ENCYCLOPÉDIE -MÉTHODIQUE, O U PAR ORDRE DE MA TIÈRES: PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES,» DE SAVANS ET D'ARTISTES. Précédée d'un Vocabulaire univerfel, fervant de Table pour tour l'Ouvrage s ornée des Portraits de MM DipERoT > _D'ALEMBERT, premiers Editeurs de l'Encyclopédie, LT ee Er, a q ENCYCLOPÉDIE - METHODIQUE. BOTANIQUE. Par M. le Chevalier DE LamARcr, ancien Officier au Réciment de Beaujolots , de l’Académie Royale des Sciences. ne mnt totan uns TOME SECOND. nm TARKRIS, Chez PANCKOUCKE, Libraire, Hôtel de Thou, rue des Poitevins. A LIÉGE, Chez Prcomreux, Imprimeur des Etats. LL. ES M, DCC LKKXVE AVEC APPROBATION, Er PRIrILEGE pu Roz, E2 CIC er CCA diftique; CrccA difficha. Lin. Cicca floribus racemofis. N. Cicca difficha. Lin. f. Suppl. 416. Arbrifleau de la famille des Euphorbes, qui a beaucoup de rapports avec les Pliyllantes, & qui, felon Linné fils , eft le même que lAverrhoa acida de fon pere , (voyez GARAMBOLIER n°,3.) malgré la contradiétion qui fe trouve dans les ca- raëtères cités de leurs fruits, Les rameaux de cet arbriffeau font fimples, Tongs, & garnis de deux rangs de feuilles alter- nes , ovales-lancéolées , entières, glabres , à pé- tioles courts. Les fleurs font très-petites , incom- plètes, monoïques, & gronppés fur de petites grappes qui fortent de la partie nue des rameaux; elles font portées chacune fur un pédoncule fort COUPE ee Chaque fleur mâle confifte en un calice de qua- tre folioles arrondies & concaves; & en quatre étamines dont les filamens, de la longueur du calice , portent des anthères globuleufes, Le fruit (felon Linné pere) eft une capfule prefque globuleufe , élaftique , compofée de qua- tre coques qui contiennent chacune une femence. Cet arbrifleau croît naturellement dans les Indes orientales. Linné fils dit que fon fruit eft une baie à quatre coques ( ouloges), & qui ne s’ouvre point. Il eft en effet certain que fi cette plante eft 2 même que l’Averrhoa acida de Linné pere, c’eft-à-dire que le Neli-pouli de Rheede , fon fruit n'eft point une capfule; mais une véritable baie Blobuleufe , un peu déprimée , à côtes arrondies, & dont le noyau eft vraïifemblablement partagé _ En quatte loges monofpermes. 2. CiccA nodiflore, Cicca nodiflora. Cicca floribus aggregatis arillaribus. N. PE ES … Nous poffédons dans notre herbier des branches munies de fleurs & de fruits naïffans , d’un arbrif- feau tas 7 qui nous paroit être une feconde efpecc di genre du Cicca. Ses feuilles font alternes, un peu pétiolées, ovales, pointues, glabres , & entières. Ses fleurs font extrêmement petites, incomplètes, monoïques, quadtifides & tétrandriques ; mais au lieu d’être difpafées par grappes, comme dans le précédent, elles viennent un très grand nombre enfémble par pa- quets axillaires , le long des rameaux. Les fruits font des baies globuleufes, chargées de quatre ftyles petits , perfiftans , & ouverts. Cette plante nous a été communiquée par M. Sonnerat. Quel- quefois fes feuilles font prefqu’orbiculaires , avec une petite pointe à leur fommet, P.(v./f) CICHE, Creer ; gente de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Légumineutes, Botanique. Tome HI. + s CET qui femble avoir quelques rapports avec les Erves . ou Lentilles , & qui comprend des herbes dont les fleurs font axillaires, & les fruits vefliculeux. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur confifte 1°. en un calice mono- phylle, perfiftant , prefqu’aufli long que la co- rolle , & à cinq découpures pointues ; dont une feule eft fituée fous la carêne ; 2°. en uñecorolle papillionacée ; compofée d’un étendard arrondi & plus grand que les autres pétales , de deux + aîles rapprochées & un peu obtufes, & d’une ca- rêne plus courte que les aîles ; 3°. en dix étamines diadelphiques , afcendantes, à anthères fimples ; 4°. en un ovaire fupérieur , ovale , chargé d’un ftyle afcendant , à buis obtus. Le fruit eft une goufle rhomboïdale ou ovoïde, enflée, veflisuleute | & qui contient deux femen- ces ou davantage, prefque globuleufes, avec une petite pointe à leur bafe. Esp:scxs. 1. CicHEe à feuilles aîlées , Cicer arietinum. Lin. Cicer foliis impari-pinnatis ; foliolis ferratis , _leouminibus difpermis. N. Cicer. Hall. Helv. n°. 399. Blackw. t. 557. Ludw. Eët. €. 53. Garf. t. 221. Cicer fativum. Bauh. Pin. 347. Camer. epit, p. 204. T'ourn. 389. Raj. Hiff. 917. Cicer arietinum. Dod. Pempt. 525. ÆArietinum. Lob. Ic. 2. p. 71. Vulgairement le Poisthiche , la Garvance. È C’eft une plante herbacée , dont les tiges font droites, rameufes , diffufes, anguleufes, un peu velues , & hautes d’entiron un pied. Ses feuilles font aîlées avec une impaire , & compofées de quinze ou dix-fept folioles ovales, velues, & dentées. Les pédoncules font axillaires, folitaires, … üniflores , plus courts que les feuilles, pliés ou coudés , “& chargés d’un filet court dans le voifi- nage de leur angle. Les fleurs font petites, d'un pourpre violet, ou blanches dans une variété. H leur fuccède une gouffe courte, :enflée, rhom- boïdale , contenant une ou deux femences globu- leufes , blanches ou rouges ou noirâtres, & qui réflemblent un peu à la tête d’un bélier. , ” Cette plante croît dans le Levant, l'Iralie, les Provinces méridionales ‘de la France, & PEfpa- gne , dans les champs : on la cultive dans plu- fieurs pays pour lufage ; comme les autres pois. ©. (vw. v. } Ses femences font nourrifläntes; leur farine eft émolliente & réfolitive, & leur décoc- tion diurétique. Ces pois , rôtis’jufqu’à noirceur , pulvérifés & bouillis dans Peau , imitent beau- coup le café en boiffon. we 3 + CR a. Cicus à feuilles de Nummulaires, Cicer Nummularifolium. Cicer folits fimplicibus obo- vatis integerrimis hérfutis ; leguminibus polyf- permis. N. He Elatines fœminæ folio fubrotundo , folliculis . hirfutis turgidis. Pluk: Amalth. 72. t. 389. f. 5. Cette plante a entiérement le caraétère de ce genre pa {émble l’éloigner beaucoup de l’efpèce précédente. Ses tiges font grêles , effilées , velues , rameufes, feuillées , & longues d’environ un pied & demi. Ses feuilles font alternes , ovoides ou arrondies, entières , velues , & affez femblables à celles de la Velvote, ( voyez. MurLier ). Les pédoncules font latéraux, axillaires, velus, & chargés de deux ou trois fleurs affez femblables à celles de: Pefpèce ci-deffus , mais un peu plus petites. Les fruits font des goufles ovoides, enflées, véficu- _leufes , & qui contiennent la plupart plus de deux femences un peu en cœur. Cette plante croît na- turellement dans l'Inde, & nous a été commu- niquée par M. Sonnerat. (y. v. ) Nous lacroyons très-ditférente du Glycine monophylla de Linné, CICUTAIRE, CICUTARIA ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des … Ombelliféres , qui a des rapports avec les Berles , _ & qui comprend des herbes dont la plupart ont rare feuilles partagées en folioles lancéolées & “denitées, . CARACTERE GÉNÉRIQUE. L’ombelle univerfelle eft ouverte , médiocre- : ment garnie, & dépourvue de collerette, ou muünie feulement d’une foliole linéaire ; les-om- belles partielles font petites, ouvertes, & ont une collerette de trois ou cinq folioles très-étroi- .tes qui débordent quelquefois l’ombellule, _ Chaque fleur confifte en cinq pétales ovales >> FR RENE ve PRPRUS CC sl prefqu’é Ru Loir NE "ày rofe > en cinq. éta- mines un peu plus longues un ovaire inférieur chargé de deux ftyles.. Le fruit eft ovoïde , court , fillonné , & com- | » qui ont un côté plat, & l'autre convexe, & qui font appliquées l’une con- | pofé de deux femences tre l’autre. ‘ . Caradere difin&if. Les Cicutaires ne différent des Bsrles ; qu’en ce que leur collerette univerfelle eft nulle ou pref- cré- | que nulle. Leurs fruits n'ont point leurs ftries nelées ou dentelées comme ceux des Cigués, & ne font point couronnéscomme ceux de l'Œnanrhe. Esrrsczs. 1. CiCuraAIRE aquatique Cicutaria aquatic y D 'SVTAIRE aquatique , Cicutaria aguatica. F1 Fr. n°. : 028. Cicutaria foliis, duplicato-pinna- tis ; free Jerratis ; involucellis umbellulä lon- gioribus.N. *‘ e © Cicutaria. Rivin. &, 76: Sium paluffre alterum, r fa fruétification, quoique fon afpeë - que les pétales ; & en Pluk. t. 76.f.%. CIC folis ferratis. Tournef. 308. Sium alterum. Dod. Pempt. 589. Lob. Ic, 208. Sium aquaticum, foliis multifidis longis ferratis. Morif, Hift. 3. p. 283. Sec. 9.t. 5. f. 4. Sium. Hall. Helv. n°. 781, Cicuta vérofa. Lin. / C’eft une plante extrêmement dangereufe par fes mauvaifes qualités , qui a un peu l’afpeét d’une Berle, & que l’on confond quelquefois avec la vraie Ciguë depuis qué Linné lui a donné le nom de Cicuta ; nom qu’il eft très-effentiel de confer- _ver à la premiere efpèce du genre fuivant. Sa tige eft haute de deux ou trois pieds , cy- lindrique, fiftuleufe, & rameufe; fes Éuilles font grandes , deux ou trois fois aîlées , glabres , ver- tes, & compofées de folioles lancéolées , un peu étroites , pointues & dentées en fcie. Les fleurs font blanches ; prefque régulières, & difpoïées en ombelles lâches : la collerette univerfelle cft nulle où monophylle , & la partielle eftcompofée de plufieurs folioles étroites qui débordent les ombellules. Sa racine eft groffe , garnie de beau- coup de fibres, en partie creufeñntérieurement , ayant {a cavité partagée" par des efpèces de dia- phragmes , & contient un fuc jaunâtre à peu-près comme dans lŒranthe crocara , dans lequel réfi- dent les qualités pernicieufes de cette plante. On trouve cette Cicutaire fur le bord des étangs & des foffés aquatiques de l’Europe. Æ. (+. v.) C’eft un vrai poifon pour l’homme & pour plu- fieurs fortes d'animaux ; fon remède le plus sûr eft d’abord le vomiffement excité ou par la na- ture ou par l’art , & enfuite les adouciffans gras & huileux. 2. CICUTAIRE maculée, Cicutaria maculata. Cicutaria folits duplicato-pinnatis , foliolis ferra- tis ; involucellis umbellulä breyioribus. N. Angelica Virginiana, foliis acutioribus , femine Jfriato minore , cumini fapore & odore. Morif, Hüift, 3. p.281. Angelica caribæarum elatior ; &c+ Mÿrrha: Mitch. Gen. 18. Cicuta * : FF HE: # f: Pr . Cette efpèce fe rapproche un peu de la précé- dente par là forme de fes feuilles ? fa racine , qui maculata. Lin.. eft traçante, poufle une tige droite pied & demi ou deux pieds ,sgläbre , d'un pourpre brun, tachètée vers le bas , & un peu rameufe dans fa partie fupérieure. Les feuilles font deux foisiaîlées, compofées de folioles Jan- céolées, vertes , & finement dentées en fcie. Les fleurs font blanches, pures » prefque régulières , & difpofées en ombelles médiocres , dépourvues la plupart de collerette univerfélle, Les folioles des collerettes partielles font fort petites, & ne débordent jamais leur ombellule. Cette plante croît dans les lieux aquatiques de Ja Virginie , & eft cultivée au Jardin ARS TL. (v. É. ai Mitchel ; dans fes nouveaux genres, prétend. _ que c’eft de.cette. plante qué l'on retire la Myr- rhe; mais il nous paroît plus wraifemblable que C’eff de quelqu’arbre qu’on obtient cette fubftance CIG gummo-réfineufe, & particuliérement de quelque efpèce de Balfamier , comme nous l’avons dit à Particle Balfamier kafal n°, 11. Voyez cet article & le mot Myrrhe. 3. CicuTaIRE à bulbes, Cicutaria bulbifèra. Cicutaria foliis multipartito-laciniatis ; laciniis linearibus ; ramis bulbiferis. N. ÆArmmé foliorum -Llacinulis capillaribus , caule angulato. Gron. Virg. 31. Umbell:fera aquatica, _foliis in minutiffima & plane capillaria fegmenta divifis. Raj. Suppl. 260. Phellandrium pratenfe ÆAcadienfis bulbiferum. Dierv. La tige de cette plante eft haute prefque d’un pied & demi, glabre, & rameufe; fes feuilles radicales font affez grandes, très-divifées, & à découpures étroites & linéaires. Celles de la tige font plus petites, à découpures lâches , rares, & menues. Les rameaux de la tige ne portent point d’ombelle ; ils font très-grêles, coudés en Zig-Zag , munis de feuilles fimples & étroites , & _ 1ouvent d'autres plus petits rameaux axillaires qui -mblent. Il naît dans l’aiffelle de chaque feuille de ces rameaux, un petit bulbe ovale, à peine aufli gros qu’un grain de froment. Les fleurs font blanches , petites, & forment au fommet de la tige une fort petite ombelle , dont la colie- rette univerfelle n’a qu’une ou deux folioles peu apparentes. On trouve cette plante dans les prés de PAcadie, d’où elle a été envoyée au Jardin du Roi par M. Dierville. (y. f. ) : CIGUE, CIcuTA ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Ombelliferes , qui a des rapports avec les Caucalides & les Atha- mantes, & qui comprend des herbes remarqua- bles par leurs fruits , dont les ftries font crênelées ou dentées. è CARACTERE GÉNÉRIQUE. L’ombelle univerfelle eft ouverte, & munie d’une collerette de plufieurs folioles courtes , membraneufes vers leur bafe ; les ombelles par- - tielles font parcillement ouvertes , portent des fleurs dont les extérieures font un peu irréguliè- res, & ont chacüne-une collerette d’environ trois folioles élargies & membraneufes à leur bafe, tournées en dehors , & qui né débordent point les ombellules. ; Chaque fleur offre 1°. cinq pétales en cœur, - inégaux, & difpofés en rofe; 2°. cinq étamines de même longueur ou un peu plus longues que les pétales; 3°. un ovaire inférieur chargé de deux flyles courts. Le fruit eft ovale- globuleux , garni de cinq fries crênelées ou dentées | & compofé de deux femences appliquées l’une contre Pautre | & très- convexes fur leur dos. : Obferv." Les fruits des Caucalides font hériffés de pointes roides & un peu longues , au lieu que ceux des Ciguës ont feulement leurs ftries crêne- CE G hi: lées ou dentées : les fruits des Athamantes- n’ont . ni pointes , ni dents, ni crênelures ; mais ils font chargés de poils mols. Quant aux Ærchufes & aux Cicutaires, on les diftingue des Cigués ence que les ftries de leurs fruits font entieres. EsPEcEs, I. CIGUE ordinaire, eu grande Cicue, Cicura major. El, Fr. 1041. Cicuta caule bafi maculato , Julcis feminum crenatis. N. Ps Cicuta major. Bauh. Pin. 160. Fournef, 306. Cicuta major vulgaris. Morif. Hit. 3- p. 290. Quer. F1 4. t. 40. Cicuta. Dod. Pempt. 461. Riv. Pent. t. 74. Hall. Helv. n°. 766. Raj. Hift. 451. Conium maculatum. Lin. Jacq. Auftr. t. 156. Cette plante eft la vraie Ciguë des Anciens & des modernes; celle dont M. Storck s’eft fervi pour fes expériences publiées dans fa Difertation fur les propriétés de la Cigué ; celle, en un mot, à laquelle il eft important de conferver le nom de Ciguë , en latin Cicuta , fi l’on veut ceffer d’ex fer aux méprifes auxquelles nous favons que le _Cicuta de Linné a plufieurs fois donné lieu. Sa tige eft haute de trois à cinq pieds, épaifle, cylindrique , fiftuleufe , rameulfe, feuillée, gla- bre , d’un verd clair ; & chargée inférieurement de taches noirâtres ou d’un pourpre brun. Ses feuilles font grandes , trois fois aîlées, & leurs folioles font pointues , pinnatifides, dentées, d’un verd noirâtre , & un peu luifantes. Ces feuilles reffemblenr beaucoup à celles du Cerfeuil fau- vage n°. 8. Les fleurs font blanches , forment des ombelles très-ouvertes, médiocres , & affeznom- breufes. Il leur fuccéde des fruits courts, prefque globuleux , compofés de. deux femences cannelées fur leur dos, & dont les cannelures ou ftries font crênelées. On trouve cette plante en France & dans d’autres cantons de l'Europe, dans les rés, fur le bord des haies , dans des lieux un peu Ris & incultes. & . (y. v. )} Son odeur eft fétide & narcotique. Cette plante, prife intérieurement , paffe pour un poifon, & perfonne n’ignore que c’étoit celui dont les Athéniens fe fervoient pour faire périr ceux que l’Aréopage avoit condamné à perdre la vie. La mort de Socrate a feule fuffñi pour immor- talifer les effets de ce poifon. Néanmoins il ya lieu de penfer que la Ciouë a, dans les pays chauds , des propriétés bien plus aétives que celle qui végète dans les climats froids; car il ne paroït pas que la Cigué de nos contrées ait les mêmes degrés de malignité qu’elle avoit dans la Grèce. Ce qu’il y a de plus fingutisé , c’eft qu’à Rome la Ciguë ne pafloit pas pour un poifon : mais nous | préfumons que les Romains ont fouvent pute tromper , en prenant. pour la Cigué quelqu'autre plante qui lui reffembloit ; comme il arrive encore tous les jours en France, qüe ceux qui #ont aucune connoiflance des caraétères effentiels de la Ciguë , prennent pour cette pe Cerfeuil i 5 SR ne = fauvage ou quelqu’autre ombeliifere analogue. Il fuffiit, HF éviter cette erreur , de remarquer que les ombelles du Cerfeuil fauvage n’ont point de collerette univerfelle, tandis que celles de la Ciguë en ont conftamment , & que les fruits de la Cigué font courts, prefque globuleux, & à ftries crênelées , tandis que ceux du Cerfeuil fau- vage font lifles & alongés ; ce qui eft fort dif- férent, | Quoique la Ciouë prife intérieurement foit un vrai ps , mais plus ou moins aétif felon le lieu natal de la plante ; cependant plufieurs Médecins modernes ont ofé fe fervir de lextrait de cette plante pour la guérifon de quelques maladies chroniques , comme les humeurs froides, les tu- meurs fquirreufes, les cancers, &c. & M. Storck, Médecin à Vienne en Autriche , après avoir tenté beaucoup d'expériences, a publié un Recueil d’ob- fervations fur les effets de la Cigué, tendant à faire connoître les avantages qu’on peut retirer de l'emploi de cette plante dans les maladies re- belles que nous venons de citer. Ce Médecin a employé des pillules faites avec le fuc de la Ciguë, exprimé , évaporé en confiftance d'extrait, & mêlé avec la poudre de Ia même plante. Appliquée extérieurement , la Cigué eft réfolutive, fondante & adouciffante ; elle pale , prile iñtérieurement, pour anti-fchirreufe, anti-ulcéreufe ; & anti-can- céreufe ; on l’emploie aufli dans les cataraétes naïflantes, & contre la goutre &les rhumatif- … mes. Nous croyons que das tous les cas , le plus sûr eff de n’employer la Cigué à l’intérieur, que … lorfque ce rémède peut être dirigé par une main habile & prudente. On donne vulgairement le nom de petit: Civuë à une plante d'un autre genre ( voyez ÆTHUSE, n°. I.) , qu'on fubftitue à la précédente dans les . boutiques pour Pufage externe : il y a des per- fonnes qui donnent le nom de Ciguë aquatique à notre Cicutaire n°. 1 , & d’autres au Phellandrium aquaticum de Linné. Voyez l’art. ŒNANTRE. 2. Ciçur à tige roïide, Cicuta rigens. Cicuta feminibus [ubmuricatis, pedunculis fulcatis , folio- _ dis canaliculatis obtufis. N. & Lin. Sub conto. Conium rigens. Lin. Mant. 352. & 512. Cette efpèce reffemble un peu à la Cigue d’Afri- que n°, 33; mais elle eft plus grande & a plus de roïdeur dans fes parties; fa tige eft courte, roide , 12: & munie de rameaux plus longs, très-ouverts & diftans. Ses feuilles font deux fois aïlées , pliées en deux, à folioles canaliculées, crénelées , ob- tufes, dures, & de même couleur que celles de la Rhue. Les pédoncules font fillonnés , portent des ombelles roides , refferrées, courtes, munies chacune d’une collerette univerfelle de cinq fo- Tioles plus courtes que les rayons de ombelle , & dont une ôù deux font divifées. Les collerettes partielles font de fept folioles, dont un petit nombre font crénelées. Les fleurs font blanches, toutes fertiles, à pétales égaux , lancéolés & CM roulés en dedans. Les femences font un peu hé- riflées. On trouve cette plante au Cap de Bonne- Efpérance , fur les bords de la mer. F. 3. Cieue d'Afrique, Cicuta Africana. Cicuta fois bipinnatis glaucis, petiolis pedunculifque lævibus ,-feminibus dentato-muricatis. N. Conicum Africanum. Lin. Mant, 352. Jacq. Hort, v. 2. t. 104. Cauoalis Africana , folio mt- nore rutæ. Boerh. Lugdb. 1,t. 63. C’eft une plante fort petite , remarquable par fa couleur glauque , & dont l’odeur approche de celle du Céleri. ( Voyez l'art. PEersiL. ) Sa racine pouffe plufieurs tiges longues de trois ou quatre pouces , herbacées, cylindriques , lifles, glau- ques , munies de quelques feuilles , & d’un ou deux rameaux courts & axillaires. Les feuilles font deux ou trois fois aîlées, glauques comme celles de la Rhue , à pétioles lifles , dont la bafe eft une petite gaîne membraneufe, & à folioles menues & incitées. Les feuilles radicales font pref- qu'aufli longues que les tiges. Les fleurs font blanches , prefque régulières, forment depetites ombelles terminales, munies chacune d’une col- leretteunivérfelle de trois à cinq folioles mem- brareufes vers leur bafe. Les femences font hé- riffées fur leurs ftries de dents pointues, mais rarès & inégales. Cette plante croît dans l’Afri- que”, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. ( v.v.} Obferv. Nous ne faifons aucune mention ici du Conium Royeni de Linné ; parce que cette plante eft une véritable efpèce de Caucalis , comme on peut le voir en confultant Buxbaume. ( Cens. 3. P: 16.4. 28.) CILIÉ oz qui eft bordé de cils ; on a fou- vent occafion de citer ce caraëétère en décrivant les plantes : ondit , par exemple, que des feuilles font ciliées (folia ciliata ), lorfque leur bord eft garni de poils féparés & paralléles comme, des cils, Les feuilles de la Bruyère quaternéen°.a1, & celles de la Bruyère ciliée n°. 47 , font dans ce cas. Ce même caraëtère s’obferve encore dans beaucoup d’autres parties des plantes : ainfi on dit que le calice dt cilié ( calix ciliatus ) + dans le Bafilic, plufieurs Centaurées, &ec.; que les … braëtées font chiées ( braëeæ ciliatæ }, dans les Carmantines n°. 1. 82," &c. CIMICAIRE fétide, CIMICIFUGA fætida. Lin. Amæn, Acad.7. t. 6 f. 1. Aa cimic'fuga. Lin. Spec. pl. 722. Cimicifuga. Gmel, Sib. 4. p. 181. t. 70. T'alidroïdes fætidiffimum , Chriffo- phorianæ facie. Amm. Rhut. 102. La Chaffe- punaife. : C'eft une plante de la famille des Renoncules ; 2. a des rapports avec les Ifopyres par fa fru@i- ation , mais qui , par fon afpeét, refflemble-con- fidérablement à l'A@tée à grappes n°.2. Saracine, ui eft épaifle, noueufe | courte, & garnie de bres, pouffe une tige qui s'élève quelquefois CIN jufqu’à la hauteur de l’homme. Cette tige eft cylindrique, flriée, légérement velue , creufe , & garnie de quelques rameaux alternes. Ses feuilles font aîlées une ou deux fois | & ont leurs folioles ovales, dentées en fcie & incifées ou lobées. La foliole terminale eft communément à trois lobes. Les fleurs viennent au fommet de la plante fur des grappes rameufes à leur bafe, & font portées chacune fur un pédicule court. Elles varient beaucoup dans le nombre des parties qui les compofent. Chaque fleur offre 1°. un calice de quatre ou cinq folioles arrondies, concaves & caduques ; 2°, quatre petits cornets pétaliformes & coriaces, 3°. une vingtaine d’étamines un peu faillantes hors de la fleur ; 4°. deux à quatre ovaires munis chacun d’un ftyle ouvert ou recourbé , auquel le ftigmate eft adné latéralement & longitudina- lement. Le fruit confifte en deux à quatre capfules, qui s’ouvrent latéralement | & contiennent plufieurs femences couvertes de petites écailles. | Cette plante croît dans la Sibérie, & à une odeur prefqu’infupportable , fur-tout lorfqu'elle n’eft point cultivée ; elle fleurit en Juillet, %, ! CINAROCÉPHALES ( les } fe&ion de plantes de la claffe des Compofées , inftituée par Vaÿÿ- lant , dans les Mémoires de l’Académie des Scien- ces (année 1718), & qui répond à peu-près à celle que Raj avoit établie auparavant fous le titre de Herbe capitate. Vaillant ne voulant point fuivre Tournefort dans fa diftinétion des compofées , en flofculeufes , femi-flofculeufes , & radiées (voyez ces mots) , - imagina de divifer cette claffe naturelle en Cina- rocéphales ; Corymbiferes & Chicoracées. Ce Bo- taniffe en conféquence , donna le nom de Cinaro- céphales aux plantes à fleurs compofées , dont les fleurs, toujours flofculeufes, approchent par leur figure de celles de l’Artichaut : comme les Char- dons , les Onopordes, les Carthames ; les Cen- taurées, &c. Cette diftin@ion eft , à la vérité, la plus conforme à l’obfervation des rapports natu- rels , mais elle fe trouve mal circonfcrite dans fes limites , parce que beaucoup de plantes de la fec- tion des corymbifères ont aufli des fleurs flofeu- leufes. En général , on peut dire que les Cinarocéphales ont leur calice embriqué , leur réceptacle commun chargé de poils ou de paillettes , & leurs femen- ces couronnées d’aigrette. Le plus communément les fleurons ont leur ftyle terminé par un feul ftigmate; tandis que dans les corymbifères, le ftyle fe termine parun ftigmate double ou bifide, Voyez les articles ComPusées ( fleurs ), Cui- CORACÉES, & CORYMBIFÈRES, CINÉRAIRE on CENDRIETTE , CINERA- RIA ; genre de plante à fleurs compofées , de la : CI N s divifion des corymbifères, qui a beaucoup de rapports avec les Seneçons , les Tuflages & les Cacalies | & qui comprend des herbes ou de pe- tits arbriffeaux dont les fleurs font terminales , radiées pour la plupart, & remarquables par leur calice fimple. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. . La fleur 2 un calice commun fimple , poly- phylle, & dont les folioles difpofées fur un feul rang , font toutes à peu-près d’égale longueur. Elie eft compofée de fleurons hermaphrodites, tubulés, quinqueñdes , réguliers, placés dans fon difque , & de demi-fleurons femelles , ligu- lés, qui forment fa couronne. Ces fleurens & demi-fleurons font pofés fur un réceptacle nud & commun. Le fruit confifte en plufieurs femences oblon- -gues, couronnées d’une aigrette de poils & fef file | & environnées par le calice de la fleur. Caraëère difindif, Les Cinéraïres font diftinguées des Senecons , en ce que leur calice n’eft point calyculé , mais crès- Î fimpie ; elles ne peuvent fe confondre avec les : Hotonnes, parce que leur calice eft polyphylle, celui des Horonnes étant d’une feule piece. Les Cacalies différent des C'nératres , en ce qu’elles n'ont que des fleurons hermaphrodites; mais quant aux Tuflilages , nous trouvons ces plantes fort mal diftinguées des Cinéraires , au moins les efpèces à fleurs radiées, ESPECES, = 1: CINÉRAIRE geoïde , Cineraria geifolia. Lin. Cineraria pedunculis ramofis , foliis reniformibus fuborbiculatis fublobatis dentutis petiolatis. Lin. Berg. Cap. 289. ; Jacobæa Africana , heredæ terreffris folio, repens ,; Commel. Hort. 2. p. 145. t. 73. Jacobæa per , malvæ folio lanuginofo. Seb. Muf. 22,1, 2. : 8. Em petiolis inæqualiter appendiculatis. N. Jacobæa Ethiopica procerior lampfanæ foliis. Pluk. Mant. 106. t. 421. f. 4. : La tige de cette plante eft très-rameufe, cy- lindrique , velue ou chargée d'un duvet prefque cotonneux , & s'élève à la hauteur d’un pied ou davantage. Ses feuilles font pétiolées , arrondies , réniformes, un peu lobéés, dentées, vertes en deffus , d’une couleur cendrée ou blanchâtre en deflous. À la bafe de leur pétiole , on remarque _une oreillette qui embraffe la tige. Quelques-unes d’entr’elles ont fur leur pétiole un ou deux appen- dices fort petits , qui indiquent que ces-mêmes feuilles peuvent être découpées en lyre, Les fleurs font jaunes , & difpofées fur des pédoncules ra- meux aux fommités de la plante. La variété : eft un peu plus grande, & a les pétioles de fes feuilles munis d’appendices plus remarquables. 6 CIN Cette plante croît dans l'Afrique, & eft cultivée au Jardin du Roi Æ. (v.v.) à 2. CINÉRAIRE anguleufe , Cineraria angulofa. Cineraria pedunculs fimplicibus ; foliis fubro- tundo-angulofis, petiolaus ; fuperioribus [ubly- ratis. N. After Africanus minimus monanthos luteus , foliis angulofis minimis aceris forma f. cymbala- riæ. Raj. Suppl, 161. An Cineraria cymbalari- folia. Lin. Ea defcription que Linné donne de fon Cinera- ria cymbalarifolia ( Amœæn. Acad, 6. p. 106 }), ne convient prefqu’en rien à la plante dont nous par- lons ici. Saracine, qui eft menue, longue d’un demi-pouce, & garnie de fibres , poufle une tige herbacée , menue , glabre, rameufe, & haute de quatre à fix pouces. Les feuilles font petites, glabres , arrondies, anguleufes , & portées fur des pétioles prefque capillaires, la plupart longs de plus d’un pouce. Les fupérieures font fort pe- tites , communément découpéesen lyre , & à lobes , anguleux. Les pédoncules font longs, fimples & uniflores. Le calice eft un peu pubefcent , & les demi-fleurons font jaunes. Cette petite plante croit au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat. ( v. f.) 3. CiNÉRAIRE de Sibérie, Cineraria Sibirica. . Lin. Cineraria floribus racemoffs ; foliis cordato- haflatis dentatis glabris , petiolis baff in vaginam dilatatis. N. ‘ Jacobæa orientalis, cacaliæ folio. Tournef. Cor. 37. Jacobæaffrum cacalie folio. Amm. Ruth. P- 155. t. 24. Jacobæoïdes ari crenato folio. Vaill. Aët. 1720. p. 300. Solidugo n°. 139. Gmel. Sib. 2. p.169. Cineraria Sibirica. Gouan. Illuftr, 69, Sa tige eft haute d'un pied & demi ou davan- _tage, glabre, feuillée , & très-fimple. Ses feuilles font en cœur , un peu haftées, comme celles du Gouet commun , dentées, glabres, à pointe fort courte ; les caulinaires font_ remarquables en ce que leurs périoles font dilatés à leur bafe , & for- . ment une gaîne qui embraffe la tige, Les radicales font en cœur, obtufes , reffemblent à celles du FES des marais. Les fleurs font jaunes & difpofées en une belle grappe droite & terminale. On trouve cette plante dans la Sibérie » le Levant & les Pyrénées. (+. f.) 4. CINÉRAIRE à feuilles en cœur, Cineraria _ cordifolia, Gouan. Illuftr. 69. Cineraria floribus panicülato-corymbofis', foliis cordatis inæqualiter dentatis petiolatis fubtus pubefcentibus. N. Jacobæa Alpina , foliis fubrotundis ferratis. Ts = Bauh. Pin, 131. Prodr. 69, cum Icone. Jacobæa Barrel. Ice. 145. : Senecio. Hall. Helv. n°. 63. Cineraria cordifolis, _ montana, integro rotundo folio. L Jacq:.Auftr. 2. t. 176. Lin. f. Suppl. * & Jacobæa 3. latifolia. x. Cluf. fe 2, D: 23, ” Cette plante eft bien diflinguée de la précé- | lents dif eurs , & parfes pé- tioles non dilatés en gaine à leur ba : elle ne ex dente par la difpofition de fes fl ne finuati CIN enfuite fe confondre avec la Cinéraire des Alpes n°. 6 , ayant fes feuilles diftinctement en cœur, & les caulinaires pétiolées. Sa tige eft haute d’un pied ou un peu plus, ftriée, abondamment feuil- lée, & fimple ou un peu divifée à fon fommet. Ses feuilies font petiolées, cordiformes , dentées en fcie, glabres en deflus, pubefcentes ou un peu cotonneufés en deflous, ainfi que fur leurs pétioles. Les fleurs font jaunes, viennent en un corymbe paniculé fur des pédoncules rameux, lanugineux , munis de petites écailles, & ont leur calice court, poiyphylle, velu , & ouvert. On trouve cette plante dans les montagnes de la Suifle & de l'Autriche. Æ. ( v.f.) $: CINÉRAIRE à feuilles glauques, Ceneraria glauca. Lin. Cineraria racemo fimplici , foliis fpa- tulato-cordatis integerrimis levibus , caule fimpli- ciffimo. Lin. Solidago floribus fpicatis , foliis fubcordatis glaberrimis glaucis oblongo-ellipticis amplexicau- libus. Gmel. Sib. 2, p. 166. t. 74. Les feuilles de cette plante font un peu chars nues , & d’une couleur glauque, commecelles du Chou des joe ,; ou du Crambé maritime. Elles lée font fpatulées en cœur, glabres, & entières. Les inférieures. font portées fur des pétioles élargis , bordés, & qui embraflent la tige à leur bafe. Les qe font plus petites, moins obtufes, & am- pléxicaules. La tige eft haute de trois à cinq pieds, fimple , creufe & ftriée. Cette plante croît dans la Sibérie. 7. 6. CINÉRAIRE à feuilles de Laïteron, Cinera- ria fonchifolia, Lin. Cineraria foliis amplexicau- libus finuatis difformibus, Lin. ET, Jacobæa fonchi folio , flore purpureo amplo ; Africana. Breyn. Prodr. 3. t. 31. p.21. f.2. | Sa tige eft glabre , feuillée , porte à fon fommet quelques fleurs aflez grandes , qui reffemblent à celles des Orhonna par leur afpeét. Les feuilles inférieures font pétiolées , &c . irréguliérement finuées ou lobées ; les fupérieures font amplexi- caules , en cœur, pointues & entières, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, = 7. CINÉRAIRE des marais, Cineraria polufrés. Lin, Cineraria floribus corymbofis , foliis lato-lan- ceolatis dentatis - finuatis , caule véllofo. Lin, F1, Dan. t. 573. , ë Solidago foliis inferioribus lanceolatis ferrato- is ÿ ue integris amplexicaulibus. Hort. lait . 410. Gmel. Sib. 2. p. 158. Tab. 72, Æffer paluftris , laciniatus , luteus. Tournef. 483. Conyza aquatica laciniata. Bauh. Pin. 266. Co- nyxa helenitis, folis laciniatis. Lob. Ic. 347. Conyzæ mediæ fpecies altera. Dod. Pempt. 52. La tige de cette plante eft haute d’un pied & * | demi ou deux pieds, un peu épaiffe, ftriée, ve- lue , prefque laineufe fur-tout vers fon fommet , & abondamment feuillée dans toute fa longueur. Ses fewulles font amplexicaules , Jancéolées , den- -tées , plus ou moins velues; les inférieures font CI N prefque Jaciniées, Les fleurs font glomérulées par ‘ bouquets ou corymbes ferrés, fitués au fommet de la plante fur des pédoncules lanugineux. L’ai- grette des femences eft longue & un peu foyeufe. On trouve cette plante dans les lieux marécageux & aquatiques de l'Europe. Æ. (+. [.) 8. CINÉRAIRE dorée, Cineraria aurea. Lin. Cineraria floribus corymbofis , foliis lanceolatis Jérratis fubtus tomentofis, Lin. 4 ” Cette efpèce 2 le port du Seneçon des marais, mais les fleurs font une fois plus grandes , jaunes, à couronne ample. Les pédoncules font munis de quelques braëtées linéaires. Les feuilles font co- tonneufes en deffous , dentées en fcie également & diftinétement. La tige eft velue. Cette plante croît dans la Sibérie. 7%. 9: CINÉRAIRE des Alpes , Cineraria Alpina. L, Cineraria pedunculis fimplicibus umbellatis ; foliis | caulinis oblongis integris feffilibus radicalibus ova- tis Jubdentatis in petiolum attenuatis , caule fim- DUC NS S Jacobea montana lanuginofa anouffifolia ñon laciniata. Bauh. Pin. 131. Tournef. 486. Jaco- bæa. 2. Cluf. Hift. 2. p. 22. Cineraria integrifolia pratenfis. Jacq. Auftr. v. 2. t. 180. Solidago. Gmel. Sib. 2. t. 71. ; B. Conyza helenitis mellita incana. Lob. Ic: 347.1. B.2. 1052. Conyza incana. Bauh, Pin. 265. Jacobæa longifolia integra ferrata pediculis do- nata. Morif. Hift, 3. p. 110 Sec. 7. t. —9. f, 23. Jacobæa. Barrel. Ic. 266. Senecio. Hall. Hely. n°. 68. | La tige de cette efpèce eft haute d’un à deux pieds, cotonneufe, blanchâtre , feuillée , & très- fimple ; les feuilles radicales font ovales ou ova- les-oblongues, rétrécies en pétiole à leur bafe, cotonneufes en deffous ou quelquefois des deux côtés, ondulées ou légérement dentées en leurs bords ; les feuilles caulinaires font oblongues , étroites, entières, feffiles & cotonneufes. Les pé- -doncules font fimples, uniflores , cotonneux, & difpofés au fommet de la tige en un corymbe court & ombens - à leur bafe on remarque des braëées étroites qui femblent former une - collerette. Les fleurs font jaunes, affez grandes, & ont quelquefoisleur calice d’un rouge noirâtre, On trouve cette plante dans les prés des monta- gnes de l’Europe ; fon afpe& eft affez agréable. 7. C.w.) La plante 8 foutient un plus grand nom- bre de fleurs, & a fes feuilles inférieures portées fur de plus longs pétioles, On la trouve en abon- dance fur le Puits de Dom en Auvergne (y. v.) 10. CINÉRAIRE maritime, Cineraria mariti- ma. Lin. Cinerariæ pedunculis ramofis , foliis pin- natifidis tomentofis, laciniis finuatis ; caule tomen- tofo. N, hu | re as maritima..Bauh, Pin, 131. Tournef. 486. Jacobæa marina f. Cineraria. 1. B. 2. 1058. Morif. Sec, 7. t. 18. f, 7. Marina Jacobæa & CIN | 7 artemifia marina neotericorum f. Cineraria, Lob. Ic, 227. 8. Jacobœa maritima [. Cineraria latifolia. Bauh. Pin. 131. Prodr. 69, Conf. Cineraria Cana- denfis. Lin. : 7. Jacobæa orientalis, incana & tomentofa , acanthi folio. Tournef. Cor. 37. Cette plante a un afpe@ très-agréable & peut être regardée comme une des plus belles efpecesde ce genre ; elle eft remarquable par le duvet co- tonneux &,très-blanc qui couvre fa tige, fes pédoncules, fes calices , fes périoles, & au moins le deffous de fes feuilles, Sa tige, quoique dure & quelquefois perfiftante pendant Phiver, n’eft point véritablement ligneufe : elle eft cylindri- - que, blanche , feuillée, rameufe, & haute d’un à deux pieds. Ses feuilles font pinnatifides , mol- les, cotonneufes, & bianchâtres particuliérement en deffous, & ont leurs découpures finuées & un pe obtufes ; les inférieures font pétiolées > OVa- es, légérement pinnatifides, & verdatres en deffus. Les fleurs font jaunes, viennent fur des pédoncules rameux , & forment au fommet de Ia tige & des rameaux , un corymbe paniculé. Cette plante croît dans les lieux maritimes du Languc- doc & de la Provence, en Italie & dans le Le-- vant : on la cultive au Jardin du Roi, #. Cv. v.) Elle mérite d’être employée à la décoration des parterres. | 11. CINERAIRE balfamite, Cineraria balfz- mita. Cineraria foliis petiolatis ovatis crenato- Jerratis tomentofis , corymbo parvo SUR 5 N3 Jacobæa orientalis, foliis oblongis non lacinia- tis incanis. Tournef. Cor. 36: Le Sa tige eft haute d'uñ pied ou un peu plus, anguleufe , laineufe , feuillée, & très fimple. Ses feuilles font ovales, rétrécies en pétiole à leur bafe , & crênelées; les fupérieures font denrées en fcie, & un peu pinnatifides ou incifées à leur bafe; les unes & les autres font cotonneufes & blanchâtres : les plus grandes n’ont qu'un pouce & demi ou deux pouces de largeur. Les fleurs font petites, & difpofées au fommet de la plante en un corymbe rameux, médiocre , & peu garni. | Tournefort a découvert cette efpèce dansleLevant, (v.f. in herb. Juff. ) ; 12, CINERAIRE laïneufe, Cineraria lanata. Cineraria foliis fubrotundo-angulofis longe petio- latis_ fubtus tomentofo - albis, floribus folitariis terminalibus. N. | . ARE . Ses tiges font menues, ligneufes à leur bafe, foïbles , un peu rameufes | cotonneufes & blan- châtres dans leur partie fupérieure , feuillées, & hautes de douze à quinze pouces. Ses feui les font alternes , arrondies - anguleufes, un peu Jobées , vertes en deffus , blanches & cotonneufes en def fous , & portées fur de longs pétioles. Les fleurs font terminales, folitaires, petites, & de couleur. violette. Leur calice eft cylindrique & très-gla- bre. Nous avons vu cette plante dans le jardin de. 8 CIN M. Cels, qui l'a reçue d'Angleterre. Nous fa &royons originaire d'Afrique. F. ( v. v.) 13. CINÉRAIRE à feuilles de Peuplier, Cine- raria populifolia. Cineraria foliis cordatis petio- latis fubangulofis denticulatis fubtus tomentofo-in- canis fuperné viridibus, N. Les feuilles de cette plante font plus grandes que dans lefpèce ci-deffus | & reffemblent entié- rement à celles du Peuplier blanc (populus alba ). Elles font alternes | pétiolées , en cœur , légére- ment anguleufes | denticulées comme celles des Tuflilages , vertes en deflus , blanches & coton- neufes en deflous. Les tiges font foibles , longues : d’un pied & demi à deux pieds, un peu ligneufes à leur bafe, blanchâtres & cotonneufes vers leur fommet. Les fleurs ne nous font pas connues; cette plante eft cultivée en Angleterre, dans les jardins de Botanique, & à Paris dans celui de M. Cels. B.{ v.v.) 14. CINÉRAIRE à feuilles de Lin, Crneraria lénifolia Lin. Cineraria pedunculis unifloris , ne fparfis , caule fruticofo. Lin. Amœn. Acad. 6. p. 106. a tige eft ligneufe , rameufe & rude au tou- cher ; fes feuilles font fort rapprochées les unes des autres , vertes , linéaires , & étroites; les pé- doncules font folitaires, filiformes , uniflores, plus longs que les feuilles ; les fleurs font petites & de couleur jaune. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. Elle differe du Seneçon à feuifles de Lin par fes fleurs folitaires. 15. CINÉRAIRE à feuilles de Melèze, Cinera- ria laricifolia. Cineraria floribus eredis laterali- bus & terminalibus , ramulis brevibus unifloris, foliis fparfis PU vor carinatis , caule fruticofo. N. RSS Jacobæa Æthiopica , laricis folio. Breyn. Cent. p. 136. €. 64. Morif. Hift. 3, p. 117. Sec. 7:t. 18. Ce fous-arbriffeau eft glabre dans toutes fes pr , & s'élève à peine à la hauteur d’un pied. Sa tige fe divife en quelques branches menues , cylindriques, feuillées dans toute leur partie fupé- rieure , nues & chargées vers leur bafe de tuber- çules ou veftiges des anciennes feuilles. Cesbtan- ches pouffent latéralement des rameaux très- courts, feuillés & uniflores, Les feuilles font éparfes , très-rapprochées les unes des autres , redreflées , en alène, glabres, çanaliculées en deffus , & munies d’un angle tranchant fur Jeur dos. Ellesont à peine un pouce de longueur. Les fleurs font jaunes, droites , fefliles au fom- met de chaque petit rameau; leurs demi-fleu- rons font en petit nombre & diftansentr'eux, & - leur calice, quoique fimple , paroît compofé de plus d'un rang de folioles, par j'effer des feuilles fupérieutes des rameaux ; ce qui laiffe le choix de _ rapporter cette plante foit au genre des Senecons , é foit è celui des Cinéraires | & prouve que la dif. tindion de ces deux genres eftun peu minutieufe, CIN F Ce fous-arbriffeau croît au Cap de Bonne-Efpé- rance, & nous à été communiqué par M. Son- nerat. h.(v./f.) 16. CINÉRAIRE pourprée, Cineraria purpurata. Lin. Cineraria caule fubbifloro, foliis obovatis fubtomentofis. Lin. Mant. 265. Sa tige eft herbacée, fimple, haute d’un pied, cotonneufe , fillonnée inférieurement , fe termine fupérieurement en deux longs pédoncules. Les feuilles font alternes, inférieurement rapprachées lesunes des autres , ovoïdes, pétiolées , obtufes ; bordées de quelques dentelures, à bord courbé, pubefcentes en deflus, cotonneufes en deflous , & de la groffeur de celles de la Marguerite des prés. Les deux pédoncules qui terminent la tige font aufli longs qu’elle, filiformes , cotonneux , droits & uniflores. Les fleurs font de la grandeur de celles de l’Amelle, ont leurs demi-fleurons pourpres, leur réceptacle nud , leur calice poly- phylle , à folioles lancéolées , prefqu’égales, en petit nombre, courtes, & pubefcentes. L’aigretten des femences eft plumeufe. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. #, 17. CINÉRAIRE à fleurs bleues, Cineraria amelloïdes. Lin. Çineraria pedunculis unifloris , fois oppofitis ovatis nudis , “caule fuffruticofo. Lin. Mill. Di&. n°. 3, Berg. Cap. 290. Afier Africanus frutefcens ramofus , floribus cæruleis, foliis oppofitis minimis | caulibus & ramulis in pedunculos nudos exeuntibus. Raj. Suppl. 158. A/fer cäule ramofo fcabro perennt, folits ovatis feffilibus, peduncuks nudis unifloris. Mill. Di&. t, 76. f. 2. Cette efpèce forme un petit arbufte toujours verd, & qui intéreffe par la beauté de fes fleurs, quoiqu’elies foient de grandeur médiocre ; fa tige eft cylindrique , rude au toucher , feuillée , & divifée en rameaux ouverts , qui forment une touffe large , haute d’un pied ou un pis plus. Les rameaux , les feuilles & les pédoncules font char- gés de poils courts peu abondans. Les feuilles font d'va ovoïdes ou ovales-obtufes, verdâ- tres , & rétrécies en pétiole à leur bafe. Les pé- doncules font nuds , folitaires, longs ,«&uniflo- ime, la couronne e, & reflemblenc tacle eft nud, Cette plante croît tiennent. Dr 18. CiNÉRAIRE fpatulée, Cineraria fpathulate, Cinerarig foliis decurrentibus fpathulatis integris glabris , pedunculis tenuibus nudis febumbellatis. N. An'Cineraria alata. Lin. f. Suppl. 374. La tige de cette plante eft haute d’un pied, fruticuleufe , cylindrique, glabre & rameufe; fes feuilles font petites , alternes , ovales-fpatu- lées » » % * liées , adnées à Îeur bafe, à bords décurrens, glabres, entières, & un pe ondées où comme adentées vers leur bafe, Les fleurs font petites, à calice fimple & polyphylle, Viennent fur des pédoncules nuds & très-grêles, difpofés en om- bellules latérales & terminales. On trouve cette plante au, Cap. de Bonne-Efpérance. R . (vf: ) ! 19: CINÉRAIRE fpinulée, Cineraria fpinulofa. | Cinéraria. foliis ampléxiceulibus fubfpathulartis margine dentato-fpinulofis glabris , -corymbo pa- miculato. N,- : 6 x à -, Cette plante eft glabre, d’un verd un peu glauque, & reffemble par fon feuillage au Laite- ron oléracé, Sa tige eft herbacée ; pleine de moëlle, cylindrique, ftriée , glabre, peu ra- meufe , & haute d’un pied ou un-peu plus. Ses feuilles font alternes, amplexicaules, ovales-fpa- tulées , terminées en pointe courte ;. bordées de petites dents fpinuliformes , & :très-glabres des ancéoléece | deux côrés; les fupérieures font petites, prefque es fleurs font jaunes , petites, nombreules 3. au fon Ja plante , en corymbe rameux & paniculé, Cette tées , glabres des deux côtés | mais d’une couleur blanchâtre en deffous. Les fleurs font terminales , raria anthemoïdes. | fundé pinnatifidis, pinnulis ceolato - dentatis tenuibus ; caule herbaceo. N. Cette plante a Pafpeët d'une Comomille , & ref. femble affez bien par fon feuillage, au Sénecio temifolius de M. Buürmane ( FL Ind, t. 60. £ 4. ) : M: PAbbé Pourret nous a dit AO trouvé dans les Cévennes une plañte qui lui paroiffoit fembla- ble à celle dont nous traitons, ici, & qu’il croit la même que le’ Jacobæa prmila gallica de Boccone CPL Sie, 76. tv 41. f 1}, que Linné cite comme variété de fon Senecio fylvaticus. | cr Sa tige eft herbacée , rameufe, flriée, feuil- lée ÿ& longue de huit ou neuf pouces: elle paroît un peucouchée dans fapartie inférieure. Sesfeuïiles … dons découpées très-menu , prefque bipinnatifides, à Botanique. Tome I au. fommet de Suppl. 37ÿ+ CLIN 9 verdâtres, chargées de poils rares, & à pinnules laciniées ou dentées. Les pédoncules font uniflo. res, glabres, & munis d’écailles aiguës & extré- mement petites. Les fleurs font jaunes, à calice glabre & très-fimple. Cette efpèce croît dans les Indes orientales. ( v. f:) ASUS 22. CINÉRAIRE d'Amérique , Cinerariæ Ameri- cana. L. F. Cineraria fruticofa, paniculis axilla- ribus,.folüs alternis petiolatis Lato - lanceolatis ferratis fupra glabris fubmis canis: Lin: f. Suppl. 373: Toute Ia plante eft chargée d’un duvet fin, laineux, qui forme une couche mince qu’on en- leve facilement comme une membrane, & qui donne une couleur blanche aux rameaux, aux pétioles , & à la furface inférieure des feuilles. Les tiges font ligneules ; les feuilles font pétio- lées | larges-lancéolées , dentées ,. glabres.en del. fus, veineufes, & de la confiftance de celles des Joubarbes ; les fleurs font difpofées en panicules axillaires ; les pédoncules font munis de braétées ‘cai + & portent rarement deux fleurs; le calice eft polyphylle , & fi régulier, qu’il femble monophylle. On trouve à fa bafe quelques écail- les inégales. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale. B. LES 23. CINÉRAIRE rayée , Cineraria lineata, L..F. Cineraria foliis lanceolatis fubtus tomentofis apice ferratis bafi dentatis. Lin. f. Suppl. 375: : _: Sa tige eft herbacée, haute. d’un pied ou da- vantage, droite , ftriée, & blanchâtre ; fes feuilles font alternes, prefque fefliles, lancéolées , co- tonneufes & à trois nervures en deffous , rayées , munies de quelques dentelures à leur fommet , & de quelques autres à leur bafe. Les fleurs font jaunes , à calices petits, viennent fur une pani- cule rameufe , ferrée, blanchâtre ; & beaucoup plus longue que les feuilles. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. . 24. CINERAIRE haftée, Cineraria haflifolia. L.F. Cineraria foliis haflatis ; laciniis laterali- bils bifidis divaricatis. Lin: € Suppl. 376. ” Sa tige eft droite, haute de plus de fept pou- ces ; fes feuilles font alternes , pétiolées, en forme de hache ou de hallebarde , & confiftent en trois parties, dont celle du milieu eft lancéolée , & a rarement une petite dent de chaque côté dahs fa partie moyenne, tandis que les latérales font divergentes, & partagées chacune en-deux lobes divergens. Les pétioles font filiformes, & plus larges à leur bafe. Les pédoncules font alongés & munis d’écailles en alêne ; la fleur eft jaune; fon calice eft compolé d’environ dix folioles. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. SE Cineraria (cacaiodes} fl teretibus oblon= gis carnofis ; paniculà terminali elongaté pauci- ss floré, pedunculis alternise Line £ Suppl. 374. * Cineraria (dentieulatæ) foliis lanceolatis glabris denticulatis ; floribus paniculatis. Lin. £ 10 CIO * Cineraria ( perfoliata » foliis ovatis cordatis amplexicaulibus ; pedunculis uniflorts elongatis. Lin. f. Suppl. 375. RME à pe * Cineraria ( capillacea } foliis pinnatis ; pinnis capillaceis integris. Lin. £, Suppl. 375 * Cineraria ( Japonica ) folis enfiformibus den- tatis tomentofis » Es terminalibus. Thunb. Jap. 317. Flores , Obferv. Le Cineraria elongata ( Lin. f. Suppl. 374.) ; nous pe du genre des Cacalies | & femble ne di Cacalie des Indes n°, 17, quoiqu'il foit du Cap de Bonne-Efpérance. Il eft moins cotonneux , & a fes pédoncules plus longs & uniflores, CINNA en rofeau , CINNA arundinacea. Lin. Cinna. Forsk. F1. Ægypt. p. 3. n°. 8. | C'eft uné plante graminée, qui a Pafpe d’un | tofeau par la forme de fa panicule ; qui s'élève à la hauteur de l'Avoine cultivée , & qui eft remar- quable en ce que fes fleurs n’ont qu’une feule éta- | mine, Ses tiges font glabres, nombreufes ; fes leurs bords; la panicule eft rameufe , oblongue, reflerrée, verdâtre , compofée d’épillets oblongs , comprimés & uniflores. - La bâle extérieure de chaque épillet eft com- polée de deux valves oblongues , comprimées fur les côtés , à dos tranchans, imperceptiblement velues , & dont la plus grande eft munie d’une barbe fort courte ; ia bâle interne eft pareiïlle- ment bivalve, & renferme une fleur compoñée d’une. étamine dont lanthère eft pourpre, & d’un ovaire sn chargé de deux ftyles velus, Le fruit eft une femence cylindrique , enve- feuilles font un peu élargies , glabres, rudes en loppée par la bâle florale. Cette plante croît dans le Canada, . ( v. f. in herb. Juff.) CIOCOQUE oz CHIOCOQUE, CHIOcOCCA; genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Rubiacées , qui a des rapports avec les Pfycotres & les Cafféyers, & qui comprend des arbres ou des arbriffeaux dont les feuilles font oppofées avec des ffipules intermédiaires, & dont les fleurs viennent en grappes ou panicules axil- laires & terminales. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°.un calice petit, à cinq dents, perfiftant & fupérieur ; 2°, une ‘corolle monopétale , infundibuliforme , à cinq découpu- respointues & régulières; 3°. cinq étamines de la longueur de la corolle, dont les filamens por- tent des anthères droites & oblongues ; 4°. un _ovaire inférieur arrondi, applati fur les côtés, duquel s'élève dans la fleur un ftyle filiforme, de da. pe te de corolle , terminé par un ftig- mate fimple ou bifide. Le fruit eft une capfule arrondie , comprimée utei, calix tomentofo-lanatus. érer que médiocrement de notre : CI O fur les côtés, couronnée par le calice, & qui contient deux femences. Esdscéts. L. 1. Crocoque à baïes blanches, Chiococca race- mofa. Lin. Chiococca fubfcandens ; racemis laxis axillaribus , baccis lenticularibus niveis. N. Chiococca foliis oppofitis. Jacq. Amer. p. 68. Pi&. p. 38. t. 69. Periclymenum racemofum ore flavefcente, fruëlu niveo. Plum. Îc. 211. t. 217. f. 2. Dillen. Elth. 306. rt. 228. f. 295. Jafininum folio myrtino acuminato , flore albi- cante racemofo. Sloan. Jam. Hift. 2. p. 97. Tab, 188. f, 3. Ray. Denür. 64. Conf. Pluk. t.427. f. 1. Atbriffeau de quatre ou cinq pieds , qui s'élève davantage dans les bois & les lieux couverts ; & ouffe alors des branches longues, cylindriques , glabres , foibles, farmenteufés, qui ne fe fou- tiennent qu’en s'appuyant fur les arbres où les arbriffeaux voifins; fes feuilles font oppolées, ovales-pointues, très-entières , glabres, luilans"»" tes, à périoles courts , & longues de près dédeux fleursafont dun blanc jaunâtre , à corolle longue d’environ quatre lignes, pen< dantes , & naïffent fur des grappes axillaires , op- pofées , & qui font à peu-près de la longueur des feuilles. Leur ftigmate eft bifide , felon Déflen. Elles produifent de petites baïes lénticulaires , très-blanches, à chair fpongieufe ; & difper- mes. Cet arbriffleau croît à la Jamaïque , à Saint- Domingue , & aux environs de Carthagêne, H. (v.f. en fr. ) Obferv. Le Pandacaqui de M. Sonnerat (voy. zer. pi 49.t. 19. ), que M. Linné fils rapporte au Chiococca racemofa , ne convient ni à cette efpèce , ni à cegenre, ni même à la famille des Rubiacées , c’eft une efpèce de Tabernæmontana. Voy.Vaxt. TABERNÉ, 2. Crocoque à baïes jaunes, Chiococca pani- culata. L.F. Chiococca ereéla , foliis ovatis , flo- ribus terminalibus paniculatis , dentibus ffipulari= bus binis. Lin. f. Suppl. 145. Arbre droit & élevé , dont les rameaux font He & cylindriques; fes feuilles font oppo- ées , à pétioles courts, ovales, pointues aux deux bouts, très-entières , & veineufes; une mem- brane mince &flpulaire , unit chaque paire de feuilles, & fe termine en deux dents intermé- diaires & oppofées. Les fleurs font jaunes, vien- nent en panicule terminale & rameufe; elles produifent des baies jaunes , comprimées latéra- lement , & munies de chaque côté d’un fiflon qui les fait paroître didymes. Cet arbre croît dans PAmérique méridionale, aux environs de Suri- nam, D. Obferv. Les baïes blanches du Chiococca noc- turna de M. Jacquin (P1. Amer. p. 68. } , & fes autres caradlères, nous portent à regarder: cet | arbrifleau comme le même que notre Ceftreau fofturne n°, I; mais il n’eft certainement ni du genre des Chiococca , ni de la même famille. CIPON de fa Guiane, CIPONIMA Guianen- fs. Aubl, Guian. 567. Tab. 226. Le Cipon eft un arbre de moyenne grandeur , & qui a beaucoup de rapports avec le genre du Ternffromia. Son tronc s'élève a environ fept pieds fur {ept pouces de diamètre; fon écorce eft grife ; fon bois eft blanc, affez compa@t. Ses rameaux font alternes | & garnis de feuilles aufli afternes , ER » ovales -oblongues , acuminées , gla- res , vertes, & tres-entières. Les extrémités des rameaux & les jeuries feuilles font couvertes de poils couleur de chair. Les fleurs viennent aux aiflelles des feuilles par petits bouquets garnis à leur bafe de quatre ou cinq petites écailles bor- dées de poils couleur de rofe. Le pédoneule de chaque fleur eft très-court, & garni de fembla- sh turbiné , velu , 4 tête. Le fruit eft une baie ovale , noire, quirenfer- me un noyau ligneux & à quatre loges ; chaque loge contient une femence oblongue & ftriée. Cet arbre croît dans la Guiane; il fleurit & fru&ifie dans le mois de Septembre. D. CIPURE des marais, (IPURA paludofa. ubl: Guian. p. 38. Tab. 23. C’eft une-plante herbacée , de la famille des ris, & qui à desrapports ayec les genres du Moræa & des Bermudiennes. Sa racine-eft un bulbe arrondi, charnu, couvert de plufeurs mem- branes , comme dans le fafran. Les feuilles qui naiflent de ce bulbe au nombre de quatre ou cinq, lentourent & le couvtent par leurs bafes : elles font longues de plus d’un pied, étroites , poin- tués, minces, vertes, ftriées par des nervures longitudinales. D’entre ces feuilles s’élève une tige grêle , nue, longue d’un demi-pied ou davan- tage, ferme , garnie à fon fommet de deux feuilles de quelques autres plus courtes, Du milieu de ces feuilles forrent buse fleurs pédonculées, blanches ou bleues, & renfermées chacune dans une fpathe membraneufe , oblongue & pointue. Chaque fleur confifte 1°. en une corolle divifée en fix parties, dont trois extérieures font plus L4 Le I R ÏI grandes , ovales, & fe redreffent én s’épanouif. fant , tandis que les trois intérieures & intermé- diaires font très petites, arrondies & concaves ; 2°. en trois étamines dont les filamens très-courts & attachés au fond de la corolle, portent des anthères droites & oblongues, 3° en-un ovaire inférieur oblong , trigône | furmonté d’un ftyle épais , triangulaire ,; terminé par. un ftigmate à trois divifions ovales-pointues. Le fruit eft une caplule oblongue, anguleufe, à trois loges, & qui contient plufieurs femences. Cette plante croît dans les Savanes humides de la Guiane ; elle fleurit dans le mois d'Août. CIRCÉE, CrRC®A ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Onagres, qui comprend des herbes indigènes de l’Europe , dont . les feuilles font fimples & oppofées, & dont les fleurs viennent en grappe terminale, CARACTERE GÉNÉRIQUE. Fu @j:E que fleu 2 ofr > 1°,un calice fupérieur, com< pofé de deux folioles ovales , concaves, réfléchies, & :caduques ; 2°. deux pétales en cœur, & ou- verts; 3°. deux étamines plus longues que les pétales , ayant leurs anthères arrondies; 4°, un oyaire inférieur , turbiné , furmonté d’un ftyle de la longueur des étamines, à ftigmate obtus & échancré, Le fruic eft une petite capfule pyriforme, hé- riflée de poils, biloculaire , & qui contient une femence oblongue dans chaque loge, , Especes. 1. Circée pubefcente, Circœa Lutetiana. Lin. Circæa caule petiolis pedunculifque pubefcentibus ; foliis ovatis fubferratis N. nt _ Circœa Lutctiana. Lob. Ic. 266. Tourn. 301. F1. Dan. t. 256. Ray. Hift, 401. Solanifolia circæa diéla | major. Bauh. Pin. 168. Ocimaffrum verru- cartum. J. B. 2. 977. Herba divi Srephani. Tabern. Ic. 730. Circæa. Hall. Helv. n°. 813. Vulgaire- ment l’Herbe aux Magiciennes. 8. Circœa Canadenfis latifolia , flore albo. Tournef. 301. de Sa tige eft droîte , menue , pubefcente, feuil- lée , le plus fouvent rameufe , & haute d’un pied ou d'un pied & demi; fes feuilles font oppofées, pétiolées , ovales-pointues , légérement velues , à peine dentées , & fans échancrures à leur bafe. Les fleurs font d'un blanc rougeätre , portées fur des pédoncules velus , & difpotées en gra pol minales , longues, fimples ou rameufes, Ees pé- doncules fe réfléchiffent lorfqu’ils fouriennent les fruits. Cette plante croît en Europe., dans les bois & les lieux couverts. Æ. (v.».}) Appliquée exté- rieurement, elle eft rélolutive. 2. CiRCÉE des Alpes, Circœa Alpina. Lin, Circœa caule glabrô, faits cordatis acuté dentatis glabris & nitidis. N. 8 Zi 12 CER | Circœa minima. Column. Ecphr. 2. p. 80. Tournef, 301. Solanifolia circæa Alpina. Bauh, Pin. 168. Circœa. Hall. Helv. n°. 814 Cette efpèce eft beaucoup plus petite que la précédente, & s’en diftingue en outre par fa tige & fes pétioles très- glabres, & par fes feuilles échäncrées éncœur à leur bafe ; mais fa tige n’eft point.couchée , comme le dit Linné. Sa racine eft oblique , munie de fibres longues & menues ; elle pouffe une tige droite , haute de quatre à fix pouces, feuillée | & très-glabre. Ses feuilles font oppofées , pétiolées , cordiformes , glabres, luifantes , très-minces , & bordées de dents poin- tues. Les fleurs font d’un blanc mêlé de pourpre , & difpofées en petites grappes terminales, fou- vent fimples & quelquefois rameufes ou divifées à leur bafe. On trouve cetteefpèce dans les lieux ombragés & humides des montagnes de l’Europe ; nous lavons rencontrée en abondance au Mont- dor en Auvergne. . (v.v.) 12CIRRHIFERE , qui porte des vrilles : on dit Ds GE D Ci GP tn | svales-po . culus cirrhiferas ),, lotfqu’il porte ou produit laté ralement une vrille ou un filet , comme dans la Vigne , le Corinde, &c. Woyez VRiite. CISTES (des), famille de plante ainfi nommée , parce qu’elle comprend plufieurs gen: res qui paroiffent avoir des rapports avec celui des Cifles proprement dits, qu’elle comprend éga- lement. Les plantes de éètte famille ont la plupart . ligneufes , pue d’aflez belles fleurs, & font munies de feuilles oppofées & très-fimples. Leurs fleurs font communément hermaphrodites , poly- pétalées, & ouvertes en rofe; elles contiennent \ un très-grand nombre d’étamines dont les fila- mens font libres ; leur piftil eft un ovaire fupé- rieur, furmonté le plus fouvent d’ün ou de plu- _fieurs ftyles. Il fe change en un fruit pulpeux ou _ capfülaire, Voici les principaux genres qu’on peut rapporter à cette famille: * Fruit charnu ou pulpeux. Le Mangouftan, Garcinia. Le Mamei, Mammes. Le Clufier n Clufie. Le Camboge, Cambogia. - Le Grias, Crias. Le Calaba, .… Calophyllum. Le Nagas, Pieue.. ..: Le Cyroyer ;, Rheedia. Fute * Fruit capfulaire. ”PAfcyre, Afcyrum. Le Millepertuis, Hypericum. Le Cifte , Crflus. Obferv. Cette famille eft la feule , parmi les polypétalées à étamines indéfinies & à ovaire | folitaires ou comme en: | GES : fupérieur , qui comprenne des plantes à feuilles oppofées. Elle eft bien diftinguée de celle des Myrtes par la fituation de lovaire de fes fleurs , & elle femble fe rapprocher de celle des Tilleuls : dont elle diffère. au moins par la difpofition des. | feuilles. CISTE, CISTUS ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille du même nom , qui paroît avoir des rapports avec les Millepertuis, & qui comprend un très-grand nombre d’efpèces: . qui font-de petits arbriffeaux , des fous-arbrifleaux: | & des herbes à feuilles fimples:, la plupart appo« féés, &:aà fleurs d’un afpeét très-agréable. Les | fleurs de ces plantes s’epanouiffent fucceffive- ! ment, paffentfort.vîte, ne durent pas plus d'un | jour, & font difpofées ou en grappe terminale, ou en ombelle, ou quelquefois fur des pédoncules: fimples & folitaires. f : CARACTERE GÉN.ÉRIQ.U E. extérieures hors ou quelquefois: n ‘ cinq pétales arrondis où en cœur ; très-ouverts & difpofés en rofe ; 3°. un grand nombre d’étamines moins lon- gues que: les pétales, 'à anthères petites & arron- dies ou oblonpues ; 4°. un ovaire fupérieur:, at- rondi, le plus fouvent chargé d’un flyle ; àfg- mate en tête applatie ou tronquée, :; : Le fruit eftune capfule obronde ou ovale, en- vironnée par le calice , s’ouvrant en trois ou cinq ou dix valves, uniloculaire ou divifée intérieure- ment en trois ou cinq ou dix loges , & contenant des fémences petites & nombreufes. : : Obférvation. Les Ciflus de Tournefort ont leur capfule divi- fée en cinq ou dix loges, &e qui s'ouvre par un pareil nombre de valves; &les Helianthèmes du même Auteur, ont la leur uniloculaïre ou à trois loges , maïs s’ouvrant conftamment par trois. yal-.… ves. Les premiers font de petitssatbrifféaux à feuilles oppofées dépourvuestdeftip mblent à des Rofes; les feconds | difpofées en grappe terminale. ë Es sEece Le 1 * Cifles de Tournefort. + (3) Capfule à cing ou dix, loges & à autant de valves. (A) Fleurs rouges: eus | 1. Crsrevelu, Ciflus sillofus. Lin. Cifus fru- de cinq fotioles hé CIS ticofus exflipulatus , foliis ovatis petiolatis hirtis’, . pedunculis longis unifloris. N. Ciflus mas major, folio rotundiore. J. Ba. p:2. Tournef, 259. Duham. Arb. 1. p.167. t. 64. Ciffus mas Matthioli. Dalech. Hiff, p. 222. Ciflus mas ; folio rotundo hirfutiffimo. Bauh. Pin. 464. Le Cifle ordinaire. C’eft. un -arbriffeau trés-rameux , d'un afpeët agréable lorqu’il eft chargé de fleurs, & qui s’élève à la hauteur de quatre ou cinq pieds. $es rameaux font cylindriques, & les plus petits font velus, un peu cotonneux & blanchätres. Les feuilles font affez grandes, ovales ou ovales-arton- -dies , Iégérement ridées, velues > d'un verd cen- dré en deflus & en deffous, & pétiolées ou rétré- cies’ en pétiole vers leur bafe. Les pédoncules font uniflores, nuds, velus , longs d’un pouce ou davantage. Les fleurs font d’un beau rouge , & ont près d'un pouce & demi de diamètre, Les folioles de jeur calice font ovales & velues.. Cet 2. Cisrs de Crête, Ciffus Creticus. Lin. Ciflus fruticofus “exflipulatus > foliis fpathulato - ovatis pettolatis rugofis hirtis margine undulatis 3 pedun- culis brevibus unifloris, foliis calycinis mucrona: ts villofis. N. SEEN . Ciffas ladanifera Cretica » flore purpureo. Tour- nef. Cor. 19. & It. x. p- 30. Buxb. Cent. 3. p. 34. t. 64. Ë 1. Ladanum Creticum. Alp. Exot. p. 88. _ & 89. Ciffus ë qua Ladanum in Creta collroitur. . Bellon, Ob£.L. 1, c. 7. Ciffus ledon Cretenfe. Bauh. Pin. 4 2 ln Non verd fynenyma omnia. | 8. Éadem folüis ri oribus undulatiffimis & crif- PIS, Juntoribus tomentol hi _… Cet arbufte, d’où l'on retire le Ladatiwm dans … Pfle de Candie , eft fort touffa & en partie cou- ché dans fon lieu natal ; 11 s’élève à deñx ou trois _ pieds de hauteur, & reffemble par l’afpe& de _ fon feuillage , au Ciffe à feuilles de Sauge n°, 10, Sa racine eft fort dure, ligneuie + blanche en dedans , rougeâtre en dehors, & munie de fibres tongue &e chevelues ; elle produit communément plufieurs tiges ligneufes > Sroffes quelquefois com- me le er brunes ou grifeâtres , gercées , fubdivifées en rameaux ouge-brun, dont les jeu- _ nes Jets font velus, verd-blanchätre , & feuillés. Les feuilles font oppolées > Ovales-fpatulées , très- ondées fur les bords, hérifées de poils courts , un Peu épaifles, ridées en deffus 5 Veineufes & cha- GTS : 13 grinées en deffous, rétrécies en pétiole vers Jeur petits rameaux ; & font portées {ur des:pédon- cules fort courts. : on la cultive au iante ou vifqueufe ndu fes feuilles légérement cotonneufes, F. (v, v.) C’eft de cet arbrifleau qu’on retire dans l’Ifle de Candie & dans d’autres Ifles de PArchipel , cette fubftance réfineufe, gluante , d’un roux noirâtre , & d’une. odeur aflez agréable , qu'on nomme Ladinum. Les Grecs ont un inftrument particu- lier pour faire cette récolte; il eft femblable à un rateau qui n'a point de dents: ils y attachent plufieurs lanières de cuir, & dans les plus grandes chaleurs & les tems calmes , ils paffent & repaf- fent ces lanières fur les touffes ou buiffons de ce Cifle , afin que la fubftance réfineufe & gluante qui eft alors fur ces feuilles , s’attache à ces cuirs , doùsils la retirent en les raclant avec des coûteaux.. Du tems de Diofcoride, on n’amaffoit pas le La danum feulement avec des cordes où des cour roies traînées fur ce Cife-, mais on détachoit avec : foin celui qui s’étoit pris à la barbe & aux cuiffes des chèvres lorfqw’elles brotitoient cet arbrifféau. Au refte, ce Giffe n’eft pas le feul qui produife du Ladanum : on-en retire éncore de plufieurs au- tres ; comme nous lé: dirons plus bas. use Le Zadanum appliqué extérieurement ; amollit ; atténue, & réfout ; mais intérie rement , il eft aftringent , il fortifie, :& appañle les douleurs : cependant on en fait ufige moins fréquemment pour l’intérieur du corps. Sa teinture extraite par en aucun tems, Pefprit de vin, peut fe donner de vingt à trente gouttes ; comme céphalique , fortifiante, ffoma- chique. Cette fubftince réfineufé entre dans les emplätres fortifians & nervins, dans les paftilles odorantes, dans la thériaque célefte. La plante 4 paroît fort diflinguée de la pre- mière; en effet , elle en diffère affez confidéra- blement par fon afpeë jrayant fes feuilles an moins une fois plus petités | prefque cotonneules ,fu£:' L 14 CIS tout les plus jeunes , très-ridées , & à bords for- tement ondulés & crêpus. Leurs pétioles font réunis à leur bafe en une petite gaîne barbue. La tige eft haute d’un pied & demi, fe divife en plufieurs branches roides , tortueufes , brunes, & qui font munies d’un très-grand nombre de ra- meaux courts , feuillés, couverts de poils blancs, Les fleurs font rouges , folitaires, terminales , & moins grandes que celles du Ciffe ci-deflus. Cette plante eft cultivée depuis long - rems au Jardin du Roi: elle n'a point fes feuilles triner- ves , comme le Cifle crêpu n°. 7. D. ( 7. v.) 3. Cisre pourpre , Cifus purpureus. Ciffus fru- ticofus exflpulatus ; foliis lanceolatis utrinque acutis rugofis ; pedunculis brevibus unifloris. N. Ce Cijfe forme un arbrifleau de quatre pieds ou davantage , à rameaux nombreux, redreffés , & peu velus, & à feuillage d’un verd obfcur. Ses feuilles font lancéolées, pointues aux deux bouts, finement ridées , & un peu ondulées fur les bords. Elles ont cinq à huit lignes de largeur, fur une lon- gueur de deux pouces ou deux pouces & demi. Les. fleurs font terminales, fort grandes, rou- ges, à éte NRA SE EST : bafe , & à calice de cinq folioles ovales, mucro- nées, peu velues, ou dont les poils font fort courts E couchés. Ce beau Cifle eft cultivé chez M. le Monnier & dans le Jardin de M. Cels ; nous le croyons originaire du Levant. P. (. v.) C'eft peut-être le Ciffus ladanifera ortentalis, flore purpureo majore. Tournef. Cor. 19. Mais , dans ce cas, ce n'eft point une variété du précédent, comme le foupçonne Tournefort. 4. Ciste à petites fleurs, Ciffus parviflorus, Ciffus fruticofus exffipulatus , foliis petiolatis ova- sis acutis tomentofis , pedunculis villofis fubuni- floris. N. Ciflus mas Creticus , breviori folio', parvo flore. Tournef. Cor. 19. La racine de cet arbriffeau, dit Tournefort, eft groffe comme le pouce , dure, divifée en plu- fieurs groffes fibres longues , blanches en dedans, couvertes d’une écorce couleur d’orcanette. Cette racine pouffle plufieurs jets durs , ligneux, ra- meux, touffus, hauts d’un pied , à écorce d’un brun grifeätre , & dont les plus petits rameaux font un peu cotonneux & feuillés. Les feuilles font oppofées , pétiolées , ovales -pôintues , confor- mées à peu-prés comme celles de POrigan., un peu cotonneufes , d’un verd cendré ou blanchä- tre, réticulées en deffous par des nervures, Sc la plupart pliées en goutrière. Les plus grandes .ont quinze lignes de long , fur dix ou douze lignes de large , & font foutenues par un pétiole long d’un demi-pouce & fillonné; les autres feuilles font un peu ondées fur les bords, & n’ont guères plus d’un demi-pouce de long. De leurs aiffelles naiffent au bout des branches , des fleurs qui s'épanouif- fent alternativement , n’ont qu’un pouce de Jar- geur, & font compofées.de cinq pétales couleur 1 tachés d’un pourpre brun à leur | _— = a de rofe , un peu en cœur , & tant foit peu jaunes à leur bafe. Leur calice eft de cinq folioles ova- les, mucronées , & velues fur leur dos. Tourne- - fort a trouvé cette plante dans l'Ifle de Candie, FR Cv: 1.) Fe $. CisTe à feuilles pliées, Ciffus complicatus. Ciflus fruticofus exflipulatus , foliis petivlatés ova- tis tomentofis complicatis , pedunculis brevibus multifloris. N. . Ciflus folio rotundiore | incano, quaft compli- cato. Tournef, Cor. 19. : C'eft un petit arbriffean rameux, en touffe, nud vers fa bale, & qui reflemble beaucoup au précédent par fon afpeét. Ses feuilles font petites , pétiolées , ovales, prefqu'obtufes , cotonneufes,, blanchätres, réticulées en deflous, & pliées en deux ou en gouttière. Les pédoncules communs font courts , naiffent des bifurcations des rameaux fupérieurs , & portent chacun trois ou quatre fleurs pédiculées, auxquelles fuccèdent des cap- fules ovales , brunes, non anguleufes , & fort petites. Ce Ciffe croît dans le Levant. P.4(v9° CN É Fa di diese E Phnchatre » Ciffus incanus. Lin. Ciffus fruticofus exflipulatus , foliis feffilibus fpa- thulatis rugofis fubtomentofis ; fuperioribus anguf* tioribus acutis. N. LA Cifflus mas 2. folio longiore. J. B. 2. p. 2. Tournef. 259. Ciffus mas anguffifolius. Bauh. Pin, 464. Ciflus mas 2. Cluf. Hift. 1. p. 69. Ciffus fecundus Clufii. Lob. Ic. 2, p. 111. « La tige de cet arbriffeau pouffe beaucoup de rameaux velus , blanchâtres vers leur fommet , & s’élève à la hauteur de deux pieds. Ses feuilles font oppofées , fefliles | oblongues , fpatulées , rétrécies vers leur bafe, ridées fur-tout dans leur jeuneffe, un peu cotonneufës des deux côtés, & d’un verd blanchitre ; les inférieures fe rétréciflent en pétioles qui font connés , & forment une petite gaîne ; les {upérieures ou les plus jeunes font plus étroites & prefque faliciformes. Les fleurs font purpurines, portées fur des pédoncules fimples ; leurs pétales font en cœur; les calices & jes pé- doncules font chargés de poils blancs. Cerarbrif- feau eft cultivé au Jardin du Roi D. ( v.. ) Les feuilles -ont en deflous, vers deur bafe , trois nervures qui les diftinguent particuliérement de celles du Ciffe de Crête n°. 2. 7. Cisté crêpu, Ciffus crifpus. Lin. Ciffus frus ticofus exffpulatus, folis lanceolatis undulatis triverviis pubefcentibus ; floribus fubfeffilibus ca- pitatis. N. ; 7 Ciffus mas, foliis undulatis & crifpis. Tournef. 259: Ciffus mas , folits chamædryos. Bauh. Pin. 464. Ciflus mas . Cluf, Hift. x. p. 69. Petit arbrifleau qui pouffe de {# racine plufieurs tiges rameufes , un peu couchées à leurbafe , & hautes d’un pied ou d’un pied & demi; fes ra- meaux font un peu cotonneux ou laïneux, & en outre chargés de poils lâches trés-ahondans. Ses CIS feuilles font petites , fefliles , lancéolées , ridées , trinerves ( ce qui les diftingue de celles de l’ef- pèce n°,2.), un peu cotonneufes & blanchä- tres des deux côtés , & rapprochées ou ramafñlées vers le fommet des rameaux. Les fleurs font pur- purines, ont leurs folioles calicinales lancéolées , & viennent trois ou quatre enfemble au fommet de chaque rameau , formant une tête enveloppée de feuilles florales. Cette efpèce croît dans le Portugal, &, felon M. Gerard , dans les Ifles d'Hières. Ph. (v. f.) 8. CisTe cotonneux, F1. Fr. Ciffus albidus. Lin, Ciflus fruticofus exflipulatus , foliis oblongo- ebipticis tomentofis fubtrinerviis feffilibus. N. Ciflus mas, folio oblongo incano. Bauh. Pin. 464. Tournef, 259. Ciflus mas 1. Cluf. Hift.1. p..68. Cifflus mas 4. Monfpelienfis , folio oblongo albido. J. B. 2. p. 3. Ciffus mas cum hypociflide. Lob. Ic.2,.p.111. Cette efpèce bien diftinguée de toutes les au- tres, forme un joli arbrifeau cotonneux , blan- châtre , & qui s'élève à trois ou quatre pieds de hauteur. Ses rameaux font cotonneux fans être velusz fes feuilles font oppofées , fefliles , oblon- gues, elliptiques , planes, veineufes & légére- ment trinerves en deflous , cotonneufes & blan- chäâtres des deux côtés. Les pédoncules font uni- flores , cotonneux , à peine longs d’un pouce, & | difpofés aux fommités de la plante. Les fleurs font grandes , belles, purpurines où couleur de rofe, à pétales non échancrés en cœur. Cet arbriffleau croît en Efpagne: & dans les Prov. méridionales de la France ; on le cultive au Jardin du Roi. B. Cv. v.) Les calices font cotonneux. 9. Ciste à feuilles de Confoude, Ciflus fym- phytifolius. Ciflus fruticofus exffipulatus, foliis petiolatis oblongo-lanceolatis fupra villofis, petio- dis bafi vanginantibus connatis. N. Cifius ladanifera Africana, fymphyti folio. H.R. & herb. Ifn. Ciffus latifolia mayor trinervis incano folio , floribus purpureis , ex infula Pico. Pluk. Mant, 49. Non vero fynonyma. Ciflus Ca- narieñfislatifolius hirfutus, flore carneo amplo. Raj. Suppl. 492: æ es. 7 ren Ce Cifle s'élève à la hauteur de cinq ou fix pieds , & a fes rameaux munis d’une écorce rude d’un gris roufleâtre ; la fommité que nous avons vue dans l’Herbier d’Ifnard, indique que fes ra- meaux font velus, blanchâtres & prefque coton- neux vers leur fommet. Ses feuilles font oppo- fées | pétiolées, oblongues-lancéolées | & abon- damment chargées en deflus de poils lâches un peu laineux. Elles ont quatre ou cinq pouces de longueur, fut une largeur de près de deux pou- ces. Leurs pétioles font velus, connés à leur bafe , & forment une gaîne non blanchâtre comme les rameaux, mais qui paroît colorée. Les fleurs , felon Sherard, font grandes , rougeâtres, ont leurs étamines d’un jaune.de fafran , & naïflent du fommet des rameaux. Ce Cifle croît dans C'I1:5 15 l'Afrique ; il eft abondamment chargé de poils longs qui le rendent rude au toucher, & il eft enduit d’une humeur vifqueufe. M. Sherard qui la vu fleurir en Angleterre | l’a envoyé au Jardin du Roi , où il a été cultivé. B,(./.) (B.) Fleurs blanches ou jaunätres. 10. Ciste à feuilles de Sauge, Ciflus fulvifo- lius. Lin. Ciflus fruticofus exflipulatus , foliis petiolatis ovatis rugofis fubhirfutis , pedunculis longis unifloris. N. er Ciflus fœmina , folio falvie. Bauh. Pin. 464. Ciflus fœmina. Cluf. Hift. 1. p. 70. Lob. Ie... p.112. Ciffus. Hall, Hely. n° 1031. Mill. Di&. n°. 8. Idem foliis fubcordatis acutis vifcidis: N. Ciflus Corbarienfis. D. Pourret. Ce Ciffe forme un arbufte très-rameux., plus ou moins droit, & qui s'élève à environyun pied & demi de hauteur ; il s’en trouve des va- riétés dont la tige & les rameaux font couchés & étalés fur la terre. Son écorce eft d’un brun rou- geâtre , & fes jeunes poufles font velues & un peu cotonneufes. Ses feuilles font oppoñées, pé- ‘tiolées , ovales, obtufes , ridées, verdâtres en deflus avec des poils très-courts peu abondans, d’un verd blanchitre & prefque cotonneufes cu deffous , fur-tout dans Jeur jeuneffe. Les rides de ces feuilles font paroître leurs bords, légérement frangés & comme dentelés. Les pédoncules font uniflores, latéraux, longs de deux ou trois pou- ces. Les fleurs font blanches ou quelquefois d’un jaune pâle. Elles produifent des capfules ovales, tronquées , pentagônes, à cinq loges, & envi- ronnées par le calice de la fleur. Cette plante croît dans l’Icalie , la Suiffle , les Provinces méridio- nales de la France & en Efpagne : on la cultive au Jardin du Roi, F.( v. v.) La plante 8 eft re- marquable par fes feuilles prefqu’en cœur, poin= tues, moins velues , très ridées, & vifqueufes. Elle a été obfervée dans les environs de Narbonne par M. l'Abbé Pourret. (y, f.) . bu T 11. Ci1STE à feuilles de Peuplier , Ciffus popu- Lifolius. Lin. Ciffus fruticofus ‘exflipulatus , foliis petiolatis cordatis acutis fubtus venofis ; peduncu- Lis bradeatis multifloris. N. Ciffus ledon , foliis populi nigræ ; major. Bauh. Pin. 467. Tournef. 260. Ledon latifolium 2. ma- jus. Cluf, Hüift. 1. p. 78. Ciffus ledon fecundus Clufii. Lob. Ic.2. p. 121. re 8. Ciffus ledon, foliis populi nigræ minor. Bauh: Pin, 467. Tournef. 260. Ledon 2.:latifokium minus, Cluf. Hift. 1. p. 78. ca Cette efpèce eft une de celles qui portent les feuilles les plus larges, & que leur forme : rend faciles à diftinguer; fa tige eft rameufe, s'élève à trois ou quatre pieds de hauteur, eft recouverte d’une écorce. brune. & unie, ‘&,2 fes rameaux caffans: Les plus jeunes rameaux, ainfi que les pétioles &. les pédoneules » font 16 CIS abondamment chargés de poils Tâches. Les feuilles font oppofées , pétiolées, cordiformes , pointues, ‘veineufes en deffous , verdâtres , ciliées dans leur jeunefle, & glabres dans leut parfait développe- ment. Les pédoncules font axiilaires |, munis de trois ou quatre paires de braétées oblongues , & portent plufieurs fleurs blanches, affez grandes , à pétales non tachés, mais légérement teints de pourpre en leur bord. Les calices font trigônes avant lépanouiflement des fleurs ; ils confiftent en cinq folioles prefqu’en cœur , pointues , dont -déux intérieures font colorées & tranfparentes. Cer arbriffleau croît dans le Portugal , & eft cul- tivé au Jardin du Roi. F5. ( v. 9.) 12: CisTE à fouilles longues, Ciffus longifolius. Ciflus fruticofus exffipulatus | folis fubfeffilibus ovato - lanceolatis margine villofis & undulatis Jüubtus venofis , pedunculis multifloris. N. "Ce Cifle a beaucoup de rapports avec le précé- dent; mais fes feuilles font prefque feffiles , & ne font nullement cordiformes ; fes branches font d’un brun rougeâtre , & les plus petits rameaux font hérifés de poils lâches. Les feuilles font oppofées , lancéolées ou ovales-lancéolées , poin- tues aux deux bouts, verdâtres des deux côtés, véinéufés en deflous, &' velues en leurs bords. Lès’inférieures font un peu petiolées, & les fupé- rieures prefque feffiles. Les pédoncules font axil- aires ; pottent deux à cinq fleurs dont les folioles calicinales font légérement velues, un peu en cœur ‘& pointues, Cet arbriffleau croît en Efpa- gne, Æ.(v.f.) « 13. C1STE à feuilles de Laurier , Cif?us Lauri- folius. Lin. Ciffus fruticofus exffipulatus , foliis ovato-lanceolatis petiolatis trinérvus fupra glabris fubtus tomentofis , petiolis baff connatis, pedun- culis nudis multifloris. N.° +12 Ciffus ledon ; foliis laurinis. Bauh. Pin. 467. . Tournef. 260. Ciffus ledon , latiore folio. J. B. 2. p: 8: Ledon 1: Cluf-Hift. 1. p. 77. Ciffus lauri- folius. Munt.: 9. €, 42. Mala. Ciflus marinus. Lugd. 2. 1361. &ed Gall. v. 2. p.248. #22 + Arbriffleau-dun afpeët très-agréablé lorfqu'ileft en\fleur | & qui s’élève à la hauteur de: trois à cinq pieds, Ses rameaux font recouverts’ d’une écorce brune un peu rougeâtre, & les plus petits font chargés de poils fins, couchés, & non droits ou Jâches, comme dans le Ciffe ci-deflus: Ses feuilles font oppofées , périolées , ovales-pointues ou ovales-lancéolées , trinerves ,-glabres , vertes & plus ou moins glutineufes en deffus ; coton- neufes & blanchâtres en deffous , fur-tout däns _ Jeur jeuneffe. Leurs pétioles font velus ; commu _ fément rougeâtres, connés par paires , & forment à leur bafe une gaîne remarquable. Les pédon- cules font un peu longs , terminent les rameaux & portent chacun de belles fleurs blanches fituées fur deux où trois étages , les fupérieures formant une ombelle, Leyr calice eft compofé de trois folièles ovales) mueronées | concayes à Pinté- MTS rieur ; & pubefcentes en dehors. Ce Ciffe croit dans Je Languedoc & en Efpagne ; on le cultive | au Jardin du Roi. R.(+. 7.) Onen peut retirer du Ladanum , ainfi que des trois fuivans. 14. Cisre de Chypre, Ciffus Cyprius. Ciflus fruticofus exflipulatus , foliis petiolatis lanceola- tis fupra glabris fubtus tomentofo:ncants , pedun- culis nudis fubtrifloris, floribus guttatis. N. Ciflus ledon latifolium creticum. 3. B. 2. p. 9. Ledon 3. Cyprium, Cl, Hift, 1. p. 78. ie Ce Cifle tient 'exaétement le milieu par fes ca- raétères ; entre le précédent & Vefpèce qui fuit ; il diffère du premier par fes feuilles étroites, & du fecond par fes pédoncules à trois ou quatre fleurs. C’eft un arbriffeau de trois ou quatre pieds , dont l’écorce eft brune , & qui, dans les tems chauds, a fes jeunes rameaux , fes pétioles & le deflus de fes feuilles, enduits d’une humeur vif- queufe , comme dans le fuivant , mais un peu , moins abondante. Ses feuilles font oppofées , pé- tiolées, lancéolées ou étroites-lancéolées , glabtes & d'un verd foncé en deflus, finemeñtwcoton- neufes | blanchâtres & trinerves en deflous. Vers lés fommités de la plante , il naît latéralement des pédoncules folitaires , nuds , longs de trois pou- ces, portant chacun à leur fommet trois ou quatre belles fleurs blanches , dont les pétales ont une tache violette près de leur onglet. Ces fleurs ont deux pouces de diamètre, & un calice de trois folioles , comme dans le Cif/e précédent. Cet ar- briffeau croît dans lIfle de Chypre , où l’on en retire du Ladanum; nous en avons vu un bel: individu dans le Jardin de M. Cels. F.( v. v.) Les capfules font ovoïdes & à cinq loges “ 15. Cisre ladanifère, Ciffus ladaniferus. Lin. Ciflus fruticofus exffipulatus, folis fubfeffilibus: connatis lanceolato-linearibus fupra glabris fubtus tomentofis , pedunculis braëteatis unifloris ; cap= fulis decemlocularibus. N. HAE Ciffus ladanifera Hifpanica , falicis folio, flore candido. Tournef. 260. Ciffus ledon +, anguffi- folium. Cluf. Hift. 1. p.77. G 8. Ciflus ladanifera Hifpanica , falicis folio y flore albo maculé punicante infignito. Toutn-260! Ciflus ledon , flore maculé nigricante notato. J.B. 2. p. 8. Commel. Hoft*f:p. 39. t. 20. | C’eft , de toutes les efpèces connues , celle qui: produit les plus grandes & les plus belles fleurs ; & qui eft la plus remarquable par la forme de fes: fruits : on la diffingue de l’éfpèce: précédente _ pfincipalement par fes pédoncules uniflores, abon-' damment couverts de braëtées. Sa tige eft ra- . meufe , recouverte d’une écorce brune ou noirâ- tre, & s'élève à quatre où cinq pieds de hauteur. Ses feuilles font lancéolées-linéaires , glabres en deflus, un peu cotonneufes & blanchâtres en deffous , légérement-connées , & prefque fefliles:, quoique rétrécies vers leur bafe. Elles ontenviron trois pouces de longueur ; fur une largeur de cin à fept lignes. Les fleurs font latérales _— 5 ort rs fort grandes , ont deux à trois poucesde diamètre, & naiffent chacune à l'extrémité d’un pédoncule fimple garni de bra@tées dans toute fa longueur, Ces braëtées font connées par paires , forment à leur bafe une gaîne lâche évafée en bain , fe ter- minent par des languettes, & leurs paires font autant plus rapprochées & À gaines d'autant pre larges , qu’elles font plus voifines de la fleur. es braëlées qui font le plus près du calice , font courtes , larges , concayes , & fe confondent avec fes folioles, qui font aufli concaves & ciliées. L’ovaire eft orbiculaire, roruleux, & chargé d’un ftigmate feflile ; les fruits fonc des capfules à dix loges , à dix valves, foutenues par des pédoncules nuds; les braëtées & même le calice ne perfiftant - point dans cette efpèce, La variété 8 n’en diffère qu’en ce que fes fleurs ont leurs vers leur bafe d’une belle tache pourpre ou vio- _ dette; ce qui leur donne. un afpeët très-agréable. fu RE réfi & odorante, qui eft un La- danum très -analogue à celui que lon recueille ( Voy. Cijle de Créte n°.2. ) » Pour obtenir ce Ladanum , font, à ce qu'on prétend, bouillir la plante dans Peau, _ Les Efpagnols &: comme alors la réfine en fe ils la retirent avec facilité. 16. Cisrs ledon, Cifus ledon.YT, R. Cifus fruticofus exflipulatus , foliis fubfeffilibus lanceo- latis nervofis, connatis fupra glabris , floribus . Corÿmbofis eredlis, pedunculis calycibufque villofo- fériceis. N. Ciflus ladanifera Monfpelienfium. Bauh. Pin. 467. Duham. Arb, rt. P+ 168. t. 66. Ladanñum. Tabern. Ic, 1064. Ledurn Matthioli. Dalech. Hit. 230. Ciflus glaueus, D. Pourret. Ce Cifle, qui paroît être le vrai Ladanifère de Montpellier , fans être le Ciflus Monfpelienfis de Linné , à quelques rapports avec le précédent par # ère de fes feuilles ; mais il en diffère con- fidérableme nt par fes fleurs, qui fe rapprochent de celles du © e de Montpellier n°, 19: C’eftun petit arbriffcau d’un À detepieds, qui s'élève uñ peu plus lorfqu’on le cultive, & dt rune , & les jeunes rameaux velus: fes feuilles” font oppofées , prefque feflilés, lancéolées, con- nées à leur bafe, glabres >. un peu luifantes, & dun verd foncé en deflus » nerveufes, un peu Cotonneufes & pâles ou blänchätres ‘en deffous. Les fleurs font blanches » de grandeur médiocre , viennent en bouquet terminal prefque corymbi- forme, & font portées trois à cinq fur chaque pédoncule. Les pétales font’ Jaunâtres à leur on- ri les calices font compofés de cinq folioles ; es pédoncules & les -calices font abondamment chargés de poils blancs ; foyeux & aflez longs. Cet arbriffeau croît dans les environs de Nar- onne ; où il a été obfervé par M. PAbbé Pourret. Botanique. Tome II, es LR fondant furnage, Tes , & dont l'écorce eft | ‘qu'un petit nombre de Le 17 paroît chargé , en aflez grande GTS D.(w.f.) La vifcolité dont il indique qu'il produit du Ladanum abondance. 17. Cisre hérifé, Ciflus hirfutus. Ciflus fruti- cofus exfiipulatus ; folis feffilibus oblongis obtu-. fis hirjutis, pedunculis mulb floris, tapfllis pur- vis, calyce maximo & pyramidali ri. N. - Cfius ledon Eirfurum. Bauh. Pin. 467. Tourn. 260. Leon 4. Cluf, Hift, 1. p.78. Ledon 4. Clufrir. Lob. Ic, 2. p. 121. Arbufte formant une touffe haute d’un pied &e. demi, dont les’ rameaux font nombreux > flexi- bles, velus & blanchätres ; fes feuilles font oppo- fées, fefiles, oblongues, obtuiës, molles, ve- lues , d'un verd brun ou noirâtre Les fleurs font blanches viennent fur des pédoncules un peu rameux & hériflés de poils. Il leur fuccède de petites capfules ovoïdes , liffes, à cinq valves & cinq loges | & enfermées chacune dans un calice accru, fort grand & pyramidal. Cette plante crof ; naturellement en Efpagne. B.(3 ff) ee, 18. Ciste de Florence , Crus Florentinus. Ciffus frutico[us exffipulats , foliis anguflo-lan- ceolatts rugoffs fubtus reticulatis Jubfeffilibus , pe- dunculis villofis fubtrifloris. N. Ciflus ladanifera Florentina. Michael, D. She- rard. ex herb. Juñf, Ce Cifle reflemble beaucoup au fuivant ; mais. on l'en diftingue par fes feuilles non trinerves en deffous, & par fes pédoncules qui ne portent deure » & font chargés de poils blancs très-fins , prefque foyeux. Les rameaux de ce Ciffe font bruns & glabres inféricurement : pubefcens dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font oppofées, préfque fefliles, étroites- lancéo- lées , longues d'un pouce & demi , ridées , réti- culées & un peu cotonneufes en deffous. Les fleuts font petites, au nombre de deux où trois fût chaque pédoncule, &- ont letirs folioles calicinäles ovales - pointues ; & chargées de poils blancs comme les pédoncules, Cet arbriffeau pafle pour originaire d'Italie. h.(v. f.in k. MT 5 19. Ciste de Montpellier, Ciffus Monfpelien- Jis. Lin. Ciflus fruticofus exflipulatus, foliis léneari-lanceolatis feffilibus utrin que villofis triner- VUS ; pedunculis ramofis fubunilateralibus. N. Cijtus ledon folisoleæ , fed anguffioribus. Bauh. Pin. 467. Tournef. 260. Ledon $. Cluf. Hift, 1. p.79. Ledon Närbonenfe. Lob. Ic. 2. p.119. Ciffue ladanifèra {. ledor Monfpefulanum , anguflo Folio, nigricans. T. B. 2. P. 10. mes. | Atbriffeau d'environ trois pieds de hauteur , rameux , à écorce brune ou noirâtre , $ dont les plus dre rameaux font velus vers leur fomimcer, Ses feuilles font fefliles , linéaires-Janeéolées , tri. nerves ; d'un verd brun ou noirâtre, velues des deux côtés, paroïflent quelquefois prefque gla- « F2 Dis A: : dé bres & un peu luifantes en deffus par l’eftet du {ue Vifqueux qui. les enduit. Les fleurs {ont blan- : ches, médiocres, portées fur des pédoncules dus, Ÿ - 18 CS cn rameux , formant de petites panicules unilatérales, Cette plante croît dans les Provinces méridio- nales de la France & en Efpagne : on la cultive au Jardin du Roi. D. ( v. v.) 20. Cisre libanotis ou à feuilles de Romarin , Ciflus libanotis. Lin. Ciflus fruticofus exflipulatus , foliis linearibus margine revolutis , floribus [ub- \ umbellatis, calyce tripkyllo. N. æ. Ciflus libanotis foliis utrinque viridibus. Ciflus ledon foliis angufiis. Bauh. Pin. 467. Tourhef. 260. Ledon 6. Cluf, Hift. 1. p. 79. Ledon 9. Cluf. Hift. 1. p. 80. , ; a 8. Ciflus libanotis foliis canefcentibus , floribus fübcaritatis. Ledon 7. Claf. Hift. 1.p. 89. 7. Ciflus libanotis foliis fubtus incanie. Ledon 8. Cluf Hit, 1. p. 80. An Ciflus anguflo libanotoïdis Jolio , flore fingulari. Barrel. Ic. 294. _ Cet arbufte s’élève à la hauteur de deux pieds ou deux picds & demi, & a fes rameaux cendrés où grileitres ; les plus jeunes font cotonneux & blanchätres vers leur fommert. Ses feuilles font fefliles , linéaires, étroites, à bords repliés. en deffous comune celles du Romarin, verdâtres en | jeu riét deflus , & en deffous glabres ou lépérement ciliées, quelquefois blanches én defous, & même quel- quefois blanchâtres en chacune de leurs furfaces. Les fleurs {ont petites, blanches ou d’un blanc jaunâtre , à calice de trois folioles , & difpofées _ en petit nombre für des pédoncules communs, les deux ou trois terminales formant l'ombelle. Les - caplules font petites, à cinq loges &cinq val- ves, & environnées par le calice. Cette efpèce croit naturellement en Efpagne : on la cultive au Jardin du Roi, B. (v..) La variété’ 8 n’a pas fes feuilles conftamment hifpides : on la diflingue des autres par fes fleurs prefqu’en tête, fes pé- doncules propres extrêmement courts, & fes braétées élargies , qui font , ainfi que les calices, abondamment chargés de poils. (v. f.) | = x “Hélianthemes de Tournefort: (2) Capfule à trois valves, &. uniloculire ou : triloculaire. ; Cifleshelianthemes à feuilles dépourvues de flipules. (A.) Tige ligneufe. . 27. C1STE à ombelles, Ciffus umbellatus. Lin. Ciflus fuffruticofus exfhpulatus, folis oppofitis Tinearibus matgine revolutis, floribis ad apicem pedunculi umbellatis. N.' eh Fe . ++ Ciffus umbellatus, folis fubtus incaris, Caule procumbente. \ Be Ciflus umbellatus, foliis utrinque fubviridibus, œule credo. Ciflus ledon, foliis thymi, Bauh. 7. Helianthemum foliis thymi, floribus ie aus. Tourncf. 250. Ledon 10. CPE L. pv. Brie Ce fous-arbriffeau vient en touffe plus ou moins étalée , à peine haüte d’un pied , & a beaucoup PE 6 de rapporrs avec le Ciffe à feuilles de Romarin qui précède. Nous en diftinguons deux variétés , dont la première a fes tiges en partie couchées, brunes ou grifeâtres, & munies de quantité de rameaux grêles , redreflés, feuillés , & blanchâtres; fes feuilles font oppofées , fefliles , linéaires, poin- tues, un peu rétrécies à leur bafe, à bords re- pliés en deflous, où elles font affez blanches, vertes en deffus , & un peu ciliées vers les bords, Elles reflemblent entiérement à celles du Ledon 8. de Clufius ( p. 80.) Les fleurs font blanches, ont un calice de trois folioles, & viennent plufieurs enfemble comme par étage fur chaque pédoncule commun, leur faifceau terminal, qui eft le plus garni, formant. une ombelle. Cette plante eft commune aux environs de Fontainebleau. Nous la croyons différente du Ledon 10. de Clufius, auquel plufieurs Botaniftes la rapportent. B. (v.v.) La feconde variété n’a point fes tiges couchées, ni fes feuilles blanches en deflous. Ses feuilles en outre font defo velc nen! Ont cette va- dans PEfpagne. D. ( v. f: ) Ses capfules font plus petites que dans la première, & prefque globuleufes. 22. CI1STE ocymoïde , Ciffus ocymoïdes. Cifius fuffruticofus exflipulatus , foliis ovatis-pe- tiolatis dorfo carinatis incanis minimis , pedun- culis ramofis umbellato-paniculatis. N. Helianthemum folio fampfucr. Tournef, 250. Ciflus folio fampfuct incano. Bauh. Pin. 465. Ciffus folio fampfuci, Cluf. Hüft. 1. p. 72. Lob. Ic. 2. FE 114. os 8. Îdem ramis laxe villofis. Le Sous-arbriffeau fort joli, tant par fon port que par l'élégance de fes fleurs, remarquable en ou- tre par la petitefle de fes feuilles , qui reffemblent beaucoup à celles du Thymus mafhchina. L. & qui fe rapproche des deux efpèces fuivantes par fa couleur blanchâtre, ainff que par la difpofition de fes fleurs, II ne s'élève pas beaucoup au-delà d'un pied, & fes tiges font munies de quantité de rameaux grêles, feuiilés , d’un gris cendré ou blanchâtre. Ses feuilles font fort petites, nom- On tro % - breufes, oppofées, pétiolées, ovales, coton- neufes, blanchâtres , .un peu en goutrière en def- fus, &” munies d’une côte faillante fur leur dos. Les pédoncules naïffenit latéralement , font longs, très-menus, rameux, à ramifications oppofées , dont les inférieures font diftantes, & foutiennent | des fleurs bjanches dont les pétales ont une tache d’un pourpre noirâtre; ce qui doit les rendre - fort agréables à voir, La plante 4 a fes feuilles . dun blanc plus-marqué , & fes rameaux. garnis de poils Tâches, affez longs, très-abondans , qui la rendent tout-à-fait remarquable. Ces deux plantes croiffent naturellement en Hfçagne, & nous ont été communiquées par M..de Juflieu. BD. (v. f.) 23. Cisrts à feuilles d'Halime, Ciffus Halimi- LES . folius. Lin. Ciffus fruticofus exflipulatus , foliis oblongo -ovatis fubacuiis in petiolum attenuatis utrinque incanis , pedunculis longis ramofis fubpa-* niculatis. N. | e. Cijlus halimifolius foliis acutis. Ciflus. Mill, Di&. Ic. t.290. Ciffus folio halimi. x. Cluf. Hit, 1. p.71: Ciffus halimi folio , flore luteo majore ita- licus. Barrel. Ic, 291. 8. Ciflus kalimifolius foliis obtufis. Helianthe- num Hifpanicum, halimi folio rotundiore. Tour- “nef, 250. Ciffus halimi minoris folio. Barrel. Ic, 287 ? e E bafi anguflioribus , pedunculis brevibus fubbifloris. N. * mucCronafo. uf, Hi folio_ angufiiore 455. Ciflus folio halimi. 2. Lip TE: es 22 Let + / P, liffin® du Ciffe à feuilles d'Ha- ncules de fes fleurs , & par fes” couvertes d’un duvet co- sonneux qui nne. plutôt l’afpe& de celles de la Giroflée, que decelles de l’Halime. Ce > Cifle s'élève à trois pieds ou davantage; fon écor- ce cft brune ou noirâtre, & celle de fes pe- tits rameaux eft cotonneufe, velue en outre, … & blanchâtre. Ses feuilles font.oppofées, oblon- « Bues-lancéolées , rétrécies vers leur bafe ; Coton- neufes , très-blanches dans leur jeunefle , & un Fe trinerves en deflous, avec une côte moyenne ien faïllante, Elles ont plus d’un pouce de lon- Bueur, Les pédoncules font latéraux, à peine Jongs d’un pouce & demi » fouvent moins longs, portent communément deux fleurs dont le calice eft velu & non fimplement cotonneux , comme dans le Cf précédent. Cet arbriffeau croît en Portugal, 5. (AL) POLE 19 25. C15TE à feuilles d'Arroche , Ciflus atripli- cifolius. Ciflus fruticofus exflipulatus , Joliis petio- latis ovatis verfus bafim undulatis utrinque inca= nis , floribus racemofis , pedunculis calycibufque kifpidis. N. | elanthemum Hifpanicum , halimi folio am- plffimo incano & nervofo. Tournef. 250. Ciflus halimi foléo , flore luteo amplo , maximus > Hif- panicus. Barrel, Ie. 292. C’eft un des plus beaux Ciffs que l’on con- noiffe, & l’efpèce de la divifion des Helianthômes . qui porte les feuilles les plus larges. Sa tige eft droite, garnie de beaucoup de rameaux redreffés " & s’élève à 1a hauteur de quatre à fix pieds ou peut-être davantage. Ses rameaux font feuillés , blanchätres , couverts d’un duvet cotonneux très- court ; fes feuilles font oppofées , pétiolées, ova- les, très-ondulées près de leur bafe ,» nerveufes en deflous , blanchâtres ou d’une couleur argentée en deflus & en deflous > Comme celles de 'Arro- che halime n°. 1, Les plus grandes ont plus d’un pouce de largeur. | dor jennent a fommités où naïflent des bifurcations des rameaux fupérieurs; ils font longs de trois à cinq pouces, hifpides ; & chargés de plufieurs fleurs jäunes, : de quinze lignes de diamètre , non maculées 0 qui durent très-peu de tems. Leur calice eft com- pofé de troïs folioles oyales-pointues » concaves, légérement hifpides en dehors , & quelquefoisen Outre , de deux autres folioles extérieures » fort petites ; étroites, & pointues. quelques années au Jardin du Roi. B. (ÈS 752 Re | Les pédoneules Viennent aux Ce Ci/f: croît na- a turellement en Éfpagne, & cft cultivé depuis fleurit dans le mois de Mai ; fes fleurs s'épanouif= Le fent le matin, & leurs pétales tombent peu après leur épanouiffement, Les capfüules font liffes Unie loculaires, & trivalves. su 26. Cisre à fleurs velues, Ciffus lafanthus: Ciflus fuffruticofus exflipulatus, folis -oblongo- ovatis carihatis tomentofis , pédunculis brevibus . Jubunifloris , calycibus hirfutiffemis, N. ve -&». Helianthemum Algarvienfe, halimi folio , flore luteo , maculé punicante infignito. Tournef. 250. ex herb. Juff. ê. Helianthemum humilius lufitanicum , halimi folio rigriore ,. magno flore luteo. An Cijfus..Barrel. Ic. 289. ru Arbufte d'environ un pied & demi , très-rami- fié , à rameaux d'un gris noirâtre, & cotonneux vers leur fommer, Ses feuilles font affez petites, | nombreufes , oppofées , prefque feffiles , ovoïdes ou .oblengues- ovales, émouffées ou obtufes , à côte relevée fur leur dos, & coronneufes des deux côtés fans être blanches, mais fimplement grifeätres. Les fleurs terminent de petits ramcaux qui naïflent latéralement; elles. font portées cha cune fur un pédoncule très-court, & communé- ment fimple. Ces fleurs font remarquables par les poils longs & très-abondans dont elles font mu nies à l'extérieur. La plante 4 à {es feuilles d'un. ÿ Ci Tourñef. 250. 4 Ne à CT. gris noirâtre, & fes pédoncules uh peu rameux. Cette efpèce croît dans le Portugal & l'Efpagne. D: (vf. in herb. Juff.) MS “27. Cisrs colleté , Ciflus involucratus. Ciflus fuffruticofus exflipulatus , foliis parvis fubovatis . ralibus ,-floribus folis circumvallatis. N. HelianthemümcHifparicum , halimi folio mini- mo. Lournef.1$t. ex herb. Juff. & IM. Ce Cifle a quelques rapports avec le précédent par la forme & la difpofition de fes fleurs ; c’eft ün arbufte très-rameux , paniculé, haut d’envi- ron ün pied & demi. Ses rameaux font menus , effilés, feuillés, cotonneux & grifcâtres, Ses feuilles font petites comme celles du Ciffe ocy- _moïde n°.22 , oppolées, les unes ovales , les au- _ tres ovales-oblongues fcarinées , cotonneufes, & d’une couleur cendrée. Les fleurs font petites, _ Jatérales, folitaires, prefque fefliles, à calice _ velu, & entourées par les feuilles qui terminent _ Jes petits rameaux des côtés. Cet arbufte croît dans le Portugal. D. ( v. f: éên herb. Juff:) Dans pés, quip É que la feuille même qu accompagne. 28. Cisre à feuilles d’Alyfle , Ciffus Alyfloïdes. Ciflus fuffruticofus exffipulatus ; foliis oblongc- … ovatis breviter hirfutis , junioribus fubincanis , adultis verd viridibus ; pedunculis calycibufque hirtis. N. ; = = Ciffus alyffoïdes aquitanus , halimi folio. Cat. œHerb. Vaill. vol, 1. p.397. & herb. Tin. 06 Idem folis minoribus & obtufioribus. Ju. RS re CS André. Sous-arbriffeau très-ramifié , diffus, & for- mant une touffe lâche , étalée, qui ne s'élève pas % au-delà d'un pied. Son écorce eit d'un gris brun _ ou rougeître ; fesrameaux font grêles , feuillés, _& hériffés vers leur fommet de poils un peu Jai- neux & blanchâtres. Ses feuilles font oppolées , oblongues-ovales, rétrécies vers leur bafe, les unes obtufes , les autres légérement pointues, d’un verd blanchâtre ,un peu velues, & à furface légérement pointillée-ou ponéluée par des poils courts difpofés en étoïles ; comme dans la plupart Se de celies des Alyffes. Les paires de fouilles font un peu diftantes {ur les rameaux fleuris, Les pédon- cules font couits, viennent aux fommités des rameaux, & portent communément deux ou trois _. fleurs jaunes afez grandes; les calices & les “ pédoncules font hér fés de poils Jaineux ; les bou- tons des fleurs ron épanouies font teints à lebr fommier d’un pourpre très-vif. Cetteiplanre eroît en France, dans le Maine, & aux environs de . Bordeaux; mous l'avons vue fleurir au Jardin du Roi: B:(%. 92} La variété 4 à fes feuillés plus petites, ovales-obtu@s & d’un verd plus. forcé. tomentofis fefiilibus, pedunculis breviffmis late- .noiïfe. (v. f.) … les aifélles de toutes fes feuilles on remarque des. 4 Idem foliis “oblongo-lanceolatis. ex hip. D, : < -ribus fubumbellatis. N. ; CIS. Elle croît en Efpagne & dansia Gaule Narbon- 29. CisrTe à fleurs rofes, Ciffus rofeus. Jacq. Ciflus fuffruticofus fubextipulatus procumbens ; foliis oppofitis reriolatis oblongis ad oras revolutis utrinque Jubviridibus. N. Jacq. Hort. vol. 3.t.65. Ciflus anguffifelius. H. R. Se. - ee Ce Cifle, queiqu’à fleurs, rofes, nous paroît avoir beaucoup de rapports avec lefpèce com- mune n°, 49; & n'eft en effet pas complettement dépourvu de ftipules , les deux ou trois paires de feuilles fupérieures en étant ke plus fouvent mu- nies. Sa tige fe divife en rameaux grêles , foibles, prefque glabres , verdâtres & feuillés dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font oppoftes, pé- tiolées , oblongues , à bords un peu repliés en deffous , &: verdâtres des deux côtés. Les fupé= tieures font plus étroites que les autres. Les fleurs font difpofées en grappes terminales, Ce Ciffe eft cultivé au Jardin du Roi. B.(v. 7.) 30. Cisre de montagne, FE Fr. dicus. Lin. Ciflus fuffrutico Ciflus œlan- 0 | nt m ferpilli folio, flore minore aureo odorato. Tournef. 249. Ciffus helianthemos , flore parvo luteo. Bauh. Häft. 2. p. 17. Ciffus. n°. 10. Gerard. Prov. 396. Ciflus alpeffris. Scop. Carn. 375. t. 23: Ciflus. Hall. Helv. n°. 1034. Jacq Auftr. 4. t, 399. Chameæciflus 2. Cluf, Hift, 1. pe 73. Helianthemum, Segu, ver. 3.p. 195. t. 6. Sa tige eft menue , ligneufe , & fe divife à bafe en beaucoup de rameaux grêles, velus, r geâtres, communément couchés, étalés, dif x divergens. Ses feuilles font oppofées, prefque fefliles , aflez petites, oblongues ou ovales-oblon- gues, verdätres des deux côtés, & velues ou ciliées en leurs bords ; celles des jeunes poufles ont des poils couchés fur leurs furfaces , & font un peu plus longues que les autres. Les fleurs font jaunes, petites , pédonculées , difpofées aux ex- | tremités des rameaux en grappes très- courtes 0 û fa e prefqu’en corymbe. Leur calice eft. poils blancs, droits, & un peu éear te plante croît dans les Provinces méridio: de la France, dafs la Suiffeÿ Autriche ; & Pile: : d'Œland : on la eultive au Jardin du Roi. B, 37. Crsre à feuilles de Myrthe , Ciffus Myrti- folius. F1, Fr. 7729-25. Ciffus fuffruticofus exfti- + T. | pulatus procumbens , foliis ovato-oblongis acutis fubtus incanis, fupra fubviridibus & pulofis, flo- #. Helianthemum foliis myrti minoris , fubärs incants. Tournef. 249. Chamæciffus foliis- myrti minoris , incanis. Bauh. Pin. 466. Chamæcifius Joliis myrti tarentinæ canis & cineris. T.B. 2. p.18. Chamæciflus 3. Clul. HA. =. p. 74. Ciflus canus. Lin. _ elle, maïs coronneufes & fort blanches en def- LCR ss chargées en deflus £. Helianthemum ÆAlpinum, folio pilofelle mj- noris Fufchit. Bauh, Hift. 2. p. 18. Non eff Ciflus Añglicus. Lin, An Ciflus. Barrel. Ic. 365. y. Chamacifius luteus ; thymi durioris folio. Barrel. Ie. 441. An Ciflus. Hall, Hely. n°. 1035. Cilus marifolius: Lin. FT Ge Cifle eft remarquable par a blancheur du deffous de fes feuilles; il a d’ailleurs beaucoup Ge rapports avec Îc précédent par le caraétère de _ fes fleurs. Ses tiges font longues de quatre à fix pouces, brunes & tortueufes près de leur bafe, rameufes , feuillées, & blanchâtres dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font un peu pétio- lées, aflez petites, ovales ou ovales-oblongues , pres , Verdâtres en deffus , avec des poiis lancs féparés & couchés comme dans la Pilo- Les fleurs font jaunes, petites , terminales , & difpofées en bouquets courts, Leur calice eft chargé de poils blancs. LA tte rovinces méridiona- les de la France, en gne , en Italie, & dans la Suife. Elle offre plufieurs variétés diftinguées par la grandeur des. feuilles : nous en avons ob- 1ervé une variété à très-petites feuilles fur les côtes prefqu’ombelli- … arides de Celloville, près de Rouen. D. (. v.) 32. Cisre à fleurs pâles, Ciffus Italicus. Lin. Cffus fuffruticofus exflipulatus , foliis oppofitis hifpidis ; inferioribus OVatis y [uperioribus lan- ceolatis , ramis patentibus. Lin. Ciffus ferpilli folio villofo, flore pallido, itali- eus. Barrel. Ic. 366. C’eft un arbufte à tige droite , & haut d’en- longs, ouverts, prefqu’abaiflés, & roufleâtres. Ses feuilles font oppofées, prefque ciliées , & _en deffous de poils rares, # viron fept pouces ; fes rameaux font oppofés, plus _ bn-peu roides;.les inférieures font pétiolées & _ ovales, les fupérieures font prefque ieffiles & e male, Elles ont leur cali lancéolées. Les fleurs viennent en grappe termi- ce hifpide , & leur corolle pétales à peine échancrés. Italie. B.. Linné foupçonne qu'une variété de fon Crffus canus. 83. Ciste Anglois , Ciflus Anglicus. Lin. Cifus fufruticofus exffipulatus procumbens , foliis oppo- fee nhlongis revolutis pilofis , florcbus racemofis. Ein. Mant. 245. Hudi. Angl. 206. Sartige eft à peine haute d’un demi-nied , rude qu’elle _ Autoucher, & oblique; fes feuilles font oppo- fée s, Jancéolées | conformées comme celles de l'Hifope, un peu rudes, non lifles, vertes de chaque côté. Les fleurs font blanches, di‘po- fées en grappes}, penchées | mais droites dans leur -Épanouiffement. On trouve ce Cif{e dans quelques endroits de l’Angleterre. h. Sès fleurs blanches & fes feuilles vertes des deux côtés, ne nous permettent pas de rapporter à cette plante le fynonyme de J. Bauhin, que Linné indique. 34 Cisrs à feuilles de Vipérine, Ciffus echioï- - . & rameufe, CIS; dt des. Ciflus fufruticofus exflipulatus, foliis lineari- lanceolatis utrinque pilofis Jubafperis fefilibus , | racetuis parvis hirtis apice recurvis. N. r Hielianthemum echiotdes Hifpanicum hirfutiffr- mum. D. Goiffon. Herb. Juff - C’eft une petite plante très-velue comme Ja Vipérine, & qui, par fon 2fpeét, reffemble uripeu _ au Myo/fotis lappula. Sa tige eft haute d’un derni- pied , droite, hériflée de poils, & branchue de- puis fa bafe jufques près de {on fommet : ce qui la fait paroïître paniculée. Ses feuilles font oppo- ‘ fées, fefliles , linéaires-lancéolées , un peu étroi- tes, pointues , hérifées de poils de chaque côté, dune couleur grifeâtre, & fituées dans ja partie fupérieure des rameaux & de la tige. Les grappes font petites ,hériflées de poils, munies de brac- tées, & un peu courbées en queue de Scorpionà leur fommet. Les fleurs font prefque fefliles dans les aïffelles des braëlées. Cette plante croît dans PEfpagne. D. (v./f. inherb. Juff) | ue us À Filles d'Onige ; Ciflus Origa- nifolius. Ciflus-fuffruticofus exflipulatus, foliis “oppofitis petrolatis-6vatis utringue péloffs. Helianthemum origani foliis. Herb. Juff, & Tin, An Ciflus incanus, majorane folio, Hifpanicus, Barrel. 1c. 313. . Ses tiges font très-ramifées, diffufes glongues de cinq à fix pouces , difpofées en touffe étalée & bien garnie. Les rameaux font velus dans leur partie fupérieure ; les feuilles foncoppofées , pé- tiolces, ovales , affez femblables à celles de l'Ori- gan , maïs beaucoup plus petites, verdâtres des deux côtés, & hériflées de poils blancs, fur-tout dans leur jeunefle. Les paires fupérieures font beaucoup plus rapprôéhées entr'elles que les au tres. Cette plante croît en Efpagne , près du Cap St. Vincent; nous n’en connoiffons point les fleurs. LEE ne Po Re rc 36. C1sTe à feuilles menues, Cifus fumana. Lin. Ciffus fuffrutico[us exflipulatus ; folirs linea- ribus alternis : infimis brevioribus, peduncuiis mine N: elanthemum tenuifolium glabrum , luteo flore, Per humum fparfum. À. B. 2, p. 18. Tournef, 249. Chameæciffus ericx folie luteus ( humilior..) Bauh, Pin, 466. C A anguflifolius. Ybid. Cha-…. mæciflus 6. Cluf Hit. 1. p. 75. Ciffus minor, &e. Barrel. Ic. 286. &c Ic. 446. C'flus. Hall. He. n°. 1072. | ‘°° (2 R. Helianthemum ténuifolium glabrum ereums luteo flore. J. B. 2. p. 18. Chamecifhis erice | folio ; luteus ( elatior.) Bauh. Pin. 466. Pluk. t. 83. f. 6. Chamæciflus. Barrel. Ec. 445. CA calycinus. Lin. Re LE Ce Cifle le diftingue aifément desantres efpe ces , par fes fouilles qui refflembleneàcelles de Ia Linaire ( Aantirrhinum Linaria.}#t quoiqu'etles foient beaucoup plus petiresiSa rice, quieft , dure , ligneufe ; plus-ousméins droite , tortueufe, s'élève à la hauteur de cinq à Buit. 22 CES pouces, Ses rameaux font grêles, feuillés , très- ouverts , & les inférieurs, le plus fouvent , font en partie couchés fur la terre ; fes feuilles fonc Ja plupart alrernes, très-menues , linéaires ; ver- dâtres, quelquefois glabres , quelquefois munies -en leurs bords de quelques afpérités peu remar- quables. Celles du bas font plus courtes & plus roides qué-les autres , & ont fouvent dans leurs aiflelles des rameaux naiffans non dévéloppés ; les fupérieures ont leurs aiffelles nues. Les fleurs font jaunes, folitaires fur leur pédoncule , & fou- vent même fur chaque rameau. Leur calice eft glabre ou chargé d’un duvet très-court , quel- gui teint de pourpre, & compofé de cinq olioles , dont deux extérieures font fort petites & pointues. Les capfules fonttriloculaires & tri- valves. La plante 8 eft un peu plus grande , &a fa tige & fes rameaux plus ins la plupart de fes feuilles font pareillement alternes. Cette efpè- ce croit dans les lieux fecs & pierreux de l’Eu- rope. Ph: v.) 37. Cisre à feuilles glauques, F1, Fr. Ciffus lævipes. Lin. Ciflus Juffruriécofus exflipulatus dfcendens , foliis_alternis fafciculatis filformi- | À 4 RUES 10 s. Lin, Jacq. Hort. k Sr » pedunculis ri DE 12: ARSE > | Helianthemum maffilienfe , coridis folio. Tour- nef. 250, Ciflus fuffruticofus procumbens , foliis alternatim confertis inæwqualibus fetaceis. Ger. Prov. 394. t. 14. Ciflus humilis maffilotica ; cam- phoratæ tenuiffimis foliis glabris. Pluk. Alm. 107. t. 84. f. 6. Ciflus. Barrel. Ic. 290. Mul!a. La couleur glauque de ce Cifle & la ténuité de fes feuilles , le font aifément diftinguer des autres efpèces connues : fes tiges font longues de fept ou huit pouces, ligneufes, d’un brun grifeätre près de leur bafe, un peu couchées , & très-ra- meufes, Les rameaux font menus , d’une couleur glauque , & très-glabres , excepté dans le voi- finige des fleurs, où ils ont fouvent des poils _ courts & féparés. Les feuilles fon rts & féparés. Le les font très-nombreu- fes, alternes, féracées-linéaires, longues de trois à cinq lignes , glabres, de couleur glauque , &* toutes garnies dans leurs aiffelles de paquets d’au- tres feuilles plus petites, formés par de nouvelles pouffes qui ne font point développées, Les fleurs font jaunes, pédonculées , & difpaftes en grappes lâches & terminales, Elles ont leur-calice velu. Cette efpèce croît en Provence, & eft cultivée | au Jardin du Roi. B. (1. v.) 38. Cisre du Bréfil, Ciffus Brafilienfis, Ciflus De fuffruticofus exflipulatus | foliis alternis ovato- | = oblongis villofis feffilibus, pedunculis unifloris: N. Toute cette Pas eft chargée de poils blancs, | Miipeu longs, & prefque foyeux ; fa tige eft haute dundemi-pied ou davantage , affez fimple , feuil- * Iée velue, un peu fléchie en zig-2ag ; fes feuilles fontaltetnes, fefliles , velues de chaque côté ; les inférieurésfont ovales, & les fupérieutes oya- Jes-oblongues aveeune petite pointe à leur fommet. L2 | SET Les pédoncules font alternes ; uniflores , & fitués au nombre de deux ou trois vers le fommet de la B.{(v.f.) à | (B.) Tige herbacée. bularifolius. Ciflus exfiipulatus perennis , caule fpathulatis obtufis. N. -. ar. . Hellanthemum Lufitanicum | globulariæ folio. Tournef, 250. Sr 7 Saracine, qui eft groffe & ligneufe , fe divife à fon collet en plufieurs fouches couchées , tor- tueufes , longues de quelques pouces, couronnées chacune par une ns 5 ou une rofette de feuilles bien garnie, Ces feuilles font. pétiolées , fpatu- lées , arrondies ou obtufes à leur fommet, & tri- nerves; elles font un peu pubefcentes, quelque- fois prefqu’entiérement glabres , .& reflemblent aflez bien aux feuilles radicales de. la Globulaire: Du centre de ufie de f ige herbacée , haute de 3 re à fix pouces , fim- ple, prefque glabre, & comme nue, n’étant F tes, pointues, & diftantes, Les fleurs viennent au courte, comme dans l’efpèce fuivante. Ce Ciffe - croît dans le Portugal, & nous à été communi- qué par. M. de Juflieu. Æ. ( v.f.) a raria. Lin, Ciflus exflipulatus perennis | caule fub- fimplici, foliis radicalibus ovatis acutis triner- mis alternis. N. ps plantaginis. Bauh. Pin. 465. Tuberaria ; Dalech. Hift. 1099. ed. Gall. vol. 2. p. 3. oblongues, pointues, chargées d’un duvet fin, blaric , cotonneux ou foyeux, remarquables par trois nervures longitudinales comme dans le Plan- tain, & difpofées en rofette. Il s’élève du milieu nies de feuilles lancéolées, glabres, petites, dont les fupérieures ou quelquefois la plupart bouquet corymbiforme ou une grappe courte, ‘Cette plante croît dans l’Efpagne , l'fralie &' les Provinces méridionales de la France, 7%, (wf.) plevrifolius. Ciflus exffipulatus herbaceus, caule ramofo ; foltis caulinis lanceolatis trinerviis lævi- bus ; fumnus alternis ; floribus corymbofis. N.. * en. tige. Cette plante croît dans le Bréfil , au Monte- . Video , où elle a été obfervée par M. Commerfon. 39. CIsTE à feuilles de Globulaire , Cif{us glo- fimplici fubnudo , foliis radicalibus petiolatis de feuilles naît une munie que de deux ou trois paires de feuillespeti- fommet de la tige en un bouquet ou une grappe go. CisrTe à feuilles de Plantain , Ciffus tube- : viis tomentofis ; caulinis glabris lanceolatis ; fem Helianthemum plantaginis folio , pérenne Pons L nef. 250. Buxb. Cent. 3. p. 33. t. 63. Ciflus folio as. J.B.2. p.12. Tuberaria major myconi. J.B.p. 12. Ses feuilles radicales font ovales ou ovales= de ces feuilles une où plufieurs tiges hautes defix à fept.pouces, communément fimples , & ie font alternes. Les fleurs font Fe , Ontleur ca- lice glabre, & forment au fommet de la tige un 4t. Ciste à feuilles de Buplèvre, Ciffus Bu- _— e lan: ee. Helianthemum Lufitanicum , buplevri folio au fommet de chaque rameau , en un petit ferré, & font fou ar des pédon- éenr. Cette plante , qui Pa æ&. Helianthemum flore maculofo. Col. Ecphr. 2. 77. Tournef, 250. Ciffus flore pallido , punicante maculä inffgnito. Bauh. Pin. 465$. J. B. 2. p. 13. Ciflus annuus 2. Cluf. Hift. np. 77. Ciflus annuus angufifolius. Munt. t. 40. Mala. _ 8. Îdém minor, folits lanceolato-linearibus. Ciflus guttatus minor. H. R. Ciflus pun&atus. Juf. 7. Îdem major , foliis ovato-lanceolatis nervo- fi: Helianthemum creticum annuum, lato planta- ginis folio , flore aureo. Tournef. Cor. 18, “Cette efpèce n’a rien de bien particulier dans fon port , mais la couleur affez jolie de fes fleurs, lui donne un afpeët agréable. Nous en diftinguons _trois variétés ; la première , qui eft la plus con- nue, pouffe de fa racine une tige droite, rameule, feuillée | hériffée de poils blancs un peu lâches k & haute de huit 4 dixpouces. Ses Éuilles font oppofées , fefliles, oblongües-ou lancéolées , ve- lues, & verdâtres. Elles ont trôisnervures lon- _Bitudinales peu fenfibles. Les fléurs font pédon- culées , difpofées en grappe lâche’, communément dépourvue de bra@ée. Les pédoncules font filifor- mes, pendans après la floraifon, & velus ainfi que les calices, La corolle eft d’un jaune pâle, & remarquable par cinq taches pourpres ou vio- Jetres, difpofées en rond à la bale des étales. On trouve Cette plante en France, en Rdierre <é. 2 _ dans d’autres parties de l’Europe , dans des lieux _ fablonneux & furle bord des bois. @.( +. ». )Ta variété £ eft beaucoup plus petite , & a Hfles Jancéolées-linéaires; on la cultive au Jardin du Roi ©. (v. v.) La variété > au contraire , ft Plus grande que la plante 4 ;°elie a fes feuilles *% 6x3 23 caulinaires ovales-pointues ou ovales-lancéolées , à trois nervures bien remarquables | & velues ainfi que les autres patties de cette plante. Ses fleurs font prefque paniculées. Pdetre a trouvé ce Cifle dans l’Ifle de Candie. (w. f:) 43. Crste de Canada. (iflus Conadenfis. Lin, Ciflus herbaceus exfl'pulatus , foliis omnibus alter: nis lanceolatis , caule adfcendente. Lin. Cette plante a le port du C;f: heliantheme , mais toutes fes feuilles font alternes; on la trouvé dans le Canada. Lin. Æ. Cifles helianthemes à feuilles accompagnées de flpules. : _(A.) Tige ligneufe. 44. C1S7TE écailleux ; Ciffus fquamatus. Lin: Ciflus fuffruticofus flipulatus , foliis obteclis fqua- mais orbiculatis. Lin. ; -Ciflus hurnilis | compadis in verticillos halimi minoris foliis. Barrel. Ic. 317. & Bocc. Muf. 2: P- 76: t.64. RS 510 pe i rh Sous-arbriffleau peu élevé , d'une couleur blan- châtre, quoique point velu, & dont toutes les - parties fontcouvertes de très-petites écailles orbi- culaires, argentées avec un point enfoncé dans leur milieu, ce qui lui donne l'afpe& du Cifle à feuilles d’Halime n°. 23 , ou de lArroche pourpière, : (vol. I. p. 274. n°. 2.) Sa tige fe divife dès fa bafe en quantité de rameaux redreffés | feuillés bianchätres, un peu tétragônes inférieurement, & longs de fix ou fept pouces, Ses feuilles font ovales - lancéolées , un peu épaifes, d'un verd blanchâtre prefque glauque , pétiolées , oppofces, & paroïffent prefque verticillées, à caufe des rameaux non développés qui fe trouvent dans leurs aiflelles. Les flipules font extrêmement petites , pointues & Geffies. Au fommet des rameaux fe trouvent de petites grappes roulées d’abord en ueue de fcorpion , & qui foutiennent de perites feuts jaunes , attachées à des pédoncules courts &crapprochés entr’eux. Cette plante croît en Efpa- gne, & eff cultivée au Järdin du Roï. F5. (v. » ) 45. Ciste de Lippi, Ciflus Lippii. Lin. Ciflus Süffruticofus fEpulatus eredus , foliis alternis oppofitifque lanceolatis Lin. Mant. 245. ni +12 Sous-arbriffeau fort petit, d’un verd pâle, haut de quatre à fix pouces, dont la tige eft droite, rameufe , quelquefois paniculée, & pubefcentes fes rameaux font blancs, alternes , feuillés an peu velus, & fouvent condés en zig -1ag.18es feuilles font la plupart alternes, pétiolées, oblo gues, émouffées ou obtufes à leur fommers, d’un verd pâle en deffus avec des poilsfomttourts, Blanc iâtres &-légérement cotonneufes en deffous. . Les ffipules font petites ; étroices-läncéolées sÉRE pofées, & à peu-près de la longueur des pétioles. : Les grappes de fleursfontéoürtes , latérales , foli- taires, & oppofcesaux feuilles. Les fleursqu’elles feabris, Jpicis fecunéis. - / Fe © Surrey , près de Croydon. D. je ai CIstE à feuilles de Nummulaire , Ciflus 24 CIS foutiennent font fefliles, ne s'ouvrent que très- peu, & f{emblent encore.en bouton pendant que le fruit fe développe. Leurs pétales font jaunes , petits, & à peine plus grands que le calice, Les capfules font prefque globuleules, couvertes en grande partie par le calice qui les environne. Cette plante croît dans Egypte : on la cultive au Jardin du Roi. B:(v.7.) | 46. C1s TE des Canaries, Ciflus Canarienfis. Jacq. Ciflus fuffruticofus ft:pulatus procumbens , foliis fubovatis alternis & oppolitis, racemis erec- tis. Jacq. Mit. v. 2: p. 239. Ic. Rar. t. 16. Ce Cifl: a des rapports très-marqués avec le précédent, mais fes feuilles , fans être plus lon- gues, font plus élargies, & fes grappes de fleurs font plus lâches, plus longues , droites , & pref- que terminales. Sa racine , qui eft fibreufe, poufle une tige menue, ligneufe , un peu couchée à fa bafe, redrefée, rameufe, légérement pubef- cente', d’un brun rougeätre inferieurement , & haute de fix ou fept pouces. Ses rameaux font alternes, un peu cotonneux & blanchâtres vers leur fomimet. Les feuilles font pétiolées., ovoïdes ou elliptiques , d’un verd pâle & prefque glabres en deflus, à bords un peu réfléchis en deffous , où elles font pubefcentes, les unes alternes & les autres oppofées. Les plus jeunes font blanchâtres & légérentent cotonneufes des deux côtés, & ont en deflus un fillon longitudinal. Les ftipules font étroites , prefque fétacées , moins longues que les pétioles, courbées encrochet, velues , & caduques. Les fleurs font jaunes, pédonculées , & difpofées fur des grappes qui ont un pouce & derni de longueur. Les pédoncules font cotonneux, & les çalices ont des ftries faillantes. Cette plante ; eft cultivée au Jardin du Roi: on la dit originaire des Ifles Canaries. D. ( v. v.) 47. Cisre de Surrey , Ciflus Surreianus. Lin. Ciflus fuffruticofus procumbens flipulatus ; foliis ovato-oblongis fubpilofis , petalis lanceolatis. Lin. Hudf. Angl. 205 Te - Helianthemum vulgare, petalis florum peran- guflis. Dil. Elth, 177. €. 145. f. 174. Helranthe- mum Surreianum. Mill. Di&. n°. v5. Cette plante reflemble au Cifle heliantheme dans pre toutes fes parties; mais elle en diffère eaucoup par la forme de fes pétales, Ses tiges font menues , fous-ligneufes, rameufes , & cou- chées; fes feuilles font oppolées, ovales-oblon- gues, & un peu velues. Les fleurs viennent en grappes terminales, & font remarquables par ‘ leurs pétales alongés, étroits & pointus. On trouve ce Ciff: en Angleterre, dans le Comté de Nummularius. Lin, Ciflus fuffruticofus flipulatus’, folis inférioribus orbiculatis | fuperioribus ova- is Lin. … Heliantherinm ad Nurmmulariam accedens. J. B:2. p. 20. Tournef, 249, Ciflus kurnilis [. cha- maæciflus Nummulariæ folio. Magn. Bot. Monfp. 293: Se 3a tige eft menue , fous-ligneufe , rameufe 8: rougeitre ; fes feuilles font oppafées , pétiolces, & légérement velues; les inférieures font petites, arrondiés ou orbiculaires , & blanchäâtres en def. fous; les fupérieures font un peu plus grandes , &, ; ovales ou elliptiques. Les unes & les autres {on verdâtres en deffus. Cette plante croît aux envi- rons de Montpellier. 5. ( v. f: in herb. Juff.) 49. Cisre heliantheme, FL Fr. Ciflus helian- chemum. Lin. Cifus fuffruticofus fipulatus pro- cumbens , foliis ct rca Jubtus incanis , calycibus Jubhirfutis. N. Helianthemum vulgare, flore lutee. J. B. 2. p.15. Tournef. 248. Chamaciflus vulgaris, Dr luteo. Bauh. Pin. 465. FL Pruff, 43. t. 8. Helian- themum Germanicum. Tabern. 1c, 1062 Ciflus. Hall, Helv. n°. 1033. FI. Dan. t: 101. Vulgaire- ment {a Fleur du Soleil, PHyfope des Garigues. 8. Helianthemum vulgare, flore dilutiore. Toute. nef, 248, Ciffus grandiflorus. F1. Fr. 772-174" Helianthemon ) anax chirontun. Lob. Ic. 2. PeII7. y Helianthemum vulgare ; flore albo. Tournef, Re: - Ceft l'efpèce la plus commune de ce genre ; fes tiges font longues de fix à neuf pouces ou quelquefois davantage , très-grêles, légérement | velues, rameufes , & couchées fur la terre. Ses feuilles font oppofées , à pétioles courts, oblon- gues , à bords un peu repliés en deflous, vertes en deffus avec des poils rares, blanchâtres & un peu cotonneufes en deflous. Les ftipules font étroites , pointues , ciliées, & un peu plus lon- gues que les pétioles. Les fleurs font d’un beau jaune, pédonculées, difpofées en grappe lâche & terminale: elles ont leur calice médiocrement velu, Cette plante eft commune dans les lieux fecs, fur les collines & fur le bord des bois, en France & dans la plupart des autres régions de l'Europe. P. ( v.v.) Elle paffe pour vulnéraire & aftringente. so. Cisre barbu, Ciffus barbatus, Ciffus [uffru- ticofus flipulatus erecluis, foliis ovatis pilofis utrinque véridibus , racemis hirfuto-barbatis. N. Helianthemum [. Ciflus humulis , flore fampfu- chi, capitulis valdè lirfutis. J. B, 2. p. 20. _ Tournef. 249, Cette plante diffère manifeftement de la précé- dente, par fes tiges moins couchées , par fes feuilles plus larges, verdâtres des deux côtés, & par fes grappes de ‘fleurs abondamment char- ées de poils blancs qui les font paroître barbus. Écs feuilles font oppofées, pétiolées, & velues “en deffus & er deffous ; elles font la plupart ova- les, & les fupérieures font oblongues. Les fleurs font jaunes, viennent en grappes terminales moins lâches que dans Pefpèce ci-deffus , & font remarquables par les poils abondans dont leur calice eft hériffé, Cegte plante croît dans les È a Provinces TA 152 x + CÆS | Provinces méridionales de la Frarice. D. (v.f.) Peut-être que le C'fus hirtus de Linné en eft peu différent ; mais les fynonymes qu’il y rapporte , ne conviennent nullement à notre-plante. 1. C1sTE glutineux, (iflus glutinofus. Lin. Ciflus fuffruticofus ffipulatus , foliis linearibus oppofitis alternifque, pedunculis villofis glutinofis. Lin. Mant, 246. Ger. Prov. 394. Chamaæciflus incanus , tragorigani folio , Hif- panicus. Barrel. Ic. 415. He-lianthemum folio thymi “a J. B. 2. p. 19. Tournef, 249. Raj. Hiüit. 1016. 8. Chameæciflus tuteus , thymi folio , oligan- thes. Barrel. Ic. 444. Ciflus Alpina humilis , foliis thymi minutiffimis, Pluk, t. 84. £. ÿ. Ciflus thy- mifolius. Lin. ; Sous - arbriffeau fort petit, qui reffemble au Thym commun particuliérement par fon feuilla- “ge, & qui eft éhargé d’un duvet court & vifqueux _ qui lui donne une couleur grifeâtre. Sa tige fe vife inférieurement en beaucoup de rameaux redreffés, feuillés, pubefcens & vilqueux, princi- palement vers leur fommet, & qui ne s’élèvent qu’à cinq ou fix pouces de hauteur. Ses feuilles font la plupart oppofées , petites ; oblongues, un peu étroites, légérement pointues, à bords re- pliés en deflous , pubefcentes , & d’un verd cen- dré. Les plus grandes n’ont pas beaucoup plus de trois lignes de longueur, Les fleurs font jaunes, petites, pédonculées, alternes , difpofées en grappe lâche peu garnie & terminale. Les pédon- . Cules & les calices font pubefcens: les capfules : font petites, globuleufes & triloculaires. Cette lante croît dans les lieux fecs & ftériles de "Europe auftrale : on la cultive au Jardin du Roi. DAËY.v.) . 52. Ci1STE ferrugineux, C’ffus ferrugineus. Ciflus fuffruticofus flipulatus, fohis alternis lan- ceolatts planis , infimis fublinearibus , pedunculis lateralibus unifloris. N. Ciflus minor yes folio , flore ferrugineo.Barrel. dits 28: um creticum , linariæ folio , flore Cor. 18. An Ciflus Arabicus. croceo. so. Linn. - Cette plante 2 des rapports manifeftes avec celle qi précède par la conformation de fes fleurs & e fes fruits, & même un peu par fon afpe ; mais fes feuilles font alternes, & n’ont point leurs bordsrepliés en deffous. Sa racine, qui À ligneufe, longue & un peu épaiffe, poufle des tiges me- nues , rameufes , fous-ligneufes , diffufes , feuil- lées, pubefcentes vers leur fommet , & longues € cinq à huit pouces; fes feuilles font petites , alternes , lancéolées , pointues , planes, d’un verd grileâtre , & chargées d’un duvet très-court, qui difparoït à mefure qu’elles vieilliffent : elles ont à leur bafe deux ftipules oppofées , pointues, & fort re Les feuilles inférieures font oblon- Bues & prefque linéaires. Les fleurs font d’unjaune Botanique. Tome IT. + CIS 24 ferrugineux ou rougeâtre | pédonculées, latéra- les, & folitaires. Les pédoncules & les calices font pubefcens ; les caplules font globuleufes & triloculaires. Cette plante nous a été communi- quée par M. Val, qui l'a trouvée en Efpagne, D. (v./:) La variété # croît dans le Levant. (v. f:) Elle eft un peu plus grande , moins pubefcente , & a fes feuilles un peu plus alongées. 53. Cisrs à grappes, Ciffus racemofus. Lin. Cffus fuffruticofus fépulatus, foliis lanceolato- linearibus fubtus tomentofis , racemis fecundis terminalibus, calycibus lævibus angulatis. N. k Cflus lavandulæ folio, thyrfoides. Barrel. c. 293. Ce Ciff: a Vafpe& dun petit Romarin par fon_ feuillage, & sélève à neuf ou dix pouces de hauteur. Sa tige fe divife en quantité de rameaux droits, très- menus, blanchâtres & légérement cotonneux vers leur fommer. Ses feuilles font oppo- fées , lancéolées-linéaires , étroites , longues d’un pouce , à bords repliés en deflous, où elles font un peu cotonneufes & blanchätres, vertes en deflus avec un fillofñ longitudinal. Les ftipules font en alène. Les fleurs viennent en grappes droites , terminales, longues de trois pouces ou un peu plus; elles font penchées, tournées la plupart du même eôté , & remarquables par leur calice glabre, anguleux ou muni de ftries fäillan- tes de couleur brune. Cette plante croît en Ffpa- gne , & nous a été communiquée par M. de Juflieu, b.(v./f.) Elle a des rapports avec la fuivante. 54. C1sTs à feuilles de Lavande , C:ffus lavan- dulæfolius. Ciflus fuffruticofus eredus flipulatus , fois lanceolatis margine revolutis fubincanis, racemis Incurvis terminalibus , floribus confer- tis. N. É Helianthemum lavandulæ folio. Tournef. 249. Ciflus folio fpicæ. Bauh. Pin. 465$. Cffus folio lavandulæ. Cluf. Hift. 1. p. 72. C fus lavand latifoliæ folio. Barrel. Ic.288, Bona. 8. Ciffus fyriacus. H. R. Jacq. Mifc. 3. Ie. Rar. Cette efpèce à entiérement l’afpeët d’une La- vande lorfqu’elle n'eft point munie de fleurs , & s'élève à environ un pied de hauteur ; fa tige , qui eft ligneufe & un peu épaiffe inférieurement , . fe divife en rameaux oppofés , droits , feuillés & blanchâtres dans leur partie fupérieure. Ses feuiles font oppofées, lancéolées , à bords repliés en deffous : ce qui Les fait paroître fouvent fort étroi- tes, blanchâtres & chargées Yur-tout dans leur jeunefle , d'un duvet cotonneux très-court, Elles paroiffent quelquefois fafciculées par l’eflet des rameaux non développés qui fe trouvent dans leurs aiffelles. Les ftipules font perites, quatcr- nées, velues, étroites & pointues comme dans lefpèce précédente. Les fleurs font petites, jau- nes,, & non blanches , comme le dit Clu 1us 3 elles viennent en grappes terminales , un peu ra- meufes , d’abord courtes “& courbées, portant des fleurs ferrées les unes contre les autres, Leug D 26 CIS calice eft blanchâtre , un peu cotonneux, &a en outre fes folioles bordées de poils blancs & foyeux , d’une manière tres-remarquable. Les pé- doncules communs s’allongent & fe redreflent à mefure que la fruétification fait des progrès. Cette plante nous a été envoyée d’Efpagne par M. Vahl; M. de Juflieu nous en à communiqué des mor- ceaux recueillis près de Marfeille , & affez fembla- bles à la figure citée de Clufius, qui rend d’ailleurs fort mal la difpofition des fleurs. F. (+. f: ) La variété 4 , que l’on cultive au Jardin du Roi, ma de différences que celles produites par la culture; fes feuilles font plus élargies , à bords moins for- tement repliés en deflous | & un peu moins blan- châtres. (y. v. 55. Ciste hifpide, Ciflus hifpidus. Ciflus fuf- fruticofus fhipulatus ereëkus , folits oblongis Jüuperné hirtis fubtus tomentofis , calycibus pilofo-hifpi- dis. N. - «. Helianthemum flore albo , folio angufto hir- Juto. J. B. 2. p. 17. Tournef. 248. Chameæciftus foliis thym: incanis. Bauh. Pin. 466. Non eff C'ffus pilofus. Lin. Cum noftri calyces valdé hifpidi aut CE 8. Helianthemum faratile , foliis & caulibus incanis oblongis , floribus albis , Apennini mon- tis. Mentz. Pug. t. 8. Dill"Elth. 176. Ciflus Apenninus. Lin. 7. Idem foliis lanceolatis planis fupra glabriuf- culis & viridibus , calycibus pilofis. N. Ciflus mu- tabilis. Jacq. Mifc. vol. 2. p. 340. Ic. Rar. t. 17. Ce Cifle offre beaucoup de varietés qui rendent la détermination de fon caraétere fpécifique affez difficile, & qui le rapprochent confidérablement de l'efpèce qui fuit ; néanmoins on l’en diftingue toujours par fes tiges non couchées fur la terre , & par les poils lâches qui couvrent fes calices, Ses tiges font rameufes , diffufes , affez droites , & s'élèvent à peu-près à la hauteur d’un pied. Les rameaux font grêles, feuillés, blanchâtres, & velus ou un peu cotonneux vers leur fommet. Les feuilles font oppofces, oblengues, hériffées en deffus de poiis méêlés, courts, prefque coton- neux , à bords repliés en deffous , où elles font blanchâtres & prefque cotonneufes , avec une côte faillante qui produit un fillon longitudinal en leur furface fupérieure. Les fleurs font blanches , & difpofces en grappes terminales, médiocres, pen- chées avant la floraifon. Les calices font hériffés de poïls lâches, blancs, très-abondans dans la plante (a), mais qui le font un peu moins dans les deux autres, La variété ; produite par la cul- ture, a fes feuilles planes, vertes & rrefque gla- bres en deffus ; {es fleurs font d’un blanc pale , _& ontquelquefois une teinte légère de couleër rofe. Cette efpèce croît dans les lieuxftériles & “montagneux de l'Italie & des Provinces méridio- nales de la France. F. ( v. v.) On cultive depuis _ Jong-tems au Jardin du Roi la variété. (+. v. ) 56. CisTE à feuilles de Polium, Crus Poli- ES" folius. Lin. Ciffns fuffruticofus flipulatus procum- bens ; folirs oblongis incanis , calÿcibus fubto- mentois. N. | H:lianthemum foliis poli montani. Tourn. 249. Ciflus helianthemos folio polii montani. J. B. 2. p+ 19. Helianthemum montanum , polii folio inca- no , flore candido. Dill. Elth. 175. t. 145.f.172. Ciflus humilis. Pluk. t. 23. f. 6. An Ciflus minor , Rofmarinifolius. Munt. t. 43 ? Ses tiges font ligneufes, un peu roides , très- rameufcs , diffufes, blanchâtres dans leur partie fupérieure ; couchées & éralées fur la terre, & longues.de cinq à huit pouces. Les feuilles font oppofées, oblongues, à bords repliés en deffous : ce qui les fait paroître étroices & linéaires, blan- chätres des deux côtés, munies en deffus d’un fillon longitudinal, & communément fort rappro- chées les unes des autres. Elles font verdâtres en deflus , & prefque planes dans la plante cultivée. Les fleurs font blanches, petites, à calice légé- rement cotonneux fans être velu ou hifpide, & difpofées en grappe terminale peu arnie. Cette plante croit en Angleterre & en France, dans des lieux” fees & pierreux ; j’en ai trouvé dans l'Au- vergne & dans la Normandie. B, (v. v.) Le Chamaec'flus 4. de Clufius ( Hift. 1. p. 74. }paroît devoir être rapporté à cette efpèce. 57: CIsTE lüifant, Ciflus fplendens. FL Ff. 772-9. Ciffus fuffruticofus ffipulatus eedus; foliis lanceoloto - lineuribus fuperne viridibus & fplen TL É Les Le | dentibus fubtus incanis, calycibus levibus. N. H:lianthemum album Germanicam. Tabern. Ic. 1062. Tournef. 248. Es Cette plante eft bien diftinguée du Cife helian- thème n°. 19 , par fes tiges non couchées & par fes fleurs conftamment blanches, & ne peut être confondue avec le Cifus Apenninus de. Linné È & par conféquent avec aucune des variétés de notre Cifle hifpide n°. ÿ$ , fes calices étant tout- à-fait glabres , & fes feuilles lifles & lui antes en | deflus. Sa tige fe divife dans fa partie inférieure en quantité de rameaux très-grêles , cylindriques, glabres, feuillés, la plupart droits, & difpofés en une touffe d'environ un pied de hauteur. Ses feuilles font oppofées, péiolées, lancéolées-linéai- res , d’un verd foncé, &lüifäntes en deflus avec un fillon longitudinal, un peu répliées en leurs bords, & blanchätres en deflous avec une côte : relevée. Elles ont à peu près huit on dix lignes de longueur. Les fleurs font blanches, petires , pédonculées , difpofées en grappes au fommet des rameaux : leur calice eft glabre , verdâtre & ftrié par des côtes brunes ; les étamines font jaunes “ainfi que les onglets ‘des pétales. Cette plante croît en Allemagne & en France , fur le bord des bois; on en trouve près de Fontainebleau: on la cultive depuis long-rems au Jardin du Roi, où elle forme des touffes larges qui donnent des fleurs pendant Pété & l’automne fans interrup- tion. F. (7. v.) CIS « (B.) Tige herbacée. 38. CrsTe à feuilles de Ledon, Ciffus ledifo- lus. Lin. C'fus herbaceus ere@us féipulatus > pe- dunculis calycebrevioribus fubereäis. N. Helianthemum ledi folio. Tournef. 249. Ciflus ledi folio, Bauh. Pin. 465: Ciffus annuus Joliis ledi. Lob. Ic.2, p.118. Exot. 96. 8. Îdem elatior, Lin. Mant. 246. Sa tige eft haute de fix à neuf pouces , ordinai- tement fimple, divifée quelquefois dès fa bafe en quelques rameaux fimples , cylindrique , pubef- cente, droite & feuilice. Ses feuilles font petio- lées, la plupart oppofées , oblongues , moiles, d’un verd pâle , & légerement pubefcentes. Eiles font accompagnées de ftipules lancéoiées, petites quaternées inférieurement, géminées & pre. qu'aufli grandes que les feuilles au fommet de plante. Les fleurs font latérales , alternes, non aires & difpofées vers le fommet de la tige fur des pédoncules plus courts que les calices ; leurs pétales font d’un jaune tres-pâle , & tachés près de leur onglet. Les capfules font groffes, globuleufes, trigônes, un peu pointues, lifles , & au moins de la longueur du calice. Cette plante croît dans les Provinces méridionales de la Fran- ce , & eft cultivée au Jardin du Roi. O: (v. v.) Ses feuillesginférieures font obtufes. La plante 4 ne mérite nullement d’être diftinguée comme efpèce. (v. f.) : : 59. CISTE à feuilles de Saule, Cif/us falici- folius. Lin. Ciflus herbaceus patulus ffipulatus , floribus racemofis | pedunculis calyce longioribus _ patentiffimis. N. - Hélranthemum falicis folio. Tourn. 249. Ciflus folio falicis. Bauh. Pin. 46$. Cijlus annuus. 1. Cluf, Hif. 1. p. 76. Ciflus annuus , folio falicis. Lob. Ic. 2, P. 118. Helianthemum anruum humile, “foliis ovatis , flore fugaci. Segu. ver. 3. p. 297. _&.6.f. 3. Bona. Ce Cifle a de très-grands rapports avec le pré- caule ramofo. Ciflus niloticus. At mais il eft Plus petit, plusétalé, plus abonda ment velu, & ne mérite guère le nom fpécifique qu’on lui à donné, Sa tige fe divife dès fa bafe en plufieurs rameaux ouverts 3 Cylin- driques, pubefcens , feuillés, & longs d'environ cinq pouces ; fes feuilles fonc pétiolées, affez pe- _tites, les unes oppolées & les autres alternes , ovales ou ovales-oblongues, prefqu’obtufes , légé- rement ridées , & chargées d’un duvet court un Peu laineux. Les pédoncules font alternes , laté- raux & terminaux, ouverts horizontalement d’une manicre remarquable , plus-longs que les calices même ; portent chacun une. petite fleur pâle ou … blanchätre. Les capfules font moins grofles que _ dans l’efpèce ci-deflus, & à peine aufli Jongues que le calice, On trouve cette plante en Efpagne , en Portugal , & dans la Provence , dans des lieux fabionneux & ftériles. ©. (+. f.) Pfeudo-ciflus ledum alter. Alp. | ŒET 27 60. Cisre d'Egypte, Ciflus Ægyptiacus. Lin. Ciflus herbaceus eredus flipulatus > Joliis lineari- lanceolatis petiolatis , calycibus inflatis corolla majoribus. Lin. Jacq. Obf. 3. p. 17.t.68. Cette efpèce eft bien diftinguée des deux pré- cédentes par la forme de fes calices & par celle de fes feuilles. Sa tige eft très-menue , herbacée = fimple ou partagée dés fa bafe en plufieurs ra- meaux le plus fouvent fimples , feuillée, pubef cente vers fon fommet, & haute de cinq ou fix pouces. Ses feuilles font oppolées, un peu pétio- lces , étroites, linéaires, à pointe émouflée , gla- bres en deflus & imperceptiblement velues en deffous. Eiles ont un pouce ou un peu plus de lon- gueur. Les fleurs font pédonculées , alternes , penchées, & difpofees en grappe terminale ; leur - Calice eft compofe de cinq folioles , dont deux extcrieures font fort petites & demi-ouvertes tandis que les trois autres font rapprochées, con- niventes , forment comme une vellie ovale, un peu pointue , tranfparente, & remarquable par des ftries faillantes , ciliées & purpurines. Les pétales font jaunâtres, fort courts , & refffermés dans le calice ainfi que le fruir, Cette plante croît en Egypte, & eft cultivée au Jardin du Roi, ©. (v. v.) CITRONNIERS (les), famille de plante ainfi nommée, parce qu'eile comprend plufieurs genres qui paroiflent avoir des rapports avec les Lutronniers proprement dits, lefquels font partie du genre des Orangers , que comprend également cette famille. £ : Ces. plantes font toutes ligneufes, forment des arbrifleaux ou des arbres dont les feuilles font alternes, foit fimples , foit compofées : leurs fleurs font polypétalées , complettes, le plus fouvent à cinq ou dix étamines, avec un ovaire fupérieur , ui fe change en un fruit prefque toujours à plu- Poire loges, & ordinairement charnu ou pulpeux. Les principaux genres qu’on peut rapporter à cette famille , font : L'Oranger , Citrus. Le Limonellier, L'monia. Le Murrai, Murraya. Le Chalcas, - - Chalcas, L’Azédarac, Melia. € Le Tufré, Turræez. Le Trichil, Trichilra. Le Guaré, Guaræa. _ Le Mahogon, Swietenia, Le Ticore, T'icorea. Lc Cédrel, - Cedrela. ‘Les plantes de cette famille ont beaucoup de Fr avec celles de la famille des Balfamiers $ mais elles en diffèrent en ce que leurs fleurs font en général plus grandes &à pétales campanulés; & en ce que leurs étamines ont DT filamens élargis & comme réunis en plufieurs 28 CL A corps à leur bafe , ou plus fouvent s’insèrent für un anneau ou cylindre particulier qui environne Povaire. Les plantes que nous rapportons à la famille des j’;fachiers font diftinguées de celles-ci par leurs fleurs incomplettes difpofées le plus fou- vent fur des chatons, ; CITRONNIERS (proprement dits), ce font , ainfi que les Limoniers , des arbres que nous rapportons , avec Linné, au genre des Oran- gers , & qui ne fe diftinguent des Orangers véri- tables , qu’en ce que les pétioles de leurs feuilles font fimples , linéaires, & non aîflés ou cordi- formes ; & que leurs fruits, qui font très-acides, onit plutôt une forme ovale que fphérique , comme celle des Granges, Les fruits de ces arbres font affez connus fous les noms de Limon, Citron, Poncir | & Ccdrat. Voyez l’article ORANGER. CLANDESTINE, LATHREÆA; genre de plante à fleurs monopétalées , de la divifion des Perfonnées, qui a de très- grands rapports avec léS Orobanches, & qui comprend des herbes à tige écailleufe non feuillée, & à fleurs irré guheres, & on CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice monophyile , campanulé, droit , & à quatre divifions ; 2°, une corolle monopétale , un peu tubuleufe , renflée à fon orifice, à limbe labié ou évafé en plufieurs lobes inégaux ; 3°. quatre étamines dont les fila- mens de la longueur de la corolle & attachés à la paroi interne de fon tube, foutiennent des anthères un peu barbues & pointues d'un côté ; 4°. un ovaire fupérieur, globuleux ou ovale ; légérement applati fur deux faces oppofées , ayant à fa bafe une glande comprimée qui naît du récep- tacle, & furmonté d’un ftyle aufli long ou plus long que les étamines, courbé vers fon fommet à ftigmate x , tronqué | & incliné. Le fruit eft une capfule ovoïde avec une pointe à fon fommet, uniloculaire, bivalve & polyf- perme. Les graines tiennent à des placenta fixés aux parois de la capfule, à LÉ + ESPSsCE s 1. CLANDESTINE à fleurs droites, Latkræa clan- deffina. Lin. Lathræa caule ramofo fubterreftri : floribus ere&is (Jolitarüs ). Lin. … Clandeff'na flore fubcæruleo. Tourn. 652. Oro- barche [. dentaria aphyllos purpurea , cefpite denfo. Morif. Hift. 3. p. 503. Sec. 12. t. 16. £. 15. Planta clandeflina [. madrona. Dalech. Hift. 960. Herbe cachée ou Clandefline de Leon. Dalech. ed. Gali. 1. p. 960. Denturia aphyllos , flore purpureo. Raj: Hit. m395. : eee Ceft® une plante affez fingulière , en ce qu’elle eft prefqu’entiérement cachée dans la terre ou fous la moufle, ne & montrant au-dehors que EF 4 par fes fleurs, qui font les feules parties qui pa- roifient à découvert. Sa racine eft grofle, char- nue , vient en touffe épaifle, & fe partage à fon collet en plufieurs fouches ou rameaux très- courts, épais, noueux, & embriqués d'écailles fort courtes, ferrées & blanchâtres. Du fommet de chaque rameau naît un faifceau ou un petit corymbe de fleurs droites d’un pourpre violet ou bleuâtre , & dont la coroile eft labiée ; la lèvre fupérieure eft entière, pointue, & voûtée ou rabattue en cafque, & l’inférieure eft à trois divifions. On trouve cette plante en France , en s | Italie , &c. dans des lieux couverts, expofés au froid & à l’humidité. #, ( v.v.) 2. CLANDESTINE à fleurs pendantes, Lathræa fquamaria. Lin. Lathræa caule fimpliciffimo "co rollis pendulis ; labio inferiore trifido. Lin. FI, Dan. t. 136, : æ Orobanche radice dentata, major. Bauh. Pin. 88. Dentaria. Matth. 964. Dalech. Hift 1296. Blackw. t. 430. Deniaria major Matthioli. Lob. Ic. 2. p. 270. Morif. Sec. 12, t. 16. f. 11. Squa- maria, Riv. t. 89. Hall: Helven°5297. _ .@ Orobanche radice dentata altius radicata ; foliis & floribus albo-purpureis. Mentz. Pug. t. 3. £. 3. Mori. Hift. 3. p. 503. Sec. 12. t. 16. f. 14. Sa racine eft rameufe, tortueufe, & par-tout couverte d’écailles charnues & compactes : elle poufle une tige fimple , haute de tgois à cinq pouces, garnie de quelques écailles diftantes, courbée vers fon fommet , & terminée par un épi de fleurs blanches ou purpurines , qui font ordi- nairement pendantes. Chaque fleur fort de l’ai£ felle d’une écaille ovale-arrondie &: pourprée ; fon calice eft Iégérement velu & à quatre dents. On trouve cette plante dans les lieux frais & ombragés de l'Europe. Æ. (w. f:) 3- CLANDESTINE de Portugal, Lathræa Pheli- pæa. Lin. Lathræa caule dplcifimo multifloro ; corollarum fauce inflato , limbo parvo patente quinquepartito. N. Phelipæa lufitanica , flore luteo. Tournef. Cor. 47. Orobanche elegantiffima , flore luteo , verna. Grifl. Lufit. Morif. Hiff. 3. p. 502. n°. 6. Cette plante na point fes fleurs labiées comme les autres efpèces de ce genres fa tige eft haute de fix ou fept pouces, fimple, anguleufe où ftriée, & chargée d’écaiiles éparfes , glabres & ovales. Eile porte à fon fommet plufieurs fleurs Jaunes , affez grandes, fefliles, difpofées en grappe courte & terminale. Le tube de 1a corolle fe courbe à fa fortie du calice, & fe renfle confi- dérablement fous le limbe , qui confifte en cinq découpures médiocres , arrondies , très-ouvertes , & légérement irrégulières. Cette plante à été écouverte par Tournefort, dans le Portugal. Æ. Cv. fin herb. Juff. ) se Obferv. Le Phelipæa orientalis , flore coccinee _ de Tournefort, dont nous avons vu le deflin ort- ginal fait par Aubriet, & dont Tournefort a CE 1%, donné la figure de la fleur & du fruit dans fes Inflituts (tab. 479.) , eft une PE très-diftin- guée de celle dont il vient d’être queftion , fes tiges étant uniflores : nous ne la croyons pas fort différente de Orobanche æginetiu de Linné. Voy. OROBANCHE. RE. | 4. CLANDESTINE du Levant, Lathræa ambla- tum. Lin. Lathræa corollarum labiis indivifis. L. Amblatum orientale, flore purpurafcente. Tourn, Cor. 48. t. 481. Les fleurs de cette efpèce ont la corolle courte, prefque campanulée | & divifée en deux lèvres, boss & l’autre très-entières. Cette plante croît dans Je Levant. Æ. . CLASSES des Plantes (CLASSES PLAN- TARUM); c'eft le nom que l’on denne aux divifions du premier ordre que l’on établit parmi les végétaux pour en faciliter l’étude ou la con- nce. 6 Le ” On fait que dans toute diftribution des êtres naturels, foit méthodique , foit fyftématique, it eft indifpenfable de partager la férie que préfente cette diftribution, en plufieurs fortes de divi- fions déterminées par des caraétères bien circonf- crits;, afin de faciliter la connoïffance des êtres | que cette diftribution comprend, & d’ofirir en- outre à l'imagination les points de repos nécef- faites pour aïder à bien faifir toutes les portions de l’ordre entier, & même à les embrafler comme d’un coup-d’œil. Cette méthode convenablement employée , eft aufli (atisfaifante qu’elle eft néceffaire, & lève, dans Pétude immenfe des produétions de la na- ture , des difficultés qu’on ne fauroit furmonter fans elle : ainfi , le partage de tous les êtres natu- rels en trois règnes, & enfuite celui du regne animal en fix Claffes bien diftinétes, foutiennent Pimagination de 1omme qui cherche à fe former une jufte idée de tant d'animaux qui exiftent, & .-bientôt le mettent dans le cas de pouvoir defcen- Es À 5 détails fucceffifs de caraëtères parti- » Juiqu’à tel individu de ce règne , fans qu'il perde de les véritables rapports de cet individu avec tous les autres êtres de la nature. Or, l’on fent que le même moyen bien employé, doit procurer le même avantage dans Pétude des deux autres règnes. | Les caraétères qui peuvent fervir à la formation des Claffes , doivent porter fur des confidérations fimples > fort généralés , & fufceptibles de four- Mir les coupes les plus grandes, les mieux déta- chées, & les plus naturelles poffibles. Ournefort ; comme nous lavons dit, tira fes caraËtères claffiques de la confidération en général de Ja corolle; maismalheureufement il multiplia trop les coupes dans cette premiere forte de dvi fion | & de-là les limites de fes claffes nobtinrent . qu'un degré de précifien fort borné. Linné enfuite . tira fes caraétères clafliques de la confidération CLA 29 des étamines , & l'on fait qu’il employa celle de leur préfence ou de leur occultation , celle de leur proportion & de leur fituation , celle de leur réunion avec les piftils dans la même fleur , ou de leur féparation des piftils., &c. &c. mais quoi- qu'il eût avantage d'employer une partie qui a plus d’'univerfalité que la corolle , la trop grande diverfité de fes confidérations fur cette partie , & fur-tout l'attention trop marquée qu’il donna au nombre même des étamines, produifit des coupes nombreufes & très-peu naturelles, des coupes qui la plupart n’offrent que des affembla- ges difformes,, divifent les familles les plus uni- verfellement avouées, & contrarient les rapports les moins équivoques. D'ailleurs comme plufieurs des caraétères clafliques qu'a admis ce célèbre Botanifte , font extrêmement fujets à varier, fon fyftême , tout ingénieux qu’il eft, nous paroît d’une bien médiocre valeur; & nous penfons qu’il ne doit toute la célébrité qu'il a acquife, qu’à . Pavantage qu’il a d’être le feul auquei on ait fait _une application générale de toutes les plantes con- nues , depuis que lon a porté la précifion dans Vexpofition des caraëétères effentiels des plantes, Avant de pañfer à notre diftribution méthodi- que; & à l'expofition des Claffzs que nous éta- bliffons pour divifer la férie générale des végé- taux, nous devons dire un mot de la difpofition peu convenable de l'enfemble dans les ordres na- turels ou dans les familles que l’on a jufqu’à pré fent tenté d'établir. 11 me femble en effet que: l'on n’a point fait encore affez d'attention à la né- ceflité qu’il y a de préfenter aux deux bouts de. l’ordre que l'on établit, des extrêmes relative- ment à la différence d’organifation ou à la diver- fité dans le nombre & la valeur des organes des êtres que l'on doit placer; carenfin, quoiqu’un Byflus & un Poirier foient deux êtres du t règne ; & tous deux de véritables végétaux, la différence de leur organifation eft fi confidérable , qu’elle indique que dans la férie généralé des. êtres de cette nature, ces deux plantes doi- vent être proportionnellement éloignées l’une de l’autre. Or, cette confidération nous fait fentir que dans la formation d’une férie générale la plus naturelle poflible, les deux extrémités de cette {érie doivent offrir néceffairement les êtres les plus diffemblables. os > Rien fans doute ne feroit plus intérefant , & ne fauroit étre plus utile pour la Botanique , que la poilibilité de trouver à volonté le lieu que doit occuper à peu-près dans la férie générale des végé- taux, telle plante que l’on jugeroit à propos de confidérer , & par conféquent que l’établiffement d'un ordre dans lequel, ens’occupant desrapports naturels des “plantes , on auroit en même tems égard , pour le déterminer, à la gradation, foir dans 1e ombre , foit dans la perfection des orga- nes efflentiels des êtres qui en feroient l’objet, . : On ne peut en effet-donner une jufte idée d'un 30 C L A ‘être naturel quelconque , qu’en montrant d’une part tous fes rapports avec £eux ui lui reflem- blent le plus à tous égards, & de l’autre fa fitua- tion la plus convena. le dans ja férie graduée des êtres du même regne. afin que l’on puifle , comme d’une féuie idee, le comparer aux autres êtres de curie ftrie, & juger de ce qu’il eff lui-même, au moins à leur egard. SU Dans les ouvrages publiés jufqu’à ce jour dans ‘la vue de faire connoître les rapports des plantes, on trouye au commencement de la ferie qu’ils offrent , des plantes dont les parties de la fruéti- ficauon font où indiftinétes ou fenfées incom- lettes fous certaines confidérations; & à la fin de a même ferie, on y en rencontre qui font encore à peu-près dans le même cas, relative- ment aux inêmes égards. Îl y a cependant appa- rence que fi l’on avoit fuivi une gradation fondée fur la confidération du nombre & de la perfec- tion ou du compiément des organes, on auroit vu aux deux extrémités de la férie totale , les plantes les plus diffemblables dans ce qu’on peut appeller la perfeélion des organes. Nous n'ignorons pas néanm + mes encore fort éloignés de connoître dans fon entier le véritable ordre de gradation dont nous fentons l'importance; mais notre diftribution pré- fente dans fon enfemble une ébauche de l'ordre dont il s’agit, & fi dans chacune des clafles que nous allons expoler , l’ordre des familles qu’elles comprennent paroît encore trop fouvent arbi- traire , la difpofition générale des C/affes même, nous femble au moins à l’abri de ce reproche. Enfin le réfultat de toutes nos recherches de- puis nombre d’années , pour écablir dans la férie des végétaux les divifions générales les plus natu- relles , les plus fimples, & les plus faciles à con- noître, nous à déterminé à nous arrêter aux fix coupes mentionnées ci-deffous. Ces coupes conf- tituent les C/affzs auxquelles nous rapportons dans cet Ouvrage tous les ger traitons. Elles forment les points de repos les plus commodes & les plus faciles à faifir dans la con- templation de l’immenfe quantité de végéraüx e exiftent, & rappellent les principaux points e vue de la méthode de Tournefort , fans avoir Les inconvéniens de la multiplicité de fes divifions. CLASSE. I Les Polypétalées. Cette Claffe renferme les plantes dont les fleurs saturellement hermaphrodites, ont une corolle polypérale. | e File offre une coupe très-confidérable , qui paraît indiquée par la nature même , dont le ca- ra@lèreseft facile à faifir & ne varie point, & qui comptendies végétaux les plus parfaits , g" ment au nombre & au comrlément des Organes, En effet, @efkià cerre C/1f[: que fe rapportent Jes plantes dont lafruétification a le plus de par- ins que nous fom- | ; OÙ fe rappc ‘nes attachées fur le piftil. es de plante dont nous C LA ties, la plupart d'entr’elles ayant outre un cälice & une corolle de piufieurs pièces , un très-grand nombre d’étamines, & fouvent des ovaires nom- breux. On pourroit regarder cette Claffe comme le maximum de l’organilation végétale , & con- fidérer notre fixième & dernière Cluffe comme n'en étant que le minimum. Ce qu’il y a de remar- quable, c’eft que c’eft prefque uniquement dans cette même Cliff: que fe trouvent toutes les plan- tes fufceptibles d’une irritabilité notable, telles queles Mimofa pudica, &c.\Hedyfarum gyrans, VOxalis fenfitiva, le Dionæa mufcipula ; &c. comme fi le principe de la vie fe rendoit plus ma- mfefte dans ces végétaux, & les rapprochoit en quelque forte des autres êtres organiques , en qui lirritabilité fe trouve jointe à une qualité plus parfaite, qu'on nomme fenfibilité, Nous divifons cette Claffe en trois feétions conformes aux principes établis par M, de Juflieu, favoir en T'halamiflores , qui réuniffent les plantes dont les étamines font attachées au réceptacle du piftil; en Culiciflores qui comprennent.celles dont les étamines tiennent aucalicess& en Frudi- où fe rapportent celles qui ont les étamie CLASSE II, Les Monopétalées. Nous comprenons dans cètte Claÿfè tous les végétaux dont les fleurs naturellement herma- phrodites & complettes , ont une corolle mono- étale. : à Cette coupe, tout aufli naturelle & aufli facile à reconnoître que la précédente, eft un peu moins grande qu’elle, quoiqu’elle foit fort confi- dérable. Ce qui femble enfuite indiquer moins de perfeétion dans les organes eflentiels des plantes de cetre divifion, c’eft qu'il eft ici très-rare de trouver des étamines & des ovaires en nombre indéfini dans la même fleur, cemme on Pobferve dans un grand nombre de plantes de la divifion des Polypétalées ; c’eft un phénomène de trouver une fleur monopétale qui ait plus de dix étami- nes , & même les trois quarts des plantes de cette Claffe, n'en ont pas plus de cinqgePrefque tou- jours ici les étamines tiennent à la corolle, au lieu que dans la Claffe ci-deflus , il eft fort rare. d'obferver ce caraëtère ; c’eft pourquoi dans la. Claffe dont il s’agit , c’eft l'infertion de la corolle qui fert à déterminer les Seétions ; M. de Juflieula nomme infertion médiare. Nous joignons à cette confidération celle de la préfence oude Pabfence du péricarpe. : + Ainfi nous partagerons les Monopétalées en quatre Setions, favoir en Frudiflores | ou celles qui ont la corolle attachée fur le piflil ; en Cali- ciflures , ou celles dont la corolle tientau calice; en T'halamiflores angiofpermes , ou celles qui ont la coralle attachée au réceptacle du piftil , & les graines dans un péricarpe; & en Thalami- CL A | flores gymnofpermes , ou celles qui ont aufli la _corolle attachée au réceptacle dufpiftil, mais dont les graines font nues. s: CLASSE IITL Les Compofées. - Cette divifion très-remarquable des végétaux, Comprend ceux dont les fleurs font ramafees plu- fieurs enfemble dans un calice commun, & ont leur corolle portée fur le piftil , qui fe change en une femence dépourvue de péricarpe. s La diminution dans le nombre ou la perfeétion des organes eflentiels, eft ici bien plus marquée que dans la Ciaffe. précédente; les fleurs y font prelque toutes dépourvues de calice propre ; leur fruit eft une graine folitaire & entiérement nue ; fouvent plufeurs d’entr’elles avortent ou font conftamment ftériles ; enfin Ja nature femble avoir cherché à obvier au peu de perfeétion de ces par- ties effentielles , en les multipliant & les ramaf- on 2 Te fant fur un réceptacle commun, & les environ- nant d’une enveloppe Qui les garantit contre ce qui peut les endommager. Ces amas de petites fleurs font tels, qu'on les prend vulgairement pour autant de fleurs particulières. Nous partagerons cette Claffe en trois Sé&ions très-naturelies & bien détachées l’une de l’autre ; favoir , 1°. en Compofées diffindes, c’eft-à-dire celles dont les fleurs ont les étamines entiérement libres ; 2°. en Syngenefiques tubuleufes , ou celles dont les étamines font réunies par les anthères , & qui ont des fleurons avec ou fans demi-fleurons à la circonférence; 3°. en Syngenefiques ligulai- res , ou celles dont les étamines font réunies par les anthères , & qui n’ont conftamment que des demi-fleurons. = GLASSE LV.-Les incompletes, Les fleurs des plantes de cette divifion ont conf amment quelques parties de moins que les fleurs Freur.) Prefque toutes n'ont Hes-mais feulement un calice ou des écailles ; on les nomme fleurs apétales. Il s’en trouve quelquefois qui font munies d'une vérita- ble corolie ; mais ces fleurs font aflujetties conf- tamment à des féparations de fexe qui conftituent leur forte d’imperfe&tion. Les féparations fexnelles dont il s’agit, ne font point des avortemens de Parties ou des hermaphrodites ftériles, comme dans les plantes de la Polygamie de Linné ; mais elles font décifives par le défaut complet de l’un des fèxes dans toutes les fleurs, comme dans la plupart des plantes moñoïques & dioïques du même Botanifte, [1 eft remarquable que le plus grand nombre desplantes de cette C. laffe ne porte à de très-petites fleurs, qui font Ja plupart ’une couleur herbacée & fans éclat ÊEs #5 On a fouyent beaucoup de peine à examiner les — parties. contiennent le piftil. C LA 31 Nous divifons cette Clafz en quatre Sc&ions, relativement à la confidération foit de l’infertion des étamines , foit de leur feparation des piftils; favoir , en T'hala ne ou à étamines attachées au réceptacle du piftil ; en Caliciflores ou à étami- nes attachées au calice ; en Diclynes ou à étamines féparées du piftil dans des fleurs ditférentes; en Gynandres ou à étamines attachées fur le piftil même. CLASSE V. Les Unilobées. Nous comprenons dans cette Claffe toutes les plantes dont lembryon de Ia femence n’a qu’un feul lobe ou cotyledon, ï Cette Claffe , qui eft très naturelle , & qu'on ne fera jamais tenté de dilacérer, felon nous È dans toute diftribution où l’on aura le moindre égard aux rapports des plantes, avoit déjà été indiquée par M. Adrien Van- Royen ; mais c’eft à M. de Juffieu que nous devons la connoiffance du véritable lieu qu’elle doit occuper dans la férie es végétaux, devant être placée immédiatement à côte des Cryptogames | comme le prouvent les rapports des Palmiers avec les Fougères, Ï1 nous femble que le caraétère des unilobées prélente un nouveau genre d’imperfe&tion , puif- que dans les Claffes précédentes l’embryon de la femence a (au moins ) deux lobes ou cotyledons diftinéts. Auffi M. de Juffieu comparant la confi- dération des lobes ou cotyledons de la femence dans les végétaux, à celle des ventricules du cœur dans les animaux ( A&. Acad. 1774. p. 183.), donne-t-il lieu de remarquer que les animaux les plus parfaits ayant, comme on fait, un cœur à deux ventricules, font en quelque forte com- parables aux plantes les plus parfaites, qui ont une femence à deux cotyledons; & que confé- quemment les unilobées dans les végétaux & les animaux dont le cœur n’a qu'un feul ventricule, peuvent être confidérés chacun dans leur regne comme des êtres à organifation moins parfaite ou moins completre, que les premiers dont nous ve- nons de’ parler. D'ailleurs, prefque toutes les plantes wnilobées portent des fleurs dépourvues de calice , ou, fi l’on veut, des fleurs qui n’ont. point de corolle , maïs un calice coloré qui ena Pafpe&. Nous divifons cette Claff: en deux Se&ions; | favoir 1°. les Frudiflores , ou celles dont les fleurs font portées fur le piftil, c’eft-à-dire ont l'ovaire inferieur, 2°, les 7° halamiflores | qui font celles dont les fleurs ont Povaire fupérieur , c’eft-à-dire CLASSE VI. Les Cryptogames. Cette fixième & dernière Claff comprend les plantes dont les fleurs font rout-à-fait indiftin@es A c’eft-à- dire n’ont point de pifHil ni d’étamine con- formés commedans lescinq Claffes qui précèdent. 32 CLA C’eft à M. Linné que nous devons la meilleure expofition & détermination de cette Claÿfe, ainfi que le véritable lieu qu’elle doit occuper dans la ferie des végétaux Les plantes qui la compofent font plus fiuples que les autres, & préfentent une orgamiation plus impartaite ou moins com- pierre, lur-toût celles qui forment les deux der- nières Seions, & que l'on pourroit regarder comme de fimples ébauches des végétaux. Nous divifons cette Claffe, comme M. Linné, en quatre Sections ; favoir, 1°. les Fougeres ; a°. les Mouÿfes ; 3°. les Algues ; 49. les Cham- pignons. Voyez ces quatre mots, où fe trouvent expofés fous leurs articlesles caraétères des quatre Settions qu’ils défignent. . TABLEAU des Claffes & des Familles des Plantes auxquelles font rapportés les Genres mentionnés dans ce Didionnaire. Claffes. Sections. I. POLYPÉTALÉES. | # THALAMIFIORES 1 Les Anones, . Les Tilleuls. . Les Cacaoyers. . Les Hermanes. . Les Malvacées, . Les Renoncules, . Les Pavots. . Les Crucifères. . Les Capriers. . Les Vignes. . Les Malpighies, . Les Vinetiers. . Les Violettes, . Les Fabagelles. 15. Les Rues. 16. Les Ciftes, 17. Les Sablines, 18. Les Œillets. 2. CALICIFLORES, Familles, Hd OO CON Oui Bu D CRT D = 4 bd A HR LU 19. Les Saxifrages; 20. Les Joubarbes. 21. Les Pourpiers. 221. Les Caétiers, 23. Les Onagres, 24. Les Myrtes. 25. Les Salicaires. 26. Les Rofiers. , Les Poiriers. . Les Pruniers, . Les Nerpruns. . Les Légumineufes. . Les Erables. ” . Les Balfamiers. . Les Citronniers. CEA: Seéions. Familles, 3. FRUCTIFIORES. - 34. Les Aralies. 35. Les Ombellifèreæ II. MONOPÉTALÉES. 1. FRUCTIFLORES. 36: Les Chevrefeuilleg 37. Les Rubiacées. 38. Les Campanules, 2. CALICIFLORES. _ 39. Les Bruyères. x 3. THALAMIFLORES angiofpermes, e . Les Sapotilles, . Les Apocins. . Les Gentianes, . Les Liferons. . Les Sebeftiers. . Les Lifimachices . Les Plantains. - . Les Jafmins. : . Les Solanées. See 49. Les Perfonnées, | 50. Les Gatiliers. 4. THALAMIFLORES gymnofpermes, _$I. Les Labiées. 52. Les Borraginées. 53. Les Nidages. 54. Les Globulaires. Claffes » III, COMPOSÉES. 1. DISTINCTES, 55. Les Dipfacées, 2. SYNGENESIQUES tubuleufes, 56. Les Cynarocéphales, $7. Les Corymbifères. ce Sr np ligulaires, - 58. Les Semi-flofcul®s, IV. INCOMPLETTES:. pes _ 1, THALAMIFLORES, S $9. Les Amaranthes, 60. Les Arroches, 2. CALYCIFLORES. ss ue S 61. Les Polygonées. 62. Les Pimprenelles, … 63. Les Garous. 64 Les Chalefs. 65. Les Lauriers. 3. Dicivywes. 66. Les Piftachiers, 67. Les Julifères. À 68. Les Conifères, : 69. Les Figuüiers. 70. Les Orries. 71. Les Euphorbes. 72. Les Cucurbiracéess 73. Les Tamiers. 4. GYNANDRES. 74. Les Ariftcloches. CEA Claffes. Seëions. Familles V. UNILOBÉES. 1. FRUCTIFLORES, 75. Les Morènes. 76. Les Orquides. 77. Les Balifiers. 78. Les Bananiers, 79. Les Iris. 80. Les Narciffes. 81. Les Ananas. 2, THALAMIFLORES, 82. Les Afphodèles. 83. Les Lys. 84. Les Afperges. 85. Les Joncs. 86. Les Gouets. 87. Les Naïades. 88. Les Souchets. 89. Les Graminées. VI. CRYPTOGAMES, 91. Les Fougères. 92. Les Mouffes. 93. Les Algues. 94. Les Champignons. On trouvera dans ce Diétionnaïire, aux articles * Etres organiques vivans, affujettis à la mort , & qui eux=mêmes. ANIMAUX. #. LES QUADRUPEDES. 1. Terreftres onguiculés, 2. Terreftres ongulés. .. 3. Marins. 2, .... LES OISEAUX. I. Terreftres. 2. Aquatiques à cuiffes nues; Aquatiques nageants. LES AMPHIBIES. , te nn = 6 2, Apodes. a ; Be... . LES POISSONS, I. Cartilagineux, as Epineux. A 5: LES INSECTES, RE, 1. Tétraptères, 2. Diptères. 3: Aptères. ++ LES: VERS: : 1. Nuds. 2. Teftacés. 3- Lithophytes, Zoophytes. Botanique. Tomell. _ PÈRE Dj . OCR + > ES L GE À 33 . de ces 94 familles | Pexpofition des rincipaux genres de plantes que nous rapportons à chacune d'elles : ces familles font la plupart à peu-prés les mêmes que celles que M, de Juflieu a établies au Jardin du Roi, : La prande difficulté que nous trouvons À ranger convenablement les familles dans plufieurs Claffès , nous porte à croire qu’il nous en manque eñcore beaucoup; & de-1à nous préfumons que les familles à découvrir pourroient nous faire trouver le moyen de graduer moins imparfaitement la férie des vé- gétaux que nous préfentons ici ; foit parce qu’elles rempliroient des vuides qui y oscafionnent des difformités , foit parce qu’elles nous feroient ap- percevoir une meilleure manière de difpofer les familles entr’elles dans leur Claffe. Mais l’ordre même des Claff:s que nous venons d’expofer , ne nous paroît nullement fufceptible d’un change- ment qui puifle être plus convenable. Quant au nombre de ces Claffes , nous nous fommes aflurés qu’on ne peut l’augmenter qu'aux _ dépens de la valeur des coupes qui les conflituent. D'ailleurs | nous fommes perfuadés qu'un grand nombre de Claffes nuit confidérablement à leur objet direë ; & nous voyons avec plaifir que celui que nous venons d'établir, fait un pendant parfaie avec les grandes coupes qui divifent le regne ani- mal, comme on peut le remarquer dans le tableau qui fuit: ont la faculté de fe reproduire VÉGÉTAUX. LES POLYPÉTALÉES. 13 Thalamiflores, 1. Caliciflores. 2. Frudiflores. 3. LES MONOPÉTALÉES, ...,e; Frud@iflores. 1. - Caliciflores-n. Thalamiflcres. 3. ZES COMPOSÉES, . . ._. 154 Diftinétes. x Tubuleufes. 2, Ligulaires. 3. LES INCOMPLETTES. . .... Thalamiflores. x, 4 Caliciflores, 2, Diclynes. 3. Gynandres, 4. LES UNILOBÉES. ,.., ,.::. " Frud@iflores, 7. 8 TR Thalamiflores. 2, LES CRYPTOGAMES. . +22... ., 6. M ol ne us rnigeres 2, tre Membraneufes. 3. 34 C L A Ce tableau préfente, felon nous, lidée la plus juite que l’on puifle fe former de l’enfemble des êtres vivans qui habitent notre globe ; il indique la nature de leurs rapports , l’ordre de gradation relatif à la perfection de leurs organes , & fait fentir la valeur des fix coupes principales que nous établiflons parmi les végétaux. s Pour completter dans cet article le tableau des GHA produëtions de la nature, & rendre fenfibles le rapports & les différences de fes diverfes parties, nous préfentons ici celui des principales fubftance minérales difpofées relativement à l’ordre de leur formation , afin de jetter quelque jour fur l’ori- gine de ces êtres, qui ne nous paroît pas encore bien connue. ** Etres inorganiques ; fans vie , & produits par les altérarions facceffives des futffances compofées qui ont fait partie des êtres yivans. Terreau animal. Terreau animal des Cruflacées , &c. ra. r'Terre coquilliere. Marnes. Tourbe, Terre franche. \ 2 g 8 SA Craies. Soufres. : Bitumes. Argilles. É en Li à MPierres calc, Nitre, Alun. Stéatites. È À 4 d Es Marbres, Borax, Gypfes. Schits.\ ‘à nm “ D &æ \Albâtres. Alkalis, Tales. > $ paths De" Spath = < focalcaires. Minérais. fluors.à © à a à Ë ë Métaux AL ++ = natifs, ; à Pierre Schoris. meuliere. - Caïlloux. : Criftaux gemmes. 41 à à ; = Pierres à Feld-fpaths. £ S fufil. S à | È CORRE Lo Pexten. se l Ÿ Agathes. Jafpes. L3 * Quartz. Quartz, s Criftal de Roche, : qui étincellent On voit par ce tableau la diftance infinie qu'il y a des êtres vivans aux êtres iñorgani- ques , & la néceflité de ne point préfenter fur _ une même ligne en forme de chaîne continue, des êtres fi différens entr’eux. Enfin, comme j’effaierai de le prouver dans un . ouvfageparticulier , auquel je travaille depuis un tems confidérable , ce même tableau fait conce- voir cette nouvelle vue , qui eft que les minéraux font tous de vrais produits des altérations fuccef- des Cimet. & des Voiries. Terreau végétal Terreau végétal des Champs & des Bois. des Marais. fous le choc fives qu’éprouvent avec le tems les débris des êtres organiques; que ces minéraux ne font point | du tout les réfultats d'une formation direéte, non plus que d'une reproduétion fucceflive ; mais qu'ils font au contraire ceux d’une altération continuelle que fubiffent les + rép des êtres vivans ; alté ration qui les transforme fucceflivement en autant de compofés divers qu’il y a de minéraux connus. Mon opinion à ce fujet eft fondée fur des ob{er- J vations que jai faites {ur plufieurs fortes de ces C LA altérations dont j’ai connu les réfultats, & fur mes recherches relativement à la caufe de ces altérations. ET Je dirai feulement ici que les altérations qu’é- prouvent continuellement les débris des êtres or- ganiques , opèrent fans cefle des changemens dans la proportion de leurs principes qui reftent coin- binés, & donnent continuellement lieu à des com- poiés différens. En effet, dans toute décompofi- tion ou altération que fubiffent dans la nature ou par l'art les fubftances compofées, les principes combinés qui les conftituent, ne fe dégagent pas tous entiérement & à la fois de l’état de combi- naifon ; ces principes fe dégagent réellement par parties , & roujours dans des quantités différentes feion leur nature ; l’eau & Pair > par exemple, fe dégageant toujours dans de plus grandes pro- portions que les autres principes. Aufli réfulte-t-il des altérations qu’éprouvent les fubftances com- pofées , des compofés différens | lefquels devien- nent à chaque mutation de plus en plus fimpies , plus denfes, plus durs, plus durables , moins vo- lumineux , contenant toujours d'autant moins d’eau & d’air parmi leurs principes conftituants., qu'ils font plus éloignés de leur état primitif, c'eft-à-dire qu’ils ont plus fubi d’altération, On peut reconnoître le fondement de cette opinion , en, examinant l’ordre &#la nature des fubftances mentionnées dans ce tableau minéralo- gique. La terre qui fait partie de la fubftance d'un étre vivant ou d’un être organique mort depuis peu , eft alors parfaitement mafquée par les autres principes qui fe trouvent combinés avec elle dans de grandes proportions ; elle eft alors gnée poflible de Pétat vitreux, qui eft fon état naturel, fon état de pureté, en un mot ; l'éraf où elle jouit entiérement de fes propriétés | qui font la folidité, la fixité, l'infufibilité , &le dé- faut complet d’odeur & de faveur. Mais à mefure que les fubftances qui ont fait partie des êtres Baniques ont éprouvé plus d’altération » ont de changemens, l'élémenc terreux fe trouve de plus en plus à découvert, c’eft-à-dire moins mafqué par les autres rincipes ; & les compofés dans lefquels il aBonde , deviennent de plus en plus folides, prennent tout à tour les noms d’arpilles , de fchits, de f paths-fluors , defchorls, de feld-fpath , de quartz, &c. jufqu’à ce qu'enfin l'élément terreux qui fait la bafe principale de ces divers compofés, fe trouvant tout-à fuit dégagé de Pétat de combinaifon » Parvient à jouir de toutes fes propriétés, comme on le voit dans le net , & fans couleur. criftal de roche tranfparent, Jai obfervé beaucoup de fois le paffage des ma- titres argilleufes à l’état vitreux, & des matières calcaires au même état. Dans une des mines de Freyberg en Saxe, où je fuis defcendu , j’ai trouve une + at manifefte de. ce que j'avance. Tour ie fol eft unfchit micacé d’un gris bleuâtre ; ce fchit äla furface de la terre eft mou, friable , & Par- ‘ que toute la matière in 1 la plus éloi- _ Fougeroux. CLA 3$ faitement argilleux. A mefure que l’on defcend dans la mine, on le reconnoîr par-tout pour le même Îchit, toujours parfemé de parcelles de mica ; mais il devient plus dur, & fes feuillets ont moins d’épaifleur. Enfin, dès les fecondes gale- ries , c’eft-à-dire à environ 140 toifes ou 840 pieds de profondeur, le même fchit , très-reconnoiffa- ble encore ; n’a déjà prefque plus rien d’argilieux ; fes feuillets, toujours remplis de parcelies de Mica , font minces, ferrés, durs, prefqu’entiére- ment quartzeux, & fcintillent en efter fous le choc du briquet. 2 Jai fait des obfervations à peu-près femblables à Clauftahl au Harez, à Schemnitz & à Crem- nitz en Hongrie, & j'ai conftamment remarqué dans toutes jes mines où je fuis defcendu , que le fol nouvellement formé vers la furfice de la terre par les detritus des fübftances organiques , y étoit plus compole , plus mou , & moins denfe ; & qu'à melure qu’on s’enfonçoit dans la terre , & quon penetroit dans un {oi plus ancienneinent formé, - ce tol altére & changé par la fuite des tems, y étoit conftaminent plus dur, plus denfé , moins com- poie, & toujours de plus en plus quartzeux & vitreux, Les grouppes de {path calcaire que j'ai remarqués fouvent très-ayant dans les mines, y font d’une formation moins ancienne que la roche qui les foutient; aufli les ai-Je toujours vus dans les fentes & les crevaffes de cette roche Où, leurs molécules font chariées par l’eau qui s’infiltre con- tinuellement dans [à terre. AR on It Je pofsede des morceaux qui prouvent la tranf. | mutation des maticres calcaires en fubftances fili- | ceufes, & des mafles argilleufes en jafpes d’une maniere trés marquée. Jai des pexten nuancés depuis l’état arpilleux le plus évident, jufqu’à Pétat tout-à-fait vitreux. & BR 19 Les foufres {e forment abondamment ‘dansles détritus de matières animales , comme je Pai ob- fervé dans des fouilles ou terreins remués au faux- bourg St. Antoine il y a quelques années ::cé fait d’ailleurs à été donné à l’Académie par M. de J'ai rapporté de mon voyage au Mont-dOr & au Cantal, des matières végétales qui éroient en fouies , & qui font déjà à demi-transformées en argille feuilletée ou fchiteufe ; lorfque ces mêmes matitres abondent en réfine , elles produifent dans la terre les divers bitumes que l’on connoît. … Be Les fubftances falines minérales font des pro= duits affez récens des débris des êtres organiques, pour que leur origine foit encore reco: oiffable. “Enfin il eft aifé de s’appercevoir que des tèrres ( fur-toutlesargilieufes), furchargées de f fre s de vitriol ou d'arfénic, fe transforment en pyrires d’une manière évidente; qu'elles paflent enfuite infenfiblement à l’état de minérai, & que ces derniers donnent lieu à la formation des métaux natifs. M, Baumé s'eft apperçu depuis long-tems | ammable qui exifte dans Le * expref]a. Le RUN 36 CE A ; la nature, étoit produite par les êtres Sr bre Voici comment il expofe cette idée dans fa Chy- mie ( Avertiffement | tome premier , p. X.) ; les végétaux, dit ce Chymifte, font des corps orga- nifés qui croiflent à la partie sèche du globe & dans lintérieur des eaux ; leur fon&ion eft de com- biner immédiatement les quatre élémens, & de fervir de pâture aux animaux. Les uns & les au- tres font employés par la nature à former toute la matière combuftibie qui exifte,. M. Beaumé développe enfuite cette grande idée dans un Dif- cours Qui à pour titre : Vues générales fur l’orga- _nifation intérieure du globe, & fur la formation des mines & des métaux CChymie ; Exp. tome 3. p.301.) Ce Diicours préfente quantité d’obfer- Vations qui viennent toutes à l'appui de mon opi- nion fur l'origine des minéraux: CLATHRE , C£ATHRUS ; genre de plante Cryptogame , de la famille des Champignons, & . qui comprend des fongofités membraneufes , ordi- fairement arrondies, creufes, réticulées, gril- lées, & percées à jour de toutes parts. La fruétif- cation de ces p : ‘qui en font peut-être les femences. EsPecCrs, | * Fungofités feffiles. 1. CraTRRE grillé, F1. Fr. Clathrus cancella- tus. Lin, Clathrus acaulis fubrotundus. Lin. Hort. Cliff. 479. Schæff. Fung. Boletus cancellatus purpureus. Tournef. s61. t. 329. £. B. Fungus rotundus cancellatus. Bauh. Pin. 375. Fungus coralloides cancellatus purpu- reus. Barrel. Te, 1263. Lupi crepitus | vulod vefcia. Col. Ecphr. 1, t. 336, Clathrus ruber. Mich. 214. +93. - 8. Boletus cancellatus flavefcens. 2 pèce eft fefile , arrondie $ rougeâtre , _ grillée, ponétuée ; & garnie à fa bafe d’une enve- _ Joppe blanchâtre en dehors » nembraneufe, un __ Peu coriïce, qui recouvroit entiérement la plante dans fa jeunefe, & que l’on nomme bourfe , (voyez ce mot). Souscette enveloppe on obfetve une racine aflez longue , de la confiftance & de la couleur de Penveloppe même. On trouve cette plante en Provence , en Italie, & dans d’autres parties de l’Europe, vers la fin de Automne. M. de l'Etane à rapporté de St. Domingue un rie ET peu différent de cette efpéce ; il le nom- moit Veffe-loup d’un beau rouge, creufe NA. + - Jour comme un encenfoir. j es Fungofités pédiculées. Crature pourpré, Clathrus denudatus. Lin. tatus , capitulo oëlongo volyato. Lin. “Jacq. Mifcell Auftr. 1. p. 136. t. 1. Æ | de. ces plantes n'eft diftinéte que par des | RM ie que par des n°. 216$. tom. 4. Tab. in zitülo TFournef. 567. : # CLA Clathroïdes purpureum pediculo donatum. Mich, Gen. 214. Tab. 94. f.1. Clathrus pediculatus pur- pureus ; capite oblongo. Guett. Stamp. 1. p. 16, Trichia. Hall, Helv. n°.2164. Tab. 48. f. 6, Cette fungofité eft fort petite, pourprée, pé- diculée, d’une forme élégante , & il en naît plu- fieurs enfémble comme en troupe ou parphalanges. La tête dece petit Champignon , dit M. Guettard , cft ronde , lorlqu’elle eft encore remplie de la pouflière qu'elle contient: mais lorfqu’elle Va jetée , elle eft oblongue & reffemble à un réfeau. La viteffe avec laquelle ce jet fe fait, eft des plus grandes; il ne s’agit, lorfque la plante eft bien mûre, que de la toucher du bout d’une épingle, pour faire crever la tête (c’eft-à-dire la bourfe qui Penveloppe. ) On voit dans l’inftant une pouf- fière fe répandre, & il paroît enfuite un corps réticulaire qui eft porté fur le bout du pédicule : ce corps réticulaire étoit comprimé & retenupar la membrane extérieure que l'on ouvre en touchant - la tête ; il fe débande alors avec promptitude , 8e fort par cette ouverturé de l’état de compreflion où il éroit. On trouvecette plante dans l’Europe auftrale , für du bois pourri 3. CLATRRE nud , F1. Fr. Clathrus nudus. Lin. Clathrus flipitatus , capitulo oblongo axi longitu- dinali adnato. Lin. F1. Dan, t. 216. Clathroïidaflmum obfcurum , majus 6 minus. Mich. Gen. 215. t. 94. Thichia. Hall. Hely. Cette efpèce eft encore fort petite, d’une forme . fingulière , & a l’afpe& d’une moififfure de cou- leur brune ou enfumée. Sa bafe eft une petite pla- que mince, fur laquelle font fitués un affez gra nombre de pédicules droits , capillaires, noirâtres, qui foutiennent chacun une tête: cylindrique , longue de trois à cinq lignes, entourée dans fa jeuneffe d'une pellicule très-fugace, d’une couleur brune ou obfcure. Cette pellicule tombe de bonne heure & entiérement, & chaque tête n’eft alors compofée que d’un tiflu très-fin, réticulé, tranf- parent , de couleur brune, & traverfé par le pédi- . cule dans toute fa longueur, en forme d’axe. On trouve cette plante fur le bois pourri, enitalie, en France, &c. ( v. f. ) à Re =. 4. CLATHRÉ globuleux, Clathrus recutitus. L. Clathrus flipitatus , capitulo globofo , glande ovali. Lin, F1. Suec. p. 456. n°. 1264. Son pédicule eft blanc, court, foutient une tête obronde qui fe rompt dans la maturité de la ps sh refle une bafe hémifphérique , Mmem- raneufe, blanche, fur laquelle eft une houpe cotonneufe de forme ovale. Cette “efpèce a été obfervée dans la Suède fur des troncs d’arbres, CLAVAIRE, CLAVARTA ; genre de plante Cryptogame, de la famille des Champignons , | qui comprend des fungofités ordinairenient nues, droites, alongées, & fimples ou rameu- fes, Leurs graines , felon M. de Beauvois, font ÈS ÉLr. renfermées entre l’épiderme & la fubftance même . de ces plantes. EsPEecess. * Fungofités Anivlée. 1. CrAvAIRE en Pilon, Clavaria. piflillaris. Clavaria clavæformis ffmplicifima. Lin, Schæff, Fung. t. 169. . . Clavaria alba piflilli forma. Vaïll. Parif. 39. t- 7.5. Fungus clavatus albidus piflillaris. Bocc. Muf. 1. t. 307. Lycoperdon clavæ effigie. Tournef. .564. Clavaria. Hall, Helv. n°. 2203. &. Clavaria major lutea. Mich. Gen. 208, t. 87. £. 1. Clavaria. Hall. Helv. n°, 2204. . La fubftance de cette plante eft fpongieufe , & _ forme un corps fimple | d’un blanc fale ou jauni- tre , haut d’un pouce & demi , creux en dedans, aminci vers fa bafe, élargi & obtus à fon fommet, : EE reflemblant à un pilon. On trouve cette plante “anses bois. (+. / + 2. Cravarres écaillcufe » Clavaria militaris. L. Clavaria clavata integerrima, capite Jquamofo. Lin, F1. Dan. t. 657. 1. Clavaria militaris, crocea. Vaïll. Pari£. 39. 1.7. f. 4 Clavaria gemmata. Schæff, Fung. t. 290, Cette plante , qui n’eft peut-être qu’une variété de Pefpèce qui precède , forme une maflue un peu grêle , dont le pédicule eft roux , & la tête de la couleur d’un beau fafran, Cette tête eft toute chagrinée & comme écailleufe. On trouve cette fungofité dans les bois. 3- GLAVAIRE noire, Clavaria ophioglofvïdes. Lin, Clavaria integerrima compreffa obtufa. Lin. SChæff. 1.327, : Clavaria ophiogloffoïdes nigra. Vaill. sou 7: f. 3. Mich. Gen. 208. t. 87. £, 4. Mufcus clavatus Ceranoïdes ; nigredine fplendens. Pluk, t. 47. f. 3. . Clavaria. Hall. Hely. n°. 2206. _ Cette efpèce forme une maflue haute d’environ un pouce & demi, grêle vers fa bafe,.un peu élargie & comprimée dans fa partie fupérieure , _ Iégéremer ride Se d'un beau noir. On la trouve à pp IRB jaune, Clavaria lutea. Fi. Fr. mis. fimpliciffima gla- à Clavaria lutea minima. Mich. Gen. 208. t. 87. f, 5. Hall, Helv. n°. 2107. Le > €. Eadem-fhipitibus cefpitofis. N. Clavaria cef- _ pitofa media lured. Mich. Gen. 100. t,:87- 527; … An Clavaria cefpitofa. Jacq. Mifc. v. 2. p. 98. 43, f, 2. . Cette fungofité eft un corps fimple , long de fix à neuf lignes , grêle , fifluleux, un peu pointu à fon fommet , courbé en manière de corne ,; ten- dre , life , & d’un jaune doré. Je l'ai trouvée en automne dans les environs de Rouen ( ». y. ) La plante £ eft un peu plus grande, & remarquable par fes tiges difpofées en faifceau | &: même un . peu réunies à leur bafe. (w, [: ) + Hit. Li P: 275: Fungus: Barrel. Lg CLA * * Fungofités rameufes. ÿ- CLAVAIRE cofniculée, Clavaria mufcoïdes. Lin. Clavaria ramis ramoffs acuminatis inæquali- bus luteis. Lin. F1. Dan. t.775.f.3. Fungus parvus ramofus luteus. Raj. Angl. 3. P. 16. t. 24. f. 7. Clavaria. Hall, Hélv. n°. 2199. Clavaria corniculata Schæff. Fung. t. 173. Cette Clavaire eft jaune , fort petite ; & a des 37 rapports avec la précédente; mais fa tige eft divi- fée en rameaux grêles ointus, inégaux., & : 5 y INCEAUXx , courbés comme de petites cornes. On la trouve parmi la Moufle. 6. CLavaïRE tronquée, Clavaria faffigiata. Lin. Clavaria raris confertis ramofiffimis fafligia- tis obtufis luteis. Lin. Fungoïdes fungiforme lutelm fetidum Ë minus ramofum. Raj. Angl. 3. p. 479. t. 24. £. 5, Cette efpèce eff encore fort petite, & à fa tige divifée en beaucoup de rameaux : on la diftingue de la précédente en ce que fes ramifications {one droites , comme tronquées à leur fommet, & un peu incifées ou dentées : elles forment en quelque forte le corymbe ou le niveau par leur difpofition, On trouve cette plante en Automne, dans Jes pâturages & les bois. (2:17 7. CLAVAIRE coralloïde , C/avaria coralloïdes. Lin. Clavaria ramis confertis ramofiffimis. Lin. Häil. Helv. n°. 2201. Caralloïdes flava. Tournef, $64. t, 4321. F,B. Efculentoruni fungorum genus. 19. Spec. 1. Cluf, Hüift. 2. p.274. Fungus. Barrel. Ïc. 1266. Coralo— fungus ion Vaill. 41. t. 8, f. 4. Schæff, t. 175. & t.285-288. 8. Coralloïdes Mida, Tournef. ÿ64. Schæff. t. 170. Barba caprina. Sterb. Fung. t. 11. 7. Coralloïdes dilut purpurafcens. Tourn. $64. Fungorum efculentorum genus. op 2 Clul : c. 1261. 1262. Schæff. t. 172. 177. - Cette fungofité eft épaifle, charnue, molle, très-ramifiée , & forme une touffe ou une efpèce de gazon jaunâtre , blanchâtre ou rongeâtre, Ses ramifications font courtes, ferrées , & légérement divifées ou comme dentées à leur fommet. On trouve cette plante dans les bois. dit bonne à manger. 4e . 8. CiAvaAIRE difforme , Clavaria deformis. Clavaria fubcoriacea oblonga paucifida, ramis apice corniculatis quandoque laciniatis. N. Clavaria cornuta. Schæff. t. 289. n°. 14. 8. Corallo-fungus candidiffimus. Val. t: y. Clavaria laciniata. Schæff. t. 291. Co Jungus ornithopodioïdes croceus. Vall. «8. f. 3. Cette Clavarre eft beaucoup moins ramifiée que la précédente , & n’eft point aufli charnue ; mais fa lubftance eft un peu coriace; fes rameaux font creux, cornicuiés à leur fommet, & quelquefois laciniés. Sa couleur varie du blanc au jaune plus » 33 + 6°E A ou moins foncé. On trouve cette plante dans les bois. ( v.f.) : 9. CLAVAIRE tomenteufe , Clavar.1tomentofa. Clavaria ramuja coriacea tomento fufco rufef- cente vefiita, ramulis apice fubpalmatis. N. Cetre efpèce, bien diftinguée de toutes celles qui {ont dejà connues, eft d’une nature coriace où comme éartilagineufe , fe rgmifie aflez groflié- rement, 4e trouve par-tout chargée d’un duvet court , velouté , cotonneux , d’un brun rouffeä- tre , & forme des toufles étalées qui n’ont pas beaucoup plus d’un pouce de hauteur. Jai trouvé cette plante à Schemnitz en Hongrie , dans une mire où elle étoit attachée aux pièces de bois qui-foutiennent les terres des galeries. Elle ref- femble par fon afpeët au Coralloides ramofum ex rufo carneum platyceron de Micheli (Nov. Gen. 209. t. 88, f, 3.) qui n’en eft peut-être qu’une variété. ( v. v.) 10. Cravaïrs cornue , F1 Fr. Clavaria hypo- xÿlon. Lin. Clavaria ramofo cornuta compreffa. Lin Schæff. Fung. t. 328. Bulliard, t. 180. Coralloïdes ramofa nigra compreffa , apicibus . albidis. Tournef, 565. Lichen àgaricus nigricans ; - ss ligno adnafèens, plerumque multifidus & com— _ digitatus , niger , apicibus albo rufis _ Gen. 104. t. 54. f. 4. Sphæria. Haïl. Helv. n°, 2393. Lrichophytoïdes terreffre digitatum nigrum. vatä Scop. Carn. ed. 2. n°, 1410. preflus , imé parte villofus , fupernä vero glaber , albidus & pulverulentus. Mich. Gen. 104. t. 55. f. 1. Sphæria. Hall. Helv. n°. 2194. Cette fungofité eft prefque ligneufe , d’un noir foncé, velue, & quelquefois fimple dans fa partie inférieure ; elle fe ramifie un peu vers fonfommet, & a fes divifions blanches à leur extrémité, ap- platies , fouvent tronquées, & en quelque forte femblables à des cornes de Renne. ie cette plante frudifie ; on voit qu’elle fe renfle légére- ment, un peu au-deffous de la partie blanche de fes divifions ; & dans cet endroit , fa fuperficie paroît parfemée de petits un noirs qui font au- tant de loges féminales , fort bien repréfentées par Micheli, & d'où s'échappe une pouflière noire, ce que nous avons obfervé nous mêmes: M. Bul- fard , qui n’a point vu ces loges féminales , à fait vraïifemblablement fes obfervations fur des indi- vidus trop jeunes. On trouve cette plante fur le bois mort, fur les pieux, les paliflades des jar-, dins. ( v.v. ) - 11. CLrAvaïRE digitée , FL Fr. Clavaria digi- 2 gata. Lin, Clavaria ramofa lignea. Lin. Agaricus dicitatus, niger, (& apicibus albi- dis ). Tournef. 562. Lichen-asaricus terrefiris , , &c. Mich. Marchand. Act. Acad. 1711. p. 100. Valfa cla- LA — Cette plante eft compofée d'un paquet ou d'un faifceau de digitations conformées comme des maflues , à füperficie inégale , raboteufe & comme tuberculeufe ;noïres dans leur plus grande partie, blanchätres à leur fommet, qui forme un petit CLA mammelon dans leur jeunefle, fongues d’un à deux pouces, fragiles, d'une confiftance prefque ligneufe , & réumes, plulieurs enfemble vers leur baie comme des amine ‘Il fort de chaque mammelon , felon l'obfervation de M. de Beau- vois (voyez l’art. CHAMPIGNON), une poulière qui fe répand für toute la circonférence chagrinée de la plante ; & chaque petite éminence , qui eft une loge ou capfule où doivent naître les graines , eft fécondée par cette pouflière du mammeion. On trouve cette plante dans les lieux couverts , fur du bois pourri, fous les caiffes qui contiennent les plantes d’orangerie , &c. ( v. J. ) | CLAVALIER, ZANTHOXYLUM ; gente de plante à fleurs incomplettes , . de la famille des Piftachiers, & qui comprend des arbres ou de petits arbriffeaux ordinairement épineux , dont les feuilles font compofées , alternes ou par faifceaux, & dont les fleurs font petites, de couleur her- bacée, ramafñlées & latérales, & quelquefois difpofées en panicule. C valiers portent des fleurs dioïques, c’eft. à-dire des fleurs toutes mâles fur certains pieds , & toutes femelles fur d’autres ; les premières ref- fembient à des fleurs hermaphrodites ftériles. Chaque fleur mäle eft formée d’un calice de cinq folioles ovales-oblongues , droites & verdä- tres; de cinq étamines faillantes hors de la fleur, & dont les anthères font arrondies ; d’un corpuf- cule au centre , terminé partrois lobes non faillans. . Chaque fleur femelle a | comme la fleur mâle , un calice de cinq folioles ovales- obiongues , droites, & verdätres; trois à cinq ovaires dif- tinéts ;-fupérieurs , chargés chacun d’un ftyle fail- lant dont le ftigmate af en tête. Le fruit confifte en trois à cinq petites capfules. ovales , pédiculées , bivalves, uniloculaires, con tenant chacune une graine arrondie & luifante, Obfervation. Les fleurs mâles des Clavaliers peuvent être prifes pour hermaphrodites ftériles , à caufe du. corpufcule à trois lobes qui occupe leur centre , & que l’on prend-pour lepiftil; mais les lobes du - corpufcule ne font point munis de flyles longs & faillans avec des fligmates en tête, comme les ovaires des fleurs femelles; d’ailleurs ces fleurs femelles ne font point accompagnées d’étamines, Une autre particularité remarquable dans ce genre, c’eft que les capfules font pédiculées & féparées de manière que , lorfqu’on les examine, on les prendroit chacune pour le produit d’une feule fleur qui n’auroit eu qu’un ovaire. Ces cap- fules reffemblent beaucoup à celles des Fagariers ; voyez ce mot. Es?zces, 1, CrAVALIER à feuilles de Frêne, Zanthoxylon C L A clava herculis, Lin. Zanthoxylon foliis pinnatis : foliolis ovato-lanceolatis integerrimis. N. Evonÿmo adfinis aromatica [. Zanthoxylon Jpinofum, fraxinclle foliis cheufanicum. Pluk. Amalth. 78. t. 393. f, 2. Fagara fraxini folio. *. Duham. Arb. 1. p. 229. t. 97. Zanthoxylon. Mill. Di&, n°. 2. Le Fréne épineux. 8. Zanthoxylon Americanum [. hercules arbor aculeata major, juglandis foliis alternis. Pluk. Blm. 396. Tab. 239. f. 6, C’eft un arbre épineux, qui s'élève à environ douze pieds de hauteur, dont l'écorce du tronc eft noirâtre en dehors, le boisjaunâtre, & qui eft muni d’épines courtes, larges à leur bale. Ses feuilles font alternes fur les rameaux ou par faif Ceaux fur le vieux bois; elles font aîlées avec impaire , & compoftes de neuf on onze folioles oppofées , prefque fefliles , ovales - pointues ou ovales-lancéolées, entières, vertes, glabres dans eur parfait developpement, portées{ur un pétiole commun muni de use épines aiguës. Ces feuilles reffemblent à des feuilles de Frêne, ou mieux, comme l'a dit Pluknet, à des feuilles de Fraxinelle ou Didame. Les fleurs font petites, fans éclat, ‘paroiffent au printems un peu avant le er développement des feuilles, font portées fur des pédoncules fimples fort courts, & viennent {ur le vieux bois , difpofées comme par paquets ou par petits faifceaux, Chaque fleur des individus fe- melles produit trois à cinq petites capfules pédi- culées , d’un rouge éclatant lorfqu’elles font mû- res, chagrinées fur leur dos , bivalves, & qui contiennent chacune une petite femence noire & luifante, Ces capfules mûriffent à l’entrée de l’au- tomne , & font remarquables en ce qu'après être ouvertes , leur femence, quoique tout-à-fait for- tie, refte néanmoins attachée à un placenta mem- braneux & latéral. Alors le contrats du beau noir des femences avec la couleur rouge des capfules, fait un effet très-agréable. Cet arbre croît dans anada & la Virginie ; on le cultive au Jardin du Roi, où il fleurit tous les ans. Nous l'avons vu QE nes chez M. Duhamel. (+. ».) La plante 8 eft Peut-être une efpèce différente : Pluknet la repréfente à folioles alternes , plus étroites & plus nombreufes que dans celle -dont nous venons de traiter, & à fleurs paniculées , c'eft-à-dire à pédoncules rameux ; ce qui ne con- xient point à notre efpèce, Le Clavalier à feuilles de Fréne pafle en Canada pour être un puiffant fudorifique & diurétique ; fes graines & Jeurs Capfüles répandent une odeur agréable. 2. CrAVALtER à feuilles de Sumac, Zantko- rylum Rhoïfoliurr. Zanthoxylum foliis pinnatis , foliolis crebris oblongis acuminatis tenwiter crena_ tis pundatis nervo dorfali fubfpinofis. N. Evyonymo p aromatica [. Zanthoxylum fpi- een » Jraxint angufore folio punéatum. Pluk, Amalth, 76. Tab. 302. f r. Cette efpèce eff bien diftinguée de la précédente | & dont le boise CLA 39 par la forme de fes feuilles, & paroît former un arbre plus élevé & beaucoup plus épineux. Ses feuilles fonc aîlées avec impaire, & compofées d’environ trente-trois folioles oblongues, un peu étroites, acuminées , finement crênelées , glabres, & parfemées de petits points tranfparens. Ces folioles ont deux pouces & demi de longueur , fur une largeur de fix à huit lignes, font munies la plupart d’une épine remarquable fur leur ner- vure dorfale, & ont en outre fur leur pétiole commun plufieurs épines affez fortes , droites, & très-aiguès. Cet arbre croît dans les Indes orien- tales, & nous a été communiqué par M. de Juffieu. 5. (+./f.) 3. CraAvaLtER des Antilles, Zanthozylum Ca- ribœum. Zanthoxylon foliis pinnatis : foliolis ovato-oblongis acuminatis grofsé erenatis pune- tatis. N. . Zanthoxylum aculeatum fraxini finuofis & punélatis foliis , Americanum. Pluk, Alm, 396. Tab, 239. f. 4. & Amalth. p. 214. Arbor fpinofa , fraxini facie. Plum, MA. Vol. $, t. 114. Ayoua- ‘ali arbor, indica fpinofa ; odore Rutæ ; ulmi fol'o in ambitu crifpato & ubique perforato. Vaïll. Herb. & Cat. 1. p. 510. Surian. n°, 107. Ayarali quarta arbor Monbey aflinitate, foliis dentatis, fruëu racemofo flagranti. Herb. Surian. n°, 2. Juff. Zone thozylum. Herb. Surian. n°. 500! Juff. Vulgaire- ment le Bois épineux jaune. Nicolf. St. Dom. P-. 173. “11e Fa Ce Clavalier a les feuilles plus larges que ceiles des deux efpèces ci-deffus, & les folioles diftin- guées par de groffes crénelures. Il paroît ne former qu’un arbre médiocre, dont le tronc eft couvert d’une quantité d'épines aflez petites & très-aigués , & jaunätre. Ses feuilles font com- pofées de onze ou treize folioles ovales.obfongues , acuminées, minces, parfemées de points tranf- parens, glabres , & bordées de crénelures grof- fières, quoique peu profondes. Leur pétiole com- mun eff muni d’épines aiguës, petites & mon- tantes, Les fleurs viennent fur des pédoncules rameux &c paniculés. rs On trouve cette efpèce dans les Antilles; nous ; en avons vu des morceaux fecs dans l’Herbier de M. de Juffieu, & une bonne figure faite parle P. Plumier, qui le repréfente avec fesfruits , & felon laquelle on voit que ne fleur produit permes. b. CL) : cinq capfules pédiculées & mono Le P. Nicolfor , qui en diftingue deux efpèces ow variétés, dir que le bois de la plus grande eft recherché pour les bitimens ; que l’écorce de la plus petite teint en jaune; qu’on en fait un vul- néraire déterfif qui paffe pour excellent; & qu’on la regarde en outre comme fébrifuge. 4. CiavaLtER de Caroline , Zamthoxylum Ca- rolinianum. Zanthoxylum foliis pinnatis : foliolis petiolatis ovato-lanceolatisférratis | trunco nodulis: Jpinofis obfito. N. Zanthoxylum fpinofum > lentifci longioribus: CA Ta 40 C LA folis ; evonymi fruëu capfulari. Catesb. Car. +. p. 26.t. 26. Arbor aculeata Caroliniana, fpinis grandioribus crebris tuberculis innafcentibus , cor- tice urens. Pluk. Alm. p. 43. Zanthoxylum. Mill. ie Le fie Nous ne connoiffons de cet arbre que ce qu’en a publié Catesbi ; maïs nous ne doutons nullement qu’il ne foit tres-différent de la première efpèce de ce genre, à laquelle Linné le rapporte mal-à- propos. Cet arbre, dit Catesbi , a rarement plus de feize pieds de haut , fur un pied de diamètre ; fon écorce eft blanchâtre & fort rude; fon tronc a cela de particulier, qu’il eft prefquefrout couvert de protubérances pyramidales terminées par une _ pointe très-aiguë ; les petites branches n’ont que des épines. Les feuilles font aïlées avec impaire, & ont leurs folioles ovales-lancéolées , pétiolées , & dentées en fcie. Les fleurs font petites, blan- ches , à cinq étamines rouges, & difpofées en panicule. Les capfules font vertes & rondes, & les femences d’un noir luifant. On trouve cet arbre dans la Caroline: fes feuilles ont la même odeur que celles de POran- _ ger; elles font , ainfi que l'écorce & la femence , aromatiques , aftringentes , & très - chaudes : on s’en fert pour appaifer le mal de dents. S’il eft vrai, comme le dit Czteshi, que fes fruits con- fiftent en quatre femences renfermées dans une capfule, cet arbre doit être d’un genre différent de celui du Clavalier. ÿ. CLAVALIER à trois feuilles, Zanthoxylum trifoliatum, Lin. Zanthoxylum foliis ternatis. Lin. - C’eft un petit arbrifleau épineux , qui s'élève à deux ou trois pieds de hauteur , dont le feuillage eft d’un verd luifant, & qui femble fe rapprocher par fon afpeét de plufieurs efpèces de Sumac. Ses feuilles font alternes, pétiolées, compofées cha- cune de trois folioles ovales , dentées, vertes , - glabres & luifantes. Sous chaque pétiole on trouve une petite épine très-aiguë, & au fommet de ces mêmes Free ‘on en remarque une ou deux au- tres fituées en deffous près de l'infertion des folio- les; fouvent même la nervure de chaque foliole eft chargée de quelques épines fort petites. Les dents où crênelures des folioles font terminées chacune par un filet très-court. Linné dit que les fleurs ont trois ftyles, & qu'elles viennent en om- belles fimples, hémifphériques & pédonculées. Cette plante croît à la Chine : on la cultive au Jardin du Roi. Ph. (v. v. fans fl. ) _. Obférv. La plante vulgairement nommée en Angleterre Zanthoxylum apiifolium , nous paroît dun genre différent de celui-ci, c'eft pourquoi * fousn’en traitons point dans cet article. CLAUCE N à filets creux, CLAUCENA excavata. Burm. F1, Ind. p. 87. Arbriffleau de l'Ifle de Java , qui paroît fe rap- porter à a famille des Balfamiers près du Brucé, 3°. cinq étamines _ Le fruit eft une capfule arrondie , trivalye CEA Ses euilles font alternes & aîlées ; leurs folioles font nombreufes, pétiolées, ovales-oblongues, à peine crênelées, & pubefcentes. Les fleurs vien- nent en grappe paniculées Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, court, un peu plane , & à quatre dents ; 2°. quatre pétales arrondis & fefliles, 3°. huit étamines plus courtes que la corolle , à filets enalêne, élargis, épaiflis & creux dans leur partie inférieure | & à anthères arrondies & vacillantes ; 4°. un ovaire obrond, (fupérieur } , chargé d’un ftyle cylindrique , plus court que les étamines, & dont le ftigmate eft fimple. CLAYTONE, CLAYTONTA ; genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Pourpiers, qui comprend des herbes ou des arbuftes exo- tiques , dont les feuilles font fimples & oppofées, & dont les fleurs viennent en grappe terminale. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur a 1°. un calice de deux folioles oppofées écoles ss | *. cinq-pétales prefqu’en , & plus grands que le calice ; un peu moins Jongués que la corolle, & dont les filamens font attachés aux onglets des pétales; 4°. un ovaire fupérieur, tur- biné , chargé d'un ftyle dont le fHigmateefttrifide, uniloculaire , & qui contient trois femences, LIFE CER SC. 1. CLAYTONE de Virginie, Claytonia Virgi- nica. Lin. Claytonia folis linearibus. Lin. MAL Diét. n°, 1. Claytonia. Gron. Virg. 25. Ornithogalo ‘ a È , Virginiana , flore purpureo pentapetaloïde. Er Alm. 272. t, 102. f. 3. Rudb. Elyf 2. p.139. f. 6. C’eft une petite plante herbacée, dont la raci- ne, qui eft tubéreufe, pouffe des feuilles étroites linéaires, prefque graminées; fa tige eft haute de quatre ou cinqpouces , menue, tendre , plus épaifle fupérieurement , munie de deux feuilles oppofées, linéaires , vertes, glabres, & unpeu LS charnues. Les fleurs font blanches avec des raiés rouges , & difpofées en Re 2208 lâche & ter- minale. Cette plante croît dans la Virginie : on la cultive au Jardin du Roi. Æ. ( v. v.) 2. CLAYTONE de Sibérie, Claytonta Sibirica. Lin. Claytonia foliis ovatis. Lin. Mill. Di&, n°, 2. Gmel. Sib. 4. p. 89. Limnia. Aë, Stockh. 1746. p. 130. t. 5. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec Ia précédente ; mais fes feuilles font plus larges. Les radicales font pétiolées, ovales, glabres, &-un peu nerveufes, La tige eft foible, couchée dans fa partie inférieure, tendre , caffante , & munie de deux feuilles oppofées, ovales , rétrécies en petiole vers leur bafe. Les fleurs font rouges eù quelque- fois blanches , viennent en grappe courte , Iâche . ; à CLE & terminale, fur des pédoncules propres un peu longs. Cette plante croît dans la Sibérie ; elle a été cultivée au Jardin du Roi, & lon en a fait une figure que nous avons vie. H. : 3+ CLAYTONE à feuilles de Pourpier, Claytonia portulacaria. Lin, Claytonia caule arboreo ere&o. Lin. Mant. 211. refula portulacæ facie, arborefcens. Di Elth, 120. t. 101. f. 120. Craffula portulacaria. Lin. Spec. 406. Mill. Di&t. n°. 11. Anacampferos caule arboreo, foliis cuneiformibus oppofitis. L. Hort. Cliff. 207. Hort. Upl. 147. Cette plante ne reflemble nullement par fon afpeét aux deux efpèces ci-deflus : c’eft un arbufte de deux ou trois pieds de hauteur, dont la tige . affez épaifle & comme arborefcente, fe divite en beaucoup de rameaux qui forment une cîme. paniculée. Ces rameaux font articulés & compofés d’une fubftance charnue qui environne un corps ligneux de peu d'épaiffeur. Îls font garnis de beau- coup de feuilles affez petites, oppofées, arron- dies-cunéiformes , épaifles , fucculentes , un peu luifantes, & d’un verd tendre. F Les fleurs , felon M. Turra , ont un petit calice bivalve, coloré, & perfiftant ; cinq pétales ovoi- des , obtus , concaves , égaux, & auili perfiftans ; cinq étamines plus courtes que les pétales, & un ovaire fupérieur, trigône , dépourvu de ftyle, chargé de trois ftigmates courts & réfléchis. I] leur fuccède une capfule ovale , trigône. Cette plante croît dans l’Afrique : on la cultive depuis long-tems au Jardin du Roi; mais nous nè Py avons pas vu fleurir, F3. ( w, v.) CLEMATITE , CLEMATIS ; genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Renon- cules , qui a des rapports avec les Pigamons & les Anémones, & qui comprend des plantes herba- cées ou ligneufes, la plupart farmenteufes , rampantés ou grimpantes, dont les feuilles font oppolées , & les fleurs terminales. * … CARACTERE GÉMÉRIQUE. Chaque fleur confifte 1°. en quatre pétales ( ou quelquefois cinq} oblongs, ouverts, & pubef- cens; 2°. en vingt étamines où davantage , un peu moins longues que les pétales’, dont les fila- mens applatis & linéaires, portent chacun à leur fommet une anthère oblongue, droite, & adnée ; 3°- en cinq à vingt ovaires fupérieurs, arrondis Ou ovales, un peu comprimés , & chargés cha- Cun d’un long ftyle le plus fouvent foÿeux ou plu- meux , dont le ftigmate eft fimple. Le fruit eft forme de plufieurs femences ova- jes, applaties fur les côtés, fe terminant chacune en une longue barbe où queue très-fouvent plu- meufe, me E. Obfervation. C’eft très-mal-à-propos que Linné donne le nom de calice dans fon genre Atragene , à la même Botanique. Tome IL. ” LÉ GE: , 5. 4 partie qu’il nomme corolle dans fon Clematis en effet , les prétendus pétales des Arragene ne font que les filamens élargis & fouvent ftériles des éta- - mines extérieures, caraétère que l’on obierve d’une manière plus ou moins marquée dans Ja plu- part des autres Clématites | & qui fe remarque encore dans quelques Nymphæa. C’eft pompe nous ne trouvons pas convenable de divifer le genre très-naturel des Clématites , pour confer- ver, d’après une diftinétion peu faillante & mal circonfcrite , les Arragene de Linné. Dans quelques efpèces, on obferve un petit calice concave fitué un peu au-deffous de La fleur , comme dans quelques Anémones ; & dans les autres , ce calice plus écarté de la fleur eft tout- à-fait changé en feuilles. I1 conftitue la paire de feuilles la plus voifine de la fleur, & correfpond, à la collerette de feuilles des Anémones. JESDE.CEA SE. | * Fleurs paniculées. 237) 1. CLEMATITE deshaies, F1 Fr. Clematis vitalba. Lin. Clermatis foliis pinnatis : fololis cor- datis fcandentibus. Lin. Jacq. F1. Auftr.t. 308. Clematitis fylveflris , latifolia. Bauh. Pin. 300. Tournef 293. Vitalba. Dod. Pempt. 404. Viorna. Lob. Ic. 626. Ciematis. Hall. Hely. n°. 1142, Vulgairement l’Herbe aux gueux. re 8. Clematitis fylveftris latifolia, folits non inci- Jis. Toutnef. 293. Clematis latifolia integra.J. B. 2. p. 125. Clematis tertia. Cam. epit. 697. … Cette plante poufle des farmens nombreux, rudes, plians, anguleux , rameux , feuillés , grim- pans, & qui s’alongent fouvent au-delà de fix pieds; les feuilles font oppofées, toutes aîlées , compofées ordinairement de cinq folioles un peu en cœur, pointues, pétiolées, vertes, groflié- rement dentées , & quelquefois entières. Les pé- tioles , ainfi que dans la plupart des autres efpè- ces, s’accrochent à tout ce qu’ils rencontrent , en fe roulant ou fe tortillant en manière de vrille, Les fleurs font blanches , odorantes , & difpofées ‘aù fommet des rameaux , en panicule formée par des pédoncules deux ou trois fois trifides. Leurs pétales font oblongs, velus, & coriaces, Les femences font ramaflées en têtes, & forment par leurs barbes, des plumets blancs, foyeux & très- remarquables, Cette plante eft commune en Eu- rope, dans lés haies. 5. (%. w.) Elle eff cauftique, véficatoire, & anti-ulcé- reufe. Ses feuilles récentes & froiflées enflamiment la portion de la peau fur laquelle on les appli- que , & y produifent des veflies. Elles font indi- quées dans les maladies où il faur entretenir un écoulement d'humeur féreufe. On a donné à cette plante le nom d’herbe aux gueur , parce que les mendians fe fervent de fon fuc pour faire parot- tre des ulcères à quelque partie du corps, afin d'exciter la compalion. Ces ulcères font larges à : D & DRE 2e) ge AGDE F . > der, x 42 CLE volonté, ont peu de profondeur ,; & fe guériffent facilement. Il fufit d'y appliquer des feuilles de Bette, & d’empêcher le contaët de Pair furla partie. 2. CLEMATITE droîte, Clématis recla. Lin. Cle- matis foliis pinnatis : foliolis ovato - lanceolatis integerrimis , -caule ereélo, floribus pentapetalis tetrapetalifque. Lin. Jacq. Auftr. t. 291. - Clematitis five flammula furreda \ alta. J, B. 2. 327. Tournef. 264. Flammula re&a. Bauh. Pin. 300. n°. 6. Flammula Matthiol Cluf, Hift. 124. Flañnmula ereéta. Dod. Pempt. 405. Lob. Ice. 627. Clématis. Hall. Hefv. n°. 1144. ; 8. Clermatitis furreéta præcocior , caulibus ruben- tibus. Tournef, 294. F - Ses tiges font droites, feuillées , ftriées, her- bacées, verdâtres ou rougeâtres, & hautes de trois pieds ; fes feuilles font grandes, aîlées , com- pofées de fept folioles ovales-pointues , très-en- tières , pubefcentes en deffous , pétiolées, & dif tantes. Les fleurs font blanches, terminales, dif- pofées. en ombelles droites fur des pédoncules communs plufieurs fois ternés ou trifides. Cette plante croît dans les lieux ftériles & incultes des Provinces méridionales de la France , dans PEfpa- gne, la Suifle, la Hongrie, &c. On la cultive au Jardin du Roi. Æ ( v. v.) Chaque fleur ne pro- duit qu'un petit nombre de femences. 3. CLEMATITÉ maritime , Clematis maritima. Lin. Clematis foliis pinnatis lincaribus , caulibus Jimplicibus hexagonis. Lin. Clematitis maritima repens. Bauh. Pin. 300. Prodr. 135. Tournef. 294. Aïlion. Nic. 122. Ses tiges font menues , ftriées, couchées dans leur partie inférieure, redreffées, & longues d’en- viron un pied & demi. Ses feuilles font oppofées , aîlées , à folioles ou pinnules linéaires , étroites , . & chargées de poils courts. Les fleurs font blan- ches, petites , refflemblent à celles de l’efpèce ci- deflus , mais font moins nombreufes. On trouve cette plante fur les- bords de la mer , dans les Pro- Vinces méridionales de la France, & aux environs de Venife ; elle nous à été communiquée par Dom Fourmault( v.f.) 4. CLEMATITE flammule ou odorante, Clema- tis flammula. Lin. Clematis foliis bipinnatis, pinnis [ubtriphyllis, foliolis parvis ovatis rariter lobatis. N. : Clematitis 6 flammula repens. Bauh. Pin. 300. Tournef. 293. Raj. Hiff. 621. Clematis f! flammula [candens tenuifolia alba. J. B. 2. p. 127. Flammule. Dod. Pempt. 404. Dalech. Hift. 1171. - Clematis. Hall. Hely. n°. 1143. _ Ses farmens font nombreux, grêles, ftriés, feuillés, longs de deux pieds , & grimpans; fes feuilles inférieures font deux fois aîlées, compo- fées decinq pinnules , qui portent chacune trois folioles fort petites , ovales ou ovales-lancéolées , la plupart entières, & quelquefois munies d’un lobe. Les fleuts font blanches , petites, odoran- CLE tes, & difpofées en une efpèce de panicule ter minale , fur des pédoncules une ou plufieurs fois _ternés. On trouve de petites braétées oppofées & ciliées fous les divifions des pédoncules., Cette plante croît dans les Provinces méridionales de la France , & dans la Suifle | parmi les haïes : on la cultive au Jardin du Roi. Æ. (v.v.) Ses femen- ces font en petit nombre , & ont une queue plu- meufe. L $. CLEMATITE du Levant, Clematis orientalis. Lin. Clematis foliis compofitis : foliolis incifis an- gulatis lobatis cuneiformibus , petalis interne villo- fis. Lin. Müll. Diét. n°. 11. ne Clematitis orientalis , api folio , flore è viride flavefcente pofierius reflexo. Tournef. Cor. 2e. Flammula feandens, apii folio glauce. Dillen. Eith. 144. t. 139. f. 145. Cette Clematite eft remarquable par la couleur glauque de fes feuilles, & par leurs folioles inci= fées & anguleufes. Ses farmens font rampans ou grimpans, flriés, feuillés, & longs de quatre ou cinq pieds. Ses feuilles font compofées, & leurs pinnules portent des. folioles la plupart lobées ; incifées, anguleufes , pointues, & d'un verd glauque. Les fleurs font jaunâtres , ont leurs pétales lancéolés, prefque glabres extérieure ment , & velus en leurs bords, & font difpofées en panicules courtes , fur des pédoncules une fois ternés. Il leur fuccède des têtes plumeufes, foyeu- fes, & bien garnies. Cette plante croît dans le Levant & dans la Ruflie: on la cultive au Jardin du Roi. L.(v.v.) 6. CreMaTiITE de Bourbon, Clematis Mauri- tiana. Clematis foliis ternatis , foliolis fubcordatis féerratis, feminum caudä longiffimä plumosé. N. Clematis furialis & clematis urentiffima. Com- merf. Herb. Vulg. Vigne de Salomon à Bourbon: Ses farmens font légérement ftriés , feuillés, & grimpans ; fes feuilles font compofées chacune de trois folioles prise cœur, pointues, dentées en fcie, quelquefois anguleufes , veineufes en deffous , & à dents mucronées d’une manière re marquable. Les fleurs viennent latéralement, terminent des rameaux courts, oppofés & axil: laires , & font portées fur des pédoncules ternés, Elles ont quatre pétales elliptiques , velus, & blanchätres. Les Éd forment des têtes plumeu- fes, fort larges, maïs qui out peu d’épaifleur. Les femences font applaties & ont une queue plumeufe longue de près de deux pouces. Les rameaux fleuris font pendans. se Cette plante croît à l’Tfle de Fourbon, dans les bois; elle nous a été communiquée par M. Son- nerat, & fe trouve aufli dans l’Herbier de Com- merfon. P:.(v./.) On s’en fert en guife de mou- ches cantharides Les Noirs de Madagafcarpren- nent les feuilles de cette liane , les pilent ; en font un cataplafme qu’ils mettent dans huit ou dix doubles de linge, & le pofent légérement fur la joue d’une perfonne attaquée du mal de dents: CLE 31 faut fe garder que le fuc ne touche point {x peau, car elle feroit endommagée. Cela fait ren- dre beaucoup de férofités par la bouche , & diflipe le mal. 7. CLEMATITE de Virginie, Clematis Virginiana. Lin. Clematis foliis ternatis : foliolis cordatis Jublobato-angulatis feandentibus , floribus dioicis. Lin. Amœn. Acad. 4. p. 274. Clematis Virginiana pannonice fimilis. Pluk. Mant. 51. t. 389. f. 4. Clematis Floridenfis , flore albo odoratiffimo. Albin. Anat. 1. De279. +1. :7, Clematis aquatica trifoliata latè fcandens , floribus albis odoratis. Gron. Virg. 62. n°. 290. Cette efpèce poufle des farmens nombreux , feuillés , grimpans, & longs de fix pieds ou davan- tage. Ses feuilles font ternées, & ont leurs folioles cœur, pointues, munies de quelques obes anguleux où de quelques dents profondes _& groflières ; elles font glabres, d’un verd foncé ou noirâtre en deflus , prefque trinerves en def- fous , avec des veines rameules & réticulées. Les fleurs font blanches, médiocres, dioïques par Avortement, & difpofées en panicules courtes & ombelliformes, fur des pédoncules une ou deux - fois ternés. Leurs pétales font velus extérieure- ment , nuds & veineux à l’intérieur ; les feuilles florales font fimples ou légérementtrilobées. Cette plante croît dans l'Amérique feptentrionale | & eft cultivée au Jardin du Roi. B. (v.v.). 8. CLEMATITE dioïque , Clematis dioica. Lin. Clematis foliis ternatis integerrimis , floribus dioïcis. Lin. Amæn. Acad. $. p. 398. Mill. Di&. a°. 13. LE rare fcandens , foliis quinquenerviis ovatis nitidis pinnato-ternatis. Brown. Jam. 255. Cle- matis prima [. fylveffris latifolia, foliis ternis. Sloan. Jam. Hift. I. p. 199. t. 228. f. 1. Cette Clematite weft peut-être pas fuffifamment diftinguée de la précédente , à laquelle il paroît qu’elle reflemble par pe cara@cres. Elle eft . grimpante , & a fes feuilles compofées de trois folioies ovales-arrondies , avec une petite pointe à leur fommet ; entières , pétiolées ,. & à trois ou cinq nervures, Les fleursfont dioïques , difpofées en panicule, & ont leurs pétales velus. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale. ** Fleurs non paniculées ; pédoncules fimples. 9: GLEMATITE à vrilles, Clematis cirrhofa. Lin. Clematis foliis fubfimplicibus , caule cirrkofo féan- nie \ Pedunculis lateralibus ; fub flore calicu- is. N. .Clematitis peregrina > foliis pyri incifis.. Bauh. Pin. 300. Petiv. Gaz. t. 116. f. 1. Tournef. 293. Clematis bætica Clufii. 1. B:2:%p.-2n6. Lob. It. 628. Clematis altera bætica, Cluf. Häft 1. p: 123. Clemaritis Cretica, faliis Pyri incifis, nunc fingu- laribus, nunc ternis. Toutnef. Cor. 10. Sa rigeeft ligneufe , refflemble à uncep de vigne, & pouffe beaucoup de farmens cylindriques , CLE 43 feuillés , qui grimpent, s’attachent aux fupports qu’elles rencontrent par, des efpèces de vrilles, & s'élèvent jufqu’à dix ou douze pieds de hau+, teur, Ses vrilles ne méritent qu’improprement ce nom; ce ne font en effet que les pétioles perfiftans des anciennes feuilles!, dont les folioles font tom- bées , & qui fe tortillent & s’accrochent à la ma- nière des véritables vrilles. Les jeunes pouffes de, la plante n’en ont point; elles font munies de feuilles oppofées, pétiolées | & .compofées ordi nairement de trois foftoles ovales , un peu incifées ou crénelées, glabres, vertes, & luifantes. Les feuilles qui naïffent fur les farmens ligneux & fur les rameaux de la feconde année , font fimples, pétiolées, ovales, dentées, reffemblent un peu à des feuilles de Poirier , quoiqu’elles foient plus pétites, & fortent à chaque nœud fouvent plu- fieurs enfemble de l’aiffelle des vrilles qui s'y trou- vent. Les pédoncules font latéraux, axillaires, à peine longs d’un pouce, & uniflores. Les fleurs font blanches, à quatre pétales larges, ellipti- ques, pubefcens en dehors, & ont un petit calice monophylle , concave, à deux lobes , fitué deux ou trois lignes plus bas que la corolle. Les queues des femences font plumeules ou foyeufes. Cette plante croît dans lAndaloufie & dans l’Ifle de Crête , où elle grimpe für les arbriffeaux voifins, & fouvent les Éoufle ou les accable de fon poids. On la cultive au Jardin du Roi soùelle fublifte en plein air, produit un grand nombre de fleurs qui font rarement fuivies de femences, & conferve fes feuilles pendant toute l’année, lorfque Phyver n’eft pas trop rude, 5. (+. v.) On peut l’employer à décorer lestreillages & les murs, 10. CLEMATITE de Mahon, Clematis balea- rica. H. R. Clematis fcandens , foliis compofitis tenuiter laciniatis, floribus calyculatis lateralibus, petalis interne guttatis. N. C'eft une efpèce fort jolie, très-diflinguée des autres par fon feuillage , qui fe rapproche de la précédente par les calices de fes fleurs, & de la fuivante par fes pétales oblongs. Sa tige eft ligneu- fe ; poufle beaucoup de farmens déliés, rameux pe grimpans , feuillés, & qui s'élèvent à fix pieds ou davantage. Ses feuilles font oppofées, & leur pétiole , qui fe divife d’abord en trois parties, foutient des folioles ou pinnules laciniées, à dé- coupures menues & prefque linéaires. Ces feuilles font vertes , glabres , fubfiftent pendant prefque toute l’année lorfque les hyvers. font doux ; les pétioles des anciennes feuilles des farmens LE fiftent la plupart après la chûte de leurs folioles, & refflemblent alors à des vrilles, comme dans la précédente. Lespédoncules fontaxillaires, longs d’un à deux ponces , portent chacun une grande fleur blanche , munie à fa bâfe d’un calice mo- nophylle , campanulé, à deux‘lobes, & qui fe change quelquefois en une couple de feuilles: Chaque mes a quatre pétales elliptiques-oblongs , w #3 blanchätres, ne: & pubefcens fur leur_dos; 44 GPE | & parfemés intérieurement de petites taches rou- gs & aiongées. Les arthères font petites, leurs filamens fon: un peu élargis vers leur bafe , & les ftyies des ovaires font pluiieux & foyeux ou argentés. Cette plante croît dans l’Ifle Minorque , d’où l'on prétend qu'elle a été rapportée par M. Richard. On la-cultive au Jardin du Roi. h. ( v. v.) Elle fleurit en automne , & fouvent pendant lhiver , lorfqu'il ne fait pas trop froid. _ 17. Crematire des Alpes, Clematis Alpina. Clématis foliis duplicato-ternatis ferratis, ffami- num filamentis externis flerilibus apice dilatatis petaloïdeis. N. Clematitis Alpina, geranii folia. Bauh. Pin. 300. Prodr. 135. Tournef. 294.-Piuk. Aïm. 109. t. 84. f. 7. Moril Hift. 3. p. 616. Sec. 15. Tab. 2. f. uit. Clematis cruciata Alpina. Pon. Bald. Ital. 175. & apud Ciuf. p. 335. Raj. Hift. 622. Cle- - matis , &c. Mill. Ic.t.284 Atragene Clematides. Crantz. Auftr. 111. t. $. Arragene Alpina. Lin. Jacq. Auftr. t. 241. Atragene. Hall. Helv. n°. 114$. Buchoz. 8. Dec. 9..t. 4. a "Cette plante ne doït point être féparée &es Cle- matites , dont ellea tous lescaraëtères, quoique les filamens de fes éramines extérieures foient ftériles & plus dilatés que dans les autres efpèces. Sa racine poufle une ou deux tiges qui, dès la première année, fleurifflent avant d’avoir même un pied de longueur ; mais qui s’alongent & for- ment par la fuite des farmens menus’ ligneux, rameux , feuillés , rampans ou grimpans, à longs de quatte à fix pieds. Les feuilles font oppofces, & ont leur pétiole partagé en trois parties qui foutiennent chacune trois folioles ovales-lancéo- lées , très-pointues, dentées en fcie, & quelque- fois un peu incifées. Les pédoncules font longs de deux à quatre pouces, folitaires , uniflores , ter- minent les petits rameaux , ou font quelquefois _Axillaites. Les fleurs font blanches, grandes, & compofées de quatre pétales lancéolés, pointus, veinés dans leur longueur , velus fur leur dos & particuliétement vers leurs bords. Ces pétales cor- refpondent en tout à ceux des autres Clématites ; & ne peuvent être confidérés nullement comme les parties d’un calice. Les'étamines extérieures ont leurs filamens fans anthères, élargis & fpatulés, Les ftyles des ovaires font plumeux & foyeux. On trouve cette plante fur les montagnes de VAutriche, de l'Italie , de la Suifle & de la Sibé- rie; on la cultive au Jardin du Roi. B. (+. ». } Les pétioles des anciennes feuilles perfiftent fur Jesvieux farmens , & reflemblent à des vrilles, . Comme dans les deux efpèces ci-deffus. … 12, CLEMATITE bleue , Clematis viticella. Lin. . Clematisifoliis compofitis decompofitifque | petalis marginatis, apice dilatatis patentibus. N. |: Clematis cærulea vel purpurea repens. Bauh. Pin, 300, Clemanmsaltera. Cluf. Hit, 1. p. 122. - CLE Cam. epit. 696. Clematis peregrina, cærulea & purpurea. Lob. Ic. 626. Raj. Hift. 622. 8. Clematis cæruleu , flore pleno. Bauh. Pin. 300. Tournef. 294. Cette efpèce intéreffe beaucoup par la beauté de fes fleurs , & l'on fait cas fur-tout de fa variété - à fleurs doubles, qui peut former une des plus belles décorations des bofquets. Elle pouffe des farmens menus, rameux, feuillés , & grimpans; fes feuilles font compofées de neuf à quinze folio- les ovales-pointues , glabres, entières, & quel- uefois à un ou deux lobes. Les fupérieures font Énpie ou ternées. Les fleurs font bleues ou d’un pourpre bleuâtre , pédonculées , & ont leurs pé- tales bordés de chaque côté d’une membrane pubéfcente, blanchâtre, qui va en s’élargiffant vers leur fommet, & qui les fait paroître cunéi- formes. Les étamines font petites, à filamens courts ; & les ftyles des ovaires font très-glabres. Cette plante croît en Italie &’en Efpagne , parmi les haies; on la cultive dans les jardins pour Por- nement : elle fert à garnir des berceaux, des ton- _nelles, des te rafles, des murailles, &c. Ses fleurs _paroiflenten Juillet & Août. 2. (+. v.) 13. CLEMATITE Yiorne , Clematis viorna. Lin. Clematis foliis compofitis decompofitifque , peta- lis coriaceis acutis femi-claufis. N. Se Flamula fcandens, flore violaceo claufo. Dill. - Elth. 144. t. 188. f. 144. Clematis purpurea re- pens , petalis florum coriaceis. Raj. Hift. 1928. Pluk. Mant. $1. Scandens Caroliniana planta , viornæ folio. Petiv. Sicc. n°. 27. Raj. Hift. 3. Rrens 248. : es tiges font grimpantes, cylindriques , légé- rement ftriées , glabres , feuillées | & s'élèvent à ! trois ou quatre pieds de hauteur ; fes feuilles font oppofées , & leur pétiole foutient neuf ou douze folioles ovales-pointues, la plupart entières, quel ques-unes trifides, vertes & glabres en deflus , veineufes & un peu pâles en deffous | & difpofées trois enfemble fur chaque pinnule. Les fleurs viennent fur des rameaux axillaires, font d’un pourpre ou violet bleuâtte, & ont leurs pétales épais, coriaces , demi-ouverts, pointus, munis : d’un bord cotonneux & blanchätre, maïs qui eft moins large que dans lPefpèce ci-deflus. Leurs anthères 1ont terminées par une houpe de poils ; les femences ont de longues queues plumeufes, Cette plante croît dans Ja Virginie & la Caroline; - on la cultive au Jardin du Roi. ( y. . }. 14. CLEMATITE à fleurs crêpues, Clematis crifpa. Lin. Clematis foliis compofitis decompo/t- tifque , foliolis lanceblatis , petalis femi-claufis ‘ margine membranaceo undulato & rugofo , late- ribus fuberifpis. N. Clematis flore crifpo. Di. Elth. 86. 1:73. f. 84. Cette Clematite a des rapports fenfibles avec la précédente; mais fes fleurs font plus grandes, d’une couleur moins foncée ; les pédoncules font plus courts , & les folioles des feuilles font plus ë CLE étroites. Ses farmiens, quoique grimpans, s'élèvent moins que ceux de l’eipèce ci-deffis; fes feuilles font compoices de neuf à quinze folioles lancéo- lées, dont les pétioles font tortillés en vriile, comme dans prefque toutes les autres efpèces de ce genre. Les fleurs font grandes, rougeitres, folitaires , portées fur des pédoncules courts qui terminent les rameaux , & ont leurs pétales bot- -dés d’unemembrane veloutée en dehors, élar- gie dans {à partie fupérieure, ondée, & qui les fait paroître crêpus. Ces pétales font demi- ouverts, & un peu moins épais que dans la pré- cédente; les queues dés femences ne font point plumeufes. Cette plante croît dans la Caroline, & a été cultivée au Jardin du Roi. ( v. ». ) Les anthères ont des poils à leur fommet. 15. CLEMATITE à feuilles fimples, Clematis integrifolia. Lin. Clematis foliis fimplicibus fef}:- dibus ovato-lanceolatis., floribus cernuis. Lin, Mill. Di. n°. 12. Jacq. Auffr. t. 363. nel lematitis cæruleaereéta. Bauh. Pin. 300. Tour- nef. 294. Clematis cœrulea pannonica. Cluf. Hift. I. p. 123. Clematis pannonica. Raj. Hift. 622. Clematis nutans. Crantz. Auftr. p. 110. Clematis inclinata. Scop. Carn. ed. 2. n°. 668. Cette efpèce eft remarquable par fes feuilles fimples, & par la beauté de fès fleurs. Sa racine pouffe quelques tiges droites, hautes d’un pied & demi ou deux pieds, fimples, munies quel- quefois d’une couple de rameaux à leur fommet , anguleufes , ftriées, feuillées, & prefque gla- bres. Ses feuilles font oppofées, fefliles, tres- entières, ovales-pointues, pubefcentes -en leurs bords , &c afez femblables à celles de l’Afclépiade n°. 14. Les fleurs font grandes , terminales, pen- chées , & compoftes de quatre pétales coriaces , demi-ouverts, dun beau bleu, bordés d’une membrane ondée, veloutée en dehors , &blan- châtre. Les étamines font plumeufes | ainfi que les queues des femences, qui forment enfemble une houpe argentée & foyeufe. Hongrie & la Tartarie ; on la cultive au Jardin du Roi: elle mérite d’être employée à la déco- ration des plattes-bandes des bofquets d'été, Æ. (+. v:) Efpèces moins connues. 26. CLEMATITE du Japon, Clematis Japonica. Thumb. Clematis. foliis ternatis : foliolis ellip- tico-ovatis ferratis ;. floribus éylindricis. Thumb, Jap: 240... Sa tige ef filiforme , grimpante,, ftriée, velue , & PUFRUEIRS fes feuilles naiffent plufieurs en- femble aux articulations ; elles font pétiolées , ternées ; à folioles elliptiques-oblongues , acumi- nées , dentées dans Jeur moitié fupérieure, velues , _nerveufes , longues d’un pouce, & légérement pétiolées. La foliole impaire eft plus grande que les autres; les pétioles font capillaires > lâches, belle plante croit naturellement dans la C LE -4$ & longs de trois pouces. Les fleurs font purpu- rines , cylindriques , pédonculées , folitaires, & latérales ; les pédoncules font uniflores & de la longueur des folioles. Cette plante croît au Japon; elle fleurit en Août & Septembre, 17. CLEMATITE à grandes fleurs; Clematis Flo- rida. Thumb. Clemaris foliis decompofitis , foliolis binatis ternatifque | petalis ovatis. Thumb. FI. Jap. 240. Sa tige cft grimpante , ftriée, purpurine , & entiérement glabre. Ses feuilles font oppolées, pétiôlées , prefque tri-ternées , à pinnules fefliles, & à folioles ovales, pointues, entières, rare- ment incifces , velues, de la grandeur de Pongle , & deux ou trois enfemble à chaque pinnule, La foliole terminale eft un peu plus grande que les autres; les périoles font perfoliés à leur bafe, demi-cylindriques, ouverts horizontalement , & de la longueur du doigt. Les fleurs font grandes, belles, jaunätres, axillaires, folitaires, pédon- culées:, à pétales ouverts , ovales , & acuminés. Les étamines font linéaires-lancéolées , pourprées, inégales, & une fois plus courtes que la corolle Celle plante croît au Japon. 18. CLEMaATITE à fix pétales , Clematis hera- petala. L. F. Clematis foliis compofitis : foliolis ovatis ferratis ; pedunculis diphyllis , corolli pa tente. hexapetal&. Lin. f. Suppl. 271. F. Cette Clematite eft grimpante, & reflemb beaucoup aux autres efpéces par {on afpeét ; elle produit des fleurs jaunâtres, remarquables par leur corolle compofée de fix pérales ouverts. On trouve cette plante dans la nouvelle Zélande. * Clematis (dominica. H.R.); folis ternatis , foliolis ovatis acutis incifo-angulatis nitidis | caule Jcandente. PB. (v.v. fans fl.) . CLETHRA, genre de plante à fleurs pepe ‘tea talées , qui paroïît avoir des rapports avec | & le Cyrilla, & qui comprend des arbriffeaux dont les feuilles font fimples & alternes, & dont les fleurs viennent fur des épis terminaux d’un afpett fort agréable. > CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur a 1°. un calice velu en dehors, perfiftant, & à cinq divifions droites & ovales; 2°. cinq pétales oblongs, plus grands que le calice, demi - ouverts, élargis vers leur fommet, & obtus ; 3°. dix étamines un peu plus longues que les pétales, dont les anthères font fourchues où - bicornes ; 4°. un ovaire fupérieur, arrondi, chargé d'un ftyle perfiftant , à figmate trifide. Le fruit eft une capfule globuleufe, environ- née par le calice , furmontée d’un long ftyle , tri- loculaire ; trivalve , & qui contient plufieurs femences anguleufes. AT ‘ EsPrsces. 1. Cierura glabre, Clerhra alnifolia. Lin, Clethra foliis glabris utrinque vir:dibus. N. L 46 CLE Clethra. Gron. Virg. 47. Duham. Arb. 1.p. 276. t. 71.-Mill. Di. & Ic. t. 281. A/nifolia : Armericana ferrata , floribus pentapetalis albis in - fpicam difpofitis. Pluk. Alm. #8. t. 115. f.1 &2. Catesb. Car. 1. t. 66. C'eft un joli arbriffleau qui s'élève dans notre climat jufqu'à quatre ou cinq pieds de hauteur, & qui en acquiert huit ou dix dans fon pays natal. Sa tige fe divife en rameaux lâches, redreflés, feuillés ; & cylindriques; ces rameaux font pu- - _ befcens à leur fommet, particuliérement dans leur jeunefle. Les feuilles font alternes, pétiolées, ovales , un peu pointues, fouvent élargies vers leur fommet , bordées de dents aiguës dans leur moitié fupéricure, vertes & glabres des deux côtés, avec des nervures un peu faillantes en def- fous. Les fleurs font blanches, nombreufes, vien- nent fur de beaux épis terminaux | droïts, munis de braëtées linéaires ; caduques, & moins lon- gues que les fleurs. Cet arbriffleau croît naturellement dans la Vir- ginie & la Caroline, dans les lieux humides & fe long des ruifleaux : on le cultive en France, en Angleterre , &cc. dans les jardins des Curieux. fleurit en Juillet | & mérite d’être placé dans les parties les plus humides des bofquets d'été | dont 11 fera Pornement. B. (v.v.) 2. CLETHRA cotonneux, Clethra tomentofa. Clethra foliis fubtus tomentofo-incanis. N.' Cet arbrifleau , qui femble d’abord n'êtrequ'une variété du précédent , s’élève moins , & s’en dif- tingue toujours facilement par le duvet coton- neux & blanchätre qui couvre le deflous de fes feuilles , & qui lui ste même un afpeét plus gracieux. Les pédoncules , les calices & les brac- tées font plus abondamment velus. Les fleurs, comme dans le précédent, font blanches , for- ment de très-beaux épis folitaires fur ‘les petits | rameaux, nombreux & comme paniculés au fom- met de la plante. On cultive ce Clethra en France, en Angleterre | &c. & il eft vraifemblable qu’il eft originaire, comme le premier , de la Virginie & de la Caroline. F. (v. v.) CLIBADE de Surinam, CLIBADIUM Suri- namenfe. Lin. Mant. 294. Clibadium fœtidum. Allemand, M, C’eft une plante qui paroït fe rapproclier de la Baillere par fes rapports : {es feuilles font oppo- fées , pétiolées, ovales, acuminées, crênelées , & rudes au toucher, Les fleurs viennent fur des pédoncules oppolés , & font raffemblées plufieurs dans un calice commun, les unes mâles, & les aûtres femelles, . Le-calice commun eft embriqué d’écailles ova- les, pointues, & prendune couleur violette dans Ja maturation du fruit. Les fleurs mâles ou fauffes-hermaphrodites occu- pent le difque de la fleur compofée, & confiftent eù plufieurs fleuronstubuleux , infundibuliformes , CET pédiculés, & à limbe quinquefide; en cinq éta- mines dans chaque fleuron, à filamens fort courts, portant des anthères oblongues & rapprochées; & en un faux ovaire très-petit, fupérieur , chargé d'un ftyle filiforme , à ftigmate fimple, Les fleurs femelles font fefliles | au nombre de trois ou quatre , & placées à la circonférence de la fleur commune; leur ovaire , qui eft infé- rieur & arrondi, le un ftyle filiforme, à ftig- mate à deux divifions. ‘ S Le fruit confifte en trois où quatre petites noix arrondies , ombiliquées, verdâtres , dont le fuc eft jaune & vifqueux, environnées par le calice commun, & contenant chacune une femence en cœur, & comprimée. Be Cette plante croît naturellement à Surinam ; fes fleurons ont la corolle blanche. 7 CLIFFORTE, C£IFFORTIA ; genre de plante à fleurs incomplettes, de la famille des Pimprenelles, & qui comprend de petits arbrif= feaux exotiques dont les feuilles font alternes , fefliles , ou prefque fefliles, accompagnées Ge ipules vaginales , & dont les fleurs font latéra- les , axillaires , & de peu d'apparence. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Les Cliffortes portent des fleurs dioïques , c’eft. à-dire des fleurs toutes mâles fur certains pieds, &e toutes femelles fur d’autres. . Chaque fleur mâle confifte en un calice de trois folioles ovales , pointues , coriaces , ouvertes & caduques ; & en une trentaine d’étamines ou envi- ron , dont les filamens capillaires & de la lon- gueur du calice ; portent des anthères didymes. Chaque fleur femelle à un calice fupérieur droit , perfiftant , compofé de trois folioles lan- céolées , aiguës ; & un ovaire inférieur, oblong, chargé de deux ftyles plumeux , à ftigmates fimples. : Le fruit eft une petite capfule oblongue, se que cylindrique | couronnée , biloculaire, & qui contient uñe femence linéaire dans chaque loge, Esrscss 1. CLIFFORTE à feuilles de Houx, Clfortia ilicifolia. Lin. Cliffortia foliis fubcordatis dentatis. Lin. Mijl, Did&.n°. 1. : Cliffortia. foliis dentatis. L. Hort. Cliff. 463. t. 30. Arbufcula afra; folio acuto ilicis caulem amiplexo rigido. Dill. Elth.36.t.35, € 35. Petit arbrifleau de deux à trois pieds, tres- glabre , dont les rameaux. ‘ont alternes ; lâches , $ couverts de ftipules vaginales courtes, tron- uées , munies d’un côté de deux pointes en alêne, es feuilles font petites, alcernes , coriaces, rapprochées les unesdes autres, en cœur.tronqué ou arrondi, un peu amplexicaules, articulées fur le bord poftérieur de leur gaîne ftipulaire , gla- bres , nerveufes ,; & bordées fupérieurement de Ci E-E?T cinq à neuf dents anguleufes, terminées par une fpinule. Les fleurs font verdâtres, latérales, axillaires, folitaires, & fefliles. Cet arbrifleau . croît en Afrique ; on le cultive au Jardin du Roi. À V. 7. LÉASAE SEE à feuilles en cœur, Cliffortia cordifolia. Cliffortia foliis cordatis acutis integer- rimis amplexicaulibus : Jummis dentatis. N. Cet arbrifleau a de fi grands rapports avec le précédent , qu’on pourroit le regarder comme n’en étant qu'une variété; mais la plupart de fes feuilles font en cœur , pointues , entières, am- lexicaules , & reffemblent beaucoup à celles de a Borbone n°. $. de ce Diétionnaire. Celles des fommités ont quelques dents anguleufes & piquan- tes. Les fleurs font latérales , axillaires , folitai- res, & fefliles. Cette plante croît au Cap de Borne-Efpérance , & nous a été communiquée par M: Sonnerat. F.(v. f:) 3: CLIFFORTE à feuilles de Fragon, Cliffortia rufcifolia. Lin. Cliffortia foliis lanceolatis integer- rimis. Lin. Hort: CHF, 463. t. 3r. Mill Di. n°. 3. Berg. Cap. 354. — Frutex Æthiopicus conifer, fruë&u parvo fenfim intra folia rufei , feminibus cylindricis, Pluk. Alm. 159-t. 297. f. 2, Ce petit arbriffleau eft très-rameux , prefque paniculé , & s'élève à la hauteur de deux pieds ou environ. Son écorce eft d’un gris brun, & fes rameaux font velus. Ses feuilles font petites, nom- breufes , ferrées les unes contre les autres, lancéo- lées , très-entières, terminées par une épine très- aiguë , nerveufes fur leur dos , liffes & concaves intérieurement , & velues dans leur jeuneffe, Les gaînes flipulaires qui les foutiennent perfiftent fur les petits rameaux , mais point fur le vieux bois. Les fleurs , fur-tout celles des individus mâles : . Viennent par paquets velus & latéraux ; elles font difpofées comme dans le Née cité de V’Hortus Chiffortianus , +. 31. qui eft un individu femelle , felon Linné ; les étamines font très-faillantes hors des calices ; celles de l'individu femelle que nous poffédons font latérales, prefque folitaires, & point par paquets ; les capfüles font oblongues , ftriées , ombiliquées à leur fommet, & ne font point couronnées par le calice, Cetarbriffeaucroît en Afrique, & nous a été communiqué par M, Sonnerat, ainfi que Ja plupart des autres efpèces de ce genre. B.(».f.) 4 CLTFFORTE à feuilles de Renouée, Cliflortia polygonifolia. Lin C liffortia foliis linearibus pilo- fs: Lin. Hort. Cliff. t, 32. ; ” Cetre efpèce forme un fous -arbriffean très- rameux, paniculé, velu, & qui ne s'élève pas beaucoup au-delà d’un pied. Ses rameaux font grêles , cylindriques, pubefcens , feuillés, & la plupart fimples. Les feuilles font fort petites , linéaires , Pointues, hériffées de poils, toutes trés-entières , quoiqu’elles paroiffent quelquefois Prefque denticulées par les ondulations de leurs * Lin, Clffortia . 275. f. 2. EL ? 47 bords. Ces feuilles femblent difpofées par faifceaux ou paquets alternes ; mais elles font fituées réelle- ment trois enfemble fur chaque petite gaîne ; & dans les aiffelles de ces feuilles ternées, fe trouve un paquet de fleurs on une nouvelle poufle qui forme le faifceau apparent. Les capfules done lies, plus petites que des graines de froment, & couronnées la plupart par les trois folioles du calice, qui font acuminées à leur fommet. Cette plante croit naturellement en Afrique, F5. (+.v.) I femble que le Clfortia ternata (Lin, Suppl, 430.) n’en foit pas très-différent. s. CLirrorte trifoliée, Cliffortia trifoliata. Lin. Ciffortia folirs ternatis : intermedio triden+ tato. Lin Mäll. Di@. n°, 2. Myrica foliis ternatis : intermediis cuneiformi- bus ; tridentatis. Hort. Cliff. 456. Thymelææ (forte) affinis Æthiopica , foliis tridentatis & ex orini parte hirfutis pubefcentibus. Pluk. Alm. 367, t. 319. f. 4. Arbufcula afra, foliolis trifokatis Jîne pedunculo ad caulem natis , femine pappofe. Boerh, Lugdb. 2. p. 262. | £. Eadem foliis minortbus lineari-lanceolatis. ‘Cet arbriffeau a des rapports manifeftes avec celui qui précède ; mais il eft un peu plus grand plus abondamment velu, & a fes feuilles plus larges. Ses rameaux font cylindriques, très-velus , moins fimples ,& plus irréguliers. Les feuilles vien+ nent trois enfemble fur des gaînes velues, fort courtes, & à peine apparentes. La feuille du miliew eft prefque cunéiforme, & a trois dents à fon fommet ; les deux-latérales font lancéolées & ordi- nairement entières. Ces feuilles font-chargées de poils finsun peu rares. Les fleurs font latérales , axillaires, & fefliles. Cet arbriffeau croît dans PAfrique. 5.( +. f.) e 6. CLIFFORTE farmenteufe, Cliffortia farmen= tofa. Lin. Cliffortia foliis ternatis linearibus villo+ fis. Lin. Mant. 299. ere Da Et Arbrifleau farmenteux, dont la tige eft haute de quatre pieds, fliforme , femblable à celle d’une Afperge ligneufe. Ses rameaux font alternes plus courts, fimples , cylindriques & pubefcens. Ses feuilles font alternes, prefque fefliles, ter nées , affez égales, linéaires , très-étroites, non piquantes , chargées d'un duvet blanchâtre. Leur pétiole eft très-court, flipulaire, membrane dilaté , échancré , & nud. Les fleurs font bla ches , latérales, axillaires , folitaires , & fefli Les mâles ont un calice de trois. folioles concaves, & beaucoup d’étamines. Ce croît au Cap de Bonne-Efpérance , de la mer, où elle fleurit en Mai. . 7. CLIFFORTE conifère, Clfo foliis ternatis lævibus. Lin. Cedrus conifera Junipi conis candicantibus par “4 ce 48 CECI menus , longs , prefque farmenteux, glabres , & feuillés. Les gaînes ftipulaires qui ont porté les anciennes feuilles perbfient , font prefqu’ovales , fourchues, ou à deux dents, glabres & f{carieu- fes. Les feuilles font linéaires, aiguës, longues d’un pouce & demi , glabres, munies d’un angle tranchant fur leur dos, &c d’une gouttière en deffus. Elles fortent trois enfemble des gaines ftipulaires, & font portées fur un pétiole très- court qui forme lui-même une petite gaine à deux dents aiguës. On obferve fur les rameaux des cônes écailleux , ovales, fefliles & latéraux, que M. Linné croit être des galles, & non des fruits. Cet arbriffeau croît au Cap de Bonne-Efpérance. D. (w. f:) Les morceaux que nous poflédons font chargés de cônes de différentes grofieurs , & mont aucune fruéificarion apparente. 8. CLiFrortTe odorante, Cliffortia odorata. L. F. Chiffortia foliis fimplicibus ovatis ferratis coflatis Jubtus pullofis. Lin. f. Suppl. 431. Arbriffeau droit, haut de trois pieds , peu ra- meux , dont les rameaux font fimples , un peu ubelcens, fur-tout vers leur fommet. Ses feuilles nt alternes , un peu pétiolées , ovales ou ellip- tiques, dentées, velues au moins en deffous , prefque femblables à des feuilles de Menthe. Elles ont environ un pouce de largeur, fur une lon- gueur de près d'un pouce & demi. Les ftipules qui font à leur bafe , font membranenfes , femi- biñdes, aiguës, velues ainfi que les pétioles , & marcefcentes. Les fleurs font axillaires &e fefliles, Le mâles ont un calice à trois divifions velues en dehors, colorées en dedans , & des étamines nombreufes. Cette plante croît au Cap de Bonne- Efpérance. B. ( v.f.) .. 9. CLIFFORTE à feuilles de Vinetier, Cliffortia berberidifolia. Cliffortia caule glabro ÿ ramis alter- nis breviffimis foliofis, foliis fublanceolatis feta- | geo: HU ARE N. si _ An Cliffortia ferruginea. Lin. f. Su 1. 429. _. Sa tige eft dates. cylindrique , ste ; dure , pleine de moëlle, & femble prefqu'herba- | çée ; fes rameaux font alternes ; fortcourts, & couverts de feuilles entaflées les unes contre les autres, Les feuilles font elliptiques-oblongues ou prefque lancéolées, bordées de dents fétacées , glabres des deux côtés, lifles en defus, veineufes en deflous , & prefque fefliles. Elles font portées _ fur des gaînes ftipulaires, membraneules , fca- _ rieufes, velues , & bifides. Les fleurs que nous avons vues, étoient mâles, trifides , axillaires & fefliles. Cette plante croît au Cap de Bonre-Efpé- (v.f.) Dans la deferiprion du Chffortia uginea , à n’eft point dit que les feuilles foient fées les unes contre Jes autres , & il n’eft t fait mention des poils abondans qui cou- s gaînes ftipulaires; ce qui nous fait pré- notre plante en eff différente. re graminée , Cliffortia graminea. L. E. Cliffortia foliis fimplhcibus enfiformibus fer- rance “ C2 CLI rulatis , petiolis dilatatis terminatis ariflis binis féipuliformibus. Lin. f. Suppl. 429. Cette plante pouffe plufieurs tiges hautes de deux pieds , ftriées, couvertes de feuilles, & à peine rameufes. Ses feuilles font rapprochées les unes des autres, droites, enfiformes, aiguës, glabres , ftriées, finement denticulées , & à bords roulés en dedans ; les pétioles font élargis, arti- culés avec les feuilles , & terminés de chaque _ côté par deux pointes droites, en alène , qui ref- femblent à des ftipules. On trouve cette plante au Cap de Dons es près du ruifleau de Mad. Fontin; elle eîft très-rare. 11. CuiFFoRTe à feuilles de Peplide, Cliffortiæ obcordata. L. F. Cliffortia foliis ternatis : foliols fubrotundis : intermedio obcordato. Lin. f. Suppl. 29, : Ceft un petit arbriffeau droit & à rameaux diftiques , c’eft-à-dire fitués fur deux rangs oppo- fés. Ses feuilles font petites, fefliles, ternées, arrondies, entières, glabres, non nerveules, & ont l’afpeët de celles de la Péplide portulacée. La foliole du milieu eft un peu encœur ; fouvent les . feuilles font feulement géminées. Les fleurs font {effiles , viennent dans les aiffelles des feuilles, & n’en excèdent point la longueur. On trouve cetta _plante au Cap de Bonne-Efpérance. BR. 12. CLIFFORTE crênelée, Corte crenatle L. F. Cliffortia foliis crenulatis or iculatis binatis. Lin. f. Suppl. 430. Atbriffeau droit & un.peu grand ; fes feuilles font alternes, fefliles , géminées , orbiculaires ; glabres , finement crênelées, & de la grandeur de l'ongle. Les fleurs font axillaires , folitaires , tri- fides. On trouve cet arbriffleau au Cap de Bonne- Efpérance. D. é 13. CLiFFORTE à feuilles conniventes , Clifà fortia pulchella. L. F. Cliffortiu foliis binatis orbi= culatis integerrimis, Lin. f. Suppl. 430. d Les feuilles de cet arbriffeau font géminées ; orbiculaires, très-entières, conniventes , & mu- nies en dehors de nervures difpofées en forme de rayons d'une manière agréable. Elles forment entre chaque couple une cavité qui contient les fleurs à la manière des braëtées de l'Hedyfarum pulchellum. (Voyez SAINFOIN:) Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. P . 14. CriFrorrTe à feuilles en fauix, Cliffortia falcata. L. F. Cliffortia foliis ternatis linearibus “falcatis glabris. Lin. f. Suppl. 431. C’eft un arbufte droit, rameux , ferré , & haut d’un pied ; fes rameaux font chargés d’un duvet : court vers leur fommet; fes feuilles font petites , ternécs , linéaires, un peu pointues, glabres, arquées en faucille , & à bords un peu recourbés en deffous. Leur pétiole naît de laiffelle d’une ftipule vaginale, courte, & à deux pointes. Les capfules font axillaires, fefliles, oblongues, ftriées & couronnées. On trouve cet arbufte au Cap de Bonne-Efpérance. F. (v.f.) M: Linné dit au ë SEL fe rapproche de la Clifforte farmenteufe par fes feuilles ; mais conme elles font glabres, elles en font diftinguées. ; 15. CLiFFORTE à feuilles de Genevrier , Cf fortia juniperina. L. F. Cliffortia folits ternis tri- qguetris fubulatis confertis. Lin. f. Suppl. 430. Arbrifleau de trois pieds , droit, très-rameux, & qui a l’afpeét d’un ê linéaires , aiguës , canaliculées , prefque dente- lées , reflemblent à celles du Genevrier , font ramaflées par faifceaux, & viennent trois enfem- ble fur un pétiole élargi, fort court, à peine apparent, On trouve cet arbriffleau au Cap de Bonne-Efpérance. B. Ses fleurs font axillaires & fefliles, * Cliffortia ( ternata ) foliüs ternatis : foliolis integris pilofis. Lin. f. Suppl. 430. D. * Cliffortia (filifolia ) foliis fliformibus trique- tris glabris integerrimis. Lin. f. Suppl. 430. * Cliflortia ( teretifolia ) foliis fafciculatis tere- tibus fubulatis incurvis glabris integris. Lin, Suppl. 430. l * Cliffortia( ericæfolra ) folits fafciculatis tere- tibus fulcatis glabris. Lin. f. Suppl. 430. Obferv. Ces trois dernières plantes , felon M. Linné fils, fe refflemblent beaucoup. M. Murrai range les deux dernières parmi les Cliffortes à feuilles compofées; il fe pourroit néanmoins que leurs feuilles , quoique fafciculées , foient parfai- tement fimples. CLINOPODE , CLINOPODIUM ; genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Labiées , qui a des rapports avec les PAlomides , les Ballotes, & qui comprend des herbes dont les feuilles font fimples & oppofées, & dont les fleurs viennent par verticilles garnis en deffous d’une collerette de beaucoup de filets fétacés aufli longs que les calices. ; : CARACTERE GÉNÉRIQUE. _ Chaque fleur a 1°, un calice monophylle, cy- lindrique , un peu courbé , & À cinq dents très- aiguës , inégales , qui fe partagent en deux Ièvres ; 2°. une corolle monopétale, labiée , à tube un peu plus long que le calice, s’évafant en un limbe à deux lèvres, dont la fupérieure eft courte, droite ou un peu relevée, & à deux divi- fions , & Pinférieure à trois lobes, dont celui du milieu eft le plus large & échancré; 3°. quatre _ étamines didynamiques, dont les filamens portent des antlhières arrondies; 4°, quatre ovaires fupé- rieurs | d’entre lefquels l'élève un ftyle filiforme , dont le ftigmate eft fimple, : 2 Le fruiteft compofé de quatre femences nues , ovales, & attachées au fond du calice, qui eft un # renflé inférieurement & contracté à fon orifice. Te | es Obfervation. Le caraëtère diftinétif des Clinopades fe tire de — Botanique. Tome II, enevrier. Ses feuilles font - CE. 49 la confidération des folioles fétacées qui font fituées fous les verticilles des fleurs , & qu’on ne retrouve aufli longues que dans les Phlomides , les Agripaumes & les Ballotes ; mais les deux pre- miers genres font diftingués par la lèvre fupérieure de leur corolle , qui eft voutée & courbée plus ou moins fur la fleur; & le dernier , qu’il faudroit peut-être réunir aux Clinopodes , n’en diffère que par fa lèvre fupérieure légérement crênelée | &e par les ftries plus marquées de fon calice. PsbECES. 1. CLinoropE commun , F1. Fr. Clinopodium vuloare, Lin. Clinopodium capitulis fubrotundis hifpidis , braë@eis fetaceis. Lin. Mill. Di&. n°. 7. Sabb. Hort. 3. t. 65. Flore albo. t. 66. Clinopodium origano fimile, elatius | majore flore. Tournef. 195. Clinopodium quorumdam , origani facie.J.B. 3. part. 2. p.250. Clinopodium. Cam. epit.-563. Riv. t. 43. Clinopodium Matthioli. Cluf. Hift. 1. p. 354. Acinos. Lob. Ic. 504. Cli- nopodium. Hall. Helv.n°.239. sit 8. Clinopodtum origano fimile, humilius , alte- rum , minore folio. Tournef. 195$. Clinopodium Matthioli minus. Cluf. Hit. 1. p. 354. La racine de cette plante eft fibreufe ;. elle pouffe des tiges droites, quarrées , velues , gré- les , feuillées, peu rameufes, & qui s'élèvent juf- qu’à la hauteur de deux pieds. Ses feuilles font oppofées , pétiolées , ovales , légérement dentées , - velues , & plus courtes que les ente-nœuds; elles reffemblent à celles de lOrigan commun ou à celles du Bafilic. Les fleurs font purpurines , quel- quefois blanches, & forment au fommet des tiges un ou deux verticilles affez denfes, hifpides , axillaires, dont le terminal eft arrondi & en tête, Cette plante eft commune en Europe, fur le bord des bois , & dans les lieux fecs & montueux; on la trouve aufli dans le Canada, mais celle qui , en provient de femences , porte des corolles une fois plus petites. TE. (v. v.) Elle eft légérement aromatique , céphalique & tonique. 2. Cuinorope d'Egypte , Clinopodium Ægyp- tiacum. H. R. Clinopodium verticillis axillaribus & diflantibus, folis fubintegris fuperficie gla- bris. N. ; ES Clinopodium foliis ovatis rugofis , verticillis omnibus diffantibus. Mill. Ic. 63: t. 95. 2e Cette plante, que Linné regarde comme.ure variété de l’efpèce qui précède, a en effet.de grands rapports avec elle; mais elle eft cor m- ment plus petite, beaucoup moins velues rameufe. Ses feuilles font ovales, pointues dâtres , & prefqu’entières ou à dentelures rares & imperceptibles. Elles font glabres enldeui 2 ficie , un peu velues ou ciliées. danseur contour, & ont une teinte violette dansileu verticilles font axillaires, diftans ; petits ,lâches, & hifpides ; les corolles font dun reuge tendre | ou couleur de chair, On trouve cette pre dans Ahper- Fe. isleur-jeunefe. Les so . CLI Egypte : on la cultive au Jardin du Roi. æ. V. y. } $ 3- Czinopope blanchâtre , Clinopodium inca- numt. Lin. Clinopodium foliis fubtus tomentofis , verticillis explanatis , braëeis lanceolatis. Lin. Mill. Di&. n°.2, Clinopodium menthæ folio , incanum & odora- tum, Di, Elth. 87. t. 74. f. 8. Clinopodium majus Virginianum non ramofum , verticillis ma- Joribus, floribus brevioribus carneis. Morif. Hift. 3. p- 374. Sec. 11. t. 8. f. 4. Clinopodium ferpentaria diélum , latiori folio , capitulis grandioribus. Pluk. Mant $1.t. 344. f. 7. Raj. Hift. 3. p. 298. Les tiges de cette belle efpèce font droites, hautes de deux: ou trois pieds , obtufément qua- drangulaires , feuillées , rameufes dans leur partie fupérieure | &c chargées d’un duvet fort court & bianchâtre. Ses feuilles font oppofées , pétiolées , _ovales- pointues, dentées, vertes en deflus, & blanchâtres en deflous. Elles reflemblent à des feuilles de Menthe , & les fupérieures , ou celles qui avoifinent les fleurs , font prefque tout-à-fait incanes. Les fleurs forment aux fommités de la plante deux ou trois verticilles axillaires , munis de braétées lancéolées & de folioles fétacées , qui font-blanchâtres fans être hifpides comme dans les deux précédentes. Ces fleurs font petites , ont leur corolle d’un blanc rougeâtre & parfemée de points pourpres. Leur lèvre fupérieure eft courte & entière, & l'inférieure ef trifide. Cette plante croît dans le Maryland, la Virginie & la Caro- line : on la cultive au Jardin du Roi, où elle fleurit à la fin de Juillet. Æ. (». v. 4: CuinoroDe ridé , Clnopodium rugofum. Lin. Clinopodium foliis rugofis , capitulis axillaribus pedunculatis explanatis radiatis. Lin. Mill. Di@, n°. 3. Clinopodium rugofum , capitulis feabiofæ. Di. Elth. 88. t. 75. f. 86. Seabiofæ affinis chryfan- Lhemi facie , lamii foliis , Americana. Pluk. Alm. 335. Tab. 222. f. 7. Sideritis fpicata, fcrophu- lariæ folio, flore albo , fpicis brevibus habitioribus rotundis pediculis infidentibus. Sloan. Jam. Hift. 1, p. 174. t, 109.f. 2. Mentha Americana inodora » Joliis fubincanis, &c. Raj. Hift. 3, p. 284. Me- Lffaaliffima globularia. Plum. Sp. p. 6. | Cette plante pouffe des tiges droites, quadran- gulaires, un peu velues, rameufes, & hautes de trois à fix pieds. Ses feuilles font oppofées , ovales- lancéolées , rétrécies en pétiole vers leur bafe è crênelées, ridées, un peu velues, & d’un verd jaunûtre ; elles fe rapprochent de celles des Ga- © deopfis & des Lamium pat leur afpe&. Les fleurs _ font petites, blanchâtres, & ramaflées en têtes pédonculées , oppofées, axillaires, fituées aux de la plante. Ces têtes de fleurs font un _ peu applaties, femblent radiées, & font munies _ d'une collerette de folioles en forme de calice ee ommun ; &e qui leur donne l’afpe& de fleurs de F3 Scabieufe ou de Globulaire, Cette plagte croît Lin. Clitoria foliis pinnatis CL I dans la Caroline, la Jamaïque, & fa France équinoxiale. Æ. 4 CLITORE, CLITORTA ; genre de plante à . fleurs polypétalées , de la famille des Lévumineu- Jes, quia des rapports avec les Glycins , & qui comprend des herbes exotiques, grimpantes, dont les feuilles font alternes , aîlées avec impaire ou ternées, & dont les fleurs axillaires font re- marquables par la grandeur de leur étendart. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, droit, tubuleux, à cinq divifions pointues, per- fiftant ; 2°, une corolle papillionacée , compofée d'un étendart très-grand, droit, étendu, obtus, avec une légère échancrure , & couvrant les au tres pétales, de deux aîles oblongues, plus cout- tes que l’étendart ,. & d’une carêne plus courte que les aïîles, & arquée en faucille : 3°, dix étamines diadelphiques , à anthères fimples; 4°. un ovaire fupérieur, cblong , chargé d'un ftyle montant , à ftigmate obtus, s Le fruic.eft une gouffe longue , linéaire , le plus fouvent applatie, terminée par une pointe en : alène , uniloculaire, bivalve | & qui contient plufieurs femences réniformes, Es?PEcESs. 1. Cuitore de Ternate, Clitoria Ternateu. : foliolis obovatis : involucro diphyllo fubrotundo. N. se Phafeolus indicus, glycyrrhigæ foliis , flore amplo cæruleo. Comm. Hort. 1. 2 47.t.24. Flos cletoridis ternatenfium. Bryn. Cent. 76. t. 37. Flos cæruleus. Rumph. Amb. 5. p. $6. t. 31. Ter- natea. Tournef. A&, 1706. p. di. £. Eadem foliolis obtufioribus , flore albido. N, Schanga-cufpi. Rheed. Mal. 8. p. 69. t. 38. C’eft une plante grimpante à la manière des Haricots & des Dolics, & qui eft remarquable par la beauté & la forme particulière de fes fleurs. Ses tiges font menues , rameufes , s’entortillent autour des arbriffeaux & des fupports qu’elles rencontrent. Les feuilles font alternes, aîlées avec impaire | compofées de cinq ou fept folioles ovoi- des & veineufes en deffous. On trouve deux fti- pules fétacées à la bafe de chaque paire defolioles, & deux ftipules en alêne à l’origine des pétioles communs, Les fleurs font grandes, d'un bean bleu avec une tache d’un blanc jaunâtre dans leur centre , axillaires, le plus fouvent folitaites & foutenues par des pédoncules fort courts. Elles ont à la bafe de leur calice deux folioles arron- dies & oppofées, qui forment une petite collerette ou une forte de calice extérieur. Les gouffes font longues de trois à quatre pouces, légérèment comprimées , pointues, & pubefcentes. La va- riéré 6 a fes folioles un peu pluslarges , plus obtu… fes, fouvent un peu échancrées, & fes fleurs CLI bianchâtres, difpofées communément trois à cinq enfemble fur de petites grappes axillaires. Cette efpèce croît dans les Indes orientales ; on la cultive au Jardin du Roi. Æ. ( v. v. ) Dans les Indes , elle ef en fleurs pendant prefque toute Pannée , & fert d'ornement dans les jardins. Ses fleurs donnent une teinture bleue. 2. CLITORE hétérophylle, Clitoria heterophylla. Clitoria foliis pinnatis : foliolis quinis , aliis ro- tundioribus , aliis lanceolatis , aliifque fublineari- bus. N. Cette efpèce eft bien diftinéte de la précédente par fon geuillage |, & eft beaucoup plus petite dans toutes fes parties. Ses tiges font filiformes, glabres, longues d’un pied feulement ; les feuilles font aïlées, compofées de cinq petites folioles labres , vertes, & veineufes en deffous. Elles ont les unes tout-à-fait orbiculaires , les autres ovales , d’autres font lancéolées , & d’autres pref- ne linéaires. Les fleurs font bleues , latérales, olitaires , s fur un pétit gén arti- culé, & en tout femblables à celles de la Clirore précédente, mais une fois plus petites. Les deux braëtées qui font à la bafe du calice, font extré- mement petites & pointues. Cette plante croît dans les Fndes orientales , & nous a été commu- quée par M. Sonnerat. ( v. f. )- Objerv. M. Buc’hoz a donné la figure d’une Clitore qui paroït fe rapprocher de cette efpèce ; fes feuilles font aîlées, compofées de neuf ou onze petites folioles toutes arrondies. Il la nomme Clitoria ternatea. L. mais mal-à-propos, C’eft une variété de notre Clitore hétérophylle, fi ce neft pas une efpèce diftinéte. < 3. Cuitore du Bréfil, Clitoria Brafiliana. Lin. Clitoria foliis ternatis , calycibus folitariis cam- panulatis. Lin. Mill. Di&. n°. 2. Clitoria foliis ternatis. Hort. Cliff, 31, Planta leguminofa Brafiliana , phafeoli flore purpureo maxtmo. Breyn. Cent. 78. t. 32. Cette plante &. celle qui fuit fe rapprochent beaucoup des Doiics par leur afpeët ; fes farmens font longs, rameux, & grimpent en s’entortil- lant autour des arbres & des arbriffeaux voifins. Ses feuilles font alternes, pétiolées, compofées chacune de trois folioles ovales-oblongues ,. un peu dures à la manière de celles du Térébinthe, & légérement veineufes. Les fleurs font fort gran- des , d’un pourpre agréable , axillaires, folitai- res, & RAS Elles ont à la bafe de leur calice deux oliolesovales-oppofées & membraneufes , & deux autres de même forme fituées fur leur pédoncule. Cette efpèce croît dans le Bréfil. 4. Crirors de Virginie, Clitoria Virginiana. Lin, Clitoria foliis ternatis , calycibus gerninis campanulatis, N. Cltoria major feandens , floribus geminatis. Brown. Jam. 298. Clitorius trifolius » flore minore eæruleo. Dill, Elth. 90, t. 76. £ 87. Fœnum grær portées fur des pédoncules plus courts CLI FE: cum phafeoloïdes Virginianum , flore amplo cæru- leo. Pluk. Alm. 175$. Tab. 90. f. 1. Petiv. Gaz. t. 104. f. 19. Phafeolus flore peltato cæruleo , Jiliquis nigris & anguflis. Plum. Spec. 8. MA, t.2, Tab. 95. Ses tiges font très-menues, filiformes, glabres ; longues de quatre pieds ou davantage , grimpent & s’entortillent autour des fupports qu’elles ren- contrent. Ses feuilles font compofées chacune de trois folioles ovales-oblongues, pointues, vertes, glabres , minces, & un peu veineufes en deffous. Les folioles des feuilles fupérieures font étroites- lancéolées. Les pédoncules font axillaires , longs d'environ un pouce, foutiennent communément deux fleurs affez grandes, quoique beaucoup moins que dans lefpèce ci-deffus , d’un violet pâle ou légérement bieuâtre, & dont le calice et cam- panulé avec des divifions étroites. Ce calice eft muni à fa bafe de deux petites folioles ovales, pointues & oppofées. Cette plante croît dans la Virginie & à la Jamaïque ; on la cultive au Jardin du Roi. ( v. v.) : fe $. CLiTore du Maryland, Clitoria Mariana. Lin. Clitoria foliis ternatis, calycibus cylindricis. Lin. Mill. Di&. n°. 4. Clitorius Marianus , trifolius fubtus glaucus. Petiv. Sicc. 243. n°, 55. Clitoria foliis ternatis, calycibus oblongis. Gron. Virg. p. 83. | Plante grimpante , dont les feuilles font ter nées , vertes, femblables à celles des Haricots, mais plus petites. Les fleurs font axillaires, pana- chées de blanc & de violet, ont leur calice cylin- drique | & leur étendart grand, d’un bel afpe&, Les goufles font longues, pointues, légérement enfléees , contiennent des femences arrondies, Cette efpèce croît dans l’Amérique feptentrienale. 6. Czirore à faucilles , Clitoria falcata. Clito ria foliis ternatis , pedunculis longis fubtrifloris , leguruinibus anguflis falcatis. N Phafeolus ampliffimus magno flore , filiquis te nuioribus falcatis. Plum, Spec, 8. MA. t. 2. tab. 85, Ses tiges font menues , fort longues, s’entor- tillent & grimpent autour des arbres voifins. Ses feuilles font alternes, compofées de trois folioles ovales, d’un verd agréable, & à des feuilles d'Oranger. Les pédoncules font axillaires , plus longs que les pétioles, t. environ trois fleurs pédonculées, lâches, fort grandes, bléuâtres ou d’un pourpre violet , ayat un grand étendart, & reflemblant beaucoup celles de la Chtore de Ternate n°. 1. parleurfor Leur calice eft oblong, Lo entônn cinq divifions pointues , alaliles j refembleët : > portent + LCR CLO - toria foliis ternatis ; racemo ereëlo , floribus pen- dulis. Lin. ae : Galaükia foliis ovatis glabris pinnato-ternatis , fpicis oblongis. Brown. Jam. 298. t. 32. f. 2. Phafeolus minor la&efcens , flore Purpureo. Sloan. Jam. Hift. 1. 182, t. 114. f. 4, Raj. Hift, 3. P- 442. ss : _ Cette plante diffère des autres Clitores par la forme & la difpofition de fes fleurs ; fes tiges font mennes, cylindriques , s’entortillent autour des arbrifleaux voifins, & grimpent jufqu’à la hauteur de fix pieds. Ses feuilles font compofées de trois folioles elliptiques- oblongues, obtufes, quel- quefois échancrées à leur fommet. Les fleurs font difpofées en épis qui terminent les rameaux ; elles approchent un peu de celles de l’Heryrrina par leur afpeét. Elles ont un calice double , dont l’exté- rieur eft petit , diphylle & caduc, & l’intérieur court, campanulé & à quatre dents; une corolle un peu papillionnacée, dont tous les pétales font oblongs , étroits , Pétendart étant un peu plus | large que les autres, & couché ou parallèle avec eux. Le fruit eft une gouffe menue, cylindrique d ” pointue. Cette plante croît à la Jamaïque. Slosne dit que toutes fes parties font laiteufes, à . CLOISON (DISSEPIMENTUM); c'eft le nom que l’on donne à la partie ordinairement mem- braneufe , qui divife l'intérieur de la plupart des filiques & d’un grand nombre de capfules en plu- fieurs loges. à . Dans les filiques, on confidère la pofition de la cloifon à l'égard des panneaux , & l’on dit que 1a cloifon eft parallèle ( diffepièmentum parallelum), : lorfque fes deux côtés tranchans s’insérent dans | les futures des panneaux , comme dans les Lunai- res, les Draves, les Alyffes, &c. On dit enfuite qu’elle eft tranfverfale ou oppofée (diffepimentum tranfverfum vel contrarium), \orfque fes deux côtés _ tranchans coupent longitudinalement les panneaux ou valvespar le milieu , comme dans les hlafpis, les Ibérides , les Pafferages , &c. Souvent aufli l’on fait attention à la pofition de la cloifon dans les capfules , relativement à leurs valves , lorfqu’elle eft unique ou en petit nom- bre ; mais plus ordinairement , l’on confidère feu- lement lenombre des cloifons dans les capfules $ … afin de déterminer celui des loges de cette forte _ de péricarpe. Ainfi, des cloifons divifent inté- _ rieurement la capfule en trois loges dans les Lys, en quatre loges dans les Bruyères, en cinq loges ; CAPSULE, CLOMPAN à panicule , CLOMPAN US pani- ee @. Aubl. Guian. 773. Clompanus funicularis. Ramphe Amb, 5. p. 70, t. 37. f. 2. _ _ Ceft un arbriffeau farmenteux , de la famille : . des Légumineufes, & qui paroîc avoir des rapparts _ dans les Andramèdes, en beaucoup de loges dans les Nénuphars. Voyez les mots PERICARPE , SiLt- | GET: avec le Galedupa & les Prérocarpes. Ses farmens font cylindriques, très-fimples, & grimpans ; ils font munis de feuilles alternes » aîlées avec im- paire ; compofées d’environ cinq folioles , oppo- fées par paires, ovales, pointues, glabres, & très-entières. Les fleurs viennenten panicule oblon- gue & terminale ; elles font” purpurines , felon Aublet | & ont dix étamines diadelphiques. Rum- phe les repréfente fort petites, à corolle non papillonnacée , & les dit blanchâtres. Les fruits font de petites goufles femi-lunaires » Ventrues vers leur bord convexe, d’un rouge écarlate en dehors, & monofpermes. Cette liane croît dans les Moluques & dans la Guïane , près des rivières ou dans des lieux hu= mides ; on en peut former des berceaux propres à fournir un ombrage agréable, dans les climats où cette plante peut fubfifter. CLUSIER , CrusrA , genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Ciftes , qui a des rapports avec les Mangouftans ,& le Mammici, & qui comprend des arbres exotiques à feuilles fimples & oppofées, & à fleurs en rofe concave , les unes hermaphrodites - ftériles, & les autres femelles. SS É CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur hermaphrodite mâle ou ftérile , confifte 1°. en un calice embriqué de plufieurs folioles (quatre à dix } ovales-arrondies ; Conca- ves, & perfiftantes; 2°. en quatre à fix pétales plus-grands que le calice, arrondis , ouverts, & concaves; 3°. en un grand nombre d’étamines plus courtes que la corolle, & dont les anthères font adnées au fommet des filamens ; 4°. en un ovaire fupérieur , ovale-cylindrique , dépourvu de ftyle, furmonté d’un ftigmate épais & en étoile. Chaque fleur femelle a un calice & unecorolle comme la fleur hermaphrodite-mâle ; mais au lieu d'étamines , fon ovaire eft environné d'une rangée épaiffe de corpufcules oblongs , pointus , courbés vers le fligmate , & qui paroifient être des fila- mens ftériles. | Se Le fruit eft une groffe capfule ovale, couronnée par un fligmate en étoile, marqué de plufieurs fillons en dehors, qui s'ouvre du fommet à la bafe en cinq à douze panneaux coriaces , & quicon- tient , dans un pareil nombre de loges , des femen- ces nombreufes , ovales , enveloppées dans une pulpe, & attachées à un réceptacle columni- _ forme & fillonné, ÉsPECcESs. 2. CLustER rofe, Clufia roféa. Lin. Clufia fohis aveniis , Corollis hexapetalis. Lin. Jacq. Amer. 270. & Pié. 131. Cenchramidea arbor faxis adnafcens , obro= tundo pinguifolio, fruu pomiformi. Pluk. Alm. 924 1, 157: f, 2. Catesb. Car. 2. p. 99: t& 99. CLU Amaïcaffic. Hift. des Voy. vol. 12. p. 608. Le Figuier maudit maron. Nicolf, St. Dom. p.232. C'eft un arbre de vingt à trente pieds , dont l'écorce eft lifle , le bois blanchâtre & tendre , & qui croît prefque toujours aux dépens des autres arbres voifins, à la manière des plantes parafites. Ses feuilles font oppofées , ovales-cunciformes $ arrondies | & quelquefois échancrées à leur fom- met, épaifies, fucculentes, à pétiole court avec une grofle nervure longitudinale. Les fleurs font grandes , fort belles, couleur de rofe ou d’un violet pâle, à fix pétales ouvertsenrofe, & fituées vers le fommet des rameaux {ur des pédoncules courts, Le fruit eft oblong, gros comme une pomme moyenne, verd , couronné du ftigmate , & marqué de huit lignes longitudinales. Lorfqu’il eft mûr , il s'ouvre du fommet à la bafe en huit parties, laiflant voir des graines enveloppées d’une pulpe mucilagineufe & écarlate , qui refemblent à celles d’une Grenade, Ces graines font renfer- mées dans huit loges à cloifons membraneufes. . Cet arbre croît dans les Ifles de Bahama ; à _ Saint-Domingue, & dans les Antilles ; fur les rochers, & fouvent fur les branches & les troncs des autres arbres, d’où fes racines {e dirigent vers là terre pour y trouver plus de nourriture. Toutes fes parties font remplies d’un fuc vifqueux , laiteux , & qui rouflit à Pair. On fe fert de fa. réfine pour les plaies des chevaux; on en frotte les bateaux & les vaiffeaux , au lieu de fuif. 2. Cruster blanc, Clufia alba. Lin. Clufia foliis aveniis, corollis pentapetalis. Lin. Jacqa. Amer. 271. t. 166. & Pi&. 1 31. t. 250. Clufia flore albo , jrudu coccineo. Plum. Gen. 21. Burm, Amer, t. 87. £ 1. Cette efpèce forme un arbre de trente pieds, d'un afpeë agréable, parafite des plus grands arbres, & dont le tronc, qui acquiert fouvent _ unpied de diamètre, foutient une cime ample, à rameaux grands à proportien. Toutes fes parties abondent en un fuc glutineux, très-tenace , bal- farm que ; qui ne s’unit point à Peau , de couleur verte , & qui rouflit à l'air. Ses feuilles font ovoi- des , obrufes , très-entières, coriaces , liffes avec des ftries latérales, obliques& parallèles , portées fur des pétioles courts , oppofées ; & fituées par- ticuliérement vers le fommet des rameaux. Les fleurs font blanchâtres , inodores, fans beauté, à cinq pétales, & toutes hermaphrodites, felon “Jacquin. Les fruits mûrs font d'un rouge écar- late, & contiennent des femences enveloppées d’une pulpe de même couleur ; & dont les oifeaux font friands. On trouve cet arbre à la Martinique , dansles bois. Les Caraïbes fe fervent de fa réfine au lieu de poix, pour en enduiré leurs petites barques. k __. 3: CLUSIER jaune, Clufia flava. Lin. Clufia _ foliis avenis, corollis tetrapetalis, Lin. Jacq. Amer. 272. t. 167. & Pi@, p. 132.4. 25H Clufia arborea | foliis craffis , nitidis obovato- CLU s3 fubrotundis , floribus folitariis. Brown. Jam. 236: Terebinthus folio fingulari non alato rotundo Juc- culento, flore tetrapetalo Pallide luteo ; &c. Sloan, Jam, Hift, 1. p. 91, t. 200. £. 1. Ray. Dendr. $1. Cet arbre reflemble beaucoup au précédent , croît pareillement fur les troncs be & fur les rochers, & abonde en un fuc glutineux & blan- châtre. Ses feuilles font ovoides » arrondies à leur fommet, liffes, fucculentes | & à pétiolés courts. Les fleurs font inodores , & ont quatre pétales épais & jaunâtres, Le fruit eft une groffe capfule arrondie | couronnée par le fligmate , qui s’ouvre par douze panneaux , & dont l’intérieur eft divifé en douze loges polyfpermes. Cet arbre croît à la Jamaïque. F. , 4: CLUSIER veineux, Clufia venofa. Lin, C lufiæ folis venofis. Lin. Jacq. Amer. 273. Mill. Di&. n°... : Clufia flote rofeo , minor, fru@u flavefcente. Pia Es 1 ME Amer. f 87. free fa + rofeo ; minor, fruëu é viridi rubro. Plum. €. Clufia alia minor, flore albo, fru&u viref- cente. Plum. Gen. 21. C’eft , felon Plumier , un arbre de la grandeur de notre Noyer commun, dont le bois eft blan- châtre , écorce épaiffe , cendrée & réfineufe. Ses rameaux font longs , menus, noueux ; ils portent des feuilles oppofées, linguiformes, rétrécies vers leur pétiole , longues de quatre pouces ; un peu épaifles, veineufes , & vertes des deux côtés. Les pédoncules viennent aux extrémités des plus petits rameaux , portent plufieurs fleurs purpuri- nes ou blanches, & qui font difpofées par paires. Les fruits font ovoides , de la groffeur d’un œuf de pigeon , d'un verd rougeâtre à l'extérieur, & réfineux intérieurement. Cet arbre croît aux An= tilles , dans les bois ; on le nomine Paleruvier de montagne, Les Caraïbes lappellent Voromire. 5. CLUTELLE , CLUTIA ; genre de plante dela famille des Euphorbes , qui a des rapports avec les Phyllantes & les Andrachnés, & qui com- prend des arbriffeaux & des fous-arbriffeaux exo- tiques , dontles feuilles font fimples & alternes , & dont les fleurs font axillaires. ” CARACTBRE GÉNÉRIQUE. Les Clutelles portent des fleurs dioïques, €’ à-dire des fleurs toutes mâles fur certains pi & toutes femelles fur d’autres. É Chaque fleur mâle confifte 1°. en un cal perfiftant, à cinq divifions, ou compofé de cinq folioles; 2°, en cinq pétales de la grandeur du calice, alternes avec fes divifions fpatulées , & à onglets planes ; en outre en cinq petites Ccailles trifides, oppofées aux divifions du calice , entre lefquelles font firuéescinq petites glandes oppo- fées aux pétales ; 3°, en cinq étamines in{éréesà $4 GEEC : la partie fupérieure du ftyle , à filets courts, & | ‘ à anthères arrondies ; 4°. en un ftyle long , fans ovaire | tronqué , portant les étamines. es Chaque fleur femelle a un calice & une corolle comme la fleur mâle; cinq glandes didymes ; & un ovaire fupérieur, arrondi, chargé de trois ftyles bifides , à fligmates obtus. Le fruit eft une capfule globuleufe , à fix fi1- lons , {éabre ou comme couverte de poils tuber- culeux, & à trois lages monofpermes. ESPACES 1. CLiuTeLe à feuilles de Thymelée, Clurra daphnoïdes. Clutia foliis fublinearibus , verfus bafim anguflatis | apice obtufis , junioribus utrin- que tomentofis ; flortbus folitarüs ere&is. N. Chamelea foliis ex uno centro plurimis oblongis , villofa. Burm. Afr, 120. t. 44. f. 2. C’eft un-petit arbriffeau très - rameux, haut d'environ deux pieds, à rameaux cylindriques , roides , & dont les plus petits font feuillés , coton- neux vers leur fommet , & tuberculeux dans leur partie inférieure. Ses feuilles font prefque fefliles , _éparfes, fort rapprochées , oblongues , obtufes, | rétrécies vers leur bafe , un peu épaifles , & cou- vertes des deux côtés d’un duvet cotonneux & fort court, qui difparoît en grande partie lorfqu’elles vieilliffent. Ces feuilles reffemblent à celles de la Thymelée odorante ( Daphne cneorum ) , maïs elles font un peu plus grandes & moins glabres. Les fleurs font axillaires , pédonculées , & la plu- art folitaires. Les mâles font plus petites que les Étenes , & moins droites. Cette plante croît dans l’Afrique , & nous a été communiquée par M. Sonnerat, B. (7./f.) 2. CLUTELLE alaternoïde , Clutia alaternoïdes. L. Clutia foliis lineari-lanceolatis mucronatis gla- berrimis ; margine cartilagineo fcabro. N. T'ithymalus arboreus , Æthiopici Mezeræi Ger- … manici foliis, flore pallido. Pluk. Alm. 369.t. 230. - £ x. Chamaælea foliis oblongis nervofis , flortbus ex foliorum alis. Burm. Afr. 116. t. 43.f. 1. Ala- ternoïdes Africana , telephit legitimi imperati folio. Comm. Hort. 2, p. 3. t. 2. "Les tiges de cet arbufte s'élèvent à environ deux pieds , font feuillées dans la plus grande partie de leur longueur , & munies dans leur par- tie fupérieure de plufieurs rameaux communément fimples & anguleux. Ses feuilles font éparfes, linéaires-lancéolées , très-plabres , à bord un peu çartilagineux , & prefqu’obtufes avec une petite pointe particulière. Les fleurs font axillaires, foli- taires , & pédonculées ; les femelles font droites ; Jes mâles font un peu pendantes, & plus petites. Ce. petit arbriffeau croît dans l’Afrique : on le cultive au Jardin du Roi. B. (v. v.) Ses feuilles ont de très-petites inégalités ou afpérités en leur bord, qui les font paroître prefque denticulées. > Ciuvrerze polygonoide , Clutia polygonot- CLU F des. Lin. Clutia foliis lanceolatis, floribus axilla- ribus plurimis. Lin. Chamaælea foliis latis oblongis , floribas ex alis & in fpicam ereëtis. Burm. Afr. 118. t. 43. f. 3. Ciffi helianthemi folio planta. Pluk. t. 23.f.7? Ses feuilles font alternes , linéaires-lancéolées, rétrécies infenfiblement vers leur fommet , poin- tues, vertes, lifles, & très-entières. Les fleurs font petites , axillaires , fouvent deux enfemble, & pendantes. Ce petit arbriffeau croît au Cap de Bonne-Efpérance, PR. Burmane dit que fes ra- meaux font fimples, & que fes feuilles font un peu épaifles, veineufes , &c luifantes, -4, CLUTELLE élégante, Clutia pulchella. Lin. Clutia foliis ovatis integerrimis , floribus latera- libus. Lin. Mill. Di&. n°. 2. & Illuftr. Clutia foliis petiolatis. Hort. Cliff. 500. 431. Frutex Ærhiopicus portulacæ folio , flore ex glbo virefcente. Commel, Hort. 1. p. 177. t. 9I. C’eft un arbrifleau de trois ou quatre pieds, d’un afpeét agréable , dont la tige eft droite, fe ramifie à fon fommet , & foutient une belle cime arrondie , affez régulière, compofée de beaucoup le rameaux feuillés. Ces rameaux font glabres, & revêtus d’une écorce verdätre. Les feuilles font alternes , pétiolées, ovales, entières, molles, vertes, glabres , finement ponétués en deflous, Les fleurs font d’un blanc verdâtre | pédonculées axillaires , & communément fituées plufieurs en= femble dans chaque aïffelle, Les fleurs mâles font petites, à pédoncules longs de trois lignes feule- ment ; les fleurs femelles ont des pédoncules plus longs que les pétioles , & produifent des capfules verdâtres, ponétuées & comme chagrinées, Ce joli arbrifleau croît en Afrique Re. A x: cultivé au Jardin du Roi. F. (v.. ) Ses feuilles ont un pouce de largeur. È $s. CLUTELLE cotonneufe, Clutia tomentofa: | Lin, Clutia foliis ellipticis utrinque tomentofis. Line Mant. 299. SPA Arbrifleau de troïs pieds, très-rameux, droit ;. & chargé de tubercules formés par les cicatrices des feuilles. Ses rameaux font cylindriques & pubefcens ; fes feuilles font fort rapprochées les unes des autres , fefliles, elliptiques, un peu pointues, de la grandeur de celles du Thym, & cotonneufes des deux côtés. Les fleurs font blan- ches, latérales, folitaires , fefliles , plus longues que les feuilles ; elles ont un calice à cinq dents & cotonneux en dehors; cinq pétales onguiculés, ovales, & de la longueur du calice ; cinq éta- mines portées fur un ftyle, àftigmate barbu. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , dans les lieux maritimes & fablonneux; elle fleurit au mois de Mai. D. ee 6: CrureLse écailleufe, Clutia fquamofa. Clus tia foliis ellipticis fupra glabris [ubtus pubefcen- tibus & nervofis , floribus axillaribus feffilibus bafi fquamofis. N, es Scheryunam-cottam. Rheed, Mal. 2. p.23. t KW CLY | SBona,. Raj. Hift, 1623. Corni f. forbi fpecies. Bont. Jav. 103. An Clutia retufa. Lin. C'eft un arbriffeau de dix à quinze pieds ; {es plus petits rameaux font grêles, prefque filifor- mes , feuillés, & pubefcens vers leur fommet. Les feuilles font alternes , à pétioles courts, ellip- tiques, entières, glabres & luifantes en deflus $ pubefcentes en deffous avec des neryures latéra- les, obliques & parallèles, & d’autres plus pe- tites nervures tranfverfes. Celles du fommet des rameaux font petites , & les autres font trois ou quatre fois plus grandes. Les fleurs ne viennent point en grappe , maïs elles font fituées dans les aiflelles des feuilles. Elles font fefhiles , ramañlées fouvent deux ou trois dans chaque aiflelle , & appuyées fur un petit nœud formé par des écailles ; qui paroît comme fjongieux, & qui eft très- . Temarquable. Les fleurs femelles que nofis avons vues , ont parfaitement le caraëtère de celles des _ Clutelles : elles produifent des capfules ovoïdes , globuleufes ; Tifés » à trois ou quatre loges mo- nofpermes. Cet arbriffleau croît dans les Indes orientales, & nous a été communiqué par M. Sonnerat. D .( v. f.) Il fe trouve aufli dans l’'Her- bier de Commerfon. : 7- CLUTELLE ftipulaire , Clutia ffipularis. Lin. Clutia foliis ovalibus Jubtus tomentofis. Lin. Mant. 127. Kattuko-kelang des Indiens. Ses rameaux font flexueux & cotonneux ; fes feuilles font ovales > un peu grandes , très-entiè- res, cotonneufes en deflous, & à pétioles courts; les ftipules font ovales , aiguës , de la longueur des pétioles; les fleurs font axillaires , prefque fefiles ; point plus longues que lesftipules, & paroïflent d’un noir pourpre. Elles ont un calice monophylle, campanülé à fa bafe, à cinq divi- fions pointues, & perfiftant ; cinq pétales arron- dis, fort courts, inférés entre les divifions du calice ; un ftyle en forme de colonne , trifide à fon fommet, fur lequel font attachées cinq éta- mines fertiles & horizontales. Cette plante croît dans Pinde. B. * Clutia (eluteria) foliis cordato-lanceolatis. Lin, FL Zeyl. 366. Amœn. Acad. $- p. 411. … C’eft un arbre dont les feuilles font alternes : pétiolées , ovales, obtufes, très-entièrés , & char- gées de petites écailles orbiculaires. Ses fleurs viennent fur des grappés rameufes , axillaires & terminales ; les mâles ont dix étamines. Cet arbre croît dans les Indes. 5. Nous le croyons du genre des Crotons. * Clutia ( hirta) folis ovatis nudis integris flortbus lateralibus glomeratis hirris. Lin. f. Suppl. AIRE ë * Clutia (acuminata) herbacea, folits ovatis glabris obtufis cum acumine » floribus arillaribus Jolitaris. Lin, f. Suppl. 432. } . CLYPÉOLE, CrYPF014 ; genre de plante à fleurs polypétalées, de Ja famille des Cruci- COC ss fères , qui a des rapports avec les A/yffes , & qui comprend des herbes indigênes de l’Europe , dont les feuilles font fimples & alternes, & dont les fleurs produifent des filicules orbiculaires , com primées , & à une feule loge. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur à 1°. un calice de quatre folioles ova- les-oblongues, droites, & caduques ; 2°. quatre pétales oblongs & entiers ; 3°. fix étamines tétra- dynamiques, un peü moins longues que les pé- tales ; 49. un ovaire fupérieur, arrondi, com- primé, chargé d’un ftyle fimple dont leftigmate eft obtus. Le fruit eft une filicule fort petite, orbicu- laire , applatie, à une feule loge, & qui ne contient qu'une femence. À ESPACES I. Ciyrsote alyfloïde, Clypeola jonthlafpi, Lin. Clypeola folits lineari-fpathulatis feffilibus filiculis emarginatis: N. Jonthlafpé minimum f[picatum lunatum. Col. Ecphr. 1. p. 281. t.284, Tournef. 210. Thlafpi clypeatum , ferpylli folio. Bauh. Pin. 107. Cette plante à beaucoup de rapports avec les Alyfes par fon afpe&t & par fes fleurs. Ses tiges . font grêles, foibles, preique fimples, blanchä- tres, & hautes de cinq à huit pouces. Ses feuilles font petites, oblongues , étroites vers leur bafe ,° prefque fpatulées , & couvertes d’un duvet coton- neux extrêmement court. Les fleurs font jaunes, fort petites | difpofées en épi terminal ; elles pro-. duifent des filiques planes ; tout-à-fait orbicu- laires , & chargées d’un duvet femblable à celui des feuilles ou de la tige. Cette plante croît en Italie & dans les Provinces méridionales de la France , dans des lieux fablonneux ; on là cultive. au Jardin du Roi. ©. ( v. ».) HER 2. Ciyr£ore à odeur d'ail, Clypeola ailliacea. Clypeola foliis caulinis cordato-lanceolatis am- plexicauhbus ; filiculis integris. N. Thlafpi montanum , glafh folio , majus. Bauh. Pin. 106. Thlafpi montanum. 1. Cluf. Hift. 2. P- 130. Boadfchia. Crantz. Auftr. t. —.f. 1, Cly- peola perennis , &c. Ard. Spec. 26. t. 6. Peltaria aïlliacea. Lin. Jacq. Auftr. t. 123. Cette plante eft très-glabre, & fe rapproche du Paftel (Ifatis) par plufieurs rapports; fes tiges font droites , hautes d’un pied ou un plus, cylindriques , feuillées , & garnies vers leur. fommet de plufieurs rameaux en corymbe. Ses: feuilles radicales font pétiolées., prefqu'en cœur avec des ondulations anguleufes en leurs bords ; les caulinaires font amplexicaules , eh Eœur, lan- ‘ céolées, pointues , & entières: Les! fleurs font blanches, nombreufes , en petites grappes ter- . minales ; elles produifent des filicules arrondies, très -comprimées, entières, uniloculaires , & monofpermes. Gerre plante croît dans Autriche, : - : \ 6 G6C - & eftcultivée au Jardin du Roi. %. ( ». ». } Elle fleurit dans le mois de Juinou vers la fin de Mai. Obferv. Les Clypeola maritima & tomentofa de Linné font mentionnés parmi les Alyfles de ce Diétionnaire , parce que leurs filiques font à deux loges. Voyez les efpèces n°. 8 & 9. COCIPSILE herbacée , COCCOCIPSILUM herbaceum. Aubl; Guian. 68. Coccoctpfilum repens, foliis venofis-ovatis oppofitis , pedunculis brevibus fubumbellatis | ad alas aiternas. Brown. Jam. 144. Tab. 6.f.2, C’eft une plante de la famille des Rubiacées , & qui fe rapproche beaucoup de la Sabice par fes rapports ; fa tige eft herbacée , rampante, cylin- drique , & rameufe ; fes feuilles font oppotées, pétiolées, ovales, & entières. Les fleurs font axillaires , prefque fefliles , & ramaffées par petits paquets alternes. Chaque fleur a 1°. un calice profondément divifé en quatre découpures droites, linéaires, pointues & perfiftantes ; 2°. une corolle monopétale infun- dibuliforme, à tube un peu plus long que le calice & à limbe ouvert, partagé en quatre découpures | #4 cui ovales , courtes & régulières ; Se quatre étami- nes , dont les filamens portent des anthères droites & oblongues; 4°. un ovaire inférieur , arrondi, chärgé d’un ftyle fimple à deux ftigmates oblongs Le fruit eft une baie fphérique , couronnée par les découpures du calice, biloculaire, & qui contient de petites femences comprimées , atta- chées à la cloifon. Cette plante croît à la Jamaïque. Aublet repro- che à Browne de n'avoir pas exprimé le velu des fleurs , & de n’avoir pas dit que le ftyle eft divifé en quatre ou cinq branches à fon fommet; mais nous penfons que fi Browne s’étoit trompé fur le nombre des divifions du ftyle, ainfi que fur celui des loges du fruit, cette plante ne difléreroit pas de la Sabice, attribue au Coccocipfilum. Voyez SaBice. Nous avons vu dans l'Herbier de M. Thoin une plante envayée de la Jamaïque par M. Clark, fous le nom de Coccocipfilum Brownei ; maïs comme fes fleurs étoient pédonculées , nous doutons que ce foit véritablement la plante de Browne. COCOTIER , Cocos , genre de plantes uni- lobées , de la famille des Palmiers | qui à des rapports avec lPAvoira, & qui comprend des Paimiers à feuilles aîlées & à fleurs monoïques fur le même régime , auxquelles fuccèdent des noix monofpermes. : CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur mâle a 1°. un calice très-petit, sompolé.de trois folioles prefque trigônes , poin- tues, concaves, & colorées ; 2°. trois pétales _ovales-pointus, & ouverts; 3°. fix étamines dont jes filamens portent des anthères fagittées ; 4°, un i a les carzétères qu'Aublet COC piftil dont l’ovaire à peine apparent , & qui 3 avorte , eft chargé de trois ftyles courts. Chaque fleur femelle a 1°. un calice de trois folioles arrondies , concaves , colorées, conni- ventes, & perfiftantes ; 2°. trois pétales fembla- bles aux folioles du calice, & perfiftans de même; 3°. un ovaire fupérieur, arrondi ou ovale, dé- pourvu de ftyle, & chargé de trois ftigmates. Le fruit eft une groffe noix obronde ou ovoïde , légérement trigône, contenant fous un brou où caire épais, coriace & fibreux, une coque ovoide, dure , marquée de traïs trous à fa bafe, unilo- culaire , qui renferme une amande ordinairement creufe & remplie d'eau. EESTI RE. 1. Cocorter des Indes , Cocos nucifera. Lin. Cocos inermis , frondibus pinnatis : foliolis repli- çcatis enfiformibus. Lin. ë Palma Indica cocciftra angulofa. Bauh. Pin. $08, Palma Indica nucifera. Bauh. Hift. 1. p. 375. Raj. Hift. 1356. Nux Indica. Lob. Ic.2. p.273: Tenga. Rheed. Mal. x, p. 1. Tab. 1.2.3. 4. Ca- ms mb, 1. p. I. t. 1. 2. Inaiagua- a. Pif Braf. 130. Cocos (nucifer ) nuclea dulci , eduli, Jacq. Amer. 277, t. 168. & Pi&. : ï C’eft le Palmier le plus intéreffant que l’on connoifle par fon utilité fous quantité d’afpcéts différens : fon tronc , qui eft toujours d’une grof- feut médiocre relativement à fa hauteur , eft fort droit, nud, marqué des cicatrices demi-circu- laires qu’ont laiffé les anciennes feuilles , & s'élève à une hauteur confidérable évaluée de quarante à foixante pieds. Il eft couronné par une cçîme médiocre, forméé d'un faifceau de dix à douze feuilles , les unes droites, les autres étendues ou mêmes pendantes. Ces feuilles font aîlées, lon- gues de dix à quinze pieds , larges de trois pieds ou environ, & compoftes de deux rangs de folioles nombreufes , petiolées , enfiformes, fituées fur un pétiole commun nud vers fa bafe, qui eft un peu élargie & bordée de filament. Les deux rangs de folioles forment communément deux plans inclinés lun fur l’autre. Au centre du faïfceau de feuilles on trouve un bourgeon droit , prefque cylindrique, pointu, tendre, bon à manger, & 2 A n 7 qu’on nomme choux; On en fait peu d’ufage, | parce que l'arbre meurt auflitôt qu'il eft cueilli ; & ceux qui veulent s’accorder le plaifir d'en man- ger , font toujours couper le tronc. Il fort d’entre les feuilles de grandes fpathes ünivalves, oblongues, pointues, qui s’ouvrent par le côté ,. & donnent iffue à une panicule dont les rameaux font chargés d’un grand nombre de fleurs fefliles & d’un blanc jaunâtre,, Les fleurs femelles font fituées vers la bafe de ces rameaux , & les mâles, qui font beaucoup plus nombreufes ,- | en açcupent & couvrent toute la partie fupérieure. Aux premières fuçcèdenc des fruits à peu-près ‘ gros COC gros comme a tête d’un homme, ramañflés en grappe, & dont le brou ou l’écorce extérieure cit très-lifle. Ces fruits font ovoïdes, un peu tri- gônes , à angles arrondis, & ont à leur fommet un léger enfoncement placé entre trois petites bofes ou faillies obtufes. Sous leur brou , qui eft épais & très-fibreux , on trouve une coque prefque glo- buleufe, dure, marquée à fa bafe de trois trous inégaux, contenant une amande à chair blanche & ferme comme celle de la Noifette dont elle a un peu le goût, creufe | & remplie d’une liqueur claire , agréable, & rafraîchiffante. Ce Palmier croît naturellement dans les Indes, aux Antillés, dans le Continent méridional de l'Amérique , & en Afrique, dans des lieux fablon- neux. Il fruétifie deux ou trois fois l'année, Lor£- qu'on coupe l'extrémité de fes fpathes encore jeunes , il en diftille une liqueur blanche > douce, d’un goût très-agréable, que l'on recueille avec foin dans des pots attachés à chacune de ces fpa- thes , qu’on a liée avec foin afin qu'elle ne s’ouvre point. C’eft cette liqueur qu’on nommé sin de Palmier , & dont on fait un très-grand ufage dans _ PInde ; elle eft très-douce lorfqu'elle eft fraîche ; gardée quelques heures, elle devient plus Digne & plus agréable. Mais elle eft dans fa perfedion du foir au matin; après quoi elle commence à s’aigrit , & dans l’efpace de vingt-quatre heures , elle eft tout-à-fait aigre. En la diftillang dans fa plus grande force, on en fait d’affez bonne eau- de-vie. Si elle eft jettée dans une baffine > pour y.bouillir avec un peu de chaux-vive, elle s’épaiflit en confiftance de miel , & après une plus longue ébullition, elle acquiert la folidité du fucre , & même à peu-près de fa blancheur; mais ce fucre n’a jamais la délicateffe de celui des cannes. Le peuple en fait toutes fes confitures. Æs Cocotiers dont on a incifé les fpathes, ne portent point de fruit, parce que c’eft de la liqueur quien découle alors, que le fruit fe forme & fe nourrit. Quand les fruits du Cocotier ( les cocos ) ne font pas encore mûrs , on en tire une grande quantité d’eau claire , odorante , & fort agréable au goût. Il y a des cocos qui contiennent jufqu’à trois ou quatre livres de cette eau. Mais lorfque le fruit a pris fon accroiffement , ]a moëlle du noyau ou de la coque interne prend de la confif- tance, & il ny a plus qu’une cavité dans fon milieu qui foit remplie d’eau. Cette moëlle eft bianchâtre, bonne à manger , & d'un goût qui approche de la Noïfette ou de l'Amande. On en PE faire un lait ou une émulfion ; comme on en t avec les Amandes. Les Cuifiniers en expri- ment le fuc dans les fauces les plus délicates. On preffe cette moëlle dans des moulins pour en tirer une huile, qui eft, à ce qu’on prétend , la feule dont on fe ferve aux Indes. Récente , elle Ægale en bonté l'huile d'amande douce, En vicillif. fant , elle acquiert le goût de l’huile de noix; mais elle n'eft aiors employée que pour la Peinture. Botanique. Tome IL. - COL : $7 On polit la coque ligneufe qui renferme la moëlle dont il vient d’être queftion ; on la tra- vaille pour différens ufagés; onen fait des taffes, des gondoles, des poires à poudre, & autres jolis ouvrages, comme ceux que l’on fait avec les fruits du Calbaflier. Cette coque fert pour mefu- rer des liquides à Siam : on gradue fa capacité avec. des cauris , petits coquillages univalves , ( Cypræa monera. Lin.) qui fervent de monnoie, Ii y a des cocos de mille cauris, decinqcents, &c. L’écorce extérieure ou le brou , qu’on nomme auffi le caire, eft garnie de filamens ou d'une forte de bourre dont on fait des cables & des cordages pour les vaiffleaux. Cette bourre vaut mieux que les éroupes pour calfeütrer des vaif- feaux , parce qu'elle ne fe pourrit pas fi vite, & parce qu’elle fe renfle en s’imbibant d’eau, Les feuilles du Cocotier s’employent sèches & treffées pour couvrir les maifons : elles réfiftent pendant plufieurs années à l’air & à la pluie. De leurs filamens les plus déliés , ôn fait de très. belles nattes, qui ê tranfportent dans toutes les Indes. Les habitans de ce pays écrivent fur ces feuilles comme fur du papier & du parchemin. 2. Cocorier du Bréfil, Cocos butyracea. L.F. Cocos inermis , frondibus pinnatis : foliolis Jim-. plicibus. Lin. f. Suppl. 454. ; Pindova. Pif. Braf. p. 125. Pindoba Brafilien- Jibus marg. Raj. Hift. p. 1361. , Ce Palmier forme un grand & bel arbre , dont le tronc , qui eft uni, fort élevé & plusgros que celui du Cocotier des Indes , fourient un ample faifceau de feuilles qui lui compofent une cîme très-garnie & d'un afpeéttrès-agréable. Ses feuilles font grandes, aîlées, munies de deux rangs de folioles fimples. Les fpathes qui naïffent à la bafe des feuilles, font cylindriques-oblongues , amincies aux deux bouts, longues de quatre à fix pee » ligneufes, univalves , liffes à Pintérieur , & chargées en de- hors de beaucoup de languettes ligneufes , pa- rallèles , un peu écartées entr'elles vers la partie moyenne de chaque fpathe , fort rapprochées & prefque réunies à fon fommet. Chaque fpathe tombe après s’être ouverte, & laifle à découvert une panicule compofée de beaucoup de rameaux fimples , longs d’un pied , fort rapprochés les uns des autres, & épars fur une tige commune. Il fe trouve ordinairement fur le même Palmier deux de ces panicules qui ne contiennent que desfleurs mâles ; les autres panicules , au nombre de. fix à huit, font chargées de fleurs mâles & de fleurs femelles, ; Fc ol Les fleurs des panicules mâles tombent après leur fortie de la fpathe qui les contenoit ou au moindre contaét, & forment fur Ja terre un monceau aflez confidérable. Ces fleurs ont un calice de trois écailles très-petites, oblongues, un peu planes , prefqu'unies à leur bafe, & aflez droites ; trois pétales linéaires , un LE cylindrie fa # = she : EO:C:. ques , amincis’ aux deux bouts , fort longs (longs de fix à huit lignes ), ondés dans leur moitié fupé- rieure , très-blancs , & alternes avec les écailles du calice ; fix étamines trois fois plus courtes que les pétales , à anthères linéaires , bifides à leur bafe , aufli longues que leur filäment, & vacil- Jantes. Les panicules androgynes ; c’eft-à-dire chargées de fleurs mâles & de fleurs femelles mêlées, ont eurs fleurs mâles femblables aux précédentes , mais plus perfiftantes , à pétioles plus grêles, à ‘flamens plus courts, & à anchères bicornes à leur fommet. Celles de ces fleurs mâles qui font placées parmi les femelles, font plus rares; mais celles qui fe trouvent vers les {ommités des panicules où iln'y a aueune fleur femelle, font très-rapprochées les unes des autres, ; Les fleurs femelles ont un calice de trois pièces dures, cartilagineufes, aflez grandes, ovales, concaves, & couvrant la plus grande partie de la fleur ; trois pérales intérieurs , blancs, charnus , femblables aux pièces du calice , rais plus courts & plus minces ; un tube pétaliforme, très-mince., trois fois plus court que les pérales, très-blane, | & environnant la plus grande partie de l’ovaite ; un ovaire fupérieur, ovale, un peu acuminé, très-glabre ; de la hauteur des pétales , fans ftyle apparent , & furmonté de trois ftigmates, __ Le fruit eft une noix ovoïde , imperceptible- ment trigône, uniloculaire, fucculente ;. très- labre, munie à fon fommet d’une pointe un peu Billance , & à fa bafe des enveloppes perfiftantes de la fleur. Sous fon brou eft une. coque cartila- gineufe, couverte d’une pulpe fibreufe ;. deffé- chée , oblongue , convexe d’un côté, légérement applatie de l’autre, un peu en pointe-à chaque bout , & marquée à fa bafe de trois trous obli- ques. ( Le fruit du Pindova n'a point fa coque ‘snunie de ces trous ; felon Pifon }. Cette coque renferme une amande cartilagineufe; fort dure, & qui à la faveur de celle du Cocorier précédent. e Palmier croît dans l'Amérique méridionale. Les habitans de cette région écrafent les coques de fes fruits avec leurs amandes, les jettent dans l'eau, & en retirent, fans expreflion & fans le fecours du feu, une huile épaiflie en confiftance de beurre, qui nâge à la furface de l’eau, pen- dant que les autres parties fe précipitent au fond du fluide. De cette manière, & par une triple lotion , ils en obtiennent toute la matière buty- racée , pourvu que le Thermomètre de Réaumur me foit pas plus élevé que vingt degrés au-deffus de la congellation; car à vingt-trois degrés ; cette matière eft liquéfiée commeles autres huiles. La _ pulpefucculente du brou eft douce, fort muci- lagineufe, & fert à engraiffer les cochons, Les Indiens font un grand ufage de l’huile ou de Pef- pèce de beutre qu'ils retirent de ces fruits ; ils s’en fervent dans l’économie domeftique & en *. D COC : médecine. Elle n’eft bonne que lorfqu’elle eft récente ; elle ranciten vicilliffant. 3. Cocorier de Guinée , Cocos Guineenfis. Lin. Cocos aculeata tota, frondibus diffantibus , radice repente. Lin. Mant. 137. Baëris (minor) frudibus fubrotundis. Jacq. Amer. 279. t. 178. f, 1. & Pit. p. 135. t. 256. Palma fpinofa minor, caudice gracili, fruëu pruniformi minimo rübro. Sloan. Jam. Hift. 2. p. 221. Palme. Müll. Di. n°. 6. Palma Ameri- cana fpinofa. Bauh. Pin. 507. Piluk. Alim. 276. t. 103. f. 1. Atitara. Marceg. Braf. 64. Mala. L’Avoira canne. Aubl. Guian. Obf. 97. Sa racine eft rampante & traçante ; fa tige eft droite , de l’épaifleur du pouce, haute d'environ dix pieds, & garnie dans toute fa longueur d’épines très -nombreufes , déliées comme des aiguilles. Elle s'élève un peu plus dans les lieux ombragés. Ses feuilles font aîlées, diffantes, à pétiole commun épineux & amplexicaule, & à folioles enfiformes, planes , munies en leurs bords de fpinules prefqu'imperceptibles & très-nom- breufes, & en leurs furfaces de quelques épines ares plus remarquables. Les fpathes font axil- laires, folitaires ; épineux en dehors , & perfif- tans après la maturité du fruit. Les fleurs font fans odeur ; d’un jaune foible. Les fruits font des noix arrondies , fucculentes , d'un pourpre noiïrâtre , & de l& groffeur d’une cerife ordinaire ; ils ren- ferment un fuc acidule.' à Ce Palmier croît dans l'Amérique méridionale ; il multiplie beaucoup dans les lieux incultes. Les Américains font une forte de vin avec le fuc aci- dule de fes fruits. De fa tige, qu'ils dépouillenc de fon écorce , ils font des cannes très-légères, noueufes , noires , & luifantes: on les nomme cannes de Tabago : où en rapporte quelquefois en Europe. Obfery. Le Palma dadylifera aculeata minima. Plum. Gen. 3. &. MA. tom. 7. Tab. 43. paroît appartenir à cette efpèce ; mais Plumier ne repré- fente point fes feuilles diftantes. On peut encore réunir comme variété le Palma dadylifera acu- leata , fruëlu corallino”, minor , ( Plum. Gen. 3. MA. tom. 7. Tab. 42.) dont les folioles des feuilles font tronquées ou comme ronpées à leur fommet. . * Cocos (amarus ) nucleo amaro. Jacq. Amer. 277. Vulg: le Palmifle amer. * Cocos ( aculeatus ) trunco foliifque aculeatis. Jacq. Amer. 278, Tab. 169. Vulg. Ze Grougrou. COCRÈTE, RHINANTHUS: genre de ques äfleurs monepétalées , de la divifion des ’erfonnées, qui a des rapports avec les Mélam- / ires & les Eufraifes, 8 qui comprend des herbes à feuilles fimples le plus fouvent oppofées, & À fleurs fituées dans les aiffelles des feuilles fupé- rieures , formant quelquefois l'épi. CO C CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur a un calice monophylle , perfif- tant , referré vers fon orifice, & à quatre divi- fions , dont deux un peu plus profondes que les autres ; 2°. une corolle monopétale , tubuleufe, Jabiée , ayant fa lèvre fupérieure voûtée , courbée enavant, concave , légérement bifide , &e l’infe- rieure plus large, & à trois lobes ; 3°, quatre éta- mines didynamiques , dont les filamens porteht des anthères vacillantes , barbues antérieurement, & poftérieurement bifides; 4°. un ovaire fupé- rieur , ovale, chargé d’un ftyle un peu plus long que les étamines , à ftigmate obtus & penché. Le fruit eft une capfule ovale, comprimée, biloculaire , bivalve , à cloifon oppofée aux pan- neaux , & qui contient plufieurs femences quel- quefois entourées d’un rebord membraneux. _ Obfervatien. Nous trouvons plus de différence entre les Elephas de Tournefort , & ceux des Pedicularis de cet Auteur, que Linné a réunis dans fon genre Rhinanthus , qu'entre les Bartfia & les Rhinan- thus de Linné, dont la diftinétion citée ma ni précifion, ni exactitude ftri@e. C’eft pourquoi nous croyons, d’après les rapports confidérables de toutes ces plantes, que les Bartfia & les Rhi- nanthus de Linné doivent être réunis dansle même genre, comme nous lavons déjà fait dans notre Flore; EspPæ&-ces. * Lèvre fupérieure de la corolle en cafaue. 1. CocréTes des prés, Rhinanthus criffagalli. Lin. Rhinanthus corollarum labio fuperiore com- preflo breviore. Lin. La Crête de Cog. a. Pedicularis pates lutea , Lu criffa galli. Bauh. Pin. 163. Tournéf. 172. Criffa galli fymina. J. B. 3. p. 436. Crifla galli. Dod, Pempt. 556, Lob,.Ic, 529. Aleéorolophus calycibus glabris. Hall, Helv. n°. 31 3- ; 8. Pedicularis pratenfis lutea ere&ivr » Calyce floris hirfuto. Tournef. 172. Criffa gallé mas. J. B. 3. p. 436. Ale&lorolophus calycibus hirfuris. Hall. Helv. n°, 314. éu La tige de cette plante eft quadrangulaire, feuillée, & haute d’un pied ou d’un pied Ë demi; êlle eft ordinairement fimple dans la plante « , & refque toujours rameufe dans la variété €. Ses éuilles font oppofees, fefliles , alongées, plus larges à leur bafe, rétrécies infenfiblement vers leur fommet qui eft pointu. Elles font verditres , glabres, dentées en fcie ou en crête de coq, & fouvent moins longues que les entre-nœuds. Les fleurs fotment un épi terminal, muni de bra@tées aflez larges, ovales-lancéolées , dentées. Les co- rolles font jaunes, à lèvre fupérieure courte, très- comprimée, garnie vers fon fommet de deux petits appendices bleuâtres. La variété 3 a fes calices “d » | CO C $9 velus. Cette plante eft très-commune dans les prés de l'Europe ; fes calices font véficuleux. ©. (+. v.) On la dit vulnéraire ; en général , elle incommode plus par fon abondance dans les lieux où elle croît, qu’elle n’eft utile. L Ég 2. CocRÉTE maritime, Rhinanthus trixago. Lin. Rhinanthus calycibus hirfuto - tomentofis , foliis_ oppofitis obtufe ferratis , caule fimpliciffi- mo. Lin. Pedicularis maritima , folio oblongo ferrato. Tournef. 172. Chamædris unicaulis, fpicata. Bauh, Pin. 248.Trixago apula unicaulis.Column, Ecphr. 1. p. 199. t 197. Morif. Hift. 3. p. 427. Sec. 11. t. 24. f. 8. Raj. Hift. 769. Trixago altius , ferratis foliis. Barrel. Ic. 774. f. 2. Cette efpèce s'élève moins que la précédente, & a fes feuilles beaucoup plus étroites. Sa tige eft droite, très-fimple, haute de cinq à huit pouces, prefque cylindrique, & feuillée dans toute fa longueur : elle eft chargée de poils courts. Ses feuilles font étroites - lancéolées , prefque linéaires, bordées de dents émouflées & un peu diftantes , rapprochées les unes des autres, & difpofées comme fur quatre rangs, par paires op- pofées en croix. Les fleurs font d’un blanc jaunä- tre , prefque fefliles, & placées dans les aiffelles des feuilles fupérieures, où elles forment un épi terminal. On trouve cette plante dans les lieux humides & maritimes des Pfovinces méridionales de la France , de l'Italie & de la Paleftine; on la cultive au Jardin du Roi. ©. (v. .) SP. 3. CocrÊTE vifqueufe, Rhinanthus vifcofa. F1. Fr. 397-7. Rhinanthus folits fuperioribus alter+ nis ferratis, fpicé terminal foliosä inferne laxé. N. i Pedicularis lutea vifcofa ferrata pratenfis. Tour- nef. 172. Euphrafia lutea vifcata ferrata. Morif, Blæf. 364. Euphra/ia lutea latifolia paluffris. Raj, Hift. 772. Angl. 3.p. 285. Morif. Hift. 3. p.432: Pluk. Tab.27. f. $. Aleéorolophos italica luteo- pallida. Barrel. Ic. 665$. Bartfia vifcofa. Lin. Cette pou a de fi grands rapports avec l'efpèce qui précède , qu’il eft étonnant que Linné Pait rapportée à un autre genre dont elle n’a pas même . le caraétère, Sa tige eft fimple, cylindrique ,un peu velue , & s'élève jufqu’à 1a hauteur d’un pied; elle eft garnie dans toute fa longueur de feuilles fefliles , lancéolées , dentées , un peu ridées, ter: minées en pointe , oppolées dans fa partie infés rieure, & alternes vers fon fommet. Les fleurs font jaunâtres, difpofées dans les aïfielles des feuilles ; folitaires dans chaque aiffelle , & oceu- pent prefque la moitié fupérieure de la tige ,en formant un épi feuillé, lâche vers fa bafe. Leur calice eft oblong, ftrié, & à quatre divifions pointues; leur corolle eft conformée comme dans la précédente. Cette plante éroît en Provence, en Italie, en Efpagne, & en Angleterre, dans des lieux humides ; elle nous a été communiquée par M. Vahl. ©. ( 1.1.) se Hi} 60 COC 4. CocrÊTe des Alpes, Rhinanthus "Alpina. Fi. Fr. 397-8. Rhinanthus folis oppofitis fubcor- datis obtusè ferratis; floralibus coloratis. N. Pedicularis Alpina, teucrii folio , atro-rubente coma. Tournef. 172. Clinopodium Alpinum kirfu- um. Bauh. Pin. 223. Pluk. Alm. 110. Tab. 163. f. $. Teucrium Alpinum , coma purpuro-cærulea. Bauh. Pin. 247. Clinopodium Alpinum. Pon. Bald. tal. p.207. & in Cluf. p. 243. Euphrafia [. cra- tægonum foliis brevibus obtufis. Raj. Angl. 4. p. 312. Hift. p. 773- Morif. Sec. 11: t.24. f. 9. Pedicularis genus montanum. Fi. Dan: t. 43. Srœhelinia. Hall. Helv. n°. 312. Bartfia Alpina. Lin. $ Sa racine, qui eft fibreufe, pouffe ae ras tiges hautes de cinq à fept pouces, grèles , fim- ples , prefque cylindriques, feuillées, & légére- ment velues. Ses feuilles font toutes oppoées , fefliles , ovales ou un peu en cœur, dentées , mu- nies de poils courts , & affez fembiables à celles de la Germandrée officinale , ou à celles du Wero- nica chamædrys. Les fleurs font dpe ee dans les aifelles des feuilles fupérieures , forment un épi court ; feuillé ; & très-coloré. Elles. font dun | Ru ie oi rouge violet ou noirâtre, ainfi que leur calice & leurs braëtées, & ont ie tube de leur corolle alongé, comme dans les Mélampires ; leurs an- thères font très-velues, Cette piante croît dans les montagnes de la Provence, de l'Italie, de la Suiffe , de la Laponie, &cc. ( vf.) Cocrire de Sibérie, Rhinanthus pallida. Rhiränthus foliis alternis lineari-lanceolatis ënte- gerrimis ; fhoralibus ovatis dentatis.-N. à = -Barifia folits lanceolatis indivifis, florelibus _ incifis. Gmel. Sib. 3. p. 201: Tab. 42. Bartfia folüis alternis bidentatis. Lin. Amœn. Acad. 2. p. 327. Bartfia pallida. Lin. Sa racine eft fibreufe, poufle une ou plufieurs tiges fimples, affez droites, feuiilées , ftriées ou anguleufes , rougeñtres , & un peu velues par- ticuliérement vers leur fommet. Les feuilles font alrernes , fefliles ; linéaires-lancéolées , trinerves , pubefcentes, entières , & plus longues que leurs interftices. Les feuilles florales font plus larges , plus courtes, de forme ovale , colorées, & mu- nies de quelques dents où découpures remarqua- bles. Elles forment avec les fleurs qu'elles enve- loppent, un épi feuillé, un peu court, velu , âle ourougeâtre, & terminal. Les calices font tubuleux , & à quatre dents pointues ; les corolles forit purpurines ou quelquefois jaunâtres, labiées , à limbe médiocre, compofé d’une lèvre fupé- rieure , entière, droite, obtufe , & d’une infé- | sieure trifide & relevée. Cette plante croit dans Ja Sibérie. | ef Cocrfre écarlate, Rhinanthus coccinea. Rhinanthus fol'is alternis laciniatis; lacénits linea- ribus integerrimis. N. » Pedicularis f: crifiz galli affinis Virginiana ; ajugæ. multifido folo , apicibus coccineo ; floribus - COC _ pallidis in fpicam congeffis. Pluk. Afm.283. Tab, 102. f. $. Raj. Suppl. 400. Horminum tenui coro- nopi folio , Virgintanum. Morif. Hift. 3. p. 395. Sec. 11. t.13- f. 28. Bartfia coccinea. Lin. C'eft une fort belle plante , remarquable par {es fommités colorées, & dont la fruétification. na pas encore été examinée fuffifamment. Ses tiges font droites , fimples , hautes d’un pied ; fes feuilles font alternes, rapprochées en épi vers le fommet des tiges ; elles font découpées , pinna- tifides, à découpures rares, étroites , linéaires , * & entières ; les fleurs font folitaires dans chaque aiffelle des feuilles fupérieures, Les braétées font trifides, & d’un rouge écarlate, ainfi que le bord des calices. Les capfules font élaftiques. Cette plante croît dans la Virginie, le Maryland. 'Æ. 7. Cocrète du Cap, Rhinanthus Capenfis. Lin. Rhinanthus calycibus tomentofis , bradeis ovatis foliis lanceolatis dentatis, Lin. Buchnera ( Africana ) foliis lanceolatis fubden- : tatis , calycibus tomentofis fruëlu longioribus. Lin. Spec. PI. 879. Amæn, Acad. 6. p. 89. Pedicularis - Æthiopica, rutæ caninæ afpero € fragili folio. IE ANS 483 310. f. é Re . Cette plante refflemble à la Cocréte maritime (n°. 2.) par fon port, & noircit entiérement par la deflication. Sa tige eft haute de huit ou neuf pouces, feuillée, prefque cylindrique, pubef- cente , & munie de rameaux courts ; fes féuilles font oppofées , feffiles, lancéolées-linéaires, bor- dées de dents émouflées & diftantes. Les fleurs forment au fommet dé la tige un épi oblong, muni debractées ovales un peu pointues ; les cali- ces font couverts d’un duvet cotonneux , & divifés en quatre découpures courtes, prefqu'obtufes, La corolle eft labiée, à lèvre fupérieure droite & concave , & à lèvre inférieure élargie & à trois lobes ; les anthères font glabres, divifées pofté- rieurement en deux lobes courts ; terminés cha- cun par une pointe épineufe , comme dans les Euphraifes. Cette plante croît au Cap de Bonne- Efpérance, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. ( 7. f.) . 8, Cocrère d'Inde , Rhinanthus Indica. Lin. Rhinanthus foliis fublanceolatis pilofis integerri- mé Lin. Flor. Zeyl. 238. Buütm. Ind. 131. t. 39. s-I. Hyffopus Zeylanicus tenellus pratenfis. Burm. Zeyÿl. 12% à 2. Veronicæ affinis Indica tenuifolia , floribes è calycibus barbatis , fummo fere caule umbellatis. Pluk, Alm. 284. t. 114. f. 2. Burm. Sa tige eft fimple , menue , garnie de feuilles oppofées , linéaires-lancéolées , velues, &entiè- res. Les fleurs viennent par verticilles ou en faif- _ceaux oppofés & axillaires , formant un épi tér- minal. Cette plante croît dans l’Ifle de Ceylan. M. Burmane repréfente fes feuilles un peu dentées. 9. Cocrérs de Vhginie, Réinanthus Würgé COcC nica. Lin. Rhinanthus corollis fauce patentibus , foliis finuato-dentatis. Lin. Gron. Virg. 192. Dipitatislutea, foliis incifis, &c. Clay. n°. 488. Cette plante a des rapports avec la Gerardie jaune; fes feuilles font finuées , dentées ; les co- rolles font jaunes , ouvertes ou élargies à leur orifice; les anthères font bifides , & hériffées de poils. On trouve cette efpèce dans la Virginie. 10. CocrÊTE de Candie , Rhinanthus maxima. Rhinanthus foliis ovato-lanceolatis ferratis fefft- libus ; fuperioribus alternis ; calycibus tubulofis acutis. N Pedicularis Cretica fpicata maxima lutea. Tour- nef, Cor. 9. MA. & Ic. Sa-tige eft haute d’un pied & demi ou deux pieds , dure, purpurine , légérement pubefcente , & rameufe dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font fefliles, dentées en fcie , & chargées de poils courts ; les inférieures font oppofées, ovales- lancéolées, & plus larges à leur bafe; les fupé- rieures font alternes & plus étroites. Les fleurs font jaunes, prefque fefliles, axillaires , & difpofées en un épiterminal , un peu lâche , long de quatre à fix pouces. Le calice eft un tube long de plus de * demi-pouce , divifé en quatre découpures droites, étroites & pointues. La lèvre fupérieure de la corolle eft droite, concave , & l’inférieure eft plus large , ouverte , & à trois lobes arrondis. Cette plante croît dans VIfle de Candie ; fes feuilles ont quelque chofe d'âcre au goût. ( v. f. in herb. Juf. ) I. CocRÊTE bigarrée, Rhinanthus verficolor. Rhinanthus foliis fuboppofitis lanceolato-lineart- Bus ferratis , ferraturis diflantibus ,. calycibus bre- yibus obtufis. N. Pedicularis Cretica maritima , amplioribus foliis & floribus. Tournef. Cor. 9, MT. & Ic. “€. Pedicularis verficolor fpicata. Tournef. 172. ÆAleorolophos. Barrel. Ic. 666. és Sa racine, qui eft fibreufe, poufle une tige haure d’un pied & demi, droite, dure, prefque glabre, feuillée, & rameufe. Ses feuilles font prefqu’oppofées , fefliles , oblongues ou lancéo- lées-linéaires , âpresau toucher , veinées , ridées , & bordées de dents groflières, obtufes_ &e dif- tantes. Elles font longues d'environ trois pouces furcinq ou fix lignes de large. La fommité finit par un épi long de quatre ou cinq pouces ; come pofé de braëtées fort ferrées , couvertes d’un duvet un peu cotonneux, difpofées fut quatre rangs, & dont les plus bafes font lancéolées & dentées, tandis que les autres font en cœur , pointues , & entières. L’épi eft audi garni de quatre rangs de fleurs, donc le calice eft un peu court & à quatre divifions obtufes. La lèvre fupérieure dela corolle eft droite, concave, velue, & légérement pur- , purine; l'inférieure eft blanchâtre, large, à trois lobes ; dont le moyenceftle-plus petit , 8 relevée d'un palais à deux boffes ublongues, d’un blanc _jaunâtre, Les anthères font cotonneufes. Cette _ COC 6 plante croît dans l’Ifle de Candie. (. f. in herb. auf ) On trouve la variété 8 dans les environs de om, ** Lévre fupérieure de la corolle ‘en aléne ou en trompe d’éléphant. 12. CocrÊTE orientale , Rhinanthus orientalis. Lin. Rhinanthus corollis labio fuperiore fubulato incurvo. Lin. Elephas orientalis, flore magno probofcide in- curvu. Tournef. Cor. 48. & Itin. 2. p.299, t. 299. C’eft une plante remarquable par la beauté & fur-tout par la forme fingulière de fes fleurs : fa racine , qui eft fibreufe , pouffe uné tige haute de neuf ou dix pouces , rameufe dans fa partie infé- rieure, obtufément quadrangulaire, purpurine vers le bas, légérement velue & feuillée. Ses feuilles font oppotées , fefliles, crêénelées , velues fur les bords, & longues d’un pouce. Les fleurs font grandes , d’un jaune de fafran , pédonculées, difpolées dans les aiffelies des feuilles, Leur calice eft quadrifide & hériffé de poils vers fa bafe; leur coroile eft remarquable par fa levre fupérieure , qui reffemble à une corne grêle, arquée en de- vant , terminée par une très-petite lame ovale, & ayant l'afpeët d’une trompe d’éléphant. La lèvre inférieure eft fort grande, longue & large d’un pouce , & à trois lobes, dont celui du milieu, qui eft le plus petit, eft échancré avec une petite pointe dans fon échancrure. Cette belle plante L: croît dans le Levant. ( v. f. in herb. Juff.) 13. CocrÊtTE éléphantoïde , Rkinanthus ele- phas. Lin. Rhinanthus corollis labio fuperiore fubu- Lato reéto, Lim. - Elephas ltalica , flore magno ; probofcide fur- reda. Tournef. Cor. 48. Flephns campoclarer:- fium. Column. Ecphr. 1.p. 186. t. 188. Euphrafïa lutea floribus elephantis caput cum probofcide referentibus. Morif. Hift- 3, p. 432. Sec. T1. t, 24. f, 14. Scordio affinis, elephas ob florem. Bauh. Pin, 248. Raj. Hit. 776. PR R g. Elephas orientalis , flore parvo ; probofcide Jurreéta. Tournef. Cor. 48. Cette efpèce reflemble un peu à Ia précé- dente par fon port ; mais elle eft plus grande, & on l'en diftingue furgtout par la forme de fes fleurs , qui eft différente. Ses feuilles font oppo- fées , un peu pétiolées , elliptiques ou même oblon- gues , obtufes, & 2ffez fembiables pour la forme & la grandeur, à celles du Teucriuim fcardiume ( Voyez GERMANDRÉE ). Les fleursfontaxillaires,- jaunes , à pédoncules courts; leur calice eft à trois divifions; la lèvre fupérieure de leur coroile € en aléne, droite ou même un peu relevée. | trouve cette plante dans les Heux : PItalie &.de la Sibérie. O. (74 } CODAPAIE flottant, PESTEA ffrariotes. Lim a, Piflia TLGjOT y . folics oblango-cune:formibus retufis mulunerviis. N. Piffia aquarica villofa ; 62 EO D folits obovatis abimo venofis , floribus fparfis, foliis infidentibus. Brown. Jam, 329. Pifla. Jacq. Armer. 234. t. 148. &c Piét. 115. t. 225: Kodda- pail paluftris , folio oblongo fpeciofo. Plum. Gen. 30. Kodda-pail. Rheed. Mal. 11. p.63. t. 32. Plantago aquatica. Rumph. Amb. 6.p. 177: t. 74. 8. Piflia minor, foliis cordato - cuneiformibus fubquinquenerviis. N. Nymphæa minima Made- rafpatana, foliis alas papilionum - reférentibus. Pluk. Tab. 207. f. 6. An ffratiotes _Ægyptia. J.B. ..p. 787. Morif. Hift. 3. p. 619. Sec. 15. t. 4. f. né Raj. Hit. 1324. Sratiotes. Alp. Ægypt. 196. Lenticula palufiris Ægyptia [. tratiotes aquatica , foliis fedo majore latioribus, Bauh. Pin. 362. Sloan. Jam. Hift. 1. p. 15. 2. f. 02, Cette plante, dont il exifte deux variétés affez diftinétes , flotte à la furface de Peau à la manière des Lenticules ; des Marfiles; paroît fe rapprocher par fon port de la Mäcre, de la Stratiote ; & ce n’eft qu'avec doute que nous avons indiquée , ainfi que la Valifnére, comme de la famille des Ariftolockhes. Ses racines font des fibres menues , chevelues, nombreufes, libres & enfontées dans l’eau, ou qui, à ce qu’on prétend , adhèrent quelquefois au rivage. Ses feuilles font toutes radicales, & difpofées en une rofette orbiculaire qui nage ou fe foutient à la furface de l’eau. Elles font cunci- formes, oblongues ou prefqu’en cœur , obtufes, comme tronquées & quelquefois un peu échan- crées à leur fommet, nerveufes en deffous avec un duvet fin fort court, qui les fait paroître fari- meufes comme les aîles des papillons. Les rofettes ’elles. forment ont jufqu'à un pied de diamètre dans la plante +, & deux à trois pouces feule- ment dans la plante8, que nous poffédons. Les _ fleurs font axillaires, folitaires , prefque fefliles , & blanchîtres. Chaque fleur confifte 1°. en un calice mono- _ phylle , tubuleux à fa bafe, velu en dehors, & _ dont le bord tronqué obliquementen capuchon ou en oreille d'âne, eft entier, & reflerré vers fon milieu par un pli de chaque côté ; 2°, en un fila- ment fimple , muni à fa bafe d'une membrane circulaire, attaché à la paroi interne du calice du côté de fa languette, faifaht la continuation d’une raie longitudinale qui part du point où le piftil s’écarte de cette enveloppe, plus long que le ftyle , & obtus à fon fommet , où il eft couronné de fix à huit anthères difpofées en cercle; 3°. en ‘un ovaire oblong, adné longitudinalement à la paroi interne & dorfale du calice, chargé d’un _ ftyle court & épais , à figmate un peu en plateau. ‘Le fruit eft une capfule ovale , comprimée , üniloculaire, & qui contient plufieurs femences attachées longitudinalement au côté de l1 capfule ui ädhéroit au calice. * On trouve cette plante dans les eaux ftagnantes des régions méridionales de lAmérique , de VAfe, & dans PAfrique. ( v.f. ) Elle poufle du 6 0 D - collet de fes racines , des rejets (Jfulones } cy- lindriques, qui la multiplient. CODIE de montagne, CODIA montana. Forft, Gen. n°. 30. Lin. f, Suppl. 228. C’eftune plante ligneufe , quiparoît avoir quel- ques rapports avec les Brunies , & qui en diffère par la difpofition de fes feuilles , & par le nombre dans les parties de fes fleurs. Ses feuilles font oppofées , pétiolées, ellipriques, obtufes , en- tières , & très-glabres. Les fleurs viennent en têtes globuleufes, pédonculées , courtes, axillaires & “terminales. Ces fleurs font pofées fur un récepta- cle commun velu , & chaque tête eft munie d’un calice commun ou d’une collerette de quatre folioles oblongues & horizontales. Chaque fleur a 1°. un calice propre de quatre folioles droites & elliptiques, 2°. quatre pétales linéaires & onguiculés ; 3°. huit étamines plus longues que la corolle , & dont les filamens atta- chés deux enfemble à la bafe de chaque pétale , portent des anthères ovales- arrondies; 4°. un ovaire fupérieur , très -petit., velu, chargé de deux ftyles en alêne , aufli long que les étamines, à ftigmates fimples. Le fruit n’eft pas connu. On trouve cette plante dans la Nouvelle-Ecofle, h. CODIGI (Anc. Encycl.) SONERI-IrA. ‘Rheed. Mal. 9. p. 127. t. 65. Pulmonariæ- folio maculato fimilis Indica , floribus tripetalis rofa- ceo-faturis. Commel F1, Mal. 226. Symphytum [. pulmonaria fndica. Pluk. Mant. 176. C’eft une plante encore peu connue , qui fem- ble ferapprocher des Borraginées par fon afpeét , & que M. Adanfon rapporte à la famille des Campanules , lui attribuant l'ovaire fous la fleur. Ses tiges font cylindriques, blanchätres , herba- cées, aqueufes , & hériflées de poils oblongs; fes l feuilles font pétiolées , prefqu’en cœur, entières , légérement velues, d'un verd brun dans leur milieu , d'un rouge pourpre vers leurs bords, & parfemées de petits points blancs qui ont chacun un poil dans leur centre. Les fleurs font rouges , viennent fix ou fept enfemble au fommet des tiges difpofées en bouquets. ombelliformes. Elles ont un calice velu en dehors, monophylle & à trois découpures courtes & pointues ; une corolle plus e que le calice, & à trois divifions ovales- mucronées ; trois étamines dont les filamens por- tent des anthères droites & aiguës ; un piftil (lo- vaire inconnu } chargé d’un ftyle en alène dont le ftigmate eft fimple. é Cette plante croît dans À terres fablonneufes du Malabar. CODON à aiguillons , CODON Royeni, Lin. Syft. Nat. ed. 13. Vol. 3.p. 292. Codon Royÿent. Buc’h. H.'ed. t. 17. C’eft une plante de la famille des Solanées , & COD dont il exifte deux efpèces , fi la defcription pu- bliée par Linné eft bien exaéle ; car il &it fes feuilles glabres , & ne fait point mention des aiguillons dont l'efpèce que nous connoïflons eft couverte. Néanmoins comme celle dont nous allons traiter a été envoyée à M. de Juflieu par M. Bancs fous le nom de Codon Royeni. Nous préfumons que la defeription de Linné eft fau- tivese:" u Cette plante a entiérement l’afpeë d’un Morelle ( Solanum ) ; mais fon calice à dix. divifions l’en diftingue fuffifamment. Sa tige eft cylindrique, herbacée , dure, pleine de moëlle , cotonneufe , rameufe , haute d’un pied ou un peu plus, & hériflée de quantité d’aiguillons très-blancs. Les feuilles font alternes, * pétiolées , ovales, plus larges à leur bafe , couvertes de chaque côtéd’un duvet cotonneux fert court, à pétioles & nervu- res chargés d’aiguillons blancs, & en outre à fuperficie parfemée de tubercules petits, durs, femblables à ceux qui fe trouvent dans la plupart des Borraginées. Les fleurs font fituées un peu au-deflus des aiffelles des feuilles , folitaires , aflez grofles , à pédoncules courts , cotonneux , & très- épineux ainfi que les calices. Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, pro- fondément divifé en dix découpures étroites & linéaires, 2°. une corolle monopétale, campa- nulée , toruleufe à fa bafe , à limbe regulier & à dix divifions, en outre, dix écailles conniven- tes, inférées à la bafe des étamines , & couvrant le réceptacle ; 3°. dix étamines dont les filamens de la longueur de la corolle , portent des anthe- res épaifles;, 4°. un ovaire fupérieur, conique , chargé d’un ftyle de la longueur des étamines , terminé par deux ftigmates fétacés & divergens. Le fruit eft à deux loges , & contient plufieurs _femences arrondies, hériflées, nichées dans une pulpe sèche & colorée. à Le lieu natal de cette plante r’eft pas connu, ©: (7. f. ) La corolle eft bianchâtre, marquee en dehors de dix ftries purpurines , & a l’afpeët de celle de la Belladone vulgaire no. 2. COEFFE ( C4LYPTRA ); &eft le nom que Von donne au petit chapiteau membraneux, coni- que & en forme d’éteignoir , qui recouvre les : urnes de la plupart des Moufles , lorfque ces urnes ne font pas encore ouvertes, ou au moins dans leur jeunefle. M. Linné range la coëffe parmi les calices, & l'appelle le calice des Moufes, comme la bourfe ( vo/va } eft , felon lui , lecalice des Champignons. Voyez le mot Cazice & la planche des Ge. La Coëffe eff ordinairement glabre ; quelquefois elle eft velue, & a fon bord comme frangé ; le Polytric eft dans ce cas. Il y a des Moufes , telles que les Lycopodes, les Sphaignes, &c, en qui on nobferye point de coëffe. | C 0 E: 63 COHÉRENT ( pétiole ), PETIOLUS adnatus. On dit qu’un pétiole eft cehérent , lorfque fa bafe s’élargit, & qu’il s'applique dans une partie de fa longueur fur la furface de la tige & de fes rameaux , de forte que l’on ne pourroit l’en déta- cher fans déchirer en même rems une portion de l’épiderme de la plante , plus grande que celle qu'embrafleroit la fimple épaifleur du pétiole. IL y a des feuilles fefliles & à la fois cohérentes ; les feuilles du Prenanthes viminea. L. font cohé- rentes dans leur partie inférieure. l COIGNASSIER, eft le nom qu’on donnecom- munément à quelques arbres très-connus, très- employés par les Pépiniériftes, qui produifent des fruits à pepins aflez femblables à des Poires mais dont la peau eft velue ou pubefcente, &c qui fuccèdent à des fleurs folitaires. Tournefort en a fait un genre particulier fous le nom de Cydonia , & a été fuivi par quelques Botaniftes modernes. Néanmoins les rapports confidérables qui fe trouvent entre les Coignafffers & les Poi- riers , ayant engagé Linné à lesréunir fous le même genre , & à les diftinguer feulement comme efpè- ce ; nous fuivrons fon exemple , & nous traite- rons du Coignaffier à Varticle Porriér. Voyez ce mot. COLCHIQUE, CozcHICUM ; genre de plante unilobée , qui a des rapports avec le Bulk bocode , & qui comprend des herbesdont les fleurs tubuleufes*& radicales reflemblent. à celles des Safrans par leur afpect. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur confifte 1°, en une corolle mono- pétale, tubuleufe, fort longue, qui naît immé- diatement de la racine , & dont le limbe eft cam= panulé , divifé profondément en fix découpures elliptiques-oblongues ; 2°. en fix étamines moins longues que la corolle, & dontles filamens infé- rés dans fon tube, portent des anthères oblon- gues & vacillantes, 3°. en un ovaire fupérieur , fitué au fond du tube fur la racine même , duquel s'élèvent trois ftyles filiformes, qui parcourent toute la longueur.du tube de la corolle, dépaf fent un peu les étamines , fe terminent chacun pat un ftigmate légérement courbé en crochet. Le fruiteft compofé de trois capfules polyfpers mes, réunies ou cohérentes dans leur partie infes rieure, légérement féparées vers leur fommets qui eft pointu , & s’ouvrant longitudinalement en leur face interne. Les femences font prefque ron- des & ridées. : Es »sCr& 1. CozcniQue d'automne, Colchicim autum- nale. Lin. Colchicum foléis.planis lanceolatis erec- tis, Lin. Mill. Di&, n°01 Colchicum commune. Bauh, Pin. 67. Tourn. 348. x . “ ' 64 C6 b Raj. Hift. 1170. Colchicum. J. B. 2. 649. Dod. Pempt. 460. Fuchs. Hift. 356. 357. Camer, epit. 845. Colchicum flore folia longe præcedente , petalis ovatis. Hall. Helv. n°. 1255. Vulgaire- ment le Tue-chien. = p. Colchicum vernum. Bauh. Pin. 69. C'eft une plante remarquable par la manière très-particulière dont elle s'offre à nos regards, fes fleurs fortant de la terre & paroiffant long-tems “avant fes feuilles ; fa racine eft un bulbe charnu, globuleux, applati d'un côté, & enveloppé de quelques tuniques noirâtres. Sa fleur eft longue de trois à cinq pouces, d’un blanc rougeâtre » droite, naît immédiatement de laracine , & ap- proche par {a forme d’une fleur de fafran. Elle paroît en automne; les feuilles & les fruits ne fe développent qu'au printemps. Les feuilles font rrandes, lancéolées , larges d’un pouce au moins , droites, d’un gros verd , trois Où quatre enfemble en faifceau, & engainées à leur bafe. Les fruits font fefliles & folitaires fur chaque faifceau de feuilles. Cette plante eft très-commune dans les prés de l’Europe. %Æ. (v:v:) Toutes les parties de cette plante ont une odeur _ forte &. quicaufe des naufées ; on prétend que fa racine eft un poifon, & qu’elle fait mourir ceux qui en mangent, L’émétique & les adouci#ans en font le contre-poifon. M. Storck en prépare un oximel particulier , qu’il regarde comme un diu- . rétique puiffant & capable de guérir l’hydropifie ; mais nous penfons qu'on ne doit l’employer qu'avec récaution. Les bulbes de Colchique éontiennent de l’amidon, ainfi que les racines bulbeufes & tubéreufes de beaucoup d’autres plantes. 2. CoicHiQuE de montagne, Colchicum mon- tanum. Lin. Colchicum folits linearibus patentif- fimis. Lin. Mill. Di&. n°. 2. Colchicum montanum anguftifolium. Bauh. Pin. 68. Tournef. 350. Colchicum montanum. Cluf. Hift. 200. Colchicum. Hall. Helv. n°. 1256. _ Sa fleur eft rougeâtre , & a fon limbe profon- dément divifé en découpures étroites & prefque linéaires. Elle paroît en automne, & quelque tems après les feuilles fe développent. Elles font très-ouvertes , étalées fur la terre, au nombre de | quatre où cinq; étroites , un peu en gouttière , vertes , & perliftent communément pendant Phy- ver. Ces feuilles font de la longueur du doigt , & larges d’environ fix lignes. Cette plante croit dans les montagnes de PAlface , de la Suifle , & en Efpagne. Æ. Son fruit eft pédonculé. 3. ColCHIQUE panaché , Colchicum vaäriega- eur. Lin. Colchicum foliis undulatis patentibus. Lin. Mill. Di&. n°. 3. Colchicum chioenfe, floribus fritillariæ inflar teffülatis , foliis undulatis. Morif. Hift. 2. p.341. Sec. 4 ta 3. f. 4. Flos & folium. Colchicum varie- atunt. Corn. Canad. 136. C'elt une efpèce intéreffante par la beauté de fa fleur : fon bulbe, qui eft arrondi, charnu , & GO enveloppé de quelques tuniques noirâtres , pouffe en automne une fleur tubuleule , dont le limbe ample & ouvert, eft agréablement panaché où taché par petits carreaux pourpres en forme de damier, à la manière de la Fritillaire méléagre. Les feuilles fe développent lorique la fleur eft pañée ; elles font un peu étroites, ondulées en leurs bords, d’un verd noirâtre, & ouvertes. Cette belle efpèce croit dans Yifle de Chio ou Scio. ( v. f.) COLDÈNE couchée, COLDENIA procumbens. Lin. Coldenia. Syft. Veg. p. 182. FI. Zeyl. 69. Mill. Di&. T'eucrii facie bifnagarica tetracoscos roffrata. Pluk. Alm. 363. t. 64. f-6. Raj. Hift. 3. p. 281. Morif. Hift. 3.p. 423. n°. 22. . C’eft une plante de la famille des Borragi- nées, & qui a des rapports aflez marqués avec les Héliotropes. Ses tiges font longues d’un pied, rameufes , cylindriques, hériflées de poils blancs, feuillées, couchées , & étalées fur la terre; fes. feuilles font alternes, ovoides , arrondies à leur … crénelées dans leur contour, pliffées , inégales à leur bafe, un de leurs côtés fe pro- longeant plus que lautre, & chargées de poils blancs prefque cotonneux, excepté dans leurs plis. Les fleurs font petites; latérales ; axillaires, & fefliles. Chaque fleur a 1°. un calice de quatre folioles ovales-lancéolées , droites , & hérifiées de poils ;\ 2°. une corolle monopétale infundibuliforme , de ja longueur du calice , à limbe ouvert & obtus; 3°. quatre étamines inférées au tube de la corolle, & à anthères arrondies ; 4°. quatre ovaires fupé- rieurs , ovales, ( connés * 2 paires), fe terminant chacun en un ftyle perfiftant , à ftigmates fimples. Le fruit confifte en deux femences biloculai- res, mucronées à leur fommet, hériflées de poils courts, applaties du côté où elles fe joignent , à deux lobes arrondis en dehors, & formant en- femble quatre lobes réguliers , furmontés d’une pointe compofée de quatre ftyles rapprochés & droits. Cette plante croît dans les Indes orientales, & nous a été communiquée par M, Sonnèrat. (). (v.f.) M. Dombey en a envoyé une du Pérou , qui nous à paru y teflembler confidérablement ; mais que nous wavons pas examinée. COLLERFTTE (Inrozucrum) ; c’eft le L nom d’une efpèce d'enveloppe qui environne ue LE ou plufieurs fleurs ; maïs qui À toujours placée à quelque diftance de ces fleurs, & n'eft point contiguë à leur réceptacle. 5” : Cette enveloppe, que Linné regarde comme une forte de calice, diffère de la fpathe d’abord en ce qu'elle ne s'ouvre pas, comme elle, en forme de gaîne; enfuite, en ce qu’elle eft prefque tou jours découpée en plufieurs folioles ; & enfin en ce CDE ce qu’elle fe foutient , en général ,. dans une pofi- tion horizontale. L’Hémante, quelques Andro- faces ,. plufieurs Cornouillers, offrent des colle-" -rettes bien diftin&es, dr: 4 La plupart des plantes ombelliféres ( voyez ce mot ). ont aufli des collerettes remarquables , dont on diffingue deux efpèces àraifon du lieu de leur infertion ; favoir, la collerette partielle, & la collerette univerfelle ou générale. La collerette pärtielle ( involucrum partiale ) , eff celle qui eft fituée à la bafe des pédoncules propres de chaque fleur ; les Cerfeuils font munis de collerettes partielles ; &.n’en ont point d’uni- verfelle. ; La collerette univerfelle (involucrum univer- Jale ), eft celle qui eft fituée à la bafe des pédon- | cules communs des fleurs , c’eft-à-dire à la bafe de l'ombelle univerfelle: Les fleurs des Carottes ou-des Ammis , outre leurs collerettes partielles , en ont'une univerfelle, qui eft d’ailleurs remar- quable par fes pièces ou folioles découpées & pinnatifides. - | On confidère dans la collerette fa forme, & particuliérement le nombre de fes pièces; & on dit qu’elle eft monophylie, diphylle , triphylle , polyphylle , lorfqu'elle eft compofée d’une , de deux, de trois folioles , ou de plufieurs folioles dont le nombre n’eft pas déterminé, COLLET ( de la racine } ; on donne ce nom à l'extrémité fupérieure de la racine des plantes, c’eft-à-dire à la partie de la racine qui k réunie avec la tige lorfque le végétal en eft pourvu, Dans les plantes fans tige (plantæ acaules) , les feuilles & les pédoncules des fleurs naiffent immédiate- ment du collet de la racine , comme dans la Man- dragore ( Belladone n°. 1.) , plufieurs Aftragales, _&c. Quelquefois le coller de la racine fe déve- loppe & s’alonge en fouches fimples ou rameufes, couronnées de feuilles, & diftinguées des véri- tables tiges. Les Androfaces n°. 6 & 7 de ce Dic- tionnaire,, la Cherlérie, & quantité d’autres plan- tes font dans ce cas. Dans les choux, le collet de la racine s'élève hors de terre en une fonche droite qui reflemble à une tige, mais qui enfuite la véritable tige quien eft très-diftinéte. COLLIGUAY odorant , COL LIC DATA odo- rifera. M. Colliguaja. Molin. Chil. p. 158. Arbrifleau du Chili , dont la tige eft très-ra- meufe , & qui s'élève à lahauteur de l’homme. Ses feuilles ue oppofées ,. lancéolces , à pétioles courts, denticulées, uninerveufes , glabres, char- nues , & perfiftantes, Ses fleurs font monoïques , incomplettes.,. & difpofées fur des chatons axil- laires, à pédoncules courts... | Les fleurs mâles garniffent les chatons, & con- fiftent en un calice à quatre divifions, & en huit étamines ; les femelles font fituées dans la partie _ inférieure ou au-deffous des mâles, & ont un | Botanique. Tome II. Jargeur, fur une longueur de plus de ufle : DE à calice auffi à quatre divifions, &un ovaire chargé de trois ftyles, Il leur fucsède des capfules trian- gulaires , élaftiques, qui contiennent trois femen- ces arrondies , de la groffeur d’un pois Cet arbrifleau , d'après ces caraétères trop pe détaillés, femble fe rapprocher des Ricineiles an vi vs L,), ou de quelqu'autre genre de la amille des Euphorbes. Son bois fent la rofe. *. COLLINSONE de Canada, COZLINSONIA Canadenfis. Lin. Collinfonia, Hort. Cliff. 14.4$ Cold. Noveb. 8. Kalm. Ir. 2. p. 317. Mill Di, * Belle plante de la famille des Labiées , quife rapproche des Sauges par fes rapports, & dont les feuilles reffemblent beaucoup à celles de l’Hy= drangea. Ses tiges font droites , tétragônes, affez fimples ; hautes de deux à trois pieds; fes feiilles font oppofées, prefqu’en cœur, pointues , den< téesen {cie , glabres ridées, & portées {ur des pétioles courts. Élles ont quatre à cinq 2 en ÿ comprenant leur pétiole. Les fleurs font jaunâtres A OHbTENRS ,; & difpofées au fommét de chaque tige fur une panicule pyramidale , à ramifications oppofées. ne, Chaque fleur a 1°, un calice monophylle, cam- | panulé, court, perfiftant , à cinq dents pointues. & inégales; 2°. une corolle monopétale infundi= buliforme , beaucoup plus longue que le calice, irrégulière, à lèvre fupérieure prefque nulle , le limbe à fa place étant divifé en quatre det courtes, & à lèvre inférieure grande, fran partagée en beaucoup de découpures capillair 3°. deux étamines plus Jongues que la corolle; dont les filamens droits & fétacés, portent d petites anthères vacillantes ; 4°. un ovaire fü: rieur , quadrifide, chargé d'une gro &e d’un ftyle fétacé auffi long que des incliné, purpurin, à fligmate bifide. F Le fruit confifte erfune femence globüleufe, | fituée au fond du calice. ‘Le nombre naturel des fémences-paroît devoir être quatre | comme dans les autres Labiées; mais il n’y en à qu’une qui vienne à perfeétion, lés-troïs autres avortent. | Cette plante croîc naturellement dans les forê du Canada , de la Virginie :‘on la Eultive au! din duRoi. Æ.(4.%) S Te A COLOMNÉE , COLUMN EA : genre dé plañ à fleurs monopétalées | de la divifion des Perfon- nées , qui a des rapports avec les Mimule: Dodarts, &c. &' qui comprend des tiques à feuilles fimples & oppo fleurs axillaires & tubuleufes ot ” anth leurs étamines connées où joiri nble. ; Pi ri LE 21 28 Pot CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. : Chaque fleur a 19."un calice monophylle, divifé profondément en cinq découpures étroires- lancéolées & perliftantes ; 2°. une corolle mona COL étale infundibuliforme , beaucoup plus grande que le calice, à limbe labié ou à cinq lobes un inégaux ; 3° quatre étamines didynami- ques , dont les flamensdibres portent dès anthè- res rapprochées & jointes comme en couronne ; ‘di unovaire fupérieur ; ovale , chargé d'un ftyle aufli long que la cerolle, à ftigmate à deux lobes. _Le fruit eft une caplule globuleufe, charnue, environnée à fa bafe par le calice ouvert en étoile, _ biloeulaire, &qui.contient des femences oblon- gues, menues &c nombreufes, RSPLCE S, É | s. Coromnée grimpante, Columnea fcandens. _ Lin. Columnea corollrs MERE Lin. Jacq: Horr. v. 3. t. 48. Amer. Pitt. BS. t, 170. . Columnea jcandens, phæniceo flore , frudu albo. Plum. Gen. 28. Ic. t. 89. f. 1. Achimenes major , herbacea, hirfutas oblique affurgens, &c. Brown. Jam. 170. t. 30. f. 3. Rapunculus fru- is villofis ex adverfo rampent fur la terre ou grimpent aux arbres en — s’attachant à leur tronc par de petites racines laté- _ rales, Ses rameaux font munis de feuilles oppo- | fées, pétiolées, ovales, entières ou quelquefois légérement crênelées , _ fin un peu blanchätre. Elles font de la forme & dé la grandeur de celles de la Pariétaire. Les fleurs viennent dans les aiffelles des feuilles fupérieures , ea font communément folitaires , portées fur des va pédoncules courts , & ont une corolle longue.de |, . deux pouces, un peu courbée, labiée, velue = extérieurement , & d’un rouge écarlate. Les cap- _ fules font globuleufes, Hgnshet , charnues , un groffes qu'une noïlette. On trouve certe te à la Martinique, dans les bois. (v. f. ën HR) à. Coxomnés droite, Columnea eredla. Co- * Tumnea caule erefo ramofo , foliis ovatis crenatis _petiolatis , corollis glabris , limbo fubæquali quin- quelobo. N. : Achimenes minor ereda fimplex ; foliis crena- fe alas. Brown. Jam. 271. Tab. 30. _! Sa tige eft haute d'un pied & demi, rameufe , & un peu velue fupérieurement ; fes feuilles font __ oppoftes, pétiolées , ovales, crênelces , & légé- - rement velues. Les fleurs font d’un rouge éclatant, axillaires, pédonculées , & folitaires ou quelque- - fois plufieurs enfemble dans chaque aiffelle. Elles ont uhe corolle infundibuliforme , limbe petit , ouvert , affez plane , partagé en cinq lobes çourts, obtus, Jégérement inégaux ; les sis ovatis oppofitis vel ternins, flaribus petiolatis glabre, à * COM divifions du calice font en alêne , & ouvertes en étoile, Les étamines font enfermées dans la co- role, & ont leurs anthères jointes enfemble, Cette plante croît dans PAmérique méridionale; je lai vue en fleur dans le jardin de M l'Héritier. (v.Y ) Browne la repréfente à tige fimple. . Coromnée à feuilles longues , Columnea longifolia. Lin. Columnea folirs lanceolatis lon- giffimis fubferratis «glabris. Lin. Mant. 90. Buhei-tsjulli. Rheed. Mal. 9. p. 169. t. 87. Raÿjs Suppl. 398. Satige eft herbacée, haute d'environ deux pieds, & à rameaux quadrangulaires. $es feuilles font oppofées , feililes , lancéolées , fort longues, dentées légérement , glabres & liffes de chaque côté. Les fleurs font rouges, oppolées, & dif- pofées fur des grappes fimples, longues, droites, & terminales. Elles ont ün calice à cinq divifions ovales-pointues , & perfiftantes : une corolle mo- nopétale , irrégulière , à limbe un peu velu , par- tagé en quatre divifions arrondies, dont une eft plus oblongue , & tient lieu de lévre fupérieure ; des étamines didynamiques ;-à anthères-divifées à leur-bafe en deux lobes divergens , rapprochées &e oppolées en croix; un ovaire ovale, furmonté d'un ftyle auffi long que les étamines , à fHigmate bifide. La capfule eft ovoïde, biloculaire, bivalve, & contient beaucoup de femences fixées à un placenta globuleux. Cette plançe croît dans l’Inde & au Maiabar , dans les champs. COMMÉLINE, COMMELINA ; genre de plante unilobée , de la famille des Joncs, qui à des rapports avec la Callile & les Ephémères, & qui comprend des herbes exotiques à feuilles alter- nes , fimples, portées fur une gaîne remarqua- ble , & à fleurs terminales , enfermées en naïflant dans des braëtées cordiformes, pliées en deux, & {pathacées. CARACTERE GÉNÉRIQUE. » . Chaque fleur a 1°. un calice de trois folioles ovales & concaves ; 2°. trois pétales plus grands ue le calice , alternes avec fes folioles, ongui- culés , & fouvent inégaux , un pétale étant plus petit quelles deux autres; 3°. trois étamines fer- tiles , dont les filamens portent des anthères oblon- gues & vacillantes où pendantes , & en outre trois filamens ftériles, foutenant chacun trois glandes ou corpufcules horizontaux difpofes com- me en croix; 4°. un ovaire fupérieur , arrondi, chargé d’un ftyle courbé, à ftigmate fimple, enché ou en crochet. Le fruit eft une capfule (sèche ou quelquefois fucculente ) , triloculaire, trivalve, & qui con- tient trois femences ou quelquefois deux feule- ment lorfqu’une des loges avorte. EsPEcCcEs. * Deux grands petales & un petit. 1, COMMÉLINE commune , Commelina com COM munis. Lin. Commelina corollis inæqual ibus, foliis ovato-lanceolatis acutis, caule repente glabro. Lin. Mill. Di&. n°, 1. Thunb. F1. Jap. 35. Commelina graminea latifolia , flore cærulea, Plum. Gen. 48. Commelina procumbens anni , faponariæ folio. Dili Elth. 93. t: 78. f. 89. Koo- feki. pd a Jap. 888. t. 889. Morif, Sec. 15. COLE 7 La rs de cette plante pouffe plufieurs tiges herbacées | longues d’un à deux pieds , noueufes, glabres, rameules , feuillées, & couchées fur la terre. Ses feuilles font alternes , ovales-lancéolées, pointues, nerveufes, glabres, portées chacune fur une gaîne membraneufe dont le bord eft garni de poils courts. Les fleurs font de grandeur mé- diocre, viennent plufieurs enfemble dans chaque feuille florale fpathacée , fe développent fuccefli- vement, durent très-peu, & ont deux pétales d’un beau bleu, & un troïfieme plus petit, de couleur pâle ou blanchâtre, Cette plante croît en Amérique, au Japon, &c. On la cultive au Jardin du Roi. ©. (v, v.) ; Kæ ® pfer prétend qu’on fe fert de fes fleurs pour faire de l’outremer : on humeëte fes pétales mêlés avec ‘du fon de riz; un peu après on exprime la maffe : dans ce fuc exprimé l'on plonge une carte, & après l'avoir humeétée, on la fait fécher : ce qu'on réitère autant de fois qu’il faut , pour que la carte prenne la couleur. _2. CommEzine d'Afrique, Commelina Afri- cana. Lin. Commelina corollis inæqualibus , folirs lanceolatis glabris , caule decumbente. Lin. Mill. Di&. n°. 3. Berg. Cap. p. 9. Commelina radice perenni , foliis lanceolatis , caule repente glabro), petalis duobus majoribus. Wächend. Hort. Ultr. 323. Commelina procum- bens flore luteo. Roy. Lugdb. 538. Cette efpèce cft un peu plus petite rs pré- cédente, a fes feuilles plus étroites , & s’en dif- tingue facilement par fes fleurs conftamment de Cr rs Ses tiges font LR , glabres , couchéesen partie, & longues d’un pied ou envi- ron. Les gaïnes des feuilles font cillées & même barbues à leur entrée. Les fleurs ont deux pétales jaunes , onguiculés , arrondis ou réniformes; le troifième pétale eft pluspetit , ovale , feflile, & d'une couleur pâle. Cette plante croît en Afrique, &e eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. ( v. ».) 3. ComMMÉLINE du Bengale, Commelina Ben- galenfis. Lin. Commelina corollis inæqualibus , foliis ovatis obtufis, caule repente. Lin. Ephemerum Bengale ferpens , folio fubro2 a brevi , phalangoïdes. Pluk. Alm. 130. t. 27. Ses tiges font légérement velues , grêles, her- bacées | munies de rameaux courts & diftans; fes feuilles font ovales , obrufes, pétiolées au-deffus de leur gaîne , & bordées de poils extrêmeme courts, Leur gaîne eft lâche & barbue ou ciliée, ainfi que les pétales & la bafe des feuilles. Cette “ F croît dans-la Virginie : on la cultive au Jardin du | COM 67 plante croît au Bengale; elle nous a-été commu- niquée par M, Sonnerat. (w, f:) M. Burmane y rapproche .« comme variété, l'Arundinella de -Rumph, ( Amb. 6. p.23, t. 9, f. 2.), dont les feuilles font ovales-pointues. RÉ ati 5. 4: ComMÉLINE droite , Commelina ere&a. Lin, Commelina corollis inæqualibus , foliis ovato= lanceolatis , caule eredo fcabro fmpliciffimo. Lin. Mill. Di&. n°, 2. Commelina ereda, ampliore fubcæruleo flore. Dill. Elth. 9r.t. 77. f. 88. RUE NE Sa racine eft vivace , fibreufe, non rampante, elle pouffe des tiges droites , fimples , légéremene velues , feuillées , & hautes d’un pied & demi ou deux pieds. Ses feuilles font un peu grandes, . ovales-lancéolées, arundinacées, nerveufes , & pubefcentes fur leur gaîne, dans des feuilles florales, fpathacées , nerveufes, | chargées de poils courté, pliéés en deux, &ref femblant à certaines conques bivalres. Cotre plante croît dans la Virginie, Æ. PT PU | LA * Trois pétales prefqu’égaux. s. ComMÉLtwE de Virginie, Commelina Vir- ginica. Lin. Commelina corollis fubæqualibus folis lanceolatis fubpetiolatis ore barbatis , bus eredis. Lin. feabris. Pluk. Mañt. 67. 1. 391.f.5% Cette Comméline ne me paroît différer tes, fimples, Sa mère + velues) , & hautes de deux pieds. Ses feuilles font lancéolées, arundi= nacées , rétrécies près de leur gâîne , un peu rudes eñdeffus par des poils courts tournésien arrière, pubefcentes en deffous aïnfi qe fur leur gaîne dont le bord eft cilié ou muni de poils rouffeitres; elles font longues d'environ cinq pouces, & on à-peu-près un pouce & demi de largeur. Je n'ai > point obfervé fes fleurs; elles font bleues, dit Linné, à pétales en cœur ; très-entiers, & dont Pinférieur eft à onglet plus court. Cette plan Roi. %. (v.v.) dr fe 6. GoMMÉLINE hexandrique, Cm hexandra. Aubl. Guian. 35. Tab. 12. Cor corollis fubæqualibus , flortbus hzxand Jis. N. d PARIS Ses tiges font nouenfes , coudées, tues , nerveufes, rétrécies & comme pétiolées près de leur gaîne , qui eft pouce & couronnée de . . ans ui eft marquée de ; # lignes parallèles. Les fleurs font aflez grande és d'un bleu pâle, & difpofées aux fommités des tiges g ss Le 2 - - # 68 COM viennent fur des grappes compofées & terminales ; elles ont trois pétales ovales-arrondis , concaves , & un peu inégaux ; & fix étamines , dont les fl2=: mens font courts, & ne font pas velus comme ceux des Éphémères. Cette plante croît dans l'Ifle de Cayenne & dans la Guiane, parmi les buiffons & au bord des ruiffeaux. Æ. 1 LA 7. ComMMÉLINÉ tubéreufe, Commelina tuberofa. À ymmelina coroilis æqualibus , folits feffslr- bus ovato-lanceolatis fubcihatis. Lin. Mill. Di&. “ n° 4. + in RATES anacampferotis. Di. Elth. _ g4.t 79. f. 90. Conf. Matalytqtic tetgocana ; feu _ friorchis Mexicana. Hern. Mex. p. 253. Sa racine confifte en plufieurs tubérofités napi- | formes, femblables à celles de l’Orpin reprife + À (Sedum telephium... ) ; elle pouffe quelques tiges _ #oïbles, redreflécs, rameufes à leur bafe , noueu- fes, longues d’un pied, & un peu moins groffes “4 qu'une pluie à écrire. Les feuilles font ovales- Jancéolées , fefliles , velues fur leur dos, à gaîne glabre , ftriée, rougeitre, & fimplement ciliée à fon qrifice. Les fleurs se -& font difpofés __ plufieurs enfemble dans des feuilles florales en | Cœur-pointues, .pliées en deux, fpathacées , ve- __ Îues, &nerveufes. Les filets ftériles font plus courts _ & plus droits que les étamines, & portent des _ corpufcules jaunâtres fitués horizontalement. Cette Jante croît au Mexique, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ.( v.v.) " - 8, ComMézine baccifère, Commelina zanonia. ommelina corollis ægualibus ; pedunculis incraf- is”, foliis lanceolatis: vaginis margine hirfutis , braëtets geminis. Lino Mill. Di&. n°. 5. | * Zanonia graminea perfoliata. Plum. Gen. 38. Périclymenum reélum hérbaceum , gentianæ folio , folii pediculo caulem ambiente. Sloan. Jam. Hiff. Fer 2 -£. 1. Raj..Hift. 3. Dendr.p. 30. tige eft cylindrique, articulée, glabre, uillée dans fa partie fupérieure, & haute in deux pieds. $es feuilles font ovales-lan- es , larges d'environ deux pouces, longues __ de quatre à cinq, vertes & liffes en deffus, à _ bords d’un pourpre brun ou violet, Iégérement _ pubefcentes en deflous dans leur jeuneffe , & por: chargées de poils courts en leurs bords. Les fleurs __ font blanches, äpédicules courts épaïflis près des _ calices, & difpofées cinq à fept enfemble aux _ fommités de la plante, entre deux feuilles florales ovales-pointues , oppofées, & fefliles, Leurs fruits int des baies pulpeufes, arrondies, lobées, :&e res. Cette plante croît dans l'Amérique mé- ale, à Cayenne, @ns les forèts humides près de Ja riviére : on la cultive au Jardin pe) à gaine, Comrmoelina vapinata. rollis æqualibus ; foliis linea- leues , à pé- . . Or nr, . poches D | mum, foliis peranguftis perfolianrm. Pluk. Alm, |: C?eft une petite plante qui a l’afpe& d’une Gra- . tées fur des gaînes d’un verd blanchätre., larges, : | tales , & nous a été communiquée par M. Sonne- - rat. O: (fi) COM ribus, floribus diandris involuero vaginatis. Lin, Mant. 177. 157240 Ses tiges font afcendantes , nombreufes, &e un È peu rudes; les feuilles font linéaires , pointues, {effiles, & engaînées, Les pédoncules font termi- naux & axillaires, alongés , & terminés par une é feuille florale lancéolée , ftriée , roulée , formant une gaîne prefque cylindrique. Les fleurs ont un calice à folioles lancéolées , pointues , colorées à leur fommer :: trois pétales égaux, ovales, & dé la longueur du calice; deux étamines à fila- mens velus , un peu recourbés, de la longueur de la coroile ; quatre filamens ftériles , de moitié plus courts que les étamines , portant des corpuicules linéaires ; un ftyle en alêne , & un peu recourbé. Cette plante croît dans les Indes orientales. ©. Les anthères font jaunes avec des taches noires. 10. COMMÉLINE à fleurs nues , Commelina nu- diflora. Lin. Commelina corollis æqualibus , pe» ; dunculis capillaribus , foliis linearibus , involucra nullo, floribus diandris. Lin. Mant. 177. FL Zeyl. 31. , … Éphemerum phalangoï .Maderafpatenfe mini- 135.t.27. f. 4. Conf, Nelam-pullu. Rheed. Mal, os: 19 minée. Satigeeft grêle , haute d’environ fept pou- ces, glabre , & garnie de feuilles rares ou diftan- tes; fes feuilles font linéaires, pointues , fefliles, & à gaîne courte bordée de quelques poils lâches. Les pédoncules fonticapillaires , droits, terminaux pour la plupart, fortent deux à quatre d’une brac- tée feflile dont ils excèdent de beaucoup la lon- gueur , & portent chacun à leur fommet quatre à fix petites fleurs nues & pédiculées, Ces fleurs , dont nous n'avons vu que les fruits, ont un calice de trois folioles ovales-lancéolées, pointues; trois pétales ovales , plus grands que le calice , &ran- gés inégalement , les deux inférieurs étant pl écartés ; deux étamines à filamens barbus dans le milieu, & inclinés vers l’efpace vuide dela corolle; trois filimens flériles , nuds , à moitié plus courts que les étamines, à corpufcules deltoïdes. . Les capfules font ovales-turbinées , chargées du ftyle de la fleur , à peine de la groffeur d’un grain de poivre, triloculaires, trivalves, contenant deux : ou trois femences raboteufes & comme tubercu- leufes. Cette efpèce croît dans les Indes orien- x 11. COMMÉLINE à capuchons | Commelina cu- cullata. Lin. Commelina corollis æqualibus ; folits involucris cucullatis turbinatis. Lin. Mant. 17 “ é Sa Commelina | nervofa) corollis æqualibus , folis ovatis nervofis.. Burm. F1. Ind. 18. Tab.7.f. 3. * Sa tige eft droite, haute de fept pouces, & rampante à {a bafe , où elle pouffe des racines fili- formes. Ses feuilles font ovales, nerveufes , pétio. COM lées , à gaïne plus large que la tige, & bordées de cils fétacés, diffans & ouverts. Les bra@lées fpathacées font terminales , turbinées, tronquées, en càpuchon , multiflores, & fermées latérale- ment ou à bords tout-à-fait réunis. Les fleuts font pédonculées & extrêmement petites. On trouve cette plante aux Indes orientales, dans les lieux humides & près des ruiffeaux. ©. 12: COMMÉLINE braétéolée | Commelina brac- teolata. Commelina corollis æqualibus ; foliis lan- ceolato-linearibus undulatis fubcrifpis , pedunculis paniculatis bradeolis femi-vaginalibus inffruäis. N.An Commelina fpirata. Lin. Cette plante a beaucoup de rapports avec la Comméline à fleurs nues n°. 11. Sa tige eft très- grêle , longue de fix à fept pouces, rameufe, coudée , prefque glabre , & feuillée. Ses feuilles font étroites , lancéolées-linéaires , très-onduiées , à gaîne courte ciliée en fon bord. Les fleurs font bleuâtres , petites, difpofées en panicule ouverte & terminale , fur des pédoncules capillaires, divi- fés , munis de braëtéoles femi-vaginales & trani- parentes. Elles ont un calice de trois folioles ovales-lancéolées & concaves ; trois pétales ova- les, un peu plus grands que le calice; trois étami- nes à filamens prefqu’entiérement nuds ;, & trois filamens ftériles ; à corpufcules jaunâtres. Le ftyle eft perfiftant, & un peu tortillé en fpirale lorfque Ja fleur eft paffée. Cette plante croît dans l'Inde , & nous a été communiquée par M. Sonnerat, € y. f.) Linné dit que la tige de fa Commelina Jfrirata eft rampante & afcendante. ©. * COMMERSON à fruits hériflés, CoMMER- sors echinata. Forft. Gen. n°. 22. Lin. f. Suppl. 187. | Refliaria alba. Rumph. Amb. 3. p.187.t. 119. Arbre de moyenne grandeur , qui paroït fe rap- procher des Butnères par fes rapports , & même un peu des Triumfetta. Son tronc , qui eft rare- ment de la proffeur d’un homme, foutient une îme lâche , & a une écorce glabre , panachée de gris & de brun , & facile à féparer. Ses jeunes rameaux font lanugineux; fes feuilles font alter- nes, pétiolées, ovales, pointues, dentées en fcie , un peu ridées, luifantes , :& d'un verd noi- râtre en deffus, lanugineufes & blanchâtres en déflous. Les fleurs font très-petites, blanches , paniculées & axillaires. Chaque fleur a 1°. un calice monophyile , co- rollifére, à cinq découpures ovales - pointues ; 2°. cinq pérales linéaires, ouverts enétoile, & Élargis à leur bafe de chaque côté par un lobe fléchi en dedans ; en outre ur anneau quinquefide , à découpures lancéolées, droites ; moins longues les ; & cinq corpufcules filiformes , velus, qui fortent d’entre les divifions de cet LL anneau ; 3°. cinq étamines dont les flamens très- courts & fitués à la bafe des pétales , portent des anthères arrondies & didymes ; 4°. un ovaire | COM 69 fupérieur , globuleux , velu , à cinq côtes , chargé de cinq ftyles droits, filiformes, courts, à fig- mates globuleux. Le fruit eft une capfule arrondie , dure, à cinq loges difpermes , hériffée de filets longs & plumeux. | Cet arbre croît dans les Moluques & dans l'Ifle de Taïti. PB. M. Forfter l’a confacré à la mémoire de Commerfon ; favant Botanifte François , célè- bre par fon voyage autour du monde, par fon immenfe & magnifique coileétion de plantes, la plupart encore inconnues | & d’animaux de toute efpéce, & qui mourut à l'Ifle de France le 13 Mars 1773, avant d'avoir mis la dernière main à _ fes travaux , enfin fans avoir joui de la gloire & de la jufte célébrité qu'il a fu acquérir. COMOCLADE, CoMoOCIADIA ; genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Balfamiers, qui a des rapports avec le Brefillot,. & qui comprend des arbres exotiques à feuilles aîlées avec impaire, & à fleurs petites & pani- culées. j Li CARACTERE GÉNÉRIQUE. *“ Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, co- loré , ouvert, à trois découpures arrondies, 2°, trois pétales ovales-pointus , planes, ouverrs & plus grands que le calice ; 3°. trois étamines plus courtes que les pétales, & dont les filamens en alêne portent de petites anthères à quatre fillons $ .[ 4°. un ovaire fupérieur, ovale , dépourvu de ftyle, à ftigmate fimple & obtus. de Le fruit eft une baie oblongue , obtufe, légé- rement courbée, marquée de trois points fupé- rieurement , & pe contient un noyau ( membra- neux ) de même figure. £’ … Obferv. Je ne crois pas quele nombre t dans ce genre , naturel aux divifions de la fleur ; mais plutôt quatre, & peut-être même cinq, comme dans le Bré/illot, qui nous paroït fe rap- procher beaucoup de ce genre. ; … ESYrCsL:Ss. 2% r. ComocLane à feuilles entières, Comocladia intégrifolia. Lin. Comocladia foliolis integris. Lin Jacq. Amer, 12. Müll. Di&. n°. 1. Comocladia caudice fimplici ame cos TA chiato ; fronde comofa pinnata , fleribus confertis feffilibus, racemis alaribus. Brown. Jam. 124. Pru- nus racermofa ;-caudice non ramofo , alato f tiennent à leur fommet des fe: - d. 4 dans le Bréfillot, Ces fenilles, font ailées avec impaire, longues de deuxpieds, & munies le plus ? villes éparles, rap prochées en touffes ouvertes ou en rofettes , comme a — - 70 COM fouvent de chaque côté de huit folioles ovales- lancéolées , acuminées, très-entières, pétiolées, légérement ridées par des nervures tran{verfales , À bords un peu repliés ou roulés en deffous, & longues de quatre pouces. De l’aiffelle de la plu- part de ces feuilles fortent des grappes rameufes , paniculées , longues d’un pied & demi, pendan- tes ; & chargées d’un grand nombre de fleurs fort tites , rougeätres, ramaflées & comme fefliles # les ramifications des pédoncules communs. Ces grappes, dit M. Jacquin, portent conftam- _ ment des fleurs quadrifides & tétrandriques , quoi- que leur nombre foîit petit en comparaifon de celui -des fleurs à trois étamines. Les baies font rouges & luifantes. On trouve cet arbre à la Jamaïque &e à Saint- Domingue. P . Il abonde en un fuc aqueux , légé- fement glutineux , qui noircit au contaëtde l’air, & qui teint fi fortement les mains en noir, qu’à peine peut-on les nettoyer en les lavant, Son bois eft très-dur. 3. ComocLaDE denté, Comocladia dentata. * Lin. Comocladia foliolis fpinofo - dentatis. Lin. RE Tab. 173- f. 4. & Pi&. p. 12. tag te ne Cet arbre reffémble beaucoup au précédent par on port. Son tronc eft droit , & divifé en un petit nombre de branches; fes feuilles font ramaffées en rofettes terminales, aîlées avec impaire , lon- gues d’un picd & demi, luifantes en deflus, compofées de fix à dix paires de folioles oblon-, gues, âcuminées, bordées de dents épineufes , veineufes & un peu cotonneufes en deflous. On trouve cet arbre dans les bois, aux envi- rons de la‘Havane, P. Son fuceft laiteux, gluti- neux, devient très-noir au contaét de l'air, & tacheen noir la main & les étoffes ou le linge , de manière qu’il eft fort difiicile de l'etfacer ; à légard de la peau, illa corrode & la rend comme écailleufe. L’odeur de ce fuc eft fétide, reffemble _ à celle du foie de foufre ou de l’excrément hu- main. Les habitans de lIfle de Cuba appellent cet arbre Guao , & prétendent que fon SA Rs eft mortelle, lorfqu’on dort deffous. M. Jacquin a néanmoins refté quelque tèms fous cet arbre, à la vérité fans y dormir, & n’a rien éprouvé. : COMMUN ; mot par lequel on défigne la par- ticularité qu'ont quelquefois certaines parties des plantes, de porter ou d’envelopper plufieurs autres parties à la fois. Ainfi lon diftingue du calice ordinaire le calice commun ; qui renferme plu- fieurs fleurs toutes difpofées fur un même récep- tacle ( voyez Cazice); du pédoncule fimple , le pédônèule commun , qui porte plufieurs fleurs , foit fefliles, foit pédiculées (voyez PÉDONCULE ) ; du pétiole ffmple, le périole commun , c’eft-à- dire le pétivleides feuilles compofées ( voyez PE- to1e ; etifin dela fpathe uniflore, la fpathe com- — -COM , mune, qui contient plufieurs fleurs avec ou fans ‘ autre fpathe fimple (voyez SPATHE ), " COMPLETTE ( fleur }. Dans acception com- müne des Botaniftes, on nomme ainfi toute fleur qui eft munie d’un calice on d’une corolle , comme la fleur d’un Gillet, d’une Renoncule, d’une | Violette , d’une Giroflée, &c. & l’on dit qu’une fleur eft incomplette lorfqu’elle n’a qu'une de ces deux parties, comme celle dun Lys, d’une Tu- lipe, d'une Ariftoloche, &c. J'ai trouvé plus convenable , fur-tout pour faciliter la détermination de ma fixième Clafle des végétaux ( voyez le mot CLAsse ), d'admettre une fignification plus étendue aux mots complettes & incomplettes à l'égard des fleurs, fignification déjà établie dans les Ouvrages de plufieurs Sa- vans, Ainfi une fleur completté-( f{os completus }, eft celle qui renferme les deux {exes, & qui a en outre une corolle & un calice, comme la Rofe , la fleur d’un Pommier , d’un Pécher , d'un Chou , &c. & une fleur incomplette (flos encom= pletus ) , eft celle qui eft dépourvue foit d’un fexe quelconque , foit d’une corolle ou d’un calice, comme la fleur d’un Concombre , d’une Ortie , d'une Renouée , &c. Voyez larticle FLeur & le mot INCOMPLETTE. : Il eft aflez rare de trouver des fleurs vraiment incomplettes dans les plantes à fleurs polypétalées; onen trouve davantage dans les monopétalées, uoïquestoujours en quantité médiocre ; mais ans les quatre autres Clafes , les plantes font la plupart à fleurs incomplettes; ce qui eft remar- quable & prouye la gradation que nous ayons effayé d'établir relativement au complément des organes , dans la formation des fix claffes men- tionnées dans ce Diétionnaire. COMPOSÉE ox CONJOINTE « fleur. }: On nomme ainfi celle qui eft formée de la réunion de plufieurs petites fleurs particulières , difpofées toutes fur le même réceptacle , ordinairement en- viroñnées par un calice commun , & quiontune corolle monopétale portée fur le piftil. ( Woyez la planche des fleurs). On diftingue deux fortes de fleurs compofées; favoir, la fleur compofée pro- prement dite ou compofée fyngénefique , & la fleur compofée diftinéte , qu'on nomme aufli fleur agrégée. ; La fléur compofée proprement dite ou vraie (flos compofitus verus ) , eft remarquable par un caraétère commun à toutes les fleurettes dont elle eft l’affemblage ; chacune de ces fleurettes a cinq étamines réunies par leurs anthères en. forme de gaîne ou de cylindre creux , au travers duquel paffe le ftyle. Ileft facile d’obferver ce caraétère dans les fleurs des Chardons, des Chicorées , des Soucis, &c. Les corolles de ces mêmes fleurettes font toujonrs monopétales & placées fur l'ovaire : COM onen diftingue de deux fortes, à raifon de leur , forme, favoir, le fleuron & le demi-fleuron. Le fleuron (flofculus), eft une petite fleur dont la E corolle eft tout-à-fait en cornet ou en tube , & a fon limbe découpé plus ou moins réguliérement en quatre ou çinq parties , mais fans avoir aucun prolongement particulier. Le fleuron eft ou her- maphrodite , ou fimplement femelle , ou quel- ge neutre , c’eft-à-dire dépourvu d’étamines de ftyle. Voyez le mot F1gurox. Le demi-fleuron ( femi-flofculus ), eft une pe- tite fleur dont la corolle eft ligulée, c’eft-à-dire eft un peu tubulée à fa bafe , mais dont le limbe fe termine par une feule lame ou languette remar- se , fouvent dentée à fon fommet. Le demi- euron eft aufli ou hermaphrodite ou fimplement femelle , ou quelquefois neutre & ftérile. Voyez l’art. DEMI-FLEURON. Les différentes manières dont les fleurons & demi-fleurons fe combinent dans les fleurs vrai- ment compofées , ont donné lieu à la divifion de ces dernières en flofculeufes , femi-flofculeufes, & radices , voy. ces mots. M£is comme il eft reconnu u'on ne peut établir une limite certaine entre les dofeuleufes & les radiées, puifque plufieurs genres tels que les Bidenis, les Seneçons , les T uflila- es , &c. feroient comme diiacérés par ies fuites Ls cette diftinétion ftriéte ,| nous divifons les com- pofés-fyngénéfiques en tubuleufes & en ligulaires. Les compofées-tubuleufes comprennent les plan- tes à fleurs flofculeufes & celles qui portent des fleurs radiées. On nomme fleur flo/culeufe , celle qui eft uniquement compofce de fleurons , comme la fleur du Chardon, de la Centaurée, &c. On donne enfuite le nom de fleur radiée à celle dont la circonférence eft garnie de demi-fleurons qui repréfentent autant de rayons, & forment une forte de couronne qui environne le difque. La Paquerette , la Marguerite, la Camomille | &c. portent des fleurs radises. Les compofées ligulaires comprennent les ? - tes à fleurs femi-flofculeufes , c'eft-à-dire à fleurs uniquement compofées de demi-fleurons. La Chi- corée, la Laitue , le Piffenlit , &c. font des com- pofées ligulaires , autrement des plantes à fleurs femi-flofculeufes. « * Ia fleur compofée-diftinéte ou la fleur agrégé ( flos aggregatus ) , eft aufli un affemblige de rettes difpofées fur un réceptacle commun , & : qui ont une curolle monopétale portée fur le piftil, mais dont les étamines ne font point réunies es les anthères. Les Cardères, les Scabieu es, &rc. font des cumpofées-diftinétes. Afn de dif les compofées véritables ou fyngénéfiques , des plantes à fleurs agrégées, nous | avons quelquefois nommé la claffe qui les réunit, les Chnjointes , c’eft-à-dire plantes à fleurs con- jointes ( plante floribus congregatis } ; néanmoins dans lexpofition de nos clafles ROUS ayons NOMMÉ LA . même individu. CON Ps. la troifieme, les Compofées, ce nométant plus en ufage. Voyez le motCrasss. . CONCEVEIRBE de la Guiane , CONCEVEIRA Guianenfis. Aubl. Guian, p. 924. Tab. 353. C’eft un arbre de moyenne grandeur, 4 fleurs incomplertes , de la famille des Euphorbes, & qui paroît avoir des rapports avec les Omphales. Son tronc a environ.un pied de diamètre , & dix à douze pieds de hauteur ; il a écorce. grife, & le bois blanc. Sa cîme eft compofée de branches qui fe répandent en tout fens, & font garnies d’un grand nombre de rameaux qui.portent des feuilles alternes , fituées à des diftances inégales. Ces feuilles font ovales-oblongues , acuminées , dentées, vertes & glabres.en deflus , cendrées B deffous , & portées fur des pétioles un peu longs: Les ftipules font petites, géminées , & caduques, Les fleurs viennent en épi terminal; elles font fefliles & aiternes, fur un pédoncule commun, charnu & trigône. Ces fleurs font unifexuelles ; les mâles ne font point connues, Chaque fleur femelle a 1°. un calice mono- phyile, charnu , trigône inférieurement , muni de trois groffes glandes à fa bafe, & a cinq dents épaifles & pointues en {on bord , ayant chacune à leur bafe interne une glande appliquée contre l'ovaire ; 2°. un ovaire fupérieur, triangulaire4, furmonté de trois ftigmates. épais & conçaves, courbés.en dedans , & partagés par unfillon, Le fruit eft une capfule globuileufe , trigône à trois côtes & trois fillons , divifee intérieurement en trois loges, & s'ouvrant en trois valves qui chacune fe divifent en deux. Chaque loge con- tient une graine arrondie , enveloppee d'une ma- tière pulpeufe, blanche | douce, & bonne à manger. . ” ” sÿg Cet arbre croît dans la Guiane, au bord des rivières. Lorfqu’on entame fon écorce , ou qu’on arrache des feuilles , il en découle un fuc verdä- tre. D. ” CONCOMBRE , Cucumrs; genre de plante de la famille des Cucurbitacées , qui a des rapports avec les Courges , les Momordiques & les An- guines, & qui comprend des herbes rampantes munies de feuilles alternes & de vriiles, fa axillaires , à fruits charnus & fucculens, & dont quelques efpèces font cultivées dans les poragers pour le fervice de la table, ve CARACTERE GÉNÉRIQUE Les fleurs font toutes unifexuelles ; mais les mâles & les femelles fe trouvent réunies fur le Er Ÿ “La fleur mâle confifte 1°, en un galice mono- phylle, campanulé, à bord terminé par cinq dents en alêne ; 22. en une corolle adnée au calice , campanulée, pliffée , à cinq découpures ridées & ovales ; 3°, en trois écamines courtes | compolces * 72 CON de filamens connivens & attachés au calice, dont deux font fourchues ou bifides à leur fommet, & d’anthères adnées, linéaires , marquées de lignes ferpentantes ; en outre, en un réceptacle trigône , tronqué , fitué au centre de la fleur. La fleur femelle a 1°. un calice & une corolle comme la fleur mâle, mais ce calice eft porté fur l'ovaire , & caduc; 2°. trois filets très-petits , pointus ; & fans anthères; $°. un ovaire inférieur, affez gros, ovoide , chargé d’un ftyle court , à trois ftigmates épais & fourchus. Le fruit eft une baie ou pomme charnue , fuc- _culente , divifée intérieurement en trois loges par des cloifons molles & membraneufes , & quiren- ferme des femences nombreufés, ovales-pointues, æœomprimées , lifles, & fans rebord. ESPECES. * Feuilles fimples anguleufes ou lobées. 1. Le Meion , ou ConcomeRe réticulé, Cu- cumis melo. Lin. Cucumis foliorum angulis rotun- atis , pomis fubiorulofis cortice reticulato. N.. Melo vulgaris. Ra. Häft. 644. Melo. 3. B.2.p. Zlopepo vulgd , cucumis galeni. Dod. Pempt. 663. Melo vulgi [. cucumis antiquorum. Lob. Ic. 639. Melo. Blackw. t. 329. Sabb. Hort. 1. t. 65. Garf. t. 373. Le Melon commun. _e. Melo rotundus parvus. Bauh. Pin. 311, Tour- * nef. 104. Melo fuccaratus. Lob. Ic. 640. Melo faccharinus. Tabern. Ic. 469. Le Melon fucrin ‘ou cantalou. + C'eft des efpèces de ce genre, & même de tou- tes les Cucurbitacées ,. la plus intéreffante par la faveur délicieufe & l'odeur agréable qu’acquié- rent fes fruits, lorfque les circonftances relati- ves à leur culture concourent à leur faire obtenir ces qualités. j | Les tiges de cette plante font farmenteufes , - *conchées fur la terre, & rudes au toucher ; elles font garnies de feuilles alternes , pétiolées , arron- dies, légérement anguleufes, déeipuiées, vet- dâtres, chargées de poils courts qui les rendent rudes-au toucher. Ces feuilles font un peu plus petites & moins anguleufes que celles du Con- combre cultivéou commun. Les fleurs font jaunes, affez petites, axillaires, les unes mâles & les au- tres femelles, & difpofées en petit nombre dans chaque aïfelle fur des pédoncules courts. Aux fleurs femelles fuccèdent des fruits oyoides ou obronds, un peu velus dans leur jeuneffe, qui deviennent glabres en grandiffant , & dont l'écorce un peu dure & épaifle, eft extérieurement cen- N drée ou jaunître ou verdâtre, & communément + re r° . ss . réticulée, quoique d’une manière plus ou moins )D2 te. I y abeaucoup de variété dans ce fruit , tant par ra à la couleur de l'écorce & de la pulpe, au goût & à l’odeur, que par rapport à la aris. Bauh. Pin. 310. Tournef. 104. 242. Melo f. me- CON figure , à la groffeur , & à d’autres particularités | femblables. Les uns font plus gros que ia tête d’un homme , les autres font de médiocre grofleur , & les autres plus petits. Les uns font de Ê oblongue ; les autres font arrondis , globuleux ; & quelquefois un peu applatis aux deux bouts. Enfin les uns ont leur furface égale quoique plus ‘ou moins réticulée , & les autres font toruleux’, c’eft-à-dire ont des côtes arrondies, faillantes &e parallèles. - : » Leur chair eft tendre, très-fucculente, fon- dante, blanche ou'jaunätre, ou d’un jaune-rou-. geâtre , d’une odeur fuave, d'une faveur agréa- ble, douce comme du fucre, & quelquefois un peu mufquée. Les loges où font enchäffées les femences, & qui font le cœur du Melon, con- tiennent une moëlle très-aqueufe , fibreufe , com- me frangée , rougeître, & de bon goût. ” Le Melon eft originaire de PAfie , du pays des Calmouks, felon Linné; on le cultive dans les jardins pour l'excellence de fon fruit. Le froidlui eft contraire ; c’eft pourquoi les Melons des pays chauds font meilleurs que ceux des pays froids. ÿ. (+. ». ÿ La chair du Melon, qui eft un fruit | d'été des plus délicieux, eft humeëtante , rafraî- chiffante , & facile à digérer lorfau’on en mange modérément; mais l'excès en eft dangereux ; il produit des fièvres , des vents, des coliques fui= vies quelquefois de dyffenteries difficiles à guérir. La graine de Melon eft une des quatre femen- ces froides majeures : on l’emploïe dans les émul- fions pour rafraîchir, calmer les douleurs d’eñ- trailles | & provoquer les urines. Onen tire par expreflion une huile anodine, propre pour les âcretés de la poitrine, des reins, pour effacer les taches & les rides de la peau, & pour remplir les cavités que laifle la petite vérole. Fe 2. CoNcoMBRE commun oucultivé, Cucumis fativus. Lin. Cucumis foliorum angulis redis ; Æ pomis oblongis feabris. Lin. Sabb. Hort. 1. t. 63. Blackw. t. 4. Garf. t. 236. Thunb. Jap. 324. Cucumis fativus vulgaris. Bauh. Pin. 310. Tout- nef. 104. Raj. Hift. 645. Cucumis vulgaris. Dod. Pem = 662. Cucumeres fativi & efculenti. Loeb. Ic, 6036. | ES à 8. Le Concombre blancs y. Le Concombre verdou à Cornichons, * Cette efpèce eft une plante cultivée depuis long-tems dans les poragers pour l’ufage de la cuifine ; mais fes fruits plaifent moins générale- ment que ceux de l’efpèce ci-deflus , & fe mangent plus communément cuits ou confits au vinaigre; - que cruds. Ses tiges font farmenteufes, rampantes, hi£. pides , rudes au toucher, ün peu plus grofles & plus longues que celles du Melon. Ses feuilles font aufli plus grandes , moins arrondies , à angles plus 3 faillans & pointus. Les fleurs font jaunes , axil- laires, & les femelles font portées fur des ovaires : un peu hériffés & tuberculeux. Les fruits font | alongés ; orme ovale: * : CON alongés , prefque cylindriques, obtus à leurs ex- trémités, fouvent verruqueux en leur fuperficie , & jaunâtres, oublancs , ou verds felon les va- riétés , dont on diftingue aufli des hatives & des tardives. Ces fruits ont la peau mince & la chair un re ferme, quoique fucculente. e lieu natal de cette plante n’eft point connu ; nous préfumons néanmoins qu'elle x , comme le Melon , originaire d'Afie. ©. (v.v. ) La chair de fon fruit eft blanche, & contient un phlegme vifqueux , qui la rend indigefte lorfqu’on la mange crue ; mais étant bouillie, elle humeéte, rafrai- chit, & tempère l’âcreté des humeurs. En gé- néral , c’eft un aliment qui nourrit peu , & qui ne convient point aux eftomacs froids. On confit au vinaigre les petits Concombres verds, 6e on les nomme alors Cornichons. Ils font agréables au, oût; mais il faut en ufer fobrement , car on pré- tend qu’ils font difficiles à digérer. La femence de Concombre eft laiteufe, huileufe, douce, & l’une des quatre femences froides majeures : on l'emploie dans les émülfons rafraîchiffantes, pour les fiévres ardentes, la néphrétique , l’ardeur d’urine ; cependant elle eft moins rafraîchifante que la pulpe du fruit. 3. ConcomBre ferpent, Cueumis flexuofus. Lin. Cucumis foliis angulato - fublobatis , pomis cylin- dricis fulcatis curvatis. Lin. Mill. Dit. n°. 2. Cucurnis flexuofus. Bauh. Pin. 310. Tourn. 104. Eucumis oblongus. Dod. Pempt 662, Cucumis an- guinus flexuofus. Lob. Ic. 639. J + Ses tiges font grêles, velues, & rampantes ; fes feuilles font pétiolées , un peu lobées, & angu- leufes ; elles approchent de celles du Concombre commun, mais elles font un peu moins larges. Les fleurs font petites, jaunes, axillaires ; les femelles produifent des fruits très-alongés, cylin- driques , fillonnés réguliérement dans leur lon- gueur, plus gros vers leur fommet, qui eft obtus, de vers leur pétiole , & courbés en ferpentant & 4e repliant fur eux-mêmes d'une manière très- remarquable. Ces fruits font blanchâtres ou d’un jaune pâle. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi : on la croit originaire des Indes orientales ©. (v.v.) &T 4. ConcomBre d'Egypte, Cucumis chate. Lin. Cucumis hirfutus , foliorum angulis inrégris den- tatis , pomtis fufiformibus utrinque attenuatis. Lin. Mill. Di&. n°. 3. Forsk. Ægypt. p. 168. n°. 53. + Cucumis Ægyptius rotundifolius. Bauh. Pin. 310. Tournef. 104. Chate. Alp. Ægypt. p. 54. & 198. Tab. 40. Abdellavi Arabum. Forsk. Toute cette plante eft velue , prefque conton- neufe , d'un verd blanchâtre , & reffemble d’ail- leurs beaucoup au Melon par fon port ; mais elle en eft bien diftinguée par la forme de fes fruits. Ses tiges font couchées fur la terre, velues, obtu- fément a ee » rameufes, & coudées en zig-zag. Ses feuilles font pétiolées, arrondies , ebtufément anguleufes , denticulées, abondam- Botanique. Tome II. un peu lobées , dem: CON 73 ment velues , fur-tout dans leur jeunefle ,oùelles : font prefque cotonneufes , molles & blanchâtres. Les fleurs font jaunes, petites, axillaires , à pé- doncules fort courts, & à calices ainfi que les ovaires chargés de poils mols & abondans. Les fruits font en furme de fufeau , plus gros ou ven- trus dans leur milieu , hériflés de poils blancs , droits, & rétrécis prefqu’en pointe à chaque ex- trémité,. Cette plante croît dans l'Egypte & dans l'Ara- bie; on la cultive au Jardin du Roi. Q: Vs Ve ) Ses fruits fe mangent cruds ou cuits, & font d’un grand ufage dans l'Egypte, où ils paflent pour | une nourriture très- {alubre; c'eft pourquoi les Egyptiens cultivent abondamment cette plante dans les champs. Quelques-uns préparent avec fes fruits une boiflon d’une faveur agréable : le fruit étant mûr & encore adhérent à la tige, ils font un trou à fon extrémité fupérieure ; ils introdui- fent par ce trou un petit bâton, & brifent la pulpe qu’il contient ; ils bouchent enfuite le trou avec de la cire , & dépofent le fruit dans un en- foncement qu’ils ont creufé tout auprès, l'enve- loppant avec précaution de peur qu’il ne fe détache de la tige. Au bout de quelques jours , ils en retirent la pulpe qui s’eft fondue en une liqueur agréable à boire , en Y mettant un peu de fucre, & qui eft très-rafraichiffante. : | $. ConcomBre de Perle, Cucumis dudaim. Lin. Cucumis foliorum angulis rotundatis | pomis Jphæricis umbilico retufo. Lin. ss Melo variegatus ; aurantii figuré, odoratiff- mus. Dill. Elth. 223. Tab. 177. f. 218. Melo perficus minus odoratiffimus. Raj. Suppl.333. Melo pufillus odoratus , fru&u pomiformi cortice varie= gato , e Perfia. Pluk. Amalth. 143. Cucumis orien- talis, fru@u citriférmi. Waïlth. Hort. 133.t.21, _Ses feuilles inférieures font arrondies ; les fk rieures font un peu anguleufès , les unes & les autres font légérement velues, vertes en defflus , plus dog endeflous, & denrées dans leur contour. Les fleurs font jaunes, axillaires , & ont les divi- fions de leur corolle ovales-arrondies. Les femeiles produifent des fruits dela forme & de la groffeur d'une pomme ordinaire ou d’une orange , à écorce life, panachée de verd & de jaune orangé, à chair blanchâtre, molle & un peu fade, maisdont - Podeur eft fort agréable. Cette efpèce croît d: le Levant , dans 15 Pere. O. d Fa 6. ConcomBe du Japon, Cucumis conomon. Th. Cucumis foliis angulato-fublobatis dentatis , pomis fufiformibus decemfulcatis glabris. Thunb. FI. Jap. 324. Kwa , vuleo furc uri, Sftroori, tske uri, KæmpfAmœn Gin 277" Sa tige eft couchée, flriée, hériffée de poils rares ainfi que les pétioles, qui font longs de trois pouces ; les feuille font en cœur, anguleufés, ces, vertes en deflus , pâles en deffous, chargées de poils des deux côtés, & particuliérement fur léurs neryures poftérieures, 74 CON qui les rendent rudes au toucher. Les fleurs font jaunes , axillaires, ramafñlées , portées fur des pédoncules courts & hifpides. Les fruits font oblongs , glabres, marqués de dix fillans, & de la _ grofféur de la tête de l’homme. Cette plante eft ‘abondamment cultivée au Japon. La chair de fon fruit eft ferme; on Papprête avec le marc de cerifes, & c’eft un mets des plus ordinaires. Son nom eft Conemon. 7. CoNCoMBRE à angles tranchans, Cucumis : acutangulus. Lin. Cucuris foliis rotundato-angu- _ latis, pomis angulis decem acutis. Lin, Jacq. - Hort. Vol. 3. Tab.73 6e 74. - Cucumis longus Indicus. Grow. Muf. 229. 1.17. f.2. Perola Bengalenfis. Eumph. Amb. 5. "p- 408. t. 149. Picinna. Rheed. Mal, 8. p. 13. t. 7. Raj, Suppl. 335. Vulgairement Papangay ou Paponge. -L8. Îdem fruétu breviori fubturbinato. N. (v.[.) : Cucuniis Indicus ftrictus operculo donatus ; cor- ticofo putarnine tels. Pluk. Alim. 123. t. 172. se Sa tige eft rampante ou grimpante , menue , à _ cinq angles ” preique glabre. Ses feuilles font jeufes, légér + en deffous, & chargées de poils extrêmement courts qui les rendent äpres au toucher. Les fleurs font jaunâtres , aflez grandes, axillaires , & les mâles viennent fur des grappes plus longues queles feuilles. Chaque pédoncule propre des fleurs mâles eft muni d’une trés-petite bractée vers fa bafe ; les fruits font alongés, en forme de maflue comme ceux du Mormordica luffa , operculés à leur fom- met, glabres, & munis dans leur longueur de dix angles élevés & tranchans. Ces fruits ont fix à huit pouces de longueur , font amincis vers leur pédoncule , & fe terminent par un opercule pointu & caduc; leur pulpe fe defleche, & il ne refte après la maturité qu’une écorce qui devient prefque ligneufe , & conferve la forme du fruit, Cette plante croît au Bengale, dans la Tartarie, _ à Amboine, & à la Chine : on la cultive au Jar- din du Roi, ©. (v. v.) On n’emploie fes fruits en alimens , que lorfqu’ils font tendres & qu'ils ne font qu’à moitié mûrs ; on en coupe les angles & on les fait cuire : mais lorfqu’ils commencent à rougir & qu’ils deviennent comme ligneux ; on n'en fait plus aucun ufäge, pétieléess arrondies à * * Feuilles laciniées ou palmées. 8. CoroquinTEe ou CONCOMBRE amer, Cucu- mis colocynthis. Lin. Cucumis foliis mulifidis , pomis globofis glabris. Lin. Blackw. t. 441. Sabb. Hort. 1. t. 70. Garf. Exot, t, 52. "= Colocynthis fru@u rotundo major. Bauh. Pin. gp aurnef 107. Raj. Hift. 642. Colocynthis. JB: 26.232. Dod. Pemgt. 665. Cam. epit. des: Colocynthis [. cucurbitula amara cathartica. ob. Ic. 645. Cette plante efkremarquable par la forme de :, vertes en defus + pâles à CON fon feuillage, & fur-tout par la pulpe très-amère & violemment purgative de fes fruits. Sa racine poufle des tiges grêles, anguleufes , hériffées de poils courts, rameules, & éralées fur la terre, Ses feuilles font pétiolées , profondément laci- niées, à finuofités & découpures obtufes , vertes en deflus., blanchâtres & couvertes de poils courts en deffous. Les fleurs font petites, axillaires, {olitaires , & jaunâtres. Aux femelles fuccèdent des fruits globuleux ; de la groffeur du poing , glabres, verdâtres, jaunâtres dans leur maturité, aflez légers, À écorce mince, dure ou coriace, & qui contiennent une pulpe fpongieufe , blan- che, d’une amertume in{upportable. . Cette plante croît dans les Ifles de l’Archipel & dans le Levant, fur les côtes maritimes: on la cultive au Jardin du Roi. ©. ( v. v.) On nous apporte d'Alep la pulpe de fon fruit , depouillée de fon écorce , & defiéchée. Cette pulpe eft fon- gueufe, comme membraneufe, blanche, légère , âcre , & très-amère au goût. C’eft un purgatif violent, hydragogue & emménägogue. On s’en fert dans j’apoplexie,la léthargie, en un mot, dans les cas prefque défefpérés ; & l'on ne doit l'employer qu'avec la plus grande circonfpeétion, à caufe des-effets dangereux qu’il peut produire. 9. ConcoMBrE d'Arabie , (Cucumis propheta- rum. Lin, Cucumis foliis cordatis quinquelobis den- ticulatis obeufis + pomis globofis fpinofo-muricatis. Lin. Amœn: Acad. 4, p. 295. Jacq. Hort. t, 9. Blackw. t. 589. Colosynthis pumila echinata Arabica ; ffriis duodecim luteis & viridibus variegata. Shaw. Afr, 164. An cucumis n°. 48. Forsk. Ægypt. 168. Cette efpèce a fes tiges menues, ftriées, char- gées de poils courts & diftans , longues d’un pied & demi, &étalées fur la terre; fes feuilles font pétiolées, en cœur , découpées au-delà de moitié en trois lobes , dont les deux latéraux font plus ou moins profondément bilobés. Ces feuilles font verdâtres, un peu rudes au toucher , denticulées dans leur contour, à nervures poftérieures hif- pides , &:ont leurs finus & leurs lobes cbtus. Les fruits font globuleux, & hériffés de tous côtés de fpinules diftantes les unes des autres. Cette plante croît dans Arabie: onla cultive au Jardin du Roi. (v. v. ) - 10. ConcomBre d'Afrique, Cucumis Africa- n#s. L. F. Cucumis pois ovalibus echinatis , folits palmatis finuatis , caule angulato. Lin. f, Suppl. Cucumis Africanus echinatus minor. Herm. Parad. 133.t. 134. Raj. Hift. 3. p. 334. Cette plante a beaucoup de rapports avec celle qui précède; mais elle s’en diftingue principale- ment par fes feuilles , dont les lobes font pointus. Ses tiges font nombrèufes, grêles, cannelées , - & couchées fur la terre. Ses feuilles font pério- lées, palmées, quinquefdes, à découpures un peu finueufes & pointues. Les fleurs font jaunä- ee CON L tres ; les mâles font portées fur des pédoncules filiformes & un peu velus, Les fraits font ovoïdes, légérement oblongs, & hériffés de toutes parts. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat., (y. f.) 11. ConcoMBRE d'Amérique, Cucumis angu- ria. Lin. Cucumis foliis palmato-finuatis | pomis globefis echinatis. Lin. - ÆAnguria Americana, fruëu echinato eduli. Tournef. 107. Mill. Dié. t. 33. Cucumis anguriæ folio latiore afpero , fru&u minore candido , fpi- nulis obtufis muricato. Sloan. Jam. 103. Cucumis Jylveffris Americanus , anguriæ folio , fru&u ovi figuré Ë magnitudine , drinofis tuberculis muri- cato. Pluk, Tab. 170. f. 3. Cucumis fubhirfutus rninor , folis profunde finuatis , fruéibus muri- catis, Brown, Jam. 353. - Ses tiges font anguleufes & hifpides; Sloane dit quelles acquièrent cinq ou fix pieds de lon- gueur. Les feuilles font pétiolées , palmées , pro- fondément finuées , rudes au toucher. Les fleurs font jaunes , axillaires, petites comme celles de Bryone. Aux femelles fuccèdent des fruits ovoi- des , blanchâtres, & par-tout hériflés de petites ointes fpinuliformes. Cette plante croît à la Lee ©. Ses fruits fon bons à manger. Obfervation. Nous n'avons point fait mention du Cucumis anguinus de Linné, ni de fon Cucumis Maderafpatanus , parce que nous avons découvert que le premier avoit le limbe des corolles cilié, & n’étoit qu'une variété du Trichofanthes anguina, voyez ANGUINE , & que nousignorons s’il exifte un vrai Concombre que l’on puifle rapporter au fecond ; mais nous favons que la plante de Pluknet, Tab. 170. f. 2. eft une véritable Bryone ; voyez ce genre, efpèce n°. 4. Il nous paroît vraifemblable qu'il exifle encore beaucoup d’efpèces de Con- combres que nous ne connoiffons pas | & qu’on peut ÿ rapporter: ; Le Caca-palam. Rheed. Mal. 8. Tab. 4. . Le Caipa-fchora. Rheed. Mal. 8. Tab. 5, Le Mullen-belleri, Rheed. Mal. 8. Tab. 6. Le Cattu-picinna. Rheed. Mal. 8. Tab. 8. L’Erima pavel., Rheed. Mal. 8. Tab, 12. qu’il faut peut-être réunir avec. - : Le Guarera-oba. Pif. Braf, 264. Le Covel. Rheed, Mal, 8. Tab. 14. a . _ CONCORDANCE oz SYNONYMIE ; la ‘Concordance eft un objet très-important en Bota- nique ; elle confifte à indiquer lesdifférens noms qu'une même plante a porté dans les divers Ou- vrages des Botaniftes , afin de pouvoir confulter ces Ouvrages, & de profiter des connoiffances qui s’y trouvent que fans une bonne Concordance, les travaux & les obfervations de tous ceux qui ont écrit fur les plantes depuis plufieurs fiècles , feroient entiére- ment perdus ou fans profit pour la Botanique. + Lou On conçoit en effet | = C'ON 7 Les Anciens fe contentoient le plus fouvent de noms génériques qu’ils aflignoient aux plantes : ceux qui par la fuite ont commenté leurs écrits, ont appliqué diverfement les noms des plantes donnés par les Anciens , parce qu’ils manquoient de defcriptions fuflifantes & de figures : enfuite, les premiers Auteurs qui fe font attachés à déctire les plantes qu’ils découvroient , ont donné à ces plantes des noms tout-à-fait arbitraires, c’eft-à- dire imaginés fans s’aflujectir à aucun principe : de ces caufes naquit , comme on le fait, la con fufion , & l’on ceffa entiérement de s'entendre. - Gafpard Bauhin employa quarante années de travail pour établir une Concordance dans les noms donnés aux plantes par fes prédécefleurs , & POuvrage précieux qui contient le réfultat de tant de recherches, enun mot, fon Pinax , fut porté à une fi grande perfe&tion, qu'on eft encore forcé d'y avoir recours lorfqu'on veut confulter les écrits des Anciens: La citation de cet Ouvrage eft par conféquent un objec indifpenfable pour la Concordance, RTE | Depuis G. Bauhin , les Botaniftes entraînés chacun par une diverfité de principes dans la com- pofition des genres qu’ils ont établis , ont fouvent changé des noms reçus, & par-là donné lieu à beaucoup de difficultés dans l’étude de la nomen- : clature ; néanmoins, comme ces Botaniftes n’ont pas perdu de vue la néceflité d’une Concordance, prefque tous ont joint plus ou moins des fynony- mes aux nouveaux noms qu’ils ont donnés; & il en eft réfulté que, malgré la DES ARE des. noms qu'ils ont introduit, les Botaniftes, depuis G. Bauhin, n’ont jamais ceffé de s'entendre comme les Anciens. Aufli, quoiqu’aétuellement un Pinax nouveau urroit être regardé comme un ouvrage utile, il n’eft pas d’une néceflité abfolue comme à l’épo- que des Bauhins. Nous croyons même que dans un ouvrage comme ce Diétionnaire , après la cita- tion de cinq ou fix des fynonymes les plus eflen- tiels pour chaque plante déjà connue, ceux qu’on pourroit ajouter feroient la plupart de peu d’uti- lité & peut-être fuperflus ; fug-tout fi l’on entre- prenoit de citer quantité de Flora & d’'Hortus, dans lefquels on ne trouve pour chaque plante qui … y eft mentionnée, qu'une phrafe fouvent ailleurs , & point de defcriprion ni d’obfervation … sn ee Nous penfons delà que la citation e ces ouvrages , maintenant très-nombreux, ne feroit qu’embarraffer & groflir fans profit le nou- veau. Pinax qu’on effayeroit de compofer. Nous terminons cet article en OR . comme les noms des plantes chez les Boraniftes jufqu’à Linné , n’ont été exprimés que par des phrafes defcriptives , an eft forcé de rapporter ces phrafes dans la Concordance qu'on établit pour chaque efpèce; mais ce léger inconvénient eft fouvent compenfé par le jour que la plupart de ces phrafes répandent fur les _. des plantes i} Es prie ‘où ON qu’elles concernent. Nous difpofons en général les fynonymes par ordre d'ancienneté, de forte que les plus modernes fe trouvent les derniers ; nous les citons en férie continuée, afin de ménager l’efpace. Woyez NOMENCLATURE. > CONDORI , ADENANTHERA ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Légumineufes, qui 2 des rapports avec le Cam- pêche & le Myroxylon, à qui comprend des arbres exotiques à feuilies aîlées , & à fleurs dif- pofées en grappes ou en épis. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur à 1°. un calice monophylle , petit, & à cinq dents; 2°. cinq pétales campa- nulés , lancéolés , demi-overts en étoile; 3°. dix étamines libres , dont les filamens portent des an- thères arrondies, chargées chacune d’une glande globuleufe fituce extérieurement vers fon fommet,; 4°. un ovaire fupérieur, oblong , furmonté d’un ftyle aufli long que les étamines , à ftigmate fimple. | Le fruit eft une gouffealongée , applatie, mem- |“braneufe, qui contient pluleurs femences arron- dics & dtantes. ESsPECESs. __ 1. ConpoRt à graines rouges , Adenanthera pavonina. utrinque glabris. Lin. FI. Zeyl. 160. Burm. Ind. zoo. Mandsjadi. Rheed. Mal. 6, p. 25. Tab. 14. Rai. * Häft. 1752. Crifla pavonis arbor, foliis fubrotundis alternis , flore fpicato , Éc. Burm. Zeyl. 79. 8. Corallaria parvifolia. Rumph. Amb, 3. p. 173. t. 109. C'eft un arbre élevé, dont les rameaux font labres , & qui a le bois rouge vers le cœur. Ses feuilles font deux fois aïlées, compof es de quatre 1 cinq paires de pinnules qui foutiennent des folioles elliptiques, glabres des deux côtés, mol- les, vertes en deffus ; d'une couleur plus claire “en deffous. Les fleurs font petites; & difpofées aux fommités des branches , fur des grappes me- nues qui ont la forme d’épis. I] leur fuccède des goufles longues de huit ou neuf pouces , furune largeur de près d'un pouce , d'un brun noirâtre lorfqu’elles font sèches, & qui contiennent des graines dures, lifes , 8: d'un beau rouge. ” Cet arbre eft commun für la côte de Malabar ; 51 ne fleurit qu’à Page de vingtans, & vit environ 200 années. Son bois eft employ: journellement à “ divers ouvrages à caufe de fa dureté. Le Peuple du Malabar mange fes graines cuites ou réduites j farine ; les Orfévres s’en fervent pour pefer les avrages d’or & d'argent, à caufe de légalité de + Meur poids; ils les employent auffi humeétées - dans Peau &pilées avec le Borax , pour au & p recoller les morceaux briés des vales de prix. Lin. Adenanthera folis decompofitis dé " EL L_ovales ou obiongues , légérement CON _ La plante 8 femble diftinguée de la première ar les folioles de fes feuilles , qui font pointues & d'un verd glauque : elle croit à la Chine & dans les Moluques. : 2. Conpori à graines noires , Adenanthera falcata. Lin. Adenanthera folits decompofitis fub- - tus tomentofis. Lin. | Clypearia alba. Rumph. Amb.3 p. 176.t. 111. Le tronc de cet arbre foutient une cime large & étalée prefqu’en ombelle. Ses feuilles font deux fois aîlées , compofées de beaucoup de pinnules , a portent chacune dix à vingt-cinq paires de olioles petites , elliptiques, d'un verd foncé en deflus , blanchätres £ cotonneufes en deffous. Les fruits font des gouffes applaties, très-minces, uñ peu arquées en faucille, & longues de quatre pouces ou davantage , fur un pouce à peine de largeur. Ces gouffes renferment des graines oblon- gues ou elliptiques, & qui acquièrent une CO leur noirâtre. Cet arbre croît aux Moluques , dans les lieux plats bien expofés au foleil, & dans les parties claires des bois ou dans-les forêts qui mont point d’épaiffe ur. Son bois eft léger, & d’un blanc un “peu rouffeätre : on en fait des boucliers. ‘Obferv. L'Artor cœli de Rumphe (Amb. 3. p. 205.1. 132. ) n’eft point de ce genre , comme £ Va foupçomné ; fes fleurs font monoïques Linné … & les femelles ont trois à cinq ovaires qui fe chan- -gent en autant de fruits plats & monofpermes. Nous en ferons mention au mot LANGIT. Le Cly- pearia rutra de Rumphe ( Amb. 3. Tab. 112.) & on Fumis convolutus ( Amb. $. Tab. 37. f.1:) paroiffent avoir des rapports avec le genre du Condori , dont ils font peut-être des efpèces. CONDRILLE, CHONDRILIA ; genre de plante à fleurs compofces , de la famille des Semi- flofculeufes, qui a des rapports avec les Eamp- fanes & les Crépides , & qui com rend des herbes À feuilles alternes, entières ou découpées , & à fleurs remarquables par leur calice ferré & cylin= drique. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur 2 un calice commun , caliculé , cylin- à drique , compofé de deux rangs d’écailles , dont les intérieures font linéaires , parallèles, &égas = les, & les extérieures très-courtes , ferrées, & ‘en petit nombre. 2 Cette fleur confifte en demi-fleurons herma- phrodites , fouvent peu nombreux , dont la lan- … guette eff Jinéaire , tronquée, à quatre ou cinq dents à fon fommet, & qui font pofés fur un * Le fruit confifte en plufieurs je femences riées, & char gces d’une aigrette de poils, quelquefois pédicue lée , quelquefois feflile ou prefque feflile. réceptacle commun tout-à-fait nud. Re CON Caraëlère difinäif. . Les plantes de ce genre diffèrent des Lampfanes par l’aigrette de leurs femences ; & des Crépides ar leur calice commun tout-à-fait ferré. Quant à ceiles que Linné nomme Prenanthes | nous ne croyons pas qu'il foit convenable de les féparer des Condrilles. EsPscess. * Flewrettes fur plufieurs rangs. 1. Conpriite efflée ou en jonc, Chondrilla juncea. Lin. Chondrilla foliis radicalibus runci- natis ; caulinis Uinearibus integris. Lin. Chondrilla juncea vifcofa AA quæ 1. Diofcoridis. Bauh. Pin, 130. Tournef. 475. Chon- drilla juncea viminea arvenfis. Tabern. Ic. 178. Chondrilla viminea vifcofa vineurum. Lob. Ic. 233. Chondrilla viminalibus virgis. Cluf. Hift. 2. P-144. Chondrilla. Hall, Helv. n°. 17. e plante s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds. Ses feuilles radicales font découpées , femi-pinnatifides ; & éparfes en rond fur la terre; elles fe flétriffent lorfque la plante fleurit. Ses tiges font droites , dures, velues inférieurement, glabres , rameufes, & eflilées dans leur partie - fupérieure. Les feuilles caulinaires font petites, lancéolées-linéaires , font paroître les tiges pref- ques nues & jonciformes. Les fleurs font jaunes, pi portées fur des pédoncules fort courts. es femences ont une aigrette pédiculée. On trouve cette plante fur le bord des champs & dans les vignes, en France, en Allemagne & dans la Suifle. ( v. v.) On la dit apéritive. 2. ConDriize élégante , Chondrilla pulchre. F1. Fr. 87-8. Chondrilia foliis inftrioribus lyra- tis , fuperioribus amplexicaulibus fagittatis [ub- _ dentatis, caule fuperné paniculato. N. . _ Chondrilla heracii folio , annua. Tourn. 475. Hieracium pulchrum. J. B.:2. p. 1024. Mori. DEC 7: tr:$.. Ê, 13. H'eracium montanum alterum leptomacrocaulon. Col. Ecphr. 1. p. 248. Mori. ee t 5. f 37. Raj. Hit. 234. Crepis pulchra. in. : Sa tige eft haute de trois pieds, cannelée, feuillée, lcg'rement velue dans fa partie inférieure, glabre & paniculée à fon fommet. Ses feuilles mfcrieures font longues de fix à fept pouces, lat- ges de d:ux pouces, un peu en lyre , & rétrécies en pétiole. Celles de Ia tige font amplexicaules, fagittées , pointues, dentées vers leur bafe ; elles font toutes un peu rudes au toucher. Les fleurs font petites, jaunes | pédonculées , difpofées en pre ouverte & terminale. [es calices font ifles, cylindriques , & garnis à leur bafe de peti- tes écailles ferrées qui ne permettent pas de placer cette plante parmi les Crépides. L'aigrette des femences eft fimple & feflile. On trouve cetre - plante en France & dans l'Italie. ©. ( ». v. ) Elle - eft un peu glutineufe, Las GON * 77 __ 3- Conprize crépoïde, Chondrilla crepoïdes. Lin Chondrilla foliis fagittatis amplexicaulibus , caule fimplici, floribus fubfeffilibus lateralibus. | Lin. Syft. Nat. 3. p. 521. Sub Chondrillé junced. Cette plante, felon Linné, pourroit être réunie aux"Crépides : fa tige eft haute d’un pied & demi, le plus fouvent très-fimple, ftriée & purpurine à fa bafe, parfemée de poils blancs & rares: Ses feuilles reflemblent à celles du Tyrritis ( Arabette velue n°. 3.) ; elles font amplexicau- les , fagittées, oblongues, entières, glabres en deffus, & chargées de poils blancs en leurs bords & fur leur côte poftérieure , qui les rendent un peu rudes au toucher. Les inférieures font denti- culées. Les fleurs font latéraies, alternes , à pé- doncules à peine de la longueur du calice, & munis d'une ou deux braëtées. Leur calice eft cylindrique , ftrié , parfemé de tubercules noires chargés chacun d’un poil blanc. Le calice inférieur eft très-court , à folioles en alène & perfiftantes. La corolle eft jaune, pourprée en deflous , de la longueur du calice. Lin. ©. Le lieu natal de cette plante n’eft pas connu. - MERCURE 4. CONDRILLE à tige nue, Chondrilla nudi- caulis. Lin, Chondrilla fcapo nudo ; floribus pani- culatis. Lin. Mant. 278. 2 Laduca nudicaulis. Murr. in Comm. Gott, 1772. . 73. t. 4. Chondrilla laGucacea foro julienfis. Ra Hift. 28 6 gré ë , Ses feuilles radicales font roncinées , cbtufes à leur fommet , lifles , denticulées, ciliées ; les hampes font en petit nombre, droites, hautes d’un pied , cylindriques, glabres, paniculées , munies d’une ou deux feuilles très petites. Les fleurs font d'un jaune pâle ; leur calice eft cylin- drique , liffe , de huit pieces, embriqué inférieu- rement de folioles peu nombreufes qui ne per- fiftent point, maistombent , felon. M Mai, Ces fleurs ont près de vingt-quatre demi-fleurons tous difpofés en couronne , & à languette à cinq dents obtufas. Les ftyles font de la couleur’ des corolles, & conftituent le difque de la fleur. Les femences font noires , ont une aigrette velte L_& feffile ; le réceptacle eft nud. Cette plante croît en Egypte, vers les Pyramides | & dans Ami: F rique feptentrionale. * * Fleurettes [ur un feul rang. pe s. Conprizie ofière | Chondrilla viminea, Ciondrilla foliorum ramentis. cauli,adnatis. Chondrilla vifcofa caule foliis obdudo. tu on. 130. Raj. Hift, 222. Chondrilla vime fi Monfpeliacs. Bauh. Prodr. 68..Con tilis vifcofa, caule inemidophra.. Col, p. 238. t. 240. J'aduca vifcofas Prenanthes vimineu. Lin. Jacq. Auftr Cette plants s'élève à un. pieds de hauteur; fa tigereft grêle, cylindrique , | glabre, blanchätre, rameufe infcricurement, 78 CON efilée , & comme nue dans fa partie fupérieure. Ses feuilles inférieures font grandes , lifles, pro- fondément pinnatifides , & les pinnules de leur fommet font élargies , prefque haftées, & angu- leufes. Les feuilles fupérieures font fort petites, éttoites, & adnées ou collées fur la tige. Les fleurs font jaunes , prefque fefliles, & difpofées latéralement le long /de la tige & des rameaux. Les écailles de leur calice inférieur font un peu embriquées. Les. femences font longues, d'un rouge brun, chargées d’une aigrette feflile. On trouve cette plante dans les lieux pierreux & fur le bord des vignes, en France , en Autriche, dans le Portugal, &c. (+.v.) Elle eft remplie d’un fuc laiteux , très-vifqueux & collant. 6. CoNDRiLte des murs, Chondrilla muralis. - FL Fr. 87-$. Chondrilla foliis runcinatis , lobo erminali angulato fubhaffato , flofculis quinis. N. Chondrilla fonchi folio , flore luteo pallefcente. Tournef, 475. Sonchus lævis laciniatus muralis , parvis floribus. Bauh. Pin. 124. Morif, Sec. 7. t. 3. f, 14. Sonchus lævior vulgaris. 2. Cluf. Hift. -2..p. 146. Sonchus lævis [ylvaticus + Tabern. 16 Ac. 16 Li Prenanthes. Hall. E Av, n°, F1. Dan. = (1e. 194; Prenanthes. Hal. He, n°, 18, F1. Dan. t. 509. Frenanthes muralis. Lin EYE à F Lors cote a prefque le feuillage du Laiteron commun . ou oléracé : fa tige eft haute de trois pieds , menue, aflez ferme, & très-rameufe fupé- _ rieurement. Ses feuilles font liffes , d’un verd foncé en deffus, d’une couleur glauque en deffous , dé- coupées en lyre ou roncinées , avec une lobe termi- .nal, large, anguleux & un peu hafté. Les fupé- rieures. font amplexicaules , découpées moins pro- _fondément , &c à lobe terminal lancéolé, Les fleurs {ont fort petites... d’un jaune pâle , n’ont que cinq demi-fleurons, & viennent en panicule terminale ge des pédoncules rameux & capillaires. L’aigrette des femences ef fimple & portée fur un pédicule Rest çourt. Cette plante croît en Europe, dans les lieux couyerts & fur les vieux. murs, ©. (+. :) : 7. ConDRi& Le putpurine, Chondrilla purpurea. FE Fr. 87-3; Chondrilla foliis dMotis-lonerototis © denticulatis fubtus glaucis ; floribus paniculatis , floftulis quinis. N. Chondrilia Jrelifele © De purpurafcente ma- Jor ( & minor.) Tournef. 475. Laduca montana purpuro-cŒrulea ; major (& minor. ) Bauh. Pin. 123: Sorichis ‘montanus purpureus’ tetrapetalos. Col. Ecphr. 1: p: 24%: Sonckus lœvior , pannoni- ‘cus 4! Ptrpureo fldre: Cluf. Hift. 2. p. 147. Pre- Snanthes: Hall. Hèly. n°. 19. Prenanthes purpurea. “Ein: Jaëcq. Auftr. Vol. 4: t, 307. A: 2 M " Soc .. C'eft une plante d’un afpe& agréable lorfqw’elle en fleur, & qui s’élève à la hauteur de trois muétre pièds. Sa tige eft cylindrique , life, 2, aflez ferme , feuillée, fimple dans fa moi- té” intérieure ; garnie de rameaux fleuris & alter- « ñes vers fon fümmet, Ses feuilles font oblongues- c # &: inégalement denticu- CO N lées, vertes & liffes en deffus, d’une couleur glauque en deffous. Elles font la plupart amplexi- caules , quoiqu’un peu rétrécies à leur bafe. Les fleurs font d’un pourpre bleuâtre , paniculées , un peu pendantes , & n’ont que quatre ou cinq demi- fleurons. L’aigrette des femences eft feilile. Cette plante croît dans les bois des montagnes de l'Ita- lie, de la Suifle, de l'Allemagne & de la France. Nous l’avons vue en abondance au Mont-d'or de l'Auvergne. (v. .) 8. Conpriice à feuilles menues, Chondrilla tenuifolia. Chondrilla foliis linearibus integer- rémis, : Chondrilla angufliffimo longiffimo integroque folio. Juff. A&. 1709. Prenanthes angufäfolius , flore purpureo. Vaill. A&t. 1721. p. 193. Prenan- thes tenuifolia. Lin. Cette Condrille reflemble tellement à la pré- “cédente , qu’on pourroit la foupçonner n’en être qu’une variété ; mais fes feuilles font fort étroi- tes, linéaires, pointues, fefliles, & la plupart très-entières. Elles font glabres ainfi que toute la lante, & ont cinq ou fix pee de longueur , Ra eur de quatre à fix lignes. La tigeeft é, diffé, feuillée, haute de deux ou trois pieds; elle fe termine par une panicule pyrami- - dale , qui foutient quantité de fleurs femblables à celles de Pefpèce ci-deffus , mais un peu plus peti- tes. Cette plante a été obfervée par le P. P/umier dans le Dauphiné , près de la grande Chartreufe. (v. f. in herb. Juff. ) 9- Cowpriite élevée, Chondrilla altifima. Chondrilla foliis inferioribus trilobis ; PS pa- niculatis nutantibus , flofculis quinis. N. Sonchus elatus f. dendroïdes Virginianus , ari in modum auriculatis folis , ram finus » flori- bus luteis parvis pentapetalis. Pluk. Alm. 355. t. 317. f.2. Prenanthes Canadenfis altiffima, foliis variis , flore luteo. Vaill. A&, 1721. p. 194. Pre- nanthes altiffima. Lin. RS Cette efpèce eft remarquable par fes feuilles inférieures lagés » pétiolées , anguleufes , la plu- part trilobées ; prefque triangulaires , & qui ap- prochent un peu de celles de lArum ( voy. Gour maculé ). Les feuilles caulinaires font ovales, pointues , entières ou bordées dequelques dents rares, & rétrécies en pétiole à leur bafe. Les fleurs font jaunes, petites, penchées ou pendantes, & difpofées en panicule fur des pédoncules ra- meux , axillaires & terminaux. Leur calice infé- rieur eft fort petit ; l’aigrette des femences eft feflile. On trouve cette plante dans la Virginie & le Canada. | 10. ConDRILLE paniculée, Chondrilla panicu= lata: Chondrilla ( prenanthes ) flofculis undenis , calycibus LR en folis lanceolatis ; radicalibus indivifis fubdentatis. Ard. Specim. 2. p. 36. t. 17. Prenanthes chondrilloïdes. Lin. La tige eft paniculée; les feuilles caulinaires font linéaires, très-petites, fituées uniquement SON :- fous les ramifications ; les radicales font lancéo- lées, pétiolées, nues, imperceptiblement den- _ tées. Cette plante croit dans l'Europe auftrale, ire Linn. L'aigrette eft pédiculée. : 11. Conprieze du Japon, Chondrilla Japo- nica. Chondrilla (prenanthes ) purs quindenis, Jolis radicalibus lyratis , caule fubnudo. Lin. Prenanthes Japonica. Thunberg. Jap. 302. Ses feuilles radicales reflembient à celles de la Lampfane commune , font en lyre , un peu obtu- fes , à peine denticulces , nues ; fa tige eft panicu- lée , munie de quelques feuilles lancéolées , pref- que nue à fa bafe. Les fleurs font jaunes , très- nombreufes , très-petites , portées {ur des pédon- cules capillaires. Élles ont leur calice caliculé : & \ environ quinze demi-fleurons. L’aigrette des femences eft fimple & plus longue que le calice. -Cette plante croît au Japon, L, 12. PRES biinche, Chondrilla alba. Chon- drilla (prenanthes ) flofculis plurimis ; floribus nutantibus fubumbellatis , foliis haflato-angulatis. Lin. Gron. Virg. 89. Sonchus Nov’anglicanus, chenopodii foliis : radice bulbosé ; fanguineo caule , floribus racemo- Jis candidiffimis. Pluk. Amalth. 195. Cette Condrille paroît avoir des rapports avec Pefpèce n°.9; mais fes fleurs ont beaucoup de demi-fleurons. Ses feuilles font haftées-anguleufes, un peu âpres au toucher. Les fleurs font penchées, prefqu’en ombelle, Toute la plante eft remplie d’un lait vifqueux. On trouve cette efpèce dans la Caroline, la Virginie, & la Penfylvanie. 13. ConNDPRILIE rampante , Chondrilla repens. Chondrilla ( prenantkes ) repens , foliis trilobis. Lin. Amœn. Acad. 2. p. 331.4 1v. f. 23. Ses tiges font filiformes, cylindriques, cou- Chées , longues d'un pied , munies de petites raci- nes à leurs articulations, Elles péuffent des feuilles alternes , glabres, pétiolées | divifées au-delà de moitié en trois lobes obtus , dont les latéraux font quelquefois Iégérement bilobés. Les rameaux font folitaires , axillaires, garnis de quelques feuilles lancéolées, denticulées ou entières. Ils foutiennent deux ou quatre fleurs jaunes, droites ; pédon- culées , compofées chacune de dix demi-fleurons. Cette plante croît dans la Sibérie. j 14. ConNDRILLÉ pinnée, Chondrilæ pinnata. Chondrilla ( Prenanthes ) fruticofa, folits cum impari pinnatis mulrijugis ; foliolis linearibus in- tegerrémis , paniculä compofité. Lin. f. Suppl. 347. Arbriffeau à rameaux un peu cylindriques & réfineux, Ses feuilles font rapprochées les unes des autres, pétiolées , longues de fept pouces , ou- vertes, recourbées, & pinnées avec impaire. Leurs folioles , au nombre de dix à douze paires, font linéaires , très-entières & menues. La paniculé eft grande , compofée, & garnie de fleurs jaunes, petites , À calices glabres. Gette plante croît dans VIfle de Ténérifle, parmi les sichets, LE * Prenanthes (integra) foliis oblongis integris ee , 7 re, 79 glabris, paniculé coar&até. T'hunb. Jap. 300. Planta glabra ; flores lutei. * Prenanthes ( debilis) foliis ovatis integris , | caule fubnudo ere&o. Thunb. Jap. 300. Caules fpi- thamæi pauciflori. * Prenanthes ( Chinenfis ) foliis lineart-en ifor- mibus integris dentatifque. T'hunb. Jap. 301. Planta glabra ; flores paniculati cernui fecundi lutei. * Prenanthes ( dentata) foliis oblongis dentatis glabris , caule paniculato. Thunb. Jap. 301. Folia caulina amplexicaulia ; pedunculi fubumbellati. * Prenanthes ( haflata ) foliis haffatis amplexi- caulibus dentatis , caule ramofo. Thunb. Jap. 301. Panicula fubrotunda ; pedunculi breviffinu. * Prenanthes (humilis) foliis lyratis ; lobis obtufis , caule fubnudo , floribus terminalibus fub= ternis. Thunb, Jap. 352. Caules palmares. : * Prenanthes ( mulriflora } foliis petiolatis run- cinatis ; lobis acutis dentatis , paniculé fefigiatà diffusé. Thunb. Jap. 303. Caulis bipedalis, in- Ferné villofus, - 7." z + * Prenanthes (lyratæ ) foliis runcinato-lyratis dentatis , paniculä coaréaté. Thunb. Jap. 303. Folia fubtus villofo-fcabra. * Prenanthes (fquarrofa ) foliis feffilibus -run- cinatis, laciniis recurvis dentatis. Thunb. Jap. 303. Caulis carnofus fimplex bipedalis | paniculi thyrfoïdea. ? , CONE (STROBILUS ) ; nom que l’on donne au fruit du Sapin, du Pin, du Cyprès, Cône eft un compofé d’écailles ligneufes ou co- riaces , fixées par leur bafe fur un axe commun dont elles s'écartent par leur partie fupérieure ; & qu'elles entourent en fe recouvrant les unes les autres par gradation. Sous+chacune de ces écail- vo &c. Le è les , on trouve une ou deux femences anguleufes »:/ & ordinairement garnies d’un feuillét mince ou g "d’une efpèce d’aîle | comme dans les Pins & les Sapins. On peut regarder le Cône comme une efpèce de péricarpe , puifque les écailles en font les fonc- tions, & fervent d’enveloppes aux femences juf- qu'au tems de la maturité : mais fi l’on confidère le Cône dans le tems de la floraifon, alors c’eft un vrai chaton ou un réceptacle commun , autour duquel font difpofées, entre des écailles, de petites fleurs incomplettes. La forme du Cône eft ovale ou un peu obl a Au na 20 ne Sd court & obtus , & celui des Cyprès eft : prefque orbicalaire. RÉ CONFERVE, D: $o CON EsrECcEs. * Filamens fimples , égaux , dépourvus d’arti- culation. 1. Conrerve des ruiffeaux, F1. Fr. Conferva rivularis. Lin. Conferva filamentis née sit æqualibus longiffimis. F1. Dan. t. 881. M. Alga viridis , capillaceo folto. Tournef. $69. Conferva Plinic. Lob. Ic.2. p.257. Byffus paluf- tris confervoides , non ramofa viridis, fericum referens , filamentis longis tenuiffimis. Mich. Gen. a1o. t. 89. f. 7. Hall. Conférva fluviatilis fericea vulgaris & fluitans. Dill. Mufc. 12. t, 2. f. 1. Conférva. Hall, Helv. n°. 2115. - Ses filamens font fort longs, très-fimples, pa- rallèles , auffi menus que des cheveux, Cylindrie ques , liffes, foyeux , & de couleur verte. Cette plante eft commune dans les ruifleaux & les foflés ai On la dit bonne dans les contufions & les fraétures. ( v. v.) 2. Conrerve des fontaines, Conferva fonti- nalis. Lin. Conferva filamentis fimpliciffimis æqua- bus digito brevioribus. Lin. F1. Dan. t. 651. ê. 3. _ Conferva minima ; byffi facie. Dil. Mufc. 14 €... f. 3. Byflus minima palufiris, &c. Mich. Gen. air. t 89. f. 8. & byffus paluris fubobfcura , &c. ejufdem. t. 89. f. 10. etiam f. 11. Conferva. Hall. Helv. n°. 2114. Cette efpèce eft remarquable par fes filamens courts , fimples , égaux , difpofés en touffes hé- mifphériques , veloutées , & d’un verd foncé ou noirâtre : fes filamens font longs d’un pouce ou moins, & femblent partir d’un centre commun, On trouve cette plante dans les fontaines , fur les pierres & les autres matières qui s’y rencontrent. Elle a l’afpeë d'un Bÿfus. # * Filamens rameux & égaux. 3. Conrerve bulleufe, Conferva bullofa. Lin. Conferva filamentis æqualibus ramofis , aereas bullas includentibus. Lin. Alga bombycina. Bauh. Prodr. 155. A itte paluffris bombycina. Di. Mufc. 18. t. 3. f. 11. Mujcus aquaticus bombycinus , tenuiffimis fila- mentis. Loef. Pruff. 173. Ic. 55. Conferva. Hall, Helv. n°. 2120. Ses filamens font très-fins , rameux , & entre- lacés de manière qu'ils forment des floccons fem- blables à de la houatte , & ‘dans lefquels s’arré- rent communément des bulles d'air qui s'élèvent du fond de l'eau. Ces floccons font d’un, verd … pâle, quelquefois blancs inférieurement , forment fouvent par leur 2bondan:e une couche étendue, - molle, & fort épaifle. On trouve cette plante dans les eaux ftagnantes, les mares , les étangs , &cc, Cv. v.). R 4. Conrervs des canaux, Conferva canalicu- laris. Lin. Conferva filamentis wqualibus bafin _ perfus ramoficribus. Lin. Alga in tubulis aquam fontanam ducentibus. CON Bauh. Pin. 364. Conferva rivulorum capillacea ; L_denfiffime congeflis ramulis. Dil. Mufc. 21. t. 4 f. 15. Conferva. Hall. Helv. n°. 2118. Ses filamens font longs d’un pouce ou un PE plus, fins, ramceux particuliérement vers leur bafe , ferrés & entrelacés , formant une couche afez denfe, d’un verd obfeur un peu luifant. On trouve cette Conferve dans les canaux qui con- duifent les eaux des fontaines , dans les auges 08 conduits des moulins à eau. - $. ConFsrve amphibie, Conferva amphibia. Lin Conferva filameniis æqualibus ramofis , exfic- catione coeuntibus in aculeos. Lin. : Conferva amphibia fibrillofa & fpongiofa. Dill. Mufc. 22. t. 4. f. 17. Ses flamens font rameux & entrelacés pref- . qu’en forme d’éponge; ils ont un pen de roideur , de forte que leurs extréinités femblent des fpi- nules dont les floccons paroiflent hériffés , fut- tout lorfqu’ils fe deffechent. Cette plante croit dans les foflés aquatiques , dans les endroits où l’eau féjourne par intervalle. ” k, _ 6. Conrenve des rives, Conferva littoralis. Lin. Conferva filamentis æqualibus ramofiffimis elongatis fcabriufculis. Lin. Æonferva marina capillacea longa ramo/fiffimae Dill. Mufc. 23. t. 4. f.19. Raj. Syn. 59. Cette Conferve eft alongée , très-ramifiée com- me certaines efpèces de Varec ( Fucus ) , &un peu rude au toucher. On trouve cette plante fur les bords de la mer , attachée fur les rochers. 7. Conrervs verd-degris, Conferva ærugi- nofa. Lin. Conferva filamentis ramofis mollibus digito brevioribus viridiffimis. Lin. Conferva marina capillacea brevis viridiffima mollis. Dill. Mufc. 23.t. 4. f. 20. Conferva. Scop. Carn. 2. n°. 1441 Elle eft courte, molle, très-verte, lacées, nombreufes , ramaffées comme par touftes ou par faifceaux. On Ia trouve fur le bord de la mer, en Angleterre parmi les Varecs , & dans le Golfe de Venife. £ 8. CowFrerve fourchue, Conferva dichotomæ: 04 À | Lin. Conferva filamentis æqualibus dichotomis. Le Conferva dichotoma , fetis porcinis fimilis. Di. Mufc. 17. t.3. f. 9. Hall. Helv.n°. 2117. Ses filamens font plufieurs fois fourchus, de Pépaiffeur d'une foie de cochon, & ont jufqu’à un pied de longueur. On trouve cette efpèce en Angleterre , dans les foffés des prairies. : Conrervs à balais, Conferva fcoparia. Con ferva filamentis proliferis fafligiatis hirtis. Lin 222 ©" Conferva marina pennata. Dill. Mufe. 24. t- 4: f. 23. Fucus fcoparia , pennachia marina. Bauh. Pin. 366. F Ses filamens font rameux & munis dediftance en diftance de filets plumeux , difpofés par faifs 240 ceaux ou comme en balais. Cette efpèce & la fuivante en arbufte, & a fes dernières ramifications capile CON fuivante ont été obfervées par M, Guettard , fur les côtes du Bas-Poitou. arte? 10. CoNFERvE grillée, Confervacancellata. Lin. Conférva filis rémofis , filamentis alternis brevibus mulripartitis digitatis. Lin. Hs qe marina cancellata. Dill. Mufc, 24. t. 4. f.29. # Elle a un peu lafpeét du Fucus hirfutus : fes filamens font rameux & garnis dans toute leur longueur de filets très-courts, fort. rapprochés, fafciculés, & recourbés en dedans , de manière qu’ils laiffent un peu de jour entr'eux & leur tige ou filet commun. On trouve cette plante fur les bords de la mer, en Europe. ( ». D] ** Filamens anaflomofés entr’eux. - 21: Conrervs réticulée, Conferva reticulata. Lin. Conférva entis reticulato:condunatis. L. Conferva reticulata. Dill. Mufe. 40. t. 4. f. 14. Rai. Hift- 1852, Guett. Stamp. 1. p. 45. Hall. Helv. n°.2119. Conferva reticulata crifpa: Pluk, Alm. 113. t.24. f. 2. Morif. Hift, 3. p. 644. Sec. 15.t. 4. f. 4. Mufcus aquaticus bombycinus reti- formis. Loef. Pruff. #3. Ic. 54. ». Ses’ filamens font très-fins, unis en téfeau M c’eft-à-dire difpofés en lame réticulaire, prefque femblable à de la toile d’araignée, d'un verd pâle , & fouvent flottante fur l'eau. On trouve cette plante dans les mares , & fur le bord des ruiffeaux qui coulent avec lenteur. (+. f. ) #*#% LFilamens noueux & articulés. re&is, geniculis | ap angulatis. Lin. pouces | noueux & articu ulés da Bueur ; d’un verd'pâleow jaunâtre , caflans E naiffent en forme de faifceau fur une petite plaque _nofa. Lin. C. articulis globofis gelatinofis. Lin. | Cofallina pinguis ramofa viridis. Vaïll. Parif. 40. t. 7. f. 6. Conferva fontana nodofa » frermatis ranarum meer & fufca. Di. Mufe. 36. €. 7. f. 42, etiam f, 43. 44. 45. Conferva. Hall. Helv. L ee Char& batrachofperma. Vif. *33..C; np: Hi... HITS ce : Botanique T ome IL - ra . morpha. Lin, Conferva . nus fafciculatis, Lin. 2 Conferva marina geniculata nigra palmata. Dilk. CON 8x Cette efpèce eft compofée de quantité de fila- mens rameux , longs d'environ deux pouces , arti- culés, & verdâtres » Ou rougeâtres , ou d’un brun pâle. Les articulations font petites, fortr chées les unies des autres, leufes, & paroiflent enfiléos comme les grait d’un collier. On trouve cotte plante dans les ruife L feaux & les fontaines. 14 CoNFERvx capillaire, Confèrva capillaris Lin, Conferva filis geniculatis fimplicibus , arti- culis alternatim compreffis. Lin. ae Conferva filaments longis geniculatis fimplici= bus. Dill. Mufc. 25.t, 5. f. 25. Confirva genicu. lata minima. Pluk. Alm, 113. t. 84. 9. Motif. Hift. 3. p. 644. Sec. 15 €. 4. F3. : Elle à fes filamens fimples, capillaires, tranf parens , verdâtres, artiéuiféé » 1e plus fouvent con- tournés où entrelacés , & à articulations alter= nätivement comprimées. On la trouve dans les érangs & Les Fos aquatiques. | 13. Conrsnvs coralline, Confersa Lin. Conférva filis genicu riculatis « hotornis. Scop. Carn. ed. 2. n0,:1438 Confèrva marina gelaunofa, corallinæ inflar geniculata , craffior ( & tenuror. ) Dill. Mulc. 33: t. 6. f..36 & 37. + Éd -Cette Conferve nous paroît avoïr beaucoup de rapports avec l’efpèce n°. 13. Elle eft blanche & rougeitre , & a fes filamens rameux, fourchus à leur fommet , & à articulations nombreufes tites , plus étroites à leur bafe. On la trouve d la; mer ,, en Europe. ., :: 7"; (HO 16: ConFERvE chainette, Conferva catenata. Lin. Conferva filis geniculatis , articuls cylins dricis. Lin | LE Conferva ramofe , geniculis longioribus caté- | TE. Ses filamens font rameux , | natiformibus. Di. Muic. 27.t 5. f. D lations cylindriques, légérement diftantes, & qui forment comme de petites chaineS par leur. auftralé & de l'Amérique méridionale. - 47» Conrervs polymorphe , Corfèrva -poly-. lamentis geniculatis | ra- Dän: t.995$.i; ou gpoitss. Elle croît dans 1a.mer de l’Europe Mufc. 32. t: 6. f. 35. a:b.c. Corallinæ affinis mufcus coralloïdes ; multifido capillaceo : folio: PS pelagica nigra. Pluk. -Alm. 119. t. 47 + 10. “4 Dia + HEC DA : Elle eft rameufe , sarticulée, noirâtres,1& marquable par fes dernières ramifications fées en faifceau ou en éventail. On la tro la mer en Europe. La plante dé E ar 1301.) que Linné cite fous cette efpè: véritable Fucus que nous: 18: CONFERYE errante. Lin, Conferva filamei mis ramulifque pre L È pélatineufes, globu- a Vvagabunda. latis flexuofis ; ra= « 82 CT@ N Confèrva marina trichodes, lanæ inflir ex- panfa. Dill. Mufc. 30. t. 5. f. 32. Raj. Syn. 60. Ses filamens font très-ramiñés, diffus, arti- culés, fins, à rameaux fort courts , & àarticu- © lations peu apparentes. On trouve cette Confèrve dans la mer en Europe , où elle flotte librement dans l'eau. Jen poffède une variété dont les der- nières ramifications font plus alongées & plus lâches. (v.f.) 19. ConFerve pelotonnée, FI. Fr. Conferva glom-rata. Lin. Conferva filamentis geniculatis , ramulis brevioribus mulrfidis. Lin, F1. Dan, t. LÀ + Par ° 4 Conferva fontinalis ramo/iffima glomeratim con- geffa. Di. Mufe. 28. t. 5. f. 31. Conferva minor remofa. Morif. Sec. 15. t. 4. f, 2. Vaïll. Parif. 40. Ses filamens font articulés , longs, très-rameux & touffus ; leurs dernières ramifications font courtes, nombreufes, & comme ramafiées par paquets. On trouve cette plante en Europe, dans . les fontaines , les ruifeaux', &e les foffés aqua- tiques. 20, Coxrsrve de roche, Confèrva rupefrris. Lin. Conferva filamentis geniculaiis ramofiffimis viridibus. Lin: Gunn. Nor. 2. t. 3.83 Conferva marina trichodes ramofior. Dil. Mufc. 28. €, 5. f. 29. Conferva marina trichodes [: muf- cus marinus virens tenuifolius. Pluk. Mant. 53. t: 182. € 6. Cette efpèce paroît avoir beaucoup de rapports avec la précédente : fes filamens font très-rameux , articulés, longs d'environ deux pouces, &e dif- pofés en touffe verte & très-fine. On la trouve en abondance fur les rochers maritimes de VPEu- rope. 21. ConFerRvE égagropile, Conferva ægagro- pila. Lin. Confèrva filamentis geniculatis rarmo- fiffémis & centro confertiffimis globum conflituenti- bus. Ein. Pall. It. 1. p.9. Hudf. Angl. 604. Conferva globofa filamentis articulatis ramo- nis à centro prodeuntibus redlis. L. F1. Suec. Cette plante eft très-remarquable par fa forme : fes filamens font articulés , très-rameux , ferrés, naïffent en très-grand nombre d’un centre com- mun , formant une boule verte-brune , de la grof- feur d’une noix. On la trouve dans les lacs du Dannemarck & de la Suède :' on la auffi obfervée en Angleterre. CONIFÈRES ({ les}, famille de plantes à fleurs incomplettes, à laquelle on rapporte plufieurs genres qui comprennent des arbres réfineux , la plupart toujours verds, à cîme pyramidale d’un très-bel ape , à feuilles fimples , fefliles , très- menues, & prefque toujours alternes ou fafcicu- lées, à fleurs unifexuelles, très- petites & en chaton | & à fruits écailleux communément ligneux ou coriaces , & qu’on appelle cône ( fFro- bilus) , d’où certe famille a pris fon nom, Les CON principaux genres que comprend cette famille, font : Le Sapin, Abies. Le Pin, Pinus. Le Cyprès, Cupref[us. Le T'huya FER € As Le Génévrier , Juniperus. EÉÉ, Taxus. Le Filao, Cafuarina. L’'Uvette , Ephedra. Obfervation. Dans les Pins proprement dits, les écailles du cône font non-feulement ligneufes & plus épaifles à leur extrémité, mais elles ont conftamment un tubercule ou une callofité remar- quable fur -leur dos un peu au-deflous de leur fommet ; au contraire, dans les Sapins & les Mélèfes, que nous comprenons fous un même genre , les écailles du cône font minces à leur fommet, comme coriaces, & conftamment très- liffes fur leur dos, Ce caraëtère nous paroît diftin- guer fuffifamment les Pins d’avec les Sapins , indé= pendamment des différences remarquables qu’of- ire leur feuillage. CONIZE , CONYZA; genre de plante à fleurs compofées , de la divifion des flofculeufes-corym- bifères, qui a beaucoup de rapports avec les Bacchantes , & qui comprend des herbes, des arbuftes & des arbriffeaux dont les feuilles font fimples & alternes, & dont les fleurs viennent communément en corymbe terminal. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice commun oblong ou arrondi, & embriqué d’écailles pointues. Elle eft compofée de fleurons hermaphrodites , tubulés , quinque- fides , nombreux, placés dans fon difque, & de fleurons femelles à limbe trifide , fitués à la cir- conférence. Tous ces fleurons font pofés fur un réceptaclenud , & entourés par le calice commun. Le fruit confifte en plufieurs petites femences oblongues , chargées chacune d’une aigrette fim- ple & feflile. Obfervation. Les Conifes ne diffèrent des Bacchantes qu’en ce que leurs fleurons femelles ne font point méêlés parmi les hermaphrodites ; maïs ce cara@tre eft fi mal circonferit, que peut-être feroit-il plus convenable de réunir ces deux genres. On les diftingue des Gnaphalium par leur calice non fca- rieux , & dont les écailles ne font point arron- dies, & des Eupatoires , en ce que tous leurs fleurons ne font point hermaphrodites, EspECESs. * Tige herbacée. 1. Conise vulgaire, F1. Fr. Conyga fquarrofæ. Lin, Conyza foliis lanceolatis acutis, caule er: / CON baceo corymbofo , calycibus fquarrofis. Lin, F1. Dan. t. 622. Conyza major vulgaris. Bauh. Pin. 26$. Tourn. 454. Raj. Hifi. 292. fonte Matthioli , baccharis Monfpelienfium. Cluf. Hift. 2, p. 21. Baccharis Monfpelienfium. Lob. Ic. 574. Blackw. t. 102. Conyza. Hall. Helv, n°. 535. . Sa tige eft haute de deux à trois pieds, droite, dure, velue, rougeâtre, & ramifiée dans fa partie fupérieure en forme de corymbe, Ses feuilies font ovales-lancéolées , légérement dentées, d’un verd foncé ou noïrâtre , un peu velues , & pâles ou blanchâtres en deffous ; les radicales font gran- des , oblongues , molles, & rétrécies vers leur bafe. Les fleurs font jaunâtres, rougeâtres en dehors, à calices rudes, & difpofées en corymbes terminaux. Cette plante croît en Europe, dans les terreins fecs , fur le bord des bois & le long des haies. 1. ( v. v. ) Elle eft vulnéraire, carmi- native, & emménagogue. On prétend que fon odeur fait mourir ou chaffe les puces & les mou- cherons. #- 2. Cowise anthelmintique , Conyfa anthelmin- #ica. Lin. Conyza foliis lanceolato-ovatis ferratis Jcabris , pedunculis unifloris , calycibus fquarro- is. Lin. £ Conyza Indica , virgæ aureæ folio , flore magno purpurafcente. Vaïll. A&, 1719, Scabiofa cony- pe , foliis latis dentatis, ds amaro lum- ricos enecante. Burm. Zeyl. 210. t. 95. Cattu- fchiragam. Rheed. Mal. 2, p. 39. t. 24. Raj. Hit, 1443. Calageri. Enc. Cette plante s'élève à la hauteur de trois à cinq pieds ; fa racine, qui eft annuelle , pouffe une tige droite, dure, cylindrique , ftriée, pu- befcente vers fon fommet, & pleine de moëlle. Ses feuilles font alternes , ovales-lancéolées , poin- tues aux deux bouts, dentées enfcie, rétrécies en péiole » vertes , & un peu âpres au toucher. Les eurs font purpurines, aflez grofles , viennent aux fommités fur des pédoncules fimples, latéraux &terminaux. Leurs écailles calicinalesfont lâches, ligulaires , & les extérieures font un peu pluslon- gues que les autres. Tous les fleurons font her- maphrodites, felon M. Desfontaines ; leur nom- bre eft d’environ vingt-cinq. Cette efpèce croît naturellement dans l’Inde ; on la cultive au Jardin du Roi. ©. (v.v.) Toutes fes parties font un peu amères ; on l'emploie pilée dans Phuile ou en décoétion dans l’eau, pour difliper les rhumatifmes , les douleurs de la goutte, & les puftules du corps , en l’appliquant en fomentation : la poudre de És femences fe boit dans Peau chaude pour la toux , les coliques ven- teufes , les vers des enfans, & pour provoquer les urines. 3- Coniss cendrée, Conyza cinerea. Lin. Co- pt folis ovatis obfolett crenatis ; infimis obtu-. 15.4 pens acutis ; paniculis nudis terminali- us. N, CON 83° Senecio Indica, foliis ternis crenatis. Burm. Zeyl. 211. t.96. f. I. Senecio Amboinicus. Rumph. Amb. 6. p. 36.t. 14. f. 2. Senecio Indicus atri. plicia folio. Morif. Hift. 3. p. 106. Sec. 7, t. 17. fe À Sa tige eft haute d’un pied ou un peu plus, grêle , pubeftente , & paniculée ; fes feuilles font petites, un peu diftantes , ovales, rétrécies en pétiole, ondées ou légérement crénelées , molles, d’un verd cendré , & prefque blanchâtres en def fous. Les inférieures font obtufes , &les fupérieu- res pointues. Les fleurs font petites, purpurines difpofées en panicules nues & terminales, für des pédoncules rameux, prefque capillaires. Les écail- les calicinales font aiguës; l’aigrette des femen- ces eft blanche, & plus longue que le calice. Cette plante croît dans les Indes orientales, & nous à été communiquée par M. Sonnerat, ©, (vf. 4. dE de Chine, Conyza Chinenfis, Lin. Conyza foliis ovatis pettolatis inæqualiter ferra- tis ; Junioribus fubtus tomentofis ; floribus termi- nalibus Jubcongeffis. N. £ n eupatoria conyzoïdes integro Jacobeæ folio. Pluk. Tab, 87. f. s. Eriam fort eupatorium Jaco- beæ integro folio. Pluk. t. 394. f, 6. 8. Eadem foliis glabrioribus , bafi in petiolum anguffatis. N. (v. {.) Eupatoria Conyzoides Ma- derafpatana, foliis glabris, &c. Pluk.t. 177. f.2. Cette plante eft Len diftinguée de celle qui précède , par fes feuilles plus larges , & par fes fleurs plus groffes, moins nombreules , plus ramaflées. Sa dige eft haute d’un pied , droite, un peu rameufe, &c légérement ftriée, Ses feui font ovales, pétiolées, irréguliérement & peu profondément dentées , vertes en deffus, & d’une couleur cendrée ou blanchâtre en deflous, Les inférieures font ovales-obrondes; les fupérieures ou les plus jeunes font plus pointues, & ont leur furface inférieure prefque cotonneufe ou foyeufe, Les fleurs font d’un pourpre bleuâtre, & remaf. fées deux ou trois enfemble au fommet de chaque pédoncule, formant une panicule médiocre & peu garnie, Leur calice eft preique glabre, à écailles embriquées & pointues. On trouve cette plante dans les Indes orientales & à ja Chine ; on Ja cultive au Jardin du Roi. (.v.) La plante 8 nous a été communiquée par M. Sonnerat, Elle n'a rien de commun , comme efpèce , avec la Conife odorante , où la rapporte M. Linné. _$. Conise lacérée , Conyza lacera. B. Conyzga foliis fublyratis laceris tomentofis, floribus nutan tibus. Burm. F1. Ind. 180. t. 59, f 7. Sa tige eft fimple, cylindrique, cotonneufe , feuillée | & haute d’un pied & demi ; fes feuilles font alternes, obtufes, dentelées, & finuées en lyre à leur bafe , fur-tout les inférieures qui font pétiolées. Elles font convertes dun duvet coton- neux pâle ou rouffeätre, Les pédoncules font fort courts , le plus fouvent géminés. M à les aiffelles ; it 84 fus , cendrées & pu . moëll un :c CON | des feuilles fupéricures, & difpofés en paricule où en petites grappes au fommet de la plante, Les calices font velus, & embriqués d’écailles très- étroites & en alène. L’aigrerte des femences eft blanchätre, fimple, & mneft pas plus grande que le calice, Cette plante croît aux Indes orienrales, à Java ; nousen avons:vu dés individus rapportés par M. Commerfon. ( v. f. ) - 16: ContsE axillaire, Conyza arillaris. Conyza NE FR s obovatis inæqualiter denticulatis pettolaus , cülato. N. +: An eupatoriæ Conyzoïdes ; integro -folio molli & incano. Pluk: Alm, 140. t. 177. RE, Que Conyza bifoliata. Lin Cette plante a des rapports manifeftes avec Ja précédente; mais fes feuilles font plus glabres & ie font point en lyre à leur bafe. Sa tige eft fim- le , feuillée , légérement ftriée , pubelcente , & haute d’un pied & demi ou deux pieds. Ses feuilles font 'alternes | ovoïdés , rétréciesen pétiole vers Jeurbafe , inégaiement denticulées dans leur con- tour, molles, vertes , &-prefque glabres en def- befcentes ou imperceptiblement fous. Les fleurs font petités , à ou tès s velus & rrüugodtres, viennent füe des | pes axillaires plus coutres que les feuilles, | ur une panicule cerminale nn peu rantaffée. Cès | racemis ‘axilleribus bafi foliofis : terminali pani-. Jacobce | Fun gräppés & cette panicule font munies dans leur partie inférieure de quelques braétées véritable- ment alternes , quoique quelques-unes femblent | quélquefois oppofées. Cette plante croît à fe ù de France & dans l'Inde , & fe trouve dans l’Her- | -bier:de M. Commerfon. ( v. f.) 2e Contse prolifèré , ramis apice proliféris ,folüis ovaris dentato-angu- ofis in petiolum anguflatis ; corymbis confertis terminalibus, Ne 0" SA An fonchis volubilis Javanus. Rumiph. Amb, 5. gr 299. t Frog. f. 1: +? Ses rameaux forit-fiement triés , pleins’ de ëlle ; ‘rudes’ au touche re tienne ad win -corymbe ramafñlé &préfque feflile. Ts fo: munis vers leut fommet déqüelques autres ra- meaux plus perits & velus ;: qui lès font paroître _ prolifères, :Les feuilles fonc affez petites ; ovales , pointues ; bordées de dents anguleules & inéga- les, rétrécies fuübitemént en pétiole , vertes & prefque glabres en"deflus, grifeâtres & éhargées de poils courts en ’deflous. Les écailles calicinales font en alêné, ‘comme dans la Conifeé cendrée ; mais les fleurs font ramaffées prefque comme dans la Conife de Chine, & Vaigrette des femences, dont la couleur eft blañche, neft que de la gran- “deur du calice. Cette plante croît dans l’Ifle de ) ; eur. = #8Gon1sr hétérophylle, Conyzt hetérophylla. Conyre folii ‘aliis fubcordatis ; aliis rotündiori- “bus ; flombuspanicularis. N. Coryza prolifera. Cony{a | Java:, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. CON = An puam-curundala. Rheed. Mal. 10. Mala. Raj. Hift. $. p. 155. t. 64, Cette plante femble fé rapprocher de la Conife : cendrée par fon port ; mais elle en diffère beau- coup par la forme de fes feuilles, Sa tige eft ra- meufe ; finement ftriée , chargée de poils très- courts, feuillée, & haute d'environ un pieä & demi. Ses feuilles font affez petites, un peu dif-. tantes, pétiolées , les unes prefqu’en cœur & on- dées ou obtufément anguleufes , les autres obrufes & même arrondies. Elles font cendrées en def- fous, & de la grandeur. de Pongle du doigt. Les fleuts font petites , difpofées en panicules rermi- nales; les écailles calicinales font aiguës &-put- purines à leur fommet, L’aïgrette des femences eft blanche & un peu plus grande que le calice. Cette plante croît dans l'Inde , & nousaété com- muniquée par M. Sonnerat. ( v. f.) . 9. Cowise pubigère, Conyza pubigeras Ein. Conyzæ foliis oblongis fabdentatis fubpetiolatis”; pedunculis lanatis fubtrifloris. Lin. Mant. 119.7” Sonchus volubilis. Rümph. Amb. 5.-p: 29% 103. -f;2. % Ses rameaux font herbacés & chargés de poils fi] foliis fubcrifpis ; minimo flore. Ne =" | Cette slante eft haute de fept on Huit pouces , à tige menue, prefque glabre ,; &rameufe ; fes feuilles font ampléticaules , oblongues-ovales ; un peu pointues ; vertes des deux côtés, & bordées de dents aiguës & inégales. Ces feuilles font pret. qu’entiérement glabres ; néanmoins il fe trouve des individus dont les feuilles font bordées de poils lâches ainfi qué la tige. Eés pédoncules font uni- flores , latéraux & terminaux ; les fleurs font flof- culeufes, globuleufes comme celles de Paula pulicaria. L. & ont leurs écailles calicinales vez lues &énalêne. La plante 8 n’a que quatre à cinq pouces de hautèur, eft plus abondamment velue, plus rameufe, & eft remarquable par fes fleurs extrémement petites. Cette efpèce croît dans PIn- de, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. #4 (v.-f:) C'eft peut-être PErigeron obliguum de L. 11. Conise balfamifère, Conyga balfamiftre.. Lin, Conyza foliis lanceolatis fubtus tomentofis » 52 petiolis etiam dentatis, Lin, Burm. Ind. 178, . d & “GO: N Conyza odorata. Rumph. Amb. 6. p. 55. +. 24. f, 1. Cluf. Exot. 92. Conyza \arbor Zeylanica , | fubrotundo folio maxime tomentofo.Pluk. Amalth. ! 64. Burm. Zeyl, 74. Cétte elpèce a entiérement lafpe& d'un Erige- ron par fa fru@ification ; mais fes fleurs font flof- culeufes. Sa tige s'élève à la hauteur de quatre à ‘fix pieds ,; femble ligneufe, & fe divife en ra- meaux redreflés ; feuillés , & cotonneux vers leur Sommet: Ses feuilles font grandes , lancéolées, profondément denrées à leur bafe , oùelles pa- roiflent pinnatifides , très-molles , coronneufcs & blanchätds ou cendrées en deffous. Les fupérieu- res fontentières. Les fleurs viennent fur des grappes “paniculées au fommet des rameaux. Les pédon- cules 6 les calices font couverts d’un duvet co- : -tonneux très-fin , d’un blanc grifeâtre. Les écailles calicinales font étroites & en alêne ; l’aigrètte des . femences éft rouffeâtre , & point plus grande que : le calice. Cette plante croît.dans les Indesorien- | tales. (#.f.) Son oder ES Es ipiohe de | celle de la Sauge : on Pemploie dans les baïns chauds & dans les fomentations. contre la para- lyfe. Ses feuilles fraîches ou sèches mêlées parmi des alimens, fortifient Peftomac , & récabliffent lappétir. ) 13e sis 12, Con15e à feuilles d’Anférine , Conyga che- nopodifolia. Conyza foliis ovato-deltoïders inæ: “qualiter ferratis mollibus ; racemulis caulem & ramulos terminantibus. N. sé. ++ Eadem foliis latioribus ovato - fubrotundis Daft fubincifis. N. RU ls /464 o TT 2 Cette plante a, comme la plupart de celles qui pee » l’afpeët d'un Erigeron : fa tige ef her- bacée , rameule , feuillée ; velue dans fa partie fupérieure; fes feuilles font alternes , pétiolées, a sh ts fortement Arr den- dans leur entier développement es fem- blables à celles de l’Anferine des murs, n°. 4, châtr 4 efliles, &r im: ffées quatre ou cinq _ enfemble au net des rameaux & de la tige. font linéaires | très-étroi- Les écaïlles calicinales fonc li ses, velues , &- prefqu’égales. Les braétées font couvertes de poils fins ,; Couchés &foyeux. M. “Comimerfon à trouvé cette plante: dans l’Ifle de 2 "137 CONIsE trinerve , Conyza trinervis. Conyza es ‘ovato-lanceolatis, integerrunis glabris tri hérviis ; caulinis alternis, rameis fuboppofitis. N. _ Satigeeft glabre , feuillée, pleine de moëlle, . muñie de quantité de rameaux latéraux & ‘axillaires. Ses feuilles font. ovales - lancéolées , “pointues , entières, glabres , liffes, à trois ner- vures, 8 à pétiolestrès-courts; Celles de la tige fonc alternes , & celles des rameaux font-le plus fouvent oppofées, Les fleurs viennent en panicule nue & médiocre au fommer de la tige & des L: “4 plus molles. Les fleurs font blan- | mité , & à peine plus Jongu | ‘CON ni rameaux. Leur calice eft glabre & embriqué d’écailles ovales ; l’aigrette dés femences eft rouf- feâtre & plus longue que le calice. Cette plante a été découverte au Bréfil par M. Commerfon. (y. f.) Elle paroïît s'élever à la hauteur d'un pied & demi ow deux pieds. Fret -88c 14. Cowiss ferrulée | Conyza ferrulata. Conyja folits ovato-lanceolatis bafi Loribié acutè fer- ratis petiolatis [ubglabris , corymbis ramofis ter- rninalibus. N. reffemblent à celles dela Coritfe glutinenfe, maïs elles font plus larges & plus courtes : ‘elle parôit ligneufe. te, 45. Cont$e de Madagafcar.,. Conÿza Mada- Perents .Conyza folus lanceolato-linearibus rariter ferratis glabris, paniculä cymofä laxä terminali. N. Le re Cette efpèce diffère de celle qui précède par fes feuilles étroites-lancéolées, un peu pétiolées , tout-à-fait glabres, &. bordées de dents rares. Elles ont trois à quatre pouces de longueur, fur une largeur de quatre où cinq lignes. Les fleurs font petites , à calice glabre, court, embriqué ; ae viennent en panicule lâche , corymbiforme | ferrugineufe. Cette Conife croît dans 1 adagafcar. Commerfon, (v.f.) . ; 16, Cowiss fétide , Conyza fætida. Conyza foliis lanésolatis ferrato-dentatis, corymbis glome- ratisy calycibus purpurafcentibus. N.... . Conÿyze Americana frutefcens fœtidiffima.V all. A&. 1719. p, 299. Dill. Elth. 106. t. 89. f. 105: Baccharis frida. Lin. ? ” Se Ses tiges font hautes de deux à trois pieds, la plupart fimples, ftriées, feuillées, & légére- ment pubefcentes. Ses feuilles font aiternes, lan- céolées , pointues aux deux bouts, prefque pé- tiolées , Rd ; & couvertes d’un duvet. court. Elles ont près de trois pouces del Les fleurs font pourprées , courtes, un mérulées , & difpofées en corymbe & terminale, Les femences ont une ; terminal. Leur calice eft emb çail Le: lan- céolées , purpurines dans leur partie fupérieure. eâtre à fon extré- ine plus-longue que le calice, On trouve cette plante dans Ja Virginie, la Caroline, L’aigrette eft blanche, rou 2: 86 : CON TŒ. (v. f.) Les feuilles inférieures font grandes & ovales-lancéolées. 2% 47. Conise auriculée, Conyga aurita, L. F. - Conyza fois dentato - finuatis , auriculis fubde- currentibus. Lin. f, Suppl. 367. Ses feuilles radicales font plus grandes que les ‘autres, plus roides, très-glabres , ovoides , à veines rouges , grofliérement dentées , & ondées entre leurs dentelures. Les feuilles de la tige font _ oblongues , prefque lancéolées, molles , velues , dentées à leur fommet , finuées dans leur milieu, efque pinnées à leur bafe , un peu décurrentes, à bord par-tout dentelé. Leurs pinnules , au nom- bre de deux ou trois de chaque côté , font folia- cées & ouvertes. La tige eft haute &’un pied, droite, roide , rougeâtre, velue , munie de ra- meaux droits & fimples. Les fleurs viennent au fommet de la plante, font blanches, pédoncu- lées, & difpofées diverfement. Leur calice eft ovale , compofé de folioles linéaires, ouvertes à leur fommet , dont les extérieures font plus Îar- es, & les intérieures rapprochées Es Aer Le fleurons font fort petits ; les rayons ont auffi très-petits & linéaires. Les ftyles font longs & droits. Cette plante croît dans les lieux un peu humides des Indes orientales. Son odeur appro- che decelle de la Stachide fétide, mais elle eft lus agréable. Linné ajoute que cette plante tient e milieu entre les Bacchantes & les Conifes. 18. Contse à feuilles de Pin, Conyza Prnifo- lia. Conyze foliis linearibus ftridis margine repli- çatis fubius tomentofis , paniculé fafligiatä. N. Elichryfum peregrinum anguffifolium , totä in- cané lanugine obfitum , flofculis fpadiceis in apt- ces crinitos definentibus , calyce fpeciofo candido. Seb. Muf. 1. p.38. Tab. 13. £. 3. An Conyga ca- nefcens. Lin. f. Suppl. 367. Sa tige eft fimpie , ftriée , feuillée , blanchä- tre ou cendrée , & haute de douze à quinze pou- ces. Ses feuilles font linéaires, droites , : la lon- du doigt , larges d’une ligne , ver âtresen Éctus, blanches dr Draneite en deffous, & à bords repliés comme dans le Romarin. Les fleurs font purpurines, & difpofées en panicule corym- biforme , un peu ramaffée & terminale, Leur ca- lice eft court, embriqué d’écailles lancéolées & .velues. L’aigrette eft blanche , plus longue que le calice, & déjà très-apparente pendant que les fleurons fubfiftent, ce qui fait paroître les fleurs plumeufes , & leur donne un afpeét très-agréable, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat. AUS es 19. CONISE blanche , Conyza candida. Lin. Co- nyga foliis ovatis tomentofis ; ee confertis , mculis lateralibus terminalibufque. Lin. Mih, Pi n°. 3. SR ace Conyga cretica purs , folie molli candi- diffimo tomentofo. Tournef. Cor. 33. Conyza faxa- tilis folio filaginis. Buxb. Cent. 2. p. 23:% EL. ‘ CON Afer tomentofus luteus verbafci folio. Bocc. Sic, 60. t. 31. f. 2. Jacobæa cretica incana, &c. Barrel. Ic. 217. Affer Ragufinus , folio verbafci. Lan. Hift. 33. Cette efpèce eft toute blanche & cotonneufe , comme la Centaurée de Ragufe n°. 32. ce qui lui donne un afpeé agréable. Sa racine , qui eft grofle comme le doigt , longue & ligneafe , pouffe une tige haute de fept ou huit pouces ; un peu grêle, feuillée , & cotonneufe. Ses feuilles font ovales , pétiolées , entières ; molles , cotonneufes & très- blanches. Les fleurs font jauñes , & ramaffées au nombre de deux ou trois feulement au fommet des pédoncules , dont lesuns font latéraux & les autres terminaux: Les calices font courts , embri- qués, cotonneux , à folioles lâches ou un peu ouvertes, & ont fouvent une feuille florale à leur bafe. On trouve cette plante dans l’Ifle de Candie, Æ. ( v.f. ) Linné dit qu’elle varie à fleurs radiées, dont les demi-fleurons font courts & recourbés. 20. Coniss À feuilles d'Olivier. Conyza oleæ- folia. Conyça foliis lanceolatis integerrëmis utrin- que tomentofis 3. caulibus fimplicibus apice corym- bofis. N CE LS - pr EE AIR pumila incana , oleæ folio. Tournef. Cor. 33. Sa racine pouffe deux ou trois tiges très-me- nues , hautes de fept ou huit pouces, fimples, feuillées, & cotonneufes. Ses feuilles font épar- fes , lancéolées, un pe émouffées à leur fommet, entières , blanches & cotonneufes desdeux côtés. Elles n’ont pas un pouce de longueur, & font larges de trois à quatre lignes. Les fleurs viennent au fommet de chaque tige fur des pédoncules écailleux , cotonneux & difpofés en corymbe un peu ferré. Le calice eft oblong , embriqué d’é- cailles ovales , prefque glabres , fur-tout les inté- rieures. L’aigrette eft roufleâtre , fimple , feflile, & plus longue que le calice. Tournefort à trouvé cette plante dans l'Arménie, ( v.f.) pige 23. Cowise piquante, Conyza purguens. Conyza foliis tricufpidatis fubulatis pungentibus ; caule paniculato angulofo glabro. N. pti Conyza memphitica juniperi folio tricufpidi fæ- pius auriculato, floribus aureis. Lipp. MA, 24. Vaill. Aë. 1719. p. 301. Cette plante s'élève à environ un pied de hau- teur; elle poufle quantité de rameaux très-grêles, anguleux, glabres , paniculés prefque comme dans le Cichorium fpinofum. L. Ses feuilles font alternes, rares , en alêne, & compofées de trois piquants à peu-près de la nature de la tige, dont deux latéraux font fort courts, & celui du milieu beaucoup plus long , reffemblant en quelque forte à une feuille de Genevrier. Les fleurs terminent les grands & les petits rameaux , font folitaires , droites , à fleurons jaunes, & à calice turbi ou oblong, embriqué d’écailles très - glabres , ovales , dont les intérieures font mucronées. Le CON réceptacle eft nud ; laigrette eft fimple, feflile, | roufleâtre , de la grandeur du calice. Lippi a trouvé cette plante fur les montagnes ,. aux envi- rons du Caire. ( v. f. in herb, Juff: y À la bafe de Ja plupart de fes feuilles on trouve » entre les deux piquans latéraux, deux très - petites orcillettes qui fe courbent pour embrafer la tige. ** Tige ligneufe. 22. Contse fordide, Conyza fordida. Lin. Co- nyza foliis lincaribus integerrimis > pedunculis longis trifloris , caule fuffruticofo. Lin, Mant, 466. Elichryfum fylvefire anguftifolium, capitulis conglobatis. Bauh. Pin. 264. Tournef. 453: Stæ- chadi citrinæ affinis , capitulis parvis raris , &c. 3.5. 3. p.156. Raj. Hift. 283. Ageratum aliud guorumdam. Valech. Hift, 778. ed. Gall. I. p 071. Stœchas citrina fpuria , longioribus folius. Barr. Ic. 368 & 277. : Cette efpèce approche beaucoup de la fuivante ; maïs fes fleurs font un peu plus petites , & ordi- nairement ramaflées trois enfemble au fommet de chaque pédoncule. Elle forme un fous-arbriffeau dont les tiges font très-menues, blanches , CO- tonneufes , feuillées, & longues d'environ un pied. Ses feuilles fonc très étroites , linéaires , en- tières, molles , cotonneufes & blanchätres parti- culiérement en deffous. Les pédonceules font longs, | grêles , cotonneux , & chargés de deux ou trois petites fleurs à calices coniques, embriqués , roufleâtres ou bruns , & qui ont leurs écailles un u fcarieufes à leur fommet, Cette plante croît LE le Languedoc, en Italie, dans les lieux pierreux & fur les murs. 5. (#: f) : 23. Conise de roche, F1. Fr. Cunyza faxatilis. L. Conyza foliis linearibus fubdentatis, pedun- culis longiffimris unifloris ; caule fuffruticofo. Lin. Elichryjum fylvefre latifolium , flore magno (E& parvo } fingulari. Tournef. 452. Helichryfum capiiulis fingularibus brevibus. Morif. Hift. 3. p.87. Sec. 7. t. 10. f. 16. Helichryfum faxatile, fingulari capitulo amplo , anguffo J{æchadis folio. Bocc. Muf. 142. t. 104. Chryfocom: larfolia ma- Jor (& minima & flore fingulari. Barrel. Ic. 425. 426. Helichryfo fylveftri fimilis. Bauh. Prodr. 123. £. Eadem folits brevioribus fpathulatis. N. Co- a rupeffris. Lin. Mant. 113. Conyza tomen- les ri eh Joliis crenatis. Shaw. A te 176. t. 176. Mala. Conyza tomentofz. Forsk. Ægypt. ü°. 75. ex D. Vakl. C'eftun fous-arbriffeau d'environ un pied de hauteur , dont lestiges font menues | rameufes ; diftantes. Les fleurs font jaunâtres, folitaires fur de longs pédoncules » & ont leur calice ovale k embriqué d'écailles oblongues, légéremens fca- CON #9 rieufes à leur fommet, Ces écailles deviennent lâches à mefure que la floraifon eft avancée. Cette plante croît parmi les rochers, dans la Pro- vence, l'Italie, la Carinthie, la Paleftine >» &c. On la cultive au Jardin du Roi. Bb: (v.v.) La plante 8 fe trouve en Efpagne, dans l'Afrique bo- : réale | & en Arabie. ( v. f. in kerb. Ju. ) 24. CONISE argentée , Conyza argentea. C: onyza Joliis ovatis tomentofo-fericeis Jemi-amplexicau- Libus , floribus feffilibus terminalibus congeflhis. N. Elle eft abondamment couverte d'un duvet co. tonneux, foyeux & argenté | qui lui donne laf- peët d'un Gnaphalium ; mais elle eñ eft diftinguée par fon calice. Sa tige eft ligneufe » cylindrique , cotonneule , fimple & feuillée ; fes feuilles font éparfes, nombreufes , femi-amplexicaules ; OVa- les , molles, cotonneufes & foyeufes des deux - côtés. Les fleurs font terminales ; fefliles | ramaf- fées deux où trois enfemble, aflez grofles , à fleurons jaunes & plus courts que le calice. Les écailles calicinales font étroites > droites, coton- neufes & barbues, Cette plante a été trouvée dans l’Ifle de Bourbon par M. Commerfon. D. (v./:) Les morceaux ifolés que nous avons re- gardés comme des tiges de cette plante , n’en font peut-être que des rameaux ; leur longueur eft de fept où huit pouces. 25. Contse à feuilles de Peuplier » Conyza Po- pulfolia. Conyza fruticofa, foliis cordatis petio- latis tomentofis integerrimis » calycibus hemifphæ- ricis. N, ÂArbriffeau dont les rameaux font courts s roi- des, épais, noueux , cotonneux ; ftriés & feuil- lés vers leur fommet. Ses feuilles font pétiolées , en cœur , pointues , entières, cotonneufes parti- culiérement en deffous, où elles {ont blanches avec des nervures rameufes, Elles reffemblent un peu à celles du Sida periplocifolia. L. mais elles font plus larges & moinsalongées, Les fleurs fonte groffes, à calice hémifphérique, cotonneux & embriqué , & à fleurons nombreux ; elles vien: nent cinq à fept enfemble au fommet de chaque rameau, portées fur des pédoncules fimples , épaïlis ‘fous les calices , anguleux > Cotonneux , longs d’un pouce, & difpotés en corymbe, L’ai- grette des femences eft un peu rouffeâtre , plus grande que le calice , & a fes filamens un peu roides. Get arbriffleau croît à l’Ifle de France, & fe trouve dans l’Herbier de Commerfon. BG) 26. Cowise odorante, Conyza odorata. Lin. Conyza fruticofa , foliis evatis petiolatis fubdenta- tis tomentofis, floribus corymbofis aggregatis, calycibus hemifphæricis. N. ARE ASS Conyza arborefcens purpurea, verbafci folie undulato. Plum, Spec. 9. Burm. À ner. t. 97. Folium feparatum. Tournef. 455. Conyza major odorata, f. baccharis floribus purpureis nudis, Sloan. Jam. Hift. 1. p. 258. t. 152. f 1. 8. Eadern foliis Lé > magis viridibus. N, Conyza arborefcens purpurea 3 folio verbäfei den- 88 CON tato. Plum.. Spec. 9. Burm. Amer. t. 97. Tout- nef. 49% ave :| SES SR ts . C’eft un arbriffeau de quatre ou fix pieds de hau- teur, dont la tige eft droite, de lépaifleur du pouce, à écorce grifeâtre., &c à rameaux coton . peux & feuillés. Ses feuilles font ovales ou ovales- oblongues, pétiolées, les unes entières , les autres légérement Re es, molles , cotonneufes par- ticuliérement en deffous , & d’un verd cendré ou -blançhâtre. Elles font longues de quatre ou cinq pouces. fur plus de deux pouces de largeur. Les fleurs font purpurines,- difpofées en corymbes denfes, compofés &c terminaux ; fur des pédon- | cutes courts & cotonneux, Les calices font hémif- phériques , embriqués d'écailles cotonneufes , courtes, & un peu obtufes. Les fleurons herma- hfodites oceupent le difque de la fleur, & les femelles fonten affez grand nombre.à fa circonfé- rence, Cette plante croit dans l’Amérique méri- dionale , dans des lieux humides ; on la cultiveau Jardin du Roi. D. (+...) Son odeur eft un peu forte, mais agréable. 27. Conise en arbre, Conyza arborefcens. Lin. Conyra. foliis ovatis integerrimis aeutis Jübtts re exis, Line A D-D'ages sun Su Qui vont en diminuant de longueur vers le ommet de la - rare comme dans les Fougères. Ces rameaux font couverts dans toute leur lon- gueur de feuilles petites, nombreufés, amplexi- caules , ovales - pointues , concaves > Carinées, comprimées latéralement |, & embriquées fur “deux rangs oppolëés, Ces feuilles font velues en dedans, & tellement ferrées, que les rameaux qui les portent reflemblent à des trefles applaties. Les fleurs font feffiles, folitaires , latéfales , & fortent des aiffelles des feuilles. Leurs écailles çca- licinales font oblongues , liffes > peu nombreu- fes ; les femences ont une aigrette feflile , fimple & rouffeitre. Cette plante croît au Pérou, où M. Jofeph de Juflieu l’a découverte. Bb: (Cv. [. en fr.) 43: Coxtse cuprefliforme , Conyza cupreffi- formis.. Conyza fruticofa glabra , foliis minutis obovatis carinatis quadrifariam imbricatis > flori- bus folitariis terminalibus. N. Cet arbufte , d’une forme toute auf fingulière que celle de l’efpèce ci-deffus , reffemble zu Cy- près par fon port & fon feuillage | & aux Atha- nafies par fes fleurs cylindriques ;-mais leur ré- ceptacle eftnud, & leurs femences ont une aigrette : “fers Sa tige eft ligneufe , aflez épaifle , roide S . fe divife en rameaux nombreux ,; tous redreffés , _ &labres, ramifiés, menus 5 & feuillés. Tous les Tameaux font couverts dans toute leur longueur de feuilles très-petites , ovales, obtufes, labres, carinées, concaves intériéurement, nombreufes , ferrées | embriquées fur quatre rangs, & prefque : femblables à celles du Cyprès commun , ou dù Juniperus phenicea. L. Les fleurs font flofculeu- fes, jaunes, folitairés, fefliles, rerminent les Petits rameaux , & ont leur calice cylindrique , __glabre , embriqué d’écailles obrufes > dont les … intérieures font les plus longues. Gette plante a été découverte dans les terres de Magellan par M. Commerfon. H. (+. f:) Elle s'élève à deux … Pu trois pieds ; elle eft remplie d’une vifcofité félineufe qui [a rend luifante > & lui donne une oderr balfämique. 44. Cowise à feuilles de Lycopode, Conyza Lycopodioïdes. Conyza fruticofa , foliic fubulatis Lex à adpreffs ; Pa feeren termina- C’eft un arbufte de fix à fept pouces de hau- teur , dont la tige eftroide , ligneufe , pouffe des rameaux droits, feuillés , la plupart Éficulés, & en quelque forte femblables à ceux du Lycopo- GON- 97 dium felago. L. Les feuilles font en alêne » droi- tes, embriquées , & ferrées où appliquées contre les rameaux qui en font couverts dans toute leur longueur, Ces feuilles font longues de trois lignes, glabres & convexes fur leur dos avec deux filons latéraux, concaves ou canaliculés en leur face « interne. Les fleurs font terminales » folitaires, fefliles, &' de couleur blanche ou citrine. Le calice eft embriqué d'écailles en aléne, femblables aux feuilles ,rmais plus petites, Le réceptacle eft nud ; l’aigrette eft blanche, fimple , feflile , à filets tortillés & comme crêpus. M. Commerfon a trouvé cette plante dans l’Ifle de Bourbon, le long des bords de la rivière de Ponteau & dans fon lit même, fur les rochers, B. (v.f.) 45- ContsE bryoïde, Conyga bryoïdes. SE 4 vd fruticofa proffrata , foliis linearibus CONTE RUE e tus -incanis,, ramulis flore feffili terminatis. N. Sous-arbrifleau fort petit | dont la tige fedivife en plufieurs branches courtes, couchées , Munies de racines fibreufes, & terminées par quantité de petits rameaux redreffés, feuillés & ferrés en- touffe prefqu’à la manière des Pryum. Les feuilles fonc petites, nombreufes, fort ra prochées les unes des autres , linéaires, vertes en eflus, blan- ches & cotonneufesen defous. Celles des rameaux fleuris n’ont qu’une ligne & demie de longueur ; les jeunes rameaux ftériles en portent de AE qu’une fois plus longues. Les fleurs font feffiles : - jaunes, folitaires, fituées au fommet des rameaux. Leur calice eft prefque cylindrique , embriqué d’écailles oblongues , dont les intérieures font prefque glabres, & renferme fix à huît fleurons : le réceptacle eflnud ; les femences ont une aigrette feflile , de la longueur du cälice. M. Comerfon a trouvé cette plante au Magellan , für a côte des Patagons, FD. ( s.f. ets 46. Cowiss à feuille en coin, Conyza cuneifolia. Conyza fruticofa glabra , foliis cunciformit Is ver fus apicem dentatis , floribus axillaribus & termi. nalibus fubcongeffis. N. An erigeron tricuneatim. Lin. f. Suppl. 368. | Ceft un arbriffeau très-rameux , glabre, vif | She & qui paroït avoit des rapports par fes euilles avec le Baccharis balimifolta. L. mais fes feuilles font beaucoup plus petites : elles font fefliles, cunéiformes, à cinq ou fept dents à leur : fommet , vertes & glabres des deux côtés. Les fleurs font fefliles ou prelque feffiles', les unes axillaires dans les aïffelles des feuilles fupérieures, & les autres glomérulées & comme par bouquets au fommet des rameaux. Leur calice eftovale, glabre, embriqué d’écailles ovales-pointües, un pe fcarieufes & comme frangéesou ciliées vers eur fommet. L’aigrette des femences eftrouffei- nmerfon à Lonte-Video , & dans le em ne ÉGAL nt 47. tre & plus longue que le cal trouvé cette plante prèsdu ON15E de Magellan, Conyra Magellanica. Conyça fruticofa glabra , folus pe, 0vaiq= Jr: C ON cuneiformibus obfolett tridentatis , floribus late- ralibus folitarits ramufculos terminantibus. N. Cette efpèce , très-voifine de la précédente par fes rapports, paroît ne former qu’un arbufte fort bas, très-ramifié , diffus , & remarquable par la petitefle de fes feuilles, qui furpaffent à peine en grandeur celles du Serpolet. Ces feuilles font nom- breufes., fort rapprochées les unes des autres, . cunéiformes, obtufes, & à trois dents émouffées : à leur fommet. Les fleurs font ovales , folitaires , terminent les rameaux les plus petits; ce qui les . fait paroïtre latérales, Elles font fefliles , & ont leur calice embriqué d’écailles ovales. M. Com- merfon a trouvé cet arbufte au Magellan. B.. (Cv. d ) ses + 48. Contss à fouilles de Myrte , Conyza Myr- … ffnites. Conyza fruticofa foliis lanceolatis biden- satis, floribus globofis minutis fubcongeflis térmi- nalibus. N, Se Leur calice eft glabre : oblong : embriqué ,&a + fesécailles intérieures linéaires-lancéolées , à bords … blancs & fcarieux. L'aigrette eft rouffeitre & de 1 longueur du calice. M. Commerfon à trouvé * -cetteiplante dans l’Ifle de Bourbon. B. ( v. f.) : ww SGouisE à feuilles de Puis, Conyza Buxi= folia. Conyza fruticofa glabra , ramis flridis, foliis oblongo-ovatis integerrimis , floribus lateralibus {effilibus. N. CON Conyza fruteftens buxifolia odorata | almif- guillo vuigo. Jof, Juff. Car. MA, n°. 55. Arbrifleau qui , d’après l’épaiffeur des branches que nous avons vues , paroît s'élever au moins à trois ou quatre pieds. Il eft entiérement glabre & a fes rameaux droits, ferrés, un peu eflilés, “anguleux, tuberculeux , & feuillés vers leur fommet, Ses feuilles font éparfes, rapprochées les unes des autres, prefque fefllles , oblongues- ovales , rétrécies vers-leur bafe., entières, & un peu émouflées à leur fommet; elles n’ont que fix ou fept lignes de longueur. Les fleurs font laté- rales.axillaires , folitaires & fefliles. Leur calice eft embriqué d’écailles ovales-oblongues , légére- ment ciliées par le haut. L'aigrette:eft fimple, feflile & blanchâtre. Cet arbrifleau a été obfervé au Pérou par M: Jofeph de Juffieu. F5. ( ». f.: 51. Coniseéricoïde, Conyzaericoides. Cony7a -fruticofa ; foliis linearibus lateribus revolutis fub- ts tomentofis , floribus globofis folitariis ramulos terminantibus. N. -.- Cette plante forme-un,arbufte rameux , affez Le fort , & qui a le feuillage du Phylica ericoides. L. * Ses rameauxfont cotonneux dans leur partie fupé- rieure. Les feuilles font. petites, nombreules, ra pprochées les unes des autres, éparfes , ouver- tes , linéaires, glabres en deflus , cotonneufesen leur face inférieure, & à bords repliésen deflous. Les fleurs font folitaires, fefliles , terminent les petits rameaux des côtés, de forte qu’elles gar- niffent les branches dans leur longueur, paroifient latérales & terminales. Les écailles calicinales font linéaires | à peine embriquées, & les. exté- rieures font cotonneufes fur leur dos. L’aigrette des femences eft fimple, feflile , & roufleâtre. M. Jofeph de Juflieu a-obfervé cet arbufte au Pérou. Di Grfoerfr.) s2. Contse à feuilles d'Arboufer, Conyza arbu- tifolia. Conyza fruticofa foliisovatis veno/is arguté dentatis confercis ; floribus -feffilibus terminalibus -globofis. N. C’eftun arbufte haut d'un pied & demi ou peut- être davantage , glabre , dont les rameaux font droits, la plupart fafciculés, feuillés dans leur partie fupérieure , & nuds vers leur bafe avec des cicatrices des anciennes feuilles, d'où part ef defcendant de chaque côté, une ligne décurrente, Les feuilles fonr fefliles,, éparfes, rapprochées les -unes des autres , ovales , rétrécies en:coim à leur bafe , veineufes , aflez glabres,, bordées de dents pointues , &. en quelque forte femblables à celles du Vinetier commun , mais plus petites, “ou à, celles du Vaccinium vitis idæa.L. ( Airellen®. 9.) quoique plus dentées. Les fleurs font affez grof- -fés, globuleufes , feflilés , terminales , &ramaf- f6és plufieurs enfemble. Le calice eft embriqué d’écailes ovales- lanceolées ; leur réceptacle eft nud, & laigrerte des femences.eft fimple , {eflile & d'un roux brun. Cette plante à été trouvée au Pérou par M. Jofeph de Juflieu. 5. (v.f en fr.) . CON *#* Tipe ailée. 33- Conise efflée, Conyza virgata. Lin. Conyza felirs decurrentibus lineari -lanceolatis ferratulis Jubtus tomentofis , fpicis laxis pluribus. N. Conyza altera , foliis helenit anguflis , alato caule. Plum. Sp, 9. Burm, Amer. t. 98. f. 2. Conyza angufhifolia fubincana , caule alato, fpicé mulu- plict, .floribus inferioribus ternatis | fuperiorikus pauctoribus. Brown. Jam. 318. H-lycryfum caule alate , floribus fpicatis. Sloan. Jam. Hift. 1. p. 206. t. 152. f. $. Cnaphalium virgatum. L. Amœn. Acad, $,p. 405. , Fe Sa racine eft napiforme , ligneufe , blanche , couverte d’une écorce noirâtre; elle pouffle une tige droite, haute d’un pied & demi ou deux pieds , aîlée | & en partie bianchätre. Les feuilles font alternes, décurrentes , linéaires-lancéolées , finement dentelées, vertes & glabres en deflus , blanchätres & cotonneufes en deffous. Elles font longues de cinq à fix pouces. Les fleurs font d’un blanc pourpré, fefliles, viennent fur des épis Tâches fitués au femmet de la plante. Les pédon- cules des épis latéraux naiffent des aïffelles des feuilles fupérieures. Les calices font oblongs, embriqués d’écailles aiguës & grifeitres. Cette plante croît à St. Domingue, à la Jamaïque, & dans la Caroline. Æ. $4: Contss alopécuroïde, Conyza alopecuroi- des. Conyza-foliis decurrentibus ovatis ferrulatis fübtus tomentofis , fpicä terminali denfé bafi inter- ruptd. N. LL Conyza alopecuroïdes, helenii folio , caule aluto. Plum. Spec. 9. Mf. Vol. 4. t. 46. Burm. Amer. t. 98. f. 1. Surian. Herb. n°, 641 & 659. Vaill. Herb. Cat. MA. p. 876. ‘. Eadem glomerulis florum omnibus diffanti- bus. N. Conyza. Surian. Herb n°, 547. An Conyza * decurrens. Lin. Cette plante eft un peu plus élevée que l’efpèce ci-deflus, &. a fes feuilles plus larges, & fes fleurs plus ramaffées, Sa racine eft napiforme ou _… fufiforme, ligneufe, blanche en dedans , noirä- tre en dehors, longue de trois ou quatre pouces, .& dépourvue de fibres ; elle pouffe quelques tiges + droites , aîlées, rameufes , hautes d’environ deux Les fleurs font feffiles pieds , à aïîles vertes d’un côté, blanches & co- = tonneufes .de l’autre, Les feuilles font alternes , un peu, diftantes, décurrentes , légérement den- telées, vertes , .glabres, &c un peu ridées en deéflus,, blanchätres & cotonneufesen deffous. Les inférieures font ovales-lancéolées ; les fupérieu- : res font courtes & fimplement oyales-pointues. au fommet dela tige & des rameaux en épi denfe alopécuroïde , comme dans le Lagopus ("Trifo- lium arvenfe. L.), mais qui eft interrompu à fa bafe, où les paquets de dents font féparés. Les calices font cotonneux à leur bafe, alice eux à & embriqués d’écailles dont les intérieures font plus longues CON 4 1 & glabres vers leur fommet. Le réceptacle eft nud ; laigrette des femences eft feffile & un peu logghe, 57" On trouve cette plante à la Martinique, dans les prés qu’on nomme Savannes. M. Commer- fon la obfervé au Bréfil. Æ. (+. f. in 4. Ju.) Il eft remarquable que , quoiqu’elle foit molle, elle n’eft point broutée par les beftiaux. Syrian dit que fa racine eft diurétique & lithontripti- que. La plante 8 n’en paroît qu’une variété qui s’en diftingue particuliérement en ce que fes paquets de fleurs aufli fefliles, font tous fort écattés les uns des autres , & ne forment point Pépi. Elle croît aux Antilles. ( v. f:) F 55. Conise à épi, Conyza Jfpicata. Conyza: caule fimplici fuffruticofo , foltis decurrentibus ovato- lanceolatis ferrulatis fubtus tomentofis , fpicâ terminali densä 6 integré. N. US à Sa tige eft haute d’un pied & demi , droite, fimple , fous-ligneufe , aîlce , & ftriée de verd & de bianc , fes aîles courantes étant cotonneufes en deflous. Ses feuilles font alternes, décurrenres , tamaflées , & difpofées ser Fri cr. lancéolées, vertes & glabres en deffüs, blanchä- tres & cotonneufes en deflous. Elles ont trois à uatre pouces de longueur, fur une largeur de fe à huitlignes. Les fleurs font fefliles, toutes ramaflées , & difpofées au fommet de la tige en un épi denfe | alopécuroïde , entier , blanchatre, long de deux à trois pouces. Les calices font cou- verts d’un coton épais, & embriqués d’écailles . étroites-lancéolées , velues , dont les intérieures . font les plus longues. Les fleurons hermaphrodites font mélangés avec des fleurons femelles ; le ré- ceptacle eft nud; lPaigrette des femences eft _fimple & feflile. On trouve cette plante dans l’'A- mérique méridionale. ( v. f. in herb. Juff.) 56. Conise geniftelloïde, Conyza geniflelloi- des. Conyza caulibus fuffruticofis aphyllis alatis > fubglabris ; alis articulatim interruptis | fquamulä brevi ‘terminatis,;. floribas feffilibus lateralibus alternis, N. ë Canambaÿa. Marcgr. in Pif. 78? Conyza genif- tellæ:facie. Jof. Juff, Cat. MA. n°, 61. & Icon. Tigna indis. Lt £. Conyza gen:ftellæ facie, elatior, ‘tindoriæ fimilis. Toi Ju Cat NET, n°597 7 CRE C’eft un arbufle rameux, per glabre , & qui a l’afpeët dé la Geniftelle (Gerfle. Jagittalis. L.) Ses tiges ont depuis un piedjufqu’à trois pieds de longueur. Elles font Saba ongi- tudinalement d’aîles ou de membranes courantes , interrompues de :diftance en diftance , prefqu’en forme d’articulation , chacune d'elles sf prolon- geant plus d’un côté que de l'autre, .8eur un plan oppofé à celui de l'articulation y LI font vertes & prefque tout-à-fait glabres des deux | côtés. On obferve à leur fommet , fur le côté, une petite écaille ou languette pointue , peu re- L marquable , & qui femble r’être qu'une ébanche ou qu'un péciole des feuilles qui manquent. Les CON fleurs font feffiles , latérales, f alternes, vien- nent dans la partie fupérieure de la plante, &. font fituées aux articulations , chacune dans laif- felle de la petite languette qui s’y trouve. Leur calice eft arrondi, prefque glabre, & embriqué d’écailles ovales - pointues ou ovales - lancéolées. L’aigrette des femences eft fimple, feflile, & roufleâtre. 5 ù Cette plante croît au Pérou ; elle eft commune dans la Province de Tacunga , où M. Jofeph de Juffieu Ya obfervée. On s’en fert pour teindre en verd. b.(v./.). s7. Conise articulée, Conyza articulata. Co- nyza fruticofa ramofiffrma interrupte alata , foluis oblongo-ellipticis articulis brevioribus, floribus paniculatis. N. Cette plante a beaucoup de rapports avec celle qui précède, & forme un arbufte très-rameux, qui na qu'un pied ou un pied & demi de hau- teur. Sa tige eft ligneufe, grifeâtre , fe divife en beaucoup de rameaux ramifiés , aîlés , glabres , verds, & glutineux vers leur fommet. Les aîles courantes font interrompues de diftance en dif- tance comme dans l’efpèce ci-deflus, mais elles _ font plus étroites. À chaque articulation de ces rameaux, on obferve une petite feuille elliprique- _ oblongue , beaucoup plus courte que Particulation même , très-glabre , & dont les bords décurrens forment l'articulation inférieure. Les fleurs fnt d’un blanc jaunâtre , prefque globuleutes, fefliles, fouvent glomérulées , & difpofées aux fommités comme par épis nombreux en panicule terminale. Le calice eft embriqué , & a fes écailles obtufes. . Cet arbufte croît au Monre-Wideo , dans le Para- guay, où-M. Commerfon l’a obfervé. Ph .(v.f.) 53. Conise fagittale, Mes fagittalis. Co- nyxa foliis decurrentibus lanceo atis denticulatis fcabriufculis utrinque viridibus , floribus glome- ratis in apicibus ramulorum. N. Sa tige eft aîlée comme dans les deux précé- dentes ; fes feuilles font alternes, décurrentes , Jancéolées, & ont deux à trois poûces de lon- eur. Les fleurs font ramaffées trois à cinq en- femble aux fommités de la plante. Leur calice eft court , à écailles ovales & un peu pubefcentes; les fleurons font nombreux; l'aigrette eft fimple & … plus longue que le calice. M. Commerfon à aufli || trouvé cette efpèce au Monte-Video. (v.f.) .. Efptces douteufes € non fuffifemment connues. die Conya (feabra) foliis, oblongis fubdentatis ” feffilibus fcabris , pedunculis unifloris elongatis. ir d: myxé (rortuofa ) caule tortuofo fruticofo , | foliis ovato -oblongis integerrémis y racemis re- fes ne Es CON ; # Conyza (hirfuta) foliis ovalibus integerrimis féabris fubtus hérfutis. Lin. Mill. Did. n°. 18. # Conyzaodora. Forsk. Ægypt. 148. n°. 74. Le Conyza linifolia de Linné, paroît être la- même plante que notre Affer dracunculoïdes n°.15. Obfervation. On voit par cet expofé des efpèces que nous rapportons à ce genre ; que le nombre en eft fort confidérable; nous croyons même qu'il en exifte encore d'autres qui ne nous font pas connues, . Néanmoins nous devons nous attendre que parmi les plantes que nous venons de rapporter au genre des Coniges , & que nous n'avons vues que sèches, ‘il pourra s’en trouver plufieurs dont les fleurons font tous hermaphrodites , & qui , d’après cela ; devront être rangées parmi les Éupatoires ( voÿez ce genre ) ; c’eft ce que l'obfervation fur le vivant déterminera avec facilité. Quant à celles de nos Conifes qui ont des rap- ports très-voifins avec les plates déjà nommées Bacchantes, nous convenons que nous n'avons 7 x ÉREAS LU eu aucun égard à cette confidération en les nom, mant, étant très-convaineus que le genre Bac- * charis de Linné, eft fort mal diftingué de fon genre Conyza. En n'ayant plus d’égard aux divifions faites par Linné , nous obfervons qu'on pourroit former avec tous les Baccharis & les Conyza connus , deux genres affez diftinéts d’après la confidération du calice. Dans le premier, on comprendroit toutes les plantes à calice d’Erigeron , c’eft-à-dire à calice non véritablement embriqué , maïs ayant des folioles linéaires & prefqu’égales fur pluficurs rangs. Ce genre renfermeroit la plupart de nos Conyfes herbacées ( comme les n°.2, 3,5; 6, 7,910, 11, 12...) & nos Baccharis Ægyp- tiaca & hieracifolia. On comprendroït dans le fecond les plantes à calice d’Eupatoire, c’eft-à- dire à calice diftinétement embriqué ; & l'onra porteroit à ce genre toutes les Conifes & les Bacchantes qui n’ont pas le caraétère du premier, CONJUGUÉES ( feuilles ) ; on nommu ain , parmi les feuilles compofées , celles dont le = tiole très-fimple foutient une feule paire de foho- les oppofées, comme dans Île Zygopkyllum faba- go. L. & l’on appelle bijugées , trijugées , &ec. ( folia bijugata ; trijugata ; &c. ) cellee qui font formées par deux ou trois conjugaifons , c’eft-à- dire deux ou trois paires de folioles oppofées ;. comme dans plufieurs Cafles, Acacies, &ce. CONNARE, CONNARUS ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Balfa- miers, qui a des rapports avec le Langit & le Pongelion, & qui comprend des arbres exoti- ne à feuilles alrernes , ternées ou pinnées , & à eurs difpofées en panicule, L CON CARACTERE GÈNÉRIQUE. Chaque fleur a 1°. un calice monophylle ; perfiftant, divifé au-delà de moitié en cinq décou- pures droites , un peu pointues ; 2°- cinq pétales oblongs , égaux, & plus grands que le calice ; 3°. dix étamines , dont les filamens alternative- ment grands & petits, font comme connés par paires à leur bafe, & portent de petites anthères arrondies ; 4°. un (ou cinq ) ovaire fupérieur , oblong , velu, fe terminant en un ftyle fimple, à ftigmate applati horizontalement, Le fruit eft une { ou peut-être cinq) capfule oblongue , étroite ou en pointe aux deux bouts, un peu applatie fur les côtés, boflue fur le dos, _ bivalve , uniloculaîre , & qui contient une feule femence. —- à ss EsPEcCcEes. 1. Connare à cinqftyles, Connarus pentagy- nus. Connarus foliis omnibus trifoliatis , foliolis ovatis acutis fubtus venofis ; floribus pentagy- nis. N. Rhus Zeylanicus trifoliatus , phafeoli facie, floribus copiofis fpicatis. Burm. Zeyl. 199.t. 89. Conf, Pluk. t. 267. f. 3. An Connarus mono- carpos. Lin. Nous poffedons dans notre Herbier desrameaux fleuris d’un arbre que nous croyons pouvoir rap- porter. avec une forte d’afluränce au XAus cité du Thefaurus Zeylanicus, & qui, vraifemblable- ment n’eft pas le Connarus monocarpos de Linné, puifque fes fleurs ne {ont point monogyÿnes. Ses rameaux font roides, cylindriques, gla- bres, & feuillés. Ses feuilles font alternes, & compofées chacune de trois folioles ovales, arron- . dies , pointues ou acuminées , entières , glabres, un peu fermes ou-coriaces , & finement veineufes en deffous. Les fleurs font petites, nombreufes , paniculées , & difpofées au fommet des rameaux ainfi que dans les asffelles des feuilles fupérieures. Leur calice eft velouté en dehors ; & leurs pif - tils, au nombre de trois à çinq, font velus, € courts, & comme réunis inférieurement , fe ter- minant chacun en un ftyle moins long que les étamines , à ftigmate applati ou tronqué. Ée fruit ne nous eft point connu; & comme Purmane n’en a donné ni figure , ni defcription , nous pré- fumons que la fynonymie qu’il joint à fa plante, appartient plutôt à l’efpèce qui fuit. Si au lieu d'une feule capfule monofperme, cette efpèce en produit trois à cinq dans chaque fleur , comme . paroît l'indiquer le nombre des ovaires, laff- nité prochaine de cet arbre avec le Langit(Arbor cœli. Rumph. Amb. 3. t. 132. } feroit alors très- frappante. Ce Connare croît à Madagafcar, dans Pinde , & nous a été communiquée par M. Son- nerat, Ph. (v./f.) 2. Connare pinné, Connarus pinnatus. Con- narus foliis aliis trifoliatis , aliis pinnato-quina- 4 CON 95 _tis; foliolis oblongo-ovalibus ; floribus monogy- nis. N. ; Perim-curigil. Rheed. Mal. 6.p:43.t.24 Cette plante nous paroît entiérement du même genre que la précédente, malgré fa différence fingulière dans le nombre des piftils, Ses feuilles , quoiqu’un peu plus oblongues , ont le même af- peét , la même confiftance , les mêmes nervures, & font les unes ternées , & les autres quinées fur chaque pétiole. Les fleurs viennent aux fommités des rameaux en panicules terminales & axillaires. Elies font blanches , un peu plus grandes que dans la première , ont pareillement leur calice velouté en dehors, cinq pétales oblongs, dix étamines grandes & petites, & unovaire conique, velu, chargé d'un ftyle de la longueur des étamines. Les fruits , que nous n’avons vus que naiflans, font des capfules oblongues, pointues aux deux bouts , un peu applaties fur les côtés en manière de gouffe, uniloculaires, & monofpermes. Cet arbre croît dans les Indes orientales, & nous a été communiqué par M. Sonnerat. H. (v. f.) 3. Convars d'Afrique, Connarus Africanus. Connarus foliis ternatis , foliis ovatis utrinque acutis fubtus nervofis , floribus paniculatis mono- nis. N. Ce Connare | quoique trifolié comme l’efpèce n°. 1, en diffère par fes fleurs monogynes , & par la forme de {es folioles , qui font aflez grandes & ont quatre à cinq pouces de longueur. Ces folioles font ovales, pointues, glabres, liffes en deflus, ferveufes & veineufes en deffous. Les fleurs font nombreufes, viennent en panicule compofée , oblongue , & terminale. Les capfules font oblon- gues , prefque cylindriques, boflues ou renflées d’un côté , pointues aux deux bouts , pédiculées , glabres , uniloculaires , bivalves, & monofper- mes. Cet arbriffeau croît en Afrique , à Siera- Css Leona. D. (v. f. ) D. Smeathman. herb. CONNÉES (feuilles); on nomme feuilles connées { folia connata ), celles qui étant oppo- fées deux à deux , font tellement unies à leur bafe, que chaque paire ne paroît compofée que d’une feule feuille percée par la tige. Les feuilles des Cardères , des fommites du Chevrefeuille des jardins, & de la plupart des plantes de la famille des Œ@illets , font fenfiblement connées. | CONOBE aquatique, Aubl. Guian. 639. t. 258. & Plante de la famille des Perfonnées, 7 pe" avoir des rapports avec la Linderne & les Véro- niques. Ses tiges font herbacées , couchées , ra- meufes, quadrangulaires, feuillées, & à angles CONGEA aquatica. _ tranchans & comme aîlés. Les feuilles font o fées, amplexicaules , réniformes & ondulées, Les fleurs font bleues, axillaires, pédonculées , & folhtaires ou oppoftes deux à deux. Chaque fleur a 1°. un calice monophyle , divifé Fe LE en fon bord en cinq dents pointues, & munie à fà bafe de deux folioles oblongues , aiguës & eppofées; 2°. une corolle monopétale labiée , ayant fa lèvre fupérieure relevée & échancrée, & Vinférieure à trois lobes; 3°. quatre étamines didynamiques , à anthères fagictées ; 4°. un ovaire fupérieur , arrondi, furmonté d'un ftyle menu chargé de quelques poils, à fligmate à deux lobes. Le fruit eft une capfule arrondie, uniloculaire , quadrivalve , & qui contient plufieurs femences menues , oblongues & fillonnées , attachées à un placenta central. Cette plante croît dans la Guiane fur le bord & s'étend fur l’eau , ou fe répand Elle fleurit & fruétifie dans & des ruiffeaux , . fur les herbes voifines. le mois de Juin, CONOCARPE , CoNocAaRPUSs ; genre de plante à fleurs incomplettes , de la famille des Chalefs, & qui comprend des arbres & arbrif feaux exotiques à feuilles fimples & alternes, & à fleurs ramafées en boules, difpofées fur des grappes axillaires & terminales. - -_ JCARACTERSE, GÉNÉRIQUE, Chaque fleur a 1°. un calice petit , fupérieur, _ monophylle, & à cinq découpures pointues ; 2°. cinq étamines droites à anthères arrondies ; 3°. un ovaire inférieur, comprimé, chargé d’un ftyle droit, à ftigmate obtus. Le fruit eft une capfule fort petite , ovale, un peu comprimée , à bords minces & tranchans, monofperme , & qui ne s'ouvre point. Quantité de ces capfules font ramaflées , ferrées & embri- quées, en un cône globuleux, de la groffeur d’un gros pois. ESPECESs. 1. Conocarre droit, Conocarpus ere&a. Lin. _Conocarpus erecla ; foliis lanceolatis, Lin. …. Conocarpus ereda ; folus oblongis. Jacq. Amer. 78. tr. 52. f. 1. & Pitt. p. 42. t. 78. Conocarpus manghana arbor cuüraffavica , foliis falignis. Ca- tesb. Car. 2. t. 33. ÆAlnüs maritima myrtifolia coriariorum. Pluk. Alm.18.t. 240. f. 3. Aini frudu laurifolia arbor maritima. Sloan. Jam. Hift. 0. p. 18. t. 161. f. 2. Raj. Dendr. 11. Innominata. Plum. MA. 5. p. 117. Burm. Amer, t. 144. f. 2. Arbre droit, rameux, & qui s'élève à environ trente pieds de hauteur. Ses feuilles font alter- nes, lancéolées , pointues , très-entières , glabres, un peu pétiolées, & ont fouvent près de leur _. périole deux glandes latérales , concaves & peu … apparentes. Les fleurs font etites , ramaffées en têtes globuleufes d’un verd jaunâtre , portées fur des pédoncules cotonneux, & diffolées en prap- pes. Ces têtes de fleurs reffemblent à de petits chatons dont ja groffeur furpafle à peine celle dun pois médiocre. Les capfules font ombiliquées & pubefcentes à leur fommet , & embriquées en * rieur, arrondi, chargé d’un ftyle menu & CN forme de cône obrond ou ovoïde. Cet arbre croit à la Jamaïque, aux Antilles, & dans d’autres régions de l'Amérique méridionale , fur les bords de ia mer. b.(v./f.) - 2. ConocarPe couché, Conocarpus procum- bens. L. Conocarpus procumbens ; foliis obovatis. Lin. Jacq. Amer. 79. t. 52. f. 2. , Ce Conocarpe n’eft peut-être qu'une variété du précédent ; mais il ne forme qu’un arbrifleau très- rameux, & qui eft prefqu’entiérement couché, s’accommodant aux inégalités des rochers fur Îef quels il croît. Ses feuilles font alternes , ovoides , entières , luifantes, un peu pétiolées | & garnies vers leur bafe de chaque côté , d'une petite glande oblongue. Ces feuilles ont un pouce ou un poice & demi de longueur. Les fleurs font pentandri- ques & hexandriques , reffemblent d’ailleurs en tout à celles de l’efpèce précédente, mais elles font plus petites. Cet arbrifleau croît dans VIfle de Cuba, fur les rochers maritimes. F. Obferv. Peut-être feroit-il plus convenable de placer ce genre dans la divifion des Julifères , où l’on trouve des exemples de fruétification pref- qu’analogues ; comme on le voit dans le Charme, RARE reillèment l'ovaire inférieur , & le fruit. - ombiliqué à fon fommet. Quant au Conocarpus racemofa de Linné , nous en ferons mention à l'article MANGLIER ( voyez ce mot}, le regardant d'un genre différent du Conocarpe. CONORI jaunâtre, CONOHORIA flavefcens. Aubl. Guian. 239. Tab. 95. Arbriffeau dont le tronc haut de trois ou quatre pieds, pouffe à fon fommet un grand nombre de branches éparfes, noueufes & rameufes. Ses feuil- les font oppofées, un pet périolées, ovales, pointues, entières , liffes, vertes en deflus, rouffeâtres en deffous. Les plus grandes ont fix pouces de longueur, fur une largeur de près de trois pouces. Les fleurs font jaunätres., naïffent en épi à l'extrémité des rameaux, entre deux feuilles terminales. Chaque épi eft entouré par le bas de quelques écailles, & fes fleurs font alter- nes, à pédoncule court, muni dans fon milieu de deux petites écailles oppofces. Chaque fleur a 1°. un calice divifé profondé- ment en cinq parties Jancéolées & aiguës ; 2°. cinq pétales ovales-oblongs , droits, fe recouvrant par leurs bords , difpofés en tube , à fommet pointu & ouvert ou réfléchi, & attachés au réceptacle du piftil, en outre, cinq feuillets droits, lan- céolés |, concaves, oppofés aux pétales, & plus courts qu'eux; 3°. cinq étamines moins longues que les pétales , à filamens très-courts, attachés chacun au bas des feuillets, & foutenant une anthère droite & oblongue ; 4°. un ovaire 34 e- xueux , à ftigmate en tête, : Le fruit n’eft pas connu. Cet arbriffeau croît dans le forêts dela gujane: d ù i 3 ré f + ee CON à il. fleurit en Septembre. Les Galibis le nomment ” Conohorié. : RARE CONSOUDE, SYMPHYTUM}; genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille des Borraginées , qui a desrapports avec les Melinets .& les Pulmonaires, & qui comprend des herbes à feuilles fimples & alternes, & à fleurs difpofées en épi ou en bouquet court. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice divifé au-delà de moitié en cinq découpures lancéolées & poin- tues; 2°. une corolle monopétalecampanulée, à tube court, & à limbe tubuleux, ventru , un per plus large que le tube inférieur, ayant fon ord découpé en cinq dents courtes ,. & muni intérieurement de cinq écailles lancéolées , aiguës. conniventes en.forme de cône ; 3°, cinq étamines couvertes par les écailles de la corolle , alternes avec ces écailles, & dont les filamens attachés à la corolle ; foutiennent des anthères droites, . Oblongues & pointues; 4°. quatre ovaires fupé- = fes, velues , ai _… longueur. Ses feuilles font grandes, ovales-lan- rieurs, au milieu defquels s’élève un ftyle fili- forme aufli long que la corolle, à ftigmate fimple. Le fruit confifte en quatre graines nues, poin- œues , luifantes, fituées au fond du calice. ÉsSs?28C£Ss. 1. Consoupe officinale , Symphytum officinale. Lin. Symphytum foliis ovato-lanceolatis decurren- tibus. Lin. Hall. Helv. n°, 600. Ludw. E@. t. 80. Sab. Hort. Vol. 1. t. 30. Blackw. t. 252. F1. Dan. T, 664. 3 Symphytum confolida major. Bauh. Pin. 259. Tournef. 138. Symphytum magnum, J. B. 3. 593. Dod.: Pempt. 134. Confolida major. Raj. Hit. 505. Vulg. /a grande Confoude. 8. Idem flore albo vel pallidé luteo. La racine de cette plante eft épaiffe ; oblon- gue » blanche intérieurement , noirâtre en dehors, garnie de fibres, & remplie d’un fuc vifqueux. Elle pouffe de pare de deuxpieds , rameue ilées, & feuillées dans toute leur céolées , décurrentes, d’un verd foncé, velues & . un peu rudes au toucher. Les fleurs font rouges ou purpurines , d’un blanc jaunâtre dans la va- riétég , & difpoféés'aux fommités fur des épis mé- _diocres , un peu courbés en croffe. Ces fleurs font tournées d’un même côté , & la plupart penchées RS ne Z Ou pendantes. On trouve cette plante dans les prés humides de l’Europe, Æ. (v. v..) _ Elle eft vulnéraire , incrafante , aftringente & anti-dyflentérique. Sa racine eft propre pour la _phthyfie, pour les fluxions de la poitrine , pour le erachement de fang, pour confolider les plaies, pour les fraétures & diflocations, & pour les _kernies. Fine e. 2. Consoups tubéreufe, S tum tubero- _ Botanique. Tome II. _— _ hE = PET Co D: 97 Jam. Lin. Symphytum foliis femi-decurrentibus , Jummis oppofiuis. Lin. Jacq. Obf. 3. p. 11. t. 63. Auftr. t. rs Sabb. S ES je 3 ; Symphytum majus (6 minus } , tüberofa radice. Bauh. Pin. 259. Tournef, 138. Symphytum tube- rofum. Cluf. Hit. 2. p. 166. Dod. Pempt. 134. Lob. Ic. 584. Raj. Hift. 505. fe ue Sa racine eftrameufe, noueufe , tubéreufe , & blanche en dehors, en quoi elle diffère de celle de la précédente , qui eff noitâtre extérieurement. Sa tige s'élève beaucoup moins, & eft moins aîlée que dans la Confoude officinale. Ses feuilles font plus petites, à peine femi-dééurrentes; fes fleurs font d’un jaune pâle , à divifions calicinales un peu étroites & aiguës, Les feuilles fupérieures ou qui fe trouvent à la bafe des épis, font pref- qu’oppofées. Cette Confoude croît dans les Pro- vinces méridiunales de la France, en Efpägne ;. & dans PAutriche : on la cultive au Jardin du Roi. TD. (v.v.) has 3. Consoupe du Levant , Symphytum orientale Lin. Symphytum foliis ovatis fubpetiolatis. Lin. Mill. Di&. n°, 3. + Symphytum orientale , folio fubrotundo afpero ÿ flore cæruleo. Tournef. Cor. 7. Buxb, Cent, 5. B, Idem foliis cordatis , inferioribus longe petio= latis. N. Symphytum Conftantinopolitanum borra- ginis folio & facie , flore albo. Tournef. Cor. 7. Juin. I. p. $24. 1.524 ; ; Sa tige eft haute d’un pied ou un peu plus , anguleufe, nonaîlée , un peu rude au. toucher, & garnie de quelques rameaux dans fa partie fupé< rieure. Ses feuilles font ovales, arrondies, & pref- qu’en cœur àleur bafe , un peu pointues à leur fommet , légérement velues , & à pétioles courts; les fupérieures font prefque fefliles. Les fleurs font bleues, penchées ou pendantes , difpofées fur des épis courts, terminaux, arqués en queue de fcor- on. Cette plante croît dans la Natolie. Æ. (v. f} a variété 8 a fes feuilles curdiformes, pétiolées, & même les inférieures ont dés pétioles un peu longs. Ces pétioles font creufcs en gouttière. On trouve cette Confoude aux environs de Conftan- tinople, COPAIER officinal, COPAIFERA officinelis. Lin. Copaiva. Jacq. Amer. 133. Tab. 86. Pit. 67. t, 123. Copaiba. Marcgr. Braf. 130. Pif, Braf. 118. Raj. Hift. 1593. AD : _ Arbre élevé , d'un beau port, & qui intérefle par le fuc réfineux qu’il produit, qu’on nomme dans les boutiques Baume de Copahu. Ses plus petits rameaux font fléchis en zig-zag & " verts d’une écorce affez glabre , d'un brungrifei- tre. Ses feuilles font alternes, -aîlées, à trois ou quatre paires de folioles ovales-lancéoiées , entié- res , plus étroites d’un côté que de l’autre, ter- minées par une pointe émouflée , luifantes, un peu coriaces ,1& alternes ; excepté les terminales. Ces folioles ontun pétiole court, & font longues + , +. L2 N n “ à . - 98 CD EP de deux à trois pouces. Les fleurs font blanches, viennent fur des grappes paniculées & axillaires, aux fommités des branches. Chaque fleur confifte 1°. en quatre pétales ova- les-jancéolés, concaves, pointus, ouverts ; 2°, en dix étamines dont les filamens un peu plus longs que la corolle ; & courbés vers le ftyle, portent des anthères oblongues & vacillantes ; 3°. en un ovaire fupérieur, arrondi , applati, pédieylé, ayant un ftyle filiforme , courbé, de la longueur des étamines, à ftigmate obtus. Le fruit eft une caplule ovale, pointue à fon fommet, bivalve, & qui contient une femence ovoïde ; munie d’une enveloppe pulpeufe. Cet arbre croît dans le Bréfil, dans la Guiane , aux environs de Tolu., à trente lieues de Car- thagêne. F. Dans les chaleurs de l'été , on fait dans le tronc de cet arbre une incifion profonde ou un trou avec une tarière, & il en découle une liqueur huileufe & réfineufe, qui eft d’abord lim- pide comme l’huile diftillée de térébenthine , qui devient enfuite plus épaifle & d’un blanc jaun- tre. Cette liqueur eft connue fous le nom de Bau- _ me-de Copaku. Son goûteft âcre , amer , aroma- | ique ; fon odeur eft pénétrante , & approche de celle du bois de Calambourg. ( Voyez l'art. AcaL- 1OCHE ). Le baume de Copahu eft adouciffant , peétoral , très-décerfif , & excellent pour confoli- der les plaies, Il arrête la dyffenterie & lesautres flux de ventre, les fleurs blanches, & la gonor- rhée, On prétend qu’il peut guérir les phthifies naiffantes, qu'il eft bon dans la fuppreflion des règles, & qu'il appaife les douleurs néphrétiques. * Le boïs du Copaier eft d’un rouge foncé , & eft recherché des Menuifiers pour en faire des meu- bles ou pour des ouvrages de Marqueterie. COPROSME,, CoProsMA ; genre de plante à fleurs monopétalées, qui nous paroît fe rappro- cher es fes rapports des Chirones, de la famille des Gentianes, & qui comprend deux efpèces, qui font des plantes exotiques encore très-peu connues. : CARACTERE GËN ÉRIQUE. Les fleurs font hermaphrodites ou unifexuelles fur différens individus. - Chaque fleur hermaphrodite offre 1°. un calice . très-petit, inférieur , perfiftant, monophylle , & à cinq dents pointues; 2°. une corolle monopétale _ campanulée , turbinée , beaucoup plus grande _ que le calice , à limbe divifé en cinq à fept décou- pures droîtes & aiguës ; 3°. cinq à fépt étamines, dont les flamens capillaires portent des anthères droites, oblongues, & fagitrées ; 4°. un ovaire fapérieur, oblong , chargé de deux ftyles filifor- mes, plus longs que la corolle, un peu cohérens à leur ba, enfuite divergens, & à fligmates _fimples: >. Le fruit eft une baje ovale-globuleufe, qui GOT contient dans fa pulpe deux femences écartées, ovales , applaties d’un côté, & convexes de l’autre. E ses Css: 1. CoPRoSME luifante, Coprofma lucida. EF. Coprofma pedunculis compofitis. Forft. Gen. p. 138. n°. 69. Lin. f. Suppl. 178. C’eft une plante très-glabre , qui reffemble à Ia Phyllis par fon äfpe&. Ses feuilles font oppofées , pétiolées, ovales, entières, pointues aux deux bouts, Les flipules font intermédiaires, folitaires , pointues. Les pédoncules font axillaires, folitaires, oppofés, munis de deux feuilles, & divifés en pédoneules terminés par des têtes de fleurs. Le calice & la corolle font verdâtres. Les ftyles font fort longs & faillans hors de la fleur. Cette plante croît dans la nouvelle Zélande. 2. CorRosME fétide, Coprofma faœtidiffim. E. Coprofma floribus folitariis. Forft. Gen. p.138. Lin, f, Suppl. 178. Ii n’a encore été publié aucun détail fur les ca- raëtères du port de cette efpèce: on fait feulement que fes fleurs fonc folitaires,. & qu’elle a une Se NE Déni neung roît aufli dans la nouvelle Zélande. COQUELUCHIOLE , CoRNuUCOPI& ; genre de plante unilobée, de la famille des Graminées, qui a des rapports avec les Vulpins , & qui com- prend des herbes remarquables ? 2 lPenveloppe particulière qui environne leurs fleurs. CARACTERE GÉNÉRIQUE, L’enveloppe eft monophylle , infundibuliforme ou en godet, à bord crênelé ou entier, & envi- ronne plufieurs fleurs. ; Les bâles font uniflores, & chacune d’elles con- fifte 1°, en une bâle calicinale à deux valves oblon- gues & égales; 2°, en une bâle interne univalve, de la grandeur de la bâle calicinale ; 3°. en trois étamines à filamens capillaires & à anthères oblon- gues; 4°. en un ovaire fupérieur , turbiné, chargé de deux ftyles capillaires, à ftigmates en vrille. Le fruit eft une femence turbinée, convexe d’un côté , applatie de l’autre , & enveloppée dans : la bâle florale, ESrSErS r. COQUELUCHIOLE de » Cornucopi cucullatum. Lin. Cornucopiæ fpicä muticé, cucullo l‘crenato. Lin. Cornucopiæ. Hort. Cliffort. 490. Haflelq. It. 452. Juncus clavatus vaginatus polycephalus. Pet. . Gaz. t. 73. f. $. Gramen orientale vernum in udis Fr » Capitulo inflexo. Scheuch. Gr. 117. ETS à “4 tiges de cette graminée font menues, géni- culces , coudies à leurs articulations, un peu ra- meufes, & munies de feuilles étroites, glabres, dont les gaînes font enflées en forme d’utricules *“ + COQ. oblongues. Des gaïînes fupérieures fortent deux ou trois pédoncules fimples , longs d’un poucé ou un peu plus, arqués, qui vont en s’épaifliffanc vers leur extrémité, & fe terminent par un cornet infundibuliforme dont les bords font crénelés. Ges cornets font un peu penchés , & renferment quel- ques bâles uniflores & fans barbes , qu'on apper- goit par la fäaillie légère qu'ils font hors de leur enveloppe commune, Cette plante croît aux envi- rons de Smyrne. 2. CoQUELUCHIOLE alopécuroïde, Cornucopiæ alopecuroïdes Lin. Cornucopiæ fpica ariflaté , cu- cullo hemifphærico receptä. Lin. Mant. 29. Cette plante reffemble beaucoup au Vulpin des prés. Ses tiges font afcendantes , lifles , munies de feuilles glabres, & terminées par un épi ovale, lâche, dont les bâles font foutenues par des pédi- …ules fort courts. La bâle calicinale eft bivalve , gale , ovale, pointue; 1a bâle florale eft uni valve , de la longueur de la bäle externe » & fe . trouve oppofée à une barbe ouverte, du double plus longue que la fleur. La gaîne de Ia feuille Supérieure A ventrue comme dans la plupart des Alpiftes. Ce qu’il y a de remarquable dans cette . plante, c’eft une enveloppe en forme de godet ou de gondole hémifphérique , à bord très-entier , dela confiftance de la feuille , & qui , comme un calice commun, environne la bafe de Pépie Cette efpèce croît dans l'Italie. COQUEMOLLIER d'Amérique, Theopraffa | Americana. Lin. Erefia foliis aguifolit longiffimis. Plum. Gen. 8. Burm. Âmer. t. 116. Le petit Co- quemollier. Nicolf. St. Dom. p- 213. Le tronc de cet arbriffeau eft droit ,nud, très- fimple | feuillé à fon fommet à la manière des Pal- miers, & haut de trois à quatre pieds. Les feuilles font lancéolées , longues d’un pied ou d’un pied demi ; larges de deux pouces, fermes, | Coriaces, glabres, un peu finuées, & bordées de dents épineufes. Elles forment au fommet de la tige une touffe rem: able, compofée de trois Ou quatre verticilles fort rapprochés; & les feuilles de chaque verticille font communément rangées & relevées , de manière qu’elles forment en quel- ve forte des baflins ou des vafes fort élégans. u fond de Ja rofette fupérieure des feuilles , naît Une petite grappe chargée de beaucoup de fleurs Jun jaune rougeâtre, & de grandeur médiocre, — Ghaque fleur offre 1°. un calice monophylle , peut, tr quinquefide ,| à découpures & a finuo on obtufes ; 29. une corolle mono re campanulée , ou ?en roue , quinquefde obtufe enfes ce fes Décbhoucé 537 cinq étamines plus couttes que la corolle ; 4°. un ovaire fupérieur , ovale > Chargé d’un ftyle court, en alêne , à figmate aigu. Le fruit eft une groffe capfule glotuleufe ul- Peufe , uniloculaire : Le fe CoQ 99 femences ovales-arrondies, affez grofes , attachées autout d’un placenta central, - Cet arbrifleau croît à St. Domingue ,; dans les Mornes & dans les Savannes incuites, B. En £; Jans fl.) Ses fruits font de la groffeur d’une pomme médiocre , d’un jaune de fafran, à peau grenue ou ridée, contiennent des femences char- nues , dures, & d’un rouge vif. On mange la pulpe de ces fruits ; elle eft rafraichiffante & affez agréable, Oëferv. Le P. Nicolfon parle d’un autre Coque- mollier qui s'élève à plus de vingt par de hau- teur, & dont les feuilles font fans dentelures. On le nomme erand Coquem-llier où T u-te-moquess (Hift. de Sc. Dom. p. 213.) Les cara@tères que lui afligne le P. Nicolfon , nous portent à le regar- der comme une feconde efpèce de cegenre, qui —a jufqw’ä-préfent échappé aux recherches des Bo- taniftes. ; Les Coguemolliers nous paroïffent avoir des rap- ports avec les Srychnos , le Rouhamon , les Ca- lacs , le Halieria , V'Anaffèr | &ec. & doivent coñftituer avec ces genres, une fe&ion remarqua- ble dans la famille des Sapotilles, COQUERET , PHYSALISs ; genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Solanées, qui a des rapports avec les Belladones , ( voy:z ce mot ), & qui comprend des arbuftes & des herbes à feuilles fimples & alternes, à fleurs axillaires ,| & à fruits renfermés dans des calices véficuleux. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°, un calice monophylle ; ventru , perfiflant, divilé jufqu’à moitié en cinq . découpures pointues ; i°. une corolie monopétale en roue, à tube court, à limbe AE plane , partagé en cinq découpures larges & un peu . pointues; 3°. cinq étamines moins longues que la corolle, dont les filamens courts , rapprochés , portent des anthères droites & conniventes : 4° un ovaire fupérieur, arrondi, chargé d'un ftyle de la longueur des étamines, à fHgmate obtus. Le fruit eft une baïe globuleufe , biloculaire , petite , enfermée dans un calice enflé, véficuleux, fermé , ordinairement coloré & pentagône, Cette : baie contient plufieurs femences applaties &réni- formes, : Es»2Eecss. * Plantes vivaces. 1. CoQUERET fomnifère , Phyfalis Lin. Phyfalis caule fruricofo , (ramis re nifera. is ) fo- ribus confertis. Lin. Mill. Di&, n°. 6. % Alkekengi fruêu parvo verucillato. Tourn. 151. Solanum fomniferum verticillatum. Bauh. Pin 166. Solanum verricillaturm. 3, B. 3. p. 610. Solanum. & qui contient plufieurs fomniferum antiquorum. Alp. ÊRs p. 70. Solai 1] a . 100 COR um fomniférum. Cjuf. Hift. 2. p. 85. Dod. Pempt. _ 455$: Solanum , &c. Barrel, Ie, 149. Es s. Eadem ramis flexuofis. N. Poevetti. Rheed. - Mal. 4.t. 55. Phyfalis flexuofa. Lin. Cette plante eft haute d’un pied & demi ou deux pieds : fes tiges font ligneufes, divifces en rameaux droits , feuillés, cotonneux & d’un blanc grifeâtre. Ses feuilles font irréguliérement alter- nes, pétiolées, ovales ou ovales-lancéolées , en- tières, molles, & pubefcentes fur-tout dans leur jeuneñle. Elles ont rarement plus d'un pouce de largeur. Les fleurs font petites, d’un jaune fort _pâlé ,à calice coronneux, àpédoncules fort courts , ‘8 ramaffées trois à cinq enfemble dans les aif- _ fines des feuilles. Les fruits font entermés dans des calices un peu véficuleux, ovales-pyramidaux, anguieux ,.& d'un verd jaunâtre ou rougeitre. On trouve cette plante dans les régions auftrales de l’Europe, & dans le Levant; on la cultive au Jardin du Roi. PB. (v. v.) Elle eft un peu narco- tique; fes fruits font très-diurétiques. La variété 8 a lès rameaux fléchis en zig-zag , fes feuilles un peu plus larges & diftiques; & fes fleurs fort AS s #. CESSE Re FN Les i js que nous avons obfervés , que nous ne croyons pas convenable de diftinguer cetre plante comme une efpèce particulière. Elle croît dans ies Indes orientales. h. (v. f. 2. CoquerET enarbre, PAyfulis arborefcens. Lin. Payfulis caule fruticofo, folits ovatis pilo- fs, floribus folitarits , coroilis revolutis. Lin. Plyfalis foliis ovato- lanceolatis integerrimis “oppolitis , caule fruticofo. Mill. Di. t. 206. f. 2. = C'eftoun arbrifleau qui s’elève à la hauteur de quatre ou cinq pieds ; fa tige fe divife en quelques rameaux droits, un peu tortueux, à écorce gri- feâtre , & feuiilés à leur fommet. Les jeunes pouf fes font un peu cotonneufes. Les feuilles font ova- - Les, un peu pointues , ondées on obrufément _ anguleufes, pétiolées , d'un verd obfcur en deflus, … gtitéitres & un peï coronneufes en defous, fur- tout dans leur jeunéffe. Elles font larges d'un pouce où un peu plus, & difpofées alternative- ment, mais géminces aux ififertions , l'une grande & l’autre petite. Les fleurs font petites , jaunâtres en leur limbe, brunes intérieurement par taches oblongues, à calice un peu cotonneux, à pédon- cules fimples pour Ja plupart, courts , & difpofés plufieurs enfemble dans les aiffelles des feuilles. Cet arbriffeau croît dans les environs de Campé- che, & eft cultivé au Jardin du Roi B.(v.v.) 3. Coqueret de Curaçao, Phyfalis Curaffa- _wica. Lin. Phyfalis caule fruticofo , foliis ovatis tentofis. Lin. ilänum veficarium curaffavicum , folano anti- fimile, folits orivant fubincanis. Morif, + 427. Pluk. Alm. 132.t, 111. f $. erer s'élève à la hauteur d’un pied , & rapports avec le fuivant, mais il n& fa tige perfifte deux outrois * ne ‘ : font nudiufculis , floribus unicoloribus , caule herba- : ss, | _ que Testiges , d’un duvet laineux, fin, verdâtre, ginie &c à Buenos-Ayres. Æ. ä e COQ : années. Ses feuilles font ovales , pétiolées , ondées en leur bord, pâles, grifedtres , très-légérement cotonneules , & conformées à peu-près comme celles de Origan. Les inférieures font folitaires. Leg fleurs font campanulées, médiocres , jauné- tres, axillaites, foliraires, & à pédoncules fim- ples. Cette plante croît dans l’Ifle de Caraçao , & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. (y, v.} $ HA en»: 722 4. CoquereT de Penfylvanie, Phyfalis fylvanica. Lin. Pähyfalis foliis ovaiis fubrepandis ceo. N. & Phyfalis radice perenni, caule procumbente j foliis ovatis acutè dentatts, petiolis longiffimis. Mill. Di&. n°. 3. A/kekengt Virginianum perenne majus , flore luteo amplo , fruëlu minimo. Rand. Aë. Angl. 399. ne Ses tiges font la plupart droites , hautes d'un. pied, un peu flexueufes, rameufes, verdätres , chargées vers leur fommet &un duvet rare fort court & à peine cotonneux. Les feuilles font pétio= lées , alternes, ovales , ondées ou à dents angu= leufes & obtufes, prefque glabres, vertes en ur pâle er deffous. Les fleurs blitaires , naïflent dans les bifurcations des rameaux & dans les aïffeiles des feuilles fupérieus res, & ont leurs pédoncules un peu plus longs de les FER Elles font jaunes , non tachées, ont leur limbe orbiculaire avec cinq dents imperceptibles. Les étamines font de la couleur de la corolle ; le calice eft un peu enfoncé à Pin- fertion du pedoncule. Cette plante croît dans.la Virginie : on la cultive au Jardin du Roi. &. (v. v.) Ses baies font globuleufes, petites, dela groffeur d’un pois, rouges. L. ARE s-CoquereT vifqueux , P/yfalis vifcofa. Lin. Phyfalis foliis geminis repandis obtufis fubtomen-. tofis , caule herbaceo fuperné paniculato. Lin. Mill. Di&. n°. 2: Jacq--Hoft. vol ait 196, 2 | Alkekengi bonarienfe repens, bacca-turbin # vifeofa. Di, Eith. 11. Tab. 10. f. 10. Dee Ses tiges fonthautes d’un ou deux pieds , herba- cées, cylindriques , un peu anguleufes, rameufes 8e * paniculées dans leur partie fuperieure, Les feuilles font pétiolees , ovales, ondées , &:couvertes; ainfi 1 En & peu apparent. Les fleurs font axillaires , foli-* taires, à pédonculescourts, penchces, jaunâtres avec des taches d’un jaune fale dans leur milieu Les étamines font de la couleur de la corolle, Les baies fonrovoïdes, orangées , munies d’une petite foffette à leur fommet , pleines d’un fuc vifqueux & enferinces dans des calices vefliculeux , angi leux , & jaunätres. Cette plante croît dans la Vir- 6. Coquerer alkekenge ou COQUERET officis nal, Phyfalis alkekengi. Lin. Phyfalis foliis gemi- nis intevris acutis , caule herbaceo inferne fubra- . Alkzkengi officinarum. Tournef. 151. Solanum ln Ce, * sweficarium. Bauh. Pin.: 166. Dod. Pempt. 454. Solanuni halicacabum vulgare. J,B. 3. p.609. Raj. Hift. 681. Lob. Ic. 262. Alkekengi. Blackw. t. 161. Phyfalis. Hall. Helv. n°, 597. Cette plante s'étend beaucoup, mais ne s'élève qu'à la hauteur d’un pied ou d'un pied & demi. Sa racine, qui eft rampante, poufle des tiges herbacées , feuillées., & rameutes. Ses feuilles font péiolées ; ovales, pointues, entières ou légé- ‘rement ondées , 8: géminées aux infertions, Les fleurs font d’un blanc pâle ou jaunâtre , folitaires , axillaires , & fovtenues par des pédoncules plus courts que les pétioles. Les calices fe renflent- pendant la maturation du fruit, & acquièrent une couleur rouge éclatante. #33! On trouve cette plante dans les vignes & les lieux ombragés de la France, de l’Ailemagne , de Pitalie & du Japon. Æ.{(v.v. ) Son fruit pañle poursun puifflant diurétique ; il eften outre rafrai- chiffant & légérement anodin. Trois ou quatre de fes baies font excellentes dans la rétention dutine, dans la colique néphrérique , & dans - Phydropifie. On les employe ‘ordinairement en décoétion | & quelquefois féchées & pulvérifées. 7. CoqQuERET du Pérou, Phyfalis Peruviana. | Ein: Phyfalis pubefcens ; foliis cordatis integer- rimis. Lin. “C'eft une plante qui refflemble beaucoup au Datura metel. L. ( Voyez STRAMOINE. } Sa tige (qui perfifte dans les ferres pendant la mauvañte faifon ) eft élevée , à rameaux divergens , & char- ge, AS a les feuilles, d'un duvet fin & très- mou. Ses feuilles font en cœur & entieres; les 22e font folitaires, pendantes ; jaunes avec cinq thes brunes qui paroiflent en dedans & en dehors, & ont leur orifice velu. Cette efpèce croit dans les environs de Lima. &.f. B. -. ** Plantes annuelles, +8, -Coquerer anguleux , Pkyfalis angulata, Lin. Phÿyfalis ramofiffima , ramrs angulats gla- bris , fi atis dentatis. Lin: Mill. Di&. n°, 10. _ Alkekengi Indicum majus: Tournef, 151. Sola- _ num veficarium Indicum. Bauh. Pin. 166. Halica- cabum f. Solenum Indicum. Cam. Hort. 70. t. 17. Bauh. Hift. 3. p. 609 Barrel, Ic, 151. A/kehengi Tadicum glabrum , chenopodii folio. Dill Eith, ERA fr. | te LES % —£ Alkckengi Indicum glabrum ; capfici folio. Di. Æith. 12. €. 11. £ 11. : tiges font hautes d'un pied & demi ou ge + herbacées, tendres, pleines de fuc , , glabres, & très-rameufes. Ses feil- olées ; ovales, pointues, bordées de fes & inégales , d'un:verd matte, Re € luifantes. Les fleuts font peti- fes, axillaires, folivures, d'un jaune pâle avec … Sinq taches rouffeitres à leur orifice ; &: ont leurs qu'elles. Les fleurs font axillaires, 4 anthères bleuâtres Le calice du fruit ft une É Yelle en cône pointu » à dix angles, & pendante. PA + “ 690. 10f. Cette plante croît dans les Indes occidentales & orientales, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. | (v.v.) La variété 8 en eft diftinguée par fes feuilles entières. er à 9. COQUERET pubefcent , Phyfelis pubefcens. Lin. Phyfalis ramufiffima , foliis villofo-vifcofis , # J'oribus pendulis, Lin. dore } … Alkekengi Virginianum , fruflu luteo. Tournef. : 151. Fewill. Peruv. 3. p. 5. t. 1. Solanum vefi= carium Virginianum procumbens annuum , folio lanuginofo: Morif, Häft. 3 p. 527. Sec 13. t. 3. f. 24. Camaru. Pif. Braf, 223. Inota-inodiens Rheed. Mal. 10. p.139. t. 70. Solanum vefica=. . rium annuum procumbens. Barrel. Ic. 152. : 8. Alkekcngi Barbadenfe nanum , ailliariæ folio. Dill. Eith, 10. t. 9. f. 9. Cette -efpèce reflemble beaucoup à la précé-, à dente, mais on l'en diflingue facilement par le duvet dont elle eft garnie, & par les taches d’une. coulcur foncée qui font à, lorifice de fes fleurs. Ses tiges font fucculentes, pubefcentes, angu- {12 leufes , très-rameufes dans leur partie fupérieure & hautes d'environ ün pied & demi. Ses feuilles font ovales, un peu en cœur,! périolées, bor-, dées de dents :anguleufes, d'un verd matte ou fombre , molles ,-& pubefcentes. Les fleurs font axillaires , aflez petites, jaunâtres avec destaches d'un pourpre brun foncé, & foutenues par des: pédoncules velus longs de trois à cinq lignes. Le calice du fruit eft pentagône , renferme une baie globuleufe qui en remplit la capacité, On trouve cette plante dans les deux Indes, & particuliére» ment, dans la Virginie : on la cultive au Jardin du Roi ©: tr. m) de ET PE pe -10,: Coquerer de Philadelphie , Phyfalis Phi. ladelphica. Phyfalis ramofifima glabra ; folüs ovatis repando-dentatis ; pedunculis petiolis multo brevioribus. N+ SR RS 2 An Phyfalis caule herbaceo:ramofo., ovato- lanceolatis , argutè dentatis. Müil 206. 1. 1. es Cette plante eft très-diftinguée du Coqueret de Penfylvanie n°. 4. Elle en difière par fa durée, par fes fleurs plus grandes & fortement tachées à leur orifice, & fur-cout par fes pédoncules plus. RE courts que les pétioles. Sa tige eft haute d’an pied herbacce , glabre, & divifee en rameaux ouverts, Ses feuilles font ovales pointues , ondées , à dents anguleufes , inégalés à leur bafe, glabres, d'u verd foncé , & portées fur des pétioles aufli lon, 4 beaucoup plus grandes que celles de tou efpèces ci-deffus , jaunes avec cinq tacl à leur orifice , à limbe plane orbicw neuf lignes de diamètre ,, 8 äà:péi gs. de trois à quatre lignes, Ces nt penchées ‘donnent à ou pendantes, três-re ia plante un afpeët a cultivé en 1784 au Jar d 2 ogueret à été; : du oi; nous le croyons te eptentrionale, ©). (v.s.} ‘ = . A&. Petrop. 1761. ‘A entières , 102 COR 11. CoQuErsg nain, Phyfalis minima, Lin. Phyfalis ramofiffima , pedunculis fruétiferis folio villofo longioribus. Lin. _ Solanum veficarium Indicum minimum. Herm. Lugd. 569. c. 571. Sabb. Hort. 2. t. 64. Pee- tnota-inodien. Rheed. Mal. 10. p. 140. t. 71. Cette plante reflemble au Cogueret pubefcent ; mais fes feuilles & fes fleurs font plus petites, & fes tiges moins épaifles & moins anguleufes, s'élèvent à peine au-delà d’un pied. Ses feuilles font prefqu’en cœur, pointues , un peu anguleufes ou dentées , à pétioles aflez longs, verdâtres ; molles , & légérement pubefcentes. Les fleurs font petites , axillaires, jaunâtres avec cinq taches brunes, à limbe médiocrement ouvert , & à an- thères bleuâtres. Ce Cogueret croît dans les Indes, & eft cultivé au Jardin du Roi. me R us RTE es. mes , pointues , velues , molles , les unes 3 les autres munies vers leur bafe de quelques dents ou de quelques angles remar- A Ces feuilles = rs es & demi de largeur, Les fleurs font axillaires, folitaires, jaunes avec des taches brunes à Jeur orifice, & font foutenues par des pédoncules plus courts que les pétioles. Les calices des fruits font ovales, pointus , pentagônes , vefliculeux, pendans, & plus prié a que les baies qw’ils enveloppent. Cette plante eft cultivée au fsdin du Roi : nous la croyons originaire des Antilles, (©). (+. v. ) 13. COQUERET à feuilles de Stramoine > Phy- Jolis daturæfolia. Phyfalis ramofa glabra, folus ovatis acutis finuato-angulaiis , calycibus fruétef. Alkekengi amplo flore violaceo. Few. Peruv. 724. t. 16. Alkekengi calyce profundt divifo ficco. + 319. . Ses tiges font Sr troïs pieds, glabres , droites, épaifles, creufes, obtufémentanguleufes : arnies vers leur fommet de rameaux anguleux ouverts. Ses feuilles font alternes, glabres, plus grandes que dans les autres efpèces, ovales- pointues , décurrentes fur leur pétiole , anguleu- fes , & à finus on angles rentrans obtus. Elles ont fouvernt plus de quatre pouces de largeur. Les Docu viennent au côté des périoles, font olitaires , nuds, courts & uniflores. Le calice eft ovale, pentagône , à cinq angles comprimés ,& divifé ofondément en cinq folioles ovales-en- cœur & mucronées; la corolle eft campanulé, à limbe droit, un peu pliffé , & à Es lobes mé- dliocres & obtus. Sa couleur eft bleuâtre , & fon } cCoQ fond eft blanc avec tinq taches bleues en étoile, Les étamines font beaucoup plus courtes que la corolle | & ont leurs filamens portés fur des écailles velues , qui recouvrent l’ovaire. Le fruit eft une baie sèche, à cinq loges, couverte par un calice pentagône, à cinq angles tranchans, & dont les divifions ou folioles font en cœur , arrondies, mucronées , veineufes , & jointes par leurs bords. Cette plante croît au Pérou | & eft cultivée au Jardin du Roi, ©.( v. v. } On peut, fi l’on veut , en faire un genre particulier, que l'on diftinguera du Cogueret par la profondeur des divifions du çalice , par la bafe élargie des éta- mines, & par les cinq loges des fruits qui ont chacune un placenta épais adhérant d'uñ côté à la cloifon. 14. Coquerer d'Inde, Phyfalis Indica. Phy- falis ramofa glabra , foliis ovato-lanceolatis inte- gris lævibus , calycibus frudefcentibus acutangu- ls, N Alkekengi Indicum minimum fruë&u luteo. Tour* nef. 151. Solanum veficarium minus , bacca lutea. Barrel. Ic. 1129. Bocc. Muf. 2. p. 63.t. sr. Halicacabus Indicus. -Rumph. Amb, 6. p. 60. tab E ; Cette efpèce reffemble entiérement à la précé. dente par fes fruits; mais elle eft plus petite, & s’en diflingue particuliérement par la forme de fes feuilles , qui font tout-à-fait femblables à celles de l'Alkehengi Indicum glabrum , capfici folio de Dillen ( Hort. Elth. 12. t. 11.f. 11.) Ses rameaux font menus , fléchis en zig-zag , glabres , & obtu- fément anguleux. Sés feuilles font pétiolées, ova= les-lancéolées ou ovales-pointues , entières , quel- quefois ondées inégalement , glabres, & très- lies, Les fleurs ne nous font point connues ; les calices des fruits font profondément divifés en cinq parties prefqu’en cœur , mucronées, plabres, veineufes , & rapprochées en forme de yeflie pen- tagône , & à cinq angles tranchans. Les baies contenues dans ces calices font globuleufes , & jaunâtres dans leur maturité, Cette plante croît dans les Indes orientales | & nous a été com- muniquée par M. Sonnerat. ( v. f.) Elle prouve que la précédente peut être réunie aux Co- guerets. . 15. Coquerer couché, Pkyfalis proffrata. Domb. Phyfalis ramofiffima proffrata hifpida , Joliis fubovatis obfoleté angulatis bafi inœquali- bus, corollis®campanulatis calyce duplo majorie bus. N. C'eft une efpèce très-remarquable , qui reffem ble au Nolana proffrata par fon port, &-aux | Campanules par fes fleurs. Ses tiges fontherba- | cées , fucculentes , couchées fur la terre, rameu- fes, cylindriques, hériflées de poils blancs, & longues d'un pied ou un peu plus. Ses feuilles font alternes , prefqu’ovales , médiocrement anguleu= fes , irré lières à leur bafe, molles, verditres, cie leur entier développement , & por* COR : era » axillaires, d’un violet bleu, & de a grandeur de celles de la Campanule gantelée n°. 26, dont elles ont l’afpe@. Ces fleurs ont un calice blanchâtre | mono- hylle, à cinq divifons pointues , à dix angles Rides & colorés ; une corolle campanulée, pliffce , deux ou trois fois plus grande que le calice, légérement hifpide , à cinq divifions mé- diocres , & ftriée à fa bafe intérieure de petites lignes d’un pourpre brun ; cinq étamines deux fois moins longues que la corolle , à filamens barbus &" à anthères droites , oblongues, & de couleur bleue ; un ovaire fupérieur, ovale, chargé d’un ftyle de la longueur des étamines, dont le ftig- mate eft à deux lobes médiocres & connivens. Le fruit eft une baie sèche , globuleufe, ren- #ermée dans le calice devenu véficuleux. € plante a été découverte au Pérou par M. Dombey, qui en a envoyé des graines au Jar- din du Roi. ©). (v.v. ) Élle fe rapproche des Belladonnes par fa corolle ; mais elle tient nécef- fairement aux Coquerets par fes fruits. - CORDIFORMES (feuilles ; on nomme feuilies cordiformes ( folia cordiformia , cordata }, celles qui font un peu en pointe à leur fommet, & échancrées à leur bafe, de manière qu'elles imitent à peu-près la forme d'un cœur. Les feuilles du Tilleul , de la Violette , &c. font cordiformes. CORETE, CoRcHORUS ; genre de plante À fleurs polypétalées , de la famille des Tilleuls ; qui a des rapports avec les Héli@ères + & qui com- prend des herbes & des arbriffeaux à feuilles fim- ples & alternes, & à fleurs petites, latérales : difpofées communémeng par petits bouquets ou faifceaux oppofés aux feuilles, Free Chaque. fleur a 1% un calice de cinq folioles lancéolées , point ies, droites, & cadu- pétales oblongs, obtus, étroits vers leur bafe, droits, 3°. des étamines nombreufes sun que les pétales , à filamens capillaires ; àanthères petites & arrondies ; 4°, un ovaire fupérieur , Oblong , fillonné, à ftyle nul ou fort court, terminé par un à trois ftigmates fimples ou bifides. | . Le fruit eft une capfule oblongue , à deux à Cinq valves, divifée intérieurement en deux à cinq loges, & Qui contient des femences nombreufes & anguleufes. | ques ; 2°, cinq Étal Esrscss. & CORETE potagére, Corchorus olitorius. Lin. orchorus capfulis oblongis Ventricohis | foliorum crraturis infimis fétaceis. Lin, Mill, Di Le orsk, Ægypt. p. 101. n°, 12. - tées fur de longs pétioles hifpides. Les fleurs font de la longueur du calice 5.| Pêu plus courtes un manger _ Corchorus [. melochia. 3, B. 2. p. 982. Tournef, 259. Corchorus Plinii. Bauh. Pin. 317. Lob. Ic. 505. Raj. Hift, 1068, Melochia. Alp. Ægypt, 45. t. 30. Bona. Corchorus. Comm. Hort, 2 te Le Ceft une plante herbacée dont la tige eft cy- lindrique, glabre, life, un peu rameüfe , & haute d’un pied ou d'un pied & demi. Ses feuilles font alternes , pétiolées , ovales ou -ovales-lan- céolées, dentées , vertes » Slabres, ayant les deux dentelures inférieures terminées chacune par un filet, Les ftipules font fimples | fétacées , rouges à leur bafe, Les fleurs font petites, d'un jaune rougeâtre, portées fur des pédoncules longs d’une ligne & demie, munis de trois écailles en alêne. Les capfules font fufiformes fillonnées , droites , longues’ de deux pouces, à cinq loges , & à cinq valves, dont les bords font ondés & comme crépus. tra Ps ette plante croît naturellement dans l’Afie, l'Afrique & l'Amérique ; on la cultive au Jardin du Roi. ©. (+. ».) feuilles ne font point tri- nerves, comme le dit Linné, à moins qu’on ne veuille confidérer que la première paire de ner- vüres 1dtéralcs part du fommet du pétiole ainfi que la côte moyenne. Les Egypriens cultivent abondamment cette efpèce dans leurs jardins , & . ils en font beaucoup ufäge parmi leurs alimens ; les Indiens la mettent aufli au nombre de leurs plantes potagères. On prétend qu’en général c’eft plus agréable que fain, On lui attribue . quelques vertus médicinales , & on la dit émol-. liente , adouciffante , & pe@torale. : “ 2. Corers triloculaire, Corchorus trilocularis, Lin. Corchorus capfulis trilocularibus trivalvibus triquetris : angulis bifidis fcabris , foliis oblongis , ferraturis infimis fetaceis. Lin. Mant. 77. Jacq. Hort. Vol, 2, t. 173. Corchorus æfluans, Forsk. ÆÆgypt. p. II. n°. 13. PR Mr - Ses tiges font droites, liffes, hautes d’un pied , cylindriques | & verdâtres ; les ftipules font peti- tes & fétacées ; les feuilles font alternes , pétio- lées, lancéolées, marquées de lignes, nues, rudes au toucher en deffous, ondées, dentées s GA. dents fétacées, Les pédoncrfles font courts, bifides ou biflores, & prefqu’oppofés aux feuilles, Les calices font anguleux; les pétales font jaunes & étroits. Les capfules font linéaires, en prime. trois côtés, rudes au toucher, munies d’une rai où cannelure fur chaque angle , & à fommet fim ple & obtus. Cette plante croît dans l'Arabie. @). : 3: CoRETE à trois dents, Corchorus tridens. Lin, Corchorus capfulis linearibus teretiufc bris, foliorum ferraturis infimis fetacei Mant, 566. me Corchorus Americanus uffo. Bari Pluk, €, 127. f. 4. Corchorus Americana fru@u anguftioribus. Tournef, 259. * Corchorus trilosularts, Burm, Ind. 123. t. 37. Selon Linné, la tige de cette plante eft life , folio. folis & PR Re ee | Ssf | verre ; fes flipules fonc divifées en trois parties ‘ \ | _ 4. CORETE à feuilles de 104 COR fétacées; fes feuilles font lancéolées, marquées de lignes, ondées, dentées, à dents fétacées. Les capfules font linéaires, rudes au toucher. Les ftyles foncau nombre de trois , très-divergens & bifides.. Cetre plante croît dans l’Inde. L. Obferv. M. Sonnerat nous a commuhiqué une lante de l’Inde qui nous paroîit reflembier au Corchorus trilocularis de M. Burmane, & que nous avons diftinguée par une étoile, parce qu'elle femble un peu différente de la plante citée de Pluknet. Ses feuilles font linéaires-lancéolées , den- tées, à pétioles courts, & à deux barbes à leur bafe. Les capfules font linéaires, viennent deux ou trois enfemble fur des pédoncules fort courts, &: font terminées par trois pointes divergentes qui ne paroiffent pas bifides, ( v.f.) On cultive au Jardin du Roi, fous le nom de Corchorus Sene- galenfis , une plante qui paroît fe rapporter du Corchorus tridens dont il s’agit ici. Ses feuilles font d’un verd un peu glauque; & conformées eomme celles de la figure de Pluknet , c’eft-à- dire moins linéaires que celles de Corchorus de TM LES #3 SERRE SR Charme , Corchorus œfluans. Lin. Corchorus capfulis oblongis trilocu- laribus trivalvis fexfulcatis fexcufpidatis, foliis cordatis ; ferraturis infimis feraceis, Lin. Mant, 565. Mill. Di&, n°, 2. Jacq. Hort. 1. t. 85. Corchorus Americana , carpini folio, fruäu longiore. Tournef. 259. Alcea cibaria f. corcho- rus Americana, carpini foliis fextuplici capfula Tongiore. Pluk. t. 127. f. 3. Triumfetta fubvillofa , ER Me &c. Brown. Jam. 232. t.25. f. 1. * Cetre plante s'élève à la hauteur d’un pied ou environ ; fa tige eft cylindrique , dure , chargée de poils courts peu apparens, d’un verd fouvent teint de pourpre, & munie de rameaux ouverts, uiles ft pétiolées , en cœur - ovales ou Oblongues ,vertes , & bordées de dents pointues, avec deux filets fétacés aux dentelures inférieures, mais qui manquent fouvent. Les fleurs font peti- tes, jaunes , latérales, géminées, & à pédon- cules courts. Les capfules font linéaires, à fix angles, fouvent géminées , longues de deux pou- ces , & à fix pointes à leur fommet, qui ne de- viennent diftinétes que dans la maturité. Cette plante croît dans les pays chauds de l’Amérique : on la cultive au Jardin du Roi. ( .v.) Elle a beaucoup de rapport avec la Corte ttiloculaire. 5. CoRETs à angles tranchans, Corchorus acu- _ tangulus. Corchorus capfulis prifmatico-cuneatis adutangulis tridentatis , foliis ovatis baff fubuni- fetofis , petiolis hifpidis. N. * x Lifimachia non pappofa meliffophylla Maderaf- patenfis Pluk. Tab, 44. f 1. . C’eft une efpèce bien diftinéte par la forme de fes capfules; fa tige eft cylindrique , rameufe, pn peu grêle, haute d’un pied ou un peu plus, & COR velue ou hifpide, particuliérement dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font alternes , ovales , les unes arrondies , les autres un peu pointues, den- tées ; & portées fur des pétioles hilpides. Elles ont : fouvent une de leurs dents inférieures terminée par un filet féracé, Les ftipules font étroites, féta- cées, longues de cinq ou fix lignes. Les fleurs font petites , latérales, géminces, à pétales oblongs un peu étroits, & à pédoncules très-courts, mu- nis chacun de trois écailles fétacées fouvent plus longues que la fleur qu’elles environnent. Les cap- fules ont à peine un pouce de longueur; elles font prifmatiques , rétrécies en coin vers leur bafe, à cinq angles tranchans, dont deux font un peu plus faillans que les trois autres, & à trois poin- tes bifides à leur fommet, Cette plante croît dans l'Inde , & nous a été communiquée par M. Son- nerat, ( v. f.) Les capfules ont en quelque force Pafpeét de gros cloux de girofle. É Css capfulaire , Corchorus capfularise Lin. Corchorus capfulis fubrotundis depreffis rugo- Jis » foliorum ferraturis infimis fetaceis. Lin. Mill. À. n°... Alcea f: Corchorus Americanus; præ- ongis foliis ; capfulé ftriat4 fubrotundé brevi. Pluk, Alm. 18. Tab. 255. f, 4. Ganja fariva. Rumph. Amb. $.p.212. t,78.f.1. . Cette plante diffère beaucoup de toutes les Corétes qui précèdent par fa grandeur & par la forme particulière de fes Capfules, Sa tige eft haute de cinq à dix pieds, droite, cylindrique , glabre , & rameule. Ses feuilles font pétiolées, ovales-lancéolées , dentées, minces, d’un verd pâle en deflus , grifeâtres ou glauques en deffous , & ont à leur bafe deux filets fétacés qui naiflent de leurs dentelures inférieures. Les plus grandes font longues de cinq à fix pouces. Les fleurs , felon Linné, ont leurs folioles calicinales conca- ves, courbées en dedans , ponétuées à extérieur , & plus courtes que Ia corolle ; leurs pétales font échancrés. Les capfules font courtes, arrondies, ftriées, ridées, à cinq valves & à cinq loges. Cette plante croît dans les Indes orientales, ©- On fait macérer fes tiges dans l'eau comme le. Chanvre , & l’on tire de leur écorce une filaffe dont on fait beaucoup ufage, principalement à la, Chine. rer 7. Conte fafciculaire , Corchorus fafcicularis: Corchorus capfulis conoïdeis lanatis fafciculatis fubfeffilibus , foliis oblongo - ellipticis petiolatis bafi muticis. N,..:-..1%%4 far . Euphrafiæ affinis Indiana , meliffæ turcicæ foliis alternis, capfulis pubefcentibus trifariam jundis, &c, Pluk, ENT 85. Tab. 439,16. C’eft une efpèce bien remarquable par fon port , & par les caraétères de fes fruits. Sa tige eft grêle ,. cylindrique, prefqu’entiérement glabre , un peu rameufe , effilée, & longue d'un pied ou deux pieds® Les feuilles fontalternes., pétiolées, elliptiques-oblongues, dentées, & à bafe dépour- - vue COR vue de filet féticé, Elles n’ont pas un peuce de largeur , & leurs pétioles font un peu velus. Les ftipules font fimples , étroites-lancéolées, Les fleurs font petites , jaunâtres, prefque fefliles, laté- tales , & difpofées par Rs oppofés aux feuilles. Les folioles calicinales font étroites-lan- céolées & moins longues que les pétales. Les capfules font longues de cinq ou fix lignes , droi- tes, conoïdes, laineufes, trivalyes, cannelées, ét ramaflées quatre ou cinq enfémble par faif- ceaux prefque fefliles , fitués dans prefque toute la Igngueur de la plante , à l'oppofition des feuil- les, Cette efpèce croît dans les Indes orientales, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. fs. f.) Les. capfules font à fix loges polyfpermes, Les femences font anguleufes & noirâtres. ; 8. Conrere laineufe , Corchorus hirfutus. Lin. Corchorus frutefcens , foliis ellipticis 1omentofis crenatis , capfulis ovato-oblongis lanuginofis um- bellaris. N. Guazuma frutex chamædrifolia, fru&u lanu- ginofo major ( & minor. } Plum. Gen. 36. Burm. Amer. Tab, 104. Corchorus hirfutus. Jacq. Amer, 165. & Pit. p. 8r.t. 157. Hort. v. 3. p. 57. Müli, Di&. n°..8. Corchorus Americanus lanugi- nofus, folio chamædryos , filiqué tricapfulari lanuginof4 & fubafperä. Breyn. Pr. Arbtifleau de deux ou trois pieds, dont, les rameaux font alternes, cylindriques , & couverts d’un duvet cotonneux d’un blanc rouffeitre. Ses feuilles font pétiolées , elliptiques , bordées de crenelures un peu anguleufes, cotonneufes des deux côtés, mais plus abondamment en deffous. Elles font longues & près de deux pouces , fur un pouce de largeur ou un peu plus. Les pédoncules communs font oppofésaux feuilles, dela longueur : des pétioles , folitaires, coronneux , & chargés chacun de cinq ou fix fleurs pédiculées , difpofées en ombelle. Elles ont un calice cotonneux à l’ex- térieur, & leurs pétales jaunes , à peine de Ja grandeur du calice. Les capfules font ovales-oblon- gues, pes arquées , & abondamment lai- neufes. On trouve cet arbriffeau dans l'Amérique méridionale. F.(v./f) - 9. Conrers hériflée, Corchorus hirtus. Lin. Corchorus capfulis oblongis cauleque oblongis æqualiter ferratis. Lin, fe t, s q- Hort. v. 3. Corchorus folio ulmi, major. Plum, Spec. 7. Burm, Amer. t. 103. f. 2. Sa tige eft haute d’un pied & demi, rameufe, cylindrique , un peu grêle , dure, verte, & hé- riffée de poils féparés. Les feuilles font pétiolées , ovales , ou ovales-lancéolées | dentées en fcie, inégales à leugbafe , comme celles de lOrme, & à pétioles res Les ftipules font étroites & fortement hifpides , ainfi que les pédoncules & des calices. Les pétales font jaunes, oblongs ; Jovaire eft tour couvert de poils blancs, cou- * L me : femences _{phériques , appliquées lune contre l’autre. * ESFLCES 1. CortANDRE cultivée, Coriandrum fativum. Lin. Coriindrum frudibus globofis. Lin. Müll, Dié&. n°. 1. Haïl. Helv. n°. 764. Coriandrum maÿjus. Bauh. Pin. 158. Riv. t. 70, Tournef, 3:6. Coriandrum. Lob. Ic. 70ÿ. Cam, opte 523. J. B. 3. part. 2. 's 89. Raj. Hift. p. 470, " Blakw t. 176. Ludw. Eë&. t. 37. Garf, t. 232. - En rige de cette plante eft droite, glabre, quel- DA suple , Plus fouvent rameufe, & haute ’environ deux pieds. Ses feuilles inférieures font deux fois affées, & compofées de folioles affez larpes, ovales ou arrondies, lobées & dentées * COR dans leur contour. Toutes les autres feuilles font découpées très-menu ; elles ont unpériole court, à bords membraneux , & qui embrafle la tige par fa bafe. Les fleurs font blanches , légéremenc teintes de rouge , & difpofées en ombelles termi- nales radiées , les fleurs extérieures de ces ombeiles _ étant grandes & très-irrégulières. Ces fleurs ont un calice propre très-apparent ; l’ombelle univer- , felle eft compofée de cinq à huic rayons. Les collerettes partielles font triphylles , & ne dépat- | fent point les ombellules, | Cette plante croît naturellement en Italies & eft cultivée dans les jardins. ©. (v. v. ) Son odeur eft défagtéable , mais celle de fes femences sèches - | eft un peu aromatique & même affez fuave. Ces femences qui font feules d'ufage ; paflent pour fto- machiques & carminatives. On les couvre de fucre chez les Confifeurs pour en faire de petites dra- gées ; les Brafleurs en mettent quelquefois dans la biere , pour lui donner un bon goût, 2. CORIANDRE didyme, Fk Fr. Coriandrum tefliculatum. Lin. Coriandrum frudibus didymis. Lin. Mi Dié@. n°, 2,2 - — _ Coriandrunr minus, tefliculatum. Bauh. Pin, | 158: Tournef. 316. Pluk. Alm. 120. Tab 169. f. 2. Coriandrum minus odorum. J. B. 3. p.91. Coriandrum alterunr minus odorum. Lob. Ic. 706. 8. Coriandrum f[ylveftre fœtidijfimum. Bauh. Pin. 158. Coriandrum fylveffre myconi. Dalech. Hift. | p. 736. Segu. Veron. 2. p. 28. HE + Gette elpèce diffère confidérablement de la précédente ; fon odeur eft plus puante : toutes fes fleurs font petites & prefque régulières. Sa tige cft rameufe , anguleufe , & ne s’élève que jufqu à un pied & demi ; fes feuilles font une ou deux fois aîlées, & leur: folioles font toutes partagées en découpures étroites & pointues. Les ombelles font petites, fouvent fimples; les femences font gémincées, didymes ou fcrotiformes inférieure- ment, prefque cohérentes vers leur foinmet, un peu ridées, maïs fans ftries, On trouve cette plante dans les champs des régions auftrales de l'Europe, ©.(v.v.} CORINDE, CARDIOSPERMUM * genre de » plante à fleurs polypétalées , de la famille des. Malpighies , qui 1e rapproche des Paullinies par fes rapports, & qui comprend des herbes à feuilles alternes, aîlées & découpées, à pédoncules axil- laires munis de vrilles , & à fruits enflés & véfi- culeux. . CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice de quatrefoliæ , les ovales, concaves , perfiftantes#, & dont deux oppofces font plus grandes que les deux autres ; 2°. quatre pétales ovales obtus, alrérnes avec les folioles du calice, & de la grandeur des deux plus grandes folioles calicinales; en outre , qua- tre folioles pétaliformes , droites , inégales | rap= + “ COR prochées en cylindre autour des parties génitales, plus courtes que les pétales mêmes auxquels elles font attachées |; &' formant à leur fommet par leur difpofition ,-comme un mufle à deux lèvres ; 3°. huit étamines dont les filamens rap- prochés en faifceau , & prefqu’aufli longs que les _folioles pétaliformes qui lesenvironnent, portent de petites anthères ovales; 4°. un ovaire fupé- rieur , trigône, chargé de trois ftyles courts, à ftigmates fimples. … Le fruit confifte en trois capfules enflées & connées , qui forment une veflie triangulaire , à angles tranchans, & ayant un fillon fur chaque face. Chaque capfule ou loge contient une femence globuleufe , life, marquée à fa bafe d'une tache cordiforme très-remarquable, e É . MEFECEL 31. 1: Corine glabre , Cardiofpermum halicaca- Pum. Lin. Cardiofpermum foliis levibus. Lin. Mill. Dié, n°. 2. Corindum ampliore folio , fru&u majore. Tour- nef, 431. Pifum veficarium | fru&u nigro , albé macula notato. Baub. Pin. 343. Helicacabum pere- grinum mültis , five cor indum. JB. 2. p. 173. Halicacabus peregrinus. Dod. Pempt. 455. Pifum cordatum. Lob. Ic.2.p. 67. Halicacabus peregri- Aus. Rumph. Amb. 6. p. 61. t. 24. f. 2. Vulgaire- ment Je Pois de merveille. 8. Corindum ampliore folie, frufu maximo. Tournef. 431. Ulimia. Rheed. Mal. 8. t. 5 es 7. Corindum fruäu & folio minori. Tourn. 431. C’eft une. plante remarquable par la forme par- ticulière de {es fruits ,.& dont-le feuillage à en quelque forte l’afpeët de celui du Perfil. Ses tiges font longues de trois ou quatre pieds, menues ; _rameufes , glabres , cannelées , feuillées , foibles, & incapables de fe foutent fans appui, Les feuilles ont alternes , aîlées , glabres, vertes, à pinnules ou folioles ovales-lancéolées , incifées ou lobées # & dentées. Les pédoncules font axillaires , fili- formes, munis près de‘Jeur fommet de deux vrilles fimples, oppofées ; & portent chacun plu- fieurs petites fleurs blanches difpofées en ombelle trifide ou quadrifide. Les rayons de ces ombelles font biflores ou triflores, & longs de quatre ou cinq lignes. Les fruits font des veflies trigônes , triangulaires, couftes, verditres , & prefque gla- bres. Cette plante croît darfs les Indes, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©). (+. ». ) Ses feuilles font quelquefois Jégérement pubefcentes, 2: Corinne cotonneufe , Cardiofpermum co- rindum. Lin, Cardiofpermum folis fubtus tomen- tofis. Lin. … Cardiofpermum villofum , foliis incifis obtufs periolis brévibus. Mill] og 3e a Cette Corinde reffemble à Ja précédente par fon Port; mdis fes capfules & la furface inférieure de fes feuilles font cotonneufes. Les édoncules {M naïffent entre Jes vrilles | portent dix ou onze * fleurons de la circonférence ne donnent COR 10 fleurs , perfiftent après Ja chûte de la fru@ifica. tion, & acquièrent une roideur remarquable; les. caplüules font ferrées, Cette plante croît dans le Bréfil. Fu . CORINOCARPE à feuilles glabres, CoRI- NOCARPUS lævigata. Forft. Gen. p. 321. n°, 16. Lin. f. Suppl. 156. . ; C’eft une plante ligneufe dont les feuilles font alkernes, pétiolées, ovoïdes ou cunéiformes, pref- qu’échancrées, entières, veineufes , & très pla- bres, Les fleurs font blanches, difpofées en pani- cule terminale , feflile, grande, & ridée. Chaque fleur a 1°. un calice de cinq folioles oblongues , concaves, & caduques ; 2°, cinq pé- tales droits , arrondis ; étroits vers leurbafe, & plus grands que le calice ; en outre, cinq folioles pétaliformes , étroites, alternes avec les pétales , munies à leur bafe d’une glande globuleufe ; 3°. cinq étamines non faillantes hors de la fleur, & dont les filamens attachés à la bafe des es, por- tent des anthères droites & oblongues ; 4°. un ovaire fupérieur , globuleux, chargé d’un ftyle court , à ftigmiate obtus. Le fruit eit une noix alongée en maflue , con. tenant un noyau oblong. Cette plante croît dans la nouvelle Zélande. B. CORAOPE ou CORÉOPE, CORFOPSIS ; genre de te à fleurs compofées , de la famille des Corymbiferes, qui a des rapports avec les Rudbèques & les Verbéfines, & qui comprend ‘dés herbes la plupart à feuilles oppofées , & à fleurs en cerymbe terminal. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE F La fleur à un calice commun compofé de deux rangs de folioles oblongues , donr les intérieures font plus larges , & communément à bord un peu coloré. Elle eft radiée , & confifte en quantité de fleurons hérmaphrodites, tubuleux & à cinq divi- “ins y" placés dans fon difque;, & en plufieurs -demi-fleurons femeiles un peu diftans , à languette grande , ouverte, formant fa couronne. Tous ces fleurons & demi-fleurons font pofëés {ur un récep- tacle chargé de paillettes. Le fruit. confiftéenplufieurs femences orbicu- lées , convexes:d’un côté, concaves de l'autre, ayant une protubérance tranfverfale du fommet à la bafe | entourées d’un bord membraneux , & munies de deux cornes à leur fommer. Les demi- femences, F DR Caraëère difhinéif. + 0 Les Coriopes ne font diftinguées des Verbéfines qu'en ce que leurs demi-fleurons font ffériles. Lour calice n'eff point cylindrique comme celui des. Zinnia ; leurs femences mont point un rebord à quatre dents , comme celui des Rudbèques, | Oij 108 COR : EspPEcEs, ‘1. Cortovs à feuilles menues, Coreopfis verti- cillata. Lin. Coreopfis foluis decompofito-pinnatis , laciniis fiiformibus. N. Coreopfis foliis verticillatis linearibus multift- dis. Gron. Virg. 131, Chryfanthemum marianum , fcabiofæ UE EE divifis foliis, ad intervalla confertis. Plu fanthemum Marylandicum ferulaceum. Raï. Suppl. 229 Cette plante n’a aucunes parties véritablement verticillées; elle eft glabre ; à peine haute d'un _ pied & demi, & remarquable par la ténuité de : FE feuilles. Sa tige eft droite, friée & feuillée ; fes feuilles font oppofées, fefliles, décompofées ou prefque deux fois aîlées, à découpures me- nues , capillaires ou filiformes , courbées en divers fens. Les fleurs font jaunes, radiées, à difque brun, terminales, & dntun calice court , dont les “folioles extérieures font étroites , liches, & moins longues que les. autres. Cette plante croît dans da Virginie & à la Louifiane; elle eft cultir Jardin du Roi. 1. (v-v. ) Le froid la fait grêles & à demi-fleurons alongés, étroits, & pointus. ( y. f.) à. Cortops à feuilles de Dauphinelle , Coreop- ts, lacinits linearibus fupernè canalfgulatis. N. Ceratocephalus Delphinii foliis. Va AË&. 1720. Ebret. Piét. t, 9. f, r. Quoique cette efpèce ait de grands rapports avec la précédente , elle s'en diftingue conftam- ment par fon feuillage & par fon afpeét. Sa tige eft droite, haute d’un pied & demi, glabre, ftriée, & feuillée. Ses feuilles font oppofées , connées, fefliles, partagées à leur bafe en trois parties pinnées , à dé - droites, ouvertes horizontalement, & un peu canaliculées en deffus comme celles des Dauphi- . melles. Les fleurs font terminales, à fleurons bruns formant un difque un peu faillant , à demi-fleu- - rons jaunes , pointus, entiers ou bifides. Les écail- les extérieures du calice font lâches , étroites, & obtufes. Cette plante croît dans la Virginie : on ta cultive au Jardin du Réï. Æ. (v.v.) 3. Cortors triptère, Coreopfis tripteris. Lin. Coreop/is folis caulinis pinnatis, fuperioribus ternatis : foliolis lanceolato-linearibus. N. Chryfanhemum Wirginianum ; folio acutiore … dævi trifoliato f. folio anagyridis. Morif. Hift. 3. p.21. Sec. 6.1. 3. f. 44. Raj. Suppl. 215. Ses tiges font hautes de trois ou quatre pieds , droites, cylindriques, glabres, feuillées , & mu- nies près de leur fommet de quelques rameaux oppofés: Ses feuilles font oppofées, la, plupart p'nnées À cinq folioles lancéolées-linéaires, gla- bres , & pointues. Les fupérieures font ternées, & célies qui font les plus élevées ou fur les pédon- fs Delphinifolia. Coreopfis folits ral pus. . Mant. 48. t. 344. f. 4. Anchry- vée au + ge = Gé ES ment périt. 11 en exifte uné variéré à tiges fort | écoupures étroites , linéaires , COR. cules, font tout-à fait fimples. Les fleurs font jaunes , à difque brun, terminales, folitaires fur les pédoncules, & difpofées en corymbe lâche, Leur calice eft le même que dans les précédentes; les demi-fleurons font pointus, entiers ou à deux dents. Cette plante croît dans les lieux ombragés & humides de la Virginie; on la cultive depuis long-tems au Jardin du Roi, où elle contribue à l’ornement du parterre. 2. (v.v. ) 4. CorioPs auriculée, Coreopfis auriculata. Lin. Coreopfis foliis integerrimis ovatis : inferio- ribus ternatis. Lin. Gron. Virg. 131. Chryfanthemum hirfutum Virginianum , auri- “culato dulcamaræ folio, odopetalon. Pluk. Alm. ron. t. 83. f, 5. & t. 242. f. 4. Raï. Suppl. 212, Chryfanthemum Virginianum trifoliatum humilius , obtufioribus fôliis hrfutis. Morif, Hift. 3. p. 20. Sec. 6. t. 3. f. 45. Cette efpèce a un afpeét affez agréable lorf- qu'elle eft en, fleur, parce que fes demi-fleu- rons font larges & d’un beau jaune. Ses tiges font hautes d’un pied & demi ou deux pieds, cylin- ques, légéremen -velues , feuillées, effilées, _& un peu rameufes vers leur fommet. Ses feuilles font oppofées , connées, ovales avec deux petites folioles à leur bafe, qui les font paroïître auricu- lées, glabres en deffus , légérement velues en deffous ainfi que fur leurs périoles , qui font cana- liculés. Les fupérieures font très- entières. Les fleurs font terminales , affez grandes , d’un beau jaune même en leur difque , & ont huit demi= fleurons larges & à cinq dents. Le rang extérieur des folioles du calice eft ouvert | prefqu’en forme de collerette, & l’intérieur eft un peu coloré, Cette belle efpèce croît dans la Virginie, & eft cultivée au Jardin du Roi. ( v.v.) Les feuilles fupérieures font plus De” que les autres, s. Cortope lancéolée , Coreopfis lanceolate. Lin. Coreopfis foliis lanceolatis integerrimis cilia- tis. Lin, Mill. Diét. n°. 2, _ Bidens fuccifæ folio , radio amplo laciniato. Düll. Elth. ss. t. 48. f. 56. Bidens Caroliniana, florum radiis latiffimis infigniter dentatis , femine Un oreillette qui les fait paroître bifides inférieurement. Voyez le mot PAPILIONNACÉE. La corolle fait fon infertion de trois manières ; elle s’insère fur l'ovaire & alors on la nomme COR _‘Æ19 fupérieure (corolla fipera ), comme dans les Rubiacées , les Chevrefeuilles, les Myrtes , les Ombelliféres | les Compofées. Elle s’insére fous Povaire, & alors on la nomme inférieure ( corolla inféra) ; comme dans les Ciftes , les Crucifères , les Lifimachies , les Perfonnées , &c. Elle s’insére fur le calice , & dans ce cas elle eft prefque tou- jours polypétale, comme dans les Rofiers, les Potentilles, les Poiriers , les Salicaires, &c. CORONILLE, CORONILELA; genre deplante à fleurs polypétalées , de la famille des Légumi - neufes, qui à des rapports avec les Ornithopes & les Sainfoins , & qui comprend des herbes & de petits arbriffeaux dont les feuilles font alternes , ordinairement aîlées avec impaire, & dont les fleurs le plus fouvent diipofées en ombeile fimple ou en manière de couronne , produifent desgoufes articulées, GÉNÉRIQUE, La fleur a 1°. un calice mono hylle , fort court, campanulé, prefque tronqué , & dont le bord eff à cinq dents, dont deux fupérieures rap- prochées , & crois inférieures plus petites ; 2°. une corolle papilionnacée, compofée d’un étendart prefqu’en cœur , relevé , à onglet un peu faillans hors du calice , de deux aîles rapprochées , obtu- fes, plus longues que la carêne , s'ouvrant en deffus , & d’une carêne montante & pointue ; 3°. dix étamines diadelphiques, montantes , à filamens un peu élargis à leur fommet , & à an- thères petites & fimples ; 4°. un ovaire fupérieur ; éme 0 » terminé par un ftyle fétacé, mon- tant , à ftigmate petit & obtus. Le fruit eft une gouffe alongée , grêle, ordinai- rement cylindrique , articulée , partagée par des cloifons tranfverfales , & qui contient une femence oblongue dans chaque articulation. CARACTERE Espr£scess. z. CoronirxE des jardins, Coronilla emerus. Lin. Coronilla fruticofa, pedunculis Jubtrifloris , corollaram unguibus calyce triplo longioribus ; chule angulato. Lin. 7 Emerus cæfalpini. Tournef. 650. Colutea fili- guofa [. fcorpioïdes major. Bauh. Pin. 397. Colutea Jcorpioïdes 1. elativr. Cluf. Hift. 97. -Colutea fcor= pioïdes. Cam. epit. s41. Ra. HA, 923- Emerus. Dubam. Arb, 1. 215. t. 90. Mill. Diék n°, r. & Ic, t. 132. f. 1. Coronilla. Hall. Helv. n°, 389 Vuigairement le Sené bétard , le Securidaca des Jardiniers. re 8. Emerus minor. Tournef. 650. Mill. Dia. n°.2. & Ic. t. 132. f. 2. Colutea fcorpioïdes. 1. humilior. Claf. Hift, 97. C’eft un petit arbriffeau fort joli, très-rameux , diffus , en buiffon , garni de beaucoup de feuilles: d'un beau verd , & qui s'élève à la hauteur de trois. à cinq pieds, fur des tiges foibles ou imparfaite… ment dfoites. Ses rameaux font verdâtres & un peu anguleux vers leur fommet. Ses feuilles font alter- nes , compofées la plupart de fept folioles , ver- tes, glabres, un peu en cœur, portées fur un pétiole commun canaliculé. Les fleurs font jaunes , rougeâtres ou comme tachées de fang fur le dos de leur pavillon , & difpofées environ trois enfem- ble fur des pédoncules axillaires. L’onglet qui fou- tient-leur pavillon eft une fois au moins plus . grand que le calice. Les gouffes font grêles, cylin- driques , à articulations peu apparentes. Cet ar- brifeau croît naturellement dans les Provinces méridionales de la France , dans la Suiffe, l'Italie, & Autriche : on le cultive dans les jardins , & on l’emploie à la décoration des parterres. Depuis le mois de Mai jufqu'en Oë&tobre , il eft prefque toujours chargé de fleurs ; il conferve fes feuilles juiqu’aux gelées. P.(v. v.) Ses feuilles pañfent pour laxatives. 2. Coronizie glauque, F1. Fr. Coronilla . glauca. Lin, Coronilla fruticofa , foliolis feptents obtufiffimis mucronatis ; internis € caule dif{anti- - bus, flipulis lanceolatis. N. Coronilla maritima , glauco folio. Tournef. 650. _ Colutea fcorpioïdes maritima , glauco folio. Bauh. Pin. 397. Prodr. 157. Coronilla fruticofa , legu- minibus sanrire Mill, Di&. t. 289. f. 2. Sa tige eft ligneufe, haute d'environ trois pieds, & fe divife en beaucoup de rameaux verdâtres ou un peu rougeûtres , & plus ou moins coudès à chaque nœud. Les ftipules font très-petites & lancéolées. Les feuilles font compofées de fept folioles cunéiformes , très-obtufes ou tronquées à leur fommet avec une petite pointe , d’un verd un peu glauque , &' inférées fur un pétiole commun élargi & caliculé. Ces folioles font un peu char- nues, & les inférieures font diftantes de la tige; ce qui diflingue particuliérement cette efpèce de la fuivante. Les fleurs font jaunes ,. difpofées dix à douze enfemble en couronne , fur des pedoncules plus longs que les feuilles. L'odeur très-marquée qu'elles exhalent (le jour feulement) plaît aux uns & déplaît à d’autres. Cette plante croît dans les lieux maritimes des Provinces méridionales de la France , & eft cultivée au Jardin du Roi. CHINE 3. Coroniize couronnée , Coronilla coronata. Lin. Coronilla fruticofe , ‘foliolis novenis obova- tis, internis cauli approximatis ; flipulâ oppofiti- folia bipartita. Lin. Jacq. Auftr. Vols 1. t, 95. Colutea fcorpioides altera. Cluf. Hift. 1, p.. 98. Colutea fcorpioides quædam , &c. J. B. 1. Part, 2. p. 382. Coronilla montana. Riv. t, 207. Coronilla. Hall. Hely. n°. 388. Cette Coronille eft moins élevée que la précé- dente, & ne fait pas , comme elle ; un arbriffeau à tige & rameaux perfiftans. Sa racine, qui eft épaiffe ; ligneufe & fibreufe, poufe plufieurs tiges droites, hautes d’un pied & demi, peu pameufes , dures, glabres, verdâtres, feuillées, COR 8e ligneufes dans leur partie inférieure. Ses feuilles : font alternes , compofées la plupart de onze folioles ‘ovoïdes, glabres , d’un verd glauque, & dont les deux inférieures font tout-à-fait rapprochées de la tige. Les ftipules font oppofées aux feuilles , petites, marcefcentes , & embraffent la tige à leur ba£e. Les fleurs font jaunes , viennent en cou- ronne environ vingt enfemble , fur des pédoncules droits , nuds , plus longs que les feuilles, & qui naiffent des aiflelles fupérieures ; les onglets des pétales font un peu faillans hors du calice, qui eft court , en cloche évafée , & à dents diftantes ; le fommet des pétales, & principalement de la ca- rêne, auneteinte verdâtre. Les gouffes font com- pofées de |” ah quatre articulations oblongues & un peu : iguleufes, Cette plante croît dans les régions auftrales de l’Europe ; elle a été cultivée au Jardin du Roi. Æ ou ñ. (v. v.) 4. Coroniie ftipulaire , Coronilla flipulartis. Coronilla fraticofa, foliolis undenis glauciffimis glabris ; internis a caule remetis, flipulis fupe- rioribus majoribus fubrotundis mucronatis. * Colutea fcorpioïdes odorata. Alpe Exot. 16 & 17. Coronilla. Mill. Di&. t. 289. f. 1. Bona. Co- lutea fcorpioides humilior , filiquis & feminibus l crafkoribus. Morif. Hift. 2. p. 122. Sec. 2. t, 10. f. 9. Mala. Coronille couronnée. F1. Fr. 635$. n°.9. An coronilla argentea. Vin. An coronilla valen- tina ejufd. & coronilla. Mill, Di&, t. 107. + Cette efpèce cft fort jolie , a un feuillage très- glauque , & fe diftingue de toutes les autres par les larges ftipules de fes fommités, mais qu’on ne retrouve point lorfqu’elle eft en fruit, parce qu’elles tombent de bonne heure. Sa tige sélève à un pied & demi ou deux pieds; elle eft droite, glabre, ligneufé dans fa partie inférieure, & divifée en beaucoup de rameaux alternes , glau- ques , feuillés ; fléchis en zig-zag, qui la font paroître paniculée. Les feuilles font compofées de neuf ou one folioles , prefque cunéiformes, char- nues, glabres, très-glauques ou bleuâtres , & dont la terminale eft plus grande que les autres, les folioles inférieures de chaque feuille ne font point difpofées contre la tige à la bafe de leur pétiole commun; mais on trouve à la naiflance de chaque pétiole , fur-tout dans les parties fupé- rieures de la plante , deux ftipules oppofées, lar-. ges ; ovales-arrondies ; mucronées , & très-difté- rentes des .folioles des feuilles. Les fleurs font: dun beau jaune, odorantes, & difpofées en cou” ronne au nombre de huit ou dix fur chaque ; doncule, Les gouffes font aflez épaifles , &c diftin- guées en quatre à fix artieulations ovales. On trouve cette plante dans la Provence , Ptalie, & dans l’Ifle de Crête : on la cultive au Jardin du’ _ Roi. B. (v..v.) Elle n’a point fes feuilles foyeu- fes, comme Linné le dit de fon Coronilla argen- tea. Les fynonymes que Linné joint à fon Corol- lina valentina, ne conviennent. point à cette efpèce, ÿe COR s. Coroni1ze en jonc, Coronilla juncea. Lin. Coronilla fruticofa, folits quinatis ternatifque La cd Gars fubcarnofis obtufis. Lin. Mill. ict. n°. 9. Coronilla caule geniffle fungofo. Tournef. 650. Colutea caule genifle fungofo. J. B. 1. Part. 2. Le 383. Dorychnium luteum, &c. Barrel. Ic. 133 I es Coronille eft bien diffinguée des autres par fon port & par le caraëtère de fes feuilles. Ses tiges font droites , hautes de deux pieds , ligneufes inférieurement , fongueufes , & divifées en beau- coup de rameaux très-droits, menus, effilés en manière de joncs, verds , & comme nuds ou très- peu garnis de feuilles, Les feuilles font alternes , diftantes , compofées la plupart de cinq folioles petites , oblongues, un peu charnues , difpofées par paires diftantes , & à paire inférieure écartée de la tige. Les fleurs font jaunes, viennent fix ou fept enfémble en petites couronnes pédoncu- Kes, qui terminent les rameaux de la tige. Il leur fuccède des goufles menues, articulées, légérement comprimées, & munies dans leur lon- gueur de deux petits rebords oppofés. On trouve cette plante en Efpagne & dans les Provinces mé- ridionales de la Francegon la cultive au Jardin du Roi. D. (v. y.) Elle reffemble à un petit Genet par la forme & la difpofition de fes tiges. 6. CoroNILLE à petites feuilles , Coronilla minima. Lin. Coronilla fuffruticofa procumbens foliolis novenis ovatis , ffipula oppolitifolia emar- ginata ; leguminibus angulatis pe Lin, Jaçcq. Auftr. Vol. 3.t, 271. Coronilla minima. Tournef. 650. Ferrum equi- num , filiquis in fummitate. Bauh. Pin. 349. Poly- galon cortufi. J. B.2.p. 351. Lotus Enneaphyllos. Dalech, Häf. $10. Coronilla. Hall. Helv. n°. 390. B. Eadem caulibus ere&lioribus fruticofioribus. N. Coronilla f. colutea minima. Tournef. 650. Lob. Ic. 2. p. 87. Polygala valentina. Cluf. Hift. 1. pes Colutea parva fpecies , &c. J. B. 1. p.383. on eft Coronilla valentina Linnæi. Cette efpèce eft remarquable par la petiteffe de fes folioles, & par fa couleur glauque grifeâtre qui approche de celle de la Rue. Ses tiges font longues de fix à neufpouces , nombreufes, rameu- fes diffufes, ligneufes à leur bafe, & en partie couchées fur la terre, où elles forment des touftes fort jolies “ ont le port de celles du Lotier cor- niculé, Ses feuilles font compofées de fept ou neuf folioles petites, ovales-cunéiformes, obtufes avec __ très-petite pointe , d’un glauque clair , & dont la paire inférieure eft tout-à-fait rapprochée de la tige. Les ftipules font fort petites , oppofées aux feuilles, & bifides ou à deux dents à leur fom- ; per Les fleurs font jaunes avec une teinte verdâtre à l'extrémité de leurs pétales , & difpofées huit à dix enfemble en couronne ;_ fur des pédoncules beaucoup plus longs que les feuilles. Les gouffes Botanique. Tome II. er COR 121 font pendantes, & ont trois ou quatre articula- tions ovales-oblongues , légérement anguleufes, La variété 4 a fes tiges un peu moins couchées & un peu plus ligneufes; elles forment des touffes très-rameufes, garnies de beaucoup de feuilles d’une couleur femblable à celle de la Rue, & hautes d'environ un pied. Ses ftipules font petites , oppofées aux feuilles, & bifides à leur fommet. Corte plante n’a certainement rien de commun avec le Coronilla valentina de Linné , repréfenté dans Mill. à la Tab. 107 , & beaucoup mieux dans le même Ouvrage 4 la Tab. 289. f. 1. Plante remarquable par fes ftipules larges & arrondies , & dont nous avons traité à l’efpèce n°. 4 de ce genre. - On trouve cette Coronille en France , en Italie en Efpagne , &c. fur les coliines sèches & incul- tes : on la cultive , ainfi que fa variété , au Jardin du Roi, où elle fleurit dans les mois de Mai & Juin. B.(v.v.) 7 CoRONILLE à gaînes, Coronilla vaginalis. Coronilla fufffuticofa minima, foliolis fubundenis obovatis ,| infimis a caule remotis, ffipulis oppo- fitifoliis monophyllis emarginatis vaginantibus. N. An polygala montana ltalica | flore aureo. Barrel. Ic, 721. C'eft une petite plante affez femblable pour le port à l’efpèce qui précède , mais dont les folioles font plus obrondes , & ne font point fituées fur les pétioles communs jufqu’auprès de la tige. Les. ftipules font affez grandes , oppofées aux feuilles , folitaires ou monophylles , échancrées, & con- caves ou en capuchon imitant une gaîne lâche. Les doncules font terminaux, foutiennent cinq à huit fleurs jaunes difpofées en couronne, & dont les onglets des pétales font faillans hors du calice. Cette Coronille nous a été communiquée par M. Vakl, qui l’a obfervée dans l'Italie. F5. (v.f.) 8. Corowizee bigarrée. F1. Fr. Coronilla varta. Lin. Coronilla herbacea , leguminibus er-@is tere- tibus torofis , foliolis plurimis glabris. Lin. Coronilla herbacéa , flore. varie. Tournef, 650. Mill. Di&. t. 106. Riv. Tetr. t. 94. H-dyfarum purpureum. T'abern. p. 516. Securidaca dumetorum major , flore vario , filiquis articulatis. Bauh. Pin. 349. Securidaca 2. altera fpecies. Cluf. Hift, 2. p.237. Coronilla, Hall. Helv. n°. 387. 8, Eadem flore albo. : : Les tiges de cette plante fent herbacées, lon- gues d’un pied & demi , rameufes , cannelées, labres, couchées & étalées fur la terre. Ses fouilles reffemblent un peu à celles du Sainfoin ; elles font aîlées avec impaire , cons de huic à dix paires de foltoles glabres , ovales-oblongues, un peu obtufes avec une très-petite pointe à Jeut fommet , & de couleur verre. La paire de folioles inférieutes eft un peu rapprochée de la tige ; les ftipules font peties, lancéolées, & ouvertes. Les fleurs font raffemblées environ douze enfemble en couronnes agréablement mélangées de rofe , de 122 COR blanc & de violet. Ces couronnes font portées par des pédoneules axillaires anfli longs & même plus longs que les feuilles. Les onglets des pétales font un peu faillans hors des calices. On trouve cette plante fur le bord des champs en France, en Allemagne , & dans d’autres parties de PEu- rope. ©. (v. v.) On prétend qu’elle eft un bon fourrage pour les beftiaux ; PAbbé Pluche l'a prife pour le Sainfoin commun (Speët. de la Nat. 3. 23) 9.Corontize à gouffes plattes, Coronilla fecu- ridaca. Lin. Coronilla herbacea | leguminibus fal- cato-gladiatis , foliolis plurimis. Lin. … Securidaca lutea , major. Bauh. Pin. 348. Tout- mef. 399. Securidaca flore luteo , filiqué lat oblongä.. J. B.2. p. 345. Raj. Hift. 921. Securi- daca vera. Cluf. Hit. 2. p. 236. Hedyfarum pri- mum. Dod. Pempt. 546. Hedyfarum f. fecuridaca major. Lob. Ic. 2. p.76. Sa racine pouffe des tiges herbacées, ftriées , creufes, rameufes , longues d’un pied ou un peu plus, & couchées fur la terre. Sés feuilles font alternes , aîlées avec impaire , compofées de fept ‘ou huit paires de folioles , vertes, glabres , oblon- Les fleurs font jaunes , difpofées huit à douze en- femble en couronnes portées fur des pédoncules axillaires, ftriés & hiipides vers leur bafe. Les fruits font des goufles redreffées , longues de deux pouces , applaties, un peu arquées en manière de fabre, munies d'une gouttière fur leur dos, à pointe en crochet, & à articulations contenant des femences plattes & quarrées. Cette plante _ éroît en efpagne, dans les champs , & eff cultivée au Jardin du Roi. ©. ( v. v. ) Le foir , les folioles font rapprochées ou conniventes en deflus , & un peu inclinées vers la bafe du pétiole. 10. Corontrze de Crête, Coronilla Cretica. Lin. Coronilla herbacea leguminibus quinis erectis teretibus articulatis, foliolis undenis. Lin. Mill. “Disont 7. JaegiHore. 23" Le? Corollina Cretica herbacea , flore parvo purpu- rafcente. Tournef. Cor. 44. K Ses tiges font herbacées , menues, anguleufes , Hffes, afcendantes , rameufes, & longues d'un pied ou environ. Ses feuilles font compofées de onze à quinze folioles très-obtufes, préfqu’en coin , glabres , vertes, à impaire non plus grande que les autres. Les flipules font petites, étroites ou lancéolées , & ouvertes. Les fleurs font purpuri- nes, petites , difpofces environ cinq enfemble en embelle , fur des pédoncules axillaires un peu hifpides vers leur bafe. Les gouffes font droites , lindriques, grêles , & légérement articulées. Mes font un peu courbées, principalement vers leur fommer. Cette plante croît dans lIfle de es eft cultivée au Jardin du Roi. ©). LES 5 Es Coroxuze globuleufe , Coronilla globofa, # , & très-obtufes ou. tronquées à leur fommet. : 388..-n°. 26. COR Coronilla herbacea, umbellis globofis, leguminibus plurimis pendulis, teretibus articulatis. N. Coronilla Cretica herbacea , flore magno can- dido. Tournef. Cor. 44, Hedijarum argenteum. P. Alp. Exot.-p. 314. Cette efpèce reffemble à la précédente ; mais fes fleurs font beaucoup plus grandes.& bien plus nom- breufes. Ses tiges font herbacées, ftriées, glabres & rameufes, Ses feuilles {ont compofées de onze ou treize folioles glabres, obtufes, & un peu plus grandes que celles de l’efpèce .ci-deffus. Les ipules font petites, ovales-pointues. Les fleurs font affez grandes, d’un beau blanc, & difpofces vingt à trente enfemble en ombelles denfes glo- buleufes, dont les pédoncules naïffent aux {om- mités dans les aiffelles des feuilles. Les aïles de la corolle font obtufes , & prefqu’aufli longues que l’étendard dont les bords font reliés en deflus. Les gouffes font menues, articulées, glabres , pens. dantes , terminées par un ftyle fétacc & en cros - chet. On trouve cette plante dans l'Ifle de Candie, dans les champs cultivés. (v. f.) 12. CoroniLLe grimpante, Coronilla fcandens. Lin, Coronilla caule fcandente flaccido.Lin. © : Coronilla fcandens pentaphylla. Plum. Mf. Burm. Amer, 98. t, Ti. À Sa racine, -qui eft rameule , fibreufe; & répan- due au large dans la terre, pouffe plufieurs farmens menus, fort longs , qui grimpent & s'étendent fur les haïes & les arbrifleaux voifins. Ses feuilles font alternes, aïlées à cinq folioles elliptiques, longues d'un pouce, tendres, & d’un verd jau- nâtre. Les ftipules font géminées & pointues. Les édoncules font axillaires, au nombre de deux dans chaque aïffelle, portent chacun une fleur jaune aflez grande, & font chargés dans toute leur longueur de très-petites braétées ftipulaires & aiguës. Les goufles font un peu longues, cylin- driques & articulées. Le P. Plumier a obiervé cette plante à la Martinique : elle croît aufli dans la Guiane. A1bl. “ * Coronilla ( argentea ) fruticofa , foliolis un= denis fericeis , extimo majere. Lin. quid ? : COROSINAM. Rheed. Mal, 9. p. 133. t.68. Campanula Indice anomale , foliis in caule ex adverfo binis ; capfulis oblongis ffriatis. Raï. Suppl. Plante des Indes. encore peu connue, de la | famille des Perfonnées , -& qui paroît fe rappro- cher des Columnées par fes rapports. Sa tige eft haute de fix ou fept pouces, velue ; herbacée, feuillée , & un peu roide; fes feuilles font oppo- : fées ; lancéolées, entières, & velues ou ciliées en leurs. bords. Les fleurs-viennent aux fommités fur des pédoncules peu apparens & fort courts. Elles ont une corolle monopétale , infundibuliforme ;, à orifice enflé , & à limbe divifé.en cinq lobes arrondis’, ouverts & un peu inégaux ; quatre éta- mines cachées dans la corolle, & dont les anthères ont velues ; un ovaire fupérienr chargé d’un ftyle fimple. Les fruits font des capfules oblongues ; biloculaires & polyfpermes. - S Hi 79 COROSSOL ox COROSSOLIER , ANONA ; genre de plante à fleurs, polypétalées, de la tamille des Anones ; quia beaucoup de ‘rapports . avec les Rs & qui comprend des'arbres exotiques à feuilles fimples & alternes , & à fleurs folitaires, auxquelles fuccèdent des fruits pul- peux , polyfpermes, & la plupart écailleux ou tuberculeux en dehors, CARACTERS GÉNÉRIQUE. Chaque fleur confifte 1°. en un. calice de trois folioles ordinairement petites | concaves, arron- dies ou en cœur |; & acuminées ; 2°. en fix pétales arrondis ou oblongs , & dont trois'intérieurs font er petits. que les autres; 3°. en un grand nom- re d'étamines fort petites, qui environnent & cachent en grande partie le pifil, & dont les fila- mens très-couits & inférés au réceptacle, por- tent de petites anthères droites , quadrangulaires , quifemblent tronquées à leur fommet, 4°. enun ovaire fupérieur | arrondi ; porté fur un difque obrond , dépourvu de ftyle, & chargé d’un grand nombre de ftigmates. obtus, qui le recouvrent entiérement. Le fruit eft une groffe baïe arrondie , turbinée, ou prefqu’en cœur, à écorce fouvent écailleufe, tuberculeufe , ou réticulée , & qui renferme beau- coup de femences ovales-oblongues, dures, dif- pofées orbiculairement , & nichées dansune pulpe, ESPECESs, 1. Corossoz à fruit hériffé, Anona muricata. Lin. Anona foliis ovali-lanceolatis glabris nitidis planis | pomiis muricatis. Lin. En . æ. Anona muricata, pomis cordato-oblongis incurvis. N° Anona muricata. Jacq. Obf. 1. p. IO. t. 5: Metian. Surin. t. 14. Anona maxima folits latis fplendentibus ; fru@u maximo viridi conoïde ; tuberculis [. fpinulis inmocentibus afpero: Sloan, Jam. Hift, 2, p. 166. t. 22$. Anoria Indica, fru&u conoïde viridi fquamis veluti aculeato, PluK, Atm. 132: t, 135. f 2. Guanabanus fru@u éviridi lutef= cente, molliter aculeato. Plum. Gen. 43, & Mf. 6, Tab: 119. Sur: Herb. 63. & 168. _—. 8 Anona muricata, pomis rotundioribis. N. Gua2 banus fruëu aureo & molliter aculeato. Plum, Gen. Le MA, 6. t. 114. Sur. Heïb. n°. 68. Burm. Am. Re | & P ve Cr Le Coroffèl « eft un arbre qui acquiert la gran- deur &la forme dunBvirier médiocre torlqu'il Sroîr dans un efpace libre , & qui ne forme qu’un arbriffeau lorfqu'il fe trouve refferré 8 gêné par d’autres arbres voifins.. Son boïis eft blanchätre ; peu dé dureté | & recouvert d’une écorée d’un Btis brun, L’extrémité des rameaux ou le bour- 43. f. 7, Vulg. le Cachiman, le Cachiman: | PO E 133 geoti pointu & terminal qui renferme de jeunes | teuilles, eft d’une couleur orangée. Les feuilles font ovales-oblongues, pointues , entières , pétio- { lées, glabres, luifantes, d'un verd foncé en def: fus, 8 d’un verd pâle en deflous ; elles ont quatre à cinq pouces de longueur. Les pédoncules font uniflores , foliraires, épais , deviennent ligneux, & naiflent la plupart fur les vieux rameaux & même fur le tronc. La fleur eft grande , d’un blanc jaunâtre ; elle a un calice de trois folioles petites & perfiftantes ; & fix pétales dont les troïs exré- rieurs font très - grands, en cœur | acuminés , épais , coriates, & ouverts , & les trois intérieurs un peu moins grands & obtus. Le fruit eft une baie en cœur-oblong, un peu courbée, à écorce d’un verd jaunâtre ; -& par-tout hériffée de poinces molles ou non piquantes. Sa chair eft blanchâtre, fucculente ; odorante , de la confiftance du beurre, | borne à manger , & d’une faveur douce avec une lépere acidité. Cet arbre croît dans l'Amérique méridionale, D. (+./f: ) On en mange les fruits lorfqw’ils font bien mûrs , ils font même très-efti- més des Créoles ; mais ils ne plaïfent pas pour ordinaire aux Européens nouvellement arrivés. La manière ufitée de manger ce fruit, eft de l’ou= vrir avec les mains, & d’en prendre la Le avec un cuiller , ou d’en porter les morceaux à la bou- che: on jette écorce ; qui a une faveur défagréa: ble & une odeur approchante de la Térébentines Le Coroffol 8 a des feuilles plus grandes , légé- rement pubefcentes en deffous , & à nervures laré- _ rales:plus droîtes, bien parallèles, & plus remar- quables. Ses fruits font plus arrondis , jaunes dans leur maturité ,& ontune chair blanchâtre , fon dante , d’une faveur aromatique 8: comme fucrée, parfumée d’une petite odeur d'ambre & de canelle fort agréable. Ses fruits font plus gros que le poing, & contiennent des femences oblongues, aflez dures , &qui reflemblent à de petits haricots bruns. Peut-être que ce Coroffol eft une efsèce Conftamment diffinéte. 11 eft très-comrun dans les Antilles. F5. (+. f'enfeuillks). " 2, Corossor à fruits écailleux, Anonda fqua+ mofa. Lin. Anona foliis oblongo-lanceolatis Levi= bus, peduncülis glabris ‘fubmultifloris oppofiti- foliis, fruéibus obtufe fquzmatis. N. Aïamaram: Rheed, Mal. 3: p. 21. t. 29. Anora foliis odoratis minoribus , fru@u conoïde fans. de. mofo parvo duler. Sloan. Jam. Hift. 2. p. 168.€ 227. Anona tuberofz. Rumph. Amb: 1. p. 138 t. 46. Guanabanus fru&u fubcæruleo. Plum. Mf t. PE ie fquamofu. Jacq. Obf. r°p° 7 LAS Fe Là à LH de douze à quinze pieds , dont le’ bois eft blam: : 4 : ème era pt lées | oblongüés-lancéolées, pointues , glabres', un peu luilantes & d'un verd foncé en TE , d'une ij 124 couleur plus claire en deffous , & même un peu glauques ou bleuâtres dans leur jeunefle. , Elles font longues de quatre à fix pouces , & ont rare- ment deux pouces de largeur. Les pédoncules font glabres, latéraux , opnofés aux feuilles , folitaires ou plus fouvent deux ou trois enfemble fur une bafe commune plus ou moins élevée. Ils portent chacun une fleur affez petite, verdâtre en dehors, d’un blanc jaunâtre à l'intérieur , & d’une odeur un peu défagréable. Ces fleurs ont un calice ex- trêémement petit, à trois divifions arrondies avec une petite pointe, trois pétales extérieurs, longs prefque d'un pouce, étroits, épais , triangulaires ou prifmatiques , & concaves à leur bafe , & trois étales internes , fort petits, à peine apparens, ovoiïdes. Les fruits font ovales-obronds ou obtu- . fément coniques, un peu enfoncés comme les pommes à l’infertion de leur pédoncule , verds ou noirâtres dans leur maturité, & à fuperficie com- pofée de mammelons obtus , convexes en dehors, embriqués , & qui la font paroître comme écail- leufe ou toute boflelée, La chair de ces fruits eft blanchätre, fondante , prefque femblable à de la bouillie , d'une faveur douceñtre, fort agréable, & d’une odeur fuave. Cet arbre croît dans les pays chauds de PAmérique , aux Indes orientales & danses Moluques. F. (..f..) Ses fruits font efti- més , fort recherchés, & fe mangent avec délices ; ils font trés-rafraîchiffans. 3. Corossor du Pérou, Anona cherimolia. H. R. Anona foliis ovalibus mollibus fubtus pubef- centibus ; Junioribus tomentofo - férrugineis ,. pe- duuculis tomentofis flore fubbrevioribus. N. … An guanabanus perfeæ folio , flore intus albo _extus virefcente , frudu nigricante [quamato , vulgo cherimolia. Few. Peruy. 2. p. 24. t. 17. Trew, Ehret. t. 49. Ce Coroffol paroît avoir beaucoup de rapports avec le précédent ; néanmoins il en diffère confi- dérablement par la forme de fes feuilles, & peut- être par beaucoup d’autres cara@tères. C’eft un arbre d'environ douze pieds, dont l'écorce eft grifeitre ou cendrée ; fes rameaux font lâches , chargés de très-petits points qui les rendent un peu äâpres au toucher, & les plus jeunes font pubefcens ou même cotonneux & roufleitres à leur fommet. Ses feuilles font alternes, un peu randes, ovales, pointues, molles, glabres, d’un beau verd en deflus, pâles & pubefcentes en deflous , avec des nervures velues & rouflei- tres. Elles font longues de cinq pouces ou davan- tage, fur une largeur de deux pouces & demi ou trois pouces. Les fleurs naïffent vers le fommet des rameaux, font latérales , folitaires , &e portées des pédancules fimples longs de quatre oucin nes , & couverts d’un duvet ferrugineux, ain: : que le calice & le côté extérieur des pétales dans leur jeuneffe. Le calice ef petit , à trois folioles où divifions pointues , larges à leur bafe. La co- rolle confifte en fix pétales corniculés, concayes | tibus areolatis. Lin. CO à leur bafe en forme de cuïller, ayant leur cavité tachée d'un pourpre neirâtre; les trois extérieurs de ces pétales font beaucoup plus longs que les autres , & ont leur corne aflez étroite , charnue, prefque cylindrique, d’un roux verdâtre en dehors, ‘blanchâtre en dedans, & longue d'environ un pouce. Les trois En intérieurs font auffi un peu corniculés, & n’ont que deux lignes & de- mie de longueur. Les fruits font arrondis, pref- que gros comme le poing, d'un verd clair, ap- platis ou un peu enfoncés à l’infertion de leur pédoncule , & ont leur fuperficie légérement écail- leufe, Leur chair eft blanche , fondante , imper- ceptiblement fibreufe, d’une faveur douce , fu- crée, vineufe, très-agréable.,_ & d'une odeur fuave. Cet arbre croît au Pérou; il eft cultivé au Jardin du Roi, où nous l'avons vu fleurir. D. (v. .) Son fruit paffe pour un des meilleurs du pays: on lui donne communément la préférence fur l’Ananas. - 4. CorossOL réticulé |, Anona reticulata. Lin. Anona foliis lanceolatis, fruéibus ovatis reticu= lato-areolatis, Lin. Mill. Di&. n°, 1. … æ Areolæ angulares fubpentagonæ. Anona reticulata. : Obf. 1,p. 14. Tab. 6. f. 2. Anona, &c. Catesb, Carol. 2 p. 86. Anona. Rumph. Amb. I, p.136. t. 45. Vulgairement /e Cœur de bœuf. TS eee 8. Areolæ fquamofo-rotundatæ, Anona maxima foliis oblongis anguftis, fru&u maximo luteo co- noïde, &c. Sloan. Jam. Hift. 2. p. 167. t. 226. Raj. Dendr. 77. Anona-maram. Rheed, Mal. 3. p- 23. t. 30. & 31. ; Ceft un arbre beaucoup plus élevé, plus éralé & plus touffu,que les précédens : fes feuilles font lancéolées ou oblongues-lancéolées , & pointues ; les pédoncules font uniflores , folitaires , & por- tent des fleurs d’un verd jaunâtre. Ces fleurs ont un calice très-petit, à trois folioles en cœur-arron- dies & acuminées ; fix pétales, dont trois exté- rieurs font oblongs, corniculés, épais, con- vexes fur leur dos ; munis d’un angle à leur face interne , &. concaves à leur bafe, & trois inté- rieurs plus petits que le calice même... Le fruit eft une baie prefque toujours plus. groffe que le poing, en cœur-arrondie ou fem- blable en quelque forte à un cœur de bœuf, à écorce glabre, réticulée par des lignes qui, enfe croifant., forment des aréoles anguileufes & pref- ue pentagônes. Lorfque ce fruit eft mûr , ileft dun jaune fale , quelquefois un peu rougeñtre, prend à la fin une couleur brune | & fe corrompt - en peu de tems. Sa chair eft blanche, molle, peu odorante , & prefqu'infipide. Cet arbre croît | naturellement dans l’Amérique méridionale. D - (v. le fr. f.).La plante 8 nous femble fe-rappro- cher beaucoup de l'efpèce n°. 8. À __ÿ. CoRossoL de marais, AÆnonapalu/ffris. Lin. Anona foliis oblongis obtufiufculis glabris ; fruc- se COR | Anona uliginofa , foliis nitidis ovatis , fru&i- bus areolatis_odoratis. Brown. Jam. 2$6. Anona aquatica ; foliis laurinis atro-virentibus , frudu minore conoide luteo. Sloan. Jam. Hift. 2. p. 169. t:228. f, 1. Raj. Hift. 3. Dendr. 78. Anona Ame- ricana , juxta fluviorum innafcens , pyriformi frudu. Pluk, Alm. 32. €, 240. f.6. 8. Anona frudu lævi punéato , carne rubef- cente. Aubl, Guian. 614. t. 247. Cet arbre s'élève à trente ou quarante pieds, felon Sloane , & eft peu touffu. Ses feuilles font ovales-oblongues , obtufes avec une pointe par- ticulière, lifles, glabres, coriaces, vertes & luifantes. Ses fruits font plus petits que ceux du précédent ; ils font arrondis-en-cœur , à écorce glabre , d’abord verte, enfüite jaunâtre ; & réti-. culée par des lignes qui fe croifent. Leur pulpe eft jaune ou d’une couleur orangée, peu favou- reufe, & anéanmoins une odeur & une faveur qui participent en quelque forte de celles de Orange. Ce Coroffol croît dans les lieux aquati- ques & marécageux de l’Amérique méridionale. D. On prétend que fon bois eft fi doux, fi pliant , . même lorfqu’il eft féché, que les gens du pays Temployent, au lieu de liége pour boucher les bouteilles & les callebafles. La plante 8 a {es fruits liffes, ponétués, à chair rougeätre, & bons à manger, 6. Corossoz à fruits glabres, Anona glabra. Lin. Anona foliis lanceolato-ovatis ; fruéhbus ce- noidibus glabris. Lin. * Anona maxima, foliis latis, fru@u maximo luteo conoïde , .cortice glabro. Catesb. Car. 2. p. 64.t. 64. An Anona glabra. Forsk. Ægypt. 102. n°. 16. 8. Anona fruëu viridi lævi , pyri inver/i forma. Catesb. Car. 2. p. 67. … C’eft un petit arbre qui s’élève , felon Catesbi $ à environ feize pieds de hauteur. Ses feuilles font ovales-lancéolées , glabres, épaiffes, & de la forme de celles du Citronnier. Le fruit eft en cône court, obtus , gros, & a fon écorce life & d’un verd jaunâtre. Sa pulpe eft de la confiftance d'une poire mûre , & enveloppe plufieurs femences bru- nes. On trouve cet arbre dans la Caroline. 5. Son fruit eft bon à manger, fort doux ; mais un peu sspide » il fert de nourriture aux 1ézards & à plulieurs autres animaux fauvages. Le fruit de l'Anona glabra de Forskale eft globuleux, de la grofleur du poing , & femble » dit cet Auteur , compofé de globules ; ce qui nous fait préfumer ge fonécorce n'eft point life comme celle des its du Corofol cité de Catesbi, - La plante 3 porte des fleurs latérales, folitaires. pendantes , conformées à peu-près comme celles du Coroffol n°, +. Elles ont trois pétales ex- térieurs, grands, cordiformes, pointus , verdâ- tres , & trois intérieurs arrondis, blancs, & MOINS grands que les autres, La fleur paroît trian- LL » LA gulaire lorfqu elle eft entiérement ouverte, Le Le GE ER 12$ fruit reffemble à une poire renverfée , & il eft de la taille d’uncdes plus groffes ; il eft couvert dune peau verte, liée, qui renferme une pulpe fem- blable à celle d’une poire trop mûre, & plufieurs femences coniques d’un brun foncé, éloignées les unes des autres dans le fruit. Ce Coroÿol forme un arbriffeau de dix à douze pieds, à rameaux flexueux , munis de feuilles ovales-lancéolées , & qui reffemblent à celles du Laurier, Il eft origi- naire des Ifles St, Domingue , Ilatera, Andros, &c. On n’en voit pas au-delà du tropique fepten- * trional. : Fe 7. Corossoz trilobé, Anona triloba. Lin. Mül. Di&. n°. 8. & Ie. t. 35. Anona frudu lutefcente Levi fcrotum arietinurm referente. Catesb. Car. 2. p. 85, t. 85, Trew. Ehret t.$. Duham. Arb. 5. p. 56. t. 19 & 20, Vaulgairement l'Afliminier. Ë Cette efpèce forme un arbriffeau de dix à douze pieds , dont le tronc eft gros comme la jambe, & qui perd fes feuilles tous les hyvers. Ses ra- meaux font glabres , pouffent des feuilles alternes , grandes , un peu pendantes , lancéolées , élargies vers leur fommet , pointues , glabres, & d’un affez beau verd ; elles font longues de fept à neuf pouces, & ont trois pouces ou un peu plus dans leur plus grande largeur. Leur pétiole eft canali- culé , & n’a que trois ou quatre lignes de lon- gueur. Les fleurs paroïiffent prefqu’en même tems que les feuilles ou peu de tems après leur déve- loppement ; elles naïffent {ur les rameaux latéra- lement, font portées fur des pédoncules fimples longs d’un demi-pouce, & quoiqu'entiérement teignent enfuite d’un rouge obfcur ou noirätre. Ces fleurs ont un calice de trois folioles ovoïdes;. fix pétales , dont trois extérieurs font larges, ovales-arrondis & ouverts , & trois intérieurs plus etits , prefqu’en fpatule , un peu concaves à leur bate, & ridés d'une mianière particuliere un peu au-deflous de leur concavité. Les fruits {ont divi-. fés jufqu’à leur bafe en deux ou trois lobes oyoï- bre, à écorce life & d’une couleur jaunâtre.. Chaque lobe contient environ douze femences. oyoides-oblongues , un peu cylindriques , légére- ment courbées, liffes , longues de hui: ou neuf lignes, & difpofées en deux rangées dans une - fübftance charnue & jaunâtre, JTE Cet arbriffeau croît naturellement dans Ia Ca- roline, & dans d’autres parties de PAmérique France, en Angleterre , &c. dans les jardins des. Curieux. P..( v. v. } Orpeut lemployerà la dé- coration des bofquets du printems. L’adeur dé- plaifänte de fon fruit , dit M. Duhamel, fait qu’il n’y a que les Sauvages qui puiffent en manger > néanmoins on s’y accoutume peu à peu, On pré tend même que fa chair eft agréable & faineÿ Anona foliis lanceolatis , frudibus trifidis. Lin. épanouies , elles font d’abord verdâtres, & fe des-oblongs , obtus, prefqu’en forme de Concom- feptentrionale. On le cultive en pleine terre en. 7 126 COR mais que ta peau, qui s’eniève. facilement; laïffe || aux doigts l’impreflion d’un acide fi vif, que fi Von n’a pas l’attention de les laver fur-le-champ, & qu’on les porte par inadvertance aux yeux, il y caufe une inflammation accompagnée d’une démangeaifon infupportable. Ce Coroffol fe plait à l'ombre dans les terres grafles & humides. Son bois eft fouple , pliant , & fort dur. 8. Corossoz d'Afe, Anona Afiatica. Lin. Anona foliis lanceolatis glabris nitidis lineatis. Lin. Hort. Chff. 222. F1 Zeyl. p. 100. n°. 225$, Anona fylvefiris. Burm. Thez. Zeyl. 21. Alugas Zeÿlanenfium., An guanabanus frudu purpureo. Pilum. Spec. 43. & Burm. Amer: t. 143. f. 2. Ce Coroffol fe rapproche beauconp par fes rap- -ports de l'efpèce n°, 2 ; maïs il a fes feuilles plus longues , plus liffes, & différemment nervées. Ses rameaux font flexueux & un peu velus à leur fommet ; Linné dit qu’ils font un peu rudes au toucher, par l’effet des petits points dont ils font couverts. Les feuilles font oblongues-lancéolées , glabres des deux côtés, lifles , luifantes, avec, des nervures latérales, faillantes en deffous, & rallèles comme dans les Goyaviers , & qui pro- duifent des fillons en deffus. Ces feui font. Jongues de fix à huit pouces , & ont deux pouces ou un peu plusde largeur, Les fleurs font petites, affez femblables à celles du Coroffol à fruits écail- leux, & ont leurs pédoncules velus , ainfi que leur calice & le dehors de leurs pétales. Cetre efpèce croît dans l’Ifle de Ceylan. FH. (vf) Burmane dit que la racine de ce Coroffel s’em- ploie à Ceylan pour teindre en rouge. 9. Corossoz fauvage , Anona paludofa. Aubl. ÆAnoña foliis villofis fupra viridibus fubtus rufèf- centibus , frudlu luteo tuberculæto. Aubl. Guian. P: 61 I. Tab, 246. + Guanabanus fruëu turbinato minori luteo. Barr. Er, Equinox. p. 53. Vulgairem. Le petit Coroffol , où Re de bœuf. | _ Cetteefpèce eft remarquable par le duvet rouf- _ feñtre & abondant qui couvre le deffous de fes feuilles. C’eft un petit arbre.-dont letronc s’elève. à quatre ou cinq pieds , fur cinq à fix de. diamètre. Son écorce ef lifle & rouffeitre, fon bois eft blanchâtre, peu compact &:aromatique. Le tronc Ée à fon fommet plufieurs branches; les unes droites , les autres inclinées ; elles font: chargées de rameaux grêéles, velus & rouffeitres. Les feuilles font alternes, ovales - oblongues y! pointues, entières, vertes en deflus avec despoils rares couchés , coronneufes & rouffeâtres encdef- : fous , avec des nervures latérales & parallèles: &beaucoup de petites veines tranfverfales entre ces nervures, Ces feuilles nt un pétiole fort court: Les fleurs naiflent folitaires ou deux enfem- bleà Vaifelle des feuilles fur des pédoncules fimples: elles ont fix pétales verdâtres , ovales-: pointus, dont trois extérieurs font épais, cotia- £Æ5; velus, 6 un peu plus grands que lés: trois: intérieurs un peu à _ prefque rond , gros comme une pomme de rei- | nette, extérieurement pointillé & gerfé en divers COR s intérieurs’, qui font de la même forme. Tous ces _ pétales font attachés par. un onglet large au- deffous du calice. x Le fruit eft une baïe ovoïde , jaune, à écorce mince , hériffée de pointes charnues. Sa fubftance qui eft fucculente , fondante & blanchätre, ren- ferme un grand nombre de femences ovales-oblon- gues, lifles,. brunes, un peu comprimées , & ombiliquées à leur bafe. Ce Coroffol croît dans les prés humides dela Guiane, fleurit en Novembre , é fruétifie dans le mois d'Avril. D. (+. f. en feuilles ). Son fruit eft bon à manger. = é 10, Corossoz à feuilles longues, Anona lon-. * gifolia. Anvna foliis oblongis angujlis mucrona- tis glabris ; frudu rubro punato & reticulato. N. -Anona longifolia. Aubi. Guian. 675. t. 248. Le Pinaioua des {ndiens. Cet arbre a beaucoup de rapports avec le Co= roffol des-marais n°. $ ; mais fes feuilles font plus étroites & prefque fefliles. Les fleurs font plus grandes, rougeätres , & ont les trois re és & charnus. Le fruit-eft endroits: fa peau eft mince, couvre une chair rouge , délicate , & vifqueufe. On trouve cet arbre dans la Guiane , au bord de la Crique des Galibis. Son fruit eft de très-bon goût ; les In- diens le mangent avec délice. P .( v. f. en feuill.} 11. Corossoz à petites fleurs, Ænona ambe= tay. Aubl, Anona foliis amplis (ovatis acutis) fubtus villofis & rufèfcentibus. Aubl. Guian. 616, t. 249. Se Arbriffeau d'environ huit pieds, dont les tiges font rameufes , tortueufes , & dont l’écorce a un goût piquant & aromatique. Ses feuilles font ? grandes , ovales-pointues , fermes , vertes & gla- bres en deffus, roufleâtres & cotonneufes en def- fous , & portées fur des pétioles velus & fort’ courts. Les jeunes pouffes font pareillement velues: & rouffeitres, ‘Les fleurs font très-petites ; axil- laires, folitaires, velues & verdâtres. Cet arbrif- feau croît dans les forêts de la Guiane. Il eff nommé ÆAmbotay par les Galibis. Ils en emploient l'écorce en décoétion pour guérir les malingres , qui font des ulcères malins: Aublet confirme cette | propriété par fa propre expérience. 12, CorossoLr à grandes fleurs , Anonagran- difloras .Anona fois ovato-lanceolatis glabris | venofis , miaximo flore. N. Inon@ foliis maximis. Commerf. Herb. r Ses rameaux font cylindriques, ponétués, 8: feuiilés vers leur fommet. Ses feuilles font gran- des:, altetnes, diftiques,, peu écartées les unes . des autres , ovales-lancéolées, glabres , veineu- fes, un peu coriaces, & portées fur des-pétioles très-courts, Elles ont fix à fept pouces de longueur ou peut-être davantage , & reffemblent un peu à celles du Champac ( Michelia}. Les pédoncules COR font très courts, épais, axillaires, folitaires, & , ftués quelquefois fur la partie nue des vieux rameaux. Îls portent chacun une très-grande fleur ui peut avoir près de quatre pouces de diamètre lorfqu’elle eft épanouie. Son caliceeft court, pu- befcent, & légérement divifé en trois lobes arrondis avec une petite pointe. Les trois pétales extérieurs font oblongs-eiliptiques > Un peu con- caves vers leur fommet, à bords veloutés, & longs de deux pouces fur prefqu’un pouce de lar- geur ; les trois intérieurs font lancéolés, pointus, un peu moins longs que les autres, & aufli à bords veloutés ou cotonneux. Le fruit eft médio- cre , ovoide , à écorce glabre , légérement ponc- tuée ou chagrinée, Il contient des femences oblon- gues, pointues, tranchantes du côté intérieur , avec deux faces applaties , convexes & plus épaif- fes fur leur dos ; ces femences font difpofées en petit nombre dans la longueur du fruit, & en veloppées d’une pulpe médiacre. Cette mr are croît à Madagafcar & dans lfle de Bourbon , où M. Commerfon l’a obfervée. P. (w. f: ) Les péta- les intérieurs paroiffent plus colorés que les autres. 23: Corossoz amplexicaule | Anona amplexi- caulis. Anona foliis cordato-oblongis acutis difl- chis amplexicaulibus. N. Cette efpèce eft bien diftinéte par la forme & la difpofition de fes feuilles , & produit des fleurs prefqu'auffi grandes que celle qui précède. Ses rameaux font ligneux , cylindriques , roides , gla- bres même dans leur jeuneffe, grifeâtres inférieu- rement ; d’un pourpre noirâtre à leur extrémité , & feuillés dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font alternes , diftiques, rapprochées les unes autres, amplexicaules , arrondies & en cœur à leur bafe, oblongues, pointues, très-glabres des deux côtés, un peu coriaces, veineufes, & &lauques en deflous, principalement lorfqu’elles font jeunes. Elles ont quatre à cinq pouces de longueur | & font larges de deux à trois pouces. Les pédoncules font axillaires , courts, glabres & uniflores. Les fleurs ont un calice de trois folioles ovales un peu pointues ; fix pétales très-grands , dont trois extérieurs font oblongs-elliptiques , & trois intérieurs un peu plus petirs font Jancéolés. Tous ces pétales font plus épais à leur bafe, & y ont intérieurement une concavité oblongue-poin- tue, teinte d’un pourpre noirâtre. Cette plante croît à Ifle de France & à Madagafcar, où Com- merlon: la obfervée, 5. (+. f:) I4. CoRossoL à crochets : Anona uncinata. Anona foliis oblongo-lanceolatis glabris nitidis , uncinis oppofitifolirs pedunculiferis. N. _ 4n modira-valli. Rheed, Mal. 7: p: 87. t. 46. sure ex 2er Juff, D. Poivre. * Fadem pedunculis fimplicibus. arcuatis.. ex Herb. Cramertoeiie ce Ce : Coroffol eft remarquable par les crochets finguliers qui portent les pédoneules des fleurs * & qui reflemblent prefqu’aux épines ftipulaires C0 R- 127 & «ærochues de lHygonia. Ses rameaux font ligneux, cylindriques , glabres & un peu fléchis en zig-2ag. Üs font garnis de feuilles alternes , lancéolées on oblongues-lancéolées, acuminées £ glabres des deux côtes , luifantes, & à pétioles courts. Elles font longues de cinq à fepr pouces, fur deux pouces à peine de largeur. Les pédon- cules font uniflores, longs defix lignes , & portés chacun fur un crochet particulier incliné, pref- que roulé en fpirale, un peu comprimé, & qui naît communément à l’oppofé d’une feuille, La fleur eft affez grande, & a un calice de trois folioles ovales-pointues, beaucoup plus courtes que la corolle ; fix pétales ovales lancéolés, d’un rouge brun dans leur partie fupérieure , à onglets larges, cotonneux , concavyes intérieurement , & munis d’un étranglement ou rétréciflement parti- ticulier entre leur onglet & leur lame. Les trois pétales extérieurs font un peu pes grands que les autres. Les fruits font ovales-obronds , de lagrof- feur d'une noix munie de fon brou , à écorce life légérement ponétuée, & renferment des femences oblongues, en nombre médiocre, difpofées dans la longueur de la baie , comme dans l'efpèce n°,12. Cette plante croît à l’Ifle de France (au moins la varieté 8), à Madagafcar, & dans les: Indes orientales, elle nous a été communiquée par M. Sonnerat. F.. (v. f.) ve 15. Corossoz à douze pétales , Ænone dode- capetala. Anona floribus terminalibus dodecape- talis, fu Jubturbinato fquarofo- non. dekif= cente. N. : l Magnolia ampliffmo flore albo ,.frudu cæruleo.. fun Ce 78 t-7. êM Vol. 6. t00 & 91. , Cette efpèce reflemble entiérement à un Ma- gnolier par la forme de fes fleurs ; mais fon fruit ., que nous avons vu chez M. de Juflieu, a le ca raétère des Coroffols , & ne s'ouvre point comme celui des Magnoliers, dont les graines. après. leur fortie des capfules, pendent & font foutenues par des filets. C’eft un arbre vafte & élevé comme notre: Noyer commun, dontle tronc.eft droit, épais ,. rameux, & qui a le bois blanchâtre & folide. Ses rameaux font feuillés à leur fommet. Ses feuilles font amples, éparles , rapprochées en. rofettes terminales ; elles font ovales-eblongues. entiéres, d’un beau verd, & à pétioles courts. Les fleurs font terminales, folitaires, fort gran. des, odorantes, blanches , & prefque femblables par la forme & la blancheur de leurs pétales, à. celles du Nymphæa alba. L. Les pétales font ovales-oblongs, charnus, ouverts en rofe. Le: fruit eft ovale-turbiné ou en maflue » plus gros: que le poing',. dur, bleuâtre,. à fuperficie régu- liérement crevaflée en lambeaux qui paroiffent des: écailles épaiffes, chagrinées au-dehors, partagées: par un filon à la partie intérieure de leur fom- met , dont la pointe eft un peu rejettée à l'ex+ térieur, Dans la fubftance de ce fruit font nichéess 138 COR plufieurs femences oblongues , recouvertes d’une chair rouge. Le P. Plumier a obfervé cet arbre dans l'Ile de la Martinique ; il fleurit & fruétifie dans le mois de Mai. D. CORRIGIOLE dés rives, FL. Fr. CORRI- GrocA littoralis. Lin. F1. Dan. n°. 334. Polygoni vel linifolia per terram fparfa, flore fcorproïdes. J. B. 3. p. 379- Tournef. Bot. Par. 1. p. 218. Polygonum littoreum minus , flofculis fpadiceo - albicantibus. Bauh. Pin. 281. Prodr. 131. Morif. Hift. 2. p. 593. Sec. 5. t. 29.f. 1. Polygonifolia vulgaris. Vaill. Par. 162. Anthyllis * Tinifolia , flore albo , polygonoïdes. Barr. Ic. 532. Corrigiola. Hall. Heiv. n°. 842. 8. Eadem foliis latioribus , ramis laxis nudiuf- culis. N. Corrigiola telephiifolia. D. Pourret. C'eft une plante à fleurs olypétalées, quia beaucoup de rapports avec le elephium , & qui à des ftipules fcarieufes comme les Trianthemes, ou femblables à celles des Paroniques & des Re- nouées. Ses tiges font herbacçées , longues de cinq - à neuf pouces, très-menues , glabres, rameufes, couchées & difpofées en rond fur laterre. Elles font garnies de feuilles aîlternes , oblongues , rétrécies vers leur bafe , émouflées à leur fommet, jabres, & d’un verd glauque. On obferve à la afe de chaque feuille une couple de ftipules fort tites, argentées & tranfparentes. Les fleurs _ font blanches , extrêmement petites 8 ramaffées en bouquets glomérulés aux extrémités des ra- meaux & des tiges. Chaque fleur a 1°. un calice de cinq folioles -vales, concaves, vertes , à bords blancs & fca- rieux , & perfiftantes; 2°. cinq pétales ovales , à peine plus grands que le calice ; 3°. cinq éta- mines plus courtes que les pétales; 4°. un ovaire fuperieur , ovale , trigône , dépourvu de ftyle, & chargé de trois fligmates obtus. _ Le fruit eft une femence nue , ovale, trigône , & environnée par le calice, qui eft alors con- nivent. On trouve cette plante dans des lieux fablon- neux , voifins des ruiffeaux , des torrents ou de Ja mer, en France, en Allemagne & dans la Suiffe. ©. ( v- v.) Elle fleurit en Automne; fes pétales fonc très-blancs. CORTUSE , CoRTUSA; genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Lifima- chics , qui a beaucoup de rapports avec les An- _ drofaces , & qui comprend des herbes dont les feuilles font radicales , & dont les fleurs viennent en ombelle au fommet d’une hampe nue. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. … Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle , campanñulé, perfiftant, à demi-divifé en cinq dé- coupures lancéolées , fimples ou à trois dents à jeur fommet ; 2°, une çorolle monapétale un peu COR plus grande que le calice, en roue , à tube fort court , à orifice un peu enflé fous le limbe for- mant un léger bourrelet au-dehors , & à limbe partagé en cinq découpures ovales ; 3°. cinq éta- mines dont les anthères droites & oblongues font un peu faillantes hors de la fleur; 4°. un ovaire fupérieur, ovale , chargé d’unftyle plus long que les étamines, à ftigmate fimple. Le fruit eft une capfule ovale-conique ; unilo- culaire , qui s'ouvre par fon fommet en cinq val-’ ves , & qui renferme des femences petites & nom- breufes. ErFECTE 1. Corruse de Matthiole, Cortufa Matthioli.. Lin. Cortufa calycibus corolla brevioribus. Lin. Auricula urfi f. Cortufa Matthioli. Tourn. 121. Sanicula montana latifolia laciniata. Bauh. Pin, 243. Cortufa. J.B. 3. p- 499. Cortufa Matthiolis Ciuf. Hift, 1. p. 307. Allion. F1. Pédem. 1. p.93e AT Je € À La re de cette plante ef fibreufe , pouffe plufieurs feuilles en cœur, arrondies , incifées légérement en. lobes anguleux & dentés, vertes & un peu luifantes en deflus, d’un verd pâle en deffous, & portées fur des pétioles velus. Ces feuillesreffemblent un peu à celles de P'Heuchera , & viennent en touffe, ou font la plupart cou- chées en rond fur la terre. Il naît du milieu des feuilles une ou plufieurs hampes droites , fimples , velues, hautes de cé “4 fept pouces , plus lon- es que les feuilles, & qui foutiennent une om- belle de fix à dix rayons, ayant à fa bafe une petite colletette de trois folioles ovales-cunéifor- mes & dentées. Chaque rayon de lombelle porte une fleur ordinairement d’un beau rouge ou pur- purine , quelquefois blanche ; dont les divifions calicinales font fouvent terminées par trois dents, & qui a fa corolle un peu plus grande que le ca- lice. Ces fleurs ont une odeur agréable. On trouve cetre plante dans les lieux ombragés des monta- gnes de l'Italie, del’Autriche, & dans la Sibérie : on la cultive au Jardin du Roi. Æ.( v. v.) Ses feuilles font chargées de poils courts ui les ren- dent un peu pres au toucher ; elle eurit à la fin d'Avril. On la dit propre à appaifer les dou- leurs des articulations 6 des nerfs. Elle eft un peu aftringente. à à. Contuse de Gmelin, Cortufa Gmelini. Lin. Cortufa calycibus corollam excedentibus. Lin. Amoæn. 2. p. 313. Gmel. Sib. 4. p.79. t. 43. f. 1. Cette plante eft plus petite que celle qui pré- : cède , & ne nous paroït qu'imparfaitement iftin- guée des Androfaces. Sa racine , qui eft fibreufe , pouffe beaucoup de feuilles pétiolées , en cœur- obtufes ou réniformes , crénelées , vertes ; un peu velues, petites, & qui ont l’afpeét de.celles de la Dorine ( Chryfofplenium ). Les hampes font nues; plus longues que les feuilles , hautes d'environ quatre pouces , & fe rerminent per une perte ombelle a GR. ombelle qui n'a que trois ou quatre rayons, La ei cofiio es deux ou RS: pa a ere À pointues, & fort petites. Les fleurs ont la corolle blanche , un peu plus co y le calice, à orifice étroit , & à limbe | en cinq décou- Le obtufes. Les éramines ne font point faillantes ors de la corolle. La capfule eft prefque globu- leufe, On trouve cette plante dans la Sibérie. Æ. CORYMBE, (CORYMBUS); on nomme ainfi une difpofition de fleurs dont les pédoncules partent graduellement de différens points d’un axe ou pédoncule commun, & arrivent tous à la même hauteur, où ils forment un niveau fem- blable à celui de lPombelle. Les fleurs qui ont . cette difpofition , font appellées fleurs en co- rymbe ( flores corymboff ) , telles font celles des Achillées , de la Spirée à feuilles d’Obier , & de la plupart des Crucifères. Le corymbe reffemble à l’ombelle par fon fommet applati; mais il en diffère par l'infertion graduée de fes Ce que les Botaniftes appellent fleurs en niveau (flores faffigiati), fe rapproche fi fenfiblement du corymbe , que je ne creis pas devoir en donner une définition à part. CORYMBIFÈRES ( les); famille de plante à fleurs compoñées , de la divifion des Syngéné- fiques tubuleufes, 8 qui comprend un affez grand nombre de genres auxquels on rapporte des plan- tes à fleurs flofculeufes ou radiées, dont les ftyles ont prefque toujours deux ftigmates, & qui le plus fouvent font difpofées en corymbe. En général , les Corymbifères ont leur calice commun court ou hémifphérique , & très-fouvent leurs fleurs radiées & leur réceptacle nud. Ces plantes font nommées difcoides ( plantæ difcoï- a: par plufieurs Botaniftes. Néanmoins, comme il e difficile de féparer nettement les Corymbi- feres des Cynarocéphales par un caraëère fimple & bien circonfcrig, nous préfenterons le tableau de ces deux familles au mot SYNGÉNÉSIQUES- TUBULEUSES; voyez cet article, CORYMBIOLE, CORYMBIUM; genre de plante à fleurs compofées-fyngénéfiques, qui paroît fe rapprocher des Armofelles ( Seriphium } par fes rapports , & qui comprend des herbes à feuilles fimples, graminées , & à fleurs fafciculées ou en corymbe ferré & terminal. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font féparées les unes des autres , & ont ni réceptacle commun , ni calice commun , comme prefque toutes les autres plantes à fleurs _Compofées, Chaque fleur a 1°, un calice alongé , prifmati- que ; anguleux , inférieur, muni à fa bafe de deux Ou trois écailles beaucoup plus courtes qui le font paroître calyculé , & compolé de deux folioles Botanique. Tome Il. pédoncules. ce qui fait tis. Burm. Afr. 189. t, 70. fr. € OR 129 longues , droites, conniventes en tube , concaves intérieurement , cogvexes & anguleufes fur leur dos , tronquées ou un peu dentées à leur fommet ; 29. ane corolle mongpétale & régulière, à tube court, & à limbe partagé en cinq découpures oblongues & ouvertes; 3°.cinq é:aminesun peu moins longués que la corolle, & dont les fila- mens attachés à fon tube, portent des anthères oblongues , droites, réunies en cylindre ; 4°. un ovaire inférieur à la corolle, velu , muni d’un ftyle fimple , à ftigmate bifide. : Le fruit eft une femence oblongue , laineufe,; & enveloppée dans le calice, qui tient lieu de péricarpe. EsrPreces, I. CCRYMBI0OZE graminée, Corymbium grami- neum. Corymbium foliis linearibus nervo/is gla- berrimis eredis, corymbe glabro ffrido. N, An Corymbium feliforme. Lin. Suppl. 392. Du collet de fa racine, qui Das L chargé de poils laineux , naît une tige fimple, haute de huit ou neuf pouces, glabre , enve- loppée à fa bafe par cinq ou fix feuilles droites , trés-étroites , linéaires , ftriées, légérement cana- liculées , très-glabres, & la plupart un peu moins longues que la tige. Elles ont une ligne, & quel- ques-unes même , une ligne & demie de largeur; u’on doit plutôt les nommer linéai- res que filiformes. La tige ,- depuis fa partie moyenne jufqu'à fon fommet, eft chargée de quelques autres feuilles alternes , amplexicaules , dont les deux ou trois inférieures font oblongues, & les autres deviennent fi courtes à mefure qu’elles font plus élevées , qu'elles ne reffemblent lus qu’à des écailles. Chaque ramification du co- rymbe très-ferré qui termine la tige, foutient des fleurs fafciculées, Iégérement purpurines , droites , à calice prifmatique & très-glabre. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat , ainfi que les deux fuivantes, ( v. f. } 2. CoRYMB101E fcabre, Corymbium fcabrum. L. Corymbium foliis linearibus canaliculatis [ub- ne » Caule bradleis calycibufque villofo-fca- ris. N. Corymbium foliis ad radicem longiffimis lyra- Bupleurifolia femine pappofo , valerianoïdes umbellata , cauli- culo fcabro. Pluk. Alm. 73. Tab.272.f.5. … Cette plante nous paroît très - diftinguée de. celle qui précède par la forme de fes feuilles &+ par les poils courts & abondans dont ee & fes parties fupérieures font couvertes. Lecollet de’ fa racine eft épais, comme bulbeux, abondam- ment laineux , pouffe une tige rougeâtre , cylin- drique , hériffée de poils courrs, & qui s'élève. jufqu’à la hauteur d’un pied. Ses feuilles radicales font linéaires, canaliculées, junciformes , légé- : remeng triées, & 5 RER glabres.- 130 COR. _tes qué celles de l’efpèce ci-defius Les fleurs font difpofées en corymbe , par faifceaux très-ferrés, droits & terminaux. Leur galice , qui eft un peu en maflue , eft icabre & hériffé de poils couris , ainfi que les écailles de {#bafe , les pédoncules , ‘les bra@ées, & même la tige dans toute fa ion- gueur. On trouve certe plante au Cap de Bonne- Efpérance. Æ. (v. f. ) Ses feuilles font beaucoup “moins ftriées ou nerveufes que dans les autres efpèces. | . 3: CoryYMBIo1E glabre, Corymbium glabrum. Lin. Corymbrum ponees ,Joliis enfiformibus _planis nervofis. Lin. f. Suppl. 392. Bupleuro fimilis .planta. Æthuopica ad caulium nodos tomentofa. Pluk. Alm. 73. t. 272. f. 4. Conf. Bupleuro affinis planta umbellifera Breynit. Raï. Hift. 3. p.260. - Cette efpèce a fes feuilles radicales beaucoup plus larges que les précédentes, & fon corymbe plus lâche & plus ample. Le collet de fa racine ( ainfi que la bafe des feuilles } eft abondamment Elles font plüs courtes que me ; Se auf étroit gatni de poils laineux ; il poufle des ‘feuilles enfiformes , planes , très-nerveufes ; glabres, lon- serre t à neuf pouces, & larges dé cinq à x lignes. La tige eft prefque cylindrique, glabre, très-liffe , haute d'environ un pied, & munie de feuilles courtes, pointues, amplexicaules , gla- bres , un peu velues dans leurs aïflelles, fur-tout les inférieures. Pes fleurs viennent en corymbe lâche , un peu ample , terminal, & très-glabre. Les calices font un peu grêles , cylindriques, fafciculés , rougeätres à leur fommet, & ont à léur bafe deux ou trois petites écailles oblongues & ferrées. On trouvecette plante au Cap de Bonne- _ Efpérance. L. (+. f. ) Ses feuilles reflemblent un peu à celles du Gladiolus plicatus. L. * Corymbium ( villofum } villofo-lanatum , folirs caulinis amplexicaulibus | fubulatis reclis planis. Lin. f. Suppl. 392. - CORYPHE , CORYPHA; genre de plante unilobée , de la famille des Paimiers, qui a des rapports avec le Latanier & le Rondier , & qui comprend des arbres exotiques dont les feuilles font palmées ou en éventail, & dont les fruits font des baies monofpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Le pédôneule commun qui compofe chaque régime , produit plufieurs fpathes alternes , am- plexicaules & monophylles | d’où naiffent des pa- nicules de fleurs hermaphrodites, 7 Chaque fleur confifte 1°.en un calice court, à trois divifions ; 2°, en trois pétales ovales-poin- . tus, concaves, demi-ouverts, & plus longs que . calice; 3°. en fix étamines, dont les fila- mens aufh longs ou un peu plus longs que les pétales, portent des anthères prefque fagittées , _ courtes & vacillantes ; 4°. en un ovaire fupé- COR rieur, conique, chargé d'un fligmäte obtus & pubefcent. Le fruit eft une baié fphérique ; glabre , co#- tenant un noyau globuleux; offeux , qui renferme une amande à chair bianche & un peu ferme: ÉSPECES. 1. Coryene de Malabar, Corypha umbracu- lifera. Lin. Corypha frondibus ptnnato-palmatis plicatis ; petiolis ciliato-fpinofis , fpadicé eredo. N. Palma montana , folio plicatili flabelliformi maximo , femel tantiüm frugifera. Raj. Hift. 1367, Codda-panna. Rheed. Mal, 3, p.1.t. I. ad 12e Le Talipot de Ceylan. Le tronc de ce Palmier s'élève droit jufqu’à la hauteur de foixante à {oixante-dix pieds, fous la forme d’un cylindre life , égal dans fa longueur ; couronné par un faifceau de huit à dix très-gran- des feuilles qui lui forment une cime en parafol d'environ quarante pieds de diametre. Ces feuilles font extrêmement grandes , réellement pinnées , mais à folioles pliffées & jointes enfemble par leur partie inférieure ; de manière qu’elles paroif- fent prefque palmées ou en éveñtail, Leur périole , qui eft aufli long qu’elles, eft bordé de petites dents épineufes , s’élargit un peu à fon fommet, qui eft triangulaire & fe termine par une côte mince qui donne attache aux deux rangsde plis ou de folioles. Ces folioles ne font féparées que vers les deux tiers de leur longueur, & laiffent échapper entr'elles un filet qui faifoit leur union. Ce n’eft que vers l'âge de trente-cinq à qua- ranté ans , que cet arbre commence à porter fleurs & fruits ; iln'en porte qu’une feule fois, & dépé- rit enfuite peu à peu. Du fommet de fon tronc au milieu de fes feuilles , s’élève à la hauteur de trente pieds, un fpadixr ou pédoncule commun très-droit , en cône alongé , entiérement couvert d’écailles ferrées & embriquées, & qui produit latéralement des rameaux fimples, alternes, pa-' reillement couverts neue “ur cet état , ce pédoncule muni de fes rameaux fimples , a en quelque forte l’afpé& d’un Candelabre ou chan- delier à bras, très remarquable 2 fa grandeur. Les écailles qui le couvrent renferment chacune une gaîne elliptique , comprimée, entière comme une gaîne de coûteau , percée par le dos, vers fon extrémité ; d’un trou par où fort une panicule dont les ramifications foutiennent des épis cylin- driques , pendans, couverts d’un grand nombre de fleurs fefliles & blanchâtres. Ces panicules font nombreufes , de forte que lorfqu’elles font entiérement développées , le pédoncule ou régime ns paroît alors ramifié d’une manière a@mi- rable. ; viron un pouce & demi de diamètre, liffes, ver- tes, à chair fucculente; graffe; un peu amère, contenant un noyau globuleux , affez gros , blanc, qui renferme une amande à chair ferme, e- à … Aux fleurs fuccèdent des baies fphériques d’en- . COR Cette plante croît au Malabar , dans l'Inde, & dans lIfle de Ceylan , aux lieux pierreux & montagneux. Ses fruits font environ quatorze mois à mûrir, & un feul arbre en produit plus de 20000. Ses feuilles font fi grandes, qu’une feule pe couvrir quinze ou vingt hommes , & les dé- endre de la pluie. Les Indiens s’en fervent pour couvrir leurs maifons, en font des tentes, des parapluies & des parafols capables de mettre à couvert plufieurs perfonnes. C’eft de ces feuilles que font compofés les livres des Malabares : ils écrivent deflus en y traçant avec un ftylet de fer, des caraëlères qui, pénétrant fur leur épiderme fupérieur | deviennent inetfaçables. Les noyaux de fes fruits fe tournent & fe poliffent pour faire des colliers qui, peints en rouge , imitent beau- coup le corail. Les gaînes ou fpathes de fes fleurs encore tendres , rendent , loriqu’on les coupe, une liqueur qui, féchée & durcie au foleil, eft un vomitif employé par les femmes groffes pour “faire fortir l’enfant mort, & dont d’autres abu- fent quelquefois pour fe procurer l’avortement. Obferv. Le Palma thebaica , Pocock. Orient. tr. p.281, paroît être de ce genre , & avoir beau- coup de rapports avec le Coryphe de Malabar. 2. CoryPHe à feuilles rondes , Corypha rotun- difolia. Corypha frondibus orbiculatis palmato- peltalis radiatim plicatilibus | petiolis ciliato- Jpinofis , fpadice pendulo, N. ’ Saribus, Rumph. Amb. I. p. 42. t. 8. Ce Palmier diffère beaucoup de celui qui pré- -Gède , par la forme de fes feuilles & par fes régi- mes , & nous fommes affurés de fon exiftence , en ayant vu un très-beau pied dans la ferre de PEmpereur à Schoenbrunn, près de Vienne en Autriche, Rumphe dit que fon tronc eft plus gros & plus élevé que celui de lArec ; il eft pareil- lement droit & égal dans fa longueur , mais plus | uni , fes anneaux circulaires étant moins apparens. _ Sa cîme eft couronnée par un faïfceau lâche , compofé d’une dixaine de feuilles très-belles à C_0-S 13. belle couleur orangée, & qui noirciffent enfuite dans peu de tems. Ce Palmier croît dans les Moluques, aux lieux fablonneux. F5. (+. ». ) On fait avec fes feuilles des parafols & de grands éventails , & on s’en fert comme de papier pour envelopper des fruits, du tabac , & divers autres objets, parce qu’il eft facile de les plié & de les déplier à volonté. La moëlle de fon tronc eft une forte de fagou que l’on peut manger ; on emploie fon bois à pluñeurs ufages auxquels fa dureté le rend propre. 3. Coryrxs de Caroline , Corypha minor. Jacq. Corypha frondibus palmatis flabelliformibus pl-. catis fubbifidis filis interje&is paucis , ffipiibus inermibus. Murr. Jacq-Hort. 3. p. 8. t. 8. Sabal Adanf. Fam. p. 495. Vulg. le Palmier nain des marais. Cette efpèce refle naine , reffemble au Cha- mærops pat fon afpeét; mais fes feuilles font plus grandes , & leur pétiole n’eft point épineux. Ses racines, qui font fibreufes, partent d’un coliet épais, comme » compofé de gaînes de feuilles qui s’enveloppent les unes les autres. Du fommet de ce coller s'élèvent plufieurs pétioles longs d'un pied eu d’un pied & demi, liffes, comprimés , un peu en gouttière, & qui foutien- ‘ nent des folioles palmées ou en éventail, pliffées, - & jointes enfemble dans leur partie inférieure. Il naît d’entre ces feuilles ou à côté de leur faif- ceau , mais du même collet , une hampe droite, fimple , haute d'un pied & demi, ie de. gaînes alternes , écailleufes , ftriées, sèches dans leur partie fupérieure , qui fe terminent en pointe d’un côté, Cette hampe produit dans fa partie fupérieure , des grappes rameufes , alternes , mé- diocres, dont les ramifications portent des fleurs blanchâtres | qui ont les caraétères de ce genre. A ces fleurs fuccèdent des baies fphériques , un L us groffes qu’un pois , noires dans leur ma- 7 no 3 ; & monofpermes, Ce Palmier croît dans les lieux marécageux de la Caroline , & eft cultivé voir, & d’une forme particulière. Leur pétiole, |#au Jardin du Roi : il y fleurit quelquefois, mais qui eft long de près de fix pieds, un peu cana- liculé , & bordé de petites dents épineufes , fou- ge un difque ou limbe orbiculaire, compofé d'un grand nombre de plis palmés, qui partent dun centre commun, divergent de têutes parts comme des rayons , & fe féparent dans leur partie fupérieure en folioles pointues , entre lefquelles fe trouve un filet qui tombe de bonne-heure. Ces belles feuilles ont trois à quatre pieds de diamè- tre. L’individu vivant de Schoenbrunn eft encore tige, &c vraifemblablement n’a point encore fru@ifié. Selon Rumphe , les pédoncules qui por- tent la fruéification , naiffent plufieurs d’entre * les feuilles , font pendans , longs d'environ trois Pieds , rougeitres | & forment des grappes com- pofées ou des panicules oblongues, Ces grappes foutiennent des baies fphériques , à peine de la groffeur d’une ble de piftolec | d'abord d'une il n’y donne point de fruit, 3. (v.v. * Corypha (utan ) frondibus palmatis flabel- liformibus filis interjedis , petiolis canaliculatrs fpinofis , fpadice ere&o paniculato. N. Lontarus fylveftris. Rumph. Amb, 1.p. $3. Tab.11. Baccæ fphæricæ monofpermeæ. ; * Corypha ( licuala } frondibus palmatis , folio- lis linearibus nervofis apice præmorfis , pstiolis bafi fpinofis , fpadice eredo firido. N. Licuala: Rumph. Âmb. 1. p. 44. Tab. 9. Baccæ monofper- mæ olivæformes. rie COSSE;, on nomme aïinfi les deux panneaux qui forment la goufle AREA ou le fruit des Légumineufes. Les bords des Coffrs font réunis par des futures longitudinales, & les femen- ces font attachées à la future fupérieure par un ! cordon ombilical. Les deux coffes qui compofent R ij 132 COS la gouffe des pois , des féves , des haricots, écc. font connues de tout le monde, COSSIGNI, CossINIA ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Balfamiers , qui a des rapports avec le Wépris & le Cupani , & qui comfprend des arbriffeaux exotiques à feuilles alternes, ternées ou ailées avec impaire, & à fleurs paniculées aux fommités des rameaux. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice profondément _divifé en cinq parties ovales , concaves, cotonneu- fes en dehors, perfiftantes, & réfléchies fous le fruit; 2°, quatre ou cinq pétales ovales , légére- ment onguiculés, inférés au réceptacle, très- ouverts, & plus grands que le calice: 3°. fix étamines , dont les filamens fétacés aufli longs ou un peu plus longs que les pétales, portent des anthères ovales-oblongues; 4°. un ovaire fupé- rieur , arrondi, obtufément trigône, furmonté d’un ftyle fimple, à ftigmate entier & comme tronqué. Le fruit eft une capfule ovale, enflée , trigône, cotonneufe , divifée intérieurement en trois loges difpermes, & s’ouvrant à fon fommet en fix val- ves. Les femences font globuleufes & noirâtres. ÉS?rECES 1. CossiGni à trois feuilles , Coffénia triphylla. Coffinia foliis ternatis fubtus tomentofis , foliolis oblongis obtufis. N. … Coffinia triphylla. Commerf. Herb. MA. & Ie. … C’eft un arbriffleau qui s'élève à la hauteur de fix à huit pieds, & dont les rameaux font cylini driques & cotonneux vers leur fommet. Ses feuilles font alternes , cômpofées de trois folioles oblon- gues , obtrufes à leur fommet, entières , rétrécies vers leur bafe, vertes & un peu fcabres en deflus, cotonneufes & d’un blanc fale ou prefque rouf- feâtre en deflous , & portées fur un pétiole com- lus longue que les deux latérales. Les fleurs font | re ches , médiocres, difpofées fur des grappes les unes axillaires & les autres terminales , & qui forment une panicule aux fommités de la plante, Elles ont un calice à cinq divifions ; quatre péta- les, & fix étamines, M. de Commerfon a obfervé cet arbriffeau dans l’Ifle de Bourbon, au fommet ‘du Mont du Rempart. I] fleurit & frudifie dans le mois de Mai. B. (v. f: ) Les calices, les pé- _ doncules & les pétioles font cotonneux. 2. Cossient pinné, Coffnia pinnata. Colfinia foliis pinnatis , foliolis quinis lanceolatis fubtus somento/ise Coffinia pinnata. Commerf. Herb. MA. & Ic. Vulgairement Je Bois de fer de Judas. … Cet arbriffeau reffemble au précédent par fon port; mais fes feuilles font conftamment aîlées à sing ou quelquefois fept folioles oblongues, lan- ; _mun un peu long, La foliole impaire eft d'un quart > COS céolées , & prefque feffiles , portées fur un pétiole commun. Ces folioles font entières , vertes , pref- que glabres & un peu fcabres en deflus , coton- neufes & blanchäâtres en deflous, Les pétioles, les pédoncules & le fommet des rameaux , font couverts d’un coton court un peu rouffeitre, Les fleurs viennent fur de petires panicules axillaires & terminales, aux fommités des branches. Elles font blanches , petites , & ont un calice coton- neux, à cinq divifions profondes ; cinq pétales qui tombent auflitôt qu'ils font épanouis ; & fix étamines plus longues que les pétales. Les cap- fules font cotonneufes, & chargées très-fouvent : du ftyle de la fleur. Cette efpece croît à l’Ifle de France , où M. de Commerfon l’a obfervée. b-(v.f.) ; Obferv. Ce genre a été dédié par M. de Com- merfon à M. de Cofligni, habitant de lIfle de France , Pun des plus zélés Cultivateurs de cette Ifle | & qui eft très-ver{é dans l'Hiftoire naturelle. , & la Chymie , Amateur diftingué des beaux-arts, & Auteur d’un Traité fur lIndigoterie. ne. COTELET , CITHAREXYLUM ; genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille des Gatiliers, qui a des rapports avec les Volcainers & les Durantes, & qui comprend des arbres ou arbriffeaux exotiques à feuilles fimples & oppo- fées , & à fleurs difpofées en épis terminaux. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle ; campanulé , court, à cinq dents ou tronqué en fon bord , & perfiftant ; 2°, une corolle monopé- tale, infundibuliforme , à tube plus long que le calica, à limbe ouvert en roue, & partagé en cinq dévoupures oblongues , velues en deffus , & - prefqu’égales ; 3°. quatre étamines didynamiques, Do aliens ra, du tube de la étoile ii les anthères font droites & oblongues, & en outre un filament ftérile, 4°. un ovaire fupérieur , arrondi, chargé d’un ftyle moins long que le tube de la corofle , à ftigmate en têre obtufé. Le fruit eft une baie arrondie , légérement comprimée, uniloculaire, & qui contient deux offelets à deux loges. : % Es?scess. 1. CorezeT cendré, Citharexylum cinereum. Lin. Citharexylum ( ramis teretibus ) calycibus dentatis. Lin. Jacq. Amer. 185. t. 118. & Pi&. p. 92. t. 178. ! Citharexylon fruticofum , cortice cinerea., foliis oblongo-ovatis oppofîtis , petiolis marginatis peda- tis , floribus fpicatis. Brown. Jam. 264. Citha- rexylum arbor laurifolia Americana , ÊR venis læte candicantibus. Pluk. Alm. 108. t. 162. f. 1. Jafminum arborefcens racemofum , folis lauri. Plum, MA. 6. p. 62. Burm. Amer. Tab. 15/7- f. 2, Vulg. le Bois Cotelet ou le Bois de Guitarde “ OT . 8. Citharerylum quadrangulare. Lin. Jacq. | ÂAmer, 186. Hort. t. 22. ; C’eft un arbre de quinze à vingt pieds, d’un beau feuillage , & dont les branches font recou- vertes d'une écorce cendrée. Ses rameaux font glabres , feuillés, cyffndriques 3 felon Linné , mais véritablement tétragônes dans les individus vivans que nous avons obfervés. Ses feuilles font oppo- fées, ovales-oblongues, pointues aux deux bouts, entières, d'un beau verd, luifantes en deflus, un peu veineufes en deflous avec quelques poils laineux dans les aiffelles de leurs nervures. Elles font portées chacune fur un pétiole jaunâtre , muni de chaque côté, près de {en infertion dans la feuille , de deux: ou trois glandes concaves & mellifères. Les épis font terminaux, fimples , longs de fept à neuf pouces, folitaires ou quelquefois accompagnés de deux ou trois autres plus petits ui naiflent à leur bafe, Ces épis portent des fleurs nombreufes | aflez petites , blanches , odo- rantes , à pédoncules propres fort courts "& dont le calice eft denté en fon bord. Les corolles font barbues à leur orifice. Les fruits font des baies irréguliérement arrondies , rouges ou noirâtres dans leur maturité. Cette plante croît à la Mar- tinique & à St. Domingue: on la cultive au Jar- din du Roi. B. (+. 7.) 2. CoTELET à fleurs en queue, Citharexylum caudatum. Lin. Citharexylum ramis teretibus , calycibus truncatis. Lin. Citharexylon fruticofum , foliis fubellipticis , petiolis pedatis , calycibus truncatis , fpicis ter- minalibus longioribus. Brown. Jam, 265. t. 28. f. 2. Cette efpèce a les feuilles moins grandes & moins pointues que la précédente ; elles font même quelquefois obtufes ou tout-à-fait ovoïdes. Les fleurs font difpofées comme dans Pefpèce ci-deffus, en longs épis fimples & terminaux ; mais leur calice eft entier ou tronqué en fon bord, Selon Linné , les rameaux de cette plante font cylindriques. On trouve ce Cotelet à la Jamaïque. D: On cultive au Jardin du Roi un arbrifleau que nous.n’y avons pas vu fleûrir , mais qui nous Le pouvoir fe rapporter à cette efpèce. Ses euilles font pubefcentes en deffous, fur-tout dans leur jeuneffe, ont outre leurs mervures beau- coup de veines réticulées, & varient à bord en- tier ou denté dans leur partie {upérieure. Elles font luifantes en deflus, & la plante qui les porte a d’ailleurs tous les caraétères d’une efpèce de ce genre. À COMONNEUSE ( feuille , tige, &c. ) ; on dit d'une tige qu’elle eft cotonneufe {cauls tomen- _ tofus) , lorfqw’elle eft couverte d’un duvet dont kes filamens font mous, & tellement entrelacés les uns dans les autres, qu’on ne peut les diftin- Buer féparément, & que leur abondance donne à la plante un afpe& cotonneux & blanchâtre. Géor 133 tonneufe. - La tige de prefque tous les Gnapäalium eft co- COTONNIER, GossyPIUVM ; genre de lante à fleurs polypétalées, de la famille des alvacées , qui a des rapports avec les Fromagers & bag , & qui comprend des herbes ou des afbrifleaux exotiques, dont les feuilles font alternes , lobées ou palmées, & dont les fleurs grandes, belles, remarquables par leur ample calice extérieur, produifent des fruits extrême- ment intéreffans dans quelques efpèces , par la grande utilité du duvet laineux qu’ils contiennent. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 19. un calice double, donc Pextérieur plus grand que l'intérieur, eft divifé jufqu’à fa bafe en trois grandes folioles planes , prefqu’en cœur, entières ou dentées , tandis que Pintérieur eft monophylle, cyathiforme, & à bord obtufément quinquefide ; 2°. cinq pétales grands, un peu en çœur, planes, ouverts, & cohérens à leur bafe; 3°, un grand nombre d’éta- mines, dont les filamens réunis inférieurement en une colonne pyramidale , & libres fupérieu- rement , adhèrent à la corolle par leur bate, & portent de petites anthères réniformes ; 4°. un ovaire. fupérieur, ovale ou arrondi , furmonté d'un ftyle aufli long ou plus long que les étami- nes , dont il traverfe la colonne”, à trois ou qua- tre ftigmates épaiflis. res Le fruit eft une capfule arrondie ou ovale, pointue à fon fommet, s’ouvrant par trois ou quatre valves, & divifée intérieurement en trois ou quatre loges.’ Chaque loge contient trois à fept graines ovoïdes , enveloppées chacune dans un floccon de duvet affez long & très-fin, qu’on nomme coton. Ces floccons fe gonflent & débor- dent de toutes parts lorfque la capfule s’ouvre par la maturité. ESYSCEÉS. 1. CoTONNIER herbacé, Goffÿpium herbaceurm: L. Goffÿpium foliis quinquelobis fubtus uniglan- dulofis , lobis rotundatis mucronatis , calyce ex-+ teriare ferrato. N. Xylon [. goffypium herbaceum. I. B. 1. p. 343. Tournef. 101. Gof/ypium frutefcens femine albo. Bauh. Pin. 430. Goffÿpium. Cam. epit. 203. Lob. I. 650. Dod. Pempt. 66. FC OES C’eft une plante herbacée qui s'élève à un pied & demi ou deux pieds de hauteur, fur une tige dure, comme nes , cylindrique, rouf- feâtre ou rougeître inférieurement , velue ou hif- pide dans fa partie fupérienre avec beaucoup de petits points noirs, & munie de rameaux courts. Les feuilles font à cinq lobes courts, élargis, arrondis avec une petite pointe , vertes , molles , & portées fur des pétioles hifpides, pohétués., longs de deux ou trois pouces, Eiles portent fur leur dos une glande verdâtre , peu remarquable , fituée fur la nervure du milieu vers fa bafe. Au bas de chaque pétiole , on remarque deux ftipules lancéolées, oppofées, & légérement arquées. Les nord naiflent dans les aiflelles des feuil- les fupérieures , & portent chacun une fleur jau- nâtre, affez femblable à celle d’ane Quetmie (hibifeus ), remarquable par les trois falioles larges peu alongées & fortement dentées de fon calice extérieur. 5% _ Ce Cotonnier croît g Candie, en Chypre, dans la Syrie, & aux Indes; onle cultive dans ces régions, ainfi qu’à Maithe & en Sicile; les individus de cette efpèce aëtuellement vivans au Jardin du Roi, proviennent de graînes envoyées d'Alep par M. André. Ii y en a aufli de fembla- bles ( mais encore jeunes) envoyées d'Afrique par M. Desfontaines. ©. ( v.v.) Linné dit que fes feuilles n’ont point de glandes fur leur dos; peut-être qu’il n’a fait cette obfervation que fur le fec, où en effet les glandes font à peine appa- rentes, mais la plante dont nous venons de par- ler eft bien certainement celle dont nous avons donné la fynonymie. * On fait que c'eft le duvet précieux que con- tient la capfule de cette plante, qui la rend fi intéreffante , qu’on peut dire qu’elle eft une des lus utiles produétions de la nature. En effet , ce RE , qu'on nomme coton ; eft recueilli avec foin dans le temside la maturité du fruit , c’eft- à-dire , lorfque la capfale qui le contient eft ou- verte, & que fes floccons la débordent de toutes parts : on l’expofe pendant quelque tems au foleil , enfuite on le fépare de la graine par le moyen d'un moulin convenable , qu’on nomme moulin à pafer le coton, & il forme alors foit brut, (c'eft ce qu'on nomme. coton en laine), foit filé, une branche de commerce des plus confidé- rables, par l’emploi très-connu qu’on en fait dans prefque toutes les parties du monde, 2. Coronnier velu , Goffÿpium hirfutum. Lin. Goffÿpium foliis quinquelobis fubtus uniglandu- lofis, ramulis petiolifque pubefcentibus ( calyce exteriore fubintegro. N. ) Lin. Xylon Americanum praæftantiffimum , femine virefcente. Tournef. 101. Cofipiue frutefcens . pentaphyllos ex infula Barbout nf. Pluk. Âlm. 172. t. 299. f. I. Selon la figure qu'en a donné Pluknet, ce Cotonnier a fes feuilles à cinq lobes pointus, dont celui du milieu eft plus grand que les autres , & fa fleur eft remarquable par fon calice extérieur à trois folioles entières ou très-peu dentées. Nous. avons ajouté ce dernier caraétère à la phrafe dif- tinéive de Linné, parce qu'elle n'offre rien qui ne convienne parfaitement à lefpèce ci-deflus, fes rameaux & fes pétioles étant velus, & fes feuilles à cinq lobes avec une glande fur le dos. Pluknet dit que cette plante produit un çoton foyeux, Hiehianc ,& qui nele cède à aucun COT autre, On prétend que fes capfales font prefque de la groffeur d’une pomme , & qu’on en retire plus de profit que d’aucune autre efpèce. Ce Co- tonnier croît dans les pays chauds de PAméri- que. ©). g'- + - 3. CoTonnier des Barbades, Goffÿpium Bar- badenfe. Lin. Goffÿpium foliis trilobis integerri- mis , fubtus triglandulofis. Lin. Goffÿpium frutefcens annuum, folio trilobo, Barbadenfe Pluk. Alm. 172. Tab. 188. f. 1. Ce Cotonnier a fes feuilles à trois lobes entiers & pointus, Linné dit qu’elles ont trois glandes fur leur dos ; ce qui paroît conftituer le principal caraétère de cette efpèce , encore très-peu con- nue, Elle croît naturellement aux Barbades. 7, D. On fait avec les graines du coton à Cayenne, des émulfions peétorales & rafraîchiffantes. On en tire aufli de l'huile à brûler. ÆAubl. Guian. 705. Voyez la dernière efpèce de ce genre , n°.8, 4. CoTonwier des Indes, Goffyptum Indicum. Gofypium foliis fubtrilobis fubtus eglandulofis , lobis cuneatis brevibus | fru@u conico. N. Goblrpium f. capas. Rumph. Amb. 4. p. 33: ab. 12. RS osé Rumphe dit qué c’eft un arbriffleau médiocre qui s'élève à dix ou douze pieds, & dont la tige fubfifte pendant quelques années. Nous trouvons, d’après les morceaux que nous à communiqués M. Sonnerat, ce Cotonnier très- différent du Cotonnier herbacé, n°, 1. Ses rameaux font pubef- cens & un peu lanugineux vers leur fommet ; fes feuilles font médiocres & même petites, fur-tout les fupérieures ; elles font pétiolées, la plupart à trois lobes courts , ovales-pointues, & paroiflent n'avoir aucune glande fur leur dos. Leuts pétioles font velus, ainfi que les nervures de leur furface inférieure qui, le plus fouvent , eft parfemée de petits points noirs. Les fleurs font aflez grandes , à pédoncules courts, & ont les trois folioles de leur calice extérieur quelquefois entières, quelquefois dentées à leur fommet, & leurs pé- tales jaunâtres , munis d’une tache d’un pourpre brun à leur bafe. Les capfules font ovales-coni- ques , pointues , & s'ouvrent en trois au quatre valves. Selon Rumphe , elles contiennent des grai- nes arrondies , noirâtres ,enveloppées d'un coton très-blanc qui leur eft fort adhérent. Ce Coron- nier croît naturellement dans les lieux humides des Indes orientales ; il y eft abondamment cul- tivé dans plufieurs endroits. ©. #1: & B.(v-f.) Il diffère du Cotonnier herbacé par fes capfules . _ oblongues, & par fes feuilles dont les lobes ; communément au nombre de trois , ne font point arrondis avec une très-petite pointe. "# s. CoTonnier en arbre, Goffÿpium arboreum. Lin, Goffÿpium folits palmatis , lobis lanceolatis , caule fruticafo. Lin. Xylon arboreum. 3. B, 1. p. 346, Tourn. 101. Goffypium arboreum , caule lavi. Bauh. Pin. 430. Goffypium arboreum gotnem fegiar, Alp. ÆÆg. 38 coT Cudupariti. Rhéed. Mal. 1 : 5. s on erafpatenfè rubi- | S font glabres en deffüs , un peu velues en deflous pium herbaceum [. Xÿlon ; cundo flore pentaphyllæum. Pluk. Alm. 171. t. “hs 3. An Goffÿpium rubrum. Forsk. Ægypt. n°. 88. Ce Cotonnier fe diflingue facilement dé tous les autres par les lobes alongés & comme digités de fes feuilles, par fes fleurs totalement colorées d’un rouge br & par les trois foliolés de leur calice NE {ont entières ou quelquefois terminées par &fois dents. Il forme un arbriffeau de dix à quinze piede, dont les räméaux font labres , excepté à leur fommet, où ils font munis & peils fort courts. Ses feuilles font pétiolées , palmées , à cinq lobes lancéolés, digités , à finus fouvent un peu obtus avec un petit angle particulier , & à nervure poftérieure & moyenne , munie d’une glande plus ou moins remarquable. Leur pétiole eft un peu velu , ainfi que leurs ner- vures dorfales ; les ftipules font petites, étroites & en alêne. Les pédonculés font courts, folitai- res , portent chacun une affez grande fleur d’un pourpre brun, remarquable par les folioles pref- uentières de leur calice extérieur , & par leur Ayle ui eft beaucoup plus long que les éta- mines. Les capfules fônt ovales-pointues, s’ou- vrent par trois ou quatre valves, & contiennent dans chaque loge trois ou quatre femences enve- loppées d’un coton blanc fort abondant & d’une excellente qualité. Cet arbriffeau croît dans l'Egypte , l'Arabie, dans l'Inde , & même dans l’ifle de Celebes: Voici en effet ce qu’on lit à ce fujet dans V’Hiffoire des Voyages , ( Vol, 10. p. 460.) « On voit dans le Royaume de Macaffar , des vaftes pleines , qui ne font couvertes que de Cotonniers ; & cet ar- briffeau s’y diftingue auffi par des propriétés. fin- Bulières. $es fleurs, au lieu d’être jaunes comme dans les autres contrées de l’Afie & de l'Afrique , y font d’un rouge couleur de feu, longues, cou- | pées comme le Lys, & très-agréables à la vue, mais fans aucune forte d'odeur. Aufli lorique la fleur eft tombée , le bonton devient aufli gros qu'une noix verte, & donne un coton qui pafle pour le plus fin de l'Inde. F,(.f) _ 6. CoTonnIER à feuilles de Vigne, Goffypium viifolium. Goffypium foliis palmatis quinquelobis acutis fubtus uniglandulofis , calyce exteriore pro- funde laciniato. N. . Goffÿypium latifolium. Rumph. Amb. 4. p. 37. € 13. Goffÿpium arboreum. Merian. Surin. t. 10. Gofypiumfrutefcens annuum , folio vitis ampliore guinquefido. Pluk. Alm. 172. t.188. £. 2 ? n reconnoît facilement ce Cotonnier à la forme de fes feuilles ; néanmoins il refflemble tellement an fuivant par fon calice extérieur , que nousne OMmes pas très-certains que ces deux arbriffeaux oient conftamment diftinds, Ses rameaux font prefque glabres, ainfi que les pétioles des feuilles ê & chargés de points tuberculeux. Ses feuilles font Re €C O T : 13$ grandes, palmées, profondément découpées en cinq Jobes ovales - lancéolés très-pointus. Elles avèc une glande fur une de leurs nervures, Les fleurs font grandes, jaunâtres | tachées de pour- pre à leur bafe interne, & ont un cälice intérieur ample , lacinié ou profondément divifé en décou- ürés longues & aïguës. Ce Coronnier croît dans VIfle de Célébes , eft cultivé à PIfle de France , & vraifemblablement dans plufieurs contrées de l'Amérique méridionale , & nous a été communi- qué par M. Sonnerat. ( v.f.) 7. CUOTONNIER à trois pointes , Goffypium tri- cufpidatum. Goffÿpium fois trélobis acutis fubtus uniglandulofis, pétiolis pedunculifque villofis , calyce exterioré profunde laciniiato.N. : : : An Goffypium religiofum. Lin. Sed non fyno- nyr1a. ee Cotonnier à les feuilles beaucoup moins divifées que le précédent , & nullement palmées : c’eft un perit arbrifleau de trois à quatre pieds dont les rameaux font un peu velus vers leur fommet , & chargés de petits points noirs ainft que les pétioles des feuilles, qui font pareïllement velus. Les feuilles inférieures font entières : les autres font larges, un peu en cœur à leur bafe , & divifées à leur fommet en trois angles écartés: ou trois lobes courts & pointus. Ces Puilles fonc vertes , prefque glabres, & ont une glande fur une de leurs nervures dorfales, Les fleurs font grandes, d’un blanc de foufre avec une teinte - rofe ou purpurine vers leur bord , quelquefois en- tiérement blanchäâtres , & ont leur ftyle terminé par un ftigmate épais , oblong, tétragône , um peu torsenfpirale, & ponétué fur les faces. La : colonne des étamines eft hériffée dans toute fa longueur par la partie libre de leurs'filamens. Le calice extérieur eft compolé de trois. : folioles en cœur, nerveufes, divifées à leur fom-. met en découpures profondes & très-aiguës, Les capfules font courtes, ovoides , pointues, con-. tiennent un coton doux & très-blanc | mais forr adhérent aux graines. Ce Cotonnier eft cultivé au Jardin du Roi; nous le croyons originaire des pays chauds de PAmérique, P. (v. v.) ae 8. CoTonnter glabre, Goffypium glabrum. Goffÿpium ramis petiolifque glabris, pundis verd. tuberculofis valde fcabrés ; folits profunde trilobis aeutis fubtus fubtriglandulofis. N. Mosur An Goffÿpium latifohium. Murr. Comm, Gott.. ol ES ET A € ES «5 Je ne fais s'il convient de rapporter ce Coton- nier au Goffÿpium Barbadenfe de RTL 1: mg unes de fes feuilles ayant trois glandes endeflous , d’autres n'en ayant que deux , & plufieurs autres n'en étant munies que d’une feule, Mais il me | paroît bien diftingué des autres efpèces , & par- ticuliérement de celle qui précède , en ce qu’il eft gläbre , & que fes rameaux & fes pétioles fone chargés depoints noirs, tuberculeux , & qui les 136 COT rendent fort rudes au toucher. Ses feuilles font des, larges, glabres & d’un verd un peu Éncé, Les intérieures font ovales-pointues &e en- tières ; toutes les autres font profondément divi- . fées en trois lobes très-pointus. La tige ef ligneufe, aroît s'élever en arbre à plus de quatre pieds de bi Cette plante eft nouvellement cultivée au Jardin du Roi, n’y a point encore fleurie , & eft originaire des Antilles. P. (v. y. ) Pluknet ptéfenre aflez bien (Tab. 188. f. 2.) Les points Ébercniek de notre plante ; maïs la fienne eft à cinq lobes, & la nôtre feulement à trois. Celle- ci ne feroit-elle qu'une variété de notre efpéce 0, 0? ; Obfervation. On prétend qu'il exifte dans le Royaume de Siam un Cotonnier qui produit un coton rouffeä- tre ou rougeitre , d'une fineffe extrême , & qu’on dit être d’une qualité fupérieure à celle des autres cotons. Ce Cotonnier ne nous paroît point encore connu des Botaniftes , & doit être différent des efpèces que nous venons de mentionner, vu _ qu’elles produifent toutes un coton fort blanc, même celles qui croiffent aux Indes orientales & dans les ues. On cultive aux Antilles un Cotonnier analogue à celui dont il s’agit, & qu'on y nomme eneffet Cotonnier de Siam. I] eft remarquable en ce qu’il roduit un coton rouffeâtre ou d’une belle cou- leur de chamois & très-fin. On en fait des bas d’une finefle extrême, & qui font préférables aux bas de foie par leur achat & leur beauté. IH s’en fabrique néanmoins fort peu , parce que cet ou- vrage confomme beaucoup de tems. COTULE , CoTurA; genre de plante à fleurs” compofées , de la divifion des Corymbifères, qui a des rapports avec les Camomilles & les Ana- cycles, & quicomprend des herbes à feuilles alternes , fimples ou découpées, & à fleurs ter- minales, flofculeufes ou radiées, remarquables par les fleurons de leur difque à {mbe quadrifide. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice commun court, poly- phylle , & prefque fimple ou quelquefois un peu embriqué ; elle eft compofée de beaucoup de fleu- rons kermaphrodites , tubuleux , tétrandriques , à limbe quadrifide , placés dans fon difque, & de plufieurs fleurettes femelles , foit {ans corolle, foit à corolle ligulée , fituées à fa circonférence. Tous ces fleurons & les fleurettes femelles font pofés fur un réceptacle commun le plus fouvent Là re de paillettes. Le fruit confifte en plufieurs femences nues , munies d'un rebord, fituées fur le réceptacle commun , & environnées par le calice de la fleur. one Obfervation. Le genre que nous expofons ici , d'après Linné, COT & dont le principal caraétère confifte dans la confidération des fleurons quadrifides du difque de chaque fleur, rafflemble , felon nous, diverfes plantes qui ne fe trouvent point liées entr'elles par les plus grands rapports ; le caraétère qui les réunit ne méritant pas de faire loi pour conftituer un genre , à moins qu'on ne l’aflocie à quelqu'au- tre qui reftreigne fon univerfalité. C’eft pourquoi nous ometterons ici les huit efpèces à feuilles oppofées , parce que nous les fégardons comme des Bidens ou Spilanthus dontfles femences ne font point véritablement nues. EsprpEecEes. 1, Corure anthemoïde , Cotula anthemoïdes. Lin, Cotula foliis pinnato - multifidis dilatatis , corellis radio deflitutis. Lin. Hort, Cliff. 417. Mill. Diét. n°. 1. Ananthocyclus chamæmeli folio. Vaill. A@.1719. p- 289. Dill. Elth. 26. t. 23. f. 25. Chryfanthe- mum exoticum nudum , foliis coronopi. Pluk. Alm. 101. Tab. 274. f. 6. Tanacetum humile. Forsk. Ægypt. 148. D. Vahl. 8 Artemifia ( nilotica } foliis bipinnatis , caule erecliufculo, pedunculis folitarits unifloris nudis filiformibus longitudine foliorum. Lin. Spec, ed, 2. p. 1188. Amœæn. Acad. 4. p. 289. . C’eft une petite plante herbacée i a des rapports avec l’Anacycle de Crête , & dont la tige plus ou moins droite, eft un peu rameufe, feuillée, chargée de poils blancs vers fon fommet, & lon- gue de trois à cinq pouces. Ses feuilles font alter- nes , pinnatifides , élargies vers leur fommet, à pinnules ou découpures dentées , vertes & prefque glabres dans leur entier développement. Les pé- doncules font fimples, portent chacun une fleur lobuleufe , flofculeufe, penchée , & de couleur jaune. Le calice eft compofé de deux ou trois rangs d’écailles oblongues , obtufes , & de même grandeur. Le réceptacle eft nud. Cètte plante croit dans l’Ifle Ste. Hélene, en Efpagne , & eft cultivée au Jardin du Roi. ©). (v. v. ) La variété 8 croît en Egypte. 2. CoTuiE dorée, Corula aurea. Lin, Cotula foliis pinnato-fetaceis multifidis ; floribus flofcu- lofis cernuis. N. | Cotula foliis pinnatis fetaceis ,| caulibus pro- cumbentibus. Loefl. It. 163. p. 221. F1. Arag. 124. Cette plante paroît fe rapprocher de l'Anacy- cle dorée par fon afpeét, fes tiges font en partie couchées, & munies de feuilles pinnées , multi- fides, & à découpures fétacées. Les fleurs font jaunes , flofculeufes, penchées , & ont leur ré- ceptacle nud. On trouve cette plante en Efpagne, dans l’Europe auftrale. ©. Son odeur eft aroma- tique & très-fuave. 3. Corut# corne-de-cetf, Cotulx coronopifo- lia. Lin. Cotula foliis lanceolato - linearibus am- plexicaulibus dentatis , floribus flofculofis. Lin. FI. Dan. t. 341. de Ananthocyclus LS COT _ Ananthocyclus coronopi folio. Vaill, A&, 1719. Dill. Elth, 27. t. 23. £. 26. Chryfanthemum exo- tcum minus, capite aphyllo, chamæmeli nudi facie. Breyn. Cent. 156. t. 76. Bellis annua capitulo luteo aphyllo , coronopi folio, caulibus procumbentibus. Herr, Lugdb 86. Morif. Hift, 3. p. 30. Sec: 6.1, 6. f: .… Cette efpèce eft tout-à-fait glabre, & bien diftinguée des autres par les gaînes de fes fouilles & par la forme de fes têtes de fleurs. Ses tiges font longues de quatre à fix pouces , cylindri- ques , trés-lifles, tendres, feuillées, rameufes « & en partie couchées. Ses feuilles font alternes ; lancéolées-linéaires , dentées de chaque côté vers leur bafe , quelquefois élargies & profondément incifées à leur fommet, très-glabres, luifantes ; un peu charnues , & remarquables en ce qu’elles cmbraflent la tige par une gaîne complette, lon- - gue d’une à deux lignes. Les pédoncules font longs, nuds , terminaux , portent chacunune fleur jaune , flofculeufe , orbiculaire, à calice com- mun prefque plane & un peu enfoncé à l’infertion du pédoncule, Cette plante croît naturellement en Afrique, & maintenant , à ce qu’on prétend , dans les lieux aquatiques de l'Ooft-frife , près d'Emden ; on la cultive au Jard. du Roi. ©. (v. y.) 4. CoTuzes à feuilles de Tanaïfie | Cotula Ta- nacetifolia, Lin. Cotula foliis tripinnatis ; lacinulis acutis , caule eredto , floribus flofculofis corym- bofis. Lin. Berg. Cap. 241. Obf. r. . Millefolium -camphoratum aureum Monomota- penfe. Pluk. Mant. 130. Amalch. 147. Tab, 430. Cette Corule reffemble à une Athanañe par l’afpeét & la difpofition de fes fleurs. Sa tige eft droite, munie de feuilles tripinnées , à décou- Pures aiguës, & fe termine par un corymbe ra- - meux qui foutient des fleurs flofculeufes. Les fleu-_ rons du difque font quadrifides ; à peine tronve- t-on quelques fleurs temelles à la circonférence. , Cetteplante croîtau Cap de Bonne-Efpérance, O4 floribus umbellatis. Lin. Poe SR NMppl 278 à Ses tiges font hautes d’un pied & demi , droi- tes, cylindriques, velues ; elles font garnies de feuilles alternes, rapprochées , étroites-lancéo- lées , velues en deffus & en deflous ; prefque de la longueur du doigt , & affez femblables à celles du Prorea argéntea. L. Les pédoncules font velus, : munis de quelques écailles ou braûtées alternes 5 viennent au nombre de cinq en ombelle termi- nâle, & portent chacun une fleur flofculeufe ;à difque hémi fphérique , de la grandeur de l'ongle. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, 6. CoTULE foyeufe , Corula fericea. L. F, Co tula fuliis fupradecompofais iomentoffs linearibus, EL. f. Suppl. 377. Pr den dt Sa racine, qui eft. vivace, pouffe des tiges rbacées , courtes, fimples, blanches, coton- Botanique. Tome IL RE à = irfutis ; caule eredo , tula foliis pinnatis | refflémble au Matricaria Chamom \ *COT 137 [ neufes, & couchées fur la tette. Ses feuiiles font pétiolées, furcompofées on découpées comme celles de PAbfinthe, à découpures linéaires , blan- ches,cotonneufes & foyeufes. Les pédoncules font - terminaux , folitaires , longs}, nuds , portent cha- cun une fleur jaune, floiculeufe | femblable à celle de la Cotule corne de cerf. Son calice ef hémifphérique, à écailles prefqu'égales, obtufes & fcarieufes à leur fommet. On trouve cette _ plante au Cap de Bonne-Efpérance. Œ, 7. Coruie pilulifère, Cotula piulifera. Li F. Cotula foliis bipinnatis ; capitulis olobofis , caule ereélo. L. f. Suppl. 378. LS Sa tige eft droite , à panicule prefqu’en niveau ou corymbiforme ; fes feuilles font bipinnées , bijuguées , reffemblent à celles de la Tanaifie ; fes fleurs font globuleufes , flofculeufes , à fleurons quadrifides. Cette plante croît au Cap de Bonne Efpérance, Eté nt + CoTutE turbinée, Cotula turbinata. Lin. Cotula receptaculis fubtus inflatis türbinatis » flori- bus radiatis. Lin, Hort. Cliff. 417. Mill. Di@. % Re Chamæmelum Æthiopicum lanuginofum. Breyn. Cent. 148. t. 73. Morif. Hit. 3. p. 36. Sec. 6. t 12. f, 14. Cotula Africana ; calyce elegan:i cæfio. Tournef, 496. | Cette Cotule eft remarquable par le renflemeht Particulier du fommet de fes pédoncules. Sa ra- cine , qui ef fibreufe , pouffe des tiges menues, lanugineufes ou chargées de poils blancs, un peu rameufes , & longues de quatre ou cinq pouces, Ses feuilles font aîternes , bipinnées, élargies vers leur fommet, un peu velues, & à découpures pointues prefque comme dans [a Millefeuille. Les * pédoncules font terminaux, grêles , nuds , longs de deux pouces, uniflores, & renflées à leur - fomimet de manière ie forment fous chaque fleur-un réceptacle turbiné ou en cône téntertés creux, life, ftrié, d’un verd glauque , dont le bord eft couronné par les écailles du calice. Ces écailles font ovales , petites , & prefqu'égales en- trelles. Le difque de la fleur eft jaune , & les demi-fleurons qui forment fa couronne font fort: Courts, ovales, blancsen deflus , & rougeâtres en deffous. Cette plante croît dans l'Afrique , & - eft cultivée au Jardin duRoi.©.{(v.v.) 9. CorTuLe du Cap, Cotula Capenfis. Lin, Co- RTS teretiufculis ; inf rs Jubbipinnatis ; floribus radiatis. Lin. Mant. 2 7 Rarr Ps oki Fi # ' Chamæmelum Africanum annuum » petalis flo= rum brevibus magifque fparfis. Raj. Suppl. 224. Chamæmelum leucan m craffiorib lits Cap. B. Spei. Pluk. Mant. 45. Seb. | ut. f. 2. Matricaria Africana. Berg. Cap. 296. Cette plante à l'afpe& d’une Camomille , &. jé Chamornilla de Linné : ES fes tiges fonrnombreufes , très-r. meufes, diffufes , affez lies , & longues de feptou huit en Ses - 138 GOT feuilles font pinnées , un peu charnües , glabres, non ponéluées , à côte légèrement applatie, - & à dents cylindriques dont le fommet eft brun ou pourpré. Les feuilles de labafe ont leurs dents latérales pinnatifides. Les pédoncules font termi- maux, un peu longs, ftriés, & uniflores ; le calice eft embriqué, & légèrement fcarieux; le _difque de la fleur eft jaune, compofé de fleurons quadrifides , fitués fur un réceptacle demi-ovale, Les demi-fleurons font écartés, prefque pédicu- lés ; neutres , blancs , & marqués de lignes. On trouvecette plante au Cap de Bonne-Efpérance. ©. 10. Coruze vifqueufe, Cotula wifcofa. Lin. Cotula foliis lyrato - pinnatis , floribus radiatis. ER Hort. Cliff, 417. > Sr = Jacobæa Americana odorata vifcofa, florum radiis breviffimis albis. Houft. Mff. ” Les tiges de certe plante font inclinées ou un peu couchées, & longues de fept ou huit pouces. Ses feuilles font enlyre, finuées en manière d’aîle , découpées comme celles du Seneçon, velues & vifqueufes. Les pédoncules font courts , portent des fleurs radiées , à demi-fleurons très-menus , & qui ont leur réceptacle nud & conique. On trouve cette plante à la Wera-Crux. * 11. CoTuse élancée, Corula ffrida. Lin. Co- tula foliis pinnatifidis planis nudis punéfatis , caule ereëo ffriéo , floribus radiatis. Lin. Mant. 287. Lidbeckia pedinata. Berg. Cap. 306. t. $.f, 9. Elle reffemble beaucoup à une Marguerite ( Leucanthemum }) par fa fleur, & un peu à VHippia par fon feuillage. Ses tiges font aflez droites , foibles , herbacées, hautes de trois pieds ou davantage, ( de cinq pieds felon Linné}, pref- ue glabres , feuillées, couvertes d’une nébulo- fité glauque ainfi que toute la plante , & le plus fouvent fimples ; fes feuilles font alternes, fefliles, oblongues, pinnatifides , peétinées, planes, ci- liées, molles , glauques , ponétuées , & à décou- pures obtufes avecune très-petite pointe. Les fleurs font terminales , folitaires, radiées ; aflez gran- des, & ont leur calice compofé de deux rangs d’écailles lancéolées, aiguës , égales , & légère- ment ciliées, On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. ( . f..) M. Ceis la cultive dans fon jardin depuis peu; elle n’a point encore fleu- ri. Son odeur approche de celle de la Matricaire, SU S ED £ : 12. Cotue à cinq lobes, Cotula quinqueloba. L. F.-Cotula caulibus er2ëis , foliis quinquelobis fubtomentofis. L. f. Suppl. 377. Le Ses tiges font aflez droites, fimples, un peu ubefcentes ; fes feuilles font pétiolées,, alternes , . à cinq lobes, blanchâtres & un peu cotonneufes en defluus , à lobes égaux , demi-ovales & mucro- nés. Les pédoncules , au nombre de un ou deux, #ont droits, longs, uniflores , & munis d’une _ petite braëtée lancéolée, La fleur eft de la gran- _deur de célle de la Matricaire , & a les écailles de fon calice égales & pubefcentes. Cette plante COT croît au Cap de Bonne-Ffpérance : elle a de fi . grands rapports avec la précédente, qu’on pour roit , de l’une & l’autre , enconftituer un genre . particulier. COTYLEDONS ou LOBES; on nomme ainfi les parties ide la femence qui font diftinguées du. germe ou rudiment de là plante qu’elles envelop- pent, & qui, dans le plus grand nombre des végétaux , font au nombre de deux. charnus appliqués l'un fur Pautre, mais qui ne fe _ placé tantôt latéralement, tantôt vers leur extré- mité , & auquel aboutiffent les vaiffeaux qui por- tent la nourriture au germe; vaifleaux dont les fubftance. > Ces corps, que l’on peut remarquer facilenient dans la Fêve , le Haricot, la femence de Courge, &c. à caufe de leur gros volume, fe détachent aifément après que l’on a enlevé la tunique qui les enveloppe ; ils font ordinairement convexes à Vextérieur , applatis du côté où ils fe touchent, S un peu concaves vers le point où fe fait leur “réunion. La fubftance de ces corps eft farineufe , mucilagineufe & fermentefcible dans les Grami- nées , les Légumineufes , &c. Elle eft comme cor- née dans les Rubiacées , les Ombelles, &c. Ces cotps font tellement néceflaires à la jeune plante pendant l’aéte de la germination ( voyez ce mot), & dans les premiers tems qui la fuivent, qu’on peut en quelque forte les comparer aux mamelles des animaux, fourniflant comme elles les pre- miers fucs nutritifs que reçoit la plante , & périf- fant communément bientôt , lorfqu’eille fe trouve en état d’en tirer direétement & fufifamment de la terre par le fecours de fes racines. T'antôt ces lobes , après avoir fervi aux premiers développe- mens du germe , reftent dans la terre où bientôt ils périffent ; & tantôt au contraire, ils fortent fe changent alors en une forte de feuilles qu’on Le confidération néanmoins ne nous paroît pas pro” « Les lobes dont ileft queftion font deux corps tiennent réellement que par un point commun ;. ramifications nombreufes font difperfées dans leur pre à fournir une première divifion ou une claili- de terre avec la plantule qu'ils accompagnent, & nomme feuilles féminales (ou quelquefois coty- - \ . GET fication parmi les végétaux, à caufe de la trop grande inégalité des trois coupes qu’elle produi- roit , l’unei de ces trois coupes comprenant en effet plus des trois quarts des plantes connues. C’eft pourquoi nous ne faifons ufage de la confi- : dération dont il s’agit, æ pour déterminer notre cinquième clafle, qui eft très-naturelle , & que J’admiflion de tout autre principe démembreroit néceffairement., ( Voyzz le mot CLASSE. ) * ; ” COTYLET ou COTYLIER , COTYLEDON ; genre de plante de la famille des Joubarbes, qui a beaucoup de rapports avec les Craffules, & qui comprend des herbes ou des arbuftes dont les feuilles font charnues & fucculentes , & dont les fleurs font remarquables par leur corolle mono- pétale, ce qui, dans la famille dont elles font partie , forme une particularité très-finguliere, + CaRaAcC TERE GÊNÉR 1Qu Es Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle , court , & à quatre ou cinq dents pointues ;2°. une corolle monopétale , campanulée ou infundibuli- forme , & dont le limbe eft à quatre ou cinq dé- coupures ; 3°. huit ou dix étamines , dont les fila- mens de la longueur de la corolle , & attachés à fa bafe | portent des anthères en tête arrondie; 4”. quatre ou cinq ovaires fupérieurs, coniques, ayant chacun à leur bafe externe une écaille con- cave, &c fe terminant aufli chacun en un ftyle de la longueur des étamines, à ftigmates fimples courbés en dehors, Le fruit confifte en quatre ou cinq capfules oblongues , ventrues , pointues, univalves , uni- loculaires , & qui s’ouvrent longitudinalement par leur côté intérieur. Ces capfules contiennent des femences petites & nombreufes. rss sc Es: dj .* Fleurs quinguefides. 1. CoryLer orbiculé, Cotyledon orbiculata Lin: Cotyledon foliis orbiculatis carnofis planis integerrimis ÿcaule frutécofo. Lin. Cotyledon Africanum frutefcens incanum, orbi- culatis foliis. Herm. Eugdb. 349. t. 351. Morif. Hift. 3. p. 474. Sec. 12. t. 7. f. 39. C’eft un arbufte de deux ou trois pieds, dont la tige eft épaifle, frutefcente, rameufe, à écorce blanchätre. Ses rameaux font garnis de feuilles “+ Ms , arrondies , un peu en coin à leur bafe, planes, charnues, & d'ün blanc glauque avec une teinte de pourpre en leur bord. Il naît du femmet de la tige un pédoncule long d’un pied, nud, d'un blanc glauque , rameux à fon extré- mité ; & qui fougient une panicule de dix à quinze fleurs campaaulées, rougeâtres intérieurement , & d’une couleur pâle en dehors. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & eft cultivée - Au Jardin A Roi, B,(1:%) sg ES 4 Tex . fis obvallato | foliis oblongis carnofis fp COFE: 139. 2. CoTYLET à feuilles cylindriques , Cotyledon” teretifolia. Cotyledon foliis fubteretibus carnofis obtnfis bafi anguflioribus | caule craffo frutef- cente. N. 6 Cotyledon Africana teretifolia , flore pulcherri- mo. Tournef. 90. Sedum Africanum teretifolium flore hemerocallidis. Morif. Hift, 3. p. 474. Sec. 12. t. 7. f. 40. Pluk. Tab. 223. f. 1. Cotyledon acaulon ; &c. Burim. Afr. 43. t. 19. f. 1. Petiv. | Gaz. t. 89. f.2. An Cotyledon fpuria. Lin. La tige de cette efpèce eft à peine haute d’un pied, épaifle, frutefcente, & un peu rameule ;. fes feuilles font de la longueur & de l’épaiffeur du doigt , prefque cylindriques , charnues , obtufes à leur fommet fans bord coloré comme dans lPef- pèce fuivante , & rétrécies vers leur bafe. La hampe eft terminale , longue d’un pied, fe ramifie en corymbe, & foutient des fleurs pendantes, rougeâtres intérieurement , fort belles , & dont le limbe eft réfléchi en dehors. On trouve cette plante en Afrique , dans les lieux pierreux & fablonneux voifins de la mer. B.. " 3. Coryrer ongulé, Coryledon ungulata. Co- tyledon foliis oblongis carnofis femi-cylindricrs canaliculatis apice margine callofo & purpureo dif- aindis. N. Cotyledon foliis anguffis oppofitis cum limbo ee , floribus pendulis. Burm, Afr. $4.t. 22, SE Linné paroît confondre cette efpèce avec la . précédente fous fon Cosyledon fpuria ; maïs celle-ci s’en diftingue aifément par la forme de fes feuilles & par le bord très-remarquable qui fe trouve à leur fommet, Sa tige eft charnue , fru- tefcente , de l’épaiffeur du pouce, longue d’en- viron un pied, & marquée des cicatrices des an- ciennes feuilles ; ce qui rend fa fuperficie inégale, Sa partie fupérieure & fes rameaux portent des feuilles oppofées , de la longueur du doigt , char- nues , demi-cylindriques , canaliculées en leur face interne, convexes fur leur dos , verdâtres , & munies à leur fommet d’un bord pourpre demi- circulaire. Les fleurs, felon Burmane , font rou- ges, pendantes , portées fur un pédoncule termi- nal, ramifié à fon fommet. Cette plante croît en Afrique, & eft cultivée au Jardin du Roi, B. (+. v.) Il en exifte une variété à feuilles plus petites, conformées de la même manière, & d'une couleur glauque avec le fommet bordé de pourpre. ( v..v.) Fa 4 Corycer tuberculeux, Cotyledon tuberct= lofa. Cotyledon caule craffo tuberculis femi-globo- tis , pedunculis calycibufque fcabris, N An Cotyledon fquamato caudice, folise acutis , floribus magnis eredis rubris. Burm. Afr. 45; Fab AO ENT, CRE e. Cotyledon foliis linearibus folitaris ; flori- bus virentibus ventricofis. Burm. Afr. S1.t.21.f.1. Sa tige eft épaifle , charnue, Er à ; d'une ij - 140 GOT couleur cendrée, haute de fix pouces ou davan- tage, & a , fur-tout vers fon fommet , des tuber- cules demi-globuleux , épars , munis chacun d’une feuille inférée dans leur centre , ou de.la citatrice d’une feuille tombée. Les feuilles font longues _ de deux à trois pouces, fefliles, prefque cylin- driques, pointues ,; un peu canaliculées en leur face interne , droites, & d’un verd prefque glau- que, Elles font éparfes au fommet du tronc prin- cipal, & alternes fur la tige des fleurs, comme dans la figure de la plante 2. M. l'Héritier , qui a vu les fleurs de la plante dont nous traitons , dit qu’elles font droites & affez femblables à la plante citée de Burman, ( Afr. t. 20. f. 1. ) Ce Cotylet croît dans l’Afrique, & eft cultivé depuis peu au Jardin du Roi , où il n’a point encore fleuri. h. Cry. ere $- us hémifphérique , Cotyledon hemif- phærica. Lin. Cotyledon foliis femi-globofis. Lin. Hort. Cliff. 176. Mill. Di&. n°. 4. Cotyledon Capenfis , folio femi-globato. Dill. Eïth. 112. t. 95.f. 111. Ses tiges font rameufes dès leur bafe, char- nues , frutefcentes, courbées , tortueufes , & s'élè- font éparfes ou impatfaitement oppofées , char- nues ; demi-globuleufes , à furface inférieure con- vexe , la fupérieure étant prefque plane. Elles font dun verd grifitre, parfemées de petits points blancs, & n’ont pas tout-à-fait un pouce de lon- gueur. Le pédonculc eft terminal, long de fix à _ neuf pouces, nud, muni de quelques écailles alternes & fort petites , verdâtre, fimple, & cylindrique ; il porte fix ou fept fleurs oblon- gues , droites, prefque fefliles , difpoféesen épi terminal. Cette plante croît ‘en Afrique, & eft cultivée au Jardindu Roi. 5 .(v. v. fansfl. ) 6. Coryiet denté, Cotyledon ferrata. Lin. Cotyléton foliis ovalibus crenatis , caule fpicato. Lin. Mill. Dié. n°. 3. Sedum creticum faxatile latifolium , flore purpu- rafcente. Tournef. Cor. 19.- Cotyledon cretica ;, Folio oblongo fimbriato. Di. Eith. 113. t, 95. Dire - ne Sa racine , qui eft oblongue & fibreufe, poufle une ou plufieurs tiges fimples & feuillées dans leur partie inférieure, Ses feuilles font éparfes , un peu épaifles, planes, & dentées ou crênulées en leurs bords. Celles du bas font plus larges, ova- les, nombreüfes, & rapprochées prefqu’en ro- fette ; les autres font un fe cblongues , & moins rapprochées. Les fleurs un épi compofé , oblong & terminal , & ont leur coroile divifée un pen au-delà de moitié , qyoi- que monopétale. On trouve cette plante dans Vifle de Crère , & felon Linné, dansla Sibérie, | 17. CoryLer de Sibérie, Cotyledon fpinofa. Lin, Cotyledon foliis oblongis fpincfo-mucronatts, caule fpicata. Lin. Spec. Pl. 615. Murr. Comm. Gott, 1776: p.33 vs. vent à peine à la hauteur d’un pied. Ses feuilles ont rougeâtres , forment COÔOT: | . Craffula (fpinofa ) caule fimpliciffimo , foliis mucronatis , floribus feffilibus lateralibus. Lin. Mant. 388. Reich. 1. p. 771. Craffula foliis pla- niufcul:s mucronatis , caule \ereéto fimpliciffimo , fpicé fimplici. Gmel. Sib. 4. p. 173. Tab. 67.f.2. M. Murrai aflure que cette plante eft unvérita- ble Coryledon, & non un Craffula : elle paroît en etfet reflembler un peu à la précédente par fon port. Sa tige eft droite , très-fimple, haute d'en- viron un pied, quelquefois beaucoup moins éle- vée, & feuillée dans toute fa longueur. Ses feuilles radicales forment une rofette arrondie , comme celles des Joubarbes ; les caulinaires font éparfes , fort rapprochées , & prefqw’embriquées en fpirale dans la iongueur de la tige. Les unes & les autres font oblongues , ou applaties, charnues , glau- de , parfemées de très-petits points rougeâtres , fe terminent par une pointe aiguë & fpinulifor- me. Les fleurs font latérales , axillaires , fefliles , blanchâtres , difpofées troïs à cinq dans chaque aiffelle des feuilles, de manière qu’elles forment un long épi fimple &c feuillé. On trouve cette plante dans la Sibérie. SE 8. Coryzet ombiliqué, F1. Fr. 697. Cotyledon ombilicus: Cotyledon foliis cucullato-peltatis cré- _ natis , floribus pendulis , bradeis minimis integris linearibus. N. Cotyledon major. Bauh. Pin. 285. Tournef. 90. Cotyledon vera, radice tuberofä. J. B.3. p. 683. Raj. Hift. 1878. Cotyledon umbilicus veneris. Ciuf. Hüft. 2. p. 63. Cotyledon. Dod. Pempt, 131. Se- dum luteum murale f[picatum , folio umbilicato rotundo. Morif. Hift. 3. p.470. Sec. 12. t. 10. f. 4. Cotyledon umbilicus. 8. Lin. Garf. t. 634. Bona. Vuilgairement le Nombril de Vénus. ne. Sa racine eft tubéreufe , charnue , blanche; elle pouffe une tige droite, haute defept à dix pou= ces, tendre, cylindrique, glabre, & munie de. quelques rameaux courts. &s feuilles radicales font nombreufes, pétiolées, arrondies, la plu- part ombiliquées, concaves, crênelées en leurs. bords , liffes, verdâtres, charnues & fucculentes : Ceiles de la tige font alternes, plus petites , moins arrondies, prefque cunéiformes & un peu lobées. Les fleurs font affez petites, d'un verd jaunâtres nombreufes , pédiculées, pendantes , & difpofées en épi. Les braétées qui font à leur bafe font étroi- tes, entières, & très-petites. Les divifions de la. corolle font peu profondes, courtes, mucronées , & concayes, On trouve cette plante dans les lieux pierreux & fur les vieux murs, en France, en, Angleterre , en Efpagne & dans le Portugal:on, Ja cultive au Jardin du Roi. «7. (v. v.) Ses feuilles. font anodines, rafraïchiffantes , & paflent en ou-. tre pour diurétiques. On s’en fecr contre les du- retés des mamelles: on peut les fubftiruer à celles. de la Joubarbe. 9. Coryzer de Portugal , Cotyledon luftanicas Cotyledon fois cucullatis fubrotundis crenatts ; 1" . Partagé en cinq découpures planes & EOT floribis eredis ad medium quinquefidis ÿ brafeis dentato-pinnatifidis. N. ne Cotyledon radice tuberofa longæ repente: Morif. Præl. 257. Ray. Hift. 1878. Tournef, 90: Coyle- den flore luteo , radice repenñte majus. Dodart. Mem. 265.t. 73. Sedum luteum umbilicatum f[pi- catum ; radice repente. majus. Morif. Hift. 3. p. 471. Cotyledon umbilicus. «. Lin. Certe efpèce eft fort différente de celle qui pré- cède, & ne doit point lui être réunie comme variété, Sa racine cft épaifle, rameufe, ram- pante, munie de fibres menues. Les feuilles radi- cales font un peu plus grandes que dans l’efpèce ci-deflus , arrondies, crênelées, un peu en capn- chon, mais point ou prefque point ombiliquées , - leur pétiole s’inférant latéralement dansune échan- crure. Elles font, conime dans ia précédente, lifles , fucculentes & charnues , & fe flétriffent lorfque la tige fe développe. Cette tigeeft droite, haute d’un pied | communément fimple , rougeä- Ge tre, & munie de feuilles alternes, 21 ovales, dentées, pétiolées , & beaucoup plus pe- tites que les feuilles radicales. Les fleurs font jau- nes, droites ou obliques, jamais pendantes, à pédoncules courts, & à corolle divifée jufqu’à moitié en cinq découpures lancéolées & aiguës. Ces fleurs font difpofées en épi terminal qui paroît feuillé , ayant à leur Bafe des braëtées aflez gran- des , ovales-cunéiformes | dentées fortement , ou fque pinnatifides. Cette efpèce croît dans le ortugal , & eft cultivée au Jardin du Roi. #, . Cv. v.) Ses feuilles reftent vertes pendant l'hiver , & fe fanent en Mai. 10. Corvier d'Efpagne , Cotyledon Hifpanica. Lin. Cotyledon folits oblongis fubteretibus , flo- ribus fafciculatis ( infundibuliformibus ). Lin. Loefl. It. t. 1. ee .Cotyledon maritima , fedi folio , flore carneo , fibrofé radic . Tournef, 90. Cotyledon Hifpanica, fedi tereti foi Sched. 3. Cotyledon paluftris , fedi folio, floribus bris lo x se Shav. Afr. 177. : _ Certe efpèce eft remarquable par fes longues fleurs, & reffemble au Sedum album (s0y. ORPIN) par fon feuillage. Sa racine eft fibreule , pôufe une tige longue de cinq pouces, cylindrique, montante & divifée feulement à fon fommet. Les feuilles font alternes, oblonguesy, un peu cylin- driques , applaties en deflus , fefliles , rouffeâtres & chargées de poils courts ainfi que toutes les autres parties de la plante. Les fleurs font longues, fafciculées, difpofées en corymbe terminal ; elles ont un calice court , profondément divifé en cinq découpures étroites- pointues , une corolle infun- dibuliforme , à tube long d'un pouce, un peu velu & roufleâtretn dehors , & à limbe pourpre, 5 : , intues n trouve cette plante en e, dans Afrique boréale & dans ê AE fi À “re : 11. Coryzer hifpide , Çoyledon hifpidas Co 2 » flore umbellato rubro. Minuart._ C'O TT 141 tyledon foliis carnofis glaucis ovato-oblongis tere- tiufculis , floribus campanulatis Jubcorymbofis ter- minalibus. N: É 264 Cotyledon muzigonia. Orteg. LA Cette plante a quelques rapports avec lefpèce qui précède; mais elle en cft fort diflinguée par la forme & la difpofition de fes fleurs; elle a én- tièrement l'afpeét d’un Sedum , &e elle eft chargée de poils blancs écartés qui la font paroître hifpide. Sa tige eft grêle, haute de quatre ou cinq pouces, foible , cylindfique, ,pourprée inférieurement , hifpide & ramifiée en corymbe dans re fupé- rieure, Ses feuilles font alternes ,, fefliles, char- nues , d'un verd glauque , la plupart glabres, un peu cylindriques, obtufes , longues de trois à quatre lignes , & femblables à celles du Sedum album , mais plus épaifles. Les fleurs font petites, | a" nulées, blanches avec des ftries rougeâtres dehors, terminales , droites, & folitaires fur chaque pédoncule. Leur calice eft compofé de cinq folioles ouvertes en étoile, oblongues , ap- platies intérieurement , convexes fur leur dos , hifpides. La corolle n’a que trois lignes de lon- gueur, & fon limbe eft à cinq lobes obtus & - ouverts. Les étamines font un peu plus courtes que la corolle , & ont leurs anthères jaunes, Cette efpèce croît dans l'Efpagne, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. ( s. ».) : * # Fleurs guadrifides, 12. CoTYLeT pinné , Cotyledon pinnata. Coty- ledon folits quinato-pirnatis, foliolis obovatis cre- natis ; crenis filementofo-barbatis | floribus longis pendulis quadrifidis. N. 1,588 “@. Eadem crenis foliorum nudis. N: Crafuvia floripendia. Commerf.- Herb. au a Très-belle plante graffe, fucculente, verte , & qui s'élève à trois ou quatre hauteur. Sa tige eft de l’épaiffeur du doigt. drangulaire fur-tout dans fa partie inférieure , par-. femée de ee & de lignes pourpres. Ses feuilles font oppo les füupérieures font ternées, £ celles du fommer font fimples , lancéolées & entières. Les folieles des feuilles compofées font graffes, fucculentes ; ovoides ou ovales-oblongues , à groffes crênelures ou dents anguleufes , & à crênelures barbues & filamenteufes, Les filamens deces crénelures femblent à de petites racines. Les fleurs font nes , tubuleufes, longues d’un pouce & demi, : drifides, oétandriques, pendantes, & dif au fommet de la tige en une ample panieu meufe, Le calice eft monophylle, life, ob un peu ventru à fa bafe, & à quatre découpures. pointues. Quatre des étamines font un peu plus longues que les quatre autres. Cette belle plante croîr à l’Ifle de France, & nous a été communi- uée par M. Sonnerat. (v. f:) La variété ga fes iaies un peu concayes & à crénelures nues, On ces , pinnées , la plupart à cinq folioles; 42 . Cov: regarde cette plante comme vulnéraire, anodine & rafraïchiffante. £3. Coryzer lacinié, Cotyledon laciniata. Lin. Cotyledon foliis laviniatis , floribus fubereëis collo anguffatis quadrifidis. N. Cotyledon afra, folio craffo lato laciniato, foralgasen: Boerh. Lugdb. 1. p. 288. t. 288. Telephium Africanum angrffort folio , flore au- : rantiaco. Pluk. Alm. 362. t. 228. f. 3. Telephium * Indicum. Bont. Jav. 132. Telephiun fempervivum. Raj. Suppl. Luz. 6. n°. 18. Petiv. Gaz. t. 95. n°,-384. Planta anatis. Rumph. Amb. 5. p.275. 1. 9$- : Grtte plante a des rapports marqués avec celle qui précède, & en d’un de & demi ou deux pieds, fur une tige cylin limbe partagé en quatre divifions ovales & ouver- tes. Les étamines font au nombre de huit, dont quatre un peu plus grandes , ont leurs anthères à. l'otifice du tube de la coroile. Cette plante croît dans les Indes orientales , & eft cultivée au Jardin du Roi. b.(v. v:) Élle eft rafraîchiffante, & a les mêmes vertus que la Joubarbe. 14. Corvier d'Egypte, Cotyledon Ægyptaca. H. R. Cotyledon folus fubrotundis concavis obfc- deté crenatis , floribus paniculato -cymofis eredis edon deficiens. Forsk. Ægypt. 89 ; n°. 73. | "ut cylindriques , ue, & hau- _charnues", & d’un verd pâle. Les inférieures font ‘arrondies, concaves, entières, & un peu pétio- lées ; celles de la partie moyenne de la tige font ovoïdes & légèrement crénelées ; les fupérieures, i font les plus petites , font un peu fpatulées, Les déuis font droites, rougeâtres en leur limbe, d’une couleur pâle en dehors , prefque femblables à celles de l’efpèce qui précède, & difpofées en une panicule refferrée, en niveau , & terminale. La plupart font quadrifides ; il s’en trouve néan- ins quelques-unes à cinq divifions, &e confé- mment décandriques. Le calice eft divifé juf qu'äfa bafe en quatre découpures étroites & poin- tues, Cette plante croît dans PEgypte, & eft véeau Jardin du Roi Ph. (7. ».) M,THéri- en a: fait faire une très-bonne figure qu’il va néanmoins extrémement | rique, fucculente , & de l’épaiffeur du doig# in aculeum definentibus, floribus erecis. Burm. pied & demi. Ses feuilles font oppofées , C OU point encore publiée. Le Cosylet fuivant en eft peut-être pas très-diftingué. * Cotyledon ( nudicaulis) foliis fpathulato- ovatis , floribus cymofis quadrifidis. Mutr. Coty- ledon integra. Medic. in Comm. Palat. Vol. 3. P. 2C0: t. 9. Efpèces imparfaitement connues. * Cotyledon ( papillaris } foliis oppofitis tereti- ovatis, floribus corymbofis. Lin. f. Suppl. 242. * Cotyledon ( mamillaris ) foliis alternis tereti- ovatis , floribus alternis fubfeffilibus. Lin. f. Suppl. 242. DURE * Cotyledon ( triflora) folits obovatis intégris , floribus fubpedunculatis ternis. Lin. f. Suppl. 241. * Cotyledon ( cacalioïdes ) foliis teretibus , flo- ribus corymbofis ; caule fruticofo. Lin. f. Suppl. . 242. Flores lutei referunt caculiam. * Cotyledon ( reticulata ) fruticofa , foliis tere- tibus , floribus reticulato-corymbofis. Lin. f. Suppl. 242. Refert flaticem reticulatam. * Cotyledon (paniculata ) fruticofa, foliis oblon. go-ovatis feffilibus, panicula divaricata racemofä. Lin. f. Suppl, à L LES Fes 2 POLE mucronata. N. ) foliis latis finuofis Afr. 44. t. 19.f.2, COUBLANDE frutefcente , COUBLANDIA | frutefcens. Aubl. Guian. 937. Tab. 356. ÂArbriffeau qui a le port & en quelque forte les fruits d'un Sophora | mais qui en diffère confidé-: . rablement par le caractère de fes fleurs. Son tronç s'élève à cinq ou fix pieds , eft recouvert d'une écorce grifätre & raboteufe, a le boïs blanchä- tre, & pouffe à fon fommet plufieurs branches rameufes. Ses feuilles font alternes , aîlées avec impaire, & compofées de cinq folioles ovales, pointues , entières, liffes , vertes , difpofées par paires fur un périole commun muni à fa bafe de deux ftipules petites & caduques. De l’aiffelle des. feuilles & de l'extrémité des rameaux naïflent des épis couverts de fleurs blanches. Chaque fleur a 1°. un calice monophylle , dont le bôrd eft à quatre petites dents, & dont la bafe eft munie d’une petite écaille; 2°. une corolle monopétale, à tube oblong, attaché à la paroi interne & inférieure du calice, & à limbe partagé en quatre petits lobes pointus; 3°. plus de vingt- cinq étamines , dont les filamens longs, unis en- femble par le bas, & attachés au fond du calice, portent des anthères jaunes & ovoïdes; 4°. un ovaire fupérieur , oblong , chargé d’un ftyle de la longueur des étamines , à ftigmate obtus. Le fruit eft une gouffe alongée , noueufe, ter- minée par une pointe , ànœuds arrondis 8 écartés les uns des autres, & qui contient une femence : fphérique dans chaque nœud. : On trouve cetarbriffeau dans l'Ifle de Cayenne et en fleur & en fruit dans prefque tous les CoU mois de l’année, Ses fleurs ont des rapports avec celles des Acacies , & même fes goufles ; mais fon feuillage en eft fort différent , à caufe de la foliole impaire de fes feuilles. - COUÉPI de la Guiane, COUEPIA Guianenffs. Aubl, Guian 519. Tab. 207. C’eft un très-grand arbre à fleurs polypétalées- icofandriques , & qui nous paroît pouvoir être rapporté à la famille des Pruniers. Son tronc a environ foixante pieds de hauteur ; fon écorce eft grife , life ; fon bois eft rougeâtre , dur & pefant. Sa tête eft formée par un grand nombre de bran=- ches tortueufes, rameufes , ‘qui fe répandent en tous fens. Ses feuilles font alternes, ovales , poin- tues, minces, glabres, entières , ondées à leur bord , longues de deux pouces & demi , & por- tées fur des pétioles courts chargés de poils roux. Les fleurs naifflent par bouquets à l'extrémité des rameaux. É Fra Chaque fleur a 1°. un calice monophylle , tur- biné ou infundibuliforme, à tube un peu courbé , renflé à fa partie fupérieure , & à bord partagé en cinq découpures ovoiïdes ; 2°. plufieurs pétales qu'ÆAublet n'a point vus, parce qu'ils étoient tombés ; 3°. un grand nombre d’étamines, dont les filamens libres , longs , & chargés d’anthères fort petites , naïffent d'un difque ou anneau circu- laire qui couronne l’entrée du calice; 4°. unovaire fupérieur, ovale , aminci ou comme pédiculé à fa bafe , chargé d’un ftyle filiforme , long, courbé , à ftigmate aigu. RE Le fruit eft une groffe noix (drupa ) ovale, dont lécorce épaifle , fibreufe, prefque ligneufe ou coriace & toute crevaffée, recouvre une coque mince , caffante, dans laquelle eft une amande ovale-oblongue , amère , qui fe partage en deux lobes , & eft recouverte d’une membrane rouf- feêtre. + 107756 EST Cet arbre croît dans les forêts de la Guiane , éloignées de trente lieues des bords de la mer; il eft appellé Couépi par les Galibis. .(v./efr.) Il a tant de rapports avec le Coupi (voy. ce mot }, que Pon devroit peut-être le rapporter au même genre. FER Te ESS "COULEQUIN ombiliqué, CECROPIA pel- tata. Lin. Amœn. Acad. $. p.410. Loefl. It. 272. . Jacq. Obf. 2. t. 46. f. 4. _Æmbaiba, Marcgr. Braf. 91. Pif, Braf. 147. Ambaiba ampliffimo folio digitato , caudice & ramis excavatis. Barr. Franc. Equin. 10. Farusa oviedi. Sloan. Hift. 1. p.138. t. 88. £. 3. &t. 89. Nieremb. Nat. 330. Ficus Surinemenfis , mulri- fido folio , fuperné parte admodum feabro , overfä denfä lanugrne molli. Pluk. Alm. 146. t. 243: f. 5. Ficus daüyloïdes major (& minor. } , folio Jubtus argenteo. Plum. Cat, or. MA. 115. €. 7. Coilota- _ Palus. Brown Jam, 111. Vulg. Le Pois-trompette. Ceft un arbre à fleurs incomplettes & en cha- étamines dont les filamens très-courts, & dans ce bois, & ils y enfoncent un morceau de GOT _ 143 ton , qui paroït avoir des rapports avec les Mû- riers , les Orties & les Figuiers, Son tronc eft droit , haut d'environ trente pieds, fur un pied d’épaiffeur ; creux , à anneaux oucomme articulé dans toute {a longueur , rude au toucher ,-dépourvu de rameaux, ou n’en ayant qu’à fon fommet ; qui eft feuillé. $es feuilles viennent en faifceau ou-- bouquet terminal.- Elles font grandes, ombili- quées , palmées, larges d'un pied ou davantage, vertes & fcabres en deflus, blanchâtres & coton- neufes en deflous | portées fur de longs pétioles qui s’insèrent en leur face inférieure , & divifées profondémenten neufou dix lobes ovales-oblongs. Les fleurs font dioïques , d’une couleur herbacée , naiffent fur des chatons grêles , cylindriques , faf- ciculées , enfermées dans leur jeunefle dans des fpathes ovales-pointues & caduques, : PS. - Les chatons mâles font embriqués d écailles tut- binées, un peu tétragônes , munies de deux ou-- aux ouvertures des écailles , foutiennent des thères oblongues &e tétragôness + + Les chatons femelles font embriqués d’ovaires nombreux , comprimés-tétriägônes , obtus, munis chacun d’un ftyle fort court, à ftigmate en tête, lacinié ou déchiré, e #4 Les fruits font des baies conformées comme les cuge une femence oblongue & comprimée. , : Cet arbre croît à la Jamaïque, à St. Domingue;: dans la Guiane , & dansd'autres parties de PAmé= rique méridionale. B . (v. f:) Ses baies font bonnes à manger & fort recherchées des Nègres; les ovaires, uniloculaires, & qui renferment cha Européens èn font moins de cas. Le bois de cet: arbre eft léger, fort tendre & poreux ; les Amé- ricains s’en fervent pour allumer du feu fans le fecours du briquet , c’eft-à-dire du caillou &.de l’acier. Pour cela, ils pratiquent un:pe bois dur & pointu , qu’ils font tourner avec beau- coup de vitefle, Cette agitation fuffit pour ailumer le bois du Coulequin ou fa racine que l’on emploie plus particulièrement à cet ufage. 6 Il paroît qu'il exifle deux efpèces ou variétés du Coulequin ; mais dont les différences ne font: pas encore bien connues. Le P. Plumier les diftins gue par la grandeur , & le P. Nicolfon reconnoît un Bois-trompette franc , & un bâtard. Peut-être que l’Ambaitinga des Bréfiliens eft une efpècede ce genre. La feuille de celui-ci-eft d’un verd foncé endeflus , d’un verd'pâle en deflous , & tellemenc rude au toucher, qu'on peut lemployer à polie conime la lime, , (JE COULEUR des Plantes. On fait queles Plan+ tes , en général , font colorées d’une manière remarquable $ & que leur couleur k n'eft pas la: même dans toutes leurs parties , ni en tout tems la: même dans chacune ces parties qui les compofent.- —_ 144 CO U Nous ne nous ârrêterons pas ici à peindre tous les agrémens que nous procure-l’admirable variété de couleurs qu'on obferve dans les végétaux , & principalement dans certaines de leurs parties ; mais nous remarquerons feulement, comme nous Vavons fait dans notre Flore Françoife ( Vol, 1. p. 124. note b.}), que la diverfité dont il eft quel- ion weft point due à des matières colorantes tiellement différentes entr'elles ; qu’elle. dé- end a contraire de l’état où fe trouve , foit dans haque plante , foit dans chaque partie des plan- tes, la matière colorante propre des végétaux , laquelle , dans des circonftances conyenables , eft fufceptible de produire des effets infiniment variés, ar les fuites des différens degrés de fermentation qu’elle éprouve alors , & qui la changent propor- tionnellement. vagit, fe trouve dans ung plante ou dans une partie de plante qui ceffe de végéter, où qui lan- guit, ne recevant plus fuffifamment de nourriture, . alors cette matière fubit des altérations propor- tionnées dans la combinaifon de fes principes conftitutifs ; cequi change fa nature & fes pro- riétés colorantes. Dans cette circonftance, la cou- eur verte de la plante, ou de la partie de plante dont il eft queftion, difparoît infenfiblement , & fe change en une autre couleur qui eft relative au degré d’altération qu’a fubi la matière eolorante du végéral cité, & a la nature du fuc propre de te végétal, qui à influé fur a.quantité ou fur la À itude de cette altération. Nous-efpérons - dans un Ouvrage particulier fur différens yfiques, auquel nous travaillons depuis ong-tems , que altération que fubit ia matière colorante végétale dans le cas dont nous venons de parler, a diminué l'intimité d'union des prin- cipes conftituans de cette matière , & a mis fon feu-fire (Son phlogiftique } dans un degré de dé- couvrement & de moindre combinaifon , qui lui rmet de réfléchir la lumière dans un autre état u’auparavant , & conféquemment de colorer dif- immerit Ja matière donc il fait partie. En effet, latige & les feuilles des plantes her- bacées, la tige d'un arbre naiffant , les jeunes rameaux des arbres & leurs feuitles bien nourries , les fruits avant leur maturité , la plupart des fleurs -_ avantleurépanouiflement ; en un mot ; toutes les parties vivantes & végérantes des plantes fuff- famment expoffes au contaét de Ja lumière , font in # + végétaux qui , comm v & So ie | É permet à la matière colorante de ces COoU en général d’une couleur verte plus ou moins foncée , parce que le parenchyme de ces parties, ou au moins de leur écorce, contient la matière colorante végétale dans fon état parfait. Mais l'écorce du tronc & des grofles branches des ar- bres , celle de leurs rameaux pendant lhiver, les feuilles prêtes à tomber des arbres ou arbrifleaux qui s’en dépouillent tous les ans, les fruits mûrs ou qui approchent de leur maturité, les parties des fleurs épanouies qui tombent avant le déves loppement du fruit, 6 n’ont point alors la cou- leur verte dont nous venons de parler , parce que ces parties languiffent, ne recoivent prefque plus de nourriture , & que leur yégetation € t confi- dérablement diminuée ou même prefqu'anéantie. Il eft un phénomène digne de notre attention, & qui fans doute formeroit un coup-d'œilattrayant our nous, fans l’expectative afiligeante de la dégradation de la nature; c’eft lorfqu’à l'entrée , ou vers le milieu de Pautomne , la fraîcheur de Parmofphère , qui s'accroît par degrés , condenfe les liqueurs , rallentit ou même fufpend tout-à- fait la végétation : alors la artie colorante des... i , comme nous l'avons dit , eft natu- qui fe trouve en abondance feuilles des arbres & des autres plantes, s’altère , fe décompofe infenfiblement, & parcourt | différentes intenfités de couleurs que les principes falins développent, & rendent plus ou moins brillantes. s RES # On fait eneffet que , dans cette circonftance , les feuilles des Peupliers, des Tilleul$, de plu- fieurs Erables, &c. pañfent au plus beau jaune ; que celles des Cornouillers , des Sorbiers, des Sumacs , de laRonce, de la Vigne, &c. fe pei-. gnent d’un rouge extrêmement vif: il neft point de Botanifte 5 nait remarqué cette même COu- leur dans les feuilles de l’Hypericum pulchrum, du Geranium Robertianum , du Polygonum con- des portions de feuilles de certaines plantes , qu'on nomme panachures, font dues à une caufe à-peu-près femblable ; ce font des parties malades; où qui, par une caufe quelconque, ne font nour- ries qu'imparfaitement. Aufli lorfqu’une plante couleurs vives qui les parent avec tant d'éclat. Nous remarquerons encore ici le même effet à Pégard des fruits. Tant qu'ils fe nourriffent & ; qu'ils s’accroiflent, leur couleur naturelle se R SRE TPE COU corfftamment verte ; mais lorfqu’entièrement dé- veloppées , les femences de ces fruits ont acquis toutes les qualités qui les rendent proprés à ger- mer & à produire une nouvelle plante ; alors le péricarpe qui les enveloppe, & qui jufques-là avoit été néceflaire à leur confervation & à leur déve- loppement , ne leur eft plus d'aucune utilité; il nuiroit même à leur germination, s’il perfiftoit trop long-tems. Or , dès ce moment , la nature tend à fe débarraffer de ce péricarpe ; les fucs nutritifs ceffent de lui parvenir , & la vie qui J’abandonne , le livre au pouvoir de la fermenta- tion , s’il eft épais & pulpeux , ou aux fuites du defféchement , s’il eft membraneux ou ligneux. En effet, dans le premier cas, il finit par éprouver anne fermentation putride qui le conduit à une entière deftruétion ; & dans le fecond , la roideur & l’élafticité qui réfultent du defféchement , le Æ#orcent de fe fendre & de s'ouvrir par un certain nombre de pièces ou valves, afin de donner iffue aux femences auxquelles il n’eft plus utile, Or , dans l’un & l’autre de ces cas , la matière colo- gante , naturellement verte que contient ce péri- carpe, fubit des changemens remarquables qui donnent naïiffance aux diverfes couleurs obfersées dans les fruits mûrs. On voit donc clairement que le péricarpe d’un fruit en maturité, & la corolle d'une fleur épanouie , font deux parties parfaite- ment dans le même cas , que coutes deux deve- nues inutiles, ceflent par degrés de recevoir la nourriture capable de les conferver dans un état de pleine végétation; qu’elles languiflent; que bientôt leurs fucs fermentent; qu'enfin leur ma- tière colorante s’altère proportionnellement , & démontre , par les vives couleurs dont elle peint communément ces parties , leschangemens con- fidérables qu'elle a été forcée de fubir. Des caraëeres qu’offrent les couleurs. C’eft maintenant une opinion prefque généra- lement adoptée en Botanique, que la couleur des fleurs n’offre que des caracteres très-variables, dont on ne doit faire auçun cas; & M. Linné, qui a répandu ce préjugé, eft la caufe que dans beaucoup d’Ouvrages de Botanique, compofés d'après fes principes, lon trouve, pour quantité de plantes rares , de longs détails fur les particu- larités de leur fruétification, pendant qu'on y omet avec affeétation la citation de la couleur des fleurs. Il eft très-vrai que dans beaucoup de plantes la couleur des fleurs eft extrêmement variable , & qu’il ne fant point la citer comme caraétère dif- ün@if; mais aufli, dans beaucoup d’autres plan- tes , la couleur des fleurs eft très-conftante , & eut être employée comme un caraétère certain. 1 importe donc , pour l’avancement de la Botani- que, de proferire toute loi générale qui diminue mal-à-propos les reffources que nous offre la na- ture pour la diftinétion des Plantes. Or, il en eft Botanique. Tome II. COU 14s du cara@tère dont je parle maintenant , comme dé * beaucoup d’autres , qui n’ont de valeur certaine que dans l’obfervation, qui conftate le cas où l’on peut les employer, & celui où l’on doit les né- gliger abfolument. Le nombre des étamines, par exemple, dont Linné fait tant de cas , puifqw’il en fait le fondement des principales divifions de fon fyftême , offre, à la vérité, un caraétère conftant dans la plupart des Liliacées , des Borraginées , des Labides , des Ombellifères, &c. tandis qu'il ne fournit qu'un caraétère extrêmement variable | dans le Corifpermum , le Blitum, l'Alfine, le Laurus , V'Euphorbia, le Geranium , &c. Faut-il donc abandonner la confidération du nombre des étamines ? Non : il faut l’employer comme carac- tère , lorfque l’obfervation indique qu'il eft conf- tant ; & le négliger , lorfqu’elle indique le con- traire. Je puis prouver que toutes les autres parties des plantes offrent Lara chacune des caraétères très-variables dans certains cas , & des caraétères sûrs & bien conftans dans beaucoup d'autres ; de. forte que par-tout les caraétères qui méritent véritablement d’être employés, font ceux qui, fondés fur une confidération quelconque , auront été conftatés par l’obfervation. Ainf , je conviens que la couleur des fleurs eft très-variable dans les Oreilles-d'ours , les Ané- mones, &ec. &c. mais cette couleur eft très- conftante dansles Aneths , les Ferules, les Inules, &c ; & lorfquelle offre des variations , elles ont toujours des limites bien décidées que lon peut affigner pour cara@ères : ainfi , dans l’Anémone des bois n°. 24, & la Paquerette ordinaire , la couleur pourra bien fe nuancer du blanc au rouge; mais jamais on ne la verra dégénérer en jaune : enfin , l'Anémone à fleurs jaunes n°. 2$, n'ac- quierra point, dans quelque circonftance qu’on l'expofe, des fleurs rouges, ni bleues, ni vio- lettes. En vain fe flatteroit-on, par toutes fortes de tentatives, d'obtenir un Ranunculus acris à fleurs bleues, ou les demi-fleurons d’une Aftère, de couleur jaune, Qui eft-ce qui a jamais vu la fleur d’un Pommier, ou d’un Pêcher , ou d’un Ceri- fier , &c. fe colorer en jaune , & la fleur d’un Millepertuis, du Genet d'Efpagne , ou du Cyrife des Alpes , acquérir une couleur rouge , ou bleue, ou violette ? La couleur des fleurs, en général, n'eft donc pas aufli variable qu’on a cherché à le faire croire ; & nous ne balançons pas à dire qu'on doit la citer dans toute defcription Botanique ; que même, dans certains cas, on peut l'employer comme un bor caraëtère diftinäif. | COUMAROU odorant, COZMAROUNA odorata. Aubl. Guian. 740. Tab. 296. C'eft un arbre de la famille des Légumineufes , & qui eft remarquable par fes fruits charaus , rfetiéné chacun une femence aromatique. Son tronc s'élève à foixante & même Lives quatre- 146. + 6OU vingrs pieds , fur environ trois pieds & demi de diamètte ; fon écorce eft dure , life ,blanchâtre ; fon bois .eft compaë& , dur , blanc à l'extérieur , & de couleur brune intérieurement. Ce tronc pouffe à fon fommet un grand nombre de groffes branches rameufes ; tortueufes , qui s'élèvent & s’étendent en tous fens, Les rameaux font garnis de feuilles alternes | ailées , compofées de deux ou trois folioles de chaque côté, portées fur un pétiole commun rôuffeâtre , canaliculé en deflus, long d'environ quatorze pero & terminé par une longue pointe, Les folioles font alternes , ovales-oblongues, entières , acuminées , fermes, liffes & verdätres. Les fleurs font d’un pourpre violet, & difpofées en grappes axillaires & ter- minales. : . Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, tur- biné , pourpré, coriace , & divifé en trois par- ties , dont deux fupérieures fort larges, concaves , ” & linférieure très-courte & obtufe ; 29, une co- rolle à cinq pétales inégaux , attachés fur la paroi interne & inférieure du calice, dont trois font relevés , larges , marqués de veines violettes , & deux font inclinés & plus courts; 32. huit éta- mines dont les filamens réunis dans leur partie in- férieure en une gaîne inférée à la bafe du calice, . . font libres à leur fommet , & portent de petites anthères arrondies; 4°. un ovaire fupérieur , oblong , comprimé, renfermé dans la gaîne des étamines , furmonté d’un ftyle courbe , à ftigmate obtus. Le fruit eft une gouffe ovale-oblongue , acu- minée , jaunâtre , épaifle, charnue, filandreufe , uniloculaire |, & qui, fragile, contient une femence ovale-oblongue , d’une odeur aromatique qui a proche de celle des amandes amères , mais qui eft plus agréable & plus forte. Cet arbre croît dans les grandes forêts de la Guiane, & eft nommé Coumarou par les Galibis & les Garipons. Ils enfilent fesamandes , & s’en forment des colliers pour fe parfumer, Les Créoles - en mettent dans leurs armoîres pour les préferver des infeétes, & leur communiquer une bonne odeur. Ilsemploient l'écorce & le bois intérieur du tronc aux mêmes ufages qu’on emploie le Gayac , dont ils lui donnent le nom. . : COUMIER de la Guiane, COUMA Guianen- Jis. Aubl. Guian. Suppl. 39. T'ab. 392. Ficus folio citrei auéfiore ; viridr. Bar. Franc. Equinox. 52. Arbre laiteux & réfineux , dont la fruétification ft encore incomplettemment connue. Son tronc s’élève à plus de trente pieds, & a environ deux pieds de diamètre. Son écorce eff grife, épaifle, & rend abondamment, parincifion | un fuc lai- teux qui fe fige , fe durcit en peu de temps, & fe : change en. une réfine qui a beaucoup de rapport à Pambre gris. La cîme de cet arbre eft branchue & fort rameufe ; les rameaux font triangulaires , “ fous une coque dure & - 1 C OU . & portent à chaque nœud trois feuilles, ducentse defquelles fortent deux , trois ou quatre bour- geons : à mefure qu’ils s’alongent, les feuilles inférieures tombent ; ce qui forme des nœuds à l'endroit où elles étoient attachées. Ces feuilles font ovales, pointues, entières, glabres, d'un beau verd en deffus, un peu pâles en deflous, & à pétioles courts, creufés en gouttière. Les fleurs ne font pas connues : les fruits for- tent. de l’aiffelle des feuilles qui tombent , naiffent en faifceaux plufieurs enfemble , portés chacun fur un long pédoncule. Ce font des baies globu- leufes, un peu applaties à leur fommer, d’une couleur rouffeâtre , & qui contiennent , dans une pulpe ferrugineufe , trois à cinq femences arron- dies & un peu comprimées. Cet arbre croît dans les forêts de la Guiane & dans l’Ifle de Cayenne : ileft nommé Couma par les Galibis, & Poirier par les François. La chair de fes fruits eft remplie d'un fuc âcre & laiteux avant fa maturité; mais en mûriflant, elle devient fondante , un peu pâteufe, & d’un goût fort agréable, Les Nègres portent ces fruits dans les marchés de Cayenne , & les Créoles en ornent leurs deflerts , les mettant au nombre des bons fruits du pays. - - COUPI de la Guiane, ACIOA Guianenfis. Aubl. Guian, 698. Tab. 280. | C’eft un arbre très-élevé, qui paroît avoir de grands rapports avec le Couépi , (voyez ce mot ). Son tronc à environ foixante pieds de hauteur , & trois ou quatre pieds de diamètre. Son écorce eft grife , life ; fon bois eft très-dur , pefant, d'un blanc tirant für le jaune; & fa cîme eft for- mée d’un grand nombre de branches épaifles , - tortueufes | rameufes, Ses rameaux font garnis de feuilles alternes , ovales, pointues, liffes , vertes, fermes, & portées fur des pétioles courts qui ont à leur bafe deux ftipules petites & caduques. Les fleurs font violettes, & naïffent par bouquets ou corymbes rameux aux extrémités des rameaux. - Chaque fleur confifte 1°. en un calice mono- phyile, tubuleux, charnu , blanc, renflé vers fon fommet, qui fe partage en cinq découpures arrondies, dont trois font plus grandes que les autres ; 2°. en cinq pétales oblongs , obtus, dont trois relevés font plus grands , & deux petits fonc inciinés, &e-qui-tous s’insèrent en un difque cir- culajre qui couronne Porifice du calice, étant alternes avec fes divifions; 3°. en onze ou douze étamines , dont les filamens réunis dans leur partie inférieure en une membrane charnue, qui cft attachée au difque entre deux petits pétales, font libres dans leur partie fupérieure , inégaux , & portent chacun une petiteanthère arrondie ; 4°. en un ovaire fupérieur , arrondi , velu, pofé furla. bafe de la membrane des étamines , tenant à une côte faïllante (efpèce de pédicule décurrent) , qui part du fond du calice, furmonté d'un ftyle COG fififofme , courbé vers fon fommet | à ftigmate aigu. Le fruit eft une groffe noix ovale , dont l'écorce ‘épaïffe , coriace , prefque ligneufe, fibreufe, toute crevaflée & de couleur brune, recouvre une coque mince, caflante, dans laquelle eft une amande qui {e partage en deux lobes recouverts d'une membrane roufleitre, On trouve cet arbre dans les bois de la Guiane; lamande de fes fruits eft d’un bon goût, plus agréable que celui des cerneaux, Les Créoles ont coutume d’en mettre fur leurs tables, & l’efti- ment comme un très-bon fruit, On peut tirer de cette amande une huile douce comme celle des amandes ordinaires, Cét arbre fleurit en Mai ; fon fruit paroît dans les marchés au mois d’Août, COUPOUI aquatique , COUPOUI. aguatica. Aubl. Guian, Suppl. 16. Tab. 377- Coupoui-rans ST CARRÉS 5: sin à gs és Grand arbre de la Guiane , dont les fleurs ne font pas encore connues , & qui, par le caraétère de fes fruits, paroît fe rapprocher des Eugenia, dans la famille des Myrtes. I1 a le bois mou & blanc, & l’écorce de {on tronc verdâtre. Les bran- ches font éparies, nues, & n’ont de feuilles qu’à leur extrémité. Ces feuilles font ovales-oblongues , pointues , échancrées à leur bafe, entières, & portées fur de longs pétioles. Elles font lifles en deflus, un peu pres en defflous, & ont jufqu'a un pied dix pouces de longueur, fur une largeur d'environ neuf pouces. v- Le fruit, qui n’étoit pas encore parfaitement mûr lorfqu’Aublet l'a obiervé ; naît à l’extrémité des branches entre les feuilles. Sa forme appro- choit de celle dun citron ; il étoit verd , & cou- ronné par cinq lobes du calice; il ne renfermoit qu’une fenle amande, ; COURANTES o1 DÉCURRENTES ( feuilles), folia decurrentia: On dit que des feuilles font courantes, lorfque leur bafe fe prolonge fur la tige ou fur les rameaux , & qu'elle y forme une faillie ou une efpèce d’aile courante longitudina- lement. Le Verlafcum thapfus, les Onopordes , quantité de Char dons , &c. ont des feuilles cou- rantes. COURATARI de la Guiane, COURATARI Guianenfis. Aubl. Guian. 724. Tab. 290. Coura- tart, Balata blanc, & Maou des Nègres. Arbre fort élevé , dont la fruétification eft in- complettement connue , mais qui eft remarquable Par la forme affez particulière de fon fruit, Le tronc de cet arbre a plus de foixante pieds de Jauteur, & environquatre pieds de diamètre ; fon «. La CouGcourD&. * 8. La GOURDE. y. La TROMPETTE, 2. Le POTIRON ox COURGE à gros fruits, Cueurbita maxima. Duch. Cucurbit : panulatis baf interne latiufculis , limbe reflexo : D reunés cprfe, Ls- urbita floribus cam . Le PoTIRON jaune. -. Le gros PoTiIRON verd. . Le petit PoTIRON verd. * 4. Le PEPON ou COURGE à limbe droit, Cucurbita pepo. Duch. Casurbita floribus campanulatis 3 - Dafi interne anguftatis, limbo ere&o. Lam. À. La Me1ONNÉE , Cucurbita-pepo mofchata. Cucurbita-pepo folio molli ; fru@u mofékato. Lam, * Variétés dans la figure & la couleur du fruis. B. Le PEPON polymorphe, Cucurbita-pepo polymorpha. Cucurbitaspepo fokis dfperis. Lam. a. L'OraNGIN & les CoroquineLtes. ( Fr. rond, petit, à fine. 8. La Coucournsrre. ( Fr. ovale on pyriformé pendu due s is La BARBARINE, ( Fr. de diverfe forme , boffelé, à coque dure. } &$0 COU peau tendre.) COU à. Les GrrAUMONS & les Cirrovittes. € Fr. fouvent oblongs, affez gros, & à e. Les Pasrissons. (Fr. fouvent applatis, orbiculaires ou turbinés , difformes où _.proéminences diverfes. ) hi aibus coleratis , laciniato folio. Lam. a. La PASTEQUE à 8. La PAsSTEQUE à Expofition des Efpèces & des Races. re La Cazegasse , Courge à fleurs blanches, Cucurbita leucantha. Duch. Cucurbita ( lagena- ria) foliis fubangulatis tomentofis , baft fubtus biglandulofis, pomis lignofis. Lin. G. & D Radin tete en deux mots les principaux caraétères de cette efpèce , en la nom- mant folio molli , flore albo. Sa feuiile prefque ronde , d'un verd pâle , eft molle, lanugineufe , légèrement gluante & odorante, & a en deflous deux petites glandes coniques près de l’infertion de fon pétiole. Sa fleur blanche eft fort évafée, refqu’en étoile ou enroue, comme celle de la Ross urrache , & n’eft ee folitaire dans chaque aiflelle comme celle du raère eff la figure de fa graine ; l’amende en eft mince, & la peau affez épaifle : le bourrelet du bord , au lieu de l’entourer en ovale, forme fur les côtés des manières d'appendices femblables à selles du calice des Crucifères; ce qui donne à ces graines une figure carrée. La pulpe du fruit eft fpongieufe, fort blanche ; la peau , d’abord d’un verd pâle, devient d’un jaune fale dans la maturité. Les fruits. varient beaucoup , quant à … la figure & à la groffeur; cependant ces variétés -fe peuvent rapporter à trois races principales ; favoir : à a. La CoucourDe , Cucurbita lagenaria. J. B. “2. p. 216. Tournef. 107. Cucurbita lagenaria , re albo , folio molli. Bauh. Pin. 313. Morif, Hift.2. p.23. Sec. 1. Tab. $.f. 1. Cucurbita prior. Dod. Pempt. 648. La Gourde des Pélerins, la Courge-boutei]le. Ces dénominations annoncent la figure de fon fruit. Le côté de la queue ( du pédoncule } fe trouve diminué norr pas en forme de poire, mais en forme de cou alongé ou de gouleau de bouteille, D'au- tres fois , cette partie voifine de la queue fe ren- fle , imitant en plus petit la figure du ventre , dont il ne refte féparé que par un étranglement C, B. a indiqué cette variété de Cougourde. Il s’en trouve d’autres à fruits marqués de taches foncées, ( Guc. lagenaria variegata, Tournef. } Cetre dif- pofition qui annonce la force, femble indiquer que la Cougourde eft la race la plus près de l'état e nature : ce qui eft d'autant plus probable , qu'elle eft auffi celle dont € les fruits font les moins gros. 1 Pepon. Un troifième ca- Ë 4.. La PASTEQUE oz COURGE Jaçiniée, Cucurbita anguria. Cucurbita SE futrotatis, fer chair rougeâtre. chair blanchätre, y. La Pasreque à chair ferme. Duck. e. La GOURDE , Cucurbita latior , folio melli, flore albo. J. B. 2. p. 215. Cucurbita major feffilis, flore albo. Bauh. Pin. 312. Cucurbita latior. Dod. Pempt. 669. Morif. Sec. 1. t. 5. f. 2. L Je réferve avec le Poëte La Fontainece nom de Gourde pour la Calebaffe à coque dure & à gros fruits renflés. C’eft elle dont les Nageurs novices font ufage fous le nom de Calebañle proprement dite , pour fe foutenir plus aifément à la furface de l’eau , en s’attachant à chaque aiflelle un de ces fruits fecs & par conféquent plein d’air. C’eft elle auffi qui a fait paffer dans nos Ifles d'Amérique le nom de Calebaffier ( voyez ce mot), à arbre qui porte les Couis , auxquels on a trouvé quelqué reflemblance”avec cette Calebafe , qu’on nomme par cette raïfon dans les mêmes Ifles Calebaffe d'herbe , de forte que bien des gens ignorent que le firop de Calebaffe fe tire de la pulpe des Couis; | & non pas d’une efpèce de Courge.. | C’eft elle qui, par fa forme & fa groffeur , à fait donner à la partie inférieure des glambics le nom de cucurbite : ce que je fais remarquer à caufe de l’erreur où font tombés quelques Copiftes de l'Ecrivain Mariana , en lui faifant attribuer à une citrouille , au lieu d’une cucurbite, ce qu’on rap- porte d’Arnaud de Villeneuve , d’avoir voulu ten- ter de contrefaire la génération humaine au moyen. d’une matrice artificielle. #, Cette race & la fuivante ne diffèrent guère que du plus au moins ; elles fe trouvent prefque con- fondues par diverfes variétés intermédiaires , tell@ que celle que J.B. nommoit Cucurbita longa pro- tuberante ventre. ( Hift, 2. p. 218. ) Sauvage ne les a point féparées ; il les diftingue toutes deux de la Courge-bouteille par les feuilles entières de celle-là , & dentelées dans les deux autres. y. La TroMPerTE , la Courge-trompette, Cu- curbita longa, folio molli, flore albo. J. B. 2, p. 214. Raï. Hüift. 638. Morif. Hift. 2. p. 24, Sec. 1. t: 5. f. 3. Rumph. Amb. $. p. 397: t. 144. Cucurbita longior. Dod, Pempt. 669. & Cucurbita Americana teres & bicubitalis, Tournef, 107. La Courge longue. Le grand alongement des fruits danscetterace dépend en grañde partie de fa pofition ; pofés à terre, ils {e courbent fouvent en forme de faulx ou de-croiffant , ou même fe renflent par les deux bouts en forme de pilon. Il s’en trouve aufli de 1 + = * : #£ cou plus ou moïns gros: ceux qui le font le plus ont la coque plus tendre, & la pulpe un pe charnue ; on les mange en Amérique & dans la partie méridionale de l’Europe , même jufqu’à Lyon, où on les nomme Trompettes & Citroutlles- trompettes. Il faut les cueillir comme les Con- combres bien avant leur maturité, à moitié de leur groffeur ou aux trois quarts tout au plus. Les Trompettes à fruit long & étroit qui fe trou- vent en Afrique , & en ont été tranfportées en Amérique , ont la peau plus dure : Jorfqu’elles font sèches , les Nègres , en les creufant , en font une forte d’inftrument de mufique, dont ils tirent le fon en frappant deflus l'ouverture avec la paume de la main , comme fur un cornet à jouer aux dés. T1 paroît que les Calebaffes ont été connues des Anciens; il femble aufli que les Voyageurs en ont trouvé dans PAmérique méridionale aufli bien qu’à Amboine & dans d’autres contrées de l'Inde, à que c'eft depuis ce rems que le nombre de leurs races s’eft multiplié. On fait que, lorfque leurs fruits font bien fecs , leur peau eft dure & comme ligneufe ; alors onles vuide , & on en fait.( par- ticulièrement avec ceux de la Cougourde } des bouteilles & divers autres uftenfiles commodes , dont fe fervent les Voyageurs & les pauvres gens. 2. Le Poriron , la Courge à gros fruits, Cu- curbita maxima. Duch. Melopepo frudu maximo albo. Tournef. 106. Cucurbita afpera , folio non fo, fruëtu maximo albo feffii. 3. B.2. p. 121. epo maximus indicus compreff[us. Lob. lc. 64r. Pepo compreffus major. Bauh. Pin. 311. Cucur- _ bita pepo. «. Lin. ? - Le Potiron , très-fenfiblement différent des au- tres Courges comprifes fous l'efpèce du Pepon, s’en diftingue par fes fleurs plus évafées ou plus élargies dans le fond du calice, ayant un limbe réfléchi ou rabattu d’une manière remarquable , & par fes feuilles très-amples , en cœur-arron- dies ; fe foutenant {ur leur pétiole dans uné direc- tion prefque horizontale. Leurspoils moins roides & leur fubftance plus molle que dans les Pepons polymorphes , les rapproche en cela de la Melon- née. Toutes les parties de la plante font plus fortes Où plus grandes en proportion que dans aucuns Pepons ; le fruit , généralement plus gros & plus Conftant dans fa forme fphérique applatie, à côtes régulières, & à renfoncemens confidérables à la tête & à la queue ; la pulpe plus ferme & cepen- dant juteufe & fondante: la peau fine, telle que dans la plupart des Paftiffons : voilà tout ce qu’on Peut dire pour cara@térifer les Potirons. e Mais quoiqu'il en exifte plufieurs variétés , au- une ne participe à la nature des Citrouilles, avec lefquelles. on les a fouvent élevés , entre-mêlés ; cette preuve négative fufit-elle pour le regarder Comme formant une efpèce diftinde > Je le laiffe 4 décider, Pai feulement voulu annoncer que le °Hon rentre point dans cctre prodigieufe va- plus 60%. tr race des Pepons polymorphes, Duck: La figure gravee par T ournefort (Inft. t. 34. ) répréfente très-bien le Potiron, Raÿ en avoit fait mention , mais fans lavoir vérifié. Enfin , l’exif- tence de cette efpèce a été très-bien fentie depuis pat Sauvages , qui dépeint fon fruit en deux mots ; Sphæra polis compreffis , meridiamis fulcatis. ( Meth. Fol. p. 112. n°. 209. ) C’eft le premier Botanifte qui lui ait donné le nom de Potiren. II y rapporte le Melopepo compreff[us C. B. proba- blement à tort. (Je ferois affez du fentiment de Sauvages , le Melopepo compreffus alter , Lob. Ic. 643, me paroiffant reffembler tout-à-fait au Poti- conferver au Potiron le nom latin marima , qui lui convient , au moins quant à préfent , & quirap- de croire que dans l'état où nous l'avons , il doit feizième fiecle, & on lui donne, comme à la Melonnée , le nom de Courge marine ou d’outre- mer , aufli-bien que celui de Courge d’inde : mais je nai pu rien trouver de plus fur fon origine. Les variétés principales font : a. Le POTIRON jaune commun. Cette nuance qu’elle foit ; auffi s’en trouve-t-il qui fonc pref- que couleur d’airain. On obferve affez fouvent une bande blanchâtre dans le fond du fillon entre les côtes ; cet endroit eft le plus liffe!, & le refte de la peau fujet à de légères gerçures & cicatrices gri- fâtres , prend quelquefois de la broderie comme celle du Melon. J’en ai vu deux furun même pied variété n’a pas reparu dans fa poftérité. Le Pétiron jaune eft le plus gros, mais il eft aufli le plus creux: Il s’en trouve cependant fréquemment du oids de trente à quarante livres de marc, & quelquefois de plus de foixante. La couleur de 1a pulpe eft d’un beau jaune ; & plus il eft vif, meil- leur il fe trouve au goût. 8. Le gros PoTrRON verd. Ce verd eft toujours grifâtre & quelquefois ardoifé. Il eft fujer aux bandes blanches, comme le Potiron jaune : fa chair varie aufli de couleur; il s’en trouye où le” - jaune approche du rouge orangé des Melonnées moins gros , font eftimés les meilleurs : ils fe gar- dent plus long-tems. ee Ps rot -. Le petit Poriron verd : fous-variéré qu'on aqueux , Le , dure, fruit fort applati, plus plein, & moins fe conferve plufeurs femaines de plus | bon à manger, jufqu’à la fin de Mars. 3. Le Peron , la Courge à inbe droit, Cucur- * bita pepo. Duch. Cucurdtia ovifera, Cucurbitæ . pelle d’anciennes citasions. Cette énorme groffeur riation , dorit je vais prélenter le tableau dans la ron; il et vrai que plufieurs Pa/Affons , quoique beaucoup moins gros, ont la même forme. Lam.) . J'ai cru, faute d’un nom plus précis, pouvoir n qu’acquiert communément le Potiron, donne lizu beaucoup à la culture. Il étoit nouveau dans-le de jaune eft toujours rougeître, quelque pâle - F . *. . . F9 # qui enétoient entièrement couverts; mais cette A rouges. En général, les Potirons verds, un peu iNe . , Re nié diftingue |, & qui eft recherchée, parce que ion 192 COU pepo. &. Cucurbita verrucofa ; & Cucurbita Melo- pepo. Lin. L’efpèce du Pepon a, comme celle du Poti- ron , des fleurs campanulées & de couleur jaune ; mais la corolle, dans les Pepons , a fon fond rétréci prefqu’en entonnoir, & fon limbe n’eft jamais rabattu comme dans le Potiron. Dans l’une & l’autre efpèce , les femences font elliptiques , non tronquées ni échancrées à leur fommet , blanchâtres ou d’une couleur toujours plus pâle que la chair du fruit qui les contient. Les deux races principales que comprend l’efpèce du Pepon, font la Melonnée, & le Pepon polymorpke. A. La Meronnte, Cucurbita-pepo mofthata. La Citrouille melonnée , la Citrouille mufquée. La forme ovale des graines de la Melonnée, la grandeur de fes fleurs, leur évafement en en- tonnoir , leur couleur jaune , la difpofition des branches, la figure anguleufe des feuilles , les rapprochent des Pepons , tandis que la molleffe de ces mêmes feuilles , leur duvet doux & ferré, la pileur des fleurs en dehors, leur étranglement dans le bas du calice, l'alongement des pointes vertes extérieures du calice, & le goût mufqué de la pulpe du fruit , lui donnent aflez d’analogie avec l’efpèce des Calebaffes. Cette pulpe eft aufli plus sèche que celle des Giraumons, & à fibres plus fines ; maiselle eften même temps plus ferme ue celle des Trompettes, & tient en cela de celle des Paftiffons. Cette efpèce, ambiguë par fa nature , paroît encore très-peu déterminée dans les Ouvrages des Botaniftes. Au refte , on obferve diverfes races dans cette efpèce, qui fe fubdivifent ainfi que celles des Pepons ( polymorphes ) , en un affez bon nombre de variétés , foit par rapport à la forme du fruit, applati , fphérique , ovale, cylindrique, en maflue & en pilon, plus ou moins gros & à côtes plus ou moinsreffenties , foit par rapport à la couleur , d'un verd plus ou moins foncé à l'extérieur, & en dedans depuis le jaune foufre le plus pâle juf- qu'au rouge orangé. Le nom de Citrouille melon- née que lui donnent nos Créoles dans les Antilles , annonce aïlez le cas qu’ils en font. Dans nos Pro- vinces froides , les Melonnées ne réuflifent qu’a- vec le fecours des couches chaudes , & deman- dent autant de foins que les Pafteques. On en cultive en Italie & en Provence , fous le nom de Citrouille mufquée, Obferv: M. Duchefne préfume que cette Courge eft la méme que le Cucurbita major rotunda , flore lutco, foljo afpero de G. B. (Pin. 312. ) qui ‘eft le Cucurbita indica rotunda de Dalechamp , (Engd. 616. ) ; mais les feuilles rudes au toucher de la plante de Bauhin & de Dalechamp , nous portent à penfer différemment à cet égard. B. Le Prpon polymorphe,: Cucurbita-pepo pa- lymorpha. Duch. Cucurbita ovifera , Cucurbita verrucofa ; Cucurbita pepo Ê. & Çucurbita Mele- COU pepo. Lin. Les Citrouilles, les Giraumons, les Paflifons & les fauffes Coloquintes. Le caraëtère de cette efpèce ( fecondaire ) fem- ble être l'inconflance même ; il doit paroître difficile de le décrire , lorfqu'on fonge à la muta- bilité de fa figure dans prefque toutes fes parties. La grandeur 2 fleurs , leur forme régulièrement conique , la direétion oblique ou prefque droite & jamais évafée (horizontale ) de fes feuilles, leur couleur brune, leur âpreté , qui réfulte d’une part de leur fubftance caffante & sèche par elle- même, tandis que les côtes & nervures en font très-aqueufes; & de lautre, de la forme des poils roïdes à fa bafe, tuméfiés , qui s’y trouvent parfemés : voilà tout ce qu’on peut obferver da commun entre les plantes que je raffemble ici fous le nom de Pepon polymorphe.. Obfervations. Avant de déterminer les races, il paroît nécef- fairé de placer ici quelques obfervations qui, fans être générales , font du moins communes à plu- fieurs. 1°. Les fruits dont le verd eft le plus noir, font ceux qui , en môûriflant, acquièrent la nuance de jaune la plus foncée. 2°, Le foleil, qui colore en rouge ou en roùx la peau de tant de fruits, détruit au contrair® quelquefois la couleur de ceux-ci : de forte que _ 'épiderme devenant prefque tranfparente, le jaune pâle & fale de la partie boifeufe paroît à travers, & rend le fruit d’une pâleur extrême du côté du foleil. 3°. La privation abfolue de lumière produit ce- pendant fon effet ordinaire , & blanchit la partie inférieure du fruit qui pofe fur la terre ; mais alors c’eft autour de cette tache terreftre que le verd eft le plus foncé, & qu'il fe conferve le plus long-temps ; & quand le fruit reçoit quelque blef- fure , il en arrive de même aux lèvres de la cicatrice. 4°. Outre ces altérations de couleur purement accidentelles, les Pepons en repréfentent qu'on peut dire naturelles ; & quoique les çaufes n'en foient pas également apparentes , On Y obferve au moins certains rapports très-conftans, Lorfque le fruit eft panaché, c’eft toujours dans fon milieu , & plus près de la queue que de la rête. Il refte cependant vers la queue une certiflure verte; & fi ie panache occupe prefque tout le fruit, c’eft autour de la tête que fe trouve la plus grande “certiflure ; celle de la queue étant alors réduite refqu’à rien, à moins que le fruit ne foit entiè- fement jaune: ce qu’on peut regarder comme l’extrême du même affoibliffemenu. s°. Le plus fouvent cette zône ou ceinture de panache décoloré , ne fait que la moitié, les deux tiers ou les trois quarts du pourtour du fruit ; les deux parties vertes de la tête & de la queue fe communiquent par une large bande ; ques > - 015 3 CGOU. fois, au lieu d’une bande , il s’en trouve deux & même trois; & lors même qu'il n’y en a point, les zônes vertes de la tête & de 1a queue font des pointes en regard l’une de l’autre, comme pour fe rapprocher. Si l’on vient à faire une coupe tranf- verfale du fruit, on obferve que ces parties vertes répondent aux trois cloifons qui portent les grai- nes ; & cela dans une telle précifion, que lorfqu’on apperçoit quatre ou cinq de ces pointes au lieu de trois , on peut être afluré de trouver dans le fruit le même nombre de loges. Dans ces fruits , ainfi que dans les feuilles dès plantes, les panackes font donc des fymptômes de l'affoiblifiement des par-- ties qu'elles occupent , puifque celles qui fervent de canaux à la nourriture en font affe@tées les dernières. Au refte , ileft bon d’avertir que fi je ne parle ici que de zônes vertes, c’eft parce qu’elles font plus apparentes en cet état ; dans l’extrême maturité qui rend jaunes toutes les parties vertes , elles fe diftinguent en ce qu’elles font d’une nuance de jaune plus foncée, 6°. Il paroît que ce doit être aufli à raifon d’une plus grande vigueur, dans la’partie de la peau qui couvre les atraches des graïnes , que la zône verte de la tête eft plus grande en proportion que celle de la queue , puifque les graines, comme on l’a vu , pendent intérieurement de la tête à la queue. Cette obfervation a même beaucoup d’ana- logie avec la forme que prennent le plus fouventles Pepons, lorfqu'ils s'alongent ; car alors ils font étranglés au milieu, & beaucoup plus renflés vers la têre que vers la queue. Enfin la diminution Wépaifleur de la peau, dans les parties pana- _ chées, qui les fait quelquefois fe deffécher en creux , rend alors ce principe inconteftable & fenfible. ï 7°. Outre ces principales pointes , qui font en rapport avec l’intérieur du fruit , les zônes vertes en font d’autres moindres, qui font en relation avec la ftruéture extérieure de la fleur &de fes fup- ports, ce qui forme à ces zônes des circonfcriptions gaudronnées à dix, douze, même À quatorze re- dents, fuivant que la fleur étoit à fix ou à fept divi- fions, ou feulement à cinq , ce qui eft le plus géné- ral. Ces pointes indiquent donc le paffage des vaif- feaux nourriciers , qui , fortis des cinq principales * nervures de la queue, fe retrouvent fur le milieu . des languettes du calice , & des cinq autres vaif- feaux, qui, des cinq nervures intermédiaires & moindres de la queue, portent la nourriture aux pétales. Au refte, il eft bon d’avertir que ces dix _ pointes ne font fort fenfibles que fur les fruits plus gros, & que fur les moindres, ce font les trois grandes qui dominent. . 8°. La même impreflion du paffage des vaiffeaux noutriciers, fe retrouve encore dans les bandes colorées. En effet, dans tous les Pepons marqués de-bandes, les cinq qui répondent par le haut à Ja nervure du milieu de chaque divifion du calice, & parle bas aux cinq grofles côtes de la queue Botanique. Tome IE, n Aene 143 font les plus reflenties, tant par leur largeur & leur netteté , que par la vivacité de leur couleur ; les intermédiaires font moins fenfibles en tout, 9°. Une autre obfervation plus étonnante , quoi- que très-précife » eft qu'il eft indifférent que ces bandes fe détachent en clair ou en brun für le refte du fruit. Souvent il arrive que vers le milieu du fruit, c’eft en clair qu’elles fe deflinent , tan- dis qu'aux deux bouts, & fur-tout du côté de la tête , elles font d’un verd noir , très-foncé. D’au- tres fois, des fruits tardifs ont des bandes claires, tandis que celles des premiers fruits du même pied étoient foncées. Enfin, ce qui, dans d’autres races , achève ce preftige de couleur, c’eft qu'il fe voit des fruits où les bandes fe deflinent , je ne dis pas en clair, mais en vrai blanc de lait {ur le fruit lorfqu’il eft encore d’un jaune verdätre, & qu’à melure que le jaune du fond s’éclaircit , le blanc fe transforme en un verd des plus noirs, T1 n’eft donc pas plus étonnant que dans d’au: tres races ce même blanc perffte jufqu’à la par- faite maturité ; ce n’eft qu'un jeu femblable à celui par lequel on voit perfifter le verd , qui devroit lui-même fe changer en jaune orangé. Toutes les couleurs ne tenant qu’à de très-légères différences dans la texture extérieure des corps, il paroït qu’on peut bien attendre de la végéta- tion des changemens aufli grands & prefque auf fubits que ceux qu’opèrent tant de procédés chi- miques des plus communs. : 10°. Tout ce qui vient d’être dit pour les bandes a lieu pour les mouchetures, qui n’en font que des fragmens ; elles font plus ou moins grandes, plus ou moins liées | & plus ou moins nombreu- fes fur le fruit ; mais il eft nécefiaire d’obferver qu’elles font toujours quadrangulaires | tantôt en parallélogrames couchés ou alongés, tantôt moins régulières , maïs jamais arrondies , encore moins étoilées , comme le font les mouchetures de diver- fes Pafteques, 11°. Un dernier effet du paffage de ces vaiffeaux nourriciers des fleurs , fous la peau du jeune fruit , eft l'inégalité d’accroïfement qu’il occafionne quelquefois au fruit mûr , lequel perd ainfi fa forme ronde , pour devenir ou fimplement à côtes, comme dans les Giraumons , ou à cornes, comme dans les Paftiflons. : 12°. Un autre état d’altération , eft ce qu'on nomme les verrues , & qui feroit mieux défigné par le nom de boffelures , puifque ce ne font point des excroiffances purement extérieures, mais des élevures de la coque, qui forment par dedans autant de creux correfpondans, quoique moin- dres en propurtion , attendu que la coque y eft d’une plus grande cpaiffeur. Ces boffelures font de deux fortes : tantôt larges par le pied & peu élevées , elles imitent les boutons paflagers pro- venus fur la peau par accident; tantôt plus hautes & étranglées par le pied , elles prennent la forme de loupes ; quelquefois elles PE les uses 154 COU fur les autres, comme fi elles manquoient de iaee. Et j'ai lieu de connaître que cette diffor- mité indique un véritable état de maladie , puif- que les fruits dans lefquels ik fe porte à cet excès, n’ont aucune bonne graine, mais feulement que b ques rudimens imparfaits. . 13°. Sans être boffelés, quelques Pepons fe trouvent fimplement ondés; ce font ceux qui ont Ja coque la moins dure, & cependant la pulpe aqueufe ; car dans les Pafliflons qui ont la chair sèche & ferme , la peau eft bdbe &.en même temps fort unie. à _ #4 Un dernier accident enfin, quoiqu'aflez rare dans tous les Pepons , s’y retrouve cependant quelquefois; c'eft ce qu’on nomme la broderie dans le Melon : cette forte d’excroiffance écail- leufe , d’un gris rougeâtre ; ne tient qu'à la peau ; & pourroit être mieux comparée aux verrues que les précédentes; elle rend le fruit graveleux comme l'écorce de quelques arbriffeaux , mais ce n'eft jamais qu'en partie, & même par très- petites parties. Cetre broderie femble tirer fon origine de légères gerçures qui fe font à l’épider- me : d'autres gerçures pénètrent la peau entière , & préfentent feulement Papparence d'une cicatrice ou plaie mal formée, Races des Pepons polymorphes. a. L'ORANGIN & les COLOQUINELLES , Cucur- bita polymorpha Colocintha. Duch. Pepo rotundus arantiiforme. Bauh. Pin. 311. Cucurbita minima lutea amara. 3. B. 2. p. 231: Cucurbitula pile palmariæ non multo major ro- sunda. J. B.2.p.218. Pepo fruéu minimo fpiæ- rico. Tournef. 105. Cucurbita... magnitudine au- rantii. J. B. 2. p.226. & aliæ. J. B. Colocynthis pomiformis cortice maculato. Bauh. Pin. 314. Les faufles Orañges & les fauffes Coloquintes. : Des feuilles médiocrement découpées , d’une longueur égale à celles de leur queue, & à peu- rès à l’écartement des nœuds; les fleurs mâles c femeiles également diftribuées fur route la plante, qui en acquiert une grande fécondité : le fruit de forme fphérique , d'un diamètre feu- lement double de celui de la fleur; ce fruit , fort réguliérement à :trois loges , très-abon- dant en graines affez groffes, fa pulpe jaunâtre , fibreuie , pourvu d’un peu d’amertume , fe deffé- chant facilement , & acquérant alors une odeur un peu mufquée : la peau formant nnecoque affez folide , d’un verd noïr dans fa fraîcheur ; & dans fa maturité d'un jaune orangé très-vif : tels fone les caratères qui. femblent. défigner POrangin comme.la race la plus près de lérat primitif du Pepon. Cette race eft en même temps affez-confranter, fi ce n’eft dans fa groffeur, comme le n°.5, & dans fa couleur moins foncée , ‘ou: même toute pâle & qui quelquefois demeure verte prefque tout l'hiver; mais par l'effet des fécondations croifées, | de lait. COU métis les plus fenfiblement tels que les numéros ou de certains Paf- j'en ai vu naître les participans des Citrouilles, 1,a,f,&1,6,f,&g; tiffons. $ Si lon veut moins circonferire la race de POran- gin , les Coloquinelles n’en feront que des varié- tes. Dans toutes , la peau ou coque eft beaucoup plus mince , aufli eft-elle fort fujette aux pañaches & aux bandes claires. Jen ai vu de laétées comme dans les Cougourdettes. La pulpe affez mince & sèche dans la plupart des Coloquinelles , fe trouve plus épaiffe & plus fraîché dans quelques autres qu'on pourroit regarder comme teénanr en cela des Paltiffons , & les montrant tels qu'ils ont dû être avant d’avoir éprouvé ces contractions régu- lières qui s’y rencontrent aujourd’hui. 3. La Coucourosrre ; Cucurbiva polymorphà pyridaris. Duch. | be Colocynrhis pyriformis fpepo amarus. Baui Pin. 313. Cucurbita [. colocynthis amara pyrifor* mis variegata. J. B. 2. 230. Etiam colocynthis oblonga. Bauh. Pin. 313- Tournef. 108. Cueur- bite... oblonga viridis. J. B. 2.229: Etiam cucur* bisa.…. pyriformis parva “alba... & aliæ. J. B: Etiam cucurbita ovifera: Lin. Mant. 126. Les faufles Poires , les Cologuintes ladées. | S’il eft parmi les Pepons une race franche qui puifle être regardée comme une efpèce particu- lière, c’eft bien celle de la Cougourdette ; très- conftante dans fa manière d’être principale , elle a plufieurs variétés qui s’en écartent fort peu ; il paroïtroit qu’elle ne fe rapproche des autres races que par leffet de quelque fécondation croifce. 5 He 2e Les feuilles des Cougourdettes font un peu plus découpées , & l’enfemble de la plante eft commu némenr plus grêle que dans POrangin : un terrein très-fumé lui donne plus de force, fans la déna= turer : les fleurs font les plus petites de toutes ; aufli bien que les graines, dont la forme eft fort alongée ; aufli celle du fruir Peft-elle toujours ; fouvent pyriforme ; ou pour le moins en œuf , c’eft-à-dire ovale avec une pointe, Ja coque en eft épaifle & folide : la pulpe fraîche d’abord, enfuite fibreufe & friable , trés-blanche, & dans la variété dominante, la. eau. d'un verd brun, marqué de bandes & de mouchetures d'un blanc Sous le n°. 14 f trouvent de légères différer: ces de forme; de groffeur & de pañnaches , quiné peuvent porter le nom de (variétés :14, 6,23 &14,c,b, montrent la Cougourderte franche dans fonextrême groffeur: d’autres fenfiblèment métis préfentent ou la forme des Coioquinelles 14,€, e , ou les boffelures des Barbarines14, tr, b; où la’fubftance des Giraumons 23,2; mais les autres numéros de 15 à 28 ; donnent de véri- tables variétés qui doivent totites fera orter à la race des Cougourdettes. Une, n°: 2 Hi dif tingue par une exceflive longueur dans laqueues Le 44 COU quelques-autres font plus ou moins décolorées , entrautres le n°.27 , qui a précifément la figure & la groffeur d’un œuf de poule, & qui répond ainfi Fe mieux au nom donné par Linné à la race entière, Cucurbita ovifera. D’autres enfin font remarquables par : des bandes vertes fur un fond pâle prefqueblanc; ce qui, comme onl’avu, ne doit pas furprendre , puifqu’il exifte un Paftiflon qui préfente en lui-même ces deux manières d’être en deux temps tout différens. En femant des graines de fruits entié gris, tels que les numéros 29%:& 31, pu des productions fort analogues , j’en ai obfervé quel- ques-unes qui remontoient {enfiblement à leur état primordial de bandes laëlées; mais j'ignore fi c’étoit ou non par Peffet de quelque fécondation croifée. es y. La BARBARINE , Cucurbita polymorpha ver- rucofa. Cuc. verrucofa. C. B. J, B. Lin. ® Melo - pero verrucofus. Teurn. Sauv. etiam. ucurbitæ turbinatæ mayores albæ:Cuc: mediæ magnitudinis vartegati coloris & aliæ. J. B. Barbarefque Sauv. Avec une coque aufli dure que les Cougour- dettes, les Barbarines ont une difpofition pro- digieufe aux boffelures; ce qui femble analogue au défaut de couleur de çes fruits, qui font la plupart entiérement jaunes ou panachés , & quel- quefois marqués de bandes vertes. Généralement ces fruits font par comparaifon plus gros que les précédens ;. cependant les numé- ros 32, 33. & 34 n’avoient que la groffeur de lOrangin ou d'une petite baïle de paume ; leur coque étoit exceflivement dure & d’une couleur de bois analogue à cette dureté : on y remarquoit des côtes relevées, mais très-peu. de boffelures, Cette variété paroît. fe reproduire affez conf- tamment. Les Barbarines jaunes font beaucoup plus com- munes ; leur forme & leur groffeur varient beau- Coup; on en voit d'orbiculaires , de fphériques % ovales : &c d’alongées en Concombre. Le n°. 38, outre des boffelures nombreufes , étoit charge de beaucoup de braderie de la nature de celle des ent : | NON. 145 vers la queue d’un très-grand panache jaune m'a produit des firiétés nombreufes & aflez dif- férentes : un feul 43 à avoit fa forme, fa grofleur & fes boffelures, mais fans panache | & des ban- des pâles y étoient fenfibles ; deux autres préfen- toient le panache & iles bofielures ; 43 à étoie petit & rond, 43f, long & triple de grofeur ; 43 c, avec les mêmes couleurs & la même forme ronde, n’avoit point de boffclures , aufli fa peau n'étoit elle prefque pas plus ferme que celle des Coioquinelles ; je n°. d étoit un fruic de même nature, mais décoloré ; Le fruit n°, e à peau fort tendre, entiérement verd, ne préfentoit que la tache terreflre du jaune ‘orangé le plus formé , tandis que dans les fruits f& g on trouvoit des bandes päâles & mouchetures nombreufes, la peau brillante & les couleurs très-vives. À C'eft à raïifon de ces variations dont j'ai été témoin , que j'ai cru pouvoir aflocier aux Barba- rines un petit Pepon n°. 44, plat, à coque dure & boffelée , bandes 8& mouchetures vertes , dont, j'ai élevé en deux générations quatre fruits, lun: prefque femblable &c feulement double de grof- feur ; un autre beaucoup plus gros, bien rond, & prefque fans boffelures ; un troifième fans bof | felures, de forme plate, vifantà celle des Paf- tions ; & un dernier bien plus gros encore , mais fans boffelures , à peau beaucoup moins ferme , d’un verd jaune , marqué de mouchetures jaunes “#1 fenfiblement métis de. quelques. Citrouilles de la colleétion. : Et de même du fruit décoloré, à peau ten- dre n°. 46, j'ai vu naître 46a a, prefque fem- blable, mais plus verd & moucheté;, à , b& x beaucoup plus gros & alongé, à peau pâle, jau- nâtre dans l’un, fort blanche dans l’autre , & marquée de belles mouchetures & larges bandes vertes. > HAS Enfin, d’un autre fruit n°. 47, médiocte en groffeur , à coque dure , boffelures nombreufes , mais peu élevées , marqué de bandes & mouche- tures vertes, que fa forme élégante m’avoit engagé à beaucoup femer & reffemer ; pour un feul fruit femblable & un peu différent , j’ai vu dans une vingtaine d’autres les changemens les plus confi- dérables , dont la defcription féroit trop longue ici; mais dont les Jifférences de forme applatie, ronde ou alongée, de couleur jaune, verte où . pâle, mouchetée & non monchetée de boffelures plus ou moins fortes, ou de peau lifé & même, tendre, prouvoient d'une part la pofhibiité Melons. * Jai vu le n°. 37 produire des variétés aflez ' diffemblables ; 37e étoit aufli bien que 39', fi abondant en boffelures , que les graines en étoient avortées; 37e avoit la peau tres-pâle, mais Ja #e Coque en étoit toujours. ferme & caffante. Il fe trouve cependant quelques Barbarines entiérement décolorées, à peau tendre, pulpe juteufe, & très- le, à manger : c’eft apparemment un effet de culture; car dès la première génération , Je Pai vu reproduite: de la Barbarine à coque ferme , auffi bien que d'autres à peau fine &ten- dre; &: à la feconde génération il n’en teparut Plus de tendres: : ::- +"; , Le n°, 43 ; qui fe trouvoit ovale ; chargé de Peu de boffélures , mais rerd & marqué feulement | : que tous les Pepons ne forment qu'une feule elpèce , & de l'autre , l’influence de fécondations croifées ; enfin, l’inconftance des races déjà mé- tiffes qui n’ont pas une forme décidée. Ÿ. Les Giraumons & les Citrourites, Cu curèita polymorpha-oblonga. Pépo oblongus. Bauh. Pin, 311. Tournef. ro5, Pepo rrajor oblongus. Dod. Pempt, 66$. Cucurbita foliis afperis [. Zuccha flore luteo. J. B.2.118, 'ij 156 COU Cucurbita pepo 8. Lin. Pepo vulgaris. Raï. Hit. 639. Etiam pepo Pigier ét. Pin 371. Macocks Virginiani. Raj. Hift. 641 , &c. Courge de St. Jean. Sauv. n°. 208. Concombre d'hiver , Concombre de Malte ou de Barbarie, Citrouille troquoife ; &c. La difproportion qui fe trouve pour fa taille entre certaines races de chiens ; qui font prouvées ne for- mer qu’une efpèce , rendrafans doute moins cho- quante la propoñition de ne regarder les Citrouil- les & les Giraumons que comme de fimples races d'une même efpèce avec les plus petits d’entre les Pepons dont nous venons de parler. Il s’en trouve d’ailleurs de métis qui font nuance & ren- dent le paffage infenfible : on en peut voir prin- _cipalement à la fuite des Barbarines. Les Giraumons poutroient fe diftinguer des Citrouilles par une pulpe ordinairement plus pâle & toujours plus fine; il paroît aufli qu’ils ont les feuilles généralement plus profondément dé- “coupées que celles des Citrouilles, qui ne font fouvent qu'anguleufes ; mais ces différences légè-- es étant d'ailleurs moins fenfibles que celles de la forme & de la couleur du fruit, nous ne ferons qu'une feule énumération des variétés que nous avons été à portée de reconnoitre ; favoir : * 1°. Ta Citrouille verte n°. 48, à peau tendre, fort luifante , chair très-colorée ; je l’ai vue varier en jaune. 2°, La Citrouille grife d’un verd pâle n°. 61, d’une forme ovale un peu en poire. 3°. La Citrouille blanche n°. 49 , décolorée & en même temps fi molle , que fon poids lui fait perdre fa forme , qui eft aufli en poire. La graine m'en avoit été envoyée d'Allemagne: cette petite race s’eft trouvée affez conftante. 49. La Citrouille jaune n°. 50 , également arrondie par les deux bouts, la plus commune à Paris , avant que le Potiron lait fait abandonner, -$°. Les Giraumons verds boffelés n°. 51 , énor- mes en groffeur & égaux par les deux bouts, _côrnme les Citrouilles, : 6°. Le Giraumon noir n°. $2, effilé du côté de la queue , peau fort life, pulpe ferme; je ai vu beaucoup varier | & produire des Giraumons d’un vérd pâle, d'autres à bandes, & d’autres totale- ment jaunes ; mais ceux qui ne cultivent que certe race ifolée, affurent lavoir trouvée beaucour plus conftante. Le n°. ÿ3 repréfente un autre Lee mon noir d’une forme contraire à la commune > id c'eft-à-dire efhlé vers la tête. Il enétoit de même du n°. 1030 , plus gros , mais moins régulier. J'ai cependant vu cette forte de difformité reparoître dans une partie des individus provenus de fes graines, fur-tout dans ceux qui avoient le mieux confervé fa couleur , tandis que les jaunes étoient _Égaux par les deux bouts , ou efflés par la queue ; ce qui femble prouver combien les différentes les plus légères fereproduifent volontiers, & multi- | COU plient fes races , lorfque les fécondations croifées les font rentrer les unes dans les autres. Une œutre fous-variété qui fe trouve avoir-pa- reillement quelque conitance , c’eft le panache en jaune , affectant la partie voifine de la queue comme on le voit dans les numéros 77 & 77 a a. 7°. Les Giraumons ronds numéros 58 & 59, tous deux d’un verd noir, le dernier aufli gros qu'un Potiron; aucun des fruits élevés de fes graines ne s’eft trouvé aufli gros ; plufieurs étoient alongés ; d’autres ronds étoient marqués de ban- des 88 de mouchetures pâles. Tel étroit aufli, le n°. 60, remarquable par la prodigieufe extenfion qu’avoit prife ce qu’on nomme l'œil , & où la place des ftigmates de la fleur fe trouvoit deffinée d’une manière très - extraordinaire; j'ai vu. reparoître dans fa poftérité des fruits tout femblables aux précédens , plus ou moins alongés , entiérement verds, plufieurs à bandes, d'autres totalement jaunes , & un d'eux 69: , finguliéremenr reffem- blant au n°. 61, qui étoit une Citrouille grife, & avoit été élevé dans le même jardin : ebfervation de fécondation croifée , doublement intéreffante , en ce que les produétions de cette Citrouille grife étoient pareïllement entreméêlées de fruits francs tout femblables à eux-mêmes, & d’autres métis reffemblant évidemment au Giraumon à bandes n°. 60 , ou à fes diverfes variétés. Le fruit n°. 69, fort petit & à bandes , & fes produétions, dont quelques-unes plus groffes, & la plupart de forme ronde , femblent indiquer que les Giraumons ont dû conftituer dans l’origine une race franche , que les fécondations croifées ont enfuite rendue aufli inconftante que toute autre? La groffeur & la forme de cette variété donne à penfer que c'eft la première pour laquelle on ait expliqué le nom de Giraumon , qui fignifie proprement une monta- gne tournante , c’eft-ä-dire un rocher roulant, 8°. Les Gifaumons ou Citrouilles à bandes, nommés depuis Iông-tems Concombres de Malte: ou de Barbarie , & par d’autres ; Citrouilles iro- quoifes : tels font les fruits repréfentés de 62 269 ? avec les produétions variées que j'en ai vunaître, jouant toutes de forme & de couleur comme les précédens , & rentrant dans leur même nature. - Le n°. 63 g étoit un individu monftrueux , remar- quable par une tige applarie ; portant comme en bouquet trois fruits boffelés. Le n°. 64 a l'étoit au contraire par une pulpe fi pleine & une peau fi ferrée , qu’elle étoit traverfée d'un affez grand nombre de gerçures en tous fens. On peut diftin- guer aufli des mouchetures très-fines & très-mul- tipliées dans le n°. 66 ; des bandes foncées dans le n°. 68 & 68a , & d'énormes boffelures dans ce dernier. Dans un autre produit du même numéro ; les bandes foncées vers la tête & vers la queue, & claires vers Je miliey du fruit, forment une nouvelle démonftration du peu d'importance de ces bandes, : Les Giraumons blancs n°, 71 , 72 , c’eft-à-dire ” COU d'un jaune pâle ; appelés Concombres d'hiver par plufieurs Cultivateurs , peuvent être regardés comme les plus dégénérés d’entre les précédens ; aufli font-ils communément plus petits. J'en ai vu remonter à l'état de Giraumon à bandes , & d’au- tres aflez conftantes. - . 10°. Enfin, le Giraumon verd tendre à bandes & mouchetures, foit en foncé, foiten pâle , for- me une dernière variété qui a peu de conftance, comme on le voit dans les numéros 74 & 76 , & dans leurs produétions ; mais qu'il eft intéreffant de confidérer , attendu que cette couleur indique ordinairement ceux dont la pulpe eft la plus déli- cate à manger. «. Le PaAsTiIssoN , Cucurbita polymorpha melo- pepo. Duch. ; 2 Melopepo clypeiformis. Bauh. Pin. 312. Tourn. 106. Melopepones latiores clypeiformes. Lob. I. 643. Cucurbita melopepo. Lin. Cucurbita clypei- Jormis [. Siciliana ; &c. J. B. 2. 224. Etiam cu- curbitæ clypeatæ & affines omnes , melopepo com- preffus alter (7); Cucurbita feffilis, &c.…. Cucur- bita verrucofa parva.….. Cucurbita clypeata.:.. ad citrum non nthil accedens, & alæ. J. B. Etiam cucurbita lagenaria , folio afpero , major & minor. Tournef. 107. Cucurhita..…. fruéu longo collo, € cycurbita lagenam exprimens ; &c. J. B, 2. p. 224. Bonnet d'Eleéteur ; Bonnet de Prêtre, Cou- ronne impériale, Artichaut de Jérufalem, Arti- chaut d’Efpagne , Arbouffe d’Affracan. En fuivant notre comparaifon des races de chiens & des races de Pepons, celle du Paftiffon fe trou- veroit répondre à cette race rachitique & diftor- me que l'on appelle le baffet à jambe torfes. L'état de contraétion qui affeéte ces plantes fe dénote dans toutes leurs parties ; & cette maladie héréditaire fe perpétue depuis plufieurs fiècles plus eu moins conftamment , mais fe reproduit toujours par le plaifir que l’on prend à reffemer les fruits les plus réguliérement déformés. Ces fruits ont en général la peau fine comme les Coloquinelles , mais ordinairement plus molle, la pulpe plus ferme, blanche & aflez sèche: ce qui fait qu'ils fe gardent fort long-tems, quoiqu'ils perdent très-facilement leur queue. Les loges y font fréquemment au nombre de quatre & de cinq; & quant à la forme , il s’en trouve quel- ques-uns de ronds, pyriformes ou turbinés , mais plus fouvent encore dans les races franches,comme s'ils étoient ferrés par des nervures du calice ; Ja pulpe fe bourfouffle & s'échappe dans les intet- -valles, formant tantér dix côtes dans toute la lon- gueur , feulement plus élevées vers le milieu , tantôt des proéminences dirigées vers la tête ou vers la queue , qu’elles entourent en couronne. D'autres fois auffi le fruit fe trouve étranglé par le milieu, & renflé auflitôe en un large chapi- teau , comme dans un Champignon qui neft pas encore Épanoui; Ou même en n, il eft entiére- ment applati en bouclier ; quelquefois gaudronné GO - iég inégalement , quelquefois régulièrement. Cette dernière forme , la plus éloignée de la nature, eft au refte la plus rare de toutes, & aufli celle qui fe reproduit le moins conftamment, ; Une partie des graines contenues dans cés fruits contraétés, font elles-mêmes boflues ; routes font fort courtes & prefque de forme ronde ; fui- vant la proportion qui s’obferve en général dans les Pepons, dont les fruits les plus longs ont auffi les graines les plus alongées. La même contraëion affede la plante dès le commencement de fa végétation, Ses rameaux plus fermes par le rapprochement confidérable des nœuds , au lieu de ramper mollement ,. s’élancent de côté & d’autre , quelques-unes même vertica- 4 lement & ne s’abattent enfin fur la terre qu’en- trainés par le poids des fruits. De-1à réfulte fort naturellement. un alongement au double & plus des pédicules des fleurs mâles, qui , fans céla, ne trouveroient pas de place pour s’épanouir , &un alongement encore plus grand , des queues, des feuilles qui, ne pouvant fe foutenir dans un tel excès , fe courbent en diverfes ondulations , Coin- me fi elles commencçoient à fe tortiller : la forme totale de la feuille fe trouve fort alongée, & les angles en font moins fenfibles. Mais l'étar des vrilles eft ce qui a droit de parof- tre le plus extraordinaire dans les Paftiffons, Sub- fiftans dans les uns, quoique fans ufage , ainfi que Linné l’avoit obfervé , ils font pour le moins fort diminués d'étendue ; dans d’autres, ils fe trouvent métamorphofés en de petites feuilles à queue tortillée , dont la pointe recourbée fe ter- mine par un petit bout de vrille d’un, de deux ou de trois filets, ne faifant qu'une ou deux révo-: lutions , quelquefois muins; dans d'autres enfin “& on ne trouve à leur place que de très-courts rudi- mens à peine fenfibles. BE AL Ge VS La facilité de faifir & de décrire cette diffé rence dans la végétation des Paftiffons , l'a fait regarder comme un caraëtère propre à en établir l'efpece : le Réformateur Linné n'en donne point d'autre. L’efprit de fyftême avoit précédemment forcé le célebre Méthodifte Rai à en former un genré à part , pour le porter avec le Giclet ( Ela- terium) , dans une feétion féparée des Cucurbi- ‘ tacées à tiges non grimpantes. D'un autre côté, Tournefort s'arrêtant au nombre des loges du fruit, lequel eft toujours plus grand dansies Pe- pons orbiculaires , avoit établi {ur le cara@ère de cinq loges , au lieu de trois, un genre où il pla- les Paftiffons & le Potiron dont nousavons ait notre feconde efpèce, Dès le tems des Bau- hins , les Paftiflons avoient paru mériter un nom particulier; mais ce fut mal-à-propos qu'on leur appliqua celui de Melopepo qui , dans Pline , dé- figne un fruit odorant & qui ne paroît avoir rien de commun avec ceux-ci, que le petit cara@tère de quitter facilement fa queue : quant aunom de Paftiflon, qui eft-d’ufage en Provence, il dois 158 COU leur avoir été donné par rapport à leur forme, femblable à celle de diverfes pièces de pâtifferie. _ A l’égard des variétés ou races fubalternes , f1 aux différences dans la forme totale du fruit ée dans la proéminence & la direétion des cornes , on ajoute la préfence ou l'abfence des bandes & des mouchetures , on fent aifément que leur nom- bre doit devenir affez confidérable. Je ne puis mieux faire connoître leur diverfité & préfenter lèuts variations, qu’en rapportant ici un court. expofé de mes obfervations fur les produétions de jai vu naître de tout au plus fepc ou huit férens fruits * favoir : Nous. fupptimons, pour ménager lefpace & diminuer par-tout l'étendue de nos articles , la citation d'un affez grand nombre de produétions diverles, que M. Duchefne a obtenues. par la culture des Paftiffons ; les lecteurs curieux de les côbnbître, n'en peuvent prendre nne meilleure idée qu’en confultant au Cabinet des Eftampes les deffins de M. Duchefne, & l'explication raifon- née qu’il y a joint. Les Pafliffons barbarins. Il eft naturel que des _ races monftrueufes foient celles qui reçoivent le. plus d'impreffion des fécondations eroifées : on vient d’en voir des preuves détaillées ; il paroît . en outre que cette nature altérée s'eft trouvée fufceptible de tranfmettre plus conftamment ces changemens qui faifoient en quelque forte remon- ter la race vers {a forme primitive. Il exifte en effet quelques races fubalternes de Pepons que leur reflémblance avec une partie des métis que : j'avois vu fe former , ma fait regarder comme races métifles. : Jappellé donc Paftiflons barbarins certains Pepons qui courent moins que les autres, & dont les fruits médiocres & alongés, ont des boffelures & une peau jaune. J’en ai vu de deux fortes, qui femblent avoir été décrites par J. B. Dans l’une, n°. 88., la pulpe étoit affez fibreufe, & la coque fort dure; fa forme étoit celle d’une bouteille , comme j’ai dit en avoir, vu une parmi mes Paflons métis. | ans, Pautre, n°. 83 & 84, affez gros & à forme plus ou moins alongée, la coque étoit beaucoup moins ferme, & la pulpe plus fine, fort bonne à manger. ee Le Pafliffon giraumoné. Les métis n°. 92, dont j'ai parlé ci-deflus, mont démontré la race du Paftifon giraumonñé , connu chez divers Cu- rieux , font les noms impropres de Concombre de Carême & de Potiron d'Efpagne , & aflez bien défigné par le nom plaifant de Sept-en-toife, qui, outre fa fécondité , rappelle encore la végétation reflerrée, analogue à celle, des. Paftifons. Il fe trouye cependant quelques individus, dans lefquels les brañches s'alongent &, filent comme celles des. Giraumons, tandis que dans quelques autres au | contraire, elles foncfirentañlées que formant un épais buiffon , les fruitsinformes qui font dans le a COU | centre, & qui ne nouent que fort tard , raccout cis & très-boffelés , ont grand'peine à mûrir , & reftent verds comme on le voit en 93 b. : Dans d’autres individus, les fruits de groffeur médiocre , ont une peau luifante & pâle , à peine marquée de bandes; mais dans leur état de vi- gueur ; les Paftiflons giraumonés {ont alongés en maflue, affez gros, quelquefois chargés d'un petit nombre de groffes boflelures , & peints de belles bandes & de mouchetures d'un verd gai ;. fur un fond d’un jaune paille un peu verdätre , &: le ton frais de ce dehors eft encore reievé par la blancheur de la pulpe , lorfqu'on vient à entamer le fruir. Cette pulpe eft très-fine & fe conferve jufqu’au printemps, bien plus délicate à manger qu'aucun Giraumon. a Jai vu- naître quelques métis dans cette race , analogues à ceux du n°. 89, & comme eux à peau verte panachée de jaune; mais en général, cette race m’a paru lune des plus conftantes ,- comme des meilleures à cultiver. 4. La Pasreque, la Cours laciniée , Cucur= bita anguria. Duch. Cucurbita citrullus. Anguria Indica. Rumph. Amb. $. p. 400. t. 146. f. 1. Anguria. Dod. Pempt. 664. Citrullus officé- narum. Lob. Ic. 640. Jacé f. anguria. Pif. Braf, 263. Le Melon d’eau. » .Tournefort avoit réuni à fon genre anguria deux Cücurbiracées d'Amérique , à fruits fort différens , à raifon de leurs feuilles profondément ; docoupées. Le nom leur en a été confervé par : Linné. L’un eft fon Cucumis anguria, l’autre An- guria trifoliaa. Ce caraétère ; reconnu fautif pour un genre, eft regardé du moins comme la différence principale de la Pafteque vis-à-vis de fes congénères. Elle eft, à la vérité , la plus appa- rente, mais non la plus eflentielle. En eftet, # il y a quelques Pepons à feuilles affez profondé- Lin, “Anguria citrullus did. Bauh..Pin._312. Tournef, 106. Citrullus folio colocynthidis. feéto , femine nigro. J. B. 2. p.235. ment découpées 3. mais le fuflent-elles encore bien ! plus ,; on reconnoîtroit toujours une Pafteque à la fubftance ferme & caffante de fes feuilles & à leur direétion beaucoup plus verticale. Ée fruit affez conftamment orbiculaire fe diftinguerois | : mince , life & , encore mieux par fa: peau. fine, moucherée de taches éroilées, comme celle de l'Ourlin de mer; ce qui: dénote dans ie tiffu des LA fibres une ofcillation route différente de celle des. . Pepons , dont les taches font toujours des paral- : lellogrames. Les bandes. pâles des Pafteques leur font communes avec plufieurs Pepons; leurs grai- nes affez renflées ont le bourrelet fort petit; d’ailleurs , rouges ou noires, plus foncées en couleurs que la pulpe du tandis que dans k elles font au contraire beaucoup plus pâles. Enûn cette pulpe, toujours fort colarce, eft fi juteufe fruit , les trois efpèces précédentes | elles font toujours. dans la plupart des Pafteques, qu'on peut los - COU fucer & les vuider comme un Coco , par une ou- verture faite à la peau. On remarque aufli dañis la fleur que la corolle, moins évafée que celle des | Galebafles, eft moins grande ; moins campanulée , plus nrofondément découpée que dans les Pepons : elle eft aufli d’un jaune moins foncé. Toutes .ces particularités placent affez natu- rellement 14° Pafteque à la fin du genre des Cour- | ges du côté dés Melons , comme la blancheur & | Ja periteffe de Ja Callebaffe femblent la placer à Ja tête , comme tenant des Briones & autres genres | à petites fleurs. _ Tournefort faifoïit mention de cinq variétés de Pafteques ; la commune | fêmuine nigro , & aflu- rément carne rubenté ; trois autres, carné flavef- cente fémine nigro ; carne rubente, femine rubro Major: & minort ; enfin une très-grofle nouvelle- ment venue des Indes, C, B. avoit dit én deux mots : & Corticis colore variat, qui als viret, » altis fubéandidis maculis afperfüs ; caro aliis » rubens & dulcior ; alits candida, femine colore » nigro , fulvo ». Voilà encoré ce qu’on cbferve aujourd’hui. On voit dans J. Bauhin que le nom Parhèca, Bütecha , Albutheca d'Avicenné , vient de Batice , qui eft le nom Indien. Il cite bien les noms de Citrullum & Citreolum | éomme d’ufage dans les boutiques, aufli bien que celui de Con- combre citrin. Ils furent fans douté donnés aux variétés à pulpe de couleur citriné ; mais notre Citrouille eft un Pepon, comme on l’a vu: Sau- vages , en 1750, donnoit encore à Montpellier les deux-noms de Citrouille & de Paffeque. On en cultive dans Ja’ Saintonge une variété à chair ferme que Pon sie mange qné fricaffée, & que, par cette raïfon, Von y appelle très-impropre- ment du nom de Concombre. Au refte, le nom de Pafteque femble reftreint en Provence aux races dont le fruit eft le moins fondamc | & qu’on n’emploie que confits avec du vin doux, cuit en raifine comme on fair les Poires en Bourgogne, On en cultive en Saintonge fous ie noin de Concombre, & Pon en mange fri- caffés de même. * °° 1010: à É: FT! e Les plus fondatis ‘font nommés Melons d’éarr! tes uns & les autres mûriffent affez mal dux enyi- rons de Paris, même fur les couches. . Ti päroîtroit par le nom Brafilien Jacé, attribué par Marggrave au Melon d’cañ, que cétte race étôit cultivée au Bréfit; mais il ef? fort poflible ee ait été portée par les Portugais. Eneflet, rofper Alpin en 4voit vu en Egypte de telle grofféur , qu’un feul fruit fdifoit la charge d’un omme , Parkinfon, citoit de même, & peut-être à tot $ une Pafteque d'Amérique à pulpe ferme. Rai les citoit routes quatre féparément , auffi bien qu’une Cinquième d’après Céfälpin , à ulpe ligneufe & fèrme, que ‘le fui fébôndiffoit comme un ballon, plutôt ne dé fe bfifèr. Ceft en Italie qu'on pourroit vérifier fi cé n'eft point une exagé- trois où quatre celle d’un Chameau. OEM: 159 ration , & déterminer es variétés de cette efpèce, plus exaétement qu’elles re l'ont été jufqu'ici. Ducf. dir * Cucurbita ( hifpida ) folits angulatis, caule petiolifque hifpidis. Thunb. fl. Jap. 322. Ho, vuleô jungavo, Kæmpf. Amœn. p.. 811, Mores denfiffime tie » Pilis férrugineis. Thunb. Flores albe. Kæmpf. Ses fleurs blanches | fon fruit oblong, & fes feuilles fimplement velues, nous font préfumer que cette plante doit fe rapprocher de l'efpèce de la Calebafle. : COURIMARI de Ia Guiane, COURIMARI Guianenfis. Aubl. Guian. Suppl. 28. t. 384. Oule- art arbor, citret folto fplendente, cortice inte- riore foliato. Barr, Fr, Equin. p. 84. Oulemari Préfont. Maif. Ruft. dé Caÿenne. ‘Ceft nn très-grand arbre dont le tronc eft porté fur des areabas qui ont fix ou fept pieds de hau= teur, & quelquefois quinze pieds dé Jarge vers lé bas, où ils fe couchent dans la térre. Ce font des’ côtes applaties qui, en fé prolongeant & Sétendant , formént Ges triangles ; ils ont fept où huit pouces plus ou,moïns d’épaifleur. Le tronc eft formé par la réunion de tous ces arcabas , du fommet defquels il s'élève. Ces arcabas fontécar- tés les uns des autres, & laiffent entr’eux un éfpace plus où moins grand , fuivant la direélion qu'ils prennent & l'étendue qu'ils ont; & ceft là où ordinairement les bêtes fauves fe retirent, Le tronc a environ quatre-vingts pieds de hauteur, fur quatre pieds de diamètre. Son écorce eft ger- cée , ridée , épaifle, de couleur brune. Son bois eft blanc, tendre & léger. Du fomme tdu tronc partent de groffes branches rameufes ,.& dont les pouffes annuelles font long-tems marquées par un bourrelét ridé qui fe trouve à leur naiflance, Les nouvelles pouffes font velues , rouffeâtres, & portent des feuilles alternes, ovales, entières, vértes & liffes en deflus , velues & roufleitres en | déffous avec des nervures faillantes. Ces feuilles font longues d'environ cinq pouces, fur près de trois pouces de largeur , & ont un pétiole cana- liculé, long prefque d’un pouce. Les fleurs viennent fur des grappes courtes ff} axillaires , & font incomplettement connues : elles. ont 1°. un calice profondément divifé en cinq . découpures pointues ( vraifemblablement ouvertes en étoile) ; 2°. cinq pétales lancéolés, alternes avec les divifions du calice; 3°, les étamines ne font point connues ) ; 4°. un ovaire füupérieur Le fruit (qu’Aublet n’a vu qu’avant fa maturité} eft fphérique, de la groffeur d’une Prune ; & divifé intérieurement en cinq logesqui contiennent chacune une femence. - .. Cet arbre croît dans les bois & dans les lieux humides de la Guiane, Les Naturels du pays tirent de fon écorce intérieure des feuillets minces avec. lefquels ils enveloppent le tabac pour fumer: ce e 160 COU i leur tient lieu de pipe , & s’appelle 6igale ou hironce. Is font avec les arcabas, qu’ils amin- ‘ciffent, des planches , des pagayes qui leur tien- nent lieu de rames pour naviguer, des gouver- mails & des pirogues. COURONDI. Enc. Rheed. Mal. 4. p. 103. t. 50. Arbor indica , frudu rotundo, cortice molli nucleum unicum nudum glandi fimilem continente. Raj. Hit, 1664... Atbre élevé, dont le tronc eft épais, le bois blanchâtre, l'écorce noirâtre & raboteufe , les rameaux nombreux & pleins de moëlle. Ses ra- meaux portent des feuilles oppofées, ovales-lan- céolées , fefliles, fermes , glabres , luifantes , & ondées ou légérement crénelées en leurs bords. Les fleurs font petites , d’un verd jaunâtre, reflem- blent un peu à celles de la Vigne, & font dif pofées trois à cinq enfemble par petits bouquets corymbiformes & axillaires. Elles ont cinq pétales arrondis, des étamines nombreufes , & un ovaire gi paroît fupérieur. Les fruits font des baies ron- des, purpurines, & qui contiennent fous une yau prefque fphérique. ES _ Cet arbre SUR les lieux montagneux & prete du Malabar , aux environs dé Paracaro. eft toujours verd , & fruétifie tous les ans vers es mois de Décembre & Janvier. Le fuc de fes feuiltes eft aftringent, & s'emploie pris chaud avec le petit lait pour guérir les diarrhées &c ‘les dyffenteries. *COURONNÉ; on nomme fruit couronné { frudus coronatus } celui qui porte à fon fommet ün ombilic formé par une impreflion qu’a laiffé la fleur, & en même tems circpnfcrit par les reftes du calice ou par le calice entier lorfqu’il eft verfiftant ; d’où il réfulte qu’une baie ou une _capfule ne peut être couronnée que lorfque la fleur eft portée fur l'ovaire, c’eft à-dire, que Vovaire eft inférieur. Les Myrtes , les Mtañto- mes, les Grenadiers, les plantes de la famille des Rubiacées, &c. ont leur fruit couronné. Les femences fans péricarpe font aufli nommées Cou- ronnées , lorfqu’elles font chargées du calice pro- Le de la fleur, comme dans les Scabieules , l'Œnanthe , &c. COUROUPITE de la Guiane, COUROUPITA Guianenfis. Aubl. Guian, 708. Tab. 282. © Pequea five pekia. Pif. Braf. p. 141? Pekia frufu maximo globofo , Couroupitoutoumou. Bar. Fr. Equinox. p. 92. Gallicè , Baulet de canon. © C’eft unarbre qui s'élève à une grande hauteur, & qui paroit avoir beaucoup de rapport avec le enre du Quatelé ( L-cythis. ) Son tronc a fouvent Plus de deux pieds de diamètre ; fon écorce eft. épaifle , gerfée | & raboteule , fon bois eft blanc, pougeâtre à l'intérieur | & d’une folidité média- chair épaifle, molle & couleur de fafran, un COU ere; c'eft pourquoi il eft rarement employé. Au fommet du tronc naïffent des branches qui fe répandent en tous fens. Les rameaux font chargés de feuiiles alternes , ovales-oblongues , pointues , entières , pétiolées, glabres, lifles, & longues d’un pied fur quatre pouces de largeur. Les fleurs font grandes , belles , couleur de rofe, répandent une odeur fuave , & naïffent en grappes droites , fimples , fituées fur le tronc & {ur les branches, Les pédoncules propres ont chacun à leur bafe une écaille qui tombe de bonne heure , & deux autres écailles fituées près du calice. Chaque fleur a 1°. un calice momophylle , tu biné, & partagé en fix découpures concaves ; charnues & verdâtres ; 2°. une corolle divifée en fix lobes fort grands, inégaux, dont. deux fupé- rieurs pe grands & redreffés, & quatre plus petits & ouverts ; ils tiennent tous par un onglet large & charnu , à la bafe des divifions du calice, & enfuite s’uniflent à un dMque ou feuillet charnu qui couvre le fommet de l'ovaire ; eft percé dans {on centre, garni d’étamines dans prefque toute fa furface , & s’alonge d’un côté en une languette large , ovoide, convexe en dehors , recourbée für Rd de lafleur, & qui cache les étamines & le piftil; 3°. un grand nombre d’étamines , dont les filamens courts, charnus & inférés fur le dif. que intérieur, pbrtent des anthères oblongues ; petites & jaunâtres ; 4°. un ovaire demi-infé- rieur, faifant corps en grande partie avec la bafe du calice , fe terminant par un mamelon angu- leux qui remplit l'ouverture du difque, .& eft couronné par un ftigmate à fix rayons. Le fruit eff une capfule ronde, ligneufe , envi- ton de la groffeur d’un boulet de trente-fix , brune & raboteufe extérieurement , ayant dans fa partie fupérieure. un rebord circulaire avec des reftes des divifions du calice, & au-deffus de cerebord -: un opercule qui ne tombe point. Cette capfule eft enduite intérieurement d’une pulpe fibreufe , fous laquelle eft une feconde capfule globuleufe , mince, caffante, partagée dans fon intérieut em fix loges par des cloifons membraneufes, & con- tenant dans chaque loge plufieurs femences arron- dies, comprimées, nichées dans une pulpe fuc- culente. Cet arbre croît dans la Guiane , & y porte:des fleurs & des fruits durant prefque toutes les fai- . fons de l’année. Les Créoles & les Négres ont ! donné à fon fruit le nom de Boulet de canon» auquel il reffemble à beaucoup d'égards ; quel- ques-uns le nomment Abricot fauvage. Sa pulpe intérieure a une faveur acide qui n’eft point défa= gréable. : COUSSAPIER , CoussAPo4. Aubl. Genre de plante de la famille des Figuiers, qui nous päroît avoir des rapports avec les Jaquiers & le Mithridatea, & qui comprend des arbres à feuilles fimples & alternes, & à fleurs ramafñfées en boules BE à Fe . fphériques ; COU fphériques , difpofées par petits bouquets axillai- res. Le caraëtère de ces fleurs n’eft poin® encore déterminé ; M. Aubles , qui a obfervé les CoufJa- piers , en diftingue deux efpces ; favoir : 1. Le CoussariER à large feuille, Couffapoa latifolia. Aubl. Guian. 955: Fab. 362. Couf/apoa foliis ovalibus, pedunculis ramofis. N. Le tronc de cet arbre s'élève à foixante-dix pieds , fur trois pieds de diamètre. Son écorceeft grisâtre & gercée ; fon bois eft rouffeitre & peu compaét. 11 pouffe à fon fommet plufieurs bran- ches droites, écartées , un peu inclinées & rameu- fes. Ses rameaux font garnis de feuilles alternes, ovales , entières, pétiolées, fermes, à nervures faillantes , liffes , vertes en deflus , & rouffeitres en deffous. Les plus grandes font longues de cinq pouces, fur trois pouces de largeur. Elles ont à leur bafe une ftipule longue & caduque. L’ex- trémité de chaque rameau eft munie d’un bour- geon pointu , comme dans tous les Figuiers. Les fleurs font ramaffées en têtes iphériques, qui naïffent dans les aïffelles des feuilles fur des pédoncules rameux & prefque en corymbe. Les “fruits font jaunâtres, & confiftent chacun en beaucoup de petites femences fixées fur un placenta fphérique & pulpeux. Cet arbre croît dans les grandes forêts de la Guiane qui s'étendent au bord de la rivière de Sinémari, Il eft nommé Couffapoui par les Gali- bis, & fe trouve en fruit dans le mois de Novem- bre, L'écorce de fon tronc & de fes rameaux en- tamée , & fes feuilles ceupées ou déchirées, laiffent couler un fuc jaunâtre. 2. Le Coussarrer à feuille étroite, Couÿapoa anguflifolia. Aubl. Couffapoa foliis ovato-oblon- gis fubtus ferrugineis , fru@n nigro globofo foli- tario pedunculato, Aubl. Guian. 956, t. 363. Cette efpèce diffère de la précédente par. feuilles plus obtufes, plus étroites par le nervures moins nombreufes , ( les plus grand rès de deux pouces), & par fes fruits , qui font ucoup pe gros, foliraires ou deux à deux, attachés chacun à un pédoncule ( fimple } parti- culier. Cet arbre eft aufli nommé Couffapour ; & il porte également fon fruit en Novembre. COUSSARI violet, COUSSAREA violacea. Aubl. Guian. 98. Tab. 38. Arbriffeau de la famille des Rubiacées , & qui paroît fe rapprocher du Pavetta par fes rapports. Cet arbriffleau s'élève à la hauteur de fept à huit pieds. Son tronc a environ trois pouces de dia- mètre ; fon écorce eft grisâtre ; fon bois cft blanc & dur. A deux pieds au-deffus de la terre , il poufle des branches oppofées, chargées de ra- meaux également oppofés, Les branches & les rameaux portent des feuilles oppofées en croix, Brandes , ovales, acuminées, entières , glabres, luifantes, & à pétioles courts. Les ftipules font * Botanique. Tome IT. COU 162 ovales-pointues , oppofées & intérmédiaires, c’eft- à-dire , fituées de chaque côté entre les infertions des pétioles. Les fleurs font blanches , naiffent au fommet des rameaux , & font ramaflées en petits bouquets corymbiformes, prefque fefliles. Chaque fleur a 1°. un calice monophylle , tur- biné ou en forme de coupe, & à bord divifé en cinq dents ;,2°. une corolle monopétale , à tube court attaché fur un difque qui couronne l'ovaire , & à limbe partagé en quatre lobes lancéolés ; 3°. quatre étamines , dont les filamens attachés à la paroi intèrne & fupérieure du tube entre les divifions du limbe , portent des anthères oblon- gues; 4°. un ovaire inférieur , arrondi, couronné par un difque, du centre duquel fort un ftyle terminé par un ftigmate à quatre ou cinq pointes. Le fruit eft une baïe ovoïde, ombiliquée , violette dans fa maturité, uniloculaire , 8: qui contient une femence arrondie , dure & coriace. Cet arbrifleau croît dans les grandes forêts de la Guiane , fleurit &c fruêifie dans le mois de Janvier. La pulpe de fes baies eft jaune , & adhère à une coque qui renferme la femence, COUTARDE épineufe, HYDROLEA fpinofas Lin. Aubl. Guian. 281. Tab. 110. Planta lacuftris f. paluffris fpinofa. Loefi. It. p. 399. Cetre plante a une racine ligneufe, rameufe &s : fibreufe , de laquelle s'élève une ( ou plufieurs } tige droite, haute de trois pieds, couverte d’un duvet vifqueux , & munie de petits rameaux alter- nes qui fe portent en différens fens. La gg & fes rameaux font-garnis de feuilles alternes , lan- céolées, fefliles , pointues , couvertes d’un duvet luant. Les plus grandes ont deux pouces & demi long, fur cinq à fept lignes de large. De l'aiflelle dé chaque feuille fort une épine rude ;. | fort aiguë , vifqueufe, & longue d’environ huit lignes ; à l'extrémité des rameaux naiffent de gros : des | bouquets de fleurs bleues, munies chacune à la ont trois pouces de longueur , fur une largeur de | bafe de leur pédoncule , d’une foliole ou braët£e écailleufe, Chaque fleur a 1°. un calice divifé jufqu’à fa bafe en cinq parties oblongues , étroites , poin- tues , velues , droites & inégales ; 2°. une corolle monopétale , en roue, à tube plus court que le calice , & à limbe ample, ouvert, partagé en cinq ou fix lobes arrondis qui fe recouvrent en partie par le côté; 3°. cinq ou fix étamines dont les filamens plus épais & en cœur à leur bafe, attachés au tube de la corolle , courbés vers leur fommet, portent des anthères eblongues & vacil- Jantes ; 4°. un ovaire fupérieur, ovale, marqué d’une ligne de chaque côté, furmonté de deux ftyles un peu courbés en dedans , terminés chacun par un ftigmate obtus. Le fruit eft une capfule ovale , bivalve , bilo- culaire , environnée par le calice , & qui contient beaucoup de femences très-menues , ner =? - 262 - fur wn-placenta double fixé dans chaque loge’ à la * C: OU cloifon qui les divife.. ; ere … Gette plante croît dans les lieux humides, ma- récageux , & aux bords des ruifleaux ; dans VIfle de Cayenne , où elle fe fait remarquer par ja belle .- couleur bleue de fes fleurs. Toutes {es parties font fort amères: elle eft enfleur dans prefque tous les mois de l'année. ru ::COUTOUB ÉE, COUTOUREA ; genre de plante à fleurs monopétalées, qui paroît pouvoir ‘fe rapporter à la famille des Lifimachies, & qui comprend des herbes exotiques à feuilles fimples & oppofces , & à, fleurs difpofées en épi ou dans les aiflelles des feuilles: +1 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. * La fleur a 1°.-un calice, monophylle, divifé profondément en quatre découpures étroites aiguës; 2°, une corolle monopétale , hypocraté- tiforme, à tube court, & à limbe partagé en quatre lobes ovales-pointus," égaux & ouverts ; 3°. quatre étamines , dont les filamens portés chacun fur un corps particulier en forme de capu- aché au tube de la corolle , foutien- + ei téés ; 4°. un ovaire fupé- rieur ovale-oblong , € : deux lames. * Le fruit eft une capfule ovoiïde furilozulaire) qui s'ouvre en deux valves, & qui renferme un placenta chargé de femences menues. EsDECcCESs. y, Courousés blanche , Coutoubea alba. Cou- foubea foliis oblongis acutis , floribus fpicatis. N. 5 Coutoubea fpicata. Aubl. Guian. 72. Tab. 27. Géntiana valerianæ hortenfis, folio, flore albo fpicato. Barr. Fr. Equinox.-p. ÿ4. _ : C’eft une plante annuelle, haute de trois pieds où davantage. Sa racine , qui eft rameufe & _ fibreufe, pouffé une tigedroite-, obtufément qua- drangulaire , & féuillée. Ses feuilies font oppo- fées où quelquefois ternées , femisamplexicanles , oblongues , pointues, entières ,glabres , molles , & un peu charnues. Elles ont.environ trois pou- cés de longueur ; & un pouce de largeur dans leur milieu. Les fleurs font-blanches & difpofées fur des épis terminaux. Elles font prefque feffiles , eppofées à la bafe des épis , & verticillées quatre à quatre dans-leur partie fupérietre ;s& toutes ont à leur bafe trois petites écailles très:pointues. Cette plante croïtrau bord des chemins & fur le. Sord des ruifleaux & des rivières , dins la terre férme de la Guiane. Elle eft fort amère: ôn l'emi= ploie-avec fuccès pour établir le cours des règles, pourguérir plufieurs maladies d’eftomac , qui dé: - péndent du défaut de gigeftion ou des,obftruäions les. vücères du bas-ventre, & fpécialement pour “tuer les vers. + | mg, chargé d'un fiÿle plusiong | Re tube ‘de là corolle, ‘à fHgmate divifé en CR A 2, Courounée pürpurine , Coufoubea purpureas Coutoubea caule ramofo , folits anguflo-lanceolatis acutis, floribus axillaribus: N, à Coutoubea ( ramofa )- foliis anguflis acumina-. _‘tis, flore purpurafcente. Aubl. Guian. 74. Tab,28, Cette plante diffère de la précédente, en ce qu’elle eft branchue ; que fes feuilles font plus étroites, très- pointues, & diminuent de grandeur À mefure qu'elles approchent des extrémités des rameaux ; & que fès fleurs font purpurines , axil« laires , & oppofées deux à deux, c’eft-à-dire , foli- taires dans chaque aiffelle, Le fruit eft plus large , plus renflé, & marqué d’un fillon de chaque côté dans {a longueur. Cette efpèce vient au bord des ruifleaux & dans les déferts de la Guiane, fur-tout à Sinémari. Toute la plante eft amère ; elle s'emploie aux mêmes ufages que la précédente, CRAMEÉ , CRAMBE ; genre de plante à fleurs. polypétalées , de la famille des Crucifères, quiæ des rapports avec les Camélines , & qui comprend des herbes & des arbuftes à feuilles alternes plus ou moins découpées , & à fleurs en panicule ter- minale, remarquables par quatre de leurs éta- mines , dont les filan font fourchus. CARACTERE.-GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre, 1°. un calice de quatré folioles ovales-oblongues, lâches & caduques ; 2°, quatre pétales cruciformes , ovales-obtus , ouverts , à onglets un peu plus courts que le ca- lice ; 3°. fix étamines tétradynamiques , donties | quatre plus grandes ont leurs filamens fourchus à | leur fommet ; l’ane de leurs branches portant | une anthère ovale; en outre une glande fituée de. chaque côté fur le réceptacle , entre la corolle & les étamines longues ; 4°. un ovaire fupérieur, oblong , dépourvu de fiyle, à ftigmate un peu épais. | : Le fruit eft. une filicule globuleufe, baccifor= me, caduque, uniloculaire , & qui contient une femence arrondie, re Æ . ME SPECES. de 1. CRAMBÉ maritime, Crambe maritima. Lin. Crambe foliis cauleque glabris. Lin. F1. Dan. 3x6. Crambe maritima , brafficæ folio. Tourn, 271. Braffica maritima monofpermos. Bauh. Pin, 7124 Raj. Hift. 838. Braffica mono/permos anglceñ : J,B.2. p.-830; Braffica marina [ylvefris multi flora ; monopermos. Lob. Ie, 245. Vulgairement | Le Chou marin. . C’eft une plante glauque, qui a tout-à-fait, l'afpeét d’un Chou; MAS qui ne s'élève qu’à la hauteur d’un pied & demi ou deux: pieds, for- mant une toufle étalée. Ses feuilles font grandes s ovales, finuées, frangées, crèpues, lifles , glau- ues , charnues À côtes épailles , & prefque fem. blables: à celles.du Chou cultivé, Les fleurs fonts blanches , ont leurs pétales ovales arrondis , 8e CRA viennent au fommet de la plante fur des grappes rameufes & paniculées. La tige, les rameaux & les pédoncules font lifles & d'un verd glauque, comme les feuilles. Cette plante croît aux lieux maritimes de l’Europe tempérée & boréale: on la cultive au Jardin du Roi. Æ. ( v.v. ) On pré- tend qu’elle eft vulnéraire, que fes feuilles & fa femence font propres pour faire mourir les vers , pour déterger & confolider les plaies. 2. CRAMBÉ du Levant, Crambe orientalis. Lin. Crambe foliis finuato-pinnatifidis fcabris ; caule £glabro paniculato. N. Rapiffrum orientale, acanthi folio. Tournef, Cor. 14. Crambe. Mill. Di&. n°. 3. Pall. It. 3. p. 584. Buxb. Cent. 5. App. n°. 30. Ses feuilles radicales font grandes, étalées fur la terre, oblongues, finuées, pinnatifides , Gen- tées, verdâtres , & âpres au toucher, Les tiges font hautes de trois à quatre pieds, glabres, tres- rameufes & paniculées dans leur partie fupérieure. La panicule qu’elles forment eft fort ample , très- fine , non feuillée , & foutient une quantité pts digieufe de fleurs blanches fort petites. Cette lante croît dans le Levant, & eft cultivée au ardin du Roi. Æ. ( v.v. ) Elle fleurit dansle mois de Juin; fes panicules de fleurs ont un afpeët aflez agréable. 3. CRAMBÉ lacinié, Crambe laciniaga. Crambe foliis fubbipinnatis, pinnis laciniatis dentatis fubtus feabris, caule Levi ramofiffimo. N. Crambe pannonica. H. R. Crambe ( Tataria ) foliis decompofito - multifidis. Jacq. Mifc. v. 2. p- 274. t. 25. à _ Cette plante a des rapports manifeftes avec le Crambé du Levant; mais fes feuilles font plus grandes & beaucoup plus découpées , & fes tiges, quoique très - rameufes, ne forment point une panicule aufli finement divifée. Ses feuilles radi- cales font amples , lifles en deflus, rudes en def- fous , bipinnées , laciniées , à découpures incifées & dentées. Les tiges font hautes de trois pieds, lifes , rameufes, paniculées, & ont leurs rami- fications terminées par des grappes courtes qui foutiennent des fleurs blanches , un peu plus gran- _ des que dans l’efpèce ci-deffus , & dont les ovaires » dont pédiculés. Cette efpèce croît dans la Hon- grie , & eft cultivée au Jardin du Roi. %, (v.v.) M. Jacquin penfe que c’eft le Tataria ungarica de Clufius , (Hift. 2. p. 190.) ; mais la defcription que Clufius donne de fon Tataria, ne nous paroît pas convenir à notre plante ; car il dit que la tige, qui eft ftriée , creufe & noueufe, eft rude au toucher comme les feuilles ; que les feuilles cau- linaires font lanugineufes & embraflent la tige par un pétiole élargi; que le fommet de la tige fe termine en une ombelle qui reffemble à celle de la Berce, & porte des fleurs aflez femblables pour la forme & la couleur, dont une grande partie font infécondes ; qu’enfin les fen ences {ont fort épaifles, & ne diffèrenc pas be: ucoup des <. CRA. groffes femences fillonnées du Cachrys libanotis. Or, toutes ces particularités font étrangères au Crambé dont nous traitons; & comme nous con- : noiflons la confiance que méritent les defcriptions de Clufius , nous ne croyons pas qu’il s’eft par- tout trompé en décrivant fon Z'atarià , qui paroît être, avec beaucoup plus de vraifemblance , Ia même plante que notre /rmarinte à feuilles de : Panais:, n°. 5: - 4. CrAMBÉ d’Efpagne, Crambe Hifpanica. Lin, Crambe pilis brevibus undique fcabra , folits lyra- tis, lobo terminali maximo fubrotundo. N. Rapiflrum maximum rotund'folium mionofper-. mum. Corn. Canad. 147. t. 148. Morif. Hit. 2, p. 266. Sec. 3.t. 13. f. 1. Tournef, 211, Rapif- trum meximum monofpermum, gemma lutea, flore niveo. Barreï, Ic. 387. Myagrum fphærocar- pum. Jacq. Obf. 2. p. 20. t. 41. Crambe Hifpa nica. Sabb.. Hort.. 4, t. 2. FR © Sa racine , qui eft blanche , fufiforme & fibreu- fe, pouffe une tige haute d'un pied & demi ou davantage, ftriée, rameufe dans fa partie fu= périeure , feuillée , & chargée de poils courts, roides, tournés en bas, qui Ja rendent äâpre au toucher. Ses feuilles font alternes , pétiolées , en Îyre, remarquables par leur lobe termi< nal, large , arrondi, denté ou crenelé , & n’ont au-deffous de ce lobe que deux appendices oppo= fés, prefque-enforme d’oreillettes. Elles font auffi fcabres & chargées de poils courts, Les fleurs font. blanches , difpofées en grappes efllées, un peu. rameufes , & terminales. Les calices font d'un : verd jaunâtre; les filicules font fphériques , gla- bres & monofpermes. Cette plante croît natu: rellement en Efpagne, & eft cultivée au Jardin du Roï. ©. (+. #2 ef, s. CRAMBÉ à feuilles rudes, Crambe fcabra. Crambe fruticofa , foliis ovætis inæqualiter ferra- tis , bafi appendiculatis fcaberrimis, paniculé lax4 capillari. N, | Lycthfootia quorumdam. | Atbriffeau de quatre à fix pieds, dont la tige eft droite, peu rameufe, noueufe dans fa partie fupérieure , à écorce grifätre afflez unie, de la groffeur du doigt, & feuillée en fes fommités. Ses : feuilles font alternes , pétiolées , ovales-pointues, bordées de dents très-inégales, le plus fouvent appendiculées à leur bafe , vertes, & chargées de poils courts très-roides, qui les rendent fort À rudes au toucher , & quelquefois même Poe - tes. Les poils roides qui font fous les feuilles ; fur les pétioles, & vers le bas des pédoncules com- muns, reffemblent à de petites épiness & font le crochet ou regardent en haut. Lesfleurs font petites, blanches, & difpofées en une panicule ample, rameufe , terminale , extrêmement lâche , compofée de ramifications capillaires, qui fou- tiennent des grappes très-menues, Les pédoncules font liffes -& un'peu violets dans le voilinage des {leurs ; les filicules font petites, ne» + 1] 0: 164 CR : ” fuperficie un peu réticulée, chargées d’une pointe mouffe , & monofpermes, Cet arbriffeau eft eul- tivé au Jardin du Roi; je le crois originaire dAfrique. D. (1. v.) 6. CraMzé de Madère , Crambe fruticofa.L.F. Crambe fruticofa , folits ovatis pinnatifidis fer- ratis canis , racemis in panicula efjufa dichotoma. Lin. f. Suppl. 299. Myagrum arborefcens. Jacq. Mi. Vol. 3. Icon. Rar. Cette efpèce a, comme Ja précédente , fa tige ligneufe, roide, & fes rameaux feuillés ; mais fes feuilles font un peu plus petites , & remarqua- bles par leur couleur blanchätre. Elles font alter- nes , pétiolées, ovales, profondément dentées on pinnatifides , à découpures dentelées , & à fuper- ficie chargée de poils courts & blanchâtres , qui a rendent un peu rude au toucher. Les rameaux font terminés en une grande panicule lâche , com- pofée, dont les ramifications fe rerminent par des grappes courtes , qui foutiennent des fleurs blan- ‘ches un pen plus grandes que dans Pefpèce ci- deflus. M. Murrai dit que ces fleurs n’ont point ‘de filamens fourchus , & que les filicules qu’elles produifent font prefque, deux articulations. Cet arbriffeau croît dans l’Ifle de Madère , fur les rochers les plus élevés. 5. (v./.) CRANSON , COcHIFEARIA , genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Cruciferes, qui a beaucoup de rapports avec les Pafferages , & qui comprend des herbes indigènes de l’Eu- rope , dont les feuilies font alternes, les fleurs en grappes terminales & latérales, & les filicules enflées, à fuperficie inégale ou hériffée d’afpérités. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre’, 1°. un calice de quatre folioles ovales, concaves, ouvertes, & caduques; 2°. Dee pétales cruciformes , égaux, ovoides, une fois plus grands que le calice, & ouverts ; 39. fix étamines tétradynamiques , dont les an- thères font obtufes & comprimées ; 4°, un ovaire fupérieur en cœur ou ovale , à ftyle très-court & . perfiftant , & à ftigmate abtus. Le fruit eft une filicule en cœur , enflée ; un peu échancrée , munie du ftyle , boffelée ou char- gée d’afpérités remarquables , à deux valves obtu- fes , & partagée en deux loges par une cloifon qui foutient je ftyle. Chaque loge renferme deux à quatre femences ovales-arrondies. EsP&CEs, 1. CrANsON officinal, F1. Fr. Cocklearia offi- “cinalis. Lin. Cochlearia foliis radicalibus cordato- fubrotundis, caulinis oblongis fubfinuatis. Lin. Mi Di. n°, 1. FI. Dan. t. 135. Ludw. E@. t. 133. Aillion. F1. Pod. 1. p. 253. Cochlearia folo fubrorundo. Baub. Pin. 110, Tournef, a15. Cochlearia. J. B. 2. p. 942. fig. Bona. Raj. Hift. 822. Dod. Pempt. 594. Cochlea- CR A ria batava. Lob. Ic. 293. Blackw. t, 227. Naflur= tium. Hall. Helv. n°. 503. Vulgairem. Herbe aux Cuillers. La racine de cette plante eft blanche , un peu épaifle , alongée , & garnie de fibres chevelues ; elle pouffe quelques tiges hautes de huit à dix pouces , glabres , tendres, légèrement anguleu- fes , rameufes, foibles, & le plus fouvent incli- nées ou même couchées à leur bafe, Les feuilles radicales font nombreufes | portées fur de longs pétioles, arrondies , en cœur à leur bafe , lifles, vertes , épaifles , fucculentes, & un peu concaves ou creufées en cuiller. Celles de la tige font pref- que fefliles ou à pétioles courts , & un peu angu- leufes ; les fupérieures font amplexicaules, ovales- pointues, & ont une dent anguleufe de chaque côté. Les fleurs font blanches | & ramaffées au fommet des rameaux & des tiges, en bouquets courts & ferrés, Cette plante croît dans les lieux humides ou voifins de la mer, en France, dans laSuiffle, & dans les régions boréales de lPEu- fSpe : on la cultive dans lesjardins. ©. 1. (v. s.) Sa faveur eft âcre, piquante, amère, & fon odeur ( lerfqu’on l’écrafe ou qu’on la froiffe } , eft pénétrante & un peu défagréable. Elle eft déter- five, incifive , très-diurétique, & un excellent anti-fcorbutique. On prétend que fon fuc , appli- qué avec la plante pilée | guérit en peu de tems les taches du vifage. S. 2. CRANsON Danoïs, Cochlearia Danica. Lin. Cochlearia folits haflato-angulatis : omnibus del- toidibus. Lin, F1. Dan. t. 100. Mill, Di&. n°. 4. Cochlearia Aremorica. Tournef. 215. Barrel. Ic. 1205. f. 1. Thlafpi hederacéum. J. B. 2. p. 933. Lob. Ic. 615$. 8. Cochlearia Danica repens. Bauh. Prodr. 53: y. Cochlearia minor ere&a. Bauh. Prodr, 53. Ses tiges font longues de cinq à fept pouces, | nombreufes , en partie couchées ; la plupart fim- ples, menues, ftriées, rougeâtres, glabres , & difpofées en touffe. Les feuilles radicales & les caulinaires font haftées - anguleufes, ou h avec un angle de chaque côté à leur bafe. Les pétioles ne font point amplexicaules. Les fleurs font blanches, viennent en petites grappes ter- minales, & produifent des filicules ovales. On trouve cette plarme fur les bords de là mer , dans le Danemarck & en Suède. ©. æ. “+ 3. CRANsoON d'Angleterre , Cochlearia Anglica. Lin. Cochlearia foliis omnibus ovato-lanceolatis. Lin. FI. Dan. t. 329. "+ Cochl:aria foliis ovato-lanceolatis finuatis. Hudf. Angl. 248. Mill. Di&. n°, 2. Cochlearia folits radicalibus lanceolatis integerrimis , caulinis Jub- finuatis. Mill. Di&. Cochlearia folio finuato. Bauh. Pin. 110. Tournef, 215. Raj. Hift. 813. Cochlcæ- ria Britannica f. Anglica. Lob. ic. 294. Dod. Pempt. 594. Ses feuilles radicales font nombreufes , ovales- lancéloées , péiolées , les unes entières , les autres | CRA un peu finuées, épaifles, fucculentes, & d’un verd brun. 11 pouñle entre ces feuilles quelques tiges menues , garnies de feuilles fefliles, ovales- Tançéolées , finuées, & un peu diftantes. Les fleurs font blanches , viennent en bouquets terminaux. Cette plante croît naturellement en Angleterre , dans les lieux maritimes , & particulièrement dans ceux que la mer couvre & abandonne fucceflive- ment, . 4. CRANSON de Groenland, Cochlearia Groen- landica. lin. Cochleuria foliis reniformibus car- nofis integerrimis. Lin. Hort. Cliff. 498. Mill. Di&. n°. 3. Pall. It. 3. p. 34. Cochlearia minima repens infulæ alholmiæ. Barth. A&. 3.p. 143. t. 144. Cochlearia minima. Boerh. Lugdb. 2.#. 10. Cette efpèce eft fort petite, & a fes feuilles réniformes , charnues , & très-entières ; les radi- ‘cales font petites , un peu convexes en deflous , & portées fur de longs pétioles. On la trouve dans la Norwège , dans l’Iflande, & dans le Groenland, ©: On prétend qu’elle eft douce, bonne à man- ger en falade, & un excellent anti-fcorbutique. ÿ. CRANSON corne-de-cerf, Cochlearia coro- nopus. Lin. Cochlearia foliis pinnatifidis , caule dépreffo ( filiculis echinata-criffatis. N.') Lin. FI. an. t. 202. Naflurtium fylveffre , capfulis criflatis. Tournef, 214. 4mbrofia campeftris, repens. Bauh. Pin. 138. Coronopus Ruellii [. naflurtium verrucofum. 3. B. 2. p. 919, Raj. Hift. 843. Cornu cervi alterum , repens. Dod, Pempt. 110. Lob. Ic. 438. Corono- pus. Hall. Helv. n°, 502. Blackw. t. 120. Allion. F1. Pedem. n°. 934. Pfeudo-ambrofta. Cam. epit. 596. Lépidium fquamatum. Forsk. Ægypt, 117. Cette plante eft fi remarquable par la forme particulière de fes filicules , que plufieurs Bota- niftes modernes la féparent à Cranfons, pour en faire un genre à part. Ses tiges font longues de fix à huit pouces , glabres , rameufes , feuillées , étalées & appliquées fur la terre , où elles for- ment des gazons fort arrondis. Ses feuilles font glabres , longues , aïlées, & compoftes de pin- _ nules découpées, Ces pinnules vont en augmentant de grandeur vers le fommet de chaque feuille, & leur bord fupérieur eft particulièrement découpé & femi-pinné. Les fleurs font blanches , fort pe- tites , & difpofces en bouquets ou en grappes courtes & latérales. Les filicules font réniformes , prefque bilobées , rudes , ridées, & hériflées d’af pérités remarquables difpofées en crète. Cette plante eft commune en Europe , dans des lieux incultes, fur le bord des &hemins un peu humi- des. O. ( v: v.) 6. CRANsoN de Roche , Cochlearia fuxatilis. F1. Fr.$02-4. Cochlearia foliis inferioribus petio- ‘datis ovate oblongis fubferratis , fammis Jubfeffili- bus lingulatis , filicula globofa. N. _ Thlafpi Alpinum majus (& minus), capitulo rotundo: Bauh. Pin, 107, Prodr, 48. & 49. n°. 6.7. CRA 164 Thlafpi Alpinum petræum myagroïdes. Pon. Bald- Iral. 185. & in Cluf. p. 338. Cochlearia perennis faxatilis minima. Magn. Hort, $9. Alyffum. Hall. Helv. n°. 490. Allion, FL. Fedem, n°. 837, Myagrum fexaule. Lin. : | 8. Eadem foliis omnibus integerrimis , caulinis lanceolatis , bafi angufiis fubamplexicaulibus. N. Nous ne croyons pas qu’on puifle, avec rai- fon , féparer cette plante de ce genre, pour la placer parmi les Alyfles ( voyez ce mot) dont elle n’a nullement le fruit. Sa tige eft haute de fix ou fept pouces , très-grêle , foible, glabre, tougeâtre à fa bafe, & rameufe à fon fommet. Ses feuilles radicales font ovales-oblongues , ré- trécies en pétiole à leur bafe, un peu rudes , gar- nies de quelques dents peu profondes , & cou- chées en rond fur la terre. Les feuilles inférieures de la tige font également rétrécies en pétiole à leur bafe ; elles font oblongues & entières; les fupérieures font prefque linéaires & fefliles. Les fleurs font blanches , petices, pédiculées ; & for- ment au fommet de la plante une panicule peu garnie, Les filicules font prefque globuleufes. On trouve cette plante fur les côtes pierredles & parmi les rochers, dans les Provinces méridionales de la France , dans les montagnes de l’Italie , de la Suifle, &c. Le. ( v. v.) 7. CRANSON auriculé, Cochlearia auriculata. Cochlearia foliis oblongis baft fagittatis auricula- tis amplexicaulibus, racemis longis laxis fimpli- cibus. N. \ Cette plante eft entièrement glabre » & femble tenir le milieu entre lefpèce ‘qui res & la fuivante. Sa tigeeft rameufe dès fa bafe , grèle, foible , feuillée, & haute de fix ou fept pouces. Ses feuilles font beaucoup plus grandes que dans lefpèce ci-deflus. Les radicales font fpatulées , entières , & rétrécies en pétioles ; les caulinaires font oblongues , la plupart obtufes, élargies & munies de quelques dents anguleufes vérs leur fommet , amplexicaules , fagittées & auriculées à leur bafe. Les fleurs font blanches, viennent en grappes fimples , longues , lâches & terminales. Elles produifent des filicules ovales-globuleufes , chargées d’un ftyle extrêmement court, J’ai trouvé cette plante dans l'Auvergne, près du Cantal, dans des lieux incultes. ( v. v. 8. CRANSON dravier , F1. Fr. Cocklearia draba. Lin. Cochlearia foliis lanceolatis amplexicaulibus dentatis. Lin. Jacq. Auftr. v. 4. t. 315. :: Lepidium humile , incanum arvenfe. Tournef. 216. Draba umbellata f: draba major capitulis donata. Bauh. Pin 109. Morif. Hift. 2, p.313. Sec. 3. c. 21. f 1. Mala. Draba 1. vulgaris. Cluf, Hift. 2, p. 124. Arabis f: draba & naflurtium Babylonicum. Lob. Ic. 224. d Ses tiges font droites , hautes d’un pied ou un peu plus, ftriées, feuillées, & prefque fimples. Ses feuilles font ovales-lancéolées , chargées en leurs bords de quelques dents un peu di à 566 CR A légèrement pubefcentes des deux côtés , d’un verd pâle ou blanchâtre , & amplexicaules avec deux petites oreillettes pointues. Les fleurs font petites, blanches, viennent fur dés grappes courtes, dif- pofées en corymbe ou bouquet paniculé & ter- minal. Leur filique eft enflée, & reffemble à un cœur dont là pointe regarde en haut. On trouve cette plante dans VItalie , PAutriche, les Pro- vinces méridionales de la France, &c. fur le bord des champs. Æ. (v. v.) 9. CrANSON à feuilles de Paftel, Cocklearia glaftifolia. Lim. Cochlearia foliis caulinis obcor- ns amplexicaulibus. Lin. Mill. Dià, -n° * * Cochlearia altiffima , glaffifolio. Tournef. 215. Lepidium cr nues Bauh. Pin. 97. Morif. Hift, 2. p. 312. Sec. 3.t. 21. f. 3. Lepidium annuum. Dalech. Hift. 1297. Lob. Ic. 321. Lepidium non repens. J. B. 2. p. 941. Cette efpèce reffemble à un Turritis, ou à l’Arabette n°, $. par fon port; fa tige eft haute de trois à cinq pieds, droite , feuillée , cylindri- que, glabre, & prefque fimple ou munie de ra- SAS 4 les autres font en cœur-fagittées, amplexicaules, entières, montantes , à oreilles arrondies, gla- bres & d’une couleur glauque ; les fupérieures “ont plus petites, plus étroites & plus pointues “que les autres. Les fleurs font blanches, petites, viennent fur des grappes courtes & alternes, qui forment une panicule alongée & terminale. Les ‘filicules font giobuleufes. Cette plante croît dans les champs, aux environs de Ratisbonne : on-la cultive au Jardin du Roi. 1. (v. v. ) Toute la ‘plante paffe pour déterfive, diurétique, lithon- triptique, & anti-fcorbutique. 10. Cranson ruftique , F1, Fr, Cochlearia ar- moracia. Lin. Cochlearia foliis radicalibus ovato- oblongis crenatis eredis maximis , caulinis incifo- pinnatifidis. N. * Cochlearia folio cubitali. Tournef. 215. Rapha- nus rufficanus. Bauh. Pin. 96. Raphanus fylveftris J° 'armoracia mulris. J. B. 2. p. 8$1. Raphanus rufficanus craffa radice , lapathi folio. Lob. Ic. 320. Raphanus ruflicanus. Garf. t. 488. Blackw. t. 415. Vulg. le grand Raïfort , le Raïfort fauvage. Sa racine eft fort grofle, longue, blanche , rampante , d'un goût âcre très-piquant ; elle pouffe des feuilles droites, fort grandes, pétiolées, ovales-lancéolées , crênelées , glabres , d’un beau verd, & affez femblables par leur afpeét à celles de la Patience aquatique. Il s'élève d’entre ces feuilles une tige haute d'un pied & demi on deux ds, droite , cannelée, & rameufe feulement vers fon fommet. Les feuilles inférieures de la tige ont profondément découpées , femi-pinnées, à dé- coupures obtufes; les fupérieures font ovales oblon-- ues , ün peu étroires, & fimplement crênelées. Fe fleurs font blanches, petites, & difpofces courts. Ses feuilles inférieures font oblon- rétrécies en pétiole à leur bafe ; toutes nd CR A par bouquets ou en grappes courtes, Jatérales 8e terndnales. Les filicules font enflées & prefque globuleufes, Cette plante croît en Europe , aux lieux humides & fur le bord des ruifleaux; on en trouve en France, en Angleterre, dans la Suiffe , l'Allemagne, &c. Æ. (v. v.) Elle eftanti- {corbutique , diurétique , déterfive & emména- gogue. Les gens de la campagne mangent fa ra- cine comme celle du Radis ordinaire; on l’em- ploie quelquefois dans les ragoûts ; on la rape & ‘on la mange en place de moutarde, pour affai- fonner les viandes & réveiller Pappérit : c’eft ce qu’on nomme Cram où Moutarde des Capucins, CRAPAUDINE, SIDERITIS ; genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Labiées ; qui a beaucoup de rapports avec les Stachides, & qui comprend des herbes & des arbrifleaux à feuilles fimples & oppofées, & dont les fleurs difpofées par verticilles, ont leurs éta= mines cachées dans le tube de Ja corolle, & font remarquables par les deux ftigmates de leur ftyle, dont l'un eft comme engaïné dans l’autre. CARA CTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre , 1°. un calice monophylle, tubuleux, & dont le bord eft partagé en cin dents aiguës & prefque égales ; 2°. une corolle monopétale Jabiée , à tube un peu plus long que le calice, & à limbe compofé d’une lèvre fupé- rieure droite , un peu étroite | & échancrée ou bifide, & d’une inférieure à troislobes, dont celui du milieu eft plus large, arrondi, & fouvent . crênelé ; 3°. quatre étamines didynamiques, dont les filamens tout-à-fait cachés dans le tube de la corolle, portent des anthères arrondies & didy- mes; 4°. quatre ovaires fupérieurs , d’entre lef- quels s’élève un ftyle non faillant hors du tube, terminé par deux ffigmates inégaux, dont le plus élevé eft cylindrique , concave, & l'inférieur, membraneux ; plus couft | embraffant l’autre par fa bafe. : Le fruit confifte en quatre graines nues , ovoï= des , fituées au fond du calice. - ÉsPECESs. * Bradées nulles ; les verticilles font accompagnés de ftuilles non diflinguées des autres. 1. CRAPAUDINE des Canaries , Sideritis Cana- rienfis. Lin, Sideritis fruticofa villofa, foliis cor- dato-oblongis acutis petiolatis ; fpicis verticillatis, antè florefcentiam nutantibus , ramis divaricatis. Lin. Mill, Di@, n°, 9. Jacq. Hort. v. 3:t. 30. Stachys Canarienfis frutefcens , verbafci folie. Tournef. 186. Stachys ampliffimis verbafci foluiss floribus albis parvis non galeatis , [pic betonicæ. Pluk. Alm. 356. Tab. 322. f. 4. : Arbrifleau dont la tige s'élève à Ja hauteur de trois ou quatre pieds, & fe divife à fon fommet CR A. en plufieurs rameaux ouverts , redreffés & feuillés.. Ses rameaux font cotonneux, obtufément tétra- gônes ; fes feuilles font pétiolées , aflez grandes , en cœur , pointues, crénelées , molles , épaifles, veloutées, verdâtres en deffus, cotonneufes & d’un blanc jaunâtre en deffous : elles vonten dimi- nuant de grandeur vers le fommet des rameaux, de manière que les fupérieures font petites, oblon- gues & étroites. Les fleurs font blanches 5 VET- ticillées , viennent fix à douze par vérticilles, & font difpofées fur un épi terminal, penché dans fa jeunefle. Les calices font laineux, nerveux s-GE à cinq découpures courtes & pointues. Cet arbrif feau croît dans les Ifles Canaries ; on le cultive au Jardin du Roi. B.(.v.) Il eft remarquable par fon duvet cotonneux d'un blanc falc ou jau- nâtre, & par fes feuilles, dont les inférieures ont trois pouces & demi ou quatre pouces de largeur. 2+ CRAPAUDINE de Crète, Sideritis Cretica. Lin. Sideritis fruticofa tomentefa | foliis cordato- oblongis ebtufis petiolatis ; ramis’ divaricatis , fpicts verticillasis. Lin, Szachys Canarienfis frutefcens ; verbafei folio. Comm. Hort. 2. p. 197. t.99? Raj. Suppl. 302. Get arbriffeau eft un peu moins fort, moins élevé que le précédent, & s'en diftingue particu- liérement par fon duvet cotonneux d’une grande blancheur. Ses rameaux font divergens , redreffés ; feuillés, & couverts d’un coton épais & très- blanc. Ses feuilles font pétiolées, en cœur, crê- nelées, obtufes, cotonneufes des deux côtés , épaiffes , douces au toucher , yerdâtres en deffus ; & très-blanches en deffous. Les fleurs font blan- ches, tubuleufes, courtes, à limbe médiocre à. peine labié, verticillées environ huit enfemble, & difpofées aux fommités fur un épi pendant, pédonculé, cotonneux, très-blanc, & qui naît de la dichotomie des jeunes rameaux. Les calices font aufli coronneux, très-blancs , & à cinq petites dents obtufes. Cet arbrifleau croît dans l'Ile de Candie , felon Linné : on le cultive au Jardin du Roi. La blancheur de fon duvet lui donne an fort agréable. F5. (+. v.) La figure citée de . Commélin paroît convenir plutôt à l'efpèce pré- cédente. .3+ CRAPAUDINE de Syrie, Sideritis Syriaca. Ein. Sderitis fuffruticofa tomentofo-lanata , folirs lanceolatis integerrimis , floribus verticillatis. Lin. Mill. Di&. n°..6. Sabb. Hort. 3. t. 40. : Cunila calycibus inermibus lanigeris. Mort. CH. 313; Sideritis Cretica tomentofa candidiffr- mas flore luteo Tournef. Cor. 12. -8. Srachys fruticofa » foliis lanceolato-lineari- bus integerrimis feffilibus. Hort, Cliff. 310. Stachys minor ttalica.-Bauh. Pin. 236. Tournef. 186. S24- chys. Dod. Pempt. 90. Srachys lychnoïdes incana a fote » flore aureo. Harrel. Ic. 1187. Pilo- Jella Syriaca. Bauh. Pin. 262. - C'eft un fous : arbriffeau qui a Sauge, & donc la tige, ligneute £ afpe&. d’une dans fa partie ‘ calycibus" corolla. -m CR A 167 | inférieure , pouffe des jets foibles, feuiflés, tétga- * gônes, garnis d’un duvet fin, laineux , tranfpa- rent comme dans le Salvia ceratophylla, & qui s'élèvent à la hauteur de deux pieds & demi. Ses. feuilles inférieures font pétiolées , ovales-oblon… gues, obtufes & imperceptiblement crênelées ; les fupérieures font fefliles & très-entières ; les unes & les autres font blanchâtres, couvertes d'un coton laineux très-fin, font un peu ridées , & refflemblent à des feuilles de Sauge, Les fleurs font dun blanc jaunâtre, labiées , à limbe médio- cre , viennent fix enfemble à chaque veticille, fur de longs épis interromphs & terminaux. Les deux feuilles florales de chaque verticille font courtes, pointues , entières , élargies & conca- ves: Les calices font laineux & à découpures très pointues. Cette plante croît en Italie & dans le: Levant : on Ia cuitive au Jardin du Roi, B. (». v}. 4. CRAPAUDINE perfoliée, Sideritis perfoliata. ? Lin. Sideritis herbacea hifpido-pilofa, foliis Jupe riortbus amplexicaulibus. Lin. Mill. Di&, n°, 3. Kniph. Cent. 8. n°. 84. RU MST hi Sideritis ortentalis , phlomidis folio. Tournef. Cor. 12. Srachis foliis oblongis acutis amplexi- caulibus féerratis ; floralibus cordatis acutis inte- gerrimis. Roy. Lugab. 318. Fe Cette elpèce a les feuilles radicales de a Sta chide des Alpes, & en quelque forte le port du. Phlomis herba venti.; Sa tige eft herbacée, bran-. chue, velue, tétragône, feuillée | & haute de deux pieds. Ses feuilles inférieures Jon pres sc ovales-oblongues, molles , crênelées, & chargées de beaucoup de poils fins un peu Jaineux. Les feuilles caulinaires font ovales-lancéolées, ridées entières, oppofées, fefliles , amplexicaules, &<. femblent perfoliées , c’eft-à-dire percées par la: tige. Les fouilles florales font courtes, en Cœur. pointues , entières, & forment une collerette. concave ou en baflin fous chaque verticille, Les fleurs font blanches , labiées, marquées de quel- ques lignes pourpres , prennent une couleur rouf- feâtre en fe flétrifant, viennent fix enfemble à chaque verticille, & font difpofées fur des épis. terminaux, Cette plante croît dns le Levant, &. eft cultivée au Jardin du Roi. Æ.(v.v.) Les, calices font cylindriques, à cinq dents droites & pointues. Re ÿ* CRAPAUDINE de montagne , F1. Fe Sides. ritts montana. Lin. Sideritis herbacea ebra@eata ajoribus fpinofis > labio Jupe Marrubiaffrum fideritidis folio, calyculis a Leatis, flore flavocum limbo atro-purpuree.To 190. Sideritits montana , parvo. flore n Pureo , capite media crocco. Column. Ecpbr, 1. P+ 198. t. 196. Sideritis montan& parÿo varioque flore. Bauh. Pin. 233: Raÿ. Hift. 565. Ses tiges font longues d'un pied, fimples , quel. quefois un peu rameu rière trifido. Lin. Re fesyreluess.& inclinées où. . couchées en partie fur la terre: Elles font garnies, 163 CR A de feuilles & de fleurs dans toute feur étendue. Les feuilies du bas. font ovales-oblongues , rétré- cies en pétiole , velues, & un dentées vers leur fommet. Toutes les autres {ont petites , ova- les , entières, à trois ou cinq nervures longitu- dinales, & terminées par une fpinule affez fenfi- ble. Les verticilles font axiliaires, lâches , com- fés chacun d’environ fix fleurs dont les calices Pont roides , nerveux , & à divifions épineufes. Les coroiles font jaunes, tachées de pourpre ou d'un violet brun en leur bord, & font conftam- ment plus courtes que le calice. Cette plante croît dans les montagnes des Provinces méridionales de la France & en Italie ; on la cultive au Jardin | du Roi. ©. (v. v.) 6. CraPAUDINE fpatulée , F1. Fr. Sideritis Romana. Lin. Sideritis herbacea ebraîteata , foliis frathulatis apice dentatis , calycibus fpinofis, labio fuperiore ovato. N. Marrubiaffrum fideritidis folio , calyculis acu- leatis , flore candicante. Tournef. 190. Sideritis genus fpinofis verticillis. J. B. 3. p. 418. Sideritis verticillis fpinofis, minor procumbens. Morif, Hift. 3. P 388. Sec: 11. t. 12. Ê. 5. Sideritis. 5. Cluf. Hit. 2. p. 40. Sideritis. n°. 1110. F1, Ara- gon, p. 171. > Ses tiges font ordinairement ‘fimples , carrées, . velues, couchées en partie , redreffées lorfqu’elles fleuriflent | & 4 peine longues d’un pied ; elles font garnies de feuilles dans teute leur longueur : les feuilles inférieutes font alongées , fpatulées, rétrécies en périôle à leur bafe , obtufes , & den- tées à leur fommet ; les fupérieures font plus courtes, ovales, pareillement dentées , & fort rapprochées les unes des autres. Les fleurs font blanches , fefliles, difpofées. fix à fix par verti- cilles axillaires dans prefque toute la longueur des tiges, Les calices font roides , piquans, ris : & à cinq dents épineufes, dont unefupérieure eft ovale & beaucoup plus grande que les autres. On _ trouve cette plante dans les lieux arides & mon- tueux des Provinces méridionales dela France & en Efpagne : on la cultive au Jardin du Roi. 1. (v. v.) La corolle eft un peu plus grande que le çalice, & a fa {èvre fupérieure étroite. 7. CRAPAUDINE noirâtre, Sideritis nigricans. HR. Sideritis herbacea ebraëeata villofa ; folirs na esta d crenatis , calycibus fubinermi- us, N. An fideritis (elegans ) herbacea ebradeata vil. lofa, caule diffufo, calycum laciniis fubæquah- bus fpinulofis. Murr. in Comm. Gott. 1778. p.92. © 4 Mappra foliis ovatis tomentofis , corolla alba cum limbo nigro. Fabric, Mort, Helm. ed. 2. P- 106. — Certe efpèce eft bien diftinguée des autres par _ fon feuillage, & par le caraëtère de fes fleurs. Sä tige eff herbacée , rameufe , diflufe, velue , feuilliée dans toute fa longueur , & haute d’en- yiron un pied. Ses feuilles inférieures font pétio- i _ | CR A fées, ovales, obtufes , crénelées, & velués prin+ cipalement en leur bord & fur leur pétiole ; tes fupérieures font prefque fefliles , ovales-arron- dies, & pareillement crénelées. Les fleurs font axillaires, prefque fefliles , petites , environ trois enfemble dans chaque aifleile, formant des ver- ticilles beaucoup plus courts que les feuilies. Les calices font velus, à cinq dents aflez égales, pointues , mais prefque point épineufes. La coroile eft à peine plus grande que le calice, d’un blanc- jaunâtre , & remarquable = fon limbe très-noir. Cette plante eft cultivée depuis lang-tems au Jar- din du Roi. ©. (v. v.) ** Des bradées dentées & diflinguées des autres fèuilles , fous les verticilles. 8. CrarAUDINE blanchâtre, Fi. Fr. Sideritis incana. Lin. Sideritis fuffruticofa tomentofa, folis lanceolato-linearibus integerrimis , floribus brac- teifque dentatis. Lin. Gouan. Illuftr. 36. Sideritis Hifpanica ereda , folio angufhore. Tournef, 191. Hyffopus montana verticillata ma= ja Barrel, Ic. 239. Bocc. Muf. 2. p. 77. t. 67. + 2 La partie inférieure de cette plante eft une fouche un peu ligneufe , qui pouffe plufieurs tiges ou efpèces de rameaux-droits , très-grêles , coton- neux, feuillés infériéurement , prefque nuds vers leur fommet, & hauts de huit à dix pouces. Ses feuilles font longues d’un pouce , ont à peine une ligne de largeur, reffemblent à celles de la La- vande, & font toutes cotonneufes , blanchâtres 8e très-entières. Les fleurs font jaunes , viennent en verticilles bien féparés , & font remarquables par la lèvre fupérieure de leur corolle, qui eft longue, étroite, & redreffée. Les calices font blancs, cotonneux, & à cinq dents épineules; les braétées font dentées & plus courtes que les cali- ces. Ce dernier caraétère diftingue fortement cette efpèce des fuivantes : elle croît dans les Pyrénées & en Efpagne, D. (v.v.) . CRAPAUDINE à feuilles linéaires , Sideritis lincarifolia. Sideritis fuffruticofa pubefcens , folus linearibus acutis fubintegerrimis ; dentibus brac- tearum calycumque fpinulofis. N. “Sideritis montana , hy{fopifolia, minor. Barrel. Ic. 172. An fideritis Hifpanicafrutefcens [. ligno- fior. Tournef. 192. : Cette plante femble tenir le milieu entre l’efpèce qui précède & la fuivante : fa tige ou fouche un u ligneufe inférieurement , poufle des jets gré. les, feuillés, tétragônes, pubefcens , & quelque. fois prefque glabres. Ses feuilles font étroites, linéaires, pointues , verdâtres, & entières; les . inférieures ont Sas me dents peu remarquab Les fleurs font entièrement d'un blanc jaunâtre ou ocreufes, viennent par verticilles rapproch en épi glabre & terminal. La lèvre fupérieure leur corolle eft droite, un peu étroite , & bifides Les bra@ées font élargies, à dents profondes & Er _. épineufes ; + CR A épineufes, & ne font point plus courtes que les calices. On trouve cette plante en Efpagne ; elle a été cultivée au Jardin du Roi. B. (+. v.) 10. CRAPAUDINE à feuilles d'Hyfope , Sideritis Hyfopifolia. Lin. Sideritis foliis lanceolatis gla- bris ( fubdentatis ) , bradeis cordatis dentato-fpi- noffs , calycibus æqualibus. Lin. Mill. Di&, n°. 3. a. Sideritis foliis eblongo-ellipticis fubfpathu- latis obtufis crenatis | verticillorum fpica brevi integra & compaéa. N. Sideritis Alpina Hyffopi- Jolia. Bauh. Pin. 233. Tournef, 191. Sideritis Va- lerandi Dourez, brevi fpicä. J. B. 3. 427. Beto- nica. Hall. Helv. n°, 260, B. Sideritis folits lanceolatis acutis rariffimé dentatis , verticillorum fpicä elongatä fubinter- ruptä. N. Sideritis. 7. Cluf. Hift. 2. p. 41. Nous diftinguons ici deux plantes que nous porions en herbier, rapportées par la plupart des otaniftes au Sideritis hyffopifolia de Linmé, & qui ne font peut-être que variétés Pune de l’autre, quoiqu'elles paroïffent fort différentes. La pre- mière , dont on ne fauroit fe former une bonne idée , d’après la figure citée de J. B., qui repré- fente fes feuilles trop étroites & point affez obtu- fes | pouffe des tiges fimples, dures, un peu ve- lues , montantes, & longues de fept à dix pouces. - Ses feuilles font-oblongues-elliptiques , fpatulées , lobtufes, rétrécies en pétiole , vettes, velues fur leurs nervures & en leurs bords , & rèflemblent à celles du Verenica bellidifolia. L. Les verticilles font ferrés , & rapprochés en un épi court, com- paët , terminal , non interrompu , & og dun pouce ou un peu plus. La plante 8 a fes feuilles beaucoup plus étroites, pointues, vertes, & la plupart très-entières, ou n’ayant que quelques dents rares. L’épi eft long de deux ou trois pou- ces, & compofé de verticilles diftinéts ou un peu féparés les uns des autres. Dans l'une & l'autre lante , les dents des braétées & les divifions ca- icinales font terminées par des fpinules jaunâtres. On trouve ces plantes dans les Provinces méridio- nales de la France , en Efpagne & dans la Suifle, (MI) | T1. CRAPAUDINE fcordioïde, Sideritis fcor- dioïdes. Lin. Sideritis foliis lanceolatis (acuté dertatis ) fupra glabris, bradeis ovatis dentato- Jpinofis , calycibus æqualibus. Lin, Mill. Di&. n° Sideritis folits hirfutis profunde crenatis. Bauh. Pin. 233. Sideritis Monfpeliaca fcordioides, flo- ribus luteis. Lob. Ic. 525. Sideritis montana fcor- dioïides tomentofz. Barr. Ic. 1160. Betonica. Hall. ” Hely. n°, 261. 6 Eadem caule foliifque fubglabris. N. Side- ritis montana fcordioïdes glabra. Barrel. Ic. 343. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec la D , maïselle eft plus abondamment ve- ue , & toutes fes feuilles font dentées d’une ma- nicre remarquable. Ses tiges font hautes de fept ou huit pouces , afcendantes, & prefque lanugi- Botanique. Tome II, he « D. / CR A 169 neufes. Ses feuilles font oblongues , rétrécies vers leur bafe , velues en leurs bords & en leurs {ur- faces | & bordées de dents affez profondes, mais un peu diftantes. Les verticilles font diftinéts , un peu velus , épineux, & difpofés en épi interrompu & terminal. Les corolles font jaunâtres dans tou- tes leurs parties. Cette plante croît en Efpagne , dans les Provinces méridionales de la France , & dans la Suiffe ;, on la cultive au Jardin du Roi. Æ. ( v. y.) La plante & eft prefque entièrement gla- bre. ( v. y.) 12. CRAPAUDINE épineufe | Sideritis fpinofa. Sideritis fuffruticofa lanuginofa , foliis oblongis dentibus fpinofis , calycibus frudefcentibus fauce lanato. N. Sideritis dentibus foliorum fpinofis. D. Vahl. Herb. Sa tige eft ligneufe , divifée; & noueufe dans fa partie inférieure ; elle pouffe plufieurs jets où rameaux droits , feuillés , lanugineux, & longs de quatre ou cinq pouces. Les feuilles font oblon- gues, un peu étroites , lanugineufes , blanchä- tres , terminées par une pointe épineufe, & bor- dées de chaque côté de quelques dents auffi épi- neufes & très-remarquables. Les verticilles font rapprochés , & difpolés en épi non interrompu , épineux , jaunâtre , & terminal. Les tra@tées font nerveufes , prefque glabres, plus grandes que les calices, à divifions profondes & épineufes. Les calices qui contiennent le fruit ont leur orifice prefque fermé par quantité de poils laineux. La corolle ne nous eft pas connue. Cette plante nous a été communiquée par M. Val , qui l’a trouvée fur la côte de Barbarie. F. ( v.f.) 13. CRAPAUDINE velue, Sideritis hirfuta. Lin. Sideritis foliis lanceolatis obtufis dentatis pilofis , caulibus hirfutis decumbentibus , fpicis interruptis fubfpinofis. N. Fer Sideritis hirfuta procumbens altera minimiüm cre« nata. Bauh. Pin. 233. Tournef. 191. Sideritis 4. Cluf. Hift. 2. p. 40. : La fouche de cette plante eft un peu ligneufe, couchée & divifée ; elle poufle des jets ou ra- meaux grêles , afcendans , feuillés , velus , & qui s'élèvent à la hauteur de quatre à fept pouces. Les feuilles font petites , oblongues , élargies vers leur fommet, obtufes , dentées, rétrécies vers leur bafe , velues, & verdâtres. Les verticilles font écartés les uns des autres, & forment un épi terminal fort interrompu. Les braétées font en cœur , ovales, dentées, à peine épineufes. Les corolles ont la lèvre fupérieure droite , longue , un peu étroite, échancrée , & d'un beau blanc, tandis que l'inférieure , qui eft réfléchie , eft d’un jaune foufre. Cetre plante croît en Efpagne , en Italie, & dans le Languedoc ; ôn la cultive au Jardin du Roi. P ou #2. v. v.) Le Sideritis hirfuta procumbens de G: Bauhin ; & le Sideritis 3 de Clufius ; appartiennent à Pefpèce de Stachys que Linné- nomme aflez rs Stachys 2 170 CRA reda , & à laquelle il attribue encore plus mal- à-propos des feuilles encœur. Woyez STACH1DE, 14. CRaPAUDINE Jaineufe, Srderitis lanata. Lin. Sideritis foliis cordatis obtufis villofis , caly- cibus muticis lanatis , fpic4 longä, caule eredo. L. Cette plante eft entièrement laineufe , & haute de fept pouces ; fa tige eft droite & très-fimple. Ses feuilles font en cœur, obtufes, prefque feffi- les , & légèrement crénelées. L’épi eft feffile, terminal , plus long FE la tige même, & com- pofé de verticilles diftans , fort laineux , & à fix fleurs. Les bradées font ovales , légèrement den- tées , laineufes ; les calices ne font point épineux ; la corolle eft d’un violet noirâtre, & de la lon- gueur du calice. On trouve cette plante dans VEgypte, la Paleftine, ©. T5. CRAPAUDIKE ciliée, Sideritis ciliuta. Th. Sideritis herbacea , foliis ovatis ferratis, bradeis ciliatis. Thunb. F1. Jap. 245. . Cette efpèce efbvelue, & fe diftingue facile- ment des autres par fes braëtées ciliées & non épineufes. Sa tige eft herbacée , droite , velue , tétragône , à rameaux courbés, & haute d’un pied ou davantage. Ses feuilles font pétiolées, tout au plus, pâles en deflous, & parfemées de ints enfoncés en leur furface fupérieure. Les fleurs viennent fur des épis terminaux, droits, de Ja longueur du doigt |, munis de braëtées arron- dies, acuminées, nerveufes , ciliées & embri- quées. Vraifemblablement cette plante croît au Japon. CRASSULE , CRASSULA ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Joubarbes , qui a des rapports avec les Orpins & les Coty- lets, & qui comprend des herbes & des arbuftes dont Es Puilles fimples & communément oppo- fées , font épaifles , charnues & fucculentes, & dont les fleurs naiflent le plus fouvent en cîmes ou en grappes ombelliformes & terminales. + CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice de cinq folioles ancéolées , pointues, droites, & perfiftantes ; 2°. cinq pétales un peu plus longs que le calice à rétrécis dans leur partie inférieureen onglets droits connivens en tube, & à lame ovale ow lancéolée À ordinairement ouverte en étoile; 30. cinq éta- mines un peu moins longues que a Corolle, & dont les filamens inférés à la bafe de chaque pé- tale, portent des anthères arrondies; 4°. cinq ovaires fupérieurs , oblongs, pointus, ayant cha- cun à leur bafe extérieure une très-petite écaille * échancrée, & fe terminant aufli chacun en un ftyle de la longueur des étamines , à ftigmate obtus. Le fruit confifte en cinq capfules droites, oblon- gues, pointues , comprimées , s’ouvrant longitu- ditialement par leur côté intérieur, & contenant des femences petites & nombreules, intues , dentées , longues d’un pouce - CR à EsPpEeces. * Tige frutefcente. T1. CRASSULE écarlate, Craffula coccinea. Lin. Craffula folits ovatis planis cartilagineo-ciliatis Rae vaginantibus. Lin. Mant. 360. Mill, Di&. n°, 1. & Illuftr. Ic. Knorr. Del. 1.t. B.2, Buc’hoz, t. 22, Cotyledon Africana frutefcens , flore umbellato coccineo. Comm. Rar, 24, t. 24. Bradl. Succ, 5. p. 7. t. 50. Cotyledon Africana, flore carneo amplo. Breyn. Prodr. 3. p. 30. t. 20. f. 1. _ Cette efpèce eff très-agréable à voir lorfqu’elle eft en fleur : elle s'élève à la hauteur d’un pied ou même davantage , fur une tige droite, frutef- cente , cylindrique, munie de quelques fameaux , & couverte de feuilles dans prefque toute fa lon- gueur. Ses feuilles font ovales, planes, glabres , à bord cartilagineux légèrement cilié, oppofées en croix, connées & un peu engaînées à leur bafe |, & tellement rapprochées, qu’elles paroïf= fent embriquées fur quatre rangs ou fur quatre côtés oppolés. Les fleurs font grandes , tubuleu- fes, d’un rouge écarlate , fefliles, & difpofées en faifceau terminal, Les pétales ont des onglets linéaires , rapprochés en un tube qui a au moins un pouce de longueur. Les folioles calicinales font droites , linéaires-lancéolées, pointues, & légè- rement ciliées ou dentelées comme les feuilles. Cette belle plante croît naturellement dans lAfri- que, & fleurit dans l'été, F5. (. v. ) 2. CRASSULE jaune, Craffüla flava. Lin. Craf- fula foliis planis connato-perfoliatis lævibus , flo. ribus cerymbofo-paniculatis. Lin. Mant. 60. Craffula foliis teretibus , floribus in fummo ra- morum luteis. Burm, Afr. 57. t,23.f. 2. Sedum Africanum umbellatum , flore flavefcente, gla- brum. Pluk. Alm. 340. t. 314. f. 2. 8. Eadem foliis margine cartilagineo-crenulatis. N.(v./f. ) Sedum Africanum umbellatum majus ; folits hirfutie fimbriatis. Pluk. Alim. 340. t. 314. Sa tige eft haute de fix ou fept pouces, droite, cylindrique, divifée en deux ou trois rameaux dans AN fa partie fupérieure, & toute couverte de feuilles excepté à fa bafe, où elle n’a que des gaînes qui 7: la font paroître articulée. Ses feuilles font lancéo-' lées, très-pointues, toutes redreflées, connées & perfoliées par paires formant un peu la gaîne à leur bafe, fort rapprochées les unes des autres &: prefque embriquées : elles ont près d’un pouce & demi de longueur. Les fleurs font jaunâtres , .droites , fafciculées, pédonculées | & difpofées en corymberameux & terminal. Les pétales font droits, lancéolés , & un peu plus longs que le calice, dont les folioles font linéaires 8 très- pointues. La plante 8 a fes feuilles lancéolées , concaves, connées, perfoliées, & plus diftinéte- ment frangées ou crênulées en leurs bords. Les fleurs font d’un beau jaune, à pétales droits poiut + un CRA plus longs que le calice, & difpofées en corymbe rameux & un peu plus ferré. Ces deux plantes croiffent au Cap de Bonne-Efpérance, & nous ont été communiquées par M. Sonnerat, h. ( . f) 3- CRASsULE givreufe , Craffula pruinofa. Lin. Craffula caule fruticofo dichotomo , foliis fubu- latis pruinofo-fcabris , floribus [ubcorymbofis. Lin. Mant. 60. x C’eft un arbufte haut d'un pied, dichotome, & à rameaux cylindriques , d’un rouge de fang, parfemés , ainfi que toute la plante, de particules criftallines qui refflemblent au givre où à une ge- 1ée blanche. Ses feuilles font oppofées , légèrement connées,, linéaires, pointues, charnues , appla- ties en deffus, de la longueur des entre-nœuds, & givreufes. Les corymbes font petits , inégaux, terminaux , & portent des fleurs blanches dont les pétales font lancéolés & ouverts. On trouve cetre plante au Cap de Bonne-Ffpérance, B. ? ad 4. CRASSULE fcabre, Craffula fcabra. Lin. Craf- {ula ‘foliis oppofitis patentibus connatis feabris : ciliatis, caule retrorfum fcabro. Lin. Mill. Di&. n°. 5. Oupita mefembryanthemi facie, foliis longio- ribus afperts. Dill. Eith. 117. t. 99. f. 117. Cory- ledon Africana frutefcens , foliis afperis angufiis acuminatis ; flore virefcente. Mart. Cent. 24, t. 24. 6. Eadem fquamis cartilagineis & rotundatis undique fcabra , foliis brevioribus. N. Cette plante à l’afpeët d’un Ficoïde , & fa tige hériffée d'afpérités ou de poils cartilagineux réflé- chis. Ses feuilles font oblongues , pointues , oppo- fées , connées , ouvertes ou même réfléchies, & chargées de toutes parts de petites afpérités blan- chätres. Les fleurs font d’un verd jaunâtre |, & difpofées en cîme ou en bouquet ombelliforme & terminal, Le s anthères font couleur de fafran , & foutenues par des filamens blanchâtres, On trouve cette planceau Cap de Bonne-Efpér. ( v. f.) Obferv. Je poffède des individus fecs qui paroïf- ent appartenir à une variété de cette efpèce , & dont les afpérités dont toute la plante (la tige & les feuilles ) eft chargée , ne font que des écailles cartilagineufes , arrondies & fort petites. La tige eft ligneufe, tortueufe, rameufe , longue de cinq ou fix pouces. P. ( v. f. : 5: CRASSULE capitée, Craffula capitata. Craf- fula folis linearibus acutis cartilagineo-ciliatis Connato-vaginantibus , caule fruticofo, capitulis congeffis fubternis terminalibus. N. Conf. Craffula cymofa. Lin. Je ne fais fi cette plante diffère beaucoup du Craffila cymofa de Linné ; je fuis en outre étonné de trouver dans la phrafe caraëtériftique de cetre efpèce, caule fruticofo , & dans la petite defcrip- tion qu’il y joint, caules annui. Ces contradi&tions trop fouvent répétées dans les Ouvrages de ce Botanifte célèbre, ne font pas favorables aux progrès de Ia Botanique. La plante dont nous traitons eft haute de fix + ‘GRA E7 | ou fept pouces , a fa tige ligneufe, divifée en plufieurs rameaux droits, fimples, feuillés | & prefque glabres , fur-tout vers leur fommet. Ces rameaux font canaliculés ou un peu en gouttière fur deux côtés oppofés, & ont des poils courts vers les bords de ces gouttières, tandis qu'ils font glabres fur les autres faces. Les feuilles font oppo- fées, connées, linéaires, pointues, planes & même concaves en deflus , glabres, & bordées de cils cartilagineux. Elles font longues de fix à huit lignes, & femblent articulées fur des gaînes , dont on trouve les reftes dans la partie nue des rameaux & fur la tige. Les fleurs viennent en petites têtes ferrées , dont deux ou trois font ramaffées au foni- met de chaque rameau. Les pétales font un peu étroits & prefque linéaires dans leur partie fupé- rieure. Cette Crafule croît au Cap de Bonne-Efpé- rance, & nous a été communiquée par M. Sofi- rerat. D.(+./f.) - 6 CRASSULE fafciculaire , Craffula fafcicularis. Craffula foliis lineari-lanceolatis cartilegineo-tilia tis bafi vaginantibus | floribus fafcicu lofis feffilibus , limbo parvo fellato. N. Ce qui rendcette Craffule très-facile à difin- guer , c’eft que fes fleurs reffemblent prefque en- tièrement à celles de l’efpèce n°, 1, quoiqu’un peu plus petites. Les feuilles font linéaires-lan- céolées , bordées de cils cartilagineux , droitess, connées par paires, formant à leur bafe une gaîne remarquable , lâche, comme ventrue, & longue de trois lignes. Les fleurs viennent huit ou dix eñ-- femble , en un faifceau feflile, terminal , envi- ronné à fa bafe de feuilles florales , lancéolées & ciliées : elles font longues de neuf lignes, & leurs pétales ont des onglets linéaires rapprochés en -tube. Le limbe eft petit & ouvert enétoile. Les étamines font de la longueur du tube, & ont leurs anthères ovales-oblongues. Le calice, qui eft une fois plus court que la corolle, a fes divifions lancéolées , pointues , & ciliées comme les feuil- les. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. (v. f) 7 CRASSULE perfoliée, Craffula perfoliata. Lin. Craffula foliis lanceolato-fubulatis féffilibus con- natis canaliculatis fubtus convexis. Lin. Müll. Di&, n°, 2. & Ic.t. 108. Craffula altiffima perforata. Dill. Elth. 114 t. 96. £. 113. Aloë Africana caulefcens perfoliata glauca & non fpinofa. Comm. Præl, 744.237. Cette efpèce eft grande, de couleur glaique, & sélève fur une tige cylindrique, feuillée & prefque fimple, à la hauteur de trois pieds ou davanrage. Ses feuilles font lancéolées, ‘poin- tues, feffiles, connées, comme perfoliées , épai£- fes, affez roïdes , ouvertes, un peu concaves cn deflus , convexes en deffous, & de couleur glau- que ; elles ont trois à cinq pouces de longueur , fut un pouce & demi de largeur à leur bale. Les fleurs font blanches ;'viennent en bouquet glomé- ts tubu- rulé & terminal {ur un pédoncule long de quatre Y ij 172 CRA pouces, prefque nud, lanugineux, & qui fe divife à fon fommer en quelques ramifications fort courtes. Les pétales font oblongs, obtus, &e une fois plus grands que le calice. Cette plante croît dans l'Afrique, & eft cultivée au Jardin du Roi. D. (7: v.) 8. Crassuze fruticuleufe , Craffula fruticulofa. Lin. Craffula foliis oppofitis fubulatis acutis paten- tibus fubrecurvatis, caule fruticofo. Lin. Mant. 61. _ _@. Craffula( caffra ) caule fruticofo , folits oppo- ! fitis fubulatis recurvatis. Lin. Mant. 222. Sa tige eft frutefcente , haute d’un pied , un peu divifée , life, de l’épaiffeur du doigt , & pouffe quelquefois des racines latérales, Ses feuilles font _oppofées , feililes, en alêne , charnues, cylindri- ques , convexes des deux côtés & plus fortement en deflus , mucronées, liffles, & très-ouvertes : elles ne font pas plus grandes que celles du Géné- vrier , & les plus vieilles font un peu recourbées. -Les pédoncules font terminaux , filiformes , foli- taires , beaucoup plus longs que les feuilles, munis d’une ou deux paires de folioles , & divifés pref- que en ombelle ; ils foutiennent des fleurs blan- -ches, geies , campanulées, dont le calice eft … droit & de moitié plus court dont les anthères font couleur de fang ou brunes. Les ovaires font blancs & fcabres. On trouve cette ” plante au Cap de Bonne-Efpérance. P. _ 9. Ckassuze tétragône, Craffula tetragona. . Lin. Craffula foliis fubincurvis fubulatis obfolete tetragonis patentibus , caule eredo arborefcente radicante. Lin. Craffula foliis fubulatis obfoleté tetragonis. L. Hort. Cliff. 116. Spec. PI. 2. p. 404. Cotyledo- nue Africanum. Bradl. Succ, $. p. 18.t. 11. . 4. Cette efpèce s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds, & forme un arbufte remarquable par la difpofition régulière de fes feuilles ; fa tige eft droite, life, rouffeitre, prend fouvent raeine ._ par des fibres latérales, defcendantes, & fe divife en rameaux droits & feuillés. Ses feuilles font en alêne , légèrement tétragônes , pointues , un peu arquées en deffus, vertes, glabres, très-ouver- tes , oppofées en croix, & difpofées fur quatre rangées très - régulières. Elles font plus longues que les entre-nœuds , & ont prefque l’épaifleur d’une plume à écrire. Le pédoncule eft grêle, nud , terminal, foutient une cîme trifide , très- rameufe, en niveau, garnie de fleurs très-peti- 2es , dont la corolle eft blanche, & qui a des an- _thères purpurines. Cet arbufte croît en Afrique, & eft cultivée au Jardin du Roi. h.(v. 7. } _ 10. CraAssuLe à feuilles ferrées, Craffula ob- vallata. Lin. Craffula foliis oppofitis fublanceo- _latis cultratis approximatis. Lin. Mant. 67. Cette Crafile refflemble beaucoup à lafuivante, +ant par les bords tranchans de fes feuilles , que qe le caraëlère de fes fleurs ; mais elle s'élève aucoup moins, $& a fes poufles, & fur-tout fes o— os | Craffula foliis que la corolle, & | mis :. CAR feuilles fort ferrées & comme entaffées les unes contre les autres d’une manière remarquable. Sa tige , divifée dès fx bafe en plufieurs ramifications feuillées & ferrées entre elles , ne s’élève qu’à la hauteur de trois ou quatre pouces. Ses feuilles font oppofées , prefque lancéolées, un peu lin- guiformes, à bords tranchans ou en couteau, un peu convexes en deffous , fur-cout les plus vieilles , imperceptiblement crênelées & même un peu pubefcentes dans leur jeuneffe. Ces feuilles fonc fort rapprochées les unes des autres, & ont près de deux pouces de longueur , fur une largeur de cinq à fix lignes. Je n’ai pas encore vu fes fleurs : Linné dit qu’elles ne s'ouvrent point, que leurs pétales font blancs, fpatulés , & terminés par une petite pointe particulière , comme dans l'efpèce qui fuit. Cette plante croît au Cap de Bonne- Éfpérance , & eft cultivée au Jardin du Roi. B- (v. 7.) 11. CRASsULE à feuilles tranchantes , Craffula cultrata. Lin. Craffula foliis oppofitis obtusé ovatis | integerrimis fubcultratis obliquis : paribus connatis - remotis. Lin. tis obtusé ovatis integerri- ù fe NS Lin, Hort, Cl 496. Spec. PI, 2. p. 405. Mill. Di. n°.3. Craffula anacampferotis folio. Dill. Elth. 115. t. 97. Sa racine pouffe quelques tiges cylindriques , comme articulées , feuillées dans leur partie fupé- rieure, peu rameufes, foibles , inclinées ou cou- chées , à moins qu'on ne les foutienne , & lon- gues d’un pied ou davantage. Ses feuilles font eppofées , elliptiques ou ovales-oblongues , un peu connées &z rétrécies à leur bafe , prefque planes, fur-tout les plus jeunes , vertes, glabres , un peu luifantes, obliques , & à bords tranchans en ma- nière de lame de couteau: elles font charnues, reflemblent un peu à celles de l’Orpin reprife , font moins rapprochées que dans lefpèce ci-deflus , & ont environ .un pouce & demi de longueur , fur une largeur de neuf lignes. Il naît au fommet de la tige un pédoncule un peu long, cylindrique, prefque nud , & qui foutient une panicule oblon- gue , dont les ramifications aflez courtes portent de petits bouquets de fleurs blanchâtres. Ces fleurs font petites, ne s'ouvrent paint , & ont une petite pointe particulière au femmet de chaque pétale, Cette plante croît en Afrique, & eftculk tivée au Jardin du Roi, D. (v. v./f. fl.) 12, CRASSULE portulacée , Craffila portulacea. Craffula foliis ovalibus carnofis portulaceis oppo- +. fitis , caule arbèreo cralferno. N. Cotyledon lutea. H. Cette plante a le port du Claytonia portulaca- ria , maïs elle eft beaucoup plus grande, & na point fes feuilles obtufes ; elle s’élève à la-hauteur d'environ quatre pieds, für une tige droite, arbo- rée, plus épaifle que le bras vers fa bafe , & qui fe divife dans fa partie fupérieure en rameaux cylinÿriques, charnus , glabres ; paniculés , &e \ CRA feuillés, Ses feuilles font oppofées, ovales , un peu pointues , à bords légèrement tranchans, charnues , fucculentes , un peu luifantes , & d’un verd jaunâtre, Elles ont un pouce de largeur, fur une longueur d’un pouce & demi ou un peu plus, & font fouvent un peu arquées en deflus; ce qui les rend prefque: concaves. Les fleurs font aflez grandes , d’un rofe teridre ou couleur de chair, & difpofées en cîme ombelliforme , pédonculée , & terminale. Le calice eft court & à cinq divifions ; Jes pétales font étroits , linéaires-lancéolés, longs de quatre lignes , & ouverts en étoile. Les étami- nes, au nombre de cinq, font alternes avec. les pétales ; les ovaires font fcabres ou chargés de | poils courts à l’extérieur. Cette plante eft culti- .vée depuis long-temps au Jardin duRoi; nous la croyons originaire d'Afrique. P:(v:7.) . : 13. CRASSULE à feuilles rondes, Craffula coty- ledon. Jacq. Craffula foliis fubrotundis carnofis . fapra punäatis , caule arboreo. Jacq. Mifc, v. 2. + 295. t. 19. : E ? CRT H.R. En .… Cette efpèce refflemble beaucoup par fon port Au Cotyledon orbiculata ; fa tige eft droite, fort épaifle, arborée, ramifiée dans fa partie fupé- rieure , & haute de deux pieds ou davantage, Ses rameaux font cylindriques, charnus, glabres, grifâtres ou roufleñtres, & feuillés. Les feuilles {ont oppofées, arrondies ou orbiculaires, char- nues, d’une couleur glauque , bordées de pour- _ pre, & parfemées en deflus de petits points ver- . dâtres : elles font un peu convexes en deffous , & ont plus d’un pouce & demi de diamètre. Cet arbriffleau eft cultivé au Jardin du Roi; nous le croyons originaire de Afrique, F . (v. v. fans fl) * Les fleurs font d’un blanc rougeätre , viennent en cîme paniculée & terminale ; quelques-unes font quadrifides. e à 14. Crassute enfilée, Craffula perfoffa. Craf- . Jula foliis connato-perfoliatis approximatis corda- sis pundatis-glaberrimis margine purpureo. N. . Craffula punéata.L. ex H, R. An Craffulacaule flaccido , fl Connatis cordatis fucculentis , flo- ribus confertis. Mill. Di&. n°. 7. ne . Cette Craffule eft très-remarquablé & même fort différente des autresefpèces par la manière fingulière dont fes feuilles font connées & enfi- “Lées par lestiges. Or, comme Linné , dans la def cription de fon Craffila punctaia , n’exprime point du tout ce caraétère , & qu'il dit d’ailleurs que Jes feuilles de fon Craffula en queftion font difti- ques , ciliées, & que les inférieures font oblon- Œues,- nous penfons qu’il n’a point connu notre lante, aucun de ces caraétères ne lui convenant. Nous fupprimerons néanmoins fon Craffula punc- tata de la Hifi: desefpèces, dans la craïnte d’en -&roflir le nombre par un double emploi. La racine de notre plante pouffé quelques tiges menues, cylindriques, dures , glabres , fimples , longues de fix à dix pouces, feuillées , foibles, CR A 173 incapables de fe tenir droites fans foutien, à caufe du poids des feuilles, & qui perfiftent pendant l’hiver. Les feuilles font prefque en cœur, & telle- ment connées, que chaque paire paroît n’être qu'une feule feuille elliptique , un peu pointue aux deux bouts, légèrement concave & pônétuée en deflus, un peu convexe en deflous | d’une confiftance épaifle & charnue , d’une couleur glauque , & à bord très-glabre & teint de pour- pre. Ces feuilles ou paires de feuilles font fort rapprochées les unes des autres, & toutes enfilées par la tige qui les perce par le milieu en manière d'axe. Les feuilles inférieures font plus petites que les autres. Cette plante croît en Afrique, &eft cultivée au Jardin du Roi; nous n’avons pas en- core obfervé fes fleurs, D. (v.v.) ; 15. CRASSULE lycopodioïde , Craffula lycopo- dioides, Craffula foliis parvis ovato-acutis margi- natis quadrifariam imbricatis. caules ramofque totos obtegentibus. N. 2 . Cette plante a un afpe& fi particulier, qu’on la prendroit plutôt pour un Lycopode que er une Craffule. Ses tiges font hautes de fept à dix pouces, un peu fameufes, afléz roides, de la groffeur d’une plume à écrire, & couvertes dans toute leur longueur , ainfi que les rameaux, de feuilles fort ferrées les unes contre les autres , & qui ne laiflent aucun intervalle vuide, Ces feuilles font petites, ovales- pointues , convexes fur le dos, un peu applaties fur les côtés en forme de, bord. particulier, fefliles , vertes , charnues ; roi- des, & embriquées exaétement fur quatre côtés. différens. Les tiges & les branches de cette Craf= fule reflemblent en quelque forte à des trefles. vertes & tétragônes. Dans les aiffelles des feuilles dont on vient de faire mention, & entre leurs. rangées, on obferve d’autres feuilles plus petites. & imparfaitement développées. Cette plante fin-. ulière eft cultivée depuis quelque temps au Jar- din du Roi, où elle n’a pas: encore fleuri; nous la croyons originaire d'Afrique. Ses tiges couver- tes de feuilles, font perfiftantes l'hiver comme dans toute autre faifon. ( vs.) Nous ignorons ft le Craffula pyramidalis du Supplément de Linné fils, diffère véritablement de notre plante. “3 16. CRaAssuLE luifante, Craflula lucida. Craf- . [ula foliis oppofitis petiolatis fubcordatis PA 4 debi- mé crenatis fuperné lucidis, .caulibus ramofts lLibus & perennantibus. N. Craffula lucida quorumdam. très-glabre, & fe diftingue d’un pied , & a fes rameaux & fa ei périeure oppofées , pétiolées , en cœur arrondi ou ovale , charnues , fucculentes, finement crênelées, pla- nes en deflus avec un léger fillon qui continue fur leur périole, & d'un verd luifant qui eft très- remarquable dans leur jeuneffe : elles ont rare- | mént plus de fix lignes de large. Les fleurs vien- nent en cime pédonculée, ombelliforme ; & pref- ue terminale : elles font petites, ouvertes en toile, blanches intérieurement , purpurines en dehors, prennent en fe développant une teinte pourpre à l’intérieur, & ont leurs pétales étroits, pointus , beaucoup plus longs que le calice. On . Cuitive depuis peu cette plante au Jardin du Roi; je lacrois originaire d'Afrique. (v. v. ) 17. CRASSULE pinnée, Craffula pinnata. L' F. Craffula foliis pinnatis, caule arboreo. Lin. f. Suppl. 191. Re -a 2 _ Arbrifleau rouffeêtre, glabre, & dont lesra- Meaux font alternes. Ses feuilles font aufli alter- nes , ailées avec impaire, & compofées de fept ou neuf folioles en cœur , pointues, très-entières, lfles , & un peu pétiolées. + pétioles font un peu épaïffis à leur bafe. Les fleurs font rouges, naiflent fur des panicules axillaires, rouges, & plus courtes que les feuilles. Cette plante croîtà 1a Chine. D. Er ; Fe * * Tigeherbacée..…. ‘18. Crassui£ centauroïde , Craffüla centa roïdes. Lin. Craffula canule herbaceo brachiato, folits cordatis feffilibus , pedunculis unifloris. Lin. Amæn. Acad. 6. p. 85. Mant, 36r, LS " Ficoïdes Africana annua‘centauroïdes. Herm, : @arad. 169. FR se E Sa. tige eft herbaëée, haute de troïs où quatre pouces , ménue, un peu cÿlindrique, brañchue } & prefque pubefcente. Ses feuilles fonc fefliles , le plüs fouvent éppofées, ovales, pointues , char- nues, luifantes, & marquées de points concaves en'leur furface fupérieure.-Les pédoncules font uniflores , axillaires , plus courts que les rameaux; les fleurs font d’un rouge jaunâtre, Cette plante croit dans PAfriqué/ °° 2 7 #2 1 19. CRAssurg dichotomé , Croffula dichotoma. Lin. Créffula caulé ‘herbaceô dichotomo , foliis _ovato -' lanceolatis y pedüneuls :unifloris. Lin. Amuæn, Acad, 6.1\p. 86. Sedum Africanum annuum, centaurii minoris folio , flore auireo. Herm. Lugdb. 550.t, 553. Cette Craffule a beaucoup de rapports avec la précédente | maïs fes feuilles font moins larges, & fes fleurs font plus grandes: elle s'élève à la hauteur de quatre à cinq pouces: Sa racine , qui “eft oblongue, blanche &'fibreufe , pouffe une tige menue, herbacée, cylindrique , d’ün verd pâle, fimple inférieurement | rameufe & dicho- tome dans fa partie fupérieure, Ses feuilles font oppofées , ovales-lancéolées ; & un peu charnues, Les pédoncules portent chacun une feule fleur ouverte en étoile , jaune intérieurement, & pur: purine en dehors. Chaque pétale eft marqué à fa bafe d’une tache cordiforme & couleur de fang. On trouve cette plante dans l'Afrique, ©. ” 29, Crassuze glomérulée, Crefula glomerata, CRA Lin. Crafula caule herbaceo dichotomo fcabro ; folirs lanceolatis , floribus ultimis fafciculatis. Lin, Mant. 60. Ficoides Africana mufcofa annua minima. Herm, Parad. 170. Craffula fcleranthoides. Burm, Prodr. 8. Cette efpèce ne s'élève qu'à la hauteur de trois pouces ; & reflemble au Montia fontana, ou au Linum radiola par fon port. Sa tige eft herba- cée , menue comme un fil, cylindrique , purpu- rine , -trés-dichotome, & forme une touffe par . fes ramifications, Ses feuilles font oppofées , lan- “céolées , fefliles, vertes, un peu charnues, très- ouvertes, & plus courtes que les entre-nœuds. Les fleurs font er de la grandéur de celles du polycä naiflent les unes folitaires & rpe, prefque fefiles dans les bifurcations dé la tige, & les autres ramaflées deux ou trois enfemblé au à voir. 21. CRASSULE à feuilles maigres, Craffula friz gofa. Lin. Craffula caule herbaceo eredo dicho- tomo 3 foliis obovatis ffrigoffs , pedonculis uni floris. Lin. Craffula ffrigofa. Lin. | Amæn. Acad, 6. p. 86: c. PI. 2, p. 405. | R | Sa racine eft annuelle | & pouffe une tigeher-+ bacée , droite, dichotome , prefque hifpide, & haute de fix ou fept pouces. Ses feuilles font oppoz fées, ovoïdes, peu chatnues , raÿées , & très- entières ; les inférieures fouvent font pétiolées, Les pédoncules font uniflores, naïflent plufieurs aux fomimités des rameaux; les calices font peu charnus ; les pétales font ovales & de la longueur u, calice. On trouve cette plante dans PAfri- que. ©. 22. CrAssuLE mufcoïde, Craffula mufcofa. Lin. Craffüla caule herbaceo proffrato , folits oppofitis ovaiis gibbis imbricatis , floribus feffilibus folita- rits. Lin. Amœn. Acad. 6, p. 86. I1 fémble que cette éfpèce aît quelques rap= ports avec notre Craffule licopodioïde n°. 15 ; mais elle eft annuelle , & Linné ne dit point fes feuilles embriquées fur quatre côtés différens. Ses tiges font herbacées, couchées, filiformes , rare- ment rameufes , & couvertes de feuilles. Ses feuilles font petites, oppofées, ovales, char- nues , boffues ou convexes en dehors, fefliles & embriquées. Lés fleurs font très-petites , axillai- res , folitaires & fefliles. Cette plante croît dans PAfrique, (OH S .: + RE 23. CraAssutE ciliée, Craffula ciliata. Lin. , tindis ciliatis | corymbis terminalibus. Lin. Mill. Di&. n°, 4. #8 Dill. Elth. 116. t, 98. f, 116. Sa racine eft menue & fibreufe ; elle pouffe une tige courte, divifée en quelques rameaux feuillés , dont quelques-uns s’alongent en jets cylindriques, foibles , longs de neuf ou dix pou- ces, & pareillement feuillées, mais dont les feuilles font plus écartées entre elles. Les feuilles font oppofées, ovales, obtufes, planes, un peu épaifles, vertes & glabres des deux côtés , & bor- dées de cils blancs, ou frangées d’une manière remarquable. Les fleurs font petites , jaunâtres A _ & ramaffées en deux ou trois petits corymbes ter- . minaux, Cette plante croît. dans l'Afrique. 7, 24: CRASsULE gentianoïde, Crafula gentia- noïdes. Craffula foliis oppofitis ovato-acutis gla- bris ; caule herbaceo fimplici.apice dichotomo » Pe- dunculis trichotomis. N. Gentianella Æthiopica ; floribus veluti in um- bellam fparfis , colore cæruleo. Pluk. Mant. 89, Tab, 415. f. 6. Bona. bafe, & ovales dans leur partie fupérieure; cinq étamines moins longues que la corolle ; àanthères arrondies; cinq ovaires oblongs , pointus, fe ter- minant chacun par un ftyle de a longueur des étamines, : _ Certe plante croît dans PAfrique , & nous a été {communiquée par M. Sonnerat : elle tient aux Cotylets par fa corolle, & aux Craffules par le mbre de fes étamines. Je la crois annuelle, nonibt Cu [. } SAS RE ur UE 6 - 25. CRASSULE fubulée, Craffula fubulata. Lin. Craffiula foliis Uinearibus cartilagineo-ciliatis con- Rato-vaginantibus , floribus ( fpicato-capitatis ) ter- tinalibus , caule herbaceo. Berg, Cap. 83. © Sedum Africanum umbellatum album. Herm. œ ÆEupdb. 550. t. 552. Spiræa Capenfis comofa, flore albo, Petiy, Gazoph. t. 89. f. 8. ze < Craffula foliis oppojitis ovalibus planiufculis dif , Craffula caulefcens, foliis fempervivi cruciatis. 7. ŒNA: 17$ Sa tige eft herbacée, droite , haute de fix ou | fept pouces , divifée en deux ou trois rameaux , & couverte par-tout de gaînes des feuilles ; qui font de la longueur des entre-nœuds ; tronquées, & ciliées. Les feuilles font oppofées , linéaires , charnues, émouflées à leur fommet applatie en deflus & en deflous , & bordées de cils carti= lagineux. Elles garniflent les tiges & les rameaux jufqu’à leur fommer, & ont environ un pouce de longueur. Les fleurs font ramaffées en tête termi- nale, prefque feflile | munie d’une collerette poly- phylle & embriquée. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Eipérance. ©. Les fleurs font d’un rouge écarlate, felon Bergius : néanmoins Her. mane & Petiver leur attribuent une couleur blan- che, Cette différence vient peut-être de létat (vivant ou fec) dans lequel chaque Auteur les 2 obfervées, Au refte, il n'eft pas rare dans ce genre de voir des fleurs d’un rouge vif à l'extérieur, &: blanches intérieuremene, HEAR - 26. CRASSULE à feuilles pointues, Craffula acutifolia. Craffula foliis oppojitis carnofis tereti= fubulatis glaberrimis patentibus ; cyma parva pe dunculata. N, Craffula fubulata quorumdam. Sa racine pouffe des tiges herbacées > Cylindri- ques , glabres ; longues detroispouces, feuillées, un peu rameufes. Ses feuilles font oppofées ,: un peu-connées fans former de gaînes | cylindri-. ques ; très-pointues ,. charnues, glabres, onvere tes , & légèrement arquées en deflus : elles-ont fix ou fept lignes de longueur. Il naît dans Ja par- tie fupérieure des rameaux &'des tiges , un pé- doncule grêle, prefque nud , latéral , long de deux pouces, qui foutient une cime ombelliforme, . très-petite, & fouvent dichotome. Cette cîme porte douze à dix-huit fleurs blanches fort peti- tes, dont les pétales font ovales, un pe: plus grands que le calice, & dont les anthères font d'un pourpre brun avant de s'ouvrir. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi; nous la croyons originaire d'Afrique. "Æ. (v..) Ses feuilles ap= prochenit de celles de la Craffule tétragône n°, 9. par leur forme. 27. CrassuiE à feuilles alternes, Craffula alternifolis. Lin. C raffula foliis ferrato-dentatis planis alternis , caule fimpliciffimo , floribus pen- dulis. Lin. re Craffula foliis oblongo-acutis dentatis ; florecæ alis folitario flavo. Burm. Afr 58.24 f.1.Co= tyledon flore liteo, media. Herm. Eugdb. 197. Sa racine poule des tiges ou des rameaux fim= ples, rougedtres, velus, feuillés, &longs de deux pieds, Ses feuilles font alternes ; ovälés- lan céolées | très- pointues , lanes , & Déc cn leurs bords. Les fleurs font jaunes, axillaires, folitaires | un peu pédonculées ; & - cHRRR On que. | trouve cette plante dans l’Afri 28. CRASSULE roupeñtre , FI. Fr. C raffila ris bens, Lin, Craffula foliis fuj:formibus Jubdepreffis, 176 C R A cyma quadrifida foliofa, foribus feffilibus , Jla- minibus reflexis. Lin. F1. Dan. t. 82: — Sedum arvenfe , flore rubente. Bauh. Pin. 283. Prodr. p. 132. n°. 9. Tourn. 263. Sedum minimum montanum, flore purpurafcente parvo , femune ftellato. Raï. Hift. 692. Sedum annuum minimum fiellatum rubrum. Magn. Monfp. 233. Ic. p.237. Sedun:. Hall. Hely. n°. 960. Sedum rubens. Lin. Spec. p. 619. - Sa racine, qui eft un peurameufe & fibreufe, poule une ( quelquefois plufieurs ) “ge haute de trois à quatre pouces tout au plus, fimple infé- rieurement , un peu velue, rougeître , feuillée , _& garnie dans fa partie fupérieure de trois ou quatre rameaux demi-ouverts, dont les fommets font un peu recourbés. Les feuilles font alternes , parles, oblongues , prefque cylindriques , obtu- fes, charnues à feffiles Æ rest online Les fleurs font fefliles, alternes, & fituées fur les rameaux : elles ont un calice un peu court, légèrement velu vers fa bafe, & à cinq divifions ovales - pointues ; cinq pétales lancéolés , très- intus , une à deux fois plus longs que le calice , blancs, & marqués extérieurement d'une raie pur- purine qui les traverfe dans leur longueur. On trouve cette plante dans les lieux fablonneux & pierreux des régions auftrales de Europe. ©. {v. f.) Je ai vu que cinq étamines. 29. CRASSULE verticillaire, Craffula verticil- dris. Lin. Craffila caule herbaceo , foliis paten- tibus , floribus verticillatis ariflatis. Lin. Mant, 361. Tillæa ere&a. Hort. Upf. 24. Non eff Craffula diffufa, F1. Gall. 722.-2. su Éra Sa tige eft très rameufe, diffufe , à rameaux oppofés & de la longueur du doigt. Ses feuilles font oppofées , rapprochées ou ramaffées , fefliles , oblongues-ovales, boffues , très-légèrement tuber- culeufes , fcabres à leur fommet, & ouvertes. Les fleurs font axillaires , fefiles, & extrêmement tites : elles ont un calice de la longueur dela _ gorolle & en alêne ; cinq pétales point plus longs que le calice, lancéolés, acuminés, paroiffant terminés par une barbe , & rouges dans leur milieu ; des étamines très-courtes , à fommet fou- ge; des fftigmates rouges. Cette plante croît dans l’Europe auftrale. ©. Lin. 30. CRASSULE à tige nue, Craffula nudicaulis. Lin. Craffula foliis fubulatis radicalibus , caule audo. Lin. Mill. Di@. n°. 6. Craffula cefpitofe longifolia. Düill. Elth. 116. t. 98. f. 115. Sa racine , qui eft rameufe &: fibreufe , pouffe un grand nombre de feuilies linéaires , étroites, gen alêne , longues de trois pouces ou quelquefois plus, couchées & éralées en rond fur la terre : elles fonc fucculentes, prefque femi-cylindriques, & d'un verd pâle. Du milieu de ces feuilles naît une tige haute de fix pouces ou davantage , fim- ple, nue, n'ayant que deux ou trois articskations CR A munies chacune de trois ou quatre petites folioles verticillées, Les fleurs font petites, d’une couleur herbacée, peu ouvertes, & ramaflées en plu- fieurs têtes afflez compaétes , fituées les unes au fommet de la tige , & les autres un peu au-deflous prefque en verticille, Cette plantecroît dansl’Afri- que, & eft cultivée au Jardin du Roi. #. (v.».) 31. CRASSULE à rofettes , Craf[ula orbicularts. Lin. Craffula farmentis proliferis determinate fo- . , folis patentiffimis imbricatis. Lin. Mant. Fi : Craffula orbicularis repens, foliis fempervivi. Dill. Elth. 119. t. 100. f.118. Ses feuilles font radicales , très-ouvertes , em- briquées & difpofées en rofettes affez femblables à celles de la Joubarque , mais qui font plus ap- platies. Ces feuilles font ovales -ou ovales-oblon- gues , rétrécies légèrement vers leur bafe, un peu pointues , charnues , d’un verd clair ou pâle, & bordées de cils cartilagineux très-fins. Du collec de la racine naïflent latéralement plufeurs jets filiformes, couchés, terminés chacun par une rofette de feuilles naiflantes , a prend racine à fa bafe, multiplie la plante, & devient aufli fto- lonifère par la fuite, Les hampes qui portent les fleurs font droites, nues, munies de deux ou trois aires de folioles fort petites, & s’élèvent à la Éuéei de quatre äcinq pouces : elles portent à leur fommet plufieurs petits bouquets gloméru- lés, difpofés en épi court & branchu, & char- gés de petites fleurs, dont les pétales , d’un blanc rougeâtre , font une fois plus longs que le calice. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & eft cultivée au Jardin du Roi. B. (v. v.) Ses fleurs ont une odeur #fez agréable. 32. CRASSULE tranfparente, Craffula pellucida. Lin. Craffula caule flaccido repente ; folits oppo* fitis. Lin. Mill. Diét. n°. 10. : Craffula portulacæ facie , repens. Dill. Elth. 119. t. 100. f. 119. _ # Ses tiges font cylindriques , glabres , d’un rouge vif, prefque tranfparentes, affermies par un n intérieur de couleur rouge , couchées , rampañ- tes, & longues de fix à neuf pouces, où meme d’un pied. Les feuilles font oppofées, ovales sun : peu pointues, charnues , fucculentes , d’un beau verd , finement & prefque imperceptiblement den- ticulées en leurs bords. Les fleurs naiffent du fommet des tiges & des petits rameaux, fur des sdoncules courts: elles font d’un blanc pourpre; Élicaires ou deux ou trois enfemble |, & forment communément aux fommités de petites ombelles remarquables. Cette plante croit dans PAfri- que. &. 33. Crassute perforée , Craffula perforata: L, F. Craffula foliis oppofito-perfoliatis ovatis ; caule. fimplici , floribus pedunculato-fubverticillatis. L. F, Suppl. 190. Ses tiges font très-fimples , cylindriques , Lou ges, nues, & hautes d’un pied & demi. Les ms CRA font oppofées, perfoliées , en cœur ou ovales, un, peu pointues , à bord égal ou entier, lifles, & vont en diminuant de grandeur àgmefure qu’elles font plus élevées. Les radicales font fort rappro- . chées entr’elles, La grappe eft longue & termi- nale : elle eft garniede fleurs petites, glomérulées , portées fur des pédoncules communs oppofés , qui femblent foutenir des verticilles pédonculés, On trouve cette plante au Cap de Bonne-Ffpérance. 34: CRASSULE en colonne, Craffula columna- ris. L. F. Craffula caule pollicari, foliis rotundis imbricatis | fafciculo fubrotundo terminali. L. F. Suppl. 197. ÆEuphorbium aphyllum rotundum , fquamis cralfrs imbricatis , florum coma multiplici. Burm. Âfr. 19. t. 9. f. 2: - Sa tige eft épaifle, herbacée, droite , très-fim- ple, & haute d’un pouce ; fes feuilles font arron- dies, très-obtufes, charnues ; embriquées, & “horizontales. Les fleurs font-ramafées en faifceau feflile , arrondi , & terminal : elles ont une corolle monopétale , tubuleufe , à'limbe partagé en cinq divifions linéaires & ouvertes ; cinq étamines de la longueur de la corolle, & cinq ovaires rap- * prochés. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpé- rance. 35: CRASSULE à bouquet , Craffula cymofa. By Craffula foliis linearibus cartilagineo-ciliatis con- nato- vagtrantibus , cymaæ compofita terminal. Berg. Cap. 84. rs Capenfis , flore fparfo. Petiv. Gaz. & . L - ; Ses rameaux font herbacés , cylindriques, fim- | ples, glabres & fort longs; ils font garnis de feuilles linéaires, pointues , glabres des deux cô- tés, bordées de cils cartilagineux arrondis , oppo- fées , connées & en gaîne à leur bafe, ouvertes, longues de deux pouces, & qui vont en dimi- nuant de grandeur vers le fommet de la plante. Les fleurs viennent en cime bifide , denfe, écail- leufe & terminale, Cette plante croît dans PA- Er 3 PS SES :2". 2 LS | Efpèces Peu connues. Craffula ( barbata)-foliis connatis articulatis barbatis hemifphæricis imbricatis , : caule fubro- tundo , floribus verticillatis. Lin. f. Suppl. 188. … Craffula ( dichotoma) foliis connatis tereti- fubulatis integris remotis, caule fruticofo .ereito ramofo , corymbo compofito. Lin, f. Suppl. 188. Double emploi de: nom fhécifique. : Craffula ( argentea ) foliis connatis ovatis inte- gris + af , Caule tedo , corymbo fupra decom- pofito. Lin. f, Suppl. 188. Craffula ( veflita) foliis connatis deltoïdibus obtufis , caule tedo, gs terminalibus capi- tatis. Lin. f. Suppl. 188. ; Craffula ( corallina) foliis connatis deltoïdibus obtufis , caule teo, floribus umbelletis. Lin. f. “pp 188. raffula ( CPS foliis connatis oblongis Botanique. Tome IL * CRA 277 remotis planis, caule fimplici, cyma compofita : pedicellis She 4 £ Supal. + 88. . É ; Craffula ( deélroïdea ) foliis connatis deltoïdibus patxlis acutis, caule tedo , floribus corymbofis. L, f. Suppl. 189. me , Craffula (cordata) folis petiolatis cordatis ; caule foliofo , floribus terminalibus folitarirs pe- dunculatis. Lin. f. Suppl. 189. = Craffula (montana): foliis connatis ovatis acu- tis ciltatis , caule fubnudo ,: floribus aggregatis. L. f. Suppl. 189....: : Craffula (mollis) foliis connatis tereti-trique- tris glabris mollibus , caule ffmplici ereélo, co- sr trichotomo , fuprave compofito. L. f. Suppl. 109. - Craffula ( crenulata ) foliis connaës:lanceola- tis punéato - crenulatis | caule foliofo ; corymibe -décompofito. L.f. Suppl. 189, Craffula ( alpeftris ) foliis connatis ovatis acutis quadrifariam imbricatis , capitulis Pedunculatis , caule foliofo. L. f. Suppl. 1 PR en on Craffula (pyramidalis) foliis connatis ovatis obtu- Jis quadrifariam incumbentibus, capitulis Seffili- bus. L. f. Suppl. 189. Crafula (fpicata) foliis connatis, UÜneari-fubu- latis , fcapo fubnudo | fpicaverticillata : verticillis infertoribus rernotioribus. Lin, f, Suppl. 189. Craffula ( turrita ) foliis connatis guadrifariani imbricatis ovato - oblongis acutis ciliarts. Lin. f, Suppl. 189. ‘ Craffula ( rupeffris) foliis connatis ovatis inte= gris glabris ; corymbo fupradecompofito. Lin, f, uppl. 189. ve > Gafile Cthyrfiflora) folis perfoliatis ovatis ciliatis patulis.; corymbo compofito attenuato. Lin. £. Suppl. 190. sartilagineo-ciliatis patulis capitulis verticillatis. Range. 19086. dt are ..Craffula. (pubefcens ), foliis connatis ovatis acutis villofis ; caule ramofo.,. floribus corymbofis. Lin, f. Suppl.190... ! FR Craffula (cephalophora } foliis connatis lineari= oblongis obtufis integrisi, capitulis lateralibus pe- dunculatis. Lin. £. É 190. … Craffula (tomentofa ) villofo-fcabra , foliis con- natis lanceolatis villofis ciliatis | caule fubnudo : terminato fpica verticillata. Lin. f. Suppl. 190. Craffula (cotyledonis) foliis connatis oblongis tomentofis ciliatis , caule fubnudo ; floribus corym= bofis aggregatis. Lin. f. Suppl. 190, Craffula (te&a } folis connatis ovatis 1fis cinereo - lamellofis, fcapo nudo , capitulo termi- nali, Lin, f. Suppl..190. PP LES Aubl. Guian. $23.1t. 209. … . » -C’eft man de la famille des Salicaires ; CRENÉE maritime, CRENEA Maritima: _ & qui fe rapproche des Quadrettes.( Rkheria) par fes rapports : elle pouffe e fa racine re tiges P 4 52.9 Din 4 LL DAS &. Craffula (capitella) foliis connatis oblongis 178 _GRKRE hautes de deux à trois pieds ; noueufes , &e à quatre angles ailés, c’eft-à-dire , bordés d’un petit feuillet membraneux. Ses feuilles font oppo- fées, ovales-oblongues, obtufes, rétrécies près de leur baie, prefque fefliles , liffes , vertes, & entières. Les fleurs font blanches , naiflent à Vaiffelle des feuilles de chaque côté. Il y a fouvent deux pédoncules qui partent de la même aïffelle ; rieur , fphérique , furmonté d’un ftylelong , cour- bé, blanc mée en partie dans le calice ; elle eft à cinq loges remplies de femeñces très-menues. Cette plante croît dans l’eau faumâtre , fur les bords de Ia Crique fouillée qui partage l’Iflé de Cayenne ; elle fleurit & frudifié dans le mois de Juin, CRÊNELÉE : on emploie ce refme Iorfqu’en veut exprimer le caraétère de certaines feuilles confidérées relativément à leur bord : ainfi l’on aomme feuille crênelée ( folium crenatum }, celle dont le bord eft divifé par des dents arrondies où obtufes.. La Bétoine! officinale , la Sauge des prés, le Liètre se ES &èë. ont des uilles crénelées, EAU Frs RSS MANETTES CS FE - GRÉPIDE 04 CRÉPOLE, CREPTS : penre de plante à fleurs compofées, dé là divifion Le ernii- _ floftuleufes ; qui a beaucoup de rapports avec les | Epervières , & qui comprend des herbes à feuilles alternes ; plus ou moins découpées | & à fleurs terminales , remarquables par feur calice exté- rieur, qui eft lâche. +27» CARACTERE GÉNÉRIQUE La fleur à un calice commun calienté, e’eft- ä-dire double ; l'intérieur étant fimple ;‘ovale on conique , compofé d'écailles linéaires & conniven- tes; & l'extérieur plus coutt , formé par es écailles lâches , fouvent caduques. _. Elleconhifte eh quantité de demi-fleurions tous hermaphrodites, dont la bate eft un petit cornet qui s’alonge d'un côté en uge languette linéaire, TE 1 og e , 4% CRE «tronquée , & à cinq dents. Ces démi-fleurons font pofés fur un réceptacle commun nud , & forment par leurs languettes comme embriquées circulai- rement , une fleur compofée réguliere. Le fruit confifte en plufieurs petites femences oblongues, munies d’une aigrette fimple ou plu- meufe. NSNERSEr 1. CRÉPIDE à feuilles de Tabouret , Crepis bur- fifolia. Lin. Crepis fokis pinnatifidis crenatis, fcapo nudo paucifloro, Lin, Hieraciurr ficulum, burfæ pafforis folio. Boce, Muf. 2. p. 147. t. 106 & 112. T'ournef. 471. Raj. Suppl. 142. Hieracium minus panormitanum ; ci- choreï folio. Cup. Cath. 95. Suppl. 3. Ses feuilles radicales font pinnatifides , ‘crêne- lées:, étalées fur la terre , & reffemblent en quel- que forte à celles du Tabouret commun ou Bourfe à Paftèur. Les hampes font hautes de fix ou fept pouces, nues uu munies de quelques petites feuilles découpées , & ne portent que deux où trois fleurs aflez petites. On trouve cette plante dans la Sicile 8e dans l’Italie ; aux environs de Nice. D. 2 Grérine barbue, F1. Fr. Crépis barbata. Lin. Crepis involucris calyce longioribus : fquamis fetae aceis fparfis. Lin. Hieracium proliferum falcatum. Bauh, Pin. 148. Hicracium caliee barbato. Colum. Ecphr, 2. p. 28. t. 27. Morif. Sec, 7. t. 4. f. 32. Hieracium bœti- cum majus. Herm. Parad. 185. t. 18. Cette plante ne s'élève pas beaucoup au-delà dun pied ; fa tige eft droite, fort rameufe, & comme prolifère, fes rameaux naiffant par inter- valles prefque à l’oppofé les üns des autres. Ses feuilles font lancéoléès , verdâtres, prefque gla- bres , & dentées; les caulinaires font étroites & en petit nombre. Les fleurs font d’un jaune fou- fre , & d’un noir pourpre dans leur centre ; elles font très-remarquables par leur calice extérieur , qui éft plus grand que l'intérieur, & compolé de filets longs, fétacés, arqués en montant , & qui font paroître la fleur barbue : quelques-uns de ces filers font épars dans la partie {upérieure du pédoncule. Cette plante croît dans l'Italie “la Sicile, les Provinces méridionales de la France, ! & en Efpagne: on la cultive au Jardin du Roi, LE 2 ( Ÿ PRES à veflies, Crepis veficaria. Crepis involucris ovatis glabris fcarioffs , floribus coryme bofis , foliis radicalibus lyratis. N. ne Hieracium cichoroïdes veficarium. Raj. Hift. 235. Tournef. 471. Cichorium pratenfe kirfutum , véficarium. Bauh. Pin. 126. Cichorium fylveftre veficarium pratenfe. Col. Ecphr. 1. p.238. t. 237: teracium pratenfe veficarinm , cichorii folio: Mo- tif Hit. 3. p. 65. Leontodon calyce toto ereflo ; Éc. Gmel. Sib. 2. p. 16.t. $. An Crepis velicariæ. ‘Lin. La plante que je rapporte à cette efpèce ; & | CRE que j'ai vue vivante au Jardin du Roi sadefi grands rapports avec la füuivante , qu'on pourroit foupçonner qu’elle n'en eft qu’une variété ; mais fa tige eft ramifiée en corymbe, & fes feuilles inférieures font en lyre à leur bafe ; ce qui la diftingue fuffifamment. Sa tige eft haute d’un pied & demi, ftriée , fcabre dans fa partie fupérieure , & ramifiée en corymbe. Les rameaux les plus longs font chargés de deux ou trois fleurs ; les autres font uniflores. Les feuilles inférieures ou radicales font oblongues , fortement découpées en lyre à leur bafe, élargies dans leur partie fupé- rieure, entières & obtufes à leur fommet : elles reffemblent un peu à celles de la Chicorée. Les caulinaires font amplexicaules > Pointues , munies de dents étroites à leur bafe. Les fleurs font Jau- nâtres , terminales , à calice intérieur ovale-coni- que & très-velu, & à calice extérieur compolé d'écailles ovales , concaves » Blabres, fcarieufes, & qui font paroître la fleur véficuleufe dans f jeuneffe. Les femences fe terminent en une longue pointe en alêne, qui foutient une aigrette fimple & plus courte. Cette plante croît naturellement dans l’Italie, &c. Elle eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (v. v.) 4. CRÉPIDE des Alpes , Crepis Alpina. Lin, Crepis involucris fcariofis longitudine calycis , flo-, ribus folitariis. Lin. Hieracium Alpinum , fcorzoneræ folio. Tourn. 472- Hieracioïdes annua, endiviæ folio , capite magno. Vaïil. Ac. 1721, p. 246. . Sa tige eft haute d’un pied ou un peu plus , . ffriée, feuillée , & munie de deux ou trois rameaux fimples. Ses feuilles inférieures fonr alongées , fpatulées , denticulées vers leur fommet , très- entières & rétrécies vers leur bafe, Celles de la tige font amplexicaules, oblongues ou lancéo- lées , & dentées vers leur bafe; les fupérieures font très-pointues. Les fleurs font folitaires, & d’un jaune pâle : leur calice intérieur eft velu , & lextérieur eft compoté d’écailles 1âches , glabres , sèches- ou féarieutes | &. blanchîitres. L’aigrette des fémences eft fimple, & Plus longue que la femence & Ia pointe qui la foutiennent. Cette ne” croît dans les montagnes de PItalie & de la rovence : on la cultive au Jardin du Roi. ©. v. y.) Le calice intérieur eft moins alongé que dans Pefpèce précédente, = 5: Crérine blanchitre, Crepis albida. Vill Crepis foliis runcinato-dentatis Jubincanis | pedun- culis né en > Jauamis calycinis margine us. N. Crepis albida. Allion. F1. Ped. n°. 800. Tab. 32. f.3: Hieracium: foliis pinnatifidis hinc hafta- &s , pedunculis longiffimis nudis. Gmel. Sib, 0. P-22.t,8.f. 1: : ! Sa racine pouffe plufieurs tiges hautes de douze à quinze pouces, cylindriques ,‘pubefcentes , divi. fées en deux où trois rameaux fimples ; : & munies d'une feuille à chaque divifion. Ses feuilles radi- CRÉ 4179 | cales font obfongues , roncinées ; dentées ,, élarz gies vers leur fommet > un peu épaiffes, blanchä- tres , & chargées de poils courts. Ces feuilles , dans les individus que j’ai obféervés, étoient un peu moins découpées que dans la figure citée de Gmelin ; mais elles l'étoient plus que dans celles de M. Allioni, Les feuilles caulinaires font femi- amplexicaylés ou fefliles, quelquefois un peu rétrécies à leur infertion » Pointues , & munies de dents rares fouyent peu remarquables. Les pédon- cules ou rameaux font longs , nuds, terminés chacun par une affez groffe fleur d’un jaune pâle, Les écailles calicinales font vertes dans leur milieu n. membraneufes & blanchâtres en leurs bords; les extérieures font ovales, lâches; & les iñtérieures | font Jancéolées & ferrées contre la fleur, Cette plante a été découverte dans le Dauphiné par M. Villars ; elle croît aufli dans les environs de Nice # & peut-être dans la Sibérie : on la cultive au Jar din du Roi. Æ. (1.7) SES 6. CREPIDE finuée , Crepis finuäta. Crepis folis pinnato - finuatis [ubfcabris » Pedunculis nudis unifloris, fquamis calicinis extériorihus patentif= mis. N. f Les feuilles radicales de cette plante reffem- blent beaucoup àcelies du Srarice Jinuata : elles font oblongues, prefque pinnées, finuées | & chargées de poils courts qui les rendent un peu âpres au toucher. Les tiges font longues d’un Pied ou un peu plus, munies de deux ou trois ra- meaux très-fimples, & feuillées feulement à Ja: naïffance de leurs rameaux & près de leur bafes Leurs feuilles font plus courtes & plus profondé- ment découpées que les radicales, Les pédoncules Ou rameaux font longs, nuds , garnis de quelques écailles ligulaires, & terminés chacun une aflez grofle fleur d’un jaune pâle, Les écailles ca+ licinales extérieures font vertes, non fcarieufes très-lâches , & la plupart ouvertes horizontale. ment. Les femences font oblongues , {cabres , fe terminent par une pointe qui foutientune aigrette plumeufe. Cette plante croît fur la côte boréale de PAfrique, d’où M. Desfontaines en a envoyé des graïnes au Jardin du Roi. Æ. (v. v.) Son aigrette plumeufe la rapproche des Scorfonnères , mais fon talice non fcarieux dont les écailles exté=— rieures font très-lâches ; lui donne le cara@ère des Crépides. | & 7. CRÉPIDE rouge, Crepis rubra. Lin. Crepis foliis amplexicaulibus lyrato-runcinatis. Lin. Hieracium dentis Lonis folio, flore fuavéru- bente. Bauh, Pin, 127. Tournef. 469. H'eracium apulum , flore fuave-rubente. Col. Ecphr.f, p.242. Morif. Sec. 7. t. 4. f. 3. Chondrilla purpurafcens Jaœtida. Bauh. Prodr. 68, +. 68. : PRE Ses tiges s’élèvenc à peine à Ja hsuteur d'un pied : elles font menues , ftriées , peu rameufes , & médiocrement garnies de feuilles. Ses feuilles font pinnatifides', roncifées, rétrécies vers leür bafe, & terminées par un lobe élargi gr 1} F 180 CRE Les caulinaires fonit feffiles on femi-amplexicaules. Les fleurs font terminales, folitaires , aflez gran- des, & entièrement d'un rouge tendre , qui les rend très-agréables à voir. Le calice intérieur eft velu & a fes écailles lancéolées-linéaires; l’extérieur eft glabre , un peu court, & compofé d’écailles ovales-pointues. Les femences fe terminent en une pointe qui foutient une aigrette fimple. Cette lante croît en Italie ; & dans les montagnes de i Provence ; on la cultive au Jardin du Roi. ©. Err) 8. Crérine puante, Crepis fwtida. Lin. Crepis foliis runcinato-pinnatis hirtis ; petiolis dentatis. = Hieracium amygdalas amaras olens , feu odore apuli fuaverubentis. Tournef.. 469. Hieracium duteum , cichorii fylveffris folio , amygdalas ama- ras olens. Morif. Hift. 3. p. 63. Sec. 7. t. 4. f. 4. Hieracium cafforei odore Monfpelienfium. Raj. Hift. 232. Hieracium tertium. Dod. Pempt. 641. Erigeron tomeniofum. Lob. Ic. 226. . Sa racine poufle une ou plufieurs tiges hautes d'environ un pied, feuillées, un peu rameufes , & chargées de poils courts; fes feuilles font pro- “hériffées de poils “blanchôrres ; les caulinaires font amplexicaules , & les inférieures font rétrécies en étiole vers leur bafe. Les fleurs font jaunes, pur- purines en dehors, de grandeur médiocre , & ont leur calice intérieur un peu velu & blanchä- tre ; il devient toruleux dans la maturation du fruit. L’aigrette des femences eft pédiculée , com- . me dans la plupart des efpèces ci-deflus. On trouve cette plante dans les lieux incultes & fur le bord des champs, dans l’Europe tempérée & auftrale. ©. (v.v.) Elle a une odeur défagréable qui ap- proche de celle des amandes amères, 9. Créprips âpre, Crepis afpera. Lin. Crepis foliis dentatis : inferioribus ovatis auriculatis ; fu- ; grinies fagittatis ; caule fetis rigidis fparfis. . Hieracioïdes fieula , cichorii folio, flore parvo flavefcente. Vaïll. A&. 714. La tige de cette plante eft très-rameufe, pani- culée , diffufe, & hérifée de poils courts & roi- des, qui la rendent fort äpre au toucher; elle s'élève à environ un pied de hauteur. Ses feuilles font affez petites, fefliles , lancéolées , entières au munies’ de quelques dents rares , vertes , char- gées depoils courts , & rudes au toucher. Les fleurs font jaunes, nombreufes ; portées fur des édoncnles courts , un peu roides; & aiternes, fitués dans la partie fupérieure des rameaux. Le calice intérieur eft oväle-cylindrique, toruleux , hifpide , & long de quatre ou cinq lignes ; Pexté- rieur eft cœgurt , trés-lâche, compoifé d'écailles Jancéolées , ouvertes ou réfléchies. Cette plante croît dans le Levant , la Sicile, & eft cultivée au Jardin du Roï, ©. (+. v.) L’aigrette eft feflile & 71 _: LORT 10. Créripe à feuilles de Condrille , Crepis tedorum. L. Crepis foliis radicalibus lyrato-run- cinatis lævibus ; caulinis amplexicaulibus pinnato- dentatis fubhaflatis , dentibus linearibus. N. Hieracium chondrille folio, glabrum. Bauh. Pin. 127. Tournef.470. Morif, Sec. 7. t. 7. f, 29. Hieracium $. f. aphacoïdes. Tabern. Ic. 182. Hre- racium foliis & facie chondrillæ. Lob. Ic, 239. Crepis. Hall: Helv. n°. 31. : Cette piante vatie beaucoup felon la nature des lieux où "elle croît, & ne devroit peut-être pas être diftinguée de la fuivante ; néanmoins elle s'élève davantage, & elle a fes feuilles plus pro- fondément découpées : ce qui peut fuflire pour la faire recennoître. Sa tige eft droite, rameufe prefque glabre, fouvent rougeñtre , un peu angu- leufe, & haute de deux pieds, Toutes fes feuilles font glabres ; les inférieures ou radicales fontpro- fondément découpées en lyre, & affez fembla= bles à celles du Piffenlit commun :-.celles de la tige font amplexicaules , longues, découpées en dents profondes , étroites & linéaires, & termi- nées par une longue pointe qui les fait paroître un peu-haftées. Les dos font petites, jaunes, à calice un peufarineux , & difpofées plufieurs au fonimet des rameaux fur des pédoncules courts : elles n'ont que fix ou fept lignes de diamètre, Les écailles de leur calice extérieur font petites , très- étroites, & prefque fétacées ; l’aigrette eft feffile. Cette plante eft commune en Europe, dans les lieux incultes, le long des haïes, & dans les prés fecs. ©. Quelquefois fes feuilles inférieures font un peu velues en deffous. 11. CRéripes fluette , Crepis virens. L. Crepis foliis radicalibus dentatis fublyratis levibus , cau- linis femi-amplexicaulibus angufiis baji dentatis ; ramis fubnudis filiformibus. N. Hieracium minus glabrum, foliis cleganter virentibus. Bauh. Pin, 127. Prodr. 63. n°. 2. Tour- nef. 470. Hieracium luteim glabrum. f. minus hur« futum. J.B. 2. p.. 1024. Hedypnoïs Plinii. Lob. Ic.p.. 229. Dens leonis tertia. Dod. Pempt. 636- Crepis. Hall. Helv. n°. 33. 8. Eadem minus ramofa , foliis lyrato-dentatis longioribus , caule altiori. N. An érepis Diofco- ridis. Lin, cris Cette Crépide eft beaucoup plus petite que la récédente dans toutes fes parties: fes tiges font à peine hautes d’un pied, menues , ftriées , gla- bres , divifées en rameaux nuds & filiformes. Ses feuilles radicales font un peu en lyre, dentées , glabres, & d'un verd tendre : elles n’ont que trois pouces ou un peu plus de longueur , furune largeur de fix à huit lignes. Les feuilles de la tige font rares , lancéolées-linéaires , très-étroites, fur tout les fupérieures , & dentées feulement près leur bafe. Les fleurs font fort petites, jaunes ; à calice un peu farineux , & portées fur des pédon cules prefque capillaires. Leur calice extérieur € extrémement petit , à écailles fort étroites ; & €n ré CRE petit némbre. L’aigrette eft fimple & fefile. Cette | plante croît fur le bord des champs , le long des haies, & fur les murs, en France & dans d’au- tres régions de l'Europe, ©. (+. v.) La plante 4 - 2 fa tige plus effilée | moins rameufe, & fes _- feuilles plus longues, affez étroites, dentées ou. légèrement en lyre. (y. f:) 12. CRÉPIDE fpatulée , Crepis fpatkulata. Cre- pis foliis radicalibus fpathulatis obtufis bafi den- tato-pinnatifidis fubpilofis , caulinis amplexicau- lbus runcinatis , calycibus fubviridibus. N. An Erepis negleda. Lin. Mant. 107. Cette plante a des rapports avec les deux efpè- ces ci-deflus, & ne reflemble nullement ni par fa grandeur , ni par fon afpeét, au Crepis pulchra de’ Linné , que nous avons mentionné dans le genre des Condrilles. Sa tige eft menue, rameufe , paniculée dans fa partie fupérieure, & ne s'élève u’à la hauteur d’un pied ; fes feuilles radicales ont pétiolées , élargies, fpatulées & obtufes à leur fommet , dentées & pinnatifides vers leur bafe, chargées de poils courts, & un peu fca- _ bres, Les caulinaires font amplexicaules , oblon- gues ou lancéolées, roncinées , découpées en dents oblongues , quelquefois anguleufes ou four- chues. Les rameaux font grêles , nuds, lifles, divi- fs chacun en deux ou trois pédoncules uniflores & un peu courts. Les fleurs font jaunes , au moins aufli petites que dans Pefpèce ci-deflus, & ont leur calice verdâtre , prefqueglabre, long de trois lignes , à écailles extérieures entrès-petitnombre. On cultive cette efpèce au Jardin du Roi. ©. CVS 13. CRÉPIDE bifannuelle , F1. Fr. Crepis bien- nis. Lin. Crepis foliis runcinato-pinnatifidis fca- “es » bafi fuperné dentatis | calycibus muricatis. in, - Hieracium maximum | chondrille folio , afpe- rum. Bauh. Bin. 127. Prodr. 64. Tournef, 470. Hieracium hirfutum luteurm. J.B. 2. p. 1024. Vaill. Parif. 103. Crepis. Hall. Helv, n°, 30. , Sa tige eft haute de trois ou quatre pieds, épaïffe , anguleufe | velue inférieurement & munie de rameaux longs & redreffés. Ses feuilles font roncinées, profondément pinnatifides, & hériffées de poils courts & blanchâtres , qui les rendent un peu rudes au toucher. Leurs découpu- res font quelquefois laciniées , incifées ou angu- leufes près de leur bafe, & ont fouvent leur extré- mité tournée en arrière, Les fleurs font jaunes , terminales | & ont un pouce &;demi de diamè- tre; ce qui diflingue fortement cette efpèce des trois précédentes, dont les fleurs font beaucoup plus petites. Leur calice eft un peu toruleux , com- pofé d’écailles lancéolées, noirâtres » plus ou moins velues, mais point farineufes. L'aigrette eft fimple & feflile. Cette plante eft commune en France & dans d’autres parties de PEurope , le long des haies , fur le bord des champs , & dans “Les pâturages. 1. (v. v.) La figure de l'Hieracium _ libus villo CRE 18r erucæ folio hirfutum de J. B. s'y rapporte affez bien , mais point la defcription. * Crepis ( Rhagadioloïdes ) foliis Inteoris am- plexicaulibus oblongis , calycibus interioribus toru< lofo-articulatis hifpidis ; foliolis cyrnbiformibus. Lin. Mant. 108. — Rs. Obferv. Le Crepis pygmæa de Linné, & fon Crepis Sibirica font mentionnés dans “ce Ou vrage parmi les Epervières (voyez cet article ) ; le Crepis pulchra du même Auteur eft une véri- table Condrille, comme nous l’ayons déjà dit dans notre Flore Françoife ; & peut-être aurions- nous dû placer parmi les Crépides fon Scorzoneræ tingitana, dont l’aigrette eff fimple & feffile , & qui à des rapports nombreux avec le Crepis albi- da, n°, 5. CRESSE à feuilles d'Herniaire , CR£SSA Cre- tica: L. Amœn. Acad. I. p. 315. Sauv. Monfp. 92. Quamoclit minima humifufa paluffris ; hernia- riæ folto. Tournef. Cor. 4. Anrhyllis. Alp. Exot. 157..t. 156. Raj. Hift. amæpithis incana , exiguo folio. Bauh. Pi Lifimachiæ fpicate purpureæ affinis thymifolia , floribus in cacumine caulis , pluribus quafi in nodos jun&is. Pluk. Alm, 236. t. 43. f. 6. Ceft une plante de la famille des Liferons ; qui a des rapports avec l’Evolyulus, & qui reffemble un peu aux Frankenia par fon afpeët, Sa tige, quoique très-menue , ft un peu dure & comme ligneufe à fa bafe : elle fe divife à la hauteur d’un ou deux pouces, en un très-grand nombre de rameaux grêles , ramifiés , feuillés , velus | difpo- fés en une touffe un peu étalée, diffufe, haute de cinq ou fix pouces. Ses feuilles font alternes : fefliles , ovales-pointues, entières, velues, blan= châtres, très - petites & nombreufes, Ses fleurs. font petites, & ramafñlées en tête aux extrémités des rameaux. RE Chaque fleur a 1°. un calice de cinq folioles ovales, rapprochées , & perfiftantes ; 2°, une co- rolle monopétale , hypocratériforme, à tube ven- tra inférieurement , & de la longueur du calice , & à limbe partagé en cinq découpures ovales- pointues & ouvertes ; 3°, cinq étamines, dont les filamens longs & attachés au tube dela corolle ñ portent des anthères arrondies ; 4°. un ovaire: fupérieur , ovale , chargé de deux ftyles de la Jon gueur des étamines , à ftigmates fimples. » ; Le fruit eft une capfule ovale, uni oculaire ; bivalve, un peu plus longue que le calice qui: l’environne ; Équltontsrars st feule femence. On trouve cette plante dans les lieux.humides. où maritimes des Provinces auftrales de la Fran- ce, dans lItalie, le Levant; & même à 1 Chine, (v.f.) À Pc Rs : * Creffa ( Arabica ) foliis ovato-oblongis feffi- ; caule fruticofo. Forsk. Ægypt. $5. edunculi axillares folitarii uniflori.. n°, 81. 182. C-R E . CRESSON ou CARDAMINE, CARDAMI- NE; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Cruciféres , qui a de grands rapports avec les Arabettes & les Sifimbres, & qui com- prend des herbes à feuilles alternes , compofées ou aîlées avec impaire, & à fleurs blanches ou rou- geâtres, auxquelles fuccèdent des filiques dont les valves s'ouvrent avec élafticité & fe roulent fou- vent fur elles-mêmes de bas en haut. CARAGTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°, un calice de quatre folio- les un peu lâches, ovales-oblongues, concaves & caduques ; 2°. quatre pétales en croix plus grands que le calice, à onglets droits , & à lame ovoïde & très-ouverte ; 3°. fix étamines inférées fur le réceptacle , dont quatre font un peu plus longues que les deux autres , à anthères prefque fagitrées & arquées ou en crochet ; 49. un ovaire fupérieur , grêle, cylindrique, dela longueur des étamines , dépourvu de ftyle, à ftigmate en tête obtufe , & entier. Le fruit eft uned e longue, linéaire. un peu applatie ou ement cylindrique , à deux valves qui s'ouvrent avec élafticité en fe roulant {ur elles-mêmes de bas en haut , & divifée en deux loges par une cloifon au moins aufli longue que les valves. Les femences font arron- . dies & nombreufes, EspPEcE=ss. 1. Cresson à feuilles d’Afaret , Cardamine Afarifolia. Lin, Curdamine foliis fimplicibus fub- _ cordatis, Lin. Cardamine montana , afaré folio. Tourn. 225. Naflurtium mentanum | afari folio. Bocc. Sic. 5. t. 3, Herm. Parad. 203. Raj. Hift. 816. Nafur- tium Alpinum paluffre | rotundifolium. Zanon. 72. Ray. Hift, 816, Mori. Häft. 2. p. 224. Carda- ne aquaticu , cotyledonoïdes , flore. albo. Barrel, Ac. 1103. . Sa racine eft épaiffe , garnie de beaucoup de fibres rampantes , & pouffe des feuilles pétiolées ; la PAR fimples , arrondies, prefque en cœur, lifles, & un peu finuées ou crênelées dans leur contour, Les tiges font cylindriques , fucculentes, hautes d’environ fix pouces | & munies de quel- ques feuilles alternes, petites , fouvent ternées. Les fleurs font blanches, produifent des filiques ( grêles & longues, felon Boccone } un peu cour- tes , qui s'ouvrent avec élafticité lorfqw’elles font mûres. Cette plante croît dans leÿ montagnes de Pltalie , fur le bord des ruiffeaux & des tor- rens. 7. 2. CRESSON trifolié | Cardamine trifolia. Lin. Cardamine foltis ternatis obtufis, caule fubnudo. Lin. Jacq. Auftr. t. 27. Cardamine Alpina prima trifolia: Cluf. Hhft.a. 127. Tournef. 224. Cardamine trifolia. Lob. Ie, 211. Naflurtium Alpinum trifolium. Bauh. Pin. * CRE 104. Morif, Hift. 2. p. 224. Sec. 3. t. 4. f. 13. Iberidi Fufchii affinis, trifolia cardamine. J. B. 2 + 90 , k racine , qui eft compofée de beaucoup de fibres rampantes ou ferpentantes près dela furface de la terre, poufle des feuilles nombreufes , re- dreflées |, compofées chacune de trois folioles ovoïdes ; obtufes, un peu anguleufes , liffes , por- tées fur un pétiole d’un pourpre noirâtre. Du milieu de ces feuilles, s’élèvent à la hauteur de fix ou fept pouces , plufieurs tiges affez fimples , rougeâtres , prefque nues ou munies d’une à deux feuilles ternées , petites, & dont les folioles font étroites. Les fleurs font blanches ou rougeûtres, viennent en bouquets terminaux, & produifent des filiques oblongues , toruleufes, & plus peti- tes que celles des Dentaires. Cette pee croît dansles lieux couverts des montagnes de la Suifle , de la Lapponie, &c. SES : 3. Cresson d'Afrique, Cardamine Africana. Lin. Cardamine foliis ternatis acuminatis , caule ramofiffimo. Lin. Cardamine Africana, trifolia. Tournef. 225. Naflurtium Africanum, foliis ternis , facie Chrif- tophorianæe. Herm. Parad. 202. t. 202. Na/iur- tium Africanum, floribus albis fpicatis , foliis ternis Chriflophorianæ facie. Pluk. Alm. 152, ft. TO LE Ses tiges font foibles , rameufes , glabres, & longues de neuf pouces ou davantage ; elles font garnies de feuilles alternes, un peu diftantes, pétiolées , compofées de trois folioles ovales, pointues, & dentées. Les fleurs font blanches , petites , peu ouvertes , difpofées en épi terminal. Les filiques font pointues, & s’ouvrent avec élaf ticité , en roulant leurs valves fur elles-mêmes. Cette efpèce croît dans l'Afrique, 4. Cresson à feuilles de Réféda, Cardamine Refédifolia. Lin. Cardamine foliis inferioribus indivifis, fuperioribus trilobis pinnatifque. Lin. Jacq. Fi. Auftr. v. 5. App.t. 21. Allion. F1. Ped, Re bed our à ardarnine Alpina minor , refedæ foliis. Tour nef. 225. Naffurtium Alpinum minus ; refedæ folis. Bauh, Pin. 104, Prodr. 45. Bocc. Muf. 2. p. 41.t. 46. | | Cette plante a des rapports manifeftes avec notre Arabis bellidioïides ( Vol. 1. p. 220.) , & quoiqu’elle en foit conftamment diffinguée par fes feuilles caulinaires pinnées , peut-être que fes fili- ques s'ouvrent de fans élafticiré, &-qu'il eût été plus convenable de la rapporter aufli au genre des Arabettes , comme nous l’ayons fait dans notre Flore Francoife. S Ses tiges font menues, glabres , foibles, Jon- gues de quatre ou cinq pouces. Ses feuilles radi- cales font pétiolées, ovoïdes , fpatulées, & en- tièress les caulinaires inférieures font ternées ÿ pinnées , à foliole terminale plus grande que les autres, & ovale-obtufe ; les fupérieures font pinina- LS ” GE tifides, à trois ou cinq lobes, dont le terminal | eft oblong , élargi & prefque obtus. Les fleurs font affez petites, blanches , demi-ouvertes , à pétales au moins une fois plus longs que le calice, très-obtus ou comme tronqués à leur fommet. Les filiques font grêles , longues d'un pouce, & fouvent inclinées d’un feul côté, Cette plante croît dans les lieux humides & couverts des Alves ; des Pyrénées ; des montagnes de la Suiffe & de l'Allemagne ; au Mont-dOr. A. Ailion. ( v. v.) ÿ+ CRESsON à feuilles de Chélidoine » Carda- mine Chelidonia. Lin. Cardamine foliis pinnatis : Joliolis quinis incifis. Lin. Cardemine glabra , Chélidonii folio. Tournef. 225. Séfymbrium montanum latifolium ; flore pur- purto. Barrel, Ic. 156. Naflurtium Pyrenæorum aquaticum latifolium ; purpurafcente flore. Herm, Parad, 203. t. 104. Raj. Suppl. 414. E Cette efpèce eft remarquable par fes larges folioles, fur-tout par celles qui fone terminales. | Ses feuilles radicales font étalées fur la terre , & aîlées à cinq folioles larges, arrondies , irrégu- lièrement erênelées ou incifées > & chargées de quelques poils courts qui les rendent un peu fca- bres. La tige eft haute de neuf pouces où davan- tage, prefqu'entièrement glabre | munie de quel- ques feuilles alternes , aîlées comme les radicales, mais dont la foliole terminale eft beaucoup plus grande que les autres. Les fleurs font grandes 4 dun blanc pourpré , viennent fu- des corymbes terminaux qui s’alongent en épi, & ont leurs pétales obtus ou légèrement échancrés > & une fois plus longs que le calice. Cette plante croît re les Pyrénées , en Italie, & dans la Sibérie, 6. Caine thali@roïde , Cardamine thaliroï des. Allion. Cardamine foliis ternatis pinnatifque, . Foliolis obtust angulofis fublobatis difformibus. N. Cardamine thalidroïdes. Allion: FL Pedem, n°..9ÿtit: 37. £ 1. Cordamine ( Plumerii ) foliis ternatis & pinnatis fimplicibufque , foliis oblique lobatis fubrotundis ; petatis calyce triplo longio- ribus. Vill. Profpe&. 38. - D’après les individus fecs que nous poffédons , & qui ont été envoyés du Dauphiné par M. Liot- tard cette plante cft plus petite que ne lindique la figure qu’en a donné M. Allioni ; ce qui nous fait préfumer qu’on pourroit diftinguer cette efpèce en deux variétés remarquables. Ses tiges font grêles, prefque filiformes, & hautes d iron quatre pouces. Les feuilles infé- rieures font portées {ur d’affez longs pétioles , ter- nées, à foliole terminale élargie , plus ou moins profondément trilobée » & à folioles latérales Ovoides, obliques, & irrépuliètes. Les feuilles £aulinaires moyennes font auflfi ternées , avec une 'Mpaire arrondie | & obtufément anguleufe ou Peu pofondément lobée :: enfin: les fi j'en ai trouvé affez abondamment L es fupérieures. font pinnées > à cinq folioles oblongues” un pex ! P difformes , & dont quelques-unes des latérales font quelquefois lobées ou incifées. Les fleurs {ont blanches, ont leurs pétales deux fois plus longs que le calice , à lame élargie , obtufe, & ouverte, Les filiques font droites » Menues , un peu appla- ties , longues d’un pouce, & contiennent fept à dix femences rouffeâtres, Cette piante croît dans: les Alpes du Dauphiné & de l'Italie > parmi les. rochers. 1. Ailion. ( ». #4) ra 7. CRESSON ftipulé , Cardamine impatiens. Lin. Cardamine foliis pinnatis fipulatis , foliolis incifo- lobatis numerofis , filiquis eredis. N. Cardamine annua , exiguo flore. Tournef. 224. Sifÿmbrii cardamines fpecies guædam énfipida. 3, B, 2. p. 886. Sifymbrium montanum tenu: folitm s. flore mufcofo purpurafcente. Barrel, Le. 155. Cars damine folis pinnatis , foliolis laciniatis , petalis fugaciffimis, Hudf. Angl. 256. Cardamine. Hall, Helv. n°, 471. FL Dan. t, 735. 2 74 8. Eadem ? foliolis acutioribus, Siym mininiur, Alp. Exot, 331. HA! à Je fuis maintenant affuré que les fleurs de cette plante ont des pétales, parce que je les ai obfer- vés , & que j'en conferve dans mon Herbier ; je crois aufli qu’on peut regarder cetteefpèce comme: fuffifamment diftinéte de la fuivante , avec laquelle néanmoins elle a beaucoup de rapports. Sa tige eft droite , fimple ou munie de rameaux courte & glabre , légèrement anguleufe , feuillée dans toute fa longueur ; & s'élève à la hauteur d’un pied ; elle eft un peu coudée en zig-zag. Ses feuilles. font alternes , pinnées , pue entièrement gla- bres , d’un verd tendre, & ont cinq à treize folio- les, Leur pétiole eft muni de deux petites ftipul étroites, pointues , qui embraffent la tige. Les- feuilles k : des folioles plus PR. & plus nombreufes que les autres ; leurs folioles font ovoïdes, obtufes , & incifées irrégulièrement en trois ou quatre lobes arrondis. Les feuilles fupétieures ont leurs folioles oblongues , tues ; & moins incifées. Les fleurs font très-peti- tes, blanches , peu ouvertes, à quatre pétales droïts qui fortent à peine d’une demi-ligne hors. du calice. Les filiques font longues d’un pouce, droites , grêles, pointues , à pédicules courts ÿ elles contiennent neuf ou dix femences petites rouffeâtres, elliptiques, dans les lieux ombragés : elle croît aufli danses bois de la plupart des autres montagnes de l'Eu« rope, Q). ( v. 7.) SÉRIE 8. Cresson à feuilles de Berle, Cardamine parviflora. Lin, Cardamine folüs -pinnatis exfli- pulatis , foliolis oblongo-ellipticis fubdentaris cilia us , fJiliquis laxis pediculis oblongis infidenti- us. N, L Cardamine pratenfis , parvo flore. Tourn. 224: : Naflurtium pratenfe ; parvo flore. Bauh, Pin, 104, rodr, 44. es. érieures font les plus longues, & ont moins obtufes fans êtré poins. & comme tronquées aux. extrémités. Jai trouvécette plante au Mont-d'Or, 184 CRE … M. Aïlioni, dans fa Flore du Piémont , (Vol. 1. #æ- 267. n°. 952. ) rapporte à cette efpèce le Car- : damine n°. 473 de Haller ; mais ce fynonyme ne -paroît pas convenir à notre plante; car aucune de fes feuilles n’a des folioles linéaires. Sa tige eft haute d'un pied ou quelquefois plus, life, fim- le, verdâtre , & feuillée dans toute fa longueur. Ses feuilles font alternes , pinnées , compofées de cinq à neuf folioles elliptiques-oblongues , feffi- les , munies de quelques dents rares & anguleufes, & toutes légèrement ciliées en leurs bords, Les folioles terminales font les plus grandes. Les feuilles fupérieures n’ont que fept ou cinq folioles qui font oblongues fans être linéaires, & dont la terminale a une ou deux dents anguleufes de chaque côté. Je nai point vu fes fleurs. Les fili- ques font grêles, longues de huit à dix lignes, & portées'fur des pédoncules ouverts prefque aufli longs qu’elles. Cette plante eftcommune au Mont- d'Or, dans les ravins & les lieux couverts qui bordent les ruiffeaux. ( y. v.) g. Cresson à feuilles de Fumeterre , Carda- mine græca. Lin. Cardamine foliis pinnatis : fo- diolis incifo-lobatis fubpalmatis obtufis petiolatis , Jiliquis enfiformibus. N. Cardarnine ficula , folus fumariæ. Tourn. 224. Sio minimo Profper Alpini affinis, filiquis latis. Bocc. Sic. 84. t.44. n. & t. 45. f.2. Na fluriim montanum nanum , rotundo thali@ri folio. Bocc. Muf. 2. p. 171. t. 166. : Sa racine pouffe quelques tiges menues, ra” meufes , feuillées, & longues de cinq ou fix . pouces. Ses feuilles font pinnées, à pétioles nuds vers leur bafe, compofées de fept à treize folioles pétiolées , preique arrondies ou ovales , obtufes , Sncifées en trois a cinq lobes , & comme palmées. Les folioles terminales font un peu cunéiformes. Les fleurs font petites , blanches , demi-ouver- tes, & ont leurs pétales prefque une fois plus longs que le calice : eiles roduifent des filiques droites, comprimées, enfiformes , longues de douze à minze lignes, portées fur des pédicules courts. ette plante croît dans Îa Sicile, la Corfe , les Ifles de la Grèce ; on la cultive au Jardin du Roi. . (w.v. ) M. Val nous en a communiqué une yariété à feuilles plus petites, &-qui eft remar- quable en ce que Îles fupérieures ont leurs folioles oblongues & un peu étroites ; il Pa trouvée dans TIcalie. (v./-) +; 10. Cresson velu, Cardumine hirfuta. Lin. Cardamine folits pinnatis fubhirfuus, foliolis fubrotundis obtusè angulofis, extremis majori- Bus. N. Cardamine 4. Dalechampii. Lugd. 659. Tourn, 224. Naffurtium aquaticum minus. Bauh, Pin. 104, Sifÿmbrium Cardamine hirfutum minus, flore pur- pureo ( lege albo. H. ) J. B. 2. p. 888. Si/ÿmbrium dyuatieum alterum. Cam. ep. 270: Cardamine fylveffris minor , itglica. Barrel. Ic, 455. Carda gnine. Haïl. Helv, n°. 472, es CRE 8. Eadem foliclis foliorum fuperiorum angufis fublinearibus. N. An Cardamine , n°. 3. Gerard. Prov. 357. Synonymis exclufis. Cette plante ne s'élève communément qu’à la hauteur de cinq ou fix pouces: dans les individus à tiges prefque nues fupérieurement ; mais il s’en trouve d’autres , fur-tout dans les bois & les lieux ombragés , dont les tiges menues & très-foibles font feuillées dans toute leur longueur; & font longues de près d'un pied. Dans les uns & les autres, les tiges, les pénis des feuilles, & même les folioles, font € peu remarquables , & quelquefois peu abondans. Les feuilles font pinnées , à pétioles nuds vers leur bafe, & compofées de fept à neuf folioles pétio- lées , qui vont en augmentant de grandeur vers le fommet de chaque feuille, où elles font arron- dies , prefque réniformes , & obtufément angpu- leufes. Les fleurs font petites , blanches , à pétales droits prefque une fois plus longs que le calice, & à fix étamines tétradynamiques , dont les deux lus courtes manquent quelquefois. Cette plante croît dans les vignes , les bois, les lieux ombragés ins de LR ©: (. v.) La variété 4 es folioles de fes feuilles inférieures moins arron- dies, plus anguleufes, & celles de fes feuilles fupérieures étroites & prefque linéaires : on la cultive au Jardin du Roi, où elle ne s'élève qu'à cinq ou fix pouces. ©. (v-.) 17, Cresson des prés, Cardamine pratenfis. Lin. Cardamine folüs pinnatis , foliolis radicali- bus fubrotundis obfolete angulofis fupra fubhirfu- tis ; caulinis lanceolato-linearibus , caule.ereéo. N. Cardamine pratenfis , magno flore purpuraf- cente. Tournef. 224. Naffurtium pratenfe , magno flore. Bauh. Pin. 104. Îberis Fuchfii [. naffurtium pratenfe [ylveftre.J. B.2.p. 889. Flos cuculi. Dod: Pempt. 592. Cardamine altera f. ffymbrium car damine fecundum. Lob. Ic. 210. Cardamine. Hall. Helv. n°. 4734. he Cette efpèce a un afpeét fort agréable à caufe de la grandeur de fes dopé, -& fait l'ornement des prés à l'entrée du prifitemps. Sa tige eft droite, ordinairement fimple , cylindrique, glabre , feuil- lée , & haute d’un pied & demi. Ses feuilles infé- rieures font atlées, compolées de folioles obron- des, un peu anguleufes ; légèrement velues fupé- rieurement, & d'autant plus grandes qu’elles font lus près du fommet de la feuille. Les feuilles Éspérieures ont prefque toutes des folioles étroites & linéaires. Les fleurs font grandes , blanches avec une teinte purpurine plus ou moins remar” uable , & difpofées en corymbe ou en bouquet lâche & terminal. Leurs pétales font ovales-arron- dis, un peu échancrés veinés, & beaucoup plus grands que le calice. Cette plante croît dans les rés humides de l'Europe ; elle varie à fleurs rout- à-fait blanches , & à fleurs doubles. Æ. (+: v.) Elle eft déterfive , diurétique & anti-fcorb#tique. On prétend que fes fleurs font anci-ipaimofiquer L2 L2 argés de poils courts, - su È … 19. Cresson débile, Cardaminé amard. Lin. Cardamine foliis pinnatis , radicalibus longiffime etiolatis , foliolis obovatis lævibus , taulibus - flaccidis. N. Cardamine flore majore , elatior. Tournef. 224. Vaill. Parif. 28. Sifymbrium cardamine [. naf?ur- tium aquaticumt , flore majore, elatius. J, B. 2. p: 883. Naflurtium aquaticum amarum. Ray. Hift. 14.Cardaminef. fifymbrium alterum Diofcoridis. Lob. Ic.210. Non ef? Cardamine amara. Allion, F1, Fr. 527-11. Curdamine folits RER = Fer incurvis. decli- 209. Raj. Häft. 816. Sifymbrium nafurtium. Lin. FI. ET RE _QRE. feuilles. Les pétales font plus longs que le calice, blancs , veinés & obtus. Les filiques font longues de fept ou huit lignes, légèrement courbées, horizontales ou un peu pendantes , & portées fur dés pédoncules aufli longs ou plus longs qu’elles. Cette plante croît abondamment dans les fontai- nes, les ruiffeaux , les foflés aquatiques de lEu- rope : on peut la cultiver dans les jardins , en la tenant dans un lieu humide. Æ. (». v. ) Ellefleu- rit en Juillet & Août, & vient préférablement dans les eaux claires 6€ coulantes. Son goût eft piquant & aflez agréable ; on la mange en falade ou en affaifonnement avec des volailles ou quelques autres viandes rôties : elle excite l'appétit, & fortifie l’eftomac affoibli par des alimens de mauvaife qualité. Cette plante eft diurétique , apéritive, incifive, & un excel- lent anti-fcorbutique. Fe Obferv. Le Cardamine Virginica de Linné nous paroïffant une véritable efpèce d'Arabis , laquelle É femble tenir le milieu entre notre Arabis petræa n°.1$, & notre Arabis pennatifida n°. eft peut-être le Sfymbrium dentatim. Allion. : Pedem. n°. 1001.) nous n’en ferons mention que | dans le Supplément qui terminera cet Ouvrage. CRETELLE oz CYNOSURE , CYNOSURUS; genre de plante unilobée , de la famille des Gra- minées ; qui à des rapports avec les Racles & les Panics, & qui comprend des herbes dont les fleurs, accompagnées de braëtées unilatérales , font tournées d'un même côté, & difpofées ou fur- un épi, foit fimple, foit un peu ramiñé en grappe , ou fur plufieurs épis rapprochés en ma- nière de digitations. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font glumacées | & accompagnées, communément de bra@ées unilatérales ; folia- cées , fouvent peétinées & multifides. Chaque bâle calicinale cft bivalve , & renferme plufieurs fleurs. Châique fleur confifte 1°. en une bäle à deux valves, dont l'extérieure eft plus longue & cor- cave , & l'intérieure plane & mutique ; 2°..en trois étamines , dont les filamens capillaires por- tent des anthères oblongues; 3°. en un ovaire fupérieur , turbiné | chargé de deux ftyles velus , à ftigmates fimples, ! 14 Le fruit eft une femence oblongue, pointue aux deux bouts , couverte ou enveloppée par la bâle florale qui ne s'ouvre point, & tombe avec Bsricsis. >: * Fleurs difpoltes fur un feul épis” plus ou.moins ferrée 1. CRETELLE des prés , Cpnofirus criflatus: Lin. Cynofurus braëteis pinnatifidis. Lin. Schreb, Gram. 69 t. & fe 1e FL Dan, t. 235. F1. Fe, HèS-3. ki x ET, AE - : 186 CRE Grarmen fpicatum , glumis criffatis. Tourn. ÿ19. Gramen pratenfe crifiatum [. fpica criflata lævi. Bauh. Pin. 3. Theatr, 42. Scheuch. Agroft. 79. 1.2. f. 8. Gramen typhinum, plantaginis fpica -glumofa heteromalla digitata , minus. Barrel. Ic. 27. h.2. Gramen loliaceum , fpicæ locuflis crif- tatis. Monti. Ic. 23. Cynofurus. Haïl. Hely. n°, 1545. + C’eft un Gramen très-remarquable par les brac- tées pinnées qui accompagrent fes fleurs : fa tige eft grêle, prefque nue, & haute d’un à deux pieds. Ses feuilles font glabres , un peu courtes , larges d'une ligne ou environ; lépi eft long d’un à trois pouces, étroit, non interrompu , unilaté- ral ou prefque diflique, crêtelé , & garni dans toute fa longueur d’épillets cachés fous des brac- tées courtes , pinnées & peétiniformes. Les épil- lets font un peu comprimés & compofés de trois à cinq fleurs. Certe plante eft commune en Eu- rope , dans les prés fecs, fur les peloufes & les bords des chemins. "2. (+. ».) 2. CRETELLE hériflée, Cynofurus echinatus. Lin. -Cynofurus braëieis pinnato-paleaceis ariffatis. Lin. F1. Fr. 1185-0. _ Gramen fpicatum echinatum , locuffis unam par- tem fpeélantibus. Tournef. 519. Gramén alope- curoïdes | fpica afpera. Bauh. Pin. 4, Theatr. 58. Scheuch, Gram. 80. Gramen cum cauda leporis afpera [. fpicamurina. J. B. p. 473. Gramen echi- natum. Dalech. Hift. 432. Gramen alopecurwm , fpica afpera. Barrel. Ic. 123. f. 2. Morif. Sec, 8, t. 4. f. 13. Cynofurus. Hall. Hely. n°, 1546. &. Idem major , foliis latioribus , arifhis palli- dis. N. Ex oriente D. André. Ses tiges font articulées, hautes d’un pied ou un peu plus , feuillées , & légèrement coudées aux articulations. Ses feuilles font glabres , larges de deux ou trois lignes, & ont leur gaîne ftriée, un peu lâche, particulièrement la fupérieure , & garnie à fon entrée d’une membrane tranfparente. L'épi eft rameux, denfe , court, unilatéral , glo- -mérulé à la manière de ceux du Dadylis glome- rata. L. & hériffé de barbes longues , un peu roïdes , fcabres, & fouvent rougeîtres ou d'un pourpre violet. Les braétées font pinnées , com- pofées de paillettes diftiques , alternes , lancéo- lées, concaves , terminées ehacune par une lon- gue barbe. Les épillets font biflores. Cette plante croît dans l’Europe auftrale | dans les lieux incul- tes $z {ur le bord des champs. ©. (v.1.) La va- riété £ a été rapportée du Levant par M. André; ellc eft plus grande dans toutes fes parties ; fes feuilles ont huit lignes de largeur , & fesbarbes ne font point colorées. (w. v. 3. CreTeze d'Efpagne , Cynofurus lima. Lin. dire fpica fecunda , calycis gluma interiore Jpiculis fubjeéla. Lin. Loefl. It. 41. Ce Gramen à l'afpe@ d’un Poa dont les épillets feroïent fefliles ou prefque fefliles : fes tiges font grêles, munies de # ou trois articulations , & CRE hautes de cinq à fept pouces. Les feuilles font glabres, très-étroites, à peine larges d’un tiers de ligne , & ont leur gaïîne un peu lâche. Leurs bords légèrement roulés en dedans , les font pa- roître junciformes & prefque capillaires. L'épi eft ovale, quelquefois conique , tout-à-fait unilaté- ral, à peine long d’un pouce, & d’une couleur glauque ; il eft compofé de deux rangées d'épil- lets ferrés les uns contre les autres, fefliles, com- primés , à valve calicinale extérieure plus grande, pliée en carêne , applatie fur les côtés, & à bords légèrement en Ces épillets ont cinq & quelquefois fix fleurs ; les inférieurs font un peu pétiolés, & tous font dépourvus de barbes. Cette plante croît dans lEfpagne, & nous a été com- muniquée par M. Fall. ©. (v.f.) 4. CRETELLE à épi roide , Cynofurus durus. L. Cynofurus fpiculis fecundis alternis feffilibus rigi- dis obtufis appreffis. Lin. Pollich. Pal. n£. 100. t. 1.f. 1. F1 Fr. 1185-7. Gramen loliaceum minus fupinum , fpica multi- plici. Bauh. Prodr. 19. Gramen arvenfe , polypo= dit panicula craffiore. Barrel. Ie. 50. Lolium. Haïl. Helv. n°. 1419. Poa dura.Scop. Carn. ed. 2. n°, 10#. Allion, FI: Ped. n°. 2211. Ses tiges font nombreufes , en gazon, la plu- part inclinées ou prefque couchées, longues de trois à cinq pouces, articulées & feuillées. Ses feuilles font glabres, à peine plus longues que leur gaîne, & larges d’une ligne & demie. L’épi eft droit, rameux , comprimé, ovale-{pa- tulé, unilatéral , dépourvu de barbes, panaché de verd & de blanc, & d’une roideur très-remar- quable, Toutes les ramifications de l’épi commun font des axes ou pédoncules coudés en zig-zag ;"& qui portent des épillets fefliles , alternes & difti- ques, à la manière des Yvroiïes, avec lefquels cette plante a plus de rapports qu’avec les Poa: Les épillets font linéaires, ftriés, glabres, tri- flores , roides & redreflés. Cette plante croît dans le Dauphiné, la Suiffe, l’Italie , & dans d’autres régions de l’Europe auftrale : on la cultive au Jar- din du Roi. ©). ( v.v.) $. CRETELLE du Cap, Cynofurus unioe. L. F. Cynofurus ebraëeatus , fpica fecunda, fpiculis bifariis alternantibus adpreffis ovatis carinatis obliquis. Lin. f. Suppl. 110. C'eftun Gramen très-glabre , qui a l’afpeët de l'Uniola , maïs dont le calice eft bivalve &c non multivalve. L'épi eft linéaire , unilatéral, com- pofé d’épillets fefliles , diftiques , fitués alterna- tivement fur un axe commun , ferrés contre cet axe , ovales, obliques , à côtés ouverts , très” glabres , & multiflores. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. Lin. Il feroit peut-être plus convenable de la placer parmi les Triricum, que de la rapporter à ce genre. 4 6. CRETELLE dorée, Cynofurus aurens. Lin. Cynofurus paniculæ fpiculis flerilibus pendulis ter- natis ; floribus ariflatis. Lin, FLFr. 1185-5e CRE Gramen barcinonenfe , panicula denfa aurea. Tournef. 523. Schaw. Afr, 232. f. 232. Gramen fciurum [. alopecurum minus , heteromalla pani- cula. Barrel, Ic, 4. e Ses tiges font articulées, feuillées, & hautes de quatre à fept pouces; fes feuilles font glabres , larges de deux lignes ou davantage , & garnies d’une membrane blanche à l’entrée de leur gaîne : l'épi eft une efpèce de panicule étroite , longue de deux ou trois pouces , d'un afpe&t foyeux , com- pofée d’épillets menus , très-nombreux, fafciculés fur les ramifications , la plupart inclinés ou pen- dans , luifans, d’un verd jaunâtre ; lesuns ftériles & les autres fertiles. Les épillets fertiles font munis de barbes droites , longues de deux ou trois lignes. Les bâles florales ont leurs valves très-fcarieufes , obtufes & déchirées ou frangées à leur fommet. Les pédicules des épillets font très-velus. Cette plante croît dans la Provence, ftalie , le Levant , &c. parmi les rochers ; on la cultive au Jardin du Roi, ©}. (v. v. ) Elle nous paroît avoir des rapports avec les Bromus. #% Plufieurs épis linéaires, foit alternes , foit fafciculés ou digités au fommet des tiges. 7. CRETELLE à épis larges , Cynofurus coraca- nus. Lin. Cynofurus fpicis digitatis incurvatis , culmo compreffo ereéto foliis fuboppofitis ). Lin. Gramen daëylon orientale majus frumenta- ceum , femine napi. Pluk, Alm. 174. t. 91. f. 5. Raj. Suppl. 606. Gramen daë&ylon Americanum minus. Scheuch, Gram. 107. Panicum gramineum. Rumph. Amb. $. p. 103. t. 76. f. 2. Tfté-pullu. Rhéed. Mal. 12. p. 149. t. 78. Le Coracan. Les individus de cette efpèce que nous avons vus dans les jardins , ne s’élèvent qu'ä*la hauteur d'un pied & demi ou quelquefois moins; mais il paroît que dans Inde ils acquièrent une hauteur eaucoup plus confidérable , puifque, felon Rhéede & Rumphe, les tiges de cette plante s’élèvent à atre ou cinq pieds : elles font droites , articu- lées, feuillées, comprimées, & quelquefois un a rameufes, Les feuilles font aflez longues, Aarges de trois lignes, chargées emdeflus & à l’en- trée de leur gaïne de quelques poils longs & lâches, & font fituées alternativement {ur deux côtés oppofés. Les épis font longs d’un pouce à un _ pouce & demi, larges d’environ cinq lignes, épais, un peu comprimés , & difpofés au nombre de quatre à fix en faifceau terminal, très-fouvent sectmps é d’un épi féparé, fitué un peu au- deffous du faifceau. Ces épis font compofés d’un ps nombre d’épillets courts , fefliles , tournés u même côté, quadriflores , un peu comprimés , ferrés & comme embriqués fur plufieurs rangées dans toute la longueur de l’épi. Les épis , d'abord droits, fe courbent un peu fur leur dos dans la matufation des fruits. Les graines font nues, prefque globuleufes | & un peu plus groffes que “celles du Millet. Cette plante croît dans les Indes PE: / orientales, & eft cultivée an Jardin du Roi. ©. (v. v.) Elle rapporte beaucoup dans les bonnes terres; & fes graines , dans plufieurs contrées de lInde , offrent une reffource, lorfque le Riz manque, 8. CrererLe d'Egypte, Cynofurus Ægyptius. Lin. Cynofurus fpicis digitatis quaternis obtufis patentiffimis mucronatis, calycibus mucronatis , caule repente foliis oppofitis ). Lin. Gramen dadylon Ægyptiacum. Bauh, Pin. 7. Theatr. 110. Tournef. $21. Morif. Hift. 3. p, 184, Sec. 8, t. 3. f. 7. Scheuch. Gr. 109. Gramen crucis JS: Niclmfalib. J, B. 2. 460. Neiem-el-falib. Alp. Ægypt. 56. t. 43. Gramen ifchæmum Malabari- cum, &c. Pluk. Alm, 175. t. 300. f. 8. Gramen. Rumph. Amb.6, t. 4. f, 1. Cavara-pullu, Rhéed#* Mal. 12. t. 69. fE Cette efpèce eft plus petire que celle qui pré- cède, & a fa racine rampante, Sa tige eff articu- léc, coudée aux articulations , montante, feuillée, & longue de fix à neuf pouces. Ses feuilles font alternes, larges de deux à trois lignes , à bords fcabres, & un peu velus près de leur gaîne. Les épis font digités, le plus fouvent au nombre de quatre , & ouverts horizontalement , formant une croix terminale ; ils font épais, comprimés , longs d’un pouce, & fouvent plus courts, obtus à leur fommet avec une petite pointe formée par la faillie légère de leur axe, & compofés d'épillets courts, ferrés, mucronés , tournés du même côté, & biflores. Cette plante croît dans l’Afie, l'Afrique & l'Amérique : on la cultive au Jardin du Roi. ©: (v. v. ) Tous les je font toujours terminaux, 9. CRETELLE des Indes, Cynofurus Indicus. Lin. Cynofurus fpicis digitatis linearibus , culmo compreffo declinato Eafi nodofo , foliis alternis. Lin, F5sh Gramen dadyloïdes, fpicis deorfum ariflatis. .Burm. Zeyl. 106. t. 47. f. 1. Gramen vaccinurr fœmina. Rumph. Amb. 6. p. 10. t. 4. £.2. Les tiges de cette efpèce varient beaucoup dans leur longueur ; quelquefois elles n’ont que quatre à cinq pouces lorfqu'elles fleuriflent, & d’autres fois elles font longues d’un pied ou mêémeunpen plus. Dans tous les cas elles font comprimées, inclinées ou couchées, feuillées, & ont un nœud près de leur bafe, d’où naît communément un rameau. Les feuilles font alternes , diftiquess larges de deux lignes ou quelquefois plus , & chargées de poils lâches , particulièrement, vers l'entrée de leur gaîne, Les épis font digités, linéaires, longs de deux à trois pouces, vont un peu en pointe vers leur fommet, font difpofées au nombre de trois à fept enun faifceau ouvert & terminal, & font prefque roujours accompa- nés d’un épi folitaire fui un peu au-deflous du ifceau. Ces épis font moins épais que dans les deux efpèces qui précèdent, & foutiennent uñ grand nombre d’épillets courts , ferrés, verdêtres, triflores ou quadriflores., ii se de barbes, a ij = Es : > | CR'E | & difpofées d'un même côré de l’axe fur deux ou trois rangées longitudinales. Cette Graminée _ croît dans les Indes, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©O.( v. v.) s k ro. CRETELLE à trois épis, Cynofurus triflachyos. | Cynofurus fpicis ternatis «craffis obtufis eredis, J _ fpiculis fecundis fefilibus appreffis fubquadriflo- PES SR | Gramen daëylon fpicis ternatis brevibus incraf- fais: Commerfon. Herb, + Ses tiges font hautes de trois pouces , feuillées _& un peu comprimées. Ses feuilles font alternes, diftiques , larges d’une ligne & demie, fouvent ; plus longues que les tiges ; & garnies de poils Aâches. Les épis font terminaux, fefliles , au nom- “bre de trois, épais, longs de fix ou fept lignes, fur quatre ou cinq de largeur, droits, fe cour- bent un peu fur leur dos'en fruétifiant, & foutien- nent des épillets ferrés, unilatéraux , à peu-près femblables à ceux du Cynoforus coracanus n°. 7. _ avec lequel cette elpèce paroît avoir quelques / rapports. Certe plante a été trouvée par M. Com- 7 ‘merfon, dans le Paraguas, près de Monte-Wideo, : long des. chemins. (+...) _ fafciculatim confertis. fubrecurvis ; fpiculis fecun- ‘dis. bifloris & ariflatis. N. Pied de poule de St. Domingue. D. Crofh. Cette efpèce eft remarquable par la ténuité & le grand nombre de fesépis, lefquels font ramafñlés _en un faifceau qui paroït terminal. Sa racine eft fibreufe ; ta tige eft comprimée , feuillée , munie de deux articulations prolifères , & ‘longue d’un pied ou un peu plus $es feuilles font larges de _deux lignes, garnies de poils lâches en leurs bords vers leur gaîne , qui eft comprimée, fendue d’un = _ côté, & enpartie féparée où écartée de la tige. à Les épis font menus , prelque filiformes, les uns _alternes & les autres terminaux ; longs de deux ces où un peu plus, & ramaffés au nombre + terminal. Ces épis font arqués ou recourbés dans eur partie fupérieure, & foutiennent chacun deux rangées d'épillets fort petits , unilatéraux , biflo- res y & munis de barbes. Le calice eft compofé de deux valves lancéolées, pointues , dont linté- rieure eft plus petite ; & l'extérieure auffi longue que l'épillet, carinée, & à dos fcabre, Cette plante croît à St, Domingue, d'où M. Crofnier . Je jeune en a envoyé des graines au Jardin du Roi. Lv.v.) ea Obfers. Cette graminée me paroît différente -de | Andropogon polydaëüylon de Linné, (voyez _ Banson, n°. 23.) puifque fes épis ni leurs épillets ne font point velus, & que d’ailleurs la difpofñi- [e - tion des épis ne paro't pas la même ; cependant le Gramen daëylon elatius , [picis plurimis tomen- … tofis de Sloñane ( Jam. Hift. 1. p.111.1,65. f. 2.) reffemble entièrement à ma plante. ia à alternis digitatifque quinze À trente en un faifceau demi-ouvert & CRE - 12, CRETELLE peétinée, Cynofurs peélinatuse - Cynofurus fpicis linearibus compreffis peélinatis alternis , fpiculis diflichis calyce mucronato bre- viortbus. N. À Ce Gramen eft remarquable en ce que les épis qui compofent fa panicule reffemblent à ceux de FYvroie. Sa tige eft articulée , garnie de feuilles alternes , glabres, & larges de trois lignes ou davantage, La panicule eft longue de cinq à fix pouces , droite, compofée de quarante à cinquante épis linéaires , fefliles , alternes , les uns folitaires & les autres géminés , glabres, comprimés ,. pec- tinés, & qui vont en diminuant de longueur.vers le fommet de la panicule. Les inférieurs {ont longs de douze à quinze lignes; ces épis fouriennent des épillets fefliles, diftiques , alternes applatis, appuyés par un de leurs côtés tranchans contre Vaxe qui les porte, à la manière des Yvroies (Lo-_ lium.) Les épillets dont il s'agit font glabres, compofés de deux ou trois fleurs dépourvues de barbes, & enfermés dans un calice à deux valves plus longuès que Pépillet , fe terminant chacun en une pointe fétacée qui reffemble à une barbe. . les” Indes orientales, & rs a été comm e par M. Sonnerat. (v./:) 13. CReTeLse effilée , Cynofurus virgatus. L. Cynofurus fpicis linearibus & gracilibus alternis » fubverticillatis ; fpiculis feffiibus, fubfexfloris ; compreffis ; breviter ariflatis. N. «+. Cynofurus virgatus fpicularum floribus infi- mis ariflatis. Cynofurus. Lin. Amœn. Acad. $- p. 393. n°. 74. Gramen loliaceum panicula & fpicis fimplicibus teretibus ; fpicillisiminimis com- preffis diflichis ‘alternis. Brown. Jam. 137, Gre- men daélylon panicula longa è fpicis plurimis gra- cilioribusémollibus conffante. Sloan. Jam. Hi. 1, p.513. Tab. 70, f. 2. e. Cynofurus virgatus , fpicularum floribus om- nibus arij{atis. Cynofurus ( Domingenfis ) pani- cula ramis fimplicibus, fpiculis fubfeffilibus fex= floris, floribus omnibus ariflatis. Jaéq. Mifc.-v.2. p. 363. 563 Les tiges de cette Graminée font droites , feuil- lées, & hautes d’un pied & demi ou environ, Ses-feuilles font larges de deux à quatre lignes, & ont des poils liches en deflus , vers leur bafe, & un peu fur leur gaîne. La panicule eft longue de cinq à fept pouces, d’un verd pâle ou quel- quefois purpurine : elle eft compofée de vingtà trente épis linéaires, grêles, longs de deux : trois pouces , les uns alternes , & les autres fafci- culés ou verticillés deux ou trois enfemble.paf étages. Chaque épi porte deux rangées d’épillets fefliles , alternes , prefque diftiques , mais vérita- blement unilaréraux , fort petits, glabres, com- pofés de cinq ou fix fleurs enfermées dans un calice à deux valves lancéolées , carinées, com primées , & fcabres fur leur dos. Deux ou trois des fleurs inférieures de chaque épillet font mu- 2 nies chacune d’une barbe fine, longue d’une 04 2 CRI deux lignes. La variété 8 a fa panicule d'un verd pâle , fes e fort grèles , fes épillets plus étroits, compofés de trois à fix fleurs munies chacune - d'une barbe longue d’une ligne , & peuremarqua- ble. Cette efpèce croît à la Jamaïque & à St-Do- mingue. La plante « eft cultivée au Jardin du Roi; j'ai obfervé. la plante 8 au Jardin Impérial de Vienne. (. w:) * Cynofurus (durus) fpicis fparfis feffilibus patentibus, fpiculis fecundis fubquadrifloris.Forsk. Ægypt. 21. n°, 71. | * Cynofurus (ternatus ) fpicis ternatis quater- nifve patentiffimis lanceolans. Forsk. Ægypt. 21, 9,72. roue © * Cynofurus ( floccifolius ), fpicis linearibus ; énferioribus alternis ; fuperibus geminis ; folius alternis , margine alterne floccifloris. Forsk. Æg. 21, n°73. | . Obferv. mentionné dans ce Diétionnaire à l’art. SESLERIA. Voyez ce mot. | CRINOLE, CRINUM ; genre de! plante uni- lobée, de la famille des Narciffes, qui paroît avoir des rapports avec les Amarillis & les Pan- crais, & qui comprend des herbes exotiques com- munément remarquables par la beauté de leurs fleurs. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font difpofées en une ombelle termi- nale , accompagnée d’une fpathe membraneufe partagée en deux, & ont fouvent en outre des languettes étroites fituées entre les pédoncules. Chaque fleur confifte 1°. en une corolle mono- pétale infundibuliforme , divifée au-delà de moitié en fix découputes oblongues, demi-ouvertes ou réfléchies , & dont trois alternes avec les autres , _ont leur extrémité en crochet ; 2°. en fix étamines dont les filamens , inférés au tube ‘de la corolle :& courbés d’un côté , portent des anthères vacil- lantes ; psp. ovaire fupérieur ; enfermé dans le tube de la corolle, fans ÿ adhérer latéralement, chargé d’un ftyle aufli long ou plus long que les étamines , à ftigmate très-fimple. . Le fruit eft une capfule ovale , recouverte par la. corolle qui perfifte après être flétrie, & divi- fée intérieurement en trois loges polyfpermes. Obfervation. Les Crinoles différent eflentiellement des Ama- Fillis par leur ovaire fupérieur , qui conftirue leur véritable caraétère, C’eft pourquoi les plantés que Linné a placées dans ce genre . & qui ont décidé- ment leur ovaire inférieur (telles que fon (rinum _datifolium , fon Crinum Afaticum , & fon Crinum - Zeylanicum) | ne feront point mentionnées dans cet article : on en trouvera Pexpofition au genre des Amarillis, (voyez les efpèces n°, 13,14&15) auquel elles appartiennent véritablement. Quel. Le ; Tolarus cæruleus de Linné eft | | GKRE 189 ques autres des Crinum mentionnés ici d’après le Supplément de Linné fils, ou d’après d’autres Au- teurs , font peut-être dans le même cas; mais comme nous ne les connoïffons pas , nous en ferons la citation fans rien décider à cet égard. se ÉsPECESs. 1.3 Crinore d'Afrique, Crinum Africanum. Lin. Crénum folits lineari-lanceolatis planiufculis , floribus pedunculatis ; corollarum tubo limbo bre- viort. N. Hiacinthus Africanus tuberofus , flore cæruleo umbellato. Breyn. Prodr. 3. p. 39. Icon. 23. t. 10. Comm. Hort. 2. p. 133. t. 67. Raj. Suppl. 556. Seb. Thef. 1: p. 29. t. 19.f. 4. Hyacintho affinis tuberofa radice Africana , umbella cærulea ino- dora. Pluk.: Alm. 187. t. 195. f. +. tr 88 ribus umbellatis. Hort. Cliff. 126. Mill. Diét. t. 210. Vulgairement la T'ubéreufe bleue. C’eft une fort jolie plante, qui a le port des. Amarillis, mais qui femble fe rapprocher des Ja- cinthes par plufieurs caraéères. Sa racine , qui eft tubéreufe, pouffe des feuilles longues ; un peu étroites , linéaires -lancéolées , prefque planes, nombreufes, & difpofées en rond fur laterre, fans être entièrement couchées. La tige eft une hampe fue , haute d’un pied & demi ou deux pieds, & terminée à fon fommet par une ombelle de quinze à dix-huit fleurs bleues d’un afpeét très-agréable. Ces fleurs font pédiculées , & ont des languettes menues entre leurs pédoncules; leur corolle eft divifée profondément .en fix découpures oblon- gues, ouvertes en partie , & un peu récourbées en dehors , & dont trois alrernes avec les autres, font plus élargies vers leur fommet & plus obtufes, Le tube de la corolle eft plus court que les dé- coupures, & n'a que fix ou fept lignes de lon- ueur, Les étamines font un peu plus courtes que là corolle, ont leurs filamens d’un blanc bleuä- tre, & des anthères jaunes ;. vacillantes , à peine longues d’une ligne & demie. Le fligmate eft fimple. Cette plante croît dans PAfrique, & eft cultivée au Jardin du Roi, Æ. (v. v.) Elle fleurit en Août & Septembre ; fes fleurs produifent ur très-bel effet ; maïs elles ne font point odorantes, ‘2. CRINOLE d'Amérique, Crinum Americanum. Lin. Crinum foliis lanceolatis fubffriatis , floribus longe tubulofis feffilibus , limbo reflexo.N. : Lilio-afphodelus Americanüs fempervirens maxt- mus polyanthus albus. Comm. Rar. 14. t. 14 Di Elth. 194. t. 161. f, 195. Crinum. Hort. Cliff. 127. Mill. Diét. n°. 3. FAT 8. Lilio- afphodelus Americanus fempervirens minor albus. Comm. Raï. t, 15 Cette plante reffemble à un Panñcrais par la forme extérieure de fes fleurs; maïs elles n’ont point le tnbe où l'anneau particulier & ftamini- fère qui diftingue les Paneris. Sa racine confifte en une touffe de rameaux fibreux , rcunis en un collet épais, cylindrique , qui s'élève un peu hors 90 CRI de terre, & eft couronné par un faifceau de feuilles, Ces feuilles font lancéolées , un peu ftriées, longues de deux pieds ou davantage, larges d’en- viron quatre pouces, & la plupart redreflées, La hampe qui foutient les fleurs maït un peu latéra- lement de laiffelle de quelque feuille ,s’élève à un pied & demi, eft de l’épaiffeur du doigt, & légèrement comprimée , & foutient une ombelle de fleurs blanches, droites, fefliles ou prefque fefliles. Ces fleurs ont un long tube dans lequel eft renfermé l'ovaire; les divilions de leur limbe font longues, étroites , canaliculées , ouvertes & réfléchies. Les anthères font linéaires & vacillan- tes: le ftigmate eft fimple. Cette plante croît naturellement dans l’Amérique : elle fleurit dans Tété. Æ. | 3- CRINOLE délicate, Crinumtenellum. Lin.F. Crinum fpatha mulriflore ; corollis æqualibus, foliis filiformibus. Lin. f. Suppl. 194. Siftrinchium minus polyanthemum , flore parvo luteo , radiis aurantiis elegantiffime ftriato. Pluk. Alm, 347. t. 225. f. 2. + * Cette plante n’a que deux ou trois pouces de hauteur, fa racine eft bulbeufe , pouffe des feuilles - Jinéaires , filiformes ; & de la longueur dudoigt. | La hampe ef filiforme, cylindrique , fouvent en Apirale | & terminée par une ombelle de trois ou quatre petites fleurs jaunes & pédiculées. La fpa- the eft linéaire & membraneufe : les fleurs font de la grandeur de celles de la Sabline trinerve, “ont 12 corolle un peu ouverte , à divifions lancéo- lées & égales. Les étamines font au nombre de fix, affez droites, un peu plus courtes que la corolle ; le ftyle eft fimple, On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. Æ, * Crinum (obliquum ) fois lanceolatis obli- que laciniis corolle alternis extus glandulofis. in. f. Suppl. 195. Flos purpureus ; folia longa obliqua. * Crinum ( fpeciofum ) foliis enfiformibus , co- ollis campanulatis , tribus laciniis alternis callofo- unguiculatis, Lin. f, Suppl. 193. Flores fanguineo- . Purpurei magni umbellati. _ * Crinum ( lineare) foliis linearibus | corollis campanulatis ; lacinits duabus anguflioribus. Lin. £. Suppl. 195. Flores magni , albi. : * Crinum ( anguflifolium ) folits linearibus obtu- fis , corollis cylindricis | lacinüis alrernis inter- glandulofis. Lin. £ Suppl. 195. Flores purpurei, tubo curvato, É * Crinum ( falcatum ) foliis linearibus falcatis, A oras cartilagineis Jcabris. Jacq. Hort. y, 3, € Q: * CRISITE du Cap, CHRYSITRIX Capenfis. Lin. Mant. 165. & 314. C'eft une plante unilobée, qui a des rapports avec les Choins, & qui a le port d’une Bermu- dienne. Ses feuilles font enfiformes, étroites, glabres, longues de fix pouces à un pied, & CRI s’engaînent à leur bafe fur deux côtés oppofés , comme celles des Iris, La hampe eft comprimée , femblable à une feuille, pointue à fon fommet , & longue de fix à neuf pouces. À un pouce & demi au-deflous de fon fommet , cette hampe s’ouvre latéralement pour laifler fortir une fleur écailleufe, ovale-cylindrique , d’un roux brun, accompagnée en deflous d'une écaille fhathacée , coriace, concave , carinée , un peu moins longue que la fleur, La fleur confifte 1°. en une enveloppe calici- nale formée de plufieurs bâles bivalves , lancéo- lées, cartilagineufes , qui s’enveloppent les unes les autres , formant un paquet ferré ; 2°. en un faifceau de paillettes nombreufes , fétacées , con. tenues dans l’enveloppe calicinale ; 3°. en beau- coup d'étamines, fituées chacune entre chaque paillette', & dont les filamens capillaires , auffi longs que les paillettes mêmes , foutiennent des anthères linéaires, adnées aux filamens , excepté à leur fommet; 4°. en un ovaire (commun) oblong, obtus , chargé d’un ftyle filiforme de la longueur des étamines, à ftigmate fimple. Le fruit na pas encore été obfervé, Il y a des idus dont-la fleur eft mâle & dépourvue de piftil. On trouve cette plante au Cap de Bonne- Æfpérance. Æ. ( v.f.) CRISOCOME , CHRYsOcOMA ; genre de plante à fleurs compofées, de la divifion des Co- rymbifères , qui a des rapports avec les Conifes & les Bacchantes | & qui comprend des herbes & des arbriffeaux à feuilles fimples , communé- ment éparfes ou alternes, & à fleurs flofculeufes , folitaires ou en corymbe terminal. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice commun hémifphérique ; embriqué d'écailles pointues plus ou moins fer- rées. Elle eft compofée de fleurons nombreux’, tous hermaphrodites, tubuleux, quinquefides, égaux, & dont le ftyle eft à peine faillant. Ces fleurons font pofés fur un réceptacle nud , & en- tourés par le calice commun. Le fruit confifte en plufieurs petites femences oblongues, comprimées, & chargées d’une ai- grette feflile, dont les filets font imperceptible= ment plumeux, . EærEcC Es. * Tige ligneufe, ' Tr, Caisocome dorée, Chryfocoma comaures. Lin. Chryfocoma fruticofa , foliis linearibus gla- bris patentiffimis dorfo decurrentibus , pedunculis recfis unifloris. N. | Conyza Africana , frutefcens , foliis rorifma- rint. Old. Tournef, 455. Vaill, A&. 1719. p. 301. Conyza Æthiopica , flore bullato aureo , pinaftri brevioribus foliis læte viridibus. Pluk. Manit. 56. t. 327. f, 2. Raj. Suppl, 152. Come aurea Africana : CRI fruticans, foliis linariæ anguflis, major. Comm, Hort, 2. p. 89. t. 45. Ælichryfum . Africanum multiflorum tenuifolium frutefcens. Volkam. Nor. 148. A Eadem pedunculis brevioribus fubcorymbofis , ramis reélis. N. (y. f.) Conf. Chryfocoma patula. Lin. à es C’eft un aforiffeau toujours verd , haut d’envi- ron trois pieds , & qui a l’avantage d’être en fleur pendant la plus grande partie de l’année. Ses ra- meaux font lâches , glabres, redreflés, & garnis de beaucoup de petites feuilles éparfes , linéaires , glabres d’un beau verd, & très-ouvertes. Elles font longues d’environ fix lignes, un peu décur- rentes poftérieurement , & font paroître les ra- meaux ftriés. Les pédoncules font droits , longs de deux ou trois pouces, naiflent deux ou trois au fommet de chaque rameau , & portent chacun une fleur d’un beau jaune , flofculeufe , dont le calice eft ovale-turbiné, embriqué , ferré, & ver- ditre, Cet arbriffeau croît dans l’Afrique , & eft cultivé depuis long-tems au Jardin du Roi. F. Cv. v. ) On peut l’employer pour l’ornement des Jardins, tant pour la variété que pour la durée de fes fleurs , dont l’effet eft 1ffez agréable. 2. CRISOCOME à fleurs penchées, Chryfocoma cernua. Lin. Chryfocoma fuffruticofa , foliis linea- ribus recurvis fubfcabris , floribus nubilibus cer- nuis. Lin. Conyza Africana humilis , coridis folio ; peren- nis. Vaïll, A&. 1719. p. 301. Coma aurea Afri- cana fruticans, foliis linariæ anguflis , minor, Commel. Hort, 2. An Chryfanthemum fruticofum, coris folio, &c. Pluk. Mant. 47. t. 381. f. 5, Sed flores nimis eredi. Cette efpèce ne forme qu'un fous-arbriffeau "5 s’élève à peine au-delà d’un pied ou d’un pied demi. Sa tige eft menue, grisâtre, fe divife à la hauteur de trois ou quatre pouces en beaucoup - derameaux grêles , prefquefiliformes , velus par- ticulièrement vers leur fommet , feuillés , & quel- uefois comme fafciculés. Les feuilles font épar- es, nombreufes, petites , linéaires , courbées en divers fens, & hériffées de poils courts , écartés, qui difparoiffent en partie lorfquw’elles vieiïlliffent. Ées pédoncules font uniflores , longs d'un pouce, courbés & tortueux d’une manière remarquable. Les fleurs font jaunes , flofculeufes, penchées principalement avant la floraifon , & ont un calice ferré, embriqué d’écailles lancéolées-linéaires , à un peu fcarieux, Cette plante croît dans Afrique ; elle varie à rameaux & à feuilles pref que galbres. 5.(+.f.) 3. CRisocoME ciliée, Chryfocoma ciliaris. Lin. Chryfocoma fuffruticofa, foliis linearibus reëis ciliatis, ramis pubefcentibus. Lin. Mill. Di@. n°5. Coma aurea Africana fruticans, ericæ folio. Comm. Hort. 2. p. 9%, t. 48. Rai. Suppl. 174. . Ses tiges font hautes d’un pied & demi, gri- fâtres » Cylindriques, & rameufes. Ses feuilles C RIT 19 font petités ; étroites ; un.peu cylindriques, ci- liées felon Linné , & droites, c’eft-à-dire , point courbées comme dans Ia précédente. Les rameaux font pubefcens , portent des fleurs Jaunes , en co- rymbe, dont les pédoncules font droits & feuillés. Cette plante croît dans l’Afrique; elle fleurit en Juillet & Août. B. à ES. 4. Crisocome cotonneufe, Chryfocoma tomen- tofa. Lin. Chryfocoma fuffruticofa , foliis ramifque tomentofrs. Lin. Dav. Royen. Ses rameaux font cotonneux & blanchâtres; fes feuilles font linéaires, droites , femblablement cotonneufes en. defflous. Le lieu natal de cette plante , ainfi que la plupart de fes caraétères , ne font pas encore connus. Selon les remarques infé- rées à la fuite du Chryfocoma fericea du Supplé- ment , l’efpèce dont il s'agit ici a fes feuilles de la longueur de longie , fes rameaux uniflores , & fesifeuilles plus grandes que dahs la fuivante, $. CRisocoME foyeule, Chryfocoma fericea. L. F. Chryfocoma fruticofa albo-fericea , foliis linearibus canaliculatis , ramulis apice paniculatis. Lin. f. Suppl. 360. Cette plante eft encore plus anche que celle qui précède ; on la diftingue facilement en effet , en ce que fes rameaux, fes pédoncules & fes feuilles font très-blancs & foyeux. Ses feuilles fone linéaires , canaliculées , flafques , & prefque de la longueur du doigt. Ses rameaux font fimples, paniculés à leur fommet , à ramifications courtes terminées par une panicule pauciflore. Les fleurs font jaunes, ont. leur calice glabre , compofé d’écailles en alêne & jaunâtres. Cette plante croî dans les Ifles Canaries , parmi les rochers mariti- mes. D. Son écorce & fon bois ont une faveur âcre & piquante. Les habitans des lieux où elle fe trouve, s’en fervent contre les maux de dents, 6. Crisocome fourchue, Chryfocoma dicho- toma. L.F. Chryfocoma fruticofa prolifera , dicho- toma glabra, foliis linearibus planis ferratis [ca- briufeulis , pedunculis corymbofis fquamofis hirtis. Lin. f. Suppl. 359. Atbriffleau à tige glabre , prolifère , divifée em rameaux plufieurs fois fourchus ; fes feuilles font linéaires , un peu courtes, planes, émoufléesà | leur fommet , bordées de dents pointues , un peu. rudes au toucher, 8: munies de très-petits points faillans. Les pédoncules font velus, écaïileux ow couverts de braëtées en alêne, & difpofésenco- rymbes terminaux, Les fleurs font jaunes , & ont leur calice pourpré. On trouve cette plante dans lesIfles Canaries , parmi les rochers. B. 7. Crisocome feabre , Chryfocoma feabra: Ein. Chryfocoma fuffruticofa | fohis lanceolato-ovaris recurvis denticulato - ferratis ; pedunculis pubef- centibus. Lin, NS à, «Baccharis foliis lanceolatis ferratis ; caule Suf= fruticofo. Hort. Cliff, 404. Coryze A (fricana tenui- folia fuffrutefcens ; flore aureo. Dill, Ekth. 104 t. 88. f, 107 52 e. + : excavatis. Gmel. Sib. 2. pe 189. Var. | x fs : : CRE _ Sous-arbriffeau qui ne s'élève qu’à fa hauteut d’un pied. Sa tige , aflez épaiffe & peu droite , fe divife vers fon milieu en plufieurs rameaux li- gneux , à écorce brune , fous-divifés en ramifica- tions menues , feuillées, & verdâtres. Les feuilles fonc petites , lancéolées , recourbées, velues , & ‘comme denticulées en leurs bords. Les pédon- _ cules font droits, pubefcens & uniflores. Les - fleurs font petites, jaunes ; à calice glabre, ovale, un peu contraété vers fon fommet, & embriqué d'écailles ferrées & verdâtres. Cette plante croît dans l'Afrique ; elle fleurit en Août & Septembre. h. AU Rr +2 _ ** Tige herbacées ©. Crisocoms linière, El. Fr. CAryfocoma … dinofyris. Lin. Chryfocoma herbacea, folirs linea- ® ;ibus glabris ; calycibus laxis. Lin. Mill. Di&. n°. I. Conyza linariæ folio. Tournef, 454. Linaria foliofo capitule luteo ; major. Bauh. Pin. 213. Heliochryfes tragi [. lnaria tertia. J. B. 3. p.151. * Offris auffriacaCluf. Hift. 1. p. 325: Linofyris nuperorum. LoBWMic. 469. Chryfocome Diofcoridis Colum. Ec p.81. t.82. Chryfe . Allion. FL Pedem, coma. n°. 634. t. 11: f.2. Fr Ses tiges font hautes d’un pied & demi ou davantage, prefque fimples, menues , effilées , feuillées , & ramifiées en corymbe à leur fommet. Ses feuilles font linéaires ; pointues, glabres, vertes, éparfes, nombreufes ,. & garniffent les tiges dans toute leur longueur. Les fleurs font jaunes, terminales , difpofées en corymbe , & por- ‘tées für des pédoncules feuillés | très-fouvent fim- ples, quelquefois rameux. Le calice eft lâche ; coutt, compofé d’écailles linéaires & pointues, L’aigrette des femences eft d’abord blanche | & _ prend enfuite, une teinte rouffeitre. Cette plante croit en France & dans les régions auftrales de PEurope : nous l'avons rencontrée fur le Puits de Crouelle (petit Mont), près de Clermont en Auvergne. . (v.v.) L'individu figuté par M. Alliont, offre une variété. remarquable par fes groffes fleurs & fes tiges fort courtes.” - g.Crisocoms dracunculoïde , CAryfocoma dra- cunculoïdes. Chryfocoma herbacea ; foliis lineari- lanccolatis trinervüs fcabris, floribus corymbolis , calyce laxoi N," + ses Conyza linifoliis afperis rigidis & nervofis, flori- busluteis umbéllatis. Amm, Ruth. p. 142. n°. 192. After calycibus oblongis laxis , foliis lineari-lans ctolatis integerrimis trinervits : infra fcrobrculis £ 1. Chryfocoma biflora. Lin. ? Nous ne voyons rien dans cette plante qui,au- d. lé nm fpécifique de Linné, car ni fa tige Pr, doncules ne peuvent être nommés biflo- illeuts fes fleurs ne font point blanches ni # D Érce ee rte L ? | à bleues > Mais jaunes & flofculeufes ( au moins rs CRI ie | dans les Individus vivans au Jardin du Roi), Ses tiges font droites, fimples, feuillées , dures, ftriées, chargées de poils extrêmement courts, peu remarquables, & s’élèvent à trois ou quatre pied: 4 de hauteur. Ses feuilles font éparfes, Hnéaires- * lancéolées, très- pointues , trinerves, fcabres, munies en deffous de points excrrés & d’afpérités prefqueimpercepribles. Elles fontnomoreufes, lon- gues de deux pouces où un peu plus ; & reffem- ; blent à celles de notre Aftère n°. 15. Ses fleurs font jaunes , flofculeufes., à calice court un peu lâche, & difpofées en corymbe terminal, fur des pédonçules feuillés , les uns fimples & les autres rameux. Cette plante croît dans la Sibérie , & eft cultivée au Jardin du Roi. (v.v.) 10. Crisocome graminée , Chryfocoma grami- nifolia. Chryfocoma herbacea foliis lineari-lan- ceolatis fubtrinerviis glabris, floribus congejhis corymglis , calycibus aréle imbricatis. N. ge An Thryfecoma graminifolia. L. Inula virois nica. Hort. Reg. 8. Eadem.foliis anguflffimis, floribus minimis cylindraceis. ( v.f.) Cette efpèce reflembl “beaucoup à la précé- | dente; mais*on_l’en dif ingue particulièrement par fes fleurs ramaflées par paquets , & par fes ça- lices ferrés. Ses tiges font hautes de deux où trois pieds, droites , feuillées , & ramifiées en corymbe près de leur fommet. Ses feuilles font éparfes, * étroites, linéaires-lancéolées, pointues, vertes ; glabres , fcabres , légèrement trinerves , & pref- que imperceptiblement ponétuées : elles font lon- gues de deux pouces. Les fleurs font jaunes, pe- tites , ramaflées trois à cinq enfemble par paquets difpofés en corymbe à l'extrémité des rameaux ;, | fur des: pédoncules un peu courts & feuillés. Le + calice À ovale-cyHngrique , glabre , &embriqué + d’écailles ferrées. On trouve fouvent à la circons » % férence de ces fleurs quelques demi-fleurons fes : melles, fort petits, peu apparens , & de même . couleur que les fleurons du difque. Jamais ces fleuts n’ont une couronne à demi-fleurons bleus. Cette plante croît dans l’Amérique feptentrionale, & eft cultivée depuis long-tem din du Roi. { 7. v.) ; echi fers d’un pied ou un peu plus, nues vers Jeut | bafe, pillé | Feuilles font lancéolées , velues , Pre 7 CRI d’écailles un peu ferrées. Cette plante croît dans la Sibérie & la Tartarie. 12. CrisocomE fétide , .Chryfocoma fxtida. Chryfocoma herbacea. pubeftens , folis lineari- bus obtufis confertis , floribus glomeratis corym- bofis brevibus. N. see … Conyza Africana, fenécionis flore , retufis foliis. Herm. Lugdb, 661. t. 662. Tournef. 455. Senecio fœtidus Africanus perennis, folits SOBfErsre naf- centibus. Pluk. Alm. 343. Tab. 223. f.:4. Senecio Africanus, folio retufo. Mill. Di&. n°. 7. Ie. t. 233. Pfeudo-elichryfum frutefcens, Africanum.. retufrs folis viridibus , flore luteo nudo, Morif. Hift. 3. P- 90. Erigeron fœtidum. Lin: : ” Cette plante a beaucoup plus de rapports avec - les Crifocomes qu'avec les Erigeron, dont elle n’a point les vrais caraétères. Ses tiges font hautes d’un pied & demi ou deux pieds, droites, cylin- driques, velues , & abondamment feuillées dans toute leur longueur. Ses feuilles font linéaires, obtufes à leur fommet avec une petite pointe peu remarquable, verdâtres , & chargées d’un duvet _ qu'on ne diftingue qu'avec la loupe : elles font longues d’un pouce & demi , fefliles , éparfes, & ont dans leurs aiffelles des paquets d’autres feuilles qui proviennent de rameaux non développés, & qui font que les tiges en font entièrement cou- ” vertes. Les fleurs font jaunes, flofculeufes , quel- ‘quefois munies à leur circonférence de AE Fe rons très-courts à languette ovale , ont uncalice ferré & un peu court, & viennent au fommet des tiges en corymbe glomérulé , prefque comme dans les Millefeuilles. Cette plante croît dans l’Afri-, que, & eft cultivée au Jardin du Roi. 7. (v. v:) Elle fleurit en automne , refte long-temps en fleur , & conferve fouvent fes tiges pendant l’hi- - ver lorfqu'on la met à l’abri du froid. . _* Chryfocoma( mucronata) foliis teretibus mu- cranatis. Forsk. Ægypt. 147. n°, 68. Calix cylin- drious imbricatus ; flores flavi. “* Chryfocoma (ovata) fuliis ovatis repandis hifpidis. Forsk. Ægypt. n°, 69. Planta herbacea ; flores corymboft violacei. EL * Chryfoconta (fpatilata ) foliis 6blongis den- tâtis fubromentofrs feffilibus , floribus terminali- bus. Forsk, Ægypt. n°. 70. Frutex diffufiffimus Jübpedalis ; flores violacei. CRISOGONE de Virginie. CHRYSOGONUM trginianum., Lin, Chryfogonum petiolis folio lon- gioribus. Hort, C\iff. 424. Chryfanthemum Virginianum villofum , difco luteo , quinis pétalis ornato. Pluk, Alm. 100. t.8 3. f. 4. & t.242. f. 3. Raj. Suppl. 213. C'eft une plante à fleurs compofées-radiées, & qui a des rapports avec les Polymnies, les Mé- lampodes, les Rudbèques, &c. Sa tige eft her- bacée, feuillée, velue, & fourchue ou garnie de rameaux oppofés. Ses feuilles font pareillement oppofées, ovales en-cœur , crênelées , velues > & Botanique. Tome IT, crochets compofés, CR. 10 pottées fur de Tongs pétioles. Les fleurs font jau+ nes , pédonculées , folitaires ,, & naiflent dans les bifurcations des rameaux, PS CRU La fleur à un calice commun très-fimple , com- pofé de cinq folioles lancéolées & ouvertes. Elle . comprend plufieurs fleurons hermaphrodites, tubu- leux , & à cinq dents, placés dans fon difque De mr à à | » P - HA & cinq demi-fleurons femelles, à languette q | à DA B oyale-oblongue ,. tronquée & à trois dents, for- mant fa couronne. Ces demi-fleurons ont Povaire plus grand que celui des fleurons hermaphrodites, | énvironné d’un calice propre, & chargé d'un ftyle | Court, à deux ftigmates roulés.. Les fleurons & les demi-fleurons font pofés fur un réceptacle. plane chargé de paillettes. He Le fruit confifte en cinq femences foliraires produites par les demi-fleurons de la couronne, les fleurons du difque n'en produifant aucune:; chaque femence.eft envelôppée dans un calice de quatre folioles, dont l'extérieure eft plus large: Es les autres, & couronnée d’une écaille à trois ents. FE Cette plante croît naturellement dans la Vir- ginie : elle ne diffère effentiellement des Mélam- podes que par l'enveloppe ou calice propre de. chaque demi-fleuron femelle. * CROCHETS ( Hz«mr ); on donne fouvent les noms fimples de crochets ou d’agraffes-aux poin- tes crochues ou aux poils qui font un peu longs, . fermes , & dont l'extrémité fe courbe ou s’arrondit eñ manière de crochet. Les écailles calicinales de la Bardane, les fruits de la Lampourde & de PAigremoine, les fleurs de plufieurs Cadélaris ,. &c. ont des crochets très-remarquables. ‘ Lorfque ces ‘ie fe divifenc à leur extrémité. en deux ou plufieurs petites pointes repliées cha- cunc en crochet, on les nonime agraffés ôw dou- ble-agraffes , triple-agraffes &c. ( glochides , tri- glochides , Éc.) Les calices de PAnciftre (voyez ce mot ) offrent un exemple de ces agrafies ow } CROISÉES ( feuilles) : ‘on ‘emploie ce terme, lorfqu’on veut exprimer !le caraêtère de-certaines : feuilles confidérées relativement à leur pofition : les unes à l’égard des autres : ainfi l'on nomme feuilles croifées ( folia decuffata) , celles qui, : étant oppofées & plus ou moins rapprochées , font : fituées dans des direétions qui fe croifent, c’eft-à- dire que la direction de chaque paire coupe à! angles droits celles de Ia fuivante & .de la pré-» ‘cédente , de forte que les feuilles pareïffent dif. pofées fur quatre rangs autour de latige, comme dans notre Weronica decuffata, l'Hyffepus myr« tifolia. H. R. le Crafula tetragona, &c. &c. CROSTYLE ou CROSSOSTYLE biflore ; - CROSSOSTYLIS biflora. Forft. Nov. Gen, 88. Tab, “ Bk 194 CRDO Nom d’une plante nouvellement découverte par MM. Forfter dans leur voyage aux Ifles de la mer du Sud, & dont ils n'ont encore publié que le caraëtère générique, *° -! Sa fleur ‘confifte 1°. en un calice turbiné , qua- drangülaire, adhérent à Povaire dans fa partie inférieure , & partagé en quatre découpures ova- les, ouvertes, & perfiftantes ; 29. en quâtre pé- tales elliptiques attachés au calice & entre fes divifions par un onglet étroit ; 3°: eñune vingtaine d'étämines portées fur un anteau en godet, dont les flamens, prefque de la longueur du calice ; foutiennent de petifesanthètes obrondes , & entre lefquelles fonc fitués alternativement vingt cor: puleules filiformes & ciliés, 4°. en un ovaire fupéricur, convexe , chargé dunftyté cylindrique , perfiftanc, de 1a longueur des étamines, à fHig- mate divifé en quatre lobes ouverts en croix, & laciniés ou frangés." PS ° Le ‘fruit eft une baïe hémifphérique , ftriée, füpérieure, enveloppée inférieurement par le ca- lice, uniloculaire ; & quicontient un grand nom- bre de femences globuleufes , attachées autour dun placenta en colonne, fitué dans fon centre. - Ce genre, ainfi que l'Adambé de ce Di&ion- riaîre ,. paroïffent avoir plufreurs rapports avec le’ Lagerflroemia & le Munchanfia de Linné , & faire partie, comme eux , de la famille des Salicaires, CROTATAIRE , CROTATARIA; genre de. plante à fleurs polypétalées , de la famille des Lé-… gumineufes, qui a de très-grands rapports ayec les Cytifes , les Genets & les Borbones, & qui comprend des herbes & des atbriffeaux à feuilles alterries , fimples ou ternées , & à fleurs papilio-, nacées, très-recourbées en leur carène qui pré- fénte un coude obtus, de s CARACTÈRE, GÉNÉRIQUE. - Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle, aflez-grand, campanulé ; & partagé en-cinq dé- nt 2 5597 2 SR un peu inégales , dont deux en us & trois en deflous ; 2°. une cotolle pa- ” pilionacée , compofée d’un étendard relevé, grand, prefque en cœur, de deux aîles prèfque uné fois plus courtesque l’étendard ,-& d’une carène très!’ recourbée , obtufe où arréndie antérieurement , & terminée en | sin ; 3°. dix étamines dont les filamens réunis dans leur partie inférieure en une gaîne (munie, felon Linné , d’une fiffure dor- fale ) membraneufe , font libres dans leur partie fupérieure , montans , & chargés d’anthères ovoi- des ; 4°. un ovaire pm pe » oblong , velu, fé | terminant en un ftyle fimplé ; courbé & montant, velw d’un côté vers fon fommèt , à ftigmate obtus ou tronqué, Le fruit eft une goufle enflée, ovale-cylindri- & » un peu courte , pédiculée, uniloculaire , qui renferme quelques femences arrondies-réni- formes, 4 CRO Brice. * Feuilles fimples.. #, CROTALAIRE perfoliée, Crofalaria perfo- liata. Lin. Crotalaria foliis perfoliatis cordato= ovatis. Lin. Mill. Di: n°.6. à Crotalaria perfoliatæ folio. Dill. Elth. 122. [AA Lo RE A CSSS 7 40 ‘ Cette plante s'élève ; au rapport de Catesby , à deux pieds de hauteur. Ses rameaux font cylindri-- | ques , glabres & fenillés. Ses feuilles font alter- nes, ovales-arfondies, entières , roides , veineu= fes, & ‘perfoliées ou percées par la tige , comme _ celles du Buplèvre percefeuille n°, 1 , auxquelles: elles reffemblent à plufieuts égards. Les fleurs font axillaires , folitaires , jaunes, portées fur des pédoncules très-courts. Les fruits font glabres, enflés ; & un peu courts, Cette plante croît dans la Caroline. .} 2. CROTALAIRE amplexicaule , Crotalaria am pléxicaulis. Lin. Crotalaria foliis omnibus cordaus, venofo-reticulatis coloratis amplexicaulibus : au, linis alternis , floralibus oppofitis ; ‘floribus Job, sarëis axillaribus. N: 5 "Geñifla perfoliata, orbiculatis foliis. Seb. Thef, À Faber s 7" r Se ER de er à isnmais ot. A -C’éft un arbufte très-glabre , dont les rameaux, | & les feuilles prennent une couleür noirâtre par. la deffication. Sa tige eft menue ‘haute d’un pied, & demi , feuillée , garnié de raméaux alternes &, fort grêles. Ses feuilles font toutes en cœur, am-. plexicaules , glabres , entières, & munies de vei-. nes réticulées : les plus grandes n’ont qu’un pouce: de longueut ; celles de la tige font alternes; mais, celles qui naïffent {ur les petits rameaux, & prin-: cipaléement à leur fommet, font oppofées ou prefs | que oppofées. Les fleurs font jaunes, folitaires,. prefque fefliles ;. & fituées aux fommités des ra= meaux dans,les aïflelles des feuilles. Les deux. divifions fupérieures de leur calice font larges, comme tronquées avec une pointe oblique. L’éten- dard de la corolle eft arrondi & relevé. Cette plante croît dans l'Afrique , & nous a été commu. :niquée par M. Sonnerat. F5. (v.f.) :.., - 3. CRorALAIRE réniforme, Crotalaria renifor- nits. Croralaria foliis cordato-reniformibus reticu=t latis glabris amplexicaulibus ; floralibus orbicu. latis ; leguminibus compreffis folitariis fubfeffil bus. N. ee Cette plante a des feuilles beaucoup plus larges _ & plus arrondies que la précédente, & ne noircit . pas comme elle par la deflication. Ses rameaux font glabres , paroiffent ligneux ; fes feuilles font . en cœur-arrondies, réniformes , entières, glabres, réticulées, amplexicaules, les uns alternes, les autres (fur-tout les fupérieures) Ru oppo- : fées. Celles qui avoifinent les fleurs , font obtu- . fes , orbiculaires , & ont près d’un pouce & demi de largeur. Les gouffes font axillaires , folitaires, : prefque fefliles, comprimées , glabres , longues, : (CRT ‘de neuf lignes à un pouce. Le calice qui eft à leur bafe, a {es deux divifions fupérieures conformées : comme dans Ja précédente, Cette plante croît | . dans l'Afrique. ( v. f:) Sonnerat. Elle eft trés-dif- tinguée par {es calices & par fes feuilles à bords ! lifles &'entiers, de notre Borbone n°. 8 ; néan- moins elle a avec elle, ainfi que les deux efpèces qui précèdent , des rapports très-marqués. 4. CROTALAIRE cünéiforme, Crotalaria cunei- formis. Crotalaria glabra, foliis ovato-cuneifor- anibus : infimis retufis , fupremis obovatis mucro- natis , floralibus fuboppofitis. N. : . Cette Croralaïre noïrcit un peu par la déffica- tion. Ses tiges font un peu ligieufes , pleines de moëlle, glabres, moins groffes qu’une plume à écrire , feuillées , & munies de rameaux fimples , qui portent une où deux feuilles à leur fommet. Les feuilles caulinaires fon alternes , prefque fef- files, ovales, obtufes , rétrécies en coin vers leur bafe : elles font glabres | non réticulées | & ont fept ou huit lignes de largeur, fur une longueur de huit à dix lignes. Les fupérieures font ovoides & mucronées ; celles qui font au fommet des petits rameaux font oppofées. Les fleurs font jau- nes à calice glabre & court, folitaires , axillai- res, & fituées aux fommités fur des pédoncules moins longs que les feuilles. On trouve cette plante en Afrique. 5.(+v./f.) D. Sonnerat. er ÿ. CROTALAÏRE capitée , Croralaria capitata. Crotalaria villofa, foliis lanceolitis fparfis con- Fertis”feffilibus, floribus capitatisiN, “” Sartige eft ligneufe , cylindrique , nue , avéc des cicatrices un peu calleufes & éparfes ; elle fe divife fupérieurement en rameaux fafciculés , redreffés x velus, & feuillés dans toute leur longueur. Les feuilles font lancéolées, velues , un peu foyeufes’ dans leur jeuneffe , légèrement convexes en deffus, concaves dans la même proportion en deffous, entières, fefliles ; nombreufes , & rapprochées les unes des autres prefque comme dans notre Borbone cotonneufe n°. 11. Elles n’ont que fix à feptlignes de longueur. Les fleurs font ramaffées en tête au fommet des rameaux : elles font de la groffeur de celles de lAfpalathus glomerara 2 paroifient variées de blanc & de pourpre violct. Leur calice eft yelu , un peu cobrt, à cinq divi- fions | & obtus ou même enfoncé à fa bafe; leur carêne eft coudée comme celle des autres Crota- laïres, Les étamines font diadelphiques , les an- thères oblongnes , & l'ovaire abondamment char- gé de poils rouffeitres. Cet arbufte croît au Cap de Bonné-Efpérance , & nous à été communiqué par M. Sonnerat.p . (vf : 6. CROTALAIRE de Chine, Crotalaria Chinen- fis. Lin. Crotalaria villofi -féricea, foliis ovato- oblongis obtufis fubpétiolatis » fipulis fubulatis , Jylo: bafi torto reflexo. N. Cette plante eft par-tout chargée de il Ç feûtres | foycux fur les Ê ms s jeunes poufes, comme . Loire Borbone axillaire n°, 13, & dans le mVA A OR. Sophora biflora. L. &-eft remarquable par la forme & le nombre de fes flipules. Sa tige eft ligneufe, -pleine de moëlle, &' munis de rameaux nom- set & fimples ,: qui la’ font paroîtré panicuiée. Ses feuilles font alternes , nombreufes, ovales- oblongues, obtufes, velues, & un peu pétiolées, Les inférieures ou'celles qui naïffent fur les pouffes- ftériles, ont près de deux pouces de longueur ; les fupérieures font fort petites. Les {Hipules font en alène, longues de quatre ou cinq lignes, & viennent communément plufieurs enfemble comme par faïfceaux. Les fleurs naïffent fur des grappes courtes , peu garnies , difpof£es en panicule termi- n'ale ; la panicule eft munie de bra@tées lañcéolées, longues de trois ou quatre lignes ; la carène de la corolle eff très-coudée & pointue ; les Éniru peine font petites ; ovales , enflées, velues, longues de cinq lignes, -& terminées par un ftyle courbé & tortu à fa bafe , réfléchi, droit dans le refte de fa longueur , & à ftigmate un peu tête. Cette plante croîr à Ja Chine &- dans fe le Java, d’où M, Sonnerat la rapportée, 5. ( ».f: } 7. GROTALAIRE fagittale ;Croralaria fasitralis. Lin.’ Crotalaria foliis fimplicibus lancéolatis, fii- pulis decurrentibus folitariis bidentatis. Lin. Hort. Cliff, 357. Mil. Di&. n°, 3. Crotalaria Americana ; caule alato , foliis pilo- fs, floribus inthyrfo luteis. Mart. Cent. 43.t,43, Crotalaria hirfuta minor ,; Americana herbacea ,\ caule ad fammum fagittato. Herm. Lugdb. 202. t..203. Pluk, Alm. 122, 169. f, 6. Sagittaria cordialis. Marcgr. Hift. 1,1, p. 55. : 8. Crotalaria fagittalis glabra, longioribus PR : Fois > Americana: Pluk. Alim, 122. t. 169. f. 6. Ce tre Crotalaire eft une des plus faciles à recon- noître , à caufe de fes ftipules décarrentes qui font paroïtre fes tiges aïlées par interruption, comme celles du Geniffa fagittalis. Ses tiges font. herbacées, un peu rameufes, velues , chargées de poils rouffeâtres fur les fommités , & s'élèvent à environ un pied & demi. Les feuilles font alter nes , un peu diftantes ; ovales-lancéolées, un peu pétiolées, velues fur-tout dans leur jeunefle | & | inferées chacune au fommet d’une ftipule décur-. rente qui va en fe rétréciffant vers {a bafe , s’élar- gie fupérieurement , ou elle fe termine par une ourche à deux. dents ouvertes, Les fleurs font difpofées trois à cinq enfemble au fommer des, rameaux & de la tige, en une grappe courte & pédonculée. Leur calice eft prefque aufli lon: que la corolle, à cinq divifions lancéolées, & eft couvert de poils rouffeîtres ; les ouffes font lon- | gues de douze à quinze lignes, enflées, veflicules glabres , & prefque fefliles dans Jeur calice. Cette plante croît dans la Virginie & au Bréfil ; elle eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (#.f } Ses feuilles varient dans leur largeur , & font quelquefois lancéolées ou même étroites-lancéolées. 8. CrorazarRE antylloïde , Crotalaria anthyl- loïdes. Crotalaria folits linearibus acutis fubtus Bi; #“ + 196 CRO villofis , corollis leguminibufque calyce hirfutifft- mo & ferrugineo inclufis. N. Ceft une plante très-fingulière par fon afpeët & par la forme de fes calices ; fa tige eft haute d’un pied ou un peu plus , fimple, cylindrique , un peu grêle , pleine de moëlle, nue vers {a bale, feuillée, & chargée de poils rouffeâtres dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font alternes, étroi- tes , linéaires , pointues , velues & rouffeitres en deffous, & longues de deux à trois pouces. Les fupéricures font ordinairement les plus longues ; elles ont à leur bafe des ftipules petites , velues , & étroites. Les fleurs font prefque fefliles, pen- chées , & difpofées en grappe terminale , feuillée dans fa partie inférieure. On ne voit à l'extérieur que leur calice qui eft abondamment convert de poils ferrugineux , ovale-campanulé , à cinq divi- fions droites & obtufes. Le fruit eft pareïllement renfermé dans le calice; c’eft une gouffe ovale, enflée , glabre , & chargée d'un fyle conformé entièrement comme dans la Crotalare de Chine. Cette plante a été trouvée dans l'Ifle de Java par M..Commerfon. (v..f.) __ 9. CrorTaLaiRE du Bengale, Crotalaria Ben- ghalenfis. Crotalaria caule virgato fimplicé, foliis lanceolatis fubfeffilibus , calycis labio inferiore . ultra medium tripartito. N. . Crotalaria Benghalenfis ; foliis geniflæ fubhir- futis. Pluk. Alm. 122. t 169. f. 5. Vulgairement Pndiso du Bengale. Cette efpèce , que Linné confond mal-à-propos avec la fuivante ; a entièrement le port d’un Genet. Ses tiges font droites , fimples, un peu | grèles, ftriées, feuillées, & s'élèvent à deux ou trois pieds de hauteur. Ses feuilles font alternes , lancéolées, prefque fefliles , d’un verd clair, légè- rement pubefcentes, & reflemblent un peu à celles du Genifla tinéloria. Les fleurs fonc gran- des , jaunes , difpofées en grappe lâche & termi- male. Leur calice eft velu , prefque foyeux, pro- fondément divifé en cinq découpures lancéolées- linéaires , pointues, & dont les trois inférieures font arquées dans leur milieu , & conniventes à leur extrémité. L’étendard eft grand , arrondi, relevé , & d’un beau jaune. La carêne eft très- coudée, pointue, diphylle , & d’une couleur pâle; les filamens des étamines font à peine réunis à leur bafe, & foutiennent cinq anthères droi- tes, longues & linéaires , & cinq autres courtes , ovales & vacillantes. L’ovaire eft feffile , o5long- conique , chargé de poils, & terminé par un ftyle 77 coudé, pubefcent. Cette plante croît dans PInde, & eft cultivée au Jardin du Roï. ©. ( v.v. ) 10. CroraraAIRE effilée , Crotalaria juncea. Tin. Crotalaria caule bafi ramofo , füliis cuneato- lanceolatis fubpetiolatis , calycis labio inferiore tridentato. N. Tandale-cotti. Rheed, Mal. 9. p. 47. t. 26. Raj. Hift. 3. p. 464. n°. 9. Sr 134. CRO f, 1. Cette Crotalaire a beaucoup plus de rapport avec la fuivante , dont elle n'eft peut-être qu’une variété , qu'avec la précédente. Ses tiges font rameufes , :& légèrement ftriées. Ses feuilles font rapprochées, un peu pétiolées , rétrécies en coin vers leur bafe, élargies vers leur fommet avec une pointe courte, glabres & d’un verd foncé en deffus, pubefcentes & un peu foyeufes en deffous. Les grappes de fleurs font terminales, plus courtes & plus garnies que dans l’efpèce ci-deffus, Les calices ont la lèvre fupérieure divifée en deux, & l'inférieure à trois dents courtes , pointues , peu profondes. L’ovaire eft glabre, Cette plante croît naturellement dans l’Inde. (v.f.) . 11. CROTALAIRE émouflée, Crotalaria retufa. Lin. Crotalaria foliis fimplicibus oblongis eunei- formibus retufis. Lin. Mill. Di. n°. 7. Crotalaria Afiatica , folio fingulari cordiforme, floribus luteis. Herm. Lugdb. 200. t. 201. Tourn. 644. Tandale-cotti. Rheed. Mal. 9. p. 44. t. 25: Ray. Sgphe 464. Crotalaria majvr. Rumph. Amb. s. p.278. t. 96. f. 1. Dolichos cuneïfolius. Forsk. Ÿ a tige eft ftriée, feuillée , rameufe, & s'élève à la hauteur de deux à quatre pieds. Ses feuilles font alternes, oblongues, très-émouflées ou obtu- fes à leur fommet fans aucune païnte apparente , rétrécies en coin vers leur bafe, & glabres des deux côtés. Les fleurs font jaunes, difpofées en grappe terminale, & ont leur calice prefque gla- bre, à lèvre fupérieure à deux divifions ovales- lancéolées , & à lèvre inférieure à trois dents peu profondes & pointues. Les gouffes font glabres, cylindriques’, dans une direction horizontale, & munies du ftyle de la fleur , qui eft tortu & coudé à fa bafe, droit & velu vers fon fommet. Cette plante croît dans les Indes orientaies. ©). (. f) Rumphe dit qu’on fait cuire fes fleurs, & qu’on les mange en guife de potage : c'eft un légume fort doux. 12. CRoTALAIRE geniftoide, Crotalaria genif- toïdes. Crotalaria folis lineari-lanceolatis glabris frarfis feffilibus , racemis brevibus paucifloris ;: calycibus leguminibufque hirfuus. N. C’eft un arbufte qui reffemble à un Genet par fes rameaux effilés, & par fon feuillage. Ses ra- meaux font cylindriques , glabres & légèrement tuberculeux vers leur bafe , feuillés dans la plus | grande partie de leur longueur, & un peu velus vers leur fommet. Les feuilles font éparfes, fefliles, linéaires-lancéolées, mucronées , glabres, à peine longues d’un pouce. Les grappes de fleurs font courtes, peu garnies , latérales , naïffent dans les aiffelles des feuilles fupérieures & dans les bifur- cations des pouffes feuillées & ftériles qui fortent vers le fommet des rameaux. Les calices font ap- platis ou même concaves en deffous, à cinq divi- fions oyales-lancéolées , & velus particulièrement 8. Crotalaria fericea. Burm. F1. Ind. 156.t. 48. CRO en leurs bords; la carêne eft très-coudée; & les gouffes ( que nous n’avons vues que peu dévelop- pées ) font abondamment couvertes de poils rouf- feâtres. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpé- rance. Bb. (v.f:) 13. CrorazAIRE fefliliflore , Crotalaria feffili- ora. lin. Crotalaria foliis fimplicibus lanceolatis “fubfeffilibus | floribus fefflibus lateralibus , caule æqual. Lin. : Cette plante eft à peine haute d'un pied : fa tige eft herbacée, droite, peu rameufe , cylin- drique , & fillonnée par des fries. Ses feuilles font lancéolées , prefque fefliles, glabres en deflus, chargées de poils en deffous. Les ftipules font à peine apparentes. Les fleurs font bleues , fefliles , latérales , axillaires; les braétées font oblongues & au nombre de deux. Cette plante cgoît à la Chine. O». 14. CROTALAIRE triflore , Crotalaria triflora. Lin. Crotalaria foliis fimplicibus ovatis feffilibus glabris , pedunculis ternis lateralibus unifloris. Lin. Berg. Cap. 193. Toute cette plante eft glabre ; fes feuilles font grandes, nombreufes, ovales, fefliles , & longues de trois pouces. Les braëtées fortent des aiflelles des feuilles vers la fommité , & font au nombre de trois, un peu plus petites que les feuilles, &e de la longueur des fleurs. Ces fleurs font axillai- laires , pédonculées , & ramaffées trois ou quatre enfemble vers le fommet des branches & de leurs rameaux. La tige eft arborefcente. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. - 15. CRoTALAIRE naine , Crotalarianana. Burm. Crotalaria foliis fimplicibus vblongis fubfefflibus glabris , F1. Ind. 156. Tab. 48. f.2. : Nous foupçonnons que le Crotalaria biflora de Linné, ou mieux encore, fon Æ/fragalus Hfores (Mant. 273.) eft la même plante que otre Cicér nummularifolium , (voyez CICRE n°, 2. ); mais Linné cite comme fynonyme de fa plante le Crotalaria nana dont il s'agit ici; or, nous croyons qu’il fe trompe; car cette (rotalare ne reffemble nullement à notre Ciche en queftion. . Sa racine ef fibreufe ; poufle des ciges herba- cées, un peu droites, fimples, & longues d'une palme. Ses feuilles font alternes , un peu pétiolées, ebiongues, obtufes , glabres. Les pédoncules font axillaires ; chargés de trois fleurs, & munis de braëtées lancéolées. Les calices font velus & ou- verts; les gouffes font obtufes & fort petites. Cette plante croît dans l’Inde. Burm. . 16: CroraiaAIRE anguleufe, Crotalaria angu- lofa. Crotalaria foliis fimplicibus fubovatis , fii- pulis lunatis amplexicaulibus , caulibus quadran- gularibus fulcatis. N. $ a. Crotalaria angulofa , foliis ovatis. N. Crota- laria Afiatica, folio fingulari verrucofo , floribus cæruleis. Herm. Lugdb. 199. Tournef. 644. Raj. Hift. 1893. Crotalaria foluis folitariis ovuto-acu- pedunculis lateralibus trifloris. Burm. CRO 197 tis, caule fulcato. Burm. Zeyl, 81. t. 34. Pes- tandale-cotti. Rheed, Mal. 9. p. 53. t, 29. Crota= Liria verrucofa. Lin, 8. Crotalaria angulofa , foliis haffato-lanceolatis acutiffimis. N. Crotalaria. Commerf, Herb. à y Crotalaria angulofa , foliis ovato-lanceola- tis majoribus. N. Crotalaria. Commerf. Herb. Cette Crotalaire nous paroît très-peu verru- queufe, & ne left vraifemblablement que par accident ; c’eft pourquoi nous croyons plus conve- nable de tirer fon nom fpécifique du caraétère très-marqué qu’offrent les angles de fa tige , que de l’expreflion trompeufe qu’on rencontre dans la phrafe d’'Hermane. Quant aux plantes que nous rapprochons ici comme variétés les unes des au- tres, elles font à la vérité fort remarquables , relativement aux différences de leur feuillage ; mais elles ont d’ailleurs tous les caraétères eflen- tiels à l’efpèce qu’elles conftituent. La plante + poufle de fa racine , qui eft blan- châtre & fibreufe, une tige droite, herbacée , haute d’un pied & demi où deux pieds, rameufe , feuillée, un peu coudée; en zig-zag, tétragône , & à quatre angles tranchans très-remarquables. Les feuilles font alternes , un peu pétiolées , ova- les, verdâtres , prefque glabres, larges de près de deux pouces, & conformées à peu-près comme celles de PAmaranthus blitum. À la bafe de cha- que feuille on remarque deux ftipules en forme de croïffant ou de demi-cœur , & qui embraffent la tige. Les grappes font pédonculées , terminales , munies de fleurs penchées ou prefque pendantes, d’un violet bleuâtre, & dont l’étendard eft ftrié en dehors. Leur calice eft glabre , à découpures lancéolées ; les goufles font vefliculeufes, pre es cylindriques, longues d’un pouce, fefliles ans leur calice, & velues feulement dans leur jeuneffe. Cette plante croît dans l'Inde, au Ma- labar & fur la côte de Coromandel. ©. (v.f.) Les Indiens la nomment Vartey-killiquelipé, ou plante qui grelotte : le nom de Kiliquelipé exprime en effet le bruit que font les gouffles mûres, lorfs qu’elles font agitées. M. Commerfon a trouvé la plante B dans les Ifles de France & de Bourbon : fes feuilles font prefque haftées, & fe terminent en une longue pointe , & il a rapporté la plante y de l’Ifle de Java : elle eft remarquable par fes grandes feuilles qui ont près de cinq pouces de longueur, fur une largeur de deux pouces ougun peu plus. Les grap- ges ont fix à huit pouces de longueur , & portent des fleurs jaunes à étendard ftrié de pourpre en deffus , & à pointe de la carêne d’un brun rou- geitre, (v. f.) pos: 17. CRoTALAIRE à deux bra@ées, Crotalaria oppofita. L. F. Crotalaria glabra exflipulara, foliis oblongis feffilibus , pedunculis axillaribus diphyl. lis. Lin. f. Suppl. 322. Liparia oppofita. L. Syit. Veg. ed. 13. p. 554 Spartium Capenfe. E.Spec. PI. 995. Cyrifus Ca 198 CRO penfis. Berg. Cap. 217. Genifla foliis genifie cindoriæ majoribus. Herm, Afr. 14. * Cette plante a, comme on le voit, déjà beau coupchañgé de nom; & je p'éfume que les Bo- taniftes qui la-connoïîtront, ne la laifleront pas dans ce genre. Ses tiges font fimples, (rameufes felon Bergius , ce qui eft plus vraifemblable} , & très-glabres ; fes feuilles {ont oblongues , (linéai- res-lancéolées , & longues de deux pouces ou davantage, Berg.) fefliles, droites & obtufes. Les pédoncules font axillaires , alongés, fitués près du fommet de la tige, & chargés de deux bra@ées oppofées , peu diftantes de la fleur, & femblables aux autres feuilles de la plante. La fleur eft jaune, penchée & folitaire au fommet de chaque pédoncule entre les deux feuilles florales. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpé- rance, F. Ses éramines font diadelphiques. Peut- être que celle qui eft figurée dans Pluknet , à la Table 412. f. 6. pourroit s’y rapporter. 18. CROTALAIRE à feuilles de Lin, Crotalaria Linifolia. L. F. Crotalaria hirfuta, folits linea- ribus obrufis petiolatis exfipulatis, caule angu- lato, racemo terminali. Lin, f. Suppl. 322. : - Cette plante reffemble un peu à la Crotalaire effilée n°. 10; fes tiges font droites , filiformes , efilées en jonc, fimples , velues , & blanchâtres. Les feuilles font linéaires , un peu courtes, ob- tufes | & à périoles très-courts. Les grappes font longues , terminales, munies de fleurs jaunes & penchées. Les gouffles font courtes & obtufes. . Cette plante croît dans l'Inde. L. F :Diffère-t-elle beaucoup du Crotalaria fericea. Burm. FI. Ind, t 48. f.1 ? 419. CROTALAIRE diftique, Crotalaria bifaria. L. F. Crotalaria pubefcens diffufa , ffipulata ; foliis bifariis, inferioribus orbiculatis , fuperioribus: oblongis | pedunculis unifloris. Lin. £, Suppl, 322. Ses tiges font diffufes, cylindriques & pubef- centes : les feuilles font fituées fur deux rangées oppofées ; elles font très-ouvertes , & portées fur des pétioles courts. Les inférieures font arrondies, & les fupérieures oblongues. Les ftipules font ovales, comme tubulées , :& réfléchies. Les pé- . doncules font terminaux, longs, filiformes , droits, uniflores , &. chargés de deux bra@ées oppofées & ftipuliformes , fituées près dela fleur. Les corolles font grandes , bleuâtres; les gouffes font hifpides, oblongues avec une petite pointe. Cette plante croît dans les lieux ombragés d’un Jardin de la Reine de Tanfchaur, nommé Amma- _ koil. Elle varie dans la figure de fes feuilles, ** Feuilles ternées ou digitées. 20: CROTALAIRE à feuilles de Lotier, Crote- Jaria dotifolia. Crotalaria foliis ternatis obovatis glabrisy racemis lateralibus paucifloris, legumi- nibis in calyce fefflibus. N, Crotalaria loi folie , flore parvo variegato. Di. Fhh. 22e ce 102. f, 127, (rotalaria trifolia fru- _ fuccèdent des goufles e CRO ticofa , foliis glabris, flore é, viridi Iluteo minbre, Sloan. Jam. Hift. 2. p.35.t:170. f. 1, 2.-Crotae laria latifolia. Lin. Fr: C'eft fans doute par erreur d’impreffion , qu’on trouve cette efpèce nommée dans le Species plan- tarum de Linné , Crotalaria laufolia , au lieu de Crotalaria lotifolia: faute recopiée enfuite dans les livres qu’on a faits d’après celui-là , & qui eft d'autant plus remarquable, que cette Crotalaire n’a pas fes folioles bien larges, mais feulement de la grandeur de celles du Lotier des prés ou à | filiques. : Les tiges de cette plante font hautes d’un pied ä un pied & demi ou davantage, foibles , cylin- driques, dures, & comme ligneufes dans leur partie inférieure , tendres & herbacées fupérieu- rement , & divifées en rameaux peu nombreux, Les feuilles font alternes, pétiolées | compofées de trois folioles glabres & ovoïdes, & ont à la bafe de leur pétiole deux ftipules petites & étrois tes. Les pédoncules font latéraux, axillaires, communément moins longs que les feuilles ; ils portent trois ou quatre fleurs jaunes, dont léten- dard eft ftrié de pourpre en deflus, & auxquelles ées , légèrement velues, & fefliles dans leur calice. Cette plante croît à la Jamaïque , dans l'Amérique méridionale. Dillen _la dit vivace. : 21. CROTALAIRE glabre, Crotalaria levigata: Crotalaria fruticofa glabra , foliis ternatis oblongo- ellipticis , racemis lateralibus paucifloris , legumi= nibus in calyce pedicellatis. N, ) Cette plante nous paroît avoir beaucoup de rap- ports avec celle qui précède : fes rameaux. font ligneux, très-menus, glabres, & cylindriques, Ses feuilles font petites, ternées, à folioles gla+ bres, elliptiques, oblongues , & obtufes; elles n’ont que trois à quatre lignes de largeur, Les pédoñitules font axillaires , fitués vers le fommet des rameaux , un peu plus longs que les feuilles ; & chargés de deux à quatre fleurs jaunes, à éten- dard relevé & à carêne très-coudée ou en croiffant. Les goufles font enflées, ovales, glabres , pédi- culées dans leur calice , longues de fix ou fepe lignes, & chargées d’un ftyle tortu & réfléchi, Cette efpèce a été trouvée dans l'Ifle de Mada+ _gafcar par M. Commerfon. P. (+. f. ) 22. CRoraratre à ftipules lunulées ,: Crota= laria lunaris. Lin. Crotalaria foliis ternatis ovati$. acutis , flipulis femi-cordatis lunatis. Lin. Crotalaria foliis ternatis : foliolis feffilibus s petiolis flipula duplici au&is. Hort. Chff, 357: Satigeeft droite, filiforme, rameufe, ligneufe , & fléchie en zig-zag. Les feuilles font rernées ;. à folioles ovales-pointues , vertes & glabres en: deffus, velues, blanchâtres & luifantes en def». fous , égales, & fefliles fur le pétiole commun, Elles ont à la bafe de leur pétiole deux ftipules en croiffant.ou en demi-cœur, & dont la pointe regarde la feuille. Les pédoncules font nniflores s. EC RO oppofés aux feuilles, folitaires , & difpofésvers le fommet des rameaux. Chaque fleur a une col- lerette de trois bra@ées en alêne & plus courtes _ que le calice, Cette plante croît dans l'Afrique. 23. . CROTALAIRE à feuilles d’Aubours, Crota- larca laburnifola. Lin. Crotalaria foliis ternaris oyatis. acuminatis ,. flipulis nullis ; leguminibus ( longiffme) pedunculatis. Lin. Mill. Di&. n°. 10. - Crotalaria Afiatica frutefcens , foliis luteis am- plis , trifolia. Herm. Lugdb. 196. t. 197. Ray. Hift. 1893. Crotalaria arborefcens trifoliata glabra & viridis. Burm. Zeyl. 82.t. 35. Nella-tandale- cotti. Rheed. Mal. 9. p.49. t.27. … ; -C'eft un arbriffleau très-glabre , haut de deux ou trois pieds , rameux, & remarquable par les longs, pédicules de fes fruits. Ses rameaux font ‘ grêles , cylindriques, liffes & feuillés. Les feuilles ont de longs pétioles , chargés chacun de trois folioles ovales, acuminées, glabres, vertes en deffus & en deffous, & légérement pétiolées. On ne trouve aucune ffipule à la bafe des pétioles. Les fleurs font grandes, fort belles , d’un jaune pourpre, & difpofées fur de longues grappes , qui. naiflent latéralement un peu au-deffous éu fommet des rameaux, Leur calice eft un peu court, fur-tout fa lèvre fupérieure ; leugcarène eft plus grande que les autres pétales , comprimée , très- coudée , & pointue en bec de perroquet renvetfé. Les gouffes font glabres, enflées , pendent hors : du calice ,: auquel elles tiennent par un pédicule qui a au moins un pouce de longueur, & font ter- minées par un ftyle courbé ou contourné. Cette plante croît naturellement dans les Indes orien- tales. B.(+.f) ..24. CROTALAIRE en arbre, Crotalaria arboref- cens. Crotalaria caule arboreftente , foliis sernatis obtufis , ffipulis petiolatis obcordatis foliaceis. N. Crotalaria arborefcens trifolia , fhipulis late & exquifitè cordatis. Commerf. Herb. Crotaluria (incanefcens ) foliis ternatis obtufis , flipulis fo- : liaceis ; ramis incanis. Lin. f. Suppl. 313. Crota- . laria Capenfis. Jacq. Hort. v. 3. p. 36. t. 64. Ceft un charmant arbriffeau , ayant lafpe& : d’un Cytife ,, qui s'élève à la hauteur du Bague- naudier commun, dont il porte le nom à l’Ifle de France , & qui eft chargé tous les ans pendant plufieurs mois de quantité de bouquets de fleurs très-agréables à voir. Ileft fur-tout remarquable ar la forme de fesftipules ; & comme elles tom- ent-Ja plupart jorfqu'il a fleuri , M. Linné T2 çonne. qu’il n’eft qu’une variété de l’efpèce précé- dente : mais, il.eneft diftingué par bien d'autres caraétères que par fes fHipules, & nous né doutons nullement que ce ne:foit une efpèce parfaitement : diftin@e. à Il s'élève au Jardin du Roi à la hauteur de cinq ou fix pieds ; fur une tige aflez. forte | arboref- cente , recouverte d’une écorce grifâtre, & bien ramifiée à fon fommet. Ses rameaux font courts, nombreux, feuillés | cylindriques, blanchâtres , CR O 199 & couverts d’un duvet fin extrémement court“ Les feuilles font pétiolées, ternées , à folioles ovoides, obtufes , vertes, & à pétioles blanchä- tres , quelquefois les pétioles portent quatre: fos lioles, dont une eft beaucoup plus petite que les autres, À la bafe des pétioles, on remarque deux ftipules oppofées, en cœur , pétiolées ; caduquess! & affez femblables aux feuilles , mais beaucoup plus petites. Les fleurs font grandes, fort belles ;: viennent fur des grappes très-couftes , qui paroïf= fent terminales. Les pointes calicinales {ont réflé chies; lérendard eft large , plus grand que l& carêne, relevé & recourbé :vers le pédoncule ,: d’un beau jaune en dedans avec quelques ftries à: fa bafe-, & tigré de pourpre brun fur fon dos. Les aîles font d’un beau jaune ; la carêne eft d’une. couleur pâle ,; à bec relevé & verdâtre. Les éta= mines font connées, prefque diadelphiques, à! anthères oblongues, couleur de fafran. L’ovaire: eft pédiculé. Cet arbriffeau croît naturellement: aux Îfles de France & de Bourbon, d'où lon a: pu le tranfporter au Cap de Bonne-Efpérance ; on le cultive au Jardin du Roi. B. (v. v.) Il y. fleurit tous les ans {ur la fin de l'été & pendant l'automne , maïs il n’y donne point de fruit, Le: nom de Baguenaudier qu’on lui donne à VIfle de: France ; nous fait préfumer que fes gouffes font: très-véficuleufes, C. 2 25. CROTALAIRE à feuilles en cœur, Crotalzria cordifolia. Lin. Crotalarie foliis ternatis obcorda-” tis mucronatis , floribus corymbofis, caule fruti-" cofo. Lin. Mant. 266. LE Free Spartium ( fophoroïdes) foliis petiolatis terna-. tis ; foliolis cuneiformibus truncatis cum acumine: ‘conduplicatis ; floribus racemofis. Berg. Ca 198... Arbriffeau de huit pieds , rameux, &. rameaux font pourprés , glabres, un peu anguleux ou ftriés, & munis de cicatrices qui les rendent? comme raboteux, Les feuilles font pétiolées, ter- nées, à folioles en cœur, rétrécies en coin vers, leur bafe, mucronées , glabres, & prefqu’égales. , Ces folioles font pédiculées , felon Bergius, ner. veufes , pliées dans leur longueur , un peu pour. prées en deflus, glauques en deflous, & dela. grandeur de l’ongle. Les fleurs font d’un pourpre:: violet , viennent fur des grappes courtes, ovales. prefque en corymbe, folitaires, & rerminaless. Leurs étamines font connées. Cet arbrifleau crois. au Cap de Ronne-Efpérance , parmi les rocherss : D. Ses ftipuies font fétacées & fort petites. 26. Croraratrsblanchätre, Croralariaincana. Lin. Crotalaria foliis ternatis ovatis (müerona- * tis) ,. flipulis fetaceis, leguminibus hirfuris. Lin. Jacq. Obf.:@: pe @5-€: Paire rep Anonis Americana, folio: latiori fubrotundo. . Tournef. 409. Crotalaria trifolia fruticofa , foliis : rotundis incaniss floribus fprcatis.e viridi luteis', frudu pubefcente: Sloan. Jam. Hift. 2. p: 34e 379. f. 3, Raj. Suppl. 466, Crotalaria trifolia. FL É FA 200 CR O0 Riv. Pent, 138. Vulgairement , l’Anil ou l’Indigo de la Guadeloupe. 8. Eadem foliolis ovato-lanceolatis , floribus denfe racemofis , braëeis filiformibus. N. Sa tige eft haute de deux à quatre pieds, droite, ordinairement fimple | dure inférieurement , cy- lindrique , pubefcente , & d’un verd fouvent teint de rouge brun. Les feuilles font pétiolées , ter- nées , à folioles ovales ou elliptiques , obtufes avec une pointe fétacée peu remarquable, molles, vertes en deflus, blanchätres & pubefcentes en deffous. Leurs pétioles font aufli pubefcens. On. obferve communément dans leurs aiffelles des pouffes non développées, garnies de feuilles naif- fantes. Les ftipules font fétacées & fort petites. Les fleurs font jaunes , viennent en un épi terminal qui acquiert cinq à fept pouces de longueur. Les pédoncules propres font plus courts que les fleurs, ont à leur bafe une braétée filiforme , & deux autres bractées femblables fituées à leur fommet près du calice. Les calices font pubefcens , d’un verd fouvent teint de rouge brun, & ont leurs _divifions lancéolées. La carêne eft d’une couleur pâle , & a fon bord fupérieur velu ou cilié, Les gouffes font enflées , velues , pendantes & fefliles dans leur calice. Cette plante croît aux Antilles, à la Jamaïque, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (v. v. ) La variété 8 a été envoyée du Pérou par M. Dombey en 1779. Ses _folioles font plus alongées ; fes fleurs font un peu plus grandes , & en épi plus denfe. ( y. f. ) 27. CROTALAIRE pourprée, Crotalaria purpu- rafcens. H. KR. Crotalaria villofa , foliis ternatis : foliolis ovaso-cuneiformibus retufis mucrone minuto terminatis , corollarum vexillis fupra purpuraf- centibus. N. Crotalaria indigofera. Sonnerat. Herb. Cette Crotalaire a des rapports manifeftes avec l’efpèce qui précède, mais elle eft abondamment velue , & ne porte que de petites fleurs: fa tige eft droite, fouvent fimple, dure, cylindrique, toute hériffée de poils lâches & laineux, & s'élève à fa hauteur d’un à trois pieds. Les pétioles font très-velus comme la tige, & foutiennent trois folioles ovales-en-coin , obtufes avec une pointe fétacée très-peu remarquable , vertes , & prefque entièrement glabres des deux côtés : elles ont des pétioles propres longs d’une demi-ligne & lai- neux, Les ftipules font des filets velus & féracés. Les fleurs font petites, penchées ou pendantes, difpofées en grappes lâches fituées latéralement un peu au-deffous du fommet de la tige; ce qui les fait quelquefois paroîïtre terminales. Leur calice eft prefque aufli long que la corolle, velu | & partagé en découpures étroites-lancéolées. L’éten- dard n’eft point réfléchi, & eft ftrié de pourpre en deffus. Les pédoncules propres ont des braétées f1 ‘ormes , comme dans la précédente, mais très- Léaffées de poils, ainfi que les pédoncules. Les - gôufK s font enflées , velues , pendantes, longues ©: (v.v.) CRO de douze à quinze lignes, & fefliles dans leur calice. Cette plante croît à Madagafcar & dans VPIfle de France : on la cultive au Jardin du Roi. 28. CROTALAIRE à fruits de Baguenaudier , Cro- talaria, coluteoïdes. Crotalaria fuliis ternatis obo- vatis, racemis laxis termiänalibus , leguminibus’ veficulofis glabris pedicellatis ffylo defhtutis. N. Genifiæ fimilis frutex foliis cæfiis ( triphyllos. } Pluk. t,. 185. f. 3. dons : MZ Ses rameaux font cylindtiques, glabres , fiftu- leux ou pleins de moëlle, ramifiés & feuillés, Les pétioles font plus courts que les folioles qu’ils foutierinent ; ces Éiioles font au nombre de treis, ovoïdes, rétrécies vers leur bafe, obtufes avec une pointe prefque impérceptible , glabres en def fus, & chargées de poils rares en deffous. Les fleurs viennent en grappes lâches, terminales, : longues d’un à trois pouces. Leur calice eft fort court, à lèvre fupérieure comme tronquée & bifide , & à lèvre inférieure à trois dents courtes & écartées. Nous n’avons point vu les pétales; les étamines font connées en une gaîne cylindrique * qui occupe plus des deux tiers de leur longueur. Les fruits font vefliculeux, longs d’un pouce , glabres , pédiculés dans leur calice , & dépourvus de ftyle. Cette plante nous a été communiquée par M. Sonnerat. (v. v.) La figure citée de Pluknet n'offre point de fruëification, mais rend fort bien les feuilles & les ramifications de notre plante, que nous croyons originaire d'Afrique. 29. CROTALAIRE glycine , Crotalaria glycinea. Crotalaria villofa , foliis ternatis ovalibus ; foliolis lateralibus extrorfum gibbis. N. Crotalaria Afiatiea trifolia Sfubhirfuta. Herm,. Lugd. App. 663. ex Herb. Juff. Raj. Hift. 1893. Cette plante eft remarquable par fes feuilles, dont les {otioles font conformées à peu-près comme celles des Phafeoles ou des Dolichos , quoiqu’aflez petites, &aparoît avoir des rapportsavec les Gly- cines. Elle eft chargée de poils qui paroiffent vifqueux. Ses rameaux font cylindriques; les : feuilles font pétiolées , ternées, à folioles ovales , élargies inférieurement ; la foliole terminale eft pétiolée, prefque en cœur renverfé, & fouvent obtufe à fon fommet avec une très-petite pointe ; les folioles latérales font irrégulières , & ont leur côté extérieur dilaté en un lobe court & arrondi. Les ftipules font petites, ovales - pointues. Les grappes font terminales , chargées de fleurs pen- chées ou pendantes , dont la corolie paroît rouge» Leur calice eft velu ; à découpurés étroites-lan- céolées, L’ovaire eft couvert de poils laineux. Cette plante croît dans les Indes orientales. © : (v. f. in Herb. Juff. ) NE 30. CROTALAIRE uncinelle, Croralaria unclr nella: C. Crotalaria fôliis ternatis ovatis > fipulis nullis, leguminibus. fcrotiformibus fericeis ffylo terminali kami inflar reflexo.vix longioribus. N+ Trifolia’ erea ramofiffima ; leguminibus feror | tiformibus CRO tiformibus fericeis , ffylo terminali | 6e. Commerf. Hetb. 8 Eadem foliis leguminibufque glabris. N. (v.f. tn Herb. Juff. ) C’eft un arbufte très-rameux , paniculé , haut d'environ un pied & demi, & remarquable par la forme & la petiteffe de fes goufles , qui reflem- blent à des Pois difpofés en grappe. Ses ra- . meaux font grêles , cylindriques, pubefcens. Les feuilles font alternes, pétiolées , ternées , à folio- les ovales, obtufes dans les feuilles inférieures, & un peu en pointe dans celles du fommet. Ces folioles font glabres en deflus , chargées en def- fous , principalement fur leurs nervures , de poils fins & couchés, & la foliole du milieu eft aufli longue ou plus longue que le pétiole commun. Les fleurs font petites | à calices velus, viennent aux fommités fur des grappes latérales & termi- nales , dont les pédoncules font prefque filiformes. Elles produifent des goufles de la groffeur d’un pois, globuleufes , ferotiformes , couvertes d’un duvet fin & roufleätre | & terminées par un ftyle courbé en crochet & réfléchi. Cette plante croît dans l’Ifle de Bourbon , aux envifons du Gol & le long des ravines , où M, Commerfon l’a obfer- vée. h.(v. f.) La variété 8 eft glabre dans toutes fes parties, & a fes feuilles un peu plus petites. Ses fleurs font jaunâtres , à étendard légèrement ftrié fur le dos, & à carêne coudée , terminée en corne droite , comme dans l’efpèce qui fuit. Dans PHerbier de Madagafcar de M. de Com- merfon , il s’en trouve une feconde variété qui fe diftingue par fes fruits beaucoup plus gros; ils font glabres comme dans la variété 8. Enfin une troifième variété à feuilles velues & plus petites , & à gouifes aufli velues & un peu plus grofles, fe trouve dans T’Herbier du Sénégal ( n°. 24.) donné à M. de Juffieu rar M. Adanfon, 31. CROTALAIRE à feuilles de Luferne , Crota- laria mediçaginea. Crotalaria foliis ternatis ; foliolis cordato-cuneiformibus ; carina corniformi, deguminibus fcrotiformibus ffylo terminali reflero brevioribus. N. 8. Phafeolus arborefcens incanus monofpermos , filiquis lentiformibus | Maderafpatanus. Pluk. & 109. f. 6 ? Cette plante a l'afpe& d’un des Medicago poly- morpha de Linné, & reffemble prefque entièrement à la précédente par fes gouffes, mais qui font de moitié plus petites. Ses rameaux {ont très- Brêles , prefque filiformes, cylindriques, divifés, paniculés , & chargés de poils courts, fur-tout _ vers leur fommet | où ilsfont prefque cotonneux ; ils paroiffent un peu ligneux à leur bafe, Les feuilles fent alrernes, aufli petites ou même plus petites que celles du Medicago lupulina , ternées $ compofées de trois folioles cunéiformes , un peu échancrées en cœur à leur fommet, chargées en deffous de poils courts & couchés, & un peu Plus longues que leur périole commun, Les ftipules Botanique. Tome IL. CRO 201 font très-petites & en alêne. Les pédoncules font latéraux, oppofésaux feuilles, plus longs qu'elles, filiformes, & munis à leur fommet de trois à cinq fleurs fort petites. Ces fleurs ont un calice velu , perfiftant , à cinq divifions lancéolées ; une corolle papillionnacée remarquable par fa carêne, qui d’abord eft coudée prefque à angle droit, & {e termine par une corne longue, conique, droite, un peu torfe à fon extrémité. L’étendard', qui eft moins long que cette carêne , eft couché fur elle, pubefcent & ftrié fur fon dos. Les filamens des étamines font connés à leur bafe en une gaine courte. Les gouffes font vefliculeufes , globuleufes ou ferotiformes , pubefcentes, à peine du diamè- tre d’une lentille, & terminées chacune par un ftyle d’abord courbé en crochet, réfléchi, plus long que la gouffe même, Ce ftyle épaifli & pu- befcent vers fon fommet , fe termine par un ftigmate tronqué. Cette plante croît dans les Indes orientales, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. (v. f:) La plante 8eneft vraifemblable- ment très-diftinéte, puifque les pétioles communs font longs, & les folioles non cunéiformes ; mais nous l’indiquons ici, parce qu’elle a de grands rapports avec la nôtre par fon afpe&. Au refte, cette plante de Pluknet a peut-être fes goufles comprimées ; & dans ce cas, elle s’'éloignera beaucoup de la nôtre, & pourra plutôt fe rap porter au Glycine fuaveolens du Supplément de Linné fils. Voyez Gixcine. ; = 32. CROTALAIRE pforaloïde , Crotalaria pfora- loïdes. Crotalaria foliis ternatis oblongis obtu petiolo longioribus , fpicis axillaribus tenuibus elongatis. N. Sa tige eft un peu fléchie en zig-zag, obtufé- ment anguleufe , pleine de moëlle, &c d'un duvet court vers fon fommet, Ses feuilles font alternes, ternées, à pétioles très-courts, comme dans les deux efpèces ci-deflus, & à folio- les oblongues, obtufes , un peu cotonneufes en deffous. Les ftipules font lancéolées , & de la 1on- gueur des pétioles. Les épis font axillaires, grêles, pubefcens , & plus longs que les feuilles. Ils fou- tiennent des petites fleurs fefliles , entre lefqnelles fe trouvent des braëtéoles fétacées, Les goufles font ovales-rhomboïdales , légèrement enflées, velues , difpermes , terminées par un ftyle fétacé & recourbé. Les femences font luifantes, d'un rouge brun, & marquées d’un ombilic blanc. Cette efpèce croît dans lIfle de Madagafear. Commerf. (v.f.) Elle a Pafpeë&t d’un Pforalier, & paroït ne s’élever qu’à un pied & demi où deux pieds de hauteur. D hr. El 33. CRoTALAIRE à longues feuilles, Crotalaria longifolia. Crotalaria foliis ternatis oblongo-lan- . ceolatis breviffime petiolatis glabris , leguminibus tetragonis axtllaribus. N. e Crotalaria ( Guianenfis) foliis ternatis oblon- gis , legumine quadrangulari, flore purpuraftente, Aubl. Guian. 761. t. 305. “ . e 202 CKRO ++ Cette plante eft glabre , pouffe de fa racine , (qui eft vivace felon Aubles ) des tiges hautes . d’un pied ou davantage ; anguleufes, feuiilées , & munies dé quelques rameaux courts. Ses feuilles font grandes, aiternes ,. à pétioles -très- courts , chargés de trois longues folioles glabres, nerveufes, veineufes, & dont celle du milieu, + qui eft un pen pétiolée & plus longue que les autres , a cinq pouces de longueur, fur une largeur de près d’un pouce. Les pétioles communs ont à leur bafe deux ftipules lancéolées, & chaque fo- liole eft accompagnée de deux autres ftipules affez longues & très-aiguës. Les fleurs font purpurines, axillaires , viennent deux à quatre enfemble , & “ont portées chacune fur un pédoncule fort court. ‘Leur calice eft.alongé , & enveloppé à fa bafe par deux écailles fipulaires, Les goufles font glabres , oblongues ; enflées., tétragônes, Cette plante croît dans les prés de la Guiane; elle fleurit & frudifie dans le mois de Juin. ( s./f.) 34. CroTaALAIRS rayée, Crotalaria lineata. Crotalaria foliis ternatis lineari-lanceolatis bre- iffémè. petiolatis villofis lineatis , leguminibus bre- s hirfutis racemofis. N, e dont-les rameaux font cylindriques, DDrr der er La % font altérnes , ternées, à pétioles communs à _peine longs d’une ligne , velus, portant trois folio- les linéaires-lancéolées , étroites , velues, un peu laineufes , rayées par des nervures latérales affez nombreufés | & longues d’un à deux pouces ; fur environ quatre lignes de largeur. La foliole du .-milieu ef un peu pétiolée & plus longue que les deux latérales. À la bafe de chaque pétiole com- un, on remarque deux ftipules lancéolées qui paroiflent oppofées à la febille, fe réuniflant dans cette oppoñition par leurs fommets, mais étant féparées par leur bafe, qui eft latérale, Les grappes font courtes , latérales & terminales, velues, & munies de cinq à neuf petites fleurs fefliles & alternes. Les goufles font velues, courtes & en- flées ; elles n’ont que quatre à cinq lignes de lon- gueur. Cette plante nous a été communiquée par | ftriés , cptonneux Vers leur fommet, Ses feuilles | &: pointues. i + t M. de Juffieu : elle reflemble au Cyuifus viola- ceus. Aubl. Guian. t. 306. P.(v./.) ; 33. CroTALAIRE hétérophylle, Crosalaria hete- rophylla. L.F. Crotalaria foliis ternatis ellipricis æmaerginatis : inferioribus fimplicibus. Lin. £, Suppl. 23. | Sa tige eft droite; haute d’un pied , glabre, 8 rameufe dans fa partie fupérieure. Les feuilles caulinaires inférieures, font fimples , elliptiques, échancrées , oléracées ; & munies, de nervures ; “es fuvérieures font ternées, à folioles ovoïdes , femblables ; portées fur des. pétioles très-courts "&canaliculés. Les ftipules font petites , en alêne & Ouvertes. La grappe eft terminale .en fleurit-: ant, & devient latérale à mefure que les fruits | fe développent. Les coroiles. font jaunes, extérieu- rement d’une couleur obfcure , & ftriées par des CRO ‘nervures. Les goufles font glabres. On trouve cette plante dans les Indes orientales. ©: 36. CROTALAIRE afpalatoïde , Crotalaria afpa- lathoïdes. Crotalaria foliis petiolatis ternatés cu- neato-linearibus hirfutis , fäpulis nullis, racemis pedunculatis terminalibus. N. : - C’eft un arbufte à peine haut d’un pied , & qui a l’afpeét d’un Afpalat à caufe de la petitefle de fes feuilles; maïs elles ne font point faciculées comme celles des Afpalats dont il s’agit. Sa tige eft ligneufe , tortueufe , dure, roïde , raboteule , à bois jaunâtre, & ramifiée; fes:plus petits ra- meaux font grêles, cylindriques, feuillés, pu- befcens, & légèrement blanchâtres. Les feuilles font petites , alternes, pétiolées , ternées, à folio- les étroites, prefque linéaires, récrécies en coin vers leur bafe , & chargées de poils. Les pédon-, cules font très menus, paroiffent terminaux ;, € foutiennent chacun trois à fix fleurs pédiculées & difpofées en grappes : elles ont leur calice velu, leur carêne courbée & lunulée ; leurs éramines connées en une gaîne entière, qui fe fend en deflus à mefure que l’ovaire groflit; & un ovaire | très-velu, chargé d’un ftylé d’abord courbé en crochet , enfuite recourbé & afcendant, à flig- : -mate fimple. Cette plante croit au Cap de Bonne- Fra OR te. 37. CROTALAIRE à feuilles de Lupin , Crotala- ria quinquefolia. Lin. Crotalaria foliis digitato- uinatis , floribus racemofis. N. 5 ft W'ellia-tandale-cotri. Rheed. Mal. 9. p. 51. t, 28, Raj, Suppl. 465. Crotalaria pentaphylloïides Maderafpatena , floribus luteis: Pluk. Alim, 122. Cette plante a entièrement l’afpeët d'un Lupin fa tige eft droite, un peu épaifle , flriée, herbæ cée , légèrement velue, & haute d’envi:on deux pieds. Ses feuilles fout alternes ; périolées , digis tées , à cinq folioles oblongues , obtufes , un peu étroites, & dont les latérales font les plus cours » Ta tes, Leur furface fupérieure eft parfemée de petits for points noirs prefque imperceptibles , & l'inféh rieure eft chargée de poils courts &r fins. Les pulés font étroites, prefque en alêne, & réfléchies. Les fleurs font jaunes, difpofées en.grappes. Il. leur fuccède des goules gb grandes , très 15 enflées , vefliculeufes , pédiculées dans leur calices longues de deux. ponces , & terminées par.un ftyle courbé & réfléchi. Cette plante croît dans l'Inde &.à l’Ifle de France , d’où M. Commerfon en a rapporté des individus defféchés. (w. f.) > Obfervation. Le Crotaluria perfoliata & le, Cro- talaria imbricuta de Linné, font mentionnés dans ce Di&tionnaire à l’article Borbone, (Efpècesè &:13:): peut-être aurions nous dû fupprimer én. core du genre des Crotalaires les trois premières efpèces citées au commencement de cet article ; car elles nous paroiflent avoir avec les Borbones de plus grands rapports qu'avec les plantes aux quelles Linné lesa affociées;, mais pour ne travaillant les genres que dans, l'or PRE kit 4 LE y à 2 91 Li - LS s \ “ CR O bétique , & non des familles entières à la fois, nous fommes rarement dans le cas de réparer com- plètement les aflociations défeëlueufes que nous trouvons établies : nous nous contentons de les indiquer. Fe - CROTON , CROTON ; genre de plante à fleurs incomplètes, de la famille des Euphorbes, qui a de: grands rapports avec les Médiciniers & les Ricinelles, &-qui comprend des herbes, des ar- briffeaux & des arbres à feuilles ordinairement alternes, & à fleurs petites, difpofées en grappe ou quelquefois en panicule. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font routes unifexuelles ; maïs les mâles & les femelles fe trouvent réunies fur le même individu. La fleur mâle confifte 1°, en un calice cylindri- que , à cinq dents, ou quelquefois polyphylle ; 2°. en cinq pétales à peine: plus grandsque le calice, ou qui quelquefois manquent conftam- ment; 3°. en cinq à quinze étamines de la lon- gueur de la fleur , & dont les filamens joints en- femble par leur bafe , portent des anthères arron- dies ; en outre, felon Linné, en cinq glandes fort petites, inférées au réceptacle. La fleur femeile a 1°. un calice polyphylle, (à cinq folioles ou davantage); 2°. eft dépour- vue de corolle ; 3°. contient un ovaire fupérieur, arrondi, chargé de trois ftyles bifides , à fligma- tés fimples ou bifides. , * Le fruit eft une capfule obronde , à trois lobes latéraux arrondis, triloculaire, & à loges bival- vVes contenant chacune une femence ovale. z EspPpEecEs. Le M # Tige ligneufe. 1. CroTon panaché, Croton variegatum. Lin. Croton foliis Lanceolatis integerrimis labris pidis petiolatis. Lin. ês | : à Codiœum chryfoffichon, Rumph, Amb. 4, p.6s$. t. 25. Tsjere- maram. Rheed. Mal. 6. p. 10). t. 61. d : 8. Codiœum teniofum. Rumph. Amb. 4. p. 68. t. 26. .-%. Codiœum fylveffre. Rumph. Amb, 4..p. 69. 4:09: 4°: C'eft un arbrifleau de cinq'ou fix pieds, qui a le port dun Laurofe, & dont l'afpe& eft très- agréable ; à caufe des belles couleurs de fon feuil- lage. Ses rameaux font cylindriques , glabres, 2 À + ’ * ‘feuillés vers leur fommet, nuds & tuberculeux vers leur bafe. Ses feuilles font alternes , pétio- lées , oblongues-lancéolées , entières ; glabres en deffus & en deffous , & panachées de verd & d'un jaune d’or, ce qui les rend très-agréables à la vue; la plupart font émouflées À leur fommet, Les fleurs viennent aux fommpités fiy des grappes t metues, pédonculées, glabres, auf longues oi plus longues que les feuilles , & qui naiffent cha- cune dans laiffelle d’une braétée ovale ou ellip- tique. Les femelles ont le calice de moitié plus court que leur ovaire, qui eft ovale-conique , chargé de trois ftyles bifides. Cet arbriffeau éroît dans les Moluques , & eft cultivé dans diverfes parties des Indes orientales , à caufe de la beauté de fon feuillage. BD. (v./:) On fe fert de fes rameaux garnis de feuilles pour orner les arcs de | triomphe , les lits & les portes dans les jours de mariage & de cérémonie , les falles de feftins, &c. On en couvre aufli les cercueils des enfans & des Célibataires , dans les pompes funèbres, 2. CROTON cafcarille ou à feuilles de Chalef, : Croton cafcarilla. Lin. Croton folis lanceolatis , integerrimis , petiolatis , fuperné planis & fqua- mis peltatis adfperfis , fubtus nitidis & albicanti- bus.N. dal Ricinoïdes æleagni folio. Plum. Spec. 20, Bu ES : Amer. t, 240. f, 1. Catesb. Carol. 2. p. 46. t. 46. Ricinoïdes Americana , æleagni folio. Tournef. 656, Cafcarilla. Garf. ex. t, 36: f. B,. Sauge du Port de Paix. Nicolf. St. Dom. Arbrifleau qui s'élève comme un Romarin à la hauteur de trois à fix pieds, & dont le tronc um peu court & aflez épais , poufle beaucoup de bran- ches ramifiées , caflantes & odorantes, Les ra meaux font cylindriques , feuillés , & recouverts d’une écorce d’un gris blanc. Les feuilles font- alternes , pétiolées, lancéolées, de la forme & prefque de la grandeur de celles de PAmandier } très-entières, légèrement ondées fur les bords planes , c’eft-à-dire , non canaliculées en deflus comme celles de l’efpèce fuivante , à furface fupé- rieure ée de petites écailles orbiculaires & blanchâtres avec un point dans leur milieu, comme dans l’Argouflier, & à furface inférieure blanchitre , luifante & comme argentée. Les fleurs font petites & difpofées en épis aux fommités de la plante. Les mâles , qui occupent la partie fupé- rieure des épis , ont un ealice de cinq feuilles , & cinq pétales blanchâtres; les femelles , qui fone fituées plus bas, ont un très-petit calice à cinq divifions , & font dépourvues de pétales. Cet ar brifleau croît à St. Domingue ; dans les lieux fecs & pierreux , & particulièrement vers le port de Paix ; il vient -aufli dans les Ifles de Bahama.& dans divers endroits de l'Amérique méridionale, b.(v. f.) Ses feuilles, fes jeunes pouffes, & fur-tout fon écorce, ant une odeur très-agréable , particulièrement lorfqu'on les brûle ; leur, goûr eft un peu âcre & amer. je © C’eft lécorce de: cet arbriffeau qu'on nous apporte d'Amérique , particulièrement du Para- guay , & qu’on vend dans -les boutiques fous le nom de Cafcarille ; on la connoit aufli fous les noms de Quinquina gris, de Quinquina aromati- que, & d'Évorce-elutérienne. Cette écorce | qui eft aromatique , amère, & d'un gris blanchâtre à ç 1} 204 CRO extérieur , nous vient roulée comme la cannelle ; en petits tuyaux de Ia longueur de deux à quatre pouces. Quelques perfonnes en mêlent dans le tabac à fumer pour corriger fa mauvaife odeur ; mais elle enivre lorfqu’on en met un peu trop. Cette écorce eft fort eftimée pour fes propriétés médicinales ; elle eft cordiale , ffomachique , hyf- térique , fudorifique , ,& un excellent fébrifuge. On la fubftitue fouvent avec fuccès au Quinquina dans les fièvres intermittentes. Elle eft très-bonne pour arrêter le vomiflement , les lochies trop abondantes , les dyflenteries, & pour fortifier l'eflomac après les maladies. 3. CROTON linéaire, Croton- lineare. Jacq. Croton foliis linearibus , breviffimé petiolatis , bafi bigelandulofis , fuperné canaliculatis & virentibus , Subtus tomentofo-albidis. N. Crotonfolits lincaribus. Jacq. Amer. 257. t.162. £. 4. Ricino affinis odorifera. fruticofa mayor , rorifmarini folio ; frudu tricocco albido. Sloan. Jam. Hift. 4. p. 133. t. 86. f. 1. Raj. Hift. 3. p.114. An Ricinoïdes frutefcens , linariæ folis obtufis. Plum. Spec. 20. _ Cetteefpèce, dont nous avons vu des morceaux en bon état dans l'Herbier de M. de Juffien , eft s-diftinguée de la précédente |, au moïns par fon feuillage , & ne doit pas être confondue avec elle. C’eft un arbriffeau droit , très-ramifié | & qui s'élève à quatre ou cinq pieds de hauteur ; fes rameaux font cylindriques , d’un blanc jaunà- tre, & comme coronneux. Ses feuilles font exac- tement linéaires | émouflées à leur fommet , ver- dâtres en deffus avec une gouttière remarquable qui règne dans toute leur longueur , & couvertes en deflous d’un duvet encroûté d'un blanc fale ou jaunâtre.. Ce duvet eft formé de poils rayonnans _ouen étoile, & qu’on ne diftingue qu'avec la Joupe. Les feuilles. dont il s’agit font étroites, (longues d’un pouce & demi, fur une ligne & | demie ou deux lignes de largeur ) , munies d'un étiole fort court, & ont à l’infertion de leur pé- tiole deux glandes oppofées, cylindriques , tron- quées, & horizontales. Les fleurs font difpofées en épi. Cet arbriffleau croît à la Jamaïque , dans les Antilles, &c. P.(v./f.) Toutes fes parties ont une odeur affez agréable. : 4. CRoToN balfamifère , Croton balfamiferur. Lin. Croton foliis ovato-lanceolatis fcabris ‘inte- gerrimis fubtus tomentofis. Lin: Mant. 125. - Croton foliis lanceolatis acuminatis integris utririque tomentofis ; ramis tomentofis. Jacq. Amer, a5$.t. 162. f.3. & Pit, p. 124: t. 242. Hort, vw. 3. t. 46. Ricinoïdes verbafci ‘folio y minor. Plum. MA. 4. p. 128. Oualoumerou. Sur. Herb. _s18. Oualoumerou [. ledum arborefcens balfami- férum , folio angufhore fubincano. Val. Cat. MA. p. 1098. Vulgairement pesit Baume ou Bois du petit Baume. - Arbriffeau très-odorant, droit , rameux, diffus, éc qui s'élève à trois ou quatre pieds de hauteur CRO ; (ou même davantage felon Plumier.) Ses rameaux font chargés d'un duvet cotonneux dun blanc jaunâtre. Ses feuilles font alternes , petites , nom- breufes , ovales-lancéolées, pointues, entières, | arrondies à léur bafe , & portées fur d’affez longs pétioles. Elles font longues de deux ou trois pou- ces, verdâtres en deflus , & ont leur furface infé- rieure d’un blanc jaunâtre ou rouffeâtre , coton- neufe & comme pulvérulente par l'effet des poils étoilés qui la couvrent. Les fleurs font petites , viennent aux fommités fur des épis terminaux ou . qui naiffent dans les bifurcations des rameaux les . plus jeunes. Les mâles , qui occupent la partie fupérieure des épis, ont un calice cotonneux à cinq divifions, & cinq pétales blancs. Les fruits font couverts d'un duvet cotonneux rouffeâtre. Cet arbriffeau croît à la Martinique , dans PIfle de Curaçao , &c. aux lieux arides & pierreux. Tj« ( v.f.) Lorfque l’on coupe fes feuilles, fes ra- meaux ou quelqu’autre de fes parties, il en découle - goutte à goutte un fuc aflez épais, jaunâtre où prefque brun, balfamique , & d'une odeur très- fuave : on la dit fort bonne pour la guérifon des plaies. Les habitans de la Martinique diftillent ‘ cette plante avec de l’efprit-de-vin brûlé , & en _obtiennentune liqueur fpiritueufe , qu’ils appellent Eau de Mantes, & qu'ils deftinent pour leur table. \ de 5. CROTON abutiloïde, Croton fidæfolium. Cros ton foliis cordato-ovalibus integris fcabris, fubtus incano-tomentofis , racemulis terminalibus. N. Ricinoïdes folio falviæ fubtus argenteo. Defport. in H. Juf. An Croton (humile ) foliis cordatis integerrimis fubciliatis fcabris , fubtus tomentofis , caule fruticofo. Lin, Âmæn. Acad, $, p. 410. & forté ricinus dulcis arborefcens Americanus , po= pulnea fronde argentea. Vluk. t. 220. f. $. Conf, Cocoxihuilt expurgatoria. Hern. Mex. 142. LÉ Linné dit de fon Croton humile , qu'il reflemble au Croton des Moluqgues n°. 15; en ce cas ,"c2 n'eft point otre plante, & fa phrafe caraétérifti- que eft défe&ueufe. La plante dont il s’agit icis eft un petit arbriffeau dont les feuilles refflemblent en quelque forte à celles du Sida cordifolia ; quoiqu’elles foient plus petites & entières. Sès rameaux font cylindriques, glabres, excepté à leur fommet, feuillés, & d’un gris brun. Les feuilles font alternes, pétiolées , encœur , ovales, pointues, entières , fcabresou chargées d’un duvet très-couft , pâle & peu abondant en deffus , blan- ches & cotonneufes en deffous avec des nervures aflez faillantes. Elles n’ont pas tout-à-fait un pouce & demi de longueur , & font larges de neuf ou dix lignes. Les PRE petites , menues terminales. Les fleurs mâles ont un calice coton. neux à cinq divifions; cinq pétales de la grat du calice, glabres & colorés en dehors, velus fur les bords & intérieurement, & au moins fix étamines. Le calice des fleurs femelles eft coton” neux & à cinq divifions profondes & pointues ; . CRO l'ovaire eft trigône, légèrement cotonneux , & chargé de trois ftyles bifides ou trifides. Cet ar- brifleau croît à St. Domingue. Rh.(.f.) 6. CROTON à feuilles d’Origan, Croton origa- nifolium. Croton foliis ovatis acutis fubintegris fcabris, baff bifetofts, fubtus tomentofo-incanis. N. An Ricino affinis odorifera fruticofa minor, teu- crit folio, fruëu tricocco diluté purpureo. Sloan. Jam. Hift. 1. p. 133. t. 86. f. 3. Raj. Suppl. 114. Le Copahu de St. Domingue. Cette efpèce à dé très-grands rapports avec le Croton linéaire n°.3 , & n’en diffère fenfiblement que par la forme de fes feuilles , quoiqu’elles s’en rapprochent par leur texture , leur couleur , & les deux glandes féracées de leur bafe, Sesrameaux font très-menus, divifés, lâches , cylindriques, & velus feulement à leur fommet. Ses feuilles font alternes , un peu plus petites & plus courtes. que celles du Croton balfamifère, ovales, poin- tues , entières ou imperceptiblement dentées, vertes & fcabres en deflus avec un fillon longitu- dinal , blanches , cotonneufes & nerveufes en deflous. Elles ont deux glandes cylindriques ou en:filet à leur bafe, & font portées fur d’aflez longs périoles. Ce petit arbriffeau croît à St. Do- mingue. D. (v./f.) Il eft vraifemblablement aro- matique, 7. CRoTon à feuilles de Peuplier. Croton popu- lfolium. Croton foliis cordatis acuminatis fer- ratis fubtus villofottomentofis , fpica terminali. N. * Ricinoïdes foliis populi hirfutis. Plum, Spec. 20. MA, 4. t. 123. Tournef, 656. Oualoumeerou 1n- dorum , arbor aromatica, foliis tiliæ pilofis fubin- canis. Vaïll. A&. Mf. p. 1098. Vulgairement Bois: de Baume à grandes feuilles. : Ceft un arbre médiocre, peu étendu, mais garni de beaucoup de feuilles qui ont quelque reffemblance avec celles du Peuplier ou du T'illeul, Ses rameaux font cylindriques, chargés d’un du- vet court, Les feuilles font alternes, pétiolées, encœur, pointues, dentées + quelquefois un peu anguleufes, verdâtres en deffus, & chargées en deffous de poils prefque cotonneux & blanchitres. Les fêuilles naïiffantes font même blanchâtres & velues des deux côtés. Les fleurs naïffent en épi terminal ; les mêles en occupent la partie fupé- rieure , & ont un calice à cinq divifibns , cinq pétales blancs, & beaucoup d’étamines, Les fe- melles ont un calice quinquefide, & un ovaire couronné de trois ftyles. bifides, Les fruits font prefque de la groffeur de ceux du Cicer , s'ouvrent en trois loges qui contiennent chacune une fe- mence oblongue, life, brune, parfemée de très- petits points noirs. Le P. Plumier a trouvé cette plante dans lIfle de St. Vincent. b 8. CroTON à feuilles de Noifettier ; Croton corylifolium. Croton folis cordato-fubrotundis acu- minatis ferratis punéatis utrinque, fublævibus. Kimicatihue [. tinus aromatica tricoccon ; alnei Jolie fubincano ; odore & guflu lauri. Vulgd Bois C KR re) ) 204. | de Laurier, Sur: Herb.;p. 92. Kirimicatihue In dorum , tinus aromatica urucu folie ; an potius alnus albicans , odore 6 guflu lauri. Vaill. Cac, MA. 1099. Le Bois de Laurier. Les plus petits rameaux, les périoles , les pé- doncules , les nervures des feuilles , & les feuilles raiffantes, font un peu cotonneux & bianchätres. Les feuilles font alternes, pétiolées, cordifor- mes, dentées, quelquefois un peu anguleufes , ponétuées , & prefque glabres en defius & en deflous. Les grappes font pédonculées | longues de quatre ou cinq pouces, folitaires , & fituées : uu peu au-deflous du fommet des rameaux; elles portent des fleurs pédiculées. Cette plante croît dans les Antilles. F.( +. f: } 9- Croton à feuilles d’'Aune, Croton alnifo- lium.. Croton foliis obovatis petiolatis fubinteger- rimis pilis flellatis punéatim afperfis | racemis elongatis fubterminalibus, N Pr Ts Croton, .: Domb. Herb. Peruv. . 3 Ses rameaux font ligreux , pontués , & même Cotonneux vers leur fommet ; äls font garnis de feuilles alternes , pétiolées, ovoïdes , quelque- fois fimplement ovales, entières , vertes en deffus : avec des poils en étoile difperfés, qui les forft paroî- tre ponétuées d’une manière plus ou moins remar. quable. Ces poils font plus abondans en deffous | principalement fur les nervures , & les feuilles naiflantes en font tellement chargées, qu’elles paroiffent cotonneufes & blanchätres. Les feuilles dont il s'agit reflemblent en quelque forte à des _ feuilles d’ÂAune, ou mieux encore , aux feuilles du Saule marceau. Les fleurs viennent fur des grappes efflées, lâches, longues de plus de fix pouces. Les pédoncules & les calices font un peu cotonneux. Les fleurs mâles ont dix éramines, dont les filamens font velus ou barbus. Les les font prefque fefliles , ovales-obrondes, couver- tes de petits poils étoilés qui tombent par places, de forte qu'elles deviennent en partie glabres. Lorf à ces capfules tombent , elles laiffent fur leur pé- oncule coramun le placenta qui les traverfoient à demdnière qu’après leur chûte, ce pédoncule com- mun refte ch-cgé dans fa longueur de petits pivots particuliers qui ont trois dents à leur fommet, & qui reffemblent à des pédoncules propres perff- tans. Ce Croton croît au Pérou, & fait partie de la riche colleétion que M. Dombey en a rap- portée. h.(v.f.) “AP 10. CRoToN blanc , Croton niveurm. Jacq. Cro- ton foliis cordato-oblongis acutis, integris, mar- gine undulatis , fubtus tomentofo-argenteis. N. Croton ( niveum ) foliis ovato-cordatis ferru- latis fubtus tomentofo-nittis. Tacq. Amer, 255. t. 162. f..2. Oualoumeerou narcaphton f. ffapas Americana frutex villofa ; folio latiore Jubargen- teo, ex qua balfamum præflantiffimum elcitur. | Sur. Herb. n°. 74. L’individu fec que je rapporte à la plante de M. Jacquin , à caufe de fa grande reflemblance - L LS ‘ 206 C RO avec ‘élle } a fes rameaux blancs & cylindriques. Ses: feuillès: font alternes , périolées, en cœur, oblongües ; pointues , & entières où légèrement ondées fur les bords ; mais point véritablément dentées. Elles font de la forme de celles du Sida Periplocifolia, & cotonneufes , blanches & argen- tées en deflous. L’arbriffeau cité de M. Jacquin , éft droit, s’élève à! dix pieds de hauteur, &a toûtes fes parties douées d’une odeur aromatique & agréable. Ses fleurs viennent fur des épis den- fes | de la longueur d'un pouce, munis de beau- coup de fleurs mâles , & d’un petit nombre de fleurs femelles fituées au-deflous, ou quelquefois mêlées parmi les mâles. Cette efpèce croît aux environs de Carthagène , à la Jamaïque , &c. h. C7: J:) 11. Crorox à feuilles de Tilleul, Croton riliæ- -_folium.* Croton folits cordato-fubrotundis fcabris Jubférratis petielatis , racemis axillaribus. N.' Croton.…. Commerf. Herb. Inf. Maurit. * 8. Croton ( aromaticum } foliis cordatis fcabris fubferratis petiolætis, caule arboreo. Lin. F1. Zeyl. 345. Halecus littorea. Rumph. Amb, 3. p. 196. sâtre , ramifiée, & ne s'élève qu’à la hauteur de celles des arbriffeaux moyens ou des petits arbres. Les rameaux font cotonneux & blanchä- tres vers leur fommet , ainfi que les pétioles , les nervures des. feuilles | les pédoncules & les cali- ces. Les feuilles font alternes, pétiolées, arron- dies | échancrées en cœur à leur bafe , à peine pointues à leur fommet, dentelées dans leur jeu- nefle , prefque entières dans leur parfait déve- loppement, vertes en deflus avec des nervures blanchâtres & quantité de petits points coton- neux qui les font paroître comme fablonneu- fes, d’une couleur pâle & un peu grifätre en deflous. Ces feuilles ont à peu-près la forme de celles du Tilleul ou de celles du Grewia Afia- tica , font aufli de même grandeur | & ont des, étioles un peu courts. Nous citons l’Hulecus ittorea de Rumphe comme une variété de ñotre se > parce que la defcription qu’il donne de a fienne' & la difpofition de fes grappes de fleurs, conviennent à la nôtre à beaucoup d’égards ; néan- moins fes feuilles très-peu arrondies & fort poin- tues , la diftinguent fortement de la nôtre. Linné _attribue à fon Croton aromaticum des grappes ter- minales ( FL. Zeyl.), feroit-ce l’efpèce fuivante qu’il auroit eue fous les yeux en décrivant ? mais alors le fynonyme de Rumphe eft étranger à fa lante. Cette efpèce croît aux Ifles de France & Bourbon, &c. D. (v./.) 42. CroTon de Bourbon, Croton mauritia-: numaCroton foliis cordato-oblongis acutis ferru=. latis molliter fcabris , pedunculis petiolifque lanu- ginofis ; racemis terminalibus. N. : _°Croton arborea , foliis cordatis fubtomentoffs polliter fcabris, periglis racemulifque lanuginofis, / CR O : Comm. Herb. Mff. Ic. An halecus terreftris-albus. Rumph. Amb, 3. p. 198. t. 127. À. Cette efpèce diffère évidemment de la fuivante par fes feuilles échancrées en cœur à leur bafe : fa tige eft arborefcente ; fes jeunes rameaux, fes. pétioles & fes pédoncules font lanugineux & blan- châtres. Ses feuilles font Ja plupart alternes , pé- . tiolées , en cœur, oblongues, pointues , dente- lées , vertes & prefque glabres en -deflus avec de. petits points lanugineux, pubefcentes , légère- ment lanugineufes & cendrées ou grisâtres en deffous. Les fleurs font blanches , difpoiées fur des grappes médiocres ; lanugineufes, & terminales, Les mâles occupent la partie fupérieure des grap- pes , & ont un calice cotonneux monophylle , à cinq divifions, cinq pétales blancs & lanugi- neux ; & trente à cinquante étamines couftes. Les femelles , fituées au-deflous des mâles & pé- diculées, ont aufli un calice cotonneux à cinq divifions , & cinq pétales lanugineux ; leur oyaire eft cotonneux, chargé de ftyles nombreux ( au moins douze } courts & velus. Les fruits font co tonneux au dehors, & confiftent en troïs coques bivalves, attachées par leur côté intérieur à un placenta ou axe prifmatique, triangulaire, qui s'élève du réceptacle ou du fond du calice. Cha- que coque contient une femence ovoïde , noire, luifante avec un ombilic comme triangulaire. M. Commerfon a trouvé cette plante dans Plfle de Bourbon. F.( v. f: ) C'efl” peut-être à cette efpèce qu'il fant rapporter le Croton aromaticum de Linné, cité ci-deflus. ape * 4 13. CROTON porte-lacque, Croton lacciferum.. Lin. Croton foliis evatis tomentofis ferrulatis pe-, tiolatis ; calycibus tomento/fs. Lin. F1. Zeyl, 344: Ricinoïdes aromatica arbor, circeæ folits hir- futis, floribus fpicatis major. Burm. Thez Zeyl, 201. t. 91. | C’eft un arbre dont les rameaux font anguleux & rudes. Ses feuilles font ovales, dentelées, pétiolées , velues ow cotonneufes. Les fleurs naif-. fent fur des épis qui terminent les grands & les. petits rameaux. Les mäles ont un calice à cinq, divifions, cinq pétales, & une vingtaine d'éta- mines. Les fruits font petits, ronds, velus en dehors, & divifés intérieurement en trois loges , qui renferment chacune une femence égale à celle du Chanvre. Cet arbre croît dans l’Ifle de Ceylan & dans l'Inde. F. On prétend qu’il diftillé de lui-même une facque tres-belle qui paroît comme une petite perle on comme un bourgeon à laif- felle des rameaux ou à la naiffance des feuilles. . Les habitans de l’Ifle de Ceylan emploient cette lacque pour en enduire ou verniffer les lances , les manches de couteaux , &c, Elle eft meilleure & plus pure que celle qu’on ramafñle à Siam, au Pégu , fur d'autres végétaux , & qui eft l'ouvrage ! d'une efpèce de fourmi, . ie ! : 14: GRoroN, des Philippines, Croton Philip- penfe, Croton foliis ovatis fubintegris ; bafi fupernè CRO biglandulofis ; fubtus tomentofis reticulatis , cap- Sukis. polline rubro te&is, N, i] Ses rameaux font ligneux, cylindriques , & légèrement cotonneux à leur fommet ; les feuilles font aiternes, pétiolées, ovales, médiocrement acuminées, entières, ou ayant quelques dents rares peu remarquables , lifles & très-glabres en deflus avec deux glandes à jeur bafe , c’eft-à-dire ; à l'extrémité de leur pétiole, nerveufes > veineu- fes & réticulées en deflous avec un duvet coton- neux extrêmement court. Les fruits viennent aux fommités des rameaux {ur des grappes qui ne font pas plus longues que les feuilles. Ce font des capfules trigônes , couvertes extérieurement d’une croûte pulvérulente ou grenue, & d'un rouge écarlate. Ces capfules font à trois loges bivalves , & contiennent des femences globuleufes. Cette plante croît dans les Philippines , & nous a été communiquée par M. Sonnerat, D. Cr: f5) ; 45. CROTON des Moluques , Croton Molucca- num, Lin. Croton foliis cordatis angulatis baft _entice biylandulofis ; calycibus florum mafculorum bipartitis. N. nt Nux juglans Moluccana bifida. Burm. Zeyl. 170. Camurium. Ruraph. Amb. 2. p- 180, t. 58. Æmbinux: f.. bancoulia. Commerf, Mf. Herb. & Ic. Vulgairement {4 Noix de Bancoul. . … C’eft un arbre épais, peu élevé, ramifié comme le Noyer commun, à écorce grisâtre , & à ra- meaux pleins de moëlle. Ses feuilles font alternes ow éparfes | & fituées aux extrémités des bran- ches. Elles font larges , en cœur à leur bafe à -trois ou cinq lobes anguleux , glabres des deux côtés dans leur parfait développement, couvertes d’un coton comme farineux & roufleâtre dans leur jeunefle ,: portées fur d’affet longs pétioles, & munies à leur bafe, dans le lieu où s’insère leur pétiole, de deux glandes fefliles & obtufes ou comme applaties ; quelquefois les feuilles font : oblongues, pointues & prefaue entières. Les fleurs mâles font.nombreufes, difpotées en panicule te- minale, bien ramifiée, fur des pédoncules co- tonneux , anguleux: & dépourvus de bradtées. Ces fleurs ont un calice éotonneux,, partagé en-deux «lobes ovales, concaves, oppolés & refque égaux : cinq pétales oblongs, linéaires, refque deux fois. plus longs que le calice ; RER rates d'éta- - mines ou environ, & qui font à peine plus er des .que le calice, Nous n’avons point vu les fleurs femelles. + … o «Le, fruit, qui approche de-celui de 'Alévrit, eft une,noix plus large que longue, tranfverfale ment ovale, munie -d'une pointe courte à fon fommet,. &qui, fousun brou en quelque forte .femblable à celui de nos,noix communes. con- tient deux noyaux de la groffeur d’une châtai- »&ne,. arrondis.à;leur bafe, poiñtus. à leur. fom- met, légèrement comprimés latéralement , & qui - Oht une ouverture Ou concavité en leur face inter- ne, Ces soyaux confiftent en une coque ligneufe ; ‘ Ces feuilles font'ovales, un peu rhomboïd: / Tab. 28. & 29. & - Amæn, Exot. 834? CRO 207 blanchâtre | uniloculaire ,. & qui renferme une femence où une amande d’un -bon goûr, leufe. Cet arbre croît dans les Moluques ,. dans l'Ifle de Ceylan, & dans celle de Bourbon ; Où M Commerfon dit qu’il eft naturalilé, Les noyaux & hui- de fes fruits font échauffans & un peu indigeftes : on en tire une huile abondante qu’on emploie dans le pays à la compofition des chandelles, & aux ufages économiques, F.(v.f.) 16. CROTON paniculé , Croton paniculatunt. Croton folits ovatis mucronatis fubdentatis bafi ‘biglandulofis fubtus tomentofis , panicula tomento Jferrugineo obdu&a, N. 4 Ce Croton , dont nous n’avons vu que des bran- ches chargées de fleurs non épanouies , a beau- coup de rapports avec le précédent; néanmoins ilen eft fortement diftingué', en ce que fes feuilles font plus petites, toujours cotonneules en deflous ; & qu’elles n’ont aucune échancrure à leur bafe. très-acuminées , les unes très-entières , les autr un peu dentées , ayant quelquefois un : ngl a remarquable de chaque côté, glabres & d’un verd fombre en defius, blinchätres & un peu fer- rugineufes en deffous, portées ‘fur d’aflez longs pétioles , & conformées à peu-près comine cellés du Peuplier noir. Elles ont à leur bafe antérieure deux glandes fefliles, applaties , concaves & c0- lorées, La panicule eft affez ample, rameufe , fer- rugineufe , RER d’un très-grand nombre _de petites fleurs fefliles | & difpofées au fommet des branches , dans la dichotomie des rameaux. Cette efpèce, que M. Sonnerat nous a communiquée , croît naturellement dans l’Ifle de Java ; M. de . Commierfon en a aufli rapporté des échantillons du même pays. F.(+v./f:) “Re +17. CROTON acuminé, Croton acuminatum. -Creton foliis ovatis acuminatis Jubintegris eglan- dulofis fubtus tomentofis , foicis axillaribus ter- minalibufque tomentofo-ferrugineis. N. An Croton Japonicum. Thunb. F1, Jap. 270. faku vulgo kafiwa.. Kæmpf. (Tab. 29.) du Florz La feconde figure citée … Japonica de M. Thunberg , repréfenre affez bien . notre plante ; mais les feuilles de la nôtre ne fonc glabres qu’en deffus avec des points blancs {ur les plus jeunes, & la nature ligneufe des rameaux indique que cette plante eftau moins un arbrif- . feau, ou peut-être un arbre médiocre comme le dit Kæmpfer ; ce que la défcription de M. Thun- berg ne fait nullement preffentir. Ses. rameaux font un peu cotonneux & comprimés vers leur fommet. Ses feuilles font grandes, larges, ovales ou quelquefois ovales-obrondes, très-acuminées, les unes entières , les autres bordées de dents rares peu profondes, vertes en deffus , d’un blanc rouf- . feâtre & légèrement coronneufes en deffous, avec des nervures obliques & ün grand nombre de veines tranfverfes qui les font paroître réticulées, * 208 CRO “Lés pétioles, les pédoncules & les calices font cotonneux & rouffeitres, Les épis font la plupart fimples, axillaires 8 terminaux , foutiennent des fleurs mâles, légèrement pédiculées , & qui ont chacune trente étamines où davantage, dont les filamens font libres. Cette efpèce a été obfervée. r M. de Commerfon au Port Praflin, dans la nouvelle Bretagne; elle fe trouve vraifemblable- ment aufli dans le Japon, F.(v./f.) Ses feuilles fupétieures font fouvent oppofées, "18. CroTon à braétées , Croton bradeatum. Croton folits fuboppofitis ovatis acutis integris fubtus tomentofis | racemis longis laxis bradei- feris. N, i Ses rameaux font cylindriques , divifés , plu- fieurs fois fourchus , cendrés, cotonneux & un ‘peu rouffeitres vers leur fommet. Ses feuilles font “oppofées (au moins les fupérieutes) , pétiolées , ovales , pointues, entières , glabres en deflus, cotonneufes en deflous avec des nervures velues. Les pétioles , les pédoncules , les calices & les ovaires font pareillement cotonneux & velus. Les grappes font fimples, longues de quatre à fix ouces , lâches , & fituées dans les bifurcations es rameaux ieurs : elles font munies de brac- tées ligulaires ou oblongues-lancéolées , fefliles , caduques , & portent des fleurs pédiculées, ra- maffées deux à cinq enfemble éomme par paquets latéraux. Les fleurs ferielles font aflez grandes, ont un calic” de cinq folioles ovales-oblongues , & un gros ovaire trigône chargé de trois ftyles multifides & pénicilliformes. M. de Commerfon a trouvé cette efpèce dans l’Ifle de Madapafcar. D. (vf. ) Les feuilles ont en deffous à l’infertion de leur pétiole , deux petites glandes élevées & concayes. 19. Croron à quatre filets. Croton quadrife- tofum. Croton foliis fubcordatis , acuminaitis , ferrulatis , afperis , tomentofis , fubtus bafi qua- drifetofis. N. Ses rameaux font ligneux , cotonneux vers leur fommet, avec des poils féparés Le les rendent légèrement hifpides. Ses feuilles font pétiolées , un peu en cœur, ovales-pointues , finement den- telées, d’un verd blanchâtre en deflus avec quan- tité de points lanugineux és les rendent: un peu rudes au toucher, & abondammert lanugineufes en deflous , où elles font remarquables par quatre filets affez longs, terminés chacun par une glande tronquée & concave. Ces filets font placés au bas _de la feuille | à l’extrémité de fon péticle', dans les feuilles naiffantes , ils font encore fort courts , mais par la fuite ils acquièrent au moins trois lignes de longueur. Les feuilles dont il s’agit font conformées à peu près comme celles du Croton de Bourbon n°. 12; mais elles font plus rudes & plus länugineufes. Les fleurs viennent fur des grappes cotonneules , prefque terminales , & Ion- de fix pouces ou davantage. Les mâles ont Un Çalige cotonneux de cinq folioles ; cinq pérales CRO auffi cotonneux en dehors, & plus de vingt éta- mines très-libres , dont'les filamens font barbus à leur bafe. Ce Cforon paroît former au moins un arbrifleau ; il croît au Pérou, & fe trouve dans l'Herbier de M. Dombey, qui en a fait la décou- verte. M.( v. f.) 20. CROTON comprimé, Croton compref[um. Croton foliis lanceolaris integris fubtus tomento- tofis, petiolis fubdecurrentibus ; ramulis com- preffis. N. - Cette efpèce reffemble un peu par fon feuillage à la Mélongène du Pérou (Solanum laurifolium. H. R: }; fes rameaux font durs , comme ligneux , comprimés, anguleux , & un peu cotonneux ou comme farineux vers leur fommet. Ses feuilles font alternes, pétiolées , lancéolées, entières, lauriformes , molles, prefque glabres en deflus avec des points imperceptibles, cotonneufes & d’an blanc grisâtre en deffous. Leurs pétioles for- ment des faillies courantes affez remarquables, Les fleurs naïffent fur des épis médiocres, coton- neux , fitués à l’extrémité des rameaux ou daus leurs bifurcations. Les capfules font un peu coton- | neufes. Cette plante a été trouvée dans le Bréfil par M. de Commerfon, (+. f. ) 21. CROTON cathartique , Croton tiglium. Lin. Croton foliis ovatis glabris acuminatis ferratis , caule arboreo. Lin. Ricinoïdes Indisa, folio lucido, fru&@u glabro grana tiglia officinis diéto. Burm. Zeyl. 200. t. 90. Pinus Indica, nucleo purgante. Bauh. Pin. 492. Lienum Moluccenfe , fois malvæ , fruëtu avel- lanæ minore , cortice molliore & nigricante , pa- vana incolis. Bauh. Pin. 393. Lignum Moluccenfe , pavana didum , fruëlu avellanæ. J. B. x. p. 342. Granum Moluccanum. Rumph. Amb. 4. p. 98. t. 42. Cadel-avenacu. Rheed. Mal. 2. p. 61. t. 33. Ra. Hift. 167. 1803. 1830. 1855. Suppl. 1122. 666. Vulgairement Grains de Tilly ou des Molu- ques ; Pignons d'Inde. Ce Croton eft renommé depuis long-temps pour fes propriétés médicinales : c’eft un arbriffeau mé- diocre , dont le tronc un peu grêle, fe divife en quelques rameaux glabres & feuillés dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font alternes , pétio- lées, ovales, pointues, verdâtres, glabres, &c dentées légèrement. Les fleurs font biarichätres ou jaunâtres , viennent en épi à l'extrémité des ra- - meaux & dans leurs bifurçcations. Les mâles occu- pent la partie fupérieure de l’épi : elles ont ün calice à cinq divifions, cinq pétales, & environ feize étamines. Les fleurs femelles , fituées au- _ deffous des mâles, ont un petit calice en étoile ; & un ovaireoblong , pee trigône., furmonté de trois ftyles bifides, Les fruits font glabres , prefque de la groffeur d’une noifette, ovoïdes» trigônes, marqués de trois fillons, & divifés en trois loges qui contiennent chacune une femence ovale-oblongue , un peu luifante , applatie d'un côté, & convexe de l’autre, Chaque femence contient \ . - Li CRO contient fous une coque mince, brune ou rouf- feâtre, une amande blanche, huileufe , d’une faveur très-âcre, brûlante , & qui caufe des nau- fées. Cette plante croît dans les Indes orientales ; on la cultive au Malabar , à Ceylan , dans l'Inde, dans les Moluques, &c. pour fes propriétés. B. { v. f. in h. Juff. ) Ses feuilles naiffantes font char- gées de poils en étoile, qui les font paroître ponétuées. Le bois & les graines de cette plante font d’ufage en médecine : le bois, qui s’appelle Panava ou Pavana , eft fpongieux , léger, pâle, couvert d’une écorce mince, cendrée, d’un goût âcre, mordant & cauftique , d’une odeur qui caufe des maufées, Lorfqu'il eft récent & encore verd , il purge les humeurs féreufes par le vomiffement & par les feiles , & d’une manière qui furpafle la Coloquinte même, laiffant dans l’anus une inflam- mation , à caufe de fa grande âcreté ; mais lorf qu’il eft fec , il purge plus doucement ; & fi on le donne en petite dofe, il excite la fueur. Onle recommande comme un fpécifique dans l'hydro- -pife, la leucophlegmatie , & dans plufieurs mala- dies chroniques. Les graines font aufli très-pur- gatives & même vomitives : elles caufent l'inflam- mation de la gorge, du palais, & quelquefois de l'anus, à caufe de leur très-grande acrimonie ; c’eft pour cette raifon qu’on les donne le plus . fouvent fous la forme de pilules. On les corrige très- bien avec la réglife | des amandes douces, du fuc de limon , des bouillons gras, & toutes les autres chofes qui peuvent émouffer leur acrimo- nie. On tire par expreflion de ces graines, une huile qui purge plus violemment que celle que l'on exprime du Ricin ordinaire; mais on en fait ne fouvent ufage à l'extérieur , l'employant en Fe fur le nombril , pour rendre le ventre re, -:22. CROTON porte-fuif, Croton febiferum. Lin. roton foliis rhombeo-ovatis acuminatis integer- rimis plabris. Lin. Osb, It. 245. ÆRicinus Chinenfis febifère , populi nigræ folio. Petiv. Gaz. 53. t. 34. f.3. Evonimo affinis fina- rum ; populi nigræ folio tricapfularis, granis nigris candidiffima fubffantia obduë&is. Pluk. Amalth. 76. t: 390. f. 2. & arbor Jinenfis febifera , Kieu- eu P. Martini f. arbor febacea, P. le Compte. luk. Amalth, 25. Vulgairement l'Arbre à Juif, Ubkieu-mu des Chinois. Hift. des Voyages, vol. 6. P- 404. * Ceft un arbre qui reffemble tellement au Peu- plier noir par fon feuillage, qu’on s’y tromperoit facilement fi fes feuilles étoient denrées. I] s'élève . à la hauteur de nos Poiriers ,; & reflemble à nos Cerifiers par le tronc & les branches. Son écorce eft d'un gris blanchâtre » douce au toucher, Ses rameaux {ont longs, flexibles, glabres & garnis de feuilles depuis leur milieu jufqu’à leur extré- mité, où elles forment une efpèce de toufle, quoiqu’elles y foient plus petites qu'ailleurs , & * Botanique, Tome II. E # CRO 203 qu'elles fe replient en dedans parles bords jufqu’à paroître creules, Ces feuilles fonc éparfes, nom breufes ; ovales-rhomboïdales, plus larges que longues, acuminées , très-entières , vertes & gla- bres des deux côtés , munies à leur bafe de deux glandes fefliles fort petites, & portées fur d’affez . longs pétioles : elles tombent à Papproche de l’hi- ver, & deviennent rouges avant leur chûte. À la bafe des pétioles des jeunes feuilles , on remarque deux ftipules membraneufes, linéaires-lancéolées. Les fleurs naiffenc au fommet des rameaux , fur des de droits, longs de deux pouces, très-gar= nis, & qui reflemblent à des chatons, Ces épis, dans les trois quarts fupérieurs de leur longueur , font chargés d’un nombre confidérable de fleurs mâles extrêmement petires, pédiculées , compo< fées chacune d’un calice fort court, monophylle, prefque tronqué ou très-peu divifé | & de trois, quatre & quelquefois cinq étamines fort peu fai lantes hors du calice. Les fleurs femelles viennent en petit nombre: à la bafe de chaque épi : elles produifent des capfules glabres , dures, brunes, ovales-pointues , à trois côtés arrondis , divifées intérieurement en trois loges bivalves. Chaque. loge contient une graine prefque hémifphérique applatie dun côté avec un fillon, convexe ou arrondie de l'autre, & couverte d’une fubftance fébacée un peu ferme & très-blanche. Ces grai- nes attachées par leur partie fupérieure interne, à trois filets (ou placentas ) qui traverfent le fruit , y reftent fufpendues après la chôte des fix. valves de la capfüule ; de forte que l'arbre paroît alors couvert de petites grappes très-blanches, qui lui donnent un afpe@ affez agréable. Cet arbre croit naturellement à la Chine fur les bords des ruiffeaux ; on en cultive de jeunes pieds au Jardin du Roi. MM. Sonnerat & de Commerfon en ont rapporté des branches chargées de fleurs & de fruits, que nous avons examinées. F. ( ». f: ) Les rapports de cet arbre avec les 7 ragia Nous patoif- fent confidérables. ' L'arbre à fuif fournit aux Chinois la matière de leurs chandelles; ils tirent en outre dé fes graines beaucoup d'huile pour les lampes. La mé- thode ordinaire pour féparer le fuif du fruit, eft de broyer enfemble la coque & les graines ; en- fuite on les fait bouillir dans l’eau , on écume la. graiffe ou l'huile, à méfure qu’elle s'élève; & lorfqu’elle fe refroidit , elle fè condenfe d'elles même comme le fuif. Sur dixlivres de cette graifle, on en megquelquefois trois d'huile de lin, avec un peu de cire, pour lui donner de la confiftance, Les chandelles qu'on en fait font d’une blancheur extrême ; mais l’on en fait aufli de rouges en y mélant du vermillon, On prétend qu'on trempe ces chandelles dans une forte de cire qui vient aufli d'un arbre ; ce qui forme autour du fuif une efpèce de croûte gi l'empêche de couler. A la fin de la faifon, les feuilles de l’arbre à fuif font d’un rouge vif; & comme dans ce temps | Dé 4 . 210 € R © ë ŒRID _ les capfüles desfruitstombent &- faiffent lesigrai- | lifle.& cendrée. Ses rameaux font tendres:, caf. nes; qui. font d’une grande biancheur, fufperidues | fans, pleins de moëlle ; ils font chargés de feuilles aux filets qui les retiennent ; alors. mélange de | alternes , ‘ovales-oblonguesi; pointues , entières, * blanc &.de rouge forme, dans Péloignementile | vertes en deffus ,:-d’un. blanc fatiné en déflous , plus beau fpeétacie du monde, Les champs, ditle | portées fur d’aflez longs pétioles , & garnies à leur | Père Lecomte ,-où ces arbres fontordinairement | bafe de deux glandes fefliles . féparées par la ner- plantés en échiquier , fe préfentent de loin comme vuréjongitudinäle quilles traverfe, Les fleurs nai un parterre de. pots à fleurs. Voyez Arbor finenfis | ent fur de longs épis, lâches, velus: & cendrés: pinguedinem..febi infiar ferens. J onft. Dendr. 42. | Les mâles confiftent en un calice à cinq divifions & Mant.-477:. “23! profondes! & poineués ; en cinq pétales lancéolés, , mi cendrés ; alterhes:avec és: divifions du calice ; en -.23. CrotOv de la Jamaïque , Croton glabellum. Lin. Croson foliis .ovatis obtufiufeulis integerrimis | onze étamines ,; doft es flamens font velus à levibus ;: fruéibus peduneularis: Lin. Amœn, | leurbafe. Les fleurs femelles ont un calice de cinq Acad. 5. p. 409: 4e hi APRES - | pièceésovales, frangées ; & un ovaire à trois côtés : Croton fruticofum., folis. fubrotundo - ovatis | arrondis, couronnés: de douze on ‘feize {tyles fubtus fubincanis alternis, fpicillis axillaribus: | récourbés en dedans: Les pédicules propres de Brown. Jam. 348. Mali, folio arbor ;: artemifiæ. | chaque fléur ont: à leur -bafei deux petites braëtées odo: e & flore. Sloan, Jam. Hift..2, p, 30: t::174c || écailleufes. Cet ärbre croît à Cayenne & dans 14 F1: 2. Raj. Dendr. 47. Lin. : | térré-ferme dela Guiane , fur le bord des rivières . Ses. feuilles font alternes , pétiolées ; ovales ; | &e: dans les prés. D. , 12 twès-entières., obtufes ; glabres ; cendres ; tranf- 26: Croron à feuilles de Citronnier,. Croton arentes, & glauques ou blanchâtres en deffous… | cisrifolium. Croton foliis ovato-lanceolatis integris & pédonculés. Cette-plante. || pulvereo= nitidis, fpicis axillaribus ; capfülis ro* f ere à la Jama tundis,: safiscargenteis: Ni, que Li | -Ricinoïdes: arbor ; .folio citri argenteo poiline L point, quant à la des. || confperfo: Plum. Spec. 26: Burm: mer. t: 240: eurs; car dans l'une ; elles | | E aeRabene és bà sant 21 saut «era 2 fommet des branches; & dausl'autre , elles naïf Gette efpèce forme un arbre dont l'érenduc ap- fent fur des panicules latérales -axillaires. Ces | proche prefque de celle de nos Pommiers ; mais | - figures appartiennent à des arbres de vingt à trente | dont. le bois neft pas fort folide. Son écorce eft pieds de hauteur. d’un roux noirâtre. Ses feuilles font très-nom- 24. Crotonluifant, Crotor lucidum. Lin. Cre- | breufes , altérnes, pétiolées , ovales-lancéolées _ton.foliis ovatis glabris , floribus fpicatis ; flylis. | entières; dela grandeur & à peu-près de la forme - multifidis, depreffo - pubefcentibus ; -frutefcenss, | decelles-du Citronnier mais moins fermes. Elles Loefl. 1,234 Lin. Mant. 497. Amœn, Acad. .5., | font chargées comme d'une : pouflière argentée, PrdlQs scie sajme) ci fi ru || mêlée d’une: fémblable pouflière dorée ; qui lesi - Croton foliis ovatis glabris ; ramis nudis ; race: | couvrent prefque entierement comme dans la Dos. | ms fpicatis terminalibus. Berg. A&.. Angl. Vol.. | radille ( Afplenium ceterach ). Les épis font pédon-! SRE péri p.132. t. 7. Croion eredumglabrum.s. | culés , longs prefque d’un pied, & difpolés dans ” foliis ovatis.oppofisis velternatis., fpicis termina-. | les aiflelles fupérieures. Ils foutiennent des fleurs libus. Brown. Jam, 347. ssh re 3 6 mâles dans leur partie fupérieure, & des fleuts Hi reffemble au :Groton cathartiquen°.91; mais | femelles fituéès inférieurement. Les premières ont _ fes feuilles font oppofées ; moins dentées ,&très- | umcalice à cinq divifions, cinq pétales blancs”, E 1 nerveules : elles font ovales, lancéolées.,.gla-. | ovaies , & beaucoup d’étamines; lesfecondes ont’ res & pointues. Les fleurs viennent {ur des épis | un calicé commun poudreux, 8e auffi à ciriq divi= terminaux: Les mâles ont un calice de dixfolioles, | fions, &:un ovaire couronné de trois ftyles fours. font dépourvues dercorolle ; & contiennent doute | chus & argentés. Le fruit eft une capfule ronde: | étamines. Les fleuts femelles ont.un calice:de | un peu. moins groff@ qu’une noifette, couverte cinq folioles, & un ovaire velu, couronnédetfois | d’une-pouflière argentée ,triloculaire , & qui con-* ftyles à fix divifions. Certg plante croi, à la Ja-. || tient des femences oblongues , convaxes fur leur: . maique. b- HS SI ET +0 rai o Roue k dos, & anguleufes antérieurement. Le P. Plumier Ne 2 L CRoTon fatiné ; Croton fericeur;, Croton: | æ'obfervé cer arbreà St. Domingue , le tong dest +, folis ovato - oblongis acurninatis fubtus fericeo-\ | ruiffeaux; dans le lieu nommé le Fond de Baudin; 0 incanis biglandulofis, floribus laxè Jpicatis.; flylis. | proche Léogane. P. inbrérfum recurvis. N, … 27. Croron jaunâtre, Croton fubluteum: Cros - à Croton (matourenfe ) foliis ovatis acutis, fubtus. |, ton foliis ovato-acutis ferratis bai biglandulofis” biglandulofis. Aubl. Guian.. 879.4. 338. fabtus flavefcentibus, capfulis glabris. MN 4 marbre dont le tronc s'élève de, huitä, Croson ( Guianenfe } foliis ovato-acutis ferratis' Fr ra < £o tue :, fur environ neuf pouces de diamètre. | fubrus flavefcentibus biglandulo she Aubl Guiin 4 n bois. RATE CP LU RS LPC eft blanc, léger, recouvert d’uneécorce: 882. t. 339: - CRO CCR:00 SR -: Cet arbre diffère du Croton fatiné ne. 29, en ce |: Tont très-velus; Les fleurs femelles opt Teur ovairé qu'il ne s'élève pas fi haut , que fon tronc a tout . au plus fix pouces de diamètre , qu’il éft intérieu- _ Fément moëlleux. Ses feuilles font ovales, poin- tues, dentelées , vertes en deflus, jaunes ou cou- vertes d’un duvet ferrugineux en deffous, munies de deux glandes à leur bafe ; & portées fur de | 1ongs pétioles. Les fleurs naiffent fur des épis qui partent de lextrémité des branches & de laifelle des feuilles qui les terminent : elles font blanch4- tres & plus petites que celles du Croton fatiné. Les caplukes font petites & glabres. Cet arbre. croît dans la Guiane, B. .28. CROTON farineux , Croton farinofum. Cro- ton -foliis oppofitis ovato-lanceolatis fubintegris ; Supra. viridibus , infra farinofo-incanis ; fpicis tenuibus. N. £ | C’eft un petit arbriffeau qui paroït fort agréable à Voir, à caufe des deux couleurs bien tranchées de fon feuillage. Ses rameaux font menus , cylin- driques , glabres , grifätres , lâches + AE pins fois fourchus ; les plus jeunes font couverts d’une. forte de pouffière farineufe & aufli ferrugineufe. Les feuilles font oppofées, petites , ovales-lancéo- lées, conformées à peu-près comme celles de la; petite Sauge officinale, vertes en deflus , fari- nieufes & très-blanches en deffous; ce qui forme un affez beau contrafte lorfqu’on regarde la plante: elles n'ont pas tout-à-fait deux pouces de lon- Bueur, & font portées fur des étioles longs de deux ou trois lignes, Les épis ont grêles te neux ; longs de deux à trois pouces | & fitués au - fommet des rameaux ou dans leurs dernières bifur- / cations, Les fleurs femelles qui font à la bafe des épis , ont un calice Blanc & farineux , à cinq divi- 10n$ pointues ; & un ovaire arrondi ,- chargé de trois ftyles quadrifides & très-ouverts. M. «de Commerfon à trouvé cette plante dans l’Ifle de MR EN 7 Nr. , 29+ CROTON Jaineux, Croton lanatui, Croton. Foliis ellipticis integérrimis utrinque lanatis , raz cénus fübrerminalibus’, fliminibus barbatis. As 11 - Autant Pefpèce pt cédente plaîr à la vue par les belles couleüts de fon feuillage, autant celle-ci fe préfente fous un afpet fombre ou trifte, toùces fes parties étant couvertes d’un duvet laïnéux fort Court, d’un gris rouffeâtre tirarit fur le brun. C’eft un arbufte bas , rameux , diffus, laïneux & fouillé. Ses feuilles font alternes, fouvent appofces ai. fommet des rameaux & fous leurs bifurcations affèz petites 2 Clipriques où avalés comme celles 4 du L ophora biflora, éntières , laineufes des deux ché Rainer CUITS, mt tes, & à pétioles courts. Les plus vieilles font brunes & prefque glabres en deflus, Les fleurs font Jaunâtres , naïffent fur des grappes droites qui tef- sen je rameaux & jpartent aufli de leurs furcations. Les’ pédonculés >» ,lès calices & les ovaires font couverts d’un duvet laïneux fembla- TRS le à celui des rameaux &'des feuilles. ‘Les fleurs Mâlés ont au mojns dix étaniüines, dont les filamens furmonté de trois ftyles bifides, courts & velus. M. de Commerfon , qui a découvert cette plante, dit que c’eft. prefque le feul atbufte qui {trouve fur le Morne de Monte-Video, F.(+.[f.) Ses feuilles ont près d’un pouce de longueur.“ 30. CRoTon ériofperme, Croton eriofpermums | Croton foliis oppofiis ovatis integerrimis » r'acémis : compofitis , feminibus lana rufefcente involutis. N. Ses rameaux font ligneux, cylindriques, me: nus, glabres, & feuillés. Ses feuilles font oppo- fées, ovales, acuminées ; entières , vertes ; gla- bres en deflus,. verdâtres en deffous avec un duvet fin fitué principalement vers les bords. Elles ont des:pétioles un peu courts, Les grappes font com- pofées ; axillaires , & quelquefois terminales. Les capfules font ovales , brunes , ponêtnées , à trois loges bivalves. Chaque ioge_ contient quelques femences enveloppées chacune dans des poilsiongs & roufleâtres. M: dè Commerfon a trouvé cette plante dans le Bréfil, près de Rio-Janeiro. 2 Cv. f.) Nous ren avons-point vu les fleurs. Les loges polyfpermes de fes fruits forment une fins gularité qui rend.cette efpèce douteufe. 31. Croron caffinoïde , Croton caffinoides. Croton foliis oppofitis ovatis dentatis utrinque lævi- bus, petiolis fcabris canaliculatis , fpiculis pau- cifloris, N. œrvÉ C'eft un petit arbrifleau qui, reffemble affez bien par fon feuillage au Viburnum cafinoïdés de Linné. Ses rameaux font très-menus, légèrement! cotonneux & ferrugineux à leur extrémité, & divifés"en ramifications couftes , oppolées , iné- gales, &quelquefois alternés. Les fenilles fônt (la plupare-) oppofées , ovales , un peu en pointe | aux deux bouts, légèrement denrées, trés-plas _ bres des deux côtés, d’un verd brun en deffüs a _ fur dés ’pétioles fcabres, munis d’une fouttière coùleur moins foncée en deffous , & portées en leur face fupérieure. Les épis fone courts , peu! . remarquables, pauciflores ; fetrügieux, & dif. pofés à” l'extrémité dés grands & des petits ra- méaux, Les fleurs ont le cara@ère de ce genre ; & font chargées fur leur calice & fur l'ovaire de | poils courts, enétoile. Les {tyles, au nombre de trois, font trifides ou’ quadrifides. M.: de Come | mMétfon a trouvé cetté efpèce dans PIfle de Made: gafcar. D. Cr L y 32. CROTON jauniffant, Crofon flavens. Lin Croton folits cordatis oblungis integerrimis ur | que tomentofis , ramulis denftus tomentofis. Lin, Amœn, ÿ. p. 410. FH ‘ Croton fruticilofum ‘& villofum, folits acuminatis ; ramulis cralius tomentolis Fait. ”3 4900035" TR EEE Ses rameaux font couverts d'un-duvet cotonneux . | foté épais comme dans le PHlomris. Ses feuilles | fènt en cœur, oblôngues:, acuminées , très-en- | tières, & cotonneufes des deux côtés. Les pétinies ‘font plus courts que les fouilles La” épis naiffent | d if 212 CR'0: dans les bifurçations de la tige. Cette plante croît: | à la Jamaïque. Son duvet eft formé par des poils difpofés en étoiles pédiculées. 33. Croron du Séné al, Croton Senegalenfe. Croton foliis haffato oblongis fubtus tomentofis x fioribus confertis fi ubfefilibus , capfulis fquamofo- nitidis. N. QUE 5 * Pardath. Adanf. Herb. Seneg. n°. 165: À. Ses rameaux font ligneux, menus, cylindri- ques ; à écorce brune, chargée de petits poils en étoile , qui Ja font paroître ponétuée , & qui font fi rapprochés aux fommités, qu’elles en font blanches & comme cotonneufes. Les feuilles font la plupart alternes, aflez petites, verdâtres en deffus; avec des points see fur les fupérieures, blanches & cotonneufes en deffous, &e à pétioles courts. Elles font eblongues ; comme haftées ou munies vers leur bafe de deuxlobes très-obtus ;; & ont à peine un pouce de longueur. Les fleurs font ramaffées & prefque fefliles entre les feuilles , au fommet des grands & des petits rameaux. Les ftyles font droits & cotonneux en dehors. Les capfules font globuleufes , à trois lobes arrondis ; | &'couvertes d’écailles blanches , argentées, orbi- | culaires avec un point dans leur milieu. Cette plante a été trouvée au Sénégal par M. Adanion. >. (v. fe in h. Juff. ) Elle fe rapproche du Croton argenté n°. 41. & du Croton a teinture n°. 42. par fes rapports , mais elle eft ligneufe. Peut-être ue le Croton Capenfe * n’en difière que par fes feuilles glabres. * * Tige herbacée. À - 34. CRoToN à trois pointes , Croton tricufpi- datum. D. Croton folis oblongo-lanceolatis denti- culatis trinervis, peralis tricufpidatis. Domb. Herb. Chil. & MA. Cette plante eft droite, un peu rameufe ,. foi- ble , & haute de quatre ou cinq pieds ; elle paroît prefque glabre, mais elle eft chargée de poils fort rares & un peu roides , qui la rendent légè- -rement hifpide. Ses rameaux font ftriés , eflilés ; ils portent des feuilles alternes , étroites-lancéo- Jées, faliciformes, munies de quelques dents rares , hifpidules en leurs bords, glabres en leur fuperficie , un peu diftantes , & à pétioles courts. Lgs pédoncules font axillaires , filiformes , multi- flores, & moins longs que les feuilles. Les fleurs mâles ont un calice de cinq ou fix folioles-lancéo- lées , & des pétales blancs à trois pointes & de la Jongueur du calice ; cinq petites glandes atta- : chées au réceptacle du calice ; cinq étamines dont es filamens font réunis en un corps à leur bafe , à & libres fupérieurement. Les fleurs femelles font récartées des mâles , n’ont point de corolle, & ont unovaire arrondi , velu, chargé de trois fligmates “réfléchis 8 bifides. Les capfules font velues. Cette planté croît au Chili, fur le bord des bois ; elle fleurir en Juin. PB. v. f. )Les feuilles & les fruits de cérte plañte e peignent fur le papier à deffé- CRO cher; d’un beau bleu; il feroit poffible , par le moyen de la macération, d’en retirer un bleu à peu près femblable à celui du Croton tinäorium,. » ou meilleur. Dombey. L 35. Croron à petites feuilles, Croton micro- pylhim. Croton foliis ovalbus obtufis integris' glabris , ramulis petiolifque hirtis , floribus late- ralibus. N. 6 Croton.…. Domb. Herb. Peruv. “Petite plante très-rameufe, paniculée, à peine haute d'in pied, & qui, par fon feuillage , 2 en quelque forte Eee du Phyllanthus niruri. Ses rameaux font filiformes , feuillés, & hériffés de petits poils ; la plupart chargés d’une glande. Les feuilles font petices, pétiolées , ovales , obtufes glabres, & d’un verd clair. Les fleurs viennent le long des rameaux, en très-petites grappes peu garnies & latérales : elles ont un calice de Cinq. tolioles lancéolées , ouvert en étoile , & même fouvent réfléchi fur Ie pédoncule ; les éramines font en petit nombre (cinq ou fept ) & ont leurs filets réunis en un corps; l'ovaire des fleurs. femelles eft chargé de fix ftyles fimples. Les cap- || fules font fort petires, globuleufès , glabres dans, Leur maturité , & à trois loges’bivalves, M. Dom | beÿ a trouvé cette plante au Pérou, à Huanuco. (x: fi) Satige , quoique grêle, eft dure à fa bafe comme fi elle étoit ligneufe. : 36. Croroy à feuilles de Châtaignier, Croton, caffaneifolium. Lin. Croton foliis lanceolatis obtu-. fis ferratis petiolatis glabris. Lin. es Ricinoïdes Americana , caflaneæ folio. Plum. Spec. 20. Tournef. 656. Burm. Amer. t,239.f,1., onf. Acalypha*auftralis. Lin. Ricinoïdes fruti- cofa hirfatiffima. Plum. M. 4. p- 131. 72 Cette plante s’élève à la hauteur de trois pieds. ou"quelquefois davantage : fa racine eft napifor-, me , de la longueur & de l'épaiffeur du doigts blanche, . fongueufe ,. garnie de beaucoup, de fibres : elle pouffe une tige cylindrique , comme, ligñeufe , mais tendre & pleine de moëlle , ver- dâtre ,rameufe, & toute hérifice de poils un peu roides & piquans. Ses rameaux font un peu fléchis; en zig-zag; ils portent des feuilles alternés , pé-: tiolées , lancéolées , ies unes obtufes , les autres, pointues , dentées , nerveufes, & qui ont jufqu’à, fix pouces de longueur. Les épis font axillairess ; foutenus par des pédoncules hifpides portent dans’ Jéur partie fupérieure des fleurs mâles, petites »: _réalice quinquefide & à cinq pétales blanes , &. J - - : dans leur partie inférieure , des fleurs femelles #3 _ calice hifpide partagé en fix découpures alterna- ‘tivement grandes &. petites. Les Bite font hif- pides, arrondis, & tricapfulaires : leurs pointes | font terminées par des glandes. Le P, Piumier 4, :obfervé cette plante à É Doingue, vers Je quar-: | tir de Léogane, dans les lieux marécageux ; 7e a beaucoup de rapports avec la fuivante, (v. f.): — 37. Croron des marais, Croton paluffre. Lin CRO €roten foliis ovato-lanceolatis plicatis ferratis fcabris. Lin. Hort:Cliff. 445. Mill. Dit, n°. 3. Ricinoides paluftre , foliis oblongis ferratis , frudu hifpido. Mart. Cent. 38. t. 38. Sa tige eft herbacée, ftriée, verte, hériflée de poils blancs, feuillée | &z haute d’un pied ou un peu plus, Ses feuilles font alternes , pétiolées , ovales-pointues , dentées , ftriées par des nervures latérales aflez nombreuies , plifiées ( caraétère dont. Martyne ne parle point) felon Linné, & fcabres ou un peu äpres au toucher. Elles font lon- gues de trois ou quatre pouces. Les grappes font axillaires , un peusplus courtes que les euilles, Jlâches ; & chargées de petites fleurs blanchäâtres. Les fleurs mâles occupent la partie fupérieure des épis ou grappes, & les femelles font fituées dans l’inférieure : celles-ci fe changent en fruits hif- pides , fefliles fur les pédoncules communs, Cette plante croît à la Vera-Crux. ©. _38. Croron hériflé, Eroton hirtüm. L'Herit. Croton foliis ovatis ferratis baf pilis glandulife- ris , fpicis feffilibus, caule hifpido. L’Herit, Stirp. Nov. Fafc. 1. p. 17. t. 9. Ce Croton paroït avoir beaucoup de rapports avec le précédent ; mais on l’en diftingue prin- cipalement par la difpofition de fes fleurs , & par les nervures de fes feuilles. Sa tige eft droite, haute d’un pied, herbacée , cylindrique , hifpide, - feuillée, un peu rameufe , dichotome outricho- tome à fon fommet. Les poils dont elle eft hé- riflée font en étoiles , & chacune de ces étoiles eft pofée fur une glande. Les feuilles font alternes, pétiolées , ovales , inégalement dentées, à trois nervures principales , veineufes , ridées , hifpides für leurs nervures, verdâtres, & longues d’envi- ron trois pouces. Elles ont à leur bafe, près de leur pétiole , quelques glandes pédiculées , fituées für leur bord. Les ftipules font en alêne, & per- fiftantes ; on obferve près d’elles plufieurs glandes fefliles , nués & ramafñées. Les feuilles qui naïflent aux fommités & fous la dichotomie des rameaux font oppofées. Les fleurs viennent fur des épis courts, feffiles, qui terminent les rameaux , & naiflent dans leurs bifurcations : elles font ferrées ou rapprochées, feffiles , d’une couleur hérbacée, & ont une braëtée linéaire fous chacune d'elles. Les mâles font fituées au fommet des épis, & les femelles à leur bafe. Cette plante croît dans la Guiane, d’où M. Richard en a envoyé des graines au Jardin du Roi. Q: ( v.v.) 39: CROTON à feuilles d'Ortie, Croton urti- fe oltum. Hé foluis ovatis fubcordatis acutis érratis pétiolatis, fpicis pilofis ternuinalibus calycibté PE Le HE fe à . Cette plante s'élève prefque à 1a hauteur d’un pieë, & reffemble un peu par fon feuillage à l’Or- tie dioïque où au Camion Blanc. Sa tige eft her- bacée ; cylindrique , fifluleufe , rameufe & dicho- tome dans fa partie fupérieure , chargée de poils blancs vers fon fommer, Ses feuilles font alternes , portées fur d'affez longs D'RIRY. 213, pétioles , ovales , pref- que en cœur fans échancrure à leur bafe, pointues à leur fommet, bordées de dents émouffées, ver- tes des deux çôtés , & munies de Poils courts en étoile, principalement fur leurs nervures & en leur face inférieure. Les épis font terminaux , femelles à leur bafe , mâles fupérieurement , & hériffés de poils blancs , un peu laineux. Les fleurs femelles font pédiculées, ont leur calice partagé en cinq découpures ovales, obtufes, velues & blanchâtres en dehors , d’un rouge brun à l'in- térieur, & réfléchies vers le pédoncule, L’ovaire eft trigône , laineux & blanchâtre , & couronné de douze ftylss ou de fix ftyles profondément bifides & colorés. M. de Commerfon a trouvé cette plante dans le Bréfil. w. f. ) , 40, Croron glanduleux, Croton glandulofum. Lin. Croton folus oblongis ferratis baft biglan- duloffs ; frudibus feffilibus. Lin. Amæn. Açad, 5. : his minus trichotomum fubhirfutum, foliis oblongis dentatis , fpicis ad divaricationes ramo- rum. Brown. Jam. 346. dE #, Cette plante a le port du Tournefoi ou Croton à teinture : fa tige eft d’abord une & deux fois trichotome , enluite une & deux fois fimplement fourchue. Ses feuilles font ovales - oblongues, émouffées à leur fommet , dentées profondément, chargées de poils en étoile, principalement fur leurs nervures & en leur face inférieure , & ont leur bafe deux glandes en godet & jaunâtres. Les épis naïiffent , les uns dans les bifurcations de Ja tige , & les autres alternativement entre deux feuilles oppofées. On trouve cette plante à la Jamaïque. Voyez Croton fcordioide n°.45. 41. CROTON argenté , Croton argenteum. Lin. Croton foliis cordato-ovatis fubtus tomentofis integris ferratis. Lin. Hort, Cliff, 444. Mill. Di&. n°2. Sa tige eft herbacée , haute de huit ou neuf pouces, feuillée, pubefcente , blanchâtre, & fourchue ou trichotome à fon fommet, Ses feuilles font pétiolées , alternes fur la tige , oppofces aux fommités, ovales, be Pa en cœur , les unes en- tières (telles que les fupérieures), les autres légèrement dentées en fcie: toutes cès feuilles font molles , verdäâtres en deflus avec des poils courts en étoile qui les font paroître finement ponétuées , cotonneufes , blanches & prefque ar- gentées en deflous, fur-tout dans leur jeuneffe. Les ftipules font velues, féracées ou filiformes. Les fleurs naïiffent ramaflées & ferrées fur des épis courts, ovales-coniques , feffiles, terminaux, & environnés de braétées. Cette plante croît dans l'Amérique , & a été cultivée au Jardin du Roi. . (ww) datée GLS Crorow à teinture où Tournefol, Croton tindoriwm. Lin. Croton folits rhombeis repandis, capfulis pendulis ; caule herbaceo. Lin, Mill, Di@, n°, I. ï s C RO -Ricinoïdes ex NE par atur Tournefol Gallorum. Toutnef. 633. Niflol. A. 1712. p. 339- t. 17. Heliotropiumi tricaccum. Bauh. Pin. 253. Raj. Hift. 165. Heliotropium minus tricuccum. Cluf, Hift. 2. É 47. “Heliotropium parvum Diofébridis. Lob. * 261. ue. 8. Idem foliis trilobis rotundatis. N. Croton kaftatuim. Burm, Fi. Ind. 305. t. 63. f. 1. Syno- ñymo Plukneti exclufo. ( v.f: ) “y. Iderr foliis ovatis integris undulatis, cap- fülis erediufeulis pilis fellatis obte&is. N. Croton tindorium. Burm. FI. ind: 304. t. 62. f. 1.(v. f:) Cette plante intéreffe par l'efpèce de teinture u’on obtient de fon fuc , & qui eft connue fous léfnom de T'ourne/o!. Sa tige eft haute d’un pied , cyliridrique , rämeufe , quelquefois dichorome ; feuillée , cotonneufe & blanchäâtre. Ses feuilles font alternes , rhombiformes ou ovales, ondées , un peu finuées , fouvent pliffées , moll:s, blan- chärres , & portées fur de longs pétioles : elles font couvertes, fur-tout dans leur jeunefle, de poils courts difpofés en étoile, & qui les font päroître cotonneufes. Les fleurs viennent fur des grappes courtes, fefliles, fituées à l'extrémité des rameaux & dans leurs bifurcations. ee o folioles | cinq pétales lancéolés, & huirétamines rapprochées en un faifceau par leur filamens. Les femelles fituées À la bale des grappes, ont d’aflez dongs pédoncules, & produifent des fruits pen-, dans, compolés de trois capfules réunies, ron-. dès ; chargées de tubercules ou de papilles blan- châtres qui les rendent raboteufes. Cetre efpèce cYoît naturellement aux environs de Montpellier, en Efpagne, en Italie, & dans le Levant. ©. (v. v.5 Les variétés 8 & > fe trouvent dans l’In- de ; leurs fruits tiennent à des pédicules courts, né font point pendans , & n’ont point de tuber- cules ou papilles, mais de poils en écoile qui les font paroître un peu laineux. “La Médecine ne tire prefque aucun fecours de ate pour la guérifon des maladies ; néan- Les mâles, de 7 PRRCTE UN à ris ont. calice cotonneux de cinq |! CRO été bien moulues, ils les mettent dans des ca= bats, & mettent ces cabats à une prefle, pour en exprimer le fuc qu’ils expofent au foleil pendant une heure ou deux. Après cela, ils y trempent des chiffons qu’on étend enfuite fur une haie jufqu'à ce qu’ils foient bien fecs ; cela fait, on prend environ dix livres dE chaux-viye qu’on mét dans une cuve de pierre , & lon jette par deffus fa quantité d'urine qui peut fufhre pour éteindré ladite chaux : on place des bâtons dans la même cuve, à la hauteur d'un pied'au-deffüs de la liqueur , fur lefquels on étend les chiftons qu’on avoit déjà fait fécher. Après qu'ils y ont refté quelque temps, c’éft-à-dire $ juiqu'à ce qu’ils aient été humeélés par la vapeur de Purine & de Ja chaux , on les tire dé la cuve, ‘on les fair féchér au foleil ; &'quand ils font bien fecs ,. on les rétrempe comme auparavant dans du nouyeau füc | & pour lors on les envoie en différens pays, de l'Europe. C’eft ce qu’on nomme Tournefol ér drapeau, & ce que les Hollandois principalement achètent des Marchands de Montpellier ; ayant Vart d'énextraire ce qui forme leur Tournéfol en pâte ouen pain, qu'ils nous vendent à leur our , & dont là préparation jufqu’à préfent nous, Ci CENTRES | "On & fert du Tournefol en Allemagne, en Angleterre & en Hollande pour colorer des pà- tes, des conferves, des confitures, des gelées, & diverfes liqueurs. Les chiffons de Tournefol fervent à colorer le vin qui.péche par la couleur. On dit qu’on les emploie à cet ufage en Hollande, ainfi que pour les fromages à croûte violette * ailleurs , on s’en fert pour coloret une décoétion d'iris, qu’on édulçore avec le fucre , afinc e faire, un firop à bon marché, qui imite le firop de vio. lette. 11 y a des Deflinateurs qui fe fervent du, Tournefol en pierre pour les dus qu'ils tracent, fur la toile ou fur les étoffes de foie qu'on veut, on enveloppe le fucre. : F' , 3 6720 1 ei 43. CRoTON triangulaire , Croton triquetrums. qu'ils appellent de Ja Maurelle}, t. moudre dans des moulins affez fem-. CRUE Un ù + ‘ à 12 S moulins à huile : quand elles ont, 9, ©: © 8e É CD: É = de & y … 3 æ "+ $ d =: : = TT - à À # | CRO RS... VA Léuré pétioles foût lainsux ‘8 foifedtres aïnñ || tichotome, & Le AA feuil] ès. Ses feuill s que leurs lignes courantes. Cés Rüilles ont trois | font alternes ; oppofées foûs les bifurcatio x à a quarrés pouces de longueur. L'éplqui ééfnine | aux fommités, oÿalès où ovalés oblofgues den. la tige eft denfe ,.coûtt, feffiles coronneux , fer. | tées , périolées, Verdier, VOUS 4e z fem- Ét rugineux, & muni de braëlées entre les fleurs. | blables à cellés du T'eucrium fcordium. L, Léspois Ces fleurs font feffiles, & les mâles ont dix où | dé leur furface inférieure font ne QE ap douze étamines, Lorfque 14 tige a des rameaux, | étoile. Les fleurs font prefque feffiles ramallée chacun d'eüx fe rérminé par un épi fembfable | en petit nombre dans les dichotonties & aux aile à celui de la rigé, mais un peu plis court, Cette | felles fupéricures. Les mâles ; au nombre de deux planté croît aux efvirons de Rio-Janeiro dans le À cinq enfemble, font d’une petiteile extrème, Bréfil , où M. de Cémiierfon l'a obférvée. (y. f:) | foutenues pat des pédoncules courts, & nous on 44. CROTON à feuilles de Germandrée, Crôton aru avoir huit étamines ; les femelles fituées plus chamædrifolium. Croton foliis Jubcordatis ferratis Êe y au nombre de deux ou trois, & -prefque glabris , fpicis terminalibus. N. fefhles, font très-hifpidès, ont un calice à cinq Manihot minima, chamædrifolia. Plum. Spec. | divifions fpatulées , un ovaire velu,, .arrendi, 20. Burm. Amer. t. 172. f. 2. Ürtica minor iners trigône , chargé.de trois flyles petirs & À rchus, . fpicata, ES Gras ferrato , fruëlu tricocco. | M.de Commerfon.a trouyé cette plante aux envie Sloan- Jar: Hifts +. pe 125. t 82.:f. 3. Raj. rons de Rio-Janeiro, dans le Brel, (+. f:) On Suppl, 106. Tlaclpalis. Hern. Mex. 293." * | oblerve deux très-petites glindes urcéolées, fituées ‘8 he plante n°4 aucun rapport avec le 7: ragia | à la bafe de fes feuilles , en deffous. Nous ignoe mercurialts , ni aveë l'AcAlÿpAh Tñdica , dontieS | rons fi cette plante eft lufifamment diflinéedu épis , de part & d’autre » font axilfäires , & aux- Croton glandulofum de Linné (n°, 40)... u quelles plantes fort différentes entre elles » Linné | noûs ne.connoiffons pas; mais la nôtre na nulle cependant rapporte les fyYnonymes de Plumier & | ment le port du Tournefol ou Croton à teinture À de”Sloäne, qui appärtiéhnent évidemment à la | & fes fleurs forment à peine des épis. Ses feuilles même. Dalles fes fleurs mâles ayant beaucoup | n’ont que fix à huit lignes de largeur, à . déramines, comme Plufniér le dit pofitivement 46. CROTON riçinocarpe ; Croton ricinocarposà dans: ft défcriprion manulerite, & com ilen | Lin. Croton foliis fubcordatis crenatis , pedun=« donne lii-même là figure ( Burm. Amer. in fig. | cuis asus oppofrtifolits , caule Has -hine cit. litt. 3.) , nous croyons devoir ranger cette Mercurialis androgyna, Virid. Clé, 98. Riqia planté parmi les efpècés de Croron. necarpos. Americana flore albo fjicaio , folioi _Sa ratine pouffe plufieurs tiges menues, cour. | circeæ acutiori, Doerth.. Lugdb. 1. p. 254. … tes, plus où moïns droites, raméulès , feutllées, | Sa tige eft hérbacée (hante d’un pouce {lon & à peine longues de quatre où cinq pouces. Ses | Linné ) , à rameaux alternes ; fes fe uilles foncpas feuilles font alternes, un peu plus Fu que | reïflement alternes, périolées, prefque en cœurs cellés de la Germandrée oficinale » FI. Fr. pref. | glabres, & crénelées. Les pédoncules font oppofés: que en cœur , crénelées ou denrées, pétiolées, & |! aux feuilles, plus longs qu'elles , foutiennent des, d’un beau verd. Les épis font merus, terminaux, . | fleursen grappe, aa GA & là, & dont les. & chargés defleurs fi petites, qu’on ne peut Jes |? mâles. font mélées avec les femelles {ur chaque examiner qu'avec. le fecours d’un microfcope où |} grappe. Le caliceeft de trois pièces, étroir, blanc, d'une bone lonpe: Les fleurs mâles, qui occupent | Cette plante croît à Surinam, ©). . Ft la partie füpérieure de l’épi , & que,le P. Plumier, |} . 47, Croron lobé, Croron lobatum. Lin, Croton aobfervées pär lé moyen qu'il indique, one un | f9lis inermi-ferratis : infcrioribus -quinquelobis za _ Calice pourpré à quatre divifions , & un grand | fuperioribus trilobis. Lin. Hort, Cliff, 445. Mi, nombre d’étamines très-blanches : les fleurs fe-. | Di&, n°.4 EN melles fituées au-deffous des mâles für le même Ricinoïdes herbaceum, foliis tréfidis f..quinquess épi, ont un calice que Plumier ne décrit point, | ffdis & ferratis. Mart. Cent, 46. t..46. Crotomi. … mais qu’il repréfeñte à huit divifions , & un ovaire trilobatum. Forsk. Ægypt.163;:n°.,31.ex D,Vat obrond ; trigôhe , chargé de trois ftyles velus, Cette plante eft herbacée | haute d'environ : & quife changesen un fruit rougeätre, velu, & | pied, & remarquable par les poils blancs , uricapfitairé. Cette | lante croît à Sr. Nomingue, | longs, dontles pétioles , lespédonçules , . dans les prés fec Re & à la Jamaïque. | vures des feuilles, &: la partie fupérieure: _45. Crorox: cordioïde, /Croton fcordioides. | tige font garnis.. Sa tige eft feuil | mm fo lée,. & munie ee illofume à fois ovatis férratis alternis | de quelques rameaux alrernes , un peu courts. Les oppofitifque ; floribus [ubfeffilibus. N, LS - feuilles font la plupart akernes, lobées , vertes . C'eft une plante velu ie dans-toutes fes parties ;: | molles, glabres en deffus , & veluesen deffous . : qui approche de la pr cédente par la forme de fes | feulement fur leurs nervures. Les inférienres fonc _ feuilles, & s'élève tout au plus à un pied de hau- | à cinq lobes, 8 les fapérieures profondémene . ur. Sa tige eft menue , cylindrique , un peu | idivifées en trois. Ces lobes font ovales-pointus& dure, Le > 'ameufe, pañiculée, dichorome ou | dentés. Les ftipules Jont en alére, Les fleurs PRE dr ge £ axé CRU . viennent fur des épis latéraux , folitaires, grêles , & un peu moins longs que les feuilles, Les cali- ces des fleurs femelles font à cinq découpures Jinéaires-lancéolées. Cette plante croît àla V’era- | Crux , & a été cultivée au Jardin du Roi. ©. (v. v.) 48. CroToN épineux, Croton fpinofum. Lin. Croton foliis palmatis quinquelobis trilobifque fpi- . nofo-ferratis , floribus cauli adpreffis. Lin. FI. Zeyl. p. 238. Ricinus Maderafpatanus , quinquefidis durio- ribus foliis margine fpinofis. Pluk. Alm. 320. t. 108. f, 3. Cette plante nous femble fe rapprocher beau- ‘coup LÉ mer goffypifolia. L. par fon feuillage; fes feuilles font pee , à trois ou cinq lobes ovales-pointus , & bordés de dents épineufes; fes fleurs font prefque fefliles & ferrées contre la tige. Certe’plante croît naturellement dans PInde. * Croton ( Capenfe) foliis haffatis indivififque lanceolatis integerrimis glaberrimis. Lin. f. Suppl. A DE rvation. Les Acalypha nous paroifflent mé- diocrement diftingués des Crotons , leur unique _cara@tère confiftant en un moindre nombre dans mr les divifions du calice ; car , quant au défaut de pétales dans les Aca/ypha , plufienrs efpèces de Croton font dans un cas femblable. Les Tragia ont auffi un moindre nombre dans les divifions calici- nales que les Crotons, & ïls s’en diftinguent en outre par un plus petit nombre d’étamines dans leurs fleurs mâles. Néanmoins on peut dire que les plantes qui compofent ces trois genres ont tañt de rapports entre elles , queles lignes de démar- cation qui les féparent!, font vraiment artificielles, & écartent fouvent des plantes que la cônfidéra- tion de tous les rapports, pris enfemble, auroit néceffairement rapprochées. J’ajoute à ces remar- ques que dans un grand nombre d’efpèces de Cro- zon , les étamines ne font nullement monadelphi- ques ; enfin, je ne vois pas pourquoi plufieurs plantes , comme le Jatrepha goffypifolia, le Ja- sropha curcas , &c. ne font pas rangées parmi les efpèces de Croton. Je crois qu’il feroit important pour l'avancement de la fcience, que quelque Botanifte voulût faire un travail exprès fur la belle famille des Euphorbes , afin de fixer plus conve- nablement les genres , & d’y faire difparoître les imperfeétions qui s’y rencontrent a6tuellement. Voyez les articles EuPHORBE & Mepicinier, CRUCIANELLE ox CROISETTE , CRÜcrA- NELLA ; genre de plante à fleurs monopétalées de la famille des Rubiacées , qui a des rapports avec les Afpérules & les Valances, & qui com- - prend des herbes à feuilles verticillées , & à fleurs leffiles dans les aiflelles des feuilles , ou entre des braëtées embriquées en épi. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°, un calice inférieur, compofé LI CRU de deux folioles lancéolées, acuminées, à dos cariné ou tranchant, comprimées latéralement, & conniventes; 2°. une corolle monopétale infun- dibuliforme, à tube très-grêle , & à limbe petit, divifé en quatre ou cinq découpures dont les poin- tes fe recourbent en dedans; 3°. quatre ou quelquefois cinq étamines inférées à l’orifice du tube de la corolle , fans être faillantes hors dela fleur; 4°. un ovaire inférieur à la corolle, comprimé , furmonté d’un ftyle bifide , de la lon- gueur du tube , à ftigmates obtus, Le fruit confifte en deux femences menues , oblongues ou linéaires. EsPEecEzs. 1. CRUCIANELLE à feuilles étroites, Crucianella anguflifolia. Lin. Crucianella ereda, foliis fenis linearibus , floribus fpicatis. Lin. Sabb, Hort. 2. t: 12. Rubeola anguffiore folio. Tournef. 130. Rubia anguffifolia fpicata. Bauh. Pin. 334. Prodr. 145. Barrel. Ic. 550. - Sa racine, qui eft fibreufe, pouffe une ou plu- fieurs tiges très-menues |, quadrangulaires, ra- meufes, couchées à leur bafe, redreflées dans leur partie fupérieure , glabres, & hautes de fix à neuf pouces. Ses feuilles font étroites , linéaires, pointues, plus courtes que les entre-nœuds , & commüfiément fix à chaque verticille. Les épis font droits, terminaux, longs de deux ou trois pouces , embriqués, non interrompus , & agréa- blement panachés de verd & de blanc. Les corolles font à peine plus longues que les braétées & le calice qui les enveloppent. On trouve cetteplante dans les lieux fecs, fablonneux & pierreux des Provinces méridionales de la France, en Italie, &c. ©. ( v. v.) 2. CRUCIANELLE à feuilles larges , Crucianella latifolia. Lin. Crucianella procumbens , foliis quas ternis lanceolatis , floribus fpicatis. Lin, Rubeola latiore folio. Tournef. 130. Rubia lati-. folia fpicata. Bauh. Pin. 334. Rubia. Barrel. Ic, 520 & 549. Rubia fpicata Cretica. Cluf., Hift. 2, DEP. Cette plante a de fi grands rapports avec celle qui précède, que peut-être , ainfi que Linné lui- même le foupçonne , n’en eft-elle qu’une variété. Néanmoins fes feuilles font plus courtes , plus élargies , 8z au nombre de quatre dans la plupart des verticilles, 11 paroît par les figures citées, que les verticilles fupérieures en ont fouvent fix, & qu’elles font plus longues que lesautres. Cette plante croît dans l’Ifle de Candie, en Italie , & aux environs de Montpellier. ©. Les épis font verdâtres & comme quadrangulaires. 3. CrucIANELLE de Montpellier , Crucianella Monfpeliaca. Lin. Crucianella procumbens , folits acutis ; caulinis quaternis ovatis , rameis linea- ribus , floribus fpicatis. Lin. Rubeola fupina, fpica longiffma. Tourn. 139. - Rubia CRU * Rubia fpicata repens. Magn. Menfp. 225. Crucia- nella repens ; foliis fenis, fpieis longis: Sauv. Monfp. 164. ax | Cette Crucianelle eft un peu plus grande que les deux qui précèdent , en grande partie cou- chée , pouffe des tiges rameufes, un peu rudes en leurs angles , & redreffées dans leur partie fupé- rieure. Ses feuilles inférieures font quaternées , courtes &- ovales; les verticilles qui fuivent en montant , ont des feuilles lancéolées , quatérnées ou quinées ; enfin les verticilles fupérieures ont des feuilles plus grandes que les; autres, lancéo- lées-linéaires ; & au nombre de fix. Les épis font longs de cinq à fix pouces, grêles, panachés de verd & de blanc ; iles corolles font faillantes & plus longues pe les braélées ou écailles qui les enveloppent. Cette plante croît dans les environs de Montpellier , & dans le Comté de Nice : on la cultive au Jardin du Roi. ©. (+...) Ses longs épis la font aifément connoître. : 4. CRUCIANELLE maritime, Crucianella mari- sima. Lin. Crucianella procumbens fuffruticofa , foliis' quaternis mucronatis ; floribus oppofitis guinquefidis. Lin. Mill. Di&. n°.3. Sabb. Hort, 2, v 12. = Rabeola maritima. Tournef. 130. Rubia mari- tima, Bauh. Pin. 334. Rubia marina Naïbonen- Jium. 3. B.3.p. 721, Rubia marina. Dod. Pempt. 357. Cluf. Hift. 2. p. 176. Rubia marina ffrigo- Jior, flore rubello. Barrel. Ic. 355. Cette efpèce eft remarquable par fon feuillage ligues & par le nombre dans les divifions de es fleurs. Ses tiges font dures, prefque ligneufes, | 2 mg ; couchées, contournées, rameufes , feuillées dans toute leur longueur ; & longues | d'environ nn pied. Ses feuilles font courtes, ovä- _ des-lancéolées, pointues, roides, RUE glau- | que , bordées de blanc, & quaternées Aux ver- ticilles. ‘Les braëtées font ovales, mncronées , glauques, à bords blancs & fcarieux, oppolées | sn croix, & rapprochées en épi lâche: il naît _dans leurs aiffelles des fleurs jaunâtres , folitaires, | prefque feffiles , à tube grêle , & à limbe partagé en cinq petits lobes pointus, qui fe ferment le jour, & le foir s’ouvrent &'s’étendent. On trouve | cette plante dans les lieux maritimes des Provin- ‘ces méridionales de la France , en Italie , & dans Vifle de Crête : on la cultive au Jardin du Roï. D: Cv. 7.) Ses fleurs prennent quelquefois une teinte rougeâtre en dehors. 5: CrucrANErLE d'Egypte, Crucianella Æoyp- | tiaca: Lin. Crutinnèlla foliis quatérnis fublinea- : .ribus , floribus fricatis guinquefidis. Lin. Mant. 38. ! " Crucianella herbacea. Fotsk. Ægypt. p.30. |! Ses tiges font herbacéces , longues de quatre ou Æ£inq pouces, couchées, & diffufes près de leur ! racine , étalées & redreflées vers leur fommer. Ses feuilles font quaternées , à bords récourbés ‘en defous , & ont leur face fhpérisuré un peu rude : “en fon bord :-celles du bassins “ovales, Les infé- ‘ Botanique. Tome IL, * nait Crucianella diffufa , ge a CG: R- U me à 7 rieures qui en font voifiness fünt Tâncéolées ; Jeè autres font linéaires. Les épis” font terminaux, foliraires, lâches , compofés dé bra@écs lañicéolées, non tranchantes fur leur dos. Les fleurs font très. grêles, plus longues que les braées, d’un blanc jaunâtre, quinquefides ; & à découpures mucto- nées ; commé dans l’efpèce ci-deflus, Cètte plante croît dans l'Egypte, ©. Elle a beaucoup de rap ports avec la précédente, 19 FA 6: CRUCIANELLE* étalée, Crucianella: patula: Lin.’ Crucianella diffufa, folis fenis, floribus Jparfis. Lin. Amœæn, Acid.'3. p. 401. Loefl. It. 68: Elle eft diffufe , & a fes rameaux 'étalés ; {es feuilles font linéaires, fcabres, & fix enfemble aux verticilles. Les fleurs font éparies , axillui- res , fituées {ur des rameaux propres dichotomes ; munis de feuilles deux à deux. Les corolles font jaunes, quinquefides, fermées. Cette plante croît dans lElpagne, ©. RMS 0 dv à) 774 CRUCIANELLE ciliée , Crucianñella lélliata: foliis linearibus carinaris Jubquaternis , bradeis ciliatis Taré fpicahis ; [emree nibus ovalibus tuberculis obrufis undique tedis. N. Ceft une nouvelle efpèce, très-remarquable pat les cils de fes braëtées, & fur-tout par la forme de fes fruits : elle s'élève à la hauteur de fo fept: pouces. Ses tiges font herbacées, meñes 4 glabres, quarrées, foibles, fouillées, rameutes & diffufes, Ses feuilles font linéaires , pointues , carinées, à bords fouvent repliés en deffous, un peu fcabres en deflus | quaternées aux verticilles inférieures, & enfuite niet oppolées. Les ‘braétées font difpofées en épi lâclie aux fommirés de Iæplante : elles font oppofées linéairès, poin 1 «tues'; fortement catinées ;- & bordées de cils rot- -des:un peu courts , qui les font paroîtré comme denticulées. Les fleursfont oppolées \{blitaires, fefliles dans les aïflelles des braëtées : elles ont un calice inférieur de deux folioles ciliées comme les braétées, & droites fans être conniventes ; unovaire afféz gros, ridé , fupérieur au calice à & inférieut à la corolle , qui eft un tube fort grêle, terminé-par un limbe que je n’ai vu que fermé. Le fruit eft une femence ovoïde , route couverte de tubercules obtus, comme écaifleux, ferpentane & diverfément contournés, Cette plänte-a été obfervée dans le Levant par M. Anñdré, qui en à envoyé des graines au Jardin du Roï. ©. (+...) CRUCIFÈRES (les) ; famille-de plante ainfi nommée , parce qu'elle comprend des geñres aux- quels fe rapportent des végétaux à fleurs eh croix ou cruciformes. 5 Les fleurs des plantes de «cette famille ont, 1°. un calice conflamment compofé de quatre folioles oblongues, concavess, Mouvent rappro- chées ou conniventes , prefque toujours caduques, & dont deux oppofées font communément une faillie de chaque côré au-deffons de la fleur; Le quatre pétales dfpofes en croix, égaux cg RS T Ee , 218 CRU général , foutenus chacun par un onglet menu & fouvent un peu long, inféré fur le réceptacle ; 3°. fix étaminés , dont deux oppofées font ordinai- rement plus courtes que les quatre autres ; 4°. un ovaire fupérieur, chargé d’un ftyle fimple , quel- . quefois très-court & prefque nul. Le fruit eft une filique bivalve, qui, dans le plus grand nombre , eft partagée en deux loges par une cloifon longitudinale. Cette filique varie dans fa longueur & dans fa forme, & chacune de fes loges contient une ou plufieurs femences attachées à la cloifon qui tient lieu de placenta. . Dans un grand nombre de Cruciféres', fur-tout dans celles qui produifent des filiques longues , on obferve {ur le réceptacle de la fleur des gian- des ou des corpufcules divers; quelquefois ces corpufcules font portés fur les filamens des deux étamines courtes. Quelques-unes de ces plantes n'ont quelquefois que deux étamines, d’autres n’en ont que quatre, & il s’en trouve qui n’ont point de pétales; ce qui fans doute arrive par avortement. … La tige des plantes dont il s’agit eft le plus fou- vent herbacée , cylindrique ainfi que fes rameaux, refque toujours à feuilles alternes , & à fleurs ‘abord en corymbes terminaux, mais dont les _pédoncules communs s’alongent enfuite pour for- mer la grappe. | | . Cette famille reconnue depuis long-temps par les Botaniftes pour très-naturelle | paroît avoir de grands rapports avec celles des Capriers & des Pavots ( voyez ces articles), & conftitue dans la méthode de. Tournefort la cinquième claffe où fe rapportent les plantes à fleurs cruciformes , & dans le fyftêéme de Linné, Ha quinzième clafe , nommée Tétradynamie, Voici la plupart des genres qui compolent cette famille: 2 | * Siliques courtes. Le Crambé, Craribe. _ L’Erucage 02 Caquille , Cakile. La Caméline, La [yagrum. - La Jérofe, Anoflatica. La Velle, Vella. n Le Cranfon, Cochlearia. Ea Paferage, Lepidium. . Le Tabouret , Thlcfpi. L’Ibéride , Iberis. : La Veflicaire , Veficaria. L’Alyfe , Alyffum. La Drave, Draba. Ea Subulaire, Suübularia. La Lunetière, * Bifcutella. Ea Clypéole, Clypeola.. Le Paftel, Tfatis. _ La Eunaire, Lunaria. ** Siliques longues. La Ricotie, La Dentaire Ricotia. Dentaria. Fr | ‘dans la GR A Le Creflon, . Cardamine: L'Arabette , Arabis. La Julienne, Hefperis. .. La Giroflée, Cheiranthus, La Chamire, * Chamira. L’Héliophile , Heliophila, Le Sifimbre, Sifymbrium. Le Chou, Braffica. Le Radis, Raphanus, La Moutarde, Sinapis. La plupart des Crucifères font âcres au goût ; contiennent de l’alkali volatil ; & font en général regardées comme déterfives , diurétiques , & anti-fcorbutiques. Les graines de quelques-unes fourniflent de Phuile qu’on en retire par expref- fion ; il s’en trouve qui font potagères , & dont la racine , les feuilles, &c. font employées à la nourriture de l’homme & des animaux; enfin ; plufieurs, par la beauté des fleurs qu’elles pro- duifent , fervent à la décoration de nos parterres, & en font un des principaux agrémens. Woyez les art, CHou , RaDis, GIROFLÉE | JULIENNE, &é, CRUCIFORME ( fleur ) ; Tournefort donnoit ce nom aux fleurs fimples, polypéralées , régus ières , compofées de quatre pétales difpofés en croix; & ilen conftituoit fa cinquième clafle : mais fa définition trop lâche ou trop peu circonf- crite ; fe rapportoit non-feulement à la famille naturelle des Crucifères ( voy. Part. précédent ) 5 mais comprenoit dans la même claffel Hypecoon , la Chélidoine , l'Epimède, le Potamot , la Pari- fette ) &c. Fe de plantes qui s’éloignent plus ou moins des véritables Crucifères par leurs rap- ports. CRUZITE d'Amérique, CRUZITA Amé= ricana. Cruyita. Loefl. Ît. 236, n°, 76. Crugita | Hifpanica. Lin. Plante de la famille des Arroches, & qui s'élève | à quatre ou cinq pieds de hauteur, Sa tige eft droite , ferme , & munie de rameaux oppofés dans . fa partie fupérieure, Ses feuilles font pareïllément . oppofées, lancéolées , très-entières, Ses fleurs font | très-petites, portées fur des épis paniculés. Chaque fleur offre 19. un calice perfiftant , divifé profondément en quatre parties , & accom- | pagné à l’extérieur de trois folioles ou braétées | particulières ; 2°. quatre éramines , dont les fila- mens font un peu plus courts que le calice, & chargés de petites anthères ; 3°, un ovaire fupé- rieur, ovale, obtus, comprimé, furmonté d’un | ffyle très-court , divifé en deux, Goes à fligmates Le fruit confifte en une femence couverte par : le calice, dont les divifions font conniventes , & qui tombe avec elle. rs Cette re croît naturellementen Amérique; rovince de Cumana, & ne peur par. GRY conféquent conferver le nom fpécifique que Linné lui a afligné, CRŸPTOGAMES (les }; claffe de plante ainfi nommée, parce que les végétaux qu’elle com- prend, ou font dépourvus de fleurs apparentes , ou n'en portent que d’une forme fi particulière & fi éloignée de celle des fleurs des autres végé- taux , qu’on les regarde comme cachées ou comme indiftinétes, En » rs ces fleurs | quoique vrai- ment conftituées par deux fexes, foit réunis , foit diverfement féparés, n’offrent point d’étamines ni de piftils conformés comme dans les autres plan- tes à fleurs diftinétes. Souvent même les parties de ces fleurs qu’on apperçoit cependant avec faci- lité, font néanmoins toujours d’une nature peu Sonnue , comme on le voit dans les Fougères où les pouflières très-remarquables qui naiflent au _ dos des feuilles, font tantôt regardées comme des graines, & tantôt comme des pouflières fécon- dantes, analogues à celles des fleurs mâles. L’urne des Mouffes , quoique reconnue par plufieurs Bo- taniftes pour être hermaphrodite , n’a point non lus d’étamine diftin@e ; mais feulement une pouf- ière qui féconde les graines contenues dans la capfule qu’elle renferme. La frudification des Algues diffère autant ou même davantage de celle dès plantes à fleurs diftin@es ; dans les genres où . €lle eft apparente, les parties qui la conftituent font des fachets ,édes calottes , des tubes , des cornes , &c. qui s’ouvrent diverfement, & laïffenr échapper des pouflières qu’on foupçonne être fécon- dantes. Enfin, la frudification des Champignons n’eft apparente que dans certains genres, & n’a rien de femblable à celle des plantes à fleurs dif- tinétes , fi ce n’eft des pouflières qu’on croit fécon- dantes | & des corpufcules qu’on prend pour des femences, Les plantes cryptogames dont il s’agit, com- pofent notre fixième & dernière clafle ( ez le mot CLASSE), & conftituent aufli la dernière claffe dans le fyftême de Linné, c’eft-à-dire la vingt- quatrième , qu’il nomme Cryptogamie. Ces plan- tes paroiffent plus fimples que les autres » Préfen- tent une organifation qui femble plus imparfaite où moins compolée , & il s'en trouve même parmi elles qui, comme les moififlures, &c. méritent à peine d’être comprées parmi les êtres viväns , & conféquemment parmi les plantes. C’eft pour- quoi nous penfons, comme Linné & Haller > que les plantes Cryptogames doivent toujours terminer les diftributions , foi méthodiques , foit fyfté- matiqües des végétaux, & non les commencer. : Nous divifons les plantes cryp'ogames ,\ comme Linné, en quatre ordres ou feétions remarqua- bles ; favoir : 1°. les Fougtres ou plantes épiphyl- lofbermes ; 2°, les Mouffes où‘plantes umisdte : 3°. les Alores ou plantes membraneufes ; 4°. les hampignons où plantes fonigueufes ou fubéreufes. Voyez ces quatre articles , où fe trouve lexrof- ŒUCG 219 tion des caraêtères de ces ordres, & celle des genres qui s’y rapportent, Re CUCUBALE, CUCUBALUS ; genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Gillets, qui a de très-prands rapports avec les Silènes & les Lychnides , & qui comprend des herbes à feuilles fimples, oppofées & connées, & à fleurs dont les pétales n’ont point d’écailles en couronne à leur orifice d’une manière bien apparente. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle ; tubuleux , enflé, perfiftant, & dont le bord eft divifé en cinq dents pointues ; 2°. cinq pétales à onglets étroits de la longueur du calice | à lames ouvertes en un limbe plane, fouvent bifides à leur fommet , 8 dépourvues à leur bafe (c’eft-à-dire à l’orifice de la fleur ) d’oreillettes ou d’écaillés bien apparentes ; $°. dix étamines , dont cinq ont leurs filamens attachés aux onglets des pétales, & cinq autres les ont inférés dans les intervalles de ces onglets, & dont les anthères font oblongues ; 4°. un ovaire fupérieur , arrondi ou oblong , fur- monté de trois flyles de la longueur des étamines ; à fligmates pubefcens, fouvent courbés. Le fruit eft une capfule le plus fouvent couverte | par le calice , arrondie ou ovale-conique, trilo- culaire , & qui s'ouvre à fon fommet par cinq valves où dents courtes. Chaque loge contient des. femences .nombreufes & oblongues. a 4 Obfervation. Les Cucubales ayant leurs fleurs munies de trois ftyles , font fuffifamment diftingués des Lichnides dont les fleurs ont cinq ftyles , des Œillets & des Saponaires , dont les fleurs n’en ont que deux, Quant à la diftin&ion des Cucubales avec les Silè- nes, nous ne l’admettons, d’après Linné, dans cet Ouvrage ; que pour la commodité de l'étude des efpèces , celles des Silènes étant déjà fort nombreufes & très-difficiles à déterminer ; mais on ne peut difconvenir que le caraëtère propofé pour diflinguer les Cucubales des Silènes ( favoir les pétales nuds à orifice de la fleur dans les Cucubales | & munis au contraire d’oreillettes où d’écailles en couronne dans les Silènes}), ne foit un caralère très-artificiel | & en même tem défeétueux ou fujet à tromper. Ce cara@ère eft en effet très-artificiel | puifqu’il force de féparer des plantes qui ont entr’elles les plus grands rapports , & devroient.fe trouver dans le même genre ; enfin , il eft fujet à tromper, vu que dans les Cucubales le défaut abfolu des écailles où oreil- « 3. Fe Le DR À _ lettes en queftion, n’a pas toujours lieu d’une manière évidente , & que dans lesSilènes , où ces écailles font plus a ntes , il fe trouve des | efpèces qui les ont fi petites, qu'il devient arbi- traire de ra orter ces . foit au genre des Cacubales , foit à celui es Silènes. La réunion de Eeij e. À ces deux fénres, comime nous l'avons déjà pro: pofée dans notre Flore Françoife, feroit peut-être ce qu'il y a de plus convenable dans une férie de plantes aufli naturelle que celle: dont il s’agit ici. = & © litaires, portées fur des pédoncules s que les feuilles, inelincs ou courbés en oraifon , très-droits lorfqu’ils fouricnnent _ Hefruit: Ces fleurs ont un calice court, campa- /nulé; large, femi-quinquefide, Les, pétales font . écartés les uns dés autres, étroits, : laciniés ,:&, auriculés à la bafe de leur lame comme dans les Silènes. Le fruit eft une capfule prefque {phéri- que, molle, bacciforme ; noirâre dans fa matu- rité, & point couverte par le calice , parce qu’il fe réflééhit en partie fur le pédoncule. Cette plante croît en France , en Italie , dans la Suifle , PAlle- _ magne, &c. parmiides haïes,; dans les vignes 8 - les boistaillis. Le: (y. v.). : rs _+_2, Cucurais behen.; -Cucubalus -behen. Lin, Cucuhalus floribus conferto-paniculatis pendulis , calycibus inflatis glabris reticulato-venofis , foliis lañéealaniss. Nr .! is mu aout .… Lychnis fylveflris , -quæ. behen.….album vulgo. Hauh. Pin, 20$. Tournef. 335.Raj. Hift, 098. B:ken album, officinarum. J. B. 3» p- 350. Behen alkum f. polemoniunt. Dod, Pempt. 172. Spumeum, J papaver ÿ 6c. Lob. Ic. 340: Vifcago. Hall. Hely, | n°.913 : ou HSE: FRE HD xiiat ia De ER foliis, pubefcentibus méitius acutis. N. ZLychnis fylvefris, que been album vulgo , fois 'urfucis. Vaill. Par. 491. Reine Gender fi meum ) latifolia vulgaris hirfuta. Morif, H. R. 1 @ BI. 283. LS Les 7 > Ses riges font giabres, cylindriques, noueufes branchues., droires , un peu foibles , &-s’élèvent jufqu'a un pied. &: demi. Ses feuilles font oyales- Jancéolées, aignés, glabres, & d’un verd glau- que. Les fleurs viennent en panicule courte ou ffemblent. affez 7 mieurement, quelquefois fimples , d’autres fais !| ! YC'UC ramaffée ; médiocre & terminale. Elles font {a plupart penchées ou pendantes, & remarquables par leur calice enflé , ovoide ou prefque en grelot, très-glabre ; & réticuié par des veines fi font quelquefois rougeätres on purpurines, Les pétales font blancs & bifides, Les capfules font ovales- atrondies ; pédiculées dans le calice ; triloculai- res, & contiennent des femences brunes hériflées d’aipérités très-petites & nombreufes. La plante a eft plus rameufe , moins glauque, & a fes feuilles velues , ovales, mucronées, Gette efpèce eft com- mune en France & dans la plupart des contrées de l'Europe ,: fur le bord des champs, des chemins, dans les.-prés fecs, TL. (v..v. } Il conviendroit peut- être de rapprocher la plante 8 de lefpècefuivantes :.3. GucuaLe maritime, Cucubalus maritimus Cucubalus floribus: paniculatis ereéhiufculis;-petas. lis furcatis. fub. limtbo .dilatatis ;,foliis cauleque villofis. N. F SE ” n AT ; Cucubalus :maritimus. D, Pourret. (ueubalus | behen maritimus. H. R. An lychnis maritima res pens, Bauh. Pin. 205. Tournef;335. Lychnis mas HA4 Angie Lob. lc. 357.& J.B.3:p. 35700 . #E 3 À eu cioyons-cette Cucubale conftamment dif. née de ,celle qui précède , quoiqu’elle ait avec elle de. trés-grand rapports...Ses tiges font ramieu- fes ,-diffufes, velues & couchés vers leur bafe : redreflées & glabres. dans leur partie fupérieure.. Les feuilles font ovales-pointues -ou ovales-Jan-. ceplées ,;.Kertes , chargées degpoils. courts, - & | cihiées d'une manière remarquable, Les fleurs font, un peu.paniculées , terminales, blanches, & la: | plupart redreffées ou très-peu pendantes. Leur ca-, lice eft enflé ». ovale, . glabre Ce blanchâtre ,.&.à. peine veineux. Les pétales font étroits , fourchus, s’clargiffent un peu fous leur limbe , & vont en fuite en fe rétréciflant. pour former des onglets, M très-menus. Les étamines font fort courtes, & ont! leurs. filamens réunis à leur _bafe en un tube court : qui porte les pétales, & environneile pédicule de l'ovaire. Cette plante croît dans les lieux mariti-. mesdes.Provinces méridionales de la France , 6: : efl cultivée au Jardin du Roi. #.(+. v.}4 », 4. GUCURALE des Alves, Cucubalus: Alpinus., Cucubalus pedunculis ere&is unifloris, petalis bi-, partitis fubappendiculatis , foliis lanceolatis glaucisy Levibus. N. a hT és HS. _ Lychnis . Alpina :repens. faxarilis., que behens album vulso spa lestufeulo € brevior:, Ponteds Com Ho. flion. Specim. p.33. t..3-4f 32 Cucubalus beken Alpinus. Hort. Reg... 0! Cette plante diffère des deux efpèces ci deflus. par fes fleurs plus grofles , & folitaires fur chaque. | FÉES fouvent même fur éhaque rames. lle ‘ne s’elève com ément qu'à la baureur.de: feuilles font très-glabres, non ciliées , de couleur, ‘ glauque, lancéokes, un peu rétrécies vers leur G:U € bafe , & connées; elles reflémblent plus. à celles »: des figures citées comme fynonymes de la précé- dente , qu'à celles de la plante de M,-Afiicm , -dént les feuilles font ovales. & ciliées. Les fleurs font blanches, grofles, droites, folitaires fur cha- que pédoncule, & à calice. enflé, véficuleux, dont les veines réticulées font un peu apparentes. Cette Cucubale eft cultivée au Jardin du Roi; nous la croyons originaire des Alpes de la Suifle & de PItalie. 4. (v. v. ) s. Cucuraze verd, Cucubalus viridis. Cucuba- lus calycibus turbinato-campanulatis ; laciniis flel- latim patentibus , petaliswviridibus bifidis calyce. | Frevioribus. N. : C’eft une efpèce fort fingulière & très-diftin- guée de toutes les autres par le caraétère de fes fleurs : elle eft verte & très-glabre dans toutes fes parties. Sa tige eft droite, life, feuillée, haute d’un pied à un pied & demi, & médiocrement rameufe. Ses feuilles font oblongues-lancéolées , _connées à leur bafe , molles, vertes, glabres, & - a plupart plus longues que les entre-nœuds, Les fleurs font vertes , pédonculées , fituées au fommet des rameaux ; les unes terminales , les autres dans - leur dichotomie , & quelquefois dans les aiffelles des dernières paires de feuilles. Leur calice eft glabre , turbiné à fa bafe, campanulé , àdivifions Jancéolées & ouvertes en étoile. Les pétales font Verds , très-petits, plus courts que le calice, linéaires , fans onglets , nuds & bifides. Les éta- mines ; au nombre de dix, font aufli plus courtes vs le calice ; l’ovaire eft petit, ovale, & chargé e trois ftyles courts. J’ai trouvé cette plante fur le Mont-d’or, à demi-côte, en montant vers les fources de la Dordogne. Æile ne me paroît men- tionnée dans aucun Ouvrage de Botanique. (v. y.) * 6. Cucuzarr 4 feuilles d’'Orpin. Cucubalus fabarius. Lin. Cucubalus foliis obovatis carnofis. Lin. Mill, Di@ n°: Eee “ Lychnis mariuima faxatilis , anacampférotis folio. Tournef. Cor. 14. Boerh. Lugdb. 1: p.214. fen albunr [2 polemonium faxutile | fasariæ _folio, ficulum. Bocc. Müf. p:'133.t.92 _. Sestiges font droites, prefque fimples , feuil- léés , À‘articularions inférieures rapprochées les unes des autres. Les feuilles font ovalés-arron- Qies, larges, charnues, glabres, &'en quelque forte femblables à celles de l'Orpin reprife. Les fleurs viennent en grappe ou panicule lâche, peu Batnie, & terminale ; elles font droites , ont un calice Court, ovale & très-plabre. Cette plante croît dans la Sicile & le Levant » aux lieux pier- ‘ feux & maritimes. TEr Tr -- 7: CUCUBALE vifqueux, Cucubalus vifeofus. Lin. Cucubalus TE Dur2lôts undique sa bentbus , caule indivilos folits bafr Er PS Lin. Lychnis montana vifcofa Joli alt , Pif 105, 2 Jcofa nodliflora kirfuta lati- feribus. abfque appendicibus. Till. Lychnis orientalrs CU C : 224 undulato, Tournef. Cor. 24: & Itin. 2. P. 867. Lychnis. Scop. Carn. ed, 2. nv, $18 °°." | Cette efpèce eft velue, vifqueute , & a le port d’une Siléne : fa racine ; qui cit iongue ; blanchä- tre & fibreufe, poufle destiges droites fin velues, glutineufes, feuillées , & hautes detrois lancéolées , pointucs , couvertes de points courts, d'un verd obfcur, & vont en dimipuant de lon- gueur vers le fommer de la plante ; elles font en quelque forte femblables à celles de ja Buglofe, & les inférieures , qui font les plus longues , font Les fleurs naiffent latéralement dans la partie s’inclinent Ja plupart de divers côtés, & forment - cylindrique pendanæwla floraifon, & enflé dans fà pArHe Moyenne Joel contient le fruit, Les p tales font blancs, longs, échancrés en leurlimbe; . les étamines font plus longues que les pétales, Cette plante croît en Italie, dans le Carniole , & dans le Levant; on la cultive au Jardin du Roi. Re ( y.) 8. CucuBate étoilé, Cucubalus ffellatus. Line Drypis folis quaternis. Cold. Noveb, 106... Silene foliis :quaternis. Gron. Virg. 50. Lychnis tibus, flore amplo fimbriato. Pluk. Alm, 233: 1. 43. f. 4. np, 72, | Raj. Hift. 18 > f. 4 & Raï. Suppl. 469, pointues , glabres, & quaternées à chaque arti- culation, Les fleurs font blanches, f édonculées , Leurs pérales font nuds ( c'eft-à-dire, dépourvus: d’écailles }, quadrifides > & à lobes parragés en. deux, ce qui les fait paroître frangées. Cetra etpece croît dans la Virginie , le Canada, _9- Cucusars d'Egypte, Cucubalus Ægyptias cus. Lin. Cueubalus ; Mant, 385. Sa tige efF foible fes feuilles font linéaires ( point plabres }.,:& Île: plus jeunes font ciliées à leur bafe, Les fleurs font droites , axillaires , folitaires , féfliles ;. elles ont un calice cylindrique dans la floraïfon | ovale lorfqu'il contient Ic_fruie, à dixcôtes, dont les interflices font membrañeufes , 8 à dents perites ;. les pétales font à peiñe plus lngs,.que le calice ;. les ffyles fouvent font au nombre de quatre. Cette . plante croît narureliement en Es ypre, 10... CUCURALE d'Italie; Cucubalus Tralicus. raz ima à b ugloffr fo Lo t 2 < | Gn. Cueubalus! petals femi-bifidis, calyaibas fupérieure des tiges, font foutenues par des pédons. cules plus courts que les calices, penchent ou. caryophyllœus. Virginianus , gentianæ folis gla=. bris quatuor ex fingulis geniculis caulem amplexan. _ Satigeeft droite, menue , feuillée, haute d’un. pied ou davantage : fes feuilles font lancéolées s î 7 pieds. Ses feuilles font lancéolées ou oblongues- , très-ondulées & ouvertes, ou même réfléchies, . une grappe longue, lâche & terminale. Leurça-. lice eft velu , vifqueux , rayé longitudinalement, Cucubalus folis quaternis. Lin. Müll. Di&, n°, To difpofées en grappe courte au fommer de la tige. floribus eredis , petalis emar<. . gtnafts retroflexis, utrinque denticulo notatis. Lin. ,rameufe , étalée furlaterres les. 222 CU C clavatis ; panicula dichotoma ereda , genitalibus declinatis | caule ereéo. Lin. Jacq. Obl. 4. p. 12. t, 97. - & tige eft droite , & chargée fur-tout dans fa artie inférieure d'un duvet blanchâtre à peine vifible. Ses feuilles font lancéolées, un peu obtu- fes, tournées d'un mêrie côté. La panicule eft dichotome , porte des fleurs droites , pédoncu- lées , à calices en maflue , & rayés par dix côtes. Les pétales font à demi-fendus en deux , un peu élargis , blancs , d’une couleur piombée en deflous, Les étamines font blanches. Cette plante croît dans liralie. «A. 11. Cucumazs de Tartarie, Cucubalus Tuata- ricus. Lin. Cucubalus petalis bipartitis , floribus fécundis decumbentibus , pedunculis oppo tes foli- tariis eredis ,caule fimpliciffimo. Lin. Gmel. Sib. 4. 0 13 » $ ; rt feptentrionalium , foliis hy{fopi , flort- bus uno verfu pofitis albis. Hall. Gætt. 33. Sa racine poufle des tiges droites , très-limples, un peu velues, fouvent rougeâtres inférieure- ment, feuillées, à articulations nombreufes , & hautes de deux à trois pieds. Ses feuilles font lan- mecs longues que les entre-nœuds, vertes, gla- res, légèrement ciliées. Les fleurs viennent en épi terminal : elles font blanches , tournées pref- que toutes d’un feul côté, inclinées ou horizon- tales, & portées fur des pédoncules droits, oppo- fés , un peu courts, & axillaires. Les calices font glabres, cylindriques ou légèrement en maflue; les pétales font bifides , & faillans ainfi que les étamines. Cette plante croît dans la Tartarie, la Ruflie, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ.(v. v.) 12. Cucusaze de Sibérie, Cucubalus Sibiricus. Lin. Cucubalus floribus laxé paniculatis , pedi- cellis fubumbellatis brevibus , petalis emarginatts , foliis inferioribus ovatis fubpetiolatis. N. Vifcago foliis imis petiolatis ovatis, floribus paniculatis , petalis emarginatis. Hall. Geœtt. pp ss Ic. Bona. Lychnis. n°. 34. Gmel. Sib. 4. p-'40. La tige de cette plante eft haute d’un pied & derni à deux pieds, pubefcente inférieurement , rameufe , paniculée & glutineufe dans fa partie fupérieure. Sa panicule eft lâche , compofée de ramifications grêles, prefque nues, oppofées, & trifides. Les feuilles inférieures font ovales , poin- tues , un peu pétiolées , velues en deffous , & imperceptiblement pubefcentes en deffus. Les au- tres feuilles font plus petites , étroites , & difpo- fées par paires tellement diftantes, que la plante paroit prefque nue dans fä partie fupérieure. Les fleurs font blanches, petites , difpafées au fommet des ramifications de la panicule en ombelles mé- diocres. Les calices font un peu en maffue , gla- bres , & d'un verd fouvent teint de pourpre ; les pétales font échancrés , & les étamines font fail- lantes hors de la fleur. Cette plante croit dans CU C la Sibérie, & eft cultivée au Jardin du Roi, Æ,.° (Cv. v.) 13. Cucusaze paniculé, Cucubalus catholicus. Lin. Cucubalus petalis bipartitis , floribus pani-* culatis , ffaminibus longis , folits laneeolato-ova- tis. Lin, Jacq. Hort. t. 59. Silene folirs ovatis utrinque acutis , caule pani- culato , floribus nutantibus tenuifJimis. Roy. Lugd. 447. Lychnis vifcofa altiffima , flore mufcofo, ocymafiri facie. Cupan. Cath. 110. 8. Lychnis noélurna nonwifcofa , herbacee flore. Dill. Élth. 425$. t. 316. f. 408. Cette Cucubale nous paroît médiocrement dif. tinguée de l’efpèce qui précède; fa tige eft haute de deux ou trois pieds , très-rameufe , nue ou peu pne de feuilles dans fa partie fupérieure. Ses euilles font lancéolées , ovales , vertes, & char- gées de poils courts ou un peu fcabres. Les fleurs font petites , paniculées , à calices bruns & lui- fans , à pétales bifides, & à étamines un peu plus longues que les pétales. Cette plante croît en Ita= lie, dans la Sicile , & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. - 14. Cucusate à feuilles molles, Cucubalus _molliffimus. Lin. Cucubalus petalis femi-bifidis , panieula dichotoma ; caule foliifque holofericeis : radicalibus fpathulatis. Lin. s Lychnis maritima pulverulenta , folio carnofos Tournef. 338. Lychnis eredla,-veronicæ folts. Bocc. Muf, 170. t. 118? Sa tige & fes feuilles font chargées d’un duvet doux prefque foyeux ou cotonneux, Ses feuilles radicales font fpatulées. La panicule eft vifqueufe , dichotome , à rameaux triflores. Les fleurs font blanches , droites , à pétales femi-bifides, & done les onglets font plus longs que le calice. Cette, plante croît en Italie , dansles lieux maritimes. . E, D. 15. Cucusare parviflore, Cucubalus otitesé Lin. Cucubalus floribus dioïcis ; petalis linearibus indivifis. Lin. ÉI. Dan. t. 518. " @. Lychnis vifcofa , flore mufcofo. Bauh. Pins 206. Tournef. 336. Mufcipula mufcofo flore [. ocymoïdes bellidiforme. J. B. 3. p. 350. Sefamoïdes magnum falmanticum. Cluf, PUR. I. p.295. Otites lychnidis [ylveffris genus. Tabern. 820. “ ©. Mujcipula f. armoraria altera. Lob. Ic. 453: Cette efpèce eft remarquable par fes fleurs ordi: nairement dioïques, petites & d’une couleur pref= ue herbacée. Sa tige eft droite , quelquefois mple , d’autres fois un peu rameufe, cylindri- que, glutineufe vers fon fommet , peu garnie feuilles , & s’élève jufqu’à un pied & demi. Ses : feuilles inférieures font nombreufes, aflez lon- gues , fpatulées, rétrécies vers leur bafe , & d’une confiftance un peu ferme. Les fleurs font ramaffées par paquets ou efpèces de verticilles qui forment au fommet de la tige un épi interrompu & quel- quefois un peu paniculé. Leurs pétales font linéai= res, nuds , & entiers. Les mâles font un peu plus CUC grandes que les femelles, & ont un calice d'un verd fouvent rougeâtre, Cette plante croît dans les lieux ftériles & fablonneux de la France & de plufieurs autres contrées de l’Europe. Æ. (+. v.) On l'a quelquefois obfervée à fleurs hermaphro- dites. _ 16. CucuBaie cafe-pierre, Cucubalus faxi- Fragus. Lin. Cucubalus petalis bifidis | calycibus friauis terminalibus fubjeffilibus ; lateralibus pe- dunculatis, Lin. Mant. #1. Schreb. Dec. 9. t. 5. Lychnis orientalis ntinima , caryophylli folio ” galyce purpuraftente ffriato. Tournef. Cor. 24. Sa tige eft haute.de quatre ou cinq pouces & munie de feuilles linéaires. La fleur terminale eft feflile , & les latérales font oppofées & pédoncu- culées. Le calice eft feflile & tout entier entre deux folioles , des aiffelles defquelles il fort fou- vent deux nouveaux pédoncules, Cette plante croît dans le Levant. Æ. ë 17. CUCUSALE nain, Cucubalus pumilio. Lin. Cucubalus caulibus unifloris flore brevioribus. Lin. Mant, 71. Caryophyllus Alpinus, calyce oblongo hirfuto. auh. Pin. 209. Betonica coronaria , &c. 3. B. 3. P- 337. Caryophyllus fylvefris. 7. Cluf. Hift. 1. . 205. é Sa Re pouffe plufieurs petites tiges difpofées en toufle, très-fimples, feuillées, uniflores, munies de deux ou trois articulations, & longues d’un pouce ou d’un pouce & demi. Les feuilles font linéaires, glabres, ferrées, & en gazon. Les fleurs font grandes, terminales, folitaires, purpurines, & ont un calice oblong, ftrié, un peu campanulé, pubefcent, & prefque aufli long ue la tige. Cette plante croît fur les montagnes . Pltalie , de la Moravie, & fur celles qui {ont voifines de la Carinthie, Æ. * Cucubalus (reflexus ) floribus fpicatis alternis deu Subfeffilibus , petalis [ubbipurtitis obfo- CUCURBITACÉES (les ) ; famille de plante ainfi nommée , parce qu’elle comprend plufieurs _ genres qui ont de grands cpRece avec celui des 2228 ( Cücurbita ) qui en fait également partie. Les fleurs de ces plantes font prefque toujours unifexuelles, & les mâles féparées des femelles oit fur le même individu { ce qui eft le plus ordi- «naire.)., foit fur des pieds différens , font commu- nément plus grandes & portées fur des pédoncules plus longs ge les femelles. Chaque fleur mâle à 1°. un calice qui fait corps ou fe confond avec la bafe de la corolle , & dont le bord eft à cinq divifions lancéolées ; 2°, une corolle monopétale, adnée au calice, marcefcente, . & à cinq découpures profondes ; 3°. trois étami- mes courtes, dont les es féparés à leur bafe communément réunis à leur fommet, por- tent des anthères adnées | rapprochées en un corps , & dont deux font comme doubles fur o EUG.. 27% chaque filament, tandis que Ia troifième eft fimple. - La fleur femelle a un peu près femblables à ce fon calice eft porté fu calice & une corolle à - ux de la fleur mâle; mais € r un affez gros oyaire. duquel s'élève dans la fleur un fhyle erifide à on fommet , à ftigmates fouvent épais, convexes, lunulés , & x er bilobés. Le fruiteft une baie le plus fouvent charnue & trés-grofle, dont la formé & la couleur varient beaucoup, & qui eft divifée intérieurement en trois à fix loges polyfpermes par des cloifons min- ces, molles & membraneufes. HE pe Les plantes cucurbitacées font en général far menteufes , rampantes ou grimpantes , prefque toutes munies de vrilles, fouvent hériffées de poils roides, quelquefois Piquans , garnies de feuilles alternes, toujours périolées, & à fleurs axilläires, folitaires ou en grappe fouvent corym- biforme. Voici les principaux qui compo- fent cette famille : : & Te 25 FAURE ** Trois à cinq étamines. Les Cucurbitacées Propres. La Courge, Cucurbita, Le Concombre, Cucumis. La Momordique, Momordica. L’Anguine, Trichofanthes, La Mélotrie, Melothria, La Bryone, Bryonis. Le Siciot , Sicios. Le Nandirobe, Fewillæa. La Zanone, Zanonia. # Six étamines. Les Tamiers. La Raïane, Rajania. Le Tamier, Tamus. Ces deux derniers genres font déjà cités dans cet Ouvrage à la fuite de la famille des Afperges , .©ù M. de Juflieu les place en effet au Jardin du Roï; mais comme ils ont l'ovaire inférieur , cette différence confidérable nous paroît les diftinguer fortement des Afperges , & les rapprocher en quelque forte des Cucurbitacées , dont ils ont ur peu le port. a... Les plantes cucurbitacées font de la claffe des incomplètes ( voyez le mor Crasse), de ladivifion: des Diclynes, & nous paroiffent devoir étre la cées près des Euphorbes, comme l'indique lex affinité avec le Papayer , &c. Le fruit deces plan- tes eft en général purgatif & rafraîchiffane. Plu- fieurs d’entre elles, comme diverfes efpèces de Courge & de Concombre , font culrivées dans les potagers pour leurs fruits que l’on emploie comme aliment, & qui , tels que ceux des Melons & des Paftèques , font fouvenr les délices de nos tables. | lorfqu’ils font de bonne qualité, Voyez les articles k Courez , ConcomBRs, Ge, 2. CUMBULU. Rheed. Mal. 1:p. 752 +. 41: Raÿ. |ou cinq rayons, aff: que les partielles: elle eft “Hift. p. 1664. Nux Malabarica un@uofaæ , flore | munie d'une collerette de deux ou trois foliolés -cucullato. Sien. in Noit. “capillaires , fouvent trifides, & aufli longues ou _ C’eft un arbre de la famille des Gatiliers , & | plus longues que les rayons de lombelle. Les omt- qui fe rapproche du:Clerodendendrum ( voyez Pé- | belles partielles ont chacune une collerette de _ ragu.) ; & du Tiuius de Rumphe par fes rapports. ! | trois ou quatre folioles féracées, au moins auffi Cet arbre poufle., depuis fa partie méyenne jufqu’à ! | longues que lômbelle qu’ils accompagnent." . ‘on fommet , beaucoup de rameaux diffus. , noueux | |: Chaque fleur confifte 1°. en cinq pétales échan- & redreflés... Ses feuilles font la plupart oppofées , | |” crés & un peu inégaux ; 2% en cinq étamines dont _pétiolées ,; oyales-pointues, :plus larges vers leur | les anthères font fimples ; 3°. en un ovaire infé- à NE entières : elles font lanugineufes en def | rieur, ovale-oblong , plus grand que la fleur qu’il fous... Les fleurs viennent aux fommités desbran- | foutient, furmonté de deux ftyles très-petits, ches, difpofées en-bouquets paniculés &axillai- | ftigmates fimples. gtre _res ; & font jaunâtres & pubefcentes en dehors. e fruit eft ovale-oblong , ftrié, compofé de .. Elles oùt un calice monophylle , à cinq divi- deux femences appliquées l’une contre Pautre. _fions courtes & pointues; une corolle monopé- | eft un peu velu dans 1a variété £. ; . tale , légèrement tubuleufe, prefque campanulée , Le Cumin croît dans le Levant, l'Egypte; à cinq découpures arrondies, dont une eft un peu | l'Ethiopie; on le cultive dans l’Ifle de Malte, ©. pr grande que les autres; quatre étamines, dont | Ses fruits ont une fayeur aromatique, âcre &un les filamens attachés au tube de la corolle , por- | peu amère ; leur odeur eft vive , très-forte , mais tent des anthèreæaflez grofles & jaunâtres; un |-n’eft pas défagréable. Les pigeons en font très-. ovaire fupérieur , furmonté d’un ftyle., à ftigmate | friands. Ces fruits font ftomachiques, carminä- r _ épaïffe vers fon fommet,, jaune dans fa maturité, |: fromages, & les Allemands dans leurpain. ! … à fuperficie DA See Ed ulené ou inégale , enve- | | " ; Se es P TEE _ Joppée inférieurément par le calice, & quicon- |‘ CUNILE, CuNIrA ; genre de plante à fleurs tient, fous une chair jaune & vifqueufe , un noyau | monopétalées, de la famille des Labiées, quia offeux, oblong , & uniloculaire. des rapports avec le Thym, & qui comprend dés Cet arbre croît fur la côte de Malabar , dans | herbes à feuilles oppofées , & à fleurs remarqua- des lieux fablonneux ; il fleurit deux fois l’année. | ‘bles en ce qu’elles n’ont que deux étamines fertiles. Sa fleur a prefque. a forme de.celle du Cyrtandra mate de M.Forfter, Nov. Gen. p. 6. RS ie :|-tifs, & au nombre des quatre femences chaudes. RÉ r nike À 1 -eft une baie ovale - ablongue , plus! |-Les Hollandoïs en mettent, dit-on, dans leurs CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. :% a Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, per- CUMIN offcinal, CU MINUM cyminum, Lin. FRE cylindrique , à dix ftries, ka Ent detis Riv. Pent. Mill, Di&. Gouan, Liluftr. p. 18. Garf. | un peu inégales; 2°. une corolle monopétale, De ET Ë SRE et . | Jabiée , à lèvre fupérieure droite , plane & légé- Fæniculum orientale, cuminum di&um. Tourn. | rement échancrée, & à lèvre inférieure à trois 311. Cuminura femine longiore. Bauh. Pin. 146. | lobes ordinairement arrondis ; 3°. deux étamines c-Curninum f. cyminum fativum. J.B.°3. p.222 Cu- | fertiles, & deux filamens dépourvus d'anthères'; î minum fativum. Cam. cepit. 518, Eugd. Hift. | 4°. un ovaire fupérieur, quadrifide, muni d'un re Raj. Hift: 433. Morif, Hift, 3. p.271. | ftyle fliforme, terminé par deux ftigmatés aigus. Me f te 2f Pom Le fruit confifte en quatre fémençés ovales, fev vé s Le> petites , fituées au fond du calicé , dont l'orifice eft une plante ombellifère, qui a le port | eft fermé par des poils. ” WE. des Carottes par fes rapports, Sa racine eft an- Es?PEcCzxs. Fa - nuélle, blanche, oblongue, menue & fibréufe ; 1. Cunirs du Maryland, Cunila Mariana. Line elle poufle une tige haute de fix à fept pouces , | Cunila féliis ovatis ferratis , corymbis termiralibus -glabre, ftriée , feuillée & rameufe. Ses feuilles |: -dichoromës. Lin. 4 } HAS TD ANME - font alternes , un peu rares , découpées très:menu , Thymus folits ovatis acuminatis ferratis ; cè= - comme celles de l'Anet ou Fenouïl, & àdécou- | rymbislateralibus terminalibus pedunculatis. Gron. pures peu nombreufes &e prefque capillaires. Ces | Virg. 64. Calamintha Mariana mucronatis rigt- es -découpures en général font biternées ,:& longues | dioribus & crenatis foliis ; flofculorum calyculis - d'environ un pouce; fouvenc les deux latérales |. willis argenteis maroine fimbriatis. Pluk. Mant. 35- font fimplement bifides. Les fleurs font petites, | :c. 344. f. 1. Calamintha ereda Virginiana ; "i- Blanches ou purpurines , difpofées aux fommités, |. crenato folio glabro. Morif. Hift: 3. p. 413: Sec. Il« en ombelles petites ; peu garnies, portées fur des! |-. 19. f, 7. | PE : 4 pédoncules oppolés aux feuilles. ! i te Ses tiges font droites, menues ë prefque ligneu- L'ombelle univerfelle eft compofée de quatre l: fes, rameufes, glabres, obtufément pare : aireSss CUN aires’, & hautes d'environ un pied : elles font gar- nies de feuilles oppofées , fefliles , ovales, poin- -tues , glabres, & dentées. Les fleurs font petites, difpofées en corymbes dichotomes , qui terminent les rameaux , & naïflent aufli dans les aiffelles des feuilles fupérieures, Cette plante croît dans le Maryland & la Virginie : elle a une odeur & une faveur aromatique plus agréables que celles de la Menthe... On la dit fébrifuge. 2. Cuwize à feuilles de Pouliot, Cunila pule- gioïdes, Lin. Cunila foliis oblongis bidentatis , floribus verticillatis. Lin. Meliffa floribus verticillatis glomeratis fecundum wongitudinem caulis , foliis tomentofis. Gron. Virg. «267: Kalm. It. 2. p. 314. . Cette plante a fes tiges droites, branchues, Pubefcentes, & hautes de fept ou huit pouces ; es feuilles font eppofées, pétiolées , ovales-lan- céolées, bordées d’une à trois dents de chaque côté, glabres en deflus, ponétuées en deflous avec des poils très-courts. Elles ont à peu près la forme -de celles du Bafilic commun , ou de la Menthe- : Pouliot. Les fleurs naïflent en verticilles axillai- “res, plus courts que les feuilles, & fitués dans toute la longueur des rameaux, Les deux divifions inférieures du calice font fétacées & ciliées. Cette ‘plante croît dans les lieux fecs de la Virginie & du Canada : on la cultive au Jardin du Roi. ©. APS NOT! 3- Cunize à feuilles de Thym, Cunila thymoides. Lin. Cunila foliis ovalibus integerrimis , floribus verticillatis , caule tetragono. Lin. … Acinos thymifolio & facie, floribus inexpanfs. -Morif, Hift. 3, p. 404. Sec. IE. t. 19. f. 6. Cala- Mmintha minima annua , thymi folio. Tourn. 194. Gette pins a le port de l'efpèce qui précède ; fa tige eft droite, haute de fix ou {ept pouces, munie de rameaux fimples, courts & peu nom- breux. Ses feuilles fontovales, obtufes | glabres, . ftriées en deflous. Les verticilles font difpofées dans toute la longueur de la tige. Cette plante croît dans les environs de Montpellier. ©. Lin. Obfery. Nous pofédons dans notre Herbier une ” plante qui paroît pouvoir fe rapporter à la figure &itée de Morifon, &.à laquelle néanmoins la defcription de Linné ne convient que très-impar- faitement ; mais comme les fleurs de cette plante “ont quatre étamines fertiles , nous nela décrirons _ qu'à l’article 7, hym , dont elle eft une efpèce. 14 Cunixe cäpitée, Cunila capitata, L: F. Cu- - nila foliis ovatis » floribus terminalibus, umbella Jubrotunda, L. Suppl. 87. - Sa “tige eft haute de cinq ou fix pouces ; fes feuilles font ovales , un peu oblongues, glabres ; Jes fleurs font purpurines , terminales , difpofées en ombelie arrondie & comme en tête : elles ont nncalice labre, ftrié,. & leurs anthères noires. Cetteplante croît dans la Sibérie. Botcr que» Tome Fs A - CUNONEF du Cap, C UNONITA Capenffs. Lin. nous n'en connoiflons .SUP 224 Ooflerdikia floribus_ fpicatis pentapetalis | folii oblongis fubincanis ferratis, Burm. Afr. 259. t. 96. Arbufcula arbuti alati fèliis, Africana. Piuk. Alm. 45. t. 191. f. 4. - C’eft un arbufte de la famille des Saxifrages * qui paroît fe rapprocher du Tanrouge ( Wein- mannia) , & de lHydrangea par fes rapports. Sa tige eft noueufe , feuillée vers fon fommet, & fe termine par une foliole pétiolée | ovale-oblon- pue, très- particulière, & que Linné regarde comme une glande, quoiqu’elle ait un pouce de longueur ou davantage. Les feuilles font grandes s oppofées , périolées , aîlées avec impaire, & com- polées de cinq ou fept folioles Jancéolées, den- tées, & très-glabres. Les grappes font géminées , viennent au fommet de la plante, n'ayant entre elles que la foliole particulière dont on vient de parler , & font chargées dans toute leur Jongueur d'un grand nombre de fleurs petites, pédiculées , difpofées par faifceaux. Re Chaque fleur offre 1°. un calice de cinq folioles ovales, beaucoup plus courtes que la corolle ; 20. cinq pétales ovales-oblongs, & ouverts en rofe ; 3°. dix étamines dont les flamens plus longs que les pétales , portent des anthères arrondies; 4°. un ovaire fupérieur, conique , chargéfe deux ftyles de la longueur des étamines , à fligmates obtus, Le fruit eft une capfule oblongue , pointue, à deux loges, & qui, contient plufeurs femences arrondies. = Cette plante croît au Cap de Bonne-Ffpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat ; elle reffemble un peu à aquiheia par fon feuillage, D (vf Obferv. ñ paroît vraifemblable que l’'Oofferdy= Kia floribus denfe fpicatis , foliis oppofitis integris in impar. definentibus de Burmane ( Afr. 258. t. 95.) , eft une feconde efpèce de ce genre ; mais que ce que cet Auteur en a publié, : CUPANT d'Amérique, C(UPANIA Ameri- caña. Lin. Cupania caflineæ folio , fru&u fericeo & racemofo. Plum. Gen. 45. Burm. Âmer, t, L10. Cupania arborea , foliis oblongis crenato-ferratis. Brown, Jam. 178, Chdraignier. Nicolf. St. Dom: p: 207. s: C'At un arbre de la famille des Balfamiers, qui à des rapports avec le Coffigni & le Vépris, (voyez ces mots) ; & qui porte des fleursherma- phrodites : ce que Piumier dit expreffémentdans fa defcription, & non des fleurs mpnoïques , comme Linné lavoit préfumé. Son a eftgros, un peu court, à bois mou & blanchätre , recou- vert d’une écorce grife ourouffeâtre , & légère- ment ridée. I] fe divife à fon femmet en un grand nombre de branches ; qui lui forment une cime _ ample, à rameaux cylindriques & alternes ; fes feuilles font grandes, aiternes , aîlées sr. impaire, 226 L UP. compofées de fept ou huit folioles difpofées alter nativement fur les pétioles communs , & dont Ia terminale eft un peu plus grande que les autres. Ces folioles font grandes, oblongues ou lingui- formes , rétrécies vers leur bafe, dentées dans leut “contour , munies , comme celles du Châtaignier , de nervures nombreufes, obliques & parallèles ,‘ —uifantes & d’un verd foncé en deflus , velues ou .-veloutées en deffous & d’un verd clair ; elles font ‘un peu âpres au toucher, à la manière de celles “des Figuiers. Les fleurs font petites, hermaphro- dites, blanchâtres , naiffent fur des grappes com- “pofées & rameufes, - Chaque fleur a 1°. un salice de trois folioles «ovales , pointues, & perfiftantes ; 29. cinq pétales blancs , arrondis & légèrement frangés ; 3°. cinq “éramines, dont les filamens libres & aufli longs ‘ou plus longs que les pétales , portent des anthères obrondes & jaunâtres ; 4°. un ovaire fupérieur, ovale, chargé , felon Linné , d’un flyle très-petit, trifide, à ftigmates obtus. + Le fruit eft une capfule turbinée, coriace , veloutée & rouffeâtre à Pextérieur , divifée inté- ‘fieurement en trois loges , s’ouvrant du fommet à a bafe par trois valves dont la cavité eft partagée . & cloifon qui leur eft adhérente. Chaque loge contient une feule graïne, arrondie, life, brune ou noirâtre, marquée d’un côté par un ombilic blanchâtre très-remarquable. Cet arbre croît naturellement dans PIfle de St. Domingue. B. ( v.f. en fr.) Les amandes de fes fruits ont une faveur de châtaigne ou de gland doux. Son bois eft employé dans les ouvrages de charpente. Obferv. Outre cette efpèce, nous avons vu chez M. de Juflieu des graines apportées d'Afrique, du Royaume de Juda , & qui paroiffent appartenir à une feconde efpèce de ce genre ; mais les autres parties de cette efpèce ne nous font point connues. Ces graines font trois fois plus groffes que dans la précédente, arrondies , légèrement compri- mées , lifles , d'un brun noirâtre , & ont d’un côté un ombilic blanc, prefque en cœur, offrant une affez large cicatrice, ( v.f. ) : CUPIDONE , CATANANCE ; genre de plante à fleurs compofées , de ia farnille des Semi-flof- culeufes, qui a des rapports avec les Chicorées, & qui comprend des herbes à feuilles alternes , & à fleurs terminales, remarquables par leur -ca- - lice fcarieux , luifant & tranfparent. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice commun, embriqué d’é- eaïlles nombreufes , lâches, ovales, pointues, fcarieufes , luifantes & tranfparentes. Elle confifte en plufieurs démi-fleurons tous hermaphrodites, difpofés communément fur plu- - fieursrangs , & dont la bafe eft un petit tube qui S’alonge d’un côté en une languette linéaire, tronquée & à cinq dents, Ces demi-fleurons font CUP pofés fur un réceptacle commun chargé de pail- lettes, & forment par leurs languettes comme embriquées circulairement , une fleur compofée- réguliere. ie Le fruit confifte en plufieurs petites femences ovales-turbinées , couronnées de cinq pointes féta- cées | qui forment leur aigrette. EspPEecEs, 1. Curipone bleue, F1. Fr, Catanance cærulea. Lin, Catanance fquamis calycinis omnibus ovatis mucronatis medio coloratis. N. Catanance quorumdam. Dalech. Hift. p. 1190. Tournèf, 478. Catanance Dalechampii ; flore cyani, folio coronopi. J. B. 3. p. 26. Chondrilla cærulea, cyani capitulo. Bauh. Pin. 430. Chon- drillæ fpecies tertia. Dod. Pempt. 638. Chondrillas Barrel. Jc. 1134. 8. Caianance flore pleno cæruleo. Tournef. 478. Sa racine pouffe beaucoup de feuilles fort lon- gues , étroites, & garnies de chaque côté vers leur milieu , d’une couple de denis linéaires &affez longues. Ces feuilles font un peu velues, triner- ves , & reffemblent en quelque forte à celles du Plantain nommé corne- de-cerf. Les tiges font grêles , prefque nues , pubefcentes , & munies vers leur fommet de petites écailles tranfparentes, qui vont en s'écartant les unes des autres vers le bas, Les fleurs font grandes , bleues , & folirzires au fommet de longs pédoncules. Leurs écailles calicinales font toutes ovales , terminées par une pointe particulière, & marquées d’une ligne rou- geâtre dans leur milieu. Les demi-fleurons font … un peu velus en deflous.. Cette plante croît dans les lieux ftériles & montagneux des Provinces mé- ridionales de la France & de l'Italie : on la cul- tive au Jardin du Roi. ©. (.v.) * / 2. Curipowr jaune, F1. Fr, Cutanance lutea. “Lin. Catanance fquamis calycinis interiortbus (nor irferioribus ut in Linnæo } lanceolatis. N: Catanance flore luteo, latiore ( & anguffiore ) folio. Toutnéf. 478. Chondrilla cyanvides lea, coronopi folio non divifo. Barrel, Ic. 1135. Bocc. Muf. 2. p.21. t. 7. Stœbe plantaginis folio. Alp. exot, t. 286, : Cette efpèce s'élève un peu moins que la pré- cédente, & porte des fleurs plus petites , de cou- leur jaune. Les écailles calicinales font blanches , prefque point colorées dans leur milieu, & les intérieures font longues & fort aiguës. Les feuilles font sd a un peu dentées, verdâtres, tri- nerves, & terminées par une pointe obtufe. On trouve cette plante en Jealie, dns PIflede Crète , &c. Elle a été cultivée au Jardin du Kôf O- (v.v.) ë 3. Curipowr de Grèce, Catanance Græca: Lin. Catanance foliis inci/f:: Lin. | Catanance lutea , foliis varie incifis. Vaill. Aë&. 1721. p. 223. Scorgonera Græca faratilis & ma- ritima foliis varié laciniatis. Tournef. Gor. 36» & Ivin, 1. p. 223. CUR "Sa racine eft longue, peu fibreufe; elle pouffe une tige haute d'un pied & demi, droite, caf. fante, velue, rayée, d’un verd pâle, & pleine de moëlle. Ses feuilles font velues & découpées profondément , fur-tout les inférieures, qui ont {pt ou huit pouces de longueur , fur une largeur ” de trois pouces ou environ. Les autres feuilles font beaucoup plus petites & fort écartées les unes des autres. Les fleurs font jaunes, à écailles calicinales farieufes feulement en leurs bords, Cette plante croît naturellement dans la Grèce, aux lieux maritimes & pierreux. Miller penfe qu’elle n'eft qu’une variété de la précédente ; mais le deffin original que nous en avons vu , indi- que qu’elle eft fort différente, CURATELLE d'Amérique , C(URATELLA Americana. Lin. Loefl. It. 260. Aubl. Guian, 579. t. 232. Curatella ( Americana ) polygonum arborefcens ? œurata vulgo. Loefl. It. p.260. n°. 135. Ceft un arbre qui a le port du Raïfinier ( Coc- voloba), & qui nous paroît fe rapprocher du Terracera. par fes rapports. Son tronc s'élève à fept ou huit pieds, & acquiert huit à dix pouces de diamètre. 11 eft tortueux , muni d'une écorce épaiffe , ridée , gercée , rouffeâtre , & qui tombe par plaques plus ou moins grandes. Son bois et rougeâtre & compaët. I1 pouffe à fon fommet des branches tortueufes , raboteufes, chargées à leur extrémité de fleurs & de feuilles rangées alterna- tivement au-deflus des fleurs. Les feuilles font Brandes , prefque fefliles , ovales ou ovales-oblon- gues , bordées de crênelures groflières & peu pro- fondes, vertes , très-âpres au toucher , & munies en deflous de nervures latérales faillantes , avec des veines rériculées entre ces nervures. Les fleurs Viennent fur des grappes paniculées , fituées au- deflous des feuilles, dans la partie nue des ra- meaux ; elles font blanches , nombreufes , & leurs pme font garnis à Jeur bafe , ainfi que fous eurs ramifications ; de deux braëtées étroites & aiguës. : ; . Chaque fleur offre 1°. un calice ouvert, velu €n dehors, & divifé en quatre ou cinq découpures arrondies , dont deux, dans le premier cas, font Plus grandes que les autres , & dont une feule eft Plus grande dans le fecond cas ; 2°. quatre ou cinq pétales ( fuivant les divifions du calice) concayes, : arrondis, & attachés au réceptacle par un‘onglet Court ; 3°. un grand nombre d’étamines ( environ foïxante ) placées fur Plufieurs rangs , un peu plus Sourtes que les pétales , & dont les anthères font ovoïdes ; 4°. deux ovaires’ fupérieuts , ovoïdes , velus , connés à leur bafe , furmontés chacun d'un , ftyle fimple » à ftigmate en tête. Le fruit confifte en deux caplules un peu char- Aues, arrondies, velues, uniloculaires , bival- Yes, & qui s'ouvrent par leur côté intérieur, Cha- at ” oibles. CUR 227 cune d'elles contient deux femences oblongues , lifles , & de couleur brune. 4 Cette plante croît dans l'Amérique méridio- nale, la Guiane, &c. R. (+. f: en f: ) Les Gali- bis fe fervent de fes feuilles pour polir leurs couis , leurs arcs | & leurs boutous ou affommoires. CURCUMA, CURCUMA ; genre de plante unilobée , de la famille des Balifiers , qui a des rapports avec les Amomes , & qui comprend des herbes exotiques dont les feuilles font engaïînées , roulées en cornet dans leur jeunefle , & dont les fleurs viennent en épi denfe , embriqué d’écailles fpathacées & membraneufes. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur confifte 1°. en une fpathe propre ; fupérieure , petite ou peu remarquable, & qui tient lieu de calice; 2°, en une corolle monopé= tale tubulée, à tube étroit , & à limbe campa- nulé , divifé en quatre lobes , dont un plus intérieur eft un peu plus grand que les autres ; 30. en cinq filamens linéaires, dont quatre font ftériles, & le cinquième, qui eft bifide, porte une anthère adnée au fommet de l’une de fes branches ; 4°.en un ovaire inférieur, arrondi , duquel s'élève dans la fleur un ftyle de la longueur de Vétamine, à ftigmate fimple & en crochet, Le fruit eft une capfule arrondie, partagée intérieuremènt en trois loges , qui s'ouvre en trois valves , & qui contient plufieurs femences. ESPICSES 1. CurCUMA rond , Curcuma rotunda. Lin, Curcuma foliis lanceolato-ovatis ; nervis latera- libus rariffimis. Lin. Manja-kua. Rheed, Mal: 11. p, 19. t. 10. Raj. Hift.,3. p. 649. ; Cette plante pouffe de fa racine des feuilles aflez larges , ovales-lancéolées , un peu pétiolées, engaînées à leur bafe, & munies d’un petit nom- bre de nervures latérales, Les fleurs naïffent entre les feuilles , font blanches, peu nombreufes, for- ment à peine lépi, comme on le voit dans la figure citée de Rhéede , & ont leur tube grêle , long, & fort faillant hors des fpathes; ce qui n’a point lieu dans lefpèce fuivante. Cette plante croît na- turellement dans l'Inde, "Æ. Sa racine eft tubé- reufe , arrondie, plus groffe que le pouce, com- paéte, charnue, jaune en dehors: en la coupant tranfverfalement , on ÿ remarque des cercles jaü=. nes, rouges ; elle a le poût & l'odeur du fafran & du gingembre , mais d'une manière plus foible que dans la fuivante; fes vertus font aufli plus 2. Curcuma long , Curcuma longa. Lip. Cur- ‘cuma foliis lanceolatis ; nervis lateralibus nume- rofiffimis. Lin, Blackw. t. 396. Regnault. Ic. Cannacorus. radice crocea f. Curcuma officina- run, Tournef, 367. Curcuma f. terra mertta 4 cinarum , radice crocea.J. B. 2. p. 746. Raj, Hift. 1204, & 1906. Curcuma radive je Herm ij_ 228 CUR — Lugdb. t. 209. Manjella-kua. Rheed. “Mal. 11. ait. 11. Curcuma. Rumph. Amb. 5. p. 162. t. 67. Bona. Amomum cureuma. Jacq. Hort. v. 3. t. 4? Vulgairement Le Safran des Index , la Terre- mérite. > SR Cette plante fe rapproche beaucoup des Amo- mes par le cara@ère de fes fleurs. Sa racine eft tubéreufe, éblongue, noueufe, coudée, de la groffeur du doigt, avec quelques fibres un peu groffes qui naiflent de côté & d’autre de chaque nœud , pâle en déhors, & jaune ou d'un jaune pourpre en dedans. Elle pouffe des feuilles pétio- lées, lancéolées , longues de plus d’un pied ;en- gaïñnées inférieurement par leurs pétioles, & char- pées de nervures, latérales , obliques, légères & ort nombreufes: Les fleurs naiffent au milieu des feuilles en un gros épi feflile , obtus , d’un blanc jaunâtre, & embriqué de fpathes concaves , la plupart biflores. Les {pathes propres font doubles ; l'extérieure eft compofée de deux valves, dont une eff échancrée, & l’autre entière ; la fpathe intérieure refemble à un calice monophylle, _ tubulé, tranfparent, à trois divifions, & deux fois plus court que Îa corolle. Cerre corolle eff | monopétale, mbulée, irrégulière, à limbe élargi s paitagé en quatre divifions principales ;; dont une plus grande & plus intérieure eft trilobée. I ny a qu’une étamine, conformée à peu près comme dans les Amomes ; c’eft-à-dire, compofte d'une anthère oblongue divifce en deux, & adnée au fommet d'un filament élargi & pétaliforme , qui s'insère à l'intérieur du limbe de la corolle, & dont l'extrémité ovale, & munie d’une petite corne de chaque côté ,. reffemble en quelque forte à 1a tête d’un Bélier. On trouve néanmoins au fond du tube de la corolle deux petits corps alongés & parallèles, qui tiennent lieu des quatre filamens ftériles que Linné attribue aux plantes de ce genre. Le ftyle eft filiforme , aufli long que 14 corolle , _ croît dans les Indes orientales, & eft cultivée au + Jardin du Roi, où nous l'avons vu fleurir il y a quelques années. D. (v#) y 2 La racine de ce Curcurra eft d'un goût un peu | âcre, amer , & d’une odeut agréable qui appro- | che de celle du Gingembre : on la retire de terre | - après que les fleurs font paffées. -Cette plance eft fi familière aux Indiens, qu’à peine peut-on trouver un jardin en Orient où on ne la cultive pas, & même pour en faire ufäge; car il nya kS aucune famille qui n’emploïir cette racine côrnme un bon affaifonnement dâns tous tés mets: Îls s’en fervent avec des fleurs odorantes , pour fäire des mmades dont ils fe frottent tout le corps. Ils … Vemploient aufli pour la teinture, Se Cette racine eft regardée comme apéritive, ‘diurétique ,incifive , tonique’, ffimulante & anti- | fcorbutique. On prérend que c’eft un bon remède | “pobr réfoudre les obftruétions des vifcères ; qu’elle provoque les règles, & qu'elle eft utile dans les ” des pétioles roides , fermes , gmate en tête un peu charnue. Cette plante | new. CU R accouchemens difficiles ; mais, ajoute-t-on, c’eft fur-tout un remède fingulier & fpécifique dans la. jaunifle, La racine dont il s’agit teint en jaune comme le fafran ; cette couleureft belle , maïs elle n’eft pas aufli durable que celle que donne la gaude. On la trouve néanmoins excellente pour rehauffer la couleur rouge des étoffes teintes avec la Cochenille oule.Kermès, comme les écarlates. Les Teinturiers , les Gantiers, les Parfumeuts x &c. font ufage de cette racine. - 3. CurcumA d'Amérique , Curcuma Ameri=. cana. Curcuma caulefcens , foliis ovato-lanceo- latis petiolatis nervois, fpicé ovata pedunculatä terminali. N. Alloya. Plum. MA. $. t. 35. Pomme de terre. Nicoif St. Dom. 297. Maranta allouya. Aubl, Guian. p7 : | La racine de -cette efpèce confifte en plufieurs filets longs, comme velus , qui fe terminentchas cun par une tubérofité ovoide , de la groffeur d’une noix ordinaire, blanchâtre , aflez douce , 8& comme velue par de petites fibres dont elle eft* munie de tous côtés ; les feuilles radicales font . randes prefque femblables à celles du Balifier; ovales-lancéolées, d’un beau verd, à nervures latérales obliques & nombreufes , &z portées fur = ont jufqu’à deux pieds de hauteur. Du collet de la racine s'élève entre ces feuilles une tige cylindrique, épaiffe ; haute de deux où trois pieds, garnie vers fon fommet de quelques feuilles femblables aux a | mières, mais beaucoup plus petites. Il naît ela gaîne commune de leurs :pétioles ; ur pédonculé long d’un demi-pied ou environ, roïde, &z qui foutient un épien maflue ou ovoïde ; de la groffeut d'un œuf de poule, & même plus gros, embriqüé | d’écailles fpathacées , en partie vertes , & en par* tie d’un très-beau-blanc: De l’aiffelle deichaque écaille fort une fleur très-blanche , monopétale} SANYO qua em & qui fes apports, Sés rices font cylindriques, farmene Run en ï À feuil es ; les feuilles “font oppoñées, pétiolées, oyales-pointues, entieres> / CES molles, glabres , d’un verd blanchâtre en deffus, & d’un verd plus foncé en deflous avec des ner- vures un peu faillantes. Les fleurs font petites , dun blanc jaunâtre, axillaires, & dipofées en corymbes rameux plus courts que les feuilles, Elles ont cinq pétales verds en dehors , blancs & lanu- gineux en dedans, & un peu en crochet à leur extrémité ; leurs étamines font petites & au nom- bre de cinq ; & leur ovaire eft fupérieur & arrondi. Le fruit eft une baie ovale-oblongue, d’un verd clair , à chair blanchâtre , dont la faveur eft un peu amère , & qui enveloppe un noyau dur, blan- châtre, contenant une amande blanche , légère- ment amère & aftringente. Cette plante croit dans les Indes orientales. ; CUSCUTE , CUSscuTA; genre de plante à fleurs monopétalées, qui femble fe rapprocher des Liferons par plufieurs rapports, & quicom- ps des herbes parafites d’un port très-fingulier ; eurs tiges étant filiformes , dénuées de feuilles , & entortillées autour des végétaux fur lefquels elle fe nourriffent. : CARACTERE GÉNÉRIQUE. ‘Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle , à quatre ou cinq divifions ; 29, une corolle mono- pétale , ovale ou campanulée , & dont le bord eft partagé en quatre ou cinq découpures pointues ; 3°. quatre ou cinq étamines à peine plus longues que la corolle, & dont les filamens munis cha- cun d’une écaille frangée adnée à leur partie infé- rieure & attachée à la corolle, foutiennent des anthères ovales , petites , partagées par un fillon; 4°. un ovaire fupérieur , globuleux, furmonté de | deux ftyles de la longueur des étamines , à ftig- mates aples. Le fruit eft une capfüule arrondie, obtufément tétragône , biloculaire , & qui contient commu- nément quatre femences. 3 Dos EirECEes. "1. Cuscute d'Europe, Cufeuta Europæa. Lin. Cufcuta floribus feffilibus. Lin. Haïl. Helv. n°.654. F1. Dan. t.199. Blackw. t. 554. Garf.t. 241. - Cufcuta major. Bauh. Bin, 219, Tournef, 652. Vaill, Parif. 43. Caffuta [. cufeuta: I. B. 3. Fa 266. “Caffitha. Tabern. Ic, 901. Caffutha. Dod, Pempt. 554: Caffitha Plinii. Lob. Ic. 427. Vuigairement la Goutte de Ein. a: _R. Cufeuta minor: Tournef, 652. Vaïll. Par. 43. Æpithiymum [. cufeuta minor. Bauh. Pin. 219: Epi- tliÿmum. Cam. epit. 983. Column. Ecphr, 2. EE - . C’eft uneplante aufli fingulière par fa confor- mation & par fon port, qu’elle eft déteftable par le tort qu’elle fait aux végétaux plus utiles, fur lefquels elle fe nourrit. Ses tiges font des filamens nuds, rougeâtres , prefque aufli déliés que des che- veux , enlacés & très-entortillés autour de diver£ CUS 229 plantés, aux dépens defquelles elles fe nourrif- fent. Ces mêmes tiges font dénuées de feuilles; _ont à leur place des écailles lancéolées fort peti- tes, très-rares ou diftantes, & pouffent en outre s’infinuent dans l’écorce des plantes fur lefquelles celle-ci parvient à croître , & lui procurent fa ñourriture aux dépens de la plante même fur laquelle elle vit. Ses fleurs font blanches ou rou- geâtres., fefliles , ramafées plufieurs enfemble par paquets globuleux ; fimples, folitaires & laté- raux : elles font plus fouvent à cinq divifions qu’à quatre , & ont un calice court & une corolle cam- panulée non anguleufe. On oblerve dans la corolle cinq écailles frangées , qui adhèrent aux filamens des étamines, & recouvrent en partie l’ovaire, Les graines de cette plante lèvent dans la terre; che bientôt , & la plante périt , fi elle ne rencon- laquelle eHe puiffe grimper & s’attacher pour en tirer {a nourriture. On trouve fouvent cette plante en Europe , fur la Bruyère, le Serpolet, le Lin, la Vefce, & beaucoup d'autres végétaux. ©. (y. v. ) On fa dit apéritive, anti-fcorbutique , 8è légèrement purgative; on prétend aufli qu'elle eft bonne contre les rhumatifmes & la goutte. Quoi qu’il en foit , on peut dire en général que cette plante eft plus nuifible qu’utile. : 2. Cuscure de la Chine, Cufcuta Chinenfiss angulofo longitudine corollæ. N. E Les filamens de cette efpèce blanchätre ou jaunâtre | &' un peu plus gros que maffées en têtes fimples, mais en plufieurs pa= quets lâches, peu garnis, Portés {ur des pédon- cules courts & rameux, formant de difta diftance une forte de panicule un peu irrépt que aufli grand que la corolle , de même couleur gros ovaire glo- yles très-c CO | graines mêlées fans doute avec Cufcute, ont LP 8 de }> n 1784 au Jardin N : che d'Awsrique ;. Cufcuta Americana. Lin. Cufeuta fféribus pedunculatis quinquefidis ;- corolla wyrdofas limbo parvo patente. N. | ; ata floribus pedunculatis. Lin. Jacq. Amer: AE rie. p: 17. Cufcuta caule aphyllo volubilé repente. Gron. Virg: tre aucune autre plante dans fon voifinage fur Ces fleurs font blanchâtres, & ontun calice pre£. certains mamelons qui font Poffice de racines, mais la radicule qui s'y enfonce d’abord fe deffè- Cufcuta floribus paniculatis quinquefidis ; calyce font d'un verd É dans la précédente. Ses fleurs ne font ne ras du Be Ov. v). Ex 18. Cufcuta inter majorenk s30 CUS & minorem media, filamentis longis € floribus latè fuper arbores & campos fe extendens. Sloan. Jam. Hift, 1. p. 201. t. 128. f, 4. - Cette plante eft parafite , fans feuilles , grimpe & s’entortille fur les arbrifleaux qui fe trouvent près d’elle. Ses filamens font longs, très-rameux, lifes, tendres, & jaunâtres. Ses fleurs font pe- tites, verdâtres ou tirant fur le jaune, ramaf- fées, portées fur des pédoncules communs fort courts. Elles ont un calice monophylle, ovoïde, de la couleur de la corolle , & dont le fommet eft à cinq découpures obtufes ; une corolle cylindri- que , à tube de la longueur du calice & à limbe petit , ouvert & quinquefide; cinq étamines qui paiflent de la partie fupérieure du tube de la co- rolle ; à anthères droites & oblongues ; & cinq écailles frangées fituées au-defflous des étamines. On trouve cette efpèce dans la Virginie & aux Antilles, fur les arbriffeaux, dans les haies, . CUSSAMBI , CussAMBIUM. Rumph. Amb. 1. p. 154. Tab. 57. Arbre encore très-peu connu , & qui femble. ‘avoir des rapports avec le Ponga de Rheede, & le Tataïba de Pifon; mais qui en diffère effen- _ tiellement en ce que fon fruit eft un Drupa mo- ne NE _ £n épi ou en grappe. nofperme. Cet arbre s'élève à une aflez grande hauteur , fans s'étendre beaucoup. I1a le bois dur, folide , pefant; & l’écorce brune , raboteufe, très-caflante. Ses feuilles paroïiffent -la plupart oppofées , ovales- lancéolées, entières, & à pé- tioles courts. Les fleurs font petites, viennent fur des grappes menues & latérales. Les fruits font arrondis ou ovoïdes, communément hériflés à Vextérieur de tubercules pointus, épars & cadu- ques, & contiennent fous une chair peu épaife , d'une faveur acide affez agréable, un noyau qui renferme une amande blanche , tendre & huileufe. Cet arbre croît dans les Moluques. On mangefes fruits cruds, lorfqu’ils font bien mûrs : on tire de fes amandes une huile par l'expreflion , qui eft jaunâtre , d’une odeur affez bonne, & qui ne rancit puänt : on la brûle dans les lampes; elle fert aufli à diver@s préparations odoriférantes, comme FPhuile de bes, que l’on emploie aïlleuts pour le _même objet. CUSSORE , Cu ssowrA ; genre de plante à FR polypétalées , eres , qui paroît avoir des rapports avec le genre des Ginfens (Panax), & qui comprend des Las exotiques à feuilles digitées , & à fleurs difpofées CARACTERE GENXYRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice à4nq dents, prunes fupérieur , formé par la dilataüvse ou Pextenfion du bord du réceptacle ; 2°. cinq pétaice de la famitic des Ombelli- CY A 4°, un ovaire inférieur, turbiné , couronné, fur< monté de deux ftyles , à ftigmates fimples. Le fruit eft arrondi, biloculaire ou à deux coques, & contient une feule femence dans cha- que loge. L’ombelle univerfelle eft à quatre rayons ; il n’y a aucune collerette. DSPTLCES 1. Cussone à bouquets, Cuffonia thyr/ifloras L. F, Cuffonia foliis digitatis ; foliolis fefflibus cuneiformibus truncatis tridentatis , floribus race- mofis. L. f. Suppl. 182. Cufonia ( thyrfiflora ) foliis quinatis , foliolis fmplicibus ternatifque cuneatis apice dilatatis. Thunb. A&, Upf. v. 3. t. 12. Sa tige eft ligneufe , fimple, inégale, rabo- teufe inférieurement , & de l’épaifleur du doigt, Ses feuilles font alternes , rapprochées les unes des autres vers le fommet de latige, pétiolées, digitées , & compofées de cinq folioles. Les folio- les fontinégales , fefliles, cunéiformes , tronquées, à peine échancrées, munies à leur fommet de trois ( où rarement de cinq } petites dents obtufes & diftantes entr'elles. Les pétioles font longs, & les folioles font de la confiftance de celles du Mé- _ niante, Les ftipules font fituées entre les feuilles. Les fleurs viennent fur des grappes cylindriques, nues à leurbafe, & difpofées quatre enfemble en une ombelle terminale , qui forme une forte de bouquet, Cette plante croit au Cap de Bonne- Efpérance : elle varie à feuilles comme articulées , leur articulation inférieure fe dilatant & s’épa- nouiffant à fon fommer en lobes plus petits, comme fi ces folioles étoient prolifères. B. 2. CussonE à épi, Cuffonia fpicata. L.F. Cuffo- nia foliis digitaus : foliolis petiolellatis fpathu- latis : ligula tri-[. quinquepalmata argute ferrata floribus fpicatis. Lin. f. Suppl. 182. Cuffonia ( fpicata) folis feptenis : foliolis fim= plicibus ternatifque lanceolatis apice ferratis, Thunb. A&. Upf. vol. 3. t. 13. Les feuilles de cette res font compofées de fix ou feptdigitations ou folioles un peu pétiolées, glabres ainfi que toute la plante , élargies vers leur fommet | où la plupart d’entre elles font divi- fées entrois lobes , dont lintermédiaire eft ovale- cunéiforme & denté à fon extrémité , qui eft poin- tue. Les fleurs font difpofées en un feul épi ter- minal , long de deux pouces ou environ. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. ( v.f. } CYANELLE , CYANELIA ; genre de plante unilobée , de la famille des Afphodèles , qui a des. -rapports avec la Scille, & qui comprend des herbes à feuilles fimples , linéaires ou enfiformes , & à fleurs difpofées en grappe prefque paniculée. CARACTERE GÉNÉRIQUE Chaque fleur confifte 19. en fix pétales oblongs, dj poi iles : 2°, çi 4 i À : Pr prigones , Pointus, fefliles ; 3°. cinq écamines ; 1 rointus, ouverts irrégulièrement, çcohérens par CYA leuts onglets, & dont trois inférieurs font pref- que pendans; 2°. en fix étamines un peu moins longues que les pétales, & dont les filamens courts , contigus à leur bafe, portént des anthères oblongues , prefque cylindriques, qui s’ouvrent à leur fommet , & font la plupart inclinées vers le bas de la fleur; 3°. en un ovaire fupérieur , obtus, trigône , furmonté d’un ftyle filiforme, incliné , à ftigmate fimple, Le fruit eft une capfule arrondie | marquée de trois fillons , triloculaire, trivalve , & qui con- tient plufieurs femences oblongues dans chaque loge. EsPecss. 1. CyaNgLLE du Cap, Cyanella Capenfis. Lin. Cyanella foliis undulatis , ramis patentiffimis. Lin. £, Suppl. 201. Jacq. Hort. v. 3.t. 35. . Phalangium , &c. Pluk., Tab. 434. f. 2. Sa racine poufle plufieurs feuilles Hnéaires lan- céolées , pointues , glabres, & qui enveloppent la bafe de Îa tige par leur gaine. La tige eft haute de fix ou fept pouces , prefquenue , rameufe , & munie fous. chaque rameau d’une feuille un peu courte, lancéolée & aiguë. Les fleurs font peti- tes, d'un pourpre clair tirant fur le violet, & difpofées en grappe courte & lâche, leurs pédon- cules propres étant ouverts prefque horizonta- lement. Leurs anthères font jaunätres , & les infé- rieures inclinées ou prefqne pendantes , font un peu.plus grandes que les autres. On trouve cette plante au Cap de Bonne Efpérance. #. ( . f. ) 2. CYANELLE jaune, Cyanella lutea. L. F. Cya- nella foliis enfiformibus , ramis ere&is, L. Suppl. 201. Cette efpèce fe diftingue de Ia précédente par fes fèuilles radicales plus larges , lancéolées, & point linéaires ; par fes pédoncules moins ouverts & plus longs ; & par fes fleurs au moins une fois plus grandes , & de couleur jaune. Les filamens des étamines font réunis en tube à leur bafe; une des anthères eft un peu plus grande que les au- tres. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpé- xance. (+. F ) * Cyanella (alba) folis lineari-filiformibus. L.f. Suppl. 201. CYCAS, Cycas ; genre de planteunilobée, “qui à des rapports avec le Zamia , & qui com- prend des plantes exotiques , frutefcentes , qui fe rapprochent des Palmiers par leurs fruits & par leur port ,.& qui néanmoins femblent avoir de grands ce avec les Fougères par leurs fleurs mâles ; par l’enroulement de leurs feuilles naiffantes. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font dioïques , c'eft-à-dire, toutes unifexuelles & d’une feule forte fur chaque pied ; les uns ftériles ; ne portant que des fleurs mâles, “ ne CY 237 & les autres n’en produifant que des femelles ., auxquelles fuccèdent les fruits. Les fleurs mâles viennent {ur un chaton ovale- conique , ftrobiliforme, terminal, embriqué d’é- cailles nembreufes , ferrées , charnues, fpatulées ou ovales, terminées par une pointe molle, & chargées d’un grand nombre d’anthères. Les fleurs femelles naïffent fur les bords de certains pédoncules communs applatis , enfifor- mes, coriaces, cogonneux, élargis à leur fommer, & munis de quelques crénelures de chaque côté. Elles confftent chacune en un ovaire fitué dans chaque crênelure du pédoncule commun ; feflile ou même en partie enfoncé dans le finus de la crênelure, & chargé d’un ftyle court ; àftigmate fimple, : Le fruit eft une noix ovoïde, glabre, de fa groffeur d’une Pomme moyenne, &: qui, fous. un brou charnu & médiocre, offre une coque ligneufe, mince, uniloculaire, dans laquelle eft une graîne ébronde , dure , raunie d’une foflette à fa bafe. ds ee EN EsSsPECESs 1.Cycas des Indes, Cycas cireinalis. Lin. Cycas frondibus pinnatis : foliolis linearibus planis , apice muticis , extra fubfalcatis. N. Todda-pana. Rheed. Mal. 3. p. 9. t.13.ad21. Raj. Hift. 1360. Olxs calappoides.Rumph. Amb. 1. p. 86. t, 22. 23. Arbor gagoe Amboinenfis. Seb. Thef, —. p. 39. t. 24. £. 1. Le tronc de ce Palmier eft épais, court , écaiïl- leux, & couronné par un faifceau de feuilles. Quelquefois il s'élève jufqu’à la hauteur de bte àvingt pieds; & alors fa fuperficie paroît diftin- uée par des protubérances ann»laires fort nom- Été: , & fon fommet fe partage en quelques rameaux très-courts, Ses feuilles font aîlées , lon+ gues de trois pieds ou davantage, compofées de deux rangs de folioles linéaires , planes , arquées en dehors , nombreufes , rapprochées les unes des autres , portées fur un pétiole commun dont la bafe eft munie de petites épines très-piquantes, Les chatons des fleurs mâles deviennent quelque- fois fort gros, font charnus , & prennent Pappa- rence d’un fruit dunt la forme approche de celle d’un Ananas ou d’une grofle Porame de Pin. His font folitaires & terminaux. Les individus femelles produifent au fommet de leur tronc , entre les pétioles de leurs feuilles, un grand nombre de fpadix ou languettes coriaces ; cotonneufes, en- fiformes , élargies , dentelées & pointues à leur fommet : ces languettes ont de chaque côté , dans leur partie moyenne, deux ou trois crénelures ; danschacune defquelles naît une noix ovoide, dun jaune rougeâtre dans fa maturité , grofle comme une petite orange » légèrement comprimée, & ui contient une feule femence. Ce Palmier croît dé les Indes orientales ; il fe trouve en feuilles = 232 CYC ‘dans P'Herbier de M. de Commerfon. .( +. f. fans fl.) M. Sonnerat nous en à communiqué les “fruits parfaits, & d'autres naiffans fur leurs Jan- guettes. ” Cer arbre fe multiplie facilement de bouture ; les Indiens mangent les amandes de fes fruits ; il _ produit vraifemblablement, comme l’efpèce fui- ‘vante, & comme un grand nombre d’autres Pal- miers , un Sagou plus ou moins bon & plus ou moins abondant ; mais il paroît , d’après les obfer- .vations de Rumphe, que ce neft point de cet arbre qu'on retire le vrai Sagou du commerce ; en un mot ; le Sagou le plus en ufage dans les Indes. Voyez l'article SAGUU. s 2. Cycas du Japon , Cycas revoluta. Th. Cycas frondibus pinnatis ; foliolis anguflis margine re- volutis introrfum fubfalcatis apice purgentibus. N. Cycas (revoluta ) frondibus pinnatis ; foliolis marvine revolutis. Thunb. F1. Jap. 229. Teffo, vulod fotits & foders. Kæmpf. Amœæn. p. 897. Arbor calappoïdes finenfis [. fajor calappa , finen- fibus titsjiu dia. Rumph. Amb. 1. p. 92. t. 24. © Ce Cycas eft plus petit que le précédent, pouffe _ des feuilles beaucoup plus étroites , & s’en diftin- rs femelles qui, au lieu d’être enfiformes _ & fimplement dentés à leur fommet comme dans Pefpèce ci-deflus, font fort élargis fupérieure- ment, comme palmés , très-lanugineux ; & à digitations piquantes. Nousavons vu ces fupports fur un beau pied vivant à Schoenbrunn , près de Vienne en Autriche, & dans un Herbier de Chine du P. d’Incarville , qui eft chez M. de Juffieu. Son tronc eft cylindrique, rameux, haut de cinq pieds ou davantage, de l’épdiffeur de lacuifle, & chargé d’une efpèce de duvet ou poils rouffei- tres que laïffent les feuilles après leur chûte, Les feuilles font toutes aîlées, à périoles communs -épineux à leur bafe. Les folioles font nombreu- fes, rapprochécs les unes des autres, prefque (ES oppofées , linéaires , étroites, un peu arquées en . dedans ou vers le fommet de la feuille, terminées par une pointe épineufe , à bords recourbés en deffous, & à côte moyenne unpeu faillante. Ces folioles font glabres, larges de deux lignes , demi- . ouvertes, & celles du fommet de la feuille, aïnfi que les inférieures , font un peu plus couttes que les autres. Les fruits font des noix ovales, com- primées, rouges, & longues d’un pouce & demi. Cet arbre croît naturellement au Japon, & eft cultivé au Jardin du Roï, F.(v. v.} Les Japonois mangent fes fruits, & retirent de fon tronc un Sagou très nourriffant & fort eftimé, fur-tout des Grands. _Ilsen confervent des provifions, parce que, dans des iemps de guerre, une très-petite quantité ftit pour foutenir Jong-temps la vie des Soldats, Cell pourquoi, afin de PE leurs ennemis _Munetelle reflource , il eft défendu, fous peine de la ve, de tranfporter Çe Palmier hors du Japon. à articulièrement par les fpadix ou fupports CYXE CYCLAME, CYCLAMEN , genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Lifima- chies, qui a des rapports avec le Méadia & la Soldanelle, & qui comprend des herbes dont les feuilles & les pédoncules naiffent de la racine , & dont les fleurs, d’un afpeét affez agréable, ont communément le limbe de leur corolle réfléchi fur le calice. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle, campanulé , à demi-divifé en cinq découpures ova- les-pointues; 2°. une corolle monopétale , à tube très-court, prefque globuleux, & à limbe partagé en cinq grandes découpures réfléchies en arrière, c’eft-à-dire vers la bafe du cälice; 3°. cinq éta- mines à filamens très-courts, attachés au tube de la corolle, & à anthères droites, pointues , rap= prochées ou conniventes à l'orifice faillant de la fleur ; 4°. un ovaire fupérieur , arrondi, furmonté d’un ftyle droit, plus long que les étamines, à ftigmate aigu. 2 Le fruit eft une capfule bacciforme , globu- leufe, uniloculaire, qui s'ouvre par fon fommet en cing valves , & qui contient plufieurs femences rangées autour d'un placenta libre & ovoïde, ; EsPECESs. 1. CycrAME d'Europe, Cyclamen Europæum: Lin. Cyclamen corolla retroflexa. Lin. Mill. Dit. n°, 1. Knorr. Del. v.1.t. $. 16. Sabb. Hort. 2, t. 68. Jacq. Auftr. v. 5. t. 407. Cyclamen. Bauh. Pin. 308. n°. 1. ad 13: Tourn. p.154.15%. 156. Cyclaminus. Cluf. Hift. 1. p.264 & 265$. Raj. Hift. 1205. J. B. 3. p. 551. &c. Cyclamen. Lob. Ic. 604. 605. Munting. Tab. 144. ad 152. Cyclaminus. Cam. epit. 35. Hall. Helv, n°, 635. Vulgairement le Pain de Pourceau. a. Segmentis corollæ ovato-lanceolatis, N.(v.v.) Variat foliis angulofis & rotundis,. 3 e. Segmentis corollæ linearibus longis angufis “’acutis. N. (v. v.) Folia cordata vix angulofa. Cette plante offre un fi grand nombre de varié- tés la plupart cultivées dans les jardins des Cu- rieux, qu'il nous paroît difficile d’en déterminer les caraétères , quoique plufieurs d’entre elles en aient d’aflez remarquables. En général , fa racine eft épaifle, tubéreufe , arrondie , irrégulière, noirâtre en dehors , blan- che en dedans, & garnie de fibres menues, Elle pouffe plufieurs feuilles en cœur ou réniformes ; denticulées, quelquefois lobées ou anguleufes , glabres, panachées de verd & de blanc, rouged- tres en deflous, & portées für de longs pétioles. Les hampes font uniflores, nues , contournées en fpirale dans leur jeunefle, longues de trois à cinq pouces, & naifflent entre les feuilles en partant d’un collet fort court, auquel ces feuilles s’insè- rent. Les fleurs font penchées ou pendantes, d'un blanc fouvent teint de pourpre; &-ont ieur orifice tourse ri CYM tourné vers la terre, tandis que les divifions de leur corollé font réfléchies, & regardent le ciel. On trouve cette plante en Europe, dans les lieux montagneux & couverts, les bois, &c. On la culcive au jardin du Roi. Æ. (..)Ilya des variétés qui flauriffenten hiver & aù printems; les autres fleuriffent en automne. Sa racine eft âcre, fortement purgative , vermifuge , réfolutive & errhine. Onen fait un onguent qui , appliqué fur le ventre, eft purgatif; & fur l’eftomac , eft #omitif : on le nomme Arthanita. 2. CYCLAME des Indes, Cyclamen Indicum. Lin. . Cyclamen corollæ limbo nutante. Lin. F1. Zeyl. 401. Cette efpèce diffère principalement de la pré- cédente par les découpures de fa corolle qui font plus grandes, & ne font point complètement réfléchies , maïs feulement inclinées en dehors. Elle croît dans lIfle de Ceylan. Æ. CYMBAIRE de Sibérie, CYMBARIA Dau- rica. Lin. Mant. 417. . Cymbaria Daurica pumila incana , linarie Folio , magno flore luteo guttato. Amm. Ruth. p. 35. &. I. f. 2. Gmel. Sib. 3. p. 198. n°. 8. . C’eft une plante qui a beaucoup de rapports avec le’genre des Mufliers ( Antirrhinum ) , & qui eft légèrement pubefcente & blanchâtre. Sa racine eft fibreufe, poufle plufieurs tiges hautes de fix ou fept pouces, blanchâtres, munies d'un per nombre de rameaux oppofés & ftériles ; fes euilles font oppofées, lancéolées-linéaires , poin- tues , & d'un verd pâle ou blanchitre, Les fleurs font grandes, latérales, prefque fefliles, de cou- leur jaune , tiquetées de pourpre à l'intérieur, & dun afpeët agréable. Chaque fleur a 1°. un calice perfiftant, découpé profondément en dix dents étroites, linéaires, droités, argentées; 2°. une corolle monopétale , labiée , à tube oblong & ventru , à lèvre fupé- rieure voñtée, obtufe , bifide à fon fommet , & à lèvre inférieure divifée en trois lobes égaux, obtus, & munie d'un palais renflé; 39. quatre étamines dont les filamens aufli longs que le tube de la corolle, portent des anthères bifides, un peu faillantes; 4°. un ovaire fupérieur, ovale, chargé d’un ftyle filiforme , à ftigmate fimple & obtus, Le fruit eft une capfule en cœur renver£é , poin- tue, un peu comprimée, marquée d’un fillon de chaque côté, biloculaire, & qui contient plu- fieurs femences. Cette plante croît dans les lieux montagneux & pierreux de la Sibérie. %. On la diftingue des Mu- fiers & des autres plantes de la famille des Per- fonnées dont elle fait partie , par le caraëtère de fon calice. £ CYNANQUE, CYNANCHUM; gente de Plante à fleurs monopétalées, de la famille des Botanique. Tome IL. CYN 233 Apocins , quia des rapports avec les Périploques & les Afclépiades, & qui comprend das plantes la plupart farmenteufes , à fuc propre laiteux, à feuilles fimples (lorfqu’elles exiftent } & oppo- fées, & à fleurs difpoiées dans les aiflélles des feuilles, en grappes ou en bouquets corymbi= formes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°, un calice monophylle , petit, perfiftant, divifé profondément en cinq découpures pointues ; 2°. une corolle monopétale. à tube ordinairement fort court, & à limbe ous vert en étoile, prefque plane, partagé en cinq divifions le plus fouvent oblongues & pointues ; en outre un anneau particulier , prefque cylindri- que, environnant les parties génitales, & dont. le bord eft à cinq dents ; 3°. cinq étaminescour- tes ; alternes avec les divifions dela corolle, oppo- fées aux dents de l’anneau ou à cinq corpufcules pointus qui en tiennent lieu , & à anchères bilo- culaires , adnées en la face intérieure des filamens:; 4°. un ovaire fupérieur , fendu en deux, chargé de deux ftylès courts ou d’un feul ftylebifide, à ftigmates obtus. : Le fruit eft compof£ de deux follicules oblongs ; pointus, uniloculaires, & qui s'ouvrent chacun d’un feul côté longitudinalement. Ces fallicules renferment desfemences nombreufes, oblongues, couronnées d'une aigrette de poils , & embriquées autour d’un placenta libre. Obfervarion. Les Cynanques diffèrent des Afclépiades, en ce que leurs fleurs n’ont point cinq cornets auriculés environnant les parties génitales ; mais à leur place elles ont un anneau cylindrique à cinq dents , ou cinq corpufcules pointus, cohérens par leur bafe. Ces plantes ne nous paroiffent qu’im- parfaitement diffinguées des Périploques:eneffet, les fleurs de celles-ci, au lieu d’un anneau à cinq dents ou de cinq corpufcules pointus, ont cinq filamens particuliers plus ou moins faillans & re- courbés vers le centre de la fleur. Ce caraétèrs n'eft pas également bien prononcé dans tous le: Periploca de Linné, & nous paroît &e médiocrs importance. Quant aux Apocins , aux Echites, &c. leur corolle campanulée ou infundibuliforme , les diftingue fufffamment des Cynanques, dont les fleurs font courtes & prefque en roue. Esrscrs. 1. CYNANQUE nue, Cynanchum viminale. Tin, Cynanchum caule volubili perennt aphyllo. Lin. Euphorbia (viminalis ) inermts nude fruticofa filiformis volubilis ; cicatricibus oppofitis. Lin. Spec. PI. 2. p. 649. Amæn, Acad. 3. p.110. Mill. Diét. n°. 15. Apocynum viminale nudum frutico- fum , caule filiformi volubili. Ba. At. Bonon, Apocynum Guinneenfe mere nt flore tetra» B on 234 SA à à petalo albo odoratiffimo. Herm. Parad. 67. Raï. Suppl. 540, Felfel-tavil. Alp. Ægypt. 190 ? Dill. Eith. 386. * - C’eft une plante affez fingulière , en ce qu'elle . n’a jamais de feuilles (au moins en Europe }; & comme elle eft laiteufe , on la prend aifément pour une efpèce d’Euphorbe , fur-tout lorfqu’on ne fait pas attention à Voppofition de fes rameaux. Sa racine poufle plufieurs tiges perfiftantes, un peu grêles , eflilées, cylindriques, verdâtres, lifles , de col d’une plume à écrire , un peu con- routnées , farmenteufes, & qui s'élèvent à la hau- teur de trois à fix pieds. Elles font prefque d'égale _épaifleur dans toute leur longueur , & munies de rameaux oppofés plus où moins longs. Ses fleurs , à ce qu’on prétend , ont un calice très- petit , à cinq divifions ; une corolle en roue , comme dansles Afciépiades ; un rebord membra- néux qui environne les parties génitales; cinq corps péraliformes , droits , pofés en rond , ayant dans leur côté intérieur comme un grain jaune per- foré avec un onglet, (nous prenons ces corps pour des étamines) : un ftyle cylindrique , en tête ; des anthères très-petites , brunes, (ce font les cor- pufcules noirâtres , mentionnés dans la fruétifica- tion des Afclépiades n°. 6. & au mot Apocin, _p: 211. & 212. } appuyées fur une petite tête. Cetréplante croît en Afrique, dans les lieux maritimes , & eft cultivée au Jardin du Roi, où elle ne fleurit jamais. R . (v. v.) L’Afclépiade fans feuilles n°. 29. de ce Dictionnaire , femble avoir de l’analogie avec cette efpèce. Quant au Felfel- tavil de P. Alpin, nous doutons fort de ce fyno- nyme , quoi qu’en dife Dillen: 1°. parce que la figure citée n’offre que des ramifications alternes avec des poufles axillaires , aflez femblables à celles de lEupkorbia tirucalli ; 2°. que Profper Alpin ne reconnoîft point fes tiges pour farmen- teufes | & qu’il leur attribue une groffeur prefque égale à celle du doigt; 3°. qu’enfin il dit que dans les temps favorables, elles pouffent de petites feuilles ; ce que Lippi a aufli obfervé. En effet , ce dernier ajoute que ces feuilles vignnent au fommet des rameaux , & qu’elles font lancéolées , liffes, fans nervures, & décidément ajrernes. 2. CYNANQUE à fleurs planes, Cynanchum pla- niflorum. Lin. Cynanchum caule volubili ; foliis cordatis glabris fubtus tomentoffs , pedunculis [ub- racemofis. Lin. Mant. 53. Jacq. Amer. 82, t. $s. & Pid. p. 44. t. 8I. c Plante laiteufe, à tiges glabres, cylindriques & grimpantes, ou qui s’entortillent autour des _ füupports qu’elles rencontrent. Ses feuilles font pé- tiolées , oppofées , en cœur, pointues , entières, prefque giabres en deflus, légèrement coronneu- fes en deflous , & à pétioles munis vers leur bafe de cils trés-courts , roides & ferrugineux. Les fleurs font planes, inodores, difpofées en grappes corymbiformes, peu garnies, pédonculées, & latérales. Ces fleurs ont un demi-pouce de dia- L 2 ETYTN mètre; leur corolle eft veineufe & couleur de rouille. Le calice eft d’un blanc verdätre , à divi- fions prefque plus grandes que la corolle. Cette plante croît en Amérique, dans les environs de Carthagène. 7. À 3. CYNANQUE à grappes, Cynanchum racemo= fum. Tin. Cynanchum caule volubili, foliis cor- datis glabris acutis, racemis fimplicibus. Vin. Mant. $4.Jacq. Amer. 81. t. 54. & Pi&. p. 43. t. 80. ! & Ses tiges font herbacées , laiteufes, glabres , entortillées & grimpantes ; les feuilles font oppo- fées, pétiolées, en cœur , pointues, glabres, lui- fantes & d’un beau verd en deflus, couleur de rouille en deffous, & longues de quatre pouces. Les fleurs font petites, blanches , viennent fur des grappes latérales, fimples , pédonculées , lon- gues de trois pouces. On trouve cette plante en Amérique , dans les environs de Carthagène. 7. = 4. CYNANQUE maritime, Cynanchum maritts mum, Lin. Cynanchum caule volubili, foliis cor- datis hirfutis fubtus tomentofis , peduñculis aggre+ gatis. Lin. Mant. $4. Jacq. Amer: 83. t. 56. & Pi pe 44. t. 82. | | , Cette plante eff velue , laiteufe , & à tiges vos lubiles ou grimpantes, Ses feuilles font oppofées ;. pétiolées , en cœur , pointues, velues fupérieure- ment , blanches & cotonneufes en deffous. Les pédoncules viennent latéralement plufieurs en- femble,"font courts, uniflores, & ramafñlés comme en ombelle feflile. Les corolles font d'un noir pourpre. Cette plante croît dans Amérique méri- dionale. ( in terra Bomba. ) D. l FA $. CYNANQUE ondulée , Cynanchum undulatum. Lin. Cynanchum caule volubili , foliis lanceolato= . ovatis glabris , umbellis globofis. Lin. Mant. 54 Jacq. Amer. 85.rt. 58. & Piét. p. 45. t. 84. Cette Cynanqueeft tout-à-fait glabre , laiteufe, & a des tiges cylindriques , volubiles & grim+ pantes, Ses feuilles font oppofées, ovales-lancéo- lées, pointues aux deux bouts, très-ondulées, gla- bres , épaiffes au toucher , longues de quatre pour ces, & à pétioles fort courts. Les dns font petites, d’un pourpre cendré, difpofées en ge : belles denfes, globuieufes, pédonculées & faté- rales. Cette plante croît dans lesenvirons de Cars thagène. D. SEA re 6. CyNANQUE fubéreule | Cynanchum fubero= fam. Lin. Cynanchum caule volubili inferné fubes rofo fille; folits cordatis acuminatis: Lin. Mille Did. n° 3- à | $ 4 Periploca Carolinienfis , flore minore frellatoi Dill. Élth. 308. t. 229. f. 296. Cette efpèce eft remarquable par la partieinfé- rieure de fa tige, qui cft comme fubéreufe , c’eft- ä-dire, couverte d’une écorce blanchâtre, affez | épaiffe, molle, crevaffée., & qui reffemble à du liége. Cette tige eft velue & volubile dans fa ; partie fupérieure. Les fenilles font oppolées, pér tiolées, en cœur, acuminées, molles, & pubeR CYN centes ; fur-tout en leur face inférieure, où elles font légèrement blanchâtres. Les deux lobes de leur baie font arrondis & tellement rapprochés, que le plus fouvent ils fe recouvrent. Cette plante croît dans les pays chauds de PAmérique, & eft cultivée au Jardin du Roi, F.(v. v. fans fl.) 7. CyNANQUE hériflée, Cynanchum hirtum. Lin. Cynanchum caule volubili fruticofo inferne fube- rofo fiffo, foliis ovato-cordatis. Lin. Mill, Di@. n°. 4: +, Periploca fcandens , folio citrei , fru&u maximo. Plum. Spec. 2. Apocynum fcandens Virginianum rugofum ; pullis amplis dre , capfulis alatis. Morif. Hift. 3. p.611. Sec. 15. t. 3. f. 61. Apo- cynum fcandens fruticof[um , fungofo cortice, Su- rinamenfe. Herm. Par. 53. Apocynum hirfutum Jcandens Americanum. Pluk. t. 76. f. 5. Cette Cynanque a des rapports avec celle qui précède , & a comme elle fa tige recouverte infé- rieurement d’une écorce fubéreufe , mais fes fom- mités font hériffées de poils rouffedtres ordinaire- ment plus abondans; & fes feuilles font plus gran- des , ovales , pointues , en cœur à leur bafe, & à Jobes moins rapprochés. Cette plante croît en Amé- rique, & eft cultivée au Jardin du Roi. H. (v.v. fans fl. } Il paroït, par les defcriptions des Au- teurs , que fes fleurs font plus grandes que celles de l'efpèce ci-deflus , & plus colorées ; celles-ci étant pourprées, & les autres herbacées ou d’un verd brun, 8. CyNANQUE de Montpellier, Cynanchum Monf- peliacum. Lin. Cynanchum caule volubili herbaceo, foliis reniformi-cordatis acutis. Lin. Periploca Monfpeliaca , foliis rotündioribus. Tournef. 93. Scummonea Monfpeliaca , foliis ro- tundioribus. Bauh. Pin. 294. Apocynum 4. lati- folium, fcammonea valentina. Cluf. Hift. 1. p. 126. Vulgairement /4 Scammonée de Montpellier. 8. Periploca Monfpeliaca, foliis acutioribus. Tournef. 93. Apocynum 3. latifolium. Cluf. Hift, p. 125. Cynanchum acutum. Lin. La racine de cette plante eft longue , rameufe, PM fibreufe , traçante ;; elle poufle des tiges herba- cées , cylindriques , glabres ; farmenteufes , volu- biles , longues, & pleines d'un fuc laiteux. Les feuilles font oppofées , pétiolées , arrondies, cor- diformes , pointues, la plupart plus larges que longues, glabres, molles, & d’un verd cendré. Les fleurs font blanchâtres , affez petites , ouver- tes enétoïile, & difpofées en corymbes ombelli- formes, latéraux, folitaires & pédonculés. On trouve cette plante dans les lieux maritimes , près de Montpellier | de Narbonne, & en Ffpagne : on Ja cultive au Jardin du Roi, ŒÆ. (+.v.) La variété p a fes feuilles moins larges, plus enpointe, & fes pédoncules communs un peu plus alongés. On la trouve dans les mêmes lieux, & felon Gmelin, dans les environs d’Aftracan. (v. v.) Le fuc laiteux de cette Cynarque, épaifli par _ la cuiffon, devient noirâtre, & reffemble beau- CYAN 23$ coup à la vraie Scammonée de Sytie( voyez Lass: RON ) , non-feulement par {a éouleur , mais encore par fa vertu purgative, qui eft néinmoins plus foible. ; 9. CyNanQuEdroite, Cynanchum ere&um, Lin, Cynanchum caule ere&o divaricato , foliis cordaiis glabris. Lin. Mill. Di&. n°. $. Jacq. Hore +. 38. Apoéynunt folio, fubrotundo. Bauh. Pin. 302. Tour: 92, Apocynum folio rotundiore, flore ex alba pallefcente. 3. B..2. p. 134 Apocynum 1. latifolium. Gluf. Hifk. 1, p. 124. ; Cette efpèce efl glabre, ne s’entortille pas, comme la plupart des autres, & porte des corym- bes nombreux, munis de beaucoup de fleurs : ce qui la rend fort agréable à voir, Ses tiges font droites, eflilées, glabres, un pew rameufes , hautes de trois pieds , & difpofées en touffe. Elles font garnies de feuilles oppofées , pétiolées, en cœur , pointues, plus larges que dans la précé- dente, glabres, & d’un verd clair un peu glauque, Les corymbes fonc latéraux, lâches, rameux, fitués dans la moitié fupérieure des tiges, & mu- nis de beaucoup de fleurs blanches qui prennent une teinte jaunâtre par la deflication. Leur calice eft extrêmement court ; leur corolle eft divifée profondément en lanières oblongues ; un peu étroites, obtufes, & qui s’ouvrent en étoile. Cette plante croît dans la Syrie, & eft culrivée au Jardin du Roi. Æ.(v. v.) 10. CYNANQUE vomitive, Cynanchum vomito- rium. Cynanchum caule volubili, villofo , folüs ovato-lanceolatis fubtus [ubtomentofis | corymbis lateralibus villofis paucifloris. N, Tpecacuanha de l'Ifle de France. D. Sonnerat. Ses tiges font volubiles, grimpantes, cylin- driques , blanchâtres, & couvertes d’un duves court, Ses feuilles font oppofées , ovales-lancéo- lées , à pétioles un peu courts , glabres en deflus, & légèrement cotonneufes en deflous. Les corym- bes font latéraux, pédonculés , velus , peu garnis, lâches ; ils foutiennent de petites fleurs remarqua- bles par leur calice, dont les divifions font très- étroites , fétacées , & de la grandeur de la co- rolle. Cette Cynanqgue croît à l’Ifle de France, & nous à été communiquée par M. Sonnerat. F. (v. f.) Sa racine eft vomitive , & fe donne après avoir été pilée, à la dofe de vingt-deux grains, 11. CYNANQUE cotonneufe, Cynanchum-to= mentofurn. Cynanchum caule volubili tomentofos, foliis fubcordato -ovalibus mucronatis fubtustto= mentofis , umbellis fubquinquefloris. N._ "=. Cette efpèce paroît ligneufe , & a fes tiges cylindriques, cotonneufes, :blanchâtres, & un peu volubiles. Ses feuilles font affez nombreufes , oppofées, ovales, un peu en cœut à leur bafe , obtufes & mucronées à leur fommet , glabres en deffus , légèrement cotonneufes & blanchätres en deflous , & à périoles courts. Les ombelles font latérales , pédonculées ; ‘ & compolées d'environ cinq fleurs ; dont les pédoncules prises font aufli s M 236 CYN - Tongs ou plus longs que les pédoncules communs. Cette plante croît dans les Indes orientales , & nous- a été communiquéé par M. Sonnerat. F. NF ; cr UNE à feuilles obtufes , Cynanchum obtufifolium. Cynanchum caule herbaceo glabro volubili , foliis oblongo-ellipticis , apice obtufis cum acumine, umbellis pedunculatis lateralibus. N. An Cynanchum obrufifolium. L.f. Suppl. 169. Elle eft glabre dans toutes fes parties : {es tiges font grêles, cylindriques , volubiles , herbacées , & longues d’un pied & demi. Ses feuilles font “oppofées , pétiolées , elliptiques-oblongues , obtu- fes à leur fommet avec une très-petite pointe, “glabres des deux côtés, & un peu nerveufes en deffous. Elles ont un pouce ou un peu plus de lar- eur, Les ombelles font latérales, pédonculées , & munies de-douze à quinze petites fleurs dont les pédoncules propres font inégaux. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. ( v. f: ) Sonnerat. 13. CyNANQUE du Cap, Cynanchum Capenfe. L. FE, Cynanchum caule volubili undique conformi , “foliis fubcordato-ovatis | pedunculis multifloris. Ke SA pph PR sl TR RS RS _ Sa tige eft élevée, volubile, à peine pubef cente, très-peu fubéreufe , & life dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font oppofées , pétiolées , ovales, légèrement en cœur, lifles mucro- nées ; les plus jeunes font ovales, & Jes autres font échancrées avec une pointe. Les pédoncules communs font axillaires , pie courts que les feuilles, & denticulés ; ils foutiennent des fleurs à pédoncules propres alternes, capillaires & plus longs que les pédoncules communs. Le calice eft très-court. Cette plante croît au Cap de Bonne- Efpérance. T4. CYNANQUE fluette, Cynanchum tenellum. L,F. Cynanchum caule herbaceo fubvolubili ; fois ovato-oblongis. L. Suppl. 168. + Sa tige eft filiforme , herbacée, à rameaux lternes : fes feuilles font oppofées , pétiolées, ovales-oblongues , mucronées , liffes, de la gran- deur de celles de la Morgeline. Les ombelles font latéralés, irrégulières, fefliles; les fleurs font de la grandeur de celles d’un Gaillet ou Caïllelait ordinaire; les follicules, au nombre de deux, 4ont en alêne & de la longueur du doigt. Cette pe croît en Amérique, dans la nouvelle Gre- nace. ns * Cynanchum (Mauritianum: H.R;}caule volu- bili fruricofo, foliis ovato-lanceoletis ‘utrinque glabris. N. (v.v.) Folliculi cylindracei, fubu- dati, horigontaliter patentes. Commerf. Herb. 4n unis papius. Rumph. Amb. ÿ p. 14.t. 10. & 13. a Cynanchum ( haffatum ) caule volubilé fruti- culofo ramofiffimo, ramis fubfiliformibus , foliis ‘haffato-linearibus acutis glabris: N, Cynanchum. HR éx oriente. D. André. ( v. v. fans f.) * Cynanchum. (extenfum } caule volubili herba- CYN ceo , foliis uniformi-cordatis acutis ; petalis hir: Jutis. Jacq. Mifc. v. 2. p. 353. Icon. Rar. * Cynanchum (filiforme ) caule volubil , folis ovato-acuminatis nitidis, umbellis globofis. Jacq. Amer. 86. t..60. f. 1. * Cynanchum ( claufum ) caule volubili, foliis lanceolato-oblongis revolutis, floribus umbellatis. Jacq. Amer. 87. rt. 60. f. 2. * Cynanchum (aluffimum ) caule volubili, foliis cordatis utrinque tomentofis , flortbus um- bellatis. Jacq. Amer. 84, t. 57. * Cynanchum ( pédunculare ) caule volubili ;. foliis ovatis utrinque glabris, pedunculis axilla- ribus longiffimis folitariis umbelliferis. N. Apo+ cynum fcandens , foliis lauri , flore albo umbel-. lato. Plum, Cat. 2. Burm. Amer. t. 27. f.2. Aubl. Guian. p. 273. Pedunculus nudus pedalis., apice umbellam florum candidiffmorum gerens. * Cynanchum ( verticillare) caule eredo [implis ciffimo , foliis linearibus ; floribus verucillatis rs L.F. Cynanchum filiforme. L. Suppl, 169. * Cynanchum (pyrotechnicum ) caule fruticofo nudo , pedunculis folitariis axillaribus tuberculo+ | fis., floribus pedicellatis capitatis. Forsk. Ægypt. 33-n°. 79. Diflinäum videtur à c.viminali. L * Cynanchum ( arboreum ) caule volubili ; co= rolla rotata. Forsk. Ægypt. 53. n°. 80. Arber procera ; non la&efcit ; flores virides. * Cynanchum ( radians ). caule ereo villofo, foliis cordatis acutis undulatis ; umbellis termi- Paris N. Afclepias radians. Forsk, Ægypt. 49. n°. 07. " * Cynanchum ( Indicum } caule, fruticofo. voWi- bili ; foliis ovatis , bafi cordatis , mucronatis gla= bris ; petalis interne pubefcentibus. :N. Apocynum Indicum. n°. 4. Hujus operis excludatur | & huc fubfituatur. : CYNOGLOSSE , CYNoGrossu M ; genre de plante à fleurs monopétalées , de ia famille des Borraginées , qui a des rapports avec les Pulmo- naires & les Buglofes , & qui comprend des her- bes à feuilles fimples & alternes, & à fleursen grappe terminale , auxquelles fuccèdent des grai- nes comprimées ou concaves , le plus fouvent hé- | riffées d’afpérités , attachées au ftyle par leur côté intérieur. : CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. : Chaque fleur offre 1°. un calice monôphylle ; oblong ou campanulé , perfiftant, & à cingdivi- fions ; 20. une corolle monopétale infundibulifôr- me, à tube plus court que le calice , & à orifice prefque. fermé gi cinq écailles ou produétions particulières , & à limbe partagé en cinq décou+ pures obtufes ; 39. cinq étamines dont les filamens très-courts & attachés à l'entrée du tube de la corolle, portent des anthères arrondies,.4°. quatfe CSN ovaires fupérieurs , du milieu defquels s'élève un ftyle en alêne , perfiftant, à ftigmate échancré. Le fruit confifte en quatre femences compri- mées ou concaves , attachées au ftyle par leur côté intérieur , & dont l'écorce, le plus fouvent hé- riffée d’afpérités , eft libre ou peu adhérente pref- ‘Que en manière de capfule. EsSpEcCEs. 1. Cynoëctosse officinale , Cynogloffum offici- nale. Lin, Cynogloffum flaminibus corolla brevio+ ribus ,; foliis lato-lanceolatis tomento/is feffilibus. Lin. Cynoglofum majus , vulgare. Tournef. 139. = Cynogloffum. Dod. Pempt. 54. Cynogloffum vul- æiques, anodines , & Le Lob. Ic. 580. Raj. Hift. 489. Cynogloÿum. all, Helv. n°. 587. Vulgairement Langue de chien. 2 RE ty - 8. Idem flore albo. : cFstas ‘Sa racine eft grande , pivotante comme. celle d'une Rave, un peu rameufe , blanchâtre en de- dans , & noïirâtre en dehors. Elle pouffe une tige affez épaifle , haute d’un pied & demi ou deux pieds, rameufe, feuillée , & couverte de duvet. Sesfeuilles font ovales-lancéolées , fefliles, ondu- ées, molles , douces au toucher, pubefcentes , & d'un verd blanchäâtre. Les fleurs font petites, rougeâtres ou légèrement violettes, blanches dans une variété, portées fur des pédoncules courts, & difpofées aux fommités de la plante fur des épis nuds, couverts d’un duvet doux & blanchâtre. Elles font glomérulées & penchées au: fommet des épis ; lâches ou plus écartées dans leur partie | inférieure | &ont des étamines plus courtes-que la corolle. On trouve cette planse en: Europe, dans les bois, les lieux incultes -&-pierreux. ©: Cv. v.) Elle fleurit en Mai: &Juin. Elle eftun | peu narcotique, & pafle pour calmante & pe&to- rale : on la recommande pour arrêter lés catar- rhes, & on la croit utile contre les flux de ven- tre, les fleurs blanches , la gonorrhée ; & les hémorragies, Ses feuilles, extérieurement font émollientes.. Les pilules de Cynogloffe font narco- ropres pour arrêter :les catarrhes , la diarrhée & la dyffenterie. !::, 2. CynoGiosse de montagne, Cynogloffum montanum. F1. Fr. Cynogloffum flaminibus corolla Brevioribus ; foliis viridibus fubafperis ; radica- libus ovato-lanceolatis gis feffilibus. N. — Cynoglofum montanum , virenti folio , majore CE minore) flore. Tournef. 139 & 140. Cyno- gloffa media -altera, virente folio, rubro flore , montana ; frigidarum regionum. Col. Ecphr. 1. p.176. t. 170, Cynoglofim. Hall. Helv. n°. 588. Cette Cynogloffe eft un peu plus petite que la précédente, moins garnie de feuilles, & n’a au- cure de fes parties chargées d’un duvet doux ; pe foyeux & :blanchâtre ; : comme celui de Cynoglofe officinale. Sa tige -eft peu rameufe: , petiolatis, caulinis oblon- à +. 237. chargée dé poïls lâches , & ne s'élève qu'à envi- ron un pied & demi; fes feuilles font vertes, munies de poils courtes & féparés qui les fendent un peu rudes au toucher ; les radicales font pétio- lées , ovales-lancéolées , fcabres, & un peu ner= veufes. Les caulinaires font oblongues, fefliles,. ë& un peu diftantes. Les fleurs font petites, rouges ou bleuâtrés, & difpofées en grappes fimples , lâches & terminales : elles ont les découpures*de leur calicé oblongues, un peu étroites , & leurs érâmines plus courtes que la corolle. On trouve cètte plante dans les lieux couverts des monta- gnes, en Angleterre, en France, & dans la Suifle : on la cultive au Jardin du Roi. ©.( v. v.} 3. Cynocrosse de l'Appennin, Cynoglofum Appenninum. Lin. Cynogloffurm flaminibus corolla longioribus, calycibus molliter villofis ;* foliis radicalibus ovatis.petiolatis maximis rollibus ex albo virentibus. N. . Cynoglofum montanum maximum. Tourn. 139- Cynogloffa montana maxima frigidarum regionum. Cof. Ecphr. 1. p. 178. t. 175. Raj. Hüfé, 490. Ceft une fort belle efpèce, plus grande que toutes celles que l’on connoît , £ qui fe rappro- che de la Cynogloffe officinale par les poils fins , blanchâtres & fort doux au toucher dont elle eft munie. Ses . feuilles font molles , pubefcentes , & d’un blanc verdätre ; les radicales font très-gran- des, pétiolées, ovales , & conformées à peu près comme celles du Plantain à feuilles larges ; les caulinaires font en grand nombre , éparfes , lon- gues,.étroites-lancéolées ,. & fefliles. La tige eft fort épaifle, haute de deux pieds, prefque entière- ment.couverte, de feuilles, qui lui donnent la forme d’une pyramide, & fe termine à fon fom- met.par, une grande quantité de fleurs difpofées d’abord en un gros bouquet ferré , denfe, imitant : une maflue. Par la fuite, les ramifications de ce bouquet fe développent, & conftituent un grand nombre de rameaux fleuris, qui font paroître la tige comme paniculée. Les ie font. d’abord d’un rouge pâle & obfcur , enfuite bleuâtres, ont Jeur calice chargé de poils blancs , affez longs & fort doux, leurs étamines un peu faillantes, & leurs anthères jaunes. Cette plante eroît fur les montagnes de l'Appennin, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (v. v. ) Elle eft fort différente de l’efpèce qui précède. D re, 4. CyxoGiosse de Virginie, Cynogloffum Wir* ginicum. Lin. Cynogloÿhm foliis Jpatulato-lanceo- latis lucidis bafi trinerviis, bradea pedinculoru amplexicauli. Ein, Milk Di. n°. $, -27 77 Cynogloffum foliis amplexicaulibus: Gron. Virg, 19. An Cynogloffum Virginianum , virenti folio ; floribus & feminibus minoribus: Mori. Hift, 3. p. 449: Sec. 11:t.30.f9 -Linné dit que. cette efpèce a beaucoup de rap ports avecla Cynogloffe officinale, & qu’on \'en iftingue facilement-par fes feuilles qui font Juia. 238 CYN fantes en deffus. Cette plante croît dans la Vir- ginie. (©). ; Fe nf : $. CyxNoGLosse argentée , F1. Fr. Cynogloffum cheirifolium. Lin. Cynogloffum calycibus tomento- fs corolla ARR As > antheris nigris inclufis , foliis angufto fpatulatis molliffimis fubfericeis. N. Cynogloffum Creticum , argenteo anguffo folio. Bauh. Pin. 257. Tournef. 140. Cynogloffum Cre- ticum. 1. Cluf. Häft. 2. p.162. J. B. 3.,p. 600. . La couleur blanchâtre & comme argentée de cette efpèce, lui donne un afpeët affez agréable. Sa racine eft longue, pivotante , munie de fibres rares ; elle poufle des feuilles nombreufes , lon- gues, étroites-fpatulées , molles, blanchâtres, prefque foyeufes , & couvertes d’un duvet cou- ché, fort court. La tige eft droite , pubefcente , ftriée , feuillée, rameufe , blanchâtre & coton- neulé en fes fommités , & s'élève prefque jufqu’à ün pied & demi. Les feuilles caulinaires font oblon- gues , un peu étroites, obtufes ou émouflées à léur fommet, molles, douces au toucher, & touvertes , fur-tout dans leur jeuneffe , d'un duvet blanc & comme argenté. Les fleurs viennent en _ grappes courtes, terminales, ramaflées ou glo- anthères font noirâtres & point faillantes hors de Ja corolle, Cette plante croît dans l'Efpagne , la Provence , le Carniole , l’Ifle de Candie & le Levant : on la cultive au Jardin du Roi. ©. (v. v.) Ses feuilles ; à ce qu’on pr , font vulnéraîres &e très-déterfives ; on fait avec cette efpèce ün | rec 0 ÿ oliès | Rindera vetrafpis, Pal. Lt. v. 1. p. 486, t. 7, ae forte aux filicules du Peltaria de Linné. a tige eft droite , haute d'un pied, ftriée, pani- _ que feffiles, linéaires , fituées dans la corolle entre les découpures de fon limbe ; un ftyle féracé à fig mate globuleux peu apparent. Le fruit con- fifte en quatre. femences glabres, comprimées, HHptuques ;» pointues à leur fommet , entourées been re us court qui eft rouge en fon limbe. Les CYN d’un rebord large & ftrié , & qui adhèrent à un réceptacle épais conique, terminé par le ftyle de la fleur, quieft ue. Cette plante croît dans la Sibérie : elle fe trouve aufli dans le Levant, où M. André de Satory l’a obfervée. Æ. ( v.f.) 7. Cynociosse crêtelée , Cynogloffum crifta- tum. Cynoglofum foliis lineari-lanceolatis pilofis afperis , feminibus margine membranaceo criffà- toque pelvis inffar cindis. N. : Cynogloffum. orientale j bugloffi folio.; frude umbilicato criffato. Tournef. Cor. p. 7.: ! + 8. Cynogloffum frudu: umbilicato.. Bauh. Pin, 257. Toutnef, 140. Raj. Hift. 491. Morif. Sec. 11, t. 30. f. 7. Cynogloffa altera media , fruëlu coty- lode. Col. Ecphr. 1. p. 178. #4 Cette efpèce, dont les caraétères diftinétifs fonc bien tranchés , a des rapports avec la précé- dente par les larges rebords de fes femences , & paroît fe rapprocher des Omphalades de Tourne- fort, que Linné a réunis avec raifon aux Cÿno- gloffes. ; Sa tige eft haute d’un pied ou un peu plus, cylindrique , feuillée , velue , & munie de deux Où tfois rameaux dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font linéaires-lancéolées, velues, & un peu rudes au toucher , comme celles de la Bu- glofe , leurs poils étant portés de même fur des points blancs calleux. Les sis font petites , rou- ges, difpofées en grappes nues & terminales. Leur calice eft divifé jufqu’à fa bafe en cinq folioles velues & oblongues ; la corolle n’eft point plus grande que le calice , & contient les étamines, Lies femences font grandes, au nombre de quatre, un peu hérifiées Eee sr dun rebord large, dentelé en crête: & qui fe relève d'un ‘côté for- mant une concavité en baflin. Ces femences adhè- rent au ftyle pyramidal-& perfiftant par leur côté convexe. T'ournefort a découvert cette plante | dans le Levant. ( v. f. ) La variété 8 a fes feuilles moins étroites, moins rudes ou moins hifpides, Elle croît en Italie, . : 8. Cynoczosselaineufe, Cynoglofum lanatum Cynogloffum calycibus tomentofo-lanatis , corolla run limbo. acuto profunde quinquefido , racemulis cernuis. N. bi sie Cynoglofum orientale ,; flore rofeo profunde laciniato , calyce tomentofo: Tournef. Cor. 7. : Sa tige eft haute d'un pied, un pen rameufe, : rtie fupé+ feuiliée, ftriée, -& pubefcente dans fa pa rieure. Ses feuilles radicales font fort longues ; étroites-lañcéolées , pétiolées , pubefcenres , & traverfées dans leur longueur par une côte blanche remarquable, Elles ont fept ou huit pouces de longueur, fur une largeur de neuf ou dix lignes. Les feuilles caulinaires font petites ,ovales-poin- tues, & amplexicaules, Les fleurs viennent fur des grappes fort courtes , ramaflées, terminales ; laineufes , & communément inclinées : elles ont un calice urcéolé , quinquefide , couvert d’un A duvet laineux blançchätre & très-abondant. Leur | Li CYN corolle a un tube court & un limbe droit, coni- que , divifé profondément en cin découpures lan- céolées & pointues. Le ftyle eft faillant hors de la fleur. Je n'ai point vu le fruit, Tournefort a découvert cette plante dans le Levant. ( +. f:) 9. Cynoërosss du Japon, Cynoglofim Japo- nicum, Th. C ffum foliis AS 5 véllofis caulibus profiratis. Thunb. F1, Jap. 81. Japonice Guflabira. 50. += Sa racine eft compofée de fibres longues & capillaires; elle poufle quatre ou cinq tiges cylin- driques , velues, en partie couchées , longues de quatre ou cinq pouces. Les feuilles fonc amplexi- caules , oblongues , pointues, finement dentelées , velues des deux côtés, & ouvertes, Les radicales font de 1a longueur du doigt ; celles des rameaux égalent la longueur de l’ongle , -& diminuent infenfiblement de grandeur. Les fleurs font difpo- fées en grappes terminales ; elles ont leur calice entièrement velu , leur corolle purpurine & plus longue que le calice ; le ftyle fimple , à ftigmate obtus, ©). 10. CrxocLosse à fleurs latérales , Cynoglof- fum. lateriflorum. Cynogloffum foliis linearibus acutis anguffis pilofis , floribus lateralibus folita- ris Jubfefklibus. N. Cynoglofum..., Domb. Herb. Peruv. C’eft une petite plante velue, d’un verd blan- châtre , qui fe diftingue des autres Cynogloffes par la äilbofition de fes fleurs, & dont les tiges menues, rameufes & feuillées, n'ont que trois Qu quatre pouces. de longueur. Ses feuilles font étroites, linéaires, pointues , velues ; &-d'un-| verd cendré ou blanchâtre : elles font longues d'un pouce à peu près, & ont urie ligne de lar- geur. Les radicales viennent en petite touffe ; les Caulinaires font fefliles & alternes. Les fleurs font Petites, latérales, folitaires , refque feffiles ; elles ont un calice velu , à cinq divifions lancéo- lées, un peu inégales ; & une corolle à peine plus longue que le calice, renfermant les étamines, - ‘Le graines font elliptiques & comme radiées , feur bord étant RENTE de pointes en rayons. Il en avorte fouvent une ou même deux , de forte que chaque fleur'n’en produit que deux ou, rarement trois. Cette plante a été découverte aux Environs de Lima, dans des lieux arides s M. Dombey », qui nous l’a communiquée, (y. F) Elle paroît être annuelle, ** Semences en. Corbeille > à bord denitelé te a ie à : & intérieur, 11. CYNOGLossE printanière ; Cynogloffum om- Phalodes. Lin, re repens , foliis radica- Bibus cordatis. Line Mill, Di@. n°, 8. Knip, Cent. r. F: 22. Knorr, Del. 2, 67. _ Onphalodes ‘pumila’ vérna | : mphyti folio. Totrnef. 149.SymphyniMimirins, Orraginis fücie. N 4 He Bauh. Pin. 259, Symphytum pumilum repens f. + borrago minima herbariorum. "3: B. 3.:p. 507. CYN 239. Lob. Ic. $77. Borrago minor, verna repens : olio lævi. Morif, Hift. à P- 437. Sec, 1 +4 6 3- : Cynogloffum. Scop. Carn. ed. 2. n°, 190. t. 3. Vul- gairement [a perite Bourrackhe. | 8. Omphalodes orientalis , corni folio. Tournef, Cor, -7. C’eft une petite plante fort agréable à à caufe de la belle couleur bleue de fes & qui a l’avantage de fleurir de bonne C’eft-à-dire, dans un temps où les fleurs aflez rares , font d'autant afpeët. Sa racine eft fibreufe plufieurs feuilles pétiolées non échancrées à leur bafe , vertes , molles , pref- re glabres, & à nervures latérales obliques, es tiges font menues , feuillées, hautes de quatre. à fix pouces, Les unes font ftériles, & les autres portent des fleurs latérales & terminales » pédon= culées , à corolle évafée, plus large que longue, plus grande que le calice , d'un Lct-Het D avec des raies blanches dans fon intérieur. Cette plante croît naturellement dans le Portugal, & dans le Carniole, au pied des montagnes, dans les bois : or la cultive au Jardin du Roi. Æ.(v. v.) Ses feuilles paffent pour vulnéraires & déterfives. La plante 8 eft peut-être conflamment diftin@e, Ses feuilles radicales font tput-à-fait en cœur , leur | pétiole, qui eft long , s’inférant dans une échan- crure ; leurs nervures latérales font parallèles & un peu convergentes , comme dans le Cornouiller. Les feuilles des tiges fleuries font communément beaucoup plus petites que les autres. Cette plante croît dans le Levant. (+. f.) Ts ; 12. Cynocrosss de Portugal, Cynogloffum Re mère Lin. Cynoglofum foliis “fublævibus , racemulis a 25 breviffimis. N, D rrhalodesduftanics , Gnoslef fl. Tours _ Cette plante tient exa@tement le milieu entre . celle qui précède & la fuivante; mais elle n’eft n5 hériffée ni fcabre , comme le dit. inné; & la fuis vante a en fegbords des poils féfarés plus remar= quables. Sa tige eft haute d’un pied, menue, glabre, garnie de feuilles rares, & divifée en deux ou trois rameaux. glabres en deflusÿ d’une couleur plus claire en deflous , avec des poils courts un peu rares, Les radicales font pétiolées & ovales-lancéolées ; les caulinaires font fancéolées , pointues 3 rétrécie leur bafe, & fefliles: Les fleurs font rouges violettes, pédonculées , en petit nombre, quel- ras latérales & folitaires vers les fommités les autres en grappes terminales fort courtes & peu garnies. Leur calice eft couvert de poils fins arpentés & couchés; la corolle eft évañée . y comme dans l’efpèce ci-deffus. Cette plante croît dans le Portugal , & nous a étécommuniquée par M. de Juffieu. ©. | | : ;; 13. CrNoctosss à feuilles de Lin, voir, fleurs , heure, encore plus de plaifir par leur » traçante ; elle pouffe » OVales, pointues ,- Cynoglofs Jüm Linifolium. Lin. Cynoglofum foliis Linedri= + ” lanceolatis Ses feuilles font vertes & 240 CYN lanceolatis glaucis margine fcabris ; racemis longis eredis fubpaniculatis. N. | Omphalodes Lufitanica , lini folio. Tourn. 140. Linum umbilicatum. Park, Theatr. 1687. Bu- gloffe affinis , femine cotylode f. umbilicato. Ray. Hit. 496. Cynoglofum minus album , lini folus glaucis, femine umbilicate. Mori. Hift. 3. p. 449. Sec. 11. t. 30. f. 11. Linum albo blattaria flore, femine difcofo. Barrel. Le. 1234. # © C’eft une affez jolie plante, tant par le glauque tendre de fon feuillage, que par le grand nombre de fleurs dont elle rs charge, & qui lui donnent un afpeét agréable. Ses pee font hautes d’un ied , glabres, feuillées , & rameufes dans leur ‘partie fupérieure. Ses feuilles font alternes , linéai- res-lancéolées, moins grandes & fur-tout moins larges que dans l’efpèce ci-deflus, molles, d’un lauque clair prefque blanchâtre , glabres en deffus, munies en leurs bords & en deflous de ils courtsun peu roides & écartés les uns des autres. Les fleurs font blanches, pédonculées, difpofées fur des grappes droites , affez longues, nues , formant une panicule terminale. Elles font courtes & évafées, comme dans les deux efpèces précédentes, & ont leur calice verd , à bords fcabres où hifpides. Cette plante croît dans le Portugal, & eft cultivée au Jardin du Roï. ©. ( v. v. ) Elle fleurit en Juin & Juillet. Ses femen- ces font glabres , concaves , hémifphériques , reffemblent à de petites corbeilles ftriées & à bord denté, | 14. CyKoGiosse à feuilles de Grémil, Cyno- gloffum lithofpérmifolium, Cynogloffum foliis oblon- gts piloffs. fcabris : caulints perpaucis feffilibus , Jeminibus umbilicatis rugofo-fulcatis lævibus, N. . Ormphalodes Ægyptia , lithofpermi minoris folio € facie. Jufl. Herb, Cette plante a entièrement l’af8e& du fyofotis fcorpioïdes (arvenfis) de Linné, & paroît ne s'élever qu’à Ja hauteur de quatre ou cinq pouces. Ses tiges font grêles, peu garnies de feuilles , _médiocrement rameufes, & chargées de poils courts. Ses feuilles font oblongiles, prefque Hnéaïres | rétrécies vers leur bafe , fcabres & ve- Jues comme celles du Grémil ou du Myofotis cité. Les épis font nuds, terminaux, munis de fleurs alternes , petites, à calice hifpide plus court que le tube de fa corolle, à Jimbe un peu évafé, & À étamines inclufes. Les quatre graines qui fuccè- dent ä chaque fleur, font glabres, tidées , ftriées, |! . Hiff. 1675. conformées comme dans l’efpèce précédente, mais plus petites. Nous avons vu cette plañte dans _: FHerbier de M. de Juffieu ; elle croît yraïifemblas “blement dans l'Egypte. (v./f.) far 2 CYNOMÈTRE , CYNOMETRA ; gente de * plante à fleurs polypétalées, de a famille des Lé- Sumineufes , qui a de très-grands rapports avec le Courbaril,. & qui comprend des arbres exoti- ques , à feuilles alternes & binées, & à fleurs Se | CYN latérales difpofées foit fur les rameaux, foit fus le tronc même, - CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 15, un calice de quatre folio- les oblongues & réfléchies vers le pédoncule ; 2°. cinq pétales lancéolés, égaux & prefque dyoits ; 3° dix étamines plus longues que les pétales, & dont les anthères font ovales & bifides à leur fommet ; 4°..un ovaire fupérieur, cymbiforme , à ftyle filiforme de la longueur des étamines, & à ftigmate fimple. Le fruit eft une goufle charnue , courte , lunu- lée , légèrement comprimée latéralement, tuber=! culeufe à l’extérieur , & qui contient, dans ue pulpe. un peu sèche , une ou deux graines elliptis ques médiocrement comprimées, à EsPECcEs Ÿ 1. CYNOMÈTRE cauliflore, Cynometra caulos flora. Lin. Cynometra trunco florifero. Lin. A&, Up£. 1741. p. 79. F1. Zeyl. 166, Cynomorium. Rumph. Amb. I. p.163. t. 62+ Malaïct nam-nam. _ Céftun arbre médiocre , à peu près de la taille 2 * dun Limonier ; fon tronc eft irrégulier , fillonné, noueux, couvert d’une écorce raboteufe & noirä- tre. Il foutient une cîme qui , fans être ample ; eft affez denfe & compofée de rameaux longs & fermes. Ses feuilles font alternes, binées comme celles du Courbaril, c'eft-à-dire, compofées de deux folioles ovales , un peu pointues, glabres , fermes ou vuriaces , à côtés inépaux, & portées fur un pétiole commun fort court. Les flegrs naïf fent fur le tronc par petits bouquets ou faifceaux particuliers. Elles produifent des gouffes irrégu= lières , tuberculeufes en dehors , ayant prefquela forme d’une demi-lune , & qui contiennent une feule femence. Cet arbre croît dans les Indes oriens tales. D. Obferv. M. Sonnerat nous a communiqué les feuilles & les fruits d’un Cynornetre de Madagaf- car, qui ne nous paroît difiérent de l’efpèce dont il vient d’être quéion , que parce que fes goufles contiennent deux femences. ( . f.} ; 2. CYNOMÈTRE ramiflore , Cynometra ramis flora. Lin. Cynometra ramis floriferis. Lin. A4 Upf. 1741. p. 70. F1. Zeyl. 167... Cynomiorium fylvefire. Rumph. Amb. I. p. 167< t. 63. Iripa. Rheed, Mal, 4. p. 65. t. 31. Rajs Cette efpèce forme un arbre beaucoup plus _ élevé que le précédent, & dont la cîme ef plus lâche. Ses feuilles font pareillement binées, : com pofées de deux folioles glabres, à côtés inégaux » & foutenues par un pétiole commun fort court ?; _ mais ces folioles font plus pointues & moins fer+ mes, Enfin, les fleurs naiffent fur les rameaux + lunulées , ruberculeufes, monofpermes, armi les feuilles; elles, produifént des-gogffé# : P s feuilles, elles, produifén pus 5 petites .ETN spetites que celles de la première efpèce. Cet arbre -croft. dans les Indes: orientales : il eft toujours verd , & fruétifie tous les ans. D. { v.f.) On prétend que fes racines font purgatives. On tire : de fon fruit une huile Cutanées. pour la gale & les maladies ‘à CYNOMOIR écarlate, CYNOMORrTUM mais: fans filament libre formant une neuvième éta- mine, comme.dans l’efpèce qui fuit. Le fruireft | exaétement lancéolé, pointu aux deux bouts, L A J #46 DAL comprimé, de la longueur du doigt ou plus court, ne s'ouvre point , & ne peut pas même être divi- fée en deux dans fon épaiffeur avec un couteau. Il contient une femence ovale, comprimée , fituée dans fa partie moyenne ; &c lorfqu’il en con- tient deux, elles font écartées & féparées par un efpace mince & membraneux, comme aux extré- mités du même fruit. Cet arbre croît dans l’Ifle de Ceylan. B. La variété 8 nous a été communi- quée par M. Sonnerat. Ses gouffes ont un rebord ok côté, renferment quelquefois trois femen- ces, mais plus fouvent une feule. (v. f. en fr..) 2. DALBERG à gouffe ovale , Dalbergia mone- taria. L.F, Dalbergia foliis ternatis : foliols gla- bris ovatis, frudibus ovalibus aveniis. Lin, f. Suppl. 317. Arbriffeau à feuilles ternées, dont les folioles font ovales , acuminées, entières , glabres, vei- neufes, pétiolées, & alternes. Les pédoncules fent axillaires, viennent plufieurs enfemble , portent des fleurs en épi, tournées d’un feul côté, & font dentés inférieurement par les cicatrices des fleurs tombées. Les fleurs font blanches & fort petites : elles ant un calice monophylle, campanulé, pref- que à cinq dents, obtus, & à dents égales ; une corolle dont les aîles ont leur dent retournée ; deux filamens latéraux , égaux, quadrifides à leur fomniet , en outreun troifième filament fimple placé fous l’ovaire, & neuf anthères globuleufes & didymes ; un ftyle filiforme, droit , à ftigmate en tête. Le fruit eft une gouffe ovale, applatie, de la figure d’une pièce de monnoïe, grande comme la dernière articulation du pouce, carti- fagineufe intérieurement , Sr, mes. caduque , & qui ne s'ouvre point, Ce fruit contient une femence comprimée & réniforme. Cet arbriffeau croît aux environs de Sutinam , dans des lieux humides. Sa racine coupée couleur pourpre ; fon bois eft rouge ; il fournit une réfine qui reflemble à celle qu’on nomme fong- de-dragon où fang-dragon. = DALÉCHAMPE, BAZFCHAMPIA ; genre de plante à fleurs incomplètes, de la famille des ÆEuphorbes, qui a des rapports avec les Ricinelles (Acalypha } , & qui comprend des herbes far- menteufes & grimpantes, à feuilles alternes , pé- tiolées , & à fleurs axillaires , pédonculées , en- fermées plufieurs enfemble entre deux braétées aflez larges, veineufes, conniventes, lefquelles font accompagnées de quatre petites folioles lan- céolées , fituées à leur bafe extérieure? CARACTERE GÉNÉRIQUE, Les fleurs font monoïques, c’eft-à-dire toutes unifexuelles & de deux fortes fur chaque pied & même dans chaque paquet. - Les fleurs mâles font difpofées environ dix en- femble enune petite ombelle pédonculée, munie d’une colleretre de deux folioles courtes, obtufes, laifle couler un fuc de à ‘en cœur, Me D AL légèrement bilobées; outre cette collerette, les pédoncules propres de chaque fleur font environ- nés d’écailles nombreufes , ovoides , plus courtes que les pédoncules qu’elles entourent, & ferrées où comme entaflées contre le côté intérieur de la collerette. Chaque fleur eft pédiculée, a un calice de cinq folioles, & beaucoup d’étamines, dont les filamens réunis en une colonne plus lon- gue que le calice , font libres à leur fommet , & foutiennent des anthères arrondies. Les fleurs femelles font au nombre de trois dans chaque paquet, & fituées auprès du pédon- cule qui porte l'ombelle des fleurs mâles : elles ont une collerette de trois petites folioles arron- dies , obtufes. Chaque fleur confifte en un calice propre de 11 folioles linéaires , pointues , dentées, hériffées , conniventes & perfiftanites; en un ovaire fupérieur , arrondi, plus court que le calice pros pre , furmonté d’un ftyle long , filiforme, courbé vers les fleurs mâles, à ftigmate un peu en tête & perforé, Le fruit eft une capfule arrondie, divifée intés rieurement en trois loges, ou compofée de trois coques réunies. Chaque loge s'ouvre par deux valves, & contient une femence globuleufe. 2 LISA CEL S. 1. Darécnamps à feuilles de Liferon, Dale“ champia convolvuloïdes. Dalechampia foluis cor* datis acutis fubintegerrimis, bradeis cordatis acutis integris coloratis pubefcentibus. N. Dalechampia cordifolia. Domb. Herb. Braf. Cette plante a tout-à-fait le port & prefque les feuilles du Liferon des haïes; fes farmens font menus, prefque filiformes , cylindriques &c pu- befcens. Ses feuilles font alternes , pétiolées , en cœur, pointues, entières ou quelquefois imper- ceptiblement denticulées , verdâtres , minces veineufes, & chargées de poils courts un peu rares : elles ont près d'un pouce & demi de lar- geur , fur unelongueur de deux pouces ou un pe: plus, non compris leur pese qui eft long d’un pouce & velu, Les flipules qui font à la bale des pétioles font petites, ovales-lancéolées, & réflé- chies fur latige, A l’échancrure de la feuille, on obferve deux pointes extrêmement perites au Some met du pétiole. Les pédoncules font latérauxy folitaires', portent chacun un paquet de fleurs en- fermées entre deux braëtées fefliles , affez petites s ointues, entières, d’un verd jaunâtres veineufes E pubefcentes. Cette plante a été trou” vée au Bréfil par M. Dombey. { v.f.inh. Ju.) 2. DaArÉcHAM?E à feuilles de Taminiet » Dake- ag 5 _ champia Tamnifolia. Dalechampia foliis cordatis acuminatis ferratis, bradeis ovatis acutis derit° culatis. N. Cette efpèce fe diftingue au premier afpeë de la précédente , par fes feuilles plus grandes & dentées en leurs bords. Ses farmens font cylin” driques , glab légèrement ftriés dans leur griques , glabres, lépereme } jongueur D A L Jongueur, un peu durs & pleins de moëlle. Ses feuilles font alternes, pétiolées, en cœur > acu- minées., dentées, à nervures latérales convergen- tes prefque comme dans le Taminier , à veines réticulées entre ces nervures , & chargées de poils petits & rares. Elles ont deux pouces & demi de largeur , fur une longueur de plus dé trois pou- ces, fans y comprendre leur pétiole. Les deux ftipules de la bafe des pétioles font lancéolés- linéaires; les deux écailles placées à l’échancrure de la feuille ont la même forme , mais. font plus petites. Les deux braëtées de chaque paquet de fleurs font fefliles, ovales » Pointues , nerveufes, prefque glabres, & fimplement dentelées. Cette plante a été rapportée de l’Inde par M, Poivre, : &fe trouve dans l'Herbier de M. de Juflieu, (v.f.) - 3: DaLécHAM»E à feuilles de Tilleul, Dale- champia Tiliæfolia. Dalechampia foliis cordatis acutis integerrimis fubtus tomentofis , bradeis Jubcordatis tomentofis apice tridentatis. N. Cette plante reffemble beaucoup à la fuivante par fes braétées & même par fes tiges ; mais toutes fes feuilles font entières, & dans celle quifuit, aucunes ne je font. Les feuilles de celle-ci font en cœur, pointues, pétiolées, à peu près de Ja grandeur & de la forme de celles du Tilleul , quoi- que entières & plus en pointe. Leur furface infé- rieure eft grisâtre, nerveufe , veineufe ; & cou- verte d'un duvet qui , dans les. plus jeunes, eft tout-à-fait cotonneux, Cette plante fe trouve dans PHerbier de M. de Juflieu , fans aucun écrit qui puifle indiquer fon origine ; néanmoins fes grands rapports avec la fuivante , font foñpçonner qu’elle croit dans le même pays, (». f:) Élle eft ; ainfi que toutes les autres efpècesconnues de ce genre, : à tiges farmenteufes & conféquemment rampan- tes ou grimpantes. - 4. DATÉCHAMPE du Pérou, Dalechampia Peru- viana. Dalechampia foliis profundé trilobis ; lobis oblongo-lanceolatis infegerrimis | bradeis ovalibus tomentofis apice tridentatis. N: - Dalechampia..…. Jof. Juff, Herb. Peruv. Ses farmens font longs, ftriés longitudinale ment, prefque glabres excepté vers leur fommet, où ils font chargés d’un duvet fort çourt. Ses _ feuilles font alternes, pétiolées , en cœur à leur bafe, divifées profondémententrois lobes oblongs, Pointus, entiers , veineufes & un peu cotonneufes en deflous, fur-tout dans leur jeunefle. Les véri- tables ftipules font petites , «étroites , prefque en Alêne; les écailles de la bafe de la feuille confil- tent en deux pointes droites , longues d'une ligne. Les paquets de fleurs font aflez gros , terminent les rameaux des côtés, & font enfermés chacun entre deux braëtées fefliles, ovales » Coronneufes , nerveufes , longues de plus d’un pouce, ayant trois dents à leur fommet. Cette plante à été trouvée au Pérou par M. J, de Juflieu. M. A. L. dé Juflieu , fon neveu, en a fait faire un deffin qui it partie de ceux qu’il fe propofe de publier. Botanique. Tome IL, : D: A: Ti : 27 Cv. J: in herb, Juff: ) Elie baroît différer du Dale- champia colorata ( Suppl. p. 42t. ) , au moins par la forme de fes braîtées } & par le duvet coton- neux qui les couvre, : ÿ: DaArÉCHAMPr& velue, Dalechampia villofa. Dulechampia foliis profunde trilobis, lobis lan- ceolatis æqualiter ferratis fipulis friatis. N. 2 Dalechampia feandens. Jacq. Amer. 151. t. 160, Buc’hoz. 1. Dec. 8. t. 7. Cette plante eft par-tout abondamment velue, & Pélève jufqu'à la hauteur de douze pieds , felon M: Jacquin, en grimpant fur les arbriffeaux qui font pres d’elle, Ses farmens font rameux , Cylin- driques , velus, feuillés; fes feuilles font alternes, échancrées à leur bafe , & divifées profondément en trois lobes lancéolés | larges d’un pouce, bor- dés de petites dents régulicres ou égales : elles font portées fur des pétioles velus aufli longs qu'elles. Les deux ftipules fituées à la bafe de leurs périoles font ovales-lancéolées, & ftriéespar des nervures longitudinales ; les écailles placées à leur échancrure ont à peu près la même forme, mais elles font fort petites. Les pédoncules font axillaires , folitaires , velus, un peu moins longs que-les pétioles ; portent chacun ün À a de fleurs enfermé entre deux bra@tées fe iles ,«vei= neufes , dentelées , divifées prefque juge moitié en trois lobes pointus. Cette plante cFoît à Saine- Domingue, dans les bois ; elle a été cultivée au Jardin royal de Trianon, & y afleuri il y a quel- ques années. ( v. f: in À. Juff. -6: DALÉCHAMPE à larges feuilles, Dalecham- pia latifolia. Dalechampia foliüs profunde trilo= bis; lobis ‘oblongo-ovalibus mucronatis inæquali- ter tenuiffémèque ferratis’, ffipulis enervés. N. x Fr pr féundens , pal folis, frudu hifpido tricocco. Plum. Gen. 17: Lupulus folio trifido , fruëlu tricocco hifpido. Plum. Amer, 89. t 101. Couirou tertia. n°. 749. Herb. Juff. & Vaill. Cat. p. 1271. Les morceaux fecs de cette plante que nous avons vus dans 'Herbier de M, de Juflieu, & que Vaillant rapportoit à celle de Plumier, à laquelle ils refflemblent en effet, ont un afpe@ fi différene de celui de la Daléchampe qui précède , que nous ne pouvons croire qué celle-ci n’en foit pas conf- tamment diftinéte. Elle eft beaucoup moins ve. lue, & a fes feuilles plus grandes, plus larges, fes pétioles & fes pédoncuies plus-longs. Elle monte & rampe , dit Plumier, fur les baïes & fur les arbres, à:1a manière du Houblon; mais fes farmens font plus petits; ils font verds & velus. Ses nœuds font affez éloignés les uns des autres, & à chacun d’eux il y a une feuille portée fur un long pétiole, Ces feuilles font pref- que de la grandeur de la main ouverte, échan- crées, en cœur à leurbafe, découpées profon- dément en trois lobes oblongs-ovales , mucronés inégalement & prefque ‘imperceptiblement den- ts, & qui ont deux pouces de largeur. Les | Kk . es - “ 2e Et $ D'AL: feuilles dont ils’agit font minces, prefque entiè= rement glabres en deflus, légèrement, velues en deffous {ur leurs nervures; mais leurs périoles font hériffés de poils ouverts, Les ftipules font lancéolées , non ffriées. Les braétées font trifides, denticulées , hériflées en leurs bords & fur leurs nervures. Les neuf ou dix rayons qui environnent chaque ovaire font étroits, longs de trois à qua- tre lignes feulement , bordés-de petites pointes , - & chargés de poils. piquans. On trouve cette s. plante, dans les Antilles, (,v,f..) v$ie 7. DALÉCRAMPE à petites feuilles , Dalecham- pia parv'folia. Dalechampia foliis profunde: trilo- bis; lobès ovalibus dentatis , pedunculis petiolis Longioribus:.N. D NS id ab 200 Cut rl Cette. plante eft. petite; .pubefcente ; d’une couleur cendrée ,. & remarquabie,en ce que fes. feuilles n’ont pas plus d’un pouce de Jargeur. Ses farmens font grêles ;ftriés, pubefcens ; les feuilles font divifces très- profondément en, trois lobes ovales , inégalement dentés , & chargées de poils courts, prefque cotonneux particulièrement. en deflous. Les périoles font longs de. fix ou fept _kgnes.. Les pédonçules font axillaires folitaites., pouce ou davantage ; ils. portent cha- de fleurs enfermé entre deux brac- tées ovales. un. peu trifides à leur fommet. Les calices prôPres de chaque fleur femelle ont-leurs tayons pinnés & extrêmement hériffés. Les cap- fules font légèrement hifpides, Cette plante croît à la Chine, elle fait partie d’un Herbier envoyé de la Chine à: M. de Juffieu par le P. d’Incarville. sf) 15.46 ist HIT - 8. DartchampPE du Bréfil , Dalechampia Bra< filenfis.. Dalechampia foliis profunde trilobis fer- rülatis fubtus tomentofo-albidis, braëtiis venbfis coloratis apice trifidès, peduntulis breviffimis.°N: Ses farmens font grêles, velus., à duvet un peu - court & blanchâtre. Ses feuilles font molles , d’une couleur cendrée en defus, blanchâtrés & cotonneufes en. deflous. Elles font -pétiolées, ! & divifées , profondément en trois Iobes ovales-lan- céolés, dentelés en leurs bords:-Les pédoncules font très-courts ; les braëtées font petites, ovales, jaunâtres , veineufes , trifides à leur fommet. Les capfules font glabres ; mas les neuf folioles ca- licinales qui les environnent font très-hériflées & comme pinnées, Cette.plante a été trouvée au Bréfil , près de Ric-Janeiro ; par MM. Dombey &:CommerfonsiGriff), ssrr dise st .-9, DarfcnaMPe à feuilles de Figuier , Dale champia ficifolia. Dalechampiaïfolisstrilobis infrà tomentofis fuprà nitidis lævibus ÿlobis fubin tégerrinus » capfulis lanatis. N. Prter - Les farmens de cette efpèce font plus gros qu'une plume à écrire , cylindriques, pleins.de moëlle, coronneux vers leur fommet.. Les feuilles font périolées ; larges comme la main, lifles & luifantes en deffus, douces , finement cotenneu- fes & veineufes-en defleus, div ires en trois lobes D: A: L ovales-lanééolés , entiers ou à peine fenfiblement denticulés. Les pétioles font couverts d’un coton: rouffeâtre ainfi que les: pédoncuies ; les ftipules font courtes, ovales, cotonneufes, non réflé- chies ; à l’échancrure de la feuiile , on ne trouve: ? que deux pointes prefque imperceptibles. Lespa- quets. de fleurs {ont portés fur des pédoncules courts. Les deux bragtées font trifides , veineufes rétrécies vers. leur bafe d’une manière remarquä+ ble, & grañdiffent à mefure que les fruits fe dé- veloppent.. Les calices des tieurs femelles font compofés de neuf à. doute rayons très-hériltés qui deviennent fort grands pendant que les cap= {ules grofliffent. Ces capfules font grofies & abon- damment Jaïneufes dans leur parfait développe- ment. Cette plante a été trouvée..dans le Bréfil pat M. Dombey. (+. fin A. Juff.}: £ \ 10.. DALÉCHAMEE à trois feuilles , Dalechampiai triphylla. Dalechampia foliis ternatis ; foliolis lans . ceolatis fubferratis petiolatis utrinque glabris. Na Cette efpèce eft remarquable par fes pe de fleurs -extrémement petits ;-&-par fes reffemblent à celles de certaines efpèces de Dokr= chos. Ses. farmens font grêles, prefque glabres; ou munis-de. poils fort rares & tres-petits. Les feuilles font alcernes, pétiolées , compofées : de: trois folioles lancéolées ; un peu étroites, vertes: . glabres, berdées de dents rares, peu fenfibles ,‘uni peu pétiolées , & dont les deuxlatérales ont leur. côté extérieur plus large ,. formant à leur bafeun: coude ,. comme dans les Haricots & les Doliques. Les plus grandes ont deux pouces &.:demi de losgueur. Les ftipules font très-pétites , poineues:;: uilles qué ferrées contre la tigé. Les pédoncules font axik=e laires, folitaires, plus courts que les -périoles | portent chacun un très-petit paquet de fleurs, dont les deux bragiées qui l’enferment {ont rétré= cies à leur bafe, & profondément trifides. Cette, plante a été trouvée dans le Bréfil par M. Dombey+ ( wi J: ire Ra Juff.), re F 11, DALÉCRAMPE à cinq feuilles, Dalechams pia pentapkylla. Dalechampia folris quinatés ; fè= liolis dvatis fubdentatis nitidis , bracleis majüf= culis ovalibus. N: Certe plante refflemble fingulièrement par fon feuillage à J Hedera quinguefolia de Linné. Ses: farmens font éylindriques, rameux, &c légère ment velusainfi que les pétioles & les pédoncules.. Ses feuilles font compofées de cinq folioles um peu pétiolées ;ovales , pointues , vertes & luifan- tes des deux côtés, bordées de quelques poils & _ de: dénts peu apparentes. Ces folioles font larges d'u pouce ou davantage, & attachées.en un point communen manière de digitations. Les ftipules font ovales-ou femi-Junaires, & plus-grandes que dans toutes les efpèces ci-deflus. Les paquets € fleurs font petits où médiocres , enveloppés entre déux’ braëtées quinquefides, velues , nerveufes » & qui ont: à leur bafé extérieure quatre folioles ovales , beaucoup plus giandes-que danses autie® te DAM | efpèces. Cette: plante a été trouvée dahs le Bréfil par M. Dombey. (+: fin k Juff:( 1 10 * Dalechampia ( colorata} fois üntegerrimis. L. f. Suppl. 421, | DAMMAR (DammaA RA) ; nom que Rumphe ‘donne à différens arbres très-réfineux , dont quel- “ques-uns peuvent être rapportés aux Balfariets | -& aux Iciquiers ; mais les deux qui fivent pa- | roiflent avoir des caraëtères fi particuliers, fut- |. tout le fecond , qu’ils fembient s'éloigner de tout ce que l’on connoît jufqu'à préfent. DAmMaAR Sélan, Dammara Selanica, Rumph. Amb. 2; p. 168. Tab. 56. Rumphe , fous ce nom, traite d’un arbre fort | réfineux, gros, élevé , à cime ample, & commun dans la plupart des Tfles des Indes orientales; mais A en décrit la fru@ification d'une manière fi obl- Cure ,-qu'il. eft difficile de s’en former une idée convenable, & de rapporter cet arbre à aucuns des genres déja connus, Il lerepréfente à feuilles Aimples, alternes , ovales - lancéolées, entières, -& à fleurs en grappes qui naïiffent des aiflelles des feuilles, fupérieures , & reffemblent en quelque Æorte à des fleurs de Coroflol. On fe fert de la éfine de cet arbre pour gaudronner les navires. ._ DAMMAR blanc, Dammara alba. Rumph. ÆAmb. 2, p. 174. t. 57. Dammar putt, Dammar battu. | Sous cet zrticle, Rumphe fait mention d’un autre arbre-aufli très-réfineux , mais qui paroît fort différent de celui qui précède par le caraétère de fes fruits, C'eft un arbre des plus grands, dont Je tronc très-droit , nud dans la plus grande partié | de fa longueur, s'élève comme un Sapin, & fou- tient à fon fommet une cîme qui paroît médio- cre relativement à là hauteur de cet arbre. Son tronc, qui eft noueux dans fa partie inférieure, acquiert communément jufqu’à huit ou dix pieds de diamètre. Ses feuilles font fimples , lan- céolées , pointues aux deux bouts, entières, dun verd glauque ; & la plupart oppofées | ex- cepté fur les jeunes pouffes , où elles font placées | alternativement. Ses fleurs n’ont point été obfer- vées. Il naît aux fommités dé fes rameaux des fruits folitaires ou géminés , attachés à des pédon- Cules courts & épais, & qui reflemblent prefque à des cônes de Pin, ou Lbte du Pratea argentea ‘de Linné, Chacun de ces fruits eft un cône ovale- ‘arrondi, compofé d'écaillés obtufes, rétrécies à leur bafe, où elles ont une fiffure particulière , embriquées de toutes parts autour d’un axe com- mun, & qui contiennent des femences applaties , comme aflées, un peu renflées ou épaiflies dans Jeur milieu. - dk . Decet arbre, & d’un autre qui paroît du même gente , mais à fruits moins gros & plus alonpés, il découle une réfine blanche & tranfpärente qui . fe durcit à l'air, refte attachée à arbre, où elle : à l'apparence de morceaux de glace ou de ériftal à DAM 259 & par la fuite prend une couleur! de fuccin, Elle brûle facilement , & répand alors une odeur qui approche de celle de la réfine du Pin & du Maftic, Cet arbre croît dans les Moluques, fur les montagnes ; il paroît avoir certains rapports avec le très-bel arbre que M. Dombey a découvert dans le Chili, dont les caraëtères du fruit (même le bois &, la réfine),.le rapprochent en quelque orte des Pins , tandis.que fon afpe& & fon feuil- lage femblenc devoir, le faire ranger parmi les efpèces de Protea. Voyez Dombey. DANAIDE, P@DERIA; genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Rubiacées , qui a beaucoup de rapports avec la Ronabe, les Caftéyers, & qui comprend des.plantes farmen- teufes à feuilles fimples & oppofées, & à fleurs “en cîmes où panicules axillaires, dont la çorolle | eft velue intérieurement. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle, fupérieur , perfiftant , petit, & à cinq dents fort courtes ; 2. une corolle monopétale infundibuli- forme, à tube velu intérieurement, & à limbe partagé en cinq lobes; 3°. cinq étamines tqui quelquefois avortent fur certains pieds) dont les filamens attachés au tube de Ia corolle, portent des anthères oblongues; 4°. un ovaire inférieur, arrondi , furmonté d’un ftyle filiforme auffi long ou plus long que la corolle, bifide à fon fommet, à ffigmates fimples.. Le fruit eft une petite baie ovale ou globulcufe, couronnée , fragile , & qui contient deux femen« ‘ces ovales. É ÉspPhCrs. x. DaxaAïde fétide , Pœderia fœtida. Lin. Pœ« deria cymits paucifloris , corollarum laciniis ova- libus , genitalibus fubinclufis. N. Pæderia fætida. Lin: Mant. 52. Retz. Fa. Obf. #, p.13. Convolvulus fæœtidus. Rumph. Amb, $/p. 436. t.160. Apocynum fwtidum. Burm. FI. Ind, p. 71. s Fe La tige de cette plante eft ligneufe inférieure- ment ; elle poufle des farmens menus, longs, rameux, feuillés, qui s’entortillent autour des fupports qu’ils rencontrent ; grimpent &c rampent fur les arbrifleaux & les haies de leur voifinage. Ses feuilles font oppofées ; pétiolées , lancéolées, plus larges & prefque en cœur à leur bafe (füur-rout dans les individus cultivés que nous avons vus }, entières, pointues, molles , vertes & glabres des deux côtés. Les ftipules font inrermédiaéres , fort petites , pointues , à bafe élargie: Les fleurs vien- nent aux aiffelles des feuilles, fur des panicules courtes, peu parnies,, & oppofées. On oblerve de très-petites bradées ftipulairés fous les divifions de leurs pédoneules. Elles ont leur tube moins grêle, & un limbe plus petit re ouvert cij DAN ue celles de l'efpèce qui fuit. Cette plante croît les Indes orientales, les Moluques, & eft cultivée au Jardin du Roi, { v. v. ) Ses feuilles ,” broyées entre les dcigts , exhalent une odeur fort puan e. - Il paroît que cette- efpèce varie dans la largeur de fes feuilles ; car les morceaux fecs & chargés de, fleurs que nous-avons reçus de M. Sonnerat, reffemblent “saut À plus à la figure citée de Rumphe , par leur feuillage , que les individus cultivés au Jardin du Roi, qui ont leurs feuilles plus élargies. Les fleurs ont leur corolle pubef- .cente en dehors, velues & pourprées intérieu- rement. | ." 2 DANAÏDE odorante , Pœderia fragrans. Pæ- deris cymis multifloris , corollarum laciniis an- gufiis patentiffimis , geniralibus exfertis. N. * Danaïs. Commert. Herb. Mff. & Ic. .. Ceft une plante farmenteufe , ligneufe , & dont les farmens fort longs font cylindriques , grisâtres, grimpent fur les arbres en s’entortillant autour de leur tronc , comme font toutes les Lia- - nes. Ses jeunes pouffes font légèrement velues & _tiolées , ovales-oblongues , acuminées , entières, & giabres des deux côtés. Elles ont leur pétiole canaliculé en defflus. Les panicules font axillaires , 2 gs plus courtes que les feuilles , bran- chues , garnies de beaucoup de fleurs aflèz petites, de couleur rouge ( fur-tout leur limbe }, & très- remarquables par l'odeur fuave qu’elles répan- dent; odeur qui approche de celle + 4 Ja Narcifle, mais qui eft plus gracieufe. Sous chaque divifion des pédoncules on oblerve une très-petite braétée en alène. Les fleurs font dioïques fauffes ou par avorte- ment; c’eft-à-dire que fur certains pieds se font les éramines En prennent de l’accroiflement & font avorter les piftils, tandis que le çontraire . arrive fur d’autres pieds. Or , comme il femble que ce foit un fexe qui détruife l’autre , M. Com- _ merfon en a pris occafon pour donner à cette plante un nom qui rappelle le trait hiftorique de a Fable des Danaïdes. L’efpèce ci-deflus peroît être aufli quelquefois dans le mêmecas; car les morceaux que J'aireçus de l'Inde font femelles, & Rumphe femble n'avoir peint qu’un individu de cette nature , fes fleurs ne laiffant appercevoir que les deux divifions de leur ftyle. Les fleurs de Pefpèce dont il s'agit mainte- nant, Ont leur calice fupérieur extrêmement pe- tit, à cinq dents, & une corolle infundibuliforme, _À tube grêle, velu. intérieurement, & à limbe partagé en cinq lobes ablongs , un pou étroiss, très ouverts. Les mâles ont un:piftil inféconds, & cinq ou quelquefois fix étamines très-faillantes hors de la corolle. On n’apperçoit dans les fe. .melles que. des rudimens d'étamines renfermés dans le tube de la coralle; mais le ftyle deces DAN fleurs eft long , faillant, & préfente à fon fommer deux branches divergentes bien remarquables. Cette plante a été trouvée par M. de Commer- fon dans les bois de Palma , & principalement fur les bords efcarpés de la rivière, à l'Ifle de France, D: (v./f.) Nous n’en avons point vu les fruits; mais M. de Commerfon , qui n’en parle point dans fon manufcrit , les repréfente globuleux & cou- ronnés. Ceux dont Rumphe donne la figure font aufli couronhés , maïs leur forme eft ovoide. DAPHNOT des Antilles, BON TIA Daphnot- des. Lin. Bontia foliis alternis , pedunculis uni= floris. Mill. Di&. Jacq. Amer. Pi&.p. 88. t. 164. f. 57. Quoad florem & fruclum. Murr. Bontia arborefcens , tkymeleæ facie. Plum. Gen. 32. Bontia laureolæ facie. D, Elth. 57. t. 49. f, 57. Olea fylveffris de , folio angufto pingui leviter crenato. Pluk. AÂlm. 269. t. 209. f. 3. Raj. Hift. 3. Dendr. p. 47. Olivier bâtard. Nicolf. St. Dom. p. 280. C'eft un arbre toujours verd , traçant, d’un afpe& pee > d'une grandeur moyenne ; mais quine forme qu’un arbrifieau lorfqu’on ne dé- truit point les rejets qui naiffent autour de fa racine, Lorfqu’il s’élève en arbre , fon tronc ac- quiert la groffeur du corps de l’homme, eft recou- vert d’une écorce grisâtre un peu ridée, & pouffe des rameaux nombreux , longs & abondamment feuillés. Ses feuilles font alternes , éparfes , oblon- gues ou étroites - lancéolées, un peu épaiflès, Hffes , vertes, parfemées de points tranfparens, comme dans le Millepertuis, & la plupart entières ou n'ayant que quelques dentelures peu remaf- quables, Les pédoncules font axillaires , foliraires;, ss courts que les feuilles, portent chacun une eur irrégulière ,. d’un jaune rougeître. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylles perfiftant , court | & partagé en cinq.découpures ovales - pointues ; 2°, une corolle monopétale , labiée, à tube un peu long, cylindrique , s’ou- vrant en deux lèyres, dont la fupérieureeft droite; légèrement échancrée , & l'inférieure roulée en dehors , trifide à fon extrémité , & velue dans fa partie moyenne ;. 3°. quatre étamines didynamis ques , dont les filamens de la longueur de la c0- rolle & rapprochés de fa lèvre fupérieure , portent des anthères rx «es ; 4°. ur ovaire fupérieurs _ ovale, furmonté d’un ftyle aufli long que les éta- mines, à ftigmate abtus & bifide. F: Le fruit eft une baie ovale, life, ares > à contenant un noyau de même forme & m perme. Date Cet arbre croît dans les Antilles, & eft cultivé au-Jardin du Roi. D. Cv. ». fans fl. ), Plumier dif qu'il aîme les lieux maritimes, qu'il fouffre le . cifeau fans en éprouver aucun tart;. que fésfruits & fes feuilles ont une acrimonie qui pique l» langue lorfqu’on les mange. Ce arbre eft de 18 DAR famille des Solanées , & paroît fe rapprocher des Calebafliers & du Brunsfel, DARTRIER de la Guiane, VATAIREA Guianenfis. Aubl. Guian, 755. Tab. 302. C’eft un arbre de la famille des Légumineufes, dont la fruétification eft incomplètement connue , & qui paroît néanmoins fe rapprocher confidéra- blement du genre des Ptérocarpes. Cet arbre s'élève à près de cinquante pieds de hauteur, & eft garni de branches qui fe répandent de tous côtés. Son tronc a environ un pied de diamètre, un bois blanc, léger & caffant, une écorce affez life & blanchätre, Ses feuilles font alternes, aîlées avec impaire, compofées de neuf à treize folioles ovales - oblongues, entières, vertes en deflus , cendrées-en deffous, & difpolées alterna-. tivement fur un pétiole commun long d’un pie fillonné en deflus. Ce pétiole eft garni à fa afe de deux petites ftipules roufieâtres , velues & caduques. Les fleurs n’ont point été obfervées : le fruit eft une gouffe orbiculaire | couleur de marron , com- primée fur les deux faces, bordée d’un feuillet épais qui finit en s’aminciflant, ridée & irrégu- lière d'un côté, uniloculaire, & qui ne s'ouvre point. Cette goufle a environ trois pouces de dia- mètre, & contient une femence qui en remplit la cavité, Cet arbre croît dans la Guiane, fur le bord des rivières. Dans la faifon des pluies, fes gouffes font apportées par les rivières fur le rivage de lIfle de Cayenne. Leur femence pilée avec du fain-doux , forme une pommade employée pour * guérir les dartres , d'où eft venu le nom du fruit qui eft appelé Graine à dartres par les habitans du pays. La: Cafe à gouffes aîlées n°, 30. porte aufli le nom de Dartrier où d'Herbe à dartres , parce qu’on fait avec fes fleurs un onguent pour guérir la même maladie, , DATTIER commun, PH@N1IX daëylifera. Lin: Phœnix frendibus pinnatis ; foliolis compli- catis enffformibus. Lin. Palma major. Bauh. Pin $c6é. Garf. Exot. t. 47. Palma. J. B. 1. p. 351. Dod. Pempt. 8ro. Lob. Ic. 2. p. 234. Raj. Hift.1352. Palma dachel. Alp. Ægypt. p. 14. Palma da&lylifèra major vul- garis. Sloan, Jam. Hift. 2. p. 117. Daffylis palm. Blackw. t. 201. Palma hortenfis (mas & fœmina). PE Amon: Exot..p. 668. ad. 716. Tab. 1. 2 - À. Eadem baccis. obovatis minoribus. N. Petit Dattier [auvage. D. Sonnerar. C'eft un Palmier très-anciennement connu , fort intéreffänt par l'utilité de fes fruits, & celui poire qui-a donné le nom à toute la famille à aquelle il appartient (voyez l'art. PALmisR) , étant nommé chez les Anciens. fimplement Pal- mer ,, C'eft-à-dire qui porte les palmes ,, nom que DAR PAR l’on donne encore en Italie & dans-d’autres en< | droits , aux feuilles de cet arbre. AE Le tronc de ce Palmier eft droit, très-fimple cylindrique , d’une hauteur moyenne ( de vingt à trente pieds à peu près), & hériffé ou relevé de toutes parts , principalement dans fa jeunefle, de chicots ou d’écaiiles épaifles & tronquées, for- més par les bafes long-temps perliftantes des pé- tioles des anciennes feuilles que l’on a coupées, _ Ces inégalités le rendent commode pour y mon ter, & font toujours au nombre de fix autour dm tronc, mais placées de manière que les fix qui font au deflus , ner conftamment aux interftices des fix qui font au deflous. Elles tombent par la vicilleffe ou par l'effet de l’injure du temps, & le tronc. à leur place refte nud , rude au toucher * & marqué fimplement par les impreflions qu'elles laffent après leur chûte.. is Le fommet du tronc foutient un ample faif ceau compofé de quarante feuilles ou davantage ; & dont les extérieures font ouvertes prefque hori. zontalement & courbées en arc. Les auttes feuilles d'autant moins ouvertes qu’elles font plus inté- rieures, entourent un grand bourgeon conique, placé au centre du faifceau, & formé d'un paquet de feuilles qui ne font point encore développées, Les feuilles font très-grandes , longues de dix pieds ou davantage, aîlées , compoñées de deux rangs de folioles alternes pour la plupart, étroi- tes , enfiformes, pliées dans leur longueur, aiguës: & portées fur un pétiole commun applati fur les côtés vers fon fommer , & élargi à fa bafe, qui: embraffe en partie la tige. Les folioles inférieures font plus courtes que les autres ; piquantes , & _tout-à-fait en épine. A la bafe des petioles , on re marque de craque côté des filamens lâches. en trelacés , croifès en réfeau, formant comme une toile groflière, qui paroît affermir J'attache des: feuïiles , en réuniffant & liant les bafes des pé- tioles. e Il naît à l’aiffelle des feuilles des fpathes oblon-- gues, un peu comprimées, d’une feule pièce velourées en dehors |, & qui s'ouvrent latérale. ment pour laïfler fortir une panicule compolée- d’un grand nombre de rameaux fimples. Ces ra meaux terminent un pédoncule commun épais 8e: applati , font refferrés les uns contre les autres: prefque en manière de balais , tous fléchisen.zig- zag ou même contournés, & chargés dans toute leur longueur de petites fleurs fefliles. Chaque: panicule dont il s’agit, ne porte que des fleurs: unifexuelles, & qui font toutes mâles fur. cer-- tains individus, & toutes femelles {ur des individus différens; ce qui fait que l’ondiffingue ce Pal. mieren Dattier mâle & en Dartier femelle. La fleur mâle a 1°, un calice fort petit , à trois: divifions , & perfiftant; 2°. trois pétales oblongs contaves , & trois fois. plus grands-que le calice. 3°. fix étamines ( & non trois comme le dit Linné }: un peu moins longues que les pétales ,, & don: 162 DAT es filimens très- courts linéaires & fillonnées. -_: La fleur femelle confifte 19°, enun calice court, perfiftant & à trois divifions ; 29. en trois pétales ovales-obtus, une fois plus longs que le calice; 3°..en un ovaire fupérieur , arrondi , furmonté d'un ftyle court , à ftigmate fimple & pointu. - Le fruit eft une baie ovale ou ovale-cylindri- que; couverte à Pextérieur d'une pellicule life mince , & qui contient fous une pulpe grafle , douce, bonne à manger, une femence oblongue, dure comme de la corne , ayant d’un côté dans fa Jongueur, un fillon remarquable. + Le Dattier croît naturellement dans les terreins fablonneux des climats chauds : on le trouve en Efpagne, dans la Barbarie , le Levant, les Indes orientales, & dans d'autres contrées où on le cultive principalement pour l'utilité de fes fruits. On en a plufieurs jeunes pieds au jardin du Roi ; mais nous n’en avons obfervé la fruétification que fur le fec. F. (v.v.) * Les fruits de ce Palmier, qu’on nomme Dates Cpar corruption de Daëes, en latin Daëyli}, fervent de nourriture dans les pays que nous ve- nons dé citer, à un grand nombre de perfonnes ; mais ceux qu’on nousenvoie ne font employés que pour la médecine. : - Lorfque les Dattes font mûres , on en diftingue de trois fortes , {elon leurs trois degrés de matu- rité, La première eft de celles qui font prêtes à môûrir ; ou qui ne font mûres qu’à leur extrémité ; la feconde, de celles-qui font à moitié mûres; & 1a troifième eft de celles qui font mûres en- ticrement. On les récolte fouvent en même temps, parce que trois Jours d'intervalle (temps que dure à peu près cette récolte ) achèvent de mûrir celles qui ne le font pas, & qu’on évite par-là de laiffer tomber celles qui font mûres , leur chûte pou- yant les meurtrir. : Pour achever de mûrir & fécher ces trois clafles de fruits, on les expofe an foleil fur des nattes ; de cette manière , les Darres deviennent d’abord molles, & fe changent en pulpe ; bientôt après elles s’épaifliflent de plus en plus, & fe bénthent . au point de n’être plus fujettes à fe pourrir. Les Datres étant defféchées, on les met au prefloir pour en tirer le fuc miclleux, & on les renferme dans des peaux de chèvres, de veaux » de mou- tons, ou dans de Jongs paniers faits de feuilles de Palmiers fauvages. Ces fortes de Dartes fervent de nourriture au peuple du pays; ou bien, après ‘en avoir tiré le fuc, on les arrofe avec le même fuc avant que de les renfermer ; ou enfin on fe les exprime point , & on les renferme dans des cruches avec une grande quantité de firop. Ce font celles-1à qui tiennent lieu de nourriture com- munñe aux riches. A: Dattes qui nous viennent par la voie du commerce de Syrie & d'Egypte, font en partie féchées fur l'arbre même; ou plus communément, portent des anthères | D'AU lorfqu’elles étoient prêtes à mûrir , on les a cueïl- lies , enfuite percées, enfilées & fufpendues , pour les faire fécher., Après avoir fait la récolte de ces Dattes,, & les avoir féchées de la manière qu’on vient de dire, on en tire par Pexpreflion un firop gras & doux, qui tient lieu de beurre, & qui fert de fiuce & d'affaifonnement dans les alimens, Les Dites fournifflent aux habitans des pays chauds , foit fans apprêt , foit par les différentes manières de les préparer , une nourriture très variée & falutaire. La principale vertu médicinale de ce fruit con- fifte dans fa légère aftriéion. L'expérience a appris que c’eft par cette qualité que les Dattes rendent la force à l’eftomac, arrêtent le flux de ventre qui vient du relâchement des fibres , & fortifent les inteftins : ©’eft par leur douceur mélangée daftriétion, qu'elles fecourent aflez efficacement dans la toux ; adouciffent la poitrine & les orga nes du poumon , & qu’elles font quelquefoisuti- les dans les maladies des reins & de la veflie. C’eft enfin à cette même qualité que l’on doit rapporter les bons-effets qu’elles produifent , appliquées extérieurement. … Obferv. On prétend que le Darrier mâle a la faculté de féconder de fort foin le Darrier femelle, au moyen du vent qui tranfporte la pouflière fé- condante du premier fur le fecond: mais plus fou- vent cette fécondation eft en quelque forte accé- lérée où affurée par linduftrie de homme, qui lopère, pour ainfi dire, artificiellement. En effet , pour réuflir à féconder le Darrier femelle, on cueille fur le Dartier mâle (vers la fin de Février ), les fpathes remplies de fleurs fécondan- tes : on en retire les panicules de fleurs avant que ces fleurs foient épanouies, & on les fixe au- deffus des fleurs femelles afin que les fleurs mâles venant à s’ouvrir, leur pouffière fécondante puifle fe répandre fur les jeunes embryons des fruits contenus dans les fleurs femelles. DAUPHINELLE, DELPHINIV M; genre.de. plante à fleurs polypétalées , de la famille des Renoncules , qui a beaucoup de rapports avec, les Aconits , & qui comprend des herbes à feuilles alternes plus ou moins découpées, & à fleurs irré- gulières munies poftérieurement d’un éperon ,, communément remarquables par la beauté de leur çouleut.”". 2%" , = sé * CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 19. un calice coloré, péta- liforme, compofé de pr fe cac ovales, unpeu inégales , très-ouvertes, & dont la fupérieure termine poftérieurement en nn cornet en éperon; 2°. un pétale ( les quatre autres manquant ) irré- gulier, concave ou eñ cornet , trilobé antérieur rement , à lobe fupérieur échancré à fon fommet, & fe prolongeant en une corne monophylle où bifide dans l’éperon du calice; 3°. des éramines D A U nombreufes ( quinze à trente), courtes , & dont les filamens élargis à leur bafe & inclinés, por- tent des anthères ovales; 4°, un à trois ovaires oblongs ; terminés chacun par un ftyle court, à ftigmates fimples, inclinés ou réfléchis. Le fruit confifte en une à trois capfules oblon- gues , droites , à pointe inclinée en dehors , uni- loculaires, univalves, & qui s'ouvrent par leur côté intérieur. Chaque capfule renferme plufieurs femences anguleufes. : Remarque. | La fleur des Dauphinelles eft confidérée par plu- fieurs Botaniftes, comme n’ayant point dé calice. Néanmoins, ce que l'on prend pour fes pétales, paroït devoir être plutôt regardé comme un ca- lice , quoique fes folioles foient colorées; & ce que Linné nomme neéfaire , eft un véritable pétale analogue à ceux des Ancolies , des Nigelles, des Hellébores, & même des Renoncules. f oyez l’ob- {ervation placée fous le cara@ère générique des Aconits, Dans plufieurs efpèces de ce genre, la fleur, avant fon épanouifement , a à peu près la forme que Ponattribueau Dauphin. E:s:h:E CE $, * Fruit unicapfulaire. I: DAUPHINELLE des bleds > Delphinium con- folida. Lin. Delphinium caule paniculato diffufo , floribus fparfis, calcaribus internis monopkyilis. N. = Delphinium. fegetum ; flore cæruleo. Tournef. 426. Confolida regalis arvenfis. Bauh. Pin, 142, Confolida regalis, flore minore. J, B. 3.p. 210. Flos regius fylveltris. Dod. Pempt..252. Confolida regta fegetum ftrigofior. Lob. Îc. 739. Confolida regalis. Cam. epit..521. Delphinium. Hall. Helv.. n°« 1203, F1; Dan. t.:683..Le pied d’ Alouette Jauvage. : * La tige de cette plante eft haute d’un à deux pieds, cylindrique, prefque glabre , rameufe , paniculée , diffufe, & à rameaux grêles, prefque nuds , & un peu pubefcens. Ses feuilles font peti- tes , prefque iles, à. découpures lâches & Jinéaires. Les f'eurs font ordinairement d'un beau bleu, éparles fur les rameaux , où elles ne fo:- ment que des bouquets très-lâches, & ont leur éperon un peu courbé, long &. pointu. Cette plante eft commune en Europe ; dansies champs , parmi les bleds ; elle varie à fleurs rougeitres & tout-à-fait blanches , & quelquefois à fleurs dou- bles:,©. (»:. ). Elle eft un peu aftringente. & vulnéraïre, Ondx dit utile pour exciter les urines , &même contre je-calcul ; on-{e {ert quelquefois de l’eau de fes fleurs pour difliper l'inflammation des yeux. ei - 2: Davr#INere-des jardins, Delphinium aja- eis. Lin. Delyhinium ramis fubfimplicibus ; flori- bus fpicatis ,-calcaribus internis monophylls, N. - Delphiniurn hortenfe.…... Tournef. 426. & 427: Confolida recalis hortenfis , flore: majore..Bauh. Bin. 142, Flos regius. Dod. Pempt, 252, Confo- | - blent prefque à de lettres. Les Poëtes D À U 263 lida regid f. calcaris flos recentiorum. Lob, le, 739. Delphinium fativum. Riv. t. 123: Delphi. nium. Hall. Helv. n°, 1202. Le picd 4’ Aloneite des jardins. ER 4 8. Idem flore pleno. Confolida regalis , flore majore & multiplici, Bauh. Pin. 142. Delphiniuns elatius ; pleno flore. Cluf. Hift. 2.p. 296, : . C'eft une jolie plante , tant pour élégance de fon port, que pour la beauté de fes fleurs ,; & furz tout pour la prodigieufe variété de couleurs done elles font fufceptibies de fe peindre. Elle s'élève depuis un pied & demi jufqu’à trois pieds, fus une tige droite, cylindrique, feuillée , & munie de quelques rameaux alternes > la plupart fimples ou très-peu divifés. Ses feuilles plus grandes &= Plus rapprochées que dans l’efpèce ci-deffus , ons | alternes , vertes , décompofées ou multifides ,; & à découpures linéaires & très-menues, Les infé. rieutes font pétiolées, & les autres font prefque fefliles, Les fleurs font un peu plus grandes &z beaucoup plus rapprochées entre elles que celles de la Dauphinelle des bleds , & forment de beaux épis qui terminent les rameaux &' Ja tige. Elles varient du plus beau bleu d'azur , au violet, aw rouge , au rofe tendre, à la couleur de chair ; & au blanc pur , dans toutes les teintes poflibles ;: mais dans ces différens cas, elles font toujours moins vivement colorées en dehors qu’intérieu rement. Leur éperon légèrement courbé en ondu- lation & non dans un feul fens, eft un peu émouff£ à fon extrémité. Cette plante, qui vraifembla- blement eft exotique, fe trouve dans la Suiffe & en Allemagne aux environs d'Herborn, où elle s’eft naturalifée. Q-{ v: v. ) Elle fert à la décora- tion des jardins, & fleurit pendant la plus grande partie de Pété. Ce qu’elle a de remarquable, c’eft qu’au-deffous du lobe fupérieur de fon pétale ( du- neclaire de Linné), on trouve quelques lignes colorées , tracées fur un fond clair , & qui reflem- : en ont pris occafion pour feindre qu’Ajax , fil$ de Télamon s: fut changé après fa mort, en cette plante fur: laquelle on croit voir ces lettres A7A qui font le- commencement du mot Ajax. ë 3. Davruinere des Dardanelles , Delphiniurme: aconmti. Lin. Delphinium ne&ariis monophyllis ,. _ antice quadridentatis., capfulis folitariis » ramulis unifloris. Lin, Mant. 77. Delphinium orientale annuum, flore fingularé . Tournef, Cor: 30. ex Lin: : MR: à Son port eft le même que celui de la Damphis nelle des bleds : fa tige eft haute d'un pied, ra- | meufe , paniculée, & pubefcente. Ses. feuilles fone: pédiaires-mulrifides , blanchâtres, & à découpu- res linéaires; les fupérieures font: feulement fen- duesen trois, Les fleurs fontterminales , folitaires , pédonculées, petites, livides, panachées inté- rieutement de pourpre & dé verd.- L’éperon extée. rieur eft tubuleux ; plus long que dans les autres: cfpèces , très-abtus à fon fommer , alongé à fe _ D A U bafe, de manière que la lèvre antérieure eft hori- zontale & placée au milieu de la fleur. Le pétale a de chaque côté un 1obe obtus qui embrafle les étamines ; & un lobe fupérieur à quatre dents prefque égales , marquées d’une ligne pourpre en leurs bords, L'éperon de ce pétale eft un peu épais , très-obtus , reflerré à fon col, & enfoncé dans ‘Péperon extérieur. Les quatre folioles inférieures du calice font ovales-ancéolées , égales , verdä- tres, pourprées en leurs bords. Cette plante croît dans lés Dardanelles. ©. * * Fruic tricapfulaire ou quinquecapfulaire. 264 = 4. Davrgineise ambiguë , Delphinium ambi- guum. Lin, Delphinium neflariis monophyllis , co- vollis hexapetalis, capfulis ternis , folits multipar- citis. Lin. Mill. Di&. n°, 3. | Confolida regalis, flore minore. Bawh. Pin. 142. dre elatius , fimplict flore. Cluf. Hift. 2. » 200. , : Nous préfumons que cette plante n'eft qu’une variété de la Dauphinelle des jardins n°. 2. Lanné dit en effet qu'elle en a le port, mais qu'elle eft plus blanchätre; fa tige eft munie de quelques rameaux ouverts, mr à terminent par des fleurs en épi. Ces fleurs font bleuâtres , vertes ou cen- drées en dehors. L'éperon intérieur eft mono- phylle ; ce qui diftingue cette plante des efpèces qui fuivent; & fes fruits fouvent compofés de trois capfules, Îa diftinguent de celles qui pré- cèdent, On trouve cette Dauphinelle dans la Mau- titanie. ©. (v.f.) - 5. Dauraiwelze hétérophylle, Delphinium peregrinum. Lin. Delphintum foliis inferioribus multipartitis obtufis ; fuperioribus fimplicibus ; fpi- £is longis foliofis , calcaribus internis diphyllis. N. Delphinium latifolium , parvo flore. Tournef. 426. Confolida regalis latifolia ; parvo flore. Bauh. Pin, 142. Prodr. 74. Morif. Hit. 3. p. 466. Sec. 12. t. 4. f.3: Delphinium peregrinum. Allion. F1. Pedem. n°, 1503.t. 25, f.3. Delphinium græ- cum , foliis inferioribus fumariam, fuperioribus .Linariam referentibus, Tournef. Cor. 30. Cette efpèce eft remarquable par fon port, fon feuiiiage , ia forme & la difpofition de fes fleurs , & s'élève jufqu’à un pied & demi. Sa tige eft cylindrique , feuillée, couverte d’un duvet fin fort court, & munie de quelques rameaux 1engs & effilés. Ses feuilles font alternes, prefque feffi- les , & pour ainfi dire de deux fortes; les infé- rjeures font divifées profondément en trois parties . bifides ou incifées pour la plupart ; & ont leurs _ découpures oblongues , un peu émouffées à leur fommet; les fupérieures font fimples, linéaires- Jancéolées & pointues. Les fleurs font folitaires , & placées alternativement dans les aiffelles des feuilles funérieures, formant un épi lâche & feuillé, Chacune d'elles eft portée fur un pédon- cule garni vers {on fommet de deux braëtées ref ae pppofées & linéaires. Ces fleurs font bleues, DAU à folioles calicinales petites & ovales, & à épes ron extérieur affez grand, alongé & courbéen manière de corne. Cette plante croît en Italie, dans la Sicile , l’Ifle de Maite, le Levant, ©. (v. f. ) Ses capfules font au nombre de trois. 6. DaurmiNrire à grandes fleurs, Delphinium grandiflorum. Lin. Delphinium necariis diphyllis labellis integris , floribus fubfolitaris , folits com- pofitis - lineari -multipartitis. Lin. Gmel, Sib. 4. t. 78. Mill. Di, t. 250. f. 1. Delphinium elatius fubincanum perenne , flori- bus amplis aqureis. Amm. Ruth. p. 132. Cette Dauphinelle fe rapproche de Pefpèce n°, 1. par fon port; mais elle eft beaucoup moins rameule, & fes fleurs font plus grandes, d’un bleu plus éclatant , & moins nombreufes, Satige eft fort grêle ; chargée de poils courts peu remar- quables, munie de quelques rameaux lâches, & s'élève à la hauteur d’un pied & demi où quel- quefois un peu plus. Ses feuilles font périolées ; découpées à peu près comme celles du Geranium diffetlum de Linné , & à découpures menues un peu longues & linéaires. Elles font un peu velues en deflous & fur leurs pétioles. Les fleurs pédon- culées & ce HSE alternativement au fommet de la plante, forment une grappe courte , lâche , peu garnie , mais d'un afpeë agréable. Elles font d’un beau bleu d'azur, grandes , ayant leurs cinq folioles calicinales elliptiques-oblongues , ouver- tes, bien colorées, & les deux lobes latéraux de leur pétale , larges, réfléchis, & munis chacun d’une touffe de poils blancs ou jaunâtres qui les font paroître tachés. L'éperon intérieur eft bifide ; les étamines font fort courtes; les capfules font au nombre de trois & blanchâtres, Cette plante croît: dans la Sibérie , & eft cultivée au Jardin du Roi, Œ.(v.v.) & 7. DAUPHINELLE pentagyne, Delphinium pen tagynum. Delphinium calcaribus internis Bifidis , capfulis quinis, foliis palmato - muliifidis gla- bris. N. #1 Delphinium Lufitanicum glabrum , aconiti folios Tournef, 426. ex herb. Juff. Sa tige eft haute d'un pied & demi , glabres feuillée | rameufe, & a fes rameaux pubefcens vers leur fommet. Ses feuilles font pétiolées , arrondies dans leur circonfcription, palmées.mule tifides, glabres des deux côtés, & un peu plus petites que celles de l’efpèce fuivante. Les fleurs font bleues, pédonculées, & difpofées alterna tivement fur les fommités de la plante , formant des grappes courtes. Leurs pédoncules font un peu velus , munis de quelques bradées petites & pref- qu’en alêne. Elles ont un éperon aflez long, légèr rement recourbé ; cinq folioles calicinales : . diocres, un peu inégales; leur pétale charge de poils Jâches en fes lobes latéraux , & à lobe fupé- rieur petit & échancré; des étamines affez nom “breufes , à filamens élargis; & cinq ovairesdroïts» rapprochés, glabres, munis chacun d Ms nGr D'AU alêne. On trouve cette plante dans le Portugal. Cv.[. ink. Ju.) 8. DauPHinELtE élevée , Delphinium elatum. Lin, Delphinium neélariis diphyllis : labellis bifi- dis apice barbatis , foliis incifis, caule re@o. Lin. Mill, Di&, n°, 5. & Ic. t. 250. £ 2. a Delphinium elatum villofum. N. Delphinium pérenne montanum villofum , aconiti folio. Tourn. 426. Aconitum cœruleum hirfutum » flore confo- lidæ regalis. Bauh. Pin. 183. Aconitum lycoëto- num , flore Delphinii 1. Silefiacum. Cluf. Hift. 2. P- 94. Delphinium. Hall. Helv. n°. 1201. Non vero var. 8, Conf. Gmel. Sib. 4. t, 80. ê+ Delphinium elatum glabrum. N. Delphinium Peérenne, aconiti folio ampliort, &c. Amm. Ruth. pur Gmel, Sib, 4. t. 77. Etiam forte. Tab. 75: il. Di&. Tab. 119. Delphinium agureum. Hort. Reg. Ceft une fort belle efpèce, qui s'élève com- munément plus que les autres , & qui s’en diftin- e facilement au premier coup-d’æil par fon port. LA tige eft haute de trois à quatre pieds , droite, très-fouvent fimple, creufe, feuillée, velue ou quelquefois même hifpide (comme nous l’avons obfervé) dans la plante & | & ordinairement gla- - bre & life dans la variété 6, qui s'élève un peu lus, Les feuilles font alternes , pétiolées, nom- breufes, palmées à peu près comme celles des Aco- nits , & découpées en cinq lobes incifés & poin- tus, Leurs pétioles & leur face inférieure font velus dans Ja plante «, mais celles de la plante 8 font glabres, au moins dans leur parfait dévelop- pement. La tige fe termine par un long épi de fleurs d’un bleu admirable. Chaque fleur eft por- tée fur un pédoncule propre un peu plus court «qu’elle. Son calice eft compofé de cinq folioles très-colorées, un peu inégales, à bords pubef- cens, & dont la fupérieure fe termine poftérieu- rement par un 2 ridé. Le pétale, qui occupe le milieu de la fleur, eft divifé en quatre lobes. dont deux'fupérieurs, d’un brun noirâtre » courbent en devant , & les deux autres fitnés plus bas & comme pendans, font chargés de poils les uns blancs , & les antres Jaunes, qui les font pare barbus d’une manière remarquable. Les fruits font tricapfulaires. Cette belle efpèce croît dans le Dauphiné , la Suiffe , la Siléfie & la Sibé- ‘rie ; on la cultive au Jardin du Roi. BL. Cv. v.) Elle mérite d’être employée à la décoration des Parterres, 9: DAUPHINEILE à fleurs rouges, Delpkinium _Puniceum. LL. P, Delphinium labellis bipartitis pilo- Jis, nedarii corn re&o » folits multipartitis, Braeis calycinis nullis, Tin…f, Suppl. 267. Delphinium puniceum. Pal. It: Vol. 3. p. 96. Cette Dauphinelle eft remarquable par la cou- leur de fes fleurs , qui eft d’un rotge brun comme dans celles du Véraire noir ( Veratrum nigrum. ) ‘Linné qui la regarde comme une efpèce diftinéte, dit qu’elle reffemble beaucoup à la précédente: : &vtanique. Tome II. Fr D AU 216$ fa tige, fes pétioles & fes pédoncules font'pu- befcens ; les folioles de fon calice (qu’il nomme fes pétales ) font égales, &'la fupérieure fe ter- mine poftérieurement en un éperdn droit » life, & de “a longueur des pédoncul2s propres. On ne. trouve point à la bafe de la fleur une bradée en alêne , fituée de chaque côté, comme dans l'ef pèce ci-deflus. Les lobes latéraux des pétales fone velus ; les feuilles font fort découpées. Cette plante croît dans la Sibérie, ©. 10. DAUPHINELLE ftaphifaigre, Delphinium Jlaphifagria. Lin. Delphinium ne@ariis tetraphyllis petalo brevioribus , foliis palmaris » lobis obtufis (acutis. N.) Lin. Mill. Di&, n°, 8. Scop. Carn. 2. n°, 652. Allion. F1. Pedem, n°, 1505. Delphinium platanifolio, flaphifagria ditum. . Tournef. 428. Sraphis agria. Bauh. Pin. 324. J. B. 3- p. $41. Raj. Hift. 705. Dod.-Pempt. 366. Lob. Ic. 689. Blackw. t. 265. Vulgairement l Herbe aux four, 6. Idem floribus pallidè cœruleis, pedunculis brevioribus , foliis ex albo & viridi variezatis. N. On diftingue facilement certe efpèce par la forme de fes fleurs, & particulièrement de leur éperon, qui eft beaucoup plus court que dans les autres Dauphinelles, & dont l'extrémité eft cou- : dée en crochet, Sa tige eft haute d’un pied & demi ou deux pieds, droite, cylindrique, pleine, velue, & un peu rameufe. Ses feuilles font pétio- lées, palmées, grandes prefque comme celles de la Vigne , découpées affez profondément en lobes incifes & tous certainement pointus. Ces feuilles font glabres, vertes & fouvent tachées de brun ; & ont leurs pétioles velus. Les fleurs font bleues, pédonculées & difpofées alternativementen grappe lâche & terminale. Elles ont un calice de cinq folioles ovales, obtufes, un peu velues ; Ouvertes en rofe, & dont la fupérieure fe termine pofté= rieurement pat un éperon court , coudé fon ex- trémité, Le pétale eft à quatre lobes inégaux & irréguliers ; le fruit eft tricapfulaire. Cette plante croît dans Italie, les Provinces méridionales de la France , aux lieux ombragés : on la cultive au Jardin du Roi. ©. (+. v.) Sa femence eftun pur- gatif violent & dangereux : on Pemploie exté- rieurement pour déterger les ulcères » & pour dé- trüire les poux. On s’en fert auffi pour faire faliver dans les douleurs de dents ; pour cela, on en con- cafe un gros que l'on enferme dans un nouet, & que lon tient à la bouche. L’âcreté de cette fe- mence irrite alors les glandes falivaires, & fait cracher beaucoup de pituite ; ce qui procure quel quefois du fouligement. Pa. 1 DÉCUMAIRE à fouilles veineufes, Drcw- MARIA barbara, Lin. Spec. PL 1663. Mant, 391. Willich. Ob£ 75. : Tinus flore pleno. Schreb. Nov. A&. Upf.Vol. 1. P. 87. Reich. Cuffa folits venofis. Fabric. Helmit. 2. p.393. Cluffa minor. Kniph. es 2. A%-LG « Conf. Jlisis latiore folio facie , arbor Maderaf- patana, Pluk, Amalth. 123. t. 423. LÉ: C'eft un arbre exotique , dont la fruétification eft jufqu'à préfent incomplètement connye, & + paroît néanmoins pouvoir être rapporté à la mille des Myrtes, auprès de P Angolan. Ses ra- meaux font glabres, comme articulés, à nœuds un peu faillans ou renflés qui les rendent rabo- teux ; ils pouffent de petites racines fibreufes fous leurs articulations. Les feuilles font oppofées, ptiolées, ovales, glabres des deux côtés , vei- neufes & un peu luifantes en deffous , & bordées vers leur fommet ( non vers leur bafe) de crêne- lures un peu diftantes. Les bourgeons & les jeunes pouffes font pubefcens. Les fleurs font blanchä- tres, odorantes, femblabies à celles du Filleul, & difrofées en panicules corymbiformes & ter- minales, Chaque fleur confifte 1°. en un calice fupérieur, petit, partagé en huit ou dix dents ou folioles pointues , colorées & réfléchies; 2°. en dix pétales oblongs , épaux, ouverts, & difpofés fur un feul rang ; 3%. en feize à vingt-cinq étamines, dont _ des filamens de la longueur de la corolle , portent ” des anrhères didymes; 4°.en un ovaire inférieur , turbiné, à ftyle cylindrique plus court que la co- rolle , terminé par un ftigmate épais, toruleux , ayant environ dix lobes. Son fruit n’eft point connu : on doute fi cet arbre n’eft point dioïque , au moins par avorte- ment, puifque fes fleurs contiennent les deux fexes. On le foupçonne originaire d'Afrique ; mais ‘la reflemblance que nous trouvons de fes feuilles avec celles de la plante citée de Pluknet, nous porte à le croire natif de PInde : nous en avons vu un pied. cultivé dans le Jardin de Botanique d'Utrecht. F. (v.v. fans fl. ) + : DÉCURRENTES ox COURANTES (feuilles) , Folia decurrentia. On nomme ainfi les feuilles dont la bafe fe prolonge fur la tige & les rameaux, & y forme une faillie ou une efpèce d’aîle cou- rante longitudinalement. Le VWerbafcum thapfus (voyez Motèxe), les Onopordes, quantité d’ef- ee de Chardons & de Centaurées, ant des euilles décurrentes. On diftingue quelquefois les. feuilles qui font décurrentes fur leur pétiole , avec celles qui ne le font pas : cette diftin&ion fe fait fur-tout à l'égard des. feuilles compofces, aîlées avec ou fans impaire, & où les folioles font décurrentes fur leur pétiole commun, comme dans le Rhus copallinum , le Mimofo inga , &c. Quelquefois il my a que la côte moyenne des feuilles qui foit décurrente, & alors les rameaux paroïffent angu- leuxpar l'effet des faillies courantes de ces côtes , -ou bien ce font feulement les pétioles qui foat décurrens ,. & qui produifent le même effet. . la forme de celles du Hêtre. alternes, pétiolées , evales , bnrdées de dents mn DEL DÉGUELE gtimpant, DEGULIA fcandens. Aublet. Guian. p. 750. Tab. 300. Arbrifleau farmenteux & grimpant , de la fa- mille des Légumineufes. Son tronc eft haut dé trois ou quatre pieds fur quære pouces de diamè- tre, à écorce grisätre &c ridée, qui recouvre ua bois dur & blanc. Ii pouffe des branches fort lon- gues , farmenteufes , qui s'entortillent autour du tronc des arbres voifins, grimpent & fe répandent fur leur cime, d’où elles laiffent pendre un nom- bre confidérable de rameaux feuillés. Les feuilles : font alternes , aîlées avec impaire, compofées de cinq folioles ovales-oblongues, acuminées , en- tières , glabres, vertes, portées fur un pétiole commun épaiffi à fa bafe. Les ffipules font gémi- nées, oppoiées & caduques. Les fleurs naïflent en grand nombre fur de longs épis qui partent de VPaifleile des feuilles & de l’extrémité des rameaux. Ces épis alors font difpofés en grande panicule, & les branches qui les portent fe roulent fur les branches des arbres, & fervent comme de vrille. Les pédoncules propres font très-courts & garnis d’une petite écaille à leur bafe. 1° Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, par- tagé en deux lèvres, dont la fupérieure eft large & obtufe , & l’inférieure plus longue, à trois découpures pointues ; 2°, une coroile papilionaæ cée, compofée de cinq pétaies blancs, attachés au fond du calice, & dont le fupérieur, plus large» eft incliné fur les quatre autres qu’il embrafle; 3°. dix éramines très-petites , dont neuf font réu- nes par leurs filets, & une feule féparée , à filets courts & velus & à anthères oblongues ; 4°. un: ovaire fupérieur, arrondi, furmonté d’un ftyle fimple , à ftigmate obtus. Le fruit eit une goufie fphérique, rouffeitre, _bivalve, uniloculaire, & qui contient une fe- m:nce enveloppce dans une fubftance farineufe: Cet arbriffeau croît dans la Guiane , fur le bord des rivières. Les Galibis le nomment Æfüu-ha» Pagava-undeguélé, Ti fleuris & fructifie dans Je mois d'Avril. DÉEIME farmenteux, DFEIMA farmentofäs Ein. Burm. Fl.Ind. p. 122. Tab. 37. 1, ! D:lima. Lin. F1. Zeyl, 105. Amœn, Acad. I- p. 403. Frutex fndicus farmentofus , folis hifpi- dis rigidis. Purm. Zeyl..101. An Piripu. Rhee Mal 7. Tab. 34 Raj: Suppl. Dendr.92. Le Ko- rofwel de Ceylan. TE C'eft un arbriffeau farmenteux , à rameaux cylindriques , & dont les feuilles. ont à peu pié* Ses feuilles font peu. rares, nerveufes, & fcabres ou rudes 44 . toucher, Les fleurs font pédonculées, incomplètes ; difpofées en panicules lâches , nues, pluslongues que les feuilles, axillaires & terminales. Chaque fleur oftre 1°. un calice de cinq folioles ovales-obtufes & perfiftantes; 2°. des étaaunes. DEN aombreufes , dont les filamens capillaires , pref. que de la longueur du calice, portent des anthères arrondies ; 3°. un ovaire fupérieur, ovale , chargé d’un ftyle de la longueur de la fleur , à ftigmate fimple. . , ; Le fruit eft une baie ovale-conique , pointue , & qui contient deux femences. Cette baie eft en- tourée à fa bafe par le calice dont les folioles font réfléchies. Cet arbriffeau croît dans l’Ifle de Ceylan. B. Comme fes feuilles {ont fcabres & fort rudes en leurs furfaces , les habitans du pays les emploient à polir différentes chofes. * DELTOIDES (feuilles), folia deltoïdea, On nomme ainfi les feuilles dont la circonférence forme quatre angles, mais de manière que les deux latéraux font plus proches de la bafe que du fommer. L’Anférine tardive n°. 5, & quelques efpèces d’Arroches, ont des feuilles deltoïdes, DEMI-FLEURON ( fémi-flofculus) : on donne ce nom à une petite fleur qui fait partie d'une fleut compolée, & dont la corolle toujours mo- nopétale ; forme un très-petit tube à fa bafe, & fe termine d'un côté par une languette remar- quable , plane , ordinairement linéaire, entière ou plus fouvent dentée à fon fommet. Cette petite fleur eft ou hermaphrodite, ou fe- melle , ou quelquefois neutre & ftérile. Ses éta- mines , lorlqu’elle en a , font au nombre de cinq, & toujours réunies par leurs anthères; & fon ovaire eft toujours inférieur. Lorfque les demi-fleyrons compofent eux feuls' Ja fleur commune qui les contient, cette fleur commune ou compofée fe nomme alors femi-flo{- culeufe. Telles font les fleurs des plantes chico- racées , comme la Chicorée , le Piffenlit, les Lai- tues , les Scorfonères, les Epervières, &c. ( Voy. Part. Semr-Froscuteuss. ) Maïs quand les demi-fleurons font partie d’une fleur compofée qui contient aufli des fleurons, (voyez ce mot ), alors la fleur compafée dont il s'agit fe nomme radiée; & dans ce cas, les fleu- rons occupent le centre ou le difque de certe fleur , & les demi-fleurons font placés à fa cir- conférence. Les Aftères , les Inules, les Hélian- tes, &c. offrent des exemples de fleurs radiées, DENTAIRE , DENTARIA; genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Cruci- fères, qui a de grands rapports avec les Creffons & la Ricotie, & qui comprend des herbes à feuilles alternes , la plupart compolées, & à fleurs en corymbe ou grappe terminale , auxquelles fuc- cèdent des filiques longues dont les valves s'ou- - vrent avec élafticité en fe roulant fur elles-mêmes de bas en haut, | DEN CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice de quatre folio- les oblongues, droites , ferrées ou conniventes , & caduques; 2°, quatre pétales ouverts en croix, à lame élargie, ovale-obtufe , & à onglets dela longueur du calice; 3°. fix étamines, dont deux font un peu plus courtes que les autres ; à anthèrés oblonguées , légèrement fagittées ; 4°. un ovaire fupérieur, obiong , fe terminant en un ftyle court, épais, à ftigmate obtus & échancré. Le fruit eft une filique longue , médiocrement comprimée , enfiforme , terminée par le ftyle en manière de corne , divifée intérieurement en deux loges par une cloifon parallèle aux valves fervant de placenta, & qui s’ouvre avec élaflicité pat” deux valves qui fe roulent fur elles-mêmes de bas en haut. Cette filique contient dans chaque loge 267 . plufieurs femences ovoïdes, applaties, attachées P » « à la cloifon. Obfervation. Les Dentaires fe diftinguent principalement des Creffons (voyez cet article), par la corne remar- quable qui termine leur filique. Elles ont un goûe âcre & piquant ; & toutes ont leur racine épaifle, charnue, noueufe |, 8: comme dentée par des écailles. EspPEeceEs. I. DENTAIRE à neuf feuilles, Dentaria ennea- phylla. Lin. Dentaria foliis ternis ternatis. Lin, Mill. Diét. n°, 3. Jacq. Auftr. v. 4.1 316. Dentaria triphyllos. Bauh. Pin. 322. Tournef. 225- Coralloïdes enneaphyllos Clufii. J. B. 2. LA 902. Dentaria $. triphyllos. Cluf. Hift. 2. p. 1214 Ceratia Plinii. Col. Ecphr. 1. t. 307. Cette plante eft improprement nommée ; car elle ne porte point neuf feuilles | mais feulemenr trois qui font difpofées comme en verticille dans la partie fupérieure de la tige - il eft vrai que cha- cune de fes feuilles cft compofée de trois folioles j ce qui fait en tout neuf folioles foutenues par la tige. Les feuilles radicales font auf compofées de trois folioles. Toutes les folioles dont il s'agit font ovales-pointues , dentées en fcie , affez grane des & d’un beau verd. On trouve cette plante dans les lieux montagneux , flériles & ombragés de l'Italie & de l’Autriche, Z, 2. Dentaire bulbifère, Dentaria bulbiferas Lin. Dentaria foliis inférioribus pinnatis, fammis Jimplicibus. Lin. Mill. Di@. n°. 2, Hall. Helv. . n°. 470. FI, Dan. t. 367, FREE Dentaria heptaphyllos baccifera. Bauh. Pin. 322. Tournef, 225. Dentaria 4. baccifera. Cluf. Hift. 2. p.121. Dentaria bulbifera. Lob. Ic. 687. Sa tige eft grêle, nue vers fa bafe, feuillée dans fa partie fupérieure, 8 haute d'un pied à im pied & demi. Ses feuilles inférieures font pinnées à cinq ou fept folioles oblongues, un peu étroi- tes, pointues ,; & munies de PRES qui font à LL 268 DEN plus nembreufes en-leur bord inférieur qu'au fupé- : rieur ; les feuilles du fommet de la plante font ‘fimples , lancéolées & fort petités. I] naît dans leurs aiffelles de re bulbes globuleux, feffiles , communément folitaires. Les fleurs font blanches ou légèrement purpurines. Cette plante croît dans les parties méridionales de l'Europe , au pied des montagnes , dans les lieux ombragés. Æ, ( v.f. ën herb. Juff. ) “3. DENTAIRE pinnée , Dentaria pinnata. Den- tariæ foltis omnibus pinnatis , foliolis quinis fep- tenifque oblongis ferraris. N. Dentaria heptaphyllos. Bauh. Pin. 322. Tourn. 225. Raj. Hit. 785. Coralloïdes altera [. fepti- folia. J. B.2. p. 899. Dentaria 8. heptaphyllos. Clu£-Hift. 2.-p. 123. Viola déntaria altera. Dod. Pempt. 62. à _ De tous les individus de cette plante que nous avonsvu ,-foït dans leur lieu natal, foit cultivés, aucun n'avoit fes feuilles véritablement digitées , pas même les fupérieures; ce qui nous porte à Ja diftinguer de la fuivante, dont au moins les feuilles fupérieures font digitées. _: Celle-ci pouffe une tige cylindrique ; fimple , … baute d’un pied ou un peu plus, nue dans fa par- tie inférieure, &-chargée vers fon fommet de deux ou trois feuilles affez grandes , qui reffemblent prefque à des feuilles de Sureau: Ces feuilles font pinnées , les unes à cinq & les autres à fept folio- les oblongues, pointues, dentées en fcie, gla- bres, molles, vertes en deffus , & d’une couleur pâle on blanchâtre en deflous. Ces folioles font fefliles, & il n'y a que les trois fupérieures qui partent d'un point préfque commun. Les fleurs font blanches , quelquefois rongeâtres, pédon- culées, affez grandes | & difpofées en grappe ter- minale. Cette plante croît dans les lieux ombragés & humides des montagnes de la Suiffe , du Dau- phiné , & de la Provence. Nous l’avoñs rencontrée en abondance au Mont-d'Or, dans les ravines, _Æ:(v.v.) - 4: DenraRe digitée , Dentaria digitata. Den- taria foliis digitatis ferratis. N. Dentaria pensaphyllos, foliis mollioribus. Bauh. Pin. 322. Tournef. 225. Raj. Hift. 784. Dentaria quinquefolia. 3. B. 2. p. 600. Dentaria 7. penta- Phyllos. 2. Claf. Hift. 2. p. 122: Viola dentaria prima. Dod. Pempt, 162. Dentaria. Haïl, Hely. n°. 469, lite. a. 8. Dentaria pentaphyllos , foliis afperis. Bauh, Pin. 322. Tourn. 225. Dentaria 6, pentaphyllos x. Cluf. Hift. 2. p. 122. TRES Sa racine , qui eft blanche, charnue., noueufe -& comme dentée par des écailles épaifles , pouf} une tige cylindrique, feuillée, fimple., & haute d'un pied ou un peu plus. Ses feuilles font pétio- “lées, compoftes de cinq folioles un peu larges, ovales-lancéolées, dentées en fcie ; quelquefois incifées ou conrme doublement dentfées , & infé- Fes € un point commun en manicre de digita= DEN tions, Les fleurs font blanches , fouvent d’un tou tirant fur le violer, d’un afpect agréable, & dit pofées en corymbe terminal. On trouve. cette plante dans les montagnes de la Suifle, de la Pro- vence , &c. aux lieux ombragés. Æ. (v. fémhs Tuÿ. ) La plante 8 en eft peut-être diftinéie; mais fes feuilles, ou au moins plufieurs d'entre elles, font véritablement digitées ; ce qui n’a point lieu dans l'efpèce précédente. DENTÉES (feuilles), folia dentata. On nomme ainfi les feuilles dont le bord eft divifé par des dents pointues qui ne regardent. pas le fommet de la feuille; & lorfque ces dents font toutes fort petites, on exprimetce caraétère par un diminutif, & on dit alors que les feuilles font dentelées, denticulées , ( folia denticulata. ) Si dans les deux cas dont il s'agit, les dents des feuilles étoient arrondies & bon pointues, alors ces feuilles feroiént dites être crênelées ; voyez ce mot. Quant aux feuilles dont le bord eft divifé par des dents pointues qui regardent le fommer de la feuille , on dit qu’elles font dentées en fie, ou : ? G fimplement qu'elles font en fcie ( folia ferrata. } La confidération du bord entier ou denté, foit _des feuilles, foït des bra@ées , foit des ftipules, &c. offre des cara@tères fort employés par les Botaniftes pour diftinguer les efpèces : ces caraëtè- res font en général affez bons ; néanmoins ilsne font pas toujours également certains ou conftansé & c’eft l’obfervation feule qui peut décider tous les cas où l’on peut én faire ufage fans incon- vénient. ‘HSE 28 ls. 34380 DENTELAIRE, P&LUMBAGO; genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille des Globulaires, qui a de très-grands rapports avec les Sratices , & qui comprend des herbes & des arbuftes à feuilles fimples & alternes , . & à fleurs en épi ou bouquet terminal , remarquables-pat leur. calice hériflé & glanduleux. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle ; tubuleux, pentagône, feabre ou hériffé à l'exté- “rieur, perfiftant , & dont le bord eft à cinq dents droites ; 2°. une corolle monopétalc infundibuli* forme , à tube cylindrique plusiong que leca- lice , & à limbe partagé en cinq découvures ov2- les & ouvertes ; 3°. cinq étamines non faillantes hors de la fleur, & dont les filamens inférés fur des écailles qui entourent & cachent l'ovaire; portent des anthères oblongues, 4°. un ovaire fupérieur , fort petit, ovale, chargé d’un ftyle de la longueur du tube de la cerolle , à ftigmate quinquefde. ae Le fruit eft une femence nue, ovale, pointue = un bout, & enfermée dans le calice de la eur, 5. . DEN EsPrErcss. x. DenTsiaire Européenne, F1 Fr. Plumbago Europæa. Lin. Plumbago foliis amplexicaulibus lanceolatis fcabris. Lin, Sabb. Hort. 2, t. 39 & 40. Plumbago quorumdam. Cluf. Hift. 2. p. 124. Tournef, 140. Lepidium dentellaria diélum. Bauh, Pin. 97. Dentellaria Rondeleui. J, B. 2. p. 941. Tripolium Diofcoridis. Col. Ecphr. 1. p. 160. t. 161. Plumbago Plini. Raj, Hift, 394. Vuigai- rement Malherbe. La racine de cette plante eft blanche, longue, pivotante , garnie de fibres, & rameufe à fon extrémité : elle poufle des tiges droites , hautes de deux pieds , cylindriques, cannelées , glabres &c rameules. Ses feuilles{ont alternes ,oblongues, entières , amplexicaules , petites ou médiocres , & chargées en deflous & en leurs bords de poils glanduleux extrêmement courts. Les fleurs font purpurines ou bieuâtres ; fefliles & ramaffées en bouquet au fommet de la tige & des rameaux. Leur calice eft hériffé de poils glanduleux plus apparens que ceux des feuilles, Cette plante croît dans les Provinces méridionales de la France ; elle eft fort âcre , corrofive , déterfive : fa racine, employée à lextérieur, eft très-bonne pour guérir Ja gale. Des expériences vérifiées par Meflieurs les Commiflaires de la Société royale de Méde- cine, (Mém. de La Soc. ann. 1779. p. 6.) prou- vent les bons eflets de ce remède. 2. DenreraïRe de Ceylan, Plumtazo Zeyla- nica, Lin. Flumbapo foliis petiolatis ovatis glabris, caule filiformi (lobis corollarum mueronatis. N.) Lychnis Ind'ca fpicata, ocymaffri folis, fruc- tibus oblongis lappaceis ; radice urente. Comm. Hort, 2. p. 169.:t. 85. lPlumbago Zeylanenfis , folio fplendente ocymaffri, flore la&eo. Poerh. Eugdb. 1, p. 77. Burm. Zeyl. 195. Tumba-codi- velr. Rheed. Mal. 10. p. 15.1. 8. Raj. Suppl. 550. Cette plante pouffe des tiges menues, hautes d’un pied & demi ou un peu plus , ligneufes infs- rieurement ; glabres , flriées, & feuillées. Ses feuilles font pétiolées , ovales, pointues, entières, glabres ; lifles en deflus , & chargées en deflous de petits points écaïlleux lorfqu'elles font jeunes. Leur pétiole eft amplexicaule. Les fleurs font blanches , feffiles, difpofées en épi rermina!. Leur calice eft une fois plus court que le tube de leur corolle ; & hériffe à l’extérieur de poils glandu- leux extrêmement vifqueux. Les lobes du limbe dela corolie font obtus ou-prefque tronqués , mais avec une pointe parti ulière très-remarqua- ble dans Jeurmiliou., qui ne fe rencontre pas dans les deux efpèces fuivantes. Cette plante croît dans lifle de Ceylan &dans l'Inde : on la cultive au Jardin du Roi. F3. (w..) 3- DENTELAIRE farmenteufe, Plumbago fcan- dens. Lin. Plumbago foliis. petiolatis ovatis gla- obtufrs. N. ) Lin. bris, caule fleruo/o fcandente (lubis corollerum | ; * hériffé, le tube de leur corolle long & fort grêle 5. : que les lobes du limbe de Plumbago betæ folio ampliori. Plum. Cat. 3, Tournef. 141. Denrellaria lichnoïdes fylvatica Jcandens, flore albo. Sloan, Jam. Hift, x. p.211. t, 133 f. 1. Plumbago Americana., viriculis low gtoribus fempervirentibus. Morif. Hift, 3, p, 1 Herbe au diable. Nicolf, S. Dam. Er P: 199« Quoique cette Dentelaire ait une affinité extré- mement confidérable avec l'efpèce qui précède , clle en eft néanmoins conftamment diftinéte ; mais fes caraëtères diftinétifs les plus remarquables re fe trouvent point dans la ferme de fon calice ; comme Linné femble Pindiquer. En général , cette plante eft plus grande que la Dentelaire ci-deflus dans toutes fes parties; fes feuilles font au moins deux ou trois fois plus larges & plus longues, & ce qui l'en diftingue plus particulièrement , c'eft k corolle ne font nulle- ment mucronés. Ses tiges font glabres , ftriées , un peu coudées en zig-zag, feuillées | farmenteufes & prefque grimpantes. Ses feuilles font pétiolées, ovales, pointues , glabres , légèrement pon@uées en def- fous, à périoles amplexicaules , & conformées à peu près comme celles de la Bette. Les-fleurs font blanches , feffiles, en épi terminal ; elles ont leur calice hériffé de pointes qui foutiennent des glan- des vifqueufes. Ces pointes grandiffent & pren- nent de la roïideur anres la ficraifon ; de forte que le calice alors eft hériflé & accrochant, comme les fruits de Lampourde , de Triumfrst, d'Urena & des Bardanes, La tunique de la graine eft chlongue, & fi lâche, qu'elle reflemble à une ee Cette ee croît dans l'Amérique mé- ridionale, aux Antilles, dans les bois & parmi les baies : on Ja cultive au Jardin du Roi. D. (v. 7.) Sa vertu eff fi a@ive, dit le P. Nicolfon , qu'on ne Jaiffe l’onguent dans lequel elle entre que deux ou trois heures fur la plaie. Ce temps fuffit pour enlever & confumer les chairs baveufes d’un ulcère. 4-DexTeraAtre à fleurs rofes, Pl:mbago rofea. Lin, Plumbago foliis periolatis ovarés glabris ful- denticulatis , caule geniculis gibbofis. Lin. À Plumitago Zeylanica , folio fpl:ndente ocymaftri, f{or: rubro. Burm. Zeyl, 195. Radix.veficatoria. Rumph, Amb. 5. p.453.t. 168. Schetri-codivelr.. Rhced. Mal. 10. p. 17. t. 9. An Caopomonga.. Marcgr. Braf. 28. l'if. Braf. 200 ? Sa racine , qui eft épaiffe & comme rubéreue! ou noueufe à fon collet, poufle des tiges bles, montantes, ligneufes inférieurement , ne ‘tes de trois pieds, remarquables par leurs articu- lations inférieures , qui font enflées & comme noueufes. Les feuilles fonc alternes, pétiolées , ovales ou ovales-lancéalées , pointues, glabres , &e d’un verd brun; les fleurs font couleur de rofe ou d’un beau rouge , : & difpofées. en épi terminal lâche ou peu garni. Elles ent un calice court, 269 270 DES Se un fimbe à cinq lobes ovales bien ouverts. Cette plante croît dans les Indes orientales. F. 5. DENTELAIRE auriculée , Plumbago auricu- lata. Plumbago ÿfoliis ovato -oblongis petiolatis fubtus fguamofo-punélulatis , petiolis auriculis cau- lem amplexantibus. N. : Sa tige eft ligneufe , menue, glabre, ftriée ; elle eft garnie de feuilles alternes, ovales-oblon- es , émouflées à leur fommet , rétrécies en pétiole vers leur bafe , glabres & d’un verd brun en deflus, chargées en deflous de petits points écailleux & blançchâtres. Leur pétiole eft muni à fa bafe de deux petites oreiliettes ftipulaires qui ” embraffent la tige. Les fleurs viennent en épi court & terminal, & ont à peu près la forme de celles de l’efpèce ci-deffus, Dans leur état de deflication elles ne paroiffent point rouges. Cette plante croît dans les Indes orientales, & nous a été commy- niquée par M. Sonnerat, F,.(7./f.) DENTELLE rampante, DENTELLA repens. Forft. Nov. Gen. p. 26. Tab. 13. - Nom une plante nouvellement découverte par MM. Forfter dans leur voyage de la mer du Sud , dont Re Se pes que Je caraëtère _ générique , & qui nous femble pouvoir être rap- orté à la famille des Rubiacéen._ 2 . Sa fleur confifte 1°. en un calice fupérieur, à cinq divifions droites & pointues ; 2°. en une corolle monopétale infundibuliforme , vlus longue que le Ca, à tube s’élargiffant infenfiblement en un limbe quinquefide , ouvert, dont les divi- fions font à trois dents pointues, celle du milieu étant plus grande que les autres; 3°. en cinq éta- mines renfermées dans le tube de la corolle, & dont les filamens attachés à la bafe de ce tube, portent des anthères petites & oblongues ; 4°. en un ovaire inférieur , velu, furmonté d’un ftyle court , un peu épais, terminé par deux fligmates ouverts, plus épais & plus longs que lui. - Le.fruit eft une capfule globuleufe, velue, couronnée par le calice, divifée intérieurement en deux loges qui renferment plufieurs femences ovales, ; re DESCRIPTION des plantes ( deftriptio plan- sarum ) ; on nomme aïnfi l’expofition détaillée des caraétères propres à faire connoître les plantes en particulier, à les diftinguer chacune de celles avec lefquelles on pourroit les confondre, & à faire appercevoir ce qu’elles ont de commun, c’eft-à- dire , leurs PE naturels avec celles qui font partie de la même famille ou du même genre. À La deftription eft, comme on Voit , un des moyens les plus effentiels de bien faire connoître Jes végétaux : elle peint à l'imagination , indépen- damment du fecours des figures , tous Îés traits qui les cara@térifent chacun féparément; enfin elle indique, pour ainf dire, le rang que doit pecuper chaque plante dans Ja férie générale des sl ü D ES végétaux, en faifant connoître fes rapports avec d’autres végétaux connus , qui forment une por- tion de cette férie, Afin de fe former une jufte idée de la manière la plus convenable en général de décrire les plan- tes, & pour connoître en particulier les diffé- rentes fortes de defcriptions que l'on peut em- ployer relativement aux différens ouvrages que l’on veut compofer pour l'avancement de la Bo- tanique , nous croyons qu'il eft néceflaire d’avoir égard aux remarques fuivantes. Une bonne defcription , felon nous , eft celle quidit, dans un ordre convenable , tout ce qu’il importe de favoir fur l’objet que l'on veut faire connoître, & non tout ce que l'on peut dire fur cet objet. C’eft le propre de lignorance ou au moins de l’inexpérience dans l’art de décrire en Hiftoire na- turelle , que de compofer de longues defcriprions ui difent tant de chofes , & fur-tout des chofèes f peu choifies , qu’elles napprennent rien, ou que ce qu’elles peuvent apprendre d’intéreffant, fe trouve en quelque forte noyé dans la citation faftidieufe de tout ce que l’Auteur a pu remarquer dans l’objet qu'il a décrit. Si je voulois décrire de cette manière une plante quelconque , & faire ufage de toutes les confidérations poflibles , je pourrois employer pour elle feule plufieurs pages entières du caractère & du format de cet Ou- vrage , & cela, pour rendre non-feulement le port & les cara@ères effentiels de la plante, mais en- core les grandeurs & la fituation des grands & des sers rameaux ; louverture de leurs angles, ainfi que des périoles & des pédoncules; la lon- gueur , l'épaifleur & la direélion des poils; les teintes diverfes de la tige, des branches , des feuilles , des pédoncules & des calices ; enfin pour la détermination précife des longueurs, largeurs & épaifleurs ; des circonftances telles que la den- fité ou la dureté, la roideur ou la foupleffe; des couleurs , des faveursp&c. &c. de toutes les par- ties confidérées féparément. Or, que de chofes ne peut-on pas dire ainfi, & qui, quoique très- vraies & exiftantes dans la plante dont on traite , font au moins inutiles, & empêchent le leéteur de faifir, dans la defcription qu’il confulte, les caraëères de la plante qu’il importe de lui faire remarquer ? Fa Il eft facile de fentir, d’après cela, quele véri- table mérite d’une defeription ne doit jamais être jugé d’après la longueur de cette defcription, mais toujours d'après le ghoix des caraétères qui s'y trouvent cités ; d’après Pordre que l'on garde en les préfentant, & fur-tout d'après l'art employé à faire faillir ou remarquer ceux qui doivent par- ticulièrement fixer l'attention du Leéteur, Deforte que dans une defcription , non-feulement il nel pas néceffaire de tout dire, comme on l'a pré- tendu dans un Ouvrage moderne qui traite du même fujet; mais sous ofons même avancer qu'il DES eft indifpenfable de ne mentionner que cé qui doit l'être relativement à la nature du travail que l'on a entrepris, : Cependant, pour mettre dans fon véritable jour ce que nous voulons dire à ce fujet, & renfermer nos remarques dans les bornes convenables , il importe d’avertir que nous diftinguons deux fortes d'ouvrages de Botanique où lon fait entrer des defcriptions , & que conféquemment nous admet- tons deux fortes de delcriptions qu’il convient d'employer dans ces ouvrages. Les deux fortes d'ouvrages dont il s’agit, font ceux qui préfentent colleétivement les plantes con- nues & les plantes nouvelles dans un terme cir- confcrit ou déterminé par la nature n:ême du tra- vail entrepris ; & ceux qui n’offrent que des plan- tes nouvelles ou mal connues , fans autres limites que lépuifement même de la matière de leur objet, Les premiers doivent employer des defcrip- tions que nousäppelons fommaires, & les feconds, celles que nous croyons devoir nommer com- plères. Nous allons indiquer plus en détail les cas où ces defcriptions conviennent | & le caraétère qü'elles doivent avoir, Premitrement , les ouvrages que l’on compofe #ur la Botanique peuvent être généraux ou collec- tifs , foit relativement à la totalité des plantes connues de notre globe , comme le préfent Dic- tionnaire que nous avons entrepris , foit relati- vement à celle d’une portion déterminée de fa furface | comme les Flores de divers pays parti- culiers ; foit enfin relativement aux plantes d’une . ‘famille entière ou d'un genre quelconque qu. l'on entreprend de traiter. L’Auteur, dans ces difté- rens cas, parle de plantes déjà connues & décri- tes, auxquelles il peut joindre les plantes nou- vellement découvertes qu’il fe trouve à portée de publier, Or, nous croyons que dans la compof- tion ‘de ces divers Ouvrages , l’Auteur ne doit employer que des defcriptions fommaires , c’eft-à- dire des defcriprions reftreintes à l’expofition fuc- cinéle des caraëtères eflentiels , & de ce qu’il im- orte de ne point paffer fous Élence relativement à l'objet qu’on fe propefe. Secondement , il y a des ouvrages de Botanique non colleëifs par leur nature, qui ne {ons point limités dans leur étendue, & qui ont pour objet la publication des plantes nouvellement découver- tes ou des plantes peu connues, comme les Mo- nographies ;. les Décades , les Centuries , &c. & les Notes botaniques des Voyageurs. Les Auteurs -deces ouvrages doivent, felon nous, offrir des - deftriptions complètes , c’eft-à-dire des defcriptions dans lefquelles toutes les parties de la plante font confidérées féparément & fucceffivement ; en un mot , des defcriptions qui foient la bafe des connoiffances qu’on doit avoir de chaque plante qui exifte. Or, dans ces defcriprions, l'Anreur doit apprendre fur chacune des pärrtes de Ja plante qu'il confidère, tout ce-qu'il importe de fayoir , Î DES: 271 fans entrer féanmoins dans des détails minu- tieux ou inutiles, Voici le tableau de; principaux objet auxquels on doit faire attention lorfque l'on compofe une defcription de la nature de celles que nous nommons completes. : Objets à confidérer dans la defcription d’une Plante. IH convient de commencer par traiter de fon port, & dire, avant d'entrer dans l'expoñition détaillée de fes parties, fi c'eft un arbre ou un “arbriffeau , ou un arbufte, où une herbe ; quel eft fon afpe&, fon volume, fa fituation, & quel genre d’intérét elle préfente. On entre enfuite dans le détaïl de fes parties, & l’on confidere: I. SA RACINE : I°, relativement à {a durée, on 5 0F dit qu’elle eft annuelle , ou bifannuelle, ou viva- ce; 2°. relativement à fa nature, on dit qu’elle eft buibeufe , ou tubéreufe, ou fibreufe, &c. 3°. relativement à fa figure, on dit qu’elle eft rameufe , ou fufiforme, ou tronquée & comme rongée , ou qu’elle eft dentée , écailleufe, articu- lée , rampamte, &c. IT. Sa Tics. Il faut déterminer, 1°. fa forte, favoir fi c'eft un tronc, ouune tige ordinaire , ou une harpe , ou une fouche; 2°, fa durée & f& confiflance , favoir fi elle eft herbacée, ou fous- ligneufe, ou ligneule; fi elle eit creufe, ou folide, c’eft-à-dire pleine ; 3°. fes dimenfions , telles que fa grandeur comparée à celle de quelques-unes des autres parties de la plante, &: fon épaiffeur rapportée à des mefures connues ; 4°. fa diredion y & dire fi elle eft droite, effilée, roide, grimpante., volubile foit de droite à gauche , foit de gauche à droite , farmenteufe , rampante , radicante, fto- lonifère , couchée, inclinée, montante, oblique. lâche, en zig-zag, &c. 5°. Sa figure, favoir fi elle eft cylindrique, demi-cyindrique, compri- mée ; à deux angles tranchans , ou à plus de deux angles foit aigus, foit obtus, & dont on cite le nombre depuis trois jufqu’à dix ; 6°. fa Superficie, indiquer fi elle eft nue , ou feuillée , ou écailleufe,. &e. fi elle eft fubéreufe, crevaffée, munie de tuni- ques particulières, &cc. fi elle eft life, ftriée, cannelée , fillonnée ; fi elle eft giabre , fcabre ow rude au toucher , hériffce, cotonneute, velue. hifpide , munie d’épines ou d’aiguillons, &cfi elle porte des ftipules , des membranes courantes, des bulbes, &c. 7°. f4 compofition , favoir fielle eft fimple , fans nœuds ou avec des nœuds, gar- nie darticulations, &cc, fi elle eft rameufe, bran-- chue, paniculée , fourchue ou dichoteme, &ec. 2°. fes rameaux, & âire s’ils font alternes , difti- ques, épars, diffans , ramafés , eppolés, difpofés: par verticilles, &c. s’ils font droits, reflerrés., inclinés, divergens, réfléchis, &e. IL, S=s reurtzes. Il faut parler r°. de leur fftua- tion, & dire fi elles font radicales, caulinairess,, raméales , florales ; fi elles font nombreufes ow en aflez petit nombre pour qu’il conyienne de le pe 272 D ES déterminer ; fi elles font alternes , diftiques , fur deux rangées , éparfes , embriquées , ramaflées , fafciculées, binées, ternées, quaternées , quinées , confluentes, rapprochées , diftances ; fi elles font oppofées fur deux rangs , oppofées en croix ou fur quatre rangs , en étoile. 2°. De leur diredion ; favoir fi ‘elles font droites, ferrées , appliquées , ouvertes , très-ouvertes, montantes , fléchies en dedans , recourbées , roulées en dehors, &c.: fi elles font obliques, verticales, renverfees ; {1elles font plongées dans l'eau , flottantes, radicantes. 3°. Dedleur infertion, dire qu'elles font pétiolées , ombiliquées, ou bien fefliles , adnées, perfoliées , connées , amplexicaules , engaînées , décurren- tes. 4°. De leur figure , dire qu’elles font arron- dies , orbiculaires , ovales, ovoïdes, oblongues, en parabole , cunéiformes , fpatulées, obrondes , elliptiques , lancéolées , linéaires, en épingle, capillaires ou filiformes. 5°. De leurs angles, favoir fi elles font entières, triangulaires , quadrangu- Jaires, quinquangulaires, rhomboïdes , deltoïdes , trapéfiformes. 6°. De leurs finus , dire qu'elles font encœur, réniformes, lunulées, fagittées, haf- tées , roncinées, panduriformes , ou bienbifides , trifides sens 4 7.70 ; mulrifides, pinnatifides, Jobées, finnées, en lyre, palmées, laciniées. 7. De leur bord, indiquer fi elles font très-en- tières, crênelées, dentées, en fcie, ciliées , épineufes, cartilagineufes , déchirées , rongées. 8°. De leur fommet , dire qu’elles font obtuies , échancrées , émouflées , mordues, tronquées , aiguës ou pointues , mucronées ; acuminées , ter- minées en vrille, 9°. De leur fuperficie, en diftin- guant leur furface fupérieure d'avec l’inférieure , dire qu’elles font nues , glabres, luifantes , colo- rées , nerveufes, non nerveufes, ftriées, fillon- nées, veineufes , ridées, bullées , pon&tuées , mamelonées, glanduleufes , vifqueufes , pubefcen- tes, cotonneufes , laineufes , foyeutes , barbues, welues, rudes ou feabres, hériffées, épineufes , 5 re ro°. De leur eæpanfion , dire qu’elles font planes , canaliculées , concaves , convexes , “en capuchon, plifiées, ondées, frifées ou crê- pues. 11°. De leur fubflance, dire qu’elles font membraneufes, sèches ou fcarieufes,. épaifles , gharnues ou pulpeufes, renflées, cylindriques, comprimées, carinées , à trois côtés , linguifor- mes, enfiformes , en fabre, en doloir , en alêne. 12°. De leur durée, favoir fi elles font caduques,. perfiftantes , toujours vertes. 13°. De leur compo-, firion, dire fi elles font fimples, compofées, articulées , conjuguées , bijuguées , trijuguées , ec. binées , rernées , quaternées , quinées, digl- tées, pédiaires, &c. aîlées ou pinnées, aîlées avecänterruption , aîlées fans impaire , aîlées avec “Ampaire, à folioles oppolées ou alrernes , &ec. 14°. De leur degré de compefition, &'étretelles fontrecompofees, biséminées ; birernées , bipin- nées, farcompofées ; tergéminées ; triternées , tri- pinnées. 3 DES IV. Ses supports , tels que le pétiole , @a flipule, la vrille, les poils, les glandes, les épines , les bra@ées, & le pédoncule. Le pétiole, dire 1°, relativement à /a figure, s’il eft linéaire , aîlé, membraneux, cylindrique, demi-cylindrique, anguleux, plane, canaliculé, 2°, Relativement 4 fa grandeur , qu’il convient de comparer à celle de quelqu’autre partie, sil eft court, médiocre, long, &c. 3°. Relativement à fon infertion, s'il eit adhérent, ‘cohérent ou adné , décurrent, amplexicaule, engaîné , appen- diculé; 4°. Relativement à fa diredion , S'il eft droit , ouvert, montant, recourbé, 5°. Relative- ment à fa fuperficie, s’il eft nud, glabre, arti- culé, velu , cotonneux , épineux , garni d’aiguil- lons, glanduleux, coloré, fpinetcent. Les flpules , dire fielles font folitaires, gémi- nées, nulles, latérales , intermédiaires, oppofées aux feuilles ; caduques, perfiftantes , fpinefcen- tes , féfliles , adnées , décurrentes , engaînées ; en aline, lancéolées , fagittées, lunulées ; droites, ouvertes, réfléchies, crochues ; entières ; den- tées , ciliées , découpées; très-courtes, médio- cres , longues, &c. ; La vrille, dire fielle eft axillaire, foliaire , pétiolaire , pédonculaire ; fimple , trifide , multi fide ; roulée en dedans , roulée en dehors. : Les poils, dire s'ils font en duvet, foyeux, cotonneux, laineux, rudes au toucher ; fimples, droits, couchés, crochus, rameux , plumeux, en étoile ; en crochets ou agraffes , double-agraf- fes, triple-agraftes, 5 Les glandes , dire fi elles font en veflie, en écailles , en globules, en lentilles, en grains miliai- res ; pédiculées , fefliles ; fi elles font fur les pé- tioles , fur les feuilles, fur les pédoncules , fur les calices, fur les étamines , &c. ou enfin fi elles ne confiftent qu’en vifcofité apparente. Les épines , dire fi elles adhèrent au corps de la‘plante, comme les épines proprement dites , ou fi elles ne tiennent qu’à fon écorce comme les aiguillons; fi elles naiffent fur les rameaux, fur les calices, fur les fruits, &c. fi elles font termi- nales, axillaires, fimples, divifées, rameufes , droites, courbées ; &c. Les braëées , dire fi elles font colorées, cadu= ques, perfiftantes; folitaires, au nombre de deux, -nombreufes, en toupet ou chevelure , embri- quées; citer leurs autres caraétères qui s’expri- ment parles mêmes termes que ceux qu’on tir -de la confidération des feuilles. Le pédoncule, dire 1°. relativement à fa com- pofition , s’ileft commun , partiel , fimple ; 2°. re- lativement à fon infertion, s'il eft radical ; Cau- Jinaire, raméal , pétiolaire, cirrhifère terminal , axillaire , oppofé aux feuilles , au côté des feuil- es, &ec. Relativement au nombre & à fa fftuation, “files. pédoncules font oppofes, verticillés ; alter- nes, < #g ; toñicires, géminés; en ombelle, en corymbe; 4°. relativement à fa direétion & en ejpeces DES efpèce : sil eft appliqué ; droit, ferré, ouvert ; penché, retourné , foible, montant, tortueux , réfléchi, "rit ; court, médiocre, long; uni- flore, bi ore , triflore , multiflore; $e, relative- ment 4 fa Jfruure , s’il eft cylindrique , trigône , tétragône, filiforme , aminci , épaifli, en maflue, nud , articulé, feuilié, écailleux , garni de poils, garni d'épines, &c. V. LA DISPOSTTION DE ses FLEURS. 10, Savoir fi elles font radicales , terminales, latérales ÿ éparfes , rapprochées, ramaffées ; pédonculées , fefliles , folitaires , géminées, ternées , nombreu- fès; droites , penchées , renverféés, unilatérales ; verticales, horizontales | pendantes; au-deflus des aiffelles , oppofées aux feuilles , au côté des feuilles, entre les feuilles ; 20, fi elles viennent en verticille, en ombelle, en corymbe, en cime, en bouquet, enpanicule, en grappe ; en épi , en tête , en faifceau ; fur un axe, fur un chaton, fur un cône ; & indiquer quels font les caratères particuliers de celle de ces fortes de difpofitions dans laquelle on les obferve. * . VI. SA FRUCTIFICATION ; c’eft-à-dire, la fleur & le fruit. . La fleur. Déterminer 19. fa nature , favoir fi elle eft fimple ou compofée; fi elle eft herma- Phrodite ou unifexuelle, foit monoïque , foit dioi- que; 29. fes parties, telles que le calice & fes analogues, la corolle ou les pétales, les étamines, le piftil. Parties de la -fleur fimple. Le calice eft communément propre; dire s’il eft caduc ou RARE, monophyile ou poly- phylle ; s'il eff entier, ou à deux ou trois ou quatre ou cinq divifions, ou bien diphylle, tri- phylle , tétraphylle, pentaphylle ; s’il eit fimple uble ; court, médiocre, long ; glabre, velu , épineux ; égal, irrégulier, tabiés à divifions ob- tufes, pointues, ouvertes, réfléchies. | Les analogues du calice ( felon Linné }) font la collerette, la bâle, le chaton, la fpathe, la coëffe , la bourfe ; indiquer les caraétères de ces parties lorfqu’elles appartiennent à la plante. La corolle : dire 1°, fi elle eft monopétale ; & dans ce cas, indiquer fielle eftréguliere , cam- panulée | infundibuliforme, tubulée, hypocra- _tériforme, enroue; irrégulière , labiée, à épe- ron;, parler de fon tube , de fon orifice , & de fon limbe; 2e, fielle eft polypétale, régulière , = à deux ou trois ou quatre ou cinq pétales, &c. . . 4. # + Ca irrégulière , 2e SRE si 3 citer l’étendard, les aîes , la carêne; la lame & l'onglet des pétales ; T'infertion des pétales au calice, fous Je piftil, fur Povaire ; la proportion des pétales comparés au calice , fouvent même leur couleur. - Les étamines : parler 1°, des filamens , de leur nombre , leur figure, leur proportion; dire s'ils f . ? * Le . Le font égaux, inégaux, réunis ou connés » libres, alternes ; 2°, des anthères indiquer fi elles font Botanique. Tome IL ess Le fruit ; déterminer fa nature, fi : graine ou femence qui en eft la partie eflentielle, de 273 libres, connées , droites , latérales, vacillantes adnées , didymes, globuleufes , ovales , linéaires, en alêne, fagittées, bicornes, en fpirale, &c. parler de leur pouflière. Hs ti Le piffil : confidérer 1°. l'ovaire ; favoir, s’ileft fupérieur, inférieur ; feflile, pédiculé; arrondi ovale, conique , oblong, 2°. Le fiyle, & dire s’il eft folitaire, fimple, cylindrique, filiforme, féracé, en alêne, court, long; divité, bifide, trifide, quadrifide, quinquefide , ou bien s’il y en a plu- fleurs; s’ileft droit, incliné, montant , latéral, . terminal, 3°. Le /ligmate ; favoir, s'il eft fimplé, arrondi , en tête, en maffue , ovale, obtus, tron- ué , perforé, en piateau , divife, échancré, bi- de , trifide, trilobé , rayonné , &c. Hi "Parties de la fleur compofée. Le calice eft toujours commun , &c .enveloppe plufieurs fleurettes qui oït rarement des calices propres : dire s’il eft fimple, caliculé , embriqué, {carieux , à écailles lâches , ferrées, &c. La corolle ; indiquer fi elle eft compofée unique- ment de fleurons , comme dans les fleurs floicu- leufes , ou uniquement de demi-fleurons , comme dans les fleurs femi-flofculeufes ; ou enfin de fleu- rons dans le difque , &c de demi-fleurons à la cir- conférence, comme dans les fleurs radiées ; citer fi les fleurons fon quadrifides ou quinqué£des en leur limbe ; fi les demi-fleurons ont leur languette entiere ou dentée à fon extrémité, . Les étamines, le piftil; déterminer fi les fleu- rons & les demi-fleurons font hermaphrodites, ou femelles , ou neutres; fi les antheres font-bien réunies; fi les ftigmates font fimples ou bifides. Le réceptaclecommun ; dire s’ileft nud , alvéolé, chargé de poils ou de paillettes; s’il eft plane, convexe, conique, &ec. Aie & dire fi la eft dans un péricarpe , ou tout-à fait nue, avec ou fans tunique particuliere ( arillus ) ; détailler en- fuite les parties du fruit , telles que le péricarpe &. fes différentes fortes, le placenta où réceptacle propre des graines , la femence & fes accefloires. Le péricarpe ; dire 1°. fi c’eft une capfule, & indiquer fa figure : favoir , fi elle eft globuleufe , ovale, cylindrique, anguleufe ; enflée , fcroti- forme , &c. fes valves ; favoir fi elle eft univalve,… bivalve, trivalve , &c. fes loges , favoir fi elleeft uniloculaire , biloculaire, triloculaire, quadrilo=, culaire , &c. comment elle s'ouvre, fi c'eft par. fon fommet, par {a bafe, par fes cûtés, .en travers comme une boëte à favonette, avec élafticité, &c. 29, Si c’eft une flique, & indiquer# figure ; favoir fi elle eft courte, comme cellesqu’onnomme filicules , ou longue comme les filiques propre- ment dites; fi elle efbrétragone, comprimée , articulée , toruleufe, fi fa cloifon eft parallèle ou i oppofée aux valves. 3°. Si c’eft une gouffe s & dire. quelle eft fà figure ; favoir , elie.eft arrondie, | es Mn” 274 DES ovale , oblongue, linéaire, applatie, enflée ou véficulaire , articulée , uniloculaire , plurilocu- Jaire, &e. 40. Si c’eft un follicule ; & dire sil eft enflé, cylindrique , en alêne, glabre ou hériflé au dehors, &c. 5°. Sic'eft une noix, & dire fi fa pulpe ou fon enveloppe extérieure eft épaifle, charnue , fucculente , fibreufe , colorée ; fi fon noyau ou fa coque interne eft offeux , ligneux, épais ; fi fon amande ou fa graine eft ferme, ten- dre , huileufe ,. &ec. 6°. Si c’eft une baie , & indi- {a confiftance dans fa maturité ; favoir , fi la pulpe qui la compofe eft ferme & charnue , comme dans le Pomum de Linné , ou molle , comme dans fon Bacca ; dire fi elle eft monofperme , difperme , trifperme, &c. fi on y diftingue une feule ou plu- fieurs loges, &c. 7°. Si c'eft un cône, & traiter de fa forme & de celle de fes écailles. ® Le placenta ; dires’il eft fec & adhérent , comme dans le Potentilla ;s'ieft pulpeux & caduc comme dans le Fragaria ; ou bien s’il et formé par une des futures du péricarpe , comme dans la goufle ; par les deux futures, comme dans la filique ; par les cloifons , comme dans la plupart des capfules ;. par un axe libre , comme dans le follicule; enfin, par une colonne, comme dans les Mauves. La femence : 1°. en citer le nombre , & en dé- terminer la forme & la confiftance ; 2°. dire fi elle eft à un ou deux lobes ou cotyledons, où.eft fon wmbilic, & quelle eft la firuation de embryon qu’elle contient; 3°. indiquer fi elle eft nue, ou couronnée d’une aigrette , foit pédiculée, foit feflile , capillaire ou plumeufe; ou bien fi elle eft munie d’un petit calice, d'une aîle , d’une barbe, de paillettes, &c. 4°. fi elle a une tunique parti- culière, & quelle eft la confiftance & la couleur de cette tunique. VII. Son LtEu NATAL : favoir 1°. quelle partie du monde elle habite ; 2°. fi elle croît naturelle- ment dans des climats chauds, tempérés , froids ; 39. fi elle vient fur les montagnes, dans des lieux bas , humides ou ombragés , dans le voifinage de la mer, des rivieres, &c. 49. quel eft le fol qui lui convient; fi c’eft une marne , une terre franche ou argileufe, une terre cretacée , une terre fa- blonneufe , un terreau de bruyère , une terre fan- eufe ou de marais; 5°. enfin, fi elle eft parafite foit des racines, foit du tronc ou des branches, foit des feuilles même d’une autre plante. VIII. Sa vÉGÉTATION ; c'efl-à-dire ; les par- ticularités qui y fonc relatives :favoir 1°. quel eft à peu près le nombre de jours, de mois , d’années, ‘ que mettent fes graines dans Jeur germination ; 2e, fi fon accroïiflement fe fait promptement ou avec lenteur ; 3°. dans quel temps elle pouffe fes nouvelles feuilles , & quel eft celui où elle les perd lotfqu’elle eft dans ce cas; 4°. dans quelle fäifon elle fleurit, & combien de temps elle emploie à mûrir fes fruits ; $°. à quelle heure du jour ou du foir elle ouvre & ferme fes fleurs , elle incline ou replie fes feuilles; quelle eft la durée de fa vie, “ DES _celle de fes fleurs, &c. 7°.enfin, quelle eff {a | température qui lui convient, & quel degré de froid elle peut fupporter. IX, Ses QuaziTÉs ; 1°. relativement à fon odeur ; favoir fi elle eft ambrée , fuave , aroma- tique , &c. ou bien défagréable , puante, infeéte , nauféabonde , &c.; 2°. relativement à fa faveur ; dire fi elle eftaqueufe , acide, douce, mucilagi- neufe, muqueufe, amère , acerbeou aftringente ;,. âcre , falée , &c.; 3°. relativement à fa couleur ;, favoir fi elle eft verd-d’eau, rouge, pourprée, blanche, obfcure , noirâtre , jaune , verte, cen- drée , &c. ; 42. relativement au contaë , favoir fi elle eft douce, cotonneufe , humide, gluante, sèche, fcarieufe , rude, &c. X. Ses usAGES ; 1°. comme objet d'agrément ; dire f on peut l’employer à la décoration des par- terres, des jardins , des bofquets ; en former des” maflifs, des paliffades, des tonelles, des ber- ceaux , des avenues, &c. fi elle intéreffe par la beauté & les qualités de fes fruits. 2°. Comme objet économique , dire fi quelqu’une de fes par- ties peut fervir à la nourriture de l'homme , des animaux domeftiques & de ceux qui lui font de. quelque utilité ; fi, fous ce point de vue, on la cultive dans les poragers , les vergers, les champs, &c. fi on peut en former de bonnes prairies arti- ficielles ; fi elle eft fufceptible de faire avec avan— tage partie de l'ameublement des bois, ou de gar+ nuds & prefque entièrement ftériles ; fi fon bois. convient , {oit par fa folidité , fa durée, foit par: fa beauté, fes couleurs, pour la conftruétion , la charpente, le charronage , la menuiferie , la mar- queterie , le tour, ou enfin pour le chauffage ; fi: elle offre des parties propres à la teinture, aux. arts, &c. 3°. Comme objet médicinal, dire quelles font fes vertus, fes préparations, les par= ties qu’on emploie, la maniere de s’en fervir , les dofes ge différens cas , fa rareté , fonprix, fa fophiftication , le choix qu'il en faut faire dans - elle ne fe trouve pas dans le commerce. Obférvation, complète ,on ne fera jamais dans le cas de parler tableau , commode pour les Voyageurs ou pour de rappeler l'attention de celui qui leconfülte, fur les objets principaux qu'il doit confidérer en compofant fa Defcription. Quant à l'explication _ilsagit, on la trouve aux articles de ce Diétion- naire où chacun de ces termes font mentionnés däns l’ordre alphabétique, | nir des landes, des côtes arides, des terreins les boutiques , les lieux d’où l'on doit la tirer , fi. On fent bien que dansune Defcription même. _ de toutes ces chofes à la fois, puifque chaque . article du tableau ci-deffus offre une énumération de caraëtères & de particularités qui ne peuvent fe rencontrer tous-dans une même plante. Mais ce quiconque veut décrire une plante , a l'avantage de tous les termes employés dans le tableau dont | DEU DESSICATION (des Plantes). On nomme ainfi le moyen que l’on emploie pour conferver les plantes dans un herbier , afin de les avoir à fa difpofition , & de pouvoir les examiper dans toutes les faifons de l’année ; avantage dent on eft privé à J'égard des plantes vivantes. La deflication des plantes confifte à leur enlever promptement l'hu- ! midité qu’elles contiennent , & à les réduire à un tel état de fécherefle , que la fermentation ne puifle pas s'établir dans leur fubftance , & en alté- rer la nature & les couleurs. On ne l’opere qu'a- près avoir arrangé & étendu convenablement les plantes qui en font l’objet, afin que la forme qu’elles conferveront toujours apres leur deffica- tion, puifle donner en tout temps une idée jufte de leur port & des cara@ières de leurs parties. Voyez au mot HERRIER , des détails fur la manière de deffécher les plantes qui doivent le compofer. DEUTZ ou JORO à feuilles rudes, DEV TZIA fcabra:-Thumb. F1. Jap: 18$.t 24. Deutzia fcabra. Hornftedt. Diff. Nov. PI. Gen. 19-21. cum figura. Joro, vuloo utfugi f. jamma utfugi. Kæmpf. Amœæn. Exot, p. 854. Arbrifleau de cinq ou fix pieds, très-rameux, qui a le port d’un Sureau, les feuilles prefque femblables à celles du Bouleau commun , & les fleurs approchantes de celles de l’Oranger par leur afpeët. Ses branches font alternes, cylindriques, pourprées, munies de rameaux velus , fcabres , ouverts. Les feuilles font oppofées , périolées, ovales, pointues, dentées , ridées par leurs ner- vures, & couvertes de poils étoilés qui les ren- dent rudes ou âpres au toucher. Elles font longues d’un pouce ou davantage, portées fur des pétioles velus , fcabres , longs d’une ligne ou environ. Les fleurs font blanches, difpofées en panicules mé- diocres au fommet des rameaux , & ont leurs pédoncules anguleux , cotonneux, fcabres, Chaque fleur confifte 1°, en un calice mono- phylle, prefque campanulé, court , cotonneux, & à cinq ( ou rarement fix ) divifions droites & ovales ;29 en cinq pétales (rarement fix) oblongs, obtus , entiers , trois fois _. longs que le calice, & inférés en dehors du bord de l'ovaire; 3°. en dix étamines , dont les filamens linéaires , inférés comme les pétales en dehors du bord de l'ovaire, font trifides ou à trois pointes à leur fommet , & portent des anthères globuleufes, didymes 4°. en un ovaire fupérieur , comme en chapeau , concave dans fon milieu, chargé de trois ftyles { plusrare- ment quatre ) filiformes , un peu plus longs que la corolle, à fHigmate en maflue. Le fruit eft une capfule globuleufe , tronquée , perforée » Un peu trigône , calieufe , fcabre, mu- nie de trois pointes qui proviennent des bafes perfiftantes des ftyles , qui s’ouvre par fa bafe en trois valves, divifée intériéurement en trois loges ( plus rarement en quatre), & qui contient plu- lieurs femences dans chaque loge. D I A 275 Cet arbriffeau croît au Japon, dans des lieux montagneux ; il fleurit dans les mois de Mai & de Juin; fes fruits font cendrés , de la groffeur d’un grain de poivre. Ses feuilles , à caufe de leur âpreté, font employées par les Artifans à polir divers ouvrages en bois. a DIADELPHIQUES ( étamires }, STAMINA diadelpha. On nomme ainfi, d’après Linné, les étamines de certaines fleurs, dont les filamens conftituent deux corps diftinéts & ordinairement inégaux; lun de ces corps enveloppant en grande partie lé piftil , principalement dans fon côté inté- rieur, tandis que l’autre eft fimplement couché fur le côté fupérieur dufffiême piftil. Linné a em- ployé cette confidération pour caraétere de fa17°. Claffe, qu’il a nommée Diadelphie ; mais la coupe qui en réfulte, divife la famille très-naturelle des Légumineufes, dont les plantes n’ont pas toutes des fleurs à éramines diadelphiques | & force fon Auteur d’en reléguer les démembremens dans plu- fieurs autres Clafles. à *Communément les fleurs dont les étamines font disdelphiques | ont dix étamines, dont neuf ont leurs filamens réunis dans leur partie infé- rieure en une membrane qui enveloppe le piftil comme une gaîne , laquelle eft fendue longitudi- nalement dans fon côté fupérieur , & le dixieme, qui ef libre, eft fitué fur la fiffure de la gaîne formée par les autres. Les fleurs des Cytifes, des Haricots, des Pois, des Gefles , &c. ont dix ét- mines diadelphiques. DIALI des Indes, DIAIIUM Indum, Lin. Mant. 24. & 511. Dialium Javanicum. Burm, F1. Ind. p.12. Coe- randje , javanis. æ 8. Idem ? foliolis ferratis. ex D. Burm. Cortex papetarius. Rumph. Amb. 3. p. 212. Tab. 137. C’eft un arbre dont les feuilles, felon M. Bur- mane , font alternes , aïîlées avec impaire , com- pofées chacune de fept folioles ovales-oblongues, acuminées , entières , glabres, longues de quatre ou cinq pouces, à pétioles propres fort courts. Les fleurs font paniculées, penchées, rougeätres & incomplètes. = : Chaque fleur offre 1°. cinq pétales elliptiques, obtus, fefliles, égaux , & caducs ; 2°. deux étamines à filamens très-courts, coniques, infé- rés au côté fupérieur du réceptacle , & à anthères oblongues, obtufes, prefque didymes; 3°. un ovaire fupérieur , ovale, chargé d’un ftyle en alêne , incliné, de la longueur des étamines, à ftigmate fimple , montant vers le fommet des an- thères. - Le fruit n’eft point connu + Linné préfume que c’eft une gouffe. Cet arbre croît dans les Indes orientales, 5. Rumphe repréfente fon Cortex papetarius à feuilles oppofées ainfi que les rameaux, à are dentées, Mimi} &a D piu {ent plufieurs enfemble comme en faifceau, au .fommet des branches. 11 dir que fés fruits font très-petits, à peine de la grandeur d’un grain de froment , & divifées en deux parties qui contien- nent chacune un très-petit offelet environné d’un duvet faineux & jaunâtre. Cet arbre nous paroît plutôt voifin du Weinmannia ; nous préfumons même qu’ilen eft.une efpèce. Voyez TANROUGE. - = DIANELLE dès bois, DIANELLA nemorofa. _Dianella foliis enfifermibus , baccis polyfpermis è cæruleo janthimis. N. Gladiolus odoratus Indicus [.. taccari. Rurmaph. Amb. s. p. 185. t. 798 Dracæna enfifolia. Lin. Mant. 63. Diana, Commerf, Herb. La Reine des bois. Sonner. Herb. è Plante de la famille des Afperges , qui fe dif- tingue.des Dracæna par le caractcre de fes fruits , & dont le feuillage approche de celui des Iris ou des Glayeuls. Sa racine eft oblique , courbée , noüeufe , odorante, garnie de beaucoup de fibres ; elle pouffe quelques tiges hautes de deux à trois “pieds , couvertes par les feuilles dané leur partie inférieure, prefque nues, rameufes & paniculées à leur fommet, Ses feuilles-font enfiformes , lon- gues d'un pied ou davantage, finement ftriées , carinées ou munies d'un angle tranchant fur leur ‘dos , bordées de petites pointes ou dents prefque imperceptibles , 88 engaînées danseur partie infé- rieure à Ja manière de celles des Iris. Les feuilles fupérieures font alternes , étroites, courtes-, dif- tantes, amplexicaules. Les ramifications de la panñicule font -lâches, un peu torfes ou'contour- nées, penchées à leur fommet, & munies fous leurs divifions d’écailles courtes & fpathacées. Les pédoncules propres font nombreux, peu écartés _ es uns des autres, Jongs de trois à quatre lignes, _ enétoile, . a : & perfiftans après la chûte des fruits. Les fleurs font bleues , petites on médiocres ; & ouvertes … Chaque fleur eft inéomplète : elle. confifte _a°. en fix pétales oblongs ,. égaux., ouverts, dont trois alcernes, font fur un rang plus intérieur que les trois autres ; 2°, en fix étamines un peu moins longues queles pétales , à filamens-épaiflis-un peu au-deffous. dé l’anthère,- & à anthères droites , cblongues, & comme adnées:; 3°. en un ovaire fupérieur , ovale, chargé. dun flyle fliforme, à fHigmate très-fimple. … .… Lefruiteft unebaie ovale-oblongue, &’unebelle couleur d'Améthifte dans fa maturité, divifée intérieurement. en. trois- loges, & qui contient dans chaque loge quatre ou. cinq femences ovales- & noirâtres. Metesplanre croit dans les: bois ; aux Ifles: de France & de Bourbon , felon Meflieurs Sonnerat BeCommerfon, & dans les Indes-orientales ;;:on Ja cultive au- Jardin. du. Roi, où elle fleurit & frndife tous les ans. Æ, (v.v. } Elle s'éloigne des fleurs difpofces fur des épis grêles,; qui naif- : DIA Dracæna par fon port. par fes pétales ouverts. - par fon ftigmate fimple ; 6e fur-tout par les loges. polyfpermes de fes baies. - j _* DianELLE demi-dorée , Dianella hemichry[a. Dianella foliissen/fiformibus nervofis , fubtus aurea lanugine veffitis , culmo racemis alternis compadis terminate: N, Cordyline hemichryfa. Commerf. Herb. Mf. & Ic. A C’eft une plante qui nous paroît fe rapprocher de la précédente par fes rapports, mais. qui eft encore imparfairement connue |, M. Commerfon, qui-l’a obfervée ,. n’ayant'point vu fes fleurs. Ses feuilles font radicales, longues d'un pied & demi ou davantage , enfiformes , pointues , fortement ftriées par des nervures parallèles, glabres en deflus, & couvertes en deffous d’un duvet lanu- gineux, ferrugineux ou comme doré.. La hampe eft trigône, nue, couverte d’un duvet un peu. roufleâtre , foutient à fon fommet trois ou quatre grappes alternes, prefque feililes, compaétes longues d’un pouce & demi, munies chacune à leur bafe. d’une braëtée étroite, plus longue qu'elles. M. Commerfon n'a vu que les fruits naiffans. Ce. font des capfules ovales-coniques , uniloculaires. & polyfpermes. Cette plante croit dans l'Isle de Bourbon. ( y. f.) Elle s’éloigne des Dracæna par fes fruits à plus de trois femences ; mais.comme ils n’ont qu’une feule loge , peut-être en devra-t-on faire un nouveau genre, lorfque fes fleurs feront connues. DIAPENZE de Laponie, .DIA4PENSIA Lap- ponica. Lin. Diapen/ia floribus pedunculatis. Oed. Dan.t. 47. F1. Lapp. 838.t.:1,f 3. _ Petite plante qui a l’afpeét d’une. Androface ou. d'une petite Saxifrage , mais qui nous paroît fe rapprocher de la famille des Liferons par fes rap= ports. Sa racine eft fibreufe & vivace; elle poule une. tige qui fe divife prefque dès fa bafeen plu-- fieurs petits rameaux fimples , couchés , feuillés; eus ds deux ou trois pouces au plus. Les feuilles font oblongues ou. linéaires, obtufes, prefque membraneufes , de la longueur-de l'ongle ,: gat= nies d’une nervure longitudinale qui eft concave en deffus , rapprochées. entre elles , ferecouvrans les unes les autres de chaque côté, fur-tout vers” leur bafe , perfiftantes, & les inférieures feule- ment fe. fanant fans tomber. Il naît du fommet de chaque rameau un pédoncule fimple , nud , long. de fix ou fept lignes. & qui foutient une. fleur droite d’un beau blanc, … k SAT. La fleur offre 1°. un calice de cinq folioles dif pofées fur ur rang intérieur, & de trois autres fituées à l'extérieur , couchées & comme embri* quées fur les premières; 29. une corolle monop®” tale hypocratériforme, à tube cylindrique’, our vert ,.de la longueur-du calice, & à limbe plane; divifé en cinq lobes obtus.;.3°. cinq étamines + dont les filamens applatis, linéaires ,, courts; . DIC inférés au fommet du tube vis-à-vis les divifions ® (non pas les lobes } du limbe, portent des anthè- res fimples ; 4°. un ovaire fupérieur arrondi; à ftyle cylindrique de la longueur des étamines , & - à ftigmate obtus. F Le früit eft une capfüle arrondie ,. qui s'ouvre par trois valves , &c divifé loges qui renferment plufieurs femences ebrondes. Cette plante croît fur les montagnes de la La- -ponie. Æ. Elle s'éloigne des Androfaces & des autres plantes de la famille des Lifimachies par.les loges de fa capfule. - DICHONDRE ramparñte, DICHONDRA re- * pens. Forft. Nov. Gen, p. 40. Tab. 20. Nom d’une plante nouvellement découverte par : Meffieurs Forfter dans leur Voyage de Ia mer du Sud, dont ils n’ont encore publié que le caraëtère générique , &c qui nous femble fe rapprocher de la famille des Borraginées. ©: ‘Sa fleur confifte 1°. enun calice partagé en cinq* folioles lancéolées, dort les fommets font ou- verts, 2°, eMune corolle monopétale ; prefque - campanulée , divifée profondément en cinq décou- pures lancéolées |, de la longueur du calice ; "3°. en cinq étamines, dont les filamens plus courts que la corolle, & alternes avec fes lobes , portent des anthères ovales ; 4° .en deux ovaires fupé- rièuts , velus, entre lefquels s'élèvent deux ftyles filiformes , de la longueur des étamines , qui naif- ent chacun de la bafe interne des ovaires, à ftigmates fimples. Le fruit eft formé par deux capfüules globuleufes, uniloculaires , & qui renferment ‘chacune une femence de même forme qu’elles. DICTAME où FRAXINELLE , DICTAMUS,; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Rues , qui a des rapports avec l’Hermale, & qui comprend des herbes fort remarquables par les belles grappes de fleurs qu'elles produifent. _ CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur a 1°. un calice de cinq folioles petites, oblongues, pointues & caduques; 2°, cinq << hé ovales - lancéolés, pointus, unguiculés, eaucoup plus grands que le calice , .& irréguliè- ñ rementouverts; 3°. dix étamines dont iles filamens de la longueur des pétales, un peu inégaux ; cour | . bés ou‘montans. vers leur fommet, & chargée de points glanduleux, portent des anthères cour- tes, ovales-rétrapônes; 4°, un ovaire fupérieur ; élevé fur un réceptacle propre, velu , chargé dun ftyle-fimple plus court que les étamines, courbé, à ftigmate pointu & montant. _* Le fruit confifte en cinq capfules comprimées, rues bivalves, réunies enfemble par leur ord interne ; chique capiule contient une gaîne particulière , oblongue , courbée en crochet, qui * s'ouvre ‘avec élafticité ‘en ‘deux. valves, -& qui renferme deux femences ovales & très glabres. . à lement bon & agréable. Dr EsrEeces. 4 À 1. DicTAME blanc, FL Fr, Difamnus albus< Lin. Diéfamnus foliis pinnatis , caule fimplici. L. f. Suppl. p. 232. 1 Fraxinella, Cluf, Hift. 99. Tournef. 4;0. Dod, Pempt. 348. Lob. Ic. 2. p. 96. Raj. Hift. 698. Riv. Pent. Irreg. t. 132. Hall. Helv. n°. 1029%%. Didamnus albus vulgo [. fraxinella. Bauh, Pin, 222, Fraxinella officinis diamnus. J.B. 3. P. 494. Didamnus. Lin. Hort. Cliff. 161. Mill, Ie. t: 19 Barrel, Ic. 1318. Jacq. F1. Auftr. Vol. 5. t PA 4 8. Idem flore albo. C’eft une très-belle plante, dont les tiges font droites, ordinairement fimples, cylindriques, velues , feuillées, glanduleufes & rougeâtres dans leur partie fupérieure , & hautes de deux à trois pieds. Ses feuilles font alternes, aîlées avec im- paire, & reffemblent un peu à celles du Frêtes ce qui a fait donner à cetre plante le nom de Fraxi- nelle. Les folioles font oppofées, fefliles, ovales, denticulées, luifantes particulièrement en deffous , & parfemées de petits points tranfparens. Les fleurs font purpurines, marquées de lignes d’une cou- leur plus foncée, pédonculées , & difpofées en une grappe droite, terminale , d'un afpe& fort agréable. Les pédongyles & les calices”fônt pu- befcens, glanduleux, vifqueux, & d’un rouge’ brun. Cette plante croît dans les bois des Prov, mé- ridionales de la France , en Italie & dans l’Alle… magne; on là cultive dans les jardins pour la. beauté de fes fleurs, qui paroïffent en Juin & Juillet. Æ.(. +.) Son odeur eft forte , approche un peu de celle du Citron, fans être aufli agréa-- ble. Dans les temps chauds elle répand une va- peur inflammable en fi grande abondance, que: _fi l’on approche de cette plante une bougie allu- mée, für-tout le foir lorfque l’air plus frais con-- denfe un-peu çette vapeur , il paroît tout-à-coup une grande flamme qui fe répand fur tonte la: plante , mais qui ne l’endommage point. Sa racine , qui eft amère ;- âcre & aromatique 5° eft d’ufage en médecine : on l’emploie dans les: “ médicamens cordiaux,. fudorifiques & hiftéris ques : on dit qu’elle fait moutir les vers, qu’elle’ expulfe l’arrière-faix, & qu’elle réfifte à la pour= - riture & à la contagion de la pefte. Dans les pays’ chauds de l’Europe , .on tire des fleurs de cette: plante une eau diftillée très-odoriférante, done: à + les dames fe fervent comme d’un cofmétique éga-- 2. Dicramr du Cup, Didamnus Capenfis. L. F.- Pidamnus foliis fimplicibus , cauleramofo. L.F.- Suppl. 232. PPS SAT. ue Cette efpèce reffemble beaucoup à 14 précé- dente : fa grappe de fleurs eft la même ; mais fa: tige eft rameufe, & fes feuilles font fimples ,. alternes , & femblables aux folioles de l'efpèce’ : Cap de Bonne - Efpés- ci-deflus. Elle croît au rance.. Ps : 278 Br …. DIDELTA du Cap, DIDELTA Capenfis. Didelta tetragoniæfolia. L'Hérit. Stirp. Nov. Fafc. 3. p. 55. Tab. 28. Breteullia. Buc’hoz. Très-belle plante à fleurs compofées-radiées , de la divifion des corymbifères , qui fe rapproche des Doronics par quelques rapports , mais dont Ja fru@ification tout-à-fait particulière , conftitue un genre nouveau, dont les caraëtères font fort -remarquables. Sa tige eft herbacée , cylindrique , rameufe , ‘feuillée, pubefcente vers fon fommet , & haute d'un pied & demi. $es feuilles font alternes, fefliles , linéaires - lancéolées , entières, un peu charnues, chargées en deffus d’un duvet blanchä- tre, munies d'une feule nervure, & longues de deux à trois pouces. Les rameaux font terminés chacun par une belle fleur jaune, pédonculée , demispenchée , & large de deux à trois pouces. La Aeur a un calicecommun double, perfiftant , dont l'extérieur eft formé par trois grandes folioles ovales , un peu pointues , conçaves , pubefcentes extérieuremênt ; tandis que l'intérieur un peu moins grand confifte en douze lanières linéaires- _Jancéolées, ciliées , alternativement grandes & petites, & attachées an difque ou réceptacle ex- térieur de la fleur commune. Cette fleur eft radiée, céfapofée 1°. de piufieurs fleurons hermaphrodites-ftériles , tubuleux, quin- quefdes , fitués dans un difque intérieur dont la js eft delroïde; 2°. de plufieurs fleurons her- maphrodites-fertiles, aufli tubuleux & quinque- fides, pofés fur un difque extérieur , pareillement deltoïde ou triangulaire, mais dont les angles répondent aux côtés du premier ; 3°. & d’environ douze demi-fleurons femelles , à languette oblon- gue prefque linéaire , terminés par trois dents , _ placés à la circonférence de la fleur en forme de gouronne. Ces fleurons & demi-fleurons foñt pofés fur un réceptacle commun plane, alvéolé, diftingué en . quatre parties , dont celle du milieu eft triangu- Jaire, (c'eft le difque interne de la fleur), nue, fférile, & les trois latérales (ce font des portions du difque externe } font hériffées de poils ou filets roides ; & contiennent , plongés dans leur fub- ftance , les ovaires des fleurons hermaphrodites- fertiles. Le fruit eft formé par trois portions du récep- racle commun extérieur , qui fe féparent , fe dur- ciffent , font chargées en deffus de filets roides , font munies d’un côté du tiers du calice commun qui Jeur eft adhérent, & conftituent chacune un -péricarpe trigône, offeux , multiloculaire, con- ténang dans chaque loge une femence oblongue, … Cette plante croît naturellement au Cap de Ronne-Efpérance , & eft cultivée depuis peu au … Jardin royal de Trianon. Elle fleurit pendant tout Péré & l'automne. (7. f.) _ DIFFUSE. (tige, panicule) On dit qu’une + Fr DIG tige eft diffufe , lorfqu’elle eft ramifiée d’une ma; nière lâche, & que fes rameaux nombreux for- ment des angles très-ouverts ou qui divergent dans tous les fens. Une panicule dont les ramifications font dans le même cas , eft aufli nommée diffufe. La tige eft diffufe dans le Polygonum divaricatum. L. & la panicule left aufli da ns plufieurs efpèces de Poa.. DIGITALE , DrçiTAËIs ; genre de plante à fleurs monopétalées , de la divifion des Perfonnées, qui a des rapports avec le Séfame , les Bignones , &c. & qui comprend des herbes & des arbuftes dont les feuilles font alternes ou éparfes , & dont les fleurs campanulées, ventrues , font difpofées en un bel épi terminal. , MCARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice divifé profondément en cinq folioles ovales , fouvent pointues , un peu inégales , & perfiftantes ; 2°. une corolle mono- pérale, campanulée, ventrue , beaucoup plus grande que le calice, àtube ample, rétréci à fa bafe , & à limbe petit, un peu irrégulier , quadri- fide ou quelquefois quinquefde , ayant fon iobe inférieur un peu plus grand que les autres ; 3°. qua tre étamines enfermées dans la corolle , & dont les filamens attachés à la bafe de fon tube, cour- bés, inégaux, portent des anthères à deux lobes ; 4°. un ovaire fupérieur, ovale-pointu ou conique » chargé d'un ftyle fimple , un peu plus long que les étamines , à ftigmate prefque ovale. Le fruit eft une capfule ovale-pointue , envi ronnée par le calice, divifée intérieurement €n deux loges, qui s'ouvre en deux valves, & qui contient dans chaque loge des femences nom breufes, petites, légèrement anguleufes. ÉsPECES. 1. Dicrraue pourprée, F1. Fr. Digitalis pur- purea. Lin. Digitalis calycinis foliolis ovatis ; Co- rollarum labio fuperiore integre. N. AE Digitalis purpurea. J.B. 2. p. 812. Dod. Pempt- 169. Lob. Ic. $72. Raï. Hift. 767- Tournef. 165- Digitalis purpurea , folio afpero- Bauh. Pin, 243. Knorr. Del. 1. t. F. 10. Digitalis. Hall. Helv. n°. 330. Mill. Di@. n°. 1. 1. Dan. t. 74: Riv- t, 104. Blackw. t. 16. e. Digitalis flore magno candido.J, B.2.p- 813 Vaste POS nt ue : C’eft une plante d’un très-bel afpeë lorfqu’elle eften fleur, & à laquelle il ne manque peut-être» pour être plus eftimée, que d'être moins com mune, Sa tige eft haute de deux à trois pieds» droite , cylindrique, velue , feuillée, & ordinai- rement fimple. $es feuilies font alternes , ovales ou ovales-lancéolées,, pointues, dentées en leurs bords , verdâtres & un peu ridées en deffus, blan- châtres & prefque cotonneufes en deffous , retrer cies en pétiole à leur bafe, Les inférieures fur-tous k -. DIG font molles , fenfiblement pétiolées | & beaucoup plus grandes que les autres. Les fleurs font gran- des , purpurines, agréablement tachées ou tigrées _dans leur intérieur , pendantes prefque routes d’un feul côté, formant un épi très-long & terminal. Les divifions de leur calice font ovales, & le lobe fupérieur du limbe de leur corolle eft très- entier. On trouve cette plante dans les bois mon- tagneux & dans les terreins fablonneux & pier- reux, en France & dans d’autres parties de l’Eu- rope rempérée & auftrale. 1. ( v. v. ) Elle mérite d’être cultivée dans les jardins pour la beauté de fes fleurs , qui s’épanouiffent en Juin & Juillet. * Certe plante eft amère, purgative & même émétique; fes. feuilles font anti-ulcéreufes. On prétend qu’elle produit de bons effets dansles ma- ladies fcrophuleufes & dans le rachitis. On dit aufli qu’elle eft nuifible à la volaille , particuliè- rement aux dindons. 2. DiciTAiE à fleurs rofes, Digitalis minor. Lin. Digitalis corollis obtufis , Llabio fuperiore fub- bilobo | folirs lævibus. Lin. Mant. 567. Sa tige eft haute de douze à quinze pouces, légèrement velue ou pubefcente ; fes feuilles font felliles , oblongues , rétrécies vers leur bafe , im- perceptiblement dentées ou crénelées vers leur fommet , vertes des deux côtés, & chargées de quelques poils lâches. Les fleurs font d’une cou- leur de rofe aflez tendre , & difpofées en grappe longue de fix pouces , lâche ou peu garnie, & terminale. Les folioles de leur calice font oblon- gues & pointues; leur corolle eft ventrue , plus courte que dans la précédente, parfemée de points pourpres dans fon intérieur , à lèvre fupérieure courte, obtufe , légèrement bilobée, à décou- pures latérales ouvertes ou réfléchies, & à lèvre inférieure obtufe, un peu prolongée en avant. Cette plante croît en Efpagne , & eft culrivée au Jardin du Roi. Æ. (v. v. ) Elle nous paroît conf- tamment diftinéte de celle qui précède. 3. Diciras décurrente , Digitalis thapfi. Lin. Digitalis foliis decurrentibus. Lin. Mill, Dit. n°,. Dipitalis Hifpanica purpurea minor. Tournef. 165. Digitalis verbafci folie, purpurea minor perennis Hifpanica. Barrel. Ic. 118$. Digitalis anguflo verbafci folio montana. Boc. Muf, 2, +. 85. Cette efpèce a le port de la Drgitale pourprée n°, 1, mais elle eft une fois plus petite, & l’in- | fertion de fes feuilles l'en diftingue fuffifamment, Ses feuilles font légérement cotonneufes , particu- lièrement en deflous , où elles font blanchätres & veineufes ; elles font ovales-lancéolées, rétrécies prefqu’en périole à leur bafe, denrées dans leur partie fupérieure , & routes femi-décurrentes par leurs bords. Les fleurs font penchées ou prefque pédonculées , BE ve d’un feul côré , & difpo- fées en grappe médiocre & terminale; elles font purpurines, à orifice pâle avec des points épars couleur de fang , & ont leur limbe quadrifide , à lvre fupérieure entière, & à léyre inférieure pro- D IG 279: : longée en avant. On trouve cette Digitale dans l'Efpagne. %. (v. f. in herb. Tuff. ) Nous ne voyons pas des raïlons plaufibles pour croire que leWer- _ bafcum thapfus (plante de la famille des Solanées voyez Mozenr ) a , par une fécondation croifée, donné lieu à l’exiftence de cette Digirale, 4. DiGiTALE à grandes fleurs , Digitalis gran- . diflora. FL Fr, 387.-3. Digitalis folus calycinis: lanceolatis ; corollis latiffimis ma:ulofis | lacinia . fuperiori emarginata. N. Dipitalis lutea magno flore. Bauh. Pin. Tournef. 165. Digitalis es , flore majore , EVA latiere. J. B. 2. p..813. Digitalis lutea. Tabern. Ic. 567. Digialis. Hall. Helv. n°. 331. Digitalis grandiflora. Ailion. Fi. Pedem. n°.258. Digitalis: ambigua. Murray, Sift. Veg. 470. Digitalis ochro= leuca. Jacq. Auftr. v. I. t. 57. Cette plante eft, felon nous, bien diftinguée de la fuivante par fes fleurs larges , courtes , en’ petit nombre , tachées dans leuf intérieur, & par la largeur de fes feuilles, Sa tige eft haute d’un pied É demi à deux pieds, droite, fimple, & un peu yelue , fur-tout dans fa partie fupérieure ;. fes feuilles font lancéolées, pointues, amplexi- caules, à peine dentelées, glabres en deffus, mais: . velues en leurs bords & fur leurs nervures pofté- rieures. Les feuilles du fommet de la plante font larges & prefque ovales. Les fleurs, quoique: grandes, font en quelque forte triftes , prefque: fans beauté, fé ment un épi terminal, de lon- gueur médiocre. Leur corolle eft large , ventrue un peu velue , évafée à fon ouverture, d’une cou- leur jaunêtre aflez fale, & veinée ou tachée de’ pourpre dans fon intérieur ; les bra@tées font réflé-- chies. Cette plante croît dans les lieux monta- gneux & couverts de l’Alface, l'Allemagne, la’ Suifle, &c. On la cultive au Jardin du Roi. Æ.- (.v.) M. Allioni dit qu’elle eft âcre , virulente,; fufpeéte , & qu’il n’en faut pas faire ufage à l'in+- térieur. $: DiGrrAïE à petites fleurs, Digitalis parvi= flora. FL Fr. 387-4. Digitalis foliis calyci= : nis lanceolatis , corollis oblongis immaculatis lacinin fuperiori bifida..N. Digitalis major lutea [. pallida ,. parve flores. Bauh. Pin. 244. Tournef, 165. Sabb. Hort. 2.. t, 88, Digitalis flore minore f#bluteo , anguffiore* folio. J. B.2. p. 814: Digitalis lutea parva..Lobs Ic. 573. Digiralis lutea, minore flore Morif. Hift.2. p. 479.,Sec. 5. t. 8. f, $, Rive 1.205: Digitalis. Hall: Helv.-n°. 332: Digitalis parvis flora. Allion. F1. Pedem. n°. 257. Digitalis lutea.. © Lin. Jacg. Hort. v. 2. t. 105e- Cette Digitale produit des fleurs beaucoup: plus petites, plus nombreufes & moins ventrues : que celles de l’efpèce qui précède. Elle s’elève à. environ deux pieds & démi de hauteur , fur une tige menue , glabre, & un peu anguleufe par Peffet de la nervure poftérieure. des feuilles qui + ON. Die ft décurrente. Ses feuilles font étroites, falici= formes, glabres, un peu fermes, & dentelées ; les plus jeunes font un peu ciliées vers leur bafe. Les fleurs font petites, oblongues , peu ventrues , nullement tachées dans leur intérieur , & à limbe partagé en cinq découpures pointues. Elles font d’une couleur pale, plutôt blanchâtres que jaunes, nombreufes , & difpofées en un épi long , unila- téral , &. très-garni. Leurs pédoncules ni leurs calices ne font point velus, On trouve cette plante dans-les bois , les terreins fablonneux & monta- gneux , en France , dans l'Italie, &e. Æ. (v. v.) 6. DiciTALE ferrugineufe | Digitalis ferrugi- | nea. Lin. Digitalis foliolis calycinis ovatis obtufis patentibus , corolla .labio inferiore barbato. Lin. Mill. Di&. n°. 5: Sabb. Hoft. 2, t.86.. Digitalis latifolia, flore ferrugineo. Tournef.: 166. Digitalis ferruginea maxima. Park. Par. 381. Raï. Fil, 768. Digitalis larifolia, flore ferrugi- neo. Morif. Hift. 2. p. 478. Sec. 5. t. 8. f,2. Digi- æalis. Buxb. Cent. 4. p.2<. t. 49. s 8. Eadem hurnilior , foliis anguflioribus , caly- cibus acutis. N. Digitalis anguflifolia flore fer-. rugineo. Bauh. Pin. 244. Motif. Hift. je 479. Sec, 5.1.8. f 3. < “7. Eadem ? floribus Jeffilibus déhfe fpicatis , calycibus margine tomentofis. N.. F left aifé de reconnoître certe Dicitale au pre- mier coup-d’œil : fa forme élancée & pyramidale, le verd noirâtre de fes feuilles, qui font nervées & comme rayées longitudinalement , & la forme de fes fleurs , la diftinguent fuffifamment des au- trés efpèces. Sa tige eft haute de crois à fix pieds, dtoire, fouvent fimplé, feuillée, glabre. Ses feuilles font éparfes , fefliles , longues-lancéolées, glabres en deflus, un peu velties ou lanugineu- fes en leurs bords & fur leurs nervures poftérieu- res, & vont en diminuant de grandeur vers le fommet de la plante ; les inférieures font longues de près d'un pied. Les fleurs font d’un jaune rouf- _ eûtre ou ferrugineux, nombreufes, & difpofées . en épi droit, long & terminal. Les folioles de leur _ calice font glabres , ovales dans Îa plante « , lan- céolées & pointues dans la variété. 8. Les corolles font-ventrues , pubefcentes, de grandeur médio- cre, & remarquables par leur lèvre inférieure, alongée , prefque pendante , néanmoins un peu réfléchie en deffus"à fon extrémité qui eft barbue ou lanugineufe. Cette planté croît dans l'Italie , le Levant, & eft cultivée depuis long-tems au Jardin du Roi. Æ. (v.v.) Les capfules font coniques, très-pointues. La plante y paroît très-diftinéte des deux premières. Sa tigeeft toujours fimple , pyra- midale, haute de deux pieds, cotonnèufe & blanchätre’à fon fommet. Ses fleurs font fefliles , _ ertées, non pendantes, en épi denfe, & peu ventrues; Îes folioles de leur calice font obtufes, & cotonneufés en leurs bords d’une manière re- marquable. Gette plante eft cultivée au Jardin du Roi. 7. ( LA v.) 4 DIG 7, Dicirare du Levant, Digitalis orientaliss Digitalis foliolis calycinis lanceolatis pubefcenvi- bus , corollæ labio inferiori maximo fpathulato. N.. Digitalis orientalis , tragopogt folio , flore albi- do. Tournef. Cor. g. , Satige éft haute d’un pied & demi, grêle, cy-' lindrique, feuillée, life inférieurement, & pubef- cente vers fon fommet avec quelques rämeaux ‘courts. Ses feuilles font alternes , {efliles , linéai- res-lancéolées, très-entières , glabres, & appro- chantes de celles du Salfifis commun. L’épi eft long , lâche, terminal; il porte des fleurs blan- châtres , affez grandes, pédiculées, & qui fem- blent n'avoir qu’une feule lèvre. Eneffet ; la lèvre fupérieure de leur limbe eft comme tronquée ou, prefque nulle ; les découpures latérales font cour- tes, & la lèvre inférieure eft fort grande, plane, fpatulée, un peu pubefcente en fon bord , mais. point barbue, Tournefort a trouvé cette plante, dans le Levant, ( v.f. inherb. Juff.) 8. Dicrraze àfleursroufles, Digitalis obfcurae Lin. Digitalis foliis lineari-lanceolatis integerri- mis glabris bafi adnatis. Lin. Mant. 418. Jacq. Mort t. 91. i _ Digitalis Hifpanica anguflifolia , flore nigri- ” cante. Tournef. 166. Digitalis anguflifolia Hifpa- nica. Bacc. Muf. 2. Ê 136. t. 98. Cette Digitale eft glabre , remarquable par fes. _ feuilles étroites, & s'élève à la hauteur d’un pied & demi, fur une tige un peu ligneufe, munie de. quelques rameaux droits ou montans. Ses feuilles font éparfes, nombreufes , femi-amplexicaules, légèrement adnées , linéaires-lancéolées, aiguës ,. glabres & très-entières. Les fleurs font roufle-. tres , difpofées en grappe droite & terminale. Elles font pédiculées , naïiflent chacune dans l’aiflelle d’une braétée lancéolée, pointue & très-glabre. Les folioles calicinales font pareillement lancéo- lées, glabres & pointues, La corolle eft cours bée , ventrue, velue ou barbue en fon bord, à. lèvre fupérieure courte, relevée & bilobée , &e à lèvre inférieure à trois lobes, dont celui du milieu eft prolongé en avant. Cette plante croît en Efpa- gne , & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. Cv. v.): Ses fleurs prennent fouvent une couleur rougeätre mêlée de brun. : ; . Dictraie des Canaries, Dioitalis Cana- | rienfis. Lin. Digitalis caule fruticofo , foliis lan= ceolatis ferratis, corollis bilubiatis, labie Jupe-. riore longiore emarginato. N. 612 Digitalis acanthoïdes Canarienfis frutefcens s flore aureo. Comm. Hort. 2. p. 105$. t.. 53 Raÿe. Suppl. 398. Digitali affinis Canarienfis , folidagi-. nis acutis foliis leviter pilofts, flore aureo cucule. late. Pluk. Alm. 40. t 325. f, 2. Digitalis. Mül, Di&. n°, 6. & Ie. t. 220, aie % Petit arbrifleau. médiocreent rameux, qu s'élève à la hauteur d’unpied & demi. ou deux, | pieds, & que lon diftingue aifément des autres | Digitales. par fes fleurs, dont la ns EE à Eee “pig DIO. | sft plus longue que l’inférieure , à {a manière des Agripaumes ou des Phlomides. Sa tige &:fes rameaux font cylindriques, chargés d’un duvet court vers leur fommet. Les feuilles font alternes, feffiles , lancéolées , acuminées , rétrécies vers leur bafe, finement & inégalement dentées en fcie , vertes & glabres en deflus, légèrement velues en deflous, fur-tour dans leur jeuneffe. Les fleurs font d’un jaune tirant fur la couleur de brique viennent.en épi terminal, long de fix ou fept pou- ces, & donc l'extrémité munie de fleurs qui fe développent plus tard que les autres, ne laiffe appercevoir que les bra@tées lancéolées-linéaires qui Jes accompagnent, Ces fleurs font un peu pédiculées, non pendantes , & ont leurs folioles Calicinales lancéolées très-pointues, Leur corolle eft à deux lèvres, dont la fupérieure fe prolonge & fe tourbe un peu en devant , ayant fon fommet partagé en deux petits lobes pointus , & l’infé- rieure abaiffée ou même réfléchie | & à trois divi- fions pointues , celle du milieu étant un peu plus longue que les latérales. On trouve cette plante dans les Îfles Canaries ; elle a été cultivée au Jar- din du Roi, où elle fleuriffoit pendant tout l’éré. PB: (#7. ) Elle ne peut fupporter le froid , & doit être mife dans une fetre ou dans une bonne oran- gerie pendant l'hiver. 10. Dicitaze de Madère, Digitalis fesptrum. L. F, Digitalis fruticofa , foliis oblongis fpathu- latis ferratis , fpicis terminalibus avaris pedun- culatis coma bradteatum terminatis ; Calycinis fo- liolis fubulatis , corollis quadrifidis. L. f. Suppl. 262. HT Re À Très-belle plante dont la tige eft ligneufe , & les rameaux hériffés de poils. Ses feuilles font lon- _Bues prefque d’un pied , rapprochées les unes 3e: autres , fefliles, oblongues-fpatulées, acuminées, dentées en fcie dans leur milieu. Elles font glabres en deffus, blanchâtres & hériffées de poils en deffous, & vont en s’élargiffant infenfiblement depuis leur bafe, dans prefque toute leur lon- gueur. Les fleurs foht pendantes , ramañlées au 1ommet de chaque raméau en un épi pédonculé , ovale, & dont l'extrémité forme une forte de toupet par la faillie de braë@ées linéaires qui y accompagnent des fleurs encore non épanouies. Les folioles calicinales font en aléne , velues ; la corolle eft prefque de la grandeur de celle de la Digitale ferrugineufe , ventrue dans fon côté infé- rieur, à limbe quadrifide, & à lèvre fupérieure obtufe. On trouve cette plante dans les bois & les lieux ombragés de l'Ifle de Madère. p. DIGITÉES, (feuilles) Folia digitata, On nomme ainfi certaines feuilles compofées , dont le pétiole commun ef fimple & foutient à fon fommet plufieurs folioles divergentes, qui imitent en quelque forte les doigts de la main par leur dif Pofition. Les Lupins, l’'Hellébore verd » Érc. ent des feuilles dioirées. * Botanique: Tome II. ee se 2 M € 28: [On dit auffi, en parlant de la difpofition des fleurs , que des épis font digités, Jorfque ces épis portés fur un pédoncule commun, naiffent d’un même point , & s’écartent en manière de digita- tions , comme les folioles des feuilles dont on: vient de parler. Quelques Barbons, plufieurs Cre- telles & plufieurs Panics, offrent des exemples d'épis digirés. : \ DILATRIS , DILATRIS; genre de plante unilobée , de la famille des Iris, qui femble fe rapprocher des Wachendorfra par fes rapports , & qui comprend des herbes à feuilles fimples, dont les radicales font engaînées à 1a manière de celles. des Ixies, des Glayeuls , &c. & à fleurs velues extérieurement, difpofées en corÿmbe terminal ou en panicule, CARACTERE GÉNÉRIQUES. La fleur eft incomplète : elle confifte 1°.en fix pétales fupérieurs , ovales-lancéolés , égaux, concaves , droits, deri-ouverts, velus en dehors, & perfiftans; 2°. en trois étamines fertiles, moins longues que la corolle ; à filamens enalêne., à anthères ovales-lancéolées , mais dont une , {elon M, Bergius , eft plus longue que les: deux autres, & portée fur un filament plus court; en outre ,. felon M. de Juffieu , en trois filamens ftériles &. fort courts; 3°, en un ovaire inférieur, chargé d'un ftyle filiforme, à ftigmate fimple & obtus. Le fruit eft une capfule globuleufe , très-velue,, triloculaire , trivalve , & qui contient dans chaque loge une femence orbiculaire , comprimée , gla-, bre, fituée perpendiculairement, Es»scss, 1. Dirarris à ombelle, Dilatris umbellata. L.F. Dilatris petalis ovatis, corymbo fafligiato hirfuto. L. f. Suppl. 1e1. FE W'achendorfia umbellata. Lin. Syft. Veg. eds 13. P. 80. Jréa hirfuta, Lin. Mant. 27.320 & 511. Dilatris. Berg. Cap. 1. t. 3. f. s. Ixia umbellata. Burm. Prodr. Cap. p. 2, Plante velue & toute blanche, excepté les feuilles & le dedans des fleurs. Sa racine eff, fibreufe ; fes feuilles radicales font liffes , droites, reflemblent un peu à cellesdes Souchets ; les cau= linaires font alternes , amplexicaules , lancéolées, courtes, en petit nombre, Les fleurs viennent en corymbe rameux , ombelliforme , très-velu,. 8e: terminal, Elles fent glabres & d'une couleur pour pre dans leur intérieur, & ont leurs pétales ovales, trois étamines de la longueur delacorolle, à anthères jaunes & égales entre elles. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance , dans les champs fablonneux. Æ,. Tia Dies, 2. Dirarrisvifqueufe, Difatris viféofa. L. F. Dilatris petalis linearibus ÿ corymbo fafgiato villofo vifcofo. Lin. f. Suppl. ror. 5a tige eft haute de huit à dix ponces , velue, Na = | hs 2 . 282 DIE. médioctemenr comprimée , garnie de quatre ou cinq feuilles aîternes , engaînées, courtes , com- primées fur.les côtés, & dont les deux ou trois fupérieures font velues. Les feuilles radicales font glabres, plus courtes que la tige, comprimées & engaînées fur deux côtés oppolés, comme celles des Iris. Lecorymbe.eft terminal , ombelliforme ;. & abondarument chargé de poils rouffeâtres & . vifqueux. Ses rameaux portent chacun deux ou trois fleuts droites ,.velues ,. &: remarquables par leurs. pétales linéaires & étroits. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat , aïnfi que les deux fuivantes. (v.f.) Les étamines font un peu plus “longues que les pétales, k ag Dirateis-ixioide Dilarris irioïdes. Dila- tris panicula ovata villofa, petalis ovalibus externe barbatis , flaminibus corolla longtoribus. N. Nous n'afohs point vu les feuilles radicales de cetté efpèce : fa tige eft munie dans fa partie fupé- rieure de -quelques "écailles alrernes, courtes, membraneufes ; diftantes ; elle fe termine à fon fommet par une panicule rameufe ; ovale , obtufe ; _velue, garnie de fleurs purpurines. Les braétées font lancéolées, velues, membraneufes , char- gées de points glanduleux très-remarquables. Les _ fleurs font portées éhacune fur un ovaire très- vélu, ont leurs pétales ovales, barbus extérieu- ‘ remeñt , trois étamines plus longues que les pé- tales , & un ftyle à fligmate fimple. Cette plante croit naturellement au Cap de Bonne-Efpérance. | (v:J.) Nous croyons qu'elle n’eft pas la même que le Dilatris paniculata cité à la fin de cegenre. 4. Dicarris hexandrique , Dilatris hexandra. Dilatris cyma fubpaniculata congeffa incana pilis plumofis denfiffime fomentofa, floribus hexandris , petalis fublinearibus. N,... C’eft une belle plante, qu’il ne paroît pas con- venable de féparer de ce genre, quoiqu’elle ait fes fleurs à fix étamines, &.qui eft fur-rout remar- quäble par ja quantité de poils blancs & plumeux _ qui coûvrent toute fa fommité. Sa tige eft glabre inférieurement, légèrement. trigône, & haute d'un pied ou un peu plus. Elle eft garnie de quel- ques feuilles alternes ; linéaires-lancéolées , cari- nées, ftriées, glabres, amplexicaules, & ferrées contte la tige. Le fommet de cette tige donne naïffance à plufieurs pédoncules alernes , coton-. neux, divifes à leur-extrémité, & qui foutiennent chacun un bouquet de fleurs glomérulé , blanc, & abondamment coronneux. Les bouquets de fleurs dont il s’agit; forment tous enfemble une “cime oblongue, panieulée , denfe & très-coton- neufe. Les fleurs font oblongues , par-tout cou- vertes extérieurement d’un duvet cotonneux , plu- meux, blanc & fort épais; elles ont fix pétales étroits | prefqué linéaires, pointus , glabres inté- rieurement , & connivens en tube à leur bafe ; fix éramines fertiles, à peine aufli longues que les pétales, à anthères ovales, vacillantes, & dont r ‘DIT O ; les filimens s'insèrent dans la partie infétieure de _ chaque pétale; un ftyle filiforme, de la longueur des étamines, à ftigmate trigône. Cette plante _ croît au Cap de Bonne-Efpérance, & nous a été communiqué par M. Sonnerat. ( v. f. } * Dilatris ( paniculata) petalis lanceolatis , . panicula oblonga villofa vifcofa. L. f. Suppl. 101, Flores purpureo-flavefcentes. £ DIODE de Virginie, DrODIA Virginica. Lin. Diodia. Hort. Cliff, 493. Gron. Virg. 17. C'eft une plante de la famille des Rubiacées ÿ qui paroît fe rapprocher de lOldenlandia & de l'Hedyotis par fes rapports , maïs qui eft encore peu connue. Ses tiges font longues d’un pied, couchées , rougeñtres , tétragônes, munies de ra- meaux alternes. Ses feuilles font oppofées , lan- céolées, pointues, entières , fouvent ciliées à leur bafe par de petites dents ; glabres , & de la longueur des entre-nœuds. Les fleurs font blan- ches, latérales, prefque fefliles , oppofées & foli taires, Se HET _ Chaque fleur a 1°. un calice fupérieur, com= pofé de deux folioles prefque ovales, égales, & erfiffantes; 2°. une corolle monopétaie infundi- uliforme , à tube grêle, long , & àlimbe petit ouvert, partagé en quatre déconpures lancéolées ; 3°. quatre étamines dont les filamens féracés , droits, portent des anthères vacillantes; 4°. un ovaire inférieur , arrondi , tétragône, chargé d'un: ftyle de la longueur des étamines, à ftigmate bifide. PR 0 MR - 1 4 Le fruit eft une capfule ovale , tétragône, cou- ronnée par le calice qui eft plus grand qu’elle, biloculaire , bivalve , contenant dans chaque Joge une femence ovale-oblongue , luifante , convexe d’un côté, & plane de Pautre. LAERSS Cette plante croît dans la Virginie , dans des lieux aquatiques, fur les bords fablonneux des grandes rivières ; elle a l’afpeët d’une Mélampire, DIOIQUES , (plantes) Plantæ dioicæ. On nomme ainfi , d’après Linné, les plantes qui conf: tituent des efpèces dans lefqueiles certains indi- vidus ne portent que des fleurs mâles, & d’autres - des fleurs femelles. Dans ce cas, fur-tout , le vent fert de véhicule à la pouflière fécondante qui fe tranfporte des étamines de l'individu mâle fur les piftils des individus femelles , lorfqu’uné certaine roximité les met à portée de la recevoir. Le Chanvre, la Mercuriale, prefque tous les Saules, les Peupliers , &c. font des plantes dioigues Linné a rapproché les genres qui comprennent des plantes toutes dioiques | & en a formé fa vingt deuxième Claffe, qu’il a nommée Diæcie; il fe trouve néanmoins dans la plupart de fes autres Clafes des plantes aufli vraiment dioiques ; mais toutes les efpèces de leur genre ne font point dans le même cas. . PU : DIONÉE ättrape-mouche , DIONÆA mufei- pula. Lin. Mant. 238. Dionæa. ellis. In Nov, A&. Upf. Vol. z: p- 98. t. 8. C’eftune plante très-curieufe par l’irritabilité } remarquable dont fes feuilles font douées, & par la forme aflez particulière de ces mêmes feuilles. Ses racines font vivaces, écailleufes, un peu fibreufes ; elles pouffent plufieurs feuilles difpo- fées en rond fur la terre , pétiolées , arrondies di échancrées , compofées chacune de deux lobes demi-ovales, ciliés fur les bords, ayant leur fur- face fupérieure chargée de petites glandes rou- ges, & en outre de trois ou quatre pointes fort courtes placées entre ces glandes. Ces lobes font très-irritables, fe ferment en s’approchant l’un de l’autre lorfqu’on les touche, & font articulés au fommet d’un pétiole gars ou aîlé, comme dans les Orangers , cunéiforme, & aufli long ou plus long que la feuille même. Les feuilles dont il s’agit font longues de deux pouces en y com- prenant leur pétiole, glabres, un peu charnues ou fucculentes. Il naît du milieu de ces feuilles une hampe nue, grêle , herbacée, haute de fix ou fept pouces , & qui foutient à fon fommer plu- fieurs ( cinq à fept) fleurs blanches , pédonculées ‘ difpofées en corymbe terminal. Les pédoncules font uniflores | fortent chacun de l'aiffelle d’une petite braëtée pointue, : ; Chaque fleur offre 1°. un calice de cinq fo- lioles oblongues, pointues , & perfiflantes ; 2°, cinq pétales ovales-oblongs , concaves, obtus, ouverts en rofe , & marqués de fept ftries longi- tudinales ; 3°. dix étamines dont les filamens en alêne & plus courts que les pétales , portent des anthères orbiculaires ; 4°. un ovaire fupérieur , arrondi , un peu applati, fillonné, chargé d’un ftyle filiforme | un peu plus court que les étami- nes , à ftigmate élargi, frangé en fon bord, Le fruit eft une capfule obronde , enflée , uni- loculaire, & qui contient un grand nombre de femences menues, attachées à fa bafe. Cette plante croît dans les lieux humides & marécageux de la Caroline ; on la cultiveen Eu- 1 rope dans les jardins des Curieux , mais elle eft très-difficile à'conferver. Æ. (v. v. ) Elle paroît fe rapprocher des Rofolis ( Drofera ) par fes rap- ports. Ce qui fait la fingularité de cette plante , c’eft que fes feuilles font irritables au point que fi un infe&e vient à paffer qu à tomber fur leurs lobes, ils fe ferment aufli-tôt en s'approchant l'un de Pautre , croifent les cils qui les bordent 7 par ce moyen retiennent l’infeéte qu’ils contien- nent en outre par les pointes de leur fuperficie. Tant que l’infeête fe Frog & fe meut, les lobes qui le retiennent reftent conftamment fermés ; on les romproit plutôt que de les forcer à s’ouvrir dans ce cas; mais lorfqu’épuifé de fatigue , l’in- fe&te ceffle de fe mouvoir, alors les lobes s'ou- vrent, & le prifonnier recouvre fa liberté. Ce Phénomène eft véritablement admirable. D'IO DIOSMA, Drosma ; ènte délañte à fleurs polypétalées , de la famille des Rues, & ‘qui com- prend des arbuftes fort jolis, d'un port élégant, Odofans pour la plupart , dont les feuilles font fimples, oppofées ou éparfes, communément ponétuées en deflous , & dont les fleurs folitaires Ou par bouquets, viennent. au fommet des rameaux, CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre jo. un calice divifé profon- ément en cinq folioles lancéolées , pointues , & perfiftantes ; 2°, cin pétales ovales ou oblongs , obtus , onguiculés , demi-ouverts , & plus grands que le calice ; en outre cinq écailles particulières Ou un petit godet à cinq lobes environnant le piftil; 3% cinq étamines dont les filamens en alêne & alternes avec les pétales , portent des anthères ovoïdes; 4°, unovaire fupérieur , à trois ou cinq angles, chargé d’un ftyle de la longueur des étamines, à ftigmate tronqué 6: un peu’en tête. Le fruit confifte en trois à cinq capfules un peu comprimées, pointues , réunies par leur bord inté- rieur, contenant chacune une gaîne particulière qui s’ouvre avec élafticité ( comme dans la Dida- me ), & renferme une ou plufieurs femences glabres, ovales-oblongues, . Espzxcszss. 1. Diosma fcabre, Diofna fcabre. Diofma foliis oppofitis craffiufculis lineari-fubulatis cari= natis margine dorfoque fcabris. N. An Dio/ma fucculenta. Berg. Cap. 64. Non vero fynonymon Pluknetii. ? Nous ignorons s’il faut rapporter cette efpèce ou bien la fuivante au Diofma oppofitifolia de ‘283 Linné : ce qu’il y a de certain, c'eft qu'elles font fort différentes l'une de l’autre , & que les deux figures que Linné cite comme fynonymes de fa plante , ne fe‘reffemblent point non plus ; celle de Seba ayant des feuilles beaucoup plus longues, plus droites & plus étroites que celle de Commelin. Au refte, notre plante forme un petit arbriffeau dont les rameaux font cylindriques , feuillés ) Ve- lus vers leur fommet, & munis latéralement de plus petits rameaux pareïllement velus & feuilléss Ses feuilles font nombreufes, rapprochées les unes _. autres, & oppofées par paires qui quelque- ois fe courts fur leurs bords & fur leur angle pofté- rieur ; les inférieures font longues de fept lignes , & les fupérieures font prefque une fois plus cout- tes. Ces feuilles ne paroïiffent pas ponétuées en deffous , mais feulement raboteufes. Les fleurs font terminales , en très-petit nombre, & pos fur des pédoncules fort courts. Leurs pétales font ovales, obtus, peu ouverts; les étamines font un Nnij croïfent comme dans la fuivante. Elles fontun peu épaiffes , linéaires, pointues , carinées ‘Ou tranchantes fur leur dos, creufées en gout- tière en deflus, & chargées tre ou de poils. F _- inferieurement , - 284 : Di I O peu plus courtes que les pétales. Cette plante “croît au Ca ‘communiquée par M. Sonnerat , ainfi que la plu- _ part des autres efpéces menrionnées ci-deffous. Rs EN NE 0 PENSE So | | … ,2..Dicsma à feuilles croifées, Diofma decuf- fata. Diofma foliis brevibus craffiufculs carinatis ériguetris decuffatinmoppofitts patentibus. N. An-fpiræe African, fois cruciatm pofitis. -Comimel.Rar. x. t. 1. ou _ -Ceft un petitarbufte fort rameux, paniculé ; d’un afpeët agréable, &c quia fes feuilles beau- ‘coup plus petites que le précédent. Son écorce eft grisâtre; fes rameaux font nombreux, divifés, un peu courts, glabres, & feuillés. Ses feuilles font petites , ovales où oblongues, à trois côtés, creufées en gouttière en deffus , carinées ou à dos tranchant, ouvertes & oppofces par paires qui fe croifent, de manière qu’elles forment quaire ran- gées diftinétes fur les rameaux. Ces feuilles font un peu épaifles , glabres, quelquefois légèrement -_ ciliées fur les bords, à peine ponétuées en def- fous, & peu : écartées les. unes. des anÿres. Les fleurs font petites , nest au fommet de chaque rameau fur des pédoncules fort courts. biné, monophylle, glabre , à découpures ovales- pointues , avec un angle fur leur dos, Les pétales font ovales-obtus , les étamines prefque de la lon- ur des pétales. On trouve cet arbufte au Cap de Bonne-Efpérance. P. (v. f.) Le fruit eftcom- | pofé de cinq capfules comprimées , & dont es intes font divergentes. 3. Diosma velu, Diofra Birfuta. Lin. Diofna foliis linearibus hirfutis. Lin. Hort. CHF. 71. Mill. Did. n°. 2. < Diofina foliis fubulatis acutis hirfutis. Berg. ; Cap. 65. Spiræa Africana odorata ; foliis pilofis. Commel. Rar. 3. t. 3. Conf. Hÿpericum Africa- num vulgare, bocho Hottentorum. Seb. Thef. 2. ps t..40. f. 5. & fpirea Africana laricis folirs. - Rai. SupplDendr. 91. n°, 7. : Do arbriffeau , felon Linné, s’élève rarement jufqu’à la hauteur d’un homme : fa tige eff fimple de la groffeur du pouce : elle pouffe dans fa partie fupérieure des rameaux épars , redreffés, euillés, merus, velus vers leur fommet, d’abord fimples, mais qui fe garniffent nr Ja fuite d’autres petits rameaux auili velus , fimples & fenillés. Les feuilles font éparfes, droi- tes, étroites ; linéaires ou filiformes , pointues . vertes & planes du côté de la tige, cylindriques au dehors, où elles font chargées de poïls-blancs, & longués de fix ou fept lignes. Les fleurs font Hianches , fisuées en petit nombre ( trois à cinq , - = rarement fept ) au fommet des rameaux, oùelles forment de perirs corymbes préfque en ombelle, Leurs pédoncules font courts Re velus. Les'calices font entbinés, velus à leur bafe, à découpures ovales, un peu poiñues, carinées fur leur dos, ‘de Honné-Efpérance, & nousaété blanches, viennent deux où. Leur calice eft tur- io © & un peu ciliées en leurs bords. Les pétales font ovales , obtus, prefque arrondis, & une fois plus longs que le calice, Les étamines ne font point . {aïllanites hors de la fleur. Cet arbriffeau croît au Cap de Bonne-Efpérance , & a, fur-tout fes feuilles & fes capfules , une odeur aromatique fort agréable, qui approche, felon Linné, de celle de l'Anis étoilé de la Chine, (voy. BADIAN n°,1.) M. de Juflieu nous a communiqué des rameaux - que nous rapportons à cette efpèce. Les poils qui les couvrent, aïnfi que le dos des feuilles & la bafe des calices, font.un peu laineux. F. Cv.) Seba dit de fx plante , qu’elle eft fort eftimée des Hottentots, qui l'empioient à la guérifon d’un rand nombre de maladies. Les habirans du Cap de Bonne-Efpérance en tirent par la diftillation une huile. aromatique trègpénétrante, dont on fe fert à l'extérieur pour fomiber les nerfs, &c. L'ufage ntérieur de cette plante eft utile däns les réten- tions d’urine. ; | . Diosma ‘junipéroïde , Diofne rabra. Lin, Diefna foliis linearibus mucronatis ( glabris) carinatis fubins bifariam pundlatis. Lin. Mall. Di&. n°. 3. Berg. Cap. 62. é É Erica Roca Rofmarini [ylveftris folio ele-- ganter pundato , &c. Pluk. -Mant. 68, Tab. 347. t “An fpiræa Africana odorata , floribus fuave ru- bennibus. Comm. Rar, 2.t.2. 8. Eadem ? foliis ramulifque villofis.N. Ce Diofma porte des fleurs blanches, & non rouges, comme l’indiquent les phrafes de Pluknet, de Commelin, & même le nom fpécifique que Linné a donné à cette efpèce. C'eft un arbriffeau d'environ trois pieds, d’un afpeét agréable, & dont le feuillage d’un beau verd approche en quelque forte de celui d’uh Genevrier. Ses rameaux {ont nombreux, étalés, redreflés ou montans divifés , cylindriques, feuillés, rougeâtres ; & plufieurs d’entre eux naïffent fouvent comme 6m oppofition deux enfemble ou davantage. Les feuilles font éparfes , linéaires , aiguës, planes en: deffus avec un filon longitudinal, convexes & un peu carinées en deffous avec des points tFaM7 parens affez remarquables. Ces feuilles font ordi- nairement glabres des deux côtés je & longues de fix à neuf lignes. Ees fleursnaiffent en petit nom” bre au fommet des plus petits rameaux, fur des pédoncules fort courts; quelques-unes font foli- taires & paroiflent fefliles , étant environnées par les feuilles fupérieures du rameau ou par deux ou trois autres petits rameaux qui naiflent un peu au-deffous d'elles ; d’autres forment de petits co- rymbes terminaux très-peu garhis. Ces fleurs on£ un calice à cinq divifions ovales , un peu pain” tues ; cinq pétales ovales-obius , fefliles, ouverts » couronne , à cinq lobes obtus , environnant Po< vaire ; cinq étamines un peu moins longues que les. | pétales , à anthères arrondies ; & un ovaire à CIN angles, furmonté d'un ftyle fimple., à ftigmate : un peu plus grands que le calice; un godet en CE D'I10O | obtus. Le fruit eft compofé de cinq capfules com- primées, à cornes ou pointes divergentes. Cet arbrifleau croît dans l'Afrique, & eft cultivé au Jardin du Roi. B.(v. v. ) Son odeur eft balfami- que. La plante 8 en paroï: diftinéte. ” $. Diosma éricoïde, Diofma ericoïdes. Lin. Diofina foliis lineari-lanceolatis fubtus convexis bifariam imbricatis. Lin. Mill, Di. n°. 4. Diofma-foliis carnofis teretibus obtufis minu- tiffimi biangulatis imbricatis , caule fubdichotomo, Berg. Cap. 65: Ericæformis cortdis fulio, Æthio- pica , floribus pentapetapetalis in apicibus. Pluk, Alm. 136. t.279. f. 5. ex Lin. : Sa tige (felon M. Bergius) eft droite, ligneufe, + haute d'un pied, prefque dichotome, un peu ridée inférieurement, grisâtre , raboteule par les cicatrices des feuilles tombées , & feuillée dans fa partie fupérieure. Ses rameaux font prefque en corymbe , courts, fimples au fommet des bifur- cations. Les feuilles font charnues , cylindriques , . obtufes, munies de chaque côté d'un petit angle ‘ ou d’une ligne longitudinale un peu faïllante. - Elles font éparfes , embriquées , rapprochées les unes, des autres, glabres , ponétuées en deffous , à pétiole court, & longues d’environ deux lignes. Les pédoncules font terminaux , fort courts , pref- que biflores. Lescapfules font parfemées de points tranfparens. Cette plante croît dans l'Afrique. ?. Linné dit que Cet elle qui rend les emplâtres ” des Hottentots fi odorans. ne: 6. Diosma du Cap, Diofma Capenfis. Lin. Diofma foliis linearibus triquetris fubtus punélatis. n. Hartogia Capenfis. Lin. Spec. PI. 2. p.288. & Mant. 342. Les feuilles linéaires, à trois côtés , & ponluées en deflous. } de cet arbufte font oppoñées , | | plantes diftinétes fous la même MAO: 28< -ne Peft qu'imparfaitement ou qu'en apparence, la tige munie de feuilles fe laiffant un peu apper- cevoir au fommet de chaque tête de fleurs. Le calice de chaque fleur eft embriqué d’écailles ovales ( dont cinq font intérieures ) ; concaves, velues où barbues en leurs bords. Les pérales font | au nombre de cinq, onguiculés, un peu plus grands que le calice , à lame ovale-arrondie ; les étamines, aufli au nombre de cinq , font plus courtes que la corolle, & ont leurs anthères droites & linéaires. Le ftyle eft de la longueur des étamines, à ftigmate un peu épais & obtus. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance; elle fleurit en Septembre , felon Linné, B.(v. f:} 8. Drosma à feuilles de Cyprès , Diofina cu- preffina. Lin. Diofma foliis lincaribus fubfcabris | eredis imbricatis ,floribus /olitariis Jeffilibus fub- ere PE pf Ericæformis iopica cüpreffi foliis compref- fiufculis. Pluk. At 36. t. PE uniflora. Lin. Spec. PI 289. Hort. Cliff. 71. An Diofma dichotoma. Berg. Cap. 63: - Je ne fais fi les Auteurs confondent ici deux e; ce qu'il y a de certain, c’eft que celle. que jé pofiède , & qui eft parfaitement conforme à l'individu repré- fenté dans Pluknet , n’a point fes feuilles ovales & à trois côtes # comme le dit Linné, ni fes fleurs parfaitement terminales. Ma plante eft un arbufte haut d’un piéd, dont la tige inférieurement eft fimpie, cylindrique , brune ; un peu moins groffe qu’une plume àécrire, & va en fe divifant vers fon fommet , en un grand nombre de rameaux filiformes , plufieurs fois four- chus, quelquefois même trichotomes, & cou verts dans toute leur longueur de feuilles qui ont un peu l’afpeét de celles du Cyprès. Ces feuilles 279. f. 2. Brin … Les fleurs font blanches , en corymbe ; elles n'ont s | n co : ne diffèrent de celles de l’efpèce ci-deflus, que . point leur ovaire entouré d’un petit godet en : parce qu’elles font un peu plus petires : elles font | couronne, mais de cinq filets particuliers élargis .& pétaloïdes à leur fommet. Les capfules font fouyent au nombre de. trois, Cette plante croît naturellement au Cap de Bonne-Efpérance. D. Eft-elle fort différente de notre Diofmia n°. 9 ? -7. Diosma à fleursentête, Diofma capitata.' Ein. Diofma foliis linearibus imbricatis Jcabris ciliatis , floribus capitato-fpicatis. Lin. Mant. 210. An geniffa tindoria Capenfis purpurea. Petiv. Guz. Tab: s. f. 11. menues , linéaires , fcabres , convexes fur le dos , droites , légèrement arquées en dedans , étroites ; éparfes , embriquées, & à peine longues ce deux lignes. Les fupérieures font un peu ciliées, & fe terminent fouvent par un point coloré & calleux, Les fleurs font petites , fuliraires , fefliles, paroif- fent terminales, & font néanmoins la plupart fituées un peu au-deflous du fommet des rimeaux, Elles ont un calice court, à cinq divifions droites 2 ; » pointues, membraneufes fur les bords, & carinées: Cette plante a plus Pafpedt d’uné Bruyere que d’un Diofma : {a tige eft droite , haute de deux Ficds, At: cylindrique , élancée, prolifère ou divifée en rameaux droits , qui naïffent plu- fieurs enfemble à différens efpaces. Ses feuilles fur leur dos ; cinq pétales blancs, courts, comme tronqués & un peu onguiculés à leur bafe., & cinq étamines moins longues que les pétales. On _ trouve cet arbufte au Cap de Bonne-Efpérance. b: GS) | . font éparfes, nombreufes , embriquées ( fur huit rangs, felon Linné), ferrées contre la tige ; elles font linéaires , mennes, fcabres, convexes fur leur dos, & longues de trois ou quatre lignes. Les fleurs {ont purpurines , ramaffées fur chaque rameau , en tête qui paroît terminale ; mais qui 9. Drosma à feuilles courtes, Diofma brevi- folia. Diofnra foliis fparfs fublanésolatis trique= | tris fubtus puréatis , corymis Capltaëis term nalbus. N. | SE Ceft un arbufte fort joli, qui nous paroit fe rapprocher beaucoup du Div/ma Capenis de L: ts LA DIO en diffère au moins en ce que fes feuilles ne font point oppofées. Il s'élève à peine à la hauteur d'un pied, fur une tige grisd: tre, fe divife en rameaux prefque oppofés, une ou plufieurs fois trichotomes PRE es, befcens , blanchâtres & feuillés. Ses feuilles ont éparfes , petites, oblongues ou lancéolées , à trois côtés, un peu concaves en deffus, munis d’un angle fur leur dos, qui eft fouvent chargé de poils coûrts, & ont près de leur bord une rañgée de points plusou moins remarquables. Ces feuilles font un peu droites , longues d'une à deux lignes, & d’un verd qui tranche agréablement fur la couleur blanchâtre des rameaux. Les fleurs font blanches , quelquefois teintes d’un violet âle , ées fur des pédoncules velus un peu \ courts , & difpofées dix à'quinze enfemble au fommet de chaque rameau , en un corymbe ferré & prefque en tête, Elles ont un calice à cinq divi- fions lancéolées, droites, concaves; cinq pé- tales onguiculés, fpatulés, plus grands que le calice ; cinq étamines aufli longues ou un peu plus longues que les pétales, à anthères ovales, va- cillantes, partagées par un fillon; cinq écailles mouffées & épaiflies à leur fommet , alternes avec les éramines , & plus courtes que les pétales; un ovaire qui paroît à trois lobes, d'entre lefquels s'élève. un ftyle fimple , plus court que les éta- mines, à ftigmate obtus. Cet arbufte croît au Cap de Bonne-Etpérance. D. (v.f.) : . 10. Drosma effilé, Dio/ma virgata, Diofma ramis eredlis glabris filifornubus , folis linearibus triquetris fubtus pundatis, umbellis terminalibus. & Éctre ef ce eft bien diftinguée des autres par fon port, & fur tout par la forme de fes pétales : c'eft un arbufte très-effilé, haut d'environ un ied & demi , dont la tige eft grêle , grisâtre , & divifée en rameaux droits , glabres , filiformes, _ feuillés , qui fe divifent enluite en d’autres ra- eaux pluspetits, prefque en corymbe. Les feuilles : ag pe Aie , linéaires, glabres , _canaliculées en deffus, carinées où munies d’un angle fur leur dos, avec des points glanduleux fur les côtés, lon de deux à trois lignes, & d'un verd très-re ble. Les fleurs font blan- ches, pédonculées , & difpofées fix à douze en- femble en ombellules terminales. Elles ont un calice à cinq divifions lancéolées , pointues, droi- tes; cinq pétales onguiculés, linéaires , deux fois plus longs que le calice; cinq étamines auffi lon- gues ou plus longues que les pétales, à anthères petites & ovoides; cinq-languettes étroites , inéaires, tronquées , blanches, pétaliformes à la- cées entre les étamines ; un ovaire qui paroïe à cinq lobes , à ftyle moins long que les étamines , & à ftigmate trés-fimple. Cet arbufte croît natu- rellement au Cap de Bonne-Efpérance, F3. (v.f.) 11. Drosma à feuilles de Romarin, Diofma Rofinarinifolia. Diofina foliis lanceolato - linea- * _punëlatis -DIO ribus margine revolutis glabris , peduneulis axil. | laribus & terminalibus nt obtufiflimis. N. . Arbufte d'un pied & demi à deux pieds, dont la tige un peu grêle & grisâtre fe divife en rameaux ettilés, montans , & légèrement fillonnés par la : bafe courante des feuilles ou.de leur pétiole. Ses feuilles font éparfes, lancéolées . linéaires , gla= bres , prefque ; tes » à bords repliés en deflous comme dans le Romarin, un peu pétiolées, & longues de quatre à fix lignes. Les fleurs font pé- donculées, paroiffent rougeâtres , & font fituées les unes dans les aiffelles des feuilles fupérieures, & les autres (en petit nombre ) au fommet des : rameaux. Elles ont un calice à cinq divifions oya- les , cinq pétales aufli ovales & un peu plus grands que le calice, & leurs étamines moins es que les pétales. Le fruit eft compofé de cinq cap{ules très-obtufes , plus larges à leur fommert que vers leur bafe, On trouve cette efpèceau Cap de Bonne- Efpérance, 5. (+. f ) “Ce 12. DiosMa afpalatoïde | Diofma afpalathoï- des. Diofma foliis oblongis, triquetris fubtus is apicibus extrorfum aduncis, floribus terminalibus. N. Ce Diofma a en quelque forte l'afpe& d'un -Afpalat : il forme un arbufte à peine haut d’un » très-ramifié, à écorce brune ou rougeâtre y & à rameaux nombreux , divifés , raboteux, feuillés dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font oblongues ou linéaires, à trois côtés » Glabres, canaliculées en deflus, carinées & ponétuées en . deflous, & à pointe courbée en dehors prefque en. crochet. Les fleurs font blanchâtres, terminales, prefque fefliles, en petit nombre , fouvent foli- taires ou géminées à l’extrémité des rameaux : elles ont un calice glabre , à cinq divifions ovales, émouflées , concaves ; cinq pétales fefliles , ovales, obtus, un peu plus grands que Je calice ; cingétæ mines plus courtes que les pétales, & un petit godet entouronne , coloré, à cinq lobes environ nant l'ovaire. Le ftyle eft fimple , à fligmate épaifli & obtus. Cet arbufte croît au Cap de : Bonne-Efpérance, F,. ( v. f: } Il nous paroît avoir des rapports avec le Diofna ericoïdes de Linné, (voyez le n°. $); mais la defcription de M. Ber- gius, qui dit les feuilles cylindriques , obtufes, &c. fe rapporte difficilement à notre efpèce. 13: Diosma hériffé, Diofina hirta. Diofma folits lineari-fubulatis canaliculatis dorfo hirtis bafi decurrentibus ; corymbis terminalibus denfiff- mis fubcapitatis. N, 5 Cette plante forme un arbriffeau qui pe plus fort que les précédens, & qui ne le cède pas en beauté à la plupart des autres efpèces de ce gen Ses branches font longues de près d’un pied, cy- lindriques , raboteufes, grMâtres , fillonnées par les bafes courantes des fecilles, & munies vers leur fommet de plufieurs rameaux feuillés difpofés comme en ombelle, Les feuilles font éparfes , rap- DI1O prochées les unes des autres , embriquées | linéai- “res, très - pointues ; canaliculées en deflus, & convexes fur leur dos, qui eft fcabre & hériffé de poils. Elles font longues de cinq ou fix lignes, & ont un petit pétiole qui s’insère fur un tubercule ‘dont la bafe eft AE er fleurs font bian- ches, nculées, & difpofés ( vingt à quarante ram corymbes Benes en Re 174 prefque en tête , au fommet de chaque petit ra- meau. Ces fleurs ont un calice anguleux , prif-. .matique , à cinq divifions droites , carinées., très-" barbues en leurs bords; cinq pétales ablongs, pure linéaires , obtus , plus grands que le ca- ice, & dont les onglets font Lbarbus; cinq éta- mines. inégales , fouvent plus. longues que. les. pétales , à filamens glabres, & à anthères ovoi- des, & cinq languettes étroites , linsaires , épaif-. fies ou calleufes à leur fommet , plus courtes que. les Arch «agen parmi pres: mines. æit fimple, plus. court. que les _ éramines, Cet arbriffeau crofr au Cap pr Efpérance. F. ( v. f. ) Il paroîc très-diftingué du fuivant, avec lequel il a des rapports, 14. DiosmA barbu, Diofma barbigera, L.F. re jun foliis cordatis amplexicaulibus , petalis atis. L, F. Suppl.155. - Arbriffeau rameux , dont les feuilles font oppo- fées , fefliles , amplexicaules, en cœur | mucro- nées, glabres , ponéluées en deffous. Les fleurs ten corymbes terminaux & prefque fefi- les. Elles ont un calice pentagône ;' cinq -pétales pas , munis de poils blancs qui les font paroître s; cinq étamines , & un piftil (un ftylé ) long "re la fleur. Cet arbrifieau croît au Cap Bonne-Ffpérance. _T5- Diosma tétragône , Diofma tetragona. L.F. Dwfima foliis cordatis retufis complicato-carina- us ciliatis, famis unifloris. L. F. Suppl. 155. _ Ceite efpèce fingulière fe diftingue fälilement des autres ,en ce que fes feuilles font tellement rapprochées entre elles , que toute la tige en eft couverte, & en ce que fes rameaux pareillement feuillés , font tétragônes , épaiflis vers leur fom- met , & terminés chacun par une fleur grande & folitaire. Les feuilles font en cœur, plus larges longues, pliées en deux, carinées , ciliées , Cap de Bonne-Efpérance. * 16. Diosma bordé, Diofma marginata. L.F. Diofina foliis. cordato - attenuatis membranaceo- marginatis. L F. Suppl. 155. Arbriffeau droit , dont les rameaux font à peine pubefcens. Ses feuilles font en cœur, amincies . + Crétrécies vers leur fommet ) , à bords membra- neux , & écartées les unes des autres. Les fleurs font folitaires ou géminées dans les aiffelles des feuilles fupérieures , & portées fur des pédoncules plus longs que les feuilles : elles ont cinq étamines Néritables, & cinq filamens alternes, munis à a, , en fleur, Il s'élève À la hauteur de quinze à dix« - & dont les plus petits rameaux font gés ui DRE nu Lg A Ho 17. Diosma cilié, Diofma ciliara, Lin. Diofma fois ovate- lanceolatis ciliatis rugofis , floribus unbelatis ÿ petalorum unguibus calyée vix longio= ireæ forte genus Africanum , ferpilli hirfutis Joli L Et À , floribus albis LP pue 2 197. Tab. 411. f. 3. Seb. Muf. 2. 1, 17, ÿ en s 2. Eadem foliis acutioribus , punäis: anis Petit arbriffeau très-rameux ,, d nn POSE ques “1 uilel + PO fuit élégant, & d'un afpe@ charmant lorfq # . huit pouces, fur une “ge cylindrique, : ramifiée & paniculée dans fa partie. fi fes , éparfes, ovales par ridées en deflus avec des poils rares où calice à cinq divifions lançéolées , un peu pointues & concaves ; cinq pétales oblongs, obtus, une deux fois plus grands que le calice, & dont les onglets à peine plus longs que fes découpures, font barbus; cinq étamines au moins aufli lon. gues que les pére, à filamens glabres, à anthè- res ovoides d'un pourpre violet ; cinq länp: linéaires - lancéolées, blanches, ba se, courtes que les pétales, & alrernes avec Jes ét mines; Un ovaire un peu conique. à ftyle dela longueur des languettes, & à ftigmate très-fimple, Cet arbriffeau croît au Cap de Bonne-Efpérance & eft cultivé au Jardin du Roi ainfi que dans celu® “< - de M. Cels, où nous l’arons yu chargé de fleurs. Eds , à pointe ouverte. Cette plante croît au Ÿ ; + b:{(v. v.) Nousen ayons rapproché la, lantesæ, afin de ne point cute tee cn iUes de. ces : fes fleurs font tout-à-fait les mêmes ,. ? fes feuilles paroiffent un peu différentes, (vf 18. Diosma embriqué , Dio/ina imbricata. Le Diofma foliis ovatis mucronatis imbricatis ciliatis floribus umbellato-capitatis | petalorum unguibus longiffimie..N, .,; ., ar Fame , Hartogia imbricata. Lin. 4 ant, 124, Hartegid ciliata. 2 Cap. 68 7” n B. Eadem foliis patentibus aut reflexis. N. C'eft un Les arbriffeau. de Ja grandeur, di port , & même de l'élégance du précédent, aveg h. 1 288 DIO lequel 1 4 beaucoup d’affinité ; maïs qui s’en dif- tingue facilement par la forme de fes feuilles |, & fur-tout par la longueur des onglets de fes pé- tales. Sa tige fe partage en beaucoup de rameaux droits, divifés, un peu velus, & couverts de feuilles. Les feuilles font petites ovales, mucro- nées, ciliées, éparfes, rapprochées les unes des autres, & embriquées pour la plupart. Elles font Jongues de près de deux lignes, & ont un pétiole court un peu adné, Les fleurs font communément purpurines, & difpofées au fommet des rameaux en tête ombelliforme, feflile, plus ferrée que dans l'efpèce ci-ueflus : elles font remarquables en ce que leurs pétales font ovoides , portés fur des onglets capillaires deux ou trois fois plus Jongs que le calice. Ces fleurs ont d'ailleurs à peu . près les mêmes caragtères que dans le précédent. Cette efpèce croît au Cap de Bonne-Efpérance , & eft cultivée dans le jardin de M. Cels. h.(v.v.) Ses feuilles ont un angle ou une petite côte lon- gitudinale fur leur dos. La variété 8 a les feuilles . ouvertes ou même tout-à-fait réfléchies, ( v. f.) 19, Drosma-élégant , Diofma pulchella. Lin. Diofma foliis fparfis ovatis PLATS fo -crenatis glabris ; pedunculis axillaribus fubgentinis , termi- nalibus éonfertis. N, 5 | * Hortogia foliis carnofis ovatis obtufrufculis glandulofo-crenatis , floribus geminis axillaribus , caule dichotômo. Berg. Cap. é -" Joli petit atbrifleau qui s’élève à un pied de hauteur ouenviron , & dont les feuilles d’une forme _ approchante de celles dela Germandrée , font dela grandeur de celles du Serpoler. Sa tige eft par- taigée en rameaux prêles, divifés, dichotomes, nuds & wmberculeux ou raboteux inférieurement, pubefcens & feuillés dans leur partie fupérieure. ses feuilles font éparfes, nombreufes, rapprochées les unes des autres, périolées, ovales, légère- ment crênelées , munies fur les bords de points anduleux & tranfparens. Les fleurs font d’un et bleuâtre , folitaires ou géminées dans les flelles des feuilles | ramaffées plufieurs enfemble au fommet des rameaux , & portées chacune fur un pédoncule capillaire , fimple , un peu plus long que les feuilles. Ces fleurs ont un calice à cinq divifions oblongues obtufes ; cinq pétales ovales, une fois plus grands que le calice ; cinq étamines plus longues que les pétales, & cinq filamens ou Janguertes linéaires , ve , plus courtes que . les étamines ; à fommer orbiculé & concave. Linné dit que fon fruit eft à trois loges , & que fes cor- -mes font terminées par deux glandes. On trouve ce petit arbrifleau au Cap de Bonne-Efpérance. B:(v./) | 20, DrosmA à feuilles de bouleau, Diofma betulina. Diofma foliis [paris ovatis érenatis pe- tiolatis | pedunculis axtllaritus fubgeminis aut fafciculatis: N. : * “An Diofina crenata. Lin. Sed in meis fpecimi- fibus folia nunquam oppofita. An hartogia betu- . DIO lina. Berg. Cap. 67. Forte etiam Diofma latifoliæ - Lin. f, Suppl. 154. ee C’eft un arbrifléau plus fort que le précédent avec lequel ila de très-grands rapports, qui a Vafpeét d’un Bouleau nain , & qui conftitue fans contredit une des plus belles efpèces de ce genre. Sa tige eft plus épaiffe qu’une plume à écrire, brune ou grisâtre , le partage en plufieurs rameaux’ cylindriques , pubefcens , divifés , &c feuillés. Ses. feuilles {ent éparfes , périolées , ovales , crénelées ;: bordées de points tranfparens, d’un verd clair , prefque glabres , un peu luifantes , & de la gran- deur de celles du Buis à bordures. Les fleurs font blanches, quelquefois d’un bleu très-pâle, rare- ment folitaires , plus fouvent géminées ou même. en faifceau dans les aiffelles des feuilles & au fommet des rameaux , & portées chacune fur un pédoncule fimple aufli long ou plus long que les feuilles, Elles ont un calice à tinq divifions ovales lancéolées, concaves; cinq pétales ovales-oblongsy ouverts , à onglets courts, & une fois au moins plus grands que le calice ; cinq étamines auf. grandes ou un peu plus grandes que les pétales, à anthères perites & ovoides; cinq languettes linéaires-lancéolées, pointues, terminées par un, * petit globule, comme calleux , placées entre les étamines, & plus courtes que les pétales ; un ovaire tétragône ou pentagône , à quatre Ou cinq. cornes droites & glanduleufes , d'entre lefquelles s'élève un ftyle moins long que les étamines, figmate fimple. Cet arbriffeau croît au Cap Bonne-Efpérance. D. (v.f ) 21. Diosma uniflore, Diofma uniflora. Line Diofma foliis ovato-oblongis planis fparfis fubim- bricatis , floribus folitariis feffiibus & termina" Rae NT : Harvogia un'flora. Berg. Cap. 71. PEER nonymo exclufo. Spiræa Africana , flore 4 albo exterius carneo, foliis myrti Tarentinæ. Raje Suppl. Dendr. p. 91. LEE Ce Diofma fl bien diftingué du fuivant par fon feuillage & par la difpofition de fes fleurs Sa tige eft ligneufe , cylindrique, un peu raboteufe par les impreflions des anciennes feuilles , haute d'un pied ou un peu plus , & divifée en quelques ra- meauxfeuillés, la pluparttrès-fimples. Les feuilles “font ovales-oblongues, un peu obtufes, planes ; glabres, parfemées en deffous de points obfeurs, - . * A | bordées de points rranfparens qui les font paroïtre quelquefois un peu crénelées, portées fur des pétiolescourts, éparfes , & prefque embriquées: Les fleuts font blanches , grandes , foliraires fefliles au fommet de chaque rameau. Eliesfont . environnées par les feuilles fupérieures qui cachent la bafe de leur calice. Les folioles calicinales font grandes , ovales-lancéolées , pointues , d’un rouge bin, & un peu ciliées dans la partie inférieure de Icuts bords. Cet arbriffeau croit dans j'Afri- que. h.(v./f.) À an, Diosma à fleurs de Cifte , Diofma ciffoides. ss Diofma ” F HAT : Diofma folis lanceolatis margine revolutis, flo- ribus pedunculatis fubcorymbofis, calyce amplo puncato fruëlu majore. N. Ciflus humilis Æthiopicus , inferioribus foliis Rorifmarini [ylveffris pundiculatis , ceteris autem ferpilli fubrotundis , flore carneo. Pluk. Mant. 49. 1.4.4 SpiræË Africana, flore amplo albo, Rofmarini foliis brevioribus. Raj. Suppl. Dendr. 91. C'eft un arbufte moins élevé & beaucoup plus rameux que le précédent | & qui a prefque entiè- rement l’afpeét d'un Cifte. Ses rameaux font cy- lindriques , glabres , feuillés, droits ou montans , naiflent fouvent comme en corymbe , & fe divifent la plupart à leur fommet en d’autres petits rameaux auffi difpofés en manière de corymbe, Les feuilles font éparfes, nombreufes, lancéolées, à bords conftamment repliés en deflous , comme dans le Romarin, vertes, glabres, & abondamment ponc- tuées en leur face inférieure. Les {upérieures font plus petites que les autres, ovales-pointues, & néanmoins toujours à bords repliés. Les fleurs font grandes, terminales, blanches en dedans , rou- geâtres à l’extérieur, & portées chacune fur un pédoncule court, maïs à découvert & très-appa- rent, Elles ont un calice divifé au-delà de moitié encinq grandes découpures lancéolées, ponétuées, ciliées {ur les bords ; cinq pétales ovales, obtus, rétrécis en onglet court à leur bafe , & prefque une fois plus grands que le calice ; cinq étamines une fois plus courtes que les pétales ; & cinq gros filets velus & ftériles , alrernes avec les étamines, & de même longueur qu'elles. Le fruit confifte en cinq capfules fcabres, peu comprimées, réu- nies, & entièrement renfermées dans le calice. Cet arbufte croît naturellement au Cap de Bonne- _ÆEfpérance. 5. (v.f.) are * Diofma (lanceolata) foliis ellipticis obtufis £labris. Lin. Hartogia lanceolata. Lin, Syft. Nat. 625$. Folia utrinque pilis raris. Obferv. Le Diofma unicapfularis du Suppl. de Linné fils, eft une plante fort différente par fa fru&ification , des Diofinas mentionnés ci-deflus ; elle conftitue un genre nouveau & très-diftin&, dont on trouvera l'expofition au mot Emplèvre, Æmpleyrum. Voyez cet article. DIPHISE de Carthagêne, DIPHISA Cartha- genenfis. Jacq. Amer. 208. Tab. 18r.f. 51. Arbriffeau de la famille des Légumineufes, qui Paroît fe rapprocher des Robinia par beaucoup de rapports , mais que l’on en diftingue principa- lement par les deux veflies longitudinales dont feau eft haut de dix pieds, droit, rameux , fans Piquans, approche des Acacies en arbre par fon port, mais n’a rien de bien agréable dans fon afpeët. Ses feuilles font aîlées avec impaire, & compofées le plus fouvent de onze folioles petites , oblongues, échancrées à leur fommet. Les pédon- gules font axillaires, fliformes, de la longueur Botanique. Tome II, fes gouffes font munies à leurs futures, Cet arbrif- Le DIR 289 des feuilles (c’eft-à-dire d’environ deux pouces }, & portent chacune deux ou trois fleurs jaunes peu odorantes. as ; Chaque fieur a 1°. un calice monophylle , cam- panulé, un peu comprimé, & à cinq divifions, dont les deux fupérieures font arrondies , obtufes, ouvertes , & les trois autres terminées en pointe ; 2°. une corolle papilionacée, à étendard ovale- oblong , échancré, très-recourbé en arrière, à aîles oblongues, montantes, divergentes anté- rieurement , & à carêne courbée enfaucille ,com- primée, montante, plus courte que les aîles; 3°. dix étamines diadelphiques , à anthères petites & ovales; 4°. un ovaire fupérieur , linéaire, pé- diculé , à flyle capillaire plus long que la carêne, à ftigmate fimple & aigu. Le fruit eft une gouffe linéaire, applatie, obtufe , uniloculaire , munie de chaque côté dans fa longueur d’une veflie membraneufe , enflée, fort grande*, & qui paroît produite de part & d’autre par les deux bords oppofés de chaque füu- ture. Cette goufle renferme plufieurs femences oblongues , applaties , obtufes munies chacune d'un très-petit crochet. Cet arbriffleau croît en Amérique , dans les en- virons de Carthagêne; fes gouffes reftent long temps fufpendues à l’arbre fans tomber ; elles ne s'ouvrent point en deux valves, mais par la fuite elles fe rompent tranfyerfalement entre les fe- mences, r LI DIRCA des marais, Dirca paluffris. Lin. Dirca. Lin. Amœn. Acad, 3. p. 12 t. 1. f, 7. Duham. ‘. Arb. 1. p. 211. t. 88. Thymelæa floribus albis primo vere erumpenti- bus , foliis oblongis acuminatis , viminibus & cor- tice valde tenaetbus. Gron. Virg. Vulgairement le Bois de plomb des Canadiens , le bois de cuir. Petit arbriffleau de la famille des Garous, & qui fe rapproche beaucoup des Thymelées par fes rapports. Il s’élève jufqu’à la hauteur de cinq ou fix pieds, quitte fes feuilles tous les ans, & a fes rameaux glabres, articulés de manière que leurs articulations femblent enchevillées les unes dans les autres. Ses feuilles font alternes , ovales, un peu grandes, entières, vertes & glabres en deffus, päles ou blanchätres en deffous avec des poils peu remarquables, & portées fur des pétioles fort courts. Les fleurs paroiffent avant le déve- loppement des feuilles : elles font verdâtres ou d’un blanc pâle , latérales, pendantes, & difpo- fées communément trois enfemble à chaque bour- geon, auquel elles tiennent par des pédoncules fort courts. Ces pédoncules fortent d’entre quel- ques feuilles naïiffantes, dont l’entier développe ment ne s’opère que lorfque les fleurs font paées, Chaque fleur eft in=omplète | & offre 1°, une corolle monopétale, tubuleufe, rétrécie vers fa bafe, qui va en s’élargiffant vers fon fommet cu fe termine par un limbe droit à quatre divifions o eee 290 . DIS ' inégales & peu fenfibles ; 29, huit étamines fail- lantes hors de la corolle, & dont les filamens, attachés dans la partie moyenne de fon tube, por- tent des anthères droites, ovoïdes; 3°. unavaire fupérieur , ovale, furmonté d’un ftyle filiforme, un “peu plus long que les étamines, diverfement courbé , à ftigmate très-fimple. Le fruit éftule baie ovale, dans laquelle on trouve une feule femence: … Cet arbriffeau croît naturellement dans les lieux marécageux , humides & @mtragés de l’Améri- que feptentrionale ; on le cultiveau Jardin du Roi. D. (v. v. ) I] fleurit de très-bonne heure comme Je bois de Gentil ( Daphne Megereum) , & a peu de mérite d'ailleurs. Son bois eft léger ; fes ra- meaux & fon écorce font fort tenaces, & peuvent à pcine fe rompre fans le fecours d’un couteau. DISA , DrsA ; genre de plante unilobée, de la famille des Orquides, qui a des rapports très- confidérables avec le genre même des Orquis , & qui comprend des herbes à feuilles fimples, engaînées à leur bale, 8 à fleurs terminales, ant trois pétales remarquables, dont le fupé- es F muni d’un éperon poftérieurement. _, CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur eft incomplète, & fort d'une fhathe oblongue , pointue , univalve , qui s’ouvre longitudinalement d’un côté. Elle confifte 1°. en trois pétales aflez grands, ovales, ouverts, dont deux font latéraux, & le troïfième eft fupérieur, droit, concave, muni d’un éperon poftérieure- ment ; emoutre, en trois languettes intérieures , petites, péraliformes, dont une étroite & pointue pend entre les deux pétales latéraux , tandis que les deux autres font redreffées & repprochées des parties génitales; 2°, en deux étamines formées cornes courtes & montantes. Le fruit eft une capfule oblongue , trivalve, qui contient des femences nombreufes & extré- mement petites, LE srihCEs , 3. Drsa à grandes fleurs, Difx grandiffora. EL. F. D'fa cornn petalis breviore , caule JubEifloro. * L. F. Suppl. 406. Difa uniflora. Berg. Cap. p. 348. t 4 f.7. Orchis African: , flore fingulari kerbaceo. Raï. ;| Hit. Nol. 3. p.5°6. _ Sa tige eft as d’un pied, droite, fimple, glabre, g une fleur droite, très grande, de couleur herba- arnie de feuilles courtes, engaînées, À , aîternes & pointues Elle foutient à fon fomméet PE" Tr . Syft. Nat. p. 427. Amœn. Acad. 3. DIS cée, à trois pétales ovales-mucronés, veineux , larges d’un pouce ou davantage , & dont le fupé- rieur a un éperon long d’environ fix lignes. Quel= : quefois la tige porte deux fleurs, dont une eft terminale , & l’autre eft portée fur un pédoncule long d’un pouce, qui naît au bas de la fpathe de la première, M. Sonnerat nous ef a communi- qué un individu qui eft dans ce cas. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Eipérance. ( v. /.} Ses feuilles radicales font lancéolées-linéaires. L. 2. Disa à longue corne, Difa longi-cornu. L. F. Difa cornu petalis longiore, fcapo unifloro. Lin. f. Suppl. 406. Cette efpèce eft un peu plus petite que la pré= cédente, & s’en diflingue particulièrement par la longueur de l'éperon de fa fleur. Sa rige eft grêle, haute de fept ou huit pouces ;, & nue dans fa moitié fupérieure, où elle n’a que deux où trois écailles vaginales & membraneutes ; elle eft garnie inférieurement de quelques feuilles lon- gues ,#prefque linéaires, pointues, & rétrécies près de leur bafe. La fleur eft terminale , bleuä- tre, foliraire , aflez grande ; fa fpathe eft petite , à peine aufli longue que l'ovaire ; fes trois pétales font ovales-lancéolés , veineux , & ont poltérieu- rement un éperon long d'un pouce & demi, pen- dant , à pointe recourbée ou crochue. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par, M.Sonnerat. ( v. f. } 3. Disa tacheté, Difa maculata. L. F. Dife cornu conico breviffimo , fcapo uniflore. Lin. F. Suppl. 437. | Sa tige & la gaîne de cette tige font rachetées de rouge ; les feuilles radicales font oblongues ; la fleur eft bleue , foliraire au fommet de la tige, & a un éperon conique très-court, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance., A 4. Difa (racemofa ) cornu petalis breviore ; flo- ribus raccmofis. Lin. f. Suppl. 406. DISANDRE couchée, DISANDRA proffrata. Lin. Syft. Veg. ed. 13. p. 290. Sibtorpia ( peregrina } foliis reniformibus cre- natis ; pedunculis geminis. Lin. Spec. PI. p.880. p. 22. Alfine fPuria repens ex infulis fortunatis, folio Lederæ terreffris molli & incano. Pluk. Alm. 24. t.257+ (non 256.) f. $. FRS Plante qui abeaucoup de rapports avec la Sib- torpe, dont elle ne diffère que par le nombre | fes éramines & des divifions de fa fleur, & quia en quelque forte l’'afpe& du Licrre terreftre( GLe- choma ) par fon feuillage. Ses riges font longues d'un pied ou un peu plus, grêles, cylindriques » pubefcentes, feuillées , couchées & étalées fur la : terre. Ses feuiiles font alternes , périolées , arron- dies-réniformes, crénelées , chargées de prils courts, blanchätres dans leur jeuneffe. Les pédon cules naïfent deux ou trois enfemble dans 1es aiflelles des feuilies , font velus, plus longs + jus ; D IS les pétioles, & portent chacun une petite fleur jaune qui varie beaucoup dans le nombre de fes divifions , lequel cependant n’eft jamais au-deffous de cinq. La res confifte 1°. en un calice monophylle , campanulé , divifé profondément en cinq à fept découpures lancéolées, velues , droites & perfif- tantes ; 2°. en une corolle monopétale , prefque en roue, légèrement irrégulière, à tube court , & à limbe ouvert, plane, partagé en cinq à fept découpures ovales; 3°. en cinq à fept étamines , dont lesfilamens en alène , un peu plus courts que la corolle, portent des anthères fagittées ; 4°, en un ovaire fupérieur , ovale, chargé d’un ftyle de la longueur des étamines , hifpide , à ftigmate fimple. Le fruit eft une capfule ovale , de la longueur du calice, biloculaire , & qui renferme pluficurs femences, Cette plante croît dans le Levant felon Linné , & eft cultivée au Jardin du Roi. (v. y.) Nous croyons qu’elle fe trouve auffi dans l'Afrique. * Difandra( Africana ) foliis orbiculatis inte- gris crenatis , pedunculis folitariis. Lin. (Sub fio- thorpia }. Spec. PL 880. An diflinéa fpecies ! DISQUE , (Drscus). Terme que l’on em- ploie fouvent en Botanique pour défigner la partie des fleurs radiées qui en occupe le centre : ainfi dans ces fleurs , le difque eft occupé par des fleu- rons fefliles & perpendiculaires qui en couvrent toute l’étendue , tandis que les demi-fleurons de ces mêmes fleurs font tous fitués à la circonférence en manière de couronne. Woyez RADIÉES. On donne encore le nom de difque à une efpèce d'épaifliffement ou de renflement particulier qu’on obferve au réceptacle des organes fexuels , dans un grand nombre de plantes à fleurs fimples. Le difque charnu À fe trouve dans les fleurs des u Célaftres, des Fufains, des Jujubiers, &ec. eft extrêmement remarquable, DISTIQUES:; ( feuilless fleurs) on dit que des feuilles font diftiques ( ifficha } lorfqu’elles … font toutes rangées alteffiäitivement fur deux côtés oppofés de la tige ou des rameaux. Les feuilles de PIF, du Sapin , de l’Aloës éventail n°, 24, ont Re ce caraétère. Le même terme s’em- ie aufli à Pégard de certaines fleurs qui , diff fées comme en épi, font fituées 2 Eur deux côtés de l’axe on du pédoncule commun qui les porte, formant deux rangées oppofées l’une à l’autre. L’Antholife d'Ethiopie a fes fleurs difti- ques. Les fleurs font pareillement diftiques dans les épillets des Brizes, des Paturins, Sou- chers, &c. de” DODART, DODARTT A : genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille des Perfon- nées, qui fe rapproche des Mimules par fes rap- Do D 29t orts, & qui comprend des herbes e xotiques don es fleurs.ont la lèvre inférieure de leur corolle beaucoup plus longue que la fupéricure. | GÉNÉRIQUE. La fleur a 1°. un calice monophylle, campa: nulé, perfiftant, & à cinq dents pointues ; 2°, une corolle monopétale tubuieufe, labiée, À tube beaucoup plus long que le calice | légèrement courbé & rétréci dans fa partie moyenne , à lèvre fupérieure courte , échancrée & un peu montante, & à lèvre inférieure une fois plus longue, élargie, obtufe, ttifide ; 3°. quatre étamines dont les fila- mens montans vers Îa lèvre fupérieure , & un par plus courts qu'elle , portent de änthères petites & arrondies; 4°. un ovaire fupérieur | arrondi furmonté d’un ftyle fimple de la longueur de la corolle, à fligmate divifé en deux lames conni- ventes, id Le fruit eft une capfule globuleufe , biloculaire, contenant dans chaque loge des femences petites & nombreufes, attachées à un placenta convexe qui tient à la cloifon. ie one CARACTERE Esrsczs. . 1. Doparr orientale , Dodartia orientalis. Lin. Dodartia folits linearibus ( rariter dentatis. N. } integerrimis glabris. Lin. Mill, Di&. n°, 1. & Ic. t. 27, Pall. Ït, t.2. p. 472. Dodartia orientalis, flore purpurafcente. Tour nef. Cor. 47. & Itin. Vol. 2, p. 350. Coris juncea spArIes Gmelini. Amm. Ruth, p. 34. n°, 46. ab. s. Cette plante trace beaucoup par fa racine : elle pouffe des tiges droites, hautes d’un pied & «demi, très-rameufes, paniculées, glabres, pa- roiffant prefque nues, & à rameaux effilésen jonc, comme dans le Chondrilla juncea. L, Ses feuilles font fefliles , linéaires , pointues, glabresz les inférieures font affez longues, fouvent oppo. fées, & munies de quelquesdents rares dans leu partie moyenne ou vers leur bafe ; les fupérieures font petites, fort étroites, entières, & la plus part alternes. Les fleurs font d’un pourpre noirâ- tre, prefque feffiles, & fituées alternativement dans les aïiffelles des feuilles fupérieures , formant aux fommités de la plante de petites grappes fort lâches. Leur lèvre inférieure eft velue intérieure. ment dans fa partie moyenne, Cette plante croît fur le Mont Ararat , en Arménie, & dans la Tar: # tarie : on la cultive au Jardin du Roi. Æ. (%:#.) Elle fleurit en Juillet. RE TR 2. Dopart des Indes, Dodartia Indica. Lin, Dodartia foliis ovatis ferratis villofis. Ein Ses tiges font un peucylindriques , velues , légè rement rameufes ; fes feuilles font pétiolées , ovales, .obtufes , dentées, velues , plus larges que le pouce. Les fleurs font jaunes, oppoñces , prefque feflileg, tournées d'un feul côté, & dif pofées en grappe terminale munie 5 feuilles plus o ij 292 DOD petites que les autres. Le calice eft velu ; la lèvre fupérieure de la coroile eft droite , courte. Cette plante croît naturellement dans Inde. Obfers: M. Sonnerat nous a communiqué une plante de cette contrée, qui a le caraëtère de ce genre , & qui paroit être la même que celie dont on vient de faire mention d’après Linné, Nous ajouterons à fa defcription , que les capfules font ovales-coniques. Cette plante eft foible. affez avondamment velue fur toutes fes parties , & s'élève à peine à un pied de hauteur, La plupart de fes feuilles font oppofées. (y. f. ) DODÉCAS de Surinam, DODECAS Surina- menf:. Lin. f. Suppl. 245. ! Cft un arbriffeau de la famille des Mvyrtes, & qui, felon Linné, a l’afpcét du Licium barba- _rum. H eft glabre, à tige un peu tétragône, à rameaux courts & oppolés. Ses feuiiles font oppo- fées, ovales-chlongucs ou cunéiformes, obtufes, entières , liffes, & un peu pétiolées. Fl na point . de ftipules. Les pédoncules font axillaires, foli- taires, uniflores , courts , de la longueur du ca- lice. On trouve deux braétées fort petites , fituces fous la fleur. S Chaque fleur confifté 1°. en un calice fupérieur, monophylle , turbiné, divifé jufqu’à moitié en “quatre découpures ovales & ouvertes ; 2°. en qua- tre pétales arrondis , feflites, & attachés au ca- lice; 39, en douze étamines, dont les filamens eapillaires, plus courts que le calice , s’insérent au réceptacle, & portent des anthères oblongues; 4°. en un ovaire inférieur ou demi-inférieur, muni d’un ftyle filiforme, plus long que les éta- mines, à ftigmate fimple. Le fruit eft une capfule inférieure, ovale, uni- Joculaire , couronnée par ün calice ouvert, au milieu duquel paroît à nud le fommet de la cap- fule, quieft à quatre valves. Les femences font nombreufes , oblongues, & fort petites. _ Cet arbrifféau croît naturellement dans les en- virons de Surinam. F5. Linné met mal-i-propos en doute s’il n’eft point une efpèce (Suppl. p.36.) de Juffiæa ; genre de plante de la famille des Onagres , & donr le fruit eft à plufieurs loges. DODONÉ, DoponN&A; genre de plante de de la fami'le des Falfamiers , qui paroît le rappro- cher du Ptelé par fes rapports, & qui comprend des arbriffleaux à feuiiles alternes, fimples , & à fleurs incomplètes, auxquelles füuccèdent des cap- fules munies de trois aîles membraneufes très- remarquables. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fieur offre 1°. un calice de quatre fo: lioles ovales, obtufes , un peu concaves & cadu- ques ;. 10. huit éramines dont les filamens extré- mement courts portent des anthèfgs oblongues , conniventes & de la grandeur du calice; 3°. un à © : froiffées entre les doigts , rendent une D O D ovaire fupérieur , ovale-trigône, de la longueur du calice, chargé d’un ftyle épais , un peu long, à fligmate légèrement trifide. “à Le fruit eft une captule enflée, munie latérale: ment de trois aîles arrondies & membraneules, divifée intérieurement en trois loges , & qui con- tient dans chaque loge deux femences obrondes & noirâtress FsTEOLSs. 1x fablonneux & mariti- in du Roi. Bb. (v. ».) Iexige la ferre chaudeMendant l'hiver. rm 2. Dopont à feuikes étroites, Dodonæa ar gufiifoler. L. F. Dodonæa folirs linearibus. L. F- Suprl. 218. Vulg. le Pois de Reinette. S Cet arbrifleau refflemble beaucoup 24 précé- dent ; mais fes feuilles font plus longues, beaucoup plus étroites, linéaires & pointues : elles font pareillement vifqueufes dans leur jeureffe. Les fleurs font polygames, felon Linné. Cer arbriffeau croît dans les Indes orientales, & eft cultivéau Jardin du Roi. B: (v. v: fans fl.) Ses feuiiles odeur qui approche de celle de la Pomme de Reinette. DOLIC, Docrerros ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Légumineufes ; 4" + D OL 2 beaucoup de rapports avec les Haricots; & qui comprend des plantes exotiques à tige commu- nément volubile.ou grimpante , à feuilles alter- nes ; compofées de trois folioles, & à fleurs pa- pilionacées dont l’érendard eft muni de deux callofités à fa bafe , & dont la carêne n’eft point contournée comme dans les Haricots. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur a 1°, un calice monophylle , eam- panulé , perfiftant , court, & à quatre ou cinq dents inégales; 2°. une corolle papilionacée , à étendard large , arrondi , réfléchi, muni à fa bafe de deux callofités parallèles qui compriment les ailes; à aîles ovales , obtufes , de la longueur de la carêne , & à carêne lunulée , comprimée, dont la pointe eft montante ; 3°, dix étamines diadel- phiques , dont les anthères font fimples; 49. un ovaire fupérieur, linéaire, comprimé , chargé d’un ftyle montant ou coudé prefqu’à À droit fur l'ovaire, velu dans fa face interne depuis fa partie moyenne jufqu’à fon fommet, à ftigmate calleux & barbu. Le fruit eft une gouffe oblongue, acuminée, bivalve , & qui renferme plufieurs femences ovoi- des ou elliptiques, ayant un ombilic fur le côté, SF CE:s, * Tiges volubiles ou qui s’entortillent & grimpent. 3. Dortic d'Egypte, Dolichos lablab. Lin, Do- lichos volubilis , leguminibus ovato-acinaciformi- bus, feminibus ovatis hilo arcuato versis alterum extremitatem. Lin. Mill. Di@. n°. x, Kniph. Cent. + n°. 37. Phafeolus Ægyptiacus , nigro femine. Bauh. Pin. 341, Tournef, 414. Phafeolus niger , lablab. Alp. Ægypt. 39. Phafeolus peregrinus, leblub. Cint Hi. AE SE 8. Idem caule petiolis nervifque purpureis. N. An dolichos puxpureus. Lin. Le. Ses cie font herbacées , cylindriques menteufes , & s'élèvent à fix pieds ou dava ge en s’entortillant autour des fupports qu’elles ren- contrent. Les pétioles font un peu velus, portent chacun trois folioles cvales-cbrondes , acumi- nées, pétiolées , glabres en leurs furfaces, & pu- befcentes en leur bo-d. Au fommet du pétiole commun & fur le périole propre de la foliole impaire on remarque deux filets ftipulaires | oppo- fés , très-remarquables , & plus longs que dans la plupart des autres efpèces. Ses fleurs font pana-- chées de pourpre, de violet , & d'un peu deblane, quelquefois entièrement bianchâtres, viennent fur d’afles. belles grappes qui terminent lesrameaux des côtés. Elles font fituées deux à quatre en- femble par étages, dans la moitié fupérieure de leur pédoncule commun , & chacune d'elles a fon calice accompagné de deux braëtées ovales qui recouvrent en partie de chaque côté. Les gouffes D OL 293 font glabres, comprimées, ovales, en fabre , tes minées par une pointe un peu en crochet & en alêne ; elles contiennent trois ou quatre femences eMiptiques , noires ou rougeâtres, remarquables par un ombilic alongé, arqué prefque en demi- cercle, blanc, & qui les borde d’un côté vers une de leurs extrémités, Cette plante croît dans l'Egypte, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (v.v.) On y cultive aufli la variété 8, qui a fa tige , fes pédoncules, les pétioles & les nervures de fes feuilles d’un pourpre brun. ( ». ». } C'eft fans doute par erreur que Profper Alpin dit que le Lablab eitun arbre farmenteux , toujours verd ” & qui vit plus de cent ans. Les Egyptiens man- gent fes fruits, que P. Alpin dit être auffi agréa- bles au goût que nos Haricots ordinaires ; mais en France ils müriffent difficilement ; ce qui faie qu'on ny cultive cette plante que dans les jardins de Botanique , ou que comme objet de curiofité, 2. Dozic de Chine, Dolichos Sinenfis.- Lin. Dolichos volubilis leguminibus longis cylindricis torulofis pendulis, pedunculis paucfloris.N. Dolichos Sinenfis. Rumph. . Sep. 37% t. 134. Dolichos. Lin. Amœn. Acad, 4, p. 316. Ses farmens font grêles , herbacés, volubiles ; grimpants & feuillés. Les feuilles font alternes , compoñces de trois folioles ovales-pointues, amin- cies vers leur fommet , & très-glabres. A la bafe des pétioles communs , on trouve deux petites. ftipules lancéolées. Les pédoncules fontaxillaires , courts, droits, foutiennent deux où trois fleurs piles ou légèrement purpurines , & un peu plus petites que celles de nos Haricots ordinaires. Les gouffes font fort longues, gréles, tylindriques , pendantes, un peu noueufes, & communément au | nombre de deux fur chaque pédoncule. Ellescon- tiennent des femences ovales - oblongues , plus petites que nos Haricots, tout-à-faie blanches, & rouges dans une variété, On trouve certe plante à la Chine & dans les diverfes régions des Indes orientales , où elle eft fort commune : on la cul- tive au Jardin du Roi. ©. (.v.) Ses graines [ont fort bonnes à manger ; accommodées con- venablement, elles ne le cèdent en rien à nos Haricots ; Linné dit que les Matelots en achètent à la Chine, & en font des provifions pour leurs voyages. | 3- Doric à longues goufles, Dolichos fefqui= pedalis. Lin. Dolichos volubilis , leguminibus fub- cylindricis lævibus longiffimis Cpendulis. ) Lin. Jacq. Hort. Vol, 1. 1.67. ue Ce Dolic a de fi grandsrapports-avec celui qui sr » que peut-être n’en eft-il qu’une variété. Left parciliement glabre, à tiges Volubiles & grirupantes , & à Ÿ compofées de trois fo- lioles ovales-lancéoléet”, pointues ,. vertes , élar- gies ou. un peu coudées vers leur bafe. Les pédon- cules font axillaifes, foutiennent communément deux fleurs prefque fefliles , dont l’étendard droit ou très-peu relevé , eft d’un blanc fale ou d'une 5 @xillaires , un DOL & rouffeitre intérieure- ment, Les gouffes font longues d’un pied & demi du davantage , pendantes , légèrement cylindri- ues, peu noueufes, glabres , & ont leur poifite eh onglet obtus & bofflu Cette plante croît en Amérique, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. Vs Ve L ; : Bosté à crochet , Dolichos uncinatus. Lin. Dolichos volubilis, leguminibus cylindricis hir- futis apice unguiculo fubulato hamato, pedunculis multifloris ; caule hirto. Lin. Mill. Diét. n°, 2. Phafeolus hirfutus , filiquis re&is & aduncis. Plum. Spec. 8. Burm. Amer. t.221. Ses farmens font plus gros qu'une plume à écrire, comme ligneux, mais tous plians, cou- verts par-tout d’un duvet roufleâtre, & garnis d'une petite côte particulière qui eft décurrente dans leur longueur ; ils s’entortillent , grimpent & fe répandent de tous côtés fur les arbres voi- fins. Ses feuilles font compofées de trois folioles oblongues , émouffées à leur fommet, & chargées d'un duvet fin & blanchâtre. Les pédoncules font u longs, compofés, velus, & chargés de plufieurs paquets de fleurs petites &e d'un violet bleuâtre. Aux fleurs fuccèdent des gouffles menues, comprimées (& non cylindri- ques ) , couvertes de poils, & terminées par une inte courbée en crochet. Les femences font réniformes, d’un blanc mêlé de brun. On trouve cette plante dans l’Ifle de St. Domingue. PJ. s. Dozrc à onglet, Dolichos unguiculatus. Lin. Dolichos volubilis, leguminibus capitatis fubcy- lindricis apice recurvo concavo. Lin. Jacq. Hort. t. 23. Ée Dolic eft à peine farmenteux ou grimpant , & s'élève à environ deux pieds de hauteur ; il eft glabre dans toutes fes parties. Ses feuilles ont d’affez longs pétioles, & leurs folioles font ovales- intues , un peu coudées vers leur bafe, avec très-petits appendices ftipulaires & elliptiques au bas des pétioles propres. Les pédoncules font axillaires , folitaires , quelquefois géminés , droits, chargés à leur fommet ds deux ou trois fleurs prefque fefliles ou en tête, d’un pourpre pâle, à étendard un peu violet. Les goufles font droites, cylindriques , légèrement noueufes, glabres, lon- gues de trois pouces, & rarement au-delà de deux fur chaque pédoncule. Leur pointe forme un on- glet émouffé , courbe & concave. Cette plante croît aux Ifles Barbades, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (v.v.) Le Cacara nigra de Rumphe (Amb. 5. p. 381.t. 138. ) ne nous paroît pas pou- voir fe rapporter à cette efpèce. 6. Doxrc à gouffes ridées; Dolichos urens. Lin. Dolichos volubilis , legumifÿbus racemoffs : fulcis tranfverfim lanceolatis , féminibus hilo cinäis. Lin. Jacq. Amer. 202. t. 182. £ 84. & Pi@. 100. t. 189. Mill. Di&. n°. 4. Phafeolus filiquis latis hifpidis rugoffs, fruâu 294 couleur pâle en deflus, nigro. Plum. Amer, 92, t. 107. Phufeolus Erafi- 2 DOL lianus frutefcens , lobis villofis pungentibus maxi- | mis. Sloan. Jam. Hift. 1. p. 178. Phafeolus zime- ricanus frutefcens ; &c. Pluk. t. 213. f 2. Zeopk- thalmum filiquis majoribus hirtis tranfverse ful- catis , pedunculis communibus longiffimis. Brown. Jam. p. 295. Mucuna. Marcgr. Braf#r9. Pilon. Braf. 307. Phafeolus nigritarum. Cluf. Exot. p. 68. Vulgairement Yeux de bourique. Ses tiges font fort longues, farmenteufes , grim- pent 6 fe répandent fur les arbres voifins , d'où fort fouvent leurs fommités font pendantes. Ses feuilles font compofées de trois folioles ovales, arrondies à leur bafe , acuminées ou pointues à leur fommet , paroiffant glabres en deflus, & qui font garnies en deflous d’un duÿet luifant ,,ar- genté , à peine vifible. Les fleurs viennent fur des grappes plus ou moins alongées , pese ; attachées à des pédoncules quelquefois fort longs. Elles font jaunes , tachées d’un peu de pourpre, & ont leur calice ferrugineux. I] leur fuccède des gouffes longues de fix ou fept pouces , larges de deux pouces ou environ, un peu comprimees ; ridées ou comme pliffées tranfverfalement & irré- guliérement à l'extérieur , & hériffées de poils roides, piquants, qui excitent des démangeaifons cuifantes lorfqu’ils pénètrent la peau. Ces goufles contiennent trois ou quatre femences groffes ; rondes ou orbiculaires,, un peu applaties , chagri- nées, d’un rouge brun, & bordées dans plus des deux tiers de leur circonférence d’un cercle noir ( qui eft leur ombilic) très-remarquable. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale , aux Antilles , dans les bois. B.(v. f: ) Les François nomment, fes graines Veux de bourique , à caufe de leur reffemblance avec les yeux d’un äâne : elles font fort amères. 7. Dozic à longs pédoncules, Dolichos altiffi- mus. Lin, Dolichos volubilis, leguminibus race- mofis hirtis æqualibus , féminibus hilo cindis » foliis utrinque glabris. Lin. Jacq. Amer, 203. t.H8af. 85. Piét. 100. t. 190. aku-valli. Rheed. Mal. 8. p. 63. t. 36. e Dolic paroît avoir de fi grands rapports avec le précédent, que peut-être n'en eft-il qu’une variété; mais fes gouffes ne font point ridées où pliffées tranfverfalement ; fes pédoncules com” muns font extrémement longs , & fes feuilles font glabres des deux côtés, Ses tiges grimpent fur les arbres les plus élevés, & laiffent pendre de tous côtés de leur cîme des bouquets de fleurs panachés de bleu , de violet & de jaune, un pe denfes, & attachés à des pédoncules communs qui ont fouvent plus de douze pieds de longueur : ce qui préfente au Voyageut un fpedacle très. agréable. Les gouffes ne diffèrent prefque de celles de l’efpèce ci-deffus que par leur défaut de rides tranf{verfales. On trouve cette plante à la Mart nique, dans les bois, fur les bords efcarpés des torrens. : 8 Douic à poils cuifans, Dolichos pruriense .DOL Lin. Dolickos volubilis, leguminibus racemofis ; valvulis fubcarinatis hirtis, pedunculis ternis. Lin. Jacq. Amer. 201. t. 122. & Piét. 99. t. 158. Mill. Di. n°, 3, | Phafeolus hirfutus virgatus prurigineus. Plum. Spec. 8. MA. 2. t. 92. Fhafeolus utriufque Indie lobis villofis pungentibus | minor. Sloan. Jam. Hüift. 1. p. 37. Phafeolus Americanus , folio molli lanugince o5fito , filiquis pungentibus , femine fufco Pad Pi dat ET Nai-corona. Rd Mal. 8.p. 61. t. 35. Raj. Suppl. 444. Cacara pruritus. Rumph. Amb. $. p. 393. t. 142. Strigo- lobium. Brown. Jam. 290. Vulgairement Pois 4 gratter. Les tiges de cette ces font cylindriques, légèrement velues, volubi impent aux arbres voifins , maïs s'élèvent moins fe que celles des deux Dolics précédens. Les feuilles font compofées de trois folioles ovales- pointues , dont les deux latérales ont leur côté extérieur plus grand, plus large & à coude arrondi. Ces folioles font vertes & prefque glabres en deflus, couvertes en deffous de poils fins, luifans : & couchés, & font prefque foycufes des deux côtés dans leur jeuneffe, Les grappes font axillai- res, folitaires, pendantes, laches , Iongues d’un ied ou davantage , & garnies d'environ trente- fx fleurs (leur nombre eft beaucoup moindre dans les mauvais terreins ) , dont les pédoncules pro- pres font courts & difpofés trois à trois par étage. Ces fleurs ont leur calice rougeätre ; leur éten- dard couleur de chair , & beaucoup plus court que les autres pétales; les aîles oblongues , obtu- fes, & d'une couleur pourpre ou violette; & leur carêne d’un verd blanchätre , linéaire, pointue, à pointe courbe & montante. Les goufles font longues de trois pouces, prefque de Pépaïfleur du doigt , médiocrement comprimées | courbées comme la lettre s, munies fur le côté de chaque valve d’une côte tranchante & Jongitudinale , & abondamment chargées de poils rouffeâtres , bril- Jans, de s’attachent à la peau lorfqu’on les tou- che , &c y caufent des démangeaifons très-cuifan- tes, Ces gouffes contiennent trois ou quatre fe- mences ovales , liffes, brunes , avec un ombilic blanc. Cette plante croît dans les Antilles & les Indes orientales , aûx lieux incultes & dans les bais, (+. f ) - _9: Doxic en fabre , Dolichos enfiformis. Lin. Dolichos volubilis, leguminibus gladiatis dorfo tricarinatis , feminibus arillatis. Lin. . Phafcolus maximus , filiqua enfiformi nervis infignita ; femine albo membranula inclufo. Sloan. Jam. Hiff. 1. p. 197. €. 114. f. 1.2. 4. Raï. Suppl. 441. Phafcolus Indicus , flique magna alcate quaternis in dorfo nervis cum eminentiis Plurimis verrucofis fecundum longitudinem infi- ge Pluk. Alm.292 Bara-mareca. Rheed. Mal. p- 85. t 44. Lobus machæroides. Rumph, iles, s’accrochent & ‘ , DOL 29$ Amb. $.p. 376. t: 135. f. 1. Vuigairement Le Pois-fabre, Cette cfpèce eft très-remarquable par l'énorme grandeur de fes gouffes ; fes tiges font cylindri- ques , farmenteufes, rameufes, s’entortillent au- tour des arbres voifins , grimpent & fe répandent - fur leur cime, Ses feuilles font compofées de trois folioles ovales-pointues, glabres ‘un peu sèches ou coriaces , nerveufes en deflous, & portées fur un pétiole commun un peu plus court qu’elles. Les fleurs font purpurines ou bieuâtres, naiffent fur des grappes , axillaires, foliraires & pédon- culées. I] leur fuccède des goufles taillées en forme de fabre , longues d’un à deux pieds, larges d’un pouce & demi , un peu applaties fur les côtés ; & qui ont le dos large,-inuni de trois aîlesow nervures courantes, Ces gouiles contiennent fix à douze femencegovales-clliptiques , un peu com- primées , blanches ou roufleätres, longues d’un uce ou davantage. Cette plante croît à la amaïque & dans les Indes orientales, (y. f:) Elle conferve fes tiges, € cit toujours verte. Ses graines font bonnes à manger, mais difficiles à digérer. 10. Dozic à feuilles obtufes , Dolichos obtu- fifolius. Dolichos volubilis , leguminibus gladiatis dorfo tricarinaus , foliis ovaübus obtufiffimis. N. Phafeolus ÆAmericanus ampliffimus , diliqué maximé, fru&u coccineo duro. Tournef, 414. Plum. Spec. 8. Mf. Vol, 2. t. 86. An phafeolus maritimus purgans ; radice vivaci, folis craflis fubrotundis, bifnagaricus. Pluk, Alm. 292. t, 51. £.2. 6 forte Katu-tjandi. Rheed. Mal. 8, p. 83. t. 43. Ray. Suppl 445. Le £. Phafeolus maritimus , fru@u duro , femine variegato. Plum. Spec. 8. MA. v.2.t.9g.. Ce Dolic grimpe fur les arbres les plus élevés; , on le confond quelquefois avec le précédent , à caufe de la reflemblance qui fe trouve dans la figure des fruits de ces deux plantes ; mais les gouffes de celui-ci font plus courtes, & d'ailleurs: fes feuilles très-obtufes ou prefque rondes l’en diffinguent fuffifamment, Sa racine, qui eft forr épaïfle, pouffe plufieurs troncs de la groffeur du: jarret de l'homme, ligneux, mais fpongieux & blancs intérieurement, recouverts d’une écorce épaife , brune , ridée, & qui produifent detous côtés des tiges beaucoup plus gréles, rameufes,. volubiles & grimpantes. Les feuilles font com- pofées de trois folioles ovoïdes, très-cbtufes, prefque rondes ; glabres, & même un peu co riaces, & nerveufes en deflous; elles font lar- ges de deux ou trois pouces. Les pédoncules font axillaires , longs d’environ 6 pouces, portent . des fleurs en grappe d'un pourpre vidlet ou bleuä- tre. Les goufles font grofles , un peu en fabre, longues de fix à haît pouces , larges d’un pouce & demi. épaifles, glabres "à dos élargi, muni de trois aîles ou nervures courantes, à bordinfé- | rieur tranchant, & à côtés légèrement applatis, 296 D OL Les graines font ovales dures , d’un rouge plus ou moins vif, quelquefois variées dans leur cou- leur. Cette plante croît dans l’Ifle de St. Domin- gue. (v. f.) La variété 8 a fes feuilles légèrement yelues, fes gouffes longues de cinq ou fix pouces feulement , & fes graines d’abord très-blanches & luifantes, mais qui, dans leur maturité, de- viennent grifätres & mouchetées ou parfemées de taches plus foncées en couleur. Nous ignorons file Dolichos regularis de Linné diffère beaucoup de Pefpèce dont nous venons de faire mention. 11. Douric quadrangulaire , Dolichos tetragono- lobus. Lin. Dolichos volubilis | leguminibus mem- branaceo-quadrangulatis. Lin. Lobus quadrangularis. Rumph. Amb, ÿ. p. 374. t: 133. Cluf. Exot. p. 71. . Sa racine eft bulbeufe ; elle pouffe des tiges menues , rameufes, volubiles | & grimpantes. Ses feuilles font compofées de trois folioles glabres ;. ovales-pointues, d’un verd pâle. Les fleurs font grandes , & en petit nombre fur les pédoncules communs qui font axillaires ; elles ne s'ouvrent _ qu'avant midi. Les gouffes font longues, qua- , munies dans leur longueur de qua- tre aîles membraneufes très - remarquables. On ærouve cette plante dans les Indes orientales. On mange dans le pays les gouffes , lorfqw’elles font encore tendres & vertes; on les coupe en petits morceaux , & on les fait cuire au jus. Les graines , quand elles font mûres, fe mangent ra- rément ; on prétend qu’elles chargent la tête. On mange aufli fa racine , après lavoir fait bouillir; mais il faut pour cela l’arracher avant que la plante ne donne du fruit ; car elle devient enfuite sèche & fpongieufe. 12. Dozrc tubéreux, Dolichos tuberofus. Do- ichos volubilis, foliolis rotundatis acuminatis integerrimis , leguminibus longis falcatis [ubcom- pres villofis. N. Phafeolus radice tuberofa efculenta, filiquis quafi articulofis hirfutis. Plum. Spec. 8. Burm. Amer. t. 210. T'ournef. 415. Vulg. Pois-patate. Sa racine eft tubéreufe, grofle comme les deux points réunis, d'une confiftance & d’une faveur affez femblables à celles de nos Raves , pareille- ment bonne à manger, brune en dehors, blan- che intérieurement, & ie de quelques fibres épaiffes , qui donnent naiffance à d’autres tubéro- fités aufli bonnes à manger. Le collet de cette ra- | - cine pouffe quelques tiges femblables à celles des Haricots ordinaires , qui s'entortillent & grimpent dans les haies, & font de la groffeur du petit " LE . : doigt ou d’une plume à écrire. Les feuilles font _compofées de trois folioles DE prefque arron- dies , acuminées , & qui ne font point anguleufes & dentées comme celles du Dolic bulbeux. Les pédoncules font axillaires , droits , la plupart longs dun pied, chargés de plufeurs fleurs E : ort pilionacées qui ont l'étendard releyé & DOL. large. Les gouffes n’ont pas tout-à-fait un pied de longueur ; elles font un peu arquées en faucille , pointues, larges d’environ un pouce , légèrement comprimées , toruleufes ou en quelque forte arti- culées, noirâtres lorfqu’elles font mûres, &c par tout couvertes de poils roufleâtres. Ces poufles renferment des femences réniformes , luifan- tes & noires comme le Jayet ou Jays. Cette plante croît à la Martinique, où l’on prétend qu’elle a été apportée du Continent de l'Amérique par les Caraïbes. On mange fes femences & les racines à la manière des Parates. Plum. Mf]. Voy. Pluknet, Tab. 102. f, 6. 13. Dozic articulé, Dolichos articulatus. Do- lichos volubilis , foliolis angulofo-dentatis , legu- minibus racemofis compreffis articulofis & hirfu- tis, N. Phafeolus hirfutus , filiquis articulofis. Plum. Spec. 8. Burm. Amer. Tab. 222. Tournef. 415. Cette efpèce paroît différer beaucoup par la forme de fes feuilles & de fes fruits, du Dolic n°, 6, auquél Linné la rapporte. Ses farmens , dit le P. Plumier , font ligneux , un peu épais, fort longs, couverts par-tout de poils rouffeitres , rimpent & s'élèvent à une grande hauteur ; fes : feuilles font grandes, compofées de trois folioles larges, pointues, bordées de dents un peu angu- leufes auxquelles aboutiffent les nervures , & d'un affez beau verd. Les deux folioles latérales font comme auriculées, leur côté extérieur étant. beaucoup plus large, & formant à leur bafe un coude remarquable, Les pédoncules font axillaires, un peu grêles , longs d'environ un pied & demi, & chargés dans leur moitié fupérieure, de fleurs aflez grandes , d’un pourpre violet , difpofces en grappe droite & pyramidale. Il leur fuccède des goufles longues, pointues , comprimées, entiè- remént couvertes de poils roux , munies d'articu- lations tranfverfales & nombreufes. Chaque arti- culation contient une femence réniforme, dure & luifante. Cette plante croît dans l'Ifle de St. Domingue. Plum. M. Elle diffère du Do- lichos urens par la forme de fes feuilles, par fes grappes de fleurs non pendantes, par le caraétère de fes gouffes, & par fes femences, qui ne font point rondes ou orbiculaires. 14. Dozic pyramidal, Dolichos pyramidalise Dolichos volubilis , racemis pyramidalibus lon» gifémis , leguminibus brevibus difpermis fubquin- quagenis, feminibus fubrotundis. N. = hafeolus florum fpicé pyramidata , femine coccineo nigrä maculu notato. Plum. Spec. 8. v. Le t. 96. Tournef. 415. Ce Dolic eft remarquable par le grand nombre de goufles que foutiennent fes longs épis, & fur- tout par la grande reffemblance qui fe trouve entre fes graines & celles de l”Abrus. Ses farmens font grêles , fort longs, grimpans , s'entortillent & fe répandent fur les haies & fur les “ge voilins; DOL voifins;_ fes feuilles font nombreufes , compofées : de trois folioles ovales, pointues, femblables à celles des Haricots ordinaires , mais qui font un peu plus petites. Les pédoncules font axillaires, folitaires , longs d’un pied & demi, & garnis prefque depuis leur bafe jufqu’à leur fommet, d’un grand nombre de fleurs ( environ cinquante ) pa- pilionacées , petites, qui ont l’étendard pour- pre , les aîles & la carêne blanches. Ces fleurs produifent des gouffes courtes, un peu larges, mucronées, purpurines ou d'un pourpre noirâtre lorfqu’elles font mûres, contenant chacune deux femences rondes, dures, luifantes, d'un beau rouge avec une tache très-noire. Le P. Plumier a fouvent trouvé cette plante dans l’Ifle de Saint- Domingue, en différens endroits. 15. Doztc à petites goufles, Dolichosminimus. Dolichos volubilis, caule perennt tenuiffimo dif- fufo , foliis rhombeis ; leguminibus racer cont- preffis villofis fubdifpermis. N. és hafeolus frudu minimo , femine variegato. Plum. Spec. 8. MA. v.2. t. 100. Tournef. 415. Phafeolus minimus fœtidus , floribus fpicatis e viridi luteis , femine maculato. Sloan. Jam. Hiff. 1. _ pe182. t. 115. f. 1: Dolichos minimus. Jacq. Obf, 1..p. 34. t. 22. An Dolichos minimus. Lin. Ses tiges font très-menues , prefque filiformes, perfiftantes , pe à leur bafe, volubiles, grimpantes, diffufes , & longues de trois ou qua- tre pieds. Ses feuilles font compofées de trois folioles rhomboïdales, un peu pointues, affez petites , ponétuées en deflous, glabres dans leur . parfait développement , trinerves à leur bafe, & d'un verd gai. Les pétioles font un peu velus, ainfi que les pédoncules & la partie fupérieure des tiges, Les fleurs font petites , difpofées en * grappes axillaires , lâches, peu garnies ,. fur des an SRE grêles, un peu plus longs que les euiiles. Elles ont leur, calice verd , ponétué , à quatre dents courtes, &c la cinquième prefqu’en alêne ; leur étendard jaune & ftrié de brun fur le dos d’une manière remarquable ; les deux aîles d’un beau jaune ; & leur carêne pâle ou blanchâtre avec une tache prefque violette à fon fommet. Les gouffes font à peine longues d’un pouce , un peu en fabre , comprimées, acuminées, velues , brunes dans leur maturité , & ne contien- nent le plus fouvent que deux femences qui font liffes, noirâtres & tachetées de blanc. Cette plante croît dans l’Ifle de St. Chriftophe , à la Jamaï- que, & dans PIfle de Curaçao, parmiles haies: on la cultive au Jardin du Roi, où elle fruétifie tous les ans. Elle conferve fes tiges & fes feuilles dans la ferre chaude pendant tout l'hiver, B. Cv.v.) Le Gandu de Pifon ( Braf. p. 152. ) donne une aflez bonne idée de la forme de fes goufles ; _mais les folioles des feuilles font trop pointues, La figure de cette plante, dans lHortus Cliffor- ttanus (Tab. 21.), n’exprime pas fuffifamment - là forme rhomboïdale de fes feuilles, Botanique. Tome II. — DOL 297 16. Dorrc à feuilles de Luzerne, Dolichos me- dicagineus. Dolichos volubilis , foliis cuncats- Jubrotundis obtufiffimis , calycibus acutis | legumi- nibus racemofis, compreffis fubdifpermis. N. " Phafeolus exiguus glaber, trifolié foliis., fili-. quä plané compreffä. Burm. Zeyl. 188, t. 84. f, 2. Ce Dolic, dont nous poffédons des morceaux en bon état, nous paroît fort diftingué du précé- dent , quoiqu’il aie avec lui des rapports fort con fidérables. Ses tiges font filiformes , pubefcentes & rameufes. Ses feuilles font petites, reflem- blenc à celles de quelques efpèces de Medicago, & font compofécs de trois folioles arrondies- Cunéiformes ; à peine rhomboïdales , toujours trés-obtufes, glabres, & ponétuées en deffous. Les fleurs font petites, rougeñtres, difpofces fur des grappes axillsires & très-menues. Elles ont. leur calice velu , à divifions oblongues , pointues. & prefqu’en alêne, Les gouffes font petites, ve- ‘loutées, brunes, comprimées, obtufes avec une très-petite pointe, & ne contiennent Ja plupart que deux femences ; plufieurs font monofpermes. Cette plante croît dans l’Inde & dans l'Ifle de Ceylan. Elle nous a été communiquée par M. Sons nerat. (v. f.) est 17. Doztc cotonneux, Dolichos fcarakæoides. Lin, Dolicios volubilis , foliis ovatis tomentofis | floribus folitariis , feminibus bicornibus. Lin. Phafeolus minor bifnagaricus, foliis argenteo villoffs , filiquis torofis brevibus fpadicea hirfutie pubefcentibus , fru&u parvo fcaraboide nigro. Pluk. Alm.200. t. 52. f 3. Phafeolus Zeylanicus, falvie ris Jubrotundis mollibus & hirfütis. Herm. Par. 30%: Les tiges de cette efpèce , quoique très-menues, font ligneufes inférieurement , cylindriques , rameufes , pubefcentes dans leur partie fupérieure, médiocrement volubiles , & hautes de deux à trois pieds. Les feuilles font compofées de trois folioles ovales, obtufes, prefque arrondies, co- tonneufes , blanchätres , un peu ridées en deffus , nerveufes & réticulées en deflous. Elles n’ont pas un pouce de largeur. Les pédoncules font courts, latéraux , uniflores & quelquefois biflores. Les goufles font petites, un peu comprimées , velues & toruleufes. Élles n'ont que huit à dix lignes de longueur , & renferment quatre ou cinq femen- ces munies chacune d’un petit cordon ombilical qui paroît à deux pointes divergentes lorfqu’il ef détaché de la gouffe. Cette plante croît dans Plnde, & nous a été communiquée par M. de Juflieu, 5. (+v.f.) D à 18, Doric du Cap, Dolichos Capenfis. Lin. Dolichos volubilis , pedunculis fubbifloris ; legu- minibus ellipticis compreffis , foliis glabris. Lin. Amæn. Acad, 6. p. 95. n°. 44 “ Phafeolus Africanus luteus, filiquis brevibus depreffis. Herm. Afr. (in Thef. Zeyl. ) 17. Sa tige eft filiforme ou un peu plus épaiffe volubile, glabre, anguleufe ; les se font P 298 D OL ovales, pointues, ftriées, très-petites ; les feuilles font pétiolées, compofées de trois folioles ovales- oblongues, acuminées, glabres, veineufes. Les s font ovales , pointues aux deux bouts, com- primées , glabres , à future dorfale plus droite que l'autre, & contiennent le plus fouvent deux femences. Cette plante croît au Cap'de Bonne- Efpérance. 19. Doxic buibeux, Dolichos bulbofus. Lin. lichos volubilis , foliis glabris muliangulis den- tatis. Lin. ; Phafeolus nevifenfis, folis multangulis , tube- rofa radice. Pluk. Alm. 292. Tab. ÿ2. f. 4. Cacara bulkofa. Rumph. Amb. $.p. 373. t- 132. Sa racine eft une grofle tubérofité arrondie ou en navet ; fes tiges {ont menues , glabres , s'en- tortillent & grimpent autour des petits arbres ou des autres fupports qu'elles rencontrent. Les feuilles font compofces de trois folioles lobées , anguleufes , dentées, glabres, & dont la termi- _nale eft plus large que les deux autres. Les fleurs font rougeâtres , difpofées fur des grappes pédon- tulées & axillaires. Il leur fuccède des gouffes oblongues ou cylindriques, poemes » Blabres & un peu toruleufes ou noùeufes. Cette elfèce croît dans les Indes orientales. On mange fa racine que Von arräche de terre lorfque la plante eft dans fa vigueur , & que fes fruits ne font pas encore mûrs ; elle eft meïlleure cuite que crue : onen prépare un mets aflez délicat , fi on la coupe en morceaux , & fi on la fait cuire avec du beurre, du fucre & de la cannelle. 20. Dorrc à filet, Doliches ariffatus, Lin. Do- lichos volubilis , pedunculis bifloris axillaribus, feguminibus linearibus compreffis : ariffa terminali reda. Lin. | Sa tige eft cylindrique ; fes feuilles ont leurs folioles glabres , ovales-oblongues, acuminées ; les pédoncules font axillaires, chargés de deux fleurs. Les gouffles font linéaires, comprimées , terminées par un filet droit, pointu, & quia un pouce de jongueur. Cette plante croît dans l'Amé- rique. : 21, Douctc filiforme , Dohchos filiformis. Lin. Dilchos volubils , foliolis linearibus obtuffs mu- cronatis glatris fubtus pubefcentibus. Lin. Amœn. Acad. 5. p. 402. Dolichos herbaceus minor, foliis linearibus , fliqué poly[p-rmé compreffa. Brow. Jam. 294. Ses tiges font filiformes, volubiles ; à peine manifeftement pubeftentes ; les feuilles font com- | pofées de trois folioles linéaires ,. obtufes, mu- cronées , de la longueuf de l’engle , larges d’une ligne, glabres en deflus ,. & pubefcenres en def- fous. La foliole du milieu ei} une fois plus longue que les deux autres. Cette plante croît à la Ja- maïque.. : 21. Doutc ligneux, Dolichos lignofus. Lin. L'Épasape fent longs , prefque biflores ; les gouf- DOL Dolichos volubilis , caule perenni , pedunculis capitatis , leguminibus ffrictis linearibus. Lin. Dolichos caule perenni lignofo. Hort. Cliff, 360. t.20. Phafeolus Indicus perennis , floribus purpw rafcentibus. Eichr. Car. 36. Cacara [. Phafeolus perennis. Rumph. Amb. 5. Ses tiges font volubiles, grimpahtes, perfif- tantes , rameulfes , diffufes ; les feuilles font gla- bres , à trois folioles ovales ou prefque en cœur , pointues à leur fommet, & dont la terminale a un pétiole propre beaucoup plus long que les deux autres. Les fleurs font rouges ou purpurines , en petit nombre & fafciculées fur les pédoncules communs. Les gouffes font oblengues ou linéaires , peu comprimées , brunes lorfqu’elles font mûres , & contiennent trois ou quatre femences. Cette plante croît naturellement dans les Indes. F. Elle s'étend beaucoup , dure pendant plufieuts années ( we fepc ans ou davantage } , & eft toujours verte. Ses goufles font très en ufage dans toute l'Inde , mais leur faveur eft moins agréable que celles de nos Haricots d'Europe : on ne les mange que lorfqu’elles font vertes. 23. Dore à plufieurs épis, Dolichos polyffa- chios. Lin. Dolickos volubilis , caule perennt ; fpicis long'ffimis , pedicellis geminis , leguminibus acuminatrs compreffis. Lin. Gron. Virg. 2. p. 106. Doliches caule l'onofo , pedunculis ex ala pluri- mis, flortbus fpicatis, legumine longo apice Jur= fum acuminato. Gron. Virg.. 3. p. 172. Ce Dolic eft encore très-peu connu ; les carac- tères indiqués de fes fleurs & de fes fruits , fem- blent le rapprocher du Lablab ou Dolic d'Egypte. Sa tige eft volubile , perfiftante ; fes fleurs font fine , viennent fur de longs épis qui fortent plufieurs enfemble des aiffelles des feuilles. Les pédoncules propres font géminés. Les gouffes font comprimées , acuminées , reffemblent à celles du Pois des jardins. Cette plante croît dans la Vir- inie. | Obfèrv. M. Thumberg , dans fa Flore dû Japon, (p. 281.) , rapporte au Dolichos polyflachios de Linné, une plante mentionnée dans Kem fer, (Too, vuled fudfi & fusji. Kæmpf. Amœn. 856.) dont les feuilles font aîlées avec impaire, compofées d'environ treize folioles ovales, poin- tues , glabres , longues d'un pouce. Cette plante, qui nous paroît plutôt du genre des G/ycênes s qu’une efpèce de Dolic, a fes tiges ligneules ; farmenteufes, grimpantes, & produit de belles grappes de fleurs qui ont fouvent un pied de Fon- gueur , & dont la couleur eft blanche où pur purine. 24, Doutc rayé, Dolichos lineatus. Thunb: Doliclos volubilis, leguminibus racemofis oblongis tricarinatis. Thunb. F1, Jap. 280. nid vulgd fasjo mame. Kæmpf. Amen: - Pons. Sa tige eft volubile ou grimpante, herbacée , glabre, & un peu anguleufe. Ses feuilles {ons DOL .… glabres , compofées de trois folioles ovales , obtu- fes avec une petite pointe, égales , longues d’un pres & demi , rayées par des nervures , & dont a terminale a un pétiole plus long que les deux autres. Les ftipules font fétacées , trés-petites. Les fleurs font ( d’un beau pourpre, felon Kæmpfer ) difpofées en grappe : elles produifent des goufles. oblongues , à dos droit muni de trois côtes ou aîles courantes , arrondies antérieurement , poin- tues, glabres, & longues de deux pouces. Cette plante croît au Japon. 25. Dozic à fruit courbe, Dolichos incurvus. Thunb. Dolichos volubilis , leguminibus folitartis incurvis tricarinatis. Thunb. F1. Jap. 280. i: + * ; vulgô naîta mame. Kæmpf. Amæn. P- k | Sa tige eft herbacée, volubile , glabre , ftriée ; fes feuilles font compofées de trois folioles oblon- gues , pointues , glabres, nerveufes en deflous , égales , & larges de deux pouces fur quatre ou _ cinq pouces dé longueur. Les fleurs font axillai- res , folitaires , pédonculées , d'un pourpre blan- châtre (felon Kæmpfer); leur pédoncule eft | PSS , cylindrique, contourné à fon ‘fommet. es gouffes font enfabre,, courbées , acuminées , glabres , munies de trois côtes courantes fur leur dos, & longues de huit ou neuf pouces. Cette plante croît au Japon. 26. Dolichos ( Benghalenfis) volubilis frute[- cens , leguminibus longe mucronatis. Jacq. Hort, Y:dt, 124. .. 27. Dolichos( luteolus ) volubilis ; leguminibus capitatis pluribus cylindricis , feminibus rotur- datis. Jacq. Hort. v. I. t. 90. ** Tiges droites ou couchées , mais point volubiles 5 ni grimpantes. 28. Doztc du Japon ÿ Dolichos foja. Lin. Do- lichos caule ereëto flexuofo , racemis axillaribus ercäis, leguminibus pendulis hifpidis fubdifpermis. Lin. Thunb. F1. Jap. 282. Phafeolus ercdus , filiquis Lupini, fru@u pif maÿoris candido. Kæmpf, Amæn. Exot. 837. t, 838. Japonict ; daidfu f. mame. Phafeolus Japonicus. * Ray. Suppl. 438. n°.28. Sa rige eft droite, haute d’un piéd & demi, ftriée ou cannelée dans fa partie fupérieure, & abondamment chargée de poils rouffeâtres. Ses feuilles font compofées de crois folioles ovales, obtufes , velues, molles , foutenues fur des pé- tioles communs velus & ftriés. Les fleurs font petites, purpurines, difpofées dans les aïffelles des feuilles fur des grappes droites, velues, & fort courtes. Les goufes font longues d'un pouce & demi , pendantes , un peu comprimées , poin- ‘| tues , difpermes , & couvertes de poils rouffeitres _ fort abondans. Cette plante croît au Japon , dans les Indes orientales , k eff cultivée au Jardin du Roi. @.( . v.) Les Japonois préparent avec fes femences une forte de bouillie qui leur tient lieu DOL, 299 de beurre , & dont ils font une fauce fameufe , qui fe fert avec les viandes rôties ; ils nomment la bouillie mifo , & la fauce fooju ou /0ja. 29. Dozic à gouffes menues , Dolichos catiang. Lin. Dolichos caule ereëélo, leguminibus gemims linearibus erediufeulis. Lin. Mant. 269. Burm. Ind,. 161. Phafeolus minor. Rumph. Amb. $.p. 383.t. 139. f. 1. Phafeolus fylvaticus, fil:quis angufls. Thef. Zeyl. 189. An pacru. Rheed. Mal. 8. p.75. t. 41 ? Ray. Suppl. 444. Cette efpèce paroît ne conftituer qu'une affez petite plante, dont on diftingue néanmoins plu- fieurs variétés qui different principalement par là couleur des graines. Sa tige eft menue , droite, anguleufe ou ftriée, peu rameu'e; fes fouilles font compoféesde trois folioles ovales-pointues , vertes , & un peu plus étroites que celles des Haricots ordinaires; les pédoncules font droits , grêles, portent à leur fommet quelques fleurs blanches ou bleuâtres ; les gouffes font menues, linéaires, un peu droites, & communément au nombre de deux fur chaque pédoncule commun. Cette plante croît dans les Indes orientales. Son fruit eft , après le Riz, Paliment dont les Indiens font le plus d'ufage : celui qui a fes graines blan- ches eft préféré aux autrescomme plus délicat & plus fain. 30. Duztc biflore , Dolichos biflorus. Lin. Do- lichos caule perenni lævi, pedunculis bifloris , leguminibus ere&is. Lin. Phafeolus vulgaris lablab effigie, flore parvo gehrelene » filiquis falcatis gemellis. Pluk. Tab. 233:.i. 4. à tige , felon Linné , eft glabre & perfiftante : elle eft garnie de feuilles ternées , à folioles ova- les-pointues. Les fleurs font jaunâtres , axillaires, & portées deux enfemble fur chaque pédoncule qui font fort courts. Les gouffes {ont redrefées, pointues & arquées en faucille , comme dans l’efpèce fuivante, Cette plante croît naturellement dans l'Inde. 31. Dozic uniflore, Dolickos uniforus. Doli- chos molliffimé putefcens , caule bafi frutefcente , floribus axillaribus fubfeffilibus folitariis , legumi- ue compreffis falcatis pentafper- MIS. IN, Cette efpèce a des rapports manifeftes avec la précédente par les caraëtères de fes fleurs & de fes fruits, £ paroît ne différer de la variété 8 du Glycine tomentofa de Linné, que parce que fes gouffes & es fleurs font folitaires au lieu d'être ternées. FR Ses tiges font menues , frutefcentes inférieure- ment , droites, à rameaux velus, paroiffant un peu volubiles. Les flipules font lancéolées , velues , {triées par des nervures. Les feuilles font com- poftes de trois folioles ovales-pointues , molles , velues particulièrement en leurs bords & en deffous. Les fleurs font jaunâtres , axillaires , LR 3 Se M 4 9% DOL folitaires , prefque fefliles, à divifions calicinales féracées & barbues. Les gouffes font comprimées ; - pubefcentes, obiongues , acuminées & arquées en faucille comme celles de l’efpèce ci-déffus. Elles . Contiennent environ cinq femences. Cette plante croît dans l’Inde , & nous a été communiquée par M. Sonherat. ( v. f..) - 32. Dotie rampant, Dolichos repens. Lin, Dolichos caule repente | foliis pubefcentibus ova- us ; floribus racemofis geminis | leguminibus linea- ibus teretibus. Lin, Amœn. Acad. 3. p. 402. : Dolichos maritimus minor repens, pedunculis longioribus , filiquis polyfpermibus gracilibus tere- tibus. Brown. Jam. 293. ‘ : Toute cette plante eft: pubefcente : la tige eft rampante ; les folioles de fes feuilles font ovales ; les fleurs font en grappe, géminées, produifent des goufles grêles , linéaires , & cylindriques. On trouve cette plante à la Jamaïque , dans les lieux maritimes, = 33 Dozrc pforaloïde , Dolichos pforaloïdes. Dolichos caule fuperne angulofo , foliolis oblongis _ Jupra lineatis fubdentauis, leguminibus glabris clts oblongis ad latera carinatis. N.. ie a le feuillage & les poils d'un _ Eoralier , les fleurs d'une Trigonelle, & les fruits de la nature de ceux des Dolics & des Haricots. Ses tiges font foibles où un peu courbées à leur bafe , fouvent rameufes, anguleufes vers leur fcm- met avec des poils couches & bianchätres, & s'élèvent à environ un pied & demi; les ftipules font prefque em alêne. Les pétioles font un peu canaliculés en deflus ; chargés de poils couchés , portent trois foliolés ovales-oblongues, légère- ment dentées vers leur fommet , munies de poils couchés, & de quelques rides qui les font parof- tre rayées en deflus obliquement, Ces folioles reflemblert beaucoùp à celles de l'H-dyfarum Tneatum de Burmane ( Fl.Ind. t. 52. f. 12), maïs Ja terminale eft portée fur un pétiole plus long ue les deux autres. Les grappes font axillaires, Groïtes , communément plus courtes que les feuil- les ; portent des fleurs rongeitrès où purpurines, affez petites | & dont les pétales font ouverts prefque comme dans les Trigonelles. Les gouffes | font longues d'un pouce & demi, droites ,gla: bres » un peu comprimées, atuminées, munies d'une gouttière fur feur dos , & d’une côte élevée fur chaque valve; ce qui les fait paroître prefque quadrangulaires : elles renférment quatre. oucisq femences. Cette plante croît dans lInce , l’Ifle de Ceylan, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. - Cv. v.) Efle paroît avoir des rapports avec le Pforalea tetragcnoloba de Eïnné; mais 6nnous à _afluré qu’elle en étoit différente. Au refte , elle né peut être du genre des Pforaliers , puifque fes gouifes font poiyfrermes. GE jai, 34. Dore à grandes ftipules , Dolchos flipu- aceus. Dolichos caule angulofo decumbente ; DOL | ffipulis maximis , folielis trilobatis obtuffs , pedun- _culis fubtrifloris foliis brevioribus. N. ++ * Dolichos trilobus. Burm. FL Ind. 160. t. 50.f,1; Linné rapporte cette plante à fon Dolichos tri- lobus , & en même temps à fon Glycine triloba, (voyez fon Mantiff. p. 442. ); mais d’après les morceaux que nous poffédons , nous croyons que cette plante diffère du Phafeolus de Pluknet, (t. 214. f, 3. &Raj. Suppl. 439. n°. 50), & qu’elle eft très-diftinéte du Phaféolus aconitifolius de M. Jacquin , que nous poflédons pareillement, Sa tige eft herbacée, menue, anguleufe, foi- ble, inclinée ou en partie couchée, & longue d'un pied ouenviron. Les ftipules font fort gran- des, ovales, pointues, glabres ; elles ont huit ou neuf lignes de longueur , fur près de cinq lignes de large. Les pétioles font très-longs, fur-tout ceux des feuilles inférieures; ils portent chacun trois folioles glabres , divifées en trois lobes très obtus , dont celui du milieu eft le plus grand , & le latéral interne eft le plus petit. Dans la plante Ce Pluknet (+. 214. f. 3.), le lobe du milieu eft . pointu; ce qui eft ici fort différent. Les pédon- cules font axillaires, folitaires , un peu moins longs que les feuilles, & chargés de trois petites fleurs tamaffées & prefque fefliles. Les gouffes font menues, linéaires , longues d’un pouce & demi”, un peu noueufes , & chargées de quel- ques poils courts, Cette plante croît naturelle- ment dans l'Inde. (v.f. ) Sonnerat. : 35. Doric difléqué , Dolichos difféäus. Doli- chos caule proffrato hirto filiformt , foliolrs pro- funde trifidis acutiufculis ; pedunculis fubbifluris foliis longiorirus. N. ne © Trifolium Maderafpatanum , cauliculis pilofis fcandens ; paflifloræ modo trilobatum. Pluk. Ajïm. 292. t. 120. f. 7. Phüfèplus aconitifolius. Jacq- Obf. 3. p. Z. t. 52. : Cette efpèce eft bien-diffinguée de celle qui précède par fes ftipules petites $&clancéolées, par les profondes découpures de fes feuilles, 8-paf. fes longs pédoncules. Ses tiges font filiformes , couchées & hériffées de poils lâches. Les périoles” portent trois fohioles difféquées, profondément divifées en trois découpures ( quelquefois en cind, felon M, Jacquin }, oblongues , un peu pointues, Les pédoncules font fiiformes, plus longs que les feuilles, hériffés comme la tige & les périoles; ils foutiennent deux ou trois petites fleurs jau- nâtres , dont le calice paroîr de pluficurs pièces, M. Jacquin dit qu’elles ont la carêne contournée ; mais ce doit être médiocremient ; car ce caractère n’eft prefque point apparent dans les individus fecs que nous poffédons, Cette plante croît natu- rellement dans l'Inde. (w. f. ) Sorn’rat. M. Jac- uin repréfente les pédoncules plus courts que les feutlles ce qui nous fait préfumet que fa plante ? diffère de la nôtre , aû moitis comme variété. Au refle, fi l'examen fur le vivant confirme lobfer- vation de M. Jacquin für Ja carêne de certe plante, DOM | L 5! faudra rapporter cette efpèce , & fans doute la | précédente , au genre des Haricots ; on les pla- cera après le PhaJeolus radiatus de Linné. DOLOIR (feuilles en) Folia Dolabriformia. On nomme ainfi les feuilles qui imitent par leur forme un couteau , ou cette efpèce de hache dont fe fervent les Tonneliers, c’eft-à-dire , lorfqu’ellès font un peu cylindriques à leur bafe, applaties & élargies fupérieurement ; qu’elle ont un côté tranchant , & que leur fommet fe termine par un bord arrondi ou obtus. Le Mefembryantiemum dolabriforme. Lin. a fes feuilles en LT. DOMREY du Chili, DomBEYA Chilenfis. N. Pinus ( araucana ) foliis turbinatis imbricatis hinc mucronatis , ramis quaternis cruciatis. Molin. Hift. Chil, p. 182. Éd C’eft un arbre encore peu connu , très-prand , d’un bel afpe@& , fort intéreflant par Putilité que . l'on en peut retirer, & dont la fru&ification tout- à-fait fingulière | préfente les caraëtères d'un nouveau genre qui paroît très-diftinét de tous ceux que l’on a obfervés jufqu’à ce jour. Cet arbre - €ft réfineux , a en quelque forte le feuillage & - Fafpeë& d'un Protea , & s'approche beaucoup des Pins par plufieurs particularités de fa fruétifica- tion. Son tronc eft droit, & s'élève à une hauteur confidérabie ; fon bois eft blanc, folide, & re- couvert d’une écorce qui paroît double ; l’exté- tieure, qui eft épaifle, raboteufe, crevañlée, ridée, pet, étant diftinéte de l'intérieure. Sa cîme exac- temént pyramidale , êft compofée ( felon M. Mo- Hina ) de rameaux quaternés , cruciés , ouverts horizontalement, & qui vont en diminuant infen- fiblement de longueur à mefure qu’ils font plus élevés. Ces rameaux font couverts de feuilles très- nombreufes, fefliles, légèrement adnées , éparfes, droites , férrées, & embriquées fur huit rangées un peu en fpirale. Ces feuilles font ovales, très- pointues, entières, liffes, coriaces, roides , à pointe piquante, un peuconcaves intérieurement , convexes en dehors , larges de huit à dix lignes für un pouce & demi ou un peu plus de longueur, & ont prefque la forme des écaïlles du calice de PArtichaur. - Leë fleurs font unifexuelles, dioïques, viennent , fur des charons ftrobiliformes , fefliles & folitaires au fommet des rameaux. DRE. x Fleurs miles. y Le chaton ou cône mâle eft ovale-c indrique , obtus , long de deux pouces & demi À trois pou- ces, & embriqué de toutes parts d’écailles très- nombreufes , dont les pointes font le crochet en * dehors, de forte que ce chaton a prefque l’afpe& d'une tête du Dipfacus fullonum fativum. Chaque écaïîlle eft une efpèce de filament ux, court, qui va em s'épaiflifane & en affez femblable à celle du liége par Paf DOM 30t _s’élargiffant depuis fa “bafe jufqu’à fon fommet , & qui foutient une languette particulière , lart- céolée , aiguë , coriace, dont la bafe eff large, épaifle & concave en fa face interne ; "&la partie fupérieure eft mince, étroite, fe recourbe en dehors en forme dé crochet. Ce filäment ‘ft eri- touré de dix à douze anchères linéaires , étroites, fillonnées dans leur longueur , aufli longues que le filament même, adnées à fon fommet par leur extrémité fupérieure, rapprochées & conniventes autour du filament, & qui s’en détachent par leur extrémité inférieure, lorfqu’on arrache: le filiment ( ou l'écaille) de l’axe du chaton qui le portoit. | frhe: 2 ” Fleurs femelles. Le chaton ou cône femelle eft ovale-arrondi,, terminal, feflile, devient plus gros que les deux poings réunis, & eft embriqué d’un très-grand nombre d’écailles ferrées, dont les pointes font droites & ne. font pas le crochet en dehors. Ces écailles font quatre à cinq: fois plus, grdndes que dans le chaton mâle. PFeih EX A LE Chaque écaïlle eft un avaire alongé , prefque cunéiforme , un peu comprimé , rétréti en pointe vers fa bafe , large , épais & calleux à fon fommer, ayant un ftigmate à deux valves très-inégales: Ja valve interne eft petite, courte , à bord arrondi ou obtus , & l’externe eft grande , épaïfle & large à fa bafe , fe courbe en dedans fur la valve interne ; & fe termine par une languette étroite, aiguë , mince, & montante. Cette languette ex- terne du ftigmate eft prefque aufli longue que l'ovaire même ( elle a au moins quinze lignes de longueur), & s'incline fur lui à angle droit. Le fruit confifte es un grand nombre de fe- mences alongées , ramaflées autour d’un axe. com- mun, en un gros cône ovale-arrondi , jeur ré- ceptacle étant nud , velouté & légèrementalvéolé, Chaque femence eft oblongue , prefque cylin- drique , un peu en pointe & obtufément tétra- gône versfa bafe, life, ayanc prefque la forme d’un gland hors de fa cupule, & munie à fon fommet d’une 'aîle ou languette courte , large!, fpatulée, à bords épais, coûrbé & montanr, Ces femences font rouffeitres , longues de plus d’um pouce & demi, à tunique pourpré, coriace, ne s’ouvrant point , & contenant üne amande oblon- gue , blanche, tendre, un peu anguleufe vers {a bafe, bonne à manger. , + Caraâtre générique , abrégé & difin@if. ? Fleurs dioïques, ramaflées fur des chatons ftrobiliformes. E. ' Chatons ntâles ovales-cyfindriques, hériffés de pointes encrochet, & chargés de fleurs nues, dépourvues de calice & de corolle, zyant cha- cure un filamient court, environné de dix ou doûze anthères linéaires, & terminé par ure languette aiguë dont Ha pointe fe courbe exdehèrs. 302 DOR . Chatons femellesovales-arrondis , non hériffés, munis d'un grand nombre de fleurs aufli dépour- vues de calice & de corolle, & conftituées cha- cune par un ovaire fupérieur , oblong , comprimé ; À ftigmate divifé en deux valves inégales , lexté- rieure étant plus grande que l'autre. Fruit : femences nombreufes , oblongues, à tunique coriace ; prefque en capfule, mais ne s’ouvrant point, munies à leur fommet d’une aîle courte à bord épais, & ramaffées autour d’un réceptacle commun cylindrique, nud, formant un très-gros cône ovale-arrondi. ! Cet arbre croît naturellement au Chili, & y a été obfervé récemment par M. Dombey. F. (v. J:) I eft toujours verd, & croît avec beau- coup de lenteur. Îl eft très-provre à faire des mâts ur les vaifleaux. On pourroit le cultiver en rance en pleine terre, les lieux où il croît fe trouvant à une température fort approchante de celle de notre climat. Les amandes de fes fruits fe mangent comme les Châtaignes. - Cet arbre offrant jes caraëtères d'un genre nou- veau très-diftinét , nous l’avons nommé Dombeya, ‘en mémoire de M. Dombey , à qui nous en devons la connoiffance , & à qui l’on devra celle d’un _ grand nombre de végétaux très-curieux qu’il a rapportés de fon voyage au Pérou & au Chili. Quant au sr Dombeya de M. l'Héritier , il ne peut fubfifter fous ce nom, vu que la plante qui en eft l’objet , a été dédiée long-tems auparavant par M. Dombey lui-même, à M. de la Tourette, & décrite dans les Mémoires de l’Académie des Sciences par M. de Fougeroux , fous le nom de Tourretia qu’elle doit conferver. Enfin le genre Dombeya que doit publier inceffamment M. P'Abbé Cavanilles, doit être réuni, felon nous , aux Pentapetes de Linné, dont il ne paroît différer que parce que dans le caraëtère des Pentaperes blié par Linné, l’on trouve plufieurs fautes ; _-favoir, l’oubli du calice extérieur de trois folioles caduques; la citation d’un ftigmate fimple, qui eft réellement à cinq divifions ; celle des femences dites aïlées, qui re font que légèrement angu- leufes , &c, Pères les articles PENTAP&TES & TouRRETIA, : DORADILLE, ASPLENIUM ; genre deplante cryptogame , de la famille des Fougères , qui a “des rapports avec les Lonchites & les polypodes , & qui comprend des herbes dont le caraëtère diftinétif eft d’avoir la fruétification difpofée par paquets oblongs, formant fur le dos des feuilles de petites lignes éparfes. Dans ces plantes , la fruélification ne formepas des paquers arrondis en manière de points comme “dans les Polypodes , & les petites lignes qu’elle confbitue font éparfes fur le difque de la feuille, & non fituées feulement fous les finus defes bords, comme dans les Lonchites. e e t L -DOR EsPÉCESs. * Feuilles fimples. 1. DoRADILLE radicante, Afpleniure rhigophyl- um. Lin. Afplenium frondibus cordato-enjifor- mibus indivifis : apice filiformi radicante. Lin. Amæn. Acad. 2. p. 337. Gron. Virg. p. 166. Lingua cervina Virginiana , cujus foliorum apex radices. agit. Tournef. 544. Phyllitis faxaulis Virginiana per fummitates foliorum prolifera. Morif, Hift. 3.p. 557. Sec. 14. t. 1. f. 14. Pluk, Tab. 105. f. 3. Ses feuilles font pédiculées, étroites-lancéolées ou enfiformes , entières , un peu en cœur à leur bafe , où fe trouve leur plus grande largeur, qui n'excède point fix lignes, & terminées en une pointe fort longue , filiforme , qui fe courbe vers la terre, prend racine & produit un nouvel indi- vidu de la plante lorfqu’elle parvient à la toucher, Cette Fougère croît dans la Virginie, le Canada. Elle paroïît différente du Phylluis non finuata minor , apice fol radices agente de Sloane, (Jam. Hift. 1. p. 71. t. 26. f. 1. ), qui a fes feuilles rétrécies vers leur bafe , fans pédicules diftinéts. 2. Dorapiire hémionite , F1. FréAfplentum hemienitis. Lin. Afplenium frondibus fimplicibus bafi auriculatis & lobatis , Jäpitibus lævibus. N. Hemionitis vulgaris. Bauh. Pin. 353. Tournef, $46. Hemionitis vera. Cluf. Hit. 2. p. 214. He- mionitis. J.B.3.p. 758. Raj. Hift. 135. , e. Hemionitis peregrina. Cluf. Hift. 2. p.214. Tournef. 546. Sa racine pouffe plufieurs feuilles liffes , haftées, . élargies inférieurement , échancrées , auriculées, & quelquefois lobées, Elles font portées fur des pétioles très-glabres. La fruétification forme fur le dos des feuilles des lignes affez grofles, ovales- oblongues , obliques ou inclinées par rapport aux trois nervures moyennes de chaque feuille. Cette plante croît dans l’Italie , V'Efpagne & les Prov- méridionales de la France. ( ». f:) Elle a beaucoup de rapports avec la Doradille fcolopendre n°. de néanmoins on l’en diftingue facilement par l'élar- { giffement de la partie inférieure de fes feuilles , & par fes pétioles glabres. Elle en a les mêmes vertus médicinales. 3. Dorapiize palmée, Afplenium palmatunt. A/plenium frondibus implicibus cordato-palmatts quinquelobis , lineis fruéificantibus longis numer rofis tenuiflimis. N. Hemionitis Lufitanica elegantior. Tourn. 545. Filix hemionitis dia Maderenfis, hederæ arbo- reæ aliquatenus æmula. Pluk. Alm. 155. Tab. 287. Cette efpèce diffère de la précédente par fes feuilles beaucoup plus larges , palmées à 4 lobes , par {es pétioles plus longs, qui font aul't très-plabres, & fur-cout par fa fruétification qui forme des lignes nombreufes , menues , rappro- chées , fortlongues , & inégales. On trouve cette DOR | plante dans le Portugal & dans l’Ifle de Madère, Re ( fe Héonre fcolopendre , F1. Fr. Afplenium fcolopendrium. Lin. Afplenium frondibus fimpli- eibus cordato-lingulatis , flipitibus hirfutis. N.. «, Afplenium fcolopendrium folits integerrimis. N.JLingua cervina officénarum. Bauh. Pin. 353. Tournet, 544. Phylhtis vulgaris. Cluf. Hift. 2. p.213. Phyilitis [. lingua cervina vulei, J, B. 3. p.756. Ray. Hift. 134. Lingua cervina. Morif. Sec. 14.t.1. f.-1. Blackw. 1. t. 138. ÆA/plenium. Hall. Helv. n°. 1695. Vulgairement /a Langue de Cerf. 8. Idem foliis margine crifpis , apice acuto. N. Phyllitis crifpa. J. B. 3. p. 757- Morif. Sec. 14. t I. f. 5. Munt. t, 82. Pluk. t. 248: f. 1. 7. Idem foliis margine crifpis , apice obtufo. N. Lingua cervina medio folii obtufr in aculeum defi- nente. Morif. Hift, 3. p. 757. Sec. 14. t.1.£.9. Munt. t. 83. Ÿ. Idem foliis apice laciniatis. N. Lingua cer- vina multifido folio. Bauh. Pin. 353: Morif. Sec. 14. t. 1. f. 2. Phyllitis laciniato folio. Cluf. Hit. 2. p.213. Phyllitis polyfchides. J. B. 3.p. 757. Phytillis. Lob. Ic. 805. e. Idem foliis apice ramofis laciniatis 6 crifpis. N. Phyilitis minor crifpa uno pediculo trifolia. Morif. Hift. 3. p. 557. Sec. 14. t. 1. f, 8. Phyllitis. Pluk. t. 148. f. 2. Cette Doradille offre un grand nombre de va- riétés très-curieufes , & dont nous ne citons ici que les principales. La plante «, qui eft la plus commune , & vraifemblablement le type de l’ef- pèce entière , poufle de fa racine des feuilles lon- gues prefque d’un pied, larges d’un pouce ou environ, échancrées en cœur à leur bafe , entières ou légèrement ondulées en leurs bords, poin- tues , lifles, vertes, un peu coriaces , & portées fur des pétioles chargés de poils roufleâtres. La fruification naît fur leur dos, difpofée par pa- quets oblongs ou linéaires , nombreux , parallèles entr’eux, & médiocrement obliques ou prefque perpendiculaires à la nervure commune. Ontrouve cette plante en Europe, dans les lieux couverts & humides, dans les puits & fur le bord des ruif- feaux. 7. ( v. v. ) Elle eft un peu aftringente, vulnéraire , & relorale. On lPemploie pour gfé- rir le gonflement de la rate, & pour arrêter le crachement de fang & le cours de ventre. On a coutume de la joindre aux autres capillaires dans les bouillens béchiques & vulnéraires ; aprliquée extérieurement , elle mondifie & deffèche les plaies & les uicères. 5: Doraptire à feuilles de Bananier , A/ple- nium nidus. Lin. Afplenium frondibus fimplicibus lanceolatis integerrimis glabris, Lin. Phyllitis Indica maxima latiffimis. foliis planis mufæ facie. Morif. Hift. 3. p. 558. Sec. 14. t. 1. f. 15. Scolopendria Indiæ orientalis , mufæ facie. Breyn. Cent. 119. Tab. 99. Ses feuilles font fefliles , ovales-lancéolées, lon- as | AR 303 gues de deux pieds, larges de cinq à fix pouces, glabres, ftriées par des nervures parallèles, & d’une confiftance un peu ferme. Les lignes de la . fru&ification fe trouvent entre chaque nervure; elles font courtes, nombreufes , parallèles, iné- gales, obliques , rapprochées de Ja nervure moyenne, & occupent à peine un tiers de la lar- geur de la feuille, La racine de cette plante eft attachée fur les plus hauts arbres, & poufle des feuilles diffofées en rond, droites, formant un forte d'ombelle ou de baflin, & au centre def: quelles les oifeaux très-fouvent font leurnid. On trouve cette plante dans l’Ifle de Java , fur les grands arbres. (v.f.) .. 6. Dorapitie en fcie, Æ/plenium f:rratum. Lin. Æfplenium frondibus fimplicibus lamceolatis ferratis fubfeffilibus. Lin. : Lingua cervina longo lato ferratoque folio. Plum. Amer. £7. t. 39. Fil, t. 124. Tournef. 545. D ion major margine crenato. Petiv. Fil. 106. t. 6 E£ 7. c Sa racine , qui eft compofée de quantité de fibres chevelues & noirâtres, poufle fept à huit feuilles fimples , lancéolées, pointues, rétrécies vers leur bafe , dentelées en leurs bords, & lon gues de deux à trois pieds , fur près de Re ou cinq pouces de largeur. Leur pétiole eft un peu court , arrondi , velu , fe prolonge fur la feuille en une côte dorfale, velue, & qui règne dans toute fa longueur. Les lignes de la fruélification font parallèles , nombreufes, & accompagnent les . nervures latérales dont elles eccupent la moitié de la longueur. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale, dans les Ifles des Antilles & de la Jamaïque , le long des ruiffleaux & des vallons humides. . à 7. DoraDitie à feuilles de Plantain, 4fple- nium plantagineum. Lin. Afplenium frondibus fim- plicibus ovato-lanceolatis fubcrenatis , fhpite tetra- gono. Lin. . Afplenium acaule minus, foliis oblongis , petio- lis glabris. Brown. Jam. 92. 8. Idem foliis lineari-lanceolatis inferne atte- nuatis fubintegris, linæis frudificantibus obli- quiffimis. N. Cette efpèce eft beaucoup plus petite que la précédente , a fes feuilles moins dentées, & fes pétioles glabres.. La plante & , qui.n’er eft qu’une variété médiocre, poufle de fa racine plufieurs feuilles fimples , linéaires-lancéclées , fort rétré cies vers leur bafe, pointues à leur fommet, lon- gues de cinq à huit pouces, glabres, & prefque entières ou n'ayant que quelques dents rares , anguleufes , qui po nexiftent point du tout. Les lignes de la fru@tification font un peu groffes , courtes , très-obliques & prefque paral- lèles à la nervure commune. Cette variété a été trouvée dans les Ifles de France & de Bourbon ar M. Commerfon. (+./.) Laplante de Browne * croît à Ja Jamaïque. ; Li 3% DOR $. Dorapizze à feuilles en lance ; Æ/plenium lanceum. Thunb. Afplenium fronde fimplici ellip- tica (acuta ) integra glabra, fhipite tereti fqua- mofo. Thunb. F1. Jap. 333- fee © Ses feuilles font fimples , elliptiques , pointues, (nous avons été obligé d’ajouter ce mat dans la phrafe caradériftique, car une feuille fimple- ment elliptique, eft néceffairement obtufe, & ce neft point le cas de celles ci), lancéolées, en- tières, gläbres , & à peine longues défept pouces. Leur pétiole eft cylindrique & écailleux à fa bafe. Les lignes de la fruétification font diftantes de la çôte moyenne , & placées plus près des bords de la feuille. Cette plante croît vraifemblablement au Japon. . sx + 9: Dorapitse à deux feuilles , A/plenium bifo- Le ë Tir: peer Lin. Afplenium frondibus pinnatifidis © obis alternis confluentibus obtufis. Lin. Scop. Carn. 2. n°.1262. Afplnium [. ceterach. 3. B. 3. p.749. Tournef, $44. Morif. Hift. 3. p. a Sec. 14. t. 2. fig. Pjum. Fil. Tab. B. f. 3. Barrel. Ic. 1043. 1044. 1051. 1052. 603. & forté 604: Afplenium. Dod. Pempt. 468. Lob. Ic. 807. Raj. Hift. 139. Blackw. t. 216. Ceterach officinarum. Bauh. Pin. 354. Garf. t. 2192. Afplenium. Hall. Helv. n°. 1694. Cette efpèce eft fort petite ; fa racine pouffe un grand nombre de feuilles en faifceau ou en touffe , Jongues de trois pouces ou environ , larges de cinq ou fix lignes, pétiolées , profondément pin- natifides, & compofées de pinnules la plupart alternes , confluentes à leur bafe, & obtufes à leur fommet. Ces feuilles font vertes en deflus , & couvertes en deflous de petites écailles très- abondantes , roufleâtres ou ferrugineufes , & brillantes comme des paillettes d’or. Les lignes * de la frudification font courtes , ovales, & au nombre de cinq ou fix fur chaque lobe. On trouve cette plante dans les lieux pierreux & fur les vieilles murailles, en France , en Efpagne, en Italie, &c. (v. v.) C'eft une des cinq plantes capillaires : elle eft apéritive ; peétorale , adouciffante , & un peu aftringente. On la recommande dans les maladies de la rate ; elle adoucit les humeurs âcres, & rétablit le ton des vifcères relâchés. On prétend auffi qu’elle eft un excellent diurétique, qu’elle diflipe les embarras des reins , qu’elle charie dou- cement les graviers qui s'y forment, & qu'elle adoucit les douleurs qu’ils caufent dans les voies urinaires. On ne fe fert que de fes feuilles, dont on fait des infufions théitormes. 11. Dorapizce à feuilles obtufes , A/plenium: obtufifolium. Lin. Afplenium frondibus fubpin- natis : pinnis obtufis finuatis decurrentibus alter- nis. Lin, Lonchitis aquatica , membrana tenut contexta. Plum. Fil. $1.t. 67. Adiantum älis latioribus. Petiv. Fil. n°. 117. t. 2. f. 14. ne: 8. Idem ? humilius | frondibus apice acutis. N. Hemionitis pumila pentaphylla & rotunde dentata. Plum, Fil. 126. Tab. 66. f. À. Adiantum. Petiv. Fil n°. 410,2 T1 É 7, Sa racine eft rampante , garnie de fibres rameus | fes; elle pouffe cinq ou fix feuilles pétiolées , hautes depuis fix pouces jufqu’à un pied , prefque pinnées, compofées de pinnules alternes , un peu larges , obtufès , finueufes, & dont les pétioles opres ou les bafes font légèrement décurrens. Ces feuilles font vertes, minces , ont les nervures latérales de leurs pinnules fourchues ou rameufes , & les lignes de leur fruétification un peu cour- bées en faucille. Cette plante croît à fa Martini- que , aux fources des ruiffeaux ou fur les rochers humides & couverts de moufle. La plante £en eft peut-être conftamment diftinéte ; mais comme elle eft de ce genre, & néceffairement voifine de cette efpèce , nous l’en avons rapprochée. + * * Feuilles aflées. 12. Doranizze politric, F1. Fr. ÆAfplenium trichomanes. Lin. Sp. PI. 1540. Æ/plenium fron- dibus pinnatis : pinnis fubrotundis crenatis. Lin... Scop. Carn. 2. n°. 1263. Pollich. Pal. n°. 958. FI Dan. t. 119. Trichomanes f. polytrichum officinarum. Bauh. Pin. 356. Tournef, 539, Plum. Fil. 26. t. B. f. I. Trichomanes. Dod. Pempt. 471. Lob. Ic. 809. Fushf, Hift. 796. Cam. epit. 925. Raj. Hift. 140. Morif. Sec. 14. t. 3.f. 10. Blackw. t. 370. Afple- nium. Hall. Helv. n°. 1693. + ; 8. Trichomanes ramofur. J.B. 3. p.755. Afple- nium ramofum. Lin. ; >. Trichomanes foliis eleganter incifis. Tourne 539- t. 315- f. J. C. Adiantum maritimum feg- mentis rotundioribus. Pluk, t. 73. f. 6. Adiantumt mas. Tabern. Ic. 797. ; Sa racine eft chevelue , fibreufe , noirâtre; elle pouffe beaucoup de feuilles longues de trois ou quatre pouces, étroites, aîlées, & composées fouvent de plus de trente folioles fort petites; Ces folioles font ovales-arrondies , légèrement crêner lées , feffiles , & difpofées fur deux rangs ep DOR le long d’un pétiole commun très-grêle , luifane, & d'un pourpre noirâtre. Les inférieures font un peu triangulaires. La fruétification forme cinq ou fix petites lignes courtes & divergentes fur le dos de chaque foliole, On trouve cette plante en Eu- rope, dans les lieux couverts & humides, dans les rochers garnis demoufle, & fur les vieux murs. 7. ( v. v.) La.variété y a fes folioles plus trian- gulaires , & affez profondément dentées ou inci- lées. (y. f.) Cette efpèce eft béchique, apéritive & incifive. Elle convient dans les coqueluches des enfans, dans l’afthme humide, dans les obftruc- tions du foie & de la rate, & dans les difficultés d’uriner produites par le calcul, 13. DoraApiLre dentée, A/plenium dentatum. Lin. Afplenium frondibus pinnatis : pinnis cunei- formibus obtufis crenato-emarginatis. Lin. Polÿirichum faxatile dentatum. Plum. Amer. 35: t. 50. Trichomanes latifolium dentatum. Pium. Fil..t. 101. f. C. Tournef. 540, Trichomanes. Periv, Fil. n°. 120. t. 2. f. 15. Cette Doradille a beaucoup de rapports avec la précédente, mais elle eft un peu plus grande, & s'en diftingue principalement par la. forme.de fes folioles. Sa racine pouffe plufieurs feuilles fort inégales , longues de trois à fix pouces, & aïlées avec une foliole terminale divifee en trois lobes. Ces feuilles ont leurs folioles rétrécies en coin vers leur bafe , ovales arrondies dans leur partie fupérieure , qui eft bordée de dents ou de crênelu- res, & font portées fur des pétioles communs fort grêles. Les folioles fupérieures font aufli grandes ou plus grandes que les inférieures , ce qui n’a pas lieu dans l’efpèce ci-deffus. Cette plante croît dans l’Ifle de St, Domingue. ( ». fc ir kerb. Jul: ) 14. Dorapizss maritime, Æ/plenium mari- num, Lin. Afplenium frondibus pinnatis : pinnis obovatis ferratis fuperné gibbis obtufis ; bai cu- neatis. Lin. Hort. Cliff. 474. Lonckitis maritima. Tournef, 538. Filix mari- time ex infulis ffæcadibus. Bauh. Pin. 358. Cha- meæfilix marina Anglica. Lob: Ic. 814. Morif. Hift, 3. p. 573. Sec. 14. t. 3. f. 25. 8. Afplenium minus affurgens fimplex, foliis oblongis margine inæquali crenato. Brown. Jam. 93: Adianturm. [. filx trichomanoïdes Jamaïcen- fs , pénnulis auriculatis ad bafim ffridioribus , &c. Pluk. Alim, 9.t,253.f. 5. Adiantum maritimum . fegmentis anguflioribus caribæarum. Pluk. t. 124. Le À LE f: trichomanes Bermudenfe. Pluk, 8, 125,/-É 1. | Hi paroît, d’après les Herbiers que nous avons confultés, & d'après les defcriptions & les figures à trouve dans les Auteurs , que cette efpèce ournit plufieurs variétés qu’on ne doit pas fépa- rer , & dont nous ne citons ici que la plusremar- quable. Leur caraétère commun eft d'avoir la racine compofée de beaucoup de fibres menues & noirâtres , de laquelle naïffent des feuilles pétio- lées, alongées, un peu étroites aîlées, com- etanique. Tome IT, : DOR 3o$ pofées de deux rangs de folioles ovoides ou tn peu en trapèze, dentées , à bords inégaux, à: nervure moyenne non unilatérale, comme dans lefpèce fuivante , & attachée au pétiole commun par une bafe latérale , oblique & cunéiforme , ayant en deflus un lobe court ou une oreillette plus ou moins remarquable, Ces feuilles ont de- puis cinq pouces jufqu’à dix pouces de longueur , & leurs folioles font longues de fix à huit lignes. Elles font minces , tranfparentes, à nervures laté- sales fourchues, à côtés inégaux , & à lignes de la fruélification plus nombreufes en leur côté fupé- rieur que fur linférieur, On trouve cette plante en Europe , dans les Ifles d’Hières , l'Angleterre , &c. ; & en Amérique, à la Jamaïque & dans les Antilles. (+. f.) La variété 3 a fes feuilles plus longues , garnies de fo‘ioies pius rnombreufes, donc. les bords font plutôt crénelés que dentés. (v. f:) 15. DorADILLE unilatérale , ÆAfplenium unila=. terale, Afplenium frondibus pinnatis : pinnis oblongis fubtrapeziis fupernè ferratis, margine ‘infériore integerrimo , nervo unilaterali. N. 6. Idem pinnis obtufioribus. N. An Afplenium monanthum. Lin. Mant, 130. | + Îdem petiolorum parte nuda breviffima. N. Loncuitis foliis fuperius incifis major. Plum, Fil.” so. t. 65. Tournef. 539. On diftingue facilement cette Doradille de la: précédente, avec laquelle elle a de grands rap- ports, par le bord inférieur de fes folioles , qui. eft très-entier, & par leur nervure mo ‘ qui, au lieu de les traverfer , les borde inférieu- rement dans plus de la moitié de leur longueur. Les feuilles de cette plante ont jufqu’à un pied de longueur; leur pétiole eft glabre , rouge. brun , nud inférieurement , foutient dans fa partie fupé- rieure deux rangées de folioles oblongues, un peu en trapèze , pointues , minces, tranf 2 dentées en leur bord fupérieur , longues d'environ un pouce, fur quatre à cinq lignes de largeur, & qui vont en diminuant de grandeur vers le fommet de la feuille. Ces folioles ont fur leur dos, en leur côté fupérieur , quatre à fept lignes de: fruéfication , qui font obliques & bien féparées entre elles; mais leur côté inférieur n’en porte qu'une ou deux , lefquelles font prefque parallèles au bord de la foliole | & fituées vers le fommer. Cette Doradille a été trouvée à l’Ifle de France - par M. Commerfon. (y. f. ) La variété 8 croît au Cap de Bonne-Efpérance. (v. f. ) Le P. Plumier . a obfervé la plante > dans l’Ifle de St, Domingue. Ses périoles font garnis de folioles dans prelque toute leur longueur. 16. DoraDiLze tranfparente , A/plenium pellu- cidum. Afplenium frondibus pinnatis : pinnis lan- ceolatis utroque latere ferrutis bafi furfum auri: culatis. N. Re à 8. Idem pinnis & ferraturis obtufioribus. N. Lonchitis auriculis fubrotundis laciniata. Plum, | Fil.,46. c. 61: Tournef, 539. Qq Cette Doradille Gif en tout: beaucoup: plus grandeique celle qui précède: mais elie s’en rap- proche-parplufieurs rapports: Da racine pouffe des feuillesnJongues d'environ deux ‘pieds, aîlées , compofées de plus de fuixante folioles ou pinnules Jancéolées , dentées, un peu auriculées à leur bafe en leür bord fupérieur, longues de deux ucesou davantage ; rapprochées les unes des autres , difpofces fur deux rangs, & portées für un. pétiole commun noijrâtre , canaliculé d’un côté, &i légèrement velu, Ces folioles font mine ces, tranfparentes, & ont leurs nervures latérales obliques & rameufes. Cette Fougère a été tronvée à l'Mle de France par M. Commerfon. ( v. f. ) Il J’a auffi rencontrée à Madagafcar , mais avec des pétioles plus abondamment velus, ayant les lignes de la fruétification très-obliques ; plus rapprochées de la nervure moyenne que des bords des pin- nules.. vf.) 2 . 17. Doraprrze à feuilles en couteau, Afple- mium cultrifolium, Lin. Ajpleriium frondibus pin- natis : pinnis falcato-lanceolatis denticulatis ; infi- mis: latere fuperiore auriculatis. N. Lonchitis latifolia, pediculis lucidis “glabris & am; Fil-452 Fab 59: Tournef. 539. et > eft: horizontale; longue denviron _ quatre Se , groffe comme le doigt, noire, &x gärnie de longues fibres chevelues. Fille poufle À sm ou fix feuilles larges, hautes d’un pied à un pied & demi, aîlées, compofées de douze ou treize folioles lancéolées | un peu courbées en faulx ou en Inme de couteau , dentelées en leurs bords, 8 qui ont jufqu'à fix pouces de longueur. Ea foliole: términale eft à trois lobes , & comme haftée ou enfer de pique; les folioles inférieures ent à leur bafe un lobe pointu , fitué fur leur bord fupérieur, Les pétioles communs font noirs, gla- bres & luifans. Cette plante croît à la Martinique. + 18. Dorapizte rongée , A/pleniumg cerofum. Lin. Afplenium frondibns pinnatis; pinnis tra- pezio-oblongis ffriatis erofis bafi eudis. Lin. Afpleniunt fimplex nigrum ; folits oblongis ecu- _ minatis mmargine quafi laceratis. Brown. Jan, 04, Eonchitismajor , pinnis angufftoribus leviter den- tatis fuperiore latere auriculatiss Sloan. Jam. Hift. 1,p. 78 t. 33. f. 2. Raj. Suppl. 67 Les rapports de certe efpèce avec la précédente. ne font point équivaques, quoique Linné ait éloigné ces plantes dans l’orère des efpèces qu’il a déterminé $ mais celle-ci a fes pinnules beaucoup plus étroites. Ses feuilles font longues dun pied &: demi, aîlées , compoñfées de ‘deux rangs de pinnules étroires lancéolées , également ou pref- que doublement denrées, & qui ont à leur bafe, fur leur bord fupérieur, un lobe ovale-pointu, _ Les périoles communs font glabress Cette plante croît à la Jamaïque. ( v. f. in h. Juff. ) Nouspré= futhons que le Lonchitis minor ; pinnulis.lattori- bus leiter-denticulatis faveriore latere auriéwlatis de Sloane ; (Jam. Hiff, 1. ps 78, t, 53. fee) anguleufe. ‘DOR eft plutôt une variété de cette efpèce , qué de la _ Doradills maritime. 19. Doravizte à feuilles en faulx, Æfplenium faleatum. Afpleniu= frondibus pinnatis : pinnis falcato-lanceolatis ffriatis incifo-ferratis ; flpiti- bus fubfquamofis. N. : Filix non ramofa Zeylanica | foliis adianthi in modu ferratis. Burm: Zeyl. 97: t..43: Nella- panna-maravara: Rheed Mal. 12. p. 37. t. 18. Raÿ. Suppl. 72: BA C1 0 Il eft évident, d’après les exemplaires nom- breux que nous avons vus dans l’Herbier de Com- -merfon ; que la plante citée dé Burmane , eft un Ajplenium, & non un Trichomanes , genre où Linné la rapporte. Elle conftitue une efpèce qui aroît tenir exaétement le milieu entre celle qui précède & la fuivante. Ses feuilles font hautes d’un pied & deini à deux pieds ; aïlées ; compo- : fées de dix-neuf ou vingt pinnules jancéolées très- pointues, un peu arquées en faulx , dentées en leurs bords, légèrement & inégalement incifées fur-tout vers leur bafz , & firices par des ner- vures latérales, nombreufes , obliques & paral- lèles. Les lignes de la fruétification font longues , étroites | accompagnent les nervures latérales ; &z font recouvertes chacune par une membrane | linéaire. Les pétioles communs font noirâtres, | canaliGulés en deflus, & un peu velus ou écail- leux dans leur jeuneffe. Cette plante a été obfer- vée à l’Ifle de France par M. Commerfon; elle croît aufli dans l'inde & dans l’Ifle de Ceylan. 20. Dorantt1x à feuilles de Saule, A/plenium falicifolium. Lin, Afblenium frondibus pinnatis y pinnis falcato - lanceolatis crenatis bafi ferfum angulatis. Lin. ns RUES RER ns À Lonchitis glabra major. Plum, Amer. t: 27. Fil. t, 60. Tournef. $39. Raj. Suppl. 67. Lonchitis major, pinnulis latioribus leviter dénticulatis fu- periore latere auriculatis. Sloan. Jam. Hit, 5 pe 78. Lonchitis ffriata. Petiv. Fil. n°, 110:t 3 “0 ‘ Cette Fongère fe diftingue, principalement de celle qui précède, par fes pinnuies non incilées ; mais feulement légèrement dentées où crênelées en leurs bords, Sa racine pouffe des feuilles hautes de deux pieds, garnies de pinnules ou folioles liñcéolées, pointues, courbées en faulx , crêne- lées, & munies à leur bafe en deflus, d’une oteillette courte , arrondie ou obrufe, & non: Les plus. grandes de ces folioles ont Un u plus de trois pouces de long, fur près d'un pouce de large à leur bafe. Cette plante croît aux Antilles, dans les ruiffeaux & dans les forêts humides. APRES a1. Doraniire noueufe , Afplenium nodofum : Lin, Afplenium frondibus pinnatis : pinnis OPPOT, fitis lanceodatis integérrimis. Lin." “Lingiia cervina ramofa nodofa major. Tourne. 4. Filix latifolia nodofa. Plum. Amer. 4 t- 6: | Raj. Suppl. 63. Lingua cervina nodofa: Ejufé - D'OR Fil. 90. t. 108. Phyllitis nodal major. Petiv.Fil. | n°. 143. t. 6. f. 16. Afplenium fimplex effurgens,, foliis longis oppofitis, caule geniculato, lineis frudificationum fere contiguis. Brown. Jam. 93. 8. Îdem ? petiolis fuperne mer N. Lingua cervina nodofa minor. Plum. Fil. 91. t. 109. * Sa racine eft affez grofle , ramaflée, compote | d’une double rangée de nœuds entaflés les uns {ur | les autres , creufesennombril, & garnis de quan- tité de fibres chevelues. Elle poufe vers fon extré- mité quatre ou cinq feuilles fort grandes, dont les pétioles font hauts d'environ quatre pieds, cylindriques, canaliculés fur le devant, parfemés de petites écailles noïrâtres , & renflés ou noueux | dans leur partie feuillée. Ces pétiales foutiennent deux rangs de folioles oppofées , lancéolées, très-entières , légèrement ondées fur les bords, & longues de dix à douze pouces , fur un pouce & demi de large. Plumier dit que ces grandes feuilles ne portent jamais de fruétification , mais u’il en naît de plus-petites de la mêmte racine, Ne les pinnules font toutes couvertes fur le dos _ d'une infnité de petites véficules très-noires. Qn trouve cette plante dans les forèts humides on le long des ruifleaux, à la Martinique & dans PIfle de St. Domingue. Hé 20 Obfèrv. Le fynonyme de Sloane { Jam. Hift. 1, t.. 41. f. 1.) cité par Linné , ne nous paroît point appartenir à cette plante. La plante 4 eft peut-être une efpèce conftamment diftinéte ; mais comme elle eft fort voifine de celle dont nous venons de ! traiter , nous l'en avons rapprochée, en atten- dant. que la connoïflant plus particulièrement ; nous puiflions en déterminer les caraélères avec - certitude. 571 F5 2408 50. 22. Doraptite à feuilles de Noyer, ÆA/ple- nium juglandifolium. Afplenium frondibus pin- _natis : pinnis alternis lanceolatis äntegerrimis Jüupremis frudificantibus. N, vs: ilix maxima in pinras tantum divifa oblongas latafque non crenatas. Sioan. Jam, Hift. 1. p. 82, t: 37. Ra). Suppl.73. + ; AA # Cette plante, que nous avons vue munie de fru&ification dans l’Herbier de M. de Juflieu, pouffe des feuilles larges, aîlées, longues d’un pied & demi ou davantage, à pétioles communs un peu grêles ; -nuds dans leur partie inférieure, glabres, canaliculés en devant. Les pinnules font alternes , Jançéolées, pointues, entières , minces, tranfparentes ,.& longues de cinq à fix pouces, fur un pouce de largeur ou environ. Les nervures latérales de: ces-pinnules font fines , prefque pa- rallèles , fourchues , & un peu arquées en dehors. . Les lignes de la fru@ification font obliques , dif- tantes & en pétit nombre fur les pinnules fupé- rieures des feuilles. Les pinnules inférieures ont quelquefois une oreillette ou un lobe court fitué à leur bafe en deffus, On trouve cette efpèce à la Jamaïque. ( v.f.) hi :23.Doranizzs prolifère, Afplenium prolife- | ron un es / font fines, obliques, bifurquées ou rameufes. DOR 307 ru “Afplenium frondibus pinnatis proliferis : pinnis oblongo-lanceolatis ferratis bafi fubincifis; . nérvis lateralibus lineis frudificationis duplici ferie imbricatim adornatis. N. Mie” 44 8. Îdem mayjus , pinnis baft rie N. Lingua cervina afpera & undulofa. Plum. Fil: 89. t. 107. Tournef.:54s. Phylitis ramofa, fériis undulatis.- Petiv. Fil. n°. 109..t. 7. f. 7. C'eft une très-belle efpèce , &:qui femble fe Here des Hémionites de Linné par fa fruc- tification!; maïs dont les lignes qu’elle forme ne fe croifent point. Ses feuilles font grandes, hautes de: trois pieds ou davantage , aîlées, compofées de deux rangs de pinnules latérales , & d’une pin- nule terminale qui éft pinnatifide à fa bafe. Les pinnules ou folioles latérales font alternes, fefliles, oblongues , pointues , irrépulièrement dentées , & incifées ‘à‘leur bafe où leur bord inférieur eft même un peu auriculé. Ces pinnules ont fix à huit pouces de longueur , fur une largeur d’envi- pouce & demi. Leurs nervures latét iles Les lignes de la fru@ification fontfort nombreu- | fes, féparées au moins par une de’lèurs extré- mités, la plupart rapprochées par paires à leur bafe , inclinées l’une fur l’autre à angle de trente degrés , &difpofées fur deux rangs dans prefque toute la longueur de chaque nervure latérale: Cette belle Fougère a ‘été trouvée dans PIfle de Bourbon par Commerfon , & nous a été commu- niquée par-M. de Juffieu. ( ». f: ) Il naît dans les aiflelles de fes pinnules fupérieures , des globules feffiles , folitaires ; & qui pouflent chacun une petire feuille approchante-de celle qui la porte. ” 24. Dorapttie bordée, Afplenium margina- tum, Lin. Afplenium frondibus- pinnatis : pinnis oppofitis (cordato-) lanceolatis fubmarginatis in- tegerrimis. Lin. | cd ts x 2e Lingua cervina latifolia ; membrana tenui mar- ginats, Plum. Fil. 88. t. r06. Tournef. 546. PAyk litis ramofa, margine membranaceo. Petiv. Fil. 108. €, 12. f 2. La racine de cette Fougère eft prefque auffi groffe que le bras, longue d'environ un pied, noire en dedans, blanche en dehors , & garnie de longues fibres chevelues. Elle poufle cinq ou fix feuilles. qui s’élèvent à la hauteur de Phomme , & font aîlées avec impaire. Les folioles latérales fontoppofées , longues-lancéolées, pointues à leur fommet , arrondies à leur bafe , fefliles , entières, & bordées dans leur contour d'une membrane très-déliée & blanchâtre, Ces folioles ont fouvent deux pieds de longueur., furune largeur de qua- tre à cinq pouces. Les pétioles communs font cy- lindriques , cannelés ou canaliculés fur le devant , & d’un roux noirâtre. On trouve cette plante le long des ruiffleaux & dans les forêts humides , à, la Martinique & dans lIfle de St, Domingue. “+25: DorADrEtE fizophore , Æfplenium rhigo Phorum. Lin. A/plenium frondibus te apice ù 4% Le radicantibus : .pinnis ovatis repando-fubauritis ; | . Minirais remotis integerrimis. Lin: tu es D'OR -Afplenium fisplex minus refle&tens , foliis oblon- gts crenatis fubauritis | fummitate Aphylla radi- canté, Brown. Jain. 92. Lonchitis afplenit facie , pinnulis variis f. fubrotundis ex utroque latere au- riculatis. Sloan. Jam. Hift. 1: p. 76. €. 29. &t. 30, f. 1. Adiantum f. filix trichomanoïdes Jamaïcen- Jis, radiculas ex nutante apice ad terram demit- tens, Pluk; Aïm. 9. t. 253. f, 4, .… Les fouilles de cette plante font oblongues, peu larges , aîices, foibles, à fommet couché ou penché vers la terre, & qui y prend racine loriqu’il la touche. Les folioles font ovales , crênelées ou finuées |; & un peu auriculées à leur bafe ; les fupéricures font fort petites, entières, & diftantes entre elles, Cette plante croît à la Jamaïque. Selon Ja figure (Tab, 29.) citée de Sloane , elle paroît. être plutôt un Polypode qu'une Doradilie ; & dans ce cas , elle feroit très- voifine du Lonchiris Folio cordato de Plumier (Fil. t. 71. }, & du Félix Jamaïcenfis fimpliciter pinnatis Ajplenii folis, Gc. Piuk. Alm..152. Tab. 286, 2. . 26. Dorapti LE cotonneufe, 4/plenium tomen- fam. Afplenium. frondibus pinnatis villofo-to- ofiS ;. Pinnis ovatis| acutis bafi incifo-crena- icantibus numerofiffimis fubconti- LéétiiCa gurs. N = Psion: ) : : … C’eft une efpèce bien remarquable par fa fruc- tification, & quife rapproche un peu de la précé- dente par fon feuillage. Sa racine pouffe des fzuilies longues de dix à quinze pouces ; dont les pétioles commuñs fonc tour-à-fair cylindriques, bruns ou noiratres ;: & couverts principalement dans leur ieuneffe, d’un duvet fin, doux -& cotonneux, Ces feuilles font. ailées avec impaire , & ont leurs pinnules ovales-pointues , prefque en cœur, inci- fées vers leur bafe en quelques groffes crênelures qui les font fouvent paroîtré. lobées ou oreillées à vertes en deflirs avec des poiis fiches, pubefcentes “& un peu cotonneufes en-deffous , où elles font en grande partie couvertes par la fru@ification. Ees lignes que forme leur fru@iñcation font fines ; très-nombreufes , obliques , parallèles, fort rap- prochées les unes des autres , prefque contigués “entre elles, néanmoins toutes diftintes . laiffent un vuide longitudinal au centre dela foïigle, & -donnent au refte de fx furface un afpe&t fhrié & ferrugineux. Cette plante croît natureliemen: au Bréfii , où elle a été obferyée par MM. Commerfon & Dombey..(+.f} 27. DoraDtere ftriée ; Æfplenium ffriatum. Lin. Afplenium frondibus pinnatis: pinnis pinna- tifidis obrufis crenatis ; terminali acuminata. Lin, Filix pranulis latioribus dentatis | major & minor. Pium, Fil. 15 & 16. Tab, 18 & 19. Tourn, 337: Filix ffriata , pinnis crenratis, major & minor; Pere Œil. 113 11411 3.É.3 px | Sa racine , qui eft une groffe touffe de filamens noïrâtres , pouffe fept à huit feuilles hautes de je #D-OR quatre À cinq pieds, pétiolées, & aîlées avec impaire, Leurs pinnules font prefque oppolées, “élargies dans leur partie inférieure , acuminées - ou très-pointues à leur fommet , pinnatifides, à découpures obtufes & crénelées Cette plante croît à la Martinique , dans les bois, (v. f: in 4. Juff:) 28. * Afplenium ( Japonicum } frondibus pin- natis : pinnis acutis incifo-pinnatifidis férrulatis , Jipite fquamofo. Fhunb. F1. Jap. 334. XX%% Feuilles déux ou trois fois aflees. 29. Doraprite fillonnée, Afplenium Julcatum. Afplenium frondibus fubbipinnatis : pinnis acu- tiffemis ferratis pinnaufidis & bafi pinnatis. N. Æin lonchitis dentats ; pinnularum cacumine biffedle. Plum. Fil. 36. t. 46. Adiantum ffriatum, cacurnine brfje“os Vetiv, Fil. n°. 118, € 3. f. 6. C'eft une efpèce qui a le port de notre Afple- num falcatum n°. 19, maïs dont les pinnules font véritablement aîlées à leur bafe. La feuille entière eft longue d’un peu plus d’un pied , à pétiole come mun glabre êr noirätre. Ses pinnulesont une cir- confeription Jancéolée , font très- pointues & den- tées à leur fommer, pinnatifides dans leur partie moyenne , & ont à jeur bafe, de “ont côté, quelques folioles alternes, ovales-rhomboïdales , _— dentées, & éminemment ftriées ou fillonnées. Les - lignes de la fru&tification fur les découpures & les foliales, font rapprochées & fouvent cohérentes par leur bafe. Cette plante a été trouvée dans l’Ifle de Bourbon par M. Commerfon. ( v. f. in k. D. Thoun.) On pourroit peut-être rapprocher de certe efhpèce le Félix adianti nigri facie, minor. Plum. Fil. 31. Tab. 41. qui a les caraëlères de ce genre, & des rapports marqués avec l’efpèce que nous venons de décrire, 30. Dorapirre écailleufe ; ÆAfrlenium fqua- mofum. Ajplenium frondibus bipinnatis : fololis acuminatis finuatis fubineifis, fipite fquamofo. N. Lingua cervina ramofa ; foliis acuminaris & finuo- Jis. Pium. Fil, 86. Tab: 103. Tournef. 546. Lor- chitis ramofa , caule fquamofo. Petiv, Fil. n°. 112. | sb Siifie. Nous ne connoïffons aucune Fougère qui ait une tige véritablement rameule; toutes ont leurs - feuilles radicales , ou difpofées en faifçeau au fommet d'une tige fimple , comme dans prefque tous les Palmiers. Il fuir de cette remarque que l la Doradille dont il eft ici queftion ; n’a point fes feuilles fimplement aîlées, comme Linné Pindi- ue dans: fa phrafe, mais réellement bininnéesou des fois aîlées , le /Apes dont parle Linné n’érant autre chofe que le pétiole commun de chaque feuille. La racine de cette efpèce pouffe un affez grand nombre de feuilles longues d'environ trois pieds ; deux fois aîlées ; & dont le pétiole commun ef couvert d'écalles grisâtres & luifantes. mb nules ou ramifications principales font opp » portent chacune deux rangées de folioles avec une impaire qui les termine. Les folioles latérales font ovales-lancéolées, acuminées , finuées, & un peu incifées irrégulièrement ; celles qui terminent | font à trois lobes , dont celui du milieu eît étroit . & fort long. On trouve cetre plante dans les forêts de l’ifle de St. Domingue , en venant de ja bande du Sud à Léogane; elle eft aflez rare. 31. Dorapiite adiantoïde, Æfplenium adian- toïdes, Afplenium frondibus bipinnatis , folioles cuneato-linearibus apice dentatis fubincifis. N. Adiantim Africanum rutæ murariæ æmulum , fegmentis longioribus acutis. Pluk. Alm. 10 t. 123. Linné rapporte la plante de Pluknet à fon Tri- chomanes adianthoïdés , qui n’exifte peut-être point, & il y joint comme {ÿnonyme une Fougére du Thefaurus ZLeylanicus ( t. 43.) qui en eft fort différente ; mais ces deux plantes , que nôus pof- fédons en hérbier , ne font ni lune ni l'autre du genre des Trichomanes ; ce font deux véritables Loradilles , quoique fort diftinguées entre elles comme cfpèces. ue . Celle dont nous traitons ici , poufle de fa racine plufieurs feuilles hautes de huir à dix pouces, deux fois aïîlées, paroiffant divifees aflez fine- ment , & donties périoles communs font un peu velus, & nuds dans leur moitié inférieure. Les pinnules ou premières ramifications font prefque ’oppofées. Les folioles font alternes , étroites-cu- néiformes ; ftriées, dentées & fouvent incifées à leur fommet. Les lignes de la fruéification font menues , en petit nombre , aflez longues & pref- que parallèles entre elles. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a éré commu- niquée par M. Sonnerat. ( ».f.) M. Commerfon l'a auf trouvée à l’Ifle de France, & M. Jofeph de Juffieu au Pérou ; mais cette dernière eft à pinnules un peu plus grandes. ( +. f.) 32. DorADi1te en coin , A/plenium cuneatum. Afplenium frondibus bipinnatis : pinnis infimis fudoppofitis, foliolis cuneatis apice obtufis rotun- datis incifo-crenatis. N. t Ruta muraria maxima, foliis oblongis crenatis. Sloan. Jam. Hift. 1. p. 93. Tab. 46. f. 2. Rai. Suppl. 87. Cette Doradille a beaucoup de rapportsavec la précédente , & n'eneft peut-être qu’une variété; mais fes folioles font beaucoup plus larges, obtu- fes & prefque arrondies à leur fommet, qui eft crênelé, Les feuilles font hautes d'environ un pied. On troûve cette plante à la Jamaïque. (+. fin k Juf.) 33: Doraptuts noire, FL Fr. Afplentum adian- tum nigrum. Ein. Afplenium frondibus bipinnatis triangularibus : foliolis alrernis ovato-lanceelatis ferratis ; inferioribus incifo-pennatifidis, N. _ Filicula que adiantum nigrum officinarum , Pinnulis obtufforibus ( & acütioribus. ) Tourn. $42. ÆAdiantum foliis longioribus pulverulentis, pedi- culo nëzro. Baub. Pin. 355. Morif. Hift. 3. p. 588. D'OR. 309 Sec. 14. t. 4. f. 16. Adiantum nigrum officinarum. 1. B. 3. p. 742. Blackw. t 220. Dryvpieris nigras Dod. Pempt. 466. Ajplenium. Hall. Hely. n°, 1692. FL Dan. ct. 250. Sa racine eft compofée de fibres entrelacées & roirâtres. Elle poufle plufieurs feuilles hautes de fix à fept pouces, triangulaires dans leur circonf- cription , deux fois afées, un peu Juifantes en defius , & d’un verd foncé preique noitâtre. "Leur pétiole eft menu , brun à fa bae ; il eft garni dans toute fa moitié fupérieure de pinnules, dont les _ inférieures font les plus grandes, pinnatifides à leur fomffier, & chargées vers leur bafe de deux à quatre folioles alternes, très- diftinétes , non confluentes, ovales-lancéolées , incifées & den- tées; les autres pivnuies vont en diminuant de grandeur jufqu’au fommet de la feuille, qui eft pointu , & funt -fimplement pinnatifides, à lobes dentés & un peu obtus. Les lignes de la fru&tifica- tion deviennent grofles, preique cohérentes & roufleitres ou ferrugineufcs. On trouve cette plante dans les lieux couverts & les bois humides de Europe. Æ.(v. v.) Eile pañle pour peétorale 8 apéritive ; fes feuilles font indiquées dans la toux effentielle, dans Pafthme humide, dans lextinétion de voix par des humeurs pituiteufes , &c. 34. Dorapitie des murs, F1, Fr. A/plenium ruta-muraria, Lin. Afplenium fronditus alternatim decompofitis : foliols cuneiformibus crenulattss Lin, Fi. Dan. t. 160. a HT Ruta muraria. Bauh. Pin, 356. J.B. 3. p.753. Dod. Pempt.470. Tournef, 541. Adiantum album. Tabern. 796. Raj. Hift. 146, Blackw. t. 219. Salvia vitæ. Lob, Ie. 811. jplenium. Haïl. Helv. n°. 1691. Vulg. la Sauve-vieæ Sa racing, quieft chevelue, pouffe des feuilles longues de deux à quatre pouces , un peu dures, portées fur des pétioles longs & nuds ; & deux fois aîlées où comme décompofées , imitant eu quelque forte celles de la Rue. Ces feuilles ont leur périole glabre, nud dans Ja plus grande par- tie de fa longueur, verd , brun à fa bafe , & chargé à fon formmet de quelques pinnules ou ramifica- tions alternes, portant des folioles ovales-cunéti- formes, courtes, obtules, dentelées, & quel- quefois un peu lobées. La fru@ification forme fix le dos de chaque foliole deux ou trois lignes fort petites , & qui, par la fuite de leur déve- un roux brun. Cette plante eft commune en: Europe , dans les fentes des murs ; des vieux édi- fices, & des rochers. "Æ. (v.v.7 On laregarde comme très peforale & apéritive : c’eftrune des cinq capillaires. On ordonne fon infufion ou fon firop dans les maladies du, poumon, 35. Donaptere d'Allemagne, Æ/flenium Ger- manicum. Afplenium frondibus alternatim decom- L pofiis apice fimplicirer sage te ? foliolis curei- formi-oblongis , laxis, frperne dentatis. N. Ruta muraria procerior Germanica. Tourn. 541, _ loppement , fe réuniffent en un feul paquer ovale, : 310 D'OR Adiantum novum Germanicum , rutæ. murariæ | facie. Breyn. Cent. 189. €, 97. Afplenium, Hall. Helv, n°. 1690. Afplenium, alternifolium. Jacq. Mile. v. 2p. $I.t. $. f. 2. 4 Cette plante femble tenir le milieu par fes cara@ères entre V’Acroftique feptentrionale & la Doradille des murs, Elle à tout-à-fait le port de l'efpèce précédente ; mais elle s'élève un peu plus, & {8 folisles font plus alongées, plus étroites & plus lâches, La feuille eft en outre plusen pointe vers fon fommet , & fes pinnules inférieures ne portent chacune que trois ou quatre folioles. On trouve cette plante en Allemagne & dans la Suiffe, aux lieux pierreux & ombragés. ( v.f.) -:36.. Dorapirie-pointue , Afplenium cufpida- sun, Afplenium frondibus.elongatis alternatim de- cornpofitis.: foliolis lanceolatis cufpidatis fubinte- gris, din glabro filiformi. N. Ceft une efpèce dont les caraétères difindifs font bien tranchans , & qui fe rapproche néan- moins de la précédente & de la Doradille noire. -., Sa racine pouffe plufieurs feuilles longues d’un pied, foibles., peu larges , très en pointe vers leur fommet , décompofées ou deux foisaîlées , & dont es pétioles nuds dans leur. partie inférieure , font _ glabres-& filiformes. Les pinnules font très-poin- _fues, pere des folioles alternes , lancéolées , & prefque entières ou n'ayant qu'une ou deux dé- coupures. Les lignes de la fruéification font en petit nombre fur le dos de cheque foliole, Cette gens aété trouvée au Pérow par M..Jofeph de Juflieu ; & nous a été communiquée par M, de Jufliew fon neveu. (y. f.) * 137 Doraprire à feuilles de Carotte, Ajple- nium daucifolium. @fplenium frondibus fubbipin- matis : piñinis profunde. pinnatifidis | lacinits an- guffis apice fubbifidis, fipitibus hirfutis. N. y Plante qui femble tenir le milieu entre notre ÆAfplenium adiantoides &Ÿ Afpleniura. adiantum= nigrum :-fa racine pouffe des feuilles longues de : _ fix. à neuf pouces | pétiolées ,: ovales-lancéolées ! dans leur circonfcription, prefque deux foisailées, | à découpures étroites, linéaires ; entières ou bifides à leur fommet. Les pétioles communs , qui : font nuds dans leur moitié inférieure , font noi- râtres, légèrement velus; les lignes de la fru&ti- | fication font le plus fouvent folitaires fur les dé- ! soupures. M. Commerfon a trouvé cette plante à l'Ifle de France. (vf. in.k.-D. Thouin. } 38: Doraptire.à crêtes , A/plenium criffatum. ne Afpleninm frondibus fubbipinnat's : pinnis alter- ! nis obtufis , fuperioribus fenfim brevioribus ; folic- : dis pinnatifido-criflatis, N..:… we Filix pinnulis criflatis. Plum. Fit, p. 34. Tab. 48. f. A. Tournef. 537. Raj.'Suppl..81. Trichoma- | - 2 pinnulis criffatis. Periv, Fil, n°, 91, rt. 5, + Ceft une efpèce affez jolie, & qu'il eft très- Facile de reconnoître au premier coup-d’œil. Sa racine eft compofée de quantité de fibres grisä- ne mener memmenmenge or De B tres , chevelues, longues de huit ou neuf pouces; elle donne naïffance à quatre ou cinq feuilles lon- gues de près d’un pied , dont les pétioles font nuds dans leur moitié inférieure, & foutiennent fupé- rieurement des pinnules alternes , oblongues, obtufes , rapprochées les unes des aufres, & qui vont en diminuant de grandeur jufqu’au fommet de a feuille. Ces pinnules font divifées de chaque côté en folioles prefque. ovales , obtufes, rappro- chées entre elles , & dentées ou incifées en crête dans leur.partie fupérieure d’une manière fore élégante, Ces feuilles font glabres, d’un verd très- gai, & la fruéification qui naît fur leur dos, y forme des lignes bien féparées les unes des autres, Cette plante eft commune dans les Antilles, (w. f. in h. Juff. ) 39. DoraniLie à feuilles de Lafer, Afplenium Lajerpitiifolium. Afplenium frondibus amplis tri- pinnatis : pinnis alternis compofitis ; foliolis cu- neatis apice rotundatis incifo-crenatis, N. ae Très-belle efpèce dont les feuilies fontamples, trois fois aîlées , à pinnules compofées & alternes, Les folioles font petites, nombreufes , cunéifor- mes à leur bafe, obtufes ou arrondies À feur fom- met , à bord crérelé ou quelquefois incifé. Le pétio!e commun eft cara:iculé en devant , glabre, & d’un gris brun. La feuille entière eft haute de trois picds, & a plus d’un pied de largeur. Les lignes de la frudification font communément au nombre de deux fur chaque foliole : elles font linéaires , étroites , & Me entre elles. M. Commerion 2 trouvé cette rlante au port Praflin, dans la Nouvelle-Bretagne. (+. f. in k. D. Thoun.) DORÈNE du Japon, DORGNA Japonica- Thunb. F1. Jap. 84. Japonice , tufu-kaki , fitaifi 6 fonrjo. ‘ de La tige de cette plante eft arborée & haute de cinq ou fix pieds ; fes rameaux font alternes » y” lindriques, grisâtres , glabres, divergens ; ils portent des feuilles alternes, pétiolées, oblon- gues , pointues, glabres, ouvertes, de la lon- gueur du doigt, & bordées de dents légères & diftantes. Les pétioles font demie ner . fillonnés en deflus, glabres, de la longueur, l’ongle. Les fleurs font extrèmement petites, bjan- ches, viennent fur des grappes axillaires qui onf ‘ à-peine fix où fept lignes de longueur. . Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle, plus court que la corolle, à cisq, découpures ovales , concayes; 20. une corolle monopéta €» prefque cylindrique, en roue, & dont le limbe eft partagé en cinq divifions ovales, obtufes , droites ; 3°. cinq étamines attachées au tube de la -corolle, & dont les filamens très-courts ou pref- que nuls portent des anthères-oblongues , un peu tétragônes , renfermées dans la corolle ; 4°: u" ovaire fupérieur , conique , glabre , chargé d'un ftyle de la longueur de Ia corglle, à fhigmate tronqué &c échancré, F DOR Le fruit eftune capfule ovale, pointue, glabre, uniloculaire, univalve, polyfperme , & de la grandeur d’un grain de poivre. RÉ RE 2S Cette plante croît au Japon. Son caraëtère gé- nérique diftinétif eft d’avoir une corolle mono- pétale à cinq divifions, un ftigmate échancré, & une cipfulé uniloculaire. DORINE, CHRYSOSPIENIUM}; genre de plante à fleurs incomplètes, qui femible fe rap- procher des Saxifrages par plufieurs rapports , à qui comprend des herbes à feuilles fimples , oppo- {ces ou alternes, & à fleurs communément qua- drifides, produifant des capfules à deux cornes. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice monophylle , court, perfflant , coloré, & partagé en quatre ( rare- ment en cinq) découpures ovales, obtufes & ouvertes; 20. huit (rarement dix ) étamines beau- coup plus courtes que le calice, attachées à fa partie inférieure , à filamens droits, & à anthères arrondies ; 3°. un ovaire demi-inférieur , diviféen deux parties fupérieurement, chacune fe termi- nant en un ftyle de la longueur des étamines, à ftigmates cbtus, . Le fruit eft une capfule partagée Li por- tions pointues, repréfentant deux coffles , envi- ronnée à fa bafe par le calice , uniloculaire, & polyfperme. Esrsces E. Dorins à feuilles alternes, F1. Fr. Chry- fofplenium altérnifolium, Lin. Chryfofplenium foliis alternis. Lin. FL Dan. t. 366. Scop. Carn. ed. 2. n°. 487. Pollich. Pal, n°, 400. Hall. Hely. n°. 1548. … Chryfofplenium foliis pediculis oblongis infiden- tibus. Tournef, 146. Satifraga aurea ; fois pe- diculis 0Mongis infidentibus. Raj. Hift. 207. Se- dum palufire luteurm majus, &c. Morif. Hift. 3. P- 477. Sec. 12. t. 8, f. 8. Sa racine eft fibreufe , pouffe des tiges menues, . herbacées , tendres, fucculentes, un peu angu leufes , feuillées, longues de trois à cinq pouces , : & divifées à leur fommet en quelques rameaux Courts qui forment prefque le corymbe. Ses feuil- font alternes , pétiolécs, arrondies-réniformes, crénelées , d’un verd luifant, & chargées de quel- ques poils courts. Les inférieures font portées fur. de longs pétioles , & ont à leur bafe une échan- cturé, remarquable. Les fleurs font jaunâtres, préfque feffifes au fommet de 14 plante, & comme | pofées für Jes feuilles. On trouve cette plante en France, en Allemagne , en Angleterre, &c. dans les lieux couverts. & humides. 2. ( +. v.} Elle forme des touffes bien gitnies, & d'un beau verd mélangé d’un peu de june. | 2. DORINE à feuilles oppofées, F1 Fr. Chry- Sèfplenium Oprofitifélium, “Lin. Chryfofplenium Sols oppofttis, Lin. F1, Dan. 1. 365. Hall. Helv. n°, 1549. Pollich. Pal. n°. 451: Sabb, Hort. a: t. SI. | Fi 212 gérés Fri. bn dou Chryfofplenium folits amplioribus aurieulatis. . Tournef. 146. Saxifraga aurea. Wod. Pempt. 316. Eob. Ic. 612, Raj. Hift. 207. Sedum palufire luteum , folits fubrotundis feffiubus. Moril. if. 3. _p. 477.960, IL € S'É 7. Cette efpèce diffère principalement de la pré- cédente par fes feuilles oppolées , noh échanerées à leur bife, & dont lès pétioles font plus courts Ses tigés font menues , tendres, foibles ,; fouvent couchces, longues de trois à fix pouces, feuil- lées , & un peu rameufes: Ses feuilles font pétio= lées , oppofées, arrondies, & légèrement crêne- lées dans leur contour: kes fleurs font jaurtres, quadrifises , portées, fur des péloncules' très< courts , accompagnées de braftées, &'difpofées aux fommités de la plante. Cette efpèce croît en France , en Allemagne, &c. dans dés lieux Hu- mides & couverts. Nous Pavons obfervée en Ans vergne ; dans des ravines, & dans des rochers arrofés par des ruiffeaux. Æ, (v..) Elle pañe pour vulnéraire & apéritive. yes: LA EE DORONIC, DoroNrcuM ; genre de planté à fleurs compofées, de la divifion des Corymbi- fères , qui a des rapports avec les Tuflilages , & qui comprend des herbes dont les fleurs rermi- nales, radiées & d’un afpe@ agréable, ontun ca- | Jice comme fimple, compolé de longues écailles difpofées fur deux rangs. La CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur.a un calice commun formé de deux rangs d’écailles linéaires , égales , aiguës , ouver- tes; plus longues que le dilque. Elle eft radiée, compolée de fleurons hermaphrodites , tubuleux , Rues , placés dans fon difque ; & de demi- eurons femelles à Janguette linéaire-lancéolée ,, fitués à fa circonférence. Ces fleurons & demi- fleurons font pofés fur un réceptacle nud ; plane ou convexe. Le fruit confifte en plufieurs femences ovales . : légèrement comprimées, & routes , ou feulemens celles du difque, couronnées d'une aigrette de: péils fimple & feffile. Obfervation. + 4 F y à plus de différence entre les Rhagwdiolot: des les autres Hyoferis que Linné à réunis, entre les Lumpfana 6 les Zacintha , qu'il atpas- | féillement rangés dans un même genre, &c. &c: qu’entre les Doronicum &'les Arnica qu'ilæ : féparés, quoiqu'ils ne diffèrent que par üne feulé particularité de leur fruétifcation: D'ailleurs, _ prefque tous les Doronicum de Tourneforr & des: Anciens font devenus des Ærnica par le cara@tère adopté y & le genre Doronicum dépouillé infénfi- blement, fe trauve réduir à deux efpèces. Nous: . avons cru qu’il éroir convenable de raporocher toutes ces plantes bien liées entre elles par des - 312 DOR rapports très-marqués , & de les réunir us un feul genre , en confervant la divifion établie pour les diftinguer. EsPrECEs. Semences du difque munies d’aigrette ; & celles de [a circonférence nues. ( Les Doronics. ) . 5, Doronic à feuilles en cœur, Doronicum par- _dalianches. Lin. Doronicum foliis radicalibus cor- ticulatis fubauriculatis amplexicaulibus. N. ” Doronicum maximum, foliis caulem amplexun- tibus. Bauh. Pin. 185. Tournef. 488. Morif. Hift. 3. p. 127. Sec. 7. t. 24, f. 4. Doronicum maximum, foliis hyofcyami Peruviani ; modo caulem amplexantibus. }. B. 3. p. 18. Doronicum 7. Auffriacum 3. Cluf. Hift. 2, p. 19. 8. Doronicum radice fcerpii. Bauh, Pin. 184. Tournef, 487. Doronicum latifolium. Cluf. Hift. 2. p. 16. Aconitum pardalianches primum. Dod. Pempt. 437. Doronici tertit vartetas. Lob. Ic. 649. Doronicum vulgare. Raj. Hift, 274. Doronicum. Hall. Hel n°.88. Blackw.t 239. : _ Sa racine eft un peu tubéreufe, oblongue , oblique. traçante, noueufe , & garnie de fibres latérales qui lui donnent en quelque forte la forme dun ! corpion. Elle pouffe une tige affez épaiffe, Tue de deux ou trois pieds, Tate , ftriée, chargée de quelques poils, feuillée, & un peu rameufe, Les feuilles radicales font pétiolées , en cœur , obtufes , molles, un peu velues, & crê- nelées vers leur bafe ; celles de Ja tige font alter- nes, ovales, un peu pointues, dentelées, & fe rétréciffent à leur bafe en une oreillette amplexi- caule très-remarquable. Les fleurs font grandes, . jaunes, portées chacune fur despédoncules fimples un peu longs, On trouve cette plante en France, en . Allemagne , dans la Suifle, &c. aux lieux ombragés des montagnes. Elle eft commune en Auvergne , dans les bois. Æ, (v. v.) La variété 8 afatige _ plus grêle, & les oreillertes de fes feuilles cauli- aires moins étroites, quoique bien apparentes, (v:v.) Ces oreillettes diftinguent au premier ip-d’œil cette efpèce de la fuivante , qui lui reffemble par plufieurs particularités de fon port. Il s’eft élevé anciennement de grandes difputes au fujet de laracine de ce Doronic ; les uns ont prétendu que c’étoit un poifon ; d’autres au con- traire l’ont regardé comme un contre-poifon, & l'ont rangé parmi les cordiaux. Il y en a qui aflurent que c’eft un poifon au moins pour les animaux à quatre pattes , & particulièrement pour les chiens, qui meurent immanquablement fept à huit heures après en avoir mangé. L’illuftre Gefner aeu la hardieffe d’en prendre deux gros, & n’en a pas été incommodé ; on a prétendu néan- moins qu'après huit heures de cette pute ; fon gorps s’enfla, & qu’il éprouva une foibleffe pen- dant deux jours, qu’il ne fit cefler qu’en prenant un bain d’eau chaude : on a même dit qu’il en # datis obtufis petiolatis ; caulinis ovato-acutis den" Tournef. 488. à | D OR étoit mort ; mais c’eft une fable, puifqu'on fait que Gefner mourut de la pefte à Zurich en 1565. Plufieurs Savans par la fuite ont fait voir par quantité d’obfervations , que prefque tout ce qu'on a dit des qualités nuifibles du Doronic étoit ima- ginaire. 2. Doronrc à feuilles de Plantain , Doronicum Plantagineum. Lin. Doronicum foliis ovatis acu- tis fubdentatis , ramis alternis. Lin. Hort, Cliff. art. Mill. Diét.n®.2. se : Doronicum Plantaginis folio. Bauh. Pin. 184. Tournef. 487. Doronicum minus officinarum. Lob. Ic. 649. Dalech. Hift, 1202. Raj. Hift. 277. 8. Doronicum plantaginis folio, lufiianicum. #æ Sa tige eft droite, ftriée, glabre, un peu ra- meufe , & haute d’un pied & demi. £es feuilles radicales font pétiolées , ovales, un peu en pointes légèrement crênelées dans leur partie inférieure , mais point échancrées en cœur à linfertion de leur pétiole , comme celles de lefpèce ci-deffus. Les feuilles caulinaires font ovales-pointues, un peu amplexicaules, & les unes & les autres font prefque glabres ou peu fenfiblement velues. Les fleurs font-grandes, jaunes, terminales & foli- taires à l'extrémité de chaque rameau. Cette plante croît en Le , en Allemagne , en Efpagne , & dans le Portugal. On la trouve aux environs de Paris, dans les bois qui avoifinent Montreuil, D. (v.v.) Elle fleurit vers la fin d'Avril; fes fleurs ont environ deux pouces de diamètre. *% Toutes les femences munies d’aigrettes. (Les | Arniques.) _3. Doronic à feuilles oppofées, Doronicum, oppofitifolium. Doronicum folits radicalibus ovalis . integris nervofis ; caulinis lanceolatis oppofitis ; flore fubfolitario. N. _Doronicum plantaginis folio, alterum. Bauh. Pin. 185. Tournef. 488. Doronicum Germanicunt s foliis femper ex adverfo nafcentibus villofis. J. B. 3. p. 19. Doronicum ($) Germanicum. Le Hift. 2. p, 18. Morif, Sec. 7. t. 24. f. 6. Raj. Hift. 276.{ Nardus Alpina, Lob. Ic. 313. Alifma Matth. Diofc. 934. Arnica. Hall. Helv. n°. 90: Ârnica montana, Lin, Mill, Di&, n°. 4. Pollich. Pal. n°. 809. FI. Dan, t. 63. Vulg. le Tabac dea Vofges , la Bétoine des montagnes. Fort belle plante remarquable par la difpofi- tion de fes feuilles caulinaires, & fur-tout inté- feffante par fes propriétés médicinales. Sa tige eft. cylintrique, légèrement velue, peu garnie de feuilles, & s'élève depuis un pied jufqu’à un pied & demi; elle eft quelquefois fimple & uniflore ; d’autres fois elle porte une couple de rameaux courts, & environ trois fleurs. $es feuilles radi- cales font ovales ou ovales-oblongues, entières » nervées comme celles du Plantain, ordinairement au nombre de quatre, &couchées fur laterre 3, embraffant le bas de Ia tige par une gaîne me DOR ‘elles ont deux à trois pouces de longueur , fur une largeur d’un pouce où un peu plus. Les feuilles de la tige font oppofées ( ce qui eft particulier à cette cfpèce ) , lanctolées, plus petites que les radicales, & prefque toujours au nombre de qua- tre, difpofées en deux paires diftantes l'une de Vautre. La fleur eft terminale , gande , fort belie, d’un jaune d'or, & a au moins deux pouces de diamètre, Les fleurs latérales ou des rameaux , lorfqu’il s’en trouve , font toujours un peu plus petites. Cette plante croît en Europe , fur les mon- tagnes , dans les bois & les prés montueux : je lai trouvée en abondance fur le Puits de Dôme & fur le Mont d'Or en Auvergne; elie eft aufli fort commune dans les Alpes, les Pyrénées , les Vofges , &c. h.(v. +.) Elle fleurit en Juin & Juillet. Toute la plante eft odorante, âcre , & fternu- tative; ce qui lui afait donner le nom de Tabac des Vofges. Elle eft conique , vulnéraire , diuré- tique, réfolutive, & quelquefois un peu vomi- tive. Elle convient à ceux qui ont fait de grandes chutes, diffoutle fang caillé , eft fort utile dans les obftructions des vifcères, & fe donne fouvent avec de grands fuccès dans la paralyfie. L’infufion de fes fleurs arrête le crachement de fang. La poudre de cette plante , & fur-tout les aigrettes de fes femences ; font étérnuer violemment ; c’eft pourquoi elles font très-bien indiquées dans les affections foporeufes, 4. Doroxnic fcorpioïde , *Doronicum fcorpiot- des. Doronicum foliis alternis fubferratis , radi- calibus petiolatis | ovato-fubrotundis. Doronicum radice dulci. Bauh. Pin. 184. Tourn. 487. Doronicum folio fubrotundo ferrato. J. B. 3. P. 17. Dorenicum 3. Auffriacum2. Cluf. Hift, 2. p.17. Ân Arnica fcorpioides. Lin. Sa racine eft noueufe , oblique, prefque de la groffeur du petit doigt : elle pouffeune tige droite , cylindrique , velue, ffriée , feuillée, fimple, haute d'environ un pied, & uniflore. Sëês feuilles radicales font ovoïdes ou ovales-arrondies , rétré- cies en pétiole, dentées, & quelquefois prefque entières. Les feuilles caulinaires font alternes, femi-amplexicaules , ovales-oblongues , & un peu dentées. La fleur eft jaune , terminale , large d’un pouce & demi, & a fon calice velu , un peu plus court que fes demi-fleurons. Cette plante croît dans les montagnes de l’Autriche. Æ. # Obferv. Le Dororicum radice fcorpii brachiata de G. Bauhin ( Pin. 184.) nous paroît plutôt fe rapprocher du Doronicum pardalianches n°.1, que de l'efpèce dont nous venons de traiter. $. DoroNIC à grandes fleurs , Doronicum gran- diflorum. Doronicum folits infirioribus petiolatis , ovatis , erofo-dentatis ; fuperigribus femi-amplexi- caulibus , lanceolatis | versis bafim profunde fer: ratis. N. vs Doronicum latifolium | flore magno. Bauh. Pin. 135. Tournef. 488. Doronicum folio lato , flore Botunique. Tome II. DOR . 313 magno. J. B. 3. p. 17. Morif, Sec. #. t.24. f.43. Doronicum 4. fériacum. Cluf. Hift. 2. p.17. Ar- nica. Hall. Helv n°. 89. Arnica altaica. Pal. ex Hort, Reg. dr Arnica fcerpiordes. Jacq. Auftr. 4. t:249:: é re efpèce s'élève peu , mais elle eft remar- pe par la grandeur de fa fleur. Sa rige eft imple , velue , feuillée, uniflore, & haute de quatre à fepr pouces Scs feuilles inférieures font pétiolées, ovales, groflièrement & inégalement dentées, vertes, un peu velues, & quelques-unes “font comme tronquées à leur bafe ,_ fans être échancrées en cœur. Les feuilles fupérieures font fefiles , femi amplexicaules , oblongues où lan- céolées, & profondément dentées vers leur bafe. La fleur eft grande , jaune , fort belle, terminale , de deux pouces de diamètre, & a fon calice un peu plus court que fes demi-fleurons. Cette plante croît dans la Suiffe, la Stirie & la Sibérie : on la cultive au Jardin du Roi. Æ. (v. v. ) Elle fleurit dans le mois de Mai, J'en poffède une va- riété communiquée par Dom Fourmault, qui n’en diffère que parce que fa fleur eft un peu moins grande , & fa tige plus élancée, ( v. f. ) 6. Doronic velu , Doro”icum hirfitim. Doro- nicum foliis inferioribus petiolatis ovato-oblongis hirfutis fubintegris ; caulinis feffilibus ; unico flore. N. ; Doronicum longifolium , kirfutie afperum"Bauh. Pin. 185. Tournef, 488. Doronicum 2. A:ffria- cum. 1. Cluf, Hift. 2. p. 17. Jacebœa montana , croceo amplo fingulari flore, fpathulæ folio. Barrel. Ic. 265. Arnica. Hall. Helv. n°. 91. Arnica Clufit. - Aliion. FI. D à n°, 745. t. 17. f. 2. e. Liem ? fols dentato- angulofis. N. Allion.. Ibid, t. 17. f. 1. Arnica Doronicum. Jacq. Auftr. V1: D: 57; € 92: A FRERES .Cette plante femble tenir le milieu, pour le port, entre l’efpèce qui précède, & le Senecio Doronicum; mais il paroît qu’elle n’æpoint, comme ce dernier , le calice caliculé & les feuilles épaifles, & qu'elle eft velue, & non lanugineufe. Sa tige eft Énple , feuillée , uniflore , haute de fix pouces ou quelquefois plus. Ses feuilles inférieures font _ rétrécies en pétiole à leur bafe ; elles vérient de la forme evale à celle oblongue, & font en- tières ou quelquefois bordées de dents rares, comme anguleules. La fleur eft grande, jaune, terminale. Cette plante croît dans les Alpes, aux : lieux pierreux. %Æ. La plante citée de M. Jacquin a la racine oblique , noirâtre en dehors ; la tige fimple , uniflore, ftriée, velue ; les feuilles infé- ricures lancéolées , velues, ciliées, pétiolées, bordées de dents rares; & les feuilles caulinaires femi-amplexicaules. La fleur eft un peu odorante, La racine de cétte plante paffe pour ftomachique. 7. Doronic à feuilies de Paquerette, Doroni- cum bellidiaffrum. Lin. Doronicum fcapo nuda fimpliciffimo unifloro , foltis ovato-cblongis fubfpa- thulaiis ferraus. N. , $ r r … 314. DOR Bellis fylveffris media, caule carens. Bauh. Pin. 261. Tournef, 490. Bzllis fylvatica. J. B. 3. p. 114. Raj. Hift. 349. Bellidiaffrum Alpinum , foliis brévioribus hirfutis, caule palmart, flore albo. Mich. Gen. p. 32. t. 29. f, À. B. Ærnica. Hall. Helv. n°, 92. Arnica bellidiaffrum. Allion. Fi. Pedem. n°. 746. Doronicum bellidiafirum. Jacq. F1. Auftr. v. 4. t. 4C0. 8. Bellis caule pedali [. bipedali nudo, folis magnis latis , floribus rubris & albis. Mentz. Pug. t 8. Morif. Sec, 6. t.9.f.25. Cette plante reffemble beaucoup à la Paquerette vivace par fon port , par la couleur de fa fleur, ses fon réceptacie un peu conique , &c. mais fes emences font toutes à aigrette. Ses feuilles font radicales ,-ovales-oblongues, prefque fpatulées , rétrécies en pétiole vers leur bafe , un peu velues , & dentées. La tige eft une hampe fimple, nue, velue vers fon fommet, uniflore , & une fois plus longue que les feuilles. Cette efpèce croît dans _ les montagnes de la Suifle, de la Provence , de _Ylralie, du Tyrol, &c. aux lieux ombragés : on la cultive au Jardin du Roi. Æ. ( v. v. ) Elle eft un peu plus grande que la Paquerette citée, & n’a point fes feuilles aufli charnues. 8. Dorontc maritime, Doronicum maritimum. Doronicum foliis lanceolatis : inferioribus ferratis , caule foliofo mulifloro. N. & Lin. Sub Arnica maritima- ; à A fier [. potius Felenium maritimum fruticofum , caule craffo , feliis fere helenët officinalis. Gmel. Sib, 2. p. 175. : Sa racine eft longue , fibreufe, d'une faveur un peu amère, aromatique ; ellegpoufle une tige épaifle , cylindrique , feuillée, ftriée , lanugineufe près de l’infertion des feuilles , & haute d’un pied & demi ou davantage. Ses feuilles font alternes , lancéolées, un peu épaiffes, vertes & luifantes en deflus, lanugineufes & blanchätres en deffous ; les inférieures font dentées, pointues , rétrécies à leur bafe ;" les fupérieures font entières, plus - élargies à leur bafe. Les pédoncules font axillaires & terminaux , lanugineux , foutiennent des fleurs radiées, d’un beau jaune; & qui ont un pouce & demi'de diamètre, Leur calice eft compofé de deux rangs d’écailles lancéolées , dont lextérieur eft plus grand & lanugineux. Cette plante croît dans des lieux maritimes, au Kamtfchaca & dans VAmérique feptentrionale 9. Doronic à feuilles palmées, Doronicum palmatum. Doronicum foliis incifo-palmatis den- tatis, floribus paniculatis. N. & Thunb: Sub Arnica. | Arnica palmata. Thunb. FF, Jap. 319: Japo- nicè, tsjorjo-fo. An Ærnica ( Japonica ): caulef- cens , pubeftens , foliis pinnatifidis ; foliolis fubpe- dutifidis incifis dentatis, panicula terminali. Lin. f. Suppl. 376. Sa tige eft cylindrique, finement ftriée, gla- bre , droite , haute de deux pieds. Les feuilles font . font couvertes d’un duvet laineux. La ba « - feuilles & le coller de la racine d'où elles naif- DOR alternes, périolées, glabres , vertes en deffus ;. pâles en deffous; les inférieures font incifées ;. almées, à lobes inégalement dentés, portées fur des pétioles de la longueur du doigt ; les fupé- riêures font dentées, non découpées, & leurs pétioles font à peine longs d’une ligne. Les fleurs font petites, paniculées, terminales. Cette plante croît au Japon. La defcription du Supplément diffère un peu de celle de M. Thunberg ; néan- moins M. Murray penfe qu’elles appartiennent à la même plante. 10. Doronic du Japon, Doronicum Japoni- cum. Doronicum foliis incifo-palmatis dentatis, floribus terminalibus fubbinis. N.8& Thunb. Sub Arnica. ; Arnica Japonica. Thunb. F1, Jap. 319. Japo- nice ; jamma fingikf , & jabure kufa. Sa tige eft droite, cylindrique, ftriée , gla- bre, creufe , haute d’un pied & davantage. Ses feuilles font alternes, pétiolées , incifées , prefque palmées, glaäbres, vertes en deflus, pales en _ deffous , à lobes incifés, pinnatifides, dentése Les pétioles des inférieures font longs , ftriés, & ceux des rameaux font courts, larges , amplexi- caules, Les fleurs font rouges , terminales , pédon- culées, au nombre de deux ou en petit nombre. On trouve cette plante au Japon ; elle fleurit au mois de Juin, 11. Doronic cilié, Doronicum ciliatum. Do- ronicum foliis amplexicaulibus ovatis dentatis cilia- tis glabris , caule fimplici unifloro. N.. Thunb. Sub Arnica. Arnica ciliata. Thunb. F1. Jap. 318. Japonicé ; ogon-kua. , Sa tige eft haute d'un pied, droite, fimple, anguleute , & hériffée de poils blancs. Ses feuilles font alternes, amplexicaules , jes inférieures font ovales, rétrécies à leur bafe , découpées en dents . g 17 A _inégales, ciliées en leurs bords & fur leur côte poftérieure , glabres en deffus , velues endeflous ; & longues de deux pouces x les fupérieures font plus petites , arrondies , ciliées, à peine dentées- La fleur eft rouge, terminale , de la Ge 4 d’une petite poire. Cette plante croît vraifembla- blement au Japon. L 12. Doronic à feuilles de Pilofelle, Doront- cum. pilofelloïdes. Doronicum foliis radicalibus ovatis integerrimis villofis , fcapo nudo lanato unifloro@N.….. Afler ZÆthiopicus pilofellæ facie , tomento co- piofo ad radicem folia & caulem obvolvente. Raï. Suppl. 165. Arnica pilofelloïdes. Lin. Amœn. Acad..6. p. 103. Re Cette plante a le port & le feuillage de la Pilo- felle ( Hieracium pilofella ), mais elle eft un peu F plus grande. Ses feuilles font radicales , ellipti- ‘ques ou ovales-oblôngues , très-entières, verdä- tres, & abondamment velues.. Les pis Jeunes e de ces DOR fent, font. garnis de beaucoup de poils blancs , longs, fins & foyeux. La tige eft nue , laineufe SE ir vers fon fommet, deux ou trois ois plus longue que les feuilles ( longues d’envi- ron fept pouces) ; elle foutient une affez grande fleur radiée , dont la couronne eft purpurine. Le calice n’eft pas tout-à-fait aufli grand que la couronne , & eft un peu laineux à l’extérieur. L'aigrette des femences eft roufleitre , & portée fur une pointe ou comme pédiculée. Cette plante croît en Afriqne , & nous a été communiquée par M. Sonnerat. (+. f.) = 13. Doronic fpinulé , Doronicum fpinulofum. Doronicum foliis ovatis dentato-fpinulofis fubius tomentofis , fcapo nudo lanato unifloro. N. Carlina folits latis, ad oras fpinis dentatis, flore aureo. Burm. Afr. 154. Tab. 55. Linné confond fous fon ÆArnica crocea deux plantes de Burmane fort différentes l’une de l’au- tre ; la connoïffance que nous avons de la fuivante ne nous permettant pas de croire qu'elle foit la même que celle dont nous traitons ici d’après Burmane. Cette plante s'élève à la hauteur d’un pied; fes feuilles font pétiolées , ovales, épaifles, vei- neufes , bordées de dents épineufes & piquantes , vertes en deffus, blanchâtres & laineufes ou co- tonneufes en deflous. La hampe eft cylindrique , laineufe, n’a point d'écaiiles ligulaires comme dans la fuivante, & foutienteune grande fleur ra- diée, d’un jaune d’or. Cette plante croît en . Afrique. nr 14. Doronic à feuilles de Pyrole, Doronicum pyrolæfolium. Doronicum foliis ovalibus obfolere dentatis utrinque glabris , fcapis fquamofis glabris unifloris. N. Gerbera foliis planis dentatis , flore purpureo. Burm. Afr. 157. t. 56. f. 2. Dens leonis enulæ- folio. Petiv. Muf. 393. Raj. Suppl. 238. Carduo- cirfiüm Æthiopicum, pulmonariæ gallicæ rigidio- ribus foliis, capitulo fingulari. Pluk. Mant, 37. Tab. 343. f. 4. Tuffilago pyrolæ folio. Vaill. Aà. Le collet de fa racine & la bafe des pétioles font abondamment garnis de poïls blancs, longs, fins, & cotonneux où même foyeux. Les feuilles font radicales , ovales ou elliptiques, glabres des deux côtés , roides ou coriaces , bordées de dents rares peu profondes, & portées fur des pétioles un peu plus longs qu’elles. Elles ont à peine un pouce de largeur, fur une longueur d'un pouce & demi, non compris leur pétiole, qui eft long de deux pouces au moins. Les hampes font me- nues, plus longues que les feuilles, glabres, munies d'écailles ligulaires, aiguës & éparfes. Elles portent chacune une fleur radiée , jaune ou rougeâtre , & dont le calice eft glabre , compafé de deux rangs d’écailles linéaires-lancéolées , le rangextérieurétant un peu plus court. Cette plante croît au Cap de Bonne-Ffpérance ; & mous a été communiquée par M. Sonnerat, (+. f. ) DOR _31$ 15. Doronic à feuilles de Cétérach, Doro- nicum afpleniifolium. Doronicum foliis Jinuato- pinnatifidis | fubtus tomento/is : lobis rotundauis ; fcapis tomentofis fubfquamofis unifloris. N. Gerbera foliis ex radice oblongis excavatis . finuofis fubtus lanugine ruffa villofis. Burm. Afr. 155€. 56.f. 1. Afler [. forte Doronicum, folio Ceterach. Raj. Suppl. 161. n°. 44. Doronicum Africanum , folio afplenii. Buxb. Cent. $. p. 12. . t. 24. Scolopendriæ f. afplenü facie planta Æthio- pica | fummis pinnis acuminatis , fericea lanugine ex ruffo candicant:villofa. Pluk. AI. 336. t.313- f. $. Arnica gerbera. Lin. res 8. Idem lobis angulofioribus minus profundé fe&is, petiolis tenuibus fubglabris. N. À Ce Doronic eft remarquable par la forme de fes feuilles, -qui approche beaucoup de celle des feuilles de la Doradiile nommée Cétérach. Le collet de fa racine & la bafe des pétioles font abon- damiment garnis de poils laineux ou prefque foyeux comme dans l'efpèce qui précède & les deux qui fuivent. Ses feuilles font radicales, pétiolées, = longues de quatre à cinq pouces , fur fix ou fept lignes de largeur, pinnatiñdes , découpées de chaque côté en lobes courts, nombreux , arron- dis avec un ou deux angles émouflés , s’inclinant un peu en arrière , & à bords fouvent repliés en deflous. Ces feuilles font ver lifes en deflus, rouffeâtres & cotenneufes “he même dans leur parfait développement. "EMshampe eft nue, cotonneufe , plus longue que les feuilles, munie d’écailles en alêne & éparfes, & foutient à fon fommet une belle fleur radiée , affez grande , dont la couronne eft jaunâtre intérieurement avec un cercle noirâtre à fa bafe , & d’une couleur purpu- rine ou violette à l'extérieur, La variété 8 a fes feuilles plus étroites, moins profondément divi-” fées , à lobes plus anguleux , prefque pointus, & à pétioles plus grêles moins cotonneux. La bampe eft aufli plus grêle, & foutient une fleur moins grande. Ces deux plantes çroiflent au Cap de Bonne-Ffpérance, & nous ont été communi- quées par M. Sonnerat. ( v. f.-) 16, Dorowic blanc, Doronicum incanum, Do ronicum foliis lanceolatis pinnatifidis fubius to- mentofo - incanis ; laciniis acutis , fcapo nude tomentofo unifloro. N. r C’eft une très-belle efpèce, qui fe rapproche de la précédente par quantité de rapports, mais quieneft bien diftinguée par la blancheur du duvet cotonneux dont elle eft chargée, par la forme des découpures de fes feuilles , & par fes hampes dépourvues d’écailles ligulaires. Le coller de fa racine & la bafe de fes feuilles font enve- loppés de beaucoup de poils fins , longs & foyeux. Ses feuilles font radicales, lancéolées, longues de trois à quatre pouces, les unes très-entières, ( celles-ci font linéaires-lancéolées ), & les au- tres pinnatifides, divifées de TR côté en trois à cinq lobes courts, lancéolés & pos Ces ij 316 DOR feuilles font entières & rétrécies en pétiole dans _-leur partie inférieure, Elles font vertes & lifles en deffus, couvertes d’ur duvet blanc & coton- neux en deffous. Les hampes font cylindriques , cotonneufes , très-bianches , nues, au moins une fois plus longues que les feuilles , portent chacune à leur fommet une belle fleur radiée, dont la couronne, d’un jaune orangé à Pintérieur, eft blanchätre & un peu cotonneufe en dehors. Le calice eft auf blanc & cotonneux en dehors , & a fes écailles lancéolées, non embriquées , mais difpofées fur trois rangs , dont l'extérieur eft formé par les plus longues. Cette plante a été décou- verte au Monte - Video, dansle Paraguay, par M. Commerfon, & nous a été communiquée par M. de Juflieu. (v.f.) Elle nous fait préfumer . que le Gorteria rigens de Linné feroit placé plus convenablement ici que parmiles Gorteria, n'ayant point fon calice épineux , ni décidément embri- qué, comme tous les Gorteria doivent lavoir. - 17. Doronic du Pérou, Doronicum Peruvia- * num. Doronicum foltis lineari-lanceolatis integer- rimis fubtus tomentofis , fcapis unifloris foliis vix _ longioribus. N. e _ Cette efpèce a une quantité confidérable de poils longs, fins, laineux , qui naiffent du collet de fa racine, & enveloppent, comme dans les efpèces précédentes, la bafe des feuilles & des hampes, Ses fel font radicales, linéaires-lan- céolées, entières® rétrécies en périole vers leur bafe, lifles en deflus, où ellessfont ridées par quelques nervures longitudinales , à bords un peu repliés en deffous , & à furface inférieure coton- neufe & blanchâtre. Ces feuilles ont trois à cinq pouces de longueur, fur une largeur d’environ fix lignes. Les hampes font laineufes , uniflores, & à peine plus longues que les feuilles. Cette plante a été découverte dans le Pérou par M. Jof. de Juflieu , & nous a été communiquée par M. À. L. de Juifieu | fon neveu. ( v. f. * Doronicum ( Arabicum ) foliis oblongis hir- futis fubtus tomentofis, fcapo nudo unifloro. N. Arnica hirfuta. Forsc. Ægypt. 151. n°. 86. Flo- res albi, radiis extrorfum violafcentibus. | DORSTÈNE, DoRSTENTA ; genre de plante à fleurs incomplètes , de la famille des Orties, qui a desrapports avec Je Famboul , l'Elatoftème, PHedycaire , & qui comprend des herbes à feuilles pétiolées , ordinairement radicales | &r: à fleurs tituées en grand nombre fur des réceptacles com- muns charnus , applatis , & pédonculés, CARACTERE GÉNÉRIQUE, Les fleurs font peut-être quelquefois kerma- phrodites; mais d'après l’obfervation du P. Piu- miet fur l’efpece n°. 1 , elles font aufli quelquefois unilexuelles , & de la divifion des monoïques de Linné, . Les mâles font fefliles, difpoites en grand DOR ! nombre fur un réceptacle commun pédonculé, charnu ,; & communément orbiculaire ou ellipti- ue. Chaque fleur a un calice à quatre divi- fions obtufes , & quatre étamines fort courtes, Les femelles font pareïllement fefliles & en grand nombre fur un réceptacle charnu , applati, orbicu- ‘ Jaire ou quadrangulaire , ou quelquefois lacinié, lequel eft porté {ur un pédoncule qui naît furle même individu qui produit les fleurs mâles. Cha- que fleur femelle a un ovaire fupérieur , ovale, qui paroît frangé à fon fommet , & qui eft chargé d’un ftyle court , à ftigmate fimple. Le fruit confifte en plufieurs femences arron- dies, acuminées, folitaires , piquées ou enfon- cées dans la chair pulpeufe du réceptacle commun qui les porte, Obfervation. … J'ai cru appercevoir dans l’efpèce n°. 3. des fleurs femelles en nombre médiocre , mélangées parmi quantité de fleurs mâles fur le même récep- tacle commun : or , il eft à croire, d’après cette obfervation & celle de Plumier, que les fleurs des Dorfiènies font toujours unifexuelles , comme celles des autres genres analogues; mais que tan- tôt les mâles fe trouvent mélangées parmi les femelles fur le même réceptacle commun , & que tantôt elles en font féparées fur différens récep- tacles qui naifflent du même pied. Il eft fort curieux de remarquer que dans les Figuiers , le réceptacle commun eft entièrement fermé, & contient lafru@ification ; que ce même réceptacle eft en partie ouvert dans les Tambouls ( Mithridatea , Commerfon; Tambouriffa , Son- nerat ) ; qu’il left entièrement dans les Dorfiènes , où il préfente une furface applatie , couverte de fleurs ; & qu’enfin dans les Jaquiers ( Artocarpus. L. Suppl. }, ileft replié fur lui-même de manière qu’il fe trouve central & entouré de fruétification. Diminuesz l’épaifleur de ce réceptacle central , rendez plus diftinéles ou plus détachées les fleurs qui le couvrent , vous aurez le Mûrier. Es ?zxc£:s, 1. Dorsrène caulefcente, Dorffenia caulef- cens. Lin. Dorftrnia petiolis pedunculifque late- ralibus , foliis ovatis dentatis quinquenervus. Ne Parietaria latifolia humilis , flore glomerate: Plum. Spec. 10. Burm. Amer. t. 120: f. I. Sa racine eft rameufe & fibreufe : elle pouf à fon collet une à trois tiges menues , courtes, rouges , feuillées, & couvertes d’écailles brunes & membraneufes, De l’aiffelle de chaque écaille naît un pétiole long , rouge , montant, qui porte une feuille ovale , légèrement dentée, à cinq ner”. vures, d’un verd très-gai, & aflez femblable à celle de notre Paritétaire , mais trois ou quatre fois plus grande. Les pédoncules font latéraux ; rouges, & fe terminent , les uns par un réceptac arrondi, globuleux , & les autres par un réceptacle D OR applati, anguleux, & prefque laciniéaBesrécep- tacles arrondis font couverts de fleurs mâles, & conftamment ftériles ; ceux auçontraire qui {ont anguleux ou laciniés, font fertiles & couverts de fleurs femelles, auxquelles fuccèdent les fruits. Le P. Plumier, qui a fait cette obfervation, dit que cette plante croît à St.-Domingue, le long _ des ruiffeaux, principalement dans le quartier nommé le Fond de Baudin. Æ. 2. DorsTÈNE à feuilles en cœur, Dorfenia cordifolia. Dorflenia fubcaulefcens , fois cordatis acutis finuato-dentatis fubangulatis. N, An Dorflenia ( houffoni ) Jeapis radicatis , foliis - cordatis angulatis acutis , receptaculis quadrangu- lis. Lin. £ Le collet de fa racine s'alonge & forme une petite tige noueufe, menue , haute d'un à deux pouces, portant à fon fommet plufieurs pétioles & pédoncules, & en outre quelques pétioles ifolés , fitués aux nœuds inférieurs. Tous ces pé- tioles foutiennent des feuilles en cœur-ovales, poimtues , un peu finuées , dentées , prefque an- guleufes , minces, d'un verd tendre, & longues d'environ deux pouces. Les réceptacles font pe- tits, prefque orbiculaires, feutenus par des pédon- cules plus courts que les feuilles. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale, & fe trouve dans l’Herbier de M. de Juffieu. ( y. f: ) Lesnervu- res ne font point difpofées comme dans la précé- dente : celle du milieu produit de chaque côté plufieurs nervures obliques. 3. DorsrÈène du Bréfil, Dorffenia Brafilienfis. Dorflenia fcapis radicatis , folits cordato-ovalibus obtufis crenulatis, receptaculis orbicularibus. N. Caa-apia. Marcgr. Braf. 52. Pif. Braf. 232. Dorflenia placentoïdes. Commerf. Herb. Le coller de fa racine eft épais, ovale-globu- leux, de la groffeur d’une Noïfette, garni à fa bafe de fibres longues & rameufes. Il pouffe à fon fommet quelques: feuilles pétiolées, un peu en cœur à leur bafe , ovales-obtufes , prefque arron- dies, légèrement crénelées dans leur contour, vertes en deffus , pâles ou blanchâtres en deflous avec un duvet court & peu abondant, Elles font un peu coriaces & longues de près de deux pou- ces, fur plus d'un pouce de largeur. Les hampes font radicales , nues, pubefcentes ainfi que les pétioles, plus courtes que les feuilles, portent chacune un placenta ou réceptacle commun , épais & orbiculaire. Ce placenta eft large de fix ou fept lignes Me paroît couvert de beaucoup de fleurs mâles, entre lefquelles on diftingue çà & là des fruits naïffans qui indiquent le mélange des fleurs femelles avec les fleurs mâles. Les fila- .mens des étamines ont une ligne de longueur , & portent des anthères arrondies , partagées par un filon, M. Commerfon a trouvé cette Plante au Monte-Video & au Magellan; elle croît aufli dans le Bréfil. (»./f.) 4. Donstine à feuilles de Gouet, Dorflenia DOR à 317 arifolia. Dorffenia fcapis radicatis , foliis cordato- Jagittatis uridulatis fubdentatis maximis | recepta- culis ovalibus. N.7 8. Eadem foliis laciniatis. N. Cette efpèce eft remarquable par la forme & fur-tout par la grandeur de fes feuilles, qui ont jufqu’à deux pieds de longueur, en y comprenant leur pétiole. Sa racine eft de la longueur du doigt , toute noueufe , raboteufe , comme dentée, & garnie de fibres ; elle pouffe deux ou trois grandes feuilles fagittées ou haftées, auriculées, très-pointues , ondées & un peu dentées dans leur contour, glabres, vertes, minces, nerveufes en deflous, longues de dix pouces , fur trois pouces & demi de largeur, & portées fur des pétioles fouvent longs de plus d’un pied. Les hampes font radicales , nues, plus courtes que les pétioles, & terminées chacune par un réceptacle ovale ou elliptique. La variété & porte fur le même indi- vidu des feuilles fagittées & des feuilles divifées en trois ou cinq lanières pointues, ouvertes , for- mant entre elles des finus arrondis. M. Dombey a trouvé cette efpèce aux lieux ombragés , dans le Bréfil. € v. f.) $. DorsTÈNF à feuilles de Berce, Dorffenia contrayerva. Lin. Dorftenia fcapis radicatis , foliis pinnatifido - palmatis ferratis, receptaculis qua- drangulis. Lin. Mill. Di&. n°. 1. Blackw. t. 579. Dorflenia fphondylii folio , denturiæ radice: Plum. Gen. 29. Burm. Amer. € 119. Dorffenia dentariæ radice , fphondylii folio , placenta ovali. Houft. Aët. Angl. ann. 1731. n°. 421. f. 1. Cype- rus longus odorus ( & inodorus ) peruanus. Bauh. Pin. 14. Morif. Hift. 3. p. 240. Drakena radix. Cluf. Exot. p. 83. Tugpatlis. Hern, Mex. 147. Contrayerva. Garf. Exot. t. 10. 8. Dorflenia ( drakena) feapis radicatis, foliis pinnatifido-palmatis integerrimis, receptaculis ova- Lbus. Lin, La racine de cette plante eft longue de deux à trois pouces, un peu tubéreufe, très-noueufe , comme écailleufe, garnie de fibres longues & rameufes qui s’étendent de tous côtés, & refflem- ble en quelque forte à celle de la Dentaire ou à celle du Muguet , dit Sceau de Salomon. Elle pouffe de fon collet cinq ou fix feuilles petiolées, pinnatifides, prefque palmées, à Mende 4e ova- les-lancéolées ; pointues , légèrement & inégale- ment dentées dans leur contour. Ces feuilles font d’un verd foncé, chargées de poils courts un peu rares , légèrement âpres au toucher , & longues de cinq à fept pouces en y comprenant leur pé- tiole ; elles reffemblent un peu à celles de la Berce par leur afpect, mais elles font beaucoup plus petites. Les hampes naïflent de la racine entre les feuilles ; elles font nues, longues d'environ quatre pouces, & portent chacune un récep- tacle ou placenta quadrangulaire ; ondé , finueux ou anguleux en fes bords, applati en deflus, lasge. d’un pouce, & couvert de petites fleuts + 318 DRA fefliles, Dans l'individu fec que nous avons -exa- miné, les récepracles ne nous ont paru char- gés que de fleurs femeiles, Cette plante croît au ‘Mexique, au Pérou , dans V'Ifle de St. Vincent, &c. & nous a été communiquée par M. de Juflieu. Æ. (vf) Sa racine fraîche à un goût brûlant à peu près :_ comme celui de la Pyrèthre : dans Pérat de ficcité , elle eft d’un goût aromatique un peu âcre, & : d’une odeur approchante de celle des feuilles de Figuier. Onne fe fert que de la partie tubéreufe de cette racine , qui pafle pour fudorifique , alexi- tère & cordiale : on la regarde comme un anti- dote contre les poifons qui coagulent le fang. Son goût légèrement aftringent , indique qu’elle peut : ‘convenir dans les fièvres malignes, lorfque le ven- ‘ #re eft trop libre. * Dorffenia ( radiata) caule craffo tuberculofo apice foliofo , foliis lanceolatis undulatis , recep- saculis radiatis. N. Kofaria. Forsk. Ægypt. 164. € Ic. t. 20. . PDRACOCÉPHALE , DRACOCEPHAIUM ; a de plante à fleurs monopétales., de la famille oppofées, & à fleurs axillaires ou en épi terminal, remarquables par l’orifice enflé ou ventru de leur æorolle. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleura 1°. un calice tubuleux , nerveux ou ftrié, perfiftant , quelquefois labié , & quelque- fois à cinq dents prefque égales ; 2°. une corolle monopétale tubuleufe , plus grande que le calice, à tube renflé vers fon orifice | & à limbe partagé en deux lèvres , dont la fupérieure eft droite, concave ou voñtée en cafque , & l’inférieure à trois divifions; 3°. quatre étamines didynamiques, dont les filamens attachés au tube dela cordile & cachés fous fa lèvre fupérieure ; portent des an- thères ovales ou oblongues & vacillantes ; 4°, un ovairé fupérieut, partagé en quatre parties, du milieu defquelles s'élève un ftyle liforme > à ftigmate bifide. e fruit confifte en quatre femences nues, ovales , à trois côtés , & fituées au fond du calice qui leur fert d’enveloppe. - SN N Se , I. DRACOCÉPHALE de Virginie, Dracocepha- lum Virginianum. Lin. Dracocephalum floribus fpicatis ; foliis lanceolatis ferratis. Lin. Mili. Di@. n°. 1. Sabb. Hort. 3. t. 26. Dracocephalum Americanum. Breyn. Prodr. 1. 34. Tournef. 181. Dracocephalum. de la Hire. Aét: 1712. p. 276. t. 11. Riv. Monop. Dracoce- phalus anguflifolius , folio glabro ferrato. Morif. Huit. 3-p, 407. Sec.11. t. 4. f. 1. Pfeudo digitalis perficæ foliis. Bocc..Sic. 12. t, 6. f.3, Digitalis Labiées | qui fe rapproche des Méliffes par fes _æapports, & qui comprend des herbes à feuilles . HRA Americäie purpurea , foliis ferratis. Dodart. Mem. 272. Lyfimachia galericulata fpicata pur- purea Canadenfis® Barrel. Ic. 1152. Vulgairement la Cataleptique. 4 C’eft une affez jolie plante, qui reffemble à une Digitale par la forme de fes fleurs ; mais qui s'en éloigne beaucoup par le caraétère de fes fruits. Sa racine, qui eft fibreufe, pouffe une tige droite, ordinairement fimple , quarrée, feuillée, glabre, & haute d’un pied & demi. Ses feuilles font oppo- fées, linéaires-lancéolées, glabres, & légèrement , dentées en fcie. Les fleurs viennent en épi ter- minal, & qui paroît nud, les braëtées étant fort petites & plus courtes que les calices. Elles font couleur de chair ou un peu purpurines , & fituées prefque horizontalement. Cette des croît dans P'Amérique feptentrionale , & eft cultivée au Jar- din du Roi. (v. v. ) M. de la Hire dit que fi l'on dérange fes fleurs en les failant aller & venir hori- zontalement dans l’efpace d’un demi-cercle, elles reftent dans la pofition où on les met lorfqu'on ceffe de les pouffer. Ce phénomène, qui n’a lieu que parce que les fleurs cédant un peu à leur pe- fanteur, appuient leur calice fur une petite brac- tée qui les foutient , lui a fait donner le nom de Cataleptique. a. JRacoCÉPHAIE trifoliée, Dracocephalum Canarienfe. Lin. Dracocephalum floribus fpicatis, “foliis contpofitis. Lin. Mill. Di&. n°. 2. Moldavica Americana , trifolia , odore gravi. Tournef. 184. M2liffa forté canarina ; triphyllos , odorem camphoræ fpirans penetrantiffimum. Pluk. Alm. 401. t. 315. f. 5. & Mant. 128. t. 430. f. 2. Bona. Sabb. Hort. 3. t. 27. Camphorofma. Morif. Hift. 3. p. 366. ( Ubi defcripfit.) Sec. 11. t. IT: f, ult. Cedronella Canarienÿis vifcofa , foliis ple- rumque ex eodem pédicello ternis. Comm. Hort. 2 p. 81. t. 41. Dracocephalo affinis Americana trt- foliata, terebenthine odore. Volk. Norib. 14$- t. 145. 3 exe efpèce eft bien diftinguée de toutes les - autres par la compofition de fes feuilles. Elle s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds , fur des tiges branchues, quadrangulaires , perfiftantes , pref- queligneufes, & d’un verd brun Ses feuilles font oppofées , pétiolées, compoféesde trois ( quelque- fois de cinq aux inférieures) folioles lancéolées , pointues, dentées en fcie , ridées , & dunv obfeur. Les pétioles & le deffous des feuilles font | un peu velus. Les fleurs viemnengg” épi pédon- culé, ferré & terminal; elles d’un blanc rougeâtre ou pourpré , marquées de lignes blan- ches à l'intérieur, & ont leur lèvre fupérieure bifide & obtufe , & l'inférieure à trois divifions. Leur calice eft ftrié, & à cinq dents prefque égales. Cette plante croît naturellement dans l’Amérique » & Von préfume qu’il s’en trouve aufli dans les Ifles Canaries : on la cultive au Jardin du Roi, D: . ( v. v.) Elle a une odeur de camphre ; 9! Sr approche de celle de la rérébenthine , & qui €’ DRA affez agréable. Les pétioles font toujours difpofés par trois , quelque foit le nombre des folioles. 3. Dracoctr&aALE d'Autriche, Dracocephalum Aufriacum. Lin. Dracocephalum floribus fubfpi- gatis, foliis lanceolato-linearibus incifo-dentatts fhinulofis ,gcaule paniculato. N. Chamæpitis cœrulea Auffriaca. Bauh. Pin. 250. Chamæpitis Auflriaca. Cluf. Hift. 2.p. 185. Raj. Hift, 574. Hyffopus Auffriacus magno flore , folio chamæpithyos. Herm. Lugdb. 330. Ruyfchiana hirfuta , foliis laciniatis. Amm. Ruth, $o. Ruyf- chiana laciniata. Mill. Diét. n°, 2. 8. Dracocephalum foliis lanceolato - linearibus rarius dentatis fpinulofifque , floribus gemellis. Gmel, Sib. 3. p. 237. t. 53. A@. Goett. 3. p. 436. Dracocephalum peregrinum. Lin. C’eft une jolie plante , quiintérefle par la gran- deur & la beauté de fes fleurs , & qui fe diftingue facilement des autres Dracocéphales par les fpi- nules qui terminent fes feuilles & leurs décou- pures. Ses tiges font très-rameufes, paniculées , obtufément quadrangulaires , chargées d’un duvet court & peu remarquable , & ont depuis huit pouces jufqu’à un pied de longueur. Ses feuilles font oppofées , feffiles , étroites , lancéolées-linéai- res, vertes , prefque entièrement glabres , appro- chantes de celles de l'Hyfope , les unes très-en- tières avec une pointe épineufe , & les autres divi- fées latéralement en quelques dents ou décou- pures diftantes , dont la pointe eft pareïllement épineufe. Les fleurs font grandes , fort belles, d'un violet bleuâtre, oppofées ; & fituées dans les aiffelles fupérieures , formant un peu lépi au fommet de chaque rameau. Elles ont leur calice ftrié , un peu labié , fouvent teint de pourpre , & leur corolle à tube fort renflé dans fa partie fupé- rieure , & à lèvre fupérieure échancrée. La plante 8 mérite à peine d’être diftinguée comme variété, Cette efpèce croît dans PAutriche, le Dauphiné, (Vi Hit, p. 356. ), & la Sibérie : on la cultive au Jardin du Roi, Æ.( v. y. ) Elle fleurit au com- mencement de Juin. 4. Dracoc£PhALE à feuilles d'Hyfope, Draco- céphalum Ruyfchiana. Lin. Dracocephalum fleri- bus verticillato-fpicatis , folits lanceolato-lineari- bus integerrimis glabris inermibus. N. Prunella kyffopi folio viridi, amplo flore cæru- * Leo. Morif, Hift. 3. p. 364. Sec. 11. t. 5. f. g. Pfeudo-chamæpithys Auffriaca. Riv. Monop. 146. Ruyfchiana flore cœruleo magno. Boerh. Lugdb. 1, P. 172. Zan. Nov.-t. 146. Ruyfchiana glabra, Joliis integris. .Amm. Ruth. p. 50. Ruyfchiana fpicata. Mill. Diét. n°. 1. Dracocephalus. Hall. Helv.n°. 254. Dracocephalum Ruyfchiana. Allion. FI. Pedem. n°. 117. Oed. Dan. t: 721. _Cette efpèce diffère principalement de la pré- cédente , avec- laquelle elle a beaucoup de rap- ports , par fes feuilles très-entières, plus longues , pourvues de fpinules, & par fes fleurs plus ferrées, verticillées en épi terminal, Ses tiges font - * _ D R A 319 hautes d’un pied, glabres , quarrées , feuillées, munies dans leur partie fupérieure de rameaux courts & oppolés. Ses feuilles font fefliles, oppo- fées, lancéolées-linéaires , entières, glabres, lon- gues prefque de deux pouces , & à bords fouvent repliés en deflous ; d’autres feuilles fituées dans leurs aiffelles ,8& qui appartiennent aux rameaux, font paroître les feuilles de cette plante comme fafciculées ou verticillées. Les fleurs font bleues , affez belles, un peu moins grandes que dans Pefpèce ci-deflus ; elles font accompagnées de braëtées lancéolées, légèrement ciliées en leurs bords. Cette plante cfoît dans la Sibérie, la Suède ;. le Danemarck, la Suifle , le Dauphiné &c le Pié- mont ; on la cultive au Jardin du Roi. Æ, ( v. v.) $. DraACOCÉPHATE de Sibérie, Dracocephalum Sibiricum. Lin. Dracocephalum floribus fubvertis cillatis , pedunculis bifidis fecundis ; foliis cor- dato-oblongis acuminatis nudis. Lin. - Dracocephalum verticillis pedunculo communi elevatis fecundis. Gmel. Sib. 3. p. 234. n°. 57. t. s1. Nepeta corymbis geminis pedunculatis axil- laribus , folirs cordato-oblongis acuminatis fer- ratis, Lin. Hort. Upf. 164. Cataria montana , foliis veronicæ pratenfis. Buxb. Cent, 3. p. 27. ts $0: f. 1. Cette efpèce eft grande , a prefque le feuillage d’une Chataire, & eft remarquable par fes co- rymbes ou faifceaux de fleurs Jâches & pédon- culés, Ses tiges font rameufes, feuillées, quar- rées, & s’élèvent à la hauteur de trois pieds ; fes feuilles font pétiolées , en cœur à leur bafe, cblongues , pointues , dentées en fcie. Les fleurs font purpurines, viennent aux aiffelles fupérieures & au fommet de la plante , & font difpofées par paquets ou corymbes pédunculés, & fouvent uni-- latéraux. Les pédoncules des paquets inférieurs font affez longs, mais ceux des fupérieurs font courts, de manière que les fleurs paroiffent ver- ticiilées vers l’extrémité des rameaux, Le tube de la corolle eft plus long que le calice , grêle vers: fa bafe, & renflé dans fa partie fupérieure. La lèvre inférieure eft dentelée , & forme vers fa: bafe un palais velu. Cetté plante croît dans la Sibérie , & eft cultivée au Jardin du Roi, %. (v. v.) 6. DrAcocÉPHALE pinnatifide , Dracocephalum pinnatifidum. Dracocephalum floribus verticillato- fpicatis, foliis petiolatis cordatis finuato-pinnati- dis. N. ee Dracocephalum pinnatum. Lin. Dracocephalum: foliis pinnato-finuatis obtufis, floralibus Jpicaus villofis coloratis. Lin. Hort. Upf. 165: Dracoce- phalum floribus ex verticillato fpicatis , foliis cor- datis finuato-pinnatifidis. Gmel. Sib. 3.p: 235: Tab. 52. Ses tiges font couchées , ligneufes; elles font garnies de feuilles pétiolées, en cœur , finuées, pinnatitides , obtufes en leurs découpures , vertes-, en deffus, blanchâtres & nerveufes en deffous, - a D'R'A Les fleurs font bleues , petites ou médiocres, dif- ofées en épi denfe , terminal , & prelque fem- blable à celui de la Mélampire des champs. Les braëtées font lancéolées, munies de dents féta- cées, velues, & fouvenc de couleur rouge. Les ftyles font plus longs que les fleurs. On trouve | cette plante dans la Sibérie. F. Ses feuiiles ont une faveur aromatique ,.& une odeur de Lavande. . #7. Deacocérrais de Moldavie, Dracocepha- Zum Moldavica. Lin. Dracocephelum floribus ver- ticillatis, foliis ovato-linceolatis jerratis petiola- tis , ferraturis bra@earum capillaceis. N. Moldavica betonicæ folio: Tournef. 184. Me- diffa peregrina, folio oblongo. Baubh. Fin. 229. Meliffa turcica multis dida. J. B. 3. p.234. Raj. Hift. 571. Morif. Hift. ;. p. 408. n°. 4. Meli= Moldavica. Cam. epit. $,6. Medffophyllon turct- cum, Lob. Ic. 15. Dracocephalum. Gmel. Sib. 3. “ 240. n°. $2. Mill. Did. ne. 3. Blackw. t. 551. ulgairement {2 Méliffe de Moldaye , la Mol- davique. 8. Moldavica minor canefcens ; chamædryos folio. Amm, Ruth. 43. t. 7. f. 1. Ses riges font hautes de deux pieds, quar- rées, branchues, & fouvent rougeâtres ; elles font garnies de feuilles oppolées, pétiolées , uva- es-lancéolées ou oblongues , dentées ou prefque crênelées comme celles dela Bétoine , la plupart émouflées à leur fommet , verdâtres, aflez gla- ‘bres, & munies en deflous de points concaves. Celles*du fommet ou qui accompagnentles fleurs , ont leurs dents inférieures terminées chacune par - un filet fétacé ou un long poil. Les plus petites bra@ées en font garnies à toutes leurs dents. Les fleurs font bleues , purpurines où blanches, verti- cillées aux aiffelles fupérieures , forment des épis feuillés & terminaux. Leur calice eft ftrié, labié, à découpures mucronées, dont trois font plus larges que les deux autres. La lèvre fupérieure de la corolle eft échancrée , & l’inférieure à trois _ divifions Cette plante croît dgns la Moldavie, la - Turquie, la Sibérie : on la cultive au Jardin du _ Roi. ©. ( v. v.) Elle fleurit en Juill. Son odeur eft forte, aflez agréable , & “approche de celle de la Méliffe ordinaire. Elle eft cordiale, cépha- lique , & vulnéraire, 8. DracocérHazs à grandes fleurs, Dracoce- phalum grandiflorum, Lin, Dracocephalum foliis crenatis : radicalibus cordatis | caulinis orbiculatis Sefilibus , bradeis acuminato-dentatis. L. F.Supp, 274. Draçocephalum grandiflorum. Lin. Syft, Veg. ed. 13.p. 454. Dracocephalüm altgienfe. Lin, Sy. Veg. ed. 12, p. 454. Laxmann. A&, Petrop. v, 15. ?. ne,1:29. f, 2 Dracocephalum, Gmel, ‘ib. 3. p.233. n°. 56. Galeopfis major , corium Mofco- | witicum redolens. Buxb, Cent. 1.p. 4.t,7? Ses tiges font hautes d'un demi-pied, tétra- gônes, fimples, un peu pubefcentes. “es feuilles radicales font péciolées , en cœur , obtufes , cré- DR A nelées , tidées, pubefcentes , & femblables à celles de la Bétoine; les caulinaires.ou les fupérieures font fefliles , prefque en coin, arrondies, très. obtufes, & à dents profondes. Les fleurs font bieues, grandes , verticiilées, trois entembie dans chaque aiffelle , & leurs verticilles font accom- pagnes de chaque côte de deux braétees très-obtu- {es , à dents pointues , indépendamment des brac= tées des fleurs latérales, leiquelies font fort pe- tites, lancéoiées, & au nombre de deux. Cette plante croît dans les montagnes de la Sibérie , & eft cultivée depuis peu au Jardin du Roi. Æ.(v. v.) La lèvre fupérieure de la corolle eft obtufe, à deux lobes arrondis , & l'inférieure eft trifide , pendante , tiquetée de brun , & un peu barbue. 9. DracoctrHALE blanchätre, Dracocepha!um canefcens. Lin. Dracocephalum floribus verticil- latis, braëleis parvis dentato-fpinofis , foliis Jub- tomentofis : fuperioribus lineari- lanceolatis tnte- gerrimis. Moldavica orientalis, betonicæ folio , flore magno violaceo. Tournef. Cor, 11. Commel. Rar. 28. t.28. Sideritis incana , oke folio, flofeulis ex incarnato candicantibus , Montis Libani. Volk. Norib, 353. t. 353. Raj. Suppl. 306. n°. 7. Side- ritis annua , flore luteo, utriculis & foliis longio- ribus, Morif, Hift. 3. p. 389. Sec. 11.t. 8. f. 18, Raj. Suppl. 306. n°. 8. Dracocephalum. Mill. Diét. n°. 5. & Ic. t. 129. k On diftingue aifément cette efpèce par le duvet cotonneux ; blanchâtre & fort court qui couvre fa tige, fes feuilles , & les calices de fes fleurs. Elle s’élève à la hauteur d’un pied ou d’un pied & demi, fur une tige quarrée , feuillée, & médie- crement branchue, Ses feuilles inférieures font pétiolées , ovalcs-oblongues , émouffées ou pref- que obtufes , & dentées en leurs bords ; les fupé- rieures font linéaires-lancéolées , un peu étroites , & très-entières. Ees fleurs font grandes , f0rt belles, blanchâtres avec une teinte violette plus ou moins foncée , verticillées , &e difpofées trois cnfemble dans chaque aiffelle, avec deux petites * bradées ovales-cunéiformes , bordées de dents épineufes , fituées de chaque côté, Les calices font cylindriques , ftriés, blanchâtres, beaucoup plus fongs que les braëtées. La lèvre fupérieure de la corolle a fes deux bords refferrés & fermés en devant, de manière qu’elle forme une loge qui contient les étamines, Cette belle plante €rort dans le Levant, & eft cultivée au Jardin du Roi. . (nv. : de GER ENT à bra@ées rondes, Draco- cephalum peltatum. Lin. Dracocephalum floribus verticillatis, braëeis orbiculatis ferrato-ciliatis. Lin. Mill, Di&, n°. 8. 5 * Dracocephalum floribus verticillatis ; foliis flo- ralibus orbiculatis, Lin. Hort. Cliff, 309- mit vica orientalis, falicis #olio , flore parvo €@T# 0 (& albo.) Tournef. Cor. 11. RP Les braétées de cette efpèce la font aifement reconnoitre * Ê reconnoître : fa tige eft haute de neuf.ou dix pouces , fimple ou médiocrement branchue ; quar- rée, feuillée dans toute fa longueur , & à entre- nœuds fupérieurs plus courts que ceux du bas. Les feuilles font pétiolées, vertes, glabres, & dentées en leurs bords. Les inférieures font ova- les, obtufes; celles du milieu font oblongues , & les fupérieures font lancéolées & prefque falici- formes. Les fleurs font bleues, petites, verti- cillées aux aiffelles des feuilles , & accompagnées à chaque verticille de quatre bra@tées arrondies , glabres , nerveufes , plus courtes que les calices, bordées de dents qui fe terminent par un poil ou filet fétacé. Les calices font prefque glabres, un peu labiés | & ftriés par des nervures. La lèvre fupérieure de la corolle forme , comme dans l’ef pèce ci-deflus, une loge ou cavité qui renferme les étamines. Cette plante croît dans le Levant, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (v.v.) 11. DRACOCÉPHALE à fleurs penchées , Draco- cephalum nutans. Lin. Dracocephalum floribus ver- ticéllatis , bracleis oblongis ovatis integerrimis, corollis majufculis nutantibus. Lin. Mül. Di&. n°. 6. . Dracocephalum floribus verticillatis , braéeis lanceolatis integerrimis , folits oblongis , fuperio- ribus integris, floribus nutantibus. Gmel. Sib. 3. p.231.t. 49. Moldavica betonicæ folio, floribus minoribus cœruleis pendulis. Amn. Ruth. 44. M s7. : Sa tige eft haute d'un pied ou environ , bran- Chue, feuillée, & obtufément quadrangulaire. Ses feuilles font oppofées , périolées, vertes ; légèrement dentées en leurs bords; les inférieures font ovales , obtufes , à pétioles un peu longs; les fupérieures ont des pétioles fort courts, font oblongues ; un peu étroites, & prefque entières. Les ire font violettes ou bleuâtres, de gran- deur moyenne, verticillées , horizontales , & même un peu penchées ou pendantes. Les braëtées font ovales-oblongues & très-entières. On trouve cette plante dans Ia Sibérie. 12. DRACOCÉPHALE à fleurs de Thym, Dra- cocephalum Thymiflorum. Lin. Dracocephalum flo- -ribus verticillatis | bradeis oblongis integerrimis , corollis vix calyce maïjaläbus. Lin. Müll. Di&. er: Dracocephalum floribus verticillatis, bradeis lan- ceolatis integerrimis , folits ovatis, fuperioribus integris ; floribus vix é calyce eminentibus. Gmel,. Sib, 3. p. 233.t. 50. Moldavica orientalis mini- ma, ocymifolio, Comm. Rar, 29. t. 29 ? Tourn. Cor. 11 ? Moldavica betonicæ folio , floribus mi- _nimis pallide cœæruleis, Amm. Ruth. 46. n°. 58. Les tiges de cette plante font longues d’un pied ou environ, plus ou moins droites , fouvent très- fimples, tétragônes, prefque glabres , & feuillées dans toute leur longueur. Ses feuilles font peti- tes, oppofées , pétiolées , verdâtres, prefque gla- res, & trinerves; les inférieures font ovales ) Botanique. Tome II. ; n. ER A . JA | dentées; les’autres font oblongues ; &- prefque. entières, Où n’ayant qu'une où deux dents peu apparentes, Les fleurs font petites, un peu vio-. lettes ou bleuâtres, difpofées par verticilles qui occupent au moins la moitié fupérieure des tiges, & accompagnées à chaque verticille. de quatre bractées oblongues & entières. Les calices font: ftriés , légèrement velus, quelquefois rougeâtres, & ont une découpure élargie, elliptique , mu- cronée , les autres étant fort aiguës. La corolle eft à peine faillante hors du cælice. Cette plante croît dans la Sibérie , & eft cuitivée au Jardin du Roi. ©. ( v. v.) DRACONTE, DRACONTIVM ; genre de plante unilobée, de la famille des Gouets, quia des rapports nombreux avec les Pothos ,- & qui comprend des plantés dont les feuilles ont un pétiole engaîné à fa baie , & dont les fleurs naifflenc fur un chaton accompagné d’une fpathe oblon-. gue , cymbiforme ou ligulaire. pe CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font difpofées fur un chaton cylin- driques, fleuri dans toute fa longueur , muni à fa bafe d'une fpathe monophylle, cymbiforme ou en languette. «Chaque fleur a 1°. un calice de cinq folioles ovales, obtufes, colorées, & prefque égaies; 2°. fept étamines, dont les filamens porterr des anthères droites, oblongues, quadrangulaires; 3°. un ovaire fupérieur, ovale , chargé d’unftyle cylindrique , à ftigmate trigône. ©: Le fruit, produit par chaque fleur, eft une baie arrondie qui contient quatre femences ou davantage. res EsPECES, , 1. DracowTE polyphylle, Dracontium poly- phyllum. Lin. Dracontium fcapo breviffimo, periolo radicato lacero , foliolis tripartitis ; lacinits pin- natifidis. Lin. Hort. Cliff, 434. Mill. Dit. n°. 2. Thunb, FI, Jap. 234. Dracunculus Americanus , caule afp-ro punri- ceo, radice cyclaminis. Tournef. 160. Drason- tium Americanum fcabro puniceo caule | radice cyclaminis. Herm. Par, 93. Raj. Suppl. 584. Arum polyÿphyllum dracunculus & ferpentaria. difum , Surinamenfe , &c. Pluk. Alm. 52. t. 149. £ 7. Sa racine eft tubéreufe. comme celle du Cycla- me; elle pouffe une feuille dont le pétiole haut: d’un pied à un pied & demi , eft moucheté de ‘ verd , de blanc & de pourpre, & a fon gr re0 déchiré &'comme écailleux. Ce pétiale fe divite à fon fommet en trois parties, munies commu- nément d'une ou deux ramifications , & qui por- tent des folioles pinnatifides, à découpures lan- céolées & décurrentes, Quelque temps après que cette feuille eft fanée, il poufle de la racine une hampe très-courte , qui foutient uné fleur dant la fpathe eft en capuchon noirâtre, coriace, À pointe ss : . ss - BEA recourbée , environnantuntrès-petit chaton. Cette . fleur a une odeur fétide & cadavéreufe dans l'int- tant de fon épanouifflement, Cette plante croît naturellement à Surinam, à Cayenne, &c. %. C’eft, felon M. Thunberg, le Konjaku ( Eift, des Voyages , Vol. XI. p. 696. ) du Japon , dont Ja racine eft âcre, purgative, & un puiffant emm£- nagogue, ‘°° à. DRACONTS évineufe, Dracontium fpinofum. Lin: Dracontimm foliis favittatis , pedunculis pe- tiolifoue aculeatis. Lin. FI. Zeyl, 328. Mill. Di&. n°, 3. Arum Zeylanicum fpinofum, fagittæfoliis. Herm. Par. 75. Arum minus Zeylanicum , fagittariæ- foliis. Raj. Suppl. 575: Sa racine eft oblique , longue , épaifle , à arti- culations noinbreufes, 8 munie de tous côtés de tubercules épinéux. fes femfilles fonc fagittées , comme celles du Gouet commun , longues , non _tachées , à oreïilettes pointues, & à pétioles épi- neux , longs de plus d’un pied & demi. Le pédon- culeeft pareillement épineux, foutient une fpathe - fortlongue , cymbiforme , qui environne un cha- ton à peine de la longueur & de la groffeur du t, On trouve cette plante dans l’Ifle de Ceylan ans VInde , aux lieux ombragés. Elle devient quefois fort grande. Les habitans du pays font, avec fà racine , une farine qui leur eft fou- vent d’une grande reffource, 3. Draconre fétide, Dracontium fœtidum. Lin. Dracontium fol'is fubrotunais concavis. Lin. Cold. Noveb. 214. Kalm. It. 3. p. 47. Gron. Virg. 14". . Calla aquatilis, adore alii vehemente prædita. Gron. Virg. 1. p.186. Arum Americanum betæ folio. Catesb. Car. 2. p. 71, t. 71. Ses feuilles font arrondies ou ovales, conca- ves, un peu en cœur à leur bafe; la fpathe eft -concave, éymbiforme , pointue , brune ou noi- râtte, & tacherée d’un pourpre violer. Le chaton eftcvale-arrondi , pédiculé , fleuri de toutes parts. Linné doute fi cette plante n'eft point une efsèce dé Pothos ; & enefter, felon Gronove , fes fleurs ont quatre étamines , & fes baïes ne contiennent qu'une femence. Elles font enfoncées dans la - fubftance du chaton qui les porte. Cette plante croît dans Ja Virginie, la Caroline , aux lieux aquatiques. "72. ; 4. Draconre du Camtfchaca, Dracontium Carmtckatcence. Lin. Dracontium foliis lanceolatis. * Lin. Amœn. Acad. 2. p. 332. Mill, Di. n°. 4. Ses feuilles font ovales-lancéolées , longues de fept ou huit pouces, vertes, rétrécies inférieure- ment en pétioles dilatés à leur bafe , & refflem- blent à ceiles de la Mandragore par leur afpe&. La fpathe eft membraneufe ; colorée , lancéclée, inférieurement roulée en cornet; le chaton eft ovalé,porté fur un pédicule prefque aufli long que la fpathe Qui accompagne. Cette plante croît dans la Sibérie , au Camtichaca ; elle” peut fup- DRA : porter les plus grands froids de nos hivers. On a autant lieu de la foupçonner du genre des Pothos que celle qui précède; car Linne dit que fes fleurs ont un calice de quatre folioles, quatre étamines , _ & un ftigmate obtus, fans ftyle. $- DRACONTE à feuilles percées, Dracontium pertufum. Lin. Dracontium folits pertufis, caule . fcandente. Lin, Mill. Diét. n°, 1. & Ic. t. 296. Arum hederaceum | amplis folits perforati:. Plum. Amér, 40. t. 56. 57. Tournef. 159. Ra. Suppl. 578. Morif. Sec. 13. t. 6. f. 28, Lignum. colubrinum 1. acoffæ. Dalech. Hift. 1911. ed, Gali. v. 2. p. 673. Le Cette plante s'attache contre les troncs d’at- bres , de la même façon que nos Lierres. Sa tige, qui monte en ferpentant, a un peu plus d'un pouce de grofleur , paroît comme écaillée par l'effet des cicatrices des feuilles tombées , €r s'at- tache aux arbres par quantité de racines vermicu- laires & latérales. Ses feuilles font alternes, pé- tiolées , ovales-lancéolées, pointues , arrondies à leurbafe , & la plupart remarquables par des ou- minée, rampantes, S terre par plufieurs racines vermiculaires & blan- RE châtres ; ces tiges font entreconnées par quantité de nœuds fort proches les uns des autres, lefquels font garnis tout autour de poils droits , rangés comme les cils de l'œil. Ïl y a en-iron quatre Où cinq feuilles vers le fommet de chaque tige. Ces feuilles font pétiolées , ovales-lancéolées , longues d'environ fix pouces , fur deux pouces de largeur; liffes , d’un verd foncéen deflus, & d’ure couleur plus claire en deflous avec des points nombreux. d’un rouge de fang. Les pédoncules font axillai- res, folitaires, portent chacun un chaton € lin- : £ drique, en queue de lézard, & beaucoup plus D KR A : long que la fpathe qui l’accompagne. Les fleurs qui couvrent ce chaton fônt petites & fort nom- breufes : felon un deflin manufcrit de Plumier , elles ont un calice à quatre divifions, & huit étamines courtes. L’Auteur dit, dans fon manuf- crit, que les baies font de la forme & prefque de la groffeur d’un pois, d’un rouge tirant fur l'amé- thyite ; &-qu’elles contiennent quatre femences. Cette plante croît à Saint-Domingue, près des ruiffeaux. 7. DRACONTE à cinq feuilles, Dracontium pen- tapylium. Aubl. Dracontium foliis digitato-qui- natis, caule fcandente. N. Dracontium (pentaphyllum) caule fcandente. Aubl. Guian. 837. t. 326: La Monfitre. Cette plante poufe des tigesnoueufes, farmen- teufes , qui grimpent en ferpentant fur les troncs des grands arbres. De chaque nœud fortent plu- fieurs racines fimples , fibreufes, qui s’infinuent dans les gerçures de leur écorce. De ces mêmes nœuds fortent des feuilles & un épi de fleurs en- veloppé d’une longue fpathe. Les feuilles font digitées , compofées de cinq folioles ovales, acu- - minées , glabres , portées fur un pétiole commun qui fort d'une gaîne fendue d'un côté & terminée en bec d’oifeau. L’épi de fleurs eft cylindrique, garni à fa bafe d’une fpathe longue & étroite, & porté fur -un pédoncule épais & charnu. Les fleurs font petites, ferrées les unes contre les autres; - “elles ont chacune un calice de fix folioles longues & étroites ; fix étamines oppofées aux folioles du calice, & un ovaire ovoïde, furmonté d’un ftig- mate large, arrondi, un peu concave. Cette pante croit dans la Guiane , fur les troncs des vieux arbres. we DRAGEONS ou REJETS , (STOZONES) ; on nomme ainfi des branches enraciniées , traî- nantes ou traçantes, qui naiflent du coller de la racine d’une plante, & qui communément fervent à la multiplier : on peut les regarder comme des Marcottes naturelles. Les plantes qui font dans ce cas, font appelées ffoloniferes , & l’onfait que le Fraifier, la Quintefeuille , la Saxifrage tra- çante, &c. en offrent des exemples connus. "Il y a une autre forte de rejets que l’on doit . diffinguer des premiers, felon nous , leur origine étant différente : ce font les jeunes tiges qui naïflent fur des racines rampantes , à quelque diftance du tronc FA 0 d’une plante, & auxquelles on a auffi donné le nom de Drageons, L’on dit de la plante qui produit ces Drageons, qu'elle eft tra- çante, & quant à fes Drageons, lorfqu’ils ont pouffé des racines indépendantes de celles qui leur ont donné naiffance , on les appelle alors des plants enracinés. L’Argouflier , l'Olivier, l'Orme, &c. font des arbres traçants, qui conféquemment pouffenc de leurs racines des Drageons qui four- niffent un moyen très-facile de les multiplier. DRA 323 DRAGONIER, DRACŒNA ; genre de plante unÿobée , de la famille des Afperges, qui a des rapports avec les Médéoles , quelques Alétris, 6: qui comprend des arbres &e des herbes exoti- ques à feuiiles fimples , & à fleurs dilpofées en panicule terminale, CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur eff incomplète : elle a 1°. une cor e fix pétales oblongs, droits, égaux, ‘cohérens par leurs onglets ; 2°. fix étamines dont les filamens un peu plus épais dans leur milieu, portent des anthères oblongues & vacillantes ; 3°, un ovaire fupérieur, ovale® à fix ftries, chargé d’un ftyle filiforme , à ftigmate fimple ou légère ment trifide. : Le fruit eft une baie ovale ou arrondie , divi- fée intérieurement en trois loges monofpermes. EsPz£zcEs. 1. Draconter à feuilles d'Yucca, Dracæna draco, Lin, Dracæna arborea , foliis enfiformibus acutis planis confertis terminalibus , floribus par- vis pedicellos æquantibus. N. Draco arbor. Bauh. Pin. so$. Cluf. Hift, £.p. 1. Lob. Ic. 2. p. 235. Blackw. t. 358. Raj. Hift. 1598. Garf. Exot, t. 99. Palma folis longiffimis pendulis abfque pedun :ulis e caudice glabro enatis. Boerh. Lugdb. 2. p. 169. ÆAfparagus draco. Lin. Spec. PL. 2. p.451. Vandell. Monogr, UIyf. 1768. Conf. Differt. de duobus arltoribus draconis. Crantz. Vulgairement le Sang-dragon. Le tronc.de cet arbre eft affez gros , cylindri- que, nud dans toute fa longueur , à la manière de ceux des Palmiers, marqué des cicatrices des ancienties feuilles, haut de huit à douzepieds, très-fimple ou quelquefois divifé à fon fommet en rameaux fafciculés, terminés par une touffe de feuilles. Ces feuilles font enfiformes , longues d’un pied & demi, larges d’un pouce, planes, un peu concaves vers leur bafe, rapprochées les unes des autres , en faifceau très-ouvert , & attachées par une gaîne courte, rougeâtre, femi-amplexi- caule : elles reffemblent à celles des Yuccas , mais font moins roides, & leurs bords font tranchans, non colorés. Celles qui font les plus élevées & fituées au bas de la panicule , font en partie réflé- chies & pendantes. La panicule eft terminale , rameufe , à pédonculgs communs anguleux , char- gée d’un très-grand nombre de fleurs fort petites, à peine longues de deux lignes, portées chacune fur un pédicule de même longueur qu’elles. On trouve deux ou trois petites écailies {pathacées , ovales-pointues, concaves, firuées à la batè des pédicules propres. Les filamens des éramines ne font pas plus épais dans leur milieu, au moins d'une manière bien apparente. Ses baies font arrondies , jaunâtres, grofles comme de petites cerifes : elles font quelquefois monofpermes , deux de leurs loges fe trouvant Lars Cet arbre sij Jardin du Roi. PB. ( v. v.) Nous en avons vü une panicule chargée de fleurs dans l’'Herbier de M. de Juffieu. à Son tronc fe fend en plufieurs endroits , & répand, dans le temps de la canicule , une liqueur qui fe condenfe en ane larme rouge , molle d’a- bord , enfuite sèche & friable ; c'eit le vrai Sang- S dragoh des boutiques. Ii faut prendre sb né point confondre cette réfine, qui eflisèche, set fiable, inflammable , d'un rouge foncé comme - - lsfang, &c. avec d'autres fubftances réfineufes , connues fous le même nom, & qui proviennent, S * l'une d’une efpôce de Calamus (voyez RoTan6G), À & l'autre d’un Ptérocarpe. On attribue au fang- à dragon une vertu incraffante, deflicative & aftrin- gente. On VPemploie intérieurement depuis un demi-grés jufqu'à un gros, pour la dyflenterie, âs hémorragies , les flux de ventre violens , & les ulcères internes. On s’en fert extérieurement pour deffécher les ulcères, procurer la cicatrice des plaies , & forrifier lesgencives. Les Peintres - Té font entrer dans le vernis rouge, dont ils co- __ Jorentles boëtes & coffres de la Chine. DRAGONIER à bords rouges , Dracæna mar- trtis terminalibus , marginibus purpurèis. N. + Draceæna anguffifolie. H. R. Cet arbre , que l’on cultive au Jardin du Roi depuis neuf ou dix années, & qui n’a pas encere fleuri, paroît conitituer une efpece tres-diffinéte de Ja précédente | avec laquelle elle a néanmoins beaucoup de rapports. Son tronc eff beaucoup plus grêle, à hauteur égale ; ileft nud dans toute fa longueur, grisâtre, oi des cicatrices ou . impreflions des anciennes feuilles , & terminé R une touffe de feuilles d'un afpeét affez agréa- le , leur verdécant relevé par la couleur pourprée de leurs bords. Ces feuilles font moins longues & plus étroites que celles de lefpèce ci-defus; elles fe terminent en une pointe fort aiguë , font appla- . + ties en deffus ou légèrement en gouttière , d’une couleur verte obfcurément mélangée de points blancs , à bordure purpurine , & à gaîne extré- mement court£, blanche, femi-amplexicaule, Cet ‘arbre à été apporté au Jardin du Roi par Aubler, & croît naturellement dans l'Tfle de Madagafcar. D.(v. v. ) Clufius ditdes feuilles de fon Draco , qu’eiles font rougeñtres en l&urs bords : il neparoît pas néanmoins qu’on doive Ia rapporter à notre - | efpèce, qui croît dansun pays différent , n’a point z fes feuilles auffi Iongues ni aufli larges que les Fe fiennes, & qui diffère beaucoup par fon afpe& . de l'arbre précédent, que nôus croyons êrre celni æ * de Clufius , quoique fes feuilles n’aient point Ieurs : bords rouges. 3: PraçonieR à feuilles réfléchies, Dracœna ;: refièxa, Dracæna foliis enfiformibus fupra Pafim .. « angufletis; inferioribus reflexis , floribus pedicellis fongtoribus. N. d fois angufirs plants acutis con- ” à Cordylinefoliis enfiformibus rigidis dilatato- féffilibus inteserrimis , tnferioribus ad caudicem retroflexis. Commerf. Herb. & MS An termina- lis angufhfolia. Rumph. Amb. 4. p. 87. t. 33. Vulgairement le Bois de chandelles. ù 8. Eadeïn foliis ovato-cblongis mucronatis ner- vofioribus. N. . Le tronc de cet arbre eft caffant , nud, marqué des cicatrices des feuilles tombées , ordinairement fimple, quelquefois rameux, & feuillé à fon fommer. Ses feuilies font nombreufes , épaïes , rapprochées les unes des autres , enfiformes, acu- _ minées, planes, ftriées’ par:@es nervures, atta= chées par une bafe élargie & amplexicaule , rétré- ciesimmédiatement au-deflus de cette bafe, s'éjar: giffant enfuite infenfiblement pour diminuer après de-manière à {e terminer par une pointe fort aiguë: Leur longueur varie depuis trois jufaqu'à fept pouces, & les plus longues ont rarement plus #un demi: pouce de largeur. Ce font fouvent les plus courtes qui ont la largeur la plus confidérable. Les fupéz rieures font prefque droites & un peu roides ; celles .du milieu {ont ouvertes horizontalement ; & leslinférieures font réfléchies fur le tronc. Celles-ci tombent fucceflivement. Les fleurs fonz nombreufes , odorantes, d'une couleur kerbacée - 3 Le s: à < ou d’un verd tirant fur le blanc jaunâtre , & dif pofées fur une grappe rameule & terminale, Les pédonculés propres font uniflores , beaucoup plus courts que les fleurs , naiffent chacundans l’aiflelle . d’une petite écaille membraneufe. La corolle eft cylindrique avant fon épanouiffement , longue de fix lignes, fe partage prefque jufqu’à fa bafe, lorfqu’elle s'ouvre , en fix découpures oblongues ; dont trois intérieures font plus ouvertes ou réfié- chies , & trois extérieures font plus droites, à fommet cariné & pourpré. La bafe de. la corolle contient une liqueur mielleufc. Les filamens des étamines font droits, prefque de la longueur de la cerolle , fans épaïlliffement particulier, atta= chés à la bafe de fes divifions, portent des an- thères oblongues & vacillantes. Le ftyle eftfilis forme ,unpeu plus long que les étamines , à ftig- mate en forme de point trigône. Le fruit ft une baie d’un jaune orangé, à trois loges & à trois femences. Cet arbre croît à l'Ifle de France &.i Madagafcar. B.(7./.) M. Commerfon dit que c’eft un emménagogue très-puiffant’, dont abufent trop fouvent les femmes efclaves de Madagafcar; qu'il leur fuffit de manger une ou deux de fes grappes naïffantes , pour produire l'effet qu'elles defirent. Fe Re ._ 4. Dracowier de Chine, Dracæna terminalis Lin. Dracæra arborea., foliis, lanceolatis petiola- tis, ramis panicule patentiffimis. N. TS. Terminalis. Rumph. Amb. 4. p. 79. t. .34- Afparagus terminalis. Lin, Spec. PI. 2. p. 450: Aletris Chinenfis kujas di&. Vol. 1.p. 79-n.6: Le Collis des Chinois. # “E Certe plante s'élève à la hauteur de huit à dix 0 & da DRA pieds, fur une tige arborée, feuillée à fon fom- met, & eft fouvent remarquable par Ja couleur pourprée que prennent toutes fes parties. Ses feuilles font grandés , pétiolées , lancéolées, ftriées par des nervures latérales , obliques, camme dans celles des Balifiers. La panicule eft terminale, compofée de grappes rameufes , lîches, &c dont les ramifications font très-oùvertes. Les fleurs font alternes, pédiculées, longues d’environ cinq lignes, à pédoncule propre long d’une ou deux, lignes , environné à fa bafe par trois petitesécailles fpathacées. La corolie eft divifée profondément en fix découpures oblongues, dont trois intérieu- tes font réfléchies en dehors. Les étamines font attachées au bas des divifions de la corolle. Voy. quelques détails de plus au mot ArÉTRris. Certe plante croît à la Chine , dans les Indes orientales, D. (v. f. ) On la cultive dans les jardins comme ornement; on fe fert de faracine pour guérir les diarrhées, la dyffenterie, 5. DRAGONIER de Bourbon, Dracæna mauri- tiina. Dracæna [uffruticofa , foliis enfiformibus, féapo farmentofo alterne paniculats , floribus pedi- ” cellos vix æquantibus. N, Æ e : Sa racine poufle des feuilles enfiformes , droi- tes , longues de quinze à dix-huit pouces, larges d'environ dix lignes, & engaînées à leur bafe comme celles des Iris. La hampe eft deux ou trois fois plus longue que les feuilles, paroît ferpen- tante , farmenteufe , ün peu angulenfe, glabre, & porte des panicules alternes , qui fortent chacune de l'aiffeHle d’une fcuille enfiforme, plus courte quelles. Ces panicules font compofées de grappes rameufes, chargées d’un grand nombre de fleurs petites , alternes, pédiculées, longues d’une ligne demie, ‘ayant le caraëlère des efpèces précé- dentes, & dont le pédicule propre un peu plus Jong qu’elles, naît entre deux ou trois écailles fpathacées fort petites. Les étamines font à peine auffi longues que la corolle | & attachées à la bafe de fes divifions. Le ftyle eft épais, un peu court, perfiftant , à {tigmate obtus. M. Commer- fon a trouvé cette efpèce dans lIfle de Bourbon, en la plaine des Caffres. € v. f.) . 6. Draconrer à feuilles graminées, Dracæna graminifolia. Lin. Dracæna lerbacea acaulis , foliis lincaribus. Lin, ; ” Afparagus gramin'folius. Lin. Sp. PI.2. p.450. Cette efpèce a entièrement le port d’une Pha- Tangère ( voyez ee mot ): fes feuilles font radi- cales , étroites , linéaires, graminées , fort ftriées, longues de neuf ou dix pouces. Les hampes font à peine plus longues que les feuilles ; elles font grêles , un peu anguleufes , nues dans leur partie inférieure, & fe terminent fupérieurement en une rarpe finffle, longue de quatre à fix pouces.” S fleurs font petites ; blanchâtres, prefque en étoile, pédiculées , & difpofées cinq à huit en- fembie par petits faifceaux alternes, qui femblent fostir chacun d’un petit bourgeon écailleux & de deux lignes; les corollesin’ont qu'une ligne & demie de longueur; les étamines font un peu plus courtes que les pétales. Cetre plante croît = > E . ë hs . dans VAfie, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. ( v. f.) - * Dracæna( ferrea } arborca, folits lancevlaus acutis, Lin. Arbor ferrea. Obf. ft: 251. . 7 * Dracæna (undulata.) hksrbacea caulefiens erecla , foliis ovatis acutis mulrinerviis , floribus” axillañibus pedunculatis. Lin. F. Suppl. 203. * Dracæna (medeoloïdes ) hersacea volubilis Joliis ovatis nervofis, Lin. F. Suppl.203. * Dracæna (crea ) herbacea caulefcens ereda foliis lanceolaris fubulatis fefjihbus. L. E. Süpple 204. A PS EE * Draccna ( firiata) frutefcens , cailefens » caule flexuofo. Ein. F. Suppl. 204. ereila , foliis lanceolaris obliquè fülcatis ffriatis, * Dracæna ( volubilis ) herbaceavolubilis folis | lanceolatis. L. F. Suppl. 204. ; AT PRE A à DRAVE, DRABA; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Cruciférés ; qui a des rapports avec les Alyfles, & qui comprend des herbes à feuilles alternes ou en rofettes au bas des tiges, & à fleurs en corymbe ou en épi terminal, auxquelles fuccèdent des filicules ova- les-oblongues, applaties, à cloifon parallèle aux valves. | < $ Re CARACTERE GENERIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice de quatre fo- lioles ovales, concaves , droites, un peu lâches & re y 29. quatre pétales en croix, à on: glets très-perits, & à lames ovales , entières ow échanérées , un peu ouvertes; 3°. fix étamines, dont quatre font un peu plus longues que les deux. autres , & dont les anthères font ovales ; 4°. utt ovaire fupérieur , ovale, prefque dépourvu de ftyle, à ftigmate en tête, applati. yie, FA ù Le fruit eft une petite filique ovale-oblongue , comprimée, entière , divifée en deux loges pelyf- permes par une cloifon parallèle aux valves.” Obfervation. er Ce genre fe de de des Alyffes par la forme des filiques , qui n’eft pointarrondie , mais ellip- tique-oblongue. Quant an Zunaria L. ileneftfi peu différent , que nous croyons qu'on pourroit l'y réunir : néanmoins les deux orerilettes remar- quables du calice de la Lunaïre , & fes filiques pédiculées, peuvent fuflire pour la diftinguer des | Draves. 74 js obtus. Les pédicules de chaque fleur font jongs | ce blancs, rarement échancrés. Sa racine fe DRA LEsrecss FE * Tige nue. _ 1. Draÿs aizoïde, Draba aigoïdes. Lin. Draba fcapo nudo fimplici ; foliis linearibus ciliatis , pe- talis fubemarginatis. N. s Alyffum Alpinum hirfutum luteum, Tourn.217. Mill Di. ct. 20. £ 2. Sedum. Alpinum hirfutum luteurm. Bauh. Pin. 285$. Sedum minus 12. Alpi- num 6. Cluf. Hift. 2. p. 62. Sedum petræum mon- tanum. Lob. Ic. 381. Leucoium luteum aigoides montanum. Col. Écpht. 2. p. 62. Burfa paftoris Alpina rofeo lutea. Morif. Hift. 2. p. 306. Sec. 3. t. 20. f. 9. Draba. Hall. Helv. n°. 498. Scop. Carn. 2. n°. 786. Jacq. F1. Auftr.v. 2.t. 192. Gouan. Illuftr. 39. C’eft une petite plante bien remarquable par la forme & la difpofition de fon feuillage, & qui a un peu le port de certaines efpèces d'Androface. Sa racine fe divife en plufieurs petites fouches - terminées chacune par une rofette de feuilles, & toutes ces rofettes aflez ferrées les unes contre les autres, forment une touffe ou un patit gazon _ convexe & d’un verd foncé. Les feuilles font linéai- res, planes & liffes en deflus, ciliées en leurs bords , vertes , longues de quatre ou cinq lignes, _ fur une demi-ligne de largeur , nombreuies, fort approchées les unes des autres, &: difpofées en rofette fafciculée. Du milieu de chaque rofette naît une hampe nue, qui commence à fieurir avant d'avoir plus de deux ou trois lignes de grandeur, mais qui s'alonge pendant que Ja fruétification’fe - développe ; & s'élève à environ deux pouces. Chaque hampe porte un petit bouquet compofé de cinq à neuf fleurs d’un beau Jaune , pédi- culées, dont le calice eft glabre, & qui ont leurs pétales légèrement échancrés. Les capfules font ovales, pointues aux deux bouts, un peu comprimées, médiocrement hifpides , & chargées du ftyle de la fleur, qui eft long de près de deux lignes. Cette petite plante croît en Europe , fur les montagnes élevées , parmi les rochers: on la cultive au Jardin du Roi ; elle fleurit en Mars & en Avril. Æ.(v.v.) 2. Drave ciliée, Draba ciliaris. Lin. Draba caule fubnudo , folits lincaribus margine carina- ue ciliatis , petalis-integris. Lin. Mant. 91. Draba caule diffufo ramofo foliofe, foliis linea- ribus ciliatis. Ger. Prov. 344. t. 13. f 1. * Draba ciliata. Scop..Carn. 2. n°, 787. t: 33. Cetre Drave reflemble tellement à la précé- dente, que l’on peut la foupconner de n’en être qu'une variété ; néanmoins elle eft un peu flus de , & on l'en diftingue particulièrement par fes feuilles carinées en deffous , & par fes es comme dans l’efpèce ci-deffus, en plufeurs fou- ches terminées par des feuilles nombreufes, raie hées entre elles & difpofces en rofette. Ces -uilles font linéaires , vertes & glabres endeflus, ivife es DR A trés-ciliées en leurs bords, & carinées en deffous d’une manière remarquable. Les hampes font nues, ont un pouce & demi de longueur lor{- welles commencent à fleurir, & s’élèvent juf- qu’à la hauteur de quatre pouces lorfque les fruits fe développent. Elles foutiennent des fleurs blan- - châtres, pédonculées, d’abord difpofées en co- rymbe, & qui forment enfuite une grappe lâche & terminale, Les filicules font chargées d’un ftyle ui a fouvent, plus de deux lignes de longueur. Il fe développe , lorfque la plante a fleuri, des pouffes ftériles, bien garnies de feuilles, & qui ont un peu plus d’un pouce de longueur. Cette plante croît dans les montagnes du Dauphiné, aux environs de Barcelonerre, & eft cultivée au Jar- din du Roi. 7%. (v.v.) La plante de M. Scopoli paroît devoir conftituer une efpèce diftinéte. Ses tiges font feuillées ; {és feuilles inférieures font obtufes ; les filicules font lancéolées. is 3. Drave des Alpes, Draba Alpina. Lin. Draba feapo nudo fimplici; folris lanceolatis integerri= mis. Lin. F1. Lapp. 255. 570. FI. Suec. 524. Hort. Cliff. 333. Oed, Fi. Dan. t. sé. Gouan. Illuftr. . Not. Ses feuillés font toutes gadicales, ouvertes, difpofées en une petite rofetre étalée {ur la terre, à la manière des Androfaces : elles font ovales- fancéolées , entières , fouvent munies de quelques dents à leur fommet (felrn M. Gouan), & gar- nies en deffus de poils épars. La tige eft ordinai- rement nue, chargée de poils rares, foutient un petit corymbe de fleurs , qui, par la fuite, s’alonge en grappe. Les fleurs font jaunes, ont leur calice velu , & leurs pérales léfèremenc échancrés. Cette plante croît fur les montagnes de PEurope fepten- trionale, . | 4. Drave printannière, F1. Fr. Draba verna. Lin. Draba fcapis nudis, folis fpathulato-lan- ceolatis fubdentatis. N. Alyfon vulgare, polygoni folio , caule nudo.. Tournef, 217. Segu. Veron. 1. p. 375: t: 4 f. 3: Burfa pafforis minor , loculo oblongo. Bauh. Pin, 108. Morif. Sec. 3. t. 20. f. 6. Paronichia vulga- ris, Dod. Pempt. 112. Raj. Hift. 789. Paront- chia alfinefolia. Lob. Ic. 469. Draba. Hall. Helr. n°, 496. Scop. Carn. 2. n°, 792. Pollich. Pal n°. 604. j ê. Lyon vulgare, foliis incifis. Vaill. pee p. 11. Burfa paftoris minimé vernd y Ec. Morif. Sec. 3: t.20. f, 7. J. B. 2. p. 937. Petiv. Angl. t. 43. n°; 7. ee Ses feuilles font petites , fpatulées , lancéolées, un peu pointues , rétrécies en pétiole versleur bafe, entières ou garnies vers leur fommet de quelques * dents plus ou moins profondes, couchées fur la terre , & difpofées en roferte au basade la plante. De leur milieu s'élèvent, jufqu'à la hauteur de trois ou quatre pouces , plufieurs tiges NUCS , 5 grêles , PER filiformes, & qui foutiennent ©. petites fleurs blanches, pédonculées ; difpolées DR A en corymbe où en grappe lâche, Les pétales font échancrés ou bifides. Les filicules font ovales. oblongues , obtufes avec un ftyle extrêmement court , comprimées , & très-glabres. Cette plante eft commune en France & dans les autres parties de l'Europe, dans les lieux fecs, les jardins & fur les murs. ©. ( v. v. ) Elle fleurit dès le mois de Mars & dans le mois d'Avril, Ses tiges & {es feuilles font légèrement hifpides. 5. DrAve des Pyrénées, Draba Pyrenaica. Lin, Draba fcapo nudo, foliis cuneiformibus pal- matis trilobis. Lin. Ger. Prov. Faus n°. 4. Scop. Carn. 2. n°. 790. Crantz. Auftr. 13. t. 1.f,5. Jacq. Auftr. t. 228. Alyffum Pyrenaïcum pérenne minimum, folits trifidrs. Tournef, 217. Allion, Pedem, t. 6. f, 1. | caulinis Gordatis dentatis amplexicaulibus. N. - | & F1. Pedem. n°, 894.t.8.f.7. Æ Cette plante eft fort petite, & a entièrement le port d’une petite Sanife fouches rameufes , feuillées , un peu couchées à leur bafe, & difpofées en gazon; elles font lon- gues d’un à deux pouces. Les feuilles font petites, cunéiformes , trifides , quelquefois quinquefides , prefque palmées, nerveufes en deflous , fouvent ciliées fur les bords, & d’une confiftance un peu sèche ou aride, Elles font fefliles , amplexicaules, éparfes , ferrées , & comme embriquées au fom- - mer des fouches où elles forment de petites rofet- tes affez denfes. Les hampes ( que l’on peut con- fidérer comme des pédoncules communs ) , font longues de fix à neuf lignes, foutiennent quatre à fix fleurs purpurines on d’un violet pâle , pédon- culées, & dont les pétales font obtus. On trouve cette plante dansles Pyrénées , fur le Mont Cenis,, & dans les environs de Briançon en Dauphiné. LV s he . ee Ex de Fladniz, Draba Fladnizenfis. Jacq. Draba fcapo bifolio , foliis glabris ciltatts ;* s rs ge pedicellatis. Jacq. Mifc. v. 1. p. 147. 617.45 TA racine eft fiiforme, divifée fupérieure- ment en plufieurs petites fouches qui fe-terminent par de petites rofettes de feuilles. Les feuilles font lancéolées , entières , planes, glabres, luifantes, un peu fermes , & ciliées fur les bords. Les tiges font gréles, fimples, longues d’un pouce, & garnies de deux ou trois feuilles éparfes. Elles fou- tiennent des fleurs bianches, en petit nombre , pédonculées , difpofées en grappe , &e dont les pé- tales font légèrement échancres. Les filicules font ovales - oblongues , comprimées, nues, dépour- «vues de flyle, & ent leur cloifon parallèle aux valves & plus large qu'elles, où un peu faillantes fur les côtés. Cette plante croît fur les montagnes de Flidniz en Allemagne. 7. DrAvE du Carniole, Draba carnica. Scop. Draba fcapis foliofis , foliis inferioribus petiolatis obtufs fubdentatis ; caulinis lanceolatis intecerri- mis , fliculis tetrafpermis. N. Draba carnica. Scop. Carn: ed. 2. n°,788.+, 33. age, Ses tiges font des | DR A 327 ‘ Cette plante aun peu lafped d’une petite Paffes rage ( Lepidiuni ) : es tiges ou fouches tadicäles font diffufes , longues d’un pouce ou davantage , un peu droites, garnies à leur fommict de feuilles pétiolées , ovales, obtufes, planes, munies de quelques dents rarés, molles, velues, & difpo- fées en rofette. Les hampes où véritables tiges naiflent de ces rofettes , font fimples ; hautes de trois pouces, & garnies de trois à cinq feuilles lancéolées, entières & éparies, Les fleurs font blanches , petites, pédonculées, en bouquet où corymbe terminal, & ont leurs pétales légère- ment échancrés. Cette plante croît dans le Cars niole, fur les montagnes. / - 3 2 8. DrAvE des mürs, Draba muralis: Lin. Dra caule fohofo , foktsradica!ibus ovato-fpatiulatis + Alyffon .verenicæ folie. Tournef. 217. Burfa -paforts major, loculo oblongo. Bauh. Pin, 118 Prodr. 50. cum Icone. Ray. Hift. 790. Burf pars loculo fublongo affinis pulchra planta. . B.2. p. 938. Myagroïdes [ubrotundis ferra- tifque foliis , flore albo: Barrel. Ic. 816. Draba. Hall. Helv. n°. 499. Pollich. Pal. n°, 605. Aion. F1. Pedem. n°. 897. Sa tige eft droite, grêle , feuillée , légèrement velue ; fouvent fimple, quelquefois rameufe, & haute de fix à dix pouces. Ses feuilles radicales font ovales , rétrécies en pétiole vers leur bafe , munies de quelques dents près de leur fommet; elles forment une petite rofette étalée fur la terre: celles de la tige font courtes, prefque en cœur, dentées , velues, amplexicaules, & écarz tées entre elles. Les unes & les autres font un peu | fcabres ou rudes au toucher. Les fleurs font bian- ches, petites, pédonculées, & difpofées en un corymbe terminal, qui par la fuite s’alonge & fe change en une grappe droite. Les filicules font elliptiques - oblongues , glabres, comprimées. Cette plante croît en Europe , dans les haies , les lieux ombragés & pierreux, fur les murs, ©. (v. v.) Elle fleurit au commencement de Mai. 9. DRAVYE hériflée, Draba hirta. Lin. Draba fcapo unifolio , foliis fulhrfutis , filiculis obliquis pedicellatis. Lin, F1. Dan. t. 142, Alyfon Alpinum, polygoni folio incano. Tourn. 217. Burfa pafloris. Alpina hirfuta. Bauh. Pin. : 105. Prodr. $1. Morif. Sec. 3. t. 20. £ 8. Draba fléllata. Jacq. Vind, tr. 4.f.3. Draba Aufiriacæ Crantz, Auftr. p. 10. t. 1. f. 4. Drabe, Hall. Helv. n°. 497. Jacq. Auftr, +. 432. EE C'eft une petite plante dont les rofettes de feuilles font denfes | forment des touffes blanchä- tres , & qui eft beau :oup moins élevée que la fui- vante , avec laquelle elle a de grands rapports. Sa racine eft oblongue, fe divife à fon coileten plu- fieurs perirés fouches feuillées, longues de près d’un pouce, Chacuñe de ces fouches fe termine par une rofette de feuilles fort petites , entières , un peu cotonneufes & blanchätres. Au-deffous - aie. 323 DRA de çesrofettes , on trouve de femblables feuilles, mais qui font defféchées , fanées, & moins fer- rées entre elles. Les tiges qui naiffent de ces ro- fettes, font des hampes grêles , où trois pouces , légèrement velues ou hifpides , quelquefois nues , fouvent munies d’une feuille _ ovale-pointue , un peu dentée , femi-amplexicaule, & hérifée de poils courts. Les fleurs font blan- ches, pédonculées, difpofées en un petit corymbe terminal, Les filicules font oblongues, sep mées, glabres, pédonculées, chargées d’un fiyle fort court. On trouve cette plante {ur les monta- es de la Provence, du Dauphiné, de la Suiffe & de l'Autriche. Æ. (v.f.) | 10. Drave blanchâtre, Draba incana. Lin. Draba folis caulinis numerofis incanis (cute _dentatis), filiquis oblongis obliquis feffilibus. Lin, Hudf. Angl. 244 Mill, Di&t, n°, 6. FI. Dan, # 130. pourprées , Lunaria filiqua oblonga intorta. Tournef, 219. Leucoïum f. lunaria vafculo oblongo intorto. Pluk, Alm.215, t. 42. f. 1. Mala. Raj, Hift. 789. Lu- _naria PRE major, Raj. Synopf. 3. p.291.Petiv. angl. t.48.1.3 2 M _ - Sa tigeeft Fe de fix à huit pouces, rameufe, feuillée, cylindrique, & velue ou un peu coton- neufe. Ses feuilles radicales font alongées, poin- tues, rétrécies vers leur bafe , élargies dans leur partie fupérieure avec quelques dents écartées, & forment une petite rofette au bas de Ia plante; &clles de Ja tige font nombreufes, ovales, den- tées , fefliles, blanchätres, & couvertes d’un du- vet fort court, Les fleurs font blanches, portées fur des pédoncules courts, & difpofées en bou- quet terminal qui s’alonge par la fuite en épi ou engrappe. Les filicules tont oblongues, prefque Jancéolées, contournées, glabres , foutenues par des pédoncules plus courts qu'elles, Cette’plante croit dans les lieux humides des montagnes , en Angleterre, dans la Suède, la Laponie, &c. on Ja cultive au Jardin du Roi. #, (v. y.) Les pétales font obtus ou légèrement échancrés. 11, Drave de Magellan, Draba Magellanica, Draba caulibus foliofis villofis, foliis lanceolatis integris fubincanis diflantibus ; filiculis oblongis non intortis. N, * Lunaria floribus albis , filiquis utrinque acumi- natis non intortis. Commerf, Herb, * Ses feuilles radicales font linéaires-lancéolées , un peu blanchätres , à peine longues d’un pouce, & étalées en rofette fur la terre, Du milieu de _ cette rofette s'élèvent cinq ou fix tiges hautes d’un demi-pied ou un peu plus > mÇnues , cylindriques, & chargées de poils courts. Elles font De de feuilles éparfes, diftantes , petites, lancéolées, entières, & feffiles. Les fleurs font blanches, pores comme dans la précédente, - Les filicules font oblongues , pointues aux deux bouts, comprimées , non contournées , portées hautes de deux D R A. . fur des pédoncules courts. Cette plante a-été découverte au Magellan par M. Commerfon.(v. f.) 12, DRAVE à feuilles de Giroflée , Draba cheï- ranthifolia. Draba foliis caulinis numerofis oblon- go-lanceolatis integerrimis incants , petalis bifidis , Éliculis ellipticis J/ylo mucronatis. N. c Alyffon. fruticojum incanum. Tournef., 217. Thafpi fruticofum incanum. Bauh. Fin. 108. Thlafpi capfulis fublongis incanum. J. B.2. p.929. Raj. Hift. 789...Thlafpi incanum machlinienfe. Cluf. Hift. 2. p. 132. Lob, Ic. 216. 4lyffum inca- num: Lin. Ailion. F1. Pedem. n°. 889. Sa racine eft oblongue, un peu épaiffe , blan- che & fibreufe; elle pouffe = tiges droites, hautes d'un pied & demi à deux pieds, grêles , dures , feuillées, prefque fimples , mais un peu ra- meufes à leur fommet, Ses feuilles font éparfes, nombreufes , lancéolées , entières, plus longues que les entre-nœuds, un Peu fcabres , & d’un verd blanchâtre. Elles font quelquefois un peu obtufes à leur extrémité, & légèrement ciliées en leurs bords. Les fleurs font blanches, portées fur des pédoncules velus qui n’ont que trois lignes de longueur , & font difpofées en bouquets courts & corymbiformes aux fommités de la plante. Leurs pétales font bifides & une fois plus longs que le calice. Les filicules font elliptiques , comprimées , un peu cotonneufes, & chargées du fiyle. On trouve cette plante en Allemagne, en France, &c. dans les lieux fecs ou fablonneux , fur le bord des chemins; on la cultive au Jardin du Roi, Æ. (y. v.) Elle a le feuillage des Giroflées & le fruit des Draves, d’une manière évidente. 13. DRAvE à fleurs de Julienne, ridiflora. Draba caulibus foliofis flexuofis profira- tis fubperfiflentibus , foliis lanceolato-deltoïdeis, filiculis craffufeulis hirtis fyliferis. Ni: Leucoium faxatile thymi folio, hirfutum cœru*. Leo-purpureum. Bauh. Pin. 201. : p.242. Sec. 3. t. 8. f. 10. Lithoreo-lencoïtm munis mum fupinum. Col. Ecphr, 1. p.282. t. 254. Alÿf fum deltoïdeum. Lin. es 8. Alyffon creticum , folits angulatis flore vio= laceo, Tournef. Cor. 15. Ses tiges font longues de quatre ou cinq pou. ces, menues , feuillées , hériffées de poils, un peu fléchies en zig-zag, dures, rameufes , couchées en partie fur la terre, Ses feuilles font alternes ; deltoïdes-lancéolées, bordées de quelques dents anguleufes, verdâtres, velues, & un peu fcabres au toucher, Les fleurs font pédonculées & difpo- fées en grappe lâche & peu garnie au fommef des tiges; elles font d’un pourpre violet, ont leur* calice ferré, à bafe formant deux tites oreil- lettes , & reffemblent à celles des Juliennes ou s celles de la Gäroflée maritime. Les filiques font ovales-oblongues, un peu épaifles fans être enr fées, couvertes de pails laineux , & chargées d'un ftyle affez long. Elles font fouvent un peu contournées, comme dans Ja Drave blan- châtre r Fist Draba hefpe- - Morif, Hiff. 2. . obliques 04 15: DRE thitre n°, 10, qui a des rapports remarquables avec cette efpèce. Cette plante croît dans l'Italie, le Levant, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. € v. v.) Il y a apparence que dans les pays chauds, fes tiges font perfiftantes & prefque ligneufes. 14. DRAVE à fruits de Lunaire , Draba clypeata. Draba caule foliofo ere&e , filiculis feffilibus oblon- go - à planis tomentofis , petalis lineari- us. N. Lunaria leucoii folio, filiqua oblonga majori. Tournef. 218: Leucoium alyffoides clypeatum ma- Jus. Bauh. Pin. 201. A/yfon filiqua lata afpera , guibufdam lunaria flore luteo. I. B. 2. p. 934. Alÿfon Dicfcoridis. Dod. Pempt. 89. Lob. Ic. 323. Leucoium lanatum f. clypeatum afperum. orif. Sec. 3.t. 9.f. 4. Afyfum clypeatum. Lin. Lunaria clypeata. Alion. F1. Pedem. n°. 899. Cette plante n’a point du tout la fleur de la Lunaire ; maïs fon fruit plat & large de plus de trois lignes , en a tout-à-fait l’apparence ; néan- moins ce fruit n'eft point pédiculé fur le récepta- cle de la fleur, & quoique plus grand que ceux des autres Draves , il en a tous les caraltères | & ne reffemble nullement à ceux des Alyffes. La plante dont il s’agit a fa tige droite , cylin- drique , feuillée, chargée d’un duvet blanchâtre , #ouvent fimple , & haute d'un pied & demi ou deux pieds. Ses feuilles font alternes, ovales- oblongues, entières, quelquefois munies d’une ou deux dents anguleufes , feffiles , un peu rudes au toucher, d’un verd blanchâtre | & couvertes de poils courts difpofés par étoiles, Les fleurs font Jaunâtres, remarquables par leurs pétales linéai- res & étroits fans être pointus, & font difpofées enun petit bouquet terminal, qui s’alonge en grappe à mefüre que la fruétification fe développe. Les filicules font axillaires , prefque fefliles , ova- les-oblongues ; comprimées, chargées du ftÿle, & couvertes de poils qui les font paroître coton- neufes. Elles ont +, ou dix lignes de longueur, fur une largeur de près de quatre lignes. Cette plante croît dans les parties auftrales de l’Europe, dans le voifinage de la mer : on la cultive au Jar- din du Roi. ©. ( +. v.}) Elle fleurit dans le mois de Juin, ; * Draba ( argentea ) caule foliofo corymbofo , Foliis fubfpathulatis, filiculis ovalibus planis fca- bris flyliferis. N. Lunaria argentea. Allion. F1, Pedem. n°. 901. t. 54. £. 3. .DRIADE à huit pétales, DRYA4S odopetala. Lin. Hort. Cliff 195. Segu. Ver. 512. Scop, Carn, 2. n°, 631. Allion, F1. Pedem, n°. 1916. F1. ee nd a. F1. Dan. &. 31. aryophyllata Alpina | chamædryos folio. Morif, Hiff. 2. p. ji. Sec 4. t. 26. f. de Toimef. 295 Chamædrys Alpina, ciff flore. Bauh. Pin. 248. Chamædris Alpina , flore fragariæ albo. J. B. 3. p. 290. Chamædrys 3. f. montana. Cluf. Hift. 2 p.351. Lob, Ic. 495. Dryas. Hall, Helv, no.11 33: Botanique. Tome II, l DRI 329 Jolie plante de Ia famille des Rofacées, qui a béaucoup de rapports avec les Bernoites, mais qui en eft très-diftinguée par le nombre des pétales de fes fleurs & des divifions de leur calice, Ses- tiges font longues de trois à cinq pouces, cou- chées , rameules , diffufes , rougeätres, un peu ligneufes, feuillées, & couvertes d'écailles on flipules pétiolaires. Les feuilles font pétiolées , fimples , ovales ou ovales-oblongues, crênelées ; un peu fermes, vertes & glabres en deflus, coton- | neufes 6 très-blanches en deflous. Ces feuilles reffemblent à celles de la Germandrée offcinale par jeur afpeët , & ont la bafe de leur pétiole aîlé par des flipules courantes, Les fleurs font blan- ches , aflez grandes, pédonculées & folitaires. Chaque fleur à 1°. un calice à huit divifions oblongues ou iancéolées, un peu étroites , égales & ouvertes ; 20, huit pétales ovales-oblongs, obtus, onveris, plus grands que le calice, &atta- chés à fa bafe ; 3°. des étamines nombreules, dont les filamens une fois plus courts que Les pé- tales , tiennent au calice , & portene de petites anthères arrondies ; 4°. des ovaires nombreux, petits , ramañlés, à ftyles capillaires très-velus, & à ftigmates fimples. Le fruit confifte en plufieurs femences ramaf- fées, & chargées chacune d’une longue barbe plumeufe. Le paquet plumeux que forment ces femences eft environné à fa bafe par le calice de la fleur, & même par les étamines qui perfiftent après la chute des pétales. Cette plante croît en Europe , fur le fommer des montagnes : on la trouve dans les Alpes, les Pyrénées, fur les montagnes de la Provence, du Dauphiné, de la Suiffe, de l'Italie, de PAutate che, & du Nord de l'Europe, Æ. ( v. v.) Le nombre de fes pétales varie quelquefois; mais il eft toujours au-Gelà de cinq. Quant au pentapetala (Dryas anemonoïdes. Murr.} de Linné, & au Dryus geoides de M. Pallas, nous en avons fait mention dans l’expoftion du genre des Be- noites. DRIANDRE oléifére, DRYANDRA oleiftra, Driandra cordata. Thunb., F1, Jap. 267. Elæo- cocca. Commerf, Herb. & Ic. Abrafin. Kæmpf. Amæn. Exot. p. 789, & Aujus operis. Vol. I. p. 1. Vulgairement / Arbre à l'huile. C'eft un arbre de la famille des Euphorbes, is a des rapports avec les Médiciniers & les otons , & dont les fleurs paroiffent dioïques. Son tronc , qui eft haut de fix pieds ou davantage, foutient une cîme touffue, dont les rameaux font cylindriques , pleins de moëlle, glabres , ridés , patfemés de points tuberculeux. Les feuilles font grandes , éparfes, rapprochées en ombelle ou en touffe au fommet des rameaux, & comme verti- cillées aux nœuds. Elles font pétiolées, cordi- formes, pointues & très-glabres ; les fupérieures font très-entières, mais les inférieures , qui fonc Te _lesplus grandes, & prefque pendantes , ont leur formet à trois pointes, Les fleurs mâles viennent .enpanicule termiñiale, dont les ramifications prin- _ cipales font fourchues ou trichoromes. Kempfér dir qu’elles font blanches | mais M. Thunberg leur attribue une couleur jaune. Les fleürs fe- melles font portées für des pédoncules fimples très- courts 54 “Les fleurs mâles ont , 1°. un calice de deux folioles (& fouvent detrois felon M. Commerfon) “ovales ,: pointues ,- plus: courtes que la corolle ; 29, cinq pétales ovales. eblongs, onguiculés, ou- verts ; en parti réfléchis; 30. neuf étamines plus courtes que la corolle, dont quatre font un peu plus courtes que-les autres, &c qui toutes ont leurs filamens rapprochés entun faifceau , & char- gés d’anthères fort petites. Les’ fleurs feineiles ont 1°, un calice & une corolle comme:les fleurs mâles ; -2°. un ovaire fupérieur , court ; globuleux:conique, chargé de : woisftyles fort courts, à fligmates,bifides, 2 Le fruit eft une capfule ligneu® , globuleufe , huileufe. + Cet arbre croît naturellement au Japon , &eft cultivé au Jardin du Roi à lIfle de France. B. (.f.) C’eft l'arbre à fruit huileux dont parle Aublét dans fon dixième Mémoire , p. 160. Ses fruits font de la groffeur d'une noix munie de fon -brou ;: on retire de leurs amandes une huile pour Tes Aimges,,; qu’on nomme ‘huile de bois. Les -Chinoisdonnent à cette huilé lé nom de. Mouyeou , !:& au fruit qui le produit, le-nom de Mouzou. : Ses feuilles ont à leur bafe | c’eft-à-dire au fom-, . met de leur pétiole, deux petites glandes fefliles , - comme dans le Croton.des Moluques , & plufieurs .DRIMIS, Drars ; genre de Jante à fleurs “polypéralées , dé LS famille ‘des Anônes , qui a “des rapports avec le Cananga, l'Ocna, & qui comprend des arbres exotiques à feuilles fimples , : à écorce ‘d’une faveur aromatique , âcre & très- piquante, & à fruits compofés- de plufieurs baies c REMISE tn à » = CARACTERE GENERIQUE |! Chaque. fleur a 1°, un calice inférieur, mono+ phylle, caduc , & qui fe partage en trois lobes ; 2°, fix à douze pétales. ovales; ouverts ,:& plus grands que le calice; 39. des éramines nombreu- . Ls, beaucoup plus courtes que les pétales, dont dessfilamens épaiflis vers Jeur fommet ,, portent ésanthètes ovales, didymes., à lobes cohérens -par Jeur lommer;, 4°, quatre à. huit..ovaires eyoides on en maflue, dépourvus de ftyle , char- atresow cinq :fillons, munie d'une pointe : gés d'un ftigmate applari, feflile , reffemblant à un point coloré, : à Le fruit confifte en quatre à huit baies ovoïdes , prefque fefliles , uniloculaires, & qui contien- nent chacune quatre femences ou davantage , de forme ovale, preique trigône, + dti : "Obfervation. su Ce genre eft très-diftingué du Winterana de Linné ( Canella àlba. Murr. Syf. ed. 14. p.443.) principalement par fes fruits qui ne font pas des baies folitaires , triloculaires , calyculées à leur bafe. EsPEeCEs. fs 1. Drimis de Grenade, Drymis Granadenfis.. L. F, Drimys pedunculis axillaribus elongatis fré- fidis;, pifllis o&o. Lin. F. Suppl: 269. Linné penfe que cet arbre n’eft qu’une variété du Drymis aromatique; mais la ditpofition de fes fleurs n'étant pas la même, & le nombre dans les parties de la fleur & du fruit étant différent, cette opinion ne paroît pas fondée. Ses rameaux courte à fon fommet , divilée intérieurement en | “trois & plus fouvent en quatre où même cinq. “loges qui contieñnent chacune une groffe amande font plus longs que ceux du Dryris dont où vient de parler : fes feuilles font oblongués , d'une cou- leur plus glauque & prefque blanche endeffous, ‘plus afongées; les pédoncules font axillaires, _folitaires, géminés ou ternés , filiformes , un peu Jongs , quoique moins que‘les feuilles, & trifides dans leur partie fupérieure. Chaque divifion des pédoncules foutient une fleur qui a douze pétales oblongs, les intérieurs érant plus petits que lès autres; & huit ovaires qui fe changent en autant © de baies diftin@tes ; lefquelles contiennent environ deux femences Inifantes. On trouve cet arbre dans la nouvelle Grenade. Rh. Son écorce a le même goûc que celle du Drimis aromatique n°3: . 2. Drimrs ponétué , Drymis pundiata- Drinys pedunculis axillaribus frmpliciffimis unifloris PF tillis fubodanis. N° NE Magellania. Commerf. Herb. É Cet arbre paroît fe rapprocher du précédent par plufieurs rapports; mais il én diffère au moins — fes pédoncules, qui font tous erès-fimples & uni flores. Ses feuilles font -éparfes & un peu Fappro” chées vers lé fommer des rameaux; elles done étiolées , ovales-oblongues, très-enticres , UT re : * émouffées à leur fommer, vertes & tros-p12" à en deflus, d’une coùleur glauque en deffous : si NES elles font parfemées de points blanchâtres du’ 2 .petitéffe extrôme. Ces feuilles font un ET 36 ces, & ont près de trois pouces de longueur ; si une largeur d’un pouce où environ. Leur pee longitudinale ou moyenne eft la feule qui”: bien apparente. Les pédoncules font fimples, PAT flores , un peu moins longs que les Ce Êtes ytaires, & difpofés dans les aiffelles des feut fupérieures, É 2 Pr , g : les co- À Les fleurs ont-1°. un calice de trois folioles € FÉiées » un peu purpurines,, GOnCayés » « D KR. I. tombent de très-bonne heure ; 2%. fix à neuf pé- tales blancs , ovales, ouverts, plus longs que le calice, & caducs; 39, des étamines nombreufes , dont les filamens plus courts que les pétales, portent desanthères arrondies & didymes; 40. cinq à huit ovaires ovales-oblongs, obtus, un peu renflés en leur côté intérieur , dépourvus de flyle, & ayant chacun un fHgmate en forme de point noirätre , fitué non précifément à leur fommet, mais un peu fur le Les sers jeur face intérieure. Chaque fruit confifte en cinq à huit baies oyoides ou en maflues, fefliles, diftinétes, ra- maflées en tête ou en faifceau au fommet des pédoncules : chaque baie eft uniloculaire ; & con- tient fix à quatorze femences ovales-oblongues , un peu trigônes , convexes d’un côté , carinées & concaves de l’autre. - Commerfon à obfervé cet arbre au Magellan, dans la baie des Cordes, près le port Galan ; M, de Juflieu nous en a communiqué un individu fec, muni de fruits non mûrs. F. (v. f: } Cet arbre “nous paroît être le même que le Canelo du Chily, dont M. Dombey a rapporté beaucoup d’échan- ‘tillons que nous aurions confultés, fi depuis que fon Herbier aété remis au Roi, lacommunication n’en étoit interdite aux Botaniftes, afin de Je ‘laïfler en entier à la difpofition de M. l’'Héritier. ‘C'eft peut-être aufli le Boigue cinnamomifère de Feuillé, que nous citons fous l’efpèce fui- vante, parce que les pédoncules femblent termi- naux, L’écorce du Canelo eft épaifle , d’une cou- leur grisâtre, & a un goût aromatique , un peu amér, âcre, & fort piquant. 2h 3: Drimis aromatique, Drymis Winteri. LE. Drymis pedunculis ageregatis terminalibus , pif- t&illis quatuor. L.E. Suppl. 269. ° Drymis: Winteri. Forft. Gen. n°. 42. p. 84. Forft. A&. Upf. V. 3. p. 181. Soland. Medic. Obferv. V. 5.p. 46. t.1. Mill. Fafc. Periclymenum “rédum, fois laurinis , cortice aromatico acri. Sloan, Act. Angl. ann, 1693. n%. 204. p. 922. t. 1. “n boïgie'cinnamomifera | oliva fruëu. Fewill, Obf. Vol. 3. p. 10. t. 6. Laurifolia Magellanica, cortice acri, Bauh. Pin, 461. Cortex Winteranus. Cluf. Exot. 75. : Cet arbre eft fort différent de celui qui porte Ja Cannelle blanche, & que Linné a nommé #in- terania , le confandant avec celui dont nous trai- tons ici, lequel produit l'écorce épaifle que l’on a nommée écorce de Winter. ” C'eft, à ce qu'on prétend, un arbre toujours verd ; d'une grandeur médiocre, & qui reffemble en quelque fofte au Pommier par fon port, Son écorce eft épailfe ; grisâtre en dehors, & de cou- leur de rouille de fer en dedans. Ses feuilles font “_alternes ou éparfes, ovales-lancéolées ; entières , un peu pétiolées, lauriformes. Les pédoncules näifient plufieurs enfemble ‘en faifceau terminal. Ts portent chacun une fleur blanche qui à fix pétales , & un piflil compoié de quatre avaires : se ; KR ; + ET 31 feffiies dont le fi ate eft un u fur le côté, comme dans lefpèce ci-deflus. Cinque fruit con- fifte en quatre baies ovoïdes, pointillées , un peu Pédiculées, & qui contiennent quatre femences noires & luifantes. Cet arbre croît dans l'Améri- que méridionale, dans les lieux bas , expofés au foleil. B. CREER HE Le 214 NT RE L’écorce de cet arbre, qu’on nomme dansles boutiques écorce de Winter, eft épaifle , roulée en ‘tuyaux, ‘inégale & de couleur de cendres en dehors, &c roufleâtre ou couleur de cannelle inté- rieurement, Son goût eft âcre , aromatique, pi- quañt & même brûlant, & fon odeur très-péné- _trante. Elle a été découverte fut.les côces de Ma- gellan par Guillaume Winter, Capitaîne de Vaif. feau | qui accompagna en 1567 François Drack . jufqu’au détroit de Magellan, fansaller plus loin. C’eit le premier qui ait apporté cette écorce en Europe , & c’eft de lui qu’elle tire fon nom. Les Matelots fe font fervi d’abord de l'écorce de Winter confite avec le miel ou avec le fucre, ou deffé- chée & réduite en poudre, dans-leurs mets, à la place de cannelle & autres aromates; enfuite ils Vont' empioyée avec. un grand fuccès contre le fcorbut. Éile eft flomachique, alexiphirmaque & fudorifique : on 1a recommande contre ie fcorbue, Ja paralÿfie les cararrhes. Geoffr. Mar. Méd. * Diymis (axillaris), pedunculis |ternis axilla- .ribus , piffillo uniso. L. F. Suppl. 2170. Drymis axillaris. Foift. Gen. p.84. Forft. A&. Up£ v.3. -p. 182, Meflieurs Forfter repréfentent dans les fleurs de cette plante quatre ovaires très-diftinds. © DRYPIS épineufe, DRYPIS fpinofa. Lin. Mant.359. Jacq. ess Hort, t. 49. Scop. Carn, ed. 2. Drypis Yale line. floribus “bé unbel: “latis compas. Mich. Gen. 24. €. D PATES Theophraffi [. anguillarie. Dalech. Hit. 1480. “Lob. Te. 789. Tabern. I, CU PRE ANR. p.388. Spina umbella folits vidua. Bauh. Pin. 35 Carduus foliis tenuibus fpinofis ad er Juniperi. Morif: Hift, 3. p. 161. Sec. 7. r. 32. À 8. _ Plante de la famille des Gilets, glabre entoutes. fes parties, & qui paroit épineufe par l'effet des pointes sèches , blanches & fpinuliformes qui ter= minent fes feuilles. Sa racine eft rampante., ra- meufe , garnie de fibres ; elle pouffe des tiges -tétragônes, noueufes, très - branchues , pañicu- lées , hautes de fept à neuf pouces, foibles, sèches & arides dans leut partie inférieure, & qui per- fiflent pendant une couple d'années. Ses feuilles font oppofées , feililes, linéaires-fubulées , de [a forme de celles du. Genevrier ,: planes en deflus, un peu convexes en deflous , & terminées par une pointe aride légèrement épineufe. Celles qui fcnc fituées à origine des rameaux & fous les paquets de fleurs, font lancéolées & divifées de chaque côté , vers leur bafe, en deux ou trois dents épi. neufes. Les derniers rameaux font fourchus, & 2 Tti 332 DUR leurs'bifurcations portent chacune une ombellule ou un paquet de fleurs blanches ou rougeâtres , dont les pédoncuies font fort courts ; chaque om- bellule ef environnée de braëtées aufli longties que les fleurs, à pointes & à découpures épineufes. * La fleur à 1°. un caice monophylle , cylindri- _ que, perfiftant, -& divifé prefque juiqu’à moitié en cinq découpures droites & pointues; 29. ciñiq pétales. à onglets de la longueur du calice, & à ames ouvertes, étroites, profondément bifides ; 2°. cinqétamines à filamens droïts, de la longueur de la corolle, & à anthères ovales; 4°. un ovaire Supérieur , ovoïde, furmonté de trois flyles, à ftigmates fimples. :- Le fruit eft une capfule-ovale-arrondie , petite, cachée dans le calice , uniloculaire , & qui con- tient une femence réniforme. Ontrouve cette plante dans l'Italie, Vftrie, fur la côte de Barbarie , &c. 1. ( v. fin herb. Juff. >) Linné dit, d’après Mygind , que {a capfule s'ouvre entravers; mais M. Scopoli doute de ce -caraétère. Il-prérend que cette capfule mince & _£nfermée dans un calice durei & connivent, doit tomber avéc lui avant de s'ouvrir, & qu’elle ne peut s'ouvrir librement par le défaut d’efpace. _ DURANTE ; DURANTA ; genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille des Gartiliers, qui a des rapports avec les Corelets , & qui com-. “prend des arbriffeaux exotiques, quelqueïois épi- neux , à feuilles fimples & oppofées, & à fleurs difpofées fur des- grappes terminales ou axiliaires. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, infe- rieur, perfiftant , tubuleux , comme tronqué en fon bord ,. avec cinq petites dents qui rerminent autant de ftries; 2°. une corolle monopétale irré- gite , à tube cylindrique plus long que le ca- ice, & à limbe un peu labié, ouvert, partagé “en cinq découpuresarrondies & inégales ; 3°. qua- tre étamines didynamiques renfermées dans le tube de la corolle , à filamens droits, en alêne, munis d’anthères fimples ; 4°. un ovaire fupérieur, ar- rondi , chargé d'un ftyle fimple, filiforme, à ftig- mate épañli, prefque en tête. Le fruit ft uñe baie ovale-arrondie , entière- ment renfermée dans le calice, dont l’orifice s’eft refferré prefque en col de bouteille ; cette baie eft uniloculäire , & contient quatre femences ovales, angulenfes , biloculairés. EsPEecsés. 1. DurANTE à feuilles ovales, Duranta Plu- meri. Lin. Duranta foliis ovalibus bafi cuneatis fupernè ferratis , calycibus fructefcentibus apice contortis. N, Caflorea racemofa , flore cœruleo , fruélu croceo. Plum, Gen, 30. Burm. Amer, t. 79, Duranta Plu- DUR merii. Jacq. Amer, 186. t. 176. f. 76. Quoud frudum. ; 8. Eadem axillis fpinofis. An cafforea repens fpinefa. Plum. Gen. 30. Arbriffeau de dix à quinze pieds, dont les ra- meaux font nemoreux , alternes, plus ou moins droits. Ses feuilles font oppofées, ovales, émouf- fées ou prefque arrondies vers leur fommet, où jeur bord eft denté en fcie, entières , &c cunéi- formes daus leur partie inférieure , vertes, gla- bres , & à périoles courts. Les fleurs font bleues, petites ou médiocres , viennent au fommet des rameaux, fur des grappes longues de quatre ou cinq pouces , droites ou un peu renverfees, & la plupart terminales, 1] jeur fuccède des baies char- nues , globuleufes, jaunâtres, recouvertes par le calice qui jaurit pareillement, & dont l’orifice refferré forme un petit col contourné oblique- ment & ftrié. Cer arbrifleau croît dans l’Ifle de | Sr. Domingue, & eft cultivé au Jardin du Roi. D. (Cv. v. f. fl. ) I varie à épines axillaires , oppo- fées, en alêne , & à feuilles pointues. ee” a. Duraxte à feuilles lancéolées, Duranta ellifia. Lin. Duranta folis lanceolatis ferraïts ; calycibus fruétefcentibus apice eredis. N, Ellifia acuta. Lin. Amœn, Acad. ÿ. p. 400. Ellifia frutefcens quan 2. EcHINOPHORE à feuilles menues , Echino- phora tenuifolia. Lin. Echinophora folis radicali- bus amplis tripinnatis , foliolis incifis inermibus , umbellis parvis fubquinquefidis. N. Echinophora pajlinacæ folio. Tournef. 656. Paflinaca fylveftris anguffifolia, frudu echinato. Bauh. Pin. 151. Paflinaca Echinophora apula. Col. Ecphr. 1. p. 98. t. 101. Chrithmum marttimum apulum , feminis involucro fpinofo, 6e. Morif. “Hift. 3. p. 268. Sec, 9. t. 1. f. 2. Cette plante eft pubefcente fur prefque toutes fes parties , s’clève un peu plus qué la précédente, & porte des ombelles beaucoup plus petites, plus nombreufes, & fouvent fimples. #a tigeeft haute d’un pied ou un peu plus, dure, pleine , légère- ment ftriée, & ramifiée en panicule. Ses feuilles inférieures ou radicales font amples, tripinnées ou bipinnées , à pinnules profondément pinnatifides : ayant leurs découpures incifées. Les feuilles cau- linaires font moins grandes ; moins compofées , oblongues , pinnées , à pinnules incifées. Les om- belles font petites , très-nombreufes , & n’ont fa plupart que trois à cinq rayons. On trouve cette plante dans la Pouille , aux lieux maritimes , pier- reux & falins. %. (v./f) FCHITE , EcHITES ; genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille des Apocins , qui des rapports avec les Apocins mêmes & les Per- gulaires , & qui comprend des plantes la plupart ligneufes , farmenteufés & grimpantes , à fuc pro” pre laiteux, à feuilles fimples & oppofées, à fleurs infundibuliformes , pédonculées & axillaires , aux- quelles fuccèdent des follicules gémines, longs , la plupart cylindriques , contenant des femences à aigrette. 7 CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur a 1°, un calice partagé en cinq décou- pures poinrues, plus ou moins droites ; 2°: une corolle monopétale infundibuliforme , beaucoup CH plus longue que Îe calice , nue à fon orifice, & à limbe divifé en cinq découpures très-ouvertes; 3°. cinq glandes environnant les ovaires; 4°. cinq étamines non faillantes hors de Ja fleur , à filamens attachés au tube de Ia corolle, portant des an- thères oblongues, pointues ,| convergentes ; 5°. deux ovaires fupérieurs , defquels naît un feul e terminé par un ftigmate à deux lobes, e fruit confifte en deux follicules longs , com- munément grêles, droits, uniloculaires , unival- ves, contenant des femences couronnées d'une longue aigrette, & embriquées autour d’un pla- centa libre & longitudinal. RE 2 0e - » 1. Ecuite biflore, Eckites biflora. Lin. Echites Pedunculis Hforie Jacq. Amer. 30. t. 21. & Pit. . 21. t, 20. : Apocynum fcandens, flore nerii albo. Plum. Amer. p. 82. t. 96. Raj. Suppl. 545. Arbriffeau laiteux | dont les tiges font farmen- teufes , fe répandent fur les haies, ou grimpent fur les arbres jufqu’à la hauteur de vingt pieds. Ses feuilles font oppofées , oblongues, obtufes à leur fommet avec une petite pointe, rétrécies vers leur bafe, à pétiole court, liffes, un peu fermes ou coriaces, & longffes de trois pou- ces fur un pouce à un pouce & demi de lar- geur. Les pédoncules font axillaires, plus courts ; ge les feuilles ,| portent deux ou rarement trois eurs, Ces fleurs font grandes , d’un afpe@ agréa- ble, prefque femblables à celles du Laurofe, & ont leur corolle blanche, à orifice & intérieur du tube d’un jaune pâle. Les follicules font grêles , cylindriques, longs de cinq ou fix pouces. Cette plante croît dans les Antilles, aux lieux mariti- mes , parmi les Palétuviers : elle fleurit deux fois Pannée. B. 2. EcHt're quinquangulaire, Echites quinquan- gularis. Lin. Eckites pedunculis racemofis , folits obovatis acuminatis. Jàcq. Amer. 32. t. 25. & Pis si. |: M. Jacquin prétend que cette plante n’eft point laiteufe ; fes tiges font ligneufes, volubiles , un Peu fcabres. Ses feuilles fpnt ovales, pointues, oppofées , à Fes courts, & longues de trois Pouces. Les fleurs viennent environ feize enfemble en grappes fimples & axillaires: Elles font affez grandes, verdâtres, jaunâtres en leur limbe, à bord du tube formant un anneau un peu élevé, blanc & pentagône. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale. F. 3. ÉCHITE campanulée, Echites fubereda. Lin. Echites pedunculis racemofis ; folits fubovatis ob- tufis mucronatis. Jacq. Amer. 32. t. 26. & Pid. 226 32 | ÆApocynum ereélum fruticofum , flore luteo maxi- mo & Jet EIEmo: Sloan. Jam. Hift. 1. p. 206. t. 130. f,2. Raj. Suppl. 536. Apocynum fcandens , D 0 amplo flore vilafo liteo , iliquis angufifimis. Pium. Spec. 2. EU C’eft une plante ligneufe , abondamment lai- teufe , qui s’élève jufqu'à dix pieds dans les bois, parmi les buiflons, & qui ne croît qu’à la hauteur de trois pieds ou quelquefois feulement à celle d’un pied dans les prairies plus sèches. Ses tiges font irès-peu volubiles, à peine grimpantes ; néan- moins elles ne peuvent fe tenir droites lorfqu'elles ne rencontrent aucun appui. Ses feuilles font pétiolées ; ovales-oblongues , obtufes avec une petite pointe , glabres des deux côtés , quelque- quefois un peu fcabres fur leur dos. Les fleurs font grandes , jaunes, fort belles , campanulées , velues extérieurement, viennent en bouquet ou fur de pe- tites grappes peu garnies. Les follicules font très- grêles. Cette plante croît dans les Ifles de la Jamaïque & de St. Domingue : elle eft en fleur pendant la plus grande partie de l’année. 5. Les pédoncules font velus aïnfi que le deflous des feuilles. { y. f. in k. Juff: ) re 4. Ecuite agglutinée, Echires agolutinata. Lin. Echites pedunculis racemofis , foliis ovatis emaroinatis acuminatis. Lin. Echites pedunculis racemofis foliis ovatis emar- ginatis cum acumine. Jacq. AÂmer. 31. t. 23. & Pit. p.21. t. 30. Ses tiges font ligneufes , volubiles ; les feuilles font vétiolées , ovales, un peu échancrées à leur fommet avec une petite pointe, & longues:de quatre pouces. Les fleurs font petites, “Planche: difpofées en grappes fimples ou bifides, fur des pédonculesgommuns de la longueur des feuilles, Les découpures du Jimbe de leur corolle font lan- céolées., pointues. Les follicules font cylindri- ques, droits, agglurinés à leur fommet. Cette plante croît à St. Domingue, aux envirohs du Cap François. D. $ silo s. Ecnrre toruleufe, Echites torulofa. Lin. Echités pedunculis fubracemofis , foliis lanceolatis acuminatis ( folliculis toruloffs ). Lin. Jacq. Amer, 396 27. 6 Pi@. 22. 1:34: es Apocynum fcandens , foliis amygdali , filiquis emeri. Plum. Spec: 2. Burm. Amer. t. 27. f 1, - Tournef. 92. Nerium farmentofum fcandens , ra- mulis tenuibus , folliculis gracilibus torofis. Brown. Jam. 187. t. 16. f. 2. > Cette efpèce eft remarquable par fes fruits grêles , taruleux ou comme noueux , à la manière de ceux des Coronilles. Ses tiges font ligneufès; menues , cylindriques, volubiles & grimpantes; fes feuilles font glabres, pétiolées, lancéolées , pointues, longues de un à deux pouces. Les fleurs ont petites, jaunes , naiffent environ fix enfemble en bouquets ombelliformes , pédonculés & axil- laires, Plumier dit que les fleurs font blanches ou purpurines, & affez femblables à celles du Jafmin. Les follicules font prefque filiformes , & ont plus de fix pouces de longueur. On . cette plante vi 339 # - 340 ECH a la Jamaïque & dans V'Ifle de St. Domingue. . KT): ; touts à ombelles, Echites umbellata. Lin. . Eclites pedunculis umbellatis , foliis ovatis obtufis mucronatis , caule volubili. Lin. Jacq. Amer. 30. t,.20.-8e Pitt. 27. 1.29 * Periploce alia, floribus amplis circinatis & crifpis , radice bryonyæ tuberofa. Plum. MA. & Burm. Amer. t. 216. f. 2. Apocynum fcandens majus ; folio fubrotundo. Sloan. Jam. Hift. 1. p- 207. t. 131. f. 2. Apocynum fcandens, folio cordato , flore albo. Catesb. Car. 3. p. 58.t. 58... Echites fcandens, foliis ovatis nitidis venofis , floribus herbaceis. Brown. Jam. 182. Ses racines font tubéreufes, noueufes & char- nues : elles pouflent des farmens fort longs, me- nus , ligneux & fubéreux inférieurement , verds & liffes dans leur partie fupérieure , fouples , & Qui s’entortillent autour des arbres voifins ,-ou . rampent au loin fur la terre. Ses feuilles font oppoltes , périolées, ovales-linguiformes , obtufes avec une petite pointe réfléchie, glabres, un peu coriaces, & longues de trois à quatre pouces ; elles font légèrement en cœur à leur bafe. Les _pédoncules font axillaires, portent chacun quatre _ ou cinq fleurs blanches, difpofées en ombelle. Ces fleurs font grandes, hypocratériformes, à tube long , ftrié, un peu ventru ou renflé dans fon milieu; à limbe de la grandeur d’un petit es de France , divifé en lobes arrondis très-ondés ecprefque crépus fur les bords. Les follicules font an peu cylindriques, obtus, longs de fept où huit pouces. On trouve cette plante à ladamaïque, à St. Domingue , & dans les Iflés de Bahama. ( v. f. in h. Juff.) : 7. Ecuive trifide , Echites trifida. Lin. Echites * pedunculis trifidis multifloris , foliis ovato-oblon- gis acuminatis. Lin. Jacq. Âmer. 31. t. 24. & RE. 22. 1:94. . Ses tiges font ligneufes, volubiles, grimpent aux arbres jufqu’à la hauteur de douze pieds. Ses - feuilles font pétiolées, ovales-oblongues, poin- tues, longues de trois pouces. Les pédoncules communs font courts, axiljaires , multiflores , le _ plus fouvent trifides, à pédoncules propres iné- gaux. Les.fleurs font grandes , affez belles , à tube d’un pourpre fâle, & à limbe verdâtie, ayant fes décourures tronquées à leur fommet. Cette plante croît en Amérique, dans lesenvirons de Earchagène, 5. = 8. Ecurre rampante, Æchites repens. Jacq. Echites pedunculis racemofis bifidis, foliis lan- % ceolato-linearibus.. Jacq. ÀAmer. 33..t. 28; & Pié. ï "np 22. 0 35. : _ Ceft, dit M. lacquin, une plante d’un afpeë . agréable, ligneufe . & dépourvue de fuc laiteux. Ses tiges font cylindriques , glabres , firmenteu- fes; les plus vicilles font couchées fur la. terre:, 8 sy vattachent par de petites racines ; les plus fermes four redreffées, & ont leurs nœuds épaiflis & fes, à pétioles courts , E ECH : orbiculaires. Les feuilles ‘font lancéolées-Tinéai- res, à pétioles courts. Les pédoncules communs font le plus fouvent bifides, portent des fleurs | rouges aflez jolies , dont le limbe eft à découpures : larges & triangulaires. Cette plante croît à Saint- Domingue , près du Cap François, fur les bords - des bois. D. 5: 4 9. Ecuite à corymbes, Echites corymbofa. Lime. Echites racemis corymbofis , Jfamintbus eminen-, tibus, foliis lanceolato-ovatis. Lin. Jacq. Amer. 34. t. 30. & Pitt. p. 23. t. 37. Cette plante s'éloigne un peu des Echites par la forme de fa corolle; elle eft pleine d'un fue Initeux, blanc & glutineux. Ses tiges font ligneu- fes, volubiles, grimpent aux arbres jufqu’à la hauteur de vingt pieds. Ses feuilles font ovales- pointues ou ovales-lancéolées , périolées , glabres, un peu coriaces, longues de deux pouces. Les fleurs font rouges, nombreufes, petites, difpofées en corymbe fur des pédoncules rameux qui naiffent près du fommet des rameaux. Elles ontune corolle à tube fort court, & à limbe plus grand ; prefque en étoile , formé de cinq découpures lancéolées & réfléchies. Les étamines font faiilantes hors de la fleur, & ont leurs anthères rapprochées , for- - mant un corps pointu & pyramidal, qui s’élève à deuxlignes au-deflus de la fleur. On trouve-cette plante à St. Domingue , dans les bois. B: (v.f.) 10. EciTe à épis, Échites fpicata. Lin. Echi- tes fpicis axillaribus brevibus , flaminibus eminen- tibus , foliis fubovatis. Lin. Jacq. Amer. 34. t: 29° . & Pi. 22. t. 36, ; 2 Cette efpèce eft remarquable par la difpofition « 4 F2 de fes fleurs; elle abonde en fuc laiteux, tres L'blanc, & grimpe aux arbres jufqu’à la hauteur de foixante pieds ou même davantage. Ses tiges font ligneufes , farmenteufes, volubiles, fouples , épaiffes d’un pouce, &e garnies à diverfes diftan- ® ces de rameauxalternes, longsd’un pied & demi, feuillées dans toute leur longueur, Ses feuilles foht ovales-oblongues . acuminées, glabres, veineu- longues de fix pouces. Les fleurs font blanches, petites, nombreufes, pref- que fefliles, & difpofées fur des épis axillaires ; oppofés, denfes , longs d’un peuce & demi. Leur corolle a un tube un peu plus long quelle calice ; à orifice fermé par des poils , & un Jimbe dont les découpures font lancéolées, une fois plus Jon- ues que le tube. Les étamines font conniventee & faillantes hors de la fleur. Certe plante er0 t en Amérique, dans les forêts des environs de Car- thagène. D. à Es 1. Ecu17e tronquée ; Echites truncata. Ec ites. cymis pedunculatis fubfexfloris , lobis corollarur® Le rruncatis ,. foliis oblongis. N. Apocynum feandens falicis folro, flore ample plano..Catesb. Car.2.p. 53. t 53. Cette- plante rampe, la hauteur de dix pieds & quelquefois ue \ + & eft fupportée par en 2 _ arbres & les arbriffeaux fur lefquels elle monte ECH vingt. Ses feuilles font obiongues , fancéolées , portées fur des pétioles longs d’un pouce. Eiles font taillées à peu près comme celles du Saule , roides ou coriaces, d’un verd clair, à veines à peine apparentes. Les fleurs font jaunes, grandes , viennent aux extrémités des petites branches, fix eu huit enferuble en bouquet , fur des pédoncules ) Jongs de plus d’un pouce, Elles font tubuleules, verdâtres en dehors, & ont leur limbe plane, partagé en cinq lobes tronqués un peu re CA ment à leur fommet. Les foliicules font cylindri- ques , longs de huit ou dix pouces, rapprochés ou À réunis par leurs pointes. Cette plante croît dans 4 les Ifles de Bahama. Elle a plufieurs rapports à avec l’Echite biflare n°. 1 ; maïs fes fleurs font plus nombreufes | & leur calice, qui eft plus grand, a fes découpures étroites , aiguës, prefqu’en alène. 12. Ecuire lappulacée , Echites lappulacea. Echites pedunculis racemofis hifpidis, floribus oppofitis, folliculis utraque extremitate hifpido- lappaceis. N. Apocynum fcandens , filiquarum extrema parte veflibus hærente. Plum. Spec. 2. Mff. 2. t. 70. Burm. Amer. t. 26. Tournef, 92. Sa racine eft ligneufe, rampante, garnie de beaucoup de fibres; elle poufle des farmens aflez menus , fouples, fort longs , très-rarmeux , & qui grimpent fur les arbres. Ses feuilles font oppofces , pétiolées, ovales-lancéolées , prefque de la forme de celles du Laurier, mais un peu plus grandes, glabres en deflus, nerveufes & hifpides en deflous. Les pédoncules communs font axillaires, plus longs que les feuilles, hifpides, portent des fleurs en grappes, & qui font oppofées par paires à dif- férens intervalles. Ces fleurs font blanches, pédi- culées, & ont leur limbe divifé en cinq lobes arrondis. Les follicules font linéaires, étroits , un pe longs, roufleitres,. & ont leurs extrémités ifpides , de manière qu’ils s’accrochent aux ha- bits, comme les calices des Bardanes, les fruits ; - des Lampourdes, &c. Les femences font munies # d’aigrette. Cette plante croît à Saint-Domingue, . au quartier de Léogatie. Plum. + 13. ECH1TE verticillée,. Echites fcholaris. Lin. SR foliis fubverticillatis oblongis , folliculis iliformibus longiffimis , umbellis compofitis. Lin. ant: 53. ët. Len fholare Rumph. Amb, 2. p.246. t. 82. Pala. Rheed. Mal. 1. p. 81. t. 45. Cetie efpèce eft remarquable par fon port, la difpoftion de fes feuilles, la ténuité & fur-tout la longueur de fes fruits. C’eft un arbre dont le tronc affez épais & d’une hauteur médiocre, eft recouvert d’une écorce épaiffe., ridée , crevaflée , . raboteufe, Il fe divife en quelques branches‘droi- tes, comrhe en ombelle, lefquelles foutiennent .des rameaux glabres , feuillés à léurs articulations. . Les feuilles font ovales - lancéolées, pétiolées , entières, coriaces , glabres, ffrices tranfverfale- L Mens par des nervures latérales, & fituées cinq # - ovales, pointues, nerveufes , très-glabres , lon ES CH 342 _ou fix enfemble à chaque nœud en manière de verticille. Ses fleurs font petites, blanchâtres , _nombreufes , naiffent aux fommités des rameaux en ombelles compolées, prefque paniculées, fur des pédoncules communs dont-les ramifications font comme verticillées par étages. Les follicules font F êles, fiiformes, géminés, & plus longs qu’au- cun follicule connu, Rumphe les dit longs de huit à dix pouces, mais ils ont jufqu’à un pied & demi de longueur , felon Linné. Cette efpèce croît dans les Indes orientales, F3. Toutes fes parties con- tiennent un fuc laiteux, amer | un peu piquant. Son. bois eft beau, fort blanc, tendre, facile à travailler. On fait ordinairement avec ce bois de petites planchettes longues d’un pied ou un.peu plus; épaifles d’un doigt, ornées d’un côté de figures ou de payfages, & où il y a un trou pour les pen- dre. Les enfans fe fervent de ces planchettes pour écrire leurs leçons & pour en recevoir de leurs: maîtres, Quand elles font ainfi employées, on efface l’écriture en les polifant avec les feuilles. d’une efpèce de Figuier ( fo/wm Politorium. Rumph, Amb. 4.t. 63. ) , jufqu’à ce qu’elles aient repris leur première beauté , leur blancheur, & qu'on puifle de nouveau écrire deflus On fait aufli avec ce bois différens ouvrages & uftenfiles com- modes ou d'agrément. Dans les endroits où y ila beaucoup de ces arbres, & lorfqu’ils ont des. troncs affez gros, on en fait des planches, des madriers , qui fervent à la conftrudtion des mai- fons. Ce bois rend la voix fonore dans les appar- temens & les cabinets qui en font lambriffés; mais il eft peu durable , à moins qu’on n’ait coupé les arbres qui le produifent , dans des temps fecs & convenables. On attribue à écorce de ces arbres. beaucoup de propriétés médicinales. F 14. ECHITE à anneau , Echites annularis. L. F.. Echites caule volubili, corollis hypocrateriformi- bus , tubo annulo elevato. L.F. Suppl. 166. Ses feuilles font oppofées , péticlées, longues: d’un pied ; les grappes font bifides, paniculées , axillaires ; les fleurs ont un calice de cinq folioles oblongues , droites , concaves ; une corolle hypo- - cratériforme , à tube plus long que’ le calice. ayant à fon orifice un anneau faillant , concave em deffous, & à limbe plane, partagé en cinq lobes: . arrondis, échancrés. Cette plante croît aux envi- rons de Surinam. Nr 15. EcHire anti-vénérienne, Echites fiphile= tica. L. F. Fchites foliis ovatis fubpetiolatis glaba rimis coffatis , paniculis dichotomis , flortbus fp catis. L. Suppl. 167. a Arbre laiteux, dont les feuilles font eppofées ;. gues de neuf pouces ou davantage, & à pétioles- courts. Les pédoncules communs fontaxillaires,. . : ramifiés en panicule , à dernières ramifications: fourchues , portant des fleurs en épi. Les épis font courts, ferrés , munis de fleurs blanches, Le Himbe NU ._. ECL de la corolle eft grand , plane; le figmate eft comme dans la Pervenche ; les follicules font gé- minés, divergens. Cet arbre croît dans les envi- rons de Surinam. Ph. Dans le pays, on fait ufage . de la décoétion de fes rameaux ou de fes jeunes pouffes pour guérir les maladies vénériennes. 16. EcaiTe fucculente, Echites fucculenta.L.F, Echites aculeis binis extrafoliaceis , foliis linea- ribus fubtus tomentofis ; corollis infundibulifor- mibus. Lin. Suppl. 167. Cette plante & celle qui fuit font fucculentes, - Jaiteufes, épineufes, & refflemblent à des Fu- phorbes par leur afpe&. La tige eft haute de fix ou - fept pouces , fimple, charnue, glabre, feuillée feulement à fon fommet , & munies d’épines gé- minées , courtes, épatfes & au-deflous des feuilles. Les feuilles font oblongues ou linéaires , coton- neufes en deffous, & ont environ un pouce de longueur. Les corolles font infundibuliformes ; les filamens des étamines font barbus. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. F .(v. f.) 17. EcH1te à épines doubles, Echites bifpinofa. __ L.F, Echites aculeis binis extrafoliaceis , fois lanceolatis glabris , corollis hypocrateriformibus, : Eamirer Peut-être quecette Echite, qui reffemble beau- _ coup à Îa précédente , n’en eft qu’une variété que _- l'on en diftingue principalement par fes feuilles glabres ; elle croît ver au Cap de Bonne-Ffpé- rance. D. : * Echites (Malabarica ) caule fcandente , foliis ovatis acurminatis , floribus cymofo-racemofis [ub- villoffs axillaribus. N. Pal-valli. Rheed, Mal, 9. t. 12. Ray. Suppl. 544. Obferv. Dix aprendices membraneufes fituées en couronne. à l'orifice de la corolle , donnent, felon nous, à l’Echites candata de Linné ( que nous poflédons en herbier ) , le caraétère des Nerium. Voyez LAUROSE. ECLIPTE , ECLIPTA ; genre de plante à fleurs compofées , de la famille des Corymbifères , qui “a des rapports avec les Verbéfines, les Bidents, &c. & qui comprend des herbes à feui les oppo- fées, à fleurs radiées, ayant leurs fleurons qua- drifides, & à femences nues pofées fur un récep= tacle muni de paillettes. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice commun polyphylle , formé de deux rangs de folioles lancéolées | prefque égales. Elle eft radiée , compofée de fleurons her- maphrodites , tubuleux , quadrifides , placés dans fon difque , & de demi-fleurons femelles , très- nombreux , à languette très étroite, fitués à fa circonférence. Toutes ces fleurettes ont le ftigmate bifide, & font polées fur un réceptacle chargé de paillettes fort étroites. Le fruit confifte en plufieurs femences oblon- gues , comprimées dans le difque , trigônes à la circonférence, crénulées, & fans dent ni aigrette, EsrecCre. 1. FcitpTe droite, Eclipta erecta. Lin. Eclipra caule ere“o, foliis bafr deflexis feffilibus. Lin. Mant. 286. 6 475. Bidens Americana , flore albo, folio non dif- feo. Tournef. 462. Eupatoriophalacron balja- minæ feminæ folio , flore albo difcoide. Vaïil. A&, 1722. p. 324. Dill, Elth. 138. t. 113. f. 137. Scabio/a conizoïdes Americena ; capitulis & FA - ribus albis parvis. Pluk. Alm. 335. t. 109. f. 1. Morif. Hift. 3. p: 47. Sec. 6. t. 13. f. 16. Verbe- fîna alba. Lin. Spec. PI. 1272. An Micrelium, : n°. 96. Forsk. Ægypt. p. 152. Les tiges de cette plante font droites , hautes d’un pied & demi à deux pieds , feuillées , munies de rameaux courts , & chargées de poils couchés un peu rares. Les feuilles font oppolées, lancéo- lées ou oblongues , dentées , un peu âpres au tou cher, fefliles , femi-amplexicaules & prefque con- nées ; elles font longues de trois à quatre pouces. Les fleurs font blanches, pédonculées & difpofées’ dans les aiffelles des feuilles fupérieures; elles nont que trois à quatre lignes de diamètre. Les édoncules | d’abord aflez courts, acquièrent ur ste pouces & demi de longueur; ils font chargés de poils blancs, & communément gé= : minés alternativement dans chaque aiffelle. Cette plante croît dans l'Amérique, & eft cultivée au Jardin du Roi. 7. (v. v.) Flle fleurit vers la fin de l'été ; fes demi fleurons font d’une petiteffe extrême. : 2. ECLIPTE pon@uée, Eclipra pun&ata, Lin. Eclipta caule ereéto punétato foliis plans. Lin. Mant. 286. | Bellis (ramofa) caule ramofo. Jacq. Amer 216. t. 129. & Pi. 166. t. 197. ÿ Cette plante paroît avoir beaucoup de rapports avec celle qui précède ; mais elle eft un peu moins grande , & fes tiges font fcabres, rougeñtres, parfemées de points blancs. Ses feuilles font lan- céolées , pointues, à dents un peu diftantes , & rétrécies prefqu’en pétiole à leur bafe. Les fleurs font blanches , pédonculées, viennentaux fommi- tés ou dans les aiffelles des dernières feuilles. Cette efpèce croît à la Martinique & à St. Domingue, dans les prés humides, les lieux inondés par la mer. ©. ( v. f. ) Elle eft pleine d’un fuc verdätre & aqueux, qui noircit au contaét de Pair. 3. EcrtPTe couchée, Eclipta proffrata. Line Eclipta caule proftrato, foliis fubundulatis fubpe- - tiolatis. Lin. Mant. 286. & 476. Gas Eupatoriophalacron menthæ arvenfis folio.Vaill. A&, 1720. p. 324. Dill. Elrh. 139. t. 113. f.138: Chryfanthemum Maderafpatanum , menthæ arven- fis folio & facie , floribus bigemellis ad alas y pediculis curtis. Pluk, Alm. 100. t. 119. £ + Æ ECO ee Raj. Suppl. 212. n°. 41. Verbeffna proffrata, Lin. . Spec. 1272. Micrelium tolak. Forsk. Ægypr. 153. 8. Échptica. Rumph. Amb. 6. p. 43. t. 18. fr. Cette efpèce eft fort fcabre ou apre au tou- cher ; fes tiges font ordinairement couchces , ra- meufes dès leur bafe, velues, & longues d’un pied feulement. Ses feuilles font ovaies-pointues ou ovales-lancéoiées, obfcurément dentees, un peu pétialees , fcabres, & n’ont qu’un pouce & demi de longueur. Les fleurs font blanches, axil- laires , portées fur des pedoncules fort courts , RE lolitaires , mais plus fouvent géminés alternativement dans chaque aiffeile, Les femences font hériffées fur l:urs faces latérales de tubercuies nombreux qui les rendent raboteufes. Cette plante croit naturellement dans l'Inde, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. ( v. v. ) Parmi les individus fecs que nous avons reçus de M. Sonnerat, il s’en trouve qui approchent de la plante cirée de Rumphe ; ce qui nous la fait regarder plutôt comme une variété del’ Æclipte couchée , que comme étant la même que l’'Eclipte droite, fi bien figurée dans Diilen, HE 4. EcxtpPre à feuilles larges , Eclipta latifolia. L. F. Eclipta caule eredo , foliis evatis petiolatis. L. Suppl. 378. * Sa tige eft haute de deux pieds , droite, cylin- drique, hifpide, branchue , paniculée, Ses feuilles font oppofces , pétiolées, ovales , acuminées, tri- nerves , ridées, dentées en fcie, & chargées de poils qui les rendent fcabres ou rudes aù toucher. Les fleurs font terminales , folitaires, portées fur des pédoncules fort courts , blanches, de la gran- deur de celles de la Sigesbeque. Le calice com- = mun eft d'environ huit folioles, ferré ; de la lon- gueur de la fleur. Les demi-fleurons font courts, comme dans les Achiflées, à languette prefque trifide. Les fleurons font à quatre ou cinq ou même fix divifions, Cette plante croît dans les Indes orientales. ©). ECORCE ; (CORTEX ) on nomme ainfi la partie végétale qui enveloppe les racines, les tiges , les branches, les pétioles & les pédoncules e toutes les plantes , foit herbacées , foit ligneu- fes. On diftingue ordinairement dans l’écorce qua- tre parties principales ; favoir , 1°, l'épiderme, qui eft la partie la plus extérieure , laquelle forme une enveloppe générale de toutes les parties de la plante, & œre une peau mince, sèche, peu poreufe, très-fouvent tranfparente ; 2°, le iffu cellulaire; qui -conftitue tout le parenchyme de Pécorce , fe préfente fous l'épiderme comme une couche plus ou moins charnue & fücculente , & remplit en outre dans le tiffu véficuleux , les in- terflices des couches & des fibres; 3°. le tiffie vefficulenx, qui cft placé fous le cellulaire, & Compofé de fibres vafculeufes ( vaiffeaux dont les uns conricnnent la sève, & les autres le fuc pro- fre de la plante ), longitudinales » entrelacées ou À 343 comme anaftomofées par intervalles, formanr piufieuts couches concentriques qu’on nomme cor- acales ; 4, le liber, qui eft la partie de l'écorce là plus intérieure, la plus proche du bois, celle qui enveloppe immédiatement l’Aubier lorf- qu’il exifle, en un mot, la plus ferrée & la plus voitine de l'état ligneux, lorfqu’elle doit fe chan- ger en bois. - : L'épiderme eft très-remarquable dans le Bou- leau , le Groféiller, le Cerifiér, &c. On fait que cette partie exterieure de l'écorce eft life & en- tière dans certains arbres , fendiliée & en partie detachée dans beaucoup d’autres , fur-tout lorf- qu’ils ont vieilli. Le tiffu celiuiaire où parenchy- mateux eft fort apparent & d’une épaifleur con- fidérable dans les Cadiers , les Euphorbes char- nus, & les divers végétaux connus fous le nom de Plantes graff:s. Dans ces vegétaux, comme dans la plupart des herbes , l'écorce femble n’être con£ tituée uniquement que de l’épiderme, Le beau tiffu vafculeux du bois à dentelle ( voyez Lacer }, eft connu de tout le monde. Enfin, le Éber ou la cou- che la plus intérieure du tiflu vafeuleux ne fe diftingue & fans doute n’exifte réellement qué dans ies plantes ligneufes ; cette couche corticale fe, remarque principalement dans les arbres , fur tout dans les Peupliers, le Tilleul , &c. où dans dans les temps de la sève nouvellement en mou- vement , elle paroît n’avoir que très-peu d’adhé- rence avec l’aubier qu’elle enveloppe. Dans les plantes herbacées, l'épiderme recou- vre un tiflu cellulaire, épais, fucculent ; & c’eft le tiffu vafculeux placé au-deflous, qui forme le fquelette où le principal folide de ces plantes. Ce tiffu vafculeux alors fort lâche , a fes interftices remplis par le tiflu cellulaire, & paroît ( dans les plantes dont il s’agit ) ne former qu'une feule cou- che quoique plus ou moins épaifle, laquelle envi- ronne le parenchyme-celiulaire qui occupe fouvent tout l'efpace intérieur de la tige herbacée dont nous parlons, comme dans les cas où cette tige” eft pleine ou dépourvue de moëlle, Y, oyez l’article PLANTE. Un des principaux ufages de l'écorce eft de s'oppofer continuellement à une évaporation trop prompte des fluides contenus dans les plantes, U d'entretenir une humidité néceffaire à la végéta- . tion, & de contribuer peut-être à l'élaboration des fucs du végétai. On peut ajouter que cette partie eft celle qui reçoit extérieurement les premières influences de l’atmofphère, influences qu'onfait être falutaires ou pernicieufes à la végétation, felon leur nature ou felon ceile des caufes qui les produifent, 32 Quant à Putilité de l’écorce des plantes, con- fidérées économiquement, tout le monde fait que. dans un grand nombre de végétaux , ectte partie offre à l’indufirie humaine des avantages multi. pliés , foit pour les Arts, foit pour la Médecines mais nous #0 réfervons l'expolition & les détails « ie TEDE pour les articles particuliers dans lefquels il con- viendra d’en traiter. EDÈRE , GDERA ; genre de plante à fleurs æeompofées-radiées , qui a des rapports avec les Arélotides , & qui comprend des arbuftes à feuilles fimples, oppofées ou alternes, & à fleurs foli- taires, fefliles , terminales, remarquables en ce _que leur calice commun renferme des calices par- ticuliers plurifiores. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur commune eft radiée; elle a un calice £ommun polyphylle, grand , contenant plufieurs calices particuliers , & embriqué de folioles ova- les-lancéolées, pointues , denticulées & lanugi- neufes fur les bords , & à pointes ouvertes ou qui hériffent de toutes parts. Les calices particuliers font formés de plufieurs folioles affez femblables aux paillettes du réceptacle , & renferment chacun quelques fleurettes , dont les unes font des fleu- - xons hermaphrodites- quinquefides , & Îes autres, _ des efpèces de demi-fleurons femelles , à languette , plus courte que le tube qui la foutient, Les _ demi-fleurons qui forment la couronne de la fleur _ commune font femelles , & ont leur languette + Jinéaire aufli longue que le calice commun. Tous - es fleurons & demi-fleurons quelconques font fitués fur un réceptacle commun thargé de pail- lettes, & leurs ftyles ont deux ftigmates. ‘Le fruit confifte en plufieurs femences oblon- . gues, couronnées de plufieurs paillettes courtes # pointues. ; EsSsPECESs. 1. Enire à feuilles recourbées , Œdera proli- vra. Lin. Œdera foliis fuboppofitis lanceolato- “Jinearibs recurvis denticulato - ciliatis utrinque glabris. N. “ Buphthalmum Capenfe. Lin, Spec. PI, 1274. ‘Amwæn. Acad, 6. p. 104. Berg. Cap. 297. Œdera. Lin. Mant. 159 & 291. #e. * Arbufte rameux, haut d’un pied ou un pet plus, -& dont les rameaux font divilés , montans, rabo- teux, feuillés dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font nombreufes , rapprochées les unes des autres , prefque oppoñées , adnées, femi-am- lexicaules, & la plupart recourbéeson réfléchies; glles font linéaires-lancéolées , aiguës, glabres en leurs furfaces , ciliées fur les bords par de très- petites dents, planes ou un peu canaliculées en deffus , légèrement carinées fur leur dos , & lon- _. gues de près d’un pouce. Les fleurs font jaunes, un peu grandes , {efliies & folitaires au fommet _ de chaque rameau. Les rameaux qui les portent larges que les feuilles de la plante ; les-demi-(leu: rons de la couronne font pourpres ou violets en deffous ; les paillettes du réceptacle font fcarieu— fes. Cette plante croîtau Cap de Bonne-Efpérance, ” aux lieux fablonneux , & nous a étéccommuniquée par M. Sonnerat , ainfi que la fuivante. D /(v. f.) 2. EpÈère embriquée, Œdera imbricata. Œdera foliis ovato-acutis imbricatis erelis denticulatis utrinque glabris. N. C’eftunefott belle efpèce , dont le genre neft point douteux, comme dans la fuivante , & que l’on diftingue facilement de celle qui précède par fon feuillage. Elle conftitue un arbufte ramifié comme le précédent, mais qui paroît plus fort , & dont les rameaux font plus roides. Ses feuilles font nombreufes , éparfes, embriquées , droites , ovales-pointues , myrtiformes, glabres des deux côtés , imperceptiblement ponétuées ; & munies fur les bords de très-petites dents calleufes. Elles font planes ou un peu concaves en deflus , légère- ment carinées fur leur dos près de leur fommet, avec des afpérités comme fur leurs bords, & fe rétréciffeñt un peu à leur bafe , qui eft femi-am- plexicaule. Dans l’efpèce récédente, Ja plus grande largeur des feuilles ef à leur bafe, & dans celle-ci, elle eft dans leur partie moyenne. Les fleurs ont en tout le même caraétère que dans Vefpèce ci-deffus ; mais elles font un peu plus grandes, & fouvent comme ramaflées trois Ou quatre enfemble au fommet des branches, les rameaux particuliers qui les portent étant fort courts, Les folioles du calice commun font trés lanugineufes en leurs bords , & ne furpaffent point en largeur les feuilles de la plante ; les paillettes du réceptäcle font fcarieufes, & déchirées à leur fommet, On trouve cet arbufte au Cap de Bonne- Efpérance. D. (7. f.). * Enère douteufe , Œdera aliena.L. F. Œdera foliis linearibus fubtus tomentofis. Lin. f, Suppl. Plante qui a Pafpe& d'une Stéhéline ou d'un Gnaphalium , & les fleurs d’un Souci. Sa tige € fort ligneufe, un peu rameufe, couverte d’un duvet blanc & cotonneux. Ses fouilles font alterne’ » linéaires, pointues, approchantes de celles du Romarin, blanches & cotonneufes en deffous, avec une ou deux dents pointues fur les bords, Les fleurs font terminales , folitaires , fefliles, jaunes ; de la grandeur de celles du Souci. Les demi-fleur rons de leur couronne font hermaph-odites ; à lan- uette rayée , terminée par trois dents. Les an° thères font pâles, réunies; le ftyle eft faillant ; couleur de fafran , terminé par deux ftigmates ; les corolles du difque font dofeuteufes ; enfin les femences font garnies d’un duvet laineux; blan- ches , & couronnées de plufieurs filets ou barbes de couleur jaune, Cette plante croit au Cap C8 Bonne-Efpérance, D, *# font quélquefois difpofés comme en corymbe , _.@ fouvent il en naît plufieurs qui partent immé- " diatement de la bafe d’une fleur alors terminale ; s’alongent , & fe terminent chacun par une autre fleur. Les folioles du calice commun font plus EFFEUILLAISON ; ( DEFOLIATIO 32059 | ‘ nomme EFF fômmé ainfi la chute de feuilles confidérée dans | les arbres ou autres plantes ligneufes qui s’en dépouillent annuellement. « La plupart des climats tempérés &froids , dit M. Adanfon, (Fam. des PI, Vol. 1. p. 99.) quittent | leurs feuilles tous les ans ; c’eft ce qu’on appelle effeuillation ou chüte des feuilles , qui a fes limites comme |a feuillaifon; car elle arrive plutôt dans des années-que dans d'autres. I] y a un mois de différence en Oëtobre , & quinze jaursen Novem- bre, foit entre le dépouillement des individus les plus hâtifs & les plus tardifs de la même cfpèce , doit entre les années les plus hâtives & les plus tardives. On remarque une grande variété dans la ma- nière dont la plupart des plantes quittent leurs feuilles ; car : 1°. Il y en a qui les laiffent tomber toutes à la fois ( c’eft-à-dire fans doute dans un efpace de semps fort court) tous les ans. 2°. Sur d’autres, elles meurent & fe deffèchent feulement en reftant fur Parbre fans tomber juf- v’au renouvellement des feuilles au printemps Éivant. Tels font le Chêne , le Charme ; ce qui demble indiquer que ces arbres tiennent un peu des arbres toujours verds , que leurs feuilles ne périffent que par le froid | & qu’elles ne tombent que par la force de la sève du printemps , joince à l'humidité, é 3°. D'autres confervent vertes leurs feuilles jufqu’au printemps dans les hivers doux & fecs, comme le Jafmin jaune des bois , le Froëne , le Lilas , PErable de Crète, &c. & elles ne tombent qu'au moment où il commence à en repoufler de , nouvelles... = 4°. D’autres enfin les confervent conftamment toute l’année ; c’eft ce qu'on appelle les arbres toujours verds ; ils font plus communs entre les tropiques que dans les climats froids ou tempérés. Ce n’eft pas que ces arbres ne quittent aufli leurs feuilles; mais ils ne laiffent tomber les anciennes que bien après que les nouvelles ont pris leur en- tier accroiflement … La température de l'air a beaucoup de part à leffeuillation. Un foleil ardent contribue aufli . beaucoup à la hâter; c’eft pour cela que, dans certains étés chauds & fecs, les feuilles du Tilleul & du Marronier jauniffent dès le pemier Séptem- bre , au lieu que dans d’autres années, elles ne commencent à jaunir qu’au premier O&tobre. Mais rien ne contribue davantage à leur chute que le froid ou l'humidité en automne , comme la féche- refle tend à la retarder : c'eft ce qu’on vit en 1759 à Paris, où Pantomne, qui fut très-fèche , laiffa° fubfifter jufqu’au 10 Décembre les feuilles de l'Orme , qui tombent , année moyenne , vers le 25 Novembre, » EFFILÉE , | tige) CAULIS virgatus. On dit qu'une tige eft ie » lorfqu’elle eft grêle & Botanique. Tome II, EGI 345 qu'elle s'alongeen manière de bagnette, ou lorf- qu’elle produit des rameaux droits, alongés & très-menus, comme dans Je Salir vitclaina, le Salix vininalis | &ec. EGILOPE, Æcrrops : genre de plante uni- lobée, de la fainille des Graminées , qui a des rapports avec les Racles, & qui comprend des herbes dont les fleurs font difpofées en épi erdi- nairement dur & muni de barbes plus ou moins longues... CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font glumacées , clygames , difpe- fées fur un épi fimpie compoie d’epillers fefliles, alternes, conterant le plus fouvent trois fleurs ; dont deux font hermaphrodites, & la troifième fituée entre elles , eft mâle & ftérile. Chaque épillet a une bâle calicinale fort grande, . formée de deux valves ovales, cartilagineules,, nerveulès , comme tronquées, terminées par deux à trois barbes. à Chaque fleur bermaphrodite à 1e. une bâle flos rale à deux valves, dont l’extérieure eft terminée par deux ou trois barbes, & l'intérieure fimple- ment mucronée ; 2°, trois étamines à filamens capillaires, à anthères oblongues ; 3°. un ovaire fupérieur | chargé de deux fyles, à ftigmates velus. Cet ovaire fe change en une graine quÿ approche de celle du Froment ordinaire par fa forme. La fleur mâle reffemble à la fleur hermaphres dite , mais elle eft fans piftil, ou lorfquelle enas communément il avorte. EsPEeczs, 1. Ecrzors ovale, Ægilops ovata. Lin. Æpgilops Jpica ovata , calycibus omnibus triariffatis. N. Gramen fpicatum, durioribus & craffioribus locuflis , fpica brevi. Tournef. $19. Scheuch. Gr; IT, Fefiuca altera , capitulis duris. Bauh. Pin. 10. Theatr. 151. Fefluca: graminea annua [. Ægilops capitulis duris. Morif. Hift, 3. p.212. Sec. $. t. 7. f. 10. Ægilops. Dod, Pempt. 539. Fefuca f. Ægr lops Narbonenfis. Lob. Ic. 34: Phieum Ægylops. Scop. Carn. ed, 2. n°, 78. s Ses tiges font longues de fept ou huit pouces , feuillées , munies d’une couple d’articulations, Ses feuilles font graminées , larges d'une ligne € demie, un peu velues en leur fuperfcie , & ciliées en leurs bords. L'épi eft court, d’une forme à peu près ovale , compofé de trois épiliets ou quelque- fois de quatre, & hériffé de barbes fort longues; Les valves caliciniles des épilets font ftriées , un. peu velues für leur dos, & chacune d’elles fe termine par trois barbes. Cette plante croît dans les Provinces méridionales de la France , l'Italie ; &c. fur le bord des chemins. ©. { v. +. ) 2. Ecizors alongé, FL Fr. Æoilops triuncialis, Lin, Ægilops fpica elongasa , calycibus infèrieris bus biariflaris.N. É x , : l M. (EGI . Gramen fpicatum , durioribus & crafioribus locuflis | fpici longiffimé. Tourn. ÿ19. Scheuch. Gr.p. 12. Vaill. Par. t. 17. À. 1. Fefluca altera, capitulis duris, fpica triunciali. Bauh. Pin. 10. Theatr. 152. Æzilops fpicä cblongé ariflata ; 2 ariffs geminis ternifve. Schreb. Gram. 80. t. 10. LR +, Ses feuilles radicales font nombreufes, affez longues , larges d’une à deux lignes, molles , cilices, vertes, & difpofées en gazon. Ses tiges fint longues de fix à huit pouces, articulées, feuillées, & couchées dans ieur partie inférieure. L'épi eft long de troïs pouces ouenviron, moins épais 8 moins ferré que celui de l’efpèce précé- dente ; les épillets fupérieurs ont des barbes très- dongues , & font fouvent ftériles ; les valves cali- cinales des épiHèts inférieurs n'ont que deux bar- bes. On trouve cette plante en France, en Italie, aux enyirôns de Smyrne, dans des lieux fecs &c aides : on la cultive au Jardin du Roi. Æ. (v. v.) _atg, EciroPe à queue, Æpoilops caudata. Lin, Æaylops fpica elongata, calyc:bus muticis ; ter- " ninale verd afiflis binis rectis & longiffimis. N. & RUE 5 :Gramen Creticum fpica gracili in duas ariffas iffimas Éafptras abeunte. Tournef. Cot. 39. etre Graminée fe diftingue aifément des autres ets | décorgénre, par la forme de fon épi, qui fe ter- mine par deux grandes barbes rapprochées en forme _ de queue. Sa tigé eft grêle, articulée , feuillée , longue d’un pied ou davantage. Ses feuilles font étroites , à peine larges d'une ligne , velues légère- ment für leur dos. L’épi ef grêle, ferré, long d'un DE &e demi à deux pouces , &: terminé par deux arbes droites, fcabres , longues de près de trois pouces. L’épiilet qui les porte eft terminal ; tous Jes-autres en font dépourvus , & leur valve exté- _ ricure eff ftriée , fcabre , terminée par trois dents. Cette efpèce croît dans l’Ifle de Candie. ( v. f. in k. Juff.) - Ecizope à barbes courtes, Æoilops fquar- rofa. Lin.. Ægilops fpica fubulat1 ariffis longiore. Lin. Schreb. Gram. 2. p. 44. t. 27. f. 2. . Lépi, dans cette efpèce, paroît prefque nud ; fes épillets nayant que des barbes courtes, ex- cepté ceux du fommet , qui les ont un peu plus longues. Sestiges font longues de huit ou neuf pouces , en partie couchées, coudées à leurs arti- culations , fut-tout aux inférieures. Les feuilles font larges de deux à trois lignes , légèrement ciliées fur les bords , d’un verd un peu glauque ; Les fupérieures font à peine aufli longues que leur -gaîne. L’épi eft long de trois pouces, grêle, refque nud , barbu principalement à fon fommet , k compofé de huit à dix épillets alternes , fefliles, appliqués contre l'axe denté & fléchi en zig-zag ui lesfoutient, Les valves calicinales :de ces Billets font.glauques, triées, prefque glabres , dépourvues de barbes, & toutes terminées par une. feule dent qui eft un pen latérale, Les bâles florales de tous les épillets ont leur valve exté- u _p.216.t.8. Trocherea. Rich. Journ. -obtus ou tronqué, qu'on ébferve comme crêpus. La panicule eft draite, rieure terminée par une barbe fituée entre deux pointes. Cette plante croît dans le Levant, & a été cultivée au Jardin du Roi, ©. ( +. v:). EHRHARTE , EHRHARTA ; genre de plante unilobée, de la famille des Graminées, & qui comprend des herbes dont les fleurs difpofées en panicule , ont en quelque forte J’afpeët de celles des Méliques, maisen différent beaucoup par leur caraëtère , la bâle florale étant double ou quadri- valve & les étamines au nombre de-fix. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur .eft glumacée, & confifte 1°. enune bâle calicitiale , uniflore, formée de.deux valves oppofées, plus courtes que la bâle florale, navi- culaires, lifles, & comprimées latéralement; 2°. en une bâle florale double , non ouverte , ak, naciforme , & compofée , favoir, d’une bâle flo: rale externe, à deux valves oblongues ,-obtufes; naviculaires , ridées tran{verfalement fur les côtés, munies de quelques faifceaux de poils à leur ba'e, & d'une bâle florale interne pareillement à deux valves, lefquelles font très-glabres & inégales ; 3°.en un très-petit goder environnant les parties génitales | & compolé de deux petites membranes frangées; 4°. en fix étamines, dont les filamens fort courts ; portent des anthères linéaires , droi- tes, échancrées ou bifides à leurs extrémités ; s°. en un ovaire fupérieur, ovale, un peu com” primé , chargé d’un ftylé court aufli comprimé >à ftigmate fimple, comprimé , alongé , muni de quatre barbes, déchiré à fon fommet. y Le fruit-eft une femence nue , ovale, glabre.… Les étamines font rangées fur une ligne, trois de chaque côté du piftil. | fEsrEcCzs. | 1. EARAARTS à fleurs penchées , Ehrharta nt tans. Ehrharta panicula oblonga fubfimplict , fro- ribus cernüis , glumis corollinis fubviolaceis apice pubefcentibus. N. à Ekhrharta mnematheia. Lin. F. Suppl. 209 Ekrharta Capenfis. Thunb. A@. Stock. 1779: de Phyf. Au premier afpeë& , on prendroit cette Graminée pour un Melica, parce que fes bâles florales fer- mées &: faillantes hors des calices, ont prefque la même forme que la fleur imparfaite , À fommet dans les épiilets des Méliques. Has Sa tige eft droite , haute d’un pied & demi, glabre , feuillée & articulée ; fes feuilles font gra” minées, larges de deux lignes & demie ou trois lignes, glabres, ftriées fur leur dos par des ne?” vures., à bords un peu cartilagineux , ondulés oblon= ue, prefque fimple, a cinq ou fix pouces de jon- Due & foutient vingt ; vingtcinq fleurs affer | groffes, :penchées , portées fur des pédoncules ; capillaires d'une longueur médiocre.. Les À un cules inférieurs font divilés , chargés de deux ou trois fleurs, & tous les autres font fimples. Les bäles florales font longues de trois lignes & de- mie , pubefcentes vers leur fommet , & d’une cou- leur un peu violette. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, & nous a été communiquée par M. Sonnerat, ainfi que celle qui fuit. 7. Cv. f.) ve 2. ERRHARTE à fleurs droites , Ehrharta ere&a. Ehrharta panicula ramofa , flortbus omnibus erec- tis, glumis corollinis glaberrimis albicantibus. N. Cette efpèce, tout-à-fait femblable à la pre- mière par le caraëtère de fa fruétification, s’en diftingue principalement par fes fleurs au moins deux fois plus petites, & par fa panicule rameufe. Sa tige ef fort grêle, & paroît ne s’élever pas - beaucoup au-delà d’un pied. Ses feuilles caulinaires font plus courtes que leur gaîne , larges de deux lignes, glabres , Ariées fur leur dos. La panicule cf oblongue , rameufe , refflemble à celle du Poa anguflifolia par fon afpe& , &efporte une cinquan- taine de fleurs , toutes droites , & d’une couleur pâle ou blanchätre. Leur bâle florale eft très- glabre , & une fois feulement plus grande quela bâle calicinale, Cette plante fe trouve fans aucune étiquette dans la colleétion de Graminées que M. Sonnerat nous a communiquée ; mais nous ne favons pas pofitivement fi elle eft du Cap , comme la précédente , ou fi elle eft de l'Inde, (y. [.) Obferv. Il femble que les fleurs des Ehrhartes foient formées chacune de deux fleurs de Mélique réunies, dont une n’auroit point de piftil. EKEBERG du Cap, EKEBERGIA Capenfis. Thunb. Gen. Nov. 44. Sparrm. A&. Holm. 1779. p+ 282. t. 9. - Arbre de 1a famille des Citronniers, & qui paroît fe rapprocher du Mahogon, du Murrai, de l'Azédarac , &c. par fes rapports. Cet arbre eft élevé , a une écorce cendrée | & des rameaux alternes.-Ces rameaux font ouverts, glabres , gri- - sâtres, ridés, & comme noueux par les impref- D fions que les feuilles laiffent après leur chute. Ses feuiiles font éparfes , ramaffées aux extrémités des rameaux, pétiolées , aîlées avec impaire ; elles font compofées de trois paires de folioles fefliles , oblongues , acuminées , entières, glabres, à bords repliés en deflous , à côté intérieur rétréci vers la bafe , à nervures latérales parallèles, Les folioles inférieures font longues d'un pouce , & les fupérieures , qui font infenfiblement plus gran- des, ont jufqwà deux pouces de longueur. Leur tiole commun eft long de fept pouces , nud à fa fe, glabre, demi-cylindrique. Les fleurs font blanches , paniculées , axillaires & terminales, à pédoncule commun comprimé , ftrié, glabre, long de quatre pouces, 8e à pédoncules propres penchés longs d’une ligne. Chaque fleur à 1°.n calice monophylle , cam- + E LA 34 panulé, cotonneux , partagé PAPER. #4 ovales-obtufes; ne, quatre pétales oblongs , obtus cotonneux en dehors, un peu plus longs que le calice : en outre un anneau en couronne environ- nant la bafe de Povaire ; 3°. dix étamires, donc les filamens très-courts & pubefcens portent des anthères ovales, pointues , droites, jaunes avec - deux lignes noires; 4e, un ovaire fupérieur , chargé d’un ftyle court , à ftigmate en tête, à Le fruit eft une baie globuleufe , de la groffeur : d’une noifette, & qui contient cinq femences oblongues. / Cet arbre croît au Cap de Bonne-Efpérance. B. I! fleurit en Novembre & dans les mois qui fui- vent ; fes baies varient de deux à cinq femences ; fon bois eft dur, & eft employé à différens ou- vrages. ELATÉRIE , ELATERIU M ; genre de plante de la famille des Cucurbitacées, qui a des rap- ports avec les Momordiques , les Sicyots , & qui. comprend des herbes rampantes cu grimpantes, munies de feuilles alternes & de vrilles, à fleurs axillaires , & à fruits capfulaires ; hériffés en de- hors , s’ouvrant avec élafticité en deux valves. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font toutes unifexuelles; maïs les | mâles & les femelles fe trouvent réunies fur le même individu. La fleur mâle n’a point de calice ; elle confifté 1°. en une corolle monopétale , hypocratérifor- me, à tube cylindrique , & à limbe partagé en cinq découpures Jancéolées, ouvertes , avec une petite dent entre chacune d'elles ; 22, en une feulé étamine , conftituée par un filament columnifor- me, qui foutient une anthère linéaire , à cinq plis ferpentans du haut en bas & continus. La fleur femelle eft, comme la fleur mâle, dépourvue de calice | 8 munie d’une corolle mo- nopétale-hypocratériforme. Elle a un ovaire infé- rieur hériflé, duquel s’élève dans la corolle un ftyle en colonne , qui va en s’épaifliffant, & fe termine par un ftigmate en tête. Le fruit eft une baïe peu charnue, eoriace, capfüulaire, hériffée de pointes molles, unilocu- laire, & qui s'ouvre avec élafticité en deux valves, Cette baie contient, dans une pulpe aqueufe, plufieurs femences ovales - éngilentt & com- primées. ; Esrrczss. Le 1. Erarfris de Carthagène, Elaterium Car- shaginenfe. Lin. Elaterium foliis cordatis angula- tis. Lin. Jaca. Amer. 241, t. 154. & Pi@, p.118, t. 272 ns Ses tiges font herbacées, cylindriques , gla= | bres , diffufes, grimpantes, muñies de vriller bifi- des. Elles portent des feuilles en cœur, angue leufes , finement dentelées fur les bords, un pes X xij 348. E L A _ fcabres en deffus & pétiolées. Les fleurs font blan- ches, axillaires, & exhalent une odeur agréable pendant la nuit. Les pédoncules des fleurs femelles font uniflores , & ceux des fleurs mâles font mul- tiflores & plus longs. Le fruit eft verd, réni- forme, .hériffé de pointes molles, & long d’un ouce & demi. Cette plante croît dans PAmérique méridionale. ©. à. Erarénte à feuilles découpées, Elaterium trifoliatum. Lin. Elaterium foliis ternatis incifis. Lin. Mant, 123. =: Sicyos foliis ternatis. Gron. Virg. 191. Nous avons vu dans 'Herbier de M. de Juffieu, une plante rapportée de ia Louifiane par M. Prat, &. nommée dans ce: Herbier Sicyos foliis rerna- tis. Gron. &c. Les feuilles de cette plante ne font point véritablenicnt ternées , mais profondément incilces la plupart en cinq découpures un peû IJobées ou obtufément anguleufes. Ces feuilles font un peu fcabres, & ont leurs découpures principales _ mucronées. Les fleurs font petites, pédonculées, axillaires. Selon Clayton, le fruit de cette plante eft une capfule brune, velue, uniloculaire , bivalve, qui . s'ouvre avec élafticité, & contient une ou deux _ gräines. Cette efpèce croît dans la Virginie. _ ELATINE, EZATINE ; genre de plante à fleurs polypétalées | de la famille des Sablines , & qui comprend des herbes aquatiques, à feuil- Jes uppofées ou verticillées, & à fleurs difpofées dans les aiflelles des feuilles. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice de quatre foliales ovales-arrondies , pérliftantes , pe grandes que la corolle ; 2°. quatre pétales ovales, obtus , & ouverts ; 3°, huit étamines | à filamens un peu moins longs que les pétales , & à anthères glo- buleufes ; 4°. un ovaire fupérieur , erbiculaire, furmoñté de quatre ftyles , à ftigmates fimples, ” Lefruit eft une capfüle globuleufe, applatie, divifée intérieurement en quatre loges , qui s’ou- vre par quatre valves, & qui contient des femen- ces nombreules. EspPpsces. 1. ELATINE conjuouée, F1 Fr. Elatine h'dro- piper. Lin. Elatine foliis nÿpofitis. Lin. F1. Dan. t.156. Haïl, Hely, n°. 858. Al/finaftrum ferpyllifolium ; flore albo tetrape- talo, Vaïll, Parif. $:t.2.:f- 2, Hydropiper. Buxb. Geñt, 2: p. 36. t. 37. f. 3. ES B. Alf naffrum ferpillyfoltum , flore rofco tripe- ne Vaill. Porif ç. t 2. f E : Petite plante qui a l’afpeët d’un Callitric : fes tiges font longues de deux à quatre pouces , me- nues, liffles, rampantes, rameules, & diffufes, Ses fraïfles font oppolées, ovales-lancéolées , pref que fpatulées, rétrécies en périole à leur bafe, E L A très-glabres , à peine auffli longues que les entre. nœuds. Les fleurs font petites, blanches ou rou- geâtres, axillaires, folitaires , pcitées fur des pédoncules un peu plus courts que les feuilles. On trouve cette plante en Europe, dans les mares & dans les lieux où l’eau féjourne. ©. (+. f.) 2. ELATINE verticillée, F1 Fr. Elatine alfi- naffrum. Lin. Elatine foliis verticillatis. Lin. Hall. Helv. n°, 857. Allion. F1. Pedem. n°. 1027. Alfinaftrum gallii folio. Tournef. 244. Vaill, Par. 6.t.1.f. 6. Alfinaffrumgratiolæfolio. Tour- nef. 244. Environs de Par. Vol. 2. p.237. Rai. Suppl. 502. : Ses tiges font fimples , longues de cinq à fix pouces, épaifles d'environ deux lignes , & garnies dans leur partie inférieure de racines fibreufes , flottantes , difpofées à la manière des feuiiles. Ces tiges s’élèvent de quelques pouces au-deffus de la furface de l’eau , dans une direélion aflez droite, & prefque fous la forme d’une petite Peffe{ Hippu- ris }. Ses feuilles font verticillées , fix à douze à chaque nœud, lanééolées-linéaires, glabres , pref- que de la longueur des entre-nœuds ; les verti= cilles qu’elles forment font peu écartés les uns des autres. Les feuilles qui font cachées fous l’eau font capillaires, longucs de huit à dix lignes; mais | les autres font beaucoup plus courtes, plus élar- gies, & un peu fucculentes. Les fleurs font peti- tes , blanches, axillaires , & prefque fefliles. On trouve cette plante dans la France , la Suifle, le Piémont , l'Allemagne, dans les niares & les foilés . aquatiques. Æ.(v.f.) ELATOSTÈME , ELATOSTEMA ; nouveau genre de plante qui paroît fe rapprocher des Dor- - ftènes par fes rapports , & auquel MM. Forfter, qui en ont fait la découverte dans leur voyage de la mer du Sud, rapportent deux efpèces dont la defcriprion n’a pas encore été publiée, CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font unifexuelles, monoïques , & les mâles font féparées des femelles qui naiflent en paquet ou en faifceau fur le même individu. La fleur mâle n’a point de calice ; elle confifte en une corolle à cinq divifions ovales, acuminéess trèf-ouvertes ; en cinq étamines , dont les flamené _ plus longs que la corolle’, plus larges à leur bafe, fe redreffent ou fortent avec élafticité”à Pépanouif- fement de la fleur, & portent des anthères €A cœur, didymes. . Les fleurs femelles font ramaffées fur un récep- tacle commun, & nont ni calice, ni corol Chacune d’elles offre un ovaire fupérieur ; très- petit, chargé d’un ftyle court, divifé en trois branclies, à ftigmates bifides. Le fruit eft une capfule très-petite , obiongue ; bivalve & monofperme, Le récepracie commun fe change en une baie globuleufe, dont la fuperfcie eft piquée ou chargée ‘de quanrisé de capfules. E LC EsrscEs, I. Elatoffema ( pedunculatum ) pentandrum. Forft. Gen. 106. 3464 e 2. Elaroflema ( f: file } tetrandrum. Forft. ibid. « ELCAJA d'Arabie, ELCAJA Arabica. Elcaja. Forsk. Ægypt. 127. n°. 100. Grand arbre encore peu connu , & qui paroït pouvoir fe rapporter à la famille des Baifamiers. Ses rameaux font alrernes , velus ; ilsgortent des. feuilles aufli alternes , aîlées avec impaire , ou. vertes , à pétiole commun cylindrique, velu , long de neuf pouces , foutenant quatre paires de folioles dont les extérieures font les plus grandes. Ces folioles font ovales-oblongues, enticres , glabres, pédiculées. 11 ny a point de ftipules. Les fleurs ont l’afpeét de celles du Citronnier ; elles viennent fur des corymbes arrondis, ferrés , paniculés & axillaires. Les pédoncules propres font courts, & ont pour braétée une écaille ovale, verdgtre & ouverte. ; Chaque fleur a 1°. un calice monophylle, cam- panulé , velu , à cinq divifions arrondies , épaiffes, droites ; 2°. cinq pétales plus longs que le calice, linéaires, recourbés, obtus à leur fommer ; con- caves intérieurement ,. velus fur les bords & fur le dos , & d’un verd jaunâtre; 3°. dix étamines, dont les filamens linéaires, droits, égaux, connés dans leur moitié inférieure en un prifme tétra- gône, & velus à leur fommet, portent des an- thères fimples, ovales, recourbées, &c. 4°. un piftil dont l’ovaire non apparent foutient un ftyle filiforme , velu, à ftigmate en tête. Le fruit eft une capfule ovoïde , trigône , ré- trécie à fa bafe , cotonneufe, trivalve , trilocu- laire , lacuneufe en dehors avec un fillon au milieu de chaque valve, & qui contient dans chaque loge deux femences oblongues , convexes fur leur dos , applatics fu: les deux côtés intérieurs. Cet arbre eft commun dans l’Arabie heureufe , fur les montagnes. On vend fes fruits à Beir-el- Fstih, & on les mêle avec les fubftances odori- férantes dont les femmes Arabes font ufage pour fe laver la tête. On fait avec fes femences & V’huile de Séfame , un onguent qu’on emploie pour guérir la gale. * ÉLÉPHANTOPE, ELEPHANTOPUS ; genre de.plante à fleurs -comoofées - flofculeufes, qui femble fe rapprocher des Sphérantes & des Echi- nopes pat le cara@ère de fes calices particuliers, & qui comprend des herbes exotiques à feuilles fimples & alt:rnes, & à fleurs remarquables en ._ceque leur calice commun renferme des calices particuliers pluriflores. | CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice commun en forme de coîle- rette ,; compofc de trois folioles élargies , ovales- _culiers quadriflores. - BE 349 pointues , & qui renferme plufieurs calices parti. Chaque calice particulier eft ovale : oblong , ‘embriqué d’écailies étroites-lancéolées , ferrées , droites, & à pointe en alêne. Ces calices enve- loppent chacun trois & plus fouvent quatre fleu. rons tubuleux, quinqueñdes, à arfthères fingéné- fiques , à ftigmate bifide, & pofes fur un récep- tacle nud. Le fruit confifte en plufieurs femences oblon- gues, un peu comprimées, couronnées de plufieurs barbes féracées non ouvertes. Obfervation. Si l'on veut confidérer le calice commun comme une fimple colierette renfermant plufieurs fleurs compofces - fefliles , alors on trouvera dans ces plantes divers rapports naturels qui les rappro- chent véritablement des Cenifes. De ‘routes ma- nières , cette difpofition de plufieurs ‘fleurs com- pofées contenues dans une collerette, conftitue néceffairement , pour les plantes qui font dans ce cas, un genre diftinét & fort remarquable. Linné dit qu'il y a.des demi-fleurons hermaphrodites parimi les fleurons, dans les calices particuliers. e PÉTLICIE 1, ÉLÉPHANTOPE à fleurs terminales, Elephan= topus fcaber. Lin. Elephantopus fois oblongo- ovatis rugo/is villofis ferratis , capitulis peduncu- latis terminalibus. N. ñ . Elephantopus conyzæ folio. Vaill. A&. 171 p. 319. Dill. Elth. 126. t. 106. f, 126. ae affinis anomala fylvatica , &c, Sloan. Jam. Hift: 1. p. 263.t. 156. f. 1.2. Raj. Suppl. 238. Eckino- phoræ Indicæ affinis, fémine 6 floribus in capi- tulis lævibus , in caulium vymis prodeuntibus. Piuk. Alm. 132. t. 388. f. 6. L Mal. 10, p.13. t. 7. à 8. Elephantopus ( tomentofus } foliis ovatis toi mentoffs. Lin. La tige de cette plante eft cylindrique , velue, feuillée, un peu rameufe , & haute d’environ deux pieds. Ses feuilles font affez grandes, alter- nes , oblongues-ovales ; rétrécies vers leur bafe amplexicaules , un peu crênelées, vertes, velues, ridées , médiocrement fcabres. Les fleurs ou têtes de fleurs font pédonculées , terminales, à calice commun de trois folioles élargies, prefque en cœur , acuminées. Chaque calice commun enve- loppe fix à dix calices particuliers: Les barbes fétacées qui couronnent les femences font droites, & n’ont point de replis comme celles de l’efpèce fuivante. Cette plante croît dans les Indes orien- tales & occidentales, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ, (v. v. ) Eile fleurit à la fin de l'été. Ses feuilles inférieures ont deux pouces & demi de large, fur fix pouces de longueur. 2. ÉLÉPHANTOPE à dd > Elephantopus fpicatus. Juff, Elephantopus folis lanceolatis fibfcabris s nafchouadi. Rheed. “ 340 REX | capitulis axillaribus feffilibus fpicatis , feminum arifiis apice replicatis. N. à: Conyza major inodora, helenii folio integro ficce & duro, cichorii flore aibo è ramorum lateri- “bus exeunte. Sloan. Jam, Hift. 1. p. 256. 1.150. _f.3. 4. Raj. Suppl. 154. … Cette elpète eft fort diftinguée de la précédente par la difpofition de fes fleurs. Sa tige eft haute d’un pied & demi ou davantage , ramifée & pani- culée prefqu’en corymbe. Ses feuilles fent lancéo- lées, rétrécies aux deux bouts , un peu rudes au toucher, & amplexicaules ; les inférieures font larges d’un pouce & demi , mais toutes les autres font beaucoup plus étroites. Les fleurs forment des faifceaux ou paquets feffiles, axillaires , dif- pofés alternativement & ‘en manière d’épi dans prefque toute la longueur des derniers rameaux. Le calice commun, dont les folioles font oblon- guès , enveloppe deux ou trois calices particuliers prefque cylindriques , embriqués & triflores. Les Dnsess font oblongues, un peu comprimées, & couronnées par des barbes droites qui ont près de Jeur fommet un double repli fort remarquable. Cette plante croît dans l’Ifle de St: Domingue , à la:ltenique ai &c. 8: nous a été communiquée par M. de Juflieu. (r.f) | _ ELLÉBORINE , SERAPIAS ; genre de plante unilobée , de la famille des Orquides, qui a des rapports avec les Sabots , les Limodores , les An- grecs, & qui comprend des herbes à feuilles alternes , engaînées ou amplexicaules , communé- ment nerveules, & à fleurs fans éperon , difpofées en grappe terminale, CARACTSRE GÉNÉRIQUE. . La fleur eft incomplète : elle confifte 1°. en une corolle de fix pièces, dont cinq font ovales- lancéolées, prefque égales, & la fixième ou Pin- férieure (que Linné nomme neétaire), eft con- cave ou cymbiforme à fa bafe , & à fon fommet en languette ovale , réfléchie ourejetée en dehors ; 2°. en deux étamines à flamensnulsou fortcourts, & à anthères droites , fituées dans les cavités du ftyle ; 3°. en un ovaire oblong , inférieur, duquel s'élève dans la fleur un ftyle épais, court , obtus, ayant antérieurement deux cavités diftinétes, Le fruit eft une se ovale-turbinée ou oblon- gue , un peu trigône, à trois côtes ou arêtes ongitudinales, s'ouvrant par trois valves , & qui contient dans une feule loge des femences nom- breufes , en quelque forte femblables äde la fciûre de bois. Esrsczs 1. Errésorixs à feuilles larges , Serapias Jatifolia. Lin. Serapias bulbis fibrofis , foliis ova- = 4 amplexicaulibus, floribus pendulis. Lin, FI, r. 1108-7. Hélleborine latifolia montana. Bauh, Pin. 186, Tournef, 436. Elleborine recentiorum.. 3. Cluf. SEE L : Hit. I. p. 273. Elleborine. Dod. Pempt. 384. Lob. Ic. 312. Epipadis. Hall, Hely. n°, 1297. t. 40. -$a tige eft haute d’un pied & demi, feuillée, & terminée par un épi long de quatre à fix pouces, Ses feuilles font ovales ou ovales-lancéolées, ner- veules, 8 engaînées ou amplexicaules. Les infé- rieures ont près de deux pouces de largeur, & font terminéespar une pointe émouffée ou obtufe; les fupérieures font plus étroites & aiguës. Les fleurs fong d’un verd blanchâtre dans leur jeu- nefle, & deviennent rougeâtres ou purpurines en vieilliffant ; elles font penchées ou pendantes, affez nombreufes, & plus petites que celles de l'efpèce qui fuit: Leur pétale inférieur n’eft pas plus grand ni plus faillant que les autres, & fon appendice ou fa languette terminale eft, prefqu’en cœur, fenfiblement pointue | & recourbée en dehors. On trouve cette plante en Europé, dans les lieux couverts & les bois, Æ, (v.+.) 2. ELLÉBORINE des marais, Fi. Fr. Serapias paluftris. Scop. Carn. 2. n°. 1129. Serapias bulbis fibrofis, folits enfiformibus , floribus pendulis , petali infimi labello obtufo prominulo. N. - Helleéborine anguflifolia paluftris f. pratenfis. Bauh, Pin, 187. Toutnef. 436. Helleborine paluf- tris noffras. Raj. Angl. 3. p. 384. & Hift. p. 1231. n°, 10. Epipadis, Hall. Heiv. n°. 1296. t: 39- Serapias longifolia. Lin. Poilich, Pal. n°. 860. FI. Dan, t. 267. Sa tige eft haute d’un pied & demi, feuillée, légèrement pubefcente dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font enfiformes, nerveufes , glabres; les inférieures font engaînées , plus courtes & plus _latges que les autres ; les fupérieures font étroites & fefliles. Les fleurs font blanchâtres, un peu mêlées de pourpre , la plupart penchées ou pen” dantes, à ovaire pédonculé & pubelcent , &dif- pofées au nombre de dix à sa , en un épi affez lâche , long de cinq ou fix pouces. Leur pétale inférieur eff plus grand, plus faillant que les au- tres , marqué de lignes pourpres à fa bafe, & ter- miné par une appendice obtufe , prefqu’en cœur ? pliffée ou ondulée en fes bords Cette plante € commune dans les prés marécageux. "Æ. (v.7: ) 3. EzzEnoRINE blanche, Serapras grandifloræ Lin. Serapias bulbis fitrofis , foliis enfiformibus diffichis , floribus eredis , petalo infimto breviore, labello obtufo. N. Helleborine flore albo f. damafonium montant latifolium. Bauk. Pin. 187. Tournef, 436. Helle” borine flore albo. Morif. Hift. 3. p. 488. Sec. 12° t.11. f. 12. Tabern. Ic. 724. Helleborine alba, barba luteola, Riv. Hexap. t. 4. Epipaëis (alba) caule foliofo paucifloro , labello articulato ; oblH/® labre reflexo, Crantz, Auftr. p. 460. Fafc. 6.t. 1e f. 4.«, Epipadis. Hall. Helv. n°. 1298. Seraptée F1, Dan. t. 506. Serapias xiphophyllum. Lin, Fe Suppl. 404. Cette Elléborine cft remarquable par la co" LA EELL leur de fes fleurs, par leur fituation, & fouvent par jeur petit nombre. ‘Sa tige eft haute d’un pied où un peu plus , glabre, garnie dans toute fa Jon- gueur de feuilles alternes, diftiques, ovales- jancéoltes, nerveufes, liffles, & dont les infé- rieures font engaînées. Ses fleuts font blanches, fefliles, droites , affez grandes, au nombre de cinq à fept, & difpofées en épi terminal garni de braëtées écroïtes, la plupart plus courtes que les fleurs. Le pétale inférieur eft court , un peu obtus , jaunâtre vers fon extrémité, & chargé de trois lignes qui le font paroître ftrié. On trouve cette plante en Europe , dans les pâturages mon- tagneux , les bois. LL. ( y. v.) C 4. ELIERORINE rouge, Serapias rubra. Lin Serapias bulbis fibrofis, foliis enfiformibus 7 ribus ereélis , nedarii labio acuto. Lin. FI. k t, 345. Poilich. Pal. ne. 862. 2 _ Heleborine. montana anguflifolia purpurafcens. Baubh, Pin. 187. Tournef. 436. Darmafonium pur- pureum dilutum. 3. B. 3.p. $16. Elleborine recen- tiorum. 6. Cluf, Hift. 273. Helleborine anguffifolia fricata. Morif. Sec, 12.t. 11. f. ÿ. Damafonium flore rofeo. Riy. Hex. t. 6. Epipadis. Hall, Helv, n°. 1299. Sa tige s'élève jufqu’à un pied & demi, & eft garnie de feuilles étroites-lancéolées , pointues, plus longues que celles de lefpèce précédente. Ses f'eurs font droites, grandes , purpurines ou d’un rouge agréable, & au nombre de fept à neuf , difpofées en épi terminal. Leurs pétales font pu- befcens en dehors ; l’inférieur eft lancéolé , pointu & chargé de lignes ondulées très-remarquables. Cette plante croît en Europe , dans les lieux cou- verts de montagnes, Æ,. $ s. Fizxsoriws à languette, Serapias lingua. Lin. Serapias bulbis fubrotundis, nedlarii labio trifido acuminato glabro petalis longiore. Lin. Orchis montana italica , flore ferrugineo , lin- gua oblonga. Bauh. Pin. 84. Tourn. 434. Morif. Sec. 12. t, 14. f. 21. Seguier. Suppl. 248. t. 8. f: 4. Orchis [. tefliculus maximo flore. Col. Ecphr, p. 321. 322. Orchis. Hall. Helv. n°, 1267. Orchis Engua. Scop. Carn. 2. n°. 1104, 8. Serapias ( cordigera) bulbis fubrotundis , neëtarii labio trifido acuminato maximo bafi bar- Pato. Lin. Orchis montana italica , lingua trifida. Rudb, Elyf. 2. p. 204. f. 20. À La forme du pérale inférieur diftingue forte- ment cette efpèce des précédentes ; fa racine eft compofée de deux bulbes arrondis ; elle poufle une tigé feuillée , qui s’élève depuis huit pouces jufqu’à la hauteur d’un pied. Ses feuilles font un peu étroites, canaliculées on en gouttière , engai- nées à leur bafe. Les fleurs font grandes, droites, fefliles, d’une couleur ferrugineufe mélangée de violet, & difpofées quatre ou cinq en un ériter- minal , un peu lâche , muni de braëtées colorées, ovales-Jancéolées & nerveufes. La fleureft comme kbiée , à lèvre fupérieure droite, formée par des ; ER. 351 pétales rapprochés, lancéolés , très -pointus', ftriés par des nervures. La lèvre ‘inférieure eft formée par un pérale fort prand, garni à fa bafe de deux lobes latéraux coùrts & obrus, & terminé par une grande languette pendante, ovale-pointue, quelquefois plus étroite & lancéolée, & prefque toujours un peu barbue ou pubefcente à fa bafe, Cette languette eft longue de fix à huit lignes lés anthè“es ne font point {cfliles, Cette plante croît naturellement dans Vitalié, les Provinces | méridionales de la Fränce, l'Efragne, &c. ‘Æ. ( v. f.) ee: : $ 6, Ercerortne du Cap , Serapias Capenfis.L, Cerapins folits eonduphcato-enfiformibus, caul tr ke mn 0 , fuperné nudiufeulc, vaginis fpatkaseis. L. Mant. 297. ! “Sa tige eft haute d’un pied, droîte, frmple,! glabre ; fes feuillés radicales font enfiformes, pliées’ en deux, pointues, liffes, de ia longueur du doigt; les caulinaires font alrérnes, diflantes , engaînées , oblongues, pointues, d’un pôuce de longueur, à peine femblables à des feuilles, La grappe eft fimple, terminale, unilatérale, com- polée de onze ou douze fleurs portées fut des pé-" doncules fimplés. Les bra@ées font lancéolées, membraneufes , plus courtes que les fleurs, Cinq des pétales font'lancéolés, glabres, droits, & le fixième, qui forme la lèvre inférieure, eft bifide. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpé- rance. 7. : 7. ELLEBGRINE parafite | S:rapias caravata. Aubl. Serapias foliis ollongis anguflis , hirfuts nervofis, floribus fpicatis , braëleis purpurafcenti- bus. Aub. Guian. 816. t. 320. Dr Cette plante croît fut le tronc des arbres ; fes racines font rameufes & fibreuies, elle pouffe une ou plufieurs tiges Ru , hautes d’un pied, cou vertes par les gaînes de feuilles. Ses feuilles font alternes, engaînées à leur bafe, lancéolées , ve- lues, vertes, fermes, ftriées par des nervures longitudinales. Les fleurs viennent en épi terminal, muni de braétées fpathacées, lancéolées , de cou- leur purpurine. La corolle cft jaune ; le pétiole inférieur eft pluslong & plus large que les autres, concave , frangé en fon bord , obtus à fon fommet, rétréci vers fa bafe. On trouve cette plante dans des forêts de la Gniane. * Serapias (eredla) bulbis…. foliis ovatis am- plexicaulibus , floribus eredts. Thunb. FI. Jap. 27.” Caulis fpithamæus | angulatus , &c... flores albt$" minuti , fpécati. * Serapias( falcata) bulbis.…. foliis enfifo ormi- bus convolulis falcatis , floribus ere&is: T r FL. Jap. 28. Thunb. ELLIPTIQUES, ( feuilles) FOZrA clliprica. On dit que des feuilles font elliptiques , lorfque le diamètre de leur longueur furpafle celui de leur largeur , & qu’elles font également arrondies & rétrécies à leurs deux extrémités, Ce terme s'em 352 EELY ploie aufli, & dans le même fens, pour défigner lu forme de certains fruits, comme les goufles “ de quelques Eéguæineules, les filiques de pla- fieurs Cruciïères , & les graines d’un grand nom- bre de piantes. ELLISE de Virginie, ELrISIA niéelea, Lin. Mant. 336. Nov. Act. Upi. Vol. 1. p. 97.t. ÿ. f. 5e Planta lithefp:rmo affinis. E. N.C. 1761. p. 330. t. 7, f. 1. Scorpiurus humulis Virgintanus , ETS re Morif. Hift. 3. p. 451. Sec. 11. t. 20, £. 7e 4 Petite plante de la famille des Borraginées, & qui a beaucoup de rapports avec les Hydrophylles. Sa racine poufle des tiges herbacées, cylindri- ques, très-rameufes, diffufes, hifpides vers leur fommet, plus ou moins inclinées , & “longues de quatre à fept pouces. Ses feuilles font alternes , pétiolées, profondément pinnatifides , à décou- pures pointues gvec une dent anguleufe de chaque côté. Ces feuilles font d’un verd clair, & ont leur ; pue hifpide, canaliculé, femi-amplexicaule. es pédoncules fent uniflores , folitaires, hifpides, fitués à loppofé des feuilles , & moins longs u’elles. Les fleurs font pencées, blanches, par- Émées emées à l'intérieur de points poutpres fort petits. Chaque fleur offre 1°. un calice monorhylle , perfiftant, plus grand que la coroile , & divité au-delà de moitié en cinq découpures ovales- Er 2°, une eorolle monopétale, campanu- _ lée (plutôt qu’infundibuliforme ) , un peu étroite, & à cinq découpures émoufices; 3°. cinq étamines dont les filamens une fois plus courts que la co- rolle , & attachés à fa bafe, portent des anthères arrondies ; 4°. un ovaire fupérieur, ovale-cenique , velu, chargé d’un ftyle à peine de la longueur des érarmines , à fligmate fimple, Le fruit eit une capfule charnue , fcrotiforme , hifpide, bivalve , imparfaitement quadriloculaire, & qui contiént quatre femences fphériques , noi- res, chagrinées. Cette capfule k galice grand & ouvert en éteile, Certe plante croît naturellement dans la Virgi- mie, & elt cultivée au Jardin du Roï. ©. ( ». v.) Elle fleurit au commencement de Juin. Sa capfule eft véritablement quadriloculaire avant fa matu- . sité: mais elle devient enfuite fimplement bilocu- laire , & même prefqu’uniloculaire par l'effet du defféchement & du retrait d’une partie de fes cloifons, | | ELYME, E£YMuS ; genre de plante unilo- bée , de la famille des Graminées , qui a beaucoup de rapports avec les Froments, & qui comprend des herbes dont les fleurs naïffent en épi com” Re d’épillets multiflores, qui ont des paillettes érales-involucriformes. * CARACTERE CÉNERIQUE. Fes fleurs font glumaçées | hermaphrodites , pofce fur un £E LY difpofées fur un épi fimple, compofé d'épillets fefliles , fitués deux ou trois enfembie fur chaque dent de l’axe commun. : Chaque épillet a une bâle calicinale bivalve , eft en outre accompagné à lextérieur d'une on deux paillettes latérales | & contient deux à qua- tre fleurs. Chaque fleur a 1°. une bâle florale à deux val- ves, dont l’extérieute plus grande , eff pointue, fouvent terminée par une barbe , & linterieure lane ; 2°, trois étamines à filamens capillaires, & à anthères oblongues; 3°. un ovaire fupérieur, turbiné, chargé de deux ftyles velus , àffigmates fimples. Cet ovaire fe change en une graine oblon- gue enveloppée dans la bâle florale. Esrecszs, 1. Ezvm des fables , F1. Fr. Elymus arenarius. Lin. Elymus fpica eredla arda , calycibus tomen- tofis flofculo longioribus. Lin. ; Gramen loliateum ,radice repente , maritimums Tournef, 516. Gramen caninum maritimum , fpicæ triticea , nof/ras. Raj. Hift. 1256. Scheuch. Gram. 6. Triticum radice perenni, fpiculis binis lanugi- nofis. Gmel. Sib. 1. p. 119. n°. 56. t.25. Cette plante eft d’une belle couleur glauque ou blänchätre dans toutes fes parties. Sa racine, eft rampante, pouffe beaucoup de feuilles lon- gues d’un pied & demi ou deux pieds, larges de quatre ligres ou davantage, aig'5s, ftriées , quelquefois roulées en leurs bords, glabres des deux côtés, & blanchâtres ou glauques d'une manièreremarquable. Ses tiges font droites , arti- culées , feuillces, hautes de trois ou quatre pieds. Elies fe terminent par un bel épi blanchätre, très-, droit, pubefcent ou cotonneux, dépourvu de barbes , & long de fept à neuf pouces. Les épillets font droits , ferrés , biflores , à valves très-poin-. tues, & naiflent deux à deux fur chaque dent vaginiforme de l'épi. Les deux valves calicinales de chaque épillet font aufli longues ou prefque plus longües que les fleurs qu'elles contiennent, On trouve certe belle Graminée en Europe , dans les bles & fur les dunes des bords de la mer. Jen ai vu quantité près d’Helder en Hollande, #Æ. _(v. v. ) 2. ELvme de Sibérie, Elymus Sibiricus. Lin. Elymus fpica pendula ar&a, fpiculis binatis calyce longioritus. Lin. Hort. Upf. 21. Amæn, Acad. 3. p.20. Schreb. Gram. t. 21. f, I. S © Triticum radice perenni , fpiculis binis longif- Jime ariffatis. Gmel. Sib, 1. p.123. Tab. 28. 8. Idem fpiculis ternis. Gmel. Ibid, Sa tige eft haute de deux pieds , fes feuilles font arundinacées , plus molles que dansla précédente, vertes où médiocrement glauques , & un peu fca- bres fur les bords. L’épi eft long de fix pouces où davantage , penché ou pendant , garni de barbes, verdärre , & quelquefois teint d'un pourpre violer, Les épillets font géminés fur chaque dent de ] 7. ELY de lépi, quelquefois ternés, & plus longs que leur bâle calicinale. Cette plante croît dans la Sibérie, Æ. # 3. EcyMe de Canada, Elymus Canadenfis. Lin. Elymus fpica nutante patula, fpiculis villofis : inférioribus ternatis | ariflis longiffimis. N. Elymus fpica nutante patula | fpiculis inferio- ribus ternatis ; fuperioribus binatis. Lin. Amæn. Le € p. 20. 8. Elymus ( Philadelphicus } fpica pendula pa- tula , ficulis fexfloris ; infertoribus ternatis. Lin. Amœæn. Acad. 4. p. 266. Cette efpèce fe diftingue aïfément des autres par fes épillets velus , lâches , munis de très-lon- gues barbes. Ses tiges font hautes de trois à qua- tre pieds; fes feuilles font glauques , finement ftriées , glabres , à bords un peu fcabres , &e larges de quatre à cinq lignes. Les épis font glauques ou Titi - penchés, longs de fept à dix pouces, munis d'épillets lâches & velus, la plu- part quadriflores ,. & qui ont des barbes fort lon- gues & divergentes. Les paillettes latérales font étroites, linéaires-fubulées , ftriées , terminées ar une barbe, Cette plante croîe dans le Canada , k eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. ( v.v.) Il eft aifé de voir que le fynonyme de Morifon, que Linné cite , n’appartient point à cette efpèce, . mais à la fuivante, dont l’épi eft droit, à barbes une fois plus courtes. s 4. Eiyme de Virginie, Elymus Virginicus. Lin, Elymus fpica ereda, fpiculis (glabris) tri- floris , involucro ffriato. Lin. Gramen fpicatum fecalinum Virginianum.Tour- nef. $18. Gramen fecalinum majus altiffimum Vir- ginianum. Morif. Hift. 3. p. 180. Sec. 8. r. 2. f. 10. Raj. Suppl. 599. Hordeum flofculis omnibus hermaphroditis ; involucris floribus craffitie & lon- gitudine fuperantibus. Gron. Virg. 13. Cette Graminée s'élève au moins autant que la précédente, mais elle eft moins glauque , & fon épi eft plus droit, plus ferré, & plus courr. Ses feuilles font glabres, fcabres fur leurs bords & leurs nervures poftérieures ,& ont trois à quatre lignes de largeur. Les épillets font ferrés , rappro- . chés les uns des autres, glabres , &c accompa- gnés chacun de deux paillettes latérales ( (quatre pie à chaque dent de Paxe } , lancéolées- incaires , ftriées , fcabres, plus grandes que dans les autres efpèces, & fort remarquables. Ces pail- lettes cachent les épillets , les furpaffent en lon- gueur, & fe terminent par une barbe droite. Certe plante croît dans la Virginie , & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. (v. v.) + ELYMS d'Europe, Elymus Europæus. Lin. Elymus fpica ere&a , fpiculis bifloris involucro æqualibus. Lin. Mant. 35. Gramen lederaceum mantanum , fpica ffrigo- Jiori brevius grifata. Scheuch, Gram, 16. & Prodr. p. 14. ©: 1. Gramen fecalinum majus fyl- vaticum. Morif. Hift. 3. p. 180. Rai. Angl. 3, * Botanique: Tome II. & Hift is Fe Conf. H 1e + 392 ift. Suppl. p. 599. Conf. Hordeum. FA Helv, n°, Ne 508 . Plufieurs Botaniftes rangent cette plante parmi les’ Orges , avec lefquels elle a en ef de grands rapports ; nous croyons cependant qu’elle doit être du même genre que celle qui de, à laquelle elle reffemble à beaucoup d’égards. Sa tige eft grêle , articulée , feuiilée, haute de deux à trois pieds. Ses feuilles font longues, gramis nées , larges de trois lignes, glabres, à gaîne fine- ment ftriée , chargée de poils renverfés & lâches. L'épi eft droit, Fee de deux pouces & demi, un peu grêle , muni de -barbes , compofé d’épillets menus, géminés , biflores, & dont les valves font un peu fcabres par des poils courts. Chaque épillet eft recouvert en dehors par deux paillettes latérales , étroites , non ftriées, fe terminant en une barbe, & au moins aufli lungues que l’épillee même, On trouve cette plante en France, dans la Suifle, l'Allemagne | l’Angleterre, &c. fur le bord des bois, aux lieux ombragés des mon- tagnes, L. (v. v.) 6. EivMe fluet, Elymus tner. L. F. Elymus fpica pendula, flofculis geminis. L. F.Suppl. 114. » Sa tige eft haute de deux pieds, lifle , à articu- fations de couleur rouge. Ses feuilles font liffes ou un peu rudes au toucher, & ont leur gaîne très-lifle. L’épi eft pendant , reffemble à celui de PElyme de Sibérie; mais il eft beaucoup plus grêle. Les involucres font alternes, triflores, com- pofés de quatre paillettes en alêne, plus courtesque les fleurs en exceptant leurs barbes. Les fleurs fonc fefliles , géminées, avec une intermédiaire portée fur un petit pédicule. Les barbes font terminales , prefque plus longues que les fleurs , fouvent flé- chis en zig-zag. Cette plante croît dans la Sibérie. 7. Eivms rête-de-Médufe, Elymus caput Me- dufæ. Lin. Elymus fpiculis bifloris | involucris fetaceis patentiffimis. Lin. Schreb. Gram. 17. t, 244 £. 2. t + Gramen fpicatum lufiranicum , capitis Medufæ effigie. Tournef. 519. Avena lufitanica fpicata , caput Medufæ referens. Morif. Hift, 3. p.210. Raj. Suppl. 611. n°. 7. Sa tige eft menue , haute d’un pied , terminée par un épi oblong. Les involucres font compofés de quatre paillettes féracées, très-ouvertes ou réfléchies, de la longueur des fleurs avec leurs barbes. Les épillets font géminés, contiennent deux Ft fleurs , dont une eft plus petite dans toutes fes parties , 8 qui font Pune & l’autre munies de barbes. Cette plante croît dans le Portugal , PEL agne , aux lieux maritimes, L’Elymus caput Medufæ de Forskal (FI. Ægypt. 25. n°. 89.), n’eft autre ctofe que le Cenchrus echinatus de Linné, & conféquemment diffère beaucoup de V'Elyme dont nous venons de faire mention, $. Ezvme hériffonné, Elymus hyffrix. Lin. Ely- mus fpica ereda, fpiculis involucro deffitutis pa tentibus. x} 354 EMB Gramen avenaceum , locuflis ariflatis , panicu- lis echinum referentibus. Clayr. n°. $70. Élymus friculis involucro deflitutis. Gron, FI, Virg. 3: 15: ® Ses tiges font hautes de deux pieds & demi, feuillées, & terminées par un épi droit, lâche, long de quatre ou cinq pouces. Ses feuilles font pre ; larges de trois à quatre lignes, gla- s, ftriées, vertes , à gaîne quelquefois un peu velue. Les épillets font géminés à chaque dent de l'axe de l’épi , un peu pédiculés, ouverts , très- labres | munis de longues barbes , & la plupart iflores ou triflores. Ils ne font point accompagnés d’involucres ou paillettes latérales ; mais on re- marque deux callofités particulières fur leur pédi- cule propre, Cette plante croît dans la Virginie, & eff cultivée au Jardin du Roi. Æ. (y. v. } Ses épillets lâches, ouverts & munis de barbes, font roître l’épi tout hériflé, comme le dos d’un ériflon , d’un porc épic. EMBELI Ribefvïde , EMBELIA Ribes. Burm. F1. Ind. 62. t. 13. = Groffülaria Zeylanica major phæfæmbilla Zey- de lle de C- : ve niftes , & dont les fruits font employés | lan ,. encore peu connu _ dans ire une confiture qui reflemble à celle st Grofeilles par fes qualités & fes pro- riétés, Les feuilles de cet arbre font alternes, ovales, entières, très-glabres , portées fur des étioles courts. Les fleurs font petites , difpofées ur une panicule ample, compofée , & qui termine les rameaux, Ces fleurs ont un calice fort petit & a nquefide , cinq pétales , cinq étamines, & un ul piftil. -EMBOTHRION ou CATHAS , EMB0- _THRIU M ; genre de plante à fleurs incomplètes, ui a des rapports avec les Protées , les Garous, : qui comprend des arbrifleaux exotiques à feuilles fimples &: alternes, & à fleurs en mbelles , d’un cara@tère tout-à-fait particulier , & d'un afpeét agréable, ee 2 | CanacrÈèns GÉNÉRIQUE. La fleur n’a point de calice : elle offre 19. une sorolle monopétale , tubuleufe, grêle, longue, un peu courbée , ventrue à fon fommet , & qui fe partage quelquefois jufqu’à fa bafe en quatre dé- coupures linéaires ; obtufes, qui font creufées où concaves à leur fommet comme un cure-oreille , La + . & qui s'ouvrent & fe roulent en dehors après la fécondation : 2°. quatre étamines attachées au De fommet de la corolle , dans la cavité de fes divi- fions ,.& dontles anthères {ont oblongues , fefiles ou à filamens très-courts; 3°. un ovaire fupérieur , long, prefque linéaire , légèrement courbé , fe ternunant en un fiyle dont le fommet eft un Li s. Burm. Zeyl. 112. Ribefioïdes. Lin. EL. , prefque br end ayant l'afpeét “à EMB ftigmate un peu épaïfli, ou quelquefois dilaté obliquenent Re applati en def . F x "Le fruit eft un follicule oblong, prefque cylin- drique , pédiculé fur fon réceptacle | acuminé ou terminé par un ftyle perfiftant, coriace , s'ouvrant d’un feul côté dans toute fa longueur, unilocu- laire, & qui contient plufieurs femences compri- mées, munies d’un côté d'une aîle mince & mem- braneufe. * Obfervation. L’Embotkryon a des rapports très-remarqua- bles , fur-tout par fes fleurs, avec le Pankfia & le Protea, le nombre, la forme & la fituation des étamines étant les mêmes dans cestrois genres, Les corolles reftent fermées jufqu’à ce que la fécondation fe foit opérée ; après quoi elles s'ou- vrent irrégulièrement par des découpures diver- fement profondes, de manière que dans certaines efpèces , elles femblent parfaitement polypétales, tandis que dans d’autres, ces corolles ne sous vrant dans toute leur longueur que d’un feul côté pour laïiffer fortir le piftil, font fimplement par- tagées dans leur partie fupérieureen quatre dé- coupures, lefquelles font concaves & ftaminifères à leur fommet , de même que les premières, CASE SES + 1. EMBOTHRION à grandes fleurs, Embothrium grandiflorum. Embothrium thyrfis longis termina- libus , corollis uno latere fiffis apice gares , folliculo ffyhfero , fligmate dilatato obliquo. N. Catas ( grandiflora) foliis ovatis petivlatis, inte- ps » Jpicis florum longis terminalibus. Juff. erb. MA, & Ic. # Ceft un bel arbriffeau, plus grand que le fui- vant dans toutes fes parties, & qui produit de longues grappes de fleurs qui le rendent très-agréa- ble à voir. Ses rameaux font cylindriques , munis . de beaucoup de feuilles ee ; pétiolées, ovales, très-entières , ‘ glabres, & veineufes. Les grappes font terminales , droites, fimples , chargées d’ur grand nombre de fleurs pédonculées ; ces fleurs ont leur corolle monopétale, tubuleufe, grêle, longue d'un pouce & demi .à deux pouces, un ventrue à fon fommet , d’abord fermée entiè- rement , fe fendant enfuire longitudinalement d'un périeure en. feul côté, & divifée dans fa partie fupérie quatre lobes médiocres, concaves & ftaminifères, Le fruit eft un follicule grand, ovale-oblong , gouffe , unilocula s'ouvrant d'un feul côté dans fa longueur , & chargé d’un lon | termine un ftigmate oblique, dilaté, & aflezfem- blable à extrémité de Ja trompe d’un éléphant. Cet arbre a été découvert an Pérou par M. Jof. | de Juflieu, qui en a envoyé des échantillons fecs. en fleurs & en fruit. M. À. L. @e Juflieu, fon | neveu, a bien voulu nous permettre de les ex” miner , nous a même communiqué fes ai d'une. ftyle que | E MB y wi & la defcription qu’il en a fait, F,. L 2. EMBOTHRION écarlate, Embothrium cocci- neurn. F. Embothrium thyrfis brevibus terminali- Bus axillaribujque , pr rofundé quadrifidis, folliculo ftylifero', fhgmate Haphci N. Irora coccinea. Commerf, Herb. Caras (parvi- flora ) foliis ovato.oblongis peiolatis integerrimis, Jpicis florum brevibus axillaribus. Jufi. Herb, Mf. Embothrium ( coccineum ) thyrfis terminalibus , corollis fquamula neëtare#. Forft. Gen. Nov. p.16. Embothrium coccineum. L. F. Suppl. 128. Arbriffeau glabre dans toutes fes parties, ayant beaucoup de rapports avec le précédent & d’un afpe& très - agréable lorfqu’il eft en fleur, Ses feuilles font nombreufes, éparfes , ovales-oblon- Bues, obtufes avec une très-petite pointe, en- tières, glabres, ue < T er g Fan un glauques en ous, ur font remarquables par leur grandeur; ils font compufés d’écailles membraneufes , lancéolées " res , réflé- chies , & qui refflemblent à des ftipules, Les fleurs font nombreufes, d’une couleur écarlate ou d’un rouge de corail, & difpofées au fommet des ra- meaux & dans les aifflelles des feuilles , fur des courtes, mais bien garnies & fort agréa- à la vue, Leur corolle eft tubuleufe , grêle , longue de douze à quinze lignes; elle s’ouvre d'abord d’un côté longitudinalement, principalement à l'endroit de la courbure du piftil qui forten partie Par cette ouverture , fe fend enfuite au-delà de moitié & même prefque jufqu’à fa bafe , en quatre découpures linéaires , qui k roulent ou fe cour- bent en dehors, & portent chacune une anthère tr een la concavité ou la culés, pris , Jongs prefque d'un pouce & demi, & chargé “ moins fix lignes de longueur. M. Commerfon a découvert ce bel arbriffeau au Détroit de Magel- lan, dans les bois. F.(+.f.) Ses fleurs , plus petites que celles du précédent , font néanmoins plus grandes que celles de lefpèce qui fuit ; elles n'ont point d’odeur, + EmBoTHRIoN à ombelles , Embotkrrum um- im. F, Embothæium pedunculis umbellatis , corollis tetrapetalis | folliculis fubteretibus acu- minutis, N., -Embothrium (umbelliferum ) pedunculis umbel- latis | antheris 1 2 0 Forft. Gen. Nov. p. 3 Embothrium wmbellatum. L:F. Su pl. 128. Arbriffeau d’un bel afpe& , dont les feuilles font oblongues, non veineufes ; & les fleurs petites, d'un rouge vif , difpofées en ombelles axillaires < rs: nt très-fimples. La corolle le en quatre es linéaires , qui ent chacun, dans la foffette de jour “ah se anthèré fefile. Les follicules font alongés, étroits, ylindr ou prefque cylindriques , & fimple- b ment scuminés À ‘Jéur Rousset. Cette efpèce croit naturellement dans la nouvelle-Ecofe, F5. 4. Emsorunion velu, Embothrium hrrfurum. Embothrium racemulis brevibus ,'folliculis eom- Th 9 Co Jubfalcatis | ramulis petiolifque hire utis. IN, É Catas, Domb. Herb, MN Cet arbrifeau a, comme le précédent , fes fruits dépourvus de ftyle ; mais il en paroît très- diftin&, 1°, parce que fes pédoncules ne font point en ombelle , maïs en grappes lâches , courtes , : peu garnies ; 2°, pure que {es feuilles font ovales obtules , plus élargies vers leur bafe, & pubef centes en deffous dans leur jeunefle ; 3°. rt 4 les pétioles , le fommet des rameaux, &c. font : abondamment velus, Les fruits font des follicules édiculés, longs d’un pouce & demi , ayant quatre cinq lignes dans eur plus grande largeur avant de s'ouvrir , un peu comprimés, rétrécis vers leur bafe, arqués légèrement en faucille , & médio- crerent mucronés à Jeur fommer, Ils s'ouvrent d’un côté dans toute leur longueur , & leurs bords fouvent fe rejoignent en fe repliant fur leur dos, Les femences font munies d'une aîle très-mince & membraneufe. M. Dombey a obfervé cet arbre dans le Pérou, #5. (w.f.en fr.) EMBRIQUÉ : terme que l’on a coutume d’em-* ployer en Botanique | lorfque l’on veut défigner Pinfertion des feuilles, ou des braëées , ou des folioles calicinales de certaines rep 2 On nomme feuilles embri ( folia imbri= cata), celles qui font nombreufes , ferrées , & chécs de manière qu’elles fe recouvrent. l'une l’autre en partie, comme les tuiles d'un toit, les écailles d'un poiffon. Les feuilles du Cyprès commun , de quelques Genevriers , de plufieurs Bruyères , &c. font diftinétement embriquées. Les raêées font embriquées dans les Bananiers, les Amomes, les Origans , &c. Enfin, les folioles ou les écailles du calice commun dé beaucoup de fleurs compofées | comme dans les Chardons les Centaurées , les Laitues , &c. fontpareillement embriquées. EMBRYON; (Corcuzum) on nomme ainfi , en Botanique, la plantule ou le vrai germe contenu dans la graine, & qui en fait la partie. effentielle, L’embryon , dans la graine, eftcomme emboñté dans les lobes ou coryledoné, & placé au point où fe réuniffent les vaifleaux quif@dif. tribuent dans ces lobes. On diflingue deux par dans l'embryon ; favoir, la plumule 4 la ( voyez ces mots). Dans beaucoup de: l'embryon occupe tout l'intérieur de la dans d’autres , il eft accompagn | d'un corps fari- neux ( comme dans les Graminées , les Légumi- neufes ), ou corné ( comme dans le Café, les Ombelliftres }:; auquel il eft adhérent. La fituae tion de l'embryon éans la graine, os ne générak . yi me 356 E'N'CE: un bon moyen pour connoître les rapports natu- rels des plantes. EMPLÉVRE dentelé, EMPLEURUM ferru- latum. Soland. Diofna unicapfularis. L. F. Suppl. 15$. < Perte arbriffeau ayant l’afpeët d’un Saule à feuilles étroires , & qui femble avoir des rapports avec les Diofimas par les glandes de fes calices & de fes feuilles ; maïs qui en diffère confidérablement pat les cara@tères de fa frudlification. Ses rameaux font cylindriques, menus, effilés, feuillés, glabres, un peu anguleux à leur fommet, Ses feuilles font alternes , linéaires, pointues; . très-glabres , un peu ridées en deffous , légèrement dentelées en leurs bords, & munies d’un point glanduleux & tranfparent à chaque dentelure : elles font longues de deux pouces ou un peu plus, à peine larges de deux lignes , & ontun pétiole ré , décurrent fur la tige. Les fleurs font tites , axillaires, fafciculées troïs ou quatre en- mble, & portées fur des pédoncules fimples beaucoup plus courrs que les feuilles. : Chaque fleur eft incomplète ; elle offre 19. un calice petit, monophylle, turbiné, tétragône , _ glanduleux, à quatre lobes droits & émouffés ; 29. quatre étamines, dont les filièmens une fois plus grands que le calice, portent des anthères aflez groffes , ovales ; munics d’une glande à leur fommer, & à deux loges oppolées Pune à l'au- tre ; 3°, un ovaire fupérieur, oblong, à ftigmate glanduleux. : Le fruit eft une capfule oblongue, médiocre- mentcomprimée , prefque en fabre , terminée par une languette ou corne applatie, uniloculaire , s'ouvrant d’un feul côté, & qui contieñt une femence ovale, noïre, luifante , enfermée dans une tunique propre ( arillus ) , coriace, bivaive, qui s'ouvre avec élafticité, Cet arbrifeau croît au Cap de Bonne-Efpé- rance , & nous a été communiqué par M. Son- nerat, D: (5. /f} Il conflitue un genre nouveau , diftingué des Diofmas par fes fleurs dépourvues de coroile , n’ayant que quatre étamines; & par fes capfules conflamment folitaires. Parmi les fleurs hcrmaphrodires , il s’en trouve très-fouvent des mâles ; on en remarque aufli dont le calice n’a que trois divifions, Les capfules font droites, _ ENCELIE blanchôtre, ENCELIA canaftens. Encelis, HR. & Adanf, Fam. des PI, p. 128. Jolie plante à fleurs compofées-radiées , qui a des rapports avec les Puphthalmes & les Anacy- cles, & qu reffemble prefque à l'Arroche halime par fonfeuillage. Sa tige eft haute de deux ou trois pieds, rameufe, cylindrique, feuillée , pubefcente, à rameaux fouvent rougeâtres. Ses feuilles font aïternes, pétiolées, ovales , entières, un peu nerveufés pubefcentes & blanchätres , fur-tout dans leur jeuneñe ; elles font larges d’environ deux END pouces, & ont leur pointe un peu émouffée ; fou- vent elles fe recroquevillent comme certaines feuilles bullées. Les fleurs font jaunes , radiées , difpofées en grappe terminale , lâche , médiocre , fur des pédoncules droits & blanchätres, Chaque fleur a un calice commun, court, embriqué de folioles ovales-lancéolées, lâches , & pubefcentes. Elle eft compofée de fleurons her- maphrodites, tubuleux, quinquefides , à ftigmates bifides , placés dans fon difque ; & de demi-fleu- rons ftériles, à languette large , ovale, trifide ou quinquefide , fitués à fa circonférence. Tous ces fleurons & demi-fleurons font pofés fur un réceptacle commun chargé de paillettes concaves ; qui esabrafent les fleurons par le côté. Le fruit confifte en piufieurs femences appla- ties, velues principalement fur les côtés tran- chans, munies d’un petit rebord, échancrées légè- rement à leur fommet , récrécies en coin vers leur bafe. “ Cette plante croît dans PA mérique méridio- nale,au Pérou, & eft cultivée au Jardin du Roi. D. ( v. v. ) Elie fleurit à la fin de l'été, Les feuilles ont quelquefois en leurs bords plufieurs angies émouflés peu remarquables, ENDRACH de Madagafcar, HUMBERTIA Madagafcarienfis, Humbertia œviternia. Commerf. Herb. & Ic. Endrack-endrach. Flacc. Hift. Madag- pe 137- f. 100: Arbre immortel. Grand & gros arbre dont le bois eft jaunâtre , compa&, pelant, dur comme du fer, & quine fe corromet pas, ou au moins qui fe conferve * très-long-temps ; même loriqu’il eft enfoui dans” Ja terre, Ses rameaux font cylindriques, grisâ- tres , raboteux par les cicatrices des feuilles tom- bées. Ses feuilles font fimples, éparfes, rappro- chées ou ramaflées en touffe aux extrémités des rameaux ; elles font ovales-oblongues , obtufes à leur fommet , où ellesfont fouvent un peu échan- crées , rétrécies vers leur bafe, entières, gla- _bres, & portées fur des périoles courts. Les fleurs - font aflez grandes , viennent au fommet des ra meaux dans les aiflelles des feuilles, & font fou- tenues par des pédoncules fimples , plus courts que les feuilles, munies de deux petites dents oppoites dans leur partie moyenne. SRE Chaque fleur a 1°. un calice de cinq folioles : ovales-arrondies , perfiftantes , dont deux font plus extérieures; 2°. une corolle monopétale came panulée , pliffée comme celle du Liferon, à limbe droit , prefque entier, ou ayant cinq crênelures très-peu profondes, une fois plus grande que le calice , & velue extérieurement , excepté aux en” droits cachés par les plis ; 3°. cinq étamines, dont les filamens atrachés au bas de la corolle, une fois plus longs qu'elle, rapprochés en faifceau , & légèrement courbés , portent des anthères ova=. - LA 2 à . ps les ou un peu fagittées ; 4°. un ovaire fupérieur ; arrondi , pofé fur un difque épais, furmonté d'un ENO. : :tyle filiforme, de la longueur des étamines » | courbé en arc , à ftigmate échancré. Le fruit eft une capfule ou une coque ligneufe, évale-arrondig, glabre , & un peu élevée au- deffus due qui l'accompagne, par un pédicuie épais & anguleux ; cette capfule eft biloculaire , & contient dans chaque loge deux femences ova- les-trigônes, qui ont inférieurement une facetre concave , par où elles tiennent au fond de la capiule, : Cet arbre croît dans l'Ifle de Madagafear , d'où M. Commerfon en a rapporté des échantillons , les uns en fleur, & les autres chargés de fruits. D.(./f. ÿ 11 conflitue un genre nouveau très- voifin des Lifcrons par fes rapports, & fur-tout du Retyia ; mais il diffère de ces deux genres par fes longues étamines arquées & en faiiceau, & par fon fruit qui eft une coque ligneufe , pédiculée au-deffus du calice. ENGAINÉE , (feuille } Folium vaginatum. On nomme ainfi celle dont la bafe ou le pétiole forme une efpèce de tuyau qui entoure Ja tige en manière de gaîne, comme dans les Graminées , les Bali- fiers, les Pariences, les Perficaires, &c. ENOUROU à vrilles, ENOUREA capreolata. Aubl, Guian. 587. t. 235. Eymara Enourou des Galbis. Arbriffeau laïteux & farmenteux , qui a en quel- que forte le port d’un Gouania, mais qui en difière beaucoup par les caraëtères de fa fruétification , Fe femblent le rapprocher des Cardiofpermes & es Paullinies. Le tronc de cet arbriffeau s'élève à trois ou quatre pieds, fur environgquatre pouces de dia- mètre, & a une écorce grisätre. A mefure qu’il fe prolonge , il jette des branches farmenteufes & rameufes, qui fe répandent fur les arbres voi- fins. Les feuilles font alternes, aîlées avec impaire , compofées de cinq folioles ovales, acuminées , entières , vertes en deflus , rouffeâtres en deflous , oppofées par paires, portées fur un pétiole commun nud inférieurement. De l'aïffelle des feuilles naît une vrille longue , applatie , & roulée en fpirale ; lesfommités des branches fe garnifent d'un grand nombre d’épis axillaires , folitaires, longs d’envi- ron fix pouces , chargés de fleurs blanches, peti- tes , difpolées par paquets rapprochés les uns des Chaque fleur eft irrégulière , & offre 1°. un calice monophylle, ouvert, partagé en quatre découpures , dont deux font plus grandes que les autres ; 2°. quatre pétales , dont deux plus grands & deux plus petits, attachés par un onglet au fond du calice , ayant chacun für leur ongiet une écaille concave, chargée de poils, & les deux plus grands pétales ayant en outre deux groffes ques à leur bafe ; 3°. treize étamines, dont les ens inégaux , connés à léur bafe , rangés du . des feuilles en/formes. EN V 357 côté des petits pr & attachés an difque du € piftil, portent des anthères à deux loges ; 4°, un ovaire mi Ho , arrondi, trigône , pofé fur un difque , furmonté de trois ftigmates. A Le fruit eft une capfule arrondie , uniloculaire, qui s’ouvre en trois valves; elle contient une feule graine fphérique , environnée par une pulpe fari neufe que recouvre une pellicule mince, Cet-arbriffleau croît dans la Guiane;, il fleurie dans le mois de Novembre, ENSIFORMES , ( feuiiles) Folie enfiformia: C’eft le nom qu'on donne aux feuilles qui imitent un glaïive onu une épée ; c'eft-à-dire lorfqu’elles font alongées , un peu épaiffes dans leur partie moyenne , prife quant à la largeur ; qu’elles ont un bord tranchant de chaque côré, & qu'elles fe rétréciflent vers ur fommet , où elles fe ter- minent en pointe, Les Iris, les Glayeuls , &c, ont « # - ENTIÈRES , ( fouilles) Folia integra. Linné nomme fouvent ainfi les feuilles qui ne font pas divifées, & qui n'ont aucun angle excepté à leur fommet, ni lobe, ni aucune finuofité remarqua- ble, & il nomme très-entières ( foba integerri- _ ma), celles dont le bord fe continue par-tout fans, aucune dentelure, ni crênelure, ni ondulation. quelconque , les premières pouvant en êtremunies. ENTORTILLÉE ou VOLUBILE , (tige)caulis volubilis. On dit qu'une tige cft entortillée, lorf-. au’étant farmenteufe . elle fe rouie en fpirale autour des corps qu’ell: rencontre , comme celle du Haricot. On diftingue parmi ces fhirales , celles qui fe font de gauche à droite, c’eft-à-dire ; dans lé même fens que le mouvement diurne du foleil , “comme dans le Houblon, le Chevtefeuille des bois, &c. & celles qui fe font dans un fens con- traire au mouvement diurne du folcil, c’eft-à-dire de droite à gauche, comme dans le Liferon, le Haricot, &c. Pour faire cette 6bfervation , il faut fe fuppofer au centre de la fpiräle , & être tourné vers le midi. « ENVELOPPES ( de la fleur). Nons donnons ce nom à la corolle & au calice des fleurs, nous regardons comme des ens-loppes deftinées principalement à protéger les organes efentiels des fleurs (les étamines & le piftil), pendant leurs premiers développemens. He « Si la fon@ion intéreflante de féconder les germes , a été confiée à des parties que la nature n'a travaillées , pouf ainfi dire, qu’en miniature , ce n’a pas été fans un foin particulier du Créateur , pour fps à la délicateffe des organes par la fageffe des précautions. 0m les étamines & pifbils deftitués dé tout abri; les variations de F'atmofphère, les pluies, les brouillards & d’autres 355 DA LP. VS gaufes femblables, feront un obftacle perpétuel à la formation & à l'accroiflement de ces organes fi déliés & fi foibles : c’eft pour parer à ces incon- véniens qu’ils ont été pourvus d’enveloppes, dont l'emploi eft de protéger leur enfance, & de fer- mer pendant un certain temps tout accès à l’adion des corps extérieurs. ; Ces enveloppes, en effet, ne s'ouvrent que quand les parties qu’elles garantiffoient ont acquis: afféz de confiftance pour n’avoir plus rien à crain- dre de l’impreflion des fluides environnans ; & non-feulement ces fluides ceflent aloss d’être pour elles autant d’ennemis , mais plufieurs même , par leurs impreflions falutaires, tels que le mouve- ment de l'air & le contaë de la lumière , ne peu- vent que feconder puiffamment la nature, & mettre le dernier fceau aux préparatifs de cette opération vivifante , qu’elle femble avoir amenée à fon point, par une fuite d’attentions délicates & recherchées, F1. Fr. Voyez les art. CALICE, Coroize, COLLETTES SPATHE ; on devroit peut- être regarder ces deux dernières parties (la colle- rette & la fpathe) plutôt comme une forte de braë@tées , que comme des enveloppes véritables, _EPACR IS, EPACRIS ; nouveau genre de plante à fleurs monopétalées , qui peut être rangé _ dans la famille des Liferons par la confidération de fes rapports, & auquel MM. Forfter, qui en ônt fait la découverte dans leur voyage de la met du Sud , rapportent trois efpèces dont la def- éription n’a pas encore été publiée, #. …; CARACTERE GÉNÉRIQUE. Lafleuroffre 1°, un calice inférieur, perfiftant, divifé en cinq folioles lancéolées & égales ; 2°. une corolle monopétale | campanulée ou prefque infun- dibuliforme , plus grande que le calice , à limbe - partagé en cinq découpures ovales-pointues, velues en deffus dans une e pèce ; 3°. cinq étamines ren- fermées dans la fleur | & dont les filamens très courts, attachés au tube de la corolle, portent des ‘anthères ovales , vacillanres; 4°. un ovaire füpérieur, arrondi au ovale- conique, à_ cinq ftries, ayant à fa bafe cinq écailles ovoïdes échan- crées , & furmonté d’un ftyle court, à ftigmate en tête, nn è Le fruit eft une capfule globuleufe, un peu applatie en deffus, à cinq Îoges, s’ouvrant par cinq. valves, & contenant des femences petites & nombreufes. RS _ Le caraëtère diftin&lif ou effentiel de ce genre , doit être pris, felon MM. Forfter, la con- fidération des écailles de la bafe de l'ovaire, ” + Esrxcss4 1. Epacris longifolia, Epacris arborea, foliis fibulatis vaginannibus , racemis ere&is; floribus oppofitis, L. F. Suppl. 138. Epacris ( longifolia ) ne. EP A arborea, foliis lineari - lanceolatis vaginantibus. Forft. Gen. p. 20. 2. Epaeris juniperina. Epacris arborea , fulus fparfis linearibus acutis patentibus [effilibus , race- mis cernuis, flortbus alternis. Lin Suppl. 138. Epacris (juniperina ) arborea , foliis fparfrs linea+ ribus cufpidatis ferrulatis. Forft Gen. p. 20. 3. Épacris pumila, Epacris herbacea , foliis ovato-oblongis imbricatis , floribus [effilibus fubfo- litariis. Lin. F, Suppl. 138. Épacris (pumila) herbacea, foliis ovatis tmbricatis. Forft. Gen. . 20. E Ces trois plantes croïffent naturellement dans Ja Nouvelle Zélande. Il paroît que la dernière a la corolle velue à l’intérieur de fon limbe ; elle eft herbacée, & les deux autres font ligneufes. ÉPANOUISSEMENT ( de la fleur); on nomme ainfi l’époque où une fleur parvenue au dernier terme de fon développement , déploie fes parties, & s'ouvre dans un degré relatif à fom efpèce. Cette époque eft communément celle où s'opère la fécondation : en effet , dans un grand nombre de plantes, an moment de l’épanouiffe= ment de la fleur, les pétales jufques-là roulés ou repliés fur eux-mêmes fous les folioles du calice; s'étendent avec plus ou moins de vîteffe, les fila- mens des étamines fe déployant (fouvent avec élafticité , comme dans la Pariétaire ), & les an- thères ouvrant leurs loges, laiffent échapper leur pouflière vivifiante. Cette pouflière eft ou lancée, ou. portée par l’agitation de Pair , ou reçue pat l'effet de la fituation des parties, fur le ffigmate du piftil, Alors laura feminalis qui s’en exhale, pénètre jufqu’à l’ovaire , & va féconderles germes qui doivent former les graines. sé I1 y 2 beaucoup de plantes dont les fleurs ne s’épanouiffent qu’une fule fois, & développent enfuite leur fruit. Ces fleurs, en général, durent peu, &enefler, leurs pétales une fois déployés ». tombent bientôt après, comme cela arrive à la plupart des Ciftes, &c.; mais dans beaucoup d’au- tres plantes , les fleurs, après s'être épanoules s, fe referment à certaines époques , s’épanouiffent enfuite de nouveau , & ainfi fucceflivement pen- dant un temps quelconque. er. Les différens degrés de chaleur propres à faire. fortir & épanouir les premières fleurs des plantes, ont fourni à M. Linné l'idée de fon Calendrier de Flore , auquel d'autres auteurs ont ajouté leurs 1 probe obfervations , en marquant l'époque de a oraifon (voyez ce mot} pour chacune des plantes les plus connues ; mais comme ces épor ques tiennent à des circonftances que la diverfité des climats, le retard ou l’anticipation de la cha- leur, & ia nature du terrein peuvent faire varier s on fent affez que ces fortes de dérerminations ne: peuvent fe réduire qu'à afligner les termes moyens. ou les cas extrêmes. . ms. Il en faut dire autant de ce que le même Auteur. ed CÉPE appelle V’Horloge de Flore ; c’eft une table des différentes heures du jour auxquelles s’épanouif- fent les fleurs d’un certain nombre ‘de plantes , à raifon du degré de température qu'exige la déli- catefle plus où moins grande de leurs fibres, pour produire l’panouiflement. oyez au niot FroRaï- Son, l'expofition du Calendrier & de l’Horloge de Flore de M. Linné. ÉPARSES , (feuilles) Folia fparfa : on dit que des feuilles font éparfes | lorfqu’elles font dif- potées alternativement autour de la tige ou des : rameaux, & qu’elles ne gardent aucun ordre dé- terminé , comme celles du Lilium candidum , de PHieractum fabaudum , &c. Les fleurs qui ont une difpofition femblable | font nommées pareil- lemént fleurs éparfes. ES | ÉPERON (CAarcaR); prolongement parti- culier de la corolle ou de quelques-unes de fes parties , dans certaines fleurs irrégulières ; lequel forme poftérieurement ou à leur bafe , une forte e corne creufe, plus où moins longue , & com- munément un peu courbée, La corolle de la Ca- pucine, de la Violette , de la Balfamine, des Orchis, & de la plupart des Mufliers, eft munie d'un éperon très-remarquable, ÉPÉRU dela Guiane, EPrRt A falcata. Aubl. Guian, 369. Tab. 142. Pois-fabre des Créoles. Arbre de la famille des Légumineufes, qui fem- ble , par fa corolle, fe rapprocher de l'Amorphe, mais dont la confidération de fes autres parties paroît devoir le faire ranger dans la divifion des Caftes, 3 _ Le tronc de cet arbre s'élève à cinquante & quelquefois foixante pieds , fur deux ou trois pieds de diamètre, Son écorce eft rouffeâtre, fon bois rougeitre, dur & compa&t. Il pouffe à fon fommet un grand nombre de branches rameufes , qui s’élè- vent & fe répandent en tous fens. Ses feuilles font alternes, aîlées fans impaire , compofées de deux Ou trois paires de folioles ovales-lancéolées, en- tières , vertes, glabres, & luifantes. Les pédon- cules communs font longs de trois pieds ou da- Vantage, pendans, nuds , axillaires & terminaux, Portent vers leur extrémité quelques bouquets ou épis de fleurs, les uns oppofés , & les autres _ Placés alternativement. Chaque fleur offre 1°, un calice monophylle, divifé profondément en quatre parties ovales, obtufes, & concaves: 2°. un (eul pétale ( les autres manquent comme dans PAmorphe) large, ®vale-arrondi , rouge, à bords ondés, embraffant les éramines & le piftil par fa bafe, & attaché au Calice; 3°. dix étamines dont les filamens très- ongs, pliés ou courbés en divers fens, velus & | Plus épais à leur bafe, violets, & ous ence fement libres , font placés dans le fond du calice autour du piftil, & portent des anthères oblon- _ Pa M 4 OPEN À. gues, jaunes, & biloculaires; 4°, un ovaire fupé- rieur, un peu pédiculé dans le calice, prefque ovale, comprimé, chargé d’un long ftyle, à fHig- mate obtus. peer Le fruit eft une gouffe alongée , en fabre ou en forme de ferpe , comprimce , rouffeâtre ; Coriace, s’ouvrant avec élafticité en deux valves, unilocu- laire, & contenant trois ou quatre graines appla- ties & irrégulières. Cet arbre croît dans les forêts de la Guiane & fur le bord des rivières, à vingt cinq lieues. du rivage de la mer ; il fleurit & frudife dans les mois de Septembre & de Décembre, Son bois eft huileux : on le dit. propre à réfifter long-temps à la pourriture, étant enfoncé dans le vale ou dans: la terre. * £: , ÉPERVIÈRE, HIERACIWM ; genre de: plante à fleurs compofces , de la divifion des femi-flof culeufes , qui a de grands rapports avec jes Cré- pides , les Piffenlits, les Laiterons,. & qui com- prend des herbes, à feuilles fimples ; alternes ou éparfes ; à fleurs terminâles, ayant un calice em- briqué, & à femences chargées. d'une aigrette feflile non plumeufe. À L CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur à un calice commun ovale, embriqué: d’écailles linéaires, dreites, inégales , & difpo- fées fur plufieurs. range, ÿ Sp cd Elle confifte en quantité de demi: fleurons tous. hermaphrodites, dont la bafe eft un petitcorner qui s’alonge d’un côté en une languette Bnéaire, tronquée & à cing dents. Ces demi-fleurons font pofés fur un réceptacle commun nud , légèrement alvéolé, & forment par leurs languettes comme’ embriquées circulairement , une fur compofée- réguliere.. 4 Le fruit confifte en plufieurs femences oblon- gues , légèrement anguleufes , couronnées d’une: aigrette feflile, à poils très-fimples ou impercep- tiblèément dentés.. . Obfervation. Les Eperviéres n’ont point le calice ventrw comme les Laiterons, ni calieulé extérieurement comme Jes Crépides : elles fe diftinguent par leur aigrette feflile , du Taraxacum de Hailer ( Voyez PissenL1T ) , genre que nous trouvons néceflaire de conférver, fes femences ayant une aigrette | pédiculée , à poils très-fimples; enfin , on ne peut les confondre avec notre genre Leontodon, (voy- Liowosnr ), dont l'aigrette des femences eft à la vérité pareillement felile, maïs très:diftin@e- ment plumeufe : ce qui la diftingue fufifamment.. ÉsEnedin:s * Tige nuë‘ou prefque nue. + 1. Ersrviine des Alpes, FL Fr, Hierariumt 360 EPE corn Lin. Hieracium foliis oblongis integris _dentatis , fcapo fubnudo unifloro , calyce pilofo. L. Dens leonis Alpinus minimus , pilofelle fülio. Tournef, 469. Hieracium Alpinum pumilum, folio lanuginofo. Baub, Pin. 129. Hieracium pumelum. 2, Col. Ecphr. 2, p.29.t. 30. Pélofella monoclonos non repens Alpina minor lanuginofa , amplo flere. Morif. Hift. 3. p. 78. Sec. 7. t. 7. f, $. Hieracium villofum Alpinum , flore magno fingulari, Raj. gl. 3. p. 169.t, 6. f. 2. Hieracium. Hall, Helv. n°. 49. de plante a le port d’une petite efpèce de Piffenlit , le feuillage de l'Epervière pilofelle, & eft fort remarquable par les poils abondans qui couvrent fon calice. Elle eft petite & velue dans toutes fes parties, Ses feuilles radicales font oblon- gues, rétrécies vers leur bafe, quelquefois très- entières, quelquefois dentées, & chargées de poils lâches, blanchâtres ou rouffeitres. La tige eft une hampe haute de trois à cinq pouces, velue, 2 nt ge tout-à-fait nue , d’autres fois chargée d'une ou deux feuilles ligulaires | fort petites & intues. Elle porte à fon fommet une affez grande r de couleur jaune, dont le calice eft prefque çaché par une grande quantité de poils fins, ches, rouff ou noirâtres, On trouve cette plante fur les montagnes de la Provence , du Dau- phiné , de l’Auvergne , de la Suifle , &c. dans les ‘pâturages fecs & découverts. Æ. ( y. v.}) Ses ces ont une aigrette feflile, dont les poils font finement dentelés , fans être plumeux, r à. EreRviÈRE dorée, Hieracium aureum. Hie- racium folits dentato-runcinutis utrinque glabris apice latioribus , caule fubnudo , calyce hirfuto nigrefcente. N. Dens leonis Alpinus minimus glaber. Tourref, 469. Hieracium alterum minus. 4. Column. Ecphr, ©. p. 29. t. 31. Uens leonis Aipinus minimus glaber , flore croceo. Morif, Sec. 7. t. 7. f. 6. Ta- raxacum. Hall. Hely. n°. 57, t. 1, f. Ext, Hiera- cium aureum. Scop. Carn. ed. 2..n°. 965. Leon- todon aureum. Lin. Jacq. F1. Auftr. t. 297. Sa racine poufle une touffe de feuilles oblon- gues , élargies vers leur fommet, où elles font prefque obtufes avec une petite pointe, dentées, roncinées, prefque laciniées , & étalées fur la terre. Il naît d’entre ces feuilles deux ou trois hampes nues ou prefque nues, uniflores, hautes de quatre ou cinq pouces , chargées de petits poils noirâtres vers leur fommet, La fleur eft d'une belle couleur orangée ou de fafran, & a fon calice noirâtre, hifpide ou hériflé de poils. L’aigrette des femences eft fimple & feflile, Cette plante * croît dans les Alpes s A la Suifle, du Dauphiné, de l’Italie, &c, Elle eft cultivée au Jardin du Roi, (7, v.) Son fuc eft laiteux & amer, 3. Épervières alpeftre , EM alpefire, Hieracium foliis lanceolatis dentatis fubvillofis , fcapo fubnudo apice somentofo , calÿee cylindrico birfuro, N, | E P:E Hieracium alpeffre. Jacq. Auftr. €, X9I. Cette plante a beaucoup de rapports avec {a précédente; mais on l’en diftingue facilement , 1°. par fes feuilles plus petites, & roujoursun peu velues fur leur nervure & en leurs bords; 29. par fa tige lanugineuie ou cotonneufe & blan- châtre vers fon {ommet ; 3°. par {a fleur jaune, & non d’un rouge oranpé. Ses feuilles font longues d’un pouce $& demi à deux pouces, lancéolées, dentées, & difpofées en une petite touffe ou rofette radicale. Il naît de leur milieu une hampe grêle , haute de fix ou fept pouces, chargée d’une ou deux folioles très-peti- tes, linéaires-pointues , & terminée par une fleur jaune. Le calice eft légèrement hifpide , à écailles droites, dont les intérieures font beaucoup plus grandes que les autres. L'aigrette eft feflile & très-fimple. Cette plante a été trouvée dans les montagnes de la Suiffe par M. Vahl, qui nous}a communiquée. (+. f. } : 4. Erervière fafranée, Hieracium croceum. Hieracium foliis runcinatis utrinque glabris , caule ramofo , ramis longis nudis unifloris ; calycibus villofo-nigrefcentibus. N. © Hieracium foliis pinnatifidis hinc haffatis , pe= donculis longiffimis nudis. Gmel. Sib. 2. p.22. EVAX C’eft une efpèce fort jolie , qui reffemble beau- coup à l’Epervière dorée par fes fleurs &e méme un peu par fes feuilles; mais dont la tige une fois plus grande , eft divifée en çinq* ou fix rameaux longs, uniflores , qui fortent chacun de l'aiffelle d’une petite feuille. Les feuilles inférieures où radicales font roncinées , glabres des deux côtés, élargies vers leur fommet, & rétrécies en pétiole à leur bafe. Les fleurs font d’un rouge orangé ou d'un jaune de fafran , & ont leur calice hériffé de poils noirâtres, L’aigrette eft fimple & feffile. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi, de graines vraifemblablement envoyées de Ruflie. (v. v,. ) Elle s'élève à huit ou neuf pouces de hauteur. #34 s. Evervière de Gmelin, Hi-racium Gmelinis Lin, Hieracium caule paniculato nudo, foliis radi- calibus ovatis ferratis glabris. Lin. L Hieracium foliis ex finuato-dentatis É+ caulibus füpra ramofis fubnudis, pedunculis hirfutis uni- floris. Gmel. Sib. 2. p.23. t. 8. f. 2. Ses feuilles radicales font ovales ou oblonguess finuées, dentées, glabres, portées fur de longs pétioles. Les tiges font hautes de huit à neuf pou- ces, nues, ramifiées en panicule corymbiforme à leur fommet. Les rameaux font un peu velus: ortent des fleurs jaunes, de grandeur médiogre » & dont le calice efk chargé de poils noirâtres. Cette plante croît dans la Sibérie. #, 7 6. Erenviène veineufe, Hieracium venofum. Lin, Hieracium foliis euneiformibus hirtis ; Jcapo nudo craffiffimo eredo. Lin. Gron. Virg. 114 . Hicracium marianxm perelegans , lapathi venis fanguineis COR pr fanguïñeis infcriptis foliis » flore parso flavefcente. Pluk, Mant, 102. Hieracium fruticofiim latifolium , Jolits pundis & venis faguineis notatis. Barift. Virg. 1926. re Cette efpèce encore peu connue paroît remar- quable par fes feuilles tachées & veinées de rouge ; elles font cunéiformes & hériflées de poils. La tige eft une hampe nue, droite, fort épaiffe. La fleur _ eff jaune. On trouve cette plante dans la Virginie, 7. EPERVIÈRE pilofelie, F1, Fr, Hieracium pilo- Jella. Lin. Hieracium foliis integerrimis ovatis Jubtus tomentofis , flolonibus repentibus , fcapo uni- floro. Lin. Pollich. Pal, n°, 740. Dens leonis qui pilofella officinarum. Tournef. 469. Pilofella major repens hirfuta, Bauh. Pin. 262. Morif, Sec. 7.t.8.f. 1. & 3. Pilofella majori flore [. vulgaris repens. J. B. 2. z 1039. Pilofella auricula muris, Tabern. Ic. 196. Pilofella minor. Cam, epit, 708, Fuchf. Hift. 605. Blackw. r. 365. Pilofella repens. Raj, Hift, 242, Hieracium. Hal, Helv, n°. 55. Vulgairement Pilofelle, Oreille de ratou de fouris, | Cette plante pouffe du coller de fa racine des rejets couchés, feuillés , rampans , cylindriques , velus, prenant racine fatéralement. La tige eft une hampe haute de quatre à fix pouces, droite $ grêle , nue, blanchâtre ou verditre , un peu velue, uniflore , & munie de quelques écailles très-peti- tes, éparfes, peu remarquables. Ses feuilles font ovales , oblongues , entières » tétrécies vers leur bafe , vertes en deflus avec de longs poils blancs & écartés ; blanches & cotonneufes en deffous. La fleur eft terminale , jaune, à calice chargé de poils , les uns blancs & les autres noirâtres s & à emi-fleutons rouges ou pourpres extérieurement. On trouve cette plante en Europe , dans les prés fecs , fur les côteaux arides + fur les murs, & dans les terreins fablonneux, TE, (v.v. ) Ses feuilles n’ont que cinq ou fix lignes de largeur, fur une longueur d'environ un pouce & demi. Elle fleurir dans été, La Pilofelle eft amère, aftringente , vulnéraire déterfive. On l'emploie pour guérir les dyfen- teries , les hernies, les ulcères internes ; on pré- tend que fon infufon dans du vin blanc , & donnée Une heure avant l'accès, guérit les fièvres tierces. 8. EPerviÈre ambiguë, Hieracium dubium. L. “Zeracitm foliis integris ovato-oblongis | floloni- bus repentibus ; fcapo nudo multifloro. Lin, Pallich, Pal, n°, 74r. Dens leonis qui Pilofella > folio minus villofo. Tournef. 469. Pilofella ma jor repens minus hirfuta. Bauh. Pin, 263. Hieracium. Hall, Hely. ne. 53: Lz grande Pilofelle. 7 . £, Lerx pilofius, pedunculis propriis , longiori- us & laxtoribus. lante très-voifine de celle qui précède nar fes faPports, mais qui eft en tout plus grande, & dont la tige ou hampe porte deux ou trois fleurs, Sa racine pouffe des rejets rampans » fouillés, Botanique, Tome IL. { je ER 2 » Ex Ex? EPE -36x quelquefois rameux, & étalés fur fa terre. Ses feuilles font ovales-oblongues, obtufes » entières, hériflées de poils rares & longs ; elies ne font point cotonneufes en deffous. Les fleurs fone d’un Jaune foufte | & reffemblent beaucoup à celles de la Pilofelle commune , dont celle-ci n'eft peut- être qu’une variété, Cette plante croît en France, dans la Suiffe, PAllemagne, &c. dans les prés. D. (v. v.) M. Villars penfe que le fynonyme de Haller ici cité , ne convient point à cette plante ; il y rapporte l’H'éracium n°. 52 du même Auteur; Mais nous ne pouvons être de fon avis. Nous poifé- dons une variété de cette efpèce dont les feuilles font plus alongées & h’rifiées de beaucoup de poils longs, & dont les fleurs, au nombre de quatre ou cinq , ont des pédoncules propres fongs & lâches. d 9. EPERVIÈRE auricule | Hieracium auricula. Lia, Hieracium foliis integerrimis Linceolato-oblon- gts rariter pilofis , flolonibus repentibus , ftapo nudo multifloro. N. Pilofella minor, folio anguffiore ; minus pilofo , reperts. J, B. 2. p. 1040. Hieracium À pinum , anguf:ffimo oblongoque ‘folio. Baah. Prodr. 64. Pilofélla repens minor, caule pedali, polyanthos, folits anguffis oBlongis. Raj. Suppl. 147. Hiera- céurn, Hall, Helv. n°, 52. Cette plante a des reiets fouillés & rampants, & la tige pluriflore, comme celle qui précède ; mais on l’en diftingue facilement par fes feuilles alongées, étroites, & qui paroïffent glabres, n’ayant que des poils rares ou écartés, Sa tige eft une hampe très-grêle, haute de fix à neuf pouces, nue ou chargée d’une petite feuille étroite ; elle porte à fon fommet trois ou quatre fleurs d’un jaune pâle, petites , & plus ou moins ramaflées. Ses feuilles font alongées , rétrécies vers leur bafe , élargies & un peu fpatulées vers leur fom- met, lifles en leurs furfaces, mais chargées de quelques poils biancs , fort longs, & écartés. Les : calices font chargés de poits courts, glanduleux & noirâtres. On trouve cette plante en Europe, dans les prés fecs, fur les peloufes , les murs , & les bords des chemins. TE. (+. LE EE 10. Epervièreencîme, Héeracium cymofum. À L. Hieracium foliis linezri-lanceslasis categris pilo- ? Jis, caule pilofo fisnudo, floribus fubumbellaris, N. Hicracium Pilefellæ folio eredum mojus. Tourn. 471. Pilofella major erea Pauh. Pin. 262. Hie- racium murorum anou/folurr non finuatum. Bauh. Pin, 129. Prodr. 67. Piloflla eninori flore hirfutior & elatior, no: repens. J. B. 2. p. 1040. Pilofella. montana Âifpida, parvo flore. Bauh. Pin. 162, Hieracium. Haïl, Helv, n°. 51%, La racine de certe cfpèce ne produit point de rejets rampants, comme dans les deux précéden- tes ; elle pouffe une tige droite, haute d’un pied & demi à déux pieds, fimple, hifhide , nue dans fa partie fupérienre , & garniede quelques feuilles inférieurement. Ses feuilles font linéaires-lancéo- 162 EPE ie Yées, entières, pointues , & hifsides ou hérifées de poils diftans. Les fleurs font jaunes, petites, cifpofes en une cîme ombelliforme, fur des pé- donculzs rameux. Leur calice eft fort hérifé de poils. Cctre piante croît dans le Dauphiné, la Suife , l'Allemagne , &c. on Ja culrive au Jardin du Roi; elle s’y c'èvejufqu’à trois pieds. 75 .(ve v.) 37. ÉPervièee à grappe, Hicracium præmor- fum. Lin. Hierac'um folirs ovaiis fabd:ntatis , feape nudo ra-emofo ; floribus fuperioribus primo- ribus. Lin. Poilich. Pai. n°. 744, + H'eracium pratenfe latifoliim non firuatum majus, Bauh. Pin. 129. Hieracium latifolium præ- rorfa radice, caule fingulart, pilofellæ miajori cffine. 3. B.2. p..1033. Hieracium foliis ovatis tomentoffs , caule rudo , floribus fpicatis lateolis terminato. Gmel. Sib. 2. p. 32. rt. 13.f, 2. Hie- racium ephyllocaulon hirfutum, floribus fpicatis. Armim. Ruth. p. 149* Hierucium. Hall. Helv. D. $k \ Cette plante eft fort différente de celle qui pré- ‘cède ; fa racine eft courte, commerongée, gar- _ nie de fibres. Elle pouffe quatre ou cinq feuilles ovales , rétrécies en pétiole à leur bafe , lépère- ment dentées, pubefcentes ou quelquefois prefque _entièremént glabres. F2 feuilies font longues de trois à quatre pouces , larges d’un pouce & demi, € dif:ef es en touffe ou en rofette, T1 naît de leur milieu une tige haute d'un pied & demi, droite, très-fimple , nue, terminée à fon fommet par fept à dix fleurs jaunes, petites, pédonculées, & difpofées en grappe. Les fleurs fupérieures fe déve- lop:ent avant les autres. Les calices font prefque g'abres , cylindriques, à écailles intérieures affez longues &c par:llèles , les extérieures étant cour- tes & inégales. Cette efpèce croît dans laSuife, l'Allemagne, &c. & nous a été communiquée par M. Vahi. L.(v.f.) 2. EPeRvI'RE orangée, H'eracium aurantia- cum. Lin. Hicracium foliis integris, caule fuknudo Æmplicifiimo pilofo corymbifrro. Lin. Müll. Di. no. I. Jacq. F1. Auftr. t. 450. * Hieracium hortenfe , floribus a‘ro-püurpurafcen- tibus. Bauh. Pin. 128. Tournef. 471. Auricula rturis H'fpan'ca, aliis Eteracium pannonicum, fiorz faturate croco. JT. B.2. p. 100. H'erac'um G-rmanicum. 1. Col. Fephr. 2.p. 28. t, 30. Pz/0- fellr polyclonos repen: major Syriaca , flore amplo aur ntiaco. Morif Hift. 3. p. 78. Sec. 7. t.8.f. 7. Hizrac:ur. Hal. Helv. n°50... 2: Idem? flor: fzlphurco. Hieracium. Allion. FL Pedem. n9. 778. t.14. f. 1. Très-belle efpèce bien diftinguée des autres par Ja couleur de fes fleurs, & par les poïls longs & liches dont fa tige & fes feuilles font héritées. es Feuilles radicales font ovales-oblongues, r'trécies vers leur bafe, enticres, vertes & chargées de ‘poils Tiches. De leur milieu naît une tige haute d'un pied & demi, droite, fimple, hériffée de poils, garnie de quelques feuilles vers fa bafe, E | LPEP RE nue dans fa partie fupérieure, & terminée par cinq à fept fleurs difpofces en corymbe fur des pédoncules un peu courts. Ces fleurs font d'un pourpre orangé , & ont leur calice hifpide &e noi- râtre. Cetre plante croît dans la Suifle, PAutri- che , la Syrie, &e. Je lai trouvée en abondänce fur ie Mont d'Or en Auvergne. #5. ( v.v. ) Elle fleurit en Juin; elle peut fervir d'ornement dans les perterres par la beauté de fes fleurs. Ll * 3. Epervi’ re panachée, Hieracium variegatum. Hieracium caule fubnudo ramofo villofo, fois radicalibus otlongo-frathulatis dentatis ; caulinis raris parvis finuato-pinnatifidis ; calyce eleganter variegato. N.. < Ft Fipèce nouvelle & exotique, remarquable par fes calices agréablement panachés de brun & de blanc, Ses feuilles radicales font oblongues, un peu fpatulces, denrées, velues fur les bords & fur leur nervure poftérieure ; elles font longues de près de trois pouces , & ont ve un pouce de largeur, La tige eft haute de fix à huit pouces, firiée, rameule, prefque nue, velueprincipale- | ment vers {a bafe , & à rameaux uniflores. Sous chaque rameau, on trouve une feuille petite ;: fefile, pinnatifide ou dentée profondément &e pointue. Les rameaux font chargés vers la fleur de quelques écailles linéaires-fubulées & épariis. Les fleurs font jaunes, affez grandes ; elles ont un calice embriqué régulièremenc d’écailles oblon- gues-fpatulées , nues & brunes à leur fommet ainfi que fur leur dos, blanches & cotonneules fur les bords dans tout leur contour ; ce qui forme . un contrafte affez agréable à voir. Certe plante a été trouvée au Mont--Video , dans le Paraguay, par M. Commerfon. ( +. f. ) Ses femences ont une aigrette feflile , qui m’a paru légèrement plu- meufe; e‘les n’étoient pas encore développées. 14. ErPsrvière de Virginie, Kieracium Gro- novii, Lin. Hieracium caule paniculato fulnuéo y foliis radicalilus ohovatis integerrimis pilofis Lin. Gron. Virg: 2. p. 114. : Hieracium folits radicalibus obverfe ova'is pu” befcentibus : caulinis ovatis amplexicaulibus , fo- ribus paniculatis, caule erc@o. Gron. Virg. I: p.50. Hieracium luteum folis pilofelle. Clayt. n°. 447. Hieracium murianum , pulmonariæ Ga licæ fubrotundo folio. Pluk. Mant. 102. t. 420. fa? i Sa racine eft comme rongée : elle pouffe des feuilles ovoïdes, chtufes ,entières, minces, par”, femées de poils rares en deflus, d’une couleur un peu violette en deous. La tige cft haute dun ied, anguleufe, life, ( velue feulement à fa bate ,feion Gronoevius), filiforme, munie d’une ou deux feuilles lancéol‘es, &c terminée par une panicule inégale. Cette plante croît naturellement dans la Virginie, la Penfylvanie. %. 15. Frenviire u Cap, Hieraciumt Capenle. Lin. Hieracium caule nude mulifioro , pedunculis 4 EPE ferioribus altivribus, foliis oblongis dentatis féa- bris. Lin. Amcæn. Acad, 6. p. 66. Ses feuilles font ovales ou oblongues, dentées , rudes au toucher; fa tige eft haute d’un pied , glabre, nrre ou parfemée de quelques folioles très- petites, alternes ,; & en alène. Les pédoncules latéraux extérieurs font plus élevés que les autres. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, * * Tige feuillée. | 16. Erervitre Paniculée, Hieracium panicu- laturm. Lin. Hieracium caule eredo, foliis alternis lanceolatis nudis dentatis , panicula capillari. Lin. Sa tige eft droite, haute d’un pied, cylindri- que, glabre dans fa partie fupérieure , & garnie inférieurement d’un duvet blanc & laineux. Ses feuilles font alternes , lancéolées , un peu larges, rétrécies à leur bafe, acuminées , bordées de dents écartées ; tendres, glabres ; les inférieures font velues en deffous, principalement fur leur côte. La panicule eft terminale, diverfement rami- fiée , compofée de pédoncules très-menus, pref- que capillaires, & divergens. On remarque aux ramifications de cette panicule des braëtées féta- cées fort courtes; les fleurs font petites. Cette efpèce croît dans le Canada. 17. EPErRvièRE farineufe, F1 Fr. Hieracium porrifolium. Lin. Hieracium caule ramefo foliofo , foliis gramineis fubdentatis rariter pilofis, caly- cibus tomentofo-farinofis. N. Hieracium folio flatices , caule foliato. Tournef. 471. Chondrilla folo non diffé®o , caule foliato. J. 3.2, p. 1041. Hicracium montanum afphod:li foliis acuminatis. Bocc. Muf. 147. t. 106. Raj. Suppl, 141. Hieracium porrifolium. Jacq. FI ftr. 3. t. 296. Scop. Carn. 2. n°. 969. Cette efpèce & la fuivante font remarquables _ Par leurs feuilles étroites , linéaires, graminées : celle dont il s’agit maintenanc à fa tige haute d’un pied, grêle, life, un peu rameufz, & garnie de feuilles rares ou diftantes. Ses feuilles radicales font longues de trois ou quatre pouces, larges de trois lignes ou un peu plus, quelquefois entières, d’autres fois gatnies en leurs bords de quelques dents peu fenfibles, terminées en pointe, lies. d'un verd glauque, & charges vers leur bafe de quelques poils blancs, longs, peu nombreux. Les fleurs font jaunes, petites, & terminent la tige ainfi que les rameaux qui font axiilaires. Les Calices font blancs & couverts d’un duvet fari- neux. Cette plante croît fur les montagnes de la Provence, de lPralie, & de l'Autriche : on la cultive au jardin du Roi. Æ.( v. v. ) 18, FPERVIÈRE À feuilles de Statice , Hiera- ciurn fhticifolium. Hieracium caule ramofo fut- nudo , folirs lincaribus obtufiufeulis , floribus ma- Jufeulis exficcatione virefcentibus, N. Hicracium folio ffatices, caul2 nude, Tourref. 471, Chondrilla folio non difééo, caule nudo. 1.8. 2, p. 1041. fig. 2. Hieracium ( faticefolium ) \ … + * — , { COTES EPE é 7 Fr | caule nudo, folits ligulatis obtufis fubdentatis, floribus fulphureis. Vill. Profp. 35. Hieracium SEE À ; Cette plante reffemble tellement à celle qui qu’une variété ; on l'en diftingue néanmoins en ce que fes feuilles font émouflées ou moins sd tues , & n'ont pas de poils lâches à leur bafe ; en ce que fes tiges font preique nues ; & en ce que fes fleurs font plus grandes, à calice verdâtre & un peu velu fans être farineux. Les corolles de- viennent d'un verd noirâtre en fe defféchant. La tige s'élève à peine à la- hauteur d'un pied. Les feuilles font un peu larupineufes en naifanc ; elles deviennent entièrement giabres lorfqu’elles font développées, & font d'une couleur glauque. Cette Epervière croît dans le Dauphiné, Je Pié- mont, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. (v.w.) 19. EPERVIÈRE glauque, Hicracium glaucum. Hieracium foliis oblongo - lanceolatis fubdentatis glaucis , ramis uniflorts apice Subfquamofis. N. æ. Hieracium glaucum , caule Joltifque glabris , calycibus nudis fubviridibus. - Hieraciim glaucum. Allion. F1. Pedem. n°, 781. t.28.f, 3. &t. 81. f. 1. Sed folia caulina nimis parva, Hieracium foliis lanceolatis glaucis, caule brachiato multifforo. Hall. Emend. 2, n°, 96. 8. Idem foliis fubtus pilofs, calyce hirfuto. N. An Hieractum Scorgoneræfolium. Vill. Profpe&. 35- Hieracium cerintkoïdes anguffifolium. K. R. Cette efpèce eft plus grande que les deux qui précèdent, & a fon feuillage d’une couleur glau- que très-remarquable. Elle préfente deux variétés très-diflin@tes , & qu’on pourroit peut-être regar- der comme efpèces, fi, parmi les individus de Pune & de l'autre, l’on n’en rencontroit de temps en temps qui fiffent la nuance par des cara@ères moyens. La première pouffe des tiges longues d’un pied & demi, glabres, cylindriques , feuillées, & munies dans leur partie fupérieure de rameaux alternes communément uniflores, Ses feuilles infé- ricures font cblergies-lancéolées, prefque er tières ou garnies de quelquesdents peu apparentes; elles font glabres, d’uve couleur glauque, & approchent par leur forme de celles de la Scor- fonère. Les feuilles caulinaires font feffiles, fan céalées, & vont en diminuant de grandeur vers le fortement les unes des autres, Ecs feurs font jaunes, ont leur calice”ovale , verdâtre, embri qué d’écailles pointues, un peu farineufes fer les L bords, Les {emences font oblongues, ftriées, lé gè- rement courbées, noires, &chargées d’une aigrette fimple, feflile, d'un blanc fale. La feccnde variété reflemble prefque entièrement à la première par fon port, mais fes feuilles on des dents plus remarquab'es, & leur furface inférieure ( (ur-tout leur côté ) eft chargée de Tongs poils blancs & z ij 7 flaticifolium. Allion. Fi. Pedem. n°. 82, Tab. précède, qu'on peut la foupçonner de n’en être fommet de la plante, où elles fonc écartées plus L F { ke 364 « EPE liches, Lés fleurs ont leur calice velu awelquefois très-abondamment, Cette efpèce croît dans les Alpes, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. (w v.) 20. Ersrviire à feuilles 4: Condrille-, Hiera- cum Chondrilloïdes. Lin. Hieracium caule ramofo , oliis oblongis utrinque glabris ; caulinis runct- nato - pinuatifidis ; radicalibus integris petiola- tisi N: - k Fizracium Alpinum pumilum , chondrillæ folio. Bauh, Pin. 129. & Proûr. 64. n°. 0. Tournef, 472. Hieracium chondrilloïdes. Jacq. FI Auftr, v.s. Tab. 479. €?eft une petite plante qui reffemble beaucoup CE au Cr-pis teélorumipar {on feuillage. Sa tige eft haute de fix ou fept pouces, feuillée, divifce clans fa partie fupérieure en deux ou trois rameaux uniflores , légèrement Yelus où lanugineux. Se feuilles radicales font pétiolées , lancéelées, gla- bres & cnrières, ou quelquefois munies d’une La # . . . dent de chaque côté ; les feuilles caulinaites font # 4 Le . r . : alongées, très-pointues, roncinées, pinnatifides, à découpures ou dents linéaires , fouvent recour- bées; les fleurs font jaunes, à calice roirätre , un _ pou velu, compcfe d’écaillés linéaires, droites RES TE pc > ; t les extérieures font beaucoup plus courtes. plante croît en Autriche , fur le Schnéberg , E ns été communiquée par M. Jacquin, dans _ mon voyage à Vienne, (v.f.) . 21. ÉPervière pygmée, EF]. Fc Hieraciurm pumilum. Lin. Hieractum caule foliofo ramofo , foliis ovatis bafi lyratis petiolatis fubtus tomento- Jis, pedunculis unifloris. N. … Crepis pygmæa. Lin. Hieracium Alp'num inca- num faxatile, brunel!æ foliis integris. Bocc. Muf. 2. p.23. t. 14. Raj. Suvpl. 142. Hicracium pru- nellæfolium. Gouan. Illuftr. p. 57. t. 22. F3, Aion. F1, Pedem. n°. 784: t. 15. f. 2. Hieracium Hall. Heiv. n°. 42. La racine de cette plante pouffe des tiges lon- gues dé quatre à fix pouces , ordinâirement un peu couchées , feuillées , rameufes, & rougeâtres dans leur partieinférieure. Ses feuilles font ovales, _ dentées dans jeur contour , &: portées fur de Tongs pétioles auffi dentés , Icfquels même font munis près de la feuille de quelques découpures cn lyre. Ces feuilles font verdâtres en deffus, blanchitres & légèrement cotcareufes en deffons; leurs pétioles font rougeâtres à leur bafe, & un peu amplexicaules. Les péaoncules font uniflores , _nuds où munis dune ou deux écaïlles pointues, ” & font légèrement cotonneux près de la fleur. Les caliçes font embriqués, blanchâtres , un peu cotonneux ; laigrette des femences eft fimple & fefile. Cette plante croît fur les montagnes des * Pyrénées, de la Suife , du Dauphiné , dela Sa- voies, &c. aux Heux picrreux. 1. ( v. f.) Quoiqu'il paroiffe que l’His-racium pumilum de Miacquin ( Fi. Auftr, Vol. 2. rt. 189.) ait de grands rapports avec cette efpèce , nous croyons qu'il rapproche. davantage d’une variété de -s 2 E-P-E: V'Hieracium murorum que nous avons vu dans l'Herbier de M. de Juflieu, & qui paroît être celle que J. Bauhin a nommée Pilofellæ majoris f. pulmonarie luteæ laciniatæ fpecies minor. Hiff, - p. 2: p. 1034. 22. EPervièRe andrialoïde , Hieracium an- dryaloïdes. Vill. Hieracium folits densé tomento- Jis bafi crifpis finuatifve, caule patente. Vil. Profp, 35. An Hieracium .profunde@finuatum pubefcens. Bauh. Pin. 129. Prodr. 67. ‘Tournef. 471. : 8. Hieracium ( Liothardi) foliis lanceolatis den- tatis tomentofis , caule bifloro. Vil. Proipeët. 35. Cette Epervicre eft abondamment cotonneufe & blanchätre dans toutes fes parties, & ne s’élève guères plus que la précédente ; elle n’a même que trois cu quatre pouces de hauteur dans fon lieu natal. Ses feuilles font pétiolées , ovales, blan- châtres & cotonneufes des deux côtés, dentées, finuées, comme crépues & prefqne en-lyre à leur bafe. La tige eft cylindrique, cotonneufe, fe divife en quatre ou cinq rameaux uniflores, prel- que nuds, & ouverts. Les calices font velus. Certe plante croît dans le Dauphiné, à Sr. Eynard, dans les fentes des rochers, proche le Couvent ; on la cultive au Jardin du Roi. Æ. ( v. v. ) La plante 3 eft un peu moins cotonneufe ; fes feuilles infe- rieures {ont ovales-lancéo!ées, pétiolces , & fim- plement dentées vers leur bafe. La tige fe divife en deux ou trois rameaux prefque nuds, velus, aflez longs, & fouvent uniflores. Cette plante, que nous joignons ici, afin de referrer le nombre des efpèces , eft peut-être conftamment diflinéte; M. Liottard nous l'a communiquée , ainfi que la précédente. (v. f.) | | 23. Erervitre laineufe, Hieracium lanatum. Vil. Hieracium foliis oblongo-ovatis craffistomen toffs fubintegerrimis , pedunculis fubramofis. N., Hieracium montanum tomentofnm, Tourn. 471+ “Dill. Elrh, 181. r. 150. f. 281. Mill. Dit. le. t. 146. f. 1. Hieracium foliis ovaiis craffis lanaus- Haïl, Helv. n°,37. Andryala lanata. Lin. Très-belle efpèce,: remarquable par le duvet laineux , blanchâtre &.abondant qui couvre toutes fes parties, & bien diftinguée de ja précédente ,. avec laquelle M. Allioni (FL Ped. n°. 791.) la réunit mal-à-propos. Ses feuilles font ovales , em tières ou munies de quelques dents anguleufes . peu remarquables, épaiffes comme un morceau d’étofle, & couvertes d’un duvet cotorneux Où laineux & blanchâtre. Les radicales font péro- lées & un peu obtufes à leur fommet; les cali naires font feffiles & pointues. La tige eft haute d’un pied à un pied & demi, droite , cylindrique » laincufe , rameufe dans fa partie fupérieure. Les rameaux inférieurs font divilés; les fupérieurs fone fimples & uniflores. Les fleurs font jaunes, & ; ont leur calice couvert de duvet blanc, laineux & doux au toucher. Cette plante croit furmes | = E'RE montagnes de la Suiffe , du Dauphiné, & eft eultivée au Jardin du Roi. (uv: ) 24. ErervIèRE cérinthoïde , F1. Fr. Hieracium eerimhoîdes. Lin. Hieracium folits radicalibus obo- * vatis denticulatis ; caulinis oblongis Jemi-amplexi- caulibus. Lin. # Hieracium Pyrenaïcum, folio cerinthes , lati- fol'um. Tournef. 472, Hierucium ( cerinthoïdes ) | Joliis radicahbus obovatis oltufis petiolatis den- iculatis ; caulints oblongis femi-amplexicailibus acutis. Gouan. Iuftr. 58. t. 22. f. 4, Sa tige eft haute d’un pied , feuiilée, & garnie dans toute fa longueur de poils blancs, un peu longs & très-Coix. Elle porte à fon fommert cinq ! a fix fleurs jaunes aflez grandes , difpofées en co- rymbe , & foutenues par des pédoncules velus, fouvent rameux. Ses feuilles font molles, d'un verd ün peu glauque ; prefque glabres en defflus, mais trés-velues en leurs bords & fur leur ner- vure poftérieure. Celles de la racine fontalongées, élargies, un peu obtufes & prefque fpatulées vers leur fommet , rétrécies en pétiole vers leurbale, & bordées de quelques dents écartées & fort petites. Les feuilles de la tige font ovales-oblon- ues , amplexicautes , & un peu dentées vers leur bafe. Cette plante croît dans les Pyrénées , & eft cultivée depuis long-temps au Jardin dû Roi. 7. Cv. v.) La plante citée de M. Gouan femble un peu différente ; fa rige eft moins veluc ; fes feuilles . caulinaires font plus courtes, élargies à léur bafe | & prefque en cœur. * 25. ÉPeRvIÈRE Velue , Hieracium villofim. Lin. Hieracium caule folio/o paucifloro , folis radicalibus lancéelaro-oblonsts , integerrémis, wtrin- | que villofis, caulinis ovato-acutis amplexicaulibus, calycibus villofo-fericeis. N. Hieracium Alpinum latifolium villofum ; magno flore. Bauh. Pin. 128. Tournef. 472. Hieracium ÆAlpinnm. hirfüto folio $ Clufit guodammodo in- cano. TJ, B. 2. p. 1027. Hieractum $ villofum. Ciuf, Hift. 2: p.141. Hieraciuni Alpinum latiore olio pilofum , flore majore. Pluk. Alm, 184. t. 104. f. 2. Hieracium. Hal. Helv. n°. 44. Hiera- c'um villofum. Jacq. F1. Auftr. t. 87. Cette plante varie beaucoup dans fa grandeur ; mis on la reconnoît facilement par les poils abon- dans , longs & prefque foyeux dont elle eft char- gée, füt-tout fur fon calice. Sa tige eft velue, cylindrique ; garnie de quelques feuilles , fouvent fimple & uniflore , ne s'élevant qu'à la hauteur de fix ou fept pouces , & quelquefois un peu plus grande ; fe divifant en deux ou trois rameaux ter- minés chacun par une fleur. Ses feuilles font toutes trét-enrières ; & abondamment garnies des deux côtés de poils fins, longs, doux, d’un blanc fale ou jaunâtre. Celles de Ia racine font lancéolées ou ligulaires, ondulées , rétrécies vers leur bafe ; celles de la tige font ovales-pointues & amplexi- | caules. Les fleurs font grandes, jaunes, en petit nombre: leur calice eft lâche & remarquable par La » » # re E RE Lu 364 es poils longs, fins, foÿeux, 4bondans dent il eft couvert. On trouve certe efjèce fur les mon- tagnes de la Suiffe, du Dauphiné, de la Savoie, &c. dans les pâturages. &. (v.f ) Les poils de fon calice ne font nullement glanduleux,e # 26. Erervière des murs, Fi. Fr. Hieracium ‘muyrorum Lin. Hieracium caule [ubnudo apice ca- ryrrbofo , foliis. radicalibus cordato-ovalibus den- , tatis pilofis petiolatis , caulinis perpaucis , mino* ribus, N, | ; Hieracium murorum, fclio pilofiffimo. Pauh. Pin. 229. Tournef, 471. Pulriorrerta gallica [. aurea, Tabern. Ic. 194.-Pilofeila major quibuf- dam, aliis pulmonaria flore lutéo. J.B.2.p. 1033. Corchorus. Daleëh. Hift. 565. Hieracium. Hall, “Helv. n°, 46, Pulmonaria Gallerum. Garl. t. 476. Vulgairement la Pulmonaire des François. 8. Hieracium murorum laciniatum rainus pile- fum. Baub. Pin 129. Tournef. 471. Pulmonaria gallica femina. Tabern. Ic. 195. Pilofellæ majoris [: pulmonariæ luteæ fpecies magis laciniuæ. J. B. 2. p. 1034, : 7. Hieracium murorum , folio minus pilofonon macèlato.: Tournef, 471. Pulmonaria gallorum rotundiflia lævior. Barrel. Ic. 342. Les Botaniftes conviennent aflez généralement que cette efpèce varie beaucoup, & qu'il eft diffi- cile d’afligner des limites bien précifes aux carac- tères qui doivent fervir à la diftinguer ; néanmoins ceux qui noys ont paru les plus conftans & les plus remarquablés, fe tirent de la confidération de fa tige, qui eft en grande partie nue, & de celle de fes féuilles radicales ; lefquelles ne font pas pointues aux deux bouts, comme dans l’efpèce fuivante., mais qui font comme tronquées à leur -. bafe ou même un peu échancrées à l’infertion de leur pétiole. . RES TR -. Sa tige eft communément haute d'un pied & demi , grêle, un peu velue , prefque nue, ou char- ée d'une ou deux feuilles petites & diftantes. Elle fe divife fupérieurement en quelques rameaux en corymbe & ordinairement uniflores. Les feuilles radicales font étalées fur la terre, pétiolées, ovales , légèrement dentées , & un peu anguleufes vers leur bafe, qui neft pointdécurrente fur le pétiole ; elles font très-velues en deffus & en leurs bords , & encore plus fur leurs pétioles. Les feuilles caulinaires font ovales-lancéolées & feffiles ou prefque fefliles. Les fleurs font jaunes, de grandeur moyenne , à pédoncules & calices hé riffés de poils courts un peu glanduleux. L’aigretre eft feffile , fimpie, d’un blanc fale. Cette plante croîten Europe, fur les vieux murs, dans les pâturages fecs & cr 17 aux lieux ombragés, (v.v.)'T. Ses feuilles ra icales font fouvent un peu rougeätres en deflous, & marbrées ou achetées . de brunen deffus. On la fegarde comme vulnéraire & adouciflante. Son nom vulgaire eft dû vrai- femblablement à la comparaifon que l’on à faire sh Dee FC — 366 des taches de Les feuilles, avec celles de fa vraié | EE pulmonaire officinale. 27. Epsrvière desbois, Æieracium fylvan- “cum. FL Fr. Hieracium caule foliofo apice corym- bofo, pedunculis ramofis, foliis radicalibus ovato- acutis dentatis ad petiokim decurrentibus. N. Hieracium murorum laciniatum "ninus pilofum, felio anguffiore. Bauh. Pin. 129. Tournef, 471. :"Pilofellæ majoris [. pulmonariæ luteæ fpecies ar- gufffolia. J. B. 2. p. 1034. Hieracium ( fylvati- cum) caule ramofo foliofo ; foliis radicalibus ovatis petiolatis, caulinis feffihbus, pedunculis mültifloris. Gouan. Illuitr. p. $6. Hieracium pul- monario'des. Vill, Profp. 36. Cette efrèce eft plus grande, & à fa tige plus abondamment feuillée que la précédente; certains individus varient quelquefois au point de fe rap- procher de l'Epervière favoyarde. Sa tige eft haute de deux à trois pieds, droite, fimple, ferme, feuillée , très-velue inférieurement où elleeft fou- vent rougeître, & porte à fon fommet un co- rymbe formé par des pédoncules rameux & pluri- _ flores. Les feuilles radicales font ovales, poin- tues aux deux bouts, garnies de dents un peu angulenfes & diftantes, & portées fur des pétioles très-velus & rougeâtres.' Ces feuilles font d’un verd foncé ou noirâtre en deflus , fouvent tachées de rouge-brun, & font velues fur les bords & fur leur côte roftérieure. Les feuilles caulinaires font ælrernes , feffiles, quelquefois un peu diftantes, d’autres fois nombreufes & peu, écartées les unes des autres, Les pédoncules & les calices font chargés d’un duvet fort court, blanchitre, prefqne farineux ou cotorneux , & en outre de petits poils droits, noirâtres, glanduleux, plus ou moins abondans. Cette plante croît en Europe, dans les bois. Æ. (v. v.) Elle fleurit à la fin de Juin & en Juillet. ï 28. Erervière marécsgeufe 4 F1. Fr. Hiera- cium paludofum. Lin. Hicraciur caulé (apice) paniculato, foliis amplexicuulibus dentatis glabris, calycibus hifpidis. Lin. Hieracium montanum latifolium glabrum minus. Bauh. Pin, 129. Tournef. 471. Morif. Hift. 3. pe 69. Hieracium laïifolium ylabrum, ex valle griesbackiana. J. B. 2; p. 1033. cum Icone non mala.. Hieracium montanum. latifolium minus. Tabern, Îc. 186. Hieracium. Hall. Hely. n°, 45. Fieracium raludofum. ANion. F1. Pedem. n°.788. : Tab. 28. f. 2. (incomplera ) & Tab. 31. fig. 2. bona. e Sa tige s’élève prefque jufqu’à deux pieds ; elle eftglabre, feuillée, cylindrique inférieurement , & un peu anguleufe vers fon fommet , où elle eft ramifée & paniculée en corymbe. Toutes.les feuilles font glabres, minces, & d’un verd ten- dre : les radicales font alongées, dentées, & un ‘peu roncinées vers Jeur bale , qui fe rétrécit en pétiole. Les feuilles caulinaires font amplexicaules, “ovales-lancéolées, très-pointues , dentées, & au- “EP:E riculées à leur. bafe. Leurs dents inférieures fe terminent en pointes aiguës, arquées de divers côtés. Les fleurs font jaunes, médiocres , portées fur des pédoncules rameux, & ont leur calice hériffé de poils féparés & noirâtres. Cette plan:e croît dans les lieux humides & ombragés des. montagnes; j'en ai rencontré quantité d’indivi- dus au Mont-d'Or, dans les ravines, & entre des rochers baignés par des eaux de fource. 7%. ( v. v.) Onnedoit nullement la foupçonner d’être une variété de l’Hieracium murorum de Linné; les oreillettes de fes feuilles caulinaires l’en éloi- gnent confidérablement. 29. Errrvière à feuilles enlyre, Hieracium : lyratum. Lin. Hieracium caule multifloro , foliis 1 lyratis glabris , calycibus pedunculifque hifpidis, Lin. Hieracium caule ramofo , foliis femi-amplext- caulibus teneris oblongis plerumque petiolatis : petiolis infimorum dentatis. Gmel. Sib. 2. p.24. L 0. Cire plante, comme l’obferve Linné, a de très-grands: rapports avec la précédente, & en effet, Haller l’y réunit ; néanmoins fon afpeët &e les creillertes obtufes de fes feuilles caulinaires , indiquent qu’elle en eft très-diftinéte, Sa rige eft life , (Gmelin la dit chargée de poils courts) ; les calices font pubefcens & même les pédoncules, ce qui na point lieu dans la précédente ; les feuilles font périolées , plus en lyre, & à angles plus obtus. Cette Eperviére croît dans la Sibérie. 30. Evenvière amplexicaule, F1. Fr. Hiera-. civm amplexicaule. Lin. Hisracium pilis glandult- frris & glutinofis undique veflitum , caule ramofo mult:floro , folits caulinis cordatis fubdentatis amt- pleæicaulitus. N. Hieracium Pyrenaïcum longifolium amplexi- caule. Tournef. 472. Hieractum amplexrcaule. Allion. F1. Pedem, n°. 792. t. 15. f. 1. &t. 30. f,. 2. Heracium. Haïl. Helv, n° 36. Hieractum balfamenum. F1. Aragon. p. ILE, ©, 7° 8. Hieracium Pyrenaïicum rotundifolium am- plex'caule. Tournet. 472. Elpece remarquable par les poils glandulifères & glutineux dont prefque routes fes parties font chargées, & qui leur donnent un afpeét un peu jzunâtre. Sa tige eft haute d'un pied & demi , rameufe , feuillée, ftriée, & hériflée de poils un peu courts, glanduleux à leur fommet. $es feuilles inférieures font oblongues, un peu dentées, ré- trécies vers leur bafe, & élargies vers leur fom- met qui fe termine per une pointe moufle; elles ont fept ou huit pouces de longueur , fur une lar- eur d'environ deux pouces, Les feuilles de la tige varient beauconp dans leur forme : néanmoins les çaulinaires inférieures {ont en général oblenguts ou ovales-oblongucs, & n’embrafent la tige que par une bafe étroite, qui n’offre pre‘que FOIRt" d’oreillettes ; les caulinaires moyennes fonr ovales” : pointues, amplexicaules, à oreillettes médiocres js * : # PU, s. PE & cbtufes; enfin, les caulinaires fupérieures font en cœur, plus larges à leur bife, un peu pointues à leur fominer, amplexiN les, & à o.eiliertes resnarquables , arrondies, obtufes, plus ou moins dentées. Les unes & les autres font par-tout char gées de poils un peu glutineux, fur-tout vers les bords, & qui font fort courts. Les fkurs font jiunes, vicnnent fur des pédéncules panivulés en corymbe, & qui font chargis, air £ que les cali- ces, de poils féparés & glutineux. L’aigretre des femences eft @un blanc fale. Cette plante croit fur les montagnes des Pyrénées, du Dauphiné, de la Suifle , &c. & eft cultivée au Jardin de Roi. 7%. Cv. v.) L’herbe fraîche , froiffée entre les doigts , rend une odeur aflez agréable qui tient de celle qu'on nomme balfamique. 3:. EPERVI RE prenanthuïde , Hieracium pre- nanthoïdes. Hiera:ium foliis ovito - lanceolaris fubintegerrimis kirfutis amplexicaulibus , foribus corymho o-fpicats. N., - H'eracium (prenanthoïdes ) caule re&o , fummo conicé ramofiffimo ; folus ellipticis kirfutis bafi amplexie sul us. Vill. Prof. 35. Hieracium. Hall. Helv. n°. 43. var. 8. H'eracium fp'catum. Aliion, F1. Pedem..r°, 795.t.,27. f. 1. & 3. Hieracium Apinum humile , doronici face. Pluk. t. 194. f. 1. Hieracium molle. Jacq. F1. Aufr. Vol. 2: t. 119. Nous avons trouvé {ur le Mont-d'Or les deux variétés de cette efpèce, dont M. Allioni a donné la figure ; favoir , l’une à feuilles de la tige en- tières ( Tab. 27. f. 1.) , &:. à laquelle paroît pou- voir fe rapporter l’Hieracium molle de M. Jac- es ; & l’autre ; à feuilles caulinaires légèrement entées & plus pointues (Tab. 27. f.3 );la forme de ces dernières peut être comparée en quelque forte à celle des feuilles du Prenanthes purpurea de. Linné ( Condrille , n°. 7. ), & fur-tout la tige un peuen zig-zag qui les fouriert , maisla plante n'eft point glabre, L’efpèce dont il s’agit eft velue ou pubecente dans toutes fes parties, mais n’a point fes poils Blutineux comme la précédente. Sa tige eft haute prefque d’un pied & demi, droite, fimple dans la plus grande partie de fa longueur , feuillée & pubefcente. Ses feuilles caulinaires font alternes, chiongues , prefque entitres , molles, pubefcen- tes, & embraffent Ia tige par deux oreiliertes Médiccres; arrondies & ebtufes. Les fleurs font Jaunes, à cilice velu & noirâtre , naiffent fur des Pédencules, ordinairement rameux, formant un corymbe qui s’alonge refque en épi. On trouve” cette plante dans les bois & les päturages des montagnes de l'Auvergne, du Dauphiné, de la Suiffe , de lItalie, &c. L.(v. 7.) 32. EPERVIÈRE à feuilles de Coignaflier, Hie- racium cotoncifolium. H. R. Hieracium caxle fo- Lofo hirfato apice paniculato , foliis ovatis fibden- tatis Kirfutis : fuperioribus antplexicaulibus. N. ie iieracium montanum mali cotonei folio. Bocc. Muf t. 53. An Hieracium seule mult: Toro , feliis FPE 367 arnplexicaulibus pilofis rariter dentatis. Hall. Helv. n°, 43. E- * Cetze efpèce tient à la précédente par plufieurs rapports ; mais elle eft plus fortement velue, & il n’y a que fes feuilles fupérieures qui fuient amplexicaulés, Sa tige eft haute de quinze à dix- huit pouces , velue, cylindrique , bien garnie de feuilies, raieufe & paniculée en corymbe à fon fommet, Ses feuilles lontvelues , d’un verd obfcur en deflus, d’un glauque cendré en deffous, & ont une fécherefle particulière au toucher, qui provient d’une iégère roideur de leurs pois. Les infvrieures font fefliles , oblongues-ovales , rétté- cies légèrement vers leur bale ; les fuperieures fontcourtes, ovales-pointues , prefque en cœur , & amplexicaules. Les ures & les aütres font mu- nics de petites dents rares peu remarquables , cu quelquefois font très-entières. Les leurs font j2u- -nes ; de grandeur médiocre , viennent fur des pé- doncules hifpides & rameux. Les calices font embriqués d’écailles étroites , aiguës, & chargés de poils noïrâtres. L’aigrerre des femences eft d'un blanc roufleätre. Cette plante croît fur les Alpes du Dauphiné & de la Suifle , dans les pâturages, . & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ.(. v.) 33. EPERVIÈRE tubuleufe, Hieracium tubulo- Jum. Hieractum caule folivfe paucifloro, folis lanceolato-linearibus furfum dentatis pilufo-vifes dis femi-amplexicaulibus , calycibus laxiufeulis , corollulis femi-tubulofis. N. Plante rare, chargée fur-tout dans fa partie fupérieure ; de poils courts un peu vifqueux, & remarquable par fes feuilles alonzées, étroites, & par la couleur trifte de fes fleurs. Ses tiges font hautes de fix ou fept pouces , feuiliées , velues , fimpies en grande partie, divifées à leur fommet en deux ou trois rameaux uniflores. Ses feuilies font linéaires - lanccolées, pointues, munies de dents ou découpures écartées, inégales, la plu- part tournées vers le fommct de la feuille; elles font femi-ampiexicauies, fans orcillettws, d’un verd un peu jaunâtre , & ont envirun quatre pou- ces & demi de longueur , fur une largeur de cinq à fix lignes. Les fleurs font d’un jaune fale , très: peu foncé , ont les écailles extérieures de leur calice un peu Jâches, & leurs demi-fleurons tubu- leux au moins dans Ja moitié de leur longueur ; ce qui eft très-fingulier, Les’ pédoncules & les calices font hériffés de poils un peu vifqueux. L'ai- , rette eft feflile , fimple , d’un blanc fale ourouf- . Roâtre. Cette plante a été trouvée en 1782 dans _ les Alpes du Dauphiné par M. Desfontaines : on la cultive depuis ce temps au Jardin du Roi. (v. ».) Il s'en trouve un exemplaire dans l’herbier de M. Thouin, fous le nom de Hieracium pappo-leu- cum. Vill. ; mais c'eft fans doute par erreur , ce nom fe rapportant à la fuivante , qui endifière beaucoup. Néanmoins, M. Ailioni a donné, dans fa Flore du Piémont, Ja figure d’une plante ( Tab. 29..f. 3: } qu'il prend pour une variété de fon = , | 368 EPET Hieracium grandiflorum , quoiqu’elle n'ait point les feuilles auriculées , & qui nous paroît pouvoir fe rapporter à notre efpècez mais lés dents ou les découpures de fes feuilles font mal rendues. 34. Evenvière à grandes fleurs , Hieracium grandiflorum. Hieracium caule firiato villofo mul- tifloro , foliis lanceolatis dentatis auriculatis am- plexicaulibus ; fuperioribus haflatis. N. Hieracium Alpinum afperum, conÿ{æ facte. Baub. Pin. 128. Tournef. 472. Hieractum latifo- lium montanum Gen:venfe , folio conyzæ majoris Monfpeffulanæ. J. B. 2. p. 1026. Morif, Sec. 7. t.5.f. 47. Hieracium Britannicum. 4. Ciuf, Hift.2. p. 140. Hieracium. Hall. Helv. n°, 40. Hieractum _ grandiflorum. Aïlion. F1. Pedem. n°. 794. t.29. f, 2. non f. 3. Ra @. Idem minus -hirfutum. N. Hisracium monta- num latifolium glabrum majus. Bauh. Pin. 129. Tournef, 471 Hieracium. Hall. Helv. n°, 39. Hie- racium conygoïdeum. F1. Fr. 82-12, Très-belle efpèce, remarquable par fes longs - pédoncules uniflores, & par les oreillettes poin- tues de fes feuilles caulinaires. Sa tige eft haute . d'un pied & demi, un peu épaifle , profondément ftriée, velue, feuillée , & rameufe. Ses feuilles radicales font longues de fix à huit pouces , larges _ de deux pouces & demi, fe rétréciffent vers leur | bafe, & font bordées de dents aiguës, en crochet ou tournées en arrière. Les feuilies de la tige font amplexicaules, ont à leur bafe quelques dents & deux orcillettes pointues; les fupérieures font étroites, prefque entières , & haftées ou fagit- _ tées. Toutes ces feuilles font chargées de poi!s courts qui les rendent un peu äâpres au toucher. Les fleurs font jaunes , grandes , portées fur de Jongs pédoncules velus ; les calices font pareille- ment velus, à écailles toutes droites, quoique _les-extérieures foient un peu liches. L’aigrette des femeñces eft très-blanche. Cette plante croît dans les montagnes du Dauphiné, de la Suifle, & du Piémont; on la cultive au Jardin du Roi. %Æ.- CE re: “45. Épenvière blatrariforme, Hieracium blat- tarioïdes. Hieracium foliis lanceolatis amplexi- caulibus auriculatis omnibus dentatis | fquamis calycinis interioribus appreffis hirtis : exterioribus laxiflimis. N. - à ieracium Pyrénaïcum, blattariæ folie , minus. _ hirfutum. Tournef. 472. Morif. Sec. 7. t, 4. f. 7. Herm. Parad. rt. 184. Raj. Suppl. 141. n°. 52. Crepis ( Auffrtaca) folis oblongis denticulatis F involucro laxiffimo & calyctbus hifpidis. Jacq. Vind. 270. r. 5. & FI. Aufir. t. 447. Allion, Fi. © Pedem. t. 30. . 1. Hécracium magnum Hifpani- cum. Pluk. Alm. 184. t.116. f. 1. - A la vérité, cette efpèce fe rapproche de la pré- cédente par. des rapports nombreux ; néanmoins on Jen diftingue conftamment & très facilement, 1e. par laconfidération de fes feuilles caulinaires, ! quifont nombreufes, rapprochées, toutes dentées , EPE 4 oreïltettes droites ; 2°. par celles des pédoncules ui font beaucoup plus courts; 3°. & par celle des calices , dont les écailles extérieures très- jâches , forment une forte de collerette qui envi ronne un calice intérieur ferré & fortement hériffé de poils. Elle s’élève à la hauteur d'un pied & demi, fur des tiges feuillées , ftriées , chargées de poiis rares; les feuilles radicales font alongées, dentées, lége- rement finuées ; les caulinaires inférieures font lancéolées ; les fupérieures font ovales-pointues , prefque en cœut ; enfin, toutes les feuilles de Ia tige font dentées, prefque glabres en leur fuper- fiie, & embraffent la tige par deux oreillettes pointues. Cette. pur croît dans les Pyrénées, l'Autriche , & eft cultivée au Jardin du Roi. Z. (w. y.) L'aigrette des femences eft très-blanche , fimple & feilile. “0 36. Erervière de Sibérie, Hieracium Sibirt cum. Hieracium foliis ovato-lanceolatis petiolatis rugofis inæqualiter dentatis , petiolis alatis am= plexicaulibus. N. Hieracium caule ramofo, foliis firmis, infimis petiolatis , reliquis ex ovato-lanceolatis" femi-am= plexicaulibus ; omnibus finuofis petiolorum inflar dentatis. Gmel. Sib. 2. p. 26. Tab. 10. Crepis Sibirica. Lin. Synonymis Halleri & Plukneti ex- clufis. # C'eft une plante fort différente de celle qui pré- cède, qui s'en diftingue au premier coup-d'œil par un feuillage qui n'a rien de comparable au fien, & qui eft moins dans le cas d’être rangée parmi les Crépides. 2 Sa tige eft haute de deux pieds , roide , pleine de moëlle, feuillée, ftriée & hifpide. Ses feuilles caulinaires inférieures font pétiolées , ovales-lan- céolées , inégalement dentées, un peu ridées en deffus, & munies en deffous de nervures & de veines hériffées de poils courts, qui les rendent fcabres ou rudes au toucher. Ces feuilles font grandes , portées fur des pétioles ailés, dentés ;, finueux, comme crépus , & amplexicaules. Les feuilles fupérieures font fort petites , prefque fefli- les, & la tige a cinq ou fix pouces au-deffous des pédoncules qui forment fon corymbe , paroit prefque nue. Rien de tout cela n’a lieu dans l'Eper- vière précédente. ni par conféquent dans PAie- raciur TLASILUM Hifpanicum de Pluknet (t. 100. f, 1.) dont la figure dite bonne par Linné ( Mant. 459) , Peft.en effet comme repréfentant une fom- -mité de Fe ci-deflus ; mais elle feroit trés” mauvaife ; fi elle appartenoït à celle-ci. Les pé- doncules, au nombre de trois où quatre» ont prefque nuds, légèrement lanugineux , dipofts en corymbe ; ils portent chacun une grande fleur tauné , dont le calice eft embriqué de trois rangs d’écailles lancéolées-linéaires, brunes & barbues ou hilpides fur la partie moyenne de leur dos glabres & verdâtres fur les Bords ; les écailles extérieures font fort courtes & un peu liches. , L'aigrette EPE L'aigrette eft blanche, fimple & feflile. Cetre plante croît dans la Sibérie, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. (y. v. ie dé: 37. EPERVIÈRE à feuilles de Chicorée | Hiera- cium intybaceum. Hieracium foliis inferioribus oblongis runcinato-dentatis erofis ; caulinis parvis raris fagittato-linearibus fubintegerrimis. N. Hieracium intybaceum ; flore luteo. Bauh. Pin. 128. Prodr, 64. Tournef. 470. 8. Idem. caule humiliori fubnudo poneere Hieracium intybaceum , flore magno albido. Bauh. Pin, 128. Prodr, 64. Tournef. 471. Hieracium. Hall. Helv. n°. 41. Hieracium albidum. Vill. Profpe&. 36. Le caraëtère diftin@if de cette efpèce doit fe tirer de la confidération des feuilles, dont la forme eft affez remarquable ; car la plante varie dans fa grandeur & dans le nombre des fleurs qu’elle produit, Sa tige eft haute d’un pied ou quel- quefois un peu plus , légèrement ftriée , un peu velue, feuillée médiocrement , & prefque nue dans fa partie fupérieure, .où elle eft munie de quelques rameaux alternes, ordinairement fim- ples & uniflores. Les feuilles inférieures ou radi- Cales font oblongues, rétrécies vers leut bafe fans être pétiolées, roncinées, & découpées fur les bords en dents ligulaires, inégales, la plupart perpendiculaires à la feuille ou à fa côte moyenne. Ces feuilles font longues de quatre à fix pouces , larges prefque d’un pouce & demi, vertes, char- gées de poils courts un peu abondans, Les feuilles caulinaires font lancéolées-linéaires , la plupart entières, & embraffent la tige par deux petites oreillettes pointues qui ies font paroître fagittées. Les fleurs font grandes, d’un jaune pâle, & ont leur calice velu. J'ai trouvé cette- plante fur le Mont-d’Or. ( v. v. ) Jaireçu plufieurs individus fecs de Ia variété 8, qui ne s'élève fouvent qu’à la hauteur de fix ou fept pouces; fa tige eft quel- ee uniflore , d’autres fois elle fe divife en leux ou rarement trois rameaux aufli uniflores. L'aigrette efttrès-blanche, fimple & feflile. Cette Epervière croît dans les Alpes du Dauphiné , de la Suiffe, &c. Æ.(v.f.) : 38. Ertrvière à feuilles de L'ampfane , Hiera- cium Lampfanoides. G.. Hieracium caule foliofo kirfuto multifloro , foliis radicalibus lyrato-run- cinatis , extimo cordato ; caulinis cordato-amplexi- . Caulibus , pedunculifque hirfutis. Gouan. Illuftr;: 57.1. 21. f..3. Hieracium foliis. Tournef, 472. Sa tige cft haute de trois pieds, anguleufe , légèrement velue, feuillée, ramifiéeen corymbe à fon fommer. Ses feuilles inférieures & radicales font roncinées , en Iyre à leur bafe , & terminées par un lobe grand , cordiforme , denté & pointu. Les autres feuilles font en cœur ou,ovales , poin- tues , dentées, auriculées ou amplexicaules. Elles fon toutes chargées de poils courts peu abondans, Botanique. Tome II. Pyrenaicum Lampfane. Dodonæi. EPE 369 Les fleurs font jaunes, de grandeur moyenne, por- tées fur des pédoncules rameux , nuds , légère- ment velus ou hifpidès, Les calices font embri-! qués d'écailles très-aiguës , un peu velues, & ferrées. L’aigrette eft blanche, - & feffile, Cette plante croît dans les Pyrénées, & nous a été communiquée par M. l'Abbé Pourret, 7. Cv. f) .39- ErerVIÈRE glutineufe , Hieracium glutino- Jum. Lin. Hieracium foliis lanceolatis runcinatis Jeabrtufculis,. floribus umbellatis. Lin. Hieracium dentis leonis folio , floribus parvis. Bauh. Pin. 127. Prodr. 63. Tournef, 470. Elle a le port du Crepis tedorum; fes feuilles font molles, glutineufes ; leg fupérieures font lan- céolées , très-entières ; la tige eft friée. Cette plante croîr dans le Languedoc, ©. Lin. Elle pa- roît très-peu connue, 40. EPerRviÈRE favoyarde, H'eracium fabau- dum. Lin. Hieracium caule ere&o multifloro, folits ovato - lanceolatis dentatis femi - amplexicaulibus. Lin. Mill. Di&. n°. $. Pollich. Pal. n°. 747. Allion. F1. Ped. n°. 796. t. 27. f. 2. Hicracium fruticofum latifolium hirfutum. Bauh. Pin. 129. Tournef. 4721. Morif. Hift. 3. p. 70. Sec. 7. t. 5. f, 59. H'eracii fabaudi varietas duplex, J. B. 2. p. 1030. Hieracium. Gmel. F1. Sib. Vol, 2. n°. 30.t.14. Hieracium. Hall. Helv. n°. 35. 8. Hieracium fabaudum altiffimum , foliis latis brevibus crebrius nafcentibus. Morif. Hiff. 3. p. 71. y. Idem foliis maculatis, = à. Idem foliis caulinis raris diflantibus. Sa tige eft droite, cylindrique , dure, velue , abondamment garnie de feuilles, & s’élève à la hauteur de trois pieds ou quelquefois davantage, Ses feuilles font éparfes , nombreufes | amplexi- caules , ovales-lancéolées, pointues, munies de ms ju dents aiguës, plus ou moins velues, : un peu roides. Les fupérieures font courtes , élargies près de leur bafe; les inférieures font plus alongées, élargies dans leur milieu | & en painte aux deux bouts, Les fleurs font jaunes , de grandeur médiocre , viennent en corymbe termi- nal fur des pédoncules velus ou un peu cotonneux, quelquefois prefque entièrement glabres , avec quelques braétées écailleufes fort petites & poin- tues. Les folioles calicinales n’ont point leur pointe irejetée en dehors; l'aigrette des fèmences eft d’un blanc un peu fale. Cette plante eft commune dans les bois , en France, en Allemagne, &e, Cultivée ou très- adulte, elle devient prefque glabre , & fes feuiiles font-alors d’un verdnoiré- tre. TL. (v. v. ) La variété 8 eft culrivée au Jardin du Roi ; elle s'élève à la hauteur de quatre ou cinq pieds; fes feuilles font très-nombreufes, lar- ges de plus d’un pouce ; les pédoncules font -coufts , rameux , écailleux ; bien en corymbe, La variété y-a les feuilles tachées de roube-brun ; enfin, on trouve dans les bois une variété dont les feuilles caulinaires font eu petit nombre & dif À aa 379 EPH tantes. Il femble que ce foit le PHofella [. pul- monaria lutea: anguff'orifolio valde pilofo de J. Biuhin, (Part. 2. p. 1034.}; ce qui prouve com- bien cette efpèce a de rapports avec notre H'era- cium fylvaticum n°.27. & V'Hicracium murorum de Linné. | 41. EPERvVIÈRE à ombelle, Hieracium umbel- Titum. Lin. Hisracium foliis l'neuribus fubäenra- tisefparfs, floribus fubumbella:is. Ein. Pollich, Pal: no, 748. SR Hieracium fruticofum anvu/fifolium majus. Bauh: Pin. 129. Tournef. 472. H'eracium reëlum rior- dun, quibufdam fabaudurm. J, B. 2. p: 1030. … Hicracium pr'mum. Dod: Pempt. 638. H'eracrum 3. majus ‘anguflifoliym. Cluf. Hift.. à ip. 140. Hieracium. Haïl, Helv. n°. 34: -B. Varietas foliis peñé ovatis vix dentatis, canule: hRumili, pené unifloro. Hal. Hieraciumi fraticofam angüfifolunm minus. Di. Ephem. Nät. Cur. Gent. V. VE App.p. 63.t:13.f 7. 7. Idem angufiffmis quafi linarue foliis. Hal. Æ Grif-Hawk-lung. Petiv. Angl Tab..13, n0. 12. +80 diftingue . cette efpèce dela précédente , 1% -parce.qu'elle-eft beaucoup plus glabre ; 29. que fes feuilles font plus étroites &'jamais _ les calicinales font ouvertes, rejetées en dehors ; _& rendent les calices raboteux. Ha | | frmplericeulens 3% parce que les pointes des écail= 1 (3) es sg # % MSA . A 4 : gs jufqu’à trois pieds. Ses feuilles font épar- es, nombreufes, lancéolées-linéaires, quelque- fois très-étroites, munies de quelques dents: én : leurs bords, fefliles, & un peu fcabres où âpres au toucher. Les fleurs font jaunes , terminales ; à calice glabre d’unverd brun, -éllés n#ifenc fur des pédoncules. rameux , difpefés communément en corymbe ombelliformie an fommet de la tige. On trouve cette plante dans es bois & les prés fecs & montagneux de l’Europe: 72. (y. v. se EM HS TES ex #4 -EPHÉMÉRINE) TRADESCANTTA : lgenre | de plante unilobée , de la famille des Joncs, qui a Sa tige eft droite, fimple, dure, feuillée, & beaucoup de rapports 'avee lès. Commélinies, &' qe camprend des herbes ‘exotiques ; à feuilles mples engaînées à leur bafe, & à fleurs à trois. pétales , remarquables’ par les filamens de leurs étamines, qui font couverts de longs poils ‘arti: çulés. Pape TRES à + 79h00 CARACTERE GENERIQUE. . Chaque fleur offre 1°, un calice deitrois folioles oval:s , concaves , ouvertes; & perfftantes: 2°, trois pétales oyales-arrondis, planes, ouverts & égaux; 3°. fix étamines, dont les filaméns un V7 4 peu plus courts que les pétales’, font chargés de poiis colorés & articulés , & portent: deslans thères.à deux lobes ou réniformes: 4°. un ovaîre füupérieur ÿ-ovale ;. obtufement trigône , furmonté | d’un ftyle filiforme, coloré , à fHigmare obtus: Le fruit.eft une caplule ovale, entourée & E PH cachée parles folioles du calice, triloculaire, trivalve , & qui contient quelques femences angu- leufes dans chaque loge. * ES PER CESs F T7. EPRÉMÉRINE de Virginie, Tradefcantia Vis- ginica.. Lin. Tradefcantia ereda congeffis. Lin. Ephemerum Virginianum. Tournef, 367. 368. ÆEphemerum plialangoidés tripetalum Virginianum gramineum. Motif. Hift: 3. p. 606. Sec. 15. t.2. f, 4. Allium [. moly Virginianum. Bauh, Pin. App. pe 516. is 8. Variat floribus all is. he 5 - Les tiges de cette plante font droites, cylindri- | ques , articulées ; feuillées, liffes, fücculentes , &'hautes d’an pied ouun peu plus. Ses feuilles | font alternes, graminées, pliées en gouttière, | vertes; glabres, &'engaînées à leur bafe, Lés | fleurs naïflent au fommet de chaque tige, en un | paquet ou faifceau ombelliforme, accompagné : d’une couple de feuilles qui tiennent lieu de fpa- | the ou deï collerette: eiles font ‘portéés’ fürdes : pédoncules fimples , iñégaux ‘un peu velus, longs : d’ün pouce ou environ, Leur calice eft aufli un peu velu, & a fes foliolés vertes ; les'pétales fonc | ovales ou arrondis, un per plus grands que le calice , & ordinairement d’un très-beau bleu où d’un pourpre violct. Les filamens des éramines font bleus, ainfi que les poils articulés dont ils font chargés ; les anthères {ont petites, d'un beau ‘cultivée au Jardin du Roï : elle ‘en orne le par” terre , & produit des fleurs fucceflivément peñ- dant tout été! TE. v.) he 2. EPRÉMÉRINE du Malabar, Tradefcantia Malaÿarica. Lin. T'radefeantia ereda lævis ; pe= dunculis folirartis longiffimis. Lin. : — Ephemerumtrigetalum non r‘p2ns Malabaricüm , | porraceis foliis ; purpuro-étérnlèum. Moril. Hift. 3. pe 696. Tali-pullu Rheed: Mal, 9. p. 123: t. 63: | Raj. Suppl: 564. Tru ÉTÉ - Sa, tige ft: droite , menue, glabre, vertes fucculente , munie de feuilles graminées , engaî= nées à leur bafe ; les pédoncules font longs, f0li- taires , portent chacun une fleur d'un pourpre _bleuâtre. Les pétales fonttarrondis avec uñe petite | pointe. Cette plante croît fur la côre de Malabar, aux: Hieux.fäblonneuxe,s À {5250 |: 3. EPHÉMERINE nerveble, Tradefcantia ner- vofa: Lin. Tradefcantia féapo urifloro. Lin. Mants 223. £ diffufes; fes feuilles font lancéoléés , longues d'un Le pédoncule ‘eft terminal, filiforme, Jong ; fleur eft grande; elle a un éalice de: trois folioles levis, floribus. pouce , ramaflées ou ferrées, engaînées à leur bafe. lancéolées , fcarieufes , à cinq nervures , &plus jaune. Cette plante croît dans la Virginie, &'eft Ses tiges font hautes de trois à quatre pouces». comrmünémént uniflore, & muni à quoique LA rance de Ja fleur d'une braë@ée fort petite. Ea - fur des EPH courtes que la corolle; trois pétales ovales, Jar- ges , à beaucoup de nervures ; fix étamines char- gées de poils violets, & un ftyle dont le fomn.ct eft crochu. Son lieu natal w’eft pas encore bien © déterminé. ( Habitat in Suratte ? ) TE. Lin. 4. EPHEMÉRIKE velue, Tradefcantia genicu- lata. Lin. Tradefcantia foliis cordato-acutis hirfu- tis , pedunculis paniculatis. N. … Ranunculus aut damafonium repens , parnaffiz foliis villofis. Plum. Mff. Burm. Amer. t,,116. f. 2. Tradeftantia caule geniculato bafi repente. Jacq. Amer. p. 94. tab. 64. : 13 Sestiges font menues , herbacées, articulées, feuiliées, couchées inférieurement , redrefées, & hautes de huit ou neuf pouces, Les feuilles font ‘en cœur , pointues, quelquefois prefque lancéo- lées , amplexicaules, engaïnées , alternes, & ve- lues principalement fur les bords. Les fleurs font petites, blanches, viennent en panicule terminale édoncules rameux & filiformes. Les ca- lices font glabres , à folioles pointues. Cette plante croît à la Martinique , &ec. aux lieux om- bragés & un peu humides. (+. f. in À. Juff.) - 5. EPHÉMÉRINE axillaire , Tradefcantia axilla- ris. Lin. 7radefcantia caule ramofo , foliis linea- ribus , floribus axillaribus feffilibus fubfolita-# züs. N. 5 : … Nir-pulli. Rheed. Mal. 10. p. 28. t. 13. Rai. Suppl. 567. Ephemerum phalangoïdes Maderafpa- tanum minimum , fecundum caulem quel ex utri- culis floridum. Pluk. Alm. 135. t. 174. f. 3. Cette efpèce & la fuivante font remarquables par la difpofition de leurs fleurs : celle-ci pouffe des tiges articulées , feuillées, un peu rameufes, couchées inférieurement , & longues de fept à dix : pouces ; fes feuilles font alternes , linéaires , pointues, un peu longues, ouvertes ou réfléchies ; _ elles embraffent la tige par une gaîne courte, enflée , ciliée & rougeitre. Les fleurs font axil- laires , prefque fefliles, fouvent folitaires, & : quelquefois difpofées deux ou même trois enfemble dans chaque gaîne des feuilles. Elles ont un calice à trois divifions connées, ciliées à leur fommet., & dont une eft un peu plane ; une corolle mono- | pétale infundibuliforme, à tube grêle plus long que le calice, à limbe partagé en trois découpures | ovales-arrondies, ouvertes & bleuâtres; fixéra- mines, dont les filamens font chargés de poils bleus € artieulés; &. un ftyle dont le fommet eft turbiné ou en maflüe. Cette plante croît dans l'Inde 6 fur la côte de Malabar, dans les lieux aquatiques , & nous a été communiquée par M. Sonnerat. (+./f.) 6. EPRÉMÉRINE nodiflore, Tradefcantia nodi- flora. Tradefcantia caule fimplici flexuofe, foliis breviffimis margine & vagina villofis , floribus axil- Jaribus feffilibus glomeratis. Cette Éphémérine a des rapports manifeftes avec la précédente ; mais fes paquets de fleurs & fes feuilles courtes l’en diftinguent fuffifamment, Sa RH 37t l tige eft fimple , longue de fix à huit pouces, artt. culée , feuillée, fléchie en zig-zag à chaque arti- culation. Les feuilles font lancéolées , étroites, pointues, beaucoup plus courtes que les entre nœuds, à peine de la Jongueur de leur gaïne , velues ou barbues fur leurs bords, & principale- ment fur leur gäîne. Les fleurs font ramañlées plu fieurs enfemble en paquets fefliles & axillaires ; les étamines font abondamment chargées de poils articulés & blanchâtres. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, & nous a été commu- niquée par M. Sonnerar. { v. f.) 7. EPHéMmÉRINE à Crêtes, Tradefcantia crif- tata. Lin. Tradefcantia repens levis | fpathis diphyllis imbricatis. Lin. Jacq. Hort, v. 2. t, 137. Comimelina (criffata } corollis æqualibus , invo- lucris fpicatim imbricatis. Lin. Spec. PI. 62. FI. Zeyl. p. 13. Ephemerum Zeylanicum procumbens criffatum. Herm. Par. 148. Ray. Suppl. $66. Conf, Commelina criflata. Burm. Fi. Ind. 18. t. 7. f. 4. Cette plante a entièrement l’afpeét d’une Com- méline : fes tiges font cylindriques, liffes, fuccu- lentes , feuillées , couchées , rameufes , diffufes, longues de huit à dix pouces. Ses feuilles font alternes, ovales-lancéolées, ouvertes ou prefque réfléchies , lifles , à gaîne ftriée , pubefcente fur fes bords, membraneufe & tranfparente. Les fleurs vieñfent dans des fpathes diphylles, Junulées, petites , fefliles, & embriquées en épi unilatéral ou en manière de crête. Cet épi , en naïffant , eft enfermé dans une feuille florale pliée en deux. Chaque fleur a un calice plus court que la corolle ; trois pétales bleus , ovales, feffiles ; fix éramines, dont les filamens font chargés de poils articulés & bleuâtres ; un ftyle fupérieurement en maflue , à fligmate tubuleux , crênelé. Cette plante croît dans lIfle de Ceylan , aux lieux aquatiques; elle a été cultivée au Jardin duRoi.©.(v:s.) 8. EPHÉMERINS papilionnacée , Tradefcantia pepilongge- Lin, Tradefcantia repens lævis , fpa- this triphyllis imbricatis. Lin. Mant. 61. Commelina (papilionacea) involucris triphyllis alterum recipientibus , caule repente , folits lan- ceolato-linearibus. Burm. F1. Ind. 17. t. 7. f. 1. Elle fe rapproche beaucoup de la précédente par fes caraëtères, mais elle eft plus petire | & s’en diftingue principalement par fes feuilles plus étroites. Sa racine eft fibreufe ; fes tiges font longues de trois pouces, articulées , pouffent des racines à leurs articulations. Les feuilles font linéaires-lancéolées , légèrement ciliées , à gaîne courte , un peu large. La fpathe eft terminale, en cœur , pliée en deux, renverfée; un pen ciliée, & fous laquelle ( à caufe de fon renverfement) fe trouvent deux folioles lancéolées, lunulées , plus courtes que Ja fupérieure, lelquelles contiennent la fleur ; entre ces deux folioles , on obferve une fpathe encore non développée, & qui femble tenir lieu de carêne ; ce qui imite en quelque forte une fleur papilionnacée , la fpathe en cœur formant , Aaa Z. l'étendard. Cette plante croît dans l'Inde. ©. Ses fleurs ne font poinr bleues comme dans l’efpèce ci-deffus , mais de couleur violette, Les étamines font plus longues que la eorolle. 9. EPHÉMÉRINE à feuilles oppofées, Tradef- cantia fpeciofa. L. F. Tradefcantia fülis oppofitis ‘connatis. E. F. Suppl. 192. . La difpofition des feuilles & des fleurs de cette ‘plante nous paroît fort fingulière, & la diffingue fortement des autres efpèces de ce genre, indé- pendammert de plufieurs particularités remarqua- bles de fa fruéification. Satige eft haure de deux pieds , life , laineufe fous fes articulations; les fleurs forment par leur .difpofirion plufieurs verticilles écartés les uns des autres. Sous chaque verticille, on trouve deux feuilles oppofées , enfiforimnes , lancéolées , con- nées à leur bafe , un peu laineufes fur les bords. Chaque fleur a 19 fix pétales, dont trois extérieurs foñt lancéolés , ont plus de roideur, & trois inté- rieurs font plus tendres; 2°, fix éramines , dont les filamens de la lorgucur de la corelle, font Jaineux fupérieurement, & portent des anthères droites ; 3°. un ovaire fupérieur, à trois côtés , : muni d’un ftyle+de [a longueur ‘de la corolle, : . barbu à fon fommet, à fligmate oblong & tri- gône. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpér. ÉPI (fleursen), Flores fpicati : nom que l’on donne à la difpofition des fleurs de certaines lantes. On dit en effet que des fleurs fonteneépi, rfqw’elles font prefque fefliles , rapprochées, & raflemblées {fur un axe ou récepracle commun alongé , de manière qu’elles forment une figure à peu près cylindrique, Les fleurs du Froment, de Orge , du Seigle, celles du Plantain, de la Per- ficaire , de plufieurs Véraniques, &c. font difpo-. fées en épi. L'épi eft ordinairement fimple & folisaire, quel- quefois cependant ilfetrouve fur le m pédon- cule commun plufieurs épis fimples , difpofés en panicule, Les - Raid mâles du Maïs forment plu leurs épis fitués en panicule; les fleurs de la plu- part des Palmiers font dans le même:cas. On trouve des Graminées., telles que les Bro- mus , les-Fefluca, les Pon , &c. dans lefquelles les pédonculès communs , divifés & rameux , fou- tiennent de petits épis particuliers dont chacun fe nomme, épillet. Woyez.ce mor. EPIBAT pendint,, EPIRATERIUM lim. Forft. Nov. Gen: 108. Tab. 54. Nom d’une plante nouvellement découverte pat MM. Foriter, dans leur voyage de la mer du Sud’, & dont ils n’ont encore publié que le carac- tère générique. Cette plante eft grimpante , & femble fe rapprocher des Menifpermes paf plu- fieurs rapports, pendi- Ses fleurs font uniféxuelles , monoïques, cat. Lei d EP: à-dire que les mâles & les femelles fe trouvent fur le même individu. La fleur mâle à 1°. un calice double; favoir, un extérieur très-petit , plane , & compoté de fix folioles, & un intérieur trois fois plus grand, formé de trois folioles ovales-pointues, l'un & l’autre érant caduc ; 29. fix pétales arrondis , plus petits que le calice intérieur; 3°. fix étamines, dont les filamens capillaires , courbés en dedans, auffi longs ou plus longs que les pétales, portent des, anthères arrondies. : La fleur femelle a un calice & une corclle fem- blables à ceux de la fleur mâle, & au lieu d’éta- mines , elle contient trois ovaires prefque globu- leux , ayant chacun un ftyle très-petit, courbé , à fligmate applati. Les ftyles font diftans les uns des autres. 2 Le fruit confifte en troïs petites coques prefque rien munies d’une pointe forméepar le. { yle perfiflant, renfermant chacune une femence réniforme, comprimée , un peu fillonnéé, EPIDERME ( CuTIcuLA); nom que fon donne à la furpeau ou la partie extérieure de Pécorce des plantes, C’eft communément-une pel- Hcule mince , membraneufe , life, qui femblenon organifée , & qui recouvre généralement toutes les parties des plantes. | , ; En général lPépiderme paroît n’avoir pas de couleur propre ; néanmoins:celui du Bouleau com- mun ( Be:twla alba. L. ) quieft fort remarquable, eft naturellement d’une biancheur extrême, Cette partie des plantes, fort {ingulièreence qu’elle femble n'être point organifte, nous paroît produire parle defféchement ou la condenlation d'une portion de la mucofité qui tranffude conti- nuellement à la furface extérieure des parties de tous. les. êtres vivans , & qui forme fur ces parties une couche mince non interrompue , mais percée _par Pabouchement des vaifleaux abforbans & ex- créroires de l'individu doué de la vie. Cette cou- che particulière & organique contient les orifices des vaifleaux done il Et Gifiisn , dans leur fitua- tion refpeëlive, par une certaine force ou élafti- cité qui lui eft propre : & elle défend les parties organiques qu’elle recouvre , des influences im- médiates des météores., & des agens phyfiques: extérieurs, : En Nous comparons en quelque fortéla produ&ion : de cette partie, à celle du teffe dans les vers coquilles ; d’où l'on voit que dans les animaux . dans les plantes, la régénération de leprderme £ : # . '. 2 enlevé ou détaché, foit naturellement, foit d’anè autre manière. .eft très-facile & même inévirable, lorfqu’il n’y a aucune folution de continuité da - les parties organiques qu’elle doit recouvrir: L'épiderme s’altère , fe décompofe , &fe détruit: continuellement par le contaët de Pair, & par les agens extérieurs ; & continuellérment il rséee nère par la caufé que nous venons dexpofer.. ik ji dE de F n'y a peut-être que fur les vieux troncs des arbres eù l'écorce en grande partie devenue calleufe & fans vie à exterieur , ne permet prefque plus Pin- fenfible tranfpiration , & où alors Pépiderme-ne fe répénère plus d’une manière évidente; en effet, on ne j'y diflingue prefque plus. Souvent l’épidermefe détache de lui-même par lambeaux , de lécorce qu’il recouvre | comme on Vobferve dans les Grofeillers , la Vigne , le Bou- lcau , lArbutus andrachne , &c. mais il en paroi bientôt un nouveau qui s’eft régénéré naturelle- ment comme nous venons de le dire. EPIGÉE rampante , ÉPIG@A repens. Lin. Spec. PI. 565. Amœn, Acad. 3. p. #7. Mi. Diét. Gron. Virg. 2. p. 67. Memecylum. Mitch. Gen. 13. Pyrolæ affinis Virginiana repens fruticofa , folits rigidis fcabritie afperatis , flore pentapetaloide fiffulofo. Pluk. Akn. 309. t. 107. f. 1. Raj. Suppl. 596. ’ Plante fous-ligneufe , rampante , de la famille des Bruyères, qui fe rapproche des Pyroles & des Andromèdes par fes rapports. Ses tiges font me- nues,. cylindriques , rameufes, chargées de poils roufleitres., en grande partie couchées , pouffent des racines à leurs articulations, & tracent de . tous côtés , à la diftance d’un pied ou davantage. Ses feuilles font alternes , pétiolées , ovales ou elliptiques, ur peu en cœur à leur bafe , entières , veineufes, & coriaces. Elles reflemblent à peu près pour la forme & la grandeur, à celles de la Pyrole ordinaire , mais leurs pétioles font velus & plus courts. Les fleurs font pourprées ou de cou- leur de-chair, viennent trois à fix enfemble par petites grappes axillaires & terminales , plus cour- tes que les feuilles, Les pédoncules communs ônt, comme les périoles , des poils ferrugineux, lâches, plus ou moins abondans. _ Chaçue fleur offre 1°. un calice double, per- fiftant, dont l’extérieur eft à trois folioles lan- céolées, & l'intérieur un peu plus grand, eft partagé en cinq d‘coupures oblongues , droires & pointues ; 2°, une corolle monopétale ; hÿpocra- tériforme, à tube cylindrique , prefque plus long que le calice, velu intérieurement, & à limbe ouvert ,-divifé en cinq lobes ovales - oblongs; 39, dix éramines , dont les filamens de la longueur -du tube de Ha corolle, & attachés à fa bafe , por- ‘tent des anthères oblongues , pointues; 4°. un ovaire fupérieur., giobule: x, velu , chargé d'un ftyle de la longueur des étamines , à ftigmate obtus, prefque quinquefide. Le fruit eft une capfule prefque globuleufe , applatie en deflus, pentagône, à cinq loges , à cinq valves , & qui contient des fementes atron- dies & nombreufes. Le placenta eft grand &c à cinq divifions: Cette plante’ croît dans la Virginie & le Ca- mada, parmiles Pins :-elle fleurit en Juillet; elle peus paffer en. pleine- terre. dans: notre climat, ed + | fpica pyramidota. -N ÉP'I 373 étant placée dans une expoñition convenable ; mais elle n’y donne point de fruit, On la multiplie en féparant du vieux pied les branches qui ont des racines, & en les plantant dans une terre humide’, à l'ombre. D. (v.v.) : ÉPILLET ; ( Spicula, locufla } c’eft le nom que Von donne aux petits épis particuliers qui com- pofent épi commun ou la panicule dans un grand nombre de plantes graminées. Les épillers font ou fefliies , comme dans les Yvroies , les Froments, &c. ou pédonculés, com- ne dans les Paturins, tes Féruques, les Bromes ;- ils ont chacun à leur bafe un calice commun ordi- nairement bivalve, & qui contient troïs à vingt fleurs , lefquelles , quoique rapprochées & ferrées les unes contre les autres, font difpofées alterna- tivement fur ut petit axe, en forme d’épi. : Ees bâles des graminées , dont le calice ne con tient qu’une ou deux fleurs, comme dans les Agrof- tis, les, Canches , &c. ne font point des épälers. ÉPILOBE , EPILOSIUM ; genré de plante à fleurs polypéralées , de la famille des Ornagres , qui a des rapports avec les Juffieva & les Onagres mêmes, & qui comprend des herbes à fewies- fimples , oppofées ou alternes, & à fleurs portées chacune fur un ovaire alongé qui reffemble À un- pédencule , & fe confond inférieurement avec luï, CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 19. un calice fupérieur, ca: duc, compofé de quatre folioles obloñgues , fou- vent'poîntues; 2°, quatre pétales arrondis'ou ova- | les , ouverts , fouvent échancrés à leur fommet ; . 3°. huit étamines:, dont les filamens moins longs: que les pétales, portent des anthères ovales, oBtufes; 4°. un ovaire inférieur, fort long, prei- que cylindrique, fürmonté d’un ffyle de la lon: gueur des étammes , quelquefois incliné , terminé par un fligmate épais”, quadrifide , à lobes rouléà- en dehors. Le fruit eft une capfule en forme de filique ,. très - longue, grêle, communément tétragône ,- quadiiloculaire , quadrivalve, & remplie de fe- mences nombreufes, oblonges , couronnées d’une” aigrette. Le placenta eff centraï, libre, linéaire. | Obfervation. Les Epilobes font diftingués dès Onagtes par” leurs femences munies d’aigretté, celles dés Onä-" g:es en étartt dépourvues. 3 Esprsceass * Fleurs irrégulières ; étamines inclinées. r, Ertronsà épi ,- Epilébium fpicarams Fk Fr: 1077-11. Epilobiumfoliis alternis lanceolatis la= bris tranfverfim nervofis ; pedunculisebraélearis ;» N;: 374 KE Chamaænerion latifolium vuloare. Tournef, 301. : Lifimachia chamænerion didla , latifolia. Bauh. Pin. 245. Lifimachia fpeciofa quibufdam , Onagra diéla filiquofa. J. B. 2. p. 906æOnagra. Lugd. 865. Epilobium. Hall. Heiv. n°. 1000. Epilobium Gefneri. Allion. F1. Pedem. n°. 101$. Vulgaire- ment l’Herbe St. Antoine. Très-belle plante , remarquable me fes beaux épis de fleurs, & qui eft bien diftinguée de la fuivante par fon afpeët & par différens caractères. Ses tiges font hautes de trois ou quatre pieds, fimples , feuillées, gläbres, fouvent rougeitres, & pleines de moëlle. Ses feuilles font alternes , Jancéolées , pointues , un peu pétiolées , glabres, traverfées par une nervure blanche & longitudi- male , à nervures latérales prefque tranfverfes , & bordées de quelques dents fort petites & peu appa- rentes. Ces feuilles font vertes en deffus, glau- ques ou d’un verd blanchâtre en deflous , & lon- gues de cinq à fept pouces , fur environ un pouce : de largeur ; elles reffemblent un peu à celles de lPAmandier ou à celles du Saule-ofier. Les fleurs font grandes, fort belles, d’une couleur rouge ou ” prefque violette, & forment au fommet de cha- _ que tige un épi pyramidal d’unafpe& très-agréa- de, Les pédoncules font épars , nuds, plus courts que les ovaires , & fortent de l’aiffelle d’une très- petite brâëtée , ou quelquefois naïflent un peu _ au-deffus. Le calice eft coloré ; les pétales font larges, arrondis, un peu échancrés ; ’ovaire eft cotonneux , blanchätre ; le ftyle eft courbé, & un peu velu à fa bafe. Cette belle plante croît dans les bois , aux environs de Paris , & dans beaucoup ‘d'autres parties de la France & de Europe. &. _{v. v.) On peut l’employer à la décoration des grands parterres. Elle eff regardée comme vulné- raire & déterfive. On prétend que les aïigrettes de fes femences mélées & battues avec du coton, . peuvent fervir à faire de la toile, &c. * 2. Ert1q8s à feuilles étroites , Epilobium an- guffifolium. F1. Fr. 1077-12. Epilobium foliis fpar- Jis linearibus lateribus enerviis , pedunculis uni- bradeatis. N. … Chamanerion anguffifolium Alpinum. Tournef. 2072 & 203. Lifimachia chamænerion dia anguffi- folia. Bauh. Pin. 245. Morif. Hift, 2, p. 270. Sec. 3.t. 11, f. 2. Lifimachia filiguofa Jpeciofa anguflifolia. J, B. 2. p. 907. Pfeudolyfimachium purpureum minus. Dod. Pempt. 85. Chamænerion . Gefneri. Lob. Ic. 343. Linaria rubra. Lugd, Epi- lobium. Hall. Helv. n°, 1001. Son afpeët, fes feuilles étroites, fes pétales ovales & non arrondis, enfin tous fes pédôncules chargés d’une feuille florale, diftinguent forte- . ment cette efpèce de la précédente, avec laquelle Linné {’a mal-à-propos confondue, . Sa tige eft très-rameufe, haute d’un à deux pieds, abondamment feuillée, cylindrique , gla- bre , dure inférieurement , & plus ou moins rou- geitre. Ses feuilles font éparfes, étroites, linéai- EPI res, pointues, rarement dentelées, feffiles, & verdâtres, Ses fleurs font affez grandes, purpu- rines , & portées fur des pédoncules chargés à leur bafe d'une braétée. Leurs pétales font entiers, ovales- oblongs , & moins larges que ceux de Pefpèce ci-defus. Dans l’une & l'autre , les éta- mines ont leurs filamens rapprochés & comme connivens à leur bafe, libres &c diverfement incli- nés dans le refte de leur longueur. Cette plante croît dans les montagnes du Dauphiné, de la Suifle, de la Provence, &c. & e Jardin du Roi. &. (v.v.) 3. EPiLosE à feuilles larges, Epilobium latifo- lium. Lin. Epilobium foliis alternis lanceolato-ova- tis , floribus inæquahbus. Lin. Gmel, Sib. 3. p. 164. 09,34 FL Dan. t 565. : = Cette plante femble fe rapprocher de la pre- mière efpèce par plufieurs rapports ; mais elle eft fort petite , s’élevant à peine à unpied, & ra point, comme elle, fes feuilles glabres, nervées tranfverfalement, Sa tige eft anguleufe, feuillée , glabre inférieurement, & fimple ou munie de rameaux courts. Ses feuilles font alternes , ovales- cultivée au : lancéolées , entières | & chargées des deux côtés d’un duvet court 8 peu apparent ; les: inférieures font prefque oppofées, & routes ont leur nervure moyenne décurrente, formant alternativementune faillie ou un angle fur la tige. Les fleurs font gran- des , reffemblent à celles des deux efpèces précé- dentes par leurs principaux caraétères, & bnt leurs pérales entiers. On trouve cette plante dans la Sibérie , la Siléfie ; M. Vahl a bien voulu nous en communiquer un individu fec. Æ. (v.f.) . * *X Fleurs régulières ; étamines droites. 4. Eriro8e amplexicaule , Epilobium amplexi- caule. Fi. Fr. 1077-3. ÆEpilobium foliis oppojitis lanceolatis dentatis amplexicaulibus , inferioribus femi-decurrentibus in vaginam fubconnatis. N. Chamwænerion villofum magno flore purpureo (&wiolaceo. ) Tournef, 303. Lyfimachia filiquola ’ hirfuta , magno flore, Bauh. Pin. 245$. Morif. Hift. 2. p. 270. Sec. 3. t, 11. f. 3. Lifimachia filiguola hirfuta , majore flore purpureo. J. B. 2. p. 905- Raj. Hift. 861. Épilobium hirfutum. var. «. Lin. . Sa tige eftdroite , cylindrique, feuillée , velues branchue dans fa partie fupérieure, & s'élève à la hauteur de quatre ou cinq pieds. Ses feuilles font grandes, lancéolées, pointues, dentées, oppo- fées , & toutes amplexicaules ; les inférieures ont leurs bords un peu décurrens, & qui fe réuniflent pour former une gaîne plus ou moins diftinéte. Les fleurs font purpurines , fort grandes , ont près d’un pouce de diamètre, viennent aux aiffelles des féuilles fupérieures, fur des pédoncules courts, fimples, & foliraires, Le calice eft prefque glabre, une fois moins grand que la corolle, & a fes folioles mucronées, ce qui n’a péint lieu dans lefpèce qui fuir. Les pétales font obtus , en cœur; bien échancrés, Cetre plante croît en Europe ; fur le bord des eaux. "Æ. ( v. v.)} s. ErPtroBE mollet, Epilobium molle. F1. Fr. 1077-4. Epilobium foliis oppofitis fubpetiolatis lanceolatis denticulatis molliffemis villofo-pubefcen- thus. N. Ye 2 Cham&ænerionvillofum majus , parvo flore. Tour- nef. 303. Lifimachia filiquofa hirfuta major , parvo flore. Bauh. Pin.245. Morif, Hift, 2. p. 270. _ Sec. 3.t, 11. £ 4. Lifimackia filiquofa hirfuta, flore minore. J. B. 2. p. 906. Lifimachia filiquofa - 2. Tabern. Ic. 855. Chamænerion parviflorum. . Schreb, Spicil. p.149. Epilobium. FL Dan. t. 347. Epilobium hirfutum. var. p. Lin, & Hall. Helv. n°, 995: «, Jamais on ne confond à lacampagne cette plante avec celle qui précède , linfertion de fes feuilles, la petiteffe de fes fleurs , & fes calices non mu- cronés , l'en diftinguent conftamment. Sa tige eft haute de deux ou trois pieds , cylindrique , velue, feuillée, & plus ou moins branchue ; fes feuilles font la plupart oppofées , lancéolées , denticulées , d’un verd blanchitre, très-molles , velues & pu- béfcentes des deux côtés. Elles ne font point am- plexicaules | & ne forment point à leur bafe une * gaîne décurrente. Les fleurs font quatre fois plus petites que celles deV’efpèce ci-deflus, ont quatre pétales échancrés, peu ouverts, & de couleur de chair où d’un pourpre pâle. Cette plante eft com- mure en Europe , danses lieux aquatiques , parmi les Saules , les Aulnes , aux lieux ombragés des marais. TL. (v.v.}) Les feuilles du fommet des tiges font alternes. 6. ErtioBe de montagne, Epilobium monta- num. Lin. Epilobium foliis oppofitis ovato-lanceo- latis glabris dentatis fubpetiolatis. N. Chamænerion glabrum majus. Tournef. 303. Lyfimachia filiquofa glabra major. Bauh. Pin. 245. Pfeudolyfimachium purpureum 1. Dod. Pempt. 85. Epilcbium. Haïl. Helv. n°. 996. Paollich. Pal. n°. 371. a Chamaæn-:rion Alpinum , foliis fplendentibus denticulatis. Tournef. $03. *- - Satige eft cylindrique, branchue , feuillée , prefque tout-à-fait glabre , & s'élève ä,un pied & demiou même deux pieds ; fes feuilles font ovales- Mn ou ovales-lancéolées, dentées en leurs 0 rds, glabres , lifes en deflus, nerveufes en deffous , & la plupart diftinétement périolées. Elles font_oppoftes , quelquefois ternées, mais celles du fommet font alternes; leur largeur eft d’envi- ron un pouce. Les fleurs font petites , purpurines ou couleur de eluir , & leurs pétales font échan- crés & peu ouverts. On trouvé cette plante en Europe, dans les bois, les lieux montagneux &- couverts. Œ. (v. 1.) Le Lyffmackia minor. Fabérn. Ic. 854. reffemble béäucoup à cerre efpèce, & non à l’Erilube rétragône où les Botaniftes le ra portent. Pai trouvé la variété 4 ai Mont-d’Or. _7- Ertros£ efflé, Epilobiüm virgatum. Æpila= Tr EPL: 375 : bium foliis oppofitis oblongo-lanceolatis denticu- laris feffilibus , caule fubrereti virgato. N. An chamænerion fers glabrum rrajus & niti- dum , amygdali folio. Tournef. 303. 2 Cet Epilobe fe rapproche de lefpèce fuivante par beaucoup de caraëtères, mais elle a un port & un afpeët conftamment différent. Ses tiges font hautes de deux à trois pieds, droites, effilées ; rougeñtres, légèrement velues , branchues , & cylindriques ; fes feuilles font la plupart oppotées , fefliies, oblongues-lancéolées, pointues, denre- lées, vertes, & d’un afpect glabre. Les inférieurés font pendantes, & longues de treis pouces, fur une largeur de fix ou fept lignes ; les fupérieures font petites , étroites, très-pointues Les fleurs: font purpurines , petites , peu ouvertes, & fituées dans les aiflelles. des feuilles fupérieures, fur des: pédoncules fort courts. Les pe*iles font échancrést en cœur ; le fligmate eft à-quatrelobes diftinéts ;: mais droits & connivens. dans leur moitié infe= rieure ; les filiques font longues, rougeätres, bien tétragônes, Cette plante eft cultivée au Jardin-du Roi ; je la crois originaire d’Italie, de la Sicile. D. (v.v.) M. -Commerfon a trouvé un. Epilobe à Monte-Video | qui lui refflemble beaucoup. 8. Err108E tétragône, Epilobium teiragonumr Lin, Epilobium folits lanceolatis denticulatis gla= bris feffilibus , inferioribus oppofîtis , caule tetra- gono. N. EP Chamænerion glabrum minus, Tournef, 303. Lyfimachia filiquofa glabra minor. Bauh. Pin. 245. Raj. Hifft. 861. n°. 7. Lfimachia filiguofa 2. Tabern. Ic. 855. Bona. Epilobium. Hal, Hely.… n°,997. Pollich. Pal. ne. 372. : Sa tige eft haute d'un pied & demi , glabre, obtufément tétragône , verte, feuillée, &unpeu rameufe. Ses feuilles font obiongues-lancéolées , toutes fefliles, glabres, denticulées, & ont au moins deux pouces de longueur, fur une lärgeur. de quatre ou cinq lignes. Les inférieures fonc oppoftes, prefque toutes les autres font alrernes. Il part de chaque côté de leur bafe deux petites lignes décurrentes, affez remarquables. Les pé- déncules font unifleres, axiliaires, folitaires prefque glabres. Les fleurs font petites, purpu< rines , peu ouvertes ; elles ont leurs pétales échan- crés , & leuz fligmareépais, en maffue, blanc; paroiffant fimple, & formé de quatre lobes cohé-, rens On trouve cette plante en Europe, dans les. lieux humides & couverts , für le bord des ruif= feaux. TL. (v.1.) ANRT EE ER 9. EriLore des marais, Epélobium paluffre. Lin. Epilobium foliis oppofitis lanceolatis integer=. - rimis, petalis emarginatis , caule eredo. Lin. Chamænerion ancuflifolinm glabrum. Tournef. © 303. Lyfimachia filiquofa glabra angu/lifolia. - Bauh. Pin, 245. Ly/fmachia filiquefa minor. Ta- . bern, Ice. 856: Epilobium. Hall. Helv. n°. 998. :: ‘Sa tige éft haute d'un pied, feuïlée, peu ra meufe , cylindrique, glabre inférieurement ,; ur + a _ 376 EPL peu pubefcente vers fon fommet. Ses feuilles font la plupart oppofées, lancéolées-linéaires , entiè- res, & prefque glabres, les fupérieures & celles des jeunes rameaux étant feules chargées d'un duvet court peu remarquable ; ces feuilles font longues d'environ deux | wi fur trois à quatre lignes de largeur. Les fleurs font purpurines, un peu moins petites que celles de l'efpôce ci-deffus, & ont leurs pétales échancrés. Les caplules font légèrement cotonneufes & blanchätres. Cette plante croît dans les lieux humides & les foffés , . en Dauphiné , dans la Suifle , &ec, 4. (v. f. ) Elle mous paroît diftinéte de la précédente; mais il nous femble que P£Epilobium n°. 373 de M. Pollich, n’eft qu’une variété de cette précédente, ayant, comme elle , une grande partie de {es feuiiles aiter- nes , & fes feuilles étant glabres, nervées tranf- verfalement en defous, un peu décurrentes en angle fur la tige , &c. caraétères qui ne fe rencon- trent point dans la nôtre. DRE 10. EprLoge à feuilles d’Origan, Epilobium Origanifolium. Epilobium foliis oppofitis ovaus acutis fubdentatis ; caule eredo. N. » Chamaænerion origani folio. Tournef. 303. Lifi- machia filiquofa glabra minor latifolia noffras. Raj. Hift, 862, n°. 9. B. Idem caule folifque fubpubefcentibus. Il nous paroît étonnant que cette plante, affez commune dans les montagnes , fur le bord des ruifleaux & des fontaines, ait échappé aux recher- ches du célèbre Haller , à moins que ce ne foit fon Epilobium n°. 999, que nous rappottons à . Péfpèce fuivante, Celle-ci s'en diftingue principa- lement par les tiges non rampantes à leur bafe, par fes feuilles beaucoup plus larges, bien poin- rues , & fouvent dentées en leurs bords, Sa tige eft communément fimple , quelquetois rameufe , . droite, un peu foible, glabre, & haute de quatre *éntières, fouvent dentées à fept pouces. Ses feuilles font oppofées , ovales, pointues , un peu pétiolées, quelquefois prefque labres , & à peu près femblables à celles de l’Origan ou du Baflic ; elles ont fix à neuf lignes de largeur , fur une longueur de plus d’un pouce. Les fleurs font purpurines pédonculées , difpofées dañs les aiffelles fupérieu- res & au fommet de la tige. Elles font plus gran- des que dans les efpèces n°. 6. & n°, 7. & ont leurs pétales uñ peu échanérés, Les filiques font glabres , pédonculées, penchées. J'ai trouvé cette elpèce en abondance au Mont-d’Or , fur le bord des ruiffeaux & des fontaines: on la cultive au Jardin du Roi ; plufieurs Botaniftes lenvoient fous Je nom d'Epilobium Alpinumr, Lin. Œ,(v. y.) +11. Ertose à feuilles de Mouron, Epilobium anagallidifolium. Epilobium foliis oppofitis inte- gerrimis glabris, inferioribus fubrotundis ; fupe- rioribus ovatis ; caule bafi repente, N. «Chamænerion Alpinum minus , brunelle foliüs. TFournef, 303. Lifimackia filiquofa nana , bru= E PI ; nellæ foliis. Bocc. Muf.t. 108. Mala. Epilobium. Hall. Helv. n°. 999. An Epilobium Alpinum. Lin. . Ceft une petite plante dont le feuillage eft tout-à-fait comparable à celui du Mouron. Sa tige eft prefque filiforme , glabre, feuillée , longue de quatre ou cinq pouces, couchée & ram- pante dans fa partie inférieure, & droite dans la fupérieure lorfqu’elle fractifie. Ses feuilles fonc oppofées , très-entières , glabres, & de deux (or-._ tes ; lesinférieures font fort petites, ovales-arron- dies, de la forme & de la grandeur de celles de VAnagallis tenella. L. Les autres font ovales, reflemblent à celles de l’Anagallis arvenfis. L. mais elles font plus petites & plus obtufes. La tige porte à fon fommet deux ou trois fleurs put- purines , un peu pédonculées , & dont les te font échancrés en cœur. Il leur fuccède des fili-. ques longues , glabres , inclinées, & qui ne font point fefliles comme Linné le dit de celles de fon Epilobium Alpinum. J'ai trouvé cette plante au Mont-d’Or, dans des lieux humides, fur des rochers arrofés par des eaux de fource. ( w: ». ) EPIMÈDE des Alpes, F1. Fr. EPIMEDUM Alpinurr. Lin. Scop. Carn. 2. n°. 169. Epimedium. Tournef. 232. Dod. Pempt. 599. Lob. Ic. 325. Raj. Hift, 1330. Vulgairement le Chapeau d’Evéque. C’eft une plante à fleurs polypétalées , qui fem- ble tenir le milieu par fes rapports entre les Cru- cifères & celles qui compofent la famille des Pavots. Sa racine eft fibreufe , traçante; elle pouffe des feuilles pétiolées, biternées , c’eft-à- - dire dont le pétiole commun divifé en trois , fou- tient fur chaque ramification trois folioles pétio- lées, Ces folioles font en cœur , pointues, ciliées fur les bords, glabres en leur fuperficie , un peu glauques en deffous , & ont fouvent un côté plus court que l'autre. Elles font pendantes, & ont un pouce & demi de largeur. La tige eft droite, grêle, cylindrique , haute d’un pied plus ou moins, & porte à fon fommet une panicule lâche, à fleurs petires , rougeâtres & jaunes , d'un afpeét aflez agréable. Chaque fleur offre 1°. un calice de quatre folio- les ovales, colorées , concaves, ouvertes & ca- duques ; 2°. quatre pétales ovales-obtus , ouverts, _ oppofés aux folioles du calice ; & un peu moiñs longs qu’elles ; en outre , quatre cornets ou folli- cules cyathiformes, irréguliers, fitués entre les pétales & les étamines; 3°. quatre étamines de la * longueur des pétales, dont les filamens en lan- guette fubulée , membraneufe avec deux appen- - dices ou deux rebords roulés en dedans, portent | chacun une petite anthère ; compofée de deux, lobes oblengs, féparés, unis feulement: par une de leurs extrémités ; 4°, un ovaire fupérieur , ,oblong ; fe terminant en un ftyle court, à fligmate fimples Le fruit eft une petite filique oblongue, poin- tue , bivalve , uniloculaire, & polyfperme. A de ette EPA Cette plante croît dans les lieux ombragés & montagneux, en France, (au Mont Afrique , proche Dijon en Bourgogne, D. Fourmault ) , & en Italie; on la cultive au Jardin du Roi, . ( . v.) Elle fleurit au commencement de Mai : elle trace beaucoup, lorfqu’elle fe trouve dans un terrein & une expofition qui lui font convenables, Ses pédoncules font un peu velus. ÉPINARD, SPINACIA; genre de plante à fleurs incomplètes , de la famille des Arroches, qui à des rapports avec la Bette & l’Acnide , & es comprend des herbes à feuilles alternes & à leurs axillaires, d’une couleur herbacée, On n’en diftingue que deux efpèces, dont une cultivée dans les potagers , dl fort connue par l’ufage qu'on en fait dans les cuifines. CARACTERE GÉNÉRIQUE, Les fleurs font dioïques, c’eft-à-dire d’un feul fexe fur chaque individu; de forte que certains pieds ne portent que des fleurs mâles , & d’autres ne produifent que des fleurs femelles, Chaque fleur mâle a 19, un calice partagé en cinq découpures oblongues, obtufes , & conca- ves; 2°. cinq éfamines , dont les filamens plus longs que le calice, portentdes anthères didymes. Chaque fleur femelle a r°. uncalice monophylle, perfiftant , partagé en quatre découpures poin- tues, dont deux oppofées font plus petites ; 2°. un ovaire fupérieur , arrondi-comprimé , furmonté de quatre ftyles , à flgmates fimples, Le fruit eft une femence couverte par le calice qui s’eft durci, & qui eft nud ou muni de deux Ou quatre cornes épineufes. EsPecszs. 1. ErrNARD ger , Spinacia oleracea. Lin, Spinacia frudibus feffilibus. Lin. Hort. Cliff. 457. «. Spinacia vulgaris | capfula feminis aculeata. Tournef. $33. Spinacia vuloaris flerilis. Ibid. Spi- Racia mas & fiemina. J. B. 2. p. 963. Dalech. Hift. 543. Lapathum hortenfe [. fpinacia femine fbinofo. Bauh. Pin. 114. Spinacia. Lob. Ic. 157. Blackw. c. 49. Spinackia femine fpinofo. Morif, Hift, 2, p. 598. Sec, 5. & 30. f. 1. L'Epinard Commun, - 8. Spinacia vulgaris : capfula feminis non acu- Lata. Tournef, 533- Spinachia femine non pun- £tnte, folio major: rotundiore. J. B, à. p. 964. Spinachia femine non fpinofo. Mor. Hift.2. p- 598. Sec. $. t.30.f, 2. Spinacia glabra. Mill. D@. R°. 2. Vulgairement l’Epinard d'Hollande ou le gros Epinard. Les deux plantes rapprochées fous cet article d’après Linné » diffèrent fortement par la forme de leurs fruits » fe reproduifent conftamment les mêmes par leurs femences » & ne devroient peut- tre pas être regardées comme variétés de 11 même elpèce , mais comme deux efpèces bien diftinétes. Botanique. Tome IL. LÉ DE ES 25 4 377 La première , qui eft l'Epinard commün ou à, fruits épineux, poufle des tiges hautes d'un pied & demi, feuillées, cannelées , glabres, plus ou moins rameules, Ses feuilles font altetnes » pétio= dées , haftées, vertes, lifles » molles, un peu fucculentes, & les inférieures ont fouvene quel- ques découpures anguleufes à leur bafe, Les fleurs font d’une couleur herbacée , fefliles & ramaffées par paquets dans les aiflelles des feuilles. Ceïles- des individus femelles produifent des femences fefliles , ramaflées, & munies chacune de deux ( ou quatre ) pointes épineufes fort remarquables. Cette plante eft culrivée en Europe, , dans tous les jardins potagers ; fon lieu natal n’eft pas connu: ©: v. v. } Elle fupporte facilement Phiver : on en fait un grand ufage dans les cuifines, Elle four- nit un aliment léger qui nourrit pêà » Mais qui fe digère facilement ; elie eft émolliente & laxative. La plante 8 , qui eft l’Epinard d’Hollande ou l’Epinard à fruits glabres, reflemble prefque en- tièrement à l'Epinard commun par fon port ; mais fes feuilles font un peu plus grandes, & ce qu’elle a de particulier, c'eft que fes fruirs font conftam- ment plabres, c’eft-à-dire , n'ont ni corne ni pointe épineufe queleonque. On la cultive auffi dans les potagers pour l'ufage de la cuifine: elle réfifte moins aux intempéries de lhiver que ’Epi- nard commun. 2. ÉrinarD de Sibérie, Srénacia fera. L. Spi- nacta frudibus pendunculatis. Lin. Spinacia foliis ex deltoïideo ovatis Jubfinuofs , capfulis in orbem difpofitis. Gmel, Sib. 3° p. 86. t. 16. Spinacia montana, &c. Amm. Ruth, P- 172. n°, 247. & 248. Sa tige eft haute d’un pied & demi » Slabre; anguleufe, feuillée | munie de rameaux lâches ; fes feuilles font pétiolées , ovales-deltoïdes , fuc- culentes, obtufes, les unes entières , les autres un peu finueufés ou munies de quelques angles courts, émouffés. Les fruits font axillaires, dif polés trois enfemble ou davantage , & portés fur des pédoncules propres qui les égalent en longueur. Ces fruits font ovoïdes, obtus, lifles , & un peu carinés ou anguleux de chaque côté ; ils font quel- quefoïis fcabres, & de couleur brune ou noirâtre, Cette plante croît dans la Sibérie. ÉPINES, (les) SPINÆ. Ce font des pro- duétions dures, aiguës , fouvent ligneules, & toujours adhérentes ou continues au corps de [a plante dont elles font partie. Elles fe diflinguent en cela des aiguillons (voyez ce mot} qui font attachés feulement fur l’écorce des plantes qui en ont munies. Dr, a : Les épines naiffent fur les rameaux dans le Prunus fpinofa ,le Rhamnus catharticus | VOno- nis fpinofa, &c.; fur les feuilles » dans Per aquifolium, VAloë;, le Carlina, &c. ; fur le calice, dans le Carduus, lOnopordum , le Coris , &c.s fur le fruit dans plufieurs _ gore . 378 E R A commun, &c. Elles font terminales. ou axillaires ou fimplement latérales ; le plus fouvent eïles font fimples, quelquefois elles font compofées ou ra- meules, Les épines rameules du Févier (Giedirfia) font très-remarquables. Quelques plantes perdent leurs épines , les unes at la cuiture ( Prunus fpinofa) , & les autres par Fa vieillefle ( lex aquifolium ). ÆERABLE, Acer; genre de plante à fleurs polypétalées , qui a des rapports avec le Marro- nier (Æfculus) , & qui comprend des arbres indi- gènes & exotiques, la plupart fort élevés & d’un beau port, fulcepribles d'être cultivés en pleine terre dansrotre climat, ayañt tous des feuilles oppo- fées , des fleursen grappe ou en bouquet corym- biforme , & produifant. des fruits compofés de deux capfules monofpermes, terminées chacune par une aile très remarquable, Obfervation. Le genre de l’Erable paroît compofer avec celui ü Sraphilin & celui u Maronnier , une pétite famille particulière, qui fe diftingue au premier ei afpeë de celle des Balfamiers , parce que les plan- tes qu cle comprend ont les feuilles oppolées , & qui fe rapproche beaucoup de la famille des Mal- pighies, - CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les Erables ont des fleurs polygames , c’eft-à- dire des fleurs hermaphrodites-fertiles , & fur le même individu ( ou quelquefois fur drs pieds différens) des fleurs mâles par l’avortement des piftils. Certaines efpèces même font dioïques., mais toujours par l’avortement d’un des deux fexes fur chaque individu. Chaque fleur hermaphrodite offre 1°. un calice divif profondément en cinq découpures oblon- gues & un peu colorées ; 2°.cinq pétales ovales ou cblengs , émouffés à leur fommet, & un peu es grands que le calice , auquel ils reffemblent eaucoup ; 3°. huit étamines , donc les filimens auffi longs ou plus longs que les pétales , portent - des anthères arrendies; 4°. un ovaire fupérieur , en partie enfoncé dans un He orbiculaire & tuberculeux , & furmonté d’un ftyle divifé en deux branches ouvertes, à ftigmates très-fimples, Chaque fleur mâle a un calice, ure-corolle ,& des étamines à peu près commela fleur herma- phrodite ;, maïs fon piftil qui paroît plus ou moins ne prend point d'accroifflement , & avorte. ” £. fruit confifte en deux capfules jointes & réunies par leur bafe, ovales-arrondies, un peu comprimées, fe terminant chacune parune grande aîle membraneufe , dont le bord intérieur eft plus mince & plus tranchant que l'extérieur, Chaque capfule contient une femence arrondie ou ovale, de Lsrs css. 1. Enasts de montagne ou fycomore , Acer gt E R A pfeudo - platanus. Lin. Acer foliis quinquelobis inæqualiter ferratis Jubtus glaucis ; racemis pen- dul:s. N. | Acer montanum candidum. Bauh. Pin. 430. Tournef. 615. Duham. Arb. 1.t.9. Acer major. Bod. Pempt. 840. Acer latifolium. Cluf. Hüft, p. 10. Acer, Lob. Ic, 2. p. 199. Acer. Hail, Helv, ne, 1029, $*. | 8. Idem foliis variegatis. Acer majus , foliis eleganter variegatis. Tournef, 615. Vulgairement le Sycomore panaché. Arbre élevé , dont le bois eft blanc, l'écorce brune, le tronc droit , nud inférieurement, & Ja tête garnie d’un feuillage épais , ample , éthiée, . & fort belle, Ses feuilles font grandes, oppofces, palmées , à cinq lobes pointus & dentés , glabres & d'un verd foncé en deflus , & à furface infé- rieure glauque ou blanchâtre , nerveufe & un peu velue ou pubefcente dans la jeuneffe. Ces feuilles font portées fur des périoles communément rou- geâtres ou pourprés , & ont leurs angles rentrans tous aigus, ce qui na point lieu dans l’efpèce fuivante. Les fleurs font petites , de couleur her- bacée, & difpofées en grappes oblongues, bien garnies, & toujours pendantes ; ce qui diflingue fortement cette efpèce de celle qui fuit. Les pé- doncules communs & particuliers font un peu velus ; ceux de la bafe des grappes font divifés ou rameux ; ce qui fait que les grappes font un peu compofées, Les fleurs font la plupart hermaphro- dites, mais fur les mêmes grappes il s’en trouve un grand nombre dont les piftils avortent, & qui par-là font réputées mâles, Les deux capfules. de chaque fruit forment un angle moins ouvert que dans l’efpèce fuivante ; leurs aîles font gran- des , fort larges. ee Cet arbre croît en France , en Allemagne, en Suiffe , &c. dans les bois des montagnes. D. (v. v.) On en retire, en faifant une incifion à fon écorce , une sève douce dent on fait une efpèce de fucre qui a les mêmes qualités que Île ucre ordinaire, ; :, « Cet arbre, dit le Baron de Tfchoudi, eft très-propre à figurer dans les parcs, ou il réuflira dans les plus mauvailes terres ; on peut aufli en former des taillis qui croîtront très-vire; le bois en eft meilleur que les autres bois blancs; on en _ fait des planches d'un affez bon ufage pour l'inté- rieur des maïlons; il n'eft pas mauvais pour les ouvrages de tour & pour les Arquebufiers. Sa variété à feuilles panachées eft un des plus beaux arbres qu’on puifle voir : fes feuilles qui ont pris leur confiftance font d’un verd obfeur , rayé d'un blanc citrin ( jaunâtre ).& d’un verd clair; mais dans les feuilles récentes, ces raies tirent fur la couleur de rofe, Rien de plus riant- que la touffe de ces arbres vue en deffous ; a lumière joue mieux à travers le riffu tranfparent : des panaches , qu’elle ne fait dans les feuilles uni- formes; ainfi on jouit de l'éclat adouci des raÿ0P# E R A folaires ; fans éprouver leur chaleur; & puifque les mois de l'été ne Frocurent que peu d'arbres fleuris dont on puiffe orner les bofquets de cette faifon , le Sycomore panacké imitant les fleurs par la couleur de fes fouiiles, doir y trouver une place diftinguée, » 2. ERABLE plane ; Acer platanoïdes. Lin. Acer foliis quinquelobis angulofis acuminatis utrinque glabris , racemis corymtofs erciufculis. N. Acer platanoides. Munting. Phyt.t. 11. Tourn. 615. Mi DIS, Ic. t, 8. f. 1, Acer major, Cam. epit. 63. Acer major cordi, Lob. Ic. 2. P+ 199. cum ramul, varietatis 8. Acer montanum » Orien- talis platani folis atro-virentibus. Pluk. Alm. É t. 252. f. 1. Acer. Hall. Hely. n°. 1029. 4%, Duham, t, 10. f. 1. 8. Idem foliis laciniofis & crifpis. N. _: C'eft un grand arbre, fort droit, d’un beau port, & qui eft bien diftingué du précédent par fon feuillage, par la difpofrion de fes fleurs , & par + capfules prefque tout-à-fait ouvertes ou en ligne droite, Ses feuilles font oppofées, pétiolées palmées , minces, vertes & glabres des deuxcôtés, luifantes en deffous dans leur jeuneffe, & à cinq lobes pointus & anguleux. Les pétioles font cylin- driques ; les angles rentrans font la plupart obtus. Les fleurs font d’un verd jaunâtre ; difpofées en Brappe courte, un peu corymbiforme , & à demi- redreflée, Ces grappes font lâches , moins garnies de dans l'efpèce ci-deflus, & compofées de pé- oncules glabres & rameux. Chaque fruit offre deux grandes aîles fort écartées lune de l’autre. Cet arbre croît naturellement au Mont-d’Or $ dans le Languedoc , le Dauphiné, la Suiffe, &c. D. (1. v.) | « Il faifoit autrefois l’érnement des parcs & des jardins ; mais comme il fe dépouille de bonne heure, & que fa feuille eft fouvent attaquée par les infe&tes , on fait à préfent moins de cas de ce bel arbre : ce feroit pourtant dommage de le relé- guer dans le fond des forêts; car il a le mérite de prendre fes feuilles de très-bonne heure , & de Plus, il fe couvre en Avril d’une prodigieufe quantité de grappes de fleurs d’un jaune verdâtre Je d’un afpet très-gracieux... Quelquefois, urant les chaleurs , les feuilles de ces deux pre- ; mières efpèces font couvertes d’un fucextravafé , raffemblé en petits grumeaux blancs &e- fucrés F qu’on appelle vulgairement manne ; on fuppole qu'elle eft tombée du ciel fous la forme d’une rofée épaifle : quoi qu’il en foit, les abeilles en font d’amplesrécoltes fur ces Erables ; ainfi les Infti- tuteurs de ces précieux infedtes doivent en planter Un certain nombre dans leur voifinage. » Le Baron de Tfchoudi. - 3: Eranie à fucre, Acer. faccharinum. Lin. Acer foliis quinquepartito - palmatis acuminatis dentatis fubtus pubefcentibus. Lin. Müll. Di@. n°. 6. du Roi. Hasbh 1. £, 3. _ait jamais incommodé ceux + I. p. 14. Duham, Arb.êx, Tab. ER 4 379 Cet Erable fe diftingue fatilement de cou; qui | précède , en ce qu’il n'a Point, comme lui, fes feuilles luifantes en deflous, mais d’une coujeur matte ou terne tirant {ur le glauque ; avec des poils plus ou moins abondass fur les nervures , principalement aux angles des Premières divifions de ces nervures. Ses feuilles ne font peint auffi blanches en deffous que ceiles de l'£rale rouge & n'ont point leurs lobes au dentés; elles done un peu ridées & d'un verd foncé en deffus > ont leurs lobes anguleux, acuminés, & font portées fur des pétioles communément roupeitres ; elles fe peignent à l’automne d'un beau rouge, & font alors un effet afez agréable. Les fleurs naiflent en bouquets lâches ou en grappes courtes, corym- . biformes, peu garnies, Les runs font formés de deux capfules ovales, enflées > à aîles fort rap-. prochées, & non ouvertes comme dans l’efpèce ci-deflus; ces aîles font d’ailleuts beaucoup moins grandes. Cet arbre croît dans Ja Penfylvanie , de Canada, & eft cultivée au Jardin du Roi. F5. (v.v.) On diftingue au Canada deux fortes de fücre que l’on retire de deux efpèces d'Erable qui y croiffent ; la première s'appelle fucre d'Erable ; & la feconde fucre de plaine, 1] y 2 apparence que le fucre d’Erable provient de Pefpèce dont nous venons de traiter, qui paroît être le n°, 6: de M. Duhamel , & que le fucre de plaine fe retire de l'Erable rouge mentionné ci-deffous. « La liqueur de ces Erables , dit M. Duhamel, d'après les Mémoires qi’il a reçus de M. Gaultier, eft, au fortir de l'arbre, claire & limpide comme l'eau la mieux filtrée; elle eft très fraîche sn elle laiffe dans Ia branche un petit goût fücré fort agréable. L’eau d'Erable eft plus fucrée que celle de plaine ; mais le fucre de plaine eft plus agré ble que celui d’'Erable. L’une & l'autre efpèce d'eau eftfort faine; & on ne remarque point qu'elle quien ont bu , même après des exercices violens & étant tout en füueur : elle paffe très-promptement par les urines. Cette eau étant concentrée par l’évaporation ; donne un fucre gras & rouffeâtre, qui eft d'une faveur affez agréable, On retire cette eau en faifant des . incifions au tronc des deux efpèces d’Erable dont on vient de parler. : Après avoir recueilli une quantité de fuc d'Ergs_ ble , par exemple deux cents pintes, on le met dans des chaudières de cuivre ou de fer, pouren évaporer l’humidité par l'aétion du feu ; on enlève l’écume quand il s’en forme ; & lorfque Ja liqueur Sommence à s'épaiflir , on à foin de là remuet-con- tinuellement avec une fpatule de bois pour em pêcher qu’elle ne brûle, & pour accélérer l’éya. poration. Auflitôt .que cette liqueur a acquis la confiftance d’un firop épais, on la verfe dans des moules de terre ou- d’écorce de Bouleau ; alors en fe refroidiffant , le firop fe durcit, & ainfi l'on a des pains ou des tablettes d’un fücre roux &: prefque tranfparent , qui eft affez + rt. fi l'on b bij 380 ERA à fu attraper le degré de cuiffon convenable ; car le fucre d’Erable trop cuit a un goût de mélafe où _ de gros firop de fucre , qui eft peu gracieux, Deux cents pintes de cette liqueur fucrée pro- ” duifent ordinairement dix livres de fucre. Quel- ques-uns rafinent le firop avec des blancs-d’œufs ; cela rend le fucre plus beau & plus agréable …. On eftime qu’on fait tous les ans au Canada douze à quinze milliers pefant de ce fucre. Pour être bon , ce fucre doit être dur , un peu tranfpa- rent , d'une couleur rouffe , d’une odeur fuave , & fort doux fur la langue, On l’emploie au Canada aux mêmes ufages que le fucre de cannes ; on en fait d'aflez belles confitures , &c. » 4. ErABLE rouge ou ERABLE de Virginie, Acer ruibrum. Lin. Acer foliis quinquelobis acutis den- - tatis fubtus incanis, floribus dioïcis , umbellis feffilibus. N. à Acer Virginianum folio majore , fubtus argen- teo, fupra viridi fplendente. Piuk. Alm. 7, t. 2. f. 4. Catesb. Carol. 1. p. 62. t. 62. Mill. Ie. t. 8. £a. Duham. Arb. 1. p.28. ne. $.t. 10. f. 5. Aer Virginianum folio fubtus incano , flofculis viridi- rubentibus..Herm. Par. 1.t.1. _@ Idem foliis fubtus candidiffimis, ramulis pundis-elevatis infperfis, germinibus glabris. N. Acer tomentofa. Hort. Reg Vulgairement Erable de Charles Wager. L'Eraïle rouge paroît ne devoir former qu’un arbre d'une taille moyenne , maïs c’eft de toutes les efpèces de ce genre celle qui a le plus beau feuillage. Ses rameaux font glabres, verdâtres, uu peu anguleux à leur fommer. Ses feuilles font portées fur des pétioles menus, glibres , d’un verd fouvent teint de rouge , un peu applatis en deflus , &: même sanaliculés à leur bafe. Elles font à cinq lobes pointus & dentés, vertes & lifles en deflus, d’un blanc glauque en deflous avec des nervures faillantes, Le bouton qui naît dans leurs aiffelles eft petit, ovale , obtus , glabre, comprimé en fa face interne, Les fleurs naiflent en ombelles feffiles _ & latérales: elles font dioïques par avortement ; car la plupart contiennent les deux fexes ; mais fur chaque individu , il ny a qu’un feul fexe qui réuflit à fe développer. Les fleurs des pieds mâles ou ftériles font prefque fefliles & ramaflées , leurs . pédoneules propres étant à peine plus longs que le bourgeon écailleux & embriqué qui lesenvironne ; elles font velues ou laineufes intérieurement, Les fleurs des pieds fertiles ont leurs pédoncules pro- pres plus longs ; forment des ombelles plus diftinc- tes &.feffiles. Chaque: ovaire eft velu , à deux lobes applatis & obrus , & chargé de deux flyles ‘ tout-à-fair féparés & diftinéts. Les aîles dechaque capfule font arquées en dedans , & rapprochées ou peu ouvertes. ÿ Cet arbre croît dans la Virginie , Ja Penfÿlva- nie , Bec. & eftculrivéau Jardin du Roi: Ph. (v».) La belle couleur glauque & bianchäâtre de la fur- face inférieure de fes feuilies, tranche agréable- … E R A ment avec le verd de leur face fupérieure , ce qui donne à cet arbre un afpeét très-gracieux. Il paroît que c’eft le Plaine du Canada, & conféquemment Pun des deux Erables dont les Canadiens retirent du fucre. Voyez l’art. précédent. L’Erable cotonneux ou l’Erable de Charles Wager, a des rapports confidérables avec lErable rouge, & en eft vraifembiablement une variété : néanmoins on l'en diftingue conftamment , 1°. en ce que fes rameaux verdätres & pubefcens ou co- tonneux à leur fommet, font parfemés de petits points grisâtres, faillans & prefque tubercuieux ; 20, en ce que fes feuilles font un peu luifantes en deffus, très-blanches & légèrement cotonneules en deflous , & qu’elles ont leurs lobes , leurs an- gles & leurs dents moins pointues; 3°. enfin , en ce que fes fleurs font d’un rouge très-foncé , & que les ovaires font glabres. Elies font d’ailleurs pareillement dioïques , & difpofées en ombelles fefliles. Cet arbre eft cultivé au Jardin du Roi. Je n’en ai pas encore obfervé les fruits. Ses feuilles font abondamment cotonneufes en deflous dans leur jeuneffe. Le beau feuillage de l’Erable rouge lui affigne une place dans les bofquets d’été ; on peut aufli le planter en allées dans les grands jardins ; il y pro- duira un effet agréable , qui ne le cédera en rien à celui du Peuplier blanc. On prétend que fon bois -eft bien veiné, & qu’on en fait de trés-belles montures de fufil. s. ÉRABLE à feuilles de Frêne, Acer negundo. Lin, Acer foliis compofitis , flortbus racemo/ise Lin. Hort, Cf, 144. Mill. Di&, n°. 3. Acer maximum, foliis trifidis & quinquefidis Virginianum. Pluk. Alm. 7. t. 123. f. 4. & $° Duham, Arb. 1. p. 28. n°. 10. t. 11. f. 10. Arbor exotica, folis fraxini inflar pinnatis & ferraus ; negundo perperam credita. Raj. Hift. 1798. n°. 7: Acer foliis compofitis | pedunculis filiformibus aggregatis. Gleditfeh. du Roi. Harbk. 1.p.31+ C’eft un grand arbre qui s’élève à une hauteur confidérable {ur un tronc fort droit, & que l’on diftingue au premier coup-d’œil des autres Era- |_ bles par fon feuillage , qui reflemble à cetui du Frêne. L'écorce de tous fes rameaux & même de fon tronc, lorfqu’il eft fort jeune , eft life , verte ou d’un verd un peu glauque. Ses feuilles font oppoftes, pétiolées, compoñées ; pinnées, la plupart à cinq folioles ovales , acuminées, dentées, €7” tières vers leur bafe ; munies quelquefois d'un angle de chaque côté, vertes en deflus & € … deffous , & à nervures de leur furface inférieure UP peu velues. La confidération des périoles com” muns cylindriques, fuffit pour diftinguer ces feuilles de celles du Frêne. Les fleurs font dioïques » pus dans lefpèce ci-deffus , & paroifent avant ‘entier développement des feuilles. Elles 18 petites, & ont des pédoncules: filiformes. Les _ femelle® ont chacune deux ou trois piftils bicor- nes, & viennent en paquets courts; formant “FRA peine des grappes. Les mâles ont un petit calice à cinq. divifions lancéolées, & cinq étamines au moins uné fois plus longues que le calice , à an- thères linéaires. Leurs pédoncules prefque capil- laires s’alongent confidérablement, de forte que ces fleurs forment des grappes pendantes qui acquièrent plus de fix pouces de longueur. Les aîles des capfules font peu larges & peu ouvertes. Cet arbre croît dans la Virginie, & eft cultivé au Jardin du Roi. B. (v. v. ) Son beau port, le verd . gai de fon teuillage , & fes rameaux liffles , d’un verd prefque glauque , lui donnent un afpe& aflez agréable. Ses fruits font plus petits que ceux des autres Erables. 6. ERABLE jafpé, Acer ffriatum. Acer caule glauco lineis coloratis eleganter Jiriato , foliis tri- lobis acuminatis ferratis, racemis peridulis , peta- dis ovalibus. N. Acer Canadenfe. Hort. Reg. Dubham. Arb, 1. t 12.f, 11. Acer Canadenfe folio tridentato am- pliffëmo. Saracen. Cet Erable eft fort remarquable par la belle couleur de fa tige & par fes grandes feuilles ; il eft en outre très-diftingué de l’efpèce qui fuit par le caraëtère de fes fleurs. Il paroît qu’il ne forme _qWun arbre de moyenne grandeur. L'écorce de fa tige & de fes principales branches eft d’un verd glauque , relevé de quantité de ftries ou lignes blanchâtres qui lui donnent un afpeët fort agréa- ble , & la font paroître comme jafpée. Ses feuilles font grandes, larges, ovales-arrondies vers leur bafe , à trois lobes pointus à leur fommet , fine- ment & inégalement dentées dans leur contour, vertes & glabres des deux côtés, & portées fur des pétioles moins longs qu’elles , un peu canali- culés en deflus. Les fleurs viennent en grappes menues, lâches, pendantes, & qui terminent les petits rameaux des côtés, Elles font vertes, à calice & corolle plus grands que les parties génitales , ce qui n’a point lieu dans l'efpèce fuivante, & à pétales élargis , ovales, obtus. Les capfules ont chacune d’un côté une foffette elliptique. Cet abre croît dans le Canada , & eft cultivé au Jardin du Roi. B.(+.+.) __« 11 pouffe au printemps, dit le Baron de Tfchoudi, de longs bourgeons couleur de rofe fort jolis, qui lui affignent une place dans les bof- quets deftinés à ces premiers momens de l’année tenaiflante , où les plus petits effets de la végéta- tion font précieux, parce qu’on fe plaît à lesépier; > P q 3 fon écorce jafpée & fes belles feuilles lui den- nent accès dans les bofquets d'été , où l’on peut Pemployer en tige le long.des petites allées, ou bien en forme de buiffon dans le 7. ERABLE à épis, Acer fpicatum. Acer foliis trilobts & quinquelobis acuminatis inæqualirer fer- ratis ; racemis fpiciformibus ereclis j petelis linea= ribus. N. LL An Acer Penfylvanicum. Lin. Acer foliis fub düinquelobis inæqualiter ferratis | flurum racemo ‘aufli nd des maflifs, »_ ER A 381 cempoftto eredo, pedicellis fubdivifis: du Roi. Harbk. 1. p.21. t.2. Acer. Duham. Arb, 1.t.13?- Cette efpèce n’eft pas aufli belle que la précé- dente, na pas, comiac elle, fa tige glauque & jafpée, & en diffère confidérablement par la forme” & la difpofition de fes fleurs. I! paroît qu’elle ne conftitue parcillement qu’un arbre de grandeur moyenne, $es fouilles font ovales , un peu en cœur à leur bafe, acuminées , à trois lobes pointus dont le terminal eft le-plus grand , quelquefois prefqu’à cinq lobes , à dents groflières & inégales, vertes & glabres des deux côtés , & d’inégale grandeur à ie paire. Elles ne font ni aufli grandes, ni nement dentées que celles de lefpèce ci- deffus. Les fleurs font d’un verdjaunäâtre, petites, naiflent fur des épis (ou des grappes en épi) com- pofés , pédonculés, droits , longs d'environ quetre ne Les pédoncules latéraux de chaque épi ont nombreux, courts, rameux, & pluriflores: Les fleurs ont un petit calice à cinq divifions ovales , velues ou ciliées fur les bords; cinq pétales linéaires , étroits , une fois au moins plus longs que le calice. Les unes font mâles, & lesautres . hermaphrodites- femelles fur le même épi ; les pre- mières ont fix ou fept étamines un peu plus lon- ._gues que les pétales; les fecondes ont un ovaire comprimé , bilobé, chargé d’un ftyle fimple dont le ftigmate eft à deux lobes courts. Les frifits font à deux aîles minces , verdâtres, demi-ouvertes ; & les capfules ont chacune d'ur côté une foffette arrondie, Ces fruits font moins grands que ceux de l’efpèce ci-deflus. Cet arbre croît dans l'Amé- rique feptentrionale , & eft cultivé au Jardin du “Roi Ds Cp vr) Lis: à I1 eft difficile de décider fi c’eft Acer Penfyl-" vanicum de Linné, ou s’il faut rapporter cet Acer à l'efpèce ci-deflus. En effet, Linné dit de fa plante que fes fleurs naiffent en grappes pendantes, & que fes feuilles ont des dentelures très-menues ; or, rien de tout cela ne convient à la plante que nous venons de décrire. Cependant il paroïît par les expreflions vagues de cet Auteur , qu’il n’a pas non plus connu l’efpèce précédente, car il auroit cité quelques-unes des particularités remarqua- bles qui la diftinguent. 8. Eragze de Tartarie, Acer Tataricum. Lin. Acer foliis cordatis obfolete lobatis ferratis, race- mis compofîtis eredis brevibus. N. Acer foliis cordatis indivifis ferratis, lobis obfoletis ; floribus racemofis. Lin. Gmel. It ps 118. Acer foliis cordatis fubquinque lobis ferra= tis, lobis obfoletis, florum racemo compofito credo. du Roi. Harbk. 1.p 29. Acer folisæblonge cordatis inæqualiter ferratis. Krafchen. A& Petr. 1749. p. 285. t. 13. Acer Tataricum. Pal. FI, Rof. 1. p.9.t. 3. AS A Arbre moyen ow grand arbriffeau , dent les feuilles d’un verd très-gäi, font prefque fimples comme celles du Charme.S$es branches {ent nom ‘breufes, à écorce unie, d’une couleur prefque, 362 E R A rouffeitre, Ses feuilles ont des pétioles rougeä- tres, épais & verdâtres à leur bafe ; elles font en cœur, inégalement & finement dentées , un peu anguleufes ou munies de quelques lobes commu- mément peu remarquables, & approchent en quel- que forte de celles du Crarægus coccinei de Linné. Les fleurs font blanchätres , difpofées en grappes droites, compofées, & qui n’ont que deux ou trois pouces de longueur. Ces grappes font lâches ou élargies à teur bafe , ont leurs premières rami- fications oppofées, & portent des fleurs mâles & des fleurs hermaphrodites femelles. Le calice eft un peu rougeâtre en dehors ; les pétales fontblancs, rapprochés ou un peu connivens à leur fommet; les étamines font faillantes hors de la fleur, & fortent par les côtésentre les pétales. Les fruits font compofés de deux capfules glabres, à aîles rapprochées , grandes, très-minces, fouvent iné- gales, prenant une couleur roupeâtre ou pour- prée en leur bord intérieur. Cet arbre croît dans la Tartarie, & eft cultivé au Jardin du Roi. P. ( v.v. ) Il fleurit un pen plus tard que les autres. . gs-ÉraBLE commun, FL Fr. Acer cæmpeffre. Lin. Acer foliis palmato-quinquelobis , lobis obtu- fs ; capfulis pubefcentibus , alis patentiffimis. N. Acer campeffre & minus. Bauh. Pin. 431. Tour- nef. 615. Acer vulgare, minori folio. J. B. 1. Part. 2. p. 166. Acer minor. Dod. Pempt. 840. Acer rinus. Raj. Hift. 1700. Acer. Tabern.p. 973. Hall. Helv. n°. 1029-6*. Pollich. Pall. n°. 946. 8. Idem capfularum alis rubentibus. Acer cam- peftre & minus , frudu rubente, Vaiïll. Parif, 2. Raj. Angl. 3. p. 470. n°. 3. à y. Idem foliis majoribus , lobis fubacutis den- tato-angulofis. N. An Acer montanum. Dalech. Hift. 95. Erable de montagne madré ou jaune. Ejufd. ed. Gall. Vol. 1. p. 79. Acer vernum. D. de Charr. . Cet Erable , qui eft commun dans la plus grande partie de PEurope , forme un arbre ou un arbrif- * feau plus ou moins élevé , felon le lieu & le fol où ikcroît. Il eft très-rameux ; fon écorce eft gri- fâtre, crevaffée ou gercée, Ses feuilles font oppo- fées , pétiolées , de grandeur médiocre , palmées, divifées en Jobes obtus , lefquels font au nombre de cinq ou de trois principaux , dent les latéraux font divifés en deux. Les pétioles font verds ou rougeûtres , & un peu pubefcens , ainfi que les feuilles dans leur jeunefle. Les fleurs font d’un verd jaunâtre, difpofées en grappes courtes, pa- niculées , quelquefois affez droites. Les divifions de leur calice & leurs pétales font oblongs, obtus velus ou ciliés fur les bords, Ces fleurs font là plupart hermaphrodites ; quelques - unes fur la même grappe font mâles par l’avortement de Jeur piftil; & Vaillant en a obfervé une variété dont toutes les fleurs éroient mâles ou flériles. Les fruits font compofés de deux capfules veloutées , pubefcentes , & qui ont leurs aîles très-écartées , E RA formant une ligne droite. Cet arbre eft commun dans les bois & les haies, en France, en Angie- terre, en Allemagne, & dans plufieurs autres parties de l'Eurepe. P :.( v. v.) ; L’Erable y fembie pretque devoir être diftingué comme une efpèce ; fes feuilles font plus grandes, à lobes moins obtus & plus crénelés ; les grappes font pendantes , ne portent qu’un petit nombre de fleurs (cinq ou fix) attachées à d'affez longs pédoncules. Le calice & les pétales font plus co- lorés & très-glabres. On touve cet Erablz fur les montagnes de la Suifle,. Madame de -Charriere de Laufanne, qui paroît avoir de grandes connoif- fances, particulièrement fur les plantes de fon pays , a bien voulu m’en envoyer une branche mu- nie de fleurs; elle le regarde comme une véritable elpèce, & le nomme Acer vernum. L’Erable commun eft fort touftu , fouffre très- bien le cifeau , & peut fervir à former de belles paliffades. 11 réuflit dans les endroits où le charme ne fait que languir. Son bois eft dur, & propre pus les ouvrages de tour & pour les Arquebu- lers. 10. Eragte à feuilles rondes, Acer rotundi- folium. Acer foliis rotundatis lobatis obtusé den: tatis fubtus glaucis, capfulis fubslabris ; alis femi- patentibus. N. Acer major , folio rotundiore minus laciniato ; an opalus Iralorum. Raj. Hift. 1701. Tourn. 615. Acer opalus. Hort. Reg. z 11 forme un grand arbriffeau très - rameux, touffu, & qui fe rapproche de lefpèce fuivante par plufieurs rapports. Ses petits rameaux & fes pétioles font rouges ou pourprés , ce qui contrafte affez agréablement avec le verd un peu foncé de fon feuillage. Ses feuilles font oppoftes , pétio- lées , la plupart arrondies dans leur circonfcrip- tion, divifées peu profondément en cinq lobes courts , dont les deux inférieurs font les plus pe- tits, & obtufément dentées dans leur contour. Elles font glabres, d’une confiftance un peu coriace dans leur parfaitdéveloppement , d’un verd foncé en deffus, d’une couleur un peu glauque en def- fous | & ont deux pouces ou un peu plus de dia- mètre. Les fleurs font blanchätres , viennent fur les petits rameaux des côtés en grappes Courtes » affez droites, prefque corymbiformes. Les capfules | font petites , un peu globuleufes , prefque glabres ou munies de quelques poils rares, & ont leurs ‘aîles minces, en fabre | demi-ouvertes. Cet af” briffeau croît narurellement dans l'Italie, & ft cultivé au Jardin du Roi. B. (v.v.) Il pouffe fes feuilles un peu plus tard que les aütres Erables. Ses | boutons à feuilles ont leurs écailles intérieures » dans le temps où ils s'ouvrent, linéaires , fort longues , & prefque femblables à des ftipules- 11. ErABis trilobé, Acer trilobatum. Acer foliis trilobis coriaceis glabris, alis capfularum. parallelis. N. , Acer trifolia, Bauh, Pin, 431 Tournef, 615» E R A | Pluk. Alm, 7. t, 251. f. 3. Duham. Arb. 1. p. 28. t. 10. f. 8. Acer Monfpeffulanum. Dalech. Hiit. 83. J. B. 1.p. 167. Lin. Spec. PI, 1497. Acer crien- talis hederæ folio. Tournef. Cor. 43. Pocock. Orient. 191.t. 85. Acer Cretica. Alp. Exot. p. 8. & 9. Duham. Arb.1.p. 28. t. 10, f, 9. Acer Cre- #icum, Lin. Spec. PI, 1497. Linnc trouve ici deux efpèces diftinétes; mais nous ne croyons pas qu’on puiffe même les regar- der comme variétés. En effet | comme nous l’avons obfèrvé , les individus de cet Erable offrent dans différens âges , d’aflez grandes différences dansJa forme deleurs feuilles; mais cela leur eft commun à tous, & nous ne penfons pas qu’on puifle citer ces divers états d’un même individu , comme des variétés de la même efpèce. Lorfqu’on élève de femences l’Erable dent nous _ traitons ici, les rameaux des jeunes individus font munis pendant les deux ou trois premières années de feuilles tres-fimples , ovales-pointues, légè- rement dentées, & à pétioles courts. Dans cet état, ces Frables étant fort différens de ceux de a même efpèce , dont les pieds ont vieilli ou pris tout leur accroifflement , on a pu croire qu'ils _ &ppartenoient à une efpèce particulière, & c’eft | pere là l’origine de l'Acer fempervirens de Linné. Ces mêmes Erables , les années fuivantes , prennent des feuilles munies d’un lobe de chaque côté , & ont des dents plus marquées, inégales & moins nombreufes. Elles reflemblent aflez bien alors à celles figurées par Dalechamp & J. Bauhin pour leur Acer Monfpeffilanum que Linné admet comme efpèce , & qu’il cara@térife par ces pre- miers termes de fa phrafe, Acer foliis trilobis inte- £crrimis , &rc. les lobes des feuilles étant néan- moins véritablement dentés. Enfin, lorfque les individus dont nous parlons ont pris tout leur ac- croiffement, & qu'ils font un peu vieux , prefuue _ toutes leurs feuilles font à trois lobes entiers, Affez égaux, plus ou moins divergens. Ce ne font plus les feuilles de l’Acer Monfpeflulanum de Da- . lechamp & deJ. Bauhin; mais ce font celles de VAcer de Pluknet, Tab. 251. f. 3. de M. Duhamel, Tab. 10. f.8 & 9. ( On les trouve fouvent ainfi Pune & l’autre fur le même individu), & celles de l'Acer Cretica de P, Alpin, qui repréfente des poils abondans fur les rameaux & les pétioles de fa plante ; ce qui n’a prefque point lieu dans la nôtre. Notre Erable trilobé eft, de toutes les efpèces de ce genre, celle qui a les feuilles les plus pe- tites , les plus roides ou coriaces , & dont la forme très-remarquable approche beaucoup de celle des | feuilles de l'Anémone hépatique n°, 26. Cet Erable s’élève quelquefois en arbre à la hauteur de trente Ou quarante pieds , comme l’on en voit un exem- ple au Jardin du Roi ( dans le petit bois près du Café), & fouvent il refte en buifon très-rameux formant, de grandes touffes fort agréables à voir lorfqu'elles font chargées de fruits. Ses fleurs font . E R A 383 d'un verd jaundtre, viennent par très-petitsbou« quets corymbiformes & nombreux , fur les petits rameaux des côtés. Les fruits font petits , à cap- fules glabres ou prefque glabres | & à aîles rou- ges rapprochées , parallèles , reflemblant en quel- que forte à des aîles de mouche, Ce joli Erable croit naturellement dans le Languedoc , la Pro- vence , Pltalie, l'Ifle de Candie , & le Levant: on le cultive depuis leng-temps au Jardin du Roi. D. (v. v. } 11 perd tard fes feuilles, & toutes. les fois que la faifon n'eft pas rigoureule, il les conferve preque tout lhiver. On peut le placer dans les bofquets de cette faifon & dans ceux d'automne; il eft fufceptible de former des haies & des paliffades charmantes. *1. Acer (fempervirens ) foliis ovatis integer- rimis fempervirentibus. Lin. Mant. 128. Otferv. On m'a afluré qu'il exiftoit un Erable: qui refte petit, & dont les feuilles vertes & co- riaces font conftamment lancéolées & dentées, Ce n’eft point l’Erable de Crête figuré dans P. Alpin , ni celui de Montpellier figuré dans Dalechamp , puifqu'il n'a pas comme eux fes feuilles. à trois lobes ; cependant on ne peut le rapporter à l' Acer Jempervirens de Linné , puifqu'il a les feuilles den- tées & non entières. *2, Acer ( diffedum ) foliis mulripartito-pal. matis ; laciniis fubbipinnatis ferratis. Thunb. F1. Jap. 160. Caulis arboreus; petioli & pedunculi capillares ; flores terminales umbellati ; corollæ minutæ purpureæ. * 3. Acer ( Japonicum }) foliis mudtipartito-in= cifis villofis , floribus fubumbellatis. Thunb. FL Jap. 163. Caulis arboreus ; folia fubrotunda in- cifo-13.-partit@ utrinque villofa; corollæ pur- purea. " * 4. Acer (palmatum ) foliis palmatis ferratis glabris , floribus umbellatis. Thunb. F1. Jap. 162... Keequan mokf, vulso kaide , item monidfi. Kæmpf.- Amæn, Ex. p. 892. * s. Acer ( feptemlobum ) foliis feptemlobis gla- bris , lobis acuminatis æqualiter arguté ferratis. Thunb. F1. Jap. 162. * 6. Acer (pidum ) foliis feptembolis glabris : lobis acuminatis integris. Thunb. FL Jap: 162, Japonicé : momifi , item kekuan eadem. Kæmpf.. Amæn,. Exot. p. 892. * 7. Acer (trifidum ) foliis indivifis trifidifque integris. Thunb. F1 Jap. 163. Folia in fummitati-, tibus ramulorum fpar/a; etiam alterna in prece= . dente. Charaëer in hoc genere valdé fingulariss ERANTHÈME , ERANTHEMUM ; genre de: plante à fleurs monopétalées, qui a beaucoup de: rapports avec les Selago & A ha Ac & qui: * comprend des herbes & des arbuftes exotiques ,. à feuilles fimples, oppofées ou alrernes, & à: fleurs remarquables par leur tube filiforme, ayant. fouvent leurs éraminesfaillantes: hors du tube de: la corolle, ERA CARACTERE GÉNÉRIQUE. 384 . | La fleur a 1°. un calice court, tubuleux, étroit, perfiftant, à cinq dents pointues ; 2°. une corolle monopétale , infundibuliforme , à tube filiforme, très-lon , & à limbe plane , divifé encinq( quel- quefois en quatre ) découpures ovales; 3°. deux étamines , dent les filamens fort courts & atta- chés dans la partie fupérieure du tube de Ia co- rolle, portent des anthères faillantes hors du rube ; 4°. un ovaire fupérieur, ovale, très-petit, à ftyle filiforme , & à ftigmate fimple. | Le fruit n’eft pas connu. Esr&cess, 1. ErANTHÈME du Gap, Eranthemum Capenfe. Lin. Eranthemum foliis lanceolato - ovatis petio- latis. Lin. ; Eranthemum, Lin. Fi. Zeyl. p. 6. n°. 15. Ephe- merum lychnidis flore, Africanum. Herm. Parad. 153. Raj Suppl. 567. Centaurium minus ; folits oblongis acutis , flore patulo puniceo major. Raï. Suppl. $27. : , : Cette plante a le port d’un Chironiaou d’un : Phloz ; fes feuilles font ovales-lancéolées , pétio- lées, entières , glabres, veineufes, grandes , oppofées. Les fleurs font purpurines, longues , ont l’afpe& de celles des Phlox, & viennent au fommet des tiges en bouquet ou en épi embriqué de braëtées lancéolées, de couleur verte, Cette plante croît en Afrique. Linné convient ne lavoir es fuffifâmment examinée. Selon Hermane , les its de cetre plante font des çapfules oblongues , biloculaires & polyfpermes, Peut-être faudra-t-il Ja rapporter au geñre des Manulées. 2. ERANTHÈME à feuilles étroites, Eranthemum anguflifolium. Lin. Eranthemum foliis anguflis linearibus , floribus fpicatis patentibus ; flaminibus énclufis. N, Selago dubia. Lin. Spec. PI. à, p. 877. Thyme: lœa folis angufhiffimis linearibus , flofculis fpica- tis. Burm. Afr. 130. t. 47. f. 3. Thymelæa Æthio- pica fpicata glabra, foliis longioribus anguflis, ! Pluk., Manc. 180. t. 445. f. 6. Arbufte haut d’un pied & demi, dont les ra- meaux font grêles, droits, effilés , feuillés, cylin- driques , & très-glabres. Ses feuilles font éparfes , nombreufes, étroites , linéaires, longues prefque d’un pouge: Les fleurs naiffent au fommet de cha- que rameau en épi droit , long de trois ou quatre ouces. Elles font prefque fefliles, ouvertes ou fituées prefque horizentalement , & ont chacune à leur bafe une petite braëtée oblongue qui foy- tient & embraffe la partie inférieure de Jeur tube, Ces fleurs ont un tube long , filiforme , un peu -courbé; un Jimbe petit , à cinq divifions légère- ment inégales ; deux étamines enfermées dans la ré fupérieure du tube de la corolle, & dont anthères font linéaires. Cette plante croît dans : VAfrique, & nous a été communiquée par M.Son- IÉRT nerat. D (v.f.) Il paroît qu’elle ne diffère des Lelago , que parce que fes fleurs n’ont que deux étamines. | 3. ERANTRÈME à petites feuilles, Eranthemum parvifolium. Lin. Eranthemum foliis ovato-linea- ribus imbricatis. Lin. Mant. 171. Berg. Cap. 2. Frutex Africanus , ericæ folio , glutinofus , flore fpicato alle. Commel. Hort. Amft, 2. p. 119. t. 60. ; Les rameaux de cet arbufte font cylindriques , Grêles, feuillés , rudes ou fcabres inférieurement r les cicatrices des anciennes feuilles, Ses feuilles En ovales-linéaires ou plutôt lancéolées , aiguës, glabres , nombreufes , prefque embriquées, & à eine de la longueur de l’ongle. Les fleurs font blanches , naïffent en épi feflile au fommet des rameaux ; elles font féparées par des braét$es ova- les-pointues , concaves , carinées fur leur dos, Le tube des corolles eft filiforme , plus long que les braëtées ; leur limbe eft à cinq divifions ovales- k oblongues, obtufes, beaucoup plus courtes que le tube. Il y a deux étamines à l’orifice de la fleur. Cet arbufte croît au Cap de Bonne-Efpérance. P 4. ERANTHÈME à feuilles de Soude , Eranthe- mum falfoloïdes. L. F. Eranthemum fruticofums, foliis carno/is teretiufculis linearibus glaberrimis ; racemis axillaribus calycibufque pubefcentibus » . tubo recurvo. Lin. F. Suppl. 82. Arbriffeau reffemblant fort à une Soude, mais dont les fommités des rameaux portent des grappes axillaires & pubefcentes. Les feuilles font linéai- -res, un peu cylindriques , charnues, &c très-gla- . bres. Les pédoncules propres font réfléchis , &. chacun d’eux eft accompagné à fon origine de | trois braétées en alêne. Les fleurs ont un calice cinq découpures en alêne & pubefcentes, une corolle à tube plus long que le calice, courbée dans {on milieu, & à limbe à cinq divifions oya- les, acurminées. Cette plante croît aux environs de la Ville de Sainte-Croix , dans Afrique. (7 Barrancas.L,) P, ERIMA-TALI. Plante du Malabar ; encore très-peu connue , mentionnée dans l'Hortus a läbaricus de Rhéede ( Vol, 7. p. 73: t: 39: )> qui reffemble prefque à une Bafelle par fon port; mais dont la fru&ification en paroît fort différente, Sa racine eft rampante : elle pouffe des tiges herbacées , cylindriques , tortueufes, comme farmenteufes, & d'un rouge brun. Ses feuilles font alternes, pétiolées , ovales , pointues, ep?” fes & entières. Les grappes de fleurs font axillai- res, menues , plus longues que les feuilles : elles font garnies dans toute leur longueur de pédicules courts , fafciculés, fouvent rameux , & qui por” tent des fleurs ouvertes enrofe ouenétoile. Chaque fleur paroîc formée 19. d’un calice 67 duc , partagé en cinq divifions ovales-pointues 5 2°. d'une corolle de cinq pièces, plus grande que le calice, à pétales dits en deux lobes pt ERI & dentés ou frangés à leur fommet , ayant en . oûtre intérieurement cinq écailles ovales- poin- tues, plus courtes que les pétales auxquels elles font oppofées; 3°. de cinq étamines; 4°. d'un ovaire fupérieur furmonté de cinq ftyles. Les fruits font des baies fort petites, ovales, & monofpermes. FRINACE , HYDNwM; genre de plante cryp- “togame , de la famille des Champignons , & qui comprend des fongofités ayant un chapeau pédi- culé, horizontal ou cyathiforme , garni en deffous de pointes féparées & en alêne , ou de papilles diftinétes. Les Erinaces fe rapprochent des Agarics & des Amanites par leur configuration générale; mais elles n'ont pas leur chapeau doublé de pores comme celui des Agarics ( Boletus. L. ) , ni doublé de lames comme celui des Amanites ( Agaricus. L.); à la place des pores & des lames, ce font | dans les Erinaces des pointes ou"des papilles re- marquables , qui hériffent la face inférieure du chapeau. x Eszrices. 1. ErINACE embriqué, Hydnum imbricatum. Lin. Hydnum ffipitatum , pileo convexo imbricato. Lin, Pollich, Pal. n°. 1181. F1, Dan. t.111. Schæff. LETTRE Fungus pene candidus , prona parte erinaceus. J.B. 3. p. 828. Erinaceus efculentus albus craffus. Mich. Gener. 132. t. 72. f. 2. Echinus petiolatus albicans fuperné fquamofus. Hall. Helv. n°. 2324. Le chapeau de ce Champignon eft blanchätre , convexe ou un peu concaye en deflus, Er gs large comme la paume de la main , & porté fur un pédicule épais. Sa fuperficie eft fouvent tance & hériffée de petites peaux blanchätres ou brunes qui la font paroître écailleufe. Le deffous de ce chapeau eft garni de TS coniques , blanchä- tres ou roufleâtres. Ce Champignon vient par grouppes , de forte que les chapeaux font fouvent comme embriqués les uns fur les autres, Onle trouve dans les bois , en automne. à. Ertnace finué, Hydnum repandum. Lin. 2e Ydnum flipitatum , pileo convexo lavi flexuofo. inn, Érinaceus efculentus pallidè luteus. Mich. Gen. 132. t. 72. f. 3. Erinaceus coloris pallidè lutei. Dill. Cat. Gif. 188. t. 1. Fungus erinaceus. Vaïll. Par. 58. Hydnum flavidum. chæff.t 318. Echi- nus. Hall. Helv. n°. 2325. Hygdne finuè. F1. Er. 1283. Bulliard. Champ. t. 172. Son pédicule eft court, plein & blanchätre ; il orte un chapeau convexe où un peu applati , large de deux à quatre pouces, & ondé ou finué iné- galement en fon bord. Sa fuperficie eft un peu raboteufe . fa chair eft ferme & caffante. Quand ce champignon eft jeune, il eft entièrement-blanc comme du lait; à mefure qu’il avance en âge, il Botanique. Tome II. L . Fungus erinaceus parvus , pediculo 1 ' ERI 38 prend une teinte jaunâtre plus ou moins foncée. - On trouve ce Champignon dans les bois en au- _tomne ; il vient fur la terre; quelquefois, dic M. Bulliard , il eft feul, mais le plus fouvenr on en trouve plufieurs fur le même pied. Il eft d’abord agréable au goût ; enfuite il eft pre ( d’un goût de poivre, dit Waïllant ) & fort défagréable. 4. ErINACE cyathiforme, Hydnum cyuthiforme. Hydnum flipitatum, pileo infundibuliformi fubfqua- mofo fafcirs concentricis difindo. N. Erinaceus infundibulum imitans coriaceus , co- “lore ex fulvo ferrugineo, pileolo defuper veluti Jericeo, & pluribus ffrüs circularibus excavato. Mich. Gen. 132. Tab. 72. f. 4, Fungus campanu- latis lignofus. Sterb. p. 258. t. 27. litt. I. Echi- nus. Hall, Helv. n°.2320. Hydnum cyathiforme. Bulliard, t. 156. Schæff. t, 139. Allion. F1. Ped,. n°. 2763. Cette efpèce eft plus petite que les précédentes , d’une couleur rouffeâtre ou ferrugineufe , & d'une confiftance un peu coriace. M. Bulliard dit qu'on la rencontre par grouppes compofés de huit, dix, & quelquefois même de vingt individus réunis les uns par leurs bords, les autres par leur partie moyenne , d’autres par leur pétiole. Chacun d’eux a fon chapeau concave , cyathiforme ou prefque infundibuliforme, un peu velu ou pluché, & marqué de quelques zônesconcentriques. Ses bords font blancs & irrégulièrement finiés ou même découpés. Extérieurement il eft garni de pointes fines , nombreufes & très-diftinétes, Son pédicule eft court; fa chair eft mollaffe, fibreufe , élafti- ue, & difficile à déchirer. On trouve ce joli Éhanpita en Septembre & Oétobre, dans les bois ; il vient fur la terre, parmi les herbes & les débris de feuilles mortes. 4. EriNace cotonneufe , Hydnum tomentofur. Lin. Hydnum fhpitatum , pileo plano infundibuli- formi. Lin. F1. Suec. p. 455. Leers. Heb. n°. 1077. F1, Dan. t. 534. f. 3. e Son chapeau eft coriace , brun ou cendré, pla- ne, cotonneux , blanc fur les bords ; enfoncé où concave dans fon centre. Les pointes de fa face inférieure font blanches ; fon pédicule eft decou- leur brune. On trouve ce Champignon dans les bois des parties feptentrionales de l'Europe, $- ERINACE cure-oreïlle , Hydnum auriftalpium. Lin. Hydnum flpitatum , pileo dimidiato. Lin. Schæff. Fung. t, 143. Pollich. Pal, n°. 1183. Erinaceus parvus hirfutus ex fufco fulvuss ” pileolo femi-orbiculari, pediculo tenuiore:’ Mich. Gen. 132. t.72.f. 8. Fungus erinaceus parvus in conis abieginis nafcens. Buxb. Cent. 1. & 57. f. 1. € au rifcalpium referens buxei coloris. Buxb. Hall, 129. t. 129, Echinus. Haïl. Helv. n°.2321. Son pédicule eft grêle, haut d'un ru & demi, brun , quelquefois un peu velu , & s’insère fur le côté du chapeau. Ce chapeau eft petit , . femi-orbiculaire , légèrement red ps ; d'une cous cc 2 à 386 ERI leur brune ou noîrâtre. Il a environ quatre lignes de diamètre. Ce petie Champignon croît dans les bois, fur des rameaux morts ou fur des cônes en partie pourris , qui fe trouvent fur la terre. * Hydnum (parafiticum) acaule arcuato-ruge- fum tomentofum. Lin. Weïig. Rug. no, 835. F1 Dan, t. 465... Voyez Pare. Urcuin. ÉRINE ou MANDELINE, ERINES ; genre de plante à fleurs monopéralées, de la famille des Perfonnées , qui a beaucoup de rapports avec les Buchnères & les Manulées, & qui comprend * des herbes dont les fleurs ont le limbe de leur co- role prefque régulier, partagé en cinq lobes échancrés, & dont les fruits font des capfules bilo- culaires. _ CARACTERE GÉNERIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice de cinq folioles - lancéolées , droites, perfiftantes ; 2°, une corolle monopétale infundibuliforme, à tube aufli long ou plus long que le calice & à limbe ouvert, plane, “un peu irrégulier, partagé en cinq lobes échancrés, en cœur; 3°. quatre étamines courtes , renfer- mées dans le tube de la coroîle ; 4°. un ovaire = fupérieur , ovale , chargé d’un ftyle court, à ftig- _ Mate obtus ou entête. FES Le fruit eft une capfule ovale » entourée par le calice, Biloculaire & polyfperme. au: EspPprecexs. I. ERINE des Alpes., FL Fr. Erinus Alpinus. Lin, Erinus floribus racemofis , foliis fpatulatis. Lin. Mill. Di&, n°. r, Hall. Hély. n°, 302. Ageratum férratum Alpinum glabrum, flore pur- purafcente. Toutnef. 6sr. Ageratum ferratum Aipinum. Bauh. Pin. 227. Ageratum purpu- reum. Dalech. Hift, 1184. Averatum purpureum Dalechampii, J,B, 3. Part, 1. p. 1 44. 8. Idem flore albo. Tournef. P. 651. Ageratum minus faxatile, flore albo. Barre. Ic. 1192. - Les tiges de cette plante font hautes de cinq ou fx pouces, très-fimples , cylindriques , pubefcen- tes , feuillées dans toute leur longueur, & affez droites ou quelquefois un peucouchées dans leur partie inférieure. Ses feuilles lent vertes, oblon- gues » fpatulées , dentées vers leur fommer : celles e la: racine font nombreufes , ramafées en rond au bas des tiges formant communément des touffes affez larges, bafles, bien arnies ; les caulinaires font alternes & éparfes. Les fleurs font 1in peu. ramaffées au fommet. des tiges, & portées fur des pédoncules courts ,» dont plufieursfünt axil. laires. Elles font purpurines, quelquefois blan- ches ; d'un afpe@ aflezagréable, Cette plante éroît für les Alpes de la Suife » du Dauphiné , du pie. es es & eft cultivée au. Jardin du Roi. Æ. QE LA 2. ERiNs d'Afrique, Erinus ÆAfricanuss. Lin. ERI “ceolatis fubdentatis. Lin, g Lychnidea villofa , foliis ex alis floriferis , flo- Suppl. 401. 4 Cette plante eft toute velue, & haute de huie ou neuf pouces, Sa tige eft cylindrique, rameufe, feuillée, chargéede poils un peu courts. Ses feuilles font alternes , lancéolées ou oblongues , velues,. & prefque entières ou bordées de quelques dents _ peu remarquables, Les fleurs font latérales, axil- laires, fefliles, folitaires dans chaque aifelle, tube eft forc grêle, & une fois au moins plus grand que le calice, Les capfules font oblongués. On trouve cette plante dans l'Afrique. (+. /f.} Elle fe rapproche de la Buchnère du Cap par beau= coup de rapports, : : L.F. Erinus foliis lanceolatis ferratis , limbi lacr- niis femi-bifidis. L. F. Suppl. 287. ribus fpicatis, Burm. Afr 138. t. 49.f.4. Thy- Capenfis. Ejutd, Mant. 252. permettent pas de la ranger parmi les Selago Nr. que, fi les Iobes de fa coroile font réellement ne doit être placée que parmi les Erines ou parm* les Buchnères, Mais dans les individus fecs que je poffède , je trouve les lobes du limbe de la corolle tout entiers, & c’eft ainfi que Pont vus Pluknet & Burmane , puifqu’ils les ont reprélentés. droit alors rapprocher cette plante des Manulées. Voyez au refte notre obfervarion à la fuite du ca-- ractère générique dés Buchnères, ; Les rameaux de la plante dont nous traitons: ici font épais ; pleins de moëlle , cylindriques ,.. ourprés , un ubefcens, longs d’un pied & Lun à deux red, Les. feuilles ne lancéolées- linéaires , la plupart alternes, légèrement dentées ;. émouflées à leur fommet, rétrécies près de leur’ bafe , &e chargées d’un duvet court prefque coton-- neux. Elles ‘ont un pouce & demi de longueur fur une largeur ux lignes où un peu plus. Les: fleurs font grandes , velües en dehors , ont Pafpeët de celles dés Phlox, & forment par leur difpofi- tion un corymbe terminal qui s'alonge en. épi: pendant que la fruébificarion 1e développe. Elles. raïflént chacune dans l’äiffelle d’üne bradtée lan- : céolée linéaire; Jongue de ÿ à 6 lignes. Leur tube: fort d'un pouce au moins hors du calice. Les ie Erinus floribus lateralibus fefilibus foliis lan rum petalts cordatis. Burm, Afr. 139. Tab, |1° 2 eu f. 1. Euphrafia Æihiopica ÿ drabæ foliis , fummis oris flofeulorum altius divifis. Pluk. Mant. 73: Ras" & rapprochées prefqu’en épi-aux foinmités. Leur 3: ERiNE à fleurs de Phlox, Erinus lychnidea. Lychnidea villofa , folirs oblongis dentatis PL Re D eft certain que les fruits. de cette plante ne échancrés ou bifides , Comme on le prétend , elle fans divifion, Si ce caraétère étoit conftant il fau- capfules. font cblongues-caniques., marquées de melææ affinis quadricapfularis Æthiopice , crifle -galli folis villofis, pericarpio magno pyramudali. : luk. Mant. 179. Tab. 445.f, 5. Selago lychnidea. Lin, Amæn. Acad, 6. Âfr. 19. & forté erinus ERT deux fillons oppofés, un peu velues extérieure- ment , deux fois plus longues que le calice qui les enveloppe à leur bafe, biloculaires , ne s’ouvrant complètement qu’en deux valves, mais quadri- valves à leur fommet. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été eommuniquée par M. Sonnerat. ( v. f:') Toutes fes parties noir- ciflent par la deflication. 4. ERINE à feuilles de Véronique. Erinus Pe- . ruvianus. Lin. Erinus foliis lanceolato-ovatis [er- ratis. Lin. . : Lychnidea veronicæ folio , flore coccineo. Few. Peruv.-s. p. 36, Tab. 25. Ses tiges font prefque fimples, feuillées, pubef centes , & s'élèvent jufqu'à neuf pouces, Ses feuilles font oppofées, ovales-lancéolées, dentées, pubefcentes , & à peu eg femblables à celles du Veronica teucrium. L. Les fleurs font d’un beau rouge , ramaflées en bouquet terminal, & ont le limbe de leur corolle partagé en cinq lobes échan- - crés en cœur. Cette plante croît dans les campa- gnes du bord feptentrional de la rivière de la Plata ,. dans le Paraguay : rien ne conftate qu'elle croifle au Pérou. * * Erinus ( maritimus ) foliis lanceolatis inte- Dur: glabris , limbi laciniis femi-bifidis. Lin. F. Suppl. 287. . * Erinus (triffis) foliis oblongis incifis denta- tis, limbi laciniis emarginatis. Lin. F. Suppl.287. Obferv. L’Erinus laciniatus de Linné fera men- tionné dans ce Diétionnaire parmi les Verveines, parce que M. de Juflieu, qui sure cette plante envoyée du Pérou par M. Jofeph de Juffieu, fon oncle , nous a affuré qu’elle avoñs les femences ques, : : è ‘ ÉRIOCÉPHALE , ERIOCEPHALUS ; genre de plante à fleurs compofées-radiées, qui fe rap- proche de l'Hippia par fes rapports , & qui com- prend de petits arbriffeaux exotiques à feuillage analogue à celui des Auronnes, & à fleurs pref- que femblables par leur afpeét à celles des Achil- lées; mais principalement remarquables par le duvet abondant, long, laineux ou foyeux qui environne leur calice intérieur. CARACTERE GÉNÉRIQUE La fleur a un calice commun non embriqué, formé de dix écailles droites, ovales, dont cinq font intérieures, planes, & prefque entièrement cachées par des poils ,"& cinq fituées fur un rang extérieur, font plus apparentes , carinées & ver- dâtres. Elle eft compofée de fleurons hermaphro- dites , tubulés, à cinq dents ouvertes , placés dans fon difque , & de cinq demi-fleurons femelles à languette courte ; large , prefque en cœur, à trois crênelures, formant fa couronne. Cesfleurons & demi-fleurons font pofés fur un réceptacle pla- ne “ka vers fa circonférence ; leur ftigmate eft ifide. _de poils 4 à 20 Le fruit confifte en plufieurs femences ovoïdes, nues , produites par Îles demi-fleurons, & envi- ronnées par le calice de la fleur, qui alors eft fortement velu ou laineux entre fes deux rangs d’écailles. Esvecss. I. ÉRIOCÉPHALE à corymbes , Eriocephalus eme Lin, Eriocephalus folirs ge divi= tfque , floribus corymbofis, Lin. Hort. Cliff. 424. MAIL. 1e. ph PA Eriocephalus fempervirens, foliis fafcicularis & digitatis. Dill, Elth. 132. Tab. 110. f. 134. Abro- tanum Africanum folio tereti tridentato. Walth. Hort, J.t. 1, : Arbrifleau toujours verd, haut de trois pieds ou un peu plus, & dont les rameaux font droits, roides & grisitres. Ses feuilles font linéaires, un peu velues , la plupart divifées en trois ou quel- quefois en cinq découpures pareillement linéaires, Elles font alternes, quelquefois prefque oppofées fur les jeunes rameaux, longues d’un pouce & fouvent moins , d'un verd blanchâtre , & reffem- blent affez à celles de l’Auronne ( Ærtemiffa abro- tanum ) , mais elles font un peu plus épaiffes, Les jeunes poufles non développées qui naiffent dans leurs aïffelles , les font paroître fafciculées, Les fleurs font d’un blanc mêlé de rouge ou de pour- pre, portées fur des pédoncules fimples longs d'en viron fix lignes, & difpofées fix à huit enfemble en corymbe terminal. Elles ont à peu près fix lignes de diamètre , & à mefure que leurs fruits fe développent , elles font environnées de quantité ; laineux, blancs fur les individus “vivans, & qui deviennent rouffeâtres fur les mor- ceaux defféchés. Cet arbriffleau croît dans l’Afri. que, & eft cultivé au Jardin du Roi. .(v. v.) Ses feuilles ont une faveur aromatique. & 2. ÉRIOCÉPHALE à grappes. Eriocephalus race- mofus. Lin, Eriocephalus foliis Lneartbus indivi- Jis » floribus racemofis. Lin. Amæn. Acad. 6, Afr. 87. + | Abrotanum Africanum , folits argenteis anguf- tis , floribus fpicatis, capitulis copiofo tomenté donatis. Raj. Suppl. 233. n°. 9. _ Toutes les feuilles très-entières , & les fleurs difpofées en grappe , diftinguent fortement cette efpèce de la précédente. Elle forme un arbriffeau dont les rameaux font plus grêles, moins roides , & un peu effilés. Ses É breufes , linéaires , entières, couvertes d’un duvet court qui leur donneune couleur argentée ou blan- ” châtre; elles n’ont que quatre ou cinq li de longueur. Les fleurs viennent fur des grappes fim- ples , fpiciformes , terminales, longues de deux pouces ou un peu plus, & fort nombreufes ; ces grappes forment au fommet des principales bran- ches , une panicule oblongue & abondamment laineufe. Cet arbrifleau croît au Cap de Bonne- Efpérance, & nous a été communiqué par M, Son: nerat, D. (y. f.)- Ceci L3 387 euilles font petites , nom-. 383 ERS ÉRITHAL d'Amérique, ERITHALIS fruti- * cofa. Lin. Erichalis odorifera arborea ereda. Jacq. Amer. 72. t, 173. f. 23. Sambucus ligno duro odoratiffimo [. fantalum racemofum; folits obtufis. Plum, Ic.t. 249. f. 2. Erithalis fruticulofa, foliis obovatis craflis nitidis oppofitis ; pedunculis ramo- fis ad alas fuperiores. Brown. Jam. 165. t. 17. f. 3. Petit arbre ou arbriffleau de la famille des Ru- biacées , droît , rameux , d’un beau port , &c qui s'élève à la hauteur de quinze pieds. Ses feuilles font oppofées , un peu pétiolées , ovoïdes, obtufes avec une très-petite pointe , très-enticres, veftes, glabres & luifantes; elles ont deux à trois pouces de longueur. Les fleurs font nombreufes, blan- ches, exhalent une odeur agréable, & reffem- blent à celles du Lilas par leur afpe@ ; elles vien- - nent en corymbesrameux , axillaires & terminaux, . Chaque fieur a 19, un calice monophylle, fupé- rieur, perfiftant, petit, & à cinq dents pointues; 2°. une corolle monopétale , prefque infundibu- _ liforme, à tube court, & à limbe partagé en cinq découpures lineaires, ouvertes & recourbées ; 3°. cinq étamines, dont les filamens un peu moins longs que la corolle , & attachés à la bafe de fon tube , portent des anthères droites & oblongues ; 4. un ovaire inférieur, arrondi, chargé d'un ftyle de la longueur des étamines , comprimé dans fa partie fupérieure, & à ftigmate fimple. . Le fruit eft une baïe globuleufe, couronnée , à _ dix loges , & qui contient des femences petites ‘un peu anguleufes, Cet arbre croît à la Martinique, à Saint-Domin- gue ; à la Jamaïque, dans les bois, 5.(+./f.) Ses baies font petites & purpurines dans leur ma- turité; elles contiennent neuf où dix femences, M. Jacquin fait mention d’une variété plus petite, à rameaux couchés & diffus, & à fleurs inodores ; il l'a obfervée dans l’Ifle de Curaçao. } - LÆERS , ERV UM ; genre de plante à fleurs poly- éralées , de la famille des Légumineufes, qui a detrès-grands rapports avec les Wefces, & qui comprend des herbes à feuilles alternes, aîlées avec une vrille terminale, & à fleurs axillaires, petites , ayant communément leur calice prefque aufli long que la corolle, F CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°, un calice monophylle , fouvent prefque aufli grand que la corolle , & divifé en cinq dentsen alène, droites, prefque égales ; 2°. une corolle apilionnacée , compofée d'un étendard arrondi, At eleve > de deux aïîles obtufes , pius courtes que l'étendard, & d’une carêne pointue, plus courte que les aîles ; 30, dix étamines diadelphiques, à anthères fimples ; 4°. un oyaire fupérieur , oblong , fe terminant par un flyle arqué ou montant, à ftigmate obtus, pref- que glabre._ Le fruit eft une gouffe oblongue , quelquefois ERS comprimée , quelquefois cylindrique & noueufe, & qui ne contient que deux à quatre femences, Obfervation. . Les Ers font fort peu diftinguées des Vefces , le calice n'étant aufli grand que la corolle, & le figmate vraiment gläbre que dans un petit nom- bre d'efpèces. La confidération du petit nombre de graines que renferment les goufles offriroit un meilleur caraétère diftin@if , fi quelques Vefces ne fe trouvoient dans le même cas. EsPECESs. T1. Ers aux Lentilles, Ervum lens. Lin. Ervum pedunculis fubbifloris , feminibus compreffis con- vexis. Lin. Mill, Diét. n°. 2. Scop. Carn. ed. 2. n°. 9CO. à Lens vulgaris. Bauh. Pin. 346. Tournef. 390. Lens. J, B.2.p,317. Fuchf. p. 859. Riv. t. 35. Hall. Helv. n°. 421. Lens minor. Dod. Pempt. 526. Lentilles communes. * Lentilles à la Reine ou petites Lentilles. 8. Lens major. Bauh. Pin./346. Tournef, 390. Lens. Dod. Pempt, 516. Lob. Ic. 2. p. 74. C’eft une plante fort anciennement connue par Pufage que l'on fait de fes fruits dans la cuifine. Sa racine poufle plufieurs tiges menues, angu- leufes , feuillées , & hautes d’environ un pied. Ses feuilles font compofées de dix à douze folioles oblongues ou lancéolées , petites , un peu velues , fouvent émoufées à leur fommet , & portées {ur un pétiole commun qui fe termine en vrille. Les pédoncules font grêles, axillaires, portent deux ou trois fleurs blanchâtres, dont 1 étendard _eft large, arrondi, un peu rayé de bleu. Les fruits font de petites gouffes comprimées, prefque rhom- boïdes , glabres, contenant deux femences orbi- culaires, comprimées, légèrement convexes ; rouffeâtres, & très connues fous le nom de Len- tilles. Cette plante croît naturellement dans les Provinces méridionales de la France, parmi les bleds, dans la Suifle , la Carniole, &c. Onla cultive dans les champs, les jardins potagers. @- ( v. v. ) Elle vient facilement dans les terres mai gres , de médiocre qualité. es Les Lentilles font fort émployées comme ali- ment , mais elles font un peu difficiles à digérer: Néanmoins elles font une des principales noufri- tures des Peuples dans plufieurs pays , & partieu- lièrement dans Archipel. It paroit qu’on les efti- moit beaucoup autrefois dans la Grèce ; car Athe- née dit , comme nne maxime des Sroïciens , que . le Sage faifoit tout bien , & qu’il affaifonnoit pare faitement les Lentilles, La farine de Lentilles € une des quatre farines réfolutives. Dans beaucoup d’endroits , le Peuple fait ufage d’une décoëlion de Lentilles pour boiffon dans la petite vérole; maïs il eft très-vraifemblable que cette boiffon ne convient point dans cette circonflance ; ÉRS qu’il eft plus à propos de lui fubftituer une décoc- ‘tion de racine de Scorfonère ou de Scabieufe, 2. Ers tétrafperme, Fi. Fr. Ervum tetrafpermum. Lin. Ervum pedunculis fubbifloris , feminibus glo- bois quaternis. Lin. Scop. Carn. 2. n°. 902. Pollich. Pal. n°. 689. Leers. Herb. n°. 588. Vicia minima , cum filiquis glabris. Fourn. 397. Viciæ [. craccæ minimæ Jpecies | cum filiquis glu- * bris. J. B. 2. p. 315. Cracca minor, cum filiquis gemellis. Riv. Tetr. t. 35. Wicia minor fegetum , cum filiquis paucis glabris. Morif. Hift. 2 p. 64. Sec. 2, t. 4. f. 16. Vita. Hall. Helv. n°. 423. Les tiges de cette plante font foibles, très- grêles , un peu anguleufes , rameufes, & s’élèvent - jufqu’à un pied & demi. Ses feuilles font compo- fées de huit ou neuf folioles affez longues, linéai- res, glabres, portées fur un pétiole commun ter- miné en vrille. Les pédoncules font axillaires, filiformes, & foutiennent une couple de fleurs fort petites, blanchätres , ou d’un bleu très-päle, & - dont ume avorte ofdinairement, ce qui fait que très-fouvent les gouffes font folitaires fur chaque pédoncule, Ces goufles font glabres , longues de cinq lignes, un peu toruleufes, & contiennent communément quatre femences. Cette plante eft commune en Europe , dans les champs, parmi les bleds. ©. ( v. v.) 3. Ers velu, F1. Fr. Ervum hirfutum. Lin. Ervum pedunculis muliifloris , feminibus globofis - binis. Lin. Pollich, Pal. n°. 690. Scop. Carn. ed. 2. n°, gor. Leers. Herb. ne. 589. . Vücia fegetum, cum filiquis plurimis hirfutis. Tourn. 397. Bauh. Pin. 345. Vicia parva [. cracca minor , cum multis filiquis hérfutis. J, B. 2. p.315. : Morif. Sec. 2, t. 4. f. 15. Craccæ alterum genus. Dod. Pempt. 542. Aracus f. cracca minima. Lob. Ic. 2. p.76. Cracca minor. Tabern. Ic. 507. Riv. Tetr. t, $3. Wicia. Hall. Helv. n°. 422. Cette efpèce a beaucoup de rapports avéc la pré- cédente , mais elle eft moins glabre dans prefque toutes fes parties. Sa tige eft haute d’un pied ou davantage, prie à rameufe , anguleufe & très- Si foible. Ses feuilles font compofées de douze à quatorze folioles oblongues , en linéaires, . alternes, obtufes ou tronquées à leur fommet avec une très-petite pointe, & leur périole com- mun fe termine par une vrille rameufe. Les pédon- cules communs font axillaires , & portent trois ou quatre fleurs fort petites, blanchâtres ou d’un bleu pâle. Les goufles font longues de trois à quatre lignes, velues , difpermes & pendantes. On trouve cette plante en Europe, dans leschamps , & quel- quefois dans les haïes & les bois taillis, C). (v. v.) 4. Ers de Sologne , Eryum Solonienfe. Lin. Ervum pedunculis Pbiniflorti flore brevioribus , foliorum infériorum petiolis *acuriinatis , foliolis obtufis. N. icta minima præcox Parifienffum. Tournef, 397. VWicia præcox verna mimma Solunienfis , # fèmine hexaedro. Morif, H. Blæf, 321, Hift, 2. Î | \ x + RS 4 p. 63. Sec. 2. t. 4. f. 14. Peffima. Raï. Hift, 901, Vicia pedunculis né vebbifloris ; petiols diphyllis breviffime cirrhoffs. Guert. Stamp. 1. p. 235. Cette plante eft velue fur routes fes parties, exceptéfur fes gouffes dans leur maturité, Ses tiges font grêles, légèrement anguleufes, rameufes feu- lement à leur bafe, & hautes de fix ou fept pou- ces. Il y en aune variété dont les tiges n’ont que trois pouces de haureur dans leur entier déve- loppement. Les feuilles inférieures font courtes, compofées de deux ou quatre folioles cunéifor- mes , obrufes & même échancrées en cœur à leur fommet, portées fur un pétiole commun qui 1e termine par une petite pointe ; les feuilles fupé- -rieures ont leurs folioles lancéolées , au nombre de fix, toutes oppofées , & fituées fur un pétiole commun terminé enune vrille courte. Les fleurs font axillaires , communément folitaires , rouge4- tres, & prefque fefliles , ou portées fur des pédon. cules plus courts qu'elles. Leur calice eft velu & un peu moins long que la corolle. Le ftyle eft court, & barbu en deflous, près du ftigmate. Les fruits font des goufles lancéolées, un peu com- primées , prefque glabres, non-pendantes , foli- taires, longues de fept ou huit lignes, & qui contiennent fix ou fept femences. On trouve cette plante aux environs de Paris, & dans la Sologne, (v. [.) Elle fleurit de bonne heure, s. ERs à une fleur. Ervum monanthos. Lin. - Ervum pedunculis unifloris ariflatis , flpulis alter- nis pinnatifide-laciniatis. N. Lens monanthes. Herm. Eugdb. 360. Ervum monanthos. Lsers. Herb. n°. 950. Allion. F1, Ped, n°. 1210. Fe £ Sés tiges font menues , foibles , un peu angu- leufes , prefque glabres , & hautes d’un pied ou quelquefois un peu plus. Ses feuilles font compo- fées de quatorze ou quinze folioles linéaires, len- gues de fept à neuf lignes, obtufes à leur fomme avec une petite pointe, & portées fur un pétiole commun qui fe termine par une vrille trifide ou rameufe, À la bafe de chaque feuille on trouve deux ftipules , dont une eft fimple , linéaire-fubu. lée, & l’autre un peu plus grande eft profondé- ment pinnatifide , à découpures en alêne. Les pé- doncules font axillaires, longs de plus d’un pouce, uniflores, terminés par une pointe particulière, Les fleurs font d’un blanc bleuâtre , ont leur calice plès court que la corolle , & leur étendard veiné. Cette plante croît dans l'Afie Ruffienne , en Alle- magne aux environs d’Herborn, & dans le Comté de Nice ; on la cultive au Jardin du Roï,©. (v. v.) Les gouffes font glabres , trifpermes , longues d'un pouce. 6. Frs ervillier, F1. Fr. Ervum ervilia. Lin- Ervum foliis abruptè pinratis mucrone parvo ter- minatis , germinibus undato-plicatis , leguminibus nodofis N. a ; Ervum verum. Fournef. 398. Orobus filiquis articulatis, femine majore. Bauh, Pin. 346, Orobus 390 ERY [. ervum multis. J. B. 2.p. 321. Mockus f. cicer fativum. Dod. Pempt. 524. Orobus receptus her- “bariorum. Lob. Ic. 2. p. 72. Morif, Sec. 2. t, 6. f. 1. Ervum. Cam. epit. 215. Riv. t. 61. Hall. Helv. n°. 420. Nous voyons avec étonnement que Linné ait attribué pour caraétère de cette efpèce des feuilles aîlées avec impaire ( c’eft-à-dire avec une foliole terminale }, ce qui n’a nullement lieu, & ce qu’on ne rencontre jamais , foit dans les autres efpèces de ce genre, foit dans les Vefces, les Geffes , les Pois, & les Orobes. Les tiges de cette plante font hautes d’un pied ou un peu plus, droites , foibles, anguleufes & très-rameufes, Ses feuilles font longues de plus de deux pouces , compofées de feize à vingt folioles petites , eblongues ou linéaires , glabres , obtufes à leur fommet. Les pédoncules font axillaires , plus courts que les feuilles , portent deux ou trois fleurs blanchâtres, à étendard légèrement rayé de violet, Les gouffes font longues de dix lignes , gla- bres , pendantes, noueufes , comme articulées , & contiennent trois ou quatre femences arron- dies-anguleufes. Cette plante croît dans leschamps. en France , en Italie, & dans le Levant. ©. (v.v.) . La farine des femenceseft réfolutive & maturative, L’herbe fournit un bon fourrage pour les beftiaux. ERYTHRINE, ERITHRINA ; genre de | plante à fleurs polypétalées , de la famille des Lé- gumineufes, qui fe rapproche des Dolics & des Haricots par fes rapports, & qui comprend des arbres & dés arbuftes exotiques dont les feuilles font alternes , communément compofées de trois folioles aflez femblables à celles des Haricots DE dont les fleurs terminales ou axillaires font re- marquables par leur étendard lançéolé & fort Jong. CARACTERE GÉNÉRIQUE. ‘Chaque fleur offre 1°, un calice monophylle , tubuleux , court, & dont le bord eft prefque tron- qué ou à deux lobes inégaux ; 2°, une corolle pa- ilionnacée , compofée d'un étendard. fort long , Aancéolé, droit ou montant , & à bords rabattus Ge le rendent concave en fa face intérieure, de eux aîles prefque ovales ; fort petites , à peine {aillantes hors du calice, & d’une carêne de deux pièces , aufli fort petites , de la longueur des aîles, 3°. dix étamines, dont les filamens inégaux & réunis en une gaîne dans leur partie inférieure : font prefque auffi Tongs que l’étendard , & por- tent des anthères droites, comme fagittées, & qui s'engaînent fur leur filament ; 4°, un ovaire fupérieur | un peu. pédiculé , fe terminant en un ftyle prefque aufli long que les étamines , à flig- pate Himple, Le fruit eft une gouffe alongée | acuminée , en général cylindrique & noueufe, ou renflée aux en- droits des femençes , uniloculaire | & qui ren- ER Y ferme cinq à douze femences ovoïdes ou réni- formes. # EsPECESs. I. ERYTRRINE de Caroline, Erythrina kerba- cea. Lin. Erythrinu foliis ternatis , caulibus fim- pliciffëmis fruticofo-annuis. Lin. Hort. Cliff. 354. Mill. Di&. n°. 1. Coral Carolinienfis , haffato folio. Petiv. H. Sicc. Raj. Hift. 3. App. p.243. n°. 82. Dill. Elth. 197. t, 90. f. 106. Corallodendron humile , fpica florum :longiffima , radice craffiffima. Catesb. Car. 2, t. 49. Corallodendron folits ternatis , caule fim- pheEee inermi. Trew. Ehret. t. 58. >eft l’efpèce la plus petite de ce genre; & quoique vivace par fa racine , elle perd commu- nément fes tiges tous les ans , à la manière des plantes herbacées, Sa racine eft groffe , tubéreule prefque femblable à celle de la Bryone ; elle pouffe plufieurs tiges hautes d’un pied & demi, cylin- driques , fimples , feuillées, de la groffeur d’une plume à écrire , pleines de moëlle , quelquefois perfiftantes. Ses feuilles font compoñfées de trois folioles prefque haftées ou comme à trois lobes, celui du milieu étant pointu, & les latéraux arron- dis. Ces folioles font glabres, vertes en deffus fans être luifantes, un peu glauques en deflous,. font portées fur un pétiole commun fouvent muni - de quelques aiguillons épars , & la foliole termi- nale , qui eft la plus grande , eft écartée des deux autres par un plus grande longueur dans fon pé- tiole propre. Les fleurs naïiffent en épi terminal droit, pédonculé, d’un beau rouge de fang , & long de quatre à fix pouces. Elles font grêles,. longues prefque d’un pouce & demi , applaties fur les côtés , portées fur des pédoncules propres qui n’ont qu’une ligne & demie de longueur, & qui naiflent trois enfemble par faifceaux épars autour de l’axe de l'épi. Le calice eft d’un rouge brun & comme. tronqué en fon bord. Cette plante croït dans la Caroline, la Floride | & au Mifliflipi: on la cultive au Jardin du Roi, où elle fleurit prefque tous les ans, mais fans donner de grai- nes. Æ, (v.v.) Il ya F2 ges que dans fon lieu. natal , eette plante n’eft point herbacée , car Catesbi dit que c’eft un arbriffeau qui s’élève de la terre à la hauteur de cinq ou fix pieds. Ses goufles. font noueufes. contiennent .des femences ovoides,. d’un rouge vif. # 2. ÉRYTHRINE des Antilles, Erychrina corallo- dendron. Erythrina caule arboreo fubaculeato ; calyce fubtruncato æquali , ffaminibus . corollam vix æquantibus. N. Corallodendron triphyllum Æmericanum fpino- fum , flore ruberrimo. Tournef. 661. Siliqua fil. veftris fpinofa, arbor Indica. Bauh.Pin. 402. Coral arbor. Cluf. Hift. 2. p. 253. & J.B.1.p. 2. P« 416. Arbufeula coralli, Ferr, Flor. p.381. Coral. arbor Americana. Commel. Hort. I. p: 21. fe 108. Coral arbor non fpinofa , flore langtere & Ps ECRY magis claufo, Sloan. Jam. Hift. 2.p. 48. Tab. 178. 1.82. Raj. Suppl., Dendr. 108. Vulgairément “Bois irnmortel, Arbre de-corail. 8. Eadem ? feminibus partim coccineis | partim _ nigris. An Tuinamtiiba. Marcgrav. C’eft un arbre qui s'élève à la hauteur de neuf à douze pieds, & dont l’afpe& eft affez agréable , fur-tout lodiqu’il éft chiatgé de fleurs. Son tronc eft fouvent garni d'aiguillons courts & épars, & fouvene aufli il en eft entièrement dépourvu. Ses feuilles font altérnes, périolées | compofées cha- cune de troïs folioles prefque rhomboïdales, ver- tes, glabres, entières, un peu pointues, plus . larges vers leur bafè, & portées fur un périole ‘commun quelquefois fans piquans, & quelquefois muni en deffous d’aiguillons courts & crochus. La foliole terminale, qui eft fur-tout plus grande, eft écartée des deux autres, fon pétiole propre ayant près d'un pouce de longueur. A Ja bafe des pétioles propres, on trouve deux glandes feffiles aflez remarquables, Les fleurs naïflent avant les feuilles , & font difpofées au fommet des rameaux Cnépis pyramidaux, longs de cinq ou fix pouces, “& d’un beau rouge de corail. Elles ont à peu près . a forme de celles de lefpèce ci-deffus. Leur calice eft comme tronqué & à bord régulier ; leur éten- dard eft fort long, étroit, à bords rabattus ou Pliés Pun fur l’autre ; les étamines font commu- nément-un peu _moins longues que l’étendard. Le _ fruit eft une gouffe longue de cinq ou fix pouces, cylindrique , noueufe , acuminée , glabre, d'un verd rougeâtre, & qui contient des graines ovoi-. des, un peu dures, luifantes, & d’un beau rouge. | Cet arbre eft commun dans les Antilles, où il fleurit dans les mois de Février & de Mars. Plu- | - mier dit qu'on en fait de très-bonnes haies ; il . croît promptement; fon bois eft tendre & blan- châtre ; on le multiplie facilement de bouture. Les individus que l’on cultive au Jardin du Roi n’y donnent point de fleuts. B. (v..v. ) Je n’ai vu que les femences de Ja plante 8 : elles font en partie d'un beau rouge , & en partie très-noires, & une fois plus groffes.que celles de lAbrus, 3: ErYTHRINE des Indes, Erythrina Indica: =rythrina caule arboreo aculeato , calyce obliquato fpathæformi latere dehifcente > J'aminibus. corolla longioribus. N. Fi Mouricou. Rheed. Mal, 6. p: 13: t. 7. Gelala Bttorea. Rumph. Amb. 2. p. 230. t. 76. Conf, Erythrina orientatis. Murray; A&, Gott 8.p.35. 5 1. Vulgairement, lArbre immortel ; le Moron- £ue-mariage.. ; 8. Eaderm foliis Variegatis.. Amb, 2, p.234. Tab. #7. Cette efpèce eft forrement diffinguée de la pré- cédente par la forme de fes fleurs, & principale- ment par le caraétère de jeur calice ; caradère Gelala albe. Rumph. ERY THerbier ‘de ‘Commerfon , defcription qu’il en a faite. Cet ün arbre d’une grandeur médiocre, & dont le tronc & für-tout les rameaux font hériffés d’aiguillons courts & épars. Ses feuiHes font pé- tiolées, compofées de trois folioles larges ,'arron- dies-ovales ou prefque en cœur, glabres, & dont la términale plus grande eft écartée des détx an- tres, On obferve deux glandes fefliles au bäs dés périoies propres. Les fleurs font difpofées. fur un épi droit, long, épais; & d'un beau rouge de corail, Klles font pendantes , ferrées, fort nom- 39x cent fur le même épi ) , & attachées par des pédi- femble d’un même point. Ces fleurs ont uncalice monophylle, entier ; rrès-oblique ,& quife ferid: : d'un côté comme üne fpathe , un érendard ämple, ‘cariné für le dos , &ftrié Jongitudinaiemenr de chaque côté; les aîles & la carêne un peu plus longues que le calice ; & les étamines plus lon- gues que l’éténdard , à filamens connés dans leur moitié inférieure. Cet arbre éroît dans les Indes. orientales Ty. ( v. /:) Rumphe dit qu’il perd fés- feuillés lorfque fes fleurs paroïflent ; depuis la fin de Juillet jufqu'au milieu d'Août , 1 eft chargé un très-bel effet, Les Indiens de la côte de Coto— mandel mettent toujours une branche de cet arbre: dans leur maifon , pour leur mariage. … ERYTHRINE crête-de-coq, Erythrima-criffa galli. Lin. Érythrina fôliis terrtatis : periolis fuba- culeatis glandulofrs ; caule arboreo inermis Lin. lancevlatis. Tacq. Obf. 3, p: 1. rt. $1. Coral arbôr non fpinofa trifolia , lauri folio. Petiv, Muf, 760. Raj. Suppl. Dendr. 109. C'eft un arbre fort élevé, & dont le tronc eft fans piquans, Ses rameaux font ferrés. Ses feuilles: font compôfées de trois folioles ovales-lancéolées, entières , glabres , portées fur de longs pétioles ,, munis fouvent en. deffous d’un où deux aiguillonss crochus. Ces pétioles communs ont à la bafe des périoles propres latéraux , deux glandes fefliles .. ê deux autres glandes fur le périole propre inter- médiairé. Les pédoncules font uniflores , longs: d'environ un pouce , naiffent deux où trois enfem- ble dans les aïflelles des feuilles. Les fleurs fonts purpurines ; elles ont un calice campanulé , labié, à cinq dents’, felon M.Jacquin, un étendardovale: ou elliptique , à bords rapprochés ; deuxaîles très-- tues, & fans onglets; une carêne auffi longue que- létendard , ferrée contre lui, comprimée & poine- tue; dix étamines. diadelphiques , & un ovaire- oblong , velu, chargé d’un ftyle en alêne, Ce ‘arbre croît naturellement au Bréfil.. F. dont nous nous fommes affurés par Péxamen des échantillons de cet. arbre » Qui fe trouvent dans | . ÿ ERYTHRINE -monofperme,. Erythrina mo- ‘ nofperma. Erythrina caule arloreo inermi x foliiss & ‘en‘confültant la breufes , ( fouvent, félon Commerfôn, . plus de cüles coufts , qui partent communément mois en. 0] de belles grappes de flers rouges qui font de loin ; Erÿthränæ ( laurifolia } foliis ternatis , foliolés. - petites, plus courtes que la calice , ovales-poin- 392 ENRT ternatis , leguminibus compreffis monofpermis pu- befcentibus. N.. e dus its … Arbor filiquofa trifolia indica ; flore papiliona- ceo, filiqua grandi pilofa unicam fabam conti- nente. Raj. Hift. 1721. Plafo, Rheed. Mal. 6. p. 29. . + fituée _Myroxylon. Cet arbre croît naturellement au Malabar , dans les lieux montagneux. F.( v. f. ) M. de Juflieu, qui a bien voulu m’en commu- niquer des morceaux pour mon Herbier , m’a dit que c’étoit fur cet arbre qu'on recueilloit parti- culiérement ce qu’on nomme dans le commerce Ja fc que l’on fait être une véritable réfine, En effet, la plupart des rameaux fecs de cetarbre qu'il pofsède , font chargés par place de grumeaux réfineux qui reffemblent beaucoup à la gomme-laque dont il s’agit, Or, fi ces grumeaux font dus au fuc gommeux & couleur de fang qui découle de cet arbre , felon Rhéede , tout ce.que l'on a dit fur l'origine de la laque r’eft peut-être pas fondé. On prétend qu’elle eft moins l’ouvrage de la nature, que celui de certaines fourmis aîlées, qui fuçant la gomme lorfqwelle découle des arbres qui la produifent , la rendent enfuite fur les branchages des mêmes.arbres, à peu près comme les abeilles font le miel, Il eft vrai que les. grumeaux réfineux de notre Erythrine font fort divifés, & non en maflespleines, comme les mor- ceaux de gomme ou de réfine qui découlent des autres arbres qui en produifent, Mais que les four- mis aient élaboré ou non cette fubftance que hous prenons pour la vraie laque, il paroît toujours certain gi eft produite par l’arbre dont nous venons de traiter. … 6. Ervrmins équipétale , Erythrina ifopetala. Erythrina fois ternatis : foliolis ovato-lanceola- rad M unguiçulatis longisudine [ubæquali- HSs No | à leur fommet, ER Y Erythrina. Commerf. Herb. Ses rameaux font farmenteux, cylindriques, glabres , d’une confiftance qui paroît ligneufe ; ils font garnis de feuilles alternes, pétiolées, ternées, à folioles ovales-lancéolées , glabres , femblables à celles de l’efpèce n°, 4; mais à pétioles communs plus courts. Les grappes font axillaires, multi- flores , denfes, à peine longues de trois pouces, Les pédoncules propres font courts , naïffent deux ou trois enfemble d’un même point. Les fleurs font -Jongues d’un pouce & demi : elles ont unealice B campanulé, glabre, à 4e lobes courts un peu inégaux , & muni à fa bafe de deux écailles oppo- fées , ovales , & fort petites; un étendard lancéolé & à bords pliés ou rapprochés, comme dans les trois premières efpèces de ce genre; deux ailes onguiculées, étroites-lancéolées, & prefque aufli longues que l'étendard; une carêne pareillement onguiculée & étroite-lancéolée, de la longueur des aîles, formée de deux pièces cohérentes; dix étamines , dont les filamens font réunis en une gaîne dans les deux tiers de leur longueur ; &un ovaire linéaire, velu , fe terminant en un flyle de la longueur des étamines, à ftigmate fimple. Cette plante a été trouvée aux environs de Rio- Janeiro , dans le Bréfi, par M. Commerfon. (v.f.) 7. Ervrurine à goufles planes , Erythrina pla: nifiliqua. Lin. Erythrina fcandens , folits Jimpli cibus oblongis , racemis longe pedunculatis. DE Corallodendron felio fingulari oblongo , filiqua plana. Plum. Spec. 21. Burm. Amer. t. 102. f, I+ Sa racine pouffe des tiges nombreufes , menues, qui grimpent & fe répandent fur les arbres & les atbrifleaux voifins. Ses feuilles font alternes, fituées affez près les unes desautres ; très fimples , oblongues ou lancéolées, pointues, nerveufes , d’un beau verd, & portées fur des pétioles renflés aux deux bouts. Les pédoncules font latéraux ; fort grêles , nuds , longs d’un pied ou davantage; portant à leur fommet une grappe coûrte, COm- ofée de fleurs papilionnacées , d'un rouge Écat- ate. Ces fleurs ont l’étendard fort long, enfiforme » mais plié en deux par les côtés. Leurs autres Per tales font plus courts. Les gouffes font long'ies d’un demi-pied , larges de fix lignes , compri mées, un peu renflées aux endroits des femences Elles contiennent plufieurs femences réniformes & blanchâtres. Cette plante croît à Saint-Domin- gue , dans lesbois , aux environs du Port de Paix. Plumier, ; 4 * Erythrina ( Abyflinica, H. R.) folis ternalls latiffimis caule aculeato, ERYTHROXYLON , ERYTHROXYION 5 genre de plante à fleurs polypétalées , de Ja famille des Nerpruns, & qui comprend des arbres & des arbriffeaux exosiques à feuilles fimples & alter- nes , à fleurs latérales , très-fouvent fafciculées , & dont les plus petits rameaux font çomprim CARACTERE CRE CARACTERE GÊNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice mtonophylle, turbiné , petit, perfiftant , & à cinq découpures pointues; 2°. cinq pétales ovales-oblongs, plus nds que le calice, ouverts, & munis chacun -à leur bafe d’une petite écaillé échancrée; 3e. dix étamines , dont'les filamens réunis par une mem- brane à leur bafe, & de 1a longueur de la co- | rolle, portent des anthères arrondies ; :4°. un | ovaire fupérieur , ovale , chargé de trois ftyles ouverts , à fligmates un peu épais & obtus. Le fruit eft une baie oblongue ou ovale-coni- que , prifmatique , uniloculaire , & qui contient un noyau oblong & légèrement anguleux. Es »rscts. T. ErRYTHRoxY1OoN du Pérou, Erychroxylon coca. Erytkroxylon foliis avatis acutis [ubtrilinea- tis , ramulis crebre tuberculofis. N. Myrto fimilis Indica, fru&u racemofo. Bauh. Pin. 469. Coca. Cluf. Exot. p. 177. & 340. Her- nand. Mex. p. 302. Erythroxylon. Juff. Herb Per. MA. & Ic. C'eft un arbriffeau fort rameux, & qui ne s'élève qu’à trois ou quatre pieds de hauteur. Ses rameaux font alternes , redreffés , & les plus petits font abondamment tuberculeux dars toute leur longueur, Ses feuilles font alternes , ovales-poin- tues , entières , glabres , molles , marquées la plupart de trois lignes longitudinales, conver- gentes par leurs extrémités , & qui ne font que des impreffions formées par l'application des bords . des feuilles l’une fur l’autre dans leur jeunefle, Ces feuilles font lorgues d’un pouce & demi, fur près d’un pouce de largeur | & font portées fur des pétioles courts. Les fleurs font petites, latérales, nombreules , & difpolÿes fur les tuber, cules écailleux des petits rameaux. Les pédancules . font fimples , n'ont qu'une ligne &: demie delon- gueur, & naiflent deux ou trois enfemble fur chaque tubercule. La frudification eft en, tout comme dans le caraétère générique , les fruits font rouges dans leur maturité. Le Coca , felon lobfervation de M. Jofeph de Juffieu , vient abondamment dans la Province de los- Yungas au Pérou ; il fournit tous les-ans pour 7 à 800,000 piaftres de feuilles que l’on diftribue dans toutes.le mines du pays aux’ Indiens qui en font l'exploitation. Ces Indiens ne réfiftent aux travaux pénibles de cette exploitation, qu’en mi- chant continuellement ces feuilles avec les cen- dres de Quinoa , lequel eft une efpèce de Cheno- podium (Few. Per. Obf. 3. t. 10.) qui croît & que l'on cultive dans le pays. D. (v.f:in k. Juff.) 2. ERYTHROXYLON de Carthagène , Erythro- zylon areolatum. Lin. Erythroxylon foliis ovatis ebtufis fubtrilineatis, N. Erythroxylon ( Carthaginenfe) foliis obovatis. Jacq. Amer, 134. t. 87. f, 1. An Erythroxylon Botanique. Tome II. ERY 393 foliis ellipticis lineis binis lorgitudinalibus fab ro us » SiRieults forum fparfis. t, 14. f. 3. Atbrifieau de douze pieds, garni dans toute fa longueur de rameaux nombreux » diffus, revêtus d’une écorce d’un brun foncé. Son bois eft folide d'un brun rouffeitre ou jaunâtre, Ses feuilles ue altérnes, ovales, obtufes, quelquefois échancrées à leur fommet ; entières, lifles , vertesen deflus, & jaunâtres ou roufleâtrés en deffous avec trois lignes longitudinales convergentes à leurs extré- mités, mais qui manquent quelquefois ; elles font pétiolées, & ont un pouce & demi de longueur. Les fleurs font très-nombreufes, blanches , ont prefque un demi-pouce de diamètre, couvrent fouvent en entier Îes petits rameaux , & répandent une odeur agréable qui approche de celle de la Jonquille. Les pédoncules font uniflores, courts, ramaffés ou fafciculés fur Jesrameaux. Le fruit eft mou, rouge, plein d’un fuc de même couleur : M. Jacquin penfe qu'aucun animal ne s’en nourrit. Cet arbre croît aux environs de. Carthagène , dans les fäbles des bords de la mer. 5. 3- ERYTHROXYLON de la Havane, Erythroxy- lon Havanenfe. Lin. Erythroxylon folis ovatis. Lin. Jacq. Amer. 135.t. 87. f. 2. Arbriffeau de trois pieds, & qui a le port du précédent, Ses feuilles font ovales , un peu poin- tues , ( M. Jacquin les ditobtu£es, & les repré- fente pointues) , entières, & dépourvues de lignes longitudinales en leur face inférieure. Les fruits font d’une couleur orangée. Cet arbriffeau croît à la Havane, fur les rochers maritimes. P . La feuiile repréfentée par M. Jacquin, - che beaucoup par fa forme des feuilles de PEry- throxylon coca (efpèce I.) ; mais elle n’eft point 1. Jam.278- marquée de lignes, comme le font en général NS F celles du Coca dont il s'agit. À 4. ERYTHROXYION à feuilles d'Argan , Ery- throxylon fideroxyloïdes. Erythroxylon folits ova- to-oblongis obtufiufculis ; ramis fcabris apice com- preffis , pedunculis fubternis axillaribus. N. Roellana. Commerf. & Ic. Conf. Arbor Indica pruné fylvefiris folio ; corni maris frudu longiore, &c.Pluk. Amalth. 21. & fancalum nigrum. Ibid. pe 187. t. 442. f, 3. | Arbrifleau d'environ quinze pieds, dont les rameaux font d’un gris noirâtre , cylindriques , & très-raboteux par quantité de tubercules dont ils font chargés. Les plus petits rameaux font comprimés vers leur fommet, & garnisde quel- ques écailles amplexicaules, concaves, &poin- tues. Ses feuilles font alternes , pétiolées , ovales- oblongues, un peu obtufes, entières , glabres , & ont un pouce & demi delongueur , fur une largeur de neuf où dix lignes. Les pédoncules font uniflores, axillaires, longs de trois ou quatre lignes, &c difpofés deux ou trois enfemble par etits faifceaux. Les fleurs font blanches, & ont tous les caraétères de ce genre. Cet arbriffleaua Ddd — 394 ERTY -metfon. B+ (v.f.) I a le port, le feuillage & Vafpeët d'un Sideroxylon. Jé le crois fort différent des deux efpèces ci-deffus ; mais comme je ne les “ai poins vues, je men puis afligner toutes ies différences. _ LES ; |. ErvrHRoxYLON à feuilles de Laurier, Ery- sthroæylon Laurifolium. Erythroxylon folirs ovato- Tanceolatis , ramulis fquamis amplexicaulibus acu- dis concavis fparfis. N ; Là ” Roellana. Commerf. Herb. An mali folio fubeus ilbicante, arbor baccifera , ligno duriffimo , &c. Sloan. Jam, Hift. 2. p. 98. t. 206. f. 5. Raj. Suppl. Dendr. 61. Arbrifoau qui s’élève en arbre à la hauteur de ‘dix-huit à vingt pieds , & dont la tige acquiert la groffeur de la cuifle de l'homme. Ses rameaux font alternes, cylindriques, blancs , glabres , roides ; &e les plus petits font un peu comprimés. à leur fomimet, His font garnis d’écailles éparfes, am- lexicaules, pointues, courtes, & concaves. Les uilles font alternes, ovalés-lancéolées , un peu émouffées à leur fommet, entières, lauriformes , _ ærèsglabres, & à périoles courts. Elles font lon- _.gues de trois à quatre pouces, fur prefque deux pouces de largeur, Les fleurs fone blanches , vien- ment latéralement vers le fommet des petits ra- meaux, & font difpofées cinq à dix enfemble par faifceaux , lefquelles naiffent dans Païiffelle des écaifles dont on vient de parler. Les pédoneules propres font Ha de.quatre lignes. La fru@ifica- tion eft comme dans le caraëtcre générique. Cet arbriffeau a été obfervé à Pfle de France par M. Commerfon. F5. (v. f.) La figure citée de Sloane rend affez bien 1x forme de fes feuilles. H en exifte une variéré à feuilles un peu plus lon- gues & moins larges , laquelle eff différente de lPefpèce qui fuit. - 6.EryrTarexYLon à feuilles longues, Erychro- “sylon longifolium. Erythroxylon folits oblongis , *glabris integerrimis , pedunculis fubfolitariis. N. Cet arbrifleau diffère du précédent par fes feuilles ‘plus étroïtes.& plus longues , par les écailles de fes rameaux à peine apparentes, & par fes fleurs ke plus fouvent folitaires. Ses rameaux font un-peu comprimés à leur fommet. Ses feuilles font alter- "nes, pétiolées, oblongues , entières, glabres des deux côtés , luifantes & comme rouffeitres en deffous. Les pédoncules font uniflores , longs pref- que de quatre lignes, naiflent près du-fomimet des petits rameaux. Cette efpèce croît à l’'Ifle de France, & y a-été obfervée par MM. Com- - merfon & Sonnerat. H.(v. f.) La fruéification a. en tout le caraûère de ce genre, Ses rameaux ne * fontpoint blancs comme dans lefpèce qui précède. > 7. Ervraroxyion à feuillesde Buis, Erytäro- #ylon buxifolium. Erythroxylon foliis obovatis in- “tegerrémis, nervo medio fupra elevato ; pédun- + on brevibus folitartis baft articulà- as. N: : _ été trouvé dans l'Tfle de Bourbon par M.Com- | ERY 8. Idem ? foliis ovalibus fupernè lucidis: Cette efpèce paroît conftituer un arbufte d'un afpe& agréable. Ses rameaux font grêles , de cou- leur brune, feuillés & un peu comprimés dans leur partie fupérieure, avec des tubercules fail- lans, & des cicatrices demi-circulaires produites par la chûte des écailles, Ses feuilles font petites, nombreufes, alrernes , peu écartées les unes des autres, & affez femblables pour la forme & la randeur à celles du Büis à bordures (efpèce ne. 3. ) Elles font ovoïdes ou ovales-obtufes, très- entières , pétiolées , glabres des deux côtés, d'une couleur claire prefque glauque en deffous, & re- marquables en ce que leur nervure moyenne fait une faillie tranchante en leur furface fupérieure. Les pédoncules font uniflores , axillaires , folitai- res , articulés fur un tubercule turbiné, & n'ont que deux ou trois lignes de longueur. M. Com- merfon a trouvé cet arbufte dans l’Ifle de Mada- gafcar. D. (v. f.) Il y en a encore trouvé uû autre du même genre , & qui en paroît fi voifin ar fes caraétères effentiels, que nous avons pas ofé le mentionner comme une efpèce particulière ge ( c'eft la plante 2 };, néanmoins fes feuilles font un peu plus grandes , fimplement ovales fans être _ obtufes, plus luifantes en deffus, moins claires & nullement glauques en deflous. F}. ( . 1:79 8. ErvÿrHROxYLON à feuilles de Millepertuis , Erythroxylon kypericifolium. Erythroxylon folis obovatis obtuffs emarginatis, ramulis compreffes punflato-fcabris , pedunculis capillaceis unifloris . folitariis axillaribus. N. | L Venclia. Commerf. Herb. &Ic: Le-Bois d'huile, le Bois de Dames. , 4 C'eft un arbre de moyenne grandeur ; d'un afpe& agréable, & qui reffemble prefqu’entière- mentau Spirea_ hypericifolia par fon feuillage. I eft fort ramifñié, & fes rameaux tous abondam- ment feuillés., font fcabres ou raboteux par beau- coup de points tuberculeux épars fut leur fuper- ficie. Les plus petits rameaux fonc applatis dans toute leur longueur , ce qui eft très-remarquable.. Les feuilles font petites, alrernes, fort nombreu- * fes, rapprochées les unes des autres, pétiolées, ovoides , obtufes, très-fouvent échancrées à leur _fommet, très-glabres, & d'une coujeut pâle en ! deffous. Elles n’ont communément quefix où fept _ lignes de longueur , & font quelquefois beancoup : plus petites. Les pédoncules font capillaires ; longs de fix où fépr lignes, axillaires, folitaires, & uniflores. Les fleurs font petites, blanches’, d’une odeur agréable; elles ont un perir calice mono” phylle à cinq dents ; cinq pérales oblongs munis d’une écaille échancrée à leur bafe 3 dix étamines - de la longueur de la corolle; & unovaire charg® de trois flyles. On trouve cette plante aux Ifles de France & de Bourbon, Nous en avons reçu des morceaux de M. Sonnerat, & nousen avoris va quantité dans l'Herbier de M. Commetfon. B- Cf} ESP ESCALONE myrtilloïde , ESCALONTA myr- cilloïdes. Lin. F. Suppl. 21. & 156 Arbriffeau très-glabre , à rameaux uniflores, Ces rameaux font garnis de feuilles alternes, rap- prochées les unes des autres, ouvertes , lingui- formes , finement dentées à leur fommet , très- glabres , portées fur des pétioles très-courts. La fleur eft droite, a La fleur conffte 1°. en un calice fupérieur , monophylle, plane , à cinq dents, & perfiftant; 2e. en cinq pétales lingulés , diftans , plus.grands que le calice ; 3°. en cinq étamines , dont les fila- mens linéaires , de la longueur du calice, portent des anthères vacillantes; 4°. en un ovaire infé- rieur, hémifphérique , chargé d’un ftyle de fa lon- gueur , à ftigmate en tête, . Le fruit eft une baie arrondie , couronnée par le calice, biloculaire , & qui contient des femen- ces petites & nombreufes. . On trouve cette plante dans l'Amérique méri- dionale ; elle noircit par la deflication. hp. . ESPECE ( SPECIES ) ; en Botanique comme en Zoologie , l’efpèce eft conftituée néceflaire- rement par l'enfemble des individus femblables, qui fe perpétuent les mêmes par la reproduétion. Jentends femblables dans les qualités eflentielles "à lPefpece, car les individus qu'elle comprend offrent fouvent des différences accidentelles qui donnent lieu aux variétés, & quelquefois pré- fentent des différences fexuelles, qui appartiennent néanmoins à la même efpéce, comme le Chanvre mâle & le chanvre femelle, dont tous les individus conftituent l'efpéce de notre Chanvre cultivé ou commun. Ainfi, fans la reproduétion conftante des individus femblables, ilne peut pas exifter de ‘véritable efpéce. C’eft pourquoi l’on a eu tort de qualifier d'efpèces les diverfes fortes de minéraux que l’on a obfervés. D’après cette confidération, l’on ne fauroit difconvenir que les efpèces ne foient vraiment dans la nature : mais aufli, c’eft-là où fe réduifent toutes les diftintions qu’elle avoue. Car , dans les deux règnes des êtres vivans, tous les grouppes particuliers d'efpèces auxquels nous donnons les noms de genres, de familles, d’ordres & de clafes, font des diftinétions parfaitement artif- cielles; diftinéions à la vérité infiniment utiles à l'entretien & aux progrès de nos connoïffances en ce genre, mais dont l’origine ne doit jamais être méconnue. S'il s’'eft trouvé des Auteurs qui ont douté de l'exiftence même des efpèces dans la nature, c’eft fans doute parce qu’ils ont donné le nom d’efpéce , - comme font encore quantité de Botaniftes moder- nes, à de fimples variétés, & qu'en conféquence ils ont eu occafon de voir s’évanouir la plupart des diftinétions qu'ils avoient admifes. En effet , comme nous lavons déjà dit , au lieu de chercher à diftinguer les efpèces par des carac- _tères tranchans , toujours confirmés par la conf. tance dans la reproduétion, & fans jamais em- ployer le plus ou le moins , prefque tous les Bo- taniftes à préfent multiplient infiniment les e/pèces aux dépens de leurs variétés; ils ne connoiffent plus de bornes à ce defir de créer de nouveaux êtres ; la moindre nuance dans la grandeur, dans la coùleur ou dans la confiftance de deux indivi- dus, leur fuffit pour former deux efpéces parti- culières. Ils ne font pas attention que les femences d’une même plante portées dans deux endroits différens | expofées & cultivées dans des circonf- tances tout-à-fait contraires , produiront néceffai- rement, au bout de quelques années , deux plantes qui différeront beaucoup , principalement par leur afpeë ; de forte que l’une pourra être vigoureufe fucculente, d’un verd plus foncé, plus garnie dans toutes fes parties, &c. tandis que Pautre fera maigre, dure, moins élevée , moins droite, moins verte , plus chargée de poils , & moins gar- nié de feuilles ou de fleurs. Mais ce fera toujours du plus ou du moins, & les caraétères ne feront point vraiment tranchans. Cependant, fi l’on fait de ces deux plantes deux efpèces différentes , & qu’on les place comme telles dans le catalogue des efpèces.de leur genre, que deviendra la Bota- nique fondée fur de pareils principes ? quel chaos & comment pourra-t-on fe reconnoître ?... Nous verrons continuellement naître 8& difparoître tour à tour des milliers d’efpèces qui jetteront la con- fufion dans nos connoiffances, & rendront nos travaux beaucoup plus pénibles, fans ge nous puiflions en recueillir aucun fruit. FL Fr. Dife. prél. xxv]. 2 te Dans la dérermination dese/pèces, on doit avoir fouvent moins d'égard à la grandeur des différen- ces que préfentent les individus que lon exa- mine , qu’à la con‘ervation conftante de ces diffé. rences après les reprodu&ions par graines. Ceft un fait dont je me fuis afluré , qui eft que deux efpèces conftamment diftin&es par la reproduétion, cfa quelquefois moins dedifférences entre elles, qu’on n’en trouve dans deux variétés d’une même efpèce. On fait qu’il y 2 peu d’efpèces de plantes aufli différentes entre elles, que le Sureau commun ( Sambucus nigra ) , & le Sureau lacinié ; cepen- dant celui-ci n’eft qu’une variété du Sureau com- mun, car fes graines le reproduifent, & celles du premier produifent quelquefois (plus rarement néanmoins } le Sureau lacivié. 11 en eft de même de l’Aune commun ( Betula alnus ) & de PAure lacinié ; de l'Frable plane ( Acer platanoïdes ) & de PErable lacinié & crêpu. A.ces exemples, j'en pourrois ajouter beaucoup d’autres qui prouvent tous que ce n’eft point toujours la grandeur de la différence remarquée entre deux plantes , qui doit guider dans la détermination des diftinctions fpé- cifques, mais la confervation conftante de ces différences dans les reproduétions. T1 en réfulte que la détermination la plus certaine des efpèces qui. Ddd; » 96 ET Fes dans les êtres vivans, fera toujours le fruit de Pobférvation, & non celui de la fimple opinion du Naturalifte, = Les efpèces étant dans Îa nature , & non les genres , il en réfulte qu’elles intéreffent le plus direétement & le plus fortement les Botaniftes ; auffi leurs travaux tendent-ils principalement à les déterminer & à en affürer la connoïffance : il en rélulte éncore que l’établiffement des genres n’a dû ou ne doit avoir d'autre objet que de faci- liter la connoiflance des efpèces & de leurs rap- ports naturels, cette connoifance étant ce qu'il y a de plus certain, de moins variable & de plus utile dans la Botanique. ÉTALÉ, DrrarrcaTus. On dit que les - tiges d’une plante font étalées , lorfque du coller de 4 racine partent plufieurs tiges très-écartées , formant prefque des angles obtus entr'elles ; ou plus communément lorfque ces tiges fe divifent én rameaux très-ouverts, s’écarrant d'une ma- nière irrégulière , prefqu’a angle droit, comme dans la Scabieufe maritime , le Vélar officinal, &c. E, (STAMEN ÿ; c’eft fans contredit ties les plus eflentielles de la fleur , & par conféquent les plus importantes de la fruc- tification, En effet, cette partie conftitue Pan _ des deux organes fexuels au moyen defquels s'apère _principalement-& généralement 11 reproduétion des vegétaux; & on la regarde avec raïfon comme la partie mâle des fleurs , parce que la pouflière que taie échapper fon-anthère, a la propriété de féconder le piftil (qui en eft la partie femelle), de viviñer les embryons qu'il renferme , & de lui faire produire des graines propres à multiplier & perpétuer la plante. On diflirguc communément dans l’érarnine deux parties; favoir, le filament & l'anthère; mais cette dernitre feule fait l'effence de l'éranrine, car le filament qui ne fert qu’à la foutenir , n’eft pasindifpenfible , & n’a pas en effet toujours licu. Le fiäment ou filet ( flim:ntum } eft une e'hèce &e fupport d‘licat , plus ou moïns alongé, & qui porte le fommiet ou l’anthère qui conftirue Péra- mine, ans un très-grand nombre de fleurs , il paroît être une produétion de leur corolle. L’anthère (antiera) eft une petite bourfeouun fachet particulier , à une ou plus fouvent à deux Joges diftinétes , de figure arrondie , où ovale, ou alongée , & qui renferme une poudre fine, co- Jorée , de nature réfineufe, qu'on nomme Fouf- fière fécondante! Voy-7 lesart. Fieur , Fécon- DATION, FILAMENS, ANTHÈRE, & PoussiÈre “FÉCONDANTE. | | …_ Les étamines (tant conjointement avec le ee f: - les parties les plus effentielles de la fleur, & les crganes deflinés particulièrement à la reproduc- tion des végétaux, font par cette raifon les pare * ties des plantes les plus générales , & celles dont E TA | La confidération offre le plus d’univerfahité. Ces parties l’emportent en effet par leur univerialité für le calice & la corolle; car la fleur peut fe ren- contrer fans calice & fans corolle, au lieu qu’elle ne peut exifter fans la préfence ou des étamines ou du piftil. Nous ferons voir au mot Fieur, que cellequi cft tout-à-fait pleine , n'eft qu'une monf- truofité qui ne fait point exception à notre prin- cipe. 11 réfulte de ce que les éramines'ainfi que le piftil font des parties des végéraux qui offrent le plus d’univerfalité, il en réfuke, disje, qu'un fyftême de Botanique fondé fur la confidération de ces partics , doit avoir néceffairement lavans tage für un fyflêéme quelconque (je ne dis point fur une méthode} qui emploie la confidération de route autre partie des fleurs C'eft en efferce qui a lieu pour le fyftême de Linné, relativement à l’univerialité des parties qui en font le fonde- ment, Mais Linné n’a pas tiré , comme*on Pa pré- tendu , tout l'avantage qu’il pouvoit obtenir de la confidération des éamines : il a porté trop par- ticulièrement fon attention fur le nombre de ces parties dans les fleurs, & malheureufement ia trop négligé leur inertion , confidérarion qui lu auroit fourni des coupes générales plus certaines : & plus naturelles que celles qu'il a faites; en un mot , des coupes qui auroïent été beaucoup plus favorables à la confervation des raçports, fans nuire à la facilité dans l’ufige du fyftème. Em effet , les familles naturelles ne préfentent point ou prefque point d'irrégularité A ni de ce principe , comme l’a obfervé M. de Juflien; taridis qu’elles en offrent infniment relativement au nombre des éramines , dont la cunfidération Em pioyée pour les principal:s divifions d'un ordre général , rompt tous les rapprochemens capables de faire connoître les rapports naturels , & forme par-tôut les aflémblages les plus difparates. ; Ce qu'il ÿ a d'étonnant , c’eft que Linné , dans la compofition de Ton fyftême, ayant négligé limportante confidération déVattache des Érami- nes, n'a pas même fait mention de cette attache dans la defcriprion desgparties de la fruétifcartion de la plupart de fes genres de plante. Et comme le plus grand nombre des Potaniftes qui ont écrit depuis lui, ont eu grand foin de le copier en touts le caraëtère important dont nous parlons, Er prefque toujours oublié dans les genres nouveaux qu'ils publient journellement , ce qui retarde beau- coup nos conncifances dans l'étude des rapports naturels des plantes. Aufli tant qu'on ne fera que compter des étamin’s. & compofer des noms, "* Fotanique, cette belle partie de PHift. naturelle ; fera ES aux reproches qu’on lui a fuits dans notre fiècle, de n'être qu’un art de nomencla- ture, immenfe dans fon ob'et. Voyez RAPPORT NATURE. a L'infertion ou l’attache des éramines doit Ëtre diftinguée en trois fortes principales ; favoir» (! ETE 1°. celle qui fe fait fous le piftil , e’*eft-è-dire au réceptacle même du piftil (Sismena Lypogyna. Juff, ); 29. ceile qui fe fair aurour du piftil, c’eft: à-dire fur le calice ou fur la corolle ( Sramina perigyna. Juff. ) ; 32. celle qui fe fait fur le piftil même, c’eft-à-dire ou furmPovaire ou fur le ftyle, CStamina epigyna. Juff.) : On peut remarquer d’abord que la première forte d'inferrion à rarement lieu dans les feurs monopétalées:, enfuite que la feconde forte pré- fente deux fous divifions remarquables relative- ment à l’atrache même du calice ou de la corolle qui fe trouve le fupport des éramines , car ce fup- port peut lui-même être attaché ou fous le piftil, ou fur le piftil; enfin que la troifième forte eft la moins commune , c’eft-à-dire la moins employée par la nature. Ces diverfes fortes de confidérations font , comme on fait, les principaux fondemens cu fyftéme de M. Gleditch & de la méthode de M. de Juflieu, LS à Si pour l'établiffement des divifions générales d’un ordre en BotÂnique , la confdération du nom- bre des étamines ne doit pas étreemployée,cemme hous venons de le dire, il n'eneft certainement pas de même pour la Connoiffance des plantes en par- ticulier., & même en général pour la diflinéion des genres. En effet, en ne peut bien faire con- noître une plante qu’en décrivant avec précifion non-feulement ce qu’il importe de remarquer dans fon port, mais encore toutes les particularités cflentielles de fa fru&tification. Or, il eft évident : que parmi ces particularités , le nombre des éta- mines ncft pas la moins importante à connoîtré; que ce nombre offre communément un excellent cara@tère qui doit fixer l’attention de l'Obfervateur, & qu’il ch effentiel de ne le jamais négliger dans une defcription, 11 faut dire la même chofe à. l'égard de la proportion des étamines entre elles, ou confidérées relativement aux autres parties de . Ja fleur ; à l'égard de leur forme particulière , de | leur‘ liberté, ou de leur degré de cohérence centre iles , foit par leurs filamens , foïit par leurs an- thères; à Pegard de leur réunion avec le piftil dans la même fleur, ou de leur féparation du päftil dans des feu’s difiérentes , &c. &c. Enfin, l'on doit fentir que les étamines étant des parties de la plus grande univerfalité dans les plantes, fort variées fous quantité d’afpeëts, doivent cffrir au Hotanifte un des plus sûrs & des princi- faux moyens de faire connoître les plantes, & de Ciftinguer les genres qu’on aura établis dans cette vue. ir + Pour Ia citation des principaux cara@ères qui fe tirent de la confidcration des étamines > VOYEZ les art. ANTHÈRE, FILAMENT & DESCRIPTION. ETENDARD on PAVILEON (VrxrL1I1vm); c'eft le nom qu'on donne au pérale fupérieur des fleurs pariliornacées, Ce pérale communément Pius large où plus grand que lesautres, eft plié en flore diluié Kianthino. Vaïlk Car, MA. Conygoi- ETH 397 dos d'âne , plus ou moins relevé eu étendus s'attache par un onglet au berd fupérieur du ré- . ceptacle, & recouvre les: autres pétales avant l’épanouiffement de la fleur. Ileft fort long dans PErythrine , fort court dans l'Anagire, tres-large dans les Pois & les Gefles, & ordinairement rayé dans les Bupranes. 6 LA ÉTHULIE, ETHULIA ; genre de plarte à fleurs comipofées-flofeuleufes , de la divilion des Corymbiferes, qui demble fe rapprocher des Ta- naifies & des Armoiles par fes rapporis , & qui comprend des herbes & des arbuftes exotiques à feuilies le plus fouvent a'ternes, & à fleurs foie ter- minales , fuit latérales , ayant le réceptacle nud, & produifant des femences dépourvues d'aigretre. CARACTERE GÉNÉRIQUE La fieur & ur calice commun arrondi, le plus fouvent embriqué , & formé de folieles lancéolées où Gvales-pointues , nombreufes | & un peu iné: gales : elle eft compofée de fleurons tous hermza- phrodites, infundibuliformes , quinquefides , po: fes fur un récepcacle nud & convexe. 25 Le fruit conffte en plufieurs petites femences nues , tétrapônes ou pentagônes , dépourvues d’ai- grette, & à fommet tronqué , garni d’un rebord droit un peu faxlant, ESYICRS 4 1. Ernuite conizoïde , Erhulia conyçoïdes. Line Ethulia foliis ovato-lanceolatis ferratis , f'oribus 4 ; - £, } paniculato-corymbos. N. - Ethulia floribwe paniculetis. Lin. Fil. Dec. 1. p.i.t.1, Conygoïdes Ægyptia, virgæ auréæ foto, des. Lipp. MA. n°. 217. Kakiria. Forsk. Ægÿpt: 153: n°.98. » RE Sa tige eft haute de trois ou quatre pieds , cy- lindrique, ftriée , pubefcente , & un peu rameufe. Ses feuilles font alrernes , ovales-lancéolées , poin- tues, rétrécies en pétiole vers leur bafe, un per dentées, légèrement pubefcentes, & longues de trois à quatre pouces, fur environ un pouce & . demi de largeur. Les pédoncules font pubefcens | . naïjflent au fommet des rameaux en corÿymbes compofés, médiocres & fefliles. Les fleurs fonc petiies, hemifphériques, flofculeufes, & d'une | couleur bleuâtre où un reu violette. Le calice commun eft embriqué écailles lancéolées , ur | peu velues , membraneufes fur les bords. Les fleu- rons font hermaphrodites, infundibuliformes , à tube très-grêle, à limbe un peu campanulé & quinquefide. Les femences font pentagônes, um peu concaves ou creufés en defiës; le réceptacle eft nud & convexe. Cette plante, felon Lippi, croît fur le bord du Nil, aux environs de Rofette. ©: (sf) a. Ernuure nodiflore , Ethulia fparganogiore 398 ETH Lin, Ethulia foliis ovato-lanceolatis fubdentatis ; floribus arillaribus feffilibus aggregatis, N. © Sparganophoros virgæ aureæ folio , floribus è foliorum alis abfque pediculis. Vaill. A&. 1719. p. 309. Le Porte-bandeau. Conf, Macuerus mas. Rumph. Amb. 6.p. 133. t. 58. f. 2. Sa racine eft fibreufe, & paroît être annuelle ; elle pouffe une tige herbacée , légèrement ftriée, feuillée, & haute d'un pied à un pied & demi. Ses feuilles font alternes , ovales-lancéolées , légè- rement dentées, fort rétrécies en pétiole vers leur bafe , prefque glabres , & longues de deux à trois pouces , fur un pouce ou un peu plus de largeur. Les fleurs font axillaires, fefliles , & ramafñfées environ trois enfemble dans chaque aiffelle. Leur calice commun eft prefque embriqué, compofé d'écailles ovales-acuminées , concaves, & arides où un parade Les-femences font grêles à leur bafe, turbinées & tétragônes dans leur partie fupérieure , & ont à leur fommet un bord élevé, blanc , que Vaillant compare à un bandeau, Cette plante croît dans les Indes orientales. ( +. f. in h. Juff.) La plante citée de Rumphe , qui n'eft eut-être pas de ce genre , lui reffemble beaucoup port; mais fes feuilles ont des dents trop rofondes , & Rumphe attribue à fa plante une grandeur qui l'emporte de beaucoup fur celle de PEthulie dontnous venons de traiter. # 3. Erauute divergente, Ethulia divaricata. Lin. Ethulia foliis linearibus dentatis decurrenti- bus, pedunculis oppofitifolis unifloris , caule diva- ricatc. Lin. Mant, 110. & 572. Burm. F1. Ind. AA RSES EL. Chryfanthemum parvum ramo/fffmum | mem- branaceo caule Maderafpatanum. Piluk, Alm. 101. t, 160... 5. Petite plante haute de trois ou quatre pouces ;, dont les tiges font très-rameufes, éralées , aîlées, a rameaux divifés & divergens. Ses feuilles font alternes, linéaires-lancéolées , dentées & décur- reñtes. Elles ont à peine une ligne & demie de largeur. Les pédoncules font is, Pat terminaux & latéraux. Les fleurs font prefque globuleufes ; elles ont leur calice hémifphérique, glabre ,em- briqué d’écailles lancéoiées , acuminées ou fim- plement pointues , fcarieufes fur les bords, & à pointe lâche ; ces écailles ont une raïe fur leur dos. On trouve cette plante fur la côte de Malabar & fur celle de Coromandel , dans les champs. ©. (v./f.) Linnéen cite pour fynonyme le Ckryfun- - themum Bengalenfe anguffifolium pu/fillum , fummo caule ramofum de Pluknet, (1.21. f.4.)., dont les feuilles ne paroïffent pas décurrentes . & qui femble avoir des fleurs radiées, 4. ErHuzte cotonneufe , Ethulia tomentofa. Lin. ÆEthulia fuffruticofa , foliis lincaribus integerri- nus tomentofts. Lin. Mant, 110. Sous-arbriffeau dont les tiges font rameufes & friées. Ses feuilles font alternes , fefliles , lan- géolées-linéaires , très-entières, blançhâtres , fine- …. tances,& occafionne en même temps une bumi ETI ment cotonneufes, & femblables à celles de la Lavande par leur afpeét. Les calices font termi- naux , fefliles , 1âches , comme feuillés, Ce fous- arbrifleau croît à la Chine. P. $. ErHuLte à feuilles oppofées, Ethulia biden- tis. Lin. Erhulia racemulis fecundis , calycibus fubquinquefloris , folis lanceolatis oppofitis. Lin. Mant. 110. Sa tige eft droite , herbacée , branchue , hexa- gône. Ses feuilles font oppofées, un peu pétio- lées , lancéolées , dentées , glabres , trinerves. Les grappes , au nombre de deux ou de quatre, ter- minent la tige & les rameaux, font branchues , portent en leur côté fupérieur des fleurs fefliles , alternes, étroites, jaunes, à cinq fleurons , & munis en deffous d’une braétée en alêne. Ces fleurs font petites comme dans le Milleria, mais étroi- tes. Les femences font oblongues, lifles, gar- nies de quelques ftries. Cette plante craît dans l'Inde. ©, 5 ETIOLEMENT (des plantes ); altération par- ticulière qu'éprouvent les plantes qui font privées de la quantité de lumière néceflaire à leur végé- tation. On fait que les plantes ériolées font plus foi- bles, plus grêles, plus élancées, & toujours moins colorées que les individus de la même efpèce qui vivent dans des lieux fuffifamment expofés à la lumière. Lorfque des plantes font fort ferrées les unes contre les autres , on s’apperçoit que les moins grandes principalement languiffent, qu’elles prennent un port efhié qui ne leur eft point natu- rel, & qu’elles s’inclinent vers les endroits les moins ferrés & vers les’efpaces vuides qui fe trou- vent les moins éloignés d’elles. On dit communé- ment alors que ces plantes font en quelque forte étouffées , qu’elles manquent d'air, & que c’eft pour chercher l'air qu'elles s’inclinent &e s’élancent vers les vuides ou les jours quiles ayoifinent. Mais on fe trompe ; ce n'eft point Pair qui leur manque, ni qu'elles cherchent particulièrement ; c’eft aflu- rément la lumière qui eft néceffaire à leur vép®- tation, & qui paroît être d’ailleurs la caufe effen- tielle de la formation de leur principe colorant: Peut-être que la privation de lumière dont il s’agit , fufpend en partie dans ces plantes la tranfr piration qu’elles éprouvent dans d'autres circonË dité : environnante qui leur eft nuifible; mais quan même on trouveroit le moyen de remédier à €£5 deux inconvéniens , il y a malgré çela grande apparence que le défaut de Jumière fufffante fub- fiftant , les plantes qui feroient dans ce cas ; fe- roient toujours étiolées & languiffantes, Le Céleri, la Chicorée & les Laitues que lon faic blanchir pour les avoir plus tendres & d’une faveur plus douce , eft un ériulement artifigiel que lon produit en privant de lumière par des moyens connus", ces plantes ou celles de leurs parties dont on veut faire ufage. A RE ÉTOILES (poils), Pili frellari. On dit que les poils font éroilés , lorfqu'ils font fimples , & que , réunis plufieurs enfemble vers leur bafe, ils divergent ou s’éloignent tous de leur point commun d’infertion, en formant des étoiles, Les Alyffes , les Crotons , &c. ont des poils étuilés. EUCLÉ à grappes , EUCLEA racemofa. Lin. Syft. Veg..ed. 13. p.747. & Lin. F. Suppl. p.67. & 428. Burm, Afr. 238. Tab. 84. f. 1. 8. Eadem ? foliis minoribus undulatiffimis. N. C'eft un arbriffeau de cinq ou fix pieds , rameux, toujours verd, glabre en toutes fes parties , qui approche en quelque forte d’un Olivier par fon feuillage , & qui paroît pouvoir fe rapporter à la famille des Nerpruns par fes rapports. Ses feuilles font alternes, ovales-oblongues , obtufes , en- -tières , glabres des deux côtés, veineufes en def- fus, & portées fur des pétioles fort courts: elles ont à peine un pouce & demi de longueur, fur une largeur d'environ fept lignes. Les fleurs naif- fent fur des grappes axillaires, penchées ou pen- dantes, longues d’un pouce & demi , fouvent nues , quelquefois munies de quelques bra@ées oblongues beaucoup plus petites que les feuilles, Les pédoncules propres font longs de trois lignes; &c la plupart alternes ou épars. Toutes les fleurs font unifexuelles & dioïques, c’eft-à-dire d’une feuie forte fur chaque individu. Se Chaque fleur mâle a 1°. un calice fort petit & à cinq. dents ; 2°, cinq pétales ovales, fefliles, peu “ouverts, plus grands que le calice; 3°. quinze éramines non faillantes hors de la fleur, & dont Jes filamens fort courts, portent des anthères oblongues , droites, & pointues. Chaque fleur femelle a 1°. un calice & une co- rolle comme la fleur mâle ; ‘2°. un ovaire fupé- rieur, ovoide , chargé de deux ftyles , à ftigmates obtus & à quatre dents, Le’fruit eftune baie ovale , biloculaire, & qui Contient une feule femence dans chaque loge. Cet arbriffeau croît dans l’Afrique, au Cap de Bonne-Efpérance , &e nous a été communiqué par M. Sonnerat. ( vf. } Il nous en a communiqué auffi une variété à feuilles plus petites, moins coriaces , fort ondulées , & d’un verd plus clair. _ Ses grappes de fleurs font une fois plus petites. Le bois des rameaux eft grifâtre, noueux , rabo- toux, (7. f} EVÉ dela Guiane, EYEA Guianenfis. Aubl, “Guian. p. 100. t. 30. Plante de 11 famille des Rubiacées, qui paroît fe rapprocher beaucoup du Carapiche & des Ta- % re par fes rapp Padus foliis fubrotundis ; fruëtu "racemofe. s.. C’eft un arbriffeau de ept à huit pieds, dont le tronc a environ un pouce & demi: de diamètre, If eft garni dès le bas de branches rameufes , noneufes , oppofées & tétral gônes; ces branches & ces rameaux naiflent à deux ou trois lignes au - deflus des aiffelles des feuilles. Les feuilles font oppofées ovale PER lées , acuminées, entières, glabres, liffles, ver: tes , & à pétioles courts. Les ftipules font inter- médiaires, courtes, pointues & caduques, Les fleurs font ramaffées en têtes , pédonculées , oppo- fées , fituées latéralement un peu au-deffus de l'aifelle des feuilles, Chaque tête eft enveloppée par une colleretce de quatre folioles ovales-poin- tues , dont deux extérieures plus larges , ont leur pointe un peu recourbée en dehors: En détachant ou écartant ces folioles, on trouve fix ou fept aillettes longues, pointues, qui entourent huit a dix fleurs. 4 RS Chaque fleur a 1°. un calice monophylle , tur- biné, petit, évafë à fon orifice, & à quatre dents; 29. une corolle monopétale, infundibuliforme, à tube long, grêle, attaché fur l’ovaire autour d’un difque , & à limbe partagé en quatre petits. lobes pointus; 3°, quatre étamines enfermées “dans le tube de la corolle, attachées au bas de ce tube , & dont les filamens très-courts, portent. des anthères Knéaires ; 49. un ovaire inférieur, couronné d’un difque , duquel s’élève un ftyle: court , à ftigmate à deux lames. LE Le fruit n’eft pas connu. Cet arbriffeau croît dans les forêts de la Guiane , & fleurir au mois. de Novembre. Il eff nommé Evépar les Galibis, EUFRAISE, EUPHRASIA ; genre de plante à fleurs monopétaléés , de la divifion des Perfor:- nées , qui a des rapports avec les Cocrêtes, les- Pédiculaires, les Mélampires, 8 qui comprend des herbes à feuilles fimples, la plupart oppoñées , & à fleurs axillaires femarquables par leurs an- thères inférieures , épineufes à l'extrémité de leurs. lobes. CARACTERE GÉNÉRIQUE, La fleur a 1°, un calice monophylle , cylindris: que , perfiftant , & à quatre découpures inégales: 2°, une corolle monorétale, labiée , à tube de la: longueur du calice, & à limbe compofé d’une lèvre fupérieure concave, & d’une lèvre inférieure” à trois divifions ouvertes , obtufes, quelquefois: échancrées ; 3°. quatre étamines didynamiques, dont les filamens portent des anthères à deux lobes , ces lobes, fur-tout ceux des deux anthères. inférièures, étant terminés par une pointe en- épine ; 4°. un ovaire fupérieur, ovale, chargé d’ua ftyle de la longueur des étamines ,. à fligmate un. peu globuleux & obtus.. Le fruit eft une capfale ovale oblongue , bilo- culaire, bivalve,, & qui contient dans chaque loge piuficeurs femences fort petites. "à E'U'E Esreces. * 400 1. Furratss officinale | Euprafia officinalis. Lin. Euphrafia foliis ovatis lineatis arguté denta- tis. Lin. Hall. Helv. n°:303. Crantz. Auftr. p. 3C0. Scop, Carn. ed. 2. n°. 753. Pollich. Pal. n°. 581. Blackw. t. 427. Lodw. E&. t. 135. Sabb. Hort, 3. t. 9. Garf. t. 267. : Æuphrafia officinarum. Bauh. Pin. 233. Tourn. 174. Euphrafia. J.B. 3. p. 432. Ray. Hift. 771. Morif, Hift, 3.430. Sec. 11. t. 24. f. 1. Eupkrafsa. Dod. Pempt. $4. Cam. epit. 767. Tabern. 362. Riv. t. 90. Bulliard. t. 233. à 8, Eadem foliis chtufis, florilus luteis minort- bus. N. Evphrafia Alpina parva luteis floribus. Tournef, 174. Ê La racine de cette plante eft merue, fibreufe & blanchâtre ; elle poufle une tige haute de qua- tre À cinq pouces, droite , feuillée , quelquefois fimple, plus ordinairement branchue , légère- ment velue , un peu tétragône , & d'un verd brun ou rougeître. Ses feuilles font petites , ovales , _prefque fefliles , la plupart oppofées , fillonnées , vertes , & bordées dg dents aiguës. Les fleurs _maïffent dans les aiffeiles fupérieures des feuilles , _ font prefque fefliles, folitaires dans chaque aif- elle, & plus rapprochées les unes des autres près du fommet de la plante; elles font d'une couleur blanche mêlée d’un peu de violet ou de pourpre, & ont une tache jaune à leur orifice. Leur lèvre fupérieure eft biñide , à découpures échancrées & relevées ou un peu recourbées en arrière ; leur lèvre inférieure eft partagée en trois découpures échancrées & obrufes. Les étamines ne font point faillantes hors dela corolle. On trouve cette piante en Europe, fur le bord des chemins, fur les pe- Joufes, dans les lieux fecs & les prés. ©. ( v.v.) Elle eft amère , un peu aftringente , & pafle pour ophthalmique , céphalique & incifive. Quelques Auteurs la croient plutôt quifible qu’utile dans les maladies des yeux. - _ Laplante 8 eft une petite Erfraife qui ne s'élève qu’à deux ou trois pouces, dont les feuilles font d’un verd noirâtre, &'toutes émouffées cu obtu- fes à leur fommet, & dont les fleurs font petites & de couleur jaune. Jen aï trouvé abondamment für le Mont-d'Or, où elle ne m’a point paru va- ricr. Peut-être devroit-on la diftinguer comme efpèce ?(v, v.) he 2. Eurratïse des Alpes, Ewphrafia Alpina. Euphrafia caule kumillimo , folits ovatis argure dentatis : fupremis majoribus fublaciniatis ,‘labii inférioris lobis emarginatis. N. An Euphraffa purpurea minor. Magn. Monfp, | 95$.non Beuh. Prodr. -! Cetteefpèce, qu'il paroit que l’on a confondue _ avec la fuivante , quoiqu’elle en foit fort différente par la forme de fa corolle, eft la plus pe tite que l'on connoife de ce genre, & a néanmoins fes fleurs beaucoup plus grandes que celles de l'efpèce EUF ci-deffus , ce qui la rend fort remarquable. Il fe ourroit même qu’elle ne fût qu’une variété de l'Eufraife officinale ; maïs fon porc & fes grandes fleurs toutes purpurines nous portent à l’en croire diftinéte. Sa racine eft oblongue , menue , fibreufe ÿ elle pouffe une tige haute d’un pouce ou d’un pouce & demi, feuillée , fimple ou garnie d’un ou deux rameaux courts. Ses feuilles font la plupart alter- nes, un peu velues ; les inférieures font les plus petites, ovales , bordées de quelques dents poin- tues ; les fupérieures font ovales-oblongues , pref- de pinnatifides ou découpées en dents plus pro- ondes &, fort aiguës. Les fleurs font fefliles, grandes , d’un pourpre bleuâtre , axillaires & ra- maffées prefqu’en tête au fommet de la plante, Leur corolle eft prefque droite, à lèvre inférieure non pendante , mais relevée, partagée en trois lobes échancrés , dont celui du-milieu eft bien en cœur, Cette plante croît fur les montagnes du Dauphiné, & m’a été communiquée par M. Liot- tard. (v. f.) EurRaïse à feuilles larges, Euphrafïa lat'- folia. Lin. Euphrafia foliis dentato-palmatis , flo- ribus fubcapitatis. Lin. Sabb. Hort. 3.t. 7. Euphrafia pratenfis Halica latifolia. Baub. Pin, 234. Mori. Hift. 3.p. 431. Sec. 11. t. 24. f. B, Euptrafia non feripta f. media. Col. Ecphr.T. pe 200. t. 202. f. 2. Euphrafia purpurea minor. auh. Prodr. 111. Odontites folis circa radicem ovatis & ferratis , ceteris lanceolatis & in extre- mitate trifidis. Seg. Ver. 1. p. 270. Euphrafiae Barrell, Ie 276. n°. 3. = 8. Eadem flore albo. Batrel. Ic. 176. n°. I. Cetre efpèce & celles qui fuivent s’eloignent de l’'Eufraife officinale par la forme de leur corolle, qui approche davantage de-celle des Pédiculaires. Celle-ci pouffe de fa racine une ou plufieurs tiges droites, velues , rougeâtres , feuillées, hautes trois à fix pouces, fimples ou garnies d’une cou- ple de rameaux à leur bafe. Ses feuilles font oppo- fées, ovales, découpées en lobes pointus ou €ñ - dents profondes qui divergent & les font paroîtrs prefque palmées; eïles fonc velues & fefliles Les fleurs font fefliles, axillaires, & très-rapprochées au fommet de la plante, formant une tête oblongue ou un épi ferré , feuillé & terminal. Elles font petires ou médiocres , ordinairement purpurines , quelquefois blanches. Leur calice { oblong , cylindrique, à cinq dents inégales ; la lèvre lupérieure de leur corolle eft voñrée en cafque , concave, courte, & inférieure eft à trois lobes. Ontrounve cette plante dans l’Italie , la Provence , aux prés montagneux: Q). (v- f.) 4. Eurratse tardive, F1 Fr. Euphrafia oélb re tites. Lin. Euphrafia foliis lanceolate-lineariPs omnibus ferratis , floribus fecundis fpicatts. ©+ Pedicularis ferotina , purpurafernte fleres FOU- nef, 172. Evphrafia pratenfis rubra. Bauh. Pin. 234. Morif. Hift. 4. p. 431 Sec. 17.6 24. Ê 10e “_ Euphrafia EU EF: Euphrafia parva ‘purpurea. J, B. 3. P PS +. 1iC. 490. - phrafia altera. Dod. Pempt. 55. Lo Euphrafia fylvefiris major purpurea Latifolia. Col, Ecphr. 1. p.201. t. 202. f. 1. Odontites. Tabern. Ic. 242. Riv.t. 90. Hall. Helv. n°. 304. Eupkra- fia. Barrel. Ic. 276. no. 2. 8. Eadem flore albo. Sa tige eft haute d’un pied ou quelquefois da- vantage , droite , très - branchue , obfcurément tétragône , & chargée de poils courts. Ses feuilles font oppofées , fefliies | lancéolées-linéaires , tou- tes dentéës , un peu velues, ouvertes ou même réfléchies , & longues d’environ un pouce. Les fleurs font rougeâtres ou purpurines , see des épis feuillés qui terminent la tige & les rameaux. Elles font prefque fefliles & tournées d’un feul côté fur chaque épi. Leur lèvre fupérieure eft ob- tufe , voñtée en cafque, un peu velue ; & l'infé- rieure , qui eft plus courte, eft à trois lubes un - peu étroits, dont celui du milieu eft légèrement échancré. Les étamines font apparentes & même un peu faillantes hors de la corolle. Cette plante eft commune en Europe , aux lieux incultes & frais , fur le bord des foffés & des chemins humi- des. ©. (v. v. ) Elle fleurifé@la fin de l’été & en automne, On la trouve quelquefois à fleurs blan- ches. La plante citée de Columna n'offre rien qui puifle la faire regarder comme une variété de cette efpèce. _$- EUFRAISE à trois pointes, Eupkrafia tricuf- pidata. Lin. Euphrafia foliis linearibus tricufpi- datis. Lin. Euphrafia angufiis & tricufpidatis foliis | flore clbo & purpureo. Pluk. Alm. 142. t. 177.f.1. Zanon. Hift. 110, t. 76. Sa tige eft menue, rameufe , feuillée , & n’a pas un pied de hauteur. Ses feuilles font oppofces, linéaires , étroites, & un peu élargies pres de leur fommet , où elles ont une dent de chaque eûté, ce qui les fait paroître à trois pointes. ‘Les fleurs R axillaires , prefque fefliles , forment des épis euillés & terminaux. leur corolle reflemble ( au moins par fes couleurs) à celle de l'Erfraife offt- cinale. Cette plante croît dans l'Italie. ©. _ 6. EuFraise jaune, Euphrafia lutea. Ein. Eu- Phrafia foliis lincaribus angufiis fubintegerrimis , fiaminibus corolla longioribus. N. irafia pratenfis lutea. Bauh. 234. Morif. Hit. 3. * 432. Sec. 11.1. 24. f. 16. Coris Monfpef[ulana p. 433. Euphrafia fylveffris major tites flore luteo. Rivit. 91. Odonittes. Hall. Helv. n°. 305: Euphrafia luteas Scop. Carn. ed. 2. n°. ‘755. Jacq. Auftr. t. 398. | Sa tige eft droite, grêle, très branchue, pani- culée, obtufément tétragône, d'un brun rougei- tre , & s’élève depuis huit pouces jufqu’à un pied & demi. Ses feuilles font oppolées , linéaires , étroites , la plupart très - entières, légèrement Botanique. Tome II. Pedicularis ferotina lutea.. Tournef. 172. Eu- tea. J. B. 3, les areifft Col. Ecphra. 1. p. 203. Odon- | EVE . 40t velues , & à poils extrêmement courts. Les fleurs font difpofces au fommet de la tige & des rameaux en épi un peu ferré & fouvent unilatéral. Leur corolle eft d’un jaune décidé , à tube court, & à limbe partagé en deux lèvres , dont la fupérieure eft ovale , concave , & obtufe ou prefque échan- crée ; le calice eft un pêu court, campanulé ; prefque glabre, & à quatre dents inégales; les étamines {cnt faillantes hors de la corolie , & ont des anthères d’un beau jaune, On trouve certe plante dans les lieux fecs , pierreux 8: montagneux des régions auftrales de l'Europe, ©. ( v. v. ) Elle fleurit au mois d’Août, ee 7. EuFraise vifqueufe |, Euphrafia vifcofa. Eu- phrafia villofo-vifcida, foliis linearibus rariffime dentatis ; flaminibus corollam fubæquantibus. N, Pedicularis annua lutea tenuifolia vifcofa , po- mum redolens. Garid. p. 351. Tab. £o. Euphrafia foliis linearibus , calycibus glutinofis hifpidis. Ger. Prov. p. 285: Odontites, Hall. Helv. n°. 306. An Euphrafia vifcofa. I. , 2e, à Cette Eufraife a beaucoup derapportsavec celle qui précède, mais elle eft plus abondamment ve- lue ; fes poils font moins courts, & terminés cha- cun par une glande vifqueufe, &e fes fleurs font d’une couleur pâle, & non d’un jaune décidé comme dans l'efpèee ci-deflus. Je fuis certain de la fynonymie de ma plante, mais je ne fais fi Linné l'a bien connue, car M. Vahl , qui connoît très- bien les plantes de Linné , m'a communiqué lef. pèse fuivante pour fon Ewphrafia vifcofa ; & ce n’eft afurément pas la plante citée de Garidel. Sa tige eft velue, cylindrique , feuillée, plus ou moins rameufe , & s'élève à la hauteur de fix à neuf pouces. Ses feuilles font nombreufes , læ plupart oppofées, linéaires , pointues, les unes trèés-entières, les autres munies d’une ou deux dents latérales, & toutes chargées, principalement dans leur jeuneffe , de poiis vifqueux , affez abon- dans fur les bords, Les fleurs font w’un jaune pâle, forment des épis terminaux, médiocres & aflez Jâches, & ont leurs calices hériflés de poils glan- duleux & vilqueux. Les étamines font failiantes hors du tube, & prefque de même longueur que la corolle. Le tnbe eft de la longueur du calice; la lèvre fupérieure eft obtufe & concave , Pinfée rieure eft à trois lobes obtus , dont celui du milieu eft échancré. On trouve cette plante dans les lieux fecs & ftériles de la Provence , dans le Comté ce Nice, &c. Elle a été cultivée au Jardin du Rot. ©. (7. v.) Mu ice 8. Eurraise à longues fleurs, Euphrafia lon- iflora. Euphrafia foliis linearibus tntegerrtmis , Ad HE calyce multoties longiore. N. An Euphrafia vermiculato folio Hifpanica. Bar- rel. Ic. 1204. &Bocc. Muf. Part. 2. 76. t. 63 ? Sa tige s'élève jufqu’à la hauteur d'un pied ; elle eft cylindrique ou obfcurément tétragône , garnie de quelques rameaux fimples & oppolés, & char- Fi É 3 : L) : gée, fur-tout dans fa partie re ,; d’un duvet ee 402 ee ER prefque cotonneux & extrêmement court. Les feuilles font oppofées , linéaires, très-entières , chargées de poils vifqueux & très-courts, & à bords fouvent recourbés en deffus , ce qui les fait paroître un peu cylindriques comme dans les Sou- des ; les fupérieures font plus courtes que les au- tres, & prefque droites. Les fleurs font jaunä- tres, fefliles, tantôt alternes , tantôt oppofées, fituées dans les aiffelles des feuilles fupérieures , & difpofées en épis terminaux. Les calices font un peu cotonneux, vifqueux , femi-quadrifides , & aufli longs ou un peu plus longs que les feuilles qui les atcompagnent. Les corolles ont un tube rêle , deux ou trois fois plus long que le calice, &c un limbe de grandeur médiocre, à lèvre fupé- rieure un peu courte, obtufe & concave, & à lèvre inférieure à trois lobes fimples & obtus. Les étamines ont leurs anthèresenfermées dans la lèvre füpérieure ce la corolle. Cette plante croît dans l'Efpagne |, & nous a été communiquée par M. Vahi. (v./f.) * Euphrafia ( linifolia) foliis linearibus, omni- integerrimis ; calycibus glabris. Lin, = EVODIE des jardins, EVODIA hortenfis. . Forfh Gen. P-14t. Se . Fagara (evodia) foliis fimplicibus lanceolatis elongatis oppoftis, racemis racemofis axillaribus folitariis. Lin. F. Suppl. 125. -_ Plante nouvellement découverte par Meffieurs Forfter dans leur voyage de la mer du Sud, inté- reffante par la bonne odeur de fes fleurs, & que M. Linné fils a cru pouvoir rapporter au genre du Fagara, quoique fes fleurs aient quatre ovaires & _#n petit anneau particulier qui les-entoure. On ignore encore fi cette plante eft herbacée ou ligneufe, & quel eft fon port. Ses feuilles font fimples , lancéolées, alongées & oppofées: ce der- nier caraétère fur-tout ne fe rencontre guères dans les Fagariers, ni dans les autres plantes de la famille des Balfamiers, à laquel'e le genre des Fagariers appartient, Les fleurs de l’'Evoaie vien- nent fur des grappes axillaires, folitaires & ra- meufes. us Chaque fleur a 1°. un calice de quatre folioles ovales-pointues & perfiftantes ; 2°. quatre pétales fpatulés, un peu pointus ; ouverts & alternes avec les folioles du calice ; en outre un très-perit an- neau particulier quadrifide , à découpures échan- crées , environnant les ovaires ; 3°. quatre étamni- nes , dont les filamens un peu moins longs que les pétales, portent des anthères en cœur ; 4°. quatre ovaires ‘unérieurs , globuleux, d'entre lefquels sélève unftyie fliforme , de la longueur des éta- mines , à fligmate légérement quadrifide, - Le frait confifte en quatre. capfüles diftinées, ovoïdes ou globuleufes ,| bivalves | & mono- Cette plante croît vraifemblablement à la Chine ou dans les parties orientales de 'Afie. ( Habitat in Tonga Tabu.L.) Le ftyle, qui naît entreles ovaires & non de leur fommet, effune particularité: ui éloigne fortement cette plante des Fagariers & de fes analogues. j EUPATOIRE , EVPATORIUM ; genre de plante à fleurs compofées-flofculeufes , à la divi- fion des Corymbifères, qui a beaucoup derapports. avec les Conizes , & qui comprend des herbes & des arbriffeaux à feuilles prefque toujours oppofées, & à fleurs difpofées au fommet de la tige & des : rameaux en bouquet ou panicule corymbiforme, ayant leur calice commun oblong & embriqué , leur réceptacle nu , "& leurs femences couronnées d'une aigrette plumeufe. CARACIERE GÉNÉRIQUE. La fleur aun calice commun oblong oucylin- drique, embriqué d’écailles linéaires-lancéolées , droites & inégales. Elle eft compofée de fleurons tous hermaphrodites, fouvent en petit nombre, tubulés, quinquefides , & à ftyles en général fors faillans & bifides, Ces fleurons font pofés fur un récepraclenu, &e entourés par le calice commun, _Le fruit confift Cotes petites femences oblongues , chargées d’une aigrette feflile, lon- gue, & plumeule. S Obfervatior. 4 Les Eupatoires diffèrent des Conizes & des Bacchantes en ce que leurs fleurs ont leurs fleu- . tons tous hermaphrodites. Les efpèces qui ont leur calice embriqué font fuffifamment diftinguées des Cacalies; mais toutes celles dont le calice eft fim- ple , ne le font nullement : nous en faifons l’ex- pofition dans la dernière fe&tion de cegenre. Quant aux Crifocomes, elles ne diffèrent des Eupatoires, que parce ‘que leur calice eft court , ovale ou hé- mifphérique : elles s'en éloignent néanmoins confi- dérablement par leur port & leur afpeët. Esprscss é * Calice embriqué contenahit trois à neuf fleurons. I. EUPATOIRE de la Jamaïque , Eupatorium dalea. Lin. Eupatorium foliis lanceolatis venofis obfolet ferratis glabris | calycibus quadrifloris » caule fruticofo. Lin. Dalea fruticofa, foliis oppofitis oblongis an- guffis fubferratis wtringue proluäis , racemis ter- nn a uge minalibus. Brown. Jam. 314.+t. 34. f. 1. Arbriffeau de fix à neuf pieds, rameux, à cylindrique, grisâtre | & à rameaux glabres, feuillés vers leur fommet, nus à leur. bafe avec des cicatrices ou des impreflions prefque circulai- res. Ses feuilles font oppofées., lancéolées ; poin- tues, rétrécies en pétiole à leur bafe, prefque imperceptiblement dentées en leurs bords, vertes, glabres, & pirfemées de petites lignes & de points tranfparens aflez remarquables. Elles ont trois à quatre poucesde longueur, fur une largeur d'environ # EUP . wn pouce. Les fleurs viennent au fommet desra- meaux en panicule ou en grappe courte & rameufe. Leur calice eft oblong , embriqué , & contient fouvent trois & quelquefoïs quatre fleurons. Cet arbrifleau croît naturellement à la Jamaïque : on le cultive au Jardin du Roi. B. (v. v.}) Les fleurs que nous avons vues dans PHerbier de M. de Juflieu, ont les ramifications de leur panicule alternes |, & non oppofées comme les repréfente Browne. 2. EUPATOIRE à feuilles d'Hyfope, Eupatorium Hyffopifolium. Lin. Eupatorium folits lanceolate- linearibus trinerviis fubintegerrimis. Lin. Mill. Di@. n°. 12. Eupatorium Vircinianum , folio anguflo, flori- Bus albis. Dill. Elth. 147. t. 115. f. 140. Eupato- rium Virginianum, flore albo , Hyffopi foliorum æmulum. Morif. Hift. 3. p. 98. Eupatoria kirfuta , Hyfopi foliorum æemula ; Virginiana. Pluk. Alm. 141, t, 88. f. 2. Raj. Suppl. 189. n°, 27. Sa tige eft haute d’un pied & demi , cylindri- que, feuillée | pubefcente & rameufe dans fa partie fupérieure; fes feuilles font étroites, linéai- res ou Jancéolées-linéaires ; entières pour la plu- part, quelques-unes un peu dentées , légèrement velues , trinerves , les unes alternes & les autres _ oppofées. Les fleurs font blanches, naïiffent aux fommités fur des pédoncules rameux & blanchä- tres, & font difpofées par petits bouquets la plu- part corymbiformes. Leur calice eft oblong, em- briqué , & contient trois ou quatre fleurons. Cette pee croît naturellement dans la Virginie, le Maryland , la Caroline. Æ. Voyez la fuivante. 3. Euparotïre à feuilles longues ; Eupatorium altifflimum. Lin. Eupatorium folits oblongo-lan- ceolatis trinerviis pubefcentibus ; fuperioridus inte- gerrimis , infimis fupernè ferratis. N. Eupatorium Virginianwm, longiffimis 6 anguf- te foliis. Morif. Hift. 3. p. 97. n°. 5. Ray. Suppl. 187. Evpatorium. Mill. Hort. Tab. 164. Kniph. Cent. 2. n°. 13. Si cette plante n’eft point une variété de celle qui précède , on ne peut difconvenir qu’elle ait avec elle des rapports bien confidérables, Elle en diffère cependant par fa grandeur & par fes feuilles inférieures toutes affez fortement dentées dans leur moitié fupérieure. Sa tige eft cylindrique , dure, pubefcente, feuillée, [see de quatre ou cinq pieds, & ramifiée en corymbe dans fa partie füpérieure. Ses rameaux font nombreux & divifés. Ses feuilles font oppoiées, obiongues , lancéolées, pointues , étroites à leur bafe, un peu luifantes en deffus, pubefcentes , trinerves, & faliciformes. Les fupérieures font très-entières ; les dutres font dentées en fcie dans leur partie fupérieure. Elles reflemblent à celles du Paccharis ivæfolia , mais elles font plus longues. Les fleurs font blanches , viennent fur une ample panicule en cîme , com- 2 de-bouquets nombreux & corymbiformes, calices font pubefcens , ont leurs écailles ict. n°, 18. Jacq. : | EU? 403 oblongues , ebtufes, un peu membraneufes für les bords, & contiennent la plupart cinq fleurons, Les femences font menues, oblongues, penta- gônes, & ont une aigrette blanche à poils légè- rement velus. Cette plante croît dans la Virginie, la Penfylvanie , & eft cultivée au Jardin du Roi. TL. (v. y.) Elle fleurir au commencement de Sep- tembre. É + Re 4. EupaToire à feuilles fefliles, Eupatorium feffélifolium. Lin. Eupatdum foliis feffilibus am- PEAR difiindis lanceolatis. Lin. Gron. Virg, 115. + Eupatorium Virginianum , flore albo, foliis menthæ angufioribus feffilibus minutim dentatis, Morif, Hif, 3. p. 98. Ray. Suppl. 188. Eupatorium marianum , falviæ longiffimis acuminatis anguflio- ribus foliis, non perfolatum, Vaill, A€. 1710, p. 302. Pluk, Amalch, 81. t. 395. f.2. . Ses tiges font hautes de deux pieds, cylindri- ques , feuillées , d’un verd un peu pourpré, rement velues dans leur partie fupérieure, & ra- mifiées en corymbe à leur fommer. Ses feuilles font oppofées, lancéolées, très-pointues, dentées, élargies près de leur bafe, fefliles , & un peu am- plexicaules fans être réunies. Elles ont trois pouces & demi de longueur, fur une-lirgeur de plus d’un pouce. Les fleurs font blanches, viennent en corymbes compofés & terminaux , & reffemblent à celles de l'Eupatoire commun. Leur calice eft . oblong , étroit, d'un verd blanchätre , & contient cinq fleurons dent les ftyles font faillans. Cette plante croît dans la Virginie, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ, (7. v.) $. EUPATOIRE commun ox à feuilles de Chan vre, Æupatorium cannabinum. Lin. Eupatorium folis tripartètis ; lobis lanceolatis ferratis. N. Eupatorium cannabinum. Bauh, Pin,-320. Tour- nef.455. Raj. Hift. 293. Eupatorium adulteri- num, J.R. 2. p. 1065. Fuchs. Hift, 265$. Vulgare Eupatorium, Vod. Pempt. 28. Cannabina aquatica f: Eupatorium mas. Lob. Ic. 528. Eupatorium cannabinum vulgare , foliis trifidis profunde der tatis. .Morif. Hift. 3. p. 97. Sec. 7. t. 13. f. I. Eupatorium Avicennæ. Blackw. t, 110. Eupato+ rium. Hall. Helv, n°, 136. F1. Dan. t, 745. Garf. t. 266. Vulgairement l’Eupatoire d’Avicenne. . ê. Variat foliis fuperioribus integris , inferiori- bus trifidis. Raj. Syn. 3. p. 180. ie * Eupatorium ( Japonicum } foliis indivifis, trilobifque ferratis , caule fcabro. Thunb. Jap. 303. La racine de cette plante cft oblique, garnie de fibres blanchätres : elle poufle des tiges hautes de trois ou quatre pieds, cylindriques, un peu velues, d’un verd rougeâtre, pleines de moëlle , feuillées, & un peu rameufes. 5es feuilles font oppofées , prefque fefliles , divifées en trois folioles lancéolées, dentées ,. donr celle du milieu eft un peu plus grande. Ces feuilles font quelquefois fimplement trifides, & dans la variété 2 , les fupé- rieures font très-fimples. Les fleurs ges rougeâtres ee 1} a 454 . EUPF ou purpurines , terminales, difpofées en corymbe compolé & un peu denfe, Les calices contiennent cinq fleurs remarquables par leurs ftyles fort fail- Hans. Les écailles calicinales font oblongues, obtu- fes, un peu colorées à ieur fommet. Cette plante eft commune par toute l'Europe, dans les lieux aquatiques , fur les bordsdes ruifleaux & des foffés _ humides, Æ. (y. v.) Scdlilles ont une fàveur mère. =" 2 - Elle paffle pour apédiive, hépatique , hyftéri- - que, vulnéraire , & déterfive : on en fait fur-tout ufage dans la cachexie, Ses feuilles & fes fomniités bouillies légèrement dans du petit-laitou de Veau commune , font une boiffon utile pour Pengorge- ment des vifcères & les obftruétions qui y fur- viennent dans les maladies longues , fur-tout dans les fièvres intermitrentes, lorfque les malades deviennent bouffis & font menacés d’hydropifie. Cette décoëtion eft encore utile dans l’hydropifie afcite, après qu’on a fait la ponétion. Dans ce même temps il faut faire des fomentations aux pieds des maladesavec a décoëtion de cette plante dans du vin, & y ajouter un peu de camphre.On recommande l’Eupatoire avec la Fumeterre pour a gale, les maladies de Ja peau , les taches hépa- tiques, & la jauniffe. : _ 6. Euratorre blanc , Eupatorium album. Lin. Æupatorium foliis lanceolatis ferratis, calycum foliis lanceolatis apice fcariofis coloratis. Lin, Mant. 111. & Thunb. FI, Jap. 308. Sa tige eff droite , flriée , à peine pubefcente. Ses feuilles font oppofées, prefque feffiles, larges- Jancéolées, dentées, prefque glabres. Les fleurs viennent en corymbe terminal , blanc, compofe , & dontles ramifications font alternes. Les calices font embfiqués de folioles lancéolées |, membra- neufes & blanches à leur fommet. Ils contiennent cinq fleurons. L’aigrette eft fimple, Les fleurs ref femblent à celles du Calea oppofitifolia. L, Cette plante croît dans la Penfylvanie. -_ 7: Eupatorre de Chine, Eupatorium Chinenfe, Ein. Euparorium foliis ovatis petiolatis ferratis. Lin. Thunb. F}. Jap. 308. Frd/i-bakama. Kempf, “Amæn. Exot, 88%. - Sa tige, felon Linné, eft cylindrique , bran- chue, & un peu glabre ; fes feuilles font oppo- fées, ovales, acuminées , groflièrement dentées pétrolées , glabres, d’une couleur plus pâle en deffous. Les corymbes font terminaux, & lesfleurs à cinq fleurons. Cette plante croît à la Chine. Kempfer dit de fa plante (rapportée à PEupa- toire de Chine par M. Thunberg ) qu’elle a le feuillage & l’afpeët d’une Verveine, Ja tige pur- purine , & les fleurs difpofées en ombelles ou faif. ceaux qui terminent la plante, Ées cälices font longs , embriqués d’écailles de la grandeur d’un grain de bled , colorés de pourpre & de blanc. * ” 8: Euwparorrr à feuilles rondes, Eupatorium rotundifoliurm. Ein. Eupatorium foliis feffilibus difindis fubrotundo-cordatis. Lin. Mill Dié, n°, 4. 4 E U P Expatoria valerianoides triffaginis folio abfque pediculis , Virginiana. Pluk. Alm. 141. t. 88. f, 4, Ray. Suppl. 189. Cacalia foliis rotundioribus ad caulerm feffilibus. Morif, Hift, 3. p. 94. Raj. Suppl. 185. n°. 13. Sa tige eft haute d’un pied & demi , cylindri: que, pubefcente dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font oppofées , fefliles, ovales-obrondes, courtes, un peu pointues , & dentées. Les fleurs font blanchâtres, petites, viennent au fommet de la plante en bouquets ombelliformes & glomé- rulés, fur des pédoncules communs oppofés, On trouve cette efpèce dans la Virginie , le Canada. Cv.) “. 9. EuparToiRe de la Guiane, Eupatorium tri- florum. Aubl. Eupatorium folirs alternis lanceo- | latis petiolatis integerrimis , caule fruticofo:far- mento/o. N. + Eupatorium ( triflorum ) ramulis fparfis, foliis alternis cordato-oblongis acuminatis canefcentis bus ; flore albo. Aubl. Guian. 795,t 314. Cet arbrifleau poufle des tiges.qui. s'élèvent à fept ou huic pieds ; elles fe divifent en-plufieurs rameaux farmenteux qui fe répandent fur les arbres voifins. Les tiges & les rameaux font couverts d’un duvet blanchâtre. Les. feuilles font alternes , pé- tiolées, lancéolées, entières, vertes & un peu âpres au deffus, & couvertes en deffous d’un duvet blanchâtre.. De l’aifletle des feuilles & de l’extfé- mité des rameaux , naiflent des grappes rameufes, “garnies de fleurs blanches, prefque fefliles, La maffées par paquets. Les calices font embriqués ; & contiennent trois fleurons. Quelquefois il n’y 2 qu’une femence, les deux autres avortent. Cet arbriffeau croît dans la Guiane. Ses feuilles & fes fleurs font légèrement aromatiques. - 10. Eupatoire de Ceylan , Éupatorium ZLeylar nicum. Lin. Eupatorium foliis ovato-haJlatis peti0* latis dentatis. Lin. 4! ÆEupatorium Zeylanicum, foliis dentatis ad pè- diculos breves auriculatis. Morif. Hift. 3: p: 99: Cacalia foliis auriculatis ferratis fupra nigrican- tibus , infra lanugine alba okduéis. Burm. Zeyk 2. t. 21. “ Sa tige eft cylindrique , velue ; fes feuilles font alternes , pétiolées , ovales-oblongues , crénelées, munies à leur bafe de deux oreillettes qui les fon£ paroître haftées, d’un. verd foncé en deflus , cour vertes d’un duvet blanchâtre en deffous. Les fleurs naiffent au fommet de la plante en corymbe r2 meux , compofe de plufieurs faiféeaux ombellifor- mes. Os trouvecette plante dans l’Ifle de Ceylan Sa frudification n’a pas encore été bien examinée; | Linné doûte fi elle eft véritablement une efpèce de ce genre. Ris 11. Euparotre trifolié, Eupatorium trifolias tum. Lin. Eupatorium foliis ternis petiolatis vvator lanceolatis ferratis.N. Eupatorium foliis ternis. Lin. Gron. Virg: 2 F-119, Eupatorium caule eredo; faliis ovata-Lan- LUTr ceolatis ferratis petiolatis ternatis. Gron. Virgi 1. p. 178. Eupatorium cannabinum Jfoliis in caule . genicula ternis.… Marylandicum. Raj. Suppl. 189. ct * Eupatoria Floridäna, latiorifelio , triphylla , flore pallidiore. Pluk. Amalth. 80. t. 394. f.3. Cet Eupatoire paroît avoir beaucoup de rap- ports avec l'efpèce qui fuit ; cependant on l’en dif: tingue par fes feuilles feulement au nombre de trois à chaque nœud , -& par fes fleurs blanches. Ses feuilles font ovales-lancéolées , dentées » pé- tiolées ; fes fleurs forment au fommet de la tige une panicule en cîme. Gette efpèce croît dans la Virginie. (+. f: in-h. Juff. ) La plante citée de Pluknet femble n'être qu'une variété de cette ef pèce, dont, les feuilles font plus élargies & moins alongées. :} :,; 101 > Te iu} 12, EuPATOIRE verticillé, Eupatoriumi verticil- latum. Eupatorium foliis verticillatis petiolatis ova- to-lanceolatis ferratis rugofis , calycibus parpuraf- centibus. N a. Folits quaternis. Eupatorium folio oblongo rugofo ; caule purpurafcente. Tournef. 456. Eupa- toria folits enulæ. Corn. Canad. 190. t. 191. Eu- patorium. Canadenfe elatius , longioribus folirs rugofis integris., 6 caulibus ferrugineis. Morif. Hift. 3. p. 97. Sec. 7.t. 13. f. 4. Eupatorium Jfoliis verticrllatis. Cold. Noveb. 180. Expatorium (pur- pureum ) foliis quaternis fcabris lanceolato-ovatis inæqualiter ferratis petiolatis rugofis. Lin. Gron, Virg. 2. p.119. 8. Foliis quinis. Eupatorium( maculatum } foliis quimis fubtomentofis lanceolatis æqualiter ferratis venofis petiolatis, Lin. Eupatoriur novæ Angliæ urticæ foliis , floribus purpurafcentibus, maculato caule. Herm. Par, 158. Tournef, 456. Raj. Suppl. 187. Les deux plantes que nous réuniffons fous cette efpèce , ne diffèrent abfolument entre elles que par le nombre des feuilles de leurs verticilles. Or cette différence eft peut-être un produit de la cul: ture ; car pour la plante 8, dont les feuilles font quinées , on ne trouve d’autre fynonyme quecelui d'Hermane ; & cependant cet Auteur parle de quatre feuilles aux verticilles de fa plante , & non de cinq. + La plante « pouffe des tiges hautes de deux pieds ou un peu plus,, cylindriques , fimples, d’un verd obfcur , &, parfemées de points ou de très-petites taches oblongues , d’une couleur brune ou d’un rouge brun, Les feuilles font ovales-lancéolées j pétiolées , dentées , ridées, vertes des deux côtés À & difpofées quatre enfemble à chaque nœud ,en forme de verticille. Les fleurs font Purpurines ou rougeâtres ; viennent au fommet des tiges en cîme compofée & ombelliforme. Les calices font Cylin- driques, embriqués, lifles, rougeâtres , contien- nent fix ou fept fleurons > dont les ftÿles font faillans. La plante 8 pouffe des tiges hautes de trois à E U P 40$> quatre picds , fimples, d’une couleur obfcure &: | pourprée, & parfemées de points & de petites _ lignes d’un bourpre brun. Les feuilles {ont verti- cillées cinq enfemble à chaque nœud ;elles reffem-. blent à celles de la plante +, font pareillement ridées ; & n’ont rien de cotonneux, comme le dit Linné. Les fleurs n’offrent rien de particulier, fi ce r’eft dans le nombre des fleurons ; qui éft quelquefois de huit dans chaque calice, Dans l’une” & l’autre variété, les poils de Paigretre font légè. rement velus, mais point plumeux. Cetre efpèce croît dans PAmérique feptentrionale, & eft culti- vée au Jardin du Roi. Eile fleurit dans le mois: d'Août, 7. (+. v. ) ; ; ‘13. Eurarorre cendré ; Eupatorium -cineréunr. L. F, Eupatôrinm, calycibus feptemfloris ; foliis! oppofitis lanceclatis tomentofis. Lin, F. Suppl. 354! I! refflemble à une Athanafie par fesfleurs & par’ fa tige roide & ligneufe, Ses feuilles font oppofees fancéolées, cotonneufes ; fes calices contiennent! fept fleurons. On le trouve au Cap de Bonne- Efpérance. EE 24. EuPATOIRE fcabre, Eupañorium fcabrum. L.F. Eupatorium villofum y foliis oppofitis petio= latis ovatis intecriufeulis rugofis fupra feabris. L. F. Suppl. 354. Sa tige eft droite, cylindrique , velue: elle ef garnie de feuilles oppofées, ovales , rarement en- tières ; velues en deflous , glabres , ridées & fca- : bres en defflus , & portées {ur des pétioles courts. Les fleurs font paniculées, droites , terminent la. tige & les rameaux. Leur calice eft cylindrique ; embriqué, & contient huit fleurons. Ses écailles: font wblongues , obtufes, glabres , & rayées lon- + _ gitudinalement. Cette plante croît dans l'Amérique méridionale. **gCalice embriqué contenant dix fleurons ou : davantage. FRS: ME an * 15. Eurarorre perfolié, Eupaterium perfolia- tum. Lin. Eupatorium foliis connato - perfoliatis lanceolatis ferratis fubtus tomentofis. N. Eupatorium Virginianum , falviæ foliis longif- Jimis acuminatis , perfoliatum. Pluk, Alm. 140, t. 87. f. 6. Tournef. 456. Raj. Suppl. 189. Eupatos rium Virginianum mucronatis rugofis & longiffimis Joliis perfoliatum. Morif. Hift, 3. p. 97. Éupato= rium foliis_connatis tomentofis. Grong. Virg. 2, P- : 19. Cold. ht coéeg Mill. Di&. n°. 8. Ses tiges font cylindriques , Velues, feuillées., hautes dan pied & demi à deux pieds. Ses feuilles. font oppofées, connées , perfoliéès, für-tout les fupérieures , lancéolées , très-pointues, plus lon- gues que les entre-nœuds, denrées , vertes & ridées en deflus , un peu cotonneufes en deffous. Les fleurs font blanches, viennent au fommet des tiges er un corymbe compofé, médiocre 8 ombeiliforme. Les calices contiennent douze à quinze fleurons.. Cette plante croît dans la Virginie, aux lieux aquatiques : on a cultive au Jardin du Roi. &. (+. v. } Elle fleurit à la fin d’'Août. 16. Euparorrs à feuilles de Scrophulaire , Eu- patorium cœleffinum. Lin. Eupatorium foliis cor- dato-ovatis obtuse ferratis petiolatis , calycibus multifloris. Lin, Gron. Virg. 2. p.119. Mill. Diéi. n° 19, : Gite Indica , ferophulariæ folio, flore purpu- rafcente. Tournef. 455. Eupatorium marianum fcrophulariæ foliis , capitulis globofis , colore eæ- Zefhino. Pluk. Mant. 71. t. 394. f. 4. Evsatorium fcorodoniæ folio , flore cœruleo. Dill. Elth. 140. t J14. f. 139. _ Sa racine pouffe des tiges cylindriques , légère- ment velues , feuillées, & hautes de deux à trois pieds. Ses feuilles font oppañées , pétiolées, ovales, prefque en cœur, obtufément dentées , ridées, vertes & pfefque entièrement glabres. Les fleurs font d'un pourpre bleuâtre , naiflent au fommet de Ya plante en corymbe un peu ferré & convexe. Les calices font embriqués & multiflores ; les ftyles font faillans hors des fleurons. Cette plante croît naturellement dans la Virginie, la Caroline : on la cultive au Jardin du Roi (v. v.) | 17. Evratoire ageratoïde, Eupatorium age- ratoïides. L. F. Eupatorium foliis cordato-ovatis Jerratis petivlatis , cauleglubro, N. … Conyÿza Americana , urticæ folio , flore albo. Tournef. 455. Valeriana urticæ folio ; flore albo. Corn. Canad, 20. t. 21. Eupatorium fcraphularie foliis glabris, flore albo. Morif, Hift, 3. p, 98. Sec. 7.t. 18. f. 11. Ageratum ( altiffimum ) foliis ovato-cordatis rugofis : floralibus alternis , caule glabro. Lin. Spec, ed, 2. p. 1176. Gron. Virg. 2. p. 120. Mill. Diét, n°. 3. Valeriana folio fcrophu- lariæ. Munting. t, 224. La racine de cette plante pouffe des tiges hautes de trois pieds ou un peu plus, cylindriques »#gla- bres ou prefque glabres, & branchues dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font oppofées , pé- tiolées,. prefque en cœur, & non fimplement ovales ;. comme Linné fils exprime dans fon Sup- plément (p.355 ) , pointues, dentéesen fcie , un peu ridées, & d’un verd foncé ou noirâtre, Les fleurs font blanches, naïffent aux fommités en cimes corymbiformes, Leur caliceeft glabre , verd, à peine embriqué ; & contient quinze à vingt fleu- rons. Cette plante croît dans le Canada , la Vir- ginie , & eft cultivée au Jardin du Roi. 7. (v.v.) Elle fleurit en Septembre. Onla multiplie facile. ment par fes racines qui s'étendent beaucoup. __ 18. EUPATOIRE aromatiqne, Eupatorium aro- maticum. Lin. Eupatorium foliis cvatis obtusè fer- ratis petielatis trinervis, calyeibus ( fub ) fimplici- bus. Lin. Gron. Virg. 2. p. 120. - - Eupatorium caule eredo ramofo, foliis ovatis obtufe férratis petiolatis. Gron, Virg. I.p. 177. Hpatoria valerianoïdes , flore niveo , teucrii foliis cum pediculis ; Americana. Pluk. Alm. 141, t. 88, £.3: Morif, Hift, 3, p. 98, E UP Cette plante à de fi grands rapports avec l’Eys patoire ageratoïde, qu'on peut foupçonner qu’elle men eft qu’une variété; néanmoins fa tige eft moins glabre, fes feuilles font plus petites, à pétioles plus courts, & fes fleurs st un peu plus grandes. Ses tiges prefque cylindriques, pubef- centes, branchues vers leur fommet , s'élèvent à la hauteur de trois à quatre pieds. Ses feuilles font -oppofées , pétiolées , ovales , pointues, prefque en cœur, obtufément dentées , un peu ridées , d’un gros verd, & à trois nervures principales. Les fleurs font blanches , naiffent en corymbes com- pofés & terminaux. Leug calice eft verd , une fois plus court que les fleurons , -prefque entièrement fimple , muni cependant de quelques écailles rares extérieures & plus courtes que les autres, Il con- tient quinze à vingt fleurons dont les ftyles fone - fäillans hors des corolles. Cette plante croît dans la Virginie , & eft cultivée au Jardin du Roi. #. (v. v. ) Elle fleurit en Septembre : fa racine eft aromatique. L'Yrgtaëétex-caltlacotl d’Hernandès, (Mex,. p. 267.) paroît être uñe variété de cette efpèce. I eft certain qu’il en exifte une ou plu- fieurs variétés dans l’Amétique méridionale ; car nous avons vu dans l’herbier de M. de Juflieu un ‘ exemplaire envoyé du Pérou par M. Jofeph de Juflieu , fon oncle, qui n'offroit que de médio- cres différences avec la plante de Virginieque nous venons de décrire. Celle du Pérou paroïffoit moins grande, à tige plus abondamment velue , & à pétioles des feuilles un peu plus courts. 19. EurarTotrs à feuilles de Micocoulier , Eu- patorium celtidifolium. Eupatorium foliis oppefitis petiolatis ovatis acuminatis obfolete ferratrs levt- bus , calycibus fubfimplicibus. N. Ke Ayouliba arbor Americana cannabina , flori- bus corymbofis & pappofis , foliis latioribus, Surian. Herb, n°. 205. Ayouiniroubou , urinaria clematitis arborefcens , folio cannabino , floribus in fummt- tatis candidis & in pappes evanafcentibus. Surian: 178. Vaill. Cat. MA. p. 868. Eupatorium Ameri- canum fruteftens , celtidis folio trinervit , flore albo. Vaill. A@. 1719. p 303. n°. 20. 8: Eupatorium Americanum , meliffe foliis ma- gis acuminatis. Pluk. t. 87. f. 3. Cette efpèce fe rapproche des deux précédentes par le calice de fes aties , mais elle eft glabre, & il paroît qu’elle forme un arbriffleau. Ses ra- meaux font cylindriques , durs, glabres , ftriés; ils forit garnis de feuilles oppofées, pétiolées , un peu grandes , ovales ou ovales-lancéolées , acuminées ; glabres , prefque luifantes , légèrement dentées ; & à trois nervures principales qui ne partent point immédiatement de leux bafe. Elles font arrondies à leur bafe, & ont environ cinq pouces de lon- gueur, fur une largeur de deux pouces. Les co- rymbes font compofés, terminaux , portent des fleurs blanches, dont les calicés font prefque fimples & contiennent neuf ou dix fleurons. Les femençes font oblongues, prifmatiques & çouron- EUP. nées d’une aigrette feffile à poils un peu velus. Cette plante croît, à ce qu'il paroît, dansles An- tilles. ( v. f: in k. Juff. ) Surian prétend que c’eft un excellent vulnéraire. 4 _ 20. EuPATOIRE deltoïde, Eupatorium deltoi- deu. Eupatorium foliis deltoidibus acuminatis obtuse ferratis glabriufculis | calycum fquamis firtatis. N. Conyza foliis haffato [. triangulari [errato gla- bro. Sloan. Jam. Hift. 1. p.258. t. 153. f I. 2. Raj. Suppl. 186. Conyza. Surian. Herb. n°. 543. Plante glabre ou prefque glabre, ranteufe , haute d’un pied & demi , ayant l’afpeét d’un Ageratum , mais à femences munies d’une aigrette de poils femblable à celle des autres Eupatoires. Ses feuilles font oppofées , pétiolées , vertes, nerveufes , ova- les-deltoïdes , acuminées, obtufément dentées, & à peu près femblables à celles du Populus nigra pour Ja forme. Elles font larges d’un pouce ou un peu plus, & ont d’aflez longs pétioles. Les fleurs font petites, blanchäâtres, irrégulièrement pani- culées au fommet de la plante. Leur calice eft verd, glabre, ftrié, un peu embriqué, à deux rangs d'écailles, dont les extérieures font plus courtes & en petit nombre ; il contient dix à douze fleurons, Les femences font noirâtres , oblongues, munies d’une aigrette à poils un peu velus. Cette plante croît à la Jamaïque, dans les champs. ( v. f. in k. Juff.) 21. EuPAToIRE fourchu , Eupatorium furcatum. ÆEupatorium folirs lineari-lanceolatis anguflis oppo- Jitis, integerrimis | caule dichotomo. N. Manaimbanna. n°. 848. Juff, Herb, Vaïll. Cat. MA. p. 868. : Sa tige eft menue, cylindrique, glabre , haute d'un pied & demi à deux pieds, & beaucoup de fois fourchue ou dichotome. Ses feuilles font op- pofées, petites, étroites , linéaires, pointues, glabres , à peine longues d’un pouce , moins lon- gues que les entre-nœuds, & fouventcomme ver- ticillées par l'effet des jeunes poufles axillaires. Les fleurs font paniculées , nombreufes, termi- nales. Le calice eft ovale-oblong , embriqué , gla- bre , à écailles rayées & un peuobtufes , & con- tient dix à douze fleurons, dont les ftyles font faillans. Les femences font oblongues , prifmati- ques , munies d’une aigrette à poils velus. Nous avons vu unexemplaire de cette plante dans l’her- bier de M. de Juflieu ; nous la croyons originaire des Antilles, (v. f:) Ses feuilles inférieures font plus élargies que les autres , & à peu près ovales- oblongues; les fupérieures donnent à la plante Pafpet d’un Gullium ou d’une Afpérule. 22. EUPATOIRE odorant, Ewpatorium odora- tum. Lin. Eupatorium folits deltoïdibus inferne dentatis fubtus tomentofis , calycibus mulaflors. Lin. Amæn. Acad. 5. p. 405. Mill, Di&, n°, 7. Eupatorium odoratum hirfurum , foliis ovatis acuminatis bafin verfus crenatis, fldr'bus comofis. Brown. Jam. 313. Eupatoria conyzoïdes , folio EU P 407 | ntalli & incarne, capitulis magnis Americana, Pluk t,177. 8,2, 2 Sa tige ft droite , chargée d’un duvet coton- neux ; fes feuilles font oppofées , pétiolées , ova- les-pointues , prefque deltoïdes , denrées feulement près de leur bafe , & cotonneufes en deffous. Les fleurs viennent en cîmes ou bouquets ombellifor- mes , fitués au fommet de la plante, Leur calice eft oblong , embriqué & multiflore. On trouve cetté plante dans les pays chauds de PAmérique. 23. ÉuPATOIRE à feuilles d’Arroche, Eupato- rlum atriplicifolium. H. R. Eupatorium foliisovato- deltoïdeis inæqualiter & grofsé ferratis utrinque [ué- glabris , calycibus cylindrgceis lævibus. N. Eupatorium frutefcens , cæruleo flore, atriplicis : Folio. :Plum. Cat. 10. Burm. Amer, t, 130. f, fr. Herbe à chat ou Langue de chat. Selon Piumier , cette efpèce forme un arbriffeau qui s’élève à la hauteur d’un hommé ou même un peu plus. Sa tige eft droite & ligneuf ; elle pouffe es rameaux oppofés , cylindriques , ftriés, un peu pubefcens à leur fommet. Les feuilles font oppo- {ces, pétiolées, ovaies-deltoïdes , pointues , grof- fièrement & -inégalement dentées ; trinerves, vertes & prefque glabres des deux côrés. Les fleurs font bleuâtres ou blanches, & difpofées comme dans les autres efpèces , en cîimes ombelliformes qui terminent les grands & les petits rameaux. Leur calice eft oblong , cylindrique , life , un peu fcarieux, embriqué , à écaïlles intérieures plus longues & rayées, & contient beaucoup de fleu- fons, dont les ftyles font faillans. Les femences font oblongues, ont une aigrette feffile à poils un peu velus. Certe plante croît aux Antilles, danç les haïes : on la cultive au Jardin du Roi, où elle n’a pas encore fleuri ; mais nous avons vu fes fleurs dans l’Herbier de M. de Juffieu., B.(+.v.} . On la regarde comme apéritive ,: 1agogu PA vulnéraire, ES 24. EUPATOIRE finué , Eupatorium finuaturr. Eupatorium foliis ovatis obtufis finuato-pinnatifidis Jubtus canefcentibus , racemulis lateralibus oppo- Jitis breviffeniis. N. Eupatorium frutefcens , atriplicis folio , flore albo. Plum. Cat, 9. Burm. Amer. t. 128, f, 1. Tournef, 456. ri Cette plante eft fort différente de celle qui pré- cède , quoique jes expreflions de Plumierfadène foupçonner qu’elle n’en eft qu'une variété. Elle s'en diffingue principalement par fes feuilles fort pet tes, finueufes fans être dentées , & blanchâtres eh deffous ; par la difpofition de fes fleurs, & par fes calices courts, : Pr Rs Ses rameaux font grêles, fous-ligneux, cylin- driques , prefque glabres ; ils font munis de feuilles oppofées , très-petites , ovales, obtufes ou émouf- fees à leur fommet, finuées , prefque pinnatifides verdätres & un peu glabres en deffus , blanchä- tres & légèrement cotonneufes en deffons ; elles font portées fur des pétioles courts, & n’onÿ pas T408 :tout-à-faît un pouce de longueur. Les fleurs font EUP . ctites , viennent fur des grappes courtes ; Oppo- ées, latérales, ou qui terminent les petits ra- meaux des côtés. Leur calice eft ovale , embriqué, labre , compofé de petites écailles inégales , Hriées fur leur dos. 11 contient neuf ou dix fleu- rons. L’aigrette eft blanche , feflile , à poils pref- que fimples. Cette plante croît dans lIfle de St. Domingue, d’où Aublet en a rapporté des bran- ches que nous avons vues dans l’herbier de M, Thouin. Bb. (v. f.) as. EuPATOIRE ponétué, Eupatorium pundatum. Eupatorium foliis ovatis aeutis æqualiter ferratis . glabris fubtus pun&ati®, calycibus lævibus cylin- draceo-conicis. N. Eupatorium. Juff. Herb. Surian. n°.76. & 885. Boulataboi, Vaill. Cat. MA. p. 868. An Eupato- ‘rium Bermudenfe latifolium , flofculis pallefcenti- bus. Pluk.t. 243.f.2. _ C’eft une plante ligneufe, glabre , dont les ra- meaux font oppofés & ouverts. Ses feuilles font ovales-pointues , dentées , pétiolées , oppolées, res des deux côtés, & parfemées en deflous de quantité de petits points qui paroïiffent d'une : elles ont environ trois pouces ‘de longueur. Les fleurs font nombreufes ; panicu- ‘ées en corymbe. Leur ‘calice eft un peu étroit, oblong-conique , embriqué , très glabre , & con- tient douze à quinze fleurons dont les ftyles font -‘faillans. Les écailles calicinales font petites , oblon- "gues , obtufes, nombreufes, un peu membraney- ‘les ,. & inégales. Les pédoncules propres & com- ‘muns font nues. Cette plante croît dans les An- villes. D: (v. f° ) Elle a une faveur amere, un peu aromatique, 26. Eurarotre glutineux, Erpatorium gluti- ‘nofum. Eupatoriüm foliis oppofitis petiolatis cor- dato-lanceolatis ferratis rugofis fubtus tomento- fis. N. _! Très-belle efpèce dont les rameaux fontlignenx, LS “pleins de moëlle, cylindriques, ins di & glutineux à ur fommet, Ses feuilles font oppofées , périolées, oblongues-lancéolées, pointues ; en cœur à leur ‘bafe ; dentées, glabres & très-ridéesen deflus, couvertes en deffons d’un coton laineux; elles rè{_ femblent à des feuilles de Sauge , & ont cinq à fix . pouces de longueur , fur une largeur de près d'un pouce & demi. Les fleurs viennent en imeoblon- : gue , un peu pañiculée & terminale. Leur calice eft ovale oblong , embriqué , un peu pubefcenr , à écailles rointues , & contient quinze à dix-huit fleurons. L'aigretre eft feffile , à poils légèrement _velus. Cette plante croît au Pérou, & y à été - découverte par M. Jofeph de Juffieu, 5. (+. f. in -k. Jaff. ) Ses fommités paroïffent fort glutinenfes, 27. Euparotrre glabre, Eupatorium lævigatom. … Eupatorimm foliis oppofitis ovatis ferratis utrinque “glabris trinervibus. N. Plante entièrement glabre , qui fe rapproche de VÆupatoire pondué par fa fru&ification | mais | E U P dont les feuillés trinerves | comme celles des Mé: laftomes , l'en diftinguent fuffifamment. Sa tige eft droite , anguleufe, ftriée , branchue ; frutef: cente & pleine de moëlle. Ses feuilles font oppo- fées , dvales, pointues, dentées en fcie , gläbres & prefque luifantes des deux côtés, trinerves, & portées fur des pétioles courts, Elies font longues de deux à trois pouces , fur un pouce & demi de largeur. Les corymbes font rameux, terminaux, garnis de beaucoup de fleurs. Les calices font cy- lindriques , embriqués, glabres , à écailles nom- breufes & ferrées ; il$ contiennent une douzaine de fleurons. Les femences font oblongues,,. prifmati- ques, brunes , munies d’une aigrette à poils velus. Cette plante nous a été communiquée par M. de Juflieu ; nous la croyons originaire d'Amérique, Cv.) | 28. EUPATOIRE à 4 torium amygdalinum. Eupatorium folii$ oppofitis oblongo-lanceolatis fubdentatis glabris: [effhbus. N. Sa tige eft fimple, haute prefque, d’un pied & demi, glabre, & cylindrique. Ses feuilles font oppofées , fefliles ; oblongues-lancéolées , légère- ment dentées, glabres, nerveufes, droites, &à peu près femblables à celles de l'Amandier, Les inférieures font longues de trois pouces ou un peu plus, & n'ont pas un pouce de largeur. Les fupé- rieures font plus petites, & quelques-unes font alternes. Il naît au fommet de la tige une panicule branchue , prefque nue, liche, dont les ramifica- “tions font très-prêles. Les fleurs ont leur calice ovale , embriqué d’écailles oblongues , inégales , velues où pubefcentes fur les bords. Il contient douze à quinze fleurons. L'aigrette eft légèrement velue. Cette plañte a été trouvée au Pérou par M. Jofeph de Juffieu. (+. f: in h. Juff.). 29. Euparorrs à petites feuilles, Eupatortum microphyllum. L.F. Eur atorium foliis triarigulari- ovatis novem-crenatis fubtus tomentofis fufcove- nofis , panicula conglomerata terminali, pedu elongato. Lin. F. Suppl. 355. _# Arbriffeau à tige glabre , ligneufe, roide ; fes feuilles font oppofées , à peine plus grandes que les femences du pois , ovales, découpées ou tron” quées tranfverfalement à leur bafe , obtufes , à neuf crênelures ; la neuvième étant terminale ;, épaïffes , roides, glabres, vertes & trinerves en deffus, cotonneufes & blanchâtres en deffous avec des veines brunes & réticulées. Le pédoncule com- mu eft terminal, alongé, filiforme, pubefcent, nu ; & terminé par une pañicule compofée, fer- rée ou glomérulée. Les calices font embriqués » glabres , à écailles en alêne & piquantes. Les c0- rolles font à peine plus grandes que le calice , de couleur violette, & ont leur limbe pubefcent à l'extérieur. On trouve cette planre dans PAméri- que méridionale : elle a beaucoup de rapports 4V€ la fuivante par la forme de fes fleurons. Dh. 30. FurÂtrotre à feuilles de Siæchas, Ewpato” rium. flachodifolium. L. F, Eupatorium tome" feuilles d'Amandier, Eupa= : cofum | “ ae EUP tofum , foliis petiolatis linearibus crenatis tomen- tofis fubtus canis, panicula terminati. L. F. Suppl. 355: 24 2 e Sa tige eft cylindrique , droïte, couvérte d'un duvet cotonneux , blanc &très-doux. Ses feuilles font oppofées , linéaires, crênelées , portées fur des pétioles courts, obtufes à leur fommet, planes, cotonneufes des deux côrés, mais blanches en deffous & veineufes. La panicule eft compofée & terminale ; les fleurs font ramafées ou gloméru- lées ; leur calice eft multiflore , à écailles glabres en alêne; les corolles font violettes, & ont leur limbe pubefcent à l'extérieur , comme dans la précédente ; les poils de l’aigrette font finement dentés. Cette plante croît dans l'Amérique méri- dionale, 31. EUPATOIRE à épi, Eupatorium f[picatum. Eupatorium foliis oppofitis lincari-fpathulatis fu- perné rariter dentatis , fpica terminali, floribus feffilibus conglomeratis, N. Sa tige eft haute d’un pied à un pied & demi, Simple, feuillée, pleine de moëlle , & ftriée ou un peu anpuleufe. Ses feuilles font oppofées, linéaïres-fpatulées, rétrécies à leur bafe , un peu denrées vers leur fommet , imperceptiblement to- .menteufes , & longues d’environ deux pouces. Les fleurs font fefliles, glomérulées, & difpofées en un épi droit , terminal , long d’un à trois pouces, interrompu à fa bafe. Les calices font ovoïdes, multifiores , embriqués, à écailles oblongues, fcarieufes fur les bords. L’aigrette eft feflile, oblongue , prefque fimple, Commerfon a trouvé cet plante au Monte-Video. (y. JS.) Elle paroît fous-ligneufe , & a un afpcët glabre. ae 32. EuPATOIRE à feuilles de Saule | Evpatorium falicinum. Eupatorium foliis oblongo-lanceolatis , Juperné rariter -dentatis , fupra glabris & rugofis, | Jubtus tomentofis. N. Sa tige eft épaifle , un peu anguleufe, pubef- cente, dure, comme ligneufe, & pleine de moëlle. Ses feuilles font oppofées, un peu pétio- lées , -oblongues - lancéolées , faliciformes , non trinerves comme celles des efpèces nos. 2 & ee "4 comme dans la fuivante, très-pointues , glabres & ridées en deffus , cotonneufes en deffous. Elles ont fix à fept pouces de longueur, fur une largeur de près d’un pouce, & font rétrécies en pétiole à leur bafe, Les fleurs viennent en cime rameufe , lomérulée & convexe au fommet de la plante. Les calices font ovales, embriqués , pubefcens, à écailles intérieutes plus longues & obtufes, & contiennent dix à douze fleurons. Les femences ont pétites, à aigretre feflile, prefque fimple. Cette plante a été trouvée au Pérou par M. Jofeph de Jufficu. { v. fin h. Jeff.) 33. EuPATOTRE à feuilles d'Iva , Eupatorium iva folium. Lin. Eupatoriur foliis anguffo-lanceo- latis trinerviis fubferratis, calycibus fquarrofis multifloris. Lin. Amœn. Acad, ÿ, p. 405. > … Elle reffemble à l'Enpatoire à fenilles d'Hyfope * Botanique. Tome IL. “æ ni | ŒEUP 409 n°.2, mais fes feuilles ont trois nervures plus profondes, Elles font oppoñées, étroites-lancéo- lées , & munies en leurs bords d’une ou deux dents, Les cajices font raboteux re & contiennent plus de dix-fept fleurons; les ftyles font faillans. Cette plante croît à la Jamaïque, | Remarque. I eft à craindre que l’Eupatorium hyfopifolium , VEupatorium altiffimum, & VEu- patorium ivæfélium. de Linné, ne foient pas des efpèces conftamment diflin@tes entre elles, 34. EUPATOIRE à grandes feuilles, Eupatorium macrophyllum. Lin. Eupatorium fôliis petiolatis Cordatis férratis maximis ; nervis ramofis pluri- bus. N. * Eupatorium perafitidis folio. Plum. Spec. 9. Burm, Amer. t. 129. Tournef, 456. Cette belle efpèce s'élève à la hauteur d’un homme ou quelquefois davantage ; {à racine eft ligneufe,rameufe, fibreufe, d'une faveur âcre & aromatique. Elle pouffe une où quelquefois deux ou trois tiges ligneufes, un peu plus épaiffes que le pouce, cylindriques , légèrement velues s “pleines de moëlle comme celle du Sureau. Ses feuilles font oppofées, pétiolées, en cœur, poin- tues , crénelées , fort grandes, & affez fembla- bles à celles de la Pétafite, (ruffilago Petafites. L.) Elles font un peu velues, munies de plufieurs nervures rameufes , & ne font point trinerves , comme le dit Linné dans fa phrafe caraéiériftique, Les fleurs.font petites, nombreufes , purpürines ,; viennent en panicule un peu corymbiforme & ter- minale, Les calices font embriqués d’écailles ova- les , légèrement pubefcentes, & renferment quinze à vingt-cinq fleurons. Les ftyles font faillans &- colorés. Cette plante eft aflez commune aux Ana tilles, dans les prés | le long des ruiffeaux. (v.f. in h. Juf) - LÉ 35- Eurarorre à feuilles de Sophie, Eupato- rium Sophiæfolium. Lin, Eupatorium foliis oppofi- tis bipinnarifidis ; laciniis brevibus obtufis. N. Eupatorium Americanum , Sophiæ foli, flore Purpureo. Plum. Spéc. 9. Burm. Amer. t, 128. fn. Tournef. 456. Vaïll. A@. 1719. p. 302. n°.2. Sa racine pouffe plufieurs tiges menues , eh par- tie couchées , en partie droites , & qui s'élèvent à environ un pied & demi. Ses feuilles font oppo- fées , longues de deux pouces ») d’un verd gai, bipinnatifides , affez femblables à celles de la So- phie ( Sifymbrium Sophia. L. ) , & à découpures nombreufes , courtes & obtufes. II naît au fommet des tiges & dans les aiffelles des feuilles fupérieu- res , des pédoncules menus, ramifés en corymbe, & qui foutiennent des fleurs flofculeufes., purpu- rines, petites, à calice embriqu: a ffyles longs & faillans. Le P. Plumier à trouvé cette plante dans lle de St Domingue. - **# Calice tres-fimple, #yant fes. écailles fur un . ERRCREEOID ES. 36. Eurarorg à feuilles de sit re »-Étpai fo EUPF rlum fcandens. Lin. Eupatorium caule volubili , foliis oppofitis cordatis dentatis acutis viridibus ; floribus paniculato-corymbofis. N. Conyza fcandens , folan: folio angulofo. Plum. MA, t.11.p.117. Butm. Amer. Tab. 99. Clema- | titis novum genus, cucumerts folio, Virginianum. Pluk. Alm.209. t. 163. f. 3. é . Les tiges de cette plante grimpent & s’entortil- lent autour des fupports qu’elles rencontrent, & s'élèvent par ce moyen à plus de fix pieds de hau- teur ; elles font cylindriques , légèrement ftriées, glabres , d’un verd obfcur le plus fouvent teint de rouge brun, & Mmuñies de rameaux oppofés. Ses’ ? É feuilles font aufli oppofées , pétiolées , en cœur , pointues , bordées de dents anguleufes & inégales, vertes des deux côtés, molles , & prefque entiè- rement glabres. Les fleurs viennent à l’extrémité des tiges & des petits rameaux des côtés, Elles font purpurines , petites , & difpolées en panicules Courtes & corymbiformes, Leur calice eft cylin- drique, un peu anguleux, fimple , compofé de Cinq folioles oblongues & obtufes; il contient _ ftyles font faillans ; l’aigrette des femençes eft rouf- eâtre. Cette plante croît dans leslieux aquatiques de la Virginie”, & eft cultivée au Jardin du Roi : éile fleurir en Septembre. %Æ. (y.+v.) Il en vient äufli dans les Antilles, la Guiane, l’Îfle de Mada- -gafcar, &c. où elle offre de légères différences ; qui forment de médiocres variétés. ( v. A 37. EuPAroIRE à feuilles de Liferon, Eupato- rium cordatum. B. Eupatorium caule volubili ; foliis cordatis integerrimis oppofitis alternifque , cymis fubpaniculatis longé pedunculatis. N. - Eupatorium (cordetum ) caule volubili, foliis petiolatis cordatis integerrimis , floribus panicu- latis. Burm. F1, Ind. 176. t. 59 £, 2. Ses tiges font volubiles, grimpantes, très-gla- bres, munies de rameaux oppolés & divergens. Ses feuilles font pétiolées , cordiformes > pointues, très-entières ; les fupérieures font oppofées , & les iñférieures fonc alternes. Les fleurs viennent en corymbes un peu paniculés , la plupart portés fur de longs pédoncules, Les calices contiennent qua- tre fleurons ; l’aigrette des femenceseft très-rouge. Cette plante croît dans l’Ifle de Java. La forme de fes feuilles & fes longs pédoncules nous paroiïffent la diffinguer fuffifamment de l'efpèce quiprécède, 38. Euparoire hafté, Eupatorium haffatum. Lin, Eupatorium caule volubili, folis oppofitis Fe -haffati$ fubdentatis nudis , fpicis ramo- Kleinia fcandens , folits triangularibus , an- gulis acutis. Brown. Jam. 316. t. 34. £. 3. Eupa- . torium haffatum. Lin. Amœn. Acad. 5, p. 405. . La difpofition des fleurs eft ce qu’il y Temarquable däns cette elpèce : fes tiges d'ail- leurs grimpent en s’entortillant ,-comme les deux qui précèdent & oppofées, pétiolées haftées, prefque triangulaires, uatre ou cinq fleurons hermaphrodites , dont les LE P CE a de plus . celle qui fuit. Ses feuilles font | a, RS en cœur à leur bafe , pointues à leur fommet, ga bres , légèrement dentées fur les bords, Les fleurs ne viennent point encorymbe, maiselles font dif- |. pofées fur des épis branchus. Leur calice eft cylin- drique, fimple, compofé de cinq ou fix écailles droites & oblongues ; il contient cinq fleurons. : On trouve cette efpèce à la Jamaïque. - 39. EuPAToIRE à feuilles de Pervenche, Eupa= torium vincæfolium, Ewpatorium caule volubili. Joliis oppofitis ovatis integerrimis | floribus pani- culato-racemofis. N. ; Eupatorium Americanum fcandens , pervincæ folio magis acuminato, flore purpureo. Vaïll. A&, 1719. p. 303. n°. 21. Eupatorium parviflorum. Aubl. Guian, 797. t. 315. Eupatorium. Surian, Herb. n°, 221. 223. & 452. An Eupatorium houf- tonis. Lin. Plante g'abre , dont les tiges font volubiles & grimpantes ; Aublet dit qu'elles fe répandent fur les arbriffeaux voifins : fes feuilles font oppofées, pétiolées , ovales, pointues, entières ,. vertes & glabres des deux côtés, avec des nervures faillan- tes en deffous. Les fleurs naïffent en grappescour- tes, pañiculées , terminent les grands & les petits rameaux. Leur calice eft fimple, compofé de quatre folioles oblongues , & contient trois ou plus fouvent quatre fleurons. L’aigrette des femen- ces eft roufleâtre , au moins dans l'état de deflica- tion, Certe plante croît dans l’Amérique méridio- nale, (y. f. ) Lorfqu’on entame fes tiges ou fes branches , ilen fort, felon Aublet, un fucjaunä- tre ; vifqueux & aromatique. E 40. EUPATOIRE cotonneux , Eupatorium tomen- tofum, Eupatorium caule fcandente , foliis alternis - cordatis dentato-angulofis fubtus tomentofis fupre arachnoïdeis. N. Eupatorium fcandens , foliis cordato-angulofis Jubrus tomentofis | fupra arachnoïdeis, Commeri. Herb. L’Herbe à bouc. ; og 8. Ilem foliis obfolett dentatis fubintegerrimis bafi rotundatis. N. SE Cette plante reffemble aux quatre précédentes par fa fruëtification , maison l’en diftingue au pre- … mier afpeét par fes feuilles alternes, & par le duvet blanc & cotonneux qui couvre le deffous defes feuilles , & fes petits rameaux, Sa tige ligneufe ; elle eff menue, cylindrique, rameufe, farmenteufe & grimpante. Ses feuilles font alter- nes, pétiolées, en cœur , pointues ,_bordées de dents anguleufes & inégales, blanches & coton- neufes en deffous , ainfi que fur leur pétiole , ver- dâtres en deffus avec un duvet aranéeux affezre- . marquable, Elles ont deux pouces & demi à trois pouces de longueur, fur une largeur de près de deux pouces , & approchent parleur forme & leur afpe@-de celles du Peuplier Ét Les plus jeunes ont fouvent au bas de leur pétiole deux petites oreillettes flipulaires & amplexicaules, Les fleurs font petites, viennent en grappes paniculées 0:55 extrémités des rameaux & dans les aiflelles des LA BUE - feuilles fupérieures, Leur calice eft glabre , com- pofé de quatre ou cinq écailles droites, oblon- gues , concaves intérieurement, membraneufes fur les bords ; il contient trois ou quatre fleurons hermaphrodites , dont les ftyles font un peu fail- Jans. L’aigrette des femences eft blanchâtre , fef: file, à poils légèrement velus. M. Commerfon a trouvé cette. plante dans l'Ifle de Bourbon ; elle a une odeur de Lilas. ( v.f. ) Elle varie à feuilles prefque entières , ovales-pointues, dentées légè- rement , & arrondies ou à peine en cœur à leur bafe : on la trouve aufli dans le Bréfil. - 41. EurAToIRE en zig-zag , Eupatorium flexuo- Jfum: Eupatorium fuffruticofum slaberrimum, foliis alternis ovato-lanceolatis acutis | dentibus mucro- natis ; calyce multifloro. N. Eupatorium. Commerf. Herb. Cette plante, liée par fes véritables cara@tères à toutes celles de cette divifion, prouve encore plus que les autres combien elles ont de rapports avec les Cacalies, auxquels fans doute il convien- droit de les réunir, : Sa tige eft fous-ligneufe, munie de rameaux grêles , cylindriques , glabres , légèrement ftriés, feuillés ; coudés en zig-zag & comme farmen- teux. Ses feuilles font alternes , pétiolées, ovales- Jancéolées, pointues , glabres des deux côtés, nerveufes en deflous , & bordées de dents un peu rares, mucronées , tournées vers le fommet de la feuille. Les fleurs font blanchâtres , naiflent au fommet des rameaux , en panicule courte, for- mée de plufieurs petits corymbes pédonculés, alternes & rameux. Les ramifications de la pani- cule naiflent chacune de l’aiffelle d'une 'bri@ée : linéaire & étroite. Les pédoncules propres {ont munis d’écailles éparfes, fort:petites, aiguës , & dont les fupérieures font paroître les calices un peucaliculés. Ces calices font glabres, compafés de neuf ou dix folioles droites & oblongues | & contiennent douze à quinze fleurons hermaphro- : dites. L’aigrette des femences eft blanchätte , : feflile, à poils légèrement velus. M. Commerfon a obfervé cette plante à l’Ifle de France. B. Cv. f) de 42. Euparoïrs auriculé , Evpatorium auricu- Zatum. Eupatorium caule fcandente multangulo , folis alternis triangulari-hafhatis dentatis , petio- dis auriculatis. N. +. Sa tige eft comme herbacée, glabre , ftriée par des angles nombreux ; pleine de moëlle , fort rameufe, farmenteufe, & à rameaux fléchis en 2ig-2ag ; la plupart réclinés. Les feuilles font alter- nes, petites, pétiolées haftées , glabres, & dentées inégalement dans leur contour. La plupart ont à la bafe de leurs pé- tioles deux oreillettes fHipulaires & amplexicaules, & quelquefois des appendices fur ces mêmes pé- tioles. Les fleurs viennent en grappes courtes , rameufes, & terminales. Leur calice eft fimple ‘labre , compofé de cinq ou fix folioles, & ren- , triangulaires, un peu | \ » | ferme communément fix fleurons, comme dans la précédente, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, & nous a été commu- niquée par M. Sonnerat, ( y. fc) 4 43. EurarotRe à feuilles de Méliffe, Eupato- rium. Melifæfolium. Eupatorium foliis oppofitis ovuts crenatts feffilibus floribus oblongis fafci- culatis, N. FE | _ La tige de cette plante eft haute d’environ deux pieds, cylindrique, pleine de moëlle , légèrement lanugineufe , rameufe & paniculée dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font oppofées , fefliles, ou - même un peu amplexicaules , ovales, groflière- ment crénelées , vertes, chargées de poils courts en leur face inférieure ; elles {ont longues de deux | fonees ou un peu plus, fur un pouce & demi de largeur. Les fleurs font purpurines, oblongues , - & difpofées par faifceaux nombreux » terminaux ;, formant une panicule en corymbe. Les calices font fimples , oblongs, compolés de cinq folioles droi- tes ; & contiennent cinq fleurons hermaphrodites. L'aigrette eft compofée de filets un peu roides , nombreux , velus. Cette plante a été découverte au Pérou par M. Dombey. (v./f.) L’efpèce fui- vante lui reffemble entiérement par fa fru@ifi- cation, L 44. Euparoire à feuilles de Sariete , Eupato- run Satureiæfolium. Eupatorium fruticulofum , foliis futoppofiiis linearibus integerrimis obfolete lanuginofis , floribus fafciculato-corÿymbofis. N. 8. Idem minus, caulibus filiformibus ; fafci- culis fubtrifloris. N. : : À une ructification tout-à-fait femblable à a précédente, cette plante joint un feuillage très- différent , & conflitue par conféquent une efpèce bien tranchée & bien remarquable. Sa tige eft fruticuleufe | branchue, quelquefois paniculée, chargée d'un duvet fort court » & haute d’un pied ou un peu plus. $es feuiiles font la plapart oppo- fées , linéaires , très-entières, un peu émouflées à leur fommet, plus étroites À lèur bafe , légère- ment velues ou lanugineufes. Elles font longues dun pouce ou environ, & n'ont qu'une ligne ou une ligne & demie de Jar eur ; celles du fommert font alternes. Les fleurs font purpurines , oblon- gues , ramaflées & faficulées au fommet des ra- meaux. Flles reffemblent en tout à celles de l’'ef pèce ci-deflus: La variété 8 eft plus petite dans toutes fes parties ; fes tiges font très-menues, fru- ticuleufes , à rameaux filiformes, Ses feuilles font fort petites ; linéaires ; n’ont qu'environ cine lignes de longueur, Les fleurs en tout femblables, mais plus petites, viennent le plus fouvent trois enfemble à chaque faifceau; M. Commerfon à trouvé ces deux plantes au Monge-Video , dans le Paraguay, B.(v.f.) | | FUPHORBES (les), famille de plante ainfi AIT L’aigrette eft nommée , parce qu'elle comprend plufieurs genres qui paroiffent avoir des enr asc celui de LA An Re D de 2$TS EU l'Euphorbe proprement dit , qu’elle comprend éga- lement, À +. En général, les plantes de cette famille font des herbes, des arbufles ou des arbres, dônt les feuilles prefque toujours fimples , rarement pal- mées ou digitées , font communément alternes, uelquefois oppofées , affez fouvent accompagnées de flipuies finuées à la bafe de leur pétiole, & quelquefois munies de glandes fur leur pétiole même. Leur fuc propre eft dans la plupart coloré, laiteux, âcre, corrofif & yomitif, ouun purgatif violent, - Les fleurs de ces plantes font incomplètes , foit par des féparations fexuelles ; foit par le défaut de corolle , comme dans un très- grand nombre, Leur “ovaire eft toujours fupérieur ; & fouvent chargé de trois flyles, lefquels font remarquables dans le plus grand nombre , en cé qu’ils font bifides , Où rameux , ou frangés. Le fruit eft communément compofé de trois coques monofpermes, réunies en Rrite de cap- fule triloculaire ; quelquefois il eft formé de plu- fieurs capfules diftinétes. La graine dépouillée de fes enveloppes offre un embryon enfermé dans un | + Charnu ; caraélère qui ; felon M. de Juffieu ; Ja diffinétion effentielle de cette famille d’aves celle que nous nommons les Balfamiers | & d’avec les Térébinthes. Voici les S Het me genres qui compofent la famille des Éyphorbes. be * Trois flyles ou az moins deux. | : . L’Euphorbe, Euphorbia. La Mercuriale |: Mercurialis: La Rüicinelle, Acalypha. Le Cature, Caturus. L'Agalloche, Ercwcoria. Le Buis, Uxus. Le Phyllante, : : Phylanthus: Le Xglophle, Xylophylle. SEE Cicca Eicca. — L'Andrachné, Andrachne, ._ Ea Clutelle ; Clutia, | L'Adelie., Adelia. - Ee Croton., : Croton © . Le Médicinier, Jatropha, Le Ricin, Ricinus. | X* Un feul flyle on aucuns ‘ Ea Comète, … Cometes , v. Suppl La Daléchampe, Dalechampia. Le Stilling , = - Stillingia.… Le Mancenillier | Hippomane. . Le Gluttier, Sapium. La Tragie, Tragia. Le, Mabier , Mabes. L’Hévé, Hevea. … L’Agynei, Agyneja, - L'Omphalier , ÜUmphalea. - Le Driandre ; Dryandra. Alevrites. _ PAlévrit, EU P L'Anda ; ‘Andes Ec Tongchu, Sterculia. Le Sablier, Hura. Obferv. L'Anda, qui a levé cette année aw | Jardin du Roi , de graines rapportées du Bréfil par M. Dombey, à fes fouilles alternes , périolées digitées à peu près comme celles du Bonbar ceiba, & compolées { quant à préfent) de cinq folioles un peu pétiolées , oblongues , pointues , glabres ; vertes, & entières. Leur pétiole commun eft chargé de deux glandes feffiles à fon fommet, au point où s’insèrent les folioles, Ces glandes font refque femblables à celles de notre Driandre oléifere & de notre Croton dés Moluques , n°.1%, qu’il faudroit peut-être féparer des Crotons. Or; celui-ci paroît fort voifin de l’Alévrit de Meflieurs Forfter ; car dans l'un & l’autre , le fruireft une noix difperme , plus large que longue; «ce qui nous porte à croire quel’ Anda , lorique fes fleurs feront bien connues , pourra former un nouveau genre que l’on pourra rapprocher de PAlévrit, &cs fon fruit étant parçillement une noix difperme; mais cette noix, d la grofieur d’une pomme où d'une orange , eft bien fingulière , en ce qu’elle 2 de chique côté une-ouverture ou une fente comme bicrüciée , & une troifième ouverture fituée à fa bafe: : ©: M. Commerfon à dans fon Herbier un genre | nouveau qui paroît appartenir à cette famille, & de nomme Securinega ( voyez TuEzÉ ) :mais la ruétification en eft incomplètement connue. EUPHORBE ou TITHYMALE, EvPHOR- BIA; genre de plante à fleurs incomplètes, de la famille du même nom, & qui comprend des herbes $& des plantes frutefcentes dont toutes les parties font remplies d’un fuc laiteux fort âcre, qui en découle à la moindre déchirure de leur fs) 111 NES 7 ; Le genre de lEuphorbe comprend un grand nombre d’efpèces , donties unes munies d’unetige . épaifle, charnue, perfiftante , & affez femblablz à celle des Caétiers, qu’on nomme Cierges ; pa= roiffent la plupart toujours dépourvus de feuilles ’ & ont fur leurs angles des épines foit géminées , foit folitaires , rangées longitudinalement; tandis que les autres , à tige en général beaucoup moins épaifle , font feyillées à la manière des autss plan- tes, & portent des feuilles toujours fimples’, communément alternes, quelquefois cependant oppofées & verticillées. à Les efpèces à tige épaiffe , frutefcente & céréi- forme , portenc des fleurs prefque fefliles ou àpé- doncules fort courts , prefque toujours fimples , 8e fitués vers leur fommet latéralement, Les autres font remarquables par leurs ramifications le plus fouvent difpofées en ombelle , & enfuite plufieuts fois dichotomes. Leurs fleurs font comme ramaf- fées aux extrémités des ramifications , & il Le » E Ù P. troüve en outre une fleur {olitaire dans chacüne de leurs dichotomies fupérieures. Sous chaque paquet de fleurs & fous chaque bifurcation des rameaux , l’on obferve deux braétées oppofées, & celles de ces mêmes braétées qui font fituées fous Pombelle que forment les principales ramifica- tions, font verticillées , en même nombre que les rayons de l’ombelle, & iMitent une collerette, : CARACTERE GÉNÉRIQUE, Chaque fleur offre 19. un calice monophylle, perfiftant, à huit ou dix divifions , dont quatre ou cinq font plus intérieures , droites , quelquefois rapprochées par leur fommet , ovales-pointues , & d’une couleur herbacée , tandis que les quatre ou cinq autres alternes avec les premières , font plus extérieures , plus.épaifles , plus colorées , pétali- formes, turbinées ou ovaless ouencœur, ou en croiflant, ayant quelquefois des dents très-remar- quables; 2°, plufieurs étamines (communément douze à trente) qui fe développent fucceflive- ment , naiflent comme par faifceaux , font atta- chées au, réceptacle du piftil, & dont les filamens articulés & un peu plus longs que le calice, por- tent des anthères arrondies, didymes ; en outre des écailles on languettes courtes , velues , laci- niées ou frangées, interpofées entre les étamines ou leurs faifceaux, & produites comme elles par Je réceptacle du piftil ; 3°. un ovaire fupérieur , arrondi , trigône , pédiculé, incliné ou pendant fur la côte de la fleur, furmonté de trois ftyles bifides , à ftigmates obtus. Le fruit eft une capfule arrondie , life ou velue Ou, verruqueufe à l'extérieur, triloculaire ou com- pofée de trois coques jointes enfemble, & qui contient dans chaque loge ou coque une feule femence obronde. : Obfervation. Linné donne le nom de pétales aux divifions extérieures du calice, ia foit facile de re- connoître que ces divifions font, aufli bien que les intérieures, des produétions de la même enve- loppe , laquelle eft très-fimple , d’une même na- ture, & fut regardée par Tournefort comme une corolle monopétale. Les genres analogues ou de la même famille indiquent d’ailleurs que Jorfque la fleur eft munie de pétales, commé dans le Clutia ,VAndrachne | &ec. ils ne font pont portés fur le calice. … Plufieurs.efpèces d'Euphorbes font polygames, c’eft-à-dire, produifent des fleurs unifexuclles & des fleurs hermaphrodites fur le même pied ; quel- ques-unes font - He On pourroit peut-être confidérer les fleurs des Euphorbes fous un point de vue très-différent de celui que nous venons d’expofer, & dire 1°. que ce que nous regardons ici comme une feule fleur, eft au contraire un amas de plufieurs petites fleurs enveloppées dans un calice commun d'une manière _ EUP .… dé | à peu près analogué aux fleurs des Daléchampes; . 2°. que les écailles ou languettes frangées. inter: pofées entre les ficeaux d'étamines , font les calices propres d’autarit de fleurs mâles qu’il ya de faifceaux ; 3°. & qu’au centrede la fleur com- mune fe trouve une fleur femelle , dont Povaire, comme l’on fait, eft élevé fur un pédicule parti- culier, s ; QE. s Es» s.c2Æ:56. 7. À * Tige frutefcenté | & munie d’épines ou d’aiguillons. "Æ 1. Eurnorge des Anciens, Ewphorbia anti- quorum. Lin. Euphorbia aculeata fubnuda trian= gularis articulata : ramis paientibus, Lin. Hort Cf, 196. Amæn. Acad. 3. p. 106. Mill, Di&, n°. I. Forsk. Ægypt. p. 93... RARE PEL à Euphorbium antiquorum verum. Comm. Hort I, p.23.t. 12. Raj. Hiff, p. 873. Blackw.t, 329. Schadidacalli. Rheed. Mal, 2. p. 81. 1. 42, 8. Euphorbia aculeata nuda triangularis ärti culata , ramis eredis. Mill. Di&t, Evphorbium tri- gonum 6 tetragonum fpinofum , ‘ramis comprelfrs. - in. A@. g720. Tithymalus aigoides triahoularis & quadrangularis articulofis 6 fpinofus , ramis compreffis. Comm. Præl. $5.t. 5. C'eft un arbriffeau qui s'élève à la hauteur dé fix à dix pieds, & dont la tige eft épaiffe, trian- gulaire ou quadrangulaire, articulée , paroît tou- jours dépourvue de feuilles comme les Caëiers qu’en nomme Cierges, mais qui produit de très- petites appendices folitaires, placées près des “épines , & qui font les véritables feuilles de certe elpèce. Cettetige pouffle des rameaux aufli arti= culés, charnus, à trois ou quatre angles, & plus ou moins ouverts, Les angles de la rige & des Fa- meaux font ondés , échancrés par intervalles, & comme entrecoupés de diflérens nœuds, terminés chacun à leur fommet par depx ‘épines fort cour- tes, roides , & divergentes. Les fleurs viennent latéralement dans la partie fupérieure de Ia plante, & font placées dans les finuofités de fes angles. Elles font portées fur des pédoncules courts, quel- quefois fimples, quelquefois divifés, articulés, & triflores. Leur calice eft à dix divifions, dont cinq extérieures font arrondies & entières. Les étamines font au nombre de cinq ou fix. | Cette plante croît naturellement dans l’Inde ; au Malabar, & en Arabie. 5. Elle eff remplie d’un fuc laïteux & Âcre qui en découle abondam= ment en quelque endroit qu’on y fafieuneinci- fion. Ce fuc épaifli & defféché cônftirue lagomme- réfine connue dans les boutiques fous le nom d’Euphorbe, On le retire non-féulement de cette efpèce | mais encore de plufieurs autres du même genre, & plus particulièrement fans douré de lefpèce n°.6 , qui croît dans le pays d’où l’Eu- phorbe nous eft communément apporté. Voyez Evpnorre offcinal. s En Arabie , felon Forskal , fes chameaux man- L ar E U P gent cette plante après qu’onl'a fait cuire dans un trou pratiqué fur la terre pour cet effet. 2. Eurnorgs des Canaries , Euphorbia Cuna- rienfis. Lin. Euphorbia aculeata nuda fubquadran- gularis, aculeis geminatis. Lin. Hort, Cliff. 196. Amæn. Acad. 3.p. 107. Mant. 392. Mill. Diét, n°, 2. Blackw. t. 340. Tithymalus aigoïdes fruticofus Canarienfis aphyllus quadrangularis & quinquangularis , fpinis geminis aduncis atrovirentibus armatus. Comm. Hort, 2. p. 207. t. 104. Raj. Suppl. 429. Trrhy- malus aigoïdes laifluus [. Euphorbia Canarienfis quadrilatera & quinquelatera , cerei effigie , &c. Pluk. Alm. 370. t. 320. f. 2. - * Cette efpèce s'élève fous la forme d’un Cadtier ou Ciérge tétragône , à la hauteur de quatre à fix pieds : fa tige eft nue, épaifle de deux pouces, quadrangülaire, & garnie de plufieurs rameaux fort ouverts , longs, pareillement nuds , quadran- gulaires & quelquefois quinquangulaires. Les an- gles dela tige & des rameaux font munis de tuber- cules nombreux , calleux,, rangés longitudinale- ment, & furmontés chacun de deux aiguillons courts & divergens. La fleur , felon kinné , eft feflile , naît au-deflous d’une paire d’aiguillons , & a de chaque côté une braétée plus courte , ovale, concave , & verdâtre. Le calice eft à dix _divifions , dont cinq intérieures font pourprées & conniventes, tandis que les cinq autres , rejetées en dehors , font charnues , entières, très-obtufes, & d'un pourpre obfcur, Cette plante croît natu- rellement dans les Ifles Canaries, & eft cultivée CS long-temps au Jardin du Roi. B. (+. v. EST Elle fe multiplie facilement de boutures, ainfi que les autres efpèces charnues , & en général toutes les plantes grafles. Les boutures de ces | fortes de plantes peuvent être confervées long- temps fans être enterre , après avoir été retran- chées du pied qui les a produites : ce qui les rend faciles à tranfporter dans des boëtes , & favorife . a multiplication de ces plantes, I1 fuffit de pren- dre garde , en les ajuftant dans ces boëtes , qu’elles ne fe nuifent les unes aux autres par leurs épines , & qu'elles ne foient expofées à l'humidité ou au froid. Au ie de ces précautions, on peut les conferver aïnfi cinq ou fix mois hors de terre : quand elles font arrivées à leur deftination , on les pures elles prennent racine, & profitent aufli re que fon venoit de les couper fur les vieux pieds, . Re : 3. Evrnorse heptagône, Euphorbia heptagona. Lin, Ewphorbia aculeata nuda feptemanoularis , fpinis folitariis fubulatis floriferis. Lin, Hort. Cliff 496. Amoœn. Acad. 3. p. 109. Mill. Di@. n°. 6. = Euphorbium heptagonum , fpinis longiffimis in apice frugiferis. Boerh, Lugdb. 1.p.258: t.258, Euphorbium Capenfe , fpinis longis fimplicibus. Brad. Succ. 2. P. 4. t, 13, Euphorbia mamillaris. Buç”hoz, Ic, | E U P Sa tige eft haute de deux pieds, droite, fimple ou garnie de quelques rameaux courts , nue, & diftinguée dans toute fa longueur par fept angles dont la crête eft hériflée de longues épines, Les finus qui féparent les angles font partagés dans leut longueur par un fillon , & les épines fituées fur les angles mêmes, font folitaires, droites, roides , longues d’un pouce ou un peu plus, & difpofées en autant de rangées longitudinales qu’il y a d’angles fur la tige. Près du fommet de la tige, il-naîr fur les angles & entre les épines des pedon- culès fimples , folitaires , uniflores , d’un rouge. brun , à peu près aufli longs que les épines mêmes, & munis de deux ou trois écailles ou bra@éoles alternes , à peine apparentes. Ces pédoncules per- fiftent après la fruétification, acquièrent de la roi- deur, & fe changent en épines fémblables aux autres. Les fleurs font petites , d'un rouge brun, à calice turbiné , partagé en dix divifions, dont les cinq extérieures font ovales, obtufes &en- tières. Leur ovaire paroît feflile dans la fleur. Cette plante croît dans l'Afrique. & eft cultivée au : Jardin du Roi. 5. (+v.v.) Elle fleurit en Oc- tobre, 4. EuPRHORBE mammillaire , Euphorbia mam-= millaris. Lin. Erphorbia aculeata ( nuda) : angu= lis tuberofis fpinis interffinétis, Lin. Amœæn. Acad, 3. p- 108. Mill, Di&, n°.8. Euphorbium polygonum aculeis longioribus ex tuberculorum internodiis prodeuntibus, In. A&. 1720. p. 386. Tithymalus aïiqoïdes Africanus, validiffimis fpiñis ex tuberculorum internodiis pro- venientibus. Comm. Præl. $d.t. 9. Cet Euphorbe eft fort différent de celui qui précède , & paroît fe rapprocher davantage de notre Euphorbe cuiraflé n°.6 , dont il eft néan- moins très-diftinét; ce qui nous fait préfumer que fes fleurs ne naiflent point du fommet des épi- nes, comme Linné le foupçonne. Sa tigeeftäroite, haute d’un pied , fortépaiffe | munie de rameaux fimples, & fillonnée dans toute fa longueur par plufieurs rangées de tubercules mammillaires. Il naît aux fommités ,#fur les plus jeunes tubercules, de petites feuilles ovales- pointues , planes en deffus , convexes en deffous, & caduques ; en outre , dans la partie moyenne ou inférieure dela plante, il fort entre plufieurs des anciens ruber- cules , des épines folitaires , aflez longues , rides, très-aiguës, & d'un rouge blanchâtre. Cette efpèce croît naturellement dans l'Afrique. B. ss $. EuPHORBE céréiforme, uphorbia cereifor-. mis, Lin. Euphorbia aculeata nuda multangularis, fpinis folitariis fubulatis. Lin. Amœn. Acad. 3. p.108. Mill. Di&.ne. 9. # Euphorbium cerei effigie, caulibus gracilioribus, Boerh. Lugdb. 1. p. 258. Euphorbium aphyllum angulofum , florum coma den/iffima. Burm. Afr. 19, t. 9. f, 3. Tirhymalus Africanus fpinofus , cerei effigie. Morif, Hift, 2. p. 245. Piuk, Alm. 370 B'ATL ÉT, | EUP La tige de cette efpèce eft droite , fimple, haute de fix pouces ou un peu plus, épaifle , charnue, prefque de la forme un Concombre, dépourvue de feuilles, obtufe, à fon fommet , & fillonnée . dans fa longueur par des angles affez nombreux (environ douze ) & médiocres. Les épines font petites, en alêne, folitaires , & naiffent feulement dans la partie fupérieure de la plante fur la crête des angles. Les fleurs font prefque feffiles, & difpofées enaffez grand nombre au fommet de la plante entre les épines. Cette efpèce croît natu- rellement dans l'Afrique. B. . 6. Evr#orge officinal, Euphorbia officinarum. Lin. £ uphorbia aculeata nuda multangularis | acu- leis geminatis. Lin, Hort. Cliff, 196. Amœn. Acad. 3. p.107. Mill. Di&. n°, 4. Sabb. Hort. 1. t, 30. ù , n uphorbium polygonum fpinofum , cerei effigie. Ifn. A&. 1720 , p. 500 , t. 10. Euphorbium cerei effigie, caulibus craffioribus fpinis validioribus ar- matum, Comm. Hort. I, p.21. t. 11. Raj. Suppl. 432. Seb. Thef. 1. p. 29. tr. 19. f.2. Euphorbium. Bauh, Pin, 387. Dod. Pempt. 378. Cette efpèce à entièrement l’afpeét d’un Cierge ou Cactier polygone , & ne s’en diftingue au pre- mier coup-d’œil que parce que les épines de fes angles fontfimplement géminées & non fafciculées comme dans les Caëtiers. Sa tige eft épaifle, char- mue, droite , fouvent fimple , haute d'environ quatre pieds , fillonnée dans toute fa longueur par douze à dix-huit angles dont la crête eft munie d’une rangée d’aiguillons roïdes & géminés. Les fleurs font prefque fefliles, viennent fur les angles dans la partie fupérieure de la plante , & ont un calice à dix divifions , dont cinq extérieures font arrondies .ou obtufes & d’un verd jaunâtre, Cette plante croît naturellement dans l'Ethiopie & dans les parries les plus chaudes de l'Afrique : on la cultive au Jardin du Roi. B.(. 7.) … Il découle de fa tige, foit naturellement , foit par incifion, un fuc laiteux , très-âcre , qui s’é- paiflit à l'air , fe condenfe & fe defsèche en petits morceaux friables, d’un jaune pâle , & qu’on ap- porte en Europe, où il eft connu dans les bouti- ques fous le nom d’Euphorbe. . Cette fubftance eft une gomme-réfine, jaunâ- tre, inodore , d’une faveur brûlante & cauftique, & qui fe diffout en plus grande partie dans l’eau que dans lefprit-de-vin. C’eftun purgatif hydragogue très-violent & dangereux. ñ caufe des coliques très-vives , & fouvent l'inflammation de l’eftomac & des intef- tins. C’eft pourquoi l'on ne doit faire ufage de ce remède à l'intérieur qu'avec de grandes précau- tions, & feulement dans les cas les plus urgens , éomme , par exemple , dans une apoplexie que les remèdes ufités ne peuvent plus bete, : Appliqué extérieurement , ce remède atténue , déterge , & réfout; il convient dans les tumeurs ferophuleufes difpofées à la réfolution, dans la carie des os, & Ja bleffure dès nerfs; On en mec un peu fur les véficatoires ordinaires, pour les rene dre plus attifs. se es de 7. Eurxorss tribuloïde , Euphorbia tribuloï: des. Euphorbia humillima diphylla aculeata quas drangularis , fpinis geminatis patentibus, N. C’eft, de tous les Euphorbes céréiformes ; le pèce la plus petite , au moins dans l’état où elle { trouve aétucilement au Jardin du Roi; & dans à petiteffe , elle eft toujours hériffée de piquans ouverts, comme un fruit de Tribulus, ce quila. rend fort remarquable. . Le collet de fa racine , qui s'élève hors de terre comme un pivot cylindrique , long de fix lignes, foutient une tige ovale, quadrangulaîre, char: nue , haute de deux pouces, fur un peu plus d’un pouce d’épaifleur , épineufe fur fes angles, & mu: nie à fa bafe de deux feuilles oppofées, pétiolées, ovales-fpatulées , petites, & qui fe flésrifient au bout de quelque temps. Les épines font géminées , très-ouvertes , blanchâtres , & difpoféespar paires dans toute la longueur desangles. En fe réuniffant au fommet, ces angles forment une croix dont les branches font épineufes. Cette plante croît aux Ifles Canaries , & eft cultivée au Jardin du Roi, de graines envoyées de ces Îfles par Meflieurs les Naturaliftes partis en 1785 pour la mer du Sud, avec M. de la Peyroufe, par ordre du Roi. 5. Cv. v.) js 8. FuPHore à feuilles de Laurofe , E#Bforbia nerifolia, Lin. Euphorbta aculenta femi - nude angulis obliquè tuberculatis. Lin Hort. Cliff, 196, ÂAmæn, Acad. 3. p. 109. Mill. Di&. n°, 5. ; Tithymalus aigoïdes arborefcens fpinofus ; cau: dice angulari, nerit folio. Comm. Prælud, 29, 56. t. 6. Brad. Succ. 3.p. Iv. t. 28. Sabb. Hort, 1. t. 28. Tithymalus Indieus fpinofus | nerii folio. Comm. Hort. 1.p. 25. t. 13. Ligularia. Rumph. Amb, 4. p. 88. t. 40. Ela-calli. Rheed. Mal. 2; p- 83. t. 43. Raj. Hift. 1888. Euphorbium afrum: Jpinofum, folis latioribus non fpinofis. Seb. Thez, 1: p.18. t. 9.f. 1. C'eft un arbrifleau de fix à huit pieds , dont la tige fimple ou rameufe eft droite , -épaifle , céréi. forme , cylindrique à fa bafe , & quinquangulaire dans fa partie fupérieure, fes angles montant obli- quement ou en fpirale, & étant tuberculeux lon- gitudinalement.Cette tige eft feuillée à fon fommet d’une manière remarquable, & fes angles font munis d’une rangée de tubercules terminés chacun par deux épines courtes. Les feuilles font éparfes vers le fommet de la tige & desrameaux , & naïiffent immédiatement au-deflus des paires d’épi- nes. Elles font oblongues, fpatulées ; linguifor- mes , fucculentes, vertes ; glabres , &entières, Leur longueur eft de quatre ou cinq pouces , & leur largeur d’environ un pouce & demi. Les fleurs font prefque fefliles, d’un verd jaunâtre mêlé d’un peu de pourpre , naïffent latéralement aux fommités , entre les feuilles, Elles font fituées ne EUP un peu an-defus des tubercules. Leur calice eft à dix divifions, dont cinq extérieures font arron- dies & pétaliformes. Cette plante croît dans l'Inde, & eft cultivée au Jardin du Roi. B.( v. v. ) On lemploie dans l'Inde pour faire des haies. Eïle perd fes angles & fes épines dans celles de fes par- ties qui ont vieilli; ce qui fait que la partie inférieure de fa tige eft inerme & cylindrique. 9. Eurnores cuiraflé , Euphorbia loricata, Euphorbia aculeata femi nuda, caule tereti fqua- mato baff fpinis folitartis muricato , foliis lanceo- lato-linearibus. N. Tichymalus Africanus arborefcens , fguamato caule, fpinofus. Pluk, Alm. 370. t. 230. f. 5. Morif. Hift. 3. p. 344. Petiv. Gaz. t. 86. f. $19. Arbor Indica fpinefa , cortice loricato. Buc’hoz. Dec, 0. 1:32 ; : Cet Euphorbe wa point la tige anguleufe comme ceux qui précèdent , & n’eft point inerme comme les efpèces qui fuivent. Sa tige eft épaifle , cylin- drique, haute d’un pied ou davantage , munie de rameaux courts, feuillée feulement en fes fom- mités , & par-rout couverte d’écailles tubercu- _ Jeufes qui la font paroître comme cuiraffée. Ces écailles font marquées chacune d’un point à leur fommet , formé par la cicatrice des feuilles tom- bées. La partie inférieure de la tige eft hériffée d’épines folitaires , roides , longues d’un pouce ou davantage. Les feuilles font étroites , lancéolées- tinéate , entières : viennent en petit: nombre aux fommités de la plante. Les pédoncules font uni- flores &c fitués entre les feuilles. Cette plante croît dans l'Afrique, & a été cultivée au Jardin du Roi. Ph, %% Tige frutefcente , dépourvue d’épine ou de piquans ; elle neff ni dichotome , ni ramifiée en ombelle. 10. Eurnonrse tête -de - Médufe , Euphorbia | caput Medufe. Lin. Euphorbia inermis ramofa tuberculata , calycum luciniis externis fupra planis fübquadridentatis. N. Planta laë@aria Africana. Comm. Hort, 1. p.33. t 17. Euphorbium anacantlum anguflo polygoni Folio. In. A&. 1720. p. 386. Tithymalus aigoïdes Africanus pini fruéluum facie, Comm. Præl, 23, ÆEuphorbiüm procumnbens ; ramis geminatis , caule £labro oblongo cinereo: Burm. Afr. 18. t, 9,f.1, L'ihymalus aiqoïdes Africanus , fimplici fquamato caule, Comm, Præl. $7: t.7. : 8. Euphorbium procumbens., ramis fimplicibus Jquamofis , foliis deciduis. Burm. Afr. 77. t. 8. “0% Æuyphorbium hkumile procumbens , ramis firn- Plicibus.copiofis ; caule craffiffimo tuberofo, Burm. Afr, 20..t, 10, f. 1. & Le port très-particulier de cette efpèce la fait aifément reconnoître an premier afpeét; & quoi- qu'elle ait de grands rapports avec la fuivante, 6$ méme port, & fur-tout le caraëtère de fes E UP fleurs ne permettent pas de la confondre avecelle ; comme l’a fait Linné. ; Le collec de fa racine eft fort épais , tubéreux, caulefcent, s'élève hors de terre à la hauteur de quatre à fix pouces, & eft couronné par un grand nombre de rameaux cylindriques, tuberculéux, charnus , la plupart fimples , feuillés feulement à leur fommet, glabres , & verdâtres, Ces rameaux naiflent comme d’un centre commun , divergent de tous côtés en manière de rayons, & imitent en quelque forte une tête de Médufe hériflée de ferpens. Leurs tubercules font des écailles chat- nues, adnées embriquées fur cinq rangées en fpirales. Les tubercules fupérieurs portent chacun une petite feuille linéaire-lancéolée , concave en deffus , convexe en deffous , verte, glabre, ion- gue de cinq lignes; les autres tubercules font ter- minés par un point calleux , c’eft-à-dire par lim preflion qu’ont laifiée les anciennes feuilles, El naît au fommet des rameaux trois ou quatre fleurs d’une couleur herbacée, portées fur des pédoncules fimples , épais, longs de deux ou trois lignes, munis chacun de quatre écailles fituées en colle- rette fous la fleur. Le calice eft turbiné, à dix divifions, dont cinq intérieures font inclinées fur la fleur, tandis que les cinq autres, rejetées en dehors & ouvertes horizontalement, font planes, d'un verd jaunâtre, quelquefois liférées de pour- pre .& ont leur bord découpé en quatre ou cinq petites dents. Cette plante croît dans l'Afrique, & eft cultivée au Jardin du Roi soù elle fleurit vers le commencement d’Oétobre, 5. (+. v.) ? 11. EuPhoRgE à trois dents , Euphorbia triden= tata. Euphorbia inermis ramofa fubtubercilata, calycum laciniis externis fupra concavis coloratis tridentatis. N. < Euphorbium acanthum fquamofum , lobis florum tridentatis. Mn. A@. 1720. p. 387. t.‘ 11. Bona Breyn. Prodr. 3. p.29. t. 19. Evphorbium ercäum aphyllum , ramis rotundis, tuberculis quadrago” nis. Burm, Afr. 16. t. 7. f. 2. Tithymalus Euphor- bium didus. Sabb, Hort. 1. t. 27. A E Dans cet Euphorbe, les rameaux nombreux qui naiffent du collet de la racine , ne partent pas ne divergent pas d’un centre commun en forme de rayons, comme dans lefpèce ci-deflus ; mais ils fe portent irrégulièrement de divers côtés. Ces rameaux font cylindriques, charnus, verdatres » de l’épaiffeur du doigr, embriqués de rubercules moins élevés que dans l’efpèce précédente, & la plupartnus, les plus jeunes feulement étant munis de quelques feuilles à leur fommet. Les fleurs font affez grandes , plus belles que dans aucune autre efpèce de ce genre , panachées de blanc & de pourpre , & très-remarquables par la forme des divifions extérieures de leur calice. Elles naïffent trois Où quatre enfemble au fommet des rameaux; fur des pédoncules fimples , longs de deux lignes , & difpofés prefque eñ faifceau ou en ombelle. Chaque pédoncule foutient deux braëtées ovales y oppofées » E UP: oppofées , fituées fous la fleur, Le calice efttur- biné , partagé en dix divifions, dont cinq inté- rieures font ovales, pourprées, ciliées en leur bord, & inclinces fur la fleur, tandis que les cinq autres rejetées en dehors, & ouvertes horizonta- lement , font plus grandes, concaves en defus, pourpres dans Jeur concavité , & à trois dents longues, ‘ridées , & très-blanches ; fouvent il manque une de ces divifions extérieures du calice s & c’eft alors vers ce côté que s'incline le piftil de la fleur. Cette plante croît dans l'Afrique, & eft cultivée au Jardin du Roi. 5. (». ». ) Elie fleurit en Septembre, Ses capfules font ponétuées ou comme chagrinées. 12. EUPHORBE à feuilles en gouttière, Euphor- bia canaliculata. Euphorbia inermis , caule fine plici craffo tuberculato, foliis linearibus acutis canaliculatis » Pedunculis unifloris. N. ce Tithymalus aiquides Africanus, Jimplici fqua- fe, caule | chamænerit folio, Comm, Præl. 53. £ "0. 8. Euphorbium acaulon ere&um tuberofi um, linea- ribus folis , flore ac frudu foliaceis. Burm, Afr. p-12 t.6.f 1. _ Sa tige cft droite , fimple > haute de fept ou huit pouces , épaiffe, charnue » Cylindrique, amincie à fes extrémités, d'un verd glauque , feuil- _ Jée vers fon fommet, &- embriquée de toutes parts d’écailles oblongües, adnées , munies d'un tubercule élevé dans leur partie fupérieure. Les feuilles, qui naifflent des écailles {upérieures de la tige , font linéaires, étroites » Canaliculéesen deffus, un peu carinées fur leur dos ; Aigués à leur fommer , vertes, glabres | & entières. Elles font longues de trois à quatre pouces , fur deux ou trois lignes de largeur , & la plupart font courbées en bas ou même pendantes, Il naît laté- ralement, dans la partie fupérieure de la tige, uelques pédoncules foiitaires, longs d’un pouce & demi , garnis de trois ou quatre petites bra@tées _alternes , :& terminés chacun par une feule fleur ous laquelle eft une collerette. de trois folioles ovales, acuminées , & concaves. Le calice de la fleur eft veiné en dehors d’une manière remarqua- ble, & a les cinq divifions extérieures de fon limbe entières & arrondies. Cette plante croît, dans .PAfrique & dans les Ifles Canaries; on la cultive, depuis peu au Jardin, du Roi , où elle n’a ençote donné que quelques fleurs qui fe font ou- Vertes dans le mois de Janvier. D. ( v. v. ) -43- Eurnonpe à feuilles longues, Euphorbia dongifolia. Euphorbia caule fimplici virgaro inferné nudo , folits Jparfis lineari lanceolutis integerri- mis nervo dorfali villofis , corymbis parvis ter- minalibus., N, " die . Euphorbia oleandrifolia quorumdam. Cette efpèce eft intéreffante & bien diftinguée des autres par fon afpe& : elle eft fur-tout remar- quable par fes longues feuilles , dont. la forme approche plus de celle des féuilles du Laurofe i . Botanique, Tome II, " : la plante ; elles font pouces dans leur es 417 que les feuilles de l'Euphorbe n°, % ; qu'onya comparées. Sa tige efk droite, frutefcente, fimple, où quelquefois divifée en deux Parties pareille- ment fimples, eflilée, haute d'environ trois pieds, cylindrique , & nue dans fa moitié inférieure avec des cicatrices éparfes , peu relevées; elle éft gars nie dans-fa partie fupérieure de feuilles éparies , linéaires-Jancéolées , trés-entières, lifles & d'un verd foncé en deflüs ; avec une nervure blanche qui les traverfe dans leur longueur , d’un verd pâle en deffous , avec une côte faillante un peu velne , & longues de cinq à fix pouces {ur près d’un pouce de largeur. L'hiver , lorfque la plante fleurit s1 tige n’eft munie de feuilles qu’à fon fommet, où _ elles forment: par leur rapprochement une forte de rofette. «Il naît ar centre de cétre rofette plu- fieurs petits corymbes pédonculés » Nuds ; un peu rameux , portant des fleurs d’un verd blanchâtre & fans éciat. Chaque fleur eft garnie de deux pè- tites braétées naviculaires, oppolées, & appliquées de chaque côté contre fon calice. Les divifions extérieures du calice font entières, arrondies , le plus fouvent droites, & au-nombre de cinq. Cette plante eft cultivée depuis péu au Jardin du ® Roi ; nous la croyons originaire de PAfrique ou des Ifles Canaries. B. (3. ::) 14. EUPHORRE à crêtes, Euphorbia lophogona. Euphorbia inermis Jferni nude, caule fimplici Pêrie tagono ; angulis membranacers & quafi criflatis , Jolits Tanceolato-fpathulatis | umbellé dichotomæ terminali, N;°-- 2: Euphorbia Madagafcarienfis. Commerf. Herb HN reffemble beaucoup à l'Esphorle n. 8 par fon afpeë ; maïs fa grandeur , fon défaut d'épines, le caraëtère de fes angles & celui de fes fleurs , l'en diftinguent fuffifämment. re - Sa racine ,. qui eft rameufe & fibreufe , pouffe. une tige haute d’un pied ou environ ; très-fimple | & Ie, Be-ranghan { grande main ) indivenis. frutefcente , de l’épaifleur du doigt, cylindrique à fa bale, & diftinguée dans les deux tiers fupé= rieurs de fa longueur par cinq angles montans en fpirale | membraneux , & frangés longitudinale- ment ou divifés par portions lacinices en forme. de crêtes. Les feuilles font éparfes au fommet de oblongues , obtufes , fpatu- lées, rétrécies vers leur bafe ; entières , très-gla- bres , & longues de quatre à fix pouces , furdeux | plus grande largeur. ]1 naît au fommet de la plante un pédoncule long -de ‘deux pouces, divifé, deux ou trois fois fourchu , & qui foutient fix où huit fleurs en ombelle terminale, Chaque fleur eft placée oucomme enfermée entre deux braétées arrondies, mucronées, blanches & pétaliformes. Cette plante croît dans l’Ifle de : Madagafcar, F.{(». fin h. Com.) 15. Eurnorse effilé, Euphorbia tirucalli. Lin. Euphorbia inermis femi nuda fruticofa fliformis "ereda, ramis patulis determirarè conifertis. Lin? 88 413 EUF “Hort. CIF. 197, Amœn, Acad, 3. p. 121. Mill. Di&, n°. 14. T'ithymalus Indicus frutefcens, Comm. Hort. 1. p.27. t. 14. Tithymalus arborefcens , caule aphyllo. Pluk, & 319. f. 9. Tiru-calli. Rheed. Mal. 2. p. 85. t. 44. Raj. Hift, 1710. Offifraga laëea. Rumph. Amb. 7. p. 62, t. 29. Felfel tawl, Alp. Ægypt. 190. 8. Eadem ramulis Le Rd & re&ioribus. Ex Herb. Commerf. An Tiuhymalus tuberofus aphyl- dus geniculatus ramofiffimus. Burm. Afr. 11.t, 5. Cette efpèce eft très-remarquable par fon port & par la forme effilée de fes nombreux rameaux , qui femblent prefque entièrement suds, quoique les pius jeunes fe chargent de véritables feuilles , mais en petit nombre , & fort petites. Sa tige eft droite , cylindrique , nue, d'un gris verdâtre : elle pouffe d’efpace enefpace des rameaux _ comme ramañlés à leur origine, cylindriques, nuds , à écorce verte , ouverts prefque horizonta- lement , & plufieurs fois fous-divifes en d’autres rameaux fort grêles , effilés en manière de jonc , arqués en divers fens, nuds, verds, & dontles _ derniers font munis de quables, Ces feuilles font alternes , petites , lan- céolées , & caduques. Les fleurs viennent trois ou quatre enfemble {ur des pédoncules fimples fort courts , & forment aux fommités de petites om- belles fefliles, très-fouvent latérales. Cette plante _ croît naturellement dans les Indes orientales. F. Cv. f.) Elle eft remplie d’un fuc laiteux fort cauf- tique. i ” Les Indiens en forment des haies qui font impé- nétrables, parce que les Noirs craignent le fuc de cette plante qui fait perdre la vue. Ces haïes néanmoins font mauvailes, felon nous, ence qu’un - Noir n’a qu’à fe bander les yeux, & il pénétrera ._Par-tout. Ces mêmes Indiens. emploïent cette plante dans la médecine ; ils coupent fes fommi- tés , & ils mêlent le lait qui en fort avec une farine fe ( c'eft ordinairement la farine de aïs) , en forment une pâte, dont ils font prendre chaque jour gros comme un grain de poivre pour Ja vérole. M. Sonnerat prétend que ce remède guérit parfairement, lorfque la maladie n'eft pas invétérée. ni compliquée d’autres maladies. Ils font aufli éraiflir ce même fuc par la cuiflon , & le gardent four lufage , en place de nos médecines & vomitifs ; c’eft un purgatif des plus violents & des plus dangereux. Rumphe dit que les habitans de Ifle de Java concaffent l'écorce de cette plante & lappliquent extérieurement pour guérir les fraëtures des os. 16. Furmorer à feuilles de Laurier, Eyphorbia laurifolia. Eup'orbia féminuda , foliis fparfis con- fértis lanceolato - oblongis integerrimis Levibus , pedunculis axillaribus trifloris. N. Ponglio. Ic. ex Herb. Jof. Juff. Sa tige paroît ligneufe , épaifle, cylindrique , fmple , feuillée feulement à fan fommet, & nue - Larpues feuilles peu remar- EUP dans le refte de fa longueur avec des cicatrices ow empreintes des feuilles tombées. Les-feuilles font éparfes , rapprochées prefque en touffe au fommet de la tige, oblongues, entières , très-liffes-1a- plupart pendantes , longues de cinq à fix poucés fur douze à quinze lignes de largeur ,. & attachées par des périoles courts, qui produifent, en les tra- verfant , une côte un peu épaifle & remarquable, Les pédoncules font épais, nuds, axillaires , plus courts que les feuilles, 6 portent à leur fommet trois fleurs, dont celle du milieu eft prefque fef- file. Les cinq divifions externes du calice font ou- vertes, très-obtufes, & prefque en cœur. L’ovaire eft gros, trigône , glabre, droit, élevé fur un - É très-court & épais. Le ftyle( felon le deilin ) paroît fimple & légèrement trifide à fon fommet. Le fruit eft une groffe capfule glabre, trigône , triloculaire , trifperme, & qui reffem- ble à celles du Sapium ( Hippomane biglandulofa. L.) Cette belle plante eft figurée dans les deflins faits au Pérou par M. Jofeph de Juflieu. A la bafe du calice de chaque fleur, on obferve d’un côté- une braétée ovale & feflile. 17. Eurnorss de Mauritanie , Euphordia Mau- ritanica. Lin, Euphorbia inermis feminuda fruti- cofa ( filiformis, flaccida) folits alternis. Lin. Hort. Cliff. 197: Amæn. Acad. 3. p. 111. Mill, Di&. n°, 16. Tithymalus arboreus Africanus. Tournef, 85: Tichymalus aphyllos. J. B. 3. p.676. Tithymalus aphyllus Mauritanie. Di. Elth. 384. t.289. 373. Tithymalus. Sabb. Hort. I. t. 25. Cet Euphorbe s’élève en arbre à la hauteur de quatre ou cinq pieds, & n’eft feuillé que vers le fommetde fes rameaux. Sa tige eft droite, frutéf= cente ;. cylindrique, grisâtre, munie de rameaux grêles, jonciformes , montants, d’un verd glau— que , en grande partie nuds, & qui confervent les: : impreflions des feuilles tombées. Les feuilles font oblongues ou linéaires, entières, planes , d’une couleur glauque ; caduques , & éparfes au fommet . des rameaux, Les pédoncules font uniflores, longs d'un pouce, & diffofés cinq à fept enfemble en | ombelle terminale & fefile: Chaque pédoncule _eft garni de deux braëtées oppofées., ovales, un peu pointues, fefliles,, caduques, fituées fous la fleur ; quelquefois il en trouve deux aütres un | peu plus bas. Les fleurs font d’un verd jaunâtre ; . ont uni calice à dix divifions , dont éinq extérieu res font prefque en cœur ou comme tronquées ; ouvertes. Cette plante croît dans leslieux mariti- . mes de PAfrique, & eft cultivée au Jardin du Roï. B.(v.v.) LÉ R 18. EvPnorgs arborefcent, ÆEuphorbia den= droïdes.. Lin. Euphorbia insrmis ,. caule arborco | fruticofo , foliis fparfis lanceolatis, umbellis fim- plicibus feffilibus & terminalibus. N. . T'thymalus arboreus. Tournef, 8$. Tirhymalus myrtifolius arboreus, Bauh. Pin. 290. Tichymalus dendroïdes, J.B, 3..p. 675. Tihymalus arboreuse EUR Aïlp. Exot, p. 60. quoad Iconem, & p. 63. quoad Defcriptionem. Tithymalus arboreus [. dendroides. Morif, Hift. 3. p. 336. Sec: 10. €. 1. f. 11 & 12. Tithymalus dendroides major & verior. Barrel. Ic. 910. Tithymalus Sicilienfis ; caule tumente. Za- non. 219. t. 168 ? Cette efpèce a de fi grands rapports avec la pré- cédente, que nous penfons qu'on ne doit pas l'en éloigner, fes caraétères d’ailleurs ne l’écartant pas néceflairement de cette feétion. Sa tige eft droite , arborefcente , de l’épaiffeur du bras , haute de trois piedsou davantage , nue, recouverte d’une écorce brune, & terminée à fon fommet par une cime rameufe, aflez large , & feuillée. Ses rameaux font cylindriques, glabres, & rougeâtres ; ils font nuds à leur bafe , & mar- qués de cicatrices ou impreflions des feuilles tom- bées, Les feuilles font éparfes , nombreufes, lan- céolées , entières , à pointe émouflée, lifles , & fefliles. Il naît au fommet des rameaux quatre ou cinq pédoncules fimples, uniflores , longs pref- ue d’un pouce , & difpofés en une ombelle ter- minale & feflile. Les feuilles, fort rapprochées au fommet des rameaux, femblent former une collerette à la bafe de cette ombelle. Sous chaque fleur, onobferve deux braétées aflez larges , op- pofées , arrondies ÿ fefliles , jaunâtres , & atta- chées au bas du calice. Les divifions extérieures du calice font cordiformes. Cet arbrifleau croît dans les Ifles d’Hières , l'Italie, la Crête, & eft- cultivé au Jardin du Roi. B.( v..) Lesrayons de l’ombelle font quelquefois bifides. 19. EuPHORBE à feuilles de Poirier, Euphorbia pyrifolia. Euphorbia inermis , foliis lanceolato- ovalibus integerrimis petiolatis mucronatis lævi- bus, pedunculis longis nudis fubumbellatis. N. Le collet de fa racine eft une petite fouche qui paroît frutefcente , & qui n’a qu’un pouce de lon- ueur; cette fouche eft garnie de beaucoup de Filles rapprochées, difpofées en toufle , de la- quelle naiffent trois ou quatre tiges fimples, nues, tongues de fix à neuf pouces; marquées de quel- ques cicatrices éparfes , & chargées communé- ment d’une ou deux feuilles près de leur fommet. Les feuilles font pétiolées , lancéolées -ovales , entières, liffes, munies d’ane pointe fétacée à leur fommet , & longues d’environ trois pouces & demi , fur plus d’un pouce de largeur. Les pédon- cules font nuds, longs de deux pouces , la plu- part uniflores , ( l’un d’eux quelquefois étant pro- fifère, c’eft-à-dire chargé d’un autre pédoncule qui part du bas de la fleur) , & difpofés trois à cinq comme en ombelle terminale; mais fouvent il naît de la bafe de cette ombelle un rameau droit, chargé lui même de deux ou trois fleurs ; ce qui fait paroître aufli Pombelle prolifère, Cha- que fleur eft enveloppée entre deux bra@ées ova- les ;, obtufes, médiocres. Les capfules font gla- bres. M. Commerfon a trouvé cet Euphorbe dans VIfle de France. (». f: ) Æ UP 20. EuPHORBE à feuilles de Mirte , Euphorbia myrtifolia. Euphorbia inermis fruticofa , folüs alternis ovato-acutis planis fublucidis. N. Tithymaloïdes frutefcens , folio nryrté amplif- Jimo. Tournef, 654. Tithymalus curaflaviceus myr- tifolius, flore coccineo mellifero. Herm. Parad. 234. t, 234. Tithymalus curef[avicus myrtifolius , flore papilionaceo coccinec parvo. Comm. Hort,.r. p.31. t. 16. Pluk. Alm. 369. t. 230. f, 2. Ray. Suppl. 431. n°. 56. Tichymalus myrtifolius. Mill) Di. n°. 5. Euphorbia tithymaloides. Lin. Jacq. Amer, 149.t,92. & Pié, p. 74. t,138. Cet Euphorbe & le fuivant, que Linné a réunis comme variétés de la même efpèce, & que Tour- nefort avoit féparés des Tithymales pour en for- mer un genre particulier , font diflingués de tous les autres Fuphorbes par la forme très-particulière . de leurs fleurs. Celui-ci pouffe une tige droite , cylindrique » frutefcente, haute de deux pieds ou davantage ;, divifée en quelques rameaux fimples, pareillement cylindriques, verds, un peu roides, feuillés, &z fléchis en zig-zag. Les feuilles font alternes, fituées fur deux rangs oppolés, ovales, poin- tues , entières ou quelquefois légèrement ondu- lées fur les bords, planes, glabres, & un peu luifantes en deflus , médiocrement pubefcentes en deflous dans leur jeunefle , & attachées par des pétioles fort courts ; elles ont un peu plus d’un pouce de largeur , & font quelquefois beaucoup plus grandes, Leur couleur eft d’un verd foncé, & leur confiftance un peu coriace. Les fleurs naif- fent au fommet des rameaux en bouquet ombel- liforme , & font portées fur des pédoncules fim- ples , foibles , un peu courts, chargés chacun de deux braétées ovales, concaves , colorées, cadu- ae , & qui embraflent la bafe du calice. Ces eurs font d’un beau rouge, inodores, fort irré- - ulières, & reffemblent en quelque forte à un fabot ou à une tête d'oifeau. Leur calice eft enflé -ou ventru. d’un côté près de fa bafe, refferré en pointe vers fon orifice & n’a aucune de fes divis fions rejetées en dehors. Son bord eft divifé en quatre découpures inégales , rapprochées ou con- niventes , & dont une fupérieure eftun peu échan- crée. On obferve ( felon M. Jacquin }) quatreglan- desarrondies , ( meillifères }, fituées dans la partie ventrue de la fleur. Dans l’état parfait de la flo- raifon, le pédicule alongé de l’ovaire permet au piftil de fortir du calice, de forte que le long ftyle dont l'ovaire eft furmonté femble/préfenter un bec qui termine l’crifice refferré de Ia fleur. Le ftigmate eft à trois divifions légèrement bifides, Cette plante croît en Amérique, dans PIfle de Curaçao , dans les Antilles , & dans le Continent qui en eft voifin , aux lieuxpierreux : on la cultive au Jardin du Roi, où elle n’a pas encore fleuri. D. (v. v.) On’prefcrit dans le pays la décoétion de fes tiges en boiffon , pour guérir la vérole, 23. Eurnonrse à feuilles d'Orpin, Ewphorbia Gesi 419. , 420 EU°P anacampferoïdes. Euphorbia inermis fruticofa , foliis alternis obovatis obtufis fubtus acuté cart- natis. N. es T'ithymaloïdes frutefcens , folio anacampfcrotis. Plum. Spec. 20. & MA. 4.t. 1. Tournef. 654. 8. Eadem? fohis oblongo-ovalibus obtufis. Ti- thymaloïdes. lauroceraft folio non ferrato. Dill. Eith. 383. f. 288. f. 372. Tithymalus laurocerafi- folius. Mi. Diét. n°. 2. Eupiorbia ( padifolia ) Tithymaloïdes. 8. Lin. Les fleurs de cet Eushorbe , quoique plus gran- des, paroïffent conformées entièrement comme celles de l’efpèce ci-deffus; mais le caraétère de fes feuilles nous porte à la regarder comme une efpèce parfaitement diftinéte. Sa tige , dit Plumier , eft tortueufe, prefque de l’épaifleur de la moïtié du bras, haute d’un pied ou environ, cylindrique , frutefcente , & recouverte d’une écorce unie , d’un verd obfcur., Eerte tige fe divife en plufieurs rameaux de l’épaif- feur du petit doigt , ligneux , cylindriques , gla- “bres , verds, feuillés , & qui s'élèvent à deux ou trois pieds de hauteur. Les feuilles font alternes, fituées fur deux rangs oppofés, ovales-arrondies , _ -obtufes , épaifles, larges de trois pouces ouun ‘peu plus, vertes, carinées & munies d’une côte tranchante fur leur dos, & attachées par des pétio- les courts. Il naît au fommet des rameaux des fleurs _ nombreufes , difpofées comme en ombelle, ver- dâtres , irrégulières, ayant prefque la forme du pied de Phomme , & dont la plante ou le deflous -de ce pied eft de couleur rouge : des étamines nombreufes , blanches & à anthères brunes , naif- -Ænt du fond de la fleur, & font à orifice refferré du calice une faillie légère fous la forme d’une houpe. L'ovaire , attaché par un pédicule qui naît du fond de la fleur , & aufli faillant à fonorificez eft dela groffeur de la tête d’un petit oifeau , ver- _dâtre avec un long ftyle rouge qui en forme le bec. . Lefruit eft une capfule ovoide, trigône , prefque de la groffeur d’une noïfette , d'un verd bleuätre dans fä maturité, triloculaire , & qui contient dans chaque loge une femeñte arrondie , rouge ou d'un rouge brun, & an peu farineufe à extérieur. Toute la plante eft remplie d’un fuc laiteux très- blanc. Le P. PlumierVa obfervée dans les Antilles, . & particulièrement à la Martinique , aux lieux pierreux & maritimes. Fy. La plante # a fes feuilles moins arrondies, & un peu moins rapprochées les unes des autres, Dillen foupçonne qu’elle eft ori- , ginaire de l’Inde. : SET 22. EvrHorss hétérophylle, Euphorkia: hete_ -rophylla. Lin. Euphorbia inermis caule Perennante, folits petiolatis difformibus ovatis lanceolatis an- gulatis panduriformibus : floralibus bafi cocci- à nets. N. à -Tithymalus curaffavicus falicis € ‘atriplicis foliis variis, caulibus viridantibus. Pluk. Alm. 369: 1.112. f, 6. Tirhymalus curaffavicus , falicis ". # atriplicis fohis glabris, caulibus viridantibus, EC P P. P,B, Tournef. 86. T'ithymalus Indicus , falicis Re re Se PL & atriplécis foliis. Breyn, Prodr. 2. Tithymalus heterophyllus. Plum. MA. 4. p. 7. & Burn. Amer. task 3, C'eft une plante d’un afpe& fort agréable , tant par le beau verd de fon feuillage , que par l'effet des taches écarlates de fes feuilles florales, qui tranchent avec beaucoup d'éclat furle verd de la plante. Elle s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds , fur une tige perfiftante, frutefcente à fa . bafe, divifée en rameaux droits ; verds, glabres, anguleux ou cannelés, herbacés, feuillés , pouf: fant eux-mêmes d’autres rameaux plus petits & alternes. Ses feuilles font aufli aiternes , pétiolées, un peu diftantes, & communément diverfifiées dans leur forme. Les unes font ovales avec de légères dentelures; d’autres font anguleufes & panduriformes ou en violon ; enfin , il s’en trouve qui font lancéolées, mais en moindre nombre, & moins étroites que celles qu’on voit dansla figure citée de Plukner, Ces diverfes feuilles font glabres & d'un beau verd en deflus , nerveufes & d’une couleur plus claire en deffous, avec des poïls rares peu remarquables; quelquefois elles fontun pes tachetées de verd brun : mais ce qu’il y a de fort remarquable dans cette efpèce, c’eft que les feuil= les qui avoifinent les fleurs , & qui communément font rapprochées comme en rofeite au fommet des. | rameaux ; ces feuilles , dis-je, font marquées cha- cune à leur bafe d'une tache rhomboïde , aflez grande , & d’un rouge écarlate fort éclatant. Les. fleurs font petites , herbacées , difpofées à l’extré: mité des rameaux enfaifceau ou en ombellecourte an eft quelquefois compofée. Les pédoncules font ort courts. Le calice eft prefque cylindrique , à cinq petites découpures droites & dentées, IL n'offre qu’une feule appendice pétaliforme ;. laquelle eft arrondie, concave , d’un verd jaunä- tre ou blanchôtre, & fituée horizontalement à l'extérieur d'un côté. Les quatre autres appendices. (ou pétales, felon Linné) manquent conftam- ment, Les étamines font courtes & en petit nom- bre. Cette plante croît dans les Antilles, les pays chauds de PAmérique : on la cultive au Jardin du Roi, où fa tige perfifte dans la ferre, & où elle: fleurit rous les ans. D, (+. v.) : 23. EurHoRgE à feuilles de Fuftet, Euphorbta: cotinifolia. Lin. Euphorbia foliis ternis petiolatis reniformi-fubrotundis integerrimis glabris , caule fruticofo. N. a : Tithymalus arbereus Americanus cotini folio: Comum. Hort. 1. p.29. t. 15. Tournef. 85. T/rAy= malus curaffavicus , folio cotini triphyllos, petalis: flofeulorum ferratis. Pluk. Alm, 369. t. 230. f. 3- Raj. Suppl. 431. ne, $$. Tithymalus Surinamenfis . &rborefcens , cotini f. coccigriæ foliis y & facte. Breyn. Prodr. 2. Morif. Hift. 3. p. 337. Tithymas lus arboreus curaffavicus , cotini folio. Seb. Muf. 1,p. 75. t.46. f. 4. Ti:hymalus arborefcens ; cotint foliis minoribus & verticillatis. Plum. Spec. 1+ ŒEUP Cette belle efpèce d’Evphorbe fe diffingue faci- lement de toutes les autres par fon feuillage : elle s'élève à la hauteur de cinq ou fix pieds , fur une tige arborée, frutefcente, grisâtre, & munie dans fa partie fupérieure de rameaux ouverts qui lui forment une cime un peu ample & fort lâche. Ses rameaux font garnis de feuilles ternées, c’eft- à-dire verticillées trois à trois , portées fur d’afez longs pétioles , arrondies , preique réniformes , entières, légèrement échancrées à leur fommet, glabres, & d’un beau verd. Les fleurs naiffent à l'extrémité des rameaux , en une très petite om- belle compofée ( trichotome ) & terminale. Elles font portées fur des pédoncules fort courts, munis de quelques bratées ovales-pointues. Leur calice eft à dix divifions, dont cinq extérieures font très-obtufes, plus larges que longues, & d'un verd jaunâtre. Cette plante croît dans l’Ifle de Curaçao , & eft cultivée depuis long-tems au Jardin du Roi. B.(v.v.) Elle fleurit en Juillet. Ses feuilles ont à peu près la forme de celles du Fuftet, ( Rkus cotinus. L.) ; mais elles font un peu plus petites; leur furface inferieure eft glauque. 24: Euphorbia (ocymoidea ) inermis herbacea ramofa, foliis fubcordatis integerrimis petiolo brevioribus , floribus folitariis. Lin. Amœn. Acad. 2. p.112, Mill, Di@. n°, 32. Euplorbia inermis, foliis fubcordatis obtufis integerrimis petiolatis j caule ramofo erecle. Roy. Lugdb. 199. 25- EurHorgs en toufle , Euphorbia cefpito[a. Euphorbia inermis fubramofa cefpitofa , foliis fpa- thulatis integerrimis glabris Sefilibus, floribus terminalibus fubfolitarus. N. ; Euphorbia glaberrima ; floribus terminalibus Sæpius folitariis , cauliculis à latere folis rubenti- bus. Comm. Herb. Les tiges de cette plante font longues de quatre ou cinq pouces, nombreufes, la plupart un peu rameules , glabres , rougeäitres du côté du foleil , feuillées | & difpofées én touffe, Les feuilles font éparfes | nombreufes , aflez petites , fpatulées , obtufes, glabres & entières ; elles n’ont que quatre ou cinq lignes de longueur. Les fleurs, folitaires ou en petit nombre au fommet des rameaux , font prefque fefliles , & d'un pourpre noirâtre; les divifions calicinales externes font entières ; les capfules font glabres. M. Commerfon a trouvé cette plante au Monte- Video & à Buenos-Ayres. Cf) 26. Eurrorn£ à feuilles liffes | Euphorbia læ- vigata, Euphorbia foliis ovato-lanceolatis lxvibus integerrimis ; infertoribus alternis, fuperioribus -oppofitis, floribus terminalibus. N. Euphorbia foliis oppofitis uandoque ternis læ- viffimis integerrimis ovato - lanceolatis , caulibus articulatis. Comm. Herb, _ - Ses tiges paroïffent herbacées, & font munies de rameaux alternes , articulés, feuillés, nuds dans leur partie inférieure. Les feuilles font ova- Jes-pointues , entières, liffes , un peu pétioiées , a . 4LE. 8 à nervures latérales prefque tranfverfes. Les pétioles font canaliculés en deffus ; les jeunes feuilles font un peu velues en deffous & fur les bords. Les fleurs font terminales , pédonculées paroifent folitaires. Leur calice eft campanulé, &. n’a aucune divifion rejetée en dehors en forme de pétale. L'ovaire eft pédicellé & tomenteux. Cette plante croît au Bréfil ; M, Commerion l’a trouvée dans l’Ifle aux Chats, enla baie de Rio-Janeiro Fa fur les rochers, (». f. * 3. Tige ou panicule dichotome ; ombelle bifide ou nulle, 27. EuPHORBE articulé , Euphorbia articulata. Euphorbia peniculato-dichotoma | ramis articula= fs , folits oppofitis linearibus , pedunculis termi- nalibus folitariis unifloris. N. Tithymalus arborefcens , foliis linarie anguflio- ribus. Plum. Spec, 1. Tournef. 85. Burm. Amer. ti UE FPÉAo Cette plante s'élève à la hauteur d’un homme où un peu davantage, fur une ou plufieurs tiges de Pépaiffeur du bras , frutefcentes , tendres, re couvertes d’une écorce grifâtre & un peu ridée. Ces tiges font divifées en beaucoup de branches’ très - rameufes, paniculées, & articulées d’une manière très-remarquable. Ses feuilles font oppo- fces, linéaires , un peu pointues , étroites , entiè- res, glabres, d’un verd obfcur en deflus, blan- châtres & légèrement carinées en deflous, & d’une confiftance un peu charnue. Elles ont près de deux pouces de longueur. Les pédoncules fone | uniflores, folitaires, & fitués au fommet des rameaux & dans leurs dernières dichotomies., Les fleurs font petites , penchées , & ont les quatre divifions extérieures de leur calice arrondies & jaunâtres, Cette plante croît en abondance dans l'Ifle de St. Chriftophe , vers les bords de la mer. Plum, MF. 28. EurHorse à feuilles de Buis , Evphorbia Buxifolia. Euphorbia ramofa fubdichotoma : foliis ovatis integerrimis oppofits , caulibus ramifque fruticulofis & articulatis. N. Titkymalus fruticofus , foliis Buxi. Plum. Cat. 2. MA, t. 4. f. 2. Tournef, 85. Surian, Herb. n°, 657. me Sa racine , qui eft rameufe & rouffeñtre, pouffe une tige ligneufe , haute d'environ un pied, cylif- drique , de la groffeur d’une plume d'oie, arti= culée, couverte d’une écorce un peu ridée & rouffeâtre. Cette tige fe divife en plufieurs rameaux. | alternes , menus , ligneux, articulés, feuillés , droits ou montans, les uns fimples , & les autres fourchus ou dichotomes. Les feuilles font nom breufes , oppoftes, ovales, entières , glabres , d’un beau verd, & affez femblables à celles du. © Buis, mais un peu plus petites, & plus minces, Il naît vers le fommet des rameaux trois ou quatre: pédoncules fort courts & uniflores. Les quatre | à Le 422 EUP divifions extérieures du calice font petites , entiè- res , obtufes ou arrondies & blanchâtres : l'ovaire “eft glabre. On obferve aux nœuds des rameaux de petites ftipules intermédiaires , mais géminées de chaque côté ,- fe recouvrant par leur bord interne. : Cette plante eft commune aux Antilles, dans les fables des rivages de la mer, .(v. f. in k. Juff.) 29. EurHorge origanoïde, Euphorbia origa- noïdes. Lin. Euphorbia dichotoma , foliis ferrula- tis ovatis obtufis trinerviis, panicula terminali, caulibus fimplicibus. Lin. Amœn. Acad, 3. p. 114. Cette plante, felon Linné , refflemble tellement * à lOrigan, qu’au premier afpeét on pourroit s’y “méprendre. Sa tige eft fimple , haute de fept pou- ces, cylindrique, articulée, & terminée par une panicule , comme dans lOrigan. Ses feuilles font arrondies-ovales , fefliles, glabres , trinerves, denticulées, & purpurines fur le côté extérieur de Jeur face fupérieure. On trouve cette plante dans YIfle de l'Afcenfion. : , 30. Eurnorge à feuilles de Millepertuis, Eu- Phorbia hypericifolia. Lin. Euporbia dichotoma , foliis ferratis ovalr-oblongis glabris | corymbis ter-. minalibus ; ramis divaricatis. Lin. Amœn, Acad. 3, p. 113. Mill. Di&. n°. 31. Se: Tithymalus Americanus eredus ferratus , flo- ribus in capitulum longo pediculo infidens , con- vgeffis. Plum, Spec. 2. Tournef, 88. Tithymalus ére&ns acris ; parietariæ foliis glabris , floribus ad caulium nodos conglomeratis. Sloan. Jam. HMfE 1. p. 197. t. 126. Raj. Suppl. 432. Tirhyma- dus Americanus , flofculis albis. Comm. Præl, 60. +, 60. Enphorbia minima reclinata, foliolis ovatis denticulatis , floribus fubumbellatis terminalibus * dateralibufque. Brown. Jam. 235. er maculata, Lin. Jacq. Hort. Vol. 2. à I . Cet Euphorbe reflemble affez bien à un Mille- pertuis par fon feuillage : fes tiges font menues, £ylindriques , dures , glabres, longues d’un pied demi, inclinées ou obliques fans être vérita- blement couchées , diffufes, très-rameufes , pani- culées , & dichotomes. Elles font garnies de feuil- les oppofées, un peu pétiolées , ovales-oblongues, dentelées dans tout leur bord inférieur | tan- dis que le fupérieur ne l’eft fouvent quevers fon . fommet, & glabres excepté à leur bafe, oùelles font chargées de quelques poils lâches qui difpa- roiflent fur certains pieds, On voit fur les plus pe- tits rameaux deux ftipules lancéolées, un peu _cihiées , légéremeit amplexicaules. Les fleurs font fort petites , ramaflées aux extrémités des rameaux en très- petits corymbes peu garnis efque fefliles, & quelques-unes font fituées dans 8 ts nières dichotomies, Ces fleurs ont quatre divifions calicinales extérieures ouvertes, blanches, ob- tufes , & entières. La plante 4 n’en eft , felon nous, qu’une mé- diocre variété, qui fe diftingue par des poils lâches plus conflans & plus abondans vers le bas & fur EUP : le dos des feuilles. Lorfque la plante eft jeune, fes feuilles font chargées d’une tache d’un pour: pre brun affez remarquable. Ses rameaux font . pourprés vers leur fommet, Ses fleurs font petites, difpofées de même en très-petits corymbes fort peu garnis , & qui terminent les grands rameaux & les petits rameaux des côtés. Quelques-unes en outre font folitaires & fituées dans les dernières dichotomies de la plante. Leur calice eft rougeä- tre, à divifions peu ouvertes. Les capfules font petites, glabres , arrondies - triangulaires, Cette efpèce croît naturellement en Amérique, La va- riété B eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (7. v.) 31. Eurnonge à fleurs en têtes, Euphorbia ca= pitata. Euphorbia fubdichotoma villofa , folus ovalibus acutis ferrulatis oppofitis , pedunculis uni J. bicapitatis axillaribus. N. Tichymalus Americanus ‘humifufus ferratus , floribus in capitulum alis adhærens congeftis. Plum. Spec, 2. MAT. 4. t. 4. Tithymalus dulcis parietariæ Joliis hirfutis, floribus ad caulium nodos conglo- meratis. Sloan. Jam. Hift. 1. p. 197. Raj. Suppl. 431. Caacica [. herba colubrina. Pit. Braf. 311. & Marcgr. 7. Tithymalus botryoïdes Zeylanicus , cauliculis villofis. Burm. Zeyl. 223. t. 104. An gfula efculenta. Rumph. Amb. 6. p. 54. t.23.f.2, ÆEuphorbia hirta. Lin. La mal nommée. 8. Tithymalus botryoïdes ere&us , florum capitu- lis conjugatis & longiori pediculo infidentibus. Burm. Zeyl. 224. t. 105. f. 1. Petiv. Gaz. t. 60. f. 14. Euphorbia pilulifera. Lin. Nous ne trouvons pas convenable de faifir toutes les petites différences qu’offrent les plantes fort variables de ce genre , pour multiplier à linfini les efpèces, comme l'ont fait trop fouvent Linné & quelques autres Botaniftes ; c’eft pourquoi nous réuniflons encore ici deux plantes que nos obfer- vations fur le vivant & dans les Herbiers , nous forcent de regarder comme variétés lune de l’autre. L’efpèce dont il s’agit ici pouffe des tiges Ion- gues de cinq à fept pouces, étalées, plus ou moins couchées , feuillées | un peu rameufes, & char- gées de poils jaunâtres ou roufleâtres principale- ment vers leur fommet. Les feuilles font oppo- fées , un peu périolées, ovales ou ovales-oblon= gues, pointues, dentelées , un peu fcabres, légèrement velues en deffous, & ont à leur bafe "4 7 . PE Le un côté plus étroit. Ces feuilles font longues d'un pouce ou un peu re Il naît alternativement dans les aïffelles des feuilles des pédoncules communs folitaires , quelquefois à peine longs d’une ligne ; & quelquefois ayant jufqu’à quatre lignes de lon- gueur. Ces pédoncules foutiennent quantité de fleurs très-perites , ramaflées en une tête fimple ou qui femble fimple fur les pédoncules pluscourts, & en têtes géminées fur les plus longs, ce qui arrive fouvent fur le même individu. Les calices font chargés de poils courts , ainfi que les capfüles, Cette efpèce croît aux Indes orientales & occi- EUP dentales, & eft cultivée au Jardin du Roi, ©. { y. v.) On la dit déterfive ; & felon Pifon, c’eft un bon antidote contre la morfure des ferpens. 32. Euphorbia (ky{fopifolia ) dichotoma, foliis fubcrenatis linearibus ; floribus fafciculatis termi- nalibus , caule eredo. Lin. Euphorbia dichotoma erea , tenuis , foliis linearibus , floribus quafi umbellatis terminalibus. Brown. Jam, 2 33- EuPHOR&E à feuilles de Thym , Éxphorbia Tiymifolia. Lin. Euphorbia dichotoma, foliis Jer- ratis ovalt-oblongis , capitulis axillaribus glome- ratis fubfeffilibus , caulibus procumbentibus. Lin. Amæn. Acad, 3. p. 115. Tithymalus humilis ramofiffimus hirfutus, foliis Thymi ferratis. Burm. Zéyl. 225. +. 105. f. 3- Chamaæfyce Mauritiana. Commerf. Hetb. Les tiges de cette plante font fortgrêles, ve- lues principalement vers leur fommet, très-rameu- . fes fans être diftinétement dichotomes , feuillées j longues de fix à huit pouces, & couchées ou éta- lées fur la terre. Les feuilles font petites , oppo- fées, ovales - oblongues, obtufes, légèrement dentelées, & attachées par des pétioles courts. Elles font légérement velues fur leur dos , & ont un des côtés de leur bafe plus étroit ou plus court que l’autre. Les fupérieures font quelquefois un peu pointues, Les fleurs font petites, velues, axillaires | & ramaflées par petits paquets prefque efliles, Les capfules font légèrement velues. Cette Fe croît dans les Indes orientales & aux Ifles de France & de Bourbon, dans les champs qu’elle infefte & rend prefque ftériles : on la cul- tive au Jardin du Roi. le feuillage d’un Serpolet ou d'un petit hymus acinos. Il femble que Linné ne l'ait point connue ; car il la ditglabre, & ayant tout-à-fait l'afpe& de l’Euphorbia chamaæfyce. | 34. EUPHoRBE des Indes | Euphorbia Indica. Euphorbia foliis ellipticis ferrulatis glabriufculis , capitulis axillaribus fubpedanculatis, caulibus fub- Jimplicibus. N. ‘ An Tithymalus Indicus annuus dulcis , floribus albis, caulibus viridantibus & rubentibus. Pluk. Alm. 272. t, 113. f. 0. 11 femble tenir le milieu entre l’Euphorbe à fleurs en tête, & VEuphorke précédent : il n’eft Point velu comme le premier, & n’a point fes tiges rameufes, & de petites feuilles comme le fecond, Ses tiges font menues , prefque glabres, feuillées » longues de quatre ou cinq pouces , & prefque toutes très-fimples. Les feuilles font oppo- tes , pétiolées , ovales ou elliptiques , un peu difformes , finement dentelées , & au moins qua- tre fois plus grandes que dans l'efpèce ci-deflus. Elles font parfemées en deffous de poils extrême- ment courts. Les paquets de fleurs font un peu pé- donculés , axillaires, & alternes ; ce font Et: Petits corymbes. Cet Euphorbe croît dans les Indes orientales » & nous à été communiqué par M, Sonnerat, ©. (vf) ©. (v.v.) Ellea Fo EUF 413 Fe 33. Furnorpe du Préfil, Euphorbia Brafilien- ts. Euphorbia ramofifffma dichotoma : foliis ellip: tico-oblongis oppofitis ferrulatis , racemulis termi- nalibus, N. Tithymalus caulibus ereiufeulis , foliis oppo= Jitis fubfeffilibus ovatis ferrulatis. Commerf. Herb. Cet £uphorbe approche un peu des deux ou trois efpèces ci-deffus par fon feuillage , mais il en eff bien diftingué par la difpofition de fes fleurs, Ses tiges paroiflent herbacées , font longues de huit à dix pouces, rougeâtres , très-rameufes , panicu- lées | à rameaux très-grêles , un peu velues , & dichotomes: Les feuilies font oppofées , un peu pétiolées, elliptiques-oblongues, dentelées , & irrégulières à leur bafe , leur côté extérieur étant plus avancé & plus élargi. Elles font velues dans leur jeuneffe ; celles des rameaux font beaucoup. plus petites que celles de la tige, qui ont buitou neuf lignes de longueur. Les fleurs viennent au fommet des plus petits rameaux , où elles forment de très-petites grappes prefque paniculées. Leurs. pédoncules propres font extrêmement courts. Les calices font campanulés , d’un rouge brun , & ont quatre petites divifions extérieures blanches, arrondies ,; & entières. L’ovaire eft chargé de poils blancs. M. Commerfon a trouvé cette plante dans le Bréfil. ( v. f.) 36. Eurnorse à petites feuilles, ÆEuphorbia microphylla, Euphorbta ramofiffima diffufa , foliis cppolits ovatis integerrimts , floribus axillaribus Seffilibus aggregatis , caulibus filformibus. N. Tithymalus parvus Indiæ orientalis , herniariæ foliis f. chameæfyce indica ereda, ramulis & ar confértiffemis. Pluk. Amalth. 202. t. 446. Cette petite efpèce d'Euphorbe à des rapports manifeftes avec les précédentes , mais elle en diffère par fon afpe& , fon port , les articulations de fes rameaux, & fur-tout par fes feuilles entières, Ses: tiges font grêles, filiformes, très-rameufes, dif fufes, velues , feuillées, & longues de trois à cinq pouces. Les rameaux , fouvent nuds vers leur bafe, font remarquables par des articulations nombreufes , munies de petites ftipules perfiftan- tes. Les feuilles font fort petites, oppofées , um peu pétiolées , ovales , légèrement pointues , en- tières , velues fur leur dos, & affez femblables à celles de l'Herniaire commune ; elles n’ont qu'une ligne ou une ligne & demie de longueur. Les fleurs font petites , velues, fefliles , axillaires & ramaf- fées deux ou trois enfemble. Cette plante croît: dans les Indes orientales, & nous a-étécommu-- niquée par M. Sonnerat. ( ».f) Fe : 37. Eurnonrse du Gol, Ewphorbia Goliana Com. Euphorbia fuffruticofa ramo/fffima, folis oppofitis rotundatis glabris ba/f inæqualibus , flori- bus monoïcis axillaribus & rerminalibus, N. Euphorbia fuffruticofa cepirofe , ramis articu latis fragilifimis ; folüs oppofitis fubrotundis à - Er) + E UF floribus fubfingularibus axillaribus & terminakibus. ÉSmerf: Herb. ME. Rice. Sous-arbrifleau très - rameux , diffus , éralé en toufle, approchant de l'Euphorbia chamæ/yce par fon feuillage , & qui ne s'élève qu’à la hauteur de fix ou fept pouces. a rige eft ligneufe , brune, de l'épaifleur d’une plume à écrire , & longue d'un pouce & demi; elle fe divife en un grand nombre de ramifications fort grêles, plufieurs fois fous- divifées , articulées , très-caffantes, & la plupart nues , les dernières feulement étant feuillées dans la plus grande partie de leur longueur. Ses feuilles font petites , oppofées , arrondies , inégales à leur bafe, où un de leurs côtés eft plus court que l’au- tre, glabres en deflus & en deflous, & prefque entières , leurs dentelures étant comme impercep- tibles. Elles font portées fur des pétioles fort - courts, & n’ont pas beaucoup plus d’une ligne de longueur, Les fleurs font petites, monoïques, blanchâtres, axillaires & terminales , prefque feffiles , quelquefois folitaires, & plus fouvent fafciculées deux ou trois enfemble. Leur calice eft turbiné , à huit divifions , dont quatre extérieures font ouvertes, arrondies ou obtufes , entières, brunes à leur bafe, & blanches en leur bord. M. Commerfon a trouvé cette plante‘ dans VIfle _ de Bourbon , aux énvirons du Gol, près de Ja mer, “dans le fable qui eft entre les rochers & les Galets. « + 38. Eurnorse à petites fleurs, Evphorbia par- siflora. Lin. Euphorbia fubdichotoma , foliis fer- ratis oblongis glabris, floribus folitartis ; caule éreéfiufculo alterré ramofo. Lin. Tüthymalus eredus ; floribus rarioribus , foliis AR glabris integris. Burm, Zeyl. 224. t.105. + 2. Sa tige eft droite, longue de fix à huit pouces, menue , cylindrique , glabre , feuillée | & munie de quelques rameaux alternes. Ses feuilles font oppofées , un .peu périolées , ovales - cblongues , labres, & légèrement dentelées ; fouvent elles ont marquées d’une tache brune. Les fleurs font petites, axillaires & terminales , quelquefois foli- taires , quelquefois fafciculées plufieurs enfemble fur un pédoncule commun fort court. Les calices font pourprés | & ont leurs divifions extérieures blanches. Cette plante croît dans l'Inde, @. (+...) Les individus fecs que nous avonsreçus de M. Son- nerat ont des paquets de fleurs ou de petits co- rymbes plus garnis que dans la figure citée dé Burmane. Cette plante ‘nous paroît fe rapprocher beaucoup de l Exphorherà feuiiles de Millepertuis. - 39. Euvrxorge à feuilles de Sarriete, Eïphor- bia fatureioides. Euphorbta fubdichotoma , foliis lincari-cunentis intecris glabris ; floribus fubfaf- giculatis caules ramulofque terminantibus. N° > . Des tiges de cette efnèce font longues de fix à : huir pouces, grêles, foibles , vraifemblablement étalées fur la terre , cylindriques , prefque entié- gement glabres , & diverfement rameufes faus être EU F bien diftinétement dichotomes. Les feuillessfont oppoftes , étroites vers leur bafe , linéaires-cünéi- formes , entières, & plus larges à leur fommet, où elles font obtuyfes avec une petite pointe, Ces feuilles n’ont que trois lignes de longueur ; quel- ques-unes ont trois petites dents à leur fomimet, Les fleurs font fafciculées, en petit nombre au fommités de ja plante, & font foutenues par des pédoncules plus ‘courts que iles feuilles. Les cap- {ules font glabres. Cetre efpèce bien diftinéte croît naturellement dans Pinde , & nous a été commu- niquée par M. Sonnerat, ( v. f. ) C’eft peut-être le Tithymali [. peplios fpecres de Pluknet , ( Amalth. 202. t. 446. f. 2. ) ; mais la figure qu’il en donne eft bien médiocre. 42. Eurñorse blanchâtre, Exphorbiæ canef- cens. Lin. Euphorbia dichotoma , foliis integris fubrotundis pilofis , floribus folitarits axillaribusy caulibus procumbentibus. Lin. Tithymalus exiguus villofus , nummulariæ folio. Tournef, 87, Bocrh. Lugdb. 1. p.258. Cette plante refemble tellement à l’efpèce qui fuit par fon port & fes différens caraétères, qu'on peut croire qu’eile n'en eft qu’une variété; mais toutes fes parties font velues & blanchätres, au lieu que dans la fuivante , elles font tout-à-fait glabres. Cet Euphorbe croît dans l’Efpagne. ©). Cv. f. in k. Juff. ) On fait ufage de fon infufion dans les maladies vénériennes. 41. EuPHoRBE monnoyer, Euphorbia chamæ- fyce. Lin. Euphorbia dichotoma , foliis crenulatis fubrotundis glabris , floribus folitaris axillaribus , caulibus procumbentibus. Lin. Amœæn. Acad, 3. : P. 115. #7. Tithymalus exiguus glaber, nummulariæ folie. - Tournef, 87 Chamaefyce. Bauh. Pin, 293. J. B.3. p. 667. Cluf. Hift. 2. p. 187. Dod. Pempt. 377e Lob. Ic. 363. Raj. Hift. 869. Tichymalus minimus ruber rotundifoltus, procumbens. Morif. Hift. 3: p- 340. Sec. IO. t. 2. f. 19. er Petite plante affez jolie, dont les tiges font menues , prefque filiformes, rougeâtres, glabres » longues de quatre à fept pouces, fort rameufes » couchées & éralées en rond fur la terre. Ces feuil- les font petites, oppolées, pétioiées , arrondies » lenticulaires, un peu irrégulières , un des côtés de leur bafe-érant plus court que l’autre , imper- ceptiblement crénelées , un peu échancrées à leur fommet, glabres, vertes, & fouvent en partie rougeâtres. Les fleurs font axillaires, la plupart folitaires, & prefque fefliles. Leur calice eft tür- biné , glabre, verdâtre avec une teinte de rouge brun, & a. fes divifions extérieures fort courtes ? arrondies & blanchätres. Il paroît un peu velu fon orifice interne. Les capfules font glabres. Cette | plante croît dans leslieux ftériles & fablonneux des provinces méridionales de la France, dans lItalie, la Sicile, &c. & eft cultivée au Jardin du Roi- (OX Gas ) * lé E k bi lis Lin A2, BUPHORBE à p7 La PE, pe PR 4 : BE auricuic , £Lyphorb Fr # 4 ss \ tEU:F Ce EUX he “Eupñorbia dichotoma , foliis oppofitis integris f longues d'un pouce & demi, & portées fur dés “Ovato -ellipticis bai uno latere auritisy, floribus Jolitariis axillaribus , caulibus procumbentibus. N. Tithymalus maritimus , folio obtufo aurito, &c. Tournef, 87. Peplis maritime, folio obtufo. Bauh. Pin. 293. Peplis: 3, B,13. p. 768. Cluf. Hift. 2. -p. 187. Lob. Ic. 363. Cam..epir, 970. Raj. Hift. 869. Tithymalus f. peplis maritima folio obtufs. Morif, Hift..3. p.340. Sec. 10. t. 2. f. 18. Tichy- malus peplis. Scop: Carn. ed. 2. no, $83. - Cette plante a le port de celle qui précède, & eft pareïllement glabre en toutes fes parties; mais’ on l'en diftingue au premier coup-d’œil par fes “feuilles trois fois plus grandes & plus irrégulières, -étant fortement auriculées. d’un côté à leur bafe. Ses tiges {ont longues de fept ou huit pouces, étalées furla terre, forc rameufes, glabres, & verdâtres ou rougeâtres. Ses feuilles font oppoñces , . pétiolées, ovales-obtufes , entières, glabres; un peu charnues , vertes ; rougeâtres vers les bords, & remarquables par un lobe obtus qui s’avance à leur bafe d'un côté, en forme d’oreillette. Les fleurs font axillaires, foliraires, portées fur des ‘pédoncules courts. Les capfüules font glabres ; les ftipules fe terminent en filet. On trouve cette ‘plante dans les Prov. méridionales de la France , en Efpagne , dans J’Italie , le Carniole , aux lieux maritimes, (©). ( v./f:) 43. EurHorge à feuilles de Renouée , Euphor- bia polygonifolia. Vin. Euphorbia foliis oppofitis intégerrimis lanceolatis obtufis , floribus folitariis axillaribus , caulibus procumbentibus, Lin. Amæœn. rAGRdeS: pe 116: ARS TS US Lie LES Euphorbia procumbens , ramulis alternis , foliis Zanctolato-linearibus , floribus fokitariis. Gron. Virg. 2. p.74. Titkymalus [. peplis Marylandica, foliis oblongis obtufis, binis oppofitis, pediculis * donatis, ramulis alternis. Raj. Suppl. 431. * Il paroït que cette plante fe rapproche beau- ‘coup de la précédente par fes rapports, &-qu’elle men diffère bien diffinétement que par fes feuilles plüs longues. Ses tiges font rameules, couchées & lées de tous côtés fur la terre. Elles font garnies . de feuilles oppofées , pétiolées, lancéolées ou Oblongues , obtufes, & ont un lobe faillant d'un Côté à leur bafe. Les fleurs font axillaires & foli- taires, Ontrouve cette plante dans Je Canada & Ja Virginie. ©. tx - 44, EupHorge graminé, Ewphorbia graminea. Lin. Euphorbia dichotoma , folits lanceolato-ellip- - ticis petiolatis integerrimis ; caule eredo , pedun- culis dichotomis. Lin. Mant. 74. Euphorbia (graminea ) dichotoma foliis oppofi- tis integerrimis lanceolatis , pedunculis dichoto- mis, caule eredo: Jacq.'Amer. 157. & Obf, 2. Me: FR REC Le Mar P Er une plante herbacée , laiteufe , droite , toute verte, foible , à tigeeflilée. & dichotome, & haute de deux ou trois pieds. Ses feuilles font wppofées, ovales-pointues , entières, luifantes , Botanique. Tome IF. pétioles longs d’un pouce. Leurs paires font dif: tantés entre elles. Les pédoncuies commüns font terminaux , droits, grêles, dichotomes. Les fleurs ont leur calice velu intérieurement, à cg décou- pures frangées , & muni en outre’ de deux lobes extérieurs blancs & arrondis. Les capfules fonc petites, glabres & luifantes. Cette ere croit en Amérique , près de Carthagène , dans les prés dumides, parmi les Graminées. “45. EurhorsE à longs pédoncules , Euphorbia tpecacuanhæ. Lin. Euphorbia dichotoma , foliis integerrimis lanceolatis , pedunculis axillaribus unifloris foliaæquantibus ,caule ereëto. Lin. Amæn, Acad, 3. p.116. Fes, SAME Euphorbia inermis , foliis oppofitis , peduncults unifloris folitariis longiffemis. Gron. Virg. 2. p. 74. ‘Sa racine eft rampante ; elle pouffe des, tiges droites, hautes de fept pouces ; & dichotomes. Les feuilles font oppofées ( excepté une ou deux des inférieures, qui font alternes }, lancéolées , glabres, très-entières , & de la longueur desen- tre-nœuds. Les pédoncules font axillaires , foli- taires, uniflores, de la longueur des feuilles pen: dant la floraïlon , & deux fois plus longs lorfqu’ils portent les fruits. Le. calice eft épais. On trouve cette plante dans la Virginie , le Canada, #°. Les. habitans des pays feptentrionaux de l'Amérique s’en fervent intérieurement , mais témérairement , pour fe faire vomit ; plufieurs lui donnent le nom d’Ipecacuanha. : ; 46. Eurnonge portulacoïde , Euphorbia por- | æulacoïdes. Lin. Eupkhorbia dichotoma, folits inte= _gerrimis ‘ovalibus Fa » pedunculis axillaribus sinifloris folia æquanti us, cauleerecto. Lin. Amœn. Acad. 3. p.117. ; F ss Tithymalus perennis ; “portulacæ folio. Few. Per. 707. t.2? ee CR + La tige de cet Euphorbe eft droite, haute de fept pouces ou d’un pied , garnie de feuilles ova- les, obtufes, entières, oppofées (une ou deux des inférieures étant alternes), glabres, & aufli grandes où un peu plus grandes que celles du Pourpier. La tige eft dichotome , & fa première divifion eft quelquefois trifide avec trois feuilles qui Paccompagnent. Les pédoncules font axillai- res, uñiflores , auffi longs que les feuilles. Cette plante croît dans la Penfylvanie. 9%. Lin. La plante citée du P. Feuillé croît au Chily , fur le bord de la mer ; elle diffère de celle que décrit Linné, au moins par fes pédoncules moins longs que les feuilles. On l’emploie dans le pays pour fe purger , & on lui donne le nom de Pichua femelle. 47. Eurnonrse à feuilles elliptiques, Euphor- bia elliptica. Euphorbia fubpubefcens ; foliis alrer- nis ovato-ellipticis fubdentatis pettolatis : fummis. oppofitis , mmibell4 bifidés Na Euphorbia umbella bifidà, foliis ovatis integer- rimis petiolatis pubefcentibus. Domb. Herb. Sa tige eft-droite, haute d’un se : Ra ou + extrêmement courtes; quelque 426 EU PY environ , quelquefois fimple , quelquefois munie de rameaux alternes, cylindrique, ftriée, peu garnie de feuilles intérieurement , & pubefcente vers fon fommet, Ses feuilles font la plupart alter- nes, pétiolées , elliptiques, ovales , peu fenfible- ment dentées, pubefcentes au moins dans leur jeuneffe, & longues d'environ un pouce & demi fans y comprendre leur pétiole ; les fupérieures font oppofees, & moins diftantes entre elles que ‘les inférieures , qui fouvent font les plus petites. Les feuilles florales ont une tache pourpre à leur bafe. L'ombelle eft bifide , médiocre , terminale, garnie de fleurs dont les pédoncules font fort courts. Les capfules font glabres. M. Dombey a trouvé cette plante au Pérou, dans les lieux cul- tivés & couverts ; mais elle y avoit été obfervée long-temps avant par M. Jofeph de Juflieu , qui en a-envoyé des individus fecs que poflède M. À. L. de Juflieu, fonneveu, ©. (v. f.) Par les fuites du développement. de la fruéification , on apper- çoit que ce que nous appelons ici ombelle bifide , n'eft autre chofe que deux prappes rapprochées & ois il s'en trouve trois , & alors elles patoiffent un peu alternes. . . 48. Euruorsx adiantoide, Euphorbia adian- toïdes. Euphorbia ramofiffima , ramis alernis fili- formibus dichotomis foliis ovalibus & rhombeo- fubrotundis , petiolis pedunculifque capillaceis. N. C’eft une plante très-délicare & fingulière , en £e qu’elle a prefque l’afpet du Capillaire de Mont- pellier ( Adiante n°. 17. ). Sa tige eft longue de plus d’un pied, menue, glabre, munie de rameaux alternes, filiformes & dichotomes. Les feuilles * fonc glabres , minces , entières , portées fur des pétioles longs & capillaires | & diverfifiées dans leur forme. Celles qui naiïffent de Ja tige principale font alternes , ovales, & plus grandes que les au - tres; & celles que foutiennent les rameaux font oppofées . petites, rhomboïdes ou arrondies, & munies d’une petite pointe {étacée qui les termine, Les pédoncules font capillaires, folitaires, uni- flores ; & terminent les rameaux ou naïffent dans leurs dernières dichotomies, Les calices font courts , turbinés , velusou ciliés en leur bord ; & de leur fond s’élève un pédicule capillaire , long, foutenant un ovaire globuleux, velu , chargé de _ trois ftyles courts. Les capfules font auffi un peu velues, globuleufes - trigônes, & à trois loges bivalves. Lorfque les fruits s’ouvrent , les valves tombent avec les graines, & l’axe de ces fruits refte avec une partie des cloifons à Pextrémité du pie Cette plante a été découverte dans le érou par M. Jofeph de Juffieu. ( v. f: in 4. Juff:) 49. EvPHoRE à fleurs nues | Euphorbia nudi- flora. Euphorbia ramofiffima , ramis alternis fub- dichotomis filiformibus , foliis ovatis petiolatis pubeftentibus, peduneuls ebraëeatis. N. Sa tige eft herbacée , glabre » verdâtre , très- rameufe, & haute d’environ un pied ; fes rameaux font profondément ftriés ou cannelés, filiformes Î EU;P & divifcs ou dichotemes vers leur fommet, Les feuilles font pétiolées , oppofces, ovaics-pointues, entiéres , verdätres, & chargées de poils courts. Elles w’ont que neuf ou dix lignes de longueur, enn’y comprenant pas leur pétiole, Les pédon- Cules font très-grêles, nuds ,dépourvus de brac- tées, & chargés de quelques fleurs petites, pédi- ’ cellées , & difpofées en petites grappes. Les cali- ces font campanulés , à bord droit, légèrement divifé & blanchâtre. Les capiules font glabres. Cette plante a été trouvée aux environs deCar- :thagêne par M. Jofeph de Juffieu : elle eft figurée dans fes deffins, ( v. f. in h. Juff. ) $0. Euphorbia (emarginata) dichotôma , foliis integerrimis fubrotundis emarginatis [ubtus xnca- ris, floribus folitariis, caule ere&o. N. € Lin. Sub Euphorbia myrtifoliä. Evphorbia ere&a, foliolis ovatis oppofitis , ramulis tenuibus alartbus. Brown. Jam. 235. #4. Ombelle trifide. sr. Eurnorge des vignes, ÆEuphorbia peplus. Lin. Euphorbia umbella rrifida : dichotoma, invo= lucellis ovatis, folits integerrimis obovatis petio= latis. Lin. Amœn. Acad. 3. p. 117 & 118.Pollich. Pal. n°, 455. | 2 Tithymalus-foliis rotundis nor crenatis. Tourn. 87. Peplus [. efula rotunda. Bauh. Pin. 292. Lob. | Ic. 362. Raj. Hift. 869. Peplus. Dod. Pempt. 375. Tithymalus annuus eredus rotundifolius nom crenatus.. Morif. Hift, 3. p. 339. Sec. 10. t. 2. f. 11. Efula folio rotundo. Riv. t. 118. Tithyma- . | lus, Hall. Helv. n°. 1049. La tige de cette plante eftdroite, haute de fept à dix pouces, cylindrique, life, verte ourou- geâtre , munie communément à fa bafe de deux grands rameaux oppofés, garnie enfuire de quel- ques petits rameaux alternes , & divifée fupérieu- rement en trois branches en ombelle , un peu ou vertes , & quatre ou cinq fois dichotomes. Les feuilles de la tige font alternes ,ovoïdes , obtufes, FT , s | entières, vertes, glabres, & rétrécies en pé à leur bafe. Les autres feuilles font affez fembla- bles à celles-ci; mais celles qui font à la bafe de l’ombelle , font verticillées au nombre de trois, . & celles qui font placées fous chaque dichotor : mie , font oppo fées | & prefque fefliles. Les fleurs font petites, prefque fefliles, folitaires dans les dichetomies fupérieures , & naiffent en même temps aux extrémités des dernièmes ramifications ; où elles font fituées entre deux braëtées evales. Les quatre divifions extérieures de leur calice font d'un verd jaunâtre , & ont deux cornes aigués prefque fétacées. Les capfules font glabres , trlanr gulaires , & ent un fillon fur ‘chaque angle. Cett plante eft très-commune en Europe , dans les arr dins , les vignes, & le long des haies ; elle infeûe fowent les lieux cultivés par fon abondance. Elle fleurit pendant tout l'été & l’automne. ©- (+: p} Haller dit que dans le Holftein, on donne fon EUP écorce à la: dofe d’une dragmie, dans une boïfün | quatre fouilles Tinéai convenable pour guérir l'hydropifie, 52. EUPHOR»E mucroné, Euphorbia mucronata. Euphorbia trifida dichotoma , folits fparfis lineari- cunieatis obtufiufculis : floralibus ovato-fubrotun- dis apice mucronatis, N... . k Tichymalus. annuus: fupinus , folio rotundiore acuminato. Tournef. 87. Peplis minor. J. B. 3. p. 670. Tabern. Ic. 597. Morif. Hiff, 3, p. 340. Pithyufa minor ; fubrotundis & acutis foliis: Barr, Ic. 751. Euphorbia falcata. Lin. Poillich. Pal, n°. 456. Jacq. Auftr. 2. t. 121: Rien ne nous paroît autorifer dans cette plante le nom fpécifique ( falcata ) de Linné. Sa tige eft droite ; haute de fept où huit pouces, & gärnie près de fa bafe de plufieurs rameaux fort ouverts, étalés , prefque couchés, & montants. Cette tige _eft cylindrique , glabre, & divifée fupérieurement en trois ou quelquefois quatre branches en om- belle, médiocres, un peu ouvertes, & deux ou trois fois dichotomes. Les feuilles de la tige font éparfes , linéaires - cunéiformes , obtufes à leur fommet avec une petite pointe féracée. Les feuilles fituées à la bafe de l’ombelle font verticillées au nombre de trois, & celles qui funt placées fous chaque dichotomie , ainfi que les florales , font oppofées;. ces feuilles, verticillées & oppofées , font beaucoup plus larges que les feuilles cauli- naires & d’une forme bien différente. Elles font ovales-arrondies , prefque en cœur , .& terminées par une pointe fétacée très-remarquable. Lesfleurs font difpofées comme celles de l’efpèce ci-deflus » & en ont tous les caraétères. Cetre plante croît dans les régions auftrales de l’Europe , dans les champs, parmi les vignes. ©. (+. /f) Elle eft glabre comme la précédente, £ : ; 53- EuPhoRBS fluet, Euphorbia crigua, Lin, Euphorbia umbella trifida : diehotoma, involu- cellis lanceolatis , folits-linearibus. Lin, Amœn. Acad. 3: p. 118. Pollich. Pal. n°, 457. F1. Dan. 1,592. £ TFittymatus f.'efula exiguai Bah. Pin. 291. Tournef. 86. Tithymalus minimus angufifolius ennuus. J. B. 3: p. 664. Efula exigua tragi. Lob. Te, 357. Dalech. Hift. 1656. ; 8. Euphorbia exigua minima. Tithÿmalus exi- guus faxatilis! Bauh: Pin. 291. Prod. 132. Magn. Monfp: 259. t. 258, Tournéf. 86. v: Euphorbiaexioua foliis retufis: Tithymalus f. _efulaexigua, dliis obtufts. Bauh. Pin. 29r. Prodr.- 132: T rt . 86. Cette efpèce eft fort petite ; fa tige eft menue : prefque filiforme , ramenfe , quelquefois fimple , glabre , & haute de trois à fix pouces. Ses feuilles font éparfes , linéaires , étroites , glabres , la plu- part pointues , mais’ fouvent lés inférieures font un peu obtufes. La’ partie fupérieuré de 1a tige & des grands rameaux eft divifée-en trois ou quatré branches enombelle, une'ou plüfieurs fois dicho- tomes, La collerette cft compofée de trois où ra 7e (se La à > EU P A vi s-pointues, Les bra@tées fone oppolées, lancéolées, & aiguës. Les quatre divi- fions extérieures du calice font en croiflant, & d'un verd jaunâtre. Les capfüles font glabres. On trouve cette plante en Europe, dans les champs; elle fleurit en Juillet, Août & Septenbi We Cv. y.) La variété 4 eft extrétiement petite, & la variété 7 eff remarquable par fes feuilles obtu fes & comme tronquées à leur fommet , avec une petite pointe, ÿ4. EuPHORRE acuminé, Eyphorbia ucuminqta. ÆEuphortia umbella trifida, fubdichotoma : invo- lucellis cordatis mucronatis » foliis oblongé-fpa- thulatis acuminatis , capfulis conoïdeis lævibus. N° Tithymalus annuus eredus > folio oblongo acu- minato. Tournef. 87. Peplis annua , Joliis acutis, flore mufcofo. Bocc. Sicc. 24. t. 13. f. 1. Motif. Hiff. 3. p. 343: Sec. 10. t. à f. 3: Euphorbia arvenfis. Reinier. ex D. de Charriere. C'eftune efpèce bien diftinéte, voifine de l’'Eu- Phorbe des vignes n°. $r, & de PEuphorbe mu- croné n°, 52 par fes rapports, & qui, quoiqu’in- digène de l’Europe, ne: paroît pas avoir été con- nue des Botaniftes modernes. Sa racine eft blan- che, oblongue, menue , annuelle ; elle poufle une ou deux tiges droites , hautes de fix ou fept pou- ces , glabres , feuillées , d’un verd blanchätre ou rougeitre , & garnies dans leur moitié fupérieure de petits rameaux fleuris, alternes & axillaires. Les feuilles font éparfes, oblongues - fpatulées entières , rétrécies vers leur bafe , & élargies vers leur fommet, qui eft acuminé. L’ombelle eft pe- tite où médiocre, & compofée de trois rayons à peine plus longs que les folioles de la collerette. Ces rayons , quoiqu’une ou deux fois bifides , ne paroïffent point divifés, mais femblent rermi- nés chacun par un paquet de bra@ées ferrées &r entaffées , pour ainfi dire, les unes contre les au tres. Ces braétées font en cœur, & ont une pointe fétacée à leur fommet, Les fleurs font petités , refque feffiles entre les bra@tées, & ont les divi- ions extérieures de leur calice à deux pointes ou cornes très-menues, Les capfules font glabres , non globuleufes , mais un peu conoïdes, & à trois côtés arrondis. Cette plante croît dans les champs de la Suife méridionale ; & nous a été communiquée par Madame de Charriere, qui a beaucoup de connoïiffances botaniques, & qui. fur:tout paroît fort bien connoître toutes les plantes” du pays qu’elle habite ( la Suifle}, par l'obfer- vation de leurs caraëtères. ©." #. f. ) Morifon, trompé fans doute par Pexpreflion de Boccone , a. placé mal-à-propos cette efpèce dans fa divifion . des Tithymales annuels, à capfüle verruqueufe ouhériffée ; mais dans cet Euphorbe , ce font les” paquets de fruéification qui font hériffés par les pointes fétacées des bra@ées, & non les capfirles :qu'enveloppent ces paquets, Le Piryufa anguflis acutifque efulæ folis, anttua, de a (Ie. ; 1} E UP 752 ),-n'eft peut-être qu’une variété, de cette éivèce . mais l’ombeile eft quinquefñide. .: " $%. Fupuorse à longues braëtées, Euphorbia ref. EF, Euphorbia umbella trifids , d'chotoma: invoucris lanceolatis , foliis linearibus retufis den- ticyla ts ; inférioribus minoribus. Forsk. F1. Æg. n°85 lo 112... et irhymalus marinus ferratus italicus. Barr. IG 116277 # - H reflemblé téllement à l'Evphorbe denté n°. 78. par fes rapports, qu’on pourroît feupçonner Al n’en eft qu’une variété; cependant fon om- belle trifide, & fes braëtes longues, prefque corniculées , le caradtérifent d'une manière aflez remarquable. Sa racine poufle beaucoup de tiges herbacces, droites , fimples, glabres , cylindri- ues, vertes, fouvent pzrfemées de pointsrouges ; & hautes de fep: ou huitpoüces. Ses feuilles font alternes, linéaires, obtufes avec ane pointe, dentelées principalement vers leur fommet, & d'autant moins longues, qu’ellesfont plus près de fa bafe de la plante. Les fupérieutes, qui font les : plus longues, ont un.pouce de longueur , & font es {ur les bords. L’ombelle eft trifide , &-a pe leur bafe , & plus grandes que les feuilles, Les bra@tées font longues , élargies à leur bafe, & comme corniculées à leur fommet. Les divi- fions externes du calice font à deux cornes ; les -capfules font glabres. Forskal a trouvé cette plante dans l'Egypte. 2. La plante citée de Barrellier lui : reffemble par fon port, mais il paroît que fes braétées font moins longues & moins corniculées. Peur être que le Ziriymalus de Zanoni (Hift.220, t. 171.) pourroit être rapproché de cette efpèce ; mais alors la figure. en feroit bien mauvaife. 56. EuPhorpe fpatulé, Euphorbia fpathulata. Esphorlia umbella_trifida, dichotoma : foliis alternis o/longo-fhathulatis fubferratis. N. . Euphurbia caule dichotomo , foliis oŸate-oblon- La floribus fingularibus in fingulo dichotomiæ nu |-fflibus. Commert. Herb. Plante glabre,, dont les tiges hautes d’unpied ou un peu plus, font munies de rameaux petits & alternes. Ses feuilles font aiternes , fefliles à oblongues - fpatulées, légèrement dentelées 5 gla-. bres, & à peine longues d'un pouce, L’ombelle eft compofée de trois rayons deux ou trois fois bifides. Les trois folioles de la colleretre font ova- les-vblongues ; les braëtées leurrefemblent » Mais elles font un pet plus petites & acuminées. Les _ gapfüies font glabres. M, Commerfon à trouvé cette plante près de Monte-Wideg. Elle paroît herbacée, (v. f.) M AFP 57. EvPuorss à feuilles d’Eftragen, Euphor- Pia. dravunculoides. Euphorbia. umbella trifida dichotoma: foliis fparfis lincaribus longis inte. : cs involucris & involucellis foliis. fimili- bus..N. Tühymalus foliis Lnearibus [parfs integerrimis collerette de trois folioles Jancéolées , élar-. : fimples & uniflores. EU 2 glabris , floribus in extrema ramulorum dichoto-» mia fubjeffilibus, Commeri.. Herb. 1 Certe efpèce eft affez remarquable-par fon feuillage, & efl parfaitement glabre dans routes: : fes parties. Sa racine , qui paroît être annuelle, pouffe des tiges hautes de fix à huit pouces, en. partie fimpies, & feuillées dans toute ieur Ien- gueur. Les feuilles font éfaries, linéaires , lon. gues , lur-tout es fupérieures , entières, glabres, ; & la plupart droites. Les plus longues ont aw moiss deux pouces de longueur , {ur deux lignes ! de largeur; les inférieures font un peu obtufes.… L’ombelle eft divifée en trois rayons droits, une ou deux fois bifides, Les folioles de la colierette.! & les braétées reflemblent aux fewiles, mais fonc’. un peu plus petites & plus pointues. Les fleurs. fontfefliles dans les dichotomies & au lommet-des. rameaux ; leurs divifions calicinaies externes font. extrêmement petites ; & paroiflent femi-lunairess… Les caplules font glabres. Cette plante a été trou- vée à l'Ifle de France par-M, Commerfon. (+. f.}: 58. Eurñorse à feuilles menues, Euphorhæ tenuifolia. Euphorbia umbella trifida fimplicis. 6 ‘infra pedunculis alternis unifloris ; foliis anguflis lhnearilus ; -brafleis fubcordatis. N, ; ::- . An Tithymalus cypariflias. 1. B. 3. p. 663.-8er, Fuchs. Hift. p. 812. Eriam Daiech. Hift,p.1644, Je ne fais fi çet Euphorbe peut être confidéré : comme une variété de l’'Efule (Euphorbigefula), ou peut-être comme une variété de l’£uphorbia pinea de Linné , queje ne connois pas ; mais line, dividu fec que je pofsède , & qui reffemble aflez : : p] 1 j . P ? q è: , et 4 bien à la plante citée de Jean Bauhin, a ’ombeile” : pIARtE; » RE, petite, trifide , &:les rayons. de cette ombélle ne, font point dichotomes ; ce font des pédoncules, C3 Le cellet de fa racine s’alonge en. une petite fouche , de laquelle naiffent quelques tiges fort grêles., fimples , feuillées , & hautes de près d’un. pied. Les feuilles font alrernes, linéaires, fort étroites , entières , un peu puintues, glabres; & : la plupart droites ;.les fupérieures font.les plus longues. L'ombelle eft terminale , compofée de. trois rayons uniflores, & garnie à fabafe d’une ‘collerette de trois feuilles linéaires-lancéolées & aiguës. Un peu au-deffous de l’ombelle , on ob- ferve trois ou quatre pédoneules alternes, fimples > . uniflores , & fitués chacun dans. l’aiflelle d’une feuille qui les égale en longueur, Au bas de cha- que fleur. font as braëtces oppofces , fefliles , prefqu'en cœur ouarrondies âvec une petite pointes Les quatre divifions extérieures du calice (les pétales) font jaunâtres & bienencroiffant où bicor- nes. Toute la plante eft glabre. Cet Euphorbe croit 4 dans le Dauphiné , fur les montagnes voitines du | Mont Ventoux, & nous a éré communiquée par | M. Liottard. ( v. f. } Peut-être que l’embelile varie Là plus de trois rayons ? se Fu 59. EurHonne tubéreux, Euphorbiæ tuberofas Lin, Euphorbia umbella trifida ; involucra tetrar } PR. PAS sic ié + phylo , caule nudo , filiis oblongis emarginatie. Lin. Amœn,: Acad, 3. p. 117. fe Les 4940 .T'uhymalus tuberofus acaulos, foliis oblongis cucullatis & planis. Burm. Afr, 9.8.4 Titkymalus Africanus humilis , foliis latioribus obiongis , tube- rofa radice. Raj, Suppl. 433 Thymalus huri- dis, foiris lapatheBuxb. Cent. 2. p. 27. & 23. Cet Euphorbe:eft nains, mais très- remarquable par le collec de fa racine , qui s’cpaiflit.en une. fouche tubéreule , charnue , ovale, plus grofle. que le pouce, quelquefois articuice &: comme prolifére , & garni infsrieurement de racines! fibreules. Les feuilles & les tiges ou hampes nf. fent en faifceau- du fommet de cette tubérofité : ces feuilles font pétiolées ; ovales oblongues, un peu obtufes & fouvent échancrées à leur fommet. Les tiges ou hampes font nues, iongues d’un pouce demi, ouune fois moins que les feuilies, & ivifées à leur fommet en trois ou quatre rayons en ombelle. La collerette firuée au bas de ’om- belle éft compolte de trois ou quatre feuilles ovales, & à la bafe de chaque fleur fe trouvent deux braëtées oppofées , fefliles, & ovales-poin- tues. Les cinq divifions extérieures du calice font arrondies ; les capfules font velues. Cette plante croît en Egypte & dans l'Echiopie, B. (+. f. in k Jap.) * 5. Ombelle quadrifide. . 60. Eurnorse épurge, Euphorbia latkyris. Lin. Euphorbia umbella quadrifida, dichotoma ; foliis Jeffilibus oppofitis quadrifariis lenceolatis integer- rimis. N. ÉcE e ; PE 4 Me - Tihymalus Latifolius catapucia dius. Tournef. 86. Sabb. Hort. I, t. 21, Lies major. Bauh. Pin. 293. Raj. Hift. 866. Lathyris. Cam. epit. 68. Fuchs, 454. Matth. 1259. Dod. Pempt. 375. * Blackwv..r. 123. Tihymalus major annuus glauci- folius. Mori. Hift. 3. p.338. Sec. 10. t. 2. f.5. Tihymalus. Hall. Helv. n°. 1044. 7ithymalus lathyris. Scop. Carn. ed.2. n°. $71. F1. Fr. 729-129. - Ïl y a peu d’efpèces parmi les Euphorbes her- bacées , oui foient mieux caraëtérifées par leur - port & leur afpeët que celle-ci; fa couleur glau- que ou bleuâtre , & ics quatre rangéés bien régu-. lières de fes feuilles, la rendent fort remarquable. - Sa tige eft droite, haute de deux ou trois pieds, quelquefois plus élevée , ferme , cylindri- ‘ que, life, d’un verd rougeätre ou bleuitre, gar- nie de beaucoup de feuilles, & divil’e à fon fommer en quatre rameaux en ombelle, deux ou trois fois dichoromes. Ses feuilles {ont fefliles , _ nombreufes , oblongues lancéolées , entières , trèsiifles, dun verd bleuâtre, & oprofées en croix (decuflata), formant quatre rangées ion- girudinales: les inférieures font plus longues & pe écroires que les autres. La colieretre de l’om- élie confiftc en quatre feuilles ovales-lancéolées ; les braëtces tont ovales-pointues | oppofées, &. filles. Les fleurs font folitaires & prefque feffiles. \ + l. dané les -dichoromies 5. leur calice eft d’un verd: $ blanchätre , &'a les quatre divifions extérieures | à deux cornes appendivulées &e obtufes ; les éta-. mines font nombreules; les capfules font glabres. ; On trouve cette plante en France, en Allemagne, . en Italie, &c: fur le bord des champs, & dans. les Jieux cultivés. a, ( v.v.) "A Elle eft émérique, draftique, cauftique , 8% dépilatoire : fa femence purge fortement par hade & par bas; mais ce purgauf violent & même fore : dangereux, n’eft guères: en ulige que parmi les” gens dela campagne, dont le temperament eften.: général plus robufte que’ celui des habitans des! Villes. La dofe des femences de cet Euphorbe, prifé en fubftance , eft depuis deux grains jufqu’à iix. Lémery prétend: qu'on peut s’en fervir danse Phydropifie; car elles purgent particulièrement? les férofités. Le fuc laiteux de certe plante , ser qué für les verrues, les ronge & les diflipe. Ses» fruits &c les feuilles jetées dans l’eau , enivrentless poiffons, qui viennent auffirôt à fa furface, comme s'ils étoient morts. pat LE HELP 61. Eurnorzs de Terracine, Éuphorbiatere racina. Lin. Euphorbia umbella quadnifida; dicho=. 1oma ; foliis alternis lanceolatis retufis mucrona= tis. Lin. 3 Tithymalus marinus , folioretufo, Terracinuss Barrel. Ic. 833. Euphorbia umbella quadrifida 2 bifida , foliis cuneiformi - linearibus tridentatis. Allion. Corf. 207. t. 3? An Euphorbiæ Tauri= nenfis.. Allion. F1. Pedem, n°, 10,6. t. 83 f.2. + Sa tige eft herbacée, cylindrique, haute de. plus d'un démi- pied ; elle eft garnie de feuilles *alternes , Jane: céolées ; lifles, obliques, un peu | ords , obrufes & commetronquées. fcabres fur le à leur fommet , avéc une petite pointe réfléchie. - L’ombelle eft compofée de quatre rameaux dicho- tomes, & fa collerette eft. d'environ quatre. . folioles , lefquelles font oblon aies, obtu- “ fes , à peine dentées , & plus larges queles feuilles, : Les bractées font ovales ; troniquées à leur bale ; les divifions extérieures du calice font jaunâtres , : à deux ou trois dents; les fruits font glabres. On trouve cette plante en Italie, prèsde Terra- cine, felon Barrellier , & en Efpagne feion Linné, * ©. I naît des aiffelles de fes teuiiles inférieures. cité de M. Allioni. Son ombelle varie.de trois à Le 430 EUP | font lancéolées ou oblongues , comme les a fort bien rep-éfentées M. Allioni. (+. f: ) 62. Eurnonee à feuilles obtules, Euphorbia: obtufifolia Euphorbia umbclls fubquadrifida ; dichotoma , folits alternis lineari-cuneiformibus retufis mucronatis, caule fuffruicofo. N. ithymalus Hijpanicus ; folio longiort cordi- formi. Tournef, 7: = Nous ignorons jufqu'à quel point lEuphorbe ‘précédent diffère de celui-ci; mais comme celui dont nous trairons eff diftinétement ligneux, nous ne:croyons pas que ce foit le même quel’Euphorbe de Terracine , que Linné dit être annuel. _ Satige eft lfneufe, grisitre, groffe comme une plume à écrire, haute de plus de fix pouces , & garnie latéralement de rameaux feuilles &e ftériles. Ses feuilles font éparfes ou alternes, linéai- | res-cunéiformés , glabres., obtufes à leur fommet avec une très- petite pointe, & ont environ un pouce de longueur, fur une largeur de près de deux lignes. Lorfque la plante fleurir, la tige fe divife fupérieurement en trois ou quatre rameaux plufieurs fois dichotomes. Les braétées font oppo- fées, ovales-pointues, fefliles, plus larges près _. de leur bafe. Les divifons extérieures du calice ont petites , colorées, & en croiffant ou à deux cornes. Cette plante croît aux environs de Cadix. H5.(v. finh.Juff.) £ < _ |. 63. Evrnorse à racine de Navet, Euphorbia apios. Lin. Euphorbia umbella quadrifida, hifida , anvolucellis reniformibus : primis obcordatis. Lin. Mill. Di&. ne, 26. Tithymalus :tuberofa pyriformi radice: Bauh. Pin, 292. Tournef. 87. Apios: J: B: 3. p. 666. Tüthymalus tuberofa radice , ifchas. Cluf. Hift. 2. p.190. Tithymalus tuberofus. Dod. Pempt. 373. Sa racine eft tubéreufe & en forme de navet:ou . de poire : elle poufle quelques tiges menues, feuillées , dont les unes femblent: n'être quz des rameaux ftériles ; tandis que les autres font ter- minées par une ombelle qui porte les fleurs. Les rameaux: ftériles | felon Liuiné, font garnis de fenilles linéaires- lancéolées , obtufes ; ceux qui: ortent les fleurs , ont des feuilles ovoides. L’om- e eft compofée de quatre rayons ( quelquefois de cinq felon les: figures citées) une feule fois bifides. La collerette univerfelle eft de ‘quatre folioles arrondics , à peine pointues. Les premières braétées font en cœur renverfé ,. & les dernières font réniformes , à: peine munies d’une petite pointe. Cette plante croît dans l'Ifle de Candie: 64. FurHorse ‘feuilles de Paftel, Evphorñia ifatidifolia. Euphorbia umbella:fubquadrifila , . bifida: ramulis” floriferis numerofis axilläribus, involucellis fubcordatis , folits oblongis obtufiuf- culis integerrimis. N: Tithynralus larifolius Hifpanicus: Bawh: Pin: 294: Tournef. 86: Tithymalus platyphyllos. Cluf. Hi, 2. p. 190: Plotyphyllum Hifpanicum, Lob. Jp 361: EUr Cette plante nous paroît fort différente de l’ef- pèce n°, 89 , avec laquelle Linné la confond , 1°. parce que fes caplules ne font point verruqueufes ; 2°, que {es braétées ne font point ovales, mais courtes, prefqu'en cœur avec une pointe médio-. cre; 3% & que fon ombelle eft moins divifée. Sæ tige eft glabre, épaifle, feuillée, haute d’un pied: & fouvent moins, & garnie dans fa partie fupé- rieure de beaucoup de rameaux fleuris & axillai- res, qui rendent l’ombelle moins diftincte. Les feuilles font éparfes, oblongues, entières , gla- bres, & un peu obtufes , fur-tout les inférieures. L’ômbelle ht médiocre , trifide ou quadrifide. Les braétées font concaves , plus larges que longues ;- les capfules font glabres. Cct Euphorbe croît natu- rellement en Efpagne. (v. f: in k. Juff.) 65. Eurnorss éricoïde, Euphorbia ericoïdese Euphorbia umbella fubquadrifida : bifida parva foliis linearibus margine revolutis fparfis minutis reflexis, bradeis cordato-reniformibus, N. L Ses tiges font fort grêles, eflilées, prefque: fimples , garnies de quelques rameaux fimples & ftériles, & longues d’un pied ou un peu plus. Elles : font munies dans prefque toute leur longueur d’un grand nombre de feuilles fort petites, épar-. fes , rapprochées les unes des autres, linéaires , à bords roulés en deffous , obtufes à teur fommet;: _ glabres en deflus, toutes réfléchies, mais lesfupé= | rieures recourbées en arc, Celles-ci , qui font les | plus grandes , n'ont que trois lignes de longueur. : L'ombelle eft petite, trifide ou quadrifide , à rayons une feule fois bifides , longs d’un pouce. & garnis de larges bra@ées. Ces bradées’ font: oppofées ,. plus larges que longues , arrondies- rénifornes , avec une petire échancrure en cœur à leur fommet, Elles paroiffent. colorées de jaune &e d’un peu de pourpre, Cette plante nous a été come muniquée par M. Sonnerat; elle croît au Cap de Bonne-Efpérance. ( v. f: ) Ses capfules font glabres.. * 6. Ombelle quinguefide. 66. Eurnonps géniftoïde, Euphorbia geniflot- - des: Lin. Euphorbia umbella quinquefida, bifide; involucellis:ovatis | foliis linearibus eredlis , © frutefcente, Lin. Mant, 564, Berg. Gap, 146- Sous-arbriffeau bien diftingué du. précédent 4. & qui ne s’élève qu’à la hauteur de fixà huit pour ces. Sa tige eft menue, ligneufe , cylindrique divifée en rameaux droits, feuillée, Ja plupart fleuris à leur fommet. Ses feuilles fonc éparles » nombreufes , rapprochées les. unes des autres ;: étroites , linéaires , pointues, droites, & point plus grandes que celles de l’Euphorbe fleuet n°”. 53° Elles le font: néanmoins un peu. plus que dans l'efpèce qui précède: Lesombelles font terminales ; petites , fefliles , à quatre ou cinq rayons courts ; ‘une féule fois bifides, Les folioles de la collerette, : font lancéolées, & prefque dela longueur de | l'ombelle, Les hraëtées font oppofées , petites 5: ‘ovales-rhomboïdes , pointues , nervées en deffouss. - EVrF Les fleurs font feffiles , à divifions calicinales ex- térieures Junulées. Cet Euphorbe croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiqué par M. Sonnerat. Bb.(v. f.) | 67. EurnorBe à feuilles de Coris , Euphorbia Corifolia. Euphorbia umbella quinquefida , bifida ; foliis fublinearibus margine revolurts fparfis erec- tivfculis pubefcentibus , caule fuffruticofo. N. Cet Euphorbe {e rapproche de Pefpece ci-deffus par quantité de rapports : fa tige eft menue, ligneufe , & divifce en beaucoup de rameaux droits , cylindriques, un peu pubefcens , & qui s'élèvent à la hauteur de fix ou feptpouces. Ses feuilles font aufli petites que dans le précédent , éparfes , prefque linéaires, à bords roulés en deffous , & chargées d’un duvet rare qui paroît un peu vifqueux ; elles n’ont que trois ou quatre lignes de longueur. Les rameaux fleuris font ter- minés par une ombelle à cinq rayons une feule fois bifides , & au-deflous de cette ombelle on trouve - quelques pédoncules alternes, axillaires, pareil- lement une fois bifides. Les folioles de la colle- rette font ovales-lancéolées , & deux fois plus courtes que les rayons de l’ombelle, Les braëtées font petites , oppolées , ovales-pointues. Les divi- fions calicinales extérieures font lunulées , à deux cornes obtufes. Cette efpèce croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat. H. ( v. f.) 63. Eurnorge piquant, Euphorbia pungens. ÆEuphorbia umbella fubquinquefida fimplict , foliis oblongis integerrimis glabris , caule fruticofo ramu- | de Linné; mais il nous femble douteux que le lus maritimus fpinofus. Bauh. Pin, 291. lis fenefcentibus pungente, N. . Tithyma Tournef, 87. Euphorbiafpinofa. Lin. Amœn. Acad, 3. p: 120. À Eadem ramis tenuioribus & longioribus um- bella fubquadrifida. Tithymalus Ragufinus , flore luteo pentapetalo. Herm. Lugdb. 600. t. 601. Ra]. Hift. 1398. Morif. Hift. 3. p. 342. n°. 9. Comme, parmi les Euphorbes, il fe trouve un affez grand nombre d’efpèces véritablement épi- | _neufes ( voyez la première feétion de ce genre), & qu’au contraire celle-ci ne Peft nullement, nous ne trouvons en aucune manière convenable de conferver le nom fpécifique que Linné luia donné. C'eft un fous-arbriffeau peu élevé dans fon lieu natal , fort rameux, diffus, glabre, & difpofé en un petit buiffon touffu. Sa tige eft ligneufe , courte , roïide, divifée, & grisâtre; fes derniers rameaux font grêles, & deviennent , en vieillif- fant, durs, roides , blanchâtres , nuds & piquans à leur extrémité. Les feuilles font aflez petites , alternes , oblongues , entières, glabres, & d’un verd agréable. L’ombelle eft médiocre , termi- vale, & à quatre on plus fonvent cinq rayons Inégaux,comme nous l’obfervons fur des individus fecs recueillis-en Italie par M. Vañl, & qui diftè- rent de la plante 8 cultivée depuis lohg-temps au Jardin du Roi. La collerette tft compofée de cinq > , EU P 431 folioles ovales-pointues ; les braétées font plus petites , ovales, oppofées; lesdivifions-extérieurés du calice font au nombre de cinq, & entières. On . trouve cette plante dans Pltalie, la Provence, l'ifle de Candie , &c. b.(7./.) sd La plante & s'élève à la hauteur de deux pieds &demi, formeune touffe très-rameufe, pañicu- lee, & frutefcente. Ses rameaux font gréles., rougeâtres , moins roides & moins piquans que dans la première ; les-feuilles font plus émoufices : à leur fommet. Les ombelles font petites, fimples, ‘ trifides ou feulement quadrifides. LesbraËces font jaunâtres, Les divifions extérieures du calice font entières , obtufes ou tronquées , d’un jaune rou- geâtre, & encore au nombre de cinq comme dans Ja première. Les fruits font hérifés. Cette plante croît vraifemblablement aux environs de Ragufe b.(.7v.) 69. EuvrHorre épithymoïde , Euphorbia epi- thymoïdes. Lin. Euphorbia umbella quinquefide , bifida ; involucellis ovatis, foliis lanceolatis ob- tufis fubtus villofis, Lin. Jacq. El. Auftr, Vol. 3. t. 344. ; _ + An Tithymalus epithymi fruëu. Col. Ecphr. 1. p. 52.t. 51. Er peplios aliera fpecies, Bauh, Pin. _ 292. Raj. Hift. 871. Conf. Efüla fruticans f. Pithyufa Romanorum. Barrel, Ic. 197. Nous avons vu dans l’Herbier de M. Thouiy une plante sèche envoyée par M. Jacquin lui- même fous le nom d'Evphorbia epithymoïdes ÿ _cette plante eftabondamment velue, prefque lanu- gineufe; & paroît fe rapporter à l’efpèce même pers de Columna , & ceux qui y correfpon- ent, lui appartiennent décidément. af. Ses tiges {ont hautes d'environ un pied, herba- cées, velues, feuillées, la plupart fimples. Ses feuilles font alternes, ovales-oblongues, fefliles, entières , velues & comme lanugineufes en def- fous, L’ombelle eft petite, terminale , à cinq rayons fimples ou une feule fois dichotames. Les braëtées font oppofées, jaunâtres , ovales, obtu- fes , & glabres ainfi que les calices. On trouve cette plante dans lItalie, l'Autriche. Æ. (w. f. } Elle reffemble à la fuivante, mais fes feuilles fonc plus rudes fur leurs bords, & velues en deffous, Les fruits font hériffés de filets en alêne , pourprés & épars. | | 70. Eupnorse doux , Euphorbia dulcis. Lin, Euphorbia umbella quinquefida , bifida ; involucele lis fubovatis, folis lanceolatis obtufis integerri- mis. Lin, Amœn. Acad. 3. p. 122. Jacq. Auftr, t. 213. Leers, Herb. n°. 359. PDU 2 LS Tithymalus montanus non acris. Bauh. Pin, 292. Morif, Hift, 3. p. 342. Sec. 10. t. 3. f. 10, Pithyufa f. efula minor alrera , floribus rubris. Lot, Ic. 358. Tithymalus non acris, flore rubro. J. B. 3. p. 673. T'ithymalus tuberofus Germanicus. Bauhe Pin, 292. Tirhymalus numerofus alter, foliis laro= ribus & firmioribus. Barrel, Ic. 909. Efula fois _4es bords. {ules font rougeätres ou italie, &c. aux ce “rifères & alternes. Les "qi EUPRORBE à "472 EUPF fequa. Riv. t, 117. T° ithymalus. Hall, Hefv. n°. 1o5r. Scop. Carn. ed. 2. n°. 573 Sa racine eft un peu épaifie , horizontale, _compofée de grumeaux noueux ; & fibreufe à fa bale; elle poufie pied ; droites, herbacées , feuillées, glabres, rougeâtres inférieurement , & garnies dans leur partie fupérieure de quelques petits rameaux flo- oblongues , fefliles, un peu obtufes, lies en defus, & légèrement velues en deffous. L’émbelle eff terminale , compofée de ciriq rayons une feule #ois bifides, & accompagnée d’une collerette de cinq folioles ovales-lancéolées ; finement denti- cukes en leurs bords. Les braélées font ovales, un peu pointues , & pareillement denticulées fur : Les quatre divifions extérieures du ca entières , & arrondies. Les cap- pourprées, & hérifices de pointes ou verrues coniques. On trouve cette -slante en France, en Allemagne, dans la Suiffe ,. lieux ombragés & montagneux. . (vf ) Son fuc laiteux n'eft point âcre. lice font jaunes , “pie pithyufe. Lin, Euphorbia umbella quinquefida , Bifida ; involucellis ovatis mucronatis , folirs (glau- cis } lanceolatis : infimis involutis retrorfum imbri- : Lin. Amœn. Acad. 3. p. 122. Tichymalus foliis brevibus aculeatis, Baubh. Pin. partie inférieure. Sés rameaux font lâches, foïbles, | 292. Moril, Hift. 1652. ed. Gall. Vol. 2. p. 517. Tithymalus ärboreus linifolius. Tournef. 87. Tichÿmalus ma- ritimus , juniperifolio. Bocc. Sic. 9, t. $. F2 Morif Häft, 3. p. 337. Sec. 10. t. 1. f.25. C'eft une plante glauque , remarquable par fes feuilles aiguës , mucronées , & prefque femblables à celles du Génévrier par leur forme. Sa tige eft “haute d'un pied ou quelquefois un peu plus ; ra- meufe , frutefcente , nue & rougeätre dans fa part flériles, feuillés dans toute üns des “autres prefqu'en forme de verticille. Les feuilles font éparfes , nombreufes , embriquées , dinéaires-lancéolées, aiguës & mucronées à leur fommes (ce quiles diftingue de celles de P£u- phorbe maritime n°. 73), & d’uñe couleur glau- ie. Ellés n’ont pasun pouce de longueur , & les inférieures font ouvertes. ou même refléchies con- tre les rameaux. l’ombelle eft terminale, petite ou médiocre , & divifée en trois à cinq rayons une fois bifides. Les folioles de la colleterte & les brafées font ovales , terminées par: une pointe fpinuliforme. Les quatre divifions extérieures du calice font prefqu’en cœur, Les capfules font liffes: Of trouve cetre plante dans les Provinces méri- dionales de la France, en Efpagne , dans l'Italie, aux lieux maritimes & fablonñeux. On la cultive -au Jardin du Roi, où elle conferve fa tige dans POrangerie. D; (w.v.) Le Tithymalus pitkyufa des tiges hautes d'environ un feuilles font auili airernes, | feuilles de Génévrier , Euphor- Sec, 10: t. 2. f. 28. Pichyufa. Dalech. Le SEUF de M. Scopoli (F1. Carn. ed. 2. n°, 575.) nos aroît différent , puifque fes riges font velues , & que fes capfules font hériffées de pointes molles. 72. Euruorses Portlandique , Euphorbia Pert- : landica. Lin. Euphorbidumbella quinquefida , dt- chotoma 3 involucellis filbéordatis concavis , fois lineari-lanceolatis acutis glabris patentibus. Lin. Hudf. Angl. 183. é - Tithymalus montarus , efule folio minor itali- cus. Barrel. Ic. 822. Tithymalus maritimus minor. Raj. Syn. 3. p. 313: t. 24. f 6. Ses tiges font fruticuleufes, hautes de quatre ou cinq pouces , glabres, cylindriques , rougeä- tres pendant l'hiver. Ses feuilles font alternes, prefque fefliles ; linéaires-lancéolées | mucronées , glabres, ouvertes , rouges en deffous à leur bafe, Les rafheaux font latéraux : ceux des aiflellesinfé- rieures font ftériles , s'alongent par la fuite , & couvrent ou ombragent la tige. Les ombelles font terminales , quinquefides , dichotomes , ouvertes. Les folioles de la collerette reffemblent aux feuil- les. Les braétées font prefqu'en cœur ; concaves , mucronées. Les fleurs font jaunes, prefque fefliles ; les premières & les fecondes font mâles, à divi- fions calicinales extérieures très-obtufes , fans cornes : les autres font hermaphrodites , & ont les divifions externes de leur calice à deux cornes. Les fruits font glabres, hériflés fur leurs angles. Cette plante croît en Angleterre , dans le Devon- shire. p.L. Le Obferv. La plante figurée dans le Synopfis ï | Rai, ne fe rapporte qu’imparfaitement à la feuilles de la plante de Rai ne font point linéaïres-lancéolées &c aiguës », comme il eft dit dans cette defcription ; mais elles font linéaires-fpatulées & obtufes avec une petite pointe. Nous poffédons en herbier des morceaux : fecs d'un petit Euphorbe maritime , auxquels la figure citée de Rai paroît beaucoup convenir. 73. Eurñorse maritime, Euphorkia paralias Lin, Euphorbia umbella fubquinquefida , bifida ; involucellis cordato-rhombeïs , folies lineari-lane. ceolatis glaucis furfun imbricatis. N. PESMee T'ichymalus maritimus. Bauh. Pin. 291- Tourn, 87. Morif.. Hift. 3. p. 337. Sec. 10. t: I. f. 24: T'ithymalus paralius. J.B. 3. p. 675: Dod. Pempt: 370. f, 1. 2. Lob. Ie. 354. Cam. epit. 962. cription de Linné; cat les Tüiy- malus paralius , rubentibns &. compreffioribus foliiss Barrel. Ic. 886. Trthymalus. Hall. Helv: n°: 1055* Euphorbia paralias. Jacq. Hort. V..2. t 188. _ Cette plante eft d’une couleur glauque (fur: tout lorfqu’elle eft cultivée ), à peu prés comme l'Euphorbe à feuilles de Génévrier n°. 715 mais fes feuilles font moins aiguës. Ses tiges font drot= tes , hautes d'environ un pied, cylindriques, que? quefois rougeâtres, feuillées dans tout£ leur gueur , & munies dans leur partie fupérieure rameaux fimples & ftériles. Les feuilles font nor | breufes , éparfes, toutes redreffces, prefque em briquées ; linéaires-lançéolées ; un peu épaifi» d'un verd glauque , entières, &r terminées par -une pointe courte : elles ont fix à huit lignes de longueur. L’ombelle eft terminale, compofée de cinq ou fix rayons une ou deux fois dichotomes. : Les folioles de la collerette font ovales-lancéo- lées, & les braëtées font encæur-rhomboïde, pref- que quadrangulaires , comme Haller la obiervé. Les divifions externes du calice font petites , lége- rement lunulées à cornes courtes. Les capfules font glabres & un peu ridées fur leurs angles. Cette efpèce croît dans les lieux maritimes & fablonneux de l'Europe , & eft cultivée au Jardin du Roi. "Æ. (+. v.) . 74. Euruorse d'Alep , Euphorbia Aleppica. Lin. Euphorbia umbella quinquefida , dichotoma ; * anvolucellis ovato-lanceolatis mucronatis | foliis “anferioribus fetaceis. Lin. Amœn. Acad. 3. p.122. Mill. Di&. n°, 27. Tithymalus cypariffius. Alp. Exot. 65. t. 64. Tournef. 86. Tithymalus foliis inferiortbus capil- - daceis, fuperioribus myrto fimilibus. Morif. Hift.3. . 338. 1 u on Euphorbe n’a que fix ou fept pouces de hauteur , & eft remarquable par la grandeur de : fon ombelle & de fes braëtées , ayant égard à la - pctitefle de la plante. Sa racine pouffe plufieurs - tiges communément fimples , nues àleur bafe avec des points épars ou des cicatrices, & feuillées dans le refte de leur longueur. Les feuilles cauli- - haires font éparfes , fort nombreufes , très-étroi- * tes, & prefque fétacées , fur-tout les inférieures , * qui font les plus étroites & en même temps les plus courtes. L'ombelle eft terminale , grande , à . tinq rayons une ou plufieurs fois dichotomes, Les … braëtées font grandes, ovales-lancéolées, mucro- - nées, à peu près femblables à des feuilles de . Myrte, & fouvent bordées de quelques dents irrégulières. Cette plante croît dans l'Ifle de Can- . die&e aux environs d'Alep : on la cultive au Jardin vduRoïi. Æ.(v.v) k 197$. Euphorbia (pinea ) umbella quinquefida , * dichotoma ; involucellis cordatis , foliis linearibus + acuminatis confertis , capfulis læviufculis. Lin. . “76. Eurnorge des bleds, Euphorbia fegetalis. Lin. Euphorbia umbella quinquefida , dichotoma ; * involucellis cordatis acutis, foliis lineari-lanceo- * Latis , fuperioribus latioribus. Lin. Jacq. Auftr. t. 450. Sabb. Hort. 1. t. 216. : Rs linariæ folio , lunato flore. Tourn. : 86. Ti. s annuus , lunato flore , linariæ + fülio longiore. Morif. Hift. 3. p. 339. Sec. 10. t. 2. - € 3: Tichymalus fegetum longifolius. Ray. Ang 3. v-p. 312 & Hift. p. 868. Sa tigeeft droite , haute d’un pied, glabre, cy- Aindrique , feuillée , & fimple dans fa meitié née - rieure ; elle eft garnie fupérieurement de quelques - rameaux alternes, axillaires, florifères, dicho- _ tomes, & fe termine par une grande ombelle, Les LA LA } feuilles font éparfes , linéaires-lancéolées , poin-" + fues , entières, glabres , fefliles, & d'un verd un Botanique, Tome IL, UP . 433 | peu glauque; elles ont plus d’un pouce de lon- - guerr, & les fupérieures font un peu plus larges que les autres. L'ombelle eft compofée de cinq rayons ouverts , longs , quatre ou cinq foisdicho- tomes, Les folioles de 1a collerette font ovales- hncéolées ; les braétées font oppofées & de gran- deur médiocre : celles des dichotomies inférieures font en cœur, pointues; les autres font prefque femi - orbiculaires , & obtufes avec une petite pointe. Les quatre divifions externes du calice font petites, jaunes, en croiffant, avec deux cornes aiguës. Les capfüles font glabres, fcabres ou ridées fur leurs angles. Cette plante croît dans la Mauritanie , dans les Provinces méridionales de la France, & en Angleterre, dansleschamps, parmi les bleds : on la cultive au Jardin du Roi. (v.v.) M. Gerard (F1. Gall. Prov. 538. n°. 10.) dit que les feuilles caulinaires de cette plante font un peu obtufes , & il attribue encore ce caraëtère d’une manière plus marquée aux folioles de la collerette : notre plante n’eft pas dans le même cas. 77: EurnoR&E réveille-matin | Euphorbia he= liofcopia. Lin. Euphorbia umbella quinquefida , trifida, dichotoma ; involucellis obovatis , foliis cuneiformibus ferratis. Lin. Amæn. Acad. 3.p. 114. Pollich. Pal. n°. 458. F1 Dan. t. 725. - Tithymalus heliofcopius. Bauh. Pin. 291. Dod. Pempt. 371. Fuchs. Hift. 811. Cam. epit. 983. Tournef, 87. Tichymalus helio{copius [. folifequus. _ J. B. 3. p. 669. Lob. Ic. 356. Efula rotundifolia ferrata carnofior. Barrel. Ic. 212. Tithymalus. Hall. Helv. n°. 1050. & Scop. Carn, ed. 2. n°. 579- ; _ Sa tigeeft haute de fept à dix pouces , rarement d'un pied , droite, cylindrique , verte ou rougeä- tre, prefque glabre , & fimple ou munie de quel- ques rameaux qui naiflenc de fa bafe. Ses feuilles font alternes , glabres, cunéiformes ou fpatulées , L_& terminées par un bord arrondi, chargé de dentelures, L’ombelle eft à cinq rayons bien ou- verts , une ou deux fois bifides ou quelquefois tri- fides. La collerette eft compofée de cinq folioles qui reflemblent aux feuilles de la tige, font pa- reillement fpatulées & dentelées , mais qui les furpaffent un peu en grandeur. Les braétées font oyoïdes, obtufes , dentelées , un peu irrégulières & oppofées ou ternées fous les dichotomies. Les quatre divifions externes du calice font jaunâtres, entières, & .obtufes. Les capfules font glabres. Cette plante eft commune en Europe , dans les lieux cultivés, .les jardins. ©.(7.v.)} Le füc laiteux dont elle abonde a une faveur un peu falée, & rougit confidérablement le papier bleu. Tourn. Hif. des envir. de Par. Vol. 1.p:79 : 78. Eurnonss denté , Éupherbia ferrata. Lin. Euphorbia umbella quinquefida , dichotoma ; invo- lucellis reniformi-cordatis acuminatis , foliis fefs- libus lanceolatis ferratis glabris. N. Tithymalus charachias,. folio ferrato. Bauh, Pin. 290. Tournef. 87. Morif. LE 3: D 335 ii 434 E UP: See. 10.t,1. f. 6, Tithymalus ferratus Dalecham- pis. J.B. 3. p. 673. Riÿ. Hift. 865. Tirhymalus. charachias $. Dod, Peupt. 369. Tirhymalus myr- tites valentinus. Ciuf, Hit. 2. p. 189. Cette plante eft glabre & fort remarquable par les dentelures de fes feuilles, & par les larges folioles de fa collerette, Sa tige eft droite , cylin- drique , quelquetois fimple , quelquetois munie de raineaux ftériles qui naiflent de fa partie infé- rieure , & s’éleve juiqu’à un pied & demi. &es feuilles font aiternes , {cfliles , ovales-lanceolces, pointues , dentelées en leurs bords, & fouvent . rougeâtres dans ia jeuneffe de ia plante : celles des rarueaux fteriles jont étroites & preique lincaires. L’ombelle eft terminale, médiocre, à cinq riyons deux ou trois fois dichotomes. Les folioles de la colkrette font fort larges , cordiformes, pointues. Les br. êées font prefque arrondies avec une petite poin:e à leur fommer, Les premières fleurs font mâles, & les autres {ont hermaphrodires. Les divifions calicinales extérieures, fouvent au nom- bre de deux ou trois feulement ,#ont rouffeatres _ _ :& terminées par deux dents courtes & épaiffes; les __ à: capfules font glabres. On trouve cette plante fur le bord des champs & des chemins, dans ies Pro. vinces méridionales de la France, en Italie ,en Efpagne, &c, On la cultive au Jardin du Roi. &. = (v.v ) Vcy:z l’elfèce n°. 83. 79. Eurnorse d'Italie , Euphorbia Iralica, Eu- = phorbia umbella qu'nquefida ; bifida ; involucellis * cordato-ovakbus ferratis , foliis oblongis fubinte- gerrimis, N. Cet Euphorbe nous paroïît fort diftingué du pré- cédent par la forme de 1es feuiiles & de {a colle- rette. Sa tige eft longue d'environ un pied , fim- ple, à peu près glabre, & fenillée ; {es feuilles font éparfes , fefliles, oblongues , obtufes avéc . une petite pointe, & la plupart très-enticres, quelques-unes fe trouvant d inguées par quel- - ques dents anguleufes, rares & inegales, Elles font - longues d’un pouce à un pouce & demi , fur près _ de quatre lignes de largeur, & les plus jeunes paroïffent munies de quelques dents peu remar- quables. L'ombeile eft terminale , médiocre à cinq rayons une fois bifides ; & au-deffous de cette ombelle, on trouve quelques pédoncules alternes axillaires , une feule fois bifides. Les cinq folioles de la colierette font oblungues, inégales, entiè- res , & femblables aux feuilles ; les braétées font en cœur-ovales ou prefque rhomboïdes, & den- tées principalement vers leur bafe, Les divifions calicinales exrérieures font munies de deux cornes prefque féracées. Certe plante a été découverte en Italie par M. Val, qui nous en a communiqué _änexemplaire. ! v. f.) : 8e. Evrnonpe _Verruqueux ;, Euphorbia verru- — cofa. Lin. Euphorbia umh-Ila qu nquefi-la , bifida ; _anvolucellis ohovatis , foliis ovatv-lanceolatis fer- * rulats [ubwlloffs , capfulis verrucofis. N. Tithymalus myrfinises | frudu verrusæ fimili, . E UP - Bauh. Pin.297. Tourn. 86. Mori Hift. 3. p:347.. . Sec. 10. t, 3. f. 3. T'ithymalus verrucofus. À,48, 3. p. 673. Ray. Hit. 871 Titiymalus, Hall, Heiys n°. 1052. Scop. Carn. 1. n°, 577. Ses tiges {ont menues, glabres , cylindriques : feuillées , fouvent fimpies, quelquefois un peu rameuies, & hautes d’un pied à un pied & demi. Ses feuilles font ovales-lanceoices , rétrécies pref- qu’en pétiole à leur baie, denteites dans Jeur moitié {uperieure , minces, prefque glabres em deffus , & légèrement velues en deffous ou fur ies bords, Elles font alternes, n’ont pas plus d'un pouce de longueur , & les inférieures font un peu obtules. Les ombelles., en général, font petites, jaunâtres , à cinq rayons d’abord à peine plus : longs que la collerette, mais qui s'alongent un peu par la fuite , & font une ou deux fois bifides. Les folioles de la collerette & les braétées lont ovoïdes, obtufes, & denteiées dans leur moirié furérieure. Les divifions externes du cajice font entières , arrondies, jaunâtres, Les capfules fonc verruqueufes ; mais elles ne font pas velues em même temps, comme le dit Linné, On trouve cette plante en France , en Italie , dans la Suifle, &c. dans les-prés fecs, les lieux fablonneux ot pierreux , & fur le bord des chemins, J'enaïren- contré beaucoup en Auvergne , dans les ruinesde Gergovia. '. (v.v.) | 81. EurHonse des champs, Euphorbia platy= phytlas. Lin. Eu; horbia umbella quinquefida , trt= fida, dichotoma; involucris carina pilojis , foluis ferratis lanceolatis, capfulis verrucofis. Lin. Jacq. Auftr. t. 376. Poilich. Pal. n°. 459, Te Tihymalus arvenfis , lat folius , Germanicuss Bauh. Pin. 291. Tournef, 86. SM. —" 343. Sec. 10. t. 3. f. 1. Titymalus platypaylos- Rushs. Hift. fn, J..B,:3. : 670. Tithymaluse . Hall. Helv, n°. 1053. 8. Eadem umbella ramofiffima & ampliffima Cet Euphorbe fe rencontre fouvent fous deux états fort différens , quoique les individus ail. diftingués , appartiennent véritablement à la même efpèce, Tantôt on le trouve avec des rameaux laté= raux peu développés & une ombelle médiocre ; manière que fa tige paroît prefque fimple ;, & tanrôt fes rameaux alongés & divifes , & fon om belle fort ample , à rayons beaucoup de fois dicho= tomes , font paroître la plante toute paniculée tous les autres caraëlères font les mêmes les deux cas. HE Sa tige eft haute d’un pied ou un peu plus , cyine drique , rougeäitre , glabre, & munie fous l’ont- Fe | _drique , roug » B , Lars les , lancéc FR. belle de rameaux axiliaires , fleuris, longs. Ses feuilles font alternes, fe “ kées, denrelées, glabres en deflus, un peu velues- en deflous & en leurs bords, & d’un verd fouvent _ jaunâtre; ces feuilles font la plupart og Eee É > tes, & même les inférieures font un pere chies. L’ombelle eft compofée de cinq rayo d'abord trifides | enfuice une ou plufieurs fois EU P {même beaucoup de fois } dichotomes. Les folio- les de la collerette reffemblent aux feuilles, & les braétées font prefque en cœur ou en cœur- ovales; les unes & les autres font dentelées fur des bords. Les quatre divifions extérieures du calice font petites, jaunes, arrondies & entières, Les capfules font petites , globuleufes , & légè- tement verruqueufes, On trouve cette plante en France, en Ailemagne, en Angleterre , &c. dans des champs , & dans les foffés fecs qui bordent les chemins. ©. (+. v.) On la diftingue facilement de la précédente par fes feuilles exaétement Îan- céolées , & par les petits rameaux fleuris qui naif- fent au-deflous de l’ombelle. 82. EurHorse du Levant, Euphorbia ortenta- lis. Lin. Euphorbia umbella quinquefida , quadri- fida , dichotoma : involucellis ovalibus ; foliis lan- ceolatis glaucis integerrimis. N. Euphorbia ( orientalis ) umbella quinquefida, guadrifida , dichotoma ; involucellis fubrotundis ovatis , foliis lanceolatis. Lin. Amæn. Acad. 3. p. 121. Mill. Di@. n°. 23. Tithymalus orientalis , falicis folio , caule purpureo , flore magno. Tourn. Cor. 2, Tithymalus fruticofus , falicis folio. Buxb. Cent. 2. p. 29. t. 26. Ses tiges font hautes de deux pieds & demi, droites, glabres, purpurines, feuillées, & fim- L dans la plus grande partie de leur longueur. es feuilles font éparfes , fefliles ,| oblongues-lan- céolées , faliciformes , entières , d’un verd glau- que, & traverfées par une nervure blanche. Leur longueur eft de deux pouces & demi ou environ. Ii naît dans les aïffelles des feuilles fupérieures des pédoncules ou des rameaux fleuris & alternes, L'ombelle eft terminale , de grandeur médiocre , & compofée de cinq rayons d’abord quadrifides ou terminés fimplement par quatre braëlées qui environnent un petit paquet de fleurs , & enfuite bifides ou même dichotomes. Les folioles de la collerette font lancéolées, refflemblent aux feuilles, sais font un peu plus petites ; les braétées font ovales avec une petite pointe ; elles font d’abord quaternées & enfuite fimplement oppofées. Les quatre divifions extérieures du calice font entie- res , arrondies , jaunâtres ; fouvent il s’en trouve cinq. Le piftil eft velu dans fa jeunefle, & les capfules , avant leur maturité , font encore char- gées de poils rares. Tournefort :a trouvé cette . plante dans le Levant; elle .eft cultivée depuis pe au Jardin du Roi: Æ.(v.v.) : 33. EUPHORBE à feuilles de Valériane , Eu- phorbia Valerianæfolia. Euphorbia umbelle quin- quefida , trifida, bifida : foliis lanceolatis ferru- … datis fparfis , involucellis ovatis , calycum laciniis éxternis integerrimis. N. : Tirhymalus græcus annuus , Valerianæ rubre folio. Tournef. Cor, I. - Sa tige paroît haute d’environ un pied , cylin- ge , glabre , d’un verd rougeärre , feuillée , & fimple ou munie de quelques petits rameaux EUP 435 * flériles à fa bafe. Ses feuilles font éparfes, lan- céolées, finement dentelées, d'un verd un peu | glauque , & d'autant plus grandes, qu’elies {ont plus près du fommet de fa plante. L’ombelle cft quinquefide, à rayons trifides, & enfuite à peine une fois bifide. La collerette eft grande , compo- fée de cinq folioles ovales-lancéolées & dentelées; les braétées font ovales, concaves , & aufli légè- rement dentelées. Les quatre divifions extérieures du calice font petites ; arrondies, & entieres. Tournefort a trouvé cet Euphorbe dans V'Ifle de Chio , & en a fait faire un deflin que nous avons vu chez M. de Juflieu. ©. Si le 'hymalus de Buxbaume, Cent. 2. t. 2$ , appartient à cette efpèce , la figure, dans ce cas, en eft bien mé- diocre. L’Exphorbia de Gmelin, Sib, 2. p. 227. tt. 94. eft dans le même cas. 84. Eurnorse denticulé, Euphorbia denticu= lata. Euphorbia umbella quinquefida , bifida : folus obovatis integerrimis fparfis , celycum lacinis ex- ‘ terioribus denticulatis. N. Tithymalus orientalis , anacampferotis folio ; flore magno criffato. Tournef. Cor. 2. & Ic. MK. Buxb. Cent. 2, p.29: t. 27. f. 2. A Cette plante, dont nous avons vu un deffin origi= nal fait par Aubriet, paroît conftituer une efpèce bien remarquable par fon feuillage & par le ca- ra@tère du calice de fes fleurs. Ses tiges ( ou fes rameaux) paroiffent fimples, cylindriques , & feuillées , excepté à leur bafe, où elles n'ont que les empreintes des feuilles tombées. Les feuilles font éparfes | ovoïdes , entières, rétrécies à leur: _bafe, & arrondies ou obtufes à leur fommet avec mn re pointe. L'ombelle eft médiocre, quin- : ae de , à rayons courts, une fois bifides. Les olioles de 1a collerette reffemblent aux feuilles ; les braëtées font obrondes avec une petite pointe ; les quatre divifions extérieures du calice foncen demi-ovale , & bordées de dentelures nombreu- fes, très-remarquables. Cet Ewphorbe croît dans la Natolie, aux lieux montueux. . 8s. EurnorBe de Dalmatie, Euphorbia Illis rica. H. R. Euphorbia umbella terminali fabquin- quefida cum wmbellulis lateralibus fparfis , radits- brevibus trifidis bifidifve ; involucris & involucellis: “fubluteis , foliis lanceolatis pubefcentibus. N. An Euphorbia foliis alternis ex ovali-lanceola-. tis, umbellis diphyllis fubtrifloris , capfulis ereëlis. muricatis , caule fimplici. Gmel. Sib. 2. p.226. t. 93. & forte Euphorbia pilofa. Lin. ES Cette plante, comme le dit Linné defon£u- phorlia prlofa ; reflemble beaucoup à PEuphorbe des marais, & nous foupçonnons même qu’elle ven eft qu'une variété ; mais fes feuilles font pu- befcentes en deffous & en leurs bords d'une ma- nière affez remarquable, Ses tiges font hautes de deux à trois pieds, un peu épaifles , cylindriques ; feuillées, fimples, & rerminées par une cime fleurie toute jaunâtre. Les feuilles font épartes, Jancéolées, entières où quelquefois SEE prele iii] 436 EUP que imperceptiblement, un peu pourprées fur fes bords, pubefcentes , & parfaitement femblables à celles de la figure citée de Gmelin. L ombelle terminale eft petite , compofée de cinq ou fix rayons; au-deflous de cette ombelle > On obferve - un afez grand nombre de pédoncules épars , axil- laires, porrant chacun une ombelle à cinq rayons courts , biflores ou triflores. Les folioles des col- lerettes & les braëtées font ovales, toutes jauna- tres. Les divifions extérieures du calice font pe- tites, jaunes, & femi-orbiculaires. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi, & croît vrailem- blablement dans la Dalmatie, la Sibérie, &c. 7. Cv. v.) - 86. Eurnorge lanugineux , Ævphorbia lanu- ” ginofa. Enphorbia umbella quinquejida, trifida , dichotoma : involucellis ovalibus obtufis , foliis ovato-oblongis obtufiufeulis villofis, capfulis pilofo- danuginofis. N. - Tithymalus hirfutus, Montis Pollini. D. Bobart,_ & Cup. Hort. Cath. Suppl. ex Herb. Juff. 4n Tithymalus nemorofus vilofus mollior. Barrel. Ic: 198. T'ourn, 86..etiam forte Tithkymalus pilofus. Séop. Carn.ed. 2.:n°, 576. t. 21. - _ - Ceftuneefpèce très-diftin@te, velue, d’un verd brun ou obfeur, & fort différente de celle qui précède. Ses tiges font hautes d’un pied & demi, cylindriques , feuillées, & rameufes feulement dans leur partie fupérieure, qui forme une cîme ‘ample. Ses feuilles font alternes, fefliles, ovales- oblongues, un peu obtufes, très-entières, moiles, d’un verd fombre, quelquefois pourprées fur les bords , & velues principalement dans leur jeunefle; elles font longues d’un pouce & demi ou deux pouces , fur près d’un pouce de largeur, L’ombeile eft grande, lâche, divifce en cinq rayons d'abord trifides , enfuite deux ou trois fois dichotomes. Les folioles de la collerette reflemblent aux feuil- les; toutes les braétées font ovales-obtufes. Au- deflous de l’ombelle , on obferve quelques ra- _ meaux fleuris, axiilaires , d’abord trifides , enfuite plufieurs fois dichotomes. Les divifions calicinales externes font entières, arrondies ; les capfules font velues , lanugineufes , & ne fent que trés- peu verruqueufes. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi; elle croît vraïifemblablement dans les lieux ombragés des montagnes, en Italie, {v. y.) Fignore fi la fuivante en eft vraiment diftinéte. . 87. EUPRORSE coralloïde | Euphorbia coralloï- des. Lin. Euphorbia umbella quinquefida, trifida , dichotoma : involucellis ovatis ; folits lanceolatis capfulis lanatis. Lin. Amæn. Acad, 3.p.123. ” Tithymalus arboreus ; caule corallino, foliis doper > pericarpio barbaro. Boerh. Lugdb. 1. , 256. is Lee tiges font nombreufes , très-fimples, an- muelles, cylindriques , hautes d’une aune, droites, refque.en forme de jonc. Les feuilles font larges , ancéolées, un peu obtufes , fefliles , alternes, très-entières , yelues en deflous, fouyent rouffei- Hifpanicus de-G. Bauhin (Pin. 291 ), dire le Zichymalus platyphyllos de EUR - tres fur les bords. L’ombelle eft compofée de cinq rayons d’abord trifides , enfuite dichotomes. La collerette eft de cinq feuilles, les bratées d’abord ternées , enfuite géminées, font ovales-oblongues, mais les dernières font fimplement ovales. Les unes & les-autres font un peu velues. Les quatre divifions externes du calice fontentières, Les cap- fules fonc globuleufes, à mine fillonnées, & cou- vertes de poils rares, longs , blancs , & laineux.- Cette plante croît dans la Sicile , la Mauritanie , le Levant. 7. 88. Eurnorge corollé, ÆEuphorbia corollata. Lin. Euphorbia umbella quinquefida , trifida , dichotoma : involucellis foliifque oblongis obtufis ;. petalis membranacets. Lin. Amœæn. Acad. 3. p. 122 ÆEuphorbia inermis , foliis lanceolatis obtufis alternis , ramis floriferis dichotomis , petalis maxt- mis fubrotundis. Gron. Virg. 2. p.74. Tithymalus Virginiahus , &c. Pluk. t. 446. £.£, Cet Euphorbe n’a point des pétales aufi diftinéts du calice que les fleurs du Lin, comme le dit Gronovius; mais il a comme tous les-autres une feule enveloppe que nous nommons calice, & dont _ le limbe affez grand eft tellement coloré ,. qu'il, offre l’afpeë&t d’une véritable corolle. 168 Sa racine pouffe plufieurs tiges fimples , cyln- driques , herbacées , feuillées, glabres, droites ;, & à peine hautes d’un pied. Ses feuilles font épar- ” fes, ovales-lancéolées , entières , un peu obtuies.,, & longues d'environ un pouce. L'ombelle eft ri- fide, ou quadrifide , ou quinquefide, & à rayons dichotomes ; les folioles de la collerette reffem- blent aux feuilles; les braétées font petites &. ovales- oblongues. Les fleurs font blanches, ëe femblent munies de pétales. Leur calice eft à cinq; divifionsextérieures , ouvertes , ovales-arrondies | entières, minces, & bien colorées. Les divifions. internes de ce calice font nulles ou ne confiftent qu'en cinq plisrentrans , fort petits, & qui ont. peu d'apparence. Cette plante croît dans la Virgi- nie, le Canada, & a été culrivée au Jardin Royal de Trianon, ( v. fc in k. Juff.) Toute la plante ef glabre , à l’exception de roge pois fort rares fur la nervure poftérieure des feuilies. 2% 89. EurHorgs à feuilles de Lauréole, Euphor- bia hyberna. Lin. Fuphorbia umbella éme A _fida, bifida : involucellis ovalbus ,. folits ob gis integerrimis ; capfulis verrucofis. N. Es E:phorbia umbella fexfida $ dichotomaz, a bo : lucellis ovalibus , folis integerrimis , ramis nullis capfulis verrucofis. Lin. Amœn, Acad. 3. p- 18. … Hudf. Angl, 185. Mill. Di. n°. 25. Tuhymalus hybernicus , vafeulis muricatis eredis. Dill. Ekh, 387. t.290. f. 374. Ko Cette plante eft glabre ou prefque entièrement glabre, remarquable par fes feuilles liffes & gran- des , & fur-rout par fes grofles caplules hérifées de verrues. Ce n'eft point le Tithymalus NE ceft-ä- Ciufius ; +. 57. Raj. Hift. 871. = haute d'un pied & démi à font éparfes , oblongues, un peu rétrécies vers _ Jeur bafe , entières , d’un verd fombre, & pubef : EUP CHift. 2. p.190.) ; car d’après jes exemplaires ramaffés en Efpagne, que nous avons vüs chez M. de Juflieu , ce Tichymale a les braëtées M cœur comme dans la figure de Clufius , & les cap- fuies nôn verruqueufes. Ses feuilles d’ailleurs font toutes prefque droites, Les tiges de notre Euphorbe font hautes d’un pied où un peu plus, liffés , feuillées , fimpies, & verdâtres ou rougeâtres. Ses feuilles font épar- fes , feflilés, oblongues, un peu émonfiées à leur fommet, entières , lifles en deffus , & légèrement pubefcentes en deffous feulement dans leur jeu- neffe. Elles font ouvertes, longues de trois pouces ou.un peu plus , & ont près d’un pouce de largeur. L’ombelle eft terminale, de grandeur moyenne , & compote de cinq (& quelquefois peut-être de fix) rayons üne ou deux fois bifides. Nous en avons obfervé un grand nombre d'individus dans leur lieu natal, & tous avoient lombelle quin- quefide ; peut-être quela plante cultivée acquiert ün rayon de plus à fon ombelle, comme Pindique la figure citée de Dillen. Les folioles de la colle- rette reffemblent aux feuilles, maïs font un peu inégales. Les braëtées font ovales ; les divifions caliciriales externes font entières & en demi-ovale où prefque arrondies. Cetre plante croit dans V’Irlande, la Sibérie, l'Autriche , les Pyrénées ; . mous l’avons rencontrée en abondance au Puits de Dôme & au Mont-d’Or , en Auvergne. '.( v. v.) Souvent on trouve au-defflous de fon ombelle un ou deux petits rameaux fleuris & axillaires. M. de Juffieu pofède des individus fecs de cette efpèce, dont les feuilles ont cinq pouces de longueur fur un pouce & demi de large. ‘ 90. Eurnorms des bois, E: 2 fÿ Lin, Eupkorbia umbella quinquefida , TER, invo- lucellis ovato-fübrotundis perfoliatis , folits oblon- gis integerrimis fubtus pubefcentibus. N. : Tithymalus fylvancus , lénato flore. Bauk. Pin. d90. Tournef. 85. Morif. Hift. 3. p. 335- Sec. 10. t, 1. f.3. Sabb. Hort. 1. t. 23. 7 ithymalus fylva- ticus , toto.anno folta retinens. J. B. 3. p.671. Tithymalus lunato flore. Col. Ecphr. 2. n°.41. Tithymalus. Hall. Hely. n°. 1045. Scop. Carn. ed.2. n°.572. Barrell, _Ic. 839, 830. & forté 829. Euphorbia. Jacq. F1. Auftr. v. 4.t.375.Pollich. Pall, n°. t. 95. © Sa tige eft droite, cylindrique, légèrement velue , nue dans fa partie inférieure qui conferve les en npreintes des feuilles tombées , fimple , ou munie d’un ou deux rameaux qui naiffent de fa bafe , d’un verd fouvent rougeâtre, perfiftante , & Ms pieds. Ses feuilles 463. Bulliard. cenres principalement en deffous. Celles des tiges freuries font obtufes, & un peu courtes ou d’une longueur médiocre; mais celles qui naïflent fur Les rameaux ou les fouches ftériles , font beaucoup Euphorbia Fr à p. 56. | Pin. 295 7ithy A de ete 437 plus longues , plus coriaces , fort rapprochées les unes des autres, & difpofées au fommet de ces. rameaux en touffe ou rolette large & bien garnie. L’ombelle eft terminale , petite ou médiocre , &z. compofée de cinq rayons une fois bifides: On ob ferve en outre au-deflous de l'ombelle plufieurs pédoncules ou rameaux florifères , alternes, axil- laires , & aufli une fois bifides, La collerette eft de cinq folioles ovoïdes, obtufes; les braétées font. arrondies , prefqu’orbiculaires, nullement poin- tues.. & remarquables en ce que chaque paire fe trouve connée ou reutie enune feule , laquelle eff - perfoliée ou traverfée par le pédoncuie. Les quatre divifions extérieures du calice font femi-lunaires , à deux cornes pointues ; les fruits font glabres. On trouve cette plante dans les bois , en France &: dans plufieurs autres régions de l’Europe tem- pérée & auftrale. F+(v. v.) Obferv. Les plantes que nous avons citées du P. Barrellier, & peut-être l’Euphortia amygdaloï- des dè Linné, femblent être des variétés de cette " efpèce ; nous navons encore PU nous en procurer la connoiffance. * 7. Ombelle multifide. 91. Euruonpe à feuilles de Linaire , Evphorbis linariefolia. Euphorbia umbella multifida, dicho= toma ; involucellis fubcordatis obtufis muerénatis y foliis uniformibus ; ramis nullis. N. ; Tithymalus umbella multifida, bifida : involu= cellis triangulari-cordatis , foliis fuperioribus latio ribus. Ger. Prov. 540. n°. 18. Tithymalus amyg- daloïdes anguflifolius. Tab. Ic. 591. Tourn. 86. . Tithymalo maritimo affinis, Uinariæ folio. Bauh. malus charachias angufhfolius. Morif. Sec. 10.t. 1. f,7. Evphorbia Gerardiana. Jacq. FL. Auftr.v. 5.1. 436. . Cette plante eft glabre, & reffemble tellement: à la Linaire ( antirrhinum Linaria. L.) par fon feuillage, que lorfqu’elle n’eft pas en fleur, on s’y tromperoit fi elle n'étoit laiteufe ; fes tiges font. fimples, feuillées , ‘hautes d’un pied ou quelque fois un peu plus ; quelques-unes d’entre elles fonc: ftériles, mais aucune ne foutient divers rameaux. ftériles comme dans les deux fuivantes. Les feuilles font éparfes , linéaires , légèrement rétrécies vers’ : leur bafe , pointues à leur fommet , entières, d'un verd: glauque , & aflez femblables entre elles. L’ombelle eft compofée de neuf à quinze rayons: deux fois bifides. Les folioles de la collerette font. un peu courtes , ovales-jancéolées ; les braétées font prefque en cœur, plus larges que longues, & obtufes avec une petite pointe féracée bien re- marquable. Les quatre divifions extérieures du calice font tronquées & entières ; les capfules font glabres. On trouve certe plante en France, dans les lieux fecs & ffériles. Æ. (9: v. ) Il naît au- - deffous de l’ombelle plufieurs pédoncules axillai- res, florifères, &e une ou deux fois bifides. 92, Eurnorps à feuille de Pin ; Euphorbia Ping 478 EU P EUP folia.. Euphorbia umbella multifida, dichotoma : | cœur , & d'un verd jauhârre. Les quatre divifions involucellis cordato-fubrotundis mucronatis , remis fierilibus , foliis uniformibus linearibus obtufiuf- culis, thyufa. Bauh. Pin. 292.Tourn. 86. Morif, Hifi. 3. p. 337. Sec. 10. t.1. f.27, Z'ithymalo cypariffiæ fimilis, pithyufa muluis. 3, B. 3. p. 665$. abfque - Icone. Raj. Hift. 867. Efula minor. Dod. Pempt. 374. Dalech. Hift. 1653. Blackw. t. 163. Non. male, Tithymalus pinea. Lob. Ic. 356. An Eu- phorbia efula. Lin. On trouve dans les Auteurs beaucoup de con- fufon à l'égard des fynonymes de cette efpèce & de la ‘précédente ; elles font cependant fort diffé- rentes l’une l’autre , fur-tout par la forme de leurs feuilles ; car dans celle-ci, les feuilles font plus longues , plus étroites (au moins relativement à leur grandeur } exatement linéaires, comme celles des Pins, mais moins étroites, & à peine poin- tues à leur fommet, La tige d’ailleurs, au lieu d’être fimple ,.eft garnie latéralement de quelques rameaux Rériles ,; abondamment feuillés. La racine de la plante dont il s’agit eft rameufe , paroît rampante , & poufle une ou plufieurs tiges qui s'élèvent jufqu’à la hauteur d’un pied & demi. Les braétées font en cœur obtus , & prefque arrondies avec une très-perite pointe. On trouve cet Euphorbe dans les Provinces méridionales de la France. Æ. Cv./:) Ses fruits font glabres , ainfi que fes au- tres parties, 93. EuPHORBE cyparifle , Euphorbia cypariflias. Lin, Evphorbia Sais multifida , pee F involucellis fubcordatis | ramis ferilibus , foliis _ Jétaceis., nt lanceolatis. Lin. Amæn. Acad,3, + 127. Mant. . Jacq. Auftr. v. <, t. 5 Pollich. Pal. n°. Jén. à Re Tithymalus cypariffas. Bauh. Pin. 291. Tourn. 86. Morif. Hift.3. ne Sec. 10. t,2. F9. Dod. Pempt. 371. Tirhymalus cupreffénus [: humi-pinus. Lob. Ic, 356: Tithymalus cupreffinus. Tabern. HGft, 990. Lirhymalus, Hall, Helv. n°, 1047. Vul- gairement laperire Efule. TP _* Eadem pun&is croceis notate: Efula degener. v. : PP HET PME .… Cette efpèce eft fort remarquable par le grand nombre & la ténuité de es filles 5 Fe a Du. que forte Pafpeët d’un petit Pin, Sa tige eft droite * cylindrique, glabre, haute de fept à dix pouces , nue à fa bafe avec des empreintes de feuilles tom- bées, & garnie dans fà partie moyenne & fupé- rieure de beaucoup de feuilles éparies, linéaires = étroites, glabres, vertes, & très-rapprochées. Elle poufle vers fon fommet plufieurs rameaux … Aériles, chargés de feuilles plus étroites encore queles autres, prefque capillaires , Extrêmement nombreufes & ramaflées. L’ombelle eft terminale, médiocre , compofée de neuf à douze rayons bifi- des longs d'environ un pouce. Les folioles de Ja _follererse fonc linéaires ; les bra@tées font prefqu'en £ ikymalus foléis Pini, forte Diofcoridis pi- extérieures du calice font jaunâtres , petites, & femi-lunaires, Les capfules ne font pas liffes , mais fenfiblement verruqueufes ou fcabres par des points relevés. Cette plante eft commune en France, en Allemagne , dans la Suiffle , &c. fur le bord des bois , le long des chemins , & dans les lieux fablon- neux. Æ. ( v..) Onen rencontre affez fouvent une variété , ou plutôt une monftruofité, produite par des piquûres d’infeétes : elle offre des tiges grêles , efilées, & à feuilles courtes, chargées d’un côté , prefqu’à la manière des Polypodes , de deux rangées de points excavés & jaunâtres. Elle eft , comme la plupart des autres efpèces ; âcre , cauffique, & un violent purgatif. Néan- moins on en fait quelquefois ufage en médecine, mais avec les attentions & les précautions con- venables. On fe fert de fon fuc épaifli & digéré avec la crême de tartre , en place de la Scammonée de Smyrne , qui eft fouvent altérée par des fucs de plantes âcres , mal préparés. On emploie aufli l'écorce de fa racine macérée ou bouillie dans un menftrue vineux ou acide. Ces diverfes PPS tions peuvent fe donner dans l’hydropifie, &c. lorfque les remèdes ordinaires ne paroiffent pas fuflire, & que le tempérament robufte du fujet. femble autorifer leur indication. La plante dont il eft queftion eft, à ce qu’on prétend, mortelle pour les brebis, - 94. EurhoRBE myrfinite, Evphordbia myrfinites. Lin. Euphorbia umbella fubo&ofida , bifida : invo- lucellis fubovatis , foliis fpatulatis patentibus , carnofis mucrenatis margine fcabris. Lin. Amœn. Acad. 3. p. 128. Mill. Di&. n°, 19. TA Tithymalus myrfinites , latifolius. Bauh. Pin. 290. Tournef, 86. Morif. Häft. 3. p. 337. Sec. 10. t. 1,21. Tithymalus myrfinites. J, B. 3. p.674 Raj. Hift. 865. Tithymalus myrfinites, 1. Tabern Ic. 591. Tithymalus myrfinites legitimus. Cf Re 2. p. 189. Tithymalus myrthifolius. Lob. C+ 3554 ÉRr Plante glauque, dont les tiges à peine longues d'un pied, font cylindriques, feuillées, nues à leur bafe avec des empreintes des feuilles tom- bées , & étalées ou prefque entièrement couchées fur la terre. Les feuilles font éparfes, nombreu- fes, ovales-fpatulées, terminées par une pointe. aiguë , entières , un gen charnues , &r d’une cour leur glauque, Elles font ouvertes, 6 les inférieu- res même font réfléchies , & leur longueur next, cède pas un pouce. L’ombelle eft terminale, pe-. tite , feflile , compofée à peu près de huit rayons. une fois bifides. Les folioles de la collerette font ovales , un peu mucronées, & prefque de la gran- deur des rayons ; les braétées font concaves , 0V4-: les-pointues ; elles font, ainfi que les folioles de la collerette , & même les feuiiles caulinairess un peu fcabres en leurs bords. Les divifions exter-; nes du calice font d'un jaune rougeätre, & à deux cornes, Les capfules font glabres & redreflees. EU? Cette:plante croît dans les Provinces méridionales de la France, aux environs de Nice, (Aïlion,, F1. Pedem. no. 1:56.) , daus la Sicile & la Cala- bre ; elle a été cultivée au Jardin du Roi. Æ. (7. v.) Pre 95. EurPHoRpE des marais, Euphorbia paluffris. . Lin. £Euphorbia #&mbella mulufida, fubirifida, bifida : involucellis ovatis ; folirs lanceolatis , :ra- mis fierilibus. Lin, Amœn. Acad. 3: p. 126... Mill. Diét. n°. 22, Pollich. Pal. n°. 462. Jacq.. Mic. v.2..p. 314. F1. Dan t. 866. - Zihymalus paluffris fruricofus. Baub. Pin. 292. . Fournef, 87. Morif. Hift, 3. p. 341. Sec. 10, t. 2. f. 1. Tithymalus maonus mukicaulis [.efula major. J. B. 3. p. 671. Efula major. Dod. Pempt. 374. Dalech, Hift, 1653. Efula paluffris, Riv. t. 116. ! T'ithymalus. Hall.. Helv, n°. 1054. Sa racine pouffe pluficurs tiges hautes de trois picds ou,même un peu plus, cylindriques, gla- bres , un peu fermes , feuillées , & qui produiient latéralement beaucoup de rameaux ftériles, mon- . fans, & rougeâtres, Ses feuilles font éparies, : nombreufes , {efliles , ovales-oblengues , prefque: .-lancéolées , légèrement obtufes à leur fommet , - glabres des deux. côtés, la plupart très.entières - { quelques-unes paroïflant munies de dentelures + prefque imperceptibles) ,rougeâtres en leurs bords dans ieur jeunefle , & traverfees par une nervure * bianche & longitudinale; elles font longues de: : deux à trois pouces , fur. fix à neuf lignes de lar- geur, L’ombelle eft terminale , petite ; imparfai- - tement multifide, mais accompagnée à fa bafe de beaucoup de pédoncules épars , fleuris, bifides ou: trifides, & pe les fupérieures femblent faire. partie de fes véritables rayons. Les folioles de la collerette font ovales; les braétées font ovales- obtufes, prefque arrondies, & jaunâtres ; les divifions extérieures du calice font entières, & d’un jaune roufleâtre; les-capfules font verruqueu- fes. On trouve cette plante en Europe, dans les _ marais, les foflés aquatiques , & fur le bord des ruifleaux & des rivières, Æ (v. v. )° 96. EurHorse amygdaloïde , Fuphorbia amyg- daloïdes. Euphorbia umbella multifida fubdicho- | toma , involucellrs diphyllis rotundatis amplexicau-. Zibus , foliis oblongis obtufiufculiss No. T'thymalus characias amygdaloïdes. Ba&h; Pin. 290. Magn. Bot. p. 254. Tithymalus characias.t. Dod. Pempt. 368. Characias amygdaloïdes. Lob. Ic. 360. Euphorbia amygdaloïdes. Gouan, F1. Monfp. 177. _ T nous paroît vraifemblable que l'Euphorbia ” amygdaloïdes de Linné, n'eft qu'une variété de VEuphorbe des bois , dont les braétées ou colle- rettes partielles font perfoliées ; ce qui n’a point lieu dans notre plante , qui en eft d’ailleurs très- diftinguée par fon feuillage & fon ombelle. Ses tiges font hautes d’un pied à un pied & demi , droites, glabres, fimples ou munies feule- ment à leur bafe de quelques rameaux ftériles & “HUE 439 feuiflés. Les feuilles font éparfes, oblongues où linéaires , entières, lépèrement émouflées à leur fonmet , de grandeur médiocté , le plus fouvent très glabres des deux côtés, quelquefois néanmoins -paroulant comme veloutces en deffous, mais d'une manière, peu remarquable ;ies inférieures fontun peu-plus erroites que les autres. L’ombelle.eft ter- nnnale , compolee de neuf ou dix rayons une où tout au plus.deux fois bifides. Souvent au-deffous de l'ombeile-on obferve quelques pédoncules alter- nes ,.axillaires, bifides à leu: fommet, & flori- feres. Les folioles de la coilerette font élargies , courtes , prefquecordiformes, & émouflées où un. peu mucronées à jeur fommer. Les bradées font obtules , forment aux bifurcations des rayons de d'ombelle , des collerettes arrondies, diphylles, & dont les plus-voifines des fleurs font jaunätres. Les divifions-extérieures du calice font iunulées ; à deux petites cornes pointues ; les fruits font gla- bres. Certe plante croît dans les envirois de Montpellier ,. & nous a été communiquée par M. Brouffonnet. (v, f.) Les figures citées de cette efpèce font bien médiocres, he 97. Evrnorge à fleurs pourpres, Euphorbia charachias. Lin, Euphorbia. umbella multifide 5 bifida congef?a : involucellis perfoliatis, fuliis oblon- gts integerrimis pubefcentious, caule fruejcente. N, Tithymalus charachias rubens peregrinus. Bauh. Pin, 299. Tournef. ts. T'tiymalus amygdaloides f. charackias. J,B. 3: p. 672. Raj. Hit, 864. Ti thymalus charachias. x. Cluf. Hift. 2. p. 185. Cha- ge Monfpclienfis ; Clufii & Matthioh. Lob, Hu3 9e a Das tr > 8: Litkymalus emygdaloides [. charachias arbo= refcens , floribus atro - puniceis , major. Herm, Lugdb. 599. Morif. Hiff. 3. p. 336. n°. 10. Tirky- malus frutefcens Americanus , leucoii foliis craf- fieribus, floribus atro - rubentibus. Sabb, Hort, t, d4. Re Les tiges de cette plante font hautes d'environ trois pieds , épaifles , cylindriques, fimples , nues à leur bafe avec des empreintes de feuilles tom- -bées, feuilices & pubefcentes fupérieurement, & vivaces ou prefque frutefcentes. Les feuilles font: éparfes, nombreufes , oblongues , prefque linéai- kb x ’ .\ ra L res-lancéolces, enticres, les unes un peu poiritues, les autres émouflées à leur fommet, d’un verd - F” foncé ou noiritre, un peu coriaces , & couvertes d’un duvet fin fur-tout dans leur jeunefle, L’om- belle eft petite ou médiocre, feflile , ramafñlée , multifide , à rayons courts & bifides; au deffous: de cette ombelle on cbferve beaucoup de pédon- cules florifères, axillaires, folitaires, épars, & qui font paroître les tiges terminées chacune par une grappe feuillée prefque pyramidale. Les brac- tées font connées & perfoliées;les quatre divifions: extérieures du calice font tronquées, prefque- triangulaires , 8 remarquables par leur couleur qui eft d’un pourpre brun ou noirâtre. On trouve: cette plante dans la Provence, lItalie , &c, aug 440 EUR, | lieux pierreux, montagneux & ombragés : on la cultive au Jardin du Roi. D. (7. 7.) Obfervation. T1 paroît par les morceaux incomplets que nous avons vus dans les Herbiers , & par les phrafes caradtériftiques & mêmelesfigures que Von trouve dans plufieurs Ouvrages de Botanique, qu’il exifte encore beaucoup d’Éuphorbes dont nous mayons as fait mention. Ces Euplorbes ne nous font pas fuffifamment connus, & nous craignons de faire quelques doubles emplois, en les préfentant comme efpèceé , parmi celles dont nous venons de faire l’expofition. On peut confulter à ce fujet les Infticuts (p. 85 , 86 & 87.) & le Corollaire des Inftituts ( p. 1 & 2) de Tournefort ; les Figures de Zanoni (Tab. 169,170 & 171); celles de Batrellier (Tab. 85, 86,211,752; 823» 824, 831, 840, 1200 , 1203 ); celles de Gmelin (F1. Sib. vol. t. 94, 95, 96 & 97 ); celles de Bux- baume ( Cent. 2. t, 24, 25; &c. ); le Flora Ægyptia de Forskal ( p. 93 & 94.) &c. &c. : * EURIA du Japon, EURTA Japonica. Thunb. F1. Jap. 191. Tab. 25. Fifakaki. Kempf. Amæn, Exot. p. 778. Fi Petit arbriffeau toujours verd, rameux, glabre * dans toutes fes parties , & dont le port & le feuil- age, felon Kempfer , reffemblent à ceux du Thé, Ses rameaux font menus, alternes, & grisâtres ; fils font garnis de feuilles alternes , ovales ou ova- Jes-oblongues , pointues aux deux bouts, dentées, un peu pétiolées , nerveufes en deffous , & lon- guess d'un pouce ou davantage. Les fleurs font 1 *Æ UR petites , pédonculées , & difpofées une à trois en- {emble dans les aifielles des feuilles. Les pédon- cules font courts & uniflores. Chaque fleur offre 1°. un calice double, dont l'extérieur plus petit eft formé de deux folioles, tandis que l'intérieur en a cinq, lefquelles font : ovales, concaves, & obrufes; 2°. cinq pétales ovales-arrondis , concaves, blancs , & de la gran- deur du calice; en outre, un rebord pourpré ou des points à la bafe des étamines ; 3°. treize éta- mines dont les filamens extrêmement courts, por- tent des anthères droites, tétragônes , prefque de la longueur de la corolle; 4°. unovaire fupérieur , convexe , glabre , chargé d’un ftyle en alêne, plus court que les étamines , à trois ftigmates réflechis. Le fruit eft une caplule globuleufe , chargée du ftyle qui perfifte, glabre , à peine de la grofleur d’un grain de poivre, divifée intérieurement en cinq loges, & qui s'ouvre par cinq valves. Les femences font glabres, brunes, ponétuées , & un peu trigônes. Cet arbriffeau croît au Japon , dans les monta- gnes ; il fleurit en Septembre & Oëtobre. Ses fleurs paroiffent le plus fouvent dioïques. M. Son- nerat nous à communiqué des branches d’un ar- briffeau du même pays, quenous croyons pouvoir rapporter à l’Euria dont il eft queftion ; mais les feuilles font un peu moins alongées que dans la figure citée de M. Thunberg. h.(v-/.) Kempfer dit de fon Fifakaki, que les fruits font des baies fucculentes, femblables à celles du Génévrier, & propres à teindre en bleu. On le cultive dans 1 jardius pour l’élégançe de fa forme. lies. FABAGELLE» . Finccos > ZYGOPHYILUM ; genre d plante à fleurs polypétalées , qui paroît former avec les Fagones, les Tribules , les Quaflis & les Gayacs , une petite famille voifine de celle des Rues par fes rapports, & qui comprend des herbes & des arbuftes à feuilles oppofées, foit fimples, foit binnées ou conjuguées, foit pinnées, & à fleurs axillaires & terminales, auxquelles fuccè- dent des capfules pentagônes. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°, un calice de cinq folioles _ ovalés ou oblongues, un peu concaves, droites - & obtufes,ou quelquefois pointues; 2°, cinq pé- tales oblongs, obtus, un peu plus longs que le calice , & alternes avec fes folioles ; 3°, dix éta- mines , dont les filamens à peu près de la longueur des pétales, ont chacun à leur bafe interne une écaille adnée & bifide , & foutiennent des anthères oblongues ou vaciilantes j 4° un ovaire-fupé- rieur , oblong , prifmatique | chargé d’un fiyle en alêne , quelquefois incliné , à ftigmate fimple. Le fruit eff une capfule ovale-pentagône ou prifmatique, divifte intérieurement en cinq loges, & qui s'ouvre en cinq valves auxquelles adhèrent les cloifons ; chaque loge renferme plufieurs fe- mences anguleufes, 6 hs EsPrÈceEs. 1, FABAGELLE à feuilles fimples , Zygophyllum fimplez. L. Zygophy!lum foliis fimplicibus feffilibus cylindricis. Lin. Ben 2 Zygophy!lum ( portulacoïdes } faliis carnofis . glabris, flore unico pedic-llato in dichotomia. Forsk. Ægypt. n°.67. & lc. t. 12. f. B. Fagonia memphytica læte virens, folio tereti , floribus au- reis, frucu pyriformi. Lipp. Mf.. . Petite plante charnue , dont la tige eft herba- £ée , menue ; longue de trois à fix pouces, étalée | couchée, dichotome, & à rameaux ou- verts. Ses feuilles font oppofées , linéaires, cylin- driques, charnues, glabres , & prefque fembla- bles à celles de certaines efpèces de Soude, Les fleurs font jaunes , axillaires , folitaires , & por- tées fur des pédoncules très-courts. Leurs pétales font obtus à leur fommet, & onguiculés à leur bafe. Cette planteeft forccommune dans l’Arabie, -aux lieux fecs & incultes, Lippi l’a oblervée aux environs du Caire. Les Arabes penfent que l’an- plication de fon fuc, récemment exprimé, eft propre pour diflirer les taches des yeux. 2. FAPAGRLIE commune, Zycoghyllum fbago. = Ein. Zysophyllim foliis conjugatis peuiolatis : otanique. Tome I D cd F'A BP foliolis obovatis planis , caule/herbaceo , capfulis prifmaticis. N. TESTER Fabago Belgarum [. peplus Parifienfium. Dalech. Hift. 456. Tournef. 259. Capparis fabaginea f. peplios Lutetianorum. J, B. 2, p. 66. Capparis por- tulacæ folio. Bauh. Pin. 480, Raj. Hift. 1912. Capparts fabago. Dod. Pempt. 747. Capparis legu= minofa ; fabago Belgarum. Lob. Ic. 2. p. 58. Zy-. gophyllum. Mal. Di. n°. 1. Knorr, Del. 2.t c. Cette Fabagelle s'élève À la hauteur d’un pied ‘ & demi ou deux pieds, & forme des touffes lâches _ d’un afpe& affez agréable, lorfqu’eiles font fleu- ries. Sa racine eft blanche , rameule, épaifle à fon collet , & vivace ; elle pouffe des tiges droites, ‘un peu grêles, cylindriques, glabres , verdätres, feuillées , &rameufes. Ses fouilles font oppofées, péticlées , compofies chacune de deux folioles ovoides , planes , entières, liffes, vertes, & un peu charnues commecelles du Pourpier. Ces folie- les n ont que huit ou neuf lignes de longueur, &c: leur pétiole commun fe termine par une très-petite pointe fubulée qui les fépare ou qui fe recourbe en dehors. Les ftipules font petites & géminées de chaque côté, paroiffant prefque intermédiaires. Les tleurs font latérales & terminales, communé- ment géminées à chaque nœud , naifent dans les aiflelies des ftipules, & non dans celles des feuilles qui les accompagnent, & font portées {ur des pédoncules fimples plus courts que les feuilies, Ces fleurs ne s'ouvrent que médiocrement , pas roiflent un peu irrégulières , leurs étamines & leur ftyle étant inclinés latéralement, & femblent de deux couleurs, leurs pétales étant d’un ronge orangé inférieurement , & blancs vers leur fom- met. Les caplules font prifinariques , quinquangu- laires, & longues prefque d'un pouce. Cerre plante croit naturellement dans la Syrie , la Mauritanie, êétc: & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. ( v. v. } Elle eft en fleur pendant les mois de Juin, Juillet & Août. Toute laplante a une faveur amère mêlée d’un peu d’âcreté : on la dit vermifuge, Le 3: FABAGELIE à-fleurs rouges, Zyvophyllum coccineurm. Lin. Zycophyllum foliis conjugatispe- tiolatis : folis cylindricis carnofis lavibus. Lin, =: Fabago Aratica teretifolia | flore coccineo: Shaw. Afr.231. f. 231. Zygophyllum(defértorurr) cap/ulis baccatis cylindricis, foliisproli eris, caule diffufo glabro, Forsk. Ægypt. y. n°. 66. & Ic. t. IL. Re de Cette plante reffemble un peu à Pefpèce qui fuit , mais on Jen diftingue principalement par fes fleurs rouges , par fes capfules oblongues , & par fa grandeur. Sa rige eft rameule , diffufe , glabre, | prefque droite , & agquiert je + à pe & demi | pouces, pubefcentes & même-un de hauteur. Ses articulations les plus grandes ont un pouce & demi. Ses feuilles font oppofées , compofées de deux folioies cylindriques , Char- nues , glabres , articulées au fommet d'un périole pareillement cylindrique & charnu. Les fleurs font rouges, latérales , portées fur des pédoncules fim- _ ples, de même longueur qu'elles. Les capfüles font cylindriques. Cette plante croît dans l'Egypte & PÂrabie , jaux lieux fecs & inculres. Aucun trou- peau , nimêmele chameau , ne veulent la brouter. : = 4. FABAGELLE à fleurs blanches , Zygopkyllum album. Lin. Zysophyllum foliis conjugatis petio- latis : foliolis clavatis carnofis arachnoïdeo-inca- nis. Lin, à - Zygophyllum foliis petiolatis : foliolis clavatis carnofis. Lin. F. Dec. ». t. 8. Buc’hoz. Dec. 10. Cent. 9. +. 4. f. 5, & in Ic. Col. t. £o. Zygophyl- Eum ( proliferum) capfulis bacsatis globofo-quin- … guangularibus ; foliis proliferis carnoffs tomento- JS, caule procumbente. Forsk. Ægypt. p. 87. . n°. 65. & Ic. t. 12. f, A. . Elle eft plus petite que celle qui précède , fort _ étalée, prefque couchée, & d’une couleur cen- _ drée ou blanchâtre. Ses tiges font fruticuleufes, |. trèsrameufes , panicuiées ; longues de fix à dix L ne un peu cotonneufes __. vers leur fommet, Les feuilles font oppofées , compofées chacune de deux petites folioles ovales- _ cylindriques , prefqu’en maflue , charnues, pu- _ befcentes, blanchätres , & articulées au fommet … dun pétiole commun un peu plus long qu’elles , … & pareillement charnu & cylindrique. Les pédon- - Cules font latéraux, fort courts, uniflores, & blanchâtres. Les folioles calicinales font ovales, coñcaves , d’une couleur rouffätre , un peu coton- neufes, minces & blanches fur les bords. Les pétales font blancs, ovales , onguiculés , ouverts en rofe , & un peu plus grands que le calice. Les étarmines font régulières & un peu plus courtes que les pétales. La capfule eft courte , très obtufe, _ türbinée, & pentagône. Cetre plante croît dans Egypte & dans les environs d'Alger, où Meflieurs des Fontaines & Vahl l'ont obfervée : elle eft cul- ‘tivée au Jardin du Roi, Bb. (v.v.) | $- FABAGELLE véficuleufe , Zycophyllum morr- fana. Lir. Zycophyllum foliis conjugatis breviter Pettoletis : foliolis plañis obovatis, caule fruti- cofo , capfula inflata fubtetraptera. N. “4 Fabago triphylla & tetraphylla, flore tetrape- clo, fruëu membranaceo quadrangulari. Burm, Afr.7. t. 2. f. 3. Fabago Capenfis, frutefcens major. Dili. FKh. T4 € 116. f. i4t. Plans Africana fritefcens , portulace foliis , morofani fvrorum , exbrevi pediculo binis. Piuk. Amalth. 173: t. 429. f. 4. - Arbriffeau de trois ou quatre pieds de hauteur , + Gont.la tige , couverte d’une écorce grifâtre , ft -divifée en quelques branches lâches , un peu tor- tueufes ou irrégulières , & dont les derniers ra- mcaux font glabres, verdâtres & feuillés, Les € sta chaque nœud de la tige il y ait quatre petites FAB … feuïlles font oppofées, compotées chacune de deux . folioles ovoides ; prefque arrondies, planes, ver<" tes, lifles, un peu charnues, & portées fur un jétiole commun beaucoup plus court qu'eiles. Les pédoncules font latéraux , uniflores, géminés dun feul côté, & plus longs que les pétioles. Les fleurs ‘ font affez grandes , d’un jaune un peu pâle, &e ont ün calice de cinq folioles ovales, concaves ,! : Iégèrement velues fur leur dos ; & quatre ou cinq pétales oblongs-ovales, obrus, une fois plus’ grands que le calice. Les capfules font ovales,” enflées , prefque véficuleufes , & à quatre où cinq ailes membraneufes. Cet arbrifleau croît dans l'Afrique , & eft cultivé au Jardin du Roi PB. (+. v.) M. Sonnerat nous en a communiqué des” rameaux chargés de fruits. Les capfules , iembla- bles à celles figurées par Burmane , ont cinq an- gles membraneux ou cinq aîles. Dans les individus cultivés , les pétioles des feuilles font plus longs que dans les autres, 6. FaraAGeLLe à feuilles fefliles , Zygophyllum feffélfolium. Lin. Zygophyllum folüis conjugatis feffilibus : foliotis lanceolato-ovalibus margine [ca: bris , caule fruticofo. Lin. Mill. Di&.n°.2 Fabago Capenfis , frutefcens, minor. Di. Eth. 142. t. 116. f.142, Fabago African a arborefcens , flore fulphureo, frudu rotundo. Comm. Rar. 10: t. 10; Pluk, t. 429. f. 6. Fabago humilis quadri folia glabra , flore albido , frudu rotundo. Burm. Afr.g es hi LT 8. Fabago flore luteo, petalorum unguibus ru bris , fret Julcato oblongo acuto. Burm. Afr. 6. te 3e Ti 7 7 >. Fabago tenuifolia fpinofa, fruëtu roturido. Burm, Afr. $.t..2.f. 2. Zygophÿllum fpinofum. EL. Cette Fabagelle eft beaucoup plus petite que celle qui précède , & s’en diflingue particulière ment par fon feuillage & fes longs pédoncules, ni Ses tiges font menues , fous-ligneufes , rameufes ; glabres , longues d’un pied ou environ, & munies de deux angles ou de deux petites aîles courantes ü les font paroître prefque applaties d’un côté, cylindriques de l’autre. £es feuilles font petites » oppofées , fefliles, compofées chacune de deux. folioles ovales-lancéolées, & à bord cartilagineux &: comme crénulé, endroit. Comme ces folioles font feffiles , il femble euilles. Les ftipules font ouvertes où même rêtie- chies, Les pédoncules font latéraux, folitaires, quelquefois péminés , uniflores , & beaucoup plus se rs, que les feuilles. Les folioles du caïice font ovales-pointues ; les pétales font oblongs, obtuss blancs dans leur partie fupérieure, jaunâtres 0 orangés à leur bafe. Dillen les dit crênelés à Jeur ed fommet, mais ce caraëtère n'eft pas bien remar- quable dans les individus fecs que nous poffédans, Le fruit eft arrondi ou ovoïde, & muni du ftyle qui perfifte. Cer arbufte croît dans l'Afrique ; & nous a été communiqué par M. Soanerat. D (vf) ui les rend fcabres en cet FAB Ses foliotes reffémblent un peu à celles du Fegonia Cretica. Nous ne pouvons croire que a plante y foit une véritable efpèce : des flipules perfiftantes , ouvertes , petites, en alêne, & un peu roides, * forment ce qu'on nomme fés épines. Il ne paroît pas que fes autres cara@ères offrent des diftinc- tions bien remarquables, 7: FABAGELLE à petites fouilles, Zycophyllum microphyllum. L. F. Zycophyllum foliolrs ovalibus minutts, capfulis emarcinatis. Lin. F. Suppl. 232. Sa tige eft ligneufe, droite, à rameaux le plus fouvent alternes. Ses feuilies font oppofées, un peu pétiolées , compofées chacune de deux folioles ovales, petites, planes, lifles , & légèrement charnues. Les pédoncules font latéraux , folitaires, capillaires, & de ja longueur des feuilles. Les pétales font jaunes & oblongs. La capfule eft ob- tufe aux deux bouts , quinquangulaire , à angles fort comprimés & arrondis ou en demi-cercle. Cette plante croît au Cap de Bonne Efpérance. B. 8. FABAGELLE du Cap, Zygophyllum Capenfe. H. R. Zygophyllum folis cenjugatis feffilibus : folielis obovatis , caule fruticofo. N. C'eft un arbriffeau de deux ou trois pieds, dont l'écorce de la tige & des vieux rameaux eft cen- drée , & qui reffemble à Pefpèce n°. $ pâr fon afpeét; mais qui en paroît bien diftingué par fes feuilles fefliles & par fes fleurs rouges, d’ailleurs plus petites. Ses rameaux font courts , roides , & les plus petits font feuillés. Les folioles de fes feuilles font ovoides , prefque arrondies , planes, vertes, glabres & un peu charnues. Les pédon- cules font plus courts que les feuilles, latcraux , uniflores , géminés. Le fruit ne nous eft pas connu. On cultive cet arbriffleau au Jardin du Roi. Bb. 9: FABAGELLE de Surinam , Eygophyllum æf- tuans. L. Zygophyllum foliis conjugatis feffiubus ; foliolis obovatis rerufis. Lin: PEL Ses tiges font herbacées, longues d’un pied, diffufes , lifles, un peu cylindriques , planes en leur côté fupérieur. Les feuilles font oppofées, fefliles |, compofées chacune de deux folioles ovai- des; obtufes ,; non veineufes. Les ftipules font réfléchies & au-nombre de cinq : deux font firuées entre les feuilles au côté fupérieur ; une feule fe trouve-entre les feuilles au côté inférieur , & une autre de chaque côté entre les deux folioles. ( Ces deux dernières ne font point des ftipules , mais des fommets des pétioles communs fort courts ). Cette plante croît aux environs de Surinam ; fa fruétiñication n’a point été obforvée. . D’après certe defcriprion, lon doit croire que les tiges de cette plante font couchées , fans quoi elles n’auroient pas un côté fupérieur & un infé- rieur, comme on le dit. ; - 10, FaAPAGELLS en arbre, Zygophyllum arbo- emru. Lin. Zygophyllnm foliis pinnatis | cuule Le GF AG à 443 - ‘arboreo. L. Jacq. Amer, 130... 83, & Pi@. p.65 t. 124. Aa: £ Ceft un très-bel arbre qui s'élève à quarante pieäs de hauteur, & dont ia cîimeeft ampie , épaiffle, & d'un aipect agréable, Cette cime eft foutenue par un tronc: droit, haut de fix pieds &-qui. fe partage à cetre hauteur en rameaux nom- breux ; oppoies ou dichotomes, Les feuilles font : oppofées ," aîlées ( fans impaire terminale), & compofees chacune de treize ou quatorze folioles oblongues, obrufes , entières , lifles , fefliles , &e alternes, Ces. folioles ont un pouce de longueur, & font portées fur un pétiole cominun long d’en- viron trois pouces, Les fleursnaiffent fur des grap- pes lâches, branchues , axillaires & cerminales, Ces fleurs font grandes , belles, inodores, & ont un calice d’un verd jaunätre ; cinq pétales arron- dis ou prefqu’en cœur, & dont l’onglet eft de la longueur du calice ; les écailles de leurs étamines velues ; & leur ovaire aminci & comme pédiculé à fa bafe, Le fruit eft une capfüle à cinq aîles, grandes & membraneufes. Cec arbre croît aux environs de Carthagène , dansles bois. Ii eft fort agréable à voir lorfqu’il eft chargé de fleurs. Les habitans du pays le nomment Guayacan, nom qu'ils donnent en même temps à tous les bois durs qui font excellens pour différens ouvrages, * Zygophyllum ( cordifolium ) foliis fimplicibus oppofitis cordato-fubrotundis. Lin. F, Suppl.232. FAGARIER , FAGARA ; genre de plante à fleurs polypéralées, de la famille de Balfamiers, & qui comprend des arbres & des arbriffleaux exo- tiques , à feuilles alternes aflées avec impaire , & à fleurs petites difpoftes par grappes ou par pa- quets axillaires, auxquelles fuccèdent des capfules monofpermes affez femblables à celles des Cia- valiers. Mn cn CARACTERE GÉNÉRIQUE, Chaquesfleur offre 1°. un calice fort petit , qua- drifide ou quinquefide , à folivles concaves & perfiftantes; 2°. quatre ou cinq pétales oblongs, concaves, droits ou un peu ouverts; 3°. quatre à huit étamines, dont les filamens un peu plus longs que la corolle ; portent des anthères ovales : 4. un ovaire fupérieur , ovale , quelquefois divifé ou à plufieurs lobes, chargé d’un ftyle de la lon- gueur de la coroile, à ftigmate à deux lobes où : bifide. GER Le fruit confifte en une ( ou plufieurs-) capfüle globuleufe , uniloculaire, bivalve, @qui con- tient une femence arrondie &Itifante. Oëferv. Le difqué particulier obfervé dans les fleurs de quelques efpèces , & qui fe trouve peut être dans toutes, & la confidération de plufieurs particularités des fruits, nous font préfümer que ce genre a des rapports avec les Fufains , & qu'il conviendroir peut-être de le rapporter à la famille des Nerpruns plutôt qu’à celle des Balfamiers, — KKK ij 4 ‘TAG . : ESPEecCEs. fssandss T. Facanter à feuilles de Jafmiñ, ÆFugara pterota, Lin. Fagara pinnarum articulis inermubus, foliols ovalibus obfolete crenulatis. N, Lauro affinis | Jafmini felio alato , cofla media membranulis utrinque exflantibus alata, ligno ferro duritie vix cedens. Sloan. Jam, Hift. 2. p.25. t. 160, f, 1. Raj, Hift. 3, Dendr. 86. Prerota fubfpinofa ; folus minoribus per pinnas margi- n&to-alatas difpofitis , fpicis geminatis alaribus. Brown. Jam. 146, t. $. f. I, _ C’eft un arbrifieau très-rameux , dont le bois eft dur & d’un jaune pâle, & qui s'élève jufqu’à vingt pieds de hauteur. Ses rameaux font garnis de petites feuilles alternes , aîlées avec impaire ; & fouvent accompagnées à leur bafe de deux aiguil- lons courts, arqués en crochet. Chaque feuille eft compoice de fept à neuf folioles ovales ; imper- . ceptiblement crênelées, munies d’un point tranf parent entre chaque crênelure , oppofées , excepté la terminale, & portées fur un pétiole commun inerme , articulé , bordé de chaque côté d’une aile ou membrane décurrente. Ces feuilles font vertes, glabres, & n’ont qu’un pouce & demi de . Aongueur; leurs folioles les plus grandes font lon- _ gues de cinq ou fix lignes. Les fleurs font axillai- res, & naiflent quatre ou cinq enfemble fur des périoles courts. Cet arbriffeau croît à la Jamaïque, c-eft cultivé au Jardin du Roi, D. (+. v. ) Son odeur eft défagréable. — Offer. M. de Juffieu pofsède dans fon Herbier _ des branches, d’un Fagara eñvoyées par Houfton ? pur le Lauro affinis Jafmini folio, &c, de Sloane. es folioles de ce Fagara font la plupart munies d’une petite échancrute à leur fommet, comme Linné le dit dans fon cara@ère fpécifique , & n'ont pas d’autres crénelurés apparentes, ni aucun point tranfparent fur les bords. Le Fagara du Jardin du Roi dont nous venons de parler , affez femblable d’ailleurs au Fagara cité de Sloane’,’en l'eroit-il Une varfété, ou mériteroit-il d’en être diftingué comme efpèce ? pa _.,-2 FAGARIER à petites feuilles, Fasara trago- des. Lin. Fagara pinnarum articulis fubtus acu- leatis > foliolis oblongis obtufis fubemarginaris. N. Roi fimilis tragodes. lepriptyllos : Americana fpinofa , rachi medio appendicibus aude. Pluk. t. 107. £. 4. Raj. Hift. 3. Dendr:_ 57, n° 6: Shi. noËles petiolis fubtus aculcatis. Lin. Hort. Cliort. 459. Fagara ( tragodes ) articulis pinnarum Jubtus aculeatis. Jacq. Amer. 21.t, 14. & Pia, Ps 36. L.19, (er ten 5 Ce Fogaricr fe difiingue au premier afpe& du précédent par la forme & par la petitefle de fes folioles. Il formgun arbriffeau fort rameux ; & qui s'élève à environ ciriq pieds de hauteur..Ses ra2 Meaux fonc garnis de feuilles alternes , menues , aîlées avec impaire , articulces, & compofées de neuf à treize petites folioles oppofées, ovales- oblongues » tétrécies vers leur bafe, obtufes KT + t FA G la plupart un peu échancrées à leur fommet, Ceg folioles, de la même grandeur .& à peine plus larges que les articulations aîlées de leur.pétiole coinmun , n’ont que trois lignes de longueur, À la bafe de chaque feuille on obferve fur les ra- meaux deux aiguillons fort aigus, prefque droits , comme les repréfenre Pluknet, mais qui varient fans doute dans leur direétion, puifque M..Jacquin les dit & les repréfente recourbés. Outre ces aiguillons , ‘on en remärque d’autres qui font foli- taires , rares , fort pecits, & firués fousies pétio- les communs , à leurs articulations. Les fleurs font petites , axillaires , & ramañfiées en paquets pref que fefliles. Cet arbriffeau croît dass l’Ifle de St. . Domingue, &r eft cultivé au Jardin du Roi. hp, (v. v.) Il eff toujours verd, & glabre en toutes fes parties. 3. FAGARIER du Japon, Fugara piperita. Lin, Fagara foliis inermibus, foliolis ovatis crenatis oppafitis , floribus paniculatis. N. Seo & fansjo ; etiam Japonice, maru fatfi kami, kaya fatfi karmi. Arbufcula fpino/a aromatica foliis fraxineis, [emine Fogaræ Avicennæ, Kempf, - Amœæn, Ex. 892. t. 893. Fagara piperita. Thunb, F1. Jap. 64 ? Le Poivrier du Japon. Arbrifleau célèbre au Japon par fes qualités & par l’ufage qu'on en fait ordinairement; il s’élève à environ dix pieds de hauteur. Son écorce eff charnue , tuberculeufe , brune , & d’un verd rot- geêtre fur les jeunes rameaux. Son boïs eft léger, tendre , rempli de beaucoup de moëlle: Sés aiguil- Jons font rares , droits ou montans, & longs d’en- viron fix lignes. Kempfer les repréfenre fur les rameaux , géminés au bas des feuilles, en manière de ftipules. Les feuilles font alternes , aîlées avec impaire , à peu près femblables à celles du Frêne, mais moins longues; elles font compofées cha- cune d’environ onze folioles ovales, crénelées, oppofées ; prefque feffiles, longues d’un: pouces. . & glabres , à l'exception de leur nervure moyenne; qui eft velue. Leur pétiole commun eft légèrement aîlé, & atticulé aux infertions des folioles. Les: fleurs naiffent fur des panicules ou grappes ra= meufes , pédonculées , longues d'un pouce & demi, axillaires & terminales. Ces fleurs font d’une couleur prefque herbacée, varient dans le nombre. des divifions de leur calice & de leur co= rolle, & ont fept ou huit étamines, Elles produi fent des capfules communément géminées, pédi- culées, arrondies, de la groffeur d’un grain de poivre, parfemées d’un grand nombre de petits points tuberculeux, membraneufes & rougeâtres avant leur parfaite maturité , dures & rouffeâtres: . lorfqu'elles font mûres , s'ouvrant alors en deux valves, pout laïfler fortir une femence ovpide ;. dure , luïfante, noirâtre , & retenue par un cordon -fbreux qui naît du fond de la -capfule. : : = * Cet arbriffeau croît naturellementau Japon. Ps ILa danstoutes fes parties, mais. principalement dans fon écorce , fes feuilles.& fes capfules, ue FAC: . goût de poivre, aromatique, & brflant eomme celui de la Pyrèthre. Ses teuilles fraîches, fon écor- ce defléchée, & fur-tout fes caplules, s’emploient dans le pays pour affaifenner les alimens , au lieu de poivre & de gingembre: Les Médecins con- feillent l’ufage des feuilles de cette plante , broyées avec de la farine de riz & réduites en un cata- plafme pour appliquer fur les parties aflectées de catarrhe. 4. FAGARIER d’Avicenne, Fogzra Avicennæ. Fagara foliis inermibus impari-pennatis , foliolis lanceolatis integerrtnis utrinque glabris ; racemis paniculatis folirs brevioribus. N. A Cubebis affinis Fagara major. Bauh. Pin. 412. Fagara major. J, B. 1, p. 350. Raj. Hift. 1814. Fagara Avicennæ. Cluf. Exot, p. 185. Lob. Ic,2. He 153. An Fagara foliolis inæquilateris integris. Fhunb. F1 Jap. 350. n°. 3. Éabirs Avicenne. Juf. Hetb. Ex = Cet arbriffeau , extrêmement voifin du précé- dent par fes rapports, & même en tout femblable par fes fruits que Clufius a fort bien repréfentés , paroïît en être bien diftingué au moins par le ca- raétère de fes feuilles. Ses rameaux font cylindri- ques , glabres, à écorce un peu gercée ou ridée ; ils font munis d’aiguillons , courts, épars, & point géminés au bas des feuilles , comme dans le récédent. Les feuilles font éparfes , rapprochées fituées feulement au fommet des rameaux. Elles font aîlées avec impaire, & compofées de neuf à treize fohioles onpofées , lancéolées ou ovales-lancéolées, pétiolées, entières ou n'ayant que quelques dentelures à peine perceptibles, très-glabres des deux côtés , & longues d’un pouce ou un peu plus. La nervure moyenne de ces folioles eft faillante en deffous , & canaliculée en deflus, Les pédoncules communs fitués entre les feurfles & au fommet des rameaux , font un peu moins longs'que les feuilles , & ramifiés en panicule. Les fruits font des capfules le plus fouvent géminées fur le même pédicule, globuleufes, moins groffes qu'un pois ordinaire, brunes, ridées, bivalves, contenant une femence noire & luifante. Cet ar- brifleau croît à la Chine , d’où le Père d’Incarville ‘en à envoyé un rameau chargé de fruits. }.(v. fin h.Juf:) s. FaGariER hétérophylle , Fagara hetero- Phy!la. Fagara folis impari - pinnatis : junitoris arboris long'ffimis aculeofis fub 40-jugis ; aroris adultæ brevioribus lotioribus inermibus [ub 4- Jugis. N. : k — Macqueria, Commerf. Herb. & Ic. Le bois de Poivrier. An Fagara minor, Indis Cayutana, amaet, & falay. Camel, Ic. MA, 108. Raj. Suppl. Euz. p. 74: RUES tin Cette efpèce, tout-à-fait femblable aux deux précdentes par fes fruits , offre dans fon feuillage , confidéré d'abord fur le jeune arbre , & enfuite fur l’arbre adulte ou fru&ifiant , une différence fi canfidérable , qu’on auroït peine à croire que les L deux fortes de feuilles obfervées dans ces cas ap- partiennent réellement au même individu , fi M, . Commerlon ne:l'afluroit dans fes manuicrits, & s’il n’avoit déja fourni ailleurs de” femblables exemples, 7 Lorique cet arbre eft jeune, fes rameaux fone hérifies d'aiguillons très-nombreux , épars, & fort petits ; iis font garnis à leur fommet de feuilles éparles , rapprochées prefqu’en touffe ; aîlées avec impaire , etraitess & fort longues Ces feuillés font compolées de trente à quarante folioies fort petites, ovales - pointues, glabres , vertes , parfemées de points tanfparens, crênelés pref- qu'impérceptiblement , les uns oppolés & les au- tres alternes, & fitués fur un pétiole commun très-grêle, garni d'aiguillons épars & fort petits. Les feuiiles dont nous parlons refflemblent beau- corp à celles de la plante figurée dans Pluknet à - la Table 391. f. 3; mais, comme nous l’avonsdit, celles de notre plante ont des folioles plus nom-. breufes. Lorfque Parbre dent nous traitons a acquis tout le développement qui le met en état de frudifier , alors fes rameaux & les périoles de fes feuilles font dépourvus d’aiguillons, Ses feuilles encore éparfes & rapprochées au fommet des rameaux, font beaucoup plus courtes & plus larges que dans le premier cas , aïlées pareillement avec impaire ; elles n’ont alors que quatre ou cinq pairesde folio- les ovales-pointues, entières, glabres , fans points tran{parens, remarquables par beaucoup de ner- vures latérales paralièles & prefque tranfveries, entre lefquelles fe trouvent de petites veines réti- culées. Les folioles dont il s'agit ont-un pouce & demi de longueur, & les premières n’ont qu’envi- ron cinq lignes ; eHes refiemblent à celles de la. plante figurée dans Pluknec , à la Table 393. f. 2. mais les pétioles font inermes ; ils font canaliculés en defus. Les fleurs naïffent fur des grappes pani- culées, fitnées entre fs feuilles , & un peu moins longues qu’elles. Les capfules font arrondies, un peu plus petites qu’un pois, uniloculaires , bival- _ves, contenant chacune une femence noire & luifante , laquelle attachée par une membrane qu& nait du fond de la capfule , paroît entre lesvalves à demi-ouvertes de cette capfule , commeentre les deux branches d’une tenaille ou d’ène pince. La plupart de ces capfules nous ont paru folitaires pour chaque fleur. M. Commerlon a trouvé cet arbre dans lIfie de Bourbon, aux environs d& Gol ; dans le bas, Ses fruits & fes feuilles font un: peu aromatiques. Le bois , qui brûle très-bien ,. même verd , fert à faire des flambeaux. F.(v.f ) Obfèrr. M. Commerfon a dans fon Herbier de . Pile de France des branches d’un arbre qui y et nommé Bois de Poivrier. Ces branches font mu- nies de-grappes de fleurs ; & ont des feuilles affez. femblables à celles de l'arbre adulte que nous venons de décrire, Nous croyons que ces bran- ches apparsiennent à d'autres individus-de novre: < _ L __ mañlées le long 446 FA G même efpéce ou d’une fimple variété ; & dans ce cas , elles nous apprennent que les fleurs de notre Fagarier hétérophylle ont un petit calice à cinq divifions; cinq pétales droits , ovales-oblongs , une à deux fois plus grands que le calice , & cinq étamines non faillantes hors de la corolle, F. CR) 6: FaGaRtIER du Sénégal, Fagara ganthoxy- | doïdes. Fagara petialis coffufque folivlarum aculea- dis, floribus quinquefidis droits. N. + Fagara.… Juff. Herb. Oxolof agdeum. Adanf, Herb. Seneg. n°. 224. à _ Arbre très-rameux, hériflé de piquans, & qui s'élève à quinze pieds ou environ. Ses aiguiilons font nombreux ; ligneux, longs prefque de deux pouces, & terminés par une pointe courte , epaiffe, courbée en dehors. Les feuiiles fonc ailées, com- pofées chacune de cinq à fept folioles oblongues- elliptiques , très-entières, glabres, longues d’un … À deux pouces , alternes, & munies fur ieur côte moyenne, foit en deffus , foit en deflous , de quel- ne aiguillons rares. Ces folioles, affez fembla- bles à celles de la plante figurée dans Pluknet, à la Table 449 , f. 7, font portées fur un pétiole commun canaliculé en deflus, & garni d’aiguil- _ ons en crochet. Les fleurs prefque fefliles & ra- d'un pédoncule commun, forment grappes fimples. Celles de lindividu mâle (dit danfon dans des notes manufcrites) ont un des calice àcinqdivifions, cinq pétalesovales-oblongs, _ droits, plus longs que le calice; cinq étamines à peine plus longues que la corolle ,| & alternes avec ls pétales. Les fleurs femelles ont un calice & une corolle comme les fleurs mâles; un ovaire globuleux , petit, chargé d’un ftyie de la lon- gueur de l'ovaire , à ftigmgte hémifphérique & épais. Le fruit eft une capfule globuleufe , petite, uniloculaïre , à deux valves hémifphériques, & qui contient nine femence prefque globuleufe , un peu comprimée , life, luifante , ayant une lignerele- , vée & circulaire. M. Adanfon a abfervé cet arbre au Sénégal. P. ( v. fin h. Jul) 7. FaGaRISR de la Guiane ; Fagara Guianen- Jis. Fagara foliis pinnatis inermibus ; floribus pa- niculatis pentandris | capfüulis fubquinis, N. Fagara pentandra. Aubl. Guian. 78. t, 30. Le Poivre des Nègres , le Cacatin des Garipens. Letronc de cer arbre s’élève à quarante & même . cinquante pieds, fur deux pieds & demi de dia- mètre ; fon écorce eft grisâtre , chargée d’épines ; le bois eft blanc , dur , compa@, Il pouffe de fon fommet plufieurs branches rameufes, qui fe répan- dent en tout fens. Les branches & la partie des _ rameaux dépourvues de feuilles, font garnies de petites épines. L’extrémité des rameaux porte des feuilles alterncs , aïlées (fans impaire }, compo- _ fées d'environ dix folivles oppofées, ovales-lan- céolées, açuminées, glabres , entières, & preft fefliles, Les plus grandes de ces folioles ont fix pouces de. longeur , fu une largeur d’un pouce F A G & demi. Les fleurs naiffent fur de grandes parie cules qui terminent les rameaux, & dontiesrami fications font munies à leur bafe d’une petice écaiile., Chaque fleur a un calice monophylle, à cinq dents , & garnie à fa bafe de deux ou trois petites ecailles; cinq pétales blancs , arrondis , concaves, & attachés au fond du calice autour d'un difque ; cinq étamines plus longues que la corolle, & inferces lur le difque à l'oppoté des pétales ; un ovaire fupérieur , à trois ou quatre où cinq côtes arrondies , furmonte de deux ftyles courts arqués en dedans , à ftigmates pointus, Le fruit eft compofe de trois à cinq capfules rouffeäitres , uniloculaires , bivalves, attachées à un pivot qui en occupe le centre, & dont elles s’écartent dans leur maturité ; ces capfules s’ou- vrent par leur face interne, & laiffent échapper une femence noire , luifante , & huileufe. Cec arbre croît dans les forêts de la Guiane; il fleurit dans le mois de Mai, & porte des fruits mûrs dans le mois d’'Aoûr, L'écorce de fes capfules eft piquante & aromatique. 8. FAGarIER oétandrique , Fagara oëandra. Lin. Fagara foliis impari-pinnatis , foliolis crez natis utrinque tomentofis ; floribus oéandris. N. Elaphrium (tomentofum ) foliis tomentofis. Jacq: ÂAmer. Io5: t, 71: f. 1,2, 3. Fagara foliols _tomentofis. L. Mant, 40, 8. Eadem, foliis glaberrimis. Elaphrium gla- brum. Jacq. Amer. 106, t. 71. f. 4. 2 C'eft un arbre qui s'élève fouvent à plus de vingt pieds de hauteur, n’offrant rien de bien agréable dans fon port , & dont le fuc propre glurineuxs odorant $& aromatique , approche beaucoup de celui du Gomart ( Burfera ) par fes caraëtères. Sn bois eft blanc & très-léger. Son tronc fe partage en un petit nombre de branches épaifles , longuess “irrégulières, Ses feuilles font inermes , (& vrais femblablement toute la plante } , aîlées avec 1m" paire, compofées chacune de neuf folioles ovales, crénelées , cotonneufesdes deux côtés, veineules ; à peine longues d’un pouce , oppofées excepté la terminale , & portées {ur un pétiole commun 4! danses interftices des folioles. Les fleurs viennent fur de perites grappes pédonculées , fituées aux fommités des rameaux. Elles font petites , &ont un calice blanchâtre de quatre folioles lancéolées ; droites & caduques; quatre pétales jaunâtres ; ovales-pointus , & un peu plus longs quele calice; huit étamines plus courtes que la corolle, & alternativement grandes & perites, Se un ovale fort petit, chargé d’un ftyle court, à ftigmats double ou bifide. Le fruit eft une capfule prefque globuleufe, verdâtre, de la grofieur d’un pois, uniloculaire, & qui s'ouvre en deux valvescori#" ces, épaifles, pleines d’un fuc balfamique. Cette capfule renferme une femence arrondie ; COM. mée, enveloppée dans fa partie inférieure par une F “AG. 3 ee AE: LE ef pulpe rouge , & nue dans fa partie fupérieure qui prend une couleur noirâtre. a ï Cet arbre croît dans l'Ifle de Curaçao & dans les Ifles voifines, aux lieux pierreux. P. Il perd fes feuilles tous les ans , & fleurit en Juillet & Août. On fe fert de fon bois dans le pays pour faire des felles. î 9. FAGARIER à trois feuilles , Fagara triphy la. Fagara folis oppofitis ternatis , foliolis ovato- lanceolatis integerrimis , racemis brevibus latera- libus Prachiato-pyramidatis. N. Æmpacus anguflifolius. Rumph. Amb, 2. p. 188. t. 62. Voyez dans ce Diétionnaire l'article Ampac, à la page 137 du premier Volume. J'avois cherché en vain jufqu’à préfent à quoi pouvoir rapporter les arbriffleaux que Rumphe : nomme Ampacus , & qu’il repréfente avec des feuilles oppofées, caraétère qui m'embarrafloit beaucoup, & qui même eft encore affez fingulier dans le genre dont je traite ici, lorfqu’en exami- nant chez M. de Juflieu les plantes qui ont la fruc- tification des Fagariers , je reconnus fur le champ - à la vue du rameau chargé de fruits que je vais _ décrire, l'un des deux Ampacus de Rumplie. Ce rameau eft ligneux, cylindrique, glabre , dépourvu daiguillons ; ileft garni de feuilles op- pofées , pétiolées, affez femblables à celles du Prelea trifoliata , & compofées chacune de trois folioles ovales-lancéolées, très-entières, un peu pétiolées, glabres des deux côtés , & longues de -trois pouces. Les fleurs viennent fur des grappes latérales, branchues, comme pyramidales , lon- gues d’un pouce & demi, & dont la partie nue du pédoncule commun eft fort courte. Les cap- fules font petites, globuleufes, le plus fouvent géminées fur les pédoncules propres, bivalves, monofpermes , & en tout parfaitement fembla- bles à celles de notre Fagarier d’Avicenne n°. 4, & de notre Fagarier hétérophylle n°. $. Ce ra- meau fe trouve dans un Herbier des Philippines donné à M. Commerfon par M. Sonnerat. D. (sf )llya Are que lAmpacus latifolius de Rumphe n'eft qu’une variété de cette efpèce , . à feuilles plus grandes, plus larges , & velues ou pubefcenhtes en deffous. FAGONE, FAGONTA ; genre de plante à- fleurs pulypéralées , qui a de trés-grands rapports avec les Fabagelles , & qui comprend des herbes à feuilles oppofées, accompagnées de ftipules fort fouvent épineufes, & à fleurs axillaires & - terminales , auxquelles fuccèdent des capfules à cinq loges monofpermes, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°, un calice de cinq folioles ovales-lancéolées, droites , perites, & caduques ; 2°, cinq pétales onguiculés., ovales ou arrondis, * plus longs que lecalice , inférés entre fes folioles, . & ouvert en rofe ; 3°. dix étamines dont les fila- mens nuds & un peu moine fongs que les pérales | _ portent des anthères ovales; 4°. un évaire fupé- rieur, à cinq angles, furmonté d’un ftyle en alêne, à.ftigmate fimpie. | Le fruit eft une capfule en pyramide courte, mucronée , à cinq lobes comprimés ou cinq'an- gles , divifée intérieurement en cinq loges mo- nofpermes , & s’ouvrant en dix valves. Les Fagones n’ont pas d'écailles adnées à la bafe des filamens de leurs étamines , ni plufieurs fe- mences dans les loges de leurs fruits ; ce qui paroît fuffire pour les diftinguer des Fabagelles. Re CARE + E 2: ;, T, FAGONE de Crête, Fagonia Cretica. Lin. Fa gonia fpinofa, foliolis lanceolatis planis lævibus. Lin, Mill. Dit, n°. r. © Fagonia Cretica fpinofa. Tournef. 265$. Trifo= lium fpinofum Creticum. Bauh. Pin. 330. Proûr. 142. Cluf. Hift, 2. p. 242. Tri/oliumaculeatum Creticum. J, B. 2. p. 388. Morif. Hift. 2, p. 147, Sec. 2. & ##t. Die ; Certe plante eft baffe ;fort étalée , & prefque tout-à-fait glabre. Ses tiges font herbacées , un peu grêles, äures à leur bafe, anguleufes, can nelées , verdâtres, très -rameufes, paniculées ; | longues d’un pied, & étalées de tous côtés fans être couchées complètement, Ses feuilies font op- polées, pétiolées, compofées chacune de trois folioles lancéolées , étroites, mucronées, fefliles, prefqu’égales, vertes, glabres, planes , & fou- vent un peu arquées : ces folioles font longues de trois à fept lignes. À chaque nœud on obferve quatre ffipules plus courtes que les pétioles , ou- vertes ou même recourbées , en alêne, & dont les pois font légèrement épineufes. Les pédoncules ont latéraux, axillaires, foliraires, uñ peu velus, & plus courts que les feuilles ; ils portent cha- cun une-fleur purpurine, .à laquelle fuccède une capfule penchée , ovale - pointue, à cinq angles comprimés , & ciliée ou légèrement velue Cette plante croît dans l’Ifle de Candie , & eft cultivée au Jardin du Roi, ©. ( v. v.) 2. FAGONE d’Efpagne, Fagonia Hifpanica. L. Fagonia inermis. Lin. Mill. Di@&. n°. 2. TR Fagonia Hifpanica non fpinofa. Tournef. 216$. Nous fommes très-portés à croire que cette plante, dont nous n'avons pu voir aucun échan- tillon , n’eft qu’une médiocre variété de la pré- cédente. Miller n’en dit autre chofe , finon qu’elle eftliffe, fans épines , & qu’elle fubfifte pendant deux années ; mais la première n’a que des fpinules ou même des pointes fpinuliformes, & lon fait que d’une plante annuelle à une plante bifan- nuelle, la différence n’eft pas fort grande. 3.FAGoNwe à longues épines, Fagonia Arabica. Lin. Fagonia fpinis folis longioribus ; foliolis ter- nis fubvillofis. N.. < a. Fagonia Arabica. Mill. Di&t. n°. 3, Forsk, 448 FA G. _Ægypt. n°. 68. Fagonia Arabic: longi Fmis aeu- ; Jeis armata, Shaw. Afr. 229. f, 220. 8. Eadem foliolis ovatis. Fayonia memphytica - trifolia procerior fpinis prælongis horreda , magno ffore vivlaceo. Lipp. MA. Cette efpèce a prefque l’afpeét de PAjoñc ( Ulex) par l'effet de fes longues épines ; & elle eft remarquable par des poils glanduieux plus ou moins abondans, fitués fur fes jeunes rameaux & fur fes feuilles. Lippi dit qu'eile s'élève jufqu’à _ deux ou trois pieds; que fes tiges font robuftes, ligneutes, & blanchatres ; qu’elles font pleines - dé nœuds, cannelées comme dans les autres efpé- ces, mais cylindriques. Les feuilles font pétiolées, rernfes, compolées chacune de trois folioles pla- ses, finéaires & pointues dans la plante «, & fimplement ovales dans la plante 8, oùelles font longues d’environ trois lignes. On obferve à cha- que nœud: quatre épines ftipulaires, robuftes , aufli longnes & même plus longues que les feuil- _ Tes. Les fleurs font viclettes , ont environ cinq Hignes de diamètre; les éramines ont leurs anthères He Cette efpèce croît dans l'Arabie, & en ÆEgypte, aux environs du Caire. ( v. f. in k. Juff.) 4. Facone des Indes, Fagonia Indica. Lin. _ Fagonia foliis fimplicibus ovahbus, fpinis geminis. Lin. Burm, F1. nd. 101. €. 34. f. 1. _ Sa tige eft herbacée, cylindrique , droite, gla- imples | oppofées, ovales - oblongues, un peu gétiolées, glabres, & entières ; les épines {Hpu- laires font quaternécs à chaque nœud , c’eft-à-dire géminées de chaque côté, comme dans les autres efpèces ; il paroît qu’elles font un peu plus courtes ue les feuilles, Les fleurs font jaunes , axillaires terminales , portées fur des pédoneules fimples prefque capillaires. Cette Fagone croît dans Ja Perfe. ©, Le. F. AG RÉ de Ceylan Eu FAGCR&A Zeylanica. Thunb Nov. Gen. & A&. Stok. 1782. p. 132.t. 4. _ Arbriffeau dont les fleurs ont scie Pafpeét de celles du Gardenia T'hunbergia (X.. Suppl. 162.) ou de celles des Portlandia & de VHillia , toutes plantes de là famille des Rubiacées ; mais qui, malgré cela, fe rapproche plutôt des Calacs par Fes véritables ranports, fes fleurs, felon M. Thun- berg , ayant leur ovaire fupérieur. Sa tige eft ligneufe , droite, Rene tétra- gêne, de l’epaifleur du doigt, & haute de deux FSE 11 ae e pieds. Ses feuilles font oppofées : nombreufes, pétiolées , ovales - cunéiformes, très - obtufes : æntières, & coriaces, Elies ont fept pouces de Ion- gueur , fur une largeur de trois à quarre pouces , fonr foutenues par des pétiales foñgs d'un poucé & demi cylindiiques Les fleurs font grandes difpofées trois cnemble au fommet des rameaux en faïfceau términai ou en manière d’ombelle, Æ portées chaçune fur un pédonçuie fimple, fogt bre, munie de rameaux alternes. Ses feuilles font FAL court. Les braëtées font petites, oppofées, ovales; : (7 obrufes. | Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle , campanulé , à cinq divifions courtes, obtules membraneuies à leur fommet ; 2°. une corolle monopétale , infundibuliforme , à tube cylindri. que, long de trois ou quatre pouces , s'élargif- ‘fant infenfiblement , & à limbe partagé en cinq divifions ovales-oblongues, obtufes, cbliques, & entières, 3°. cinq étamines dont les filamens égaux, plus couts que la corolle , & attachés à fon tube , portent des anthères ovales, didymes, fillonnées, & vacillantes ; 40. un ovaire fupé- rieur , furmonté d'un ftyle de la longueur dela corolle , à ftigmate plane , orbiculaire , en plateau. FA Le fruit eft une baie ovale , charnue , glabre, de la groffeur d’une petite poire , & divifée inte- rieurement en deux loges polyfpermes. à Cet arbriffleau croît dans l’ifle de Ceylan, & fleurit dans les mois de Décembre & de Jan- vier. b. M. Thunberg a oublié de dire , dans l'expofition du caraétère de ce nouveau genre, fi les loges du fruit font monofpermes ou polyfper- mes; méis il'a fuppléé à cet oubli par la figure qu il x publiée de cet arbrifleau. Il eft vrai que, par une autre inattention , le fruit, danscette figure, eft repréfenté uniloculaire. À FALKIE rampante, FALKIA repens.Lin.F, Supol. 30 &21r. Plante qui, par fon port & par la forme de fa fleur , reflembie beaucoup au Liferon ; mais qui en eft très-diftinguée par Îe caraëtère de fes fruits. Sa fleur a 1°. un calice monophylie, infundi- buliforme , perfiftant , & partagé en cinq décou* pures lancéolées ; 2°. une corolle monopétale ; campanulée , à limbe ample , crênelé , à dix divi- fions; 3°. fix étamines dont les filamens dxoits, égaux , plus courts que la corolle, & attachés fon tube , portent des anthères ovales ; 40. quatte . ovaires re ; glabres , d’entre lefquels naife fent deux ftyles capillaires, divergens ; à ftigmates en tête & obtus, Le fruit confifte en quatre femences nues» globuleufes , & fituées au fond du calice. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance 3 aux lieux inondés ou remplis d'eau. Linné, dit qu'elle a des rapports avec les Liferons ; mais? nous paroît qu’elle en a davantage avec les plantes de la famille des Borraginées. Au tefte, cette : Ds plante ne fera vraiment connue, que lorfqu'on nous aura donné des détails fur le caraëtère des différentes parties qui compofent fon port, FAMILLE (de plantes ); on nomme ainfi un g'oupre ou un afemblage de plantes rapprochées d’après la confidérarion de leurs principaux rap orts : un grouppe d’une étendue un peu coné* ; £ Pi ns à , $ à : f urs 7 rable, puiiquil comprend compuñément F genres se LA AM genres que l’on peut regarder eux-mêmes.comme des familles d’un ord-e inférieur ; enfin un grouppe que Pon doit tâcher de diftinguer des autres du même ordre par quelques caractères qui Jui {oient propres , afin de le détacher, pour ainfi dire, du tableau général des végétaux , pour en faciliter la connoiffance. 11 ne nous paroît nullement douteux que le principal intérêt que l’étude de la Botanique offre au Philofophe naturalifte qui la cultive, ne foit la connoïffance des rapports naturels des végé- taux , c’eft-à-dire, la connoiffance des reffembian- ces & des analogies qui , dans ja confidération des rapports , rapprochent néceflairement certains: végétaux les uns des autres, & celles des diffé- rences effentielles qui , fous le même point de ÿue, en écartent d’autres naturellement. Cette connoiffance, d’un prix bien différent à fes yeux que celle des fyftêmes qu'on a imaginés , & de tous les affemblages bizarres & difparates qu’on a formés d'après leurs principes , lui eft en effet néceffaire pour qu’il puifle fe faire une jufte idée des êtres qui compofent ce règne étendu de Îa nature, & fur-tout pour qu’il puifle faifir , dans limmenfe férie que l’on peut former de ces êtres , le rang non arbitraire que chacun d’eux paroît devoir occuper dans cette férie. Mais une femblable férie nuancée uniformé- ment dans toute fon étendue (telle peut-être qu'elle eft dans la nature), une férie qui ne pré- fenteroit aucune partie plus faillante que les au- tres, & qui n'offriroit conféquemment aucun pi de repos à, l’imagination qui eflayeroit de l'embraffer , exigeroit, pour être faifie convena- blement, un effort que cette même imagination dans l’homme qui en eftle plus doué, ne nous paroît pas capable de produire. 11 faut donc que Part fupplée dans ce cas à notre foiblefle; il faut que, fans déformer nulle part la férie dont il eft pee c'eft-à-dire que , fans déplacer aucun es êtres qui la compofent, l’on fafle en forte de la divifer de diftance en diftance, en circonferi- vant, s’il eft poflible, par des caraëtères conve- nables , les portions comprifes entre les limites artificielles que l’on établira ; il faut, en un mot, encadrer , pour ainfi dire, ces diverfes portions de la férie des végétaux, afin de les détacher & d'en former des parties faillantes , fufceptibles d’être faifies d’une manière diftinée. Or, ces parties faillantes , ces portions enca- drées de la férie générale des végétaux , font les familles de plantes dont nous veulons parler ici ; familles qu’il eft indifpenfable d’établir pour faci- iter l'étude intéreffante des rapports, & dont nous avons fait une expofition fuccinéte fous chacun de leurs articles dansce Diéionnaire , leur tableau général étant préfenté au mot CLaAsss. … D’après ce que nous venons de dire ; l’on fent ue , quelque fondés & même quelque naturels que foient les rapprochemens des plantes comprifes Botanique. Tome II. # dans chaque famille, ces familles elles-mêmes n'en font pas moins toujours véritablement arti- ficielles; car , comme nous l’avons dit en diférens endroits de nos Ouvrages , nous neæroyons nulle= _ ment que les produétions de la nature foient vrai ment diflinguées pat elle d’une manière régulière ou fymmétrique, en divers grouppes généraux plufieurs fois fous-divifés en grouppes inférieurs , comme l'eft une Armée que l'on divife par Briga- des , par Régimens, par Bataillons, par Compa- _gnies, &c. & nous reftons toujours perfuadés É malgré ce que Linné 2 dit à ce fujet, que tous les genres , les ordres, les familles & les claffes de plantes, font des divifions tout-à- fait artificielles “ mais aufli très-utiles , & même néceflaires pour faciliter l’étude de Ja Botanique. É S'il a été affez difficile à Linné de circonfcrire par des caraétères tranchans les petits grouppes de plantes que l’on nomme genres, comme le rou- vent quantité de ceux qu'il a établis, & dontles caraétéres diftinétifs font fort imparfaits, nous croyons pouvoir dire qu’il left encore bien davan- tage, d'établir des limites évidentes entre les grouppes d’une étendue plus confidérable, que nous nommons famille. ; I! femble que la férie que paroïffent former les produétions organiques de ja nature , foit liée dans toutes fes parties par des caraétères non-feulement infiniment variés , mais encore par-tout tellement rentrans Îes uns dans les autres, que plus on em- braffe une grande portion de certeférie, plus parmi. les êtres compris dans cette portion, il s’en trouve qui effacent par des traits de reffemblance avec les êtres des autres portions voifines , les jimites que l'homme s'efforce de pofer. Aufli pour chacun des grouppes de plantes dont nous avons fait l’ex- pofition fous le nom de familles dans cet ouvrage , les caraëtères diftinétifs | quant à préfene, font-ils” exprimés par une fomme majeure de traïtsde ref- femblance qui les rend remarquables; mais les limites de ces grouppes n'ont pu être placées que dans des diftances moyennes entre les maximum des traits cara@tériftiques de chacun des grouppes dont il s’agit, On feroit vraïfemblablement plus avancé dans la connoiffance des rapports naturels des plantes , & l’on auroit pour les familles des déterminations plus fatisfaifantes, fi tons les‘ Botaniftes euffent donné quelque attention à-ces recherches véritas blement intéreffantes, Mais la plupers, depuis que Linné a commencé d'écrire , fe font unigite- ment occupés de nomenclature & de claflifications arbitraires. On peut même dire que le fyffême fexuel , fi favorable à tous ceux qui favent fe con- tenter de noms,-a eu une telle influence fur les Botaniftes qui s’en font férvis, qu’elle a éloigné le plus grand nombre d'entreux de l'étude des rapports, & qu'elle les a habitués à y donner f peu d'attention, que ; même les plus célèbres, : out çommis à cet égard les plus Eve fautes #4 + aso FE A. dans la détermination de leurs nouveaux genres, ou dans ceile des nouvelles efpèces qu’ils ont publiés, ; ce Eneflet, on ne peut voir fans étonnement M. Jacquin propofer pour une efpèce de Chrocecca , un véritable Ce//rum , une plante qu’il favoit lui+ même avoir l’ovaire fupérieur , & qui conféquem- ment ne pouvoit être ni du genre du Chiococca , ni même de la famille dont ce genre fait partie. M. Thunberg, dans fa Flore du Japon, donne pour une nouvelle efpèce de Lycium , une plante qui ’eft pas même de la famille qui comprend cegenre, mais une véritable Rubiacée; il décrit encore dans le même ouvrage un arbriffeau qu’il donne pour un Cornouiller , quoiqu'il ait Povaire fupérieur. Linné fils, dans fon Supplément , cite pour fynonyme du Chiococca racemo/fa le Panda- çaqui de M. Sonnerat , qui eft une véritable Apo- cinée. Linné père lui-même confond dans fes Ordt- genres de la famille des Rubiacées , teis que le _Gardenia & le Genipa , avec la plupart des genres … qui compofent la famille des Apocins. Enfin, Pat- ention que les Botaniftes modernes donnent aux rapports naturels des plantes , eft filégère , que récemment M, Pallas a publié comme un nouveau Cytife , une plante qui, quoique de la famille des Légumineufes , n’eft nuliement de la feétion natu- relle qui comprend les Cytifes , mais appartient ux-Phaca , ou plutôt aux Colutea de Linné. Nous finitions pas, fi nous voulions citer les fautes effentieiles que les Botaniftes modernes commet- tent tous les jours contre les rapports naturels des plantes , par l’habitude que leur a donné le fyf- des affociations difparates. Tout Auteur affurément eft expofé à fe tromper en écrivart ; tout le monde peut faire des fautes ; & nous n'avons pas la fotte vanité de croire que ous feuls faifons une exception à cette remar- 64 de ré e réparer dans notre Supplément; mais ici, il n'eft POREU Re d'une méprife, ni de l'oubli 1 Ce que nous venons de dire fuflit pour qu'on - nous emtende , & pour que lon faififie l’afpeët de Notre critique, qui n’a pour objet que l’avances ment de Ja Botanique , en raspelant l'attention de ceux Qui la cultivent , fur l'étude intéreffante des nes naturales , fous le nom de Contortæ , plufieurs tême fexuel , de voir & de former continuellement * FAR . rapports naturels des végétaux, qu’ils paroïffeng trop négliger. Woyez les mots BoTANIQUE, CLASSE | ORDRE NATUREL , & RaProRTs. FANNASHIBA ( anc, Encycl. } C’eft un grand arbre qui croît au Japon ; fes feuilles font d’un verd foncé, & forment une efpèce de couronne. Ses fleurs font en bouquet, étant attachées les unes aux autres ; elles répandent une odeur très-agréa- ble & fi forte, qu’on la peut fentir à une lieue, quand le vent donne, Les dames les font fécher , & s'en fervent à parfumer leurs appartemens, On plante cet arbre dans le voifinage des Temples & des Pagodes ; & quand il eft vieux , on le brûle: dansles funérailles des morts. Hubner,diä. univers. À moins que ce ne foit le Badian de la Chine , il nous paroît fort difficile de deviner , d’après cette defcription , quel peut être cet arbre. FARAMIER , FARAMEA. Aublet , fous ce nom générique, décrit deux arbrifleaux de la failie des Rubiacées | & qui ont, felon nous, tant de rapports avec le Paverra de Linné , que nous préfumons qu'on devra les réunir à ce genre, lorfque leur fruit fera connu. Ces arbriffeaux ont des feuilles fimples & oppofées , avec des ftipules intermédiaires , & produifent à l'extrémité de leurs rameaux trois paquets ou faifceaux de fleurs, Fruëification. Chaque fleur a 1°. un calice monophyflé , turs biné, & dont le bord eft à quatre petites dents; 2°. une corolle monopétale, infundibuliforme , à tube grêle plus long que le calice, & à limbé divife en quatre découpures lancéolées & pointues; 3°. quatre étamines , dont les filamens courts & attachés au tube de la corolle , au-deflous de fes divifions , portent des anthères oblongues ; 4°. un ovaire inférieur , couronné d’un difque, & fur: monté d'un ftyle filiforme, à ftigmate à deux lames, - RTE S Le fruit n’eft pas connu : d'après Pexamen de Povaire , coupé en travers ayant fa maturité, il paroît à deux loges, } Te Esp a cms ravie 1. FARAMIER à bouquets, Farames corymbofti Aubl. Faramea foliis ovatis acutis, pedumeulis ternatis corymbofts. Aubl. Guian, 102. t. 40. f. 1 Arbrifleau de fept à huit pieds , dont le tronc & environ deux pouces de diamètre. I pouffe à deux pieds au-deffus de la terre des branches oppoféess. noueufes & râmeufes : elles font garnies de feuilles oppofées, ovales , pointues, entières, glabres » vertes ; & prefque fefiiles. Les ftipules font inter médiaires, oppoftes, folitaires de chaque € 2 & pointues. 1] naît à l'extrémité des rameaux fr0 F- pédoncules communs , portantchacun un bouquet de dix à quinze fleurs blanches, pédicellées ; re gécs prefqu’en forme d’évenraik On trouve ect . de A | arbriffeau dans les grandes forêts de la Guiané ; au quartier de Caux. Il fleurit au mois de Janvier. 2. FarAmIER à fleurs fefliles, Faramea feffili- flora. Aubl. Faramea foliis ovatis acutis, florébus déffilibus terminalibus ( énterflipulaceis. ) Aubl. ruian, 104. t. 40-f.2. - Cet arbrifleau s'élève à fix ou fept pieds , & paroît, felon la defcription d'Aublet , reffembler au précédent par fon port & fon feuillage. Ii en difffre ence qu’il porte à l'extrémité de fes rameaux des fleurs fefliles partagées en trois paquets com- pofés chacun de trois ou quatre fleurs enfermées entre deux grandes ftipules bra@éiformes. Cés fleurs font blanches , & exhalent une odeur très- agréable, qui approche de celle du Jafmin. Cet arbriffeau croît aux mêmes lieux, & fleurit dans le même temps que celui qui précède, FASCICULÉE , (racine) radix fafciculata. On nomme aïnfi celle qui eft divifée en un grand nombre de portions qui partent d’un centre com- mun ; & s’alongent en formant un faifceau, comme dans PAfphodèle. On dit aufli que des fleurs font fafciculées ( flores fafciculuti:) , lorf- quelles naïiffent pilufieurs enfemble d’un point Commun , & qu’elles font rapprochées en manière de faifceau. La Crafule écarlate n°, 1, les Corym- bioles, &c. FÉCONDATION (Fecundatio }. En Bota- nique , on nomme ainfi la fon&tion eflentielle des fleurs, l'ate important par lequei les embryons des germes qu'elles contiennent , &-qui doivent affurer la reproduétion future des individus de Vefpèce, font vivifiés, c’eft-à-dire reçoivent le premier mouvement d’une vie propre qui , détrui- fant leur inertie, produit une forte d’expanfion dans les parties qui les compofent, & occafionne leurs développemens & leurs accroifiemens fuc- ceflifs. Cet aëte myftérieux s’opère par la communica- tion médiate ou immédiate des organes fexuels des fleurs; par le cortaét de la pouflière fécon- dante des éramines , fur le ftigmate du piftil ; contaét qui tranfmet à l’ovaire de ce piftil, par Pentremife du ftyle , foit qu'il paroiffe perforé ou non, la vapeur vivifiante (laura feminalis } nécef- faire à la fécondation. C’eff lorfque la fleur eft ouverte, ou quelque- foïs dans l’inftant même de fon épanouifflement , ‘quesexéeute la fonéion importante par laquelle l'étamine tranfmet au piftil la pouflière fécondante qu’elle contenoit, On peut obferver aux premiers rayons du foleil $ comme nous lavons dit dans notre Flure, cette merveille momentanée fur la Pariétaire ; où elle s'opère par un jet élaftique qui la rend très-fenfi- ble. Les reflources ont encore.été prodiguées par le Créateur, pour parer à la multiplicité des dan- gers, & aflurer l’efpérance des récoltes à venir. : « É s FA EC … 4 | Outre que fes fleurs, dans Je plus grañd nombre des plantes, ont été nes, la fagefle des précautions éclate encore en diverfes manières , tantôc dans la polition des éta- mines qui font courbées vers le piftil, ou qui, par un mouvement très-particulier, s’en appro- chent, foit fucceflivement l’une après l’autre, foit plufeuts enfemble à-ja-fois ; & tantôt dans la fituacion de la fleur même, qui fe penche pour faciliter la communication du pollen au piftil, fi ce dernier eft plus long que les étamines , où fe drefle s’il eft plus court. L’agitation de Pair con- Court, avec ces circonftances avantageufes & d’autres femblables, pour déterminer la pouilière à fe porter vers le ftigmate: la moindre parcelle fuffit au fuccès de l'opération. Selon des obfervations récentes de M. l'Abbé 7 Spallanzani, il n’eft pas toujours néceffaire DE FE | dans des jardins du voifinage, euffént communi- PR | Lili pourvues de plufieurs etami. " 452 FER Au refte, la Nature, par- tout fi féconde en moyens, paroît s'être ménagée tant de reffources pour aflurer la confervation des efpèces par la reprodudion & la multiplication des individus , qu’il ne nous paroît pas raifonnable de vouloir affigner des limites préciles à fes facultés, pour les refferrer dans les bornes étroites de notre con- ception. Voyez le mot VÉGÉTATION. FEMELLES (fleurs), Fores fœminei; on donne ce nom aux fleurs qui n'ont que des patils fans étamines : parmi les plantes qui ne portent que dés fleurs unifexuelles , ce font toujours les eurs femelles qui produifent le fruit. Les fleurs fémelles font mélangées avec des fleurs mâles fur le même individu , dans les plan- tes monoïques, les Concombres , les Courges, les Noifettiers, &c. Mais dans les plantes dioi- ques, certains pieds ne portent que des fleurs femelles , tandis que d’autres pieds portent feule- ment des fleurs mâles ; le Chanvre , les Peupliers, -&c. Voyez le mot Freur. - FERNEL à feuilles de Buis, FERNELIA “Buxifolia. Fernelia. Comm. Herb. & Ic. Niver- nenia. ejufd. Lefaux buis de l’Ifle de Bourbon. PR, Æadem foliis minoribus. Le faux buis de PIfle de France. - __ Arbre de la famille des Rubiacées , qui paroît fe rapprocher des Petefa par fes rapports. Cet arbre s'élève à une grandeur moyenne ; fes bran- ches font oppofées , ovales, entières, un peu pé- tiolées , glabres & luifantes en deflus, & munies de poils courts en deflous, principalement dans . leur jeuneffe ; elles font en général petites, buxi- formes, & les plus grandes ne font guères plus larges que l’ongle du pouce. Celles des morceaux que nous poflédons de la plante 8 font au moins une fois plus petites. Les fleurs font axillaires , folitaires , prefque feffiles, petites & bianchätres. . Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle, court , fupérieur, & à quatre dents pointues ou enalêne ; 29. une corolle monopétale, un peu plus grande que le calice , à tube coutt, & à limbe * divifé en quatre lobesobeus & ouverts; 3°. quatre ‘étamines non faillantes hors ds la corolle, & dont les filamens courts, inférés dans la partie inférieure de fon tube, portent des anthèresarron- dies ; 4°. un ovaïre inférieur , furmonté d’un ftyle fimple , à ftigmate bifide. 5 _. Le fruit éft une baïe ovale, glabre, rougeâtre de la grandeur d'un gros pois, couronnée, coriace, à peine charnue ou fucculente , & divifée inté- _ rieurement en deux loges par une cloïfonmembra- neufe qui femble interrompue dans fon milféu. Chaque loge contient des graines nombreufes Qui paroïiffent attachées à un axe ou placenta parti- culier , fitué au centre dans la partie interrompue de la cloifon. Cet arbre croît naturellement aux Hles de _un long filet. FER France & de Bourbon, où M. Commerfon l'a obfervé ; les morceaux que nous poflédons nous ont été communiqués par M. Sonnerat. F. (v.f.) On remarque fur les petits rameaux des ftipules courtes, pointues , & intermédiaires comme dañs les autres plantes de la famille des Rubiacées, FÉROLE à boïs marbré, FFROITA variegata: Ferolia Guianenfis. Aubl. Guian. Suppl. 7. Fab. 372. Ferolia arbor , ligao in modum marmoris va- riegato. Barr. Fr. Equin. p. 51. Bois marbré. Nicolf. St, Dom. p. 181, Vulg. Bois fatiné, Bois de Férole. C'eft un arbre intéreffant par la beauté de‘fon bois, mais qui eft encore très-peu connu des Bo- taniftes , fes fleurs jufqu’à préfent n’ayant point été obfervées ou décrites par aucun d’eux. Le tronc de cet arbre , dit Aublet, s'élève à quarante où cinquante pieds, fur environ trois pieds de dia- mètre,’ Il pouffe à fon fommet un grand nombre de branches , dont celles du fommet font perpen- diculaires , & les autres divergent ou s'étendent horizontalement de tous côtés; ces branches font chargées d’une multitude de rameaux grèles , feuitlés , & alternes. Les feuilles font aufli alter- nes, ovales, acuminées , entières, lifles , vertes en deffus, blanchâtres en deflous , & portées fur des pétioles fort courts. Elles: ont à leurs aiffelles un bourgeon enveloppé d’une écaille terminée par Les fruits naiflent en forme de grappes vers l'extrémité des rameaux; ce font des baies sèches, comprimées , arrondies, pointillées , ridées, bot- dées d’un feuillet membraneux. L'écorce eft ver= dâtre & mince ; elle couvre un noyau ridé ,; bof felé | offeux , & à deux loges. Chaque Joge co tient une amande , mais il arrive fouvent qu uné des deux avorte. Cet arbre croît dans les forêts de la Guiare , & fe trouve chargé de fruits dans le mois de Mai. paroît qu’on le trouve aufli dans les Antilles ; MAIS qu'il ny forme qu'un arbrifleau. Aublet dir que fon écorce eft life, cendrée , & que, Jorfqu’on l'entaille , elle rend un fuc laiteux. Si un arbre a trois pieds de diamètre , l’aubier du tronc en # plus de deux ; il eft blanc, dur , pefant he pad. Le bois intérieur eft dur, pefant, & dun beau rouge panaché de jaune; il prend un beau poli & reffemble à du fatin ; ce qui Jui a fait don- ner le nom de Pois fatiné. 11 eft aufli nom Bois de Férole | nom d’un ancien Gouverneur de Cayenne , qui a été le premier à l’introduire dans le commerce. Ce bois eft employé dans les ou” vrages de marqueterie : on en fait de meubles. Le Férole nous pe avoir de grands rapports avec le genre du Parinari ( voyez ce mot} done nous prélumons qu'il eft une efpece, - FERRARE ou FARAIRE , FERRARIA; PER genre de plante unilobée , de la famille des Iriss qui a de très- grands rapports avec les Bermu- diennes & les Galaxies | & qui comprend des her- bes exotiques à feuilles enfiformes, & à fleurs terminales ayant des étamines monandelphiques & non gynandriques, ! CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fpathes font uniflores, & compofées de deux: folioles oblongues, concaves , & carinées fur leur dos ou comprimées. Chaque fleur offre 1°. fix pétales campanulés , ovales ou oblongs, acuminés, plus ou moins on- dulés fur les bords , & dont trois alternes font plus petits que les autres; 2°. trois étamines dont les filamens réunis à leur bafe ou dans toute leur lon- . gueur en une gaîne traverfée par le ftyle , portent des anthères arrondies ou linéaires ; 3°. un ovaire inférieur oblong , obtufément trigône, duquel s’élève dans la gaïîne des étamines, un ftyle ter- miné par trois ftigmates bifides, Le fruit eft une capfule oblongue ou linéaire, trigône , triloculaire , trivalre & polyfperme, Obfervation. Les Ferrares ont de fi grands rapports avec les Bermudiennes, qu’il conviendroit peut-être de réunir ces deux genres pourn'en former qu’un feul : on peut néanmoins les conferver , cat ils font diftingués par la confidération des fpathes, lef- quels font uniflores dans les Ferrares ; & biflores ou pluriflorés dans les Bermudiennes. Quant aux ondulations crêpues ou frangées des bords des pé- tales, & aux fligmates creufés en capuchon, qu’on obferve dans la première Ferrare , ces par- ticularités ne doivent plus être citées comme ca- raëtères diftinélifs du genre, puifqu'elles man- quent dans la feconde SE ; qu’on ren doit pas pour cela féparer felon nous, ESFICIS 1. FERRARE ondulée , Ferraria undulata. Lin. Ferraria petalis margine crifpis , fligmatibus bifi- dis cucullatis. N. , ( Flos Indicus è violaceo fufcus , radice tuberofa. Ferr. Cult. 168. t, 171. Raj. Hift. 1207. Gla- diolus Indicus & violaceo fufcus , radice tubero/a. Morif. Hift. 2. p. 344. Sec. 4. t. 4. f. 7. Narciffus Tndicus ; flore faturate purpureo. Rudb. Elyf, 2, p- 49: t. 9. Jris ffellata , cyclaminis radice , pullo flore. Barrell. Ic. 1216. Ferraria foliis nervofis enfiformibus vaginantibus , petalis fimbriatis. Burm. AG. N. A 1761. p. 109. €, 3. f. 1. Ferra- ria. Mil. Diét. & Ie. +. 280. J1cq. Hort. t. 63. La racine de cette plante eft tubéreute , arron- die , prefque femblable à celle du Cyclame , blan- che intérieurement , brune ou roufleâtre à lexté- rieur, & un veu enfoncée ou creufée en ombilic à fes deux extrémités, Elle poufle des feuilles drojtes , longues d’un pied ou un peu plus, enf- L formes , triées par, des nervures, & qui s'em- braflent à leur bafe comme celles des Glayeuls & des Iris. ]1 naît du milieu de ces feuilles une tige qui s'élève jufqu'à la hauteur d’un pied & demi, 453 chargée de feuilles beaucoup plus courtes que les : radicales, & engaïînées alternativement. Cette tige fe divife en deux ou trois rameaux feuillés & uniflotes. Chaque fleur a fix pétales ouverts, don trois font plus grands que les autres, & qui tous font d’un violet ou pourpre brun en defus, blan- châtres & fingulièrement ondulés ou frangés {ur les bords. Les filamens des étamines font réunis (inférieurement felon M. de Juflieu } en une gaîne traverfée par leftyle de la fleur; les trois ftigmates font courts, bifides, frangés, & en capuchon. Cette plante croît naturellement au Cap de Bonne- Efpérance, & a été cultivée au Jardin du Roi. &. (v. v.) Ses fleurs font intéreffantes par leur beauté & par leur fingularité , mais elles durent.peu, 2. FERRARE tigrine , Ferraria pavonia. Ferra- ria petalis planis : interioribus haflatis , fligmati- bus bipartitis filiformibus. N, * Ocoloxochutl [. flos tigridis. Hern. Mex. p.276. Tigridis flos. Bauh. Pin. 48. Dod. Pempt. 693. Lob. Ic. 115. J.B. 2. p. 684. Raj. Hift. 1165. Swert. Flor.y.2. t. 31. f. 2. Ferraria (pavonia} petalis interioribus minoribus haffatis. L. F. Suppl. 407. & Ic. Muris. Amer, v. I. t, 15. ex Le. ÆAmavilla. Jof. Juff. Herb. & Ic. Cette efpèce eft uhe très-jolie plante dont les Anciens avoient eu connoiffance , quoique d’une manière fort imparfaite, & qui a été retrouvée & obfervée depuis, pour la première fois, par M. Jofeph de Juflieu , qui l'a envoyée sèche avec un bon deflin & de bonnes notes manulférites, dont M. de Juflieu, fon neveu, a bien voulu nous donner communication. Sa racine eft un bulbe tuniqué ou écailleux au moins à l’extérieur ; fes feuilles radicales font en- fiformes , étroites, rétrécies prefqu’en pétiole vers leur bafe, nerveufes & un peu pliffées longitudi- nalèment comme celles de certains Glayeuls. La tige eft haute d'environ un pied , cylindrique, un peu noueufe ou comme articulée , légèrement coudée en zig-zag, & garnie de deux ou trois feuilles alternes , diftantes, engaïnées , plus cour- tes que les radicales. Cette tige eft marquetée inférieurement d’un grand nombre de points obiongs , pourprés & un peu faillans, & elle eft munie de deux ou trois rameaux axillaires, fim- ples , dont les fupérieures font Me ie fait que la tige n’eft point uniflore, maisqu’elle produit réellement deux ou troïs fleurs qui fe dé veloppent fucceflivement, lefquelles font termi- nales , folitaires, grandes, fort belles , & d’un rouge vif ou clair, ayant leur centre agréable. ment tigré ou tacheté de pourpre, fur un fond d’un blanc jaunâtre, a Chaque fleur fort d’une fpathe diphylle, & confifte 1°. en wne corolle légèrement campa- “ 454 FER nulée , compofée de fix pétales réunis en tube à leur bafe , ouverts , dont trois extérieurs font plus grands, ovales , un peu emouffés à leur fommet, dun rouge de feu dans leur partie fupérieure , blanchâtres ou jaunâtres à leur bafe, avec des taches ou tigrures pourpres ; & trois intérieurs. beaucoup plus petits , un peuonguiculés, pointus, ayant un étranglement au-deffous de leur fommet ) : É qui les fait paroître haftés, & par-tout d’une couleur jaunâtre légèrement teinte de rouge, avec deétigrures d’un pourpre foncé ; 2°. trois etamines dont lesfilamens réunis dans toute leur longueur en une gaîne tubuleufe , longue & rougeâtre dans fa partie fupérieure, portent des anthères linéaires ; 3°. en un ovaire inférieur , duquel s’élève un ftyle enfermé dans la gaîne des étamines , & terminé par trois fligmates partagés en deux branches fili- formes. Cette plante croît naturellement au Mexi- que. (v:.f.inh. Juf. ) - FÉRULE , FERULA ; genre de plante à fleurs polipétalées , de la famille des Ombellifères, qui à de grands rapports avec les Peucedans & les -Armarintes , & qui comprend des herbes à feuilles _ alrernes, furcompofées , ayant leurs pétioles mem- _ ‘braneux, larges, utriculés, & leurs découpures __ menues & linéaires , & à fleurs jaunâtres, dif- __ pofés fur des ombelles , dont les latérales fupé- : -rieures font le plus fouvent oppofées ou ternées. a plupart des Férules font des herbes fort gran- des, & produifent un fuc gummo-réfineux , d’une ‘odeur défagréable, CARACTERE GÉNÉRIQUE, L'ombelle univerfelle eft globuleufe-, compofée de beaucoup de rayons , & n’a pour collerette que quelques folioles membraneufes & caduques ; les .. ombelles partielles font pareïllement globuleu- = fes, portent des fleurs régulières , toutes fertiles, ‘ & ont pour collerette des folioles fort courtes & | Chaque fleur offre 1°. cinq pétales prefqu’é- “gaux, ôblongs ou en cœur; 2°. cinq étamines, ont les filamens de la longueur des pétales , por- _tent des anthères arrondies ; 3°. un ovaîte infé- rieur , furmonté de deux ftyles courts, à figmates obtus. ETS Le fruit eft ovale , comprimé , relevé de chaque côté de trois ftries longitudinales, & compofé de deux femences elliptiques , appliquées l’une contre J’aurre. ee es EsrPEecss, FER: f: é f. 3. Ferula, Dod. Pempt. 321. Lob: I& 778. è 2 Sa tige eft haute de cinq ou fix pieds, épaifle , ferme , pleine de moëlle , cylindrique, &un peu rameufe. Ses feuilles fonc fort grandes, plufieurs fois aîlces, décompofces, & à tolioles longues, menues , & linéaires. Les fleurs forment des om- belles très-garnies , difpofées ordinairement trois à trois, dont une intermédiaire aflez grande ; &- deux latérales plus petites , foutenues par dés pédoncules oppofés. On trouve cette plante dans l'Italie , les Provinces méridionales de la France, & en Efpagne , aux lieux pierreux & fur les côtes de la Méditerranée. Æ. (v. f. ) Quand festiges font defféchées , elles font remplies d'une moëlle légère qui prend feu facilement. Rai dit qu’en Sicile le peuple fe fert de cette moëlle en guifé d’amadou. C’eft peut-être à caufe de cettepro- priété, connue vraifemblablement des Anciens, ge les Poëtes ont dit que Promethée déroba le eu du ciel, & l’apporta fur la terre dans la partie creufe d’une Férule. CRE Obferv. Tournefort prétend avoir trouvé dans la Grèce la vraie Férule des Anciens , qu’il dit être différente de la Férule commune, qui vienten Italie & en France ; il nomme celle de Grèce Ferula glauco folio , caule cral} {Fimo , ad fingulos nodos ramofo & umbellifero. Cor. 22. Les tiges sèches de cette plante, dit Tournefort, étoient affez fortes pour fervir d'appui , mais en même temps trop légère pour blefler ceux que l’on M pe; c’eft pourquoi Bacchus , l’un des plus grands Légiflateurs de Pantiquité, ordonna fagement aux premiers Hommes qui burent du vin, de fe fervie de cannes de Férule , parce que fouvent dans Îs fureur du vin ils fe cafloient la tête avec les bâtons ordinaires ; les Prêtres du même Dieu s’appuyoient fur des tiges de Férule. Aujourd'hui ons'en lert en Grèce à faire des tabourets. On applique alternar tivement en long & en large les tiges sèc ; cette plante pour en former des cubes arrêtés aux quatre coins avec des chevilles de bois. Ces cubes font les plants des Dames d’Amargos.., Plutarque & Strabon remarquent qu’Alexandre tenoit les Œuvres d’Homère dans une caflette de Férule, à caufe de fa légèreté, j 7 _ 2. Feruix glauque, Ferula glauca. Lin. Ferula foliis fuprà decompofitis: foliolis lanceolato-linea= ribus planis (fubtus glaucis.) Lin. Hort. Clif.9$- Milt. Di&, n°, 8. M se + Ferula folio glauco, femine lato oblongo» qu bufdam thapfia Ferulacea. J. B. 3. p. 45. Tournefs 321. Raj. Hift, 420. - M: Cette belle Férule paroît affez bien diftinguée + : des autres par la couleur glauque de la-furface inférieure de fes feuilles. Elle s’élève jufqu’à-huit ou neuf pieds , fur une tige épaiffe, ferme , feuil- lée , & pleine de moëlle, Ses feuilles font amples, fur-tout les inférieures , furcompofées ( caraétère | st gommun à la plupart des efpèces de çe genre} & FER à folioles ou découpures lancéolées - linéaîres, planes , vertes, luifantes & comme verniflées en deffus , & d’une couleur glauque en deflous. Les pétioles des feuilles fuperieures font des gaînes membraneufes , larges , utriculées ou ventrues, Jean Bauhin dit qu'il découle de cette plante un fuc laiteux d’une odeur forte & d’une faveur âcre, Ses fruits font elliptiques-oblongs , comprimés, ftriés fur les côtés, & bruns ou noirâtres lorfqu’ils font mûrs. Cette plante croît dans lIcalie, la Sicile, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. (v. v.) Ses fleurs font jaunâtres, paroïflent en Juillet ; fes fruits mûriffent en automne. Voyez l’efpèce n°, 4. 3- FÉrut1E de Tanger, Ferula Tingitana. Lin. Ferula foliis laciniatis : lacinulis tridentatis inæ- qualibus nitidis, Lin, Hort. Cliff. 95. Mill. Di&. n°. 3. : Ferula Tingitana , folio latiffimo lucido. Hort. . Edimb. & Herm. Par. 165.t. 165. Raï. Suppl. _253. Ferula lucida Hifpanica. Tournef, 321. Fe- rula Tingitana. Riv. Pent. t. 10. Ferula Tingi- ana lucida, folits laferpitii, Morif, Hift, 3. p 309. Sec, 9.t. 15. f, uit: On reconnoît aifément cette efpèce aux folioles de fes feuilles, qui font découpées à peu près Comme celles du Perfil, caraëtère qui ne fe ren- contre pas dans les autres Férules confflues Her- man dir que la tige de cette plante eft rameufe, un peu moins épaifle & moins élevée que celle de la Férule commune ; Miller néanmoins lui attri- bue des tiges fortes qui s’élèvent à la hauteur de huit à dix pieds, & fe terminent par de larges ombelles de fleurs jaunes. Ses feuilles font fort amples, plufieurs fois aîlées ou furcompofées, à folioles élargies comme dans le Perfil, laciniées, dentées, glabres, verres |, & fort luifantes en deffus, Les femences font grandes, ovales ouellip- tiques , & applaties. Cette plante croît naturel- lement en Efpagne & dans la Barbarie. ça. (vif in herb. Juff.) 4. FERULE pinnatifide , Ferula ferulago. Lin. Ferula fois pinnatifidis : pinnis linearibus planis trifidis. Lin. Hort. Cliff. 95. Mill. Di&. n°, 4. Fcrulago’ latiore folio. Baub. Pin. 148. Fern- lago. Dod. Pempt, 321. Ferula galbanifera, Lob. Ic.779. Ferula laitore folio. Morif. Hift. 3. p. 309. Sec. 9.t.15.f, 1. Nous ignorons fi cette Férrlz eft véritablement diflinguée de la Férul: glauque que nous avons décriteaune, 2. Eneffet, la defcription de Mo- rifon ; que nous citons ici même d'après Linné, fe rapporte rellement à la Férule glauque en quef- tion , qu'il fe pourroit que ces plantes ne fuflent que des variétés l'une de Pautre, _ Au refle, Miller qui les décrit toutes denx, dit que celle-ci s'élève à la hauteur de fept à huît pieds ; que fes feuiiles font divifces ( furcompo- fes), & s’'tendent affez loin en dehors 5 qué leurs lobes {ont plus larges que ceux des autres * | efpèces, en exceptant cependant ceux de la Fée. rule de Tanger; mais qu’ils font plus longs que ces derniers, d’un verd plus foncé, & terminés par trois pointes; qu’enfin fes fleurs font jaunes, forment de larges ombelles, 8: produifent des 4 femences ovales & applaties comme celles des : autres efpèces. Cette plante croît naturellement dans la Sicile. s. FÉRULE du Levant , Ferula orientalis. Lim Ferula foliorum pinnis bafi nudis , foliolis fetaceis Lin. Hort, Cliff, 95. Mill, Di. n°. 5,7 “1 Ferula orientalrs , cachryos folio & facie. Tourn Cor. 22. & Itin. Vol. 2. p. 379. ee? Cette efpèce & ja fuivante s’élèvent moins que toutes celies qui précèdent , & font remarqua- bles par un charmant feuillage, dont les divifions font d'une finefle admirable, Celle dont il eft ici queftion a, felon Tourne fort , une récine groffe comme le bras, longue de deux pieds & demi, rameufe , peu chevelue blanche , couverte d’une écorce jaunâtre, & qui rend un fuc laiteux de la même couleur. La tige s'élève jufqu’à trois pieds; elle eft épaifle d’un demi-pouce, cylindrique , life , ferme, rouge4- tre, & pleine de moëile. Les feuilles infcrieures. font fort amples , très-garnies , très finement divi=. fées, cinq ou fix fois pinnées , à pinnules princis pales nues à leur bafe ( ce qui les diftingue prin- cipalement de celles de la fuivante }; & à folioles ou dernières divifions courtes , féracées , & légè- rement velues ; ces feuilles font d’un verd agrée ble, Les caulinaires fupéricures font plus petites rares , à pétiole commun en gaîne utriculée, Les fleurs font jaunes , naiflent fur des ombelles de grandeur médiocre , qui terminent les rameaux & la tige. Les fruits font oblongs ou- ellipriques- oblongs, un peu comprimés , légèrement ftriés fur. les côtés , rouffcâtres , rétrécis vers leur bafe , & femblent un peu réfineux, ‘Tournefort dit qu'ils font huileux & amers, Cette jolie Férule croît naturellement dans le Levant , & eft cultivée de. puis long-temps au Jardin du Roi. Æ.( v. v.) 6. FÉruzE à feuilles de Meum, Ferula meoïdes. Lin. Ferula fol'orum pinn:s utrinque appendicu- latis, foliolis feiaceis. Lin, Hort. Cliff. 95. Mill, Di&. n°. 6. + Laferpitium orientale, folio mei , flore luteos Tournef, Cor. 23. F4 Cette Férule reffembleMaffez bien au Meum. (Æthufe n°. 3.) par la fo > fes feuilles, mais elles font plus amples ; on les diftingue de celles de l’elpèce ci-deffus , en ce que leurs pinnules , auffi fort divifées & branchues, font garnies jufe qu’à leur bafe de folioles menues & comme verti- cillées. D'ailleurs, ces folioles pareïllement fcta- cées comme celles de Pefpèce précédente, font éanmoiïns plus Tâches; ce qui donne aux feuilles de celle-ci un peu moins d'élégance. Les tiges font hautes d'environ trois pieds, &terminées par de |] larges ombelles de fleurs jaunes, arxquelks fuce Fo 46 FER cèdent des femences ovales & plates , qui mrif- Cent en automne. Certé plante croît auili dans le Levant. ( v. fin k. Juf,) : .Férut& nodiflore, Ferula nodiflora. Lin, - Ferula foliolis linearibus - angufliffimis , umbellis pedunculatis ad nodos verticillaus. N. ssh Ferula minor , ad fingulos nodos umbellifera. Tournef. 321. Libanotis ferrulæ folo & femine. Bauh, Pin. 158. Morif. Hift. 3. p.310. Sec. 9. tas. f. 1. Mala. Panax afclepium , ferulæ facte. Lob. 1c. 783. Libanotis tenuifolia aliera , fèrulæ folio & femine, ttalica. Barrel. Ic. 835. Ferula nodiflora. Scop. Carn. 2. n°: 37+ Mill. Di&. n°. 7. Allion. Fi, Pedem.n°. 1294. Jacq. Auft, Vol. $. t: 5: ka tige eft haute de trois à quatre pieds , ftriée ou cannelée , & fimple ou munie de rameaux “courts. Ses feuilles font trais fois aîlées, à pin- sules oppofées , accompagnées à leur bafe par d’autres pinnules plus petites , & à folioles linéai- res , fort étroites, lâches, & divergentes. La par- tie fupérieure de la tige, qui eft prefque nue ou qui n'a que des feuilles fort courtes, porte à _ chacun de fes nœuds quatre à fix pédoncules longs _ d'un pouce ou davantage, difpofés en verricille, & chargés chacun d’une petite ombelle de fleurs jaunâtres. Outre les collerettes propres des om- _ belles, on trouve fous chaque verticille des folio- les membraneufes , ftipulaires & verticillées, plus courtesque les pédoncules qu’elles accompagnent. Certe plante croît naturellement dans le Carniole, & eff cultivée au Jardin du Roi, Æ. (v. v.) Parmi les figures de cette plante que nous avons citées, celle de Barrellier fuffit pour en donner une idée très-convenable ; elle fait voir combien le carac- tère de Linné eft fautif, en attribuant à cette Férule des ombelles fefliles ou prefque fefliles, 8. Féruze de Perle, Ferula af[a-fœtida. Lin. Ferula foliolis alternatim finuatis obtufis. Lin. mbellifera leviffico is » foliis tnffar pwniæ ramofis, &c. Afla-fœtida difgunenfis, Kempf. Amœn. Ex. 535. t. 536. Hingifeh Perfarum. Affa- fitida. Tranf. Phil, Vol. 75. ann. 1785. La racine de cette plante eft vivace , groffe fufiforme à peu près comme celle du Panais, fou- vent fimple , quelquefois divifée inférieurement en éeux ou trois branches , nojrâtre à l'extérieur blanche intérieurement, & pleine d’un fuc gras ù dont l’odeur extrê n féride , a quelque chofe . 12 4 7 fe changeant par la _ moins teint de violet, d’une odeur puante qui BE R: ; vers le milieu du printemps. Leur goût eftamer ; âcre , aromatique , & puant. La tige eft haute de deux pieds ou un peu plus dans la plante cultivée en Europe , & s’élève une fois davantage dans fon lieu natal : elle eft annuelle , légèrement ftriée $ prefque nue, & munie de quelques rameaux dont les inférieurs font alternes , & les fupérieurs ver- ticillés: Ces rameaux naiffent dans les aiffelles des stioles membraneux des feuilles caulinaires qui font peu nombreufes, fort petites, & la plu- art avortées ; l’intérieur de la tige eft rempli d’une moëlle blanche , abondante, non inter- rompue par des nœuds ; & l'extérieur eff marqué de cicatrices ou empreintes prefque ciroulaires &e. obliques , que les feuilles caulinaires ont laiflées après leur chûte. Il naît à l'extrémité de chaque rameau & de la tige, une ombelle un peu ample, légèrement convexe, compofée de vingt à trente rayons qui foutiennent chacun une ombelle hé- mifphérique , munie de dix à vingt fleurs prefque {efliles. L’ombelle univerfelle & les ombellules font dépourvues de collerette, Chaque fleur a un calice fupérieur & entier; cinq pétales ovales, planes, & égaux; cinq éta- mines courbées en dedans; un ovaire inférieur, chargé de deuxftyies. Le fruit eft avale-oblong ;, comprimé , marqué de chaque côté de trois ftries ou lignes fällantes , & eft formé de deux femen- ces planes appliquées l’une contre Pautre, Cette plante croît naturellement dans la Perte. 75. Il s’en trouve maintenant quelques individus à Paris, envoyés de Perfe par M. André de Satory, fais qui n’ont encore pouffé que quelques feuilles radicales; d’autres individus de cette même plante, aufli originaires de Perfe , ayant été envoyés par M. Pallas au Jardin d'Edimbourg , y ont donné des fleurs dont M. Hope a publié le caraétère. Toute la plante a ung odeur qui tient de celle. de V’Ail ou du Poireau, & çontient un fuc propre Jaiteux d’une faveur & d’une odeur d’Afa-fatidas C'eft, en eflet , ce même fuc retiré de la racine de cette Férule, & épaiffi à V’air, qui conftitue fa fubftance connue des Européens fous le nom d'Afa- fitida, & appelée Hingh par les Perfans. * L’Affa- faœtida des boutiques, que les Allemands appellent Stercus diaboli , eft une gomme-réfine en maffe compaéte , un peu moile , compofée de larmes ou de grumeaux brillans, d’un blanc Jat nâtre ou rouffatre, {ur-tout lorfqu’elleeft fraîche, fuite en un rouge plus où approche de celle de l’Ail, mais plus forte, & d’un goût amer, âcre & mordicant. On en trouva de deux fortes dans les boutiques ; Pune impufé» brune & fale , que l’on doit rejeter ; l'autre Prés rougeâtre, tranfparente , & qui contient plufeurs belles larmes blanches. On nousl'apporte de Perle & des Indes orientales. Kempfer dit que pouf obte- nir le fuc qui conftitue cette fubftance gummo” réfineufe , les Perlans, après quelques opérations - + Fi Lu préliminaires ; - de quelque temps le fuc qui s'eft amañlé fur le L FET PET préliminaires , coupent à diverfes reprifes destran- | calice , portent des anthères arrondies ; 3°. un ches horizontales fur le collet de la racine de la Férule dont nous venons de parler, & qu’après chacune de ces feélions ,- ils recueillent au bout difque ou la partie tronquée de cette racine. On fait que ce fuc a été célèbre chez les Anciens, qui en faifoient ufage non-feulement comme remède, mais encore comme aflaifonnement dans leurs fauces & leurs ragoûts ; & quoique l’odeur de ce fuc nous paroifle déteftable , il y a apparence que les Perfes & les Afiatiques n’en font pas affectés de même ; car on prétend qu’ils Pappellent le man- ger des Dieux, & qu’en effet ils en mangent fami- ièrement , & y trouvent une bonne odeur & un ‘goût exquis. Il eft rapporté dans lHiffoire générale des Voyages-( Vol. 9. p. 44: ), qu’à Surate les Naturels du pays aiment beaucoup ?_4fa-fœtida , qu’ils appellent Hin. Ils en mettent un peu dans leur pain, qui en reçoit un goût défagréable , mais qu'ils croient fort utile pour la fanté. On mange tant d’Affa-fœtida dans Surate , que lair qu’on y refpire le fent quelquefois fortement. La fubftance dont il s’agit fert encore aux In- diens de remède contre le dégoût, pour fortifier Peftomac , pour chañer les vents, & pour exciter à l'amour. En Europe on l’emploie rarement, excepté pour les maladies des chevaux. Elle eft néanmoins anti-hyftérique , incifive , tonique & fudorifique. On peut s’en fervir utilement dans les coliques venteufes , les maladies hyftériques, & pour faire fortir les règles, les lochies & l’arrière- faix. Comme elle excite la tranfpiration & les | fueurs , elle peut être utile dans les fièvres mali- gnes, la petite vérole , &c, ; extérieurement elle . Myrtes , quoique fes fleurs foient dépourvues de - eff réfolutive. : FÉTIDIER de Bourbon, F@TIDIA Mauri- tiana. Faœtidia. Commerf. Herb. & Ic. Le Bois puant. C’eft un arbre qui femble être de la famille des corolle. Il a le port & acquiert la grandeur & la groffleur du Noyer commun, & fon bois même reffemble aflez bien à celui du Noyer, mais fa couleur eft plus rougeâtre. Les rameaux de cet arbre font rapprochés par . place , prefque verticillés, cylindriques , glabres feuillés à leur fommet. Les feuilles font épar- fes , fort rapprochées les unes des autres, & dif- pofées en rofètres terminales; elles font ovales, fefliles , très-entières, glabres, un peu coriaces, & longues de deux à trois pouces. Les pédoncules font terminaux, fimples , uniflores , & longs d’un pouce ou d’un pouce & derui. Chaque fleur offre 1°, un calice fupérieur , mo- nophylle, un peu quadrangulaire à fa bafe, & Partagé en quatre découpures lancéolées & ouver- tes; 2°. des étarmines fort nombreufes ( plus de foixante } , dont les flamenslibres & attachés au Botanique. Tome II. os ovaire inférieur , diflingué fupérieurement par un difque aflez large, quarré, convexe & un peu * faillant dans la fleur, Le ftyle , qui naît du centre de ce difque , eft fimple, de la longueur des éta- mines, & terminé par un ftigmate petit & qua= drifide. Se Le fruit eft une noix ligneufe , plane en deflus avec le difque quarré qui la couronne, un peu turbiné & quadrangulaire à fa bafe , & environné par le calice, dont les divifions alors font réflé- chies. Elle eft divifée intérieurement en quatre loges difpermes. Cet arbre croît naturellement aux Ifles de France & de Bourbon. F. ( +. f:) Son bois eft propre à faire des meubles. Ses fruits n'ont pas beaucoup plus d’un pouce de diamètre, FÉTUQUE, FEsTuca ; genre de planteuni- lobée , de la famille des graminées, qui a beau- coup de rapports avec les Paturins & les Bromes , & qui comprend des herbes dont les fleurs naïf- fent fur des épillets multiflores, pédonculés | & communément difpofés en panicule, : CARACTERE GÉNÉRIQUE. _Les fleurs font glumacées, & raffemblées plu- fieuirs enfemble par épillets oblongs , un peu cylin- driques , pointus, & le plus fouvent garnis de barbes. s Chaque épillet a un calice commun multiflore ; formé de deux valves oblongues , acuminées , un ui es , oppofées l’une à l’autre , & fituées à la bafe de Pépiller. 457. Chaque bäâle florale offre 1°. deux valves oppo- fées , femblables à celles du calice, mais un peu plus grandes , & dont l’extérieure plus grande que lintérieure , eft très-pointue , concave, & fou- vent terminée par une barbe; 2°. trois étamines dont les filamens portent des anthères oblongues ; 3°. un ovaire fupérieur, chargé de deux ftyles courts, velus & ouverts, à fligmates fimples, Le fruit eft une femence oblongue , très-poin- tue aux deux bouts, marquée d’un fillon longi- tudinal, & enveloppée dans la bâle florale qui tombe avec elle fans s'ouvrir, ÊE Obfervation. Les Fétuques n’ont pas en général leurs épillets auffi comprimés que ceux des Paturins ; elles en diffèrent en outre plus fenfiblement.par leurs épillets munis de barbes , ou dont les valve font très-pointues. US Quant à la diftinéion des Fémques d’avec les Bromes , il paroît u’on ne peut Pétablir que fur la confidération des barbes rout-à-fait terminales dans les Fétugues, tandis que dans la plupart des Bromes, ces barbes s’insèrent fur le dos & un peu au-deflous du fommet des valves, . Mmm Ft ; 453 FET ae EsrEces | 1. FéTuque ovine , Feffuca ovina. Lin. Feffuca pañicula fecunda coarétata ariflata , culmo tetra- gono nudiufculo, folits fetaceis. Lin, Poll. Pal, n°, 1or. Leers. Herb, n°. 74. t. 8. f. 3. Stillingf, Mic. t. 8. Gramen foliis junceis brevibus majus , radice _ nigra. Bauh. Pin. $. Prodr. 34. Theatr. 73. Scheuch. Gram.279. Fefluca. Hall. Helv. n°. 1442. 8. Eadem fpiculis muticis. Gramen capillatum , locuffis pennatis non ariflatis. Raj. Synopf. 3. p. 410. Pluk. t. 34. f.2. Scheuch. Gram. 275. t. 6. #,6. Vaill. Par. 92. Leers. Herborn, t. 8. f. 4. Fefluca capillata. F1. Fr. 1180-6. y. Eadem elatior, fpiculis muticis fpadiceis. Gramenmontanum , foliis capillaceis longioribus , panicula heteromalla fpadicea & veluti amethyflina. Scheuch. Gram. 276. d. Eadem fpiculis viviparis. Gramen panicula- Î sum fparteum Alpinum , panicula anguffa, fpa- dicec-viridi, proliferum. Scheuch. Gr. 213.t. I. Sa racine eft compofée d’un grand nombre de fibres chevelues , brunes ou noirätres ; elle pouffe des feuilles nombreufes., difpofées en toufle, _ prefque aufli menues que des cheveux , à peu près cylindriques, longues de trois à cinq pouces, _ vertes, & rudes au toucher lorfqu’on les gliffe de -basen haut entre les doigts. Lestiges naïiflent aufli entouffe , font hautes d'environ un pied , fort _ grêles, & nues dans leur partie fupérieure, où elles font légèrement tétragônes. Chaque tige fe termine par une panicule un peu refferrée, ‘comme lancéolée , unilatérale , longue de deux à “trois pouces, & d’un verd clair. Les épillets font compofés de quatre ou cinq fleurs, & paroiflent “pinnés , parce que ces fleurs difpofées alternatives ment fur un petit axe commun , s’écartent entre elles fur deux côtés oppofés. Les bâles florales font petites , étroites ,. à peine longues d’une ligne & demie , glabres excepté vers leur fommet, où elles ont des poils courts fur le dos de leurs valves, -& terminées chacune par uhe barbe plus courte que la valve qui la foutient. _… ; __ La plante & n'en diffère gnères qu’en ce que fes épillets font tout-à- fait dépourvus de barbes; ce- pendant fes feuilles font un peu plus capillacées, plus cylindriques , un peu pluslongues, & d'un verd plus foncé. = Enfin la plante 7 a, comme la précédente , fes _ épillets dépourvus de’ barbes, mais ils font d’un ur brun tirant un auffi fort grêles s'élèvent jufqu’à deux pieds. La première de ces deux plantes croît naturelle- ment en France & dans d’autres parties de l’Eu- rope, aux lieux montueux, fecs & atides. 7. -( v.v.) Les moutons la broutent avec plaifir. La Æeconde , qui eft aflez commune aux environs de -Paris, fe trouve dans les bois ou fur les peloufes sèches & fabjonneufes firuces fur le bord des bois. 7%. (v,v.) Quant à la troiième , elle vient com- font lifles, cylindriques, -287. * fur le violet; fes tiges | EE T munément dans les Provinces auftrales de Ia Fram< ce, dans la Suifle , & en Italie. Nous en poflédons des individus fecs ramaflés aux environs de Chä- tillon-lès-Dombes, par M. Commerfon. (».f.) . 2, FÉTUQUE hétérophylle, Feffuca heterophylla. fl Fr. 1180-17. Feffuca panicula fecunda laxiuf= cula , fpiculis viridintibus fubgiinquefloris ariflas tis , foliis radicalibus longis capillaceis ; caulnis latioribus. N. : Gramen avenaceum minus , foliis inferieribus capillaceis | fuperioribus vero laitoribus. Tourn. $25. Vaill, Par. 94. Fefluca foliis inferioribus feta+ ceis, fuperioribus lanoribus. Guett, Stamp. I. p. 179. Fefluca. Hall. Helv. n°. 1438. Ses racines font des fibres dures , brunes, che- velues, longues d’environ deux pouces; elles pôuffent de leur coller un grand nombre de feuilles très-étroites ; capillaires, triangulaires, longues de fix à huit pouces , un peu fcabres fur les bords; d’un verd foncé & luifant , & difpofées en un gazon très-fin. Les tiges font hautes de deux pieds où environ, grêles, verdâtress ftriées finement, entrecoupées par deux ou trois nœuds , & garnies d'un petit nombre de feuilles fenfiblement plus, larges que,celles de la racine. Ces feuiiles fonc vertes, nerveufes, légèrement fcabres lorfquon les glifle entre les doigts, & ont depuisune demir … ligne jufqu'à une ligne de largeur. La panicule el unilatérale , un peu lâche, verdâtre , peu garnies. & longue de trois à cinq pouces, Les épillets font un peu inclinés, contiennent rarement plus de . cinq fleurs , dont la terminale eft fouvent ftérile; les valves du calice font pointues, inégales , tri nerves & carinées fur leur dos ; les bâles florales ; z ont leur valve exté- rieure terminée par une barbe droite, Jongued’enr PR viron deux lignes, La valve interne de ces bâles eft re fcarieufe, blanchâtre, & fouvent bifide à fon fommet. On trouve cette plante aux environs 6e Paris, dans les bois & les lieux couverts: Zi ( v.v.3 Les bâles florales s'ouvrent pour Jaifler tomber les femences dans leur maturité, ous 3- FÉTEQUE rougeñtre, Fefluca rubra. Lin. Fef- » ES tuca panicula fecunda fcabra, fpiculis fexfloris F ariflatis ; flofeulo ultimo mutico , culmo femi-terete -Lin. Pollich. Pal, ne. 103. Leens. Herborn. n°, 76. Rs ù t. 8. 1. Sriiingfi. Mifc. t, 9. PE Gramen Alpinum pratenfe, panicula duriore 0. , locuflis majoribus. Scheuch. Sc 6. f. 9. RSC 6. Gramen pratenfe, panicula duriore laxæ una. partem fpeëlante. Raj. Vaill. Par. 94. . GE Cette Graminée reffemble à la Fétuqnue Mes < mais elle eft plus grande , & a fes feuilles plus Pi larges. Sa racine, quieft fibreufe, poufe plufieurs 2 tiges hautes d’un pied & demi ou deux pes droites, menues , cylindriques ; nues fupérienr® ment dans prefque les deux tiers de leur longues glabres, & garnies de deux eu trois nœuds pe . diftans de leur bafe. Les feuilles radicales font © TE touffe, fort étroites, quoique plus larges que dans la Fétuque ovine , d’un verd gai , preique en- tièrement glabres , à bords rapprochés ou qui fe roulent en dedans, & longues de quatre ou cinq pouces fur environ une ligne de largeur. La pani- cule eft lâche, étroite ou un peu refferrée à fon fommet , longue de trois ou quatre pouces, mé- diocrement unilatéralé , & d’un verd clair fouvent pourpré ou rougcâtre. Les épillets font un peu roides , communément glabres, un peu Iüifans, contiennent la plupart fix fleurs, maisdont la ter- minale eft ftérile ou avortée, & ont des barbes une fois plus courtes que les valves qui les fou- tiennent. Ces épillets reflemblent à ceux de la Fétuque ovine , mais font plus grands. Quelque- fois les valves extérieures des bâles florales font . légèrement velues fur les bords. Cette plante eft commune en France, &c. aux lieux fecs , ftériles, &e dans les prés fecs & montueux. Æ. ( v.v.) 4. FETUQUE durète, Feffuca duriufcula. F1. Fr. 1180-19. Feffuca panicula fecunda oblonga ffrida , * fpiculis fubquadrifloris lævibus breviter ariflatis , foliis angufiis complicatis rigidiufculis. N. Gramen-fol'is junceis brevibus , minus. Bauh. Pin. 5. Theatr. 73. Scheuch. Gram. 282. Gramen tenue duriufculum & pen junceum. J. B.2. p.463. Jeone exclufa. Gramen exile. Dalech. FÜR. 432. Gramen exile durius. Lob. Ic. 7. Nous trouvons tant de confufion à l'égard de la fynonymie & des caraétères de cette efpèce, dans les Ouvrages de Linné & des Botaniftes moder- nes , qu'il ne nous eft pas poflible de les citer avec la moindre confiance. SE ï Cette Graminée eft toujours au moins une fois plus petite que la précédente, & s’en diftingue d'ailleurs par fa panicule refferrée prefqu’en épi, à épillets compofés rarément de plus de quatre Îeurss 5 . Ses racines font chevelues & noirâtres; fes feuilles radicales font nombreufes, très-étroires , canaliculées ou pliées dans leur largeur, courbées, roides , un peu dures, & d’un verd prefque glau- que ; elles n'ont guères plus de trois pouces de longueur , & font ramaflées par faifceaux difpofés en toutfe ou en gazon affez denfe. Les tiges {ont hautes de cinq à fept pouces, garnies chacune d’une couple de feuilles, dont la fupérieure au moins une fois plus courte que fa gaîne , n’a pas beaucoup plus d'un pouce de longueur. La pani- cule qui termine les tiges eft étroite, prefqu’en épi, unilatérale , & longue d’un pouce & demi. Les épillets font petits, oyales-coniques, pointus, gaie , d’un verd mélangé de beaucoup de vio- ct, & compofés d’environ quatre fleurs. Leurs barbes font fort courtes, On trouve cette plante aux environs de Paris, danslesliéux {ecs & fablon- neux. Æ.(v.v.) -$. Féruque des buiffons, Fefluca dumetorum. Lin. Fefluca panicula fpiciformi pubefvente ; foliis | : filiformibus. Lin, Fi, Dan. t. 700, : À N SR. 4j P. Eadem ? panicula bafi laxa, fupernè con- traëla fpiciformi, + *: - Er Ses tiges font hautes d’un pied ou d’un pied & demi, filiformes, cylindriques, & ont deuxnœuds gonflés ou épais. Les feuilles radicales font lon- gues d’un pied, cylindriques, filiformes, ont à peine deux angles oppofés ; celles de la tige fonte canaliculées & plus courtes, La panicule eft pe- tite, prefqu’en épi : elle eft compofée de dix ou douze épillets oblongs, pubefcens , blanchätres & dont les inférieurs font pédonculés & Béminés , tandis que les fupérieurs font folitaires & fefliles, Les bâles font terminées par de très- petites barbes. Il naît fouvent des bulbes dans les gaînes de la tige. On trouve cette plante dans l'Efpagne , le Danemarck, %. Linné dit qu’elle a des rapports: avec fon Fe/fuca duriufeula , & que la plante re- préfentée dans Morifon, Sec. 8. t, 2. fig. dernière, lui reffemble, fe; Nous avons trouvé la plante 8 dans l'Auvergne 4 aux environs de Thiezac : elle nous paroît conve- nir en tout avec celle que nous venons de décrire daprès Linné ; mais fa panicule, qui a $ pouces de longueur & plus de trente épillets, eft ra- : “meufe, lâche & comme interrompue à fa bafe. Cette panicule eft d’ailleurs reflerrée tout-à-fait en épi vers fon fommet , & fes épillets font velus, * blanchâtres, à quatre ou cinq fleurs munies de barbes courtes. La tige s'élève à deux pieds & demi; les feuilles radicales font filiformes & fort longues. (y. v.) à : 6. F&TUQUE glauque. Feffuca glauca. Fefluce . panicula ffridafpiciformi, fpiculis vibes Pa _ quefleris ariffatis, foliis radicalibus involutos-feta- ceis. N. AS Ses tiges ne s'élèvent que jufqu'à la hauteur d'un pied, & viennent communément en touffe garnie d’un grand nombre-de feuilles radicales Ces ‘feuilles font menues, à bords roulés en dedans, fétacées, Fee filiformes , glabres , d'un verd glauque, & moins longues queles tiges. Les feuil- les caulinaïres , le plus fouvent au nombre-de deux füurchaque tige, font canaliculées ou pliées en deux, & la fupérieure eft deux fois plus courre que fa gaine. La panicule eft petite , refflerrée en un épr pyramidal long d’un pouce & demi , & d’une cou- leur très-glauque. Les épillets inférieurs font PÉe donculés, & au nombre de deux ou trois fur la ramification la plus baffle ; & les fupérieurs font prefque feffiles. Ces épillets font droits, glabres, contiennent quatre ou cinq fleurs munies chacune d’une barbe longue prefque d'une ligne: Nous avons trouvé cette Graminée en abondance dans PAuvergne , aux environs de Murat, en montant au Cantat, près de Thiezac , &c. aux lieux fecs. On la cultive depuis long-temps au Jardin du Roi ; -où elle forme dans le parterre de très-belles touffes d’une couleur glauque fortremarquable, Æ. (v.».) Quelques perfonnes penfent que Left le Fefrca amethyffina de Linné ; tout 6e que nous pouvons : : Mmm ij 460 FET dire, c'eftque ce n'eft point la variété y de Ia Fétuque ovine n°. 1. Cette plante paruïc avoir des . râpports avec l’efpèce ci-deffus. 7. FÉTUQUE rampante, Fefluca reptatrix. Lin. Fefluca paniculæ ramis fimplicibus, fpiculis fub- feffilibus. Lin, Sa racine, qui eft de l’épaiffeur d’une plume d'oie , trace & rampe au loin fous la terre, & eft garnie de rudimens larges de feuilles non déve- loppées. La tige s'élève à plus d’un pied & demi. Les feuilles ont leurs bords roulés en dedans ; ce qui les rend filiformes. La panicule eft oblongue, À rameaux alternes, unilatéraux, très-fimples, portant plufieurs fleurs fefliles, alternes , lancéo- lées , pointues , dépourvues de barbes , & com- pofées de fix fleurs. Cette plante croît dans PAra- bie, la Paleftine. Æ. © 8. Feruque dorée , Feffuca aurea. F1. Franc. 1280-8. Fefluca panicula aureo-rufa lævigata fub- contrada, fpiculis compreffis muticis fubquadri- * floris. N. Re f Gramen panicula pendula aurea. Bauh. Pin. F … Gramen panicula aurea. }, B. 2. p. 466. Ray. Hift. 1270. Gramen aureum. Dalech. Hift. 430. 8. Poa panicula ere&a , fpiculis trifloris glabris , __ corollis acuminatis calyce duplo longioribus. Ger. EEE Prat ne SERRE ST mn re CN Fe ca ( fpadicea ) panicula fecunda , caly- cibus quinquefforis; flofculo ultimo flerili, fois lœvibus. Lin. Gouan. Illuftr. 4. Gramen Alpinum latifolium, panicula heteromalla fpadicea , locufas pennatis. Scheuch. Gr. 278. Nous ne penfons pas que les trois plantes que nous préfentons dans cet article foient réellement trois variétés conftantes ou diftinétes l’une de l'au- tre; nous croyons plutôt que ce font trois états différens dans lefquels la même efpèce a été ob- _ fervée & décrire ; car comme cette Graminée eft _ une des plus communes que nous ayons vues au = Mont d'Or, nous y avons eu occafion de Pobfer- __ ver dans prefque tous ces états au même endroit , | excepté que nous ne l’avons jamais vue s'élever à ee qe pieds de hauteur. La couleur dorée-rouf- leâtre de fa panicule la diftingue au premier afpc& des autres efpèces dece genre. Satigeeft haute d'un pied & demi à deux pieds, _ cylindrique , feuillée , £ garnie de deux articula- _ tions. Ses feuilles font larges d’une ligne & demie , longues ;, au moins les radicales, d’un verdgai, très-glabres , & point rudes en leurs bords. Les _ caulinaires ont leur gaîne firiée , un peu lâche , … & longues , fur-tout la fupérieure. La panicule eft longue de trois pouces, peu ouverte ; fouvent nchée d’un côté, quoique moins que dans la = figure citée de Dalechamp , & d’un jaune rougei- tre ou d’une couleur roufle remarquable. Ses épil- lets fons_pédicellés | comprimés , compofés de . trois & plus fouvent quatre fleurs aflez grandes , dont les bâles font rouffes, longues de deux lignes , très-pointues, glabres, & un peu nerveules, _ barbes longues d’une ligne au moins , fes épillets | Cette plante paroît fe rapprocher un peu de _ devroit peut-être, ainfi- que les trois fuivantess entre les doigts, La panicule eft longue de { FÉT La bâle calicinale de chaque épillet eft formée par deux, valves un peu inégales , moins longues que les bâles florales , pointues , liffes , luifantes , . fcarieufes, & blanchâtres principalement fur les bords. Cette belle Graminée nous a éré commu niquée en 1778 par M. Liottard neveu, qui Pa trouvée dans les prés des montagnes du Dauphiné; nous l’avons obfervée depuis fur les montagnes de l'Auvergne, où elle fe trouve en abondance. (y. v. } Les bâles ne font point d'une couleur vio- lette , ni velues, comme Haller le dit de celles de fon Fefluca n°. 1436. : 9. FÉruqus noirâtre , Feffuca nigrefcens. Fef., tuca panicula laxiufcula ex viridi & violaceo nigref ; cente ; fpiculis ariflatis fubfexfloris. N. Ses tiges font hautes d’un pied & demi,unpeu grêles , munies de deux ou quelquefois trois arti-! culations d’un pourpre brun; & courbées. légère- ment à leur bate. Les feuilles font vertes, affez, planes, giabres & ftriées en deffous, velues prefque imperceptiblement en deflus , & très-peu rudes au toucher. Les radicales font longues, & n’ont qu’une demi-ligne de largeur; celles de la tige font plus courtes, un peu plus larges, & ont d’affez longues gaînes. La panicule eft médiocre, à peine. longue de deux pouces & demi, un peu lâche, &. d’un verd teint d’un violet obfur , quilafaitpa- roître noirâtre. Les rameaux inférieurs de cette panicule font géminés & inégaux. Les épillets font pédicellés , & contiennent quatre , plus fouvent. cinq , & quelquefois fix fleurs munies chacune d’une barbe droite, jongue d’une ligne. Nous avons trouvé cette plante au Mont-d'Or, dans les pâturages. (v.w) ; HebEr. Nous fonpçonnons que c’eft la même plante que Reïichard, d’après MM. Leers & Pollich; donne comme une variété du Feffuca rubra. Le c’eft-ä-dire que c’eftle Feffucan°.1435 de Hallers mais la plante dont il s’agit nous paroît différer du Fe fluca rubra ; la couleur de fa panicule fes re prefque point luifans , fes feuilles planes à fuper- 19 ficie velue, enfin fon afpeét, nous femblent l’en diftinguer fuffifamment. FU A 10. F£ruque des prés, Fefluca pratenfis. El. Fr. 1180-15. Fefluca panicula laxa fubfecunda s pue ariflatis glabris fubfeptemfloris , folus nu dis. Bromus pratenfis n°. 10 de ce Diétionnaire ,& faire partie du genre des Bromes. On la diftingue du Brome que nous venons de citer , par fa pani- cule rameufe, par fes épillets plus petits & moins comprimés, & par fes feuilles glabres. re Sa tige eft haute de trois pieds ; feuillée , & cylindrique ; fes feuilles font larges de deux ee ou un peu plus, glabres, & légèrement ee à au toucher lorfqw’on les gliffe de haut € ; FET mit pouces, lâche & rameufe inférieurement , étroite vers fon fommet, unilatérale, & médio- crement garnie. Ses rameaux font inégaux & gé- minés. Les épillets font un peu comprimés, gia- bres , verdâtres, quelquefois un peu rougeätres vers le fommet des béles, longs de cinq ou fix lignes , & munis de fix ou fept fleurs. Les barbes font terminales, &ont à peine une ligne de Jon- gueut. Cette plante croît aux environs de Paris , &c. dans les prés. Æ. ( v.v.) Elle paroïît, sinfi que la Fétuque élevée n°. 20 , très-propre à faire un bon fourrage. 11. FÉTUQUE queue-de-rat, FI, Fr. Fefluca myuros. Lin. Feffuca pänicula longa fpicata nu- tante, calycum valvulis anguflis inæqualibus, floribus fcabris longius ariftatis. N. Gramen murorum, fpica longiffima. Raj. Angl. 3- p. 415. Hift. 1286. Morif, Hift. 3: p. 215. Sec, 8, t. 7: f. 43. Vaill, Parif. 94. Gramen feflu- ceum myurum ; munori fpica heteromallz. Barrel Ic. t. 99. f. 1. Scheuch, Gram, 294. Feffuca myu- ros, Leers, Herborn. n°. +7, t. 3, f, 5. Bona. Pollich. Pal. n°. 104. + Ses tiges font grêles , plus ou moins dtoites, feuillées , articulées, coudées à leurs articulations inférieures, & longues d’un pied ou environ. Ses feuilles font glabres & à peine larges d’une ligne. La panicule eft longue de cinq à dix pouces, très- étroite, refferrée, & reflemble à un épi fort long, penché par la foibleffe de fon axe. Les épillets font comprimés, verdâtres, garnis de barbes droites, certainement terminales, fcabres, & longues de fix à neuf lignes. Ces épillets ont.qua- tre à fix fleurs , & leur bâle calicinale eft com- pofée de deux valves très-étroites, aiguës, & dont une eft beaucoup plus petite que l’autre. On trouve cette plante en France , en Angleterre , en Allemagne, &c. fur les murs & dans les lieux fablonneux. ©. ( v. v. ) - 12. FÉTUQUE bromoïde , Feffuca bromoïdes. F1. Fr. Feffuca panicula ereda fecunda laxiuf= cula , fpiculis lævibus , ariflis flore duplo longio- ribus. N. Eee . Gramen paniculatum bromoïdes minus , pani- culis ariflatis unam partem fpeëtantibus, Raj. Angl. 3. p. 415. Hift. 1257. Pluk. Alm. 174. t. 33.f, 10. Tournef, 518, Scheuch. Gram. 297. Gramen exile junceum mollius ; feffucea panicula , radice rufa. Barrel. Ic. 100. Cette plante eft plus petite que la précédente , a une panicule beaucoup plus courte & moins ref- ferrée , & s’en diftingue en outre par {es épillers glabres ; néanmoins elle a tant de rapports avec elle, qu’on peut foupçonner qu’elle n’en eft qu’une variété ; mais elle ne reflemble point à la Fétuque ovine n°. 1, comme le dit Linné, qui l’en a rap- prochée par cette raifon. Ses tiges font droites ; fort grêles , articulées, feuillées , nombreufes , naiflent en toufle , n’ont fouvent que trois ou quatre pouces de hauteur, | & quelquefois s'élèvent jufqu'à un pied ou un peu plus. Ses feuilles fonc glabres, étroites, à peine larges d’une demi-ligne ,: un peu courtes , & point rudes au toucher, La pañicule eftdroite, unilatérale , médiocre, longue de deux ou trois pouces, & louvent même na qu'un pouce de longueur & un petit nombre d’épiliets. Ces épiliets font verdâtres, n’ont communément que cinq ou fix fleurs dont les bäles font glabres , & portent des barbes terminales, droites, longues de cinq à huit lignes. Les deux valves du calice font très- inégales, étroites, & aiguës. Cette plante et commune aux environs de Paris, &c. dans les terres légères. & fablonneufes, les champs pier- reux & arides, ©). (w. v. ) | 13. FÉTUQUE à un épillet, Feffuca monoffa- chyos. Fejluca fpiculà unica terminali, ariflis longis , foliis margine ciliatis. N. - LT Quoique cette petite Graminée ait l'afpeët d’un Brome , il n’eft pas poflible de l’écarrer des deux précédentes , avec lefquelles elle a les plus grands rapports; mais eile en eft bien diftinguée par le fingulier caraétère de n’avoir qu'un feul épillet au fommet de fa tige. Sa racine eft menue, fibreufe , & paraît être annuelle ; elle poufie une tige déliée, fliforme, | glabre , feuillée , & haute de quatre à fix pou- ces. Les feuilles, au nonbre de quatre ou cinq fur chaque tige, font un peu étroites, à peine . longues d’un pouce, vertes, & chargées de poils les fait paroître éminemment ciliées, L’épillec qui termine la tige‘eft droit , verditre , & affez fem- blable pour la grandeur & l’afpeët à ceux de Pel- pèce précédente; il eft compolté de cinq ou fix fleurs dont les valves externes font terminées par des barbes droites, longues de cinq ou fix lignes ; mais les valves internes font obtufes , comme tronquées à leur fommet, & un peu ciliées fur les bords. Certe plante croît fur la côte de Bafbarie, _& nous a été communiquée par M. l’Abbé Poi- ret. (v./.) 14. F£ruque de Magellan, Feffuca Magella mca. Feftuca panicula fecunda ffria fubfpicata, fpiculis siolaceo-fuftis ariflatis fubfeptemfloris , _folis radicalibus fetaceis. N. Re Elle reffemble afez par fa grandeur & par fon port, ànotre Fétuque durète n°. 4. Ses filles radicales font courtes ; fétacées, glabres, à bords roulés en dedans. Sestiges font menues, hautes de cinq ou fix pouces , & chargées de deux ou trois feuilles étroites & fort petites. La panicule eft unilatérale , tout-à-fait referrée en épi , lon- gue d'un pouce & demi ouenviron, & compolée de cinq ou fix épillets droits, dont les inférieurs font pédicellés, & les fupérieurs fefliles. Ces épil- lets font teints d’un violet brun ou obfcur ; ont fix ou fept fleurs munies chacune d’une barbe lon- gue d'une ligne & demie. M.Commerfona trouvé lâches en deflous, ainfi que fur leurs bords, cequi 46 # < FET: . cette plante au détroit de Magellan. ( v. f: ) Elle n’a point du tout l'afpeét étranger. y$. Feruoue en éventail, Fefluca flabellata. Fefluca panicula denfa coaréata fpiciformi , fpi- culis compreffis ariflatis fubfexfloris ; folis radi- calibus Fame diffichis. N. Ses feuilles radicales font droites , hautes d’un pied ou ün peu plus, ouvertes graduellement , difpofées comme en éventail , & elles embraffent le bas de la tige en fe recouvrant fur deux côtés oppofés , à la manière de celles des Iris ; elles font glabres , à bords rouùlés en dedans,-ce qui lesrend étroites & jonciformes. La tige eft droite, nue dans fa partie fupérieure, un peu plus courte que les feuilles radicales | & fe termine par une pa- nicule reflerrée én épi ,.qui n’a que deux pouces de longueur. Les ramifications de cette panicule ë font courtes, ferrées , portent des épillets'com- + primés, prefque glabres, compofés de cinq à fept fleurs. Les valves florales externes font terminées _ par une pointe ou barbe longue d’une ligne. Cette lante a été trouvée au détroit de Magellan par M. Commerfon. ( z. f.) : : FETUQUE à feuilles piquantes, Feffuca phar _nicoïdes. Tin. Feffuca racemo indivifo , fpiculis … ‘alternis fubfeffilibus teretibus , folirs involutis mu- "_ cronato-pungentibus. Lin. Mant. 33. Ger, Prov. es ER. Gramen loliaceum maritimum , folits pungenti- por È _ bus. Tournef. 516. Gramen phœnicoïdes , foliis convolutis junceis ac pungentibus. J. M, 2, p. 477. Magn, Boc. 120, Oryagrofhis maritima. Valech. : Hilt. 1391. Gramen maritimum , fpica lolracea, foliis pungentibus: Pluk. t, 33. f. 4. Cette plante ; dont nous avons vu unexemplaire dans l'Herbier de M. de Juflieu, communiqué _ par M. Gerard , a de fi grands rapports avec celle que Linné nomme Triticum junceum, qu'il feroit aifé de les prendre l’une pour l’autre , fi celle-ci n’avoit fes épillets un peu plus pointus ; d’où il réfulte que cette même plante feroit peut-être, ainfi que les deux qui fuivent, pius convenable- blement placées parmi les Froments que parmi les Fétuques., SOMEr ARE SAS RE - Sa racine, qui _fibreufe, pouffe des tiges droites, feuillées, bords, jonciformes, fe’ terminent en une pointe | ‘un peu roide & piquante. Les épillets font alter- > nes ; prefque feffiles s ovales-cylindriques ; alon- __ lgés, légèrement comprimés; pointuss & com- | pofégde fix à huit fleurs. Ontrouve cétte plante en Proveñee, aux lieux fablonneux & maritimes: elle croît aufli dans le Comté de Nice, ( Allion. Fr. F efuea flui- ” FliPed. n°: 2248. 7, (vf) 17. Feruques flottante, F1. culis fubfeffélibus téretibus muticis. Lin. Stillingf. Mi, % 10, FI, Dan, 1. 237. Schreb. Gram. 37. i ï eft oblique , rampante , dure & L hautes d'un pied & demi à deux pieds. Ses feuilles font glabres F d'un verd glauque ; raulées +: TRES |. n°. 1? | ‘sans, Lin. Feflica panicula ramofa eré@a , fpi-” FET t. 3. Leers, Herborn. n°. 80. t. 8, f. 5. Pollich: Pal. n°, 107. | 4. Gramen paniculatum aquaticum fluitans. Tourn. » $217. Gramen aquatieurm fluitaris, multipleci fpicas Bauh. Pin. 3. Theatr. 41. Scheuch. Gram. 199. * Gramen aquis innatans. Lob. Ic. 12. Gramen Le aquaticurm , longiffima panicula. J. B: 2. p. 490.. Gramen loliaceum fluviatile , fpica longiflima di- vifa. Motif. Hift. 3: p. 183. Sec. 8. t. 3, f:46. : Poa. Hall. Helv. n°. 1453. L’Herbe à la Manne. - Ses tiges font couchéesinférieurement & comme ; rampantes , les articulations voifines de leur bafe pouffant des racines fibreufes qui les attachent à la terre; elles font longues de-trois ou quatre pieds, lifles, redreflées ou montantes, feuil- lées, & garnies de quatre ou fcinq articula- tions. Les feuilles font glabres, molles, planes, un peu rudes en leurs bords, & larges de deux ou trois lignes; les radicales font flottantes à la furface des eaux. La panicule eft fort longue, reflerrée , un peu rameufe , & compofée d'épillets alongés, cylindriques, très-liffes | mutiques; d’un verd blanchâtre, les uns prefque fefliles, & les autres portés fur des’ pédoncules qui s’alongent & fe ramifient légèrement Ces épillers contien- nent huit à douze fleurs, dont les valves ftrices fur Jeur dos , font obrufes, & ont leurs bords fcarieux , luifans & argentés. Les fleurs du fom+ PE met des épillets tombent de bonne heure, On trouve cette plante en Europe, dans lesmares, les foffés aquatiques, & fur le bord des ruiffleaux; : elle fleurit en Juin & Juillet. (w.v.) Sa femence cuite ou bouillie dans le lait, eft en ufage comme aliment dans les parties feptentrionales de l’'Alle- magne ; on prétend même que lorfqu’efle eft mon dée , c’eft un gruau très-délicat que les Polonnois - réfèrent au Riz, L’herbe de la plante eft un bon ourrage pour les chevaux. CT Ms 18. Féruque de Paleftine , Fefluca fufca: Lin, Re -Fefluca panicula ere&la ramofa ; fpiculis feffélibus carinatis muticis. Lin. ne Sa tige eft élevée & rameufe; fes feuilles, qui naiffent de gaînes un peu larges , font longues, étroites en alône, & ont leurs bords roulésen dedans. La panicule eft droite , rameufe , légère- ment divifée, Les épillets font droits , longs d’un pouce , tranichans fur les côtés , & d’une couleur brune ou obfeure ; ils contiennent feize à vingt. quatre fleurs dépourvues de barbes. Cetre planté croît naturéllement dans la Paleftine. re “19. Feéruque à bâles d'Yvroie, F«ffrca loliæ cea. Fefluca-panicula ramofa longa angufis, fpi culis compreffis fübodofloris ; glumis aliis mutieiss aliis ariffatis. N. © ne Te Gramen fparteum, longa & fpicata paniculas loliis utriculis , feflucæ potins , majus. Barre Ice Le » ’ + # FF LA 8, Eadem glumis omnibus muticis. Gramen loliaceum panicula mulriplicé & fpicata. T sels 0 516. Scheuch, Gram, 200, t,4: £. 6. Morif. Sec. #, «- Li t,0. f. 1. Phœnix mulriplici fpicata panicula. : Park. Theatr. 1145. Poa phænix. Scop. Carn, 2. n°, 107. ; ; Cette Fétuque eft biendiftinguée de la fuivante, avec laquelle il paroïr que les Botaniftes la con- fondent. Ses tiges font hautes de deux pieds ou un peu plus, droites, feuillées, & munies de trois articulations un peu diftantes entre elles, Les feuilles font affez longues, larges de deux lignes ou environ, ftriées, paroïiffent giabres, mais ne le font qu’imparfaitement , au moins fur les bords qui font rudés au toucher. La panicule eft longue de huit à dix pouces, droite, étroite, rameule, légèrement unilatérale. Les ramifications de la --pañicule font fcabres , anguleufes , & portent des épiilets droits, un peu comprimés , & longs de fix lignes ou davantage. Ces épillets ne font point . liffes comme dans lefpèce qui fuit, & contiennent peceq EC chacun fept ou huit fleurs-diftiques , très-poin- tues. Plufieurs de ces fleurs ont leur walve florale externe munie d’une barbe fort remarquable, pro- duite par la faïllie de leur nervufe dorfale ; les autres font entièrement mutiques, Cette plante croît dans les Provinces méridionales de la Fran- ce, fur le bord des champs & des chemins : elle nous a été communiquée par M. PAbbé Pourret , ui la nomme Fefluca heteromalla. (v. f.) La de. citée de Barr. en donne une idée paffable. La plante 8 ne nous paroîten être qu’une variété dont toutes les fleurs des épillets font dépourvues de “barbes. 20. FETUQUE élevée, F1. Er. F:ffuca elatior. Lin. Fefluca panicula fubfecunda laxa, fpieulis tereti-lanceolatis fubmuticis levibus ; valvulis acu- ‘tis margine fcariofis. N. Re ramen paniculatum celatins , fpicis longis mu- ticis fqnamofis. Raj. Angl. 5. p. 411. Hift, 1286. Tournef. 522. Vaill. Parif, 92. Scheuch. Gr. 202. Grâmen arundinaceum., -fpica multiplici, calama- grofls Diofcoridis. Bauh. Pin. 6. Calamagrofs. cb. Ic. 6. Gramen loliaceum ; fpica muliiplici ”_ pratenfe majus. Morif. Hift. 3. p. 183. Sec. 8. r. 2. -f. 15. Poa, Hall. Helv, n°. 1451 ? Fef/uca Schreb. Gram. 34. t. 2. Leers, Herborn. n°. 79. t. 8. f, 6. Pollich. Pal. n°, 106: & Ses racines, qui font fibreufes & un peu tra- çantes , pouffent des-tiges hautes de deux à quatre _… pieds, cylindriques , glabres, feuillées, & munies - de quatre ou cinq articulations. Ses feuilles fone larges de deux ou trois lignes, planes , glabres, ftriées en deffous, & un peu rudes lorfqw’on les gente Padoiges- La panicule eft longue de fix pouces où davantage, rameufe , lâche, & fouvent tournée d’un feul côté. Ses épillets font : cylindriques-lancéolés, lifles, d’un verd clair, fouvent teints de pourpre ou de violet, la plupart _ tout-à-fait dépourvus de barbes, & compofes de - fix à huit fleurs dont les valves font pointues & ont leurs bords fcarieux & blanchâtres. Souvent _des valves florales externes de quelques épillets x A | ont leur nervure dorfale un peu faillante en mas nière de barbe. Cette plante eft commune en Eu- rope , dans les prés , les pâturages gras, les lieux incultes, %. (v. v.) Elle forme un très-bon four- rage, 2 bens. Lin. Fefluca panicula ereda, fpiculis fubo= vatis muticis, calyce flofculis majore, culmo des cumbente, Lin, Fi. Dan. t. 162. Leers, Herborn. n°. 78. 1.7. f, 5. Pollich, Pal. n°. 105. Gramen avenaceum parvurm procumbens , pani= culis non arifbatis, Raj. Syn. 408. Hift, 1288. Pluk, ec. 34. f. 1. Mont, Prodr, 53. t. % f. 1. Tournef. 255. Vaill. Parif, 89. Gramen triticeum palufîre. humilius , fpica mutica breviore. Mori, Hift. 3. p. 177. Sec. 8. t. 1. £. 6. Fefluca. Hail. Hely. n°, 1434. 4 Cette Graminée fe rapproche des Méliques par plufieurs rapports & par fon afpect; mais onl'en diftingue par le nombre des fleurs que fes épillets contiennent. Ses tiges font hautes de fept à dix pouces , quelquefois d’un pied, garnies de deux ou trois articulations, & en général affez droites, excepté pendant la maturagion des femences, où eiles font fouvent inclinées. Les feuilles font larges d’une ligne à une ligne & demie, & un peu ve- lues en defous ainfi que fur leur gaîne, La pani- cule eft refferrée preiqu’en épi médiocre , rare- ment rameufe, & compofée d’un petit nombre d’épiHets courts, ovales, durs ; pédicellés , lifles!, & d'un verd blanchätre quelquefois un peu violet. Chacun des ces épillets contient trois ou quagre «fleurs mutiques, velues à leur bafc, & enfermées -dans une bâle calicinale aufli longue que lépiiler |-même, On trouve cette plante dans les prés fecs , les pâturages ftériles & fablonneux, & les landes de l'Europe. ( v. .) DR CET ue 22. FÉTUQUE calicinale ; Peffuca calycina. L. Fefluca panicula coarëata , fpiculis linearibus , calyce flofculis longiore , fois bafi barbatis. Lin. Amæn. Acad. 3. p. 400. < Feffuca panicula contrada fpiculis linearibus -- muticis lorsgttudine calycis, Lonfi, Iter. 116. Elle a le port du Triticum -maritimum , & lui reflemble par plufieurs caraéières. Ses tiges font hautes de quatre fix pouces , filiformes, feuillées, &e un peu coudées à leurs articulations , qui font glabres , pourprées , & au nombre de trois.ou qua- tre. Les feuilles font un peu courtes , larges d'une demi-ligne. & bordées de poils lâches pri lement à l'entrée de leur gaîne. La pe petite, longue d'environ un pouce, ferrée, rameufe, & panachée dey Ses épillets font grêles, linéaires -Blabres, & compofés chacun de deux ou tre 5 fleurs muti- ques, renfermées dans une bäle calicinale auffi longue ou quelquefois plus longue que, Pépiilec même. Les deux valves des bâles calicinales font vertes & ftriées fur leur dos, fearieufes & argen. tées en leurs bords, Cette Graminée croîten Elpa- “ 21. FÉTUQUE inclinée, F1, Fr, Feffuca decum Mr 464 FET gne & fur la côte de Barbarie , & nous a été com- “ muniquée par M. Vahl. ©O.(v./.) 23. FÉTUQUE à crêtes, Feffuca criflata. Lin. Fffuca panicula fpicata lobata , fpiculis ovatis latis - fexfloris hirfutis. Lin. à $a racine pouffe plufieurs tiges qui font à peine Fes de la longueur du doigt. La panicule eftenépi, _ prefque ovale,plus courte que la tige, & différente de celle de l'Aira criflata , quoiqu'elle en appro- che par fon afpeét. On trouve cetre plante dans le Portugal, fur les côteaux flériles. 24. F£TUQUE à port de Canche, Feffuca airoi- des. Fcffuca panicula fria parva ereëa , fpiculis £ teretibus -pedicellatis nitidulis trifloris breviter ariffatis. N. An. Fefluca. Hall. Helv. n°. 1439. Cette Graminée eft fort petite , & reflemble tellement à une Canche ( ira) par la forme de #esépillets, que l'on pourroit s’y tromper , fi l’on ne faifoit attention qu’ils contiennent tous trois . fleurs, & quelquefois quatre, fi la plante citée de - Halier eft la même que la nôtre. .. : Ses feuilies radicales funt nombreufes , très-me- nues, prefque fétacées, un peu roides , glabres, \ verd glauque, & 1 d'environ trois pouces. La tige eft fort pes de quatre ou cinq pouces, feuillée inférieurement , & terminée _ fon fommet par une panicule petite , refferrée , droite, à peine longue d’un pouce, Les épillets it pédicellés , cylindriques avant de s'ouvrir * -mucronés, longs de deux lignes & demie, triflo- , res, d'un verd jaunâtre légérement reint de vio- Jet, & un peu luifans ; les valves orales exrernes font terminées par une barbe droite, qui n'a qu’un tiers de ligne de longueur. Nous avons ‘trouvé cette plante fur le Mont-d’Or. (v. ». ) 25. Feruqus pauciflore ,. F-ffuca pauciflora, Th. Fefluca panicula patula , fpiculis fubquadri- ‘ floris ariflatis fcabris , foliis villofis. Thunb. FI, : “Jap. 52. : RSS ge eft droite , cylindrique , ftriée , haute Sr de de È ie s ; fes feuilles font linéaires, ftriées , Le pie fur leur gaîne. La | panicule eft ample , très-ouverte , à ramifications _ capillaires, en zig-zag , ftriées, fcabres, & à pédoncules propres moins ouverts, Les calices gontiennent environ quatre fleurs, fonc rayés fcabres , lancéolés | & munis de longues barbes, | . Cette plante croît au Japon, ds ns 26, Féruque chétive, Fefluca mifera. Th, 7 ÆFefluca panicula coar@ata, glumis arifatis fca- bris, culmo. geniculato: Thunb. F1, Jap. se. / .. … Sa tigeeft inclinée, genouillée, droite à fon. ._fommet, & longue d’unpied & demi, fes feuilles ._ :-fontenfiformes, glabres, dela longueur du doigr. . = ‘La panicule eft reflerrée prefqu'en épi, un peu “unilatérale, glabre, & aulli de la longueur du “doigt. Les épillets font feabres , pauciflores, & _garnis de barbes, Cette plante croit naturellement au Japon, : L2 _culis feflilibus parentiffimis linearcbus trifloris mu» Fefluca foliis peranguffis , panicula frida ;lo pie | bamel. ) PET 27. Firuque épineufe, Feffuca fpinofa. L.F, Fefiuca frutejcens , ramis ramulijque fpinofiss pediceilis aculeatis. Lin. F. Suppl. 1E1. Ses tiges font perfifantes, de l’épaiffeur d’une plume de pigeon, folides, prolifères : leurs ra= meaux font rapprochés, droits, fimples, épineux à leur fommet. Les feuilles font courtes ,enalène, . piquantes , & ont des gaines läches ou dilatées, Les rameaux (de la’ panicule vraifemblablement) font cylindriques , dépourvus de feuilles, por- tent de plus petits rameaux alternes , horizons taux, très-fimples, longs d’un pouce, terminés par une pointe en épine “pes en deflus , un peu cylindriques en defleus, & bordés de chaque côté de quatre à fix pointes épineufes qui proviennent des pédoncules. Les épillers font oblongs, com. -. pofés de fepe à dix leurs à peine pointues, dilpor » fées fur deux rangs oppofes , & médiocrement rapprochées entre elles. L’axe de chaque épillet perfftant après la chûte des fleurs, fechangeen une petite épine qui termine chaque pédoncule. Cette plante croît naturellement au Cap de Bonne» Etpérance. D. Ée Fefluca ( mucronata ) panicula glomerata ; fi culis mul-ifloris , flore glandulifero. Forsk. F1. Ægypt. n°. 74. tre Fefluca ( dichotoma ) panicula dichotoma ; Jpi- ticis. Forsk. Ibid, n°. 75. 4 Ë Fefluca (lanceolata ) panicula æqualt , caule decumbente , fpiculis 7-floris muticis lanceolatis. Forsk. Ibid, n°. 76. HE Fefluca ( fafciculata) panicula fafciculata me cunda , fpiculis quadrifloris longe ariflatis 3. c&'ÿr cis valyula exteriore ariffata ; alter minuta mu tica. Forsk. Ibid. n°. 77. LOT Fefluca Halleri. Aion. F1. Pedem. n.2245 teretibus. hirfuus longius ariflaus. Hall. Helv n°, 1441, FÉVIER , GLEDITSIA ; fleurs polypétalées, de la famille des. égumie. neufes, faifant partie de la feétion des Cafis (voyez ce mot} & qui comprend des arbres exoti- ues la plupart épineux, dont les fleurs petites = couleur herbacée , naiffent fur des gra latérales qui ant prefque la forme de chatons & dont les feuilles une ou deux fois aîlées ; font remarquables par leurs folioles petites & nOïM" breufes. PE CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les Féviers portent ordinairement , fur cerrain# pieds , des fleurs mâles avec quelques fleurs her” << are fur la même grappe; & fur d'autres , des fleurs femelles ( fouvent 46c0mp8* gnées de quelques fleurs mâles ,. felon M, Du E"., 7 À cali | quatre” La fleur hermaphrodite a $ pics 5 iles. Æ : FEV folioles ovales-pointues , concaves, & ouvertes : 29, quatre pétales à peu près femblables aux folio- Jes du calice, feflilés, & étendus ; en outre un appendice turbiné , à orifice duquel les autres parties de la fruétification fe développent ; 3°. en- viron fix étamines, dont les filamens portent des anthères didymes ; 40. un piftil, comme dansla fleur femelle , auquel fuccède une gouffe fembla- ble à celle que la fleur femelle produit. La fleur mâle a un calice de trois folioles fem- blables à celles de la fleur hermaphrodite ; trois pétales caliciformes ; un appendice turbiné, & fix étamines, comme dans la fleur hermaphrodite. - La fleur femelle a 1°. un calice-de cinq folioles femblables à celles de la fleur hermaphrodite ; 2°. cinq pétales oblongs, pointus , en partie ou- . Verts , en outre deux appeñdices courts, & déliés comme des filets ; 3°. un ovaire fupérieur, plus long que la corolle , comprimé, & furmonté d’un ftyle court , arqué, auquet eft adné un ftigmate épais , pubefcent dans fa partie fupérieure. Le fruit eft une goufle longue, plate , divifée | intérieurement par plufieurs cloifons tranfverfales * & dont lesinterftices remplis de pulpe , contien- äent chacun une femence dure & arrondie, PC Ls, I. FÉVIER à trois épines, Gleditffa triacan- clos. Lin. Gleditfia fpinis robuflis cruciatim ramo- Jis ; leguminibus logis compreffis. N. Acacia Arericana, abruæfoliis | triacanthos * &c. Pluk. Mant. 1. Tab. 352. f. 1. Hort. Angl. t.21. Gleditfia fpinofa. Duham. Arb. 1. p- 266. t. 105. Melilobus. Mitch. Gen. 15. Gleditfia. Gron,. Virg. 2. p. 161. Mill. Di&. n°, 1. £. Eadem caule inermi. Le Févier fans épines. C'eft un arbre de trente à quarante pieds, dont Je tronc eft droit , l’écorce grisâtre , & la cîme ample, lâche, fort rameufe , & garnie d'un beau feuillage qu’elle perd tousles ans, & qui appro- che de celui des Acacies. Son bois eft très-dur , & fe fend ou s'éclate avec beaucoup de facilité, Ses feuilles font alternes , la plupart bipinnées, & chargées fur chaque pinnule de douze à quinze paires de folioles oblongues, légèrement émouf- fées à leur fommet , crénelées prefque impercepti- blement fur les bords, affez petites > d’un beau verd, & un peu luifantes. Ces folioles n’ont guères que quatre à fix lignes de Jongueur. I] naît dans les aiffelles des feuilles, ou un peu au-deffus de ces aiffelles, des épines affez fortes, ligneufes % rougeñtres, & munies chacune de deux épines latérales plus petites, & communément oppofées, formant une croix avec celle qui les foutient. On trouve aufli fouvent de femblables épines fur le tronc ; mais elles font béaucoup plus fortes , plus grandes, & ont jufqu'à quatre pouces de lon- E- Les fleurs font petites, d’une couleur her- acée , naïffent latéralement fur les rameaux , & font difpofées par petites grappes qui reffemblent à des chatons par leur afpe&, Les gouffes qui leur Bursnique. Tome LL, “faccèdent ont près d'un pied de lohgueur : füiron pouce & demi de large, & font comprimées , fou- Vent contournées ou difformes, & d’un brun rou- geätre, La pulpe qui environne les graines a une faveur douce, Cet arbre croît naturellement dans la Virginie ; le Canada , la Louifiane , & eft cul- tivée au Jardin du Roi, en pleine terre ; on y en cultive aufli une variété qui n’en diffère qu’en ce qu'elle eft dépourvue d’épines. FD. (v.v. ) Ces arbres fleuriffent au commencement de Juin. Le beau feuillage de ces arbres, qui fe conferve três-avant dans l’automne , leur afligne une place dans les bofquets d’été : ils ont, comme le faux Acacia ; dit M: Duhamel, le défaut de s'éclater par le vent, quand deux branches aufli vigou- reufes lune que l’autre forment la fourche. Ces arbres fe multiplient de graines qu’on envoie du Canada ; ils ne font pas délicats relativement à Pexpofition , maïs il leur, faut une bonne terre. 2. Fevier de Caroline, Gleditfia Carolinienfis. Gleditfia fpinis inferioribus longis fimpliciffimis , leguminibus ovalibus mucronatis monofpermis. N. Acaciz abruæ foliis ; triacanthos , capfula ovali unicum femen claudente. Cat. Car. 1. p. 43. t. 43 Gleditfra inermis. Mill. Di&, n°- 2, Non vero. Lin. Ce Févier paroît différer fortement de Pefpèce qui précède par fes folioles qui- font plus petites & pointues, & fur-tout par le caraétère de fes fruits, qui font plus courts & ne contiennent quune femence, ou au moins n’en contienhent qu'un petit nombre. Selon Catesbi, c'eft un arbre fort grand & fore étendu. Ses feuilles font bipinnées, & leurs folioæ _ les font petites , & ovales-pointues. Les rameaux font munis d’épines petites, très-aiguës & ternées . ou à trois pointes , comme dans letpèce ci-deffus; mais les épines inférieures font longues & très- fimples. Les gouffes font ovales, mucronées à leur fommet , monofpermes, & difpofées cinq ou fix enfemble par bouquets. Cet arbre a été découvert dans la Caroline par Catesbi. Miller dit qu’on le connoît en Angl. fous le nom d’Acacia aquatique. 3- Fevrer de Chine , Gleditfia finenfis. HR. Gleditfia fpinis robuffis alterne ramofis : inferioris bus compofitis fubfafciculatis maximis ; foliolis ellipticis lævibus. Le feuillage & les épines de cette efpèce la diftinguent facilement des précédentes. Il paroît par l'individu vivart au Jardin du Roi, qu’elle conftitue un arbre au moins aufli grand , aufli fort & aufli étendu que la première efpèce. Son tronc ; eft horriblement hériffé d’épines , & fe ramifie beaucoup. Ses feuilles font glabres , deux fois aîlées , compofées de quatre paires de pinnules , qui portent chacune fix couples de folioles ou un peu plus. Ces folioles font ovales-obtufes, plus larges que dans les efpèces ci-deflus , d’un beau verd, & un peu luifantes. Les épines qui naiffene aux aiffelles des feuilles, portent chacune trois ou quatre épines latérales plus petites, toujours ; Nan . 466 FEV fituées alternativement , & non difpofées en croïx comme dans le Févier à trois épines. Ces épines font d’un rouge brun , & ont un à deux pouces de longueur; mais celles qui naiffenc fur le tronc font fort grandes , très-robuftes , alterna:ivement rameufes , & à ramifications munies d’épines laté- rales alternes. Ces épines compofées ont jufqu’à fix pouces de longueur , & viennent la plupart deux ou trois enfemble par faifceaux. Cet arbre eft cultivé depuis neuf ou dix ans au Jardin du Roi, _& n’a point encore fleuri ; il eft placé en pleine terre, où il poufle vigoureufement , & perd tous les ans fes feuilles. On le dit provenu de graines reçues de la Chine; on pretend aufli que fes gouf- fes font un peu cylindriques, & contiennent des graines fphériques. F. (v. v.) Comme cet arbre _ {e ramifie beaucoup , & qu’il eft affreufement hé- riffé d’épines , on en pourroit faire des haies d'une défenfe admirable. 4. Fevier de Java, Gledirfia Javanica. Gle- ditffa caule inermi , foliolis numeroffffimis confer- tis nitidis. N. Acacia Javanica non fpinofa , foliis maximis [rlendentibus. Com. Hort. 1. p. 207. t. 206. Raj. 477. n°. 29. Pluk. t. 123. Cadawang indigenis. __ Ceft un arbre de ferre , c'eft-à-dire qu’on ne __ pourreit cultiver en pleine terre dans notreclimat; cet arbre paroît encore fort peu connu en Eu- — rope, & vraïfemblablement ne la jamais été de = Linné, puifque dans fon Gleditffa inermis , laflo- cie à la phrafe de Pluknet qui le concerne , divers fynonymes qui ne lui appartiennent nullement, En effet, l’AMcacia Americana non fpinofa , flore purpureo , &c. de Miller( Ic. t. 5. }), eft évi- demment une efpece d’Acacie (Mimofa ) , & non un Févier; enfuite le Gleditfia n°, 2 de Miller appartient à notre Févier de Carolinen®. 2, & non à celui de Java; enfin le Gleditfia 5°. à de M. Duhamel ( Arb. 1. p. 266. ), n’eft autre que notre - variété # du Févier à trois épines n9. I , variété affez commune ici, dans les Jardins de Botanique & des Cuitivateurs. ‘La principale diftinétion du Févier de Java d’avec * es Féviers précédens, ne peut point fe tirer , felon nous, du défaut d’épines de cet arbre | puifque le Févier de l'Amérique feptentrionale ( n°. r. Joffre une varicté dans le même cas; maisil paroît que cette diftinétion peut, en atrendanr de plus amples connoïffances {ur les caraétères de l’arbre dont il s’agit, s’obrenir de la confidération de fes feuilles. _ Elles font à la vérité deux fois aîlées, comme dans les autres Féviers , & ont environ quatre paires . de pinnules; mais ces pinnules font chargées dans toute leur longueur de folioles luifantes, fort rapprochées les unes des autres, & tellement nom- _ breufes, que Commelin en à compté jufqu’à foïxante-douze paires; ce qui eft bien plus du : double du nombre de celles qu’on obferve dans les Féviers précédens. Cet arbre croît naturellement dans Plfle de Java. h. ‘notre Amandier n°.3; températures convenabies pour certaines © La FEUILLAGE. On nomme aïnfi communément Penfemble des feuilles d'une plante ( herbe ou arbre ), & fouvent dans les defcriptions bora- niques , l'on en détermine l'effet ou le cara@ère propre, lorfqu’il peut fervir à donner une idée plus complette de la plante que l’on veut faire connof- tre. On dit, par exemple , que le Marronier d'Inde a un feuillage épais ; que celui des Acacies & des Féviers eft en général très-fin ; que celui de POli- vier eft d’un verd cendré ; qu’il eft argenté & blan- châtre dans le Protea arcentea de Linné , dans < qu’au contraire il eft d'un verd agréable dans le Tilleul, &c. Quelque- fois en parlant du feuillage d'une plante, lon ne” confidère que des portions de l’enfemble de fes . feuilles , c'eft-à-dite que l’on n'a égard qu'àlens femble_ des feuilles de fes branches confidérées féparément : ainfi le feuillage eft applati & hori- zontal dans le Cèdre du Mont Liban, applati & perpendiculaire dans le Thuya , cylindrique & pendant dans l’efpèce de Sapin qu’on nomme Epi- cia, &c. &e. On voit donc que la confidération du féuillage fert principalement à déterminer en . maffe intérêt , le degré de beauté ou d'agrément que le port d’une plante , particulièrement d'un arbre, peut nous offrir. FEUILLAISON ( FRONDEsCENTIA) ; c’elt ainfi qu'on nomme communément le renouvelle- ment annuel des feuilles des ‘plantes vivaces qui s’en dépouillent tous les ans, & conféquemment l’époque où chacune de ces plantes développe 168 premieres feuilles après l'hiver, On fait que ce renouvellement ne s’opère pas en même temps dans toutes les plantes qui y font aflujetties , car le Chevrefeuille | le Suréau , les Grofeillers épi- neux, &c. pouffent leurs premières feuilles beau- coup plus tôt que le Marronier d’Inde, le Tilleul , & l’Orme , & ceux-ci cependant les pa 7 plutôr que le Noyer , le Frêne , le Platane Je Chêne, Or, quoique les variations dans la tempé- rature de l'air influent un peu chaque année pour hâter ou retarder plus ou moins l’époque précife de la feuillaifon d chaque plante, & que même dans différens climats , ces feuillaifons éprouvent en outre dans leur époque des changemens relatifs à la fituation de ces mêmes climats; néanmoins il eft reconnu que la proportion entre les diverfes 3 époques de ces feuillaifons fe conferve toujours à peu près la même dans tous les pays. I gs de là qu’un tableau qui préfenteroit Pordre de feuillaifon d’un grand nombre de plantes , & l'épor que moyenne de chacune de ces feuillaifons pour chaque climat de l’Europe , feroit intéreffant ; même fort utile à bien des égards. En effet , Lin qui le premier a fait des applications aux 0? Lg : vations de ce genre, fait voir que cerraines Je laïfons obfervées , indiquent au tiers 6105 tions d'agriculture. Il établit, par exemple ; qu FEU Upfal, les femaïlles de l’Orge doivent fe faire au : temps où le Bouleau développe fes premières feuil- fes; & que le temps de la feui/laifon du Chêne & du Frêne indique celui où l’on peut fortir les Orangers, &c. La feuillaifon , qui, dans la plupart des plantes , précède conftamment la floraifon ( voyezce mot), lui fuccède néanmoins dans certains végétaux ; ce qui forme à leur égard une particularité affez re- marquable. Aïnfi ; parmi les arbres, l’Orme, le Cornouiller mâle, PAbricotier , &c. & parmi les herbes , la Pétafite ( Tufilago petafites. L.), le Pas d'âne ( Tuffilago farfara. L. ) &c. déve- loppent toujours leurs fleurs avant leurs feuilles. FEUILLE, (la) Fozrvm ; c’eft un des prin- cipaux organes deftinés à l’entretien de la vie des plantes, & en même temps l’un de ceux quien font le plus bel ornement. Les feuilles méritent à bien des égards de fixer notre attention, L’époque même de leur naiffance qui annonce le retour du printemps & le renou- vellement de la nature ; la mobilité de ces par- ties , qu’une légère épaiffeur & une queue molle & flexible rendent communément fufceptibles de fe jouer au gré des vents; ce verd riant & ami de l’œil , dont la plupart font colorées ; leur dif- polition également agréable dans fa fymmétrie & dans fon défordre ; tout contribue enelles à nous préfenter la plante fous un afpeét flatteur , & à lui donner-un air de vie & de fanté, Elles font le principal ornement de nos forêts, où elles répan- dent de plus la fraîcheur & l’ombre, & nous offrent un afyle contre les ardeurs du foleil. Mais l’objet du Naturalifte eft de les confidérer par rapport au corps même de la plante, à l'en- tretien de laquelle elles font très-utiles, fouvent même néceffaires. On peut en effet les regarder comme des extenfions particulières de la tige & des rameaux , deftinées à augmenter l’étendue de Ja furface extérieure de la plante, & à préfenter à l’air un grand nombé de -pores dont les uns pompent dans ce fluide une humidité, & certaines vapeurs qui fervent à la nourriture de la plante & forment fa sève defcendante , tandis que les autres donnent paflage aux matières expulfées par la voie de la tranfpiration, Toutes les plantes n’ont pas effentiellement des feuilles ; les Champignons , les Salicornes, quel- ques Joncs , plufieurs Ca@tiers , différens Euphor- bes, &c, paroïffent privés de cet organe. Il y en a qui n’ont quéfdes efpèces d’écailles qui en tien- nent lieu , comme POrobanche , la Clandeftine, le Nid d’oifeau, &c. On diftingue en général dans cette partie ce que l'on appelle proprement la feuille, & la queue (qui cependant n’exifte pas toujours } à laquelle on a donné le nom de periole | pour la diftinguer de la queue de la fleur que lon appelle pédoncule. La feuille proprement dite n’eft que l’épanouif. \ fement du pétiole, & une continuité ainfi qu'une expanfion de écorce de la tige , formée de deux couches , l’une fupérieure, & l’autre inférieure à entre lefquellesfe trouve un prolongement des vaif: feaux de la plante, dont les ramifications formenr les nervures de la feuille. Ce prolongement s'épa- nouiten un réfeau double, mais communément mince. Entre les deux feuillets de ce réfeau vaf- culeux, ou entre fes mailles, on obferveuntifu cellulaire, tendre & fpongieux, qu’on nomme parenchyme , & qui eft principalement compofé de véficules , dont les unes contiennent des fucs propres à la nourriture de la plante, & les autres, des liqueurs qui peuvent devenir nuifibles lorf- qu’elles n’ont point été évacuées par l’évaporation. Les fucs ou l'humidité dont les pores abforbans de la feuille dépouillent Pair , defcendent, & vont fournir à lentretien des racines , tandis que celles- ci pompent d'autres fucs qui montent pour aller contribuer à l’accroiffement des autres parties, I paroît que c'eft par leur furface inférieure que les feuilles abforbent l'humidité de l'air, & que celle qui eft tournée vers le ciel ne fert qu’aux excrétions, & à garantir la furface oppofée du contaét de la lumière direéte qui la troubleroit dans fes fonétions ; car on a obfervé que la difpo- fition des feuilles étoit tellement conftante, que toutes les fois qu'on renverfoit une branche pour changer l’afpeét de leurs furfaces , elles repre= noient en peu de temps leur première fituation. La différence des fonctions des deux furfaces des feuilles (au moins dans les plantes ligneufes } paroît en outre indiquée par la différence même qu'on obferve affez généralementenelles; cardans la plupart des plantes , les deux furfaces de leurs feuilles ont un afpeë&t fenfiblement différent. En effet , la furface fupérieure de ces parties eft ordi: nairement plus lifle, d'un verd plus décidé ou plus intenfe, proportionnellement moins velue , & a fes nervures toujours moins faillantes que la furface inférieure qui eft plus raboteufe , moins Ne luftrée , plus pâle, fouvent même d’une coulé différente bien tranchée , & à écorce plustenère , moins defféchée ;‘laiffant quelquefois paroître des - glandes internes affez remarquables. Ainfi tout nous induit à croire que les feuilles entrent pout beaucoup dans l’économie végétale , & conféquemment dans la confervation de chaque individu ; qu’elles font aux racines ce que celles-ci font à l'égard des autres parties ; & qu’on peut même les confidérer (ce qu’a fait M. Bonnet} comme des racines aériennes , puifque leur forme plane eft la plus convenablepeur préfenter à l’airun contaët plus étendu avec peu de matière, de même que la forme fibreufe des racines eft la plus pro- pre pour percer, s’enfoncer & pénétrer dans tous les lieux où fe trouvent les fucs & l'humidité né. ceffaires à la nutrition de la plante. Enfin les feuilles offrent au Botanifte , par leur admirable diverfité , une foule de av fondés nni)j 468 FEU fur leur infertion : leur forme , leur confiftance , leur durée, &c. qüi peuvent étre d’un grand fecours pour déterminer les différences fpécifi- ques, c'eft-à-dire pour faire diflinguer dans cha- que genre les efpèces les unes des autres , lorfqu’on fait faire un heureux choix de ces caraétères , & n’employer dans les différens cas , que ceux qui font tranchans & qui ne font point fufceptibles de varier. Voyez au mot CARACTÈRE notre remar- que fur ceux qui font conftans ou variables, Caraëères que l’on peut obrenir de la confidération des feuilles. = 1. Lieu de l'infertion des feuilles. Si Von con- fidère le lieu où s’insèrent les féuilles, on dit qu'elles font 1°. radicales (radicalia), lorfqu’elles näiflent immédiarement du collet de la racine, comme dans le Piffenlit , la Primevère , la Man- … dragore. 2. Caulinaires ( caulina ) | lorfqu’elles __ s'insèrent fur la tige, ce qui eft le cas le plus ordi- _ " naïre, comme dans la Laitue , la Sauge , &c. 3. _ Räméales ( ramea), lorfqu’on veut exprimer celles * qui s'insèrent fur les rameaux, comme celles du Pommier , du Cerifier, &c. 4. Florales ( flora- ‘elles font voilines des fleurs. Voyez tation des feuilles. Si Von confidère la des feuilles & leur pofition les unes à des autres, on dit qu’elles font , $. alter- alterna }, lorfqu’elies font difpofées par de- fur la tige, & qu’el'es font placées de côté & d’autre alternativement , comme dans la Mau- ve, le Chardon, le Saule. 6. Diftiques ( difii- cha ) , lorfqu’elles font toutes rangées alternative- ment fur deux côtés oppofés de la tige ou des rameaux, comme dans le Sapin, l'If, quelques . Aloës, &c, 7. Eparfes ( fpar/a ) ; lurfqu’elles font \ un peu nombreules, & difpofées alternativement & fans ordre autour de la tige ou des rameaux , re ex dans le Lys blanc, lÉpervière favoyarde, _&e maflées (conferta ), lorfqu'é : _& en qu'étant épar- fes nombre-eft fi grand que la tige co 9. Embriquées ( imbri- fqu’étant éparfes & ramaflées, elles fe \ 3 tuiles d'un toit ; leC: près , quelques Genevriers, forment de petits faifc-aux ou paquets diftingués les uns des autres; les Afpalats, le Cèdre du Mont Liban, la Mélèze , PAfperge diforte. &c. ! 11. Confluentes ( confluentia } lorfqu'elles adhè. _ rent où qu’elles fe joignent enfemble par leur bafe , comme les folioles fupérieures de la Poten- tille fourchue, de notre Benoiïte n°, 8, & Yün grand nombre de Fougères. 12. Oppofées (oppo- un Jita), lorfqu’elles font difpofées par paires , & que - + les points de leur infertion font diamétralement oppofés ; les Scabieufes | les Chevrefeuilles , les Î & _Culaire à l'horizon, 28. Submergées ( Jubmerfas s FEU Labiées, &c. 13. Croifées ( decuffata) , lorfqu’é- tant oppofées , la direction de chaque paire coupe à angles droits celles de la fuivante & de la précé- dente , de forte que les feuilles paroiflent difpo= “EM fées fur quatre rangs autour de la tige ; la Craflule? ï tétragône, quelques Véroniques , l'Hyfope , &e. 14: Verticillées ( verticillata f{ellata ), lortqwelles, font difpofées en anneau autour de la tige, c'eft- dire qu’elles font oppolées au-delà de deux à cha- ue nœud , où elles forment une efpèce d'étoiles les Gaillets, le Lys Martagon , &c. \ III. Diredlion des feuilles. Si l'on confidère la direétion des feuilles , on dit qu’elles font, 5. droi- tes (erea ffrida) , lorfqu'étant prefque perpendi- culaires à l'horizon , elles forment un angle très- aigu avec la tige ; le Salfifix des prés , le Colchi- que d’automne , plufieurs Protées, &c. 16. Appli- quées ( adpref[a ), lorfqu’elles font. rapprochées de la tige également dans toute leur longueur ;, & que leur difque ou ieur partie moyenne y paroït appliquée ; le Protée prolifère , le Protée à co- rymbe, &c. 17. Ouvertes (patentia ), lorfque * leur extrémité s'éloigne de la tige, avec laquelle. elles forment un angle de plus de vingt degrés a mais pas entièrement droit; l’Epervière favoyarss “ de, ke. 18. Horizontales (-origontalia) ,lors que leurs furfaces forment un angle droit avec la tige ; la Laitue fauvage , &c. 19. Relevées ( afJur- gentia ) , lorfqu’étant inclinées ou fimplement horizontales , elles fe relèvent dans leur partie fupérieure au point que leur fommet eftdroit;. quelques Aloës, 20. Courbées en dedans (incurvæs inflexa ) , lorfqu'elles font courbées en arc con, » cave , de forte que leur fommet regarde.la lige 5" le Ficoïde ftipulacé , quelques Craflules , êcc. 21. Réfléchies ( reflexa ), lorfqu’elles font cour= 7 bées en dehors ou qu’ellesfe rabattent fur latige, : de manière que leur fommet regarde la terre5t les inférieures de PEuphorbe à feuilles de Gene, vrier, de l’Euphorbe myrfinite, &c. 22. Renver= fées ( reclinata) , lorfqw’elles font courbéesende= hors comme les feuillesmgéfléchies ,.8& que leur fommet fe relève un peu. 23. Roulées en dehors (revoluta ) , lorfqw’elles font roulées fur elles: mêmes en dehors en forme de fpirales. 24. Rou lées en dedans ( involura } , lorfque les fpirales qu’elles forment aux dépens de leur longueur où de leur largeur , fe font en deffus. 25. Pendantes ( dependentia ) ; lorfque , fans former aucun ares leur fommet regarde la terre perpendiculairemen 26. Obliques (obliqua), lorfque leur furfaces prife dans fa largeur , eft tellement EMA re s’écarte à peu près également de l rizontalke & de la verticale; la Fritillaire de Perfe, quelques a Protées, &c.27. Verticales (verticalia }, lorique leur furface , prife dans fa largeur , eft perpend= : demerfa } , Joriqu’elles font entièrement plongées, & qu'aucune de leurs parties n'atreint la furface | de l’eau; la Renoncule aquatique , &e. 29. Flot=. FEU tantes ( natantia ), lorfqu’elles paroïffent À furface de l’eau fans aucune immerlion ; le Nénu- phar , la Morène , &c. 30. Radicantes ( radican- tra ), lorfque couchées fur la terre ou fur d’autres corps, ou bien lorfque les atteignant par leur courbure , elles s’y attachent par de petites raci- nes qu’elles fourniffent de leur propre fubftance. IV. Infertion ow attache des feuilles, Si l’on confidère l'infertion des feuilles, on dit qu’elles font, 31, pétiolées (pezolata) , lorfqu'elles font portées fur un pétiole , c’eft-à-dire fur une queue ui les joint à la tige; l'Ortie , la Violette, le rifier, &c. 32. Ombiliquées, ( umbilicata ; pelrara ) , lorfque leur pétiole ne s’insère point fur leur bord, mais fur leur difque, c’eft-à-dire à re près dans le milieu de leur furface inférieure ; e Nymphæa nelumbo, la grande Capucine, &c. 33-Scililes ( feffilia) , lorfqu’ellés s’insèrent inimé- diatement fur la tige, fans être foutenues par un pétiole ; le Lin, les Thymelées, la Menthe fau- vage , &c. 34. Adnées ou appuyées ( adnata ) , Jorfqu'étant fefliles , la bafe de ieur furface fupé- rieure eft comme appuyée fur la tige ou fur les rameaux; le Cyprès, le Thuya, la Condrille ofière n°, 5. &e. 35. Coadnées (coadnata } , lorf. qu’elles naïiflent plufieurs enfemble comme en paquet , & qu’elles paroiffent jointes ou ne former qu'un corps à leur bafe. 36. Connées ( Connata }, lorfqu’étant oppofées deux à deux, elles fe joignent de chaque côté par leur bafe; les Œillets, les Cucubales, je Chevrefeuille. 32. Courantes ou décurrentes ( decurrentia ), lorfque leur bafe fe . prolonge fur la tige ou fur les rameaux, & qu’elle y forme yne faillie ou une efpèce d’aîle courante; les Onopordes, plufieurs Chardons ; diverfes Cen- _ taurées , &c. 32. Amplexicaules (amplexicaulia) , lorfqu’étant fefliles , elles embraffent par leur bafe le tour dela tige ; la Jufquiame noire , le Tabou- __ retdes champs, plufieurs Choux, &c. 39. Perfo- . Jiées € DerÉRE) ; lorfqu’elles font enfilées dans leur difque par latige, fans y adhérer par leurs bords ; la Buplèvre percefeuille, la Craflule enfi- … Jée, &c. 40. Engaînées (vaginantia) , lorfque leur bafe forme une efpèce de tuyau qui entoure la tige en manière de gaîne; les Graminées, les Balifiers, les Orquides , &c. rËe -V. Figure des feuilles. Si Von eonfdère la figure des feuilles, on dit qu’elles font, 41. rondes ou _ Orbiculaires ( rotunda, orbiculata } , iorfquetous _— les points de leur circonfcription font éloignés à + près également d’un centre commun , de ma- ière que leur circonférence approche de très-près dun cercle; le Coryphe n°.2, la Morène , &c. 42. Arrondies ( fubrotunda , rotundata), lorf- 2 nelle des Alpes , &e. 43. Ovales (ovata ) Jerf. 2 rte ct plus longues que larges , elles font arron.- . dies à leur bafe, & un peu plus étroites À leur _ fommet; le Hôtre, le Coïgnaflier, &c. 44. Elip- tiques (elliotica) , lorfque le diamètre de leur _ qu’elles approchent de 6e, ronde ;: la Solda- font arrondies à leur bafe & à leur fommet ; l” dromède mufciforme , la glauce , &e. 45. Ob gues ( chlonga) , lorique leur longueur contient plufieurs fois leur largeur ; l'Ofeille des prés , Cinéraire des Alpes , &c. 46. En parabole ( par. bolica } , lorfqu'étant plus longues que ae. ÉT elles fe rétréciffent infenfiblement vers leur fom: met , & fe terminent par un bord arrondi 47. Cunéiformes ( Cuneiformia ); lorfqu'étant plus longues que larges , elles vont en fe rétréciflanc vers leur bafe,en manière de coin, & ont leur plus grande largeur à leur fommet ; le Pourpier, &c. 48. Spatulées ( /patulata); lorfqu’étant oblongues & un peu cunéiformes, c’eft-à-direrétrécies vers leur bafe, & élargies à leur fommet, elles fe terminent par un bord arrondi, la Paquerette ; &c. 49. Orcillées ( aurita ) , lorfqu’elles ont. deux appendiçes ou oreillettes à leur bafe où près du pétiole ; quelques Saules , plufieurs |: { R ee vières, &c. 50. Lancéolées ( lanceoluta ) qu'étant oblongues , elles fe rétréciffent infen| blement vers leur extrémité , & imitent un fer de lance ; le Laurier, la Gratiole officinale, &c. st. Linéaires ( linearia ) , lorfqu'elles font étroi- tes ( proportionnellement à leur grandeur), & d'une largeur prefqu'égale dans toute leur lon. , gueur , leurs extrémités feulement pouvant être rétrécies & en pointe; le Lin, Rare Euphor- bes, &c. 52. Subulées où en alêne (fubulata), lorfqu'elles font en forme d’alêne , c'eft-à-dire lor£. qu’éjles font linéaires à leur bafe, & qu’ellesfe | terminent infenfiblement en une pointe trés-aigué 3 - | Ja Crafule fubulée , l’Antheric afphodeloïde, &c, - 53: En épinglé ( acerofa ) , lorfqu'elles font linéai- nc de © un peu dures, perfiftantes pendant toute l'année, & qu’elles imitent à peu prèsla forme d’une épingle ; les Pins , l'Afperge à feuilles aiguës , plufieurs Afpalats , &c. 54. Capillaires , filiformes , 1étacées , ( capillaria, filiformia, feracea } ,#lorfqu’elles font tellement menues, quelles imitent la forme d’un cheveu ; la Fétu- que ovine , l'Afperge-officinale , &c, | VI Angles des ftuilles. Si Pon confdèreles, angles des feuilles, on dit qu’elle font, ss: tières (éntesra) lorfqu'elles ne font pas divifées & qu’elles n’ont aucun angle , excepté à leur fom= met, ni aucune finuofité remarquable; les Thy- melées, la plupart des Renoüées, prefque toutes. les Amarantes, &c. 56. Triangulaires , quadr gulaires , quinquangulaires, &cc. ( crian: quadrangularia , quinquangularia, @c:) leur circonférence eft remarquable pa déterminé d’angles faillans. 57.2 gulofa ) , lorfque les angles circonférence ne forment point nome miné; j’Anférine anguleufe, la Cinéraire angu— leufe , le Tuffilage pas-d’äne, &c. $8. Rhomboiïdes ( rhombea } , lorfqu’elles ont quatre côtés paral- lèles formant quatre angles | dont deux aigus, & bol 470 F EU deux obtus ; lAnférine fétide, &c. 59. Del-. toïdes ( deltoïdea), lorfqu’elles ont quatre angles , dont les deux latéraux font plus proches de la bafe que du fommet , & leur donnent une forme appro- chante de la triangulaire ; l'Arroche halime , quel- ques Anférines , &c. 60. Trapéfiformes ( trapefi- formia ) , lorfquelles ont quatre côtés inégaux & point parallèles ; PAdiante n°. 27. &c. VIÉ. Sinus ou échancrures des feuilles. Si l'on confidère les finus ou les échancrures qui forment des angles rentrans fur le difque des feuilles , on _ dit qu'elles font, 61. cordiformes ou en cœur ( cordiformia , cordata ) | lorfqu’elles font un peu en pointe à leur fommet, & échancrées à leur bafe, de manière: qu’elles imitent à peu près la forme d'un cœur; le Tilleul, le Tamne , la Vio- lette, &c, 62. Réniformes ( ren:formia } , lorf- qu’elles ont la figure d’un rein , c’eft-à-dire qu’elles font arrondies , un peu plus larges que longues, & échancrées à leur bafe; l'Afaret d'Europe , la . Dorine n°. 1, l’Adiante réniforme , &c. 63. Lu- nulées (lunata, lunulata ), lorfqu’elles imitent la forme d’un croiffant , c’eft-à-dire lorfqu’elles font arrondies | échancrées à leur bafe, & que leurs = Jobes fe terminent chacun par un angle ; l’'Adiante _ Junulé, &c. 64. Sagittées ( fagirrata), lorfqu’elles _ imitent un fer de flèche, c’eft-à-dire lorfqu’elles __ font alongées-triangulaires & échancrées à leur _ bafe ; la Fléchière aquatique, le Liferon des champs , &rc. 65. Haftces ( suis ); lorfqu’elles imitent un fer de pique, c’eft-à-dire lorfqu’elles font triangulaires , creufées à leur bafe & fur les côtés , & que les deux angles latéraux divergent & fe rejettent un peu en dehors; la Patience ou J'Ofeille à écuflons , le Gouet ou Pied-de-veau ma- culé, &c. 66. Roncinées ( runcinata ), lorfqu’elles font pinnatifides | de manière que leurs lobes un peu courbés ou arqués en arrière , ont leur bord antérieur convexe, & le poftérieur droit ou con- gave ; le Piflenlit, le Vélar officinal, &c. 67, _ Lyrées ou en lyre (/yrata ) ; lorfqu’ellesfont pin- natifides , de manière que leurs lobes élargis vers leur bafe & pointus à leur fommet, font tranf verfes , & que les inférieurs font plus petits & plus écartés entr’eux que les fupérieurs ; l'Eper- viére n°,29, le Sifimbre nain, &c. 68. Panduri- formes ( panduriformia } , lorfqu’étant oblongues _ ou ovales-oblongues , elles font remarquables par un finus ou ne échancrure de chaque côté, qui Jeur donne à peu près la forme d’un violon ; 1a + Patience finuée , &c. 69. Sinuées (fnuata) , lorf ge leurs côtés font remarquables par plufieurs - finuofités ou efpèces d’échancrures arrondies & très-euvertes ;. la Statice finuée, la Jufquiame noire, &c. 70. Pinnatifides ( pinnatifida }, lorf- - qu’elles font imparfaitement aîlées, c’eft-à-dire orfqu'elles font découpées de chaque côté en ma- nière d’aîle, aflez profondément , mais point en- .\ . “ térement ou par-tout jufqu’à la côte ; le Tabouret, ke Scabieufe des champs, plufieurs Chardons , &c, FEU 71. Laciniées , déchiquetées (/aciniata dift&a); lorfque leurs divifions ou découpures font elles- mêmes une ou plufieurs fois divifées ; le Panicaut commun , plufieurs Géranions , &c. 71. Partagées Cpartita ) , lorfqu’elles font fendues ou découpées en plufieurs parties jufqu’à leur bafe , & l’on dé- termine fi elles font divifées en deux ou en trois, &c. ( bipartita , tripartita, &c. ) ou fi elles font partagées en beaucoup de parties dont onne fixe pas le nombre ( multipartita. ) 73. Bifides , trifig des, quadrifides, &c. ( bifida, trifida , quadri- fida , &c.), lorfqu'elles font fendues, nan jufqu’à leur bafe , en deux ou trois, ou quatre lanières; & multifides (multifida ) , lorfque le nombre de ces lanières n’eft pas déterminé. 74. Lobées ( lo- bata ) , lorfqu'elles font fendues en plufieurs par- ties un peu groflières, & dont les extrémités {ont émouflées ou arrondies en manière de lobes; la Vigne, plufieurs Grenadilles, &c. 75. Palmées ( palmata ) , lorfqu’elles imitent une main ou- verte , c’eft-à-dire lorfqu’elles font divifées , non jufqu’à leurfbafe, en plufceurs parties prefque. égales & divergentes; la Grenadille bleue, le Platane d'Orient, &c. 4 VIT. Bordure des feuilles. Si l'on confidère la bordure des feuilles (margo foliorum ), c’eft-à= dire , leur bord ou leur circonférence , abftraction faite de leur difque , on dit qu'elles font , 76. très- entières ( integerrima }, lorique leur bord fe con- tinue par-tout fans aucune divifion quelconque; le Chevrefeuille, PŒillet, &c. [ Nora. Linné nomme communément feuilles entieres ( f. inte= gra) , celles qui font fimples , fans lobes , nian- gles , ni échancrures, quoique leur bord foit denté ou crênelé ; mais nous n’employons jamais le ter- me dans le même fens. 75. Crênelées ( crenata }), lorfque leur bord eft divifé par des dents arrondies. ou obtufes , qu’on nomme crênelures ; la Bétoine officinale, &c, 78. Dentées, dentelées ( dentata, denticulata ) , lorfque leur bord eft divifé par des dents pointues qui ne regardent pas le fommer de la feuille ; l'Epilobe de montagne, lAndroface n°, 1. &c. 79. En fcie ( ferrata), lorfque leur bord eft divifé par des dents pointues qui regar- dent le fommet de la feuille; l’Achillée fternuta- toire ; l’Achillée en fcie, &c. 80. Gauderonnées ou finueufes ( repanda ) , celles dont le bord ,non la fuperficie marginale , forme des finuofités légè- res , des efpèces d'ondulations , fans être néceffair rement divifé ; “le Sebaftier , &c. 81. Cartilagi- neufes ( cartilaginea ), lorfque leur bord eft if tingué pat une fubftance plus dure, plus aride plus sèche que celle de la feuille ; la Saxifrage co- tyledone, plufieurs Crafules , &c. 82. Ciliées , ( ciliata } , lorfque leur bord eft garni de poils parallèles comme des cils; la Bruyère quaternée ; &c. 83. Epineufes ( fpinofa ), lorfque leur bord eft garni de pointes aiguës, dures & piquantes; les Chardons , le Houx , &c. 84. Déchirees ( lacera ), lorfque leur bord eft partagé par des FEU découpures inégales & difformes. 8$. Rongées F4 ( se ) , lorfqu’étant finuées, leurs échancrures ou fi nuofités en ont d’autres plus petites & ine- gales entre elles ; la Jufquiame dorée, &c. TX. Sommet des femlie®. Si Von confidère le fommet des feuilles , on dit qu’elles font , 86. ob- tufes (obtufa), lorfqu’elles font émouflées & preique arrondies à leur fommer ; l'Aloës éven- tal, le Gui, &c. 87. Echancrées ( emarginatu ) , lorfqu’elles ont à leur fommet une entaille médio- cre qui les partage en deux portions peu alongées ; le Lileron du Bréfil, l’Amaranthe blanche, &c. 83. Emouffées ou rétufes ( retufa ) ; lorlque leur fommet eft très-obtus |, comme écrafé & prefque tronqué ; l’'Amaranthe livide , l'Abutilon à feuil- les émouflées}, &c. 89. Mordues ( præmor/a ) , lorfque leur fommet eft très- obtus, comme rongé , & terminé en même temps par de petites découpures ou déchirures inégales ; la Quetmie rétufe, &c. 90. Tronquées ( truncata ) , lorfque leur fommet fe termine par une ligne ou bord tranf- verfal , comme s'il avoit été coupé. 91. Aiguës , pointues ( acuta ) , lorfqu’elles fe terminent en pointe, c’eft-à-dire par un angle aigu. La Patience crêpue, &c. 92. Mucronées , acuminées , (mucroe nata ; acuminata ) , lorfque la pointe aiguë qui * des termine femble un peu particulière, c’eft-à- dire ne paroît pas être la fuite du rétréciffement infenfible de la feuille ; le Lamion blanc, l’Ar- boufier piquant, &c. 95. Vrillées ( cirrhofa } , lorfqu’elles fe terminent par un ou plufieurs flets 2° s’entortillent , s'accrochent aux corps voifins, qu'on nomme vrilles ; les Gefles , la Flagel- laire , la Methonique , &c. mi X. Superficie des feuilles. Si l'on confidère la fuperficie des feuilles , on diftingue d’abord à rai- fon de leur forme applatie en général la furface fupérieure qui eft tournée vers le ciel ( pagina fupe- rior )}, d’avec l’inférieure qui regarde en bas, pagina inferior, vel prona pars), & on dit qu’elles font | 94. nues (nuda}), Le n’ont aucune excroiflance particulière , c’eft-à-dire qu’elles ne font point chargées de glandes, de poils , d’épines, &c. ; le Lilas, lé Choux, &c. 95. Glabres, lifles, (glabra, levia ), lorfqu'elles font nues, & que de plus leur furface eft unie & fans inéga- lités remarquables ; les Epinards potagers , la Spirée life, &c.96. Luifantes ( lucèda, nitida ), lorfqu’elles font tellement glabres , qu'elles fem - blent avoir le poli de l'acier ; PAngélique lui- fante, &c. 97. Colorées ( colorata }, lorfque leur couleur diffère de la couleur verte qu’elles ont en énéral ; l’Amaranthe tricolor, &c, 98. Nerveu- _4es ( nervofa } , lorfqu’elles ont des côtes ou ner- vüres faillantes qui s'étendent de la bafe au fommet fans fe ramifier ; le Plantain, les Cornouillers, &c. & fouvent l’on exprime le nombre de ces nervures , lorfqu’il eft affez conftant & affez petit Pour être déterminé. 99. Fnervées ou non ner- veufes (enervia }, lorfque leurs fürfaces ne font "FEV. 47t marquées d'aucune nervure ; le Balifier glauque, la Tulipe, &c. 100. Veinées (venofa), loriqu’elles font marquées de côtes ou nervures affez petites, - maïs extrêmement ramifiées, & qui communi- quent les unes aux autres; l'Airelle veinée » le Sauie myrfinite, &e .101. Sillonnées ( fülcata Ÿ, loriqu'elies font marquées de canrelures ou de tites excavations longitudinales, rombreules & parallèles, qu'on nomme /f/lons ; le Curcuma long | &c. 102. Ridées C rugofa ) , lorfque les poriions de leur furface renfermées dans les rami- fications des nervures, font élevées & forment des rides ou de petites éminences trés-nomhreu- fes ; la Primevère officinale, la plupart des Hélio- tropes, &c, 103. Bulles ( bullara } , lorfque les rides ou les parties renflées de jeur furface fupé. rieure font évidées en deffous, le Bafilic à feuillés bullées, &c. 104. Ponétuées ( punëata }, lorfque leur furface eft parfemée de petits points nom- breux excavés ou en relief; le Miilepertuis com- mun , les Diofmas , &c. 105. Mamelonnées (pa- pillofa ) , lorfqwelies font chargées de points véfi- culaires un peu élevés & charnus , ou hérifiées de tubercules nombreux 3 la Glaciale, &c. 106. Glanduleufes ( glandulofa ) , lorfqu'elles font chargées de glandes ( voyez ce mot } à leur bafe ou dans les dentelures de leurs bords ou für leur dos ; la Viorne obier, le Saule, plufieurs Crotons. & Cotonniers, &c, 107. Vifqueufes, gluantes, ( vifcida , glutinofa }, Hg a font enduires d’un fuc glutineux , tenace & collant ; l’Aune ou Bouleau glutineux, le Seneçon vifqueux , &c.. &ec. 108. Pubefcentes, villeufes, (pubefcentia , FT > lorfque leur fuperficie eft chargée d’un duvet fin, doux , un peu lâche , & facile à diftin- guer ; le Sorbier domeftique, &c. 109. Velues, (lirfuta) , lorfque les poils qui couvrent leur fuperficie font un peu courts, & fréquens ou fer- rés, la Béroine velue , &c.110. Barbues, pileu- fes ( barbara, pilofa ), lorfqu'elles font chargées de poils longs, lâches, & à peu près parallèles ; l’Epervière pilofelle, quelques Joncs, &c. 111. Soyeufes ( fericea ) , lorfqu’elles font chargéesde poils mous , parallèles , couchés , entañés & Iui- fans, c’eft-à-dire qui donnent à Ja feuille un afpeë foyeux & fatiné; l'Argentine ou Potentille foyeufe , l’Alchimille argentée, &c. 112. Coton- neufes, lanugineufes, laineufes (tomentofa , lanu= ginofa, lanata), lorfque leur fuperficie paroît comme drapée , c'eft-à-dire qu’elle eft chargée de poils abondans & tellement entrelacés les uns dans les autres, qu’ils lui donnent un afpe& foit Cotonneux & blanchâtre, s’.]s font doux & bien colorés , comme dans la Centaurée de Ragufe, la Centaurée blanche , la plupart des Gnaphaliers , &c. foit laineufes & d’un blancfale ou rouffeâtre, fi les poils entrelacés qui les couvrent font moins doux autoucher , & d’une couleur moins blan- che; plufieurs Bouillons ou Molènes, la Phlomide frutiquenfe , &e, 113. Rudes, fcabres , rabo- 472 FEU : s FE U teufes (fcabra, afpera ) ; lorfque leur fuperficie compaëles, & que leur fubftance eft tendre & eft parfemée, d’afpérités ou tubercules rudes, & | fucculence;les Orpins, &c. 128. Renflées (g1bba), qui s’accrochent aifément aux étoftes ; le Figuier lorfqu’étantcharnues , elles {ont plus épaifles dans commun , le Grateron, diverfes Borraginées, &ce. | leur milieu, & comme convexes des deux côtés; 114. Hérifées , hifpides ( Aërta, hifpida }), lorf- | l'Orpin âcre , &c. 129. Cylindriques ( teretia), que leur fuperficie eft couverte de poils bien fépa- | lorfqu’elles imitent un cylindre, excepté à leur rés, roides & un peu rudes au toucher ; la Vipé- | fommet qui fe termine en pointe; la Cacalie cylin- rine , la Carotte, plufieurs Campanules, &c.11$. | drique, plufieurs Ficoïdes, &c. 130. Comprimées Piquantes ( aculeata , flrigofa } , lorfqu'elles font | (compreffa, depreffa ), iorfqu'étant fucculentes chargées de poils épineux , ou de petites pointes & épaifles , elles ont ares applatiflement fen- aiguës & piquantes plus ou moins apparentes; | fible; plufieurs Orpins, icoiïdes & Craflules. l'Hchinope à feuilles âpres , la Garance , &c, 131. Cerinées ( carinata ) , lerfqw’elles font en _ XL. Erpanfion & longueur des feuilles. Si l’on | forme de carêne , c'eft-à-dire relevées au-deflous confidère l'expanfion & la longueur des féwlles, | longitudinalement par une faillie anguleufe & un on dit qu’elles font, 116: planes ( plana), lorf- | peu tranchante qui imite le deffous d’un bateau; que les deux furfaces font applaties & parallèles l'Afphodèle rameux , &c. 132. À troiscôtés ( #ri- dans toute leur étendue; le Serpolet , quelques | quetra) , lorfqu'elles ont longitudinalement trois Joncs , la plupart des plantes en général, 117, | faces ou trois côtés planes , & qu’elles fe termi- Canaliculées ( canaliculata) lorfqu'il regne dans | nent par une pointe ; quelques Diofinas, plufieurs . toute leur longueur un fillon ou une gouttière | Ficoïdes , &c. 133: Linguiformes ( léngulata , profonde en forme de canal ; la Tubéreufe, quel- | lnguiformia ), loriqu’elies font linéaires , char- be Afphodèles, &c. 118. Concaves (concava), | nues, obtufes, & un peu-convexes en deflous ; le Jorfque leur bord eft plus élevé que leur difque, | Ficoïde linguiforme , &c. 134. Enfiformes ( en/i- qui paroît creufé ou enfoncé ; le Géranion enton- | formia), lorfqu’elles imitent un glaive, une ‘noir, le Cotylet ombiliqué , &c. 119. Convexes | épée, c’eft-à-dire qu'elles font alongées, un peu _ ( convexza), lorfque leur bord eft moins élevé que | épaifles dans leur partie moyenne , prife quant à leur difque, qui paroït former une boffe ; la Caf- | la largeur , qu’elles ont un bord tranchant de cha- _ fine à feuilles convexes, &c. 120. Pliffées (pli- | que côté, & qu’elles ferétréciflent vers leur fom- _ cata ) , lorfqu'elles forment des plis remarqua- | met, où elles fe terminent en pointe; la plupart _ bles, c’eft-à-dire lorfque leur difque d’un bord | des Iris, plufieurs Glayeuls, Le 135. Enfabre à l’autre forme des enfoncemens & des éléva- | ( acinaciformia ) , lorfqu'elles font alongées , un tions , foit parallèles, foit rayonnées ; l’'Alchimille | peu charnues , ayant un bord mince & tranchant, commune, la Coldène , quelques Hermanes, &c. | & l’autre épais & obtus ; la Ficoïde acinaciforme, 21. Ondées ( undata , undulata }, lorfque leur | &c. 136. En doloir ( dolabriformia) , lor{qu’elles -girconférence, plus grande à-proportion que leur | imitent cette efpèce de hache dont fe fervent les difque, les fait flotter en replis obtus & on- | Tonneliers, At dite lorfqu’elles font un peu doyans ; le Potamot crêpu , la Rhubarbe de Sibé- | cylindriques à leur bafe, planes & élargies fupé- rie , quelques Patiences, &c. 122. Frifées oucrê- | rieurement , qu'elles ont un côté tranchant ou pues ( crifpa) , jorfqu’étant extrêmement on- | oblique, & que leur fommet eft obtus ou prefque _dées , leurs bords paroïflent difformes , froncés & | arrondi; le Ficoïde dolabriforme. comme mal frifés; la Mauve frifée, la Chicorée XII. Durée des feuilles. Si Von confidère la frifée des jardins, &c. 123. Enfin, quant aux | durée des fouilles , on dit qu’elles font,137- cadu- feuilles confidérées relativement à leur longueur, | ques (caduca , decidua }, lorfqu’elies tombent de on dit qu elles font oblongues (oblonga), lorf- | bonne heure, ou lorfqu’elles tombent à la fin de que leur longueur contient quelquefois leur lar- | l'été ; le Tilleul , le Poirier, &c. 138. Perfiftans re ; très longues (longiffima)," lorfque leur | tes (per/iffentia , fempervirentia }, lorfqu’elles ne Jongueur contient beaucoup de fois leur lar- | tombent point à Îa fin de l'année, & qu’elles per- eur, &c. fiftent pendant un ou plufieurs hivers ; le Buis y XII, Subflance des feuilles. SiVon confidère la | les Pins, &c, : | fubftance des feuilles en particulier, & relative- XIV. Compafition des feuilles. Si Von confidère ment à leur forme, on dit qu’elles font, 124. | la compoñtion des feuilles, c’eft-à-dire leur nom” membranenfes (membranacea) , lorfqwelles ne | bre, leur potion, & leur infertion fur le même font point épaifles , &e qu’elles mont prefque point | pétiole, on dit qu’elles font , 139. fimples ( Jim ge pulpe ; les Monffes, &c. 125. Scarieufes (fca- | plicia), lorfque leur pétiole n’eft terminé que Par riofa, arida ) , lorique leur fubftance eft ari- | un feul épanouiflement ,c'eft-à-dire ne porte qu'une de, sèche, & différemment colorée que celle | feuille ; Ofeille, la Violetra,&c, 140. Compofces des antres végétaux en général. 126. Epaïfles | (compofira) , lorfque leur pétiole eft terminé par (craffa ), lorfque leur fubftance eft compaële & | plufieurs épanouifflemens, c'eft-à-dire porte plu- pn peu ferme; les Alcës, les Agavés, &c. 12%. | fieurs feuilles très-diftinétes les unes des autress Charnyes ( carnofa ) , loriqu’elles font épaiffes & ” auxquelles on a donné le nom de folioles ; le es à + + à r6 FEU. ronier d'Inde , le Haricot, la Vefcé, &ec. TAT. Conjuguées (conjugata) , lorfque leur pétiole _très-fimple porte une feule paire de folioles oppo- fées ; plufieurs Fabagelles, &c. & l’on nomme bijuguées , trijuguées, &c. ( bijugata , trijugata, &c. ) , celles dont le pétiole porte deux ou trois conjugaifons , c’eft-à-dire deux ou trois paires de folioles oppofées ; le Gayac , diverfes Caffes , &c. 142. Binées, ternées, quaternées , quinées, &c. (binata, ternata, quaternata ; quinata, &c.), dorfque leur pétiole commun porte deux, ou trois , ou quatre, oucinq folioles inférées {ur le même point en manière de digitations ; le Courbaril & le Sainfoin diphylie , les Trèfles , plufieurs Mo- fambeis , &c. 143. Pédiaires ( pedata) , lorfque leur périole fe divife en deux à fon extrémité, & que plufieurs folioles naiffent fur le côté intérieur de fes divifons ; l’'Hellébore noir , le Gouet {er- por , &c. 144. Aîlées, pinnées ( pénnara } , orfque plufieurs folioles font rangées en manière d'aîles, des deux côtés & le long d’un pétiole commun ; les Aftragales , les Coronilles, &c. 145. Aîlées avec interruption ( énterrupté - pin- aiata ) , lorfque leurs folioles ont des dimenfions inégales , c’eft-à-dire lorfqu'elles font alternati- vement grandes & petites ; l’Aigremoiïne , &c. 346. Aîlées avec impaire (émpari-pinnata }) , lorf- qu’elles font terminées par une foliole impaire ; le Frêne , le Noyer ,:les Robiniers vrais, &c. 147. Aîlées fans impaire (abrupte-pinnata) , lorfqu'elles font terminées par deux folioles oppofées, & point par une impaire ; le Piftachier lentifque , le Ca- roubier , les Caffes, &c. 148. Enfin fous diverfes autres confidérations, les feuilles aîlées fe nom- ment aîlées à folioles alternes ( alterné-pinnata ) ; aîlées à folioles oppofées ( oppo/fté - pinnata ) ; aîlées à pétiole en vrille ou terminé en vrille (pinnata cirrhofa) ; aïlées à folioles courantes où décurrentes fur le pétiole commun ( decur/ive- * pinnata) , &c. XV. Degré de compofition des feuilles. Si Von confidère le degré de compofition des feuilles, on dit qu’elles font , 149. recompofées ( decompo- Jita), lorfqu’elles font en quelque forte compo- fées deux fois, c’eft-à-dire lorfque leur pétiole , au lieu de portér des folioles de chaque côté, porte d’autres pétioles , d'où fortent à droite & à gauche des folioles particulières ; la Rue des jar- dins, &c. 150. Bigéminées (bigeminata ) , lorf- que leur pétiole fe bifurque , & foutient à fes extrémités quatre folioles difpofées par paires ; l’Acacie ongle-de-chat, &c. 151. Biternées( birer- nata} , lorfque leur pétiole fe divife en trois par- ‘tes qui portent chacunetrois folioles; lEpimède, PAnémone à feuilles de Pigamon ; &cc. 152. Bipin- nées ( bipinnata ), Jorfqw’elles font deux fois aîlées, c’eft-è-dire , lorfque leur pétiole porte de chaque côté des pinnules ou côtes garnies cha- cune de deux rangs de folioles ; la plupart des - Acacies, les Féviers, &c. 153. Surcompofées Botanique. Tome II, | - : : F £ B | 473 (Jupra-decompofita ) , lorfqu’elles font plus de deux fois compofées, c’eft-à-dire lorfque leurs pé-. tioles déja au moins deux fois divifés , portent des filets divifés eux-mêmes en d’autres filets qui fou. tiennent des folioles; la Spirée barbe-de-chèvte , &c. 154. Tergéminées ( tergemina , ‘triplicato-ge= mina ) , lorfque leur pétiole fe divife en trois par ties qui foutiennent chacune à leur fommec quatre folioles féparées par paires ; mais, felon Linné , les feuilles font tergéminées lorfque leur péticle eft divifé en deux parties qui foutiennent chacune deux folioles à leur fommet , & qui en outre portent aufli chacune une foliole fituée en dehors près de la bifurcation du pétiole commun ; PAcacie tergéminée ou à fleurs pourpres, &c. 155. Triternées ( riternata , triplicato-ternata ) , lorfque leur pétiole fe divife en trois parties, qui. fe fubdivifent encore chacune en trois autres” parties, chargées chacune de troisfolioles ; l’Ado= nide du Cap , &c. 156. Tripinnées ( tripinnata;. triplicato - pinnata ), lorfqw’elles font trois fois aîlées , c'eft-à-dire lorfque leur pétiole porte de: chaque côté , en manière d’aîles, plufieurs pin- nules où côtes elles-mêmes bipinnées; lPAralie épineufe , la Doradille à feuillestde Lafer, &c. Obferv. Les chiffres ici placés en tête de l'ex- pofition de chaque caraétère , fe retrouveront fous. chaque figure qui en fera donnée pour exemple ;. & par le moyen de cette correfpondance ; on pourra confulter facilement les figures , lorfqu’on lira les définitions ci-deffus, ou aller trouver ces, mêmes définitions lorfqu’on examinera les figures. qui s’y rapportent, Pour ce qui concerne Penrou- lement des feuilles dans le bouton , c'eft à l’arti- cle BOUTON même que nousavons fait l’expofition des principaux caraétères qu'il préfente. Au mot: végétation , l’on trouvera de plus) amples détails fur la phyfiologie des feuilles, & fur celles de: leurs fonétions qui paroiffent les plus certaines. . FIBRES (des plantes); on défigne fous ce nom les filets fitués en différens fens qui compo- fent les divers tiffus des plantes, & qui en font: les parties les plus folides . c’eft à-dire celles qui caufent leur plus ou moins grande fermeté , du= reté ou roideur. Rs. Ces fibres , fur-tout celles qu’on nomme ligneu- fes, font d'anciens vaiffleaux oblitérés, plus-ow moins defféchés & durcis ; aufli la ténacité & la roideur des filets qu’elles conftituent ; eft-elle - toujours d’autant plus grande , que cesfiletsfont pue ferrés | & moins environnés d’uriculesfuccu- cntes ou parenchymateufes. LE LEA Ï1 réfulte de ce que nous venons de dire, que, l’origine des Fibres végétales, eft la même que: celle des vaiffeaux des plantes; que leur dévelop- pement r’eft que celui de ces vaiffeaux , & qu'il conviendroit en conféquence de ne donner vérita- blement le nom de fibres qu'aux vaiffeaux déja obftrués, c'eft-à-dire qu’à ceux Ps , ceffant de ao 474 FTR. donner paffage à'des fluides , fe changent en ces filets tenaces, un peu roides, quoique toujours élaftiques , lefquels conftituent en quelque forte la charpente du végétal. É On lent, d'aprés cela, que les plantes herba- cées, comme la Laitue , le Pourpier , &c. ne font conpufées qe de vaifleaux & de parenchymes, & que ce n’eft que dans les plantes dont les parties ont déja plus d’une année , que fe trouvent les filets tenaces auxquels feuls nous croyons conve- nable de donner le nom de fiires, pour les diftin- guer\des filets tendres, flexibles, fortement élaf- tiques & rétra@iles , qui ne font encore que des vaiffeaux, En effet, ces vaiffleaux fervent moins alors à affermir la plante qui les contient, qu’à lui porter la nourriture dont elle a befoin, &c. & le plus fouvent dans ce cas, c'eft à Pépaiffeur ‘du parenchyme contenu entre les mailles des ré- feaux vafcuieux, qu’eft dû le principal affermif fement de la plante. LT Tous les ans , dans les plantes ligneufes , une portion des vaiffeaux qui ont fervi à la végétation _de l'individu , s’obliterent plus ou moins complè- -tement par l'effet de lhiver; & au printemps il _ s'en développe dé nouveaux à l’extérieur de ceux- h; c'eft.à-dire au-deffous de Pécorce dont ils for- ment Ja partie intérieure, & ces nouveaux vaif- feaux fubiffent le fort des premiers l’hiver fuivant, . De cette manière , les vaiffeaux obftrués fe defsé- chant graduellement par la fuite des années, de- viennent plus roides que les autres, & forment en fe refferrant de plus en plus, la charpente folide d’un végétal ligneux ; & comme toutes les années une nouvelle couche de ces vaiffleaux obftrués s’applique fur les couches déja ligneutes , & qu’en même temps il fe développe à l'extérieur de cette couche de nouveaux vaiffeaux, ou, fi Pon veut » de nouvelles fibres vafculeufes ; par ce moyen , le végétal s'accroi: & proflit continuellement , juf- ge terme de développement qui eft propre à on elpèce. Voyez l’article ACCROISSEMENT. | - Plufieurs perfonnes diflinguent les fibres des , _vaïifleaux mêmes, & ajoutent font eux-mêmes compofés de fibres ; mais leur fentiment ne me paroît étayé d'aucune preuve décifive. D'ailleurs rien , felon nous, ne néceffite la diffinéion des fibres organiques, d'avec les filets, les faifceaux & les réfeanx vafculeux qui fent partie de.la fubftance des êtres vivans > qui font même la bafe ou le principal tifu de rous leurs organes ; au lieu qu'en admettant certe dif. tinétion , la formation de la fkre même , & par fuite | laccroiffement de l'individu qui en elt _compofé, deviennent un froblème-qui nousparoit impoñlible de réfoudre , au moins dans l’étatadtuel de nos connoiflances, = Ea formation & le développement en longueur des vaifleaux des planres, nousfemblent beau- coup plus fufcepribles d'être conçus, comme nous le ferons voir au mot Vaiss&Aux : nous dirons ue les vaiffleaux FT€ : feulement ici que les filets tubulaires deflinés dans les plantes perfftantes à fe changer en fibres tenaces ou ligneufes | font compolés chacun de molécules végétales agglutinées entre elles , for= mant un corps fiftuleux, à fubftance continue & comme tendineufe, & ayant toutes les propriétés reconnues à la fibre organique , c’eft-à-dire ayant la flexibilité, Pélafticité par excellence, & la faculté remarquable de fe retirer {ur lui-même lorfqu'il eft coupé. FIBREUSE (racine) ; radix fibrofa. On nomme ainfi celle qui eft compofée de plufeurs jets longs , filamenteux , fibreux ou cheyelus , comme dans prefque toutes les Graminées , le Plantain , &c. On dit de même qu’un fruit eft fbreux, lort-. que fa fubftance , ou au moins celle de fon péri. carpe , contient un grand nombre de filets ou de fibres , comme dans le fruit du Monbin , le brou de la noix du Cocotier, &c. FICOIDE ou Fleur de Midi, MESEM- BRYANTHEMUM j genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Caéhiers, & qui comprend un grand nombre d’efpèces qui font des herbes ou des arbuftes à feuilles oppotces ( quel= quefois fimplement radicales), grafles , fuecu- lentes , charnues , d'une épaifleur plus ou moins. confidérable , & à fleurs munies de pétales linéai- res tellement nombreux , qu’elles paroïffent com- me doubles ou pleines, où qu’eiles ont en quel que forte l'afpeët de fleurs compofées. Ces fleurs; toutes fort agréables à voir , s’ouvrent dans un. grand nombge d'efpèces, À peu près vers Pheure du midi. CARACTERE GÈÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°, um calice monophylle,, perfiftant, charnu, & divifé en quatre ou me SE Un : découpures fouvent inégales ; 29. un tres- a nombre de pétales linéaires difpofés fur plulieurs rangées, les intérieures étant plus courts & plus étroits que les autres , & tous légèrement réunis à leur bafe ; formant quelquefois un anneaucourt . 3°. des étamines très-nombreufes , ë 4 mens capillaires, un peu moins lengs que les pé— P sun p Cap les fla- tâles, portent de petites anthères vacillantes 3 4°. un ovaire inférieur, paroiffant fouvent angu- leux par les bafes des découpures du calice ; furmonré de quatre à dix ftyles, à ftigmates fimcies. Le fruit eft une capfule turbinée où arrondie , : charnue à fa bafe, à ombilic rayonné, & divifée fupérieurement en aurant de loges que la fleur avoir deftyles. Chaque loge conrient des femenr ces noimbreufes , petites, & arrondies, | Est cas. _ %X Cornlles blanches. 1. Ficoïde giacial ou cryftallin, Mefembryas- FE G themum cryflallinum. Lin. Mefembryaénthemum foliis alternis ovatis papulofis undulatis. Lin. Hort. Cliff, 216. n°. 1. Mill. Di@. n°,2. Ficoïdes Africana | folio plantaginis undulato micis argenteis adfperfo, Tournef: A&. 1705. p. 239. Brad. Succ. 5, p. 15. t. 48. Mefembryan- themum cryflallinum , plantaginis folio undu- lato. Dill. Eltham. 231. t. 180. f. 221. Ficoi- des peregrina procumbens maxima , foliis laiffi- #nis una cum caulibus cryflallina afpergine ornatis. Weinm. t. 507. f, c. Vulgairement La Glaciale. C’eft une des plantes les plus fingulières que l'on connoiffe, & qui intérefle le plus lacuriofité , à caufe des molécules brillantes & cryftallines dont elle eft par-tout abondamment chargée, molécules qui font même aflez groffes & bien fail- lantes, fur-tout dans les temps chauds, & qui ont entièrement l'afpeët de parcelles de glace ou de cryftaux brilians. La racine de cette plante pouffe des tiges her- bacées, cylindriques, dela groffeur du petit doigt, verdâtres, parfemées de tubercules cryftallins , rameufes , feuillées , longues d’un pied ou un peu plus, & étalées ou prefque couchées de tous côtés par l'effet de leur pefanteur. Les feuilles font lar- ges ( fur-tout les inférieures ou les premières}, ovales , très-ondulées, les unes oppofées , les au- tres alternes | d’un verd blanchâtre , fouvent un peu pourprées vers leur fommet , tendres , fuccu- Jentes, & chargées en leur fuperfñcie de tuber- cules cryftallins femblables à ceux des tiges, mais plus petits. Les fleurs font blanches, latérales, prefque fefliles, & de grandeur médiocre. Elles ont leur calice à cinq divifions.; leurs pétales font extrêmement étroits, & fouvent un peu teints de pourpre à leur extrémité. Les capfules font arron- dies &: à cinq loges. Cette plante croît naturelle- menten Afrique, & eft cultivée au Jardin du Roi, ©. (y. ».) Elle fleurit dans les mois de Juillet & d’Août, 2. Ficoïpe nodiflore ; Mefembryanthemum nodiflorum. Lin. Mefembryanth:mum folirs alter- nis teretiufculis obtufis bafi ciliatis. Lin, Kali craffulæ minoris folio. Bauh. Pin, 289. Morif, Hift. 2. p. 610. Sec. $. t. 33. f. 4. Kali Neapolitanum aigoides repens. Col. Ecphr. 2. p. 72.t. 73. Kellu [. Kalli. 2. Alp. Ægypt. p. 59. t. 59. Mefembryanthemum nodiflorum. Forsk. Ægypt. p. 98. n°. 2. Mill. Diét. ne. 1. Les tiges de cette plante font herbacées , char- nues , rameufes, diffufes, longues de trois ou quatre pouces , & en partie couchées fur 12 terre; elles font garnies de fenilles , les unes oppofées { für tout les inférieures } , les autres aîternes , un Peu cylindriques , obtufes , charnües & fucculen- tes. Les fleurs font blanchôrres, folitaires , naïf fent fur des rameaux courts qui fortent latérale- ment des aiffelles des feuilles alternes. Elles ont leur calice à cinq dents , dont deux font prefque filiformes & lus g randes que les autres, leurs FIC 47$ | pétales trés-étroits, & leur ovaire chargé dequa- tre ou plus fouvent cinq ftyles. Cette plante croît naturellement en Egypte & dans les environs de Naples , aux lieux fablonneux & maritimes, ©. . ( ». f. ) Elle eft chargée de petits tubercules cryf- . tallins, comme la plupart des efpèces de ce genre ; on la brûle en Ægypte pour en retirer de la Soude, 3- Ficoïns d'Egypte, Mefembryanthemum coptc- cum, Lin. Mefembryanthemum foliis femi-teretibus papulofs diffindis , floribus feffiltbus axillaribus , calycibus quinguefidis. Lin. Jacq. Hort. v. 3. t. 6. Kali Ægyptiacum , folits valde longis hirfutis. Bauh, Pin. 286. Morif, Hift. 2. p. 610, Kaki. 3, Alp. Ægypt. p. 59. t. 47. ES Cette plante refflemble par fon port & fa gran- deur au rordenodiflore : fa tige eft herbacée, feuillée , &trichotome ; fes rameaux font nuds, excepté à leur fommet , où ils font terminés par plufieurs feuilles un peu moins longues que celles de la tige. Les feuilles caulinaires font oppofées , demi-cylindriques , charnues, de la longueur des entre-nœuds , & mamelonnées ou tuberculeufes. P. Alpin les repréfente un peu applaties en deflus, & vêlues ou ciliées fur les bords de cette face interne. Les fleurs font folitaires &e fefliles aux divergences des rameaux ou des feuilles qui les terminent. Elles ont un calice quinquefide plus long que la corolle ; la capfule eft turbinée, émouffée ou retufe, quinquangulaire, à angles ciliés & comprimés ; fes femences font arrondies, contour- nées en coquille de limaçon , ftriées. Cetteplante croît naturellement en Egypte : on en trouve vrai* femblablement auprès de l’ancienne ville de Cop- s 195$: ©. 4. Frcoïne géniculifiore , Mefembryanthemum geniculiflorum. Lin. Mefembryanthemum folits femi-teretibus papulofis diffinés, floribus feffili- bus axillaribus , calycibus quadrifidis. Lin. Mill. Di&. n°. 3. Z Mefembryanthemum Carenfe geniculiflorum Neapolitanum creditum. Di. Elth. 271. t. 205. f.261.Ficoïd:s Neapolitana , flore candido. Bradl, Succ, $+ p. 17. t. 34. Æicoïdes Capenfe , folio teretis flore albido. Petit. Gaz. t. 78. f. 3. Sa tige eft ligneufe inférieurement , rameufe, riffufe, lâche, longue d’un pied à un pied & demi. Ses rameaux font oppofés , ramifiés ; diver- gens, un gau grêles, cylindriques, comme afti- culés, verdâtres , mous, charnus , & prefqueen- tièrement herbacés , fur-tout les fupérieuts. Les feuilles font oppofées , demi-cylindriques, petites en général , la plupart plus courtes que les entre- nœuds, vertes, tendres, & finement mamelon- nées. Les fleurs font prefque fefliles, folitaires, blanchâtres, & fituées les unes dans la divergence des rameaux, & les autres dans les aiflelles des feuilles. Elles ont leur calice quadrifidé , & quatre ftyles courts, Il leur fuccède une capfule turbinée - &à quatre loges. Cette plante croît naturelles Qooï « 476 BIG ment au Cap de Bonne-Efpérance , & eft cultivée au Jardin du Roi, B.(+.v.) 5. Ficoïps noétiflore , Mefémbryanthemum noc- tiflorum. Lin, Mefembryanthemum-foliis femi-cy- Zindricis impunétatis d'finäis , floribus peduncula- tis , calycibus quadrifidis. Lin. Mill. Di&. n°, 4. Knorr. Del. y. t. c. 8. Mefembryanthemum noëiflorum , flore intus candido extus phæniceo odoratiffimo. Dill, Elth. 273. t. 206. f, 262. 8 Mefembrycnihemum nodiflorum , flore intus * candido extus fframineo odoratiffimo. Dill. Elth, 274. t. 206. f. 263. : *_ Arbuffe dont les tiges font longues d’un à deux ‘pieds, un peu grêles , cylindriques , & rameules. Ses feuilles font demi -cylindriques , oppofées, dun verd un peu glauque, & liffes ou dépourvues de tubercules cryftallins. Les fleurs font pédon- culées, terminales , blanches intérieurement , & extérieurement rougeâtres. Elles s'ouvrent le foir, & répandent pendant la nuit une odeur fort agréa- ble. Leur calice eft quadrifide , le fruit eft à qua- treloges. Cette efpèce croît au Cap de Bonne- ÆEfpérance , & eft culrivée au Jardin du Roi. B. SERRE. ; Fr % 6. Ficoïne à feuilles ferrées, Mefembryanthe- mum fplendens. Lin. Mefembryanthemum Joliis fubtereribus impundatis recurvis diffin@is congefis, Les digitiformibus terminalibus. Lin. Müh. Di&. n°. 5. UP + Mefémbryanthemum foliis confertis fplendenti- Bas, flore pallido. Dill. Elth. 270. t. 204. f.260. Ficoïdes Capenfis frutefcens , foliis teretibus con- fèrtis glaucis, flore albo. Bradi. Succ. 1. Port. 6. Cet arbufte eft fort rameux , vient en buiflon, & s'élève à la hauteur d’un pied on un peu plus. Ses rameaux font courts, un peu roides, & fort nombreux. Les feuilles font Ein fur les plus petits rameaux , & y font ferrées ou rapprochées entre elles d'une manière remarquable. Elles font oppofées , prefque cylindriques , un peu courtes, légèrement arquées en dehors, charnues, lifles, prefque luifantes , dépourvues de molécules cryf- tallines, & d’un verd yp peu clair, Les fleurs font terminales, folitaires un peu groffes, & d’un blanc pâle prefque jaunâtre, Leur caliceeft à cinq - divifions ; le fruit eft une capfule à cinq loges, Cette plante croît au Cap de Bonre-Ffpérance , & eft cultivée au Jardin du Roi. Dkv.1) 7. Ficoïe à ombelles, Mefembryanthemum _umbellatum. Lin. Mefembryanthemum foliis fubn- _ datis fcabrido-punéatis connatis apice-patulo, caule "ercdo , corymbo trichotomo. Lin, Mill, Di&. n°. 6, * Ficoïdes Africana ereëta teret'folia , floribus «albis umbellatis. Herm. Patad. 166. t. 1 6. Raj. na 3-p. 365.n° 11. Rradl. Succ. 4. P- 12.t. 44. eh * Tab. RACE: ; Mefembryanthemum frutef- _Cens, floribus albs umbellatis, Di. Elth, 277. "+, 208. f, 266. : Satige eft droite » ligneufe , rameufe , & s'élève Fi<€ en arbufte depuis un pied & demi, jufqu’à trois pieds ; fes feuilles font oppofées , connées , prefque cylindriques , en alêne , à pointe un peu courbée en dehors ou arquée en corne de taureau ,&à fuperficie légèrement fcabre & ponéluée. Lesfleurs font blanches, fafciculées ou en ombelles, & difpofées aux fommités de la plante en trois pa- quets terminaux , dont celui du milieu eft un peu plus élevé & plus garni que les autres. Le calice eft quinquefide; la capfüle eft petite & à cinq loges. Cette plante croît naturellement au Cap de Bonne-Efpérance. D. 8. Ficoïps tortueux, Mefembryanthemum tor- tuofum. Lin. Mefembryanthemum foliis planiufeu- cults oblongo-ovatis fubpapulofis confertis conna- tis , s Spa triphyllis bicornibus. Lin, Mill. Di, n°. 30. PAIE tortuofum , foliis femper= vivi congeflis. Dill. Elth. 233. t. 181. f 222 Ficoïdes Capenfis procumbens , oleæfolio , flore albo medio croceo, Bradl. Succ. 2. p.71 16. . Ce Ficoïde ne doit point être rangé dans ladivi-. fion des coroiles jaunes , comme l’a fait Linné, Puifque Dillen dit qu’il a les fleurs plus blanches que celles de Pefpèce qui fuit. 22. Sa tige eft une fouche un peu épaiffe , qui fe divife en rameaux tortueux , inégaux , étalés irré- | gulièrement fur la terre, charnus, & à écorce glabre, d’un brun jaunâtre. Les feuilles font ovales-oblongues , connées , rapprochées , ramaf= | fées prefqu’en faifceau aux extrémités des petits rameaux des côtés, fucculentes, d’un verd jau- nâtre , & à fuperficie chargée de petits points ran- gés par lignes. Les fleurs font prefque fefliles ; un peu plus petites & plus blanches que celles de lefpèce ci-deffous, & ont dans leur milieu, c’eft- à-dire dans la partie qu’occupent leursétamines une légère teinte de jaune. Leur calice eft à cinq divifions , dont trois font ouvertes, & deux font plus droites, & reflemblent à deux cornes , felon : Linné. Ces fleurs s’épanouiffent le jour & fe fer- ment pendant la nuit; elles s’ouvrent deux ou trois fois , enfuite elles fe flétriffent, Les fruits font à quatre loges. Cette plante croît naturellement is ‘ Cap de Bonne-Efpérance. 75. 9. Ficoïpe à feuilles ouvertes, Mefembryan= thermum expanfum. Lin. Mefembryanthemum fobis planiufculis lanceolatis oppofitis patentibus ; ramu- Us floriferis proffratis. N. | VASTE Mefembryanthemum tortuofum , foliis femper= vivi expanfis. Dill, Elth. 234. t. 182. f. 227. Ficoïdes Capenfis, folio lato acuto , flore albo cana proctmibens , foliis planis conjugatis luctdis ; …floribus amplis filamentofis ex albo flavefentibus. Bradi, Succ. 3. p. 7, t,25: | Fe Sa tige fe divife en plufieurs rameaux totfueux » inégaux , entremélés, & inclinés ou couchés de la ierre, fur-tout ceux qui portentles fleurs ; ces } rameaux font cendres , comme herbacés, feuilles» + intus luteo. Petiv. Gaz. t.78 f. 10. Ficoïdes Afré FTC & acquièrent environ un pied dé lonbueut. Les feuilles font prefque toutes oppofées , un” u con- nées , lancéolées, planes , fucculentes!, d’anverd pâle, & à fuperficie parfemée de très-petits points . Cryftallins & brillans. Elles refféemblent à celles du Mouron ( Anagallis ) ; maïs elles font plus grandes. ; ment : Les fleurs font affez groffes, d'un blanc jaunâtre, viennent latéralement aux ziflelles des feuilles , ou terminent de petits rameaux des côtés ; elles ont ‘un calice à cinq divifions inégales ; leur fruit eft une capfule à cinq loges. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance ; elle eft cultivée au Jardin du Roi , & y fleurit vers la fin d’Août. 7. LE 2) < 10. Frcoïpe à feuilles d’Aftère, Mefembryan- themum Tripolium, Lin. Mefembryanthemum foliis radicalibus cefpitofis lanceolatis planinfeulis Lævi- bus, caulibus laxis unifloris, calycibus Pentago- nis. N°. < Ficoïdes Africanum mefembryanthemum , feu fieus aïzoïdes major procumbens , tripolii folio magis fucculento denticulis fimbriato , &c. Pluk. Mant. 77. t. 329. f. 4. Rai. Suppl. p. 364. Ficoides Africanum procumbens , T' ripolie fucculento folio , flore candido. Brad. Succ. s. P. 14. t. 47. Me- fembryanthemum Tripoli folio , flore argenteo. Dill. Elth. 230. t. 179. f. 220. Ses feuilles radicales naiflent en touffe ou en rofette étalée fur la terre , & font la plupart à peu près aufli longues que les tiges ; elles font oblon- -&ues ou lancéolées, un peu planes , liffes , & affez -femblables à celles de PAftère maritime n°, 9, 4 “Mais un peu plus charnues & plus fucculentes, Les plus petites ont leurs bords denticulés inférieure- | ment. I] naît entre les feuilles de Ja racine quel. ques tiges foibles, longues d'environ trois pou- ces, munies de deux ou trois articulations , & terminées chacune par une feule fleur. Les feuilles de ces tiges font plus petites que les radicales, : fimplement oppofées dans les articulations infé- rieures , & naïiflent trois ou quatre enfemble à - Particulation fupérieure avec de plus petites feuil- les dans leurs aiffeiles, qui appartiennent à des rameaux non développés. Les fleurs font blanches, -affez grandes , & ont un calice à cinq divifions un peu larges ,| & à cinq angles. Le fruit eft une _: Capfule un peu groffe, ovoïde, & à cinq loges. - Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, & eft cultivée au Jardin du Roi. 1. (v. ». ) 11. Ficoïpr calamiforme, Mefembryanthemum -Calamiforme. Lin. Mefembryanthemum acaule , Foliis fubteretibus adfcendentibus impunéatis con- * hatis, floribus oélogynis. Lin. Mill, Di&, ne, 7. & lc. 1. 176-f:2. a Ficoïdes Capenfis humitis s cepeæ folio , flore ramineo.. Bradl. Succ. 2. p. 10. t. 19. Mefem- re à calamiforme, Däll. Elth. 239. t. 186. 226. ee à Ce Ficoide eft nain, & remarquable par fes un peu hériflées de mamelons UC : 477 | feuilles qui fone en quelque forte! femblables pa leur forme à des tüyaux de plume ; ces feuilles viennent en touffe , {ont préfque routes radicales “& connées par prires , les unes droites , & les autres trés-ouvertes , mais montantes dans leur partie fupérieure. Elles font prefque cylindriques, légè: rement applaties en leur côté intérieur, vertes . mais chargées d’une nébulofité glauque }; ‘par(e= mées de petits Points élevés peu remarqitables, charnues, & longues dé deux Pouces ou environ, Les fleurs font affez grandes » blanchäâtres ;” foli- taires | & naïflent entre les feuilles fur des pédon- cules courts qui terminent les fouches ou fauffes tiges de la plante, Ces fleurs ont huit ftyles, & . produifent un fruit à huit loges. Cette: plante croît. au Cap de Bonne-Efpérance | & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ.( v. ».) FRET 12. Ficoïpe à pétales courts. Mefembryanthez mum apetalum. L: F. Mefembryanthemum foliis lineari - fublanceolatis fubtus muricatis ; caulibus proffratis. Lin, F. Suppl, 258, "0 Cette efpèce n’eft point apétale , c’eft:ä-dire à fleurs dépourvues de pérales, comme Pexprime le nom fpécifique qu’on lui a donnés mais il pa roît qu’elle n’en a que de très-couùrts & en MOift= dre nombre que dans la plupart dés autres, Ses tiges font herbacées , couchées, cylindri- ques, rougeâtres, & parfemées de petits tuber- cules brillans, ainfi queles autres parties de la plante. Ses feuilles font oppol£es , linéaires ; ufr. peu lancéolées , fucculentes ; canaliculéés'en def fus, demi-cylindriques en deflous, obtufes, &.. ou tubercules brilians. Les pédoncules font courts ; tuberculeux uniflores. Les divifions du calice font inégales , cylindriques , en alêne. La corolle eft compofée de vingt-quatre pétales blancs, féracés , fort courts, écartés les uns ‘des autres, inclinés fur l'ovaire, & prefque femblables à des filamens d’étamines dépourvus d’anthères, Les étaminesont des filamens femblables aux pétales » mais plus courts; & munies d’anthères brur$tres. L’ovaire cft inférieur , orbiculé, grand , convexe , life er r | deflus, & chargé de cinq ftyles courts & fappro= chés, Les ffigmates font recourbés. croit au Cap de Banne-Efpérance, 13. FicoïnE à fleur de Crinole, M:fembryan- themum criniflorum. L. F. Mefembryanthemum foliis ovatis ; fcapis unifloris. L. F. Suppl. 259. Plante de la grandeur de la Paqueretrevivaces fes feuilles font ovales - oblongues, pétiolées, chargées de tubercules cryftallinss la hampe eft haute d'un pouce, & uniflorez le ésBes ef pro- fondément quinquefide , a découpures oblongues très-obtufes ; les pétales font blancs, au nombre de cinq, oblongs, pédicellés ou onguiculés , & plus longs que a calice; les étamines font féta- cées , blanches, & fort longues, Cette plante croîe au Cap de Bonne-Efpérance. Fe Obfery. Nous poffédons une petite plante sèché Cette plante | FI C * ée du Ca M. Sonnerat, qui parotravoir ce u quelques cer ei certe efpèce : elle n’eft pas ues , rétrécies en pétiole vers leur-bafe, & ma- melonnées ; les hampes font nues , chargées de mamelons brillans & cryftallins, & portent une fleur qui a dix ou douze pétales oblongs , blancs , minces , tranfparens , rétrécis en onglets vers leur bafe, & plus longs que le calice. Les étamines ( apparemment encore non développées ) , font plus courtes que les pétales. 14. Ficoïpe hériffé, Mefembryanthemum echi- natum. Mefembryanthemum folits obovatis tereti- triquetris verruculofis echinato-hifpidis , floribus feffilibus. N. Nouvelle eff - fort remarquable par Ja ma- nière dont fes feuilles font hé-iffées : fes tiges font crès-rameufes ,-diffufes , longues d'un pied ou un peu plus ; inclinées de toutes parts fans être cou- chées, & fées en -touffe lâche ; élles font - cylindriques, früticuleufes vers leur bafe, tendres F4 fucculentes vers leur fommet , chargées de points blancs verruqueux , & un peu hérifées de 1 ntibus cre- bris inferne barhalis- Horiius corymbofis, N. A Certe ee Ép nouvelle que la précédente + va à par fes caraëtères diflin&ifs, eft remarquable pat nombreufes dont elle eft munie. Sa tige paroît | naturellement inclinée ou couchée, longue de fix | pouces du davantage , & perfiftante où un: meule: elle eft garnie d'articulations fombreu- - fes, & de rameaux pareillement nombreux , alter- nes, relevés ou montans, tous ramifiés en co- | extrémité de la plante. Les feuilles font oppofées, pblongues , étroites & jin peu cylindriques, au us de ; fes feuilles font radicales-oblon-. ni Me & encore plustranchée qu'elle RUE en diminuant de grandeur vers ! _plus grands que le calice , blancs ou pâles FIC moins dans leur état de deflication , femblent par- tout couvertes de parcelles cryftailines, & s’elar- giflent à leur bafe , où elles font connées , perfo- hiéés, & forment une gaîne courte, Ces gaînes font lâches & un peu évafées à leur fommer, & ont à leur bafe une crête détachée, burdée de filèts tranfparens, qui reffemblent à des poils ou des cils, & forment {ous chaque gaîne une frange tournée vers labafe de la plante. On ne rencontre les feuilles que dans la partie fupérieure de la tige & fur les rameaux ; mais les gaînes avec leur frange ou barbe fingulière , fe trouven: à toutes les articulations, Les fleurs font petites , nom- breufes , difpofées en corymbes, & firuées à l'ex- trémité de chaque ramification des rameaux. Les calices femblenc cotonneux à l’extérieur ,& font à cinq divifions membraneufes {ur les bords, Les pétales font blancs , linéaires , & teilementétroits, qu’on pourroit les confondre avec les f.amens des étamines , fi les anthères de ceux-ci n’en détermi= noient la diftinétion. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat, P.(v. f. ) Nous avions foup- çonné d'abord que ce pourroit être ere foliatum du Supplément de Linné fils (p. 261 ); mais fes pétales, & l’ovaire, qui nous a paru faire corps ayec la bafe du calice , ont difhpé notre doute" *X%* Corolles rouges. 16. Ficoïps à fleurs de Paquerette, Mefem- bryanthemum bellidiflorum. Lin. Mefembryanthe= mum acaule , foliis triquetris linearibus impunéta= tis apice trifariam dentatis. Lin. Mill. Diét. n°. 9. Knorr. Dell. 1. Tab. G. 5. +. n°. 1. Mefembryanthemum bellidiflorum. Dill. Ekh. 244. t. 189. f. 233. Ficoïdes Capenfis humilis, folio triangulari in fummitate dentato , flore minore purpurafcente. Bradl. Succ. 2. p. 9. t. 18. Ficoïdes Africana, folio triangulari incurvo & aioe Tournef, A. 1705. p. 240. n°, 20. +40 : Cette efpèce eft naine, & fe reconnoît aifément à la forme de fes feuilles. Sa racine , qui eft ra- meufe & fibreufe, pouffe des feuilles difpofées en toufle baffle, comme dans les petits Aloës ; & oppofées par paires fur les fouches naines qui Om pofent cette rouffe. Ces feuilles font Jongues d’un pouce à un pouce & demi , un peu arquées , Erian- -gulaires , principalement dans leur moitié fupé _ rieure, d’un verd un pen glauque , non mais légèrement rides en leur fuperficie , & re- marquables par des dents pointues & un peu rot des , fituées fur leurs angles à leur fommet. : _ naît entre les feuilles des pédoncules longs d'un pouce ou uh peu plus , foutenant chacun une fleur ee rougeâtre ou putpurine, qui reffemble par fon _afpeñ à celle de la Paqueretre. Le calice eft à£inq ivifions; étales fo ouverts; divifions; les pétales font nombreux , er À bords, & traverfés longitudinalement par une D 05 À «- . Les fruirs font à ÉCT. HPe à . ER . cultivée au Jardin du Roi, 2, (w, #: ) | es, Mefem- bryanthemum deitoides. Vin. Mejembryanth:mum folus triquetris deltoïdibus dentatis impundatis difin@is. Lin. Mill, Di&. n°, 11. Knorr, Dell, 1. Fab, G. $- b. n°. x», & n°. 2. Mefembryanthemum deltoides & dorfo & lateri- bus muricatis. Di. Elth. 254. t. 195. f, 245. 246. & Tab. 196. f. 247. Ficvides Africana ere&a ramofa, folo triangulari glauco & brevi, flore carneo. Tourn. Aë. 1705. p. 240. n°. 24. Ficoïdes Africana humilis , folio triangulari breviori non pui Jpinofo J. denticulato. Weïinm. Phyt. t. 505, d. 8. Mefembryanthemum deltoides, non dorfo fed lateribus muricatiss Dill, Elth, 253. +, 195. 243.244 es . C'eft une jolie efpèce , qui varie dans fon port & dans fa grandeur, mais Frs eft remarquable par la belle couleur glauque & par la forme affez articulière de fes feuilles. Sa tige eft perfiftante , Éndiietee tortueufe, rameule , diffufe , tanrôr droite , tantôt inclinée ou PRÉRe couchée , for- me un petit buiflon ou une touffe irrégulière, & s'élève à la hauteur d'un À deux pieds. Ses rameaux font glabres, tendres, & un peu com- Hp de manière qu’ils ont deux angles oppo- s, quelquefois un peu tranchans, Les feuilles font oppofées, croifées, courtes » triangulaires petits non po Fatum, Lin. M-fembryenthemum foliis [ubovatis Papälofs diflinééis apice barbatis. Lin. Mill. Di@. M à Mr? entr FecumEentiE a Ficciles Capenfs frutefcens , folio tumido extre- te flellata re pureo. Bradl. Succ. 1. p. 4. LR] + Ficuiles Capenfis tereti folio , apicibus hirtis. Periv. Gaz. t. à a . 6 Ficus izcèdes 1 icoïdes Africana , abeunte, Tournef. épaifles , fucculentes, blanchätres ou glauques Fe Phi A | _ fommet-de fes feuilles , | peu plus roïdes que dans @. 170$. p. 241. n°, 34. Fico des, | Phyt. t, 506. f, c. + RP Re. LT à 4 8 Mefembryanthemum barbatum humile, Me. fembryanthemum radistum humile, bus. Dill, Elth. 246. t. 190. f. 235. * Mefemibryanthemum radiatum humile > foliis majoribus, Diil. Elth. 248. r. 190. f. 236, Ficoides, &c. Weinm. Phyt. t. 507. f. b. Le principal caraétère diftin@if de cette efpece fe tire des poils ou filets féracés qui font fitucs en rayons divergens au fommer des feuilles. La pre- mière des deux plantes réunies où rapprochées. fous cetre efpèce | eft un arbufte rameux , lâche. haut d'un pied ou un peu plus, & dont lesrameaux : font cylindriques, grêles | foibles, ne fe foute- nant la plupart qu'au moyen d'un appui. Les feuilles font oppofées , non coanées , ovales-cyline driques ou conica-cylindriques, vertes, par-tout, chargées de petits poinrs tuberculeux , & muiies à leur fommet de quelques poiis ou filets ouverts en rayons divergens. Ces feuilles font fucculentes. : 7” Ets _& longues de cinq ou fix lignes. Les fleurs font, pédonculées , folitaires , de’ grandeur médiocre ÿ d'un pourpre tirant fur le violet, & difpofées aux fommités des rameaux. Elles ont un calice àcinqg. divifions femblables aux feuilles > 8 barbuesau fommet comme elles; leurs pétales ouverts ; plus grands que le calice ; & prefque de même lon- gueur entreux , ‘les pétales intérieurs étant fort petits & peu remarquables ; leurs étamines ra: mafñlées , &c leurs ftyles an nombre de.cir Eat beaucoup us rapprochéesentre elles, de manières qu'elles femblent communément rämaflées où comme fafciculées Loir fur des fouches naires foitfur les rameaux courts de ce Ficoëde. Lesfilere. fpinuliformes & raÿonnans qui font fitués Au font plus nombreux & un la Première; &e les feuilles: ont unecouleur glauque prusmarquée, Les pédon- cules font hifpides, foutieñnent chacun une fleur! d'un pourpre violet, dont le calice eff à fix où ou fept divifions, & qui a fix à huit ftyles, Les. fruits fonc divifés intérieurement en fx-à huit: | loges. Ces deux plantes font originaires du Cap de Bonne: Efsérance, & cultivées depuis long” temps au Jardin du Roi. F, ( ». 2.) La plañre #5 qu’il conviendroit peut-être de diflinguer con ” 44 efpèce, pourroit êrte nommée & ea aétérifée de la manière fuivante : Mefembryanthemem ( radia- tum ) fülits fubteretibus congeflis papubofis apice radiatim barbaris , peduneulis hifpidis ÿ floribus Jubodogynie. éme +: " 19. Ficoïve hiffide, Meéfémbryanthemun kif pidum. Lin, Mefembryanthemum foliis cyliudriéis” papulofis difin@is, emule Hifpido: Lin, M. Die. n°. 15. 6 Ie. 1.176. 6 4. jé Mefembryanihemum pilofum micans, flore farue = 430 FIC p sms purpureo. Dill. Elth. 289. t. 214, f. 277 & 378. se: FL Mefembryanthemum pilofum micans , flore purpureo pallidiore, Dill. Elth. 290. t. 214. f.279 &: 280. Knorr, Del, t, 2, m. 5. 7. Mefembryanthemum pilofum micans, flore purpureo ffriato. Dill. Elth. 291. t. 215. £. 281. . Ficuides [. ficus aïgoïdes Africana, folio longe tenui, flore aurantio. Bradl, Succ. 4. p.13. t.35. Ce Ficoïde eft fruticuleux, fort rameux , tantôt affez droit , tantôt en grande partie couché , & a fes tiges & fes rameaux hifpides , c’eft-à-dire chargés de poils féparés , ouverts ou même tournés en arrière. Ses tiges acquièrent environ un pied & demi de longueur. Les feuilles font oppofées, ñon-connées, cylindriques, obtufes , fucculentes, par: tout chargées de petits tubercules cryftallins. Les pédoncules font terminaux & axillaires , mu- nis de pointes courtes & fpinuliformes tournées en arrière, & portent chacun une fleur purpurine & odorante , qui reffemble beaucoup à celle du Ficoïde barbu. Les fruits font à cinq loges. Cette efpèce croît au Cap de Bonne-Efpérance , & eft cultivée au Jardin du Roi. F5. (v. v.) .. 20. Frcoïne velu, Mefembryanthemum villo- um. Lin. Mefembryanthemum foliis pubefcentibus connatis impundatis , caule pilofo: Hort. Cliff. _ m7. n°, 6, Mill. Di. ne. 16. _ Ses feuilles font connées , linéaires, demi-cy- _ Tindriques; planes & un peu canaliculéesen deflus, opaques ; non tuberculeufes | & parfemées de poils principalement fur leurs bords vers leur bafe. La tige eft pubefeente, à poils. à peine droits. Cette plante croît au Cap de Bonne Efpérance ; fes fleurs n'ont pas encore été obfervées. b. 2r, Ficoïve fcabre , Mefembryanthemum fca- brum. Lin. Mefembryanthemum foliis fubulatis adfindis fubtus undique pundato-muricatis , caly- sibus muticis. Lin. Mill. Diét, n°. 17. Mefémbryanthemum purpureum fcabrum , fla- minibus colle&:s. Dill. Elth.260, t. 197. f.251. _. Sestiges fonc ligneufes , inférieurement d’un rouge brun, cylindriques, fe partagent en rameaux peu divifés, & jégèrement anguleux. Ses feuilles . font oppoñées, linéaires-pointues , trigônes, char- nues, plauques , un peu roides, & hériffées par- ticulièrement en deffous de quantité de points DRE & brillans. Les fleurs font affez grandes , purpurines , pédonculées, à calice quin- quefide, & à ftyles au ra de cinq. Cet ira croît au Cap de Bonne-Ffpérance, B. Obfervation. Nous poffédons des individus d’un | è Ficoide, rapportés du Cap par M. Sonnerat, & qui paroiffent appartenir à l’efpèce dont nous ve- _ ons de traiter. Ils n’ont pas un pied de longueur , & le calice deleurs fleurs eft remarquable ence que - plufieurs de fes divifions font munies de chaque Fôté d'une efpèce d’appendice membraneufe , glabre + & concave. Co ” 22 Ficoïns à pétales échançrés , Mefembryan- . bente. Burm. Afr, 64. t. 26. f, 3. F EC : Ë . . 3 themum emarginatum. Lin. Mefembryanthemum | foliis fubulatis congeflis fubfcabris | calycibus fpi- nofis , petalis emarginatis, Lin. Mefembryanthemum purpureum fcabrum , fla- minibus expanfis. Dill. Elth. 259. t. 197. f. 250: Ficoïdes Capenfis , triangularifolio acuto , flore purpureo. Petiv. Gaz. t.77. f. 3, : Il eft fruticuleux, & a des rapports avec le précédent ; mais fes rameaux font plus tortueux, plus grêles, & ne peuvent fe foutenir fans appui. Ses feuilles font oppofées , en alêne, triangulaires, tendres , & à fuperficie couverte de points tuber culeux. Les fleurs font pédonculées, d’un pour- pre violet, & ont un calice à cinq divifions , dont - quelques-unes font fouvent munies fur leur dos d’une pointe en crochet. Les pétales font ouverts, lus longs que le calice, & échancrés ou bifides à leur fommet ; les étamines ne font point ramaf=, fées au milieu dela fleur; les ftyles font au nom-,. bre de cinq, & les capfules font à cinq loges. Cette plante croît naturellement au Cap de Bonne-, Efpérance. h. Ê 23. Ficoïng à crochets, Mefembryanthemum uncinatum. Lin. Mefembryanthemum articulis cau- linis terminatis foliis connatis acuminatis fubtus dentatis. Lin. Mill, Di&. n°, 18... - Mefembryanthemum perfoliatum ; foliis mino- ribus diacanthis. Dill. Elth. 250. t. 193. f, 239. Ficoides afra, folio triangulari glauco perfolate breviffimo apice fpinofo. Bradl. Succ. 3: P: 8 127,28, d 8. Mefembryanthemum perfoliatum , foliis mas Joribus triacanthis. Dill, Elth. 251. t. 193: f 240» Ficoïdes _Africana frutefcens perfolrata , Jolio triangulari glauco punäato, &c. Tourn. A&. 1705 p- 240. n°, 25. Bradl. Succ, 5 p. 13. t 46: Me: fembryantkemum"foliis triquetris , flore parvorue . Arbufte d’un pied & demi ou environ, . foff, rameux , à tige inférieurement cylindrique & SORT. verte d’une écorce minçe, & à rameaux plus épais, un peu roïdes, articulés d’une manière F4 marquable. Les feuilles font oppofées, connées » épaifles, çourtes , roides, pointues, trig0n65» & munies fur leur angle dorfai d'une à trois petites dents en crochet, Ces feuilles font d’un verd, ue que , & ont leur fuperficie cbfcurément ponetuéé. Comme leur bafe. eft courante fur coute l'artieu” lation que chaque paire termine , & qu elle va En, diminuant d'épaifleur , il en réfulte que les entres nœuds qui conftituent les articulations, font amin” cis ou plus étroits vers leur bafe , & qu'ils font en quelque forte le coin. Les fleurs font rouges; €£ grandeur médiocre, prefque feffiles , gas de petits rameaux qui naiflent latéralement. El à ont un calice à cinq divifions inégales, & pro” duifent un fruit à cingloges. La variété £ eft plus grande dans toutes fes parties , a fes rameaux P LA roides , & fes feuilles d’un verd plus glauque : ces arbuftes croiffent naturellemnnt au Cap de Ponne: REDHRÉES CTOHHERT RACUFELIEMN Efpérance y C a FI Efpérance , & font cultivés depuis long-temps au | Jardin du Roi. B.( v..) : -24. Ficoïpe épineux ,.Mefembryanthemum fpi- nofum. Lin. Mefembryanthemum foliis tereti-tri- ge punüatis diffinäis , fpinis ramofis. Lin. ort. Cliff, 216. n°.3. Mefembryanthemum fruticefcens , ramis triacan- this. Dill. Elth. 276. t. 208. f. 265. Ficoïdes Africana , aculeis longiffimis & foliatis naftenti- bus ex folivrum alis. Tournef. A@. 170$. p. 241. Bradl. Succ. 4. t. 39. C’eft un arbriffeau de deux à trois pieds , ra- meux, aflez droit, & bien diftingué des autres ÆFicoïdes, par les épines compofées dont il eft garni. Ses rameaux font ligneux , grêles , cylin- driques, & à écorce grisâtre. Les feuilles font _©ppofées , un peu connées, prefque cylindriques, À obtufément trigônes , ponétuées , d’un verd clair médiocrement glauque , les unes longues d’un pouce , & les autres beaucoup plus courtes , felon quelles font plus jeunes ou moins développées, Il naît au fommet des rameaux, & çà & là fur leurs côtés dans les aiffelles des feuilles, quelquesépines longues d’un pouce ou davantage , roides, fort aiguës , & triples , c’eft-à-dire partagées en trois branches, dont celle du milieu eft fimple , tandis que les latérales font ternées ou-trifides. Dans leur jeuneffe , ces épines, fur-tout les latérales, font munies de quelques feuilles courtes. Les fleurs font petites , d’un pourpre violet, pédonculées , naïflent au fommet des rameaux, des aiflelles des feuilles fupérieures. Elles ont un calice à cinq divifions , cinq ftyles, & produifent un fruit à cinq loges. Cet arbriffeau croît au Cap de Bonne- Efpérance , & eft cultivé au Jardin du Roi. B. { 7. v.) . 2. Ficoïpe tubéreux , Mefembryantkemum tuberofum. Lin. Mefembryantkemum foliis fubula- is papulofis diffindis apice patulis , radice capi- tata. Lin. Mill. Di&. n°. 21. Mefembryanthemum fruticefcens , radice ingenti tuberofa. Di, Elth. 275, t. 207. f. 264. An Ficoï- des Africana, folio triangulart recurvo , floribus xmbellatis obfoleti colorisexterne purpureis. Tourn, A&. 1705. p. 240. Cet arbufte s'élève moins que le précédent , & 2 fes rameaux plus courts, plus roides , plus tor- tueux, & plus divifés. Sa racine eft tubéreufe, Capitée , fort grofle, quelquefois du volume de Ja tête d’un homme. Elle pouffe une tige ligneufe, un peu épaifle , roide , fort rameufe , & qui s’élève à la hauteur d’un pied & demi. Ses feuilles font oppofées , petites ou médiocres, en alêne, pref- et cylindriques , à pointe courbée en dehors, ä fuperficie chargée de points ou de petits tubercules brillans. Les fleurs font petites , rouges Ou d’un pourpre pâle, & difpofées au fommet desrameaux en cîme ombelliforme. Elles ontun calice à cinq divifions, & produifent des capfules fort petites & À cinq loges. Les pédoncules per- Botanique. Tome II, M Pere 48r fiftent après la chfte des fruits , & forment par la fuite fur les vieux rameaux des efpèces d’épines rameufes. Cette plante fe trouve au Cap de Bonne- Efpérance , & eft cultivée au Jardin du Roi. B.° ( v. y.) Elle fleurit en Août. , 26. Ficoïde à feuifles menues |, Mefembryan= themum tenwifolium. L. Mefembryanthemum foliis Jubfiliformibus glabris diffin&is internodio longio= ribus, caulibus procumbentibus. Lin. Mill, Di&. n°.42 | Mefembryanthemum tenuifolium procumbens >; flore coccineo. Dill. Eith. 264. t. 201. f. 256. Ficoïdes Capenfis humilis teret:folia, flore cocci- neo. Bradl. Succ. 1. p. 10. t. 9. Ficoïdes Africana minor procumbens , folio tenuiori viridi , flore coccineo. Morif. Hift. 3. p. $o7. Sec. 12. t. 8. f, 6. Ficus aigoïdes Africana , folio tereti | procumbens, flore purpureo. Herm. Lugdb. 253. Sa racine pouffe plufieurs tiges menues | cou chées & étalées fur la terre , perfiftantes & fruti- culeufes à leur bafe , longues de fept à dix pouces , & divifées en rameaux cylindriques, tendres & verdätres, Les feuilles font oppofees, menues, pref- que filiformes , plus longues que les entre-nœuds , fucculentes, molles, d’un verd clair, paroifient glabres, mais ont leur fuperficie très-finement réti- culée avec des parcelles brillantes ; ces feuilles ont jufqu’à deux pouces de longueur. Les fleurs font pédonculées , aflez grandes , d’un rouge vif tirant fur l’écarlate , d’un afpe& agréable , & durent plufieurs jours fans fe flétrir, s’ouvrant chaque Jour vers l’heure du midi. Elles ont un calice à cinq divifions , beaucoup de pétales, cinq ftyles , & produifent un fruit à cinq loges. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & eft cultivée depuis peu au Jardin du Roi, 5. f. Æ.( v. ». } 27. Ficoïps ftipulacé , Mefembryanthemum fipulaceumn.L. Mefembryanthemum foliis lineari- fubulatis fubtriquétris incurvis glaucis, axillis proliferis , caule ere&o. N. Mefembryenthemum frutefcens , flore purpuree rariore: Dill. Elth. 279. t. 209. f. 267 , 268. Arbrifieau de deux à trois pieds , dont la tige eft droite, ferme , grisâtre & rameufe. Ses ra- meaux fupérieurs font verdätres, feuillés, glabres & cylindriques ou obfcurément tétragônes. Les feuilles font oppofées, linéaires-fubulées, char- nues , un peu trigônes , applaties en deffus , cour- bées ou arquées en manière de corne, ponéluées prefqu'imperceptiblement , & d’une couleur glau- que. On obferve dans leurs aiffelles des paquets de feuilles plus petites , en quelque forte fembla- bles à des ftipules, & qui appartiennent à des rameaux courts qui ne font point encore déve loppés. Les fleurs font pédonçculées , terminales , purpurines , à étamines jaunâtres , paroiflent au printemps Jorfqu’il fait chaud. Leur calice eft à cinq divifions oblongues, étroites, dont quelques. unes un peu plus courtes, ont les . membras PP # . £ Re BIC reux ; les ftyles font au nombre de cinq , & les fruits font à cinq loges, Cet arbriffleau croît au Cap de Bonne-Ffpérance, :&c eft cultivé au Jardin du Roi, PB: (v.v.) | 28. Ficoïnr rampant | Mefembryanthemum crafféfolium. Lin, Mefembryanthemum foliis femi- cylindricis impunélatis connatis apice-triquetris , caule repente femi-cylindrico. Lin. Mill, Di&, n°. 24. Knorr. Dell. 2. t. m. 4. Mefembryanthemum craffifolium repens , flore purpureo. Dill, Elth. 266. t. 201. f 257. Ficoïdes Africana reptans, folio triangulari viridi , flore Jaturate purpureo. Bradl. Succ, 4. p.-16.t. 38. Ficoïdes Africana repens & læte virens > flore purpureo. Tournef, A. 1705. p. 241. Les tiges & les feuiiles de ce Ficoide fontten- dres & fucculentes, à Ia manière du Pourpier : ces tiges font longues de fix à neuf pouces ,un peu rameufes, glabres, feuillées, vertes ou purpu- rines, rampantes , couchées & étalées de tous côtés fur la terre, & s’y attachent latéralement par des racines fibreufes qu’el'es pouffenc de leurs nœuds, Les feuilles font oppofées, un peu con- nées , demi-c lindriques ou obtufément trigônes, applaties en deffus + Charnues, fucculentes , ver- tes, non ponétuées, & longues d'environ un pouce. Les fleurs font pédonculées, petites ou mé- diocres., Purpurines , folitaires & peu durables ; leur calice eft à cinq divifions , Eee deux font un peu plus longues que les autres; leurs capfules petites & à cinq loges. Cette plante croît au Cap de Bonre Efpérance, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. (v.v.) Elle fleurit en Juiller. 29. Frcoïpe à feuilles en cœur » Mefembryan- themum cord'folium. Mefembryanthemum folirs pe- tiolatis cordatis planis pundatis viridibus , floril us axillaribus | caulibus procumbentibus fubherba- ceis, N, . n Mefembryanthemum cordifolium. Lin. F, Suppl. 260. Sa racine pouffe plufieurs tiges longues d’un | Pied ouenviren, cylindriques , verdätres »luccu- | €s, rameufes, inclinées, & étalées de trous côtés, fans être complètement couchées fur la terre. Les feuilles font oppoiées , pétiolées, non connées , cordiformes, planes , fucculentes , ver- tes, & à fuperficie chargée de très-petits points brillans. Elles font longues d’environ un pouce & femblatles par leur forme à celles de ÉMos &cline des oifeanx. Les pédoncules font axillaires {olitaires, prefque de la longueur des feuilles : portent chacun une fleur de grandeur médiocre dont les pétales font d’un rouge éclatant & fort vif. Le calice eft à quatre divifions inégales , auffi longues ou plus longues que la corolle ; les fruits font à quatre loges. Cette plante eft cultivée de. Puis plufieurs années au Jardin du Roi » & pro- vient de graines rapportées du Cap de Bonne-Efpé. sance par M. Bruyère. L, [. D, (v. v.)Ses tiges a. BrE perfiftent dans la ferre comme fi elles éroient fus ticuleufes, 30. Ficoïve à feuilles-en faulx à Mefembryan themum falcatum. HÏR: Mefembryanthemum foliis linearibus triquetris incurvis punéatis fubviridi= bus , calycum laciniis dorfo Jpinulofis. N. Mefémbryanthemum falcatum minus , flore car- neo minore. Dill. Elth. 287. t. 213. f. 274. An Mefembryanthemum glomeratum. Lin. ‘ Arbufte d’un pied & demi, fort rameux, pref- que paniculé, moins diffus cependant que celui qui conftitue Pefpèce fuivante. Ses rameaux font menus , glabres , ligneux , & les plus petits font feuillés , verdâtres ou rougeâtres. Les feuilles font petites, oppofées, un peu connées, linéai- res , trigônes , courbées en faulx , d’un verd mé- diocrement glauque , & à fuperficie inégale & ponétuée ; elles font longues de cinq ou fix lignes, Les fleurs font pédonculées , terminales , folitai- res, purpurines , & de grandeur médiocre. Leur calice eft à cinq divifions un peu membraneufes vers leur fommet , & remarquables ence qu’elles ont fur leur dos une fpinule molle & en crochet. Les pétales font une fois plus longs que le calice; les yles font au nombre de cinq, & les fruits font à cinq loges. Cet arbüfte croît au Cap de Bonne-Efpérance, & eft cultivé au Jardin du Roi, D.(%.7.) 2 31. Ficoïpg à petites feuilles, Mefembryan- mum parvifolium. Mefembryanthemum foliis tereti: triquetris incurvis fubpuncatis glaucis , calycum laciniis inermibus apice membranaceis. N. | Mefembryanthemum falcatum minimum , flore Purpureo parvo. Di. Elth. 288. t. 213. f. 275+ 276. Ficoides afra , folio triangulari en/fiformi brer viffimo, flore diluté purpurefcente filamentefo. Bradl. 5. p. 9. t. 42. C'eft, de routes les efpèces qui nous font con- nues, celle qui porte les plus petites feuilles. Elle a de très-grands rapports avec la précédente , mais elle forme. un arbufte plus petit, fort rameux ; paniculé , & diffus. Ses rameaux fonc ligneux, Sourts, divifés, arqués ou tortueux, cylindriques, à écorce cendrée fouvent teinte de rouge brun, & les plus jeunes font menus, tendres , glabres, & légèrement tétragônes Les feuilles font pet? tes, oppofees, diftinées, obtuféinent trigôness mucronées, courbées en faulx, d’une couleur glaus que , & à fuperficie marquée de points trantpas rens, Elles font longues de trois à quatre lignes, & communément fort rapprochées entre elles s. . de Manière qu’elles paroïffent ramafftes ou glomé rulées. Les fleurs font affez petites, à peine pédon-, culées , terminales, & d’une couleur violette affez, éclatante, Leur calice a plufieurs de fes divifions. bordées & terminées par une membrane brunes, un peu concave; mais elles n’ont-poinc [ur leur, dos des fpinules particulières, comme celles de Pefpèce ci-deflus, Cette plante croic au Cap de = La “PIC nn FIC 483 Bonné-Efpérance, & eft cultivée äu Jardin du | forme de fäbre, ceft-à-dire font oblongues à Roi. h.(1..) re trois angles inégaux, dont l’extérieur ou e dorfal 32. Ficoïne à courroies, Mefembryanthemum | eft fort avancé » tranchant, fcabre | & courbé Toreum. Lin. Mefembryanthemum folits Jemi-cylin- | vers fon fommet » OÙ, fe réuniffant avec les deux dricis recurvis congekis bafi. interiore gtbbis con- autres, il fe termine en une petite pointe cartila: natis, Gaule pendulo. Lin, Mill. Di&, n°. 30. _ | gineufe. Ces feuilles font longues de deux pouces. Mefembryanthemum loreum. Dill. Elth. 264% | ou deux pouces & demi, larges de fix à neuf +200. f,. 259%; : | lignes, ontune face plane, mais un peu étroite .: Sa tige eft une fouche fort courte , feuillée, & | du côté de: la tige, & font très-glabres en leur qui pouñle des jets cylindriques, longs , fembla- fuperficie ; quelquefois leurs angles font teints de bles à de petites cordes , rampans ou traçans, &e pourpre, La fleur eft très -grande, purpurine , ter- qui pendent hors des pots lorfque la plante yeft | rinale » prefque feflile |, & d’un afpeét fort agréa- cultivée. Les feuilles font un peu longues, demi: | ble, Elle a environ trois pouces de diamètre, &. cylindriques , pointues-, recourbées » connées , & | confifte:en un calice quinquefide , dont trois divi-. ram; flées ou fort raporochées les unes des autres. | fions font membraneufes à leur extrémité ; en un Les fleurs, qui paroiffent très:rarement » naiflent | grand nombre de pétales linéaires-lancéolés, ou= des aiflelles des: feuilles inférieures, & font Por- | verts & plus grands que le calice; en beaucoup: tées fur des pédoncules courts. Elles ontuncalicé . d'étamines blanches ; difpofées en une touffe orbi= régulier , médiocre ; des pétales Pourpres, lan- | culaire, & en une douzaine de ftyles quioccupent céolés-linéaires | & des étamines blanches. Cette le centre de la touffe. Le fruit eft affez gros, tur- plante croît naturellement au Cap de Bonne-Ef; Pé-+ | biné, chatnu, & muni latéralement de deux lignes rance. 7. Oppofées & faillantes , qui Je fonr paroître angu- =: 33. Ficoïpe filamenteux , Mefembryanthemum leux ou prefque aîlé. Cette planre croît au Cap flamentofum. Lin. Mefembryanthemum Joliisæqui- | de Bonne-Efpérance , & eft cultivée au Jardin du lateri-triquetris acutis Jubpunélatis connatis ; an- | Roi. WE. (v.v. Jansfl.) 5: gulis fcabris, ramis heragonis. Lin. Mefembryanthemum fulcatum maÿjus , flore pur- Pureo mediocri. Dill. Elth, 285. t. 210. f. 273. 35+ Ffcoïpe comeftible » Mefembryanthemume Ses tiges font foibles , incapables de fe foute- edule, Lin. Mefembryanthemum foliis æQuilateri= nit , longues d’un pied & demi ou davantage, friquetris acutis fridis impunéatrs Connatis carinæ tendres , cylindriques, & rameufes. Leursrameaux | /#bferratis » Caule ancipitr. Lin. Müll. Di@. n°. 27. - © font légèrement anguleux ; les feuilles font oppo- Mefembryanthemum falcatum MaJus , flore am + fées, à -peine connées,. triangulaires, un peu | plo luteo. Dill, Elth. 283. r. 212, f. 272. Ficoïdes _éparfes , lucculentes, finement ponéluées, & {ca- | f. _ficus alzordes Africana Major procumkens A ST RENE ngles. Les fleurs font purpurines , Dies Folio , fruâu maximo eduli, Herm, médiocres , fontenues par des pédoncules courts: | Lugdb. 244,t. 245. Ray. Hift. 1870. Morif. Hifr. elles ont un calice à cinq divifions inégales ; des | 3. p. 506. Sec. 12. t. N ÉRER PE D ÆFiguier des. pétales petits , chétifs, & en alêne ;#inq ftyles, Hottentots. , as sn : &- produifent des fruits à cinq loges, Ontrouve | Ce Frcoïde a, comme le précédent , des tiges. _ Sette plante au Cap de Bonne-Hfpérance, 7%. Elle | Charnues, tendres, longues de deux Ou trois pieds, a beaucoup de rapports avec les deux qui fuivent. | un peu rameufes ÿ feuillées » Cylindriques vers leur * 34. Ficoïpe à feuilles en fabre ; Mefembryan- bafe , & un Peu comprimées alternativement vers - 2hémum -acin aciforme. Lin. Mefembryanthemum | eur fommet avec deux angles oppofés ; ces tiges biri bcinac iformibus impun&atis connatis : an- | font foibles & incapables de fe foutenir fansa ppui. fr carinali fcabris , petalis lanceolatis. Lin. Mill. Les feuilles font oppofées > Connées, charnues Fe : Dià. no. ro. droites , triangulaires , prifmatiques, pointues Mefembryanthemum acinaciforme , flore am- | moins larges que dans lefpèce qui précède , & à Plifimo purpureo. Dill. Elth, 282.t. 211, f, 2704 | angles à peu près égaux , l’extérieur ou le dorfal. & t. nr. f 271. étant fcabre ou finement dentelé, Ces feuilles font 8. Mefembryanthemum ( forficatum ) foliis aci- | plus longues que les entre - nœuds » prefjue - naciformibus obtufis impundatis connatis apice | de lépaiffeur du petit doigt, lifles, vertes, & feinols » caule ancipiti, Lin. Jacq. Hort, vol. 1. | quelquefois poutprie fur les bords. La fleur -eft 1.26. Jaune , grande , large d'environ trois pouces : elle: : Ses tiges font longues d’un pied & demi à deux | a un calice à quatre divifions inégales ; un grand Pieds, de Pépaiffeur du petit doigt, charnues | | nombre de pétales linéaires-Jancéolés , inépaux, tendres ,-médiocrement rameules ; feuillées ,inca- | bien ouverts ; beaucoup d’étamines en touffe arron- Pables de fe foutenir fans appui, glabres, & | die, & huit ou dix ftyles aucentre de cette touffe, alternativement comprimées à chaque entre-nœud | Le fruit eft turbiné > prefque de Ia groffeur d’une avec deux angles oppofés. Les feuilles font aflez Figue ordinaire, charnu » Pulpeux , & d’une faveur: Brandes , oppofées , connéess charnues » & ont la ! douce affez agréable, On le + comme ung PP *%X%X (Corolles jaunes. 484 FIC Figue dans le pays. Cette plante croît au Cap de | Bonne-Efpérance , fur les bords fablonneux de la mer, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. £ D. (v.v. ff.) On fait confire fes feuilles dans le vinaigre , & on les mange comme des cornichons,. 36. Ficuïpe bicolor , Mefembryanthemum bico- lorum, Lin. Mefembryanthemum foliis fubulatis pandatis lœvibus diflindis, caule frutefcente, corollis bicoloribus. Lin. Müll, Dië. no, 28. & Ic, te F7 É 1. « . Mefembryanthemum tenuifolium fruticefcens , flore croceo. Dill. Elth, 267. t. 202. f. 258. Ficoïdes [. ficus aigoïdes Africana minor ereëta, triangulari folio viridi: flore intus aureo, pen purpureo. Herm. Lugdb. 249. 250. Raj. Hift. 1879. Mori. Hiff. 3:p. 507. Sec. 12% t. 6. f. 4. Ficoides Ca- nfis frutefcens ; foho tereti pundato , petalis uteis. Bradi. Succ. I. p. 8. t.7. Arbrifleau de deux pieds ou un peu plus, dont la tige eft droite , divifée en beaucoup de rameaux êles , cylindriques , ligneux , droits ou montans. Les feuilles font oppofces, menues, linéaires ou en alêne , un peu trigônes, vertes | & chargées de points légèrement taberculeux ; elles font lon- gues d’un pouce à un pouce & demi. Les fleurs . font de grandeur moyenne , portées fur des pé- doncules courts , viennent communément deux ou. trois & même plus au fommet des rameaux , où _ elles forment un peu l’ombelle ; quelques rameaux -_ néanmoins font fouvent terminés par une feule fleur. Elles ont un calice quinquefde & un peu tuberculeux , beaucoup de pétales linéaires, jau- nes intérieurement, & pourprés à l’extérieur ainfi qu’à leur fommet , ce qui donne à la corolle une couleur approchante de celle du fafran ; enfin cinq les courts, Il leur fuccède des capfules à cinq loges. Cet arbrifleau croît au Cap de Bonne-Efpé- rance, & eft cultivé au Jardin du Roi. 5. (v.».) I1 fleurit tous les ans pendant l'été, 37: Ficoïne denté, Mefembryanthemum fer- ratum. Lin. Mefembryanthemum foliis fubulatis triquetris punétatis diféindis angulo carinali retror- fum ferratis. Lin. Mill. Di&. n°. 31. . Mefembryanthemum ferratum | flore acetabu- = as ge Dill. Elth. 249. +. 192. £. 238. zcotdes Carenÿfis triangulari folio lon ‘ Petiv. Gaz. L 1. £ 2. “is ni Les tiges de cet arbufte font ligneufes , un peu rameules, longues de deux pieds ou davantage, ne peuvent fe tenir droites fans appui. Leurs ra- meaux font garnis de feuilles oppolées., difHinc- tes , linéaires-pointuesou enalêne, triangulaires _ d’un verd glauque ; ponétuées vers les bords & remarquables par leur angle dorfal , qui eft muni de dents tournées en bas. La fleur eft affez grande ; d'un beau jaune , terminale, &a fon milieu con! cave ou 6n baflin. Son calice eft ponétué en de: hors, & divifé en cinq lobes pointus & inégaux ; fes pétales font linéaires, obrus & d’inégale gran- deur. Les ffyles fon tellement courts > qu'ils FIC femblent prefque nuls. Aux fleurs fuccèdent des fruits aflez gros, turbinés, & à cinq loges. On trouve cette efpèce au Cap de Bonne-Efpér. . 38. Ficoïpe brillant, Mefembryanthemum ni- ans. Lin. Mefembryanthemum folits fubcylindricis apulofis diffindis , caule [cabro. Lin. Mall. Di&, « 37. Knorr. Del. 1. t. G.5. 3 Mefembryanthemum micans ; flore phænicéo ; filamenris atris. Dill. Elth. 292, t. 215. f, 282. Ficoïdes Africana , caule afpero , flore rutilante coloris cinnamomi. Raj. Hift, 3.-p. 366. n°. 27, Ficoïdes Capenfs tereti folio , flure croceo. Petivs Gaz. t, 78. (nont.7. ) f. 9. Ficoïdes Capenfis j folio tereti argenteo, petalis perplurimis auran= tiacis. Bradl. Succ. 1. p. 9. t. 8. Ficoïdes | cs Weïnm. Phyt, tr. 505. f. à. Ses tiges font longues d’un à ‘deux pieds, ligneu« fes | incapables de te foutenir fans appui, & divi- fées en rameaux grêles , dont la fuperficie eft un peu fcabre par quantité de points blancs , lége= rement tuberculeux. Les feuilles font oppofñces , diftinétes, prelque cylindriques ou obtufément trigônes , un peu charnues , d’un verd tenûre prefque glauque , & par-toutgcouvertes de molé= cules argentées & brillantes. La fleur eft aflez grande, terminale , pédonculée , fort belle, de couleur de fafran ou d’un jaune rouge prefque écarlate , avec des filamens noirâtres dans fon dif que environnant les étamines , dont la couleur eft blänche. Les calices font à cinq divifions ; les capfules font affez petites & à cinq loges. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & eft cultivée depuis peu au Jardin du Roi R: (#7 fans ff.) Fe 92 icoïns glauque , Mefembryanthemum glau- cum. Lin. Mefembryanthemum folits triquetris acutis punélatis d'ffinélis ; calycinis pélplis ovato= cordatis. Li Mill. Dit. n°. 34. Mefemtryanthemum fcabrum , flore fulphureo convexo. Dill. Elth. 256. t. 196. £. 248. Ficoïdes Africana fruticefcens ; folio triangulari breviore glauco. Motif. Hift. 3. p. 507. Sec: 12. t. 6. f, 3 Ficoïdes f. ficus aigoïdes Africana minor ereda y folio triangulari glauco, flore luteo. Herm. Lugdb. 247. t. 248. Raj. Hift. 1879. n° 2. Ficoëdes afray .-caule lignofo , ere&a , folio triangulart enfiformé fcabro , flore luteo magno. Bradl. Succ. 4- p+ 15- t 37. : 2e Petit arbrifleau droit , rameux, & qui s'élève à la hauteur d’un pied & demi ou davantage. Ses rameaux {ont grêles , ligneux & cylindriques infé- rieurement , tendres & un peu comprimés, Vers leur fommer, Les feuilles font oppofses , diftine- tes, un peu en fabre, triangulaifes , 4 angle dorfal plus faillant ou plus avancé que les deux autres; d’une couleur glauque fort remarqua” ble, & fcabres ou raboteufes non: feulement fur leur tranchant dorfal, mais encore fur Jeur fuperficie , par l’effet de quantité de points tubet- culeux , qui, vus à Ja lumière; font tran{parens L2 FIC Les ‘fleurs font affez grandes , d’un jaune pâle, | pédonculées, terminales ; elles ont un'calice à cinq divifions ( ovales en cœur, felon Linné ) dont les bords font membraneux & defléchés ; des pé- tales linéaires-pointus , beaucoup plus longs que les lobes du calice; des étamines petites, nom- breufes, non ramañlées, & cinq ftyles courts. Ces fleurs ne reftent épanouies que pendant quelques heures ; maïs elles s’ouvrent plufieurs fois, & fe fuccèdent dans les mois d’été pendant un temps aflez long. Les fruits font de petites capfules à cinq loges. Dans leur maturité, leurs valves reftent contraétées par la fécherefle ; mais l’humidité les fait ouvrir en étoile. Cette propriété qui leur eft commune avec la Rofe de Jérico (voy. J£ROSE), pourroit en quelque forte les faire employer comme des hygromètres, Cet arbrifleau croît au Cap de Bonne-Efpérance , & eft cultivé au Jardin du Roi. D.{(v.v.) 40. Ficoïne corniculé , Mefembryanthemum Corniculatum. Lin. Mefembryanthemum folris tri- guetro-femi-cylindricis feabrido-punäatis ; fupra bafin linea ‘elevata connatis. Linn. Mill. Di@. n°. 35. RÉ “aires foliis corniculatis longio- ribus. Dill. Elth. 262. t, 199. f.253. 254. Ficoides Æfricanum luteum procumbens , lontiffimis foliis. Herm. Par. p. 168. Raj. Hift. 3. p. 365. Ficoïdes Capenfis, folio triangulari flore luteo intus pallido. Petiv. Gaz. t, 77. f, 10. * 8. Mefembryanthemum foliis corniculatis brevio- rtbus. Dill. Elth, 261. t. 198. f. 252. Ficoides Africana reptans , folio triangulari cra]fv longif- fimo , flore intus luteo, extus aurantiaco. Bradl. Succ. 4. p. 18. t. 40.. Sa racine pouffe des tiges couchées plus ou moins complètement, cylindriques , herbacées, feuillées , un peu rameufes , & longues de trois à fix pouces. Les feuilles font oppofées, connées, rapprochées les unes des autres, fort longues, corniculées, obtufément trigônes ou prefque demi- cylindriques , un peu charnues , pon@tuées, ridées légèrement , & d’un verd glauque. Les fleurs font - Pédonculées , jaunes, affez grandes, & ont pref- que l’afpe& de celles du Piflenlit. Leur calice eft profondément quinquefide; leurs pétales font mar- . Qués à l'extérieur d’une ligne purpurine qui les trayerfe Jongitudinalement ; & leurs ftyles font au nombre de dix , felon Linné. Il leur fuccède des fruits applatis, orbiculés, & divifés au moins en éis loges. Cette plante croit dans PAfrique, & 5 cultivée depuis peu au Jardin du Roi, Æ.(». PV f. f1:) , M Rrcoine poméridien, Mefembryanthemum Pomeridianum. Lin. Mefembryanthemum folits pla- mufculis lato-lanceolatis lævibus fubciliatis dif- tinéis, caule pedunculis germinibufque hirfuus, Linn. Dec. 25, t. 13. . Ficoïdes f[. ficus aizgoïdes Africana major , flore flavo, folio plano latiore, Herm, Lugdb, 252, Î | FIC 48s Seb. Muf. 1. p. 29. t.19. f. s. Chryfanthemum aizoïdes Africanum 1. f. latifolium. Breyn. Cent. 1. 79. Ficoïdes Africana major annua, stat lattort , flore luteo. Morif. Hift. 3. p. 508. Sec: 12, ti 6: L'13 pee Sa tige eft herbacée , prefque dichotome, cy- lindrique , chargée de poils blancs & ouverts, & haute de fix pouces où davantage. Ses feuilles font lancéolées , rétrécies inférieurement en pé: tiole dont la bafe eft élargie , diftinétes , un peu charnues, plus longues que les entre-nœuds, ouvertes, & à bords , principalement de leur pé- tiole , un peu ciliés ; les premières font ternées , & les autres fimplement oppofées. Le pédoneule eft terminal, long de deux pouces ou un peu plus , & hériffé de poils. Le calice eft plus grand que dans les autres Ficoïdes; il eft chargé de poils blancs à fa bafe , & partagé en cinq decou-. pures lancéolées, foliacées, ouvertes , & plus longues que la corolle. Les pétales font d’un jaune foufre , linéaires-pointus , très-nombreux , difpo- fés fur plufieurs rangs ; les intérieurs font féracés & couvrent le centre de la fleur en fe croifant, Les étamines font jaunes ; les ftyles , felon Linné, font au nombre de douze , ainfi que les loges du fruit, Les rameaux fortent de chaque aifféile , & d’abord femblables à la tige , ils la font paroître dichotome ; maïs elle eft foïble, & vraïfembla- blement ne fe foutient qu'imparfaitement alors. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpé- rance, (©). Elle fleurit l'après-midi, depuis une heure jufqu’à fix, à moins que la pluie ne fafle fermer plutôt fa corolle, ou que la fleur étant avancée , ne refte plus long-temps épanouie. Nous en avons reçu de M. Sonnerat un individu fec & chargé de deux fruits . ces fruits font applatis & orbiculés comme dans les Mauves, & ont l’un quinze & l’autre feize loges bien diftinétes; Mo- rifon en avoit déja compté environ dix-fept. (y. f:) 42. Ficoïpe pinnatifide, Mefembryanthemum pinnatifidum. Lin. Mefembryanthemum foliis pin- natifidis. Lin. F. Suppl. 260. La forme de fes feuilles diftingue fortement cette efpèce de toutes les autres. Ses tiges font herbacées , grêles , de la grofieur d’un grosfil, longues de fix à huit pouces , rameufes, prefque dichotomes, verdätres ou purpurines , & éralées de tous côtés fur la terre. Ses feuilles fontoppo- fées , prefque pétiolées , oblongues, planes, pin- natifides ou en lyre, vont en s’élargiffant vers leur fommet, & ont de chaque côté trois lobesobens "4 irréguliers, féparés par des finuofités aufliobtufes , ouvertes, profondes, mais qui atteignent point jufqu’à la côte ; leur lobe terminal eft ce grand que les autres, & prefque deltoïde. s feuilles font vertes, un peu fuceulentes , tendres , char gées de perits points*brillans , longues d'environ un pouce & demi, & ont à peu près la forme de celles du” Si/ÿymbrium vimineum. L. Les fleurs font petites, jaunes , pédonculées, folitaires , latérales, Le 486 FIC &c difpofées dans les aiflelles des rameaux, Leur fruit eft turbiné , cou:t, pentagône , applati en deffus, à cinq valves & à cinq loges. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & eft cultivée au Jardin du Roi, ©. ( v. v.) Ses tiges & fes au- | tres parties font parfemées de molécules cryftal- lines & brillantes. ; 43. Ficoïne mammelonier, Mefembryanthe- mur papulofum. Lin. Mefembryanthemum folcis oppofitis fpathulato- oblongis papulofis , floribus pedunculatis , calycibus linearibus. 1. F, Suppl. 259. Ë "Heembryet um aitonis. Jacq. Hort, v. 3. s Sa ds &e fes rameaux font étalés fur la terre, cylindriques, herbacés, dichotomes à leur fom- met , & chargés ainfi que les autres parties de la plante, même le calice , de mamelons brillans & cryftallins. Les feuilles font oppofées , amplexi- caules , prefque connées, fpatulées, oblongues & un peu obtufes. Les fleurs fortent des dichoto- mies , font jaunes , folitaires, droites , & foute- nues fur des pédoncules filiformes , pliés ou mon- tans.: Les divifions du calice font inégales, linéai- res-pointues ou en alêne. La corolle eft à peine plus longue que le calice ; les capfules font nues, &c applaties fupéricurement. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. Ç>: Elle fe diftingue de la glaciale ( Ficorde n°. 1.), à laquelle elle . reffemble beaucoup par les tubercules cryftallins dont elle eft chargée , 1°. par fes tiges plus grêles; 2°, par fes feuillesoppofées & plus étroites; 30, par fes divifions calicinales en alêne ; 49. enfin par fa corolle jaune & beaucoup plus petite. 44. Ficoïps verruculé , Mefembryanthemum verruculatum. Lin. Mefembryanthemum foliis tri- guetro-cylindricis acutis-connatis arcuatis impunc- tatis diffinéfis. Lin, Mill. Di&. n°. 33. ; Mirror folis verruculiformibus , floribus melinis umbellatis. Dill. Elth. 268. tr, 103. #, 259: Ficcides Africana , folio triangulari apice rubro , caule purpurafcente. Tournef. Aél. 1705. P- 2407- M Ce Ficoïde acquiert une tige ligneufe, haute dun à deux pieds , d'un pouce ou plus d’épaifeur , &c à écorce grisâtre que l'âge rend irrégulière & crevaflée ; cette tige eft noueufe , articulée, & divifée en rameaux feuillés, ramifiés eux-mêmes, droits ou quelquefois tortueux. Les feuilles font oppofées , Connées , rapprochées les unes des au- tres, très-obtufément trigônes, prefque cylindri- ques, arquées en dedans , de l’épaifleur d’une _ plume de cygne , longues d'environ un pouce & demi, fucculentes , tendres, tranfparentes , d’une couleur un peu glauque, & terminées par une. pointe courte, communément purpurine. Ces feuilles font toutes redreffées, & par leur rappro- chement, femblent fafciculées aux extrémités des pétitsrameaux. Les fleurs font petites, jaunes, fers odorantes, portées fur des pédonçules très. FIC courts, & ramaffées ou difpofées prefque en oms belle, aux fommités de la plante. Elles ont un calice quinquefide, des pétales obtus, entiersou à deux dents , & à peine plus longs que le calice; des étamines petites, donc les filamens font velus. à leur bafe. Cette piante croîten Afrique , &e ef cultivée au Jardin du Roi. .(v. v.f. fl.) 45. Ficoïns bec-de-cigogne, Mefembryanthe- mum roffraium. Lin. Mefembryanthemum acaules foliis femi-cylindricis connatis externe tubercus lucis. Linn. Mill, Di&. n°. 40. < Mefembryanthemum. roffrum ardeæ referense Dill. Élrh 240. t. 186. f. 229. An Ficoïdes Afris cana , folio enfiformi obfcure virenti. flore, longa pediculo infidente. Tournef. Aét. 170$. p.239. & fortè Aloë Africana ; glabro folio minuriffimis cavitatibus donato. Gommel. PI, Rar, p. 76. t. 25e Ce Ficoïde eft nain, & reffemble prefque à un petit Aloës lorfqu’il n'eft pas en fleur; mais fes feuilles font molles & ont des points tranfparens qu’on ne rencontre point dans celles des Aloës.- Sa racine produit plufieurs fouches naines , cou- rorinéeschacune par deux ou trois paires de feuilles connées, demi-cylindriques inférieurement , poin= tues, trigônes , & même un peu en fabre à leur fommet, fucculentes, tendres, vérdâtres , & à fuperficie parfemée de points un peu tuberculeuxe Ces feuilles font longues de trois pouces ou envi- ron, refflemblent en quelque forte à un bec de cigogne , & ont quelquefois leurs angles comme dentelés. Cette efpèce croît au Cap de Bonne- Efpérance , & eft cultivée au Jardin du Roi. %e (v.v,f. fl) s 46, Ficoipe gueule-de-chat , Mefembry: anthe= mum felinum, Mefembrygnthemum acaule, fois: obfoleté triquetris pun@äîts : angulis internts den- tato-céliatis , floribus feffilibus. N. ; Mefembryanthemum ridum felinum repræfen: tans. Dill. Élth. 240. t.187. f. 130. Knorr. Del. I. t. G. b. n°. 1. Ficoïdes afra , folio triangulari enfiformi craffo brevi ad margines laterales multis majoribus fpinis aculeato. Boerh. Ind. Alt. p. 290. Mart. Cent. 30. t. 30. Mefembryänthemum ringens ( felinum }. 8. Linn, Quelque grands que foient les rapports de cette plante avec celle qui fuit , fes fouilles ponétuées & fes fleurs fefliles , nous portent à la regarder comme une efpèce conftamment diftinguée de l'autre, Elle eft entièrement feflile, & forme des toutfes bafles, à la manière des Aloës nains. Chaque petite fouche eft terminée par quelques paires de feuilles-ouvertes & difpofces en croix y connées à leur bafe , obtufément trigônes , couf- tes , applaties en defus, & à bords ou angles internes garnis de dents en alène & redreflées; ce. qui donne à ces feuilles une forte de reflemblance avec une mâchoire de chat. Elles font fucculenr tes, d'un verd clair un peu glauque , & éminem- ment ponâuées en leur fuperficie. La fleur eft feflile entre les feuilles, jaune, afez grande , Fire. ne s'ouvre que l'après-midi. Elle eft d'abord foli- taire, mais il s'en dévetoppe fucceflivement plu- fieurs. Le calice eft à cinq divifions , & les ftyles font au nombre de cinq. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance | &eftcultivée au Jardin du Roi. L.(v.v.) 4 ; 47. Ficoïipe gueule de chien, MeJembryanthe- mum caninum. Mefembryanthemum fubcanlefcens, folrs impunélatis apice triquetris & latioribus : angulis internis fubdentatis | floribus longé pédun- culatis, Ne | Mefembryanthemum ridum caninum referens. Dill. Elth. 241. t. 188. f. 231. Ficoides Capenfis humilis , fol'o triangulari prope fummitatem den- tato , flore lureo. Bradi. Succ, 2. p. 8.t. 17. Me fémibryanthemum ringens ( caninum ). «&. Linn. Müll. Di&. lc. t. 177. f, 2. Cette efbèce, quoique baffe ou naine, eft un peu cauleicente, & n’a point fes feuilles ponc- tuées , ni fes fleursfefliles , comme celle qui pté- cède. Ses feuilles font épaiffes, oblongues , t gônes dans leur partie fupérieure , où elles font plus élargies latéralement & plus comprimées , applaties en leur face intérieure, prefqu’en doloir, liffes, dun verd un peu glauque , & munies fur leurs angles internes de dents plus courres & moins nombreufes que dans l’efpèce ci-deffus. Ces dents font principalement remarquables fur les jeunes feuilles | & ces feuilles étant alors moins ouvertes, leur paire repréfente en quelque forte deux mâchoires ou une gueule que l’on a compa- rée à celle d’un chien. Lesfleurs font jaunes, affez randes , fituées au nombre de deux où trois vers le fommet d’une fouche caulefcente , & fourenues chacune fur un pédoncule long d'environ deux pouces , lequel va en s’épaifliffant vers la fleur qu'il fupporte. Ces fleurs ne s’ouvrent que l’après- midi, font pentagynes, & ont leurs pétales ün Peu rougeâtres en dehors. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ.{v. #.) . 48. Ficoïps dolabriforme , Mefembryanthemum dolabriforme. Lin: Mefémbryanthemum ( caulef cens ) foliis dolabriformibus pun&atis. Linn. Mill, Di&. n°.41. &Ic:t. 176: F2. Mefenibryanthemum folio dolabriformi. Dill. Elth, 248. t. 191.:f, 237. Ficoides”Carenfis humi- lis, folis cornua cervina referentibus, petalis luteis nocifléra. Bradi. Succ. 1. p. ?T. t. ro. Ficoïdes Africana | folio enfiformi varié incifo, aureo- flore pêdiculo infidente. Tourn. A&. 1705. P: 239. | Ce Ficoide eft, à la vérité, du nombre des efpèces qui s'élèvent peu ou médiocrement; mais Pépithète acanlis , que Linné lui donne dans fa phrafe caractériftique , lui convient affurément bien-peu, d'après la defcriptiôn & la figure qu'on trouve de cette plante dans l'excellent Ouvrage cité de Dillen. re Lorique cette plante eft jeune , elle eft baffe ; | naine , & prefque feffile ; mais elle acqu la fuite une tige droite, qui s’élève dans l’efpace de fix années à la hauteur de fix où uces hauteur qu’elle ne furpaffe guères après cela. Cette | tige eft perfiftante, droite, un peu épaifle , cy- lindrique , glabre avec des crevañfés tran{verfes | fon écorce , & eft garnie de rameaux altérnes ; courts, tortueux , feuillés vers leur fommer. Les feuilles font oppoftes en croix, ‘fort rapprochées les unes des autres, un peuépaiffes, oblongues, . en doloir ou prefqu’en fabre , de manière qu’elles font élargies & comprimées latéralement à leur fommet avec une échancrure qui les fait paroître bilobées | &z qu’elles ont dans Jeur partie. fupé- rieureun tranchant doffal, affez large , à fommer oblique ou arrondi. Ces feuilles font d’un ve-d un peu glauque, & ont leur fuperficie pon@tuée; Les fleurs font pédoncuiées , jaunes , tougeâtres à . + l’extérieur , pentagynes, ne s'ouvrent que l'après midi , & reftent ouvertes pendant une partie de la nuit ou peut-être pendant la nuit entière. Cette. efpèce croît au 5e. de Bonne-Efpérance, 5. : 49. Ficoïps difforme , “Mefembryanthemum difforme. Lin. Méfembryanthemum fubcaulef= cens ) foliis difformibus pundatis connatis. Linn. Mill. Di&. n°. 42. Mefembryanthemum folis difformibus , flore luteo. Dil, Elth. 252. t.194. f, 241.242. Ficoïdes Mefembryanthemum craffijfimo & valde fucculento folio nigris punäulis notato. Pluk. Alm, 148. t. 325. f. 4. An Ficoïdes Africana humilis , folie triangilari glauco bullato, flore luteo. Tournef, A. 1705.p.240. Dillen dit que cette efpèce rient le milieu entre celles qui font caulefcentes & celles qui font fef- files ; elle acquiert en effet par l’âge une tige de”. médiocre étendue, perfiftante, couchée fur la terre, & garnie de rameaux courts, feuillés à leur fommet. Les feuilles font connées ; fort rap prochées les unes des autres, épaïffes, fucculentes, oblongues, demi-cylindriquesouun peu trigônes , vertes , ponétuées , la plupartmunies latéralement d'un ou deux angles ou lobes courts , & d'iné- gale longueur à chaque paire, ce qui principas=* lément les rend difformes. Les fleurs font jaunes e: 0 à Li de grandeur moyenne , oétogyn es 4 & portées es fur des pédoncules courts! Certe plante croît na-” turellement au Cap de Bonne-Efpérance! 5. * -$0. Ficoïpx blanchâtre, Meéfémbryanth:mum albidum. Lin, Mefembryanthemum ( fubacaule }* foliis triquetris integerrimis. Linn. Mill. Die, à M: dd sti1p Hefemsryanthemum lis robufis aliétnts. Dill. Elth, 242. t. 1809:°f 232. Ficoides Afrie cana , folio triangulari enfiformi glauco traffo , }- flore amplo aureo. Bradl: Sue 5." p. 20. t. 43. Ficoïdes Africanum, triangulari robuffffimo Jolo, \ Herm. Par, p.172. Raj. Hift. 3.p. 366. : : Cette plante n'eft point complètement feffile : elle eft. remarquable par fes feuilles qui fonc 487 ' " « 488 FIC longues, épaiffes , roides, trigônes, planes en us, un peu tranchantes ou en fabre par leur angle dorfal, liffes en leur fuperficie , & d’une couleur glauque blanchäâtre fort élégante. La fleur eft jaune , grande, pédonculée , termine la fouche un peu re ra i er entre les feuilles radicales. oît aw’elleeft polygyne , car Dillen a diem Pix rase 3e # le fruit de l'individu qu’il a obfervé. Ce Ficoïde croît natu- rellement dans l'Afrique. Æ. Ses feuilles femblent fe rapprocher par leur forme de celles du Ficoide gueule-de-chien n°. 47 ; mais elles font très- entières. st. Ficoïps linguiforme , Mefembryanthemum linguiforme. Lin, Mefembryanthemum acaule ; fohis linguiformibus altero margine craffioribus impundas, Linn, Mill, Di&. n°. 44. Knorr. Del. 1. 1 fe$e Ge6. n°42. a. Mefembryanthemum folio fealprato. Dill. Elth. 235. t. 183. f. 224. Ficoides afra acaulos , foliis latifimis craffis lucidis conjugatis ; flore au- reo ampliffimo. Tournef. A&. 1705. p. 239 .… 8. Mejembryanthemum folio linguiformi latiore. Düll, Eith. 236. t. 184. f. 225. Knorr. Del. I. Re de ee | +. Mef um folio rmi anguf- port, DIR. 237. t. 184. f. TRES Fr y LEURS _ à. Mefembryanthemum folio linguiformti lon- ee pe Dill. Elch. 238. t. 185. £ 227. Knorr. LL, G.7: n°. fe . Cette efpèce offre plufieurs variétés relative- ment à la largeur & à la longueur de fes feuilles, & à la confidération de fes fleurs qui font ou prefque feffiles, ou portées fur des pédoncules plus ou moins longs; elle eft véritablement fans tige, mais fa racine fe divife, avec le temps, en plu- fieurs fouches épaifles, cylindriques, courtes, terminées chacune par une touffe de feuilles, Ces feuilles ne font point par paires en croix comme dans les autres Ficoïdes, mais elles font étendues prefque horizontalement & rangées fur deux côtés oppolés ; comme celles de l’Aloës acuminé n°, 21 & de V'Aloës linguiforme no. 23. Les feuilles dont il s’agit font linguiformes , épaiffes, fucculentes liffes, vertes , planes en deflus, & fonc remar- ables en ce qu'elles ont un bord plus zu que autre, La fleur eft gone > jaune, feflile ou pédonculée entre les feuilles , 1& a fon calice à quatré ou quelquefois cinq .divifions , & neuf à douze ftyles. Le fruit eft un peu globuleux, & divifé en neuf à douze loges. On trouve ëècis efpèce au Cap de Bonne-Efpérance ; plufieurs "s fs variétés font cultivées au Jardin du Roi. #. Cv.) | _ 52. Ficoïns en poignard, Mefembryanthemum pu ioniforme. Lin. Mef-miryanthemum foliis alter- pis confertis fubulatis triquetris longifffmis impunc- fatis. Linn, Mill. Di&. n°. 46. Mefembryanhemum folio pugientformi ; flore FITC amplo fframineo. Dill. Elth. 280. t. 210. f. 269. Ficoïdes Capenfis , caryophylli folio ; floreauree fpeciofo. Bradl. Succ. 1.p. $. t. 14. Ficoëdes Afri= cana , triangulari folio longiffimo , fruëtu multi- capfulari , flore luteo ,majore. Herm. Lugdb. 254, Morif, Hit, 3. p. 507. n°. 10. Mefembryanthemum Africanum triangulare folio longiffimo , &c.Lanon. Hift. p.156. t. 116. fub titulo afferis aigoïdis. 8. Idem ?. floribus minoribus. Chryfanthemum aigétdes Africanum , triangulari folio , flore aureo. Rs Cent. p. 163. t. 81. Morif. Sec, 12, t. 6. ° II. C'eft, de tous les Ficoïdes connus , celui qui pouffe les feuiiles les plus longues & les plus aiguës , & qui produit les plus grandes fleurs : il acquiert avec l’âge une tige de l’épaiffeur du pouce , haute de deux ou trois pieds, perfiftante, fe foutenant d'elle-même au moyen d’un léger, appui, & rameule à fon fommet. Ses rameaux, que Linné dit être ternés, fomt courbés, inclinés pendans par leur poids , & garnis vers leur fommet d'un grand nombre de feuiiles alternes ou éparfes , & fort rapprochées les unes des autres. Les feuilles dont il s’agit font longues , en ou fort aiguës , triangulaires , tendres , fucculen- tes , non ponéuées en leur fuperficie, & d'un verd ; clair un peu glauque Les plus longues , telles que celles qui font difpofées en touffe radicale dans la plante encore jeune, ont plus de fix pouces de longueur , & font larges d'environ fix lignes à leur bafe. Les.fleurs font grandes , d’un jaune pâle, & portées fur de longs pédoncules qui naiffent des aiffelles des feuilles aux fommités des rameaux, Ces fleurs ont un calice quinquefide , en quelque forte femblable à celui des Zragopogon par fon afpe& ; des pétales nombreux, fort étroits, bien ouverts, filamenteux & plus courts dans les ran- ées intérieures ; un grand nombre d’étamines, du matin , & reftent épanouies iufqu’à me ou cinq heures de l'après-midi ; elles perfi ent pen dant quelques jours. Il leur fuccède un fruit ar-+ rondi, orbiculé, rayonné, & à dix loges. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , ‘cultivée depuis peu au Jardin du Roi: elle y o aétuellement une touffe de feuilles radicales, fem- blable à celle repréfentée dans la figure citée de Breyne. D. ( v.v. [. fl. à x RASE ? capillare } folits conna* oris glabris filiformibus. L. F. Suppl. 260. pre de eft Ce de Bonne-Efpérance; la couleur de fes fleurs n’eft point encore connue, non plus & les autres particularités de fa frudification de fon port. : FIGUIERS, (les} famille de plante ainfi nommée , parce qu’elle comprend plufieurs pe qui ont des rapports très-marqués avec même des Figuiers qu’elle comprend é pi dix ftyles. Elles s’ouvrent dès huit ou neufheures *tis teretibus papulofis , caule eredo , ramulis unt- : le genre” nt d \ FIG : Les plantes de cette famille produifent des fleurs petites , incomplètes, unifexuelles, monoïques ou dioïques , raflemblées fur un réceptacle commun. La forme de ce réceptacle varie telle- ment felon les genres, que tantôt il eft concave & entiètement fermé, contenant les fleurs & enfuite les graines comme dans les Figuiers pro- rement dits ; tanrôt en partie fermé ou concave, il laifle appercevoir la fruétification par une ou- verture plus ou moins grande , comme dans les Tambouls ; tantôt tout-à-fait ouvert & applati, il eft couvert de fleurs fefliles , comme dans les Dorftènes ; & tantôt enfin replié fur lui-même , ce réceptacle devient central , forme l’axe, & eft entouré de fleurs ramafñlées & ferrées comme dans les Jacquiers, lâches & plus diftinétes, comme dans les Môûriers , &c. La plupart des plantes de cette famille contien- nent un fuc pres laiteux, qui eft âcre ou cauf- tique ; ont des feuilles alternes , fimples , entières ou diverfementincifées , & chacune de leurs fleurs femelles fe change en autant de péricarpes mo- äofpermes , lefquels rapprochés & réunis en gun per» opens communément e feul uit pulpeux erme. Les plantes dites de + fanille des Onties, LT des RER fi grands avec celle dont il eft ici queftion, qu’on peut les confidérer comme formant une fe&ion affez naturelle de la famille même des Figuiers ; mais entr'autres particularités qui les diftinguent, leurs fruits ne font point pulpeux. Voici le tableau des Nr genres qui compofent la famille des iguiers. # x "* Le Figuier, -Ficus. " Le Tamboul, Mithridatea; : Le Jacquier, Artocarpus. Le Coulequin, Cecropia. Le Môûrier , Morus. + LHédicaire, Hedicaria. - L’Elatoftème, Elatoftema. * La Dorfiène, Dorfenia. * * L. LOrte, Urtica. Le Procris, - : Procris. La Pariétaire, Parietaria. … La Forskole, . Forskolea. Le Houblon, Humulus., _Le Chanvre, Cannabise La Cannabine, Datifca. = Obfervation, Dans le caraËtère que nous avons donné, d’après Linné, des fleurs mâles du Cou- lequin (voyez ce mot), nous avons dit que les chatons mâles étoient embriqués d’écailles, &c. Nous croyons qu'il convenoit plutôt de dire que ces chatons font tout couverts d’un très-grand nombre de fleurs fefliles, qui offrent autant de Botanique. Tome II, FIG 489 | petits calices tubuleux , non embriqués, mais tous ferrés les uns contre les autres, & perpen- diculaires à l’axe qui les foutient, Voilà au moins ce que nous avons cru voir fur le fee. FIGUIER, Frcus ; genre de plante à fleurs incomplètes , de la famille du même nom, qui a de grands rapports avec les Tambouls , & qui comprend des arbres & des arbrifleaux à feuilles fimples & alternes, à rameaux terminés par un bourgeon pointu , à fuc propre laireux, & remar- quables par leur fruêfication qui eft enfermée & tout-à-fait cachée dans üne enveloppe charnue qu’on nomme Figue. : CARACTERE GÉNÉRIQUE. Le réceptacle commun eft turbiné ou pyrifor. me, charnu, concave, & muni fouvent à fa bafe d’une efpèce de calice ætriphylle & fort court. Ce réceptacle eft connivent à fon fommet , où fe trou- vent quantité d’écailles lancéoléesequi le ferment prefque entièrement ; & il contient un grand nom- bre de fleurs , les unes mâles, & les autres femelles ( quelquefois toutes mâles) , qui couvrent fa fuperficie intérieure, Les fleurs mâles font en plus petit nombre, & fituées principalement dans la partie fupérieure vers le bord connivent qu’on nomme l’œil de la Figue ; les fleurs femelles font nombreufes, & occupent le refte de la capacité. du réceptacle commun, Chaque fleur mäle eft pédiculée , & confifte , 19. en un calice partagé en trois découpures lan- céolées; 2°. en trois éramines dont les filamens libres & de la longueur du calice, portent des anthères à deux loges ; fouvent elle oftre les rudi- mens d’un piftil qui avorte. 7 Chaque fleur femelle eft aufli un peu pédiculée , & aun calice divifé en cinq découpures lancéo- lées , pointues; & un ovaire fupérieur, ovale, duquel naît un ftyle long, courbé , terminé par deux ftigmates inégaux, 0 Le fruit véritable , produit par chaque fleur femelle, confifte en une feule femence un peu lenticulaire, & environnée de pulpe. Quantité de ces femences font fituées à la furface intérieure du réceptacle commun, lequel devenu mou & . pulpeux, conftituecette efpèce de fruit fucculent & fi agréable dans la première efpèce, & que l’on connoïît fous le nom de Figue, Pr EtP?£LCzst$, 1. Ficuter commun , FL Fr. Ficuscarica. L. Ficus foliis palmatis. Lin. Hort. Cliff. 471. Hall. Hely. n°. 1607. Mill, Di@, n°, 1. Scop. Carn. ed, 2. n°, 1251. Blackw. €. 125. Knorr. Del, Hort, 1.t, F. Mill. Illuftr. Ic. «. Figuier commun fauvage. * Ficus humilis. Bauh. Pin. 457. Tourn. 663. Chameficus;J, B, 1, P- 128. ë pu : Qqa Re à 490 FIG — Ficus pumila. Dod. Pempt. 812. Le Figuier nain fauvage, - @.— Floribus omnilus mafculis. Fieus fylvef- tris Diofcoridi. Bauh. Pin. 457. Tournef. 663. Caprificus. J. B. 1. p. 134. Le Caprifiguier, ou = Figuier fauvage flérile. . P. Figuier commun cultivé. * Ficus. Dod, Pempt. 812. Lob. Ic. 2. p. 197. Ficus communs. Bauh. Pin. 457. Ficus fativa. Füchs. Hift. p. 754. Ic. 755. Ficus. Raj. Hifi. 1431. “ * Sous-variétés nombreufes. * Le Figuier commun , en général , eft un arbre médiocre , rameux , à cime un peu liche, & qui s'élève , lorfqu’il eft cultivé , jutqu’à la hauteur de vingt à vingt-cinq pieds. Son tronc eft fouvent tortueux ; fon écorce eft grisâtre , .affez unie, mais chargée , fur-tout celle des rameaux ;' de oils rudes & extrêmement courts, Son bois eft lanc , fpongiewx , moëlleux, & fon fuc propre eft laiteux & fort âcre. Ses feuilles font alternes, _ pétiolées, un peu grandes , palmées , & décou- Fer aflez profondément en cinq lobes obrus, eux , dont les trois fupérieurs font plus grands nu | que les autres. Ces feuilles font vertes, un peu - épaïffes ; fcabres-ou rudes au toucher, & cou-- vertes particuliérement en deffous, de poils courts un peu roides. Ses figues , qui renferment les fleurs avant leur maturité, &e qui contiennent les femen- ces dans Ja maturation des fruits, font fefliles ou préfque fefliles le long des rameaux, pouffent avant les feuilles { au moins les premières qu’on nomme figues-fleurs )/ & felon les variétés, ac- quièrent en môriffant une couleur bleuâtre, ou violette, ou rougeitre , ou jaune, ou blanche, ou feulement d’un verd pâle ; leur pulpe intérieure eft le plus fouvent d’un rouge agréable , plus ou moins vif ou foncé, - Cet arbre croît naturellement dans les régions auftrales de l'Europe , dans le Levant, & en Afie. B:(v.v.) Il perd fes feuilles tous les hivers , rep e les grands froids; c’eft pour- quoi lon eft obligé de couvrir de paille ceux que lon cultive dans nos Provinces du Nord , encore ne réuflit-on pas toujours à les garantir complè- tement, Néanmoins lorfque la gelée na attaqué que les rameaux , ilen repouffe d'autres , & l'ar- bre n’en périt pas. On cultive en France , fur-tout dans la Provence & le Languedoc, un grand nom- bre de variétés dé cètié èce, & dont les prin- cipales mentionnées ci-deflous , donnent des:fruits délicieux. … . Le Figuier fauvage , dont le Caprifiguier n’eft qu'un individu ftérile ou à fleurs toutes mâles, es être le type du Figuier cultivé. Il lui ref- emble prefque entièrement ; mais il eft toujours petit, tortueux, & a fes feuilles moins larges , à trois lobes fupérieurs un peu plus alongés. 11 porte | goût. fativa, fruëu violaceo longe , intusrubente. FIG de petites figues qui tombent communément avant de parvenir à maturité , & qui fervent , à ce qu'on prétend dans l’Archipel, à opérer la caprifica= tion , { voyez ce mot). Ce Figuier croît naturelle- ment parmi les rochers, fur les murailles , les vieux édifices & les mafures. Voici l’expofé des variétés principales du Figuier commun cultivé, variétés dont nous .empruntons la plus grande partie de l’Hiftoire des Plantes de Garidel, & du Didiqnnaire d'Agriculture de M. PAbbé Rorier, n'ayant pas eu occafion de les connoître par nous- même, . Variétés du FIGUIER commun. * Celles dont Le fruit mérit dans les Provinces - du nord du Royaume. a, La groffe blanche ronde, Ficus fativa, fruéii globofo albo mellifluo. Tournef. 661. Feuilles grandes , peu découpées ; les fruits gros , renflés par la tête, pointus à leur bafe , recouverts d'une peau life ; fa couleur eft d’un verd clair ; pâle ou blanchäcre. La figue eft remplie d’un fuc doux , très-agréable. Ce F'guier donne deux fois du fruit dans la même année. Les figues du printemps ; nommées figues-fleurs, ne font pas aufli bonnes que celles de Pautomne. b. L’Angélique ou la Melette, Ficus fauva » _fru&u parvo fufco intus rubente. Tournef, 662. Feuilles moins grandes, moins découpées qe dans la précédente, plus longues que larges, n’ayant fouvent que trois découpures. Leur pétiole eft moins long que celui des feuilles de la pré” cédente. Les fruits font un peu plus alongés moins gros ; leur peau eft jaune , tiquetée de ver! clair ; la couleur de la pulpe eft fauve, tirant fur le rouge. Cette figue eft plus abondante en au- tomne qu’au printemps; elle eft très-agréable au La Violette ou Pourpre commune ; Ficus Tourn. 662. Duham. Arb. 1, p: 236.6. 99. Les feuilles de ce Figuier font moins grandes que celles des précédens , découpées très- profondément en perte parties un peu lobées & bordées de dents ouc nelures inégales : ces feuilles font prefqu auffi lar- ges que longues , ont cinq à fix pouces de a gueur , & font portées fur des périoles 1ongs ss deux à trois pouces. On diftingue ce Figuter ET deux fous-variérés ; la première, qu’on a noïmm Ficus fativa , fru@u parvo globofo violaceo ; re rubente , a fes fruits arrondis, Scd’un Sn gts 4 e dix-huit à vingt lignes. Leur peau eft d’un viole foncé, & leur pulpe eft teinte d’un rouge trés" léger vers la peau, & aflez foncé au centre. Gers figue, très-abondante en automne , eff fort bonne lorfque l’année eft chaude, La feconde fous-variet dont les caraétères font exprimés dans la phrale de T'ournefort cirée ci-deffus , & ve nomme Jigue” poire ou figue de Bordeaux ; a fes fruits plus 1078 [a F6 ‘que larges ; As oft environ vingt-deuxdignes de | diamètre, fur une longueur de trente-deux lignes. Leur peu eft d'un wolet foncé ou rouge-brun , parfemée de petites taches oblongues , pâles ou d'un verd clair. Le deffous de la peau eft d’un rouge pâle; l’intérieur du fruit eft d’une couleur fauve rougeitre. Cette figue eft abondante aux deux (aifons; dans les années chaudes , elle eft affez fucculénte & fort douce; mais en général elle ne mûrit qu'imparfaitement dans notre climat. * Celles dont le fruit ne mürit que dans les Pri- vinces méridionales du Royaume. d. La Cordelière ou Servantine, Ficus fativa , frudu præcoci fubrotundo albido ffriato intus rofeo. Tournef. #62. Garid. Hift. p. 174. Le fruit eft obrond & blanchâtre; fon écorce eft marquée de nervures longitudinales ; l’intérieur du fruit eft de couleur rofe. Cette figue eft commune dans les vignes & les jardins de la Provence. Les figues précoces, qu’on appelle figues-fleurs , font les meilleures de ce genre, : _e. La groffe Blanche longue , Ficus fotiva, fruäu.oblongo albo mellifluo. Toutn. 662. Garid. Hift. 174. C’eft une fous-variété de la groffe blan- che ronde (lett. a ) : elle exige beaucoup de cha- leur , & craint les brouillards. Son fruit eft blanc, oblong , fiHonné , & marqué de quelques petits points blancs ; fa peau eft affez dure, felon Gari- del. Les figues printanières de cette variété font fort douceätres, mais moins bonnes & moins dé- licates que les automnales, parce que celles-ci. mûriffent mieux. Ce Figuier eft très-commun dans les Provinces du midi, principalement dans les _ parties les plus méridionales de la Provence, f. La Marfeilloife, Ficus fativa, fru&u parvo ferotino albido , intus rofeo mellifluo , cute lacera. Tournef. 661. Garid. Hift. 175. Elle exige beau- coup de chaleur, auffi ne mûrit-elle bien que le long des côtes maritimes de la Provence , princi-. palement à Marfeille. Cette figue eft petite, d’un _verd pâle ou blanchâtre extérieurement , rouge à l'intérieur, & pafle avec raifon pour la meilleure & la plus parfumée de toutes celles qu’on cultive: elle mûrit tard. Nous nous rappelons d'en avoir manpé dans netre féjour à Toulon & à Marfeille. .g La petite blanche ronde oz la Figue de Lipari, Ficus fativa, frutu globofo albido omnium minimo. Tournef, 662. Garid. Hift. 175. C’eft la plus petite de toutes celles que l'on mange. Son fruit eft blanc, globuleux , élargi en chapeau de DER 2.8 , & eft doux comme le miel. “‘h. La verte, Ficus fativa, fruu viridi, longo pediculo infidente. Tournef. 662. Garid. Hift. 175. rompe-caffaire des Provençaux : elle eft portée fur un long pédoncule , verte extérieurement, & rouge comme du fang dans fon intérieur. C’eft une des meilleures figues de Provence , mais elle eft fort fujette aux brouillards, M, P'Abbé Rozier | nous piroft fondé à la regarder comme l’Hfchia verte de Miller, var, n°, 8. i. La groffe jaune , Ficus fativa, fruu albo omnium maximo oblongo , intus fuave rubente & mellifluo. Roz. Cette figue eft d’abord blanche, enfuite jaune quand elle mûrit ; elle eft oblongue, & d’un joli rouge en dedans, C’eft la plus groile que l'on connoïffe; on en voit qui pèfent qua- tre à cinq onces. Son goût eft agréable & fort fucré. Nous préfumons que c’eft celle que Miller nomme la groffe blanche de Gênes , var. n°, 4 : Miller obferve que l’arbrs qui la produit ne s'en charge pas beaucoup. C’eft le Ficus fativa, frudfu flavefcente, intus fuaverubente. Tourn, 662. Garid, Prov. p. 175. -k, La grofle violette longue ou l'Aulique, Ficus Jativa, frudu majore violaceo, cute laceré. Tourn, 662. Garid. 175. Elle a la forme d’une Aubergine ou Melongène ( fruit d’une efpèce de Morelle ) ; fa peau fe fend quand elle approche de fa matu- rité. Les figues d'automne de cette variété {ont moins groffes que celles du printemps. C'eft peut- être la figue noire de Gênes, variété n°, 2. de, Miller, Cette figue eft un fruit alongé, aminci vers la queue, & gonflé vers fon fommer qui eft obtus. La peau eft d'un pourpre obfcur , prefque noire, & couverte d'une fleur ou nébulolité pur purine, comme certaines prunes. Le dedans eft d’un rouge brillant , & d'un goût relevé très- agréable. Elle mûrit au commencement d’Aoûts Miller. ; 1. La petite violette, Ficus fativa, fruu mineri violaceo , cute laceré. Tournef. 662. Garid. 176. Elle ne diffère de la précédente que par fa groffeur, m. La groffe Bourjaflote ; Ficus fativa, frite atro-rubente polline cæfia afperfo. Tournef. 663. Garid. 176. Elle eft d’un rouge foncé, & couverte d’une efpèce de pouflière bleue ou blanche. Son. écorce eft dure ; fa forme eft fphérique & applatie du côté de lPœil ; «: chair eft rouge. Cetre figue eft délicate & très-agréable. st n. La petite Bourjafote , Ficus fativa , frudu globofo atro-rubente, intus purpureo ; cute firmés Tournef. 663. Garid. 176. Elle eft olus petiteque la précédente, moins délicate au goût, d’un rouge noir en dehors, pourpre en dedans , plus applatie: vers Pœil , & à écorce dure. Elle exige beaucoup. de chaleur. 5. o. La Mouiffonne, Ficus fativa, frudu ro= tundo minore atro-purpureo , cortice tenui. Garid.… 176. Elle eft petite , d’un pourpre noir, & diffère de la précédente par fon écorce mince. Garidel la dit peu commune aux environs d'Aix, + p. La Négrone, Ficus fativa, frudu parvo fpa- diceo, intus dilutè rubente. Garid. 176. Elle eft fort commune, peu délicate, & eroîe dans les vignes. Son fruit eft petit, d’un rouge brun, &. intérieurement d’un rouge vif. ' g. La Graiffane, Frcus fativa, fruëu rotundo: albo ; mollis & infipidi faports. pÉ 176. Elle qq eft très -peu délicate, blanche, fade, molle, applatie pardeffus. Ce Figuier produit des figues “2 coces qui ne valent prefque rien. C’eft peut-être le Ficus fativa, frufu præcoci albido fugaci , de Tournefort , p. 662. r. La rouffe, Ficus fativa, fruälu magno rotundo depreffo fpadiceo , circa umbilicum dehifcente ; intus fuaverubsnte. Garid. 177. Très-grofle, ronde , applatie, & de couleur rouge-brunf, elle s'ouvre vers l'œil, & intérieurement elle eft d’un rouge agréable. s. Le cul: de mulet, Ficus fativa , fruäu oblongo - diluté atro-rubente mellifluo, intus albo. Garid. -177. Elle eft obiongue , d’un rouge noir & vif, intérieurement blanche , & tres-douce. . +. La verte-brune , Ficus fativa , frudu parvo, inbafi rotundo , circä pediculum acuminato , atro= viridi, intus rubente , & delicati atque sn be faporis. Garid. 177. C’eft une des meilleures efpè- ces de figue : elle eftpetite , à bafe arrondie, mais terminée en pointe vers le pédoncule , & d'un verd brun à l'extérieur , rouge en dedans , d’une faveur délicate & exquife. … uv. La Figue du St. Efprit , Ficus fativa autum- nalis ; frudu magno oblongo & obfcuré violaceo. Garid, 177. Son fruit eft gros , oblong , d'un violet obfeur , d’un goût fade , aqueux , & peu agréable. - __… Ji exifte vraifemblablement encore d’autres va- * _miétés du Figuier commun cultivé, qui ne fe trouvent point comprifes dans l’expofé que nous venons d’enfaire , comme on peut le préfumer en confultant les variétés de ce Figuier mentionnées dans le Diétionnaire de jardinage de Miller , &c. mais nous n'ofons les rapporter ici , dans la crainte de nous expofer à des doubles emplois. La feule peut-être qu’il nouseft encore permis de citer, eft le x. Figuier du Levant ou Figuier de Turquie, Ficus ortentalis , foliis laciniwr's , fru@u maximo albo. Duham. Arb. 1. p.236. n°. 7. . La figue de bonne efpèce, dit M. Duhamel, qui eft venue dans un terrain convenable , à une bonne expofition, & qui eft parvenue à une pur- faite maturité, eft un des meilleurs fruits qu’on puiffe manger. Quelques-uns ont prétendu qu’it étoit mal-fain ; mais je crois que c’eft à tort, & que s’il a quelquefois caufé des indigeftions, il ut s’enprendre moins aux figues , qu’à l'intem- aire de çeux qui mangent avec excès d’un fruit qui leur paroît délicieux. » C’étoit en effet un des alimens les plus ordinaires des Anciens & fur-tout des Grecs : maintenant ce fruit fait encore - une grande partie de la nourriture du payfan dans les Provinces méridionales de la France , Pltalie, LS fans qu’on s’apperçoive qu’il en foit direéte- … En Languedoc , en Provence , en Efpagne , en Italie, & dans leLevant, on Btléhe betictup de figues au foleil ; cela fait une branche de com- FIG merce affez confidérable , car on en confomme beaucoup pour les alimens dans les pays froids & tempérés de l’Europe. La figue sèche eft regardée en médecine comme un bon émollient , & on l'emploie fur-tout pour . avancer la maturité des abcès de la bouche & de la gorge. C’eft aufli un bon béchique: on en fait ufage pour appaifer les toux violentes. Comme fa décoëion eft adouciffante , relâchante & incraf- fante , on l’ordonne pour les maladies des reins 88 de la veflie. Le lait qui découle des feuilles & de l'écorce des Figuiers eft cauftique ; on s’en fert pour dé- truire les verrues. Enfin le bois du Figuier ne fert guères qu'aux Serruriers &e aux Armuriers, parce qu’étant fpongieux , il fe charge de beaucoup d'huile & de la poudre d’émeril , qu’ils emploient pour polir leurs ouvrages. Dukam. 2. Ficutsr fycomore , Ficus fycomorus. Ficus foliis cordato-ovalibus obtusé angulofis repandis utrinque glabris. N. Fieus folio mori , fruum in caudice ferense Bauh. Pin. 459. Raj. Hift. 1439. Sycomorus gtu= metz. Alp. Ægypt. p. 12. t. $. Sycomorus. J.B. 1. p. 124. f. 1,2. Lob. Ic. 2. p.197. Ficus cypria. Rauw. Ir. t, 57. Dalech. App. p. 21. Sycomoruse Lipp. MA, p.83. no. 182. Ficus Jÿcomorus, vera Forsk. Ægypt. 180. n°. 102. C’eft un arbre très-élevé, dit Lippi, dont le tronc eft fans mefure , & dont les branches font prodigieufement étendues. En effet, Forskal ob ferve qu’il étend fes branches à une fi grandé lar- geur , qu’il ombrage un efpace circulaire de qua- rante pas de diamètre, & qu'en conféquence une rangée de ces arbres futfit d’un feul côté des che- mins pour les couvrir entièrement. Ses feuilles font alternes , pétiolées , ovales, un peu en cœur à leur bafe | ondées ou obtufément anguleufes dans leur contour , glabres des deux côtés, d’un verd foncé & luifant en deffus, d’une couleur pâle en deffous avec des nervures relevées, d’un Jaune rouffeitre. Ces feuilles font affez grandes, ont ordi nairement quatre pouces de longueur , fur une largeur de trois pouces & quelques lignes , aPPF®" -chent de celles du Coignallier par leur forme ; & n’ont aucune âpreté au toucher. de La frudification naît fur le tronc & les groffes branches, & les figues qui la contiennentne for= tent pas immédiatement de ce tronc; mais font fituées en grand nombre fur des ramifications afticulières ramaféesen touffe, jamais feuillées, & qui font de véritables pédoncules tortueux rameux. Les figues de cet arbre reffemblent à celles du Figuier commun par leur forme , ont la peau can” nelée légèrementen longueur & d'un blanc fale mêlé de verd & d’un peu-de rouge , & font lon- gues d’un pouce & quelques lignes , fur une jar” £ geur un peu moindre, La chair de cette figue € ferme, tranfparente , affez délicate, & d’un blañe FIG fale tirant fur le jeune ; elle a trois lignes d'épaif feur tous fens, & l'intérieur ofire un vuide affez confidérable; la cavicé qui en réfulte eft de tous côtés tapiffée de fleurs. Au fommet de Ja figue eft un ombilic en étoile ou en couronne , qui s’entr'ouvre pour Jaïffer fortir quantité d’écail- les lancéolées , d’un rouge pâle , & longues d’en- viron deux lignes , une autre partie d’écailles femblables fe trouve comme forcée de refter en dedans fous cet ombilic. Les fleurs mâles qui font fituées dans le voifinage de ces écailles, font pref- que toutes diandriques ; (obfervation de Lippi, confirmée par celle de Forskal). Une partie des ovaires fe flétrit & fe defsèche fans produire de graine , & l’autre partie qui fe rencontrent plus gros , plus enflés, fe trouvent ou remplis d’un infeéte (cynips fycomori , L. Syft. Nat. 2. p.919.) qui s'y eft logé, ou vuides avec une ouverture au fommet qui indique la fortie de l'infc&e. Le fruit de cet arbre eft douceñtre , difficile à digérer , & parvient rarement à maturité parfaite ; c'eft pourquoi le ge feul s’en accommode. On trouve cet arbre abondamment dans l'Egypte. B. Parmi les fynonymes de cedouier , Linné cite le Ficus Indica , tiliæ folio , fubtus albo & villofo de Pluknet (Tab. 178. f. 3. ) ; mais cette plante n'eft autre que l’Hibifcus tiliaceus. Voy. QUETMIE, 3. FicuiEeR à feuilles de Nénuphar, Ficus nym- phæifolia. Lin. Ficus folits cordatis fubrotuñdis mucronatis integerrirnis glabris fubtas glaucis. Lin. Mant. 305. Ficus foliis ovato-cordatis integerrimis glabris. Mill, Di&. n°. 9. : C’eft, de toutes les efpèces de ce genre, celle qui a les plus grandes feuilles. Miller dit qu’elle s'élève à la hauteur de vingt pieds , fur une tige droite , vigoureufe , ligneufe ; & branchue laté- ralement. Les feuilles font périolées, ovales-arron- dies, échancrées en cœur à leur bafe , munies d'une pointe fort courte à leur fommet , glabres , vertes & liffles en deffus, d’une couleur glauque blan- châtre en deffous avec des nervures principales un peu relevées , entre lefquelles fe trouvent d'autres plus petites anaftomofées & réticulées finement. Ces feuilles ont environ quatorze pouces de long, fur près d’un pied de large , & reflemblent en nelque forte à des feuilles de D ar jaune.Ce iguter croît naturellement dans lfnde ; nous en avons vu un jeune pied au Jardin impérial de Schoentrunn , près de Vienne. D. ( v.v.) 4. Frcuier des Pagodes, Ficus religiofa. Ficus foliis fubcordatis integerrimis longe acumi-. Ra pe , frudibus globulofis binis feffili- us. N. Ficus Malabarienfis , er cufpidato , frudu rotundo parvo gemino. Pluk, Alm. 144. t. 178.f.n. Arealu. Rheed, Mal. 1. p. 47. t. 27. Raï. Hifi. 1434 Pimpal f. pipal Indiæ orientalis. Zanon. Hüift, p. 179. t. 136. Arbor religiofa , foliis per- petud mobilibus. Burm. Zeyl. 29. Ficus, Mill, Dià, FIG 493 | n°. 3. Le Bogoa ou l'arbre de Dieu. Hiftoire des Voyages , vol. 8. p.523 & 543 + 154, 8. Arter conaliorum f. caÿju Bodi. Rumph, Amb. 3. p.142. t. 91.92. Æmtsjac. anc. cl, C’eft un arbre élevé | dont la cîme eft dénfe , fort étendue horizontalement ; & dont le tronc, par fa groffeur, ne peut être emibraffé p un feul homme. Ses rameaux font garnis de feuilles alternes , ovales , arrondies ou légèrement échan- crées en cœur à leur bafe , entières en leurs bords, & munies à leur fommet d’une pointe alongée & étroite , fort remarquable. Ces feuilles font gla- bres, vertes , lifles, larges de trois à quatre pou ces, & attachées à des périoles grêles & un peu longs , qui les expofent à étreagitées au moindre vent, comme celles de plufieurs Peupliers, Les fruits font fefliles, globuleux , prefqu’aufli perits que des pois , géminés ou SPP deux à deux fur les plus petits rameaux , & rougeâtres dans leur maturité. Ils ont à leur bafe un petit calice de trois folioles ovales-arrondies. Get arbre croît dans l'Inde , dans les terrains fablonneux & pierreux : on le cultive au Jardin du Roï 5: (v..) Les Indiens croient que leur Dieu Viftnoë eft né fous cet arbre, le regardent en conféquence comme facré , & lui rendent une forte d’adoration, La variété 8 n’a pas fes feuilles terminées par une pointe auffi longue ; elle forme un arbre moins élevé que le précédent , & dont la cîme eft fort étendue en largeur. On Ja trouve dans l'Ile de Java , & dans les V-luques, 5. FIGUIER à feuilles frices 5 Ficus benjamina. E. Ficus foliis ovatis acuminatis tranfverst ffriatis margine lævi. Linn. Mant, 129. Gide oi dos Ficus re ge ter: Joliis parvis integris. Pluk. Tab. 243. f. 4 Jity-alu. Rheed, Mal. 1, p.45 , t. 26. Raj. Hit. 1436, Pa Le luifant & les ftries tranfverfes des feuilles cara@térifent certe cfpèce , & rendent fon feuillage affez agréable à voir. Il paroît qu’elle conftitue un arbre affez élevé, dont le tronc acquiert envi- _ron un pied & demi de diamètre , & dont la cime eft extrêmement feuillée & fort denfe. Ses ra- meaux font grêles, garnis de beaucoup de feuilles alternes, petites , ovales , engières, prefqu’ar- rondies à leur bafe, bien acuminées à leur fommet, très-glabres , un peu luifantes, & remarquables par des nervures latérales tranfverfes, parallèles’ & affez nombreufes , qui les font paroître affez finement ftriées, Ces’ feuilles font perfiftantes ; : larges d’un pouce ou un peu plus, fur enviro® deux pouces de Jongueur, ont des périoles courts , & reffemblent un peu à celles du Poirier, mais elles font moins alongées. Les nervures qui les traverfent latéralement ne vont pas tout-à-fait jufqu'au bord, maïs fe courbent , fe joignent, & laiflent dans le contour de Ia feuille une petite bordure life. Ce Figuier croît naturellement dans l'Inde & à l’Ifle de France, d'où M. Commerfom en arapporté des morceaux fecs, Æ, (v./f. ) Ses 404 FIG fruits font petits, globuleux , jaunâtres dans-leur maturité, Il fort de fes branches principales des files pendans , qui s’alongent , vont gagner la terre , & s’y enrécinent. 6. Ficuigr de Bengale, Ficus Benghalenfis. L. Ficus foliis ovaris integerrimis obtufis ; caule inferné radicato. Lin. Miil. Diét. n°. 4. Trew, Ebret. 50, Buc’hoz, Dec. 10. Cent. 4. t. 1. _…«. Ficus Benghalenfis ; folio fubrotundo , fru 4u erbiculato. Comm. Hort. I. p.119. t. 62. Raj. Suppl. Dendr. p.15. Peralu. Rheed, Mal, I. p. 49. t. 23. Raj. Hift. 1437. Le Pipal, l'arbre de Pa- 8. Ficus Americana marima, folio citri fubro- tundo , frucu umbilicato. Plum. Spec. 21. Burm. Amer. t. 1314 f. 2 Tournef. 663. Ficus Ameri- cana , latiore -folio venofo. Pluk. 1.178. f. 1. Cet arbre s'élève à trente ou quarante pieds, & étend {a cîme fort aù large ; il part de fontronc , ui eft fort épais ; & de fes branches inférieures , . de longs jets cylindriques, nuds , qui vont gagner la terre & s'y enracinent ; de forte que dans les — lieux où ces arbres croiffent, le grand nombre de ces jets enracinés, leurs bifurcations & leurs entrelaçcemens, rendent les paflages. prefque impé- | nétabes, Les Hdiens & } Jes Banians dirigent ces lières, & placent en deffous leurs Idoles; ainfi _ees berceaux ieur fervent de Temples ou de Pa- .… godes. Les feuilles de cet arbre font ovales , ob- _ tufes ou terminées par unepoirtemoufle, entières, un peu grofles , légèrement velontées ou coton- neufes en deflous avec des nervures affez faillantes, ée portées fur des pétioles un peu épais. Les fruits _ font globuleux, parfaitement feffiles , un peu velus , & rouges dans leur maturité. Cet arbre croît naturellement dans l’Inde & fur la côte de Majabär, M. Sonnerat nous en a communiqué des échantillons fecs (v. f.) Il varie à feuilles ovoides & à feuilles ovales - oblongues un peu La plante 8 croit naturellement dans les An- tilles , & eft cultivée depuis long-temps au Jardin . du Roi. On peut la confidérer comme variété du Figuier de Be , parce qu’elle s’en approche par un grand nombre de rapports; mais il ne faut pas la confondre avec ce Figuier fans aucune forte. de diftinétion , comme l’a fait Linné ; car elle en - diffère d'abord par fes feuilles qui font plus gran- des , plus obtufes , plus épaiffes ou pluscoriaces, & conflamment lifles, vertes & luifantes en deflus , avec des nervures blanches aflez remar- quables ; enfuite elle s’en diftingue par fa tige & par fon fruit. Eneflet, Plumier dit poftivement ne la tige de ce Figuier refte unique ou folitaire; qu’elle devient très-groffe & fort élevée, mais 51 n’en part point , ni des principales branches sjets pendans, qui vont s’enraciner, dans la terre; & quant au fruit, il le dit jaune dans fa maturité, P. (7. v.) es, en forment des arcades régu-. gnent la terre, s’y enracinent, - 7. Ficuter à feuilles de Citronnier,, Ficus citrifolia, H. R. Ficus folits cordato-ovali tiufculis integerrimis nervojis utrinque gläbris, fru&ibus globofis folitariis pedunculatis axillari- bus. N. * ; Ficus folio citri acutiore , fru&u viridi. Plum, Spec. 21. Tourn, 663. Burm. Amer. t. 131, f. 34 Amacoztic [. fycomorus faxatilis Mexicana. Hern. Mex. p. 81. 82. Ii ne le cède point en grandeur à celui qui pré- cède , dit Plumier ; mais il eft moins abondam- ment feuillé, & fes plus périts rameaux font com- me quadranguiaires. Ses feuilles font alternes , . un peu en cœur à leur bafe (ce que la première figure citée n’exprime point fufhfamment), en | pointe. à leur fommet, très-entières , parfaire- ment glabres des deux côtés, fortement nerveu- fes, 6 un peu concaves en deflous entre les prin- cipales nervures , ce qui les fait paroître prefque bullées. Ces feuilles ont fix ou fept pouces de longueur, fur une largeur de quatre pouces au moins , & {ont foutenues fur des pétioles épais, canaliculés en devant, & longs d'environ un pouce. ‘Les fruits font de , folitaires, pédonculés , globuleux , un peu plus gros qu’une noix , à peau verte, glabre , épaifle & un peu ferme ; leur chair intérieure eft blanchâtre, remplie de femences miliacées, & fade ou prefque fans faveur. Ce Figuier croît dans l’Ifle de Saint-Domingue, pres du quartier nemmé le Port-de-paix : onle cultive au Jardin du Roi. D.(v.v. ) Il paroît différent du Ficus citrifolia de Miller, n°. 10, ; 8. Ficutrer des Indes, Ficus Andica. Ficus foliis ovato-lanceolatis integerrimis coriaceis fub- tus fubpubefcentibus fruéibus feffilibus. N. Ficus Indica, foliis mali cotonei fimilibus ; fruits ficubus fimili. Bauh. Pin. 457. Tournef, 663. Ficus Indica. Ciuf. Exot. 1. p. 1. Ficus In= dica Theophrafli. Tabern. Ic. 957. Katou-alou. Rheed. Mal. 3. p. 73. t. 57- Raj. Hifl. 1437: Voanounou. Flacc. Madag. 122. Ficus Indica fylveffris , indis baliti [. balete, nonot & nocnoë danaquit & dalaguit. Camell. Ic. p. 116. Raj. Suppl, Luz. P. 49. Ficus vafla. Forsk. Ægypt. 179 n°. 93. 8. Ficus Indica fruëu & foliis minoribus. Plum. MA. 7. n°, 109. Le Figuter admirable , Figuter maudit franc. Nicolf, St. Dom. p.231. C'eftun grand arbre , extrêmement étendu , & véritablement admirable par fon port & fa ma-, nière de fe propager, quoique plufieurs autres efpèces du même genre lui reffemblent par cette particularité remarquable. En effet, cet arbre pouffe de fes branches de longs jets pendans, qui reffemblent à des cordes ou des baguettes , Ba” & forment de nouveaux troncs qui, à leur tour, en produifent d'autres de la même manière ; en forte qu’un feul arbre s'étendant & muitipliant ainfi de tous côtés fans interruption , offre une feu le cime ACL . rt BEG: d'une étendue prodigieufe, & qui femiblepofée fur un grand nombre de troncs de diverfes grof- feurs, comme le feroit la voûte, d'un vafte édi- . fice, foutenue fur quantité de colonnes. . Cet arbre fingulier , -qui paroït être le vrai Figuier des Indes des Anciens , eft toujours verd, vit 8 fubfifte pendantquelques fiècles. Ses feuilles qui font fituées vers le fommet des rameaux , font alternes , pétiolées, ovales-lancéolées ou fimple- ment. ovales-pointues ; entières, cariaces , lifles, glabres 8z-d’un verd foncé en deflus, & commu- némentun peu pubefcentes en deffous, avec des nervures latérales obliques , entre lefquelles fe trouvent des veines réticulées, Les fruits font feff. les, globuleux , rouges dans leur maturité, & fitués ( fouvent deux enfemble ) fur les petits ra- meaux, aux aiflelles ou près des aiffglles des feuilles. Ce Figuier croît naturellement dans les Indes orientales, & a été cultivé au Jardin du Roi ; nous en poffédons d’ailleurs des branches rappor- tées de J’Inde par M. Sonnerat. B. (v.f.) Ses fruits font douceätres ou d’un goût fade, & ne font guères recherchés que des oifeaux. Objerv. Il eft difficile , felon nous, d'entendre Linné dans lexpoftion de fon Ficus Indica , parce qu'il réunit fous l’efpèce qu'il établit, des plantes qui nous paroïffent beaucoup différer entr’elles , &. qu'il donne dans fon caraébère :fpécifique une diffinétion qui n'appartient qu’à une feule. En effet , les pédoncules ramaffes ( pedunculi aggre- gati) , qu’il cite dans fa phrafe, ne conviennent point au Figuier des Indes que nous venons de décrire , puifque fes fruits font fefliles , comme. nous l’avons obfetyé nous-même , &-comme le -dit Rhéede dans fa defcription; ils ne conviennent Pas non plus au 7/fela de Rhéede ( Mal. 3. p. 85. 1% 63, niau Varinga latifolia de Rumphe ( Amb. 3-1. 84. ), qui les ont pareillement fefliles, On. voit que Linné a pris fon caraëtère fpécifique fur le Ficus citri folio , &c. de Catesbi , (Carol, d. P+ 18.t. 18.) , quia en effet fes fruits bien pé- donculés ; mais quelle refemblance peut-on trou- ver entre le Figuier de Catesbi & les autres dont: il vient. d’être. queftion? Quant au 7ff:la de Rhéede , rien ne nous apprend que fes branches foient radicantes ; le Figuier cité de Catesbi eft dans le même cas. Enfin, pour ce qui eft du Va- ringa latifolia de Rumphe , dont les branches font à la vérité radicantes , fes fruits , d'une forme qui approche beaucoup de Ja cylindrique, nous fem- blent l’éloigner du Figuier des Indes dont nous venons de traiter, En un mot, en fuppofant que . Cet arbre varie à fruits feulement prefque fefliles ou légèrement pédonculés, ce qu'indiquele Figuier cité de Forskhale , cet.arbre n’en feroit pas moins toujours bien différent de celui de Catesbi. Linné unit encore à fon Ficus Indica le Figuier de loane mentionné fous l’efpèce qui fuit. ” 9. Fieuter à feuilles de Laurier, Ficus lauri- Folia. Hort, Reg. Ficus foliis oblongo-lanceolatis — | integérrimis ‘glabris fupra pun&is raris impreffis ;. _ nou#avons fous les de hauteur, LA _An« 495 Frudibus fefilbus folitarise Ni: «+ Ficus Indica maxima, folio oblongo > finiculis € fummis rar:s demiffis radices agentibus fe pro- pagans , frutlu minori fpkærico fanguineas Sloan. Jam. Hift. 2. p. 140. t, 223. Raj. Suppl. Dendr. 16. Ficus arhor Æmericana , arbuti foliis. nor Jerratis, frudu pifi magnitudine. Pluk, Alm. 144 1.178, f. 4. Ficus maxima. Mill, Di@. n°.6. Peut-être que ce Figuier weft réellement qu'une. variété de lefpèce précédenre:;car ik pouffe pa- reillement de fes branches desjets pendans comme des cordes , & qui vonr de même s'enraciner dans la terre, de forte que l’arbre fe-propage de la même manière , 8 peut s'étendre ui ro bilement.. Cependant , d'après les pieds a@tuelle-. ment cultivés au Jardin du Roi , d'après la conf- dération de Ja grandeur & des autres cara@ères, de leurs feuilles, enfin d'après la comparaifon que, nous avons faite de ces mêmes feuilles avec celles des, Figuiers de l’Inde Que nous connoïifons , il ne nous paroît pas poilible de regarder ce: arbre comme le même que le Figuier des Indes men- tionné ci-deflus. On le démontroir anciennement: au Jardin du Roi fous le nom de Ficus alia lauré: fois, fruëlu minori. Plum. mais cette phrafe, rapportée maintenant au Fionier à fruits percés n°. 12, concerne un arbre fort différent de celui: dont il eft queftion, Quant à Ja figure que nous citons de Sloane, elle rend parfaitement larbre que nous décrivons ici. Selon Miller , cet arbre: s'élève à trente ou quarante pieds. L'individu que yeux n'a qu'environ fept pieds Son tronc eft afez droit, un peu ra- meux, & recouvert d’une écorce grisâtre. Ses: feuilles firuées dans la partie fupérieure des ra- meaux ; font alternes, grandes, oblongues, poin- tues, entières, non ceriaces, très -glabres des- deux côtés , liffes & d’un verd foncé en deflus , - avec des points blancs rares , difperfés irréguliè- ment, & d’une couleur pâle en deflous avec une: côte longitudinale relevée , quelques nervures laté rales obliques, & nn grand nombre de veines réticulées d'une fineffe confidérable. Elles ont juf- qu’à huit ou neuf pouces de longueur , furune largeur de deux pouces & un peu plus, & font portées fur des pétioles longs de deux pouces, & canaliculés en deflus, Le fruit eft petit, rond, feflile , axillaire , rouge dans fa maturité , & n'eft pas bon à manger. Ce Figuier croît naturelle=» ment dans l'Amérique méridionale. Bb: (v.v. fans fruit.) É ent 10, FIGUIER pon@ué , Ficus pundata. Ficus foliis ovalibus obtufis integerrimis glabris fuperné gg » Ffrudibus globofis ageregatis feffili- us. N. - re An itti-arealou. Rhéed. Mal, 3. p. 69. t. <<. Raj. Hift, 1436, rte) : Selon Rhéede , dont la figure citée paroît con- venir à notre plante, les branches de ce Fiovier FIG radic comme dans les deax ; de forte qu'il forme un arbre qui s'étend & fe Dune \ssnière admirable par les filets à leur fommet , fe rétrécif- fant un peu vers leur 2 » Blabres des deux ‘côtés , noncoriaces ; & d'un verd foncé ou obfeur en defus ÿ avec quantité de peits points blancs | er feuilles n'ont guères plus de trois pouces longueur , fur une largeur d'un pouce & demi. Les fruits fonc globuleux , petits, fefliles , & rap- ou même ramaflès fur les plus petits Ficus racemofa. L. is ) integerriqis acutis impreffo-punélatis ,"caule arboreo. Lin. ik. Tab, 143. f. 37 Grofilan Jr C'eft un grandarbre dont la eîme eft étalée denfe, & bien de feuilles. Son tronc eft divifé & comme formé de plufieurs troncs infé- rieurement | & préfente de tous côtés des exca- _ vations nombreufes & irrégulières. Ses rameaux font munis de feuilles alternes , ovales-oblongues , pointues, très-entières , pétiolées, glabres, & rie: en deffous de quantité de petits points + ns mn CR nee peu relevés ; elles font longues de, trois à çir ces, fur un à deux pouces 4 Liegtte. Lee Faees arrondis- _ turbinés, velus dans leur jeunefle, & attachés à des pédonçcules courts. Les petits rameaux en font bondamment chargés. Ce Figuier croit dans les ndes orientales : on en cultive de jeunes indivi- potes n du asnsp © (+, v.) Les veines na. Ft mg dj Ficus ss f. 2. Ficuter ts percés, Ficus pertufa. LP Hicoe fobieaments sabrée: CD ss, daccis globofis foramine umbilcatis. L. F, Suppl. Fieus alia, foliis lauri, fradu minori. Plum. + Spec. ar. & Burm. Amer, t. 132. f. 2. Ficus lauri “effigie, fruâu minime. Plum. MA. 4. p, 360. pp. 112. Ficus arbuti olia. H. K. Me à Plumier dit que c’eft un arbre abondamment feuillé, & qui reffemble au premier afpe& à un ne forme qu'un arbrifleau , ou au moins qu'un très-petit arbre, Ses feuilles font ovales, acumi- pées , entières très-glabres , nombreufes , un pey font longues d'un ier à petites feuilles. Selon Linné , ce Figuier FIG fermes , & portées fur des périoles courts, Elles pouce & demi à deux pouces & n’ont guères qu'un pouce de largeur. Les fruits font globuleux , de la groffeur d’un grain ou d'une baine du Grofeiller rouge , & ont , felon Linné, une petite ouverture cylindrique à leur ombilie, lis font un peu pédonculés , épars, % difpofés en très- grand nombre dans route la longueur des petirs rameaux ; dans leur maturité ils font d’une couleur a y un peu rougeâtre ; les oifeaux en {one fort avides. Ce Figuier croît à la Martinique, ler long de la rivière du Lamentin, & aux environs de Surinam ; on le cultive au Jardin du Roi, F5. (#. v.) Aublet , qui le mentionne deux fois ( Guian, p. d% n°.4 & 6), die qu'il fe trouve aufli à ’Ifle de France, où il eft appelé Fouens, L'on nourrit avec fes rameaux, les tortues desrerre qu'on y apporte de l'Ifle Rodrigue. Ce Figuier croît aufli à la Chine. 13. Ficuren à feuilles rétufes , Ficus retufa.Le Ficus folus obovatis oblongis pe ramis . , fruëlibus feffilibus. Lin. Mant, 129. es rameaux font anguleux , garnis de feuilles ( petites } periolées , ovoïdes, rétrécies en coin vers leur bafe , très-obrufes (ou terminées par un bord arrondi) à leur fommet, coriaces, lhifles, * & très-entières. Les fruits font féfliles & épars fur les rameaux; ils ont un petit calice de trois les , appliquéou ferré contre leur bafe, Ce Figuter croit aux Indes orientales, M. Commerfon en à rapporté des branches sèches de l’Ifle de Java ; fes feuilles ont à peine un pouce & demi de lon= gueur. h-(v./.) LT ‘ 14. Ficutsr feptique, Ficws fepticq. B. Fieus caule eredo, folits ovatis acuminatis integerri» mis , fruâu folitario. Burm. FI. Ind; 226. Ficus feptica. Rumph. Amb. 3. p. 153- er Handir-alou, Rhéed. Mal. 3. p. 77: te 59+ Maje Hift. 1438. Siri-bipar des Javanois. 7 Les feuilles de cet arbre font pétiolées, ovales, acuminées , très - entières ,glabres, vertes en deffus | & d’une couleur glauçue en deffous ‘elles approchent un peu de celles du Figuter des Pæ en n°, 4; mas elles font plus g: S, & ne point élargies à leur bafe. Ses fruits font folitaires, axillaires, & un peu pédo . Ce Figuier croît aux Indes orientales. D. (+: finh Juff. ) Son fuc laiteux eft nv 0 & même cor- f. Les finges font friands de fes fruits. 15. Ficuter conoïde , Ficus ra Br B. Ficus foliis ovatis acutis integerrimis feabris , fruëibus pedicellatis ; umbilico fquamofo Jubhiante. N. Ficus (ampelos ) foliis ovata-ob Is mg 1 rimis feabris , Le o uvæformi. Burm. Inde p« 226. Folium ra Rumph. Amb. 4. 5 aÎe 63 ? Teregam. Rhéed,. 3° p- 79: t. Ce Figuier nous femble fe rapprocher des Tan bouls ; il fait au moins fentir les nr, qui trouvent entre çe dernier genre, & selui dont. arbriffeau , dont les petits rameaux, les pétioles , courts. Les feuilles font petitesou de gran. deur médiocre, alternes , » ovales- tues, très-entières , & fcabres fur-rout lorfqu'elles font sèches. Elles font finement réticulées en deffous entre les nervures, & ont la plupart de très-perits points élevés comme dans le Figuier à Les fruits font axillaires, pédicellés , giobueurconoide, de la groffeur des baies du eiller épineux , ont à leur bafe un petit calice à folioles prefque réfléchies , & font remarquables par leur ombilic entrouvert , laifflant voir un nombre d’écailles ovales & membraneules. des vales, 16. Ficvutur du Japon, Ficus pumila. L. Ficus foliis oblongo-ovatis. acutis integerrimis fubtus reticulatis | caule articulato-repente. Lin. Ficus (pumila ) foliis ovatis acutis integris, caule Thunb.. F1. Jap. 33. Lin. Spec. PL rs15. Müll, Di&, n°. 8. Jnu-itabu [. ficus fylvefiris procumbens , folio fimplici. Kæmpf. Amæn. Exot, p. £03.t. 804. 8. Liabu [. fycomorus Japonica. Kæmpf, Ibid, p- 803. ex D. Thunb. Le cultive au pres du.Roi , fons le nom de ieus pumila. L. un Figuier auquel la elle. phrafe cara@ériftique de Linné , & la petite def- cription qu'il en a imprimée dans fon fecond Mantifa (p. 504), convient parfaitement. En effet, fes feuilles font pémriep O ,un acuminées , pétiolées, entières, d'un verd iui- fant , & réticulées en deffous d'une manière re- ; elles font cules , felon Linné, Les fruits ont à leur bafe un petit calice de trois ere ier croît , à cequ'on prétend , au $ . b:(r:1.:) Île Porto mee je fie Pulls deelle es feuille ue nous 2 car elles font implemenc r à leur la nouvelle. Au tefte , les feuilles de la plan Lo que en leur côté inférieur, Les a er ropens de Ramghe Ç AM. DIRES Re te, qu’à celles du Figuier de Kempfer, Nous avons trouvé, fous le nom de Ficus pu= mila , dans l'Herbier de M. de Juflieu ; des ra=r meaux d'un Figuier cultivéanciennement au Jardin du Roi, & dont les feuilles reffemblent mieux à celles du Figuier de Kempfer , que celles de l'ar« briffeau dont nous venons de parler. Ces feuilles font minces , molles | nullement coriaces , & ont en deflous des veines agréablement réticulées, Sic'eft le vrai Ficus pumila | celui mentionné ci-deffus eft une efpèce diftinée | qui s'y trouve” mal-à-propos rapportce. F 17. Fiouren crigône , Ficus trigona. L. F.Ficus folits ellipticis ; cal bus bifidis , baccis urabili à TN | triangulari. L. F. 1. ré Ficus folio citri obtufo Pad farine. Plan. Spec. 21. Burm. Amer. t. 132. f. 1. Tourn. 663. Plumier dit n’avoir rencontré ‘qu'un feul indi vidu de cette efpèce dans fes voyages aux An- tilles ; il étoit aflez remarquable rant PF fa deur , que par l'abondance de fes feuilles & de fes rameaux, Son écorce étoit légèrement noirâtre , avec des fentes ou crevaffes nombreufes, Ses 12 fon Supplément, Cet arbre croit aux environs de Surinam & dans l'Ifle de St. Chriftophe. 5. Ses fruits font infipides, Les oifeaux néanmoins s’en accommodent volontiers. 18, Ficurer à feuilles de Poirier, Ficus pyri- folia. Ficus foliis ovalibus integerrimis lébris fubtus ee ue reticulatis , fru&ibus globofis ub £ 1 US, Ne ; à » | ? D yaringe rubra. Fumph. Amb. 3.862 Ses rameaux font garnis de feuilles périoli ovales , très-entières , glabres , non ftriées tranf- verfalement comme celles du Figuier n°, 55 mais à nervures latérales obliques & peu remarqua- hé bles ; ces feuilles font affez aies deux pouces de longueur un pouce & demi, &< rériculée fi finement ; € Les fruits fonr globuleux ; pt fitués vers le fommer des petits Fignier fe trouve à VIe de France, où M. Come æ 498 FIG VHerbier, 5: (+. f.) T1 ne paroît.pas Je même quele Ficus pyrifola de M. Burmane. Fi, Ind, 26. ù Sèg: 2 : 19. Fiçuter à bec , Ficus roffrata. Ficus foliis ovato-oblongis difformiter repandis roffrato-acu- minatis glabris, frudibus feffilibus. N. La forme aflez fingulière de fes feuilles rend cetre efpèce facile à reconnoître au premier coup- d'œil. Ses rameaux font grêles, garnis de feuilles alternes, à pétioles courts , ovales-oblongues , à bords difformes, inégalement & irrégulièrement finueux, prefqu’anguieux , néanmoins fans dente- lures, & à fommet terminé par une pointe affez longue, irrégulière | émouflée à fon extrémité, & qui a en quelque forte l’afpe& d’un bec d’oifeau. Ces feuilles font glabres , un peu nerveufes en deflous avec des veines grofliérement réticulées, & ont environ quatre pouces de longueur ,-fur une largeur dun pouce & demi. Les fruits font petits comme des grains de poivre, globuleux , fefliles | & difpofés en affez grand nombre fur les tits rameaux. M. Commerfon a trouvé ce Figuier dans l’Îfle de Java. Fi. ( ». f: ) J’aurois foupçonné que ce pouvoit être le Ficus montana de M. Bur- mane ( F1. Ind. 226, ), mais fes feuilles ne font . 20. Ficurer grimpant, Ficus fcandens. Ficus foliis cordatis integris bafi inæqualibus fubtus ve= nofo - reticulatis , flipulis lanceolatis oppofitis , caulibus fcandentibus. N. . La tige de cette plante eft ligneufe, courte ; elle pouffe quantité de branches fruticuleufes y farmenteufes , menues, prefque filiformes , rameu- fes, abondamment garnies de feuilles, légère- ment velues vers leur fommer, longues de quatre pieds ou davantage , & qui grimpent ou s’entor- tillent autour. des appuis qu’on leur préfente, ou: fe traînent lorfqu'elles n’en rencontrent point. Les. feuilles font petites , alternes, affez près lés unes des autres, pétiolées , cordiformes, entières , vertes, à peu près glabres, véineufes & réticulées en deflous, Elles font un peu inégales à leur bafe , un de leurs côtés étant plus-court que l’autre , & : m'ont qu’un pouce de longueur , fur une largeur un peu moindre, Les ftipules font Béminées, oppo- . f£es , lancéolées, marcefcentes. Ce petit F'outer. eft cultivé depuis long-temps au Jardin du Roi + où il n’a: pas encore frudifié ; mais nous favons de M. l'Abbé Correa , qu’en Portugal, dans la ferre du Jardin royal , dont il garnit les murs, ik s'y charge abondamment défruits. Nous le croyons originaire de l'Amérique méridionale. Db.(v:1:) Son fuc propre eff laiteux : ! ! : 2 aa = 21. FIGUTER à fruits tachetés; Ficus maculara L. Ficus foliis oblongis acumingtis ferratis { ner- vis lateralibus freguentibus & parallelis: N,) Linn. Ficus cafianeæ folio, fruu globofo maculato. Plum. Spec, 17. Tournef. 663: Burm.:Amer. tor?1- € 7: - Cetarbre, dit Plumier , peut être compté parmi FIG les plus grands. La nature de fon bois &.la fubf. tance de fes feuilles & de fes fruits, font à peu près les mêmes que dans le Figuier admirable , { Figuier des Indes | var. 7. ) ; cependant celui dont il eft queftion maintenant , n’a communé- ment qu’un feul tronc, mais qui eft fort épais ; & d’ailleurs fes feuilles & fes fruits le furpaffent de beaucoup en grandeur, Ses feuilles font nombreu- fes, alternes, oblongues, pointues , dentelées dans leur contour, d'un verd luifant en deflus, d’une couleur plus pâle en deffous, & marquée de nervures latérales affez nombreufes & parallèles, Ces feuilles font pétioiées , & reffemblent beau coup à celles du Châtaignier ; mais elles font plus longues, plus larges, & à plus petites dente« lures. Les fruits font nombreux , naïffent vers les extrémités des rameaux , & acquièrent la groffeur d'une noix verte ; ils font globuleux, à écorce épaïfle , rofe ou rougeâtre , & parfemées de taches de fang affez foncces. Leur chair intérieure eft: aufli d'une couleurde fang , mais plus vive. Plu= mier a obfervé cet arbre dans l’Ifle de Saint-Do- mingue. D. 22. FiGuier À feuilles de Confoude, Ficus fimphytifolia. Ficus foliis ovato-oblongis acutis denticulatis utrinque fcabris , frudibus hirfutis pe= _dunculatis fubverticillatis racemofis. N. Anperim-teregam. Rheed. Mal. 3. p. 81. rt. 61. Ficus Malabarica , foliis afperis , major, frudu. itidem rotundo lanuginofo majore. Raj. Hift. 1435. Ficus Indica fylveftris , paquiling altere. Camell. Ie. p.-112. Raj. Suppl. Luz. p. 50. n°. 19. Ses feuilles font grandes, pétiolées , ovales- oblongues, pointues, dentelées , minces, sèches, vertes & fcabres des deux côtés; elles ont neuf ou dix pouces de longueur, fur une largeur de trois à quatre pouces , & ont des poils courts & roides fur leurs nervures. Les fruits font globu- leux , velus, pédonculés, : & difpofés comme en grappes fur des rameaux huds, femblables à des pédoncules communs; les pédoncules propres font’ fouvent oppofés | & ternés ou comme verticillés.’ Ce Figuier croît dans les Indes orientales, l’Ifle de Java, & nous a été communiqué par M. Son- nerat, >. (v.f.) La figure citée de Rhéede ren“ droit affez bien notre plante, fi tes feuilles étoient” dentelées. Elle fe rapporte à un arbre qui paroîtne le point céder aux autres Fipaiers pour la gran» _ deur , & dont les: plus petitsrameaux font velus: & âpres au toucher, comme dans les individus. que nous pofiédons. PE SRE -.23. Ficuter vénéneux , Ficus toricariai L : Ficus foliis cordato-ovatis fubdenticulatis fubtus” . tomentofis. Linn.. Mant. 305. ER Ficus padana. Burm. Ind. p.226. An maguilig- | Camell. Ic. 155$. Raj. Suppl. Luz 91. Le peu qu'on nous apprend de ce Figuier nous porte à croire qu’il a beaucoup de rapports avec le fuivant, mais nous ne croyons pas que ce foit fe: même chofe. Ses feuilles ont un pied de longueur FIG elles font en cœur, ovales, un peu dentélées, & cotonneufes en deffous. Les fruits font ronds & velus. Cet arbre croît dans lIfle de Sumatra , au Village nommé Pedano. BR. On le dit très-véné- meux.Nous ayons vu dans PHerbier de Commerfon Ja feuille d'un Figuier des Philippines , ayant la grandeur & la forme de celles dont on vient de parler ; elle étoit blanche & cotonneufe en def- fous , & n’étoit point rude au toucher, 24. _FIGUtER de Bourbon, Ficus mauritiana. Ficus foliis cordato-ovatis ferratis fubtus tomen- tofo-afperis ; ramis frudigeris nudis dependenti- bus, fru&ibus turbinato-globofis pedunculatis. N. ce Ficus (terregœna } foliis cordato-ovatis tomen- tofis afperis, furculis fruéhiféris aliis ex arboris trunco dependentibus , aliis radicantibus fubterra- netfque. Commerf, Herb. & Ic. - - Re Eadem foliis minus cordatis fubintegerrimis. Les rameaux de cet arbre font cylindriques, velus , un peu hifpides, Ses feuilles font alternes , pétiolées , en cœur , ovales , pointues, dentées, & chargées en deflous; principalement fur leurs nervures , d’un duvet cotonneux , rouffeitre , & rude ou âpre au toucher. Ces feuilles ont fix ou fept_ pouces de longueur , fur quatre ou cinq ouces de large, & font foutenues fur des pétioles “408 de deux à trois pouces. Les fruits font tur- binés , globuleux, paroiffent plus gros qu'une noix, & ont à leur bafe un petit calicè de trois folioles ovales-pointues. is font pédonculés y & oppofés ou attachés par paires un peu diftantes $ fur des rameaux nuds ou pendans. M. Commerfon a obfervé cet arbre, ainfi que la variété 8, dans l'Ifle de Bourbon. F. (+. f. ) Ses feuilles ont des veines tranfverfes aflez remarquables entre leurs nervures latérales. 25. FiGuter à feuilles de Môrier, Ficus mori- folia. Ficus foliis cordato-ovaiis acutis ferratis * glabris, fruéhbus globofis pedunculatis in ramorum parte nuda fparfis. N. Ficus foliis cordatis utrinque glabris acuminatis dentato-finuatis , frudibus per ramos nudos Jparfis, Commerf. Herb. & Ic. - Ses rameaux font ligneux , cylindriques , d'une . Couleur prefque brune, Ses feuilles font pétiolées ? un peu €n cœur, ovales-pointues , obtufément dentées en fcie, vertes & glabres des deux côtés + à peine fcabres, & munies de nervures lâches, Ces feuilles font longues de trois pouces ou un Peu plus , fur une largeur de deux pouces, & ont véritablement l’afpeét de feuilles de Mûrier, Les fruits font globuleux , glabres, pédonculés » & épars fur la partie nue des rameaux M. Commer- fon a trouvé cette efpèce dans l’Ifle de Bourbon. D: (Cv. fin h. Juf.). 26. FIGutER hifpide , Ficus hifpida. L.F. Ficus Folis oblongis acutis periolatis , fru&ibus ffrigofo- hifpidis. L. F. Suppl. 442. Ileft par-tout chargé de poils très-petits , rares épars. Ses feuilles font oblongues , pointues , FIG 499 & portées für de longs pétioles. Les pédoncules naiflent dans les aiflelles des feuilles | font fili- formes, hifpides, garnis de poils courts , roides, jaunâtres | & luifans. Les fruits font globuleux , . & ont la peau hériffée de poils femblables à ceux des pédoncules, Cette plante croît dant l’Ifle de Java. : ; 27. FiGuter hétérophylle , Ficis heterophylla: Ficus ramis petiolifque hifpidis , foliis ovato-oblon- gis acutis [ubdenticulatis indivifis lobatifque Jea: bris , frudibus hifpidis fubpedunculatis. N, An Ficus heterophylia. L. F. Suppl. 441. Walli- teregam. Rheed. Mal. 3. p. 83. t, 62. Le fruit de ce Figuier ’eft point glabre comme le dit Linné fils de fon Ficus heterophylla , qui , en cela feulement , diffère du nôtre; il eft même . dans fa jeuneffe extrêmement hériffé de poils, Nous ne pouvons parler direétement du port de cette plante , parce que nous n’en connoïiffons q les rameaux garnis de feuilles & de fruits que fous avons en hefbier ; mais Rhéede en cela peut nous fuppléer ; car quoique’ fon Y. alli-teregam offre quelques différences dans les découpures de fes feuilles ; il n‘ÿ a aucun doute , felon nous $ que. fa plante m’appartienne à notre efpèce,, où men foit une légère variété. S Il paroît donc que cette plante ne forme qu'un arbriffeau de fix ou fept pieds, à tige grêle, comme farmenteufe | recouverte d’une écorce noirâtre ou rouffeitre. Ses rameaux font hifpides garnis de feuilles alternes , ovales - oblongues } Eee > légèrement dentelées , vertes , fcabres charpées de 2: sir un peu diftans fur cha- cune de leurs furfaces. Ces feuilles font longues d'environ cinq pouces, larges prefque de deux uces & demi, & portées fur des pétioles très= ifpides , qui n’ont pas un pouce de longueur. Les unes font entières, c’efl-à-dire , n’ont d’autres divifions que leurs dentelures : & les autres font aflez profondément incifées en trois ou quelque- fois en quatre lobes oblongs ou lancéolés , pref= = comme dans le Figuier commun. Nous poffé- ons des rameaux à feuilles toutesentières , & d’au- tres à feuilles toutes lobées, comme nous venon£ de le dire ; ils proviennent ou du même individu , ou au moins d'individus différens qui appartien- nent à la même efpèce. Les fruits font axillaires , à pédoncules courts ou prefque fefliles , & hériffés de poils rouffeâtres. Cette efpèce croît aux Indes orientales & à la Chine , & nous a été communi= uée par M. Sonnerat. B. (URI ve 4 Prieur à feuilles d'Orme, Ficus ulmi- folia. Ficus foliis ovatis raritér dentatis acuminatis bafi & apice inæqualibus utrinque fcabris. N. 4. Eadem? foliis majoribus € integerrimis. Ses rameaux font ligneux , rimeux , grisâtres , chargés vers leur fommer de poils courts & un peu roides. Ses feuilles font alrernes , ovales; acuminées , & bordées de dents rares & peu pro: fondes,, excepté près du fommet à où elles formeng rrij 400 FIG des finuofirés afez remarquables ; ces feuilles font très-fcabres ( rudes au toucher } en deflus & en deflous, ont leurs côtés fort inégaux , l’un étant plus étroit & plus court que l'autre, tien- nent aux rameaux par des pétioles fort courts, & font longues de deux à trois pouces, fur un pouce & demi de largeur. Les fruits font axillaires, pref- que tous folitaires, un peu pétiolés, globuleux, velus ou hifpides dans leur jeuneffe , & ont leur . _ reffemblent plus à ce _ Rumphe ( Amb. 4. p. 128. t. 63.), que celles du rlé. Figuter conoïde dont nous avons ombilic entr'ouvert & écailleux, Ils parviennent à la groffeur d’une petite cerife ou d’une baïe du Grofeiller épineux. Cet arbre croît dans les Phi- lippines ; il s’en trouye des branches dans l’Her- bier de M: Commerfon, & dans celui de M. Thouin , qui. a bien voulu nous en donner com- munication. F. (v.f. ) j Obferv. Dans les mêmes Herbiers, nous avons examiné les rameaux d'un Figuier originaire aufli des Philippines, & que nousavons foupconné n'être Hs pe variété de notre Figuier à feuilles d'Orme, à st pendant fes feuilles font un peu plus grandes , à côtés moins inégaux, &. n’ont aucunes dente- iures., Ces feuilles , beaucoup plus fcabres que celles du Figuier conoïde n°. 15, ont trois ner- vures re qu pres de leur bafe , & Folium politorium de Figu Au refte, _c'eft peut-être une efpèce diftinéte , mais nous ne “Voulvuns pas les multiplier fans une néceflité évi- dente, 29. Ficuter poliffoir, Fieus politeria. Ficus folius oblongis integerrimis obtust mucronatis fea- bris , fudibus globofis pedunculatis axillaribus. N. Le bois de rape. Con, Cette efpèce eft fort âpre au toucher dans pref- ge routes fes parties, Ses rameaux font ligneux, un gris brun ou rouffcâtre , & munis vers leur fommet de poils courts, roides & piquans comme de petites épines. Les feuilles font prefque oppo- fées dans la partie fupérieure des rameaux, plus fenfiblement alternes dans Pinférieure , oblongues ou elliptiques-o ongues , très-entières, terminées par une À Aa ee particulière , sèches, un peu roïdes , & très-fcabres particulièrement en en a" à Elles rate pouces & demi de lon- gueur, fur une largeur d’un pouce où un peu plus, & ont des pétioles ts de deux ouù LL lignes. Les poils roides & fort courts qu’on obferve en. leurs bords & fur leurs nervures , reflem… blent à des épines; aufli ces feuilles font très-pro- pres à polir des ouvrages en bois , & Peuvent pour cela tenir lieu de lime ou de rape. Les fruits font axillaires , un peu pédonculés, globuleux , un peu lus gros que les baies du Groféiller noir, par- Éraés més de fpinules rares, & un peu boffelés par les _Braines les plus voifines de leur peau. Ce Figuier a été obferyé dans l’HMle de Madagaf Commerfon, 3. po. Conf). : Ficus ( di ) foliis oblongis acutis fcabris FIL difformibus aliis indivifis , aliis fubangulätis finuos ? Jis & profunde rc Hab, F Pientntes b. ( v. fi ën herb. Commerf. [. fr.) Ficus Indica fyl vefris ; Indis ifis , ifcio, affio , fciofcio , & aliis agupit. Camell, Ic. p. 117. Raj. Suppl. Luz, p. 50, n°. F2, - Ficus (microcarpa) foliis oblongis breut petio= latis trinerviis venofis glaberrimis ; frudu globofa parvo féffili. L. F. Suppl. 442. FILAMENT ou FILET ( FILAMENTUM) ; on donne ce nom à l'efpèce de fupport délicat qui foutient ordinairement l’anthère ou le fommet de l’étamine , à l'égard de laquelle il fair la fonétion dun petit pédicule, Le fi/ament n’eft point une partie eflentielle de Pétamine : on le rencontre à la vérité dans les étamines d’un très-grand nombre de fleurs ; mais il s’en trouve qui n’en font point munies. Ainfi les étamines dans l’Ariftoloche , &c,. ont leurs anthères dépourvues de filamens , ou autrement fefliles. Les filamens des étamines offrent par la confis dérationde leur forme , leur grandeur , leur degré de réunion ou de féparation entr'eux, & les divers appendices dont très-fouvent on les trouve munis, d’excellens caraétères pour la diftinétion non-feu- lement des efpèces , mais même des genres. Linné a même employé quelques-unes des confidérations qu'ils fourniffent, pour établir la diftinéion de plufieurs de fes claffes ; mais les coupes qui réfule tent de l’emploi de ces confidérations ne font point du tout naturelles , en ce qu’elles rejettent des genres de la même famille que ceux qu’elles comprennent. : ; Dans un grand nombre de plantes de la famille des Légumineufes , les filamens des étamines font réunis dans leur partie inférieure en une gaîne membraneufe , entière ou fendue d’un côté dans fa longueur ; dans la plupart des plantes malvacées, les filamens des étamines font réunis inférieure- ment en un Corps ou faifceau columniforme , &c. Le plus ordinairement les filamens des éramines font cylindriques ou coniques , owen aléne; quel- Es cependant, comme dans le Nénuphar ; c. ils font applatis & membraneux. Ces filamens font fourchus ou branchus à leur fommeét dans les Bruneles, les Crambes, &c. ou vers leur bafe dans les Sauges , &c. & plufieurs ont une dent latérale ou un appendice particulier, comme dans les lics , divers Alyfles, &c. Ceux des Lyciers , des Ephémérines , de nos Anthérices , &c. font char- gés de poils ; enfin ceux du Diétame font munis points glanduleux très-remarquables. ’ Linné compare les filamens des étamines aux cordons fpermatiques des animaux. FILAO , CASVARINA ; genre de plantes à fleurs incomplètes, de la famille des Conifères, qui comprend des arbres exotiques dont les derniers rameaux font filiformes, triés, articulés, Li $e ” ayant en tout temps que de très-perites écailles droites & verticillées qui tiennent lieu de feuilles. CARACTERE GÉNÉRIQ VE. Les Filaos font monoïques, c'eft-à-dire portent des fleurs mâles & des fleurs femelles fur le même ied ; ces fleurs , qui font très-petites, viennent fur des chatons écailleux & embriqués, dont les méles font linéaires, tandis que les femelles font fimplement ovales ; les écailles de ces chatons font ovales-pointues , ciliées & uniflores. Chaque fleur mâle offre un calice formé de deux écailles oppofées & oblongues; & une feule éta- mine dont le filament plus long que lé calice & que l’écaille du chaton qui l'accompagne > porte une anthère ovale & didyme, - Chaque fleur femelle eft dépourvue de calice, & confifte en un ovaire fupérieur extrêmement ut furmonté d’un ftyle fliforme , long, fail- ant , divifé en deux branches, à ftigmates épaiffis, fouvent légèrement bifides. Le fruit eft un cône arrondi ou oblong, pré- fentant à l’extérieur quantité de perités capfules coniques , bivalves , qui contiennent chacune une femence aufli conique , à bords & fommet mem- braneux. EspPpeczs. 1. FrrAO à feuilles de Prêle, Cafuarina equi- fetifolia. Cafuarina ramulis fparfis confertis , amentis verfus apicem incraffatis. N. Cafuarina verticillis flamineum approximatis. Thunb. Nov. Gen, p. 53. Cafuarina littorea. Rumph. Amb. 3. p. 86. t, 57. Cafuarina cquifeti- folia. Forft. Gen. p. 104. t. 52. & Prodr, n°, 334. alaïce : Kajo tsjammara. C’eft un grand arbre dont la cîme eft étendue à Jâche, & fort rameufe. Ses branches font grisä- tres ou brunes , raboteufes & tuberculeufes dans leur partie fupérieure | & garnies vers leur fom- met d'un très-grand nombre de rameaux épars, fort rapprochés les uns des autres , prefqu’en faif Seau , longs , très-grêles, fliformes, articulés ; cannelés régulièrement, & qui reffemblent aux _ Famifications de la Prêle. À chaque articulation, l'on obferve fix & rarement fept (huit felon M. Thunberg ) petites écailles verticillées, droites , Ovales-pointues , & dont Pangle dorfal , décurrent dans toute la largeur de l’entre-nœud, forme au- tant de cannelures qu’il y a d’écailles. Leschatons mâles font terminaux , droits , linéaires-cylindri- ques , longs d’un pouce , & vont en s'épaifliffant vers leur fommet , qui eft obtus. Ces chatons font Pn peu moins grêles que les rameaux, & compo- fés de verricilles tellement rapprochés les uns des autres , que les écailles de ces verticilles paroiffent embriqnées.. Les fruits font des cônes ovales- arrondis , de la grofeur d’une cerife ou d’une fe noifette, portés chacun fur des pédoncules ngs de deux à trois lignes, & difpolés latéra- M or ET: lement au-deffous des rameaux filiformes, fur les rameaux anciens & ligneux, La fubftance de ces cônes eft folide & ligneufe. Cet arbre croît dans l’Ifle de Madagafcar & aux Indes orientales ; M. Sonnerat nous en a communiqué des rameaux , les uns munis de fleurs mâles & de fleurs femelles . & les autres garnis de fruits. , (». S.) Le fruit ou cône repréfenté dans V'Ouvrage cité de Mef. fieurs Forier » S'éloigne de celui de notre plante en ce qu’il n’eft pas aflez arrondi. 2. FI1AO verticillé | Cafuarina verticillata. Cofuarina ramulis verticillatis laxis » amentis ver- Jus apicem attenuatis. N. Cafuarina ( nod:flora ) verticillis flaminum re- mots. Thunb, Nov. Gen. 54? +. l'r4 Cette efpèce paroît former aufli un arbre élevé, mais à cîme vraifemblablement plus lâche. en- core que dans le precédent ; car fes lus petits rameaux {ont moins rapprochés , moins Étciculés FE: & les dernières mlietoes qui font | comme dans l’efpèce ci-deflus , filiformes » articulées & cannelées , ne font point éparfes , mais verticillées par intervalles trois où quatre enfemble, À chaque articulation de ces petits rameaux , On obferve neuf écailles verriciliées, trés-petites, droites , aiguës , & dont Pangle dor/al décurrent fur len- tre-nœud , forme autant de cannelures qu'il ya d’écailles. Les interftices des cannelures font garnies d'un duvet court. Les chatons mâles font longs de deux pouces., cylindriques , articulés, blan- chätres , un peu moins gros qu’uue plume à écrire, & amincis vers leur fommet qui fe termine en pointe, Les articulations font écarrées au moins d’une ligne les unes desautres , & chacune d’elles eft garnie d'un vetticille de fleurs mâles , dont les filamens des étamines ne fortent que d'une d’une demi-ligne hors des écailles, Cer arbre eft cultivé au Jardin du Roi; M. Forfter, dans fon Prodromus n°. 335, le dit originaire de la Nou« velle Ecoffe. 5. (v.v.) Nous en ayons vu des chatons mâles dans l’'Herbier de M. Thouin » & les feuilles fur l'individu vivant au Jardin du Roi. Sans être en fleur , on le diftingue aifément de celui qui précède par fes petits rameaux verti- cillés. Les chatons cs font ovales-arrondis , pédiculés , folitaires , épars & difpofés fur le vieux bois au-deffous des rameaux. Lesftyles dont ils font hérifiés, ont cinq lignes de longueur , font capillacés, rougeâtres, à ftigmates fimples, nul lement épaiflis, een FILARIA, PHILLYREA : genre de plante 4 fleurs monopétalées, de la famille-des Jafnins 5 qui a de très-grands rapports avec les Oliviers, & qui comprend des arbres & des arbriffeaux très- rameux, touffus, d’un afpéét agréable , ayant tous des feuilles fimples & oppofées , & les fleurs ra= maflées dans les aiflelles des feuilles. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°, un calice monophylle ee” #02 FIL érès-petie, quadrifide , & qui perfifte jufqu’à Îa SisciHieé du À fruit ; 2°. ma» mar monopétale , courte , un peu campanulée , & divifée en quatre découpures ovales-pointues, ouvertes ou même roulées en dehors ; 3°. deux étamines non faillan- tes hors de la fleur, & dont les filamens courts & oppofés foutiennent des anthères droites ; 4°. un ovaire fupérieur , arrondi , chargé d'un ftyle fim- ple , que termine un ftigmate épais & entier. Le fruit eft une baïe globuleufe, à une feule loge, & qui contient une femence dure ; arron- die & aflez grofle. ÆEspPEcEs. ;) 1. FirariA à feuillés larges, Phillyrea latifo- lia. F1. Fr. Phillyrea foliis ovatis rigudis , nervis lâteralibus dar 28 N. ÿ * à, Phillyrea latifelia fpinofa, Bauh. Pin, 476, Tournef. 596. Phillyrea, Cluf. Hift. 1. p. $1. PAc- byrea folio ilicis. J, B.T. p. 541. : 8. Phillyreafolio leviter ferrato. Bauh. Pin. 476, Tournef. 596. Phillyrea, 2. Cluf. Hiäft, 1.p. 52. Phillyrea folio alaterni. 5. B. 1. p. ÿ41: + y. Phillyrea :latifolia lævis, Bauh. Pin. 476. Tournef: 596. Duham. Arb.1. p.117. t, 25. Phil- lyrea arbor Galloprovinciæ , verior macaleb fera- pionis. Lob. Ie. 2, p. 132, Phillyrea lobelio. J, B. 1. EF iliyres fololiguftri. Bauh. Pin. 476.Tour- nef. $96. Phillyrea latiufeulo folio, 3. B. 1. p. 539. Phillyrea. 3. Cluf, Hift: 52. - Arbre moyen, très-branchu , dont Pécorce eft cendrée , & dont les feuilles fe canfervent pendant Vhiver, Ces feuilles font oppoftes , portées fur des périoles-fort courts, glabres , d’une çonfiftance un peu coriace , & d’un verd aflez agréable. Lesfleurs font petites, de couleur herbaçée ou verdâtre , & ramañflées par bouquets dans les aiflelles des feuilles. Leurs pédoncules font rameux & très- courtssils font munis fur leurs ramifications d’é- cailles oppofées, concaves & caduques. diftingue dans cette efpèce plufieurs variétés LE fe font remarquer principalement par la forme e leurs feuilles, La première a les feuilles ovales, prefqu’en cœur , larges d’un pouce , & bordées de dents très-marquées , pointues , & un peu piquan- tes à caufe de leur roïdeur, La feconde variété:(2) porte des feuilles ovales ou ovales -lancéolées, moins fortement dentées que la première, La troi- fième (>) porte aufli des feuilles ovales-Jancéo- lées , mais elles font entières ou à dentelures à peine remarquables ; Iquefois les feuilles de gerte variété font agréablement panachées de verd & de jaune , ce qui la rend affez intéreffante. Enfin la quatrième (à) , qui appartient évidemment plu. tôt à certe efpèce qu'à la fuivante, a fes feuilles ovales-lancéolées & très-entières,. Dans routes ces variétés , les feuilles ne font pas fenfiblement ponétuées en deflous, & ont leurs nervures laté- pales obliques & rameufes, Les baies font petites | ont près de Jour gaîne un étranglement qui les faig FLA comme des grains de poivre, & noirâtres dans: leur maturité. Ces arbres croiflent naturellement dans les parties méridionales de l'Europe , aux lieux feës, parmi les haies, & fur les bords des bois: h. (+. v.) Ils s'élèvent depuis fix jufqu’à dix-huit pieds , & comme ils fe ramifient beau coup , & que leur feuillage eft perfiftant , ilscon= viennent pour garnir les bofquets d'hiver, On peut en former des haies ou des buiflons fort agréas bles à voir. } ; 2, Firaria à feuilles étroites , F1. Fr. Philly« rea anguftifolia. L. Phillyrea folits lineari-lanceo- latis fubtus punéulatis ; nervis lateralibus raris itidivifis, N. Phillyrea anguftifolia prima (& fecunda,)Bauh. Pin. 476. Tournef. 596. Phillyrea. 4 8.5. Cluls Hiff, 1..p..52. Phillyrea angufhfolia, J,B. 1:p 538. Lob..lc, 2. p. 132. ; ge. Eadem foliis rariter & acute ferratis. . Cette efpèce s'élève moins que la précédentes avec laquelle elle a beaucoup de rapports; mais elle en diffère fortement & conftanimenc par la forme defes feuilles, qui font étroites , linéai- res, ou au moins linéaires-jancéolées , dont les bords font ordinairement fans dentelures , & qui ont en deffous de très-petits points épars. Leurs nervures latérales font rares, prefque longitudi- pales, & la plupart non rameufes. Les fleurs font prefque fefliles , & ramaffées par paquets dans les aiffelles des feuilles. Ce Filarra croît en Italie; en Provence , & dans V'Efpagne ; il forme un ar- briffeau fort rameux, mais dont le feuillage eft moins agréable à la vue que celui de l'efpèce qui précède. On peut néanmoins le placer aufli dansles bofquets d’hiver pour former variété. PB. (7: 7) LA FLAGELLAIRE des Indes, FLAGELTARIA Indica: Lin. Fl. Zeyl. 54. n°. 133. Amœæn, Acad. 1. p.398, Osb. It. 276: ’anambu-valli. Rheed, Mal. 7. p. 99. t. 93°. Raj. Suppl. 573. Lacryma jobi gramineis foliis in capreolos definentibus. Burm. Zeyl. 138. Frutex Indicus fcandens , foliis mendoni inffar in capreo* lum definentibus ÿ fru&u parvo coronato Pluk. Amalth, 107. Palmajuncus lævis. Rumph. Amb. $-_ p. 120... 59. FT 3 C’eft une plante de la famille des Afperges » qui a des rapports avec les Dragoniers & les Mé- déoles, & qui eft remarquable par la forme affea particulière de fes feuilles. Sa tige, quoiqu'un peu ferme dans fa partie inférieure, eft herbacée ; fimple , feuillée , farmenteufe, très-pliante ; fe répand ou grimpe fur les arbriffeaux & les arbres voifins , s’élevant à plus de fix pieds de hauteur: Ses feuilles font alrernes, ‘engaînées à leur bale ; arundinacées , & terminées parunevriile (comme dans la Méthonique } qui fe roule en fpirale ; ces _ feuilles nt très-glabres , ‘Iongdes de plus pd heuf pouces, n’ont pas ün pouce de largeur , & = * FLE: paroître un peu pétiolées. D'ailleurs leür gaîne ; qui eft entière , eft remarquable. par un avance- ment particulier prefqu’en forme de lobe, fitué à l'oppofé de la feuille, La paricule eft terminaie, rameufe , un peu plus courte que les feuilles, & garnie de beaucoup de petites fleurs, à la bafe defquelles on obferve de petites écailles minces & fpathacées. Chaque fleur eft incomplète , & offre 1°, une corolle urcéolée & un peu campanulée, divifée profondément en fix découpures droites , dont trois font intérieures, & un peu plus longues ue les trois autres ; 2°, fix étamines , dont les Fées inférés au réceptacle, & de la longueur de la corolle, portent des anthères oblongues ; 3°. un ovaire fupérieur , arrondi , chargé de trois flyles grands , épais, droits ; faillans hors de la fleur , à figmates velus ou tomenteux ; adnés au côté intérieur de chaque ftyle , près de leur fommet, | Le fruit eft une baie arrondie ou globuleufe, glabre , un peu plus groffe qu’un grain de poivre, qui contient , fous une chair peu épaifle , une femence ronde & offeufe. Cette plante croît aux Indes orientales , dans les Ifles de Java, de Ceylan, de Madagafcar & de Bourbon ,-où M. Commerfon en a recueilli des exemplaires pour fon Herbier., (v.f.) Le nom d'Ovivare qu’on lui donne dans l’Ifle de Bourbon ; indique que c’eft l'Ovivare de Flaccourt , Hift. de Madag. p. 144. Le fruit ne peut être couronné Par la fleur , puifque l’ovaire eft fupérieur, comme Rous l’avons obfervé, PELFETS Grntt Be 02688 FLÉCHIÈRE, SAGITTARTA : genre de : plante unilobée , de la famille des Joncs , qui fe rapproche des Fluteaux par fes rapports, & qui Comprend des herbes aquatiques dont les feuilles ; dans quelques efpèces, font fagittées ou en fer de flèche | & dont les fleurs font verticillées par ges. . 4 IN Er CARACTERE GÉNÉRIQUE. "Les Fléchitres font monoïques, c’eft-à-dire asp des fleurs-mâles & des fleurs femelles far: même pied; les fleurs mâles font_firuées dans = ds fupérieure de la plante , & les femelles Upent leswerticilles inférieurs: 14 : ° Chaque fleur mâle offre 1°. un. calice de trois folioles ovales, concaves., &perfiftantes ; 2°, trois Pétales arrondis ; planes , ouverts, & plus grands du tierelice 5 3°. des étamines nombreufes (plus € Vingt), dont les filamens Plus courts que les Pétales, portent des anthères droites. ) - Chaque fleur femelle a un calice & des pétales Comme Ja fleur mâle, & au’lieu d'étamines dont elle eft dépourvue , elle préfente-un grand nom- re d’ovaires fupérieurs ; ramaffés fur un récepta- Commun globnleux , fe terminant chacun par Un fiyle court , à ftigmate fimple & pointu, ‘major. Scop. Carn, 2. n° | t.220. f. 7. Culitamara: Rheed, Mal. | PILE" . 03 Le fruit confifte-en quantité de capfules mo-. . nofpermes, ramaffées en tête globuleufe. EÉsprEcCs=ss. ML r T1, FLÉÈCHIERE d'Europe, Sagittaria Jagittifolia. L. Sagittaria foliis fagritatis , capfulis compreffis. acutis, N, e a Sagitta aquatica major. Bauh, Lin. 194.: Sagitta major. J. B, 3, P-:790. Tabern..Ic. 743. Dod. Pempt. 588. Pifiana Magonis [. fapittaria: aguatica Plinr. Lob. Ic. 301. Ranunculus paluf= tris , folio fagittato maximo. Tournef. 292% Sagirta * 1181, Sagitta. Hall. Helv. n°, 1185. ‘ 8. Sagitta aquatica minor, latifolia. Bauh, Pin. 194. Sagitta. Ï. B. 3. P- 789. Sagitta minor. Dod.- Pempt. 588. Ranunculus Palufiris, folio Jagittato ;; minori. Tournef, 292. ref 7. Sagitia aquatica minor » anguflifoliæ. Bauh. Pin, 194. Sagitta minor angufhfolia. J, B. 3 pe 790, Sagitta aquatica omniurn minima. Pluk, Alim. 326. Raj. Syn. 3. p. 258. Petiy. Angl. Tab, 43. n°.12. Kanunculus paluftris » folio fagitrato ane gufliori. Tournef. 292. ; Les racines de cette plante font fibreufes ; pouf fenc des tiges droites, nues » Ordinairement fims: ples , cylindriques , ftriées , fongueufes | & qui s'élèvent au-deflus de la {urface de l’eau à la hau-: teur de fix à neuf pouces. Les feuilles font toutes radicales, droites | pétiolées » fagittées ou en: fer de flèche , glabres, nerveufes » à lobes infé.. rieurs divergens & pointus, Ces feuilles s’élèvent : hors: de l'eau-prefqu'à la hauteur des tiges , ont: leurs pétioles fongueux, & font plus ou moins larges & plus où moins Pointues à leur fommet 5? felon les variétés ; celles de 1a plante « , qui font les plus larges , font même ‘un peu obtufes. Les fleurs font pédonculées, & difpofées en troisou quatre verticilles féparés ; qui occupent Ja partie . fupérieure des tiges. Sous chaque verticille, on: _ trouve une collerette compofée de trois écailles ovales, membraneufes , | & plus courtes que les: pédoncules. Les pétales font blancs, rougeâtres : en leurs onglets, arrondis » larges de cinq ou fix® lignes , donnent aux fleurs un atpeét aflez agréa- bie. Les capfules font comprimées , pointues:, ne s’ouvrent point, contiennent chacune une femence : membraneufe & comme ailée, Cette plante eft : commune en Europe, dans les étangs , les foffés * aquatiques, & fur le bord des rivières. (CASE Elle fleurit dans l'été. } AT ee 2 FrécHteres des Indes, Sagittaria obtufifolia. L, Sagittaria Joliis fogicraris, éapfulis globoffs obtufis trilocularibus : loculis lateralibus frerili- bus. N. RENE Sagittariæ foliis plante, glomerato frudu Mo- nopyrene , coriandri fèrè fieura. Pluk. Alm. 326. se se 5 t. 45. Raj. Hift, 3. p. 327. à Ce w’eft point dans la forme obtufe de fes feuilles: $04 + FPE ni dans les divifions de fa tige ou au moins de fes pédoncules , qu’il faut chercher la diftinélion de cette efpèce avec la précédente ; car les caraëtè- res dont il s’agit font rentrans dans les deux efpè- ces, quoique plus marqués & plus conftans dans celle-ci. Mais la différence confidérable qu’offrent les fruits de la plante dont nous traitons, la dif- tingue fortement à cet égard de l’efpèce ci-deffus. Les feuilles de cette plante font radicales, pétiolées , fagictées, obtufes à leur fommet, à oreillettes pointues, & chargées de poils courts fur leur pétiole & fur leurs nervures. Les tiges font nues , un peu anguleufes ou ftriées, quelquefois refque entièrement glabres , quelquefois munies de poils très-courts qui les rendent un peu âpres au toucher. Elles font aufli longues ou plus lon- ues que les feuilles , & portent dans leur partie fupérieure quatre ou cinq verticilles écartés , dont- l'inférieur a quelques-uns de fes rayons munis eux-mêmes d’une couple d’autres verticilles. Les colierettes qui les accompagnent font compofées chacune de trois écailles ovales-lancéolées. Les _ fleurs font blanches , pédonculées , un peu plus petites que dans l'efpèce ci-deffus. Les capfules , au nombre de fix à SE chaque fleur femelle, fonc globuleufes , obtufes , un peu plus petites que _ des grains de poivre; & des grains roiffent munies ; fur- _ tout inférieurement, de plufieurs angles affez re- marquables ; elles font dures , femblent de petites coques Long à calice rougeätre, & qui | . La tige eft encore FLE font une fois plus grandesque celles de a Fléchière d'Europe, Les capfules font comprimées & ra- maffées en tête. On trouve cette plante à la Jamaï- ue, dans l’Ifle de Cuba, & à Saint-Domingue , ns les eaux ftagnantes. Sa racine eft grofle, comme tubéreufe, blanche & fongueufe intérieu- rement , & odorante ; fa tige eft haute de trois à quatre pieds ; les pétioles des feuilles font très- blancs. Plum. M. . 4. FrécaièRe à feuilles aiguës , Sagittaria acu- rifolia. L. F. Sagittaria folis fubulatis. L, F. Suppl. 419. Elle a le port de la Fléchière d'Europe ; fes feuilles, qui s'engaînent à leur bafe , font en alé- ne, convexes en dehors , à bords tranchans , & diminuent infenfiblement vers leur fommet en une pointe aiguë, comprimée, n’ofirant dans leur Jon- gueur aucune dilatation en forme de feuille, Les fleurs reffemblent à celles de la première efpèce ÿ les mâles ont les étamines nombreufes; les fruits font pointus & ramaflés en tête ferrée & globu- : leufe. Cette plante croît aux environs de Surinam, dans les eaux. Elt-elle bien différente de V Alk/mæ fubulata. XL. ? Voyez FLUTEAU. RUE s. Frécaière atrois feuilles, Sagittarta tri folia. L. Sagittaria foliis ternatis. Ling, :3 122 Sagittaria Chinenfis , folits ternis longiffimis. Petiv. Gaz. 29. Tab. 19. f. 3. Ses feuilles font pétiolées, compofées chacune de trois folioles linéaires-lancéolées , longues entières, Ses fleurs font tripétalées & difpofées en grappe terminale. Cette plante , encore très-peu connue , croît naturellement à la Chine. On tend que les Chinois cultivent une Fléehière dont ils mangent la racine: nous ignorons quelle € l'efpèce quieft dans ce cas. à Fe * Sagittaria( cordifolia ) foliis cordatis art culis & apice RE , involucris verticillorum li- neari-fubulatis. Sagittaria Virginiana; obtufiore lato folio , floribus minoribus albis. Morif. Hit. 3+, p. 618. Sec. 15. t. 4. . 6. Elle ne paroït. pas la même chofe que lÆ4/ifma cordifolia. ( Voy. Fiu- TEAU n°, 7. ), à caufe de fes pétioles menus ; furstout des folioles des collerettes que Morifon repréfente linéaires-fubulées, & plus longues que les pédoncules, FLÉOLE ou FLÉAU, PHrEvm ; genre de plante unilobée , de la famille des Graminées , QUE a. beaucoup de rapports avecles Alpifles ; & qui comprend des herbes dont les fleurs font difpo- fées en épi denfe , ordinairement cylindriques CARACTERE GÉNÉRIQUE: Les fleurs font glumacées ; elles ont leur bâle calicinale feflile , uniflore, bivalve , oblongue , comprimée , & comme tronquée à fon fommet 4 qui fe termine aux angles par deux dents aiguës. Chaque fleur confifte 1°. en une bâle bivalve, té | FLE a FLE sos. tient; 2°. en trois étamines dont Îles filamens por- 8, Gramen typlynum füpinum tuberofiim, &c. tent des anthères oblongues , fourchues aux deux Barrell, Ic. $3. Petiv. Gram. Ital, SIL. bouts; 3°, en un ovaire fupérieur, chargé de 7. Gramen fpicatum , fpica cylindracea brevi, deux ftyles , à ftigmates plumeux. radice nodofa. Tournef. $20. Gramen nodofum , Le fruit eft une femence couverte ou enveloppée | fpica parva. Bauh, Prodr. 3- Theatr. p.20. par la bâle florale & même par Ja bâle calicinale , Cette Graminée eft plus petite & moins droite & qui tombe avec elles, que la précédente : fa racine > qui eft bulbeufe ou EsPEecxs. noueufe | pouffe une tige longue d’un pied ou un 5 s d peu plus, couchée dans fa partie inférieure, gla… * Bâles tronquées à leur Jommet avec deux dents bre, feuillée, & coudée à fes ÈS ou cornes fétacées. | : feuilles font larges d’une à deux lignes, un peu, 1. F1ÉO1E des prés, Phleum pratenfe. Lin, courtes , obliques, & fcabres für les bords. L’épi Phleum fpica cylindrica longiffima ciliata , culmo | ef cylindrique , terminal, long d’un à deux pou- eredo. Lin. Poillich, Pal, n°, 62. Scop. Carn, 2, ces, un peu rude , blanchâtre ou légèrement pana- n°, 74. Leers. Herborn. n°, 46, t 3. f. 1. Schreb. ché de verd'& de blanc. Les bâles font très-petites , Gram. t. 14. KE > fefliles, ferrées , bicornes , & ciliées très-diftinc- Gramen fpicatum , fpica cylindracea longiffima. | tement fur les bords. La plante > eft bean È Tournef. 519. Gramen ryphoïdes maximum » Jpica plus petite, fort coudée à fes articulations infé…. longiffima. Bauh. Pin, 4. Prodr, 10. Theatr, 49: | rieures; fon épi eft prefqu’ovale, à peine long d’un : Morif. Hift. 3. p. 188. Sec. 8, t,4. f, 1. Scheuch, pouce, & quelquefois même n’a que cinq ou fix Gram. 60. Gramen cum cauda muris POJOTIS | lignes de longueur, On trouve cette efpèce dans longa , majus. J. B. 2. p. 472. Gramen typhinum, | je champs & fur le bord des chemins, en Eu- &c. Barrell, Ic. 28, n°. 2. Phleum. Hall, Hely. rope. Te. (v.v.) Les fleurs de Ia baf> de Pépi n°, 1528. Le Timothy des Anglois. font fouvent imparfaites & comme avortées ; les Sa racine , qui eft un peu noueute ou bulbeufe | sthères font blanchâtres. à fon collec, pouffe une ou plufieurs tiges hautes 3. Fréote des Alpes, PAleum Alpinum. Lin. de deux à quatre pieds, droites, plabres, arti- Phleum fpica ovato-cylindracea Jubnigricante , glu- culées , & feuillées. Les feuilles font larges de | dentibus lorgis & plumofis. N. deux ou trois lignes, glabres , un peu rudes fur Gramen typhoïdes Alpinum, fpica brevi denfa les bords, & ont une petite membrane blanche à & veluti villofa. Scheuch. Gram. 64. Prodr. t. 3: l'entrée de leur gaîne. L’épi eft terminal » Cylin= | Pjeum. Hall. Hely, n°. 1529. Fi. Dan. t 213 drique , un peu grêle, ferré , & long de trois à Scop. Carn, 2. n°. 75. F1. Fr. 1168-4. _ à cinq pouces. Les bâles dontil eft formé fone fefli- : Sa racine eft oblongue, un peu épaiffe, rouffe4- les, petites | nombreufes, blanches {ur leur dos > | tre, & garnie de fibres; elle pouffe une tige haute vertes fur les côtés, très-ciliées, & terminées Par | d'environ un pied, glabre , articulée & feuillée. deux-dents {étacées longues d’une demi-ligne. Les | Les feuilles font larges d’une ligne & demie, lon- anthères font de couleur violette. Cette plante eft gues de trois pouces ou un peu plus, glabres, & Commune dans les prés de l'Europe, Æ. (y: v.) ont leur gaîne un peu lâche & ftriée. L'épi eft Ceft un bon fourrage pour les chevaux & tous terminal , ovale-cylindrique, long d’environ un les autres beftiaux. Comme fa racine eft vivace, pouce , un peu denfe , velu , & d'une couleur pref- on en peut former d’excellentes prairies artifi- que noirâtre. Les bÂles font velues » Ciliées, & cielles, qui {e conferveront au moins douze ans, | terminées par deux cornes ou dents longues , droi- Prairies fourniront un fourrage abondant qui |tes, & plumeufes. Cette plante eft commune dans fe fauche deux fois par an , auffi-tée que l'épi | es montagnes de la Suife » du Dauphiné, dela | ae à pères ne - feconde coupe, on | Provence , &c. TE. (v.w.) üiffe paître les beftiaux dans le pré. : F ee à ee as noueufe , .P4 Po nodofum. Lin, *% Bales lancéolées & non tronquées à leur Phleum fpica Xändrica, culmo afcendente , foliis … Jommer. ; oliquis , radice bulbofa. Lin. FI, Dan. +. 380. 4. FL#O1E des fables > Phleum arenarium, Lin. Pollich. Pal. n°. 63. Scop, Carn, 2,n°, 76. Leers | Phleum Jpica ovato-cylindrica turgidula bafiatte- Herborn. n°.47.t. 3. f. 2. nuata , glumis acutis ciliatis. N. $ FE | Gramen typhoïdes afperum alterum. Bauh. Pin. Gramen fhicatum maritimum minimum ; fpica 4: Theatr. 52. Scheuch. Gram, 62. Gramen typky- | cylindracea, Tournef, s10. Gramen typhynum ma- num, | Fe des minus nodo- ritimune minus. Raj. Hüft, 1267. SRE 3-p- 398. Lam. Morif, Hift. 3- p 194. Sec. 8. t, 4. £. 3, Gra- | Pluk, Alm. 177. 1. 33. £. 8. Scheuch, ram. p. 63. men fpicatum , fpica cylindracea craffiori. Toutn. Sa racine .eft compolée de fibres menues , ra- 9. Gramen typhynum pratenfe tubervfum, fpica | meufes , & blanchâtres ; elle pouffe des MIBeS ofpera. Barrel. Ic. 22. n°. 2. Gramen typhoïdes, | hautes de quatre ou cinq pouces, couvertes infé_ c. Petiv. Gram. fral. t. 3+ f. 16, Phleum. Hall, | rieurement par des gaînes de feuilles . & un peu el. n°1530 | rameufes. Les feuilles font courtes, glabres à à Botanique. Tome II, : . Sss 506 FLE | bords un peu roulés en dedans, & ont leurs gaînes liches, légèrement utriculées. Les épis font les uns ovales, à peine longs de fix lignes , & les autres ovales-cylindriques , plus épais dans leur milieu , æmincis en pointe vers leur bafe, blan- chätres , denfes, & longs d’un pouce. Les bâles calicinales font lancéolées, pointues , & ciliées fur les bords. Cette plante croît dans les lieux fiblonneux & maritimes de l'Europe ; elle nous a été communiquée par M. de Belleval, qui la obfervée au Crotoy, près d'Abbeville, ©. ( v. f. ) s. Firote fchœnoïde, Phleum fchænoïdes. L. “Phleum fpicis obovatis glabris baff involucro folra- © ceo obvolutis, caulibus ramofis procumbentibus. N. + Gramen maritimum typhinium ; brevi & craffiore . fpica ad fingula genicula prodeunte f. fecundum. Scheuch. Gram. 86, Phleum fupinum. FL Fr. 1168-9. Ses tiges font couchées , feuillées , glabres , garnies d’articulations affez fréquentes, plus ou moins ramoufes , & ont depuis fix pouces jufqu’à un pied de longueur. Ses feuilles font longues de _ trois à cinq pouces , larges d’une ligne & demie , très-pointues, & d’une couleur un peu glauque ; leur gaîne eft lâche ou fimplement amplexicaule, ftriée |, & à peine longue d’un pouce. Les épis maiffent au fommet de la tige, des rameaux, & dans les aiffelles des feuilles fupérieures ; ils font ova- les , obtus , denfes, longs de cinq ou fix lignes, . & enveloppés à leur bafe par les gaînes de deux feuilles florales prefqu’oppofces. Les bâles calici- nales font pointues , un peu comprimées, gla- bres , blanches fur leur dos , & verdâtres en leurs bords. Cette plante croît dans le Languedoc , Vralie, l'Efpagne , & eft cultivée au Jardin du Roi. © ? (v. v. ) Je n’avois pu appercevoir autre- fois (voyez ma F1. Franc. vol. 2. p. 563 ) que deux étamines dans chaque fleur examinée fur le fec ; mais depuis, fur le vivant, j’en aï vu bien diffinétement trois dans un grand nombre de fleurs. Souvent néanmoins on n’en trouve que deux. - 6. Fréoie piquante, Phleum aculeatum. F1. Fr. 1168-10. Phleum fpicis capitato-hemifphæricis glabris involucro foliaceo mucronatoque cinäis caulibus ramofis. : ‘ Gramen fpicatum , fpicis in capitulum foliatum congeffis. Tournef. 519. Gram:en album capitulis aculeatis, italicum. Bauh. Pin. 7. Theatr. 109. Scheuch. Gram. 85. Morif. Hiff. 3. p. 195. Sec. 8. t. 5. f. 3 GCramen fupinum aculeatym. J. B, 0. p. 461. Schœnus aculeatis. Lin. Syft. Veg. ed, 13. p. 81. Anthoxantium aculeatum. L.F. Supp. 89. Il eft certain que cette plante doit être du même genre que celle qui précède’, & qu'elle n’a que les caradtères fuffifans pour en étre diftinguée comme efpèce. Elle eft en général plus petite, & d'une couleur glauque prefque blanchâtre. Ses tiges font rameufes , diffufes, articulées, feuil- lées, & longues de quatre à fept pouces. Ses feuilles font longues d’un à trois pouces , larges FLE d'une ligne & demie, très-aiguës, & d’une cou- leur glauque ou blanchätre ; leur gaîne eft courte, glabre, & ftriée. Les épis font en têtes hémif- phériques , fefliles , & enveloppés chacun par deux feuilles florales, oppofées , courtes, horizon- tales, aiguës, un peu roides , & prefque piquan- tes. Les fleurs reflemblent à celles de lefpèce ci- deffus. Leurs bâles font glabres, lancéolées , com- primées , blanches fur leurs côtés plats, à ver- dâtres fur leurs côtés tranchans. Les bâies calici- nales ont leurs valves inégales, & font un peu moins longues que les bäles internes ou florales. On trouve cette plante dans les Provinces méri- dionales de la France, l'Italie, l'Efpagne , &e. aux lieux fecs, fablonneux ou pierreux. ( v./. ) Obf. Les trois efpèces de cette divifion n'ayant point leurs bâles tronquées à leur fommet, feroient peut-être plus convenablement placées parmi les Alpiftes. | ; * Phleum Gerardi. Allion. F1. Ped. n°.2135. Phleum fpica fubrotunda , glumis ciliatis , caule ffmplici, foliorum vaginis ventricofis. Ger. Prove 78. n°. 4. FLEUR, ( Fros ) ; c’eft la partie de la plante qui contient les organes effentiels à la formation du fruit, & qui le précède toujours néceffaire- ment. Ainfi la ffeur réfide uniquement dans la préfence de l’un des deux organes fexuels lorfqu'ils font féparés , ou dans celle de ces deux organes pris enfemble lorfqu'ils font réunis dans la même partie du végétal , ces mêmes organes étant les feuls qui foient effentiels à la fécondation, & par conféquent à la produétion du fruit. 11 réfulte de cette définition, que l’effence de la fleur doit être cherchée feulement dans la par- tie de la plante qui offre ou féparément l'organe mäle ( foit fousla forme d’étamine , comme dans la plupart des végétaux, foit fous celle d’une fimple pouflière fécondante , comme dans diverfes plantes cryptogames ) , ou féparément l'organe femelle ( tel que les différentes fortes de pif ou d'embryons connus ) ; ou à-la-fois l’un & l’au- tre de ces organes réunis ; parce que, fans eux » fans leur concours intéreffant , la produétion . fruit ne peut jamais avoir lieu. Ii en réfulte encore que la fépæration des org" nes effentiels dont il s’agit, fe rencontrant dans quantité de plantes, tandis qu’elle n’a point lieu dans beaucoup d’autres, il exifte relativement 4 l'ade de la fécondation , deux fortes de fleurs très- _ diftinguées par leur nature. La première forte la plus commune , eft la fleur hermaphrodite » c'eft-à-dire celle qui renferme les deux organes fexuels ; elle fuffit feule pour remplir l'importante fon&ion confiée à la fleur en général, je veux dire pour donner lieu à la formation du fruit. La feconde forte eft la fleur unifexuelle ; celle-ciexige: pour opérer la fécondation, le concours de deux fleurs FLE différentes, favoir de la fleur mâle & de la fleûr femelle. | - On voit donc que les deux organes effentiels dont nous venons de parler ( les étamines & les piftils) , conftituent foit chacun féparément, lorf- qu’ils font écartés fur différentes parties, foit conjointement lorfqu’ils fe trouvent réunis dans la même partie du végétal, conftituent, dis-je , ce qu'on doit nommer véritablement la fleur. Le célèbre J. J. Rouffeau , après avoir_très- bien prouvé dans fes fragmens , que la fleur, cette partie fi intéreffante des végétaux, avoit cepen- dant été définie d’une manière peu convenable ou au moins infuffifante par tous les Botaniftes tant anciens que modernes , la définit lui-même d’une manière qui ne nous paroît pas encore à l'abri de tout reproche, En effet, felon lui, 4 fleur n’eft que l'état paffager des parties de la frudification durant la fécondation du germe, Cette définition ne donne pas, felon nous , une idée convenable ou fuffifante de la fleur ; car il femble qu’elle ne foit conftituée que par un état particulier de certaines parties , tandis que ce font des parties qui en font leffence tant qu’elles exiftent. L’opinion de J.J. Roufleau porte fur un principe qui ne nous paroît point parfaitement fondé : il dit, en parlant des diverfes définitions fautives qu’on a données de la fleur , que le défaut général vient de ce que l’on à confidéré la ffezr comme une fubftance ab{olue + tandis qu’elle neft , felon lui, qu’un être colle@if & relatif. | -_ left bien clair cependant qu’une fleur mâle eft une partie très-abfolue, non colleéive , une partie i a des fonétions poñitives à remplir; qu’elle ne oit point fon exiftence à un état. particulier & Paflager d’une partie quelconque du végétal qui lui a donné naiffance , & qu’enfin elle mérite dans Toute la rigueur de l’expreflion, fe nom de fleur, uoiqu’elle ne puiffe point remplir fes fon@ions fans le concours de la fleur femelle, Les parties effentielies de la fleur n’eh font pas toujours les plus remarquables, les plus appa- rentes & les plus brillantes. En effet , elles font communément accompagnées à l'extérieur d’enve- loppes ou parties accefloires qui les environnent, & qui, dans la plupart des fleurs , font ce qu'il y 2 de plus apparent, de plus vivement coloré, & de plus agréable à la vue, LES | Ces enveloppes ou ‘parties accefloires font la Corolle ou jes pétales, le calice, la fpathe, la bâle, la collerétte, les braëtées, &c. ( voyez ces mots ) : elles ont pour objet de PEnrégee , de dé- fndre » & de garantir les organes effentiels de la © fleur pendant leurs premiers développemens, con- tre ce qui pourroit les inçcommoder ou leur nuire, à Or » la corolle, qui eft toujours la plus inté- ‘Heure de ces enveloppes, a fouvent tant d’appa- Tence | une forme fi élégante + & des couleurs fi fiches, fi éclatantes 8 fi variées , qu'on la prife Prelque généralement pour la fleur elle-même, dE $07 & que pendant long-temps on a donné très-peu d’attention aux Organes: importans qu’elle enve- loppoit. Mais toutes les fleurs ne font pas pour- vues de corolle, {celles de lHippuris , du Pan- danus, du Fraxinus excelfior , &c. font même fans corolle & fans calice )5 & parmi celles qui en font munies, leur corolle n’eft pas toujours ornée de couleurs vives & brillantes , Come le prouvent la Vigne, les Filarias > &c. Ainfi cette partie n’eft donc pas effentielle à la fleur , &les belles couleurs dont elle fe trouve ordinairement enrichie (comme dans la Rofe » PŒillet, &c.}), ne font que relatives aux efpèces qui font dans ce cas, & ne font point dans l’effence de la partie . même fur laquelle on les obferve. Comme la corolle n’eft point une partie effen- tielle de la fleur, Rouffean ne vent pas qu’on puiffe dire fleur monopétale , fleur polypétale ; fleur labiée, &c. ; il prétend que Ch prendre-la corolle pour la fleur même, & que conféquem- ment l’expreffion dont il s’agit eft impropre. Nous penfons différemment fur ja conféquence qu’il tire de la valeur de cette expreffion | & nous croyons que quand on dit fleur monopétale ,. feur polypé- tale, &c. cela ne fignifie pas fleur conflituée par une corolle monopétale, &c.3; mais que cela.ex- prime feulement fleur munie d’une. corolle mo- nopétale, d’une corolle polypétale , d’une eotolle labiée , &c.; & alors il n’y a pas lé moindre inconvénient à employer ces expreflions. La fleur , compofant avec le fruit ce qu'on nomme la fruétification d’une plante , eft la partie la plus générale des végétaux ; c’eft eile qui conf- titue le Principal moyen que la nature emploie pour affurer la reproduction des individus dans le FR végétal ; enfin, c’eft elle qui offre au Bota- nifle les caraétères les plus importans , les plus certains & les plus convenables Pour la diftin&ion des claffes, des familles & des genres , qu’il étoit néceffaire d’établir parmi les plantes, pour en faci- liter la connoiffance, C'eft. pourquoi les reécher- ches étendues des Botaniftes fur cette partie inté- reffante des végétanx , ont donné lieu aux diftinc- tions & aux dénominations fuivantes. FLeurs mâles ( flores mafeuli ) F, font celles qui n’ont que des étamines fans piftil, & qui nedon- nent jamais de fruit. Le Noifettier a des fleurs mâles difpoftes en chaton. FLEURS femelles ( flores_ fœminei ) : ce font celles qui n’ont que des piftils fans étamines, & ge produifent le fruit. Les fleurs femelles du Noï- ettier viennent dans des boutons feffiles, féparés des chatons , mais fur le même pledss — FLEURS monoïques ou androgynes (flores mo- noë:i) ; ce font des fleurs toutesunifexuelles > Mais dont les unes mâles & les-antres femelles fe ren- contrent {ur le même individu ; le Chêne le Noi- fectier » les Concombres, &c. portent des fleurs monoïques. Fieurs dioïques ( flores dioï:i ); ce font des ssij $08 FLE fleurs auffi toutes unifexuelles , mais dont les mâles viennent fur certains individus, & les femelles fur d’autres. Le Chanvre, le Houblon, lIf, &c. portent des fleurs dioïques. Fieurs hermaphrodites ( flores hermaphro- . diti) ; on nomme ainfi celles dans lefquelles les deux fexes font réunis par la co-exiftence des éta- mines & des piftils. Cette forte de fleur eft beau- coup plus commune, c’eft-à-dire plus employée par la nature, que les fleurs unifexuelles, foit monoïques , foit dioïques : c’eft toujours au cen- _ære de cette fleur qu’eft fitué le piftil , fon ovaire étant fupérieur ou inférieur au réceptacle des au- tres parties ; & les étamines qui environnent com- munément ce piftil , font attachées ou au récep- : tacle , ou aux enveloppes de la ffeur, ou fur le piftil même. On peut diftinguer les fleurs hermaphrodites en vraies & en faufles. Les premières font celles qui font fécondes & fertiles parelles-mêmes , leurs étamines & leur piftil fe développant complète- ment, & rempliffant les fonétions qui leur font propres. La fleur du Pavot, du Lis, de la Pivoine, &c. Les fecondes ou les hermaphrodites faufles , font cellés qui , quoique munies des deux organes fexuels bien apparens : bonne heure de prendre nourriture , & fe flétrit À Lé # r . F . à fans être fécondé ; tandis que les éramines pren- nent le développement & acquièrent la perfeétion propres à leur nature, Dans les fleurs hermaphro- “dites femelles par avortement ; ce font au con- traire Îles étamines qui ne prennent qu’un déve- loppement imparfait, & dont les anthères fe flétriflent fans souvrir; tandis que le piftil, qui fe nourrit, s'accroît & vient à perfeétion, eft fécondé par les étamines parfaites “trouvent dans d’autres fleurs. Les Ernbles, & bien d’autres arbres fourniffent des exemples des fleurs hermaphrodites fauffes dont nous venons de parler. . Freurs complètes ( flores completi) ; nous nommons ainli toutes celles qui ont toutes les parties qu’on rencontre dans la plupart des fours en général , c’eft-à-dire qui font herma er & qui ant pour enveloppe une corolle & un calice bien diftin@s, La fleur du Poirier, du Pêcher , de PGillet , &c. eft une fleur complète, Par oppofi- tion , nous appelons fleurs incomplètes ( flores -incompleti) , toutes celles qui font privées d’une ou de quelques-unes des parties qui fe trouvent néceffairement dans les fleurs complètes , c'eft-à- dire qui font ou unifexuelles , ou qui , fi ellés font hermaphrodites , manquent de corolle où de ca- lice. Les fleurs du Melon, des Thymelées , des Arroches , &c, font incomplètes, On peut remar 1 : ens , ne font dans le fait que mâles où que femelles par Pavortement de l'un. _de ces deux organes fexuels qui , ne prenant qu'un _ “accroïffement imparfait, fe flécrit fans avoir rem- : pli la fon@ion qui lui eft propre. Dans ces fleurs mâles par avortement , c’eft le piftil qui ceffe de ui fe FLE quer que les fleurs hermaphrodites peuvent étre complètes ou incomplètes, parce qu’elles peuvent avoir une corolle & un calice , & qu’elles peuvent manquer de l’une de ces deux parties , ou même de toutes deux à-la-fois; mais les fleurs unifexuelles font nécefflairement toutes incomplètes, quelque foient les enveloppes dont elles font munies. Freurs fimples ( flores fimplices } ; felon l’ac- ception des Botaniftes, ce font celles dont le réceptacle n’eft chargé que d’une feule fleur, & ne porte qu’une feule fru@ification , c'eft-à-dire qu'une fruétification fimple qui en réfulte : cette fleur eft aïinfi nommée par oppofition à la fleur compofée dont nous parlons plus bas, Mais les Cul- tivateurs & les Fleuriftes donnent communément le nom de fleurs fimples , par oppofitionaux fleurs doubles ou pleines, à celles dont les parties ,‘ou feulement quelques parties , font changées ou augmentées par l’éffet de la culture, & ne font plus dans leur état naturel , comme nous allons le dire. 5 Fieurs doubles (florcs multiplices } ; ce font celles qui acquièrent par l'effet de la culture ou de la bonté du terrain où elles croifflent, un plus grand nombre de pétales qu’elles ne doivent avoir naturellement ; mais dans lefquelles les organes fexuels fubfiftent encére en partie , & fournifient uelques graines fécondes. L'Œillet, divers Re- iers , &c. offrent des exemples de la f?ewr double. Les Fleuriftes diftinguent encore un degré inter- médiaire entre la fleur fimple & la fleur double ; favoir , la fleur fémi-double : cette variété d’alté- ration fe rencontre communément parmi les Re- noncules & les Anémones. Les fleurs doubles font plus comniunes parmi les fleurs polypérales que parmi les monopétales ; ces dernières néanmoins font aufli fujettes à ce genre d’altération ou de du- plication , comme le prouvent les corolles mul- tiples de plufieurs Jacinthes, Primevères, Oreilles- d'ours, Campanules, & de la Stramoine faftueufe. Fieurs pleines ( ah pleni) ; ce font celles dont la corolle non-feulement eft double ou mul- tiple elle-même , mais encore eft occupée toute entière par dés pétales provenus de Pexpanfion des étamines ; multiplication qui fait avorter le piftil, étouffe la fru@ification, & rend la fleur abfolument ftérile. On trouve fouvent des fleurs pleines fur la Matricaire , la Camomilleodorante, la Pivoine , certaines efpèces de Rofiers. La fleur pleine, fort rare parmi les fleurs monopétales , s’obferve cependant fur l’efpèce de Viorne qu'on nomme Obier ( Viburnum opulus) , & fouvent auffi fur la Jacinthe orientale. Quelqu’agréables que puiffent être à la vue les fleurs pleines qui font les délices du Fleurifte & de l’Amateur des jardins , il n'eft pas doureux ce” pendant que ces fleurs ne foient de véritables monftres ; car elles ñe font pas dans fa nature; en effet, fous les dehors de l'abondance & dela fécondité, elles cachent une dégradation réelle. ELE Mais f une grande partie des fleurs qui naïffent à l’aide de la culture, font , comme nous venons de le faire voir, de véritables monîtres végéraux , on ne peut difconvenir que la multiplication ou le développement contre nature des parties fimples , qui, dans le règne animal, produit des difformités choquantes , ne fait ici qu’ajouter de nouvelles graces à l'individu, & un nouveau prix pour ceux qui fe bornent à la fatisfa@ion momentanée du coup-d’œil. Les plantes qui portent des fleurs plei- nes ne peuvent fe multiplier que par lés racines ou par des boutures, FxEuRS compofées ( flores compofiti ) ; on donne ce nom à celles qui font formées de Pafflemblage de quantité de petites fleurs difpofées fur le même réceptacle , & environnées d'un calice commun. Ainfi la fleur compofée weft point, à proprement parler , une fleur ; mais un amas de petites fleurs réunies dans le même calice , ayant chacune leur corolle , leurs organes fexuels ( foit tous les deux à-la-fois , foit un feul ifolé ), & produifant leur fruit particulier lorfqu’elles font fertiles. On voit donc que la fru&ification de la fleur compofée , au lieu d'être unique dans fon calice & fur fon récep- tacle, comme celle de la feur fimple des Bota- niftes , eft formée de plufieurs frudifications par- faites, toutes très-diftinguées entre elles , quoique ferrées les unes contre les autres. Ce qui caraétérife la fleur compofée , r’eft pas feulement d’être formée d’un aflemblage de petites fleurs difpofées fur un même réceptacle , & réu- nies dans un calice qui leur eft commun à toutes ; il faut encore ajouter que ce petites fleurs (qu’on nomme feurettes ) ont chacune une corolle mono- pétale portée fur l’ovaire , lequel fe change en une femence dépourvue de péricarpe. Cette confidé- ration fuffit pour empêcher de confondre avec les fleurs compofées, les bouquets de feurs particu- lières , ferrées & fefliles, munis d’une collerette é qui ont une forte de reffemblance avec les fleurs dont nous parlons. Au mot compofée ( fleur) , où nous donnons un peu plus de développement à l'explication de la fleur dont il s’agit , on peut voir que nous diftin- Buons les plantes à fleurs compofées en général ( comprifes dans notre troifième claffe ) en com- fordes-fyngénéfiques » & en compofées-diftinétes : es premières font remarquables en ce que leurs fleurettes ( voyez ce mot} ont cinq étamines dont les anthères font réunies en cylindre creux, au travers duquel pale le ftyle; mais les fecon- des, ceft-à-dire les compofées - diftindes , que . Plufieurs Botaniftes nomment plantes à fleurs agrégées , ont leurs étamines très-libres, & com- munément au nombre de quatre pour chaque eurette. Tournefort avoit diftingué les fleurs compofces en flofcuieufes , femi-flofculeufes & radiées ; mais ces diffinétions, au moins celle établie entte les flofcuieufes & les radiées, ne pouvant pas fub- FLE $09 fifter , parce qu’on ne peut féparcr neitement & : . fans nuire aux rapports, les radiées -des floicu- leufes, nous avons trouvé plus convenable de divi- fer les compofées-fyngénéfiques en deux grandes feélions bien diftinétes ; favoir, 1°. les fyngéné_ fiques-tubuleufes , celles dont toute la fleur, ou feulement fon difque , eft occupée par des fleu- | rons ; 2°, les fyngénéfiques - ligulaires, celles dont la fleur entière eft un affemblage de demi- fleurons. Voyez le mot SYNGENÉSIQUES. Outre les dénominations principales que reçoi- vent les différentes fleurs des végétaux d'après leurs caraétères propres , & dont nous venons de donner l'explication, ces fleurs en reçoivent encore un très-grand nombre d’autres qui font relatives ou à la forme de leur corolle ; ou à celledeleür difpofition fur la plante. Ainfi pour éviter des répétitions inutiles ; nous renvoyons à chaëun de leurs articles, la définition des ee monopé- tales, labiées, perfonnées, &c. po ypétalées, cru- ciformes, papilionacées, &c. & celles des. fleurs en tête, en épi, en grappe, en panicule ; En co- rymbe, &c. &c, Voyez ces mots. 3 FLEURETTE: nom diminutif que l’on donne aux petites fleurs qui font partie d’une fleur com- pofée , quelque foit la forme de leu corolle, Par exemple’, le nom de fleuron , comme nous le difons plus bas, eft attaché fpécialement à celles de ces petites fleurs dont la corolle eft tubuleufe > © . celui de demi-fleuron appartient à celles des mêmes fleurs dont la corolle eft ligulaire : or, ce fleurons & ces demi-fleurons que lon urettes, lorfqu’on les cite fans diflinc- iculière. - FLEURON (Froscuzuws); c’eft ainfi qu'on nomme une petite fleur fimple qui fait Este 258 - fleur compolée , & qui eft munie d’üne corolle tubuleufe ou en entonnoir. La corolle du fleuron eft fupérieure & monopétale , comme celle de toutes les fleurettes qui fe trouvent dans les fleurs compofées ; mais ce qui lui eft particulier , c’eft d’être tout-à-fait en cornet ou en tube , & d'avoir le bord fupérieur taillé plus ou moins régulière- menten quatre ou cinq parties, fans être prolongé d'un feul côté en une languette comme le demi- fleuron, FACE Cette petite fleur eft ordinairement hermaphro- dite, & dans les compofées-fyngénéfiques , qui E en font munies, fes étamines ont conftamment (le Kvhnia de Lin. fait exception } leurs anthères révnies en cylindre creux au travers duquel pafe le ftyle. On peut prendre une bonne idée de ces fleurons, en examinant la fleur d’un Chardon , d'un Artichaut, ou d’une Bardane, On trouve aufli néanmoins des compofées-fÿngénéfiques dont les fleurs formées de fleurons feulement , Ont ceux de leur difque hermaphrodites, & ceux de leur cir- conférence tantôt femelles , c’eft-idire n’ayant s10 FLO qu’un piftil fans étamines , comme dans les Co- nifes , &c. & tantôt neutres ou ftériles , ceft-à- dire dépourvues d'étamines & même de ftyle, comme dans les Centaurées. Lorfque les fleurons compofent eux feuls la fleur commune qui les contient , cette fleurcom- ofée fe nomme flofculeufe ; telles font les fleurs des Chardons , des Centaurées , des Gnaphaliers , des Tanaifies , &c. ; & lorfque les feurons occu- ” pent feuiement le-difque d’une fleur compofée , A €. a fa circonférence garnie de demi-fleu- rons difpofés en couronne , cette fleur alors porte le nom de radiée : telles font les fleurs des Aftè- . res , des Inules, des Achillées, dela Paquerette , &c. Voy. lesarticles ComMPOsESs, FLOSCULEUSE , -RapDiée & SYNGÉNESIQUE, ÆLORAISON ( FLORESCENTIA );on nomme ainfi l’aéte de l’épanouiffement des fleurs; c'eft-à-dire le temps ou même linftant où l’enve- loppe immédiate des organes efentiels des fleurs , comme-la corolle ou le calice, fe déploie & . s’ouvre au degré relatif à l’efpèce du végétal. Cet épanouiffement donne accès à la lumière & à l'air - - qui pénètrent alors dans la fleur , & vraifembla- “au temps de année où chaque serie épanouîit climats, & qu’elles varient en outre dans le même climat en raïfon des teinpératures régnantes dans chaque faifon; ces époques de la floraifon an- nuelle de chaque plante , pouvant être malgré cela renfermées entre des limites affez fixes dans cha- je ont fourni à Linné l’idée de fon Calen- tier de Flore , auquel d’autres Auteurs ont - ajouté leurs propres obfervarions, en marquant époque moyenne de la floraifon pour chacune des plantes les plus connues, Res æ Cette connoiffance ( de l’époque de la florai- fon }) ne peut être que très-agréable & très-urile ; & bien favoir le temps auquel chaque plante fleu- … rit dans un pays, fert à connoître le temps le plus çonvenable pour les femer , & la manière la plus : avantageufe pour les cultiver : elle indique en quelque forte les faifons & jes travaux qu’il faut + faire; c’eft ainfi que la Scabieufe fuccife ; la Par- naflie, &c, fleuriflent au temps de la fauchaifon oule Trefle perd fes fleurs : d’ailleurs , comme Pagréable doit toujours accompagner l’utile:, cette gonnoiffance met en état de faire fuccéder dans un Jardin d'agrément les fleurs aux fleurs, depuis la paiflance du prinçemps jufqu'à la fin de l'automne, FLO I1 eft encore une clafle de perfonnes à laquelle cette connoiffance eft abfolument néceffaire ; c’eft celle qui s'occupe à ramafler les plantes utiles en médecine. 11 faut les cueillir au moment oùelles . commencent à fleurir , parce que c’eft le moment où elles ont plus de délicateffe ; fi l'on attend plus long-temps , elles acquièrent, à la vérité, plus d'activité & de force; mais aufli elles prennent quelquefois une faveur défagréable , comme cela arrive,à la Méliffe, « Roz. Did. d’Agr. 4. 659. Le tableau qui fuit préfente l'époque la plus ordi- naire de la floraifon de plufieurs plantes, foit communes aux environs de Paris , foit cultivées au Jardin du Roi. On n’entend ici par époque de:la floraifon , que celle de lépanouiffement des pre- miètes fleurs ; car plufieurs des plantes citées con- tinuent de fleurir fouvent pendant plufieurs mois, après l’époque dont il s’agit, br TABLEAU DE FLORAISON ANNUELLE, cal. JANVIER, L'Hellébore noir oz de Noël, fe * FÉVRIER, L’Aune, Le Saule-marceau. Le Peuplier blanc, Le Noifettier. : La Thymelée gentille, La Perce-neige | &c. X*MaARs. Le Cornouiller mâle. L’Anémone hépatique, L'Androface carnée, La Soldanelle, La Seslère bleue, Le Buis. La Pafferage pulille. L’Amandier. Le Pêcher. 54 L’Abricotier. Le Grofeiller épineux, La Pétañte. Le Tuflilage pas d’âne, La Reroncule blonde, La Giroflée jaune. La Primevère, La Fumeterre bulbeule. La Narcifle fauvage. L’Anémone à fleurs jaunes, Le Safran printannier, La Saxifrage à feuilles épaifles, L'Alaterne, &c, FLO *AvVRIS ES Le Prunier épineux, Le Rhodore de Canada, La Cynoglofle printanière. La Tulipe fauvage. La Drave aizoïde, printanière. La Saxifrage granulée, Ÿ5 Saxifrage tridaétyle, Le Creflon des prés. L’Afaret d'Europe, La Parifette. Le Piflenlit commun, La Jacinthe. Le Lamier blanc. Les Pruniers. L'Anémone des boïs. L'Orobe printanier. La petite Pervenche. Le Frêne commun, Le Charme, Le Bouleau. L’Orme. La Fritillaire impériale, Ta Terrete. Le Jonc des bois. Le Jonc champêtre, La Céraïfte des champs. Les Erables. Le Prunier mahaleb, Les Poiriers, &c. * Mat, Les Pommiers, Le Lilas Le Marronier, Le Gainier. … Les Padiers ou Pruniers à grappes Le Cerifier des bois, 8 à fleurs doubles. Le Frêne polypétalé, Le Cytife des Alpes. La Spirée crénelce. La Filipendule, La Pivoine. La Julienne alliaire. La Coriandre, a Bugie, , L’Afpérule odorante, La Brioine. Le Muguet de Mai, Le Vinettier. La Confvude. La Bourrache, Benoite. Le Fraifier. l’Argentine. Le Chêne. | Les Iris, &c. &c. (Le plus grand nombre des Plantes en général. ) FE O0: sit *: Jour z 2 + Les Sauges, Le Coqueret alkekenge, Le Pavot-coquelicot. L'Agripaume vulgaire, La Ciguë. Le Tiileul. La Vigne. La Berce branc-urfine. Les Nigelles, Les Nénuphars ( blancs & jaunes. ) La Brunelle, Le Lin. Le Creflon de fontaine, Le Seigle, L’Avoine. L'Orge. Le Froment, Les Digitales. Les Dauphinelles. - Le Millepertuis. La Centaurée des bleds, L'Amorpha. L'Azédarac , &c. &c. * JuiLLEeErs, L’Hyfope. Les Menthes, L’Origan. La Carotte. La Tanaifie. Les Gillets. La Gentiane centauriette, | Le Sucepin. Les Laitues. La plupart des Inules, La Salicaire. La Chicorée fauvage. La Marguerite jaune des champs La Verge-d'or des bois. Le Catalpa ( Bignone n°. —. } . La Bignone de Virginie. : La Céphalaete d'Amérique. Le Houblon. Le Chanvre , &c. &c. * AOUST, - La Scabieufe fuccife, La Parnaflie. La Gratiole, La Balfamine des jardins, L’Eufraife jaune. La Marguerite tardive. La Gentiane d’automne. (G: preumonanthe, ) Plufieurs Aftères. La Viorne-tin. Les Coriopes. Les Rudbèques. Les Sylphes, &c. &c. sta FLO * SEPTEMBRE. Le Fragon à grappes. L’Aralie épineufe, Le Lierre. Le Cyclame. L'Amarillis jaune, Le Colchique. Le Safran, &c. &c. * OCTOBRE L'Aftère grandiflore. j L’Hélianthe tubéreux oz le Topinambour. L’Aftère lupuline, (4. mifer. L, } &c. &c, La floraifon journalière eft celle qui eft rela- tive à l’heure du jour où chaque fleur s épanouit communément. On a obfervé que les fleurs ne s’ouvroient pas toutes à la même heure; que toutes chofes égales d'ailleurs , elles gardoient dans leur : floraifon journalière une certaine régularité; ainfi les fleurs à demi-fleuron s'ouvrent ordinairement le matins les Mauves ayant midi ; la plupart des Ficoïdes , vers l'heure du midi ; le Geranier trifte . & la Belle-de-nuit , le foir; & le Catier à gran- des fleurs, pendant la nuit. Linné a drefle une table des heures où s'ouvrent les principales fleurs à Upfal, & il a donné à cette table le nom d'Horloge de Flore. On fent facilementque Fheure de l’épanouiffement d’une fleur eft fujette à varier fuivant diverfes circonftances , dont les princi- ales, ou au moins les plus aétives, font fans doute celles qui naïffent des diverfes influences de l’atmofphère , tels que fes variations, foit. dans fa température , foir dans fa tranfparence. Néan- moins l’épanouifement journalier d’une fleur , relativement à l'heure où il s’effeétue , conferve toujours une certaine régularité dans fa marçhe , ui le rend intéreflant à cbferver. Linné diftingueen trois clafles les fleurs folai- res, c'eft-à-dire celles qui s'épanouiffent & fe ferment dans un temps déterminé. 1°. Les Météo- riques fontcelles dont l’heure de l’épanouiffement eft dérangée par l’état de Patmofphére , en raifon de l'ombre, de l'humidité ou de la fécherefle , & de la preflion plus ou moins grande de l’armof- hère. 2°. Les tropiques font celles qui s’ouvrent le matin, & fe ferment le foir ; mais l’heure de leur épanouiffement avance ou retarde , fuivant que les jours augmentent ou diminuent, 29, Les équinoxjales font celles qui s'ouvrent à une heure déterminée , & le plus fouvent fe ferment aufli à une heure déterminée. Phil. Bot. p. 276 &c277. Tour ie temps pendant lequel une fleur eft épa- nouie , eft nommé yeille par Linné; & il donne le.nom de fommeil à l'état oppofé à lépanouiffe- “ment , c’eft-à-dire au temps pendant lequsl une fleur eft fermée. Le fommkil des plantes, felon Jui , eft encore indiqué par l'état des feuiiles cons fidérées pendant le jour & pendant la nuit. En efier, dans bgancour de plantes , (ur-tout parmi F ts ou bien il eft rempli d'une pulpe qui entoureles femences |, comme dans les Tabernés, | FONTINALE, FONTINALIS ; genre de plante cryptogame , de la famille des Mouges qui à de très-grands rapports avec les Hypnes, & qui comprend des Mouffes la plupart aquatiques, à jets rameux , longs, feuillés, ayant desuines latérales, prefque cachées dans les aiffelles des feuilles. Re or CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les Fontinales portent des urnes latérales; fefliles ou prefque fefliles, fouvent enveloppéesà : leur bale par les écailles du tubercule (perichæ- tium) qui les foutient | 8 quelquefois même en partie €achées par les feuilles; ce qui diftingue ces plantes des Hypnes , dont les urnes font fous tenues fur d’2zflez longs pédicules, “EFtÉicss; re T1. Fonrivars incombuftible , F1. Fr. Font nalis antipyretiea. L, Fontinalis foliis complicatos carinatis frifüris acutis, antheris lateralibus. Ein. Pollich. Pal, n°.19%6. Weïf. Cryptog. p.261. Mufeus fquamofus , foliis acutiffimis , in aquis nafcens. Tournef, 554. Vaill. Parif. 140. & 33. f, $. Mufcus aquaticus , folio expanfos C. B. Prodt, 152. n°. 14. Mufcus aquaticus , vitieulis longis minus ramofis lucrdis. Morif, Hift, 3. p. 626. Sec. 15.1. 6. f, 32. Mufcus aquaticus , terreftri vulgaré | fimilis; major. Buxb. Cent. 3. p. 49. t. 69. f. 2. Mufeus aquaticus denticulatus. Loef. F1. Pruf. t. 52. Fontinalis triangularis major | compliéata, € foliorum alis capfüulifera. Dill. Mufc. p.254 t 33, f. 1. Hypnum. Hall. Helv. n°, 1704. Hyp- num Re 2 Em Necker. Meth. Mufc. 191: n°. 46. à LES PR RE de Ses tiges font rameufés, lâches , flottent dans Veau, & ont quelquefois plus d'un pied delon- gueur. Ses feuilles font ovales-lancéolées, très pointues, vertes, tranfparentes, concaves en le: face interne , alternes, & emb: quée: trois rangées , maïs d’une manière un peu lâche; Les urnes font prefque fefliles , latérales , axillaï- res , ovales cylindriques , comme tronquées, à opercule court & mucroné , longues d’une ligne & demie, & enyeloppées à leur bafe par des 18 FON “écailles ou de perires feuilles ferrées & très-minces. On trouve cette Mouffe en Europe, dans les étangs, les fontaines, & les foffés aquatiques. Elie eft vivace , felon Vaillant, ( v. . ) Linné dit uw’entaflée entre une cheminée & ure paroi ou cloifon de bois , elle garantit cette paroi, & em- pêche le feu d'y pénétrer. On lemploie , cuite _ avec la’ feconde bière, pour les bains des pieds, _ dans la fièvre pectorale. L. FL Suec. p.379. Le Fontinalis minor lucens de J, Bauhin (Hift. 3. _ p.778. ) nous paroît plutôt fe rapporter à cette à Fa (CE 2. qua ja Zohtinele at où Linné Je cire d’après Haller. Rai néanmoins le rapporte _ à l’efpèce fuivante. Micheli a donné de cette Moufle une figure (t. 59. f. 9.) chétive , bien médio- _£re, avec des urnes affez mal reprélentées. 2. FONTINALE à urnes tegminantes, Fontinalis minor. L. Fontinalis foliis ovatis concavis trifa- _ riis acutis paflim geminis , antheris terminalibus. Linn. Gunn. Norv. n°, 969. t, 3. f. 2, Weïb.Spicil, n°. 113, Fontinalis minor, folis triangularibus minus _ cômplicatis, capitulrs in fummis ramnulis feffilibus. aj, Synopf. 3. p. 79. Fontinalis triangularis minor é cymis capfulifera Dill Mufc. 257, e ale a beaucoup de fappot i pi , mais elle eft plus petite , & n dit e par la difpofition de fes urnes. Ses tiges font des brins filiformes , très-rameux , d’un a pue brun , & longs de cinq à fept pouces. Les _ feuilles font ovales-poinrues , concaves & comme _. Pliées en. deux dans leur longueur , fouvent gémi- nes, vertes, tranfParentes, alternes, & embri- __ quées comme celles de l’efpèce ci-deffus, Lesurnes terminent les rameaux, font prefqne feffiles, pe- tites ; ovales , & ont leur opercule & leur coëffe coniques. Cette Mouffe croît en Europe , dans les eaux courantes , les ruiffeaux , & adhère commu- ne aux pierres qui s’y trouvent. (+. f. f. 3: FontiNasr écailleufe, Fontinalis fquamofa. EL; Fontinalis foliis imbricatis Abo reel _ tis, antheris latéralibus. Linn. Fontinalis Jquamofa tenuis fericea atrovirens. Dill, Muf. 258 1:33. £ 3. Hypnum. Hall, Helv. n°, 1796. ha : ' = Nous n'avons jufqu'à préfene qu’une connoif- . fance fort imparfaie de cegte Fontinale, à laquelle nous 4vions cru pouvoir rapporter dans notre Flore _- Ja plante fuivante; mais d'une part, la plante _ gitée d’Haller ne s'accorde pas entièrement, com- me il le dit lui-même , avec celle de Dillen ici pareïllement citée ; & de l’autre | nous avons vu ans l’herbier de M. de Beauvois un individu (fans fruëtfication ) envoyé par M. Lightfoot , pour le #ontinalis fquamofa. L. !2quel ne refflembloit be à l’efpèce que nous décrivons ci deffous. Les fins de get indiyidy font nus inférieurement ; LEE | jaunâtres , tranfparentes, luifantes , remarquables FON menus comme des cheveux , un peu rameux, longs d’environ quatre pouces. Ses feuilles font étroites-lancéolées , fabulées, embriquées & fer- rées, Selon la figure que l'on cite de Dillen, les urnes font latérales, & enveloppées à leur bafe par des écailles ferrées qui terminent leur fupport ( perichætium. ) On trouve cette planteen Angle- terre, en Suifle, &c. dans les ruifieaux, les fon- taines, ou autres lieux aquatiques. 4. FonrTiNaze fubulée , Fontinalis fubulata. Fontinalis foliis imbricatis lineari-fubulatis fubre- curvis, capfulis lateralibus breviter pedicellatis - bafi nudis. N. D'une bafe commune ( comme dans les Fonti- nales de Dillen, t. 33.f. 3 & f. 4.) naiflent,en . manière de faifceau , plufieurs tiges longues d’en- viron un demi- pied , très-menues , foibles, les … unes tout-à-fait fimples , & les autres un peu ra- meufes dans leur partie moyenne ou fupérieure, Elles font garnies dans toute leur longueur de feuilles étroites, linéaires-fubulées, prefque ca- pillaires à leur fommet, embriquées , fort rap= prochées les unes des autres, la plupart arquées. ou un peu recourbées, & d’un verd noirâtre. Nous n’en faurions donner une meilleure idée , qu’en les comparant à celles du Fonrinalis aa pillacea, calycibus flyli inffar cufpidatis de Dillen (t. 33 f. 5); mais cette plante de Dillen eft plus rameufe que la nôtre , k il la ditoriginaire de Penfÿlsanie. Les urnes de notre efpèce foût. ovales , tronquées, d’un rouge foncé , àopercule … mucroné, extrêmement court, nuesou fans écailles à leur bafe, portées fur des pédiçules longs d’une ” à deux lignes, & difpofées latéralement dans la partie moyenne des tiges. Cette plante nous a été envoyée du Dauphiné, dans un herbier que nous a communiqué M, Faujas de Saint-Fond. $- FONTINALE empennée , Fontinalis pennara. L. Fontinalis foliis bifariis patentibus ; capfalis lateralibus. Vinn. Poilich. Pal. n°, 977. Hudf. Angl, 398. Weib, Spicil, n°. 114 rer Sphagnum pennatum undulatum, vagina fqua+ mofa. Dill. Mufe. 250. t. 32. f. 9 & 8. Hypnume Halv. Helv. n°, 1797. t. 46. f. 2. Hypnum pen- natum. Neck. Meth. Mufe. p.193. n°. 50. Mufeus arboreus apocarpos , foliis pinnaitis, Buxb. Eph. Nat, Curiof. Vol. 1. Obf, 8, de 8, Sphagnum pennatum undulatum , vagina pl- lofa, Dill, Mufé, 249-t 32 F7. e A Ses brins font couchés, rampans, longs de trois ou quatre pouces , un peu rameux , comprimés Où applatis, d’un verd jaunâtre, & luifans. Les rameaux font un peu courts, obliques où mé ouverts à angle droit, Les fenilles font ovales-lan- céolées ou elliptiques-pointues , d’un verd clair, par des plis ou des ondulations tranfverfes, nom- breufes , fort rapprochées les unes des autres , 4 FOR | diftiques, c'eft-à-dire ficuées fur deux rangs oppo- fés, je de plume. Les urnes ont rrérales , fefliles , & enveloppées par des gaînes de feuilles ou d’écailles mucronées prefqu’aufli longues qu'elles, On trouve cette plante en Europe , dans les bois , fur le tronc des arbres. ( v. J:) Le Muf- cus , &c. de Vaïllant (t.27. f. 4. ) eft ia même chofe que celui de Morifon ( Sec. 15. t. 5. f. 10. ), & tous deux appartiennent à l’Hypnum crifpum de Linné , dont le feuillage approchant de celui de cette Fontinale , eft néanmoins plus épais & plus denfe. FORÊT (Syrv4) , Cft une vañfte étendue de terrain couvert c’arbres de toute efpèce, de tout âge, & de diverfes grandeurs. Les bois qui compofent une forét prennent dif- férens noms à raifon de leur âge , de leur gran- deur, &c. de forge qu’on nomme bois taillis celui qui n'a pas plus de vingt-cinq ans de pouffe depuis la dernière coupe ; & après cet âge , les arbres venant en tige , c’efl-à-dire s’élançant chacun fur _ un feul tronc, forment tous enfemble ce qu’on . appelle jeune futaie ou demi-futaie , lorfqu’ils ne font parvenus qu’à la moitié ou qu’aux deux tiers de leur grandeur, & haute-futaie , lorfqu’ils ont . Acquis toute la hauteur qui leur eft propre. Les foréts font fans doute un bien précieux & dune grande importance dans tout pays ; fans elles le bois, cette matière fi néceffaire à tous les _ufapes de la vie , feroit d’une rareté extrême, & la quantité néceffsire , fur-tout pour la conftruc- manqueroit abfolument, On fent affez tous les inconvéniens qui réfulteroient d’une femblable ivation, Certe vérité paroit fuffifamment connue, & même a été fentie, pour ainfi dire, de tout temps; car il femble que la religion des anciens Gaulois n’ait eu en vue en confacrant les bois, que de les défendre par la vénération, & de les con- ver pour lutilité publique. L’on a cherché en- fuite à remplacer par l’atrention les avantages que trées en fon nom, Cependant , foit par la négli- Bence de ceux qui ont été chargés de cette admi. niftration > foit par l'effet de plufieurs abus que Pon n'a pu r êcles, le nombre & iéte ue des forérs {ont tion, pour la charpente & pour le chauffage, graden: ou détériorent réellement ces terrains avec d’au- Produifoit le refpeët infpiré par cette forte de Culte. | : Depuis long-temps en effet l’on s’eft occupé en France de la confervation des foréts ; oniles a regardées avec raifon comme le bien propre de Etat, & elles ont été en conféquence adminif— _cemment dégarnies de Jeurs bois, réprimer , on fait que depuis quelques trémement diminués en France ; & qu'ileft fort craindre que la rareté du bois, déjatrés-grande, | FOR $19 intéreffant ; ils ont indiqué les principales caufes de la diminution & de la dégradation de nos foréts , & ils ont propofé plufieurs moyens conve-- nables pour remédier à ce dommage r tout ce qu’ils ont dit d'intéreffant fur ce fujet, ni de cher cher à ajouter à leurs preuves ou aux raifons qu'ils. ont alléguées. Nous nous bornons ici à préfenter quelques obfervations relatives à l'effet phyfique des foréts dans les pays où elles fe trouvent | & fur-tout à faire remarquer leur influence fur le fol de ces pays, qu’elles confervent dans l’étatleplus propre à ia végétation. à PUS Nous regardons comme un principe certain ; qu’un pays dont on a détruit enti gs 4 Joréts & les bois pour occuper le terrain par des cultures particulières annuellement produétives ,. perd infenfiblement toute fa fertilité ,& doit arrive un jour à une ftérilité capable d’en faire abandor ner l’habitation aux hommes , & même à tous autres êtres vivans. RARE ES Ce que nous avançons ici eft prouvé par le fait, & s'accorde avec l'obfervation qui nous apprend que les pays autrefois couverts de bois & par-tout fertiles en toutes fortes de pro- duétions , le font maintenant beaucoup moins , depuis qu’on a eu ’imprudence de détruire la plus grande partie des arbres qui les couvroient, Ces arbres, en effet, garantifloïent le fol du pays de la trop grande impreflion. du foleil & du veñr agens qui tendent continuellement à altérer les matières compofées qui conftituent les terrains Je plus favorables à Ja végétation , & qui. tant plus de célériré, que leur aétion eft moins combattue ou diminuée par les caufes qui en font capables. La plupart de nos pofeflia aux An- tilles , & fur-rout la partie françoifs ( mingue , fourniffent des preuves de notre affe Nous pourrions même dire que la France, -déja trop dégarnie de bois dans-nombre de fes Provin- ces, n’ofire dans les parties les plus anciennement découvertes ( mifes à nud } , qu’un fol fort appau- vri, comparativement avec celui des pa:ties quon. wa pas encore entièrement ou qu’on n’a que ré- Nous ne prétendons pas dire ici que par-tour : où il y a des bois , le fol de ces bois Rs voifi- nage foit toujours excellent pour la culture ; nous en connoiflons en beaucoup d’endroits dont le fol eff extrêmement pierreux : mais nous penfons que ce mauvais fol fe bonifie tous les jours, & qu'il viendra un temps , fi on laiffe fubfifter s qui le couvrent , où ce même f pable d'être employé avec Jent pour cette. même culture. Si Pon trouve en France plus fouvent:les bois dans des fols pierreux que dans de bons fonds, quoiqu’il y en ait beau- coup dans ce dernier cas, ce ne font pas les bois. n Sn: FOR eux-mêmes qui ont rendu leur fol pierreux ; maïs c’eft que l'on a abattu & défriché en général ceux que l'on a trouvés dans de bons terrains, pour employer ces terrains à la culture des grains utiles , & qu’on a laiffé fubfifter les autres, ou même qu’on a fagement employé les fols arides & pierreux , en les plantant en bois ; feul moyen d’en retirer quelque profit, &, felon nous, le feul moyen de bhiifer onifier avec le temps ces mauvais fols. Nous ofons donc le dire, un vafte pays dont … l'étendue eft entrecoupée d’une manière convena- ble ( nous ne difons pas par-tout couvert) de foréts _ qui garantiflent fon fol de l’aétion des caufes pro- &rices de l’aridité , peut fe conferver fertile, _. & doit même le devenir davantage jufqu’à un Certain point ; parce que la fomme de terre propre _ à La végétation formée tous les ans par les desritus des végétaux & des animaux qui y abondent, eft à + DA ae dans ce pays, que celle que + Ya&ion du foleil & des météores détruit ou dété- riore fans cefle. Mais fi l’on dépouille ce même pays de sous les bois dont il étoit garni aupara- vant; fi Pon met toutes fes parties à nud pour ne des couvrir inftantanément qu'avec des herbes par _ es raïfo mbinées d’un produit plus avanta- eux ou d'une jouiffance moins éloignée pour les ppriétaires ; alors les caufes deftrudives , alté- , décompofantes & defléchantes dont nous de parler, l'emportent fur celles qui répa- ; le fol du pays en queftion perd petit à petit out fon liant , fon moëlleux; fes particules fe ifent de plus en je , ne confervent plus d’adhé- entrelles, laiflant bientôt échapper fans _ retour toute l'humidité des pluies & des brouii- _ Jards qu’eiles n’ont plus la faculté de retenir, & quelle agit ' Ë aud , : i noïffab je les forêts ge la tranfpiration çontinuelle pen- dant le jour , _ Végétaux étant bons conduéteurs de Ja chaleur, par l'abondance de Peau ; principe qu’ils çontien- _ d’une vallée profonde, d’une large rivières ; repof. e | au-deffus decesendroits étant toujours plus denfe : dégrouppement, _ pendant ces dernières plaines recevoir des es nombreux végétaux qui les com- | Vobfervation , que les cantons fitués FOR BE nent, dépouillent continuellement Pair qui do- dé. mine les foréts , d’une bonne partie de fa chaleur pendant les faifons brûlantes ; ce qui fait éprouver à l'atmofphère de leurs environs une légère frat« | cheur qui retarde ou diminue dans ces cantons, la trop grande évaporation qui a lieu dans les pays entièrement nuds ; 4°. parce que dans unpaysbien couvert de végétaux, 6: de ceux fur-tout quicom- pofent les grands bois , les animaux de tout genre (quadrupèdes , oïifeaux , reptiles , infeëtes) y, abondent , y trouvent aifément leur nourriture ; & contribuent par leurs excrémens & leurs dé- pouilles, à la Érnadtl des matières compofées qui conftituent un fol propre à une végétation vigoureufe, s Rien de tout cela n’a lieu dans un pays qwon a par-tout entièrement découvert. Tout le terrain qui compofe fa fuperficie , refte alors en but aw pouvoir deftruéteur de l’atmofphère (*) ; le defse- chement & l’évaporation s’y opèrent avec une. rapidité inexprimable ; tous les animaux fuient de toutes parts, & ceffent d’habiter un pays qui ne leur offre ni aliment ni retraite; enfin, le terrain continuellement détérioré par l'aétion'du foleil & par les vents , ne reçoit plus en quantité fufifante les dépouilles & les réfidus des'végétaux & des animaux , qui peuvent feuls réparer les effets des altérations excefhves qu’il éprouve. : Il ÿ a plus, nous avons fait une obfervationrela- tive aux pluies de déprouppement pendant l'été, laquelle nous apprend que les pays cenvenable- ment entrecoupés de bois, reçoivent ces ondées falutaires & pour ‘ainfi dire vivifiantes { quelque fois , il eft vrai, des gréles funeftes) qui réparent pendant les temps de chaleur , les pertes produites par l’évaporation ; tandis que les plaines ex Re, menc valles & par-tout Inues, voiens pañfer 40 deflus d'elles çes bats nuages grouppés ; porteurs de la foudre, qui les traverfent de parten parte lus fouvent , fans répandre une goutte d’eau Ir ur furface, En cffet, ces nuages épais & orageu* ont befoin, pour éclater, d'arriver au VO! Le d’un grand bois; la colonne d'air qui pendant l'été, que celle qui appuie fur des plai” tance pour ces nuages étant , comme nous l'avons ; “s obfervé , une des principales qui détermine leur : donne lieu aux orages qui 8 font les fuites. Nous avons vu plufieurs fois « de dégrouppemens effettués au-deffous d'elles, & : cela pardes caufes qu'il feroit hors de propos" détailler ici; mais nous nous fommes de ire voifinage des rivières , des grandes vallées » | & fur-tout des forérs, reçoivent dix fois des pluies de dégrouppement , pendant que les plaines vais & par-tout nues en raçoivent à peine quatre fe FOR On fentencore par-là que tout l'avantage eft du _ côté des cantons raifonnablement couverts , lef- quels font les moins endommagés par les faifons brûlantes , & que les cantons nuds & en partie defféchés par ces faifons, fe trouvent par ces caufes phyfiques qui aggravent la détérioration de leur {ol , privés des rafraîchifflemens qui leur feroient les plus néceflaires. Quant à ce que nous venons de dire plus haut (*) du pouvoir deftruéteur de l'atmofphère , nous comptons donner ailleurs à cette idée tout le déve- loppement qu'il eft néceffaire pour en faire fentir le fondement; & à l’article VEGÉTATION , nous ferons voir que fi l'influence des météores fur un fol qui y eft complètement expofé , & que fi les labours qu'on y fait, & qui multiplient les effets de cette influence , comme l’a prouvé M. l’Abbé Toaldo ; femblent fertilifer ce fol, & favorifent réellement la végétation des graines qu’on y fait croître ; nous ferons voir que cette influence des météores , & que ces labours, qui ne paroïffent qu’avantageux , font néanmoins de véritables cau- fes deftruétrices des bonnes qualités du fol dont il eft queftion. D'où il fuit que la multiplicité des Jabouts fur un fol, eft utile, à la vérité , pour la jouiffance préfente , mais qu’elle nuit décidément au fond qu'elle dégrade infenfiblemement; cir- conftance qui, jointe à celle d’un découvrement parfait de toutes parts, détruifent avec le temps toute la fertilité d'un pays où l’on n'en modère pas les effets, = Nous réfimons ces obfervations fuccin@es en difant que pour qu’un grand pays conferve les avantages d’un bon fol , ce qui fait la principalé fource de fa richefe, il eft eflentiel , felon nous , qu'il foit garni de grands bois fitués à des diftan- ces convenables pour laifler à la culture toute Pétendue néceffaire à l'abondance de ce pays; mais auffi affez nombreux pour le défendre jufqu'à un certain point , contre les caufes toujours adives qi produifent l'aridité, Un vingtième de l'étendue Sun pays, planté en bois, & diftribué comme f convient , quoique fans régularité , nous paroît devoir leur faire. Sr Maintenant nous ajoutons que , de même qu'un femblable pays qu’on mettroit par-tout à décou- vert , en détruifant entièrement les foréts qui divifoient fonétendue , perdroitavec le tempstoute fa fertilité ; de même aufli le feul moyen de rame- ñet un fol à la fertilité qu’il n’a plus, eft d’y plan- ter des bois. _ Ce-moyen, quoique n’offrant des fuccès qu'a- _Prèsun laps de temps confidérable , ne peut man- Quer de réuflir, comme nous allons le faire. voir ; C'eft pourquoi l’on ne doit point négliger de l’em- Ployer, fans quoi les mauvais terrains dont il eft ueftion refteront inutiles, & continueront de fe étériorer de plus en plus. D'ailleurs le moyen dont il s’agit n’eft jamais tout-à-fait impratica- €; parce qu’on peut choifir des arbres & des otanique, Tome II. 7 ‘ F-O R Sat, : arbuftes , tels-que le Genevrier , VArgouflier, le Bouicau , le Saule marceau, le Pin , le Hêtre, le Chitaignier , &c. qui ont la faculté de pouffer dans des terrains arides , très-pierreux ou très- fablonneux. Avec le temps , les dépouilles an- nuelles de ces arbres s’amaffant & fe confommant à la fuperficie du fol, y formeront une couche de. terre végétale, qui s’épaiflira de plus en plus, & favorifera proportionnellement la végétation, Cette couche de terre nouvellement formée, faci- litant la multiplication des végétaux qui y trou- vent une nourriture abondante |, permettra en même temps l’augmentetion des efpèces ; bientôt les plus petites feront place aux plus grandes qui prendront le deflus , parce que le fond fera aug- menté ; les animaux de tout genre afflueront de tous côtés, & fe multiplieront à l'infini dans ces endroits ; enfin avec le temps, ce terrain dont laridité eût été toujours en augmentant, de ma= nière que toute fa fuperficie feroit devenue pref- que entièrement vitreufe , ce même terrain fe _ verra alors ombragé par de grands arbres qui de- mandent un fonds confidérable , & habité d’un grand nombre d’animaux qui contribueront à le bonifiér, C’eft ainfi , felon nous , que peut s’opérer Ia mutation d'un très-mauvais terrain en un excellent fol; or, parvenu au degré d'amélioration dont nous venons de parler, c’éft alors, fi l'intérêt de l'état, qui exige des réferves de bonne furaie , ne s’y oppofe pas , c’eft alors, difons-nous, qu’on peut détruire cette forér , pour convertir fon fol. . en terres labourables. On remettroit en bois , de Ja même manière, les autres mauvais terrains qu’une trop longue fuite de culture ou d’autres circonftances auroient appauvris, & on ramene- roit pareïllement leur fol à Pétat de fertilité qu'il importe de leur faire avoir. : 1 Quel dommage que cette vafte partie ftérile de Ja Champagne , connue fous le nom de Champa- gne pouilleufe ; ne foit pas plantée en arbres comme nous venons de le dire ! Quel dommage que tant de landes connues en France , & dont la fuperf- cie du fol continuellement couverte de Moufles ferrées , de Graminées maigres à feuilles menues , arides & courtes, comme le Fefuca ovina , le . Nardus frida, &c. & de Bruyères, d’Ajoncs, &c. tous végétaux qui ne forment prefque point de réfidu , & ne produifent aucun terrean végétal Quel dommage enfin que ces pays ne foient point défrichés , labourés, & bien plantés en arbres! Leur fonds, qui fe dégrade de plus enplus, feroit: amélioré avec le temps, & l'on aurait en outre l’avantage de leur voir produire des boïs précieux à l'Etat, & qui font maintenant fi rares. * Voyez l'art, VEGÉTATION, FORSKALE o7 FORSKOLE, FORSKAITA ; genre de plante à fleurs incomplètes , qui a de grands rapports avec.les Pariétaires , Ÿ qui com= VY 422 FOR prend des herbes exoriques à feuilles fimples & alternes , à fleurs très-petires & axillairés, &en général remarquables par quantité de poiis roïdes, qui rendent toutes leurs parties hifpides , rudes , trés-accrochantes , & même un peu piquantes. * Obferv. Les poils accrochans & tenaces qui fe trouvent aurour des fleurs de ces plantes , font fi abondans , qu'ils en rendent l’obfervation des par- ries extrémement difficile : c'eft fans doute ce qui a été caufe que les aeftriptions qu’on a données de ces fleurs n’en préfentent pas tous Îles vérirables caraëtères, On en va juger par l’expofition du ca- raétère générique que nous allons donner d’après les obfer ations de M. de Juflieu, & qui nous paroît plus exaéte que celui qu’a publié Linné, dont nous ferons aufli ’expofitien. . CARACTERE GÉNÉRIQUE, Selon M. de Juffieu. . Les fleurs font moncïques; ekes ont une colle- rette ou involucre (que Linné nomme leur ca- lice) turbinée, laineufe , & multiflore. Cette collerette environne fepc à dix fleurs mâles, en- tremêlées de poils laineux, & fituées vers la cir- conférence, & à trois à cinq fleurs femelles placées au centre, . - .C fleur mâle a 1°. un calice tubuleux ee Linné prend pour un pésale) , fquamiforme, à limbe entier ou denté,, & garni d’un tiflu lai- neux qui en joint les bords courbés en dedans , & achève ainfi de former le tube ; 2°, une étamine attachée au fond du calice, & dont le filament & Panthère font élaftiques, comme dans la Pa- 1Ktaire. Chaque fleur femelle offre 19. une laine cardée qui environne le piftil, & tient lieu de calice; 2°. un ovaire fupérieur, furmonté d'un ftyle fim- . ple, à fligmate pointu. . Le fruit confifte en une femenceovale, compri- mée, laineufe, à embryon dreit | dépourvu de périfperme , c'eft-à-dire non enveloppé dans un CARACTERE GÉNÉRIQUE, felon Linné. Chaque fleur offre 1°.-un calice de cina foli | Hnéaires-lancéolées , pointues , droites mt & perfiftantes 5 2°, dix pétales plus courts que le calice, fpatulés, concaves , droits » fcabres marcefcens , à onglets de la longueur du limbe : 3°, dix étamines, dont les filaämens fitués chacun dans “ai 8 pétale & de même longueur que lui portent des anthères arrondies, didymes & élaf. ques; 4%. cinq ovaires oblongs, Haineux, diftans ‘ à ftyles féracés plus longs que la corolle y à figmates fimples. | Le fruit confifte en cinq femences oblosgues, | Chaque LAS Sud FOR un peu comprimées , amincies aux deux bouts enveloppées & entremêlées de poils laineux. PNR ON CE 0 1. FORSkALE à larges feuilles , Forskalea tema- ciffima. Forskalea foliis ovatis ferratis fubtus 10e mentofo-albidis. N. Forskohlza tenaciffima. Lin. Mant. #2, Jacq. Hort. t, 48. Lin. Fil, Rar. Hort. Upf. Falc- x. t, 1. Crameædrifolia tomentofa mafcatenfis. Pluk. Alm. 97. t. 275. £. 6. Raï. Suppl. 282. n°, 9, Shaw. Afr. 133. Caidbeia adhærens. Forsk. Ægypt. p, 82. Forsklolca larifolia. Retz. Obf, 3. n°. 51. Les tiges de cette plante font hautes d’un pied & demi à deux pieds, rameufes , diffufes, herba- cées, rougeâtres, & hifpides ; leurs poils font blancs , roides , & pofés fur des rubercules Les feuilles font alternes | nombreufes, pétiolées, ovales ou prefque rhomboïdes, bordées dans leur partie fupérieure de huit ou neuf dents en manière de fcie , vertes, fcabres & hifpides en deflus, un peu cotonneufes & blanchâtres en deffous fur-tout dans leur jeuneffe , avec des nervures bien appa- rentes. Les bords, les nervures & les pétioles de ces feuilles font chargés de poils prefque piquans, & fpinuliformes. Les fleurs viennent aux aiffelles des feuilles, en paquets fefliles , laineux , & qui tombent dans la maturité des fruits. Cette plante croît naturellement dans l’Arabie , la Numidie, & eft cultivée au Jardin du Roi, où elle forme d’affez larges touffes. ©. ( v. v.) Elle s’accroche & tient fortement aux habits ou aux autres corps qui la touchent. 2. Forsxkare du Cap , Forskalea candida, Forskalea foliis ovato-lanceolatis dentatis fubtus tomentofo-niveis , caule fuffruticofe. N. Æ Forskohlea (fcabra) foliis ovato - lanceolatis dentatis fcabris fubtus albidis. Retz. Obf. 3. n°.49. Forskohlea ( candida » foliis dentatis. Lin. Fe Suppl. 245. ; Sa tige eft fous-Hgneufe, life, & reffemble d’ailkeurs à celle de l’efpèce ci-deffus. Les feuilles font alternes | pétiolées , ovales-lancéolées (fim- plement ovales, felon Linné fils), bordées de quatre à fix dents, plus petites que celles de la précédente , fcabres k accrochantes comme elles en leur face fupérieure , blanches & cotonneufes en deffous avec des nervures hériffées ou hifpides. Les fleurs font axillaires , feffiles , blanchätres , & femblables à celles de la précédente , mais plus petites. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpé- rance, Il paroît que fà principale diftin@tion d’avec celle qui précède, confifte dans le caraëtère de fa | tige, qu’on dit fruticuleufe ou fous-ligneufe infé= riewrement, 3. FORSkALE à feuilles étroites , Forskalea ar gufiifolia. Forskalea folis lanceolatis ; rariter dentatis , utrinque viridibus. N. no Forskokkea ( anguflifolia ) foliis lanceolatis ; oGo-dentatis ; ciliato - fpinulofis , fubtus nudis. : L FOR Retz. Obf. 3. n°, 50. Forskohlea ( angufifolia ). foliis lanceolatis dentatis finuatis. Murr. Comm. Gott. 1784. c. Tab. Syft. Veg. ed. 14. p. 437. Ses tiges font droites, un peu grêles , rougeä- tres , chargées de petits poils blancs, rameules , & hautes d’un pied ou quelquefois davantage, Ses feuilles font plus étroites & plus lâches que celles de la première efpèce : elles font alternes, pétio- Jées, lancéolées , bordées de chaque côté de qua- tre ou cinq dents diftantes, vertes &: un peu fcabres en deflus & en deffous, & hifpides ou ciliées en leurs bords , ainfi que fur leurs pétioles. Leur forme étroite les fait paroître trinerves. Les paquets de fleurs font axillaires, & abondamment _ Jaineux. Cette plante eft cultivée au Jardin du - Roi ; nous la croyons originaire de l'Afrique. ©. - (y. v.) Elle fleurit en Juillet & Avût. FORSTÈRE à feuilles d’Orpin, FORSTFRA fedifolia. L. F. Suppl. p. 407. Forit. in. A@, Upf. Vol. 3. p. 184. t.9. Petite plante à fleurs monopétalées , qui femble Pouvoir {e rapprocher de ia famille des Chevre- feuilles, dans le voifinage de la Linnée & de la Mitchelle , mais qui eft bien diftinéte de toutes celles que comprend cette famille , par le caraétère affez fingulier de fes étamines. Sa tige eft herbacée , couchée inférieurement , montänte , un peu rameufe, & haute de quatre ou cinq pouces. Ses feuilles font petites, nom- breufes , prefqu’embriquées fur-tout les fupérieu- tes, fefliles, ovoides, un peu pointues, charnues, entières , lifles, & ouvertes ou même réfléchies - à leur fommet ; les inférieures font moins rappro- chées , & plus fenfiblement alternes: Les RÉ cules font terminaux , folitaires, longs , filifor- mes , rougeâtres , droits & uniflores , ou très-rare- ment biflores. Les fleurs font blanches ou couleur de chair , rouges intérieurement, & longues d’en- viron fix lignes. Chaque fleur offre 1°, un calice double , dont l'extérieur eft inférieur , plus court, fitué d'un feul côté , & formé de trois folioles oblongues ; tandis que l’intérieur eft fupérieur , monophylle , cylindrique , divifé profondément en fix décou- pures droites & oblongues ; 2°. une corolle mo- nopétale | campanulée - tubuleufe , à tube de la longueur du calice , & à limbe partagé en fix : découpures oblongues, obtufes, égales , ouver- _ tes à leur fommet:; en outre deux écailles ovoïdes, petites, pétaliformes , attachées de chaque côté fur le ftyle , au-deffous du ftigmate; 30. deux - étamines , dont les filamens très-courts s’insèrent fur le ftyle , chacun entre le fligmate & une des écailles qui font au-deffous , & portent des anthè- res ovoïdes; 4%, un ovaire inférieur , ovale, chargé d’un ftyie droit, cylindrique , de la lon- put du tube de lacoroile, terminé par deux igmates larges, ouverts, un peu barbus. Le fruiteft une.capfule ovale, uniloculaire, & FOT $23 qui contient des femences nombreufes, femblables à de la fciûre de bois ou de la maille, attachées à un placenta columniforme & central. Fa Cette plante croît naturellement dans la nou- velle Zélande , fur le fommet des montagnes les plus élevées. Ses racines paroiflent rampantes & fibreufes, | FOTHERGIL à feuilles d'Aune, FOTHER- GILIA alnifolia. L. F. Suppl. 267. Fothergilla Gardeni. Syft. Veg. ed. 13. p. 418. Fotkergilla latifolia. Buc’hoz. Ic. Tab. 17. Ic.J, Mill. Op. Nov.t. rt. C’eft un petit arbufte affez joli, à fleurs incom- plètes , qui perd fes feuilles tousles ans, & qu’on peut rapprocher du Bouleau & du Charme, dans la divifion des Juliféres | quoique fes fleurs foient hermaphrodites, : I1 s'élève à la hauteur d'un pied & demi, fur des tiges rameufes , diffufes, formant quelquefois des touffes éralées & affez garnies. Ses rameaux font cylindriques, alternes, chargés dans leur partie fupérieure d’un duvet court ; cotonneux &- un peu ferrugineux. Les feuilles font alternes, pétiolées , ovales-cunéiformes , 1a plupart rétufes ou émouffées , & garnies à leur fommet de quel- ques dents anguleufes, dont la terminale eft la plus grande, Ces feuilles font vertes en deffus, pâles ou blanchätres en deffous avec des nervures faillantes, couvertes d'un duvet court & coton- neux lorfqu’elles font jeunes, & ont un pouce & demi de largeur , fur une longueur de deux pouces :& demi ou environ. Les périoles n’ont que trois -ou quatre lignes de longueur , & font tomenteux, ferrugineux, ainfi que les ftipules { lefquelles font oppofées ) & les bourgeons. Entre les nervures latérales des feuilles, on trouve des veines tran{- -verfes qui font paroître le deflous de ces feuilles un peu réticulé. Les fleurs paroïffent dès l’entrée du printemps, avant le développement des feuilies, Eïles viennent fur des épis terminaux , ovales ou -ovales-oblongs ; blancs, droits, fembiables à des chatons, & longs d’un pouce ou un peu plus. Ces fleurs font fefliles fur l'axe commun quilesporte, & fituées chacune dans lPaiffelle d’une écailte concave , tomenteule & ferrugineufe à l’extérienr. Chaque fleur eft incomplète, & offre 1°. un calice monophylle, très-court, comme troñqué velu en dehors, & perfiftant; 2°, environ quinze étamines bien faillantes , dont les filamens beau- coup plus longs que le calice, blancs, un peu, épaïflis vers leur fommet , font rangés comme en éventail , & portent de petites anthèresjaunâtres ; 3°. un ovaire fupérieur ,ovale, bifide;velu , court, chargé de deux ftyles terminaux, de la longueur des étamines, à ftigmates fimples. Le fruit-eft une capfule velue, à deux lobes coniques, biloculaire, & qui contient une femenc offeufe dans chaque loge. Cet arbufie croît naturellement dans la Caroz > Vrvi ne - FOU line , & a été cultivé au Jardin du Roi-il y a uelques années; M. Cels en a maintenant une rs belle touffe dans fon jardin, Ses feuilles ref. femblent un peu à celles de l'Aune , ou mieux à celles de l’'Hamamelis. L. mais elles font plus pe- tites, b. ( y. v.) FOUGÈRES, Frzrces; famille de plantes cryptogames, l'une des quatre Seétions qui divi- fent notre dernière Clafle comme dans le fyftême ’ de Linné , paroïffant fe rapprocher des Mouffes par plufieurs rapports , & qui comprend un grand nombre de plantes munies de racines & de feuilles, la plupart remarquables par leur foliaifon , & fur- tout par la manière dont leur fruétification eft dilbofée. Les plantes decette famille ont cela de commun avec les autres cryptogames, que leur fruétifica- -tion, quoiqu’apparente ; eft tellement indiftin@e, .que fa nature eft encore fort imparfaitement con- nue. Dans un grand nombre de ces plantes , les parties que Pon diftingue comme appartenant à - leur fruéification , font prifes feulement pour l’or- gane mâle par la plupart des Botaniftes ; &ilen : _réfulte que le femelle refte encore à découvrir. Cet _-crgane mâle prétendu eft conftitué par des véfi- _ cules fphériques ou alongées, fefliles, fouvent entourées d’un anneau ou cordon en chapelet, uni- “oculaires , qui s'ouvrent en travers & avec élafti- cité en fe déchirant, & qui laïffent échapper de - leur cavité des globules nombreux qui reflemblent “à une poulière , mais dont la nature n’eft pas encore bien connue, Plufieurs Boraniftes regardent . ‘les véficules fefliles don: nous venons de parler , comme des anthères; & ils prennent les globules pulvériformes quelles contiennent , pour une pouf. fière fécondante. Il nous paroît plus convenable de préfimer que les véficules en queftion renfer- ment les deux organes fexuels, le mâle & le fe- _melle , & de foupçonner que les globules pulvéti- formes que répandent les véficules entr’ouvertes , font des femences plurôt qu’une pouflière fécon- dante. M. Duhamel, qui à fait des recherches fort curieufes fur cet objet, n’étoit pas d’un fen- timent fort diflérent du nôtre :en effet, après avoir obfervé & décrit avec foin dans fa Phyfique des arbres ( p.289 & 290 } diverfes véficules de Fou- gêres , il dit: « Comme dass l’examen de toutes ces plantes capillaires, j’ai apperçu , outre les -parties que je viens de décrire, d’autres co dont il n'efl guères poflible de donner une ‘de jufte, on pourroit foupçonner que ces capfules contiendro®nt, ainfi que les Figues , les organes des deux fexes, & que la fécondation fe es clandeftinement. Une obfervation de M. Marchand pourroit faire penfer que les grains dontnous avons parlé , font de véritables femences ; car cet Aca- démicien ayant rapporté de la campagne diffé. rentes efpèces de Fougires , il les dépoia furune fenêtre d'un appartement au rez-de-chauffée de fa FOU maifon : elles y furent oubliées; mais dans l’année fuivante, le bas de cette fenêtrre fe trouva abon- damment fourni de Fougtre qui avoit levé entre les pavés. | Au refte, les véficules de Fougtre que nous avons mentionnés , font remarquables par leur forme ;, leur nombre , & fur-tout leur difpofition ; & comme toutes les plantes que nous rapportons à cette famille n’en ont pas tout-à-fait de même nature , nous diftinguons ces plantes, comme dans notre Flore; en Fééères vtaies ou proprement . dites, & en Fougères faufles. Les Fougeres vraies fe diftinguent d’abord en ce que leurs Filles en fortant de terre , c'eft-à-dire avant leur développement , font roulées en dedans en .croffe ou en fpirale , & enfuite en ce que: leur fruétification: conftituée par les véficules fefliles mentionnés ci-deflus , eft portée fur le dos des feuilles, où on la trouve fituée de diverfes ma- nieres & fous différentes formes , préfentant tantôt des paquets ou des tubercules arrondis , tantôt des lignes fort diverfifiées dans leur fituation, felon les genres & les efpèces. Plufieurs de ces plantes n’ont pas toutes leurs feuilles chargées de fru@ification ; elles n’en ont fouvent qu’une feule (ou que quelques-unes ) ; encore ne Peft-elle quel- quefois que dans fa partie fupérieure, & alors . l'abondance des fruétifications déforme pme e tièrement cette feuille ou cette portion de feuille, la fait paroître comme mutilée, & lui donne l'afpe& d'une efpèce de grappe; mais il eft tou- jours facile de s’appercevoir que c’eft une véritable feuille ( voyez Osmoxpe ). En général, les Fou= gtres n’ont point de tige véritable & bien diftin- guée des pétioles des feuilles; & leurs feuilles font fort peu fucculentes , quoique leur difqueou celui de leurs folioles foit affez mou & mem- braneux. | # Les Fougères fauffes n'ont point leur frudifica- tion difpotée fur le dos des feuilles; mais ou elle eft fituée dans le voifinage de leur racine , ouelle forme foit un épi, foit une efpèce de grappe qui termine une véritable tige tout-à-fait différente _des feuilles , même en naiffant, Il eft moins com- mun dans les plantes de cette feétion , de voir les jeunes feuilles raulées en crofe ou en fpirale , comme dans les véritables Fougères. . Voici. principaux genres qu’on rapporte à cette famille FOUGÈRES VRAIES OU PROPREMENT DITES * Frudifieation fur le dos ou au bord des feuilles. Acrosrique. Fru@ification couvrant entière- ment le dos ou le difque inférieur des feuilles. Les capfules font nombreufes , ferrées les unes contre les autres , & ne gardent aucun ordre particulier. Pozvrope. Fruëification difpofée par points on paquets arrondis, féparés , &c épars fur le difqus de Ja furface inférieure des feuilles. ER ds FOU _: Doraviize. Fruëification difpofée par petites Jignes éparfes fur le difque de la furface inférieure des feuilles. … Hémiontirs. Fruétification difpofée par lignes qui fe croifent fur le difque de la furface inférieure des feuilles. Bircene. Fru&ification difpofée fur deux lignes parallèles & rapprochées de la côre des feuilles. Loxcurrs. Fruétification difpofée par lignes arquées ou en croiflant , fituées aux finus des feuilles. Prérine. Fru@ification difpofée en lignes mar- ginales , c’eft-à-dire qui bordent le limbe ou dif- que des feuilles. ADIANTE. Fruélification difpofée fous le bord replié des feuilles , où elle forme des efpèces de taches terminales. TRricoMANE, Frudification fituée au bord des feuilles, & conftituée par des capfules turbinées, qui fe terminent chacune par-un ftyle ou filet particulier. à ** Frudification en épi ou en grappe. Osmoxpe. Fruétification difpofée fur un épi rameux, & conftituée par des capfules ou véfi- cules globuleufes, qui s'ouvrent en deux parties (horizontalement feion Linné }. Oxoczss. Fruétification difpofée fur un épi ra- meux , diftique, & conftituée par des capfules globuleufes , à trois ou cinq valves. - Orniociosse. Fruëtification difpofée fur un ou fur plufieurs épis linéaires & articulés : elle eft hfhiraée par deux rangs de capfules globuleufes qui s'ouvrent tranfverfalement. _ Foucères Fausses , ou Plantes qui ont des rap- 1 ports avec les Fougères , maïs qui en font diftinguées par la nature de leur fruéification. % Frudification fituée près de la racine ou à la FES … bafe des feuilles. : Priuraire. Fruétificarion près de la xacine , & conftituée par des globules pififormes, -quadriloculaires, renfermant les deux organes Æexuels. Juf. _: Marsirr. Fruëtification conftituée par des cap- fules pédiculées , ovales , multiloculaires , à loges _+contenant les deux fexes difpofésconfufément fur | le même réceptacle. Juff. & « . SaLvINIE. Fruétification monoique : organe mâle conftitué par des verrues fefiles & nom- breufes, fituées aux nervures des feuilles , portant _ -chacune quatrefiletstors en fpirale. Organe femelle formé par des capfules globuleufes, uniloculaires ‘ polyfpermes , placées chacune entre chaque faif- ceau des racines. … ; LS … Isortg, Frudification monoïque & placée à ka bafe interne des feuilles qui font toutes radicales , feflites , & en faifceau : organe mâle fitué (felon _ Linné } à Ja bafe des feuilles intérieures, & conf- _ fituée par une écaille en cœur & monandrique, ‘gentes : gère femelle (Preris aquilina. FOU 525 Organe femelle placé à la bafe des feuilles exté- rieures , formant une capfule enchäflée dans la fubftance de Ja feuille, biloculaire & polyfperme. AzoOLLE. Fruétification encore inconnue : l'or- gane mäâie eft peut-être conftitué par les points pulvériformes de la furface des feuilles; & le femelle eft peut-être placé dans les véficules mêmes que les feuilles paroiffent former. I1 paroît que c’eft le Mufcus fquamofus aquaticus elegantifr- mus. Few. Braf, Ob£. L.'p. 43. t, 35. * * Frudification en épi ow en cône terminal. ‘ Préie. Fruélification difpofée fur un épi en cône terminal, & conflituce par des caplules applaties , orbiculées , pédiceliées , verticillées on en anneaux, & qui s'ouvrent par deffous en plu: fieurs valves ; ces capfules contiennent des filets élaftiques qui adhèrent à des grains pulvérifor- mes, qu’on regarde comme une pouflière fécon- dante. _Cycas. Palmier-foupère à fruétification dioti- que : l’organe mile vient fur un gros chaton ovale- conique , ftrobiliforme , embriqué d'écailles fpa- tulées , mucronées, chargées endeflous d'un grand nombre d'anthères, Le femelle eft conftitué par des ovaires fefliles , folitaires , fitués fur lesbords d'un fpadix enfiforme, & auxquels fuccèdent des noix ligneufes & monofpermes. Zame. Palmier-fougere à fruétification dioïque: l'organe mâle vient fur un chaton ovale-cono de, médiocre , embriqué d'écailles pelrées , veloutées & obtufes à leur fommet, & garnies en deflous d'anthères nombreufes. Le femelle confifte en ur cône ftrobiliforme , terminal , & dont les écailles aufMfi peltées, ont deux piftils fous chacune d'elles, lefquels {e changent en noix monofpermes, Obferv. Ces deux derniers genres paruiffent fe rapprocher davantage des Palmiers que des Fou- gères , fur-tout par la confidération de leurs fruits: . néanmoins la nature de leurs fleurs mâles n’a pref- .que rien de commun avec celle des fleurs de Pal- mier , fi ce n'eft l’exiftence des anthères parfaites. Il eften outre remarquable que les chatons & les fpadix , dans ces genres , ne font point enfermés en maiffant dans des fpathes, comme le font les fleurs & les régimes que les Palmiers produifenc. Les Fougères proprement dites, font en général des plantes très-peu fucculentes , dépourvuesd'à- creté, mucilagineufes , & d’une faveur douceitre ou légèrement amère. La plupart font, réputée apéritives, incifives, peétorales, & un peu aftrin- elles offrent des remèdes propres aux maladies chroniques qui atieétentles vifcères de la poitrine & du bas-ventre. La racine dela Fou- gère mâle ( polypodium filiz mas. L. } eft célèbre - par fa faculté de faire mourir lever folitaire(tenia), auquel l'homme eft fujet. Haller , d'après quel- ques Auteurs , attribue cette és à la Fou- : ) ; peut-être em effet que certe faculté eft commuræ à plufieurs $26 RER A: — Fougtres différentes ; mais nous pouvons dire quelle a été conftatée de nos jours dans la Fou- gere. mâle. Voyez l’article Poryrope, FRAGON , Ruscus ; genre de plante uni- lobée , de la famille des Afperges , qui a des rap- ports avec les Smilaces & les Médéoles, & qui | comprend des arbuftes & des arbrifleaux à feuilles fimples & alternes, ayant à leur bafe des écailles ou ftipules membraneufes, & à fleurs difpofées _ foit fur les feuilles mêmes, foit en grappes termi- pales. D CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font hermaphrodites dans qüelques efpèces , & dioïques dans plufieurs autres: elles ont 1°, un calice de fix folioles ovales-lancéolées , communément ouvertes en étoile ; 2°. un godet particulier, pétaliforme, ovale , ouvert ou comme perforé à fon fommet , chargé de trois ou fix an- thères dans les fleurs mâles & leshermaphrodites, & nud en fon bord dans les fleurs femelles ; 3°: un ovaire fupérieur ; ovale, enfermé dans le godet , & furmonté dun ftyle fimple , à ftigmate hais... Le fruit eft une baïe globuleufe, uniloculaire ou triloculaire, & qui contient dans chaque loge une ou deux femences. Es?PEscCs# r. FRAGON piquant , Rufcus aculeatus. L. Ruf. eus foliis ovaio-acutis fipra floriferis apice pun- “penñtus Ni > 7 Rufeus myrtifolius aculeatus, Tourn. 79. Rufus. Baub, Pin. 470. J. B. 1. p. 579. Raj. Hift. 664, Morif, Hift. 3. p. 540. Sec. 13. t. 5. f. 1. Rufcum. Dod. Pempt. p.744. Myrtacantha. Lob. Ic. 637. Brufcus [. Rufcus, 6e. Barrel. Ic. 517. Rufus. Hall. Helv. n°. 1238. Blackw. t. 155. Mill, Dia, n°. 1. Scop. Carn.2. n°. 1230. Sabb. Hort. I.t. 8, Duham. Arb, 2. t. $7. Garf: t. $o4. Vulgairement de petis Koux , le Houx-frelon. *. Ceft un petit arbufte toujours verd, glabre, piquant, & qui a l’afpe& d’un petit Myrte par fon feuillage. Ses tiges {ont hautes de deux à trois pieds, cylindriques, verdâtres, garnies de ra- meaux nombreux & feuillés; elles font très-flexi- bles , & fe rompent difficilement.'Les feuilles font _ affez petites , norhbreufes, alternes, ovales-poin- tues, entières, dures, roides, vertes , un- peu luifantes , légèrement carinées en deflous » & pi- quantes à leur fommet: elles font feffiles ou pref- que fefliles, & n’ont que cinq ou fix lignes de largeur, fur un pouce de longueur ou environ. Les fleurs font petites, {olitaires , prefque feffiles, &e diviques ; elles naïffent chacune fur le milieu de la furface fupérieure des feuilles , dans l’aïffelle d'une petite écaille fubulée, produite par la ner- -vure même de la feuille. Trois de leurs folioles calicinales fone plus étroites & plus petites que les * FRA autres. Le calice de ces fleurs eft blanchätre, & leur godet urcéolé eft rougeätre ou teint de violet. Les fruits font des baies fphériques , rouges dans leur maturité , & qui contiennent deux ou trois femences dures & afez groffes ; quelquefois il n’y en a qu'une feule, les autres étant avortées. Cette plante croît naturellement en France , dans la Suiffe , l'Italie, &c. dans les bois, F.( 7. v.) Ses baies d’un goût douceitre, font de la groffeur d’une petite cerife, & mûriffent en hiver ; elles font alors l'effet le plus agréable par leur rouge éclatant, qui contrafte avec le feuillage d’un verd foncé que cet arbriffeau conferve dans cette fai- fon. Comme il croît très-bien à l'ombre , ainfi que la plupart des autres Fragons , on peut s'en fervir pour parer la nudité de la terre fous les arbres dans les bofquets. Ses baies & fa racine font apéritives , diurétiques, & emménagogues. 2. FRAGoON à feuilles nues, Rufcus hypophyllum. L. Rufcus foliis fubtus floriferis nudis. Linn. Hort. Cliff, 465. Mill, Di&. n°. 2. Sabb. Hort. I. t.9. Rufcus latifolius , fruëu folio innafcente.Tourn. 79. Laurus Alexandrina, fru&u folio infidente. Bauh, Pin, 305. Morif. Hift. 3. p. 541. Sec. 13° t. $. f 3. Laurus Alexandrina. J. B. 3. p. 574. .Raj. Hüft. 663. Laurus Alexandrina , chamæ- daphne, Col. Ecphr.1.t.165.f. 1. Laurus Alexan- drina vera. Barrek. Ic, 250. Rufcus latifolius , fruâuin medio foliorumertra pendente. Dill. Elth. 233.t. 251. f, 323. Le Laurier Alexandrin. Les tiges de certe efpèce font fimples , feuil- lées , verdâtres, anguleufes, pliantes, & ne s’élè- ‘vent qu’à la hauteur d’un pied & demi.Ses feuilles font ovales-lancéolées , pointues fans être piquan- tes, entières, vertes, nerveufes , plus larges moins roides que celles de l’efpèce ci-deflus, un peu pétiolées, & comme torfes fur leur pétiole. Elles ont environ deux pouces de longueur, fur une largeur de près d’un pouce, & font la plupart alternes; quelques-unes cependant font oppofées & même ternées. Les fleurs viennent deux à cinq enfemble en un petit faifceau fitué au milieu de la furface inférieure des feuilles , fur un petit tu cule écailleux, nud , c’eft-à-dire fans languette; ou qui n’eft accompagné que de l’ébauche d'une languette qui ne le dépañle point. Ces fleurs font . + # 3 ” x . 4 + u -dioïques, Some à calice en étoile & d’un verd blanchâtre , & à urcéole violet. Cette efpèce croît naturellement en Italie, aux lieux monta gneux ; on la cultive au Jardin du Roi. b: (#7) Ses baies font petites & rouges dans leur maturité. On croit que c’étoit le Laurier dont on courom noit autrefois les Poëtes & les Triomphateurs- Morif. x nr ‘3. FRAGON à languette , Rufeus D es 17 L. Rufcus foliis fupra floriferis fub folrôlo. Linne Hort, Cliff. 466: Mill. Did. n°,3. | Rufeus anguflifolius , fru&u folio innafcente. Tournef. 39. Laurus Alexandrina frudu pediculo infidente, Bauh, Pin. 304. Bonifacia [. biflngae -FR A J.B. 1.p. 575. Laurus Alerandrina. Cluf. Hift, +. . 278. Hippoglcfum. Dod. Pempt. 745. Lob. Fe. 638. Col. Ecphr. 1.p. 166. t. 165. f. 2, Radix tdæa. ejufd. Phytob. $I, t. 15, Laurus Alexan- drina folit medio ligula infidente. Morif, Hift. 3. E $40. Sec. 13. t, $.f. 2. Laurus taxa. Dalech. Jift, 205. Hippogloffum. Barrel. Ic. 2149. Blackw. t. 128. Ce Fragon reflemble tellement à celui qui précède, qu’on peut foupçonner qu’il n'en eft qu’une variété; néanmoins on len diftingue par fes feuilles communément plus alongées & moins larges, & fur-tout par la languette quelquefois aflez grande qui accompagne les fleurs. Ses tiges font frmples, feuillées, verdätres, pliantes, & ne s’élèvent guères qu’à la hauteur d’un pied. Les feuilles font lancéolées ou evales-lancéolées , ref. femblent à celles du précédent par leur fubftance, * Îeurs nervures & leur difpofition. Ce qu’elles ont de remarquable , c’eft que vers le milieu de leur furface fupérieure, elles portent une languette ou foliole particulière , feflile ;| lancéalée | & moins grande que la feuille qui la foutient. C’eft dans laiffelle de cette languette que naïflent les fleurs : elles font dioïques , pédicellées, & dif: pofées deux ou trois enfemble. Les folioles de leur calice font d’un verd blanchâtre , & ouvertes . en étoile; leur urcéole eft violet. Cette plante . croît naturellement en Italie, en Hongrie, &c. aux lieux ombragés des montagnes : on la cultive au Jardin du Roi. B. (v. v. } Les petits paquets de fleurs , dans ce Fragon aïinfi que dans le pré- cédent , varient en ce qu'ils font placés tantôt def fous & tantôt deffus les feuilles. 4. FrAGoN androgyn, Rufus androgynus. L. Rufèus foliis maroine floriferis. Linn. Hort. Cliff. 464. Mill. Did. n°, 7. Rufcus latifolius è foliorum finn florifer & bac- cifer. Dill. Eith. 332. t. 250. f. 322. An laurus Alexandrina palmenfis , baccis è crenis foliorum Prodeuntibus. Petiv. Muf. n°. 258. & laurotara epiphyllocarpos crenatis foliis maxima , à fingulis olorum crenis baccifera , ex infula palma. Pluk. nt. D. IJ4. x : Le ie bete efpèce , bien diftinguée desau- tres par fon port & fur-tout par la difpofition de es fleurs, Ë qui s’élève à la hauteur de cinq ou fix pieds. Ses tiges font rameufes , un peu farmen- teufes, vertes, de l’épaifleur du doïgt inférieu- rement, & garnies feulement fur leurs rameaux de deux rangées de feuilles qui donnent à ces ra- _ Meaux l'afpe@ de feuilles pinnées. Les feuilles font alternes, ovales-pointues , plus larges & prefque arrondies à leur bafe avec un pétiole très-court Un peu contourné , d’un verd agréable, un peu luifantes, à nervures fines & parallèles, entières lorfqu'elles font dépourvues de fruéification, & Batnies au milieu d’un de leurs bords d’une cré- _Télure remarquable lorfqu'elles en font chargées, es font longues de deux à trois pouces , fur près | FR A sa d'un pouce & demi de largeur, Les fleurs fonc pédicellées, & difpofées fix à douze enfemble par petits bouquets firués dans les crenelures latérales des feuilles ; ces fleurs font androgynes ou mo- noïques , c'eft-à-dire que les unes font mâles & les autres femelles fur le même individu. Elles font d’une couleur blanchätre ou jaunâtre, & leur urcéole eft couronné de fix anthères petites & à deux lobes. Cet arbrifleau croît dans les Cana- ries, l’Ifle Madère , & eft cultivé au Jardin du Roi. B.( v. v. ) Onle tient dans l'Orangerie pen- : dant l’hiver. ; s. FRAGON à grappes, Rufcus racemofus. L. Rufcus racemo terminali k:rmaphrodito. Lin. Hort. Cf. 466. Mill. Diét. n°, 4. ; Rufcus anguftifolius | fruG@u fumimis ramalis innafcente. Tournef, 79. Sabb. Hort. 1.t, 10 Laurus Alexandrina anguflifolia r2mofa , fruë&u ad extremum racemofo. Morif. Hift. 3. p. 541. Sec. 13. t. 5. f. 4. Laurnus Alexandrinia, frudu à dope caulium prodeunte. Herm. Lugd. 67%. t. 681. Cette efpèce fe rapproche des Médéoles par fon afpeët , & fe diftingue fortement des autres Fra- gons par le caraétère & fur-tout par la difpoñition de fes fleurs : elle s'élève à la hauteur de trois à quatre pieds , fur des tiges droites, grêles , flexi= bles , & très-rameufes. Ses feuilles font alternes , lancéolées , un peu étroites, pointues , prefque fefliles , entières, obliques, luifantes, & d’un verd gai. Elles font longues d’un pouce & demi à deux pouces, fur cinq à fix lignes de largeur , & ont chacune à leur bafe une ftipule membrañeufe, ee trouve aufli dans les autres efpèces. Les: eurs font petites, globuleufes , hermaphrogites, d’une couleur herbatée ou blanchâtre, & difpo- fées au fommet des rameaux en grappe très-pew garnie. Les baies font rouges & monofpermes. Cette plante croît naturellement dans les Ifles de PArchipel , & eft cultivée au Jardin du Roi. B. (+. y. ). Elle fleurit en Septembre. FRAISIER , FRAGARTA ; genre de plante à fleurs polypétalées, de Ia famille des Rofiers, qui a de très grands rapports avec Les Potentilles, | les Tomentilies & les Sibbaldes, & qui comprend des herbes vivaces, peu élevées, venant en touffe, Les feuilles de ces herbes font prefque toutes radi- cales , pétiolées | compofées ordinairement de trois folioles ovales, dentées en fcie , & ont des” | ftipules courantes , adnées à la bafe de leurs pétio- | les; les fleurs difpofées en bouquet terminal , | fur des pédoncules fouvent divifés, produifent des et cerminal, fruits remarquables par le réceptacle des graines qui s’eft renflé, eft devenu pulpeux, fueculenr, | odorant, d’un goût exquis , & a acquis l'afpec? d'une baie grande & communément rougeätre à | lPextérieur. Outre les feuilles & les tiges qui naïffent de la | racine de ces plantes , cette même racine peufe s28 FRA communément des rejets ou coulans qui ram pent fur la terre, y prennent racine, produifent à cha- que nœud enraciné, des feuilles & des tiges fem- blables aux autres ;'& muluplient ainfi les indi- vidus de l’efpèce. À CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur a 1°. un calice monophylle , plane , perfiftant ; & divifé jufqu’à moitié en dix éécoupures pointues , dont cinq extérieures & alternes avec les autres, font plusétroites qu’elles ; 2%. cinq pétales ovales ou arrondis, ouverts, & - attachés au calice par des onglets courts; 3°.une vingtaine d’éramines ; dont les filamens moins longs que les pétales, & comme eux attachés au calice, portent des anthéres arrondies, échancréés à leur bafe ; 42. des ovaires très-nombreux ( ju‘qu’à cent}, fort petits, comme ramaffés en tête, fitués fur un réceptacle convexe , ayant chacune un ftyle fimple, qui naît latéralement prefque de leur . bafe, à ftigmates tronqués. Le fruit confifte en un grand nombre de petites graines éparfes & piquées fur un réceptacle ovoi- de, non pulpeux , fucculent , coloré , caduc, & Especess felon Linné. 1. Fragaria ( vefca }) flagellis reptantibus. Hort. CH#. 192. Frogaria vulgaris. Bauh. Pin. 326. Tournef. 295. Morif, Hift. 2. p. 186. Sec. 2. t. 19. £. 1. Fragaria & fraga. Dod. Pempt. 672. Lob. Tc. 697. Fragaria. Blackw. t. 77. Hall. Helv. n°, 1112. Pollich. Pal. n°. 491. g; Fragaria frudu parvi pruni magnitudine. Bauh. Pin. 327. Tournef, 296. Le Capiton. - y. Fragaria muricata, Lion, Sp. PL. 2. p. 709. Fragaria arborea, flore herbaceo. Zanon. Hit. 114:t, 78. f.1, < ÿ, Fragaria ckiloenfis , fruë&u maximo, foliis carnofis hirfutis. Frez. Itin. p. 70. t. 11. Dill. Elth. 145. t. 120. f. 146. Le Frutiller, 2. Fragaria ( monophylla) foliis fimplicibus. Linn. Le Fraifier de Verfailles. Duch,. 3. Fragaria ( pie ) caule decumbente , ramis oriferis. laxis. Linn, Pollich. Pal. n°. 492, &c. Foyez POTENTILLE. Obfervation. Linné réduit tous les Fraifiers à trois efpèces, parmi lefquelles il préfente la feconde en doutant, avec raifon, fi elle n’eft point une variété de la remière ; & quant à fa troifième efpèce , nous ne confidéreruns que comme une Potentille , parce qu’elle en a les car2étères, & qu’elle n’a point ceux qui conftituent le Fraifier. Il réfulteroit delà que tous les Fraifiers pourroient être confiderés comme des variétés d'une feule efpèce : cependant le Fraifier du Chili paroît conftamment différent des Fraïfiers d'Europe; & parmi ceux-ci , le Frai- ficr à pétales verds ( Fragaria muricata.L.) , dont F R À nous fommes affurés de l’exiftence, Madame de Charrière ayant bien voulu nous en envoyer des individus fecs, diffère fortement du Fraifier com- ‘ mun par fes pétales, puifqu'ils font de grandeur médiocre, ovales, verdâtres, & munis à leur fommet de trois ou quatre dents remarquables, Les fruits de ce Fraifier font, à ce qu’on prétend , muriqués ou hériffés de pointes. Dans tout le refte il reffemble entièrement au Fraifier commun par fon port, fa grandeur, fon feuillage, les poils dont ileft chargé, & n’a rien d’arboré ou de ligneux , comme l'indique la phrafe de Zanoni. CS) | Au refte , nous ne faurions mieux faire que de préfenter ici dans fon entier l’article Fraifier que M. Duchefne nous a communiqué pour cet Ou- vrage. On fait que M. Duchefne a déja publié. fur cet objet , dont il a fait une étude particuliere, & qu’il a fuivie dans le plus grand détail,untra= vail rempli d'obfervations curieufes & intéreffan- tes ; l’article qui fuit offre fur cetre matière le pré- cis & le réfultat de fes recherches & des connoïf: fances qu'elles lui ont procurés. Sur les Fraifiers , par M. DUCHESNEe CARACTERE GÉNÉRIQUE, La fleur eft compofée 1°, d’un calice d’une feule pièce, évalé, divifé tout autour en plufieurs dents, le plus ordinairement au nombre de cinq » & garni en dehors d’un double rang de dents qui recouvrent les divifions des grandes; 2°. de péta- les concaves &arrondis, attachés par des onglets fort courts entre chacune des divifons du calice; 3°. d’étamines à fommets hémifphériques, MALE” qués de trois fillons & attachés par le dos aux pointes par lefquelles fe terminent les filets qui les portent , lefquels filets naiffent d’un difque ou lame circulaire adhérente au bord du calice; fe trouvent en nombre quadruple des pétales ; favoir, cinq droits & longs, au milieu des gran des divifions du calice ; cinq droits & courts tou” chant les onglets des pétales, & entre ces dixs dix autrês longs & inclinés en dehors; de forte que les fommets forment un fecond rang ; 4°. dun grand nombre, c’eft-à-dire d’environ cent fils. implantés dans un fupport hémifphérique ; 107 par un gonflement de la partie centrale du calice. Chaque piftil compolé d’un ovaire , de forme ovale, pointu, avec un dos tranchant du côté ‘intérieur, & la pointe courbée du même côté; d’un ftyle qui, prenant naiflance au ied , & en gagé jufqu’aux deux tiers du côté de Povaires coule latéralement jufqu’à fa pointe, & fe redreffe pour le furmonter véritablement; enfin d'un füg- mate formant un bourrelet marqué par quatre coupures, | ; 5 _Le fruit fe trouye compofé 1°. du calice nt perfifte aufli bien que les filets des étamines 3 2°. du fi d i ux , confidéra- upport des ovaires , pulpeux, etes FRA “blement accru, devenu la Fraife odoränte , fuc- culente, féparée par une forte d'étranglement de {a partie sèche du calice; dont elle fe détache fouvent d'elle-même; 39. des ovaires devenus aflez gros, vu leur exceflive petiteflé daris l4 fleur , mais couverts feulement d’une peau sèche, ce qui es a fouvent fait prendre pour des graines nues. Ces ovaires qui confervent leurs ftyles jufqu’à Jeur maturité, contiennent au-dedans d'une coque cartilagineufe , un véritable pepin couvert de deux péaux , & ayant à la pointe , entre fes deux Tobes, un embryon, dont la radicule pointe vers le haut , ainfi que dans toute la famille des Ro- facées. à ‘ Obfery. Le caraétère difin@ifides Frarfiers eft lé gonflement du centre du calice ; ‘tous les au- | < = : * r ‘ . “tres lui font communs aveé les Potentillés; ce qui | ‘a déterminé plufieurs Botäniftés , & Häller après | eux , à les réunir à ce genre. En confervänt , avec Tournefort &. Linné, le genre Fragaria; nous ne pouvons y compréndre ; comme eux, l'efpèce | appelée par tous les Botaniftes précédens, Fraga- ‘ria fherilis ; & que nous tommerons Fraiférati, ppeler là reffemblance qe la forme & la pOur rapp difpofition de fes feuilles: lui” donnent avec les: Fraifiers ; reffémblance affez grande pour que quelques Cultivateuts sy foient trompés , én” pre- nant du plant dans les bois. + 92. 95 - : C'eft ce boutfouflement pulpeux du centre du calice du Fraifier , dans fon état de natute ; quia “mérité à cette petite plante lhonneur d’être affo- Gide aux arbrés_ fruitiers les plus eftimés ;'il indi- _ ‘quoit en même temps que dansla plante cultivée , “ces parties féroient celles où fe porteroit la luxu- ‘riance, Aufli voit-on dans certaines variétés le ‘nômbre des partiés augmenté régulièrement d’un “cinquième établi furifix divifions ; même fut fept. D’autres fois, ce jeu fe fait avec défordre ; & dans cés fleurs , les languettes extérieures du calice “font celles qui acquièrent le plus d'accroiffemenr:, “e‘divifent en deuxrou-en trois, prennent même une configuration feuillée : alors fort communé- ment la Fraife perd auffi se 22 hémifphérique | “où fémi-ovale | & devient irrégulièrement appla- tie dans fa longueur , ou quelquefois cornue, * 11 eft peut-être fuperflu d’avertir, qu’ainfi que dätis toute la famille , la ramification où la folia- _ ion eft alterne-fpirale, & que des qûeues des “feuilles forment par le BAS une gaîne membraneufe Aurmontée de deux fauffes fipules membraneufes. La: EM JE SRI S k Mit D a : SIP ER Si out Joie … Obferr. Des quatre efpèces de Fraifiers établies ‘Par Linné , après avoir rejeté dans les. Potentilles “le Fragaria flerilis , ft eft aifé de prouver que le -Fragaria muricata , ou le Fragaria monophylla ne x être comptées pour efpèces , non qlus que € Fragaria efflagellis, qu'on verra eependant for- ‘mer face conftante , & préfenter un caraëtère auf Afäillant que les deux autres. Mais la divifion qu'on Botanique. Tome IL. A FiRA 529 peut faire dans les variétésexiftäntes, en’ dëux bandes ou féries principales ,‘peüt-elle ou noh y faire réconnoître {deux efpèces diftinétes? C? ce que nous Jaïiflons à décider. Nous en indique- rons feulement les différences, aufli bien que celles qui diftinguent les races inférieures. Cependant la grande conformité qui fe trouve entre ces deux efpèces ou races principales , nous engage à les confidérer colleétivement dans une defcription qui puiffe les diftinguer de quelque autre efpèce con génère qui vient à être découverte, :: E Defcription de l’efpece. Outre les caraétères génériques, on obferve dans tous les Fraifiers qui feront ci-deflous indi- -qués ; 19. des racines fibtéufes naiffant toutes d'une principale qui fe prolofige en une forte de “tronc entouré , comme celuides Palmiers, d’une “partie des gaînes membraneufes qui font au bas ‘des queues des feuilles. Ce tronc , dans l’état de ‘nature, s’alonge fans cefle, & produit chaque an- ‘née de nouveaux étages de racines; mais il périt d’épuifement , lorfqu’au bout de-huit-eu dix ans “ibeftsparvènu à une: longueurépale au plus à une idées queues de fes feuilles: nb par lacultures, clé Fraifier produit: des: œijletens’ qui ; forment etouffe , & 4 dencipérit: que plus vite, 2°. Dans Pétar dé naïure., au lieu d’œifletons il fort quel ques courans qui fe ramifient plus ou moins, por- tent à une diftance environ double du diämètre de l’arrondiflement des feuilles, de nouveaux cœurs qui $’y enracinent., après quoi le courant fe-defsèche -promptement , & c’eft de cette ma- nière que le Fraifter fe propage le plus abondam- ment. Cultivé malgré les œilletons , l'abondance des courans n’en eft que plus grande, attendu qu'il-n’eft: prefque aucune gaîne qui ne fourniffe: Ou l’unou l’autre. Il s’eft trouvé dans la race com- mune d'Europe une variété dans laquelle les çou- -rans beaucoup plus rares que les œilletons, font -en même temps fi courts qu’on ne peut les déter- -iminer qu’en déchirant la touffé, Ce Fraifier-buiffon “faït race conftante, mais ne peut être traité Æ’efpèce. Au refte , les courans ; en latin ffagella font auffi nommés fouets , filets, fléaux , jeté « ‘trainées , trainaffes , tirans:, nilles, lifières , &c. 3. La fubftance des faufles ftipules-eft membra- neufe; d'abord elles font blanches où plutôt dia- cphanés, 8 devicnnent roufleitresten fe defféchant, £ Au-deflus de la paîne:,: les queues deviennent ey- “Aindriques } mais marquées d’un fillon dans toute leur longueur. Hans l’état de nature ;les feuilles font toujours. un peu moins dongues que leurs queues: mais dans le Rraifieshii tré qui forme -touffe , :lés queues font fouventdu double ou du triple. Les nervures: latérales de Ia feuille fone alternes; cependant:celles du bas font quelquefois ft rapprochées , qu’elles femblent oppofées, Leurs dernières fubdivifions-répondent à chacune des > dents de la feuille, ‘où elles font terminées par de Xxx \ 39 FR À petits ongles triangulaires toujours de la même . couleur que le fruit. ÿ Le plus fouvent lesfeuilles font coupées en deux endroits , jufqu’à la côte du milieu , de forte que les deux principales nervures latérales avec leurs fubdivifions -& leurs membranes, forment des feuilles particulières, Elles font femblables à celles du milieu | excepté que leur côté extérieur , qui eft plus grand que l'intérieur , eft en même temps garni de dents qui ne font point dans les coupu- res. On remarque encore que , de ces deux feuilles latérales , il y en a toujours une qui eft un peu plus grande , & que l'oreille de la queue de ce côté eft au contraire plus petite. Le bas des trois principales nervures eft nud, & forme pour cha- que portion de si une petite queue féparée qui leur donne Pair de trois feuilles diftinétes , quoiqw’elles ne foient véritablement que des feuilles palmées à trois divifions. Au refte, dans létat naturel , ces petites queues font fi courtes , qu’on les apperçoit à peine : c’eft par l'accroiffement dû à l’engrais qu’elles s'alongent, comme on le voit dans nos jardins. - Il y a des feuilles qui, n'ayant point ces cou- ures, {e trouvent abfolument fimples ; telles font cs trois ou quatre premières feuilles de tous les Fraifiers élevés de graine, la plupart de leurs feuilles florales , & prefque toutes celles de la race des Fraifiers de Verfailles ( Fragaria monophylla. Lin.) , qui en donne même quelques-unes de pa- voifées. D’autres feuilles ont au contraire quatre coupures, & font palmées à cinq divifions: ce qui arrive affez fouvent au petit Fraifier d'Angl. à quelques Capronniers, & fur-tout au Breflinge noir. On en voit d’autres qui ne font divifés que d'un côté irrégulièrement en deux ou en quatre. On trouve encore quelquefois plus ou moins haut de la moitié fupérieure de la queue un ou deux appendices, dix ou douze, même vingt fois plus petites que les vraies feuilles : fituées alternati- vement & toujours fort inégales ;: cette produc- : Hon qui rapproche le feuillage du Fraifer du feuil- lage de l’Aigremoine ou de lArgentine , s’ob- ferve fort communément dans le Breflinge verd & auffi fur des Frutillers & des Quoimios, même dans des Fraifiers communs , qui donnent aufli ces appendices payoifés , formant de petits cornets afez plaifans, : 4°. C'eft toujours du centre des feuilles que naiffent une ou plufieurs tiges à fleurs ; mais le bourgeon le plus voifin recevant la force direéte | de la végétation, occupe bientôt le centre & femble rejeter la tige fur la côte. Le vieux cœur de feuilles qui accompagnoit cette tige périt avec elle , après la maturité du fruit ; cependant on voit | se Se cette végétation devenir prolifère , la tige convertie en courant, produire de fa ne divifion , des bourgeons qui s’enracinent. divifions de cette tige font toujours une bifur- Sation du milieu de laquelle fortent autant de FR A fleurs portées parun pédicule particulier, Souvent, dans le Fraifier fauvage qui languit, un des deux rameaux manque , & le nombre des fleurs eft réduit à trois ou quatre : quelquefois au contraire il fe trouve trois rameaux au lieu de deux. Cha cune de ces divifions garnie de fa gaîne comme les bourgeons qui fortent des racines; mais ces gaînes , au lieu d’être d’une fubftance sèche & membraneufe , font de la nature & de la couleur de l'écorce : les plus fortes donnent affez fouvent naiffance à de petites feuilles fimples ou palmées, les autres fe terminent fimplement en pointe. Les fleurs terminent feules à feules les pédicules ou derniers rameaux ; lorfqu'il s’en trouve deux, c’eft une monftruofité évidente. Dans le Fraifier à fleurs doubles il fe forme fouvent une couronne de petites fleurs plus ou moins complètes qui for- tent , avec ou fans pédicules, du calice de la fleur centrale. 5° La couleur des queues des feuilles & cou- rans eft un vert pâle aufli bien que le deffous des feuilles ; elles font en deffus d’un vert plus foncé : la nuance en eft afez différente fuivant les races diverfes ; l’abondance & la longueur des poils varie aufli beaucoup; les pétales font aufli plus ou moins blancs , & dans quelques races, teintés d’un peu de foufre. Le froid les colore au con- traire de veines rouges. Les étamines font d’un jaune aflez foncé ; leurs filets font plus pâlesainfi que les piftils, qui ont une nuance de vert. Dans quelques races , la Fraife en maturité refte abfo- lument verte, teintée d’un rouge fale plus ou moins foncé du côté du foleil ; dans d’autres, elle prend une couleur blanchâtre ou jaunâtre pareil- lement rouge au foleil; enfin, dans les races les plus communes en ce pays , la Fraife eftentiére- ment rouge, à moins que quelque partie cachée dans ]a terre ne fe trouve privée de couleur; mais il en exifte plufieurs fous-variétés entièrement dé- colorées qui ne prennent au grand air qu’une nuan- ce ambrée, ainfi que tous les autres fruits blancs. DBITECEr : Les Fraifes : à ovaires petits & nombreux; éta= mines courtes, L : Obf. On trouve dans les fept premières varié tésqui conftituent les Fraifiers proprement dits, outre les deux caraétères ci-deflus, un feuillage mince & blond , une grafide difpofition à la couleur rouge qui fe dénote avec vivacité dans les petits ongles du bout des dentelures des feuilles, & qui affeéte toute la plante, lorfque, par trop de fumier, elle prend la maladie mortelle nommée la rougiffure , qui fe montre dans fes pétales frappés de la gelée, & qui colore la Fraife dans fon en- tier, comme on l’a dit, excepté dans les fous- variétés à fruits blancs, qui ne confervent rien de rouge. . La fubftance de la Fraife , qui eft une pulpe très -odorante, légère, poreufe, & fondante» FRA eft cependant peu aqueufe : auffi d’une part s’y forme-t-il de très-grands vuides dans fon inté- rieur, & de l’autre fe defsèche-t-elle jufqu’à de- venir friable. Elle fe détache facilement & fou. vent d'elle-même du calice, dont les À Rs fe recourbent du côté du pédicule de la fleur. Ce . pédicule court eft toujours courbe lui-même , & la difpofition des rameaux eft de fe tenir droits, à moins que le poids des fruits ne les abattent, plutôt qu’ils ne les courbent, Tous ces Fraifiers, dune affez courte durée par leurs bourgeons , mais très-bien organifés quant aux fexes, produifent beaucoup de fleurs toutes hermaphrodites , par- faites , prefque toutes fécondes , dont il fe trouve à peine quelques ovaires qui avortent. La dégé- nération en blanc eft affez fréquente dans les individus élevés de graine; mais cette variété même fait race , ainfi que toutes les autres qui fe forment rarement, mais font toutes conftantes ; ce qui ne peut cependant leur faire donner avec quelque fondement le nom d’efpèces. L'influence du fol & du climat fe fait très-peu _ fentir fur cette efpèce, qui fe retrouve la même dans toute l’Europe , & eft encore , au jugement des fens, intrinféquement la même, malgré les différences que l'Obfervateur s'étonne de trouver entre quelques-unes de ces races. Au lieu, qu’ainfi- w’on le verra, l’inconftance eft un des cara@tères Fraifiers de la feconde efpèce , au refte, outre la réunion de ces petites différences, dont au- cuhe, à la vérité , préfentée feule, ne paroîtroit importante, nous ajouterons que les diverfes races de cette feconde efpèce, qui fe fécondent récipro- uement , femblent ne pouvoir l'être par les Frai- |" de la première, fans toutefois prétendre attri- buer à cette preuve négative plus de force qu’elle n’en a pour établir cette diflin&ion des Fraifiers en deux efpèces principales, 1. Le Fraisier des Alpes, Fragaria femper- florens. Le Fraifier des mois. Fragaria minor fem- Perflorens ac frugefcens, Alpina. Duham. Pom. an? Fragaria. Trag. Fraga. Gefn. Coll. La vivacité de la végétation eft en quelque forte la feule chofe qui diftingue çe Fraifier du Quelque peu coloré de rouge. Ses ovaires féconds , tou- Jours en petit nombre, & très-gros , adhèrent à peine à la pulpe, ce que nous avons voulu expri- mer par le nom de Fragaria granulofa, Les indi. vidus avortifs , qui font les plus nombreux, pro- duifent quelquefois un ou deux fruits parfaits, mais un peu plus fouvent des demi-fruits , qui ne font pulpeux que fous les trois ou quatre ovaires ui fe font trouvés féconds ; ce qui donne à ces | informes une figure très-bizarre; d’autres fois, la force de la sève procure au fupport entier un commencement de végétation qui, s'arrêtant - bientôt , ne fait qu'élever d’une ligne ou deux la mafle des ovaires ftériles : le plus ordinairement ces ovaires fe defsèchent au fond du calice qui fe referme fur eux. Au refle, la caufe de flérilité _ énoncée par Haller, n'eft pas exa@e : le Breflinge- coucou neft point dépourvu de ftigmates ; ils font feulement 2ffe@és d’un vice inconnu qui leur caufe cette fingulière ftérilité , ainfi qu’il arrive dans beaucoup d’autres races analogues, mais moins conftamment & moins généralement. Miller n'a pas mieux réufli en voulant donner une expli- Sation phyfique du préjugé vulgaire que le Frai- fier-coucou fe forme du Fraifier des bois, lorfque mal cultivé on le laiffe s'épuifer de courans. I! 2 prétendu qu’en effet la multiplication par bour- Beons, renouvellée trois ou quatre fois coup fur Coup, produifoit dans tous les végétaux une fem- _blable fériés affertion aufli peu fondée pour les arbres, qu’elle eft fauffe pour les Fraifiers. Les raifiers proprement dits ne font jamais vraiment ftériles, la bonne ou la mauvafe culture leur fait lement produire plus ou moins de fleurs & de ts. Mais ce nouveau Breflinge fe trouvant mêlé En certains bois avec la bonnerace de Fraife, lorf les Cultivateurs ne s’accoutument pas à le ifcerner au feuillage , il ne leur arrive que trop fouvent de planter autant de Pun que de l’autre, Ÿ même plus de celui-ti, prévenus par fon air Vigoureux; & commc il abonde bien plus en cou- . _rans , & eftd'ailleurs , en PR, $35 qualité de Breflinge lus vivace qu'aucun Fraifier, il doit ee” orfqu'on abandonne un gazon, une bordure de Fraifiers , que fertile les premières années » elle fe trouve bientôt ftérile , d’où l’on a récipitamment conclu une dégénération impoffibl, + 12. Le BRreéscince d'Allemagne , Fragaria nigra. Le Fraifier-Breflinge, Fragaria minor feu nigra Knackelber Prefling. Thul. Fraga ferotina. Brofling. Camer, Fragaria aliud genus vulgô Brofling , Camerario , Jeu fr a ferotina. J,Bauh. Hift. Fragaria foliis hifpidis Preflinge. Hall, Flor. Jen. Fragaria « Prefling , quæ, dum frudus decer= Pitur, crepitum edit. Knakelber, Wigaud Herb. p- 59. Hall. Hift. cv. ij. p. Cette race eft celle à laquelle 1e nom de Bref. inge appartient en propre. Elle fut env ée à As par M, de Halier lui-même en 1766 ; il l’avoit indiquée en 1718 dans fa Flore de Jena , & défigné comme Thule & Camermeifter l'avoienc fait par la grande adhérence de la Fraïfe à fa queue : fa pulpe eft en effet très-ferme, mais affez Juteufe; elle s'élève entre les ovaires. Son parfum ef très-fort & peut-être : fa cou- leur verte eft au foleil d’un rouge brun. Son feuil- lage très-brun eft bas , & fes feuilles fujettes à fe palmer à cinq divifions ; fes rameaux courts, 11 abonde en courants plus qu’en fruits » & eft (ujer à la ftérilité. I1 eft tardif. Il auroit befoin d’être adouci par la culture ; cependant » élevé de graine pendant quelques années , il ne nous a rien donné de nue que lui. € ; 13. Le Bresiince Bourgogne Fragaria pendule, Le Fraifier-marteau. : Très-analogue au précédent, il fur reçu de Be- fançon par un Amateur en 1768 , fous le nom de Fraifier-marteau | qui lui convient pour ja forme dé fon fruit en poire tronquée, applatie ou com- primée par l’extrémité. 1] prend plus de couleur, & a ln goût moins fort; la partie renfermée dans le calice eft entièrement nue, ne portant aucun ovaire, 14. Le BresziNce de Long-champ , Fragaria hifpida. Le Fraifer de Long-champ, An? Fra- gariæ tertium genus ; feu fragæ rubræ partim can- dida. Trag. 499. Fragariæ Jpecies minor. Haarbeer. Camer. Fragaria hifpidis foliis. C. Bauh. Raj. Hift. Tourn. Ce Fraifier, l'un des plus vivaces des plus robuftes , des plus abondans en courans , eft ordi- nairement ftérile dans le bois de ne, où nous le vimes pour la première fois en 1767 , entre Long-champ & Madrid. Cultivé, il donne un fruit analogue aux précédens ;-plus alongé , plus coloré , plus juteux & meilleur. Son feuillage , affez petit , eft fort velu. I1 refte fort bas , ainfi que fes rameaux, qui rampent plutôt qu'ils ne s’élèvent. Si Pon peut croire que fon exiftence dans le bois de Boulogne foit due au voifinage des jar- dins formés pour François 1, autour de fon che 36 FAR _teau de Madrid , il ne feroit point invraifemba- ble que ce Breflinge pûr aufli être le Harbéer de Spire que M. de'Haller penfoit être le même que fon Breflinge , mais qui doit en différer par des feuilles velues, fuivant Carmermeifter & Parkin- fon, qui parlent féparément de l’un & de l'autre : ce qui relte à vérifier à Spire par ceux qui feront plus heureux que nous ne l’avons été à en tirer cet éclaircifflement, 15. Le BresiiNcr d'Angleterre, Fragaria viri- dis. Le Fraifier vert. Fragaria altera. Ger. emac. Fragaria viridis. Park. Salmon, Mili. Fragaria vul- garis minor frudu medio inter rubrum & album. Morif, Hift. Fragaria gracilis flore & fruclu funvi- ridibus. Duham. Pom. PI, 9. Àn ? Fragaria minor - dulci frudu. Rudb. Fragaria minor fru&u dulci fubalbido. Lind. Wikel. 13. Fragaria. «. Linn. F1. Lapp. £. FI. Suec. … Le plus connu de tous les Breflinges, celui-ci na pas ceflé d’être cultivé en Angleterre fous le nom de Fraifier verd depuis Parkinfon jufqu’à : Miller, & c’eft encore fous le même nom qu’il fut envoyé à Trianon en 1765. Aflez analogue _ aux deux précédens, fon feuillage eft plus grisä- tre, & forme des rouffes un peu plus élevées , :aufli fes feuilles font-elles aflez petites : celles qui neiffent pendant la maturité du fruit font prefque toutes chargées fur leurs queues des appendices _ci-deffus décrits. Le fruit bien rond & turbiné, eft d'un vert grisâtre, à pe coloré par le foleil d’un rouge terne , moins ferme que la plupart des Breflinges , très-juteux & d’un parfum agréable ; . il eft tardif , lent dans fon accroiffement, & fort fujet à refleurir, mais avec peu de fuccès aux . environs -de Paris. Sa race a varié entre nos mains en individus défeëtueux 8: même ftériles, quel- ques-uns améliorés pour la groffeur du fruit, d’au- tres remarquables par Pintenfité du jaune foufré . de leurs pétales, qui, en s’épanouiffant, étoient prefque verdâtres. Nous avons vu les Cäperon- . miers & 1e Frutiller femelles fécondés par cette race de Breflinge , produire des métis intéreffans. 16, Le BresziNGs de Suède, Fragaria praten. fis. Le Fraïfier-Prugnon. Fragaria vefca B. pra- tenfis. Lin. Sp. PL 1762. An? Fragaria major fru&u albo. Radb. Hort, 43. 7, Cette race eft fi cemmune en Suède, que les payfans, qui nomment fmultrou la Fraife ordinaire des bois, donnent le nom de jordgubber à celle-ci, qui croît dans les prés. Ellé à toujours été citée par Linné depuis fon Flora Lapponica publié en 1737; mais particulièrement décrite dans fon Species plantation, édition de 1762 , quoïqu’avec une confufion du Cäperonnier ci-deffous. Lui- même nous en fit parvenir des pieds vivans en 1765, en échange du Fraifier de Verfailles, Ils ænt profpéré, & ont fait par leurs graînes race conftente y plufieurs individus fe font même trou- vés donner de plus gros fruits. Ce Breflinge, le plus petit de tous les Fraifiers par fes rameaux FAR courts, fes courans ramaffés, fon feuillage aufft bas que mefquin, porte cependant d’affez: gros fruits qui , d'un vert gai, fe colorent comme les Brugnons , d’un rouge très-foncé. Ils font très- ronds, fort adhérens au calice , ne s’en dérachant qu'avec bruit: la pulpe ferme, caffante & très- juteufe , d’un parfum exquis, fe bourfoufle beau- coup entre les ovaires, qui font fort gros, La plante eft remarqüable en ce que fa race eft la feule qui ne conferve pas fes feuilles en hiver ; le Breflinge de Suède les perd abfolument , & perce Ja terre au printemps comme une Anémone, de forte qu’il fleurit même avant que fes feuilles foient parvenues à leur grandeur. Ii eft tardif, mais refleurit aufli-tôt , & cette feconde fruétifica- tion réuflit affez fouvent. Ses touffes ne grofliffent pas promptement; ce qui les fait durer jufqu’à cinq &/fix ans en place. ie CareroNNIER royal , Fragaria mof= chata, Le Fraifier de Bruxelles qui porte deux fois, Cette race des Caperonniers tient des Breflinges par fon fexe hermaphiodite & fa difpofition à refleurir & à frndifier une feconde fois. Peut-être eft-il dû à une fécondation croifée, comme les variétés que nous avons ainfi obtenues par le Bref-. linge d'Angleterre , entre lefquelies il s’en étoit diffingué une à petits fruits fondans &e délicieux , que nous nommâmes aufli-tôt Caperon impérial , mais qui n'a pas tardé à retomber dans une fté- rilité prefque totale. Celui-ci au contraire à feuil- lage bien franc, grandes fleurs, & fécond en gros fruits, femble heureufement remonté à l'étatpri® mitif, & mérite d’être cultivé par Mr nos Caperonniers communs. Son ruit, d'une couleur plus claire, eft en outre moins pâteux : enfin fà récolte d'automne eft affez complète. Il n’eft connu que depuis 1770 : c'eft de Bruxelles qu'il y fut alors envoyé à Fontainebleau : PONS navons pu faire remonter plus haut fon origines mais il eft prouvé que tous les Caperonniers ré” pandus dans l'Europe avant cette époque ;, étoiens abfolument unifexes, comme îls le font encore. 18. Le CAPFRONNIER unifexe , Fragar!a mof- chata dioica. Le Caperon ( mal-à-propos Capiton dans plufieurs livres, & jamais dans Pufage ).. Fragaria fcabra , flore mafculo frerilis. Dub. rer 6 flore fœmineo , fruëu purpureo mo, chato. Ibid. (Etiam ). La Fraïfe-abricot, la Fraife-framboile, Fragaria fru@u rubro, bacca ideæ fapore. Ibid, Fragaria foliis ovato- lanceolatis rugofis fr raëu ovato. Hauthoy Strawberey. Mill. Fraga Max UM & Bohemia. Salmon. Robin. Broffe. Park. Raï: Fraga fruëu magno. Befler. Fragaria fruë pars vi pruni magnitudine. C. Bauh. Fragarta & fraga / majore alba , Gallobelgis des Chapirons: Lob. La figure de Befler, qui repréfente des fleurs dépourvues d'étamines, prouve que dès le ps fiècle, le Caperonnier étôit tombé dans Pétat s féparation de puiffance dans lequel il étoit mere dans toute l’Europe en 1766, lorfque nous PE ET # LI FRA es cette obfervation commeun fait inconnu des Botaniftes, Linné, confulté en 1764 fur cet arti- cle, avoit répondu: « Dum de fexu loqueris , - » rogo,caveas ne flores frigore vernali deflrudlos pro ÿ ma/fculis habeas , quod frequenter apud nos con- .» tingit; ego nufquam flores mafculos in ulla Fra- .».garia.obfervavi ; fæpiflimé vero abortientes. » . Les fleurs gelées à centre noir ne font pas rares dansnos bois ; mais, d’un autre côté, le Caperon étoit diffamé pour une ftérilité locale & cafuelle dont on ignoroit la caufe ; & en .obfervant avec afliduité des Caperonniers reçus vivans d’Angle- terre , de Hollande & d’Allemagne, ceux de tous les jardins des environs de Paris, ceux quiont été …onfervés fecs dans les Herbiers de Tourn, & de . Vaillant, & ceux que nous avons élevés de graine . pendant dix ans , de 1760 à 1770, tous fe font trouvés unifexes, foït hermaphrodites-mâles, foit _hermaphrodites-femelles : les premiers à fleurs . plus grandes , pourvus d’étamines très-fortes, & d’un très-petit fupport , chargé d’ovaires avortifs ; les autres à fleurs moindres , & pétales plus régu- lièrement arrondis , n'ayant autour d’un très-gros fupport que des rudimens très-courts d'étamines *. abfolument avortées., Nous avons reconnu quel- ques variétés dans cette race , & nous en avons vu plufieurs fe former de nos fruits, entre autres _unindividu femelle à feuilles crêpues, lequel , malgré la fécondation de mâles non crêpus, s’eft _ reproduit de graine dans une partie de fa race. - Quant au fruit, qui eft ordinairement. un peu -alongé ; d'un rouge pourpré très-foncé , d’un goût - mufqué , pulpe un peu pâteufe, il a varié, foit pour la forme devenue ronde , maïs jamais appla- . tie ni anguleufe , foit pour la couleur d’un rouge pe brillant & même couleur de rofe , foit pour pulpe bien plus fondante , comme l’annoncent les élévations qu’elle forme entre les ovaires dans ces variétés, qui font les meilleures & celles dont le goût eft le plus fin. Une de ces variétés a acquis, fous le nom très-impropre de Fraife-frambaife , de la réputation chez les Amateurs; & le peu d'utilité des autres fait que celle-ci eft la feule que nous rappellerons fous ce numéro : mais ce Qui étoit aflez intéreffant pue la phyfique des fruits , en voyant les individus femelles de Cape- ronniers conftamment ftériles lorfqu'ils font ifolés, l'être de même au milieu des Fraifiers des bois , frefans & autres ; au contraire, fécondés impar- faitement , de quinze ou vingt pieds de diftance par les mâles de leur race , & complètement lorf-. qu’ils font plantés entre-mêlés, nous les avons vus l'être pareillement par le Breflinge d'Angleterre , par le Quoimio de Harlem & par le Quoimio de Virginie. Nous avons fuivi ces produétions mé- tifles; & quoique nous n’ayons pu nous en pro- curer un grand nombre , nous y avons reconnu une impreffion fenfible de la fécondation croïfée , les métis fe rapprochant de la race fécondante ou paternelle , tantôt par la difpofition des rameaux Botanique. Tome II, FRA 537 D & celle du feuillage , là forme & Ja fubftance de la feuille, tantôt par les parties de la fleur , par la figure & le goût du fruit, Le nombre des indi- vidus mâles, qui naturellement eft épal à celui des femelles, fe trouvoit les furpaffer dans ces métis ; cependant il s’en eft trouvé deux où trois hermaphrodites parfaits, mais qui font enfuite . devenus prefque généralement ftériles. Nousigno- rons abfolument le lieu où le Caperonnier fe trouve fauvage ; Miller la dit d'Amérique , contre toute apparence, fon feuillage analogue à celui du Fraifier commun, l’annonçant de l’ancien Con- tinent ; d’autres le nomment Fraifier de la Chine , fans preuve, Robin & Parkinfon le difoient de Bohême & de Pannonie ; ce que Befler ni Lobel n’avoient pas fait: mais les Auteurs du premier Catalogue du Jardin du Roife contentèrent de annoncer comme Fraifier étranger, Le nom de Caperon , jadis Chaperon, a toujours été le nom propre & unique de cette forte de Fraife ; mais oneft dans l’ufage de l’étendre comme nous le faifons ici à tout ce qui n’eft pas de la nature des Fraifes ordinaires. | 19. Le Frutirter, Fragaria Chiloenfis. Le Fraifier du Chili, Fragaria Chilienfis fru&u maxi- mo ; foliis carnofis hirfutis, vulyd Frurilla. Frerier. Voy. Fragaria craffis, rugofis foliis ; flore & [e- mine carens. Barh. Hort. Fragaria Chiloenfis fruëu maximo, foliis carnofis hirfutis. Dillen. Eith. Fragaria foliis ovatis, carnofis hirfutis ; frudu maximo. Miller. Fragaria pubefcens , flore ampliffimo, frudumaximo , Chiloenfs. Duham, _Æragaria vefca y Chiloenfis. Lin. Sp. 2 Cette race importée du Chili en Europe par le Voyageur Frezier en 1712, a enlevé à la précé- dente l'honneur de donner les. plus gros fruits de fon efpèce. La Frutille eft au moins égale & fou- vent du double des plus gros Caperons. On la cul- tive au Chili , dans le voifinage de Ia ville dela Conception ; on la cuitive de même à Breft; &, foit hazard , foit par le confeil de quelque obfer- vateur attentif & fecret, ces dernières cultures font toujours mélangées d’un Fraifier qu'on y nomme de Barbarie | & qui, n'étant que le Ca- peronnier tant mâle que femelle, fournit une fécondation affez heureufe pour que les Fraifes du Chili s’y vendent communément au marché. Faute de cela , il s'eft trouvé ftérile dans tous les jardins de Botanique ; faute de cela, les Anglois en ont abandonné ja culture , fuivant l’aveu de, Miller même, qui s'en prend à {a ftérilité; & faute de cela ; Dillen ne put en 1732. donner que la repré- fentation de fa fleur, Cette fleur eft vifiblément hermaphrodite-femelle dans la figure très-exaéte qu’il en.a donnée ;- les rudimens des étamines ÿ font fi foibles., que perfonne ne peut les foupçon- ner de fécondité; & c’eft. ainfi qu’ils font en effet dans la nature.-Le Voyageur. n'ayant rapporté que cinq individus vivans , il eft à croire qu'il ne s'en eft.trouvé aucun qui fût mâle, comme il doit Xy1- 538 g ‘ FRA. . -y'en avoir au Chili. Quelques Botaniftes & Ama- teurs, entre autres un Proteffeur de Cañû ; nommé # . « caufli-tôtrécidivé en 176$ , nous engagea à recher- Blot, M. Defnouettes-Grou , à Cherbourg , s’é- toient déja procuré des Frutilles en les appro- chant à ce deffein de Fraifiers féconds , lorfqu'un femblable événement commencé par le hazard & -cher tout ce qui vient d’être dit, & qui fut pu- Î blié dès le printemps 1766 dans PHifloire natu- relle des Fraifiers. Boerhaave avoit indiqué en 1720 le Fraifier du Chili comme fans fleurs & - fans fruits; il eft en effet aflez délicat fur le choix du terrain, & pafle fouvent plufieurs années fans : fleurir ; mais fon fruit en dédommage bien par fa beauté, ainfi que par la finefle de fon parfum bien fupérieur à celuide tous les autres Quoimios. Sa couleur eft un rouge jaunâtre très-pâle, qui, du côté du foleil, s’anime d’une nuance dorée très- brillante. Ses ovaires fort gros viennent prefque tous à bien : le calice , qui refte ouvert tout à plat dans les fleurs non fécondées , fe referme dans celles qui le font en même temps que les pétales tombent ; il continue à embrafler le fruit par en . bas : le pédicule,, qui eft fort court, fe recourbe alors comme dans toutes les races ; mais celle-ci eft la feule dans laquelle , au moment de la ma- turité , le fruit fe relève pour préfencer fa pointe au foleil , le pédicule fe recourbant à contre-fens pour opérer ce changement. Ce fymptôme de force & de vigueur dans la plante répond bien à toute fa conffitution ; car, fans avoir des feuilles beau- coup plus grandes que celles du Fraiffer des bois, le Frutiller les a d’une étoffe fi forte, qu’elles font prefque coriacées :elles font d’un vert très brun en dedans , & en deffous couvertes d’un duvet blanchâtre, court, mais épais & foyeux. Ce duvet et au contraire fort long fur les tiges & les ra- meaux, & fur-tout fur les courans. La force de toutes ces parties eft prodigieufe , égalant fou- “vent un tuyau de plume à.écrire. La longueur des courans y proportionnée ; mais comme ce Fraifier n'étale prefque point & ne forme point de touffes, les queues des feuilles reftent plus courtes. Les fleurs, qui ont la largeur d’une rofe , c’eft-à-dire plus d’un pouce & demi de dia- mètre , font communément à fept & huit divifions au çalice , avec un femblable nombre de pétales , &: les rudimens d’étamines fans ordre & très- nombreux. La mafle des piftils fur leur fupport égale par fa grandeur une Fraife de bois ordi- naire. Ces fleurs font fi fortes , qu’elles qnt même une odeur fenfible; elle eft analogue à celle de PAubépine. Tout cet appareil annonce bien des fruits de plus de deux pouces de diamètre ; ils font communément alongés & quartés ou angu- leux ; quelques-uns arrondis & un peu pointus : chaque fleur n’en produit communément que deux “beaux, & deux ou trois médiocres. Le Érutiller ne fleurit au plus tôt qu'avec la Rofe, lorfque le Æraifier des bais porte fes premiers fruits mûrs. FRA Les Frutilles fe trouvent mûres un mois après vers la fin du mois de Juin. Comme le pied ne donne que de mauvais œilletons , il ne porte guè. res qu’une fois , & a befoin d’être toujours renou- vellé. Entre les produétions métiflés que nous avons élevées des graines de cette race, il Séft trouvé plufieurs Quoimios. änalogues aux quatre fuivans , la plupart inférieurs & attaqués de fté- rilité ; un feul méritoit le nom de Frutiller ; fort femblablequantau feuillage , & de peu inférieur quant au fruit ; il eft hermaphrodite parfait | mais rien n’eft plus rare que de lui voir donner des fleurs. 20. Le Quormios de Harlem ; Fragaria ana- naffa. Le Fraïfier-ananas. Fragaria Chiloenfis ana- næformis. Cat. des Holl. An ? Fragaria flore am- pliffimo fruëlu ananæ faporem & odorem referente. Duh, p. 244. ( Quoad defcriptionem. } Cette variété & les trois fuivantes ne font peut- être encore que des produétions métiffes , dégé- nérées de la race du Frutiller : cela paroît du moins plus que probable à l'égard des deux premières. Celle-ci tient de la race franche par fon fruit, qui en à la couleur, à peu près la figure , la pulpe affez analogue, & le parfum fort femblable, quoi- que moindre , & tellement fugace, qu’on eftex- fé à le manger vert ou cotonneux. C'eft en ls jugeant dans fon point , qu’on à pu le comparer à PAnanas ; expreflion outrée qui conviendroit mieux à la Frutille. Les premiers fruits font appla- tis & anguleux , quelques-uns cornus , tous fort alongés & applatis dans leur longueur. Les fleurs aflez régulières ont cependant fort communément fix divifions & fix pétales. La difpofirion des rä- meaux eft aflez particulière : alongés, comme dans les Breflinges, & roides comme ceux du Fru- tiller , ils fe foutiennent prefque droits : les cou- rans font forts & roides, aufli bien que les queues. des feuilles , mais chargés feulement d’un petit nombre de poits. Les feuilles fortes & d’une fub- ftance sèche , font beaucoup plus grandes que celles du Frutiller, & autant que celles des Ca- peronniers ; elles font reconnoiffables par une dif- pofition traînante, qui dépend de Ia pefanteur _ dont elles font, & de la longueur des trois petites queues , qui ne font pas affez fortes pour conferver les trois divifions de Ja feuille dans une direction fymétrique. Cette variété eft hermaphrodite par- faite , & produit affez de fruits : les fleurs fom- maires nouent rarement ; mais comme le Fraifier eft tardif , celles-ci fe trouvent épanouies à pro- pos pour féconder les fleurs femelles du Frutiller, qu'on doit, par cette raifon , planter entre-mélé avec celui-ci. Sa durée eft de deux à trofs 2n5+ De Harlem, où ce Quoimios a probablement prS naïflance , il s’eft répandu vers E762 en Allema- gne , en Suifle & en France, & depuis en An- gleterre. 21. Le Quormro de Bath, Fragar;a calycu- lata. Le Fraifier de Bath. Fragaria foliis ovatis 3 F KR À : crenatis ; nervofis , calycibus maximis, Mill, Fig, t. je p. 192. Fragaria flore magno, fruêu diluts coccineo ; maÿjore ; ferminibus in cortice loculofo deprefjlis | Bathonica. Duham. Pom. 238, pl. 4. Quoique le fruit de cette variété le cède fouvent en groffeur à ja Frutille, la plante furpañfe toutes lec autres rares en force & en grandeur. Ses ra- meaux & fes courans, égaux à ceux du Frutiller, quoique très-peu velus , font beaucoup plus nom- breux. Ses feuilles, beaucoup plus grandes , fer- mes, & fe foutenant fort régulièrement dans leur direction naturelle, Les fleurs à fix pétales font remarquables par la grandeur de leurcalice > dont les grandes divifions font doublées de blanc en dedans. Le fruit, quelquefois applati & palmé plutôt qu’anguleux, eft naturellement arrondi x quelque peu conique; la pulpe très-blanche, très- légère , s’élevant beaucoup entre les ovaires -& la peau , qui refte d’un blanc mat , lorfque le fruit eft couvert, fe colore au foleil d'un incarnat doux affez égal, & qui femble annoncer la délicateffe de fon parfum, Le Quoimio de Bath produit beau- coup ; il forme de fortes touffès qui durent deux à trois ans. Il eft du nombre de ceux pour lefquels les pépinières fableufes femblent les plus nécef: faires. Depüis quelques années , les Anglois font men- tion d’un Fraifrer de Devonshire » à fruits encore plusgros , mais à peu près de même nature que le précédent. 22. Le Quormio de Caroline, Fragaria Caro- Bnienfis. Le Fraifier de Caroline, Fragaria flore _magno , Carolinienfis. Duham, pl. 7. Si le nom de Fraifier de Caroline a été bien appliqué à cetté race , onne doit pas être étonné de lui trouver des caraétères communs avec le Fraifier du Chili & avec le Fraifier de Virginie. l'en a cependant qui lui font propres, Son feuil- lage ferme & régulier a 1a difpofition cambrée des Fraifiers des bois & autres , ou des Majaufes ; il en eft de même desrameaux. Ses feuilles ne font Pas fort grandes. Les fleurs régulières, quoique larges , ne font le plus fouvent qu’à cinq pétales. Le fruit fe diftingue par fa forme ronde rarement altérée ; Ja pulpe en eft légère, prefque de la fubftance des Fraïifes de bois ; elle eft aufli une $ moins juteufes : le parfum en eft particulier. Elle ne s'élève point entre les ovaires; ce qui fait que fa peau prefque totalement rouge couleur de cerife > €ft très-luifante. Il en réfulte auffi que , Moins expofée à fe froiffer , cette Fraife fe garde Sueillie pendant deux ou trois jours fans altéra- Uon. Ileft fâcheux que cette fuperbe race foit wette à Ja ftérilité ; mais comme il paroît qu’elle N'affee que les vieilles plantations , on y remédie Par le moyen des pépinières en terre fableufe , “mme celles qui font en ufage pour le Fraifier- reffant, 23. Le É Quormro de Cantorbéri | Fragaria na. Le Fraifier-Quoimio. An ? Fragaria flore FRA 839 ampliffimo fru@u ananæ Japorem & odoreni ref. - rente, Duham. pl. 6, (Quoad Fconem. ) ” C'eft à certe variété que fur d’abord donné en Angleterre le nom de Quoimio ou Coamiau, dont nous ignorons l’origine. Nous ignorons également “fielle eft encore une dégénération de la race du Frutiller, ou fi c’eft une race franche tirée de quelque Province de l'Amérique feprentrionale. Ce Quoimio reffemble prefque en tout au précé- dent ; fon fruit, un peu moins gros & au moins aufli régulier, eft feulement un peu pointu où conique. Sa couleur eft beaucoup plus Sous , & fa pulpe en eft toute pénétrée, de forte que le Jus en eft rouge prefque comme celui de la Mûre, Son parfum eft relevé, ayant même quelque chofe de fauvage & de fort. Et ceft à tous ces caraélères qu’on pourroit, ce femble, Ja foup- çonner race franche , ou au moins une variété - due äla nature feule aufli bien que la précédente. 24. Le Quormtio de Virginie » Fragaria Virgi- niana, Le Fraifier écarlate, Fragaria Viroiniana Jruëu coccineo. Park. Raj. Mori. Tourn. Fragaria glabra fruëtu coccineo minore feminibus in cortice loculofo altius depreffis ; Virginiana. Duham, Pom, Cette race, annoncée par G. Bauhin comme exiftante en Virginie, citée par tous les Colle@eurs qui l'ont füuivi, a toujours été cultivée avec délices par les Amateurs, & cependant fon fruit na Jamais pu garnir les marchés , à raifon de ce que fa pulpe très-juteufe fe bourfouflant entre lesovai- res plus qu’en aucune autre Fraife ,; rend celle-ci trop fufceptible d'être froiffée pour qu’elle puiffe fupporter le tranfport, ni même une garde de plus de cinq à fix heures. Ce malheur lui eff commun avec quelques autres du nombre des excellentes s; telles que le Quoimio de Bath, la Maïaufe de Provence, & même le Breflinge de Suède. Entre ces quatre races , celle-ci eft la plus hâtive, & : donne tout fon fruit prefqu’à-la-fois, de forte ‘qu’elle fournit avec le Quoimio de Bath > Jufqu’au moment où commencent les deux autres , tandis que le Quoimio de Caroline, les Caperons & les Fraifes des Alpes fourniffent de quoi former fur : la table les mélanges les plus agréables, Le Quoi- mio de Virginie produit beaucoup, &.eft en outre robufte & vivace. Ses touffes durent fifqu’à qua- : tre ou cinq ans. Le-Mous ou Hanneton-culaire , qui dévore lesracines & tueun fi grand nombre de Fraïfiers., fait rarement périr ceux-ci , mais il les fatigue beaucoup. Sa feuille, quoique bien plus mince ; a cependant le caraëtère des autres Quoi- mios : elle eft sèche, ferme, & nullement pliflée: elle égale fouvent en rrandeur celle des Cape. ronniers ; les queues en font courtes, à moins que la force de la touffe ne les oblige à s’alonger. Les tiges & rameaux ; encore plus courts, ne s'élèvent point ‘au-deffus des feuilles, fous lef_ uelles les fleurs & le fruit demeurent cachés. Le Fils eft rond, très-peu pointu , & fa forme eft | Yyy ÿ rarement altérée. Quoique toujours à moitié à l'ombre , il acquiert une couleur écarlate très- brillante : cependant les parties trop ombrées de- meurent pâles ou blanches , car il paffe toujours par cette nuance avant de fe colorer. Au contraire le foleil rend fa teinte brune & affez foncée, Cette couleur écarlate matte, jointe à la légèreté de - Ja pulpe ; à l’extrême aboridance de fon eau, & aux foffettes très-profondes où les ovaires fe trou- vent nichés , donne à cette efpèce de Fraife une fauffe refflemblance avec la Framboife, qui la lui a toujours fait comparer (a). Il refte encore au Quoimio de Virginie quelques particularités ; _ ce font celles de fa fleur. Les étamines en font: extrêmement longues, mais grêles; aufli s'en trouve-t-il fouvent de furnuméraires qui dérangent l’ordre des vingt eflentielles au genre. Les fleurs n’épanouiffent jamais entièrement, faifant la cloche lutôt que la rofe. Les divifions extérieures du calice font fort fujettes à fe fubdivifer en deux, même en trois languettes. La difpofition du calice eft remarquable; car , quoique fes pointes fe ra- battent fur le fruit, lorfqu’il noue , elles l’enfer- ment fans le toucher, formant au fond une poche “vuide, comme il arrive dans plufieurs Malvacées. Les ftyles font longs; mais la petiteffe du fupport des ovaires eft telle ; qu’à examiner la fleur , on la préfumeroit ftérile : aufli croît-il enfuite fort rapidement ; il eft déja du double lorfque les pé- ‘tales tombent, & il parvient, comme toutes les , autres Fraifes de forme régulière , à une groffeur égale au diamètre de la fleur épanouie. Ce fruit, ainfi que la plupart des plantes vivaces de fa con- trée, eft difficile à élever de graine. Dans le petit nombre de produétions que nous avons vues de fa race , nous en ayons diffingué un à fruit rouge en dedans, prefque comme dans le Quoimio de Can- torbéri , mais petit & peu juteux; plufieurs fté- . riles , & tous dégénérés plus ou moins , excepté le métis qui forme la variété fuivante. 25. Le Quormro de Clagny, Fragaria Fybrida. Le Fraïfier de Murmarais. Variété probablement métiffe née du Quoimio de Virginie, croifé de celui de Harlem. La dif- pofition des fleurs, la fubftance du fruit & fa cou- leur écarlate, montrent qu’il a dû naître de celui de VirginiéÆIl eft le plus hâtif de tous les Frai- fiers, maïs il produit peu. C’eft dans un clos nommé Murmarais , vis-à-vis Clagny , près Ver- failles , que nous Pavons vu produire fes premiers fruits en 1770. DUCAESNE. (2) Il n’y a point de vraie reffemblance , puifque dans la Framboife le fupport des ovaires , loin de former baie comme dans læFraife, refle entière- ment fec, & que la baie ef compofée de la maffe des “ovaires dont la peau pulpeufe forme autour de cha- cun d'eux autant de petits grains fajets à fe déna- turer ; Jéparés en quelques efpèces de ce genre , & entiérement adhérens dans la Framboife ordinaire. FRA Les Fraifes , en général , ont une odeur agréa=? ble, & une faveur douce, vineufe & fort exquife, : Elles font rafraîchiffantes , tempèrent la chaleur de leftomac , excitent les urines , chaffent le calcul, & paffent en outre pour être apéritives, On les fert principalement au deffert avec du fucre , & arrofées d’eau, ou bien mêlées avec du vin, ou du lait , ou de la crême, Ces dernières manières deles affaifonner les rendent plus difficiles à digérer: felon M. Geoffroy , & plus capables de s’aigrir dans l’eftomac , où elles caufent alors des crudités nuifibles. On doit choifir les Fraifes bien mûres , & les laver foigneufement dans Peau avant d’en manger; parce qu’on prétend que les crapauds &e les ferpents , qui en aiment l’odeur , fe retirent : fouvent fous les Fraifiers, & en empoifonnent les fruits par leur bave ou leur exhalaïfon. On fait dans nos Cafés , avec le fuc des Fraifes, le fuc de limons & de l’eau, mêlés avec du fucre, une boif'on fort agréable & rafraïchiffante. Enftalie, on broie la pulpe des Fraifes avec de l’eau-rofe , & onen fait enfuite, avec le fuc de citron, une conferve délicieufe. On fait avec les Fraifes une : eau diftillée. que l’on regarde comme cofmérique & comme propre à effacer les taches de rouffeur du vifage. Les racines & les feuilles de Fraifier ; dit M. Geoffroy, font diurétiques, apéritives , & d’un ufage fréquent dans les obftruétions des vifcères & dans la jauniffe. (M. Vitet, dans fa Pharmaco- pée de Lyon, nie ces propriétés.) Cependant elles font un peu aftringentes ; c’eft pourquoi on les + . prefcrit quelquefois dans les hémorragies ; les dyffenteries & les flux de ventre... On les emploie fréquemment dans les décoétions & les tifanes diurétiques & apéritives , & fur-tout les racines ue l’on a coutume de joindre avec les racines de l'Ofeille, ce qui fait une décoétion rouge. Ii faut obférver que fi Pon boit long;temps & en grande quantité de la décoétion de ces ragines , elle donne une couleur rouge aux excrémens, de forte w’on croiroit d’abord quele malade eft attaqué Fe flux hépatique; mais en changeant .cette boiffon , la couleur des exerémenseft différente: FRANCHIPANIER ox FRANGIPANIER ; PEUMERIA ; genre dé plante à fleurs monoper talées , de la famille des Apocins, qui à des rap” ports avec le Camerier & le Laurofe ; 8e qui COM prend des arbres & des arbriffeaux laiteux cîme lâche, médiocrement rameufe, à feuilles fimples, éparfes & ramaflées au fommet des ra- meaux , & à fleurs pédonculées, terminales, T5. belles, répandant communément une odeuf FES. agréable. CARACTERS GÉNÉRIQUE- Chaque fleur offre 1°. un calice fortcourt; te que entier, ou légèrement divifé en cinq dent peu profondes; 2°, une corolle monopétale ; infun . FRA dibuliforme , à tube long, grêle vers fa bafe, &c à limibe ample, contüurné avant fon épanouiffe- ment, &partagé en MES ovales-oblon- gues , ouvertes , obliques, aufli longues ou même plus longues que le tube; 3°. pue enfer- mées dans le tube dela corolle, à filamens courts, inférés au tube même, poftant des Anthèresoblon- gues , pointues, &conniventes; 4°. un avaire fupérieur , bifide | fufmonté d’un ftyle auffi bif- de , à ftigmates pointus. | Le fruit eft compofé de deux follicules longs, acuminés, légèrement ventrus , ouverts horizon- talement ou même réfléchis , uniloculaires , & qui s’ouvrent longicudinalement d'un feul côté : ces folliculés contiennent des femences nombreufes , applaties, ailées d’un côté, &embriquées fur un placenta arte + 4 LSPECLS, 1. FRANCHIPANIER rouge, Plumeria rubra. L. Plumeria arborea , foliis ovato- oblongis planis. Jacq. Amer. 35. & Pi&. p.23. Plumeria flore roféo odoratiffmo. Tournef. 659. * Plum.sSpec. 20. Catesb. Car. 2! p. 92. t. 92. Ehret. Pi. t. 10. Trew. Ehret, t 41. Buc’hoz, Ic. Nerium arboreum , folio maximo obtufiore , flore incarnato. Sloan. Jam. Hift, 2. p. 61. t. 185, & t. 186. f. 1. Quauhrlepatlis [: arbor ignea. Hern. Mex. p. 67. Nerio affinis Barbcdenfis arbor lati- folia.: flore purpureo Jafrini odore. Pluk. t. 207. +2. Jafminum Indicum. Merian. Surin. 8. t. 8. - 11 forme un arbre de douze à quinze pieds, dont: la cime eft ample, lâche ou médiocrement ra- meufe , le bois affez folide , jaunâtre & amer. Ses branches font un peu tortueufes , cylindriques , marquées dans leur partie nue de cicatrices ou _ empreintes des feuilles tombées, & garnics feule- ment à leur fommet de feuilles éparfes , rappro- chées , & difpofées entouffe ouverte ou en rofetre. Ces feuilles font pétiolées , ovales-oblongues , un Peu pointues, entières, planes , glabres, très- Biffes en deflus , & ont en deflous une côte longi- tudinale affez groffe , de laquelle partent de cha-_ que côté des nervures prefque tranfverfes & pa- rallèkes. Les feuilles dont il s’agit ont fept pouces de longueur , fans y comprendre leurpériole, qui eft long de deux pouces, & n’a aucune glande ; leur largeur eft de deux pouces & demi à trois pouces. Les fleurs naïffent en corymbe pédonculé & terminal ; elles font grandes, fort belles, rou- 8es ou couleur de chair , & répandent une odeur très-agréable. L'entrée de leur tube eft de couleur de (fan. Les fruits font compofés de deux folli- cules longs d’un demi-pied , prefqüe de l’épaiffeur un pouce dans leur partie me à parfe- mées de tubercules qui renäont léüt fuperficie raboteufe, Cet arbre croît naturellement dans Amérique méridionale , & eft cultivé au Jardin du Roi, F3. (v.5.) Plumier dit qu’on le cultive libre, auquel elles adhèrent par leur FR A $ ar ! aux Antilles ; dans les jardins; pour la beauté de fes fleuts , qu'il y fleurit pendant prefque toute Pannée , & qu’on prétend qu’il eft originaire du Continent , d’où il a été apporté dans l’Ifle de ta Martinique par le Marquis d’Angennes. On le mul- tiplie facilement de bouture. LE 2. FRANCHIPANIER blanc, Plumeria alba. Lin. Plumeria arborea foliis oblongis revolutis, pedun- culis fuperne tuberofis: Jacq. Amer. 36. t. 174. f. 12, & Piét. p.23. t. 38. Plumeria flore niveo , foliis longis anguftis & acuminatis. Plum. Spec. 20. Tournef. 659. Burm. Amer,t.2351. Apocynum Americanum frutefcens, longiffimo folio , flore albo odoratiffimo. Comm. Hort. 2, p.47.t:24. Nerium arboreum altiflimum , folio anguflo , flore albo. Sloan. Jam. Hift. 4, - p. 62: Herm. Parad. 49. C’eft un arbre affez {emblable au précédent par fon port , qui s'élève auffi jufqu’à environ quinze pieds de hauteur , dont la cîme eft iâche peu rameufe, & qui abonde en fuc laiteux. Ses ra- meaux font longs, nuds, avec des cicatrices des anciennes feuilles qui font paroître leur fuperficie comme réticulée & raboteufe; ils fe terminenc chacun par une touffe de feuilles prefqu’en roferte, pétiolées , oblongues, à bords réfléchis ou roulés en deflous ; ces feuilles font longues d’un pied , larges d'un pouce & demi à deux pouces , un peu pointues, vertes & luifanres en leur face fupé- rieure , nerveufes & blanchôtres inférieurement. I} naît du milieu des feuilles un, deux ou trois pédoncules, divifés à leur fommet , à ramifica- tions épaiflies & tuberculeufes , & qui portent des : corymbes de fleurs blanches , ayant l’o:ifice.jau- nâtre, & répandant une odeur très - fuave. A ces fleurs fuccèdent des follicules longs d'environ fix pouces ; d'un demi-pouce d’épaifleur, coria- ces, noirätres, & lifes en leur fuperficie. Cet arbre croît à la Martinique, &c. aux lieux pierreux & maritimes, F5. ( v. f: ) Il fleurit dans les mois de Janvier & de Février, Le P. Nicolfon ( Hift. de St, Domingue , p. 237 ) dit que fon fuc laiteux eft blanc , abondant, tache & brûle tout ce qu’il touche; qu’on lemploie pour la guérifon des verrues , des dartres, des malingres ulcérés , & même pour celle des Pians ; que {a racine , prife en tifane, pafle pour apéritive. ere) 3. FRANCHIPANIER à panicule, Plumeria ob- tufa. L. Plumeria foliis lanceolatis petiolatis (obtu- fis). Linn. 4 - Plumeria flore niveo , foliis brevioribus obtufis. Tournef. 659. Plum. Spec. 20. Burm. Amer. €. 232. Catesb. Car.2.t.93, Flosconvolutus. Rumph. Amb, 4. p. 85: t. 38? Et x 2008 Cette efpèce paroît former ün arbre un peu moins grand que coux qui précèdent ; néanmoins | Aubler , qui l'a obfervé à Cayenne & dans la Guyane , dit qu'il s'élève comme nos plns grands Poiriers, & qu'il eft de la même groffeur. Ses : feuilles font pétiolées ; lancéolées , & paroïffeng S42: FRA: Jutôt acuminées que véritablement obtufes ; elles font éparles & rapprochées au fommet des ra- meaux. Les pédoncules font terminaux , divifés en. panicule corymbiforme , & n’ont point ( felon les figures citées) leurs ramifications épaiflies & tuberculeufes, comme dans le précédent. Cette efpèce croît dans l'Amérique. méridionale : on Ja diflingue du Franchipanier rouge par fes fleurs blanches & par fes feuilles moins larges. P.La plante citée de Rumphe paroïit être vérirablement de ce genre; mais fes feuilles très-pointues fem- blent ia diftinguer de l’efpèce dont il vient d’être queftion. 4. FRANCHIPANIER à fleurs clofes, Plumeria pudica. L. Flumeria floribus limbo clazfis. Linn. Jacq. Amer. 37. Les individus de cette efpèce obfervés par M, Jacquin, formoient des arbriffeaux de cinq pieds , droits, laiteux , & à peu près femblables aux autres efpèces par leur port ; leurs feuilles étoient oblongues , planes, veineufes, & difpofées en touffe ou rolerre à l’extrémité desrameaux ; ceux-ci portoient un grand nombre de fleurs jaunâtres qui fe fuccédoient continuellement pendant deux mois ; & répandoient une odeur extrêmement agréable. Le limbe de ces fleurs éroit droit , ferme & contourné, comme dans V'Hibifcus malvavif- cus. On cultive cette efpèce dans les jardins de l’Ifle de Curagao ; elle eft vraifemblablement ori- Binaire de quelque partie de l'Amérique. B. $: FRANCHIPANIER à feuilles rétufes, Plume ria retufa. Plumeria foliis ov'alo - cuneiformibus rstus oppofitis ; vorymbis compofitis peduncula- 425, IN, Les feuilles de cet arbre font oppofées, ovales- cunéiformes , très-obrufes , entières, & prefque fefliles ; elles font glabres, lifes en deffus , ner- veufes en deflous , larges de trois pouces ou un peu plus , fur une longueur d’un demi-pied, & à pétioles très-courts & amplexicaules. Les fleurs vaiflent fur des corymbes rameux, pédonculés ; ayant fous leurs ramifications de petites écailles intues. Les individus fecs que nous poffédons ulement en fleurs de cet arbre , étoient dans PHerbier de Madagafcar , rapporté par M. Sonne- rat j nous croyons qu'ils appartiennent à l’Anta- fara de cette Îfle, dont voici la defcription faite für les lieux par M. Poivre, ANTAFARA. Cet arbre eft le même que nous connoiffons à Pifle de France fous te nom de Bois de lait, Celui- ci devient plus gros & plus haut ; il a les feuilles ; les fleurs &c les fruits trois 8e quatre fois plus grands. Fleur. Sa fleur , d'une feule pièce , eft embot- tée dans un calice également d'une feule pièce , avec cinqincifions qui forment des pointes aiguës, lefquelles enfemble paroiffent n’en se qu'une , & embraent étroitement la bafe de la fleur, FRA Cette fleur, comme celle de notre Jafnin 5, dent elle a l’odeur , a fa bafe de la forme d'un tube; &-fe rermine par cinq divifions oblon- gues , velues & convexes en deflus, creufes en deffous, & régulièrement contournées en ligne fpirale autour de leur centre, qui préfente une petite ouverture. Le tube fe rétrécit dans fon milieu , à l’endroit où fe terminent les pointes du calice ; la partie fupérieure dudit tube étant plus. grofle que celle qui eft emboîtée. s Etamines. L'orifice: du tube eft garni dans fon contour de cinq étamines placées & adhérentes chacune dans une petite cellule pratiquée dans. l’épaifleur du tube :elles font triangulaires., trèss. aiguës, chargées dans toute leur longueur de pouffières jaunâtres. Toutes leurs pointes fe réu- niflent à l’orifice du tube, & ne formant qu'une feule pointe , embraffent l'extrémité du piftl. Le pifil a fa bafe au centre d'une petite protu- bérance arrondie qui occupe le fond du calice de la fleur; le ftyle blanc, grêle & de foible confif- tance, groflit à fa partie fupérieure, où.il eft comme couronné de cinq foilicules de même ma. tière & couleur, formant coinme un petit calice, au centre duquel paffe la continuation du ftyle terminé en pointe légèrement fendue. Fruit. Son fruit eft toujours par paires , dont chacune repréfente à peu près un fabot fans talon, & figurant l’un avec l'autre en fens oppofé. . Péricarpe. Ce fruit eft une capfule épaiffe, charnue , qui enveloppe une multitude de graines rangées côte à côte fans aucune chair entre deux. Lorlque le fruit eft mûr, la capfule s'ouvre , & laiffe paroître toutes ces graines. Semence. Ces graines font oblongues , revêtues d’une pellicule fine de couleur brune , & reffent- blant en grand à des pepins de raifin, tant pour la forme que pour la ftance, mais beaucoup moins dures , &: un peu plus applaties: elles font rangées en forme circulaire autour d’un filet très- menu , qui eft placé au centre de la capfule, & auquel elles tiennent chacune par un petit lien” particulier très-court. Tout cet arbre eft extrêmement laiteux, tant fon écorce que fes feuilles, fes fleurs & fon fruit. Sonlait eft cauftique. Le bois de l’Antafara reffemble beaucoup au buis, tant par fa couleur que par la finefle de fon tiffu , mais il eft beaucoup plus léger. Il eft admi- rable pour routes fortes dates es au tour, pour la Marqueterie, & pour faire de petits meubles propres & légers. s On le trouve aux Indes, à Siam , à la Cochin- chine, aux Philippines & Moluques, à nos Ifles de France &de Bourbon; mais je ne l'ai vu nulle= part aufli g#8s qu'à Madagafcar, 6. FRANCHIPANIER à feuilles longues , Plume- ria longifolia. Plumeria foliis oblongis anguflis planis , corymbo paniculato fubfeffili. Cet arbre paroît avoir beaucoup de rapports JF R'A tavec' le précédent, mdisil en. diffère au:moins par - (la formetde fes feuilles 3 €lles: font :oppoñces , “oblongues , étroites, pointüès , entières | pla- nes, fans nervures latérales apparentes, & por- tées chacune fur -un ule court peFpues -amplexicaule , qui fe prolonge :dans la feui e ;:! flat une dre +144 carinée, & très - remarquable. Les fleurs naiffent en corymbe bran- chu ; -paniculé ; prefque {eilile & terminal. Sous | “chaque ramification du corymbe, on remarque | «deux écailles oppofées ; courtes, pointues &con- | caves, Les dernières ramifications ou dichotomies ! du corymbe portent trois fleurs, dont les deux | latérales font pédiculées, & l'intermédiaire feflile. Les divifions calicinales font à ftigma. | tesobtus. | RÉRAENE Te Le fruît éft une capfule contenue dansle calice, vale, uniloculaire, trivalve, & qui renferme Pluüeurs femences très- petites. Es2sCSs, . =: | I. FRANQUEN NE life, F1, Fr. Frankenia lævrs. Frankenia foliis linearibus confertis bafi cilia- ds, Polygonum maritimum minus , ferpilli folirs. Bauh. Pin. 281. Cali f. vermiculari marinæ non d'fimilis planta. J.B. 3- p. 703. Polygonum alte- 7um , pufille vermiculato ferpilli folio. Lob. Ic. #22. Lychnis fupina maritima , erice facie. Raj. || Angl. 3. P- 338. Erica fupina r-aritima Anglica. J- Hift, 1716. Anchyllis perennis fupina | Ptrpurafcente. Magn. Hort. 18. Polygonum fru- | ncofum fapinum ericoïdes , Bocc. Muf. 1. +. 7- f. 11. Franca maririma fupina Jaxatilis glauca ericoïdts fempervirens , flore pur. » flore 14 Éc. Barrell. Ic. 714 | FH'A $43 pureo. Mich, Gen. 23: t:-02.f, 1. Franca, &c- Guert, A@, 1742. p. 244. t. 9, SE, 975 1? Les tiges de cette plante font-merues , dures À longues de quatre à fix pouces, couchées fur Ja terre , quelquefois unpeu redreflées , très: rameu- fes, ditlufes , feuillées, & forment un gazon étalé -bien garni. Ses feuilles font petites , furt nom— breules , oppofées, fafciculées , linéaires, étroi- tesi; vertes ; un peu ciliées à leur bafe ; leurs bords repliésen deffous les font paroître légèrement tri- gônes ou-prifmatiques. Les fleurs fonc axillaires, iolitaires, prefque fefliles » Ont leurs pétales d'un rouge, violet, & leurs anthères jaunes. Cette plante.croîe dans les lieux maritimes » Pierreux ou fablonneux de l’Europe auftrale : on la cultive an Jardin du Roi. \Œ. ( w:#, ) Elle varie quelquefois à fleurs blanches. : eus "2. FranqQuense héäfée, Frankenia hirfuta. L. :Ærankenia caulibus-hirfutis , ibus fafcicn- Jatis terminalibus. Lin. Gouan. Illuftr. 26:*: 7 Polygonum Creticum ; thymi folio. Bauh. Pio. 281. Prodr, 431. Alfine Cretica maritima » Jupi- na, caulekirfuto , fois quafi vermiculatis, Tour- -nef, Cor. 45. Franca maritima füpirra ie ee caulibus hirfutis:, foliis quaft vermicutaris. Mich. Gen. 23.t. 22. f.2, Notkria hirfuta, Berg. Cap. 17h toTÉe, : é 8. Éadem caulibus calycibufque Subglabris. Ce que cette efpèce à de plus remarquable re confifte point dans les poils de fes tiges, car ils font fort courts, &-ont peu d'apparence; mais les bafes de fes feuilles, & fur-tout les calices, ont hériffés de poñs blancs , féparés | & qui fe font remarquer au premier afpe. Ses tiges font couchées, rameufes, diffufes, légèrement angu- leufes, comme articulées , chargées de poils courts , feuillées, & longues de trois à fix LÉ Les feuilles font petites, oppofées, fafciculées : par l'effet des pouffes axillaires, oblo , pref- que linéaires, arquées , à bords repliés en deffous ; | -&"ciliées à leur bafe. Les fleurs font violettes, prelque fefliles ; & fafciculées deux à quatre en- femble au fommet des rameaux. Elles ont un ca de poils blancs, Cette plante croît aux environs de Narbonne ( felon M. l'Abbé Pourret )., en Ita lie , dans l’Ifle de Candie., & en Afrique. ( v.f.} La plante 8 a fes tiges prefqu’entièrement glabres ainfi que fes calices ; elle croît au Cap de Bonne- Efpérance, & nous à été communiquée avec là fuivanté par M. Sonnerat. FFE ITR 3. FRANQuENNE nodiflore, dr bee ora, Frankenia caulibus fimplicibus filiformibus nie » fafciculis sr lateralibus axilluri- bus & oppofiiis. N. PRIT Sés tiges font longues de fix à huit pouces , | “fimples ou prefque fimples , filiformes , feuillées , & prefque glabres. Leurs feuilles font oppofées., pétiolées , ovales, glabres, à bords réfléchis en | deffous 3, @e longues de deux lignes & demie. - lice prifmatique, quinquangulaire, très hériffé ts. -544 FRA Dans leursaiffelles ; on obferve fur toute la lon- gueur des tiges, des rameaux non développés, _oppofés , plus courts que les entre-nœuds , feuillés & fleuris, & qui font paroître les tiges entre- coupées dans leur dongueur par des touffes au | paquets de feuilles & de feurs biens tépares les . uns des autres. : Les fleurs ontieur calice oblong , | _Jégèrement-ahguleux , glabre : 8 naiflent comme en faifceau entre les feuilles ; aux nœuds des tiges. Cette plante.croît naturellement au Cap:de Bonne- _Efpérance , & a l’afpeét d’une efpèce de Salicaire. (2 1) | 4. FRANQUENNE poudreufe ; F1. Ér. Frankenia pulvérulenta. L. Frankenia foliisiobovatis- retufis *. fubtus pulveratis, EL. 1: , ob xuennoldét | =: Alfine maritimiä fupine ; foliis chamæfÿyces. Tournef. 244. Anthyllis maririmaiy\chamaæfyce | fimilis. Bauh. Pin, 282, Anthyllis Valentina. Cluf, | t Hift. 2. p. 186. Lob. .Ic.. 421. Franca maritima guadrifolia annua fupinu , chaméæfyces folio & facte. Mich. Gen. p. 23. n°15: Les tiges de cette efpèce font longues de trois à cinq pouces, très-menues, ramèufes , prefque . paniculées., couchées , & étalées fur la terre:, comme l'Euphorbe monnoyer ou comme. la Her- niaire , dont elles ont un peu lafpeët. Ses feuilles | font petites, oppofées , pétiolées , ‘ovales, obtu- : fes, à bords moins réfléchis que dans les autres _æfpèces, d’un verd cendré prefque blanchâtre , & comme poudreules en deflous, Les fleurs forit pe- -tites , d’un violet fort pâle-, fefliles , & axillaires. Elles ont leur-calice giabre & prifmatique:Cette Franguenne croît naturellement aux lieux mariti- mes & fablonneux- des Provinces méridionales de la France, de l'Italie & de l'Efpagne ; on la gultive au Jardin du Roi. ©. (v.w.) FRÊNE, FRAXINUS ; genre de plante à fleurs fouvent incomplètes, qui femble néanmoins 4e. rapprocher du Chionante par plufieurs rap- ports, & qui comprend des arbres indigènes & exotiques. / fufceptibles d’être cultivés en pleine -terre dans notre climat , ayant tous des feuilles oppolées ; communément aîlées avec impaire , & des fleurs en grappe ou en panicule.' CARACTÈRE GËÉNÉRIQUS. Les Frênes portent des fleurs hermaphrodites , & quelquefois des fleurs unifexuelles, .foit fur le même pied , foit fur des. individus différens, Dans certaines efpèces , les fleurs font dépourvues de corolle & même de calice ; dans d’autres au con- traire , elles ont non-feulement un calice , maïs en outre des pétales très-remarquables. Ces der- niéres font plus conftamment hermaphrodites, _ La fleur offre 1°. ou point de calice , ou um ca- lice monopbylle , très-perit, & à quatre divifions : pointues ; 29. aucune corolle, ou une coxolle com- : .pofée de quatre pétales linéaires , étroits ; ongui- eulés , un peu pointus à leur fommetÿ 3°, deux rs FRA étamines oppofées , dont les filamens plus:courts .quedes pétales, lorfqu’ils exiftent , portent des anthèresovales ; 4°, un-ovaire fupérieur , ovale - -ouoblong, comprimé, furmonté d’un ftyle droit, plus long que les. étamines, à ftigmate bifide. + Le fruiteft une capfule oblongue , comprimée, &.qui {e termine par une aîle membraneufe, lan- scéoléeiou.en.forme de langue d’oifeau. Cette cap- fule ne-s’ouyre point , eft uniloculaire, _& con- atient-une: femence. oblongue , un peu applatie, _rouffeÂtre à l'extérieur, blanche intérieurement, d'un goût âcre & amer, : EsPECES.. °X°Frênes “dé: l'ancien Côntinenb® les féuilles em © igénéral foht compofées de plus de neuf(ongé treize foliolës. ‘ L K “ 1j : LUE 2: è ï ; bc pe} I. Enne commun, Fraxinus excelfior. Lim Fraxinus foliolis ovatis acutis ferratis , floribus apetalis , capfülis ala lanceolata terminatis. N. Fraxinus excelffor. Bauh. Pin. 416. Tournef, . s77. Fratinus vulgatior. 3. B: 1. p. 174: Ra Hift. 1302. Frarinus. Dod. Pempt. 833. Ornus. Mich. Gen. 222. t, 103. Fraxinus. Hall: Helv. £ n°, 518. Pollich. Pal. n°, 947. Blackw. © 328. RL FA mu] à. Eadem alis retufis capfulis Jubæquantibus. Frêne commun à languette courte: “7 y. Eadem cortice variegato. Frêne commun # bois jäfpé® : 6 à £ di cortice, fcabro . fubverrucofo. Frêne commun à bois graveleux: fl 73 « Eadem folits plerumque fimplicibus. Vulgaire- ment le Frêne à une feuille. F : < C'eft un grand ie de futaie, & que l'onpeut mettre au nombre de ceux qui tiennent le premier rang, dans les forêts. Il s’élève à une grande hau- teur, fur une très-belle tige qui eft droite , 2e proportionnée dans fa groffeur, foutenant néar: moins une tête médiocre , lâche, comporte rameaux en général peu érendus. Son ÉCORee de cendrée , :affez unie ; elle eft life & ro À les petits rameaux. Dans cette efpèce, la el remarquable du bourgeon offre un bon : de pour la diftinguer des autres ; en effet, ce Ë geon, qui eft court , ovale, obtus , eft co 22 ment noirâtre. Ses jeunes rameaux conte” “3 une moëllg affez abondante ; ils portent “4 4 x les oppofées, aîlées avec impaire , comp? KE, - onze ou treize folioles ovales, pointues, AA 1 glabres ; & difpofées par paires fur un pé pr commun canaliculé en deffus. Les fleurs paror” au mois d'Avril ; elles viennent fur des. BrepPe latérales, oppofées , prefque feffiles, un pe® Laÿs8 culées , & longues d’un à deux pouces. tes tainsindividus, elles font mâles & toutes re {ur d'autres, elles font la plupart hermap ours & ftériles ; & dans l'un & lautre cas ; a celles font dépourvues de çalice & de coroie: "qu FRE qui font hermaphrodites, confiftent eh un piftil pyramidal, nud, accompagné à fa bafe de deux petites étamines qui font oppofées l’une à l’autre. Les fruits font des capfules ovales-oblongues, un peu comprimées , terminées chacune par une aîle ou languette membraneufe, un peu plus longue que la capfule, linéaire -lancéolée, pointue ou quelquefois un peu émouflée à fon fommet. Ces capfules , avec leur aîle , ont deux pouces & demi de longueur , & font à peine larges de trois lignes. Cet arbre croît naturellement dans les forêts des climats tempérés de l'Europe ; on en voit com- munément à la campagne , dans les haies qui fer- ment les jardins & les prés des habitations. (y. w.) « Le terrain qui convient le mieux à cet arbre eft une terre légère & limoneufe , mêlée de fable & traverfée par des eaux courantes. Il peut croî- tre dans la plupart des fituations , depuis le fond ‘des vallées jufqu’au fommet des montagnes , pour- vu qu'il y ait de l'humidité & de l’écoulement, il fe plaît fur-tout dans les gorges fombres des colli- nes expofées au Nord: on le voit pourtant réuflir quelquefois dans la glaife , dans la marne, fi le fol a de la pente, & dans les terres caillouteufes & graveleufes, même dans les joints des rochers, fi dans tous ces cas il y a de l’humidité. Cet arbre fe contente de peu de profondeur, parce que fes racines cherchent à s'étendre à fleur de terre; mais il craint les terres fortes & la glaife dure & sèche ; il fe refufe abfolument aux terrains fecs , légers, fablonneux , fuperficiels , trop pauvres ; fur-tout dans les côteaux expofés au Midi. Pen ai vu planter une grande quantité de tout âge dans ces différens fols , fans qu'aucun y ait réufli. Le Fréne eft fur-tout eftimé par rapport à fon bois, qui fert à beaucoup d’ufages ; quoique blanc , il eft affez dur, fort uni, très-liant tant qu'il conferve un peu de sèye ; auffi eft-il employé par préférence pour les pièces de charronage qui doivent avoir du refort & de la courbure. Les ourneurs & les Armuriers en font également ufage. Mais une autre grande partie du fervice que l’on'entire , c’eft qu’il eft excellent à faire des cercles pour les cuves, les tonneaux & autres . Vaiffeaux de cetre efpèce. Le bois des Frénes venus dans des terrains de montagnes , ou qui ont été habituellement tondus , font fujets à être chargés de gros nœuds qui, en dérangeant l’ordre des fibres , occafionnent une plus grande dureté & une diverfité de couleur dans les veines du bois; ce Qui fait que ces fortes d’arbres font recherchés par les Ebéniftes, Mais quoiqu'il fe trouve des Frénes daflez gros volume pour fervir à la charpente, on l’applique rarement à cet nfage , parce que ce bois eff fujet à être piqué des vers quand il a perdu toute fa sève. Leboïis de Frêne a plus de réfiftance & plie plus aifément que celui de l’Orme : on y diflingue le cœur & l'aubier, comme dans je Chêne ; & lorfqu'il eft verd, il brûle mieux qu’au- un boïs nouvellement coupé, Botanique, Tome Il ; .… Quand cet arbre eft dans fa force , On peut l’élaguer ou l’étêter , fans que cela lui faffe grand tort, à moins qu'il ne foit trop gros, par ce moyen, on en retirera rous les trois où quatre ans des perches, des échalats, du cerceau, ou tout au moinsgu fagotage. Le dégouttement du Frêne e tous les végétaux qui en font atteints 5 que fon ombre étoit dangereufe, endomm ce qui à fait dire Il n’en eft pas de même à fon égard ; ilne craint d’être furmonté par aucune autre efpèce d'arbre ; leur égoût ne lui fait aucun préjudice ; aufli le Frêne réuflit-il à l'ombre & dans les lieux ferrés, ou l’on peut s’en fervir à la place des autres arbres qui refufent d’y venir, Son feuillage eft excellene pour la nourriture des bœufs , des chèvres » des bêtes à laine; tous ces animaux en font ‘très- friands pendant lhiver, 11 faut pour cela couper les rameaux de cet arbre à la fin du mois d'Aoûr , OU au commencement de Septembre , & les faire fécher à l'ombre, ( Miller obferve cependant que . fi les vaches broutent les feuilles ou les rejerons du Frêne , tout le beurre qu’on fera avec leur lait aura un goût fort, & ne fera d'aucune valeur. } On pourroitemployerle Frêne , àplufieurs égards, pour l’ornement des jardins ; il fait ordinairement une belle tige & une tête régulière : fon feuillage léger, qui eft d'unverd brun & luifant , contraf- teroit agréablement avec la verdure des autres arbres. Mais il eft füujet à un fi grand inconvé- nient, qu’on eft obligé de l’écartér de tous les lieux d'agrément : les mouches cantharides, qui s’engendrent particulièrement fur cet arbre , le dépouillent prefque tous les ans de fa verdure dans la 2e. belle faifon | & caufent une puanteur infupportable. » D’Autent. Anc. Encycl, Le Frêne commun offre beaucoup de variétés dont quelques-unes font recherchées des Amateurs de culture, & confervées ou multipliées par le. moyen de la greffe. La plus fingulière , fans con- tredit , eft celle que nous avons citée la dernière , c'eft-à-dire celle qu’on nomme vulgairement Fréne à une ftuille, Frêne monophylle | & qu’on devroit nommer plutôt, felon nous, Fréne hétérophylle. Le bois & les bourgeons de cet arbre prouvent, notre avis, qu’il n'eft qu’une variété du Frêne Commun ; mais il à cela de particulier, que plu fieurs & même qu’un aflez grand nombre de fes feuilles font très-fimples ; leut pétiole ne portant qu'une feule foliole tefminale, qui eft grande, petres cœur, pointue , & dentelée. D'autres euilles furle même individu font compofées de trois folioles , dent la terminaleeft Ja plus grande ; enfin ce Frêne très-remarquable par fon feuillage , purs aufli quelques feuilles pinnées à cinq folio- es, mais dont 12 terminale eft toujours plus grande que les autres. Nous ayons vu.la variété 8 feulement en fruit chez M. de Malesherbes ; fon feuillage ne diffère pas beaucoup de celui du Frêne commun ; mais fes capfules font plus larges, plus courtes, & ont leur languette ou aîle très- LIT — $AG FRE obtufe , à peine de la longueur de fa capfule. M. des Fontaines a Less les fruits d’un Frêne qu’il a obfervé fur le Mont Atlas, & qui ont levé au Jardin du Roï: ces fruits font prefqu’entière- . ment fembiables à ceux du Frène cité de Males- herbes ; mais les feuilles que nous de de dans J'Herbier de M. des Fontaines , ont des folioles plus étroites , ovales-lancéolées, & un peu moins nombreufes. L’écorce & le bois de Frêne font regardés com- me apéritifs, diurétiques & fébrifuges. Les feuilles paflent pour vulnéraires. Les femences , dit-on, font propres dans l’hydropifie commençante , & pour la néphrétique & le calcul. 2. FRENE à petites feuilles, Fraxinus parvi- folia. Fraxinus foliolis ovatis ferratis feffeibus , floribus apetalis ; capfulis anguftis ala fenfim latefcente & apice retufa terminatis. N. Fraxinus alepenfis. Hetm. Lugdb, p.261. Pluk. Tab. 182. f. 4. Non mala. Fraxinus. Mül. Did. n°.2. Vulg. Frêne à manne. Ce Frêne, que l'on connoît depuis affez long- temps en France, en Angleterre, &c. eft regardé généralement comme le Fraxinus rotundiore folio de Baubin, & par conféquent comme le Frêne de Calabre qui donne la manne ; mais nous ne pouvons adoprer cette opinion, parce que les feuilles du Frêne dont nous traitons ici, & qui font aflez bien rendues dans la fig. citée de Pluk. ne reflemblent point autant à celles du Frêne à feuilles rondes, figuré par Jean Bauhin , que celles de l’efpèce fuivante. Le Frêne dont il s’agit nous femble conftamment diftin& du précédent, avec lequel il a néanmoins de très-grands rapports ; d'abord il paroît qu'il Vient moins grand , &.on prétend en effet qu'ilne . s'élève qu’à la hauteur de quinze pieds ou un peu plus : on obferve enfuite que fes rameaux font plus courts, moins écartés les uns des autres, & que fes jeunes pouffes font d’un pourpre brun, Ses fe iles font aïlées avec impaire, & compof'es de ônze où treize folioles conftamment plus peti- tes que cellés du Frêne commun , ovales, plu- -fieurs même ôvales-arrondies , dentées en fcie : fefliles , vertes, & très-glabres des deux côtés. Le bourgeon eff petir, d'un brun grisâtre, lége- rement ferrugineux. Les fleurs n’ont ni calice ni “coroile , comme celles dg l’efpèce ci-deflus : elles viennent fur des grappes latérales , oppofées, ex- trémement petites, d'un pourpre foncé ou noirä- tre, & qui fe développent avantles feuilles. Ces g pes {ont feffiles , fouvent fimples, mont que ‘#ix à huit lignes de longueur, & les fleurs qu’elles foutiennent ont n'anmoins des étamines plus lon- Bues que celles du Frêne commun. Les capfules font étroites, prefque cylindriques, pointues à ‘eur bale , fe terminent fupérieurement par une âle ou linguctte qui s’élargit infenfiblement vers #on foramet , où elle eft très-obrufe , comme tronquée, & légèrement échancrée. Cet arbre FRE croît vraifemblablement aux environs d'Alep, en Italie, &c. Il eft cultivé au Jardin du Roi, & chez différens Amateurs de culture. B. (v..} Son feuillage , plus fin que celui du Frêne com- mun, le rend agréable à la vue. . FRENE à manne , Fraxinus rotundifolia, Fraxinus foliolis obovatis petiolatis minutiffimé dentatis bat inæqualibus | terminali obtufiore. N. Fraxinis rotundiore folio. Bauh. Pin. 416, J.B. 1. p. 177. Raj. Hiff. 1703. | Cette arbre eft encore fort rare en France, & n'y eft peut-être vivant nulle part ailleurs que chez M. de Fougeroux , ayant été rapporté d’Iralie à M. Duhamel par M. de Tury , Maître des Comp- tes , fous le nom de Fréne de Palerme. Nous igno- rons s’il frudtifie chez M. de Fougeroux , & nous allons citer feulement le caraëtère de fes feuilles d’après les échantillons fecs qui en proviennent, &-qu’on nous a communiqués. Ii n’y a point de doute, à notre avis, que ce Frêne ne foit une véritable efpèce, car il diffère fortement de tous les autres par la forme de fes feuilles. Celui auquel il paroïît reflembler davan- tage , eft le précédent ; ce qui vraifemblablement eft caufequ’onnomme ce précédent Fréne à manne, le prenant pour le Fraxinus rotundiore folio figuré dans l’Hiftoiré des Plantes de J. Bauhin. Mais on va voir que celui-ci en eft bien diftingué par la forme de fes feuilles, & comme il paroît abfolu- ment le même que celui que nouscirons de Jean Bauhin , il cft vraifemblable que c’eft lui qui eft le vrai Fréne à manne. : Ses rameaux font garnis de feuilles oppoñées , aîlées avec impaire , & compoftes chacune d’en- ‘viron neuf folioles ovoïdes ou ovales-arrondies ; diftinétement pétiolées , très-finement & régulié- / rement dentelées dans leur contour, & inégales à leur bale , leur côté intérieur érant un peu plus court que l’autre ; ce que Jean Bauhin à fort bien obfervé , & qui n’a nullement lieu dans le Frêne précédent, dont les folioles font d’ailleurs feffiles, plus nombreufes, & à dents plus profondes où plus groffières. Les folioles de celui ci font longues d’un pouce ou quelquefois un peu plus, larges de huit ou neuf lignes, d’un verd foncé prelque noirâtre en deffus, d’une couleur plus claire en _deffous avec de petites veines rériculées finement entre les nervures. On obferve de petits poils fur les pétioles particuliers , & fur le pétiole commun aux endroits où ils s’insérent. Ce périole com- mun eft un peu canaliculé en deffus, mais ne pa” roît point marginé comme on le remarque dans les Frênes qui précèdent. Ce Frêne croît naturel- lement dans lItalie, & vraifemblablement dans la Calabre. B. (Cv. [ [.fr.) C'eft fans doute de cet arbre intéreffant que découle en Calabre , 44 plus chaud de l'été, le fuc nuüelleux connu fous le nom de manne, & dont on fait untres gran ufage en médecine. Dans la Calabre, dit M. Dubamel , la manñe FRE coule d'elle-même quand le temps eft ferein, de- puis le milieu de Juin jufqu'’à la fin de Juillet : pendarit la chaleur du jour, on voit fortir du tronc & des branches des Frênes , une liqueur très-claire qui s’épaiflit en grumeaux. Ces grumeaux devien- nent affez blancs; on les ramafle le lendemain matin en les détachant avec des couteaux de bois, pourvu qu’il ne foit point tombé d'eau: un brouil- lard humide fuffit feul pour les fondre. On les étend au foleil pour achever de les deflécher ; c’eft ce qu’on appelle /a manne en larmes. Sur la fin de Juillet, lorfque cette liqueur ceffe de couler d'elle-même , les payfans font des inci- fions dans l’écorce des Frênes, d’où il fort pen- dant la chaleur du jour beaucoup de liqueur qui s’épaiflit en gros flocons, On les laïffe un ou deux jours fe deflécher. La couleur de cette manne eft plus rouffe que la précédente ; c’eft probablement la manne graffe, Quelquefois dans les mois de Juin & de Juillet, .les payfans ajuftent fur les arbres des morceaux de paille ou de bois fur lefquels la manne fe fige enforme deftalaétites, C’eft cette manne qui eft la plus chère , la plus recherchée & la plus eftimée. La manne de Perfe , fuivant Tournefort , eft Pextravafion de la sève d’une efpèce de Genet qu'il nomme Ælhagi maurorum Rauwolf. (Hedyfarum alhagi. Linn. Woyez Satnwroin.) Cette manne, 2: Tournefort paroît eftimer moins que celle de alabre , a la même vertu, ceft-à-dire qu’elle purge doucement. La Mélèfe ( voyez l'article SAPIN ) fournit aufli une forte de manne. Traité des Arb. Vol. 1. p.250. 4. FRENE polypétalé, Frarinus ornus. L. Fraxi- nus foliolis acutis ferratis petiolatis | panicula ter- mnali, floribus tetrapetalis. N. Fraxinus florifera botryoïdes. Morif. Hort. Blef. 265. Raj. Suppl. Dendr. 97. Tournef. $77. Duham. Arb. 1. p. 248. n°. 4. Hort. Angl. 33. t. 9. Fraxi- nus paniculata. Mill. Dié. n°, 4. Vulgairement Frêne à fleur. 8. Eadem foliolis anguffioribus. Fraxinus humi- lior [. altera T. heophraffi, minore & tenuiore folio. Bauh. Pin. 416. Tournef. 577. Duham. Arb, 1. tes t. lol. Fraxinus tenuiori & minori folio. *B. 1.p. 177. Ornus. Dalech. Hift. p. 83, Vul- Bairement Je Fréne de Montpellier. C’eft improprement qu’on a nommé cet arbre Fréne à fleur , car il n’eft pas plus florifère que les autres efpèces, & que tous les végétaux en général ; mais il eft en effet bien remarquable par le caraëtère de fes fleurs, qui , au lieu d'être très- incomplètes (fans calice & fans corolle) & fans lat , comme celles du Frêne commun, &c, font munies chacune d’une corolle polypétalée bien Apparente, & qui donne à la panicule qui les porte un afpeët fort agréable. Ce Frêne n’eft qu'un arbre de moyenne gran- ur, ne s’élevant communément qu’à la hauteur de dix-huit pieds ou environ, mais fon port eft - ” , FRE 547. plus agréable que celui du Frêne commun, fa cime eft mieux garnie & plus ample , & fon feuil- lage, d’un plus beau verd, n’a pas, comme le fien , l'inconvénient d’être dévoré par les .cantha- rides. Les bourgeons de cet arbre font grisâtres ou cendrés, Ses feuilles font oppofées , aflées avec impaire , compofées chacune de neuf ou onze folioles oppofées par paires , ovales-lancéolées , pointues, pétiolées , dentelées, un peu inégales à leur bafe , vertes , lifles & glabres en deffus, un peu velues fur leurs fervures poftéricures & fur leurs pétioles propres. Les fleurs ne s'épanouif= fent point avant le développement des Puilles , &e ne forment point des grappes latérales comme celles du Frêne commun ; elles viennent au con- traire fur de belles panicules bien compofées ou rameufes , un peu courtes néanmoins, & qui ter- minent les rameaux. Ces fleurs font très-nom- breufes, communément hermaphrodites , quel- quefois la plupart mâles fur certains pieds felon lobfervation de Miller, blanchâtres , d'un bel afpe& , & répandent une odeur douce affez gra- cieufe. Elles ont un petit calice à quatre divifions, quatre pétales onguiculés, linéaires | étroits, & qui ont quatre à cinq lignes de longueur. Les filamens des étamines font prefqu'aufli longs que les pétales, Les fruits ne font pas plus larges que ceux du Frêne commun ; ils font au contraire un peu plus étroits , à languette affez longue , légè- rement émouflée à fon fommet. Ce Frêne croît. naturellement en Italie, & eft cultivé au Jardin du Roi. B.(v. v.) Comme il fleurit dans le mois de Mai, & que fes panicules de fleurs font agréa- bles à voir , il mérite d'être placé dans les bofquets du printemps. La variété 8 eft un arbre d'environ quinze pieds, d'un feuillage élégant, mais d’un verd plus foncé, & qui fe diftingue au premier afpeét par fes feuilles plus petites & étroites-tan- céolées. Elle croît naturellement dans les Provin- ces méridionales de la France, b.(v.f.) ** Frénes du nouveau Continent ; les feuilles n’ont la plupart que fept ou neuf folioles. $- FREN& acuminé, Fraxinus acuminata. Fra- xinus foliolis integerrimis longè acuminatis petio- latis fubtus glaucis. N. An Fraxinus ( Americana ) foliolis integerri= mis, petiolis teretibus. Linn. ? Fraxinus. Mill. Di&t. n°. $. Frarinus ex nova Anglia, pinnis foliorum in mucronem produ&ioribus. Rand. Cat, Hort. Chelf. Duham. Arb. 1. p.248. n°. 6. Vul- gairement Fréne de la nouvelle Angleterre , Fréne blanc d'Amérique, Selon Miller, ce Frêne a été élevé en Europe de femences qui ont été envoyées de la nouvelle Angletetre en 1724. Il forme un arbre de vingt à vingt-cinq pieds, dont les branches font affez fortes , & dontle feuillage eft agréable à la vue, à caufe du contrafte du verd de la furface fupi- rieure des feuilles avec la couleur glauque de leur Zrzi] LA 48 ERE., furface inférieure. Ces feuilles font amples , aîlées avec impaire , & compofées de fept ou neuf folioles ovales-lancéolées , acuminées, entières, pétiolées , & dont la terminale, qui eft la plus grande, fe termine en une pointe alongée , aiguë , & plus remarquable que dans les autresefpèces. Ces folio- les font glabres des deux côtés dans leur entier développement, & portées furun pétiole commun peu près cylindrique , & aufli crès-glabre. Cet arbre croîtnaturellement dans la nouveile Angle- terre, & eff cultivé au Jardin du Roi. H.( v.v.) T1 veut, à ce qu’on prétend , un terrain bas & humide. Ses fruits font étroits , & approchent de ceux du Frêne polypétalé. 6. FRENE à Éuilles de Noyer, Fraxinus juglan- difolia. Fraxinus foliolis feptenis dentatis petio- latis fubtus pubefcenti-glaucis , ramulis pettolifque glabris. N. : _ Ce Frêne a les feuilles grandes & prefque fem- blables à celles du Noyer : elles font compofées de cinq on fept folioles ovales, pointues, den- tées, + se vertes & glabres en deffus, un eu pubefcentes & blanchâttes en deffous , & dont boues font plus petites que les autres. Ces feuilles fe diftinguent de celles de l'efpèce ci-deffus . en ce qu’elles font denrées , & qu'elles ne fe ter- minent pas de même par une longue pointe. Le bouton eft petit ou médiacre , comprimé & rou- eâtre avant de s'ouvrir. Cet arbre croît dans ue feptentrionale , & eft cultivé au Jardin du Roi. B. (v. v.) Les pétioles font glabres & prefque cylindriques, Cet arbre parvit médiocre, & a peu de beauté. 7. FRENE de Caroline, Fraxinus Caroliniana. ÆFraxinus foliolis feptenis dentatis petiolatis utrin- que viridibus, petiolis fubglabris , floribus caly- ciferis. N. k be à - Fraxinus Caroliniana, latiori fruäu. Duham. Arb. 1. p. 248.n°. $. Fraxrinus. Mill. Di&. n°, 6. 8. Eñdem foliolis longioribus anguflioribus, & acutioribus. An Fraxinus Carolinrenfis, foliis anoufloribus utrinque acuminatis pendulis. Catesb, On ne peut confondre ce Frêne avec le précé-. dent, parce que fes folioles ne font point blan- châtres en deflous , & qu’elles n’ont d’autre duvet sr des noils fort courts & peu abondans, fitués eulement fur les nervures de leur face inférieure; d’ailleurs ces folioles font plus pointues , & celles du fommer.des feuilles, quoique plus grandes que les autres, n’acquièrent point autant de lar- geur-que celles du Frêne à feuilles de Noyer. Les feuiiles du Frêne dont il s’agit font compofées de fept folioles ovales - Jancéolées, pétiolées , d’un verd affez clair, & diftinétement dentées en leurs bords; ce qui fufhit pour qu'on ne les confonde point avec celles du Frêne acuminé n°, $, qui fontentières. Le pétiole commun eft canaliculé en deflus. Ce Frêne croît naturellement dans la Caroline, & eft cultivé au Jardin du Roi. F.(v. v.) FRE La variété 8, que nous avons vue dans le Jardim de M. Cels, & que quelques perfonnes ici con! noifient fous le nom de Fréne de lu perfpe&ive, a fes foliakes aufli au nombre de fept fur chaque feuille , lancéolées , plus longues, plusétroites, très-pointues , d’un verd plus clair en deffous, & prefque approchäntes de celles du Frêne acuminé par leur forme , mais toujours très-diftinétemenc . dentées fur les bords, Cette variété a un feuillage affez agréable à voir. (v. v.) Ses fleurs viennene . en panicules latérales, lâches , nues , longues de quatre ou cinq pouces, & font portées fur des pédoncules rameux & très-glabres. Celles que nous avons vues étoient toutes femelles : elles avoient un petit calice M , conoïde ;, glabre, à découpures droites & pointues , & un ovaire rempliffant tout le calice, terminé par un ftyie long , faillant, bifide à fon fommet. Ces fleurs fe développent en Mai, en même temps que les feuilles, Hasre - 8. Frene pubefcent , Fraxinus pubefcens: Fra- xinus foliolis fubnovenis gentatis petiolatis , ra- : mulis petiolifque pubefcenti-tomentofis floribus ca: lyciferis. N. r ; Fraxinus ornus americana. Hort. Reg. Les Frênes d Europe dont les fleurs n’ont pas de pétales, ont enoutre leurs fleurs dépourvues de calice ; au lieu que celui-ci & le précédent que nous avons vus fleurir depuis peu, portent des fleurs fans pétales, mais munies chacune d’un petit calice bien remarquable. Nous foupçonnons que les autres Frênes d'Amérique; dont les fleurs ne font pas encore connues , ont au moins un calice comme celui-ci. A Le Frêne dont il eft ici queftion eft bien diftin- gué des autres par fon port &. fon feuillage. I . nous paroît former un arbre d’environ vingt pieüs, dont l'écorce eft grisâtre, les branches aflez for> tes & lâches, & qui a peu de beauté. “es petits rameaux & les pétioles de fes feuilles font conf- tamment couverts d’un duvet cotonneux ; Î0rt court , cendré & doux au toucher. Ses feuilles font compofées les unes de fept & les autres de ne folioles ovales, pointues , dentées affez finement fur les bords, molles, pubefcentes -en deflous ; pétiolées , affez égalesentr’elles, & moins grandes que celles des trois efpèces qui précèdent. Les pe- tioles communs font cylindriques, & nullement caniculés, au moins dans leur partie inférieure Cet arbre eft cultivé au Jardin du Roi, & croit probablement dans l’Amérique feptentrionale. D: ( v.v. ) Ses fleurs , dont nous n'avons vu que femelles, viennent fur des grappes branchues» paniculées, longues de deux pouces & demi; PA” befcentes , latérales comme dans le Frêne com” mun, & fituées fort près de la nouvelle pouffe. Ces fleurs ne font ni tout-à-fait nues , comme celles du Frêne commun , ni munies de pétales , comme celles du Frêne polypétalé n°. 4 : elles con iftent en un petit calice monophylle, campanulé y Blabres FRI partagé en quatre divifions droîtes ; & en unovaire ” fupérieur, renfermé dans le calice, furmonté d'un ftyle très-faillant , long d'environ cinq lignes, à ftigmate bifide, Sous les ramifications de la pani- cule, on obferve des bra@ées oblongues, mem- braneufes , caduques, roufleâtres , velues & com- me frangées. À - 9. FRENE à feuilles de Sureau , Fraxinus fumn- bucifolia. Fraxinus foliolis feptenis ferraris feffe- Ebus, ramis pundatis. N. C’eft une efpèce dont les caraëtères font bien tranchés , & qui fe diftingue au premier afpeët par la couleur de fon feuillage, & fur-tout par fes _ folioles feffiles , tous les autres Frênes connus de l'Amérique les ayant pétiolées. Ses rameaux font pleins de moëlle:les anciens font grisâtres avec des points épars & un peu relevés; les plus jeunes ont l’écorce verte, marquetée de points noirs , un peu diftans. Les feuilies font d’un verd foncé, compofées de fept folioles fefliles, excepté la ter- minale , ovales ou ovales-lancéolées, pointues, dentées en fcie , vertes, glabres & un peu ridées en deflus , d'un verd moins foncé en deflous, avec des poils lanugineux près de la nervure principale. Ce Frêne eft cultivé au Jardin du Roi; nous le croyons originaire de l’Amérique feptentrionale. D: (?.v.) Il poufle 4 roureufement , & paroît former un arbre à vingt-cinq pieds, FRITILLAIRE, FRITIILARIA; genre de plante unilobée , de la famille des Lis, qui a des rapports avec les Tulipes, la Vioulte, &c. & qui comprend des herbes indigènes & exotiques, à feuilles fimples , alternes ou éparfes, & à fleurs | inclinées ou pendantes , campanulées, d’un afpeët très-agréable. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur eft incomplète, & offre 1°. une Corolle campanulée, compofée de fix pétales ova- les-oblongs, parallèles , ayant à Jeur bafe interne une fofette ovale ou oblongue & neëtarifère ; 2°, fix étamines dont les filamens rapprochés du fyle , & communément plus courts que lui, por- tent des anthères oblongues ; 3°, un ovaire fupé- rieur ; oblong , trigône, chargé d'un ftyle trifide 4 fon fomnmet | à figmates un peu épais & obus. Le fruit eff une capfule oblongue, obtufe , à trois ou fix angles , triloculaire, trivalve, & qui Contient dans chaque loge deux rangées de femen- ces applaties & fémi-orbiculaires. EsPEC=es, LE. 1. FririrratRe impériale, Fricillaria imperia- lis. L. Fritillaria cuule bafi apiceque foliofo , flo- ribus fub comi foliosà cernuis ; capfulis fexangu- hribus. N. e Lilium f° corona imperialis : genus. Bauh, Pin. 79: Morif, Hift. 2. p. 406. Sec. 4. t. 19. f. 2. 3. FRI 549 4. Lob, Ie. 171. Coronz imperialis. Dod, Pempt*. 202. l'ournef. De ift. 110$. T'ufai. Cluf- Hift. 1. p.127. 128. La Couronne impériale. . 8. Eadem floribus luteis patentioribus interne non friatis. N. Corona imperialis flore pulchrè luteo. Tournef. 372. La Couronne impériale jaune, C’eft une plante intéreflante par la beauté de fes fleurs, qui s'épanouiffent dès l'entrée du prin- temps , & qui eft {ur-tout remarquable par le tou- pet ou la couronne de feuilles florales qui termi- nent fa tige. Sa racine eft une tubérofité tuniquée , arron- die, aflez grofle, fibreufe à fa bale; elle pouffe . une tige droite, fimple, haute denviron deux pieds, un peu épaifle , pleine de moëlle , cylindri- . que, anguleufe par les bords décurrens des feuilles, feuillée dans {a partie inférieure & à fon fommet, & nue dans un efpace fitué au-deflous de fes fleurs. Ses feuilles font nombreufes, éparfes autour de la tige , linéaires-lancéolées , entières, liffes, un peu luifantes , d’un verd tendre, & d'une odeur un peu défagréable. Les fleurs font grandes, fort belles, communément d’un jaune rougeâtre ou d'une cou- Jeur de fafrän avec des ftries purpurines dans leur intérieur, Elles font axillaîres, attachées à des pé- doncules courts, & pendantes au nombre de fix® ou davantage , fous la touffe defevilles qui termine la plante, Quelquefois cetre roûffe de tenilles eft plus alongée, comme étagée ou interrompue, & alors il y a deux rangées ou deux couronnes de fleurs, Dans cette efpèce, les pétales ont à leur bafe interne une foffette ovale-arrondie & mellifère. Comme le ftyle eft plus long que les étamines, la fituation penchée de la fleur facilite la féconda- tion, & même peut être regardée comme néce{= faire pour cet objet; mais enluite les pédoncules fe redreflent infenfiblement, & foutiennent des capfulesdroites, & à fix angles. Cette belle plante, originaire du Levant , dela Perle, &c. eft cultivée depuis long-temps en Europe, dans les parterres , les jardins ; où elle produit au printemss {au com- mencement d'Avril) un effet très-agréable, @. Cv. v.) On en diftingue un affez grand nombre de variétés, parmi lefquelles la plus remarquable peut-être eft la plante 8 , que nous avons vue dans le Jardin de M, Cels, Elle eft en tout plus grande, à tige plus élevée, & à feuilles plus larges que la couronne impériale ordinaire ; fes fleurs font tout- à-fait jaunes, comme dans la Tulipe fauvige, mont point leurs pétales ftriés intérieurement, & font un peu plus évafées que celles de la Cou- ronne impériale commune. ( ». #.} 2. FritiLraiRe de Perfe, Fririllaria Perfica. L. Fritillaria foliis obliquis , racemo pyramidali nudiufculo , floribus parvis alternis cernuis ex vio- laceo nigricantibus. N.- Fritillaria maxima, flore obfoletæ purruree, Tourn. 377. Lilium Perficum. f. fufanum. 5. B. 3. p. 699. Dod. Pempt, 220. Morif, Hift. 2. p. 406 Mn. FRI Sec. 4. t.19. f. 1. Lob, Ic. 170. Raj. Hiff. 1106. Lilium Sufianum. Cluf. Hift. 1. p. 130. Cette efpèce, quoiqu’affez jolie, a fes fleurs beaucoup plus petites que la précédente , plus nom- breufes, d’une couleur plus fombre, & n’a point comme elle fa tige terminée par une touffe de feuilles qui ombrage les fleurs. Sa racine eft un bulbe ar:ondi, prefque folide, formé d’écuilles grandes, épaifles , & peu nombreufes. Elle pouffe une tige droite, fimple , abondamment garnie de feuilles | & haute d’un pied & demi. Ses feuilles font nombreufes, éparfes, rapprochées entrelles ‘fans être véritablement orpofées ni verticillées , linéaires-lancéolées , entières , obliques, lifles , d’un verd tendre, & longues de quatre ou cinq po , fur une largeur de cinq ou fix lignes, Les eurs font d’un violet noirâtre, pédonculées , pen- chées , & difpofées en une grappe pyramidale lon- gue d’environ fix pouces , quitermine la tige. Ces fleurs font plus petites , plus courtes , & un peu plus évafées que celles des autres efpèces de ce genre ; leurs pédoncules fortent chacun de l’aiffelle d'une bra@ée affez petite , étroite & linéaire. Cette plante paroît originaire de Perfe, & a été appor- tée de Suze en Europe en 1573 : on la cultive au _ Jardin du Roi , où elle fleurit en Avril ou au com- *mencement de Mai. Æ. ( v. v. ) Elle donne rare- ment des femences#dans notre climat ; ce qui fait qu’en ne la multiplie que par cayeux. 3- FRITILLAIRE méléagre, Fritillaria meleagris. E. Fritillaria folis linearibus alternis raris , caule Jubunifloro, capfulis trigonis. N. Fritillaria precox , purpurea variegata. Bauh. Pin. 64. Toursef. 377. Morif. Hift. 2. p. 402. Sec. 4. t. 18. f 1. Meleagris. Dod. Pempt. 233, Fruilaria vulgaris. Raj. Hift. 1146. Fritillaria. Cluf. Hift. 1. p. 152. Etiam Fritil'aria dilutior cjufd. p. 153. Fritillaria. Hall. Helv. n°. 1235. La Fritillaire panachée ou le Damier. 8. Fritillaria alba præcox.. Bauh. Pin. 64. Tour- nef, 377. . Fritillaria lutea maximaitalica. Park. Parad, 43: Tournef, 377. Mill. Di&. n°. 4. : + Fritillaria ferotina, floribus ex flavo viren- tibus. Bauh. Pin. 64. Tournef. 377. +. Fritillaria flore minore. Bauh. Pin. 64.Tour- nef. 377. .. On peut regarder cette efpèce comme une des jolies plantes indigènes de l’Europe ; aufli eft-elle fort recherchée des Amateurs de culture & des Fleuriftes qui en cultivent un grand nombre de variétés diverfifiées par leur grandeur & par la couleur des fleurs qu’elles produifent. Sa racine eft un bulbe folide, arrondi, un peu comprimé , d’un blanc jaunâtre , & garni defibres à {a bafe. Elle pouñffe une tige droite, menue “ fimple , cylindrique , & haute prefque d’un pied ; cette tige eft garnie de quatre owcinq feuilles écar- tées, linéaires , étroites, pointues , un peu cana- liculées , fémi-amplexicaules , fouvent torfes, & FRO d'un verd quelquefois glauque; elles font toutes véritablement aiternes , quoique fouvent les infé- : rieures paroiflent prefque oppofées. La tige porte à fon fommet une ou deux fleurs , rarement trois, lefquelles font fort belles, pendantes , & reffem- blent un peu à des Tulipes renverfées. Ces fleurs varient dans leur couleur; mais elles font commu nément panachées ou tachetées de pourpre vifou obfcur , par petits carreaux en forme de Damier ; fur un fond d'un verd jaunâtre ou blanchâtre , ce qui les rend très-agréables à la vue, Leurs pétales ont à leur bafe interne une foflette elliprique & verdâtre , & font rayées intérieurement. Elles ont un ftyle fémi-trifide, & elles produifent une cap- fule obiongue & trigône, Cette jolie plante croît naturellement en France , en Italie, dans Ja Suife, VAutriche , &c. dans les prés , lès pâturages hu- mides des montagnes. On la cultive dans lesjardins à caufe de la beauté de fes fleurs, qui s’épanouif: fent en général à la fin de Mars ou au commen- cement d'Avril. 4. ( v.v.) 4. FrtricaiRe à feuilles de Plantain, Fritil- laria plantaginifolia. Fritillaria foliis radicalibus ovalibus nervofis petiolatis : caulinis lanceolatis feffilibus, caule unifloro. N. Fritillaria orientalis,, plantaginis folio ; &c T'ournef, Cor. 25 & . MA. D’après le deflin Original que nous avons vu de cette plante, il paroît qu’elle conftitue une efpèce diftinguée de la précédente, au moins par la forme de fes feuilles. Sa racine eft un bulbe arrondi; duquel naît une tige fimple, uniflore , haute d’en- viron un pied. Les feuilles radicales font pétiolées , ovales ou ovales-arrondies, & ont des nervures parallèles & convergentes, comme celles du Plan- tain ordinaire. Les feuilles de la tige font alternes, un peu diftantes, fefliles ou fémi-amplexicaules , Jancéolées, nerveufes , & plus courtes que celles de la Fritillaire méléagre. La fleur eft pendante, naît au fommet de la tige, & tient à un pédoncule courbé qui femble fortir d’entre deux ou trois feuilles rapproch e:, fituées au fommet de la plante. Cette Fritrllaire croît dans le Levant. Obferv. Le Fritillaria Regia de Linné fe trouve mentionné dans ce Diétionnaire , à l'art. BASILE; & quantau Fritillaria ( nana ) racemo comofo ; folus bifariis amplexicaulibus lanceolatis de M. Burmane, (F1. Cap. Prodr. p. 9.) , cette plante ne nous eft point connue, & n’a pas encore ét8 figurée ni décrite , à ce que nous croyons. FROMAGER , BomMBAXx ; genre de plante à fleurs polypétalées ou quinquefides, de la famille des Malvacées , qui a des rapports avec le Baobab & les Cotonniers, & qui comprend des arbres ex0” tiques dont les feuilles font alternes , digitées où quelquefois Jobées, & dont les fleurs remarqu?” bles par leur grandeur & leur beauté, produilenf de grands fruits à femençes cotonneufes. | FRO | CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle, cotiace, tubuleux, perfiftant, & partagé à fon extrémité en trois , quatre ou cinq divifions arron- dies; dans une efpèce, le calice eft compolé de cinq folioles inégales, 2°, Une corolle à cinq pé- tales, ou monopétale® cinq divifions,'lefquels font prefque toujours oblongs , veloutés en dehors à glabres & concaves en dedans, & inférés au bas de la colonne ou anneau qui foutient les fila- mens, 3°, Cinq ou plufieurs filamens fertiles moins longs que la corolle , réunis par le bas en anneau ou colonne , & foutenant des anthères alongées on réniformes, 4°, Un ovaire fupérieur, environné ou couvert par Ja bafe des filamens ,_Jequel eft ovale ou arrondi, & furmonté d’un ftyle épais plus long que les étamines , terminé par un corps globuleux partagé en cinq petites dents quelquefois non dé- veloppées, : Le fruit eft une capfule arrondie, & plus fou- vent alongée, membraneufe & prefque ligneule, s’ouvrant par cinq valves, & divifée intérieure ment en cinq loges remplies de femencesréniformes Ou ovales , enveloppées chacune d'un duvet plus ou moins long. Obfervation. _ : Les efpèces de ce genre font très-faillantes ne. offrent des cara@ères particuliers fi différens entre eux, qu’on pourroit les regarder comme formant s prefque autant de genres. Rien n’eft commun à toutes, excepté le fruit, qui varie encore par {a : nombre , & fupport des | forme: calice corolle, flamens , anthères enfin , & leurs infertions , tout varie, Je m'en vais cependant les ranger dans l’or- dre que j'ai cru le plusnaturel, & je laiffe aux Botaniftes Je choix de les clafler comme ils juge- TONt à propos, après avoir examiné les plantes Yivantes , ou des échantillons complets. EsrsCuxSs. -T. FROMAGER pentandre , Bombax pentandrum. L. Borbax foliis- feptenatis lanceolatis : floribus Pen'andris : antheris lunatis binis autternis. Ca- Van. Part, 26. Diff. 6. figurat. : Bombax foliis pentandris , foliis feptenatis. Lin. « Plno, 1. Jacq. Âmer. 191. t. 176. fig. 70. Pauperrima. Mill. Di@. n°. 2. Bombar foliis digi- tatis, caule inermi. Flor. Zeyl. 210, Hort. Upf. 148. Er:ophoros Javana. Rumph. Amb. 1.p.194, t £O. Cerba viticis folio caudice aculeato. Plum. : 6. Tab. So. Arbre de trente à quatre-vingt pieds de hau- eut , dont les branches font pendantes ; fon bois ‘ser eft très-caflant; fon écorce eft verdätre ‘ £labre, & facile à féparer, parfemée fouvent de 8TOS tubercules conïiques épineux. Ses feuilles font : digitées, compofces de fept à neuf folioles Jan- . éolées , pointues , entières ou en fcie , d’un verd Ben deflus, cendrées en deffous, qui nxfient d'un point commun à l'extrémité d’un 4 j FRO st long pétiole. Ses fleurs font plufieurs enfemble , foutenues par des pédoncules partiels d’un pouce de longueur , qui naiflent de l'extrémité d’un petit pédoncule commun. Les cinq pétales font d’un pouce de lon- gueur, blancs & veloutés en dehors, glabres # d'un rofe tendre , & concaves en dedans. Les cin filamens dans cette efpèce font réunis par leur bafe en anneau qui environne le germe, & chacun fou- tient deux outrois anthères arquées & entortillées enfemble, Le fruit, long d’un demi-pied, àla forme d’un Concombre trés-rétréci par en bas. Les femences ovoïdes-pointues , de la groffeur un pois ; font enveloppées d’une grande quantité de duvet très-refflemblant au coton. Obferv. Rumphe dit que le fruit de cet arbre s'ouvre par en bas, & Piumier aflure le contraire, C’eft dommage que M. Jacquin, qui la obfervé vivant, ne parle pas de cette queftion. Celui-ci ajoute que , dans la partie fupérieure des vieux at- bres , on voir des épines énles. Tous les Auteurs afürenc qu’il perd fes feuill tous les ans, & c'eft aiors qu’il fleurie ; mais j'ai vu chez M. Thouin des échantillons aveë des feuilles & des bouquets de fleurs. D. Commun dans les deux Indes, 2. Fromacrr à fleur laineufe | Bombar erian- thos. Bombar caule arkoreo valde aculeato ; Jelis feptenatis lanceolatis glabris ; floribus MASNIS » pentandris ; corollis extus lanatis ; antheris adna- tis. Cav. Diff. $. Part. 26. fig. Coton en arbre 4 écorce très-épineufe. Commerf. Herb, Brafil. Cet arbre , qui a beancoup de rapport avec le. précédent par fes feuilles, éft très-différent par les parties fexuelles. Son tronc eft très-épineux & fes feuilles font à fept digitations, comme dans Pefpèce précédente, mais terminées par un filer particulier , & très-glabres. Le calice eft court &° très- large ; la coralle eft compofée de cinq pétales longs de trois pouces , blanchäâtres, 8: couverts en dehers d’une Jaïne courte, mais épaiffe , glabres en dedans, concaves, & arrondis à leur extré- mité. Le tuyau qui foutient les étamines préfente la forme d'une bouteille , & eft long d’un pouce, large dans la partie inférieure , fe rétrécit tout-à- coup pour former le col, & au bout de trois ou quatte lignes, fe partage en cinq filamens plus courts que Ja corolle , foutenant chacun une an- thère longue , linéaire, partagée en deux fillons longitudinaux ; non mobiles comme dans les Mal vacées , mais latérales , c’eft-à-dire accolées dans toute fa longueur à Ja partiefupérieute du filamenr. Cet arbre a été trouvé par Commerfon dans le Bréfil, près de S. Sébaftien. Jai vu la fleur & une feuille chez M. de Juffien. B. Obferv. Si les anthères font en effet 1e réfervoir de la femence prolifique , &.fi la différente forme & fituation du même réfervoir dans les animaux peut être fufifante pour former un nouveau genre, je ne ferois pas étonné que quelque Botanifie , e@ - = 452 FR O réfléchiffant fur le caraëtère effentiel de cette efpèce , veuille la féparer pour former un genre, 3. FRomaGEr pyramidal , Bombax pyramidale. Bombax caule arboreo inermi ; foliis cordatis an- gulatis ; floribus pentandris , antheris coadunatis ; frudu longiffimo pyramidali. Cav. Diff. 5. Parte 26. fig. Goffypium feu xilon arboreum fruu oblongo & fulcato, Plumier. MX. v. 4. t. 8. Goffÿrium … ampliffima arbor fruëu oblongo cylindraceo & [ul- cato. Ejufdem. C’eft un grand arbre à branches très-ouvertes, Son bois eft blanc & fi léger, que les Pêécheurs s’en fervent au lieu de liége. Son écorce épaife , fibreufe, cendrée, eft parfemée de taches blanchä- tres , & de certains plis ou rides rougeñtres, Ses feuilles font en cœur-arrondies , anguleufes , d'un ied de diamètre, très-nerveufes, vertes en deflus , jaunâtres & tomenteufes en deffous, foutenues par des pétioles longs & épais, Ses fleurs font nom- breufes & naiflent dans les rameaux fupérieurs , foutenues par de longs pédoncules. La corolle eft rande, monopétale, campanulée , & partagée . profondément en cinq divifions très-réfléchies , ouvertes , blanches & charnues. Le calice eft très-large, campanulé, d’un verd _rougeitre, partagé en cinq divifions arrondies. Du fond de la corolle naïffent cinq filamens épais , qui foutiennent autant d’anthères très-grandes , prefque fagittées & réunies enfemble , formant une boëte fpirale , qui renferme le fommet du ftyle : celui-ci eff rougeâtre, en forme de maflue , fil- Tonné par des flries fpirales planes , lefquelles font probablement les cinq ftigmates. . Le fruiteft une capfule pyramidale, pentagône , de huit à dix pouces de longueur, veloutéc & fillonnée Jongitudinalement , qui s’ouvre par en bas en cinq valves répondantes à autant de loges , farcies d’un duvet très-fin , rougeâtre & court. Les femences font très-petires, ovoides & glabres. Cet arbre a été découvert, décrit & defliné par le père Plumier. Il eft très-commun dans les An- tilles, où il fleurit dans les mois de Janvier & Février. Ses fruits font mûrs en Avril & Mai. D. J'ai vu une feuille dans l'Herbier de Vaillant, & le fruit m’a été communiqué par M. de Juflieu. Obferv. Le Père Plumier dit que cette efpèce de duvet eft prefque inutile , à caufe du peu delon- gueur de fes fibres; mais M. Defportes, dans fon troifième Volume des Plantes uhelles de S. Do- mingue,p. 16, 17, ajoute : Tout le monde admire la beauté des caftors d'Angleterre : on doit attribuer ces bonnes qualités au duvet con- tenu dans le fruit de get arbre. Obf. C’eft encore une efpèce bien intéreffante , & qui mérite que quelque Botanifte , à portée de l'obferver vivante, nous donne des caraftères plus détaillés für les parties fexuelles, afin d'établir pour toujours le genre qu’elle formera peut-être à la fuite de celui-ci. En attendant que cela arrive , je la laifferai parmi les Fromagers , çomme le xylon arbor orientalis , digitatis foliis ; FR O P. Plumier la rangea parmi la famille des Coton niers, vula conftruétion des fleurs & le duvet du fruit. 4, FRoMAGER grandiflore, Bombax grandiflo= rum. Bombax foliis feptenatis ; floribus pentape- talis , maximis polyandris ; ffaminibus bafi in tubum coalitis.. Cav. Diff. 5. Parte 26. figur. Bombax floribus polyarf@ris , floribus feptenatis. Comm. Herb. Brafil. An xiloxochitl. Hern. p. 68. Les feuilles de cet arbre font digitées, comme dans les deux premières efpèces , mais les folioles font plus larges; fon calice très-large & évalé, fe termine par quatre divifions arrondies. La corolle eft fuperbe, & compofée de cinq pétales longs: de cinq pouces , mais étroit à proportion de leur longueur ; ils font blanchätres , charnus à leur bafe , veloutés en dehors , glabres en dedans , & arrondis dans leurs extrémirés. Ces pétales font inférés à la bafe d’un tuyau long d’un pouce; qui environne l'ovaire ; il eft nud & entier dans toute fon étendue, du fommet duquel part un nombre prodigieux de filamens rouges un peu plus courts que la corolle, & terminés par autant d’anthères réniformes , petites & mobiles. Le ftyle eft fili- forme , épais , plus long que les étamines , & ter= miné par cinq petites dents. J’ai vu cette fuperbe plante (dont nous ne con- _noiffons pas le fruit ) dans P'Herbier de M.Thouin, provenante du voyage de Commerfon. Elle croît dans les environs de Rio-Janeiro , & fleurit dans les mois de Juin 6e Juillet. D. AE" ’eft l'efpèce qui a le plus de rapport avec té. Baobab de M. Adanfon, par la grandeur de fes fleurs & par le tuyau ou fupport des filamens. s. FRoMAGER à fept feuilles , Bombax hepta- phyllum. Lin. Bombax foliis feptenatts y floribus as eat , fiaminibus pentadelphis. Cav. Diff. $- L 2 . = À dE s Bombax floribus polyandris, foliis fepreneitte Lin, Sp. Pl. n°. 3. Jacq. Ameriq. 193: n°. 3: nr j elavou. Rheed. Mal. 3. p. 61. t: 52. Gofÿplur Ge lævibus ; fru&u alba nitente lanugine. Piluk. Alm. 172- t. 188. f. 4e ‘ d C’eft un arbre qui s'élève à cinquante pieds re hauteur , ayant à la bafe quelquefois fix pee : diamètre : fon bois eft mou , léger & fragile ; lon écorce épaifle, cendrée, épineufe au Re ment, mais perdant fes épines en vieilliffant. : feuilles fonc digitées, à fept folioles plus ou moins qui font comme dans la première efpèce. & Son calice eft à quatre divifions arrondies s : fes fleurs nombreufes , grandes , belles , pret tes , font compofées de cinq pétales épais » Jong +4 tomenteux en dehors, & attachés par en bas à racine du petit tuyau des étamines. Celui-ci, _. de deux lignes, fe partage en cinq Corps » Gi dy donnent naïffance à un nombre prodigieux de ré mens rougeâtres , plus courts que Ja corolle , 10 tenant des anthères mobiles & réniformes, té: FRO Le fruit eft alongé , ayant la forme d’un Con- combre. : J'ai vu la fleur de cette plante chez M. de Juf- fieu : elle eft très-commune dahs les deux Indes.'"#. * Obferv. M. Linnédit dans fon Genera que la fleur _ de cette efpèce eft monopétales & dans fon Spe- cies , il cite la plante de Rhéede; mais comme celui-ci affure qu’elle a cinq pétales , que j’ai aufli vus chez M.‘de Juflieu, il faut croire ou que M. Linné Seft trémpé , ou qu’il parle d’une plante différente, & aloks la cication de Rhéede eft mal rapportée. : FES . FromAcen à cinq feuilles, Bombax cetba. L: Boribax caule aculeato ; foliis quinatis ; floribus monopetalis, polyandris, fru&u apice concavo. Cav. Diff. 5. Part. 26. © Bombax quinatum. Jacq. Amer; 192. t. 176. fr. Xilon foliis digitatis , caule'aculeato. Flor. Zeyl 221. Hort.Upf. 148. Xilon caule aculeato. Hot; Cliff 75. Goffypium arboreum maximum fpi- riofum , folio digitato , lana féricea grifea. Sloan, Jam. 159. Hift. 2. p. 72. Gof/ÿpium arboreum caule fpinofo. Bauh. Pin. 430. S 5 M4 Jacquin , qui a obfervé en Amérique cette efpèce vivante , nous en a donné la defcription , & la figure du fruit feulement. Cet atbre a toujours fon tronc épineux, & fes feuilles digitées ; compofées conftamment de cinq folioles entières; (j’enai vu dans des jeunes indi- Vidus cultivés dans le Jardin du Roi , quelques- unes avec des dents, & toutes lancéolées &k ter- minées par une pointe aiguë.) Le calice eft petit, campanulé, terminé par cinq petites dents. La corolle monopétale , dont le tuyau, deux Fois plus grand que le calice , eft droit , en forme d’enton- noir , partigéenfuiteen cinq lanières très- longues, concaves , obtufes. Le nombre confidérable des filamens partent de cinq corps, qui fe réuniffent | ar la bafe dans un tuyau conique adhérent au En de la corolle, Les anthères font oblongues & mobiles. L’ovaire ovoïde , à oi Rae Le ftyle droit , légèrement quinquefide à fon extrémité, Le fruit eft une gra 1 par la bafe, plus groffe & concave à fon extré- mité , à cinq valves ligneufes & à cinq loges. Les meta font prefque rondes , recouvertes de uvet, Je n’ai rien vu de cette plante , qui croît à Car- es , &:qui eft nommée par les Efpagnols eiba, D. tp En : : 7 A AR à fruit rond, Bombax globofum. Aublet.Bombax foliis quinatis , emarginatis fruëtu globofo rufefcente. Aubl. Guian. p. 701. Tab. 281. Cav. Diff, $. Part. 26. fig. Cette efpèce s'élève à trente pieds ; fon tronc a environ un pied & demi de diamètre ; fon bois eft | blanc & peu compaéte, & fon écorce liffe , cen- drée. Les feuilles font palmées , compofées de cinq | folioles de eur inégale , la plus grande occu- pant le milieu, & eft longue de trois pouces , & : Butanique. Tom II, _ capfule oblongue , rétrécie | = … FOR1ON 553 large d'un pouce & demi : elles font vertes; lifles, ovales , obtufes | & légèrement échancrées à leur fommet, & foutenues par un pétiole long d'un _ poûce & demi, accompagné à fa bafe de deux fti- pules longues , aiguës, qui tombent. £ M. Aublet dit qu’il n’a pas eu l’occafon d’exa- miner les fleurs; mais en parlant des fruits, il ajoute : Ceux-ci naïffent fur des grappes à l’aiffelle des feuilles & l’extrémité des rameaux. C'eft une capfule fphérique, rouffeâtre (comme une petite pomine ) à cinq owfix loges, s’ouvrant par autant de valves coriaces , épaifles, & remplie d'un duver fin, cotonneux, ferré, dans Jequel font nichées des graines brunes , ovoïdes. Cerarbre-eft en fruit dans le mois de Janvier; il perd fes feuilles , eft commun près de Loyola, à Cayenne. D. £ 8. FROMAGER cotonnier , Bombax gofypiurt- Linn, Bombax foliis quinquelobis acuminaus fubtus | tomentofis ; floribus polyandris ‘calycibus pénta- phyllis. Cav. Diff. $. Parc. 26 fig. Bombax fuliis quinquelobis acuminatis | fubtus tomentofis. Lin. Sp. PL, n°, 4. Fromager à grandes fleurs. Sonnerat, Voyage aux Indes , t, 11. p.233: Planch, 133. = Cet arbre eft grand , fon bois léger, facile à cafler, & fon écorce verte & prefque Hfle. Ses feuilles font placées alternativement fur les branz ches , portées chacune fur un long pétiole grêle & pubefcent , & font divifées jufqu’à moitié en cinq lobes cunéiformes & pointus. Elles font vertes en deflus, coronneufes & blanches en deflous , & fe replient fouvent fur leur pétiole, Les fleurs font des , belles, & difpofées en panicules fimples fur des pédoncules cotonneux. Le calice eft com- pofé de cinq feuilles inégales, ovales-oblongues, obtufes à leur fommet, & pubefcentes extérieu- rement. Les cinq pétales font une fois plus grat que le calice , très-ouverts , de couleur jaune- Les filamens font nombreux, & réunis légèrement par leurjbafe en anneau autour de l'ovaire ; ils font une fois plus courts que les pétales, & fou- tiennent des anthères oblongues , courvées & cor- niformes, - Le fruit eft une capfule ovale-obtufe , à cinq loges polyfpermes, & à cinq valves. Les femences font petites , réniformes , fur le dos defquelles eft un duvet blanc. ; Cet arbre fe trouve à la côte de Coromandel. B . Jen #i un échantillon communiqué par M, de Lamarck. 1 see Obferv. Les graines de cet arbre donnent , lorf- qu’on les écrafe avant leur maturité, une belle couleur jaune , comme la gomme-gutte. Sonnerat. Cette efpèce a beaucoup de rapport avec les Co- tonnicrs par la forme des feuilles. Nota, Cet article(le genre FROMAGER ) eft en entier de M. l'Abbé Cavanilles, qui a bien voulu nous le communiquer, pour sa Signe j aa2a $$4 FRO . FROMENT ox BLED , TRITIeUVM ; genre de plante unilobée, de la famille des Graminées , qui a des rapports avec les Ivroies, les Elymes , les’ Orges & ie Seigle, & qui comprend des herbes dont les feuilles font alternes, graminées, engaî- nées à leur bafe, & dont les fleurs naiffent fur un “épi compolé d'épillers feffiles ou prefque fefliles , multiflores , difpofés fur un axe denté alternati- - vement dans {a longueur. Quelques-unes de ces herbes conftituent les végétaux les plus précieux &c:les.plus utiles à l'homme , leur fruit le meilleur pour faire le pain , fervant à fa nourriture ordinaire dans un grand nombre de pays. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font glumacées , hermaphroditespout Ja plupart, viennent fur, un épi. communément fimple , formé d’épillets fefliles , ferrés , ventrus; multiflores , difpofés fur un axe linéaire, alterna- tivement denté & fléchi en zig-7ag. Chaque épillet eft folitaire fur la dent de l’axe qui le porte , & a une bâle calicinale compofée de deux valves oppofées | ovales , un peu obtufes, .Concaves , renfermant trois fleurs ou davantage. : : : Chaque fleur offre 1°, üne bâle compofe de deux valves prefqu'égales , dont l’extérieure munié où dépourvue de barbe, eft ventrue & un peu obtufe:, tandis que l’intérieure eft mince & pref- que plane ; 29. trois .étamines à fflamens capillai- res ; portant chacun une anthère oblongue, four- chue aux extrémités; 3% un ovaire fupérieur , ovoïde ; muniide deux ftyles ouverts, à ftigmates plumeux, Le fruit confifte en une graine ovale , un peu obtufe ; convexe d'un côté, & marqué d’un fillon de l’autre. Cette graine ( comme celle des autres Graminées } eft - formée d’uue matière farineufe qui remplit fa tunique propre | & contient un embryon fitué à fa bafe. Rd Obfervation. AFIN Eu) RAA 0 ë É $ ÿT TL } Len Frynegte ne, diffèrent effentiellement. des Bromes, des Fétuques, des Parurins & des Brizes , que parce que dans ceux-ci des épillets pareille- ment multiflores , font pédonculés & difpofés en grappe ou en panicule: aufli les efpèces de ces mêmes genres, qui ont leurs épillets fefiiles y peu- venrêtre-rangées parmi les Froments avec. plus de raifon , que dans d’autres:genres, Quant aux Ivroies , ils s’en diftinguent en ce que jeurs. épile lets préfentant le tranchant & non le côté plat à Faxe qui les porte, n’ont qu'une valve à leur ca- Jice. Enfin, dans le Seigle , les épillers folitaites fur chaque dent de Paxe , font fimplement biflo- res; & dans les Orges & les Flymes, des paillettes féticées qui naiffent du réceptacle, environnent en formé de collerette deux ou trois épillets fitués ‘fur éhaque dent de l'axe; ce qui diftingue: ces genres de celui du Froment, in Frs pe c al: : tar re * Eroménits. annuels. 33 1: FROMENT cultivé. .o1 commun » Triticum fativum, Triicum fpica fimplici, calycibus qua- drifloris ventricoffs ëmbricatis.. N. ë, Triicum æfhivum , Triticum hybernum & Tri- ticum. turgidum. .Linn. Triricum.. Bauh. Pin, 21, n°,1,2, 3 , &c. Tournef, 512. Tab. 292, & 293, Triticum, Morif, Hift, 3.p. 175.Sec. 8. 1.1. f. 13 2,4, 10, &c, Zriticum. Blackw. t. 40. f, 1:2, Triticum, Hall, Hely, n°. 1422. «. 8. Fi. Fr. 1190. «. À. y. Vulgairement Ze Froment, le Bled. L’efpèce que nous traitons ici, & dont nous préfentons plus bas le tableau des variétés les plus remarquables qua produit fa culture dans différens climats; peut être , {ans contredit , regardée comme Ja plante la plus préciceuie à l'homme, -& comme un des plus beaux préfens que luiait fait le Créateur, puifqu’elle fait la nourriture prinei+ pale d’une trés-grande partie du genre.humain. Aufli Vütilité de certe Graminée intéreffante eft fi généralement reconnue , quie nous ne nous arrête rons point à infifter fur les avantages qu'on doit retirer de {à culture!, fur-rout dans nos climats}, où le Riz , qui feul pourroit à cet égard entrer en concurrence avec elle ; ne vient. pas facilement, Nousñous bornérons donc, ;felon le plan de.notre Ouvrage, à faire une expofition fuccinéle des ca+ raétères diftinétifs de cette plante précieufe, & à citer quelques particularités relatives à origine Gc aux variétés de ce végéral important., >. Lesracines decette plante font menues & fibreu- fes; elles pouffent plufieurs tiges _éroites.s! fims ples; articulées ; feuilées F ordinairement creules, & qui s'élèvent communément à.la hauteur de trois ou quatre pieds , & même davantage, dans Jes bons terrains, Ges tiges font garnies-de, quatre ou cinq feuilles aiternes, longues , graminées, larges de quarze lignes , glabres , d'un beau ver d, quélquefois jun jpeu glauqnes, & qui s’insèrent par nne longue gaine fendue d’un côté près de: fon | fommet , ayantfon orifice bordé d'une petite mem brane blarche,. partagée.en, deux petites oreilletr tes qui émbraflent ja tige: L'épi eft terminal ; droit ; Jonz de quatre pouces on un peu plus ; épais s & compofé de vingt ou ving-=1n érillers fefliles ; ventrüsy embriqués, & pofes alrernativement fur les dents d’un axe commun fléchi en zig-72g,dans toute fa longueur. Ces épillets , felon les variétés ; | font glat res ou Yelus p “mutiques où garnis. de barbes ;:blanchâires ou rouffeâtres:, &c.; 11s ont chacuñ:uün calice ventru, formé de deux valves oppofées, concaves , prefqu'égales ,: carinées ur le dos vers Jeur fommet , & un peu nbrufes avec une pointe particulière ; tantôt fort courte, tantôt alongée comme une petite barbe. Ce calice ren- ferme communément quatre fleurs fertiles.» en outre une cinquième fleur qui ne fe déve- Joppe pas entièrement, & ayorte prefque toujours Pre 7 FERTO On obferve encore qu’un ou deux des épillets de la bafe de Pépi, font ordinairement ftériles ou avortés. Chaque fleur a 1°, une bâle formée de deux valves oppofées , ovales, concaves, & dont lextérieure . @ft ou mutique avec une pointe courte , ou ter- minée par une barbe droite > fcabre, longue de deux ou trois pouces; 2°, trois étamines dont les anthères attachées à des filamens capillaires, font pendantes , oblongues , fourchues & biloculaires ; 3°. un ovaire fupérieur , ovale-turbiné, velu ou barbu à fon fommet, chargé de deux ftyles plu- meux, & embraflé à fa bafe par deux très-petites écailles minces, tranfparentes, ovales, un peu ‘déchirées. Le fruit eft une femence ovale , plus groffe que dans les autres Graminées, convexe d’un côté * marquée d’un fillon de Pautre, & ayant un em- bryon à fa bafe, fitué à Poppofé du fillon, La tuni- que de cette femence, qui la partie qu’on nomme fon , Jorfqu’on Pa féparée par l’art, paroît impregnée de matière gummo-réfineufe , felon les obfervations de M. l'Abbé Poncelet; cette tunique propre eft remplie d’une fubftance blanche , fria- ble; farineufe | que nous croyons uniquement amylacée ; & Pembryon contenu dans la femence eft ( felon les obfervations fort intérefantes dont M. Voipré nous a fait part ) d’une nature gluti- neufe ou muqueufe | & très-fermentifcible, Voici les variétés principales du Froment cul- tivé, qui nous ontété communiquées par M.l’Abbé Teflier. Les individus fees que nous poflédons de Chacune d’elles , réfultent des expériences nom- breufes | & faites en grand à Rambouillet | par orbre & fous les yeux du Roi , fur tous les végé- faux économiques que l’on cultive en Europe, M. l'Abbé T silice Auteur de ces expériences , & qui s’occupe continuellement de tout ce qui à rap- Port à l’Agriculture, a fait venir de beaucoup d'endroits différens des échantillons des Fromens des autres végétaux que l’on y cultive comme “objet économique ; il a déja fait defliner les va- riétés de Froment qu'il a reconnues, & qui font Encore plus nombreufes que celles que nous citons ici, n'ayant pu les avoir toutes au moment de notre travail fur ce genre, & en ayant négligé quelques-unes qui nous paroiffent trep peu fail- antes, L. Érts GLABRES &T DÉPOURVUS DK BARS. .% Triticum fativum autumnale, fpica alba mu- Ua, féminibus aureis. N. FROMENT commun à épis blancs ; FROMENT fans barbe | à bâles blan- Ches & à . s jaunes moyens. Tefl, n°, r, Ce Froment eft celui qu’on sème dans les parties les Pas compaëte & où elle a peu de fond. Sa tige eft Sreule ; fes épillets font peu ferrés. T. ; , D. Triticum fativum autumnale , fpica rufa mu- Wa, feminibus aureis. N. FROMSNT commun à Mieux cultivées de la France , où la terre n’eft F°R O: HT épis dorés, FRomewr fans batbe > à bäles rouffes & peu ferrées , à grains jaunes | moyens, & à tige creufe, Teff. n°, 2. On croit que ce Fromentm’eft qu’une variété du ier; les grains en font lus gros & d’un jun Ps roux, ïl fe cultive Lis les mêmes cantons. T. Nous ajoutons que c’eft le plus généralement cultivé dans la Picardie ; &en beaucoup d’autres parties de la France. | c. Triticum fativuim autumnale » Jpica alba mu. tica , feminibus albidis. N. FROMENT à grains de Riz ; FROMENT fans barbe > à bâles blanches, peu ferrées, à petits grains blancs » & à tige creufe. Teff. n°. 3, Ce Froment ne différe.du n°, 1. (lett, a.) que parce que fa paille & fes bâles font un peu plus blanches » & fes grains blancs. On le cultive dans le Nord de la France ; & même dans le Midi, Sa tige eft creufe ; fes grains fon courts, prefque ronds. * Idem féminibus longioribus. N. Bien fans barbe , à épi blanc , à grains blancs , longs & un peu tranfparens , & à tige creufe. T'eff. n°. 6; fous-variété , felon nous, du Froment à grains de Riz , kett. c. Ce Froment fe cultive dans les Pra- vinces du Midi de la France > fous le nom de Tougelle. I diffère du n°. 3 ( lett. c. ) parce que fes grains font un peu plu longs & prefque tranf- parens ; à Rambouillet, ils ont perdu de leur blan- cheur. d. Triticum fativum vernum » Jpica rufa mutica. N. FROMENT tremois mutique j FROMENT de rintemps ; fans barbe | à épi roux » analogue aû led d'automne, Teff. Ile évidemment le même que le Froment lett, b, que For cultive en au- tomne ; mais il eft un peu moins grand & à épi moins gros, par unefuite d’une moindre durée dans les termes de fa végétation. 552 * FROMENT fans barbe, à épi roux, à grai de groffeur moyenne, & à tige creufe & grêle, Tef, n°, $. Ce Froment fe cultive à Phalsbourg , toujours mêlé avec le fuivant, On l'y sème au printemps ; mais à Rambouillet, il à éré femé feul & en automne depuis deux ans. On foupçonne qu'il poutroit bien être le même que le n°, 2. ( lett. b.) : €. Triticum fativum vernum » Jpica brevi qua drata mutica fubrufz. N. FROMENT d'Alface à épis courts ; FROMENT de printemps, fans barbe, à épi roux , court & quarré, &à tige creufe. Teff. n°. 4. On cultive ce Froment à Phalsbo gen Alface ; ce n’eft qu’au printemps qu’on jh. à ordinairement; cependant il a été femé en automne à Rambouillet depuis deux ans, Sa tige eft creufe; fon épi eft court, quarré, épais, mutique , & rouffeître ; fes grains font petits. Il en exifte une fous-variété à épi blanchâtre, ta 98 II. ÉPts GLABRES ET GARNIS DE BARPES, f. Triticum Jativum autumnale , fpica rufa, ariffis permaturitatem deciduis. N. FRomswr roux à barbes caduques; FROMENT d'automne barbu, aaaij 556 FR O: à épi roux, à gros grains , & à tige pleine , per-. dantfes barbes vers le temps de la moiffon. Teff. ne. 11, Ce Froment eft cultivé dans la vallée d’An- jou, mêlé avec le n°. IO. @ett. n.); on le cul- rive feul dans beaucoup d'endroits de la France. Quelquefois fes bäles font canvertes d’une efpèce ée fleur (d’uti nuage) blanchätre , femblable à celle qu’ontrouve-fur certains fruits , & fur-tout Sur lé$: Prunes. Souvent les barbes de ce Froment sombent toutes au moment de la maturité. _ * dem fpica alba. Les tiges de cette fous-va- riété paroiflent plus creufes, & l'épieft un peu moins long. & L g: -craffa fubquadrata , ariflis partim deciduis. N. Fromsnr à gros épis ou Bled de Providence ; Fromenr barbu , à épi blanc prefque quarré , à gros grains, & à tige pleine. Teff. n°. 14. Ce un fe cultive dans différens pays il produit beatcoup de grains, qui font gros, & de couleur ordinaire. Sa tige eft pleine ;:fon épi eft blanc, | gros, prefque quarré, muni de barbes blanches , 4 perd en partie fes barbes au temps de la ma- n: * Bled de printemps à longues barbes droites, . analogue au bled-de Providence. T. 1 paroît que c'eft le même femétau printemps. Son épi eft un peu plus court. “ha Triticum fativum, fpica alba (& rufa); ariffis divaricatis perfiflientibus. N. FROMENT à barbes divergentes. … *Fromenr barbu, à épi blanc, large, & à barbes blanchess,! divergentes. Tefl, n°. 8. Ce Froment fe cultive dans prefque toutes les parties de la France. Sa tige eft creufe; fes bâles font peu ferrées ; fes barbes divergent d’une manière re- mäarquäble ; fes grains font de groffeur moyenne. Quelquefois il varie à épi velu. los . 2% FromEwT. barbu , à épi roux, large » &à barbes-rouges , divergentes. Teff. n°. 9. Sa tige ft creufe , fes bâles peu ferrées; fes barbes rouges Sc très-divergentes , & fes grains, de groffeur maÿyenne.si à: * Bled de printemps à barbes divergentes, Teff. C'eft le même dont l’épi eft plus petit, & les bar- es un peu moins divergentes , variations produites apparemment par leffet de la moindre durée de a végétation: © — , : ‘ 1 à, Triticum fatisum aütumnale , fpica rufa com- | paëa , ariflis coardatis. N° Le FROMENT à barbes _ #errées ; FROMENT barbu, à épi rouge, bâles & -barbes rouges, fapprochées & ferrées , & à gros grains ternes. Tef, n°. 18. Ce Froment fe cultive dans le. Comtat d'Avignon; il paroît. ne différer du n°, 11 ( lett. f. ), que parce que fes épis font moins longs, fes bâles & fes barbes plus rappro- chéés. Ses bâles font aufli couvertes de cette né- .bülofité ou efpece de fleur qu'on voit fur les fruits & fur-tout fur lés Prunes. - * Sous-variété à épi un peu court, fort gros, | * Triricum fativum autumnale ; fpica alba à HEIR'O . & qui approche du Froment renflé par fà formé, M. l’Abbé Teflier regarde ce Frament comme une! variété de fon n°. 17 oz Bled de miracle, qui eft le Triticum ramofum ; mais nousne croyons pas pouvoir être de fon fentiment. F40 k. Triticum fativum- autumnale ; fpica alba craffa , ariflis nigris ; feminibus albis magnis & turgidis. N. Le FROMENT à grains rofds; FRO= MENT barbu, à épi blanc, bârbes noires ; à gros rains blancs, bombés, & à tige demi-creufe: Te. no, 12. Ce Froment fe cultive dans le Comtat é’Avignon ; il perd un peu fes barbes au temps de la maturité. Son épi-eft blanc, épais, compalte, & remarquable par fes barbes noires ; mais elles ne font pas noires dans toute leur longueur ; fou+ vent leur extrémité eft blanche. Ses grains font gros , blanes, & bombés ou prefque Ge 1. Triticum fativum autumnale, fpica alba fub+ gracili, ariffis nigris , culmo tenui fardo. N, Fromenr d'Italie; FRomENT barbu, à épi blanc, étroit, barbes noires, grains ternes, ti e grêle & pleine. Teff. n°. 13. On cultive ce Parti dans le Comtat d'Avignon. 5560 * Triticum fativum ; fpica alba mediocri', arif- tis nigris, culmo tenui fiffulofo. N. BLED d'Italie ou de Sicile. TefT. Sa tige eft grêle , creufe; fon épi eft plus petit, blanc , à barbes noires, & à bâles un peu luifantes, hi hs ‘ i } III, Épis VELUS, DÉPOURVUS DE BARBES- m. Triticum fativum autumnale , fpica mutite ; glumis villofis cineraceis , culmo fiflulofo. N.FRo- MENT grisâtre ; FROMENT fans barbe ; à épi ve= louté & grisâtre, grains moyens ; tige creule. Teff. n°. 7. Ce Froment fe cultive en Normandie; dans le pays d'Auge. Ses grains font dorés ; & velus à, l’un de leurs bouts. Ps à IV. Éeis VELUS ET GARNIS DS BARBES- n. Triticum fativum autumnale, fpica cinereo= cærleféente villofa à ariflis nigris. N. FROMENT gris de fouris; FkOMENT barbu à épi étroits velu & gris-bleuâtre , à gros grains bombés, à tige. pleine. Teff. n°, 10..Ce Froment fe cultive particulièrement dans la vallée d'Anjou , toujours mêlé avéc le n°. 71. (lett. f ) Il. ne Viens bien ue dans les terres qui ont beaucoup de fonce Quelquefois fes barbes tombent ai moment dr parfaite maturité. * Idem ariflis grifeo-rufis. bleuâtre, & fes barbes font prefque roufles. s * Idem fpica ariflifque cineres albicantibus. cd épi & fes barbes font d'un gris blanchätre. à o. Triticum fativum autumnale , Jpica 4 craffa turgida ariffata rufefcente eulmo fa 4 N. Le Fromenr renflé , ou le Péranielle Fours FromxxT barbu, à épi roux ; velu ; pu prefque quarré , barbes roulfes, gr0$ grains 16° Son épi eft moins : FRO & bombés, & àtige pleinés Teff, n°,-15.11 fe cultive à Lavaur en Gafcogne ; fous le nom de Pétanielle. Au moment de la maturité, il perd fes barbes entièrement ou en partie. Ses grains font gros, renflés, demicornés, &:médiocrement fari- neux. Nous penfons queceff à ce Fromen: ou à la Aôus:variété qui fuit, que l'on doit rapporter le Triticum turgidum de Linné.. * Idem fpica ariffifque albicantibus, Le PÉTA- NIELEE blanc; FROMENT barbu, à épi blanc, velu , prefque quarré , à grains gros & bombes, & à tige pleine. Teff. n°. 16. On le cultive dans le. Comtat d'Avignon. Queiquefois on le nomme : Pétanielle comme le précédent;, dont-il paroît ne différer eflentiellement-que parce que fon épi & fes barbes: font blanches ou blanchäâtres. La tige pleine, l’épi gros, comme renflé , & les grainsen partie cornés | donnent à cette variété ( letr..o. ) ‘ beaucoup de rapports avec le Froment de Barba- tie cité ci-deflous; mais ici, l’épi & les grains font plus courts que dans le fuivant ; enfin, comme fes bâles font entaflées ouprefqu’amoncelées irré- gulièrement , on lui donne quelquefois le nom de Bled'de miracle; mais ce, nom :eft plus partieu- lièrement. affeété an. Froment rameux ou.à épis grouppés. Voyez l’efpèce n°, 2. | p. Triticum fativum, fpica craffa maxima fub- cinerea longe ariflata , feminibus duris corneis , culmo faréo. N. Le FRomenT de Barbarie. Des- fonr.. FRoMENT à épi barbu, gris , épais , à gtains cornés , &.à tige pleine. Teff,,n°. 27. RER Ce Froment eft grand, fort beau, & produit beaucoup. Ses chaumes font élevés , -ordinaire- ment pleins ; fes épis font épais , affez longs , gri- sâtres dans leur maturité , à bâles velues, ren- fées, & à barbes fort longues. Ses grains font aflez gros ,.oblongs , un peu pointus aux extré- mités , dorés, durs , &:- à fubftance prefu’entiè- rement cornée , très-peu farineufe. M. Desfon- taines, qui a rapporté ce Froment de la Barbarie, où on leculrive abondamment , nous a dit que, de quatre-vingt livres de grains , on n'en pouvoit retirer qu'environ huit livres de farine; mais les habitans du pays, au lieu d’en faire du pain à la manière ufitée en Europe, le préparent d’une autre façon pour leur ufage. ee { Le Froment'eft; cultivé dans toute l'Europe, &. dans. prefque toutes les parties du monde, ©. . Cv: v.) Cette plante aime un terroir gras & fer- tile | expofé au folcil, & plutôt fec qu'humide ; en effet , étant femée dans une bonne terre & cul- tivée avec foin , elle multiplie confidérablement, < On sème le Froment au commencement de Pautomne; il germe , pouffe & couvre les champs avant lhiver; il croit au mois d'Avril ; qu , montant infenfiblement enépi fur des tuyaux ertifiés par des nœuds, il fleurit en Juin; enfin, quarante jours après la fleur, il mûrit fes grains, lefquels varient en nombre & en groffeur, fui- vant la température de Pair, la nature des vents L #- FR $57 &.la culture. C'eft une merveille &ren, même temps une preuve de la bonté de Dieu envers les hommes, que notre Froment fouffre les deux ex- trémités; {avoit le chaud & le froid ; car il croît aufli bien en Ecofle, & en Danemarck, qu’en Egypte & en Barbarie, L’ufage du Froment eft prelqu'univerfel ; c’eft le plus commun & le meili leur de, tousles grains que nous connoïffons. Ses meilleures qualités font d’être nouveau, bien mûr, compacte , pefant, de fe renfler promptement & beaucoup lorfqu’on le fait macérer dans Peau, .de rendre une grande quantité de farine bien blanche, de, n'être mêlé d’aucune mauvaife graine, & de n'être point taché ou gäté de rouille. ÉE e5eb - Perfonne n’ignore lufage ordinaire du Froment, qui fournit une nourriture aufli utile qu'elle ef agréable, car de toutesles efpèces de grains qu’on emploie pour faire du pain, comme le Miller, le, Riz, le Panis ou Panic, l’Epeautre , & plufieurs autres, il n’y en a aucun qui ait aufli bon goût que notre pain ordinaire, & qui foit aufli facile à. digérer. Geoffr. Mat. Méd. CPC EME : Le fon , qui eft l'écorce l'écorce du Bled, écrafé par la meule, & que l’on fépare de Ja farine, eft d’un ufage familier en médecine, où on le regarde comme adouciffant , laxatif & déterfif, La farine , de Bled eftémolliente & réfolutive ; on prépare avec cette farine une pâte sèche , très-blanche , friable., & qu'on nomme armidon : elle eft peéto- rale, adouciflante & incraffante ; on s’en fert à différens ufages. D pés x 2Ë 235 :alss 14 @bfervatian. -; :: à Ona fait jufqu'à préfent fans fuccès beanconp de recherches fur l’origine du Froment ; & de là on a penfé que , dans l’état où nous voyons certe Graminée intéreffante , c’étoit une plante alrérée &tout-à-fait changée par la culture. Nous regar- dons cette opinion comme très-peu fondéo, parce que les alrérations que produit la culture ne peu- vent jamais changer les caraëières effentiels d'uneplante. En effet, ou ces altérations dénatu- rent entièrement les parties de la fruétification en les transformant en d’autres parties , comme desétamines en pétales, & des pétales oudes calices en feuilles ; ou bien elles augmentent feu-. ‘lement, par un embonpoint particulier, les dimen- fions des parties de la plante , fans rien changer à leurs proportions, Mais nous ne voyons pas que . les altérations dont il s’agit aient jamais Cl les caraëtères eflentiels d’une plante. Si en effe! les organes de la génération ne font point tranf- formées en des parties incapables de produire le fruit , il n'y a point d'exemple, felon nous, que ces organes confervant leurs fac liés, aient pu prendre dés caraë@tères qui ne font point ceux de ja plante à laquelle ils appartiennent. Nous concluons de là que le Froment cultivé dont nous traitons, peut être une plante moins éleyée , plus maigre dans fes parties , 8x à femences FRO dans fon lieu natal ; maïs qu'ayant, dans l'état ôù nous la voyons , tous les organes propres à la formation de fon fruit , puifqu’elle «nous en enrichie avec profufion , cette plante eft encore parfaitement la même que dans fon ori- ine, au moins relativement aux caraëtères de fa &ification. Nous conciuons encore que c’eft une véritable erreur de croire avec quelques per- fonnes , que l'Egilope ait pu être transformé avec le temps , en la plante dont nous nous occupons. Et quant au lieu natal ou originaire de cette plante, ce neft point dans la Sicile qu’il le faut chercher , comme l'ont penfé quelques Auteurs ; mais plutôt dans V'Afie, comme paroît le prouver la décou- verte de M. André de Satory, que nous rappor- tons fous le Froment épeautre , efpèce n°, 4. Quant aux variétés du Froment dont nous trai- tons, nous obfervons qu’il n’eft point du tout étonnant qu'une plante aufli utile, & par confé- uent fi généralement cultivée, en ait produit de rt nombreufes; car les individus cultivés de cette plante fe trouvent les uns dans des circonf- tances très-différentes des autres. On fent aflez, Free , que le FromenteultivédansPEgypte, lralie , l'Efpagne , &c. doit éprouver de la part du climat une influence qui n’eft pas la même que celle piprre le Froment cultivé dans le Da- nemark & la Suède ; & après les variations pro- duites par les climats, on fent encore qu’it doit s’en former beaucoup d’autres par l'effet des dif- férences du fol & de l'expofition ‘dans lefquels fe trouve cette plante, & fur-tout par celui des diffé- rences dans la manière de la cultiver. Le Froment, comme on fait, eft une plante an- nuelle , laquelle par conféquent étant femée dès l'entrée du printemps , doit fru&ifier avant l'hiver , c'eft vraifemblablement ainfi qu'elle fe comporte dans fon lieu natal. Mais l'expérience a appris qu’en femant le Froment en automne, il levoit avant que l'hiver n'arrive, pafloit enfuite toute Ja mau- vaife faifon fans éprouver d’inconvénient, que même reftant long-temps en terre , il taloit da- vantage , acquéroit des racines plus nombreufes & plus profondes, & qu’enfin cette circonftance favorable au produit de la récolte , le mettoit dans le cas de pouffer au mois d'Avril un plus grand nombre de tiges pour chaque touffe | & fur-tout des tiges mieux nourries & plus fortes. L’ufa général fut donc en canféquence d’habituer & de lier pour ainfi dire cette plante à cette manière d'être cultivée, qui la rend en quelque forte fémi- bifannuelle ; & cette circonftance qui fit acquérir infenfiblement plus de vigueur à toute la plante, un embonpoint particulier , en un mot , une aug- mentation affez remarquable dans les dimenfions #3 moins groffes , de fes parties, l’éloigna en cela , felon nous, de fon état originaire. Cependant , comme des événemens imprévus uvoient quelquefois faire manquer entièrement ’efpérance de laréçolte, les Culrivateurs eurent é. ou trémois ( Triticum æflivum. FRO la prüdence de confetver des Fromens dans l’ha< bitude de refter moins enfterre , de n’être femés en effet que dans le mois de Mars, & malgré cela de mûrir leurs femences auflitôt que les Fromens femés dès l’automne. Ces Fromens furent appelés Marfais , Bleds- Trémois,. ou Bleds de trois mois ; & en les confervant dans l’état parfait des plantes annuelles , on s’eft procuré l'avantage de pouvoir les fubftituer aux Fromens d'hiver, lorf- que les jeunes touffes de ceux-ci feroient dévaflées ou détruites par quelque caufe particulière, comme cela arrive malheureufement quelquefois ; maïs file Froment marfais ou printannier fait une plante plus maigre, moins forte; & produifant des fe- mences moins groffes que le Fromens d'hiver, il ne faut pas pour cela regarder ce Froment prin= tannier comme l’efpèce dégénérée ; nous croyons au contraire qu’il conftitue ou repréfente AE dans l’état le plus approché de celui qui lui eft na- turel , ou qu’elle avoit originairement ; tandis que le Froment d'hiver eft une plante changée ( avan- tageufement fans doute) par la manière dont on . la cultive depuis fort long-temps. is Quoi qu’il en foit, ces deux Fromens ( celui d'hiver & celui du printemps ) ne font affurément que variétés l’un de l'autre; & il n’eft pas douteux qu’en femant le Bled de Mars pendant un certain nombre d’années dès l’auromne, on ne puifle l'amener au point où fe trouve aétuellement notre Froment ordinaire ‘qu’on sème en Septembre ; & que celui-ci, fémé avec conftance pendant un certain temps , feulement au mois de Mars, ne redevienne un Bled trémois , femblable à celui que nous connoiflons. D’où il réfulte qu'on ne peut convenablement , à l’imitation de Linné, féparer comme efpèces les deux Fromens dont nous Fer nons de parler. D’ailleurs, les caraétères sp Linné affigne pour diftinguer ces Fromens, Favoir des épis munis de barbes dans le Froment printannier L.), & desépis ras ou mutiques dans le Froment d’hiver ( Triti cum kybernum. L. ) , font très-défeélueux, comme on peut le voir en examinant le tableau ci-deffus des variétés du Froment , lequel préfente des Fro” mens printanniers à épis dépourvus de barbes , & des Fromens d'hiver à épis ré és & L’on trouvera dans la partie d'agriculture * d'économie rurale de l'Encyclopédie , des détails fur ce qui concerne la culture , la récolte, & la confervation du Froment ; fur les maladies aux” quelles cette plante eft fujette, &e fur ce qu’il y a de plus convenable à faire pour ÿ remédier OU pour les prévenir, Relativement à la culrure ce cette plante , nous dirons feulement qu'en Angle- terre , la méthode de planter ( & même de rep quer ) le Froment , fe propage, à ce affuré, dans des Provinces entières ; paroît préférable à notre ufage de le femer, pour l’économie de la femence , que pour le pro= duir plus confidérable qu’on en obrient à la récoltes FRO 2 FROMENT à épi rameux, Triticum, comp fium. Li Triticum fpica compofia, calycibus trif{oris ventricofis fubglabris bals villafe confertis:, floribus arifa gs Nr $ + : Triticum fpica muliplici. Bauh, Pin. 21. Tourn. 512. Morif. Hift. 3, p. 175. Sec. 8. t.1. f. 7. Triticum cum muliplici faca , LAS facile depo- nens.. J. B. 2.1p 407. 408, Triricum multiplici Jpica., Lob. Ie. 26. Triticum fpica compe/uia,, | iculsjconfertis ariflatis. Lin. Vulgairement Bled de miracle ou d’aboñdeñce, F Ce Fnmens à de très-grands rapports avec;célui qui, précède , & n’en eft peut-être qu'une variété ; cependant il s’en diftingue RE un caraëlère bien particulier, favoir,; par fon épi. véritablement rameux ayant dans fa partie inférieure quatre à fept épis courts , fefliles, entaffés, ferrés en forme bouquer ;. & entre lefquels épi principal, très- fimple vers fon. fommet , forme une À ulhe remar- quable; Les tiges. de ce Fromenr font fortes , ax nes de ,moëlle , s'élèvent jufqu'à la hauteur de quatre À cinq pieds, portent de gros & grands épis Be > Sompofés, comme nous venons. de le dire, & qui font munis de longues barbes, Les épillersdonc aombrenxs -ramaffés ou, ferrés , com- munément, triflores , &. à calice prefque glabre , mais dont les valves font uh_peu ciliées lur leur angle dorfal.. Ces épillets font, environnés à Jeur bafe d’une petite; rouffe de poils qui raifent de châque dent de l’axe commun. On croit ce Fro- ment originaire d'Eg l'avons vu.cultivé dans F. Suppl. Eng? renfié de Barbärie ( T2 : Triticum culycibus Jabbifforis longiffimis fria: sg ubefc: eriflaris. nee. puhefcen: #39 Cofculis, longe .- 2.0 2:01E 4 sou} JETi£z AUS > Trivium majus, long'ore grano elumis folia- Stis inclufa à Pa A 29 Fésépillers fui eff. tout-à fair particulière, Ts’élève comme les précédens ;. fur plufieurs tiges droires, sriculées & feuillée HA PARRUAe Has Ou ing pieds. Ses. feuil'es ons graminées » glar bres,, es de quatre lignes. Son épi eff terminal, Et, ver 5, , Jong, de. cinq à fix >, d’une couleur glau+ que, blanc dans {à maturité faitement , ibique , & muni de fort longues barbes fur-tout à lon Toinmet. Cat ee en q le ferrés , un peu comprimés ; & alongés d'une ma nière remarquable , ces épillets ayant un de longueur ou quelquefois un peu plus, Leur.cas lice eft formé 8e deux, valves lencéolées , non ça- rinées , re fur leur dos , & un peu pubefcenres -Aur; les bords ; chaque calice renferme communé: ment déux fleurs fertilés munies de barbes,. & fouvent une autre fleur qui,avorte. Les dents de l'axe commun font un peu velues. Les grains de ce Froment ont alongés , prefqué comme deg grains d’Avoine, On_le cultive au Jardin du Roi; fon lieu natal n'eft pas encore connu. [OR (vw. ) Quelquefois fon épi n'eft bien barbu: que pa. à partie fupérieure'; fépiquefais encore ,fes Ages, Om par-cour pybelcens. … ; om F 4 EE fit L Tiiicusk frelra, LeTris ticum , calycibus fubquadyifloris cartilagineis trun- catis macronatis feu duobus fecundis ,‘glus mis per{fflenubus. Dur 11 25 y 2 :3 . ea dicoccos sel major. Bauh, Pin. 22, Theatr, 4124t.414. Morif. Hift. 3. n;104. Sec. 8, 1 6, F,,1, Zea J fpelia, J, H. 2. p.412. Zea major fà d'caccos. Daïech, iQ. p: 3! ; Zriticum. , Hail, Helv. n°. 1414. V ulgairementia grande Epeautre, a, Triicum fpeltafpica Jub£gracil , glumis laxis & den L'Epeautré barbue, à Eüles liches. ….* Froment SP ue AT Pen À PEINE» arbes, a ET ve écartées , grains longs, Gipige PS Leds 5 2 uns 2 sr iQ ..* Fromènt épeaurre Baru , à épirrouge, Earbes HE à PES RON STARS 1e Rs longs € He creuje. Te: n°, nds Priticum Jpelté ? villofu Ægÿrt p: RSA Vus Es “4 CHERS a de fi grands rappo Froment cultivé ou ordinaire , que q teurs añciens ônt ayancé qu'elle fe Cha cette efpècs après plufeurs.dpnées. de culrur £e qui pénpoins Ne nous RaroÏE,pas Fondé, vu que Jes individus,cultivés;en Europe 3. fan encare, femblables à ceux qu'on vient de découvrir dans leur lieu natal, commé hous Je di ns plus bas Ses, épis font toujours moins épais que ceux du Nes FRS, Fe Froment cultivé, ont leurs épillets plus coni- ke , mo'ns larges, moins ventrus , & les valves des épillets fonc plus dures ; plus coriaces , pts difficiles à féparer du grain. : Lo ec 70 { Les tiges de ce Froment font atticulées, feuil- lées, affez fermes , & hautes de deux à trois pieds: elles portent à leur fommet un épi un peu com- prié ; long de trois pouces où environ , glabre, dune couleur glauque avant la maturité du fruit, blanc ou rougeatre loriqu'il eft mûr & garni ou dépourvu de barbes. Les épillets fitués {ur deux côtés oppofés de Pépi, ont chacun ün calice formé -de deux valves coriaces, carinées , {triées, & tron- quées à leur fommet avec une petite pointe. Ce calice renferme deux fleurs fertiles ayant ordinai- rement chacune une barbe quelquefois médiocre, uelquefois afez longue , & en outre une ou deux urs ftériles, toujours mutiques. Les feuilles font larges de quate lignes, glabres , & d’un verd un peu glauque. : Le Oncultive ce Froment dans beaucoup de parties _ de l'Allemagne ; dans là Suiffe & le Dauphiné, où l’on a des moulins propres à le monder. - Onle sème ordinairement au printemps , & lon _en fait la récolte à la fin de Juillet ou en. Août, Ses grains font -oblongs , points &un peu velus à leur fommer; @it (+. 7.) Non-feulement les femences de cette plante fe‘féparent difficilement des bâles qui les enveloppent , maïs les bâles elles-mêmes ne fe féparent de l’axe de l’épi qu’a- vec difficulté & le font rompre lorfqu’on veut les en détacher. #. À Obferv. Ce Froment a été trouvé il y a environ trois ans'en Perfe, dans fon lieu natal, fur une montagne à quatre journées au Nord d’Hamadan, par M, André Michaux de Satory, Botanifte François très-diftingué , qui voyage aétuellement dans l'Amérique feptentrionale aux frais du Gou- vernement. Cette découverte intéreffante fait pré- fümer , avec beaucoup de vraïfemblance , que Je lieu natal du Froment ordinaire. doit fe trouyer ou dans la même contrée , où dans quelque contrée de PAfe peu diftante dela Perfe. 5. FRomenr locular ou monocoque, Triticum monococcum, L, Triticum fpice difficha-compreffa ariffata, cabycibus fubtrifloris apice tridentatis , flofculo unico fertili, N, + dis eS Zea briza dia [, monococcos Germanica: Bauh, Pin. 21. Morif. Hift. 3.205. Sec. 8. €, 6. pa, Hordeum diflichum , fpicä nitidé ; Zea J, briga nuncupatum. Tournef, 513. Monococcon. Dod, Pempr. 493. Briya monococcos Dodonæi. Lob. Ic. 1. Triticum. Hall. Helv. n°. 1425. Vulgairement petite Epeautre , le Froment locular, a. Triticum monococcum, fpica alba glaberri- ma. Petite Epéautre blanche , à bâlesliffes. Froment épeautré barbu , à épi blanc, barbes blanches, Pâles ferrées & applaties , grains courts , tige creufe & fine. Teff. n°, <4. : b. Triticum monocpccum , fpica pallidè-rubra : diftique , comprimé , - ferrés & fitués fur deuxrangs 0 FRO lées, & garnies de quelques feuilles g'abres, un Jeur fommet uñ épi approchant de celui de l'Orge par fon afpeét, & muni de chaque côté de € gues. Cet épi eft blanchätre'ou quelquefois rou- geâtre dans fa maturité. Les épillets font peu ven- ferrés, liffes dans la plante 7; là variété b. Ils Suifle , la Sicile, &e. Elie vient aifément aux Hieux montueux, dans un fol maigre & Ses femences font p fervent à faire de la bière, e pr l'Orge , ou à faire du gruau; on peur aufli en faire du pain, mais il fera neïr, & d'un goût peu agréable, *; F 6 FKOMENT couché, Triticum proffratur. mt Triticumi fpica ovata compreÿfa difficha, fpica En fubtrifloris argutè miücronatis , culmis proffrat adfeendentibuse N. : Ps A $ Kecale proftratum, Païl. Tr: vol. 1.P: ag; Hort. vol. 3. t. 44. Triticum profratum. En: Suppl. 115. + Pecire Érarinée très-remarquable parla mr de fes épis; fes’ racines font mente fibre “+ ouffent beaucoup de’ feuilles étroites; Verres égèrement velues en deffous , & difpofées eng Les tiges font nombreufes , longues de fix a sf pouces , menues , éouchées , coudées à Jeurs dan culations , un peu montantes ou redreffeer 78 leur partie fupérieure , garnies de nr due femblables à celles de la racine ; mais P r Se tes, & même un peu moins étroites L. ve a: di eft d'environ deux lignes. Les gaînes Ge. font un peu lâches , & la fupérieuré eft mots contenant l’épi dans fa ‘jeuneffe. LEP = rs ourt , ovale, prefgu'orbiéulé, très com une diftique , n’a que fept lignes de longueur re d’une largeur de cinq à fix Fe a Jieft comp g Dés. vingtaine d’épillets oblongs, se Les valves des bâles calicinales, & orales font safe ant chacune par une pointe aiguë quin 6 pas une véritable barbe ; Fes calices ont de leurs & ont un fillon de chaque côté fur le rs jieux valves. Cette plante croit en AUE;, ‘des LL | pubefcente. Petite Epeautre rougedtre ; à bâles pus. - _ “«FRO arides & déferts qui avoifinent la mer Cafpienne ; on la cultive au Jardin du Roi, ©. (+. v.) Le Triicum pumilum du Supplément de Linné fils Cp. 115.) nous paroît reset à la même efpèce dont nous venons de traiter , & forme, dans ce cas, un double emploi dans fon ouvrage, 7. FROMENT délicat, Triricum tenellum. F1. Fr. Triticum fpica filformi fimplicifima fecunda , Jpiculis fubquadrifloris ar'fatis Jefilibus. N. Gramen loliaceum, foliis & fpica tenuiffimis. Morif. Hift. 3. p. 182. Sec. 8. t. 2. f. 3. Tourn. 517. Gramen loliaceum minus , fpica fimplici, Bauh. Pin, 9. Prodr. 19. Fefluca fpica fecunda pee Jpiculis compreffis fubariflaus. Ger. Provy. . n°, 9. è B. Then fpiculis teretioribus & muticis. An Tri- * sicum. Hall. Helv. n°, 1430. & Triticum tenel- dum. Lion : Sa racine, qi eft fibreufe, pouffe des tiges menues , feuillées , difpofées en gazon, & hautes de trois à fept pouces; ces tiges font un peu cou- chées à leur bafe | ou au moins coudées à leurs articulations inférieures; à mefure qu’elles s’alon- gent, toute leur moitié fupérieure paroît nue, & n’a ni feuilles ni nœuds. Les feuilles font ver- tes , prefque glabres , & ont rarement plus d'une demi-ligne de largeur. L'épi eft tout-à-fait fimple, fort grêle, filiforme , unilatéral , & aufli long ou prefqu’auffli long que la tige ; il reffemble à ceux des Îvroies par fon afpe&, Ses épillets font très- petits, fefliles, alternes , comprimés, glabres, : compofés de trois ou quatre fleurs, & munis de barbes très-diftinétes , quoique plus courtes que les valves qui les portent, On trouve cette plante däñs les Provinces méridionales de la France, {ur le bord des chemins; elle eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (v.v.) La variété 8 a’ fes épillets moins comprimés , légèrement velus , & dépour- vus de barbes. ( v. f.) + FROMëNT unilatéral, Tritieum unilaterale. Triticum fpica bafi ramofa, fpiculis fubquadri- foris muticis alternis : fuperioribus diffantibus. N. Gramen exile duriufeulum maritimum. Raj. Hift, 1287. Pluk. t. 32. f 7. Scheuch. Gram. 272. An Gramen minimum. J, B. 2. p. 465. Sed fpicæ nimitm fimplices & non fatis interruptæ. Gramen aceum maritimum biunciale. Morif. Hift. 3. P- 182. Sec. 8. t. 2. f. 6. Gramen pumilum loliaceo Jimile. Raï. Angi. 3. p. 395. Les individus de cette Graminée obfervés dans leur lieu natal , font beaucoup plus petits que ceux que lon cultive, & ont un afpeét un peu diffé- rent, Leurs tiges n'ont que deux ou trois pouces de hauteur, & font terminées chacune par un épi moins effilé , paroiffant moins rameux à fa bafe À Mais qui left néanmoins, fes rameaux étant indi- qués par les érillets inférieurs qui naïffent deux Ou trois enfemble du même point de l'axe. Les tiges des individus cultivés font longues de cinq Pouces, un peu couchées, & garnies de quelques Botanique, Tome II. | ER:0; $61 | feuilles étroites, vertes, glabres., la fupérieure ayant la gaîne un peu lâche. L'épi eft long de trois pouces & demi, très-fimple dans fa moitié fupé- rieure, où fes épillets font tous alternes & un peu diftans , & diflinétement rameux à fa bafe. Les épillets font fefliles, ovales-oblongs, un peu comprimés, glabres , lifles , toujours dépour- vus de barbes , & reflemblent aux épillets du Poa annua. Les bâles ont ieurs valves membraneufes & blanchätres fur les bords. Cette plante croît naturellement aux lieux maritimes de l'Angleterre, la France , lItalie, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©. (v. v.) L'axe qui porte les épillets eft fort anguleux. Fe ** Fromens vivaces. 9. FROMENT maritime , Trivicum maritimum. L. Triticum fpica ramofo-paniculata, [piculis mul tifloris muticts ffrigofis fublinearibus divaricatis.N. Gramen maritimum panicula loliacea. Bauh. Pin. 9. Prodr. 18. cum Ic. Tournef. $17. J. B. 1. P. 544. Gramen loliacea panicula ramofa , ma- rittimum. Bauh. Theatr. 130. Scheuch. Gr. 274. Mont. 37. Ic. n°. 6. Gramen caninum maritimum paniculatum. Raj. Hit. 1286. Gramen mariti- mur , paniculis afperis loliaceis. Bocc. Muf. 135. t. 95. Fefluca. Ger. Prov. 94. n°. 4. Nous plaçons cette Graminée dans la divifion des efpèces vivaces » d’après Linné; mais il fe pour roit qu'elle fût encore annuelle comme les deux précédentes qu'il a rangées dans la même divi- fion, & qui ont avec elle des rapports très- marqués. à Ses tiges font menues, hautes de fix on fept pouces, coudées à leurs articulations inférieures , fouvent un peu rameufes à leur bafe , & garnies de quelques feuilles glabres, vertes , à Fe a ges d'une ligne, ayant une membrane blanche à l'entrée de leur gaïîne, L’axe commun eft angu- leux comme dans Jes efpèces qui précèdent; mais il eft rameux ou divifé de manière que les épillets qu'il foutient forment une panicule qu£ a deux ou trois pouces de longueur, au lieu d’un épi. Ces épillets font grêles, linéaires , longs de fix à dix lignes, plutôt cylindriques que com primés jorfque les fleurs ne font pas ouvertes ; un peu pointusfans être garnis de barbes, & com=. pofes la plupart de fix ou fert fleurs. Ts font gla- bres, un peu roidés, divergens, à bâles mem-. braneufes & blanchâtres fur les bords de leuts valves, & leurs fleurs font un peu écartées lés unes des autres fur un axe qui naît de la béle cali- cinale, & la furpafle au moins cinq fois en lon- gueur. On trouve cette plante dans les lieux ma- ritimes & fablonneux des Provinces méridionales de la France, de l'Italie, l'Efpagne, &c. Elle eft cultivée depuis peu au Jardin du Koï. ( ». ». ) 10. FRomenr brizoïde , Triticum briroides. Triticum fpica dificha LEE LEURS Jus mule 562 FRO tifloris lanceolatis compreffis muticis rigidis fub- us. N, : HS. Gramen panicul's elegantiffimis denfis , ficulum. Tournef. 522. Gramen filiceum paniculis inte- gris. Bocc. Sicc. p.62. t. 33. f. 2. Morif. Hift. 3. .204. Sec. 8. t. 6. f. 53: Maintenant nous avons que cette plante , que noûs avons citée, d'après l'indication de Linné, comme une vari-té dela Brize amourette, (efrèce n°, 4. ),en eft fort différente ; 1°, parce qu’elle eft vivace, 2°. parce que fes épillets feffiles ou refque fefliles , font roides , toujours redreffés , k dilpofes en un épi diftique ; ce qui lui donne Jes cara@ères des Frômens , & Véloigne par là des Parurins & des Brizes. Ses tiges, un peu coudées aux articulations inférieures , font montantes , feuillées, longues de quatre ou cinq pouces dans les individus obfer- vés dans leur lieu natal , & acquièrent un peu plus d'un demi-pied dans ceux que l’on cultive, Les feuilles font un peu courtes, étroites ; & très- pires , même à l’entrée de leur gaine, où elles ont munies d’une petite membrane blanche. Les épillets forment un épi cout, diftique & termi- nal ; ils font lancéolts, comprimés, glabres ; mu- _ tiques, compofcs d'environ quinze fleurs embri- quées & ferrées les unes contre les autres fur deux rangs oppofés. Les valves extérieures des bâles font carinées fur leur dos, & un peu membraneufes fur les bords. Quelquefuis les épillets inférieurs naif- fent deux enfemble du mêine point de l’axe, l’un fe trouvant feflile , & l'autre un peu pédonculé ; îls indiquent que lépi neft pas comp'ècement fimple. Cette Graminée croît dans la Sicile, vers 1: bords de la mer; on la trouve auffi fur la côte de Barbarie , d’où M. Desfontaines en a rapporté des graines au Jardin du Roi. %.( v. v.) + 11. FROMENT jonciforme, Triticum junceum. L. Triticum fpiculis quinquefloris alternis feflili- bus , calycibus truncatis. N. Gramen anzuflifolium, fpica tritici muticæ fimili. Bauh. Pin. 9. Prodr, 18. n°. $6. & t. 17. Theatr. 132. Morit. Hift. 3. p. 178. Sec. 8 t. 1. fs. Scheuch Gram. 7. Vaill. Parif. 81. Triti- cum. Hall. Helv. n°. 1428. Fi. Fr. 1190. n°. 7. 8. Idem elatius , foliis planis , fpiculis ariftatis fubleptemfloris. Cette plante eft d’une couleur glauque dans toutes fes parties, ce qui, joint au caraétère de fes calices , la diftingue conffamment des efpèces fuivantes. Sa racine eft longue , articulée & ram- pante ; elle pouffe des tiges hautes de deux au trois pieds , garnies de quelques feuilles étroites, blanchâtres & pubefcentes en deffus , un peu roi- des , aiguës , à bords roulés en dedans & jonci- formes. L’épi eft fimple , un peu grêle, compofé d’épillets alternes & fefliles , fourenus fur un axe linéaire & denté. Ces épillers contiennent environ cinq fleurs dépourvues de barbes , & font remar- quables parleur calice, dant les valves font oblon- — FR O gues , ftriées fur le dos , obtufes & comme trox- quées à leur fommet ; quelquefois ces valves font obtufes avec une petite pointe particulitre. On trouve cette plante en France, dans la Suifle, l'Italie, &c. fur le bord deschemins & des haies, aux lieux fablonneux. Æ. (v. v.) On cultivela variété 8 au Jardin du Roi, ainfi que l’autre; elle eft plus grande & à feuilles plus larges, qui ne fe roulent point par les bords , & font d’une cou- leur glauque , particulièrement en deffous. Les épillets ont chacun fept ou huit fleurs munies de barbes longues d’un pouce au moins ; ces épillets font nombreux, & forment un épi qui a prefqu'un pied de longueur. Les différences qui diftinguent ces deux plantes paroiffent conftantes. 7. ( v.} 12. FROMENT rampant, Tritieum repens. L. Triticum calycibus acutis fubgnënquefloris, folis frere hirfutis , radicibus axticulofis repenti= bus. N. Gramen loliaceum , radice repente [. gramen offi- cinarum. Tournef. 516. Gramen caninum urvenfe [. gramen Diofcoridis. Bauh. Pin. I. Scheuch. Gr. $. Gramen caninum repens vulgatius. Morii. Hift. 3. p. 178. Sec. 8, t. 1. f, 8. Gramen canariume Lob. Ic. 10. Gramen fpicatriticea, repens , vulgare caninum didum. Raj. Angl. 3. p. 390. Triticum glumis mucronatis ariffatifque : ariflis fpicula bre- vioribus. Schreb. Gr. t. 16. Triticum. Hall. Hely. n°, 1426. Pollich. Pall. n°, 133. Leers: Herborn. 95. t.12. f. 3. F1, Dan. t. 743. Vulgairement le Chiendent. e. Idem fpiculis ariflatis ; ariflis fpicula brevio= ribus. Gramen loliaceum ralice repente J. gramer officinarum , ariflis longioribus donatum. Tournef. 516. Vaïill. Parif. t. 17. f. 2. : C'eft une des Graminées les plus connues , tant parce qu'elle infefte les lieux cultivés, où elle fe - trouve trop communément , & d’où l'on a beau- coup de peine à l’extirper , que parce que fes raci- nes font d’un ufage fréquent dans les tifanes oxdi- aires. Ses racines font longues, cylindriques, grêles ; blanches , articulées, rampantes, traçantes ; * tendent au loin & même affez profondément dans la terre ; la plus petite portion qu'on aiffe de ces racines , lorfqu'on les arrache pour en délivrer un terrain, fufir pour reproduire la plante 5 elle s’y multiplie bientôt à l'infini, fi l'on ne pren pas tous les foins néceffaires pour Ja détruire. es, tiges font droites , feuillées , garnies de trois ou uatre articulations, & s’élèvent à la hauteur de eux pieds ou un peu plus. Les feuilles font lon gues , larges de deux ou trois lignes , molles ; verres, & velues en leur furface fupérieure ; ce qu’on n'apperçoit facilement qu’en les pliant en deux , & regardant au jour la furface du pli qu'on voit hériffée de poils très fins; elles font glabres en deffous & fur leur gaîne. L'épi eft un peu g° le, long de trois ou quatre pouces , & formé d te alternes , fefliles , que l’on difingue de ceux, 668 FR O Ivroïes , parce qu’ils préfentent un côté plat à l’axe qui les foutient , & non un côtétranchant. Ces épillets ont un calice de deux valves très-poin- tues, & contiennent quatre ou cinq fleurs dont les valves font aiguës & communément dépour- vues de barbes. Dans la variété 8 , les épillets ont leurs fleurs munies de barbes, mais ces barbes font conftamment plus courtes que les épillets, &- même que les valves qni les portent, ce quidif- tingue au premier afpeë cette efpèce de la fui- vante. Cette plante croît en Europe, dans les champs , le long des haies, & dans les jardins , qu’elle infefte fouvent au point qu’il eft très-diffi- cile de la détruire. Æ. ( v. v.) Les racines de cette Graminée ont une faveur douceätre, un peu ftptique, & font regardées ‘comme apéritives, diurétiques, légèrement afirin- gentes, & un peu rafraîchiffantes ; elles excitent * doucement les urines fans irritation , & font bon- nes pour l’obftruétion du foie & de la rate, fur-' tout s’il en naît de la fièvre, & pour chafer le calcul des reins ; enfin, elles font le principal ingrédient de la tifane ordinaire des malades. Il n’eft pas douteux qu’elles ne foient ( plutôt que le Panic daétyle ou Chiendent-pied-de-poule } le vrai Chiendent ordinaire des boutiques, & le Gra- men des Anciens , dont la racine eft douce & nu- tritive au point de pouvoir être employée à faire du pain, & dont on prétend même que les Fgyp- tiens fe nourrifloient. Ce Gramen eft nommé Chiendent | parce que les chiens fe fentant ma- Jades, mangent fes feuilles ; ce qui les purge, les fait vomir, & les guérit. * 13: FROMENT des haïes , Triticum fepium. F1. Fr. 1190-12. Triticum calycibus acutis quinque- floris , ariflis fpicula longioribus , radicibus fibre- ie .N. Cramen leliaceum » fbrata radice, ariffis do- natumTournef, 516. Gramen caninum non repens elatius , fpica ariffata. Morif. Hift. 3. p. 177. Sec, 8. €. 1. f. 2. Buxb. Cent. 4. p. 29. t. $o, riticum radice perenni, fpiculis folitariis longif- Jimé ariflatis. Gmel. Sib. 1. p. 122. t. 27. Triri- cum. Hall, Helv. n°, 1429. Elymus caninus. Linn. Pollich. Pal. n°. 131, Leers. Herborn, n°. 96. Ga. f La Î1 faut que Linné ait eu bien de la confiance dans fon autorité pour croire que les Botaniftes , ns autres ar: > regarderoient cette plante Somme m’étant pas du même genre que celle qui Précède ; tandis qu'on a prefque lieu de douter fi elle n’en eft pas une variété. Nous croyons néan- moins que la plante dont nous traitons ici eft conftamment dinde de la précédente comme efpèce ; mais il eft évident que lun & l’autre font néceflairement du même genre. Sa racine eft compofée de fibres nombreufes, €z longues , mais point articulées ni rampan- tes. Elle pouffe des tiges droites, feuillées , arti: culées , glabres, & hautes de trois pieds ou un -il n’y en a point d FR ;U: 563 peu plus. Ses feuilles font graminées, vertes , lar- ges d'environ trois lignes , fouvent glabres, quel- quefois velues légèrement , & un peu rudes lorf- qu’on les glifle entre les doigts de haut en bas. L’épi eft long de quatre à fix pouces, & compofé d’épillets fefliles , affez rapprochés les uns des au- tres, mais tous alternes & point géminés. Ces épillets ont un calice de deux valves lancéolées , aiguës , ftriées fur le dos ; ils contiennent envi ron cinq fleurs chargées chacune d'une berbe droite ; longue d'environ fix à dix lignes. On trouve cette plante en Europe , dans les haies | les buifons É & fur les bords des bois. Le. (y. v. ) La pointe des valves calicinales a quelquefois Ja ténuité & l’afpeét d'une petite barbe. FRUCTIFICATION ( FRUCTIFICATIO )s c’eft ainfi qu’on nomme en Botanique l’enfemble des parties qui conftituent la fleur &'le fruit dans les végétaux. & en même temps l’aête de géné- ration qui en réfulte. C'eft en quelque forte l'ap- pareil du moyen le plus univerfellement employé par la nature pour reproduire les plantes, & en outre l'aéte de végétation par lequel cette repro= -duétion s'opère; mais, felon Pacception com- mune des Botaniftes, le mot fruéification exprime fimplement l’enfemble des parties qui compofent la fleur & le fruit; parties que l'on diftingue de celles qui ne font utiles qu’à l'entretien de la vie de la plante, comme les racines, les tiges , les feuilles , en un mot , toutes celles que l’on com- prend fous la dénomination de parties du port dans les végétaux. ; Les parties de la fruétification concourent tou- tes à opérer la girore: des individus, qui eft le vœu unique & immédiat de la nature, & font regardées avec raifon comme plus effentielles ceiles qui compofentle port des plantes. Elles varient en effet beaucoup moins en général, & offrent aux Botaniftes les confidérations les plus certaines , que l’on puifle employer pour carafté- rifer les genres. À Ces parties importantes font diftinguées 1°. en parties de la fleur, favoir, les unes effentielles à la fleur même, & les autres accefoires à cetorgane de la génération ; 2°. en parties du fruit, dont les unes font de même effentieiles pour le confti- tuer , tandis que les autres lui font fimplement ac- cefloires. Les parties effentielles de la fleur fon les organes fexuels qui Ja conftituent , comme les étamines & le piftil ; & celles que nous nommons accefloires , font les enveloppes qu’on obferve communément autour de ces païties génitales , telles que Ja corolle , le calice , la fpathe, la col- lerette , les braëtées | &c. Fovez le mot Freur, Quant aux parties qui font effentielles au fruit, d’autre que la femence même , laquelle eft compofée d’un embryon & de fon enveloppe propre quile revêt foit immédiatemene, foit avec un corps particulier unitabé ou bilobé 2 Bbbbij s64 FR-U*. d'une natute farineufe , ou’cornée, où charnue , dont on le trouve communément environné. Enfin des parties accefloires du fruit font le péricarpe , dont on connoît plufieurs fortes, & certaines artiesaccefoires de la fleur , lorfqu'elles perfiftent pour accompagner le fruit. Voyez ci-deffous l’art. Fruir. : Telles font les parties de la frudtification dont on diftingue fept principales ; favoir , le calice, Ja corolle , Péramine , le piftil, le péricarpe , la femence, & le réceptacle. Voyez ces mots. FRUIT (FRUCTUS ); on nomme ainfi dans les végétaux une partie produite paflagèrement , caduque , fuccédant néceffairement à une fleur, réfulrant de fon piftil fécondé , laquelle enfin ayant acquis laccroiflement & l'état propres à ce qu’on appelle fa maturité , a la faculté de don- ner naiffance à un nouvel individu femblable à c-lui dont elle provient. Parmi les diférens moyens de reproduétion qui concourent à perpétuer la fucceflion des êtres végétaux, on fait que la frudification eft le plus univerfel, & comme lopération familière de la nature; elle eft en même temps le but vers lequel font dirigées les principales fonétions de la végé- tation: à mefure qu’elles s’avancent vers ce but , à melure que le fruit s'accroît & fe perfectionne , des organes qui avoient eu le plus de part à fa formation , l’abandonnent, dépériflent , & le lait fent parvenir à fon entier développement à laide des feuls fucs nourriciers, qui ceflent à leur tour de lui étre fournis, dès qu’il a atteint fa maturité. C’eft dans c:torgane confervateur de l’efpèce , que la nature déploie fes plus fécondes reflources ; ce n’eft point affez pour elle d'avoir multiplié les fleurs fur la plupart des individus , elle a encore donné plufieurs femences à un grand nombre de fleurs ; ileneft même à l'égard defqueiles fes pro- fufionsen ce genre ne connoiffent plus de mefures ; on ne fait quelquefois ce qu’on doit le plus admi- rer, où de la quantité innombrable, ou de lex- trême fineffe de ces corpufcules, qui ne font eux- mêmes que des enveloppes groflières par rapport aux germes qu’ils recèlent (un feul pied de Mais a donné jufqu’à 2000 graines ; de l’Inula , 3009 ; de l’Héliante, 4005; du Pavot , 32000 ; du 7y- pha, 40900 ; & du Nicotiana , 360095 , au rap- port de Raj,) Ce terme , qui étonne déja notre imagination, n’eft cependant pas encore le der- nier effort de la nature; expérience prouve qu’une feule graine eft comme le réfervoir commun d’un grand nombre de jets , que des circonftances favo- rables peuvent faire éclore & développer. ( Pline rapporte que l’on envoya à Néron 340 tiges pro- venues d’un feul grain de bled.) En un mot, la multitude des femences qui fe difperfent de toutes parts après la maturation , eft fi prodigieufe , que par le caleul qui en a été fait, le produit complet d'un terrain de quelques lieues de contour , pour- F UC roit fuffire au bout de quelques années pour peu- ler de végétaux la furface entière du globe. Mais la Nature, qui ne femble fuir l'indigence & la difette qu’en fe portant vers l'excès de l’abon- dance, fe trouve pour ainfi dire arrêtée fur fa route par divers obftacles, qui refferrent dans de juftes bornes l'emploi de fes facuités. La plupart des femences avortent & demeurent ftériles, par les _ accidens qu’elles effuient dans leur difperfiorr, par l'intempérie de Pair, & plus encore par le défaut de préparation ou de convenance dans le fol même: par-là, l'immenfité des reffources fe tourne en pré» taution contre les dangers ; & la terre , fans ceffer d’être prodigue , nous montre jufques dans les préfens qu’elle nous refufe, des traits marqués de la fagefle infinie qui préfide à fafécondité, Le fruit n'eft donc, comme on vient de le dire . plus haut , que l'ovaire même qui; fécondé par la pouffière des étamines , à furvécu à la plupart des autres organes de la fleur , & que la maturité a grofli & dévelopyé. Cette partie prend quelque fois des accroifflemens très-confidérables ; tout le monde fair que le fruit , dans le Potiron , le Me- lon , &c. furpañle de beaucoup en Volume tout le refte de la plante. _ On diftingue dans le fruit, la femence qu'on nomme aufli la graine, & fon enveloppe accel= foire qui porte le nom de péricarpe : il faut y Join dre fon réceptacle propre, que l’on nomme pla centa. L'on trouvera aux articles SEMENCE ; PÉ- rrcarre & PracenTaA , l’expofition des traits qui caraétérifent ces parties du fruit , celle des parti cularités qui les concernent, & fur-vout la citar tion des principaux caraétères qu'elles offrent au Botanifte pour la diftinétion des plantes. FRUIT à noyau oz DRUPE, (DRUPA); c’eft une efpèce de péricarpe double commune” ment, compofé à l'extérieur d'une pulpe ou d'une enveloppe charnue plus ou moins fucculente , y intérieurement d’une coque ligneufe où offeuie connue fous le nom de noyau , qui ne s'ouvre pas» & dans laquelle eft renfermée la femence qu on nomme amande. Les Pruniers 8e Cerifiers, les Abricotiers, les Amandiers & Pêchers, PR quier & les Parinaris , font des arbres quiP fent des fruits à noyau. d: Le Fruit à pepin (pomum , Linn. ) hé PE roît pas devoir être diftingué comme uné ei particulière de péricarpe ; & nous penfons 18 convient de le comprendre dans la définition is la baie , dont il a évi ent les caractères efte tiels. FANS Ur FUCHSIE, Focmsra; genre de plante À fleurs polypétalées , de la famille des ARS a des rapports avec le Grenadier, le Jam #4 &c. & qui comprend des herbes & des (nt ligneufes , dont les feuilles font fimples, or rement oppoñées ou terñées dont les FUC ‘axillaires ou difpofées en grappe terminale , font remarquables par leur calice infundibuliforme , bien coloré | & ont en général un afpeét fort agréable. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice fupérieur , mono- phylle, infundibuliforme, en maflue, coloré, tubuleux inférieurement , élargi vers fon fommet, & dont le bord eft pastagé en quatre découpures ovales lancéolées | pointues & ouvertes ; 2°. qua- tre pétales ovales ou lancéolés , droits , inférés à lorifice du calice, alternes avec fes divifions, & une fois plus courts qu’elles; 3°. huit étamines, dont les Be aufli longs ou plus longs que le calice, & aufli inférés à fon orifice , portent des ‘anthères ovales ou oblongues , droites , divifées, par un fillon; 4°. un ovaire inférieur , ovale- oblong, chargé d'un ftyle filiforme aufli long ou plus long que le calice, àftigmateépais, obtus, légèrement quadrilebé. | Le fruit eft une baie ovoïde ou oblongue, -divifée intérieurement en quatre loges, & qui contient des femences ovales , petites & nom- breufes. Obfervatione Ce genre eft encore un de ceux qui prouvent J’abus qu'on a fait depuis Linné, & à fonimita- tion, du mot neëaire ; mot dont la fignification efttrès-arbitraire & très-vague, & que l’on appli- “que en conféquence à tout ce que l’on veut. Les ‘analogues de ce genre, tels que ceux qui com- | pofent la famille des Myrtes, indiquent affez clai- rement que les prétendus Neétaires de Skinrera de MM. Forfter ( Fuchfia excorticata ) font de véritables pétales, quoique plus petits que le ca- lice ; & l’on voit qu’ils font attachés, ainfi que les étamines, à l’orifice d’un calice très-coloré, mo- nophylle, & fort approchant de celui du Grena- | danier ( Punica) , quieft de la même famille, ESsPEcE s.. . 2. Fucuste à grappe, Fuchfia racemofa. Fuchfa caule herbaceo fimplict, foliis ternis lanceolatis feffilibus , floribus racemofis. N. - Fuchfia triphylla, flore coccinéo. Plum. Gen. 34. MA. 6. €. 123. Burm. Amer. Tab. 133. f.1. Ek té Ctriphylla ) pedunculis unifloris. Lin. Mili, i&. La racine de cette plante eft ligneufe, rameufe rouffeâtre ; elle pouffe une tige herbacée, droite , très-fimple:, d’un verd rougeâtre, feuil-. le, & qui s'élève au plus jufqu’à la hauteur de deux pieds, Ses feuilles font lancéolées , entières , d’un verd pâle , un peu fermes ou coriaces, fefli- les, & difpofées trois à trois. comme par verti- cilles, Les pédoncules font uniflores, épars, & difpofés dans la partie fupérieure de litige, en une grappe droite & terminale, Les fleurs font -. EEG s6$ grandes, très-belles, d'un rouge écarlate fort éclatant ; elles ont un calice fupérieur | infundibu- liforme , renflé en maflue vers fon fommet, co- _loré , & dont le limbe ef partagé en quatre décou- pures ovales - pointues; 2°. quatre pétales auffi ovales-pointus , alternes avec les découpures du calice, colorés comme elles, & à peu près de même grandeur que ces découpures ; 3°. huit éta- mines non faillantes hors de la fleur ; 4°, unovaire inférieur , chargé d’un ftyle de la longueur du calice , à ftigmate épais & obtus. Le fruit eft une baie ovoïde, un peu plus grande qu’une olive, charnue, molle, d’un noir rougeâtre, un peu pubefcente, d’un goût très-agréable, quadrilocu- laire , contenant des femences menues , brunes & ovales: Le P. Plumier a obfervé cette plante dans l'Ifle de St. Domingue , dans des lieux incultes ,. en allant du quartier de la Bande du Sud à celui qu’on nomme le grand Cul-de-fac. Miller ditque -le Docteur William Houfton l’a rencontrée depuis près de Carthagène, dans la nouvelle Efpagne, d’où il en a envoyé des femences en Angleterre. Elle fleurit & fruétifie dans le mois de Septembre. 2. Fucaste de Magellan , Fuch/ia Magellanica. Fuchfia . caule fruticofo , foliis oppofitis ternis alternifque , pedunculis unifloris axillaribus | pe= talis retufis. N; Dorvalla eucharis. Commerf, Herb. 8. Eadem floribus quinquefidis. Tlilco. Few. Per. 3. p. 64.t. 47, C’eft un arbriffeau très-joli , rameux, prefque entièrement glabre ,.& qui, d’après les rameaux que nous avons vus, paroît avoir à peu près le port d’un petit Grenadier. Ses feuilles font la plu- part oppolées & ternées ; quelques-unes néanmoins font alternes, fur-rout celles de la partie infé- rieure des rameaux. Elles font ovales-lancéolées , pointues , portées fur des pétioles courts, denti- culées ou bordées de petites dents un peu diftan- tes , & glabres en leur fuperficie, avec des poils courts & peu apparens fur leurs bords & leurs ner vures. Ces feuilles ont un peu plus d'un pouce de, longueur , fur une largeur de cinq ou fix lignes. Les pédoncules font axillaires , uniflores , plus longs que les feuilles, menus, folitaires, quel* quefois géminés, foutiennent des fleurs pendan-- tes, d’un afpeét fort agréable, Ces fleurs ont. 1°. un calice monophylle, d’un rouge écarlate, infundibuliforme | tubuleux inférieurement, en maflue & renflé vers fon fommet , long prefque dun pouce & demi, & à limbe partagéen quatre découpures fancéolées , très-pointues; 2°, quatre : pétales d’un beau violer, droits , ovales-arrondis , très-obrus , une fois plus coutts que les divifions du calice, & inférés à fon orifice ; 3°. huic éta- mines auffi longues ou un peu plus Jongues que le calice , inférées pareïllement à fon orifice, & dont quatre font un peu plüs grandes que les quatre au- tres, 4°. un ovaire inférieur , oblong , cylindrt- que , un peu en maffue , chargé d’un ftyle filiforme, 466 FUI à ftigmate épais, obtus, patoiffant légèrement uadrilobé. Commerfon a obfervé cet arbriffeau hr les montagnes du Magellan, dans prefque tous les bois, en Janvier 176 Rat 7h.) Le Tiilco du P. Feuillé paroît appartenir àcette efpèce , dont il neft vräifemblablement qu’une variété : c'eft un arbriffeau de fix à fept pieds, reffemblant affez bien par fon feuillage & la dif- pofition de fes fleurs à celui que nous venons de décrire, mais qui s'en diftingue par fes fleurs quin- fides , c’eft-à-dire ayant un calice à cinq divi- fions , cinq pétales , & dix étamines. D’ailleurs, les fehilles du Zzilco , quoique d’un beau verd, font parfemées d'un petit duvet qui les rend comme veloutées. Fewillé trouva cette plante fur le pen- chant d'une montagne, dans le Chily. Les Indiens scignent leurs étoftes en noir avec cet arbrifleau. 3. Fucnsis de la nouvelle Zélande, Fuchfia excorticata. Fuchfia foliis alternis ovatis longe petiolutis , pedunculis unifloris axillaribus , petalis lanceolatis. N. Skinnera excorticata. Forft. Gen, p. $7. t.29. Fuckfia (excorticata ) pedunculis azillaribus unt- #uris, foliis ovatis alternis. L. F. Suppl. 217. " C'eff un arbre glabre en fes parties, & qui _ paroît fe diftinguer particulièrement de l'efpèce ci-deffus par la difpofition de fes feuilles , par fes longs périoles , & par fes pétales lancéolés, Ses : feuilles font alternes , ovales , blanchâtres en deffous , bordées de très-petites dentelures , & portées fur de longs pétioles. Les pédoncules font axillaires , folitaires, uniflores ; les fleurs font aflez grandes, & pendantés; elles ont un calice: (que Linné fils nomme corolle, parce qu'il eft co- loré) monophylle, infundibul{forme , à tube un peu globuleux à fa bafe , enfuite cylindrique , s'élargiffant infenfiblement en unlimbe qui eft par- tagé en quatre découpures lancéolées & ouvertes. Les pétales, au nombre de quatre, font , comme dans les précédentes , inférés à l'orifice du calice, &: alternes avec fes divifions ; ces pétales font lan- céolés, droits , trois fois plus petits que les décou- pures du calice. Les étamines , au nombre de huit, & inférées à l'orifice du cahce, font de la lon. gueur de fon limbe ; ovaire eft inférieur ;oblong , chargé d’un ftyle plus long que le calice , à fHig- mate globuleux & tuberculé ; le fruit eft à quatre loges polyfpermes. Cet arbre croît naturellement dans la nouvelle Zélande. B. * Fuchffa (multiflora) pedunculis multifloris. Linn. fine Defsr. habitat in America, FUIRENE paniculée, FUIRENA paniculata. L. F. Suppl. 105. & differt. Gram. p.25. cumlc. Fuirena wmbellata. Rottb. Gram.70. Tab. 19. f. 3. … C’eft ane Graminée de la divifion des Souchets , qui a de très-grands rapports avec les Scirpes, & que l’on en diftingue en ce que fes fleurs ont une bâle de trois écailles ou valves pétaliformes , FUM en cœur , & munies chacune d’une petite barbe qui les termine. | La tige de cette plante eft affez haute , fimple, anguleufe , ftriée ; elle eft garnie de feuilles alter- nes , lancéolées , profondément ftriées , glauques, à gaînes lâches , urcéolées, chargées de poils courts, Les pédoncules font axillaires &c terminaux ; ils foutiennent des épillets cylindriques, un peu courts , noirâtres, fcabres , embriqués à la ma- nière de ceux des Scirpes, ramaflés , & difpofés en panicule médiocrement ombelliforme. Les écailles dont chaque épillet eft embriqué font ova- les-cunéiformes , terminées par une petite barbe droite , ont trois ftries ou trois angles fur leur dos, & recouvrent chacune une fleur fituée dans leur aiffelle. Chaque fleur confifte 1°. en une bâle formée de trois écailles en cœur, prefque membraneufes, pétaliformes , planes , & terminées par une petite barbe cirrhiforme, qui naît de leur échancrure ; 2°, en trois étamines dont les filamens attachés au réceptacle , entre les valves pétaliformes , & un peu plus longs qu’elies , portent des an thères linéai- res ; 3°, en un ovaire fupérieur , trigône, chargé d'un ftyle filiforme, bifide à fon fommet , à ftig- mates roulés en dehors, Le fruit eft une graine nue & trigône. Cette plante croît naturellem. aux environs de Surinam. FUMETERRE, FumaRrA; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Pavots, qui a des rapports avec l'Hypécoon, les Chéli- doines , & qui comprend des herbes dont les feuilles font alternes, pinnées ou furcompoftes ; ayant _ leurs folioles incifées ou multifides ; & dont les fleurs font irrégulières , & difpofées en épi ou en grappe. : L CARACTERE GÉNÉRIQUE: Chaque fleur offre 1°. un calice formé de deux folioles très-perites, oppofées , caduques ; laté- rales , mais qui manquent quelquefois ; 2°: ré corolle oblongue , irrégulière , paroïffant Jabiée ou comme papilionnacée , & compofée de quatre pétales, dont un fupérieur tient lieu d'étenda , eft ovale-obtus à fon fommet , &e fe termine por rieurement par un éperon ; deux autres fitués {ur - les côtés connivens , & plus courts , peuvent Être pris pour les aîles, & le quatrième , placé é- rieurement & en oppoftion avec Pétendard , fait les fonéions de carêne où de lèvre inférieures. 3°. fix étamines diadelphiques, enfermées dans la _corolle, compo'ées de deux filamens fubulés qui s'élargiffent vers leur bafe, & portent chacun * leur fommet trois petites anchères ovales ou oblon- gues y 4°. un ovaire fupérieur, oblong, M pee comprimé , pointu , chargé dun ftyle de la lon gueur des étamines, à ftigmate en tête. Le fruit eft une filicule ovale ou cylindrique » + unilocufaire , bivalve, & qui contient une ou plu- fieurs femences de forme arrondie, Esprezs. *. Eperon fimple. 1. FeumeTerre officinale , F1. Fr. Fumaria off- sinalis, L. Fumaria filiculis globofis monofpermis , laciniis foliorum latiufculis fubfpethulatis , caly- cibus denticulatis. N, Fumaria officinurum & Diofcoridis. Bauh. Pin. 133. Tournef, 421. Fumaria vulgaris. J, B, 3. p. 207. Raj. Hift. p. 405. Fumarta, Dod. Pempt, 39. Fuchf. Hift. 338. Cam. epit. 890. Capnos Fu- marta. Lob. Ic., 757. Fumaria vulgaris latifolia , filiquis curtis non bivalvibus. Morif, Hift. 2. p. 261. Sec. 3. t. 12. f, 9. Fumaria. Riv. Tetr. Irreg. t I. Blachy. t. 237. Hall. Helv. n°. 346. Mill. Di&. n°, 1. Poilich. Pall, n°. 663. Bulliard. t. 189. 8. Eadem flore albo. 7. Ealem major , petiolis fubcirrhofis. Fumuria major, floribus diluté purpureis. Vaïll. Par, t.10. f. 4. Fumaria major fcandens , flore pallidiore. Raj. Hift. 405. C’eft une plante fort connue par l’ufage affez : fréquent qu'on en fait en médecine. Sa racine eft obionguc , blanche, garnie de fibres , plongée perpendiculairement dans la terre ; elle pouffe des tiges menues , rameufes , diflufes , liffes, tendres , facculentes , un peu anguleufes, plus étalées que droites, & longues de huit à dix pouces. $es feuilles font alternes , pétiolées , bipinnées , pre bres , molles | d’un verd un peu glauque , prefque triangulaires dans leur circonfcription, & à folio- les ovales-cunéiformes , incifées en lobes bifides ou trifides, un peu élargis & prefqu'obtus, Les fleurs viennent fur des épis un peu lâches, dont les uns font latéraux, oppofés aux feuilles , tandis que les autres terminent les tiges; ces fleurs font ngues de quatre lignes , d’un blanc rougeâtre, tachées d’un pourpre noirätre à leur fommet , ter- minées poftérieurement par un éperon court, ob- tus, comprimé fur les côtés, & portées fur des Pédicules longs de deux lignes ou environ. On … Obferve fous chaque fleur une bra@ée membra- neufe, blanchâtre, étroite-lancéolée, & un peu pu longue que les pédicules propres. Les filicules on petites , Slobuleufes, & monofpsrmes. Cette plante croîten Europe , dans les jardins , les lieux cultivés, les champs & les vignes ©. (+. v.) _ Elle eftun peu amère, favonneufe , nitreufe , paffe pour apéritive, incifive & diurétique. Elie Convient dans Jes maladies des vifcères du bas- ventre ; on l’emploie communément bouillie légè- rement dans du petit-lait , & on en prend la dé- coétion tous les matins à jeun, pendant un certain temps. On prétend qu'employée de cette manière, elle rend le fang plus fluide, incife les humeurs tenaces , les évacue peu à peu, & qu'elle lève les ok ftruétions , fortifie l’eftomac, & excite les règles t circa Monfpelium nafcens. Le FUM s67 & es urines. On la regarde aufli comme utile dans les maladies de la peau, 2. FUMETERRE à petites fleurs , Fwmaria par- viflora. Fumaria fiiculis globofis monofpermis Fe foliis tenuiffime divifis ; lacinits ultimis anguffis Jubferaceis. N. An Fumaria phragmites Dodonæi. Dalech. Hift. 1292 ? Fumaria foliis re » floribus albis aill, Parif. v. ro. . s. Cette Fumeterre femble tenir le milieu entre la précédente & celle qui fuit ; mais elle nous paroît différer de l’une & de l’autre. Ses fleurs font beau- coup plus petites que celles de la Fumeterre offi- cinale , & {es feuilles ont des découpures plusétroi. tes & pointues ; ces découpures font plus courtes que celles de la fuivante , dont elle diffère d’ail- leurs par fon port, la forme de fes épis, & fur- tout par fes filicules globuleufes. Ses tiges font menues, glauques , rameufes, longues q’un pied, diffufes, étalées & prefque couchées lorfqu’elles ne trouvent aucun appui; mais un peu grimpantes & s’accrochant à toutes les plantes qui font près d’elles, autour defquelles elles entortillent les périoles de leurs feuilles, Ces pétioles font les fonétions de vrill:s comme ceux des Capucines , de certaines Clématites, &c. La plante d’ailleurs en eft dépourvue. Les feuilles font d’une couleur glauque , à es Re très- menues. Les fleurs font d’un blanc mêlé d’ün peu de verd , & tachées d’un rourpre foncé où noi- râtre à leur mufle ; elles font longues de deux lignes , droites , viennent fur des épis fort petits, latéraux pour Îa plupart, moins garnis & plus lâches que dans lefpèce fuivanre Les capfules fone globuleufes | monofpermes, ont à peine une ligne de diamètre, Certeplante étoit cultivée il y a quel- ques annèes au Jardin du Roi ; nous Ja croyons originaire des Provinces méridionales de la France, où au moins plus commune qu'aux environs de Paris. (©). (v.v.) 0 3. FumETERRE à épi, FL Fr. Fumaria fpicata, L. Fumaria filiculis ovatig compreffis marzinatis monofpermis, fpica ovali denfs , floribus pendulis, foliolis filiformibäs. N umaria minor tenuifolia. Bauh. Pin. 143. Cap= nos tenuifolia. Cluf. Hift. 2. p. 203. Fumaria minor f. tenuifolia furreGta. J.B. 3 p. 103, Ra. Hift, 405. Fumaria vulgaris minor tenw:folia, Motit. Hift. 2. p. 161. Sec. 3. t. 12. f. 11. Fumaria tenait folia ére&a Hifpanica purpurea. Barrel, Ic. 41, 8. Eadem ? filiculis ovatis comprefliufeulis mar- g'natis mono/permis , caulibus diffufis debilioribus. Fumaria minor tenuifolia præcox , fémine lini. Motif, Hift. 2. p. 262. Sec. 3. t. 12 F. 13. Fuma- riæ fpecies mycont. Dalech. Häft. 1293. \ Cetre efpèce eft remarquable par la forme de fon épi, & par un feuillage glauque , menu, ap- prochant de celui des Anetbs ou Fenouils, Sa tige eft haute de fept à neuf pouces, affez droite, life, tendre, prefque tranfparente , & un peu 568 F U M | anguleufe. Ses feuilles font alternes , feffiles , molles, multifides, à folioles ou découpures me- nues , filiformes ou preique capillaires. Les fleurs font longues de trois lignes , rougeitres, tachées d’un pourpre noirâtre à leur foinmet, ferrées les unes contre les autres, &ramaflves en épi denfe, court , ovale , droit; & pédonculé. Celles de la moitié inférieure de l’épi font pendantes. Les fruits font des filicules ovales ou elliptiques, un peu applaties, entourées d’un bourrelet ou rebord annulaire fort remarquable , n’ayant qu’une ligne dans leur plus grand diamètre , & contenant une femence brune , ovale-comprimée. Cette Fume- terre croît naturellement dans les Provinces méri- ‘dionales de la France, l’Efpagne , &c, dans les champs, & eft cultivée au Jardin du Roi. ©). (y. v.) La plante 4 n’en diffère qu’en ce que fes ‘tiges font plus longues , diffufes ,. moins droites , s’accrochant fouvent par leurs feuilles aux plantes voifines; & qu’en ce que fes fleurs font d'un blanc légèrement pourpré , avec un mufle noirâtre. Elle a été cultivée il y a quelques années au Jardin du Roi. ©. (v. v.) Morifon, qui vraifemblablement mavoit vu que les filicules de cette variété , l'a cru fort différente de l’autre. Il réfulte néanmoins de la forme très-particulière des filicules de la Fumeterre à + dont nous traîitons , qu’on doit la regarder fans ie moindre doute, comme une efpèce très-diftinguée de la Fumeterre officinale. Elle fleurit au printemps, 4. FUMETERRE à vrilles, Fumaria claviculata. L. Fumaria filiquis linearibus, foliis cirrhiferis. Linn. Mill. Di@. n°. 5. F1. Dan, t. 340. Fumaria claviculis donata ( foliis latioribus & anguffioribus. Tournef. ) Bauh. Pin. 143. Morif. Hift. 2. p. 260. Sec. 3. t. 12.f. 3. Fumarta cum capreolis. J, B. 3. p. 204. Fumaria altera. Dod. Pempt. 60. Capnos alba latifolia. Lob. Ic. 758. Siliquofa anomala , leguminofis affinis, Ëc. Ra]. Angl. 3.p. 335- Le Cette efpèce & la fuivante font véritablement munies de vrilles, Bi: TM font très-diftinguées des folioles ou de leufs découpures. Ses tiges font longues de près d’un pied, menues, liffes, tendres , foibles , & très-rameufes. Les pé- ‘’tioles des feuilles font très-divifés, à ramifications lâches , capillaires, lefquelles foutiennent des fo- lioles affez fimples, ovales-pointues où ovales- lancéolées , Fa Ps & d’une couleur ghiuque pref- que blanchätre. Les feuilles inférieures ou radi- cales ne fe terminent pointen vrilles mais toutes les autres ont les dernières ramifications dépour- yues de folioles , formant des vrilles capillaires, ramenfes, & au moyen defquelles Ja plante s’ac- croche aux arbuftes & aux autres plantes qui fe trouvent près d’elle. Les fleurs font blanchâtres _ eu jaunâtres , longues de trois pre ; àcperon très-court, prefque fefliles , & difpofées en grap- pes courtes , peu garnies , & oppofées aux feuilles. _ Les filiques font linéaires , longues de fix lignes, | vrilles, Les feuilles FUM pendantes, bivalves , & contiennent plufieurs femences. On trouve cette plante dans les haies, : les vignes, les lieux pierreux & humides , en Danemarck, en Angleterre, & dans le Langue- doc. ©. (7. f-) s. Fumsrsree vefliculeufe, Fumaria veficariæ. L. Æumaria filiquis globofis acutis inflatts » Joliis cirrhiferis. Lin. Mill. Diét. n°. 10. Fumaria alba veficaria capreolis donata, [up exitum autumni florens, Æthiopica. Pluk. Alm. 400. t. 335. f. 3. Famaria amplexicaulis veficaria. Raj. Hift. 3. p. 475. n°. 8. Cyflicapnos Africana fcandens. Boerh. Lugdb. 1. p. 310. t. 310. Elle reffemble à celle qui précède par fon port, fon feuillage & fes vrilles ; maïs elle s’en diftin- gue principalement par le caraétère de fes fruits. Ses tiges font menues , fort tendres , très-rameur fes, foibles, traïnantes , diffufes, grimpent ë& s'élèvent à la hauteur d’un à deux pieds, en s’ac- crochant aux plantes voifines au moyen de fes font prefque bipinnées, & ont les ramifications de leur pétiole lâches , peunom- breufes , les unes , telles que les inférieures , fou- tenant des folioles ovales , entières ou incifees en un ou deux lobes, & les autres dépourvues de folioles, fe terminant en vrille capillaire & ra- meufe. Les fleurs font pédonculées , d’un blane jaunâtre ou rougeâtre , viennent deux à quatre en- femble par bouquets lâches, oppofés aux feuilles ; & plus courts qu’elles. Il leur fuccède des filiques ayales , enflées, vefliculeufes, pendantes , & qui contiennent plufieurs femences luifantes. Cette plante croît naturellement dans V'Afrique , 7 cultivée au Jardin du Roi. ©. { v. 7. ) Elle fleurit 6. Femererres à neuf feuilles, Fumaria ennetr foliolis cor+ , foliis amplioribus Tournef. 422 Barrel, diftinguée des autres parle caractère de fes feuilles Sa racine , qui eft fibreufe ( & vivace ; relier ), pouffe quantité de tiges men meufes, hautes de deux à trois fées en touffe lâche, affez élégante- Les ues, la & difpo- pétiples que les tiges , fe divifent chaçun en tro pere lefquelles fouriennent trois folioles nur ovales, prefqu’en cœur , un pen inégales os bafe , d’un verd glauque ;, e dr de deux ligne ou environ, Les grappes de fieurs biformes , barres pis: feuilles , que CR qu’elles, & garnies de quatre à fix eurs pres de culées, jaunätres, mêlées de blanc & era À pourpre. Les corolles font longues de fix lign SE éperon long de deux lignes & demie, & P ‘ lice étroit que le mufle. Les deux folioles du dre { FUM font petites, ovales, blanchâtres & tranfparentes, Les braétées font extrêmement petites & membra- neufes. Les filicules font ovales, comprimées , terminées par une pointe moufle; vues avant leur maturité , elles nous ‘ont paru devoir contenir deux femences. Cette plante croît naturellement dans lEfpagne, la Sicile , fur la côte de Barbarie, dans les fentes des rochers, & fur les vieilles mu- raïlles , aux lieux un peu ombragés; elle a été cultivéeau Jardin du Roï.'Æ. (v. v.) Les individus non cultivés ont leurs tiges & la partie inférieure de leurs pétioles chargées de poils lâches , peu abondans. 7. Fumererre d'Afrique, Fumaria Africana. Fumaria foliis pinnato-quinatis , foliolis latiufculis Jubcuneatis incifis , corymbis foliis brevioribus. N. . Cette plante a des rapports avec la Fumeterre à neuf feuilles par fon port, mais elle en eft diftin- guée par la forme de fes feuilles, & par la couleur de fes fleurs. Ses feuilles font la plupart radicales, forment de petites touffes lâches , hautes de qua- tre ou cinq pouces , & qui font fort agréables à voir, fur-tout lorfqu'elles font garnies de fleurs. Ces mêmes feuilles font glauques , glabres , aîlées avec impaire , & compofées de cinq pinnules ou folioles oppofées , un peu pétiolées, élargies , pref- que ovales ou un peu en coin, comme les folioles du Perfil , & incifées en trois ou cinq petits lobes pointus. Les folioles dont il s’agit font foutenues fur un pétiole commun long de trois à cinq pouces, Les fleurs font panachées de pourpre & de blanc, & difpofées fur des grappes corymbiformes, affez garnies, & plus courtes que les feuilles. Les co- rolles font grêles, longues de cinq ou fix lignes, à éperon un peu courbé, n'ayant qu’une à # & * demie ou deux lignes de longueur. Cette efpèce a été découverte dans l’Afrique par M. Desfontaines; elle à fleuri cette année dans le jardin de M. Cels. Cv. v.) 8. Fumerterres à grand éperon , Fumaria cau- data. Fumaria foliis compofitis , pénnulis trifolia- ts, calcariincurvo flore longiore. N. : Ses feuilles font compofées, & ont leurs pin- nules terminées chacune par trois petites folioles Fériolées, ovales ou ovales-oblongues, le plus fouvent entières , quelquefois légèrement incifées. Les feuilles fupérieures font triternées. La tige eft ort grêle, ne paroît pas s'élever beaucoup au-delà de fix pouces ; elle fe termine par une grappe de fleurs lâches , pédicellées, remarquables par leur éperon long de plus de fix lignes, courbé en montant, & qui leur donne l’afpeét de fleurs de Dauphinelle. Ces fleurs n’ont point de calice. Les raélées font ovales, pointues, entières, vertes, & plus courtes que les pédoncules propres. Cette plante croît dans les montagnes, aux environs de Pékin > d’où le P. d’Incarville l'a envoyée à M. de Jufien. ( z. { ) 9. Fumarrrre de Canada, Fumaria femper- Botanique. Tome IT, : FUM 69 virens. L. Fumaria filiquis linearibus paniculatis, caule eredo. Lin. Mill. Diét, n°, 12. - Fumaria filiquofa fempervirens. Corn, Canad. 57. t. 58. Morif. Hift. 2. p. 259. Sec. 3.t. 19.f. r. Capnoëdes. Tournef, 423. Ic. 237. Mill. t. 28. Fumaria filiquofa fempervirens Canadenfis , flore carneo , ridu aureo. Barrel. Ic. 108. _ C'eft une belle efpèce , d'un port élégant, pro- duifant des fleurs d’un afpet agréable, & dont elle eft long-temps garnie , mais qu’on ne devroit cependant pas nommer toujours verte ( femper- virens ), puifque c’eft une plante annuelle, Sa racine, qui eft fibreufe, chevelue, pouffe une tige droite , haute prefque d’un pied & demi, cylindrique , tendre, feuillée , & peu rameufe, Ses feuilles font alternes, pétiolées, bipinnées , à folioles prefque fefliles, élargies, incifées e lobes obtus, molles, glabres , verdätres en defi fus , & d’une couleur très-glauque en deffous. Les fleurs viennent en bouquet ou en grappe courte & peu garnie , au fommet de la tige. Elles font pédonculées | d’un pourpre päle avec le mufle jaune , & ont un éperon court & obtus. Leur mufle eft un peu redreffé ou montant; les deux folioles du calice font petites, ovales-pointues , & légè- rement pourprées ou violettes. Les filiques font linéaires, grêles, bivalves, mucronées, poly- fpermes, & longues d’un pouce & demi. Cette plante croît naturellement dans le Canada, la Virginie, & eft cultivée au Jardin du Roi. OQ. (y. v.) Elle fleurit pendant prefque tout létés elle fe resème d’elle-même, vient facilement dans un fol pierreux ou fur des murailles, & peut fervir à orner des ruines , des grottes, où elle produira (felon Miller) un très-bel effet, par la fuite non interrompue de fes fleurs. 10. FUMETERRE jaune, Fumaria lutea. Fima- ria filiquis pedunculis brevioribus ; braëeis dens tatis , caulibus cefpitofis tetragonis acutangulis, N: Fumaria lutea, Bauh. Pin. 143. Fumaria lutea montana. Dalech. Hift. 1294. Lob. Ic, 758. Fu maria quæ fplit dicitur. J, B. 3. p.203. Ic. exclufa, Raj. Hift. 974. & Suppl. 475: Fumaria tingi= tana ; radice fibrofa perennis , flore albo flavef= cente filiquis curtis. Pluk. Alm. 262. t, 90. f, 2. Fumaria. Hall. Helv. n°. 347. Fumaria capnoïdes, H.R. & Mill. Di&. no. 4. Vulgairement {2 Fume» terre vivace, ns 8. Eadem flore albo. Fumaria h° 2. Morif. Hift, 2. p. 260. Fumaria. Mill, Di&. no, 3. s. Linné diftingue ici deux plantes entre lefquelies il partage à peu près les fynonymes que nous rap- portons à notre efpèce. La première, qu'il nomme Fumaria lutea | eft une plante vivace à laquelle il attribue des tiges à angles obtus ; & un défaut de braëtées, C’eft vraifemblablement l'efpèce dont nous traitons ici, qui eft aufli vivace , mais à tiges acutanguleufes , & à braétées manifeftes , quoique fort petites. La feconde plante , à laquelleil donne Je nom de Furmarig capnoides , æ » felon lui, ccc une plante annuelle dont les tiges ont des angles aigus, & dont les filiques font linéaires & tétra- ênes. Cetre Fumeterre ne nous eft point connue , & nous ne trouvons dans les Auteurs aucun indice . évident de l’exiftence de cette plante annuelle, ” Les racines de notre Fumeterre jaune font viva- ces, nombreufes, fibreufes , un peu épaiffes , & ‘blanchâtres ; elles pouffent quantité de tigeshau- tes de huit à dix pouces, rameufes , feuillées , & difpofées en üne belle rouffe bien garnie. Ces tiges font liffes , fort tendres , fucculentes, d’une cou- leur pâle un peu rougeâtre , tétragônes inferieu- sement, & ont quatre angles aigus, dont deux plus relevés, font prefque tranchans. Les feuilies font pétiolées , un peu amples, bipinnées , prefque furcompofes, & leurs ramifications font termi- nées par des folioles élargies , incifées en quelques lobes arrondis ou obtus. Ces folioles font glabres ; molles, vertes en deflus , & d’une couleur glauque en deflous. Les fleurs font jaunes antérieurement , blanchâtres ou d’un blanc jaunâtre en leur partie poftérieure, viennent au fommet des tiges en grappes courtes , un peu lâches, fouvent unilaté- rales. Ces fleurs font pédicellées , longues de fix ou fept lignes , ontun éperon court, obtus , cour- bé vers le pédoncule propre, & deux folioles cali- cinales , ovales, acuminées , dentelées, blanchä- tres & tranfparentes. Les braëtées font petites, membraneufes , blanchäâtres, lancéolées , acumi- nées, & dentées d’une manière remarquable, fur-tout les fupérieures. Les deux filamens des étamines font terminés chacun par trois petites anthères tellement rapprochées & confondues à leur bafe, qu'il ne paroît au fommet de chaque filament qu'une feule anthère irrégulière & fort courte. Le ftigmate eft en tête. Les filiques font longues de quatre lignes, cylindriques-compri- mées , un peu pointues aux deux bouts , & portées fur des pédoncules un peu plus longs qu’elles. Ces filiques contiennent fix femences arrondies , trois d'un côté & trois de lautre , attachées à chaque . future. Cetteplante croît naturellement dans l’Ita- lie, la Mauritanie, la Dalmatie , le Carniole , la Suife & le Languedoc , aux lieux montagneux & pierreux : on la cultive depuis long-remps au Jardin du Roi, où elle forme de belles touffes, conferve fa verdure pendant prefque toute Pannée, & eft prefque continuellement garnie de fleurs. Æ. Gus.) 17. Fumereres bulbeufe , F1, Fr. Fumaria bul- bofa. L Fumaria caule fimplici, bradeis longitu- dine florum. Linn. : «. Fumaria bulbofa major, braëteis oblongis fubinteg-rrimis. Fumaria bulbofa | radice cava major. Bauh. Pin 143. Tournef, 422. Garid. t. 38. Fumaria bulbofa , radice cava , flore purpurafcente &albo. 3. B. 3. p. 204. Raï. Hift. p. 975. n°. 4. Radix cava herbariorum. Lob. Ic. 759. Radix | cava major. Cluf, Hift. 271. Ariflolochia. Fuchs. Hit. 91. Radix cava. Dod, Pempt, 327, Fumaria, FUM Hall. Helv. n°. 348. Fumaria bulbofa major. Leers. Herborn. n°. 548. F1, Dan. t. 6oÿ. Blackw, t 534: , Fumaria bulbofa minor, braëleis cuneatis incifo-crifiatis fubdigitatis. Fumaria bulbofa , ra= : dice non cava , minor. Bauh. Pin. 144. Tournef. 422. Fumaria bulbofa, radice folida , calcari & folio criflato. 3. B. 3. p.205. Raÿ. Hift. 975. Radix cava minor. Dod. Pempt. 327. Fabacea radice capnos altera. Lob. Ic.759. Fumaria. Hall. Helv. n°. 349. Pollich., Pal. n°. 662. Fumaria bulbofa minor. Leers. Herborn. n°. 549. y: Eadem flore virente f. flavefcente. Radix cava flore viridi. Lob. Ic. 760. Les braétées, par leur grandeur, diftinguent cette efpèce de toutes les autres au premier afpe@. Sa racine eft bulbeufe, arrondie, & garnie de fibres menues; elle eft fouvent creufe en deffous dans la plante « , & plus petite & folide ou pleine dans la plante 8, qu’Haller affure être conftamment diftinéte. Cette racine poufle une tige fimple , droite , tendre , très-glabre ; à peine anguleufe , & haute de fix à fept pouces, Les feuilles font pétiolées, décompofées, prefque triangulaires dans leur circonfcription ; leur pétiole fe divife d’abord en trois parties principales , lefquelles fe fous-divir fent en deux ou trois autres parties qui fouriennent des folioles élargies, plus ou moins incifées en lobes ovales ou oblongs & obtus. Ces folioles font molles, glabres, & d’un verd un peu glauque. Les fleurs font aflez grandes, blanchâtres avecune teinte pourpre mêlée de violet, ont un afpe agréable, & font difpofées en épi lâche , terminal , garni de braëlées remarquables. Ces fleurs n'ont point de calice, & fe terminent ftérieurement ar un éperon un peu montant , légèrement cour” 6, & auffi long qu’elles. Les braëtées font vertess oblongues ou cunéiformes , entières, quelquefois dentées & même incifées , aufli longues où pref- qu'auffi longues que les fleurs , & toujours P us grandes que dans les autres cfpèces de ce genre Les filiques font longues de quatre ou cinq her un peu renflées , à pointe un peu en crochet; : # contiennent deux à quatre femences noires Le fantes, arrondies, & en forme de rein. Ras plante croît en Europe, dans les bois , les | _ couverts & les haies; on la cultive au Jardin du Roi , où elle fleurit vers la fin de Mars. % On la regarde comme vulnéraire & fébrifuge. u. 12. Fumersrre à grandes feuilles ; Fumart nobilis. L. Fumaria. je fimplicibus ; bra re brevioribus indivifis. Linn. F Pa f Fumaria caule ins , foliis pinnatts , foliolis extremis lobatis , capfulis ovatis pendulis. GME Sib. 4 p.66. t. 34. Jacq. Hort. t: 119* Elle reffemble à la Fumeterre bulbeufe ; mas belle , à pt . elle eft beaucoup plus grande , plus 82 plus denfe, mieux garni, & à braëtées x tes, moins larges & moins remarquables tiges font hautes d’un pied à un pied & demi » wi. (v.v.) RS U M droites , fimples , feuillées , un peu épaiffes, fort tendres, & caflantes. Les feuilles radicales font grandes , périolées, bipinnées, hautes d'environ dix pouces, & ont des folivles élargies ; lobées , incifées, glabres, & d’un verd glauque ; les feuilles de la tige font moins grandes , fefliles , fur-tout les fupérieures , aîlées , à folioles incifées -& pinnatifides. Les fleurs font grandes , blanchä- tres, à lèvres-jaunes & entières, & à fommet du mufle noirâtre; elles viennent en épi terminal, denfe, obtus, & très-fimple. Ces dose ont un calice de deux folioles petites, un peu dentées, & tellement tranfparentes, qu’on a de la peine à les appercevoir. Les braétées font ovales-lancéo- lées, entières, à peine aufli longues que les pé- doncules propres. Les filiques font ovales, mu- | cronées, penchées ou pendantes , & contiennent au moins quatre femences. Certe belle plante croît naturellement dans la Sibérie, & eft cultivée de- puis quelques années dans le jardin de M. Cels. #. {v. v.) Gmelin repréfente l’épi de fleurs plus lâche, rameux & comme paniculé à fa bafe ; fa plante eft vraifemblablement une variété de celle que nous venons de décrire. * # Eperon double ou à deux lobes. 13. FUMETERRE à groffes fleurs, Fumaria fpec- tabilis. L. Fumaria floribus poftice bilobis , caule foliofo. Lin. Amœn. Atad. 7. t.7. Gmel. Sib, 4. p. 68. n°, 90. C’eft une très-belle plante, ayant des fleurs fort grandes, & d’un afpe& très-agréable : elle reffemble , dit Linné, à la Fumeterre buibéufe par fon port; mais elle eft plus grande dans toutes fes parties. Sa tige eft droite, haute d’un pied & demi, rnie de quelques rameaux rares & axillaires. feuilles font pétiolées, compofées , & ont des folioles très-élargies , divifées & incifées en lobes pointus. Les fleurs font d'un pourpre agréable, & difpofées en grappe droite, longue , terminale , dépourvues de braëtées. Leur corolle eft longue d’un pouce ; elle eft fort large & comme ventrue inférieurement , & fa bafe eft divifée en deux gros lobes arrondis, courts & égaux. Ces deux lobes font formés par deux pétales extérieurs ; fort lar- ges , concaves & ventrus inférieurement , & ter- minés chacun par une languette étroite & réflé- chie. Les deux pétales intérieurs font droits ; :étroits , longs & faillans. Les fix étamines , quoi- Le Ë ro ées en deux corps , ont leurs filamens iftin@s dans prefque toute leur longueur. Ces filamens rapprochés trois enfemble à chaque corps, ont un nœud au tiers fupérieur de leur longueur , adhèrent enfemble à ce nœud , redeviennent en- fuite diftin&s , & portent chacun une anthère. La fleur na point de calice. Cette plante croît natu- _ tellement à la Chine , & ( felon Linné } dans la Sibérie ; nous en avons vu un exemplaire envoyé de la Chine à M. de Juflieu par le P. d’Incarville; FUM $7L Gmelin l'indique aufli comme venant de Chine, Cv. fin h. Ju. ) HevHaseuse ti 5] 14. FUMeTERRE à capuchons, Fumaria cucul- laria. Lin. Fumaria feapo nudo. LinMant, 437. Hort. Cliff, 351. Gron. Virg. 2. p. 103. Mill, Di&, n°, 9 5 Fmaria tuberofa infipida. Corn. Canad. 127: t. 126. fig. Mala & incomplets. Raj. Hift. 976. Morif. Hift. 2, p. 260. n°. 5. Fumaria filiquofa, radice grumofa , flore bicorporeo ad labia con- Juno , Virginiana. Pluk. Alm. 162, €t, Go. f. 3. Raj. Suppl. 475. Bicucullata Canadenfis , ra= dice tuberofa fquamata. March. A@. Parif. 1733. p. 284. t. 20. Capnoforchis Americana, Boerh, Lugdb. I. p. 309. Cette Fumeterre eft perite , remarquable par . fa tige nue, ce qui n’a point lieu dañs les autres efpèces que l’on connoît | & plus remarquable encore par la forme fingulière de fes fleurs , qui ont fourchues & bilobees ou bicornes à leurbafe, Sa racine eft un petit bulbe arrondi, garni de fibres à fa bafe, & en partie caché ou recouvert par des tubercules écailleux qui l’accompagaent & le couronnent. Elle pouffe deux ou trois feuil- les dont les pétioles fonc longs de quatre ou cinq ‘pouces, menus, tendres , caffans & rougeâtres. Ces pétioles fe partagent à leur fommet en trois parties aîlées, portant des folioles incifées pro- fondément en découpures menues & linéaires. Après le développement des feuilles ,. la racine pouffe une hampe nue , grêle , de la longueur des pétioles , rougeâtre, life , prefque tran{parente , & qui fe termine par une grappe de quatre ou cinq fleurs pédicellées & pendantes, Ces fleurs font etites , longues feulement de cinq ou fix lignes, bilobées & fourchues à leur bafe , qui regarde en haut, & où fe trouve leur plus grande largeur; elles font blanches à leur bafe, jaunâtres à leur mufle , qui eft étroit & bilabié , & ont un calice de deux petites folioles ovales , poincues & blan- châtres. Les deux pétales extérieurs font oppofés | creufés chacun à leur bafe en capuchon ou en cor- net faillane , & rapprochés vers leur fommet, où elles forment deux petites lèvres ouvertes & jau- nâtres. Les deux pétales intérieurs font un peu faillans, connivens à leur fommet, & ferment l'orifice de la fleur. Cette plante croît naturelle- ment dans la Virginie, le Canada , & nous’a été communiquée par M. de Juflieu. %Æ. (v. f.) Elle fleurit en Mai, & paroît fort délicate. Quoique très-diftinguée de l’efpèce qui précède, la ftruéture de fa fleur étant évidemment la même , onpourroit en former un genre à part, compofé , quant à préfent , de deux efpèces, nr FUSAIN , EronYmuws; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Nerpruns , qui a beaucoup de rapports avec les Caflines & les Célaftres, & qui comprend des arbres & des arbriffeaux à feuilles fimples , communément oppo- Ccccij s72 FUS fées , & à fleurs difpofées aux aiffelles des feuilles , fur des pédoncules paniçulés ou dichotomes. CARACTÈRE: GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle, prefque plane, & partagé en quatre ou cinq dé- coupures ouvertes, arrondies ou ovales ; 2°. qua- tre où cinq pétales ovales, planes, ouverts , atta- chés au calice, alternesavec fes divifions , & plus longs qu’elles; en outre, un dique charnu, ap- plati , tétragône ou pentagône , recouvrant toute la bafe interne du calice, & en grande partie l'ovaire ; 3°. quatre ou cinq étamines plus courtes que les pétales, oppofées aux divifions du calice , attachées entre fon bord & celui du difque qui recouvre fa bafe , & ayant des anthères arrondies & didymes; 4°. un ovaire fupérieur enfoncé & caché en grande partie dans le difque avec lequel il fait corps | & furmonté d’un ftyle court , à ftig- mate obtus. +58 Le fruit eft une capfule tétragône ou pentagône, colorée , charnue ou un peu fucculente, à quatre ou cinq loges , & à quatre ou cinq valvesbilobées, partagées en deux cavités par une demi-cloifon. Chaque loge renferme une femence enveloppée. dans une tunique propre, colorée & pulpeufe. see — Obfervation. _ Les Célaftres & les Caflines ne diffèrent guères des Fufains, que parce que leurs fruits n’ontque trois loges. Rendez ces mêmes fruits uniloculai. res , & vous aurez ceux des Fagariers & des Cla- valiers, qui nous paroiffent, par leur ftruêture, A leur être fort analogues, - EsPeces, 1. FusaIN commun , Evonymus vulgaris. F1, Fr. Evonymus floribus quadrifidis , petalis oblon- gis fubacutis lobis capfularum obtufis. N. Evonymus vulgaris , granis rubentibus. Bauh. Pin. 428, Tournef. 617. Duham.Arb. 1. p.225. t. 96. Evonymus multis , aliis tetragonia. J. B. 1. p. 201. Evonymus. Dod. Pempt. 783. Evenymos Theophrafh. Lob. Ic. 2. p. 168. Evonymus vulga- ris. Raj. Hift, 1621. Evonymus vulgaris. Scop. Carn. ed. 22. n° 267. Mill, Di&. n°. 1. Esony= mus. Hall, Helv. n°. 829. Vulgairement /e Bonnet de Prétre. z : 8. Idem frudu albo. Le Fufain commun à fruits blancs. Grand arbriffeau d’un affez beau feuillage , dont les fleurs font petites & ont peu d'apparence mais qui a un afpeët fort agréable lorfqu’il eft chargé de fruits. Il s'élève communément à la hauteur de dix à quinze pieds, fe ramifie beau coup, & a fes branches légèrement quadrangu- laires , & fes jeunes rameaux prefque cylindriques, Son écorceeft life & verditre ; fon bois eft caffant & d’un jaune pâle ou d'un blanc jaunâtre. $es FUS feuilles font oppofées ( au moins la plupart ), fan céolées, pointues, vertes, finement dentées fu les bords, glabres , & portées fur des pétioles un peu courts. Elles font longues de trois pouces, fur prefqu’un pouce & demi de largeur. Les fleurs font petites , d'un verd blanchâtre , & difpofées en petites ombelles ou cimes dichotomes peu gar- nies, fur des pédoncules communs menus ; oppo- fés, axillaires, un peu moins longs que les feuil- les. Les ramifications des pédoncules font courtes, & ont à leur bafe de petites écailles oblongues & caduques, Toutes les fleurs font conftamment qua- drifides, & ont un petit calice à divifionsobtufes; quatre pétales ovales. lancéolées , d’un verd blan- châtre ou un peu jaunâtre , ouverts en croix, & à bords recourbés en deffous ; quatre étamines, dont les filamens longs d'une ligne , portent des anthères rougeâtres; un ovaire court, un peu pyramidal, verd , tétragône, cohérent inférieu- rement avec le calice & le difque qui le couvre, furmonté d'un ftyle court, terminé br quatre etites dents droites & rapprochées, formant fon bises. Le fruit eft une capfule turbinée-tétra- gône, à quatre lobes conftamment obtus , d'un pourpre éclatant dans fa maturité , & qui contient environ quatre femences énveloppées chacune dans une tunique pulpeufe , d'une couleur orangée ou d’un pourpre clair. ; 7 Cet arbriffeau croît naturellement en France ; en Allemagne , dans la Suiffe , &c. dans les haies & les bois taillis. B.(v. v. ) Ilquitte fes feuilles tous les ans, fleurit dans le mois de Mai, & fe trouve chargé pendant les mois de Septembre ; O&obre & Novembre , de quantité de fruits vive ment colorés , qui lui donnent beaucoup d'éclat; il mérite par cette raifon d’être placé dans les bof= quets d'automne. Son bois eft affez dur , & fert pour faire de groffes lardoires & des fufeaux ; 0% en fait aufli du charbon qui fert aux Deffinateurs. Ses fruits font âcres, purgatifs , émétiques ; 07 les dit pernicieux au bétail, ainfi que les feuilles, Quelques perfonnes fe fervent de ces fruits féchés au four & réduits en poudre pour faire mourir a vermine des enfans, Les deux efpèces qui fuivent font très-diftinétes de celle-ci, & comme elle, indigènes de l'Eu- rope ; ce qui fait que le nom d'Evonymus Euro- pæus que Linné donne à l’efpèce que nous venons de décrire, ne peut être confervé. Quelques Per fonnes le nomment Evonymus senuifolius ; © AM eft un fort mauvais nom. 2. Fusain à feuilles larges, Evonymus latifo- lius. Evonymus floribus plerifque quinquefidis petalis ovalibus , lobis capfularum acute fis. alæformibus. N. f Evonymus latifolius. Bauh. Pin. 428. Tourner. 617. Evonymus latifolia. J. B. 1. p.202. Evony- mus 1. five latifolius. Cluf. Hift. 1.p. 56. era mus latifolius. Scop. Carns éd, 2. n°. 266.Mill. PERS Dit. n°, 2. Jacd. FI. Auftr. v. 3.t. 289. Evony- mus. Hall. Hely. n°. 830. La largeur des feuilles , bien plus confidérable dans cette efpèce que dans la précédente, n’efk point la feule différence qu’on trouve entre elles ; le caraétère des fleurs, & fur-tout la forme remar- quable des capfules, ne permettront jamais de les confondre lorfqu'on les connoîtra. < Cette efpèce forme un grand arbriffeau à tige plus forte que celle du, Fufain commun, & qui s’élève un peu davantagelSes jeunes rameaux font cylindriques , glabres, verds, & parfemés de petits points blancs prefqu’imperceptibles. Les feuil- les font oppofées , ovales-pointues ou avales-lan- céolées , vertes , glabres , finement dentées fur, les bords , & portées fur des pétioles courts, un peu canaliculés ; elles:ont quatre pouces de longueur, fur une largeur d’environ deux pouces , & reffem- blent un peu à des feuilles de Citronnier, ou à celles du Chèvrefeuille des Alpes n°. 14. Les pé- doncules communs font axillaires , oppofés, gré- les, prefqu’auffi longs que les feuilles , portent chacun une cîme un peu lâche & paniculée , garnie de fleurs d’un verd rougeitre. Quelques-unes de ces fleurs font quadrifides, ,& toutes les autres font quinquefñides ; elles ont les divifions de leur calice arrondies, leurs pétales ovales , un peu obtus, convexes en deffus , ouverts en étoile, & teints d’un pourpre pâle ; leurs étamines extrême- ment courtes , & leur ovaire prefque entièrement . dans le difque de la partie interne du calice. Le ! ftyle eft court, à ftigmate obtus, ayanten deffus quatre petits mamelons.ou tubercules à peine per- : ceptibles. Le fruit eft une capfule courte , affez grofle , ayant latéralement cinq angles compri- més, tranchans , & minces comme des aîles, Cet arbrifleau croît naturellement dans l’Autriche, le Carniole , la Suiffe, le Dauphiné, &c. & eft cul- tivé au Jardin du Roi. Bb. (v. v.) Il fleurit au commencement de Mai, & perd fes feuilles tous les ans. Les bourgeons qui terminent fes rameaux font un peu longs, coniques & pointus. 3+ Fusarw galeux , Evonymus verrucofus. Evo- _nymus floribus quadrifidis ; petalis planis fubro- tundis purpureo- fufcis ; ramis verrucofis tereti- us. N, Evonymus granis nigris. Bauh, Pin. 428. Tourn. 617. Evonymus flore phæniceo. I. B. 1. p.203. Evonymus 2. Cluf. Hift. 1. p. 55. Evonymus ver- rucofus, Scop. Carn. ed. 2. n°. 268. £n F1. Auñtr. v.1. t. 49. Evonymus Europæus leprofus 7. Linn. F, Suppl. 154. Ceft une efpèce des plus tranchées par fes ca- P1 raétères , & qui diffère conftamment du Fufain, Commun par fon port, fon afpect , la forme &e la | couleur de fes pétales. I] conftitue un arbrifleau | «Plus rameux, plus touffu , à feuillage plusdenfe ui forme un buiflon de trois ou quatre pieds de hauteur. Ses. rameaux font compofés , cylin- driques, grisâtres & abondamment garnisde points 'HREALS 473 élevés’, verruqueux , bruns ou noirâtres. Les jea- nes pouffes font grêles , vertes , avec des points blancs moins élevés, Les feuilles font oppofces, pétiolées , ovales , acuminées , finement dentées fur les bords , légèrement ondées ou crêpues fur. tout dans leur jeuneffe , glabres, vertes des deux côtés, & un peu luifantes en deffous ; elles font longues de deux pouces, & ont un peu plus d’un pouce de largeur. Les pédoncules font menus, prefque capillaires , longs prefque de deux pouces, trifides à leur fommet, & chargés de trois ou fept fleurs pédicellées. Ces fleurs font quadrifides, très-planes, dun pourpre brun, à pétales arron- dis, & à parties génitales extrêmement courtes, Les folioles du calice font ferrées contre les pé- tales; l’ovaire eft prefqu’entièrement enfoncé & caché dans le difque. Sur certains individus, les étamines paroiflent toutes avortées , & alors les fleurs font fimplement femelles. Cet arbrifleau crofc naturellement dans l'Autriche, la Hongrie, & eft cultivé au Jardin du Roi, F, ( v. v. } Il fleuric au commencement de Mai. ÿà 4. FusAin noir-pourpre, Evonymus atropur- pureus. H. R. Evonymus floribus quadrifidis & quinquefidis ; foliis lanceolatis nitidulis petiolatis., ramis lævibus. N. Evonymus ( atropurpureus ) -floribus omnibus quadrifidis , ramis glabris ; foliis petiolatis acutis, Jacq. Hort. v. 2, t. 120. Cet arbrifleau s'élève à la hauteur d'environ quinze pieds , fe ramifie d’une manière plus lâche que le précédent, a fes rameaux lifles & nulle- ment verruqueux ; ils font obtufément tétragônes. Ses feuilles font oppofces, pétiolées, ovales-lan- céolées , acuminées, finement dentelées fur les bords, vertes, glabres, & un peu luifantes au moins dans leur jeunefle. Les pédoncules {ont fili- formes, moins longs que les feuilles, foutiennenc : chacun une petite cime ou panicule de cinq, fept ou neuf fleurs. Ces fleurs font les unes quadrifides, & les autres quinquefides , planes , d’un pou obfcur ou noirâtre , & ont leurs pétales Apt € Cet arbriffeau pafle pour originaire d'Amérique, & eft cultivé en pleine terre au Jardin duRoï. B. (v.v.) Il fleurit plus tard que les précédens, & comme eux il quitte fes feuilles tous les hivers. s. FUsAIN be 2 8 , Éronrens pins +5 nus, L. Evonymus floribus omnibus quinquefidis, folis feffilibus. Linn. Mill. Dià;, ae Gron. Virg: 2 p: 33. , lou os: Virginianus, pyracanthæ foliis , fem- pervirens , capfula verrucarum inffar afperata ru- bente. Pluk. Alm. 139. t. 115. £f, 5. Tourn. 617. Rhus Virginianum , myrtifolits. Comm. Hort, 1. p.157. t 81. Raj. Suppl. Dendr. $7. Evonymus Marylandica., rhois myrtifoliæ foliis , &c. Raj. Suppl. Dendr. 70. : C’eft un petit arbriffeau toujours verd , à ra- meaux ouverts & oppolés, & qui fe diftinigue des précédens au premier afpeét , par fes teuilles $74 PUS feffiles ou prefque feililes. Il s'élève à la hauteur de huit ou dix pieds , & a fes petits rameaux ver- dâtres & légèrement quadrangulaires. Ses feuilles font oppofces ,. ovales - pointues ou lancéolées ; vertes , glabres , & légèrement dentelées fur les bords ; elles font longues d’un pouce & demi à deux pouces, fur une largeur de neuf ou dix lignes. Les pédoncules font axillaires, tres-menus, plus courts que les feuilles ; ils portent chacun deux ou trois fleurs d’un verd blanchätre ou jau- nâtre , planes, toutes quinqueñdes , ayant leurs étales arrondis & un peu onguiculés. Les parties “génitales de ces fleurs font très-courtes, & l’ovaire ui eft à cinq lobes, paroît prefqu’entiérement enfoncé dans le difqué qui l’environne. Ce arbrif- feau croît naturellement dans la Virginie , la- Caroline, & dans d’autres parties de l'Amérique feprentrionale : on le cultive au Jardin du Roi. . (v.v.) 11 fleurit en Juillet, mais nous ne lui avons pas encore vu donner de fruit, Ses capfules font courtes, à cinq lobes arrondis, & hériflées de petits tubercules verruqueux. ce ré Fusain du Cap. Evonymus colpoon. Evo- nymus floribus apetalis plerifque quadrifidis, foliis -obovatis integerrimis , ramulis compreffis. N. _Colpoor compreffum. Berg. Cap. p. 38. t. 1. -f. 1: Fufanus compreffus. Lin. Syft. Veg. ed. 13. p.765. Thefium colpoon. L. F. Suppl. 161. Cette plante nous paroît néceflairement de la “famille des Nerpruns, & tient évidemment le. milieu entre les Caflines ( auxquelles elle reflem- -ble par fon afpeët & fon feuillage ) & les Fufains; maiselle appartient plus particulièrement aux Fu- fains , à caufe de la forme quadrangulaire de fon ‘rovaire & des quatre ftigmates qui terminent le ftyle 3 ce qui indique que le fruit doit être à qua- : tre loges ; & quant à ce que l'ovaire paroît pref- qu’inférieur, ce caraétère provenant de fon enfon- cement dans le difque qui couvre la bafe interne du calice, lui eft commun avec toutes les efpèces «ci-deffus. Nous concluons de ces remarques que la confidération des rapports ne permet pas de placer certe plante dans le genre des Theffum. C’eft un arbre ou un arbriffeau qui paroît fort rameux , & garni de beaucoup de feuilles. Ses rameaux font glabres, d'un blanc grisâtre , très- comprimés; mais altern#tivement à chaque entre- nœud , & ont quatre angles tranchans , dont deux oppofés font beaucoup plus élevés ou plus grands e les deux autres, Les feuilles font oppofées, dérebisd qu’on ne rencontre point dans les vrais Thefium }, ovoïdes, buxiformes, un peu poin- tues , entières , coriaces , glabres , d’une couleur _ glauque, & à peine longues d’un pouce ; elles font plus grandes que les entre-nœuds, & portées fur des pétioles fort courts, carinés en defflous, & remarquables en ce que leur angle tranchant, dé- current fur le rameau , y forme l’angle élevé qui les fait ître comprimés d’un entre- nœud à Vautre, fleurs viennent en petites grappes v FUS rameufes & terminales, & font ramaffées ou comme fafciculées quatre ou cinq enfemble fur les ramifications du pédoncule commun : elles font Ja plupart quadrifides | dépourvues de pétales (fans doute par avortement ), & ont un difque charnu, quadrangulaire & applati fupérieurement, rem- pliffant tout l’intérieur du calice , & dans lequel l'ovaire paroît prefque entièrement plongé. Les étamines font três-courtes, conformées & fituées comme dans les efpèces précédentes. Le calice eft un peu turbiné, à qghatre découpures courtes, ovales , pointues , concayes, Dans cerrainesfleurs, le piftil paroit prendre nourriture , & point dans les autres, comme fi les fleurs étoient monoïqués. Cet arbre croît naturellement au Cap de Bonne- Efpérance ; nous en poflédons ‘un petit rameau communiqué par M. de Juflieu, F. ( v..) 7. FüsaiN odorant , Évonymus tobira. F. Evo- nymus floribus quinquefidis , foliis oblongis retu- Jis integris. Thunb, F1. Jap. 99. Tobira f. tobera. Kempf. Amæn. t. 797. ; C'eft , felon Kempfer , un grand arbriffeau qui refflemble au Cerifier par fa forme , & à lOranger par fes fleurs , mais qui a une odeur défagréable, analogue à celle du Sagapenum. M. Thunberg qui l’a obfervé ainfi que Kempfer, dans le pays, dit que fa tige eft ligneufe , droite , nue, rameufe, à peine haute de fix pieds. Ses branches font alter- nes, cylindriques, nues , garnies de rameaux verdâtres , glabres, feuillés à leur fommet. Les feuilles rasée sou rapprochées aux fommités des rameaux , font oblongues ou cunéiformes , très- obtufes à leur fommet ; rétrécies vers leur bafe, entières, glabres jun peu épaiffes , & portées fur des périoles courts. Elles font vertes & luifan- tes avec une nervure blanche & longitudinale er deffus, pâles & réticulées en deffous , avec les bords un peu rabattus , & ont environ deux pouces de longueur. Les fleurs viennent en bouquet om- belliforme fitué au fommet des rameaux : elles font pédonculées , blanches , quinquefides, &ont une odeur fuave qui approche de celle -des fleurs de P er. Les fruits font des capfules arron- dies!, glabres , rouges dans leur maturité, munies du ftyle de la fleur , qui eft perfiftant, marquées latéralement de trois ou quatre fillons, s’ouvrant en un pareil nombre de valves , & contenant des fe« mences ( trois en tout felon Kempfer, environ quatre fous chaque valve felon M. Thunberg ) anguleufes, blanches intérieurement ; rouffeâtres ou rougeîtres à l'extérieur , & enveloppées dans une tunique propre vifqueufe. Cet arbriffeau ee naturellement au Japon, & y fleurit au mois “4 Mai. Le grand nombre de fes fleurs le fait par, tre alors comme couvert de neïge, Son bois mou & contient beaucoup de moëlle; fon écorce eft grafle, remplie d’un fuc comme laitew*s féride, qui s’épaiflit fous La forme d’une réfins blanche, es Pr Esot, p. 796. / FUS 8. Fusarn du Japon , Evonymus Japonieus.T,. Evonymus floribus quadrifidis , foliis ovatis obtu- fis ferratis. Thunb. F1. Jap. 100. Lin. F. Suppl, 154. To Kuroggi. Kempf. Amœn, 790. Sa tige eit ligneufe , droite, grifâtre, nue, haute de fix pieds; elle eft garnie de branches oppofées , verdâtres , peu feuillées , branchues elles-mêmes. Les feuilles font oppofées, pétio- lées, ovales, obtufes , dentées , épaifles , nerveu- fes, glabres des deux côtés, & longues d’un ou deux pouces. Les fleurs font axillaires, panicu- lées, blanches, quadrifides; leurs pétales font ouverts , arrondis, & concayes ; les capfules font = RES S75 refque globuleufes , chargées d’un ftyle qui per- ifte | marquées de quatre fillons, s'ouvrent en quatre parties , & font divifées intérieurement en quatre loges monofpermes. Les femences font oblongues , & ont leur tunique propre rouge à l'extérieur. Cet arbriffeau croît naturellement zu Japon ; il varie à feuilles panachées de verd & de blanc, (FYa FUSIFORME (racine), Radix fufiformis. On nomme ainfi celle qui a la forme d’un fufeau , c’eft-à-dire qui eft épaifle, alongée, & qui va en diminuant , comme dans la Carotte , le Panais , la Rave, &c. é sr t 576 À mn G A I Gasax ou GAJANG , GAJANUS. Rumph. Amb, 1. p. 170. t. 65. Vulgairement Gajim & Hajam , Angajin, & Boifna. ‘Le Gajan eft un arbre de médiocre grandeur, qui croît dans les Moluques ; & dont la fruétifi- cation eft encore imparfaitement connue , Rum- phe qui a décrit cet arbre, wayant donné aucun détail fur les caraëtères effentiels de fes fleurs. Son tronc eft court, irrégulier , anguleux , à écorce grifâtre, mince, dure & tenace. Ses ra- meaux font munis de feuilles alternes , ovales- oblongues , entières , glabres , coriaces, & por- tées fur des pétioles courts. Les fleurs font petites , blanchâtres, quinquefides , & difpofées en grappe. Les fruits font des noix affez groffes, folitaires fur les branches, à pédoncules fort courts & épais. Ces noix font ovoides, un peu plus larges que lon- gues, & contiennent, fous une coque épaifle & velue , deux graines jointesenfemble , à fubftance ferme , sèche , prefque fans faveur. On les mange dans le pays, après les avoir fait cuire dans l’eau ou fous la cendre. Le Gajan nous femble fe rap- procher par quelques rapports du Croton des Mo- hiques ou Bancoulier, de PAlévrite, du Drian- dre , & des autres plantes de la famille des Eu- phorbes, GAIÏILLET ou CAILLELAIT , GAazruM ; genre de plante à fleurs monopéralées, de la famille des Rubiacées, qui a des rapports avec les Va- lances , les Afpérules & les Crucianelles, & qui comprend des herbes la plupart indigènes de l'Eu- rope , dont les feuilles font verticillées ou en étoile à chaque nœud , & dont les fleurs en grappe ou panicule terminale , font petites ,| à corolle très- courte & prefque plane. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice fupérieur , très- petit , quelquefois imperceptible ou comme nul , & à quatre dents; 2°, une corolle monopétale très-courte , en rofette, non tubulée , & partagée en quatre découpures ovales-pointues ; 3°. quatre étamines dont les filamens un peu plus courts que la corolle, portent de petites anthères ovoïdes ; 4°. un ovaire inférieur, didyme, chargé d'un ftyle bifide, à ftigmates globuleux. Le fruit confifte en deux petites capfules globu- leufes , connées , glabres ou hifpides à l’extérieur , contenant chacune une femence hémifphérique. Obfervation, Les Gaillets font diftingués des Afpérules & des Crucianelles par leur corolle très- çourte, GA: prefque plane, & point infundibuliforme ; des. Valances , uniquement par leurs fleurs toutes her- maphrodites & fertiles ; & des Rubeoles ou She- rardes, parce que leurs fruits ne font pas cour ronnés par les dents du calice. Quant aux Garan- ces , elles ne diffèrent véritablement des Gaillets , que parce que leur corolle eft plus diftinétement campanulée, & que leurs fruits font desbaies pul= peufes, & non des capfules sèches. - Le nom de Caillelait qu’on donne vulgairement à ces plantes, indique en elles la propriété de cailler le lait , propriété qu'elles ne pofsèdent pas plus que bien d’autres , ni même autant. Fr CI. * Feuilles quaternées aux verticilles. 1. Gaïzcer à feuilles de Garance , Galinm rubioïdes. L. Galium foliis quaternis ovato lan- ceolatis trinerviis fubtus fcabris , caule ereëbo 3 frudibus glabris. N. Galium rubioïdes. Scop. Carn. ed. 2. n°. 146. Pollich. Pal. n°. 148. ; 8. Idem folis latioribus , panicula magis Con glomerata. Cruciata orientalis latifolia ereda glae bra. Tournef. Cor. 4. Cruciata paluffris maxime. Buxb.-Cent. 2. p. 30. t. 29. : £ Ses tiges font droites / quadrangulaires , Art culées, un peu fcabres fur les angles, médiocre= ment rameufes, & hautes d’un pied ou un peu plus, Les feuilles font toutes quaternées ; Jancéo- lées ou ovales-lancéolées , fouvent un peu fées à leur fommet, égales , &e toutes marquées de trois nervures longitudinales ; elles font tres- fcabres en deffous , & ont un pouce ou un peu plus de longueur , fur une largeur de trois lignes: es fleurs font blanches, difpofées en panicule terminale , un peu denfe, fur des pédoncules courts: Les fruits font très-glabres. Cette plante cs dans le Carniole & dans d'autres parties de l’Eu- rope auftrale ; on la cultive au Jardin du Roi. #- (v. v.) La variété 8, que l'on cultive auli au Jardin du Roi, a fes feuilles plus larges » les an- gles de fa tige moins rudes , & fa panicule plus ramaflée , plus courte, & comme en cime ou corymbe denfe. Elle croît dans le Levant. æ. (v.v.) Linné rapporte à fon Valantia articulata , la phrafe de Tournefort que nous citons ile a. Gatzter boréal, Gallium boreale. Galium foliis quaternis lineari-lanceolatis trinerviis fub- glabris , panicula terminal laxiifeula. N. : Cruciata Alpina tenuifolia lævis. Tourn. ua Rubia erea quadrifolia. J. B. 3. p- 716. Morifs Seg, 9. t, 22. f. 9, , Eadem GAT 2. Idem fruGibus hifpidulis. Cette efpèce a beaucoup de rapports avec la précédente; mais elleeft plus petite, moins droite , & s’en diftingue facilement par fes feuilles étroi- tes. Ses tiges font grêles , quadrangulaires, gla- bres , rameufes , un peu couchées inférieurement , redreflées, longues de fept à dix pouces , & dif- pofées en touffe. Les feuilles font toutes quater- nées , étroites , prefque linéaires , un peu rétrécies aux extrémités, trinerves, à bords légèrement recourbés en deffous, & longues defix à neuf lignes. Les fleurs font blanches , viennent en pani- cule terminale , petite, un peu plus lâche ou moins garnie que dans la précédente, & font por- tées fur des pédoncules courts. Les ramifications de la panicule font munies de braétées oppofées ; les fruits font glabres. Cette plante croîr dans les Alpes & dans quelques parties de la France, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ&. (v.s.) Elle varie à fruits velus & à feuilles un peu moins étroi- tes ; alorselle conftitue vraifemblablement le Ga- lium boreale de Linné,. .3. GaiLier des marais, Galium palufire. L. Galium foliis quaternis obovatis inæqualibus , cau- libus diffufis. Linn. F1. Dan. t. 423. Pollich. Pal. n°. 149. Leers. Herborn. n°. 110. Cruciata paluftris alba. Tournef. 115. Grarien paluffre album. Bauh. Pin. 335. Gallium album. Tabern. Ic. 151. Mollugo minor palufiris. Motif. : Hift. 3. p. 331. n°. 6. Galium. Hall. Helv. D71Q 8. Idem foliis fubquinis majoribus. (y. v.) Ses tiges font très-menues , filiformes , angu- leufes , un peu rudes en leurs angles , feuillées; médiocrement rameules , les unes ftériles & plus courtes , les autres fleuries , plus ou moins. droi- tes, & longues d'un pied ou environ. Les feuilles font petites , communément quaternées à chaque nœud , inégales entr'elles, ovoïdes fur les tiges ftériles , oblongues fur celles qui font fleuries. PR obtufes à leur fommet, & rétrécies à leur bafe, Leurs verticilles font plus rapprochés fur les tiges ftériles que fur les autres. Ees fleurs font blanches , fort petites , viennent au fommet de la tige & des rameaux, en bouquet lâche, peu garni, & corymbiforme. Les fruits font glabres. On trouve cette plante en Europe, dans les ma- rais, les lieux fangeux & humides, Æ. (v. s.) Le Gallium aquaticum, flore albo de Barrellier (c. 82.) nous paroît différer de cette efpèce par fon port & par la forme de fes feuilles. 4 Gairzer de Canada. Galium tinéorium. Galium foliis fubquaternis oblongis baff anguffo- ribus , paniculis parvis lateralibus & terminalibus , frudibus glabris. N. … Galium (tinéorium ) foliis linearibus : caulinis fenis , ramorum quaternis ; caule flaccido , pedur- culis fubbifloris, fruéibus glabris. Linn.? Cruciata _f. Gallium palufire è Canada. Juff. Herb. D'après les individus de Canada que nous avons Botanique. Tome II. GAI 477 vus chez M. de Juffieu, cette plante nous paroîe avoir de très-grands rapports avec la précédente ; mais elle eft plus grande, & fes feuilles font moins obtufes. Ses tiges font menues , glabres, foibles , rameufes , longues de plus d’un pied ; les feuilles font quaternées à la plupart des verticilles , oblon. gues , inégales , glabres, & rétrécies àleur bafe prefqu’en forme de pétiole ; elles ont fix à huit lignes de longueur , fur une largeur de deux lignes. Les fleurs font très-petites , viennent en panicules courtes , peu garnies , & font portées fur des pédoncules très-fins, rameux & divergens. Les fruits font glabres. Cette plante vient dans l'Amé- rique feptentrionale , aux lieux marécageux. (r. à | . Gaicrer trifide, Galium trifidum. L. Galium folis quaternis linsaribus , caule procumbente fca- bro, corollis trifidis. Linn. F1. Dan. t. 48. Ses tiges font couchées, très-rameufes , fca- bres , à rameaux ternés, quaternés, & divergens. Les feuilles font linéaires , obtufes , un peu élar- gies, glabres , légèrement fcabres en deffous. Les pédoncules , le plus fouvent trois enfemble, fonc très-menues, uniflores , & de la longueur des feuilles, Les fleurs font blanches, fort petites , à trois divifions & à trois étamines. Les fruits font glabres, globuleux & didymes. On trouve cette plante en Danemarck & dans le Canada, 6. Garzzer des Bermudes , Galium Bermudia- num. L. Galium foliis quaternis , ramis ramofif- - fimis, frudu fublanuginofo. N. Rubia tetrapkhyllos glabra , latiore folio, Ber- mudienfis, feminibus binis atropurpureis. Pluk. Alm. 324. t. 248. f. 6. Raj. Suppl. 267, Galium foliis quaternis linearibus ee ramis ramofiffi- mis. Linn. Gron. Virg. 2. p.18. Selon la figure citée de Pluknet , les feuilles de cette plante font plutôt ovales que linéaires ; il n’y a que les fupérieures qui, plus petites, appro- chent davantage de la formée qu’indique Einn À Les tiges font très-rameufes ; les feuilles font gla= bres, & quaternées aux verticilles ; les fraits fonc velus ou comme lanugineux. On trouve cette plante dans la Virginie, & apparemment dans les . Bermudes. 7. GAILLET à feuilles obrondes, Galium rotun+ difolium. Galium foliis quaternis ellipticis triner- viis re , panicula laxa , fruéibus hifpi- dis. N, | Cruciata gi g paniculatimnafcentibus. Tour nef, 115. Rubia femine duplici hifpido latis & hirfutis foliis. Bocc. Sic. p. 10. Rubia quadri- folia, femine duplici hifpido. J. B. 3. p. 718. Morif, Sec. 9, t. 21. f, 5. Cruciata major villofa ; flore molluginis albo. Barrel. de. 324. Galium. Hall. Helv. n°. 727. Afperula lævigata , var, 2. kujus Did. Galiumr rotundifolium. Scop. Carn. 2. n°, 150. Allion. F1. Pedem. n°. 31. & Linn, Spec, PI, p. 1 56. Galium-rotundum: T unb. F1, Jap. 59. Linné a rapporté à fon Ajperula lævigata tous les fynonymes de fon ançien mere Ponge æ 478 G AT . Jium qu'il a fupprimé(voy. fon Mantiff. p. 330.) ; & cependant nous poffédons maintenant deux plan- tes diftinétes l’une de l’autre , lefquelles paroiïffent confondues dans l’Afperula lævigata ; car Ja def- cription de Linné convient à cette Afpérule , & nous croyons que les fynonymes qu'il y joint ne lui appartiennent pas. La première eft mentionnée dans ce Didionnaire à l’article Asrérute life, n°. 7, & la feconde va l’être dans cet article, L'Afpérule liffe n’a point fes feuilles trinerves, & fes fleurs, quoique courtes , ont leur corolle dif- tinétement en entonroir. Comme fes ovaires font glabres , nous préfumons que Linné s’eft trompé en terminant fa phrafe caraëtériftique par cette expreflion , féeminibus fcalris. Le Gaillet dont il eft ici queftion ma nullement fes fleurs en entonnoir, & toutes fes feuilles foit prefque glabres, foit velues fur les bords, font sé iene trinerves. J. Bauhin en a donné une affez bonne figure, mais il n’a point repréfenté la fru&ification. Les tiges de cette plante font longues d’environ fix pouces, grêles, quadran- _gulaires , feuillées, & prefque fimples. Les feuilles font toutes quaternées , elliptiques ou ovales, obtufes avec une très-petite pointe , planes, tri- nerves , velues ou ciliées fur les bords , & longues de fix ou fept lignes, fur trois lignes de largeur. La panicule eft terminale, fort lâche, prefque . nue, compofée de rameaux ou pédonculcs divi- Lés , longs & divergens. Une ou deux des ramif- cations de la panicule naiflent de l’aiffelle des feuilles fupérieures. Les fleurs font blanches , pe- tites, tout-à-fait planes & en rofette. Elles pro- duifent des fruits globulcux , didymes, très-hé- riffés de poils blancs. Cette plante croît naturelle- ment dans la Suifle, le Dauphiné, &c dans les bois, à l'ombre : elle fleurit au mois de Juin. Cv: [) Le Cruciata lufitanica latifolia glabra, flor: allo. Tournef. 115. & par conféquent le Cruciata minor, &c. de Barrellier (Ie. TT « appartiennent très - yraïfemblablement à cette * *:Cing feuilles ou davantage aux verticilles. Fleurs blanches. 8. Gaïzzer blanc, Galium mollugo. L. Galium foliis o@onis ovetolinearibus fubferratis paten- tiffémis, caule flaccido*, ramis patentibus.-Linn. F1. Dan. t. 455. Pollich, Pal, n°. 154. Scop. Carn. ed, 2. n°, 15+. + : ! Gallium album vulgare, Tournef. 115. Mollugo montana angufffolia [. Gallium album latifolium. Bauh. Pin. 334. Mollugo. Dod. Pempt. 354. Cluf. Hiff. 2. p.176. Mollugo belgarum. Lob, Ic. Son. Mollugo vulgatior. Morif. Hift. 3. p. 330. Sec. 0. à 22. f. 1. Raj. Hift. 481. Galium. Hall, Helv. He 8, Idem foliis hirfutis. Gallium album vulgare 1 , incanum & villofum. Vaill. Par. 78, G AT y. Îdem flore pallido. Gallium album vulgare , flore luteolo. Vaill. Par, 77. : éd. Idem folits anguffioribus. Gallium album, 1, B. 3. p. 721. Mollugo vulgatiore herbariorum, Lob. Ic. 802. Ses racines font fibreufes , longues & rampan- tes; elles pouffent des tiges foivles , rameules, noueufes , quarrées , lifles , & qui s'élèvent à la hauteur de deux ou trois pieds. Ses feuilles font “ovales-linéaires ou lJancéolées , un peu élargies vers leur fommet, obtufes , mucronées, glabres, très ouvertes, prefque réfléchies, vertes, & au nombre de huit aux verticilles caulinaires, ceux des rameaux enayant moins. Les fleurs font blan- ches , petites, pédonculées, & difpofées en pa nicule très-ramifiée & oblongue. Elles ont les découpures de leur corolle ovales -pointues , & leur ovaire glabre. Cette plante eft commune en Europe , le long deshaies , fur le bord des che- mins humides, dans les prés, &c. La variété ? vient aux lieux montagneux & moins gras. (v. v.) Elle fleurit à la fin de Mai. Sa racine teint en rouge comme la Garance ; elle eft aftringente & deflicative. 9. Garcier des bois ; Galium fylvaticum. L. Galium foliis fubo&onis elliptico-lanceolatis mar- gine fcabris , caule fubtereti nodofo, panicula laxa capillari. N. Su Gallium montanum latifolium ramofum. Tourn, 115. Mollugo montana latifolia ramofa. Bauh. Pin. 334. Rubia fylvatica lævis. J. B. 3. p. 716. Galium. Haïl. Hely. n°. 712. Ses tiges font hautes de trois à quatre pieds, foibles , rameufes, liffes, obtufément tétrag9nes inférieurement , cylindriques vers leur fommet, noueufes & rougeâtres à leurs articulations. Ses feuilles font elliptiques-lancéolées , plus grandes & plus élargies que celles de l’efpèce précécente , un peu rudes ou fcabres fur les bords , vertes en deflus, pâles ou un peu glauques en deffous, ë au nombre de fept à neut aux verticilles caulinai= res ou inférieurs. Les flzurs font blanches, fort petites, très - nombreufes , & difpofées en pe cule lâche fur des pédoncules capillaires, Ccrté plante croît naturellement dans l’Alface, le Pau- phiné , la Suiffe , à la côte de Barbarie, & dans les bois & parmi les haies : on la cultive au Jardin du Roi. Æ. (+.v.) Les renflemens ou . nœuds de fa tige , & la formé de fes feuilles’, 1 diftinguent fortement de la fuivante, avec laquelle certains Auteurs confondent fa fynony- mie. Sa racine teint en un beau rouge. . 10. GAILLET. à feuilles de Lin, Galium linifo- lium, Galium foliis fuboäonis lanceolato-lineart- bus glaberrimis , caule tereti , peduncults panicu latis capillaribus. N. ets DA Rubia lævis linifolia , floribus albis, montis virginis. Barrel. Ic. 356. & 583. Bocc. Muf, 2e p. 83. t. 75. Raj. Suppl. 263. Galium ariflatum. Linn. Allion, FI, Ped,. n°, 28. nt GAI … Ce Guaillet eft glabre en toutes fes parties, une fois moins grand que celui qui précède , a fes feuilles plus étroites , & fa panicule moins ample & moins lâche , quoique très-fine dans fes rami- fications, Ses tiges font hautes d'un pied & demi à deux pieds , cylindriques , très-glabres, rameu- fes, & un peu renflées aux articnlations. Les feuilles font lancéolées - linéaires , très - glabres même en leurs bords, molles , d’un verd gai, Jongues de plus d’un pouce , fur une ligne ou une ligne & demie de largeur, & difpofces fept ou huit à la plupart des verticilles; les inférieures font plus courtes que les autres, & moins linéai- res, La panicule eft terminale, fort rameufe fans être ample, très-fine , & à ramifications capillai- res , ayant à leur bafe une ou deux braëtées petites & étroites. Cette panicule foutient un grand nombre de fleurs blanches, un peu moins petites que dans l'efpèce ci-deffus, & dont la corolle eft plane , à quatre découpures ovales-pointues , lef- quelles ne font pas plus mucronées ni même autant que la plupart des autres efpèces. Cette plante croît dans l'Italie, & nous a été communiquée par M. de Juflieu. (+. f.) 11. GaiLrer glauque, Galium glaucum. Ga- Lium foliis fubodonis linearibus mucronatis mar- gine fcabris fubtus canaliculatis, caule teredi, corollis fubcampanulatis. N. - Rubia montana anguflifolia. Bauh. Pin. 333. Prodr. 145. Mollugo montana minor anguflifolia. Morif. Hift. 3. p. 331. Gallium faxatile, glauco folio. Bocc. Muf, 2. p.172. t, 116. Tourn, i15. Rai. Suppl. 264. Pluk. t. 397. f.$. Galium. Hall. Helv. n°. 714. Galium montanum, Pollich. Pal. n°. 155. Galium glaucum. Lin. Jacq. Auftr, t. 81. F1. Dan. t, 609. Allion. F1 Ped, n°. 29. Ses feuilles un peu longues & linéaires, leur Couleur glauque , & fes fleurs un peu campanulées plus grandes que dans les autres Guillers, ren- dent cette efpèce très-diftinéte & facile à recon- . foître au premier coup-d’œil. Elle pouffe des tiges affez droites ou montantes, hautes d’un pied & demi, cylindriques, noueufes aux articulations inférieures , & fort rameufes, au moins dans les individus cultivés. Ses feuilles , au nombre de fept Où huit aux verticilles caulinaires, font exaéte- ment linéaires , un peu étroites , fcabres fur les bords , terminées par une pointe en filet, convexes en deffus avec un fillon , concaves ou canaliculées en deflous avec une côte un peu relevée , & lon- Bues d’un pouce ou un peu plus, fur prefqu’une ligne de largeur ; elles font d’un glauque blan- châtre en deflous. Les fleurs viennent an fommet de la tige & des rameaux en petites ombelles une ou deux fois trifides ; elles font blanches , affez grandes , un peux campanulées , fémi-quadrifides, ont l'ovaire glabre & un peu turbiné, Cette plante croît dans la Suiffe , le Dauphiné , le Pié- mont , & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ. (v. v.) 12. GaizLer à ombelles, Galium umbellatum. nn | GAI $79 Galium foliis fubfeptenis linearibus lævibus mu- cronatis ; caulibus diffufis afcendentibus » fori- bus fubumbellatis. N. B. Idem foliis inferioribus Jubhirfutis. Mollugo montana minor , gallio albo fimilis. Raj. Hift. 482. Syncpf. 3. p. 224. Petiv. Angl. t, 30. f. 6. Gallium album minus. Vaill, Parif. 78. Galum. Hall, Hely. n°. 715. ex Da. de Charriere. Ce Gaillet ne peut être confondu avec celui que Linné nomme Galium üliginofum , parce que fa tige eft life, & quefes verticilles font diftans ; & ileft bien diftingué de notre Gailler mucroné par la difpofition de fes fleurs , & par fes corolles mu- tiques. Ses tiges font très-menues , lifles, qua- drangulaires, nombreufes , diffufes » Couchées à leur bafe , montantes, & longues de fix pouces où un peu plus. Les feuilles font linéaires, mu- cronées, glabres, ouvertes en étoile , & fix où plus fouvent fept à chaque verticille ; elles vont un peu en fe rétréciflant vers leur bafe, Les verti- cilles font écartés & peu nombreux. Les rameaux fupérieurs font ternés une ou deux fois, & fe ter- minent par de petites ombelles de fleurs blanches affez grandes , quadrifides, d’une ligne & demie de diamètre, Les fruits font glabres. Cette plante croît en France , en Angleterre, &c. aux lieux montagneux. Nous en poflédons un exemplaire envoyé du Dauphiné par M. Liottard, fous le nom de Galium montanum. (v. f.) La variété 3 a fes tiges un peu plus longues, fes ombelles plus pe tites, & fes feuilles inférieures légèrement velues, VV) | 13. GAILLET couché, Galium fupinum. F1, Fr, Galium foliis fubfenis lineari-lanceolatis exquifite muçronatis fub1fperis | caulibus proffratis ramo- Jifrmis. N. : Gallium faxatile minimum lum, Tournef. 115. Juff. A&. A. 8. Idem foliis margine ciliato-fcabris. Apparine paluffris minor gere ; flore albo. Tournef, 114. Vaill, Parif. 14. Galium uliginofum. Linn. D’après nos recherches & les exemplaires que nous avons examinés dans l’Herbier de M. de Juflieu | nous fommes À peu près sûrs que les deux plantes que nous citonsici , font de minces varié- tés l’une de l’autre. : è Les tiges de la première font longues de quatre ou cinq pouces tout au plus , nombreufes , rameu- fes, ditlufes, & étalées {ur la terre où elles for- ment de petits gazons bien garnis ; elles font me- nues, plabres, quadrangulaires | & garnies de verticiiles nombreux. Les feuilles, au nombre de cinq & plus fouvent fix à chaque verticille , font petites , linéaires-lancéolées, aiguës , terminées par une pointe en filet & blanchâtre , creufées en deflus par un fillon, carinées en deffous , un peu roides , & longues de trois ou quatre lignes. Les fleurs font petites, blanches, pédonculées, & difpofées aux fommuités en petits corymbes lâches Dddä ji} Jupinum & pumi- 1714 p. 378. €. 15. & ombelliformes. Leur corolle eft quadrifide , mutique , & d’une ligne de diamètre, Les fruits font glabres. Jai rencontré plufieurs fois cette plante aux environs de Paris, dans les lieux arides & pierreux. ( v. y.) La variété 8 a festiges un peu velues ou hériffées inférieurement , & {es feuilles moins glabres & fcabres fur es bords : on la trouve dans les lieux humides. 4. ( v. v.) Nous enavons rapporté du Mont-d’Or des pieds abondamment velus inférieurement, & glabres dans leur partie fupérieure. -14. GAILLET mufcoïde , Galium mufcoïdes. Galinm foliis fenis linearibus acutiffimis erelis nitidulis , floribus axillaribus folitariis fubfeffrle- bus. N. Gallium faxatile minimum FPyrenaïcum , mufci facie. Tournef. 115. Galium ( Pyrenaïcum ) cau- libus fulcatis flaccidis , foliis fenis bafi tumidis , floribus axillaribus folitariis [ubf:fflibus, fruëibus glabris. Gouan. Tluftr. 5. t. 1. f, 4. Cette plante eft très-petite, a l’afpeët d’une. Mouffe, & forme de petites touftes ferrées , lui- fantes , & comme foyeules. Ses tiges font longues de deux pouces , rameufes, grêles, foibles, té- tragônes, munies de deux filions interrompus ‘ alternativement à chaque entrenœud, tres-gla- “bres, & un peu noueufes aux articulations. Les feuilles , au nombre de fix & quelquefois de fept à chaque verticille, font linéaires , très-aigués , ‘droites , glabres , luifantes , aufli longues ou plus longues que les entre-nœuds , légèrement con- vexes fur le dos, & d’un verd blanchâtre. Les fleurs font axillaires, folitaires, viennent dans la partie fupérieure des rameaux , & font portées fur des pédoncules plus courts que les feuilles. Les fruits font glabres, & aflez gros relativement à la petitefle de la plante. Ce Gaillet croît natu- rellement dans les Pyrénées , & nous a été com- muniqué par M. Brouflonnet. ‘(v. f.) .. 25, GAILLET nain, Gallium purnilum. Gallium foliis fubfeptenis lineari-fetateis fubtus bifulcatis lævibus , floribus ne ne de . Cette plante fait des touffes aufli petites & plus fines que la précédente, dont elle diffère for- tement parfes feuilles plus lâches & par fes pé- doncules divifés & prefqu’en ombelle, Ses tiges fort nombreufes, très-rameufes , filiformes , lon- | gues de deux ou troïs pouces, glabres, tétragônes, - & fillonnées fur les faces. Les feuilles , au nombre de fix ou fept à chaque verticille , font linéaires- Âéracées , fort étroites , terminées par une pointe en filet, glabres , prefque luifantes, & marquées en deflous de deux fillons longitudinaux. Elles font longues d’environ trois lignes & demie , & reflemblent affez bien à celles du Rubia minor alba angufhfolie ramo/fiffma montana, Morif. Sec. 9. t. 22. f. ult. Les pédoncules font fins , divifésou dichotomes , plus longs que les feuilles, naiffent aux fommités de la plante, & portent de petites fleurs blanches qui femblent difpofées en ombelles . catis paniculato. N.- GAI terminales. Les fruits font glabres & didymes, Cette plante , que M. de Juflieu nous a commu- niquée , fe trouvoit dans fon Herbier parmi les exemplaires du Gallium faxatile minimum Pyre- naïcum, mufci facie ; elle croît vraifemblablement dans les Pyrénées, ainfi que la précédente , mais elle en eff très-diftinguée. ( v. f. 16, GALLLET de roche , Galium faxatile. Lin, Galium foliis fenis obovatis obtufis , caule ramo- Jiffimo procumbente. Linn. Gallium faxatile fupinum , molliore folio. Juff, A&. 1714. p. 378. t. 15. f. 1. Galium. Hall, Heiv. n°. 718. Galium Helveticum. Weïgel. Obf, p. 24. : Ses tiges font nombreufes, rameufes, menues, glabres, abondamment garnies de feuilles, ex- cepté à leur bafe, longues à peine de fixpouces, & difpofées en touffes étalées fur la terre. Les feuilles font petites , oblongues ou fpatulées, élar- gies & prefqu’obtufes à leur fommet, rétrécies vers leur bafe, prefqu’entièrement glabres, mob les, & au nombre de fix à la plupart des verti- cilles. Les pédoncules font courts, axillaires ; fouvent fimples & uniflores , quelquefois divifés , & fitués dans la partie fupérieure des rameaux; ils foutiennent des fleurs blanchâtres, quadrifides, bien ouvertes, & qui ont deux lignes de diamètre. Les fruits font glabres. On trouve cette plante en France , dans la Suifle , le Piémont, Sc. aux lieux pierreux & humides des montagnes; nous l'avons rencontrée en abondance au Mont d'Or en Auver- gne. Z. ( v. y.) On obferve AT de très- petites afpérités fur les bords de fes feuilles , mais cela n’eft pas conftant. Re è 17. Gaïiuer divergent , Galium divaricatumt Galium foliis fubfeptenis linearibus hifpidis , caule fupernè ramis capillaribus dichotomis & divart- Rubia angulofa afpera parva Genevenfis. J.B.3- p.715 & É > Aparine minima [: Rubia faxatilis minima. Magn. Bot. ps 291 ? Galium foliis o&onis linearibus hifpidis, caulibus no breviffimis. Ger. Prov. 226? Galium pujilume Linn. ? Galium divaricatum. D. Pourret. 2 La grande ténuité des rameaux de cette efpèce ? & l'extrême petiteffe de fes ombelles ; la rendent fort remarquable & facile à diftinguer pre les autres. Ses tiges font fort grêles, JORROr EE 2 trois à fix pouces , légèrement anguleufés , 8°? “bres ou prefqu’imperceptiblement hifpides » nœuds & verticilles inférieurs rapprochés les ru des autres, tandis que les fupérieurs font ref diftans. Ces tiges fe partagent dans leur more. fupérieure en rameaux filiformes , capillaires ; B° bres, plufieurs fois fourchus ou sr lâches , divergens & paniculés. Les mor petites , linéaires , aiguës ; étroites ; ne ti a au nombre de fix ou fept à chaque vertiele ëres ombelles font très-petites , terminent les Es “A ramifications des rameaux , & font compoiéé GATI plupart de trois petites fleurs pédicellées, d'une couleur herbacée ou blanchätre. Les fruits font glabres Cette plante croît naturellement en Fran- ce, aux lieux fablonneux & pierreux. M. Desfon- taines l’a rencontrée dans le Berry ; & M.. PAbbé . Pourret nous en a communiqué des individus qu'il a trouvés dans le Languedoc. ( v. f. ) - 18, GaILLzerT de Provence , Gzlum Provin- ciale. H, R, Galium foliis fenis oonifve lineari- bus rigidulis margine fcabris , paniculis parvis terminalibus. N. Galium foliis linearibus fulcatis retrorfum fca- bris , pedicellis capillaribus. Ger.Prov. 226. n°.92. 8. Galium lucidum. AMlion. F1. Pedem. n°. 27. t. 77. f.2. ex Hort, Reg. Les tiges de cette efpèce font longues d'un pied ou davantage , quadrangulaires, glabres, un peu luilantes , montantes, foibles, & garnies de ra- meaux courts. Les feuilles font linéaires , mucro- nées , fcabres fur les bords , vertes, glabres , un peu convexes en deflus, & au nombre de fix à Ja plupart des verticilles, quelques-uns feulement en ayant fept ou huit. Les fleurs font blanches , pédonculées, difpofées en petites panicules qui terminent les rameaux & les tiges. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi, & croît naturelle- ment dans la Provence, aux lieux montueux & arides ; elle n'eft peut-être qu'une variété du Gzil- let blanc ; mais ellé eft plus petite & plus âpre au toucher, Æ, (v. v.) La plante 8 fe rapproche encore davantage du Gailler blanc ; néanmoins elle eft auffi moins grande , & fes feuilles linéaires & étroites l'en diftinguent fufifamment. Elles font d’un verd lus foncé que celles du Gilles de Provence. Toute la plante e d'un verd luifant ; on la cultive au Jardin du Roi; elle croit naturellement dans le Comté de Nice. 7, ( v. v.) 19. GaILLET mucroné, Galium mucronatum. Galium inferné hirtum , fupernè glabrum ; folits- fubo&onis apice fpinulofis , pedunculis ramofis bre- vibus & capillaribus | corollis ariffato-mucrona- tis. N. * An Rubeola faxatilis. Bauh. Prodr, 145. n°. 6. Rubeola Alpina faxatilis tenuifolia. Bocc. Muf. 2. t. 101? Raj. Suppl. 262. An Gallium füliis fentes & novenis fubafperis fpinula terminatis. Sauv. Meth, p.162. n°. 29. Galium. Hall. Heiv. n°.715. “Vars: y. 2" ss ca ; Nous avons reçu cette plante du Dauphiné, fous le nom de Galium arifhatum de Linné avec doute; mais comme elle n’eft point entièrement glabre, ee que Linné dit de la fienne, & que les fynonymes de Barrellier & de Boccone n€ iui. conviennent nullement , nous la regardons comme une efpèce fort différente, quoique les divifions de fa corolle foient ariftées ou mucronées d’une manière remarquable. Nous aurions foupçonné que ce pouvoit être le Gakum Boccone de M. ÂAllioni ( FL. Ped. n°. 24:); maisilne le décrit point , & la plante de Barrellier (Ic. 57.) , qu'il dr indique ayant lestiges glabres, & toutes fes fouilles ” étroites, nous l’en croyons différente. ; Les tiges de notre Éillet font longues d'envie ron fix pouces, grêles, quarrées , & velues infé- rieurement, Les feuilles inférieures font plus cour- tes, plus élargies, & en moindre nombre aux verticilles que les autres; elles font oblongues- fpatulées , velues, & blanchâtres ; les feuilles fupérieures font linéaires, glabres , & fept ou huit à chaque verticille ; les unes & les autres font terminées paf une pointe blanche , fpinuliforme. Les fleurs font petites, blanchätres , viennent fur des pédoncules très-fins, rameux & paniculés elles font planes, quadrifides , & ontleurs décou-- pures terminées chacune par un filet long au moins une demi-ligne, Les fruits font cn -ghtei Cette plante h commune en Dauphiné , dans les lieux pierreux des parties bafles des montagnes, & nous a été communiquée par M. Liottard. (v, f:} 20. GaïLLET accrochant , Galium aparine. L. Galium foliis oëonis lanceolatis carinis fcabris retrorfum aculeatis, geniculis villofis, frucibus hifpidis. Linn. F1. Dan. t. 495. Pollich. Pal. 247: Aparine vulgaris. Baub. Pin. 334. Tourn, 114. Morif: Hift. 3. p. 331. Sec. 9. t. 22. f. 1. Sabb. Hort, 1.t. 78. Aparine. J.B. 3. p.713. Dod. Pempt. 353. Lob. Ic. 800. Ray. Hit. 424, Blackw. r, 3). Garl.t. 148. Galium. Hall. Helv. n°. 723. Vuigsirement le Grateron. x 8. Aparine vuloaris, femine minori. Tournef, 114: Vaiïll. Par.<. 4:f. 4 : F ra - Rien n'eft plus remarquable parmi les Gaillets, que la manière dont certe efpèce s’accroche par fes tiges & fes feuilles , à tout ce qui la touche, Sa racine poufle des tiges foibles, herbacées, tendres, quadrangulaires , feuillées dans toute leur longueur , herifées en leurs angles de petites dents très-accrochantes, médiocrement rameufes , & longues d'un à trois piéds; elles ne s'élèvenc : qu’en s’accrochant aux plantes voifines qui leur fervent de foutien, Au bas desentre-nœuds, c'eft- à-dire immédiatement au-deflis de chaque ver ticille , on obferve un petit renflement velu où hifpide de tous côtés. Les feuilles font longues, linéaires - lancéolées , un peu rétrécies vers leur bafe , verticillées fix à huit à chaque nœud, ter- minées par une petite pointe fpinuliforme, & gat= nies en leurs bords & en leur nervure poftérieure de petites dents rudes & crochues. Les fleurs font petites , blanches, ne viennent point au fommet de la planre comme dans la plupart des autres Gaillets, mais naïflent latest fur des pé- doncules feuillés, divifés, & alongés en rameaux. Tileur fuccède des fruits globuleux , didymes , & hériffés de poils. Cette plante eft très-commune en Furope , dans les haies, les lieux incultes des jardins ; la variéré 8, qui eft plus petite dans toutes fes parties, vient communément dans les champs , parmi les bleds, ©. ( v. v. ) 482 G'AT | Le Grateron, dit Geoffrop, eft incifif & apé- ritif ; il lève les obftru&tions | & excite les urines & quelquefois les fueurs. .. ,, On dit que cette plante , pilée avec de la graiffe de porc , & appli- quée extérieurement, guérit les écrouelles. Sa racine teint en rougé. 21. GAILLET bâtard, Galium fpurium. L. Ga- lium folirs fenis (& feptenis ) lanceolatis carina- tis fcabris retrorfum aculeatis , geniculis Er». bus, fruchibus glabris. L. Leers. Herb.fn°. 113. . Aparine femire lævi. Tourn. 114. Æparine femine læviore. Ray. Hift. 434. Synopl. 3. p. 225. Galium. Hall. Helv. n°. 724. Cette plante reffemble beaucoup à celle qui pré- eède , mais elle eft moins grande, n’a pas comme elle fes ärticularions velues , & s’en diftingue principalement par fes fruits glabres. Elle a en outre de fi grands rapports avec le Valantia apa- rine de Linné, qu’on eft prefque tenté de croire qu’elle n’en eft qu’une variété; cependant elle en diffère par fes pédoncules communs plus longs * que les feuilles, & par fes fleurs communément toutes hermaphrodites, _ Ses tiges font longues d'un pied à un pied & - demi, foibles , cendres, quadrangulaires , rameu- fes, feuillées dans toute leur longueur , à angles Æcabres & accrochans. Les feuilles font linénirès- lancéolées, mueronées, rudes en leurs bords &. fur leur côte poftérieure , & fix ou fept à chaque verticille. Les pédoncules communs font latéraux, axillaires, plus pee que les feuilles , divifés, divergens, & à ramifications fourchues. Les fleurs font petites, blanches , produifent des fruits gla- bres, lépérement ridés on chagrinés , globuleux , didymes , bruns, les uns pédicellés, & les autres preique fefliles fur les ramifications des pédon- cules, On trouve cette plante en Europe , dans les champs , parmi les bleds, @). (v. ». ) #*% Verticilles de plus de quatre feuilles ; fleurs Jaund'res ou rougedtres. , 22. GAILLET jaune, Galium verum. Lin. Galium foliis odonis linearibus anguflis margine revolutis UE a > Pedunculis brevibus racemofo fpica-. sis, NN. re Gallium luteum, Bauh. Pin. 335. Tournef. 11 ‘ Ray. Hift. 482. Gallium verum. J. B. 3: p. 720. Gallium. Dod. Pempt. 355. Gallium luteurm. Lob. Tc. 804. Gall:um. Fuchs, Hift. 196. Blackw. t. 435. Callium luteum. Mi, Di&. t. 139. Sabb. Horr, 1, t. 81. Galium. Hall. Hely. n°, 710. Poilich, Pal. n°. 192. Ce Gaïllet cft bien diflingué des autres r Ja couleur conffamment jaune de fes fleurs » & par fes feuilles étroites & nombreufes, Ses tiges font prefqu'entièrement droites, hautes d’un pied àun pied & demi, obtuf£ment tétragônes, légèrement pubefcentes dans les individus non cultivés » dures & noueufés inférieurement. Les feuilles > Au nom- bre de huit & quelquefois davantage à chaque GA: verticille , font linéaires, étroites , pointues sa bords roulés en deflous , d’un verd foncé en deffus avec un fillon longitudinal , un peu dures, & ou- vertes ou même fouventréfléchies. Les fleurs font nombreufes , petites, jaunes, d’une aflëz bonne odeur, portées fur des pédoncules fort courts , & difpofces au fommet des tiges en panicule oblon- gue , compofées de petites grappes prefqu’en épi. On obferve de petites feuilles ou braëées aiguës fituées à la bafe des pédoncules. Cette plante eft commune en Europe, dans les prés, le long des haies, & fur le bord des chemins. Æ.( v. s.) Elle eft un peu affringente, vulnéraire & deffi- cative ; elle paffe auffi pour céphalique, anti-épilep- tique, anti-fpafmodique, & anti-hyftérique. On fe fert de fes fommités fleuries ; elles ont, à ce qu’on dit, la faculté de faire cailler le lait, & lonpré- tend que les habitans du Comté de Chefter, près de la ville de Nantwich en Angleterre, où lon fait d’excellens fromages , ont coutume de mêler les fommités fleuries de cette plante avec leur préfure , & qu’on fait plus de cas des fromages qui ont été faits de cette manière, que de toute autre, On peut croire néanmoins que l’emploi qu’on fait de cette plante dans ce cas , a plus pour objet de donner une bonne qualité au fromage , que de fervir fimplement à cailler le lait, prete ne difpenfe pas de faire ufage de la préfure, La racine de ce Gailles eft propre à teindre en rouge, & « lherbe macérée ou bouillie avec de l’alun, teint en jaune les laines & les étoffes qu’on foumet à cette teinture. 23. Gaizzer rouge, Galium rubrum. Galium foliis fubfenis linearibus anguffis margine fcabris ; caule tereti fuperné paniculato , pedunculis uni floris. N. Fer Gallium rubrum. Bauh. Pin. 335. Morif. Hift. 3. p. 332. Sec. 9, t.22. f. 3. Gallium flore rubro , Jprengerianum. J. B. FL p- 721. non malè. Gallium rubro flore, Cluf, Hift, 2. p.175. Gallium mgro= purpureum montanum tenuifolium. Col. Ecphr. 1. p+ 298. Tournef. 115. S Cette plante eft fort rameufe , paniculée , a un feuillage plus fin que la précédente, & des fleurs plus lâches & moins nombreufes. Ses tiges pass grêles , cylindriques inférieurement , chargées poils très-courts , & garnies dans leur parti rieure de rameaux nombreux, très-menus gônes ; elles s'élèvent à la hauteur d’un pied ou Fe peu plus. Les feuilles verticillées au por : cinq ou fix à chaque nœud , font linéaires, ga étroites, plus longues que les entre-nœuds ; Ver tes, & fcabres fur les bords , lefquels font un peu repliés en deffous. Les fleurs font petites, rouges e fupé- ou purpurines , & portées fur des pédoncules fim= ples , latéraux & terminaux. Ces pédoncules va rient dans leur longueur ; car fur le même indivi u on en trouve qui ont à peine une ligne, se pr É tres qui ont cinq lignes ou davantage. Les frui $ fontglabres. Cette plançecroîr dans la Provence; & tétra-. CAT Pralie , &c. & nous a été communiquée par M. de Jufieu. (v. f.) Le Galium n°. 7:1 de Haller, | paroît pouvoir ie rapporter à cette efpèce ; mais il Jui attribue des feuilles glabres, & dont le nom- bre aux verticilles va jutqu'à huit; ce qui ne fe. rencontre pas dans les individus que nous con- noiflons , leurs feuilles étant bordées de poils très- courts, & moins nombreufes aux verticilles. 24. GATLLKT maritime, Galium maritimum. L. Galium foliis quinis fenifve lanceolaris villofo- krtis, pedunculs unifloris axillaribus > fiuchibus villofis. N. ÆAparine maritima incana , flore purpureo. Tournef. 114. Galium foliis quaternis hifpidis , Pedunculs unifloris, fru&ibus villofis. Lin. Mant. 38. Galiun foliis véonis lanceolato - linearibus, pedunculis unifloris, caule repente hirto. Gouan. Dluftr. p. s, Ses tiges font menues, couchées , très-rameu- fes, longues prefque d'un pied ,*& hérifées de poils bianes ,ouverts, & un peu courts. Les feuilles au nombre de cinq & plus fouvent de fix aux ver- ticilles, font lancéolées, hériflées des deux côtés de poils blancs, terminées par une petite pointe fétacée, plus blanches en deffous qu'en deflus, ouvertes , molles, & longues d'environ cinq lignes, Les petits rameaux n’en ont fouvent que quatre à leurs nœuds, & même que deux à leurs articu- ations fupérieures Les pédoncules font latéraux, axillaires, unifiores, capillaires , hifpides , plus Courts que les feuilles, & folitaires où quelquefois deux ou trois enfemble. L2s fleurs font perites , rouges, quadrifides , planes , & ont leur corolle | velue extérieurement, Les ovaires font-hériffés de poils. Cette plante croît dans le Languedoc, les Pyrénées , le Levant, & a été cultivée il y a qucl- ques années au Jardin du Roï. (v. v.) Les indi- Vidus du Jardin, & ceux que nous avons exami- ninés dans l’Herbier d’ifnard, n'avoient que fix feuilles à leurs verticilles ; mais ce nombre varie Peut-être lorfque la plante ft dans fon lieu natal, 25. Garrrxr velu, Galium villofum. Galium Poliis o&onis Lineari-lanceclatis villofis reflexis, ortèus racemofo-fpicatis | pedunculis divifis bre- viflemis vrllofo-hirtis. N. LR Gallium villofum Barrel. Ic. 81. Bona. Gallium Villofum ercdum. Bocc. Muf. 2. p. 110. t. 86. ette plante, que quelques perfonnes prennent Our le Galium maritimum de Linné, a en effet faucoup de rapports avec elle, eft parcillement & même plus abondamment velue fur toutes fes Parties ; mais elle en eft bien diflinguée par fon Port , fon feuillage , & fur-tout par la difpofition e fes fleurs. Ses tiges font longues de plus d’un Pied, tétragônes, velues & blanchâtres ; Garnies fremeaux la plupart oppofes & prefque fimples. les paroiffent droites au moins dans leur partie upérieure Les feuilles, au nombre de huit à la Plupart des verticilles, font linéaires-lancéolées, Yelues, molles, réfléchies, & d'une couleur + + Ga s83. cendrée où d’un verd blanchätre, Les :verticilles caulinaires font beaucen plus écaîtés que dans la précédenre Les fleurs one petites, nombreufes d'une couleur ferrugineufe, quadrifides , velues à l'extérieur, & portées fur des pédoncules très courts, divifcs , paniculés, & hériffés de poils blancs. Elles forment au fommet des tiges & des rameaux fupérieurs des grappes oblongues, {pici- - formes, interrompues , feuillées » Velues & gri- sätres, Les fruits font hériffés de poils blancs. Cette plante croît naturellement en Efpagne | & eft cultivée au Jardin du Roi. &.( v. v. 26. GAILLET éricoïde, Gzlium ericoïdes. Ga- lium foliis fubquinis oblongis hifpidis margine revolutis ; fruéibus echinatis [-fihibus & axillaris bus. N. Ses tiges font couchées , très-rameufes ; diffu« fes , velues, & lorgucs d’un pied ou environ les feuilles font petites ; oblongues , hifpides, à bords repliés en deffous | & verti cillées au nembre de quatre & même cinq à chaque nœud ; il pouffe dans leurs aiffeiles d'autres petites feuilles ditho- fées en paquets fefliles , & qui donnent à la plante l'afpe& de certaines Bruyères. Les fleurs font laté- rales , axillaires, folitaires, feffiles, quadrifides, & d’un blanc jaunitre ; elles produtfent des fruits hériflés de poils courts. Cette plante a été trouvée au Montc-Video, dans le Paraguay, par Com- merfon. (v. f. ) 27. GAILLET hériffé, Galium hirtum. Galium folis quaternis quinifque lanceolatis kèrtis pla= ET » frudibus glabris fefiilibus & axillari= bus. N. ne | : ; Cette plante neft peut être qu'une variété de cell: qui précède ; mais elle a un afpet different ; elle eft bien plus hér fée de poils, & fes ovaires glabres femblent fuffire pour qu’onia difftingue. Ses tiges font très-rameufes | diffufes | coachées - velues ou hifpides, & un peu moins longues que dans a précédente. Les feuilles font lancéolées 1 un peu convexes en deffus, concaves en defous ÿ trés-hériffées de poils | ouvertes, quaternées & quelquefois quinées aux verticilles, Elles none guères plus de trois lignes de longueur. Les fleurs font jaunes, quadrifides , latérales » Axillaires ;! folitaires , & fefiles. La plupart ont l'ovaire gla- bre ou chargé de quelques poils rares quinepa+ roiffent pas perfiflans, Commerfon a trouvé cette . plante au Monte- Video, parmi les rochers (em ÆX 28, Gatzzer de Tunis, Galium Tunetanum. Galium foliis oGonis denifve lincari-fetaceis mar- gine revolutis glabriufculis , floribus paniculatis pedunculis germinibufque hirtis. Ne. C’eft une efpèce bien diftinfte du Gaillet velu avec lequel néanmoins elle a de grands rapports. Ses tiges font longues d'un pied & demi à deux pieds , cylindriques ou très-obtufément tétragô- nes, dures, couvertes d'un duvet court , légère- ment cotonneux , & un peu rameufes feulement dans leur partie fupérieure, Leur dureté & leur * rine minima. Aaj. Synopf. 3,1p,22$.+, 584 G AI forme droite indiquent qu’elles ne font point couchées {ur la terre, Les feuilles font fort étroi- tes , linéaires-féracées ; aiguës , à bords repliés en deffous , ce qui les fait paroître cylindriques ou filiformes , plus courtes que les entre-nœuds , & au nombre de huit ou dix à chaque verticille. Elles font verdätres , & paroiffent glabres en leur fur- face fupérieure. Les fleurs font petites, fort nom- breufes , finement paniculées au fommet des ra- meaux fupérieurs & de la tige. Les pédoncules font courts, la plupart divifés, & tous hériflés de poils blancs ainfi que les ovaires Les coroîles font quadrifides , planes, entièrement glabres, à feg- mens un peu obtus. Cette plante croît naturelle- ment fur la.côte de Barbarie, dansles environs de Tunis, & y a été découverte par M. l'Abbé Poïret, qui nous en a communiqué un exem- plaire. (v.f. ) 29. Gatïtier Grec, Galium Græcum. L. Ga- liufn hirtum, foliis fubfenis lineari-lanceolatis , caulibus lignofrs, Linn, Mant, 38. Schreb. A&. a. n:-c. IV. p. 142. - dAlparine Græca faxatilis incana tenuifolia. Tournef. Cor. 4. Gallium montanum Creticum. … Alp. Exot. 166 & 167. ._ … Ce Gallereft fort hériffé de poils. Le collec de fa racine eft une fouche un peuépaifle, divifée en quelques bran- it, fous-ligneux à fa bafe , & ches courtes, couchées, & ligneufes ou fous- * Jigneufes. De chacune des branches de cette fou- che, naiflent quantité de tiges grêles, herbacées , prelque fimples, longues de trois pouces ou un ee plus, feuillées, & hérifées de poils blancs. Les feuilles font petites , linéaires - lancéolées , fefliles, droites , de la longueur des entre-nœuds , velues, verdâtres, & un peu carinées fur leur dos ; elles n’ont que deux ou trois lignes de lon- _gueur. Les fleurs font très-peties , paroiffent rou- pe Ou purpurines , viennent en petits corym- ombelliformes, latéraux & terminaux , fur des édoncules capillaires plus longs que les feuilles. Les pédoncules & les ovaires font fort hériffés de poils blancs. Cette plante croît dans l’Ifle de _£andie & les autres Ifles de. Archipel , parmi Les rochers. F. (v.f.) . 30. Gaïztet Parifien, Galium Parifienfe. Ga- lium foliis fubfenis lineari-lanceolatis margine Sédbris ; caulibus retrorfum aculeatis frudibus gla- bris ; paniculis terminalibus., N, Galium Parifi . tenuifolium , flore atrebür- 15, pureo, Tournef. 11%, Aparine minima. Vaill, Par. 74, n°. $. Aparine minima ramofior, Mor. Hift, 3. p- 332 ? Aparine minima. Magn. Bot, App, 291 ? : 8, Idem foliis minoribus & mue, 6. fe Comme les fruits de cette plante Pt ut très- _ glabres , nous préfumons que Linné ne l’a point connue, puifqu'il attribue des fruits velus à fon Galium Parifienfe. Ses tiges font fort rameufes , tongues de fix on feps pouces, un peu grêles, foi- G AT bles, quadrangulaires, fcabres & accrochantes fur les angles, quoique moins fortement que le Grateron (Gaillet n°. 20, ) , & même que ls Gaillet bâtard. Les feuilles font linéaires-lancéo- lées , un peu étroites , rudes fur les bords, beau coup plus courtes que les entre-nœuds , & au nombre de fix ou fept à chaque verticille, Les fleurs font petites, d'un pourpre verdâtre | pédonculées & un peu paniculées au fommet des rameaux & des tiges. Les fruits font glabres , globuleux, didymes , & fort petits. On trouve certe plante en France , en Angleterre , &c. dans les lieux ftériles & fablonneux. Æ. (y. v.) L’Aparine mi-” nima de Barrellier (Ic. $8. ) femble appartenir à cette efpèce; mais Barrellier dit que c’eft une plante annuelle, à fleurs blanches, & à femences velues, ce qui ne convient point à notre Guillet. 31. Gairret fétacé , Galium fetaceum. Galium foliis fubfenis linearibus angufiiffimis , éaule lævi, frudibus hifpidis. N. Ce Gaillet eft prefqu'aufli petit & aufli fin que le Gaillet nain n°. 15, Ses tiges font longues de trois à quatre pouces, menues , glabres, & plu- fieurs fois fourchues dans leur partie fupérieure, où léur grande ténuité les fait paroître capillaires. Les feuiiles font linéaires, très - étroites, non mucronées , à bords repliés en deflous, & au nombre de fix ou fept à la plupart des verticilles. Elles font prefque droites, plus courtes que les entre-nœuds , & les inférieures font plus petites, moins étroites & moins nombreufes que les au tres ; quelques-unes font légèrement ciliées furles bords, Les fleurs font très-petites , paroiffent d’un pourpre brun, viennent aux fommités en petits corymbes munis chacun d'une braëtée fétacée à leur bafe. Les fruits font fort petits, & très-hé- riffés de poils blancs. Cette efpèce a été trouvée en He par M. Vahl, qui nous en a commu” niqué unexemplaire. (y. f.) dos 32. GALELET à gros fruits, Galium megalo* fpermum. Aïlion, F1. Pedem. n°. 35. t. 79. 4 Il vient en touffe | & s'élève fur des tiges tout au plus de la longueur du doigt, garnies de ra” meaux nombreux & alternes. Ses feuilles, 40 nombre de cinq à la plupart des verticilles, font elliptiques, acuminées, vertes, & denticulées fur les bords Les rameaux font terminés par deux fleurs pédicellées & jaunâtres. Les fruits ne gros, ridés & d’un blanc fale. Cette plante croit fur le Mont Cenis. : “ À Obféerv. M. Vahl nous a communiqué un Gailles qu’il a trouvé dans l'Italie ou dans l'Efpagne , 2%€6 cette étiquette, Galium..…. floribus lutets » odore Galii veri, & qui nous femble très - voi À celui de M, Allioni. Ses tiges mont qu'un mp &' demi de longueur ; fon feuillage eft femi table à celui de Ja plante de M. Allioni, tort meaux font terminés par de très-petits COFYMO. ombelliférmes’, compofés de fix à dix fleurs ; Li GAI 4 * 4. Efpèces moins connues: 7 _ Galium ( minutum ) foliis odonis lanceolatis rucronatis ferrato-aculeatis glabris incurvis , fruc- tibus reflexris. Linn. : 7 : Gal (hierofolymitanum) foliis denis lanceo- dato-linearibus | umbellis Fafligiaris > frudlibus gla- bris. Linn, | Galium cinereum. Aïllion. F1. Pedem. n°, 22. Tab. 77. f. 4. Galium caule fublignofo , Ep ents longe ellipticis rigidis Jérrato-aculeatis , ruc- f pa lævibus albefcentibus. Ejufd. Mit. Taur.t. $. p. 57. ' à Galium tenu;folium. AMion. FI. Pedem. n°. 23. Galium foliis fenis fubrisidis , diffufe ramofum , floribns albis ë Jummo caule prodeuntibus. Ejufd, Niceenf. p. $. Gallium Narbonenfe tenuifolium , re albo, Tournef. ris. ; Galium (fcabrum ) foliis fubodonis fcabris mu- Crenatis , ramis floriferis fubtrichoromis. Jacq. F1. Auftr, Vol, 5.1. 422. NAS Gallium. ( verticillatim ) floribus verticillatis Subfeffilibus , corollis eredis , fru&ibus hifpidis ; olits lanceolatis reflexis ; infimis fenis , fuperiori- bus tantum binis. D. Danthoïne. Caules Jubfim- plices, leaves, quadrati, Jubfpithamei ; flores daterales ut in Valartiis. (y. f.) GAINIER, CErcrs ; genre de plante à fleurs Polypéralées, de 1a famille des Légumineufes , qui a des rapports avec les Bauhines , les Caffes, & qui comprend des arbres À feuilles fimples & alternes, & à fleurs papilionnacées , raraaflées par quets latéraux , d’une couleur éclatante, & d'un afpe& fort agréable. Ces fleurs fontremarqua- bles par leur étendard fitué au - deffous des aîles. qu CARACTER-E GÉNÉRIQUE. “ Chaque fleur offte 1°. un calice monoph ylle : rés-court, campanulé , ventru à fabafe, coloré, * à cinq dents obtufés ; 2°, une corolle papilion- nacée, compofée de deux aîles placées fupérieu- Tement, ouvertes & même un peu réfléchies ; - an étendard plus petit que les aïîles , fitué au- deflous d'elles, relevé ; obtus , & un peu con- Cave; d’une carêne droite, oblongue, obtufe, formée de deux pièces onguiculées & conniven- ts, & contenant les parties génitales; 30. dix _ Étamines, dont les filamens libres, fubulés, cour- | les, portent ” . L _ Ovaire fupérieur, pédicellé , linéaire - lancéolé, _ &labre, à leur fommet , légèrement velus à leur bafe terne | & attachés au calice ainfi que les péta- de petites anthères ovales; 4°. un fe terminant en un ftyle de la longueur _des étamines , courbé à fon fommet, à fligmate tus & velouté ou pubefcent. _ Le fruit eft une gouffe oblongue , très-ap latie,- intue aux deux bouts , légèrement boffelée aux €ndroits des femences, bivalve , & ayant fa future … Müpérieure bordée d’une aîle étroite & membra- Botanique. Tome IL, °GAI neufe, Les femences font ovoïdes la future fupérieure de Ja goufle, Oëfervation. + Linné fait mention d’une glande fyliforme ÿ placée fous lovaire, & qu’il appelle »e4ariumr, Nous n’avons jamais vu cette glande, quoique nous ayons examiné un grand nombre de fleurs ; 585 & attachées à mais on .obferve en avant un creux ou un efpace \ vuide & mellifère entre le point d’infertion des étamines, & celui-du Piftil, Les cinq pétales de la fleur font onguiculés » & leursonglets font un peu faillans hors du calice. «ES = CE I. GAINIER commun , Cercis filiquaftrum. Lin. Cercis foliis cordato-orbiculatis. N . Siliquaftrum. Tournef. 647. Duham. Arb. 2: P- 264. t. 70. Siliqua fylveftris rotundifolia. Bauh. Pin. 402. Arbor jude. Dod. Pempt, 786. Lob. Ic. 2p. 195. Raj. Hift. 1717. Siliqua fylveftris. Chu. Hit, 13.( Défcripr. bone, fed folia nimis acuta, in Icone. ) Cercis. Mill. Di&, n°. 1. Vulgairement Arbre de Judée. 8. Siliquafirum flore albo. Tournef. 647. C'eft un arbre d’une grandeur moyenne , extrêe mement agréable à la vue lorfqu’il eft en fleur , & qui fe charge d’un beau feuillage qu’il quitte tous les hivers. I] s'élève à la hauteur de vingt ou vingt-cinq picds, fur un tronc affez droit , Couvert d’une écorce brune ou noirâtre > un peu gercée, & qui foutient une cîme lâche , étalée plus ou moins fortement. Ses jeunes rameaux font d’un pourpre brun. Ses feuilles font alternes » très-fim- ples , pétiolées, arrondies-réniformes ou prefque orbiculaires fur-tout dans leur jeuneffe | échan- crées en cœur à leur bafe, très-entières, un peu fermes , d’un verd agréable , glabres des deux côtés, & à nervures qui divergent en manière de rayons , de l’extrémité du périole. Ces feuilles , dans leur entier développement ; Ont trois pouces de diamètre , & font foutenues fur des périoles longs d’un pouce & demi à deux pouces. Les ftipules qu'on ne rencontre que fur les jeunes rameaux , font oblongues, membraneufes » oppofées |, & caduques, Les fleurs font rouges ou d’un pourpre rofe éclatant, quelquefois prefqu’entierement blanches , pédonculées , ramaflées “en grand nom- bre par bouquets ou comme par faïfceaux le long des branches, & quelquefois fur le tronc même. Elles paroïiffent avant les feuilles, & confervent | leur éclat pendant près de trois femaines ; il leur | fuccède des goufes longues de cinq ou fix pou- ces, ayant prefqu’un pouce de largeur, membra- neufes, très-applaties , glabres » & qui reffem- blent à des gaînes de couteau. Ces gouffes reftent attachées à l’arbre pendanr toute l’année ; elles contiennent neuf ou dix -femences primées, dures & rougeâtres. Cet arbge croît dans les pays pue de l'E si Ed ete ovoïdes ,come » 486 GAL “rope , tels que l'Efpagne, la Provence & le Lan- | guedoc , l'Italie, &e. Ph. (v.v.) Il fleurit en Avril & en Mai ; & l’on peut dire avec M. Duha- mel, que c’eft un des plus beaux arbres que l’on uifle culiiver pour l'agrément. Ses feuiiles ne font point fujettes à être dévorées par les infeétes ; Jorfqu’il eft parvenu à un certain degré d’accroif- fement , il charge d’une fi grande quantité de fleurs , que fes branches en font prefque entière- ment couvertes. Cet arbre doit donc faire une des incipales décorations des bofquets du printemps. En bois eft d’une belle couleur , veiné de verd & de noir , felon Miller , fufceptible d’un affez beau poli, & peut être employé à beaucoup d’ufages. On met de fes fleurs fur les falades , ou quelque- quefois on les confit au vinaigre lorfqu’elles font en bouton, 2. GaINIER de Canada, Ceres Canadenfis. Linn. Cercis foliis cordato-acuminatis. Du Roi, Harpk. 1. p. 147. Siliquaffrum Cinadenfe. Tournef. 647. Duham. Arb. 2. p. 264 Arbor Judæ Americana. Raj. Hit: 1718. n°. 3. Ceratia agreffis mucronato folio, pan parvis , &c. Pluk, Alm.9;. Cercis. Mill. Di&, n°. 2. & Ic. t. 2. Re Ce Gainier a beaucoup de rapports avec celui qui précède; mais il efl moins grand, moins beau ; porte des fleurs plus petites , & s’en diftin- gue principalement par fes feuilles qui font en cœur -& pointues : ou acuminées à leur fommec * - même dans leur jeuneffe. Ces feuilles font en tout temps très glabres, & non velues ou pubefcen- tes, comme le dit Linné. Les jeunes pouffes font verdâtres ; les ftipules font prefqu'axillaires, ova- les, pointues, & veineufes. Cet arbre croît dans la Virginie & dans pre‘que toutes les autres parties ” de l'Amérique feprentriconale , où il eft connu fous le nom de Bouton rouge : on le cultive au Jardin duRoi D. ( v.v. ff.) Cet arbre & le précé- dent paflent très-bien en pleine terre dans nos climats. se FL GALANE ou TORTUE, CHFIONF: genre de plante à fleurs monopéralées, de la divifion des Perfonnées, qui a des rapports avec les Digitales, les Bignones, &c. & qui comprend des herbes à feuilles fimples communément oppolées, & à fleurs irrégulières , d'un afpe& affez agréable >-di‘pofées au fommet des tiges en épi ou en panicule, CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice monophylle, court ; perfiftanc, & partagé en cinq découpures droites _& ovales; 2°, une corolle monopétale, beaucoup _ plus grande que le calice , à tube enflé , ventru, £ompanulé ou infundibuliforme , & à limbe irré- gulier, labié , en mufe , compofé d’une lèvre fupérieure obtufe, un peu plus courte que l’infé- rieure , qui eft trifide; 3°. quatre étamines iné- gales, enfermées dans la coroile, & dont les _ plante croît naturellement dans la Virginie , GAL filamens attachés à la bafe de fon tübe , portene des anthères à deux lobes; en outre un cinquième filament dépourvu d’anthère , velu dans fa lon- gueur, & fitué entre les deux plus grandes éra- mines ; 4°. un ovaire fupérieur , ovale, chargé d’un ftyle fimple , de la longueur des étamines, à fligmate obtus. Le fruic eft une capfule ovale, biloculaire, bivalve , plus grande que le calice qui lenvironne, & qui renferme quantité de femerces ou angu- leufes , ou arrondies & entourées d'un rebord merabraneux. = ES?PICE.z 1. GALANE à épi ,; Chelone glabra. Chelone foliis oppofitis petiolatis lanceolatis ferratis , flo= ribus fpicatis ventricofis fubfeffilibus. N. «, Chelone ( glabra ) foliis petiolatis lanceolatis ferratis : fummis oppofitis. Lin. Hort. Cliff, 473. Chelone Acadienfis , flore albo. Tourn. A&, 1706. p. 85.t.7. Chelone. Mill. Di&. n°. r. : 8. Chelone ( obliqua foliis petiolatis lanceolatis ferratis oppofitis. Lin. Mill. Ic. 62. t.93. Chelone floribus fpecioffs pulcherrimis , colore rofæ damaf=. cenæ. Gron. Virg. 71. Digitalis martana , per- fcæ folio. Raj. Suppl. 397. Digitalis martana, SA un hd & anguffis foliis , fe- mine fagopyri triquetro. Pluk. Mant. 54. t 348 f. 3. Chelone purpurea. Mill. Di. n°.2. La racine de cette plante eft épaiffe, fibreufe, rampante ou traçante : elle pouffe des tiges droi- tes, hautes de trois pieds, feuillées, prelquesim- ples, glabres & cylindriques ou obtufément tétra= gônes. Ses feuilles font toutes oppofées, Jancéo= lées , dentées en fcie, vertes, à peu près glabress un peu roides, & portées fur des périoles courts ; les fupérieures font plus étroites & un peu plus longues que les inférieures. Les fleurs font pref- que feffiles, & difpofées au fommet de la tige & des rameaux en épi court & ferré. Elies fontgrof= fes, à corolle ventrue, ayant fa lèvre fupérieure voñtée en dos de tortue , obrufe, légèrement _échancrée , & l’inféricure un peu trifide. Les fila- mens de leurs étamines & les anthères font velues. Le cinquième filament ftérile ne fe rencontre point dans les fleurs de cette efpèce. Ces fleurs font blanches dans la plante x, & d'un pourpre vif dans ja plante 8, qui a un afpedt fort agréa” ble, lorfqu’elle en eft munie, La capfüule eft ob tufe , & contient des femences orbiculaires , bor- dées d’un petit feuillet membraneux. Cette a Canada, & eft cultivée au Jardin du Roi. fleurit dans le mois d’Août, Æ.( v.v.) 2 2. GATANS à panicule, Chelone pentflemon. L, Chelone foliis amplexicaulibus lanceolatis fubinte= gerrim's ; floribus paniculatis , filementa frerile barbato. N. " Dracocephalus latifotius glaber , lifimachiæ luteæ foliis. Morif, Hit. 3. p.417. Sec. 114, €. 214 f.2 _ , GAL Digitalis perfeliata glabra , flore violaceo minore. Morif. Hift. 2. p. 479. Sec..s. t. 8, f 6. C rinchium nov. Anglicanum , &c. Pluk. Man. 62. Chelone foliis inferioribus ovato-acuminatis petio- latis integerrimis : fuperioribus amplexicaulibus lanceolatis dentaris , corollis patentibus bilabiatis. Arduin. Specim. p. 14. t. 5. Pen/fferion. Mitch, Gen. 14. Afarina ereda. Mill, Di&, n°. 2, 8. Dracocephalus hirfutes , lifimachiæ foliis lat:oribus ferranis. Morit, Hift. 3. p. 407. Sec. 11. TOUTE Cette plante offre tant de différences qui la diffinguent de celle qui précède, qu'on pourroit en former un genre à part : en efiet , fes fleurs ont un filament particulier ftérile, qu’on ne trouve pas dans celles de la première , leur corolle eft plus grêle, plus tubuleufe, & la cap{ule, qui eft pointue, contient des femences quine font point entourées d’un rebord aîlé & mem- braneux. La tige de cette plante eft haute d’un pied & demi, cylindrique , légèrement velue, feuillée ' €z branchue dans fa partie fupérieure, Les feuilles font oppofées , lancéolées, entières ou denticu- Iées prefque imperceptiblement ; elles font la plu- part fefliles & amplexicaules ; mais les inférieures fe rétréciflent en pétioleivers leur bafe. Les fleurs font purpurines & blanchâtres, pédonculées, & Gifpofées en panicule terminale, à ramificagions oppofces. Leur corolle eft inclinée ou horizon- tale, tubuleufe, & un peu renflée vers fon ori- fice, qui préfente un note à deux lèvres. La lèvre fupérieure eft plus courte, bifide, redreffée ou un peu réfléchie en deflus ; l'inférieure eft à trois lobes, [es filamens des étamines & les anthères font glabres; mais le cinquième filament, qui eft ftérile , eft barbu longitudinslement dans fa partie fupérieure , & s’élargic vers fon fommet. Cette plante croît dans la Virginie & dans d'au- tres parties de l’Amcrique feptentrionale , & eft cultivée ou Jardin du Roi. Æ. (v. v. ) Ses fleurs font fort agréables à voir, & s’épanouiflent en Juin & en Juillet, F , 3. GALANE velue, Chelorre hirfuta. L. ‘Chelone Caule foliifque hirfutis. Linn. Mill. Di&, n°. 3. Gron. Virg. 2. p. 93. RE Anorymos flore pallidé cæwruleo digitalis inffar in fummis caulibus difpofito , foltis. villofis acu- Yainatis, Gron. Virg. 71. Digitalis ; flore pallido {rinfparente folis & caule molli hirfutie imbutis. Banift, Virg. 1928. Digitalis Virginiana , pa- racts Colanii foliss, flore amplo palleftente. Pluk. nt. 64. Cette plante ne nous eft point connue. Selon iller, elle refemble beaucoup à la première efpèce de ce genre ( Chelone n°, 1. litt. +.) ; mais fes tiges & fes feuilles font fort velues, & fes fleurs font d’un blanc plus pâle. Linné foupçonne . AU contraire qu'elle n’eft qu’une variété de la pré- Gédente ,.& dit > d'après une obfervation qu’il yno= GAL attribue à M. de Juffieu , que fes fleurs ont une cinquième étamine longue , avec une anthère très- velue. On trouve cette plante dans la Virginie. 4. GALANE de Magellan , Chelone ruelloides. L. F, Chelone foliis radicalibus petiolatis ovatis Jerratis, caulinis oppofitis amplexicaulibus > pe- dunculis elongatis, calycitus ciliatis, LE. Suppl, 279. é Ses feuilles radicales font au nombre de deux 4 “alternes ( on veut dire fans doute les feuiiles infé- rieures ) , ovales , dentées » Portées fur de longs pétioles , cendrées en deffous , & un peu nerveu- fes. La tige eft couchée ou inclinée > à peine plus “haute que les feuilles radicales, Les feuilles pe elle eft munie font oppofées, amplexicaules, & difantes, Les pédoncules font axillaires ; oppolés, alongés, & uniflores ; les divifions du calice font obrufes, ciliées; la corolle eft courbée & Purpurine. Cette planie croît à la Terre de feu ; au détroit de Magellan, Fa 1 4 GALANGA ou LANQUAS, MARANTA ; genre de plante unilobée , de 1a famille des Bali. liers , qui a de grands rapports avec les Amomes ; & qui comprend des herbes exotiques à feuilles fimples, alternes, engaînées à leur bafe, & à fleurs en grappe lâche ou en panicule terminale, CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice fupérieur, petit, & divifé profondément en trois folioles Jancéo= lées ; 2°. une corolie monopétale, irrégulière tubuleufe à {a bafe, & dont lé limbe eft à quatre ou fix divifions. inégales , trois extérieures étant femblables entrelies , & une ou trois autres étant plus intérieures , plus grandes & plus diffor- mes; 3°. une feule étamine formée d'une an- thère linéaire, adnée à une languette membra- neufe, qui reffemble à une découpure de la co- rolle ; 4°. un ovaire inféricut, arrondi, chargé d'un ftyle de la longueur de la corolie , à ftigmate trigône & courbé. Le fruit eft une capfule arrondie ou ovoïde #: uniloculaire , & qui contient une femence dure & ridée , ou plufieurs femences. EsPxEces. 1. .GALANGA officinsl, Maranta galenga. L. Maranta culmo fimplici, panicula oblonga race- mofa , corollis quadripartitis. N. a. Galanÿa major. Bauh. Pin. 35. Cluf. Exot, p.211. Raj, Hift, 1338. Galanga. Rumph. Amb. 587 Le ÿ- P. 143.1, 63. An Languas vulaare Koenigi. , Retz. Fac. 3. Append. p, 64. à 8. Galanga minor officinarum. Bauh. Pin. 35. An Languas Chinenfis Koenigi, Retz. Fake. 3. Append. p. 65. Le Galanga dont il s’agit eft une de ces plantes intéreffanres que l’on connoît de nom depuis long- temps, dont on trouve dans le commerce des é Eceeij 533 G A L parties qu’on emploie en médecine, &e fur la fruc-. “tification defquelles néanmoïns les Botaniftes mont encore que des idées très-peu certaines : On : voit par la defcription des Languas de Koenig, & par celle que Rumphe a donné du Galanga des Andes orientales, que le Maranta de Plumieren diffère non-{eulement par fon port, mais même par fa frudification, c'eft-à-dire par la fleur & le fruit; 8 il réfulte de ces confidérations qu’elles laiffent beaucoup d’embarras lorfqu’on veut déter- - miner ce que l’on doit regarder comme le carac- tère diftinétif de ce genre, Au refte, la plante dont il eft ici queftion a des racines tubéreufes , noueufes , horizontales, & garnies de fibres. fort longues qui s’enfoncent perpendiculairement dans la terre. On en diftin- ue qui font rouges à l'intérieur , & d’autres dont la fubftance eft blanche. El naît de ces racines des tiges droites , très-fimples , cylindriques , glabres , nues inférieuremert, ou elles font cou- vertes de gaînes fans feuilles, mais terminées par uñe pointe , feuillées dans leur partie fupérieure , & qui s'élèvent à la hauteur de fix pieds ou davantage. Les feuilles font alternes , diftiques , , lancéolées ; aiguës , glabres , à ftries iron __: . latérales obliques, très fines & très-rapprochées. N À = _ Ces feuilles ont environ un pied & demi de lon- gueur , fur une Jérgeur de trois ou quatre pou- ces ; & font portées fur des pétioles courts dont la bafe s’'élargit en une gaîne affez longue , qui enveloppe la tige. Les fleurs font blanchâtres, pédonculées, & difpofées en panicule oblongue, étroite, terminale, ayant l’afpe& d’une grappe. Ces fleurs ont ; à ce qu’il paroït, un petit calice monophylle à trois divifions ; une corolle mono- pétale-tubuleufe , à limbe quadrifide & irrégu- _ gulier , trois de fes découpures étant extérieures , ouvertes ou réfléchies , & la quatrième plus inté- rieure , & plus grande que les autres, étant on- guiculée , fpatulée, concave , redrefée, un peu Charnue, & bordée à fon fommet de quelques “crênelures. Le filament linéaire & applati qui porte l’anthète , eft onpofé à la découpure inté- ricure de la corolle, & redreffé comme elle. Le ftyle, qui eft filiforme & montant, va loger fa partie fupérieuredansie fillon quipartage l’anthère 7. en deux parties, & forme une très-perite faillie au-deffus de cette anthère , laiffant paroîtré le ftigmate quivft en tête. Re Le fruit eft une petite capfule ovoïde , bacci- forme , plus -groffe que baie de Génévrier, rouge dans fa maturité , . & qui contient quelques femences (deux ou trois felon Rumphe } cordi- formes , dures, &z d’une faveur âcre. Cetre plante croît, aux Indes orientales, dans les lieux humides : on la cultive dans les jardins pou l'ufage. TL. Le petit Galanga , que l'oncroit tre le Eanquas culrivé par les Chinois , eff une plante au moins une fois plus petite que celle qu'on vient de décrire, qui conftitue peut-être une ofpèce , Droguifles vendent quelquefois lun G-A L diféinéte, & dont la racine eft de meilleure qua lité. Voici ce qu’on nous apprend fur le Galanga dans Pancienne Encyclopédie : : | « On trouve deux efpèces de Galanga dans les boutiques ; le petit & le grand , tous deux décrits avec foin par M. Geoffroy. Le petit Galanga ( Galanga minor f. Galanga finenfis offic. ) eft une racine tubéreufe , noueufe, genouillée, tor- tue, repliée & recourbée comme par articula- tions , divifées en branches, & entourée de ban des circulaires; cette racine eft inégale , dure, felide , de la groffeur du petit doigt, de couleur brune en dehors, rougeître en dedans, d'une odeur\ vive , aromatique : fa faveur un peu amère , pique & brûle le gofier, comme font le poivre & le gingembre. On nous apporte cette racine féchée , coupée par tranches ou en petits morceaux : on Ja tire de la Chine & des Indes orientales , où elle croît d'elle-même, & où les habitans la cultivent; il faut Ja choifir faine, noutrie , compaële , odorante , d’un goût piquant. La plarite qui s'élève de cette racine eft appelée Lagundi par les Indiens. On affure qu’elle eft compofée de feuilles graminées, comme le gim- gembre ; que les fleurs extrêmement odorantes ( leur odeur eft forte , mais point agréable , felon Rumphe}, font blanches & faites en manière de cafque ;, & que fon fruit eft à trois loges pleines de pgrites graines arrondies, PR Le grand Galanga ( Galanga major, Galanga Favanenfis off. ) eft une racine tubéreufe , noueufe, inégale, genouïllée , femblable à celle du petit Galanga , mais plus grande , de ta groffeur d'un ou deux pouces, d’une odeur & d’un goût bien plus foibles & moins agréables, d'un brun rou- geâtre en dehors & pâle en dedans. La plante qui produit cette racine s’appelle aux Indes Bangula ; & c'eft tout ce que nous en favons. Le grand & le petit Galanga ont été également inconnus aux Grecs anciens & modernes, ainfi qu’aux Arabes : ces deux racines contiennent um fel volatil, huileux , aromatique, maïs en Fos grande abondance dans le petit Galanga:que le grand. £ # Le petit Galanga paffe pour être propre à forti- fier l’effomac relâché par latonie des-fibres : on peus alors employer comme ftomachique juf- qu’au poids d’une dragme en poudre , & jufqu’à trois dragmes en infufion dans un véhicule conve- nable. Les Indiensfe fervent des deux racines pour affaifonner leur nourriture , & nes Vinaigriers » res. Les l’autre- cependant pour donner de la force à leurs vinai Galanga , pour la racine d’ÆAcérus ; cette dernière n’a pas une adftriétion f confidéra= ble. » D, J. : 2. GALANGA À feuilles de Balifier, Marantæ arundinacea. L. Muranta culmo raiofo, corollis fexportitis, pericarpiis monofpermis. N. Maranta arundinacea, cannacort folie. Plus GAL nee Gen. 16. Mart. Cent. 39, t, 39. Canna Indica , radice alba alexipharmaca. Sloan. Häff, 1, p. 253. 2 F49.-f. 2. is Fe “ie 8. Arundaffrum. Rumph, Amb, 4. p.221,Tab. 7. Maranta tonckat. Aubl. Guian, 3. Cette plante eft bien diflinguée de celle qui précède par fon'port, & en outre par les cara@ères de fa fleur & de fon fruit. Sa racine eft noueufe , garnie de fibres longues , blanches, tendres & rampantes. Elle poufie trois ou quatre tiges droi- tes, effilées, prefque de Pépaiffleur du doigt, ‘hautes de trois ou quatre pieds, dures, & cou- vertes par les pétioles ou les gaînes des feuilles. Ces pétioles font longs, membraneux, roulés en forme de gaîne, & ont, avant de s’inférer dans la feuille , un petit renflement remarquable, Piu- mier dit qu'ils font velus ainfi que la côte des feuilles ; mais cela varie, car dans l’Herbicr de Surian , que pofsède M. de Juffieu , l'individu de cette efpèce, qui s'y trouve fous le nom de Pa- ira (n°, 455. )a les pétioles & les côtes des cimira feuilles très-glabres. Les feuilles font alternes < amples, ovales lancéolées , aiguës , membta- neufes, prefque femblables à celles du Balifier À d’un verd gai, ont une côte faillante, & des ner. vures latéralesobliques , très-nombreufes , qui les font paroître finement fillonnées. Les rameaux font noueux, articulés » feuillés , menus , glabres : coudés aux articulations, ramifiés eux-mêmes , étendus en une panicule ample & lâche , & les derniers , qui font extrêmement grêles ou filifor- mes, portent trois où quatre fleurs blanches, Ces _ fleurs font petites, ont uncalice fupérieur divife _Profondément en trois folioles lancéolées à une. Corolle monopétalc , prefque infurdibuliforme , dont le limbe s’épanouit en fix parties inégales , trois alternes avec les aütres”, étant plus grandes qu'elles. Le fruit eftovoide, un peu ferme, Prefque de Ja grandeur d’use olive , uniloculaire, contient une graine blanche, dure & ridée, lumier a trouvé cette plante dans l’Ifle de Saint. Vincent , dans des lieux humides & voifins des ruifféaux. 7. ( v. f.in k. Juff. ) Aublet , qui Jui attribue le nom d'Herse à [4 flèche, dit qu’on la - Mouve cultivée près des habitations des Caraïbes, que ces Indiens en mangent la racine cuite fous la cendre, pour faire cefler les fièvres 5 Tentes. ë Aublet regarde la plante 2 comme une efpèce, indique pour caradère diftinéif, fa racine Moueufe ; mais celle de Plumier eft dans le même _ 945 Au refle, la plante de Rumphe paroît plus B'ande, & s'élève à la hauteur de fix à huit Pieds, für des tiges nues inférieurement avec £S entre-nœuds fort longs , feuillées, rameufes , = amplement paniculées dans leur. partie fupé- Heure, Ses autres parties offrent à Mêmes Particularités que dans le Moranta de Plumier. Aubler dit que cette plante croît dans _ rres humides de l’Ifle de Cayenne & de la - près les w 44, 1293: & Guiane, Elle fert à faire des corbéilles & êcs pagaras ; elpèce de paniers dans iefquels les Ca- raïbes renferment leurs petits meubles. 3: GALANGA de Surinam, Maranta comofa. EL. F. Märanta coma foliolis reflexis ( capfula 1ri- loculdri polyfperma.) L. F, Suppl. 80. S _$es feuilles font radicales » pétiolées, glabres , femblables à celies du Balifier; la hampoe cft nue ;, cylindrique, liffe , de l’épaiffeur d’une plume de cygne , & haute de trois pieds : elle fe termine Par un toupet compofé de folioles nombreufes ; ramaffées, fe files, ovales, réfléchies, dont les infé- rieures font infenfiblement plus petites, Les fleurs naïffententre les fofioles inférieures , font feffiles, & chacune d'elles eft accompagnée de deux rangs de braétées en trois paires, étant bicarinées ou à deux angles , & les inférieh res égales. Ces fleurs viennent trois enfemble Pa ont un calice fupérieur , caduc , comnof de trois folioles lancéolées , péraliformes » & de I ton- gucur de fa corolle. Cette corolleeft monopétale, à tube prefqu’aufli long que le calice , & à limbe partagé en cinq divifions , dont quatre font Jan: céolées, & la cinquième bifide. Le filament eft court, inféré fur le tube, & porte une anthèré droite & oblongue, L’ovaire eft court, chargé d’un ftyle filiforme, en maflue, adré inférienrement au tube de la corolle , à ftigmate fimple & étroit. Le fruit eft une capfule à trois loges, contenant plufieurs femences. Cetre plaste croît à Surinam F & a un afpeët différent des autres efpèces. Linné_ foupçonne qu’elle pourroit conftituer un nouveau genre, Æ 4. GATANGA effilé, Mar:inta juncea. Maranta caule infirnè nudo virgato, foliis ovatis petiola- tis, pedunculis communibus Jgramofe loricatis ; corollis quinrquepartitis, Ne © ? = = Re di B'rnudirna juncea, caule altifffmo. Plum. Me 24. Maranta arouina. Aubl, Guian: F & racine eft arondinacée , un peu cylindrique ; rampante, rouge , & garnie de beaucoup de fibres. Il s'en élève plufieurs hampes effilées , trés-droïtes , nues, lifles , fans nœuds , cylindrie ques , comme fi elies avoient été tournées ( tra vaillées fur le tour )}, & hautes d’enviren dit pieds. Ces hampes fant roides , à peine deFépaift feur du pouce ou du doigt. pleines de moëlle, enveloppées à leur bafe par quelques gaînes mem- braneufes, & feuillées à leur fommer. Les feuilles font ovales , pointues, glabres, membranéufes redreflées ou montantes, & portées fur de longs. pétioles qui s’insèrent près les uns des autres, & s'embraffent réciproquement par leur gaîne. Un. peu au-deffus des feuilles nafrun pédoncule com: mun terminal, divifé en quelques rameaux fim- ples , effilés , un peu noueux; ce pédoncule & fes rameaux font couverts dans toute leur longueur - d’écailles vaginales membraneufes, rougeitres .. &: comme embriquées. Les fleurs font rouges s, les valves fupérieures " $90 FN re refque feffiles, viennent latéralement le long -du prdoncule commun , & Ilorteñr une où deux ‘enfembie de chaque écaille. Elles ont une corolie À cinq divifions ouvertes, pointues; & un ftyle un peu épais , à ftigmate orbiculé. Cette plante croît dans les Antilles, la Guiane, aux lieux ma- récageux & aquatiques, Plumier nen a point obfervé le fruit. Les Caraïbes la nomment Arou- ma où Aroman ; ils fe fervent de fes tiges fen- dues pour faire des pagaras 6c autres meubles . œtiles. $s. GAzANGA jaune , Maranta lutea. Maranta foliis radalbus ovaio lanceolatis amplis ereclis longiffime petiolatis, caule nudo , fpicis fquamofo- imbricatis , pericarpiis srifpermis & trivalvibus. N. Bermudiana ampliffimo cannecori folio. Plum. Mf, s-t. 21. & 22. Maranta lutea. Aubl. Guian. . sd - Nous ne citons ici cette plante que parce que Aublet l'ayant rapportée au genre des Maranta, mous croyons devoir publier ce que Plumier nous a appris fur fes principaux caraélères, Sa racine , qui eft arundinacée & fibreufe , pouffe quatre ou cinq grandes feuilles droites ,ovales-lancéolées , longues d'environ deux pieds fur un pied de lar- geur, membraneufes , fillionnées latéralement , - d’un beau verd, chargées d’une nébulofité blan- châtre, & portées fur des pétioles de quatre ou cinq pieds de longueur , qui s'embraffent mutuel- lement à leur bafe. I! naît du milieu de ces feuilles une tige droite, cylindrique, nue, life, fans nœud , roide , pleine de moëlle, & qui s'élève quelquefois jufqu’à neuf ou dix pieds. Cette tige sorte à fon fommet deux ou trois bra&tées lancéo- ées , & fe termine par quelques épis ovales- coniques, denfes , embriques d'écaiiles vaginales, membraneufes & rouffeâtres. De l’aiffelle de cha- que écaille fort une fleur jaune petite , ayant un calice de trois folioles membraneufes , & une co- _rolle divifée en trois parties. Le piftil eft blan- châtre ,contourné en volute , & fe change en un fruit comme réticulé , long d’un demi - pouce, rouge , S'ouvrant du fommet à la bafe en trois valves, pe trois femences oblongues & blanchâtfes. Cette plante croît dans les lieux humides , aux Antilles & dans la Guiane. Les . Caraïbes la nomment Cuchibou ; ils fe fervent de fes tiges coupées en lanières pour faire des cor- beilles & des paniers. ES GALANTINE nivale, GAIANTHUS nivalis. Linn. Galanthus. Hot. Cliff 134. Mill, Di&, _ Scop. Carn. 2, n°. 391. Jacq. Auftr. t. 330. Narciffo-leucoïum tr'folium minus. ourn, 387, Leucoïum -tultofum trifolium minus. Bauh, Pin. $6. Leucoïurm bulbofum minus triphyllon. 3. B. 2. g s9r. Leucoïum bullofum præcox miaus. Cluf. Hit, 1. p. 169. Leucoium bulbofum triphyllon. Dod Pempt. 230. Leuconarciffo-lirion minimum. Lob. le. 123. Leucoïum bulbo/urm minus præcox , GAS &c. Morif. Hiff. 2. p. 364. Sec. 4. t. 9. f. 23: Erangela. Reneal. Spec. 47. t. 96. Galanthus. Hall. Helv. n°. 1254. #. Narciffo-leucoïum trifolium majus.Tournef, 387. Leucorum buibojum præcux biganunum. J, B, 2. p. 591. Cluf. Hat. 1, p. 169. Petite plante de la famille des Narciffes, qui a de très-grands rapports avec les Perce neiges, dont elle ne diffère que par la forme de fes trois - pétales intérieurs , &c qui intérefle en ce qu’elle produit de très-bonne heure des fleurs d’un afpeët agréable. Sa racine eft bulbeufe, tuniquée, fibreuie à fa bafe; elle pouffe une couple de feuilles -cblongues, étroites, planes, liffes, émouffées à leur fommet, & enveloppées inferieurement par une gaîne mince & membraneufe, Il naît entre ces feuilles une hampe grêle, life, uniflore, & haute de cinq ou fix pouces. La fleur eft blanche ( d’où l’on a donné à ce genre le nom de Galan- thus ou Fleur de lait), pendante, & remar- quable par fes trois pétales intérieurs, verdâtres & échancrés en cœur à leur fommet , plus courts & un peu plus épais que les trois autres. Le pédon- eule qui la porte, fort d’une fpathe monophylle & oblongue, qui s’ouvre fur le côté. Cette fleur confifte 1°. en une corolle fupé- rieure , prefque campanulée , formée de fix péta- les, dont trois extérieurs font oblongs, prefque obtus, blancs, légèrement rayés , & trois inté- rieurs font plus courts, plus épais, verdâtres , 8e échancrés en cœur ; 2°. en fix éramines plus cour- tes que les pétales , & dont les filamens fort courts, portent des anthères droites, oblongues, aiguës, & rapprochées ou conniventes ; 3°. en un ovaire inférieur, duquel naît un ftyle de la lon- gueur des étamines , àftigmate fimple. Le fruit eft une capfule ovale- obtufe, trilocu- laire & trivalve felon Linné , & qui contient plu- fieurs femences globuleufes. On trouve cette plante dans les prés monta- gneux & couverts, en France, en Italie, dansla Suiffe , & dans quelques parties de V'Al'emagne 5 elle fleurir .dès la fin de Février, lors même que Ja terre eft encore couverte de neiges. #. ( v: 7.) On en a une variété à fleurs doubles ; elle eft un peu moins précoce. ; GALARDIENNE bicolor, G4TARDIA bico- lor. Gaillarda pulchella. D. Fougeroux ; À Acad, 1785. Calonnea pulcherrima. Buc hoz. Ie. t. 126. C'eft une très-belle plante à fleurs compofées- radiées , de la divifion des Corymbifères , us aroft conftituer un nouveau genre voifin des Rudbèques & des Coriopes , par fes rapports: x Sa tige eft haute d’un pied & demi à deux pie 05 droite , rameufe , légèrement hifpide, & Ces verd teint de pourpre ; fes feuilles radicales Jon oblongues-fpatulées à groffièrement FA EE ’ À peu fcabres ou âpres au toucher , &c éralces ur. TR GAL: terre ; cefles de la tige font alternes ; amiplexi- caules, oblongues, bordées de quelques dents ou crénelures anguleufes, d'un verd clair, & lége- rement velues; les fupérieures font prefqu’entières, Les pédoncules font fimples ; nuds , longs , ter- minaux , portent chacun une tres belle fleur teinte de pourpre & dejaune , & qui a deux pouces de. diamètre. La fleur a un calice commun polyphylle, à folioles linéaires-aiguës, lâches, ciliées ou hif pides à leur bafe , difpofces fur deux ou trois rangs, &-dont les intérieures font les plus petites. Cette fleur eft radiée, compofée 1°. de piufieurs fleurons hermaphrodites, tubuleux , quinquefi- ” des , hifpides à l’exrérieur, ayant un ftyle faillant, terminé par deux flirmates linéaires & écartés , & placés dans fon difque ; 2°. de douze à quinze demi - fleurons neutres ou ftériles, à languette large , eunéiforme , & profondément trifide à fon fommet , fermant fa couronne. Ces fleurons & demi-fleurons font pofés fur un réceptacle médio- crement convexe , & chargé de paillettes, Le fruit confifte en plufieurs femences turbi- nées , couronnées chacune de cinq à huit paillettes aiguës & fcarieufes , qui forment leur aigrette. + Cette belle plante eft cultivée depuis peu d’an- néesau Jardin du Roi, & eft, à ce qu’on prétend, originaire de la Louifiane. On Ia diftingue des Rudbèques & des Coriopes par la forme de l’aigrette de fes femences. Ses demi-fleurons très-remar- quables par leur largeur, {ont d’un beau pourpre vers leur bafe, & jaunes à leur fommet. ©). (v. v.) Elle fleurit en Juillet & Août, : GALAX fans feuilles, GArAX aphylla, Linn. Viticella. Mitch. Gen. 24. Anonymos [. belvedere. Gron. Virg. 25. Le Galax eft une plante de la Virginie, encore fort rare & fort peu connue en Europe. Les feuilles de cette plante font radicales ; fa tige eft nue, fimple, vraifemblablement ligneufe, & produit des fleurs difpofées en épi lâche & terminal, Voici ce qu’on nous apprend fur les caraëtères de fa fru@ification. | La fleur offre 1°. un calice de dix folioles, dont les extérieures alternes avec les autres, font plus courtes, lancéolées , réfléchies , & les intérieures plus longues , aufli lancéolées, font droites & ai- guës ; 2°. une corolle monopétale hypocratérifor- Me, à tube cylindrique , de lalongueur du calice, & à limbe plane, partage en cinq découpures obtu- fes; 3°. cinq étamines, dont les filamens courts, portent des anthères arrondies , & conniventes à lorifice de la corolie ; 4°. un ovaire ( fupérieur } ovale, velus Turmonté d’un ftyle fémi-bifide, de la longueur des étamines, à ftigmates arrondis, Le fruir eft une capfule avale , uniloculaire , bivalve , colorée, s’ouvrant avec élafticité, & Gontenant deux femences ovales, convexes, cal- _ * + ; $9t leufes, grandes , & qui femblent n’en former qu’une feule à deux lobes, : = 1 GALAXIE, GA4LAXxIA; genre de plante unilobée , de la famille des Iris, qui a desrapports avec les Ferrares & les Bermudiennes, & qui comprend des herbes exotiques , à feuilles fim- ples, radicales , à hampe courte & uniflore, & & à fleur infundibuliforme, ayant fes étamines. monadelphiques. ; CARACTÈRE GÉNÉRIQU. La fpathe eft univalve » uniflore, membra- neufe , glabre, crès-mince , connivente. i La fleur confifte 1°. en une coralie monopé- tale, infundibuliforme , fupérieure, ayant un tube filiforme , droit, & un limbe prefque campanulé , régulier, partagé en fix découpures ovales-abtu- fes, dont trois extérieures ont ( felon M. Thun- berg ) une petite foflette neéarifère à leur bafe ; 2°. en trois étamines plus courtes que la corelle, & dont les filamens font conncs; 3°, enun ovaire inférieur, obtufément triangulaire, chargé d’un ftyle filiforme un peu plus long que les étamines, à trois ftigmates mulifides. Le fruit eft une capfule oblongue, prefque cy- lindrique , marquée de trois fillons, triloculaire , trivalve , & qui contient. plufieurs femences fort petites, Esscss 1. GALAXIE à feuilles ovales, Gal1xie ovara. Th. Galaria foliis ovatis. Thunb. Nov. Gen. P-. sr. cum Îc. Le RSS Iria ( Galaxia ) monadelpha , fpathe radicali ei foliis ovats planis nervofis. L EF. Suppl. S —. -C'eft une très petite plante, qui ne s’éleve qu’à la hauteur d’un pouce & demi, & dont la Jeter eft très-fugace. Sa racine eft un bulbe ovale cannelé & comme multangulaire, fibreux infé- rieurement, & duquel s'élève un pédicule grêle, lorg d’un demi pouce , lequelayant atteint la fur. face de la terre, donne naïffance à une petite touffe de feuilles qu'on peut regarder comme ra- dicales. Ces feuilles font nombreufes, ramaffées * ovales ou ovales-oblongues , un peu obtufes, gla- bres, nerveufes , longues d’environ un pouce; elles s'embraffent mutuellement par leur bafe, I naîr entre ces feuilles une ou plufieurs fleurs , por tées chacune fur une hampe nue , beaucoup plus courte que les feuilles | qui paroît d’abor: pref- que nulle, maïs qui acquiert au moins quatre lignes de longueur lorfque le frui: fe développe. La fleur eft jaune , & a un tube filiforme, long de fix lignes ou davantage, ps RrX Cette plante croît au Cap de Bonne-Ffpér. , & nous a été communiquée M. Sonnerat , ainfi que la fuivante. (v./) M. Thunberg dit que fa fleur varie du jaune au pourpre & au violet , qu’elle fe ferme le foir avant quatre heures, & que fa corolle fe tord ou fe contourne en feflétrifant. re $92 GAL - a. Gataxre à feuilles étroites, Galaxia minea. Th. Galaxia foliis linear - fliformäus. Thunb. Nov. Gen. p. 51. cum Ie. * Aria (figaciffima ) monadelpha, fpatha radi- caliy foliis Jubuluris canaliculatis recurvatis. L. F. Suppl. “Cette fe eft aufli petite que la précédente, ii reffemble prefqu'entièrement par fon port, mais on Ven diftingue facilement par le caraëttre de fes feuilles: En cflet, ces feuilles font fort étroites , linéaires-fubulées, prefque filiformes, canaliculées , longues d’un pouce ou un peu plus , & élargies à leur bafe, où elles s’embraffent mu- tuellement. Les-fleurs paroiffent à peu près fem- blables à celles de l'efpèce ci-deffus , & font ex- trêmement fugaces: On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. ( ». f. ) Elle fleurit dans les mois de Juin , Juillet & Août. GALÉ, MyrircA; genre de plante à fleurs _ fncomplèces, de la divifion des Julifères, qui fe _ rapproche des Piftachiers , des Noyers , & du kgo par fes rapports, & qui comprend des , des arbriffeaux & des arbres à feuilles | CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font dioïques , c'eft-à-dire d'un feul fèxe fur chaque individu ; de forte que certains pieds ne portent que des fleurs mâles, & d’autres ne produifent que des fleurs femelles. Ces fleurs font incomplètes , viennent fur des chatons écail- Jeux, embriqués , ovales-oblongs , médiocres & Miles. Chaque écaille du chaton mâle eft ovale , un peu pointue, concave, tient lieu de calice & de corolle , & contient dans fon aifelle quatre (rare- ment fix ) étamines dont les filamens fort courts, _des anthères affez grofes , ovales, didy- iloculaires & quadrivalves. Chaque écaille du chaton femelle eft ovale, obtufément pointue, & conçave comme dans les fleurs mâles ; elle recouvre un ovaire fu rieur, ovoïde, furmonté de deux ftyles filiformes, pu IP que l’écaille du chaton , & à fligmates es, 4 - Le fruit eft une petite baïe ovoïde ou globu- lcufe » uniloçulaire, & qui contient 4 feule | nce, | Ne ee Rarloss + Se. Gaik odorant, Myrica gale, L Myrica foliis lanceolatis fubferratis , caule fuffruri Lin. Mill. Di&. n°. È Fi, Dan. t. M 2. * : Räus myrtifolia Belgica. Baub. Pin, 414. Rai. . NB, 1707. Gale frutex odoratus fepténtrionalium. à 3. B.,1, Pars. a. p. 224. Chamelæagnus. Dod. Pemps. 780. Eleagnos cordi. Lob. Je. 2. p.110. Vulgairemenc le Piment royal. | ques, glabres, | peu rougeâtre ; les jeunes pouffes font légèrement p. 254. Myrica. e GAL Ceft un petit arbriffeau rameux , odorant, & qui s'élève en buiffon lâche , à la hauteur de trois pieds ou quelquefois un peu plus. Ses rameaux font nombreux, un peu grêles, épars , cylindri & munis d’une écorce brune un velues. Les feuilles font alternes , oblongues, , faliciformes , rétrécies infenfiblement vers leur bafe, élargies vers leur extrémité fupérieure ; où elles font bordées de dentelures ; portées fur | des pétioles très-courts. Ces feuilles font longues d’un à deux pouces , fur quatre à fept lignes dans leur partie la-plus large ; elles font légèrement velues , fur-tout dans leur jeuneffe , un peu fermes ou coriaces dans leur parfait développement, d’un verd foncé ou brun en deffus , plus pâles en deffous ; & obfervées à la loupe , on les voit pars femées de points réfineux, jaunâtres & brillans, Les fleurs viennent fur de petits chatons fefliles , ovales & longs de trois lignes dans les individus femelles ; oblongs ou ovales-cylindriques & longs de cinq lignes dans les individus mâles. Les cha= tons mâles ont leurs écailles liffes, un peu lui- fantes , d’un rouge brun, & fcarieufes ou blan- châtres fur les bords. Cet arbriffeau croît naturellement en Europe , aux lieux marécageux & aquatiques ; on le trouve en abondance à St. Léger, dans les environs Paris; il vient aufli dans le Brabant, la Hol- lande , l'Angleterre, & dans les parties fepren- trionales de l'Europe. D. (v. +.) Toutes fes par- “ties, fur-tout fes fruits, ont une odeur aflez forte , un peu aromatique. On en met quel dans les appartemens & dans les armoires, à caufe de fa bonne odeur, & pour éloigner les teignes Autrefois ; dit M. de Tfchudi, on s’en fervoit comme de Thé: un Médecin Anghois a même un Traité exprès pour prouver que c’étoit le véri- table Thé; maison a reconnu depuis que lufage en étoit dangereux pour le cerveau ; & depuis que le vrai Thé eft en Europe , Von eft bien convaincu _ que cet arbre diffère en tout de no Galé. a. Gaté cirier, Myrica ceriftra. I.. à cm foliis lanceolatis fubferratis , caule arborefcente. «. Myrica cerifera foliis Lanceolatis acutis fu pernè ferratis planis nitidulis. N. Myrtus Braban: tic fimilis Carolinienfis baccata , rudu racemo]e. fefili Monopyreno. Pluk. Alm. 260. t. 48. f. 9e Chresb. Car, 1. p. 69. t. 69. Duham. Arb: Ie Mill” Dië. n°, 2. Vulgaireness 2 mr ds VArbre de cire de la Louifiants * andelbery des Anglois: Ms CR Mit a foliis oblongis obtufiufeulis » aliis fuperné ferratis, aliis ans er A ribus marginibus revolutis. N. M Le AT PP fimilis Carolinienfis humilior ; fois. cou magis ferratis. Catesb. Car. 1,p: 13: te 13-77 rica ( Carolinienfis ) foliis lanccok cayle fufruticofo. Mill. Di&, n°, 3° 4 Ayr f Linn. + fucune GAF Die Hort. Reg. Le Cirier nain de Caroline, Cirier de Br rs Le Cirier eft un arbriffleau ou un petit arbre curieux & intérefflant par la té remarqua- ble qu'ont fes fruits de fournir une efpèce de cire, ou uneréfine qui lui eft fort analogue. Cet arbrif- feau s'élève jufqu'à la hauteur de quatre à huit pieds , fur une tige rameufe | couverte d’une grifätre ; en Europe, il ne forme le plus fouvent qu'un buiflon lâche, élevé de trois ou quatre pieds. Ses rameaux font cylindriques, un peu velus vers leur fommet | d'un gris rouffeâtre, ls font garnis de feuilles alternes, lancéolées , pointues, dentées en fcie dans leur partie fupé- rieure , entières & fort rétrécies vers leur bafe, planes , ne rer. labres , & éminem- _ ment ponéluées en deflous. Elles font un peu tiolées, & longues de deux pouces & demi, fur fix ou fept lignes de largeur, Les chatons font axillaires , courts , fefliles , & n’ont pas leurs écailles liffes & un peu luifantes , comme ceux de lefpèce ci-deflus, Les fruits font des baies glo- buleufes , de la groffeur de pois médiocres , cou- vertes d’une poudre onueufe , blanche comme de la farine , & qui leur donnent l'afpeét de certaines dragées que vendent les Confifeurs. Ces baies font ramaffées fur de petites grappes latérales & fefliles. Ce Galé croît naturellement à la Louifiane | dans 1 Caroline, &c. aux lieux humides & marécageux ; il eft cultivé au Jardin du Roi. P.(v.-v.) La plante 8aun afpe& diffé- rent, & femble pouvoir en être diftinguée comme efpèce; mais elle n'offre aucun caraétère bien tranchant : elle eft feulement moins élevée , vient plus en buiffon , & a fes feuilles plus larges , plus . molles , moins dentées & moins ftérieure , & les plus jeunes ont leurs ds roulés en deflous. Ce Galé eft cultivé au Jardin du Roi, & croît naturellement dans la Ca- roline, la Penfylvanie, le Canada, aux lieux humides, D. (v. v. ) ) _ Les habitans de l'Amérique feptentrionale tirent des fruits de ces deux une forte de cire d’une Couleur verte , & dont ils font des bougies, Pour " cela , ils ramaffent les baies de ces arbriffeaux, ils les font bouillir dans l’eau | & ils en retirent les graînes & les queues avec des écumoirs. Alors Ja cire réfineufe qui revêt les capfules fe fond, & comme elle eft plus légère que l'eau , elle fur- nage & fe fige; par ce moyen , ils obtiennent une efpèce de cire verte , avec laquelle ils fonc des ies qui répandent une odeur agréable lorf- qu’elles brûlent, Obferv. Nous préfumons que le Myrica Æthio- pica de Linné eft la même plante que le Myrica cerifera dont jl vient d’être queftion ; ei la iption qu’en donne Linné ( Mant. 298. ), ni la figure *l ençite (Pluk, t. Le f.8.), n'ofrent ifférence notable. D'ailleurs , l'Arbor fonifera odoreta, foliis falicis rigidis leviter Botanique. Tome IL . fs pointues , à côte | GAL 593 ferrasis. Raj. Hit, 1800. que Linné cite d'après Pluknet , appartient à une p de la Caroline, & non d’Afrique. + 3- GALÉ en fcie, Myrica ferrata. Myrica foliis lineari-lançtolatis acutis ex quifité ferratis , race- mis frudfri longiufculis laxis axillaribus. N, An Myrica folis oblongis oppefitt finuaris. Burm, Afr. 262. t 98. f. 1. Coriortagematoden- dres. Pluk. Amalth. 65. t. 414. f. 3. Ce Galé eft fort différent des Ciriers d'Améri- e par fon feuillage & par la forme de fes fruits. ses rameaux font menus , d’un gris brun, velus & feuillés dans leur partie fupérieure, Les feuilles font alternes, étroites - lancéolées à peu près comme dans le Ceanothe d'Afrique , fortement dentées.en fcie ( elles ont environ huit dents de chaque côté ) dans les deux tiers de leur longueur, & glabres dans leur entier développement. Ellés font un peu pétiolées , & ont trois pouces de lon- gueur , fur unc largeur d'environ fix lignes. Les grappes de fruits font axillaires, un peu lâches, longues de huit ou.neuf lignes, & munies de très- petites baies globuleufes, ‘ont la fuperficie eft grenue & noirâtre, Ces baié4 font un peu mucro- nées par le ftyle,sen. au moins une portion per- fifte, & font portées fur un axe ou pédoncule commun velu. Cet arbriffeau croît au Cap de Bonne Efpérance , & nous a été communiqué par | M, Sonnerat, F3. (v. f.) Ses feuilles ont leur : furface inférieure ponétuée | & leur çôte un peu velue. , Æ 4. GALÉ à feuilles de Chêne, Myrica folra. L. Myrica foliis ovato-cuneiformibus ferratis obtufiufculis ; laciniis fæpius fub Laurus Africana minor, quercifolio. Comm. Hort. 2. p. 161. t. 81. Raj, Suppl, Dendr, 85. Coriotragematodendros Afrieana , botryos ampli ribus denfis foliis. Pluk. Amalth, 65. t. 424. Ca 8. Eadem foliis minoribus & magis dife&i N: Coriotragematodendros minor Africana , quer- cinis tenuius diffeis fois. Pluk. Amalth. 65. te 424. F4 C’eft un arbriffeau bien diftingué des précéderts par fon feuillage, & qui s'élève à la hauteur de trois pieds ou environ. Ses rameaux font cylindri- ques, un peu gréles, velus & rougeâtres lorf- qu’ils font jeunes. Les feuilles font alternes ou éparfes , nombreufes | plus courtes que dans les efpèces ci-deffus , & plus grandes que dans celle n°,6 : elles font ovales-cunéiformes, un peu obtufes à leur fommet, finuées & incifées pref- u'à la manière de celle du Chêne, à découpures ouvent un peu angulcufes, velues des deux côtés, fur-tout dans leur jeuneffe, vertes & un peu lui- fantes en deflus , d’un verd pâle en deffous avec des points épars &e réfineux. font longues de douze à quinze & cars ont fix ou fept lignes a de largeur. Dans la variété 2, les découpures des feuilles font profondes ; mais sure” 594 GAL . les feuilles fupérieures en les repréfentant très- entières. Les chatons femelles font axillaires , feffiles, très-petits, & laiffent voir des ftyles pourpres , affez longs , faillans hors des écailles. Les deux arbriffeaux qui conftituent cette efpèce croiffent naturellement au Cap de Bonne-Efpé- rance , & font cultivés l’un & l’autre dans le jar- din de M. Cels ; le fecond l’eft au Jardin du Roi. D. (v.v.) s. GALÉ du Japon, Myrica nagi. Th. Myrica Le Arte integris avenits. Thunb. Flor. ap. 76. Rs us , folio fpeciofo enervii. Kæmpf. Amen. Exot. p. 773. f. 774. Japonicé : na , vulgô nagi , it. tfikura-fiba. C’eft un arbre toujours verd, qui s'élève par un lent accroiflement jufqu’à la grandeur du Ce- rifier, Son tronc eft droit, glabre , recouvert d’une écorce charnue, molle , d’une couleur baï-obfcur, d’un beau verd dans les petites branches, & d’une odeur de fipin balfamique. Ses rameaux font oppo- fés en croix, cylindriques, noueux , & feuillés, Les feuilles font fefliles , oppofées, ovales-lan- céolées, entières, glabres, lifles, fans veines, coriaces , & de la longueur du doigt. Elles font “ouvertes , d'un verd obicur avec une teinte bleus- tre tirant fur le rouge , & refflemblent à celles du Fragon nommé Laurier alexandrin. Les chatons ont axiliaires , viennent trois ou quatre enfem- ble. Les baies font globuleufes , glabres, monof- permes, de la groffeur d’une Cerife : elles font | d'un noir pourpre dans leur maturité, & ont J'afpeét de Prunes fauvages. Ce Galé croît au Japon, & y eft cultivé dans les villes , dans des lieux à Pabri de la pluie. On l’y regarde comme un arbre de bon augure; il intérefle d’ailleurs par fon bean feuillage. 6. GALÉ à feuilles en cœur , Myrica cordifolia. L, Myrica folis fubcordatis ferratis feffilibus. Linn. Mill. Di@. n°. 7. Tithymali facie planta Æthiopica , ilicis acu- deato folio. Pluk, Alm. 373. Tab. 319. f, 7. Corio- 4ragematodendros ilicis aculeat.r folio. Piuk. Am. 65. Gale Capenfis, ilicis cocciferæ folio. Petiv. Muf. 774, Raï. Suppl. Dendr. 96. n°. 4. Alater- moïdes ilicis folio craffo hirfuto. Waïth, Hort. 3, ee 8. Myrica foliis fubcordatis intepris feffilibus. Burm. Afr. te t. br CP de ne On pourroit le nommer Galé à petites feuilles , car c’eft, de toutes les efpèces connues , celle qui a les feuilles les plus petites , les plus nombreufes & les plus rapprochées. Quoique cet arbriffeau foit petit , ne s’élevant guères qu'à la hauteur de deux pieds ou un peu plus , il acquiert en vieillif fant une tige qui a deux à trois pouces de diamè. ‘tre dans fà partie inférieure, Ses rameaux font rêles ; droits, bien garnis de feuilles , & fe divi- nt en d’autres rameaux plus grêles, rapprochés plafieurs enfemble comme en faceau ou en ver- G A L ticille. Les plus vieux font roides, prefque nuds» & grisâtres ; & les plus jeunes font effilés , velus» un peu tuberculeux , & rouffeitres. Les feuilleS font petites, éparfes , nombreufes , rapprochées» fefliles , cordiformes , pointues , munies de deux ou trois dents de chaque côté , vertes , veineufes, ponétuées en deflous, & un peu velues lorfqu’elles : font jeunes : elles font un peu fermes, & mont que quatre lignes de longueur, fur une largeur de trois lignes. Les fruits font des baies fphéri- ques , latérales, un peu plus groffes que celles du Galé cirier , & couvertes pareillement d'une matière blanche comme de la farine, grenue, & onétueufe. Cet arbriffeau croît au Cap de Bonne- Efpérance, & eft cultivé au Jardin du Roi, R. (v. v. ) M. Sonnerat nous en a communiqué des rameaux chargés de fruits. La plante 3 ne nous eft pas connue; il paroît qu’elle reflemble au Penæa mucronata. L. par fon feuillage. 7. GALE à crois feuilles, Myrica trifoliata. L: Myrica foliis ternatis dentatis. Lin, Amæn. Acads 6. p. 112. C’eft un arbriffeau dont les feuilles font alter- nes, pétiolées , & compofées de trois folioles. Ces folioles font fefliles , lancéolées , acuminées, dentées profondément, & cotonneufes en deffous. Les fruits font des baies fcabres, difpofées en grappe. Cet arbrifleau croît au Cap de Bonne- Éfpérance , & eft encore très-peu connu. R. On y rapporte mal-à-propos ici un très-petit arbufte dont nous traiterons à l’article SUMAC. Obferv. Nous n'avons pas encore eu l'occafion d’obferver les fruits du Liquidambar peregrinume L.; mais il eft certain que les fleurs mâles de cet arbufte, dont nous avons fait l’examen, font en tout femblables à celles des Galés. Voyez LIQUI- DAMBAR. , GALEDUPA ou PONGOLOTE des Indes ; GALEDUPA Indica. Galedupa foliis impart- pin natis , racemis axillaribus , filiquis elliptico-fai= catis planis fubmenofpermis. | Caju-galedupa, Rumph. Amb. 2.p. 59- t: +8 Pongam f: minari. Rheed. Mal. 6. t. 3. Raj-H 1733. Crifla payonis monofpermes tertia f- arbor vefpertilionis maxima Indica, juglaudis folio maÿore , floribus fpicatis albicantibus odoratis » filique non nihil falcata , femine renali latiffime. Breyn. p. 2. 39: Commel. FI. Mak 95: Arbre de Pongolote. Sonnerat, ë C’eft un arbre de la famille des Légumineufes, fort voifin des Prérocarpes par fes rapports Ra ga paroît conftituer un nouveau genre difting e Ptérocarpes par le calice à bord prefqu’entier & comme tronqué, & par fon fruir qui n’eft poin£ veineux & variqueux fur les côtés. Cet arbre s'élève à une afféz grande hautets fur un tronc épais, ramifié dans fa partie fupé- rieure, Ses rameaux font glabres, cylindriques feuillés, Les feuilles fonc alrernes. ailées ave9 GAL impaire , compofées de cinq ou fept folioles affez grandes , ovales , acuminées, entières, glabres, pétiolées, & dont la terminale eft plus grande que les autres. Les fleurs font papilionnacées, blan- châtres, odorantes (felon Rhéede), viennent fur des grappes axillaires, pédonculées , longues de quatre ou cinq pouces. … Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle én foucoupe , ou cyathiforme , court , à bord un peu oblique , entier, & comme tronqué; 2°. une corolle papilionnacée , compofée de quatre pétales à onglets faillans hors du calice; favoir, un éten- dard relevé, large & bilobé ou échancré encœur ; deux aîles conniventes autour de Ia carêne & de même longueur qu’elle; une carêne , oblongue, obtufe , enveloppant les parties génitales; 3°. dix — étamines diadelphiques , inégales | à anthères ovales , médiocres, partagées par un fillon ; 4°. un ovaire fupérieur, oblong , velu , un peu pédi- cellé, fe terminant en un ftyle courbé fupérieu- rement , à ftigmatefimple. _ Le fruit eft une gouffe eiliptique , un peu en croiflant ou arquée en faulx, plane, terminée par une petite pointe courbe, & contenant une ou deux femences réniformes & comprimées. Cet arbre croît dans les Indes orientales, & nous à été communiqué par M. Sonnerat, DB. C7.[f.) Il eft toujours verd ; & fes feuilles ont une odeur agréable felon Rhéede. Ses gouffes font longues d’un pouce & demi, fur un pouce de lar- geur , & confervent affez long-temps à leur bafe le calice de la fleur. Ce calice eft chargé de poils Courts , campanulé dans fa jeuneffe ( avant l’entier épanouiffement de la fleur), & alors fon bord paroît obfcurément à cinq lobes , c’eft-à-dire à cinq dents fort courtes & obtufes. a . GALEGA ou LAVANESE, GALEGA ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Légumineufes, qui a des rapports avec les Indi- gotiers & les Coronilles, & qui comprend des plantes herbacées ou ligneufes , à feuilles alternes, … aîlées avec impaire, & à fleurs papilionnacées, difpofées en grappes axillaires & terminales , aux. quelles fuccèdent des gouffes linéaires & com- primées, CARACTERE GËÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle , campanulé , à cinq dents en alêne & prefqu’épales; 2°. une corolle papilionnacée , compofée d’un éten- dard ovale ou en cœur , & relevé ou réfléchi , de deux aîles oblongues, couchées ou inclinées für la _ carêne , & d’une carénecomprimée fur les côtés, à pointe courte ou montante ; 3°. dix étamines le plus fouvent diadelphiques ; 4°. un ovaire fupé- rieur, oblong, grêle, fe terminant en un ftyle court , montant, à ftigmate fimple , un peu plo- buleux. ” _ Le fruit eft une gouffe linéaire, comprimée, G AL $ 95 ordinairement droite, un peu noueufe aux en- droits des femences , & ayant ou des fillonstranf verfes , ou quelquefois des ftries fines & obliques fur chaque valve. Certe gouffe contient plufieurs femences réniformes. OBfervation. Les Galegas font très-peu diftingués des Indi= gotiers , & pourroïent avec ceux-ci ne former qu'un feul genre dont on circonfcriroit plus faci- lement le caratère, Linné indique pour caraëtère. des premiers la confidération des gouffes qu'il dit avoir des ftries obliques dans les intervalles des femences. Ce caractère ne convient qu’à la pre- mière efpece, & encore n’eft-il pas exa@ement rendu par l’expreflion de Linné; car les ftries obli- ques en queftion fe remarquent dans toute la lon- gueur de chaque valve, quoiqu’inégalement lon- ues entr'elles , & font en oppofition fur deux côtés de la même valve, fe joignant par leurs extré- mités. Or, rien de cela ne fe rencontre dans les Galegas étrangers à l’Europe. Ce qu’il importe le plus de confidérer pour la diftinétion des deux genres dont il s’agit, c’eft que les gouffes des Indi- gotiers font à peu près cylindriques , au lieu que celles des Galegas font le plus fouvent compri- mées , & ont un fillon tranfyerfe entre chaque femence. EsPacxs. 1. GALEGA commun, Galega officinalis, Lin. Galega leguminibus ere&is ffricis ffriatis , foliolis oblongis nudis ariffatis. N. KL Galega vulgaris. Bauh. Pin. 352. Tournef, 398. t. 222. Morif. Hift. 2. p. 91. Sec. 2. t. 7. f. 9. Galega. J. B.2. p. 342. Dod. Pempt. 548. Cluf. Hift. 2. p. 233. Lob. Ic. 2. p. 57. Raj. Hift. o11. Riv. t. 72. Blackw. t. 92. Mill. Di@. n°, r. & Ic. t. 137. Ludw. E&. t.. 161. Hall. Helv. n°, 394, Garf. t. 280. Vulgairement /a Lavanefe, la Rue de chèvre. 8. Eadem flore albo. ; C’eft une affez belle plante, qui s'élève en touffe à la hauteur de trois pieds , &c qui intéreffe plus par fon afpeét agréable & par les beaux épis de fleurs qu’elle produit , que par les propriétés médicinales qu’on lui attribue, les Médecins en faifant peu d’ufage. Sa racine poufle des tiges droites , herbacées, creufes , ftriées, glabres , feuiliées, & rameufes. Ses feuilles font aîlées avec impaire, compofées de quinze à dix-fept folioles oblongues, glabres, obtufes ou même un peu échancrées à leur fommet avec un filet fétacé qui les termine. Au bas de chaque pétiole commun, on remarque une aflez grande ftipule haftée, dentée vers fa bafe avec deux oreillettes qui fe terminenten filet. Les fleurs font difpofées en. longs épis pédonculés, axillai- res & aflez droits ; elles font bleuitres ou purpu- rines, quelquefois tout-à-fait blanches, un peu pédicellées , & pendent la plupart fur leur pédon. FFE£S ij 496 GAL cule commun. Les braélées font linéaires-féracées , & plus longues que les pédoncules propres. Les ouffes font redreflées , linéaires, pointues , grê- ne moins comprimées que dans les autres efpè- ces, obfeurément noueufes , glabres , & finement ftriées comme on l'a dit ci-deflus : elles font à peine longues de deux pouces, & contiennent trois ou quatre femences. Cette plante croit natu- rellement dans Italie , l’Efpagne , &c. aux lieux humides & voilins des ruifeaux, Æ. (v. v.) Elle a l’afpeë d'une belle Aftragale , fleurit vers le milieu ou la fin de Juin, & eft très-propre à faire ornement dans les grands parterres. On la regarde comme fudorifique -& alexitère; & l’on penfe welle pourroit êrre employée utilement dans les maladies peftilentielies , les fièvres malignes, &c. On la dit encore utile dans Pépileple, & les con- sulfions des enfans. 2. GALEGA du Levant, Galega orientalis. Gaega foliolis ovato-acutis nervofis lævibus , fApulis ova- © sis integerrimis.N. . sa … Galega orientalis latifolia altiffima , flore cœru- leo. Tournef. Cor. 27. - Cette plante eft bien diftinguée de la précédente par fes larges folioles , & par fes ftipules. Sa tige eft ge rique , glabre, creufe , feuillée, & un peu fléchie en zig-zag. Les feuilles font aîlées avec mpaire , {efliles, compofées d’environ cinq paires _ de folioles ovales-pointues ou ovales-lancéolées , ayant plus d’un pouce de largeur , fur une lon- gueur d’un pouce & demi à deux pouces, glabres avec des nervures latérales obliques, un peu ra- meufes. Ces feuilles reflemblent à celles de cer- taines efpèces d'Orobe; mais leur foliole termi- nale les en diftingue au premier coup-d’œil, Les ftipules font géminées, réfléchies , ovales , en- tières à leur bafe avec une petite languette. Les fleurs font bleues , un peu plus petites que celles de la précédente , & difpofées comme elles fur de beaux épis droits , pédonculés , axillaires & ter- minaux, Elles font pédicellées & un peu pendantes. Tournefort a trouvé cette plante dans le Levant, Cv finh.Juÿ.) % GaAlreA cendré, Galega cinerea. L. Galega leguminibus ffrichis patentibus pedunculatis , race- mis oppofitifoliis , folits mucronatis [ubtus villofis. Lin, Amœn. Acad, 3. p. 403. Galega herbac:a fubcinerea villofa, foliis oblon- is pinnatis , fpicis laxioribus ad alas, Brown. am. 239. Sa tige cft droite, cylindrique, foible, non fléchie en zig-zag : elle eft garnie de feuilles aîlées avec impaire, & compofes de trois à cinq paires de folioles linéaires - lancéolées, obtufes, quel- quefois échancrées , mucronées conftammient, Ariées iées obliquement ou à angle aïgu, velues & d'une couleur cendrée en deffous. Les grappes font droites, longues, oppofées aux feuilles; les ftipules font en alêne ; les fleurs font pédicellées, folitaires ou géminées fur chaque point de leur GAL infertion au pédoncule commun. Les gouffes font linéaires , droites ou divergentes, très-peu pen dantes, velues , & cendrées ou grisâtres, Cette plante croît à la La ‘ 4. GazrGa foyeux, Galega fericea. Galega foliis fubquindecimjugis , foliolis oblonçis fubtus ferucca- candicantibus , racemo terminal. N. Galega frutefcens , flore purpureo, foliis fert- ceis. Plum. Spec. 8. Burm. Amer. t. 135. Surian. Herb. n°. 333. Herba fruticofa toxica affragalo LE leguminofa & tomentofa , folio fubincano ericeo , flore purpureo fpicato. Vaiïll. Herb. Cat. Mf. 706. 683. Ouaboubue. Sutian. 144. Bois à enivrer. Ibid. An Galega cœrulea. L. F. Suppl. 335« 8. Eadem foliis anoufforibus. Sinapou. Aubl. fub Galega einerea. Guian. p. 776. Galega fine pou. Buc’hoz, Ic. t.77. Sa racine eft épaifle , prefque napiforme , ra- meufe, ligneufe , blanche, garnie de fibres , & munie d’une odeur forte. Elle pouffeunetigedroite, de l'épaiffeur du doigt , haute de trois ou quatré . pieds, ferme , pleine de moëlle , ftriée , angu= leufe, & couverte d'un duvet court & cotonneux dans fa partie fupérieure. Les feuilles font alter- nes, longues prefque d’un pied , aîlées avec im- paire, & compofées d’environ quinze paires de folioles oblongues , prefque linéaires, un peu obtufes , & chargées principalement en deffous de poils foyeux & couchés qui fes font paroître blan- châtres. Les ftipules font en alône. Les fleurs vien- nent en une grappe droite & terminale, avec quelques ébauches de grappes latérales fituées dans les aiffellesfupérieures. Elles font pédicellées "4 nombreufes, purpurines, & ont une grande tache jaune à la bafe de leur étendard. Les pédoncules , les calices & les fruits font couverts d’un duvet foyeux & blanchâtre. Ces fruits font des ce linéaires, étroites , comprimées, longues de 1rois pouces , & qui contiennent des femences rénifor- mes , panachées de brun & de blanc. Cette plante croît naturellement aux Antilles. ( ». f. in h. Juff:) La variété 8 n’en diffère que parce que fes feuilles font plus étroites, & fs Baies plus petites. G.f) Aublet dit que cette plante eft cultivée fur toute les habitations de la Guiane , parce qu’on enfait ufage pour enivrer les poiffons. I1 la rapporte Galega cinerea de Linné; mais il fe trompe » ou Linné à mal décrit fa plante en lui attribuant des feuilles à trois ou cinq paires de folioles ; & des grappes oppofées aux feuilles, Si c'eft le Galegé cæœrulea. L, F. les folioles font mal-à-propos dites elliptiques ; car elles font oblongues & même linéaires dans la variété £. : 2 s. GALxGa de Carthagène, Galega littoralis. L. Galega leguminibus racemofis , tota villofo= tomentofa. Lin. : ; F Vicia ( littoralis » pedunculis multifl 2e y folio= is oblongis tomentofis , flipulis integris, legumme bus fablinearibus. RE 206. t, 124: & Pi&. p. 100. t. F92. | . GAL Ses tiges font cylindriques , velues , rameüfes ; foibles, & ne fe foutiennent qu’en s’appuyant fur les plantes voifines. Les feuilles font aîlées avec impaire , 8 compofées d'environ fix paires de folioles obtufes, un peu rétrécies vers leur bafe , velues, portées fur un pétiole commun long de deux ou trois pouces, Les ftipules font lan- céolées , aiguës, velues, & entières. Les fleurs font couleur de chair , & difpofces en grappe ter- minale , quelques-unes d'entr'elles fe trouvant dans les aiffelles des feuilles fupérieutes, Les gouf- fes {ont linéaires, velues, brunes, longues d’un pouce & demi. Cette efpèce croît près de Cartha- gène , fur les bords fablonneux de la mer. Æ. 6. GazeGA des Antilles, Gulega caribæa. Lin, Galega leguminibus firidis glabris pendulis race- moffs, foliolis glabris mucronatis ; caule fruticofo. L. Jacq. Amer. 212. t. 125. & Pië. p- 100. t, 1934 Cette efpèce eft remarquable par fes petites folioles bien mucronées , & qui ne font pas tou- jours glabres ; car nous avons vu dans PHerbier de M. de Juffieu un Galega fort analogue à celui de M. Jacquin , mais dont les folioles étoient velues & un peu foyeufes en deflous. C’eftun petit agbriffeau à tige droite, rameufe, fort grêle, & haute de deux pieds. Ses feuilles font longues de trois pouces , aîlées avec impaire , compofces d'environ neuf paires de folioles petites, ovales-oblongues , obtufes , mucronées. Les fleurs viennent fur des grappes axillaires , folitaires , u garnies, & un peu plus longues que les feuilles. Elles font panachées derouge & de blanc, & produifent des gouffes linéaires, mucronées, comprimées , brunes , glabres , à intervalles des femences marqués par autant de fillons tranfyerfes. Ces gouffes font pendantes, & ont au moins deux uces de longueur, fur une largeur d’une ligne demie, On trouve cette plante aux Antilles , parmi les buiffons des prés. .(v./f.) 7. GAtsca pubefcent , Galega pubefcens. Ga- lega leguminibus patentibus tranfversé fulcatis ; foliis ternatis pinnatifque , foliolis fubrotundo- ovalibus fubtus pubefcentibus : impart majore. N. Cette efpèce eft légèrement pubefcente fur tou- tes fes parties, d’un verd blanchätre, & a entiè- rement l’afpe& d'un Indigotier ; mais fes gouffes font celles des Galegas, $ même ne difièrent point de celles de l'efpèce ci-deflus. NT. Sa tige eft droite; haute de deux pieds, cylin- drique , ftriée, pubefcente, un peu rameufe, & femble ligneufe inférieurement. Les feuilles font alternes , les unes ternées, & les autres aîlées à cinq ou fept folioles , dont la terminale eft plus grande que les autres; ces folioles font arrondies ou ovales, molles, pubefcentes, & d’un verd blanchätre en deffous. Les ftipules font petites & en alône, Les fleurs font d'un jaune pâle, naïflent fur des grappes axillaires , folitaires , pédoncu- lées | & un peu plus courtes que les feuilles. Les pédoncules & les calices font pubefcens. Les | GAL 597 gouffes font linéaites , comprimées ; glabres , rouffeitres ou brunes, ouvertes ou même pen- dantes , & à intervalles des femences marqués par autant de fillons tranfverfes : elles contiennent dix-huit à vingt femences, Cette plante eft culti- vée depuis quelques années au Jardin du Roi, où on la démontre parmi les efpèces de Clitoria , & eft dite originaire de S. Domingue. (v,#.) . 8. GazeGa de Virginie, Galega Virginiana. L. Galega leguminibus retrofalcatis compreffis vil- lofis fpicatis, calycibus lanatis , foliolis ovali- oblongis acuminatis. Lin, Mill. Di, n°.4, Orobus Virginianus , fois fulva lanugine inea+ nis , foliorum nervo in fpinam abeunte. Pluk. Mant, 142. Cicer Affragaloides Virginianum , hirfutie pubefcens, floribus amplis fubrubentibus. Pluk. Alm, 103, t. 23. f, 2. Raj. Suppl. 451. Erebinthus. Mitch. Gen. 210. Cracca. Gron. Virg. 2. p. 111. Sa tige eft cylindrique, prefque glabre infé- rieurement , garnie de poils fins & lâches dans f# rtie fupérieure. Les feuilles font aîlées avc impaire, compofées de neuf à douze paires de folioles ovales - oblongues, mucronées, un peu pétiolées , n’ayant pas un pouce de longueur, Les fleurs viennent en épi court , prefqu'alopécuroïde , fitué au fommet de la tige & des rameaux. Leur calice eft lanugineux, & leur corolle rouge ou incarnate. Cette plante croît dans la Virginie & la Caroline, ( v. f: in h. Juff. ) Sa racine a vivice felon Miller; fa tige s’élève jufqu’à ja hauteur de trois pieds; fes gouffes font comprimées , ve= lues & argentées, coutbées en faulx. 9. GALEGA velu, Ces vilofa. L. Galeva leguminibus retrofalcatis villoffs pendulis racemolis lateralibus } foliolis glabris lanceolatis. Lin. F1. Zeyl, p. 139. n°. 299. Securidaca Maderafpatenfis ; filiquis falcatis fulvis & villofis plurimus circum ramulos ffellatim pofitis. Pluk. Alm. 399. t. 59. f. 6. | 8. Coronilla Zeylamica, filiquis fufcis hirfutis pilofis, flore albo. Burm, Zeyl. 78. t. 33. Linné dit que cette plante eft couchée. Sa tige eft un peu cylindrique, rameule ; fes feuilles fone aîlées avec impaire, & compofées d'environ huit paires de folioles oblongues, prefque cunéiformes obtufes à leur fommet avec une très-petitepointe, verdâtres, glabres, & marquées de ftries laté= rales très-obliques, Les fleurs viennent fur des épis pédonculés , médiocres , & qui terminent Ja tige & les rameaux 3 elles font purpurines ou blanches , & ont leur calice chargé de poils grisitres & abondans. Les gouffes font très-velues , foyeufes, : rouffeâtres, & un peu courbées en faucille. Les ftipules font en alène. Cette plante croît naturel- lement dans l'Inde, La figure citée de Pluknect femble repréfenter une Aftragale : celle de Bur- mané rend mieux les caraëlères de cette efpèce, On cultive en Angleterre, fous le nom de Galeca pubefcens, un petit Galega à tige droite, rameule , à folioles petites, ovales-oblongues , d'un verd Pef 498 GAL fale ou rouffeitre ; à! eft pubeftent dans toutes fes rties. , 10. GALEGA à gouffes de Vefce , Galega muxi- ma. L. Galega leguminibus ffridis adfcendentibus labris , fipulis Cnéiolaris > foliolis oblongis gla- is friatis, Lin. F1. Zeyl. p.140. n°. 300. Vicia foliis glabris venofis oblongis, floribus mellis. Burm. Zeyl. 228. Tab. 108. f. 2. ” Cette plante eft, felon Linné, une des plus grandes de fon genre : cette remarque ne nous paroîtroit fondée qu’antant qu’on voudroit fe bor- ner à la confidération des Galegas connus des Andes orientales; car le commun, celui du Levant, célui d'Afrique, notre Galega foyeux , &c pa- roiflent conftituer des végétaux plus grands que dont nous trairons ici. _ Sa vige eft menue, glabre , rameufe , cylindri- que inférieurement, & un peu anguleufe dans fa partie fupérieure. Les morceaux que nous poffé- dons indiquent qu'elle ne s’élève guères au-delà de deux pieds. Ses feuilles fontaîlées avec impaire, compofées de fix à neuf paires de folioles oblon- , Obtufes , un peu pétiolées , vertes & glabres en deflus , ftriées très-obliquement , pâles en def- fous avet des poils courts , couchés & peu remar- + seen = Les ftipules font étroites-lancéolées. Les s font purpurines , à calice court & légèrement _velu, & difpofées fur des grappes terminales , ses feffiles , & pr courtes que longues , eur randeur furpaflant à peine celle des feuilles. es fleurs font pédicellées , viennent communé- ment deux enfemble fur chaque point d’infertion au pédoncule commun. Les goufles font glabres , comprimées , mucronées , redreflées ou montan- tes, & longues de deux pouces, fur deux lignes ou deux lignes & demie de largeur. Cette plante croît naturellement dans Inde , VIfle de Ceylan, & nous a été communiquée par M, Sonnerat, (». f.) Elle fe rapproche de l’efpèce fuivante par fes rapports. 11. GazeGa des Teinturiers , Galega tindoria. L. Galega fpicis lateralibus pedunculatis , legumi- nibus ffridis pendulis , foliolis emarginatis fubtus villofis. Lin, F1. Zeyl. 141. n°. 302. * Affragalus Zeylanicus fericeus , filiquis oblon- _gis, floribus purpureis aut carneis. Herm. Zeyl. 4. An Colinil, Rheed. Mal; 1. p. 103, t. 55. Raj. ift. 1734. Le faux Indigo. S C'eft une affez jolie plante , qui s'élève en touffe Jâche , à la hauteur de cn pieds ou un peu plus , & dont les tiges font menues , glabres , pn peu anguleufes, rameufes , fléchies en zig-zag, dures, & comme ligneufes inférieurement. Ses feuilles fonr aîlées avec impaire , & compo- fées de fix on fept paires de folioles oblongues, cunéiformes, obtufes & même un peu échancrées à leur fommet, vertes & glabrès en deflus , légè- rement velnes & foyeules en defflous, avec des firies latérales, obliques, bien marquées. Ces folioles font longues de fix à huit lignes, & les GAL inférieures fontun “de plus courtes que les autres. Les ftipules font fort petites , & en alêne, Les fleurs font purpurines ou d’un rouge clair, un pen plus petites que dans l’efpèce ci-deffus , viennent fur des épis latéraux & terminaux , à peu près de la longueur des feuilles. Ces fleurs font un peu édicellées, naïiflent fur un pédoncule commun bien anguleux , & fortent chacune de Paiffelle d’une trèspetite écaille aiguë. Les gouffes font glabres , ouvertes ou un peu pendantes, compri- mées , & longues d'un pouce & demi , fur deux lignes de largeur. Cette plante croît au Malabar, dans l’Inde, & dans l’Ifle de Ceylan, aux lieux arides & fablonneux. M, Sonnerat nous en a com= muniqué des morceaux munis de fleurs & de fruits. (v./f:) Linné dit que c’eft l'Anil avec lequél les habitans de Ceylan font l’Indigo, & que cet Indigo teint en un bleu pâle. 12. GALEGA pourpre , Galega purpurea. Lime: Galega leguminibus ffridis adfsendentibus glabris racemofis terminalibus , flipulis fubulatis ; foliolis oblongis glabris. Lin. F1, Zeyl. 140. n°. 301. Mill, Di&. n°, 5. Coronilla Zeylanica herbacea , flore puni cente. Burm. Zeyl. 77. t. 32.@4ffragalus Zeyla- nicus purpureus fpicatus elegans, Herr. Qu = à Ses tiges font herbacées , glabres, cylindri ques , & s'élèvent à la hauteur de deux pieds felon Miller. Les feuilles font aîlées avec impaire , & compofées d'environ huit paires de folioles lan- céolées , abtufes avec une petite pointe, glabres, & ftriées obliquement. Les épis font pédonculés ; longs, latéraux & terminaux. Les fleurs font pur- pe " PCs produifent des gouffes gla- res, redreffées ou montantes, On trouve cette efpèce dans l’Ifle de Ceylan. - Obferv. Nous avons de M. Sonnerat un Galega herbacé, qui nous paroît pouvoir fe rapporter cette efpèce ; mais fes folioles font moins obtufes que celles de la plante citée de Burmane , & les pédoncules communs font beaucoup plus longs; portent à leur fommet des fleurs plus grandes ; plus belles , difpofées en épi moinsgarni & moins lâche, avec des braétéoles à ,delalone uèur des pédoncules propres. ( v.J. "TE : 13. ae en buitfont, Galega fenticofa. Line Gale uminibus binis lateralibus glabris, folio- lis emrginalis fubtus fericeis , caule fruticofo. Lin, F1. Zeyl. 141.n°.303% rs Herm. Zeyl. Fe Burm. Zeyl, 50. rbriffeau à tige ligneuf2 , un peu cy ; brune ; fes feuilles ps aîlées , Das fouvent À neuf folioles en ovale renverfé, échancrées; friées, & luifantes en defeus par l'effer poils blanchâtres à peine apparens dont elles font munies, Les gouffes font glabres , latérales , naiflent deux enfemble de chaque aiffelle , font attachées par des pédoncules propres ; & ont l'afped de celles de l'Orobe, On trouve cette plant dans l'Ifle de Ceylan. CAT 14. GALEGA nain , Calega pumila. Galega le mintbus lateralibus fubfoltariis villofis listés cuneiformibus emarginatis fubtus: villofés > Caule ramofiffimo. N. Cette plante eft pis » Plus étalée qu’élevée , & n’a pas un pied de hauteur. Sa tige eft grêle, fort rameufe, & chargée dans fa partie fupérieure de petits poils lâches, Ses feuilles font courtes , aîlées avec impaire, compofées de fept ou neuf folioles cunéiformes , échancrées à leur fommet avec une très-petite pointe qui fe recourbe en deflous , ftriées obliquement fur les côtés, & char- gées en deffous de petits poils couchés. Ces folioles n’ont que trois à cinq lignes de longueur , & les inférieures de chaque feuille font plus courtes que les autres. Les ft alêne. Les pédoncules font latéraux , un peucourts, velus , portent une ou quelquefois deux fleurs Le purines & pédicellées. Les gouffes font pre toutes folitaires , latérales, redreffées, compri- mées, un peu velues, & longues de douze à quinze lignes. Cette plante croît à Madagafcar, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. (+. f:) 15. GALEGA épineux , Galega fpinofa. L. F. Galega caule diffufo , foliis cuneiformibus canis , flipulis fpinefcentibus , leguminibus folitariis retro- falcatis compreffis. L. F. Suppl. 335. Ses tiges où fes rameaux font couverts d’un duvet blanc & cotonneux. Ses feuilles font aîlées avec impaire , & ont des folioles blanches & cunéiformes. Les ftipules font géminées ouvertes, fpinefcentes ; les pédoncules font axillaires, foli- taires , courts, uniflores ; la fleur eft droite, = tite ; la gouffe eft pendante, comprimée , courbée en faucille. On trouve cette plante à la côte de .Coromandel, für le bord des champs. 16. GALEGA argenté , Galega argentea. Galega deguminibus folitariis glabris fubere&is , foliolis oblongis obrufis fubrus incano-fericeis. N. Ornithopodium majus & Maderafpatan , foliis lanugine argentatis. Pluk. Alm. 272. t. 52. f. 1. Galega ( barba Jovis) leguminibus folitariis gla- Bris axillaribus , foliis bgis: flipulis fubulatis. Burm., Ind. 171. . Cette plante eft cotonneufe, blanchâtre , & fe poome du Galega velu n°. 9 par la forme de | feuilles. Sa tige eft fort grêle, comme fruti- euleufe , & couverte d'un duvet blanc & coron- neux. Ses feuilles font aîlées avec impaire, com- pofées de quinze ou dix-fept folioles oblongues , obtufes, entières, un peu pétiolées , d'un verd Hlanchâtre en aeflus, argentées & foyeules cn deffous. Les ftipules font courtes ; ovales-fubu- lées, nerveufes, & barbues. Les fleurs font pref que feffiles | purpurines, & ont leur calice ainfi que l'extérieur à leur corolle chargé de poils a » d’un gris rouffeâtre. Elles viennent une ou deux enfemble à chaque point d’infertion , & forment au fommet de la tige & des rameaux un épi lâche , peu garnr, aëcompagné d’une ou deux | jeunes feuilles qui fo es font petites , velues , en que Cette plante croît dans l'Inde , & nous a été com a rofea. Galega legu- glabris fubracemofis terminali- bus, foliolis oblongis obtufiufeulis mucronatis, caule frutefcente. N. MU - 1, Ceft un charinart arbriffeau, ayant le port d'un S y & qui s'élève à quatre ou cinq pieds de hauteur. Ses rameaux font droits, un grêles, prefque efilés ; ils font garhis de feuilles alternes, aîlées avec i > Compofées d'envi- ron quinze folioles oblongues , obtufes avec une pe pointe fétacée, prefqueglabres, & d'un . eau verd. Ces folioles ont à peu près un pouce de longueur, On trouve au bas sx pétioles com muns des ftipules géminées , ovales-pointues ; droites & amplexicaules. Les fleurs font affez grandes , d'un beau rouge où d’un pourpre rofe , viennent fur des grappes courtes, compofées , pédonculées, terminales, & ont un afpeët très-agréable, Leur étendard eft , pare , relevé, & à urpre plus foncé que les autres pétales ; daris Fe eubelle sileft, Tinfi que le calice , d’un brun Pourpre, un pe cendré à l'extérieur. Les aîles font inclinées fur la carêne. Les gouffes font gla- bres , oblongues, comprimées, mucronées , & pendantes. Cette nouvelle efpèce a fleuri en 1785, vers la fin d’Août dans le Jardin de M. Cels : on la croit originaire d'Afrique. F. (v.». *Galega (Africana) foliolis ass obtufiss ribus fpicari. ioribus filiquis craffioribus. inférieure. de CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice monophylle, cam. panulé , & à cinq découpures aiguës & épineufes ; 2°. une corolle monopétale , labiée , à tube plus long que le calice, s'élargiffant infenfiblemenc fous le limbe , à lévre fupérieure voñiée, arrondie, *. , 600 GAL concave ; légèrement dentelée, & à lèvre infé- _rieure à trois lobes, dont celui du milieu eft le plus large, ayant à fa naiffance ( près de fa bafe) une boffe éminente , fituée de chaque côté; 3°. quatre étamines didynamiques , cachées fous la lèvre fupérieure de la corolle , à anthères arron- dies & bilobées ; 42. un ovaire fupérieur , partagé en pe parties, du milieu defquelles s'élève un ftyle filiforme, bifide à fon fommet, à ftig- mates aigus. ” Le fruit confifte en quatre femences nues, tri- ônes , tronquées d’un côté, & fituées au fond u calice, Esprces. Sec, 11. t. 12. f. 18. Alyflum galeni x Épr pur- accompagnés de bra@tées linéaires-fubulées , de la longueur des çalices , & terminées chacune par une fpinule jaunâtre, Cette plante eft ‘commune en Europe , dans les champs, les bleds, & fur le bord des chemins. ©. ( v. ». ) Ses calices font velus ; la lèvre fupérieure de fes corolles eft un u échancrée, & linférieure eft à trois lobes, don celui du milieu eft le plus large, obtus & obfcurément denté. LP RS à 2. Garéops jaunâtre, Galeopfis ockroleuca. Galeopfis foliis ovatis ferratis petiolatis , verticillis difantibus , corollis longè tubulofis. N. Galeopfis altera , caliculis aculeatis , flore vefcente. Tournef, 185$. Urtica aculeata , dés ferratis , aliera. Bauh. Pin. 232. Cannabis [ylvef. tris fpuria tertia. Lob. Ic. 528, Lamium annuum medium , wrticæ anguflioris folio , flore achroleuco. Morif. Hift, 3. pe 46e n° 16. Galeopfis, Hall, Hely. n°, 267: Rue - ses a % GAL Cette plante pourroit être confidérée comme une variété de la précédente, tant elle s’en rap- proche par la plupart de fes rapports; mais fes feuilles font toujours plus larges, à dents plus | mombreufes ; fes fleurs font une fois plus grandes, à calices courts, très-velus, à peine épineux , & à tube de corolles velus , & trois ou quatre fois plus longs que le calice. Or, il paroît que cette plante conferve conftamment les difié- rences qui la diftinguent de celle qui précède, car les individus fort nombreux que nous avons examinés dans leur lieu natal, avoient tous les mêmes caractères. : Sa tige eft droite , haute d’un pied ou même un peu plus, quarrée, branchue, pubefcente fupérieurement, à entre - nœuds aflez égaux ou quelquefois un peu pies épaiflis vers leur ex trémité fupérieure. Ses feuilles font molles , ve- lues, douces au toucher , d’un verd blanchätre. Les fleurs font toutes d’un blanc jaunâtre ou d'un jaune foufre , & ont les deux boffes de leur lèvre inférieure un peu violettes. Les braétées qui envi- ronnent les verticilles font plus courtes que les calices, & offrent en cela une confidération qui feule pourroit fuflire pour diftinguer cette efpèce. Nous avons trouvé cette plante en abondance dans l'Auvergne, dans les champs, aux lieux monta- gneux. & découverts, ©. ( v. +. ) La lèvre fupés rieure eft petite , concave , & dentée à fon fom- met Pair eft large, à troisdivifions dont celle du milieu eft la plus grande, élargie, en cœur , & marquée d’une tache jaune dans fapartie moyenne. La . Gazéore à petites fleurs, GaleopJis parvi flora. Galeopfis foliis ovatis obtusè ferratis ner- vofis petiolatis, corollis calyce vix majoribus. N° Cannabis fpuria facieurticæ. Lob, Ic. 27 ? Non malè, féd folia perperam integerrima. An Ga- leopfis (intermedia) caule brachiato , ramis ereäisy foliis ovatis obtufis , corollis calyce vix majoribus: Vill. Delph. Vol. 2. p. 387. t.9. C’eft une plante bien diftinguée des précédentes & de celle qui fuit , par fes petites fleurs ; par fes calices peu velus, à pointes ou fpinules fort cour tes, & par la forme de fes feuilles. Sa tige eft droite , haute d’un pied à un pied & demi, quaf- rée , branchue , & légèrement velue fans être ru au toucher ; fes rameaux font fimples & droits où montans. Ses feuilles font pétiolées , ovales, pin tes, bordées de dentsun peu groffières & obtu- fes, vertes, prefque glabres des deux cûtés » munies de nervures lâches , bien apparentes: Les verticilles font tous axillaires, diftans, bien ar nis , & compofés de beaucoup de fleurs fefliles , purpurines , ayant leur corolle petite, médiocre- ment faillante hors du calice. Nous ayons VH fleu- sir cette plante au Jardin du Roi , & nous pre. mons qu’elle provenoit de graines envoyées 8 Dauphiné par M. Villars. O.{ v. y. ) Les ver illes fo accompagnés de deux feuilles | gilles font tous accompag et + GAL 1 Clinopodes ; c’eft ce qu’a fort. bien repréfenté Lobel ; car la figure que nous citons de cet Auteur rend tellement notre plante, à l’erreur près du Peintre, qui lui a fait mal-à-propos des feuilles entières, que nous avons lieu de croire qu'elle Jui appartient, : 4. GALÉOPE piquant ou chanvrin , Galeopfis tetrahit. L. Galeopfis internodiis caulinis fuperne .incraffatis , verticillis fummis fubcontiguis , ca- lycibus pungentibus. Lin. Pollich. Pal, n°, ÿ59. FI. Fr. n°. 412-2. Galeopfis procerior , caliculis aculeatis , flore purpurafcente ( & candido ). Tournef. 185$. Urtica aculeata , folits ferratis. Bauh. Pin. 232. Canna- bis fpuria. Raj. Hift. $61. Riv. Mon. 44. Cannabis filveftris fpuria altera. Lob. Ic. ÿ27. Lamium annuuin procerius , urticæ folio , verticillis fpinofis. Morif, Hift. 3. p. 386. Galeopfis. Hall, Hely. n°, 268. 8. Eadern floribus majoribus è luteo purpureo variegatis. Galeopfis anguffifolia , flore variegato. Tournef. 185. Cannabis fpuria angufifolia , va- riegato flore , Polonica. Barrel. Ic. 1158. Lamium Cannabinum aculeatum , flore fpeciofo luteo, labiis purpureis. Pluk. t. 41. f. 4. Cannabis fpuria', flore Dr Riv. Mon. 45. Gualeopfis. Hall, Helr. n°. 269. Sa “A s’élève à la hauteur de deux pieds ; elle eft branchue , quarrée, fouvent rougeitre , un peu renflée au-deffous de fes articulations | & hériflée . de poils rudes , prefque piquans , & écartés, Ses feuilles font pétiolées , ovales-pointues ou ovales- Jancéolées , dentées en fcie, vertes, velues , un peu rudes ou âpres au toucher, & fillonnées par des nervures latérales obliques. Les fleursfont rois ou panachées de pourpre & de jaune, | rment au fommet de la tige & des rameaux des verticilles rapprochés les uns des autres, fur-tout les fupérieures. Les calices font très - épineux, Piquans , à pointe auffi longue que le tube qui les Forte, À la bafe desépines calicinales , on obferve une efpèce de bourrelet intérieur qui repréfente le vrai bord du calice , comme s'il devoit être na- turellement fans divifion. Les braëtées font peti- tes, épineufes, & plus courtes que les calices. On trouve cette plante en Europe , dans les haies, les lieux cultivés, & fur le bord des bois. ©. Cv. v.) Elle fleurit en Juillet, & varie à fleurs tout-à- fait blanches. La plante 8 eft remarquable _ Par fes belles fleurs jaunes , à lobe moyen de leur lèvre inférieure pourpré. Il y a apparence ue le Galeopfis Cannabina de M. Pollich, n° $60 ; .N'aPpartient que à cette variété , quoiqu'il en rapporte la fynonymie, mais appartient plutôt à notre Galeope n°. 2, dont la tige & les feuilles ne font point rudes au toucher, & n’ont que des poils mous ; ce qui ne convient [point à cette | efpèce, ù Fe … - Gatï tops tacheté , Galeopffs maculofa. H. R. Botanique. Tome IL + (indépendamment des bradées ) à la matière des | * Atriplex Africana lignofa GA L Gor Caleopfs canle craffo maculofo , internodiis tumef- centibts ; foliis ovatis crenatis , verticillis fpicatis inermibus. N. C'eft une plante exotique , qui s'éloigne un peu des autres efpèces de ce genre par fon afpe&, & même par plufieurs de fes caraëtères. Ses tiges font prefque fimples, hautes d’un pied où un peu plus , herbacées , épaifes , fucculentes , tendres, obtufément tétragônes, articulées, renflées à chaque entre -nœud ; hériflées de petits poils blancs, & parfemées de taches pourpres ou noi- râtres. Les feuilles font oppoñées , pétiolées , ova- les, crênelées, vertes, ridées , & un peu velues, Les fleurs font fort petites, bleuâtres, difpofées en petits épis qui terminent la tige & les rameaux. . Ces fleurs ont 1°. un calice monophylle , à cinq divifions non piquantes, hériffé de poils glandu- leux, & muni à {a bafe de points brillans orangés; 2°. une corolle monopétale labiée, à tube de la longueur du calice , à lèvre fupérieure arrondie , échancrée, chargée en dehors de poils glandu- leux , & marquée en dedans de quatre ou cinq _ lignes pourpres, à lèvre inférieure courte , à trois divifions, dont les latérales fe rabattent fur les côtés, & celle du milieu eft concave , échancrée. à fon extrémité , fe redreffe vers l’axe de la fleur, & forme comme une nacelle; 3°. quatre étamines didynamiques, dont les filamens portent des an- thères bleues & arrondies; 4°. un ovaire qua drifide, duquel s'élève un ftyle de la longueur des étamines, & bifide à fon fommer. . Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi, & fleurit hiver dans la ferre chaude ; nous Ia croyons originaire de l’Afrique, ( v. v.) bferv. Le Galeopfis galeobdolon de Linné eft une véritable efpèce d’Agripaume ( Lsonurus }, dont nous avons oublié de faire mention dans l'ex- pofition de fon genre. Nous la décrirons dans le Supplément qui términera cet Ouvrage , fous le nom de Leonurus galeobdolon , que lui ont impofé MM. Scopoli & Allioni, GALIENE d'Afrique, GALENIA Africana. - Lin. Galenia ere&a fruticofa | foliis linearibus carnofis. Lin. F. Suppl. 227. Frutex Africanus, folio Rofinarini tenuiore, flore. & frudu Chenopodit. Boerh. Lugdb. 2. p. 267. She= rardia. Pont. Epift. 14. Kali lignofum , flore muf- cofo , Rofmarini folto. Bocc. Muf, 150. t. 110. lutefcens , Rofmarini foliis. Till. Pif. 10. €. 15. Galenia. Hort. Clif. FFC MAT Di. Iluftr 1 5 7, C’eft un arbrifleau de la famille des Arroches, remarquable par fes feuilles étroites, vifqueufes dans leur jeuneffe , &e par fes pires peu apparentes ou fans éclat. Il s'élève à la hau- teur d'environ quatre pieds, fur une tige ligneufe, aflez robufte lorfqu’elle a vieilli, inégale, & fort rameufe. Ses rameaux font un peu grédes cylindriques , la plupart alternes , feuillés , & les ; Gess plus jeunes font très-vifqueux. Ils font couverts en.quelque forte de poils écailleux, couchés, très-peu remarquables, Les feuilles font linéaires ; fort étroites, fefliles , canaliculées, perfiftantes , & d'un verd pâle ou jaunâtre. Les M Érieures font communément'alternes, & prefque routes les au- tres font oppofces, Elles ont une longueur d’un à deux pence , fur une demi-ligne de largeur au plus. Les fleurs font for, petites, herbacées ou d'un . verd: blanchâtre , & paniculées au fommet des _ rameaux ; elles font feililes fur les ramifications de la panicuie.. - Chaque fleur eft incomplète , & offre 1°. un calice fort petit, quadrifide, concave, à décou- | pures cblongues; 2°, huit étamines, dont les fila- ‘mens à peine de la longueur du calice , portent des anthères didymes ; 3°. un ovaire fupérieur, arrondi, chargé de deux ftyles, à ftigmates fimples. Re S : : "Le fruîteft une capfulearrondie, & qui contient se ee femences. Cet arbriffleau croît naturellement PL. : hs Va Vs) Il fleurit en Juillet & Août, lenia (procumbens ) foliis ovatis canali- apice patulo recurvo. L. F. Suppl. 227. - GALIPIER à trois fouilles CAT de sd diata. Aubl. Guian. 662. Tab $ | _ Caraïbes. C'eft un arbrifféau à fleurs monopétalées, un peu irrégulières | n’ayant que deux étamines fer- tiles ; & qui paroît appartenir à la divifion des Perfonnées , quoique fon fruit ne foit pas connu. * Cet arbriffeau pouffe plufieurs tiges branchues , rameufes, grêles, cylindriques , à écorce life & verte, & qui s’élèvent à la hauteur de cinq ou fix pieds. Les feuilles font alternes , pétiolées , com- pofées chacune de trois folioles Lara eñ- tiéres , glabres, vertes, & dont celle du milieu eff la plus grande. Leur pétiole commun eft cana- _ Licu éen deffus , & un peu aîlé ou bordé-d’an petit feuillet-courant, Les fleurs font petites, verdâtres , i x fommitésen cîmes médiocres, pédon- , axillaires & terminales Chaque fleur a 1°, uncalice monophylle , tubu- leux, à quatre ou cingangles, & à quatre ou _ cinq dents pointues ; 2°, une coxolle monopétale prefqu'infundibuliforme , à tube court , & à limbe pariagé en quatre ou cinq découpuresobongues, aiguës & inégales; 3°. quatre filamens attachés au tube de Ia corolle , dont deux plus grands portent chacun une anthère oblongue , & deux plus courts font dépourvus d’anthères; 4°. un ovaire fupé- -. teur arrondi, à quatre ou cinq côtes, furmonté | flyle long , à ftigmate obtus, marqué de : fillons en croix. Rue Jet a trouvé cet arbriffeau dans la Guiane, de la riviere d’Orapu ; il étoit en mois de Septembre, Le Trifolium - PA Afrique, & eft cultivé au Jardin du Roi. GAL fricatum Mexicanum d'Hernandès (Mex. p.284.) paroît lui reffembler , au moins par fon feuillage. GALLE, (GAZLA)} on donne ce nom à cer- taines productions particulières qu’on rencontre {ur divers végétaux , qui font ordinairement ron- des, & ont quelquefois l'apparence de véritables fruits; mais qui ne font réellement que des ex- croiflänces occafionnées fur ces végétaux, parla piquûre de certains infeétes. | Ces excroiflances font dues, comme l'on fait, à lextravañon du fuc nütritif du végétal , que la piquûre de l'infeéte a détourné de ion cours ria- turel, dans la partie où elle a été faire; & comme il y a un grand nombre d'infeétes fort diftérens qui piquent ainfi diverfes parties des plantes, communément pour y dépoler leurs œufs, 1l en réfulte qu’on trouve fur beaucoup de plantes des galles très-diverfifiées dans leur forme , leur grof feur, leur couleur , &c. La galle rameufe & che: velue, connue fous le nom. de bedegar , & qu'on trouve fur le Rofier églantier ( Rofa rubiginofas - L.), eft une des plus fingulières pour la formes Les galles étant produites par l'extravafion du fuc nutritif du végétal qui les porte, lon fent qu’elles doivent avoir les vertus de ce végétal; & | comme ces produétions fingulières font moins Tab. 269. L'Inga des | prgarifées & plus parenchymateufes que lesautres _ parties du même végétal, elles en ont les mêmes _ | propriétés, mais à un degré en général plus émis nent. ; ‘ à EE à d On trouve fur diverfes efpèces de Chêne des galles qui font ordinairement arrondies , quels quefois lifes, & en quelque maniere femblables à de petites pommes ; d’autres fois tuberculeufes , raboteufes, & même écailleufes à extérieur. Plu- fieurs fortes de. ces galles , fur-tout celles qui nous viennent du Levant, font très-employées dans les Arts, & on les connoît dans le commerce fous le nom de noix de galle , nom fans doute impro= pre , puifque ces produétions ne font pas desfruits. Les noix de galle font fort aftringentes ; on les emploie quelquefois en médecine, dans les cas où les remèdes de cette clafle font indiqués. Elles fervent en chymie à éprouver la nature des eaux minérales, En effet, on fait qu’elles donnent à la folution de vitriol une couleur violette foncée où prefque noire, & que cela arrive parce que leur principe aftringent fe joint à Pacide vitriolique » & en fépare les particules métalliques qu’il tenoit en diffolution. Or, comme ces particules au lieu de fe précipiter, reftent fufpendues dans la liqueur par une forte d'union qu'elles contraftent avec. certains principes de la noix de galle ;. elles ee he “ LD rent cette fiqueur proportionnellement à quantité & à leur nature. Par cette raifon, line.” fufion ou la décoëtion des noix de galle fait con-, noître aux Chyriftes & aux Phyficiens fi les.eaux, minérales qu'ils examinent contiennent UR 7 yitriolique , ou un peu de fer ou de cuivre. 1 Fr 6 AN, Cependant le principal ufage des noîx de galle eft réfervé pour les Arts , pour les teintures du grand & du petit teint (elles produifent , conjoin- & tement ayec le Campêche, le plus beau noir de _ nos étoffes de laine_& de foie), ao les Cor-. toyeurs, les Chapeliers, &c. en de l'encre, Les noix de galle étant toujours néceffairement d'un affez haut prix dans le commerce , quelques Teinturiers ont effayé de leur f{ubftituer l'écorce même du Chêne; & quoique celle-ci contienne moins de matière teignante que les noix de galle, . Par les raifons que nous avons données, ces Tein- turiers ont reconnu qu’en empleyant cette écorce à une dofe un peu plus grande, ils parvenoient à en obtenir un nt beau noir , ce qui leur otca- fionnoit une économie confidérable, n pour faire GANDASULI à bouquet , HeDyYcHIvM coronariura. Rœnig. in Retz. Fafc. 3. p. 73.n°. 20. Gandafulium f. Gandafuli. Rumph.*Amb, $. p. 175. t. 69. f, 3. Calamus Floridus ammomides , indis ganda monofol & Gandafuli, Raj. Suppl. uz, p.292. n°, 3. C’eft une plante de Ia famille des Balifiers, intéreffante par l’odeur fuave de fes fleurs , & qui nous paroît avoir de fi grands rapports avec les Zédoaires (Kæmpferia }, que nous foupçonnons qu’elle en eft gares une efpèce, Sa racine eft horizontale , prefque cylindrique avec des cicatrices annulaires, blanchâtre | & Barnie de fibres filiformes qui s'enfoncent dans la terre. Elle pouffe des tiges droites , feuillées , fimples | hautes de trois pieds ou davantage. Les feuilles font alternes, oblongues , pointues, pref- que fefiles , entières , vertes & glabres en deflus, Päles en deffous avec des poils affez longs, mais un peu rares & peu remarquables. Ces feuilles font 1ongues prefque d’un pied , fur un pouce & demi de largeur, ont une côte blanche qui les traverfe longitudinalement , & des ftries latérales obliques & très:fines. Elles font rétrécies à l’en- droit où commence leur gaîne. Les fleurs viennent en épi fefile, ovale-oblong , écailleux, & ter- minal, Elles font blanches avec un peu de jaune, tépandent une odeur fort agréable, & font re- marquables par le tube grèle & fort long de leur irrégulier, Voiei le cara@ère de ces fleurs , tel is nous avons pu l’appercevoir fur les individus ss que nous poffédons. L’épi eft un peu lâche , compofé d'écailles fpa- thacées doubles ( lune plus large enveloppant Autre), alternes fur l’axe commun, oblongues, Soncaves , vertes, glabres , ftriées , à bords roulés en dedans, & qui enveloppent une couple de eurs s'épanouiffant lune après l’autre. Chaque fleur a 1°, un calice monophylle, uleux-cylindrique , membraneux , un peu fail- dant hors des écailles fpathacées , une. fois au Sorolle ; lequel foutient un limbe affez ample & Te + pe : ._"4G AN 603 Moïns plus court que le tube de Ja corolle , ayant néanmoins un pouce de longueur’ ,. & tronqué très-obliquement en fon bord, comme celui de la corolle des Ariftoloches ; 2°. une Corolle mo- nopétale, à tube long. de deux pouces & dent, grêle , un peu courbé , légèrement renflé après fa lortie hors du calice, fe terminant par un limbe d’un pouce & démi de diamètre, ouvert, àfix divifions, dont deux font fort étroites & prefque linéaires, trois autres font ovales-oblongues, pla- nes, & la fixième, qui eft la plus large, eft échan- crée en cœur, & colorée en jaune particulière. ment vers fa bafe ; trois de ces divifons du limbe paroïflent plus intérieures que les trois autres ; 3°. un filament linéaire , plane, large d'une ligne, attaché à l’orifice du tube , aufli long que lelimbe de la corolle , portant à fon fommet une anthère linéaire, adnée, courbée , longue de quatre lignes , & dont les deux lobes canaliculés & appli- qués L'un fur Pautre , Jaiffent entr’eux une cavité qui donne paffage au ftyle; 4°. un ovaire inférieur, petit, oblong , duquel s’élèveun fiyle capillaire, aufli long que toute la fleur, & qui, après avoir traverfé le tube, & fuivi le filament de l’étamine, enfile la cavité longitudinale de l’anthère, & forme en fortant une faillie d'une demi-ligne , préfentant un ftigmate un peu en tête & pubelcenr, Cette plante croît à Java & dans la prefqu’Ifle de Malaca, où vraifemblablement on la cultive dans les Jardins; elle nous a eté communiquée par M. Sonnerat, ( v. f. ) Dans le pays , les jeunes filles s'ornent la tête de fes fleurs , à caufe de la bonne odeur qu’elles répandent. La plante, dans ces pays, ne donne point de graine ( altération que lui a communiqué fans doute une longue cul= ture), & fe multiplie par les cayeux que l'on fépare de fà racine, _ GANITRE, EzæOCARPUS ; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille de Tilleuls, qui paroît fe ses om gs des Tétracères par quel- ques rapports, & qui comprend des arbres exo- tiques à feuilles fimples , le plus fouvent alternes , - & à fleurs en grappes axillaires, & remarqua- bles par leurs pétales laciniés ou frangés. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur à 1°. un calice de quatreowcinq folioles lancéolées & égales ; 2°. quatre ou cinq pétales un peu plus Da que le calice , & laci- | niés à leur fommet ; 3°. vingt à trente < tamines, dont les filamens courts & attachés au récepta portent des anthères linéaires , bifides ; & que quefois bicornes à leur fommet; 4°. un gb fupérieur , pofé fur un récépracle velu & renflé landuleux à fa circonférence, farmonté d’un quatre Styles à Mgmates fmples, Le fruit eft une baie glebuleufe ou ovoïde, ou ou FE se ou perforé & comme crépu à l'extérieur , d'au. _ _ finiés aux aifelles ou bifurçations éE - GAN tres fois plus life, & à deux ou quarre loges polyfpermes, SU ÉDCESTFECÉS. 1. GANITRE denté, Elæocarpis ferrata. Lin. Elæocarpus foliis alternis ovato-oblongis ferratis ; “racemis axilluribus fiaplicibus. N. Elaiocarpos folio lauri ferrat6 , floribus fpica- pis. Burm. Zeyl. 93. t. 40. Ülea fylveftris Mala- barica , fruëu dulci. Raj. Häft. 1546. Perin-kara. Rheed. Mal. 4. p. 51. t. 24. Prunus Zeylanica * lauri folio, veralu cingalenfibus. Ray. Suppl. Dendr. 42. Éleocarpus. Lin. F1. Zeyl. 92. Gani- trus. Rumph. Amb. 3. p. 160. t. 101. Dicera dentata. Forft. Gen. p. 80. t. 40. & Prodr. p.41. C’eft un affez grand arbre, dont le tronc eft proportionnellement cpais , & foutient une cime eu étalée, fes branches étant la plupart redreffées & divifées en longs rameaux eftilés. Ses feuilles font alcernes, ovales ou ovales-oblongues , obtu- fément dentées , périolées , glabres , & veineufes. Les fleurs font blanches , pédicellées, naiffent fur des grappes fimples, latérales, axiilaires , folirai- Re res ; un peu lâches , & aufli longues ou un peu plus gues « ue les feuilles, Ces fleurs font la plupart des, ont quinze à vingt étamines, & = un feul ftyle. Les fruits font des baies ovoides ou hériques , qui contiennent un noyau dur dont la ficie eft inégale , crevafñlée & comme ver- FER + n À | k _ : + É moulue ou crêpue. Cet arbre croît naturellement | tes, campanulées, difpofées en panicules latérales aux Indes oricrtales. F. Les habitans de l’Ifle de Ceylan confifent dans de la faumure les fruits de cet arbre avant leur maturité , &c ils y ajoutent un u d’huile d'olive pour leur en donner le goût. umphe dit que ces fruits {ont bons à manger, mais que les Bergers & les habitans de la cam- pagne en font ufage plus pour s’amufer & pañler le temps , que Pic fe nourrir. On ramafle les noyaux de ces fruits à caufe de leur forme & de _ eur belle couleur brune; on les perce, &onen fait descolliers, des chapelets, &c. 2. GaniTRE à feuilles entières , Elæocarpus integrifolia. Eleocarpus folüs alternis ovato-oblon- gis obcufis integerrimis , racemis axillaribus fim- plicibus , floribus quadrifidis. N. An Ganitrum voblongum. Rumph. Amb. 3. p. 163. t. 102. | Certe efpèce diffère principalement de la pré- cédente par fes feuilles entières , & par fes fleurs toutes quadrifides, Ses rameaux font cylindriques , glabres & feuiilés vers leur fommer. Les feuilles font alternes, ovales-oblongues , obtufes , entières , “un peu coriaces, glabres, & portées fur des pé- aioles courts. La furface fupérieure de ces feuilles ft remarquable par des tubercules se ù es nervures. fleurs viennent fur des grappes fimples , axil- , folitaires , & un peu plus longues que les : ss " s. Ces fleurs ont un calice de quatre folioles s } pointues ; coriages ; un peu CONCATES ; no GAR quatre pétales un peu plus longs que le calice, jaciniés ‘ou frangés à leur fommet ; vinge à trente étamines plus co:irtes que les pétales , à. anthères oblongües , bifides ou bivalves à leur fommet ; un ovaire fupérieur , chargé d’un flyle fimpie, à ftigmate aigu. Commerion a obfervé cette efpèce à l’ifle de France. D.(v.f.) .3. GanTrRE tétragyne , Elæocarpus dicera. L. F. Elæocarpus tetragyna, foliis oppofitis ovatis duplicato - ferratis | racemis lateralibus compoi- is. N. Dicera ferrata. Forft. Gen. p. 80. & Prodr. p.41. n°.227. Elæocarpus dicera. L. F. Supp. 266. Cette plante paroît différer beaucoup des pré cédentes à bien des égards. Ses feuilles font oppo- fées, ovales, dentées en fcie, à dentelures iné- gales & comme doubles. Les fleurs viennent fur des grappes latérales & compoftes; elles font affez femblables à celles de la première efpèce, mais elles ont quatre ftyles. Les fruits font des baies à quatre loges difpermes. MM. Forfter ont découvert cette plante dans la Nouvelle Zélande. GARANCE,, RuBIA ; penre de plante à fleurs monopétalées ,. dela famille des Rubiacées , qui a desrapportsavec les Afpérules & les Gaillets, & qui comprend des herbes communément fca- bres, accrochantes , à feuilles fimples, verticil- lées quatre à fix à chaque nœud, & à fleurs peti- & terminales , auxquelles fuccèdent des baies noirâtres, CARACTÈRE GÉNÉRIQUF. La fleur eft prefque fans calice, ou n'a qu'un calice extrêmement court & peu apparent : elle offre 1° une corolle monopétale, campanulée , à quatre ou cinq divifions ovales-pointues & ou- vertes ; 2°, quatre ou cinq étamines plus COUrtes que la corolle ; 3°. un ovaire inférieur, tutbiné- globuleux , didyme , chargé d’ua ftyle bifide à fon fommet. Le fruit confifte en deux baies globuleufes ; monofpermes, glabres, connées ou réunies ; dont une quelquefois avorte. Obfervation. Les Garances ont la corolle moins plane que _celle des Gaillers, & en font diftinguées- d'ailleurs par leur fruit fenfiblement pulpeux. On ne peu£ les confondre avec les Afpérules, parcé que ce" ci ont la corolle infundibuliforme & les fruits fecs, ni avec les Rubéoles( Sherardia }, dont les fruits font couronnés par les dents du calice. ESPrEcss. Ke 1. Garance des Teinturiers, Fl. Fr, Rubia tindorum. Lin. Rubia foliis quinis fenifque lan- ceolatis margine & carina afperrimis 3 CET ot GAR Rubia fylveffris afpera , que fylveftris Diofco- ridi. Bauh, Pin. 333. Morif. Häft. 3. p. 326. Rubia [ylveffris Monfpeffulana major. Tournef. 114. J. B. 3. p. 715. Rubia f[ylveffris afpera. Zanon. Hift. 12. t. 145. Rubra. Hall. Hely. n°. 703. La Garance fauvage. : 8. Rubia tinéforum fativa. Bauh. Pin. 333. Tournef. 114. Morif, Hifft. 3. p. 326, Sec. 9.t.a1. f. 1. Raj. Hift, 480. Rubia fariva. J. B, 3. p. 714. Rubia. Dod. Pempt. 352. Rubia major. Lob. Ic. 798. Rubia tindorum. Mill. Di@. n°. 1. Sabb. Hort. 1.t. 77. La Garance cultivée, C'eft une plante intéreffante par fon utilité dans k teinture , & fort remarquable par les afpérités des angles de fes tiges, & celle des bords & de la côte poftérieure de fes feuilles, Sa racine eft aflez groffe , longue, rameufe , rampante & rou- geâtre. Elle pouffe plufieurs tiges longues de deux ou trois pieds , herbacées, vertes, anguleufes , feuillées | rameufes, diffufes, foibles, & dont les angles font hériflés de petites pointes ou dents crochues qui les rendent fort rudes au toucher. Les feuilles font lancéolées , verticillées ou en étoile , ordinairement cinq ou fix à chaque nœud ; elles font affez grandes , d’un verd foncé, un peu luifantes , & garnies en leurs bords & fur leur ner- yure poftérieure d’afpérités ou petites dents dures, crochues, & fort rudes au toucher. Ces feuilles , dans la plante fauvage, ont un peu plus d’un pouce de longueur; & dans la plante cultivée, elles acquierent une longueur de deux pouces & demi au moins. Les fleurs font petites , jaunâtres ou pâles, naiflent fur des pédoncules rameux , lefquels forment de petites panicules latérales & terminales, Ces fleurs font le plus fouvent quin- quefides | & produifent de petites baies noirâtres communément didymes. Cette plante croît naturellement dans plufieurs Provinces de France , particulièrement dans celles du Midi, dans la Suifle, Vlcalie, &c. le long des haies, parmi les buiffons & dans les vignes. La plante n’en diffère que parce qu’étant culti- … Vée pour l’ufage , elle eft plus grande , plus vigou- reufe, & mieux nourrie. Æ. (v.v.)1I1 y a des Botaniftes qui prennent la Garance fauvage dent Nous venons de parler , pour le Rubra peregrina de Linné. Aurefte , ce Rubia peregrina n’eft pas bien connu , on ne fair où le trouver, & c’eft toujours la Garance fauvage qu’on voit fous ce nom au Jardin du Roi, & qu'on envoie des Pro- vinces, I1 y a même grande apparence que le fyno- nyme d’Hermane que Linné y rapporte, appar- tent à l'efpèce fuivante. La Garance fleurit vers la fin de Juin & en Juillet ; on Ja cultive en France , en Hollande, & ailleürs , pour la tein- ture , où elle eft fort employée. La racine de Garance eft d'un ufage fort étendu ns l’art de la teinture des laïnes; elle leur _ onneun rouge à la vérité peu éclatant , maïs qui _ Eéfifle à la&ion de l'air & du foleil ; elle fert auffi OT COUT à rendre plus folides d’autres couleurs compo fées ; enfin, la couleur que donne cette racine rend bien fur le coton, & y devient plus ou moins belle & Solide, fuivanc ja qualité de Ja racine que l’on emploie, Cette racine eft quelquefois d’ufage en médes cine : elle eft un peu aftrigente, apéritive & diu- rétique : elle teint en rouge les os des animaux vivans qui en iont nourris. 2. GARANCE luiiante, Rubia lucida. Rubia caulibus perennantibus , foliis quaternis ellipticis acuminatis lucidts. N. r An Rubia quadrifolia afperrima lucida pere= grina. Herm. Lugdb. 529. Tournef. 114. Cette Garance eft vraiiemblablement ia même que celle que Linné nomme Rubia lucida : mais on ne fait pourquoi il lui attribue fix feuilles à chaque verticille , car elle n’en a conftamment que quatre. Aurefte , cette plante eft bien diftin- guée de celle qui pee 19. par fes tiges per- iftantes , dures inférieurement, & dont les angles font prefque mutiques ou fans afpérités remar: quables; 2°. par fes feuilles elliptiques ou au moins ovales , acuminées, dures , luifanites, très-fcabres fur les bords, mais qui le font fort peu {ur leur nervure dorfale. La plante forme des touffes dif- fufes , fort âpres au toucher, & qui s'élèvent à un pied & demi ou environ. Ses feuilles font moins grandes que dans l’efpèce ci-deffus; es fleurs font blanches ou pâles, la plupart quin- quefides, & difpofées en panicules latérales, Cette efpèce eft cultivée depuis long-temps au Jardin du Roi. h. (#, v.) On dit qu'elle croît naturelle ment dans ’Ifle Majorque , où M. Richard en -a fait la découverte ; nousen poflédons des indi- vidus fecs rapportés de la côte de Barbarie par | M. V’Abbé Poiret. Offerv. Le Rubia Cretica frutefcens tenuifolia de Tournefort (Cor. 4.), paroît n'être qu'une variété de Pefpèce que nous venons de décrire, au moins d’après un exemplaire que nous avons vx fous ce nom dans l’Herbier de M. de Juflieu. Ses feuilles ont la même forme , mais elles font un peu plus petites, moins fcabres fur les bords, & fouvent au nombre de cinq à chaque verticille. 3. GaRANC& à feuilles étroites , Rubia angufli= folia. L. Rubia folits perennantibus fupra fcabris. Lin. Mant. 39. Les feuillesétroites de cette efoècela font recon-. noître au premier coup - d'œil, & lui donnent | V’afpeét d’un Gaillet ou d’une Afpérule. Elle forme une touffe toujours verte, diffufe, fort rude au toucher. Ses tiges font perfiftantes, quarrées, dures inférieurement , rameufes, & très-fcabres fur les angles, quoique leurs afpérités foient force petites. Les feuilles font érroïces , linéaires, aiguës , à bords un peu réfléchis , ouvertes , ver. dâtres , & chargées d’afpérités ou de petites poin tes fort roides, non-feulement fur leurs bords, dinearibus “ mais encore für leur côte longitudinale endefus , 4 -. M. Antoine | 606 GAR & même un peu fur toute leur face fupérieure. Ces feuilles font ordinairement quaternées , quel- quefois quinées , mais point au nombre de fix aux verticilles ; fur les petits rameaux elles font tou- jours plus longues que les entre- nœuds. Les fleurs font petites, d’un blanc jaunâtre , quinquefides , & difpofées en panicules latérales fort petites. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi; ellea été trouvée dans les environs de Gibraltar par : ine de Juflieu, & enfuite dans: l’Ifle . Minorque par M. Richard. D. (v.#.) Ses feuilles mont pas plus d’une ligne de largeur, - 4. GARANCE à feuilles en cœur, Rubia cordi- Dia. L. Rubia foliis fubquaternis cordato-oblon- gis petiolatis | fuperne marginibufque fcabris , jubtus trinerviis. N. - *” Rubia (cordifolia } foliis perennantibus quater- nis cordatis. Lin. Mant. 197. Cruciata daurica | fcandens , fiilacis folio afpero , flore luteolo. ‘Amm. Ruth. p. 12 & 13. nos. 19 & 20. Rubia cordifolla. Pall. It. Vol. 3. n°. 68. Tab. L. fre = | * Le feuillage de cette efpèce eft d’un caraëtère tès-particulier pour ce genre, & n’eft pas plus perfiftant que les tiges, lefquelles (au moins ici ) tout-à-fait herbacées Ces tiges font longues d’un pied ou davantage, menues uarrées, mé- diocrement abres — nf peu. sert & cou- ghées fur la terre. Les feuilles font pétiolées, en cœur, oblongues, pointues, vertes, rudes ou {cabres fur les bords & en leur furface fupérieure, trinerves en deffous, & verticillées au nombre de - quatre à chaquenœud dans les individus que nous connoiffons, maisen plus grand nombre ( jufqu’à huit}, fur-tout aux vertiçilles inférieurs, dans ceux que M. Pailas a obfervés. Ces feuilles ont à peu près la forme de celles du Stellaria nemorum. L.; mais ne font pas, comme elles, douces &c molles au toucher. Leurs pétioles font anguleux , fcabres | & ouverts. Les Les font petites, qua- _ drifides & quinquefides, d’un blanc pâle, & _ difpofées en panicule au fommet des rameaux & | des’tiges. Cette plante croît dans la Ruflie, la Chine, & eft cultivée au Jard. du Roi. &, (v. v.)__ | . Le GARDENE , GARDENIA ; genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille des Rubia- cées , qui a des rapports avec le Hille & fe Geni- payer, & qui comprend desarbres & des arbrif- feaux exotiques , à feuilles oppofées ou ternées avec des ftipules intermédiaires , & à fleurs ter- minales, infundibuliformes, auxquelles fuccè- dent des baies à deux ou quatre: loges polyf- HN MO MARICTERS GÉNÉRIQUE. | Lafleur offre 1°. un calice monophylle , àcinq dents ou découpures droites, quelquefois appen: __ diculéesz2®. une corolle monopétale infundibuli- : tube plus long que le ealice, & à limbe agé en cinq à neuf découpures ovales , planes cage moyenne , à écorce brune où grisâtre , &. : | dans fa partie fupérieure. Ses rameanx font gla- Mets à Pr Le OT Sr NT SAR I r GaA CR & oùvertes; 3°. cinq étamines formées par cinq anthères oblongues, fefliles , & artachées à l’en- trée du tube , ou quelquefois enfermées dans le tube même; 4°. un ovaire inférieur , d’où s'élève un ftyle filiforme , à peu près de la longueur du tube , un peu épaifli vers fon fommet, à ftigmate épais & bifide, Le fru't eft une baie ovale eu oblongue , divi- fée intérieurement en deux ou quatre loges, & qui contient des femences comprimées , difpofées longitudinalement fur une double ‘rangée dans chague loge. Obfervations. Linné décore de l'épithète centorta le Garde nia & les divers genres de la famille des Apocyns ; 8e il réunit tous ces genres fous l’un de fes ordres naturels qu’il intitule contortæ , quoiqu'il foit évi- dent que le Gardenia , ainfi que le Genipa qui en font partie, font d’une famille fort différente de celle des Apocyns. L'Hilliu parafitica. L. ne pa- roie différer des Gardenia que parce que fes fleurs ont une divifion de plus , & qu’elles font hexan- driques ; enfin le Portlandia s’en éloigne feule- ment par les filamens de fes étamines, & par fon fruit capfulaire ; mais tout le genre Mufænda y doit être réuni. MrEt}s Css. 1. GARDÈNE à large fleur , Gardenia Florida. L. Gardenia inermis , folis ovatis utrinque acuis ÿ ramis unifloris , lacinüis calyctnis corolla tubumt fubæquantibus. N. Gardenia Florida. L.F. Suppl. p- 163. Thunb. Differt. de Garid. n°, 2. Gardenia. Éllif A&. .Angl. Vol. $1. p. 392. t: 23- Jafminum ramo . wnifloro pleno , petalis coriaceis. Ehret. Pi@. t. 1$- Buc’hoz, Ic. & A&. Nat. Cur. 1761. p. 333: & Jafminum Capenfe. Min. Di&. n°. 7; & Ic. t. 180. Catsjopiri. Rumph. Amb. 7. P- 26, t. 14. f. 2: SR , vulgo Kutsjinas. Kempf. Amoœæn, Exot. 808 tapis le Jafmin du Cap. eft un arbriffeau intéreffant par fa fleur , dont l'odeur eft fort agréable, & qui emporte dail- leurs fur celle des autres efpèces par la Jargeur de fon limbe, & par fa faculté de multiplier fes découpures aux. dé de fes étamines. Cet arbrifleau s'élève à la hauteur de uatre à fix pieds , fur une tige droite, arborée , d'épaiffeur La bres, un peu noueux, feuillés vers leur extrémités & ont des flipules intermédiaires, folitairtts ovates-obtufes, lemi-vaginales, &c membraneufes- Les feuilles font oppolces, uelquefois ternces ovales , pointues aux deux b uts, prefqué feili-. les, entières, vertes , glabres, & ss PA deffous-entre les nervures ; elles font longues de deux pouces & demi, & ont un peu plus dun PS 7 &rameufe Le. GAR Les fleurs font folitaires & prefque féfliles au fommet des rameaux ; elles font blanches , un peu jaunâtres lorfqu’elles commencent à fe pañfer , répandent une odeur fuave, &-ont une corolle un peu coriace, infundibuliforme , à limbe de deux pouces au moins de diamètre. Leur calice eft . partagé au-delà de moitié en cinq ou fix décou- . Pures droites, linéaires , aufli longues ou pref- qu’aufli longues que le tube de la corolle , & qui fe contournent de manière qu’un de leurs bords eft tourné vers le tube , tandis que l’autre regarde en dehors, Les découpures du limbe-de la corolle font ovales-obtufes , planes, ouvertes, aufli ion- gues que le tube qui les foutient , & au nombre de cinq à neuf. Cette belle plante croît naturellement aux Indes orientales , dans V’Ifle d’Amboine, au Ja- pon, & au Cap de Bonne-Efpérance : on l’y cultive Le: l'élégance & la bonne odeur de fa fleur, En urope , on la tient dans la ferre chaude pendant la mauvaife faifon, & même dans lété , fi l’on veut qu’elle fleuriffe. Elle y pañle pour une des plus belles plantes exotiques que l’on cultive. 5. (w.v.) Selon M. Thunberg, fon fruit eft une baic oblongue , glabre , anguleufe & couronnée à le calice perfiftant ‘uniloculaire, & à cinq ou x valves. Cette baie contient une pulpe jaune (couleur de fafran , felon Kempfer ) , qu’on vend - dans les boutiques pour teindre en la même ‘couleur. É radicante. N. 2. GarDÈNEradicant, Gardenia radicans. Th. Gardenia inermis , folivs lanceolatis , ramis uni- floris, laciniis calycinis tubo brevioribus , caule Gardenia ( radicans ) corollis obtufis, calyce angularo , caule radicarte, Thunb. FI. Jap. 109. t,. 20, & Diff, n°. 1. t. 1. f. 1. Kutsjinas altera. Kæmpf, Amœn. Exot. p. 808. Cette efpèce diffère de la précédente en ce qu’elle eft beaucoup plus petite ; que fa tige eft plus grêle, frutefcente , couchée & radicante inférieurement ; & que fes feuilles font plus étroi- %s, lancéolées , & pointues aux deux bouts. Ses fleurs font blanches, & prefque fefliles au fommet les rameaux. Les divifions de leur calice font lan- céolées , droites, tournées comme dans la précé- dente, mais elles font de moitié plus courtes que le tube de la corolle, felon M. Thunbetg ; ce qui N'a pas lieu dans celle qui précède, quoique M. hunberg lui ailigne aufli un caraétère femblable, Cet arbufte croît au Japon. 3. GarDÈN£& verticillé, Gardenia verticillata. … Gardenia inermis , foliis ternis ovaris acumina- © ÊS, ramis unifloris, calyce fpathaceo appendicu- _4at0 unolatere d:hifcente. N. . Berctias. Sonnerat. IQ 48. t.17. Thun- bergia Capenfis. Mont, A&. Stokholm. 1773, P- 238, t. 11. Gardenia ( Thunbergia ) inermis , … Jolis ovatis utrinque acutis , fipalis obtufis ; ca - ee PNR: 0) lyce infundibuliformi appendiculete : laciniis pe- tiolatis cucullatis. L.F, Suppl. 162 Le Caguepires C'eft un arbriffeau bien diftingué des précé’ dens par fon port, fon feuillage, & fur-tout par fa longue fleur & le caractère de fon calice. 11 s'élève à Ja hauteur de quatre pieds oudavantage, fur une tige droite , arborée, fort rameufe fupé: rieurement, & recuuyerte d'une écorce grisâtre, Ses rameaux font nombreux, ramifés, cylindris - ques , courts, roides, divergens, chargés de quelques poils vers leur fommet, & terminés éha- cun par un bourgeon verd & obtus. Les feuilles font verricillées trois enfemble à chaque nœud; elles font inégales , ovales, acuminées, entières, rétrécies fubitement en pétiole, un peu crêpues inférieurement , vertes , glabres, luifantes, & munies aux aifelles des nervures de leur face infé- rieure, de pores fecrétoires couverts de poils, … Les fleurs font terminales, folitaires, feffiles , droites, longues , blanches , fort belles, & répan- dent une odeur agréable ; elles varient de cinq à dix , felon Linné, dans le nombre de leurs par- ties. Leur calice eft infundibuliforme où comme fpathacé, long d'un pouce, & tronqué à fon fommet avec fept ou huit petites découpures oblongues, rapprochées, rétrécies vers leur bafe , fpatulées & comme creufées en capuchon dans leur partie fupéricure ; ce calice en outre eft fendu & ouvert obliquement d'un côté jufqu’à moitié, & fon bord, dans certe partie , n’a aucun.appen- dice. La corolle a un tube cylindrique, le prefque de trois pouces, terminé par un ouvert, large de deux pouces , à neuf ou dix dés coupures ovales , fe recouvrant les unes les autres par les côtés. Les anthères , au nombre de neuf ou, dix, font linéaires, fefliles, attachées d’un côré, à l'orifice de la fleur, & un peu faillantes hors, de fon tube. L’ovaire eft couronné de tubercules nettarifères ; le ftyle eft plus long que le tube, en * maffue à fon fommet , à fligmate tronqué obli- quement ; & marqué de cinq fillons. Le fruit eft une baie oblongue, quadriloculaire , remplie de femences lenticulaires & embriquées. Cet arbrif- feau croît dans les bois à la Guinée & au Cap de B.-Efpér., & eft cultivé au Jardin du Roi. B. (w. v.) M. Sonnerat, qui le premier en a fait la, découverte, nous en a communiqué des rameaux arnis de fleurs. Ris : GARDÈNE à longue fleur, Gardenia muffæn- da. Gard:nia inermis, foliis ovato-lanceolatis, loribus folitariis longiffimis externe villofis. N: Muffænda ( formofa ) inermis , floribus fohra- rits feffilibus. Jacq. Amer, 90. t..48.Lin. Mant, 45. Gardenia ( muffænda ) inermis, folis ovatis acutis , fipulis mucronatis, laciniis 2 at latis compreffis , tubo incurvato hirts. L. F. Suppl. 16% : 554 à Lu Jacquin , cet arbriflean s'élève rare- TS Selon M. ment au-delà de fix pieds; ileft droit, foible , à rameaux flexibles, peu divifes , cylindriques, long 608 GAR .Cvelus felon Linné fils), & feuillés dans toute leur longueur. Les feuilles font oppolées , ovales- pointues ou lancéolées, entières , glabres ou légè- tement velues, & à pétiales très-courts. Les fleurs font folitaires, fefliles , longues de quatre à fix pouces , latérales & terminales, & répandent , fur-tout pendant la nuit, une odeur fuave qui à uelque chofe de celle de l'œillet. Leur calice eft tubuleux, velu , court , fémi-quinquefide , à dé- _ coupures droites & en alêne; leur corolle a un tube - fort long , grêle, velu, verdâtre ; fe terminant en un limbe quinquefide, ouvert en étoile , blanc intérieurement , & à divifions ovales-pointues. Les anthères font au nombre de cinq, fefliles, oblongues, & inférées à Porifice du tube de la corolle, Le ftigmate eft à deux lobes ouverts. Le fruit eft une baie ovale , à dixftries , biloculaire , & qui contient des femences applaties, difpofées par rangées doubles dans chaque loge. On trouve cetarbriffeau dans l'Amérique méridionale. M. Jacquin l’a obfervéaux environs de Carthagène, dans les bois. D. s. GanoÈèns de Madagafcar, Gardenia Mada- cafcarienfis. Gardenia inermis , abris, floribus axillaribus feffilibus folita- iis longè tubulofis externë tomentojis. N. _ Cet arbrifeau paroït fe rapprocher beaucoup du précédent par divers rapports , & fur-tout par 7 afpeét; mais toutes fes feuilles font ovales & plus larges, &e fes fleurs font axillaires, & ont les divifions de leur limbe plus étroites & obtufes. Ses rameaux font ligneux , grisitres, glabres, feuillés , terminés par un petit bourgeon pointu. Ees feuilles font oppofées, périolées , ovales, un peu pointues, entières , glabres & coriaces ; elles font longues d’environ trois pouces, fur une pouce & demi ou deux pouces de largeur. Les ffipules font prefque lancéolées ; les fleurs font ‘axillaires, folitaires , fefliles ou prefque feffiles , tubuleufes, longues de trois pouces ou un peu plus, & couvertesen dehors d’un duvet cotonneux rt court. Leur calice eft très-court , prefque glabre, & td divifé en cinq dents obtu- fes ; la corolle a un long tube droït ou montant, terminé par un limbe à cinq divifions oblongues ” cbtufes, & peu ouvertes ; les anthères font linéai- res & enfermées dans la partie fupérieure du tube de la ar ane a trouvé cette belle efpèce da Ifle de Madagafcar. Bb. (v, f. }y* 6. GARDÈNE gummifère Gardens ES Gardenia inermis’, folits oblongis obtuffs hirtis , f'ipuls Jubulatis , lacinits calycinis ovatis bre= viffémis , tubo erecto. L.F. Suppl. 164, "Gardenia ( guramifera ) inérmis , corollis obtu- fis, calyce hirto, folis oblongis obrufis. Thunb. Diff: de Gard: n°, 4. t.2. sh - Selon Linné fifs, cette plante reffemble à Pef. pèce n°. 1 par la grandeur & 1a figure du limbe de fa corolle, Ses feuilles font oblongues , obtufes, hériflées de poils. Le calice eft très-court , pareil foliis ovatis utrin- | F éntières ; Vertes en deffus avec de petits polis lon GAR lement hériffé , & à cinq dents, Le tube de fa corolle eft plus longque dans le Gardéne à large fleur n°, 1, plusfiliforme , & convert de poils très-fins. On trouve cette efpèce dans l'Ifle de Ceylan. 11 découle des crevafies de fon écorce & de fes feuilles une gomme-réfine fort femblable à la gomme-élémi. 7. GArDèNe campanulé, Gardenia rothman- nia. Gardenia inermis , foliis oblorgis acutis, floribus folitariis axillaribus ; corollis campanu- latis. N. Gardenia ( rothmanria } inermis ; foliis oblon- gis , ffipulis fubulatis , laciniis calycinis fubulaus ceretibus longitudine tubi, tubo glabro ampliata brevi. L. F. Suppl. 165. Rothmannia Capenfis. Thunb. A&. Stockholm. 1776. p. 65. t. 2. C’eft un arbre ou un arbriffeau qui excède la hauteur d’un homme, dont le bois eft fort dur, & qui a fes rameaux noueux & comme articulés . inférieurement. Ses feuilles font oppofées, oblon- gues, pointues, entières , VOnt En fe rétréciffant vers leur bafe. Les fleurs font axillaires , folitai- res , fefliles, plus courtes que les feuilles, blan- ches , & répandent une odeur agréable , fur-cout pendant la nuir. Leur corolle eft campanñulée ; glabre | à cinq découpures ovales-pointues. Les étamines , au nombre de cinq , ne font point fail- lantes hors de la fleur. Cette plante croît natu- rellement au Cap de Bonne-Efpérance, PB. ; 8. GarpÈvx appendiculé, Gardenia frondoa. Gardenia inermis, foliis ovatis acuminatts , "0 ribus paniculato-cymofis, calyce folüfero.N.. Belilla. Rheed. Mal, 2.p. 27. t. 15. Ra]. Hift, 1493. Muffænda arbor Indica. Raj. Hift. 3. Dendr. p.126. Folium principife. Rumph. Amb. 4. p.Il!- t. st. Muffenda Zeylanica , flore rubro, u oblango polyfpermo, folio ex florum chyrfo pro- deunte albo. Burm. Zeyl. 165. t. 76. 1 uffæn ( frondofa) panicula foliis coloratis. Lin. Mant. 338. F1, Zeyl. p. 35. La Cette plante conftitue un arbriffeau fort curie®x par la fingulière faculté qu’ont les calices de fes fleurs, de produire de l'épanouiffement d'une de leurs divifions, une belle feuille colorée + pétiolée, & fort remarquable. Vraifemblable- ment Linné n’avoit pas vu la plante ; car il parle de cette feuille calicinale comme n'étant qu'une fimple braëtée; mais nous poffédons quantité d'in- dividus de cette plante qui prouvent que les belles feuilles colorées que l’on trouve fur plufieurs fleurs de la panicule , font de véritables pont calicinales , comme Rumphe la fort bien obfervé: Ii paroît que cet arbriffeau s'élève en buiffon la hauteur de fix à neuf pieds, fur plufieurs ti rameufes, un peu tortueufes, à rameaux remp de moëlle , comme dans le Sureau. Carpe font cylindriques, & les plus petits font vell pétiolées , ovales , pointues ou acumi fur-tout vets leur fommet. Les feuilles font Hi 2e ee à fées, 1 + de GRR rares, un peu plus 2bondamment velues en deffous _ avec des veines rameufes ou réticulées entre les _ nervures. Ces feuilles font longues de trois pouces ou un peu plus, fur un pouce & demi de largeur. Les fleurs viennent au fommet des rameaux en cîme branchue, paniculée, garnie de quelques _ belles feuilles colorées très- particulières. Ces fleurs ont un calice fupérieur , court , à cinq dé- coupures étroites & en alêne ; ces découpures font velues , longues de trois à cinq lignes, & fouvent l’une d’elles s’accroît & fe change en une _ grande feuille particulière , pétiolée, ovale, _ acuminée , blanche ou jaunâtre, avec des veines longitudinales un peu rameufes. La corolle eft . infundibuliforme , longue d'un pouce à un pouce & demi, à tube grêle , communément rouge, plus ou moins velu extérieurement , & à limbe petit, ouvert en étoile, quinquefide, jaune & ‘velu à fon orifice, Les anthères font linéaires & enfermées dans la partie fupérieure du tube de la corolle, Le fruit eft une baie oblongue ou pyri- forme , couronnée ou ombiliquée , quadrilocu- laire & polyfperme. Cet arbriffeau croît naturel- lement aux Indes orientales , & nous a été coin- muniqué par M. Sonnerat, F. ( v. f. ) Ses flipules font'en alêne ; les belles feuilles colorées quepro- duifent fes calices fontun peu velues, principale- . ment dans leur jeuneffe, & ont, à ce qu'on pré- tend , une odeur aromatique fort agréable. — Obferv. Nous ne voyons pas de raifon fuffifante pour former avec cette plante .& celle qui fuit un genre à part diftingué de celui dont noustrai- tons ; tandis qu’on en fepare le Muffenda formofa (Gardéne n°. 4.) qui leur eft cependant très-con- génère par fes caraëtéres effentiels. 9. GARDÈNE à quatre épines, Gardenia tetra- cantha. Gardenia fpinis quaternis fubulatis , foliis Ovatis utrinque acutis fubnudis, floribus agorgeatis Seffilibus & terminalbus. N. Muffænda ( fpinofa } fpinofa , floribus feffilibus aggregatis.… Jacqr Amer. 70. t. 49. & Pi&. 39. 71. Lin, Mant. 45. Arbriffleau d'environ dix pieds, d'une forme Lt" élégante, & dont le tronc , divifé dès fa afe en un petit nombre de branches principales acquiert rarement plüs de trois pouces de diamè- tre. Ses rameaux font cylindriques , glabres , _ ligneux, flexibles , & les plus longs fe foutien- _ ent en sappuyant fur les arbres voifns. Les _ derniers rameaux font garnis près de leur fommet _ de quatre épines aiguës, demi-ouvertes , & difpo- es en croix ;.on en trouve auffi fouvent de fem- Bibles aux articulations, fur de plus vieux ra- Meaux. Les feuilles font oppofées , un peu pétio- lées , ovales , pointues aux deux bouts, entières , “vertes, & prefque glabres. Les fleurs font fefliles _ & ramañées ou fafticulées environ quatre enfem- : ble au (ommer des rameaux : éfles font blanches , longues d'un demi-pouce à nn pouce & demi, Botanique, Tome Il. inouiflent fucceflivemenr, & répandent une # | : 609 odeur très-agréable, Leur tube eft grêle , beau- coup plus long que le calice, & terminé par un limbe oùvert, à cinq divifions ovales-pointues, Les anthères font linéaires, pointues, fefliles, & attachées à Ja partie fupérieure du tube de la co- rolle. Cette plante croît à la Martinique , & aux environs de Carthagène, dans les bois, Nous en avons vu des rameaux fimplement munis de feuilles dans PHerbier de M. de Jufieu, B.( LR M LÀ. Oëferv. Le Gardenia fpinofa. L. F. Suppl. eft mentionné dans ce Diétionnaire à l’article CanTi1 couronné : ce n'eft certainement point un Garde= nia, Quant au Gardenia micranthus de M. Thun- berg , nous foupçonnons que c’eft la variété 8 de notre Canti à petites fleurs. Enfin le Gardenia fcandens de M, Thunberg paroît encore n’étre pas de ce genre ; en effet, nous avons une plante aflez femblable, dont on trouvera la defcription parmi les efpèces de Randia (voyez GRATGAL) où nous croyons qu’elle doit être rapportée , & a eft peut-être la même que celle de M. Thun- erg. ui PAS GARIDELLE nigelline , F1. Fr. G4RIDETLA nigellafirum. L. Garidella. Hort. Cliff. 170. Mill. Di&. > Nigella Cretica, folio fæniculi. Bauh. Pin. 146. Morif, Hift. 3. p. 516. Sec. 12. t. 18. f. 6. Melanthium peregrinum. Pon. Baïd. Ital. p. 46. Nigellaffrum raris & fæniculaceis foliis. Magn. Hort. p. 143. cum Ie: Garidella foliis tennifjième divifis. Tournef, 655. Garid, Prov. 203. t. 39. C'eft une plante de la fami'le des Renoncules | & qui eft très-voifine des Nigelles par fes rap- ports; mais que l'on en diflingue en ce que fa fleur n’a qu'environ dix étamines, & feulement trois ovaires. ni HE Sa racine, qui eft oblongue & fibreufe, pouf une tige haute d'un à deux pieds, droite , her- bacée , grêle, anguleufe, divifée en quelques rameauxeffilés, & prefque nue dans fa partie fupé. rieure. Ses feuilles radicales font pétiolées, oblon. gues , bipinnées, à découpures menues comme. celles du Fenouille ou-de certaines efpèces de Sefeli. Celles de Ia tige font plus courtes, peu nombreufes, écartées, compofées de trois ow cinq découpures linéaires. Les fleurs font tites, terminales , folitaîres, blanchâtres ou légèrement - teintes de pourpre. ed Chaque fleur offre 1°. un calice de cingfolioles ovales-pointues , & égales ; 29, cinq pétales plus grands que le calice, jabiés, à lèvre intérieure fort courte, & à lèvre extérieure alongée, par- tagée en deux découpures linéaires ; 3°. environ dix étamines beaucoup plus courtes qué les péta- les; 40, deux ou trois ovaires fupérieurs , droits, acuminés , réunis par leur côté intérieur , fe ter: minant en ftyles très-courts, à fMigmates fimples, -Le fruit confifté en deux ou trois caplules oblon- gues, pointues, comprimées fur les côtés, ; SR os Ha - = 610 GAR bivalves, & qui contiennent pluficurs femences noirâtres, Cette plante croît naturellement dans la Pro- vence, l’Italie , l’Ifle de Candie , & eft cultivée au Jardin du Roi. ©.(v. v. ) Ses femences font un peu âcres, & ont quelque chofe d'aromatique. GARO de Malaca; AQUILARIA Malac- cenfis. N. Le Bois d’aigle. Sonnerat, Le Garo eft un arbre que nous avons décrit fous le même nom dans ce Diétionnaire ( vol. 1. p- 49.) à la fuite de l’article Acazrocuz , & que nous rappelons icipour deux raifons. La premiere que , ne nous paroiffant avoir aucuns rap- ports avec l'Agalloche d’Amboine ( Ercæcaria Agallochum. L.) cet arbre rare & intéreflant doit être mentionné fous un article à part; la feconde eft qu’il nous paroît convenable d’indiquer que fes caraéteres le rapprochent beaucoup , à ce qu’il nous paroît , des Samyda de Linné , de notre genre Anavinga, de Vroucana d’Aublet , & même du Meliffaurum de MM, Forfter, … GAROUS ov THYMELÉES, ( les) famille de plante à fleurs incomplètes, qui a des ee avec celle de Lauriers & celle des Chalefs, & re AR compte plufieurs genres voifins par leurs rapports de celui des Lauréoles ou Thymelées _ proprement dites , qui en fait également partie. Les plantes qui compofent cette famille font le plus fouventligneufes, & conftituent en géné- ral des fous-arbriffleaux & des arbriffeaux en touffe ou en buiffon , munis de feuilles fimples , prefque toujours entières, & communément alternes, Leurs fleurs font ordinairement hermaphrodites ; elles ont un calice monophylle, tubuleux , fou- vent coloré, & qui reffemble alors tellement à une coroîle , que dans plufeurs genres de cette famille on lui en a donné le nom. Les étamines font attachées au calice, & leur nombre égale celui de fes divifions, ou en eft feulement dou- ble. L’ovaire eff fupérieur , chargé d’unfeulftyle, à ftigmate communément fimple. Les fruits font toujours monofpermes. Voici les principaux genres qu’on peut rapporter à cette famille,s La Tauréole, Daphne. La Paflerine, Pafferina. La Struthiole, Srruthiola. Ta Gnidienne, Gnidia. La Lachnée, Lachnæa. Le Duis, Duis. Le Dirca, Dirca. _ La Stellere, Srellera: Le Thefion, Thefium. : … Plufieurs des plantes de cette famille font âcres, quelquefois même corrofives ou cauftiques; c’eft pourquoi l’on emploie l’écorce de certaines de _.Ces plantes en qualité de veflicatoire. Woyez Lau- GAS GASTON à écorce fpongieufe | G4ASTONIA cutifpongia. Commerf. Gafionta etiam Mappia. Commerf. Herb, MA. & lc. C’eft un arbrequi paroît très-voifin des Aralies par fes rapports, mais qui s’en diftingue par fes fleurs à dix ou douze étamines avec autant de ftyles, & par fes fruits à douze loges, Cet arbre eft élevé, & a une écorce fpongieufe ou fubé- reufe , & noirâtre, Ses rameaux font épais, caf- fans, & marqués de larges cicatrices que les feuilles ont laiffées en tombant. Les feuilles font difpofées aux extrémités des rameaux , & y fonc ramaffées ou rapprochées & éparfes ; elles fonc aîlées avec une impaire qui manque quelquefois ;. & font compofées de trois ou quatre paires de folioles ovales, fefliles, épaifles , fermes, très- entières , obtufes, glabres de chaque côté , atta chées fur un pétiole commun un peu long , cy- lindrique, & épaifli à fa bafe. Ces folioles fonc d’un noir rougeitre en deflus, & d’une couleur pâle en deffous, & ont environ deux pouces de largeur. Les fleurs font d’une couleur légèrement ferru= gineufe : elles naïflent au deflous des touffes de feuilles, en plufieurs grappes latérales, rameufes, & dont les dernières ramifications foutiennent des ombelles à rayons divergens, uniflores, longs d’un pouce. On ne trouve , foit fous les ombelles, _foit fous les ramifications du pédoncule com- mun, aucune collerette ni braétée quelconque. Chaque fleur offre 19. un calice monophylie, fupérieur , court , à bord entier ou comme trons qué; 2°, cinq ou fix pétales lancéolés, attachés au bord intérieur du calice , ouverts ou fléchis e# dehors , à fommet concave & neétarifére ; 3°- dix ou douze étamines , deux en face de chaque pé- _tale ; difpofés en couronne autour du piffil , dont les filamens courts & en alêne , foutiennent des anthères un peu épaiffes , fillonnées & jaunä” tres; 4°. un ovaire inférieur, furmonté de dix ftyles (& vraifemblablement quelquefois de dou- ze) très-petits , & réunis enfemble, Le fruit (que Commerfon n’a point vu dans fa maturité) eft une capfule ou peut-être une baie couronnée par le rebord que forme le calice ; divifée intérieurement en douze loges. % On trouve cet”arbre’ aux Ifles de France & de Bourbon , dans les bois ; il fleurit en Janvier. D- (v. f.) Commerfon en a fait un nouveau genre qu'il a confacré à la mémoire de Gafton , Due d'Orléans, qui non-feulement avoit établi 4 Jardin de Botanique à Blois, dont il donna E diredion à Morifon , mais qui a protégé ce favant ‘Botanite, & favorifé fes grandes entreprilés. |. Obferv. Nous croyons que le Ne ee (Hort. Mal. Vol, 2. p.47. t. 26. & Ra]: Fi 1635. ) eft une feconde efpèce de ce genres paroît que fes fleurs ont dix étamines ; &! 2 LE | neuf ou peut-être dix femences; ce QUE Je caraëère diftin@if de ce genre. D'ailleurs GAT Nalugu ne peut être rapporté à lAralia Chinen = fis , dont le tronc & les Slrioles font épineux. Ainfi “on pourroit caraétérifer de la manière fuivante les deux efpèces dont il eft queftion. 1. Gaflonia ( cutifpongia ) foliis pinnatis : folio- dis “ai: Hate N. 2. Ga ferratis. N. GATILIERS, (les) famille de plante ainfi nommée, parce qu’elle comprend plufieurs genres qui ont tous des rapports affez fenfibles avéc celui des Gatiliers proprement dits , qu’elle com- prend pareillement. Les plantes de cette famille femblent tenir le milieu ou former le paffage entre celles de la famille des Perfonnées, & celles qui forment la famille des Labiées. Elles conftituent des arbres , desarbriffeaux , & quelques herbes dont les feuil- les font prefque toujours oppofées , ordinaire- ment fimples , & ne font point accompagnées de ftipules. Les fleurs de ces plantes font monopétalées , &e hermaphrodites pour la plupart ; elles ont un ca- lice monophylle, à quatre ou cinq dents ou dé- coupures plus ou moins égales ; une corolle mo- nopétale quelquefois régulière, plus fouvent irrégulière , & même prefque labiée dans certains res ; ordinairement quatre étamines attachées à la corolle; un ovaire fupérieur chargé d’un tyle fimple , à ftigmate entiér ou quelquefois bifide. Leur fruit confifte en une capfule & plus fouvent une baïe ou un drupa à une ou lufieurs loges communément monofpermes. Voici les principaux genres qui compofens cette famille, Le Bulèje, Budleya. L'Agnanthe, Cornutig. Le Thek, Teétona. L'Avicenne, Avicennia. Le Durante, Duranta. Le Péragu, Clerodendrum. Le Cotelet, Citharerilum. . Le Volcamer, Wolkameria. _ Le Gmelin, Gmelina. Le Gatilier, Witex. L’Andarèfe, Premna. Le Callicarpe, Callicarpa.. Le Spilman, Spilmannia. Lantana, : © … … Le Camara, © Obferv. Plufieurs Botaniftes rapportent à cette famille le genre des Verveines, & même croient pouvoir lui en donner le nom. Quant à nous , il nous paroît plus convenable de placer ce genre des Verveines dans la famille même des Labiées , à caufe de fon fruit véritablement dépourvu de péricarpe. T1 eft bon néanmoïns de remarquer que l’afinité confidérable des Camaras avec les Ver- veines prouve clairement que la famille des Gati- Lers fe rapproche des Labiées, par cette extrémité, _ fonia ( Nalugu) foliis pinnatis: foliolis | | GAT Gix de a férie de fes genres, & qu’enfuite l'autre extré- mité de cette férie offre dans les Bulèjes des végé- taux fort analogues aux Camaras par les caraétères de leurs fleurs , mais dont le fruit étañt unecapfule à deux loges polyfpermes , les rejette néceflaire- ment fur la limite de la famille, pour en faire le paflage aux Perfonnées, GATILIER , ViTEx ; genre de plante à fleurs monopétalées , de la familie du même nom, & : comprend des arbriffeaux &des arbres dont les euilles font oppofées, la plupart digitées à trois folioles ou davantage, & dont les Hours irrégu- lières & prefque labiées, viennent en panicule ou en grappe terminale. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°, un calice monophylle , campanulé, court, & à cinq dents fort courtes. & inégales ; 2°. une corolle monopétale ir lière, à tube une fois plus long que le calice, & à limbe ouvert, un peu labié , partagé encinq & quelquefois fix découpures inégales ; 3°. qua- tre étamines didynamiques, dont les filamens atta- chés à la corolle , & un peu faillans hors de fon tube , portent des anthères ovales, pointues d’un côté, inclinées , & didymes; 4°. un ovaire fupé- rieur , arrondi , chargé d’un ftyle de la longueur des étamines, à deux ftigmates pointus & di- vergens, es Le fruit eft une baie globuleufe , dure , un peu sèche , enveloppée à fa bafe par le calice de la fleur, & divifée intérieurement en quatre loges monofpermes, ; PSYE CES 1. GarTiLtEerR commun, Wéter agnus - caffus. Vitex foliis digitatis quinatis feptenatifque , folio- lis fubintegerrimis , fleribus verticillato - Jpica- tis. N, à ? 2 Vitex foliis anguflioribus cannabis modo difpo- fitis. Bauh. Pin. 475. Tournef. 603. Duham. Atb. 2. p. 353 t. 105. (non eft n°.1.) Aonus folio non ferraro. J. B. x, p.205. Raj. Hift. 1696. Vitex. Dod. Pempt. 774. Eleagnon Theophrafli viter. Lob. Ic. 2. p. 138. Aonus caflus, Blackw. t. 139. Viter. Mill. Di&. n°, 1. Scop. Carn. 2. n°. 783. Vulgairement l’Agneau chaffe, lArbre au Poivre. III DEEE 8. Eadem elatior , foliolis latioribus aliis inte- errimis, alüs rariter ferratis. Vitex latioréfolio. sui Pin. 475. Agnus folto ferrato. JB. I. - 205. M "Nas C'eft un atbriffeau remarquable par la forme de fon feuiilage , qui approché de celui du Lupin ou de celui du Chanvre, Il s'élève à la häuteur d’environ douze pieds, foit en buiffon, foit fur un tronc nud inférieurement , & garni vers fon fommet ‘de beaucoup de rameaux effilés, trèse flexibles, feuillés , tétragônes & blanchätres dans ras Hhhhi 3 612 GAT leur partie fupérieure. Ses feuilles font oppofées, pétiolées, digitées, douces au toucher » & com- pofées de cinq & même fept folioles étroites-lan- céolées, pointues, très-entières, molles, inéga- les, d’un verd foncé en deffus, avec de très- petits points blancs qui leur donnent une teinte grisätre , blanchâtres & légérement cotonneufes en deflous, Les feuilles qui ont fept folioles, en ont cinq principales fort alongées & pétiolées; les deux autres font très-pctites , fefliles, & placées près du périole commun. Les fleurs font comme verticillées fur de longs épis nuds , interrompus, & qui terminent les rameaux. Elles font violettes où purpurines, quelquefois blanches , & ont leur calice cotonneux & blanchâtre; le limbe de la corolle ouvert, irrégulier, & à fix divifions ; enfin les étamines droites, un peu faillantes hors de la fleur. Les pédoncules propres font extrème- ment courts , de forte que les fleurs forment, le long de l'épi commun, des paquets oppolés, prefque fefliles, & -qui les font paroître verti- _Giliées, quoiqu’elles ne le foient pas réellement, _ Cet arbrifleau croît dans les lieux humides & le g des rivières, dans la Sicile , aux environs aples , & dansles Provinces méridianales de e; on le cultive au Jardin du Rof. B. -eft très-odorant dans toutes fesparties , Août, & a un afpe& aflez Juillet. & - en orner les bofquets d'été & ceux d’aitomne, Ses fruits font globuleux , à peine groscomme des grains de poivre, & ont un goût un peu âcre & aromatique ; on leur donne dans le pays le nom de petit Poivre ou de Poivre fauvage, Ils font regardés comme anti-hyftériques , incififs & diu- rétiques, Les feuilles & les fleurs font réfolutives. La variété 8 conftitue un arbriffeau plus vigou- reux , plus élevé, & à feuillage plus verd; fes feuilles n’ont que cinq folioles, lefquelles font moins étroites , plus lifles en deffus , & quelques- _ unes d’entrelles font un peu dentées vers leur _ fommet. Leurs dents font rares & groflières, 2. GATILIER découpé, Free incifa. Vitex foliis _ digitatis quénatis, foliolis incifo - pinnatifidis Gers TE ab LE sersoste Vitex foliis ternatis quinatifque pinnato-incifis ; - fricis verticillatis terminalibus ; floribus cœruleis. Mill, Di&. Ic. t, 275..f; 1. Witex negundo. Hort. Reg. ee 8. Eadem floribus.albis, Mill. Ibid, t.275. f.2. Tlnous paroît fort difficile de décider quelle eft la plante que Linné 2 voulu défigner par fon Vitex negundo ; car il y cite les deux figures de Miller gue.gpue indiquons ici, parce qu’elles rendent par- faitement notre plante, & il y joint des fynonymes de Rhéede & de Rumphe qui n’appartiennent certainement pas à la plante dont nous traitons. D'ailleurs , Linné indique dans l’Inde le lieu natal de fon Wirex negundo , & nous parlons d’un ar- _ Buiffeau cultivé en-pleine terre au Jardin du Roi ; É er e, fur-tout lorfau’il eft en fleur; on peut | EAT ce qui ne permet pas de le croire originaire de Pinde , du Malabar , & des Moluques; auli n’en trouve-t-on aucune figure , foit dans Rhéede, foit dans Rumphe. : Cet arbriffeau s'élève un peu moins que celui : qui précède , & a un feuillage beaucoup plus élégant & plus gai. Ses rameaux font nombreux, efhlés , verdâtres , & point veloutés comme ceux du précédent. Ses feuilles font oppofées , pétio- lées, digitées, quelques-unes à trois, & la plu- part à cinq folioles. Ces folioles font lancéolées ,: -profondément incifées ou pinnatifides, molles, glabres & d’un verd tendre en deffus, blanchâtres & légèrement cotonneufes en deffous, Ces folioles font pôrtées fur un pétiole commun canaliculé, & ont leurs découpures pointues, ce quiles dil= tingue fortement de celles de la variété 8 du Ga: tiller à trois feuilles. ‘Les fleurs font bleuâtres, quelquefois blanches comme dans la variétés, plus petites que celles de lefpèce ci-deflus,, & difpofées de même comme par verticilles, furdes , épis interrompus & terminaux. Les paquets qui forment les étages de ces épis, font un peupé- : donculés, & moins ferrés que dans le Gatilier commun. Ce joli arbrifleau eft cultivé au Jardin | du Roi & dans les jardins des Amateurs de cul ture; il-paroît conflamment diftinét du précé- dent, & fleurit un peu plus tôt.On le dit originaire dela Chine ; il craint les fortes gelées , & a be- foin d'être couvert de litière dans la mauvaife faifon. D. Cv.v. }- É LS ET 3. GaTizter pañiculé, Vitex paniculata. ViteÆ foliis digitatis quinatis, foliolis lanceolatis-intes, gerrimis ; tribus petiolatis majoribus, duobus mn0* ribus & fefflibus, floribus racemofo-paniculatis.N.. Lagondium litoreum. Rumpb.. Amb. 4, p. 50. Tab. 19. Witex orientalis , anguffis foliis Jemper tripartito-divifis. Pluk. Alm. 390. t. 321. F2. Nous poffédons de te Gatilier des échantillons en fleur & d’autres en fruit , rapportés par M. Son- nerat de l’Ifle de Java & des Moluques , & nous les trouvons très-différens du Witex trifolia par la forme des folioles, & par celle des grappes de fleurs, Si la plante citée de Pluknet n’a que trois folioles | c’eft fans doute parce qu’on ne lui 4 rap= porté de cette plante qu’une fommité de rameaux; car la forme très-élancée des folioles de fa plante neft point celle des folioles du Garilier fuivant- Peut-être devroit-on rapprocher la plante dont IE parlons ici , de l’efpèce n°. 1; maisoutre quelle eft exotique, fes feuilles n'ont pas plus de em folioles, &fes fleurs, au moins une fois plus petites, forment au fommet des rameaux des grappes branchues & paniculées, & non des épis compofés de verticilles apparens. Au refte, paroît que c’eft un arbriffeau de cinq ou fix pieds » fort rameux, odorant &:.aromatique dans toutes fes parties. On le trouve dans PIfle de Java & dans 4 les Moluques. h..(#.f.) Onile nomme Afa GAT 4. GATILIER à trois feuilles, Witex trifolia. Vitex foliis fimplicibus ternatifque , foliolis ovatis acuminatis fubintegerrimis fubtus éncanis, ramis panicule dichotomis. N. 4 _æ. Foliolis omnibus integerrimis. Caranofi. Rheed, Mal. 2. t. 11. Frutex Indicus baccifer, fru@u calyculato Monopyreno , negundo dida. Raj. Hit. 1575. Negundo arbor mas & fœmina. J. B. 2. p. 189. Negundo mas. Pluk. t. 206. f. $. Vitex trifolia, floribus per ramos fparffs. Burm. Zeyl. 299. t. 109 ? Lagundium-vulgare. Rumph. Amb. 4. F 48.t. 18. Bona. Vitex n°.2. & 3. Ray. Suppl, LUZ. p. 72. 8. Foliolis obtust crenatis: Bem-nofi. Rheed. Mal, 2.p.15.t. 12. Raj. Hifts 1575. Wütex tri- folia odorata fylvefiris Indiéa. Burm. Zeyl. 229. I1 neft pas poflible de confondre cette efpèce avec aucune autre de ce genre, tant elle eft bien caractérifée par fon feuillage & par fes panicules. Cependant Linné en partage la fynonymie entre fon Witex trifolia, auquel il attribue cinq folio- les, ce que cette plante n’a jamais ; & fon Wrtex negundo , qui n’eft pas mieux établi, puifque, * devant avoir cinq folioles dentées en fcie, il y rapporte cependant le Lagondim vulgare de Rum phe, qui neft nullement dans ce cas. : Le Gatilier dont il eft queftion eft un petit atbrifleau fort rameux, en buifflon , & qui ne s'élève pas beaucoup au-delà de quatre ou cinq pieds. Ses rameaux font grêles , crès-plians , feuil- lés , finement veloutés ou cotonneux vers leur fommet, Ses feuilles font oppofées , pétiolées ; & plus petites que dans les autres efpèces connues de ce genre. Les unes font fimples, ovoiïdes avec une pointe courte , entière, & quelquefois mu- ñies d’un petit lobe à leur bafe; les autres font compofées de trois folioles , dont celle du milieu eft la plus grande , ovale-pointue, un peu pétio- lée, & les deux latérales toujours fefliles. Les individus vivans au Jardin du Roi ont prefque toutes leurs feuilles fimples , & n'en produifent vers le bout des rameaux , que quelques-unes qui ont trois foliolés ; au contraire, les individus fecs que nous avons reçus de l’Inde ont la plupart de leurs feuilles à trois folioles , & n’en ont que quelques-unes tout-à-fait fimples. Les fleurs font petites , purpurines ou violettes, à sas à Ÿ F1 ER doncules coronneux & blanchâtres, & font pofées en grappes paniculées & rerminales. Les ramifications latérales des pañicules font plufieurs fois fourchues d’une manière remarquable. Les fruits font fphériques, noirâtres, gros comme des grains de poivre , & d’une faveur âcre , brû- Jante &aromatique. Cet arbrifleau croît dansles Indes orientales , & eft cultivé depuislong-temps au Jardin du Roi. Il fleurit dans le mois de Sep- tembre, & hiver on Îe rentre dans la ferre- chaude, F.(w. v.) La variété à, dont fous avons reçu des-rameaux (avec ceux du précédent ) de M. Sonnerat, a fouvent fes folioles munies de quelques crénelures arrondies où obtufes ; mais ces crênelures n’ont rien de commun avec les dé- coupures profondes & pointues de notre Garilier n°.2, que l'on prend communément pourle Vitex negundo. L. RES. s- GATILIER à larges feuilles, Viter latifolia. Vitex foliis ternatis , foliolis ovalibus inteperri= mis fubtus nervofis utrinque viridibus , paniculæ brachiata & tomentofa. N. Katou-mail-élou. Rheed. Mal, 5. p. 3. t. 2 Raj. Hift, 1558. Wicer maxima Indica, frudu carnofo , floribus majoribus & denfioribus. Breyn. Pr. 2. 105. : Ce Gablier forme un grand arbre , & eft remar- quable par fes feuilles larges prefque comme celles du, Rhüs toxicodendron. Ses rameaux font tétragônes , lanugineux ou veloutés vers leur fom= met. Ses feuillés font oppolées , pétiolées, à trois folioles ovales, entières, vertes des deu côtés, prefque glabres dans leur entier dévelop pement , & munies en deffous de nervures laté- rales , obliques, affez faillances , entre lefquelles fe remarquent des veinés tranfverfes, nombreufes & peu rameules. La foliole terminale a environ trois pouces de largeur , fur une longueur de plus de quatre pouces ; les latérales font plus petites , & fouvent inégales. La panicule eft terminale ; branchue , courte, coronneufe , & garnie de pe- tites braétées lancéolées ou ligulaires. Ces brac- tées , les pédoncules, les calices, & même les corolles font couverts d’un duvet cotonneux, court & ferré. Les corolles ont leur limbeirré- gulier, prefque labié, quinquefide , à lèvre infé- rieure plus grande & un peu pendante, Les quatre étaminés font faillantes , ont leurs filamens cour- bés vers leur fommet , & portent de petites an thères ovales. Les baies font globuleufes ,enve- loppées par le calice dans leur moitié inférieure ;. & contiennent un noyau à quatre loges. Cet arbre croît dans Inde & fur la côte de Malabar , aux lieux montagneux ; & nous a été communiqué par M. Sonnerät. P-( v..f. } I eff toujours verd, & vir fort long-temps. 6. GATILIER à feuilles fimples , Vitex ovata. : : es à Th. Vütex foliis fmplicibus ovaiis. Thunb. FL Jap. 257. Vitex rorundifolia. L. F. Suppl. 294. : Sa tige eft rampante ; elle eft garnie de rameaux 7 Fe droits, hauts d'ua pied, cotonneux & blanchätr: Les feuitles font oppofées en croix, pi fimples , ovales , obtufes, très-entières en deffus , molles, blanches & cotonne deffous apparemment )}, ouvertes, plus grande que les entre-nœuds, & longues de deux pouces. Les pétioles n’ont qu’une ligne de Jongueur. Les fleurs viennent iux fommirés des rameaux: elles font d’abord axillairés , enfüite terminales, &. mére en parñieule prefque trichotome. Les péd neules font coronneux ; les pédoncules propres A+ ons à peine une dentiligne de longueur fous chaque 6i4 GA U frichotomie de la panicuie. On trouve des brac- tées filiformes, cotonneufes, & de la longueur des pédoncules. Les calices font à cinq dents, cotonneux & blanchäâtres, ainfi que l'extérieur des corolles. Cette plante croît naturellement au Japon; il ya apparence qu'elle eft ligneufe, mais . Thunberg n’en dit rien. Re X Vitex Gieuaxylon à foliis digitatis quinatis , foliolis petiolatis oblongis integerrimis, paniculis ‘dichotomis, bacca monofperma. L. F. Suppl. 293. * Vitex (altiffima ) foliis ternatis integerrimis , nicula verticillata : fpicis verticillatis, bacca srifperma. L.F. Suppl 294. À Obferv. Le Vitex ptnnata de Linné , figuré dans le Flora Indica de M. Burmane (p. 138. t. 43. £.2,),& dans l'Herbarium Amborrenfe de Rum- phe( Vol. 5. p.28. t. 18. f. 1.) , fous le nom de Camunium finenfe, eft non-feulement d’un genre fort différent de celui des Gatiliers , mais même _ m'eft point du tout de fa famille. I] y a apparence que-cette plante ligneufe (c’eftunarbriffeau) n’eft point le Piffacio-Vitex du Flora Zeylanica de Linné (p-195.) , parce que fes feuilles, qui font pinnées à cinq folioles, font certainement alter- nes, & non oppolées ; & que fes fleurs , qui font rt petites , viennent aux fommités fur des pani- éritablement axillaires & non terminales ; les ont un petit calice à cinq divi- Ra corolle monopétale labiée ou ringente , gomme Linné le dit. Cette plante nous a été communiquée par M. de Juflieu; nous per w’elle eft d’un genre très-voifin de celui des Ba]- hs (Amyris), ou de celui des Sumacs (Räus), fi elle n’eft pas réellement une efpèce de ce der- nier, Voyez Sumac, GAURA bifannuel, GAURA biennis, Lin. A&. Holm, 1756. p. 222. t. 8. Gifeck, Ic. Fafc. 1. n°, 8. Mill. Dia. .Lyfimachia chamænerio fimilis Floridane , foliis nigris punélis nosatis , capfulis carinatis in ramu- n cymis. Pluk, Amalth. 139. t. 428. f. 2. | _C’eft une plante de la famille des Onagres , & qui ne diffère du g même des Onagres, que par la difpofition unilatérale des pétales de fes fleurs , & par fes fruits monofpermes, Elle sélève à la hauteur de quatre ou cinq pieds , fur plufeurs tiges droites, herbaçées , ve- lues, rougeitres inférieurement , un peu rameu- _ fs, feuillées dans toute leur longueur, & légè- rement anguleufes par la décurtence de la côte _ Pofférieure des feuilles. Les feuilles font alternes où éparles , nombreufes, feililes , lancéolées - l: botdées de dents rares peu remarquables ; elles font Vertes des deux côtés, un peu luifantes ; __ prefqueglabres , douces au toucher , & trayer- - fées par une côte blanche , qui eft faillante en _ deffous, Les fleurs font d’un rouge tendre ou légè- t purpurines, viennent en petits bouquets GAY ferrés & corymbiformes, aux extrémités desra- meaux. : > Chaque fleur a 1°. un calice fupérieur, mono= phylle, caduque, à tube cylindrique contenant quatre glandes , & à limbe partagé en quatre dé- coupures oblongues & réfléchies ; 20, quatre pé tales oblongs, onguiculés , égaux, montans & rangés d’un feul ché » inférés au tube du calice; 3°. huit étamines, dont les filamens droits, un peu moins longs que les pétales, & accompagnés chacun d’une Hu una leur bafe, seen A anthères oblongues & vacillantes ; 4°. un ovaire inférieur, oblong , furmonté d’un ftyle filiforme , à quatre ftigmates oblongs & ouverts. Le fruit eft une capfule turbinée-ovale , qua- drangulaire , naturellement à quatre loges, mais dont trois avortent & fong ftériles. Cette capfule contient dans fa loge fertile une femence oblon- gue, nue, & angulaire. Cette plante croît dans la Virginie , la Penfyl- vanie , & eft cultivée depuis long-temps au Jardin du Roi. 1. (v. v.) Elle fleurit à la fin d’Août & en Septembre , & a alors un afpe& fi agréable, qu'on pourroit la faire fervir d'ornement dans les grands parterres , où elle fe reflemeroit d'elle-même, & y formeroit de très-belles touffes. Æ ? GAYAC, Gu4aracuM; genre de plante à fleurs polypétalées , de la famille des Fabagelles, qui. a quelques rapports avec les Quaflis, & quicom- prend des arbres exotiques à feuilles oppofées, aîlées fans impaire , & à fleurs fafciculées aux extrémités des rameaux, auxquelles fuccèdent des capfules courtes & anguleufes. CARACTERE GÉNÉRIQUE Chaque fleur offre 1°. un calice de cinq folioles ovales , çoncaves , inégales , & caduques; 2°. cinq pétales ovales - oblongs, onguiculés, inférés au réceptacle , plus grands que le calice , & ouverts en rofe; 3°. dix étamines, dont les arm un lus courts que les pétales, portent des ee Fa & at ep ovaire fupé- rieur, cunéiforme , anguleux, un peu pédiculé ; chargé d'un ftyÿle fimple , à ftigmate pointu. Le fruit eft une capfule courte, anguleufe (à deux ou quatre angles pour ordinaire) ; à an” gles comprimés fur , #8 côtés, mucronée à 1 {ommet, ayant deux à quatre loges ; & dans cha que loge, une femence dure ou ofeufe. | Es rs:cs:s. | 1. Gaxac officinal, Guajacum offcinale. L. Guajacum foliis bijugis trijugifve, foliolis de vatis obtufis , capfulis fubcordatis biangularibus.P* Guajacum magna matrice. Bauh. Pin. 44°: Fruâus guajaci putatus & folia. J,B.1, p- 499 Guajacum. Baj. Hift. 1685. Guajacum flore cœr“ leo, frudu fabrotundo. Plum. Gen, p. 39: Guay 7 cumt Jamaïcenfe, foliis veluti. muriæ cor fpiffus virentibus ; flore fubcæruleo. Pluk. Alm- 180, €. 35. £. 4. Guajacym verum majus. Mar | GAY _ Phyt. t. 16. Mala. Pruno vel evonymo affinis arbor , folio alato buxeo fubrotundo. Sloan, Jam. Hift. 2. p. 133. t. 220. f. 3.4, $. 6, Arbor ligni _ fandi vel Guajaium. Seb, Thef, x. p. 86. t. 53. f. 2, Black, t. 350. f. 3.4. Guajacum Jamaïcenfe,lentifei fubrotundis foliis læté virentibus , flore albo. Pluk.'t. 35. £. 3. Gua- jacum. Blackw. t. 350. f, 1.2. C’eft un affez grand arbre dont le bois ef très- dur , compaëét , pefant, réfineux , d’un brun jau- . nâtre, & d'un goût amer un peu âcre ou aroma- _ tique, Ses rameaux font glabres , comme articu- lés, & garnis de feuilles oppofées, aîlées fans impaire , compofées chacune de quatre ou fix folioles fefliles, ovoïdes, obtufes, entières , ver- tes, glabres, un peu épaifles, & oppoñées. Ces folioles font longues prefque dun pouce & demi , fur environ un pouce de largeur, & ont des nervures fines un peu faillantes. Les fleurs font bleues , pédonculées , & difpofées aux fommités des rameaux en faifceaux ombelliformes & fefliles. : Leurs pédoncules font fimples , longs d’un pouce, & légèrement velus ainfi que les calices. Les éta- mines ne font qu’au nombre de dix ( & non vingt comme il eft dit dans Miller & dans l’ancienne Encycl. ), & ont leurs filamens élargis infenfible- ment vers leur bafe, Le fruit eft une capfule char- nue, prefque cordiforme, de la grandeur de ongle, à deux angles, un peu comprimée fur les côtés, prefque tronquée à fon fommet avec une petite pointe courbe , & d’un jaune rougeâtre ou d’une couleur de cire rouge. Cette capfule ne con- tient ordinairement qu’une feule graine qui eft dure , & de la forme d'une Olive; maiscette grai- ne, placée un peu decôté , indique que la capfule naturellement à deux loges dans cette efpèce , a eu une de fes loges avortée, Cet arbre croît naturellement dans les Antilles , à la Jamaïque & à St. Domingue , & eft cultivé au Jardin du Roi , où l’on en pofsède de jeunes pieds. Ph. (v.v.) Dans fon lieu natal , il fleurit au mois d'Avril, & donne des fruits mûrs au mois de Juin. Son bois eft regardé comme un bon fudo- rifique : on s’en fervoit autrefois avec affez de fuccès pour guérir la maladie vénérienne ; mais on en abandonna l’ufage lorfqu'on eut découvert les fecours plus efficaces qu’on pouvoit retirer du mercure pour la guérifon de cette maladie. Ce- pendant on prétend qu’il y a certaines circonftan- ces où l’ufage des tifanes fudorifiques , dont le bois de Gayac fait la bafè, peut emporter des _affe@ions vénériennes qui ont réfifté au mercure. Ce bois, comme fudorifique , offre encore un remède qui convient au traitement de plufieurs maladies chroniques, telles que les rhumatifmes, Pafthme, ja goutte, & la plupart des maladies de la peau. . On fe fert en médecine du bois , de : écorce, & de la réfine de cet arbre. Le bois de Gayac , à caufe de fa grande dureté, Se employé dans les Ifles à conftruire les roues “ GAY été & les derits des moulins à fucre , à faire des man+ ches d'outils, des boules , & autres uftenfiles. : Il eft fur-tout très-recherché pour faire les poulies dont on fe fert fur les vaiffeaux. Le Pere Nicolfon dit qu’à S. Domingue on en fait de srès:beaux - meubles, 2. Gayac à feuilles de Lentifque , Guajacum fandum. L. Guajacum foliis fubodojugis , foliolis — ovato-oblongis mucronatis | capfulis quadrangula- ribus. N. Guajacwm flore cœruleo fimbriaiv ; fru&u tetra- gono. Plum. Gen. p.39. Guajacum Americanum, lentifci folio. Comm. Hort 1. p. 171. t. 88. Jafmi- num vuled Americanum, five evonymo ad finis occidentalis , alatis rufci Des y nuciferz, _— ad genicula fungofo. Pluk. Alm. 139.t. 94. f. 4 Hiseaiah 3 ns fandum. Hernand, Mex. p. 63. Vulgairement le Bois fuint. LES Cette efpèce, felon Plumier , forme unarbre moins élevé que le précédent ; fon bois eft aufli dur & aufli pefant , mais de couleur de buis. Son écorce, qui eft un peu plus épaifle, eft noirâtre en dehors, parfemée de plufieurs taches grifes ;: & fillonnée de rides réticulaires & tranfverfales ; elle eft pâle en dedans , &' d’un goût légèrement amer. Selon les morceaux que nous poffédons en her- bier, il eft évident que ce Gayac eff principalement diftingué de celui qui précède, par le caraétère de fon feuillage & de fes fruits; fes rameaux font | comme noueux, & garnis de feuilles oppofées , _aîlées fans impaire ,. compofées la plupart de qua- tre (& quelquefois de cinq) paires de folioles ovales-oblongues, émouffées , mais mucronées à leur fommet, vertes , glabres , finement nerveu- | fes, & plus petites que celles de l’efpèce ci-deflus. Ces folioles n’ont que neuf à dix lignes de lon : gueur , fur une largeur de trois à quatre lignes. Les fleurs font bleuâtres, pédonculées , & difpo- fées aux fommités. des branches par faifceaux om- belliformes, latéraux &e terminaux , moins garnis que dans la première efpèce. Leurs pétales font oblongs, obtus , onguiculés , comme dentelés fur les bords, & ouverts en rofe ; les étamines font au nombre de dix, & le piftil eft un ovaire tur- biné, un peu pédicellé, à quatre angles trans chans, chargé d’un ftyle court, à fligmatefime ple. Les fruits font tétragônes ou quadrangulaires comme ceux de notre Fufain commun, partagé: intérieurement en quatre loges, qui renfermk chacune une femence ovoïde, rouge , &ofieufe. Certe efpèce eft très-commune dans Pile de St. Domingue, aux environs du Port de Paix ; on la trouve aufli dans l’Ifle St, Juan de Porto-Rico , & au Mexique. B: (ARE Obferv. Le Guajacum afrum de Linné , que l'on cultive depuis. long-temps au Jardin du Roi, & où il a fleuri, eft unarbrifleau dé la famille des Légumineufes , voifin des Caffes & fur-tout des Acacies par fes rapports, & qui par conféquent - É GEN neft point une efpèce de ce genre. Ses fleurs font rouges, aflez grandes, viennent en bouquets latéraux ou qui terminent de petits rameaux des côtés ; elles ont un calice monophylle, urcéolé, coloré, & comme tronqué en fon bord; cinq pérales ovales - oblongs, & inférés au bord du calice ; dix étamines libres , & un peu faillantes hors de la fleur ; un ovaire fupérieur , pédicellé, æblong , non anguleux , fe terminant en un ftyle fimple, Nous traiterons de cet arbriffeau plus par- ticulièrement dans un autre article, + GÉMINÉES , ( feuilles, fHpules, &e. ) ; on dit que des feuilles font géminées ( folia gemina }, lorfqu'elles font attachées deux par deux fur le même point de la tige , ou fur le même pétiole. La Morelle diphylle , &c. De même on nomme tipules géminées (ffpulæ geminæ ) celles qui font deux à deux, c’eft-à-dire une de chaque côté à ‘Ja bafe des pétioies, La plupart des Légumineufes , Les Pruniers, &c, _ GENÊT, GENISTA ; genre de plante à fleurs poiypétalées , de la famille ‘des Légumineufes, qui a de très-grands rapports avec les Cysifés, & qui comprend des arbriffeaux & des arbuftes à s alternes , toutes on au moins les fupérieu- s-fimples, & à fleurs papilionacées done êne , en général , eft tombante ou pendante, & laïffe en partie à découvert les étamines & le piftil Voyez l'obfervation qui eff à la fin'des Cyti- Jes ; € celle qui termine l’expofition des Genéts. «CARACTERE GÉNÉRI QUE. Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle , petit, campanulé , quelquefois à un feul lobe unilatéral , qui fe termine par cinq petites dents _ rapprochées , & plus fouvent un peu labié , à cinq dents droites , dont deux forment la lèvre fupé- _ tieure, & les trois antres l’inférieure ; 2°. une corolle papilionacée | compofée d'ua étendard , Où prefqu'en cœur , & relevé ou réfléchi en de de deux aîles oblongues , concaves en dedans , & un peu écartées de la carêne , & d’une carêne oblongue , bifide ou diphylle , réfléchie ou pendante , & laiffant à découvert les parties géni- tales ; 3°. dix étamines monadelphiques , dont _les filamens formant une gaîne complète, font * Jibres vers leur fommet, inégaux, & portent de fre anthères ovales ou fagittées; 4°. un ovaire fupérieur, oblong, fe terminant en un ftyle . courbé où montant, à fligmate fimple , velu lon- gitudinalement d’un côré, Fr … Le fruit eft une gouffe oyale ou oblongue , - fouventenflée, uniloculaire, & qui contient une pu plufieurs femences globuleufes ou réniformes, nn Esrtcris sue * Toutes les feuilles très-ffmples, 4 phérocarpe , Gen:fla Jrhærocarpos. GEN Genifla racemulis lateralibus laxiufeulis , corollis glaberrimis luteis, N. : Spartium alterum monofpermum, femine renë fimili. Bauh. Pin. 396. Tournef. 64$. Spartium Hifpanicum, lobis rotundiufculis , flore luteo. LA B, 1. p. 397. a: Hift. 1726. Spartium 2. Hifpar nicum, Cluf, Hit, 1.p. 102. Spartium Hifpantcum alterum , flore luteo , Clufii. Lob. Ic. 2.p. 91. C’eft un erbriffeau qui s’élèye à la hauteur de trois ou quatre pieds & même un peu davantage lorfqu’on le cultive. Sa tige poule latéralement beaucoup de rameaux grêles , effilés, finement {triés , droits, d’un verd blanchâtre , & pubefcens vers leur fommet; ces rameaux , dans leur jeu- neffe , font garnis de quelques feuilles oblongues, fefliles | & velues en deflous ; mais elles tombent de bonne heure, ce qui fait que cet arbriffeau paroît prefqu’en tout temps dépouillé de fes feuil- les. Les fleurs font jaunes , plus petites que dans toutes les autres efpèces de ce genre , viennent aux fommités des rameaux fur de petites grappes laté rales qui ont rarement un pouce de longueur. Ces | fleurs font pédicellées , lâches ou diftantes, & ont Jeur calice k leur corolle très-glabres, Les go les font globuleufes , & contiennent ordinairement une feule femence réniforme. Cet arbriffeau croit naturellement dans les parties méridionales de l'Europe, & eft cultivé au Jardin du Roi. B: 2 2. GENÈT monofperme , Genifla monofpermas Genifla racemulis lateralibus paucifloris ; Corobt: albis pubefcentibus. N; À Eine pe tertium flore albo. Bauh. Pin. 396 Tournef, 645. Spartium H:fpanicum flore can Fa J. B.1. p. 398. Sparttum 3. Hifpanicum. = Hifl. 1. p. 103. Spartium 2. flore albo, ds Lob. Ic, 2. p. 91. Spartium monofpermum- se Ce Genér reflemble tellement au précédent p fon port , que lorfqu’il n’eft pas en fleur , a 4 pas facile de Ven diftinguer; 1l forme mean? . un arbriffleau un peu plus fort &c eo celui qui précède. Ses rameaux font parellem grêles, effilés , ftriés, droits, & le plus fouent nuds ; les plus petits font garnis dans leur er de quelques feuilles jancéolées-linéairess © #4 & un peu foyeufes. Les fleurs font 6 comme dans l’efpèce ci-deffus, mais €7€$ a plus grandes , viennent fur des grappes Er VE nies & plus courtes, & ont leur corore ne blanche , & pubefcente à Pextérieur. Leur x eft glabre & un peu teint de violet. Les gou"s î es, & MO= font ovales, pointues , courtes , giabres , & M nofbermes. Cet arbrifleau croît dans l'Efpagnes fur la côte de Barbarie, & eft cultivé + es du Roi. B - (v.v. } Le Genifla rætum de For LA CFL Ægypt, p.214.) parois avoir des ePP9F avec cetre efpèce., … TE ; FPS de Rip pr Re à 5 roata: Genifia TAMIS 3. Genêr efhlé, Genifa virgara. Grnif} utile Clufir. ; | GEN mis HR linearibus , leguminibus difper- mis. N. Spartium aphyllum, Pall. It, vol. 3: p. 742. Tab. V. f. 3. Spartium ( apkyllum) ramis tereti- bus ffriatis glabris virgatis, foliis breviffimis linea ribus fuffultis. L. F. Suppl. 320. Cette efpèce a en quelque forte le port & Pafpe& du Genêt monofperme , mais fes fleurs font difpofées différemment. Ses tiges ( quoique annuelles } s'élèvent jufqu’à la hauteur de cinq ou fix pieds , & leur tronc égale la groffeur du pouce ou du doigt. Elles font très-droites, garnies de rameaux nombreux, alternes, eflilés, & jonci- formes. Les derniers rameaux, & particulièrement ceux qui portent‘ les fleurs , font tout-à-fait fili- formes. Toute la plante paroît nue ou entière- ment dépourvue de feuilles; néanmoins on obferve fous les divifions des rameaux de très-petites fti- pe linéaires , qui fe flétriffent en peu de temps , qui paroiffent être les véritables euilles de cette plante. Les fleurs font petites, violettes, pédi- cellées, alternes , latérales , diftantes , forment dans ta partie fupérieure des rameaux des grappes fort lâches & terminales. Les goufles fonc cour- tes, ovales pointues, comprimées , cotonneufes dans leur jeuneffe, & communément difpermes. Cette plante croît en Rulffie, dans les fables des déferts du Wolga. Elle fleurit dans le mois de Juin. - 4. Gswêr griot, Geniffa purgans. F1. Fr. Genifla floribus lateralibus pedicellatis fparfis, calyce Brevi fubbilobo , leguminibus compreffis sr Eh 3 N. ; : £: nifla five fpartium purgans. +. I. p. 404. Tournef. Res. Hit. 1727 Spartium foliis fimplicibus ef bus , ramis inermibus ffriatis. Ger. Prov: 480. Spartium purgans. Lin. Mill. Diét. n°, 4. _ Les tiges de ce petit arbriffeau font hautes d'un ged & demi, droites , & extrèmement rameufes. es rameaux font nombreux, divifés, grêles , effilés, ftriés , verdâtres, jonciformes, & la plu- part nuds ; les plus jeunes font pubefcens, foyeux, & argentés vers leur fommer ; ils font garnis de | quelques feuilles alternes , petites, lancéolées , _ prefque fefiles , rétrécies vers leur bafe , vertes en deffus, blanchâtres & un peu foyeufes en def- fous. Les fleurs font jaunes , latérales , pédicel- lées, la plupart folitaires & éparfes. Leurs pédon- cules font longs de trois ou quatre lignes , &for- | tent chacun de l’aiffelle des petits tubercules que les feuilles ont laiffé après leur chûte. Le calice eft court, & à deux lobes obtus & oppofés. Les uffes ne font point pendantes , comme le dit inné + elles font comprimées , velues, mucro- nées par le ftyle de la fleur, & longues de fix à neuf lignes. Ce petit arbriffeau croît dans la Pro- vence , le Languedoc , & au Mont-d'Or en Auver- Les , Où nous l'avons rencontré enabondance. em: = Psp VA. ! $. Genèr multicaule , Genifla multicaulis. Le FR Genifla humilis ramis ereëis junceis friatis , flori- bus folitariis , calycibus quinquefidis bilabiati, villofo-incanis. N. | Spartium multicaule. H. R, ; C’eft un très-petit arbriffeau qui reffemble beaws coup au pv par fon port; mais outre qu'if - eft une fois plus grst , nous l'en trouvons très- diftingué par la forme de fon calice, Il s'élève à la hauteur d’un pied au plus , fur une tige droite, ligneufe, divifée en un très-grand nombre de rameaux. Ces rameaux font divifés eux-mêmes , droits, grêles , ftriés, jonciformes, & les plus tits font couverts de poils couchés, argentés & lanchîtres. Les feuilles naiffent fur les plusjeunes rameaux ; elles font très-petites , alternes , ovales ou ovales-lancéolées, prefque fefliles, vertes en deflus , blanchâtres & un peu fuyeufes en deffous, Les fleurs font jaunes , ne folitaires , rares, portées chacune fur un pédoncule d’une ligne & demie, garni de deux ou trois petites braëées ovales-obtufes. Leur calice eft couvert de poi blancs, & divifé jufqu’à moitié en ci _ pures droites , pointues , inégales. Cer arbufte eft cultivé depuis long-temps au Jardin du Roi, où il fleurit rarement. On le dit originaire de Mahon, d'où il fut apporté par M. Richard. .(v..) : 6. Genèr d’Ffpagne , Genifla juncea. El. Fr: Genifla foliis lanceolatis glabris , ramis teretibus junceis alternis apice floriferis. N, Genifla juncea. J,B.1. p. 395. Tournef, 643. Duham. Arb. 1. p. 257. t. 103. Scop. Carn, 2. n°. 870. Spartium arborefcens , feminibus lenti fimilibus. Bauh. Pin. 396. Spartium LG tp genifla Plinii. Cluf. Hift. 1. p. 102. Spartium Diofcorideum, &c. Lob. Ie. 2. p. 90. Geniffa Hifpanica. Raj. Hift. 1726. Spartium junceum. Lin, Mill. Diét. n°. 1. + sut C’eft un arbriffeau intéreffant par la beauté , la antité , & fur-tout par l'odeur admirable de fes Gen Il s'élève communément fous la forme ’un buiffon, à la hauteur de cinq à huit pieds ; _ fes rameaux font nombreux , droits, verdâtres ,, cylindriques , plians, pleins de moëlle, fouvent pers nuds , & reflemblent aux tiges de plu= eurs efpèces de Jonc. Les feuilles font lancéo- quelquefois il s'en trouve quelques-unes quifonc que oppofées. Les fleurs font fort grandes, d'un . beau jaune , répandent une odeur fuave , & nail- _ fent aux fommirésdes rameaux en grappes droites , _ nues , & un peu lâches. Leur calice eft membra- | neux, comme _obliquement, & s’ayance d’un feul côté, pré- _ fentant un feul lobe dont le fommet eft à quatre | ou cinq petites dents conniventes. L’étendard eft | large, ovale-arrondi , relevé ; la carêne eft mo- | nophylle, pointue, fe rabat ou fe réfléchit avec | élafticiré , & laiffe les ea génicales à décou- | vert. Lés : , co € Jiii lées, rares, glabres, & la plupart alterness. fpathacé , prelqu’entier, ouvert 618 GEN demi. à trois pouces. Elles contiennent environ douze femences prefque réniformes. Cet arbriffeau croît naturellement dans PEfpa- :, Plralie, les Provinces méridionales de la Eéslee , aux lieux incultes , le long des haies & des chemins. On le cultive comme ornement dans les grands parterres , les jardins à l’Angloife, & les bofquets d'été , où il forme des buiflons extré- mement agréables lorfqu’ils font en fleur, F. (Cv. v.}) Ses fleurs font purgatives ; apéritives &c diurétiques. En faifant macérer fes rameaux dans Veau, à la manière du Chanvre , on peut retirer de leur écorce une filafle très-propre à faire de la toile de bonne qualité, 7. GEnÊT à bouquets , Geniffa Florida, L. Genifla foliis lanceolatis fericeis ; ramis firiatis teretibus , racernis fecunñdis. Lin, Mill: Di&. n°, 2. ‘ — tinoria- frurefcens ; foliis incanis. Bauh. Pin. 395. Tournef. 643. Geniffella tinéoria Hifpanica. }, B. 1. p. 392. Genifla tindoria Hif- panica. Cluf. Hit, 1:p. 101. Raj. Hift. 1725. Gén:fella infe&oria. Lob. Ic. 2. p. 90. * Il paroît que la principale différence qui diftin- gue ce Genêt de l'efpèce fuivante , fe tire de la confidération des feuilles, ‘qui {ont foyeutes & bianchâtres en deffous. Au refte, c’eft un arbrif- feau qui s’élève ‘à la hauteur de deux ou trois pieds , fur une tige ligneufe , droite, nue inférieu- fa partie fupérieuré, Ses rameaux font alternes , cylindriques, ftriés, feuillés, droits , &-un peu tuberculeux. Les feuilles font lancéolées , prefque fefliles , alternes, nombreufes ; vertes en deffus , blanclhiâtres & argentées ou foyeufes en deffous. Ees fleurs font jaunes, naiffent au fommet des rameaux en épis courts , unilatéraux, & qui for- ment des bouquets agréables à voir. Il leur Miccèdé des goufles ovales, mucronées, rétrécies vers leur bafe, un peu comprimées, brunes dans leur aturité, & qui ne contiennent que deux ou trois pr Cet arbriffeau croît dans l’'Efpagne. B. "8; Genèr des Teinturiers , Geniffa tin@oria. L. Genifla folis lanceolatis marginibus fubvillofis , PRE . bus , leguminibus ere@is compreffis abris. N°. Ne De Genifla tindoria Germanica. Bauh. Pin. 394. Tournef. 643. Tindorius flos. J.B. 1. p. 391. : Fuchs, Hift. p. 809. Geniffa tinéforia, Dod. Pempt. 736. Ray. Hift. 1715. Geniffa tindoria vulgaris. Cluf. Hift. 1, p. 101. Geni/fella. Riv. €. 67. Genifla. Hall. Helv. n°. 350. Mill: Di&. n°, 3. Pollich. Pal. n°. 667. Vulgairement la Geneffrole, Herbe à jaunir. | LT: _ "8. Eadem elatior , fpicis laxioribus. Genifia (Sibirica ) foliis lanceolatis glabris | ramis æqua- Rbus teretibus er-dis. Lin. Mant. 571. Jacq. + CerGené ne forme communément:à-la cam: à ne -multicaule., s'élevane ‘ rement, & garnie de beaucoup de rameaux dans GEN à la hauteur d’un pied & demi ou deux pieds, & formant des touffes lâches, fort agréables à voir lorfqu'elles font munies de fleurs. Ses tiges font un peu couchées , ligneufes , courtes ; elles pouf. fent. beaucoup de rameaux droits ou montans, verdâtres , prefque herbacés, feuillés, cylindri= ques inférieurement , ftriés & un peu anguleux dans leur partie fupérieure. Les feuilles font alter- nes , éparfes,, lancéolées |, quelquefois ovales: lancéolées | prefque fefliles , vertes, glabres en Jeurs furfaces , & un peu velues ou ciliées fur les bords. Les fleurs font d’un beau jaune, naïffent aû fommet des rameaux en épi droit , long de deux outrois pouces, quelquefois un peu lâche , d’au< tres fois aflez bien garni & ferré. Le calice eft glabre & à cinq dents ; la carêne fe rabat & de: Vient pendante dans l’entier épanouiflement de la fleur. Les gouffes: font oblongues , comprimées ; glabres , la plupart droites , contenant fept où Allemagne , en Angleterre , &c. fur les collines, fur le bord des bois, & dans les prés fecs, Ph: (v.v.) Il fleurir dans le mois de Juiller. On fe fért de fes rameaux fleuris pour teindre en jaunes Ués mêmes rameaux fleuris paffent pour apéritifs; diurétiques & hydragogues. Les fleurs, à une dofe un-peu forte , font purgatives & même émétiques: Les propriétés de cet arbufte font à peu-près les mêmes que celles du Genér grior , du Genét d’Ef- pagne , & du Geniét à balais. TE a La variété 8 forme un arbriffeau plus grand ; plus droit , & plus paniculé. Il s'élève à lahauteur de quatre pieds ou un peu plus , fousla forme d’un joli buiflon , ou fur une feule tige droite , garnie dans fa partie fupérieure d’un nd nombre de rameaux verdâtres, feuillés, difpofés en une belle touffe liche. Sa fru&ification n’offre rien de particulier, fi ce n’eft le grand nombre des pes = terminent les branches & les se rameaux y donnent à cet arbriffeau l'afpeët le plus agréa* bles fy:9..) ue "370! NS ist. 9. Genêr couché, Geniffa proffrata. Geniffa caulibus proftratis. ramofiffimis , folits oblongo- ovalibus villofis , floribus longé pedunculatis Joli* tartis lateralibus. N. BR ES. Spartium caul: decumbente ramofo , fi liis foli# tariis ovatis , floribus longé petiolatis, Hall. Helvs 19,355. Spartium Halleri-quorumdam. 1" Leésrapports manifeftes qui fe trouvententre cette’ | efpèce & les deux qui fuivent , prouvent combien Von a mis d’arbitraire dans la détermination des Genifla & des Spartium ; aufli remarque-t-on tres” peu d'accord entre les diftinétions de ces deux prétendus genres , admifes dans les ouvrages de Linné , de Haller, de M. Alioni , &c. "1", ‘L'efpèce dont nous traitons _ rue ve. rap . de la fuivante , que parce que fes pédoncules font plis longs que ie feuiiles. C'eft un fous-arbriffeaur fort rameux, couché & étalé de tous côtés fur 1& É > CRM ES EE FES + méditer huit femences. Cet arbufte croît en France, en CEN : & demi de diamètre. Ses rameaux font grêles ; ftriés, velus , la plupart fimples. Ses feuilles font alternes , ovales- oblongues, obtufes, planes, - molles, velues, vertes des deux côtés. Les fleurs font jaunes, latérales, folitaires, & portées fur des pédoncules longs de fept à neuflignes. Elles ont le calice labié, l'étendard ovale - arrondi , - relevé ; les aîles & la carêne oblongues & obtu- fes. Les gouffes font velues, brunes, un peu comprimées , longues de dix lignes, & contien- nent deux ou trois femences. Cette plante, felon Haller, croît dans le Comté de Bourgogne, & fur les confins de la Suifle ; elle eft cultivée au Jardin du Roi. h. (v. v.) : Jo. Genêr étalé, Genifla humifufa. L. Genifia ramis proffratis villofis, foliis ovatis pilofo-bar- batis , floribus fubfeffilibus. N. : Geniflaorientalis minima humifufa ; foliis fubro- tundis ad oras pilofis.. Tournef. Cor: 43. Ce Genét a entièrement lafpe&t & le port du précédent ; mais il eft un peu plus petit , plus abon- damment velu, à poils lâches comme dans les Pilofelles , & fes fleurs font prefque fefliles. Ce | fous-arbriffeau à fes tiges fort rameufes , menues , longues de fix à huit pouces , couchées & éralées fur la terre. Ses rameaux font grêles , feuillés, ftriés & hériffés de poils lâches. Les feuilles font alternes, fefliles , ovales , planes , vertes ; & bar- bues principalement fur les bords. Les feuilles inférieures font obtufes & prefqu’ovoïdes ; Jes fupérieures font ovales-lancéolées, Les fleurs font jaunes, prefque fefliles, viennent aux fommités rameaux dans les aiffelles de feuilles fupérieu- res. Ellesreffemblent à celles de l'éfpèce ci-deflus , mais Jeur calice eft plus abondamment velu , & à poils plus lâches: Tournefort a trouvé cette plante dans le Levant. D. (+: f. )° 11. GenêT à feuilles dé Renouée , Geniffa pilefa. L. Genifla foliis lanceolato-ovatis fubobtu- fis“complicatis ; caule tuberculato-ramofiffimo de” cumbéh SENTE TRE EST ES 3 - Genifla ramofa, folits hyperici.Bauh, Pin. 395. Tournef. 643. Geniftella’ pilofa. J, B. 1: p. 393: Genifla minima. Dalech. Hit, 173. & ed. Gall. Vol. 1. p. 145. Genifla. Hall. Helv. n°. 351. Mill. Di&. n°.:7. Jacq. Auftr. t.208. , : 8. Eadèm fois anguffieribus & acutioribus.’ Genifla tenuifolia. D. Vourret: An Genifla Aumt-! lior pannonica. Tournef. 643. Chamægenifla folits geniflæ vulgaris. Bauh. Pin. 395. Chamagenifia’ | prima. Clui. Hift. 1. :p. 103: us: sous taipetireffe derfés feuilles 3° | Son port, & fur-tout la pe 2 Li ren Fudlec 150$ filiformes, longues d'un pouce | qui-reffemblent en quelque forte à celles d'un petit Millepertuis ou d’une Renouée, rendent cette eipèce affez rema fort bas , étalé ; diffus , : % peu velu en-général ; c’eft pourq Ta Pon peut = _ $es tiges Ne = Le Re uable. C’eft ün arbufte ‘que que Linné lui a afligné ne lui convient qu'im- a! rfaire dl ONE PERS ER EEE 29 À | | menus, trèsrameufes, tubers ! at G EN | culeufes ;- inclinées- ou couchées fur fa terre | & longues d’un pied à un pied & demi ; leurs rameaux font divifés, ftriés, feuillés, & verdâtres. Les feuilles font fort petites, ovales, ou lancéolées- ovales, un peu dures, pliées en deux longitudi: nalement , & à pointe courte , arquée ou cour bée en dehors, ce qui fes:fait paroître prefque obtufes. Ces feuilles font vertes & eubree ren deffus , légèrement velue; & foyeufes en deffous ; elles font folitaires & alternes {ur lès nouvelles pouffes ; & naïffent plufieurs enfemble comme ert faifceau , fur les rameaux de l’année précédente. Les fleurs font jaunes , latérales | ramaflées deux à quatre enfemble dans les aiflelles de feuilles, & forment dans la partie fupérieure des rameaux des épis féuillés bien garnis , affez agféables à voir. Les pédonculesfontplus courtsque les feuilles mêmes ; le calice & l'extérieur dé la corolle fsnt couverts de petits poils couchés un pen foyeux. Les gouffes font petites , pointues, un peu velues , contien- nent deux à quatre femences. Ce fous ärbriffeau croît en Aflémagne , en Autriche ; dans plufieurs Provinces de France, aux lieux montagneux , _ pierreux & iricultes : nous l'avons trouvé en abon- dance fur le Puits de Dôme en Auvergne. 5. (v.v.) Il fleurit en Mai & en Juin; alors les touffes qu’il forme font par-tout d'un jaune écla- tant, parle grand nombre de fleurs dont il fe charge. k PE 12. GENÊT filiforme , Geniffa fepiaria. Geniflz folis filiformibus [parfis fubconfertis , fpica nuda terminal, leguminibus pendulis. N° ‘Genifia Africana , folis lnarie angufifinis die. floribus TR | Ra. apple Dendr..10$. n°. 33. Lathyroïdes linariæ fol ,, Æthiopicus. Pluk. Mant. 114. t. 414. f. 1. Spar= 619 LA tium Capenfe luteum, foliis capillaceis. Petiv.. Gaz. t.183. f. 3. Spartium folits fparfis filifor-, mibus longiffimis approximaus. Berg. Cap. 196. Spartium. feptarium. L. En 620 GEN nous a été communiqué par M. Sonnerat. F. (w. [.) d I Pr herbacé, Genifla fagittalis. Lin. eniffa caulibus membranaceo-alatis articulatis Subfimplicibus , folis ovato-lanceolatis , fpica ter- nalr. N ranalr. N. | Geniflella herbacea f. chamafpartium. J. B. 1. P-393.Tourn. 646. Chamaægeni + apr B. Pin. 395- Chamægenifta 2, Cluf. Hift. 1. p. 104. Ge- nflella montana, Lob. Ic. 2. p. 92. Raj. Hift. 1715. :nifla fagittalis pannonica. Camer. Hort. t. 13, G:nifla. Hall. Helv. n°. 353. Mill. Dié. n°. 1. & Ic. t. 259. f, 2. Jacq. F1. Auftr. Vol. 3.t.209. spires Pall. n°. 66e. Chamæfpartium. Barrel. C: 570. di . La. manière dont lestiges & les branches de ce petit Genêt font aîlées & articulées , offre un caraëtère fort re ble , qu'il n’a de commun qu'avec l'efpèce fuivante. Sa racine , qui eft viva- ce, rameufe & fibreufe , poufle des tiges longues de fept à neuf pouces , couchées à leur bafe , légè- rement velues, comme applaties, & bordées fur deux côtés oppofés-d’une aile ou membrane cou- rante » verte , rétrécie d’efpace en efpace en ma- . ation ; la plupart de ces tiges font ftantes. 11 naîe à chacune de ces articulations dd dut _ feffile, & plus courte que l’entre-nœud qui «ft au-deflus delle. Les fleurs font jaunes , viennent en épi terminal, ferré ‘ou alopécuroïde à fon fommet , -& fouvent un lâche ou interrompu à fa bafe. Le calice eft velu , labié, quinquefide ; les gouffes font comprimées , noirâtres , velues , & contiennent environ quatre femences. On trouve cette plante en France, en Allemagne, &c. aux lieux incultes , dans les fecs & montagneux, trs le bord des bois, Æ.( v. v.) Elle fleurit en Juin. ifolia: Tourn, FER æ . LA | “angufhfolia. RE ME IR Gites Fa ee ee. ges fonc: de fix à huit pouces , fort.ra- | tées ee de api | s & GEN traîres, Les feuilles font alternes , diflantes, fort courtes, un peu roides, & terminées par trois | pointes , dont celle du milieu eft la plus grande; | ces feuilles ne fe rétréciffent point à leurbafe, comme celles de l'efpèce ci- deflus, mais font décurrentes par leurs bords dans toute la longueur de l’entre-nœud , & forment de cette manière les aîles membraneufes qui courent fur les tiges & les rameaux de Ja plante. Les fleurs fontramañites cinq ou fix pren cu en têtes feililes, fituées dans les aiffelles des feuilles fupérieures & au fommet des rameaux. Ces fleurs foat jaunes, ont leur calice velu , aiofi que la carêne de leur corolle ; & l’on obferve à leur bafe quelques braëtées ovas les , concaves, & caduques. Cette plante croît naturellement en Portugal. E . (v.f. ) Lavariértéæ en paroît affez diftinéte : elle eft de même très= rameule & diffufe, mais les membranes courantes de fes tiges & de fes rameaux font très-étroitesz fes feuilles font petites, étroites, courbées en dehors en crochet, & à trois dents aiguës plus remarquables, Les fleurs viennent feulement trois ou quatre enfemble aux fommités, par paquets latéraux & axillaires. Cette variété croît aufli dans le Portugal. B.(v. f: ) at 15 GEnâr afpalatoïde, G:niffa afpalatoïdes, G:nifla foliis ineari-lanceolatis fubfericeis | ramis Jériatis tuberculatis apice fpinofis | floribus axib. laribus. N. 4 C’eft une nouvelle efpèce qui nous paroît dif- tinguée de routes celles que l’on connoît , & qui a dans fon port quelque chofe du Spartium fpino® Jum de Profper Alpin. Elle conftitue un arbriffeau. fort rameux , qui paroît s'éléver au moins à deux pieds de hauteur, fur une ti ligneufe ; affez roide, & ftriée, Ses rameaux ivifés, ftriés ,: garnis de tubercules 5, & terminés par une pointe épineufe ; les plus jeunes ou les fupérieurs font munis de feuilles , & portent les fleurs ; tous. les autres font auds, roides & piquans à leur fommet. Les feuiiles font fafciculées fur les tuber- cules fans être véritablement ternées , & paroif- fent folitaires & alternes fur les jeunes pouffés : elles font linéaires-lancéolées , plus rétrécies vers ram , papers > canaliculées en pen ae chargées ils fins, foyeux , courts & cou chés. Les does LS affez ere 2 y d'un jaune pâle, pédicellées , fafciculées trois ou que en. femble aux aifeiles des feuilles ou fur les tuber- rameaux des épis feuillés, un peu lâches, mais agréables à voir. Les pédoncules, les calices, & même les corolies, fo pois de poils fins: Ca par la d. (pofition de fes fleurs..Ses | des membranes courantes. | nade GEN nous en a communiqué un exemplaire. T5. Li us) | 16. GENËT fpiniflore | Geniffa fpiniflora. F1. Fr. 603-3. G:nifla foliis ovatis mucronatis fubhir- fusis, fpinis aliernis florigeris patentibus , calyci- bus leouninibufque glabrts. N. Ge ifla fparuium-fpinofum majus (1,2 &3.). Bauh. Pin. 394. Tournef. 64$ A/palathus fecundu Monfpelienfis. 3. B. 1. p. 402. Raj. Hift. 1729. Afpalathus alter-3. Cluf. Hift. 1. p. 106. G vif fpartium fpinofum majus. Lob. Ic. 2. p. 94. Spar- #um fcorpius. Lin. Ce G:nét eft extrêmement hériflé d'épines, & s’élève à la hauteur d’un pied & demi à deux Pieds, fur une tige divifée en un grand nombre de rameaux diflus. Ces rameaux font ftriés, ver- dâtres, légèrement velus , peu garnis de feuilles, & munis latéralement dans toute leur longueur , d'épines alternes , ouvertes ou horizontales , la plupart fimples, & fur lefquelles le plus fouvent fe trouvent les feuilles & les fleurs de la plante. Les feuilles font fort petites, alternes, ovales ou ovales - lancéolées, mucronées ; plus ou moins velues , molles, & verdâtres. Les fleurs font jau- nes , -pédicellées, latérales, & communément ramaffées deux ou trois enfemble fur les épines vers le fommet des rameaux : on les trouve auffi quel. fois alternes fur de jeunes pouffes. Ces fleurs font une fois plus petites que dans l’efpèce ci- deffus , & ont le calice glabre , x , à cinq dents courtes & inégales. Les goufles font glabres, poin- tues vers leur bafe , comerimées , longues de fix à huit lignes , & contiennent deux ou trois femen- ces. On trouve cet arbriffeau dans l’'Efpagne , le Languedoc , la Provence , le Dauphiné, &e. aux lieux ftériles & montagneux : on le cultive au Jardin du Roi. B. ( s.v.) 11 fleurit à la fin de Mai & en Juin, Il feroit difficile de dire pourquoi Linné ne l’a point placé dans le même genre que les deux efpèces fuivantes. 17. GanâT Ang'ican, G'oifla pee. «pd L. Ge- nifla fpinis fimplicibus , folits lanceolatis , legu- minibus glairis 6 turgidis. N, Genifla-fpartium minus , Anglicum. Tournef. 645. Genifle!la minor, afpatathoïdes. Bauh. Pin. 395. Prodr, 157.J. B. 1. p. 401. Raj. Hift.173r. Geniflella, Dod. Pempt. 760. Geni/fella aculsata. Lob, Ie, n, p- 93- G:niffa. Mill. Di&. n°. 8. FI, nd . 619. PE à Asdèse à Ja hauteur d'un pied & demi fur des tiges rameufes, diffufes, menues, glabres, ligneufes, & fort piquantes; ces tiges & leurs branches font garnies d’épines nombreufes, affez longues , fimples , très aiguës , feuillées , & jau- nâtres à leur fommet. Les feuilles font petites , alternes , lancéulées , verdâtres, & la- bres, Les fleurs font jaunes, pédicellées , axillai- Æu un peu plus ; elles ont leur alice + . GEN 621 | font remarquables par leur carêne plus alongée que les el ar sé Les fruits Fed gouffes glabres, renflées, preique cylindriques , courtes, & qui contiennent quatre ou cing femences. Ce GCenéc croît en France, en Angleterre , fur les côteaux fablonneux & au bord des bois. P. (7. v.} : 18. GeNÊT Germanique, Geniffa Germanica, L. Genifla fpinis compofitis , ræmis floriferis inermi- bus, fois lanceolatis. Lin. Poliich. Pal. n°, 669. Genifla-fpartium minus Germanicum. Tournef, 645. Genifia fpinofa minor G:rmanica. Bauh. Pin, 395. Genifla aculeata foliofa. 3. B. 1. p. 399 Geniflella. Fuchs. Hift. p. 220. Geniffella fpinofa, Riv. Tetr, 67. G:niffella aculeata. Tabern, 1102. Genifla aculeara. Raj. Hift. 1728. Petit arbufte rameux , épineux & piquant prin= cipalement fur les vieux rameaux, & qui s'élève à Ja hauteur d’un pied & demi. Ses feuilles font. alernes, nombreufes, lancéolées, vertes, &: chargées de poils lâches. Les épines font aiguës, ar alé En compofées , c'eft-à-dire munies | latéralement de quelques autres épines plus petites & très-fimples. Elles font fituées fur le vieux bois, tel que fur les rameaux qui oft au moins une année, & dans la partie nue des tiges, Les jeunes rameaux font velus, feuillés, portent les fleurs, & font dépourvus d’épines Les fleurs font ja nes, naïflent en épi terminal ; elles ont le calice velu & quinquefide, la carêne émouffée, plus longue que les autres pétales , & l’étendard réflé- chi vers lecalice. Le fruit eft une goufle courte ovale , un peu comprimée , noirâtre , légèrement velue , & qui contient deux ou trois femences. Cet arbufte croit dans PAlface , le Dauphiné, la Suife , Allemagne, &c. aux lieux fablonreux & pierreux : on le cultive au Jardin du Roi.F,. (v.v.) 19. Gexâr corrudoide , Geniffa Hifpanica. L.. Geniffa finis decompoftis , ramis floriferis (fub) inermibus , folits lin-ari-lanceolatis pilofis. Lin. Ger Prov. p. 483. Mill. Di&, n°. 3. “ Genifla-fpartium montis ventofi. Tournef. 645; Genifiella montis ventofi, fpino/a. J.B. 1. p. 400, Genifla fpinofà minor Hifpanica villofiffima. Baub, : Pin. $9$. Geniflella Monfpeliaca fpino/a. Bauh, Prodr. 157. Raj. Hift. 1728. Geniffella , &e. Pluks t. 91. Ê, 1. FT A Ce Genét eft moins élevé, plus damment velu, & a fes épines plus compofces ou plus ra-. meufes que le précédent ; néanmoins il lui reflem- ble tellement par le caraë@tère de fes feuilles, de fes fleurs & de fes fruits , qu’on a tout lieu préfumer qu'il n'en eft qu'une variére remar: ble, I s’elève à pe à la hauteur d'unpied , des tiges rameufes , épineufes inférieurement , &e. principalement dans leur partie nue. Les rameaux font velus, feuillés ; & n’ont que des épines foi- bles & naifantes placées dans les aiffelles de ieurg feuilles. Les feuilles font alternes , lancéolées où linéaires Jancéolées, velwes & verdtres. Les épi. 622 GE N & fur les tiges, font rameufes, doublement compufées ou comme bipinnées, nues, grêles , vertes , ftriées, & terminées par une pointe jau- nâtre. Les fleurs font jaunes, naiffent en grappes fpiciformes , courtes & terminales. Elles produi- fent des gouffes ovales, acuminées , un peu com- primées, courtes, velues, noirâtres, à une ou deux femences. Ce Genét croît dans la Provence , l'Italie, VÉfpagne , fur la côte de Barbarie, & eft cultivé au Jardin du Roi. B.(+. v.) ** Plufieurs feuilles ou la plupart des. feuilles Ne ee) = EE TC SE, . 10. GENËT de Portugal, Geniffa lufitanica. 1. Genifla caule fubaphyllo, foliis oppofitis ternis fériceis breviflimis, fpinis decuffatis fimplicilus. N. -Genifla.- frartium lufitanicum argenteum vali- diffimis aculeis munitum ; copiofo flore. Tournef. 646. Genifta-fpartium fpinofum minus. Bauh. Pin, 394. Afpalatho Monfpeliano affinis , fcorpius 2. Clufio. J. B. 1. p. 403. Raj. Hift. 1730. Scorpius 2. Cluf. Hift. 1. p. 107. Genifla-fpartium fpinofum alterum. Lob. Ic. 2. p. 94, 7 + L'oppofition des feuilles & des rameaux dans cette plante & dans celle qui fuit , eft une chofe fort remarquable & qui nous paroît même fingu- lière , les plantes de la famille des Légumineufes - Ce Genét eft fort rameux , très-hériffé d’éri- nes , paroît entièrement nud , quoique fesrameaux foient feuiliés dans leur partie fupérieure, & s'élève rarement au-delà d’un pied. Sa tige eft ligneufe inférieurement ; elle eft cannelée ou ftriée ainfi que les rameaux & les épines. Les rameaux font oppo- fés en croix, divifés , & les plus jeunes font cou- verts de poils fins fort courts. Les feuilles font oppofées , très-petites , foyeufes , compofées cha- cune de trois folioles linéaires , courtes, portées fur un pétiole commun élargi, concave intérieu- rement, long d’une ligne & demie; perfiftant, ‘ayant une Es pointe de chaque côté près de fon fommet.. Comme les pétioles perfiftent , on les trouve fur toute la plante , fitués par paire fous les rameaux , fous leurs divifions , &e fous les épi- nes , & Von obferve à leur fommet trois petites pointes , dont celle du milieu fervoit de point. d'attache aux trois folioles. Les énines font axil- laires , oppofées en croix, très fimples, nues , affez robuftes, Rs un pouce, Les fleurs font jaunes , aflez | mere 1 & ramañées en __ tête quatre ou cinq enfemble au fommet des ra- _ meaux. Leur calice eft monophylle, ærès-velu , à cinq- découpures pointues & inégales, Ce Genér croît naturellement en Efp Amateurs. F.( ». v.) " GE N Tournef. 643. Spartium triphyllon. Bauh, Pin: 396. n°. $. Raj. Hift. 1727. Genifla ilvenfis. Das lech, Hift. 173. Spartium æquicolorum minimum montanum triphyllum. Col. Ecphr, 1. p. 294. Ge4 niffa radiata. Scop. Carn, 2. n°. 871. Spartium radiatum. Lin. Mill. Di&. n°. 2. & Ic. t. 259. f. 1. Linné range cette plante dans fes Spartium , & la précédente dans fes Genifa ; cependant nous trouvons que leur fruélification eft parfaitement la même dans tous fes caraëteres ; que fes feuilles, feulement plus longues, n'offrent aucune difié-. rence ; & que fi fes rameaux étoient épineux ow plus fpinefcens , on trouveroït à peinz dans fon port des caraétères fuflifans pour la diftinguer comme efpèce, FE: La tige de cette plante eft droite , ligneufe dans fa partie inférieure , ftriée, fort rameuie , & s'élève {ous la forme d’un petit buiffon lâche , à la hauteur d’un pied & demi. Ses rameaux font oppolés, ftriés, anguleux , verdâtres, grêles ; les: inférieurs font nuds, & munis, foit à leur bafe, foit dans quelque partie de leur longueur, des pétioles des anciennes feuilles , lefquels font oppo= fésou par paire , longs d’une ligne , à trois angles fur le dos, à fommet obtus avec une perite dent de chaque côté, & reffemblent à des flipules. Sur’ les rameaux fupérieurs on obferve des feuilles oppolées, compofées chacune de trois folioles - linéaires , étroites, longues de cinq à fix lignes, vertes en deflus , un peu foyeufes & argentéesen deffous, & portées fur un pétiole commun fort court , élargi , membraneux & perfiftant. Les feuilles étant oppofées , leurs folioles qui font ou- vertes ou étendues, femblent difpofces en rayons ou en étoile prefqu’à la manière des Gaillets. Les fleurs font jaunes, fefliles, & ramafées en tête trois à cinq enfemble au fommet des rameaux ; elles ont chacune à leur bafe une petite braëée pointue | moins longue que leur calice, & cadu- que. Le calice eft couvert de petits poils blancs, * couchés ;argentés ou foyeux. La caréneeftobtufe, pubefcente & argentée à l’extérieur, Cecte plante” croît naturellement dans l'Italie , le Carniole , & eft cultivée ici dans les jardins des Curieux & des. 22. Gent trigône, Geniffa triquetra. Genifla foliis ternis fimplicibufque ovato-Llanceolatis pilo- is, caulibus triquetris , racemis brevibus & term. nalibus. N. RE Cette noùvelle efpèce de Gené eft prineipa= lement. pere le caraëtère de fes tiges.” GEN feuiMes fimples font ovales ou ovales-lancéolées , verdâtres , chargées de poils Jâches , longues de cinq ou fixlignes, fur deux à trois lignes de lar- geur, & portées fur des pétioles extrêmement courts, dont les bords font décurrens. Les fleurs font jaunes , naiflent au fommet des rameaux , en épi court, non feuillé. Elles font un peu pédi- cellées, & ont à leur bafe une ou deux braétées en alène , velues & fort petites. Ces fleurs ontun calice velu , labié, & quinquefide; un étendard oyale-arrondi , échancré, & relevé ou réfléchi ; * les aîles& la carêne obtufes, à peu près de même longueur entr’elles ; lesétamines monadelphiques. Ce petit Genér eft cultivé dans le jardin de M. Cels ; nous le foupçonnons criginaire d'Efpagre ou du Portugal. R.(vv. ) Ses bourgeons font velus. 23. Genêr à fleurs blanches , Geniff: alba. GCeniffa foliis ternatis fimplicibufque lineuri-lan- ceolatis fubfericeis , floribus lateralibus , calycibus brevibus fubtruncato-bilobis. N. 20 An Cytifus lufitanicus , folits minimis argen- seis , parvo flore albo. Tournef. 648. Ceft un arbriffleau d’environ trois pieds , affez remarquable par fes petites feuilles foyeufes | & qui fe charge d'un grand nombre de fleurs qui le rendent alors fort agréable à voir. Sa tige eft droite , ligneufe , garnie de rameaux droits ou montans , ftriés, médiocrement feuillés , un peu efflés , alternes , & à pointe nue, un peu roide, Tes feuilles font petites , alternes, légèrement foyeufes & argentées, compofées la plupart de trois folioles linéaires-lancéolées , pliées en gout- tière , & couvertes de poils fins. Les fleurs font blanches , petites ou de grandeur médiocre , pédi- cellées , latérales | nombreufes , foliraires | & alternes. Elles ont le calice court , prefque tron- qué , à deux lobes oppofés & obtus. Leur étendard eft ovoïde } relevé x la carêne fe rabat dans leur | entier épanouiffement ; les étamines font mona- delphiques; & lovaire eft abondamment velu. Cet arbriffeau croît naturellement dans le Portu- gal, & eft cultivé depuis quelques années dans les Jardins des Amateurs. F. (v.v. ) 24. GENÊT à fleurs pendantes , Gen'/fz pendu- lina. Genifla foliis ternatis fimplicibifque obova- ts, ramis virgatis ffr'atis pâtentibus , floribus late- ralibus -geminis fubpendulis.-N. er © Cytifus lufitanicus , medicæ folio , floribus in * foliorum alis. Tournef. 648. ‘Spartium ( patens ) foliis ternatis | ramis virgatis j floribus lateral:bus geminis cermuts. Lin. Cytifus (patens) floribus Pedunculatis fubbinatis lateralibus nutantibus. Lin. Geniffa. Mill. Dié. Ic. t. 138 Geniffa ffriatal er & 13 App. t. 13: Cytifüs pendulinus.'L. ii NUS ANNE CL US PUS g emo Arbri fau ‘qui s'élève ‘enbuiffôn à la hauteur de fix pieds on: das agé 4 & dont les rameaux _ font ouverts, effilés, feuillés, gläbres, & ftriés _ Ourayés deyerd & de blanc , ainfi-que les jeunes | jaüne ; & portées fur ; | glabres, folitaires ; Jongs de lignes ou envi-. m3 tiges, d’une manière remarquable. Les feuillés font petites, alternes , folitaires ou quelquefois fafciculées deux ou trois enfemble fur le même point d’infertion ; la a es funt ternées, & com- pofées chacune de trois folioles ovoïdes, obtufes, quelquefois un peu échancrées , aflez égales, ver- tes , aflez glabres en deffus , & chargées en def. fous de poils courts, fins, blancs, & couchés, Ces. folioles font portées fur un pétiole commun long de trois à cinq lignes. Les feuilles, qui naïf- fent fur les jeunes pouffes ou aux fommités , font fimples , lancéolées , prefque fefliles | petites, & un peu foyeufes en deflous. Les fleurs font laté- rales , grandes, d’un beau jaune, le plus fouvent Éperys penchées ou pendantes , & portées fur es pédoncules fimples, longs de cinq ou fix lignes. Leur calice eft court, comme tronqué en fon bord, à deux lobes oppotfés, obtus, l’un ayant à fon fommet trois petites dents à peine perceptibles, & l’autre deux feulement. L’ovaire eft extrêmement velu. Cet arbriffeau croît dans le Portugal, & eft cultivé depuis quelques années dans le jardin de M. Cels. D. ts v.) Il a de grands rapports avec l’efpèce qui fuit; mais la forme des folioles de fes feuilles, & les ftries colorées de fes jeunes tiges & de fes branches, l'en diftinguent fuffifamment. ñ 25. GENÊT à balais, Geniffa fcoparia. FI. Fr, 603-18. Geni/fa foliis ternatis fimplicibufque ovatis acutiufculis , ramis viridibus angulatis, floribus lateralibus. N. ” ; | s a "4 Cytifo - genifla fcoparia vulsaris , fore luteo. Tomé chier Arb. 6 203. t. 84. Ge= niffa angulofa & fcoparia. Bauh. Pin. 395. Genif'a angulofatrifolia. J.°B.1.p. be Raï. Hift. 1723. Geniffa fcoparia vulgi. Lob. Ic. 2. p. 89. Geniflæ: Dod. Pempt. 761. Riv. t. 65. Blackw. € Spartium. Hall. Helv. n°. 354. Mill. Di&, n°, 4. Spartium fcoparium, Lin. Pollich. Pal, n°. 665, F1. Dan. t. 313. Le Genét commun. ÿ Ce Genét ne le cède point en beauté aux autres efpèces lorfqu’il eft chargé de fleurs ; il forme un arbriffeau rameux qui s'élève à la hauteur de trois ou quatre pieds ou quelquefois davantage. Ses tameaux font nombreux, droits , effilés, verdä- tres, anguleux , & très-flexibles. Les feuilles font . petites ; vertes’, légèrement velues , alrernés für les jeunes rameaux, & communément fafciculées | deux où trois enfemble fur les rameäux des années précédentes. Les inférieures font pétiolées & ter nées, & toutes les autres font fimples, prefque . feffiles | ovales-pointues ou ovales-lancéolées. Les fleurs font latérales , fort grandes, d'un beau des pédonçules fimples, ron, Leur calice eft gläbre ; campänulé, court à deux lobes oppolés & obtus, dont le fupéricur à deux trèsipétites dents à fon fommer, & l'in. férieur ; trois dents aufli fort petites. L’étendard eft ‘grand, oyale-arrondi, obtns; la carêne fe - 6214 GEN rabat & devient pendante dans l'entier épanouiffe- ment de la fleur. Les fruits font des goufles lon- gues d'un pouce & demi, comprimées, larges de quatre lignes , noirâtres dans leur maturité , gle- bres fur leurs côtés plats , velues ou barbues fur leurs futures , & qui contiennent huit à douze femences, Cet arbrifleau croît naturellement en France , en All ; en Angleterre , &c. dans les bois, les lieux incultes fablonneux. D. (v. v.) Il fleurit dans le mois de Mai. On peut l'employer à la décoration des bofquets du prin- temps. Ses fleurs, fes feuilles, & les fommités de les rameaux font diurétiques , apéritives & hydragogues. On en fait ufage contre l’hydropi- fie, les obftruétions des vifcères, & les rhuma- tifmes, Les fleurs font purgatives & même vomi- «es lorfqu’on les empioie à une dofe un peu forte. Les graines torréfées peuvent être prifes à la ma- nière du Café ordinaire. Cet arbriffeau fert à faire _ des balais dans les pays de forêts où il eft fort commun. = 26. Gsnir anguleux , Geniffa angulata. Ge- à _nifla foliis folitariis ternatifque , ramis fexangu- Rene floriferis. Lin, fud fpartio, & Mill, in Re pére St glabra & iges & les branches de ce Genét font croit natürellement dans le Levant, B. Obfervation, RPeoeess toutes les rires fous les articles Cyrife & Genét _ de ce Diélionnaire, on aura une fuite très-natu- _ relle de Légumineufes liées entr’elles pa les plus En plantes que nous avons grands rapports, & que l’on doit, felon nous, sonfidérer comme ne formant qu'un feul genre Fa peut être partagé, pour la commodité , en ux grandes coupes ou feétions, telles que celles qui conflituens les Cyrifes & les Genéts mention. nés dans cet Ouvrage, ; . Nous avons fair des recherches pour trouver dans la fruétification quelques ères à l’aide defquels on puiffe divifer cette fuite de plantes en deux ou trois genres de plantes vraiment dif- tingués entreux; mais jufqu’à préfent nous n’avons u réuflir , les caratres ères , dans les efpèces _dégénérant infenfiblement & fe trouvant réntrané _ les uns dans les autres. Auffi nous pouvons affurer que les trois genres que Linné a établis parmi toutes ces plantes, ne font point véritablement _diflingués entreux; & nous ajoutons que les indiqués pour les diftinguer , ayant GE N d'abord été pris fur quelques efpèces les plus com: munes , il nous paroïît que l’on a enfuite rapporté arbitrairement à ces genres les autres plantes de la férie naturelle des Genéts & des Cyrifes , fans avoir égard au caraétère des genres où on les pla- çoit. Ceux qui ne connoiffent qu’un petit nombre de ces plantes , n’appercevront pas le fondement de ce que nous avançons ; mais les Botaniftes qui auront occafion d’en obferver le plus grand nom- bre , pourront fe convaincre de la vérité de notre aflertion. Nous dirons encore que Linné, voyant fans doute l'imperfeétion de la diftin&ion qu’il établifloit entre fes Cytifus , Genifla , &c. a tranfporté fon genre Cycifus fort loin de celui de fes Cenifla & de fes Spartium , efpérant par-là vraifemblablement qu'on ne penferoit point à mettre ces mêmes genres en oppofition. C’eft un _petit moyen qu’il a quelquefois employé non- feulement pour des genres, mais encore pour dés efpèces qu'il a eu foin d'écarter fortement lorf- que leur diftinétion lui préfentoit des difficultés. GÉNÉVRIER, JUNIPERUS ; genre de plante à fleurs incomplètes, de la famille des Conifères , qui a des rapports avec les Cyprès & les Thuyas, & qui comprend des arbres & des arbriffeaux toujours verds , réfineux, à feuilles Lg mé petites, nombreufes , fouvent piquantes ; à fl unifexuelles qui naiffent fur de petits chatons ftrobiliformes ; & à fruit fe tranf- formant par la maturation en baie charnue ou pulpeufe. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les Cénévriers portent des fleurs communé" ment dioïques , c’eft-à-dire toutes mâles fur cer” tains individus , & toutes femelles {ur d'autres > quelquefois néanmoins ces deux fortes de fleurs, quoique toujours féparées, fe trouvent fur le même individu. re Les fleurs mâles naïffent fur de petits ns ovales-coniques , compofés de trois rangées d'é- cailles verticillées au nombre de trois à rangée. Ces chatons comprennent environ fleurs; favoir , neuf verticillées trois à trois 4 Be pese fous les écailles, & la dixieme terminant e chaton. Chaque écaille du chaton eft ovale-en- cœur, convexe en dehors, concave en dedans » attachée à l'axe du chaton par un pédicule court qui jo'insète en fon berts sq or confti r trois à cinq anthères prelque "7 files. La | HAE Re 4 4 anthères plus fenfi- Dress étés , à filamens réunis dans leur Les fleurs femelles, naïffent fur de: très-petits chatons globuleux , triflores, compofés de deux rangées d’écailles ternées , ovales: pointues ; Épail” fies vers leur bafe, & ferrées ou conniventes {les trois éçailles de la rangée fupérieure paroifent iles, & les trois autres recouyrent chatte a . : que GEN une fleur conftituée par un ovaire fupérieur , adné à l’écaille qui Miccsnipthié ,» & chargé de trois ftyles, à ftigmates fimples.. Le fruit eft une baie globuleufe, charnue ou fucculente , formée par les écailles du chaton femelle qui fe font épaiflies & agglutinées, ayant À fon fommet trois petites pointes ou éminences produites par les écailles fupérieures de ce cha- ton , & contenant communément trois femences, féparées chacune dans autant de loges, avec des apparences de quelques autres loges avortées & files. Les femences font ovales-oblongues , obtufes à leur bafe, pointues à leur fommet, & un peu anguleufes fur les côtés. Esp?aczss. 1. GENÉVRIER commun , Juniperus communis. L. Juniperus foliis ternis patentibus mucrona- tis bacca lozgioribus, Lin. Mill. Di&. n°. I. cn) Carn. 2. n°, 1229. Leers. Herborn. n°. 768. Pollich. Pal. n°. 934. î a. Juniperus vulgaris fruticofa. Bauh. Pin. 488. Tournef, 588. Duham. Arb. 1. p. 321. t. 127. Juniperus vulgaris | baccis parvis purpureis. J. B. 1, p. 2. p. 293. Raj. Hüft. 1411. Juniperus. Dod. ke 852. Lob. Ic. 2. p. 222. Juniperus minor. Fuchs. Hift, 78. Juniperus. Haïl. Helv. n°. 1661. Blackw. t. 187. Mill. Illuftr. Ie. Le Génévrier commun en arbriffeau. é * Juniperus vulgaris arbor. Bauh. Pin. 488. Tournef. 588. Le Généyrier commun en arbre. 8. Eadem humilior, foliis magis congeflis bre- bn La & ere&ioribus. ts pere , io latiore fruäuque longiore. … Pin, 489. Tournef. 589. Juniperus Alpina. Cluf. Hift, 1. hs 1.B. 1. p. 301. Ic. p. 302. Raj. Hifi. 1413. Génévrier de montagne. ; * Juniperus Suecica quorumdam. Juniperus Alpina Suecica f. Polonica in viretis Belgicis fre- quens. Pluk. Aim. 201. Le Génévrier de Suède. - C'eft un arbrifleau toujours verd , rameux ;, _ diffurme , d’un afpe& comme étranger ou fauvage, ayant un feuillage épais, À eg & d’un verd -grisâtre ; il s'élève communément à la hauteur de trois à fix pieds, en buiffon denfe, diffus, irré- &ulièrement conique ; ou quelquefois en arbre, à uinze ou vingt pieds & même davantage. Son se eft teufe & d’un brun rougeätre ; fon bois eft un peu rougeâtre, fur-tout loriqu'il eft fec, & répand une odeur agréable. Ses bran- font ouvertes , montantes, garnies de ra- meaux nombreux sy ramaflés jé ; les jeunes poufies, qui font menues à ppt font Penébées ou pendantes & fen- fiblement triangulaires. Les feuilles font verti- “ - cillées trois à trois, linéaires , aiguës, roides ,: piquantes , fefliles, plus longues que les entre-| . Nœuds, & mo — izonsalement. Elles font _ &labres, planes ou légèrement concaves en deffus , à Ps & d'un illes font plus courtes, plus ra GEN 612$ confondues enune feule | vertes, un peu convexes ou carinées en deffous. Les chatons; foit des individus mâles, foït des individus femelles , font axillaires, folitaires, prefque fefiles, & foute- nus chacun par un pédoncule écailleux à peine d’une e- Les individus femelles produifent de petites baies fphériques ou ovoïdes , n’ayant que deux lignes & demie de diamètre , d'abord ver- tes, ne mûriflant que la feconde année , & qui acquièrent dans leur maturité une couleur bleue un peu noirâtre, Cet arbriffeau croît en Europe, aux lieux incultes , arides, fecs, pierreux, fur les collines & les montagnes, F.( v. ».) Il fleurit à la fin d'Avril & en Mai. Ses baies font ftoma- chiques , carminatives , incifives & diurétiques, Son bois pañle ‘sed fudorifique ; il une Drag + arr orfqu’on le brûle. Cet arbriffleau E7 être employé à garnir les bofquets d'hiver , a l'avantage de pouvoir venir dans les plus mauvais terrains, 126 Dans les pays chauds , où le Génévriercommun s’élève plus ordinairemenr en arbre , il dééoule de fon tronc une réfine sèche, tranfparente, d'un ee es game re er on la e, ue l’on connoît les boutiques fous le th Sandaraque ou de Vernis. Cette réfine réduite en poudre , fert communément à frotter le papier fur lequel on veutécrire , afin de l'erupêcher de boire , ou de laiffer étendre l'encre dans les endroits que l’on a grattés, On l'emploie aufli pour faire un vernis liquide. Le Génévrier de nément moins élev 1 (var. 8.) eft commu- Patie ou jaunâtre. Ses pprochées, & moins ouvertes ; fes baies font moins rom & ont une forme un peu plus alongée, Le vrier de Suède femble n'être qu’une fous-variété du Génévrier de montagne ; maïs il a fes rameaux ou droits, & sélève darantage. Son ef pareillement épais ; & d'un verd un peu jauni- 2. GÉNÉVRIER oxicèdre, Juniperus oxycedrus. L. Juniperus foliis ternatis patentibus mucronatis bacca breviortbus, Lin. | Juniperus major , bacca rufefcente. Bauh. Pin, 469. Tournef, $89. Duham, Arb. 1. Par à it. 1413. Juniperus phænicea bellonio f:oxyce : Peras musjor Daces-rébré drus quibufdam ; Juniperus major J. B. 1, p. 297. Juniperus major 8. Eadem frudu maximo vtanique. TomeIL. 626 GEN | des , plusglauques & plus blanchätres en deflus, 8e fur-tout par fes gros fruits, qui reflembient prefqu’à de petites Prunes. Ses branches font tor- : tueufes , fort rameufes | & ont une écorce räbo- teufe, d’un gris brun ou rougeûtre. Ses jeunes rameaux font abondamment feuillés , glabres, : plus cylindriques & moins trigônes que dans le précédent. Les feuilles font linéaires, aiguës, tres-ouyertes, Jongues de huit ou neuf lignes, roides, piquantes , fefliles & ternées comme dans Jefpèce ci-deflus ; elles font marquées en deflus de deux raies glauques & blanchâtres , bien fépa- xées par nne ligne/verte. Les fruits font des baïes charnuss, axillaires, prefque fefliles, ovoïdes ou globuleufes , groffes comme de petites Prunes ou comme les baies du Grofeiller épineux des jar- dins ; ayant à leur fommet trois lignes anguleufes & divergentes, 8 d’une couleur roufleâtre dans leur maturité ;:ayec une nébulofité glauque com- me fur les Prunes, Ce Genéyrier croît dans le Lan- guedoc & Ja Provence , PEfpagne , fur la côté de Barbarie , & eft cultivé au Jardin du Roi, 5. Cv: 7, ) On diftille fon bois à la cornue , pour en tirer une. huile fétide que: les Maréchaux ém- loient pourila.gale & les ulcères des chevaux, - SR nt re je nom d’Huile de Cade. à apparence Que les plantes 8 & y ne font _variétés-du Génévrier oxicèdre ; là pre- at Ye ‘ amière a les,fruits trèsigros ; ovoïdes , couverts dune nébulofité bleuâtre, & a été trouvée fur la côte de Barbarie par M. l'Abbé Poiret, (». f) La feconde de ces deux plantes fe trouve, dit-on ; lurles montagnes en Afie ,-& s’y élève à fept ou huit pieds -dechauteur.:Son fruiteft gros comme ne Prune de damas , fphérique , rouge , rempli d'une chair sèche, fongneufe ; de même couleur * d'an goût doux; aigrelet, aftringent ; agréable, fans odeur apparente , “contenant cinq ou fix ofelets ge gros que des pepins de raïfin, durs, rouges & oblongs. ( ». f. in k. Juff: ) 3. GÉNÉVRISR d’Efpagne; Juniperus Hifpanica. M. Juniperus foliis quadrifariam imbricatis acutis. -*. Cedrus Hifpanica procerior , fruu maximo nigro. Tournef. $88. Juniperüs.thurifera. Linn. - Selon Miller, ce Génévrier s'élève à vingt-cinq ou trente pieds de hauteur ; il pouffe des branches pyramidales garnies de feuilles aiguës, conchées les unes fur les autres de quatre côtés , c’eft-à- dire fur quatres rangées diftinétes., de manière _ qu’elles rendent -quarrés les petitsrameaux qui -les-portent. Les baies dercet arbre font très- groffes", & noires Iorfqu’elles. font mûres. Ce : sGénévrier croît dans l'Éfpagne & le Portugal, Nous en avons vu de jeunes individus cultivés à . Paris; leurs feuilles, fort ferrées ou rapprochées | les unes des autres , étoient la plupart fimple- -menr. oppofées ..décuflées , linéaires , aiguës , | adnées à leur bafe, ‘demi-ouvertes , &ongues ; | -Aeulement de trois à quatre lignes ; lesinférieures le GEN étoient un peu plus courtes & moins ouvertes; D:{(. v.) Obfervation, Le nom fpécifique que Linné a appliqué à la plahte dont nous venons de parler , nous paroît fuiceptible d’induire enerreur , car il n'eft ni prouvé ni même vraifémblable que ce foit elle qui produife l’encens, comme l'indique Pépithète churiferas Quant aux preuves dont il s’agit, nous ne voyons aucun indice ni aucune relation de Voyageur qui ait pu autorifer Linné à citer cet'arbre comme produifant l’encens ; & pour ce qui eft de la vraifemblance , il nous paroît qu'elle manque pareillement à fon opinion, puif- que la réfine connue fous le nom d’encens dans | PEurope, ne fe tire point de l’Efpagne ou du Portugal, mais nous vient ; par la voie du com- merce, de l’Afrique &de l'Arabie | & Querce- pendantil'arbre dont il s’agit neft indiqué qu'en Efpagne & en Portugal. Lis En faifant des recherches au fujet de l’encens:; nous avons trouvé chez M. de Juflieu des échan- tillons d'un arbre envoyé du Sénégal en 1750 par M. Adanfon , commeétant le véritable arbre qui: produifoit lencens, ce qui étoitafluré par les habitans du pays. M. Adanlon: envoya en même temps deux livres de la réfine de cét arbre, à laquelle il reconnoifloit aufli les qualitéswde l'encens. Ses notes portent que-cet arbre doit conftituer un nouveau genre, & qu’il eft de Ja ‘Diæœcie, O&andrie, Tétragynie. Les Maures le nomment Soukion. Nous avons penfé , en exami- nant les échantillons de l’herbier ; que Parbre dont il eft queftion, étoictrès-voifin par fes rap ports dé PAmyris. gileadcnfis de-Linné ;: &qu'il pourroit bien être lsniueqaléages td al de Forskal, dont nous avons parlé à l'article Bali mier-kafal n°, 11. Eneffet, fes rameaux font de même un peu épineux ; fes feuilles font alternes , pétiolées , compofées chacune de trois folioles ovales, dentées doublement, & comme légeére- ment incifées, veloutéesou pubefcentes en deffous . & fur leur pétiote ; les deux folioles latérales font N à e - + > D € #5 a un peu plus petites que celle qui termine: figure groflière que dois Hauhin donne d’après “Thevet , au mot Thus, dans fon Hifforia Planta- rum (vol. I. part. 2. p. 303.), offreune fortede - reffemblance avec les folioles des feuilles que nous venons de décrire. Le fruit de Parbre ci du Sé- négal eft une petité baie ovoïde, ayant un Lt calice à fa bafe; elle paroît être drupacée & monofperme, Nous n’avons pas vu la fleur, & nous | préfimons que la tétragynie indiquée par M. Adan- fon confifte en quatre ftyles fitués fur l'ovaire. 4. GEnévrier du Cap, Juniperus Eapenfiss | Juniperus foliis fuperioribus ternis “bafi: adnatis acutis patulis ; inferioribus eppofitis er minoribus. N. ; HE Side ‘Lindividu de ce Génévrier, que l’on culrivean Jardin du Roi depuis quelques années. A Bud a éxé'envoyé d'Angleterre par M. Aiton; eftjeuné u ae ire + +. Fes et - Fr k a GEN & n’a pas encore fleuri; mais fon afpe& particu- lier & fon feuillage indiquent.que c’eft une efpèce bien diftinéte. Sa tige eft droite, fort rameufe , à écorce raboteufe & d’un brun rougeâtre. Ses pe- tits rameaux font nombreux, courts , divifés , fort rapprochés les uns des autres, & couverts de feuilles qui paroiffent de deux fortes. Celles en effet qui naiflent vers l’extrémité de ces rameaux font ternées , linéaires-aiguës , adnées à leurbafe, vertès en deflous , glauques en deflus , lâches ou demi-ouvertes, & longues de trois lignes ; les autres feuilles qui couvrent la partie inférieure des petits rameaux font beaucoup plus petites , oppofées , embriquées, & rendent ces petits ra- meaux tétragônes, Ce Génévrier pafle pour ori- ginaire du Cap de Bonne-Efpérance. B. ( v. 7.) s- GENEVRIER des Barbades , Juñiperus Bar- badenfis. L. Juniperus foliis omnibus quadrifariam émbricatis : junioribus ovatis , fénioribus acutis. Linn, Mill, Dié, n°, 9. : Juniperus Barbadenfis cupreffi foliis, ramulis guadratis. Pluk. Al. 2017. t. 197. f, 4. Juniperus maxima, cupreffe folio minimo , cortice exteriore in tenues philyras fpirales dudili. Sloan, Jam. Hift. 2. p. 2, t. 157, f. 3. Raj. Suppl. Dendr. Pere” "Ce Génévrier forme un des plus grands arbres du pays où il croît ; fes branches s'étendent fort en largeur , & portent des rameaux très-divifés , dont les plus petits font couverts de feuilles fort petites , embriquées fur quatre rangs, & appli- quées comme des écailles, ou, à la manière d celles du Juniperus phœnicea.. L’écorce’ éft rude , fe détache en lanières d'üne couleur très-obfcure; les baies font plus petites que celles du Génévrier de Bermude, & font d’un brun clair dans leur maturité, Cet arbre croît naturellement à la Ja- maique & dans d’autres Ifles de l'Amérique. . Les habitans recherchent beaucoup fon bois pour la charpente , & pour la confiruâion de leurs na- | ÉGÉNEVRIER de Bétmude, Juniperus Bermu- diana. L+ Juniperus fois ternis fubulatis bafi adnatis dense confertis femi-patulis. N. he Juniperus Bermudiana. Herm. Lugdb, 345. t, 347. Raj. Hift, 1414. Juniperus foliis infèrio- ribus ternis : fuperioribus binis decurrentibus fubu- latis patulis acutis. Lin, Brown, Jam. 362, Juni- perus füliis inferioribus ternis , fuperioribäs qua- _ drifäarihm imbritatis Mill Di&. n°. $. Le dre de Bermude.… Reg ne HA Son feuillage denfe rend cette efpèce affez re- marquable : elle s'elève en arbre fur une tige droîte , rameufe , fonrenant une .cîme préfque € pyrémidäle. Ses branches font redreflées.ôù mon= tantes, divifées , & garnies dans leur partie füupé- Fieute d’un grand nombre de petits rameaux abon- dammene feuillés. Les feuilles font toutes ternées , fort tapprochées les uñes des autres, linéaires- “fübulées , aiguës, canaliculées endeffus , conyexes = Ê ae GEN 627 |endeffous | adnées à Jeur bafé , démi-ouvertes ; & longues de trois à quatre lignes. Miller dit que lorfque larbre dont il s’agit avance en âge, & qu’il a acquis une certaine grandeur , alors les feuilles changent , deviennent fort courtes’, em briquées comme des écailles, &’qu'ellés font fur quatre rangées fur les rameaux qu’elles réndenr tétragônes. Les individus vivans qué nous avoñs vus ici ont aétuellement cinq pieds de grandeur, & n’ont encore que des feuilles femblables à celles que nous avons décrites: Les baies naiffent vers les extrémités des branches, & font d'un rouge obfcur tirant fur le pourpre. Cét arbre croît en Amérique , aux Ifles de Bermude &-de Bahama , & eft cultivé au Jardin du Roi. D. (7.v:) On le tient l'hiver dans lOrangerie. ‘#1! . Son bois eft tendre, fragile , d'un brun clair & rougeâtre , & a une odeur forte. Il étoit autrefois très-eftimé pouf des boiferies & des meubles; maïs fon odeur trop pénétrante ne plaifant pas à bien des perfonnes , l’on n’en fait plusrant decas, & l’on n’en porte plus une aufli grande quantité en Angleterre, C’eft de ce bois qu'on fait les en- veloppes des crayons. sie “ 7. GÉNÉvVRIER-de Virginie, Juriperus Wirot- niana. L. Juniperus foliis ternis baft adnatis : Junioribus imbricatis, fenioribus patulis. L. Hort. Cliff, 464. Gron. Virg. 2. p. 157- : Juniperus major Americana. Raj, Hift: 14137 Juniperus’ Virginiana’, foliis inferioribus junipe- rinis ; fuperioribus fabinam vel cupreffim refe- rentibus. Boerh. Ind. p/208. Juniperus Carolinia: na, Mill. Dia. n°. 4. Le Cèdre de Virginieo le Cédré rouges 2 7 FR — 8. Juniperus Virginiana, foliis ternis omnibus patentibus. Müll. Di@&. n°. 3, Juniperus Virgi- niana. Herm. Lugd. Bat. 346. LE Hüift. 1414 C’eft un grand & bel arbre , à cime conique où pyamidalé, finément compof£e, & dont le feuil- lâge d'un aflez 'beä verd, n'eft point denfe‘ où épais comme dahs lé Géndÿrier de Bermude. Son tronc éfl-drôit, réconvert d'une écorce rougeâ- tre ; fés branches font garnics de rameaux alter nes , ramifiés, & les plus petits font couverts de feuilles difpofées trois à trois, adnées à leur bafe ais qui varient , felonles individus & felon l’âge de ces arbres, dans leur grandeur & dans leur ianière dêrre plus ou moins ferrées contre les rameaux. Comunément les feuilles des plus peñ tits raticaux" font fort petites, ovales-poin Fe ferrées & embriquées comme celles de la Sa mais les inférieures on celles des rai plus alongé È À du 6 celles 628 GEN mités des branches. Les baies font latérales ; pe- tites , ovoïdes, bleuâtres dans leur maturité, & couvertes d’une pouflière ou nébulofité glauque comme celle qu'on obferve fur les Prunes. La plante 8, que Miller dit être conftamment dif- tinéte de la première , a toutes fes feuilles lâches , fubulées , longues de trois à quatre lignes , ternées fur les rameaux principaux , & fouvent fimple- ment oppofées fur les petits rameaux des côtés. Cette efpèce croît naturellement dans la Vir- ginie & dans plufieurs parties de l'Amérique fep- tentrionale , & eft cultivée au Jardin du Roi, où elle vient facilement en pleine terre. B.(v.+.) T1 convient de la faire entrer dans la compofition des bofquets d’hiver & dans les plantations ana- logues ou variées, Le bois de ces arbres eft secs ché en Amérique la charpente, pour la conftruétion da ss pour des boiferies & dif- férens uftenfiles , parce qu’il eft rempli d’uneréfine amère qui lPempêche d’être détruit par les vers ; mais il efttrès-fragile, & peu propre aux ouvrages qui exigent beaucoup de folidité. Mill. 8. GÉNÉVRIER de Chine, Juniperus Chinenfrs. L. Juniperus foliis decurrentibus imbricato-paten- tibus eonfertis : caulinis ternis , rameis quaternis. Lin. Maot. 127. Ce Génévrier , felon Linné, eft fort diftingué _ des autres par lépaiffeur de fon feuillage 3 fes décurrentes ou adnées à leur bafe , ouvertes , plus rapprochées les unes des autres + dans les autres efpèces, vertes des deux côtés, à peine piquantes. Il croît naturellement à la Chine. B. 9. GENÉVRIER favinier, F1. Fr. Juniperus fa- bina, L. Juniperus folits oppolitis eredis decurren- tibus : oppofitionibus pixidatis. Lin. Scop. Carn. 2. n°.1228. Allion. F1. Ped. n°. 1948. Ludw. E&, £. 93. Gar£ t. 506. Bulliard. t. 139. . Sabina folio cupreffi. Bauh. Pin. 487. Duham. * Axb. 2. p.242. t. 63. Sabina baccifera. J. B. 1. ; 288. Raj. Hift, 1415, Sabina altera. Dod, Pempt. 855. Genuina fabina baccifera. Lob. Ic.2. La 219, Sabina. Blackw. t. 214. Juniperus. Hall. Helv. n°. 2662. Mill. Di&, n°. 15. Vulgairement Ma "520 ie 8. Eadem folis fuperioribus paulo longioribus acutioribus & femi-patulis. Sabina folio Tama- rifci, Diofcoridis. Bauh, Pin. 487. Duham, Arb, 2. p.241. t. 62. Sabina. Dod. Pempr. 854. Sabina vulgatior. Lob. Te. 219. Juniperus. Mill, Di&, n°. # Vulgairement {x Sabine commune ou elle. Fe, Génévrier comprend deux variétés remar- quables , que Miller regarde comme deux efpèces toujours diftinétes, & que lon connaît dans les jardins fous le nom commun de Sabône. .… La première , favoir la Sabine à feuilles de Cy. près, & improprement nommée mél, eft un arbriflèau qui s'élève à la haureur de fix à dix pieds, fax un tronc affes droit, foutenant des { Bauh. Pin, 4387. GEN : branches montantes ou redreffées , & trés-rameu- fes. Son bois eft rougeätre, & couvcrt d'une écorce rude, aufli rougeâtre. Ses petits rameaux font nombreux, divifés, grèles, & parnis dans leur longueur de très-petites feuilles ovales poin- tues , eppofées alternativement , adnées ou décur- rentes à leur bafe, &: toutes ferrées contre les rameaux , de manière qu’elles paroiffent embri- de & femblables à celles du Cyprès. Ces euilles ont une odeur forte , pénétrante , & un goût amer , aromatique & réfineux. Les baies dont cette plante fe charge annuellement font latérales , arrondies, trifpermes , d’un bleu noirä- tre dans leur maturité. Ce Généyrier croît dans les Alpes , l'Italie , le Levant, &c eft cultivé au Jardin du Roi. B. (v. v. La feconde ( variété 8) , qui eft la Sabine com- mune ou à feuilles de Tamaris, eft un arbufte beaucoup plus bas , plus étalé ou à branches moins droites , à tige moins forte & fouvent incli- née, & qui s’élève rarement au-delà de trois ou quatre pieds. Ses rameaux font nombreux , fort divifés , & garnis de petites feuilles oppofces, adnées à leur bafe, lancéolées , aiguës , un peu moins courtes que dans la première variété , & fur-tout remarquables en ce que les fupérieures font demi-ouvertes. Cette variété fruétifie rare- ment dans les jardins , ce qui la fait nommer par quelques Auteurs Sabine fférile. Ses baies font plus petites que celles du Génévrier commun , un peu comprimées, & bleuâtres lorfqu’ellesfont müres. On trouve cette variété fur les montagnes Dauphiné, de la Suiffe, de la Provence, en Ita- lie, dans l'Efpagne & dans le Levant ; elle eft cul= tivée au Jardin du Roi, B.(v.v.) Elle varie à feuillage panaché de blanc &de verd, ce qui forme une fous-variété aflez agréable. Toute la plante a une odeur forte, pénétrante ; Sa mer bonde , & une faveur âcre & amère: Ses feuilles font un puiffant & dan : LR nagogue : elles paflent aufli pour diurétiques , sn pt < ant foiniques à £ déterfives. C'eft un rernède ftimulant & très-échauffant , dont 0% ne doit faire ufage qu'avec beaucoup de pr dence. Miller dit que les feuilles de ce Génévrier écrafées avec du lard , forment un bon cataplafme pour difliper la gale de la têre des enfans. 10. GÉNÉVRIER phénicien , Juniperus piÆrE cea. Fi. Fr.251-6. Juniperus foliis ternts imbri= catis obtufis dorfe fovea oblonga notatis ; amenëis mafculis terminalibus. N. ? Cedrus folio cupreffi major, fru@u flavefcentes ournef, 588. Duham. Arb. 1° t. 52. Cedrus lycia retufa. J. B. 1. p. 300. Raj- Hift. 1414. Oxycedrus lycia. Dod, Pemprt, 853° Cedrus phænicea media. Lob. Ic. 2. p. 221. Juni- perus Por f. p. 38. Juniperus hæœ= nicea. Lin. Mill. Diét. n°.7. SEE Le: * 8. Eadem baccis paulo majoribus fubfufcis- Ce- drus folio cupreff, media, majeribus baccis. Bauhs LT ne GEN Pin. 487. Tournef, 588. Cedrus phænicea altera Piinis & Theophrafli. Lob. Ic. 2, p. 221. Juni- perus lycia. Linn. Mill. Dié. n°. 8. La forme des feuilles de cette efpèce & la dif- pofition de fes chatons mâles, la font aifément reconnoître, & ne permettent pas qu’on puifle la confondre avec aucune autre ; mais les deux va- riétés qu’elle comprend, & que Linné préfente comme deux efpèces , font tellement médiocres , quant à leurs différences , qui n’ont lieu que dans la groffeur & la teinte du fruit, qu’à peine méri- tent-elles d’être citées. Ce Génévyrier s’élève, fous une forme un peu pu , à la hauteur de quatre ou cinq pieds. tige eft branchue , tortueufe ou peu droite, & a une écorce rude & roufleâtre. Ses rameaux font fort nombreux, divifés, & les plus petits font couverts de feuilles extrêmement petites , ovales, obrufes, convexes, avec une petite foffette glandu!eufe fur leur dos, ternées, embriquées & appliquées fur les rameaux comme des écailles. es petites feuilles font vertes, comme charnues , ont à peine une demi-ligne de longueur ; mais fur quelques rameaux inférieurs nouvellement dé- veloppés , on trouve fouvent des feuilles aiguës , lâches ou demi-ouvertes, & qui ont trois lignes de longueur. Les chatons mâles font longs d'une ligne & demie, terminent les petits rameaux comme dans les Cyprès & les Thuyas, Les baies font fphériques, latérales, jaunâtres , de la grof- feur d’un gros pois , & contiennent trois femences cannelées fur le dos. Dans la variété 8 , dont le port en tout eft à peu près femblable, les baies font un peu plus groffes , & brunes ou d’un rouge très brun dans leur maturité. Ce Génévrier croît dans les Provinces méridionales de la France , dans l'Italie, V'Efpagne, à la côte de Barbarie, &c. & eft cultivée au Jardin du Roi. B.(v.v.) Nous poffédons en herbier des exemplaires en fruit de la variété 8. _ de roche , GENIOSTOMA rupefrris. Forft. Nov. Gen. 24. t. 12. & Prodr. n°, 104. à - Nom d’une plante nouvellement découverte par MM. Forfter dans leur voyage de la mer du Sud , & dont ils n’ont encore publié que le caraëère générique. Re ©. La fleur à 1°. un calice fupérieur, à cinq divi- fions pointues: 1°. une corolle monopétale-tubu- leufe, plus longue que le calice, à tube s’élar- giffant infenfiblement en un limbe ouvert , parragé en cinq lobes à trois dents ; dont celle du milieu eft plus grande; 3°. cinq étamines dont les filamens très-courts & inférés à l’orifice de la corolle , portent des anthères ob'ongues & fail- lantes; 4°. un ovaire fupérieur, avale, chargé . d'un ftyle plus long que le tube de la corolle , à ftigmate épais , cylindrique, obtus & fillonné. _ Le fruiseft une capfule oblongue , biloculaire, k cinq dé GEN ces comme anguleules , attachées à un placenta filiforme. GENIPAYER d'Amérique, GENIPA Ame ricana. Lin. Genipa fruu ovato. Plum. Spec. 20. Burm. Amer. t, 136. Tournef, 658. Tab. 436 &- 437. Janipha. Marcgr. Braf. 92. Janipaba, Pif, Braf, p. 138. Pomifera Indica tindoria janipaba dida. Raj. Hitt, 1666. Junipa. Rochef. Hift, des Ant. p. 52. Genipayer. Nicolf. S. Dom. p. 238. C’eft un arbre de la famille des Rubiacées ; fort rapproché des Gardènes par fes rapports, & même qui n'en diffère fenfiblement que parce que fes fleurs n'ont pas leurs anthères fefliles. Cet arbre eft affez grand ; il foutient fur un tronc droit & épais , une cime vafte, étalée, garnie de beaucoup de feuilles amples qui procurent un ombrage agréable. L’écorce de fon tronc eft gri- sâtre, ridée & raboteufe ; fes branches, qui s’étendent au loin de tous côtés, font garnies par intervalles de rameaux comme verticillés, divifés dans leur longueur, & feuillés à leur fommer, Les feuilles font grandes , lancéolées , entières , prefque fefliles, oppofées , rapprochées & difpo- fées en touffe ou en rofette aux extrémités des rameaux; elles ont près d’un pied de longueur , fur une largeur d’environ trois pouces , font gla- bres , vertes, & traverfées par une côte longitu- dinale qui eft faillante en deffous. Les fleurs naifs fent comme en bouquets au fommet des rameaux , fur des pédoncules courts, rameux , un peu pani- culés : ces fleurs, d’abord blanches , enfuite d’un blanc jaunâtre , ont environ un pouce & demi de diamètre, & exhalent une odeur agréable. Chaque fleur confifte 1°. en un calice fupé- rieur , monophylle , entier & comme tronqué en fon bord ; 2°. en une corolle monopétale , pref- qu’en roue, à tube court, infundibuliforme , à limbe ample, ouvert, profondément divifé en i s ovales- pointues; 3°. en cinq étamines dont les filamensen alêne, un peucourts, attachés à l'orifice du tube, & réfléchis fr le limbe entre fes divifions , portent des anthères oblongues , nullement conniventes ; 4°. en un ovaire inférieur , ovale , furmonté d’un ftyle fim- 629 & qui contient dans chaque loge plufieurs femen- ple, à ftigmate ovale - oblong ou en maflue , faillant hors du tube de la corolle. Fr rétrécie en ombiliquée à fa pointe fupérieure , biloculaire, & qui contient dans chaque loge plufieursfemen- ces comprimées, angulaires , Re arbre croît aux Antilles & dans l'Amérique méridionale. B: ( ». f: ) Il fleurit principalement en Juin, & porte des fruits mürs dans les mois d'Août & de Septembre. Il quitte ure grande partie de fes feuilles €fans s’en dépouiller entiè- rement ) tous les ans vers le mois de Décembre, inte aux deux bouts, tronquée & ee 639 GEN & en repouffe fucceflivement de nouvelles à diffé- -rens intervalles dans le cours de l’année, Ses baies font d’un verd blanchâtre, un peu pubefcentes, de la grofleur d’une Orange ou d’un gros Citron, ont une écorce charnue, contiennent une pulpe klanchâtre, aigrelette, & un fuc qui teint en violet fort brun ou noirâtre tout ce qu’il touche. Les Indiens mangent fes baies lorfqu’elles font mûres ; elles font même recherchées des Chaf- feurs , parce qu’elles étanchent la foif, & forti- fient le cœur de ceux qui font fatigués. Ces fruits font aftringens, La teinture qu’onen obtientn’eft , à ce qu’on prétend. ineffaçable que pendant neuf où dix jours ; elle difparoit enfuite d’elle-même, Le bois du Genipayer eft d’un gris de perle; on en fait des montures de fufils, parce qu’il prend un poli affez beau; quand il eft vieux , on le re- cherche pour faire des brancards, GENRES ( des plantes) GENERA plantarum. On nomme ainfi une des fortes de divifions que Von établit parmi les plantes pour en faciliter la connoiffance , & de laquelle réfulre des affem- blages particuliers , d’efpèces comprifes fous un nom & fous un caraétère commun, Cette forte de divifion ne comprend quelque- certains des genres qu’elle conftitue, le efpèce; comme lorfque les parties ification de cette efpèce ont des diffé- remarquables qui la diftinguent feule de _tôutes Jés autres plantes connues (lEpimède , la Parnaflie ; Ia Valifnère, &c.); mais communément cette même forte de divifion préfente desgrouppes pe, aps. de plantes on dont nous traitons ici. FR Ti, eft à remarquer que cette même forté de divifion a cela de particulier , qu’elle règle ou détermine la nomenclature des végétaux , parce que les, grouppes ou genres qui en naiffent , exi- gent qu’on donne un nom commun à toutes les efpèces que chacun d'eux. comprend ; les fortes de divifions qu'on nomme Claffes , Ordres & Fa- milles, ne font point dans cecas, Li +813 Origine & hifloire dé l'établiffement des Gin que la Botanique re füe une feicnée; où, ans les temps où cette fcïence n’exiftoit GEN pas , les plantes n'étoient connues qu’empyrique ment ; on n’avoit alors, à ce qu'il paroît, ni vues, ni principes relativement à l'étude de ces objets, que l'on confidéroit plus comme appartenant à la matière médicale, que comme faifant partie de l’Hiftoire naturelle; enfin on donnoit arbitrai- rement un nom à chaque plante. * Par la fuite, lortque les obfervations commen- cèrent à fe multiplier, & que l’on fentit que les confidérations dans l'étude des végétaux ne de, voient point fe borner à l'unique recherche des: remèdes qu’ils peuvent nous offrir dans nos mala- dies ; mais qu’il eft intéreflant d’apprendre à les connoître & à les diftinguer les uns des au- tres , foit qu’ils aient ou non des propriétés con- nues ; alors le nombre des plantes obfervées aug= menta de jour en jour, & bientôt ce nombre s’accrut tellement , qu’on fentir qu’un nom donné, à chaque plante deviendroit fort onéreux pour la mémoire, D'ailleurs l’on commença à s’apperce- voir que plufieurs plantes , quoique différentes les unes des autres à certains égards, fe reflem- : bloient néanmoins en beaucoup de leurs parties. Ci Ces plantes reçurent en conféquence un nom commun, auquel on joignit pour chacune d'elles une épithète particuliére qui les diftinguoit; & delà Porigine & la formation des genres. . Dañs ces premiers temps de la naïffance dela Botanique ; les genres extrémement imparfaits , n'étoient défignés que par le nom générique com- mun aux efpèces qu’ils comprenoient ; mais onne penfoit point encore à leur afligner des caraétères propres. Aïnfi Matthiole, Dodoens , Dalechamp Lobel, l’Eclufe, Jean Bauhin, &c. donnèrent ün même nom générique à plufieurs-plantes qu’ils regardoient comme congénères ; mais ils n’indi- quoient aucun caraëtère , foit fimple , foit com= poifé , pour reconnoître ces fortes de genres , & pour apprendre à les diftinguer ; en un mot , ces Auteurs fe contentoient de décrire les plantes qué compofoient leurs genres | & ne s’occupérent point de ce qui devoit les cara@érifer. ® Le Pinax de Gafpard Bauhin eft_le -premier ouvrage de Botanique où l’on trouve en titre ou en manière d’avant-propos fous chaque nom de genre, Pexpofition de plufieurs particularités qui, à la vérité, ne concernent le plus fouvent que Phiftorique de ces genres, & que l'érymologie de leurs noms, mais parmi lefquelles néanmoin on rencontre quelquefois les indices où l’énoncé vague de quelques caraétères communs aux efpè= ces dé &es genres. °° © De (4 | néanmoins Depuis Gafpard Bauhin jufqu’à Tournefort ; on ne voit pas beaucoup de perfeétion dans léta- bliffement des genres que l'on formojt ou que lon. adoptoit : Raÿj ceux qui Pont précédi res des plantes’ rapprochées & même nom générique, & il convient que Morifon, fon contemporain, le réutiés fous un sata ENT cependant cite plus claifement que réédé, Re des caraétèe GEN beaucoup à cet égard , & qu'il fit quantité de recherches fur lescaraétères des plantes de chaque genre ; mais il ne travailla point à circonftrire ces caragtères , ni à les fimplifier. C’eft affurément Tournefort qui a la gloire d’avoir établi le premier , & d’après de vrais prin- cipes de Botanique , des genres de plantes bien diftingués entr'eux , & fondés principalement fur la confidération de la fleur & du fruit. Mais on peut lui reprocher de n'avoir pas employé dans lexpofition des caraëtères de fes genres, les ex- preflions propres à faire fentir ce qui les diftin- guoit les uns des autres, & de n’avoir qu’impar- faitement décrit les parties fur la confidération defquelles fes genres {ont fondés. Sa manière dé- feétueuie de s'exprimer dans l’expofition des gen- res , fut fuivie par le P. Plumier & divers autres Botaniftes à peu près de {on temps. Ce que Tournefort ne fit point pour la perfec- tion des genres, Linné enfin fur le faire ; & l'on Peut dire qu’il a confidérablement perfeétionné cette partie de la Botanique, en exprimant avec une précifion que perfonne n’avoit mis avant lui, tous les caraétères de chaque genre, en fixant & en circonfcrivant la limite de ces genres ( j’en- _tend$s de la plupart } de manière à les rendre très- diffin@s les uns des autres. Mais fi Tournefort ne s'eft exprimé qu’impar- faitement dans lexpoftion de fes genres, & s’il a dit trop peu, nous croyonsspouvoit avancer que Linné, qui a mis une précifion admirable - «dans les expreflions dont il s’eft fervi, a dit trop de chofes , & eft entré dans de trop grands détails en compofant les caraétères de fes genres ae plantes. . Sur l’expofition des genres. -Linné ; dans l’expoñition d'un genre , décrit “dans un ordre convenable fix parties de la fru&i- -fication ; favoir , 1° le calice, 2°, la corolle, "3°. les étamine 4°. le piftil , 5°. le péricarpe , 6.1 e. On ne fauroit afflurément mieux . faire pour donner uné idée complète de la fruéi- « fication commune aux efpèces d'un genre: mais dans cé cas, il y a une attention à avoir, & qui paroît avoir échappée à Linné. En effet , il nous femble que dans l’expofition d’un genre, on ne doit que déterminer le cara@ère principal de cha- : cüne des fix parties de la fruétification que nous Venons de citer, & ne point entrer dans des dé- ‘tails fur les proportions de leur forme, de leur grandeur, &c. comme Linné l'a fait. La raifon en eft que l'application des caraétères d’un genre devant être faite communément à plufieurs efpè- ces , alors les détails dans les proportions degran- deur & de forme np de la fruGifica- _ tion, fe trouvent ; à lavé . Sertaines efpèces fur. la confidéra F fort juftes dans < de e s fi utiles & même fi defqueiles | GEN 637 Que l'on fe donne la peine d'examiner, par exemple, les détails dans lefquels Linné entre en décrivant les fix parties de la frudification , dans lexpofition de fes genres Veronica , Juflicia, Cy- ranchum, & de tout autre un peu nombreux en efpèces; & qu'enfuite l’on examine , Toit dans un jardin, foit dans un herbier fuffifimment riche, toutes les efhèces connues de ces genres , ontroue vera certainement que les détails mentionnés dans l'expofition des caractères, ne fe rapportent qu'à une ou qu’à très-peu d’efpèces , & qu’ils indui- fent en erreur à l'égard des autres eipèces de ces mêmes genres, C’eft un défaut dont le Genera plantarum de Linné offre prefque par - tour des exemples, En décrivant un calice ; dans l’expofition d’un genre, je puis dire, je fuppofe , qu'il eft mono- phylle, perfiftant , & à cinq divifions; mais je cours les rifques de tromper, fi j'ajoute que ces divifions font droites , lancéolées, aiguës, char- gées de poils, &c. &c. parce que d’autres elpèces véritablement du même genre , peuvent avoir les divifions de leur calice ouvertes , ovales ou arron- dies , glabres , &c. &c. La même chofe a lieu à l'égard des cinq autres parties de la fruifica- tion, & lon doit éviter le plus qu’il eft pofible : felon nous , d'entrer à leur fujer dans des détails trop précis. Il nous arrive fouvent de donner des détails dans l’expofition des genres; maïs nous tâchons de les borner le plus qu’il eft poflible, & nous les modifions par. les mots ordinairement , Le plus fouvent, la plupart, &c. mots qui évitent la’ précifion exclufive & dangereufe dont nous | venons de parler. és dE Confidérations [ur les genres; S'il étoit néceffaire d'établir des divifions dans le tableau des végétaux connus , pour en faciliter l'étude, ce que nous avons fait voir à l’article BOTANIQUE, p. 443, en parlant des méthodes , frflémes , genres , Ë autres moyens propres à faci- ler la connoiflance des plantes ; 1 falloit aufli en former de plufieurs ordres, afin de moins multiplier les premières coupes, & de les rendre par-à plus diftinêtes , plus faciles à faifir, & plus propres à fervir de point de repos à notre Imagi- nation, Ainfi la férie des plantes obfervées par les Botaniftes étant divifée, 1°. en claffés ; 2°. en ordres ou fedions ; 3°. en familles ; 4°.en ces quatre fortes de divifons bien. & fatisfont à l'objet effentiel qu’on fe une méthode de Botanique bien entendu: Mais nous répétons ici ce que nous par-tout dans nos ouvrages ;€es Quatre fortes de divifions , fans en excepter aucune, ces coupes néceffäires pour nous aider dans l'étude des plantes, né fort affurémént poinc. l'ouvrage de la nature: elles font très-artificielless & ce fera toujours une prétention fort vaine que = 632 GE'N de vouloir les donner comme naturelles , de quel- que manière qu'on parvienne à les former, Cependant, Linné voulant apparemment don- ner aux genres une confidération qui ne leur ap- partient pas, a prononcé l’anathême contre ceux qui aflureroient que les genres ne font point dans Ja nature. 1! a fans doute trouvé plus de facilité à étayer ainfi fon opinion par une décifion tran- . chante, par deprétendus axiômes & des maximes fort laconiques dont il a rempli fon Pkilofophia & fon Critica Botanica , que par des preuves foli- des qui feules peuvent convaincre ceux que lau- torité n’entraîne point , preuves qu’il a toujours oublié d’érablir. Linné , ainfi que bien d'autres , a cependant dit dans fes ouvrages que la nature ne faifoit point de fauts, ce qui fignifie, fi je ne me trompe, que la férie de fes produétions doit être nuancée dans toute fon éterdue. Or, cette feule confidéra- tion anéantit la poflibilité de trouver la totalité des _ produ&ions de la nature divifée par elle en quan- tité de grouppes particuliers bien détachés les uns des autres , tels que doivent être les genres; car - les limites de chacun de ces grouppes feroient précifément les fauts de reconnoît que la na- ture ne fait pas. Ce feroit la même chofe ou pis encore , fi l’on attribuoit aufli à la nature les au- _— tres fortes de divifions dont les méthodes & les fyftèmes de Botanique offrent néceffairement des exemples. On connoît, il eft vrai, un affez grand nombre de genres nombreux en efpèces , & qui paroïffent d'autant plus naturels , qu’on les voit très-déta- chés les uns des autres par des caraétères qui leur font propres ; mais le nombre des genres qui font dans ce cas diminue tous les jours | parce que les nouvelles plantes que l’on découvre continuel- lement dans diverfes parties du globe , effacent par leurs caraëtères mi-partisles limites tranchées des genres dont il eft queftion ; & comme il eft vraifemblable qu'il refte encore beaucoup de plantes à découvrir , ïl eft très-poflible que les uptions encore nombreufes que l’on remar- que dans les végétaux rangés felon l’ordre de leurs rapports, s’évanouiflent fucceflivement dans leur totalité. ” En attribuant lesgenres à la nature, Linné fe trouvoit excufable dans l'arbitraire dont il s’eft fouvent fervi en les établiffant, 8 dans les ex- ceptions nombreufes an caraétère eflenriel , dont un grand nombre de fes genres offrent des exem- ples. Ce moyen enfin lautorifoit à vouloir faire adopter bien des affemblages peu convenables . qu’il a formés, Relarivement à l’arbitraîre dont nous venons de | _ parier , nous citerons feulement en exemple les genres Geniffa , Spartium & Cytifus qu'il a éta- Pis. Sous ces trois noms génériques, Linné a _ expofé des caraëtères propres à chacun d’eux , & - enfuite it a rapporté très-arbitrairement à chacun LT - nn GEN de ces genres des efpèces qui tantôt n’ont pas le caraétère générique énoncé, & tantôt ont en même temps celui de l’un des deux autres genres. _ Ses Afpalathus, Borbonia , & fes Liparia qu’il a eu foin d’écarter beaucoup des deux premiers (comme ila fait à l'égard de fes Cyrifus qu'il a fort éloignés de fes Spartium }, font dans le même cas. Vicia & Ervum, Pifum & Lathyrus, Af/ra- galus & Phaca, Arabis & Turritis, Thlafpi & Lepidium , Lychnis & Agroflema, Mentha &e Satureia , Leontodon & Hieracium | Cunila & Ziziphora , Milium & Agroffis, Veronica & Pe- derota , &c. &c. font des exemples de genres fans détermination ou fans diftinétion précife : genres auxquels on a rapporté arbitrairement des ef] ces, & qu'on admet affez généralement fur l'au- torité de Linné. Si je voulois confidérer les Ombellifères, com= bien je trouverois d’efpèces rapportées arbitrai- rement ( je ne dis point par erreur, mais. jedis arbitrairement & avec connoiffance de la chofe) à des genres dont elles n’oùt point le caraétère effentiel ! Combien de T'ordylium font de vérita- bles Caucalis ! Combien d’Arhamanta font peu différens des Selinum ! Le genre entier Peuceda- num n'eft diftingué des Selinum que par le nom & l'habitude; divers Liguflicum font des Ange- lica ; le Phellandrium eft un @nanthe ; V Ægo- podium , un Pimpinella, le Carum , un Sefeli ; divers Daucus fent des Ammi , &c. &c. Un coup- d'œil femblable fur chacune des autres fami pourroit nous mener fort loin ; ainfi paffons à des confidérations d’un autre ordre, Détermination des genres. ; Le caraëtère naturel d’un genre, ce que nous nommons par-tout dans cet Ouvrage caraëère nérique, doit affurément porter fur Ja confidé- ration de la fleur & du fruic; & il convient» pour l'exprimer , de préfenter dans un ordre ss thodique, comme Linné l’a fait, Pexpoñition du caraétère de chacune des fix parties fuivantes © la frudification, qui font le calice , lac ; les étamines, le piftil, le péricarpe , & la femence , pourvu qu’on n'entre point dans des détails tr0P récis fur les proportions de : r & de forme £ elles fe trouvent très- de ces fix ies, parcequ ! < rarement aquesé dans toutes les efpèces dun ! même genre. Mais à ce cara@ère générique , il eft abfolumen® néceffaire de Sindré y cara@ère diftindif du genre. Or, ce caraëtère diftin@if que Linné r employé le premier dans fon Syffema ge 8 fe trouve dans le S yffema plantarum de Reïchaï & dans le Syfema vegetabilium de M. Murrai , que Linné fils a nommé caraëtère effentiel , doit _être fort abrégé, & ne porter que fur une Ps deux confidérations. De certe maniére » 4-0 comparable avec les çcaradères : a | três-peu de différehces à faïfir ; c’eft s’ex érique diftinéif, que Mavo po des remar | En É GE.N à é autres genres, & tous les genres mieux détachés des uns des autres par ce moyen, feront mieux connus, & fe fixeront plus aifément dans la mé- moire. F sde PT Nous avons eu des raïfons( qui tiennent à des réformes, que nous nous croyons obligés de'faire __ -parlafuite) pour ne pas expoler en titre de chaque genre dans ce Diéionnaire, le cara@ère généri- que diffinélif dont nous venons de parler ; carac- tére que nous regardons comme le produit d’une des idées les plus heureufes que Linné a eues, & qui contribuera beaucoup à la perfeétion de la Botanique. On en trouvera néanmoins j’équiva- lent tantôt dans le petit avant-prôpos qui précède expofition de chaque genre, & tantôt dans des æbfervations qui fuivent cette même expofition : mais dans notre Théâtre univerfel de Botanique, où nous comptons traiter méthodiquement toutes les parties de cette belle fcience , l’on verra que. nous faifons le plus grand cas du caraétère dif- _tinétif du genre; quoique nous ne fupprimerons “Jamais le caraëtère générique proprement dit ou naturel, que nous croyons eflentiel pour faire connoître entièrement & généralement la fru&i- fication de chaque genre de plantes. Quant à ce qui concerne le-choix dés parties propres à fournir les caraë@tères diflinétifs des gen- res, Linné prétend qu’onne doit jamais tirer ces caraétères que de la confidération de quelques- unes des parties de la fru&ification. Nous-fommes tout-à-fait de fon avis , s’il eft vrai que la chofe . Soit toujours praticable ; mais dans les cas oùelle le Chicot ne peut être qi près des Bon ÿ il paroît fe rapprocher davantage des Féviers & du Tamarinier. Woyez l’article RAPPORTe GENTIANES (les); famille de. plante ainfi nommée , parce abale comprend rer rar qui ont des rapports très-marqués aVe® à E pe, même de la Gentiane ; qui en fait ga parties Étui Cette famille , qui fembke tenir le milieu €7 celle des Liférons 8 En Apocins , COMPE 5 en général des herbes à feuilles EE TETE oppofées , lies, prefque toujours fimples à € tières. Leurs fleurs font terminales, hermaphr à tes , complètes, bien apparentes, & agresbi voir : elles ont une corolle monopétale ; a fide ou quinquefide, régulière ; RE où trois Er ftigmates, Les principaux genres que l'on peut rapporter à cette famille, fonts | % Fruit à une feule loge. GA Ja Gentiane, Gentiana, : La Suerce, Swertia. La Chlore, Chlora. La Coutoubée, Coutoubea. La Voyère,, Voyria. ** Fruit à deux ou trois loges. Ta Gentianelle, ÆExacum. La Chirone, Chironia. - L'Ophiorife, Ophioriza L'Houftonne , Houffonia. La Lifianthe, Lifianthus. Le Phlox , PAlox. CARACTERE GÉNÉRIQUE. “La fleur offre 1°. un calice monophylle, à cinq divifions droites & pointues; 2°. une corolle monopétale , communément campanulée ou infun- dibuliforme , rarement en roue , & à quatre ou cinq divifions plus ou moins ouvertes ; 3°. quatre ou cinq étamines plus courtes que la corolle , fou- vent libres, fouvent aufli rapprochées ou réunies par leurs anthères , & dont les filamens inférés dans la partie inférieure de la corolle, portent des anthères obl ues ; 4°, un ovaire fupérieur , oblong, dépourvu deftyle, on quelquefois ayant me le Mers ; à ftigmates au nombre de … Le fruit eft une capfule oblongue , conique ;, pointue & comme fourchue ou bifide à fon fom- met, bivalve, uniloculaire, & qui contient des - femences petites & nombreufes , attachées longi- _ tudinalement aux bords de chaque valves * Corolle à cing divifions ou davantage. A. En rône, on campanulée. 1. GENTIANE jaune ou grande GENTIANE ;, Gentiana lutea. L. Gentiana corollis fubquinque= -fidis rotatis verticillatis , calycibus fpathaceis. Lin. Mill. Di@. ne. 1. & Ic. t. 139. Scop. Carn. 2. © Gentiana major lutea. Bauh. Pin. 187. Tourn. So. Raÿ. Häft. 716. Mori: Hift. 3. p. 484. Sec. 12. Ï comme déterfive & anti-feptique. . tinguées de l'efpèce qui précs GFN 63 t. 4. F1, Sabb, Hore. 1, t, 13. Gentiana vulgaris major, J,°B: 3: p. 520, Gentiana, Cluf, Hift. 5. p. 311. Dod, Pempt. 342, Camer, epit. 415. Gen- tiana major. Lob. Ts. 308. Gentiana.Fuchs. Hit. p. 2C0. Hall. Helv. n°, 637. re - rc major vulgaris , flore pallido, Barrel. c. 63. PAS à C’eft la plus grande des efpèces de ce genre, & celle qui à les fleurs le plus profondément ‘divi- fées, Sa racine eft épaifle, longue, jaunâtre intérieurement , d’une faveur amère; elle pouffe destiges droites , fimples, cylindriques, feuillées, hautes de trois à quatre pieds. Ses feuilles infé- rieures font pétiolées , ovales, nerveufes, fort grandes , & prefque femblables à celles du Wera- trum album ; celles de la tige font moins grandes, pareillement ovales, lffes, nerveufes , oppolées , connées , & fefliles. Les fleurs font nombreufes, fafciculées dans les aiflelles fupérieures, de ma- nière qu’elles paroiffent verticillées autour de la tige, & portées fur des pédoncules fimples longs de quatre à fix lignes. Elles ont un çalice mince, membraneux , fendu d’un feul côté jufqu’à fa bafe en manière de fpathe. Leur corolle eft en roue ouen étoile, & découpée au-delà de moitié en cinq à huit fegmens alongés, un peu étroits, preique pointus, de couleur jaune , & parfemés de points extrêmement petits, Les éramines font libres, ont des anthères droites & oblongues. Cette belle plante croît dans les mont: des Pyrénées , de la Provence , du Dauphiné, de la Suifle, de l'Autriche, &c. Je n’ai trouvé rien de lus commun en Auvergne , au Puits de Dôme , au ont-d’Or, & en allant au Cantal , dans les bois & les prés fecs. WE. (v.v.) Sa racine eft tonique, ftomachique , vermifuge &.: fébrifuge. Elle peut être employéeavec fuccès dans les fièvres intermits tentes , & fuppléer le Quinquina, ou au moins en favorifer l’effet. Son amertume la fait regarder comme un bon remède contre les vers des intef- _tins, contre le relâchement de l'eftomac, contre les diarrhéès opiniâtres , enfin contre la diflolu- tion des humeurs. On Paffocie quelquefois aux s. On l’emploie aufli à l’extérieu 2. GRNTIANE pourprée , Gentiana purpurea. L, Gentiana corollis campanulatis fubquinquefidis , fegmentis lanceolatis rariter pundatis., -calyce Jpathaceo: N. RTS tie és Gentiana major purpurez. Bauh. Pin. 187, Tournef. 80. Morif. Hift. 3. p. 484. Sec. 12%t. 4. f. 3. Gentiana major , purpureo flore. 1.Cluf. Hift, P. 312. Gentiana major alia. Cam. epit: 416. Gentiana. Hall. Helv. n°. 639. El: Dan. t. 50. Cette Gentiane & celle qui fuit font très-dif- > par la forme conf: tamment campanulée de leur corolle ; mais ces deux mêmes plantes ontentrelles des différences bien moins confidérables ; ce qui fait que plufieurs 5, & nous porte à foupçonner RELt 636 - GEN | qu'elles ne font réellement que variétés l’une de Jautre. ” . Celle dont il s’agit ici s'élève à la hauteur d’un pied & demi à deux pieds , fur une tige droite, cylindrique , affez sm , life, garnie de quatre ou cinq paires de feuilles ovales, médiocrement pointues, glabres , & nerveufes, Les fleurs font , beaucoup plus grandes que celles de Pefpèce ci- deffus, HS fefiles % naïflent en . couple de verticilles axillaires , dont l’inférieur eft peu garni, tandis que le prier eft compofé de beaucoup de fleurs qui forment un gros bouquet ou faifceau terminal, Ces fleurs font longues au moins d'un imbe droit , divifé( non jufqu’à moitié) en cinq $& plus fouvent fix découpures ovales-lancéolées & peu ouvertes. Elles font conftamment jaunes, & ont feulement les découpures de leur limbe parfemées intérieurement & vers les bords de pe- tits points pourpres peu abondans. M. Allioni ( F/. Pedem. n°. 349.) attribue cette couleur conftam- ment jaune aux fleurs de la Gentiane ponêtuée ; mais c'eft vraifemblabiement la plante dont nous traitons qu'il prend pour elle. Son calice eft min- . Ceÿmembraneux , fort irrégulier | & comme fpa- thacé,-On trouve cette gosse montagnes du Dauphiné & ‘de la Suifle, Æ. (v.f. ) Voyez dans POuvrage de M. Pallas la plante nommée > ge pundatæ varietas. Iter. Vol. 3. Tab. L. Gentiana corollis campanulatis fubquinquefidis :undique & creberrime pundatis , fegmentis Ansbufe . que obtufiufeulis. N: : Géntiana major , flore pundato. Bauh. Pin. - 187. Tournef, $0. Gensiana major , pallido flore punäis difinéo. Cluf. Hift. p. 312. abfque Icone, G:ntiana major , cum flore odorato, Alpina. Za- non, Hift. 110. t, 82. Gentiana Alpina major , … flore aureo 6 purpureo. ebfoleto. Barrel. Ic. 69. Gentiana pundata. Jacq. Obf. 2. p. 17. t., 39. … Gentiana. Hall. Hely.n°. 638. Cette plante eft un peu moins grande quecelle pu précède , à feuilles caulintaires plus pointues , à fleurs plus petites, non véritablement jaunes, mais d'une couleur obfcure , telle qu'un pourpre pâle, fale & jaunäârre, avec un grand nombre de points bruns, parfemés en de & en dehors 4 pouce & demi, campanulées , &à 3. GENTIANE pon&uée , Gentiana pun&ata. L. _ vulgo creditæ. J. B. 3. p.523. Gentiana 2. . venin. Les fleurs font fefliles, campanulces | pers ; bleuätres, difpafées dans les : _oppofées aux nœuds fleuris les plus bas , à - autres fafciculées deux. ou plufieurs… : GEN : verticilles axillaires ,| dont le fupérieur eft plus garni que Jes autres, Leur corolle eft campanulée, longue d’un pouce , & divifée en fon bord en cinq ou plus fouvent fix fegmens peu profonds , obtus ,. & féparés par des finus prefqu’arrondis. Leur ca- lice eft court, moins irrégulier que dans l’efpèce qui précède, & à cinq ou fix dents un peu iné- gales. Cette plante, que nous avons reçue de M. Liottard, eft commune, felon lui, dans les. montagnes de Charouffe & au Celos ; elle croît auffi dans celles de la Suiffe, de Autriche , &c. HR. Cv.) Obferv. Nous penfons que Îe Gentiana panno- nica de M. Jacquin (F1. Auftr. Vol. 2.t. 136. ), neft qu’une variété de l’efpèce que nous venons de décrire ; les découpures de fa coroile la rap- prochent néanmoins davantage de la Gentiane pourprée n°. 2. 4: GENTIANÉ afclépiade , FL Fr. Gentianæ Afclepiadea. L. Gentiana corollis quinquefidis cam panulatis -oppofitis feffiibus , folus am lexicauli=. bus, Lin. Mill, Di&. n°.3.Jacq. Auftr. Vol.4- p.328 k ; Gentiana afclepiadis | as Bauh. Pin. 187. ‘Tournef, 80. Morif, Hift. 3. p. 424. Raj. Hit, 717: Barrel. Ic. 70. Gentiana folio aflepiage cwru flore. Cluf.-Hift. p, 312. Gentiana. Hall. Helr. n°. 640. Lo Cette efpèce ne s'élève qu'à la hauteur d'un pied ou très-peu au-deffus , eft M fon feuillage , & a des rapports manifefl avecla Gentiane croifette n°. 35. Ses tiges font fimples ; abondamment garnies de feuilles dans toute jeur longueur, & ont de chaque A lignes décurrentes, interr .dans leur Ge sea entre-nœuds. Les es feuilles font feffiles légèrement amplexicaules , & fort rapprochées Par paires; elles font nerveufes , ovales-lancéolées » #: acuminées ou trés-pointues , & ne reflemblentpas mal à celles de l'ARI jade blanche ou domptes. es feuilles fupérieures , les unes fimplement & les sn, om te dans les dernières aïffelles. Elles ont uñ 68 : long de À où fept à nl a d = ane ri, Sa racine cft longue, cylindrique ; un fendu jufqu'à moitié d’un côté , cine dvi Es rameufe , & die ve Da coliet en ME un peu diftantes ; leur corolle FE AE © Des . fouches. 11 naît de chaque fouche une tige droite , | Pouce & demi ; leurs éramines por RTE fimple , cylindrique , life, garnie de trois ou leurs anthères. Cette ca ue ete de feuilles, & haute d'un pied À montagnes de la Provence, F et — à un pied & demi au plus. Ses feuilles inférieures Suifle, &c. & eft cultivée au purs plus petites 7 à font ovales-pointues , rétrécies en pétiole vers | ( v.v.) Ses feuilles inférieures font LE HE “leur baf ; les caulinaires font lancéolées , aiguës ; que les autres, & fimplement ovales. Ur A runes & les: autres funt glabres & nervenfes. | : $.GENTIANE d'automne, Geatian s fleurs font pr: fquefeffiles , & difpofées comme : monanthe, L. Gentiana corollis quir dans Ia présédenre en deux ou rarement trois | panulatis oppofiis peduneulatis 3 folis Hi ée leur corolle. _ . hd. : paluftris. J. B. 3. p. 524 4" | GEN Linn. Mill, Di&. n°, 2. Scop. Carn. ed. 2. n°.295. Pollich. Pal. n°. 256. F1. Dan. t. 269. Gentiana anguffifolia autumnalis major. Bauh. Pin. 188. Tournef, 31. Gentiana paluffris angufl- folia. Bauh. Pin. 188. Morif. Hift. 3. p. 483. Sec, 12. t.5. f. 12. Raÿ. Hift, 719. Gentianæ fpe- cies, calathiana quibufdam ; radice perpetua f. . f. 1, Pneumonanthe. Cord. Hift, p. 162. T'abern. Ic. 787. Lob. Ic. 309, Gentianæ 4. fpecies. Cluf. Hift. p. 313. Gentiana minima. Barrel, Ic. $1.,etiam Ic. 52. Gentiana. Hall. Helv. n°. 641. 8. Eadem humilior , foliis latioribus. N. Elle oft remarquable par fes feuilles étroites , & par la belle couleur bleue de fes fleurs. Sa tige eft haute d’un pied ou environ, droite; grêle, rougeûtre, feuillée | & prefque toujours fimple. Ses feuilles font oppofées,; un peu connées , étroi- tes, exaétement linéaires, un peu obtufes à leur fommet, & ont plus d'un pouce de longueur, fur une largeur d’une ligne & demie au plus. Les fleurs font grandes, campaniformes, droites, prefque fefliles , d’un bleu admirable, & difpo- fées en petit nombre au fommet de la tige & dans les aiffelles des feuilles fupérieures. Elles ont leur calice tubuleux; à cinq découpures linéaires ; ‘Teur corolle un peu pliffée longitudinalement, à limbe divifé en cinq lobes ovales-acuminés, avec une ou deux petites dents intermédiaires qui ter- minent les plis de fon tube ; leurs étamines réu- nies en cylindre autour du piftil. Cette plante croît en Europe , aux lieux marécageux, dans les prés humides ; elle eft abondante près de Pétang de Montmorency , dans les environs de Paris, &. _* (w. ». ) Elle fleurit en Août. La variéré 8 eft moins élevée , afes feuilles moinsétroites , lancéolées, à paires rapprochées les unes des autres ;' & fes sfleurs’grandes & d’un très-beau bleu , principa- Jement à leur orifice. Nous l’avons trouvée au Mont-d'Or & fur le Cantal, en Auvergne. ( v. v. ) . 6. GenNTians de Virginie, Genriana fapona- rias Lin®Gentiana corollis quinquefidis campanu- + Mais ventricofis fabfeffilibus, fois ovato-lanceola- "4 N. Gentiana Virginiana , faponariæ folio, flore __ ‘cæruleo longiore. Morif. Hift, 3. p. 484. Sec. 72. atesb, Car. 1. p. 70. t. 70: Raj. Suppl. Gentiana major Virginiana , floribus amplis ver cricofis campanulatis eredis quinquefidis ; foliis ova’o-lanceolatis. Gron, Virg. 29: "Ses riges font hautes de huit à dix pouces , “fimples, cylindriques , feuiliées ; fes feuilles font — oppofées, ovales-lancéolées , pointues aux deux | bouts, trinerves ,pâles ou glauques en deffous, * longues d’environ deux pouces , & ouvertes ou "étendues horizontalement. Les fleurs font cam- | Pifuléés, un peu ventrues ; quinqueñides ,. de , que nous croyons ne deVoir pas féparer de cetse efpèce. On trouve cette efpèce fur les montagnes de l'Auvergne, du Dauphiné , de la Provence & de la Suiffe, &c. 7%. ( v. v. ) Le ftyle dont l'ovaire eft furmonté fe termine par unftigmate à deux lobes demi-circulaires , Veloutés, ouverts hori- zontalement, à 16. GENTIANE des Pyrénées , Gentiana Pyre- naïca, L. Gentiana corolla decemfida infundibu- liformi æquali; laciniis exterioribus rudioribuss Lin. Mant. 55. Gentiana corollis decemfidis crenatis’, laciniis inæqualibus , cauliculis unifloris | ramis flerilibus. Gouan. Illuftr. 7.t,2.f.2 Se Cette efpèce a quele ues rapports avec la pré- cédente, mais elle s'élève un peu plus, & s’en diftingue fortement par fes corolles à dix divifions obtules. Ses tiges font un peu couchées infériceu- rement , hautes de deux à treis pouces, fouvent garnies de quelques rameaux ffériles, & termi- nées chacune par une fleur bleue ou violette. Les feuilles font étroites, linéaires, acuminées , lon- gues de quatre ou cinq lignes ; les inférieures font rapprochées les unes des autres. La corolle eft infundibuliforme, & a fon limbe partagé en dix fegmens peu ouverts, alternativement grands & petits , légèrement & inégalement denticulés, obtus , & dont cinq alternes font verdâtres à l'extérieur. Les étamines font libres. Cette plante récoce par fes feuilles obtufes, ainfi que par les fegmens obtus du fimbe de fa c ie. & s feuilles inférieures font ovales-obtufes , prefqu’arrondies & étalées enrofette.. IL naîr de ces rofettes quelques tiges fimples, feuillées ;. hautes de deux pouces owun |“ Lestiges ramen _ 640. GE N ge plus , & terminées chacune par une fleur bleue. Le calice eft à cinq divifions lancéolées , aiguës ; la coroile eft infundibuliforme , & a fon limbe divifé en cinq lobes ovales-obtus, légère- ment dentelés, avec une petite dent bifide fituée eñtre chaque lobe. On trouve cette plante fur les montagnes du Dauphiné, de la Suifle & de la Baviere, . 18. GENTIANE à feuilles de Serpolet , Gentiana ferpyllifolia. Gentiana corolla quinguefida infun- dibuliformi , lobis fubinteserrimis acutiufculis , fois obtufis. N, Gentianella elegantiffima bavarica majufcula) : Camer. Hort. t, 15. £. 1. Gentianella autumna- lis ferpyllifolia bavarica major. Barrel. Ic. XYLCE i Cette Gentiane reffemble entièrement à celle qui précède par fon feuillage; mais elle eft plus grande , & les lobes de {a corolle font entiers * & moins obtus. Ses tiges font couchées inférieu- rieurement , M Aénuiron trois pouces, uni- flores, garnies de fepr à dix paires de feuilles, - dont lesinférieures font rapprochées , & les fupé- rieures diftantes ; ces feuilles font ovales-obtules , Jongues de deux à trois lignes. Il naît fouvent de la partie inférieure des tiges quelques rameaux frériles & feuillés, La fleur eft infundibuliforme , à limbe d’un beau bieu , &ouvert en étoile. Les ‘découpures de ce limbe font ovales, un peu poin- tues, entières , & ont entre chacune d'elles une petite dent bifide. Les étamines font libres. M. Vahl a trouvé cette plante dans l'Italie , & nous Æh a communiqué un exemplaire. ( v. f. ) 19. GENTIANE nivale , Gentiana nivalis, Lin. Géntiana corollis quinquefidis infundibuliformi- ‘bus ramis unifloris alternis. Lin. Mill. Di&. n°. 5. FL Dan. t. 17. Re Gentiana Alpina pümila, centaurit minoris Folio. Tournef. 81. Gentiancella Alpina æfhiva, centaureæ minôris foliis. Bauh, Pin. 188. Gen- tianella fugax quinta Clufii, flore cæruleo colore . elegantiffimo. J. B. 3. p. 527. fig. exterior. Gen- ‘tiana XI. minim. Cluf. Hift. 316. Gentianella füugar æfliva cœrulea minor. Barrel. Ic. 103. f.1. His Ic. 509. f. 2. Gentiana, Hall, Heiv, n°, 647. 8. Gentiana Alpina pumila , brevi folio. Tourn. “81. Gentianella brevi folia. Bauh. Pin, 188. Gen- fianella fugax quartæ Clufi, &c. 3,8. 3: p. 527. . Gentiana minima, Lob. Ic. 319. Gentianella, | > fée & plüfiflores de cette efpèce ‘Ja diflinguent facilement des quatre efpèces ci- _lèfins. Élle s’élève à la hauteur de un à trois + n s, fur des tiges rameufes , parnies defeuil- plus fouvent altetnes & uniflores, | At médioce y dumquefe & ‘mibus ;calycibus plicato-cærinatts. fimplement ovales-pointues & tes, comme dans Ja variété , Les ra- |! e ù , flore. Barrel. Tc, 48. & Ic. 122. droite , terminale , petite , infundi- | ‘Hall, Helv. n°. 646. Scop. Carn. nÉNY AT GE N d'un beau bleu. Le calice eft pentagône , & en- veloppe les deux tiers de la longueur de la corolle, On trouve cette efpèce fur les montagnes des Pyrénées, du Dauphiné, de la Suiffe ;&e.©.(v./.) La variéré £ ef fi petite , que quelquefois elle n’a pas un pouce de hauteur. bee P. 20. GENTIAN& dorée, Gentiana aurea. Lin. Gentiana corollis quinquefidis infundibulifornii- bus acuminatifffmis : fauce imberbt muticaque y ramis oppojitis. Linn. Gentiana Alpina pumila, flore aureo. Barrel. 10 D. 74 104 LL qe Elle eft fort rameufe , fe ramifie dès fabafe , & s'élève à la hauteur de quatre ou cinq pouces. Les rameaux qui partent de fa racine font nombreux, petits ; les autres font oppolés & fort droits. Les feuilles radicales font ovales, glabres, petites ; celles de la tige leur reffemblent , mais elles font plus grandes , fefliles, & un peu obtufes. Les fleurs font terminales, ramaflées en petit nombre aux extrémités des rameaux. Leur calice eft un peu pédonculé, étroit, & divifé en cinq découpures en alêne ; leur corolle eft infundibuliforme , à tube de la longueur du calice, & à Jimbe jaune , partagé en cinq découpures entières, très-aigués , &e fans dents intermédiaires. Cette plante croîë fur les montagnes des environs de Bourgdoifan , dans le Dauphiné , & fur celles de la Lappomie de 11 Norwège. ©. _ 21, GaNTIANS aquatique, Gentiana aquatirée L. Gentiana corollis quinguefidis infundi ulifor- mibus terminalibus feffilibus , foliis margtme srl branaceis. Lin. Gmel, Sib. 4. p. 110, N° TO t. $7» Gentiana humilis aquatica vernæ: Amm. Ruth. p- 4.1.1. f. 1. Gentiana foliis margtne membra= * nacéis bafi coadunatis. L. Amœn. Acad. 2. p- La Sa racine eft menue’, fibreufe, annuelle ; €’ ‘pouffe une tige haute de deux à quatre pouces grêle , tétragône , plus ou moins rameufe. Les feuilles radicales font ovales , un peu obtules ; 4 plus fouvent au nombre de quatre ; jes ART ‘caulinaires font oppofées , ovales - laneé0"® & aiguës, entourées d’un bord membraneux ; connées à leur bafe. Les rameaux font al , courts. Les fleurs font terminales , fefliles, bleues, infundibuliformes , & quinquefdes. Cette ad crofé dans la Sibérie; elle varie à fleurs bla” 23, GENTIANE utriculée , Genttana sp L, Gentiana corollis quinquefidis PME. Di&, n°, 8. Pollich, Pal. n°. 257. é 88 2 Gentiana utriculis ventricofiss Bauh. ns) 43 Tournef. $1. Gentianella cœrulea codée 2” Ecphr. 1. p.220. €. 221. Morif. Hift. 3. p- 4 Sec. 12. t. $. f. 6. Gentianella annuæ ; co ARE, f.2, Gentieng- Le calige un peu renflé & à cingangl ns Fa, GEN | “‘chans & membraneux , fait diftinguer cette efpèce au premier coup-d'œil. Sa tige eft haute de quatre à cinq pouces, droite , un peu branchue dans fa _ partie fupérieure , & munie fur deux côtés oppofés de deux petites lignes ou membranes courantes, qui la font paroître un peu anguleufe. Ses feuilles inférieures font ovalés-obtufes , un peu fpatulées , forment une petite rofette au bas de la plante; les feuilles caulinaires font ovales-pointues , pref- que lancéolées, connées ou fefliles , & à paires un peu ‘diftantes. Les fleurs folitaires au fom- met de la tige & de chaque petit rameau. Leur corolle eft obiongue, pâle ou verdâtre en dehors, d'un beau bleu célefte en dedans, à limbe quin- quefide avec cinq petits F5. 500 échancrés & intermédiaires , & à tube cy grande partie dans un calice lâche, pentagône , & à cinq angles aîlés. Ontrouve cette plante dans VAlface , la Suifle, l'Autriche , lItalie , &c. dans les prés fecs & fur les montagnes Q). (v. f° ) 23. GenNrIANx à feuilles de Linaire , Gentiana Linariæfolia. Gentiana corollis quinquefidis infun- dibuliformibus-, flylo longo fimplict , foliis linea- ribus fubuninerviis. N. Centauriurn minus Linariæfolio. Tournef, 122. .Centaurium minus , &c. Barrel. Ic. 423. 435.436. Bocc. Muf, 2.t. 4e : Cette efpèce diffère évidemment de la fuivante par le caraëtère de fes feuilles ; fa racine eft un peu grofle, longue au moins de trois pouces, rune, garnie de quelques fibres, & divifée à fon collet en plufieurs petites fouches couronñées chacune par une touffe de feuilles. Les tiges font hautes de quatre à fix pouces , feuillées , cylin- driques inférieurement , un peu anguleufes , bran- chues & dichotomes à leur fommet, Les feuilles font étroites , linéaires, glabres , un peu émouf- fées à leut fommet. Les radicales font nombreules, étalées, longues de plus d’un pouce, furune ligne de largeur ; celles de la tige font un peu plus étroites. Les fleurs font purpurines , plus longues que dans Pefpèce ci-deffous , viennent au fommet des rami- fications & dans les dichotomies fur des pédon- cules très-courts. Lé tube de leur corolle eft grêle, long, très-faillant hors du calice , terminé par un limbe à cinq découpures pointues. Le ftyle eft long, fimple , à ftigmate en tête. Cette plante * croît dans l’Europe auftrale , & nous a été commu niquée par M. "À Juffieu. (s.f.) 24, GENTIANE centaurelle, Gentiana centau- rium, L. Gentiana corollis quinquefidis infundi- buliformibus, caule dichotomo , piflüllo fimplici. Lin, Mill. Di&, n°, 9. Poilich. Pal.'n°. 258. Scop Carn, 2. n°, 293. F1. Dan, t, 617. Blackw. t. 452. - Sabb. Hort, I. t. g9. Centaurium minus. Bauh. Pin, 278. Tournef. ‘122. Dod. Pempt. 336, Raj. Hift. 1092. Centau- “rium minus | flore purpureo. J.B. É p. 353. Cen- taurium parvum. Lob. Ic. 401. Ge ; + Helv. n°: 648. Vulgairement petite Centaurée. Botanique. Tome IL, indrique enfermé etr' ntiana. Hall, — = EN À: he € À i + : | | 64r 8 Eadem caule breviffimo & ramofillimo. Cen- taurium purpureum minimum. Fe Hift..2, p.566. n°. 6, Raj. Hift. 1092. Tournef, 123. Centaurium minus palufire ramofiffmum. Vaill. Par. 3% t6: Lt: ne Les propriétés médicinales de cette efpèce la rendent intéreffante ; elle fe fait d’ailleurs remar- quer par des bsuquets ou des cîmes corymbi- formes , garnies de fleurs d’un pourpre rofe, qui lui donnent un afpeét fort agréable. Sa racine eft menue, blanche, fibreufe; elle pouffle une ou plufieurs tiges hautes d’un pied ou environ, droi- tes, anguleufes , glabres, branchues ou dicho- tomes dans leur partie fupérieure, Ses feuilles font très-glabres, d'un verd un peu glauque , & marquées de trois nervures : les radicales fonce ovales & couchées fur la terre | où elles forment une rofette peu garnie ; ceiles de la tige font ova- les-lancéolées , oppofces , fefliles, & un peu plus courtes que les entre-nœuds. Les fleurs font pur- purines ou de couleur rofe, quelquefois blan< ches , viennent au fommet de la plante en bou- quets ou en faifceaux corymbiformes. Elles ont un calice étroit , pentagône , divifé profondément en cinq découpures linéaires-fubulées ; une co- rolle infundibuliforme, à tube grêle , un peu fail- lant hors du calice , & à limbe quinqueñide , ow- vert en étoile; cinq étamines libres, faillantes hors du tube, & un ovaire oblong , cylindrique , chargé d’un ftyle fimple , à fligmate entête & à deux lebes, Cette plante eft commune en Europe, dans lesboïs raillis & les prés fecs. La variété 3 ne s'élève que jufqu’à deux ou trois pouces , eft extrêmement rameufe , & a fes fleurs plus petites & d’un pourpre vif; on la trouve dans les marais & les lieux humides, ©. ( v. ». ) Cette efpèce fleuriten Juillet, Août & Septembre. Elle eft amère, tonique, ftomachique , fébrifuge , ver- mifuge, & déterfive. On fe fert de fes fommités fleuries , que l'on emploie en infufion. Elle con- vient ge yves dans les fièvres intermitten- tes les obftruétions des vifcères du bas-ventre , la jaunifle , les pâles couleurs , &é.&e. On l’em- ploie aufli à l’extérieur comme vulnéraire & dé- terfive. 25. GENTIANE à épi, Gentiana fpicata. Lin. Gentiana corollis quinquefidis infundibuliformi- bus ;-floribus alternis feffilibus. Lin, Mill, Dia. Cantaurium minus fpicatum , flore rubro. Tourn. 122. Centaurium minus ramofum. Barrel. lo, 8. Eadem flore albo. Centauriumminus fpicatum album. Bauh. Pin. 278. Prodr. 130. cum Icone. Cette Gentiane ne diffère ion d . 4 Pefpèce qui précède, que par la tion de fes fleurs. Satige eft droite, rameufe , dichotome, anguleufe , & haute de fix à dix pouces, Ses feuilles font oppofées, glabres & fefliles ; les infé- rieures font ovales; celles qui sp en montant Es mmm. ; PA font lancéolées, & les fupérieures font linéaires. : ms GEN jancéolées & prefqu'en alêne, Les fleurs font pur- purines, quelquefois blanches, comme dans la variété 2, fefliles, alternes, & forment fur les rameaux des épis grêles., lâches, & qui terminent la plante. Le limbe de leur corolle eft à cinq divificns très-pointues. Cette plante croît dans les prés humides. de lIralie & des Provinces mé- tidicnales de la France, ©. ( v. f. ) 26. GENTIANE maritime, Gentiana maritima. -L.. Géntiana.corollis quinquefidis infandibulifor- -tnibus, féylis.geminis , caule dichotomo paucifloro. Lin. Mant, 55. Gerard Prov. 311. . Cen'eurium duteum pufillum. Bauh, Pin. 278. Tournef. 123. Morif. Hift.2. p. 566. Sec. 5. t. 26. f. 3. Centaurium luteurm novum. Col. Ecpbr. à. p. 78. 1.77, Raj. Hiff, 1092. n°. 4. Centaurium luteum minus larifolium (& anguff'folium ) non perfoliatum. Barrel. Ic. 468. 467. ù Cette efpèce a beaucoup de rapports avec la Gentiane Centaurelle ; maïs elle eft communément plus petite , & s’en diflingue principalement par la couieur jaune de fes fleurs, File s’élève à la hauteur de quatre à fix pouces, fur une tigegrêle, un peu branchue &z dichotome à fon fommet. Ses . feuilles n’ont qu'une feule nervure : elles font ovales ou lancéolées , oppofées, plus courtes que les entre-nœuds, & fimplement fefliles fans être perfoliées , comme celles de la Chlore, Les fleurs font terminales, oblongues, droites, jaunes, un peu pédonculées , fituées à l'extrémité des ra- meaux , & foliraires dans leurs dichotemies. Leur calice eft à cinq divifions profondes , étroites , & \ fort aiguës. Le tube de la corolle eft iong de fept ou huitlignes, fe termine par un limbe à cinq -divifions pointues. On trouve cette plante dans les lieux maritimes de lItalie & des Provinces méridionales de la France. ©}. ( v,f.) 27. GENTIANS verticillée, Gentiana verticil- date. L, Gentiana corollis quinquefidis infundi- Buliformibus , floribus verticillatis ; caule fimpli- #3 __ … Cenfaurium minus ad alas Floridum. Plum. -Spec. É & Burm..Amer, 71s%ab:8r, £ 0. B. Gentiana Centauroïdes Indiæ orientalis, kyfopi folie, fleribus purpureis in verticillas der- fius ffipatis. Pluk.-Mant. 89. t.243. f. 7. Gén- signa verticiilata. Li F, Suppl. 174... La première des deux plantes comprifes fous cette efpèce , a'une-racise médiocre, rameufe 1 dure, brune, & amère : elle. poufe ure tige* _ droite, quarrée , fimple, & entreconpée p«r beaucoup de nœuds peu écartés les uns des autres. ‘Les feuilles font lancéolées, trinerves , fefliles à un. peu. plus longues que les entre-rœuds, Les > # fleurs font petites , tres-blanches, latérales, fef - ramafldes dans les aiffelles. des feuilles | & ice font aiguës & ouvertes; jeur co- 4 à verticiliées à chaque nœud. Les décou- | us ,. eaule dichotomo, foliis ovato - lanceolatis libuliforime , & a fon limbepartagé: GEN en cinq où fix divifions. Plumier a obfervé cette plante en Amérique, dans l'Ifle St, Vincent. “La plante 4 lui reffemble à beaucoup d égards; - maiselleeft plus petite, à tiges nombreules & moins fimples, & à fleurs différemment colo- rées. Sa racine , qui eft vivace , felon Linné, pouffe plufieurs tiges longues de trois à fix pou- ces, glabres, comme articulées par des nœuds fréquens , feuillées, anguleufes vers leur fomnier. Les feuilles font Jancéolées, un peu rétrécies vers leur bafe , & plus longues que les entre-nœuds. Les fleurs font petites, rouflés ou jaunâtres, fel- files, ramaffées quatre ou cinq enfemble dans les aifelles des feuilles, & comme verticillées ächa- que nœud, Ces fleurs ont un calice unè fois plus court que la corolle, & à cinq divifions peu pro- fondes & ovales ; une corolle infundibuliformes, à tube un peu faillant hors du calice, & àlimbe médiocre & quinquefide. Cette plante croît dans les Indes orientales, (.f. in h. Juff: } H paroît qu’il en exifte une fous-variété à feuilles étroites & prefque linéaires, comme on peut le voir en confultant le Centaurium angufolus floribus ex alis féjfilibus de Burman, Dec. Afr..p. 206. Tab, 74. f, 3: F4 28. GeNTIANE fans feuilles, Gentiana aphyllée Jacq. Gentiana corolia quinquefida hypocratéri= formi , caule apkyllo. Jacq. Amer, 87. r. 60. f. 3- -& Pict. p. 46.t. 89. Lestiges nues, articulées & uniflores rendeñt cette eipèce fimgulièréement remarquable : elle conflitue une petite plante fort délicare, droite, &' entièrement dépourvue de feuilles. Ses racines font cylindriques, blanchäâtres; téndres, fafciou- lées : elles pouffent des tiges prêles , fimples , bautes de quatre pouces, luifañtes, uniflores, de couleur de paille, & munies de.ftipules oppo- fées & très-courtes ,-qui diftinguent les artiu- lations, La fleur eft terminale , jaunâtre, 1n0= dore, droite, longue d’un pouce. Son calice e’ coloré , tubüleux-, & à cinq dents ; letube de la côrolle efk cylindrique, long ; renflé à fa bafe & fous fon limbe , qui eft quinquefide ; les apthères font fefliles & attachées à la partie fupérieure du tube. Cette petite plante croît à la Martinique, dans les forêts montueufes & humides. I! femble prefque qu’elle foit parafire; car M. Jacquin die ne lavoir rencontrée que fur des troncs d'arbres dans des cavités fort obfeurés , où il s’étoit amie un peu de terre. ©) RAR PR 7 Obfers. L’Helleborine aphyllos, flore luteo de Plumier, (Spec. 9. & Burm. Amer. t. 183. f. 2)» n’aprartient point à cette Gentiane: © eft un "Orchis où une planté de certe famille. 29. GENTIANE du Pérou. Gensiana Peruvian®» Gentiana corollis quinquefdis infindibalifirmt- urinervies. N°. Fe. us Centaurtum miRus purpuréumt patulum À -_GEN Cachen, Fewill. Peruw. 2. p. 747, t. 35 Ca- chen-lasua. Juff. Herb, À ce Quoique cette plante foit exotique , elle a de très-grands rapports avec notre petite Centaurée - (Gent:ane centaurelle n°. 24. ), & en -a même ; toutes les propriétés médicinales ; néanmoins elle en eft diftinguée par fes feuilles non trinerves , par la difpoñtion ée fes fleurs , lefquelles ne for- ment point au fommet de la plante des bouquets ou faiceaux corymbiformes ; enfin , par fun ftyle très-court. ù Sa racine, qui eft rameufe, fibreufe, blanche, & médiocre , pouffe une tige droite, haute pref- que d’un pied, paroïffant un peu ligneufe à fa bafe, menue, rameule, & très-dichotome dans fa partie fupérieure. Les rameaux font légèrement angu- leux, & les plus petits font fort grêles. Les feuiiles font oppofées , fefliles , ovales ou ovales-lancéo- lées, vertes, liffes, & traverfées par une feule nervure ; les paires fupérieures font diftantes. Les fleurs font pédonculées , folitaires au fommet des rameaux & dans leurs dichotomies, & d’une belle couleur de rofe; elles ont un caliceferré, pentagône , partagé en cinq découpures droites & en-alêne; une corolle infundibuliforme, à limbe divifé en cinq fegmens obtus. La capfule eft oblon- gue , bivalve , & uniloculaire. Cette plante croît naturellement au Pérou & au Chily. ( v. fin À, Juff. ) Elle eft extrêmement amère. Son infufion eft apéritive, fudorifique , fortifie l’eftomac, tue les vers, guérit les fièvres intermittentes, & diflipe la jaunifle. On s’en fert encore avec fuccès pour les rhumatifmes. 30. GENTIANE alopécuroïde, Gentiana alope- curoïdes. Gentiana corollis quinquefidis acutiffimis infundibuliformibus , floribus feffilibus fecundis confertif{imis fubfpicatis. N. . Cette efpèce eft bien caraétérifée par fon port & fon afpelt ; elle eft néanmoins très-voifine de la Gentiane à épi par la plupart de fes rapports. C’eft une plante de trois ou quatre pouces , à tige fort rameufe, dichotome, un peu roide , légè- rement tétragône, formant une touffe denfe un peu étalée, Ses feuilles font oppoféès , oblon- Rte , & n'ont qu’une feule nervure; es inférieures font un peu fpatulées, & les fupé- rieures font étroites-lancéolées , & pointues. Les fleurs font fefliles, nombreufes, unilatérales, ferrées les unes contre les autres , & forment fur _ les derniers rameaux des épis denfes, tournés d'un feul côté, Elles ont un calice anguleux à fa bafe ; profondément divifé en cinq découpures linéaires- fubulées , droites, & de la longueur du tube, La corolle eft infundibuliforme , quinqueñide, à fegmens étroits, très-aigus, & ouverts. Cette Plante eft dans l’Herbier de M. de Juflieu ; nous en ignorons le lieu natäl. (vf) 31. GenTfane des Açores , Gentiana fcilloïdes. T. F, Gentiana corollis quinquefidis infundibu- * ifirmibus , braëeis binis , caule unifloro proffrato f barbu ou muni de ci 1 :. GEN 643 | ramofo, foliis obovatis obtufis trinerviis, Lin. F. Suppl, 175. Murr. Syft. Veg. 2. p.229, Plante très-glabre , tendre , longue d’un pied , munie d'un très-petit nombre de rameaux, Ses feuilles font petites , oppolées, ovoides, unpeu pétiolées, trinerves; les fupérieures font plus écar- tées que les autres ; le pédoncule eft long, nud ë terminal, uniflore ; il porte deux bra@ées oppo- fées , droites, enaléne , firuées fous la fleur, Le calice eft linéaire ; la corolle-a un tube infundi- buliforme, plus long que le calice , & unlimbe jaune , sr » quinquefide , non barbu à fon orifice, Cette plante croît dans lesIfles Açores. ” 32. GENTIARE à cinq fleurs, Gentiana quin- queflora. G:ntiana corollis quinquefidis infundie buliformibus , caulo acutangulo , foliis ovatis ame plexicaulibus. Lin, Sub Gentiana quinquefolia. FL Dan. 344. : C’eft une plante de a grandeur & du port dé la Gentiane amarelle. Sa tige eft entière , tétragône, à angles membraneux. Ses feuilles font ovales : fefliles , amplexicaules , trinerves , aiguës. Les pédoncules font oppofés, portent à leur fommet cinq fleurs. Les calices font très-courts & étroits. Les corolles font infundibuliformes , bleuâtres, à limbe petit, & à orifice ouvert. On trouve cette plante dans la Penfylvanie, le Danemarck. C'eft vraïifemblablement par erreur d'impreflion qu’elle fe trouve nommée Gentiana quinquefolia dans les ouvrages de Linné. 33- GENTIANE amarelle, FI. Fr. G-rtiana armarella. L. Gentiana corollis guinquefidis hypo= crateriformibas, fauce barbatis. Lin, FL Dan. 38. Pollich. Pal. n°, 259: Leers. Herborn. n°, 178. £ Gentiana pratenfis , flore lanuginofo. Bauh. Pin. 188. Tournef. 81. Genticn-llæ fpecies quibufaam &c. J.B. 3. p. 526. Raj. Hiff, 719. Gentiana fugar Clufii, Bauhini purpuro-cærulea. Barrel. Ic. $ to. n°, 2. Gentiana autumnalis ramofa. Bauh. Pin. 188. Gentianaæ autumnalis annua, cœruléo-pur- purea , multiflora. Barrel, Ie. 102. Sa tige eft haute de fix à huit pouces, droite, très-rameufe, un peu anguleufe, feuillée , &. d’un verd teint de pourpre brun. Ses feuilles font fefliles ou fémi-amplexicaules, ovales-pointues, un verd brun un peu livide en leur face fupé- rieure , pâles en deffous, & à pairesaffleznom- breufes, Les fleurs font pédonculées, terminentla tige & les rameaux, & {ont fouvent au nombre de deux ou trois fur le même rameau ; elles font _affez grandes, purpurines ou d’un violet clair , campanulées, & ont un calice divifé"jufqu’à moi- tié en cinq découpures très-pointues , affezégales , & une corolle quinquefidé , dont l'orifice eft pit ces fra ngés , très remarquables. 11 leur fuceède une capfule grêle, : linéaire, longue prefque dun pouce, un peu comprimée , uniloculære 8 bivalve. Cetteplante crois eu France & dans d’autres parties de lEw sie er M © © m ij : _tope, fur les collines & dans les prés fecs; elle fleurit à la fin d'Août & en Septembre, ©. (r. y») * * Corolle à quatre divifions. 34. GENTTANE des prés, Gentiana campeffris. L. Gentiana corollis quadrifidis fauce barbatis. Lin. Fi. Dan. 367. s Gentiana pratenfis, flore breviore & mayjore. Bauh. Pin. 148. Lournef, 81. Morif. Hift. 3. p.482. n°,5. Gentiana 9.[. fugax. 3. Cluf, Hift. 315. Gentianella purpurea minima. Col, Ecphr. 1. ec. 97: f, 2. Gentiana. Hall. Helv. n°.650. … Cette Gentiane a de fi grands rapports avec + l'efpèce précédente , qu’on peut foupçonner qu’eile n’en eft qu’une variété ; cependant , outre que fes fleurs font quadrifides , elles en diffèrent en- core par la forme de leur calice , comme Haller Va tres-bien obfervé. . Sa tige , quelquefois fimple dans fa moitié inférieure, plus fouvent abondamment branchue, - éftd’un pourpre brun , feuillée dans toute fa lon- _ gueur, & haute de trois à fx pouces. Ses feuilles radicales font fpatulées, rétrécies vers leur bafe, obtufes à leur fommet. Celles de la tige font rales-lancéolées, pointues , prefqu’amplexicau- , liffes , & nS Te Rue ter- inent les rameaux & la tige, font légèrement euâtres ou d’une couleur pâle, campanulées, quadrifides, frangées ou barbues à l’orifice du - sube de leur corolle. Leur calice eft grand, & partagé en quatre divifions fort inégales ; favoir, deux extérieures étant plus grandes , plus larges, ovales-lancéolées, & deux intérieures & alternes avec les premières , étant fort étroites & très- aiguës. On trouve cette plante en Europe, dans les prés fecs & montagneux ; elle eft commune dans les pays de montagnes. ©. (v. ».) 35. GENTrIANs ciliée, Gentiana ciliata. Lin. Gentiana corollis quadrifidis margine ciliatis. Lin. FI. Dan. 317. Pollich. Pal. n°, 260. Mill, Di, 7. Scop. Carn. 2. n°.287. Jäcq. FL. Auftr, _--Gentiana -cœrulea, cris pilofis. Tournef. 8r. Gentianella cœrulea , oris piloffs. Bauh. Pin. 198. 6 Gentianella angufifolia autumnalis minor , flo- ribus ad latcra pulofis. Eju(d. p. 188. Morif, Hift. 3..p. 482. Sec. 12... 5. f. 10. Gentianclla cœrulea : fmbriata anguffifolia autumnelis. Col. Ecphe. 1. p- 222. t. 221.f 1. Gentienula lanugine ad fin- | gulorum folivrum floris laciniis donata , flore qua- “ _ dripartito. > B. F2 .. $25. Gentiana. Barrel. Ic. 121. & 97.8 1. Gbbrer n°, 2. Amm. Ruth. is p- I. Gentiana. Hall. El. n°.653 : + Elle eft bien diftinéte de la précédente & de s. qui, bordent les quatre découpures de fon a tige eft droite, très-fouvent fimple ,. Dis, un-peu-rameufe, anguleufe , glabre, à , & baute de traisà cigq pouces ;. {es pr t.221. Morif. Sec. 12.t. 5. n°. 9. Barrel. utes les autres efpèces , par les cils ou poils fran- : TT à t. 14. ‘rendent rude GEN feuilles font étroites-lancéolées ou finéaires-poin- tues, fes , droites , & un peu connées. La fleur eft bleue , terminale, droite , aflez grande, cam- panulée-tubuleufe , & partagée en quatre grandes découpures ciliées fur les bords , excepté à leur fommet. Cette plante croît dans l’Allemagne , la Suifle , le Dauphiné , les Pyrénées, l'Italie , PAu- triche, &c, aux lieux montagneux. ©. (v./.) Elle fleurit en Septembre. 36. GenTIANs croifette, FI. Fr. Gentiana eru- ciata L. Gentiana corollis quadrifidis imberbi- . bus , floribus feffilibus verticillatis , jlirs connate- vaginantibus, N. Gentiana cruciata. Bauh. Pin. 188. Tournef, 8r. Morif. Hift. 3. p. 483. Sec. 12. €. 5, f.16. Raj. Hift. 717. Gentiana 3. cructata. Cluf.Hift. 313. Gentiana minor f. cruciata. Lob. Ic. 309. Cruciata. Dod, Pempt. 343. Gentiana minor. Cam. epit. 417. Gentiana. Hall. Helv. n°. 643. Barrel, Ic. 65. Mill. Di&. n°. 6. Pollich, Pal. n°. 261. Jacq. F1. Auftr. v. 4. t. 372. Les gaînes que forment fes feuilles inférieures , rendent cette efpèce affez remarquable , & la diffinguent , ainfi que fes fleurs quadrifides , de ja Gentiane afélépiade , qui a beaucoup de rap- ports avec elle. Sa racine pouffe des tiges fimples, hautes de fix à huit pouces, cylindriques, rou- geûtres , très-garnies de feuilles, & ordinairement peu couchées à leur bafe. Ses feuñiles font lan- faifceau qui e chaque tige , eft le plus confidérable , & Fev. Peruwe 3: P:20 7 Cetteplante a ment à f« petiteffe. Elle ne Fes DORE hauteur de deux pouces, fur une À re “ es Billes fort larges relative” nes’élève que jufqu'à ” ue , feuillée , & chargée de pc s blan fonde au toucher. Ses feuilles fo GEN prefque imperceptibles qui les rendent un peu rudes ; elles font ouvertes horizontalement, em- braflent la moitié de la tige par leur bafe , & les moyeanes ont trois pouces & demi de Jongueur , fur une largeur de deux pouces Les pédoncules font très-courts, portent quelques fleurs jaunes & quadrifides. Fewllée trouva cette plante dans les prairies de Buenos-Ayres, fur les bords de la rivière de la Plata. Elle n'eft peut-être pas de ce genre. 38. GENTIANS filiforme , Gentiana filiformis. L. Géntiana corollis quadrifidis imberbibus , caule dia filiformi. Lin. F1. Dan. t. 324. EL. Fr. FE paluffre luteurm minimum. Raj. Hift. 1992. Tournef, 123. Vaill. Par. 32, t. 6. f. 3. Gentiana caule dichotomo,. foliis lineari - lan- ceolaris , floribus infundibuliformibus quadrifidis longiffime pedunculatis. Guett. Stamp. 2. p. 305. a tige eft haute de deux ou trois pouces, peu garnie de feuilles , très-déliée, & furpañle à peine l'épaiffeur d'un fil ordinaire. Ellé eft quelquefois fimple, mais plus fouvent elle fe divife en ra- meaux fouvent fourchus , nuds, & prefque ca- Pillaires. Les feuilles font très-petites , étroites , pointues , oppofées , à paires rares & diftantes ; celles du nœud inférieur font quelquefois quater- nées. Les fleurs font petites , d’un jaune pâle, &e folitaires au fommet de chaque rameau ; elles font quadrifides, & n’ont que deux lignes & demie de longueur. Leur calice eft ovale-turbiné , fémi-quadrifide , à décoapures ovyales-pointues. On trouve cette plante en France , dans le Dane- marck , &c. aux lieux humides & fur le bord des étangs, ©. (v.v. ) Elle fleurit en Juillet & Aoûr. 39. GENTIANE fluette, Gentiana pufilla. Gen- tiana corollis quadrifidis fubclaufis ; calycinis laci- niis linearibus , caule ramofiffimo dichotomo , fiiformi. N, Centaurium paluffre minimum , flore inaperto, Vaill. Pat. Tab. 6. f. 2. Gentiana caule dichoto- mo, foliis lineari-lanceolatis | floribus infundibu- liformibus quédrifidis. Guert. Stamp. 2. p. 304. * Cette plante eft très-différente de Ia Gentiane centaurelle n°, 24. par fon port , fon feuillage & fes fleurs’, fa raciné pouffé une tige haute de deux à trois pouces , filiforme , au moins aufli déliée que dans |: précédente, beaucoup plus rameufe & dhéone Ses feuilles font petites , oppofées, linéaires-poinrues ou linéaires-lancéolées , & n'ont qu'une nervure. Les fleurs font aufli petites que ans J'efhèée ci-deflus ,.pédonculées , folitaires au fomnret des rameaux & dans leurs dichotomies, Leur calice eft partagé jufqu'à fa bal en quatre décourures linéaires , pointues , & très-droites ; la coroile eft infundibuliforme , à tube de la lon- pus du calice, à orifice un peu refferré, & à mbe petit, qu pen ouvert. La capfule _ éft uniloculañ ce quine permet pas _ de croire te foit une efpèce de énvirons de Paris, $& nous a par M, de Juffieu, (wf£) 40. GENTIANS quadrangi drangularis. Geniiana corollis quadrifidis , tubo ventricofo tedo, calyce quadrangulari truncato & guadridentato. N.. À 06 RES Gentiana quadrangularis. Domb. Herb. Peru, Petite plante de deux ou trois pouces , glabre, à tige filiforme, un peu dichôtome. Ses feuilles font petites, ovales-oblongues, plus courtes que les entre-nœuds./Les pédoncules font nuds , por+ tent chacun une petite fleur dont le calice eft turbiné , tronqué , quadrangulaire, & à quatre dents, La corolle a un limbe quadrifide | médio- cre, contraëté ou fermé , & un tube prefque glo- buleux , caché dans le calice. Cette plante a été trouvée dans les environs de Lima, aux lieux fecs, par M. Dombey. ( ».fink. Ju) dt. GENTIANE noirâtre , Gentiana higricans. Gentiana corollis guadrifidis cymofis infandibn- Liformibus , limbo fubpubefcente , filiis linéaribus angufhffimis. N. Tr eh Plantula foliis angufliffimis , iculis ramo+ Ts, flofculs in fummitate pluribus in pedicellis privatis prætenuibus minimis, Raj, Hift. 3. App. 253. n°. SI. inférieures fonc longues breufes, & difpoites au fommet de la plañte en cîme corymbiforme. Leur limbe eft quadrifide & peu pubefcent à l’intérieur. Cette plante ef dans l'Herbier de M. de Juflieu ; nous en igno- rons le lieu natal, ( v. f. ) Il faudra peut-être la ranger parmi les Æoufloniæ, avec jefquelles ik paroît qu’elle a des rapports, _ —… . 41. GEenriAN& hétéroclite, Gentiana hetero- clita. L. Gentiana Ag mrRs irregulari- bus, caule brachiato. Lin. Mant. 560. C’eft une plante qui à l’afpeët de la Gentiane de plus d’un pouce. Les Fr, LÈR ES | centaurelle. Sa raciné eft annuelle & fibreufe ; fa tige eft droite, haute de fept pouces, quadran- gulaire , branchue, dichotoine. Ses feuilles font oppofées, fefliles ,ovales , entières, glabres, un peu charnues ; les inférieures fonc ar > celles qui fe trouvent fous les ramifications fupc rieures font en alène & très-courts. Les fleurs fon purpurines, fefliles , foliraires dans les dichoto- | mies de la tige ; elles ent un calice tubuleux , ur peu courbe, ftrié, à quatre dentsen aléne ; une corolle irrégulière, à tube de la longueur du calice, à limbe partagé en deux parties bifides , | les deux découn érieures étant droites , tandis que les deu 5 font courbées &ren- ferment à leur bafe l'anthère la plus grandez | quatre étamines inégales , dont trois font enfese + +: 646 GEN mées dans le tube, & la quatrième , qui a une anthère plus grande , eft fituée à l’orifice; un ovaire oblong, à ftyle filiforme , flexueux, à ftigmate à deux lèvres, velu intérieurement , à lèvres réfléchies, La capfule eft plus courte que le calice, bivalve , s’ouvre avec élafticité, & con- tient des femences nembreufes. Cette plante croît à la côte de Malabar, dans les champs. ©. GENTTANELLE, Exacum ; genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille des Gentia- nes, qui à beaucoup de rapports avec les Gen- tianes proprement dites, & qui comprend des herbes exotiques à feuilles fimples & oppofées , & à fleurs terminales , remarquables par leur ca- lice de plufieurs folioles, à angles membraneux & comme aïîlés. | CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°, un calice de quatre folioles (rarement de cinq) droites, carinées, & per- fiftantes ; 2°. une corolle monopétale , infundi- buliforme ou hypocratériforme , à tube fouvent Blobuleux ou renflé, & à limbe partagé en quatre divifions (rarement cinq) ouvertes; 3°. quatre ou quelquefois cinq étamines , donr les filimens attachés au tube de la corolle, portent des an- thères-oblongues ; 4°, un ovaire fupérieur ovale ou oblong , chargé d’un ftyle de la longueur de la corolle , à ftigmate épais , bilobé ou bifide, Le fruit eft une capfule ovale ou oblongue , un peu comprimée , marquée d’un fillon de chaque côté, biloculaire & polyfperme, La feule diflinétion qui fépare ce genre de celui des Gentianes , fe tire de la confidération du ca- lice polyphylle, ayant des angles membraneux, & de celle du fruit biloculaire. EsprescxEys. 1. GENTIANELLE blanchâtre, Eracum albens. L. F. Exacum foliis fubdecurrentibus , fflaminibus exfertis. L. F. Suppl. 123. Centaurium fubrotundis foliis, floribus comofis. Barm. Afr, 207, t. 74. f. 4. Exacum peduncu- latum. L. | Sa racine, qui eft annuelle, poufe une tige haute de quatre owcinq pouces, herbacée , pla- bre , tétragône , dichotome, en cîme à fon {om- met. Ses Puilles font en cœur , prefqu’amplexi- Caules, un peu charnues , liffes, décurrentes par leurs bords, Les fleurs font blanches , viennent en cîme terminale, les unes à l’extrémité des der- niers rameaux , & les autres dans leurs dichoto- _mies. Elles ont un calice de quatre folioles ovales- pointues, carinées, droites, perfiftantes ; une corolle hypocratériforme , à tube un peu plus long que le calice , & à limbe partagé en quatre découpures ovales ; quatre étamines dont les fla- mens très-Courts portent des anthères oblongues , LA » GEN font point apparentes lorfque le limbe de la cos rolle eft refferré, Cette plante croît au Cap dé Bonne-Efpérance, ©. (v./f:) Linné père donnoit pour fynonyme de fon Exacum pedunculatum , le Centaurium minus hypericoides, &c, de Piuknet (Mant. 43. & l'ab. 343. f. 3. ) , qui paroît être une ne fort différente de celle dont il eft ic queftion, | 2. GENTIANELLE dorée, Eracum aureum. L.F: Exacum foliis feffilibus , flaminibus exfertis, L.F, Suppl: 123. Centaurtum minus aureum , flofculis numerofis Æthopicum. Pluk. Alm.94. Tab. 275. f. 3: Les fleurs , dans cette efpèce, font jaunes, plus petites & plus nombreufes que dans celle qui précède. Sa tige eft: haute de trois ou quatre pouces, droite, menue , glabre, un peu angu- leufe , fimple inférieurement , branchue , dicho- tome , & en cîme à fon fommet. Les feuilles font oppofces, prefqu'en cœur ou ovales , fefliles, plus courtes que les entre-nœuds , & même à paires un peu diftantes, Les fleurs font pédonculées, & difpofées en cime corymbiforme , bien garnie. Elles ont un calice de quatre folioles droites, ovales , pointues, concaves en dedans, carinées fur le dos, & un peu fcarieufes fur les bords ; une corolle hypocratériforme , une fois plus grande que lecalice, à limbe partagé en quatre décou- pures Jancéolées ; aufli longues que le tube. Les étamines font faillantes hors du tube; mais elles ne font à découvert que lorfque le limbe n’eft point refferré, Cetre plante croît au Cap de Bonne- Efpérance, & nous a été cemmuniquée par M, Sonnerat, (©). ( v. f.) 3- GENTIANELLE en cœur, Eracum cordatum. L. F. Exacum floribus guinquefidis, calycis folio= lis cordatis ffriatis. L.F. Suppl. 124. Centaurium perfoliatum , florum calyce mem- branaceo ventricofo. Burm. Afr. 108, t, 74. f. 5e Centaurium perfoliatum Ætkiopicum , flofculis exiguis flavefcentibus ex calyculis magnis quadri pinnatis erumpentibus. Pluk. Alm. Dés te. 275.f. 4e Centaurium Capenfe minus, capfula quatuor alis donata. Seb, Muf, 1, t, 22. f. 7, Gentiana exa= coïdes. L. ? Set La forme remarquable des folioles de fes cali- lices rend cete efpèce bien diftinéte ; elle s’élève à la hauteur de cinq à fept pouces , fur unetige herbacée, glabre, un peu anguleufe, & dicho= tome dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font oppofées , fefliles , en cœur, pointues, lifles ; plus courtes que les entre-nœuds, Les fleurs font jaunes , plus grandesquedansles efpèces ci-deffus ; portées fur des pédoncules courts, & difpofées au fommet de la plante en cîme corymbiforme ; les unes terminent les ramifications., & les autres font folitaires dans les dichotomies, Le calice eft pen: | tagône , compofé de cinq folioles en demi-cœuts re res où na | PRE TENRERT n es, | pointues, droites, carinées, ftriées obliquements jaunâtres , faillantes hors du tube, mais qui ne ae k ; un peu conçaves & fymbiformes en leur cût8 _— GEN intérieur &-préfentant en Jeur angle dorfal une aile membreneule , prefque demi-cireulaire , qui baie, & terminé pat un limbe à cinq lobes ovales- courtes, non ffaillantes , & placées à l’orifice de , » © P da fleur, dans le petit renflement du fommet du |! tube. Cette plante. croît au Cap de Bonne Efpé- | rance, & nous a été communiquée par M, Son- nerat. @}. (y. f. ) © 4. GENTIANELTE pourpréo, Eracum purpu- reurm. Eracum floribus quadrifidis ÿ calycibus qua- ‘érangularibus, foliis Jéfflibus oblongis acutisuN. Exacum ( Guianenfe ) foliis connatis obloniois . &Cutis,, floribus purpura/centibus. Aubl, Guian, 68. La 26. £= iF. È 3 ê. Idem foliis anguffioribus: Centausium ninus | s fe gufe | que l’on à comparé au bec de la grue. jrs Breyn. Cent. p, 103. t. 47. a racine eft annuelle, menue, rameufe & |. fibreufe; elle pouffe une-tige haure de fixà huit . Pouces , rcylindrique.; ' branchüe: 8 dichotomie | dans fa partie fupérieure. Les feuillés-foht oppo- fées, fefliles ; Jancéolées: très - pointues glau- | ues , uninerves, Les fleurs.font purpurines, qua- drifides » Pédonculées, folitaires, axillaires & terminales. Leur calice eft compofé de quatre folioles oblongues, aiguës, droites, carinées, - 2yant pour angle dorfalune aîle membraneufe ‘ un peu crêpue ou frangée ; le limbe de leur co- roîlé"eft à quatre lobes’ obrus Les étaniinés ; au Nômbre de quatre, font inégales:( deux plus gran- des & deux plus petites) ,. &-ont à la bafe de Jeurs flamens deux petites écailles pointues, Cette Plante croît à Ja Guiane, dans des lieux humides. @, La plante & paroît n’en différer que par fes feuilles plis étroites & prefque linéaires ; elle | Hole, Î , * “Créft dans le Bréfil. pi #4 ni +. be Li fini 3e GENTTANELTE violette, Fracum violaceum. Tâcum ccrollarim l'mbo quadrifido acuto , caule Jubfiliformi, foliis minimis. N. g: Exacusn de fx ou fept pouces, dichorome dans fa partie upérieure, Ses feuilles font CR a sc A | ppofes , vi Ar p: SR €S |! bre conftant & la forme des cinq Qt Fen V fleurs font violettes , Petites, un peu‘ pédencu- | léès ; naiffent aux extrémités des rameaux & dans | Jeurs dichoromies , & ont chacune au-deffous de leur calice deux petites bra@ées linéaires-poin- | tues. Leur corollé eft_infundibuliforme, lus «mes. oppofes , viennent par paires diftanres Brande que le calice, & a fon liwbe partagé en F, Égales entrelles, Cette plant ns les lieux humides, ©. 6. GrwrraxeLtr rondnée, Exrarum punélatura. LE, Exacum folits breviffimè petiolatis ub'ongis Juarre lobes aigus & énverts. Leséramines font | Fo + RS Les étamines {ont ! LORS | fn. Nous y -avons :aufli aj Crenuifolium} foliis linearibus , flo- Fibus vio/aceis. Aub]l. Guian. 70. Tab. 26. f.2. Sa tige eft fort gréle, granite | GERS 6 {rnervis pundatiss flaminibus exferiis, Lin, F. LS pl. 124. Ë < *H414 5 “ | e ESA L. cle eft plus grande que les efpèces (nos. 1, 2 & 3) qui précédent; fes feuilles fonroblon- gues , trinerves, à pétioles três-courts , ponétuées X glanduleufes comme celles du Müillepertuis, La corolle eft bleuâtre, à étamines jaunes & fail lantes, Gette plante croît matürellement dans PInde, GERANION ou BEC-DE-GRUE > GERA= NIUM ; genre de plañte à fleurs polypétalées $ de la famille des:Malvacées ; qui a beauceup de rapports avec les Monfones, & qui comprend un trés-prand nombre d’efpèces , ‘herbes Ou "arbrif. feaux, à feuilles ftipulées, oppofées ou alternes : &r à fleurs pédonculées., d’un a(pe® très-agréas blé, auxquelles fuccèdent des fruits à eingco- ques , terminés chacun par un long bec anguleux Nota, L'article en entier qui comprend ce genre. noûs a été communiqué. par M. l'Abbé Cava- nilles un peu avant la publication de fa quatrième differtation, dont les Geranions font le fujer, Nous préfentons ici fon trayail fans y faire le moin. dre changement ; mais nous nous fommes pérmis de temps en temps quelques obferyations que nous avons. placées fous les efpèces qu’elles concer- nent, & que.nous avons eu foin-de diffinguer par , une aftérique (*) mife en tête , &- par les ois lettres initiales de notre nom ( Lam. fituées à Ja ajouté quelques Defpèces que nous avons obfervées Fa 6so GER GER SUITE DU TABLEAU. Corolles irrégulières ; un tuyau particuker prolongé dans l’intérieur du pédoncule, 2 Feuilles tachées d'une bande circulaire. Les) G. des jardins. * G. à bord blanc. 61. G. tetragône, 62. G. ombiiqué. 63: G. tabuluire, 64. G à longs pédon- cu es. 5. G. alchimilloïde. 66. G, à cinq lobes. ee _|78.G hybride, 79. G. à feuilles en cœur. 80. G, à feuilles d’Her- Fr Feuilles entieres ou prefque enticres. 67. G. cilié. 68. G. à longues feuilles. 69. G. à trois pointes. 7°, G. lancéolé, 71. G. à oreillettes, 72, G. onagre, 73. G. glauque. 74. G. à feuilies d’ofeill . 25, G. à feuilles ovales. . leau. 7 .G. aigrelet. mane, 8r. G, cotyledon, 8:.G. entonnoir, 83. G, odorant, 76. G. à feuilles de Bou-l}2. om 0 0 Feuilles non tachées. Feuilles lobées ou ternées. 184. G. d'Afrique. 185. G. althæoïde. 8», G. à feuilles d'Erable. 87. G. tachant. 88. G. papilionacé, . à fleurs en tête. . g' offularioide. : viiqueux. l . à feuilles de Chê- ne. 94. G. fcabre. 95. G. âpre. 96. G. iifpide. 9-. G. bicolor. 98. G. lobé. 99 G. térébenthinier, 100, G. biflore. 101, G, panaché, 102 G. articulé, 103. G. crêpu. D 4 104. G, fuave, 105$. G, éclatant, 106. G. à deux feuilles, 107. G. ftipulacé, 108. G. trifide, 109: G. terné. 110. G, life, 111 6. alceoïde, 112. G. à feuilles d’Au- ronne, Feuilles pinnées, 113. G. pinné. 114. G. à feuilles d’Aftra- gale. 115. G. capillaire. 116. G. hérifié, 117. G. des fables, 118. G. prolifère. 119. G. pinnatifide. 120. G. à feuilles deSan- toline, 21, G. fluet. 122. G. à feuilles de Ca- rotte. 123. G. trifte. : 124. G. à grandes ftipu- les. 125. G. multifide. 1:6. G. frutefcent, | 127 G. à feuilles de Co- riandre, ne 4 128. G. à feuilles de Bé- toine, ! 120. G. férulacé. 130. G. goutteux, 131. G. charnu. : GER PREMIÈRE SECTION, Conterant les efpèces à fleurs régulitres & à cinq glandes, 6. I. Pédoncules uñiflores. 3. GERANION à grandesfleurs, Geranium gran- diflorum.. Geranium pedunculis fimplicibus uni- floris ; fois tripartito - multifidis, linearibus ; caule arboreo. Burm. Ger. n°. 1, Cavanilles, Part, 22. n°. 267, Tab, 75. £. 1. Geranium frutefcens incanum ; flore magno , duteo , dentato. Burm. Afr. 88. Tab. 34, f. 1. Ge- rantum Africanum , flore luteo amplo : foliis Abfinthii pontici. Herb. Fred, Ruifch. Geranimm abrotanifelio; flore ampliffimo, femine duro. Hetm, Catal, PI. Af, p. 12. Grielum tenuifolium., Lin. Spec, PI. Vol, 2. p. 387. La tige de cette plante eft ligneufe; elle eft très-rameufe, & fes rameaux minces , fubdivifés, chargés d’une efpèce de laine. Les feuilles font pinnées , multifides , & les pinnules linéaires bi- trifides. Les fleurs font folitaires & foutenues par des pédoncules longs & hériffés de poils. Les pé- tales grands, frangés à leurs extrémités, & de couleur jaunâtre, Les piftils ( felon M. Burman) . fent au nombre de cinq, & les ftigmates véru- ciformes, Certe plante croît dans l'Afrique. B. Nota. Le port de cette plante, & fur-tout celui des fleurs folitaires, grandes, à pétales frangés, ainfi que le calice, paroît la rappro- cher du Monfonia : comme je n’ai jamais eu aucun échantillon , je ne puis pas la déterminer pour le préfent ; mais elle eft trés-différente de la plante nommée par Burman dans les plantes d'Afrique, Ranunculo platicarpos , dont Linné à fait fon Griellum. _,2- GERANION épineux, Geranium fpinofum. Geranium caule carnofe nodofo, fpinis fübulatis, foliis cuneiformibus , reflexis , pedunculis uniflo- ris. Cav. Part, 22, n°. 268. Tab. 75. f. 2. Geranium fpinofum & nodofum , foliis reflexis. Burm, Afr. 18. Tab. 31. Geranium pedunculis Jimplicibus , unifloris ; folits cuneiformibus, finuo- Jis ; ramis nodofis , fpiniferis. Burm. Ger. n°. 2. Geranium pedunculis unifloris; caule carnéfo , nodulofo ; fpinis folitariis fridis. L. Sp. PI, n°. 66. _… La racine de cette plante extraordinaire eft fim- ple, pivotante , & à peine fibreufe, de laquelle s'élève une tige droite, rameufe, courte, mais épaifle , & parfemée de tubercules arrondis , char- nus, glabres , terminés chacun par une épine SP aiguë age: Een, feuilles font prefque fefliles, es, cniormes., per & nés Les fleurs {ont folitaires, pédonculées , à cinq pétales en- tiers, d’un pourpre blanc, & plus grands que le calice, dont les cinq folieles fe terminent par une _ petite pointe où barbe, Les étamines fônt au nom- de dix, toutes fertiles, CER 65 Je ne contois pas le fruit de cette efpèce , qui manque dans le petit échantillon que M, Thun- berg m'a communiqué. Elle croît dans le Cap de Bonne-Efpérance. 5. * Il exifte vraifemblablement une variété de cette efpèce ; car je pofsède les tiges sèches & un deflin d’un Geranion épineux qui diffère de celui 2: figuré Burman , en ce que fes tiges (qui Ont charnues , cylindriques , rameufes , courtes $ de Pépaiffeur du doigt) ne font prefque point tuberculeufes , &z en ce que fes feuilles { qui font cunéiformes , rétufes, un peu échancrées à leur fommet) ne font point crénelées fur lescôtés, En faifant fécher les tiges de ce Geranion , elles per- dent leurs épines & reftent tout-à-fair nues ; fi dans cet état on les allume par une extrémité, clles brilent comme une bougie, & répandene une odear d’encens très-agréable, Lam. 3 GERANION fanguin, Geranium fanguineur. Geranium caule articulato , rubro , hifpido ; foliis orbiculatis profundè $-7-partitis ; laciniis trifidis ; pedunculis folitariis , longiffimis, unifloris, arti- culatis. Cav. Part, 22, n°. 269, Tab, 76. fr. Geranium pedunculis unifloris , foliis quinque= partitis , trifidis , orbiculatis: Lin. Sp. PI, n°. 65. Burm. Ger. n°, 3. Geranium fanguirieum meximo flore. Bauh. Pin, 318. n°. 4. Tournef, 267, Moril Hift. 2. Sec. $, t. 16. f. 17 Lamarck, F1 Fr. 672. n°. 11, Quer & Ortega. F1. Etpag. n°, rr. Builiard. Herb. de 1a France, figure parfaite, Ge ranium. VII, hæmatodes. Cluf, Hift. 66. v.p. Cr. cui, fig. Panon. 421. Geranium peduneulis fimplicibus unifloris. Hort. Cliff. 543. Gerarium. Hall. Helv. n°, 930. Les tiges de cette plante font rougeitres , droits tes, un peu rameufes, noueules, hériffées de poils , & s’élèvent jufqu’à un pied & demi, Ses feuilles, prefque d’égale longueur que les pétio- les ; fonc oppolées , arrondies , & profondément découpées en cinq à fept lobes étroits, la plupare trifides. Ses fleurs font grandes, de couleur rouge ou violette, & portées fur de longs pédoncuies axillaires & folitaires , droits jufqu’à l’articnia- tion où fe trouvent deux ftipules, & réfléchis quand ils portent le fruit, Les pétales ont légére- ment échancrés, & plus grands que le calice, dont les folioles font terminées par une barbe. Les filamens font au nombre de dix, tous fertiles, Les capfules font très-fouvent difpermes, &: les femences noires, On trouve cette plante en fleur daris les bois & les prés couverts , depuis le mais de Mai jufqu’au mois de Juillet. 2. ( ». + * Elle eft aftringente & vulnéraïre, ( Allion. F1. Ped. n°, 1411.) Lam. pe Nota. J'ai cultivé une plante qui eft très-corm. mune dans les plates-bandes du Jardin du Roi, laquelle me paroît une variété de celle-ci ; elle efk plus petite dans toutes fes parties, & les tiges un peu couchées près de 12 racine : elle fair le paffage enwe Pefpèce précédente & celle qui fuie - Nnanani 62 GER 14. GERANION couché, Geranium proffratum. Gerañium cuule proffrato nodofo , nodis inflatis ; foliis oppofitis , profundè quinquelobatis , lobis frifidis ; corollis rofeis variegatis. Cav. Part. 22. n°, 270. Tab: 76. f. 3. Géranium Hæmatod:s Lancaftrenfe flore ele- ganter variegato. Dill, Elth. p. 163. Tab, 136. f. 163: Lin, Sp: PI. n°. 65. Geraninm Hwmatoces flore : variegato. Tournef.. Inft. 267. Geranïum Haærnatodes ge pallido minore, firiis rubris, verficolore, Eluk. Alm. 168. . Cette efpèce, que MM. Linné & Burman oft confondue ‘avec-la précédente , eft rout-à-fait diflérente, Ses-tiges, à peine d’un pied de lon- gueur ; font toujours couchées ; noueules, ra- meules ,: & veloutées. Ses feuilles oppofées, fou- vent plus-grandesqueleurspétioles , & découpées profondément en cinq lobes trifides : elles ont à la _bafe de ceux-là deux flipules larges & pointues. Les fleurs font belles, d'un rofe clair, & bigar- rées de lignes plus foncées ;.le refte eft comme dans l’efpèce précédente, mais les capfüles fonc _ monofpermes. Elle croît en Angleterre & dans x: 1 uede, & fleurit au même temps que la précé- # Le-Geranium hæmaiodes. purpurcum parvo re, tralicum de Barretter (Ice. 67.) , paroît = # x _ $: GERANION ranoncultide, Geranium ranun- culoides. Ge:anium pedunculis lonciffimis | uniflo- ris ; foliis orbiculato-mu'tifidis, radice tuberofa, Burm. Ger. n°. 4. Cav. Part. 22. n°. 271. . Geranium Africanum tuterefm , folio ranun- culi, flore pallido, maculis & flella purpureis notato. Boerh. Lugd, 1. p.263. n°. 21. Cette plante, d’après la deféription qu’en. a donnée M, Burman dans l'ouvrage cité, eft hér- bacée, & elle a de longs rameaux dichotomes, Ses feuilles font multifides , à lanièresinégales, trifides , dont celle du milieu eft très: longue. Ses fleurs font bleuâties, grandes, à pétales égaux , entiers, & marquées par une tache purpurine : elles font foutenues par des pédonculesfolitaires , axiMaires , de fix pouces de longueur , qui fe trouvent ornés. de braétées dans ja: partie fupé- rieure, comme dans le Geranicn: farguin, avec lequel cette plante à du: rapport: Elie créît en Afrique, KE Sr nes Ass + 6. GERANION chamædryoïde, Geranium cha . Ræéryoïdes. Geranium acaule ,.… foliis radiceli- bus ; parvis, orbiculatis, cordatis', crehato-irrei- és ; fcapis unifloris ; braétearis. Cave Part, 22, 20292: Tab. 76652 serre Re ir à Geranium æffivum minimum, fupivum » Alpiz _ num, chamædryoëdes, flore albo vartegato, Paul, _ des. Fournef. 269. Geranium: parvulum ; pedunt: ‘ culis radicalibus, nudis, uniforis, floribus pen- CH 4% | Tab. 77. £ Boccone. t.123. Céreninmminänum chamædryoës. | Pr ex on: x | tandis. Scopoli. Delic. Flor, p.8.r. 3. Gercniam | ou GERRS | k E gts, trilobis, vel quinquelobis , incifo - cfenatis. Murray in Comm. Gott. 1780, p. 11. t. 3. Cette petite plante a des racines fortes, pivo— . tañtes , recouvertes d’une écorce noirâtre. Ses | feuilles font toutes radicales ; nombreufes, & forment une touffe ou un gazon bas, bien garni. Elles font petites , cordiformes , un peu arron- dies , crenées , incifées, très-glabres &luifans tes, foutenues par des pétioles de deux pouces! fur lefquels on voit quelques poils. Ses fleurs font: blanches , un peu en cloche, à pétales oblongs,, entiers , ouverts, plus grands que le calice , dont. les lanières fe terminent en: une pointe parricu=? lière : elles font fourenues par des Sono radicaux , tranfparens, plus longs que les péticles, & .ornés de deux braëétées oppofées très-petires. Chacune des fleurs a cinq filamens fertiles, & autant de ftériles plus courts ; les anthères font jaunâtres, Les cinq caplules dont fon fruit eft. compofé , font tomenreufes , aiguës par la bafe, & terminées par une arifte courte, quis’entortille en fpirale, Elle croît dans le Mont $t; Michel de} _ l'ile de Corfe , fleurit depuis le mois de Mai juf=t . qu'au mois d'Août. (u.9. ) he D 7: Gisranton à fleursfeffiles, Geranium feffi- Liflorum, Geranium radice napiformi fquamofa ÿ Jois fubrocundis, feptempariitis ; laciniis trifi= - dis ; floribus fubfefchibus. Cav. Part, 22. n°. 273 Geranium floribus feffilibus purpurafcentibuss Commerf. Herb, es Re pre à La racine de cette plante eft groffe & couverte e | 2: Géranium pédunenlis: fabuniflors folis quire GER Ses tiges font nombreufes > très-rameufes, hcr- J bacées , longues d’un pied & demi , très-velues & ün peu rougeâtres. Ses : feuilles font oppoñées , plus courtes que les pétioles , tendres, pubeicen.. tes, partagées en cinq’ lobes plus farges au milieu qu'aux extrémités , & ornées de quelques grandes dents. 11 y a deux ftipules de chaque côté du. pétiole. :$es fleurs fonc axillaires, & fontioure- nucs par de$ pédoncules longs , très-fouyent uni- flores. Les pétales font plus grands que le calice, dont les folioles fe terminent par un petit filet, :& ils font d'un. pourpre blanc, marqué de trois raies plus foncées. Chaque fleur a des étamines fertiles , dont.les anthères blanchâtres font en- tourées d’un bord bleu. Ellecroît dans la Sibérie & dans la. Chine. ©. (2 v.) L'exemplaire dela Chige a été envoyé par le P. d’Incarville, & fe trouve chez:M. de Juffieu, n°, 24. fire: - Obferv. M. Jacquin a dit que les tiges font glaz. bres ; je Jes ai toujours vu très-velues. M, Bur- man affure que. les feuilles font pinnatifides & partagées, en lanières jufqu’au pétioler; mais je. les ai toujours oblervées comme les repréfenre ma: à gravure, 4 2er Fryeal Ta £h FA 3 Fe OT: sie * Ge, qui rend cette efpèce remarquable, ce font fes petites fleurs communément folitaires au! fommet de chaque pédoncule, fes pétioles &z fes pédoncules velus, blanchâtres & prefque coton- neux; enfin, fes ftipules prefque fcarieufes , fe terminant en filet fétacé, Le bec du fruit eft pu befcent, Lam. HD HT RTS 6. TI. Pédoncules biflores, A. Pétales bifides , ou. échancrés. | _ 9. GERANION tubéreux, Geranium tuberofum. Geranium foliis albicantibus multipariitis ; laciniis linearibus , fubpinnatis ; obtuffs.; peduneulis binis | aut bifloris ; petalis emarginatis. Cav. Part. 22. n°1975, Tab.-.78, f-1.: time L L » |! Geranium caule procumbente : foliis oppofitis ] +& #1 i : à € + à 2 =. | folis gi epartitis” | fidis, Hall, Hely. ne, 93! ‘quand ils font foliraires, Les, dix anthères font brunes ; & les ftigmates rôuges, Toute la plante . eft un peu blanchätre. Elle. croît en Angleterre, enltalie, & fleurit au mois. de Mai. BE. (viv.) g * Ce :Géranjon ,a beaucoup, d'élégance :. on le: diftingue au premier coup-d’œil par un feuillage d'Aconi trés-découpé,, & par 2 grandes fleurs d’un pourpre bleuârre , qni fui donnent un afpeét : fort agréable., Lam. 10. GERANION difféqué, Geronium difedum, Geraniurm caule villofo > ere&iufculo ; foliis quin- queparteto-trifidis, ; pedunculis bifloris , folio bre: vioribuss Cav, part, 22. n°, 276, Tab, 23. ED : Gerenium pedunculis bifloris : foliis guinques. Partito*trifidis , petalits emarginatis, longitudine calycis ,_ arillis villofis. Lin. Sp. Pl. n°. 61. Ge ranium pedunculis éflorts > Jolis quinguepartite-, multifidis., caule glabro , eredliufculo. Burm, Ger, n°, 15. Lin.. Cent. 1.p. 21. n°. 62. Geranium. cofimbinum maximum , fois diff:@is. Tournef. nf, 268, Lamarck. FL. Pr. 672, n°, 26, Quer | & Ortéga. Flor. Hifp. n°. xXiv. Geranium column binuyi majus, folis imis ufque dd pediculum diese MOBL it, 2, p. STE. Sec. $.t. 3.f 5. Vaull. B, Par. t. 15.f a. Ger. Hall. Hely. n°,637: La racine de cette piante eft pivotante, garnie de fibres capillaires, Ses tiges font rameufes » légè- rement velues, foibles, plus ou moins droites, & longues d'un pied , ayant les articulations enflées. Ses feuilles font prefque glabres, & portées fur de longs pétioles ; elles font découpées profondé- ment (mais pas jufqu'au pétiole comme la dit Vaillant } en neuf lanières étroites & fouvent tri- fides, quelquefoïs entières, Les fHpules font lan- céolées, Les pédoncuies font axillaires alternati. | vement, folitaires, très-courts & bifides, por- tant des fleurs un peu rougeêtres , très-petites, dont le calice eft terminé par des filets particu- liers. Les dix anthères font purpurines , & les cap fules, tomenteufes, terminées par une arifte de trois lignes. On trouve certe plante le long des haies, & fur le bord des boïs. ©. { v. v. } Cette efpèce diffère de la fuivante par fes pédoncnies | _très-courts; mais elle lui reffemble par fon feuil= Jage. ra - DUR colombin, Geraniur che . matis, lacinits ‘pinnatis : pedunculis folitertis, | longiffrais, Cav, Part. 22. n°. 277. Tab. Ba ET … Geranñium pedunculis bifloris, fol longioribus, foliis quinguepartito - mukifidis , arillis glabris calycibus ariflatis, Lin, Sp. PL n°, Poe Ger. n°.29, Geraniim columlinum diffeë foliis » Pe- diculis florum_ longiffimis. Tourn. Int. 268. Vaill, Bot. Par..79, Tab. 15, f. 4: Eamarck. FI, Françs 672. n°. XVI. Geranium câule procumbente is lobls trilabis , lobulis tre up de rapports avec la res ,u iflores quand il y en à deux , & biflores | . précédente, Ses tiges font rameufes, faibles s. 6$4 GER 3 redreffées , rougeîtres , longues d’un pied ou da | - vantage, à entre-nœuds écartés. Ses feuilles font oppofees , profondément partagées en cinq laniè- res pinnées, à pinnules linéaires , & portées fur de longs pétioles rougeâtres , comme les ftipules, qui font plufieurs, & fouvent trifides. Ses fleurs 4ont un pcù plus grandes que le calice, dont les folioles font terminées par une barbe longue : elles font d’un bleu clair , & portées par des pédoncules très-longs. Les étamines , au nombre de dix, fou- tiennent autant d’anthères brunes, Ses capfules font glabres , & l’arifte eft d’un demi-pouce. Elle croit en France , en Allemagne , dans Îes haïes &r. au bord des champs ; elle fleurit en Juin. ©). (v. v.) Nota. J'ai vu dans l’Herbier de M. de Juflieu une plante décrite par T'ournefort dans les Corol- Jaires des Inflit. Geranium orientale columbinum magnis floribus , pediculis longis infidentibus , laquelle me paroît une variété très-remarquable, _ #2.GERANION blanchätre, Geranium incanum. Géranium caule procumbente ; foliis palmatis, fubtus incanis ; laciniis pinnato-linearibus , cap- fudis hirfutis , pedunculis lo iffémis bifloris. Cay. Part. 22, n°.278. Tab. Ga. À 2. Geranium pedunculis bifloris , calycibus arifta- tis, petalis integris , arillis hirfutis , foliis fubdi- _gitatis pinnatifidis. Lin. Sp. PL n°. 60, Geranium 0 - pedunculis fubbifloris , foliis palmatis , multipar= titis , laciniis pinnato-linearibus, fubtus tomen- tofis, Burm. Ger.26. Geranium Africanum tenut- olium , Robertiani divifuris , flore magno ffriato. Pluk. Phyt. t. 186. f. 4? Geranium Africanum folio pulfatile + infra argenteo, flore albo. Boerh. : Lugd. n°. 23. Les feuilles palmées & tomenteufes en deflous, les tiges filiformes, couchées, longues de trois pieds , & la longueur des pédoncules , diftinguent fuffifamment cette plante de toutes les autres efpe- ces : elle eft herbacée, & en général elle a un afpeët blanchâtre , excepté le deflus des feuilles : gelles-ci font oppofées , plus courtes que les pétio- les, & parragées en cinq lanières étroites , pin- nées, dont le deffous eft couvert d’un duvet blanc un peu foyeux. Ses fleurs font blanches, d’un demi-pouce de diamètre, & ont les pétales un peu échancrés. Les pédoncules font très-longs, & toujours biflores. Les capfules font très-tomen- teufes. Le refte comme dans Pefpèce précédente. LAN y, v. )Elle Étoft bu Ca de Héirs Et nce, Nota. J'ai vu les échantillons que M. Sonnerat .… a rapportés du Cap , & leurs lanières font fi étroi- tes, qu’ils pourroient former au moîns une variété remarquable, Quant à la figure de Pluknet , je doute beaucoup qu’elle puiffe repréfenter ma | jante, ayant les pédoncules uniflores , & Les divi- for Fe très-étroites, “ Éd Pas © ncules font quelquefois uniflores ( je ENSE ES pme j Di où ont plufieurs pi tomerteufes fes , ariftées . mo. Raj. Stirp. Brit. p. 359. GER 13. GÉRANION mauvin , Geranium malvefo- lium. Lam. (pafillum. Lin. & Cav.) Geranium caule herbaceo ramofo : foliis fubrotundo lobatis , lobis trifidis , floribus ( minimis) pentandris , cœruleis. Cav. Part. 22, n°. 279. Tab. 83.f. 1: Geranium malacoides minus. Bauh. Pin. 319. n°. 4. Geranium columbinum majus , flore minore cœruleo. Vaïll. Bot. Par. p.79. t. 15. f. 1. Gera- nium pedunculis bifloris, petalis bifidis, caule proffrato , foliis reniformibus , palmatis , lacinüs ;: linearibus acutis, Burm. Ger, 23. Bec de grue mauvin. Lam. F1, Franç. 672. n°. 13. Cette plante fe diftingue de toutes les autres efpèces de cette fe&tion par le caractère unique d'avoir les pédoncules biflores , les capfules ovoi= des, & cinq anthères feulement. Sa racine eft rougeâtre , pivotante , fibreufe ; fes tiges lége- rement velues , haures de huit à douze pouces ; filiformes & rameufes, Ses feuilles font oppofées, arrondies , & partagées en fept à neuf lobes tri= fides. Elles font un peu velues , molles, & foute- nues par de très-longs périoles, principalement les radicales. Les ftipules font capillaires, Les fleurs font petites, de couleur bleue ou violette ;; & remarquables par leurs pétales bifides , éc par leur calice , dont les folioles font dépourvues de’ filets. Les pédoncules partiels qui les foutiennent font droits ; ils forment un coude avec le pédon- cule commun , quand ils font en fruit. Les cap fules font glabres , & l’arifte de trois lignes. Elle croît en France. (). (v. v. ) Je l’aivue enfleur au Jardin du Roi au moisde Juin, fous le nom de Geranium cœruleum. * Obferv. Nous confervons pour cette efpèce le nom de Geranium malvæfoliumt , que nous lui avons donné dans notre Flore Françoife, Le nom fpéci- fique ( pufillum) qu’on lui donne d'après Linné, né lui convenant que très-imparfaitement , à notre avis ; nous remarquons enfuite que fes fleurs ne font pas plus petites que dans le G:ranium rotur” difolium | 8& même que dans le Geranium molle ÿ enfin, nous penfons que fi la plante fuivante n pas la même que celle-ci, quoique plus pet#t®» elle n’en eft qu'une variété très-peu remarqu Ce Lam. dé . GERANION pigmé , Gzranium humile. Cav- ore cœruleo mnt. Geranium columbinum humile ab, 265 f 2 Car - Part. 22. n°, 780. Tab. 93. f. 2. Lin. Sp. PI. n°: 63% Lamarck, FL. Franç. 672. n°. XIE... Geranium malacoides feu columbinum minimume Park. 707. Malacoïdes foliis diffeétis minimum Mer. P. apud Raium. loco citato. 8. ER Je n’ai pas vu cette plante, dont la SR & la figure font tirées de Pouvrage de Raïus. 1 affure qu’elle refte toujours pigmée de deux pers trois pouces, même dans des terrains fertiles. : É feuilles font petites , partagées en lanières ; à PE comme dans la pr nte. Ses fleurs ion ès | rs fon s Pleudtres, à pétales égaux & bifides. Cet Dillen GER qui Pa obfervée le premier , felon le témoignage de Rai, ©. es SES * M. l'Abbé Cavanilles, en diftinguant cette plante comme efpèce , ne lui afligne aucune phrafe caraétériftique ; cette confidérarion | jointe à l'opinion que nous avons qu’elle n’eft qu’une va- riété de la précédente , nous a porté à ne la point numéroter comme les autres; nous penfons que c'eft à cette plante qu'il faut rapporter le Gere- nium malacoides minus décrit dans le Prodromus (p- 138.) de G, Bauhin. Lam. 14. GERANION lanugineux, Geranium lanugi- nefum. Lam. Geranium caulibus herbaceis argu- loffs lanuginofis , foliis oppofitis palmato-quinque- dobis incifis, calycibus ariflatis corollam fubæ- quantibus, La. Nous ajoutons aux efpèces décrites par M. l'Abbé | Cavanilles, celle-ci que M, l'Abbé Poiret a trou- | yce en Afrique, qu'il nous a communiquée , & Qui nous paroît diftinéte de toutes les autres. Elle a en quelque forte le feuillage du Ranunculus re- pens , & eft remarquable par festiges, fes pério- les ;_ fes pédoncules & fes calices abondamment velus & comme lanugineux. Ses tiges fonc longues de près d’un pied , her- bacées , un peu anguleufes, garnies de poilsblancs, mous & ouverts, & deux ou trois fois fourchues. Les feuilles font palmées, anguleufes , partagées en cinq lobes.trifides , incilés ou dentés. Elles font Portées fur. de très-longs pétioles , fur-tout celles de la racine. Les ftipules font longues , linéaires- lancéolées , aiguës. Les pédoncules font axillaires, Janugireux & biflores. Le calice eft ovale, velu, compoie de cinq folioies concaves intérieurement, terminées chacune par une. arifte longue d'une ligne & demie. Les pétales font d’un violet bleuä- tre, échancrés ; & à peine aufli longs que le ca- lice. La collerette eft de quatre folioles en alêne, Cette plante croît dans la Numidie, (v.1.) 15: GERANION mollet, Geranium molle. Gera- Fur caule fubereëto , foliis vrbiculatis , fubfep- temlobatis, trifidis, obtufis : caulinis oppofitis, ftrcrioribus aliernis. Cav. Part, 22. n°. 281. Tab. = 3: * 3- .… G:ranium pedunculis Hs foliifque flora- Llus alternis | petalis bifidis , calycibus muticis, faule ereiufculo. Lin. Sp. PL ne, 57, Burm. Ger. N°. 21. Geranium columbinum minus , majariflore, 8. joliis florum bifidis. Tournef. Inft. 268. Magn. * Mont. Lamarck. FL Fr. 672. n9.xvim Quer & Oriega, F1. Hifp..xrur, Per colurmbinus. Dodon. Pempt. 61. fig. Geranium foliis molffimis, hir- futis ; rerformibus:; femi-quinquefidis ; lobis femi- tripartitis obtufis. Hal, Hely. n°. 939. Geranium Columbinure-villofum , petalis bifidis purpureis. aill. Bot. Par, 79€. 15.f. 3. nes _… Laracine de certe planteeft rougeître , fibreufe; fes tiges font rameufes _ diffufes , un peu redref- fées , longues. d'upied sr &rès-velues ainfi que ute 2 plante, Ses feuilles radicales font rom. NE * s + ot | breufes & portées für des pétioles très-longs. Celles de la tige font oppolées , imaïs les fupérieures fone alternes , & toutes font molles , blanchâtres, are rondies, & partagées en fépt, huit, neuf lobes trifides, obtüs; les ftipules font fouvent bifides, Ses fleurs font purpurines, un peu plus grandes que le calice, & les anthères violettes font au nombre de dix. Les capfules font ovoïdes, ainfi que les femences ; & l'arifte eft à peine longue de deux lignes, On trouve cetre plante dans les lieux fecs & montueux, ©. (+. v.) * On ne voit pas fufhfamment dans la figure (d'ailleurs fort bonne) que M. Cavanilles donne de cette plante, l’alongement en grappes effilées , avec des braëlées & des pédoncules aiternes , des fommités de ce G:ranion. Cet alongement nous are mieux repréfenté dans la figure citée de aillant. Lam. 16. GERANION des Pyrénées, Geranium Pyre- naëïcum. Geranium canule herbaceo villofo : foliis oppofitis ; fubpeltatis orbiculatis ; lobis trifidis ob tufis ; corollis purpureo violaceis. Cav. Part, 22. n°. 282. Tab, 79. f, 2, Geranium. columbinum Pyrenaïcum perenne maximum. Tournef, Inft. 268. Ifnard. Herb. Lam. F1, Fr. 672. n°. xvi11. Geranium pedunculés biflo= ris, folis mulifidis, laciniis obtuffs, inæquali- bus, petalis bifidis. Burm. Ger. n°. 25. Toute cette plante a une odeur défagréable, principalement quand on froifle entre les doigts quelqu’une de fes parties, Fe Ses tiges font cylindriques, velues , rameufes, & s’élèvent jufqu'à deux pieds & demi. Elles fone garnies d’un grand nombre de feuilles radicales , arrondies , partagées en fept lobes trifides, obtus ; & foutenues par des pétioles longs d’an pied. Les feuilles de la tige font oppofées & beanconp plus petites , toujours en diminuant vers le fommet de celle-là, Les ftipüles font purpurines & la:iniéss, Ses fleurs font d’un pourgre violet ou bleu clair, deux fois plus grandes que le calice, dont les folioles font acuminées. Les anchères font d’une couleur obfcure,-au nombre de , dix. L’arifle a fix lignes de longueur. Cette plante croîten Pro- vence, Æ.(v.v.) & fleurit depuis le mois de Juin jufqu’au mois de Septembre, Noca. Pai omis la fÿnonymie de Linné, parce qu’elle ne convient pas à ma plante, laquelle, d’après les Herbiers de Tournefort & d’Ifnard, eft le véritable Geranium, Pyrenaïcum,. D'ailleurs, Linné lui-même nous avertit par jp md qu'il n’a pas bien examiné cette efpèce ainfi que cinq autres qu'il nomme alceoides , coriandrifo- lîum, myrrhifolium, auritum , pui * Il femble que cette efpèce ne Di qe Geranium molle | tant elle lui reffc wun grand le par fes |prineipaux cara@ères ; mais elle en diffère conf. tamment pan des pre portic ns de grandeur ; çar (fes feuilles font une fois plus larges, & fes tiges 66 GER sy. Gsravion, cendré Geranium radice crafla © foliis orbiculatis, pro- fundè guinquelobis , cinereis , radicalibus longif- ‘fimé pettolatis , caulinis oppojitis : flore magño variegato. Cav. Part, 22. n°. 283. v. 89. CS * G:ranium Pyrenaicum , folits cineracets , radice craffa , magno flore vartegato. Tournef, Inft, 267. Ifnard. Herb. | ‘ La racine de cette plante eft longue, épaïfle, * & comme écailleufe à fon fommet par ce qui refte des ftipules.. Ses tiges font grêles & longues d'un ‘pied tout au plus. Ses feuilles radicales font nom- “breufes, arrondies, partagées en cinq lobes tri- fides & obrus , lefquelles font portées fur des pé- “rioles très-longs. Celles des tiges font oppofées , petites , à lobes entiers & pointus. Les fleurs font “de couleur de chair avec des lignes .purpurines. Elles font très-grandes, comme celles du Gera- ‘nion fanguin, & 165 feuilles du calice font termi- ‘nées par une barbe particulière. Le refte de Ja “fruéification eft à peu près comme dans lefpèce | ‘citée. (v. f. ) Elle croît dans les gneufes du midi de la Franée. ” 68. GEraxnton lupinoïde , Geranium lupinoïdes. ‘Geranium ‘calycibus monophyllis , folits orbicu- incifis , tomentofts , linearibus , radice tube- patties monta- rofe. Burm, Gt n9, 65. Cav. Part, 22. n°. 284. _Geraniumæ Æthiopicum parvum ; flore magno. ‘candicante , lupini foliis argenteo-fericéis. Pluk, + 90: Raj, Hiff, 3. p. 512. n°, 27 Je ne connois cette planté que d’après Ja defer. | -deBurman, qui aflure qu’elle eft très-différente de la fuiv. J’auroïs voulu trouver dans fa defcrip- tion, des détails effentiels dont if ne parle pas ; tels -qué la figure de la corolle régulière ‘ou irrégu- ‘Tière ; fi les pétales font entiers au bifides, fi les étamines étoient cinq, fept ou dix Ÿ quelle eft enfin la figure des capfules ; & 14 manière de fe rouler des ariftes qui les terminent ; malgré cela, our ne pas omettre une efpèce , quoiqü’incertain “de la ee place qu’elle doit occuper , ‘je 1a "Sa raine eft tubéreufe , d'où-partent les feuilles arrondies , mültifides , dont lés laniètes font bril- ‘Jances ; tomenteufes , & liñéairés, portées par _de longs périoles: elle na point déitige; mais les grandes fleurs blanches qui l'ornent, font foutenues par des hampes plus longues que les. + feuilles. Ces hämpes font bifides à l'etrémtés & biflores. Elle crôîe au Cab de Bonite-Efférähce. ct _19. GERANION afpenté, Gerenium ageñteum. -Geranium radice craffa : foliis Jubpelcatis , fe “tempartitis ; trifidis , tômento à bifloris. Cav. Part. 22. n°285: 7708 3, +? Geranium pedunculis bifloris | folits : fabpelta- ie feptémpartints, trifidis | t6mentofo® fericeis , perds emarginaris. Lin, Sp: PL'r°./422 Put. *Ger. n°. 8: Geranium cu Gin Bee “Bin. "318: Tourref. Inft. 267." Eamarck: 672. p'oxuv. Gerünium argenteurt monts BS14i 3, , Geranium cinereum. | ie. A1: à j . -fericeis’, apis : | GER Bèuh, Hift. 3.:p. 474. Pluk. € 186. €. 3. Geranis Alpino. Giov. Ponn2. Mont, Bai. p.207. fige Geranitim argenteim Alpiriime longies radicatum. Seguier: Ver: tom. 1. p: 471. "Tab. 10. °° "1 * Sa'ratiac'eft longue , noirâtre ‘én dehors ; & fe ‘divife fupérieutement en plufiéurs fouchies épaif, Ts°( écailleufes "par l’exficcation des’ ftipules ) fur lefquelles naiffeir les feuilles &' les hampes”qui portent_les fleurs, Les feuillés font petites, arron- dies ; pétiolées ; & divifées en cinq, fix ou fept lanières trifides, couvertes d’un duvet argenté Les ftipules font lancéolées. Les 'pédoncules ptef- ue roujours nuds , fouvént plus longs que les euilles , d’entre lefquelles ils partent , &foutien- nent chacun deux fléurs rougeâtres & ftriées de pourpre, plus grandes que le câlice , dont les folioles font aiguës à Ja pointé: Les dix anthères ‘ont jaunes, & entourées d'üne ligne cendrée, Le ftyle eft folitaire , quoique Seguier ait dit qu'il y en avoit'cinq, L’arifte des capfules a un pouce de longueur. On trouve cette plante dans le Dau- phiné & ailleurs. Æ. ( v. f:) Elle fleurit en Juin. 20:*GERANITON de Bohême, Geranium Bohe- micum. Geraniurr caule'villofo ; vifcofo : folis oppofitis, rugofis , glaucis , vifcofis ; filamentis ciliatis. Cav. Part. 2. n°. 286, €. 81. fai Gerahium pedunculis Sifloriss petalis emargi- natis , arillis hirtis, cotyledonibus trifidis, medis truncato. Lin, Sp. PL n°, ÿ4. Amænit, Acad. 4. p. 323. Burm. Ger, n°, 14. Geranium batrachioï- des Bühemicum, capfulis rigris hirfutis. Di, Elth. 159. t. 133. f. 160. Geranium annuum batrachioï= «des Bohemicum purpureo- violaceum. Morif, Huit, Se&t, 5. Tab. 15. f. 1. Tournef. Inft. 267, ‘Toute la plante eft veloutée , vifqueufe , Sur -peu/fauhdsrens tre 70) 2nintt, 7 h CRRUR "Ses tiges font cylindriques , bifurquées , ren- flées aux bifurcations, & longues d'un pied. S feuilles font oppofées , plus courtes que leurs pé- tioles, ridées & partagées en cinq lobes dentés. -Les ftipules font aiguës. Les fleurs fonten dedans d’un bleu foncé rayées ; &c très-claires en de- -hots-} plus grañdes que le calice; dont les folioles fe terminent par une barbe rouge un peu réfléchie: elles font porrées par des pédoncules ‘axillaires » folitaires, biflores, & plus longs que les feuilles: Les filämens font fertiles &'ciliés principalement ‘à leur bafe. Les capfules font noirâtres &-hériffées de poils. Elle crefren Bohème, & fleurit en à ©. Je l'ai eultivéé au jardin de Monfeigneur Düé de l'Infantado , mais’ jé n'ai pas pu obferver les feuilles féminales} que Linnë dit trifides , dont le lobe moyen eftcoupé tranfverfalemen comme dans les feuilles du Tulipier. PRE 21. GeRkawonw ‘de la Catoline } Geranium Ca- rolinianum. Geraniim caule herbaceo dichotome ; geniculis: inflatis rubefcentibus : foliis oppofitis, quinguepértitis irifidis: corollis parvis , Gap * 4 ça sn SE F Sign Mirfutiss-Cays Pacte 2e ne BU Aa PL Pa te Higee Bu: "7" #1 Ro Sr + GER B. Geranium caule ereëo herbaceo : folits oppo- Jitis quinquepartitis , trifidis ? floribus corymbofis ; pericarpiis hirfutis. Cav. Tab. 84. € 1. Geranium pedunculis tifloris , calycibus ariffatis ; foliis mul- tifidis ; arillis hirfutis , petalis émarginatis. Lin. Sp. PI, no. $8. Burm. Ger. no. 24. Geranium colum- binum Carolinianum , capfulis nigris hirfutis, Dill. Hort. Elth. 162. t. 135. f. 162. Ses tiges font herbacées , cylindriques, très- rameufes, en partie couchées , & en partie re- dreflées , un peu tortucufes & veloutées , longues d’un pied, ayant les nœuds rougeâtres & enflés, Ses feuilles font oppofées, fouvent plus courtes que leurs pétioles, &r partagées profondément en cinq lobes trifides. Les ftipules font rougeitres, Jancéolées , deux de chaque côté, Les fleurs font petites, mais plus grandes que le calice, dont toutes les folioles ont trois ftries , & la pointe par- ticulière qui les termine a au bout une glande rouge. Les pétales font échancrés, blancs avec ‘trois lignes d’un pourpre clair. Les dix étamines font jaunes, & les capfules noires, hériffées de poils, contenues dans le calice, qui devient rouge. Cette plante croît dans la Caroline & la Virginie, ©. ( . v.) Elle fleurit en Mai, Juin. La variété 8 a la tige droite plus courte, & foutient les fleurs en manière de corymbe. Nota. Dillen a dit que les fleurs font de couleur de chair; je les ai toujours vues blanches. La plante que M. Burman réduit à cette efpèce, &c qui eft rapportée par Boerhaave fous le nom de Gerañium Africanum folio eleganter crenato, flore Fubro , me paroît différente de la mienne , à caufe de la divifion des feuilles en lanières aiguës. 22. GERANION trié , Geranium ffriatum. Gera- nium caule herbacco decumbente ; foliis quinque- lobis : lobis dentatis, medio dilatatis :,petalis ne Cav. Part. 22. n°. 288. LOL US S Fée s Pee 3 . Geranium pedunculis bifloris, foliis quinque- Lobis, lobis medio dilatatis , petalis bilobis, ve- _rofo-reticulatis. Lin. Sp. Pl. n°. 48. Amœn. Acad. 4. p. 282. Burm. Ger. n°. 6. Geranium Romanum verficolor, five ffriatum. Park. Parad. p. 229. f. 7. Morif. Hift. Se@, 5. t. 16. f.24. Mala. Tourn. Init. 267. Raj. Hift. 1063. Geranium foliis fepti- lobatis , rugofis , acute dentatis, petalis venofis , : emarginatis. Hail. Helv. n°, 936. Frs : = La couleur blanchâtre des pétales, q _ tous rériculés de petites veines rouges , & les _taches noirâtres qu’on trouve fouvens à l'endroit où les feuilles ‘fe partagent en lobes , font des _caraëtères diftin@ifs de cette efpèce , qui a d'ail- leurs beaucoup de rapport avec la fuivante. Ses tiges font un peu rougeâtres , garnies de quelques _ poils, reclinées on droites, rameufes, longues d'un pied. Ses feuilles font oppofées , brillantes | en deflus, d’un verd g: peu veliies, mais un peu deffous rtagées en cinq lobes es au milie qui font : eu qu'aux extrémités L GER. & portées par de longs pétioles, Les fleurs font affez grandes, un peu concaves au milieu, mais très évafées, & fouvent réfléchies au bord des pétales. Les folioles du calice font terminées par une pointe particulière , & les dix étamines font bleuâtres, On la trouve en Italie. #2. ( s. .) Elle fleurit en Mai & Juin. * C'eft, à ce que nous croyons, le Geranium minus , faniculæ folio, albo flore de Barrellier , (Ic. 87.) Lam. 23. GERANION noueux, Geranium nodofum, Geranium caule. tetragono , rubefcente | eredo : foliis tri-quinquelobis dentatis , defuper feabris, Jubtus lucidis, petalis ffriauis. Üav. Part, 22. n°. 289. 8o. £. 1. Geranium pedunculis bifloris , petalis emargi- natis ; foliis caulinis trilobis , inusgris, ferratis, Jubtus lucidis. Lin. Sp. PI, ro, 47. Ceranium pe= dunculis bifloris, folits caulinis trilobis , integris, Jerratis, fummis fubfeffilibus. Lin. Hort, Cf, 343: n°. 2. Burm. Ger. n°, 8. Geranium nodofum. Bauh. Pin, 348. Tournef. Inft, 267. Cluf. Hift. 2. p. Cr. fig. Morif, Sc&. $. t, 16. f, 22. Lamarck , FI. Franç. 672. n°, xxt. Ses tiges font un peu quadrangulaires, rouge4« tres , droites, rameufes , & s'élèvent jufqu’à un pied & demi. Ses feuilles font pétiolées, âpres en deffus, maïs très glabres en deffous & luifantes, divifées en lobes fimples, ovales , dentés, & pointus. Les inférieures ont de très-longs pétioles, & toujours cinq lobes ; mais les fupérieures n’en ont que trois, & font portées par des pétioles - beaucoup plus courts & oppofés, Les fleurs fonc aflez grandes | d’un rouge tirant fur de violet , & leurs pétales font bifides, & très-fouvent ont les lobes crênelés, Les folioles du calice font termi- nées par une barbe particulière. Les capfules font glabres. On trouve cette plante dans les monta- Fe de la Provence , vers le Dauphiné. %. (v. v.) le fleurit en Mai, Juin & Juillet. PE _ _* Nous ne trouvons pas les feuilles de cette plante trés-glabres en Éefous , comme le dit M.VAbbé Cavanilles , car leurs nervures font diftinéement velues; mais elles y font luifantes 8. comme verniffées d’une manière remarquable, - Les pétales onttrois ftries purpurines. Lam. 24. GERAN1ON réfléchi, Geranium reflerum. Geranium caule herbaceo : foliis alternis $-7-loba- tis acutis : petalis Frais laciniatis, baff inter fe hiantibus : calycibus muticis. Cav. Part, 22, n°. 290, €. 8r. ft. LA Geranium pedunculis bifloris , foliifque alter- nis ; Petalis reflexis , laciniatis , longitudine calÿ- cts mutict, Lin. Sp. PI. no. 46. Ga rugofis, hirfatis, femi-feptemlobis, lobis denta- tis, pctalis -ferratis, acuminatis. Hall. Helv. n°. 934 Cette efpèc tingue de toutes les Oooo 657 46. Geranium folis * autres par {es fleurs toujours :: ec _ partagées profon 653: GER de coupole ou boffe près du germe, très-réfléchis après , & ayant leurs bords frangés & recourbés en deflus. Ses tiges font cylindriques , berbacées , rameufes, hautes d’un pied & demi, & ayant les nœuds rougeâgges & cenflés. Les feuilles font alternes , partagées en cinq ou fept lobes crênelés, aigus, ridés, veloutés, & mous. Les irf‘ricures ont de longs pétioles ; mais les fupérieures font prefque fefliles. Les ftipules font lancéoiées &c réflechies. Le calice eft ovoide , tomenteux, pro- fondément partagé en cinq folioles fans barbe ter- minale. Les pétales font rougeâtres, ainfi que les dix filamers , terminées par autant d’anthères jaunâtres entourées d’un bord rouge. L'arifte des capluies a un pouce de longueur. Cette plante croît en Italie , & fleurir en Mai, Juin & Juiiler, D. (v.v.) RE : * OBf. Cette plante difière du Geraniumphœum non feulement par fes pétales très-réfléchis vers Je pédoncule, & dentelés à leur fommer, maïs en- core par leur forme oblongue plutôt qu’arrondie ; forme bien exprimée dans la figure qu’en a donré M. l'Abbé Cavaniiles, k qui eft encore recon- noiffable dans le Geranium batrachioïdes, ffere # purpureo ; reflexum, itaicum de Barrellier (Ic. 39.) ch , qui appartient à cette efpèce. Le calice eft argé de poils lâches, Je foupçonne que c’eft le 3: P: 477.) , mais les pétales font mal rendus. Haïler n’a point décrit cette efpèce. Lomr. 25. GERANION d’Ibérie, Geranium Ibericum. Geranium caule herbaceo, dichotomo , villofo : … fuliis cppofitis , quinquepartitis , ëincifis y; petalis — trilobis ; medio breviore , cufpidato. Cav. Part, 22. no, 291, t. 124. f. I. Geranium Ibericum batrachioides | minoribus foliis, maximo flore. Teurnef. Cor. f. 20. figu- ratum figura inedita. LE ï - Cette belle plante, que Tournefort découvrit en Orient, & probablement dans la Géorgie, à caufe du nom Jhericum , fe fait remarquer & fe _d des autres par la grandeur de fes fleurs _bl s, dont les pétales funt trifides, ayant les deux lobes latéraux arrondis, & la lanière du milieuun peu plus courte , & terminée en pointe aiguë. ER IR ce “Ses tiges font herbacées , épaiffes, cylindri- ques, très-veloutées | comme toute la plante , & _ hautes de deux pieds. Ses feuilles font oppofées, tess cinq à fept fébes den- rés, incifes, terminés en pointe ; elles fonr por- _ tées par des périoles très longs, principalement | Jesinférieures ; & garnies de quatre où fix fHipules Jongu gues & lancécKes. Les folioles du calice font nées par une forte barbe. Elle croît dans t. Je l'ai vue Sgurée chez M. de Juflieu, deflins de Tournefort, ium phœum , flore reflexo de 3. Baubin Hift. l nilles (Tab. 89. f. 2.), | livide , blanchätres à leur bafe avec cinq firies , barbatis , petalis violaceis rotundutis planis fubin- CPP ET É j GER ee ranium caule herbaceo ere&o : foliis alternis , hir= Jätis, palmato-quinquelobis dentatis , incifis : flo- ribus fubfpicatis ; calycibus mucronatis. Cav. Part. 27. no. 292. t. 89. f, 2. Geranium fufcum pedunculis bifloris oppofitifo- liis, geminis , caule patulo , petalis integerrimis. Lin, Sp. PI. n°. 45. Geranium pedunculis folitarits oppofitifoliis, calicibus fubarif'atis, caule eredo , petalis undulatis. Lin. Sp. PI. n°. 44 Gerantum pedunculis bifloris, folifque alternts, calycibus fubarilais , caule eredo. Burm. Ger. n°. 11, Ge- ‘ranïum pheum five fufeum petulis reflexis. Tourn. Anft. 267. Lamarck. FI. Franç. n0. VIlt. Mori. t. 16. f. 18. Geranium phœum five fufcum petalis redis, feu planis. Tournef. Inft. ubi fuprä. Gera- nium I, pulle flore. Ciuf. p. xCix. Geranium phœum , flure reflexo. J. Bauh. 3. 477. ve Sa tige eft droite , velue, & haute d'un pied ; fes feuilles font molles , velues, ridées ; partagées en cinq lobes dentés & incifés ; les fupé- rieures font prefque fefliles , & les ftipules lancéo+ lées. Les pédoncules qui foutiennent les fleurs font longs , oppofés aux feuilles, & biflores : la corolle eft d'un rouge livide , 8 les pétales arron- dis, mais ayant une petite pointe particulière x ils font ouverts ou réfléchis felon leur âge. Leca- jice eft ovoïde, chargé de poils, & fez folioles ont une barbe particulière à la pointe. Elle croît - dans le Midi de la France. &. (v.f.) . Nota. J'ai cru devoir réunir dans une feule efpèce ; le Geranium pheum & fufeum de Linné, dont il n'étoit pas bien éloigné , comme il le dit dans l’Ouvrage déja cité. de À * Objerv. L'etpèce dont il eft ici queftion com= prend deux plantes que M. Cavanilles regarde ( peut être avec raïfon } comme variérés Pune de . l'autre mais que nous allons citer ou indiquer féparément , parce qu’elles nous font connues, & Fe qu’elles offrent des différences aflez remarquables. #. Geranainium (phzum) calycibus Lire ariffatis , petalis acuminatis atro-purpurers à UNBUE.. néon Cet celle qu’a figuré M. l’Abbé Cavar É cet le Geraniumt.. * ne. 934. de Haller, en excluant le fynon me de ce Clufius. Les ftipules font marcefcentes . d un jaune rouffeâtre. Les pétales font d’un rouge-brun ” 2; L & ont à leur fommet une pointe remarqual avec quelques ondulations fur les Hords, … 8 Geranium (phœum) caycibus fabmuticis Ceft le Geranium 1. püllo flore de Clufius (Hift, 2. p. 99) & le G-rinium phæo f.pullo.… flore Café J Bauh. ( Hift. 3. p. 477 ): © eft encore le Geraniurm n°. 935. de aller , quoiqu toutes fes feuilles foient alternes ; enfin, ©* “4 Geranium planipetalim de Viliar, Elleafes fes périoles , fes _ GER font violets , planes, arrondis, & entiers ou obfcurément incifés fur les bords. L’une &e l’autre ont le calice taché de brun à fa bafe. Ces plantes croïffent dans les prés des montagnes. ( v. f:) Lam. 27. GERANION des prés, Geranium pratenfe. Geranium caule eredo herbaceo : foliis oppofitis , Jubpeltatis , multipartitis , rugofis ; lobis pinnatis , acutis. Ca. Part, 29. no, 293. t. 87. f. 1. Geranium pedunculis bifloris, foliis fubpeltatis , #nultipartitis ;rugofis acutis, petalis integris. Lin, Sp. PL no. 51, Geranium pedunculis bifloris , foliis peltatis, multipartitis, rugofis , pinnato-laciniatis , _ acutis. Burm. Ger. 16. Hort. Cliff. 344. Geru- \ nium batrachioides. Gratia Dei Germanorum. Bauh. Pin. 318. Tournef. Inft. 267. Lamarck. FI. Franç. 672. no. 1x. Quer & Ortega. Flor, Hifp. p. 161. no. 5. Ses tiges font hautes d’un à deux pieds, pref- que glabres , & un peu rameufes; fes feuilles font prefque ombiliquées, oppofées, grandes, blan- châtres en deflous , & partagées profondément en _ Cinq ou fept lanières principales innatifides q P P P » P , ’ aiguës, Les inférieures font portées par de longs pétioles, & les fupérieures prefque fefliles , ayant deux-paires de ftipules aigués; fes fleurs font blan- châtres, avec des veines violettes | & ont les pétales ouverts , arrondis, ayant une pointe qui les termine ; le calice , plus petit que les fleurs , a fes feuilles terminées par une petite barbe. - Les dix anthères font bleuâtres. On trouve cette plante dans les prés humides de l’Angleterre & de la France, Æ. Elle fleurit en Avril & Mai, (7. v. mere 2 J'ai toujours obfervé cette efpèce vivante à fleurs blanchâtres; mais dans les herbiers, je Pai vue fouvent à fleurs bleues. * La pointe du fommet des pétales, citée dans cette defcription, neft pas toujours bien appa- rente, & même le plus fouvent elle n’exifte pas. C'eft le Geranium 3 batrachioïdes majus de Clu. _ refte : Æeuille Jfriato, Tnard, Herb. fius ( Hift. 2. p. 100. } , le Geranium batrachioïdes Dodonæi de Lobel ( Ïc. p. 659.) , enfin le Gera- aium no. 931, de Haller. Lam. < 28. GERANION Villofis , quinquelobis | inciffs : pedunculis longif- _fimis + declinatis. Cav. Part. 22. n°. 294. t. 87. in» lomgifinés de ÉE Geranium pedunculis bifloris , long'ffémis , clinatis , foliis uinquelobis ; incifis, petalis inte- Serrimis. Lin. Sn Pl Burm. G. n°, 13. Geranium batrachioides paluffre , flore fanguineo. Hoffman, Dili. Hore. Eith. 160. t. 134. f. 161, “ranium ranunculi pratenfis folio , flore rubente de cere plante eff noueufe, bre ils, comme le droites , rameufes , chargées de poils de la plante, & hautes de deux pieds. Ses es fo À des marais, Geranium paluftre. Geranium caule herbaceo villofo : foliis oppofitis & partagées affez profondément en cinq lobes inci-. {és ; les inférieures font portées par de trés-Jongs pétioles, qui font courts dans Îes fupérieutes , ayant à leur bafe deux paires de ftipules lancéo- lées, rougeitres. Les pédoncules des fleurs font axillaires , folitaires & très-longs , bifides & pen- chés dans la partie fupérieure avant l'épanouifle- ment des fleurs , foutenant deux fleurs rougeätres, — veinées , très-grandes , à pétales ouverts & arron- dis. Le calice eft plus petit que les fleurs , & fes folioles ovales font terminées par une barbe. L'arifte des capfules a un peu plus d’un pouce de lon- gueur, Cette plante croîten Ruflie & en Allema- gne Æ. (v.f.) 29. GERANION batrachioïde, Geranium barra- chioïdes, Geranium caule herbaceo , ereélo , dicho- tomo: fulis oppofitis, quinguepartis incifis : floribus cœruleis | magnis ; calycibus inflatis. Cav. Part. 22. ho: 2094 458$ E 2. ie Les tiges de cette plante font cylindriques, droites, feurchues, hautes d’un pied & demi, & chargées de poils ainfi que toute la plante. Ses feuilles funt oppofées, d’un verd gai , partagées profondément en cinq lobes pinnatifides & inci= fés , & font foutenues par de longs pétioles , ayant à leur bafe deux paires de ftipules lancéolées. Ses fleurs font fort grandes, très-ouvertes , d’un bleu rougeâtre & un peu penchées, portées par des pédoncules terminaux, fourchus. Le calice eft ovoïde , terminé par cinq barbes , & il s'enfle. un peu quand le fruit mûr. Ce fruit eftcompolé de cinq capfules glabres, monofpermes, termi- nées par une arilte d'un pouce de longueur. Elle croit dane les Alpes, & fleurit en Mai & Juin. PR US a Po PE ; Nota. Cette efpèce a un grand räpport avecle * Gerantum fylvaticum de Linné , &peut fe diflinz guer feulement, d'après la defcription des Auteurs, ‘| par fes pétales non échancrés : comme je n’ai amais vu l’efpèce à pétales échancrés, malgré L a: recherches , ét d'alens affez commune , _ je n’en puis faire mention dans cet Ouvage. * Il n’y a point de doute, à notre avis, cette pante ne foit le Geran'um batrachioïdes | folio Aconii de G. Baubin( Pin. 317.), & de Tournefort (Init. 264. ) ; le Geranium 2. batræ. chioïdes , minus de Clufius (Hift. 2. p.99.) &x mais nous ignorons fi c’eft le Geranium fylvari cum de Linné, fes pétales, quoique fort obtus n'étant pas véritahlement échancrés; ilsfontbleui- tres ; à onglet pâle ou blanc. Les feuilles fontla plupart alternes , ridées, & moins profondément L découpées, fur-tout les inférieures , quecelles du Géramion des Prés. Lar. DE Ce 30. GERANION à grandes racines, Gzranium macrorhiqum. Geranium foliis oppofitis quinque« lobatis : calycibus énflatiss fphæricis , rubris , pitllo dsl mo. Ca, Part. 22. n°.296, t. Bschtur + + 4 pofées ; ridées, ur peu en cœur, : Fe ge 7 w Oooo ij * Geraniumpedunculis bifloris , calycibusinflatis, 660 GER | Petalis ‘integris piflillo longifffme , feapo 1dicho- tomo. Lin. Sp. PI. n°. 43. Gerantum pedunculis bifloris , calycibus inflatis , piffillo longiffimo. Hort. Cliff, 343. n°. 4. Burm. Ger. n°, 10. Gera- nium batrachioides odoratum. Bauh. Pin. 328. ñ outhef. Inft. 167. Morif. Hift. 2.Seét. 5. T ab. 16. f. 15. Geranium batrackioëdes longius radicatum ; odoratum. J. Bauh. Hit. 3. p. 477- Geranium batrachioïdes alterum , longius radicatum. Eob. 376. Geraniumbatrachioides alterum. Dod. Pempt. 63. fig. Geranium macrorhiqum. Jaca. Mifc. Vol. 3: f. 134. Cette plante fe diflingue de toures les autres par fes calices globuleux, rouges &c enflés; par fon piftil penché & long ; & par fes fruits redre[- fés , environnés d’étamines rouges. Sa racine eft longue ; fes tiges font herbacées, fourchues dans Ja partie fupérieure, & hautes d’un pied & demi. Ses feuilles font grandes, molies, partagées en _ fept lobes incifés & obtus ; les radicales font ñnoni- de très- longs pétioles fouvent au nombre de Juillet. D. (v. v.) 31.- GERaNION taché, Geranium maculatum. Géranium caule eredo herbaceo : folits oppofitis | guinquepartilis ,incifis , fummis feffélibus , petalis _ integerrimis , rotundatis. Cav. Part. 22.n°.297. Fa . 86. f, 2! , = Geranium pedunculis bifloris ; caule dichotomo eredo, folis quinquepartitis , incifis : fummis = fefflibus. Lin. Sp. PI. n°. 53. Burm. Ger. n°. 17. Geranium batrachiuides Amer'canum maculatunt : es manoir cæruleis. Dil. Hort. Elth. 158. NP CES æ | racine eft épaiffle , & fa tige cylindrique , ‘droite, fourchue, haute d'un pied & demi. Ses feuilles font partagées en fept lobes incifés , plus Jarges au milieu, & un peu canaliculés, ayant des taches jaunâtres près de la divifion des lobes ; les inférieures ont de longs pétioles , &cles fupé- rieures font leffiles , garnies de ftipules membra- neufes & obtufes. Ses fleurs font bleues, d’un La | ice de diamètre, très-ouvettes , à pétales arron- - dis, donc les onglets font veloutés. Les dix éta- “: de Le font la moitié plus courtes que la corolle , & foutiennent autant d’anchères blanchâtres. Ses | fruits fonc droiss, & les capfules veloutées & un peu noirâtres, dont l'arifle a un pouce. de ongueur. Elle croît dans la Virginie , la Caroline, Sibérie , & fleurir en Juillet. L. (7.7) =. Nota. Les capfules lancent les femences avec grande force , & il faut fe faifir des graines [7 33. GErantoN luifant, GER avant que les capfules fe décachent de leur pla- centa. 32. GERANION afphodeloïde ; Geranium afpho- deloïdes. Geranium pedunculis bifloris , folits mul- tipartitis , orbiculatis , laciniis acutis, radice tube- | rofa. Burm. Ger. n°. 27. Cav. Part, 22. n°, 298, Geranium columbinum montanum , faxatile , perampla ralice ,foliis parvis , altius ne , flore atro-purpureo. Till. Pif. 67. Geranium columbinum perenne elatius, Afphodeli radice, foliis altius diffedis, flore purpurafeente ; ampliere , petalis | non bifidis. Micheli, à quo hoc nomine tranf- miflum ad D. Burm. Certe plante m'eft inconnue, & je la donne d'après M, Burman, Sa racine eft épaifle , tubé= reufe ; les tiges font longues , filiformes , glabres ; fes feuilles font pétiolées , oppofées , arrondies , incifées , & profondément partagées en plufieurs lanières , & iniégales. Ses fleurs font termiriales , grandes ; de couleur de pourpre , à pétales en- tiers. Elle croît en Italie. #. Nota. Dans unappendix que Paul Bocconi donna | à fon ouvrage des plantes de ja Sicile, & que j'ai vu en manufcrit chez M. de Juflieu , j'ai trouvé y . page 17. n°. 172, Geranium montanum tubero- fum , rotundifolium , foliis viridibus , lequel , Je crois, pourra convenir aufli à la plante de M Burman. Geranium. lucidum. Geranium caule herbaceo : foliis oppo/jitis > pilo- Jis ; lucidis , rotunidato-lobatis , celycibus pyramt- datis . tranfverfim rugoffs. Cav. Part. 22. n°299. t. 80, f. 2. Geranium pedunculis bifloris, calycibus pyr4" | midatis, angulis elevato-rugefis, foliis qunque | lobis rotundatis. Lin. Sp PL n°, 56. . | n°, 29. Geranium lucidum fuxatiles 318. Tournef. Inft 267. Vaill. 80, n°. T' Fi Franç. 672. n°. xv. Quer & Ortega: #7 ms tt, 6. n°. xv. Geranium lucidum- J. Bauh. esp 2e p: 431. fig. Geranium rotundifol'um faxatile mon- ini Fab:-Colum ip. 2380-f 137 GORE foliis fubrorandis , femi-quinquelobis ; lobis ob fis, calycibus tranfverfim rugo/is. Hall Helv. n°. 942. HER ASE: Ses racines font d’un rouge noätre ; 8e pont”. fent plufieurs tiges rameufes , qui s'élèvent jufqu à un pied. Ses feuilles font wppofées , arrondies ; "a Ex écoupées jufqu’à moitié en cinq à fept eur si tus, larges à leur extrémité, &c cri prénés 2 000" font fort luifantes, mais charg hr poils épars : les inférieures ont de longs pétioles » Bauh. Pin, 5 font petites, d’un pourpre clair ; les folioles fe terminent par de petites °° jt L'arifte des capfules eft courte. © Ro stErt S plante dans les lieux montueux SE A CRE F fleuris en Juiller & Ac elle acquiert fouvent une couleur ; . @ (” ées de quelques + F5 RCE a “minées. Les fleurs nos & les itipules font Le ARRET SET rquables Le par le calice pyramidal , anguleux & ridé, do GER 34. GERaNION à feuilles rondes, Geranium rotundifolium. Geranium caule proffrato , foliis oppofitis : inferioribus fubrotundts , femi-quinque- parutis, fuperioribus fubeuneatis , petalts inte- gerrimis , calyce paulo longioribus. Cav. Part, 22. u°, 300. t. 93. f. 2. Geranium pedunculis bifloris ; petalis fubinte- gris , longitudine calycis , caule proffrato , folus reniformibus incifis. Lin. Sp. PI. no. 62. Burm, Ger. no. 210. Geran umfolio malvæ rotundo. Bauh, Pin. 318. Tournef, Inft. 268. Vaill. Bot. Part. 2. (Non verd fynonymum à Linnao adduäum. ) Quer _& Ortega. F1. Hifp. t. 6. n°, 3. Lamarck. FI. Fr. 672. n°. x. Geranium vifcidum caule decumbente , foliis femi-quinquelobis tridentatis | & quinquelo- batis. Haïl. Helv. 941. Geranium pedunculis biflo- ris, folis fubrotundis multifidis , caule proçum- Bente. Hurt. Cliff. 344. n°, 9. Elle eft un peu vifqueufe & velue. Sa racine eft pivotante & rameufe. Ses tiges font rameufes, foibles, & fouvent couchées. Ses feuilles font oppofées , pétiolées ; les inférieures font arrondies & partagées jufqu’à moitié en cinq ou fept lobes obtus ; les fupérieures, en forme de demi-cercle, fe replientun peu par la bafe en coin, & les fti- pules font aiguës & rouges. Les fleurs font rou- geâtres & petites, mais un peu plus grandes que le calice, dont les folioles fe terminent par un petit filet. Les dix anthères font jaunes , & l’arifte - comme dans l’efpèce précédente. On trouve cette _ plante dans les lieux cultivés : elle fleurit en Juin & Juillet, ©. (v. v.) ri 2 . 35. GERANION robertin, Geranium robertia= num. Geranium folits ternatis pinnatis , éncifis; calycibus rubris ; pilofis. Cav. Part. 22, n°. 301. Tab. 86. f. r. Geranium pedunculis bifloris , calycibus pilo- fis , decem angulatis. Lin. Sp. Pl. n°. $$. Burm. Ger. 18, Bulliard. fig. perfeéta. Geranium pedun- _ culis bifloris, foliis quinque-trivepartitis , lobis pinnat'fidis , calycibus hirfutis. Hort. Cliff. 344. n°, 8. Geranium robertienum viride & rubens, Bauh. Pin. 319. Tournef. Inft. 368. Lamarck. FI, © Franc. 672. n°. vit. Quer & Ortega. t. 6.n°.1. à Cum era Dod. Pempt, 62, figurat. Lob. Ic. 657. t. 804. Geranium foliis duplicato- pinnatis , pinnis ultimis confluentibus, calycibus firiatis, hirfuris. Hall. Helv. n°: 943. 0 _ Sestiges font rameufes, velues, rougeâtres , noueufès , & hautes d'un piec - feuilles fonc oppofées, pétiolées , & partagées … jufqu’au périole en trois fojioles pinnées, à pinnules obtufes & terminées par un petit filet. Les ftipules font courtes , aiguës, & larges à leur bafe. Ses fleurs rouges & quelquefois blanches, font por- _tée: par des pédoncules bifides axillaires , un de dix ffries faillantess fes folioles fe rerminent ar une barbe. Les capfules font fculptées & ter- ‘es par deux filets capillaires, to "4 L ° ES END “+ gr 27 ie (GER pied ou davantage. Ses | | d'une manière analogue 37. GerantON à long bec , Geranium gruinum. cc plante croît le Iong des haies & fur les vieux murs, & fleurit depuis le mois de Mai jufqu’au mois d'O&tobre, Æ. ( v..,) +. | Nota. Les deux filets capillaires qui terminent les capfules , font diftinguer cette plante de toutes les efpèces ; car les dix ftries remarquées dans le calice , fe trouvent dans toutes les efpèces de cette feétion plus ou moins faillantes, 36. GERANION palmé , Geranium palmatum. Geraniumn caule dichotomo | intcrnodüs apkyllis. longiffimis , foliis radicalibus palmatis , lobrs pin- natis ; fuperioribus haffato trilobis. Cav. Part, 20. n°.309,t. 84, f. 2. ‘ Cette beiie efpèce mérite une attention parti- culière par fon port € par fa nouveauté. La pre- mière £ feconde année , quand elle eft en fleur ; elle eft exaétement comme je viens de la, décrire dans ma phrafe ; mais à melure ee vieillit | &i avant de pouffer les tiges à fleurs, elle paroît comme un Palmier, Sa tige, alors épaiffe d'un: demi-pouce, monte droite jufqwà fix ou huit pouces , & toute remplie d’écailles 8: d’enfonce- mens produits par la chûre fucceflive des feuilles ; & de fa tête un peu groffe, partent un nombre: confidérable de pétioles rougeätres , d’un pied de longueur , foutenant de grandes feuilles (de huit pouces ) un peu ombiliquées , palmées , & parta- gées en cinq lobes pinnés, à pinnules crénelées, incifces , & terminées par un très-petit filet: ces feuilles font embriquées de belles ftipules réni- formes, panachées de rouge & de verd ; d’un pouce outre les feuilles radicales & celles de fa tête , elle pouffle des -ou branches , fi on veut les appeler ainfi , lon de deux pieds , & garnies de quelques paires de feuilles oppofées, trilobées , - & prefque haftatées, dont les entre-nœuds font _ iftans : ces tigesou branches font fourchues, & de la divifion de celles-ci, comme auffi desex- trémités, fortent despédonoules longs, biflores. Les fleurs font grandes, ouvertes, rougeitres, à étales arrondis. Les dix étainines font rouges foutenant autant d’anthères jaunes. Les feuilles fules | par une arifte d’un pouce. Je la crois natn- relle d'Afrique. R. Elle fleurir depuis le mois de Juin jufqu’au mois d'Août , & orne la ferre pen- dant l'hiver. (v. v.) On la multiplie facilement par des boutures. Fe TT: * Ce Geranion eff glabre dans fes parties; il a un*très-beau feuilia . des fleurs fort agréables à voir, Ses leu lies, prefque luifantes, grandes, & « ù , her rbaceo , ereclo ; pilof fo - Geranium caule cr gs, Cette * dinis cprofiris fbiernaïis ; media longiffima , fle- à pu - du calice font termänées par un filet , & les cap- mo | folis radicalibus cordatis', ovatis , indivifis,cau= 662, GER ribus ro. 303. t. 88. f. 2. : * Granium pedunculis fübmuluifloris , floribus pentandris , foliis ternatts lobatis. Lin. Sp. PL 39. eranium pedunculis multifloris ; calycibus penta- phyllis, floribus penitandris, foliis pinnatis ; acu- sis , finuatis. Burm. Ger. n°. 32. Geranium pedun- culis multifloris pencandris.Hott. Cliff. 498. Ge- ranium pedunculis bifloris pentandris ; radice an- nua. Roy. Lugd. 352. n°. 14. Geranium fpeciofum annuum, longiffimis rofiris creticum. J. Bauh, Hift. . p. 479. Geranium latifolium longiffima acu. Fauh. Pin. 319. Tournef. Inft. 269. Quer & Or- tega. F1. Hitp. n°. x. Gaeranium Creticum annuum kæmatodes. Lob. Icon. 662. [a facine de cette plante eft pivotante, blan- châtre & chevelue. Ses tiges font cylindriques , épaifles , droites, rameufes, & très-couvertes de longs poils , ( ainfi que les pétioles & les pédon- eules ) ; elle a les nœuds enflés , & s’élève à un pied. Ses feuilles font oppofées , pétiolées ; les deux inférieures font cordiformes , ovales-alon- _- gées , à larges crênelures ; les autres font prefque ernées , dont le lobe du milieu eft très-long , intu , denté, crênelé , incifé. Les ftipules font ncé: s des fleurs font radicaux es blancs , s’entortille commeunefcelle, ( Voy. ‘ les obfervations. } Elle croît en Efpagne , en Crète, & fur la côte feptentrionale d'Afrique, & fleurit en Juin. ©. ( v. v.) pentandris , fæpiffimé binis. Cav. Part. 22, né e— | cendré ou blanchâtre, à tiges fig. 1.) ; mais la figure y eft copiée de À GER. fe terminent par une barbe, Les pédoncules font axillaires & terminaux, biflores & longs d’un pouce & demi. Le fruit eft comme dans l'efpèce précédente , mais plus court de moitié dans toutes fes parties. Elle croît abondamment dans les par ties fablonneufes & maritimes de PEfpagne, du Portugal & de Naples. (v. f.) : Nota. Je nai pas vu les étamines ni les anthè- fes de cette efpèce; mais, d’après fon fruit, j’ofe - affurer qu’il y en a cinq feulement fertiles, &e les cinq autres alternativement ftériles. * M. l'Abbé Poiret nous a communiqué des exemplaires de cette efpèce qu’il a trouvée fur la A : . D . . côte de Barbarie. Ses tiges font hifpides, peu ra- meufes, & ont jufqu’à un pied de longueur ; les pitonentes font très-fouvent triflores ; le bec des uits a près de quatre pouces de longueur; . P'échancrure de la bafe des feuilles eft médiocre, Lam. 39. GERANION maritime, Geranium mariti= .mum. Geranium caule procumbente : foliis corda= tis, ovatis, crenatis , éncifis y fcabris, floribus parvis, pentandris : pedunculis raro trifloris. Car. Part. 22. n°, 305. t. 88. f. I. Geranium pedunculis fubtrifloris pentandris ÿ foliis cordatis incifis , crenatis ; fcabris ; caulibus depreffis. Lin. Sp. PI. n°. 36. Geranium pedunculis bifloris : folüs ovatis, hirfutis , crenato-incifis » obtufis ; caulibus procumbentibus.. Roy. Lugdb. 451. Geranium minimum Anglicum procumbens z betonicæ folio. Morif, Hift. 2. Seét. 5. t. 35- f.10.. Geranium pufillum fupinum , moritimum abthkææ, vel betonicæ felio. Raj. Hift. 1056. Pluk. Phyte t 31. f,4, Tourn. Inft, 268. ré Ses tiges font grêies, herbacées, fourchues , couchées , garnies de fois d’un pied. Ses feuilles ont de longs pétioless font prefque toujours oppofées, & alors un des pétioles eft plus court : elles font petites , échan= crées en cœur à la bafe, un peu ovales , cr! % incifées ; hériffées, Les ftipules font fcarieufess. pointues & larges à la bafe. Les fleurs font axllair. res & portées par des pédoncules biflores où quelquefois triflores, pluslongs, & paca | courts que les feuilles. Les folioles du calice {ont terminées par une barbe. Les cinq anthères font ns petites, & les capfules tomenteufés , terminées par une arifte de trois li On trouve cett8 plante en Angleterre, près de la mer. (1) Linné à dit que fouvent il manque quelque 7 pétale à la corolle. SUES 44 PA * En gé cette plante tite, d'un st, En général cette plante eft re LA de tous Tab, 65: côtés, & longues de cinq à fix pouces. repréfentée dans Petiver , ( Plantæ Angl. Lam. 40. GERANION d'Echiopie, Geranium Æ hi Geranium çaule decumbe poils, & longues quelque* a ; CER netis glabriufculis inæqualibus , pedunculis biflo- ris. Lam. : FR . Ce Geranion, que nous ajoutens aux efpèces décrites par M. l'Abbé Cavanilles ; à des rapports avec le Geranium cicutarium-& le Geranium cha- rophyllum ; mais fes pedoncules ne portent pas plus de deux fleurs, quelques-uns même n’en portent qu'une feule. Son feuillage eft auffi fine- . ment découpé que celui du Geranium rupeffre & du Geranium glandulofum , & ileft verd & pref- qu’entièrement glabre comme ce dernier, Ses tiges font longues de deux ou trois pouces , couchées, glabres , un peu rameufes, & étalées en touffe. Ses feuilles font oppofées , pétiolées ; bipinnées , inegaies à chaque nœud, & à découpures très- menues. Les fHipules font ovales & membraneu- fes. Les pédoncules font axillaires, à peu près de la longueur des feuilles ils foutiennent une on deux fleurs pédiceilées, petites , & qui ont les folioles de leur calice ariftées, & chargées de poils blancs, L’arifte ou la pointe des capfules eft longue d’un pouce & demi à deux pouces. Ce Ge- ranion a été trouvé dans les fables de la Numidie $ par M, l'Abbé Poiret, (». [ ) PE f. III. Pinles multiflores. A. Feuilles entières ou lobées. _4i. GerANION à feuilles épaiffes | Geranium craffifolium. Geranium caule humifufo : foliis cor- das , Jubrotundis ; rugofis » craffis: floribus um- bellatis parvis. Cav, Part. 22. n°, 306. Tab, go. ES TE riié ra _Geranium malacoïdes fupinum lato , rotundo i la Sicile. Re TR 42. GERANION malacoïde , Geranium malacoi- | glaucophyllume Geranium caule herbèceo | ovass ; ferrato-crenatis ; carnofis ; floribus ume PS - rs gs, GER 663 | n°, xxx” Quer & Ortega. FISHifD. n°, 9. Ge: ranium malacoïdes. Lobel. 66%. +. 808. Ses tiges fünt herbacées, un peu Yelues y ras meufes, quelquefois un peu droites, &1on- gues d’ün pied ou davantage. Les fouilles font radicales , nombreufes, couchées für la terre , grandes, & portées par de longs pétioles : celles des tiges font oprolées | ont toujours un pétiolé plus court que l’autre, & font garnies d’une paire de ffipulesfcarieufes & blanchtres » fituées de chaque côté, Toutes les feuilles font cordiformes alongées , crênelées » incifées, & lobées. Les fleurs font bleues , très-ouvertes , plus grandes que le calice , dont les divifions profondes fe terminent par une bärbe. Les pédoncules qui foutiennent les ombelles des fleurs fontaxiilaires ; folitaires s & plus Jongs que Jes Pétioles. Les capfules font noirâtres , terminées par un arifte d'un pouce, On trouve cette plante dans les, Ifles Canaries, en Efpagne, & dans fe Midi de la France : elle fleurie en Juin & Juillet. ©. (+.». ) Cette plante varie dans fes feuilles, quelques- unes font obtufes, & d’autres pointues & deñ- tées , comme je les vois dans les exemplaires des Canaries. ts À * Des feuilles d’un verd cendré & fouvent à trois lobes , des ftipules blanchätres & de petites fleurs à calice flrié, diftinguent affez bien cetté efpèce ; elle a beaucoup de rapport avec le Gera- nion de Chio; mais fes feuilles font plus grandes 43: GERANI ) à feuilles d’Hélio > Geras nium Heliotropioïdés. Geranium caule fruticofo minimo : foliis oppofitis incanis , fubrotundo-ova- tis , crenato-dentatis : pedunculis umbelliferis aique eee longiffimis. Cav. Part. 22. n°, 308, t. #13 ee APE a Sa racine eft fimple & dure ; fa tigecft ligneufe, longue d’un pouce ; fes feuilles font oppofées , un peu plus petites que les pétioles, à peine Ion- ues d'un pouce, arrondies-ovoïdes, crênelées , Re » & couvertes de poils Iongs très-blancs, ainfi que toutes les parties de la plante, Atrâs - Vers Ces poils, on découvre un fond noir re | grenu. Les ftipules font prefqu’en alêne: Les-pés | doncules des fleurs font axiliaires, de quatre ou cinq pouces de longueur , & alors ils fe parragent en quatre rayons garnis à la bafe d’une efpèce de collerette polyphylle . à pointes aiguës. Le calice | eft pentagône , en pointe vers la bafe, & partagé | encinq lanières ovoïdes , terminées parune barbe: Les capfules font tomenteufes " rouffeätres ster- minées par une arifte de trois pouces , garnie de quantité de longs poils roufféâtres, qui forment e ante croît en Afrique. une belle aigrette. Cette plante crc é TS TE. (v. f.) Elle m'a été communiquée par. M Paul Ufen 4.02 + su 44. GERANION à feuilles glauqn baceo : foliis 664 GER bellatis :_ roffris grefrnis , coma aurea nitenti- bus. Cav. Part. 22. n°. 309. t. 92. f. 2. Geraniüm pedunculis multifloris , floribus pen- sandris : folits ovatis, ferratis incanis , lineatis. Lin. Sp. PI. n°, 37: Geranium calycibus mono- phyllis, folus cordato-ovatis, crenatis , petiolo brevioribus , caule herbaceo. Burm. Ger. n°. 56. Geranium Ægypticum glaucophyllum , roftris lon- giffémis , plumofis. Dill. Etth. t. 124. f. 150. Ge- ranium memphiticum alihææ ; folo glauco. D. Lippi , apud herb, Ifnard. La racine eft cylindrique, longue, un peu ’un goût de Ses tiges font * Les tiges de ce Geranion font comme proli- fères, les rameaux très-fouvent partant plufieurs enfemble d’un point commun ; elles font glabres , -’ainfi que les feuilles, mais les pétioles fontlégè- rement pubefcens. Lam. 45. GEraxion de Chio, Geranium Chium. Geranium caule herbaceo ere@o : foliis oppefitis ‘cordatis y Mers : fuperioribus trilobatis , ‘ lobis pinmatifidis. Cav. Part, 22. n°. 310. t.92. LE = G:ranium pedunculis multifloris , floribus ren- andris ; foliis cordatis incifis , fuperioribus lyrato- natifidis, Ein. Sp. PL n°, 34.\Geranium pedun- culis multifloris ; calycibus pentaphyllis , foliis cordato - incifis ; fuperioribus _multifidis. Burm. Ger: n°. 37. Geranium vernum Chium , folio caryo- phyllate.T ournef. Cor. 20. Les deux feuilles féminales de cette plante font _ ovoïdef, mais échancrées en cœur à leur bafe. Ses … ‘tiges font herbacées , très-glabres , noueufes , rameufes , & à peine hautes d'un pied. Ses feuilles font oppofées , cordiformes , & prefque égale Jongueur que les pétioles ; les inférieures font _ incilées en lobes , & crênelées ; les autreg ont des ; 4 : lobes plus Labs , pinnatifides. Les ftipules font larges à la bafe. Les fleurs , quoïque "grandes que le calice , dont les folioles font tiftées, fone cependant petites & d'un bleu - clair, à pétales ovoïdes , qui tombent de bonne heur e , comme dans l’efpèce précédente : elles font en ombelle, & portées par des pédoneules come ” À font purpurines ; . finuatis, & crenatis ; rugofis ; LES Mthôres font. rouges, : Dee | Egypte , & fleurit en Juin & Juillet, O:(v. v.) | 48. GERANION incarnat, GER muns plus longs que les pétioles. Les anthères & les capfules un peu tomen- fe terminent par une arifte d’un pouce & & fléurit en Juin & teufes , demi. Eile croît à Chio, Juillet. ©. (7. 7.) x Elle varie à tiges légèrement velues , car les individus que noùs poffédons font dans ce cas ; les pédoncules portent trois à cinq fleurs. Lam. 46. GERANION des rives , Geranturn littoreum. Geranium maritimuri calycibus monophyllis , folits cordato-ovatis , fubtrilobis crenatts caule nullo. Burm. Ger. n°: 60. Cav. Part. 22. n°. 311. Geranium Monomotapenfe malvæ folio lacinia- to ; énodorum maritimum, procumbens , non def criptum. Herb. Oldenl. Geranium maritimum pro- cumbens, malvæ folio laciniato inodorum. Mf. Odenl. à. Geranium-monomotapenfe marètimum ; folis floribus ex diluté rubro in violaceum vergentibus. Herb. Oldenl. 8, Geranium humile malvæ folio fubrotundo ; crenato flofculis purpureis. Hall. Oldenl. Cette plante m'eft inconnue , & je la rapporte d’après la defcription de M. Burmar, Sa racine eft grêle , ligneufe ; fibreufe & pivotante. Ses feuilles radicales & à longs pétioles, font éten- dues fur la terre & en cœur. Dans la première plante , elles font un peu trilobées , ridées, € nelées, glauques, ayant le lobe du milieu très- long. Dans la variété 2, les lobes font plus pro- fonds, pinnés, incifés , & épais. Dans l’autre varieté 4, les feuilles font arrondies ;, en GŒur » finuées , crênelées, glabres, à peine lobées , & leurs pétioles font trés-longs. Les deux premières n'ont pas detiges, & la troifième en a qui font filiformes, Les pédoncules , dans les deux re= mières, font plus courts que les pétioles ; & la variétés, plus longs; ils contiennent quatre à fix fleurs petites, purpurines. Les calices font monophylles , & les arifles des capfules font courtes. s pour- — Obf. Je foupçonne ces trois Pl 1 ront bien Pre deux 6E50E0R au ps car ily en a deux fans tige, & la troifième caulefcente ; les feuilles d’ailleurs font tout-à-fait différentes. Si je voyois les échantillo ns , je pourroi | ja queftion , & déterminer frelles doivent apper- tenir à cettefeétion , ou à lafuivante. 47. GERANION arduin, Geranium arduinume Geranium pedunculis mulrifloris ; floribus pentan- dris, foliis cordatis , Des feapis radica- libus Lin. Sp. PI. n°238: Cav. Part. 22. n°. 312 C’eft encore une plante que je ne connais Pas » & queje rapporte d’après 1 autorité de Linné, Ses feuilles font en cœur , à cinq lobes, crénelées , obtufes, &fcabres par deffous ; elle n’a point de tige, & les pédoncules font radicaux. Elle croît aù Cap de Bonne-Efpérance. me x Geranium incarne” sum. Geranium folis incifis s, fubguinqueere GER punclatis ; parvis ÿ petiolis longiffimis , pedunculis trifleris, Cav. Part. 22, n°, 313. Tab. 97. £. 2. Geranium pedunculis bifloris , foliis. tripartitis, trifidis , glabris, petalis intègris , arillis glabris. Linn. Suppl. p. 306. Sa tige eft grêle , dure , glabre, à peine haute d’un pied. Ses feuilles font alternes, petites, par- tagées jufqu'à la moïtiéen cinq lobes dentés, & parfemées de petits points. Les pétioles font trés-iongs, & les ftipules font lancéolées, aiguës. Le pédoncule commun eft folitaire , oppofé à la feuille , long d’un pouce & demi, & alors il fe partage communément en trois pédicules uniflo- res, d’un pouce & demi, garnis à Ja bafe d’une collerette compofée de cinq folioles très-étroites, Les corolles font incarnates , à pétales alongés, obtus , deux fois plus grands que le calice. Les capfules font terminées par des ariftes ornées de poils, comme dans toutes les efpèces à pédoncules multiflores. On trouve cette efpèce au Cap de Bonne-Efpérance, où elle a été vue en fleur par M. Thunberg, dans le mois de Décembre. (+. f.) 49. GERANION de Barbarie, Geranium trifo- lium. Geranium caule herbaceo, craffo , ramofo : foliis radicalibus ternatis , lobatis, caulinis oppo- Jîtis , fimplicibus lobatis : petalis venofis , fuperio- ribus maculatis, Cav. Part. 22, n°. 314 t. 97. f. 3. Cette nouvelle efpèce nous a été apportée par M. Desfontaines, de la côte feptentrionale de l'Afrique. Ses tiges font épaifles , articulées , ra- meufes , couvertes de poils courts, & hautes d’un pied & demi : de la racine fortent plufeurs longs pétioles épais, droits, arrondis par la partie infé- ricure , & un peu en gouttiere par celle d'en haut : à leur extrémité ils fe partagent en trois parties , & portent autant de folioles , dont celle du milieu eft plus grande ; elles font toutes cordiformes , lobées , crénelées , velues & un peu en cornet : celles des tiges font oppofées , fimples, lobées , & plus grandes que les périoles. Les ftipules font _ fcarieufes, ovoïdes , deux de chaque côté, Les pédoncules des fleurs font au commencement radi- Caux, & après axillaires , plus longs que les feuil- des, & partagés dans la partie füpérieure en fept rayons à peu près uniflores , garnis à la bafe d'une collerette fcarieufe, multifide* ces rayons ou _ Pédicules fonc droits quand ils portent les fleurs ; mais ils fe recourbent en arc quand ils fonc fruc- tifères, La corolle a un pouce de diamètre ; fon fond eft blanc , mais les deux pétales fupérieurs font un peu plus larges, & ont près de leurs on- kts des taches d’un rouge livide , formées par € petits points; les autres trois pétales ont des veines purpurines. Les cinq anthères font rougei- tres , & les capfules portent des ariftes d'un pouce de longueur, Elle croît dans le lieu cité, & fieurit depuis le mois de Mai jufqu’au mois d'Oc- tobre, L.(vr) ee 2 | plame ee le que jel _ Plante dans fa jeunefle , telle que je l'ayois yue au Botanique. T orie II. + re que j'ai donnée repréfente la | GER. mois d'Oftobre 1786 , acaule, * Cette plante fe rapproche par fes rapports du G:ranion malacoïde ; maïs elle en eft diftinguée par la forme de fes feuilles inférieures » par fes calices nonariftés , les taches de fes deux ou trois pétales fupérieurs, Lam. 66 & alors je la croyois B. Feuilles pinn£es. 50. GERANION glanduleux , Geranium glandu- lofum. Geranium avaule, foliis tripinnatis longiffimé petiolatis : petalis obtufo-acuminatis , fuperioribus latioribus maculatis, maculis plumofo - nervofis. Cav. Mantiff. 2. Diflert. 5. fig. Cette nouvelle efpèce à fleuri dans le jardin de fon Excellence M. le Duc de l'Infantado , quand ma difertation fur le Geranium étoit imprimée, Elle n'a point de tige, & reffemble par fon port à l’efpèce fuivance ( Perræum. ) Ses feuilles font trois fois aîlées, à pinnules prefque lancéolées & très-petites; elles font portées par des pétioles couchés ou redreffés, nuds, longs de quatre à cinq pouces, garnis de quelques poils épars dans leur longueur, & ont à leur bafe des ftipules épaifles , cohérentes & bifides. Les pédoncules naiffent entre les feuilles , font recreflés, de trois à quatre pouces de hauteur , & partagés en quatre ou cinq rayons longs d'un pouce , un peu velus, & garnis à la bafe d'une collerette en entonnoir , partagée en huit à neuf lanières aiguës. Le calice a cinq folioles ovoïdes , flriées, velues, conca- ves , & terminées par une barbe divergente : la corolle eft aflez grande & belle , d’une couleur de pourpre blanchätre ; les deux pétales fupérieurs font un peu plus larges , ovoïdes , alongés, ter- minés par une pointe obtufe , & marqués de veines rameufes d’un rouge bleuâtre avec des taches argentées ; les autres pétales ont la même forme, mais font blanchâtres , & ont trois raies purpu- rines. Les glandes, qui alrernent vec les on- | glets des pétales , font fhhériques, vertes, bril- _ lances, & plus groffes que dans lés autres efpèces. Des dix filamens , cinq alternativement font très- courts , ftériles ; les autres plus longs; & quand le germe eft fécondé, ils fe recourbent en are, & vont defcendre vers le calice entre les pétales. Les anthères font purpurines. Le refte commedans Pefpèce fuivante. Les graines m’ont été envoyées d’Efpagne, Je la crois vivace. TPS ro des rochers, Geranium petræum. Geranium fubacaule : foliis oppolitis, numerofis bipinnatis, fcapis axillaribus multiforis. Car. Part. 20. n°, 315 te SR 7 Geranium petræum pedunculis multifioris , flo- ribus pentandris , foliis bipinnatis, foliolis incifis, Jcapis radicalibus.Gouan. IMuftr. 45. t. 21. f 1. Gerunium petræum cicütæ folio, radice craffa. Tournef, Inft, 269. Magnol. Monfp. 109. figura parum correda , D ne Lamarck, PPP 666 GER Fk Fr, 672. n°. xioxur. Geranium fætidum. Pak. Theatr. 709. Lobel. Illuftr. 134. Sa racine eft longue , épaifle , ligneufe , & fon coller s’alünge en une fouche écailleufe , vivace , qui porte les feuilles & les pédoncules embriqués :& oppofés , qui font longs & velus. Ses feuilles font deux fois aîlées, à découpures fines & fou- vent oppofées. Les ftipules font courtes, larges à la bafe , & terminées en pointe. Les pédoncules font axillaires, & furpaffent un peu la longueur des feuilles ; ils fe partagent fouvent en cinq rayons uniflores d’un pouce de longueur , garnis à la bafe d’une colieretre multifide. Les fleurs font aflez grandes, d’un violet clair, marquées de ftries plus foncées. Les cinq anthètes font rougei- tres, & les capfules tomenteufes , terminées par une arifte longue d’un pouce. Cette plante croît dans les fentes des rochers du Languedoc, & fleurit depuis le mois de Mai jufqu’au mois d’Août, b.(v. v.) * Obfèrv. 1°. Lobel a dit que la racine de cette plante eft puante, de laquelle fortent quelques petites ges ; ce qui paroît convenir à la figure qui a été donnée par Magnol. * 29, Elle a beaucoup de rapports avec la fui- vante; mais elle en diffère , 1°. par la mauvaife _ odeur des racines ; 2°. par fes feuilles ni chargées d’un velouté blanc , ni remarquables par une bonne odeur; 2°. par fes pédoncules à cinq fleurs ou da- vantage. 52. GERANION de montagne , Geranium ru- pefire. Geranium radice craffa, ligrofa ; folus bipinnatis , defuper tomento-canefcentibus , inodo- ris, Jéapis bi-trifloris. Cav. Part. 22. n°. 316. t. 90. f. 3 Geranium Hifpanicum magna radice , cicutæ folio craffiori. Tournef. Inft. 269. Schol, Botan. Sa racine eft épaifle, ligneufe , noirâtre & branchue fupérieurement. Ses feuilles font radi- cales , fans odeur, deux fois pinnées , dont les pinnules principales font alternes , & les folioles très-petites , un peu lancéolées, tomenteufes & blanchâtres dans la partie fupérieure : elles font portées. par des pétioles.longs , garnis à la bafe de ftipules fourchues, Les pédoncules font radi- caux, plus longs que les feuilles , foutenant deux ou trois fleurs d’un pourpre clair , friées comme dans fefpèce précédenre ; avec laquelle elle con- vient pour le refte. Elle.m’a été communiquée par M. Exouffennet, qui la trouva en fleur au mois de Juillet fur le Mont-Serrat , près de Bar- celonne. Æ. (v. f:} LP 53. Gerawion de Rome, Geranium Roma- num. Geraniurm acaule, foliis bipinnatis, hirfut s.: feapisradicalibus muliifloris. Cav. Par. 22. n°,317. t, 94. f.2. _Geranium pedunculis RE » floribus pen-_ sandris ; folits pinnatis incifis ; fcapis radicali- _ bus. Lin. Sp. PL n°. 41. Gerarium pedunculrs multiflorss > Calycibus pentaphyllis , floribus pen- . Cerfeuil & le Mufqué ; fées, prefque fefliles, ” fcarieufes. er ‘aires , plus-longs que_les feuilles , foutenant el Fià ‘en cinq divifons, La corolle eft d’un pourpre ( GER tandris ; foliis pinnato -incifis, foliolis acutis … rugofis, caule nullo. Burm. Ger.n°. 30. Gerantunt myrrhynum', tenuifolium , amplo fiore purpureo. Barr. Ic. 1245. Obf. 568. : Cette efpèce n’a point de tiges. Ses feuilles font radicales, nombreufes , nues dans la partie infé- neure du pétiole, & après deux fois aîlées avec impaire , à découpures ovoides, acuminées, ayant les petites folioles hériffées de poils ; ainfi que toute la plante. Les ftipules font ovoïdes , acumi- nées, & mélées avec les pétioles. Les pédoncules font longs d’un demi-pied, terminés par fix rayons à peu près, uniflores, d’un demi-pouce de lon- gueur , garnis à la bafe d’une collerette polyphylle. Les corolles font purpurines, fans taghes, trois fois plus grandes que le calice, dorit les cinq folioles font ovoïdes & terminées par une barbe. Le refte comme dans lefpèce précédente. On la. trouve dans les places de Rome, Æ. (+. 12 Obferv. Cette efpèce a de très-grands rapports avec les trois fuivantes ; favoir, le Cicuin, le mais chacune a des carac- tères fpécifiques très-marqués ; favoir , le Gera= nion de Rome eft acaule , & tous les autres Ont des tiges ; le Cicutin les a toujours étalées & cou chées fur la terre; le Cerfeuil les a redreffées » & les premières feuilles féminales à trois lobes ; le Mufqué enfin a fes feuilles féminales pinnatifides a & toutes les autres pinnées à pinnules ovoides ;. grandes, & incifées. Je crois que, par ces carac— tères, toutes ces efpèces refteront bien féparées. entre elles, & ainfi des autres. à 4. GERANION cicutin, Geranium cicutariums Geranium caule ramofo , proffrato : foltis pinnar tis, pinnulis fubovatis. Cav. Part, 22. n°. 318. Cort, à a: Geranium pedunculis maltifeoris ÿ floribus pen= tandris, foliis pinnatis , incifis, obeufis ; caule. ramofo. Lin. Sp. PI n°. 42. Hort. Cliff. 344 ne, 10. Ubi dixit. foliis duplicato pinnatis. Gera nium pedunculis mutifloris , culycibus pentaphyllis à floribus pentandris , foliis pinnatis , incifis-obtu- fis. Burm. Ger. n°. 33. Geranium cicutæfoliume ‘minus & füpinum. Bauh. Pin. 319. Tournef. Inft. 269. Lemarck. F1. Franç. 672. n°, XXXIIT. QUEr & Ortega. F1. Hifp.. tom. 6. n°: 7 & 8. Geraneurr fupinum. Dod. Pempt. 63. ë Sa racine eft blanchätre & rameufe ; fes tiges font longues de deux à huit pouces , couchées rameufes, & légèrement velues. Ses feuilles radi- _ cales font nombreufes, étalées fur Ja terre ; à : peine velues, aîlées dans prefque route la 1on- gueur , qui varie depuis deux pouces. jufqu'à un pied & demi. Les folioles font rarement oppo- ovoïdes , incilées ; celles des tiges font oppofées , &t les ftipules ovoïdes 8 | Les pédoncules font radicaux & axil- fleurs plus ou moins, dont la collerette eff partagée. d __ ‘Pai vue dans GER dont les pétales font {triés à la bafe, & unpeu ps grands que le calice, quieft ftrié & barbé. es cinq anthères font violetres, & le refte comme dans la précédente. On trouve cette plante fur le bord des chemins, & dans les terrains fablonneux ; mais cultivée dans une bonneterre, elle eft méconnoiflable par fa taille énorme , ayant cependant toujours les tiges couchées; ce qui . donne fon caraétère fpécifique. Elle fleurit depuis de mois de Mai jufqu'au mois d'Odobre, Æ. (v,v.) * Le Myrrhida Plinii & roffrum cicontæ 1ino- dorum vulgatum de Lobel ( Ic. 659.) , convient à cette plante, plutôt que le Geramum fupinum de Dodonée , qu'il faut rapporter à celle qui fuir. En général , celle-ci a fes tiges à peine plus lon- | gues que fes feuilles radicales. Lam. . ; 55. GERANION cerfeuil , Geranium chærophyl- dum. Geranium caule: eredo - decumbente : folits ppofitis, pinnatis , incifis ; pedunculis elongatis | multifloris ; cotyledonibus trilobis. Cav. Part, 22. n°, 319. Tab.95.f. 1. Geranium Robertianum. Riv. Pent. t. 112. Ge- ranium cicutæfolio ere‘um Romanum. Boccon. Muf, Part, 2. p. 93. f 82. Tournef. Inft. 269. Geranium caule procumbente , petiolis mulr.flonts , | foliis duplicato-pinnatis , pinnis acute-imcifis. Hall, Helv. 944. Geranium fœtidum, Mnard. Herb, Les cotyledons ou feuilles féminales de cette plante font cordiformes, alongées, & à”trois Jobes arrondis , dont celui du milieu eft plus long. Ses tiges font droites, foibles , & quelquefois penchées, rameufes, velues, ayant les articula- , tions enflées. Ses feuilles font oppofées, & à longs pue , deux fois pinnées , à pinnules aiguës. * Les pédoncules communs des fleurs font axillai- res, folitaires, droits ; très-longs , & partagés en Cinq rayons ou davantage , longs d’un pouce & uniflores , garnis à la bafe d’une collerette tranf- : “parente à fepr divifions réfléchies & très-aiguës, La corolle eft d'un bleu clair, à pétales arrondis, un peu plus grands que les divifions du calice, qui font terminées par une barbe. Les ariftes des Mais tâchant de fe relever ; elles font de deux à crois pieds de longueur, & forment des angles de temps en temps. Les jeunes pouffes font velues, maisen vieillifant, elles deviennent très-glabres ; ce qui arrive aux feuilles : celles-ci font alternes , pétio- lées , arrondies , à cinq lobes plus ou moins pro- fonds; les jeunes font dentées, violettes, par en bas, & marquées dans leur furface fupérieure d’une zône circulaire d’un rouge noirâtre , laquelle s’évanouit en vicilliffant. Les fti font fémi- circulaires. Les pédoncules font axillaires & biflo- res, ayant à la bifurcation quatre ftipules ovoi- des, La corolle eft fuperbe , compofte de quatre pétales ; les deux fupérieurs font longs d’un pouce & demi, droits, fémi-tubuleux à la bafe, larges & réfléchis à l’extrémité ; ils font purpurins en dehors, blanchätres en dedans, $&: marqués de taches purpurines, plumeufes : les deux autres font Jatéraux, parallèles entr'eux, par le milieu def- quels-fort-le faifceau des éramines, très-rouge , perpendiculaire aux pétales fupéricurs, & après | relevé en arc. Les fept anthères font d’un pourpre foncé. Le calice eft tubuleux , long , à cinq folioles aiguës. Les capfules font tomenteules , & fe ter- minent par une arifte d'un pouce de longueur. Elle: a éré trouvée au Cap de Bonne-Efpérance par M. Thunberg. Elle fe muliiplie facilement de bou tures , & fleurir depuis le mois de Juin jufqu'au F mois d'Oétobre, B. (+. v.) * Ses tiges nt articulées, & deux de leurs angles font moins élevés que les deux autres. Il femble que l’abaiffement de Ja colonne des par. ties génitales , foit la caufe de l’avortement conf- rant du cinquième pétale. Lam. : 62. Gerantow ombiliqué, G:ranium pelratum Geranium calycibus monophyllis : foliis quinque- lokis integerrimis glabris, fubpeltatis caule fruti. cofo. Lin. Sp. PI. n°, 13. Car. Part, 22. n°. 323. Tab, 190. f. 1. ps 670 GER Geranium calycibus monopkyllis, foliis quin- quelobis, integerrimis ; glabris peltatis. Burm. Get. 48. Hort. Cf. n°, 14. Geranium Africa- num folis inferioritus afari, fuperioribus flaphidis agriæ , maculat s fplendentibus , & acetofæ fapore. Comm. Præl. $2. t. 2. Toute la plante eft fucculente & très-plabre ; fes tiges font farmenteufès , en partie droites & en parcie couchées , longues ®un pied & articu- lées. Ses feuilles font alternes , plus courtes que les pétioles ,\ombiliquées , à cinq lobes, & trés- fouvent tachées d'une bande noire vers Île centre de la furface fupérieure. Les ftipules font ovoi- des , terminées en pointe & charnues, Les pédon- cules communs font oppofés aux feuilles, très- droits & longs, fôutenant quatre rayons à peu près, courts, uniflores, plus gros au bout qu par en bas , 6ù on trouve une collerette de quatre üu cinq folioles. Les corolles font papilionacées , purpurines ; à pétales fupérieurs réfléchis en arrière & ftriés, Les fept anthères font d'unrouge violet, & les ariftes des capfules ont un pouce de longueur, On trouve cette plante au Cap de FRonne: Efpérance : elle fleurit depuis Juin jufqu'à Sébtembre. FH. (v. v.) Orangerie. * ” # Il paroïr que c’eft le Geranium figuré dans Pluknet , à la Table 410, f. 7, Lam. = 7 63. GsRANION tabulaire , Geranium tabulare. Geranium caule fruticofo : calycibus monophyl- hs, folris peltatis , rotundatis angulofis, denta- ts , glabris. Burm. Ger, n°. 44. t, 1. Cav. Part. ANS 328 100. ET, Géranium calycibus monophyllis , folits cor- ‘datis , fublobaïis, crenato-dentatis , glabris , fubci- liatis , caule fruticofo. Lin. Sp. PI. n°. 17. Gera- nitm Africanum folio angulofo , ctreulo nigro norato. Herm. PI. Afric. p.11. Geranium montis tabularis. Garf..Herb, Toute cette plante.eft très-glabre , & fa tige ligneufela diftingue de la précédente, avec laquelle elle à des rapports. Sa tige eft frutefcente , gla- bre , rougeître, articulée; maïs je ne puis pas parler de fa hauteur , n’ayant vu qu'un re d’un pied de longueur chez M. Thouin. Ses feuilles font alternes , d’un pouce de diamètre, un peu ombiliquées , échancrées en cœur profondément à Ja bafe, partagées en cinq lobes, & marquées d'üne bande noïre vers le centre ; elles font por- tées pat des pétioles droits & très-longs ; ayant à leur bafe des flipules longues & rougeâtres. Les flèurs font rougeätres, & ont-les deux pétales fupérieurs plus larges & réfléchis, Le calice eft parragé profondément en cinq lanières terminées ‘par une barbe. Le refte comme dans lefpèce pré- gédente , mais les pédoncules font quelquefois _ “aniflores, On trouve cette plante au Cap de Bonne- “Efpérance. D. (r./.) | f, L'explication que Linné a donnée de fon “Gerantum tabdlares ne peut convenir qu’à l’efpèce _ fuivante, à caufe de fes tiges couchées & piquan- “Gerarium + GER tes, quoique la phrafe foit commune à toutes deux. 64. GERANION à longs pédoncules , Geranium elongatum. Geranium caule herbaceo , proffrato » hifpido® foliis longiffime petiolatis , quinqueloba- tis ; pedunculis elongatis , eredis ; fru&ibus cer- nuis. Cav. Part, 22. n°. 329. t. 101. f. 3. Sa tige eft un peu ferme , mais herbacée , cy- lindrique , couchée fur la terre, & un peu rele- vée, formant une petite touffe ’elle eft rude au toucher , mais point piquante. Ses feuilles font oppofées & folitaires vis-à-vis des fleurs , cordi- formes , arrondies & partagées en cinq lobes plus ou moins profonds, dentés, crênelés , rudes au toucher, quelquefois jaunâtres, mais toujours marquées d’une bande noire ou rougeâtre, centrale & comme feftonnée: elles ont un pouce & deri de diamètre , & des pétioles d’un demi-pied ou davan- tage, garnis à la bafe de flipules aiguës & réflé- chies. Les pédoncules font oppofés aux feuilles , droits, très-longs , & foutiennent une, deux où trois fleurs jaunâtres dont les pétales fupérieurs- font réfléchis , plus larges & échancrés. Le calice eft alongé & partagé profondément en cinq laniè- res ciliées. & aiguës. Les fept anthères fon cra- moifies , & les fruiss penchés, ayant des ariftes d’un pouce & demi. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. ©. Elle fleurit depuis le mois de Juillet jufqu’au mois d’'Oétobre. Obferv. J'ai cultivé une variété de cette plante, dont les feuilles étoient fans bande noire , & fes lobes très-profonds. Les pédoncules étoient d’une Jongueur énorme , paffant fouvent d’un pied, & je lai confervée deux ans. - * Ses tiges font courtes, & fouvent moins lon- gues que Îles pédoncules. Lam. ne 65. GrRANION alchimilloïde, Geranium alchi- milloïdes. Geranium caule herbaceo : folits orbi- culatis, pilofis, quinquepartitis, lobis trifidis » umbellis longiffimis , mulrfloris. Cav. Part. 22, no 23e" C8. LT ST. Geranium calycibus monophyllis , foliis orbicu- latis, palmatis , incifis , pilofis, caule herbaceo ‘decumbente. Lin. Sp. Pi. n°. 19. Burm. G. n°. 55- Geranium Africanum folio alchimillæ. Guir. Riv.. Fi. Irreg. Pent. t. 107. 108. Gerantum Africa- num alchimillæ kirfuto folio, floribus albidis. Herm, Lugd. 282. 1... Tournef. Inft. p. 269. Geranium Africanum ‘alchimillæe hirfuto folio ; maculato ÿ; floris incarnatis. Ifnard. Herb. z Rs Ses tiges font épaifles , herbacées, couvertes de poils (ainfi que toute la plante ) diffufes, courtes, & rameufes. Les feuilles radicales ont de longs pétioles, & celles des tiges font oppo- fées , plus longues quéles pétioles : elles font arron- dies & partagées en cinq lobes tri- quinquefides & marquées d'une bande circulaire noirâtre. Les ftipules font ovales. Les pédoncules font axillaires » ; droits , très-longs, partagés en quatre Où cinq “rayons droits quand ils portent les fleurs; à se GE KR penchés quand ils font fruétifères , garnis à Ja bafe d'une colicrette multifide. La corolie eft blanche (ou rougeitre), à cinq pétales , dont les deux - fupérieurs font échancrés & plus longs que le calice, dont les lanières font ariftées. Les fept anchères font rougeâtres. Le tuyau s'étend par toute la longueur du pédoncu'e partiel; & enfin les capfules font couvertes d’un duvet rouffeÂtre , & fe terminent par une arifie d'un pouce & demi. Elle croît au Cap de Bonne-Efpérance , & fleurit depuis le moîïs de Juin jufqu’au mois de Septem- bre , & fe conferve dans POrangerie. Æ. ( . v.) * La eorolle eft blanche ou d’un blanc jauni- tre, & deux de fes pétales font teints de pourpre à leur onglet. Lam. 66. G-RAN1ON à cinq lobes , Geranium quin- ee Lam. Geranium folüs rotundatis fub- trfutis craffiufculis quinquepartitis , lobis den- &ato-angulofrs , florious rofeis. Lam. Nous ajoutons aux efpèces décrites par M. l'Abbé Cavanilles, celle-ci que nous avons vue en fleurs dans le jardin de M. Cels. Elle nous paroît tenir exactement le milieu entre le Geranium 7onale & le Geranium alchimilloïdes ; elle s'élève moins que le premier, & eft beaucoup plus grande que le fecond. Sa tige eft épaiffe , Îe partage en rameaux étalés , cylindriques , velus, enflés aux afticulations, Les feuilles font alternes & oppo- fées, arrondies, un peu charnues , partagées juf- qu'à moitié en cinq lobes dentés & anguleux à leur fommet; ces feuilles ont une zône brune, comme celle du Geranium zonale, font larges de trois pouces , & portées fur des pétioles velus,, Les ftipules font larges , prefqu’en cœur, & ie tües. Les pédoncules font longs de fix à neuf pou- ces, velus , & terminés par une ombelle de huit à douze fleurs , dont les pétales font d’une couleur de rofe fort agréable. Nous croyons ce Geranion originaire, d'Afrique. ( v. v.) À fon afpeët , on le prendroit pour une variété du Geranium 7onale ; & à l’examen de fes cara@ères , on le trouve fort Voifin du Geranium alchimillvïdes par fes rap- Ports, Lam. 6. II. Feuilles fans taches. À. Feuilles entières ou prefqu’entières, Fr 67. GEranion cilié, Geranium ciliatum. Gera- mium acaule, radice tuberofa : foltis ovatis , ciliatis, integerrimis : f&apo radicalt ombellifero. Cav. Part. 22. n°. 331. Tab. 118. f.2. Sa racine eft globuteufe , feuilletée, & rétrécie en bas, où elle fe divife en radicules courtes & en alêne. Elle n’a point detige, mais toutes les Feuilles & les pédoncules naiflent de la racine. Les feuilles font ovoïdes, ciliées , très-entières, à une feule nervure , longues d’un pouce, foute- LE en périoles d'égale longueur, ayant à la bafe des ftipules en manière de pellicules. Les. GER “Eh fleurs font en omibelle, petites, jaunätres , fou- vent au nombre de trois ; elles font portées par un pédoncule commun de deux pouces de hau- teur, qui fe partage en deux autres pédoncules ombellifères , gafnis aux points des divifions de collerettes compofées de fix filets velus. Les ariftes des capfules font très-courtes. Elle croîr au Cap de Borine-Efpérance, où elle à été trouvée par M. Thunberg , qui m’a communiqué individu repréfenté de grandeur natutelle dansla planche. Z, 63. GERANION à longues feuilles, Geranium longifolium. Geranium acaule, foliis lanceolatis longiffime petiolatis : feapo radicali ramofo , um- bellis mulrifloris. Cav. Part. 22. n°. 332. Tab. 10274 A G.ranium calycibus monophyllis ; foltis fimpl- cibus , odlongo-lanceolacis , radice tuberofa. Burm, Ger. n°. 67. t.2. Geranium Monomotapenfe tube- rofum , longifolium. Herb. Oïdenl. Geranium Africanum folio integro , radice lignofa, tuberofa. Hernm, PI. Afric. 12. Geranium auritumz £. Lin. Sp- “PL 'h°. 28, = Cette plante n’a point de tige; fa racine eft dure , tubéreufe , amincie par en bas; fes feuilles font radicales, longues , lancéolées, & portées par des pétioles longs, embriqués de ftipules oblongues , aiguës , mais larges à la bafe, Le pé- doncule eft radical, & partagé en quelques ra- meaux , dont chacun foutient cinq à huit rayons- d’un demi-pouce de Icngueur , uniflores , & gar- nies de collerettes compofces de plufieurs folioles étroites , aiguës & ciliées. Le calice cft velu, _ rougeâtre , quinquefide. La corolle eft papiliona- _ cée, blanchâtre, marquée de lignes purpurines , principalement les deux pétales fupérieurs , qui « font plus longs & réfléchis On trouve cetre lante au Cap de Bonne-Efpérance. T°. Jai vu un- individu fee chez M, de Lamarck, apporté par | M. Sonnerat. | * Ses feuilles font un peu cilées fur les bords, | comme dans 14 précédente. Lam. 69. GERANION à treis pointes, Geranium tri- . cufpidatum. Lam. G:ranium Jolis ova!o lanceo- _ latis rigidis glabris nervo dorfah fcabro, aliis inte= rrimis , aliis tricufpidants ; pedunculis longis l fubbifloris. Lam. Re / Nous citons encore ici une efpèce que nous” avons vu fleurir dans le Jardin de M. Cels, & que M. l'Abbé Cavañles n’a point décrite. Elle nous paroît avoir beaucoup de rapport avec celle qui fuit; mais {es feuilles ne font point glauques,. ni toutes entières, $& leur nervure ou côte dor. fale très-fcabre les fait aifément diffinguer. 42: _ tige eft frutefcente, droite , rameufe , haute d’un pied ou environ; fes feuiiles font oppofées ; pétio- . lées, droites, lancéolées où ovales-lancéolées + . vertes, glabres , roides, les unes entières, & les : autres à trois pointes, dont celle du milieu. eft° : plus grande. Les pédoncules font plus longs que: : les.feuilles, les uns fimples avec une articulation, 7 672 GER & les autres divifés en deux rayons terminés cha- cun par une fleur d’un blanc légèrement teint de rofe ou de couleur de chair, Ce Geranion eft originaire d'Afrique. D . ( v. v. ) 70. GERANION lancéolé , Geranium lanceola- tum, Ceranium caule fruticofo , ramis virgatis ; foliis lanceolatis , oppofitis , integerrimis , glau- cis , pedunculis axillaribus fubunifloris. Cav. Part. 29, n°. 333. & 102. 1,2, Geranium glaucum , calycibus monophyllis, caule eredo , foliis lanceolatis , integerrimis. Lin. Suppl. p. 306. Toute cette plante eft glabre, glauque, & un EF blanchâtre. Ses tiges font ligneufes, rameu- es, & les rameaux tendres , cylindriques, efflés , longs de deux pieds, mais ils ont befoin d'être foutenus. Ses’ feuilles font oppofées , & fouvent plus courtes que leurs pétioles , qui font r#edreffés : elles font lancéolées, acuminées , épaifles , & très-entières, Les ftipules font aufli lancéolées & charnues , très-aiguës & rougeâtres. Les pédon- cules font axillaires , longs , uniflores ou biflores, Le calice eft d’une feule pièce , fe partage en cinq divifions aiguës. La corolle eft un peu épaifle , blanche, aa les pétales fupérieurs plus larges , longs & réfléchis, & ayant les onglets de couleur de pourpre, Les fept anthères font incarnates, _ Elle vient au Cap de Bonne-Efpérance , où ellea à is par MM. Thunberg & Sonnerat, B. LOS ob. Jai changé le nom que le fils de Linné avoit donné à cette plante, parce que M. Bur- man lavoit déja donné auparavant à une autre efpèce dont nous parlerons bientôt, GERANION échancré, Voy, Monsows échancrée dans ce Diétionnaire , & le n°. 266 de la Part, 22 de mes differtations. __ Nota. Je puis afurer que M, Thunberg n’a eu aucune part aux méprifes & fautes qu’on découvre dans le Supplément du fils de Linné, auquel il _sommuniquoit les plantes , mais jamais les noms ni les defcriptions. 71. GERANION à oreillettes, Geranium auri- sum, Geranium calycibus monophyllis , fcapis radi- salibus | umbella compofita, divifa ; foliis ovali- bus fimpliciufculis. Lin, Sp. PI, n°, 28. Cav. Part. 21. n°. 334. G:ranium calycibus monophyllis ; foliis oblon- is ,integris , tripartitis, pedunculis radicalibus. urm, Ger. n°. 61, Geranium Africanum , foliis plerumque auritis, floribus ex rubro-purpurafcen- ribus. Conte Hort. Amft. 2. p. 121. Tab. 61. Pa: Hift. 3. p. 514. Je n'ai vu certe plante que deflinée dans Pou- wrage de Commelin ; elle eft d’ailleurs très-rare , d’après l'autoriré de M. Burman. Sa racine eft _ fibreufe, & n’a point de tiges. Ses feuilles font radicales, périolées, ovales - alongées, fimples ou trilobées, très-entières , pubefcentes , épaifles, acides , d'un verd gai, & gaynies de poils aflez GER longs en leurs bords. Le pédoncule eft radicaf , garni de poils, & long d’un pied , terminé par plufieurs rayons inégaux , ayant à leur bafe une collerette quinquefide, Le calice eft monophylle, pubefcent. La corolle eft papilionacée , noirâtre felon Linné , & d'un pourpre rouge felon Bur- man, ayant les deux pétales fupérieurs réfléchis, Elle a cinq anthères jaunes ; les ariftes des fruits fonc courtes. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance. #Æ. Obferv. M. Linné 2 raffemblé trois efpèces diffé- rentes fous le nom de Geranium auritumr; favoir , le Geranion à feuilles d’Ofeille , & celui à feuilles longues. 72. GERANION onagre , Geranium œnotheræ. Geranium calycibus monophyllis : foliis oppofitis , lanceelatis, ferrato - dentatis | molliffime tomen- tofis, umbella pauciflora. Lin. Suppl. 305. Ca. Part 22.07: 335 C'eft la feule efpèce rapportée par Linné dans fon Supplément, que je n’ai pas pu découvrir. Cet Auteur dit que cette plante a un port affez reflem- blant à l’'Œnothera moiliffima : elle eft couverte d'un duvet fin & blanchätre. Ses feuilles font pé- tiolées, lancéolées - linéaires , dentées en fie : celles de la tige font oppofées , & les flipules en alêne. Les pédoncules font longs , filiformes ; leur collerette eft à cinq folioles lancéolées , hériflées de poils ; ils ent trois ou quatre fleurs vio= lettes , dont les çaliçces font plus longs que les nos partiels. Elle croît au Cap le Borne fpérance. : É 73. GERANION glauque, Geranium glaucume Gerarium acaule : foliis ovato-oblongis , ferratis ; incano-tomentofis , fcèpis radicalibus. Cav. Part. 22. n°. 336. Tab. 103, f. 2. Geranium calycibus monophyllis ; foliis ovato- oblongis , ferratis ; caule nullo, radice lignofa. Burm. Ger. n°. 62. Geranium malvindeæ folio inca- num. Herb, Garf. apud Burm. Geraniumt pufillum argenteum heliotropit minoris folio, Shaw. Afric. p- 41. n°. 260, fig. L ette efpèce eft très-petice, & toute couverte d’an Sr épais, blanc sa de Eee ra racine eft longue, perpendiculaire, li écailleufe à fon par d'où parte Rs foules & les pédoncules. Celles-là font nombreufes , ovales-oblongues, en fcie, & par des pétioles très-longs. Les pédoneules font plus longs que les feuilles; leur collerette eft rougeâtre 5. quadrifide ; ils portent une à quatre Mens: lionacées , dont Fe eft monophylle , evoïd & tomenteux. On trouve cette plante au Cap dé Bonne - Eff e, _. elle a été apportée par M. Sonnerat. "Œ. (v. f.) | * Dans Fe lies que je pofsède, les pédoncules font uniflores , & les feuilles fimple- ment ovales , comme les a fort bien repréfentées M. Cats ds , incarnate, & lès deux pétales fupérieurs | des taches oblomgues, couleur de Guy les | AE GER efpèce croît au Cap de Bonne-Efpérance; les ha- bitans l'appellent Feyntame. D. 107. GERANION ftipulacé, Geranium ffipula- ceum. Gerauiura caule breviffimo imbricato : foliis fublobatis, crenato-incifis ; flipulis apice bifidis , lanceolatis reflexis : florum pedicellis longiffimis. Cav, Part, 22. no. 370. Tab. 122. f. 3. Geranium acaule , calycibus monophyllis : foliis oblongis incifis , ferratis, flipulis fubulatis, rigi- dis, aibis. Lin. Suppl. 306. Sa tige eft longue d’un pouce, épaifle, em- briquée des bafes des ftipules, lefquelles font , dans cet état , arrondies , coriaces & rougeâtres. Ses feuilles font petites , nombreufes, pluscour- tes que leurs pétioles, velues , & incifés en lôbes dentés & obtus, Ln bafe des ftipules eft comme nous venons de le décrire ci-deflus ; mais dans la naïflance du pétiole , elles font bifides, & leurs. lanières font roides, blanchâtres, réfléchies., & aiguës. Le pédoncule fort du fommet de la tige ( qui peut-être ne fera que l'extrémité de la ra ‘cine ), & a trois ou quatre pouces de longueur; il eft herbacé & fiilonné , & fe termine par quatre rayons aufli longs que lui-même, droits, garnis d'une collerette de plufieurs folioles lancéolées, velues., courtes. Le calice eft profondément par- tegé en cinq divifions ovales, réfléchies. La co- roile eft jaunitre , & a fes pétales fupérieurs plus longs, larges & réfléchis. Elle m'a été commu- niquée par M, Thunberg, qui l'a vue au Cap de Bonne-Efpérance. 5. (v.f} 108. GERANION trifide, Geranium tréfidume G:ranium calycibus monophyllis : folüs ternis, . trilebis, &trifidis, radice rapacea. Burm. Ger. n°, 74. Cav. Part. 22, n°, 371. Tab. 115. f. 1. Pelargonium rapaceum , foliis ternis , triloba- tis, & tridentatis , flore fanguineo. Burm. Afric. por. t. 35. f. 2. Periv. Gazoph. 84. f. 11. Ges ranium Africanum noûu alens , flore rubro, ane- mones fulio angufliore, Pluk. Phyt. t. 186. f. 6. Tournef. Inft, 269. qi Cette plante m’eft encore inconnue. Sa racine ;. d’après Burman , a la forme d’un radis; elle eft noirâtre & bonne à manger. Ses feuilles font épaiffes, ternées : à trois lobes trifides, dont celui du milieueft plus long. Le pédoncule eft folitaire, cylindrique , haut de fix pouces, & terminé par trois rayons Jongs d'un pouce , garnis. d’une collerette ou couronne compofée de plu- fieurs folioles , étroites & aiguës. La corolle ef de couleur de fang. Elle croît au Cap deBonne- Efpérance. PB. age * Plukner repréfente Pombelle à cinq rayons. Lar.. ; - gfitis » 24 LE Geranium ternatume GER foliolis lobatis , lobis dentatis , floribus fubumbet. latis. Lin. Suppl. 306. ” Sa tige eft prefque frutefcente, fourchue, cylindrique , rougeâtre, velue, droite , haute de deux pieds ou davantage, & garnie de rameaux fimples , courts , reflemblant à la tige. Ses feuilles font oppofées , égales à leurs pétioles velus, ter- nées, trifides , dentées en fcie, à dentelures rou- geâtres, rudes au toucher, & un peu plifiées. Lesftipules, longues d’une ligne , font ovoïdes , €n.pointe , & concaves. Les pédoncules font latéraux & terminaux , umbellifères ; la collerette eft rougeätre, un peu ciliée , & à divifons lan- céolées, La corolle eft d’un incarnat blanchätre » à pétales entiers, égaux , marqués à leur bafe de deux lignes purpurines. Elle paroît avoir fept anthères. Cette plante, ainfi que la defcription, m'a étécommuniquée par M, inees , qui Pa découverte au Cap. B.( v. v. ) * Elle fait partie de celles que M. Sonnerat a rapportées du Cap, & qu'il nous a communi- quées. Lam. ‘ 110. GERANION life, Geranium lævigatum. Geranium caule fruticofo , glabro , rubefcente : - foliis ternatis , fublinearibus, trifidis , glaucis : pedunculis bifloris. Cav. Part, 29. n°. 373. Tab. 21H, Geranium glaucum calycibus monophyllis , caule eredo ; foliis pinnatifidis , laciniis integris , lan- ceolatis. Lin, Suppl. p. 306. Toute la plante eft très-glabre. Sa tige eft cy- lindrique, frutefcente , un peu rougeûtre , & rameufe. Ses feuilles font oppofées , plus longues que leurs pétioles, ternées, à folioles prefque linéaires , & fouvent trifides. Les ftipules font en forme d’alêne , & rougeâtres. Les pédoncules font plus longs que les feuilles, & foutiennent une ou deux fleurs, dont les pédicules partiels ont un pouce & demi de longueur , & à la bafe une collerette compofée de troisou quatre folioles lancéolées & très-aiguës. Le calice eft met Jan 4 pa- divifions profondes & pointues. La corollee ilionacée , d'un jaune blanchâtre , & les pétales upérieurs ont des lignes rouges près des onglets. Le tuyau fe prolonge dans toute la longueur du “Pédicule, Les capfules font tomenteufes , & fe terminent par une arifte longue d'un pouce. Cette plante m'a éte communiquée par M. Thunberg, - + ns au Cap de Bonne-Efpérancez Cv. f.) Ress I11. GeraANtow alcéoïde, Geranium alceoïdes. Geranium calycibus monopkyllis : foliis ternatis , laciniatis , caule herbaceo hirto. Lin. Sp. PL n°.22. V. Part. 92, n°, 374. : ; Geranium pedunculis multifloris , calycibus pentaphyllis , foliis lyrato-multifidis , cotyledoni- bus lobatis. Burm. Ger.ne, 36 . Cette plante , que Linné dit vivace, & Burman annuelle, a une racine fibreufe. Ses tiges font longues, couchées | & rid£es. Les feuilles fémi- GER 683 nales ont de longs pétioles; elles font lobées à cinq lanières Sa : celles des tiges fonc pénis , multifides, à lanières plus étroites, es pédoncules font droits , longs, & foutiennent une ombelle de cinq à fix fleurs purpurines, dont les pétales fupérieurs font plus grands. Les ariftes des capfules funt longues & étroites. Elle croît en Afrique. Obfery. Je ne connoïis pas cette plante, & je la rapporte d’après l’autorité des Auteurs cités. Elle me paroît avoir we rapport avec le Geranion lacinié ; mais elle fe diftingue fuffifam- ment par fes corolles irrégulières , lefquelles font régulieres dans l'autre, comme nous l’avonsre- marqué, Toutes les deux ont cinq anthères. 112. GERANION à feuilles d’Auronne , Gera- nium abrotanifolium. Geranium caule fruticofo : Joluis minimis, ternatis, trifidis ; laciniis linea= ribus , floribus umbellatis. Cav. Part. 22, n°. 37° Tab. 117. f. 1. ; Geranium calycibus monophyllis : foliis multi» fidis , linearibus | incanis. Linn, Supp. 304. Sa tige eft ligneufe, rameufe , & fon écorce cendrée. Les rameaux ont lair d’être couverts de petites épines, qui font les reftes des flipules. Ses feuilles font nombreufes, pétiolées , ternées , & les folioles font fouvent trifides, obtutes ; elles ont à peine trois lignes de diamètre , & étendues ÿ elles font réniformes. Les ftipules font deux petits filets qui naiflent de la bafe applatie du pétiole ; repréfentant deux petites cornes, Les péloncuies fe trouvent vers les extrémités des rameaux ; ils font longs d’un pouce ou davantage, & foutien= nent deux à cinq fleurs. La collerette eft multi- fide | à lanières lancéolées. La corolle eft papi- lionacée , purpurine , & plus grande que fon calice, qui eft ovoide & velu. Les ariftes des capfules font longues d’un demi-pouce. Elle m’a été communiquée par MM. Thouin & Thunberg. Ce dernier l’a trouvée au Cap de Bonne“Efpé- sance, Dh: s Obferv. J'ai vu dans l'herbier de M. de Juffieu | une variété apportée du Cap par M. Sonnerat, dont les folioles font un peu plus larges , la cos rolle bleue , & les pédoncules plus courts, re 113 GERANION pinné , Geranium pinnaturi Geraniumacaule , radite turbinata tuberofa: foliis pinnatis , foliolis parvis, ovatis , fubfeffilibus. Cav. Part. 22. n°, 376. Tab. 115. fm Geranium calycibus monophyllis , foliis pinnæ tis , foliolis ovatis. Burm. Ger. n°. 66. Geraniun prolificum pinratum. y. Ein, Sp. PL n°. 27. Sa racine eft tubéreufe , blanchâtre en dedans, noirâtre en dehors , bonne à manger , & appro- chant de la forme d’un petit radis. Toutes fes feuilles font radicales, droites , pinnées , ayans cinq paires de folioles avec une impaire , preque RBrrri 684 GER feffiles, ovales, très- petites, tomenteufes en deffous , & vertes dans leur furfaçce fupérieure ; leurs pétioles font légèrement velus, & nuds juf- w’à la moitié de leur longueur. Les pédoncules font radicaux, hauts de fix pouces à peu près, & terminés par deux à fept rayons longs d’un pouce , garnis à la bafe d’une collerette compofée de cinq folioles aiguës. La corolle eft papiliona- cée ; blanchâtre ; les deux pétales fupérieurs font marqués d’une tache plumeufe , couleur de fang. Ii y a cinq anthères ovoides-alongées. Les capfu- les fe terminent par une arifte longue d’un pouce. Pai vu cette belle plante dans PHerbier de M. de Juffieu!, & un petit deffin fait au Cap par M. Son- nerat, que M. de Lamarck conferve dans fa colleétion, B. Obferv. Je ne peux pas déterminer fi la plante + Burihan décrit d'après le manufcrit d'Oldenld us {a phrale Geranium tuberofum xerampeli- num , foltis viciæ , doit appartenir-à cette efpèce ou à la fuivante ; il faudroit avoir vu la plante, que je ne connois pas. 114. GERANION à feuilles d’Aftragale , Gera- nium Affragalifolium. Geranium radice éraf[a : foliis pinnatis ; foliolis ovato-acuminatis ,. latio- ribus , cinereis , hirfutis : fcapis fubradicalibus , atis, umbelliferis. Cav. Part. 22. n°. 377. POTLEUTIL Africanum Affragalifo ralifolio. Comm el, PL, Exot. p. 53. f 3. Geranium pinnatum. Burm, _Ger: n°. 66. Liñn. n°. 27. - Sa racine eft jaunâtre , épaifle d’un pouce, per- pendiculaire. & fibreufe. Ses feuilles font lon- . gues, pinnées avec impaire, & ont les folioles _ Ovales-acuminées., couvertes de poils, cendrées., prefque fefliles | & beaucoup plus grandes que dans lefpèce précédente . avec laquelle elle a des rapports. Leurs pétioles font nuds dans toute leur moitié inférieure, Les pédoncules , qu’on pourroit regarder comme de petites tiges, ayant fouvent quelques feuilles , font plus longs que les feuilles _ radicales, & foutiennent fix rayons à peu près longs d’un demi pouce, garmis d’une collerette multifide. La corclle eft papilionacée , d'un rouge blanchätre. Elle croît: au Cap de. Bonne-Ffpé- rance. 7. Pai vu un petit fragment chez M. de Juflieu ; le refteefttiré de l'Ouvrage de Commelin. 115. GERANION capillaire, Geranium capillare. Geranium foliis oppofiiis pinnatis , pinnulis linea- ribus , pedunculis axillaribus | fohtariis, fubuni- . floris. Cav. Part. 22, n°. 378: Fab. 97. f. 1 Geranium Hermanioïdes, pedunculis multiflo- ris, floribus linearibus , foliis pimnatis, foliolis dinearibus fubfalcatis , caule -fruticofo. Burm. -Prodr. Floræ Capenfis? | .* Gette plante eft pubefcente & très- petite, n'ayant que trois ou quatre pouces de hauteur; mais elle me paroît frutefcente. Ses tiges font dures; fes feuilles inférieures font nombreufes, à pétioles longs & capillaires ; elles font pinnées, axillaires , plus 1ongs que les | leufe à fon.extrémité fupérieure par le ‘rium. Geranium calycibus monophyllis. ; 448: GER «_ L2 LI # - D 2 à pinnules linéaires , aiguës ; & pubefcentes. Ses ftipules font très-aiguës. Les pédoncules font- Auilles y portant chacun une , deux ou trois fleurs rougeâtres & papilionacées. La collerette eft partagée profon- dément en cinq folioles aiguës & dentées. Elle: m'a été pee par M. Thunberg , qui la: obfervée au Cap de Bonne-Efpérance., Obférv. Je n’aï point vu la plante que M. Bur-- man cite dans fon Prodrome , & qu’il dit reffem-- blante par fon port à l’Hermania pinnata de Pluknet , t. 344. f. 3; mais elle me paroît avoir quelques rapports avec mon Geranion capillaire , & par cette raïfoin , je la: cite avec. le point d’in-- terrogation: * Selon la figure que M. l'Abbé Cavanilles donne de cette plante, les feuilles ne font point pinnées, mais-elles font pinnatifides , les décou- pures ou pinnules paroïffant cohérentes à leur bafe: Quant au fynonyme cité de M. Burman, nous doutons beaucoup qu’on puiffe le rapporter ici , la plante de M. Burman reffemblant au Maher- nia pinrata. L. qui eft fort différent dans ;fon port. du Geranion capillaire. Lam, 116. GERANION hériffé, Geranium hirtume. Geranium caule brevi,. hireo, fèlits duplicato- pinnatis : laciniis capillaribus , umbellis pluribus terminalibus , elongais, Cav, Part..22. n°. 379: TR EL: - Geranium calycibus- monophyllis , corollis papi+ lionaceis, folits pinnatis, multifidis , canle vil- lofo. Burm. Ger, n°. 64. Geranium calycibus monophyllis ; foliis duplicato-pinnatifidis ; lact-- niès filiformibus. Roy. Lugd. 254. n°, 33; Cette plante ef petite, & toute hériffée de poils. Sa racine eft ligneufe , perpendiculaire ,. couverte d’une écorce noirâtre , &: comme écail- ; refte des ftipules. Ses feuilles radicales font nômbreutes ,- deux fois pinnées à pinnules capillaires, & fes pé- tioles font nuds jufqu’à la moitié, garnis à la bale des ftipules cohérentes & bifides. Celles des tiges’ font oppolées ; au nombre de deux feulement, d'où partent des pédoncules longs d'un pouce & demi:, foutenus par une tige haute. de deux pou ces. Les fleurs font en petites ombelles. de-quatre rayons courts, garnis d’une collerette polyphylle ; - à folioles lancéolées & aiguës. La corolle eft petite, mais plus grande que le calice; elle eft papilionacée & rougeâtre , & Parifte des capfules a un pouce de longueur. Elle croît au Cap de - Bonne-Fpérance , où elle a été vue par M. Son“ nerat. Cette plante m'a été communiquée par M. de Lamarck. "Æ. ( v.f. ) Obferv. D’après M: Burman, ceîte plantea: beaucoup de rapport-avec la fuivantes mais elle en diffère par fa racine lignenfe , & par fes feuilles. velues & linéaires, outre qu’elle. eft caulefcente. 117. GERANION des fables, Geruniunt areñd* GER Pinnatis ; foliolis oblongis , incifo-ferratis , caule rullo. Burm. Ger. n°. 63. Cav. Part. 22. n°. 380. Geranium Monomotapenfe arenarium , flore mintato , rubicundo , caule breviffimo , foliis myr- rhidis albæ | feu pimpinelle fanguitorbe, kirfutæ. Herb, Oldenl, : x a. Geranium Africanum kumile , Herm. Parad. Bar. 180. Raj. Hift. 3. p. 511. ñ". 9, ; Éc plante, ainfi que les deux fuivantes, me font inconnues , & je les rapporte d’après M. Burman. Celle-ci eft herbacée & fans tige ; {a racine eft 1ongue , perpendiculaire : fes feuilles font pinnatifides , ovales-alongées, à folioles inci.. fées, & dentées en fcie. Les pédoncules font | plus longs queles feuilles, & fe partagent en quatre où cinq rayons terminés par autant de fleurs irrégulières, d’un violet rouge. Le calice a des barbes , & les ariftes des capfules font lon- gues & fines. Elle croît au Cap de Bonne-Efpér. _ 118. GERANION prolifère , Geranium prolife- rum. Geraniim calycibus monophyllis : foliis pin- natim divifis , foliolis tri-& quinguepartitis , linea® ribus : radice turbinata. Burm. Ger. n°, 70: t. 11. ‘Gav. Part, 22, n°, 387. €. 120, 83. : _ Geranium Africanum , umbellatis floribus car- neis, duobus maculis nigricantibus infignitis, foliis tenuiffimis, radice rapacea. Scherard. Raÿ: Hift.3. P-513. n°. 32. Geranium Africanum kumile, radice Yapäcea: foliis tenuiter diffedis , glabris , floribusin umbellam difpofi:is , carneis , ffriatis. Raj. Ibid. n°. 30. © 8. Geranium tuberofum idem , foliis anguffiffi- mis , lineari-trifidis. Herb, Oldenland. Sa racine eft ligneufe dans fa partie fupérieue, fongueufe & turbinée par en bas. Sa tige , ou. plutôt le pédoncule, à peine long de fept pouces, ft folitaire , plus long que les feuilles, & ra- mMeux; chaque rameau fe termine par trois à fix rayons longs de trois lignes, garnis d’une colle- rette compofée de plufieurs folioles étroites & aiguës ; la corolle e papilionacée , de couleur de chair ,.& bigarrée de taches noirâtres. Ses feuilles font toutes radicales , pinnées à pinnules capil- läires , entières ou partagées en deux ou trois pointes. Elle croît au Cap de Bonne-Efpérance. * 119: GERAN:ON pinnatifide | Geranivm pinna- tifidum. Geranium calycibus monophylls; foliis uplicato-pinnatifidis ; laciniis lineartbus obtufis , radice turbinata. Burm. Ger. n°, 69, Tab: II, _ Car. Part. 22. n°, 382; Tab. 120. f, 1° Geranium Africanum , foliis hirfutis , longis , tenuiter diffeérs me albo ; punis purpureis , radice tuberofa. Herm. PI. Afric,p. 11. _ Sa racine eft turbinée , & tubéreufe felon Herman ;-fes feuilles font toutes radicales, deux fois pinnées, à pinnules linéaires , obtufes, & = Blabres. Le pédoncule foutient une ombelle de __ ©nse petits rayons à peu près , uniflores. Elle croît 9 FA adianti foliis. GER 684 : Obferv. M. Burman dit que cette plante a des rapports fi marqués avec le Geranium hirfutum n°. 91 de ce Diionnaire, qu’il la prenoit pour une variété; mais en regardant les figures qu’il nous a données de ces plantes , on:voit claifement qu’elles font très-différentes par leur port. Voyez les figures. ; 120. GERANION à feuilles de Santoline , Ge- rantum ramofiffimum. Geranium caule frutefcente : foliis bipinnaus ; pinnulis fubrotundis , glabris. Cav. Part. 22, n°, 383: Pelargonium frutefcens ramofum ; foliis pluris mis fubrotundis. Joan, Burm, Decad, Piant, Afr. “ pr 89. t. 34 f. 2. Sa tige eft frutefcente & très-rameufe, Ses feuilles ont pinnées, & leurs folioles oppofées , ‘arrondies, glabres, petites, & prefque fefliles, Les fleurs viennent en ombelles terminales , let quelles fonc compofées. fouvent de trois fleurs. Elle croît au- Cap de Bonne-Efpérance. Æ. 121, GERANION fluet | Geranium minimum. Geranium fois pinnatis, inferioribus & radiea- libus cefpitofis : caulinis oppofitis : floribus ter- er umbellatis. Cav. Part, 22. n°. 384. Tab. 121, f. 3. | Cette plante eft très. petite & très-glabre ; elle eft repréfentée dans mes planches de grandeur na- turelle, Ses tiges font filitormes , longues de trois: à quatre pouces. Ses feuilies font nombreufes, petites, une ou deux fois aîlées , à pinnules petites & obtufes : elles forment une efpèce d gazon , &c font portées par des pétioles lon: ’un pouce ,- trois de : RÉ gba are r hide tiges font oppolées , & les ftipules ovales, Les’ pédoncules font terminaux, foutiennent quatre rayons à peu près, garnis d’une collerette com- pofée de quatre ou cinq folioles aiguës, Le tuyau eft long de deux lignes. L’arifte des capfules' a un demi-pouce de longueur. Cette plante ma été’ “communiquée par M: Thunberg. qui l’a obfervée: au Cap de Bonne-Efpérance. 122. GERANION à feuilles-de Carotte, Gera-' nium daucifolium. Geranium radice- globofa tube« rofa , foliis hirfutis tripinnatis , pinnulis alternis';: foñolis minimis ; ut plurimum lanceolatis. Cav.- Part.22. n°. 385; t. 10.2. HR Geranium calycibus monophyllis , foliis Wire _ alternatim tripinnatis , foliolis pinnatifidis. Murr.- Comment. Gort. 1780. p. 13. Tab: 4. oprima.- Geranium Africanum , folio flaphyllini. Riv. Flor.- _Irreg. Pent. t. 109, Geranium flavum calycibus -monophyllis ; foliis aliernatim pinnatis, foliolis* nids ; fcapis raditalibus hirus , aphyllis. Burm.Prodr. Flor, Cap. p. 18. Lin, Sp. PI, n°. 20, Sa racine eft très-groffe , tubéreufe, globu- leufe comme une grande pomme de terre y Egar- nie de quelques petites fibres. Ses tiges, qu’on | Pourroit nommer hampes’, ont dans la partie infé- _rieure deux paires de feuilles oppofées:Ses fouilles 686 GER nues dans la partie inférieure : elles font hérifées ! de poils très-fins, aîlées, à pinnules alternes , dont les folioles font petites & prefque lancéolées, Les ftipules font un peu en cœur, & pointues à l’extrémité. Les pédoncules font longs d’un pied ou davantage, &terminés par dix rayons d’un pouce & demi, garnis d'une collerette à folioles ovoides-pointues. Le calice eft partagé profondé- meñt en cinq lanières aiguës; la corolle eft d’un . blanc jaunâtre; mais les deux pétales fupérieurs ont deux lignes purpurines. Le tuyau eft prefque aufli long que le pédicule. Le refte eft comme dans l’eipèce fuivante. Elle croît au Cap de Bonne- Efpérance, & fleurit en Juin, D. (v.v. ) Oran- erie. © Obferv. Je crois que cette plante eft le Gera- nium flavum de Linné; mais comme M. Murray vient de la donner comme nouvelle fous le nom de Geranium daucifolium , en y ajoutant une belle gravure, je lui conferve le dernier nom qui la garaétérife davantage. . 123. GeraAnIoON trifte, Geraniurn trifle. Gera- nium radice tuberofa; foliis longiffimis , bipin- natis , hirtis ; floribus umbellatis , nou fuave olentibus : coroilis fubæqualibus , atro-maculatis. Cav. Part. 22. n°. 386. Tab. 107.f.1. Geranium calycibus monophyllis, tubis lon- mis, fubfeffilibus radice fubrotunda; folits pin- ‘ÿ foliolis pinnatis | multifidis. Burm. | Ger.n°. $7: Geranium calycibus monophyllis feffi- Jibus , fcapis bifidis , monophyllis, Lin. Sp. Plant, n°. 30. Mill. Di&. n°. 30. Geranium trefle, five indicum noëlu olens. Park. Theatr. 709. Tournef. Inft. 270. Geranium triffe. Corn. Canad. 109. t. 110. Raÿ. Hift, 1057. Geranium noë@u olens _ Æthiopicum, radice tuberofa , foliis myrrhidis pren , & anguflioribus. Breyn. Cent. p. 126. ti -88 La racine de cette plante eft compofée de plu- fieurs tubercules plus petits qu’un œuf de pigeon, Jefquels fe réunifent par des appendices cylindri- ques, garnis de quelques fibres. Sa tige eft cylin- _ drique, tombante , très-velue ainfi que toute Ia plante, Les feuilles ont des pétioles cylindriques , épais , très-longs ; celles de la tige font oppolées, & teutes font deux fois aîlées, à pinnules fouvent alrernes , quelquefois décurrentes , mêlées d’au- tres plus petites , crênelées, aiguës. Les ftipules font ovoides , & fe defsèchent par letemps. Les pédoncules font axillaires , droits, longs d’un ied | & terminés par huit rayons ou davantage , gs d’un pouce & demi, Le calice eft ovoïde , * & la corolle eft papilionacée , à pétales prefqu’é- _ gaux, d’un verd jaunâtre, marqués de taches | noirâtres :elle a une odeur de Girofle pendant la nuit. Le tuyau s'étend le long du pédicule ;"les fept anthères font jaunes, le ftyle eft velu à la & l'arifte des capfules a deux pouces de Jongueur , & eft garnie de poils blancs qui for- _ ment une belle aigrerce. Elle crofc qu Cap de +n / GER Bonne-Efpérance. .(v. v.) Serre chaude. On peut avoir des fleurs pendant quatre ou cinq mois. Obferv. On multiplie facilement cette plante, ainfi que la précédente, eg coupant des parties de la racine , & les plantant à fleur de terre, 124. GERANION à grandes ftipules, Geran'um appendiculatum. Geranium radice rapacea rufef- cente : foliis radicalibus , tomentofo-lanatis, du- plicato-pinnatis : flipulis longe decurrentibus , apice latiffimis , umbellæ radis fcapo fubæqualibus. Caÿ. Part. 22. n°. 387. Tab. 121. f. 2. Geranium calycibus monophyllis : foliis radi- catis fupra decompofttis , hirfutis, petiolis appen- diculatis : umbella fcapo longiore. Lin, Suppl 304. Sa racine eft rougeâtre, charnue, & a la forme d'une groffe rave. Ses feuilles font toutes radi- cales, couvertes d'un duvet laineux ; elles font deux fois aîlées, à pinnules petites, velues : elles font foutenues par de longs pétioles , qui ontles ftipules cohérentes jufqu’à la longueur d'un pouce, & là, ces ftipules fe terminent par des appen- dices cordiformes , ovales & pointus. Les pédon- | cules font folitairesou au nombre de deux, droits, fillonnés , tomenteux, pluscourts que les feuilles, & partagés en dix rayons aufli longs que le pé- doncule qui les porte. Les folioles de la colle- retre font en alêne, & tomenteufes. Les cinq divifions du calice font profondes , & la corolle eft violette. On trouve cette plante en Afrique. Elle ma été communiquée par M. Thunberg. D: (v.r.7 Obferv. Je n’ai pu compter le nombre des an- thères dans l'échantillon que je pofsède, lequel n’a pasnon plus fon fruit. à 125. GERANION multifide, Geranium radule: _Geranium caule fruticofo ; fois profundiffimè multifidis , laciniis linearibus pinnatis : pedun- culis paucifloris. Cav. Part, 22, n°. 3 101. f. 1. | Geranium revolutum. Jacq.Mifc. Vol. 2, t. 133- Ce petit arbrifleau s'élève jufqu'à deux pieds 5 fon écorce eft cendrée, & fes rameaux courts, forment une tête très-garnie de feuilles: celles-Gi font alternes, égales en longueur à leurs pé- tioles, partagées profondément en cinq lani une ou deux fois aîlées, à pinnules linéaires. Les ftipules font un peu larges & acuminées. Les pé- doncules font courts , axillaires, & foutiennent 88. Tab. . une à trois fleurs pédiculées, dont la collerette eft quinquefide. Le calice eft ovoide, velu, & partagé profondément en cinq lanières. La corollg eft papilionacée , couleur de rofe , avec des ftries _ rouges : le tuyau eft très-court. Les cinq anthères font couleur de chair, & les ftigmates velus. Les capfules font aufli velues, 8: terminées par, Une. arifte de quatre lignes de longueur. Elle croit #4 Cap de Bonne-Efpérance , fleurit depuis le mois chaude. _ d'Avril jufqu’au mois d'Oétobre, B. (+- y.) Serre |” Oifern Toute la plante a une odeur ri + GER très forte de Térébenthine , & les feuilles, dans la jeuneffe , font quelquefois de trois pouces de diamètre, au lieu qu’en vieilliffant elles ont à peine un pouce. * Les découpures des feuilles ont fouvent leurs bords repliés en deflous. Cette efpèce fe rappro- che du Geranion térébenthinier par fes rapports. Lamarck. 126. GERANION frutefcent, Geranium frutico- Jum. Gerunium caule fruricofo lignofo : foliis oppofitis ; bipinnatis : pedunculis bifloris. Cav. Part, 22. n°. 389. Tab. 122. f.2. Sa tige ef ligneufe (à en juger par les échan- tillons que j'ai vus), très-rameufe , & couverte d'une écorce brune, Ses feuilles, plus longues que leurs pétioles , font oppofées , deux fois aîlées , à pinnules oppofées, trois de chaque côté, & terminées par une impaire. Les ffipules font courtes & ovales, Les pédoncules fontaxillaires , plus longs que les feuilles; ils portent fouvent deux fleurs papilionacées , d’un violet clair, & dont les pétales fupérieurs font réfléchis & plus longs que les autres, Le tuyau eft long d’un demi- pouce , lequel fe prolonge dans toute la longueur ‘du pédicule, Les capfules font couvertes d’un duvet rouffleâtre, & fe terminent par une arifle longue d’un pouce à peu près. Elle croît au Cap de Bonne-Ffpérance , & m'a été communiquée par M Thouin. b.(r.f) Obferv. Sa tige frutefcente la diflingue entr’au- tres chofes de l’efpèce fuivante. 127. GERANION à feuilles de Coriandfe , Ge- ranium coriandrifolium. Geranium ramis reclinato- eredis, nodofis : foliis bipinnatis , linearitus, umbellis paucrfioris, Cav. Part. 22. n°. 390. Tab. 316. C3; . Geranium calycibus monoplyllis , foliis bipin- natis lincaribus, Jquarrofis , cuule kerbaceo , Zæviufculo. Lin. Sp. PI. n°, 25. Geranium corian- drifolio. Riv. Pent, t, 101. 102. Geranium Afri- Canum , coriandr:folio, floribus incarnatis y minus. Herm. Lugd. 279. r. 88. Tournef. Cor, 270. Ge- rantum myrrhifolum , calycibus monophyllis , £orollis papil:onaceis, vex'llo dipetalo , folis Bipinnatis. Burm. Ger, n°. $9. G-ranium Æthio. Picum, myrr'iidis folio tertium, flore magno ffria:o Se Breyn. Cent. 1. p. 129. t. 59. Geranium Africa’, num myrrlidis folio ; flore albicante radice rapa- cea. Commel, Hort. Amft.2. p. 125. t. 63. Raj. Hif 3. p. sr. n°. 41 se Je dois prévenir mes Leéteurs que la defcription fuivante eft celle de deux plantes que jai culti- vées, & que-je regarde comme variétés l’une de Vautre ; je dois aufli avouer que la grande quantité de nuances que préfentent les différens éct ntil- lons que j'ai vus et is Air fonc crain- s appartiennent dre qu'il pouroit bien arriver qu’ils n à Fr hais à ces, par la variété & la finefle . des lanières & folioles; mais je laifle aux autres la tâche de les. déterminer avec pré- # CR... (6 cifiog, quand ils pourront les comparer & les ob. ferver vivantes; & je réunis s@uellement dans une feule efpèce les Geranium coriandrifolium & myrrhifoltum de Linné. Ë | Les feuilles féminales font ovales-alongées, & très-entières. Sa tige cft courte, & poufle des rameaux rougcâtres , articulés, un pen anguleux , & longs d’un pied. Les feuilles inférieures font oppofées , & les autres fouvent alrernes , avec des pétioles inégaux , deux fois aflés , à pinnules linéai- res ; les flipules font aflez larges, & acuminées. Les pédoncules font oppofés aux feuilles, droits À affez longs , terminés par trois-ou quatre rayons très-coufts, garais d'une collerette partagée en fix divifions, Le calice eft oblong, fé, &c les cinq divifions fe terminent par une petite barbe, La coroile eft :f%ez grande , très-ouverte , Papt- lionacée, couleur de chair claire, compofée de cinq pétales, & quelquefois dans le même indi- vidu , de quatre feulement, dont les deux fupé- rieurs font ftriés, Les cinq anthères font rouges- tres, les capfutes tomenteufes & rouffeitres, & Parifte eftiongue de deux pouces, garnie de poils blancs, Elle croît au Cap de Bonne-Flpér, O4. Orangerie, Elle commence à fleurir au mois de Mai. 128. GERANION à feuilles de Bétoine, G:r1 nium Betonicum. Geranium caule kerhaceo : foli:s Jübovatis, lobato-pinnatis, crenatis , obtufis, umbellis paucifloris, Cav. Part. 22. n°, 391. Tab, fai Êr. ie Us Re Eds Geranium pedunculis multifloris ; calÿcibus pentaphyllis; folits lobato- pinnatis, crenatis , obtufis. Burm. Ger. n°. 37. Geranium Africanum folio Betonicæ. Riv. Pent, t. 106. Geranium Afri- canum Betonicæ folio laciniato , & maculato , fle= ribus incarnatis, Herm. Lugd, 279. t.281. Tourn. Inft. 269. Geranium ribeft folio. Petiv. Gazoph. t 4. f 67 Cette plante à beaucoup de rapport avec la pré- cédente, dont elle diffère par fes feuilles. Sa tige eft droite , fimple, longue d'un pied, & paroîe herbacée. Ses feuilles font portées par dé longs pétioles : elles font cordiformes , ovales, crêne- lées: celles de la tige font oppofées ou alter plus courtes que leurs pétioles, pinnées en I _obtus; les ftipules font ovoïdes-acuminées, Les- pédoncules font longs , terminaux , foutiennene quatre fleurs plus où moins , dont les péc cules font très-courts, garnis d’une collerette poly phylle. Elle croît au Cap de Bonne-Efpér. Cf) 129. GERANION férulacé, Geranium ferula- ceum. Geranium foliis pinnatis , pinnulis lobatis, incifis , revolutis : petalorum unico fuperiore eredo, reliquis quatuor dependentibus. Cav. Part, 22, n°. 392, Tab. 110.£ 2. nie -G:ranium calycibus monophyllis Ë foliis Tacir niatis multifidis ; radice tuberofa. Burm. Gers n°,72. At Von He ferulaceis , multifidis., flore rubello, Burm, Afr, 93. Tab. 36.f1, Cette.efpèce m'eft inconnue ; maisd’après l'ou- | vrage de Burman , elle a des caraétères très-fail- | _ fés aux feuilles, longs, droits, &c terminés par : GER. dans, ent#autres la corolle, dont quatre pétales font pendans , & le cinquième plus large & re- levé, occupant la place.que dans les autres efpèces tiennent les deux fupérieurs. - $ De plufieurs fibres noirâtres & capulaires fort une fouche branchue, épaifle , noirâtre , longue ” d’un pouce & demi. Ses feuilles font tomenteufes ‘en deffous , pinnées , à pinnules lobées, incifées ; repliées, & dentées à l'extrémité. Le pédoncule commun fort du fommet de la racine (ou fouche) entre les feuilles., le furpañle en longueur, & fe partage en plufieurs rameaux ombellifères , garnis d'une feuille à la bafe, Les fleurs font fouvent trois enfemble ; elles font d'un rouge pâle , petites , à cinq pétales arrangés comme je viens de le dire plus haut, Les femences font oblongues, & l'arifte plumeufe. Elle croît au Cap de Bonne Efpérance. Obferv. Le Pelargonium foliis ferulaceis crifpis, floribus carneis , rapporté par le même Auteur p. 94, me paroît une efpèce différente, parce , na que quatre pétales à la corolle , & les feuilles font frifées; mais comme je nai pas vu _ ces ptantes, jen fais feulement mention fans les : GeraNtoN go | Dani gibbo- eranium caule fruticofo s : foliis pinnato-lobatis glaucis ; corollis ee “uteo - viridibus. Ca. Part, 22. n°. 393. Tab. ‘og. f 1. * Geranium calycibus monophyllis, caule fruti- cofo , geniculis ,carnofis , gibbofis : foliis fubpin- aatis. Lin. Sp. PL n°, 12. Burm. Ger. no. 50. Geranium Africanum noëe olens, tuberofum, & nodofum , aquilegiæ foliis. Herm. Lugd. 284. £. 285. Tournef, Inft. 269. Geranium folio aqui- degiæ. Riv. Pent. Irreg. Tab. 100. Pelargenium : foliis quinquefidis , profundè diffe&is, & dentatis, : sadice craffa & bulbofa. Burm. Af, 96, t. 37. 7. Sa rige eft glabre, frutefcente, charnue , avec . _ des rameaux tombans, articulés, noueux ou boflus , & longs de trois pieds ou davantage. Ses feuilles font fans ordre , folitaires , oppofées , & _ quelquefois trois enfemble : elles font très-gla- bres , glauques, pétiolées , aîlées à lobes repliés , ou en forme de gouttière, crênelés ou dentés, Les ftipules font larges. Les pédoncules font oppo- _ huit rayons plus ou moins, lo: d'un is d’une collerette compofée de folioles ovoï- _ des, Le calice eft ovale , velu, à Janières ovales. . La gorolle eft papilionacée, à pétales ref ME cs RS 4 d'un jaune verdâtre. Les fept anthères font jaunes, & Parifte des “capfules a plus d’un pouce de longueur. On la trouve au Cap de Bonne-Eipé- # tr zance: elle fleurit en Août. b . ( 7, Y ) 4 he E : articulis carnefo-gibbofis : folis ( alternis ) pirna- > carnofo , geniculis | qu’é- i + 131. GeRANION charnu, Geranium carnOfum. | Geraniumcalycibus monophyllis , caule fruticofo , : GER tificis laciniatis ; petalis linearibus. Lin. Sp. PL n°, 11. Burm. Ger. n°. $1, Cav. Part. 22. n°. 394. Tab. 99. f. 1. Geranium Africanum carnofum , petalis an= -guflis albicantibus. Di. Hort. Elth. 153. t. 127- f, 154. : Toute la plante eft très-glabre ; fa tige eft fru- tiqueufe & courte ; elle poufle des rameaux droits & longs d’un pied ou davantage , dont les bafes font charnues & plus groffes, repréfentant un radis alongé. Ses feuilles font alternes, pétielées , pinnatifides , fouvent repliées ,ä-pinnules larges, décurrentes , dentées ou crênelées; les ftipules font petites & ovales. Les pédoncuiles font oppofés aux feuilles, droits, longs, & fe terminent par cinq rayons longs d’un demi-pouce, garnis d’une collerette partagée en cinq ou fix folioles ovales. Le calice eft ovoïde , & coloré ; la corolle blan- che, papilionacée , & remarquable par fes pétales linéaires & prefqu'égaux : elle a cinq anthères rouges , & la bafe du ftyle eft velue. Les capfules font tomenteufes, rouffeâtres, & leurs ariftes font longues d’un pouce, On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance ; elle eft cultivée au Jardin du Roi ( ainfi que toutes celles que j’aivu vivantes ) , & fleurit dans les mois de Juillet, Août & Septembre. P.(v. v.) GERARDE, GERARDIA; genre de plante à- fleurs moncpétalées, de la famille des Perfonnées, qui a des rapports avec les Pédiculaires & les Evfraifes , & qui comprend des herbes exotiques à feuilles oppofées , fimples ou pinnatifides , & à fleurs axillaires & terminales, labiées , auxquelles fuccèdent des capfules biloculaires, CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice monophylle, femi- quinquefide , droit, perfiftant; 2°. une corolle monopétale irrégulière , labiée , à tube plus long que le calice, à lèvre fupérieure , droite , obtufes échancrée , & à lèvre inférieure réfléchie, parta- en trois lobes , dont les latéraux font échan- crés , & celui du milieu divifé en deux; en tre étamines didynamiques, dont Jes 1 lamens font à peine de la longueur du tube ; 4°.unovaire fupérieur, ovale, chargé d’un ftyle fimple ; court, à ffigmate obtus: ES LS Le fruit eft une capfule ovale, biloculaire, bivalve, & qui contient une ou plufieurs femences dans chaque loge. EsPecEes. me: 1. Geranox tubéreufe, Gerardia tuberofa. Es Gerardia Fois ovats petolatis repandis jure lofis longitudine caulis, floribus fpicaus. Ne. Jsh frurilis , LÊte ss > Afphodeli radice. Plum. Gen. 31. Burm. Amer. £. 75: Lg Gerardia foliis fubovatis somentofis repandis lon GER Ses racines font tubérenfes, mendes, ramaf. fes en tête ou en botte de navet comme dans l'Afphodèle, & ont en même temps une faveur de navet, De leur collet commun naïffent des feuilles étalées en rond furlatetre, ovales-arron- dies, à peine larges d’un pouce, ondées fur les bords , légèrement velues, vertes en deflus, rou- geâtres en deflous, & portées fur des pétioles grèles , velus & un peu longs. Les tiges, au nombre de trois ou quatre, fortent entre les feuilles , & font à peine aufli longues qu'elles ; elles font fimples , velues, & terminées chacune par un épi ferré , embriqué d'écailles. Les fleurs font petites, purpurines, naiffent entre les écailles de épi : elles ont un calice monophylle, court , er à cinq dents; une corolle monopétale , labiée , à lèvre fupérieure droite, prefqu'arrondie , légè- rement échancrée , & à icvre inférieure divifée en trois parties, dont celle du milieu eft bifide. La capfule eft obiongue, enflée , de la grandeur & prefque de la forme d'un grain de Froment, parfemée de points rougeitres , & divifée par une cloifon en deux loges qui contiennent deux femen- ces orbiculaires. Plumier a trouvé cette plante dans le mois de Mars , à la Martinique, en allant des Salines du grand Cul-de-fac-Martin , à ’Anfe des Suifles. Plum. M. 2. GERARDE à feuilles de Dauphinelle, Gerar- dia Delphinifolia. L. Gerardia foliis Linearibus psufdis caule fibramofo. Lin. Amœn, Acad, . p. 318. L Me .antirrhino adfinis Maderafpatana , capil- Zaceo folio triphyllos , flore purpureo. Pluk. Amaith, 17. Tab. 358. f. 3. Sa tige eft haute d’un pied , droite, life , cy- . Jindrique - tétragône , garnie de rameaux rares : & alternes. Les feuilles font oppofées , linéaires , pinnées , glabres. Les fleurs font axillaires , oppo- fées, difpofées fur des pédoncules fort courts, depuis le milieu jufqu’au fommet de la tige. Le calice eft tubuleux, à cinq dents linéaires aufli x que fon tube ; la corolle eft oblongue , à orifice ouvert , & à iimbe à cinq lobes arrondis , dont deux fupérieurs font plus courts. Les éta- mines, au nombre de quatre, ont des anthères didymes, épineufes poftérieurement (comme dans les Eufraifes ) , & dont deux ont les épines tour- nées en bas , tandis que les deux autres lesont pa- rallèles à leur anthère. Le ftyle eft de la longueur des étamines , à fHigmates obtus. On trouve cecte plante dans les Indes orientales. © Obferv. Nous pofédons en herbier la plante citée de Pluknet, rapportée de PInde par M. Son- nerat, & nous préfumons que c'eft la même efpèce que celle dont nous venons de parler d’après Linné. Nous ajoutons que fes feuilles font très- _menues , prefque capillaires, & que les fupérieu- res font ordinairement fimples ; ce qui nous porte À regarder l'Antirrhinum multicaule purpureum … de Pluknet (Tab. 12. f.4. ) , comme une fommité Done Tom NE GER 689 appartenant à la même plante, ou am moins comme n’en étant qu'une variété. Cette planre varie d’ailleurs à rameaux oppofés &à rameaux alterngs, comme le prouvent les individus de notre herbier. (y./f.) Be 3- GERARDE pourprée , Gerardia purpurea. L. Gerardia foliis linearibus. Lin. Gron. Virg. 2. P- 93: 3 Digitalis foliis linearibus, florious remotis. Gron. Virg. 1. p. 160. Diditalis rubra minor, labiis florum patulis , foliis parvis anguflis. Ba- nift, Virg. 1926. Drgitalis Virginiana rubra, | foliis & ficie antirrhint vulgaris. Pluk, Mant. 65. Tab. 368. f,1. | : Ses tiges font hautes d’un pied , filiformes, très -fimples ou branchues, liffés, garnies de feuilles linéaires , très-entières | oppolées , & fou- vent alternes. Les fleurs font oppoñées, prefque feffiles, ou à pédoncules fimples & filiformes, Les calices font petits, lifles, campanulés, à cinq dents; la corolie eft d’un pourpre foncé , & varie dans fa figure , en ce qu’elle eft ou en roue, ou campanulée , ou tubuleufe, On trouve cette plante dans la Virginie , le Canada, ©). Le Quavhchilpa Cuitlatou-pizirochitl 4e Hernandès ( Mex. p. 402.) femble avoir quelque rapport avec cette efpèce. Larmarck. 4 GERARDE jaune , Gerardia flava. L. Gérar- dia foliis lanceolatis pinnato-dentatis , caule fim- pliciffimo. Lin. Gron. Virg. 2. p.94. | «. Folia pinnatifida. Drgitalis procerior Flori- dana, jaceæ nigræ diffedis fois, floribus albis amplioribus. Pluk. Amalth. 71. Tab. 389.f. 1. 8, Folia integra. Digitalis lutea elatior, Jaceæ nigræ foliis. Pluk. Mant. 64. Tab. 389. f.3. - Sa tige eft fimple, haute d’un pied ou davans tage. Ses feuilles font oppoftes, lancéolées, un peu pétiolées, dentées, & inférieuremenr vin- natifides (comme celles du Tycope), dans la plante « avecles finus ouverts, mais dans la plante 8 , qui paroît une variété de la même efpèce , les feuilles font entières, & reflembientun peu à celles de la Jacée. Les fleurs , fituées dans les aiffelles des feuilles fupérieures, font - tres ou jaunes , forment un épi lâche & terminal. Les anthères fe terminent chacune poftérieure- ment en deux épines. 11 n'y a que quatreéram nes. Ontrouve cette plante dans la Virgin Canada. à FES 5 ee $. GERARDE laciniée, Gerardia pedi ularia. Gerurdia foliis oblongis duplicato-ferratis caule paniculato ; calyÿcibus crenatis: Lin. Pedicularis foliis , lanceolatis pinnatifidis fers ratis , floribus peduncularis. Gron: Vi : 1. p. 68. Digi marins flpendse fai. Per” A6: Lond. n°, 246. p.405. Raj. Hi:3.p. 397: Digi. talis verbefinæ foliis à regione binis ; Americara, capfiularum ne longiffimis filamentis Mans 04 + RATE CR en re grandes , blanch4- _ … … Certe plante noircit par la deffication, comme les pédiculaires, & comme plufieurs autres de ce genre : {a tige eft paniculee; fes feuilles font oppofées ,oblongues , doublement dentées, (un peu pinnatifides & laciniées }; les fleurs ont les dents. de Jeur calice crêneléess les corolles font oblongues, pubefcentes en dehors, & ouvertes à Jeut orifice. Cette plante croît dans la Virginie, Je Canada ; elle a des rapports avec le Pedicularis 6. GerARDS de Chine, Gerardia glutinofa. L. .Gerardia foliis ovatis ferratis, bracteis linearibus if} dis: Lin, Obf. It. t. 9. : * Sa tigeeft droite, un peu cylindrique, garnie de rameaux courts ; fes feuilles font oppofées, æpétiolées , ovales, pointues , un peu velues, den- _ .tées en fcie, & larges de plus ‘d'un pouce ; les grappes font terminales , folitaires , compofées de uts oppofées, portées fur des pédoncules très- courts. Les calices font à cinq divifions pointues , donç une fupérieure eft plus grande. 11 part de la calice une on deux braétées filiformes , ; ainfi que le calice , de poils glutirieux , me longueur que lui. Cette plante croît 1 toutes fes parties , noircit un ion , & a un feuillage de. or ôvoïdes. (v. f:) e EE Fate RARDE du Japon, Gerardia Japonica. Th. Gerardia foliis ovatis incifo-pinnarifidis pe- tiolatrs , caule fimplici: Thunb. F1. Jap. 251. s$a tigeeft fimple, velue ; fes feuilles font pé- _ tiolées , ovales, velues , pinnées à jeur bafe ,inci- Aées & pinnatifides dans leur partie fupérieure, à -Gécoupures ou pinnules aiguës &- dentées. Les fleurs font axillatres , folitaires | pédonculées ; les pédoncules font beaucoup plus courts que les la corolle eft purpurine. Elle croît au ARDE orobanchoïde , Gerardia oroban- Gerardia folis fuboppofitis lanceolatis tbus ; caule fimplici, floribus vampanulato- icofis maximis fpicaris. N. à - La plante noircitentièrement par la deffication ‘&. a le port d'une Orobanche, Sa tige eft haute +de buie ou neuf pouces, fimple, un peu épaiffe , “Re velue ou pubeftente, ainfi que les feuilles & les calices ; & {e termine par un gros éni de fleurs. es feuilles font-petires , prefqu’oppofées , oblon- es, pointues, moins grandes que les entre- tes teffemblent à des écailles, Les fleurs font très- u pédonculées. Les découpures de leur ca- ongues , étroites , pointues , &'’au LR Tr PRE 2e de cing5 les iotes du limbe de leur co- arges, dentés, obtus , courts; %es | nombre de quatre ; la capfule eft Scro- : nds, & les inférieures | qui font les plus cour- | campanulées , vent-ues , irrégulières, & | nales , nues (fans braëtées) er fouvent Li Le - GER | biloculatre. Cette plante croît au Cap de Ponne. Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat. ( v. f: ) C'eft peut-être l’Orobancke purpurea de Linné fils (Supp.288. }; mais ce n’eft point une Orobanche. 9. GERARDE nigrine, Gerardia nigrina. L.F. erardia fcabra , foliis lanceolatis inferne ferra- tis , caule retragono. Lin. F. Suppl, 278. Melafina féabrum. Berg. Cap. p. 162. t. 3.f. 4. Nigrina vifco/a. Lin. Mant, 42. &c Syft. Veg. ed. 13. p. 167. : Toute la plante noircit par la deffication ; fes tiges font droites , hérbacées , fimples, cylindri- ques, fcabres , feuillées, & longues d’un pied & demi. Ses feuilles font oppofées , linéaires-lau- céolées , pointues, fefliles, un peu dentées à leur bafe , —ongues de deux pouces , &: fcabres par des points élevés, parfemés fur leurs furfaces. Les fleurs font axillaires & terminales , pédonculées. folitaires. Leur corolle eft oblongue , un peu en- flée, quinquefide, plus grande que le calice ; les: étamines font au nombre.cde quatre. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Etpcrance. LE. * Gerardia (tubulofa ) lævis, folits linearibus integris , acutis, tubo calyce longiore. Linn. F. Suppl. 279. . gis pinaarifidis, L. F. sl 270, _ Obferr. Les Gerardes forment un de ces genres peu faillans par leurs caraëtères, & qui ne fonc compofés le plus fouvent que de laffemblage d’efpèces qu’on auroit pu rapporter à d'autre gen- déj is qu’on a rappr après res déja connus , mais qu’on a rapprochées d’ap un afpect particulier, | GERMAINE à feuilles d'Ortie, GERMANEA bilabiatus ; corolla ringens , refupinura , calca- rata; glandula magna, fubor'iculata, bafi JR. Ci une plante de fa famille des Éabiéis . Se ble en ce qu’il offre le feul exemple éonnu pérn kes Labiées, d’une corolle garnie d’un éperom..… Elle s'élève à Ja hauteur d’un pied & demi à deux pieds , fur une tige droite, branchue, ligneu- fe inférieurement. Ses rameaux font herbacés , un. peu épais, quadrargulaires, obfeurément velus ou pubefcens , feuillés, & d'un verd rougeätre. Ses feuilles font oppofées , pétiolées , grandes prefque comme celles du Lamium orva!a ; un peu en cœur, dentées en fcie , ridées, verdâtres, um peu äpres au toucher, nerveufes , & chargées de poils courts en deffous ; elles ont environ trois | pouces de longueur, non compris leur pétiole, & qui conftitue un genre nouveau , fi | demi. Les fleurs naïffent fur des gran? r * ur bite ee PRa-dite” qe chues “2 sr Nr Se , Les: Ê Pr | TS ee À * * Cerardia{ feabra) hifpida feabra, foliis oblon- font larges de deux pouces ou deux pouces & 5 k #5 Urticæfolia. Flores didynami gymnofpermi: cali. GER > d'un bleu clair ou pâle , & agréablement tachées de points bruns dans le milieu de leur lèvre fupé- rieure. Chaque fleur offre re, un calice monophylle, court , perfiftant , labié, à lèvre fupérieure plus large, ovale , relevée ou réfléchie, & à lèvre inférieure partagée en quatre découpures en alêne &z ouvertes ; 2°, une corolle monopétale labiée , @ retournée , à tube comprimé, muni à fa bafe fupérieure d’un éperon très-remarquable ; lalèvre placée en haut eft large , cordiforme, avec äeux Jobes droits à fa naiffance, & ponctuée dans fon milieu ; la lèvre placée en bas eft plus petite, ovale , concave, entière ou ondée fur les bords, & très-réfléchie : 3°. quatre étamines didynami- ques, dont les filamens inférés à lorifice du tube au bas de la lèvre inférieure , font d’abord droits & rapprochés du ftyle, s’en écartent, fe réfléchiflent , & même fe contournent après la fécondation, & portent de petites anthèrés noi- râtres , à pouflière jaune; 4°. quatre ovaires fupé- rieurs, dont deux un peu plus rie font en partie recouverts par une groffe glande orbiculée, firuée au bas du piftil : du milieu de ces ovaires s'élève un ftyle droit , fimple, à ftigmate bifide, Le fruit confifté en quatre feniences nues, ovoides , lifles, fituées au fond du calice, & dont fouvent une ou deux avortent, Cette plante fleurit dans le mois de Septembre ; ce qui nous fait préfumer qu'elle eft d'Afrique ; maïs fon lieu natal nous eft inconnu. Nous l'avons dédiée à M. de Saint-Germain, Amateur & Culrivateur très-diftingué, chez qui nous l'avons vu fleurir parmi un grand nombre d’autres fort rares, qui compofent Ia belle col- lettion que M. de Saint-Germain entretient depnis beaucoup d’années , uniquement par amour pour Les plantes. : Obfervation. # 7 fupérieure de fon tube, d’une boffe faillante que Von peut regarder comme un 425 court, tel . que celui des Antirrkinum de Tournefort ; mais comme nous n’avons point remarqué de glande au bas du piftil, nous indiquons pour caraétère difin@if de ce genre La conidértion de La esoll ‘retournée, ayant à fa bafe fupérieure un éperon obtus. Quant aux deux efpèces que nous y rap- Portons , nous croyons qu'on peut les caraétérifer Da a fs | k | comme elles , bifide à fon fommet , à ftigmates FE vale CRORES éanté frutidfé! eredo , floribus glohduliféris. 1) + 2 fre (ts 2. Germanea ( maculofa) canle herbaceo crafe. maculofo , flortbus eglandulofis. 5 j GERMANDRÉE , TwvcrivM; genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille des Labiées , qui a de grands rapports avec les Bugles, - & qui comprend des herbes, des arbuftes, & même des arbrifleaux à feuilles oppofées, & à - fleurs axillaires ou terminales, remarquables par leur corolle entièrement dépourvue de ièvre fupé- rieure. CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur otfre 1°. un calice monophylle, per- fiftant, campanulé ou tubuleux, un peu renflé d’un côté.à fa bafe, & dont le bordeft à cinq dents ou cinq découpures pointues; 2°, une co rolle monopétale-irrégulière , à tube cylindrique , un peu court , légèrement courbé ; à lèvre fupé- rieure nulle, fa place étant se #44 par lafaillie des parties génitales , &e à lèvre inférieure grande, quinquefide , ayant les deux lobes les plus près de fa bafe redreffés, & le lobe terminal plus grand que les autres , arrondi , concave , échan=, cré ou entier ; 3°. quatre étamines didynamiques dont les filamens faillans hors du tube | arqués & inclinés vers le lieu que devroït occuper la lèvre fupérieure de la coroile, portent de petites anthères ovoïdes ; 4°. un ovaire fupérieur divifé en quatre parties, du milieu defquelles s’élève un quatre femences nues ; : l Teucrèum batieum. Clèt. Hifp. 229.1. B% | p. 297. Tournef, 208. Raj. Hift. $16. Duham Arb, 2. p.318. Sabb. Hort. 3. t. -96, T4 fruticans bæticum. Cluf. Hift. RARES th. p- 379. 1.284. f. 366 & 367. Teucrium peregri- num , folio finuafo. Bauh. Pin. cæfio & amplo rofmarini flore, bœti roue |: 5 LE da ” _ C’eft un arbriffeau d te béta rameux , ga tout tem " grandes qu'a 2 marienfe. Te 692 GER blanchâtres , tétragônes vers leur fommet ; ils font munis de feuilles oppofées , pétiolées , ova- les , entières, quelquefois à bords ondulés, vertes en deflus (fur-tout dans les individus non culti- vés) très-blanches & coronneufes en deffous, Ces feuilles ne font guère plus grandes que celles de l'Origan ou du Clinopode ordinaire , mais elles font plus fermes , un peu plus épaifles, & dans les individus cultivés , leur furface fupérieure eft légèrement blanchâtre. Les fleurs font grandes , d’un blanc bleuâtre , ou d’un violet fort pâle, ont leurs étamines faillantes & fort longues, & font difpofées aux fommités des rameaux, dans “es aiffelles des feuilles, Leurs pédoncules font fort courts , blancs & cotonneux, ainfi que les ca- ices. Cet arbriffeau croît dans lEfpagne , la Sicile, & fur la côte de Barbarie , aux lieux voi- fins de ta mer : on le cultive au Jardin du Roi. D. (y. v.) Il eft en-fleur pendant une grande partie de été, Miller dit qu'on en a une variété à feuilles panachées que l’on conferve dans quelques 2, GERMANDRÉE des Canaries , T'eucrium Ca- uerium foliis ovatis , obtufis crenatis fübtomentofis., caule arborefcente ; floribus oppo- * ficis folitariis pendulis axillaribus. N. An Melifophyllum citratum ex infulis fortu- L Frorasegs um. Pluk. Alm. 247. Tab. — Cet arbriffleau, cultivé depuis long-temps au Jardin du Roi fans y donner de fleurs , y étoit démontré fous le nom de Helotropiwm Cana- rienfe , &.je préfumois que ce pouvoit être le Mentha Canarienfis de Linné; mais comme il vient de fleurir dans un jardin de cètte Capitale, _ fai maintenant la certitude que c’eft une Ger- mandrée véritable. Il s’élève à la hanteur de cinq pieds ou davan- tage , fur une tige arborefcente , rameufe dans fa partie fupérieure. Ses plus jeunes rameaux font velus, lanugineux , & feuillés. Les feuilles font _. oppofées, pétiolées, ovales, obtufes , crénelées für les bords, entières à leur bafe, pubefcentes, un.peu lanugineufes ou prefque cotonneufes en” deflous, molles, 8 d’un verd grisâtre. Elles font larges d’un pouce , fur un pouce & demi de lon- gueur fans y comprendre leur pétiole. Les fleurs font axillaires, folitaires , oppofées , pendantes, foutenues par des pédoncules cotonneux un peu . plus courts que les fleurs mêmes. Leur calice _eft campanulé , a cinq dents, cotonneux & blan- . €hâtre, Lacorolle eft d'un pourpre foncé , légère- _ ment veloutée &1 tomenteufe à lextérieur , uni- _ Jabiée, à lobe terminal de fa lèvre inférieure plus _ grand, concave ; & prefqu’entier ou denté imper- | tiblement. Nous croyons cet arbriffeau origi- < _ maire des Canaries ÿ nous l’avons ebf:rvé en fleur | 4786, dans le jardin de M, François, Jardi- rifte de cette Capitale, B.( v. v.) ‘individu fort jeune, qui MAS DRÉS de Madère, Teucrium Made- . GER renfe. Teucrium foliis ovato-oblongis obtufis cre= natis bafi latioribus | caule fruticofo , racemis terminalibus. N. Teucrium Betonicæfolium. Jacq. Colle&an. 1. P. 145$. 1.17. f.2. ‘C'eft un arbriffeau de deux à trois pieds, ra- meux , toujours verd , à feuillage d’un verd cen- dré ou blanchâtre. Son écorce eft grisâtre ; fes rameaux font droits ou montans , & garnis de feuilles oppofées , pétiolées, ovales-oblongues , ou en rhomboïde alongé, plus larges vers leur bafe , crênelées fur les bords, & un peu obtufes à leur fommet : elles font vertes en deflus , cen- drées ou blanchâtres en deffous , & ont environ deux pouces & demi de longueur, fur une largeur de près d'un pouce & demi. Les fleurs font pur- purines, naiflent fur des grappes fpiciformes, droites , terminales , longues de deux à trois pouces. Chaque fleur eft pédicellée , & a un calice court, campanulé , légèrement cotonneux , com- me bïlabié en fon bord, à lèvre fupérieureentière, ovale , la lèvre inférieure étant à quatre dents courtes; une corolle légèrement veloutée ou ubefcente à l’extérieur , à lèvre fupérieure nulle, & l'inférieure divifée comme dans les autres efpè- ces, ayant fon lobe terminal grand , arrondi ,. concave, légèrement crênelé, & pendant. Les braétées font petites , lancéolées , entières. Cette | efpèce croît naturellement dans l’Tfle de Madère , & eft cultivée depuis quelques années au Jardin du Roi. B.(v.v.) Le Teucrium atticum mo/li lanugine incanum , Pluk. t. 65. f. 2. & Morif. Hift. 3. p. 422. paroît avoir des rapports avec cette efpèce , mais fes feuilles font un peu trop courtes, 4. GERMANDRÉE à grandes feuilles, T'eucriurm _ macrophyllum. Teucrium foliis cordatis crenatis : petiolatis maximis , caule frutefcente , fpicis late- ralibus breviffimis. N. k Cette Germandrée eft , de toutes les efpèces connues. de ce genre , celle qui a les feuilles les plus grandes : elle conftitue un arbriffeau de que tre pieds ou environ, dont les rameaux Ion? lâches , la plupart fimples, velus, & légèrement tétragônes. Les feuilles font oppofées, pétiolées , cordiformes , molles, crénelées dans tout leur contour, & au moins aufli larges que la main, Leurs pétioles font velus , & un peu moins longs qu’elles. Les fleurs fonc petites ( nous neles avons vues. qu’imparfairement développées) , naiffene fur des épis pédonculés, axillaires , beaucoup plus courts que les. feuilles. Cet arbriffeau e cultivé dans le jardin de M. Cels, qui laeu d'An- gleterre : nous ignorons quel eff fon lieu natal. P:: v, v.) On a maintenant au Jardin du Roi un i nous paroît are à cette efpèce, & qu’on dit originaire : Chine. s. GermanDrée de Crête, Teucrium Creti= GER = tementofis margine revclutis frire peduneula- tis folitariis caule fruticofo. Teucrium frutefcens , fzcadis Arabice folio & facie. Tournef. Cor. 14. Polio retto di Candia & forfe il fruticofo di Diofcuride, Pon. Bald. Iral. g: 156. An Rofinarinum ffæchadis facie. Alp. xOt. 103. t. 102. | Sa tige eft ligneufe, robufte , tortueufe , ra- meufe , haute d'environ un pied. Ses rameaux font garnis de feuilles petites, oblongues ou linéaires , entières, un peu cotonneufes , à bords repliés en deffous, & communément plus longues que les entre-nœuds , quoiqu’elles n’aient que fix ou fept lignes de longueur. Les fleurs font De un peu pédonculées , folitaires , &"difpofées dans les aiflelles des feuilles fupérieures, Leur calice eft à cinq divifions mutiques; le lobe terminal de la lèvre inférieure de leur corolle eft ovale-pointu & entier. Cette plante croît naturellement dans PIîle de Candie. B.( v. f. in h. Juff.) 6. GERMANDRÉE à feuilles de Romarin, Teu- crium Rofimarinifolium. Teucrium folits linearibus integerrimis acutis fubtus tomentofo incanis , flo- ribus fubternis racemofo-fpicatis ; calycibus tomen- tofis mucronatis. N An Teucrium Creticum. Linn. & Gouan. Hort, p. 272. n°. 10. T'eucrism hyffopifolium. Schreb. unilab. 28, n°. 11? Cette Germandrée nous paroît différente de celle qui précède , & même s en éloigne beaucoup par fon afpeét , par la longueur de fes feuilles, & varfes fleurs prefqu'en épi. Sa racine pouffe plu- eurs tiges droites , grêles , fruticuleufes , prefque fimples , finement tomenteufes, tétragônes dans leur parçie fupérieure, & hautes d'environ un pied. Les feuilles font linéaires, pointues, longues d’un pouce & demi à deux pouces, entières , vertes en deffus, cotonneufes & très-blanches en deflous ; leurs bords font un peu repliés comme dans le Romarin. Les fleurs font difpofées en épi terminal, un peu interrompu inférieurement ; elles font pret que fefliles, & naiflent une à trois enfemble dans _ chaque aiffelle des braëtées, Leur calice eft co- tonneux, très-blane , àcinq dents un peu mucro- _ nées & piquantes. Cette plante croît dans Pifle de Candie. F. (w.f. ) Il faut peut-être y rapporter le fynonyme de P. Alpin, cité fous Pefpèce pré- - cédente. re VÉRSTR Epe 7. GERMANDRÉE maritime, F1. Fr. Teucrium _ marum. L. Teucrium foliis integerrimis ovatis acutis ae fubtus tomentofis , floritus racc- w10ffs écundis. Lin, Mill. Di&. n°, 12.Sabb. Hors, PER * Chamædrys maritima incana frutefcens , foliis lenceolatis. Tournef. 205. Marum cortufi. J.B. 3. p 242. Morif. Hift. 3. p. 410. Sec. 11. t 18. li fevarati. R 1. €. 23. Marum Syria- cum, Blackw. t. 47. T'ragoriganüm alterum. Lob. e cene rmandrée eft blanchâtre, odorante , . mus piperella ; où Linné le, is tiflorum. L. Teucrium foliis ovatis: fupernt gla- bris ferrato-dentatis , floribus racemofis : verticüilis fexfloris. Lin. se ss Chamædrys multiflora tenuifolia Hifpanica. Tournef, 205. Teucrium. folis ov se ee dentatis : floralibus integerrimis petiolat CEA Ÿ cillis racemofis ; caule remo/iffimo. Schreb. U 36. n°. 26. Teucrium lucidum parvofolio , flore venuffe purpureo. Pluk. t 65h22 Cette efpèce a le port de la précédente, mais elle n’eft point blanche & cotonneufe comme elle , & fes feuilles ne font pas entières. Ses tiges fonc droites , très-rameufes ; grêles , un peu pubefcen- tes , fruticuleufes inférieurement, & hautes d'en- viron un p feuilles font petites , pétiolées ovales, dentées dans leur moitié fupérieure , ver- les fleurs font très-entières. Les fleurs font purpu= rines, pédicellées | un peu unilatérales, viennent deux ou trois enfemble dans chaque aiffeHle des feuilles fupérieures, & forment des grapp gées , menues , droites , & terminales, Le font pubefcens, & d’un verd brun ou gre, & eft cultivée Cette plante croît en Efpa - Jardin du Roi. Dh ou Æ. ( v.v. ) Le Afara Hif- panicum nigrum de Boccone ( Muf. 2,.t. 117. ) . que Linné cite ici, paroît mieux convenir au Thy- itres des deux côtés; celles qui accompagnent A 694 GER _trinetves ; les fleurs font folitaites, latérales, _“feflites , tournées d’un feul côté, Cette plante croit dans la Sibérie. 10. GERMANDRÉE de Sibérie , Tencrium Sibiri- cum. L, Teucrium foliis ovatis ferratis ,| pedunculis folitariis trifloris : intermedio feffilt , bradleis Sy SA Lin. Schreb. Unilab. p. 28. « 12. : Teucrium chamædryos folio, flore parvo purpu- Ses feuilles font ovales , dentées , glabres des deux côtés ; les pédoncules font folitaires, portent trois fleurs dont celle du milieu eft feflile ; les braëtées fituées fous la bifurcation des pédoncules , & au nombre de deux, font linéaires-lancéolées, mucronées , entières, & de la longueur du ca- lice, On trouve cette plante dans la Sibérie. Æ. - 11. GERMANDRÉE à odeur de Pomme, T'eucrium Maffilienfe. L. Teucrium foliis ovatis crenatis ru- s cineraceis , floribus racemofis fecundis , e C-Nepera 3, & exhale_une odeur de reinette lorfqu'on la froiffe entre les ts. Ses tiges font ligneufes inférieurement, rameufes, droites , foibles, blanchâtres ou grisi- tres dans leur partie fupérieure , & s'élèvent juf- qu’un pied & demi, Ses feuilles font pétiolées , ovales où en cœur-ovales, petites, crénelées, ridées , veloutées, & d'une couleur cendrée ou blanchâtre. Les fleurs forment des efpèces de grappes terminales ; elles font rougeñtres, petites, tournées communément d’un feul côté, & portées fur des pédoncules courts. Leur calice eft labié : affez femblable à celui des Toqués & des Bafilics ; > fupérieureeft d’un {ul lobe arrondi , mu- » relevé; & l’inférieure eft à quatre petites dents € 2 les. Les étamines font un peu moins lon- pe que la corolle. Cette plante croît dans les les d'Hières, & eft cultivée au Jardin du Roi. B, (v. s. ) La fuivante n’en eft diftinguée que par fon feuillage. SRE 12 GERMANDRÉE de Portugal, Teucrium luff- . tanricum. Teucrium | foliis lanceolatis crenatis … pugofe, flribus racemifie Jreundis | caljee bilu- x. amædris fruticofa dc » meliffz folio _ minore, flore purpureo. Toutnef, 1095. Teucrium Afiaticum. Lin, Mant. 80. Schreb. Unilab, p. 38. » Teucrium fuliis cr’&is lanceolatis horifon- s crenatis , cren's reflexis , floribus folitartis undis. Med, A&. Vol. $. Phyf. p, 204. t. 10. e plante à rant de rapports avec celle aui quon peut foppçonner qu’elle n'en eft #à exhéte Ghe-vdeur ‘de. | Jer GER: qu’une variété. Sos tiges font fruticuleufes infé- rieurement, droites, memues, fort branchues, & hautes d’un pied. Les feuilles font pétiolées, lancéolées , crênelées , ridées , vértes en deffus, pâles ou cendrées en deffous avec des veines fail- _ lantes , petites , ouvertes horizontalement , & plus longues que leur périole, Les fleurs font rougeâtres , reflemblent parfaitement en tout à celles de l’efpèce ci-deflus , & font difpofées de la même manière, Cette plante croît dans le Portu- gal, & eft cultivée au Jardin du Roi. H.(v. v.) Rien , qui nous foit connu , n'indique qu'elle croiffe en Afie. 13. GERMANDRÉE de Cuba, Teucrium Cubenfe. L. Teucrium folits cuneatis ferrato-incifis glabris in petiolum attenuatis , floribus folitariis peduncu- latis. Lin. Jacq. Amer. 172. t. 183. f. 74. & Pitt, p. 85. t. 164. & ejufd. Obf, 2. p. $. t. 30. T'eucrium chameæ drifolium , foliis oblongo-ovatis obtusè dentatis ; floribus folitariis alaribus pedun- culatis , calycibus acutis. Mill. Di&, n°. 16. Teus crium Americanum chamædrys folio , flore alve, Houft. MA. Sa tige eft haute d’fh pied & demi, droite, quartée , glabre , peu rameufe. Ses feuilles fonc oppofées , glabres , ovales , rérrécies en coin vers leur bafe , incifées, crênelées, & inodores. Les fleurs font axillaires, folitaires , oppolées, portées fur des pédoncules courts : elles font blanches ;, petites, fans odeur, & ont le lobe terminal de leur lèvre inférieure pointu. Cette plante croît dans l’Ifle de Cuba & à la Vera-Crux. ©. 14. GERMANDRÉE d’Arduini, Teucrium Arduiné. L. Teucrium foliis ovatis ferratis | racemo fpicato terèti feffili terminali, Lin. Mant. 81. | Teucrium foliis ovato-crenatis fubhirfutis petios latis , caulibus fpica flavefcente pilofa terminatis, Arduin. Specim. I. p. 12. t. 3. are Sa racine pouffe plufieurs tiges hautes d’un pied ou davantage , obrufément quadrangulaires, un peu velues, & prefque fimples. Les feuilles font ovales, dentées, légèrement velues , vertes & luifantes en deffus, blanchätres en deffous , & portées fur des pétioles courts. L’épi eft terminal , feffile , cylindrique , & affez femblable à celui de la Germandrée d'Hircanie , mais plus courte & de couleur jaunâtre. Les braëtées font linéaires-poin= tues. On ne connoit point le lieu natal de cette efpèce. GER | mal flores bilabiati fecit pidor. An Teuertum Vir. gra um, Lin. HÉSES Ses tiges font droites, fimples, feuillées , ciliées aux articulations; &-hautes d'un picd'& demi Ses feuilles font pétiolées | ovales-lancéo- lées, denrées en fie, vertes en deffus avec des poils courts peu abondans , blanchâtres & légère: ment cotonneufes en deflous. Leur forme eft affez bien rendue dans la figure citée de Pluknet ; _ mais dans certe figure l'épi n'eft pas aflez ferré, & l’on a mal-à-propos repréfenté les corolles à deux lèvres. Les fleurs font blanchäâtres ou rougeä. tres, viennent en épi terminal, feffile , lorg de deux pouces & demi à trois pouces. Les braëtées font lancéolées, plus courtes que les fleurs, en- tières (excepté celles de Ja bafe de Pépi}, & chargécs de poils courts ainfi que les calices. Cette efpèce croît dans le Canada , la Virginie, &aété cultivée au Jardin du Roi. @. ( v. v. ) On la dif. tingue des deux fuivantes par fes feuiiles non en cœur à leur bafe, 16. GERMANDRÉE d'Hircanie, Teucrium Hir- ” Canicum. L. Teucrium foliis cordato-eblongis cre- ma:ts rugofis, caule brachiato, fricis longiffimis cylindricis feffilibus & terminalibus. N. _ Teucrium foliis cordatis crenatis petiolatis , Jpic's obloncis denfiffimis. Comment. Gott. 1752. & Hall. Hort. Goit. p. 315. Arduin. Specim. F. t. 4. Teusrium Tartaricum foliis cordatis crena- tis petiolatis | fpicis oblongis denfiffimis. Sabb,. Horc, 3. t. 94. pieds, droites, branchues , velues, & obtulé- ment tétragônes ou prefque cylindriques : elles font garnies de feuilles pétiolées , en cœur, oblor- pues , crénelées comme celles de la Bétoine ; Vertes & ridées en deflus, un peu velues & pâles où blanchâires en deflous. Les fleuts font d'un Pourpre foncé , naïffent en gfand nombre fur des épis terminaux , fefliles , denfes , cylindriques , & fort longs. Les calites font velus, les braétées font linéaires, Cette plante croît dans la Perle, la Tartarie, & eft cultivée au Jardin du Roi. %. 17. GERMANDRÉE (auvage, FI. Fr. Teucrium fcorodonia. L. Teucrium foliis cordatis ferratis Cr.) petiolatis | racemis feeurdis terminalibus & lztera- | libus, calyce HAE LE NES SE POSER PORTA Chamædrys fiunicofa fylvefris, melifæ folio. Tournef. 205. ‘Scordium alterum [. falvia Jylvef tris. Bauh. Pin. 247. Salvia agreflis [. fphacelus, Dod. Pempt. 297. Scordion alterwm Plinii. Lob. K. 497. Chamædrys elatior, Jabiæ folio ochro- | à Ÿ. 3. Sec. 11. t, 20. FT leuco. Morif. Hift. 3- p.423 Scorodonia. fiv, Mon. t. 1- : | ft. 3.t 00. Chamædrÿs. Hall, Helv, n°, 287. Teucrium. Mi. Di&. n°. 10. Scop. Carn. ao ARR nn Fe Aa Yulgairement la Sauge des bois ou fauvage, … Sa tige eft haute de deux pieds , droite , ferme , 2. Blackw. t. 9: Sabb. | | dioïdes, Roue sn ul Ses tiges font hautes d’ head %: déinl à eus Î eipece pouñe es tiges font hautes d’un pi | foibles, PenE ESGeh | odeur forte qui approche de celle 19. GEÉRMANDRÉE 0 Pa pe. dure, velue!, tétragône , quelq uefois rougeâtre & fonvent fimple, $es feuilles font aflez grandes; pétiolées, en cœur, oblongues., crénelées , un peu ridées , & légèrement velues, Les fleurs fonc d’un blanc jaunâtre, tournées d’un feul côté, &e difpoftes fur des grappes fpiciformes un peu lâches, latérales & terminales. Les bra@técs font petites 4 plus courtes que les calices ; ceux-ci font jabiés ; à lèvre fupérieure d’un feul lobe arrondi s rele- vée , & à lèvre inférieure à quatre dents: les éta= mines font purpurines, On trouve cette plante en France, en Allemagne, &c. dans les bois, aux lieux montagneux, pierreux & incultes. L.(w.w} Ses feuilles font vulnéraires, On -Ja dit bonne dans l'hydropifie. A net ET 15, GERMANDRÉE aquatique, FI Fr, Teucrium fcordium.. L. Teucrium foliis ovato-oblon pis den- tatis mollibus & [eflilibus | floribus axillaribus geminis, caule a N, pire SÉreaR -Chamzrdris palifiris canefcens [. fcordium offi- cinarum. Tournef, 205. S cordium, Bauh. Pin.247, Dod. Pempt. 126. Fuchs. Hif, 776. Cam. epir, Ç 588.1, B. 3. p. 292. Raj. Hift, 576, Riv. tar. | Blackw. t 475. Scordium f. trirago palufiris. Lob: Îc. 497. Chamædrys paluftris ‘alium rélolens, Moril. Hift. 3. p. 423, Sec. 117, t. 22. f. 14. Cha mædrys. Hall. Helv. n°. 288. Teucrium. Mill, Di&. n°, 11, Pollich, Pall. n°, s47. Fi Dan. 1.593 Bulliard. t. 205. sa si 8. Chamædrys Crética paluffris caneftens fèorsz es, fo hées en partie für la térre s. velues, & hautes d’un pied # s où moins. Ses feuilles font feffiles , ovales-ob] ügues , dentées , molles , velues ou pubeftentes , & d’un verdblan- châtre. Les fleurs font axillaires, communément deux enfemble dans chaque aiffelle > & portées fur des pédoncules courts ; elles font d'un pour- pe pâle, ou d’un rouge légèrement bleuâtre, n trouve cette plançe en Europe. dans les ma rais & leslieux aquatiques. D. ra ) Elle a ure | de l'Aïl, mais qui et plus agréable ; fa faveur eft amère, El alexirère , ie De diaphorétique nagogue ; & mondificative : elle eff utile fièvres mal ignes : æ Pemploie avec f ic Svenir & guérir lagangrène, : Bt + Fofcinales 7: ic? mædrÿs. L, Teucrium folits cuneiformis îs Crenatis petiolatis, floribus tern procumbentibus fubpilofis. Lin. n°. 720. Pollich, Pal. n°. g fl t. 83. Garf+, 114. es GER à. Chamædrys minor repens. Bauh. Pin. 248. Dod. Pempt. 43. Tournef, 2104 & 205. Chamæ- drys vera mas. Fuchs. Hift. 869. Chamædris vul- Lars Cluf. Hift. 351. Chemadrys triffago. Blackw. t. 160. y« Chamædrys Alpina hirfuta repens. Morif. Hift. 3. p.422. n°. 12. Raj. Hift. 3.p. 282. Ses tiges font nombreufes , rameufes & un peu couchées inférieurement , grêles, velues , longues de fix ou fept pouces, & difpofées en toutte. Ses feuilles font ovales , pétiolées , pro- fondément crênelées , entières à leur bafe , un peu dures, lifes & d’un verd gai en deflus , d’un verd pâle en deflous , & un peu velues vers leur pétiole. Les fleurs font ordinairement purpurines , quel- quefois blanches, & difpofées deux ou trois en- femble dans les aiflelles des feuilles fupérieures ; elles font foutenues chacune par un pédoncule pro- pre ee court que le calice. Leur calice eft un peu veh % fouvent teint de pourpre brun, & à cinq dents prefqu’égales. On trouve cette plante en France , en Allemagne, &ec. fur les côteaux fecs , pierreux & arides, & dans les bois montagneux. __ Œ. (v.v.) Son odeur eft légèrement aromatique , 6 fa faveur amère’, fur-tour celle de fes feuilles : _ elle eft tonique, ftomachique, fébrifuge , inci- Res + Ond'emploie principale- 696 T si én2: ART NP les pâles couleurs , l’afthme pituiteux , la goutte, &c, 20. GERMANDRÉE luifante , Teucriutn lucidum. + * cer, foliis ovatis crenato-ferratis fuperné icidis , bradeis integris ; calycibu caule eredo Levi. Ne ÉeERRE FO EE Chamædrys Alpina frutefcens , folio fplendente, Tournef. 205. Magn. Hort, Monfp. 52. cum. Ic. Raj. Suppl. p.282. Chamædrys Alpina major, & A > Jolits profundius diffeäis. Morif, Hit, 3. ” Cette plante a beaucoup de rapport avec celle qui précède, & n’en eft peut-être qu’une variété ; ais elle eft plus grande, plus droite, plus glabre en toutes fes parties, & remarquable par fes lon- Cv) EXMANDRÉE jaune , Teucriym flavum. L. folüis pyatis crenatis inferné Jubtomen- | f, 18. Chamædrys vera fœmina. GER tofs , bradeis integerrimis concavis, calycibus tomentofo-pubefcenubus ; caule frutefcente. N. Chamædrys frutefcens , teucrium vulgo. Tourn. 205. Sabb, Hort, 3. t. 89. Teucréim. Bauh. Pia. 247. J. B.2,p. 290. Riv. Mont. 10. Zeucrium affurgens. Dod. Pempt. 44 Teucrium. Lob. Ic. 490. Chamædrys fruticofior f. teucrium vulgare , flore ochroleuco. Morif. Häft. 3. p. 421. Sec. II. t, 22. f, 1. Teucrium vulgare fruticans. I. Cluf. Hift. 1. p.348 Ses tiges font hautes d'un pied & demi, bran- chues, pubefcentes ; elles perfiftent communé- ment, & deviennent un peu ligneufes. Ses feuilles font oppofées , pétiolées , ovales, obtufes, cré- nelées , un peu épaifles, vertes en deffus, blan- châtres & légèrement cotonneufes en deflous. Les fleurs font d'un blanc jaunäâtre , pédicellées , & difpofées deux ou trois enfemble dans les aifielles des feuilles fupérieures où braëtées, formant aux fommités des branches, des grappes {piciformes & feuillées. Les braëtées font ovales , conçaves en deflus, & entières : elles font couvertes , ainfi que les calices, d’un duvet cotonneux & un peu jaunître ; de forte que les grappes entiéres ont ‘une teinte jaunâtre affez remarquable , fur-tout dans les individus non cultivés. Les lobes latéraux de la lèvre inférieure de la corolle font légère- ment tachés de pourpre, Cette efpèce croît dans les Provinces méridionales de la France, dans l’Efpa- gne , l'Italie, la Sicile, & fur la côte de Barbarie : elle eft cultivée au Jardin du Roi. D. (v.7: ). 22. GERMANDRÉE botride , FL. Fr, Teucrium botrys. L. Teucrium foliis mulrifidis , floribus axil- Zaribus ternis pedunculatis. Lin. Mill, Di&. n°. 6. Pokich. Pal, n°, 544. à Chamædrys foliis laciniatis. Lob, Ie. 385. Tour- nef. 205. Sabb. Hort. 3. t.91. Milk Je. 264 Bothys chamædrioïdes. Bauh. Pin. 138. Boirys verticillata. J, B. 3. p. 298 Chamæpitis altera. Dod. Pempt, 46. Chamædrys minor anrte®; folis laciniatis. Morif. Hift. 3. p. 423. Sec. 11: t: 2%* Fuchs. Hift. 870. Isa mofchata, multifido folio. Riv. t. 24. Chamæ- drys. Hall. Helv. n°. 289. + Ses tiges font droites , herbacées ; hautes de fix à huit pouces, très-branchues , tétragônes 2 velues ou pubefcentes. Ses feuilles font oppofées ; pétiolés , aîlées ou multifides , velues, verdà- tres , à pinnules peu nombreufes , trifides ou oh quefides, marquées en deffous d’un fillon Îuf chaque découpure. Les fleurs font purpurines » axillaires, portées fur des pédancules courts » difpofées trois ou quatre enfemble dans chaque aiflelle. Leur calice forme à fa bafe, dun e0té, une boffe très-remarquable, & qui a Pair d un épe- ron obtus. Le lobe terminal de læ lèvre inférieuræ eft entier, obtus, blanchâtre dans fon çentre, On trouve cette planre = + ce < 4 en France, en Allemagne, en Italie, 8e, 21% b jieux fees, avides & pierreux. Q. (+: #.) Elle . fleurir GER fleurit h Juiflet & Août : fon odeut eft un peu héros cui elle eft tonique , incifive & fébri- Be: 23. GERMANDRSE campañulée, Teucrium cam- panulatum. L. Teucrium glabrum , foliis multifidis obtufis, floribus folitarits axillaribus , caulibus pro/fratis. N. , Teucrium fupinum perenne paluffre apulum gla- brum foliis lasiniatis , flore albo. Till. Pif, 163. t. 49. £ 1. Teucrium fupinum perenne , folis laciniatis. Sabb. Hort, 3. t. 95. Iva mofchata, folio mulifido. Riv. t. 14. Cette plante reflemble à l’efpèce qui précède Fe les découpures de fes feuilles , mais elle eft gla- re , & très-différente par fon port & le caraétère de fes fleurs. Ses tiges font nombreufes , herba- cées , branchues, tétragônes , étalées de tous côrés fur la terre, & outre leur racine te , elles s’y attachent par d’autres racines fibreufes qu’elles. pouffent de leurs nœuds inférieurs. Ces tiges font longues de fept à neuf pouces , & un peu redreffées dans leur partie fupérieure , lorfqu’elles fleuriffent, . Les feuilles font oppofées, un peu pétiolées , aîlées. ou multifides, glabres , dun verd un peu glauque ou bleuître, & à découpures obtufes. Les fleurs font axillaires, folitaires, prefque fefliles, blan- ches avec quelques taches de pourpre ou de violet fort pâle. Leur calice eft verd , campanulé, à cinq dents ; le lobe terminal de leur lèvre inférieure eft ovale & entier. Souvent à l’extrémité de la tige &e des rameaux, on trouve une fleur terminale , re paroît régulière & formée de l’union de deux eurs qui fe font confondues en une feule. Cette fleur fingulière a un calice à fept ou huit dents; une corolle campanulée, non unilabiée , fexfide ; fix éramines , & un feul ftyle bifide à fonfommet. Cette plante croît en Italie , dansla Pouille, &c. & eft cultivée au Jardin duRoi, où on l’a nom- mée Teucrium niffolianum. TE. (v. v.} 24. GeRMANDRÉE du Levant, Teucrium orien- tale. L. Teucrium foliés multifidis , flcribus pedun- culatis paniculato-racemofis , caulibus ere&is pu- befcentibus, N. | Teucrium orientale angufhfolium laciniatum , pee magno fubcæruleo. Tournef, Cor. 14. Comm. ar. 25. t.25. B. Teucrium orientale latifolium laciniatum , parvo flore, Tournef. Cor. 14. _ Cette efpèce nous paroît qui précède, Ses tiges font droites ou un peu çou- chées feulement à leur bafe, hautes d’un pied, tétragônes , pubefcentes, branchues & paniculées dans leur partie fupérieure. Ses feuilles font dé- coupées prefque comme celles de la précé- dente , mais elles font un peu velues, & leurs découpures ne font point obtules. Les fleurs font pédonculées , oppotes , bleuâtres ou purpurines, Aflez grandes , ppes paniculées ‘aux fommités de LE ar les les font Plus longs que les c: & que très-diftinguée de celle til les bragées; les GER 697 calices font velus. Cette efpèce croît dans le Le- vant, (v,/f.in h. Juff.) Pr LE La plante 8 lui reflemble par fes cata@ères effen- tiels ; mais elle eft plus grande | plus paniculée ; moins velue, quoique finement veloutée; fes feuilles font plus larges , fes pédoncules beaucoup plus longs (ils ont huir à dix lignes de longueur} A & fes fleurs trois fois plus petites. Elle eft peut- être conftamment diftinéte : mais fes différences ne fe trouvent que dans les dimenfions de fes par- ties, ( ». f. in k. Juff.) 25. GERMANDRÉE de Niflole, Teucrium Niflo- | lianum. L. Teucrium folis trifidis quinquefidifque fublinearibus ; pedunculis oppofitis folitariis , caly- cibus ariffato-fpinulofis. N. : Teucrium fupinum annuum lufitanicum , foliis laciniatis. Tournef. :08. Chamædrys annwa mul. tifora tenuifolia Hifpanica Tourneforti. Motif. Hift. 3. p. 423. Sec. tr. t. 22. f. 19. x Ceft une petite plante glabre ou prefque gla- bre , très-rameufe, diffufe, voifine . la fauffe- Îvette par fes rapports, & remarquable par les ariftes fpinuliformes qui terminent fes divifions calicinales, Ses tiges plus ou moins couchées, font. longues de quatre à fix pouces. Ses feuilles font petites, la plupart trifides , quelquefois quinque- fides , à découpures menues, mais point filifor- mes, comme les repréfente Morifon, Lesfleurs font axillaires , folitaires , pédonculées ,| à pédoncules un peu plus courts de les calices, Ceux-ci fone campanulés, profondément quinquefides , à divi- dans le Portugal & Hier Cette Germandrée eft encore peu connue; fa. tige eft droite , fimple , feuillée inférieurement , & terminée par un épi lâche ; fes feuilles font pin nées-multifides | à découpures meques & linéai- res ; fes bractées font palmées, & ont leurs dé- coupures en alêne. On‘la trouve dans a Maurita= nie. 2. 11 femble , d’après l'infpeétion de la figüte citée de Shaw , que Linné prend ici pour braëté les calices mêmes des fleurs, dont les di font aiguës, en alêne , & un peu divergentes. 27. GsRMANDKÉE ivette, FL Fr. Teucrium chamæpytis. L. Teucrium foliis trifidis linearibus integerrimis, floribus lateralibus feffilibus folitæ- ris , . diffufo. Lin. F1. Dan. t. 733. Blackw. “HT me, à Chamæpitys lutea vulgaris f. folio trifido. Bauh. Pin, 245, Tab Me ET 3 s 425. Sec. 11. t.22. f. 1. Sabb, Hort. 3. t. 97. Chamæ- pitys vulgaris odorata ; flore luteo. J. B. 3. p. 295. Raj. Hift. $73. Ajuga J. Chamaæpitys mas Diofco= tids Lob. Le, 382 ae LAE ES à 698 Ce GR. : Pempt. 46. Chamæpitys. Cam. epit. 679. Riv. t. 74. Bugula. Hall. Helv. n°. 284. Bugula Chameæpitys. Allion. F1. Ped. n°, 159. Dans un terrain très-fec , les tiges de cette | lante font droites, & n’ont que quatre ou cinq pouces de hauteur; mais dans un fol moins aride , fur-tout lorfqu'on cultive la plante , fes tiges font couchées, & ont fix ou fept pouces de longueur: elles font branchues à leur bale , velues , rougeä- tres, & bien garnies de feuilles dans toute leur longueur , quoique plus abondamment vers leur fommet. Les feuilles inférieures font longues, fpatulées, entières , ou munies de quelques dents peu profondes; toutes les autres font divifées juf- quà leur moitié en trois lanières linéaires & for étroites : elles font velues, &c traverfées par un filon longitudinal, Les fleurs font axillaires, foli- aires , feflilés ; leur calice eft un peu enflé, an- _guleux, à cinq dents. Leur corolle eft d’un beau « * jäune avec des points pourpres ou ferrugineux à fon "| orifice, & a le lobe terminal de fa lèvre inférieure échancré & cordiforme. On trouve cette plante en France, en Allemagne, &c. dans les champs, aux lieux fecs, fablonneux ou pierreux, (). (v. 1.) te, Fl Fr. Teu- s font oppofées, nombreufes , profon- nttrifides , & à découpures linéaires ; elles L tant la figure que nous citons de odonée ; toutes les autres figures copiées d’après ) On n’en peut prendre une jufteidée , : | diffufes, un peu cylindriques , pubefcentes , prets GER celle de Clufius, étant moins bonnes. La figure de lPÆortus Romanus (Vol. $. t. 9$.), appar- uent certainement à la Germandrée campanulée. 29. GERMANDRÉE mufquée, F1. Fr, Z'eucrium iva. L. Teucrium villofum , foliis ligulatis biden: tatis fæpé etiam férratis , floribus axillaribus foli- tariis feffilibus, N. Chamæpitys mofchata , folio ferrato. Tournef, 208. Chamæpitys five iva mofchata Monfpelien- fium. J.B. 3. p.296. Morif. Häft. 3. p. 425. Sec. | 11,t. 22. Anthyllis altera. Cluf. Hift. 2. p.186, Anthyllis chamaæpityides minor. Lob. Ic. 384. Cha- mæpitys fpuria prior. Dod. Pempt, 47. Chamæpi- tys re , Jolio trifido ; flore rofeo. Sabb. Hort, 3.t. 98. Ses tiges font longues de trois à quatre pouces, très-velues , rameufes à leur bafe, diffufes , & la plupart couchées fur la terre. Les feuilles font oppofées, nombreufes, fort rapprochées les unes des autres , oblongues, ligulaires , prefqu’obtufes, velues , d’un verd blanchätre , quelquefois entiè- res ou ayant une dent de chaque côté près de leur fommet, & plus fouvent dentées en fcie, mais à dents rares ou diftantes. Les fleurs font axillaires, folitaires , fefliles, affez femblables à celles de lIvetté, mais un peu plus grandes , & de couleur pourpre ou rougeûtre. On trouve cette plante dans es Provinces méridionales de la France, dans l'Italie , le Portugal, &c. on la cultive au Jardin du Roi. ©: (y. v.) Elle a les mêmes vertus que la Germandrée-ivette , & de plus, elle eft un peu fudorifique felon M. Allioni , Fi. Pedem. n°. 147: 30. GERMANDRÉE à feuilles de Saule , Teucriunz falicifolium. TL. Teucrium folèis lanceolato-elliptt- cis obtuftufculis integerrimis , calycibus LA folitariis. Lin, Mant. 80, Schreb. Unilab. 26. Sub ajuga. : nat pt Chamæritys ertentalis falicis fulio. Tournef, Cor. 14. Schreb. Dec. PI. 1. p. 17. t.9.. Ses tiges font longues de quatre ou cinq pouces, Fu perfiftantes à Jeur bafe : elles font garnies de euilles oppofées ; ovales-lancéclées, un peu ob- tufes, très-entières, nues, non luifantes, ner- veufes , droites, plus Jongues que les entre-nœuds- Les fleurs font oppofées, portées fur des pédon- cules très-courts, Leur calice eft tubuleux, étroit, fémi-quadrifide. Leur corolle eft trois fois plus courte que les feuilles, n'a aucun rudiment de lèvre füpérieure , ni dents latérales à la bafe de fe lèvre inférieure. Cette plante croît dans le Le- vant, L.. FRE CR 31. GFRMANDKÉE épineufe, Teucrium fpino- fur. L. Teucriumcaule ramulis Jpinofis pantcu- lato , foliis fuperioribus ferrato-dentatis , inferio- ribus pinnatifidis fublaciniatis : flortbus refupinaus axtllarious. N. m4 24 # 2 a ibus..N 2 Gate Bree a CCS CR LE © Chamedeys mulifida_ fpine Lufir. 20. SUR Ro 7e af, 17. Chamaedry ec. 11: GER Pin, 248. Prodr. 117. cum Icone. Teucrium ro- inulis fpinefcentibus , corollis réfupinatis | pedun- culs arillaribus geminis. Schreb. Unilab. 38. n°, 32. 8. Scordium fpinofum odoratum. Corn, Canad. 123. f, 124. Barrel, Ic, 202. Elle eft d’un verd Llanchäitre, & chargée d’un duvet court fur toutes fes parties : fa tige eft droite , haute d'un pied ou environ , tétragône, dure , extrêmement branchue | & paniculée. Ses rameaux font ouverts, branchus eux- mêmes, effilés , aigus & un peu fpinefcens à leur fommet, Les feuilles font oppofées, ovales-oblongues, ré- trécies en coin vers leur bafe ; les fupérieures font petites, dentées vers leur fommet ; les inférieures un peu plus grandes , font pinnatifides & prefque laciniées. Il naît fur les rameaux, dans les aiffeiles des feuilles, des épines droites, aiguës & d’iné- gale longueur. Les fleurs font blanches, petites, axillaires , À pédoncules très-courts , & ont leur corolle retournée de manière que fa lèvre inférieure fe trouve fupérieure. Les étamines font très-cour- tes; les calices font labiés, & à découpures un peu épineufes. On_ trouve cette plante dans le Portugal , l’Efpagne, aux lieux fablonneux & amontueux : on la cultive au Jardin du Roi. © ou g'. (v. v. ) Elle fleurit en Aoûc & Septembre, : 32: GERMANDRÉE de roche, Teucrium faxa- tile. Teucrium folits ovato-rhomboïdibus crewatis _ petiolatis fubtus tomentofe-incanis, caulibus fru- ticulofis , floribus fubracemofis. N. Polium Hifpanicum , chamædryos folio , purpu- rafcente flore. Tournef, 206. Polium faxatile cha- mædryoïdes , rotundiori folio; fupinum rubrum. Barrel. Ic. 1095. & Bocc. Muf. 2. p. 76. t. 62. Polium purpureum folio chamædryos. Morif. Sec, Aie MR 19... 8. Polium faxatile chamædryoïdes ; oblongo folio , rubro exiguo flore. Barrel. Ic. 1094. Morif, Sec. 17. t. 4. TT A . Cette Germandrée a des feuilles très-petites , diftinguée de opera uit. Ses tiges font fru- rÊ ES De DE à par M. de Juflieu. B. (+./. ) E des Pyrénées , ÿ. Fr. Teu- . érium Pyrenaëcum. L. Teucrium corymbo termi- : nali, foliis cuneiformi-orbiculatis crenatis. Lin, me GER . 699 _Polium Pyrenaïcum fupinum , kedare terre ris folio. Led 206. T: ns: Éonymbis 3 libus , foliis cuneiformi-orbiculatis crenatis pélafis, Schreb. Unilab. 41, n°,40, = Er Ses tiges font grêles , velues , rougeâtres , lon- gues de quatre ou cinq pouces, couchées & éta- lées fur la terre. Ses feuilles font oppofées , pref- que étiolées, arrondies à leur fommet , cunéi- ormes à leur bafe, crênelées en leur bord fupé- rieur, verdâtres, velues des deux côtés, mais plus fortement en deffous ; dans les individus cul. tivés, elles acquièrent près d’un pouce de largeur. Les fleurs font terminales , ramaflées en tête appla- tie, orbiculaire & feflile. Les deux lobes latéraux de la lèvre inférieure de leur corolle font violets , & le lobe du milieu ou terminal eft d’un blanc- jaunâtre, Cette plante croît dans les montagnes des Pyrénées, & eft cultivée au Jardin du Roi. Æ, (v..) Le Polium figuré dans Barrellier (Ie, 1086.) lui reffembie par la difpofition de fes fleurs ; mais il en diffère par la forme de fes feuilles , qui font prefque pointues: 34 GERMANBRÉE de montagne, F1, Fr. Tew- criurr montanum. Teucrium fokis lineari-lanceo- latis integerrimis margine revolutis fubtus tomen- tofis, corymbo terminali. N. PL * Polium lavandule folio. Bauh. Pin. 220. Tourn, 206. 'Morif. EHft. 3. p. 356. Sec. 11: t.2, f. 17. Polium, 7. Cluf. HR, 363. Polium recenfiorum fœmina lavandule folio. Lob. Ic. 488. Polium majus. Cord. Hift. p. 124. b. Polium alterum. . Cam. epit. 587. Ajuga folio integro. Riv. t, 15. Chamedrys. Hall. Helv. n°, 285. Teucriim mon- tanum. L, : , ; A e. Polium montanum repens. Bauh. Pin. a1r. Tournef, 206. Polium montanum fupinum muni- mum. Lob. Ic. 483. Teucrium fupinum. Lin, Sa racine poufle quantité de tiges menues , ligneufes ou fruticuleufes , rameufes , longues de cinq à fix pouces , couchées fur la terre, & difpo- fées en touffe étalée & diffufe. Ses feuilles font oppofées, linéaires -lancéolées , pointues à leur fommet, quelquefois un peu obtufes ( fur- tout dans les individus cultivés } , très-entières , vertes en deffus, bianchâtres en deffous, & à bords contraétés ou repliés, comme dans cellesduRo marin : elles refflemblent beaucoup à celles de l’Hélianthême commun. Les fleurs font blanches, & difpofées aux extrémités des tiges en têtes ap- platies, corymbiformes , & fefliles. Leur calice eft glabre, à découpures aiguës. Cette plante croît en France, en Allemagne, dans la : ife Bec. aux lieux fecs, montagneux & pierreux. F. Cv. v. )} Dans les lieux extrêmement arides , elle eft fort petite , & alors fes feuille: très-étroites & pointues , paroiffent prefque cylindriques , à caufe de la contra@ion de leurs bords, ri 35. GeRMANDRÉS tomenteufe, Teucrium po- PE M “Trtt ÿ Æ 700 GER tomentofo-incanis, foliis oblongis crenatis feffili- libus, caulibus proffratis. N. «. Polium montanum album. Bauh. Pin.221. Tournef. 206. Polium montanum. 1. Cluf. Hift. 361. Ic. 486. Morif. Hift. 3.p. 355. Sec. F1. £, 2. 1. 3. FAR Pôlium montanum fupinum alterum. Bauh. Pin. 221. Tournef, 206. Poliun: candidum tenel- um tomentofum , fivre aibo. J.B. 3. p. 300. + +, Polhium maritimum fupinum venetum. Bauh. Pin. 221. Tournef. 206. Morif. Sec. 11. t. 2, f. 12. Polium venetum. J. B. 3. p. 300. + ÿ, Polium marinum dafypryllum gnaphalodes , flore albo. Barrel. Ic. 1047. Tournef, 207. NS + Hyffopium Diofcoridis. Col. Ecphr. —. p. 59. 2 67. |: » Cetteefpèce fournit des variétés nombreufes, que 'on ne peut abfolument féparer, & qui font dues à des circonftances locales; & fi de telle variété à telle autre on obferve une différence un à ss confidérable, les individus intermédiaires que - Von rencontre abondamment rempliffent le vide, _ & s'oppofent à toute efpèce de limite que Pon fouvent un feul & quelquefois plufieurs troncs épais d’en- viron deux pouces | ligneux , mais pleins de moëlle comme ceux du Sureau. Ses feuilles font alternes , lancéolées , tendres, caffantes, bordées de dents rares un peu anguleufes, longues d’un peu plus de fix pouces, élargies vers leur fommet , & rétrécies infenfiblement vers leur bafe, Les pé: tre fleurs Elées al celles de la Campanule à ù tout-à fait verdâtres en de ors, & blanches à Pintérieur , - ire , ayant des folio- les peu nombreufes , fur des pétiles communs nisiéé en vrille, î eurs fleurs font papiliona- ; produifene des GES GÉNÉRIQUE 704 dd 'ÉARACTERE La fleur offre 1° un calice monophylle , cam- panulé, & divifé prefque jufqu’à moitié en cinq découpures pointues , dont les deux fupérieures font plus courtes que les trois autres ; 2°. une corolle papilionacée , compofée d’un étendard cor- diforme , grand, relevé , un peu réfléchi fur les côtés ; de deux aîles oblongues , lunulées , obtu- fes , & d’une carêne fémi-orbiculaire , montante, &c un peu plus courte que les aîles ; 39. dix éta- * mines diadelphiques, montantes |, à anthères arrondies 3 4°. un ovaire fupérieur , oblong ou Hnéaire , comprimé, fe terminant en unftyle re- dreflé ou montant , lequel s’élargit infenfiblement vers fon fommet , qui eft pointu ;, planeen deflus, & a un ftigmate velu, ou pubefcent. + Le fruit eft une gouffe oblongue , peu compri- mée , terminée par une pointe un peu crochue ou montante , uniloculaire , s'ouvrant en deux val- ves ( qu’on nomme cofÿes), & contenant plu- fieurs femences globuleufes ou quelquefoisun peu . Obfervation, : Les Pois font médiocrement diffingués des Gefes par leur fruétification , qui eft prefqu'en dans les Pois, le ftyle eft convexe peu cariné ou anguleux en deflus, au lieu qu’il eft applati en deffus dans les Geffes. Les Vefges font prefque dans le même cas , c’eft-à-dire n’offrent dans leur fruéäification d'autre diftinétion d’avec les Geffes , que la particularité minutieufe d’avoir , fejon Linné, le ftigmate velu tranfverfalement fous fon fommet. On peut conjecture ue le facies articulier de ces plantes a plus fervi à les raffem- ler fous leur genre , que la confidération de leur fru&ification; en effet , les larges ftipules de _prefque tous les Pois , & les folioles petites & nom es de la plupart des Vefces, diftinguent au premier coup-d’œil ces deux genres de celui ges Geffes dont nous traitons ici. ESPECES. * Pedoncules uniflores ou biflores, 1. Gesss fans feuilles, Lathyrus aphaca. Lin. Lathyrus pedunculis umflbris , cirrhis aphylls : se Omer Mill, Dis nn 1$ & e t. 43, Scop. Carn,2. n°, 887. Pollich, Pal, n°. LA A J L = Aphaca. Lob. Ic. 70. Tournef, 399. Raj. Hift. 299: Aphace. Dod. Pempt. 545. Wicia lutea, fohis convolvuli minoris. Bauh. Pin. 345. Morif. Hift. 2. p. 62. Sec. 2. rt, 4. f. 7, Vicia quæ pitine _ enguillariæ, lata filiqua, fe luteo, 1, 3. 2. p.916. Lathyrus. Hall. Helv. n°, 442. _.: Cette Geffe eft fort fingulière, en ce qu'ordi- à Li FER nd s ftipules qu’on prendroit pour les à : néanmoins & même un point de feuilles, mais feule-. GES feuifles mêmes, fi on ne les voyoit oppofées. Ses tiges font foibles , anguleufes, un peu rameufes, glabres, & s'élèvent jufqu’à un picd &. demi : elles ne fe foutiennent qu’en s’attachant aux plan- tes voifines par le moyen des vrilles dont elles font garnies. Très-fouvent, lorfque la plante eft fort jeune, & que fes tiges n’ont que trois ou quatre pouces de longueur, nous lui avons trouvé de véritables feuilles ayant le caraétère général de celles des autres Geffes. Ces feuilles confiftent en une & même deux paires de folioles lancéolées , petites , portées fur les vrilles inférieures ; mais bientôt fes feuilles difparoïffent, & la plante en eft totalement dépourvue, Les tiges alors font garnies dans toute leur longueur de larges ftipules oppofées , en cœur-ovales , prefque fapitrées , très-glabres, droites , & communément appliquées l'une contre l’autre. Les vrilles qui naïfient entre ces ftipules font nues , rarement divifées. Les pé- doncules font axillaires , folitaires, un peu plus longs que les ftipules, portent chacun une fleur jaune , affez petite, ayant le calice glabre & pro; fondément divifé. La goufle eft glabre , un peu large , longue d’un pouce ou un peu plus , & contient fix à huit femerces. Cette plante croît en France, en Allemagne, en Angleterre , &cce dans les champs , parmi les bleds. (©). Cv.v.) - à. Gesse fans vrilles, Lathyrus niffolia. Lin. Lathyrus pedunculis unifloris , petiolis nudis dila- tatis foliis gramineis mentientibus, cirrhis nullis. N. Niffolia vulgaris, Tournef, 656. Lathyrus fyk veffris minor. Bauh. Pin. 344. Catanance legumi- nofa quorumdam. J, B. 2. p. 309. Ervum fylveffre. Dod. Pempt. p. 529. Lob. Ic,2.p. 74, Lathyrus angufhfolius ereë&tus folio fingulari , fine capreolis, niffoli. Magn. Hort. p. 112. cum Icone. Nifolia parva, flore purpureo. Buxb. Cent. 3. p.24.t. 45+ f, 1. Lathyrus. Hall. Helv, n°, 441, Scop, Carn. 2 n°, 888. Pollich. Pal, n°. 676. RE « Si la plante qui précède eft fingulière en ce qu’elle eft ordinairement dépourvue de feuilles , celle-ci l'eft bien encore davantage, non-feule- ment parce qu’elle eft privée de vrilles, mais en- core parce que, à notre avis, elle n'a point de véritables feuilles, & que ce; qu'on prend pour elles, ne font que des pétioles communs nuds, dilatés, qui en ont tout-à-fait l’apparence. Nous étions d’abord fort furpris de trouver des feuilles entièrement fimples dans une plante dont toutes ee se en ont de conftamment aîlées ; mais enfuite | confidérant que le pétiole commun de toutes ces plantes tend continuellement à fe dilater , nous vîmes alors que dans le Pefum ochrus ( qui offre un exemple de 1a fingularité que nous remarquons ici), ce même pétiole commun € tout-à-fait dilaté en forme de feuille, de manière ae fi dans la partie fupérieure de cette plante ces uilles apparentes ne fe terminoient en vrille & _ n'ebs GES #'eût point trétonnu qu’elles n'étoiett que des pétioles communs dilatés, Haprin, La Geffe dont nous traitons maintenant pouffe üne tige haute d’un pied & demi, droire, grêle, ftriée, & prefque point anguleufe, Elle eft garnie üe pétioles communs, alternes , nuds, dilatés, : & qui reffemblent parfaitement à des feuilles gra- minées, Ces feuilles apparentes font étroites-lan- céolées, aiguës, vertes , glabres , ftriées, & Jon- guess de cinq à fix pouces. Les ftipules font fubu- ées, très- petites, prefqu’imperceptibles, Les fleurs font rougeâtres , petites , axillaires, folitai- ses, & portées fur de longs pédoncules. Les gouffes font grêles, linéaires, longues de deux æouces, On trouve cette plante dans les champs , en France, en Angleterre, dans l'Allemagne, &c. ©. ( v. v. } Elle fleurit en Juillet. 3- Gesse cultivée, Lachyrus fativus. F1, Fr. Lathyrus pedunculis unifloris , cirrhis diphyllis Subtrifidis, leguminibus ovatis compreffs dorfo éanaliculatis, N, | a. Leguminibus latis dorfo bialatis. Lathyrus fativus; flore fruéfique albo. Bauh. Pin. 343. Tournef, 395. Raj. Hift. 896. Lathyrus angulofo fines J. B. 2. p. 306. Lathyrus f. cicercula. Dod. empt. 522. Lathyris anguffiore gramineo. folio. Lob. Jc. 2. p. 69. Ervum fativum. Fuchs. Hift. S71. Lathyrus fativus minor, femine angulofo. Morif. Hift. 2. p. 52. Sec. 2. €. 2. f, 6. Larhyrus filiqua lariori. Riv. t. 47. Lathyrus. Hall. Helv. n°, 438. Lathyrus fativus. Lin. Mill. Di&. n°. 1. . Scop. Carn. 2. n°. 889. Vulgairement la Gefle ls demi, foibles , glabres, angu a. larges filiques. LP CAES 8. Leguminibus minus latis dorfo canaliculatis. Lothyrus fativus, flore purpureo. Bauh,. Pin. 344. Tournef. 395. Lathyrus flore rubro. J. B. 2. p.307. Arachus f. cicera. Dod. Pempt. 523. La- shyrus. Hall. Helv. n°. 439. Lathyrus cicera. Lin. Ses tiges font hautes d’un pied à un pied & | or aîlées , & rameufes, Ses feuilles font compofées de deux folioles feulement, étroites - lancéolées , grami- _nées, aiguës, nerveufes, & longues de deux à trois pouces, fur deux ou trois lignes de largeur. Leur pétiole commun fe termine enune vrille communé- | ment trifide. Les fleurs font folitaires , axillaires , | blanc, avec la carêne bleu-célefte, quelquefois entièrement d’un bleu de ciel à l’intérieur, mais gâles en dehors, quelquefois de : enfin quelquefois tout-à-fair blanc! | _pédonculées, quelquefois à étendard d’un beau | rouges ; petites, pédonculées ; ET x MES cultive cette plante en beaucoup d’endroïts, en | France, dans la Suifle , &c, & l’on mange fes femences comme les pois, ©. (v. r..) La variété 8 eft un peu moins grande, a fes pédoncules un pet plus courts, & fes poufles un moins larges , n’ont be fimple gouttière fur leur dos : elle eft auf cultivée en beaucoup d'endroits où l'onen fait du fourrage. On la nomme Jaroffe dans l'An- jou, Pois-Breton dans le Bas-Poitou. Il eft aifé d'appercevoir |, malgré les légères. différences qu’elle offre, qu’elle n'eft qu'une variété de ja Geffe cultivée à goufles larges. (©). ( ». v.) | = 4. Gesse à petites fleurs , Lathyrus inconfpi- cuus, L. Lathyrus pedunculis unifloris calyce bre- vioribus, cirrhis diphyllis licibus , foliolis laneeolatis. Lin. Jacq. Hort,t, 66. Ag Lathyrus orientalis, flore vix confpicuo. Boerh. Lugdb, 2. p. 41. 3 Du Petite plante qui s'élève depuis fept es jufqu’à la hauteur d’un pied. Ses tiges font légè- rement triangulaires. Les ftipules font lancéolées, en alêne , avec une dent pas -sévé aiguë. Les pétioles font très-courts ; les inférieurs font ter- minés parun filet court & en alêne ; les fupérieurs fe terminent en une vrille alongée, fimple &e fili- forme. Les folioles , au nombre de deux, font lancéolées, acuminées , ftriées en deflous, Le ca- lice eft fort petit , plus court que lesftipules, naît ( folitairement ) dans les aiflelles des périoless, fur un pédoncule à peine apparent. La corolle eft d’une couleur pâle , & fi perite qu’à peine elle fur- pañe la longueur du calice. La goufleeft-prefque de la longueur dés folioles, mais elle eft plus large; gläbre, droite. Cette plante croît dansle. Levant, ©. ; ; 2 s. Gesse fétacée , Larhyrus fetifolius, Le ris pedunculis unifloris , cirrhis dipl fetaceo-linearibus.. Lin: Allion, Nicæ Fi. Pedem. n°..1220. Mill, Diét, Prov. 494. F5 FRERES CE oribus ribris. 3. B.%. produifent des goufles prefqu'oval glabres, & qui ne contiennent que femences fphériques. Cette’ plante lieux ftériles des Provinces mérid. a 706 GÉE)S diphyllis fimpliciffimis, foliolis linearibus: Lin, ra à a a pe 6. Scop. Carn. 2. n°. 890. _ Lathyrus anguffifémo folio , femine angulofo. Tournef, 395. Lachyrus angufhfolius leptolobus , femine hexaedro, flore cœruleo. Morïf. Blæf. 279. Zathyrus folio:tenuiore , floribus rubris. Buxb. Cent. 3. p.23. t. 42. f. 2. Lathyrus. Hall. Helv. n° O Ses ziges font à peine hautes d’un pied, grêles, anguleufes , & légèrement velues ; fes feuilles font compofées de deux folioles fort étroites, linéaires ; aiguës, longues d'un pouce & demi, rtées fur un périole commun de la longueur des Fpules, qui fe termine en vrille fimple. Quel- quefois néanmoins les feuilles fupérieures ont leur tiole commun terminé en une vrilie bifide. Les Fbipules font étroites lancéolées , longues dequatre ou cinq lignes , ont à leur bafe un appendice aigu qui les fait paroître femi-fagittées. Les fleurs font rouges , affez petites, & leurs pédoncules font £hargés d'un filet fétacé , long de fix à huit lignes. Les gouffes font oblongues, comprimées, acu- minées, contiennent fix à neuf femences angu- Jeufes. Cette plante croît dans les lieux incultes , en France, en Efpagne, & dans le Levant, ©- 7- GESSE axill. ire, Lathyrus axillaris. Lathyrus unculs unifloris flpulis brevioribus, cirrhis fubiore Cas uotorofis. longitudinaliter venofis. N. Cette Geffe paroît fe rapprocher beaucoup de la précédente par fes rapports ; mais elle s'en dif- tingue par fes pédoncules extrêmement courts, par fes gouffes nullement comprimées , .& par fes ences non anpuleufes. Sa racine pouffe plufieurs tiges fimples ; anguleufes , glabres | hautes de fept à dix pouces : fes feuilles fort compoñées de deux folioles linéaires-lancéolées, étroites , ner- veufes , longues d’un pouce & demi à deux pouces & demi, portées fur un pétiole commun de la longueur des ftipules, lequel fe termine parune | vri ie très-fimple. Les n'ar font comme dans Pefpèc e ci-deflus. Les pédoncultes font axillaires : ohtaires, longs de deux lignes, & munis d’une pointe féracée qui naît près de leur bafe , &n'a qu'une ligne & demie de longueur, La fleur eft aflez petite, bleuâtre ou rougéätre ÿ les gouffes : font longues prefque de deux pouces, un peu cy- lindriques, pointues , glabres, comme ftriées par des veines longitudinales, & légèrement toru- leufes : elles contiennent huit ou neuf femences à _ {phriques. Cerre plante croît en Provence »> &eft _ Culrivée au Jardin du Roi. ©: ( . LS AC ! 8. Gessx à gouffes enflées, Zathyrus turgidus. Larhyrus Pedunculis unifloris fpulis brevioribus , eguminibus eredis turoidis & villofis, N, : Ses tiges font longues de. fept à dix pouces , ibles, couchées, fimples , DR , un peu f " il = férie 4 + MALO pe. Hort. 2. p.219. t. 80. — oris y thyrus Zeylanieus xdorato flore amæné ex albo & rubro varioBurta, Zeyl. 138. Vulgairement Pois odorans où Pois de fenteur. D Vodeur agréable de fes fleurs: fes tiges font angu- leufes , rameufes, légèrement velues , grimpene & s’élèvent à la hauteur detroispieds, Ses feuilles font compofées de deux folioles ovales ou ovales oblongues ; hargées de quelques poils rares en deffous, &porréesfur un ommun quifs termine en une vrille rameufe. Les ftipules ont LA RAE és ci. LI Cette efpèce eft intéreffante par la beauté v æ : périole commun quife | GES fémi-fagittées. Les pédoncules font axillaires ; longs de trois pouces , un peu velus , portent cha- eun deux fleurs grandes, belles, & qui répan- dent une odeur fort agréable, Ces fleurs, dans la plante « , ont l'étendard d'un pourpre violet ou d’un violet noirâtre | avec les aîles & la carêne bleues ; mais dans la plante 8 , l'étendard eft de couleur de rofe , avec les aïîles & la carêne blan- ches, Dans l’une & l'autre , les gouffes font oblon- | oN » Velues , un peu enflées fans être noueufes. première de ces deux plantes croît naturelle- ment dans la Sicile, & la see croît dans lIfle de Ceylan : on les cultive dans les jardins pour la _ bonne odeur & la beauté de leurs fleurs. ©): (v. v.) 4e 16. GEssx annuelle, Lathyrus annuus. Lin. A YA pedunculis bifloris , cirrhis diphyllis : foliolis tree > leguminibus glabris , flipulis Dipartitis, Lin, Mill. Di, n°. 9. Bed dass Hifpanicus flore luteo. Herm. Lugdb. 357: Tournef. 395. Lathyri fpecies lutea. J. B. 2. p.304 e Icone. Lathyrus Hifpanicus, Riv. Lathyrus luteus latifolius. Buxb. de deux foioes Longues; leur bafe. Les pédoncules font axillaires, longs d’us à deux pouces, portent deux fleurs jaunes , petites ou de grandeur médiocre. Les goufles font comprimées , glabres , longues prefque de deux j Cette plante croît en Efpagne & dans les re! er à : de" 8 La res we _méridionales de la France, dans les on la cultive au Jardin du Roi. (). (v. v.) + * Pédoncules multiflores. dunculis fuburiforis , cirrkis diphylis: foio- Lin. Pollich. Pal. n°. 677: Müll. Di&. ss fifolius : fliqua kirfata. Bauk, 7. Cusss velue, Larhyrus hirfurus. L. Lathye : GES tiennent fept à neuf femences arrondies , ridées, On trouve cette plante en France , en Allema= gne, en Angleterre , dans les champs , les lieux incultes. ©). (v.v.) 18. Gusse de Magellan, Lathyrus Magellani- cus. Lathyrus pedunculis longis multifloris ; driour lis Latis cordato-fagittatis , crrhis diphyllis, N. Lathyrus pauciflorus , ffipulis folio latioribus , floribus è purpureo cœrulefcennubus. Commerf, Herb. C’eft une plante glabre , qui noïrcit un peu par la deflication | comme les Orobes , mais qui a le cara@tère des Gefes. Elle a même affez l’afpeët des efpèces indigènes del’Europe, maïs elle e remar: quable par fes ftipuies plus larges que les folioles, Ses tiges font longues d'environ un pied , un peu rameufes , non aîlées. Ses ftipules font un peu en cœur ; prefque fagittées, & reflemblent à celles dela Geffe fans feuilles n°. 1. Les folicles font au nombre de deux, ovales ou ovales-oblongues ; elles ont un pouce ou un peu plus de longueur , & font portées fur un pétiole commun qui fé termine en une vrille rameufe. Les pédoncules font axillaires, folitaires , longs de trois à. fix pouces, portent à leur fommer trois ou quatre fleurs aflez grandes. Leur calice eft glabre , à dents fpérieures fort courtes, Commerfen a trouvé cette plante au détroit de Magellan. ( v. f: ) 29. Gesse nerveufe, Lackyrus nervous. Lathy- rus peduneulis multifloris fpicatis, ffipulis fagit- tatis , cirrhis diphyllis, foliolis ovaio-acutis ner= vofis glaberrimis. N, Lathyrus foliis nervofo-reticulatis fubrotundis ;, floribus fpicatis purpureis. Commerf. Herb. Elle xs très-glabre dans toutes fes parties, & fort remarquable par fes folioles & fes ftipules nerveufes prefque comme celles de notre Borbe- | na cordifolia. Ses tiges res cette le “rochers de Monte- Video. ET 20% GEssE foyeufe ” Lat pri s ri cent La GES Lathyrus eredus , fois fericeis , cirrhis fuba- bortivis. Commerf, Herb. … A Toute la plante eft couverte d’un duvet abon- dant , roufleâtre & foyeux, Ses tiges font droi- tes, fimples , cotonneufes , feuillées, hautes de fix pouces , & diff en touffe, Vers leur bafe , ‘elles n’ont que des ftipules ; mais dans le refte de leur longueur , elles font garnies de feuilles com- pofées de deux folioles linéaires, velues , foyeu- fes , finement nerveules , longues de huit ou neuf lignes, portées fur un pétiole commun trés-court. Ce pétiole commun fe termine en un filer courbé en crochet, velu, long d'une ligne. Les ftipules font linéaires , aufli grandes que les folioles, ve- lues & nerveufes comme elles, & ont chacune à leur bafe un petit lobe pointu , qui les fait parot- tre femi-fagittées. Les pédoncules font axillai- res , folitaires , rares, longs d’un pouce, velus, portent cinq ou fix fleurs ayant le calice velu, foyeux, & roufleâtre comme les autres parties de la plante, Commerfon a trouvé cette plante au Monte- Video , dans des lieux ftériles. ( v. f: }} 21. Gesse tomenteufe , Lathyrus tomentofus, Lathyrus pedunculis multifloris , cirrhis diphyilis fimplicibus & bifidis | foliolis linearibus , legumi- nibus tomentofo-fericeis. N. le eft ; comme la précédente, chargée d’un duvet roufleâtre un peu foyeux, mais beaucoup moins abondant , excepté fur les calices & fur les fruits , qui paroiffent tomenteux ou foyeux par la grande quantité de ce duvet. Ses tiges font lon- gues de près d’un pied , pubefcentes, un peuan- guleufes ou ftriées , & ne paroïflent pas droites ; elles font garnies de quelques rameaux courts & alternes. Les feuilles font compofées de deux folioles linéaires, pointues, longues prefque de deux pouces , ftriées ou nerveufes en deflous, légèrement velues & même un peu foyeufes dans leur jeuneffe; les inférieures font portées fur un | sr commun qui fe termine en un filetcourt, ple & courbé; les fupérieures ont leur pétiole commun terminé par une vrille aflez longue, . : * Panax ( fpinofa) fruticofa, folis “aliernis uinatis , fpinis infra rameis folitariis ; umbellis ralibus, L. F. Suppl. 441. - Linnéfils, en rapportant cette plante au genre des Ginfens l'indique comme ayant été obfervée au Japon pa#M. Thunberg; mais M. Thunberg iontie aucune efpèce de pt a aponoife ; & il y a apparence que la plante dont il s’agit ici, RP Aralia pentaphylla de M. unberg (F1. Jap. p. 128. ). Nous la décrirons - dans le pis à de ce Diétionnaire parmi les fouvelles efpèces d’Aralie. : + Obferv. 1 fe pourroit que l'Anifum Molucca- | n'en GIR 71$ num de Rumphe ( Amb, 2, p. 132. t, 42. ) , fût un vrai Panarx ; fes fruits érant, à ce qu’il parott, des baies arrondies & difpermes. Néanmoins, comme ces baies font petites & peu pulpeufes , peut-être que l'arbrifieau qui les produit feroit plus convenablement rapporté à un nouveau genre d’Ombellifere, ou devra être rangé parmi les: efpèces de Bubon. GIROFLÉE, CHEIRANTHUS ; genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des Crucifères , qui a de très-grands rapports avec les Juliennes , & qui comprend des herbes indigènes de l’Europe, à feuilles alternes | entières ou dé- coupées , & à fleurs conftamment de couleur jau- ne, auxquelles fuccèdent des filiques longues , un peu tétragônes. CARACTERE GÉNÉRIQUE. | Chaque fleur offre 1°. un calice ferré ou fermé, compofé de quatre folioles oblongues, droites , concaves intérieurement , caduques , & fouvent dont deux oppofées font un peu ventrues ou gib- beufes à leur bafe; 2°. quatre pétales à lames ovales qu arrondies, ouvertes en croix, portées fur des onglets droits, de la longueur du calice ; 3°. fix etamines dont deux oppofées font un peu plus courtes que les quatre autres, & dont les fila- mens inférés au réceptacle, portent des anthères droites, oblongues ou fagittées ; 4°. un ovaire fupérieur, linéaire, prifmatique ou ei 2 terminé par un ftyle très-court , à ftigmate échar cré ou bifide. N Le fruit eft une filique longue, linéaire, tétra. gône, biloculaire, bivalve, ayant un ftigmate bifide à fon fommet, & contenant plufieurs femences ovales , quelquefois comprimées, quel- quefois prefque cylindriques. “S Obfervation. Le genre Cheiranthus de Linné eft compofé de. deux démembremens , dont Pun appartient au genre des Juliennes , & l’autre fait néceflairement partie de fongenre Ery/frum. Ces deux démem- bremens ayant été très-mal-à-propos réunis fous un même genre , Linné n’a trouvé d’aut: - tère que la citation de fituées de ue côté à la bafe de l'ovaire ; mais outre que ce caractère eft minutieux & peu digne d'offrir une diftinétion générique , il eft d’ailleurs trompeur & même nul dans le plus grand nombre des Chei- ranthus de ce Botanifte, Or, pour rétablir les plantes dont il s’agit dans le véritable ordre de rap ui leur convient , nous préfentons-tei le fecond démembrement en queftion fous le nom latin Cheiranthus , en y joignant l'Ery/fmum qu'on t écarter; on autre démem- brement à l’articleJuzisnns. À Voyez ce mot ), X XX] : nn 0 + GIR | EsPECcE=s. 1. GiroFiée de muraille, Cheiranthus cheiri. Lin, Cheiranthus foliis lanceolatis acutis inte- gris glabris, calyce colorato. N. Leucoïum luteum vulgare. Bauh. Pin. 202. Tour- nef..221. Morif. Hift. 2, p. 243. Sec. 3.t. 8. f.1s. Lencoium luteum , vulgd cheiri, flore fim- plici, 3, B. 2, p. 872. Raj. Hift. 782. Leucoïum lureum. Dod. Pempt. 160. Lob. Ic. 330. Viola futea. Fuchs, Hift. 458. Cheiri. BlackwW. t. 179. Leucoïum. Hall. Helv. n°. 443. Vulgairement le Vivlier jaune. £. Leucoium luteum, magno flore. Bauh. Pin. 202. Prodr. i02. Tournef. 221. Variat flare fim- plici & flore muluiplic:. _:9+ Lrncoïum majus, flore pleno ; ex purpureo colore & aureo varium. Tournef. 222. Cette plante, quoique des plus communes, intérefle par l'a beauté, la durée , & fur-tout par la bonne odeur de fes fleurs. Sa tige eft dure , per- fiftante , rameufe, & s'élève juiqu’à un pied & demi. Ses rameaux font droits ou montans, feuil- lés, & un peu anguleux par les bafes décurrentes de chaque feuille. Les feuilles font éparfes, lan- “céolées , un peu étroites , fur-tout vers leur bafe, pomtues , entières, glabres, & verdâtres. Les eurs font jaunes, affez grandes, pédicellées , £es en corymbe termin pe droite ; à 716 e dr _mefure que de nouvelles fleurs fe développent. Leur calice eft communé- ment coloré d’une teinte de rouge brun ou d’un peu de violet; el'es répandent une odeur très- agréable. Les filiques font longues d’environ deux pouces , linéaires, térragônes , chargées de petits poils couchés & blanchâtres avant leur maturité , & glabres lor{qu'elles font mûres ou sèches; elles ont à leur fommet un ftigmate à deux lobes ou- verts, & contiennent-des femences entourées d'un petit rebord membraneux. Cette plante croît abondamment en France, en Angleterre, en Efpa- gne , &c. fur les vieilles murailles & fur les an- al, lequel s’alonge | GTR Leucoïum anguflifoliurt Alpinum , flore fulphus. . reo. Tournef. 222. Allion. Pedem. Stirp. p. 44. t. 9. f, à & 3. Hefperis. Hall. Helv. n°. 449. Tab. 14. 8. Cheiranthus Alpinus. Aion. Fh. Pedem, n9.:986. €. 20. f. 2, . Les individus que nous poffédons de cette plante refflemblent parfaitement à ceux que M. Allioni a figurés dans fon fafcicule des plantes rares du ‘Piémont ; leur tige eft fimple , haute de trois à quatre pouces , abondamment garnie de feuilles, & terminée par un bouquet ou corymbe de quatre à fix fleurs grandes & d’un jaune pâle. Les feuilles font étroites , linéaires, un peu élargies dans leur partie fupérieure , glabres, verdâtres, les unes entières , &. les autres munies de quelques dents fort rares. Cette plante croît dans les Alpes de la Suifle, du Dauphiné & du Piémont, & a été cultivée au Jardin du Roi. .(v. y.) Il paroïs qu’elle varie dans fa grandeur ; & qu’elle s élève jufqu'à la hauteur d'un pied ; mais elle a prefque toujours la tige fimple, & de grandes fleurs d'un jaune foufre, Les filiques font droites, grêles ; longues d'un pouce au plus. wi 3. GIROFLÉE fauvage, Cheiranthus ylveffriss Chciranthgs foliis lanceolatis glabris fubintegerrt- mis ; floribus parvis diluté luteis. N. : Hefperis leucoit ae non ferrato, filiqua qua- _ drangula. Tournef. 2213. Leucoïum luteum fylveffre anguflifolium. Bauh. Pin. 202. Morif. Hift. 2. p. 244. Sec. 3.t. 8, f. 18. Leucoium fylvefire. Cluf. Hift. 1. p.299. Tabern, Îc. 319. Eruca an- guffifolia Auffriaca. Bauh. Pin. 99. Eruca fylveftrès anguflifolia. Lob. Ice, 205. An Cheiranthus eryfi- mroides. Lin. £ Sa tige eft droite, quelquefois fimple , quel+ quefois rameufe , anguleufe, verdâtre, feuiilée , s'élève depuis fix pouces jufqu’à un pied dans fon lieu natal , & acquiert un pied & demi de hauteu Jorfqu’on la cultive, Ses feuilles foat nombreufes ;, éparfes, lancéolées, pointues , vertes, glabres, &: prefque toutes très-entières , quelques-unes rarement fe trouvant munies d’une ou deux dents furt petites & peu remarquables. Les fleurs font petites , d’un jaune vif un peu foncé ; ont la lame | de leurs pétales ovale-arrondie, & produifent des filiques menues, droites, glabres , tétragô- nes ; longues d’un pouce & demi. Cette pe croît en France , en Allemagne , &c, & eft eul= tivée au Jardin du Roi. æ. ( v. v.} me. 4. GrRoFïte tourellière, Cheiranthus turri- toides. Cheiranrhus foliis lineari-lanceolatis afpes riufeulis obfoletè & rariter dentatisdflgribus parvis luteoliss Ni: ss ns + , Turritis leucoii folio. Tournef, 224. Myagrurt filiqua longa. Rauh, Pin, 109. Myagro affinis plante, filquis longis. 3. B. 2. p. 894: Ery/mum Galeno 6 F heephraflo , &c. Ray. Hift, 81. Ca- meline , myagrum alrerum thlafpi effigie. Lob ed sd GTR Eryfimum. Hall. Helv, n°. 47% ? Eryfimum Cheï- ranthoïdes. Lin. Jacq. Auftr.t,:23. FL Dan.731. Cette plante a beaucoup de rapports avec celle qui précède, mais elle eft moins glabre, à fleurs plus petites, & a fes feuilles munies de dents moins rares , quoiqu'aufli très-peu remarquables. Si ces diftinétions fpécifiques paroiffent médio- cres, & font avec raifon douter fi cette plante r’eft pas une variété de celle qui précède; on doit fentir l'arbitraire que Linné a mis dans la forma- tion de fes genres , puifqu’il rapporte les deux plantes dont il s’agit à deux genres différens, Sa tige eft haute d’un pied, & demi, cylindri- que , légèrement velue , un,peu âpre au toucher, ordinairement fimple , quelquefuis un; peu ra- meufe , & abondammentfeuillée ; {es feuilles font nombreufes , éparfes , linéaires-lancéolées, poin- tues., étroites vers leur bafe , munies fur les bords de quelques dents peu apparentes, & chargées en deflus & en deflous de petits poils couchés & blanchätres qui les rendent un peu âpres au tou- cher, Les fleurs font petites, jaunâtres , portées fur des pédonculesvelus un peu plus longs qu’elles, naiflent en corymbe qui s’alonge en grappe termi- nale, Cette plante croît’ en. Europe, dans, les champs, aux Iieux pierreux ou fablonneux. ©). ( Ve Ve ) : s- GIROFLÉE épervière, Cheiranthus hieraci- folius. Cheiranthus foliis lineari-lanceolatis denta- tis complicato-canaliculatis afperiufculis, filiquis longis fubyerticalibus. N. … Hefperis leucoù folio ferrato, filiqua quadran- gula. Tournef. 223. Leucoium luteum, fylvéffre hiéracifolium. Bauh. Pin. 201. Prodr. 219. n°. 3. Keiri con foglie deniate Alpino. Zanon.-Hifft. t. 86. Leucoïum minus anguflifolium luteum. Boccon. Muf, p. 148.t. 111. Leucorum fylveffre inodorum , flore parvo pallidiore. Morif. Hift. 2. p.241. Raï. Hift. p.781. Eryfimum kieracifolium. Lin. Jacq. Auftr. Vol. 1.t.73. | Ses . & Cheiranthus. Boccone. Allion. F1. Pedem. n0..988.t. 58. f. 2. Hefperis. Hall. Helv. n°. 450. Les dents des feuilles dans cette efpèce font plus marquées que dans la précédente , avec laquelle elle a de très-grands rapports : elle eft parcille- ment chargée de très-petits poils qui la rendent un peu rude au toucher , & font paroître fa tige & fes feuilles d’un verd blanchâtre..…. * Sa sige eff haute d'un pied & demi, fimple , quelquefois un peu rameufe, anguleufe, dure , rude au toucher , & feuillée dans route fa lon- gueur, Ses feuilles font éparfes ; longues , érroi- tes, linéaires - lancéolées, fouvent canaligpiées ou en gouttière , âpres au coucher, & bordées de dents lances , mais remarquables ; elles devien- nentrougeîtres en fe féchant, & leurs nervures décurrentes forment les angles. qu'on remarque fur Ja tige. Les fleurs font d'un jaune un peu pale, Fins grandes que dans J'efpèce ci-deffus , produi- ent des filiques longues , très-grêles , quadran- | culatis recurvis, floribus fubfelilibus , filiquisbre= grises. & redreffées, Cette plante croît en ‘rance , en Allemagne, dans Pltalie , &c. aux lieux incultes , fabionneux ou pierreux. g4. (y v.) _ 6. GiROFLÉE paniculée, Cheiranthus panicu- latus. Cheiranthus fois lanceolatis dentatis fca- briufculis , caule paniculato , filiquis longis incur- vis. fubfeffilibus. N. EN Ér :/ Éryfimum ramofifimum. Crantz. Auftr. 31. n°..4. An Eryfimum repandum. Lin. Jacq. Auftr. t.42 Fe Elle eff très-rameufe , paniculée , diffufe,, & un peu âpre au toucher ; {a tige eft haute d'un pied à un pied & demi, un peu anguleule, feuillée, & gatnie de beaucoup de rameaux ouverts, Les feuilles font Jancéolées ou linéaires-lancéolées , étroites vers leur bafe , verres, légèrement fca- bres , & bordées de dents Re , mais ui peu diftantes. Les fleurs fonc petites , jaunes, & difpofées en grappes terminales ; ces grappes ne nous paroiflent point oppofées aux feuilles, ni les rameaux qu’elles terminent. Les calices ne font prefque point auriculés à leur befe ; les filiques font longues , grêles, tétragônes, prefquefefliles demi-étendues , & fouvent courbées ou moñtan- tes. Cette plante eft cultivée au Jardin du Roi; nous la croyons originaire de l'Autriche. Q. (y. vw.) LATE 7. GiROFLÉS fruticuleufe ; Cheirantkus fruti- culofus. L. Cheiranthus foliis lanceolæis acutis glabris fubferrutis , caule fruticofo. Lis. Manc. 94. Leucoïum luteum minus fruticans. Baxrel. Ice. Elle reffémble beaucoup 5 dit Linné , 4 la Giro- . flée de muraille n°, 1 ; mais elle n’a que quatre ou cinq pouces de hauteur. Ses rameaux font an- guleux ; fes feuilles font lancéolées, un peu pé- tiolées , acuminées , liffes , un peu dures, & les inférieures ont quelques dentelures aiguës. Les fleurs font jaunes , huit fois plus petites que dans” Pefpèce citée, . & moins odorantes. Les pétales font arrondis , ‘obfcurément échancrés ; les an- thères font bleuâtres. Cette efpèce croît dans l'Efpagne. & re 8. GiroFLéE cornue, Cheiranthus cornutuse Cheiranihus foliis linearibus integerrimis canali: : vibis longo flylo terminatis. N. Cheiranthus montanus. Pallas. It. 1, p. 496 "C'éft une efpèce bien remarquable par fonport, & fur-tout par le cara@lère de fes fruits : elle s'élève à lahauteur de deux où trois pieds, fur des tiges fimples , quelquefois muniesde rameaux | courts vers leur fommer , dures, foibles & ver- dâtres. Ses feuilles font éparfes, linéaires, longues, RE 4 - . Y A EE RE | ï étroites ,canaliculées , recourbées, & “un verd clair un peu glauque; elles (ont entières, mais en les examinant avec atréntion , l’on trouve fur latérales à pee perceptioies. Les radicales | ges d'entr’elles, un ou deux petites #18 GIR font fort longues, linéaires & canaliculées comme les autres, mais plus rétrécies vers leur bafe. Les fleurs font grandes comme celles de la Giroflée des Alpes n°. 2, d'un jaune päle commecelles , prefque fefliles , & difpofées en grappes fpicifor- mes & terminales. Leur calice eft d’un blanc jau- nâtre, un peu auriçulé à fa bafe ; les lames des étales font ovales, très - obtufes , & ouvertes. F3 filiques n’ont que cinq ou fix lignes de lon- ueur , font veloutées, blanchâtres, un peu epaifles , tétragônes, ont deux de leurs angles plus élevés que les deux autres , & font terminées par un ftyle perfiftant aufli Jong qu’elles, & qui les _ fait paroître cornyes. Le ftigmate eft bifide où à deux lobes, Cette plante croît dans la Sibérie , & eft cultivée au Jordi du Roi. ÿ.( v. v.) Malgré la corne remarquable de fes fruits, il n'eft pas poflible de la féparer de çe genre, s * Oëfervation. _ Les huit efpèces que nous venons de décrire font, à notre avis , rapprochées fous le même genre d’après de véritables rapports, & ne doi- vent , fous aucune confidération quelconque , , Être féparées pour conftituet différens genres , ou se jee qu’ ces plantes , & qu’il en a beaucoup moins avec celles que Linné lui a afloçiées dans le même genre; mais on peut le diftinguer des Sifymbres par fon calice ferré ou fermé. Enfin l’Eryfimum barbarea. L. qui n’a aucun rapport avec les plantes que nous venons de décrire, fera mentionné à l’article Roquerre, & l’Eryfimum alliaria. L. le fera avec Jes Juliennes. GIROFLIER ou GEROFLIER aromatique , CARYOPHYLIUS aromaticus. Lin. Tourn. 661. ‘Blackw. t. 338. Garf. Exot. t. 59. … Caryophyllus aromaticus , fruëlu obl Pin. 410. Raj. Hift. 1508. Caryophylli Indici. 3. B. 1. Part 1. p. 423, Caryophylli. Cluf. Exor, p. 15 & 16. Cam. epit, 349. Dalech. Hif, p, 7759. Garyophylli. Lob, Ic. 2. p. 147. Tskinka. Pifon. Arom. p, 177. Caryophyllus aromaticus , … {ndiæ orientalis, frucu clavato Monopyreno, Pluk. Alm. 88. t. 155. f 1. Caryophyllum f. Tsjencke. - Rumph. Amb.2.p. Lt.1 & 2. Caryophyllus. + . Mill. Di@. n°, 1. Sonnerat, Voyage ä la Nouv. Guinée, p. 196. t. 119. Se à. Idem braëeolis majoribus luxuriantibus fu- Bimbricatis. Caryophyllum Recium. Rumph, Amb. ©. p. 10,r.2. Caryophyllus Regius. Pluk. t. 155. £. $. Tishinka popoza [, Caryophyllus fpicatus. Pifon. Arom. p. 179. … Le Giroflier eft un arbre de Ja famille des Myr- fe, & qui a de très-grands rapports avec les > art. Nous aurions pu le réutir avec les Sitym= il a de très-grands rapports avec ro Bauh, | ms GIRKR Eugenia ( voyez Jamrose)., dont ileft méme mé. diocrement diftingué , quoique Linné le place dans une claffe différente. On peut le regarder comme un des végétaux exotiques les plus intére{- fans , à caufe de Pemploi que Pon fait de fés jeunes fruits (ou de fes boutons de fleur prêts à s'épanouir) defléchés , qui font une des épiceries dont on fait le plus dufage tant dans les Indes orientales qu’en Europe, Cet arbre, qui a le port d’un Caffeyer ( & non celui d’un Laurier , puifque le Laurier a les bran- ches & les feuilles alternes}), s'élève communé- ‘ment à la hauteur de quinze à dix-huit pieds, fur un tronc droit, qui n’acquiert pas tout-à-fait un pied de diamètre , & qui foutiént une cime large , un peu conique, Ses rameaux font oppofés | me- nus , effilés , foibles , glabres , prefque tous éten- dus horizontalement , & ont befoin d'être foutenus lorfqu’ils font chargés de fruits. Ils n’ont guère plus d’un pouce ou d’un pouce & demi de diamè- tre. Les feuilles font conftamment oppofées , pé- tiolées ,; ovales-lancéolées , très-entières, 3 des deux côtés, à nervures latérales très-fines & prefque parallèles. Ces feuilles font longues de deux pouces & demi à quatre pouces , fur un ouce où un pouce & demi de largeur , un peu ose en deffus, & parfemées en deffous de très-petits points réfineux qui, vus à la loupe & . bien au jour , font la plupart tranfparens. Leur pétiole eft long de fix à neuf lignes, & produit en traverfant la feuille une côte longitudinale un peu relevée en deflous. Les fleurs naïflent au fommet des rameaux en une cîme ( ou petite pa- nicule corymbiforme } terminale , dont les ramifi- - cations font oppofées. Les pédoncules font gla- bres, & fous chacune de leurs divifions , ainfi qu’à la bafe de chaque fleur , on obferve deux braétées oppofées, fort petites, comme écailleufes, & qui tombent de très-bonne heure. Cés braétées ; dans la variété que nous citons, étant luxurian- tes, plus nombreufes & comme embriquées, ont apparemment donné lieu à ce que Linné attribue ur double calice aux fleurs du Girofler ; maïs ce double calice n’a point lieu, & en place des qua- tre folioles que Rumphe repréfente au bas de Povaire dans fon Caryopkyllum Regium ; on ne trouve dans le Giroflier ordinaire que les cicatrices de deux très-petites braëtées fées , fituées fous l'ovaire de la fleur , & pareillement fous chaque divifion du pédoncule commun. CARACTERE GÉNÉRIQUE, LéMfleur offre 1°. un calice fupérieur , petit ; perfiffant , en quatre folioles pointues, concaves , ouvertes ; 2°, tas pét prb dis , un peu plus grands que le calice, attaches à fa bafe del , alternes dé fes folioles , & très- caducs ; 3°. un’ grand nombre d’étamines, dont les filamens capillaires , blancs , un peu plus longs que les pétales; & artachés à l'extérieur 4 GIR reberd quadrangulaire élevé au difque dé la fleur, portent de petites anthères jaunâtres ; 40. un ovaire inférieur, oblong, coloré, courorné par la fleur , & chargé d’un ftyle fimple qui s'élève du milieu d'un difque quadrangulaire &concave, & fe termine par un fligmate fimple. Le fruit eft une baie ovale-oblongue | d’un rouge-brun ou noiréire, terminée par le calice durci & prefque connivent , ombiliquée , unilo- culaire, & monofperme. La femence eft groffe, ovoïde, jaunâtre , compofée de deux lobes finueux appliqués lun fur l’autre , de manière que la ligne qui les divife eft arquée en forme d's. Obferv. fur le Giroflier & fur les Clous de Girofle. Le Giroflier croît naturellement dans les Molu- ques ; noùs en avons reçu des morceaux garnis de fleurs ; rapportés par M. Sonnerat, & depuis, . Céré , que nous citons ci-deffous , a bien voulu nous faire paffer des échantillons de fleurs & de fruits pris dans différens états, & des obfervations détaillées fur.ce qui concerne cet arbre intéref- fant. D (z.f. Les fleurs du Giroflier font odorantes, ont l'ovaire & le calice d'un rouge de fang , mais leürs pétales nous ont paru blanchâtres , quoique plufieurs Auteurs leur attribuent une couleur bleue. Un peu avant leur épanouiffement, ces fleurs ont prefqu'entiérement la forme d’un clou , leurs étales alors couchés les uns fur les autres fous la : orme d’un bouton globuleux , formant la tête du clou , & l'ovaire faifant fa longueur & fa pointe. C’eft dans cetétat, c’eft-ä-dire dans Pinf- tant Je plus voifin de l’épanouiffement, que l’on cueille ies fleurs naiffantes ‘*enfermant les em- bryons des fruits, qu’on les defsèche, & qu’on nous les envoie fous le nom de clous de Girofle. Voici la defcriprion qu’on en donne. ue. Les clous de Girofle font des fruits defféchés avant leur maturité, longs d’un demi-pouce , de figure de clou , prefque quadrangulaires , ridés , d'un brun noirâtre, qui ont à leur fommet quatre petites pointes en forme d’éroile (le calice }, au milieu defquelles s'élève une groffeur d’un pois; formée de petites feuilles (les pétales ) appliquées les unes fur les autres en ma- nière d’écailles , qui, étant écartées & entr'ou- vertes, laiffent voir plufieurs fibres rougeitres (les étamines }, entre lefquelles il s'élève dans une cavité quadrangulaire un ftyle droit, de même couleur , qui n'eft pas toujours garni de fa petite tête, parce qu’elle tombe facilement lorf- qu’on tranfporte les clous de Girofle ; ils font âcres , chauds, aromatiques, un peu amers & agréables ; leur odeur efktrès-pénétrante, I fautchoifir les clous de Girofle bien nourris, pefans , gras, faciles à caffer, d’un rouge tanné où brun, garnis, s'il fe peut, de leur bouton qu’on nomme Jeur fuf, d’un goût chaud & aro- petice tête de la | .m GIR 719 matique , brülant Eee gorge, d’une odeur excellente , & luiffant échapher une humidité hui. leufe lorfqu’on les preffe. On rejette au €onrraire les clous qui n’ont point ces qualités, qui font maigres , mollaffes , prefque fans goût & fans odeur. Les fruits qu’on laiffe fur le Girofiier, ou échappent à l'exactitude de ceux qui font la récolte des clous de Giroffr , étant teftés à l'arbre , con- tinuent de grofhir prefque jufqu'à la grofleur du bout du pouce, & fe rempliffent d'une gomme dure & noire , qui eft d’une agréable odeur & d'un goût fort aromatique ; on les nomme anto- fles , ou clous matrices, où mére des fr ; OU enfin baies de Giroflier. Ces fruits tombent d'eux- mêmes lPännée füuivante ; leur vertu arômatique eft plus foible que célle des clous; maïs ils font eftimés , & fervent à la plantation ; car étânt femés, ils germent , & dans Pefpace de cinq ou fix ans, ils forment des arbres qui portent du fruit. Pr z Les Hollandois ont coutume de confire ces fruits où clous matrices avec du fucte, lorfqu'ils . font récens; & dans les longs voyages fur mer, ils en mangent après le repas pour rendre la digeftion meilleure | & pour prévenir le fcorbut. On cueille les clous de Girofte , favoir les éali- ces des fleurs & les embryons des fruits, avant que les fleurs s'épanouiffent , depuis le moïs d'Oc- tobre jufqu’au mois de Février; & on les cueille en prie avec les mains, & en partie on les fait mber avec de longs roféaux où avec des verges. On les reçoit fur des linges que l’on étend fous les arbres , ou on les laïffe tomber fur la terre, dont on a coutume, dans le temps de cette ré- colte, de couper toute l’herbe. Lorfqu'ils font nouvellement cueillis, ils font roux & iégèrement noirâtres ; mâis ils deviennent noirs en fe féchant- & par la fumée ; car on les expofe pendant 2 2 ques jours à Ja fumée fur des claies , & enfin on les fait bien fécher au foleil; & étanc ainfi pré parés, les Hollandois les vendent par toute 1a terre. : : Toutes les Ifles Moluques produifoient autre= fois du clou de Girofle ; mais ce n’eft préfentement que des Hles d’Amboine & de Ternate , que les. Hollandois tirent celui qu’ils apportent en ou qu’ils diftribuent dans les autres . monde. Ils ont fait arracher dans toutes lesautres Moluques les arbres qui donnent cette épicerie afin de s’en aflurer la pofeflion exclufive; &pour. dédommager le Roi de Ternate de la perte du produit de fes Grofliers , ils lui pañent rousles ans environ 78000 richedales en tribut ou en. préfent ; ils fe font en oûtre obligés par untraité de prendre à 7 f. 6 den, la livre , tout le clou que les habitans d’Amboine apportent dans leurs La France a Pobligation à M. Poivre, ancien Intendant de l’Ifle de France, & quia voyagéaux 729 GIR Indes , à 1a Chine , à la Cochinéhine, &c. d’avoir introduit à l'Ifle de France en 1770 , Jes arbres à épiceries fines , tels que le Giroflier, le Muica- dier , le Canellier , qu'ileut l’art de fe procurer dans fes voyages. Le Ces arbres intéreffans furent néanmoins fort _connoïffances très-étendues fur la culture, fit er cette intéreffante plantation. Il les arbres dont il s’agit, que vantes , les mêmes arbres deyenus plus forts, en produifi | qu’on trouve dans le Commerce, puragans, & davantage q à volonté & former une efpèce d'arbre. Il faut .goc0 clous parfaits pour former le poids d’une livre ; arbre qui fournit deux livres , donne donc 10000 clous , ce qui eft confidérable. Celui qui , en 1782, a donné quatre livres de clous fecs ou 200c0 clous , a donné , comme on voit, confidé- riblement; & il faut dire.qu'outre les clous, il a aufli fourni plus de 6009 fruits ou baies mûres ; ce . prodigieux? … Le Giroflier demande dans ces Ifles (les Ifles de France & de Bourbon ) à être cenu bas , comme : & très-échauffans. luit ne doit-il pas tre regardé comme } ps GIS à huit, neuf ou dix pieds d'élévation , pour qu'il devienne capable de réfiftance contre nos terribles ouragans ; à Être efpacé à dix ou douze pieds ; à laifler dans {a fofle un vide de dix-huit pouces, ue le temps remplira de refte & à profit pour l'arbre. Il ne veut pas être élevé en arbre à caufe de Ja foibleffe de fes branches & même de celle de fon corps , à caufe de l’étendue confidérable de fa tête, formant un poids trop fort pour être fupporté par un corps fi foible , & à caufe de fa tamification étonnante qui forme un volume impé- nétrable au foleil , faifant obftacle au vent quile renverfe bientôt, Le Giroflier vient trop vîte , & rapporte trop jeune ( j'en ai vu un , ajoute M. Céré , commen- cer fes clous à deux ans dix mois & demi; mais communément ces arbres nentrent en rapport qu’à la cinquième année) ; pour qu’on puifle fe perfuader qu'il vienne jamais à donner une quan- tité beaucoup plus grande de clous, & à former un grand arbre. Il convient de dire néanmoïns que M. Imbert, habitant de PIfle de Bourbon, à obtenu en dernier lieu quinze livres de clous fecs, & plufieurs milliers de baies fut fon Giroflier qu’il a laïffé venir en arbre; mais cela eft prati- . cable pour un feul plant, & eft impoflible pour une plantation , à caufe des frais & des foins que demangeroit chaque arbre, On fait principalement ufage des clous de Giro- fe dans les cuifines ; ils font tellement recherchés dans quelques pays de l'Europe, & fur-tout aux Indes , que fon y méprife prefque les nourritures qui font fans cette épicerie : on les mêle dans prefque toutes les faufles , les vins , les liqueurs fpiritueufes & les boiffons aromatiques : of les emploie aufñi parmi jes odeurs. s ® Les clous de Girofle font toniques , cordiaux, n s’en ferc pour ranimer les forces de l’eftornac & des autres parties ; ils font utiles aux perfonnes foibles ; mais ils font dan- faune ort à craindre pour celles qui ont le ang animé & en quelque forte bouillant on effer- vefcent, & qui ont la bile exaltée. etre On tire des clous de Girofle;, se la diftilla- tion, une huile effentielle qui € plus pefante ds l'ean. Les Parfumeurs en font beaucoup ufage. ette huile eft extrêmement chaude, & même un peu cauftique : on s’en fert pour la carie des os Ë le mal de dents; on l'emploie aufli en lini- ment avec d’autres huiles aromatiques ; & Von en frotte les parties paralytiques, on d'autres dans Papoplexie , les affeétions foporeufes, &cc. GISÈQUE nodiflore, GISFKIA pharnacioi des. Lin. Mant. 554 & 562, Anthyllis Indice > tithymali frudu botryoïde tricarpos ; ad caulem in verticillas pofito, &e. Pluk. Amalth. 17: Tab. 357. f. 1. Kolreutera molluginoïdes. Murr, if Comm, Gott. 1772. p. 67: t. 2. pee: Petite plante à fleurs incomplètes , & quiparoie GLA | fe rapprocher des Glinoles & des Pharnaces par fes rapports. Ses tiges font herbacées , très-me- nues , glabres , prefqu’entièrement cylindriques, un peu rameufes , longues de près d’un pied , cou- chées & étalées fur la terre. Ses rameaux font alternes , rares , prefque filiformes , ainfi que les tiges. Les feuilles font oppofées, pétiolées , ellip- _tiques-oblongues, obtufes , entières, beaucoup . plus courtes que les entre-nœuds, & chargées de poils courts dans les individus non cultivés. Les fleurs font petites, d’une couleur herbacée ou blanchâtre, pédicellées , & difpofées cinq à huit à chaque nœud dans toute la longueur des tiges , formant des efpèces de verticilles ou de petites ombelles fimples, Les pédoncules font uniflores ; & à peine de la longueur des pétioles. Chaque fleur a 1°. un calice de cinq folioles ovales, un peu pointues , concaves ,'perfiftantes , à bords légèrement fcarieux ; 2°. cinq étamines, dont les filamens fort courts, font oväles à leur bafe , fubulés fupérieurement, & portent des an- thères arrondies ; 3°, un ovaire fupérieur arrondi , partagé en cinq, ayant cinq ftyles courts, re- courbés , à ftigmates obtus. Le fruit confifte en cinq capfules , arrondies , minces ; fcabres , rapprochées , contenant cha- cune une femence glabre & ovale. Cette plante croît dans les Indes orientales ,. &e nous a été communiquée par M. Sonnerat, ©). (v.f.) Elle a le port % l'Euphorbe à feuilles de Thymn®;33 , quoique moins rameufe & à feuilles moins petites ; elle reffemble aufli par fon port aux Glinoles & aux Trianthèmes. GLABRE (tige, feuille, &c.)5; terme de . Botanique dont on fe fert communément pour défigner la privation de poils ou d'autres afpérités fur les parties des plantes qui font dans ce cas. Ainfi , l’on nomme tige glabre ( caulis glaber ) , celle dont la fuperficie A nue , life, fans afpé- rités & fans poils quelconques; comme la tige du Chou, de l’Œillet , de la Tulipe. Les feuilles font glabres dans ’Ofeille , le Lilas , le Troelne, le Laurier , &c, &c. GLABRIER des Indes , GLABRARIA ter/a. Lin. Mant. 276. Lignum leve minus. Rumph. Amb. 3. p. 71. t. 44. : , C'eft, Féelon Linné, ‘un arbre qui reffemble en quelque forte au Laurier çamphrier. Ses feuilles fontalternes , pétiolées , ovales-lancéolées , acu- minées , très-entières , glabres des deux côtés , & d’une couleur glauque en deffous qui les fait pa- roître prefque cotonneufes. Les fleursnaiffent dans _ les aïiffelles des feuilles par petits paquets ou bou- uets un peu en grappes, non feuillés, beaucoup plus courts que les feuillès mêmes. à cs : Chaque fleur a 1°.un calice monophylle , subu- leux, quinquefide , de moitié plus court que la corolle ; 2°. cinq pétales lancéolés , obtus, égaux ; . Botanique. Tome II: “gr. À 721 en outre , cinq filets en alême, dreits, colorés, de la longueur du calice, inférés au réceptacle , & environnant l'ovaire; 39. trente étamines, dont les filamens capillaires & réunis à leur bafe fix enfemble en cinq faifceaux diftinéts, placés chacun entre les filets colorés du réceptacle , por- tent des anthères réniformes ; 4°. un ovaire fupé- rieur , prefque globuleux, chargé d’un ftyle fili- forme , à ftigmate fimple. Le fruit eft une baie drupacée , sèche , unilo- culaire, contenant un noyau offeux & ovale, Cet arbre croit aux Indes orientales & aux Moluques, dans les forêts. 5. Linné dit que les calices de fes fleurs font de la couleur de ceux du Chalef, Le bois de cet arbre eft des plus légers , felon Rumphe : on Pempioie pour faire des ba- teaux. GLADIÉE(tige), CAULTS anceps. On nomme ainfi toute tige qui a deux angles oppo- fés, un peu tranchans , comme dans l’Ail penché, PAil anguleux , le Muguet anguleux , &c. Gladiée relativement aux feuilles , ch une épithète que l’on emploie fouvent comme fynonyme d'en/ifor- me. Voyez ce mot. GLAIVANE bleue , XIPHIDIUM cæruleum. Aubl, Xiphidium floribus paniculatis ; flore & fois pilofis. Aubl. Guian. p. 33. Tab. 11. C’eft une plante qui paroît avoir de grands rapports avec les Commélines , mais qui n’a point comme elles trois filamens ftériles parmi les éta» HÜés dé les Housse Cette plante, dit Aublet, eft herbacée ; fa racine eft rampante , genouillée, garnie de fibres, La tige qui en fort a environ un pied de hauteur ; elle eft cylindrique , de la groffeur du petir doigt, & garnie de feuilles longues , étroites , e la fur- raflent de deux pouces , & qui font en l'embref- fant par leur bafe, une gaîne comme celle des Iris. Ces feuilles font alternes , enfiformes, marquées de nervures longitudinales , & à bords finement dentelés : on apperçoit des poils fur la tige & fur les dentelures des feuilles. Les fleurs font bleues , naiffent en panicule terminale , & ont des pédon cules propres fort courts, fortant chacun de Paifr felle Paie etite écaille. Re Chaque fleur, felon Aublet, eft fans calice, _& a 10. fix pétales, dont trois extérieurs (forment à notre avis, un’ calice ) font ovales, pointus, verds en dehors , bleus en dedans ; & trois inré— rieurs (ce font les vrais pétales , felon nous) plus petits, plus minces , entièrement bleus ; 2°. trois étamines dont les filamens attachés au récepracle oppofés aux trois pétales intérieurs, blancs, gla-: bres portent des anthères oblongues & jaunä- tres; 3°. un ovaire fupérieur , arrondi , velu £ marqué de trois fillons , furmonté d’un ftyle trian- gulaire, à ftigmate un peu épais &trigône. Le fruit eft uge capfüle ovale, LE pr de trois : Gode À ES en fillons , & divifée intérieurement en trois loges qui contiennent plufieurs femernces noires & arrondies. | Se On trouve cette plante à la Guiane, dans les prés : elle fleurit dans le mois de Décembre. GLANDES , GrawDpuzzæ. On donne ce nom à de perits corps véficuleux , arrondis ou ovales , fefliles ou pédiculés , & fitués fur différentes par- ties des plantes. Ces petits corps fourniffent fou- vent une liqueur plus ou moins vifqueufe , & des Cyp : lorfqu’elles ont la forme de petites lentilles , com- ne me on en trouve les , comme dans les Fougères. Quant à leur fupport, les glandes font nom- mées , 1°, fefliles (féfféles ), c’eft-à-dire aflifes & fans pédicules | comme celles qui font fur les pé- tioles dans les Cerifiers, les Pruniers , fur le dos des feuilles des Cotonniers , &c. 2°. Pédicellées (fhpitate ), lorfqu’elles font portées fur de petits pédicules quilesélèvent au-deflus de la furface des corps qui les produifent , comme dans la plupart des Cafles, plufieurs Crotons , divers Laiterons, quel : Andriales > &c. £ = , © Si l'on confidère le lieu ou la firuation des glandes , on en voit fur les pétioles des feuilles dans les Cerifiers , diverfes Grenadilles la Viorne obièr ; dans-les dencelures des feuilles , le Saule blanc; à la bafe des feuilles , lAmandier com- mun ; {ur le dos des feuilles , les Cotonniers , quel- ques Grenadilles, les Diofmas ; für les bords : descalices , quelques Millepertuis; fur les étami- nes , le Diétame blanc ; fur le récer tacle même, Ja pu des Crucifères, princip: lement celles à iiliques longues. ; _Pérfonne n'a mieux obfervé les Pare { ne que les poils des plantes ) , que M. Guettard ; il Va fit pets Phyfcien abord & en Botanifte éclairé & il a donné quantité de détails fur ces aties pour teus les ordres ou familles de plantes g TES _ donc äl a fait mention dans fon livre intitulé : - trois ou quatre lignes de longueur. Les GL A Obfervations fur les Plantes ; enfin, il a effayé d'employer la confidération de ces parties pour caraétérifer les ordres dont il a traité, Mais on peut & l’on doit même, feion nous, fe difpenfer d’avoir recours à la confidération des glandes ( & des poils ) des plantes , dans la citation des ca- ra@tères généraux, c’eft-à-dire des caraétères qui doivent fervir à la diftinion des claffes, des ordres, & même des genres ; parce que les autres parties des plantes en fourniffent de plus folides, | & dont l’obfervarion eft beaucoup plus facile. En effet, nous trouvons que les glandes offrent. quelquefois d’aflez bons caraétères pour la dif tinétion des efpèces ; maïs il eft fort rare que leur confidération foi digne de conftituer un caraétère générique. Auffi nous pouvons dire que Linné a employé très-défavantageufement cerre confidé- ration dans quelques genres des Crucifères, tels que fes Arabis, (es Hefperis , fes Chetranthus , &c. qui font des affemblages diftingués par des ca- raétères non-feulement très-minutieux , mais en- core le plus fouvent inexaéts & trompeurs. GLAUCE ou GLAUX maritime, GLAUX ma- ritima. Lin. Pollich. Pal. n°. 238. FI. Dan. t. 548. F1 Fr. 818. Fe Glaux maritima. Bauh. Pin. 215. Tournef. 58. Glaux exigua maritima. J. B. 3. p. 373. Morif. Hift. 3. p.607. Raj. Hift. 1102. Lob. Ic. 415$. Alfine bifola , frudu coriandri , radice genicu- lata. Loef, F1. Pruff. 13.t. 3. Sea Milkwort. Petiv. Angl. t. 65. f, 10. C’eft une petite plante à fleurs incomplètes, ayant le port d’une Paronique ( Hlecebrum) , où d'une Herniaire , & que l’on croit néanmoins de la famille des Salicaires , voifine des Ammanes ;: de ja Péplide & de l’Ifnarde par plufieurs rapports. Ses tiges font longues de cinq ou fix pouces , nombreufes, menues, glabres , rameufes ; feuil- lées, couchées & éralées fur la terre, s'y atta- chant fouvent par de petites racines latérales. Ses feuilles font petites, nombreufes, la plupart oppo- fées , ovales-lancéolées ou ellipriques-oblongues ; : glabres , vertes, & rapprochées les unes des au- tres ; elles font un peu charnues, & n'ogt que petites, axillaires , communément folitaires, fe. files ; & d'un blanc teint de pourpre. Chaque fleur offre 1°, un calice monophylle, coloré , pétaliforme , campanulé , & divifé au- delà de moitié en cinq découpures ovales-oblon- _gues , obtufes, ouvertes à leur fommet ; 2°. cinq étamines donc les filamens añtachés au récepta- cle ( prefque fous l'ovaire ), colorés, de la lon- gueur du calice , -portent de petires anthères ova= : les; 3°. un ovaire fupérieur, ovale, furmonté d’un fyle fimple, droit, à fligmate en têre _tronquée, Le fruit eft une capfule globuleufe , unilocæ k orr . laire , à cinq valves , & qui contient cinq fémen- ces attachées à un placenta alvéolé, Cette plante croît en Europe, aux lieux mari- times , & dansles marais falins: on la cultive au Jardin du Roi. #. (v. v.) Elle varie à fleurs blanches. M. Pallich nous paroît fe tromper en lui attribuant une tige droite ; nous ne avons vue qu'avec des tiges couchées. GLAUQUE (couleur } , GrAucuws. On ñomme couleur glazque celle qui offre un verd blanchâtre , ayant une teinte bleuâtre fort légère : on lui donne aufli quelquefois le nom de verd de mer. Les feuilles de l'Œillet des Fleuriftes, de plufieurs Choux, du Crambé maritime , de l’Ar- roche halime, des Cacalies ficoïde & rampante , numéros 3 & 4, &c. font d’une couleur glauque très - remarquable, Cette couleur s'obferve fur L diverfes parties des plantes, à l’exceprion des raci- | nes & des pétales des fleurs , ainfi que des étami- nes & du piftil, GLAYEUL, GLADIOLUS ; genre de plante unilobée , de la famille des Jris, qui a de très- rands rapports avec les Aniholifes & les Ixies, È qui comprend des herbes la plupart exotiques , à feuilles enfiformes ou linéaires , & à fleugs irré- gulières , difpofées communément en prappe ou en épi terminal, & d’un afpeét le plus fouvent très-agréable. CARACTERE GÉNÉRIQUE. © Les fpathes font alternes , bivalves, communé- ment uniflores , & tiennent lieu de calice. Chaque fleur offre 1°. une corolle monopétale, infundibuliforme , à tube fouvent courbé , & à limbe irrégulier, prefque labié , divifé profondé- ment en 4 découpures , dont trois fupérieures font fouvent rapprochées ou conniventes , & trois inférieures font ouvertes ou courbées en dehors ; 29, trois étamines , dont les filamens attachés au tube de la corolle , font courbés, montans , por- tent des anthères linéaires, cachées fous la lèvre fupérieure de la corolle ; 3°. un ovaire inférieur , duquel s'élève un ftyle aufli vu 3 ou plus long que les étamines, à ftigmate trifide. Le fruit eft une capfule ovale ou oblongue , un peu trigône, obtufe, trivalve , I , & qui contient plufieurs femences arrondies, en- veloppées chacune d’une tunique particulière, Obfervation. Les Glayeuls font très-peu diftingués des An- tholifes, comme nous l’avons fait remarquer en traitant de ces dernières, & n’en doivent pas être diftingués. On remarque feulement que les véritables antholifes ont la lèvre fupérieure de leur corolle fort alongée , & l’inférieure bien plus courte & réfléchie; ce qui ne fe rencontre pas d’une manière aufli marquée dans les Glayeuls. GLA 713 Les Ixies ont pareillement beaucoup de rapports a les Glayeuls ; mais leur corolle eft régu- icre ; ce qui paroît fuffire les en diftinguer. Néanmoins plufieurs dbiceë dé Glayeuls font à corclle peu irrégulière , ont leur limbe campa- nulé , & les trois divifions fupérieures de leur corolle très-peu conniventes ; ce qui rapproche beaucoup ces plantes des Ixies, fait fentir les rapports très-prochains que tous les Glayeuls ont avec elles, & indique que la limite de ces genres eft encore impatfaice ou peu tranchante, Esrgece.s. I. GLAYEUL commun, F1. Fr. Gladiolus com. munis, L. Gladiolus foliis enfiformibus , floribus diflantibus. Lin. Müil. Di&, n°, 1. & Ice. t, 142. f. 1. Hall. Helv. n°. 1261. Ludwy. E@, t, 24 Knorr. Dell. Hort. r. t, À. 5. Er Gladiolus floribus uno verfu difpofitis , major ( & minor.) Bauh, Pin, 41. Flore purpuro -rubente (& candicante.) Tournef. 365. Garid. p. 208. t. 43. Morif, Hit. 2. p. Hs Sec. 4. t, 4.1.3 & 4. Gladiolus [. xiphion. J. B. à, p. 701. Raj. Hift. 1168. Gladiolus. Dod. Pempt. 209. Riv, Mon. Irreg. 163. Gladiolus NarSonenfis. Lob. Ic. 98. 8. Gladiolus utrinque Floridus. Bauh, Pin, 41. Tournef, 366. Morif. Hift. 2. p. 343. Sec. 4. t. 4. f.6. Dod. Pempt. 109. Gladiolus italicus, binis florum ordinibus cindus. Lob. Ic.o99. Ce Glayeul , quoique commun & indigène de l'Europe, n’en eft pas moins une plante d'un afpeë fort agréable lorfqu’elle eft garnie de fleurs. Sa racine eft tubéreufe, charnue , ovale-ebronde; elle pouffe une tige haute d'un à deux pieds, life, feuillée, très-fimple , & terminée par un épi lâche , long de fix ou davantage , commu- nément unilatéral. Ses feuilles font enfformes , pointues , nerveufes, glabres, & embraffent la tige alternativement de chaque côté par une comprimée latéralement , comme de les ris; les radicales font droites, étroites , & plus longues que les autres. Les fleurs ont beau- coup d'éclat ; elles font ordinairement purpuri- rines ( quelquefois blanches felon les Auteurs), alternes , fefliles , un peu diftantes entrelles , au - nombre de fix à neuf fur le même épi, tournées fouvent d'un feul côté , & garnies chacune ä leur bafe d'une fpathe affez , lancéolée , ver- dâtre , & diphylle. Les corolies font horizontales, irrégulières | à tube court, menu Le trouve cette plante dans les chan les prés ne re EE rance , ’autres parties de pe auf- trale : on la cultive au Jardin du Roi. Æ. (». +.) Flle fleurit au mois de Maï. On prétend que fa racine , pilée & appliquée en cataplafme , facilite la guérifon des écrouelles ou humeurs froides. 2. GsAYEUL embriqué, Gladiolus imbricatus. L. hr re foius enfiformibus , floribus imbri- CAitS« ap re Xyyyi { GLA CE re Le embriquées , tournées vers un feul côté. Nc avions depuis long-temps dans notre Her- ie mologies || Joie Î Pefpèce fuivante fous le nom de Gladiolus plicatus. L, maïs M. Schmith, qui pofsède l'Her- ! ‘bier de Linné, anommé G/adiclus plicatus.L. chez ‘M. de Juilieu , lefpèce dont nous traitons atuel- lement : elle diffère de la füivante par fes feuilles ! beaucoup plus étroites, & fur-tout par le tube “de fes corolles fort long & fliforme, Sa racine” qui ft un petit bulbe fnniqué,, | de uné tigé haute de’cin de, feuiilée, quelquefois où fix pouces, ve- imple, quelquefois | ‘un peu rameufe. Ses feuilles font linéaires , étroi- | ueür, füt une largeur d’une ligne & de- _mie ou debx lignes, Les fleurs font feffiles , alter- 4 liées , velués ; les infétienres ou radicales, font les plus longues , ont fepr à-huit pouces | À Es mu ne ca G LÀ é - An fifyrinchium latifolium , floribus: patentibus vix difformibus. Breyn. Prodr. 3. p. 22. t.9. f,2. Ce Glayeul eft plus grand que celui qui pré- cède , a des feuilles plis larges, & des fleurs plus grofles & beaucoup plus courtes. Sa tige s'élève depuis neuf pouces jufqu'à un pied , eft un peu rameufe , pubefcente ou légèrement velue dans fa partie fupérieure. Ses feuilles font enfiformes,, velues, plifices longitudinalement, très-nerveufes, vertes. & ont plus de fix lignes delargeur, Les fleurs font bleues , fefliles, fouvent umijatérales, viennent fur des épis alternes ; diftans ,pédoncu- lés, & dont un eft terminal. Les fpathes font pubef- centes , n’ont pas un pouce de Longueur ; les co- rolles font infundibuliformes , à tube à peine de la longueur desfpathes, & à limbe médiocrement irrégulier. Cette plante croît au Cap de Bonne- Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat : on la cultive ici dans les jardins des Amateurs de Botanique. Æ..(v.v.): 6. GLaysuLz bigarté , Gladiolus triffis. L. Gla- diolus foliis linearibus anguffis fulcato-angulofis glabris ; corollis carmpanulatis flavefcentibus punc- tulaiis ; tubo curvo. N. aol: 514 Gladiolus foliis linearibus fulcatis floribus ‘alternis | petalis acutioribus. Mill. Di&, n°. 6. & Ic..t, 235. f. 1. Glad:olus bifolius & biflorus , HET Trew. Ehret. t. 39. Gladiolus oribus & fpadiceo & flavo variegaiis, fuprema ER breviffima. Breyn. Prodr. 3.p. 20. t. 7. À PE Ce Glayeul'eft fort béan , quoiqüe la couleur de fes fleurs ne foi pas éclatante. Sa tige eft haute de deux ne ou davantage , grêle, prefque nue, & porte à fon fommet deux ou trois & quelque- fois quatre fleurs alternes , grandes, jaunâtres., avec de petits points. pourpres dans l’intérieur de leur corolle. Ces points plus abondans & prefque confondus cnlemble dans la partie moyenne de chaque découpure de la corolle, y forment des raies purpurines, qui font un effet affez agréable fur le fond jaünâtre des corolles.. Les fjathes font diphylles, oblongues , un peu obtufës ; les co- rolles ont un tube de la longueur des fpathes, . courbé , s’évafant en un limbe campanulé , irre- “gulier ,à pérales ou lobes füpérieurs un peu plus courts. que les autres. Cette plante croît au Cap de Bonne-Ffpérance ; elle fleurit dans le mois de Mai. Æ. (ww. ) Ses.feuilles radicales font fort longues , étroites, linéaires , fillonnées & prel- qu'anguleufes Les pétales inférieurs, dans la figure Le À ni À £ . | citée de Breyne ,-fônc uñ peu trop alongés. 7, GLaxsvt ondulé ; Gladiolws undulatuss 1. Gladiolus foliis enfiformibus , petalis Jubæqualibus lanccolatis undulatis, Lin. Mant. 27. Cette plante a le port du Glaveul commun, | & fémble renir le milieu entre les Ixies & Îles ” Glayeuls. Sa tige eft haute d'un pied & demi ; fes feuilles font enfiformes & ftriées. Les fleurs font : diffiques , alternes; leurs fpethes propres fone | : ; À 4 _— 4 x :G L A diphylles ; à valve intérieure plus petite. Les co- rolies ont un tube long, filiforme, & un limbe à fix découpures prefqu'égales ; ces découpures font lancéolées, difpofées comme dans le Lys , & _ les alternes fur-tout font ondulées. Cette plante croît dans l'Afrique. Æ. : 5 4 8. Graÿeur recourbé, Gladiolus recurvus. L. Gladiolus foliis eñfiformibus , petalis fubæquali- bus lanceolatis recurvatis, Lin. Mant. 28. _ Gladiolus foliis linearibus fulcatis , floribus uno verfu difpofitis , tubo floris longiore. Mill. Ic. IAE ML : - I] diffère du précédent par fes pétales non on- dulés , moins acuminés, & par le tube de fa co- .rolle non filiforme, & qui eft lâche ou pendant ; il a d’ailleurs beaucoup de rapports avec lui. Ce. _Glayeul croît au Cap de Bonne-Ffpérance. 7%. Miller le repréfente à tige un peu rameufe, à feuilles étroites, à rameaux biflores, & à fleurs d’un blanc lavé d’un peu de pourpre, ayant leurs _divifions pointues , ouvertes ; & peu irrégulières. 9. GLAÿEuL à épi, Gladiolus fpicatus. L. Gla- diolus foliis linearibus , caule fimplicifimo , flort- - bus fpicatis. Lin. RES On n’a aucun détail fur ce Glayeul ; c’eft à peu Por comme:;fi lon n'en avoit pas fait mention ;. ouvrage de Wan-Royen , que Linné cite, n’en _ apprend pas davantage. Cette plante croît en Afri- que. Æ. g: . 10. GLayeur alopécuroïde, Gladiolus alope- _curoïdes. L. Gladiolus foliis linearibus , fpica dif- _ #icha imbricata. Lin. Amœn. Acad. 4Pegon 8. Idem fpica unica fotiis cylindricis. Gladiolus ‘’tubulofus. Burm. Prodr, p. 2. 9 : ©: | . Sa tige eft haute de près d’un pied, cylindri- que , garnie de deux ou trois feuilles linéaires , légèrement ftriées, quelquefois à bords roulés , GL A 72$ forme , life, munie d'un ou deux rameaux ou- verts; fes feuilles font lancéolées, lifles , dé moitié plus courtes que la tige. Les fleurs font alternes, fefliles , unilatérales ; les écailles des fpathes font ovales & entières; les corolles font “violettes , à tube filiforme, plus long que le limbe. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. 12, GLAYEUL braëtéolé, Gladiolus bradeola'us. Gladiolis folits convolutis filiformi-fubulatis , flo- ribus fpicatis , bradeis alternis ovalibus obtufis multinerviis Jpathas includentibus. N. ner luten nous a été communiquée par M. , _13. GLAYEUL jaune, Gladioli 48: RER Are sr 29 “fpicatis fab) creufes , & d’une forme cylindrique ; ce qui conf _titue Ja variété citée. Les fleurs font petites, nom- -breufes, d’un bleu clair, fefliles , naïflene fur un | L épi grêle, ferré, diftique, long de trois à ciñq | pouces, & qui. a lafpeét d'un épi de Plantaïn. Les fpathes font courtes , embriquées fur deux ‘côtés oppofés de l'épi, & font Dre des écailles fcarieufes fur les bords. Quelquetois il y -a-deux &-même trois épis , dont un eff terminal , plus long, & les deux autres font alrernes, Le . tube des corolles eft de la longueur. de. Ja fpathe _: qui enveloppe , & s’épanouit en.un Jimbe ur peu . irrégulier, à fix divifions ouvertes en étoile. Cerre | . plante croît au Cap de Bonne-Ffpérance , & aété | _ cultivée au Jardin du Roi. #Æ.(v. v.)Je trouve | . dans mes notes que le fligmate eff à fix divilions petites, ouvertes , & un peu P nées , légèreme es ; glabres À e la tige , & prefque À RES iné, Gladiolis grantineus. Jumeufes. Poyez le Gladiolo affnis floribus mire cœruleis denfe picatis. Raj.. Häfk. 3: p. 500... +... PR Graveur en fonts Grade funçéus. L.F. | … Gladiolus folis Haño-lanceolatis ; cuimo ramofo ; “4 flcribus Pre 8 , flo fexpartito. Es ss é: 77 Sa tige eft haute d'environ cinq pouces, fu- t #26 GL A longueur de la tige, liffles, nerveufes, lâches. Les fleurs viennent en petit nombre au fommet de la tige & des rameaux. Les fpathesfont bivalves , ovales , acuminées ; les corolles font petites, blan- châtres, d’une couleur violette dans leur fond, fans tube, & à fix découpures profondes. Ces décourures font lancéolées , acuminées , à pointe terminée en filet. Cecte plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, 15. GEayeuL bordé, Gladiolus marpinatus. L. F. Gladiolus foliis cartilagineo-marginatis gla- bris multinerviis , fpica elongata , florious altegnis nutantibus. L. F, Suppl. 95. Ses feuilles font longues d’un pied, en forme d'épée | glabres, nerveufes , & ont leurs bords cartilagineux , liffes, & trois fois plus épais. La rige eft de Péri d’une plume d’oie, fe termine par un épi fort long, un peu fléchi en zig-zag d’une fleur à l’autre. Les fpathes font diftantes, de la longueur des braëtées , fouvent comme dé- chirées à leur fommet. Le tube de la corolle eft une fois plus long que les fpathes ; les découpures du limbe font prefqu’égales, oblongues , ellipti- de Ba rpurines. On trouve cette plante au Cap de Bonne-Efpérance , dans les lieux humides. _ 16. Graysuz pyramidal , Gladiolus pyrami- _. midalis. Gladiolus fpica pyramidali longiffima bafi Haxa fubramofa , floribus amplis Liliaceis nutanti- Vus , flylis tripartito-bifidis. N. . An Gludiolus pyramidulis. Burm. Prodr. p. 2. Sed flores non imbricati. < 8. Îdem ? petalis inferiortbus angufforibus & bicoloribus, Orchidi fimilis, flore elegantifimo. Buxb. Cent. 3. p. 13. Tab. 22. C'eft, à notre avis, la plus belle & vraifem- blablement la plus grande des efpèces dece genre. La longueur de fon épi n'a pas permis à M. Son- nerat , qui nous l’a communiquée , d'en deflécher d’aflez grands échantillons pour être garnis de feuilles, de forte que les feuilles de cette belle efpèce nous font inconnues. La tige eft cylindri- que, glabre , fe termine par un très-bel épi pyra- midal, droit , ayant feize pouces de longueur , un peu lâche, quelquefois un peu rameux à fa bafe , & garnie de vingt à vingt-cinq fleurs. Ces fleurs font alternes , fefliles , grandes , paroïffent d’un violet très-pâle , & ont leur corolle finement ftriée & pointillée de pourpre. Les fpathes font droites, longues de fix lignes, un peu grêles , & pointues ; le tube de la corolle eft de la longueur de la fpathe qui l’enveloppe ; mais le limbe eft forr ampli incliné fur le tube ( ce qui fait pa- roître la fleur penchée), un peu irrégulier | ou- verten fleur de Lis, & divifé profondément en fix découpures ovales - oblongues, Les anthères fontlinéaires , & arquées en faulx ; le ftyle eft partagé en trois parties bifides & quelquefois . même trifides, de forte qu’il offre fix ou neuf divifions ; les ftigmates font pubefcens. Cette efpèce croît au Cap de Bonne-Efpérance. (+. f:) leur braétée p -GLA La plante 8, que nous indiquons fans la connot- tre , eft vraifemblablement très-diftin@e de celle que nous venons de décrire , fur-tout par fes trois pétales inférieurs plus étroits, & de deux cou- leurs, c’eft-à-dire en partie jaune & en partie pourpre; mais elle reffemble à la nôtre par la fornre de Pépi , quoiqu'il foit plus long dansnotre plante, 8 par la figure & la grandeur des pétales fupé- rieurs. : Nous remarquons que l'on trouve dans Breyne une fleur aflez femblable à celle de Buxbaume’; il la nomme Gladiolus flore fingulari miniato infe- rioribus laciniis luteo-viridibus. Breyn. Prodr. 25. t.12, f.2; mais cette plante a latige uniflore': elle eft aufli repréfentée dans le Thefaurus de Seba, fous le nom de Sifyrinchium Æthiopicum , flore partim luteo, partim rubro. Vol. 1. p. 17. TRE dE À 17, Étnrsut de montagne, Gladiolus monta- nus. L.F. Gladiolus foliis enfiformibus nervofis glabris | floribus fpicatis, corolla ringente. L. ee, Suppl. 95. Sifyrinchium viperarum. Pluk. t.224. f. 8. Sa racine eft un bulbe à écorce fibreufe ; les feuilles font radicales, linéaires, étroites , ( de : la largeur d'une ligne ) , prefque de la longueur de la bampe , glabres, & nerveufes. La tige eftune “hampe nue,cylindrique, terminée par unépi oblong. Les fleurs font un peu écartées entr'elles ,; ont ! ovale & bivalve. Les corolles font labiées; leur lèvre fupérieure eft partagée en trois découpures, dont celle du milieu eft voûtée , courbée en dedans , canaliculée , linéaires, ovale à fon fommer , & les latérales font ouver- tes, divergentes, recourbées , ovoïdes , furpañfent l'ongle en longueur ; la lèvre inférieufe eft à trois . découpures égales , ovoïdes, de la longueur de Yongle, & de couleur pourpre; les étamines font cachées fous la découpure moyenne de la lèvre Mpérieure. Cette plante croît au Cap de Bonne-Ffpérance. Æ, 18. GLayeuL étroit, Gladiolus anguflus. L. Gladiolus foliis linearibus , floribus diffantibus , corollarum tubo limbis longiore. Lin. Mill Dië, n°. 5. & Îc. 142. f. 2, , CHR foliis linearibus. Lin. Hort, CHiff, 20. t. 0. Sa tige eft fimple, grêle, très-foible, penchée, feuillée, & tits 7 ri un pied ; fes feuilles font linéaires , graminées , ftriées, Les fleurs , au nombre de trois ou quatre, font fefliles , alter- nes , diftantes , longues , étroites; le tube des co- rolles eft plus long que le limbe , & que la fpathe qui l’enveloppe ; le Timbe eft médiogre ; à fix dé- coupures , dont trois fupérieures font droites, rapprochées , & trois inférieures font ouvertes ; ces corolles font jaunâtres , & les trois décou- pures inférieures de leur limbe ont une tache rouge , de forme rhomboïdale, Cette plante crois dans l'Afrique. Æ. ( v.f°} “HS GLA - 19. GEAYEUL à trois taches , Gladious trima- culatus. Gladiolus foliis lineari-lanceolatis , tub» eurvo limbo vix longiore , petalis tribus macula cordiformé infcriptis. N. : ! 24 Gladiolus floribus patentibus externe carnets , interne candidis , flella maculifque purpureis infi- gnitis, fuprema lacinia marima. Breyn. Prodr. dtst, 7, f00 Ce Glaæyeul paroît avoir beaucoup de rapports avec le précédent; mais fes fleurs ont le tube moins alongé , le limbe plus ample , & les raches de fes découpures d’une forme différente. Sa tige eft glabre, prefque cylindrique, feuillée , porte deux ou tfois fleurs alternes, ées & tour- nées du même côté Les feuilles font glabres , Hnéaires-lancéolées ; les fparhes ont leurs valves lancéolées , concaves , longues d’un pouce ou un peu plus. Les corolles font longues de deux pouces au moins, infundibuliformes , à tubecourbé, & à limbe partagé enfix grandes découpures ovales- lancéolées , dont trois fupérieures non tachées , ent celle du milieu plus large que les deux autres, & trois inférieures font remarquables par une tache cordiforme & purpurine, fituée dans leur partie moyenne, Ces corolles font rougeâtres ou couleur de chair en dehors , blanches en dedans, & deux de leurs taches font plus colorées que la troifième, qui occupe la découpure du milieu. Ces taches font divifées en deux par une ligne. Certe.plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat, GA FN LE à a _20. GLAYEUL à deux taches, Gladiolus bima- culatus. Gladiolus folits linearibus perangufiis , petalis fuperioribus brevioribus patenti - reflexis : triurm inferiorum lateralibus maculatis angxffio- ribus. N. G'adiolus foliis linearibus planis , fpatha glabra acutiore, Mill. Di&. Ic. t, 236. f. 1. à Nous n'avons vu de ce Glayeul qu’un individu mal defféché ; mais fi la figure citée de Miïler eft exate, nous le croyons diftinét des huit qui pré- cèdent. C’eft une plante glabre , à tige fort grêle, longue d’un pied & demi. Ses feuilies font linéai- res, très-écroites, aiguës, ont leur gaîne mou- chetée & comme marbrée. Les fleurs, aunombre de deux ou trois, font d’un blanc rougeñtre’, à lümbe ouvert, remarquables par-deux des trois découpures inférieures de leur limbe plus étroites, prefque linéaires, munies dans leur, milieu d’une tache rouge avec un peu de jaune en deffous. Ce Clayeul croît au Cap de Bonne-Efpérance. ( v. f: in À. Juff.) - RATS RS # . at, Graveut écarlate, Gladiolus puniceus. Gla- diolus foliis linéaribus, floribus horigontalibus fecundis: immaculatis ; petalis infériortbus paulo longicribus. N. HR M7) Gladiolus Africanus angu/ïffime folio, dilute purpurafcens. Pluk.t, 187. £, 4. Gludioius flore GLA, 747 _ fèrme regulari miniato » “anguflifolius. Reise.” D gt Res Det Nav Prodr. 24 Tr 12 LL Onle diftingue des trois qui précédent, en ce ve des déconpufes de fon limbe n’eft munie ‘une tache particulière; il paroît d'ailleurs plus és , & a fes corol'es médiocrement ouvertes. a tige eft fort grêle , longue de fept à neuf pou- ces, garnie de quelques feuilles’ étroites & un peuscourtes , & porte à fon fommet deux ou trois fleurs alternes, inclinées & tournées d’un même côté. Ses fleurs font d’un rouge écarlate ; mais cette couleur difparoïc par Ia deffication, Leur tube eft de ja longueur de la fpathe ,courbé, moins long que le limbe ; ce limbe eft campanulé , irré- gulier , à fix découpures pointues, dont les trois inférieures font un peu plus longues, à pointe ouverté ou PRRENCRE pendante. Ces découpures inférieures , fur-tout les latérales, font quelque- fois ponêtuées ou mouchetées, mais elles A3 point munies d’une tache particulière dans leur partie moyenne, Cette plante croît dans PAfri. que , & nous a été communiquée par M. Sonne- rat. ( y. f.) Nous en avons une variété à tube plus long que la fpathe. ns ss tr 22. GLAYEUL marbré, Gladiolus marmoratus. Gladiolus foliis enfiformibus nervofis glabris ma- culofis, floribus difhichis , ffylo fexparrito. N. a tige ef fimple , couverte de feuilles difpo. fées comme celles des Iris, & s'élève à peine à la hauteur d'up pied. Ses feuilles font enfiformes nerveufes, glabres, & femblent marbrées par Peffer de quantité de petites taches 0 tranfverfes : elles ont au moins fi lignes de lar- geur , & embrafént alternativement Ja rigé par pe t une gaîne applatie fur les côtés. Les fleurs 1 nombreufes , affez des, de couleur violette, rapprochées , & difpofées en un épi diftique & terminal. Les fpathes font lañcéol£es , poinmes , bivalves, longues d'un pouce, contenues dans une braétée de même forme, & à peine plus gran- de. Le tube des corolles eft plus long que les fpa- thes; fon limbe eft campunulé, demi ouvert , irrégulier, & à fix découpures ovales, un peu ‘pointues. Les anthères font linéaires; le ftyle eft divifé à fon fommet en trois parties bifides, qui forment fix branches très-menues. Cette efpèce croît au Cap de Bonne-Ffpérance , & nous 2! té : communiquée par M. Sonnerat. ( y. f: ) Ï] paroîe qu’elle diffère du Glayeul en jonc_par fa tige fim- pie & par fes fleurs diftiques, & peut-être par eaucoup d’autres caraétères. ne 23- GLAYEUL ventru, Gladiolus ventricofus, Gladiolu; foliis enfiformibus nervofis glatris fu5. maculofis ; limbo ventricofo difformi, fylo tripar- - tito ; Lacintis dilatao-membranactis Jpatiulatis. N. . Ii eft plus grand que celuiqui précède, & conf. titue une belle efpèce bien caraétérifée par ja forme de fes fleurs. Sa tigeeft quelquefcisrameufe , quel. uefois fimple uillée , & acquiert un peu plus 528 GLA giabres , nerveufes, légèrement mouchetées , lar- ges de huit. ou neuf ges , & difpofées comme ins le précédent. Les fleurs font grandes , alter- nes, St A terminales , quelquefois pref- que di À iques, & difpolées au nombre de fept à neuf en une belle grappe pyramidale ; les fpathes font lancéolées , compofées de deux valves iné- gales, dont l’extérieure a plus d’un pouce de lon- RE Les corolles paroiflent d'un pourpre ou un violet très-pâle, prefqu'effacé par la defliça- tion : elles font infundibuliformes , à tube grêle, un peu moins lohg que la fpathe, & à limbe cam- panulé ; ventru , irrégulier, à fix découpures ovales-lancéolées , très-inégales. Le ftyle eft divifé à fon fommet en trois parties dilatées vers leur extrémité ; fpatulées , & membraneufes. Ce Glayeul croît au Cap de Bonne - Efpérance, & nous a été communiqué par M. Sonnerat, ( y. [.) “24. Graveur dentelé, Gladiolus denticulatus. Gladiolus folis enfiformibus obtufis carina denti- culata decurrentibus , caule paniculato ancipiti. N. - Gladiolus ( anceps ) foliis enfiformibus undu- latis , caule ramofo ancipite divaricato. Lin, F. : Suppl.94. SR. Lesdentelures on: remarque fur Îles angles de la e difting tige de ce Glay reul à ue t des autres efb ces | rameufe S + 3 à deux ngles > fés, & ie Geo Lulu manie remarquable ; elle eft légèrement aflée par la dé- currence de l'angle dorfal des feuilles. Ces feuilles fontenfiformes , émouflées ou obtufes à leur fom- met , ftriées, la plupart glabres, toutes plus cour- tes que la tige & même que les rameaux , d’un verd un peu glauque , à gaîne comprimée fur les tés , à Pce doi Erdulé = r , dentelé, décurrent. Les feuilles inférieures ont des poils courts fur leurs bords & fur leurs nervures. Les fleurs fonc alrernes , viennent au nombre de trois à cinq en grappe courte au fommet des rameaux. Leur fpathe eft courte , obtufe, pourprée fur les bords ; les nes ont un tube filiforme , trois pu quatre fois plus long que le limbe , lequel eft pare, #4 rer ier, & en deur médiocre, Le ftyle eft divifé en fix parties. Cette efpèce croît au Cap deBonne-Efpérance , & fous à été communiquée par M. Sonnerat. ( v. [. ) 25. GLayeut crépu, Gladiplus crifpus, L.F, Gladiolus foliis lanceolatis crenatis undulatis, floribus fecundis ÿ fpicis duabus , tubo filiformi Jongo. L. F, Suppl, 94. à a tige eft haute de deux pieds , cylindrique, ie d’une ou deux feuilles, & términée par deux épis. Ses feuilles font lancéolées , ondulées , crénelées , longues ; l’épi eft unilatéral, garni de fleurs nombreules, droites; les écailles ou brac: tées font obtufes , à bord fcarieux , rouge ; den- ticulé ; le tube des corolles eft filiforme, une fois plus long que le limbe. Cette plante croît au | Cap de Bonne-Efpérance, 7. Elle eft très-diftin- “A & -G L À güée de l’Ixie crépue par fa grandeur , par {a forme de fes feuilles, par la longueur du tube de {à corolle , &o. 26. GLayeuL tubiflore , Gladiolus tubiflorus. L. F. Gladiolus caule tereti, tubo longiffimw , fpa- chis foliifque hirfutis. L. F, Suppl. 96. E Sa tige eft fimple , cylindrique , haute de cinq à fix pouces , embriquée à fon fommet de fpathes enfiformes , diftiques, rapprochées, équitantes , & abondamment chargées de poils blancs. Les feuilles inférieures font linéaires , étroites, ve- lues, plus longues que la tige. Les fleurs fortent d’entre les fpathes, comme fi elles étoient axil- laires ; leur tube eft filiforme., une fois plus long que les #pathes, & trois fois plus long que le. limbe, Les découpures du limbe font linéaires- lancéolées , mucronées , inégales ; le ftyle eff tri- fide. Cette efpèce croît au Cap de Bonne-Efpé- rance , & nous a été communiquée par M. Son-. nerât. (v.f.) Il paroît que le Gladiolus longiflo- rus de Linné fils n’en diffère que parce qu’il ef glabre. * Efpèces non décrites. _* Gladiolus (ramofus ) caule ramofe , folits linearibus, Lin. habitat in Africa. Æ. | * Gladiolus ( capitatus ) eaule ramofo ; capttu- lis pedunçulatis , radice tuberofa. Lin. Planta maxima , floribus cœruleis, Habitat in Africa. 7. _* Gladiolus ( falcatus) caule fimplici ; foliis falcatis , flribus alternis; f/ylo trifido. Lin. F: ‘Suppl. 96. habitat in Cap. Bonæ Spei. S'émallèmus Gladiolo junceo. * Gladiolus flexuofus ) foliis linearibus ; caule fimplici flexuofo , floribus fpicatis ringentibus ? tubo longo. L. F. Suppl. 96. habitat in Cap. Bonæ Spei. * Gladiolus ( longiflorus ) caule tereti, tubo longiffimo , fpathis foliifque linearibus abris. L. | F, Suppl. 96. habitat in Cap. Bonæ AR : * Gladiolus (fpatkaceus) caule ramofa, flori- | bus fpicato-imbricatis | fpathis membranacets arif- tatis, foliis plicatis. L. F. Suppl. 96. habitat in Cap. Bonæ Spei, _ PR Gladiolus ( fetifolius ) caule ramo]o , corolla . ringente ffaminibus breviore. L, F. Suppl. 96. ha- bicat in Cap. Bonæ Speis GLINOLE, Grrnus; genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille dès Sablines , & qui comprend des herbes à feuilles fimples &e oppo- fées , & à fleurs axillaires , ramaffées par paquets» auxquelles fuccèdent des capfules à cinq loges polyfpermes. is CARACTÈRE GÉNÉRIQUE: La fleur offre 1° un calice de cinq folioles ovales-pointues, concaves , perfiftantes, verdä- tres en dehors , mais dont deux plus intérieures ; font plus colorées que les autres, & prefque £e (+ . Le en . Cr = pétaloïdes ; 29. cinq pétales ( quelquefois davan- tage ) linéaires , très-étroits, bifides ou trifides, . à leur fommet, & un peu plus courts que le ca- lice ; 3°. dix & plus fouvent quinze étamines, dont les filamens planes, fubulés, de la iongueur du calice, portent des anthères oblongues , com- primées, droîtes , petites & didymes;, 4°. un ovaire fupérieur , pentagône, velu , chargé de cinq ftyles courts, à ffigmates fimples. Le fruit eft une capfule enfermée dans le ca- lice , ovale , à cinq angles, s'ouvrant par cinq valves, & divifée intérieurement en cinq loges polyfpermes. Les femences font petites, arron- dies , difpofées en une feule rangée fous chaque valve , & attachées à un placenta central , prif- matique & pentagône. EsPicCes.. 7. GziNozr lotoïde , Glinus lotoëdes. L.Glinus : foliis obovatis acuminatis, N. Alfine lotoïdes ficula. Bocc. Sic, 21. t. II. Tournef, 242. Morif. Hift.2.p. 552: Raj. Hift. 1032. Alfine heliorropio cognata. Cup. Hort. Cath. Portulaca bætica ; luteo flore , fpuria agua- tica. Barrel. Ic. 336. Anthyllts f[. alfine mariti- ma lignofior anthylloïdes , foliis tomentofis ; bif; nagarica. Pluk. t:12.f. 3. Glinus lotoides. Burm. Jnd. t. 36.f. 1. Ses tiges font longues de près d’un pied , nom- breufes, rameufes , velues, feuillées, couchées & étalées fur la terre. Ses feuilles font oppofées , pétiolées, ovoïdes, acuminées à leur fommet, tétrécies en coin à leur bafe, entières, velues , & blanchâtres. Les fleurs font axillaires , d’un verd jaunâtre , viennent fix à neuf enfemble en paquets plus ou moins ferrés , & font portées fur des pé- doncules velus , plus courts que les calices. Cette plante croît dans l'Efpagne, la Sicile , PEgypte , & dans l’Inde , aux lieux humides & inondés. (©): ( v. J.) Elle a le port d’une efpèce de Trianthême. 2. GLINOIE à Éuilles rondes, Glinus diam- noïdes. L. Glinus caule rugofo , foliis orbiculatis tomentofis. Lin. Mant. 243. ee lotoides didams Cretici face, Made- rafpatana. FPluk. Amalth. 10. Tab. 336- £, 6. Glinus ( didamnoïdes } caule rugofo , foliis orbi- culatis planis tomentofis , floribus axillaribus fub- rerticillaris. Burm. F1 Ind, p. 1132 0 | Cette efpèce reffemble entièrement à la précé- dente Sac port ; mais elle en eft diftinguée par la forme de fes feuilles , qui ne font nullement acuminées, Ses tiges font longues d’un pied , fort rameufes, velues , étalées de tous côtés fur la terre ; leurs rameaux font alternes 4 velus,. blancs & prefque cotonneux versleur fommet. Les feuilles font oppofées, pétiolées , orbiculées ou ovales- arrondies, d’un verdblanchâtre , chargées de poils _ courts , & légèrement âpres au toucher ; les fupé- ricures aules plus jeunes font blanches & prefque - Botanique. Tome TI, ’ Î ; | GLO 729. cotonneufes, Les poils-de ces’ féuilles font fafei- culés ou en éroile | comme dans les Alyfles, Les fleurs font difpofées comme dans Pefpèce ci-def- fus, leurs calices font abondamment chargés de poils blancs. Cette plante à été obfervée dans PEgypte par Lippi ; elle croît aufli dans l'Inde: on la cultive au Jardin du Roi. ©. (v..) 3. Guiwozs fétiflore, Glinus feriflorus. F. Gli= | nus caulibus diffufis , florilus capitatis axillaribus feffilibus (petalis numerofiffimis ). Forsk. Ægypt. + 95: n° 97: ; Ses tiges font diffufes, relevées ou montantes, velues , fcabres, articulées, épaiflies aux articu- lations. Les feuilles font verticillées aux nœuds à prefqu’orbiculées , ondulées fur les bords, & ont des périoles longs d’un pouce. Les fleurs font . fefliles ou prefque fefliles , & ramaflées en têtes axillaires. Elles ont 1°. un calice de cinq folioles dont trois extérieures font plus grandes, vertes , yelues, planes, ovales, & deux oppofées plus intérieures fonc lifles, jaunâtres, plus petites, pliées en deux ; 2°. des pétales très-nombreux , linéaires, jaunes, de la longueur des éramines , & divilés à leur fommet en trois ou quatre filets fétacés ; 3°. plus de dix étamines ; 4°, un ovaire ovale, chargé de cinq ftyles divergens, à ftig- mates aigus. Le fruit eft une capfule globuleufe, à cinq fillons, uniloculaire, contenant beaucoup de femences noires & luifantes, attachées à un filet ( un placenta filiforme }) entortillé ou con- tourné. Cette plante croît dans l’Arabie , dans des lieux autrefois inondés, se ee * Glinus ( chryflallinus ) floribus immerfis in caules profiratos ffrédiffimos papillofo - nitentes. Forsk, Ægypt. 95. n°. 98. Cette plante paroît être d’un genre différent. Lam. GLOBBÉE , GZOBBA ; genre de plante uni- lobée, de la famille des Balifers , qui parote avoir des rapports avec les Galangas , & qui com- rend des herbes exotiques à feuilles alternes, aides , & à fleurs difpofées en épi latéral ou terminal ; ces fleurs, 4elon Linné ; ont deux éta- mines : ce qui nous paroît fingulier & fort remas quable. LE CARACTERE GÉNÉRIQUE :_ La fleur offre 1°. un calice fupérieur | mono- phylle , cylindrique , perfiftant, découpé en trois lobes à fon fommet : 2°, une corolle monopétale, cylindrique, plus longue que le calice , & dont le bord eft divifé en trois lobes égaux ; 3°, deux étamines , dont les filamens médiocres & filifor- mes portent des anthères -qui leur font adnées longitudinalement; 4°, un ovaire inférieur , chargé d’un ftyle fétacé ; médiocre ; à fligmate aigu. Le fruit eft une capfule arrondie , couronnée , triloculaire, trivalve, & qui contient plufieurs Zz12 + 730: GLO k EsrEeces, 1. Giosnfs terminale, Globba marantina. 1. Globba fpica terminali ereéta. Lin. Mant. 170. Sa tige eft fimple , herbacée; fes feuilles font alternes, pétiolées , en tout femblables à celles des Galangas , ayant leurs pétioles membraneux & engaïînes, & lesgaînes tronquées à leur fommet, L’épi eft terminal, compofé de fleurs diftantes les unes des autres, enveloppées chacune d’une braëtée ovale, plus longue qu’elle, Cette plante croît dans les Indes orientales, 7. , 2. GLoBsée pendante, Globba nutans. L. Globba fpica terminal pendula. Lin. Mant. 170. US [rlvcfris. Rumph. Amb. 6.p. 140. t. 62. 63. . Sa racine eft tubéreufe, garnie de fibres tra- gantes horizontalement : elle pouffe une tige fim- ple , nue versa bafe, feuillée dans fa partie fupé- ricure ; & qui s'élève jufqu’à la hauteur de quinze à dix-huit pieds. Ses feuilles ont alternes, lan- céolées ou prefqu’enfiformes , longues de trois pieds , & portées {ur des périoles courts, engaînés à leur baie, Les fleurs font rougeâtres, naiffent fur une grappe terminale & pendante. Cette plante croit dans les Indes orientales , les Moluques, Æ. 3: GLoBBée uviforme, Globba uvifornus. L. Globba fpica laterali. Lin. Mant. £71. Globba uviformis, Rumph. Amb. 6. p. 138. Cette a eft moins grande que celle qui récède, & eft remarquable par la difpofirion de es fleurs, Sa rige eft fimple ; nue inférieurement, & garnie dans fa partie fupérieure de feuilles alter- | nes, lancéolées, aiguës, velués en deffous | & à pétioles courts. Les fleurs font blanchâtres, vien- nent fur une"grappe droite: courte ; Qui fort laté- ralement de la partie nue de la tige. 11 leur fuc- cède des fruits qui refemblent À des grains de raifins.. Cette piante, croît dans les Indes orien. tales, les Moluques; dans des champs humides. 7%. e GLOBU LAIRES ( fes ) ; famille de plante ainfi no nFSa Paye qu'elle comprend plufieurs genres qui peroïffent avoir beaucoùp de rapports avec celui des G'obulaires proprement dites, qu’elle comprend égilement. Les Gloluiaires femblent faire te paffage des | Labiées aux Dipfacées, & par conféquent aux CEompolées ; dont elles -ont eh quelque forte Pal pe. Leurs feuilles font communément alrernes ou pates , &-dans la plupart. des genres qui les compolent , les fleurs font ramaffées (ur un récep- ” tacle commun, & font entourées d'écailles qui conftituent l’efpèce de calice commun que l'on remarque autour de ces faufles feurs-compofées. Nous les nommors ainfi, parce qu'elles font effentiellement diflinguées des vraies compofées _ parleur ovaire quieft fupérieur. | En général, les plantes dé cétre famille ônt _ Pour fruit une femence nue ou feulement recou- GLO verte par Îe calice de la fleur : quelques-unes cependant ont un péricarpe , mais qui ne contienr qu'une femence , & qui fouvent ne s’ouvre pas, Voici les principaux genres qui paroiffent pouvoir être rapportés à cette famiile. | La Globulaire , Globularia. Le Proté, Protea. La Bancfie, - Bank/fa. Le Brabei, Brabeium. Le Stilbé, Stilbe. d La Brunie, Brunia. *X *, Le Tarconanthe, T: archonanthus à GLOBULAIRE, GLOBULARTIA ; genre de plante à fleurs monopétalées, de la famille du même nom, qui patoît avoir des rapports avec les Protés , & qui comprend des herbes & des arbuf- tes à feuilles fimples, radicales ou alternes, & à fleurs terminales, ramaflées en boule, fur ur réceptacle commun chargé de paillettes. CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les fleurs des Globulaires font aggrégées , c'eft- à-dire ramañlées fur un récepracle commun, à Ja manière des fleurs compofées ; elles conftituent une fleur commune, de forme prefque fphériqueou lobuleufe, ayant un calice commun embriqué | d’écailles ovales - pointues ou lancéolées, & des | paillettes interpofées entre les fleurs ; & inférées au réceptacle. : - Chaque fleur offre 1°. un calice prapre infés rieur , monophylle, tubulé , perfiftant , & divifé en cirq découpures aiguës, un peu inégaless; 2°. une corolie monopétale | irrégulière ; tubulée inférieurement |, & à limbe labié:( quelquefois ligulaire )}, partagé en cinq découpures aiguës, dont trois plus grandes & deux plus petites ; 3°, quatre éramines , dont les filamens aufli longs ou plus longs que la corolle , font attachés à fon tube, & portent des anrhères libres; 4°. unovaire fupérieur ovale , chargé d’un ftyle fimple de la longueur des étamines , à ftigmace obtus ou bifide. Le fruit eft une femence nue, ovale , renfermée dans le calice propre de la fleur. ESPECES. 2e 1. GLOBULAFRE commune ; Globularia vulgarts, | EL. Globularia caule hertaceo foliofo , folits radi- | calibus petiolatis obovatis fubedentulis : caulints lanceolatis. N. e S'obularia vulgaris.« Tournef. 467. B:llise cærulea , caule foliofo. Bauh. Pin. 262. 4phyllan+ thes anguillamæ _f. Globularia bellidi frmilis, 1. B.3::p.. 13. Globularia. Cluf. Hift. 2. P. 6. Bellis cœrulea f: Globularia Monfielienfium. Lob. Ic. 478. Apkyllanthes anguillarie. Cam. Horr. t. 7. Scabiofa bellidis folio y humëlis, Globularta diéfa ; caule foliofo. Morif. Hiff. 3-p. 51. Sec. 65 É GLO < 15. f. 46. Globularia. Hall, Hely: no, n18, Globularia vulgaris. Mill, Di&, n°, 1. Scop. Carn. 2. n°. 132. Pollich. Pal, n°. 136. Hill. c. 15. 8. Esdem foliis caulinis minoribus firicis fub- Jquamofis. Sa racine, qui eft fibreufe , pouffe une tige haute de quatre à fix pouces , droite ; très-fimple , glabre , feuillée, & rerminée par une feule tête de fleurs. Ses feuilles radicales font nombreufes, étalées en touffe ou en rofette fur la terre ; elles font ovales, fpatulées , pétiolées , vertes, gla- bres, obtufes , la plupart très-enrières , quelque- fois légèrement échancrées, & rarement dentées à leur fommet comme dans les efpèces fuivances. _ Les feuilles de la tige font lancéolées , pointues fans être mucronées, lifles, très-entières , & nombreufes, Les fleurs font bleues, quelquefois blanches , forment une petite tête globuleufe , ferrée , feflile, & terminale. Les écailies du calice commun font velues ou ciliées fur les bords. Cette plante croît naturellement dans les prés fecs & montagneux , les lieux pierreux & découverts, en France , en Allemagne , & dans d’autres par- ties de l’Europe. #. (y. v.) Elle fleurit au mois de Mai. Son goût eft amer : elle paffe pour vulné- raire & déterfive. 2. GLOBULAIRE à feuilles de Lin , Globularia linifolia. Globularia caule herbaceo foliofo , foliis radicalibus fpathulatis rigidis apice tridentatis : caulinis anguffis lineari-lanceolatis acuminatis. An fcabiofa bifnagarica [. G'obularia frutef. cens ; rigtdis foliis ad radicem rotundioribus cor- datis, &c. Pluk. Alm, 336. Tab. 58. £ 5. Cette Globulaire diffère de la précédente par fes feuilles plus dures, plus roides, & fur-tout par la forme de celles de fa tige, qui font plus étroites & plus aiguës. Sa racine pouffe une ou plufieurs tiges droites, très-fimptes, feuiilées , dures , & hautes de cinq à fept pouces. Les feuilles radicales fonc ovales , fpatulées , pétiolées , mu- nies de trois dents à leur’ fommet, roides , nom- breufes, non couchées, & difpofées en touffe. Celles de la tige font éparfes, étroites, linéai- tes-lancéolées | & tout-à-fait femblables à celles de la plante citée de Pluknet, La tête de fleurs eft bleue , terminale , diffère peu de celle de l’efpèce Ci-deffus. Cette plante croît dans lEfpagne , & a été envoyée au Jardin du Roi fous le nom de Globularia cefpitofa. Æ. (v. v.) Ses feuilles ne font point planes, mais ondulées d'une manière affez remarquable ; elles font d'un verd cendré un peu glauque. à 3. Grosuraire épineufe, Globularia fpinofa. Globularia foliis radicalibus crenato-aculeatis * Caulinis integerrimis mucronatis. Lin. dé Globularia fpinofa. Tournef. 467. Bellis cœru- lea fpinofa: Bauh. Pin. 262. Bellis fpinofa; flore globofo. Bauh. Prodr, 121. k Cette efpèce a entièrement le port & même l'afpeft de la Globulaire commune ; elle n’eft point , | GLO 731 à p'oprément parler, épineufe ; mais fes feuilles arm font mucronées d’yne manière remar- quable. 62 tige eft herbacée, feuillée, glabre , très- fimple , & haute de fept pouces. Ses feuilles radi- cales fonr pétiolées , ovales-chrondes, fpatulées, un peu roides, & ont à leur fommet trois à fepr crénelures , munies chacune d’une petite pointe : fpinuliforme. Les feuilles de Ja tige font alternes, ovales-Jancéolées, rétrécies à leur bafe, &termi- nées par uné pointe en alêne » Qui a lafpeët d’une petite épine. BB tête des fleurs eft bleue , termi- nale , un peu plus groffe que celle dela Globulaire Commune ;- à laquelle elle reffemble d’ailleurs. Cette plante croît en Efpagne , fur les monta- gnes de Grenade ; on la cultive au Jardin du Roi. TÆ. (v.v,) PE 4. GLOBULATRE à feuilles en cœur, Globuléria cordifolia. L. Globularia caule fubnudo , furculis Jterilibus repentibus foliofis, foliis cordato-cunei- formibus, N. : Globularia montana kumillima repens. Tourn. 467. Bellis cærulea montana frutefcens. Bauh. Pin. 262. Scañiofa 10. [. repens. Cluf. Hift. 2. 0. , À Aphyllanti affinis , fcabiofa quinta Clufi. 3. B.'3. P: 13. Scabiofa bellidis folio, khumiis, cute nudo , radice repente , folio cordato. Motif. Hifk. 3- p- 50. Sec. 6. r. 15. f. 44. Globularia. Halt. Helv. n°, 216. Globularia cordifolia. Scop. Carn. 2. n°. 133. Jacq. Auftr. €. 245. Hill. € 16. Cette elpèce eft fort baffle , mais moins que La fuivante, dontelle eft diftinguée particulièrement par la forme de fes feuilles, Sa racine forme une fouche ligneufe | épaifle, & divifée en plufieurs rameaux couchés : ces rameaux font 2bondam- ment garnis de feuilles qui forment fur la terre des efpèces de rofettes ou de petites touffes peu ferrées. Les feuilles font petites, affez longues vont en s’élargiffant vers leur fommet, qui eft très-obrus & échancré en cœur ; ‘elles font lifles, d’un verd foncé vu noirâtre , d’une confiftance un | peu coriace, & n'ont que neuf ou dix lignes de longueur. On remarque très-fonvenr une petite pee au milieu de leur échancrure , & quelque< is une dent prefqu’imperceptible qui termine obliquement chacun de fes lobes. Du centre cé chaque petite touffegde feuilles s'élève une tige’ou hampe prefque nue, n’ayant communément qu'une petite feuille Hgulée , fituée dans {x partie moyen- ne: cette tige acquiert la hauteur de deux à trois pouces , & foutient à fon extrémité une petite | tête de fleurs d’un bleu rougeâtre. Cette plante . croît dans la Provence, le Dauphiné, la Suifle, PAutriche , &c. fur les nes, parmi les rochers : on la cultive au Jardin du Roï. ©, (». v,) Lorfqu’elle a fruéifé, elle pouffe des jets ftériles, feuillés , & rampans. + 5. GLosutatRs naine, G/obularia nana, Glo- bularia fcapis nudis breviffimis : foliis ovato-fpa- thulusis insagerrimis. N. : Zazu ij aie à OFDO Globularia, Alpina minima ; : Origami folio. | Tournef. 467. Scabiofa bellidis folio. Pyreratca minima. Mori. Hift. 3. p. 51. n°. 45. Globularia repens. F1. Fr. 374-8. re Cette Globulaire eft la plus petite de toutes celles que lPon connuît : elle paroïît. avoir beau- coup de rapport avec la précédente ; néanmoins elie en eft diftinguée non feulement par fa petirefle, mais encore par la forme de fes feuilles, qui n’ont ‘aucune échancrure à leur fommet. CSA eft une fouche ligneufe, très-rameule , fouchée fur la 4: k - La * | 6. Gronuraire à tige nue, Globularia tiudi- ccaulis. L. Globulartu caule nudo , folirs integer- | rimis lanceolatis, Lin: Mill. Di&. n°. 2, Scop. Carn..2. n°. 134. Jacq. Auftr. t. 230. . . Globulariàa Pyrenaïca, folio oblongo, caule nudo. Tournef. 467. Bellis cœrulea , caule nudo. Bauh. Pin. 262. Raj. Hift. 381. Aphyllantkes. 3. Dalech. Hift. p. 864. Scabiofa bellidis folio humulis, caule nudo | redire non repente.. Morif, Hit. 3. p. $O. Sec. 9, t. 15: f 43. Globularia. Haïl, Helv. M, Ql7ers. + Sa tige nue & fes feuilles Ja.plupart.plus lon- _gues que dans les efpèces qui précèdent, rendent cette Globulaire très-remarquable.. . Le collet de faracine eft fimple , &ne fe ramifie int comme dans les deux efpèces ci-deffus.; il pouffe deux ou trois tiges ae, 40 >pues, ou quel- ges chargées d’une on deux écailles ligulées: Ces tiges ou, hampes s'élèvent rarement au-delà de cinq à fix pouces. Les feuilles font toutes radicales, nombreufes,, couchées.fur la terre , & _difpofées en rond au bas de la plante :.elles font _ oblongues fpatulées , rétrécies en pétiole, à leur bafe , feçmes, coricces, quelquefois toutes, trèce _ entières , -& quelquefois munies à leur fommert de trois petites dents aiguës. Les têtes de fleurs fonc “términales, folitaires, & de couleur bleue. Les corolles font la plupart trifides, felon. M. Sco- _poli, c’eft-à-dire n’ont qu’une lèvre qui eft divifée. em trois languertes , comme dans la Globulaire £ dans le Languedoc , les Pyrénées , isa été communiquée par M. l4étbé Pourret. _f.) Soncalice comrun cft prefque glabre. | haut & par bas, Laria Salicina. Globularia coule fruicofo GLO turbith.… Cette ‘planteïcroît fur 1és montignes du Dauphiné, de la Provence, de la Suifle , des Pyrénées , Éec. aux lieux ombragés ; on la cultive au Jardin du Roi, #.(v. v. ) Toutesfes parties , même fon calice commun , font très-glabres. Elle eft âcre, amère, purgative & déterfive. 7. GLOBULAIRE du Levant, Globularia orien- talis. L. Globularia caule fubnudo , capitulis alter- nis feffilibus , foliis lanceolato-ovatis integris. Lin, Mill. Diét. n°. 6. 4 : Globularia ortentalis, floribus per caulem fparfis, Feuwrnef, Cor. 35. Sa racine eft vivace; fes feuilles font en ovale- renver{é, rétrécies en pétiole , pointues, entiè- res, nues, nombreufes. La tige eft haüte d'un pied, herbacée, trés-fimple; elle eft garnie de feuilles extrêmement petites, lancéolées, alter- nes, diftances. Les têtes de fleurs naiflent au fommet de la tige au nombre de fept à dix, & font fefliles & alternes, Cette plante croît dans la Natolie, D. : 78, Gronuratre turbith , Fi. Fr. Globularia alypum. L. Globularia caule fruticofu ; folis lan= ceolatis tridenratis éntegrifque. Lin. Mill, Dié, Pen D ein | Globularia fruticofz,.myrti folio tridentato. Tournef. 467. Garid. Aix. 210. Tab. 42. Duham. Arb. 13p.270. t. 106. Thymelæa folius acutis »: capitulo Juccifæ , five alypum Monfpelienfium. Bauh. Pin. 463. Alypum Monfpelienfium. [. frutex terribilis. J. B. 1. p. 598. Niff. A@. 1712. p. 386. 1443 2 _ ARE ADI Ceft uñ arbufte dont la tige s’élève jufqu’à charnues , tameaux ; "€ : GromuLAtRE à feuilles de Saule, Globu- < GLO lanceolato-linearibus integerrimis’, floribus axilla- ribus fubfefflibus folitaris. N. . Alypum folandri quorumdam. Cette Globulaire a entièrement la même fruc- tification que la précédente; mais elle en eft bien diftinguée , ainfi que des autres efpèces , par les caraëtères de fon port. < C’eft un arbrifféau de trois pieds ou davan- tage, dont la tige eft garnie de rameaux droits, ” fimples, feuillés abondamment , glabres , & ver- dâtres. Ses feuilles font nombreufes , éparfes , linéaires-lancéolées , très-entières, liffes , prefque luifantes, ouvertes, & longues d'environ trois pouces , fur cinq ou fix lignes de largeur. Les fleurs font axillaires, folitaires, prefque fefliles, & fituées dans la partie fupérieure des rameäux :, elles font d'un bleu pâle ou blanchôtre , forment des têtes non glcbuleufes, mais tronquées ou applaties en deffus , & font un peu plus petites que dans la précédente. Leur calice commun eft turbiné , embriqué de petites écailles lancéolées & très-glabres. Les corolles n'ont qu'une feule lèvre qui eft extérieure , ligulée , & à trois dents ; les étamines font un peu plus loñgues que la co- rolle; le ftigmate eft bifide: Cette plante eft cul- tivée depuis peu de temps au Jardin du Roi; nous l'avons vue en fleurs dans le jardin de M. Cels. On dit qu’elle croît dans les Ifles Canaries. h. (y. v.) On pourroit en faire un genre diftingué de celui des Globulaires par fes corolles unilabiées; mais il y faudroit réunir la précédente ; peut-être aufli la Globulaire du Levant , & peut-être encore la Globulaire à tige nue. Ce changement ne nous paroît ni néceffaire, ni utile. a : . GLOCHIDION ramiflore ,; GLOCHIDION ramiflorum, Fort, Nov. Gen. 114: t. 57. & Prodr. en: ca di dr: : ve d’une plante nouvellement découverte par MM. Foriter, dans leur voyage de la mer du Sud, dont ils n’ont encore publié-que le caraétère générique , & qui nous femble fe rapprocher des Phyllanthus: Les fleurs de cette plante font incom- plètes & monoïques. - Les fléurs mâles font dépourvues de calice, & ont 1°. fix pétales ovales, concaves ; ouverts , prefqu'égaux ; 2°. trois étamines, dont les filamens très-petits , à peine vifbles , portent des anthères droites , didymes , mucronées.à leur fommet ; & réunies en un corps cylindrique. Les fleurs femelles font aufli dépourvues de calice, & ont 1°. une corolle à fix divifions , dont trois font intérieures ; 22. ün ovaire fupé- rieur, globuleux , à fixfillons , dépourvu deftyie, & ayant fix ou huit {tigmates très-petits , fort courts , & connivensi - Lé fruir-eft une capfule arrondie , applatie ou déprimée en deffus , à douze firies, divifée intérieurement en fix loges, s’ouvrant par fix | bile florale ou bâle interne ; correif _très-peu connu, & qu | cara@ère affez fingulier de fes fleurs. & plus rapprochées. pris cit termina er + - Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle , -_GLU 733 -välves, & contenant dans chaque loge une fe+ mence prefque giobuleute, 1% “4 Cette plante croît dans les Tfles dela Société, Voyez au mot PaycianrHs , la defcription de quelques plantes nouvelles qu’il faut peut-être rapporter au Glochidion; ce que nous ne pouvons décider pofitivement fur le fec. GEUMACÉES (fleurs ); nous nommons ainfi les fleurs des plantes graminées , c’eft-à-diré celles dont les enveloppes des organes fexuels ne font véritablement ni calicé, ni corolle, mais confti- tuent l’enveloppe très-particulière qu’on nomme Fâle ( voyez ce mot ). Cette enveloppe difière de” celle qu’on nomme calice & corolie dans les au- tres plantes, non-feulemenr par fa nature, mais encoré par lé caraëtère de fon infertion. D'abord elle en diffère par fa nature, puifque les parties qui la compofent ne font pas membraneufes ; mais font d’une confiftance particulière, & forment des paillettes ou des écailles ordinairement fea- rieufes, coriaces, roides, &c. enfuire elle en diffère par fon infertion , puifque ces mêmes écailles ou paillettes ne s’insèrent point circulai+ rement autour des parties génitales, mais naïflent par oppofition ou par embrication d’une manière remarquable. ; ja ré L'enveloppe qui conftitue les fleurs glumacées eft communément double, l'une: intérieure , .& l'autre externe. La première ; que nous nommons Linné prend pour la corolle dans ces ifleurs. La fécondé, que nous appelons bâle calicinale ou bäle externe, forme ce que Linné nomme leur calice. à cs. . GLUT À de Java, GLwTA Benghas. Lin. Mant. 160 & 293. SE bre : C’eft un arbre encore imparfaitement & même i eft remarquable par le Ses rameaux font feuillés à leur fommet; fes feuilles font alternes , fefliles, larges-lancéolées, longues prefque d’un pied , nues, & veineufes : celles qui naiffent fur les rameaux fleuris n’ont que quatre pouces de longueur , font plus obtuies pédoncenlée, gatnie de fleurs de la Hits SD membraneux , campanulé, obtus, cadue, plus court que lovaire ; 2°. cinq pétales “Jancéolés , | plus longs que le calice, ouverts à leur fomimet, & agglutinés dans toute Jeur moitie inférieure à la colonne qui foutient l'ovaire; 3°. cinq étamines inférées fous l'ovaire au fommet de lacolonne qui * le foutient, ayant des filunens féracés , méglio- cres , chargés d’anthères arrondies & verfariles; 4°. un ovaire oyoïde ; pédiculé ou porté fur un 734 GLU | #üupport obfong & columniforme, furonté d’un yle médiocre , À ftigmate fimple, . Le fruit n’eft pas connu, Cet arbre croît natu- rellement dans l’Ifle de Java. B. Si l’on fépare les pétales de Ja colonne de l'ovaire à laquelle ils femblent collés ou agglutinés, la fituation des étamines fe préfente alors fous le même afpeét que dans les Grenadilles : néanmoins cet"arbre nous paroît avoir de grands rapports avec les Ster- culia , & très-peu avec les Grenadilles. _GLUTTIER, Saprvm ; genre de plante à fleurs incomplètes | de la famille des Euphorbes, qui a des rapports avec le Mancenillier , les Tra- gies & les Crotons, & qui comprend des arbres exotiques à feuilles fimples & alternes , ayant Jes fleurs petites, difpofées für un épi linéaire & terminal, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font toutes unifexuelles, mais les mâles & les femelles fe trouvent réunies fur le même individu. Les mâles occupent ordinairement Ja partie fupérieure de Pépi, & les femelles font fituées dans fa partie inférieure. à _ Chaque fleur mâle confifte 10. en un petit calice monophylle, campanulé , partagé en deux divifions ( quelquefois trois } obtufes & conni- 1x ( ou trois.) étamines dont les leur longueur , portent des anthères didymes ou à deux Jobes connivens par leur fommet, Chaque fleur femelle a 1°, un petit calice mo- nophylle, campanulé, & dont le bord eft à trois gs , Op quelquefois quinquefide; 2°. un ovaire upérieur , ovale, un peu faillant hors du calice, furmonté d’un ftyle très-court, prefque nul, à trois fligmates ouverts & pointus, Le fruiteft une capfule arrondie , life, à trois lobes, triloculaire ou compofée de trois coques réunies par leur côté intérieur, & s'ouvrant par. trois valves fendues en deux à leur fommet. Cha- bre loge ou coque renferme une femence globu- Obfervat'en. Le Gluttier diffère du Mancenillier un peu par fes fleurs. & confidérablement. par le cara@cre de fes fruits. Les filamens des étamines écartés dans Ja plus grande partie de eur longueur dans les fleurs mâles, & trois ftigmates fimples dans es fleurs femelles, ne fe trouvent point tels dans Jes fleurs du Mançenillier. Quant au fruit, celui du Mancenillier eft une noïx fphéroïde , conte- nant fous un brou charnu & laétefcent, un gros noyau ligneux, déprimé , irrégulier, raboteux & Ni à fa furface, mé des fentes laté- rales, & divifé intérieurement en cinq à fept es, Ce fruit n’ayant ablolument + longs que le calice , font réunis leur bafe, écartés dans le refte de GLU rien de commun avec celui des Gluttiers, onne peut, à limitation de Linné , confondre deux genres fi diftingués par leurs caraétères effentiels, Mais peut-être que les Gluttiers ne font pas fuffi- famment diftingués des Tragies. Voyez ce mot, ESPECES. .. 1. GLuTTiER des Oifeleurs , Sapium aucupa- rium. Sapium foliis ovato - lanceolatis ferrulatis bafi biglandulofis. N. Sapium aucuparium. Jacq. Amer. 249. t. 158. & Pi. p.121. 1.237. Sapium arboreum, foliis ellipricis glabris, petiolis biglandulofis, floribus Jpicatis, Brown. Jam. 338. Mancanilla lauri foliis oblongis. Plum. Gen. 50..& Burm, Âmer. t. 171. f.2. Tithymalus arbor Americana , mali medicæ foliis amplioribus tenuiflime crenatis | fucco maxi- me venenofo. Pluk. Alm. 369. t, 229. f. 8. H:ppo- «mane biglandulofa. Lin. | C’eft un arbre de trente pieds, d'un port élé- gant , à cîme luifante , & dont les rameaux font nombreux, longs, peu divifés , & la plupart étendus horizontalement. Toutes fes parties con- tiennent un fuc propre blanc, glutineux, qui pafle pour vénéneux , & qui en découle goutte à goutte. orfqu’on les entame. Les feuilles font éparfes , & fituées principalement vers les extré- mités des rameaux : ellss font ovales-lancéolées acuminées , dentelées (avec quelques dents plus grandes, éparfes parmi les autres), d’une con- fiftance un peu coriace , luifances | marquées de | veines traniverfales , nombreufes , fines & pa- rallèles. Leur pétiole eft court , rougeätre , &s garni de chaque côté , à la naiffance dela feuille, d’une glande oblongue , obtufe, & ouverte. Les épis font terminaux » lâches, un peu épais, ver- dâtres , longs d'environ fix pouces , garnis de fleurs mâles dans leur partie fupérieure, & de fleurs femelles à leur bafe : ces fleurs font fefliles , & ontchacune à leur bafe deux glandes oblon- gues, obtufes, un peuplanes, & d’un verd jau- | nâtre. Les calices font d'un noir pourpre. Cet arbre croît dans l'Amérique méridionale. F. (+. }. Les Américains coupent fon tronc, & ramaffent- le jour fuivant le fuc qui s'en eft écoulé & qui s'eft épaifli ; ils s'en fervent pour attraper (comme avec notre Glue) les Perroquets & autres oifeaux, Les feuilles de cet arbre font longues de fix pouces ou davantage. a 2. GLUTTIER rayé, Sapium lineatum. Sapium foliis ovato-lanceolatis crenulatis bafi eglandu- lofis. N. Tragia foliis fparfis oblongis ex ovato-lanceo-: _ latis leneatis, glandulis didymis fubquolibet flore tu mafculo tum fœmineo decurrentibus, Commerf, Herb. Ic. & MA, | 8, Idem foliis anguffioribus. Petit atbriffleau abondamment laiteux , dont les rameaux font cylindriques , caffans, d’un brun isâtre , & marqués de cicatrices ou d'impr # gr 0 $ ; - ICELY 2 des feuilles tombées, Ses feuilles font éparfès ; rapprochées, & fituées aux extrémités des ra- Meaux ; elles font ovales-lancéolées, très-légè- rement- crênelées fur les bords , glabres des deux côtés , luifantes, & rayées par des nervures laté- rales fines & parallèles : ces Puilles ont un pétiole couyt ; comprimé, & ne font point garnies de glandes à leur bafe comme celles de lefpèce ci- deffus, Quelquefois on obferve de très-petites | glandes rouges fituées fur leurs bords , parmi leurs _crênelures ; la longueur de ces feuilles eft de trois à cinq pouces , fur une largeur d’un pouce à un pouce & demi. Les fleurs viennent fur un épi ter- minal , linéaire , lâche & très-fimple. Selon Com- merfon, les fleurs mâles:ont un calice à trois divifions , & trois anchères jaunes prefque fefliles ; les fleurs femelles, qui font inférieures & en plus petit nombre, ont un calice à cinq divifions & un ftyle trifide, Le fruiteft une caplule glabre , compofte de trois coques monofpermes. Commer- fon à trouvé cette plante dans l'Ifle de Bourbon, La variété 8, qui y croît aufli, a fes feuilles plus étroites | & moins lifles. F.(+v.f.) Ce Gluttier reflemble beaucoup au précédent par fes épis de fleurs. 3. Giurrienr life , Sapium lævigatum. Sapium folis ovato-lanceolatis integerrimis eglanduloffs. Il diffère du précédent en ce que fes feuilles ne font point crênelées ni dentées fur les bords, & qu'elles font moins rayées par les nervures laté- rales. Ces feuilles d’ailleurs font un peu plus gran- des, & très-liffes en leurs furfaces ; mais la fupé- rieure eft fouvent parfemée de très-petits points écailleux & luifans, qu’on ne voit bien qu'avec une loupe. Ce Gluttier croît dans YIfle de Bour- bon. Commerf. Herb. b:(v.f.) C'eft peut-être PArbor, &c. de Plukner, t. 143. f. 4. 4- GiUTTIER à feuilles obtufes, Supium obtu- Ffolium. Sapium foliis ovato-cuneiformibus obtufis Jubintegerrimis eglanduiofis. N. ROUE Cette efpèce nous paroît bien diftinéte des pré- cédentes par la forme de fes feuilles ; mais nous ne favons à fon fujet que ce que nous apprennent les échantillons de PHerbier de Commerfon. Ses rameaux font ligneux, épais, glabres, & feuillés _ Vers leur former. Ses feuilles font éparfes, ova: les-cunéiformes , ‘obrufes , entières | coriaces , glabres des deux côtés ; & à bords légèrement cartilagineux , fouvent un peu réfléchis en deffous, Les pétioles font courts & épais; les épis font terminaux , très-fimples, glabres , garnis de pe- tites fleurs fefliles , dont {es fupérieures font mâles & les inférieures femelles. Les mâles nous ont paru avoir le calice légèrement bifide , & deux _ Étamines” à anthères didymes. Le fruit eft une capfule àtrois coques. Ce Glusier croît à l'Ifle de France. Commerf. Herb. B.(v. f.) GLYCINE, GryCINE ; genre de plante à . fleurs polypétalées, de la famille des Légumi- | FE: 73$ neëfes, qui a beaucoup de rapports avec les Ha- _ ricots & les Dolics, & qui comprend des plantes | herbacées ou frutefcentes, la plupart à tige volu- bile, grimpante où farmenteule, ayant dés feuilles alternes, fimples, ou ternées, ou aïîlées avec impaire, & des fleurs papilionacées, communé- ment difpofées en épi. ; | CARACTERE GÉNÉRIQUS. La fleur offré 1°, un calice monophylle ,com- primé , labié , ayant la lèvre fupérieure échan- crée , obtufe , & inférieure plus longue, trifide pointue, à dent intermédiaire plus prolongée ; 2°, une corolle papilionacée, à érendard prefqu’en cœur , réfléchi fur les côtés, à dos boffu, à fom- met échancré , droit , & repouffé par la carêne ; à ailes oblongues, ovales vers eur fommet, petites, fléchies en arrière , & à carêne linéaire , en faulx, courbée en deflus, obtufe à {on fommet qui comprime létendard qui la domine , & plus large vers fon extrémité; 3°. dix étamines diadelphi- RE dont les filamens un peu divif£s à leur foinmer roulés , portent des anchères fimples ; 4°. un ovaire (fupérieur) oblong , chargé d’un ftyle cylindrique , roulé en fpirale , à ffigmate obtus, Le fruit eft une goufle oblongue , contenant des femences réniformes. Obfervation. Les longs détails dela fleur expofés dansce caraétère générique , d’après Linné , ne convien= _nent bien pofitivement qu'à une efpèce fur laquelle on les a pris , & non à toutes celles qu'on a rap-' portées à ce genre. C’eft un défautdont on trouve un grand nombre d'exemples dans le Cenera plan= tarum de Linné, & dont nous avons fair voirl'in-" convénient au mot Genre, Voyez dans cet article le paragrapheintitulé, fr l’expofition des genres, MOD tt LRO NT RTE M: à Cas en pouvons dire ici , c’eft que les G/y- cines n'ont point la carêne contournée ef fpirale , comme les Haricots, ni deux callofités particu- lièrés fituées à la bafe de Pétendard comme jes Dolics, Dans prefque tout le refte, ces plantes reffemblent affez aux Haricots & aux Dolics par leur fruélification ; & fouvent par leur port, Linné donrepour caraéèère diftin@if se Glycines, d'avoir l’étendard réfléchi &. comme repouflé par Ja carene. A 119% Le PS5 BCE Se: où secs 4 1. GLYCINE fouterraine, Glycine fubterranea. L. Glycine fokis ternatis rädicaltbus ; caulibus proftratis fletuvfis; pedunculis bifloris. Lin, F, Dec. 37. teE7: PEN syt re" a Te : | F, Ararhnida phafeoloïdes Americana, Herm,. Pr, 314. Mandubi de angola: Marck:Bral 43: Legus men trifolium fubrerra frudum.edens. Raj: Hit, 919, Phafeolus. Canadenfis minimus ; filiquam TRE ALOSTT 736 GL Y cerra condens: Hort. Par. 140. Pluk. Amalth, 170: Arachis Africana. Burm. Prodr. Cap. 22. Cette plante , qui aroît avoir des rapports avec VArachide , s’en diftingue au premier coup-d’œil par fes feuilles non quarernées , c'eft-à-dire non compofées de quatre folioles, & vraifemblable- ment en diffère eflentiellement par le caraétère de fes fruits. Ses feuilles font radicales, ternées, à folioles oblongues ,-un peu obtules, rues , portées fur des étioles communs droits , à trois côtés, & longs re trois où quatre pouces. Les tiges font couchées fur la terre, fléchies en zig-zag , longues de trois à quatre pouces, rarement feuilléess Les pédon- culés font axillaires, fort courts, penchés , biflo- res, à fleurs fefliles, Les braëées , au nombre de deux , font ovales & penchées ou couchées fur le calice. Ce calice eft quadrifide , à découpure fupé- rieure échancrée ; la corolle eft jaune; l'étendard éft ovoïde, échancré, ftrié ; les aîles font oblon- pues, obrufes , de la longueur de létendard ; la carêne eft de même forme; les étamines font dia- delphiques ; l'ovaire eft oblong; le ftyle eft velu À Lars fupérieur; le ftigmate eft obtus; les pé- doncules , après la floraifon, S’enfoncent dans la Ru , comme cela arrive à l’Arachide , au Trèfle | meur ; & c'ef 1à que fe développent des gouffes | prefque lentiformes, un peu pointues aux deux bouts, Cette plante croît au Bréfil, à Surinam, $ec dans l'Afrique. ©. a. GLiYciN£ monoïque , Glycine monoïca. L. Glycine-foliis ternatis nudiufculis , caulibus pélo- fs, racemis pendulis , floribus fruéiferis apetalis, . Lin. F, Dec. 2. © Phufeolus tenerrimus , fupra & infra terram frudus gerens. Boerh, Lugdb, 2. p. 28. Glycine foliis ternutis, pedicellis bradeatis: Gron. Virg. #73- + Sa tige eft chargée de poils tournés en arrière , qui lui donnent un afpeét grisâtre. Les feuilles font _ rernées , un peu glabres. Les ftipules font ovales, _ droites. Bes grappes font penchées, multiflores ; lés fleurs ont l'afpeét de celles du Wicia craccu. ( Voyez Vesce ). Elles ont l’érendard d’un vfolec pile, les aîles & la carêne blanches ; & font mu- hies d’étamines & d'un piftil ; mais elles ne font que mâles dans le fait, leur piftil avortant. Les pédoneules inférieurs font plus longs , pendans , uniflores. La fleur eft comme mutilée , apétale , p’a que le rudiment d'un calice, & un piftil qui fe change en une gouffé contenant une ou deux femences, NOR r mie: _ Cette plante çroît dans l'Amérique feptentrio- _nale, aux lieux humides & ombragés. 75, Elle … développe & perfeétionne fes fruits fous la terre, _ de la même manière que le Larhyrus amphicar- pos deLinné , dont on trouvera l’expoftion dans _ cer Ouvrage parmi Jes Vefces ; mais nous ferons … Voir que cettedernière plante n'eft pas monoique , SGLN quoique fes fleurs inférieures n’aient ni calice ni corolle. 3 Gzrceine de Java, Glycine Javonica. Le Glycine foliis ternatis , caule villofo , petiolis lur- _ futis, braëeis lénceolatis minutis. Lin. Sa tige eft volubile ou entortillée comme celle du Haricot, & parfemée de poils jaunes fléchis en arrière : elle eft garnie de feuilles ternées fem- blables à celles du Hariçot. Les pédicules font jaunes , à poils denfes ; les ftipules des pétioles font ovales-oblongues, & celles des pédoncules font lancéolées. Les pédonçules font de la lon- gueur des feuilles, terminés par un épi ovale- oblong , épais. Les fleurs font penchées, violettes, entremêlées de braétées extrémement petites. Cette plante croît dans les Indes orientales. 3 4. RE à fleurs denfes ,. Glycine comofas L, Glycine folits ternatis hirfutts, racemis late- ralibus. Lin, Gron. Virg, 2. p. 107. Mill. Di&, À _ Phafeolus marianus fcandens , floribus comofis Petiv. Muf. 453. MSA Sa racine, qui eft vivace, ponts une tigeher- bacée, menue, grimpante, & qui s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds. Ses feuilles font ternées , velues, à folioles ovales-lancéolées PE minées en pointe aiguë. Les grappes font Jatérales, garnies de fleurs bleues , ferrées ou très-rappro- chées les unes des autres : elles _paroiffent au commencement de Juin, Cette plante çroit dans PAmérique feptentrion. aux lieux ombragés. Le Ses fehences font marquées de raches purpurines. s. Givcine tomenteufe , Glycine tomentofa, L. Glycine foliis ternatis tomentofis ; racemis axilla- ribus Previffimis, leguminibus difpermis. Lin, Gron, Virg, 2. p. 106, Mill. Di&. LS: dé __ Anonis phafeloïdes fcandens, floribus flavis feffilibus, Dill. Elch. 30. t. 26. f. 29. “8. Dolichos ( pubefcens ) volubilis, caule pu befcente , leguminibus ternis fubfeffilibus compreffs pilofis nutantibus, Lin. Speç. P1.2. p. 1021- Jacq. Hort. Vol.2, t. IOI. Éile a le port du Haricot; mais elle eftvelue ; molle, & comme tomenteufe ; fes tiges font grimpantes , anguleufes , trigônes, & s'élèvent à Ja hauteur de trois ou quatre pieds. Ses feuilles font ternées , à folioles oyales-rhomboïdes > VE= lues, prefque cotonneuies en deflous; les deux folioles latérales ont le côté intérieur plus étroit. Les fleurs font jaunâtres , axillaires , & viennent comme en paquet , ou fur des grappes très-cour=, tes: elles à jeur calice glabre , & produifent des gouffes courtes ; pointugs aux extrémités , un peu velues, & qui ne renferment € rdinairement que deux femences, Cette plante croît naturelles ment en Amérique. %. Voyez notre Dolie upir flore n°. 31, ee PL HU 6. Gzvcine bitumineufe , Glycine bituminoJa, | L. Cine foliis ternatis y floribus racemofis » leguminibys tumidis villofis D DE Gotus GLY Phafeolus Africanus hirfutus bituminofus , fili- quis. bullatis, flore flavo. Herm. Lugdb. 492. t. 493: Pr - Sa tige eft volubile, grimpante , pubefcente, & obtufément anguleufe ; fesfeuilles font ternées , à folioles ovales, glabresen deffus & pubefcen- tes en deffous. Les ftipules font ovales , acumi- nées , nervehfes. Les fleurs viennent fur des grap- pes axilläires, pubefcentes , plus longues que Îles euilles : elles ont la corolle jaune , ftriée de quel- ques lignes pourpres, violette en: dehors ainfi qu’au fommet de la carêne, & très-obtufe comme dans le Sainfoin., Les étamines font diadelphi- ques; les goufles font petites , velues , enflées comme dans les Crotalaires. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. Æ. Herman dit que ies feuilles ont une odeur qui approche de celle du Bitume. II nous paroît que cette plante a quelques rapports avec notre Dolic à petites goufles, n°. 15. 7. Giycine nummulaire , Glycine nummularia. L. Glycine foliis ternaus obtufiffimis, racemis floribus -geminis | leguminibus Jeffilibus fuborbi- culatis compreffis. Lin: Mant. $71. “ Sa. tige eft herbacée, volubile, anguleufe , pubefcente. Ses feuilles font alternes , diftantes , ” ternées , un peu pubefcentes. Les folioles font en coin- orbiculées , très-obtufes, un peu pubefcen- tes, égales , plus larges que longues. Les pétioles font de la longueur des feuilles ; les ftipules font ovales , caduques. Les pédoncules font axillaires , folitaires, plus.longs que les feuilles , étendus, & très - fimples; ils foutiennent trois paires de. fleurs écartées , fefliles, petites, réfléchies ; les goufles font orbiculées , très-applaties, mucro- nées par le ftyle, de la grandeur d'une femence de, Lupin blanc , monofpermes , fefliles fur le pédon- . cule commun. Cette plante croît dans les Indes oiientales. Lin. Dé it 4 + Elle nous paroît avoir plus de roue avec les. Sainfoins qu'avec les Glycines | & devoir être placée près de l'Hedyfarum fororium ; qui n'a pas toutes {es feuilles fimples , comme Linné le dit, plufieurs des inférieures étant véritablement ter- | nées, Voyez SAINFOIN.. . 8. GLycine monophylle, e L. Glycine foliis fimplicibus cordatis ; caule pu- befcente triquetro. Lin. Mant. 101. ob ane Crotalaria afarina. Berg. Cap. 194. Lens ela- tines folio fingulari, minor, pilefes floribus luters. Pluk. Amalch. 135. t. 454 SN HEMEL Ses tiges font longues de deux pieds, de l’épaif- feur d’un fil, rameufes , velues, drpônes Re. À couchées fur la terre. Les feuilles font fimples, en cœur , très-entières , un peu pubefcentes es deux côtés, trois fois plus longues que pétiole , Glycine monophylla. leur :p & munies d’une petite pointe molle à leur fommet. Les fhipules tie ar 6 Les pédoncules font axillaires , folitaires, uniflores , capillaires , plus longs que les pétioles ; ils font chargés d’une petite collerette ar trifide, Les corolles font. Botanique. Tume II. |. vlolettes (en ce cas , ce ne doit pas être la plante citée de Pluknet }, & ont la caréneobtufe comme dans le Sainfoin. L’ovaire eft oblong, velu, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. Lin. Elle paroît avoir quelques rapports avec notre Ciche à feuilles de Nummulaire; mais notre plante n’a point fes feuilles en cœur , ni fes pédôntules uniflores. Lam. 9. GLycine labiale, Glycine labialis. L. EF. Glycine volubilis foliis ternatis obovatis fubcanis , floribus axillaribus congeflis | corolla. fubbila- biata. L. F. Suppl. 325. Sa tige eft entortillée , de l'épaiffeur d’un fil : elle eft garnie de feuilles pétiolées , ternées, à folioles ovoides, obtufes , égales , à peinetomen- teufes en deflous. Il n’y a point de ftipules, Les fleurs font ramafées dans les aiffelles des feuilles, : &.ont un pédoncule fort court : elles ontun calice tubuleux , à cinq dents ; prefqu’égal; une corolle blanche, de la grandeur d’une lentille, & qui. femble comme bilabiée, Le fruit eft une goufle linéaire, comprimée , ER er ne , & termi- née par une pointe roide ; & droite relativement, à la direétion de la future fupérieure. Les femen-, ces, au nombre de fept à neuf, font arrondies, comprimées , jaunes. Cette plante croît dans les Indes orientales. B. | RP En 10. GLycine odorante , Glycine fuaveolens. L, F. Glycine fruticofa ere&a incana , foliis ter: natis ovatis acutis , floribus axillaribus folitarits ; Lguminibus ‘difpermis. L. F. Suppl. 326: An Phafeolus arboreféens incanus, mono ms , fliqus lentiformibus, Pluk. Tab. 10. f. ifieau par-tout Arbri ‘blanchâtre, vifqueux,, & ayant une odeur agréable. Ses, feuilles ont périos lées , ternées, à folioles ovales-poitues. Les fti- pules font en alène ; les pédoncules font axillai- res, droits, filiformes , uniflores , articulés dans leur milieu, & dépourvus de braétées à leur arti- culation. Les braétées font géminées, en alêne, _ caduques. Les fleurs fonc penchées; elles ont le calice campanülé , à quatre découpures en alêne,, dant la fupérieure eft bifide ; l’étendard orbiculé , droit , jaune , marqué de flries pourpres au-deffus de fon onglet; la carêne comme dans l'Indigo- tier ; les étamines diadelphiques ; le ftigmate obtus & applati, La gouffe eft Lien € , linéaï- re, courte, prefque rhomboïde, blanche, mar= quée d’un filon tranverfal , difperme. Les femen- ces font noires, glabres , ont l'embryon: calleux & blanchître. Cet arbrifieau croît dans les envi- rons de Madras, parmi les rochers. h. Il nous paroïît avoir plufieurs rapports avec notre Crota- | laria medicaginea n°, 31. Maïs notre plante n’a | point fes fruits comprimés, & eft remarquable par la forme fingulière. de,fa carêne. 11. Guvcine velue, Glycine villofa, Th. Gly= cine foliis. «ernatis trilobis. villofis , racemis uxil- laribus, Thumb. FL Jap. 283. TT Sa tige et Gliformc ; anguleufe, volubile, à | Aasaa 738" GLY fléchie en zig-7ag , & tomenteufe ainfi que toute la plante. $es feuilles font pétiolées , ternées ; toutes les folioles , principalement la terminale , font trilobées , pointues , nerveufes , longues d’un demi-pouce ; l'intermédiaire eft plus grande, & a un pétiole plus long. Les fleurs font axillaires, difpokes au nombre de deux à cinq fur des grap- pes pédonculées. Les gouffes font aufli tomen- teufes. Cette plante croît apparemment au Japon. Elle diffère de la Glycine iomenteufe n°, $. par fes grappes de fleurs pédonculées. : 12. Givcine à petites fleurs, Glycine parvi- flora. Glycine volubilis, foliis ternatis ovatis fubhirfutis , racemis axillaribus , leguminibus linea- ribus apice uncinato-mucronatis. N. Ses tiges font grêles , prefque filiformes, ve- - lues , légèrement anguleufes, volubiles & grim- pantes. Les feuilles font ternées, à folioles ovales- pointues ou ovales-lancéolées , non lobées , vei- neufes , glabres ou n’ayant que des poils rares en deffus | & munies de poils couchés en deflous : elles font prefque de forme égale , mais la terminale un peu plus grande que les deux autres. Les pétioles ‘les pédoncules & les calices font velus. Les grappes font axillaires, un peu ‘moins longues que les feuilles, portent quatre à fix fleurs très-petites. Ces fleurs paroïffent rou- ; ont à ine deux lignes de longueur , & Les goufles font linéaires, étroites , longues de plus d’un pouce & demi , cumprimées, prefqu’en- tièrement glabres dans. leur entier développe- ment , & terminées par une pointe particulière qui fait le crochet : elles contiennent neuf ou dix femences. Cette plante croît dans les Indes orien- tales , & nous a été communiquée par M. Sonne- rat. (v./f.) . 13. Giycinefiriée, Glycine ffriata. L.F. Gly- cine volubilis , folits ternatis oblongis molliffime incanis , racemts axréllaribns foliorum longitudine , leguminibus FoAIUes L. F. Suppl. 326. G{y- eine ffriata. Jacq. Hort. Vol, I. p. 32. t. 76. « Cette plante croît dans les pays chauds de PAmérique, Nous poffédons un individu fans fruétification ; que nous ténons du Jardin du Roi, & qui rous paroît pouvoir fe rapporter à la plante de M. Jacquin, La tige eft volubile | couverte d’un duvet fin, blanchätre , & fort doux au tou- cher, Les feuilles font périolées, ternées , à folioles ovales-oblongues, obtufes, très-molles, velues principalement en deflous, où elles font prefque foyeufes , fur-tout les plus jeunes. ** Gouffes biloculaires. 14. Gzxciwe tubéreufe, Gfycine apios. L. Gly- cine foliis impari-pinnatis ovato-lancecdatis : folio lis feptenis. Lin. Mill. Di. n°.7. L- gi tüberofus fcandens fraxini folio. Tournef. 45. pire Americana, Corn. Canad,. 200. t, 201. Stiff, Bot, 29. &, 29. A/ffragalus | propres longs d’unedemi-ligne. |. h GLY perennis fpicatus Americanus fcandens caulibus ; rte tuberofa. Morif, Hift. 2. p. 105. Sec, 25 Le - LA 2: Ses féparons ( ne pouvant mieux faire quant à préfent ) cette plante & celle qui fuit des autres Glycines par une fefion particulière ; parce que, comme Linné le dit lui-même, leur genre eft dou- teux ; & en effet , les caraëtères de leurs fruits paroïffent les rapprocher davantage des Aftragales. Il nous femble , malgré cela, que c’eft fur lafleur de certe plante que Linné a compofé les longs détails qui entrent dass fon caraétère générique ;: ce qui alors eft bien fingulier , puifque les confi- dérations qui ont fervi de bafe à la compoñtion de ce caraétère générique, fe trouvent tirées d’une: * plante qui paroît d'un genre différent. La racine de cette plante confifte en plufiéurs tubérofités ovoides , adhérentes à des fibres ; elle: poufle des tiges cylindriques, farmenteufes , vo=. lubiles, grimpantes , & qui s’élèvent, lorfqu'elles- font foutenues, jufqu’à la hauteur de dix à quinze pieds, Les feuilles font alternes , périolées ; aîlées. avec impaire, compofées de cinq & fept folioles: ovales-lancéolées, pointues, vertes, ayant les pétioles propres longs d’une ligne & velus,; les pétioles communs font nuds dans leur partie infé— rieure, Les fleurs viennent {ur des grappes axil- laires, ovales, un peu denfes, portées fur des pédoncules communs plus courts que les feuilles. Ces grappes font dépourvues de braëtées , & les fleurs dont elles font garnies font panachées de pourpre noirâtre & de couleur de chair. Les cali- ces font prefque glabres, courts , à lèvre fupérieure très-obtufe & comme tronquée , & à lèvre infé- rieure à trois dents, dont l'intermédiaire eft plus grande, plus alongée , & pointue, La carêne de la corolle eft linéaire, courbée en demi-cercle, va fe loger dans l’étendard plié en deux antérieu= rement , le-comprime , le repoufle , & le réfléchit en quelque forte ; les aîles nt ovales à leur fom- met, abaïiflées, & un peu pendantes, Les fruits, dont nous ne connoiffons les détails que d’après Morifon, font des goufles courtes, droites , mu- cronées , ramaflées en épi , biloculaires,&e. Cette plante croît dans la Virgimie, & eft cultivée au Jardin du Roi, où elle fleurie tous les ans, mais fans y donner de fruits : elle exige , pour fleurir dans ce climat, d’être placée près d’un mur, à Pexpofition du Midi. Æ: (y. v. } * : -15. Givcinr frurefcente, Glycine frutefcens. Glycine foliis impari-pinnatis, caule perenni , JF&a terminal alopecuroïdea. HER à Phafeoloïdes frutefcens,Caroliniana ; foliis pin- natis , floribus cœruleis conglomeratis. Hort Angl. 5. t. 15. Glycine. Mill. Di. n°. 2. Cette plante paroît néceffairement du même genre que celle qui précède ; mais elle en efe très-diftinguée comme efpèce par fes tiges per- | fiftances , le nombre de fes folioles, &ela 258 fition de fes fleurs. GME Ses tiges font frutefcentes inférieuremen t, pu- befcentes, blanchâtres & volubiles dans leur partie fupérieure | grimpent fur les arbriffeaux voifins ou fur les foutiens qu’elles rencontrent ; & s’élèvent à plus de dix pieds de hauteur. Leurs jeunes pouffes font blanches , tomenteufes, pref- que foyeufes , & entortillées. Les feuilles font alternes, aîlées avec impaire, & compofées de neuf ou dix folioles oppofées, ovales-pointues , vertes-dans leur parfait développement , mais pu- befcentes , blanchâtres & même foyeufes, parti- ticulièrement en deffous , dans leur jeunefe. Les fleurs font violettes ou d’un pourpre bleuâtre ;. viennent en un bel épi terminal , denfe, alopé- æuroïde , long de trois à quatre pouces, Cet épi eft velu , & embriqué d’écailles ovales, conca- ves, rougeâtres, & très-caduques. On prétend que les fruits font des gouffes biloculaires, comme dans l’efpèce ci-deflus. Cette plante croît dans la Caroline , & eft cultivée au Jardin du Roi, où €lle fleurit à la fin de l'été, mais fans y donner de fruits, F.( v. v. ) Ses jeunes poufles foyeufes & argentées contraftent aflez bien avec le beau verd de fes feuilles entièrement développées, & fes beaux épis de fleurs lui donnent un afpeët fort agréable. GMELIN afiatique, GMELINA aftatica. Lin. Gmelina. ejufd. F1. Zeyl. p. 103. Michelia fpinofa , floribus luteis. Amm. A@. Petrop. 8. p. 818. t. 18. Jambofa fylvefiris parvi- folia. Rumph. Amb. I. p. 129. t. 40. C’eft un arbre épineux , de la famille des Ga- tiliers, & qui reffemble par fon feuillage & la difpofition de fes épines, aux Gratgals, aux Can- tis, & à la Catesbée épineufe. Ses rameaux font cylindriques , oppofés , fur-tout les petits , un peu roides , feuillés, & épineux. Les feuilles font res ; oppofées, pétiolées , ovales, pâles ou lanchâtres en deffons , & très-entières ou ayant uelquefois un lobe obtus de chaque côté , somme l'indique la figure citée de Rumphe, & comme le confirment les échantillons que nous poffédons en herbier. Les plus grandes de ces feuilles n'ont que fix ou fept lignes de largeur. Les épines font “Oppofées , Axillaires, ouvertes horizontalement , d'abord petites & nues , s’alongent enfuite, & fe changent en rameaux qui portent des feuilles & des épines. Les fleurs font jaunes, irrégulières , ventrues comme celles des Digitales, viennent au nombre de trois à cinq au fommet des ra- meaux, en g fort courte , fur des pédoncules cotonneux fouvent branchus, quoique très-courts. Chaque fleur offre 1°, un calice fort court, monophylle, perfiftant , prefque tronqué en fon ‘ tre dents très-petites ; 2°. une corolle monopérale, beaucoup plus grande que mpa: , un peu tubuleufe à fa bafe, dilatée ventrue fupérieurement , & à limbe irrégulier , prefque labié , à ” + quatra décou- ‘ GNA 739 pures inégales , un peu pointues, & dont la fupé- rieure plus grande , eftun peu voñtée en avant; 3°. quatre étamines didynamiques , dont les fila- mens inférés au tube de la corolle , portent des anthères épaifles , ovales, toutes à deux lobes ; 4°. un ovaire fupérieur , arrondi, chargé d'un ftyle linéaire, membraneux , étroit, dela longueur des grandes étamines , courbé à fon fommet , a ftigmate fimple- Le fruit eft une baie ovoïde , contenant un noyau biloculaire , raboteux & comme épineux vers fon fommet. Dans chaque loge du noyau, l’on trouve une amande ovale , blanche, à chair fongueufe, Souvent l’amande de la loge inférieure du noyau avorte entièrement. Cet arbre croît dans les Indes orientales ÿ M. Sonnerat nous en a communiqué les fruits & des rameaux garnis de fleurs. F. ( v. f ) Les co- rolles font veloutées à l’extérieur dans leur jeu- neffe. Il y a quelque tranfpofition dans Rumphe à loccafion de cet arbre ; car la figure citée de cet Auteur appartient à notre plante , mais non pas la defcription. GNAPHALE ou COTONNIERE , GNAPHA- LIUM ; genre de plante à fleurs compofées , de la divifion des Corymbifères , qui a beaucoup de rapports avec les Conifes & avec les Immortelles , & qui comprend des herbes & des arbuftes ordi- nairement couverts d’un duvet cotonneux € blanchâtre, ayant des feuilles fimples & alternes, & des fleurs terminales, flofculeufes , remar- quablespar leur calice commun embriqué d'écailles luifantes & colorées, ce qui les très-agréa- bles à voir, CAACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice commun arrondi, quel- quefois oblong , & embriqué d'écailles ovales , droites, fcarieufes, luifantes & colorées ; elle ef compofée de fleurons hermaphrodites, tubuleux , uinquefides, ayant cinq étamines fyngénéfiques & le ftigmate bifide ; & fouvent en outre de quel- ques fleurs femelles dépéurvues de corolle, mêlées parmi les fleurons hermaphrodites. Tous les fleu- rons, ainfi que les fleurs femelles, font pofés fur le réceptacle nud, & environnés par le calice commun, | Le fruit confifte en plufieurs petites femences oblongues , couronnées d’une aïgrette feflile ; fimple ou quelquefois plumeufe. | Obfervation. Les Gnapkhales font diftinguées des Conifes ar leurs écailles calicinales luifantes & colorées , k des Immortelles , fuivant Linné, par leur ré- ceptacle nud. Maisles Fi/go de Linné en diffè-* rent très-peu , ou même n’en diffèrent point; car leurs femences ne font point nues, comme le dit Linné ; mais elles font couronnées d’une aigrette Aaaaai] - 7 GNA très-remarquable ; & quant à la forme des écailles du calice commun , on peut aflurer que depuis La forme arrondie jufqu”à la forme la plus pointue, ( comme dans le Gnaphalium fquarrofum ) , 1 ne fe trouve point de véritable limite pour diftin- _guer ces deux genres de Linné. Woyez Pobferva- tion placée à la fin de ce genre. 74° EsrPETCES., **, Tige ligneufe : calices argentés, blancs ou = -_ rougedtres. * ; 1. Gnapmate globuleufe , Gnaphalium ext- mium. L. Gnaphakum fruticofum ; foliis feffiubus ovatis confertis eredis tomentofis ; corymbo fefjili. Tin. Mant, 573: } Elichryfum Africanum , folits lanceolatis inte- gris tomemtofis, decurrentibus., capitulis congefhis ex rubello aureis. Edw. Av. 183. fig. # ‘Frès-belle plante remarquable par fes fleurs globuleufes, à calice commun, d'un pourpre vif, comme la têre de fleurs du Gomphrena globefa ; le feuillage du * Werba/cum. Sa tige cft haute d’un pied. & demi, ligneufe , de Pépaiffeur du doigt, coronneule , tour-à- fait cou- ; :& fimple ou munie d'un des autres, & femi-amplexicaules. Elles ont au “moins un pouce & demi de largeur, font d’un _wérd blanchâtré dans l'état vivant , & d’un blanc fale dans l'état de defliccation. Les fleurs viennent au fommet de la plante en bouquet ou corÿymbe feffle | & font portées fur des pédoncules un peu courts & très-linugineux. Elles foncflobuleufes , . de la groffeur d'ure belle Cerife , & ont teur calice commun luifant, d’un beau pourpre, em- + briqué d’écailles ovales-lancéolées, concaves, conniventes , mais point arrondies ni obtufes , comme le dit Linné. Cette belle plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été commu- miquée par M. Sünnerat ; ainfi que toutes les au- tres efpèces, que nous indiquerons feulement avoir vues sèches. D. (v./.) : - -n2.2. GNArHALe phlomoïde , Gnaphalium phio- mcides. Gnaphalium fruticofum , foliis lanceolatis confertis tomentofis; corymbo paniculato fqua- mofo ; calycibus fabeÿlindriciss An Grapheliumm Meflorum.Lin.F. Suppl. 362. Sa tige eft haute d’un pied à un pied & demi, Jigneufe , épaifté , fimple ; & couverte de feuilles comme celle de l’efpèce ci-deffus. Ses feuilles font ovales-lancéolées , cotonneufes ou, lanugineufes des deux côtés, fefliles , nombrenfes , rappro- ‘+ chées, comme embriquées; & d’un gris fale, brun ou rouffeâtre dans létat de defliccation : | elles font orgues de deux pouces, fur fept ou : argeur, Lesfleurs viennent en grand | duitlignes de à # s GNA nombre (cinquante à foixante ) au fommet de Îa lante, en un corymbe compolfé, paniculé , & très-denfe. Les pédoncules font tomenteux , gar- nis fous chacune de leurs divifions d’une écaille lancéolée , concave, fcarieufe , membraneufe & tranfparente. Les calices communs font ovales- cylindriques, argentés, blanchâtres , luifans , embriqués d’écailles ovales-obtufes, concaves & conniventes. Le réceptacle eft nud ; Paigrette eft {eflile & plumeufe. Cette plante croît au Cap de Bonne-Eipérance. D: ( v./.) Nousne connoiffons que cette efpèce qui ait des écailles fcarieufes fous les divifions des pédoncules. 3. GNaArHALE grandiflore ; Gnaphalium grane diflorum. Lin. Gn:p.alium fruticofum , foliis am- plexicaulibus ovatis trinervtis utrinque lanuginofise Lin. Berg. Cap. 245. Be Elichryfum Africanum lanuginofum latifolium ÿ | calyce floris argenteo & ampliffimo. Oident.. Afr. p. 27. Tournef. 453. Gnephaliun tomentofum y foliés inferioribus fubrotundis , fuperioribus acu- minatis. Burm. Afr. 213.t. 76. f. 1. é, Ce n'eft point la grandeur des fleurs qui efk remarquable dans cette efpèce, plufieurs autres Griaphales (le Gnaphalium eximium , le Gnapha- lium fœtidum, &c.) en ont de plus grandes ; mais c’eft la largeur des feuilles & leurs nervures qui-diftinguent cette efpèce de toutes celles que l'on connoit. : _ feuilles fupérieures.. Cette plante croit naturelle. cans. L. Gnaphalium fruticofum Mant. 282. Sa tige eft GN A en deffous, velues fupérieurement, mais deve- | nant glabres par la fuite. Les fleurs font rermi- nales , &c ramaffées en tête feflile. Leur cahce eft jaune en dehors, & blanc à littérieur. ‘Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpér. D. Elle diffère de la précédente par fes fleurs plus grandes ; fes feuilles non étroites vers leur fom- met ; le peloton de fes fleurs non porté fur un pédoncule commun ; fa tige ligneufe , roide. s. SNAPRALx couronnée, Gnaphalium coro- natum, L. Gnaphalium fruticofum, folus feffilibus lanceolatis , Corymbis compofitis feffilibus ; pedun- culis aphyllis , calycibus coronatis. Lin, … Gnaphalium foliis oblongés acutis éraffis & incanis , floritus albis umbellatis. Burm. Afr. 188. 2.-69: f. 3: &. Îfem minor, calycibus ex alba &. rubro varlesa ls Cette efpèce eft remarquable en ce que le duvet cotonneux qui la couvre eft de deux couleurs ; il eft blanchâtre dans la plus grande pee de la longueur des rameaux, & fur les feuilles déja anciennement développées, & d’une couleur rouffe fur les jeunes feuilles , aux fommités, fur les pé- doncules & la bafe des calices. Sa rige elt ligneufe, grêle , vele, nue, inférieurement, haute d’un pied, & divifée en quelques rameaux fim- ples, droits, cotonneux , & feuillés. Les feuilles font oblongues, prefqu'’obrufes , fefliles , un peu épaifles , & très-cotonneufes des deux côtés : elles mont qu’une ligne & demie de largeur , fur une Jongueur de cinq ou fix lignes. Le corymbe eft -compofé , terminal , fefile ; fesramifications por- tent chacune un peloton de fix à dix fleurs qui paroiffent couronnées ou radiées d’une manière -très-agréable par les écailles intérieures de leur calice commun: ces écailles font en effet très- glabres , ovales-arrondies, ouvertes, & très-blan- ‘ches, comme fi c’étoit des pétales; tandis que les écailles extérieures font droites , laineufes & rouffeâtres. Cetre plante croît au Cap de Bonne- Efpérance , ainfi que la variété 8, qui eft plus petite, & a les écailles intérieures de fes calices _jolintent panachées de blanc & de rouge. D. Lysfr 3 Linné fils fait un double emploi du nom de cette efpèce, & en mentionne une ( Vuyez Gna- ‘phalium coronatum. Suppl. 365.) dont nous ne -parlcrons :pas, dans la crainte d’en avoir traité fous un autre nom, ne l’ayant pu reconnoïtre. 6. Garmais alongée, Gnaphalium elongatum. ® Gnaphalium fruticoftm , ramis virgatis lanugino- [s ; foliis parvis lanceolatis paterui reflexis femt- amplexicaulibus fubtus tomentofc-lanatis , calyci- bus hémifphæricis. N. — Gnaphalium frutefcens tomentofum, folio oblon- . (go, floribus comofis. Burm. Aft ps Fe 224: t.79. f. 4. ; M7 RU = £ ramis ffridis longioribus , calycibus ex jo E purpureo variegatis. N. 7 GNA 740 _Sés rameaux font ligneux, Janugirieux, forc effilés, feuiliés , & paroiffent apparcenir à un ars brifleau qui a près de deux picds de hauteur; les plus vieux font divifes & comme prolifères à leur iommet , ce que la figure citéo rend forr bien; mais les ramilications qui en naïiffent font plus alongées que ne peut le repréfenter cette même figure. Les feuilles font petites | fémi-amplexie caules , lancéolces, plus larges à leur bafe , poin- tues , ridées & verdätres en deffus, -coronneufes & lanugineufes en deffous ; onduléés fur les bords qui font un peu repliés, .& ouvertes ou même réfléchies. Les fleurs viennent en ombelles glo- mérulées , médiocres, pédonculées, & terminales, Leurs calices font courts ou hémifphériques, formant une couronne autour de la fleur, & font embriqués d’écailles très-nombreufes , ovales, la plupart très-blanches , & quelques-unes des exté- rieures étant pâles , rougeitres ou couleur de chair. Le nombre de ces dernières varie & eft indéterminé. Cet arbriffeau croît au Cap deBenne- Efpérance. D. (. f° ) Chaque fleur a quinze fleurons ou à peu près. # La variété 8 a fes rameaux encore plus effilés & plus longs. Ses feuilles ne font point réfléchies, & la plupart ont des finuofités en leurs bords, qui les font paroître dentées. Les calices font. pa- nachés de blanc & de pourpre. Nous foupçonnons fort que c'eft le Gnaphalium folio oblongo acuto molli, &c. de Burman,. ( Afr. 214.4. 76,f.3.), & que c’eft le Graphalium ferr:tum de Linné, (voyez le n°. 35. ); mais dans ce cas, nous regardons cette. Gnaphale comme une variéré de celle-ci, parce qu’elle en a tous les caraétères effentiels; d’ailleurs elle ne doit pas être placée | dans la divifion des calices dorés:, où Linné rânge fon Gnaphalium ferratum. = RS 7. GNAPHALE à fleurs ferrées | Gnaphalium con- gefflum. Gnaçhalium fruticofum ? fois lineari-, Lanceolatis fupernérugofo-fcabris fubtus tomentofis corymbe glomerato fimplici. © | An kelichryfum Capenfe, pedis cat folio & facie. Periv. Gaz. t. 82. f, 4? à . Ses rameaux font lanugineux, feuiilés , courts durs, paroiffent ligneux. Ses feuilles font linéai- res-Jancéolées, fefliles ou fémi - amplexicaules, ridées#6z comme raboteufes en deflus , coronneu fes en deffous ,- plus nombreufes & un peu plus longues que dans l’efpèce qui précède. Les fleurs font ramaffées dix à quinze enfemble en une tête “feflile & terminale. Leur calice eft globuleux, de couleur pournre ou même d’un pourpre brun, & eft embriqué d’écailles ovales. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. ( w./f. > Nous en poffédons auffi une variété donc les calices fong panachés de pourpre & de: blanc. (v.f.) 8, GnarHALE carnée ,. Gnapkalium carneunr. Gnaphalium. fuffruticofum , fois Jub'pathulatis utrinque tômenuofis amplexicaulibus ; eaule diffufo, corymbis capitatis feffélibus. N. 742 GN A Cette plante eft rameufe, diffufe, ne s’élève pas tout-à-fait à un pied de hauteur ; fa tige eft ligneufe, fe divife en beaucoup de rameaux co- tonneux, feuillés, prolifères. Les feuilles font plus courtes que dans la précédenté , alternes, amplexicaules , oblongues , prefque fpatulées, on- dulées fur les bords, blanchâtres & cotonneufes des deux côtés. Les fleurs font ramaffées fix à dix enfemble , en tête feflile au fommet des ra- meaux. Les calices font ovales, luifans, couleur de chair ou d’un rofe tendre , & ont leurs écailles ovales-pointues , prefque lancéolées. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. R.( vf.) 9. GNAPHALE élevée, Gnaphalium elatum.N. Gnaphalium fruticofum, folus fubtus tomento- fis fupra fcabris : radicalibus petiolatis oblongis ; caulinis amplexicaulibus undulatis. L. F. Suppl. 363. Sub Gnaphalio crifpo. C'eft une.des plus grandes parmi celles qui ont la cime argentée : elle a plufieurs feuilles radi- çales oblongues , pétiolées, très-entières , coton- neufes & blanches en deflous, & fcabres ou rudes en leur face fupérieure. Les feuilles de la tige font amplexicaules, amincies vers le bout, ondu- lées. Le pédoncule eft alongé, cotonneux , ter- mminé par une cime compofée , multiflore. Les fleurs font petites | $& ont les écailles calicinales _ extérieuresrouges , & les intérieures jaunes. Cette lante croît au Cap de Bonne- Efpérance. B. Quoique nous ne la connoiflions pas, nous ayons été obligé de lui donner un nouveau nom fpéci- fique ,. voulant la mentionner & éviter le deuble emploi de nom que Linné fils a encore fait ici , le nom de Gnaphalium crifpum étant déja donné à une autre efpèce. 10. GNAPHALE appendiculée, Graphaliumappen- diculatum. L. F. Gnaphalium frutefcens folis feffilibus imbricatis lanceolatis lanatis apice mem- brana fcariofa appendiculatis. L. F. Suppl. 363. Sa cîme eft argentée, grande; fa tige eft cou- verte de feuilles jufqu'à la cime. Ses feuilles font fefliles | embriquées , lancéolées , laineufes, & terminées par une petite membrane fancéolée & fearieufe : ce qui rend cette plante affez fingulière. Elle croît au Cap de Bonne-Efpérance. R . Nous offédons une Gnaphale qui femble très-analogue à celle-ci ; mais comme fa tige nous femble her- bacée , nous préfumons que c’eft une efpèce diffé- rente. Voyez GNAPHALE lupulacée n°, 55. 11. GNAPHALE protéiforme | Gnaphalium pro- teoïdes. Gnaphalium fruticofum | ramis infernt nudis cicatricibus femi-circularibus, foliis lan- “re floribus fubglobofis aggregatis terminali- us. N. | Cette plante a en quelque forte l'afpe& d’un Protée; c'eft un arbufte dont nous ne pouvons déterminer la hauteur, mais dont nous poflédons des branches , les unes longues d'un pied ,'& les autres plus courtes ; ces branches font divifées en deux ou trois rameaux fimples, feuillées & GNA tomenteufes dans leur partie fupérieure, & nues inférieurement avec des cicatrices fémi-circulaires. Les feuilles font éparfes, nombreufes , rappro- chées , lancéolées , pointues , cotonneufes , pref- que foyeufes, & longues d’un pouce & demi à deux pouces. Les fleurs font ovales-globuleufes , ramaffées , fefliles, & terminales ; leur calice eft luifant, argenté avec une teinte jaunâtre, & embriqué d’écailles ovales, concaves & conni- ventes. M. Sonnerat a trouvé cette efpèce fur les montagnes du Gingi , dans l'Inde; &c Commerfon l'a rencontrée à l’Ifle de France , fur les fommets les plus arides des montagnes , & dans les fentes de rochers perpendiculaires, aux environs de Palma. Ph. (v./. à En «6 feuilles d'Yucca, Gnraphalium Fuccæfolium. Gnaphalium fruticofum ; ramis in fèrne nudis cicatricibus femi-circularibus , folts enfiformibus | corymbo compo/ito umbelliformi. N. C’eft un petit arbufte bien fingulier en ce que, fi l'on en fupprime Pombelle , alors il a entière= ment l’afpeét d’un Pucca en miniature , & parti- culièrement de l’Yucca draconis. L. où même du Dracæna draco. L. Lo Ses rameaux font longs de fix ou fept pouces ; ligneux , nuds inférieurement avec beaucoup de cicatrices demi-circulaires & faillantes , feuillés & veloutés, ou finement cotonneux dans leur partie: fupérieure, Ses feuilles font éparfes , nombreufes ; rapprochées , linéaires-lancéolées ou enfiformes ; pointues, amplexicaules, très - finement cbr neufes , un peu foyeufes ou argentées , & légère- ment trinerves en deffous ; elles font longues d’un pouce & demi à deux pouces , fur trois lignes € demie de largeur ; les inférieures font réfléchies ou pendantes ; celles a viennent enfuite font ouvertes , & les fupérieures font redreffées. Le corymbe eft compofé , ombelliforme , terminal , & garni de bra@ées. Les calices font affez gros, hémifphériques, multiflores , romenteux en dehors ainfi que les pédoncules , & à écailles intérieures un peu plus longues, glabres, blanches & péta” loïdes. Commerfon a trouvé cette jolie efpèce à lIfle de France, R.( v.f.) 3 13. GNAPHALE en gazon , Gnaphalium cefpito= | fum. Gnaphalium fubfruticojum humilimum , foliis congeflis cefpitofis lineari-acuris tomentofis , calycibus hemifphæricis radratis. N. S. Très-petite plante fort voifine de ] efpèce cie deflus par fes rapports, mais qui ne s’élève qu’à un pouce & demi, & n'offre point , comme elle, de rameaux nuds inférieurement , avec des cica- trices remarquables, Le coller de fa racine forme une fouche ligneufe , un peu épaiffe , fouvent divi- fée , & qui s’enfonce dans les fentes des rochers : cette fouche & fes rameaux font couronnés par des feuilles nombreufès , linéaires-pointues , étroi- tes, blanches & Sem Le der rro es d'un pouce, & difpofées en pett Des ferrés, É corymbe termine un rameau feujllé 2 GNA Jong d’un pouce ; il eft compofé de fept ou huit fleurs aflez grofles, qui reflemblent beaucoup à celles de l’eipèce ci-deflus , mais dont les écailles calicinales intérieures font plus alongées & font paroïître les calices couronnés de rayons blancs affez remarquables, Cette plante croît à l’Ifle de France ; Commerfon la trouvée fur la montagne des trois mamelles , à Palma, dans les fentes des rochers taillés à pic. D. ( v.J.) 44. GNAPHALE multicaule, Gnaphalium mulii- caule. Gnaphalium fuffruticofum , foliis fpathulato- dunceolatis tomentofis mollibus | corymbis glomera- ée-capitatis, calycum fquamis acutis patentibus. N. des tiges font fruticuleufes , nombreufes , ra- meufes, un peu couchées à leur bafe , abondam- ment feuillées , cotonneufes , longues de trois à cinq pouces , & difpofées en touffé. Les feuilles font lancéolées , élargies en fpatule vers leur fommet , un peu pointues , molles, cotonneufes , & fémi-amplexicaules ; elles ont fix ou fept lignes de longueur, Les fleurs font blanches , gloméru- lées neuf à douze enfemble , en corymbe prefque capité ou globuleux. Leurs écailles calicinales extérieures font cotonneufes & en petit nombre ; toutes les autres font glabres , blanches, lancéo- lées, pointues, ouvertes & même un peu réflé- chies en dehors. Commerfon a trouvé cette efpèce à l'Ifle de France , fur la montagne des trois ma- melles, à Palma. D.(v.f.) 15. GnArHALE à feuilles de Serpolet, Gna- phalium Serpyllifolium. Gnaphalium fruticulofum , caulibus tenuibus ramofiffimis, fotiis ovalibus obtufis undulatis tomentofis | umbellis parvis feffi- . libus & terminalibus. N. Elichryfam Æthiopicum minus procumbens , Serpyllifolio candidiffimo tomento fubtus laru- ginofui , Lee parvis albis in umbellam glome- ratis. Pluk. Mant. 67. Gnaphalium Africanum , floribus minimis albicantibus. Volk. Norib. 194, t. 194. Raj. Suppl. 191. n°. 6. Gnaphalium Ser= pyllifolium. Berg. Cap. 250. An Gnaphalium helianthemifolium. Lin. Elle eft remarquable par la blancheur de toutes fes parties, & paf le grand nombre & la petiteffe de fes feuilles. Ses tiges font fruticuleufes ,; me- nues , très-rameufes, cotonneufes, blanchätres ; & hautes de neuf ou dix pouces. Leurs rameaux font alternes & très-ouverts. Les feuilles font pe- tites, némbreufes , alternes, ovales, obtufes, ondulées, molles, coronneufes , blanchätres , & légèrement amplexicaules : elles n'ont Le deux à trois lignes de longueur. Les fleurs font blanches, viennent en petites ombelies fefliles, un peu glo- mérulées , & terminales. Leur calice eft ovale- cylindrique , cotonneux à fa bafe, & a fes écailles intérieures blanches , glabres, droites, linéaires, on peu obtufes. Cette plante croît dans P’Afrique, & eft cultivée depuis long-temps au Jardin du Roi. D.(v.v.) Linné, dans fa phrafe caraëlé- riflique , attribue à fon Gnaphalium helianthemi- À GN A 743 folium des feuilles lancéolées , & dans fa defcri tion il les dit ovales-obtufes. 16. GNAPHALE à feuilles d’Héliotrope, Gna- phalium Heliotropifolium. Gnaphalium fruticofumt, foliis lanceolaiis quinquenerviis fericeis rufefcen= tibus , corymbo denfo feffili. N. C'eft une des efpèces les plus remarquables par le duvet abondant , très-foyeux & roufleâtre qui couvre prefque toutes fes parties. & dont nous connoiflons unautre exemple dans une belle efpèce de Tournefortia , que nous décrirons à fon genre, Ses rameaux font ligneux , un peu épais, courts , divifés , veloutés | & abondamment feuillés vers leur fommet. Ses feuilles font nombreufes , fort rapprochées , fefliles , lancéolées , à trois ou cinq nervures , & abondamment veloutées , foyeuf:s & roufleâtres des deux côtés : elles ont près de trois pouces de longueur , fur une largeur de plus. de fix lignes. Les fleurs font affez grandes , vien. nent en un corymbe un peu denfe , ombelliforme , convexe, compofé", feflile , & terminal, Leur calice eft hémifphérique , plus large que long, multiflore , & embriqué d’écailles dont les inté- rieures font blanchâtres , fcarieufes, & les exté- rieures veloutées comme le refte de la plante. Commerfon à trouvé cette bêlle efpèce dans Ifle de Bourbon. F. (+. f.) 17. GNAPHALE de St, Domingue, Graphalium Domingenfe. Gnaphalium fruticojum foliis lanceo- latis verfus bafim ut fermi-amplexicaulibus, rs lateralibus & terminalibus , ca’ycibus con- eflis.N. : Tzonpotenic [. Helichryfum Mexicanum. Her- nand. Mex. 232 ? : : Ses rameaux ( ou festiges ) font ligneux , cylin- driques, cotonneux , longs prefque d’un pied ;: ramifiés & paniculés à leur fommet. Les feuilles font alternes , lancéolées, un peu fpatulées , poin- tues, cotonneufes en deffous , longues de deux pouces & demi. Les fleurs font , les unes termi- nales , ramaflées, & difpofées en panicule prefque corymbiforme , & les autres latérales , terminant des rameaux axillaires très-courts. Les calices font. glomérulés comme dans la Gnaphale conoïde luifans , argentés avec une légère teinte jaunâtres ovales-coniques , & embriqués d’écailles lancéo- lées , dont quelques-unes des extérieures font co- tonneufes. Cette plante , que nous avons vue dans PHerbier de M. Thouin, a été troüvée à Saint- Domingue par M. Thierry. h.(+%.f.) 18. eat ne Gnaphalium fulvum. Gnaphalium fuffruticofum , folis lineari-fpathu- latis lanuginofis, panicula terminali , calycibus ovalibus bafi fulvis fupernt candidis, N, An Helichryfum phalarcïdes, &c. Petiv. Gaz. Tab. 82. f.2 ? es Ses calices conftamment de deux couleurs bien tranchées, diftinguent cette efpèce au premier coup-d’œil. Sa tige eft à peine haure d’un pied, fruticuleufe, très-rameufe, à rameaux cotonneux ; 74% G NA lanugineux, & blanchâtres, Les feuilles font oblongues ou ligéaires-fpatulées ; un peu poin- tues , fefliles , & cotonneufes ou lanugineufes des deux côtés. Les fleurs font affez nombreules , & difpofées fur des pédoncules rameux , en panicule terminale , bien garnie , mais peu ample. Les ca- lices font ovales, glabres , un peu luifans , d’une couleur fauve preique ferrugineufe à leur bafe , & très-blancs à leur fommet. Leurs écailles exté- rieures , qui font fauves ou roufsatres, font ovales-. pointues, & les intérieures, qui font très-blan- ches , font lancéolées. Cette plante croît au 2 de Bonne-Efpèrance, PB. (v. f. } Le réceptacle € prbefcent. . 19. GNAPHALE arborée , Gnaphalium arboreum. L. Gnaphalium fruticofum , foliis feffiibus linea- ribus Jupra glabris margine revolutis , floribus fubcapitatis , pedunculis elongatis. Lin. Amœn. Acad. 6. p. 98. Berg. Cap. 259. Fe Sa tige eft ligneufe , rameufe, roide , paroît s'élever à la hauteur de plufeufs pieds, & former un atbriffeau. Ses vieux rameaux font épais, roides, cylindriques , chargés d'un duvet ara- méeux , rare , & blanchâtre; les plus jeunes font cotonneux & prefque nuds vers leur fommet, Les feuilles font nombremfes, rapprochées, linéaires, _ pointues, un peu roïdes, plabres, un peu lui- intes & comme pointillées en deflusavec un fillon S fous , & à bords repliés comme dans celles du Romarin; elles n'ont que neuf ou dix lignes de longueur. Les fleurs fonc affez petites, blanches, ‘viennent quarante à cinquante enfemble en tête hémifphérique , très-ferrée , pédonculée , termi- nale, folitaire au fommet des rameaux. Leur calice eft ovale, un peu cylindrique, embriqué d'écailles lançéolées , dont les extérieures font d’un gris rouffeâtre & un peu velues , tandis que les intérieures , qui font les plus élevées , font gla- bres & très-blanches : ces calices ne contiennent qu'un petit nombre de fleurons (cinq ou fix }, Jefquels font plus courts que les écailles çalicinales intérieures. Cet arbriffeau croît au Cap de Bonne- Efpérance. 5. (v. f.) Elle a fon réceptacle lai- neux , felon M. Bergius. Nous trouvons qu'elle forme , avec les quatre fuivantes , une feétion qui paroît fe rapprocher des Stéhélines & des Sarretes, 20. GNAPHALE capitée , Gnaphalium capitatum. Gnaphalium fruticofum ramofiffimum , foliis linea- ri-fubulatis , capitulo cempado feffili fubfolitario. _Gnaphalium fruticofur , foliis rarioribus, capi- tatum. Burm, Afr.223.t,79, £ 2. Frutex Æthio- picus cineraceus , foltts nepæ aculeatis , floribus albis coronatum. Pluk, t. 410. f. 2. Eupatorioïdes Capenfis capitatus. Petiv. Gaz. t, 8: f, 1, Grapha- lium muricatum. Lin. var. €. SE: #r Lychnis coronaria Monomotapenfis , &c. Pluk. Amakh, 134. t. 406. f. 6. * Linné réunit cet arbriffeau avec les trois qui fuivent fous la même efpèce ; néanmoins ; d’après : , coronnenfes & blanchâtres en def ‘GNA les échantillons en bon état que nous poffédons de ces quatre plantes , nous les trouvons très-diftin- guées entr’elles par le port , le feuillage & les fleurs. La tige de cet arbrifleau eft fort rameufe, point . cotonneufe , roide, à rameaux prolifères & feuil- lés, Ses feuilles, qui reffemblent à celles de ja plu- part des Armofelles, font nombreufes , linéaires fubulées, aiguës, ouvertes, glabres en deffus repliées fur les bords, & cotonneufes en deflous : elles font longues de trois ou quatre lignes. Les fleurs font blanches, nombreufes & ramaflées en une tête très-compacte , fimple , feflile, folitaire,, _& terminale. Les braétées ou les feuilles qui avoi- finent chaque tête de fleurs font cotonneufes,) Les calices font cylindriques , grêles , à peine embri- qués , ne conflennent que trois Ou quatre fleurons , & font compofés d’écailleslinéaires, droites, dont les intérieures font blanches, pétaliformes, 82 les extérieures un peu rouffeitres. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. FR. (v.f:) Nous en avons une variété à têtes de fleurs plus petites ; _& à calices plus cotonneux en dehors. A PES 21. GNAPHALE à feuilles courtes, Gnaphalium. brevifolium. Gnaphalium fruticofum ; ramuis fub« glabris dichotomis ; folis fubulatis fafciculatis brevibus , florum glomerulis pluribus aggregatis.N. Gnaphalium frutefcens , foliis lanceolatis æqua- libus , umbellatum.-Burm. Afr. 223. t. 79. f. 3. Gnaphalium fafciculatum. Berg. Cap. 267 ? Cet arbriffeau eft bien diffingué du précédent par fon feuillage & par la difpoition de fes fleurs. Ses rameaux font ligneux , alongés , droits, divi- fés, dichotomes , & prefque glabres. Les fupé- rieurs ou les plus jeunes font garnis dans toute leur longueur de feuilles nombreufes, en alëne , fort courtes , fafciculées , verres & prefque glabres en deffus , cotonneufes en deffous , & tellement re- pliées en leurs bords , que leur furface cotonneufe ne paroît que comme un fillon blanchâtre. Ces feuilles n’ont qu’une ligne & demie delongueur , & ont l’afpeét de celles de l’Afpalat à feuilles de Bruyère n°. 15 ; mais elles fonc plus glabres en deffus & d'un verd plus brun. Les fleurs font blan- ches , viennent au fommetdes rameaux enplufieurs paquets très-diftinéts & fafciculés. Les calices font turbinés-cylindriques , ne contiennent qu’un petit nombre de fleurans , ont leurs écailles linéaires- obtufes, droites , les intérieures étant blanches , & les extérieures écant grisâtres , un peu velues, & plus courtes. Cet a briffeau croît au Cap de Bonne-Efpérance, B. (+. f.) M. Bergius en indi- que comme fynonyme, une figure du Gazophy- lacium de Petiver (Tab. 82. f. 6.), qui nous pa- roit appartenir plutôt au Xeranthemum panicula- tum de Linné fils , Suppl. 366. Notre plante a des rapports avec le Siwbe de Linné. Woyez ARMO* SELLE n°. 10, nfi 22. Guarsare denfe , Gnaphalium Gnaphalium fruticofum ; ramis iomentofs fabfim- plcibus > bise 8 GNA plicibus, folits lineari-fubulatis | umbella compo- fa denfa feffili. N. 55 rgyrocome Capitis Bonæ-Spei, Thymifoliis. Petiv. Muf. 144. Gazoph. p. 2. Tab. 7. f, 3. Cette efpèce diffère fortement des deux précé- dentes, non-feulement par la difpofition de fes fleurs , mais encore par la forme de fes calices, qui font plus diffinement embriqués ; elle eft en outre plus tomenreuie & d’un port différent. Ti faut bien prendre garde de fa confondre avec a fuivante , comme a fait M. Bergius, fous le nom de Gnaphalium umbellatum ; celle-ci a Pom- belle très-denfe , les jeunes feuilles planes, coton- neufes des deux côtés, & les rameaux fimplés , avec quantité de petits rameaux axillaires qui ne fe développent pas. Ces caraëtères. ne fe rencon- . trent pas dans la fuivante, qui néanmoins s’en rapproche beaucoup par fes rapports. Ses rameaux font ligneux, alongés , cotonneux, feuillés dans toute leur longueur. Les feuilles font fefliles , éparfes , linéaires-fubulées dans leur en- tier développement , glabres en deflus, & coton- neufes en deflousavec les bords repliés. L’ombelle ef très-denfe, compofée, terminale, & feflile ; les pédoncules font courts, cotonneux, divies. | Les calices font cylindriques , grêles, embriqués , ! pauciflores , blancs à leur fommer, Cet arbrifieau croît au Cap de Bonne-Efpérance. B.(v.f.) . 23. GNAPHALE fafciculée, Gnaphalium fafci- Culatum. Gnaphalium fruticofum ramofiffimum , foliis lineari-fubulatis , umbella compojfita laxa Jeffili. N. 2 ee ne - Elichryfum Africanum ericoïdes , juniperino Folio , fpinofum flore albo. Seb. Thef. 2. p.37, Tab. 36, f, 6. Gnaphalium fruticofum , foliis lan- ceolans congeflis, florum calyce tubulofo. Burm. Afr..a2t. t 79-É 1. . Cet arbrifleau eft fort rameux; fes rameaux font grêles, feuillés ; & blanchätres, Les feuilles font petites, nombreufes , fafciculées , linéaires- fubulées , à bords un peu repliés , vertes & prefque glabres en deflus, blanches & cotonneules en. deffous. Les fleurs font blanches , grêles , à caïice cylindrique & embriqué comme dans la précé- dente, mais font difpofées en ombelles Jâches, compofées, rout-à-fait élégantes. Cet arbriffeau croît au Cap de Bonne-Efpérance. B. (v. f.) Peut-être qu'il n’eft dans le fait qu'une variété du précédent ; mais l’un & l’autre font très-différens denotre Gnaphale capirée & de notre Gnaphale à euilles courtes. LS ; Ê 14. GnarHaLe à ombelle, Gnaphalium um- bellatum. L. F. Gnaphalium fruticofum ; folits fafciculatiséfabulatis tortis, umbellis fimplictbus terminalibus feffilibus. L. F. Suppl. 363. ee . Nous ne connoifflons pas cette plante ; mais il femble , d'après ce qu’en dit Linné, qu elle : beaucoup de rapports avec les précédentes ; c'e ourquoi nous Ven rapprochons. Neanmoins Linné la dit de la feétion des Gnaphales à cime, + Botanique Tome II. : GNA 745 dorée, & il dit que fes calices font d'un beau rouge; ce qui nous femble former contradidion , à moins qu’ils ne foient panachés de rouge & de Jâune ; ce que l’on auroit dû nous apprendre, 5. 25. GNAPHAIE éricoïde , Gnaphalium ericoi- des. Gnaphalium fuffruticofum diffufum » foliis linearibus crebris bafi sadnatis fubtus tomentofo< albis , umbellis parvis fubcompofitis , calycibus ovalibus extus atro-purpureis. N. GR An Graphalium (ericoïdes) fruticofum » foliie Seffilibus linearibus, calycibus exterioribus rudi- bus; interioribus incarnatis. Lin, Amœn, Acad. 6. . Afr, 57 Sous-arbriffeau fort rameux , diffus, ayant pref- que le port de l’Armofelle cendrée n°, 1, & for mant une touffe d’un verd cendré, haute d’envi-: ron un pied, Ses rameaux font grêles, ramifiés feuillés, & les plus jeunes font cotonneux & blanchätres. Ses Éuilles fontnombreufes, petites, épars, linéaires , étroites, à bords repliés , gla- bresen deflus, blanches & cotonneufes en, def- fous , & adnées à leur bafe, où elles paroiffent un peu décurrentes ; elles font longues de deux à trois lignes. Les fleurs viennent en petites om- belles terminales, fur des pédoncules fort courts divifés ou rameux. Leur calice eft ovale, fca- ricux , peu ferré, embriqué d’écailles ovales, : dont quelques-unes des intérieures font blanches È la plupart des autres deviennent d’un pourpre noi- râtre , principalement à leur fommet ; les plus extérieures fonc verdâtres à leur bafe. Cette plante eft cultivée chez M, Cels > Où nous l’avons vu | fleurir ; nous. la croyons originaire du Cap de | Bonne-Efpérance. B.(v.1.) a 26. GNAP#ALE à feuilles cylindriques | Gna- phalium teretifolium. L. Gnaphalium fruticofum , foliis confertis tereriufculis » corymbis ramofis, calycibus extus ferrugineis. Lin. Berg. Cap. 161. Gnaphalium frutejcens | foliis tenuiffimis tere- tibus ; ramulis creberrimis. Burm. Afr, 217. t. 97. f.3. Millefolium Æthiopicum ; ericæfoliis | inca- num , flors fpeciofo. Pluk. Alm.251.t. 308. f. 2. | Elichryfum “Africanum frutefcens , coridisfolio* Tournef. 453. La tige de cet arbufte eft fortrameufe, cylins drique , grisäâtre; fes rameaux font grêles , divi- fés | abondamment garnis de feuilles, Eco se _tonneux principalement vers leur fommet. Leg feuilles font nombreufes , menues ; linéaires, adnées à leur bafe , comme dans lefpèce qui prés. cède, à bords repliés , glabres & un peu convexes en deflus , cotonneufes & blanchâtres en defouss elles fant longues de -deux ou trois lignes, Les fleurs viennent en petits corymbes un peu rameux & terminaux; elles font un peu grandes, & ont un calice ovale , court, Juifant, & embriqué d’é. cailles, dont les extérieures font d’un roux pâle ou couleur de paille, tandis que les intérieures font blanchätres. Cet arbufle croît au Cap de Bonne-L{pérance, D. (v. f.) I refemble tellèmenc P me J) SE * + ; œ. «3 se 746 - GN À au précédent par fes principaux caraëtères, que peut-être ne font-ils que variétés Pun de Pautre ; mais la couleur des calices nous paroît les diftin- guer fortement. aies 27. GNAPHALE recourbée , Gnaphalium recur- sum, Gnayhalium fuffruticofum , foliis linearibus acutis confertis patenti-recurvis , corymbo -minimo pedunculato ; calycibus extus ferrugineis. N. - Ses rameaux font ligneux, cendrés , abondam- ment garnis de feuilles, & cotonneux vers leur fommet, Les feuilles font un peu plus grandes que dans les fix efpèces ci-deffus , linéaires , pointues, | à bords repliés, glabres en deflus , cotonneufes en deflous , rapprochées , ouvertes & même cour- bées en dehors ; elles ont cinq lignes de longueur. … Les fleurs naïffent fut un’très-perit corymbe ferré, peu garni, porté fur un pédoncule de trois à qua- ré pouces , muni de quelques feuilles rares. Leur calice eft.embriqué d'écailles, dont les extérieu- res {ont lancéolées, pointues , peu ferrées , gla- _ bres , luifantes , fcarieufes | & d'une couleur ter- rugineufe ; tandis que lesintérieures , qui font en _ moindre nombre ; font obtufes , très-blanches , & *. Lin, Mant. 283. : Xeranthemum frutefcens , fol'ts linearibus an- gris > Capitulis fülphureis. Burm. Afr. 179: Æ > f 3: Gnaphalium mucronatum. Berg. Cap. Sa tige eft ligneufe, munie de rameaux fim- ples, droits, feuiilés, légèrement coronneux. Ses feuilles font nombreuies, rapprochéés, en alène, droites, muéronées par üne très-petite pointe piquante, & cotonneufes des deux côrés : elles n'ont.pas tout-à fait un pouce de longueur. Les fleurs font grandes, pédonculées viennent cinq où fix enfemble en bouquet terminal ; elles ont le é jaune, embriqué d’écailles liches, ärron- dies , incifées où lacérées fur les bords. Cette planre croît au Cap de Bonne-Ffpérance. B. 29, GNAPHALE citrine , Graphalium flrchas. Lin. Chapholium-fruticofum , foliis linearibus, corymlo compofto ,; ramis virowtis. Lin. Mill. &t. n°. 1. Scop. Carn: 2.n° 1052. = _: Elichryfum feu flæchas citrina anguffifolia. Bauh, Pin. 264. Toutnef., 452. Sræchas cirrina æenuifolia Nurbonenfis. T: st à AVRPARS Hit. Pal 281. Chryfocome 1. vulwaris. Cluf. Hift, 326. Stæchas curina. Dod. Pempt. 268. Blackw. 438. Helichryfum f. chryfocome angafffolia vulraris: Mont Hit. :p. 87. Sec. 7. t11: Ê 7. Coma | | aurear Eob. Îc. 49+. Chryfocome ; &c. Barrel. Ic. 3. 410. & 278. Filago. Hall. *. Æ: Helv. n°, 145: Æ. iliformes. Cette plante croît au Cap de Bonne- Gnaphalium fiuticofum , foliis fubu= atis, calycinis fgrammis fubrotundis. -GNA 8. Elichryfum angufliffimo folio. Tournef. 452. Stæchäs citrina tenuifolia altera f. italica. J. B. 3. Pe 155 ée = C’eft un arbuîté fort rameux, qui s'élève en touffe à ia hauteur d’un pied ou d'un pied & demi , & même -un peu davantage lorfqu’on le cultive.’ Sa tige principale eft jigneufe, courte, épaiffe , divifée à fon fommet : eile foutient un grand nombre de rameaux grêles, ethlés , la plupart fimples, droits, feuiliés, coronneux & blanchärres.- Sss “feuilles font éparies , linéaires , étroites , un peu émouffées à leur fommet , a bords légèrement repliés, cotonneufes & blanchätres principale. ment en defious. Les fleurs font de perites têtes de couleur dorée ou citrine , & ramafféesau fom- met des rameaux en coryimbe un peu glomérulé ; convexe ou ombelliforme, {ur des pédoncules courts. & rameux. Les calices font embriqués: d'écailies ovales, Hiffles, & un peu luifantes. Les fleurons , au nombre de quinze à vingt, font tous hermaphrodites ; quinquefides, à deux ftigmates ouverts & courbés en dehors. Cette planre croît dans les Provinces «ynéridionales de la France , V'Efpagne, l'Italie, le Levant , &re. fur les côteaux » arides : on la cultive au Jardin du Rot, ainfique a variété. F. (v. v.) 30. GNAPHALE à feuilles épaiffes , Gnaphalium: - craffifolium. Gnaphalium fruticofum , folits Linea | ribus craffiufculis utrinque tomentofo-incanis: infe- | rioribus fublanceolatis, corymbe compofito. N. © Gnaphalium craffifolium. HR. An Grapkaliure. (craffifolium) fruricofum, folirs lato-lanceolatis . Jubpetiolatis coriaceis tomentofis , corymbo com pofito, caule prolifero. Lin. Cette plante forme un arbufte tellement fm- _ blable au précédent par fon port, que peut être’ n’en eft-il qu'une variété ; néanmoins il à un afpect conftamment différent; fes feüilles font plus épaiffes, plus coronneufes , plus blanches , | & lesinférieures font plus larges. Ses rameaux {ont efhlés , feuillés, blanchâtres & cotonneux, ter- minés par un corymbe rameux , compofé, moins ferré que dans le précédent. Les calices font ovales, embriqués décailles Juifantes , jaunâtres ou d’une couleur citrine. Cet arbufte eft cultivé depuis Jong-temps au Jardin du Roi ; nous en igno- rons l’origine. B. (v. v.)' Il ne paroït pas que er Gnaphalium craffifolim de Linné foit la même chofe, ayant les feuilles farges -lancéolées, & prefque périolées ; malgré cela , nous n'efons pas le mentionner féparément, dans là crainte de _ faire un double emploi. Les feuilles de notre plante font repliées en leurs bords, comme celles du Romarin; elles font rds-rapor ché comme embriquées fur les raméaux ffériles. NE 31. GNAPHALE à feuilles étroites, Gaaphalium anouflifolivm. Gnaghalium fuffruticofum, folis linearibus longis angufiis tomentoffs margine repli= catis, coryrabo compofité umbetleto, N. lchrÿhor umbellatum maritimum Hi}paricune $ GNA Tourñef. 452. Cryfocome “marin umbellaté, Barrel, Ic, 1125, r a -Sa tige eft frutefcenté, cotoneufe dans fa partie fupérieure , médiocrement rameufe; &e haute d'environ un pied. Ses feuilles font éparfes , fefliles, linéaïtes, étroites, cotonneufes, &c à bords repliés en deffous ; ellés font longues de deux à trois pouces, & ont à peine une ligne de lar- gèur : celles des rameaux ftériles (one fort rap- prochées, Les fleurs font petites, nombreufes, viennent für un corymbe ample, compofé , ter- minal, & dont les ramifications latérales portent élles-mêmes des corymbes compofës. Le calice commun eft ovale-cylindrique, doré, luifant, embriqué d’écailles conniventes , ovales, obtu- fes, fcarieufes, & dont quelques-unes des infé- rieures font un peu çotonneufes. Cette plante ne À dans l’Efpagne & dans les environs de Na- ples. D:(v.f.ink.Juff.) >" 2. GNAPHALE rougeâtre, Gnaphalium 1gnef- cens. L. Gnaphalium fruticofum , foliis fublanceo- latis tonrentofis fefflibus , corymbis aliernis con- globatis, floribus globofts. Lin. Mill. Diét. n°. rr. Elichrÿfum Germanicum , calyce ex aureo ruti- lante. Tournef. 453. Chryfocome Germanica , flore igneféente f. ex aureo rutilante. Breyn. Cent. 1. # 145. Elychryfum flore fuaverubente. Boerh. Lugdb. I. p. 120. : Elle s'élève à Ia hauteur dun pied , felon Miller, & a fes tiges & fes feuilles fort coton- neufes. Ses tiges pouffent quelques branches laté- rales pofé. Les rêtes font petites & de couleur d'er, mais qui prend une teinte rougeâtre à melure que la floraifon s’avance. Selon Breyne , cette plante croît dans la Caffubie ( la Poméranie ultérieure), aux lieux ftériles & fablonneux. 33. GNarnate élancée, Gnaphalium ffridum. Gnaphalium fruticofum , ramis virgatis ffridis, foliis linearibus longis ere@is tomentofo-lanugt- noffs , corymbo glomerato feffili. N. Sa tige eft ligneufe, fe divife en quelques ra- Meaux droits, élancés, longs ; cotonneux ou lanugineux , & feuiliés dans toute leur Jongueur. Ses feuilles font éparfes, linéaires , obrufes, abondamment cotonneufes, lanugineufes, à bords fouvent repliés en deffous , droites , & longues d’un pouce à un ce & demi. Les fleurs font ramafftes (trente à cinquante } en un corymbe compofé, glomérulé prefqu'en forme de tête , feffile , & terminal. Leur calice eft ovale-globu- leux, luifant & d’an beau jaune citrin, fans mélange d'aucune autre couleur; fes écailles font _ obtufes. Cette plantecroît au Cap de Bonne-Efpé rance, D.(v.f:) Nous ne connoiffons pas les limites de fa grandeur , mais lesrameaux que nous poffédons pes de plus d’un pied. _34. Guavmats à feuilles de Sarrie a lium fatureicides. Gnaphalium » foliis “dinearibus acutis patentibus , vorymho laxa pedun- terminées par des fleurs en corymbe com- les de Sarriete, er éula?s; Calycibus cylindricis acutis fafcicalato. capitatis, N, Re à C’eft un fous-arbriffeau rameux , haut d'un pied ou peut-être davantage, & dont les rameaux font grêles, feuillés & blanchâtres. Ses feuilles font éparfes, linéaires , pointues , étroites, où- vertes, cotonneufes & blanchâtres principalement en deflous ; elles ont un peu plus d’un pouce de longueur, Le corymbe eft lâche , rameux, pédon- culé & terminal ; fes dernières ramifications fone terminées chacune par un paquet de quinze à vingt-cinq petites fleurs glomérulées & comme .. fafciculées , ou divergentes en tête orbiculaire. Leur calice eft cylindrique, pointu, grêle, très- Juifant, d'une couleur dorée-rouffeärre & cui- vreufe , & embriqué d’écaillés linéaires-pointues, Ii contient très-peu de fleurons. Commerfon a trouvé cette plante à Monte-Video, D, (v.f.3 Le luifant , la forme & la difpoñtion des calices rendent certe efpèce très remarquable. 35. GNAPHALE dentelée, Gnaphalium ferratum, L. Gaaphalium fruticofm , foliis amplexicaulibus lanceolatis ferratis fupra nudis. Lin. F4 Gnaphalium folio oblongo acuto molli , flcribus ferrugineis. Burm. Afr. 214. t. 76. f. 3. Breyn. Prodr. 3. 1,18. f.n. ;- 5 Ses rameaux font ligneux , longs d’un pied, fimples, cylindriques, feuillés , chargés d’un du- vet lanugineux. Ses feuilles font alternes , am- plexicaules , pointues, molles , vertes en defflus, pâles en deflous, & ondulées fur les bords , de _ manière qu’elles paroïffent denrelées. Les fleurs font nombreufes, viennent en corymbe ombelli- forme , compofé , pédonculé, & terminal. Cette plante croît dans l'Afrique. D. Woyez la variété & de notre Gnraphale alongée n°. 6. Not Ce 35. Gnaprazs étalée, Gnaphalium patulum. L. Gnaphaliumfruticofum , folits amplexicaulibus 2 ; corymbis aggregatis , ramis paténtis us. Lin, : - : ? D Graphalium ( patilum } fruticofum , folits am- plexicaulibus avato - fpathulatis ferrulatis fubtis albo-tomentofis | ramis patulis. Berg, Cap. 249. Elichryfum Africanum ; folio oblongo tomentofo caulem amplexante , flore lutéo. Boerh. Lugdb:f,.. 121. Elichryfum Capenfe auriculato folio. Petiv. Sicc. p. 244. n°. 3. ; it Sa tige eft ligneufe felon 2. & ce- pendant Linné ,-après l'avoir caraétérifée de même dans fa phrafe | dir dans une note defcriptive que la tige & cette plante eft herbacée , ce qui forme une contradi@ion évidente. Ses rameaux font fili- formes , ion 748 : GNA fleurs font un peu grandes , pédonculées ,. difpo- fées en corymbes peu garnis & terminaux. Leur calice eft embriqué d’écailies lancéolées , dont” les intérieures font très-blanches, & les exté- rieures d’un blanc fauve ou couleur de paille. Cette plante croît en Afrique. B.(v./f.}) Les petits rameaux que ROUS en avons indiquent par de dureté, que la plante eft ligneufe. __ 37. GNAPHALE pétiolée, Graphalium petiola- tum. L. Gnaphalium fruricofum , folirs ovatis éntegerrimis petivlatis, floribus conferiis termina- fibus. Lin. À Graphalium tomentofum, foliis orbiculatis [ub- £us éncants. Burm. Afr. 214. t. 76. f.2. An Eli- _Chryfum Africenum incanum tomentofum , foliis * Jubrotundis. Tournef. 453. Ses rameaux font peu divifés ,prefque fimples , longs d'un pied, cylindriques, rougeâtres , & couverts d'un duvet coronneux très-donx & blan- _châtre. Ses feuilles font alternes, pétiolées , ova- Jes-arrondies , entières, épaifies , verdäâtres, & un peu lanugineufes en deffus , blanches & plus cotonneufes en defious, & reflemblent à celles . + de l'efpèce d'Origan qu'on nomme Diétame de Crète. Les fleurs font ramaflées en un corymbe lomérulé , ou un bouquet arrondi & terminal. Cette plante croît dans l'Afrique, 5. Linné dit le a de trés-grands rapports avec la précé- il paroït, malgré cel: s petites , plus ramafñiées, ‘Jaune-foufre. 38. GNAPHALE maritime, Gnaphalium mariti- num. EL. Gnaphalium fruticofum ramofiffimum , folus lanceolatis acutiufeulis feffilibus , calycinis Jqvamis intimis awreis. Lin. Manr, 263. Gnaphalium ftriceum , folis oblongo-acutis, floribus comofis. Burm. Afr. 216. t. 77. f. 2. . C’eft un arbriffeau fort rameux, que Linné dir s'élever à quatre iéds de hauteur. Ses rameaux font pubefcens, Ë felon les individus que nous poffédons , les plus j°unes font grêles | cotonneux _& blanchâtres. Les feuilles font alternes , nom- breufes , feffiles, Jancéolées, pointues , myrti- * Formes, d’un verd grisätre en deffus, blanches & cotonneufes en deffous ; elles font molles, & n'ont pas tout-i-fair un pouce de longueur. Les ‘fleurs font affez petites, nombreufes, viennent en corymbe glomérulé, compofe, arrondi, & aerminal ; leur calice eft jaune, luifant, embri- qué d’écailles ovales, dont les extérieures font plus obrufes & roufleätres. Cette plante croît au … Cap de Bonnc-Fipérance , fur les bords de la mer, - felon Linné. b. Cm) calice d'un © 39. GNarmaïz en cime, Gnaphalium cymofum. L. Gasphalium fruticofum ramofum , Jo'irs lineari- LE Janceolatis trinerviis fupra PES fubtus tomen- -0fo-incanis , cyma terminalt denfa. N. a HR Africanum luteum ; polir folto. ie T üurnef. 453. Élichryfum Æthiopicum , numéro- fs S'angufhs firchadis citrine foliis minus albi- SA ” Là - SE fleurs font -G:N À. cantibus , £c. Pluk. Alm. 134. t. 279.f. 1. (€ fofo natali. ) Elichryfum Africanum , folio longo fubtus cano fupra viridi , flore luteo. Boerh. Lugdb. 1. p- 121. Dill. Elth. 128. c, 107. f. 128. ( Culta.) Gaaphalium cymofum. Berg. Cap. 258. Les individus maigres rapportés du Cap, que nous poffédons de cette plante , comparés à ceux de la même plante cultivée au Jardin du Roi, offrent tant de différence, que nous ne fommes point furpris qu'il y ait fi peu de reffemblance entre Îles figures cirées de Pluknet & de Dillen ; néanmoins la première de ces deux figures nous _paroît affez mauvaife. C’eft un arbufte dont la tige eff affurément ligneufe , rameufe, haute de fept à huit pouces dans fon lieu natal, & qui s'élève à la hauteur d'un pied & demi ou deux pieds lorfqu’on le cul- tive. Ses rameaux font la plupart fimples , cyflin- . driques , légèrement cotonneux , & feuillés abon- daniment. Les feuilles fonc éparfes, linéaires on linéaires - lancéolées , trinerves , médiocrement pointues , fémi-amplericaules , vertes & glabres en deflus, blanchâtres & cotonneufes en deffous. Les fleurs font petites, nombreufes, viennent en une cîme un peu denfe , médiocre , rameufe, & terminale. Elles ont le calice commun ovale- _oblong, glabre , luifant, d'un jaune doré , & em- brique d’écailles ovales- obtufes, & ferrées ou conñiventes, Cet arbufte croît dans l'Afrique. D. Cv. v.) = & s _ 40. GNAPHALE à petites fleurs, Gnraphalium parviflorum. Gnaphalium fruticofum , folits knea- ribus undulato-crifpis utrinque tomentofis$ cyma denfa terminali, floribus minimis. N. &. Idem floribus paulo maejoribus, calycibus ovato cylindricis. N. Elichryf[um Africanum , folio oblongo anguflo, flore rubello pofl:a aureo. Boerh. Lugdb, 1. p. 121. & Düll. Elth p. 127. t. 307.:f. 127. An Gnraphalium ratilans. Lin. * Nous ne poffédons de cette efpèce & de fa va- riécé que des individus pris dans leur leu natal ; ils nous apprennent que c’eft un arbufte voifin du précédent par fes rapports , mais qui s’en diftingue par fes feuilles non trinerves , & cotonneufes des deux côtés, & par fes fleurs fort petites, d’abord d’un brun pourpré ou rougeâtre, & par la fuite d’un jaune doré. | Sa tige eft décidément ligneufe, rameufe , n’a pas unpied de hauteur ; fes feuilles font éparfes , nombreufes , feffiles, linéaires, un peuétroites , ondées & prefque crépues fur les bords, légère- ment cotonneufes & d’un blanc grisâtre des deux côtés. Les fleurs font très-petites , ramaffces, nombreufes,. & difpofées en cîme convexe ou om- : * À è x d à beiliforme , fur des pédoncules courts , rameux, & blanchâtres, Leurs calices font ovales , luifans , dorés , glabres, & embriqués d’écailles ferrées ou conniventes, La variété # offre peu de diffé- rence , fi Ce n’eft dans fes fleurs, qui font un peu plus grandes ou à calice un peu plus alongé + “ . GN À _bien la même que celle que nous citons de Dillen; mais il paroïît que Linné ne Va point connue, puifqu'il la dit herbacée, Cette efpece croît au Cap de Bonne-Efpérance. B.( vf.) 41. GNAPHALE d'Orient, Gnaphalrum oriental:. Gnaphalium fruticofum, foliis lineari-lanceolatis tomentofo-incanis , corymbo inæquali compofito , calvcibus baf decurrentibus. N. Elichryfum orientale. Bauh, Pin. 264. & Prodr. 123. cura Icone. Tournef. 453. Stæchas citrina , floris & magnitudine & colore fpeciofa. 3, B. 3. _P. 154. Gnaphalium. Mi. Di. n°. 10, # C'eft une belle efpèce que l'on cultive depuis \ - 1 . Le trés-long-temps au Jardin de Roi , & qui eff fort remarquable par le caraétère de fon calice, dont les figures que nous citons peuvent donner une affez bonne idée. Nous ignorons fi c'eft le Gra- Fhalium orientale de Linné, {a plante étant prefque : herbacée , & la nôtre au contraire étant un véri- table arbufte ; ce qui ne paroît pas trop s’accor- der. D'ailleurs le fynonyme de Commelin, que Linné cite ( Ekichryfum Africanum frutefcens , &c. Hort. 2. p.109.1.55.) , ne paroft pas entiè- rement convenir à notre plante. Elle s’élève à. la hauteur d’un pied & demi ou deux pieds, fur une tige ligneufe , divifée en beau- coup de rameaux la plupart fimples, feuillés, & cotonneux. Ses feuilles font linéaires lancéolées , . un peu rétrécies vers leur bafe, planes, feflilés, cotonneufes des deux côtés, mais plus abondam- ment en deflous. Elles font molles, & ont environ deux pouces de longueur. Les fleurs font affez grandes , d’un jaune foufre, viennent en corymbe irrégulier , rameux & terminal. Les pédoncules font couverts d’écailles embriquées fous les cali- ces jufqu’à la longueur d’un pouce; ce qui fait pose ces calices décurrens à leur bafe, ayant a forme d’une maffue. Les écailles calicinales font toutes très-glabres, luifantes, ovales , con- caves , & d'un jaune pâle. Cette plante croît vrai- femblablement dans lAfie. D. (v.v. )' Miller dit qu’on croit qu elle a été apportée des Indes en Portugal, où on la cultive depuis pour fes fleurs qui confervent leur beauté pendant plufieurs an- nées , fi elles ont été cueillies avant qu'elles fuffent ouvertes. Les Portugais en ornent leurs Eglifes enhiver. | A de Obérv. Peut-être que le calice décurrent ob- fervé ici n'eft qu'un effet de dégénérefcence , & qu’il offre plutôt une variation de lPefpèce , que le caraétère même qui doit la diftinguer. Dans ce cas, le calice fera naturellement hémifphérique, comme le repréfente Morifom(Sec. 7. r. 10. f. ulc.) & Barrellier (Te. 814. ), qui l'a copié. ; [2 4 # + : È “#3. Tige her bacée 5 calices dorés ou jaunâtrese 42. GNAPE ALE cylindrique , Graçhalium cylin- ricum.Æ. Gnaphalium herbaceum , folüis feffilibus tomentofis ; corymbis inæqualibus ; ealy- * GNA 749 cibus glabris cylindricis fefilibus. Lin. Amœn. AE Afr. 58. Z- ÊE AN Gnaphalium Æthiopicum minus ramofum , ca: pitulis coccineis. Pluk, Alm. 172. Tab. 298, f. 4. 8. Tdem calytibus . omnino férrugineis. Conf. Pluk, t. 298. £. 5. | ; $ C’eft une petite plante fort ramenfe, que Linné dir être couchée, &z qui poufle de fa ras cine des tiges un peu grêles , cotonneufes, lon- gues de $ pouces , ‘garnies de rameaux alrernes, Ses feuilles font alternes , feililes, oblongues, fpatulées, blanches & cotonneufes en deflus & en deffous, Les fleurs font aflez petites, les unes fefliles , les autres un peu pédonculées, viennent par petits bouquets inégaux &' peur garnis, aux extrémités des rameaux. Leur calice eft ovale- cylindrique, embriqué d’écailles ovales un peu pointues, lâches , & dont lesinférieures font d'une couleur ferrugineufe, tandis que les fupérieures ou Jes plus internes font d'un rouge éclatant, Dans la variété 4, les calices font entière- ment d’un jaune roufleâtre ou ferrugineux. Certe plante croît au Cap de Bonne-Efperance, (v. f.) Ses calices ont deux lignes & demie de longueur, & paroiffent plus cylindriques avant l’épanouif- fement des fleurs qu’après. 43. GNAPHALE des fables; Gnaphalium are- narium. L, Gnazhalium herbaceum , foltis lan- ceolatis : inferioribus obtufis | corymbo compo- fito, caule fimpliciffimo. Lin. Pollich. Pal, ne, 783. F1. Dan. 641. Ludw. E&. t. 97. Blackw. t. 524 Thnb El Fab SEE. Elichryfum J. flechas cifrina latifolia. Bauh. Pin, 264. Tournef” 453. Srechas citrina germa- nica , latiore folio. 3. B. 3. p. 153. Raj. Hift, 281. Grephalium maÿjus, flore citrino amplo. Barr ic: 74 ? 7 ui eft fibreufe , pouffe une ou plufieurs tiges herbacées, droites , fimples, feuillées Fe conneufes & hautes d'environ un pied, Ses feuil- _ les font alcernes, fefliles , ou fémi-amplexicaules, molles, blanchâtres & cotonneufes des deux côtés; les inférieures font fpatulées & obtufes ; les fupé- rieures font plus étroites & linéaires-lancéolées. Les fleurs viennent en un beau corÿymbe rameux & terminal; elles ont le calice ovale-tronqué, glabre, Juifant, d’un jaune citrin plus briliant que dans la Gnaphale citrine n°. 29, & em- briqué d’écailles ovales. Les fleurons font d'un jaune plus foncé. Certe Jolie efpèce croît en Alle- magne, dans les champs fablonneux ; nous l’ayons rencontrée en abondance dans la Saxe & le Bran- debourg , fur les bords des chemins & aux lieux fecs. ©. (v. v.). Le Gnaphalium de Barrelier Ic. $14 repréfente affez bien cette efpece ; cette figure paroît copiée de PElichrifum lat:foliur flore toto aureo, de Morifon (Sec: 7. t. 10. fig. ult.} que Linné rapporte à la Gnaphale d'Orient. 44. Gnaphale réfléchie ; Gnephalium imbrica- tum, L. Gnaphalium kerbiceum , foliis lanceola- | m0 GNA tis , tomentoffs, fquamis calicinis reflexis , caule ramofo. Lin. Se : Gnaphalium incanum anguffifolium, calycis fqua- mis ferrugineis reflexis. Burm. Afr. 226. t. 80. #2. Nous ne voyons pas ce qui a pu porter Linné à donner à cette efpèce le nom fpécifique imbri- catum; & nous voyons encore bieñ moins ce qui à pu Lee à citer comme fynonyme de fa plante , le Gnaphalium paniculatum de M. Ber- ius, efpèce que nous croyons pofléder ( Voyez Gnaphale blanche n°, 61. ) dont les fleurs font glomérulées ou gs paquets terminaux , au lieu d’être féparées & lâches comme dans la plante ici citée de Burman, & dont les écailles calici- nales ne font point réfléchies. .. Cette Gnaphale eft molle, cotonneufe , blan- châtre, & a fa tige fort rameufe, Ses feuilles font alternes , étroires-lanceolées , fefliles, ou- ” vertes, cotonneufes & blanchätres. Les fleurs font pédonculées, lâches, paniculées aux. fommités - de la plante; elles ont le calice ovale, embri- |. quée d’écailles ferrugineufes , luifantes & réflé- _ ghies en dehors. Cette plante croit dans l'A- Se. 45: GNAPHALE à feuilles nues; Gnaphalium ÉS uaifo Brune: E> Gr'aphalium hkerbaceum ; folirs fef- filibus lanceolat tis, trinerviis ; nudis reticulato- «+ Gaaphalium (nudifolium) cage fubfimplici fuperne nudo, foléi® lanceolatis fub quinquener-. vis reticulato-venofis, corymbo compofito. Berg. cap! 247. Chrifocome Æthiopica, plantaginis folro. Breyn. Cent. 143. t. 71. Morif. Hift. 3. p. 88. Sec. 7, t. 10. f. 16. Elichryfum quinquenervi folio. Petiv, Gaz, t. 82. f. 14 Elichryfum Afri- canum, plantaginis folio. Tournef. 454. à * Le port & l'afpe&t de cette Gnaphale la dif- tinguent fortement de toutes les autres efpèces. $a racine pouffe une tige haute d'un pied ou un peu plus, dure, pete fimple ou n’ayant qu’un ou deux rameaux, feuillée inférieurement, & paroiffant nue dans fa partie fupérieure, où elle na que quelques feuilles fort petites. Ses feuilles inférieures font grandes, ovales-lancéolées, poin- tues , prefque pétiolées , nues , verdâtres , à trois ou cinq nervures longitudinales avec des veines tranfverfales réticulées, fcabres fur les bords, & reffemblent en quelque forte à des feuilles de Plantain ou de Scorfonnère, Les feuilles fupé- rieures font petites, linéaires-lancéolées , feffiles, droites & alternes. Les fleurs viennent en un co- rymbé compofé , ombelliforme & terminal. Leurs pédoncules font cotonneux; leur calice eft ovale, _ glabre, jaunâtre ou doré & embriqué d’écailles _ übtufes, Cette plante croît dans l'Afrique. Æ. Linné dit que fon récepracle eft nud , & qu’en _ gonféc ience elle ne peut être rangée parmi les Athanalies ; maïs M, Pergius lui attribue un ré: — neari-fpathulatis tomentofis ; axillis proheris G N A ceptacle chargé de paillettes. Nous ne pouvons dire lequel de ces deux Savans s’eft trompé, 46. GnaArHALE jaune-blanche; Gnaphalium luteo-album. L. Gnaphalium kherbaceum, foliis linearibus obtufis tontentofis molliffinns , floribus conglomeratis. N. Éliehryfunr fylveftre latifolium , capitulis con- globatis. Bauh. Pin. 264. Tournef. 451. Gräpha- lium ad flachadem citrinam accedens. J. B. 3. p. 160. Raj. Hift. 284. Chryfocome citrina fupina latifolia Iralica. Barrel. ic. 367. Filago. Halk Helv. n°, 147. Gnaphalium, Mill. Dié, n°.4. Poi- lich. Pal. n°, 784. 8. Idem folis acutivribus. Graphalium majus lato oblongo folio. Bauh. Pin. 263. Pluk, Alm. 171. Tab. 31. f. 6. Sa racine pouffe une ou plufieurs tiges droites, herbacées , très-fouvent fimples, quelquefois un peu rameufes à leur fommet , coronneules , blan- châtres & hautes d’un pied à un pied & demi, Ses feuilles font alternes , femi - amplexicaules, lingulaires ou linéaires-obtufes très-molles , bian- chäâtres EMbéonieutes dés deux côtés, & longues prefque d’un pouce & demi, fur une largeur de ‘deux lignes, Les fleurs font fefliles, ramaffées neuf à dauze enfemble , en paquets globuleux & terminaux. Leurs calices font luifans, d’un jaune blanchâtre ou couleur de paille, & compofes d’écailles ovales-lancéolées, à peine embriquéesou prefque égales entre elles. Cette plante croît en France (aux environs de Paris k ailleurs), en Allemagne, dans la Suiffe, &ec. dans des lieux humides & fur le bord des bois. ©. (7: v.) Nous ne connoïffons pas la plante 8. Ses feuilles, felon les figures qu’on en a données , vont en fe rétréciflanc vers leur fommet qui eft très-pointu, nous patoiffent en cela différer beaucoup de celle que nous venons de décrire. 47. GNAPHALE à fleurs pâles ; Gnaphalium pal- lidurn., Gnaphalium herbaceum , caule fuperne ræ mofo folits -lineari lanceolatis tomento, liffémis, floribus conglomeratts. N. Cette Gnaphale reffemble tellement à la pré- cédente par fes principaux caraéères , que nous foupçonnons fort qu’elle n’en eft qu'une variété, mais nous la diftinguons parce qu’elle eft exoti= que; ce qui nous porte à croire que fes fleurs obfervées fur le vivant pourroient nous montrer des différences que nous n'appercevons pas fug le fec; d’ailleurs fà tige ef rameufe & prefque paniculée dans fa partie fupérieure ; fes feuilles font pointues, & fes calices font d’une couleur pâle & rouffeitre, écailles intérieures lancéolées. Cette plante croît aux îles de France & de Bour _ bon ; elle fe tronve dans l’herbier de Conmimerfon , & noûs a été communiquée par M. Sonnerats qui l’a aufli obfervée dans ces îles. Cv. f) 48. Gnarnaze crêpue; Gnaphalium crifpum- Berg. Gnaphalium herbaceum , Jolits fefilibus li GNA | corymbo compofito nudo , calycibus glabris obtufis plicato-undulatis. N. re. À . Gnaphalium aureum Æthiopicum, flore refeo ple- no. Pluk. Alm. 171. t.298. f. 3. Cnaphalium her- baceum albo-tomentefum, folits lineart cuneifor- mibus feffilibus ,corymbo terminali ; calycibus radia- tosimbricatis obtufrs. Berg. cap. 253. Ân Gnapha- lium crifpum. Lin. Les individus que nous poffédons de cette _efpèce , reflemblent entièrement à la figure citée de Pluknet, quant à la forme du corymbe &c des fleurs ; mais leurs feuilles font plus rétrécies vers leur bafe, qui eft plutôt feflile , qu’am- plexicaule. I {e pourroit néanmoins que le fy- nonyme de Pluknet, dûr être plutôt rapporté à l’elpece fuivante, laquelle a fes feuiiles {émi- amplexicaules & fes corymbes feuillées. Quoi- que ces deux plantes nous offrent de l'incerti- tude pour leur fynofymie , elles n’en font pas moins très-diftinguces l’une de l’autre. Celle-ci poufle des tiges hautes de fix à fept pouces, herbacées, dures, cotonneufes & bian- châtres, fimples ou munies de quelques rameaux fimples & droits, qui naiflenc dans leur partie inférieure. Ces tiges font feuillées dans route leur longueur , & dans la plupart. des aiffelles de leurs feuilles, on obferve des rameaux courts non développés , qui préfentent de petits paquets de feuilles, & font paroïître les aiflelles proli- fères, Les feuilles font alcernes, linéaires-fpatu- lées, un peu pointues , fefliles , molles, blanchà- | viennent «en corymbe terminal, compoié, nud (ce enrquoi notre plante diffère de celle de M. Bergius); à pédoncules courts & cotorneux. Les calices font turbinés, obtus & comme tron- qués, glabres & luifans même à Jeur bafe, d’un jaune roufletre ou fauve , & embriqués d’écailles obtufes, qui paroiflenr ondées & comme plif- fées, Cetre plante croît au Cap de Bonne-Efpé- rance, ‘%: (w /:)- + _ 49. GNarHALE à braëtées ; Gnaphalium brac- teatum. Gnaphalium herbaceum , foliis oblongo- frathulatis tomentofis femi-amplexicaulibus ; €o- rymbo compofito foliofo, caïycibus bafi 1omen- tofis aggregatis. N. as tres & cotonneufes des deux côtés. Les- fleurs cédente par fon corymbe feuillé, par fes calices cotonneux à leur bafe, par fes aiffellés non proli- fères enfin par fes feuilles plus grandes & fémi- amplexicaules, Pas Woaluen: = Sa tige eft fimple, herbacée, feuillée; coton- neufe , blanchâtre , longue de fept à huit pouces. Les feuilles font alrernes, oblongues-fpatulées , un seu obrufes. moiles, abondamment coton- neufes & blanéhâtres. Les fleurs fonc un peu plus petites que dans lefpèce ci-deflus , plus ferrées entre elles, viennent en un corymbe compofé, denfe, terminal, muni de braétées fembiables aux feuilles, mais plus petites & Cette Gnaphale eft bien diftinguée de la pré- | f à écailles intérieures gläbres , luifantes, jaunes, tronquées & pliffées à ieur fommet, & à écailles extérieures cotonneufes ; Ja plupart un peu purpu- | rines, Cette efpèce croît au Cap de Bonnie ElD 20 rance. (v. f.) « : so. GNAPMALE aîlée; Gnaphalium odorat mum. L. Gnaphalium herbaceum ? foliis Jpathu- latis obtufis mucronatis utrinque tomentofis decur= rentibus, corymbo compoffto glomerato longe pe- dunculato. N. z Élichryfum latifolium villofum , alato caule, odoratiffimum. Pluk. Al. 134. t. 173.f. 6. boha. Gaaphalium aureo-fulyum. Berg. Gap. 257. Ex, Lin. Sed cur folia decurrentia non dicuntur. Nous poffédons de cette plante un rarheau bien repréfenté par la figure de Pluknet, & comme, il paroît dur, nous ne fommes point certains que Ja, plante à laquelle il appartienc foit herbacce. Ce rameau. eft cotonneux , blanchâtre , feuiilé inférieurement , & nud dans {à partie fupérieure : (n'ayant qu'une feuille étroite & pointue), la- quelle forme uñ long pédoncule qui foutient les fleurs: Les feuilles fonc aiternes , fpatulées , obtufes, muéronées , cotonneufes & blanchâtres des deuxcôtés, & décurrentes fur le rameau. qu’elles rendent aîlé. Les fleurs font petites, nombreufes, glomérulées & difrofées en un co- rymbe denfe, rameux, pédoneulé, & terminal, sr. GNaPuaLe fétide,; Gnaphalium fœtidum. - L; Gaaphalium herbaceure , foliis amplexicauli- bus integerrimis acutis fubtus romentafis , caule (fub) ramofo. . Lin, Mill, Diét.-n°, 13. Berg, cap. 246. Kniph. cent, 2. n°. 28. À. Elycryfam Africanum fetidiffimum, amplif- mo folio. Tournef. 454. Gnaphaliun Africanim latifolium fætidum, capitulo aureo. Comm: Hort, ps It: te 56. Volkam. Norinb, 194. €. 194. Conyza Africana graveolens , capituls argenteis. Pluk,- Alim, 117. t. 243. f, 1. Convza kelichry= foides, &c. Morif. Hift. 3, p. 115. Sec, 7. t, 20. figult. Helichryfam Africinum, folits latis ad bain , &e. Raj. Hift. 3. p.170. n°, 20. Frs C’eft une très-belle efpèce remarquable par fes feuilies larges & par des fleurs aflez grandes, qui ont beaucoup d'éclat; mais elle: à le défa- grément de répandre une odeur féride infuppor- table , lorfqué l’on froifle quelqu’une de fes par« ties entre les doigts, Ses feuilles radicales fonts 7: L plus pointues. Les calices font ovales, tronqués, rx 5 M 752 uifant, d’un jaune pâle un ‘ G NA + oblongues & obtufes. Ses tiges font herbacées, hautes d’un pied , un peu épaifles feuillées dans toute leur longueur , & communément très-fim- ples, ou mayant que quelques rameaux courts à leur fommer. Les feuilles caulinaires fort nom- breufes, aiternes, amplexicaules, lancéolées , pointues, larges à leur bafe, molles, verdâtres en deffus, blanchâtres & coronneufes en deffous. Elles ont près d’un pouce de largeur , fur une longueur d'environ deux pouces. Les fleurs font _ courtes, larges, difcoïdes, pédonculées, & ra- maffées au fommet de la tige & des rameauk courts qui s'y rencontrent. Leur calice eft très- peu argenté, hémif- hérique, & embriqué d’écailles ovales-lancéo- es. fl contient beaucoup de fleurons. Cette ME croir dans l'Afrique, & eft cultivée au ardin du Roï. © (+. v.) 52. GraPHats à feuilles de Giroflée; Gnapha- Zium cheranthifolium. Gnaphalium herbaceum, coule fimplici, foliis lineari-lanceolatis acuts Jfric- fs tomentofis undulato-crifpis , calicibus globofis + An Élichryfum lychnidis coronariæ folio tomen- ra _ tofo & undulato. Plum. Spec. p.9- Sa tige eft fimple, à peine haute d'un pied, | cotonneufe, & couverte par les feuilles dans üte à longueur. Ses fenit éparfes , rapprochées , droites, linéaires-lancéo- es font nombreufes, érépues vers leur fommet, & longues d'environ deux pouces. Le fommet de la tige fe divife en quelques pédoncules difpofés en corymbe , & dui fouriennent des fleurs g'omérulées ou ra- - maffées en bouquers denfes. Leur calice eft glo- buleux , luifant, doré ou jaunâtre, légérement cotonneux à fa bafe , & embriqué d'écaïlles dont les extérieures font ovales & les intérieures lan- = etolées.* Commerfon à trouvé cette plante à … Monte-Video. (v. f.), À 4 Tige, herbacée j Calices blanchätres ou rougeätres. . $3. Gnarmas uniflore ; Graphalium uniflorum. Graphalium herbaceum , caule fimpliciffimo, foliis ovato-lanceolatis brevibus confertis fubimbricatis cc tomentofis , flore magno feffill & termi- fall. IN, Sa tige eft haute de plus dun pied, très- fimple & couverte de feuilles depuis fa bafe jufqu'à fon fommet. Ses feuilies font éparles, pombreufes, ovales ou ovales-lancéolées, am- _plexicaules & un peu adnées à leur bafe, ver- tes en deffus avec trois fillons, cotonneufes en deffous , & n’ont pas un pouce de longueur. Les fupérieures font droites, & les inférieures font réfléchies. La fleur eft afez grande , feflile & terminale. Son calice n'eft point Juifant; il eft cotonneux ou Janugineux à l’extérieur , mais fes failles ingérieures fonc glabres, & un peu fa fées, pointues , cotonneufes , ondulées & comme _ terminées, principalement les fupérieures ; jrs GN A rieufes À leur fommet. L’aigrette des femences ft aflez longue, à peine plumeufe. Cette plante a été trouvée au Pérou, par M. Jofeph de Juflieu. (V:S. in H. Juff.) Elle paroît avoir des rapports avec les Conifes. Le Tramacazqut d'Hernandès.( Mex, p. 414.) jui reffemble un peu par fa tige & fon feuil- lage ; mais dans notre plante, la fleur eft folitaire. + s4. GNAPHAIE fanpuire; Gnaphalium fangur- neum., L. Gnaphalium herbaceum , foliis decurrer- ribus lanceolatis tomentofis planis apiculo termt- natis. Lin. Amœn. Acad. 4. p. 78. Mill. Di&. n « I . L Graphalio montano affinis Ægyptiaca. Bauh. Pin. 264. Raj. Hift. 283. n°. 13: Baccharis diofcoridis. Rauv. it. 285. t. 285. Bacuharis diof- coridis Rauvolfio. J. B. 2. p. 163- Dalech. Hift. Append. 33. Gnaphalium Ægyptiacum , lattore folio, ramofius , flore ex albicante purpuree: Piuk. Mant, 9r.Gron. Orient. 262. Chryjücome Syriaca, flore atro-rubente. Breyn. Cent. 146. Graphalium Syriacum flore purpureo. Barrel. ic. 34- Ce qu’il y a de plus remarquable dans çètte efpèce eft la vive couleur pourpre des fleurs, & la décurrence des feuilles. Sa tige eft haute de fept à ‘dix pouces, quelquefois fimple, plus fouvent un peu rameufe, feuillée, cotonneufe ; & blanchâtre, fur- tout dans fa partie fupé- rieure. Ses feuilles font alternes , fémi-décur- rentes, lancéolées, molles, cotonneufes, blan- châtres , & terminées par une très - petite pointe nue, qui paroît formée par une legère faillie de leur côte ou nervure moyenne. Les , fleurs font ramaffées cinq à fept enfemble, en corymbes glomérulés & terminaux. Leur calice eft hémifphérique, d’un pourpre vif, un peu foncé , légérement cotonneux à fa bafe , & em- briqué de petites écailles obtufes. Cette planse croît dans l'Egypte, la Paleftine , fur le Mont- Carmel & fur le Mont-Liban; elle nous a été communiquée par M. de Juflieu. D. (v.f[) 55. GNAPHALEz lupulacée ; Gnaphalium lupula- ceum. Gnaphalium herbaceum, foliis feffiibus lanceolatis ereélis tomentofis membrana fcariofa Fe so calycum fquamis acutis fubpatentt- us. N. Nous ignorons fi cette Gnaphale ; dont nouf poffédons des individus en très-bon état, € vraiment diftinguée de la Gnaphale appendicu» lée n°. 10 , fur laquelle on ne nous a point fuffte famment donné de détails, & de la Gnaphalg étoilée qui fuit. Sa tige eft très-fimple, haute de neuf pouces ; cotonneufe , feuillée dans toute fa longueur ; © nous paroît herbagée , quaiqu’ellè foit dure inié rieurement. Ses feuilles font nombreufes , lan lées, fefliles, ondulces, molles cotonneufes une petite membrane nue & fcarienfe. Les AR % PS |: font grandes, ramaflées 10à18 enfemble , en un béau corymbe glomerulé, compofé & ter- minal, Leur calice eft embriqué d’écailles ovales- pointues, blanchâtres & un peu pourprées fur leur dos, & dont les intérieures font ouvertes dans l'avancement de la floraifon. Ces calices font très-glabres & agréablement panachés de blanc- jaunâtre , & de pourpre. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. ( v. f.) 56 GNAPHALE” étoilée ; Gnaphalium flellaturm. L. Gnaphalium herbaceum, foliis feffil:bus lan- ceolatis villofis, calycibus acutis extus incarnatis. Lin. Amœn, Acad, 6. Afr. 55. Gnaphalium tomentofum , foliis undulatis , flore fpeciofo. Burm. Afr, 225. t. 80. f. 1. | Les fleurs de la plante citée de Burman ne rendent pas mal celles de la Gnaphale lupulacée mentionnée ci-deflus ; mais les feuilles font trop lches , trop overtes, trop rétrécies vers leur bafe, & paroiflent dépourvues à leur fommet de membrane nue & fcarieufe , ce qui nous porte à croire que ces deux plantes font diftinétes. Ses tiges font fimples , feuillées , cotonneufes, blanchâtres , longues de 7 pouces; fes feuilles font éparfes, fefliles , lancéolées , ondulées , mol- les , velues ou cotonneufes. Les fleurs viennent fix ou fept au fommet de la plante, difpofées en un corymbe un peu lâche. Leurs calices font très-ouverts auflitôt qu’ils font défleuris ; ils font compofés d’écailles pointues, blanches à leur fommet, & de couleur de chair à l'extérieur. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. 57. GNAPHALE rouge-brun. Gnaphalium fpa- diceumn. Gnaphalium herbaceum ramufum tomen- tofum , foliis oblongo-fpathulatis obtufis , fquamis calycinis interioribus fpadiceis. N. An Gnaphalium latifolium minus ramofum , capitulis pallefcentibus. Pluk. t.187.f. 5. - Cette plante eft petite , coronneufe & blanchä- tre fur prefque toutes fes parties, & remarqua- bles par les écailles intérieures de fes calices, colo- rées & fcarieufes. La figure citée de Pluknet la repréfente affez bien , & nous l’aurions prife pour le Gnaphalium Indicum de Linné , s'il neût attri- bué des feuilles Jancéolées fa plante, tandis que dans la nôtre elles font obtufes comme dans celles de Pluknet, . Sa tige eftrameufe, diffufe, cotonneufe , lon- gue de quatre ou cinq pouces. Les feuilles font alternes , fpatulées ,; coronneufes ; planes , lon- gues de fix à huit lignes. Les fleurs font prefque paniculées aux fommités de la plante , & ont des pédoncules courts, divifés, feuillés , cotonneux. Leur calice eft coronneux à l’extérieur, mais fes écailles intérieures font fcarieufes , linéaires , droites , & colorées de rouge-brun. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & peut-être aufli dans l’Inde. ( v. f. ) 58. GnarnALe à calices rudes, Gnaphalium fauarrofem. L. Gnaphalinm herbaceum , foliis à Botanique. Tome II. Ï Sefflibus li | ulatis tomentofiffimis, calycum fqua- mis interioribus fubulatis recurvatis. Lin. | Gnaphalium latiore folio Æthiopicum , flore ue , calycudis fpinofis. Pluk, Alm. 171. t. 323. . I. 8. Gnaphalium minium , calyculis echinatis Pluk, Alm, 171. t. 298. f. 9. Planta nimis parva. La forme des écailles intérieures du calice conf- titue le principal caractère de cette efpèce fmais il en exifte deux variétés remarquables , que nous connoiflons toutes deux, & qui diffèrent par la grandeur & un peu par le port. La première a fes tiges hautes de huit à dix pouces, très - cotonneules , prefque fimples , ex cepté vers leur forimet, où elles font garnies de quelques rameaux alternes. Ses feuilles font oblon- gues , obtufes, lingulaires, fefliles , cotonneufes des deux côtés. Les fleurs font ramafñfées fix à douze enfemble en paquets glomérulés au fommet des rameaux. Les écailles extérieures de leur calice font un peu épaifles , très-cotonneufes, pref- que obtufes, & les intérieures font étroites , linéaires-fubulées , arquées ou courbées en dehors, blanchâtres , un peu roides & rudes au toucher. La feconde, ou la variété 8, dont nous pofié- dons quantité d'exemplaires , eft plus pétite, beau- coup plus rameufe , à duvet cotonneux très-blanc , au lieu qu’il eft d'un blanc fale ou grisâtre dans la première ; enfin à écailles calicinales intérieures purpurines & roufleâtres dans l’état de deflicca- tion. Ses tiges commencent à fleurir n’ayantqu'un pouce de longueur , mais #lles fe développent en- | fuire, & acquièrent cinq ou fix pouces , ayar beaucoup de rameaux latéraux fleuris. Les calices font fort hériflés & fort rudes par leurs écailles internes , & très - cotonneux à l’extérieur, Ces: plantes croiffent en Afrique. ( . [. ) _ $9. GHarnALe achillée, Gnaphalium achit- leoides. Gnaphalium herbaceum , caulibus filifor- mibus fupernè ramofis , foliis linearibus confertis , calycibus radio niveo coronatis. N. Gnaphalium declinatum. Vin F. Suppl. 36$ ? C’eft une petite plante affez jolie , & qui reffem- ble beaucoup à une Achillée par fonafpeét. Ses tiges font grêles, filiformes , feuillées , rameufes dans leur partie fupérieure, & longues de trois à cinq pouces ; il paroît qu'elles font, au moins en partie, couchées fur la terre. Les feuilles font nombreufes | éparfes , rapprochées , linéaires , étroices , pointues , entières , blanches & coton- neufes des deux côtés. Les flèurs font petites portées fur des pédoncules courts & cotonneux , _ viennent en petits bouqueté ou corymbes peu garnis aux fommités de la plante, Leur calice eff infé- rieurement d’un gris rouffeâtre un peu doré, & a fes écailles intérieures linéaires-lancéolées , très- blanches, un peu ouvertes, formant une cou- ronne qui donne à la fleur l’afpeë& d’une fleur radiée. Cette efpèce croît au Cap de Bonne-Efpé= rances (sf) LE, 27 Ceéccc 754. G N À . 60. GNAPHALE nodiflore, Gnaphalium nodiflo- rum: Gnaphalium herbaceum , cauhbus virgatis longis fimplicibus , foliis linearibus tomentofis ; oribus axillaribus & terminalibus , calycibus niveis laziufculis. N. | , Gnaphalium lufitanicum , comis argenteis. Pluk. Alm. 171. Tab. 31.f. $. Bona. _ Très-belle efpèce que nous avons vue dans l'Herbier de M. de Juflieu en abondance, mais fans aucun étiquet , & dont nous préfumons le lieu natal, l'ayant trouvée bien figurée dans Piuknet ; elle a prefque l’aipeët d’un Ceivfia par la couleur tout-à-fait blanche & argentée de es édoncules courts & cotonneux. glabres, ble 1. GNAPHALE blanche, Gnaphalium candi- diffimum. Gnaphalium herbaceum ramofum tomen- tofo- candidum , foliis linearibus inférné an- gas , calycibus glomeratis tomentofis fefjil- us. N. Gnaphalium (paniculatum ) herbacaum , foliis lineari-cuneiformibus fubtumentofis , caule ramofo , floribus parviufculis corymbofo-glomeratis, corÿm- bis paniculatis. Berg. Cap.256. Gnaphalium folits oblongis fæpe reflexis, floribus in fummo fa/ci- culatis feffilibus. Burm. Afr. 227. t. 80. £. 3. Eli- chryfum Africanum ramofum, folio lato & oblongo, floribus minoribus candicantibus. Sherard. Ray. Suppl. 176. Toute la plante eft très-blanche, cotonneufe , prefque foyeufe. Ses tiges font longues de huit ou neuf pouces , feuillées rameules & comme pani- culées dans leur partie fupérieure, Ses feuilles font alternes, fefliles , linéaires , un peu rétrécies vers leur bafe, planes, à peine pointues, blanches & cotonneufes des deux côtés ; elles font longues d'un pouce ou un peu plus, fur près de deuxlignes de largeur. Les fleurs font petites, blinches , fefliles pour la plupart , & giomérulées ou ramaf fées prefqu'en têtes terminales. Leur calice eft . très-cotonneux en dehors , mais fes écailles inté- rs | G N A rieures , qui font les plus longues , font glabres, linéaires, obtufes, & très-blanches, Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, ( v. f. ) Nous croyons cette plante très-différente de la Gna- phale réfléchie n°.44. 62. GnarHALE auriculée , Gnaphalium auri- culatum. Gnaphalium herbaceum , tomentofum ; foliis obovatis fubpetiolatis auriculis caulem am- plexantibus | corymbo sous N. Elichryfum foliis oblongis Gtrca caulem auritis & tomentofis. Breyn. Prodr. p.29. t. 18. f. 3. Argyrocome Capenfis , &c. Petiv. Gaz. p.7. Tab. 30. É 12. Mala. Elichryfum 4fricanum velut per- foliatum , floribus mininus albefcentibus. Raj. Sup. 173 n°. 45. Cette plante a un peu le port de notre Gnaphale à feuilles de Serpolet n°. 15 3 mais la forme très- particulière de {és feuilles , & les longs pedon- cules qui portent fes corymbes , l’en diftinguent facilement. Sa tige eft cylindrique , coronneufe , rameufe, un peu grêle, & ne paroïît pas ligneufe , quoiqu’ehe foit un peu dure. Ses feuilles font alernes, petites, cotonneules ; ovoides ou arrondies à leur fommet, rétrécies enfuite comme en pétiole , lequel s’élargit à fa bafe & forme deux oreillettes remarquables qui embraflens la tige. Le pédoncule commun eft terminal , long- d'environ trois pouces , & foutient un corymbe rameux, garni de trente à quarante fleurs affez petites & d’un blanc pâle. Leur calice eft ovale- globuleux, glabre , embriqué d’écailles un peu pliffées ; il n’a que deux iignes de longueur. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance. ( . f: } 63. GnarHALE ondulée, Gnaphalium undu- Litum. L. Gniphalium herbaccum , folis decurren- tcbus lanceolatis acutis undulatis fubtus tomento- fis, caule ( fuperne )#ramo/o. Lin. Elichryfum latifohum ercétum , flortbus conglo- batis. Tournef. 453. Graphalio Americana affints planta, capitulis conglobatis. Pluk. Tab, 187. f. 7. Élichryfum graveolens acutifolium., caule alato. Dill. Eith. 130. t. 108. f. 130. 8. Tdem folis longioribus. Flchryfum annuune maÿus eredum Virginianum. Mori. Sec. 7. t. 10. f. 19 Conf. Ekichryfum. Mill. Dit. t. 155. 1. Gnaphalium vifcof[um. H. R, ee Les tiges de cette eipèçe fonc hautes de deux pieds, droites, berbacées, un peu dures, pleines de moëlle , fimples dans leur partie inférieure ; rameufes vers leur fommet, & abondamment feuillées. Les feuilles font alternes , liné.ires-lan- céoiées , pointues, molles , vertes en deflus, blanches & cotonneulés en deffous , amplexicau- les, & femi-décurrentes : elles ont deux à trois pouces de longueur, fur une largeur de deux à trois lignes. Les fleurs {ont glomérulées cinq à fept au fommer des rameaux, & leurs paquets font difpofés en une panicule corymbiforme qui termine chaque tige. Les calices font ovales , lui- fans , argentés ayec une teinte jaunêire ; & font. GNA embriqués d’écailles lancéolées & connivertes: Cette plante croît en Amérique, . &eft cultivée depuis iong-temps au Jardin du Roi; cependant Dillen prétend l'avoir reçue de Batavia fous le nom d’Helichryfum d'Afrique : nous préfumons qu’on s’eft trompé dans cette infcription. (©). ( v. v.) Elle eft odorante, mais fon odeur , fans être fétide , n’eft pas agréable. La plante 8 a des feuilles plus nombreufes, plus rapprochées , plus longues, moins élargies à la bafe , & d’ailleurs femblables pour les caraëtères ; elle s’élève un peu plus , & a fes rameaux plus cotonneux: on la Gultive aufli au Jardin du Roi. ©. ( v. v.) 64. GNaAPrHALE conoïde, Gnaphalium conoi- deum. Gnaphalium herbaceum , foliis lineari-lan- ceolatis fupernè viridibus fubtus tomentofo-albidis , calycibus conicis glomeratis feffilibus. N. Elichryfum obtafifolium ; capitulis argenteis conglobatis. Di. Elth. 130. t. 108. f. 131. Gna- phalium obtufifolium. Lin. . Cette efpèce a beaucoup de rapports avec la précédente ; mais fes feuilles ne font nullement décurrentes , & fes fleurs font un peu plus grofles. Nous avons été obligé de changer le nom fpécifi- que que Linné lui a donné, parce qu’il trompe ceux qui la voient, ne voulant point croire que Linné ait choifi une Gnaphale à feuilles vérita- blement pointues , pour Pappeler Gnaphalium ob- tufifolium. Ses tiges font hautes d'un pied & demi à deux pieds , fimples dansles deux tiers de leurlongueur, rameufes à leur fommet , abondamment feuillées, un peu cotonneufes & blanchâtres : elles font dures , pleines de moëlle. Les feuilles font éparfes ,* linéaires-lancéolées, pointues, un peu rétrécies vers leur bafe, verdâtres en deflus , légèrement cotonneufes & blanchâtres en deffous': elles font ouvertes ou même un peu recourbées, & ont en- viron deux pouces de longueur. Les fleurs font glomérulées ouen paquets au fommet des rameaux. Leur calice eft blanc, ovale-conique, embriqué d’écailles lancéolées & conniventes, Cette plante croît dans l’Amérique feptentrionale , & eft cul- tivée au Jardin du Roi, ©. ( v. v.) 65. GNarnaALE des jardins, Gnaphalium mar- garitaceum. L. Gnaphalium herbaceum , foliis léneari -lanceolatis acutis fubtus tomentofis ; co- rymbo compofito niveo calycibus hemifphericis. N. Elichryfum ÆAmericanum latifolium. Tourref. 453. Gnaphalium Americanum latifolium. Bauh. Pin. 263. Gnaphalium Americanum. Cluf. Hift. 1. p. 327. J.B. 3. p. 162. Raj. Hift. 284. Helichry- fum f. chryfocome repens , folits deciduis, flore externe albo intus flavefcente. Morif. Hift. 3. p. 88. Sec, 7. t. 11. f. 21. Mala. Gnaplalium. Mill. Di&. n°. 12, Filago. Hall, Helv. n°. 146, Sa racine, qui eft fibreufe, rameufe & ram- pante , poufle des tiges hautes d’un pied & demi, fimples dans la plus grande partie de leur lon- gueur , ramifiées en corymbe à leur fommer, L 7$$ cotcnneufes , blanches, & abondamment feuillées. Ses feuilles font éparfes, nombreufes , fefliles linéaires-lancéolées, pointues, vertes en deffus blanches & cotonneufes en deffous, Les fleurs viennent en corymbes glomérulés qui terminent les petits rameaux & la tige. Leur calice eft hémif phérique, très-blanc fans être luifant ou fcarieux , donne en quelque forte au fleurs l’afpeét ou l’éclat d’un bouquet de perles , & a fes écailles ovales ÿ ne use » légèrement pliflées fur leur dos. es fleurons font jaunâtres , affez nombreux, tous hermaphrodites felon Haller, Cette plante croît naturellement dans l'Amérique feptentrionale, au Kamtfchatca , & paroît s'être naturalifée en An. gleterre , dans la Suifle , le Piémont ( Allion. F1. Pedem, n°. 622. ), &c. On la cultive dans les jardins pour la beauté de fes fleurs. Æ. ( v. v.) Elle fleurit en Juillet & Août, on la multiplie par fes racines. 66. GuaPHALE à feuilles de Plantain, Gna- plalium Plantaginifolium. L. Gnaphalium farmen- tis procumbentibus, caule fimpliciffimo , foliis radicalibus ovatis maximis. Lin. Gron. Virg.'2. p. 121. Mill. Dit. n°. 22. Gnaphalium plantaginis folio, Virginianum. Pluk. Alm. 171. Tab. 348. f. 9. Helichryfum hurnile , Plantaginis folio. Vaïll. A&. 1719. IL paroît que cette plante a beaucoup de rapport avec le pied-de-chat ( l’efpèce ci-deffous ) ; qu'elle lui reflemble entièrement par fon port , peut-être aufli par fes fleurs dioïques , ( Linné n’ayant vu qu’un individu femelle ) ; & qu’elle en diffère prin cipalement par la grandeur & ls forme de fes feuilles radicales. Elle pouffe de fa racine des jets flériles , feuillés, couchés , traçans , & des tiges floriféres , droites ou montantes & très-fimples, Ses feuilles radi- cales , ou ( felon la figure citée de Pluknet } celles qui viennent vers extrémité des jets ftériles, fone larges, ovales , pétiolées , trinerves , & en quel- que forte femblables à des feyilles de Plantain; elles font cotonneufes en defflous, & ont plus d’un pouce de largeur. Les feuilles qui naïffgnt fur les tiges florifères font petites, alternes , lancéo- lées , fefliles. Les fleurs font difpofées en têre ou en petit bouquet terminal. On trouve cette plante dans la Virginie. Æ. sis 67. GNaArHALE dioïque , Gnaphalium dioïcum. L. Gnaphalium LÉ ProcRe DER caule Gmpliciffimo , co o fimplici terminali , floribus pp PE Cam. 9, m.1 pate Herborn. n°, 640. Pollich. Pall. n°, 785. Ludw. E&. Tab. 163. Kniph. SES des flo Filago flagellis reptans fexu diffhinéa , flofculis PRE en Lu mt Hall. Helv, n°. 157. Gna- phalium. Mill. Di&. n°. 7. Vulgairement le pied de chat. a. Floribus flerilibus. Gnaphalium montanum, flore rotundiore. Bauh. Pin. 263. Elichryfum mon- tanum flore rotundiore ( fubpurpureo candido fua- Ccceccij ve "GG N A ÿerubente , variegate. ) Tournef, 453. Gnapha- lium montanum purpureum ( & fuaverubens.) Lob. Ic. 483. Pilofella minor. Dod. Pempt. 68. Pilo- fella major. 3, B, 3. p. 162. Icon. inferior. 8. Floribus fertilibus. Gnaphalium montanum , longiore & folio & florz. Bauh. Pin. 263. Elichry- fum montanum , longiore & folio & flore purpureo ( & albo. ) Tournef, 453. Pilofella minor. J.B.3. p. 162. Icon, fuperior. Elichryfum. Garid. Aix. Fab. 30. ù Quoique petite, cette plante eft une des plus jolies qui croiffent en Europe, fur-tout les indi- vidus à fleurs ftériles , dont les calices font ordi- nairement très-vivement colorés. Cette plante “porte fur certains individus des fleurs ftériles , qu'on regarde mal-à-propos comme mâles, car elles ne fervent nullement à la fécondation des fleurs des individus fertiles ; & felon Pobfervation de M. Pollich , elles n'ont pas même d’étamines : . fur d'autres individus , au contraire , cette même plante porte des fleurs fertiles, qui ne font pas _ fimplement femelles, comme on la cru, mais + 2 en compofées de fleufons tous hermaphro- "dites. : _ besindividus ftériles ont la tige haute de deux À tige , on trouve s non fleuris couchés & rampans. - inférieures viennent en toufles ou en obtufes, rétrécies prefqu'en pétiole à leur bafe, vertes en deflus , blanches & cotonneufes en deflous. Les feuilles caulinaires font linéaires-lan- céolées, plus étroites & fefliles. Les fleurs font arrondies, glomérulées cinq à huit enfemble en un corymbe ferré & terminal; elles ont leur ca- _ ice embriqué d’écailles ovales un peu obtufes, le plus fouvent d’un pourpre très-vif, quelquefois _ panachées de-pourpre & de blanc , quelquefois enfin tout-à-fait blanches, . Les individus fertiles s'élèvent beaucoup davan- _tage. Leurs fleurs font oblongues, moins élégan- tes, & ont ordinairement leur calice moins vive- ment coloré, Les ftyles font faillans, bifides, à fHigmates colorés & commeferrugineux. ’aigrette des femences déborde les calices. Cette Gnaphale croît en Europe, furles cô- teaux arides & fablonneux : elle fleurit au com- mencement de Mai, Æ.( v.v.) Elle eft un peu. aftringente, incifive, béchique , & eftimée pour les maladies de la poitrine, _ 68. GNarnaAïE des Alpes, Gnaphalium Alpi- num, Gnaphaliurm caultbus herbaceis fimplicibus , foliis lanceolato-linearibus , umbella terminali pau- ciflora. N.° : — Filago caule fimplici , umbella pauciflora , caly- | cis bafi tomentofa. Hall, Helv. n°. 150. Félaso … Alpina minor erefla. Scheuchz. Ir. 2. p. 133. An Gnaphalum Alpinum. Lin. & FL Dan. 6. 332, = Ever rofèttes aflez jolies ; elles font fpatulées , GNA Gnaphalium montanum. Dalech. Hift. 1116. & ed. Gall. Vol. 2. p. 18. Cette efpèce eft plus pe” que la précédente , n’a point fes calices aufli agréablement colorés , & s’en diflingue principalement par fes feuilles inférieures plus étroites, & par fon défaut de jets ou rameaux couchés & rampans. a Sa racine eft ligneufe , brune ou noirätre ; très-oblique, & garnie de fibres qui s’enfoncent perpendiculairement dans la terre : elle poufle des tiges menues , hautes de trois à quatre pouces , fimples , feuillées, & un peu cotonneufes. Les feuilles font linéaires-lancéolées, étroites, poin- tues, alternes, verdâtres en deflus, légèrement cotonneufes en defous ; les inférieures, font un peu obtufes à leur fommet , fans être entièrement fpatulées. Les fleurs font affez groffes relative- ment à la petiteffe de la plante , font difpofées trois à cinq enfembleen une petite ombelle ter- minale, & ont le calice panaché de brun & d'un peu de blanc qui borde les écailles. Les écailles intérieures des celices font linéaires-lancéolées $ les extérieures font plus courtes , plus émouf- fées, un peu lanugineufes à leur bafè. Cette plante croît fur les montagnes de la Suifle , du Dau- phiné , fur le Mont Cenis , &c. FH. (+. f)H ne faut pas ÿ rapporter avec M. Allioni ( F1. Pedem. n°. 626. } le Graphalium fufeum de M. Scopoli , ui en diffère fortement par la difpofirion de fes eurs, & paroît être plutôt une variété de la fuivante , à caufe de cette difpofition. 69, GNarnaLe naine, Gnaphalium fupinume Gnaphalium humillimum , caulibus herbaceïs fim= plicibus bafi procumbentibus | floribus fparfis fubr fpicatis. N. #1 : Elichryfum Alpinum minimum +- capillacee | folio. Tournef, 454 ? Gnaphalium fupinum, La= vandulæ folio. Bocc. Muf. 107. t. 85. Filago cqule _ fimpliciffimo , fpica pauciflora terminato. Hall. Helv. n°, 149. An Gnaphalium fupinum. Lin. 8. Idem floribus lateralibus pedicellatis. Gna- phalium fufeum. Seop. Carn. 2: n°.1048.t. 57- Cette elpèce eft une des plus petites de ce | genre, & a beaucoup de rapports avec la précé- | dente & avec les deux qui fuivent : on la diftingue de Pefpèce ci-deffus principalement par la difpo- _fition de fes fleurs, qui ne forment point une ombelle terminale , & elle diffère fortement des deux efpèces qui fuivent par fa petitefle & par le petit nombre de fes fleurs. re * Ses tiges foñt hautes d’un à deux pouces ; rare ment detrois , très-fimples , foibles , un peu coti= chées à leur bafe , feuillées, blanches & coton- | neufes; fes feuilles font linéaires , étroites, coton neufes ; les inférieures font nombreulfes ,. forment de petites touffes affez garnies, Chaque tige porte deux, trois & quatre fleurs, dont.une et term nale, & les autres Jatégales , alternes , & axil- laires; quelquefois il n'y a qu'une feule eur; laquelle eft terminale ;, ce qui ous porte 4 Cr0M® ER dt GN A avec Haller que le Gnaphalium Alpiñum puriilum de Boccone ( PI. Sic. p. 41. t. 20.) , appartient à cette efpèce. Les fleurs ont le calice ovale ou ovale-cylindrique , embriqué d'écailles lancéolées, d’un rouge très-brun fur les bords, & un peu cotonneules à leur bafe , fur-tout les extérieures. Nous avons trouvé cette petite plante en très- grande abondance fur le Mont-d’Or;, & parmi les individus que nous en avons rapportés , il s’en trouve qui ont les fleurs latérales pédicellées , comme dans la plante de M. Scopoli. II paroît que cette efpèce croît auffi fur les montagnes de la Suiffe, de l’Italie, &c.'Æ. (v. v.) __ 70. Gxnarkare brune ; Gnaplalium fufcum. Gnaphalium caule herbaceo fimpliciffimo , foliis longis lineari-lanceolatis, fpica terminali brevif- fima bafi foliofa , calycibus confertis. N. Gnaphalium fufeum. F1. Dan. Tab. 254 An filago G:rmanica altera fecundum folia Florida. Lob. Adverf. p. 201. & Îc. p. 482. An Gria- phalium raedium. Vill. Profpeét. p. 31. C’eft ure efpèce bien différente de celle qui précède , & qu’on pourroit foupçonner une variété de la fuivante, fi fon feuillage & la forme de fon épi n’éroient très-différens. Sa tige eft haute de feptou huit pouces, droite, très-fimple, feuillée, blanche & cotonneufe. Ses feuilles inférieures po , & nous en avons reçu un individu du - Elichryfum feicatum. Tournef, 453. Gnaphalium 7 alterum. Baub. lech. Hift. 1125. Filago. Hall. Helv. nee 148. Graphalium fylvaticum. Scop. Carn. 2. n°. 1046. Tab. $6. Poilich. Pal. n°. 786. Mill. Dia. n°, 6. Elle s'élève beaucoup plus que Ja précédente, a des feuiiles moins longues , plus étroites, & eft trés-remarquable par là longueur de fon épi. Sa tige eft très-fimple, droite feuillée , légèrement cotonneufe , blanchâtre & acquiert au moins unpied & demi de hauteur. Ses. feuilles font no fes , énaries , linéaires , étroites, un peu e FH CNA 747 pointues , blanchâtres en deffous, & ont deux pouces de longueur ou un peu plus, Les fleurs font . axillaires , ramaflées deux ou trois enfemble par petits bouquets dans les aiffelles florifères inté- rieures , la plupart folitaires & prelque fefliles dans les autres aiffelles ; & forment par leurdif: pofition un épi très-long, feuillé, & terminal Leur calice eft ovale-cylindrique , un peu luifanc, d'un verd pâle légèrement jaunêtre , avec des taches brunes, & embriqué d’écailles oblongues & obtufes. On trouve cette plante en Europe , dans les bois taillis, les Jieux fablonneux qui bordent les grandsbois , &c. (©. (v.v. ) Son épi occupe prefque la moitié de la longueur de la tige. 72: GNAPHALE à épi, Gnaphalium fpicatum. Gnaphalium herhaceum , caule fimplicr, folis oblongo-fpathulätis obtufis fuperne glabris & viri- er fubtus incanis, fpica pyramidata termi- 124 i. N . Î Cette Gnaphale eft diftinguée de la précédente par Ja forme de fes feuilles, par celle de fon épi , & par fes petites fleurs. Sa tige eft très-fimple, haute d’un pied , feuillée, & un peu anguleufe, Ses feuilles font aiternes , oblongues , obtufes , fpatulées , vertes & glabres en deffus, blanches & cotonnenfes en deffous. Les inférieures font longues de plus de deux pouces, & ont leurs bords un peu décurrens.-Les fleurs font petites , nombreufes, ferrées & glomérulées en un épi ter- minal long de deux es où un peu plus, Leur calice eft ovale-conique, luifant, & roufleâtre. Commerfon a trouvé cette plante à Monte- Video, dans le Paraguay, ( v. f.) ; 73. GNAPHALE à feuilles de Stachide, Gnapha- lium flachidifolium. Gnaphalium herbaceum , cau- libus fimplicibus incanis , folits lanceolatis utrin-: que tomentofis , fpica terminal bafi laxa. N. Toute la plante , exepté lés fleurs , efk couverte d’un duvet cotonneux , lanugineux & blanchätre , comme celui du Stachis Germanica.. Sa racine pouffe des tiges fimples , cotonneufes, feuillées , & qui n’ont pas tout-à-fait un pied de hauteur. Ses feuilles font alternes, lanceolées , rétrécies vers leur bafg, planes, très-cotonneufes & blan- châtres des deux côtés ; les inférieures font loñ- gues d’un pouce & demi à deux pouces. Les fleurs font glomérulées en un épi terminal, mais qui eft lâche à fa bafe, les fleurs inférieures étant diftantes & axillaires ; elles font plus groffes que dans lefpèce ci-deffus, & ont leur caiice ovale, très-luifant , & d’un roux fort brun, Commerfom a trouvé cette efpèce à Monte-Video, vf. } L'Elichryfum de Dillen, cité fous l'efpèce fui. vante , lui reffemble beaucoup par fon port & font afpeë ; mais Linné lui attribue des feuilles nues , ce qui ft bien différent dans notre plante. 74. GNAPHALE pourprée , Gnaphalium purpu- reum. L. Gnaphalium herbaceum , foliis länceo latis nudis, caule ereëts fimpliciffimo , florisss ee 758 GN A foicatis lateralibus feffilibus. Lin. Gron. Virg, 2. + 121. : Elichryfum fpicatum obtufifolium bafi anguÿ- tiore. Dill. Elth. 131. t. 109. f. 132. Gnaphalium fpicatum majus non ramofum ereum Virginia- num, foliis obtufioribus. Morif. Hift. 3. p. 92. n°. 2. Nous ne connoiffons de cette plante que ce que nous en a appris Dillen; la figure qu'il en a pu- bliée convient beaucoup pour la forme des feuilles . & la difpofition des fleurs , à l’efpèce précédente. Mais celle-ci a fa tige folitaire, & Linné lui attribue des feuilles nues ; ce qui paroît la diftin- guer. Cette plante croît d’ailleurs dans l'Amérique ieptentrionale. 75: GNAPHALE fpatulée, Gnaphalium fpathu- latum. Gnaphalium herbaceum , caule ramofo , folis fpathulatis obtuffs utrinque nudiufculis , flo- ribus glomeratis axillaribus fubfpicatis. N. Si cette plante n'avoit pas la tige rameufe , les feuilles fi obtufes, & les calices fi peu colorés, je l’aurois foupçonnée appartenir à l'efpèce qui précède ; mais il eft vraifemblable que c’eft une efpèce bien diftinéte , laquelle mess feulement voifine de la précédente par plufieurs rapports. . Sa tige eft herbacée , rameufe fur-tout inférieu- _ rement, feuillée dans toute fa longueur , légère- _ ment lanugineufe, & haute d’un pied à un pied & demi. Ses feuilles font alternes, fpatulées , rétrécies vers leur bafe , élargies & très-obtufes à leur fommet , verdâtres & prefque nues en deflus & en deflous : elles font longues d'un pouce & demi à deux pouces , & vont en diminuant de grandeur vers le fommet de la tige. Les fleurs font feffiles , axillaires , glomérulées, forment au . fommet de la tige & des rameaux des côtés, des efpèces d’épis feuillés qui ont peu de longueur. Les calices font ovales-coniques, verdâtres à leur bafe , un peu luifans, & d’un blanc jaunâtre à leur fommet ; leurs écailles intérieures font linéaires , pare quelquefois légèrement purpurines à leur extrémité. Cette plante eft cultivée depuis plufieurs années au Jardin du Roi, & y eft nom- mée Gnaphalium obtufifolium , nom que nous lui aurions confervé , fi Linné l’eût employé pourune autre efpèce dont les feuilles font néanmoins pointues, ( Woyez Gnaphale conoïde n°. 64.) Nous ignorons fon lieu natal; mais nous la foupçonnons d'Amérique , Commerfon en ayant trouvé une légère variété dans les champs, près de Buenos- Ayres. Peut-être vient-elle du Cap de Bonne- Efpérance ; car le Gnaphaltum glomeratum de Linné , dont nous ne parlerons pas, dans la crainte de faire un double emploi, en paroît très- peu diffinét. ©. ( v. v.) 76. GNAPHALE à feuilles en faulx, Gnapha- hum falcatum. Gnaphalium herbaceum tomentofo- candidum | caule ramofo , foliis linearibus obt- fis see tomentofis ; fpicis brevibus pauciflo- crie N, se | GNA Gnaphalium maritimum | foliis tomento candi- cantibus. Commerf. Herb. Elle eft très-cotonneufe, très - blanche, & remarquable par le caraétère de fes feuilles. Sa tige eft rameufe, cotonneufe , feuillée , & haute de fix à huit pouces. Ses feuilles font affez nom- breufes , fefliles , linéaires, un peu élargies vers leur fommet , très-cotonneufes & très-blanches des deux côtés , & courbées ou arquées en faulx d’une manière remarquable : elles n’ont pas tout- à-fait un pouce de longueur. Les fleurs font fefli- les, difpofées au fommet des rameaux en épis courts & peu garnis, Leur calice eft ovale coni- que, légèrement cotonneux à fa bafe, luifant, | fcarieux & d’un blanc rouffeâtre vers fon fommet, & a fes écailles intérieures étroites , linéaires , pointues. Commerfon a trouvé cette efpèce à Monte- Video , dans des lieux maritimes. (v.f.} 77. GNAPHALE rétufe, Gnaphalium retufum. Gnaphalium herbaceum , folits lineari-fpathulatis retufis fetula mucronatis nudis, calyeibus cylin- dricis axillaribus glomerato-capitatis. N. Gnaphalium foliis apice retufis , apiculo termi- natrice, Commerf. Herb. C’eft une des efpèces les plus tranchées par la forme de fes feuilles & par la longueur de fes calices : elle eft petite, & fa racine, qui eft _fibreufe , pouffe plufieurs tiges longues de trois à cinq pouces, plus ou moins droites, un peu lanugineufes, & abondamment feuillées. Ses feuilles font nombreufes, éparfes, étroites , linéaï- . . res-fpatulées , rétufes & comme tronquées à leur fommet , avec une petite pointe fétacée qui les termine ; elles font vertes & glabres en deflus, pâles en deffous , & n’ont pas tout-à-fait un pouce de longueur ; les fupérieures font les plus lon- gues. Les fleurs font fefliles, axillaires, & ra- maffées au fommet des tiges & des rameaux pref- qu’en forme de tête feuillée. Leur calice eft cylinæ drique , pointu, pauciflore , long de cinq lignes , luifant , & embriqué d'écailles linéaires , fcarieu- fes , d’un blancrouffeitre. L’aigrette eft poes ; foyeufe , ample , longue de cinq ou fix lignes: Commerfon à trouvé cette efpèce à Buenos-Ayres & au Monte-Video. ©. ( v. f. : 78. GNAPHALE verticillée, Gnaphalium verti- cillatum. L, F, Gnaphalium caule ( herbaceo ) Jim pliciffimo , floribus verticillatis | foliis linearibus. L. F, Suppl. 364. Cette plante eft toute grisâtre, même les fleurs; elle a des rapports avec la Gnaphale des bois, Sa racine eft fibreufe , annuelle ; elle pouffe une tige droite, très-fimple, haute de fepr pouces. Ses feuilles font linéaires , très-étroites, d’un pouce de longueur. Les fleurs font fefliles , verticillées dans toute la longueur de la tige. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance, ©. Voyez le Gnaphalium de Pluknet, Tab. 31. f. 7; mais fa. tige n'eft pas fimple, & fes feuilles ne font pas trég-étrojieg ere Rs =. GNA 79. GNAPHALE des marais, Gnaphalium uli- ginofum. L. Gnaphalium caule herbaceo ramofo diffufo , floribus confersis terminalibus. Lin. Scop. Carn, 2. n°. 1049. Leers. Herborn. n°. 642. Pollich. Pall. n°. D. Elichryfum aguaticum ramofum minus, capi- tulis folratis. Tournef, 452. Gnaphalium longifo- lium humile ramofum , capitulis nigris. Raï, Hit, 295. & Angl. 3. p. 181. Gnaphalium medium, Bauh. Pin. 263. Filago minor. Dod. Pempt. 66, Lob. Ic. 481. Gnaphalio vulgari fimilis. J,B, 3. P. 159. abique Icone. Gnaphalium annuum feroti- num , cupitulis nigricantibus, in humidis gaudens. Morif. Hift. 3. p. 92. Sec. 7. t. 11. f. 14 Filago. Hall. Helv. n°, 151. Sa tige eft à peine haute de fix pouces , très- rameufe , diffufe , cotonneufe, blanchâtre, & à rameaux inférieurs ouverts ou prefque couchés. Ses feuilles font linéaires - lancéolées , étroites principalement vers leur bafe, molles , d’un verd blanchâtre, & longues d’un pouce ou un peu plus. Les fleurs font felliles ou prefque fefliles , & ramaflées quatre à fix enfemble au fommet des rameaux, & quelques-unes dans les aiffelles des feuilles fupérieures : elles forment des têtes ou de petits bouquets feuillés, garnis d’un duvet co- tonneux aflez abondant, Leur calice eft ovale-glo- buleux , d’un brun rouffeâtre ou jaunâtre , un peu luifant, & embriqué d'écailles lancéolées, fur- tout les intérieures. Cette plante eft commune en Europe , dans les marais , les foffés humides , les lieux où l’eau féjourne pendant Phiver. ©. ( v. vs). *, ÿ. Les Filago ; calices anguleux dans la plupart, 80. GNarnALE germanique , Gnaphalium Ger- manicum. Gnaphalium herbaceum , caule dicho- tomo incano, folits lineari-lanceolatis , florum capitulis* ad caulis dichotomiam ramorumque api- cem feffilibus. N. Filago f. impia. Dod. Pempt. 66. Tournef, 454. Gnaphakgum vulgare majus. Bauh, Pin. 263. Raj. Hift, 295. Petiv. Angl. t. 18. £ 9. Graphalium vulgare. Lob, Ic..485. Gnaphalium G:rmanicum. J.-B. 3. p. 158. Gnaphalium annuum vulgare, capituls rorundis feffélibus , ad angulos Floridum. Morii, Hift. 3 p. 92. Sec. 7. t. 11. f. 10. Grapha- lium. Fuchs. Hift. 222. Flago Germanica. Lin. Leers. Herb. n°, 677. Pollich. Pal n°. 830 Fi/ago. Haïl. Helv. n°. 153. Gnaphalum Germanicum. Scop. Carn. 2. n°. 2050. Ailion. FI. Pedem, n°. 630. | FR 8. Gnaphalium vulsgare majus flore citrino amplo Hifianicum. Bartel. Ic. 33. Sa tige eft droite, cotonneufe ». blanche, haute de cinq à hui pouces ; & divifée dans fa partie fuperieure en bifurcations très-ouvertes, Ses feuil- les font lancéolées ou linéaires-lancéolées , un peu élargies vers leur fommet, molies, blanchà. tres, & paroiffent quelquefois fe prolonger un FOR. 749 peu fur la tige. Les fleurs font jaunâtres , fefliles & ramaffées ( quinze dger-dinq) dansies bifur- cations de la tige & des rameaux , ainfi qu’au fommet de ces derniers , formant par leur nombre des paquets arrondis , comme étoilés , & affez “gros: elies divergent de tous côtés dans chaque paquet, & ont leur calice conique , cotonneux à a baie, coloré’ & fcarieux à fon fommet , & embriqué d'écailles Jancéolées & pointues. L’ai- grette des femences eft fefliie & un peu plus lon- gue que le calice, Cette plante eft commune en Europe , dans les champs , le long des chemins, 1 & fur le bord des foffés, ©. (+. v. ) Elle eft un peu aftringente & vulnéraire : on la dit utile pour guérir les diarrhées &la dyffenterie. 81. GNapHALE des champs, Gnaphalium ar venfe. Gnaphalium herbaceum , caule ramofiffimo , foliis lineari-lanceelatis ; floribus lateralibus fub- fafciculatis feffilibus. N, Filago akera: Dod. Pempt. 67. abfque Icone. Tournef. 454. Filago incana tomentofa ereëta. Vaill. A. 1719. p. 391. Filago. Hall. Helv. n°. 154. Filago arvenfis. Lin. Leers. n°. 679, . Pollich. Pal. n°. 833. Gnaphalium arvenfe. Scop. Carn. 2. n°. 1051. Âllion. FI. Pedem. n°. 631. : Elle eft plus cotonneufe & plus rameufe que la: précédente , & a fes paquets de fleurs moinsgar- nis, & plus enveloppés de duvet. Sa tige eft droite, blanche, coronneufe , haute d’un pied lus ou moins, & munie de rameaux nombreux _& redrefés. Ses feuilles font linéaires-lancéolées, très-molles, cotonneufes, Les fleurs font difpofées en ets ou faifceaux axillaires, feffiles , enve- loppés de duvet blanc, coronneux, & qui oceu- pent une grande partie de la D tr de la tige. Les femences ont une aigrerte fefliie. Cette plante croît en Europe, dans les champs fablonneux , les lieux pierreux qui bordent les chemins, ©). (w f : sp Pe feuilles menues , Gnaphalium Gallicum. Gnaphalium herbaceum , caule ramo- fiffémo ere@o , fois filiformibus , calycibus conico- pyramidatis aggregatis feffilibus. N° Filago vulgaris tenuiffemo folio , ere&a. Tourn. 454. Gnaphalium vulgare tenuifolium. J. B, 3, p. 159. abfque Icone. Gnaphalium parvum ramo- fifféraum , foliis angufirffimis , polyfpermumr. Raj. Hift. 296. Séhopl à. p. 181. Gnaphalium mini- mum alterum noffras , flæchadis citrinæ folits tenuiffimis. Pluk. Alm. 172. t.298. f. 2. Periv. Angl. t. 18. f, 12. Filago Gallica. Lin. Gnapha- lium Gallicum. Allion. F1. Pedem. n°, 632. La ténuité de fes feuilles & fes calices angu- leux, pyramidaux , pointus ; diftinguent cette efpèce au premier afpeét. Sa tige eft haute de cinq ou fix pouces, droite, très-grêle , fort rameufe fañs être diffufe , blanchâtre , mais très-peu co tonneufe. Ses feuilles font très-écroires , aiguës, | filiformes, affez longues, un peu arquées , blan- châtres, mais moins cotonneufes que dans les 760 GNA autres efpèces, Ses fleurs font ramaffées quatre à fept enfemble par paquet fefliles, fitués les uns latéralement & dans les bifurcations des rameaux , & les autres aux extrémités de la plante. Ces paquets font comme en chauffe-trape par la diver- gence des calices: ceux-ci font anguleux , coni- ques, pointus, colorés ( jaunâtres') feulement à leur fommet. Cette plante croît en France, en Allemagne, en Angleterre, &c. dans les champs fablonneux. ©. ( .v. ) Le fynonyme de Morifon que Linné cite n’appartient point à cette plante, mais au Gnaphalium uligino[um. 83. GNaAPHALE de montagne, Gnaphalium mon- tanum. Gnaphalium herbaceum, caulibus tenuibus ridis fuperné dichotomis , folits lineari-lanceo- latis minimis , floribus conicis axillaribus & ter- minalibus. N. Filago minor. Tournef. 454. Gnaphalium mini- mum. Raj. Angl. 3.p. 181. n°. 4. Leaft. Cudweed. Petiv. Angl. t. 18. n°. x1. non malè. Filago brevi angufloque folio , ere&a. Vaill. Parif. 52. & Aë&. 1719. Éilago. Hall, Helv. no. 155. Filago mon- tana. L. 8. Idem ? caulibus ramofiffimis diffufis , foliis minus erefis longioribus, (v. v.) Gnaphalium minimum. Lob. Ic. 481. J. B. 3. 159. Nous préfentons ici deux plantes que nous pof- fédons en herbier , que tous les Auteurs paroïffent confondre entièrement malgré leurs res $ & que nous diftinguons au moins comme variétés. La première pouffe de fa racine une ou plufieurs tiges très-grêles, prefque filiformes, hautes de quatre à fix pouces , cotonneufes , feuillées , droi- tes, fimples dans leur moitié inférieure , & qui fe bifurquent deux ou trois fois vers leur fommet. Ses feuilles font très-petites, linéaires-lancéolées, courtes, blanchâtres, droites , & prefque toutes . ferrées contre la tige. Les fleurs font difpofées par >etits PAS feffiles , fitués dans l'angle des divi- fions des rameaux, & à leur extrémité. Leur ca- lice eft conique, à peine anguleux, un peu coton- néux & blanchätre, mais luifant & d’un jaune pâle à fon fommet. Cette plante croît en France , &tc. aux lieux fecs , fablonneux & montagneux. ©. (v. v.) Morifon en a figuré un brin à tige fimple. (Sec. 7. Tab. 11. n°. 3. petite fig. ifolée.) La feconde (var, 8. }, qui fe ramifie dès fa bafe, n’eft pas plus élevée; maïs elle eft fort ra- meufe , prefque diffufe , & à feuilles pluslongues, plus élargies, & moins droites ; fes fleurs font coniques , axillaires , très-peu nombreufes, les unes folitaires , les autres ramaffées trois ouquatre enfemble en paquets fefliles. Nous avons trouvé cette plante dans les champs du Bourbonnois, ©). (v:v.) Les figures citées de Lobel & de Jean Bauhin, donnent , quoiqu'elles foient mauvaifes, une affez bonne idée de fon port, Morifon les a copiées. | | in GnarHALE pyramidale , Grapkalium pyra- dqium. Gnaplalium caule dichotomo, flortbus G N À pyramidatis pentagonis axillaribus , flofculis femi-. mineis feriatis. Lin. Sub filagini pyramidata. Nous ne connoïffons pas cette plante : voicicé qu’en dit Linné, qui y rapporte un fynonyme de marais. Sa tige eft droite , haute de deux pouces ; fes rameaux naiffent de la racine ( alors ce font des tiges. ) Les feuilles font lancéolées, un peu obtu- fes ; les fleurs font fefliles , firuées dans la dicho- tomie de la tige & à fon fommet ; elles font pen- tagônes-pyramidales , ramaflées, cotonneufes ainfi l'Efpagne. ©. 85. Gnarnaze pied-de-lion; Gnaphalium leon- topodium. Gnaphalium herbaceum ; caule fimpli- ciffimo , capitulo terminali orbiculato braëleis densé tomentofis radiato, Filago Alpina, capite fo Gnaphalium Alpinum magno flore , folio oblongo. Bauh, Pin. 264. Morif. Hift. 3. p. 92. Sec. 7: 1. 13° f, 4. Gnaphalium Alpinum pulchrum. J. B. 3. p. 161. Raj. Hift. 296. Leontopodium Matthioli. Dod. Pempt. 68. Gnaphalium Alpinum, Cluf. Hift. 1. p. 328. Filago leontopodium. Lin, Filago. Hall. Helv. n°. 152. Gnaphalium leontopodium. liofo. Tournef. 454- FI. Pedem. n°. 627. neufe dans prefque toutes fes parties, fur-tout à fon fommet, & qui eft bien remarquable par le paquet de fleurs qui la termine, & par la colle. rette de braëtées qui l'accompagne & lui donne l’afpeë d’une feule fleur en étoile. Sa tige eft très- fimple, feuillée , ne s'élève pas beaucoup au-delà de fix ou huit pouces. Ses feuilles font alternes , fefliles, oblongues , obtufes ; molles, & coton- neufes principalement en deffous ou dans leur jeur longues , & ramaflées au nombre de neuf à douze en une tête orbiculaire, applatie en deflus, & entourée par une collerette de braétées oblongues , inégales , très-cotonneufes , très-blanches , &c qui débordent autour de la tête commune en manière -phérique & embriqué d’écailles lancéolées très- cotonneufes, mais dont les intérieures font nues & brunes à leur fommet. L’aigrette eft feflile, un peu courte , & légèrement plumeufe. On trouve cette belle plante dans les montagnes du Dauphiné, de la Suiffe, de PItalie , &c. on la cultive au Jardin du Roi, où fa tige acquiert juf- qu’à huit pouces de longueur ; mais dans fon lieu natal , elle eft ordinairement beaucoup pluscourte, (v. v.) aftérifque , Gnaphalium afferif- 86. GHAPHALE ciflorum. Gnaphalium herbaceum , caule brevi bradleis marimis fimpliciffimo , capitulo terminali ‘ : acutis & leviter tomentofis radiato , calycibus aurets glabris & nitidis, Ne G. Bauhin, que nous citons à la Gnaphale des que toute la plante, Cette Gnaphale croît dans Scop. Carn. 2. n°.1045. Jacq, Auftr. t.86. Allion, C’eft une très-jolie plante blanchâtre & coton nefle. Les fleurs font courtes , plus larges que. de rayons. Le calice de chaque fleur eft hémif . x] GA : An leontopodium f. pes leoninus, Lob. Ic. 484. Gnaphalit' Alpini pulchri aliud genus. J. B. 3. p. 161. & Gnaphalium Alpinum , magno flore, brevi folio. Bauh. Pin. 264. Morif. Hift. 3. p, 92. Sec.-7.:t IE. f. 5, La plante dont nous traitons ici, & que nous poffédons en herbier , eft fort bien repréfentée par les figures que nous citons ; néanmoins comme notre plante a été cueillie en Efpagne, nous mofons certifier les fynonymes que nous y joi- gnons , fur-tout ne la trouvant point fuffifamment décrite. Ce qu’il y a de certain, c’eft que cette plante _ diffère beaucoup de celle qui précède. Sa tige eft haute de deux pouces , fimple, feuillée , & femble terminée par une feule fleur munie d’un ample collerette en étoile , à la manière des A/ffericus de Tournefort, (voy. BuPATHALME.) Les feuilles de la tige font linéaires-lancéolées , blanchäâtres , nombreufes , rapprochées , éparfes : celles qui for- ment la collerette font les plus grandes, & ont près d’un pouce de Jongueur ; elles font linéai- res-lancéolées, inégales, blanchâtres, & cou- vertes d’un coton court peu abondant ou peu épais. Les fleurs font ramaffées en un paquet orbi- culaire plus ferré & moins large que dans l’efpèce cisdeflus. Leurcalice eft glabre, doré, luifant, embriqué d'écailles lancéolées & aiguës. Cette plante croît dans l’Efpagne, & nous a été com- muniquée par M. Vahl, (v. f:) Parmi les feuilles de la collerette , on apperçoit un ou deux paquets énvolucrato. N. : Gnaphalium filagini maritimæ capite füliofo fimillimum. Commerf, Herb, { Cette efpèce reflemble beaucoup à la précé- dente , mais elle en eft bien diftinguée par la forme de fes feuilles, foit caulinaires, foit florales. Sa racine , qui eft fibreufe , poufle une feule tige fimple , feuillée, haute d'un pouce à un pouce & demi. Ses feuilles font éparfes, fpatulées, obtufes avec une petite pointe fétacée prefqu’im- perceptible : elles font prefque pers en deffus , & légèrement lanugineufes’en deffous ; leur Ion- gueur eft d'environ quatre lignes. Les fleurs font ramaflées en tête terminale , enveloppée de brac- tées nombreufes, oblongues-fpatulées , inégales , légèrement lanugineufes , blanchätres , & qui for- ment une collerette remarquable. Commerfon à trouvé cette plante à Monte-Video , dans les lieux maritimes. (v,/f.) 88. GNarHALs pygmée, Gnaphalium pyomæum. Gnaphalium herbaceum , caulibus fub biformibus decumbentibus | capitulo complenato terminali braëeis obovatis in rofulam expanfis obvallato. N. Filago maritima , capite foliofo. Tournef, 454. Botanique. Tome II. . SNA 761 Gnaphalium umbellatum minimum. J. B. 3. p, 162. Raj. Hift, 297. Gnaphalum rofeum hortenfe, Bauh. Prodr. 122. Morif. Hift. 3. p.97. (prè 93.) Sec. 7.t.11.f. 17. Barrel. Ic. 127. n°, 1v. Filago pygmea, Lin. & nunc filago acaulis ejufd. Allion. Fi. Pedem. n°. 620. Linné a changé le nom fpécifique qu’il avoit donné à cette plante, pour lui en fubflituer un plus mauvais ; car elle a conftamment des tiges , quel- is courtes qu’elles foient , dans fon lieu natal, es rapports avec les 3 précédentes, ainfi qu'avec Pefpèce ci - deffous, font très-remiarquables, & font fentit combien eft naturelle la férie ou le reel de ces cinq efpèces de Gnaphales à braélées involucriformes. Sa racine pouffe une ou plufieurstiges menues , feuillées , inclinées ou couchées , à peine longues d'un pouce dans leur lieu natal, & qui acquièrent deux pouces & demi de longueur dans les indivi- : dus cultivés. Ses feuilles caulinaires font petites, alcernes, ovales-obtufes, un peu fpatulées , légè- rement cotonneufes. Les fleurs font jaunâtres, fefliles | & ramaflées en têtes applaties , orbicu- laires, garnies de beaucoup de braétées difpofées en rofette autour d'elle. Ces braétées font ovoi- des, obtufes, inégales, plus larges & plus gran-, des que les feuilles caulinaires , cotonneu’es , & blanchâtres; elles débordent de beaucoup les têtes de fleurs qu'elles environnent, & les belles rofettes qu'elles forment font couchées fur la terre. Les écailles des .calices font lancéolées , ‘aiguës , la plupart glabres, fcarieufes , luifantes & jaunâtres. On trouve cette plante dans les lieux maritimes & les étangs defléchés de l’Europe auftrale. ©. (+. f. ) ‘ 5 89. GnarHALs œil-de-chat, Gnaplalium ocu- lus-cati. Gnaphalium herlaceum, caulibus flifor- mibus proffratis, capitulis orbiculetis denfiffimé tomentofis terminalibus , bracteis capitulo brevio- ribus. N, “ Gnaphalium (oculus-cati ) herbaceum proffra- tum , folits ovatis glomeratis terminalibus villo- fiffEmis. L. F. Suppl. 364. Cette Gnaphale eft extrêmement voifine de la récédenre par fes rapports; mais fes têtes de. Hits denfes, très-cotonneufes , & garnies de braëtées qui ne les débordent point, l’en diftin- guent fufffamment, ; ja PRee 0 Ses tiges font longues de deux à trois pouces filiformes , prefque nues, un peu rameufes, nom breufes , couchées & étalées de tous côtés fur læ terre. Les feuilles font alternes, rares , fefliles, ovales-fpatulées , obtufes , & légèrement coton- neufes ; elles font longues de trois à quatre lignes ; lesfleurs font ramafñlées ( vingt-cinq à trente-cinq enfemble ) en têtes orbiculaires un peu applaties, . larges d’un pouce, terminales, un peu epaifles, & abondamment cotonneules. Les calices font couverts d’un duvet cotonneux fi épais ,que leurs écailles ne peuvent fe diflinguer ; & comme Ddddäd m62 G NA l'épaifleur de ce duvet fépare les fleurs entr’elles , les fleurons jaunâtres de chaque fleur fe préfen- tent à la fuperficie des têtes communes |, comme des taches lenticulaires féparées |, ou comme des corps particuliers enchâffés dans une mafle de coton blanchâtre. Les bra@ées reflemblent aux feuilles, & ne débordent pas les rêtes fleuries qu’elles accompagnent. Cette plante croît au Cap de Bonne-Efpérance , & nous a été communiquée par M. Sonnerat. ( v. f.) 90. .GNAPHALE arnicoïde, Gnaphalium arni- coïdes. Gnaphalium herbaceum , caule fubnudo eredlo , folits radicalibus lanceolatis trinerviis utrinque tomentofis, floribus in capitulum foliofum glomeratis. N. « Gnaphalis annua , foliis radicalibus confertis lanceolatis trinervits utrinque incanis , caule fim- Pliciffimo ere&lo paucifolio , floribus terminalibus foliofis. Commerf. Herb. Sa tige eft haute de cinq ou fix pouces , & ac- Quiert quelquefois prefqu'un pied de longueur ; | #4 droïte ; très-fimple ou ayant quelquefois un trés-petit rameau à fon fommet , couverte dans toute fa longueur d’un coton court & ferré, & _ garnie feulement d’une ou deux feuilles diftantes; “ce qui Ia fait paroître prefque nue. Les feuilles … sadicales font lancéolées , trinerves, cotonneufes _ & blanchâtres des deux côtés , longues de deux _ Pouces ou un peu plus, & ramafkées en touffe ou en faifceau, Les fleurs font glomérulées au nombre de dix à quinze en une tête terminale, garnie de plufieurs braëtées ovales - lancéolées , inégales , difpofées prefqu’en forme de collerette. Les ca- lices font ovales, prefqu’hémifphériques , fca- rieux, Juïfans, d’un blanc roufleitre, & em- briqués d’écailles ovales-lancéolées, Commerfon 2 trouvé cette plañte dans .lAfle de Bourbon, en la plaine des Caffres, (+. f. ) Elle a quelque ‘shofe de la Gnaphale pied-de-lion dans fon port. 91. GNAPHALE pilofelle, Graphalium pilofel- Fum. L.F. Gnaphalium herbaceum , fokis lanceo- Tatis quinguenerviis fubtus tomentofis | caule ndo , floribus capitaris. E..F. Suppl, 364. Sa racine eft vivace ; fes feuilles, au nombre de troïs ou quatre, font radicales, elliptiques, un peu obtufes, blanches & cotonneufes en def fous , & à cinq nervures. La hampe eft velue , une fois plus longue que les feuilles, Les fleurs font glomérulées ou en tête terminale ; les calices font arrondis, velus, blanchâtres en leur bord, On trouve cette planteau Cap de Bonne-Efpérance. E. * Gnaphalium ( dentatum) fruticofum foliis cuneiformibus feffilibus ae pain 2 re plici. Lin, Arhanafie fpecies. * Gnaphalium ( denudatum ) argyrocomum , foliis Jrathulatis fubtus niveis tæmentofis fupra _dævibus. L. F. Suppl. 364. : * Gnarhalium (Japonicum) herbaceum erec- Î jamais Tournefort, ni même les GNA capitulis terminalibus. Thumb. F1. Jap. 314, Caules fimplices , flores glomerati purpurafcentes, Obfervatien. On voit par ce qui précède , combien le genre des Gnaphales eft nembreux en efpèces , & com- bien il eft à fouhaiter que queïque Botanifte à portée de les faire plus amplement connoître , voulûten donner une monographie avec de bonnes figures en nombre fuffifant pour que la diftinétion de tant d’efpèces fût plus aifément apperçue. Dans l’état où nous avons trouvé les chofes, n’ayant qu'un très-petit nombre de figures paflables à citer pour nous faire entendre, & ayant cepen- dant beaucoup plus d’efpèces à décrire que Linné nen a mentionnées , efpèces dont lexiftence eft bien certaine , puifque de 91 dont nous traitons dans cet article , nous en poflédons 74 en her= bier; nous avouons que la diftinétion de toutes ces plantes nous a offert beaucoup de difficultés. En effet, quoique ces plantes foient vraiment différentes entr’elles , la difpofition de leurs fleurs eft prefque toujours à peu près la même; leur duvet cotonneux ne varie que du plus au moins fur prefque toutes fes parties; enfin leurs feuilles toujours fimples , moffrent des différences que dan: les proportions de leur grandeur ( longueur & largeur ) & dans les degrés nuancés de leur = = aux divifions générales du genre, nous avons adopté celles que Linné a établies > den trouvant pas pour le moment de meilleures ; ce= endant nous devons avertir qu’elles font très- défettueufes , fur-tout celles qui ont pour bafe la confidération de la couleur des calices ; car les calices argentés & les calices dorés ou jaunâtres, ne préfentent point entr'eux de limites véritable» ment tranchantes. . Les Gnaphalium partagent fouvent avec les _ Keranthemum le nom commun d’Immortelles , parce que les fleurs de la plupart de ces plantes confervent leur éclat pendant fort long-temps, même dans l’état de defficcation, Aufli ces deux genres , extrémement voifins par tous les rapports, n'offrent-ils, comme nous l’avons dit, d'autre différence diftinétive que celle que l'on tire du réceptacle, qui eft nud dans les D nnéahians © chargé de paillettes dans les Xerunthemum. Ce- pendant Linné, après avoir établi lui-même cette diftinéion dans fon Syfema nature ( Vol. 3. p. 546.) , diftinétion que l’on retrouve dans Îes édi- tions de M. Murrai & dans celle de Reichard , divife enfuite fes Xeranthemum en ceux qui ont le réceptacle chargé de paillettes ( il n’en indique qu’une efpèce dans ce cas), & en ceux qui ont le réceptacle nud , c’eft-à-dire à peu près tous les autres, Quel abus? Nous le difons à regret, plus anciens Botaniftes n’ont travaillé d'une manière auflt défe&ueufe ; ils n'ont pas fait connoirre des GNA caraëtères des plantes avec la précifion qu’on met deiemdné , & dont 9 rm ral ple ; mais aufli jamais ilswone , de propos déli- béré, établi de contradiétion aufli choquante ; les fautes qu'ils ont commifes leur ont échappé; celles que nous reprochons à Linné lui étoient connues ; voilà ce qui nous paroît condamnable, Nous pouvons dire la même chofe des autres ca- raétères diftinétifs que Linné donne du genre X'eranthemum , favoir de l’aigrette fétacée( à cinq filets fétacés) dont il paroît que la première efpèce feulement otfre un exemple, & du calice comme radié par l'effet de fes écailles intérieures plus colorées & plus longues : cara@ère qui fe trouve commun entre les Xeranthemum un grand nombre de Gnaphalium. Voyez l’article IMMORTELLE. GNAVEILE, SCLERANTHUS; genre de plante qui paroît de la famille des Sablines , quoi- que fes fleurs foient prefque conftamment incom- plètes, & qui comprend des herbes indigènes de l'Europe , à feuilles oppofées , menues, & à fleurs ramafñées, terminales, verdâtres ou panachées de verd & de blanc, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur eft ordinairement incomplète, & a 1°. un calice perfiftant, campanulé à fa bafe, divifé au-delà de moitié en cinq. découpures | & Dee à ue - ge . . _n9. 1551. Gmel. Sib, 3, €. 6. f.2. Leers. Herborn, a ovales-lancéolées & pointues ; 2°. dix étamine non faillantes hors de la fleur , & dont les fila- mens courts, inférés au réceptacle , portent des anthères arrondies ; 3°. un ovaire fupérieur, arrondi , chargé de deux ftyles à ftigmates fimples. Le fruit eft compofëé ds : ou de deux femences comme réuniesen une feule”, lefquelles font enfer- mées dans la bafe reflerrée du calice, Es?PEcEs. 1. GNAVELLE vivace, F1, Frs Scleranthus peren- nis. L. Scleranthus feomentis calycinis ere&is obtu- fufculis marginibus albis. N, Alchimilla gramineo folio , maÿori flore. Tourn. 508. Vaill. Parif. 4. Tab. 1. f. $. Xnawel incu- num, flore majore, perenne. Raj. Synopf. 3. p. 160.t. 5. f. 1. Polygonum Germanicum [. Knawel Genmanorum. Paj. Hift, p. 213. Spreading Kna- wel. Petiv. Angl. t. 9. f. 7. Scleranthus. Hall, Helv. n°.1550. Gmel. Sib. 3. t. 6. f, 1. Pollich, Pal. n°, 405. FL Dan. t. 563. 8. Polygonum Polonicum cocciferum. J.B. 3. . 378. Raj. Hift. p. 186. Polygonum cocciferurm. M epit. 691. . - Sa racine pouffe des tiges menues, longues de trois À cinq pouces , légèrement pubefcentes , articulées , feuillées , rameufes dans leur partie fupérieure, éralées de tous côtés, & en partie GNA 763 couchées fur Ja terre. Ses feuilles font oppofées , linéaires , très-étroites ; aiguës , la plupart un peur arquées en dehors & moins longues que les entre- nœuds. Les fleurs font petites, panachées de verd & de blanc , & ramaflées deux ou trois enfemble par petits bouquets qui terminent les rameaux ; quelques-unes en outre étant folitaires dans les bifurcations des pédoncules, Leur calice eft divifé profondément en cinq découpures lancéolées, légèrement émoufées à leur fommet, blanches fur les bords, & prefque droites ou peu ouvertes. On trouve cette plante en Europe, dans les champs , les terrains fablonneux, fur le bord des chemins. Æ. (w. ».) " Vers la fin de Juin , on trouve , communément adhérent à la racine de cette plante, un petit infeéte hemiptère , rond, plein d'un fuc purpurin, & qui eft une efpèce de Cochenille que Linné nomme Coccus polonicus, (Syft. Nat, Vol. 2. p. 741. n°. 17.) On Pemployoit beaucoup autre- fois à la teinture , principalement dans Ta Polo- gne & dans la Pruffe ; mais maintenant on en fait moins d’ufage , parce qu'on lui préfère la Coche- nille du Mexique, ( Coccus caëi. L ) 2. GNaveLis annuelle, F1, Fr. Seleranthus annuus, L. Scleranthus calycibus fegmentis viri- dulis acutis dorfo carinatis fubpatulis. N. Alchimilla ere&1, gramineo folio, minore flore. Tournef. 508. Po/ygonum gramineo folio , majuss erecum. Bauh. Pin 28r. Pin minus alte- rurm. Tabern. Ic, 835$. Scleranthus. Hall. Hely. n°. 710. Pollich. Pal, n°, 404. 8. Alchimilla fupina, gramineo folio, minore flore. Tourref, ÿo8. Polygonum anguflfimo & acuto [. gramineo folio , minus | repens. Hauh. Pin, 281. & Polygonum montanum , vermiculatæ foliis ejufd. polycarpon. Daïech. Hift, 444. Kna- wel, Dod. Pempt. 115. Vermiculata nova planta. Col. Ecphr. 1. p.295. t, 294. Scleranthus poly- carpos. Lin. ? Cette efpèce eft ordinairement moins couchée que Ja précédente , & n’a pas, comme elle ; les eurs panachées de verd & de blanc. Ses tiges font grèles, articulées, feuillées , rameufes y COU- chées feulement à leur bafe , & hautes de quatre à fix pouces. Ses feuilles font oppofées, un connées , linézires , pointues , très-étroites. Lu fleurs font d’une couleur herbacée ou verdâtre, & ramaffées par petits paquets terminaux , foutenus fur des pédoncules rameux & prefque paniculés, Leur calice eft campanulé infétieurement, & par- tagé en cinq découpures pointues, munies dug * angle fur leur dos, & un peu ouvertes , fur-tout dans la maturité des fruits. Cette plante eft com- mune en Europe , dans les champs fablonneux. ©. Cv. v. Obferv. Les Gnavelles reffemblent un peu pat leur port au Queris, au Loeflingia & au Mi- nuartia. x Dddddij 764 GNE GNET des Indes, GNETUM gnemom, Lin. Mant. 325. : Gnemon domeflica. Rumph. Amb. 1. p. 181. t, 71. C’eft un arbre à fleurs incomplètes, amentacées ou juliformes, & qui paroît avoir beaucoup de rapport avec le 7'hoa d'Aublet, Le tronc de cet arbre eft droit, uni, noueux & comme articulé ; des rameaux font élancés , articulés , plus larges {ous chaque articulation, Les feuilles font oppo- fées, ovales-lancéolées , glabres, très - entières. Les fleurs viennent fur des chatons axillaires , pédonculés , géminés dans chaque aiffelle, & gar- #“nis de fleurs verticillées , unifexuelles , & monoi- ques felon Linné. Les verticilles font petits, épais , écartés, & compofés chacun d’une braétée orbi- culaire très-entière, perfoliée par l’axe du chaton, calleufe en deflus, & chargée du même côté de fleuretres nombreufes & feffiles. Les fleurs femelles occupent la partie fupérieure du verti- cille , c’eftà-dire celle qui approche de Paxe, & font au nombre de: fix ou fept; & les fleurs mâles font fituées dans la partie inférieure du même verticille , c’eft-à-dire vers le bord, . Chaque fleur mâle eft dépourvue de corolle , & confifle i°. en une écaille ovale , très- petite, _ colorée ; 2°. en une feule étamine, dont le fila- 22 : Ya De Éunbmble Chaque fleur femelle eft aufli dépourvue de eorolle , & a 1°. une écaille déchirée , ditforme ; 2°, un ovaire ovale , enfoncé (en partie } dans le réceptacle du verticille , de la longueur des éta- mines , & chargé d’un ftyle conique, court, à trois ftigmates pointus. Le fruit eft une baie ovale , uniloculaire , & qui contient, fous une chair peu épaiffe, un noyau oblong , ftrié , dans lequel eft une amande oblon- gue , blanche, bonne à manger. Cet arbre croît dans les Indes orientales , les Moluques. h.Ses fruits deviennent rouges dans Jeur maturité. On mange dans le pays fes fruits & même fes feuilles, mais feulement après les avoir fait cuire; car lorfqu’on les mange cruds, ils excitent une démangeaifon dans la bouche, Obfery. Si le Gnemon fylvefris de Rumphe (Amb. 1. p. 183. Tab. 73.) r’eft point une autre efpèce de ce genre, il ît être au moins une variété remarquable de celle dont on vient de faire mention. Voyez Particle THoa. * GNIDIENNE ou GNIDIE , GNIDIA ; genre de plante à fleurs incomplètes , de la famille des Garous, qui a des rapportsavec les Struthioles, les Lachnées, les Paflerines , & qui comprend de jolis arbuftes exotiques , à feuilles fimples , oppofées ou alternes, & à fleurs tubuleufes , sommunément fefliles & terminales. GNI CARACTERE GÉNÉRIQUE, La fleur offre 1°. un calice monophylle , tubu« leux, grêle, infundibuliforme, & dont le limbe eft partagé en quatre découpures ; 2°. quatre écailles pétaloïdes , ovales , intérées à l'orifice du calice, & alternes avec fes divifions; 3°. huit étamines dont les filamens attachés autube du calice , portent des anthères oblongues ; 4°. un ovaire fupérieur , à ftyle filiforme , inféré au côté de Povaire, & à ftigmate fimple , en tête, velu ou hifpide. Le ic eft une femence prefqu’en baie, ovale avec une pointe oblique ; & cachéeau fond du calice. Obfervation. La partie de la fleur, que Linné prend pour corolle dans les Pafférina , les Daphne , &c.eft abfolument la même que celle que nous nommons ici, avec lui, le calice de la Surs comme auflë dans les Struthiola , où cette même partie eft en- core nommée calice. En changeant ainfi arbitrai- rement le nom d’une même partie dans diverfes plantes, on préfente des diftinétions génériques qui paroïffent aflez faillantes ; c’eft encore ce qu'on a vu à l'égard du Clematis & de l'Artragene, Linné ayant appelé corolle dans le premier, la même partie qu'il a appelée calice dans le fecond. La Botanique n'approchera ; à notre avis, du gré de perfeétion dont eli® eft fufceptible , que lorfque tous ces petits moyens de mafquer l'im- perfeétion de nos travaux, feront entièrement rejetés des Ouvrages des Botanifles. / EsPscCEs. 1, GNIDIENNE à feuilles de Pin, Gnidia Pini- folia. L. Gnidia foliis fparfis lineari -fubulatis glabris , floribus faféiculatis terminalibus. N. Rapunculus foliis nervofis linearibus, floribus argenteis non galeatis. Burm. Afr. 112." Fab. 41. f, 3. Bona. Valerianella Æthiopica frutefcens ;, Rofmarini folio, flore albo. Seb. Muf. 2. p.32. CAS PSE LEE Er € Berg. Cap. p. 122- La tige de cet arbufte eft ligneufe , divifée en rameaux droits, cylindriques, grisâtres , nuds inférieurement avec des cicatrices qui rendent leur fuperficie raboteufe , & feuillés dans leur partie fupérieure. Les feuilles font ares , nombreufes , - rapprochées , linéaires-fubulées , carinées fur leur dos, & à bords un peu repliés comme dans le Romarin, Elles font glabres , longues de fix ou fept lignes, & ont des pétioles courts qui naïffent chacun de l’aiffelle d’un petit tubereule décurrent, Les fleurs font ramaffées fix à neuf enfemble en faifceau feflile, terminal , garni de beaucoup de braëtées ferrées , prefqu'involucriformes. Cesbrac- tées font moins étroites que les feuilles. Les cali- ces font velus en dehors , & longs de fept à we # - Re lignes. Les quatre écailles qu’on trouve à Pori de chaque calice font un peu plus courtes que : _GNI + divifions de fon limbe , & éouvertes de poils blancs. Cet arbufte croît au Cap de Bonne-Lf rance, & nous a été communiqué par M. Son- nefat. D, (v. f.) . À Obferv. Linné , dans fa phrafe cara@ériftique, attribue des fleurs verticillées à cette elpece ; mais des fleurs ne peuvent, être verticillées que lorfqu’elles font latérales , & la plante dont nous venons de parler n’eft point dans ce cas. Ses fleurs ne nous paroiflent pas véritablement en épi, comme le dit M. Bergius, mais fimplement en faifceau: - 2. GNIDIENNE rayonnée , Gnidia radiata. L. Gnidia foliis fubulatis triquetris acutis, capitulis terminalibus feffilibus radiatis , braëleis lanceo- latis. Lin. Burm. Prodr, p. 12. _ Arbriffeau fcabre ou raboteux & prolifère. Ses feuilles font éparfes , en alêne, à trois côtés, mucronées, glabres. Les têtes de fleurs terminent les rameaux, font fefliles, &z paroïffent rayon- nées par des braétées lancéolées & plus larges que les feuilles. Les fleurs font velues en dehors. Le limbe du calice eft glabre intérieurement , & de la longueur du tube ; les pétales (les écailles ) font au nombre de quatre, plus petits que le ca- lice ,| chargés de poils. Quatre des étamines font faillantes , & les quatre autres font à l’orifice du tube. Cet arbriffeau croît au Cap de Bonne- Efpérance. D. Lé _ Cette defcription préfente beaucoup de carac- tères communs entre Îa Gnidienne.qu & celle dont il s’agit et. Pre LÉ _ S. Lo RS AE DE AE , ne limbe du calice eft beaucoup plus court que le tube. © 3. GNIDIENNE fubulée, Gnidia fubulata. Gni- dia foliis lineari-fubulatis , glabris eredis fubtus convexis , floribusterminalibus binis ternifve nudis bradeis obvolutis , receptaculis pilofiffémis. N. Thymelæa Ærhiopica , Pafferinæ füliis. Breyn. Cent. 10.t. 6. Gnidia (viridis ) foliis fparfis linearibus acutis glabris , corollis aggregatis viri- dibus longitudine braëlearum , neclariis 0vato- acutis. Berg. Cap. 125. An Gnidia fimplex. Lin. | Ce qu’il y a de remarquable dans cetreefpèce, c’eft que les réceptacles propres de chaque fleur font hériffés de beaucoup de poils blanes , comme dans les Daïs. Les tiges sé _ _— 5 un eu grêles, cylindriques, & divifées en p. ufieurs Las Rois. couverts de feuilles, un peu velus dans Jeur partie fupérieure , & longs de quatre ou cinq pouces. Les feuilles font nombreu- fes, éparfes ; linéaires-fubulées, droites, glabres, convexes fur leur dos, un peuconcaves en defus, & longues de cinq ou fix lignes. Les rameaux fe divifent à leur fommet en quatre ou cinq autres petits rameaux extrémément couts, feuillés, & rapprochés ou ramaffes prefqu’en tête , & chacun * ces pe its rameaux foutient deux ou trois fleurs l es rminales, fefliles , petites , & à peine de la lon- gueur des bra@ées qui les enyeloppent, Ces brac- | GNI 764 tées font aiguës & point plus larges que Les feuil] Les she pm oie + 2 vérye in À & _ dilatés ou élargis vers leur limbe , qui eft à quatre divifions ovales - pointues, un peu plus courtes que le tube, Les quatre écailles font lancéolées , plus courtes que les divifions du calice ; quatre des étamines font un peu plus longues que les uatre autres. Cet arbuîte croît au Cap de Bonne- fpérance, & nous a été communiqué par M: Sonnerat. D. ( v. f. ) Il ne paroît pas s’elever à plus d’un pied de hauteur. La pra citée de Breyne eft fort bonne , mais elle ne repréfente pas les * feuilles aflez aiguës. 4. GNinieNwe à feuilles de Genevrier , Gnidiaæ Jjuniperifolia. Gnidia foliis lineari-fubulaus planis lævibus , ramulis glaberrimis ; floribus folitarus binifve glabris termigalibus. N. An Gnidia (pinifolia) fois lineari-fubulatis Supra planis acutis ; floribus binis axillaribus. Lin. F. Suppl. 225. Cet arbufte noircit par la defliccation ; il eft plus rameux & plus lâche que le précédent , & entièrement giabre fur toutes fes parties, même fur fes calices. Ses rameaux font fort grêles , feuillés, & légèrement anguleux par la décur- rence des petits tubercules qui portent les feuilles, Ses feuilles font\éparfes, moins rapprochées que dans l'efpèce ci-deflus , linéaïres-fubulées , planes, médiocrement convexes fur leur dos , glabres des deux côtés, longues de cinq ou fix lignes , dcslpsieomrercearhoncisnss terminent les ra fouvent géminées, & environnées de ae feuilles florales femblables aux autres feuilles de la plante. Leur calice eft long de trois à quatre lignes, grêle inférieurement, va en fe dilatanc vers fon limbe , qui eft partagé nn décou- res droites, pointues , ele u?s longues que Éde Cette efpèce croît au Cap de Bonne- Efpérance, & nous a été communiquée par M. Sonnerat. H.(v./f.) Linné fils a encore fait icf un double emploi de nom fpécifique. $. GNIDIENNE ponctuée, Gnidia punéfata. Gni- dia foliis ovato - lanceolatis imbricatis fuperne glabris fubtus pun@atis & pilofis , floribus aggre- gatis fericeo-incanis terminalibus. N. LS An Gnidia (pubefcens) foliis fparfis ovatis obtufiufculis imbricatis glaucis fubtus pubefcenti- bus punéatis , nedariis tetraphyllis bifidis. Berg. Cap. 124. An Gnidia tomentofa, Lin. Nous fommes prefque continuellement forcés de nommer nous-mêmes les efjèces que nous poffédons , ne pouvant y rapporter avec certitude des noms de Linné , quoique nous foupçonnions ceux qu’on pourroit hazarder d'admettre ; mais fes notes defcriptives font fi abrégées , & indiquent fouvent des caraétères que les individus en bon état de notre Herbier ne préfentent pas, que nous craignons de nous expoler à lerreur, en appli- quant à nos plaptes des noms de ce célèbre Auteur, LA © 6. GRIDIENNE foyeufe , 766 GNI + Cette Gnidienne forme un arbufte rameux, dont aucune des parties du port n'eft coronneufe ou laïneufe , & qui a le feuillage d’un petit Myrte. Ses rameaux font d'un pourpre noirâtre , un peu velus fans être cotonneux ou laineux, même à leur fommet, parfemées inférieurement de petits tubercules qui ont porté des feuilles, & abon- damment feuillés dans leur partie fupérieure. Les feuilles font éparfes | nombreufes, embriquées, ovales-pointues ou ovales-lançéolées , myrtifor- mes, vertes, glabres en deflus, & parfemées en deflous de petits points élevés, fur chacun defquels fe trouve un poil affez long , en forte que leur furface inférieure n’eft point pubefcente, à proprement dire, mais barbue ou chargée de poils féparés ou diftans. Ces poils tombent & manquent en grande partie fur les vieilles feuilles, Les fleurs font fefliles ou fafciculées trois ou quatre enfem- ble au fommet des rameaux. Leur calice eft foyeux & blanchâtre en dehors, à tube grêle, long de fept ou huit lignes, & à limbe partagé en quatre divifions ovales un peu pointues. Les écailles font courtes, & échancrées ou bifides feton M. Ber- gius. Cet arbufte eroît au Cap de Bonne-Efpé- rançe ,; & nous a été communiqué par M. Sonnerat. B.(7.f.) _Gnidia frricea. L. dia foliis ovalibus-villofo-fericeis ; fuperioribus His, inferiortbus alternis-; flori L aggregatis terminalibus. N. T'hymelæa fericea , foliis oblongis, floribus tubu- Jofis angufiffimis. Burm. Afr. 135. Tab. 49. f. 2, Nedandra ( fericea) foliis oprofitis ovalibus to- mentofis, floribus agoregatis terminalibus | neéta- ris oélonis. Berg, Cap. 131. Sa tige eft ligneufe , fort rameufe , velue, & paroït s'élever à plus d’un pied de hauteur. Les feuilles font ovales ou quelquefois ovales-oblon- pues , un peu obtufes, couvertes en deflus & en deffous de poils couchés , & foyeufes principa- Jement dans leur jeunefle; les fupérieures, & même toutes celles qui couvrent les petits ra- meaux , font oppofées | & les inférieures font alternes ou éparfes, Les fleurs fout petites, feffiles , ramaffées deux ou trois enfemble, terminales, & environnées de feuilles, Leur calice eft grêle , velu , foyeux, & blanchâtre à l’extérieur , & a fon limbe partagé en quatre découpures ovales , concaves , petites, très-velues en dehors, L'orifice de fon tube eft garni de huit écailles un peu plus courtes que fes découpures. Quatre des étamines font renfermées dans le tube, & les quatre au- tres font placées à fon otifice, Cet arbufte croît au Cap de Bonne-Efpérance, & nous a été com- muniqué par M. Sonnerat. FD. ( v. f. }. - 7: GNiDrENNe à feuilles oppofées | Gnidia op- pofitifolia. L. Gnidia foliis oppofitis ovatis acutis | wirinque glabris : fupremis apice coloratis , flo- ribus fafciculatis terminalibus. N. Thyraeles foliis planis acutis, coma & froribus Hloribus parvis GNI purpureis. Burm. Afr. 137. t. 49. f. 3. NeGandræ ( lavigata) folris oppofitis ovatis acutis glabris , Jummutatibus coloratis , floribus aggregatis termi- nalibus , nedariis quaternis. Berg. Cap. 134. D'après les rameaux que nous poffédons , il eg que cette efpèce s'élève au moins à la auteur de deux pieds , comme le dit Burman : elle eft glabre dans routes les parties de fon port. Ses rameaux font divifés, droits , longs , effilés, pourprés, & très-glabres ; ils fontgarnis de feuil- les oppofées , fefliles ovales , pointues, glabres des deux côtés, prefque planes , & un peu con- _vexes en deffous avec uñe côte qui les fait parot- tre cärinées ;, elles ont quatre ou cinq lignes de longueur | & les fupérieures font un peu purpu- rines à leur fommet & même fur leur dos, Les fleurs font fefliles , & fafciculées quatre à fix en- femble au fommet des rameaux : elles font une fois plus longues que les braëtées qui les environ- nent, & ont leur calice velu en dehors. Les divi- fions du calice font un peu obtufes , & les quatre écailles , que Linné prend pour des pétales dans les autres , refflemblent affez bien à des étamines : néanmoins le calice renferme huit étamines véri. tables , dont quatre font à l’orifice de fontube, & quatre autres font plus intérieures. Cet arbufte croît au Cap de Bonne-Efpérance |, & nous a été communiqué par M. Sonnerat, F . *( v. f. ) Linné prétend que lorfqu'on le cultive , il acquiert des pétales. Maïs comme -les plantes de cette famille | (lés Garous ) n’ont jamaïs devrais pétales, felon nous , & que leur calice ne porte que les glandes, les écailles ou les fauffes étamines dont nous avons parlé , çe fait a beloin d’être confirmé par des obfervation nouvelles, * Gnidia (imbricata) foliis vblongis quadri fariam imbricatis fericeis , floribus terminalibus in axillis foliorum. Lin. F. Suppl. 225, Obfervation, Nous poflédons une très-belle plante du Cap, que nous croyons être le Gnidia Fe de Linné fils (Suppl.224. ) ; mais c’eft une véritable Lachnée dent nous ferons mention à fon genre ; elle n’a point d’écailles à Porifice de fon calice, dont le limbe eft un peu inégal, & les huit fila- mens dont parle Linné fils, font ceux de fes éra+ | mines qui font faillantes hors du tube, & que Linné n'a vus apparemment qu'après la châûre de leurs anthères. Le Gnidia capitata de Linné fils eft notre Dais linifolia n°. $, & le Gnidia daphnefolie du même Auteur, avec fa variété, paroît pouvoir fe rapporter à notre Daïs de Madagafçar n°. 3 ; & à notre Dais Mbelcont n°. 4, En travaillant le genre Gnidia , nous avons . trouvé dans notre Herbier les échantillons d'une _ très-belle efpèce de Daïs, dont nous n'avons pas _ parlé à fon genre, parce qu’étant mélée ave 108 ON * Gnidiennes , dont elle a entièrement l'afpeét, nous avons alors négligé de lexaminer. Elle fera mentionnée dans notre Supplément fous le nom de Daiïs fericea. _ GOMART , BURSERA ; genre de plante à fleurs pol ypétalées , de la famille des Balfamiers , qui a des ai oè avec les Iciquiers, & qui com- prend des arbres exotiques réfineux , à feuilles altetnes , aîlées avec impaire , & à fleurs en grap- pes ou panicules axillaires & terminales, auxquelles fuccèdent des baies qui contiennent un à cinq offelets où noyaux monofpermes, CARACTERE GÉNÉRIQUE. La fleur offre 19. un calice petit , caduc, ordinairement à trois divifions , & quelque- fois à cinq; 20. trois pétales ( & quelquefois cinq ) ovales ou lancéolés, un peu plus grands que le calice, & alternes avec fes divifions; 3°. fix étamines pour lordinaire ( quelquefois huit &e même dix), dont les filamens droits & pluscourts que les pétales , portent des anthères ovales ou oblongues ; 4°. un ovaire fupérieur , ovale , obtu- fément trigône (ou pentagône) , furmonté d’un yle très-court, à ftigmate en tête & obtus. ” Le fruit eft une baie coriace, ovale-trigône, & qui, fous une peau charnue & pulpeufe , con- tient le plus fouvent un feul noyau ovale-compri- mé, convexe & uni d’un côté, anguleux & iné- enfermanct us ange. _ quatre & même cinq de ces noyaux, & lorf qu’elle n’en contient qu'un feul , c’eft toujours par l’avortement des deux ou des quatre autres, Obfervation. Linné, d'après M. Jacquin , dit que le fruit du Burfera eft une capfule ovale, un.peu triangu- laire , uniloculaire ; à trois valves charnues , & | qui contient une feule femence. Nous avons de ces fruits que M. de Juflieu a bien voulu nous communiquer , & nous pouvons affurer qu’ils con- tiennent de véritables offelets, tels que nous les avons décrits; & comme ces offelets font recou- verts d’un peu de pulpe & d’une peau charnue , il nous eft impoflible de donner le nom de capfule au fruit qui les contient. Ces fruits d’ailleurs ne font pas toujours monofpermes ; €af-nous en avons rencontré qui étoient doubles & contenoienc deux offelers, & l'on voyoit d’un côté l'indice &e l'avortement au moins d’une troifième loge. Nous ajoutons que toutes les baies qui re contiennent qu’un offelet ont leur pédoncule attaché un peu fur le côté, & non immédiatemenc à leur bafe, ce qui prouve que d’autres loges naturelles à leur fruit font avorrées. _ Quant aux fleurs , il paroît qu’elles font poly- gèmes; car on en trouve fouvent qui paroiflent m'avoir pas de piftil; & en effet, un très-grand ru. 767 | nombre de ces fleurs avorte ou font ftériles ; en outre, ces fleurs , felon M. Jacquin , ont quelque- fois le calice quinquefide , cinq pétales , huit éta« mines, & à Bigtaére trifide. Gi. Ainfi , felon nous, le caraëtère diftinétif de ce genre peut fe tirer de la confidération du fruit ; qui eft une baie coriace & drupacée , contenant un à cinq noyaux anguleux d’un côté & convexes de l’autre. Voyez l'obfervation qui termine la troifième efpèce de ce genre. EsrPrices. 1. GomarT d'Amérique, Burfera gummifera, L. Burfera racemis :axillaribus , floribus albi- dis. N. Terehinthus Americana , piflaciæ fru@u no» eduli. Tourn, $80. Plum. Spec. 17. & MA. Vol. 5. t. 119. Terebinthus major , betulæ cortice , fru@u triangulari. Sloan. Jam. Hift. 2. p.89. Tab. 199" Raj. Suppl, p. $0. Betula arbor Americana ; femt- | nibus lithofpermi frumentacei æmulis. Piuk, Alm. 67. t. 191: f. 1. Burferia gummifera. Jacq. Amer, 94. t. 65. & Piét. p. 49. t. 96. Vulgairement Sucrier de montagne , Bois à cochon, Gommier ; Chibou & Cachibou. 8. Eadem? foliolis anguffioribus, Terebinthus ; &c. Catesb. Car. 1. p. 30: t. 30. Terebinthus Americana polyphylla,. Comm. Hort. 5. p. 149- Er En un grand arbre dont la cîme eft fortra= de fon tronc ( l’épiderme ) eft unie , mince, brune ou grisâtre, & e détache par lambeaux comme dans notre Bouleau commun; lintérieure eft pleine d’un fuc glutineux, balfamique, ayant , felom Sloane, une odeur approchante de celle de la Térébenthine, & qui s’épaiflit à l’air fous la forme d'une gomme. Les feuilles font alternes, aîlées avec impaire, & EN chacune de cinq , | fept ou quelquefois neuf folioles oppofées , pétio- té , ovales, acuminées , entières , glabres des deux côtés, liffes & même un peu luifantes en deflus ; elles ont environ un pouce & demi où deux pouces de largeur , fur une longueur de trois pouces ou quelquefois unpeu plus, & fons arron- dies & prefqu’en cœur à leur bafe. Les fleurs fonc | petites, blanchätres , inodores , naiffent en grap- pes axillaires & médiocres aux fommités des ra= meaux. Les fruits font de la groffeur d’une noï- fette , verdâtres, un peu teints de pourpre dans leur maturité , réfineux , odorans , à écorce char nue, pulpeufe , & qui recouvre un, ou deux ; ou quelquefois trois offelets ou noyaux très blancs, un peu comprimés , qui renferment cha- cun une amande. ne Un D AE ” Cer arbrecroît à Saint-Domingue , à la Jamai- que , & dans le Continent méridional de PAméri- ge b: (v. f. ) Le fuc balfamique qui diftille fon écorce eft regardé comme un 768 GOM vulnéraire, que l’on emploie à {a guérifon des laies. Obferv. Nous avons vu dans l’Herbier de M. de Juflieu des feuilles & des portions de fruit d'un arbre d'Amérique , envoyées fous le nom de Buis à cochon & Sucrier de montagne , arbre que Von afluroit être un puiffant vuinéraire. Les folio- les de fes feuilles étoient lancéolées |, comme celles du Terebinthus cité de Catesbi , & non ovales, & acuminées comme celles du Gomart que nous venons de décrire; & comme Catesbi repréfente fon Terebinthus à fruits d’un violet bleuâtre, ce qui furprend M. Jacquin, qui n’a vu les fruits de fon Burferiaque d’un verd mélangé de pourpre , nous penfons que fi l'arbre de Ca- tesbi n’eft point une véritable efpèce , c’eft au moins une variété remarquable. ; . 2: GOMART paniculé , Burfera paniculata. Bur- fera racemis paniculatis terminalibus , floribus purpureis. N, Colophonia floribus racemofis tripetalis, foliis put mére maxime refinofo. Comm. Herb. (CA À Cet arbre | que nous regardons comme du même genre que le précédent , en diffère prin- cipalement par la difpofition & la couleur de fes = fleurs. Selon Commerfon, on doit le mettre au Ine fois plus courts que les 4e ; & prefque con- res brunes, oblongues, à trois fillons, Dans beaucoup de fleurs, Com- merfon n’a Fa appercevoir aucun indice de pifbl ; mais dans d’autres il a obfervé un ftigmate très- - obtus, firué au centre dune efpèce de réceptacle : aphlati en deflus , & comme pentagône à ki cir- conférence, Cet arbre croît naturellement à l’Ifle de France ; ç’eft un des meilleurs pour faire des ne racemis paniculatis fubterminali- us, foliolis obtufis. N. abondante jan GOOM mofis , capfulis fubquadrilocularibus. .Commerf, Herb.-Ic. ‘& MA, : C'eft un grand arbre fort réfineux. & qui a prefque l’afpeët d’un Piftachier. Ses fouilles font alternes , éparfes , aîlées avec impaire , & com pofées de cinq , ou plus fouvent fepts, & quelque- quefois neuf folioles ovales-oblongues, obtuies,, un peu épaifles, coriaces , glabres des deuxgçôtés, liffes & luifantes en deflus; ces folioles font pétio- lées, oppofées par paires, & ont environ un pouce & demi de largeur , fur une longueur de trois pouces, Les fleurs font petites, très-nom- breufes, blanchätres , ferrugineufes en défleurif- fant , viennent fur des grappes fort rameufes , paniculées , axillaires & terminales, & un peu moins grandes que dans l’efpèce ci-deflus : elles ont un calice trèés-petit & à cinq divifions ; cin pétales ovales-lançéolés , très-ouverts , prefqu’une fois plus grands que le calice , & qui femblent attachés entre fes découpures ; dix étamines , dont Jes filamens très-courts portent deperites anthères arrondies & jaunâtres ; un ovaire arrondi, cou- ronné par un ftigmate prefque feflile. Le fruit eft une baie drupacée, coriace , de la groffeur d'une groffe noïletre , & qui contient, fous une pulpe peu épaifle , gélatineufe & rougeâtre, un, ou deux , ou trois, ou fouvent quatre felon Com- merfon, ou enfin quelquefois cinq noyaux offeux , un peu épais, convexes fur leur dos , & anguleux du côté qui regarde l’axe de la baie. Cet arbre “croît à Vifle de France , dans lesbois. D. (y. fc) Quoique Commerfon dife que fes fruits ont fou* vent quatre noyaux, & que leur nombre naturel eft cinq , néanmoins les morceaux de fon Herbier que nous avons vus, & eeux que nous avons reçus de M. Sonnerat , avoient des baïés, les unes à un feul noyau , les autres à deux , & quelques= unes feulement en avoient trois. Ces noyaux com- parés à ceux du Burferu gummifera n° 1, leur reflembloient entièrement, Rens ions in Obferv. Si les noyaux offeux des fruits des Jeica & ceux des Amyris n’offrent point de véri- table différence dans leur forme, nous penfons qu'on fera forcé de réunir fous le même genre les Burfera , les Icica & les Amyris mêmes ; car le nombre de ces noyaux dans chaque fruit, & même le nombre des divifions de la fleur, paroît fort variable, comme on vient de le voir. GOMME. On donne ce nom à un fuc végétal mucilagineux, qui découle naturellement ou par incifion , foit des racines, foit du tronc, Die enfin des branches de certaines plantes ligneufes , s'épaiffit à l'air , devient concret , & forme une maffe affez tranfparente , non inflammable , diflo. luble dans l’eau, & ordinairement d’une faveur donceître, ve Pa Les réfines (voyez ce mot ) diffèrent effentiel- lement des Gommes en ce qu’elles font inflam. mables, qu'elles ne fe diflolvent point dans Peau, GOM maïs font diffolubles dans l’efbrit-de-vin & les huiles effentielles dont elles font une forte. Mal- gré ces différences remarquables | {es gommes ont tant de reffemblance à l'extérieur ou par leur ! afpeét avec les réfines , qu’on à donné mal-à-pro- pos à de véritablesréfines le nom de gomme ; aïnfi Ton à nommé, gomme-élémi , gomme - animé, gomme-côpale , gomme-laque, &c, des fubftan- ces qu'on devoit appeler réfine-élémi, réfine- animé , réfine-copale, réfine-laque , &c. Outre ces deux fortes de fucs (les pommes & les réfines ) qui découlent de certains vegétaux & deviennent concrets à l'air, ils’en trouve une troifième forte qui s'épaiflit pareillement par fon éxpofition à Pair ,:& qui tient de la nature des deux premières, en ce qu’elle fe diffout en partie dans l’eau , & en partie dans l'efprit-de-vin; c’eft pourquoi on l’a nomimée gomme-réfine. Sa diflolu- tion dans l’eau produit une liqueur laiteufe; ce qui peut faire penfer que les fucs laiteux des végétaux qui en font munis, doivent être formés de fubf- tance gummo-réfineufe tenue en diffolution dans des fucs propres ou'féveux de ces plantes. En effet , la Férule, l'Euphorbe, la Périploque , &c. dont on tire des gommes-réfines , ont le fuc pro- pre laiteux. : Les principaux végétaux qui produifent les gommes connues, font d'abord les Acacies dont certaines efpèces ( voyez ACACHE n°. 43. 44. & 45.) fourniflent la:e e arabique.Ssdasg u Sénégal; enfuite certains Altragales ligneux , principalement l'Aftragale de Crète n°. 62, qui produit la gomme adragante du commerce; enfin nos Cerifiers,. Pruniers |, Amandiers , Pêchers., &c. produifent une gomme que l’on nomme ordi- nairement gomme du pays. On peut peut-être aufli regarder comme une forte de gomme le fuc miclleux, épaifi à l'air, produit par certains Fré- nes, & que Pon connoît généralement fous le AU: dE: - mes pom. de. manne de Calabre; mais la faveur & la : qualité purgative de cette fubftance, indiquent que ce n’eft point une gomme fimple , & qu’elle eft mélangée de parties fucrées & de parties réfi- neufes. La manne de P'Alhagi ( Hedyfarum alhagi L. }) eft vraifemblablement dans le même cas. Parmi les végétaux qui produifent des gommes- réfines, on diftingue certaines Ombellifères , telles que des Férules , des Bubons , &c. dont on rétire la gomme SR , l'Afa-fœtida, le Galbanum , &c. ; certains Eu fent le fuc concret gummo-réfineux connu fous le nom d’Euphorbe dans les boutiques; la Périplo- ue &le Iiferon, qui fourniflent les Scammo- nées d'Alep & de Smyr >; une efpèce de Penæa qui produit, à ce qu'on prétend, la Sarcocolle des joutiques ; enfin la plante “dont on retire la mme-gutre, plante que l’on croit être 14 même a" "" _… EC . : borbes qui produi- COM 5% *, GOMOSIE de Grenade, GoMosr4 Greni- denffs, Lin. F, Suppl, 129. DRASE Les tiges de cette plante font herbacées » hautes de fept pouces, diffufes ; àrameaux oppofés’ courts, Ses feuilles fünt oppofées , pétiolées erbi. cuiées-cordiformes , un peu obtufes , lifes , & entières, Les fleurs fonttrès-petites , fefliles ; tet- minales, folitaires, & d’une couleur pâle. Chaque fleur eft fans calice, & ofiré 10. une corolle monopétale , campanuléé à-tube très. court, filiforme , grêle, & à limbe Campanulé , partagé jufqu’au milieu en quatre découpures lan- céolées, recourbées : 29, quatre étamines dont les £lamens égaux, filiformes, & inférés à a bafe de la corolle, portent des anthèrés globu- leufes & angulaires; 3°, un ovaire inférieur » oblong , cylindrique ; de la grandeur de là co- rolle, chargé de deux ftyles filiformes , un pe connés à leur bafe , glabres, à ftigmates oblon amincis, dliénbtes ; & ei: Li Le fruit eft une baie de la figure de l'ovaire L à deux loges | & qui contient des femences nom- breufes. Cette plante croît naturellement dans lP'Amé- rique méridionale, ; 8 TRE GOMUTO. Anc. Encycl, Palma Indicavinarit fecunda, faguerus f. Gomutus. Rumph.: Amb, r. p. 57: Tab. 1: C’eft un arbre de la famille des Palmiers, quf donne une liqueur vineufe prefque femblable à celle du Cocotier, un tiflu noirâtre, dont les fils , qui reflemblent à du crin , fervent à faire des cordes & des cables pour les vaifféaux , des broffes & des balais à nettoyer. Le fruit , qui eft une efpèce de poifon , fe confit après qu’on l’a adouci de fon âcreté; c’eft ce que les Chinois entendent à merveille. Les Indiens en retirent encore d’au- tres-petits üfages. 7 La liqueur qu'on tire du bouton de la fleur fur Parbre même, comme on fait celle du Cocotier (Rumphe dit que c’eft en frappant & meurtrif- fant pendant trois jours avec une baguette le fpadix ou pédoncule commun, qu’on fait amaffer cette. liqueur, & qu'on la retire en coupant ce fpadix}), eft blanchâtre , prefqu’aufli agréabie que.du moût (jus de raïfin'non fermenté) lorf qu’elle eft toute fraîche; mais on en boit alors _médiocrement , de crainte qu’elle ne lâche trop le ventre ; ce que l’on connoît quand elle n'écume plus en la verfant : mais qu'elle pétille comme du vin de Champagne , elle n’efbplus bonne, au con- traire, on la répugne d’abord à caufe de fon odeur défagréable : on s'y accoutume néanmoins fi lon continue d’enboire, & elle enivre autant que le meilleur vin, &c. &c. D’après ce qu'on trouve fur*ce Palmier dans l’Ourrage de Rumphe ( Ouyrage que l’Auteur de or Ecece Lui "TO GON Yarticle cit£ de. l’ancienne Encyclopédie paroît 3ci avoir mis à contribution, quoiqu'on dife que cet arbre n’a encare été décrit par aucun Auteur) , on cft tenté de trouver affez de rapport entre ce Palmier & le Caryote, pour fonpçonner qu'il eft une efpèce du même genre. En efket, Rumphe parlant de fes fleurs mâles ; leur attribué un grand nombre d'étamines, & ce qu’il dit de fes Pis nous apprend qu’ils ont Île brou ou la chair “extérieure fort âcre -&. prefque cauftique ; parti- cularités.-qu’on rencontre dans le. Caryote. Ce Palmier eft donc à.feuilles aîlées: ou pinnées ‘comme dans le Cocotier, le Dattier, &c. & à leurs moneiques;. les fleurs mâles ont un calice écailleux, fort court, trois. pétales ovales-con- caves, & beaucoup d’étamines. Les: fruits font des baies qui renferment trois femences. ;. GONOCARPE à petites, fleurs, GONOCAR- PUS micramhus. Thunb. F1 Japon. 5. 69. Japo- mnicé : faro.gufo. | Petite plante qui a le port d’une Véronique , mais qui nous paroît fe rapprocher des Boerhavia £ voyez PATAGONE À patte ‘rapports. Sa racine, qui e une ou plufieurs tiges prêles , tétragônes , cou- …séhées à leur bafe, redreflée eure, ram itues . , glabres, des épis grêles , lâches , difpofés en panicule ter- minale : elles font très-petites , unilatérales, pen- Æhées ou pendantes, & incomplètes. : | Chaque fleur eft fans calice, & offre 1°. une orolle (monopétale apparemment ) quadrifide & -perfiftante ; 2°. quatre éramines, attachées à la corolle ; 3°, un ovaire inférieur ; furmonté d’un {eul “ue ,àftigmate.…. Le fruit eft une petite noix ou baie drupacée; prefque globuleufe , oétogône , glabre, couron- née par la corolle qui perfifte ; uniloculaire , con- au une femence de la grandeur dun grain de ! .. Cette plante croît en abondance au Japon, près de Napalaki, & fleurit au mois d'Août. = GORDON, GorDoNrA; genre de plante à fleurs polypéralées,. qui paroît fe rapprocher des “Stouarts & des Thés par fes rapports, & qui “comprend des arbres ou des arbriffeaux à feuilles * fimples & alternes, à fleurs folicaires, complètes, ayant des éramines nembreufes , prefque fafci- leulées comme dans lés Milléperruis , & à capfules ‘à cinq loges, contenant chacüne deux femences CARACTERE GÉNÉRIQUE Chaque fleur offre 10. un calice de cinq folioles arrondies, conçaves, & perfiftantes; 2°, cinq étales. avoïdes , concaves ;-beaucoup plus grands RTS EN 2 we. un peu pointue, - breufe & annuelle, pouffe | s danseur partie fupé- , & à peine hautes oppofées, ovales, | — co G 3 2 es trés-courts. Les fleurs naïlent für GOR quele calice ; cohérens à leur bafe, & ouverts en rofe; 3°. dix étamines nombreufes , dont les filamens plus courts que les pétales font réunis à leur bafe en un feul corps, libres enfuite, mais formant.cinq faifceaux aflez diflin@s , & portent des anthères petites & ovales 3 4°. un ovaire Gpeneur > ovale, chargé d’un fiyle penragône ;, à ftigmate quinquefide. . Ke: Le fruit eft une capfule ovale , pointue, kcinq valves, divifée intérieurement en cinq loges fem- bifides , & contenant dans chaque loge deux femences :garnies d'un'côté d’une ‘aîle foliacée , EsPECEs.. 1. Gorpon à feuilles glabres, Gordonia,la/ian thus. L.- Gordonia folis lanceolurtis fubferratis utrinque glabris & viridibus, pedunculis axillariôns longis unifloris. ; : | er Alcea. Floridana quinquecapfularis , laurinis foliis leviter crenatis | feminibus coniferarum inflar alatis. Pluk. Amalth, 7. Tab, 352. f, 3. Catesb. Car. 1. p. 44. t. 44. Amm. A. %. Gordonias Ellif. Aét. Angl. 1570. ( Vol. 60. }.p.,518.t. IL C’eft ,felon Catesbi , un arbre toujours verd;, grand, &. fort droit. Ses branches forment. ung pyramide régulière, Ses feuilles font alternes, pé— tiolées , ovales - lancéolées, pointues aux deux bouts , légèrement dentées en fcie, vertes, lifes, luifäñites , & longues de cinq à fix pouces , fur plus de deux pouces de largeur. Les pédoncules taxillaires, folitaires, uniflores , à peu près de la longueur des feuilles Les fleurs font aflez grandes , ouvertes en rofe, & ont'les pétales concaves, les étamines à peine plus longues que le calice, à anthères jaunes , & le calice côton- neux. Cet. arbre croît dans la Caroline, à Suri- nam, & eft cultivé dans le Jardin de M, Cels. D. (v: v.f. fl. ) Catesbi dit qu'il commence à fleurir au mois de Mai , & continue à poufier des. fleurs pendanc tout l'été. Ii vient dans les lieux humides. DA DES Bou 2. Gorbow pubefcent, Gordonia pubeftens.. Gordonia - foliis lanceolatis fubferratis füperne viridibus & lucidis fübtus pubefcentibus , floribus feffilibus. Ne Cette ‘efpèce paroîït différer de la précédente par la difpofition de fes fleurs, & par le duvet: légèrement cotonneux qui couvre la furface infé- rieure des feuilles, fux-rout dans leur jeuneffe, © Ceft un arbre qui reffemble. beaucoup au précé- dent par fon port, la figure & Ia difpoñirion de {es feuilles : elles fonc vertes, lifles & luifantes: en deflus , pubefcentes & blanchâtres en deffous. Les fleurs font grandes, folitaires , lefliles, & . communément terminales : elles ont leur calice _cotonneux, à découpures arrondies , leurs pétales | blancs, concaves , & leurs éramines jaunes. Cet _atbriffeau eff cultivé à Trianon & dans le jardin. .de M. Cels; il croît vraifemblablement dans: L à iqu ge, 6. A y.) : Se De * ENS mÈ | 1 eine | un ss 771 TT ARE E. Dés Noms latins des génres de Plantes contenus dans cé | : Volume. A Je Ç A CER ; voyez Erable. Clematis ; Clématite, Acioa , Coupi. 4 Clethra, Id. Æidenanthera à . Condori. Chibadium Clibade. Ægylops , Egilope. } Cäffortia , Clifforte. ÆAlifina , Fluteau. Ÿ Clinopodium ; Clinopodeg Anona , Coroffol. - Clitoria , Clitorë. Anthoxanthum ; Flouve. : Clufia Clufier. #ifplenium , Doradille. Clutia , Ciutelle. 4 Clypeola, Clypéole. Coccocipfilum ; Cococipfile: | | Cochlearia , Cranfon. Bombazx ; Fromager. à Cocos, Cocotier; ÆBontia , Daphnor, Codia , Codie, Burfera , Gomart, Codon , Hd. 2e Colchicum > Colchiques Coldenia , Coldène. Collinfonia ; Collinfone. Cardamine ; Crefon. Columnea , Colomnée. Cardiofpermu ; Gorigds— ÉTÉ; Comméline.,. Caryophylysz iroflier, Commerfonia ÿ Commerfon. Cafuarina , Filao. Comocladia , Comoclade. Catanance, Cupidone, Cofceveiba. Conceveibé Ceratophyllum ; Cornifle. Conferva , . Conferve. ‘ Cercis , Gainier. Connarus, : Connare, Cheiranthus ; Giroflée. Conoba , Conobe. * . Chelone , Galane. Conocarpus ; Conocarpæ Chiococca, Ciocoquez Conohoria , Conori, Chondrilla ;. Condrille. . Conyza, Conife. Chryflitrix , Crifite. . Copaïfera , Copaïer. Chryfocoma , Crifocome, . Coprofma , Coprofmæ Chryfogonum ; Crifogone. : Corchorus : Corète, Chryfofplenium ; Dorine, Cor eopfis , Coriope. Cicca , Id. Coriandrum , Coriandre. Cicer , Ciche: Corinocarpus ; Corinocarpe. Cicuta, Ciguë. . Coris , Id. F Cicutaria Cicutaire, Corifpermum , Corifperme. Cimicifuga ; Cimicaire. | Cornucopiæ , Coqueluchiole, Cineraria , Cinéraire, Cornus , Cornouiller, ï Cinna , dE Ms = : Coronilla , Coronille. %. C’eff une Agrofüs, Corrigiola , Corrigiole, Ciponima , Ciponz Cortufa , Cortule. < Cipura , Cipüre. Corymbium , Corymbiole: Circæa , Circée, Corypha, ss ue ; Ciflus , Cifte. Coffinia , - Cofligni. Cytharexylum j Cotelet. Cotule , . Cotule. A Clatkrus, Clathre, Cotyledon Corylet. Line “a Clavaria, Clavaire, . Coublandia , Coubinde "ARR | Claytonia ; Claycone, Couma , Coumier. Eeceeï 772 Coumarouna ; Coumaro®. Didelte ; Id. Couratari , CE - Digitalis, Digitale, F Voyez auffe Zanone. Dilatris , Id. Courimari, Id + . Diodia, Diode, Couroupita ; Couroupite. Dionee , Dionée.. | Coufipos , | Couffapier. | Diofma , 1. Couffarea , Couflari. Diphifa , Due a. * Coutoubez , Coutoubée. Dirca , ns. VA Crambe, * IG. a Ré. de Of! Craffula , Craffule, Difandra : Difandre. Crenea , Crenée. Dodartig Dodart. Crepis , Crépide. h Dodecas , Id. +. Crinum , Crinole. Dodonæa ;, Dodonée, Croffoftylis ; Croftyle. | Dolichos , Delic. .& rotalaria , Crotalaire, | Dombcya ; Dombey. | €roton , Id. L Doræna, Dorène. ,1.: 0 Crucianelle. Crucianelle, | Doronicum ; Doronic. ,: Cruzita, Crurite , : | Dorffenia ; Dorftène. Cucubalus , Cucubale: | Draba , Drave. RES Cucumis , Concombre, Dracocephalum ; Dracocéphales : Cucurbita , Courge. ® Dracæna , Pragonier. Cuminum . Cumin, Dracuntium Draconte. Cunila , Cunile. : Drimis, I. > Crionre » Cunone. | Dryandra ; Dryandre. Cupania , Cupani. | Dryas , Dryade. Cupreffus , Cyprès. | Drypis , Id. Curatella , Curatelle. _ Duranta ; Durante. Cur: : Durio , Durion, = L a < Duroia » 2 ; Id. - es Cyiñeltez ro | ini Re RDS ns ue cn rer Cyclame. Echinopkora; Echinophores $ Cynanque. : Echinops , Echinope, Cynoglofum , Cynoglofe, Echites , Echite., ser à Cynomètre. Eclipta , Eclipte. : * rÉUM y Cynomoir. Ehrharta, Ehrharte. Fa nofurus Cretelle.. Ekeberoia , Ekeberg. : Cyril Cyrille , Elaterium , Flaterie. aps 1h ; Cyrtandre, Elatine, Id. ytifuse Cytife. ! Elatofiema , Elatofteme..: : Elcaja , Id. à Elwocarpus Ganitre, LS : Elephantopus , Elephantope. Daylis, Dadile, Ellifa, Ellife, Dais, - I. Elymus , Elyme. Dalbergia > Dalberg. Embothryum , Embothrion, Dalechampia ; Dalechampe. Empleurum , ! Emplèvre. Decumaria ÿ Décumaire, | Enourea , Enourou. Deoulie ; Déguele. Epacris , Id. * Délima, - Délime, Eperua, Epéru. Delphinium , - Dauphinelle, : Epibaterium , Epibat. entaria y & … Dentaire, : Epigwæa, Epigée, * Denrila, "« Dentelle, Epilobium , Epilobe, Deutria, “Deutz. | Epimedium , Epimède, Dialium , Diali. Eranthemum, Eranthème: Dianella , Dianelle, * Erinus , Frine. Diapenfia, Diapenze. | Eriocephalus , Friocéphale, Dichondra z - Dichondre, Ervum , Ers. _ Didamus, - Diétame. À Erythrina, Erythrine, 3 Gerardia Ve AE Er LE | Gerarde. 5 # Germaine, LE ee €? | Germanea, k Erythroxylon 5°. EC. | Geruma, Gefhère. | Efcaionta s Ethulie, | Gefneria, Gethiide, Ethulia , _æEuclé. | Gethylis F1 Gingo. Euclea , P - Evé. Ginkgo, . Ginore. Evea, Fufain, | Ginora, _ Gisèque. Evonymus x Eupatoire, Gifekia 5 Glabrier. ÆEupatorium Euphorbe, Glabraria , Glayeul. Euphorbia Eufraife. Gladiolus, Giauce, Euphrafia , Id. 2 Glaux , Févier. Euria , Gentianelles Gleditfia ; Glinole; Exacum. Glinus 2 . Globbée, F Globba, Globulaireg see Pres Globularia ; Id. 42 5 XFagarier, Glochidion , Id. Fagara & Fagone. Gluta , Id. à Fagonia » Fagré. Glycine , Gmelin. € #: Fagrea , Falkie. Gmelina ; À Gnaphale, è Falkia, Faramier.. : Gnaphalium.s. Gnet, Faramea 5; Fernel. Gnetum ; Gnidienne, Fernelia ; Férole. Gnidia , Gomofie, Ferolia ». Ferrare. Gomofia, Gonocarpe, - Ferraria , Férule, | OnOCarpus ÿ Gordon. Ferula , Fétuque. -Gordonia, : - _ Cotonnier, Fefluca, Figuier. : - : Gofÿpium ; Gayac. Ficus, Fiagellaire: Guajacum » Flagellaria ; Féridier. U Fœdia , Fontinale, Éd Fontinalis , Forskale, Forskalea , Forftère. He d'ychiures pm Forflera , Fothetgil. Hieracium ; Fothergilla, - Eraif Humbertia ; Erinace, Fragaria, Franquenne, Hydnum , Coutarde, Frankenia ; Frône. ydroleas Courbaril. Frarinus , Fritillaire. Hymena , Fr Fuchfe. 1 : Æuchfia , Fuirène.. AREA Fuirena , Fumeterre. Ë - : Geneyrier, Fumaria ; Juniperus, D Fa G Æ € = Galantine.… A Lathrea , Gefe Galanthus ; Galardienne ERkyris ; Galardia , Id. Mer ? M Galax 1e Galaxie, d - Galaxia F Id. 1 Galanga. Galedupa ; 14. ue 7 ess, Gulega , liene. GPITTUR > che : Ficoiïde, Calaie ;. Clubs rent ire Galé, Galeopfis , Galipier. Myrica , Ga es » Gaillet. : œ ire 2e ardène,. ns; Gardenia ; ou = we” Ke idella Œdera ; Ed Garidella , Gafton. - Gaffonia , Id. s Gaura , Genioftome, _ Danaïde, Genioffloma , Genipayer. | Pœderia ; Ginfen. Genipa, Genét. Panarx , à Filaria, Genifa, - Gentiane. CAR 2 Gentiana ; Geranion, re 773 DR tetes Spinacia ; . \. Æpinards: Phœnix Dattier. Symphytuin * —. Corfude « Phyfals , ÆCoqueret, ne. © À L Plumbago ; " Dentelaire, , se Plumeria ; Franchipanies, es, Teucrium ; Germantée. R Thcophrafla; Coquemoflier.: et us : radefcantià ; Ephemerine, ” Rheëdiaæ, Cyroïer; € | Triicum, Froment, + * Rhinanthus, * Cocrète. 4 Mani Rubia, j Garance, C ban es LOUE * Bufcuss Go } Fragon. | Vatairea, -r Dartrier. ï ie re + 4 s Vitex 3 Gatilier. Sagittarias - Fléchières : Xiphidium ; Glaivanes °° Sapium, Gluttier. : : Scleranthus > Gnavelle, : . Z. : Werapias, Elleborines | Zanthorylum, Clavalier, Wideritiss : Crapaudire, | Zeophyllum, Fabagelies : ns } FT 1€ vit 4 à ; œ > Un. Le D ee Se “Fin de la Table du fécond Voluras, NAT ; ; j Ÿ- Las Ft nes 4 à . à. 3 « > 3 TT à : 2 : ; € Ê 4 L | < ” Ÿ Ê : _. o e S 3 à } L2 À *. ne , t = Nr He : à “he » 3 j Je L- * < F 4 «1 : x a? # Ë [+R LA =