ENCYCLOPEDIE MÉTHODIQUE, PAR ORDRE DE MATIÈRES. PAR UNE SOCIÉTÉ DE GENS DE LETTRES, DE SAVANS ET D'ARTISTES; … Précédée d'un Vocabulaire univerfel, fervant de Table pour tout l’'Ouvrage, ornée des Portraits de MM. DIDEROT & D'ALEMBERT, | Premiers Éditeurs de l'Encyclopédie. LL D ph nant BOTANIQUE. Par le Citoyen LA MARCK, de l'Infütut national de France. TOME QUATRIEME. A PARIS, Chez H. AGASSE , Libraire , rue des Poitevins, 2°. 18. : L'an IV, DE La RÉPUBLIQUE. a ne mana mes C4 NEitriser écarlate > Marvavrseus ar- gare Cavan® Differt. 3. n°. 187. Tab. 48. TRES ER A Alcea De arborea folio molli., flore amplo, eleganter coccineo. Pluk. Almag. pag. 14. Fhyt.. Tab. 257. Fig. 1. Raj.fSuppl. pag. 516. Mal- vawifcus arborefcens , flore mintato claufo. Dille Elth. pag, 210. Tab. 170. Fig. 208. Malva folio hederaceo , flore coccinéo. Plum. Cat, PI. 2. Burm. Amer. Icon. 169. Fig. 2. Malva emericana, folio hederaceo , flore coccireo.” Tour- nef. 96. Hibifcus frutefcens. , foliis angulatis cordatis acuminatis , petalis ab uno Latére auri- ts. Brown. Jam. pag. 284. H'bifcus Malva- -vifcus. Lin. Spec. Plant. n°. 10. Mill. Diét. n°. 22. Kniph. Cent. 1. n°. 31. Achania Malva- ” wifeus. SWartz. Prodr. pag. 102. Ait. Hort. Kew. "vol. 2. pag. 459. Malvavifeus. Juff. Cen. Plant. pag. 273. Arbrifleau àfleurs polypétalées., de la famille des Malvacées , qui a des grands rapports avec les Ketmies , & qui conititue un genre particulier dont le caractère eflentiel el d'a- Un calice double, l'extérieur polyphylle ; les pétales roulés enfemble; les étamines monadelphi- ques ; une baie à cinq femences. *. Get’ arbrilfeau s'élève à la hauteur de dix à douze pieds fur un tige grêle, peu rameufe. Les rameaux font légèrement velus & garnis de feuilles alternes, pétiolées , cordiformes, ter- … minées par une pointe mouffe. Ces feuilles font inégalement crénelées , renverfées ou pendan- tes, inférées à angle droit où aigu. fur les pétioles qui les foutiennent., tomenteufes , ver tes , molles, & préfentent fouvent , dans les deux tiers inférieurs ; deux ou qüarre angles peu faillans. Leur longueur eft communément’, € deux pouces & demi à trois pouces für une largeur tout au plus de deux pouces. Elles _ font. marquées. de cinq à fept nervures qui partent , à leur bafe , d’un point commun. Les Pétioles ont environ un pouce de longueur ; & font accompagnés de deux ftipules prefque féticées, petites , marcefcentes. Les fleurs font belles , aflez grandes, d’un rouge d’écar- Jate très - vif, & viennent -aux aiflelles des feuilles, fur des pédoncules fimples , axillai- tes , folitaires | tomenteux ainfi que les pétio- les & les calices , un peu moins longs ou à peu près auffi longs que les pétioles. Les folio- s du calice extérieur font linéaires , un peu élargies dans le haut , droites & appliquées contre le calice interne qu’elles égalent pour ainfi dire en longueur. Les pétales font Fou- Lés enfemble en fpirale prefqu’en manière de Botanique, Tome IF. # pes ” F 1 #: re Pr Te + z r 1 rage, 21, EM A NE, some in ra s EbR ape ge us 20 | Au 2 # r 4 3 ET _ tube, & ne s'ouvrent jamais parfaitement : ils 6nt prefque trois fois la longueur du ca lice, & préfentent chacun du côté droit , deux à trois lignes au-deflus de leur bafe , üne ap pendice ou oreillette qui paroit deftinée à És “maintenir dans une direction verticalé : en effet. ces appendicés s’enveloppént étroitement Fune l’autre, & émbraflent fortement le bas du tube faminifère, Les fleurs font remplacées par des baies arrondies , d’abord Jaunâtres ; qui rou* giflent en muriflant. r:, Chague fleur offre 1°. Un calice double erfiftant : l'intérieur monophylle ; tubuleux , ftrié longitudinalement par des nervures , & partagé au fommet en cinq dents ; l'extérieur compofé de huit à dix Foholés 3; Enéaires , étroites. _2% Cinq pétales droits , oblongs ; ovoides , obtus , auriculés d’un côté à la bafe , beau- coup plus longs que le calicé | contournés enfemble en une forte de tube cylindrique , “réunis par les onglets. DÉS SN Le - 3°. Un tube columniforme, tors en fpira- le, plus long que les pétales , dé même cou- leur qu'eux , adhérent à leurs onglets ; termi- népar cinq petites dents, & chargé , au-déflous de fon fommet de filamens courts , pendans, nombreux , auxquels font fufpendues'des an2 thères didymes ,’ rémiformes. "1 < 4% Un ovaire fupérieur , arrondi , d'où s'élève un ftyle filiforme ; environné ‘parle tube des étamines , plus long que ce tube; & divifé fupérieurement en dix parties terminées chacune par un fligmate velu , globuleux ; noi- râtres ; À 2 Le fruit eft une baie fphérique , charfue 5 fucculente ,- glabre , quinqueloculaire ; à‘ loges moncfpermes. Les fémences font triangulairés., légèrement réniformes. Cet arbrifleau ‘croit na turellement au Mexique. On le cultive au Jardin du Roi. Bb: ( v. v.) * Malvavifeus ( pilofus ) foliis pilofis ettufis acutifque, SW axtz. Prodr.pag. 102. Sub Achaniä, Ait, Hort. Kew. vol.2. pag. 459. # Habitat in Jamaie. . cel : * Molvavifèus (mollis ) foliis romentofis foliolis calycis exterioris patulis. Ait, Hort. Kews vol. 2. pag. 459. Sub Achaniä, pu, Habitat in Americ. D. Pr » Obfervation, M. Gærtner ( de Fruë, vol, 1. Tab, 135. $- repréfente très-bien la caplule de /Hifas populneus ; mais il rapporte sa cette | - | 7e Me; : L “U-s : = he L plante au genre Malvavifeus , dont le caraëtère principal eft d’avoir le fruit en baie. È ( Par M. DESROUSSEAUX. } . MAYA des rivières 3 Maraca fluvia- tilis. Aubl. Guian. vol. 1. pag. 43. vol. 3. Tab. 15. RE Mayaca fluviatilis. Lam. Illuftr. vol. 1. pag. 13ä Tab. 36. Mayaca. Juff. Gen. Plant. p. 45. eft une pee plante aquatique , qui paroït appartenir à la famille des Joncs , & avoir CT es rapports avec la Rapate & la Callife , & qui conftitue un genre particulier, dont le garaétère eflentiel eft d’avoir k «Un. calice triphy!le ; trois pétales ; trois éta- mines ÿ un ffyle trifide au fommet ; une capfule Jupérieure, uniloculaire , trivalve , à fix femences. -, «Cette plante reffemble à une Moufle , & n’a que quatre à cinq pouces de longueur. Sa tige ÿ fes branches font cylindriques. grêles , feuil- ées , portées fur une racine fibreñfe. Les feuilles font fefiles , alternes , éparfes , nom- breufes linéaires, aiguës , très-étroites, comme Tubülées , rapprochées Les unes des autres. Vues à la loupe , elles offrent trois nervures longitu- dinales , entre lefquelles fe trouvent un grand nombre de veines tranfverfes. Les fleurs font petites , blanches , axillaires , folitaires, 8: por- tées chacune fur un Le ic oi à fa bafe de. deux petites écailles hacune de Fe ParRe 1°, Un calice compo- fé de trois folioles vertes, ovales-oblongues, . pointues, ouvertes , pérfftantes: LRrS -: 2°. Une corolle à trois pétales blancs , ova- les, concaves, alternes avecles folioles du calice. %, Trois étamines dont les filamens blan- , chatres , courbes , attachés fous l’ovaire , fou- tiennent des anthères oblongues didymes. * 4°. Un ovaire fupérieur , arrondi, furmonté Sun file perfitant , trifide au fommet , à trois = > fruie Confifle en une capfule sèche , ovale, api ‘fphérique , uniloculaire | mucronée par le flyle , & quis’ouvre., de la pointe à la be fe , en trois valves , à la partie interne de chacune defquelles font fituées , l’une au-deffus de l'autre deux femences noires , rondes! ftriées. _, On trouve cette plante à laGuiane , fur le . bord des ruiffeaux. , :* Affez fouvent , dit-on , le nombre des fe-_ mences ef plus confidérable que celui _qu'Aublet Le attribue, ©. . nes “ : ROSE DESROUSSE AUX. ) MAYÉPE de Ja Guiañe; Mavrrrs guianenfs, Aubl. Guian. vol. 1. p. $r. vol. 3. Tab. € -Muyézez. Juif. Gen. Plant, Se ps géanenfis. Lam. Illuftr. Tab. 72. 379+ Mayipea . Arbrifeau qu'Aublet dit à fleurs polypéta- À _ées, qui paroit avoir des rapports avec les . tenus. Juff. Gener. Plant. AE ta fs Sul. Stor. Nat. Del. Chil. p. 177. Ed: Chionanthus ; & qui conftitue un genre particna lier dont le caraétère eflentiel eft d'avoir Le caiice à quatre divilions ; qnatre pétales terd minés par un filet; quatre anthères prefque feffiles $ un drüpe monofrerme. NS de "3 Le tronc de cet arbrifleau a cinq ou fix pieds de haut fur environ cinq pouces de diamètre, & eft revêtu d’une écorce blarichâtre , amère, - : : Il a auffi le bois blanchître. 1} poufle à fon fommet des branches rameufes & chargées de feuilles oppofées ou prefqu’oppofées , périolées, sv :chionnns ; terminées en pointe, en- tières , lifles , minces , fermes , vertes, dont les plus grandes ont fept pouces de long fur deux de large. Les pétioles font courts , ren- flés 8 durs à la bafe. Les fleurs naiflent aux aifelles des feuilles en petits corymbes dont les ramifications font dedtotiés ou trichoto- mes, & munies de petites braëlées. Elles font etites , blanches , &’répandent une odeur agréa- le. Il leur fuccède des drupes oblongs , dela forme & de la grofleur d’une Olive. Le brou de ces drupes eft violet , fucculent , épais de deux lignes , d’une faveur amère. é Chaque fleur offre 1°. un calice petit, mono phylle , velu , partagé profondément en quatre découpures ovales , pointues, ouvertes. 2°. Une corolle compofée de quatre pétales ovales , concaves , évafés , terminés chacun par un long filer , & inférés entre les découpures du calice. & 7 3°. Quatre anthères. ovales , didymes , :cous chées dans là partie concave des pétales, à la bafe defquels elles font attachées par des flas mens très-courts. es : Oo . x # + .4°. Un oväire fupérieur, armo fligmate fefile , épais, concave, évafé. Le fruit confifte en un drupe ovale , renfere mant un noyau de même forme, ligneux, mar D Tree 85 et arbriffeau croît naturellement à la Guiane, dans les forêts de Caux. B. PC (Par M. DESROUSSEAUX. } MAYTEN; Mavrenvs boaria. Moine Gal P+ 149. | Arbre du Chili , qui nef Pas encore fufñ- famment connu dans les parties de la fruétifi- cation. M. de Juffieu , d’après la defcription que M. Molina fait des fleurs, ainfi que d'apres l'exa men des fruits que lui a communiqués M. Dom- , e , cam anulée, en- | bey, dit le calice’ Rénopiate , petit , à cinq lobes ; la corolle monopét tière ; les étamines au nombre de deux ; le fyle unique ; le figmate fimple ; enfin la capfule pe tite , bivalve , biloculaire, difperme ;, de forme à peu près ovale. Il rapporte, en conféquence me. ovale, furmonté d’un Miten. Feuil. Chil. vol. 3. Tab. 27. May- NS HN stp de'ces caraétères , le Maÿten à la famille des * Jafinins. Mais il paroït que les fleurs ont été mal analyfées par M. Molina , & qu'elles font vraifem- blablement polypétales ; car M. Dombey , & pofté rieurement M. l'Héritier, ont dit à M. de la Marck que ces fleurs avoient cinq étamines. M. l'Héritier | prétend même que cet arbre eft une véritable efpèce de Celaftrus , ce qui n’eft, à la rigueur, nullement incompatible avec ce qu’on obferve | dans les fruits. Ces fruits en effet, que j'ai vus prefque tous biloculaires, difpermes, à cloifon naiffant du milieu des valves, comme il arrive ordinairement dans la famille des Nerpruns , & comme les a très-bien décrits M. de Juflieu , m'ont quelquefois offert trois loges & trois fe- mences. : Quoi qu'il en foit de la diverlité de ces opi- | mions , le Mayten eft , au rapport de M. Mo- Tina , un bel arbre, toujours vert, qui s’élève rarement au-delà de trente pieds , & dont les brinches rameufes , touffues , difpofées en une cime élégante , commencent à naître à la hauteur de huit à dix pieds. On le trouve par-tout où croit le {ithi , dont il eft l’antidote. Les feuilles font à peine pétiolées, ovales ou ovales-oblon- pres pointues aux deux bouts , denticulées , ifantes , d’un vert gai, longués d’environ deux ouces , les unes alternes , les autres oppofées. es fleurs naïffent en grand nombre fur les jeunes rameaux. Elles font purpurines , éparfes , fef- files & fi petites qu’il faut en approcher de près pour les diftinguer. F. - Le bois du Mayten eft dur, de couleur oran- e avec des nuances de rouge & de vert. Les bêtes à cornes font fi avides des feuilles, qu’elles les préfèrent à tout autre fourrage; & qu'elles arviendroient probablement à détruire l’efpèce, jeunes atbres à l'abri de leur voracité. … Feuillé dit que la meilleure manière d'employer 3e Mayten contre lesenflures , produites par l’om- bre du / ich: , c’eft d'en faire bouillir les rameaux dans de l’eau , & de fe laver le corps avec cette décoétion, | (Par M. DESROUSSEAUX. } MÉBORIER de la Guiane; Mesorrs4 guia- penfis. Aubl. Guian. vol. 2. pag. 825. vol. 4. Tab. 323. il 5h Meborea. Juff. Gener. Plant. p. 437. : Arbriffeau à fleurs incomplètes , dont les rap titue un genre particulier dont le caraétère eflen- tiel eft d’avoir. He NiRE nie Un calice quinquéfide doxt les découpures font creu- ftes d'une fofferte à leur bafe ; pornt de corolle; trois étamines attachées fur les ffyles au -deffous des fligmates ; trois flyles; une capfule fupérieure, Lrigone, à fix loges. Le tronç de cet arbyifleau s'élève à trois ou les haies & les précipices ne mettoient les quatre pds fur quatre à cinq pouces desdin+ mètre. Îl a le bois blanc , l'écorce blanchâtre, & fe partage, à fon fommer en plufeurs bran- ches grêles , rameufes. Les. feuilles font. alters nes, prefque fefiles, ovales | acuminées;, très entières , Uffés, vertes en deffus, cendrées en deffous , traverfées par une côte longitudinale , d’où il part quelques nervures obliques. Ces feuilles font accompagnées , à leur bafe, de deux petites ftipules caduques. Les fleurs naïflent', les unes par petits bouquets dans les aiffelles: dès feuilles ; les autres | à l’extrémité des rameaux’, en longues grappes , fur l’axe defquelles elles font également difpofées en efpèces de petits corymbes , où faifceaux corymbiformes , Érren nes, munis, à leur partie inférieure , de plu- fieurs petites écailles. Ces fleurs font très-p tes , & portées chacune fur un pédoncule par- tiel grêle, afléz long , de couleur roufsätre: ! Chaque fleur eft incomplète , & offré r°. un calice perfiftant, monophylle, divifé rrofondé- ment en fix découpures lancéolées , pointues , vertes, creufées chacune, à leur partie inférieure & interne , d’une foflette , ou cavité , bordée d'un feuillet. Sr 2 2°. Trois étamines dont les filets courts , larges à leur naiffance , bifides au fommet, difpofés horifontalement , fäfant corps avec Lines des ftyles au-deflous des fligmates , portentch cun deux anthères ovales , didymes. : * 3°. Un ovaire fupérieur , trigône , furmonté de trois ftyles adoffés l'un contre l’autre, à ftig- mates fimples. < eds te Le fruit confifle en une capfule sèche | com ofée de fix valves fémifeptifères , difpérmes. La femences font noires , ovales. * 47. le Cet arbrifleau croît naturellement dans Js Guiane. D. LR 7 Fr (Par M. DESROUSSEAUX.} D | MÉDÉOLE ; Mrprozs Genre de plantés * unilobées , de la famille des Afperges, voifin, par fes rapports , de la Callixène & A Tdi fes & qui comprend des herbes & des arbuftes Fe exotiques , à feuilles les , & à fleurs difpo- fées aux aiffelles des feuilles ou aux extrémités “des tiges.” os he ges RE Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoi ‘La corolle à fix divifiors Gif , r'envérfées en. dehors ; vrois flyles ; une baie crijperme. He ports ne font pas encore déterminés, & qui conf- | CARACGTÈR … GÉNÉ REG ar H corolle de fix pétales ovales-oblongs, égauxs ouverts , renverfés en dehors, : = =, 2°, Six. étamines jo pes es bide he lbags : des pétales, & dont flasens fubulés por- : Ps À haque fleur eft incomplète , & offre ; tent des anthères ovales, didymes , horifontales. 4 8% Un ovaire fupérieur ; LE Sr EVA D trdis lobes ; chargé de trois ftyles ; à fligmates les , obtus. + , -asË frais confifte en une baie arrondie , trifide, triloculaire , à loges monofpermes, Les femences font cordiformes. ESPÈCES. 1. MÉDiOLE à feuilles larges 3. Medeo/z afpa- ragoides. Medeola foliis aliernis ovatis bafi fubcor- datis obliquis. Ait. Hort. Kew. vol..1. p. 489. e Afparagus efricanus feandens, myñifolioi Ti. Pif. 16. Tab. 12. Fig. 1. Medeola afparagoides. Lin. Spec. Plant. n°. 2. Mill. Dit. n°. r. Cette efpèce a dans les feuilles eo de rapports avec le Fragon à grappes (n°. ç), dont Linné lui à attribué mal-à-propos un des fyno- nymes. Elle a une racine compofée de plufieurs tubérofités oblongues, qui adhèrent enfemble au fommet , comme celles qui conftituent les pattes des Penoncules. 11 fort de cette racine deux à trois tiges fermes ,; grêles, farmenteufes , volu- biles , rameufes , feuillées , verdätres | angu- leufes , légèrement courbées en zig-zag , qui s'élèvent à la hauteur de trois à cing pieds. lorf- DES réoNent quelque foutien. Les feuilles ont alternes , feffles ou prefque fefiles , ova- es, pt quelquefois légèrement en cœur la bafe , très - entières , obliques , toujours wertes , un peu luifantes , glabres comme toute Ja plante , & marquées de nervures fines , nom- breufes , longitudinales , parallèles. Ces feuilles ont-communément . un pau de longueur fur une largeur d'environ fix lignes. Elles: reflem- blent en quelque forte, pour la forme & la grandeur , à celles du Myrte. On voit, au- ous de chacune d’elles , une petite écaille - ovale, pointue, membraneufe & fcarieufe. Les fleurs font petites, un feu pendantes (fituées , ou à Fun des côtés bafe de feuille , ou lus communément, à fa partie poftérieure, dan, ‘les aiflelles des écailles fipulaires dont a d'être parké.), quelquefois folitaires , le plus fou- vent géminées , & portées chacune fur un pé- grêle, long de trois à quatre lignes , € inférieurement par une ou deux br2c- tées fcarieufes , fort courtes. Les corolles font évafées d'un blenc fale » Verdätres en dehors + & les étamines de la longueur des pétales. Cet LE je Ro arbriffeau croît naturellement an ca Efpérance. On le cultive au Jardin se Rue Cviv2) L'ÉRPRS TNT. 3 à SE À (5 Oëf. H n’y a point de doute que les feuilles dans cette efpèce; ñe foient f $., “quoique Linné les ait-cru pinnées. La confidération par laquelle cet auteur prétendoit autorifer fon: oof. mton ;:Fauroit éclairé fur cet chjer ; s'il tunis | moins de précipitation dans fon jugement. Fn | fer, s'il.n’a obfervé ni feuille, ni cicatrice de erille, à labafe des rameaux; c’elt qu'il n’a pas ap- | donéules fimples , filiformes , uhi Men où qu'il a été mal fervi par les circonftances; car eft affez ordinaire d'y appercevoir au môins des feuilles leurs cicatrices demandant, pour être vues , ur examen plus minutieux. Je dois ajou- ter ici qu’on ne connoit Le encore une feule feuille Compofée dans la farnille des Afperges, non plus même que dans la plupart des Liliacées, 2. MEÉDÉOLE à feuilles étroites ; Medeola ans g'Mifolia. Medeola foliis alternis ovato-lanceolatis. Ait. Hort. Ke. vol. I. p. 490. | = AfpParagus africanus fcandens , myrtifolio an- güffore. Till. Pif. 17. Tab. 12. Fig. z. Medeola anguffifolia, Mill. Diét. n°. 2. Elle a; felon Miller , la racine femblable à celle dela précédente ; mais fes tiges font moins grofles , plus longues , moins rameufes. Les feuiiles font de mème alternes , mais plus alon- gées , plus étroites, de forme ovale-lincéolées &. d’une couleur grisâtre. Ses fleurs font d’un blanc herbacé, & natflent., deux à trois en- femble , dés parties latérales des branches. Leur forme. eft la même que dans le Medeula afpara- goides ; dont je doute fort que cette: Jante foit d'ailleurs fufifimment Sages C'eft auf du cap de Bonne-Efpérance qu’elle eft originaire. R. Medeola foliis verticillatis | ramis-inermibus. Lin, Spec. Plant. n°, 1. bus minutiffimis hxxhbacas. Plukn. Almag.p. 401. Phyt. Tab. 328. Fig. 4. Melcola folus flellatis danceolatis | fruëlu baccato, Gronov. Virg. 39: Ed. 2. p. $$. Herba paridi affinis mariana planta fléribus hexipetalis biformibus. Petiv. Muf. n% 421. Medeola virginica. Mill. Diét. n°. 3. pétales, & que Miller foupçonne ne pr tenir à ce genre ; paroit avoir l’afpeét de cer- taines efpèces de Lifimachites. Elle e fort remar- quable en ce qu’elle a les feuilles comme Ver ticillées. On lit, dans. Miller ,-que la racine eft écalleufe , & la tige haute de ‘huit pouces ou environ. Les verticilles font , fuivant Gronove, compofés de fix à fept feuilles feffiles , lancéo- lées ; glabres , très- entières : mais, aux fom- mités de la plante, ils n’en ont plus que deux à trois, d’entre lefquelles partent quelques pe- t does , plus courts que des feuilles. Ces pédéncules fou- tiennent dé petites fleurs pendantes, de couleur pale & herbacée , À corolles réfléchies. Cette plante croît naturellement dans l'Amérique fep- téntrionale. Æ. à ; - Oùf. M. de la Marck pofsède en Herbier un exemplaire incomplet {envoyé récemment de Virginie par M. Hingfton) d’une plante qui pour” porté fufffamment d’attention à cétte recherches 3. MÉDÉOLE de Virginie ; Medeola virginica, Liliumf. martagon:pufillum virginianum , flori- Celle-ci, que Finné dit n'avoir que quatre E füir bieñ être celle que repréfenté la figure citée _à tube très-court , &_ à linbe p MED #le Plukenet, Cet exemplaire eft une portion de tige droite , herbacée ; menue , glibre , fftu- leufe , garnie , vers fon milieu ; de huit feuilles feffiles , verticillées , un peu inégales , ovalés- Jancéolées, entières , rétrécies aux deux bouts, médiocrement acuminées , ouvertes en étoile, minces , ghibres, veinées en réfeau , Kégèrement & irrégulièrement nüuancées de rouge , longues de trois à quatre pouces fur une largeur de neuf à quinze lignes. La furface ‘inférieure de ces feuilles eft relevée longitudinalement de trois nervures médiocrement faillantes , dont les deux latérales fe fubdivifent fouvent en deux autres. Au fommet du même exemplaire , fe voit un fecond verticille compofé feulement de trois feuilles (ou braétées), mais beaucoup plus pe- _ tites, proportionnellement plus larges , plus ova- les & plus acuminées que celles du premier ( ver- ticille). Du point de réunion de ces trois fenilles,, s'élèvent enviton fix pédoncules droits, grèles, filiformes, rougeatres, n'ayant pas moitié.de la longueur des feuilles entre lefquelles ils font pla- cés , & foutenant , à leur fommet, un. ovaire REtioe, fort court, glabre , trièdre , tronqué à l’extrémité, lequel paroit chargé d’un ftigate plane, fefile, triangulaire. Je, n’ai pas vu les au- tres -pérries ‘de ‘la fleurs tué i la plante en queftion eft effe&ivement le Medeola virginica de Linné , je ne doute nulle- ment que les foupçons de Miller ne foient très- bien fondés. RE er _ (Par M. DRsROUSSEAUX.) MÉDICINIER ; Jarrorzs. Genre de plantes à fleurs incomplètes , de Ia famille des Eu- proies , qui a dés rapports avec le ‘ryandra &e les Crotons, & qui comprend des herbes , des arbrifieaux & des arbres exotiques, à feuilles fimples , alternes, ordinairement lobées ou pal- mées ; accompagnées de flipules , & à fleurs le Jus fouvent-difpofées-en cimes fituées à Poppo? fite des .périoles. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir Les fleürs monoiques. Dans les fleurs mâles :-uné corolle monopérale , infundibuliforme; dix étamines ‘ monedelrhiques. Dans les fleurs femelles : une corolle à cinq pétales ; trois flyles bifides ; une capfule à trois loges monofpermes. CARACTÈRESÉÈNÉERIQUE. © Les fleurs font les unes-mûles & les autres … Ferrelles : on les trouve fur I: même individu, & frfant partie des mêmes corybes. La fleur mâte préfente 1°. un calice quelque- fois nul, d'autrefois plus ou moins apparent. 2°. Une corolle monopétale ; infundibuliforme ; pirtieé eh cinq arrondies , évalles , coscaves en MED $ deffous. 3°, Dix: étamines dont les filamens droits, fubulés , alternativement plus courts; pes enfemble par leur partie moyenne , moins longs que la corolle, portent des anthéres arron- litué au fond de la fleur, | La fleur femelle confifte 1%. en un calice , qui manque dans plufieurs efpèces, 2°. En cinq pé- tales ouverts en rofe. 3°, En. un ovairé fupé- rieur , arrondi, marqué 4: trois fillons., & chargi de trois ftyles bifides à ftigmates fimples.. : _ Le fruit eft une capfüle obrénde , triloculäire, & formée de trois coques réunies, bivalves, monofpermes. RTE : Obfervation. r On verra , par la defcription' des efpèces s que ce caraétère générique n’effqu'en partie appli- cable à plufieurs d’entr'elles, $ qu'il feroit.en conféquence utile de Je rendre plus généril, ou au moins de sp pATE à d’autres genres cèlle: des efpèces auxquelles il ne convient pas com= plètement. Je rappellerai à ce fujer l’obfervation ge déja faite M. de la Marck à l'article CRO- h phorbes, un certain nombre de genres qui aus “ DE FD 2 =. + . À # rs de: PHARE roient befoin d'être rerouchés , & -qui femible- roient devoir fixer particulièrement l'atteñti Pis T4 de quelques Botaniiles fur cette belle 3 t à La x # . À 6 E S P ÈË c ÆE Se # ÉE Le 2 2 : . ide OS +. # Fleurs munies de calice. : :., 1, MÉDICINIER fauvage ; Jatrophæ tis, ferrato-c'liatis : fetis glandulofis’ 518. Ricino des am-ricarus , flarh: | Pin. 432. 918 éifidus [ quinquefidis , flofcutis arro -purpureiss Pluken: Almag.: p. 320. Phyt. Tab. 56. Fig. 2 Araft. vol. 1. p. 17. Tab. 9. Merian.: Surin: pentapet.ilo pureureo. Sloan. Jam. 4L- | LP: milior, fetis ramofis ornata', foliis trilobis [. quins guelobis Levifire dent culatis, Brov/n. Jan. pags 154 & Icon: Rar. vol. 2. LME — Cette belle efpèce, er ln les por rameux qui Compofent fes f s & dont font à quatre pieds ; fur des tiges frutefcentes , | lues fupérieuremenc. Les feuilles font dies , verfatiles. 4°. Un petit rudiment de pifil ON, favoir qu'il exifte, dans là famiile‘des Euz Ricinus americarus , folie flaphyfagria. Bel 348: Jatropha: fat hy[sariéfolia. Mill. Diét. n°. 92 Fa £- JaïroPha goffipifolia. Jacq. Colle. veL 1.pags chargés fes pétioles, s'élève à la hauteur de trois D fol:é. Tournef. 656. Ricinus indicus püofu$ Tab. 38. Picinus minor, ffaphyfagria folin, flore 119: Tab. 84. Raj. Suppl. p. 111. Jarrophi hus res, cylindriques, glabres , mues & grises dans L: bas, su , feuillées & Koèrementwes _. RAS ? % . Ein. Jatropha foliis tris, quinquelobis ÿ Lobis ova+ - Icon mala. Ricinus americanus perénnis, floribus pürpureis ; faphyfogrie folis. Commel. Hôre -6 MED pétiolées ; comme palmées , plus larges que Ion- gues, legèrement échancrées en cœur à la bafe, d'un beau vert, un peu velues, molles , douces ‘au toucher , & partagées , jufqu’au-delà de moi- tié , les unes en trois, les autres en cinq lobes | ovales ,: acuminés, finement dentés en fcie, ciliés par des poils glanduleux au fommet. Ces feuilles ont environ quatre pouces de longueur foncé fur une largeur de quatre pouces & demi à cinq pouces , & font marquées de trois à Fa ner- vures principales , divergentes, naïflant de leur bafe. Ce font principalement les feuilles infé- vieures qui font trilobées. Les pétioles font légè- rement canaliculés, longs de deux à trois pouces, où même quelquefois Beaucoup davantage , & parfemés de poils branchus , dont les extrémités Te terminent par de petites glandes. Les’ftipules ne font autre chofe que des faifceaux de ces mêmes poils, mais plus longs & plus rameux. Les fleurs viennent en petits corymbes pédon- culés , oppofés aux feuilles , qui paroiflent ter- minaux dans leur jeunefle, & qui font munis, à léurs ramifications , de petites braétées Jan- A à 4 “47 . 5 ,» céolées , ciliées comme les feuilles par des poils capités, Ces fleurs’ font ee ;, d'un RE > & préfentent, felon M. Jacquin, les araCtères, fuivans. Les unes font mälés & en étit nombre , les autres hermaphrodites. Les unes & les autres naiflent fur lesmèmés corymbes. - Les premières ont un calice légèrement velu, divifé, dans les deux tiers fupérieurs , en cinq ” blancs, fubulés, plus courts que les C3 découpures lancéolées , pointues , un peu rou- _ geâtres , ciliées fur les bords ; une Corolle com- pofée de cinq pétales ovoides , obtus , ouverts en rofe , renverfés en dehors , d’un tiers plus longs. que le calice ; cinq petites glandes Jjau- nâtres , turbinées, charnues , déprimées au fom- met, fefliles fur le réceptacle entre les pétales & les étamines ; huit étamines dont les filimens pete “cingrde çes filamens font plus courts les trois autres ), & réunis enfemble : à la bafe, portent des anthères jaunes , ovales; enfin un piftil avortant , très-petit, fitué dans le tube ftiminifère ; 8 femblable à celui des fleurs hermaphrodites, Celles-ci offrent un ca- lice monophylle, à divifions très - ouvertes, plus longues ue la corolle ; une corolle de cinq pétales lancéo és , pointus aux deux bouts, très- évaiés ; roulés en dehors à leurs parties latérales fupérieures ; cinq glandes ues , droites , plus larges que longues , fituées entre les pé: tales , alternes avec eux 5 huit étamines dont les filamens libres, droits, fubulés , plus courts que la corolle , portent des anthères ovales ; un ovaire arrondi, obfcurément marqué de trois £llons , & furmonté d’un ftyle court, trifide, à divifiens chargées chacune de deux ftigmates. fñ- nyme cité de Plukenet avec ceux du précédent, - qui offre en effet, avec la plante en queftion, - années. en trois lobes. Ces feuilles font ordinairement comme cunéiformes -& rarement éChancrées à Ee fruit et une capfule arrondie, rétufe dante , cendrée, compofée de trois coques, & | teur, compofé de cinq foliolss 1 ee MED renfermant trois femences oblongues , luifanress panachées de noir & de gris. Cetre plante croît … naturellement dans les parties Chaides del A+ mériques tant dans les ifles que dans le conti- nent. Elle fe plait aux lieux chauds , graveleux expofés au lei. On la cultive au Jardin du Rot. D. (uv. ). - Eft-eile conftamment polygame ? Les habitans du pays emploient les feuilles en décoétion comme purgatives dans le refferrement de ventre. 2. MÉDICINIER glauque ; Jarropha glauca. Ja- tropha foliis pierifque trilobis , ferrato- ciliatis ; periolis nudis ; flipulis fetacer-mulrifiuis. Ricinus maderafpatanus , flore purpureo , trilo= batn folio, mollibus fpinulis dentato. Pluken. Al- mag. p. 320. Phyt. Tab. 220. Fig. 4. Croton loba= thm. Forsk. Ægypt. pag. 162. Jatropha glauca. Vahl. Symb. p. 78. Celui-ci, dont Linné avoit confondu le fyno= es rapports très-marqués , a été depuis long- temps reconnu comme une efpèce particulière par M. de la Marck, qui avoit même commus niqué fon obfervation a M. Vahl , lors dupaf- : fage de ce dernier à Paris, il y a plufieurs C’eft une plante baffe, qui n’a quelquefois que quatre À fix pouces de hauteur, & qui's'élève rarement au-delà d’un pied. La tige eft droite, herbacée ; pubefcente , & garnie de feuilles alternes, pétiolées ; partagées les unes en cinq, les autres en quatre , mais la plupart feulement la bafe , aflez glabres en deflus , de couleur gauque . prefque fans veines fenfibles. Leur fur- 4 ce inférieure eft nervée , un peu velue.. Les lobes font oblongs, acuminés , & bordés de - dents en fcie, aiguës , inégales , légèrement glanduleufes à leur extrémité: îls ont les fnus intermédiaires plus profonds que dans le Juire pha goffrifolia ; moins aigus , & même un peu arrondis. Les pétioles font légèrement pubefcens, longs d'environ un pouce. Chacun des côtés de leur bafe eft accompagné d’une fHpule divifée en quatre à cinq, où même en un plus grand nombre de foies inégales , fimples , rarement compofées , glanduleufés au fommet. Les pé- doncules naïflent, vers les fommités dela plante, PORN PEUR à l’oppoñte des feuilles : ils ont environ trois pouces de longueur, s'élèvent à peu près au _ niveau” de l'extrémité de la tige, & foutiennent _ des fleurs difpofées en corymb es dichotomes , munis de bradtées lancéolées , prefque fubu- les. Les fleurs femelles font fituées , fur de courts pédoncules propres ,. dans les bifurcations de ces corymbes : elles ont un calice perit= LA MD fées ; une corolle de cinq pétales ovales, auf longs que le calice. Les anthères font au nombre de huit, & les filamens alternativement plus courts. L’ovaire eft trièdre, & chargé d’un ftyle terminé par trois ftigmates : il devient une cap- fule muriquée , glibre , -prefque de la groffeur d’une Aveline , & compofée de trois coques monofpermes. Les femences font de la grofieur! d'un Pois, & reflemblent pour la forme à celles du Picin. Cette éfpèce croît naturellement dans FArabie & dans lPinde. M. Sonnerat en a com- muniqué à M. de 1 Marck des exemplaires qu'il a rapportés de ce dernier endroit. (v. F3 On la diffingue aïfément du Médicinier fau- vage en ce qu'elle eft glauque, en ce que fes feuilles vont en fe rétréciflant par le bas , en ce qu’elles ont les lobes plutot oblongs quw’o- vales , & beaucoup moins ciliés, enfin en ce ‘que les pétioles ne font pas chargés , comme. dans l’autre efpèce, de poils rameux , terminés par des glandes, 3. MÉDICINIER glanduleux ; Jatropha glandu- of, Jetropha calyculata ps quinquelobis ,vit- lofis; lobis dentieulatis glandulofis, caule ,fruti- . sofo exftipulato. Vahf. Symb. p à | pe 80. . Croton villefum ; foliis palmatis, auinquelobis, glandulos? ferratis. Forsk. Ægypt. p. 163. | = C’eft un fous-arbriffeau à tige droite, rameufe , difufe , cylindrique » velue, haute de deux pieds 8 demi à trois pieds. L’écorce eft ridée , gri- sâtre inférieurement , verte fur Les jeunes poufles. : Ees feuilles font Eu , ‘lternes , rénifor- mes , velues , molles, verditres , & p ées æn cinq lobes arrondis , dont les bords font chargés de petites dents inégales , glanduleufes. . Ces feuilles ont, felon Forskal, environ un pouce de diamètre. Les glandes qu'on ébferve dans leur contour font de couleur brune. Les : ete font velus, ouverts ; ‘cylindriques , ongs d’un démi-pouce , & dénués de ftipules: mais on remarque , tant fur. les parties latérales ue dans les aiffelles de chacun d’eux ,- environ (Lie glandes brunes, feffiles, vifqueufes. Les fleurs mâles ont le calice formé de cinq folioles entières; la corolle jaune , glabre , campanulée, à cinq divifions. Le calice des fleurs femelles eft pareillement cémpofé de cinq folioles , mais cunéiformes , légèrement trifides , 8: bordées de dents en fcies fines, glanduleufes. Cette ef- èce eft originaire de Ÿ’ Arabie. On la trouve dat Le lieux humides: & argilleux. B. - Quand on entame fon. écorce , il en fuinte un fuc âcre, un peu laétefcent.Les jeunes poules s'appliquent , dit-on , avec fuccès fur les furon- cles & fur les apoftémes ; pour les amollir en même temps que pour calmer la douleur occa- fionnée par ces maladies, : | — 4 “M&DiGINIER panaché ; Jatrophi VAT IEGALA “courts que les feuilles , glabre , qui paroît ovale-alongée. dans” les endroits montagneux. APElle varie, Yelôn M: Vahl , ftipules. | ineux 3 Jarropha finofas Jatropha calyculata lis cripartiers , lobis fur: © Jatropha éalycuilata, foliis lanceolatis integerrimis, Vahl. Symb. pag. 79. Tab. 21. Croton vartegatum. Forsk. Œgypt. pag. 163, Il conflitue un arbrifféau qui a les branches rameufes , cylindriques , glauques fupérieure- ment , & couvertes dans le bis d’une écorée brune , gercée. Les feuilles font alternes'; un peu ‘pétiolées , Jantéolées ,‘obtufes , très-en- tières , tout à fait glabres ; mucronées pat une pointe affez roide: Ces feuilles ont environ - deux pouces de lohgeur. Leur furface fupé rieure eft quelquefois panachée. La bafé dés pétioles eft accompagnée , de chaque côté , de deux ftipules roidès', fubulées , divariquées , perfiflantes , élevées fur un tubercule calleux. es ftipules ont fouvent plus de longueur que les périoles , & les inférieures font aculéi- formes. Les fleurs naïiflent :, vers les fommités des rameaux , fur des corymbes'axillaires , plus munis de-braétées lancéolées , carinées. Elles ont le calice divifé rofondément en cinq découpures oblongues 3 a Corolle compofce de cinq pétales également. oblongues ; huit anthères. Le fruit eftune capfule ngée. Cette plante croit naturellement en. Arabie. F5. Elle vienc Che larges , tantôt plus étroites. On nela con- ondra pas , ajoute le même auteur, avec Je Croton varicgatum , €e dernier ayant les fleurs en épi & étant d’ailleurs Ÿ pr “THE {7 14 Le nl #, 5 ue , ë L4 $. MÉDICINIER angulatis integerrimis , caule fruicofo aculearo, Vahl. Symb. pag. 70. HE PTE .Croton fprnofum , foliis 3-ffve s-lobis , integris, glabris , firulis fpiaofss. Forsk. Pt. pag. 153 . Cette efpèce a les rameaux MR Te bres , & revêtus d’une écorce ridée , purpü- pioere. Leur partie fupérieure eft glauque, feuilles font alternes ; pétiolées , très-gla bres , longues d’un demi-pouce , & partagées en trois lobes oblongs , élargis fupérienrement, anguleux de ‘chaque côté. ‘Les lobes latéraux font plus périts & plus étroits : leur bafe offre. quelquefois: en - déhors un -autre petit lobe Particulier, Les pétioles fot cylindriques , ut peu plus courts que les feuilles, & accompas gnés’ inférieurément de deux pointes ( une de chaque côté )fubulées , fpinefcentes , qui ont moins de longueur qu'eux. Cés efpèces d'a nv ‘guillons tiennent lieu de fti are EUR fotit rouges & difpofées fur des/co vmbes de eft femblable à celle de Pécorce. chotomes : elles ‘ont le calice pén ylle & la corolle compofée de cinq Ætales. Les “femelles font fefiles dans les bifuréerions des 8 Cf ME D “corymbes, Cette plante croît naturellement en, * Arabie. Forskal Ja ,die Ne der nt 5 6. Méicinier des Molucques. 5. Jueropha ‘moluccana. Jatropha foliis vvatis integerrimis fuo- _dentatis. Lin. Spec, Plant: n°. 2. FRE © Nux moluccans , folio inflar ricini , fémine ni- gro. Herm. Zeyl. 34. Burm. Thef: Zeyl. pag. 7Cen un arbre dont les feuilles font alter- nes, pétiolées , ovales ou ovales-cordiformes N pointues , très-entières , à peine marquées de ARE angles apparens , ou bien d'une ou ux petites dents. Ces feuilles : ont l'afpeét de "celles de l’hernandia | mais elles ne, font pas tées. Les pétioles font de la longueur des feuilles , & portent fupérieurement ; à l'endroit où ils s’untffent à elles , deux corps glandu- Jeux. Les fleurs font difpofées à l'extrémité de la tige.en un corymbe diverfement dichotome. Les fleurs femelles ont les pédoncules propres plus courts, & font placées fur les divifions inférieures de:ce.corymbe : elles ont l'ovaire arrondi 8: chargé de quatre fty ir a Le “fleurs font males. & compoés chacune d’un calice monophylle, campanulé , pärtagé en deux découpures ovales , concaves 5. de, cinq pétales lancéolés , ouverts , un peu obtus ; deux #ois plus lonss que le calice ; de filamens nom- .breux , fubulés , de la longueur du calice; raf- -. femblés en tête , dont les extérieurs font plus SPER _&: qui portent des anchères .cordifor- mes. Le fruit n’eft pas connu. Cetteefpece ; aiffe- re, par fon calice , fa corolle & quatre ftyles, des utres Médiciniers , dont, elle a d’ailleurs le “port. & les caraétères. Elle croît naturellement 4 & dans les Molucques. B. Ë * Eft-elle fufifamment diftinéte du Crorton mo- LT DT RAS + 4 : > 2.7. Méicinier acuminé 3 Jatropha aeumi- mata. Jatropha foliis oblongis ,acuminatis, fubpar-. duratis , integerrimis 3 cymis longè pedunculatis. _. Cette efpèce, du petit nombre de celles -qui ont les feuilles entières , fe reconnoîtra toujours avec une extrème facilité à la forme fingaière de ces mêmes files. _: ,9es rameaux font ligneux, cylindriques , lé- gérement pubefcens dans État de étroites vers la bafe , acuminéés , trés-entières à offrant de chaque côté , au-deffous de leur mi- Jieu , un rétréciflement à la manière des feuilles dites en violon. Ces feuilles font vertes, gla- bres , aflez ouvertes ; longues d'environ deux pouces & demi fur use L ( es. Elles font Here ans leur longueur par une nervure moyenne d'où partent oblique- . ment fur les côtés des un. Ltée de fenfibles. Les pétioles ont huit à dix lignes de fubulés. Les _alternes , pétiolées , oblongues ; plus eur de huit à dix -M:E D dlongueur , & font, comme les jeunes pouffes; chargés de poils fort courts. Les ftipules font dures, calleufes , très-courtes , un peu poin- tues , & reflemblent en quelque forte à des épines ou du moins à des tubercules fpinefcens. Les fleurs font rouges , médiocrement grandes, les unes mâles, les autres.femellss : elles viennent enfemble en petites cimes ombelliformes,élevées fur de longs pédoncules. Ces pédoncules ont ordinairement plus de longueur que'les feuilles & naiflent des parties larérales des jeunes ra- meaux. Les ramilications de la cîme font dichs- tomes & garnies chacune à leur bafe d’une braëtée linéaire-lancéolée d'autant plus étroite que ces ramifications font plus fecondaires. Les eurs males font pédicellées & munies d’un calice court ,. partagé jufqu’à moitié en cinq dents. Leur corolle eft Évafée , un peu velue en dedans à Ja bafe , & à fept à huit lignes de diamètre. Les diviñions de cette corolle, ou ‘les pétalës (fi la corolle eft entière ) font ovot- des-oblongs , entiers. Huit étanines monadel- phiques inférieurement , beaucoup plus courtes que la-corolle ; occupent le centre de la fleur. Lys anthères font droites , ovales-oblongues , “un peu échancrées à la bafe. Les fleurs femelles font fefiles , fouvent fituées dans les bifurca- tions de la cime. Leur calice eft divifé jufqu’à la bafe en cinq folioles lancéolées : l’ovaire eft ovale + arrondi & chargé d’un ftyle trifide dont les divifions font bifurquées , à ftigmates fim- les. Cette planté croît naturellement à Saint Domingue. 5. ( v. f: In. Herb. D. de Juflieu. } 8. MÉDICINIER cathartique ; Jatropha curcass Jatropha foliis cordatis angulatis. Lin. Spec. Plant. n. 3. Lu 9% És ‘americanus major , femine nigro. Bauh. Pin. 432: Ricinoïdes americana ; gofypii folio. ES rés "656. ss ES co I . Barb. 115. Diét. de Mat. Medic, Fig. d. Gatr fault. vol. $. Tab.67. Plum. Cat. 20. & M, -vol. 4. Tab. 135. Ricinus americanus. Al- din.. Hort. Farnes. pag. 87. Tab. 86. Ricinus major , americanus , curcas diclus & faba purgar trix india occidue. J. B, Hift. 3. pag. 643: Rici- nus ficus-folio ; flore peatapetalo -viriäi s.fruëu lœvi pendulo. Sloan. Jam. Cat. 40. Hit. 1. pag. -127. Munduy-guagu. Marcer. Bras. 97. Munduy- guagu , five nux cathartica amerisana. Pifon. Ind. pag. 179. Ricinus americonus. Gex. Raj. Hit. 1. pag. 166. Jatropha affurgens fieus folio ; flore herbaceo. Broyrn. Jam. pag. 348. Jarropha curcase -Mil. Diét. n°. 8.“Jaca: Hort. Vind. vol, 3. Tab. -63. Gærtn., d. ruée vol. 2. pag. 121. Tab, 4108. Burm. Ind. pag. 306. Noix -ide rrédecire. Rochefort. Häft. des Antilles. pag. 79- Médici=. nier, Labat. Iter. 3. pas. 97. Cureas © fabaspur- gatrix india occidus. GE Nuces Rs e . rairemer édicini ignon € Anglor. Wulgairemens Médicinier ; Fée 7 MED Barbarie, grand Haricot du Pérou. Confer. Raj. Suppl. Append. Stirp. in. Inful. Luzon. Nafc. pag. 77. Cap. 23 , cui titulus arbores vafiulo trivalyi. | -- LE Celui-ci , très-connu par fes propriétés cathar tiques , forme un arbriffeau touffu , à peu près de la hauteur de nos Figuiers ; &-rempli d’un fuc laiteux , âcre , aftringent , qui exhale une … odeur vireufe & narcotique. Il a le bois mou, caflant , plein de moëlle. Son tronc, cylindri- drique, grisâtre , uni , fe divifé en longs rameaux. feuillés au fommet , prefque nus dans le refte de leur érendue , & chargés de cicatrices com- me tuberculeufes , qu'y ont laiflées les feuilles après leur chûte. Les feuilles font éparfes , pé- tiolées , cordiformes , pointues , anguleufes, | nervées & veinées , vertes ; glabres , luifantes , longues d'environ cinq pouces fur une largeur un peu moindre. Leur forme approche aflez de celle de quelques efpèces de Cotonniers, & leurs angles font pointus , plus ou moinsfail- ans, communément au nombre de cinq , outre l2fq"els on voit, dans plufieurs d’entr'elles, quel- ques dents groffières. La longueur des pétioles excède fouvent celle des feuilles Les fleurs font petites, affez nombreufes, pédicellées,& naiflent, fur les jeunes poufles , en ee pédoncü- lés , axillaires ou latéraux , prefque corymbi- Formes , plus courts que les pétioles. Les ra- mifications de ces efpèces de corymbes font alternes , légèrement velues , & munies cha- LAS F: Ê . etité braétée lan- cune , à leur bafe ; d'une céolée ,écailleufe. On voit , dans les deux fortes de fleuxs, un calice à cinq divifions profon- des , & une corolle monopétale , felon M. Tacquin ( Linné la dit hexapétale ) , campanu- lée , fémiquinquefide , un peu plus longue que le calice , ventrue à la bafe , d’un vert jau- nâtre , à découpures ovales , obtufes , Iégère- ment renverfées en dehors. Cinq glandes jau- nes , orbiculaires, comprimées , obtufes , font fituées dans la corolle près de la bafe des fila- . mens. Les étamines font au nombre de dix. Lé fruit eft ovale , d’abord vert , puis jaune , enfin noirâtre , à peu près de la forme & de la groffeur d’une jeune noix , & renferme , fous une écorce épaifle , coriace, ridée , glabre , trois coques blanchâtres , bivalves ; monofper- mes. Lés femences font ovales-oblongues , con- vexes en dehors , obfcurément anguleufes du côté interne , prefque cylindriques , & entou- tées dé deux tuniques propres ; dont l’exté- rieure_eft cruftacée , fragile , noïrâtre. La feule ‘preffion. de l’amande entre les doigts en ‘fait ‘exfuder une matière huileufe. Cette efpèce croit naturellement dans les parties chaudes de PA- mérique. M. de la, Marck en pofsède des exem- laires rapportés des grandes Indes par M. UE (v.f. } Cet arbrifleau fe plait dans les lieux un peu Botanique. Tome IP. ES — | Elles ont un goût à | Noïfette.-On en extrait en Amérique ‘une huile bonne à brûler, & qu'on recommande pour l'eau jufqu'au cou. . arbor americana , folie maltifide. Plum. Cat MED 9. humides. On le trouve fréquemment le long des ruiffeaux & des tivières.. Comme il fe mul- tiplie aifément de boutures , on l'emploie dans quelques. endroits pour entourer les parcs, pour faire des haies vives, pour circonfcrire des jardins & des habitations , en un mot pour ifférentes efpèces de clotures à peu près comme on fe fert du Sureau en France. Son fuc lai- teux tache le linge. . ie Fe Fr. La graine de ce Médicinier eft un catharti- que violent qu'il ne faut adminiftrer qu’avec beaucoup de etrconfpeétion , parce qu’il lui arri-. ve fouvent de caufer des fuperpurgations dange- reufes , fuivies quelquefois de la mort, comme nous L'anpePRE PRES obfervations : à dofe un peu forte elle excite des vomiflemens égale- ment dangereux. Cependant Pifon en recom- mande l’ufage dans les obftruétions invétérées des vifcères. Il propofé quatre ou cinq de ces” graines mûres , dépouillées de leur pellicule extérieure & intérieure, torréfées légèrement fur le champ , & macérées dans du vin en y ajoutant des correctifs. aromatiques ; mais il confeille de ne donner ce remède qu'avec de très-grandes précautions. Boyle «paroît être um des pe qui aient remarqué que c'eft dans l'embryon que réfident fentielieséent les propriétés émétiques & cathartiques de ces emences. On peut les manger ‘impuñément après les avoir dépouillées de cette partie. ochant de celui de la Le les maladies qui viennerit de caufes oïdes , pour réfoudre les tumeurs , pour chaf- fer les vents. On l'adminiftre , foit intérieure- ment dans du vin ou dans quelqu’autre liqueur convenable , foit en friétion , foit enfin en lavement , pour évacuer l’eau des hydropiques. On en frotte les membres contractés , pour faciliter leur extenfion & leur alongement. On dit qu’elle chafe les vers des enfans , fur-tout fi on leur en fait boire une ou deux gouttes dans du lait ou du bouillon gras ; qu’elle eft utile pour les doüleurs des oreilles & pour.la furdité ; qu’elle guérit-les ulcères de la tête, la gratelle & tous les vices de la peau. - Commerfon nous apprend dans fes manuf crits qu'à l'ile de eve on arrête les-acci- dens fâcheux occafionnés par l’ufage indifcret des femeñces du Jarropha curcas , & particu- lièrement les vomiflemens immodérés qu'elles caufent d’ordinairé , en fe plongeant dans : ” 9. MEDICINIER multifide ; Jatropka multi LÉ Jatropha foliis multipartitis Levibus, fipulisfe taceis mulrfidis, Lin. Spec, Plant. n°, 4 —* Avelland purzatrix. Bauh. Pin, 419, Ricinoïde Se MED 20. & MA vol. 4. Tab, 135. & 136. Tour- nef. 656. Avellana purgatrix novi orbis J. B, Hit, 1. P. Pr. pag. 322. Ricinoides americanus renuiter divifo folio. Breyn. Cent. 116. Tab. 53. Raï. Hift. 1. pag. 167. Sloæn. Jam. 40. Morif. Hift. 3. pag. 348. Scét. 10. ‘Fab. 3. Fig. 11. Ricinus furinamenfis foliis radiatis am- plis ad centrum penè divifis , 2 Écifermi. Mo- ris. Ibid. n°. 10. Médicinier de la feconde efpèce. Labat. tin. Tom. 3. pag. 101. Mun'hor Folio ténuiter divifo. Dill. Hort. Elth. pag. 217. Tab. 173. Fig. 213. Jarropha aff:rgens ,' fois aigita- fis, daciniis anguflis pinnatifitie. Brown. Jam. gt: 348. Jatropha mulrifia: Mill. Diét. n°. 7. Le Médicinier d’'Ffpagne ou la Noïfette pvr- £ative. Lemeri. Dièt. des Drog. pag. 747. Kci- foides arbor americana. Diét. d. Mat. Med. Fig. d. Garfault. vol. s. Tab. 68. - C'eft un, arbrifeau dont le feuillage eft élégant, & qui s'élève à la hâuteur de huit picds ou davantige fur un tige droite , li- gneufe, peu compaéte , divifée fupérieurement en qu rameaux. 11 eft rempli d’un fuc lorfqu’on lui ouvre des iffues.. Les feuilles fon D > grandes , profondément palmées , pre de neuf lobes pinnatifides , difpofés orbicrlaire- ment fur de Sp pétioles. Ces feuilles font glabres , liffes , d’un vert foncé en deffus ,un peu glauques en deflous , plus finement décou- pées que dans aucune autre efpèce de Médi- Cinters. Les découpures de leurs lobes font linéaires | très - pointues , la plupart entièrés , quelques-unes un peu incifées. Les pétioles font slauques , cylindriqués , longs de fix à _fept pouces, & accompagnés de flipules mul- _ tifides à divifions fétacées. Les fleurs viénnent _ ên cures ombelliformes fur des pédoncules _ cylindriques , oppofés aux feuilles , plus longs ra les pétioles. Ces : rs fiat ds belles , . d'une écarlate vive , ouvertes en rofe , les unes mâles , les autres femelles. Elles ont un calice à cinq petites divifions , & he corolle d’abord campaniforme , qui s’évafe enfuite davantage , à cinq pitales ow peut-être feulement à cinq di- vifions profondes , ovales , obtufes ; conca- _ves ; beaucoup plus grandes que le calice. Les fleurs mâles font pédicellées , plus nombreu- fs que les fleurs Ê br np bee Les fleurs femelles font rares & fefliles dans les bifurcations des pédon- _cules : ellés ont un ovaire trigône , arrondi , : chargé de trois flyles. 11 leur fuccède des.fruits légèrement pyriformes , de la groffeur d’une noix , & compolés de trois coques monofper: mes. L’écorce de ces fruits eft de couleur fa- jé ent riai rar ; & d'un goût Aafez fem- impide , vifqueux , âcre & amer , shape Ë ont e digitées , & compoiées ordinairement _ us femelles : on y voit des éta. mines courtes , à filamens purpurins chargés ée. Les femences font arrondies , 6bfeu- Ms MED blable à celui de l’Aveline. Cette planté croît naturellement dans l’ Amérique méridionale, On la cultive au jardin du Roi. Elle eft employée , dans les Antilles , à l'ornement des jardins. F CB RR ER) vo à Ses graines font un purgatif violent dont les Efpagnols faifoient autrefois grand ufage : mais les mauvais effets , qui réfultèrent fouvent de leur adiminiftration , les firent rejeter de la plupart des ouvrages de matière médicale. Une Éule graine fufñt pour purger : on l'avale avec un peu de beurre, ou écrafée dans du bouil- lon , ou coupée pat petites tranches très-min= ces que l’on mange avec la foupe , ou pilée avec deux amandes douces & délayée dans l'eau fous la forme d'émulfion. On dit que dix à douze feuilles de cette plante , cuites légèrement & mangées en falade , ou dans du potage fait avec le poulet , purgent fans tranchées & fans dégout. On les vatite encore contre les épanchemens de bile. _X%X Fleurs dénuées de calice: 10. MÉDiCINIER à Caflave; Jatropha manihot. Jatropha foliis palmatis : lobis lan eclatis inte- gerrémis levibus, Lin. Spec. PL n°. $. + Manihot indorum five Yuca foliis cannabinis, Baub. Pin.90. Raj. Hift. p. 1683. Arbor fucco vene- nâte , radice efculentä. Bauh. Ibid. p. + Manihot Theveii, Juca & Caflavi. 3. B: Hilt: 2. p. 794. Tourncf, 658. t. 438. Merian. Surin, 4. f. 4. 5- Plum. Cat. p. 20, Mff. vol. 4. Tab. 137. Ma- nihot Indorum [. Yuca filiis cannabinis. Pluken. Alm. p. 241. Phyt. Tab. 205. Fig. 1. Ricènus minor , viticis obtufo foli?, caule verrucofe ? flore pentapetalo , albido , ex cujus radice tuberosa [ucco verendto turgidä , Americant pañem coficiunt, Sloan. Cat. Plant. Jam. 41. Hift, 1. p. 130. Tab. 85. Raj. Suppl. pag. 112. Radhx mancihkoca: Pif. Ind, p. 114 Ricinus fa inifera hepraphÿllos, ex cujus radice veneratä, plac-ntas & panem conficrunt Americani, Pluken. Alm. Mant. p. 161. du Ma- nyoc. Rochef. Hift. d. Antil. pag. 88. R'crnus americanus pentaphyllos, radis Aliéfèe ÉNLEBTIS » fubtès glaucis, Caffava Barbadienfibus ditus. Mo ri. Hit matis pentadaëtylibus , radice conico-oblongä, carne fublaëeä. Brown. Jam. p. 349. Cacavi. Lemer. Diét. des Drog. pag. 153. Obfervations fur le Magnoc. Aubl. Guian. vol. 2. 3e. Mem. É 65: anihoc ou Magnoc. Cours compl. d rc. vol. 6. pag. 405$. Jatropha Manihor. Mi. Dict. n°. 1. Vulgairemen: Manioc, Manioque, Magnoc, Manihot. _— se … Cet arbriffeau , intéreffant par la fécule nour- riffante qu’on en extrait, a la racine tubéreufe , charnue , groffe comme le bras , & remplie d'un fuc laiteux , qui eft un poifon mortel , très- violent. # Dire STE ER . 3. p. 348. ne. 12. Jatropha folüispal Me dits biune à MED H s'élève de cette racine une tige ligneufe, tortueufe, cylindrique , noueufe , rameufe, gla- | bre, pleine de moëlle , & revêtue d’une écorce mince , life, verdâtre ou rougeitre. Cette tige acquiert communément fix à fept pieds de hau- teur. Les rameaux font fragiles & garnis, fur- tout vers leur extrémité , de feuilles alternes , pétiolées , plus ou moins grandes ,- profondé- ment palmées , prefque digitées. Ces feuilles font compofées de trois à fept lobes lancéolés , poin- tus, mucronés , fouvent acuminés , très-entiers , un peu Re 4 à leur partie moyenne , longs quelquefois de cinq à fix pouces. Elles font gla- bres , un peu fermes , liffes , d’un vert glauque en deflous. Quelques-unes font fimples , ovales- lancéolées. Celles qui ent cinq à fept lobes font communément légèrement ombiliquées , le pé- _divifions fe prolongent jufqu tiole s’inférant à leur difque , à une petite dif- tance du bord. Les pétioles font glabres , cy- lindriques, un peu rougeîtres , prefqu’auffi longs ou même fouvent plus longs que les feuilles, & accompagnés de deux petites ftipules lancéo- lées , pointues; caduques. Les fleurs viennent en grappes lâch:s , compofées, pédonculées , pau- ciflores , ordinairement plus courtes que [es pé- tioles , & fafciculé:s au nombre de trois à qua- tre , foit aux aiflelles des feuilles , foit dans les bifurcations des rameaux. Les divifions de ces grappes font alternes & munies de très-petites braélées. Les corolles font rougeitres où d’un jaune pale , à peu près de fa grandeur de celles du Solanum dilcamara "un peu pendantes , dé- pourvues de cilice , & portées fur des pédon- cüles partiels aflez longs. Celles des fleurs males font campanulées & divifées jufqu’à moitié en cinq découpures ovales , peu évafées, légèrement velues à leur furface interne. Les corolles des fleurs femelles n’en diffèrent qu'en ce que leurs À fa bafe , & les rendent polypétales. On voit, dans les deux : fortes de fleurs , une glande déprimée , qui oc- cupe le centre des fleurs mâles , & qui entoure annulairement la bafe de l'ovaire dans les fleurs femelles. Les étamines font au nombre de dix. l'ovaire devient un fruit prefque Dee ' obfcurément trigone ; relevé lonzitudi ske nalement de fix angles ou crêtes qui ne laiffent pas d’être | faillantes. Ce fruit eft glabre , lépèrement ridé : à l'extérieur , & compofé de trois coques , ren- “de fermant chacune une femence luifante , dé la : forme de celles du Ricin, d’un gris blanchître avec de petites taches un peu plus foncées. Cette | efpèce croit naturellement dans les parties chau- des de l’Amérique. Il en exifte , dans l’Herbier de Commerfon , des exemplaires rapportés de l'ifle de France. B. (v. f.) On en connoît un affez grand nombre de variétés relatives à la couleur des tiges , des fleurs. & des racines, à la groffeur de ces der- hières , au plus eu moins, de temps nécellaire MED - 1f à leur entier développement , à leur dureté, à la qualité de la FU an où en tire, enfin à beaucoup d’autres circonftances. Parmi ces va- riétés , celles qui ont une teinte de rouge ou de violet font les plus communes , & pañent. our les plus eflimées & les plus profitables. ‘intérieur des racines eft toujours d’une extrême blancheur , & rempli d’un fuc laiteux fort abon- dant, de Ja couleur du lait d'amandes , mais f dangereux , avant d’être cuit, que les hommes & les animaux en ont plufieurs fois éprouvé des effets funeftes , quoique ce fuc ñe paroifle ni gré, ni corrofif. PE o L Cet arbrifleau prend aifément de bouture comme tous ceux de contiennent beaucoup de moëlle, & c'eft ainfi qu'on le multiplie dans la plupart des endroits où on le cultive. Il fe plaït dans les terreins fecs , bien expofés au foleil , & pro- duit des racines communément plus groffes que des Betteraves, Ces racines viennent fouvent trois ou quatre attichées enfemble. Il en eft qui müriflent en fept à huit mois de temps; mais les meilleures , & celles dont on fait le plus d’ufage , demeurent ordinairement en terre quinze à dix-huit mois avant dé parvenir à une _ maturité parfaite. C'eft alors que, moyénnanr les manipulations réquifes , on en obtient, foit R Ciffave, foi la farine de Manioc, qui font une des preuves les plus complètes de l'étendue des reffources que la race humaine a fu tirer de fon induftrie. < Rs SAT Le Manioc eft, fur -rout pour l'Amérique , une produétion précieufe , dont les avantages équivalent , pour ainfi dire, à ceux des Bleds en Europe, du Riz & du Mais dans les autres parties du monde. On ly eultive généralement depuis la Floride jufqu’à la Terre Magellani- ue ; & le poifon dangereux, dont les racines e cette plante font 2breuvées , n’a pas ém- pêché l’homme de préparer avec elles une nout- riture falubre, qu'à beaucoup d'égards on pré- fère même au Mais. RAR L'art de convertir ces racines en une fubf. tance alimentaire , fe réduit à l’art d’en dépouiller les parties folides du fuc vénéneux , dont elles font pénétrées de la manière la plus intime, On a mis pour cela divers procédés en ufage, mais qui confiftent tous à employer une compreffiom plus ou moins forte , puis à faire intervenir F ion du feu, pour volatilifer ce qu'un refle | d'humidité récèle encore d’atomes malfaifans. Quand l'inftant de récolter le Manioc eft arrt- - vé, on ébranle les tiges avec un peu d'effort, puis on les enlève avec les racines , d’autant lus affément qu’elles n’adhèrent pas beaucoup à la terre. Après avoir féparé ces racines de leurs tiges , & les avoir tranfportées fous un hangar, on en l'écorce avec un couteau , comme on ratifle Les Navets: on les laveenfuite à grande Hess eau , pour en enleter toutes Es fe MED. 12 puis on les réduit en molécules groffieres au moyen d’une rape. Il faut alors en exprimer le fuc. Pour cet ae on emplit de cette rapure des facs tiflus d’écorce de Latanier, & onles foumet , pendant plufieurs heures , à l'attion d'une forte: prefie. Après avoir fuffifamment ex- trait le jus de cétte rapure , on la pañle au tra vers d’un hébichet, efÿèce de crible un peu gros, & on laporte dans unlieu deftiné à la faire cuire, pout.en fabriquer de la Caflave ou dé la farine de Manioc. - ee en É Pout faire la Caffave , dit M. le Romain (Anc. : Encycl.) , il faut avoir une platine de fer cou- lé, ronde, bien unie, ayant à-peu-près deux pieds & demi de diamètre , épaifle de fix à fept lignes, & élevée fur quatre pieds, entre lef quels on allume du feu. Lorfque la platine corr- mence à s'échaufler ; on répand fur toute fa furface environ deux doigts d’épaifleur de la fufdite rapure paflée au crible, ayant foin de Pétendre bien également par-tout , & de l'ap- platir avec un largé couteau de bois en forme de fpatule. On laiffe cuire le tout fans le re- muer aucunement , afin que les parties de la rapure , au moyen de l'humidité qu’elles con- tiennent encore, puiffent s’attacher les unes aux autres, pour ne former qu'un feul corps, qui diminue confidérablement d’épaiffeur en cuifant. \1l faut avoir foin de le retourner fur la platine, | Étant efféritiel de donner aux deux furfaces un égal degré de cuiflon: c’eft alors que cette efpèce _ de galette, ayant la figure d’un large croquet, s'appelle Cefave. On la met refroïdir à Fair, où: elle achève d: prendre une confiftance sèche , ferme , & aifée à rompre par morceaux. © Quant à la farine de Manioc, ajoute le même Auteur, elle ne diffère #de là Caffave qu’en ce que les parties de la rapure dont il a été parlé, ne font point liées les unes aux autres, mais toutes féparées par petits grumeaux qui reflem- blent à de la chapelure de pain, où plutôt à un bifcuit de mer groffièrement pilé. Pour faire à la fois une grande quantité de farine , on fe fert d’une poclé de cuivre à fond plat, d’en- % £. viron quatre pieds de. diamètre , profonde de fepe à Bot pouces, & fcellée ES ke mur de Ma care dans une maçonnerie en pierre de taille ou en brique, formant un fourneau peu élevé, dont 11 bouche ‘du foyer doit être en dehors du mur. Lx er étant échauffée , on y jette : . la ripure du Manioc ; & fans perdre-de temps, | on li remrie en tont fens avecun räbot de bois, - femblable à ceux dont fe fervent es mâçons pour corroyer leur mortier, Par ce movement continuel , on empêche Les parties dé la rapure de s’atticher les unes aux Autrés elles berdent Leur humidité & cnifent ézalement, C'efti lodent | … favourenfe & à la couleur un pet roufsitie qu'on | Juge fi là cuiflon ft éxadte + pour lors 6n À entre les. «MED tend fur des nappes de groffe toïlé , &7 lorf qu'elle eft refroicie, on l'eniferme dans des ba : rils, où ellé fe conferve long-temps. Les Caffaves s'appellent encore pains de Caf- fave où pains d2 Madaafcar , & la farine de Ma nioc porte dans beaucoup d'endroits le nom de Couëe (ou Couazue). Une provifion de dix livres de Cou fuffit , dit-oh, à un Voyageur pour vivré endant quinze jours, SN 2 qu'il ait, Plus la Caffave eft mince , plus elle eft déli- . cate & devient croquante. Elle eft plus favou- reufe lorfau’on lit Tale prendre une couleur roufle. Les dames créoles en mangent de pré: férence au pain de Froment, lorfqu'elle eft sèche, mince & bien unie. La Caflave 8: la racine dé Manioc bien préparées & renfermées dens un lieu fec , fe eonférvent , au rapport d’Aubler, . au-delà de quinze années fans aucune altération ; & , quand on les mêle par égale portion avec la farine de Froment , on en obtient un pain plus blanc & plus favoureux que celui qui et de Froment pur. Le même mélange eft égale ment propre à faire un bifcuit très-bon à. em- barquer. Dr Quoïqu'on puifle manger sèches, & fans préparation fecondaire , la farine de Manioc aïnfi que la Caffive , il eft pourtant d'ufage de les humecter avec un peu d’eau pire ou avec du bouillon : ces fubitances fe renflent confidéra-. blement , & font une fi excellente nourriture, : ue ceux qui y font accoutumés la préfèrent À toute autre. On apprète un mets nomme Lan» gou avec de la Caffave , qu'on trempe un peu dans de l’eau froide & "qu’on jette enfuite dans de l'eau bovillante : on remue le tout, & il en téfulre une forte de pâte ou de bouillie, ui eft la nourriture la plus ordinaire des ef- claves noirs; elle eft fsine & légère. Le Matelé eft du Iangou, dans lequel on mêle du fucre ou du fyrop : lés nègres s’en nourriflent quand ils font malides. La prépsration connue. partt culièrement foùs le nom de gu/erte de Manioc, eft mauvaife, & devroit être tout-à-fait aban- donnée: ce n’eft autre chofe qu’une: re de Caffave épaifle & mal cuite, fufcéprible par ‘conféquent de fe moifir promptement & de con- traiter ün goût défagréable. tan ee |. Le Cipipa eft la fécule la plus tenue que four- nie le Manioc, celle qui eft entrainée avec le :füc des racines lorfqu’on les preffe. Il eft de laplus grande fineffé , d'un très-beau blanc, _& fait un pe craquement lorfqu’il eft froiffé : doigts , à-peu-près comme fait Fami don. On l'emploie- de la même façon pour em efer:le linge. H°s° appelle encore Mouffache. Poux Pobtenir , il ne s’agit que de décanter le fücaprès Favoir laiffé répofé: quelque témps , & Hiver à plufieurs eaux If matière amilccée qui retire la farine avee une pelle de bois ; on l'é- en occupe le fénd. On:en compofe des efpèces * d'échaudés des maffepains en y mélant d L His du ‘sl - Guante comme Île cidre, & MED fucre. Quelques perfonnes font , avec le Cipipa : récent & mouillé , des galettes très-minces en le pétriflant;-elles y mêlent un peu de fel, puis les font cuire au four enveloppées de feuilles de Bananier ou de Balifier : ces galettes font d’un goût très-délicat & blanches comme la neige. Le Cipipa fert auffi à fabriquer de la poudre à pou- drer. Pour cela, on le laifle féchér à l'ombre en efpèces de pains comme l’amidon ; on lé- crafe enfuite , & on le pañfe à travers un tamis fin. Mais cette poudre , dit-on , brille les che- veux à la longue. II s'emploie encore , en Hs: de farine, à frire le poiflon, à donner de la liaifon aux fauces , & à faire de bonne colle à coller du papier. | Outre les alimens folides , la racine de Ma- nioc fert encore de bafe à plufieurs boiffons que les Galibis nomment Vicou, Cachjri, Paya, Voua-. poya. Le Vicou eft une liqueur acide , rafrai- chiffante , agréable à boire, & même nourrif- fante, qu’on fait en mélant de l’eau avec une pate actuellement en état de fermentation, & compofée de Gaffave & de Parètes rapées. On ajoute du fucre à cette boiflon, le Cackiri eft enyvrant , & a prefque le goùt du Poiré. On prépare cette liqueur en faifant bouillir enfem- le, dans de l’eau , la rapure fraîche d’une va- | ricté particulière (dite Cachiri) de Manioc , quel- Le Patates & fouvent un peu de jus de anne à fucre, puis en laiffant fermenter ce mé | linge durant environ quarante - huit heures. Cette boïflon, prife avec modération , pafñle our apéritive & diurétique. Le Paya eft une Poitfon fermentée , que fon goût rapproche du vin blanc. On la compofe avec des Caffaves ré- cemment cuites , qu'on amoncelle pour qu’elles fe moififfent , qu’on pêtrit enfuite avec quelques Patates , & auxquelles on ajoute une quantité d’eau fufffante. It faut que ce mélange fermente pendant environ deux jours. Enfin , le ou. aya eft une quatrième efpèce de liqueur ans ogue aux précédentes. Pour la taire, on prépare la Caffave plusépaife qu’à l'ordinure; & , quand cette ve eft cuite à moitié, l'on en forme des mottes qu'on empile lesunes fur les autres, & qu'on laïffe ainfi entaflées jufqu'à ce qu’elles acquièrent du moifi de couleur prpariñe. On pérrit quelques-unes de ces mottes avec des Pa be: - on délaye la pâte dans de l'eau, & en lai € fermenter ce. iélange pendant vingt- quitre heures. La liqueur qui en réfulte ft pi- » fées. Plus elle vieillit, plus elle devient violente & plus elle mire Souvent on fe contente, ainhi que pour le Vicou , de préparer la pâte, | ge de Va de | layer. dans de l’eai quand on a be. foin defe, déjaltérer. On peut faire provifon de cette pâte pour un voyage .de trois femaines.: | 5 Cieit le fuc de Manioc qui fair la bafe d’une forte d’affaifonnement qu'on copnoit , dans Les ovoque des nau- | — ‘ | MED DEL à colonies, fous le nom de Cabiou, on Capiou, & qu'on compofe de la manière fuivante : on : prend l'eau de-Manioc toute fimple , & celle qui … füirnage le Cipipa ; on les fait réduire À moitié M fur le feu , en fes écumant continuellement : on y ajoute alors une cuillerée de Cipipa, & on fait rebouillir le tout jufqu’à ce qu'il ait acquis la confiftince d’un fyrop épais ; on yÿ met du fel & gris baies de Piment : voila le Cabiou. On le verfe dans des bouteilles où il fe conferve long-temps. Cétte efpèce de Rob eft excellent po affaifonner les ragoûts, le rôti, & fur-tou es canards & les oies. I] aiguife l’appétit. Les feuilles du Manioc hachées & cuites dans l'huile , fe mangent, dit-on, en manière d’Epi- nards dans les Indes & en Amérique. La rapure de la racine , toute fraîche , pañle pour réfo- lutive & propre à guérir les é DEA On voit, + détail dans lequel je vien d’entrer, combien on a fu tirer parti du Médi- cinier à Caffave. Ses: racines ne peuvent guères demeurer en terre au-delà de trois années fans ‘ fe pourrir, ou fans devenir trop dures: auffi ne doit-on Jamais les y laifler plus long-temps. Quand la faifon eft chaude & favor:ble , que le foi eit d’ailleurs de bonne qualité , elles ac quièrent quelquelois la groffeur de la cuiffe 8e une longueur d’un pied &: demi à trois pieds. Nous lifons dans Mochefort qu'un arpent de terre, planté de cet arbrifleau, peut nourrirun. plus grand nombre de perfonnes que fix arpens qui feroient enfemencés du a Froment. uand on envifage d’une Bi cette prodigieufe . fécondité , & qu'on confdère de l’autre que, par Pédit du Roi , nommé le Code noir, donné - à Verfailles en 168$ ; il-eft ordonné expreflément aux habitans des 1! des loix pe taxer la nourriture qui dévoit être ex à l'acadén sa 1704, des expé- riences faites à Surinam, jar M. Fermis, furjelaie. exprimé des racines dé Manioc; ce Mékean LA MED Cette efpèce, remarquable par les finuofités dont font crerfés latér:lement les lobes. de fes feuilles , conflitue , felon M. Jacquin ; un arbrifleau droit , très-glabre & rempli d'un fuc 14 MED _a fait périr, dans l'intervalle de vingt - quatre minutes , des chiens & des chats auxquels il a … donné ce fuc à une dofe médiocre (comme à celle d’une once & demie pour un chien de moyenne taille). Les fymptômes , quiprécédoient une mort fi prompte, étoient des envies de vo- mir , des anxiétés , des mouvemens convulfifs, la falivation , & une évacuation abondante d’u- rines & d’excrémens. Ayant ouvert Le corps de ces animaux , M. Fermin trouva dans leur efto- mac 1 même quantité de fuc qu’ils avoient ava- lée , fans aucun veftige d’inflammation , d’até- . ration dans les vifcères , ni de coagulation dans le fang ; d’où il conclut que ce poifon n’eft pas âcre ou corrofif , & qu’il n’agit que fur le genre nerveux. M. Fermin dit avoir guéri un chat, qu’il ‘avoit empoifonné ainfi, en le faifant vomir avec de l'huile chaude de Navette. Si l'on apprécie avec un peu d’attention ce ui doit arriver à la racine de Manioc dans les iverfes préparations qu'on lui fait fubir, on s’apercevra fans peine que fon principe véné- / , x neux réfide effentiellement dans une matière vo- latile ; puifque cette racine ne devient entière- ment innecente qu'après avoir fubi l'aétion du feu. C’eft en effet ce que confirment d’autres: ériences de M. Fermin. Ce Médecin ayant dii: € à un feu gradué cinquante livres du fuc ré- cent de Manioc, la vertu du poifon n’a pañlé qué dans les trois premières onces de lefprit qu'il a retiré , & dont l'odeur étoit infippor- tâble. 1 a eu occafon d’effayer fur un efclave empoifonneur la force terrible de cet efprit : il en donna à ce malheureux trente-cinq gonttes, qui furent à peine defcendues dans fon eftomac qu'il pouffi des hurlemens affreux , & donna le ipeëtacle des contorfions les plus violentes ; ce qui fut faivi d’évacuations & de mouvemens convulfifs , dans lefquels il expira au bout de fx minutes. Trois heures après , on ouvrit le cadavre , & on ne trouva aucune partie off:nfée pi enflammée ; mais l’eftomac s’étoit rétréci de plus de la moitié. < . Le Manioc , dont la culture eft fi généralement répandue en Amérique , fe cultive auffi dans beatcoup d’endroits de l'Afè & de l'Afrique. Quelques perfonnes même le foupçonnent indi- gène de cette dernière partie du monde ; mais Je ne connois aucun témoignage qui autorife ce foupçon. | ? 11 MEpicinier de Carthagène ; Jusropha jani- pha. Jatropha foliis palmatis : lobis integerrimis : ee utrinque finu lobatis. Lin. Spec. Plant. n°. 6. "RS , _. Jatropha frutefcers altior ligsofa , caule glabro, folia digitato-palmata lobis extrorsàm latioribus, in medio finu contraëis. Lœf, Ie. pag. Jatropha carthagenefs, Jacq. Amer. pag. 156. Tab. 9 iv . 1. Hort, Vind, vol, 3. Tab. 77. Amer, Piét. p. 125. Tab, 244 FE ee ex tu L - | de vingt pieds : mais dans les aqueux , légèrement glutineux , qui a l'odeur des feuilles de Noyer. Dans les forêts ombra- gées , elle eft firmenteufe , foible , à peine ra- meufe , & s'élève fouvent jufqw'à la hauteur ieux plus éclai- rés & plus déconverts elle n’a communément que fix pieds d’élévation , & fon sfpcét la rap- proche aflez du Médicinier à Caflave. La racine eft tubéreufe à la manière de celle des Afpho- dèles. Les feuilles font -amples , élégantes , profondément palmées , divifées en cinq lobes oblongs , acuminés , les extérieurs fouvent en- tiers ; mais les autres creufés , à ch2cun de leurs côtés , d’un large finus. Les pétioles ont environ fix pouces de longueur.Les fleurs font pédicellées , d’un -vert tirant fur le jaune & fur le brun : elles viennent en grappes lâches , édonculées , fituées ordinairement dans les ÉÉtecsnpne des rameaux , & munies , au-deffous de chacune ‘de leurs divifions , d'une petite bra£tée. Les femelles font moins nombreufes que les mâles , & font difpofées au bas de ces grappes , dont les autres occupent la partie fupérieure. Les unes &: les autres n'ont point. de calice.-Les fleurs mâles font compofées d’une corolle monopétale , plane inférieurement , cam- panulée ,; peu ouverte , fémi-quinquéfide , à découpures lancéolées-ovales , pointues , ou- vertes , marquées en dehors de deux, & en dedans de trois fillons ; d’une glande peltée , convexe , fitute au centre de la fleur, & termt- née fur les bords par dix rayons obtus ; enfin de dix anthères droites , grandes, oblongues , obtufes & portées fur autant de filamens très- diftinéts , dont cinq , difpofés alternativement ; _ font plus extérieurs , plus épais , de la longueur de la corolle , prefqu'une fois plus longs que les autres. Les fleurs femelles confiftent en une corolle caduque , affez femblable à celle des fleurs mâles, mais compofée de cinq pétales # en une glande orbiculaire , déprimée , placée fous l'ovaire, & marquée inférieurement de dix fillons ;en dix filets capillaires , ftériles , lége- rement connivens , plus courts que l'ovaire , & qui naïflent du réceptacle entre la corolle & la glande dont 4 viens de parler ; en un ovaire -ovale-arrondi , obtufement hexagone , moins long que la corolle, & chargé de trois ftyles ouverts , caduques , réunis dans le bas en un feul corps , trifides fupérieurement , à fligma- tes amples & conformés en crêtes. Ces ftigma- tes font profondément multifides au fommet & retombent fur l’ovaire en manière de couronne. Les étamines , avant la fécondation, font droites : mais elles s’inclinent diverfement après cette époque. Le fruit ef globuleux & à plus d'un - De M E D démi-pouce de: diamètre. Il eft couvert d’une pellicule verte , charnue , & marquée de fix ftries ou raies longitudinales | blanches , très- luifantes. Après la chüte de cette pellicule , il ne demeure qu'une capfule à trois lobes. Les femences font luifantes , prefqu'ovales , vertes ou cendrées. Ceite efpèce croit naturellement dans les parties chaudes de l'Amérique & par- ticulièrement ax environs de Carthagène ou elle fleurit toite l'année. D. Linné obferve qz'elle n'eft pas affez diftinéte du Jatropha maastiot. 12. MÉDICINIER piquant ; Jasroph1 urens. Ja- tropha aculeis feraceis , numerofis urentiffim 1 ; foliis quinque/obis , denraris , [ubpa/maris Manihot americ int, foinofifna folio vitigineo ? Plum. Cat. 20. & Mi. vol. 4. Tab. 138. Tour- nef. 658. Ricinus laëlifeens , fie’ foliis : fptauls mordaceïs armitus? Pluk. Am. pag. 310. P Tab. 220. Fig. 3. Ricinus tirhymaloides amerteu- nus laétefcens & urens , floribus albis ? Comumel. Hoïrt. Amiftel. vol. 1. pag. 19. Tab. 10. Jarro pha vivifolis Mill, Dilt. n°. ç. Jarrorha folis palmatis dentatis reirorshm aculeatis. Gron. Virg. 154. Jatrosha urens. Jacq. Hort. T. 21. Kniph. ent. 4. n°. 31. Lin. Spec. Plant. n°. > ? Ji eft horriblement hérié fur toutes les par- ties , mais principalement fur [es pétioles , les feuilles & les jeunes rameaux , de poils droits , fétacés , un peu réfléchis, blanchätres , très-pi- : quans , & qui font une grande incommodité pour, ceux qui voyagent à pied dans les endroits où cette plante elt abondante , les effets de leurs piquures fe confervant long-temps. Sa tige droite , peu ligneufe , rameufe , pleine d’un fuc laiteux , & s'élève à la hauteur de deux à es pieds. Le tronc a un ou deux pouces de amètre , & les feuilles y laïffent , après leur châte , des cicatrices blanchâtres. Ces feuilles | d font alternes , portées fur de longs pétioles , cordiformes à 11 bafe & partagées ordinairement encnqg lobes ovales , acuminés , dentés en fcie , - qui s’avancent à peine j Affez fouvent la plupart n’ont que trois lobes. Les _deats ; qu’on voit à | bords , font aizues , prefque fubulées , ou comme mucro- DER eu b eur longueur, ka bafe de la | » légèrement pédicellées ; & naiffent , vers les ex- trémités des rameaux , en efpèces de cimes pé- donculées rs 5 a ru fleurs mâles f monopétales , hipocratériformes, dénuées de €. lice. Les découpures deleurs corolies font ovales, au nombre de cinq. Les fleurs femelles ont un calice à cinq dencs. Leur corolle eft compofée gp les ovoides, renverfés en dehors. Le fruit elt hérilfé de poils piquans. Cerre ‘efpèce de ar es une nervure qui part er ues vers le milieu de h feuille, & dont les ve font plus courts. | font traverfés chacun , dans | bu . par M. Jacquin. On ne voit MED té croit naturellement dans l'Amérique méricio- nale. D. ‘r “à Obfervat. Les figures citées de Flukeret & de Commelin repréfentent les feuilles divifées plus profondément quene les avoit la plante figurée non plus dans Commelin que les capfules foient hifpides. Auf le Jatropha urens de Linné eft peut-être , comme l’obferve M. Jacquin , une efpèce différente. 13. MÉDICINIER à feuilles de Napée ; Jutropha nipeifolia. Jatrophu hifpidu!a urens foliis palmatis ; lob's acuminetis, fubrurc'natis : apice petiolorum glandulofo. 2 : Jatropha aconitifilia ? Mill. Di. n°, €. Cet arbriffeau paroïit tenir une forte de milies entreles Jarrozha urens & malrifida. Son fevillage, moins lacinié & moins glabre que dans la der nière de ces deux LE , ft berucoup moins us profondément que dans ue Lelobe courts & plus entiers qu'ils font plus 16 MED cations. Des braétées flipulaires | fort courtes , _ pointues, caduques ; laiflant après leur chûte des cicatrices”"à bords épais qu'on prendroit pour des efpèces de glandes , entourent la bafé de chacune des divifions de l'ombelle. Les fleurs : de exemplaire que j'ai fous les yeux paroiflent toutes femelles , & fembleroient indiquer que: la plante eft. dioique. Ces fleurs font compofées de cinq pétales oblongs , élargis vers le j ouverts , rétrécis en onglets à Ia bafe. On voit , à l'intérieur de lacorolle ,un ovaire ovale , hifpide , chargé d’un ftyle trifide dont les divifions font ellés-êmes partagées en cinq à fix découpures ‘filiformes ,à amet fimples obtus. Cette plante _vraifemblablement-eft originaire des Antilles. Elle ef cultivée au Jardin du Roi. B. ( v. v.) * 14 MEÉbDiciniER herbacé ; Jarropha kcrbacea. , Lin, Jatropha aculeata urens foliis fubtrilobis, den- taiis , incifis ; caule herbaceo. = datropha urens, Mill. Dit. n°. 4. Jufievia her- bacea fpirnofffina urens folis digiratis & laciniatis. Houft. Amm. Herb. 256. ; -C'eft, parmi lesefpèces connués de cé genre , une de celles qui s’élèvent le moins, & peut- être lafeule dont la tige foit entièrement her- RRÉE. à. - Cette tige eft droite, menue, cylindrique , verdôtre , fimple dans le bas , un peu rameufe _tier & ‘au moins une fois as court que l'au- Le > char # gues de cinq à fix _ ovales ou arrondis , ouverts , . Je n'ai obfer. cas nent dans l'Amérique fepten- J Radios ta cs séries msi M E L trionale. M. de la Mark en pofsède des exem-1 pr rapportés de la Caroline méridionale par Frafer. Œ.{v. f ) 1$. MÉDICINIER globuleux ; Jatropha globofa. Jatropha capful s glosofis ; loculis dijrermis. Jacropha giobofa. Goœrtn. d. Fruét. vol. 2. Tab. 109: Fig.: 3. l - Cette efpèce , jufqu’à préfent- fort imparfaite- ment connue , a , fuivant M. Goœertner , les fruits globuleux , déprimés & compofés de quatre coques difpermes raflemblées fous une écorce oblique » rem es. ur offe 1°, un 278 terittisiel 7. divifé plus où moins we en quatre Ra RÉ troites ; Fa. PU: “corolle monopétale, à pps courbe , & à Jimbe” fin par Les rapports, des Co- + evêtu d’une écorce mince ; linéaires - lancéolées ; MEL a les bords léoèrement réfléchis fur les pis latérales , ant : Pinférieure eft. plane ! afcendante , title F dpeu-près de la longuert de la fupérieure. 3°. Quatre étamines didyn ynamiques , ‘dont L flamens Fbties re “fitués fous h] D RES 3° ê2E sel 8e Turiroié dan e 4 Rene : Ha ou étamines ; tué: comme és LE. fligmate obtus. Re: “he fuir elt une. capfule pu ou ovale-ala pie » pue ; aCuminée , so Vo. aire, bivalve , diferme, ‘s'élo 'ppe eur ce valves. Cette "caplule a le bord: fu | ere, l'inférieur droit; & s'ouvre par le côté m2 ve Les femences font ovales , gibbeufés. #3 FF. r ; “s BSPICES I. MÉLAMDPIRE à crêtes ; Mclamzyram, cri 7 4) trim, Melarpyrun fiicis quadra ularibus : br cordatifrompaélis* érricalatis t ricatis, ÉCes Plant.sn°, 1. Melampyrum lireum angififolium:. Bauh. P qe 234 Melampyrum lureurn lirarie folro. Bauls, | dr. pag. 112. Melampyrum, criflaeum flôre al5o Ë purpurco. J. B. Hift, 3. pag. our- nef, 173. Moris, Hift. 3 Pas HT < | FOR, Tab. 23 Fig..2. Rai. op ag. 286, Meta pyrun anguf:ifolium crifla ('écd guadraté ; fo ribus ex luteo palleftentibus fase Pluléen m pag. 245. Phyt. Tab. 99. Fig 2. Melampyrum, foliis integerrimis , floribus fpicaris., braëleis a ; plicatis ; criffatis ; LE Hall, 1 in" 21h . Melampyrum crifatum. Raï. Hift. pag. ps Mon, Tab. 81. Crank né ag. 300: SC Carniol. Ed.. 2, n°. 757. P 20 MEL ment par une nervure moyenne. Les fleurs font fefiles , longues de fix à fept lignes , & forment des épis terminaux , courts , épais , tétragones, ferrés , concaves fur les faces , embriqués de braétées d’un vert pâle ou jaunâtre. Ces braétées font cordiformes-élargies , acuminées , réfiéchies , difpoftes fur quatre rangs , pliées en deux de bas en haut, & bordées , dans leur partie large , de dents fines , aiguës, régulières, qui les font paroître commes cilites Elles ont , vers leur extré- mité , les bords entiers , & leur pointe eft d’au- tant plus longue qu'elles font plus inférieures. Elles ee acune une fleur dans le pli qu'elles forment, & ne refflemblent pas mal à des efpèces de crêtes. Les corolles font rouges : mais leur limbe , & particulièrement leur lèvre inférieure , {ont d’une couleur blanche ou jaunà- tre. Les capfules , lors de leur maturité, s’ou- vrent par le côté fupérieur : leur furface interne eft luifante & argentée. Cette plante croit natu- rellement en Europe dans les près couverts & dans les bois, © (v. vw.) Elle varie à fleurs blanches. 2. MÉLAMPIRE des champs ; Melampyrum ar- venfe. Melumpyrum fpicis coni:is laxis : braëleis dentato - fetaceis ; coloratis. Lin. Speét. Plant. Rs FAR : _ Melampyrum purpurafcente com4. Bauh. Pin. aff. pag. 162. ab. 80. C’eft celui-ci qu’on trouve pour l'ordinaire dans les champs , parmi les blés. Ses braétées Ga Gr L éclat rs les “se prendre de n pour des fleurs , ur donge un : Sa tige eft droite , quarrée, rougeâtre , bran- chue , & s'élève jufqu'au-delà d’un pied. Elle tt chargée, comme toute la plante , de poils Courts , VE la rendent un peu fcabre. Les feuilles font fefliles , oppofées , linéaires - lancéciées ù pointues , les inférieures très-entières , & les fu- périeures divifées à leur bafe en lanières étroites ; MEL prefque fétacées. Celles du bas ont environ deux. pes de longueur fur une largeur de deux ignes & demie à trois lignes. Les autres font plus courtes & plus élargies. Les fleurs viennent en épis élégans, terminaux, lâches, plus ou moins alongés , obtus , fouvent ovales, droits ou un peu inchinés. Elles font prefque feffiles & ont neuf à dix lignes de longueur. Chacune d'elles eft fituée dans Paiflelle d’une braétée pinnatifide ou pectinée , droite , aufi courte ou à peine plus longue que la corolle. Ces braétées ont une belle couleur purpurine , & leurs divifions fe portent un peu en dedans pour en quelque forte foutenir & embrafler la fleur. Le calice fe termine par quatre dents étroites, prefque féta- cées , fort longues. Les corolles font purpuri- nes ainfi que Îles braétées ; mais leur gorge eft d'un beau jaune. Les deux lèvres font rappro- chées ou peu ouvertes : la fupérieure eft com primée latéralement , velue en fes bords inter nes , & contient les anthères comme dans un capuchon ; l'inférieure eft horizontale , prefque plane , à trois dents rapprochées à peine: perce- tibles. Le fligmate ef fimple. Il fuccède à la eur une capfule ovale, obtufe, gibbeufe, com- primée latéralement , acuminée par une pointe fort courte. Cette capfule s'ouvre par le côté fupérieur , & par l'extrémité , en deux valves. Les femences font lifles | d’un jaune pâle , pref- ue de la groffeur d’un grain de froment. M. ertner remarque que l'embryon eft fitué à l'extrémité du grain oppofée à l'ombilic ; ce qe # fuivant le même auteur, a également lieu dans les autres efpèces de Mélampires. Cette plante croit naturellement en Europe ; au milieu des blés. ©. (v. w. }. : Flle eft une nourriture excellente pour le bé - tail, & particulièrement pour les bœufs & les vaches. Ses femences, mêlées avec celles du blé, donnent une couleur violette au Fes Clufius dit que ce pain a une faveur défagréable , que ceux qui en font ufige font ordinairemeñt# attaqués de pefanteurs de tête , comme s'ils avoient mangé de l’ivraie. J. Rai affure au con- traire avoir fouvent mangé de ce pain & ne. lui avoir jamais trouvé de mauvais goût. Il ajoute ge dans certains pays , en Flandre , par exem- P ; où le Melampyrum arsenfe fourmille dans es moiflons , on ne regarde pas les femences de cette plante comme nuifbles , & qu'on ne prend aucune précaution pour en purger le fro- ment. Il eft même des auteurs qui prétendent qu'il eft poffible de faire un pan agréable & très-fain avec la graine dont il s’agit. On ne parViendra guères à concilier ces diverfes afler- tions , comme lobferve M. l'abbé Rofier , qu'et "4 MEL midité , elles n’ont plus rien de mal- faifant ; ce qui eft d'autant plus vraifemblable que l'expé- | rience femble démontrer que cette prernière eau eft toujours dangereufe , même dans le meilleur froment. à | 3. MÉLAMPIRE violet; Melampyrum nemorofum. Melampyrum floribus fecundis lateralibus : braiteis dentatis cordaio-lanceolatis : fummis coloratis fte- rilibus , calycibus lanatis. Lin. Spec. Plant. n°3. Miro comâ cerule4. Bauh. Pin. pag. 234. Rai. Hi. vol. 1. pas. 775. Moris. Hiff. 3. pag. 429. Set. 11. Tab. 23. Fig. $. Melampyro afinis parietaria cerulea quorumdam. J. B. Eliit. 3. pag. 440. Parietaria fylveftris. 1. Clus. Hit. 2. pag. 44. Melampyrum fylvaticum. Riv. Tab. 81. Melampyrum luteum com& carulea. Barrel. Icon. 769. Fig. 1. Melamfyrum foliis ovato-lanceotatis , floralibus himatis , acutè dentatis , patulis , calyti- bus hirfutis. Hall. Hel. n°. 309. Melampyrum braëleis unifloris corollatis cordatis ; calycibus hir- futis. Scopol. Carniol. Edit. 1: pag. 481. Ed. 2. n°. 756. Âelampyrum nemorofum. Crantz. Auftr. pag, 302. Œder. F1. Danic. Tab. 305. Kniph. Cent. 11. n°, 72. Melampyrum violaceum. FL'Fr 308; n°5 2 8. Eadem , comä albä. Melampyrum luteum | comé albâ. Barrel. Icon. 769. Fig. 2. - Celui-ci paroïit devoir être fuffifamment carac- térifé par la nature de fes braétées & par fes calices velus ou laineux. Linné dit que fa pré- * fence égaye tellement les lieux fombres dans les forêts , qu’on prendroit volontiers ces lieux pour les palais de lAurore ou de la déeffe des urs. + Sa tige eft haute d’un pied 8: demi, grêle, cylindrique, fouvent colorée, branchue, difufe & chargée de quelques voa Les feuilles font oppofées , feffiles , ovales-ancéolées , plus larges que dans les autres efpèces. Ces feuilles , princi- palement les fupérieures , font dentées & pref- que cordiformes à leur bafe. Elles vont en di- minuant vers leur fornmet & fe terminent par une pes alongée. Leur fuperficie eft un peu ve- ue. Les fleurs font folitaires , unilatérales 8: difpofées dans les aiffelles-de braétées purpuri- nes ou violetres , profondément incifées ou dentées à leur bafé , ouvertes , fouvent plus courtes que les corolles. Ces fleurs font d’au- tant moins écartées qu’elles font plus voifines des fommités de la plante ; elles forment une forte d’épi , mais très-lâche. Les braétées 2; s0 -autrés & couronsent élégamment la’tige princi- ne aimfi que chacun des rameaux. Un duvet lanc rêvet les calices Les corolles font jaunes, À limbe entr'ouvert ; elles ont l'orisine de leur. tube & leur Lièvre inférieusc d’une belle couleur i | bords ; inférieure eft terminée par rieures font ftériles , rspprochées les unes des | f . deux | comprimée , ( çonvéxe où füpérieur ; & renferme deux fe MEL ot orangée Cette efpèce croit naturellement em Europe dans les prés & les lieux couverts. ©. varié à braétées blanchâtres. ”. 4. MÉLAMPIRE des prés 5; Melampyrum pra- terfe. Melampyrum floribus fecundis lateralibus , corjugationibus remotis ; corollis claufis. Lin. Spec. Plant. n°, 4. j | Melampyrum luteum latifolium. Bauh. Pin. 234. Tournef 173. Motis. Hift, 3. pag. 429. Seêt. 11. Tab. 23. Fig. 3. Melampyrum fylva= ticum, flore luteo five Satureia lutea , dv, J. B. Hift. 3. pag. 441. Abfque icone. Raj. Hift. pag. 775. Milium j;lvaricum J. Alfine fylvatica & Milium fylvaticum , ij. Tabern. Icon. 142. Pa- rietaria fylveltris ij. Clus. Hift, 2. pag. 44. Cra- taogonon. Lobel. Icon. 36. Parietaria fylveftris. Hort. Aichftett. Æit. Ord. 12, T. 2. Fig. 2, Melampyrum foliis imis integerrimis ; mediis den- tatis , floribus haftatis. Hall. Helv. n°. 308. Me lampyrum pratenfe. Crantz. Auftr. pee: 304. Sco= pol. Carniol. Fd. 2. n°. 758. Pollich. Pal, n°. 586. Dzærr. Nafl. pag. 152. Kniph. Cent. 11. n°. 73. FL Fr. 398.n°. 8. Guett. Obferv.S. L. Plant. vol. 2. pag. 214 Gærtn. D. Fruét. vol. 1. pag. 244. Tab, 53: DR: Il ala tige droite , menue , quarrée , rougei- tre à fes fommités , haute d’environ un pied & demi. Les branches font gréles , longues, étalées , quelquefois tombantes. Les feuilles font oppofées , fefiles , lancéolées ou linéaires-lancéo- lées , pointues , très-ouvertes , diftantes les unes des autres, veinées en deflous, un peu fcabres comme dans les efpèces qui précèdent , longues d'environ deux pouces fur une largeur de quatre à cinq lignes. Dans le bas de la tige elles font très-entières ; mais plus haut elles font ordinai- rement garnies de quelques dents à la bafe : enfin celles qui font tout-à-fait fupérieures ont une forme haftée. Les fleurs font gréles, alon- gées ; blanchätres, unilatérales, pédicellées , fou- vent horizontales ou un peu pendantes , axillai res , folitaires & difpofées , aux extrémités des rameaux , en épis lâches , feuiliés. Le calice eft court & divifé , jufqu’au- dela de moitié, en quatre dents étroites , linéaires-fubulées , dont les deux inférieures font féparées un nt profondément. Les corolles font tubuleufes êles près de leur bafe , élargies vers le haut. longues de fepr à huit Lienes, Leur limbe ef aunâtre , & forme deux lèvres ‘à peine ouvertes Ar femblibles à la bouche d’un poiffon. La s lèvre fupérieure eft velue en dedans fur les ee ort courtes : on voit , à fa furface fupérieure , etites éminences quelquefois d’un jaune afféz foncé. La fcapule eft ovale , acüminée, Hocutne POuVIé pur Ve cb mences ovales-oblongues ; liffes ; blanchâtres, _ MEr 2 2 à | jette plante croit naturellement,en Europe dans. 1 ER tas Es EUR Ov. v.) _ Linné dit ( for. fuecic. rues ) Le les turages où elle eft abondante fournifient les eurrés les plys jaunes & de la meilleure qualité, ..s. MÉLAMPIRE des bois ; Melampyrum fyl- vaticum. Melampyrum floribus fecundis latercli- bus : conjugationibus remotis à corollis hiantibus. Ein. Spec. Plant. n°. ç. SRE “ Milompyrum latifoliur , floribus parvis lutéis. Cell. Upf. 32. Hall. Ie. Herc. n°. 9. Melam- rum foliis tntegerrimis , floribus hïartibus. Hal elv. n°. 307. Melampyrum corollis hiantibus. … Ger. Prov. 285, Melampyrim fylvaticum. Crantz. Afin, p: 303. Scopol. Carniol. Ed. 2. n°, 750. Flor. Danic. Tab. 145. Kniph. Cent. 9. n°. 65. ER NE 7 RS «Malgré les ei rapports de cette efpèce avec la précédente, il fera toujours facile de l’en dif- tiniguer en ce que fes corolles font plus petites, J ec ontles lèvres plus écartées l’une de lautre. Ses fleurs d’ailleurs ne forment pas lépi dela même manière. Fa ; quelquefois branchue, foible, peu élevée, € LE s ! ass uils réné duel font fagittées. La capfule eft glabre , ovale, ms | * af + térales. LA petite qu'aucuñe -de- eclles:qui prééèderit | & s'en Htlingue aifément à la’ forme linéaire. de fes feuilles , qui lui donne en quelque forte l'af- pet de l'Euparafia linifolia, L'individu complet , que j'ai fous les yeux, a à peine cinq pouces d’élévation. Il eft charzé de poils courts , prefqu’imperceptibles ; qui .le rendent un peu rude au toucher. La tige eft droite , cylindrique dans le bas, & fe divife en un petit nombre de rameaux appofés , aflez droits , légèrement tétragones. Les feuilles fonx fefiles , oppofées , linéaires, étroites, pointues , entières , peu ouvertes , les inférieures diftantes les unes des autres, mais les fupérieures plus rapprochées. Elles ont communément un pouce de longueur fur une largeur d’une ligne ou en- viron. Les fléurs font trés-petites , à peine pé« dicellées, &z naiflent dans les aiffelles des feuilles füpérieures. Leur longueur n’eft guères que de. rois lignes. Le calice eft environ une fois plus court que la corolle, & divifé au fommet en cinq dents. Le tube de la corolie fe termine px un limbe partagé en deux lèvres écartées ’une de lPautre , à-oeu-près d’égale longueur, la füpérieure obtufe-z velue en dedans fur les bords. Uezte efpèce. croît natuellément. dans Amérique feptentrionale. Elsa été PAP ROME de la Caroline par M. Frafer: Vraifemblablement. elle ef: annuelle, comme lesautres Mélampires. è vf). : Obfervat'éns. Les efpîces de ce genre font 2fez bien affor- ties. Elles préfentent dans leur port des conve: nantes qui ont été généralement fenties des Botaniftes ; 8 qu'il eft emeffet diffciie de ne pas. appercevoir. On y trouve de l’analogie jufques _ dans les dimenfiôns refpectives des feuilles & des braftées, ces dernières ayant toujours plas de larpeur que les autres. me DES . La dénomination Mélampyrum , formée de deux : x ; . : ME 3 4 “mots grecs , favoir wsaze, noir, & vs, Blé, eft relative à la forme & à la couleur des fe- mences , qui, en effet, dans ce genre , ont en. gueique forte la forme d’un grain.de Froment, & ont ordinairement noirâtres lors deleur maturité. Les Mélampires , ainfi que la plupart des plantes de la même famille , prennent commu a en fe defféchant, une couleur noirâtre ;!. eur donne , dans l'Herbier , un afpect dé- ui ope. à F gréable. Les feuls moyens que je connoifle ;: ©. ( agréable. Les fe 'yens q CORDOE > dir qu'elle a fur À Bbaleue & la qualité de prévenir cet inconvénient , & de conferver aux exemplaires leur couleur verte, font deleur enlever promptement leur humidité à l’aide d'un fer chaud , ou bien de les abandonner à eux mêmes dans des papiers fecs , en ne les fou- mettant qu’à une preflion .très-légère. J'ai diffé. rentes fotemploré avec fuccès l’un & l'autre procédé : mais le dernier , qui. comme on voit ; cft de la plus grande fimplicité ; & auquel on | -gueur ( des fleutons. 3 ie en. huit cntrenoet ds. Les feui! NE % né peut reprocher d'éltérer I flnté ch auétne ‘façon , nf parcit devoir êtré recommandé d’une manière plus particulière, Ce n’eft pas feulement à la famille des Perfonrées qu'il s'applique avan- tageufex ent ; iltuft de mème 2 ans celle des Bcrraginées , dins plufieurs Légumineufes , en ‘un mot, dans un erend non:bre d’aütres plan où du moins contribue à altérer les couleurs. | (Par M; DIsROUSSEAUX. ) MÉL AMPODE 3 ÿ Afrr smronivm. Genre de plantes à fleurs compofées , de la divifion des Corymbifères , qui pardît fe rapprocher des Syz- , É Chryfogone s qui comprend : ghium & de la des herbes exotiques , à feuilles fimples,r Op fées & à fleurs radiée. ,axillaires ou termin les. | Le cara.ère effentiel de ce gerre eft d’avoir Un culièe commun pentaphylle ; demi À flcurons les FRE ÿ es fimences couronnces d'une appendice vulviforme, le récepucle cônique, garni depaileutes. CARACTÈRE FLALEr QE s Es. que, eft radiée : elle préfente | s : commun , plane, Conf ofé, de cinq fo ile oblougresorales , trés-éve es vde la longueur des fleurettes. : : * 2°, Des fleurons: hermsphrodites- Pie mo- nopétales , infundibuliforr es ,. quinquéhides , ayant cinq étamines fyngénéfiques , un. oyaire mispeire un feul #5 le, & conpofint je dique de la feur.… Ter un ovaire de forte à- primé, fccbre fer Jes bor eu-pres- ovale , Cor , plane & membra- heux au feranet; à flyle fin ple trés-Court. 1,2. #« 4°. Un M + cônique, te garni onfife en plufeürs femences RTreS » prie » munies Ce. petit > & couronnées per une nt les Pords ,; roulés-en hent ière à forrner ence d’une valve. Ces eences font pla- êées à l'entour du réceptacle ; 8e environnées ; re inférieur > ‘rm le calice, 1. Mit AMPOUE æs Été americanum. Milumpoaim caule ere&o , foliis fub- linraribus ut iiquè un dentaiis. Lin. Sp. PI . n°. 1. 1. Milerrodium ameriarum. Gæntn. de vol. 2. p- 436. Tab. 169. Fig. 8. pis la defcription vol re ne eft droite, chargée 1% Tres & &- font op es, & munies, Sur ! tes, | dont il paroit qu’une preffion un peu forté altère, ! Er @.- LE : É É 253% Des demifleurons femelles placés chicen À Éivaces , des ties couches, dfures, éal - dans: à LÉ crrémités. à l’autre; une de chaque côté feuilles font très-en planes en deflus ; parfemées de in miateutss & incanes en des | pt des entre-nœuds de la tige. On vo cr de chacune d’elles , un ramt développement efl'tardif. La tige eft termi ar uh pédoncule filforme, pileux ; droit, pres une fleur entièrement jaune, Quand c fleur eft } » ilnaît, de chaque côté, rameau dans l'aifelle des périoles les plus v fins. La femence , qui fuccède aux demi-fleuror femelles ; € eft sourenét ie mea ' nn Rues ui imite en quelque forte le une chèvre ar “plane ñ ER PTS à la Sr. re dit que. la femence eft boue fur le dos , légèrement arquée , & aMmincie du coté interne. I] ajoute qu’e eftcouronnée d’ une membrane cotyloide ; fituée obliq y Jane nâtre , comme carciliginenfe ,° À. “bre ne les Éa GrEs fe roulent en dedans, LR un peu renflées ; entre - ae 1e ù dia per çoil une » fente longitudinale." qE 4 56 } Be 2 RAS HSE A Sp m le. Melam;odium coule decumbenté a bus ferratis. Lin. Speci ue n° . Er ds Aeh oblongrs Fifrids s£& bent A Lœfl. Ît: 2 , IL, poufe, ce ce raçines , : Qui ee fee is À à verre. dns tous les fers ; longues. d'en fept pouces , cyhndriques , lgerement pi centes, ft pates, de Eaux Cppoiés , périolées aval alésebtufes, légérer Le Jisérfement dentées en fcie dans leu fpérieuxe, à dentelures peu remérquabli tioks font prefque cylinériques, ap une fois plus courts que les feu: viennent au fommet, dans les aiffelles les bifurcations ee rameaux. Elles fon ere & -pref a ligne fefiles ; LT d ayant qu'une opte de F que cft occupé p r quatre à huit fe droits , terminés par deux dents & f côté. Ces pet ont cinq étamin fleurons c'e quan courts , Sens au de cinq à huit, entoure nt le fitués au fommet du diatement au-deflus du calice : elles font un peu -comprimées & fillonnées fur les parties latérales. Il part des angles de ces fillons des poils afcen- daris & courbés à l'extrémité en manière d’ha- ëçon. Le réceptacle eft garni de paillettes oblon- gues , concaves. Cette efpèce croit naturelle- ment en Amérique aux environs de Cumana. TZ. Oëfervat. Il paroït , comme le remarque M. de Juffieu , que cette plante a befoin d'un nou- vel examen ; les femences , d’après la defcri- ption de Loœfling, n'étant vraifemblablement as couronnées de la même manière que dans Féfpèce qui précède. Peut-être faudra-&1l la rap- porter à un autre genre. + Miroirs ( humile ) caule ere&o, fo dis lyrato-dentatis feffilibus. SWart. Prodr. pag. EI < - Ÿubicar in Jamairä, Domingo, Q. . ( Par M. DESROUSSEAUX. ) © MÉLANTHE ; Mszanrium.Genre de plantes unilobées , de la famille des Jones, qui a de très - grands rapports avec les He/orius & les Varaires, & comprend des herbes'exotiques à feuilles fimp es, alternes , fouvent engaînees, & à fleurs difpofées communément en épis ou en paniçules terminales. Le caraëtère eflentiel de ce genre eft d’avoir Une corolle à fix pétales ; fix étimines ir férées fur les onglets des pétales ; trois ffyles ; une cap- Jule triloculaire, à loges polyfpermes. 4 X CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. … Les fleurs font dépourvues de calice : elles offrent 1°. une corolle régulière | compofée de fix pétales ovales-oblongs ou ovoides, ungui- culés , perfiftans. | . 2°. Six étamines dont les filamens droits , fili- 3°. Un ovaire fupérieur ovale ou turbiné, trigône , & chargé de trois ftyles d'fnéts , cour- is , à ftigmates fimples, obtus. Le fruit confifte en une capfule ovale , tri- gone , marquée de trois fillons , & divifée en trois loges polyfpermes. Ce fruit eft comme compofé de es Ru unies enfemble du coté interne. Îles femences font n ete font nombrenfes , demi-ovales, bras . Le caratère générique, dont je viens d'offrir Fexpofition telle dpeu-près qu'elle à été pré- fentée par Lioné , me paroît fort imparfait re- lativement à la plupart des efpèces qu'il com- | MEL prend. Il en eft en effet un affez grand nombre auxquelles, fous beaucoup de rapports , ce ca- ractère. n’eft pas appliquablie. Je ne vois pas clai- rement comment plufñeurs d’entr'elles diffèrent des Helonias. Enfin, celles qui ont la corolle monopétale devront fans doute , quoi qu’en ait dit Iinné fils, conitituer un genre particulier fous le nom de Wurmbez, déja appliqué à l'une d'elles par M. Thunberg. Vraifemblablement les circonftances permettront à M. de la Marck de prendre à cet égard, dans fon Z/{ufrar:ion des enres , le parti qu'il croira le plus avantageux à a fcience. EsPÈCGCESs. 1. MÉLANTHE de Virginie ; Melanchium vire génicum, Melanthium paniculé laxé , pyramidali; peralis unguiculatis , planis ; laminä fubhaflatæ, baf timaculira, ; Afrhod:lus elatior floridanus , gramineis foliis, florilus parvis ex herbace” pallefcentibus. Piuken. Amaith. pag. 40. Phyt. Tab. 434. Fig. 8. Me= lanthiun vtr giricum ? Lin. Spec. Plant. n°. 1. Walter. FI. Carol. p. 125. Cette efpèce eft remarquable par l'élégance 8&c la difpofition générale de fes Reurs , par la forme AE ré des lames de fes pétales , enfin par les deux taches de couleur foncée qu'on . voit à la bafe de chacune de ces lames. Elle s'élève , à la hauteur d’environ trois pieds, fur une tige fimple , herbacée , droite, cylin- drique , verdâtre , fifluleufe, glabre & feuillée dans le bas , un peu velue & prefque nue fu- périeurement. Les feuilles font alternes , engai- nées à la bafe , linéaires , pointues , entières , fort longues , la plupart pliées en deux, vertes, glabres , nervées ou firiées longitudinalement, Ces feuilles ont huit à dix lignes de largeur. Les fleurs font d’un blanc jaunâtre , médiocrement grandes , pédicellées, alternes , très- ouvertes , & forment , au fommet de la here ; une pa- nicule ample , lâche , pyramidale, Les ramifica- tions de cette panicule font velues , & munies, chacune à leur bafe, d'une braétée courte, mem- braneufe , ovale-oblongue , pubefcente en dehors, Les fleurs ont à-peu-près huit lignes de dia- mètre , & ce diamètre excède d'environ deux lignes la longueur des pédoncules Poe Les pe font planes , unguiculés , ova es : leur ame eft comme tronquée ou prefqu’haftée à la bafe. Ces pétales font marqués, immédiarement au - deflus de l’infertion des onglets , de deux taches foncées , qui relèvent l'éclat de la fleur. Les filimens des étamines font droits , pref- qu'auffi longs que les pétales , & s'insérent 24 point de réunion de l’onglet & de la lame. Ils | portent des anthères jaunâtres , orbiculaires. L’O- vaire eft glabre , ovaie , trigône , & chargé de trois flyles-divariqués , un peu moins longs que ls étamines, Les trois p leu Kgèrement s extérieurs font . K. 1 î È 4 1 à MR -: : Jécèrement velus à leur furface externe. Cette plante croît naturellement en Virginie , d’où M. Hingfton en a envoyé des exemplaires. (v. f.). “2. MÉLANTHE à feuilles larges ; Melanthium datifolium. Melanthum floribus paniculanis; pe- talis fubrotundis, urguiculatis, maculats ; extàs hirfutrs. Celui-ci, qui pourroit bien être le MeZanthium virginicum de quelques auteurs, paroît voifin de lefpèce précédente ; mais il a les fleurs plus petites , les panicules plus compofées , les feuilles lus larges. On l’en ditinguera d’ailieurs faci- eue en ce qu’il a les lames des pétales pref- qu’arrondies , comme dans le Ma/pighia glabra ; mais fur-tout en ce que les étainines , au lieu de s’inférer à l'extrémité des onglets, s’attachent près de leur bâfe. > Les feuilles font lancéolées , nervées, gla- bres , larges au moins de deux pouces à deux pouces & demi , fur une longueur de huit à ouze pouces. Les fleurs font petites , jaunä- tres , pédicellées , alternes , très-ouvertes, & difpofées en une panicule plus abondamment velue, & plus compofée que dans l’efpèce qui F2 . 1 Le 7 Pate mais accompagnée également de courtes TJ: raétées. Les corolles font velues en deh & n’ont due quatre à fix lignes de diamètre. Les pétales font unguiculés, à onglets pref- u’ufi longs que les lames. Celles-ci ont une orme pour ainfi dire orbiculaire, & paroiffent légèrement ondulées fur les bords. On voit, à leur bafe , deux tachés d’un jaune foncé. L’o- vaire eft un peu cotonneux, & chargé de trois ftyles divergens , plus courts que les étamines, Cette plañte croît naturellement en Virginie, d'où de a été rapportée par M. Frafer. (v.w.) 3. MÉLANTHE polygame ; Me’anthium rolyga- mum, Melanthium floribus panicilaris ; petalis oblongis , uguiculatis, maculatis; fiylis germine duplo brevioribus. _ Afphodelo affnis floridana ramofo caule, flo- ribus ornithogali abfoler:s ? Pluken. Amalth. pag. 40. Phyt Tabl. 372. Fig. 3. Melanthium. monot- cum ? Walter 7 Caro « Page 126 Je n’ai vu que des morceaux + la panicule de cette efpèce. Ses rapports ne ‘permettent pas de l’éloigner des précédentes, On la recon- noitra à fes fleurs polygames monoïques, à fes pétales oblongs , 8 particulièrement à fes ftyles courts qui n'ont guèrés que moitié de la lon- gueur de l'ovaire. : ES Les fleurs font pédicellées , un peu moins ouvertes que dans les efpèces précédentes , À es & font les unes mâles ,Jes autres hermaphro- dites. Les corolles paroïflent légèrement irrégu- Aièrés. Leur diamètre eft de huit à neuf lignes. lavet cout, peu abondant , qu'on retrouve en plus On voit , à leur furface externe, un _Soranique, Ton e iV. —— is les p _ Les filamens font moins longs que la cor MEL 3 grande quantité fur les ramifications de la pa- nicule & fur les braëtées, Les pétales font ova- les-oblongs , entiers , unguiculés , à onglets courts. La bafe de leur lame eft marquée, en dedans , de deux taches féparées par un léger fillon. Les étamines s’insèrent un peu au-deffus de la partie moyenne des onglets & n’égalent pas tout-à-fait la longueur des pétales. Les fila- mens font droits , un peu courbés en dedans , & portent , à leur fommet des anthères pel- tées , orbiculaires. L’ovaire eft oblong ; trigône 8: terminé fupérieurement par trois ftyles diver- À LA À 4 0 \ gens , un peu réfléchis en dehors , qui s'élè- vent prefqu'au niveau des -anthères. La longueur des pédoncules partiels eft de quatre à cinq lignes. Ces pédoncules font alternes , & fitués chacun dans l’aiflelle d’une braétée ovale où ovale-oblongue , glabre en dedans , plus courte qu'eux d’un tiers ou de moitié , ou même quel- quefois des deux tiers. Cette plante croit natu- rellement à la Caroline , & en a été rapportée par M Prafer (re }iairir : 1 MÉLANTHE à longues braëtées ; Melar= thium braëeolare. Melanthium floribus pañicularis longè braëeotis ; petalis lanceolatis ; Sfilibus > im- : maculatis. HR M RE Ce , file à dfnaer par Le mme a longueur de-fes bractées , a les fleurs ver- 5 | dâtres , & fe préfente en quelque forte fous le port d'un veratrum. IPTC AE. Sa tige eft herbacée , droite , cylindrique , haute vraifemblablement de deux à trois pieds, & garnie de feuilles alternes, lancéolées, pointues, entières ; aflez longues , larges d’environ deux ouces. Ces feuilles font vertes des deux côtés, (este velues en dehors , & forment, à leur bafe , une gaine complète qui entoure la tige, Les fleurs font pédicellées , très - ouvertes, poly- games. Les unes mâles , les autres hermaphro= dites , & paroiflent un peu irrégulières. Elles viennent , au fommet de la tige , en panicules - lâches , alongées , velues , remarquables par la longueur des braétées qu'on voit à la bafe de chacune de leurs ramifications.4Ces braétées font fefiles , linéaires-lancéolées , pointues , étroites, & les plus LE doncules . partiels, ce qui n’a lieu ans aucune des efpèces qui précèdent. Les co- rolles font.vertes , immaculées , & ont fix lignes ou un peu plus de diamètre, On remarque quel- uefois à leurs bords une ou deux petites dents es étamines 5’ ent à la mes ne pétales. - oits, un peu élargis à la bafe, cle, & portent de « 4 etites font encore plus longues viron deux lignes, & vont un peu en s’epaififlant vers. le fommer. Cette efpèce eft originaire du Canada. (v. f:) s ç. MÉLANTHE de Sibérie ; Melanthium fibiri- cum, Lin. Melanthium paniculà laxä 3 petalis [effr- libus,demèm reflexis, miculé obcordatä ints notatis. Melanthium petalis fefitibus. Lin. Amen. Acad. vol, 2. pag. 349. Tab. 4. Fig. 11. Ornithogalum di fricis florum longijfimis ramofis. Gmel. Sib. voi. 1. pag. 45. Tab. 8. Melanthium fibisieum. Mi. DE; n°: 2: GS LT a Se - Sa racine eft un bulbe oblons, épais , ni de fibres à fon extrémité inférieure. Les feuilles font prefque toutes radicales , peu nom- breufes , linéaires , pointues , ftriées ; rétrécies dans le bas , glabres , légèrement fcabres fur les bords , longues de fix à neuf pouces. I} #ort du milieu de ces feuilles une tige nue, cylindrique ou obfcurement trigone , haute d’un pied & demi à deux pieds , & munie , vers fon milieu , d’une feule feuille Hinéaire , fefüile, plus courte que les autres. Les fleurs viennent . fur des pédoncules fimples , alternes , qui for- ment une grap Heitide Hé Boher ai effous de laquelle , à quelque diftance , on apperçoit une feconde grappe femblable mais beaucoup plus courte. Les pédoncules propres ; ainfi que : la bafe de la grappe inférieure , font accompa- __ gnés chacun d’une braétée ovale-ancéolée , poin- . tue, courte, feflile , colorée. Ces pédoncules ent huit à dix lignes de longueur. Les pétales font lancéolés , feffiles , connés inférieurement , perfiftans , blanchâtres , évafés, & fe réfléchii- ent à mefure que les fruits fe développent. Le bas de leur furface interne offre en demi-relief tine efpèce de corps glanduleux ( que Linné nom- me Necraire ) , bifide ou échancré en cœur au former, & qui, dans l’état fec , n'a guëres que 5 Are d’une tache réfte du lus foncée que le _pétale. C'eft au-deffous de ce corps, : tout-à-fait au bas de la corolle , que s’infèrent Îes étamines. Les filamens font droits , fubulés , élargis à leur partie inférieure , prefqu’une fois plus courts que la corolie, Les anthères devien- _nentpeltées & orbiculaires après lémiffion de Jar poufièré fécondante, L'ovaire eft conique & chargé de trois ftyles fubulés , un peu di- vérgens, à tigmates fimples. Il lui fuccède une capiule ovale , acuminée , triloculaire , trivalve , entourée par la bafe de la corolle. Les femen- ces ,felon Linné , font nombreufes , oblongues , applaties , angulenfes. Cette-plante croît natu- Kéllement-<0-Sibtrie, dans lé lieux frais & om- bragés. M. Patrin en a communiqué à M. de la Mark nn éxemplaire qu'il a rapporté des envi- rons du lac Baika, Æ. (+. f:) re. Offèrvar. Malgré les différences que préfen- 3» les figures citées de 'EDES40. PERMET : > es 1 _citées cette plante , il n° < IE pas douteux qu'elles p’ap. À _ tige droite , feuillée , cylindrique , un peu firiée, deux, longuss de trois à quatre pouces fur une - fure que les fleurs du centre fe développent. .recourbés à l'extrémité , & foutiennent chacun fort que les divifions de la corolle des Cycla- qu’elle eft propottionnellement plus étroite, plus Styles filiformes , plus longs que les éramines partiennent à la même efpèce. Linné nous l'offre ayant déja les pétales réfléchis , & Gmelin la repréfente dans un état moins avancé avant le renverfement des corolles , qui n’a lieu, comme je l'ai obfervè, qu'à mefure que Îles fruits grofhffent. Je ne crois point du tout , comme femble lannoncer Willich ( ofe-var., n°, 31.) que la plante de Gmelin foit un Phalargium , cuoiqu'à la vérité elle en ait l’afpeët ; fes trois yles ne permettent pas de la rapporter à ce Es dernier genre. 7 6. MÉLANTHE vert ; Melan'h'um wiride. Me- lanthium pedun:ulis unifloris , cernu's. Lan. F. Suppl. p. 213. - - * I s'élève de fa racine , qui eft bu'beufe , une qute d'environ fix pouces. Les feuilles font . alternes , peu ouvertes , lancéolées , pointues , entières , amplexicaules, engsînées à la bafe, vertes , aflez glabres , finement ftriées ou vei- nées longitudinalement , ordinairement pliées en largeur d'environ fix lignes. Leurs gaînes font entières. Les fleurs forment , à l’extrémité de la tige, un corymbe peu garni, qui vraifemblablc- ment s'alonge en une grappe fort läche , à me- Les pédoncules font fimples , folitaires , alter- nes ; longs de feize à dix-huit lignes , un pen » , € une fleur pendante, dont les pétales font trèss ouverts , ou même fouvent réfléchis prefqu'aufñ men. Ces pédoncules naïflent chacun au côté gauthe de l’aiffelle d’une braétée linéaire-lancét— lée , feffile, à-peu-près de même longueur qu'eux, & qui ne diffère des feuilles qu'en ce courte & dépourvue de gaine. Les fleurs ne. s’inclinent que’ lorfqu’elies -font près de s'ou- vrir. Les pétales font linéaires-lancéolés , étroits, pointus , entiers , fefiles , longs de ciag lignes ou à-peu-prés, verdâtres , es teints de pourpre , principalement fur les bords & à l'ex- - trémité. Les filamens font prefqu'une fois plus | courts que la coroll: , s’insèrerit à la bafe des pétales ,; cout-près du réceptacle , & portent dès anthères ovales, didymes , jaunâtres. L'ovaire. eft ovale , prefqu'arrondi, & chargé de trois à fligmates obtus. Cette .efpèce croit naturelle- ment au cap de Bonne - Éfpérance. ( v. f. In Herb. D. de Juffieu..) Br AUS 7. MÉLANTHE à épi denfe; MLnthium de Jam. Melanthium glabrum folits linearisus fefféli bus ; floribus Pedicellaris, pic terminal. TE, Veratrum luteum. Lin. Spec. Plant. n°. $ € Lu 6 dis c:.muoéet ss à NN RÉ" US SSSR dé: : M E L * Meanihium leter: ? Aion, Hort. Kew. vol. 1. pe 488 A — … 8. fem ? germinibus longioribus , ovato-oblongis, Cette plante, & celle qui la fuit immédiate- ment , font , les feuls que ; Ses pédicellées , & raffembiées en manière d’épi. Toutes fes parties font glabres, Sa tice eft droite , lindrique , très-fimple, peu feuillée , & aroîtes’élever à la hauteur d'un pied & demi à deux pieds: elle eft garnie de feuilles alternes, fefliles , un peu amplexicaules , non engainées à la bafe , linéaires , pointues, entières , écar- tées les unes des autres , vertes des deux côtés, légèrement ftriées dans leur longueur , larges d'environ deux lignes. Ces feuilles deviennent plus courtes & plus étroites, à mefhre qu'elles ochent du fommet de la tige. Les inférieures fon très-lonoues , les fupérieures ne diffèrent prefque pas des braétées. Les fleurs font peti- tes, nombreuies , pédiceliées, éparfes , herma- : pürodites , & raflemblées , au fommet de la tige, en un épi droit, d'abord ovale , qui s’a- longe à mefure que les fleurs fe développent. Les pédoncules partiels ont communément citiq à fix lignes de longueur, & font accompagnés Chacun d’une petite braétée ovale ou ovale-lan- céolée , pointue , fcarieufe, Les corol'es font ” très-ouvertes &: même rétléchies. Leur diamètre eft d'environ trois lignes. Les “pétales font fef files , ovales , & chargés , chacun à leur bafe, d'une étamine droite ; à-peu-près de même lon- ueur qu'eux. Les Anthètes font blanchäâtres , idymes , cordiformes ayant d’avoir lancé leur Poutiire, mais peltées & prefqu’orbiculaires après cetté émifion. L’ovaire eft court, trifide au fommer , & chargé de trois gén qui s’elèvent au niveau des anthères. Les ftigmates font fim- ples. Cette plante croît naturellement dans la Caroline. M. de la Marck en pofsède des exem- plaires rapportés par M. Frafer. (v. f.) La plante -. n’eft-elle qu’une variété de cette efpèce ? Elle à les ovaires ovales-alongés , poin- tus , ’auffi Jongs’ que les éramines , & les flyles moins écartés les uns dés autres. Son épi a plus de longueur , forme davantage la grappe, & fa tige eft prefqu'entièrement nue dans fa partie fupérieure. Les bractées femblent auf plus fcarieufes , plus étroites & un peu plus lon- gues. Elle vient des mêmes lieux. (v. f) 8 MÉLANTHE ne Re Melanthium pha- dangioides. Melanthium foliis linearibus ; floribus atis | racemofis ; petalis ovatis, concavis feflbus. fs ÿ pe # 153 - Antherieum fubtrigynum. Jacq. Colleét. vol. 3. P« 273. & Icon. Rar. vol. 2. Les les , dont M. Jacquin dit que les parmi les efpèces de ce genre, LI A cs fache avoir les fleurs en même 4”; M EE 7 permettant pas de la laifler dans le genre ‘ Anihe- ricum , Où cet auteur vient de la placer, je cros - devoir la rapprochér du Melanthium aenfir , avec qui elle femble avoir beaucoup d’analogie , fi toutefois ces deux plantes font fufifamment diftinctes l’une de l’autre , malgré leur différence * de flature. * : Cette efpèce a , comme la pre dente ; toutes. les parties glatres. La tige eft droite , cylindri- que, haute d'environ fix pouces , feuiilée dans le bas, & garnie, au-deflus des feuilles, de | fites braétées écailleufes , éparfes , ftérites. Les - | “gueur. La corolle eft compofée euilles font alternes , linéaires , étroites, poin- tue$ , entières , canaliculées , prefqu'enfiformes , pu courtes que la tie, Les fleurs font nom- reufes , éparfes , pédicellées, & raflemblées , au fommet de la tige , en une grappe fimple , drci- te, aflez denfe , courte , prefqu'arrondie. Mais peut-être | obferve M. Jacquin, cette grappe n’étoit-elle aufli courte , dans l’exemplaire qui fervit à décrire la plante, que parc: que des caufes accidentelies en avoient fétri le fommet &-borné le développemeït. Une braciée pe- tite, arrondie, concave , {errugineufe, accon:- pagne la bafe de chique pédoncu e propre. Ces pédoncules ont environ un pan de lon- - e fix pétales ovales , concaves , très-ouverts , d'un vért pale. Les filimens font droits , à-peu-près de la lon- ueur des pétales , & s'ins-rent à la bafe de a corolle : ils foutiennent des anthères cordi- formes , peu colerées. On voit , au centre de la fleur , un ovaire fupérieur , verdâtre , trigône , divifé profondément , felon la figure T4 , en trois parties qui fe terminent chacune par un fubulé , droit , de la longueur des étamines ;, à ftigmate fimple, Cette plante eit originaire de is Caroline. | ACIER “9. MÉLANTRE du Cap; Mélunthium capenfé. Lin. Melanthium fo ts cücullatis ; Jpicd terms À petalis punctais. . Hyacinthus flellatus , fpicatus ; floribus imcarna- tis’, caule & folio orchidis , Pluker. Alm. pag, 186. Phyt. Tab. 195. fig. 4 Mélanthium punGaëun Mil, GA. RE PR RS Plante herbacée à-peu-près de la ftatüre de L Pophris fpiralis , & qui diffère de la pl ie dé autres efpèces en ce qu'elle a les feuilles &les corolies ponétuées. | GRECE Sa tige eft droite, très-fimple , cylindrique, glabre , haute de fept à neuf ar &c garnie de la feuille une forme 28 M E L ee Elles font fermes, aflez épaifes , nervées où ftriées longitudina!'ement , bordées de poils fort. courts où très-finement ciliées , & couvertes , des deux côtés, d’une multitude de points noirs , tuberculeux , très-petits, qu’on prendroit à la loupe pour autant de pores. Les plus grandes d’entr’elles ont communément deux pouces & demi à trois pouces de longueur, fur une largeur de fept à neuf lignes. Les fleurs font feffiles , très-ouvertes , dénuées de bra£tées, & forment, au fommet de la tige, un épi fimple, vertical, peu ferré , long d'environ trois pouces. Le dia mètre de la corolle eft de huit lignes ou à-peu- près. Les pétales font caduques, lancéolés , ponc- és ou finement tiquetés de rouge, & retrécis dans le bas en efpèces d'onglets , mais courts & peu diftinéts de‘la lame. Les étamines n’ontqu’en- viron moitié de la longueur de la corolle, & s’insè- rent à la partie inférieure des pétales tout pe du réceptacle. Les anthères font ovales , didynfes ; l'ovaire eft trigone , turbiné & divifé jufqu’à fon milieu en trois parties terminées chacune par une pointe courte, corniforme , qui fe jette en- dehors. Chacune de ces parties eft chargée, du côtéinterne, d’un ftyle grêle, filiforme, affez long, qui ferenverfe également en-dehors au-deflus de la rotubérance corniforme dont je viens de par- & fe termine par un ftigmate fimple. Cette. er ; efpèce croît naturellement au Cap de Bonne- Efpérance. M. Sonnerat en a communiqué des exemplaires à M. de la Marck. . (w. f. ). 10. MÉLANTHE unilatéral; Melanthium fecun- dum, Melanthium punélatum foliis gramine's 3 flori- fecundis, fefilibus, fpicatis ; petalis unguicu- IS, à Cette efpèce fe préfente en quelque forte fous le port de l'éxia fecunda. Elle à , comme le M:- lanthium capenfe , les pétales tiquetés de rouge & les feuilles chargées de points noirâtes , tu- berculeux : mais on Pen diftinguera facilement à fes feuilles étroites, à fes fleurs unilatérales, enfin - à fes pétales unguiculés & munis ordinairement de mi Sig dents à peu de diftance de leur bafe. Elle à huit à neuf iris d'élévation. Sa tige eft droite , gréle > fimple ,. feuillée, cylin- drique , glabre , finement panachée de rouge. Les feuilles font alternes , linéaires , étroites , poin- tues , entieres , graminées, un peu moins [on- gues que la tige , engainées à la bafe , à gaines entières. Ces feuilles font glabres , droites , fans côte moyenne pue ; & ont à peine ligne & demie de largeur. Les fleurs Es feffles, unilatérales , un peu diftantes les unes des antres & forment au fommet de la tige , un épi court, dénué de braëtées. La Corolle el compofée def pétales linéaires-lancéolés, étroits, unguiculés, de- mi-ouveits marqués de quantité de taches rouge tres , LE Len On voit communément fur les bords de la lame de ces pétales, uñfeuau-deffns de DES | tube de la corolle , & fe termine par trois fiyles fubulés , de la longeur ou prefque de la longueur : M EL fa bafe , deux petites dents ou crénelures , une de chaque côté. Les filamens n’ont guères que moitié de la longueur des pétales, s’insèrent au. fommet des onglets & portent des anthères ovales , didymes ; l'ovaire eft court, obtus , * trigone , légèrement turbiné & chargé fupérieu- ment de trois ftyles grêles, filiformes, à-peu-près de la longueur des étamines. Cette plantegroit naturellement au Cap de Bonne-Ffpérance. M. de la Marck en pofsède un exemplaire qu'il tient de M. Sonnerat. (w. f. ) r1. MÉLANTHEmonopetale; Me/anthium monope= talum. Melanthium fol is cucullatis 3. floribus mono- petalis , fri:atis , fefilibus 3 rachide flexuofà. - Melanthium monoperalum. Lin. fil. fuppl. PS \ 20 LE 213. Wurmbea. Thunb. Diflert. Nov. Gener. p pag. 18. Mntray. fyftem. veget. ed. 14 pag348. Dähl. Obferv. Botan. pag. 28. | Je ne fuis nullement de l'avis de Linné fils » ‘qui trouve cette efpèce à peine diftinéte du Me- lanthium capenfe #. fa crois mêmetellement dif. férente, qu’on feroit peut-être fagément de lui conferver la dénomination générique fous la» uelle M. Tunberg l’a décrite. Mais , dans ce deee cas, il faudroit y aflocier le Me/anthium marginatum qui a également la corolle monopé- tale , & préfente en outre les plus grands rap= : ports avec la plante dont il eft ici queftion. Laracine eft bulbeufe, & donnenaiffance une tige fimple, droite , cylindrique, unpeuñtriée, feuillée, plus ou moins longue , haute communé- ment de quitre à fix pouces. Les feuilles font alternes ; peu nombreufes , lancéolées , poin- tues , entières , amplexicaules , engrainées à la . bafe , canalicul!ées , élargies inférieurement à-peu- rès comme celles du Me/anchium capenfe. Leur . fuperficie eft glabre & chargée de pointsnoirâtres,. tuberculeux , très-petits , qu’on apperçoit fans, peine avec la loupe. Les fleurs font monopétales . feffiles , alternes , un peu diftantes les unes des autres, & difpofées ; à l'extrémité de la tige. en un épi fitué verticalement , dénué de braëtées, mais dont l'axe eft affez régulièrement courbé en zig-zag. Cet épi n’a guères qu'un pouce de longueur. Le diamètre de la fleur eft de anq à ignes. Les corolles font blanchätres , tubu- leufes dans le bas , & partagées , à-peu-près juf- * qu’à moitié, en fix découpures lancéolées , très= ouvertes, bordées d’un pourpre noiratre, & mar- quées , un peu au-deflous de leur milieu, d’une » tâche de même couleur. Les étamines font pref- … u’aufñ longues que ces découpures, & syin-. | sèrent tout près dela bafé. Leurs anthérés font ovales , didymes. L’ovaire déborde à peine le . : des étamines à ftigmates fimples.Cette plante croit ñ naturellement au Cap de Bonne-Efpérance ; d'où _ Y . longues - & la direction droite de l'axe de fes épis , em- ME. M. Sonnerat en a rapporté un exetmplaire à M. de la Marck. Æ. (v.f.) | 12. MÉLANTHE marginé 3 Melanthium mar- ginatum. Melanthium g'abrum, folits caule longio- ribus, baff cucullatis ; floribus monopetalis, fpicais, fefilibus. | | 7 Idem ? major , foliis minimè punélatis. Celui-ci , rapproché par fon port du Melan- thi:m capenfe , en eft très-diftingué, en ce qu’il a les corolles monopétales & les feuilles plus ue la tige. Le dernier de ces caractères, pécheront de le confondre avec le Melanrhium monopetalum, avec lequel ila de grandesanalogies. Sa racine eft un pes bulbe ovale-arrondi., f- breux à fa bafe. Il en fort une tige droite, cy- lindrique , légèrement flriée , À à Ps ; feuillée , haute de fx à fept pouces. Les feuilles font al- ternes , peu nombreufes , linéaires ou linéaires- lancéolées , pointues', un peu pliées dans leur longueur , comme carinées, élargies à la bafe , & fe prolongentmférieurement eu une gaine com- es légèrement infundibuliforme ; qui em- rafle la tige dans l'étendue d’environ un pouce. Elles ont trois à cinq poucès de longueur fur une largeur quelquefois d’un demi-pouce, d’au- trefois feulement de deux lignes & demie à trois lignes , & dépaffent la plupart, mais fur-tout les. fupérieures , le fommet de Ja tige, Les deux furfaces font glabres & parfemées ‘de très- petits points ou tubercules noirâtres ; qu’on ne diftingue pas à l’œil nud. Ces petites callofités fe retrouvent auf à l’entour des gaines. Les fleurs font alternes, feffiles | monopétales , aflez gran- des , & difpofées en un épi fimple , droit ; ter- minal , À jé garni , long d'environ deux pouces, denué de bractées. Les corolles font compo- fées d’un tube court , comme tronqué à labafe, & d’un limbe partagé profondément en fix di- vifons Jinéaires , pointues , ouvertes en étoile, Leur diamètre eft de fept à neuf lignes. Ces co- rolles RL Rtupre foncé ou noirâtre , à- peu-près femblable à celui des fleurs du Verarrum nigrum ; & les bords de leurs divifions ont une teinte noirâtre encore plus foncée. Six filamens purpurins ayant à peine le tiers de la longueur des découpures du limbe, attachés à la bafe de ces découpures ; portent des anthères jaun4- tres, ovales-alongées, dis + L'ovaire eft ovale, trigone , enfermé dans le tube de la corolle , & chargé de trois ftyles fubulés un peu moins longs quelles étamines. Les ftigmates font es Cette de Bonne- Fous croit naturellement au Ca pérance. M, de la Marck en poflède des exem- plaires - lui ontété communiqués par M. Son- nerat. (w f.) Te PS La plante 8 , qui paroït n’être qu’une variété , eften général de ft ei F € itature un peu plus haute. Elle les feuilles plus longues , proportion- LC) | cipalement enice qu'il ne préfentons. ( w. f:) avec lefquels il paroît avoir d’affez ports, mais dont il diffère par fa petitefle, une plante à racine bulbeufe 8:à tige! NET : 29 nellement plus étroites & denuées de points tu- berculeux. Les fleurs n’ont g FORTE cinq li- nes de diamètre. Les corolles font blanchätres, à découpurès bordéss de pourpre vers les extré- mités. Les étamines ont au moins moitié de la longueur de ces découpures. Cette plante vient au% du Cap de Bonne-Ffpérance , d’où elle a été également rappoitée par M. Sonnerat. (v. f: ) 13. MELANTHE d'Ethiopie; Melanthium Æthio> picum. Melinchium pe alis unguiculatis , -extüs punélatis ÿ germine elongato ; fubclavatoz fiylis breviffimis , recurvis. NN PPT Je trouve fous ce nom ; dans l’herbier de M. de la- Mark ; un exemplaire très- incomplet , mais qui cependant. indique une efpèce bien dif- tinéte de toutes les autres, & dont l'exiftence n'eit pas douteufe. : FO ÈT 2PM SAT La tige eft droite & garnie de feuilles alternes ; lancéolées ow linéaires - Jancéolées ; pointues » entières, ampléxicaules , engainées à la bafe ; . glabres des deux côtés. Ces feuilles font traver- fées dans leur longueur par une côte moyenne i les rend prefque carinées * elles ont fix à Le * | pr lignes de largeur. Les fleurs font feffiles ez_ grande à ro es & paroilfent difpofées en petit . nombre , à l'extrémité de la. tige, à quelque ñ diftance l’une de l’autre. La corolle eft compo-. fée de fix pétales lancéolés, un peu pointus, à demi ouverts , longs d'environ huit lignes &z. retrécis en onglets dans leur tiers inférieur. La furface externe de ces pétales eft très-finement ponétuée ou marquetée par une multitude de “petites taches d’une couleur foncée ; brune cn rougeâtre. La furface interne eft d’une couleur plus pâle & ne paroît pas tâchée de la même manière. L’ovaire eft glabre, allongé , trigône, épaiffi dans le haut , prefqu’en maflue , & chargé de trois fyles très-courts , recourbés en-deFors: il a au moins fix lignes de longueur. Les filamens adhèrent aux onglets des pétales, & ne s’en dé tachent qu’à l'extrémité. . Crest Cette plante a été communiquée à M. del Marck, par M. Sonnerat.Il_y étoit attaché upe étiquette écrite de la pe re tent À se & qui portoit le nom fous lequel nous 14. MÉLANTHE grêle ; Mclanthium gracile Me. lanthium punétatum foliis linearibus, céitatis ; caule*. mar He AA on PR elui-ci a le feuillage 8 les corolles pondtué: de même que les Melanrhium capenfe & fecundu porte qu L'exemplaire unique. & Fe à tigefimple, hante d'environ quatre pouces. Cette tige ef grêle, verticale > rougeâtre & garnie de trois à quatre 4 Ps . MEL: 4 t\ = feuiiles alrernes , -droites , linéaices , poin- | tues, comme finement ciliées fur les bords, pois tillées de noir , éngainées , à gaines entières. Ces feuillés font larges d’une ligne-fur une longueur à peine de deux pouces. La fupérieure eflan peu con- cave , comme ff ée & beaucoup plus courte que les autres. La fleur eft folitaire, terminale, de- _mi-ouverte & dépourvue de braétées, à moins u'onn’ap Fab ts Rs dont je viens de parler . qui eft fituée environ hn pouce au-deflus. Les pétales font lancéolés , retrécis inféricurement , marquetés de rouge, longs de trois lignes ou à-peu-près, Les étamines s’insèrent prefqu'à la bafe des pétales : leurs filamens font droits, ont | “un peu moins des deux tiers de la longueur de çorolle , & portent des anthères didymes, fgèrement cordiformes. L’ovaire eft glabre, tur- biné , trièdré, tronqué au fommet & chargé de trois flyies filiformes , rapprochés inférieurement * de lalongueur desétaminés. Cette plante croit na- turellement zu Cap de Bonne" Elpérance. Cv, fe In Herb, D. Thouin.) 4: i 15. MÉLANTHE unifore ÿ Melanthiim uni- forum, Melanthium folis graméneis; petalis lar- ceolaiis, unguiculatis , maculatis ; cauleunifloro. M elanthium uniflorum. Jacq. Colle, vol. 4. Ycon. rar. vol. 2. re . Cetteplante , dont M. Jacquin n'a encore pu- blié que lafigure , paroït avoir affez l'afpeét de Péypozis f'ellata, Lin. F. fup. (Amaryllis capenfis. Li Lin. : Sa racine eft un bulbe garni de fibres infé- rieurement. Elle donnenaïffance à uné tige pni- flore , droite , haute au moins de huit à dix ouces , feuillée dans toute fa longueur. Les euilles font alternes ; linéaires , pointues , gra- minées, entières, comme triangulaires ou légère- mentpliées dins leur longueur , engainées à la Bale ; les inférieures fort longues , les’ autres d'aurant plus courtes qu'elles font plus voïfines . du fommet de la plante. Ces fewiilés font firiées . ou nervées longitudinalement. La tige fe ter- da “mine par une feule fleur médiocrément grande & compofée de fix pérales lancéolés , unguicu- 2 ..+ j RTE h: t” . lés , à onglets dfoits & à limbe ouvert en étoile; de fix éramines inférées fur les onglets des pé- talés , moins longues qu'eux au moins d’un tiers ; enfin d’un ovaire prefqu'auffi long que les éta- mines , à ftyles courts , divergens. Les pétales font nervées longitudinalement , rougeâtres en dehors , jaunes dn côté interne, & marqués, à la bafe de leur lame , d’une tache foncée d’un pourpre brun. L’ovaire devient un fruit long de douze à quinze lignes , turbiné, un peu grêle, arqué , s’ouvrant par le fommet. : -Vraifemblablement M. Jacquin nous indiquera le lieu natal de cette plante, | 16. MÉLANTHE jaune; Melanthium lureum. Mean. ces. Les feuilles caulinéaires fontlinéat-es, au nom bre detrois, phpereper aie latige. Les pédon- cules font. terminaux , le ; | qui vraifemblablement ne fe trouve pas au Japon. * quiert la longueur du doigt. Les pétales font pre noïratre, moins longues que les feuilles, - dela femence du Cfa. | foliis bafi cucullatis enfiformibus cartileagino-cis. _. Iafes feuilles plus courtes que Cap de Bonne-Efi _ glabris cau?e longioribus , floribus fpicatis. Lin. f. 1. a ME: I, : chum canule flexuofos folies danceolatis,, fricésters mindiis Lu L Melanthium luteum. Tunb.flor. Japon. pag. 152. M. Tunberg décrit fous ce nom une efpèce : qu'ilpréfente commele Veratrum luteum deLinné, mais qui paroit fort différente du Me/anhium denfum , auquel je rapporte avec doute ce même V'ratrum , plante de l'Amérique feptentrionalke La tige eft fimple , herbacée , cylindrique, flriée, glabre, flexueufe, haute d'environ fept pou- ces& garnie de feuilles alternes, feffiles , lancéo- lées, entières, planes, glabres, longuesd’un pouce, lus courtes que les entre nœuds. Les fleurs font Jaunes &c difpofées en un épi terminal, qui ac- oblongs, obtus, unguiculés , entiers, ouverts, 7 Pet Les filamens font fubulés , très-cours , : ongs à peine d’une demi-lisse, s’insèrentà la bafe des pétales & portent des anthères jaunes, car* rées. L’ovaire eft glabre , ovale, & chargé de trois flyles réfléchis, jaunâtres , auf longs que lui, Cette plante croit au Japon : on la trouve auxenvirons de Nagafakidansles lieux aquatiques, 17. MÉLANTHE des Indes 3 Melsnrhium fndi= cum. Lin. Melathium foliis linearibus, floribas pe> dunculatis , peta is lineari-lanceolatis. Herbe de la ftature de l'Orniokgalum lurrum, - Sa racine eft bulbeufe %# donne naïffance à une tige fimple, droite, life, haute d'environ trois pou lus fouvent geminés, Ë l’un d’entr’eux eftuniflore pendant que l'autre, ppre deux fleurs, Deux des braétées font plus arges & plus courtes. Les fleurs font d’un pour- a Les pétales ontune forme étroite, lancéolée & lus de longueur que les parties de la générations a capfule eft triangulaire , life, de la grandeur À Cette plante croît naturellement dans l’Inde aux environs de Tranguebar. 7. Linné , le feul qui ait mentionné cette plante, dit n’avoir pas connoiflance du point d'infer- tion des étamines. LS * Melarthfim ( ciliatum } petalés unguiculatiss, luis, Éer fpicatis. Lin. f, fuppl. pe: 213. tige; 8. ,; lancéolés. On le trouve au. pérance, | L2 .* Melanthium (triquetrum }) foliis triquetris les pétales blancs ag. 213. 2 Cap. Bonæ Spei, (Pa M. DsSROUSSEAUE) … à six S6ÉtlS ES ._ CARACTÈRE V. I. p. 423. V. 3. tab Son afpeët lui donne une forte de reflem- M E L: É ee MÉEASTOME ; MeLAasTOMA. Genré de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des Salicaires , qui #° grands rapports avec les 2e drètes , & qui comprend un aflez grand nom de plantes exotiques , la plupart ligneufes , à feuilles fimples , oppolfes, trinerves on quinque- nerves , & dont les fleurs font latérales ou ter- minales. : _ Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir Un calice campanu'é à cinq dents ; cing pétales attachés au calice; dix étemines ; un fre une baie environnée per le eilice. GÈNÉRIQUE. La fleur offre 1°. un calice perfiftant , mono- phyile, campanulé, ventru à la bife, à cinq divi- ons. | 2°. Une corolle à cinq pétales arrondies ou ovoides , inférés au limbe du calice. - 3°, Dix éramines attachées au calice , à fila- mens fouvent munis , vers leur extrémité, de deux appendices , À anthères longues , droites , arquées,, Ss'ouvrant au fommet par Ufe ouyer- ture oblique. °,. Un ovaire fupérieur ( paroiffant fouvent inférieur par fon adhérence au çalice ), arrondi ; ortant un ftyle filiforme , droit ou jincliné, Fisoate obtus où en tété. +. Le fruie eft une baie sèhe,; ou une capfule char- nue , orbiculaire, enveloppée du calice , à cinq loges (rarement moins )}, & s’ouvrant en géné- ral en cçinq valves. Les loges contiennent beau- coup de femences menues. ESPÈCES. L] : X Fleurs axileires. 1. MELASTOME à épis; Melafloma fpivata. Aub.*Melaffomapilofa foliis ovato acuminaris , Jerralatis tuberculatis ; floribus paniculit.-fpisaiis Milafiona foliis avato-obl'ongis , acuriinatis , pilofis , foribus carnris, fpicatis. Aubl. Guian. . 165. blance avec le Melafioma ag'iflis 3 mais il en eft difiingué fufhfañhment par les efpèces de petits tubercules dont fes feuilles font couvertes, & par la difpoñition de fes fleurs. 11 eft de même chargé de poils rouffâtres affez abondans. Ses ti- ges font prefque tout-à-fait cylindriques , droi- tes, rameufes, un peu fcabres , hautes de deux à trois pieds. Les feuilles font ovales , un. peu allongées , acuminées , finement dentées en fcie , longues de ir à cinq pouces fur environ deux pouces de largeur , 8 portées fur des pétioles qui n’ont guères que fix lignes: Ces feuilles préfentent cinq nervures principales , fällantes en-deflous, naïffant dèsla bafe ou pref- que dès ja bäfe ,& font parfemées à leur fur- ! [l l | Les poils de la furface inférieure des feuilles a F face fupérieure , fur-tout entre les nervures , d€ petites élévations granuleufes très-apparentes, qui correfpondent de l'autre côté à autant de petites cavités arrondies. Les fleurs font æ urefcentes . & difpofées aux aiflelles des Ga (& en. re pe au sen des rar ; luivant culées, lâches, ce étroites, prefqu’en forme d’épi , ordinairemerit moins foigues que les feuilles, & munies, à chaque divifon , de petites braétées étroites , pointues. Le limbe du calice eft évafé & a cinq dents. Les étannnes font au nombre de dix. Les corolles ont un peu plus de lougueur que les dents calicinales, Le fruit eft une baie velue , rouflâtre , fucculente, affez bon- ne à manger, fphérique, de la grofleur d'un petit -pois , faifant corps avec le calice, & parta- ée en cinq loges remplies de femences menues tre plante croît naturellement à Cayenne. Au- Diet di Qu'éllé alh Bee b.(v.J. ).. 4 x 2. MELASTOME à larges feuilles ; Melaffoma lat folia Melafionapilofa foliis laro-ovatis, acumi- ais, cila!is , pa-niculis axillaribus fubgeminatis fülio brastoribus: - ER DR ON) Toutes fes parties font chargées de pe rouf- fâtres affez longs , très-abondants f meaux & les périoles. Les feuilles font grandes , larges , pétiolées , ovales, acuminées , dehti- pe: | fées , ciliées, & munies des deux côtés de poils médiocrement abondans , mais plus rares à la furface inférieure. Leur MER AFS eft de fix ablement quel- quefois beaucoup plus confidérable comme nous le fait foupçonner une feuille très-grande que ortons à cette efpèce. Files fon à fept pouces , & même vraifemb nous ra t mar- e } tomes , mumies de petites braétées étroites don tues. Les fruits font fphériques, velus, de la grofleur d’un pois & couronnés des dents du calice. Cette efpèce croît naturellement dans les Antilles. (v. f. In Herb. D. de Jufieu ). Nous en poflédons un exemplaire rapporté de Ia ne tinique , & qui nous à été communiqué par Joféph Matin. 9 font minces & blanc Sy Car 3. MeLA6rOMEplumeux; Melafioma plumofa. Me EE à 32 - M E L ‘crenulatis , calycum villofifimorum laciniis plu- mofis. HR CES RS mt Nous n’en poflédons qu'un morceau mutilé & incomplet ; mais cependant fufffant pour nous fire juger que cette efpèce doit être une des plus elles du genre. Les divifions plumeufes du calice la feront reconnoître à la première vue. AE. 2 È Res Elle eft chargée de poils rouffâtres , lanugi- neux , exceflivement abondans fur les rameaux , les pétioles, les pédoncules & les calices. Les feuilles font grandes ; ovales, acuminées , fou- vent en cœur à la bafe , finement crênelées & marquées de cinq ou fept nervures faïilantes en deffous , dont les trois moyennes ne font -diflinétes qu'un peu au-deflus du point d'in- fettion du pétiole. Elles font communément longues de fix à fept pouces fur une’ largeur d'environ trois pouces & demi, & garnies des deux côtés, mais principalement fous les ner- vures, de poils affez nombreux quoiqu'ils le foient moins que fur les autres parties. Leur furfa- ce fupérieure eit ridée : l'inférieure-eft réticulée & d’un verd un peu moins foncé. Les veines tranfverfales y font affez régulières. Les pétioles n'ont guères qu'un pouce ou dix-huit lignes de longueur. Les fleurs font médiocrement grandes & difpofées en panicules axillaires , ovales, pédon- culées , beaucoup moins longues que les ils Les ramifications de ces panicules font verticil- lées ou fimplement trichotomes & munies de bratées fétacées , plumeufes. Les calices font hériflés , dans tous les points de leur circon- férence , de longs poils ronffätres & purpurins.- Ils fe terminent par cinq divifions fubulées , plu- meufes , évalées, qu'on difingue à leur forme, & qui nous paroiflent d’un pourpre violet. Cette efpèce fingulière croît naturellemeut à S. Do- mingue, & nous a été communiquée par M, de Juffeu, (vf) - _ 4 MELASTOME marginé ; Melafioma margi- rata. Melaffoma foliis évato-lanceolatis, ccuminatis triplinerviis, marginato-ciliatis, pedunéulis brevi. bus, paucifloris , calyce echinato, + _… $es ealices font hériffés à-pewprès à la manière des femences du L'aucus carota, , aveclefquel- les ils ont fous ce point de vue une forte de téflemblance dans leur jeunefle : ce qui , joint au : petit cordon de poils dont fes feuilles font bord£es & à la teinte pourprée qu’elles ont à leur furface inférieure , nous paroît pouvoir aifément diflin- guer cette efpèce de toutes les autres. Les tiges font droites , cylindriques , rameufes , glabres, à Es chargées à leurs fommités d'un duvet rare comme pulvérulent. Les feuilles font ovales-lancéolées : acuminées , finement. denticulées , longues de cinq à fix pouces, fur une largeur d’un pouce & demi à deux pouces , & portées fur des pétioles \ qui n’ontguères que fixlignes. Elles ontà leur cir- conférence une rangée étroite de poils courts x fecrés, blanchtres , dirigés vers les bords qu’ils font paroître ciliés & dont ils marquent les den- telures. Leur furface fupérieure eft verte , un peu fcabre & parfemée de poils pareils ceux des bords, mâis très-rares. L’inférieure eft purpurine , chargée auf de poils rares très-courts : alle eft M 1 de cinq nervures longitudinales faillantes , dont les trois du milieu ne font diftinétes qu’à deux à trois lignes du point d’infertion du pétiole. Les veines tranfverfes font apparentes & régu- lières. Les fleurs LL “sie aux aïflelles des feuilles, fur des pédoncules ordinairement ternés & triflores, plus courts que les pétioles, & munis, au-deffous de leurs divifions , de deux très-pe- tites braétées fubulées. Le morceau que nous avons fous les yeux nous laïfle douter s’il n’y auroit pas quelques fleurs terminales. Les calices font äflez petits & tout hériflés de poils jau- nâtres aflez longs. Ils ont une forme orbiculaire à la bafe , & fe terminent par cinq divifions fé- tacées. Cette belle efpèce croît naturellement au Bréfil , d’où elle a été rdpportée par M. Dom bey. (v.f. In Herb, D. de Juffieu). * $- MELASTOME rouge ; Ma/eflam a rubra, Mes lafloma foliis fubcordaus , feffilius , floribus axile laribus. Aubl, Guian. v, 1.p. 416. v. 3. Tab 161. . Si nous ne rapportons pas à cetteplante à le fynonyme qu’'’Aublet lui attribue , c’eft que nous voyons, dans la figure qu'il cite de Plukenet (Tab. 264. f. 3.) des feuilles non- échancrées à leur bafe & nervées d’une autre manière. Les racines donnent naïflance à un grand nombre de tiges frutefcentes | quadran- … gulaires , couvertes de poils rouffâtres, hautes d’un à deux pieds. Ces tiges font dénuées de feuilles inférieurement , rameufes vers le.haut. Les feuilles font fefiles ou prefque fefiles ,. ovales , un peu en cœur à la Pate , légèrement dentelées, acuminées , vertes en-deffus , ferru- gineufes -en-deffous. On aprerçoit à leur fur- face inférieure , malgré les poils dont elle eft entièrement couverte , cinq nervures faillantes, . Ionçitudinales , entre lefquelles font ; lacées un grand nombre de veines tranfverfales. Tes fleurs font feffiles, ordinairement folitaires , cuelqué- fois au nombre de deux ou trois aux aïflelles des feuilles , &e fur la partie nue des tiges. Elles ont un calice en forme de coupe , évafe à fon limbe & divifé en cinq parties aiguës 3 cinq pétales ovoides purpurefcens ; s L'ovaire , conjointement avec le calice ; de "vient une baie fucculente bonne à manger à velue , de couleur rouge. (Cette baie nes , & remplies de femences. menues. Cette. yèce croit naturellement à la Guiane. > { dix étamines. à cinq loges partagées par des cloifons mitoyen= iours :d" tntà tds Re à .charnu, MEL _ 6. MÉLASTOME fucculent; Melaffema faccofs. Melafloma foliis ovaiis, hrfutis, afperis, fabcs incais ; fruäu prrpurafcente. Aubl. Güian. v. 1. p. 418. v. 3. Tab. 162. Cet -arbriffeau s'élève à la hauteur de dix à douze pieds , fon tronc à quatre ou cina pou- ces de diamètre ; fon écoree eft cendrée ; fon - bois eft blanc & très-dur. Les branches font droites , nues ; &\divifées ,: à leur extrémité, en quelques rameaux tétragones , couverts de ils rouffâtres , garnis au fommet de quatre à cinq paires de feuilles. Ces feuilles font un peu pétiolées , ovales, ou léxèrémént ovoides , pelntues , ou mucronées , entières , de’ cifiq à fept pouces de Jong fur trois & dernià quatre pouces de large , couvertes en-deffus d’un poil rude: & âpre aü toucher , tomenteufes & fou- vent blanchâtres en-deffous. Elles font parta- gées dans le milieu. de leur longueur par une côte faillante à la furface inférieure, & de la- quelle il pare quatre rervurés, dont les deux fu- périeures re naiflent qu'à quelque diftance du point d'infertion du périole, les deux autres defneurañt co: ftamment très-voifines des bords ; ces nervüres font jointes énfemble par desfeines tranfverfes, parallèles ; faillantes, un peu écartées l’une de l’autre. Les jeunes feuilles font couver- tes des deux côtés de poils mollets & rouzeâtres. Les fleurs font feffilés ou prefque fefiles , & viennent par grouppes fur les branches & les rameaux, au-deflons des feuilles , immédiatc- ment iü-deflus de la margie que celles qui font tombées és à ‘aiflée: Le calice eft arrondi, c divifé à fon fommet en cinq parties larges & pointues. La corolle eft , faivant Aubler , à cin pas oblongs , blancs , concives , frangés à eurs bords, plus étroits à leur bafe qui eft char- nue. Les étatninés foht au nombie de dix ; in- clinées d’un côté, & foutiennent des anthères Es, 4 ralemenñt recherchés p habitent Ja Guiane , rite. D, (vw, f. Communic. D, Lararck à D, : On fait ufage de la décotion: des feuilles poùr 7. MELASTOME aborelcent ; Melafoma ar bdrefcens. Mélafioma foliis fubrotuhdis | quinqu® Botanique, Tome IV. Ka arcé de poils couchés & blanchâtres, | MEL 3; | nertiis } floribus corymboffs , perélis aff Lifidis. } Aubl. Güian. v. 1.p. 420, v. 3. Fab. 163. “Arbre très-grand dont le tronc afoixante pieds de hauteur fur un pied & demi de diamètre, & eft divifé à la bafe en plufieurs portions ap+ platies ; féparées les unes des autres, enracinées dans la terre, connues à Cayenne fous le nom. d’Arcaba : Yécorce : de cetarcaba ft céndrée & life : celle du tronc eft cendrée, un peu rouf- fâtre , inégale 8 gerfée. Le bois eft blanchâtre, compaét, & devient rouffitré, quelque Re #3 après avoir été coupé. Les branches partent du fommet du tronc font en grand nombre , les unes inclinées ; les autres es: elles fe répandent au loin de trous côtés , & font garnies de rameaux noueux, à'quatre angles obtus, dont les’ déux faces ‘ont ün filon qui s'étend d’un nœud à l’autre. Les feuilles: viennent à l’ex- trémité des rameaux : elles font pétiolées , ova- les , pointues , entières , glabres , vertes , fer mes, longues de fept pouces fur quatre &8c demi de large. Leur pétiole efticourt, caniçulé , large à fa bafe & donne maiflance à ciag nervures dont les trois moyennesne font diftinétes qu'à Les fieurs | ériednis. Aubl. Guian. v. 1. pig. 422, v. 3. Tab. 34 ME L bois eft blanc & très-dur. Ses branches font lon- gues. & fe répandent en tout fens..Les rameaux ; en partent font - chargés de feuilles pétio- ,.ovoides, étroites à la bafe, terminées en pointe ÿ sens Fe jmiges; 1e | names de huit à neuf pouces für 1 de largeur, Ces. feuilles font jaunâtres e us; d'un bla ccen- det-endefloss ; s'raé s « “a Be D : RELVUrES, férieures ; Don “encore re di inf du de comme on. peut voir dans la ge | Lesfle fleurs reflemblent en tout ; par leur po-; |: , leur forme & leur. couleur. à. celles, du |; _mélaftome arborefcent, Les fruits font Cgalement, |! femblables & bons à manger. Cette efpèce crois, | Rene ans ne forét de sipanarie “rc! | se Mer ASTOME imaiet ; Melon maieta. Me 1 pilofa foliis ovatis , acumiratis, baf veficu- : FE calyce fquemis ‘involiicrato. ae oc Aubl. V. Le pe 443 V3: he Re fe ee Matt fe -fne | ࣠inar ées re TONER à VE : an deux Mt rfacés" font couvertes | ve cr 1 pr Le vêfe ER his 19 nsatets en va qu” % deffous, | è pas dans S etites filles, Les. feuilles ; Fr is nt de » & la ps grande des feuilles. mpeg » à fa ba par quatre à cinq pe entagone, alongé, d’un rouge ae extérieurement | re &. di- chacune une ete à Fe es ei | autres, Rate bn uñ sente à mie ne la | | ‘failläntes + Î Men Le on apperçoit beaucoup ‘de’veines | | feuilles , L'ovare devient | ar feuilles font ile, Aus cr M EL fer couronnée des divifions du calice. Cette aie eft d’un beau rouge , & partagée en cinq :lorés ‘remplies de fémences fort menues. On trouve cztte efpèce dans la Guiane. h. 10, MELASTOME hétérophylle ; 5 Melafloma k * | terophy bts Melofloma pilofa fois oprofsis : difpa- _ ribus ;; periotis fsperné phfeulels s pañiculis bre | viffimis duteralibus, : 18 Cette efpèce a quelques rapports nes. Le M.- | Laflome: ne: > quelqu op l'en diftin- Er au premier afpeét , d'avoir égard à la dif-. tion, de fes fleurs 8e à la fingularité de fon RS age. Ses tiges font ligneufes , cylindriques , : | rameufes 3 & -couvertes- erment -fur les jeunes pouñlés ainf que: les, feuilles &. es pér: Eh ms di #: ‘droits, féparés les uns des. fsâtres , affez abondans. Les feuilles. font. oppatées.s légèrement dentées fur les bords, | & marquées; ‘dès: la bafe ; de cinq nervures Rae me faillantes en deffous , dont les. . deux. externes: font moins - entes , & entre, _lefquelles on apperçoit beaucoup de veines tranf-. .verfes. aflez. régulières. Ces | feuilles font fort; | dif tes l’une tp à dans ch:que paire: ss ativemenit à leur -fotme qu’ ons % pésiolées rs + a plus. grande! des : deux: eft, e & Bi me , acuminée , longue de fix à fept. ces fur une à ur d'environ deux ‘pouces: demi. Il naît, de fa’ partie inféricure ,/ une: es biloculaire ; ferotiforme , faifant corps, . || avecila mine Supérieure du. pétiole , & dans. ent. deux. petites ‘ouvertures pla-. | | céés à: és furface. inférieure, au bas. des trois: nervures moyennes , & entre ces nervures. Les. ioles n’ont qu'un demi-pouce de lonsueur.. Al d qui eft oppofée. à celle. dont nous venons de _parler ; eft feffile ; :cordiforme , fref. + ’érbicülaire, an peu acuminée , longue feu-: lement, de quatorze à quinze lignes, &.ne pa-; rot; pas avoir de véficule. Les fleurs. font pe-, . tes, & difpofées en courts bouquets axillaires ,: ont les ramifications font. munies de braétées. . fétacées , longues à peine d’une ligne. Les cæ lices. font couronnés par de petites dents fu- | bulées. Cette plante croît. Se Ssomé 2 AT ae À rou , d’où elle fut rappo M. Jofeph Jufieu. b- Cv. fn ie Heb. ds He) “11. MÉLASTOME À feuilles feffiles ; 3 Melafloma Seti ifolia. Melafoma foliis ellipricis , bafi atc- nuatis ; integerrimis ; triglinerviis ; fefflibus 3 fo-. ribus lateralibus fafcicu Melcfoma foliis amplioribus, per “esiolin Êe | EroWn. Jam. 219. t. 24. f. 1. 2. Melaffoma fe TS er ps ? Lin. SF Re qu. : M. Bo ’après e que wn 2 ms e de certe lante, qu’éllé a de. grandes: ar le ré eft ‘remarquable afe. Ces z particulier de leur, à la Jamaique. : _ met, d'une apr MEL “8 marquées de ‘cinq ‘riérvures dont les trois. moyennes ne font difinétés qu'àquelque dif-| tance de la.paitié inférieure ;..à:- peu -près vis-! _à-vis l'origine-du ‘rétréciflement. dont nous .ve- | nons de parler. Les fleurs font petites , au moins | relativement. à l'amplitude des feuilles: elles font fafciculées, trois ou quatre enfémble., fur la! partie nué des rameaux, aux aïiflelles des feuilles tombées. Leurs pédoncules font fimples , courts, unfores. Les calices femblent tronqués .& les : étales ovoides, Cette efpèce croît naturellement . OBf. La figure que nous avons citéc'de Brown, & celle (Plukn. Phyt. Tab. 249. Fig. 2.) que - -Linné attribue # fon MATE effilifolia, comme “fimonyme de la première, nous offrent des uilles trop différentes pour que nous penfons qu'elles puiffent fe convenir. 12. MÉLASTOME à collerettes ; Melefloma in- volucrata. Melafioma g'abra f Lis ellirticis | obtu- fiufculis, ferrulatis, frinervibus ; floribas folica- riis , axillaribus , involucratiss 22 F2 Entr’autres caraétères intéreflans que nous pré- AR ‘par deflus tous ; favoir le calice en- ouré ‘d'une collerette & les feuilles échancrées au fommet. Cette dernière particularité de feuilles échancrées , n’eft pas vraifemblablement auffi conftante que la prémière ; car nous ne la retrouvons pas dans toutes les feuilles des exem- plaires que nous avons éu Poccafion de voir. La tige eft ligneufe , cylindrique , rameufe, glabre comme le refte de la plante ; légèrement tétragone & verdätre fur les jeunes poufles. Les feuilles font petites , elliptiques, obtufes , très- fouvent échancrées. au fommet , finement den-’| tées en fcie, coriaces , vertes fupérieurement , plus .-päles en deffous, à trois nervures longi- tudinales partant de la bafe. Elles font longues d'environ un pouce & demi fur une largeur de huit à onze dignes , & portées fur des pétioles cavaliculés, qui-ont à peine trois lignes de lon- gueur, Quelques-unes ont une forme prefqu’or- Biculaire. Les nervures tranfverfales {ont nom- breufes , rapprochées les unes des autres | & aflez femblables à celles des Cat-phyltum. Les | se | 14 MerASTOME à feuill FRS grandes, axillaires ; folitaires, larges plus d'un pouce, & portées fur des pédon- cules PAREANEE Jongs lé Pie ont, immédiatement au-deffous du calice , une collerette de quatre folioles ovoides ,icarinées ; concaves , qui excèdent’ un peu la longueur de ce ‘dernier. Celui-ci eft divifé profondémenten cinq parties ovales , évafées, d'un rouge foncé à. leur ‘ fuperficie ‘interne ; furmo ntée -, à leur furface externe , un peu au-deflous de leur forn- Les. pétales ; à en juger par le fc, doivent être. rougeâtres ou d'un jaune rougeatre : ils fente cette efpèce, il en eft. deux que nousre- | de même entièrement glabres. Ses tiges font lement ligneufes, cylindriques , rameufes ; ma MEL - 133 font ouverts, au nombre de cinq , lonzs à-5c1- “près d’un pouce , 8: vont en s’élargiflant au forma ‘met. L'ovaire eft' divilé fupérieurementen cinq lobes, du milieu defquéls s'élève un long ftyle. Cette planteñnous fut communiquée par M. Mar- tin. Flle vient naturellement à Sant-Domingue, 13. MÉLASTOME multiflore ; Me/affoma mul- tifloras Melaffoma glabra foliis lanceolatis, ferra- tis, triplinerviiss paniclis lateralibus ; calyce tur- binato:,fubtruncato..; +: 7 :. bo iei 8, Eadem ? foliis lauriais, minoribus , obfcurè Crenatis. SAS OU Ses tiges font ifheufes , pe ue at , rameufes ; glabres comme le fete de la plante , & gärnies de feuilles lancéolées , entières à La fe de leur lon- peu luifantes bier de M. Thouin, vient aufli de Saint-Do- | rier : elles font coriaces , prefqu’enti Lapde arpédétiaa Melsforplabre fol am guflo-lahceoiatis ; complicaris , ferratis ÿ paniculis breviufeulis “lateralibus ; calÿce cylindrico. H nous paroît , par fes rapports, très=v de lefpèce précédente. Toutes fes parties ælles font noueufes : RO le refte de leur étendue, généralement plus pe- tites , & proportionnellement plus étroites que celles du Mélafiome multiflore. Leur longueur n'eft guères que de deux pouces fur une lar- geur de quatre à cinq lignes. Les pétioles ne font longs que d'environ trois lignes : ils ont, ainfi que les jeunes feuilles, une teinte lége- rement purpurine , & donnent, prefqu'immeégia- ement au point de leur infertion ,"naïffance à trois nervures longitudinales , faillantes en def- : fous, d’un vert gai comme le refte de la feuille. Les fleurs font fort petites , comme dans lef- pèce qui précède : elles font difpofées de même, mais en panicules RES EE ue courtes , & moins nombreufes. Les calices font cylindriques, & terminés par cinq petites dents aiguës. Cette Le croît naturellement à Saint- Domingue. Île: nous a aufi été communiquée par M. Jo- eph-Martin, B. Cr :f) au-deffous des feuilles , à la partie nue dés ra- maux, fur des pédoncales rameux , où elles Aéchis ; dix éramines, dont ciaq font inclin£es CR Dr 01 2 KX Fleurs ‘terminales. . À; Plentes velues 08 chargées d'afpéritée | ï AR + de & malabathroïde ; Melufoma H a foliis integerrimis, Le 4 . MEL. lanceolato-ovatis, fcabris ; paniculis foliofis, pau cifloris , terminalibus, ré :: Fragarius niger. Rumph. Amb. 4 p. 137:t. 72. Katou-Kadali ? Rheed. Hort. Mal. 4. pag. 91. Tab.43. Kadali. Ibid. p. 87. Tab. 42. Ba:- cifera indica frutu umbilicato | quinquecapfulari, polyfpermo. Kadali. Raï. Hift, 1493. Melafloma quinquenervia , hirta , major, capitulis fericeis, villafis. Bufm. Thef. Zeylan. p. 135. Tab. 73. Ciflus indicus quinquenerveus, capitulis fericeis pulpd nigré refertis ; major. Herw. Muf. Zeyl. 10. i’a- tura iidica foliis Malabaikri. Breyn. Cent. 119. Tab. $5. Ciflus chamarrodendros , feu Ledum orien- tale pentanevros, foliis brevioribus | ferrugineé ê, molli lanrugine villofis, &c.? Plukn. Alm. p. 106. Phyt. Tab. 161. f. 2. Ciffus pulpifer indicus Her- maani ? Plukn. Mant, p. 49. Melafloma mala- bathrica. Burm. Fl.Ind. p. 104 Mill. Diét. n°. 7. Lin. Sp. Plant, n°. 8. Gærtn. d. Fruét. vol. 2. pag. 203. Tab. 126. Scanganié biroeroug in- os C'eftun arbriffeau de médiocre élévation , dont les fleurs font belles, & plus grandes que dans la plupart des autres efpèces de ce genre. Ses tiges font droites , branchues.,- bien feuillées , cylindriques dans le bas, quadrangulsires , &r hérifiées de poils courts , roides, comme Fa nefcens , fur les jeunes rameaux. Les feuxiles font ovales-lancéolées , entières, pointues, d'un vert foncé à la furface fupérieure , plus pâles à l'inférieure , & portées fur des périoles qui n'ont guères que trois à quatre lignes de lern-. gueur. On y remarque trois nervures prinet- pales, & deux autres moins fenfbles, qui font très-voifines des boards. Ces feuilles font cou- vertes des deux, côtés, mais plus abondam- .ment à leur furface intérieure , fur les nervures, de poils courts , un peu roufsâtres, couchés; difpofés fymétriquement dars des directions dif- férentes , & qui les rendent âpres au toucher, lorfqu’on y glilfe les doigts. dans un fens con- traire à.ces directions. Les pétioles font fcibres à la manière des jeunes pouffes. Les fleurs font difpofées , aux fommités des tiges & des ra- meaux , en panicules feffiles, feuillées , paucr- fiores , & leurs pédoncules propres n’ont guères que la longueur des pétioles. Elles font gran- es , purpurines , évafées , à pétales ovoides \ pouce: Leur calice eft glabre,, ngs d'environ un mais couvert d’éc2! breufes » embriquées , luifantes , d’un blanc ar+ gente, ou légèrement jaunâtre. Il eft prefqu'ers biculaire au-deffous de fon étranglement. Les étamines font au nombre de dix, dont cing plus grandes, à filamens arqués fupérieurement, & munis d’une. appendice dans leur milieu. Le Rd en cinq loges contenant, beaucoup de petites’ 2 É _ graînes -blanchätres, plongées, dans une pulje >: toides » menñtes.s. : NOTES | à ME EE molle , sagréible à manzer, d'un rouge noirà- tre, fort recuerchée des enfans, Cette plante | croit naturellement dans. lés. Indes orientales , aux endroits fablonneux &: arides. F5. (+. f.) Elle nous a été communiquée par M. Sonne- rat. æ . Oëf On aftringente , qu'elles font utiles dans plufieurs fortes de dyflenteries.& dans les pertes blanches des féinmes. Les fruits ferrent. à teindre des MES de deux mots grecs, w:nm 8 fus, qui gnifient bouxhe note. her 4 té #? Prise De: x . 17. MELASTOME rude ; Me'aflorma af 2. Me- dafloma. afpere foliis ovato - oblongis, ixegris , fubtüs punétatis ; paniculis fotiofis, paucifloris, ter- minalihus. Fragarius ruber? Pumph. Amb. vol. 4. pas. 135. Tab. 71. Melafioma afpera.t Lin. Spec. PL n, $. pe | ca Quoique celui-ci offre. dans fon-enfemble de trés-grands rapports avec le Afelfloma maliba- thrica , nous paroit néanmoins qu'il faut le confidérer comme une efpèce particulière. Les deux plantes font à-peu-près également rudes au toucher; elles ont les fleurs difpofées de la même manière, & les calices affez refflembians. Mas > dans ceile que nous allions décrire, les étioles font propsriionnellement un peu plus longs , les feuilles plus ovales, plus arrondies à la bafe , & n'offrant pas de veines trenfverfes « pete - 4 s « à la furface inférieure , ou du moins les offrant r’on & peine à les fi rares , fi peu marquées, appercev dir. Cette même furface eft feniblement ponétuéepar un Eau. rombre de petisescallofités qui fupportens. les poils , cè qu'on ne retrouve pas dans l’autre efpèce. f: Les rameaux font articulés, tétragones,, obtus fur les angles ; feuiliés | &r pariemés de poils courts , fubulés , roides , fpimnefcens , couchés de bas en haut, qui font un peu pius longs & en plus grand nombre autour des articulations. Les feuilles font oppofées , péticlées , ovales, un peu oblongues , obtufes ou légècement poin- tues , entières , ordinairement arrondies à la bafe, fermes , coriaces, d’un vert fombre en deflus , d'un vert plus pâle & eomme nuancées de jaune € defous, longues d'environ deux pouces & demi fur une largeur de treize à üatorze lignes, di que fes feuilles ont une faveur rude & fcabre, fur-tout quand. L * + MEL F5 couchés, & élevés chacun fur un-petié tube cüle ou grain Calleux , qui concourt pour fa part, à la faire paroïtre,, comme nous psise dit plus haut, finement ponctuée. Les nervures font au nombre de cinq , naiflent du bas. de Ja feuille , & la traverfent d'un bout. à l'autre, en faifant en deflous une faillie aflez forte. Les intervalles qui: {éparent ces, nervuref n& préien+ tent que des. veines tranfverfes ; régulières; très-rares & très-peu ferfibles. Les, ‘rseles orit au moins fix lignes de longueur : de (ontaiaets de poils femblables à ceux “qui entourent les articulations , & difpofés de méme. Onremarque encore lés mêmes poils le. Jong des nervures dir deffous de la feuille. Les fleurs viennent , à l'extrémité des rameaux & dans. les aiffelles des pétioles fupérieurs , fur des pédoncules rameuxiz dont l'affemblage forme des panicules. feuiilées 4 peu garnies , prefque femblables à celles du des laffoma malubathrica, Ces pidancules ne font guères plus longs que les p‘tioles ; & ne por- tent communément que trois à quatre fleurs, - Les calices nous paroifient différer de ceux de l'efpèce précédente, en ce qu'ils font un peumoins grands, peut-être moins arrondis, & revêtus de poils roidés, couchés, fubulés, châtress qui ne font pas élargis ni écailleux de Ja même manière, Nous n'avons vu, miles érami les pétales. Cette efpèce croit naturellement dans File. de Madagaicar. Elle a êté rapportée « endroit , & communiquée à M. de | M. Jofeph-Martin. ( v. f£) chiatis ÿ fpicis bipartitis ; floribus fecundis. nodendrum americanum , ampliore folio tri. neryi , inferiàs incano , Muiva Bra- flienfièus Maregr. Plukn. 150. f. 2. Muiva. Marcgr _R3 Eadem “4 # LAS CE Ré x Gr Fi » A , LL On y promène les doigts de la pointe à iabafe. | réme La furface fupérieure elt parfemée de poils fins, | oblo couchés , blanchätres , un peu épais, également, | enti cfpacés, tournés :vers lé fommet de Ja feuille. |: Les poils de la furface inférieure font moins 38 MEL. deix pouces; & portées fur des n'ont guères que trois : où quatre Ken “ont fes , d’un vert noirâtre , véinees 8 oi | fantes en deflus , mais revêtues en deflous d’un duvet denfe ; velouté ,: ‘incane & fort court. On y remarque cinq nervures , dont trois princi- piles , qui ne commencent à être diftinétes qu’un | peu au-deffus de l'infertion du pétiole, & deux | autres moins fenfibles ; prefque marginales. Les fleurs font: petites , fenaiflène fie de’ pes À terminales nb: paniculées , fefiles gnées ; à leurs divifions, Ï braétées 2trokes. lancéoléés: Les ra- : 1 tomenteufes , accom de sc rs florifères de ces panicules préfentent Mepetits épis séminés , charaés dans toute leur LE fleurs unilarérales ; difpofées fur dre, 8e munies au Chatlie ’une très- “petite braétée. Ces fleurs n'imitent pas mal, avant leur développement, - les fruétifications de _ FOfrunda lunaria. V. Les calices font tomen- teux, un peu roufsâtres , orbiculaires au-deffous de leur étranglement , & divifés füpérieurement en cinq parties. Cette belle cfpècé croit natu- rellement au Bréfil, à la Guiane & dans les An- D. MELON fs: RE af fr. mor À folifs ovatis , trinervüs | ferrulatis ; sad axitlas rémélonum dessert is ; F caule pa- Pre ke ent à fe. es : ane fois > Pyr ee | pement fes Fe: & oies à la difpofition de fes fleurs. Il a routes fes parties chargées de poils fins, courts ; ME ge Jes uns des autres , glanduleux + , & qui vraifemblablemene les ren- elles fe di , de rameaux trèsfeuillés À ae se les - ges S font sigus &°p u'ailés. Cés rimeiur * le fubdivifent de là be manière ;.8 leur aflem- blage forme , Comme” dans Ja plupart des Afe- Jaleuca, une forte de panicule diffufe pyrami- ; allez touffuc. Les fenilles font petites étio À , ovales ; ün peu obrüfes ; bordées de” . fines. crêénelures , 8: marquées “dès' la ba, de: trois nervures o rdiales, ‘entre lfquelles | on n'apperçoit p - veines: tränfveifes. Ces. ee es ve mines à ous, lonvues de fixvà s au plus, furune large de rois ee ligne Re leur pe tioles n'ont guères qué LOS lb dé fleurs font aflez Étäires; Ec firuées dans lés bifurcations des je rameaux. < ‘ont ui” cilice ‘arrondi i rèment!, AE Ten “fon ‘mile ; en: ‘cinq vertes >; plus pales en | : peutes.J" pédonculées ;” ca | si é pat À MEL $ linéaires ; pointues ; use corolle à cinq | Déee ôvoides ; ‘qui paroïflent purpurefcens, un peu plus “Tongs que les divifions du calice ; dix étamines de grandeur à-peu-près égale. Les pédoncules ont à peine une ligne de lonsueur vs ETS & font dénués de braétéss. L'ovaire devient : une capfule * orbiculaire | & env nie du ca- lice ; avec lequel elle n’a pas d’adhérences in- times. Nous avons ouvert une de ces capfules : élle étoit à trois valves & à trois loges rém- plies de femences réniformes , très-menues. Cette planté icroit naturellement à Cayenne, d’où elle fut envoyée à M. Thouin par M. Leblond. (@ LA » f. In] rb. Dr Thouin. } 20. MÉLASTOME élégant ; Mélsfoma es Aubl, Mciafioma pilofa foliss cord'atis , eleganter crenatis ; paniculis terminali'us , Jubnovemfloris , folio -brevioribus, Melafoma foliis cordatis | pélofs,. eleganter crenatis ; floribus corymbofs. Aubl. Guian. v.1. p. 427. y. 3. Tab. 167. part, du coller de fa racine , plufieurs tiges qui sélèvent à trois pieds ou environ. Ces tiges font , ainfi que toute z ET 2. & pri cipalément fur les jeunes poules, hériflées de longs poils droits & roufs res. Elles font ra- meufes , cylindriques ou obfcurément tétrazones. Les feuilles fon cordiformes , pointues , pref- qu acuminé ES; ci liées , crénelées , longue de trois À quatre pouces , & portées fur de courts périoles. Elles ont fept nervures, dont les deux plus voifines des bords font peu fenfibles. Bes fleurs font difpofées dans les bifurcations des rameaux , oï1 à leur fom- met, en panicules longues que les feuilles ; & pour l ordinaire feu- lemerit deux fois ternées. Elles font blanches , fortement & élégamment nus ÿ pauciflores | moins - _ légèrement teintes de bleu , à pétales"ovales & moins longues les pétales. La Ars rieure des arthères eft en Fe L culente ; à cinq loges remplies de petites fe- mences. On trouve cette jolie efpèce à Cayenne, à | dans les environs des habitations ; fur-tout au bas des murailles de Lo oyola. Aublet. lk croit '._ Las [.). Elle nous a été communiquée rt Stoupy. ouverts. Les divifions du calice font fétacées ; Gvate de-. ne | vient une baie velue, arrondie , blenâtre , füc ! Les enfans mangent es baies Elles fon. douces : & a rue 21. Me ketom sem Mttenaarf ; His Mélafioma pilofà foliis ovato-oblongis tis, ferrulatis ; floribus albis , paniculatis, _panicilatis. Tab. 166. . FES Cette plante =. pouffe de fa raciné - Melafoma dliis lovato-oilongis , foribus ali ; 4 ubk Guian. 2 LS ee ave v $ + | tiges EN 4 _—. de poils he de deux M EX à trois pieds. Les feuilles font Midégas ne alongées 3 pointues... ice: légèrement dentées € sp du foié. ne “ex cr eft de quatre pouces & leur largeur de deux. Elles font couvertes de pe RUE es, & marquées de cinq nervures lon itudinales., Ces rervures ne font : es ;. Au Sera SRE a LE que nous en donne. Aublet aa tance de l'infertion du péiole, & 1 gui entr'elles beaucoup de veines | es pétioles font canalict icules affez lâches,/à Pextrémité. EE aux aif Piles elles des rameaux. Le calice eft, LE à Ja Re & terminé par un limbe êve ms ts: on y reraique dé des LR emblab] ceux des autres Fe A e. La çora FA blanche ; à cinq pét cs st ÈE font de dix, nee “conjoieremert. avec je calice , devient’ une baie ovale, bleuâtre , fucculente hériflée de pe & partagée pat des cloifons membraneufes , en cinq loges rem- plies de ae à menues. Les Créoles mangent ces baies qui font d’un goût doux & agréable. Cette plante‘ croit naturellement dans Pile de et le long dés vicilles rue _& ess cinq ord des: ruiffeaux. % #> 22. ME HU Melafoma pau- ciflora. Melafioma pilofa folits ovauis, fubacumi- natis , crenulatis, quiñquerierviis,ÿ. mcenals à daribus, serminelibe [que pautifloris, | : __ Aninga peri? Pifon. Braf. p. 218. Sedi icon nef fra. Inhanga pechirice. ( Herb. D. Dombe Lea -Son afpeét .le rapproche du. Mélaftome gaot mais la, forme de fon! e fufft } pour Fe nee dc po outes parties ont couvertes. « féparés les uns des antres , aflez Fa Rae tres. Les tiges. ane cine ss. ameufes ,. ia ps feabres, elles fonc garnies je fe les ne ovales , » acuminées , fitement cré: es , fois An TRRDEE échancrées à la ue Ces uilles for longues d'environ trois. ouces fur une largeur d'un ponce & Age à ux pouces , & nes CE € dinde ce en defious , Er | ge if Lu ie #6 see cl is du SLA qu de REless trot ue is , & us un: Sen s | pouce de longueur. Les fleurs font difpoftes en | sn R “se pose Se pe en deffus ue aifément à Ja PER ue. Mélaf M E'L merfon. rer a auf été papes paè M, Den eee :: IEC: WMQY Ç'e 5 x 23. Mes ASTOME tococo j Melafioma t0coco. Melafloina pilofa' folits ovato-acuminaris, quirique- Rise s Petiolis Jupernè. fe 4 cu 2 floribus fpicuiis. LABEAT . Tococa. guianenfs, Aashles vs le Pa 45. ge: we 3. Tag sa qu qui. \stélève. à. h hoele. PS p. .des tiges eye 5! creufes é, tétragones &.chargées de poilsrou ces. Les fuiles f Sont pérolées ,-ovaléss, ré felées en leurs bords 3. terminées par une longue Elles sens “marquées, de; nérvures rates 8 orne entr'elles par des! intermédiaires. Leur couleur F4 des der côks es “ont.environ es de loncueur & quatre pouces Fe tioles_font courts & garnis de jeuneffe. ,. ils font fimplement.. Ge; ms, dans Le fe Les Bo Là la forme “a uA cœur. ee ver épond - à deux trous qui fe trouvent placéseait pu de pe Bu ‘dans les‘intérvalles dés des tiges par. de pre ar à qu'elles£ ; pratiquent, Les fleurs font difpofées-en épis alon- gés , terminaux, fur l'axe defquels et | comme nericiléess car. selles naiffent trois à Era chair, : concaves ; . dedans vers le fommet ; dix tañ Les Gal Rates QUE | pêllen encore nid L de Par nis | parcerc ss À 2 tout ” pour 2 | s+ Ride plante croit RER | fuc des LES de se Ja: ÉHesbier. de Com 40 MEL. pas paru établi fur des différences sfez frap- antes , pour conftituer une difünétion géné- rique, ‘ À 24 MELASTOME ailé ; Melafloma alata. Aubl. Melaffoma foliis ellipeicrs, integris , acutis, fub- fefilibus ; paniculis termtnalibus ; caule* alato. Molafloma floribus racemofis, foliis ovato-oblor- gis, fxbrès tomentofis, incan's, fubfefilibus. Aubl. Gyian. v. 1: p. 410. v. 3. Tab. 158 Il a la particularité d’avoir les tiges = des membranes minces , décurrentes , naïffant dela bafe des feuilles. Ces tiges font ligneufes , de couleur cendrée, quadrängulaires , & s’élè- vert fix ou fept pieds de hauteur. Les feuilles lent feñiles ou prefque fefiles , elliptiques , poin- tues ; entières , d'environ fept pouces de lon- ueur:fur trois de lsrgeur, vertes & un peu bte en deflus , couvertes en deflous d’un duvet court, quelquefois légèrement blanchâtre. d'à uelque diitance de a bafe de la° feuille. La 26 MezASTOME velu; Méafoma villofa. Aubl. _ dins pri tes font droites ; | | nues, 8 fe partage à (on fommer en Far à A, à _ , & font | chargées , des deux côtés, de poils roufsâtres » |rires, plus abondins à la furface fupérieure, _aflez épaifle , | dés panicules ratmaflées en épis ovalès. Leurs MEL pet apparentes. Les fleurs viennent au fomimét de la plante & dés rameaux fupérieurs. Elles ÿ forment une panicule médiocrement garnie, accompagnée de braétées à fes ramifications , & font portées chacure fur de courts pédoncules : propres. Le caliceeft velu, arrondi à fa bafe , & découpé à fon fommet en cinq pirties , étroites, allongées , pointues , au-deffous defquelles il offreunléger étranglemenr. Les pételes font bla:cs, petits, ovoides. Aublet dit que les étamines font placées au-deffous des pétales fur un rebord verdatre à la partie interre du calice j que cinq d’entr'elles ont leurs filets droits fur lef- quels eft articulée üne ahthère dont l'extrémité. inférieure eft grêle & fotirchue ; que les cinq autres À l'oppoñite ont de même leurs filets droits chargés d’un-anthère dont l'extrémité inférieure efterêle ,un peu plus longue, crticul'e dans Pendroit où elle fe divife en deux feuillets ; que ces anthères font à deux loges, & s'ou- vrent en deux valves. L'ovaire devient ure cap- fule sèche , renférmée dans le calice. Cette.cap- fule et à cinq loges remplies de femences me- valves. Cette efpècs croît naturellement à Cayenne. C. (r. Re} pe s Le fruit , d'après l'obfervition d’Aublet, &° d’après ce que nous appercevors nous-mêmes fur lefsc, eit enfermé dans le calice fans y adhérer. Mais cela ne viendroit-il pas de ce que lefruit & le calice .n’ont enfemble que des adhérences légères qui fe detruifent lors de la maturité des. femences. 26. METrASTOME grimpant ; Melafloma {car- dens. Aubl. Milcffoma f lis cordato-ovalibus, acuminaris , ferratc-céliaris ; paniculà terminali, glomerar&; cale fcérdrnte REC UT * Melcflora coule & foliis rilofis, florbus albs rermiratricitus, Aubl. Cuian, v. 1: p. 435 ve 3. Tab. 152. Melafoma mrina féanlens, fa mento cenut, folis quinquenerviis , veus, ciliatis, _oppoftis ? Prov/n. Jam. . 210. Cette efpèce croît PT des arbres , fur les troncs defquels Aubler die qu’elle répmd ès rameaux. Élle grimpe même:jufqu'i leur cime , fuivant M, Richard. Elle a des riges H- gneufes , metiues ; firménteufes , volubiles, K- gèrement velues , & tétragones , fur tout vers les jetnes poules. Les feuilles font ovales , 1 peu acufninées , légèrement en éœur à la bee, ciliées , finement der en fcie, de fubftancz ; portées fur de courts pétioles: Elles ont cinq nervures principales | * Les fleurs forment , aux extrémités de la plante » corolies font blanches. L’ovsiré ééviéhe nié Ge Et De ÉD A Rare né eee cinq habile. be Midoun: fé dd MEL “ing valves. Cette capfule eft renfermée dans “le calice avec lequel elle ne nous paroît pas avoir d'adhérences ; ce qui ; fuivant nous , rapproche ‘beaucoup cette efpèce du Mélaftome velu , dans _les-fruits duquel nous avons obfervé le même +çaraétère. Cette plante croit naturellement à la Guiane. M. Richard nous en a fait voir un exem- plaire. Bb. (1./f.) 27. MELASTOME à grandes fleurs ; Me/affloma grandifiora. Aubl, Melaffoma p lo'a folirs corda- tIS , acuminatis, ferrulato=c liatis : floribus raris, :fubterminalibus ; antheris roffratis. Melafiima caule & folns hifatis, cordatis, ‘acuminatisÿ flore ‘violaceo. Awubl. Guian.-v. 1. p.414. v. 3. Tab. 160. ”: Le FA -) Cerre efpèce a les fleurs moins grandes que - celles du :Melifioma malahathrica | mais cepen- : dant affez grandes relativement à la plupart des autres efpèces de ce genre , & d’une couleur violette fort agréable. Flle eft univerfellemént héiiflée de poilsifins ,roufsâtres | médiocrement longs ; 87 fouvent un peu recourbés & comme : glanduieux:à leur extrémité. fl fort , du collet € fes racines, une ou plufieurs tiges prefque cylindriques , rameufes, qui s'élèvent à deux, “trois & ‘quatre pieds. Les feuilles font pétio- | €N , PRE Te P nav es:; cili£es 1 diocre ; une corolle à cinq pétales ovordes , rou- kées , cordiformes , finement dentées’en {cie , longues d'environ trois Pouces fur une largeur d’un pouce & demi. Elles -ont fept ou neuf nervures longitudinales, & des péticles canaliculés , qui ont à-pei-près un Pouce dé longueur. Les fleurs font difpofées , “aux fommités Ge la‘tice-& des rameaux , en -Panicules feuñlées ; pauciflores. Files font gran- des, & pour l'ordinaire deux ou trois enferble, portées chacune fur un court pédoncule. Leur calice eft divifé , à fon extrémité fupérieure , em “Cinq parties longues, étroites & aiguës. La co- “rolle ft violette , irrégulière, à cinq pétales -ovoides ; dont un eft plus grand que les autres. Des dix étamines, cinq fonttrès-courtes & avor- “tent ; quatre à l’oppoñite font plus grandes ; &, entre ces dernières, il en- eft une cinquième besrcoup plus longue. Les cing grandes éta- “mines ont une appendice à leurs filets , & leur é anthère fe tetmine par un prolongement grêle , replié fur elle avant l'épariouiflement des fleurs, & qui eft creufé en cuiller à fon extrémité. L'ovaire dévient une baie rougeâtre ; renfer- mée dans le calice ; peu fuéculente , à cinq “valves & à cinq loges polyfpermes. Cette belle efpèce croit naturellement & abendatnment dans les lieux fablonneux & humides de l'ile de Cayen- ar 2e be nous en a montré un éXem- “plaire: (vw. f. Eat si s* me 1.) “, Toutes les parties de cette plante , excepté les pétales ; laiffent échapper une liqueur vif QGueufe & balfamique |, dont l'odeur eft afle “agréable. Les Créoles fe fervent des fleurs en Bo: aniqu ome IV. ‘lpâles & comme rériculé s en deflous ; P | tées g ME L. infuñon: pour calmer la toux & precuner l'ex. pettorarion. Ils emploient les D dure 22 À on vulnéraire. B:-14%..109191 408 À 28. MÉLASTOME dithotome ; Melaffona di- “ chotoma. Meläffoma hifpidula foli's cordatis', atu- tis, denticulatis ; panicula foliofe ramis lateral- bus dichoromis." " .. . , AT Cette efpèce a des rapports avecle Melaffoma grandiflora , mais elle a les fleurs beaucoupplus petites. Elle eft hériflée de poils courts, mé- diocrement abondans , glandu!eux à l'extrémité. Ses tiges font tétragones , droites , rameufes , _un peu fcabres : elles font garnies de feuilles pé- tiolées , cordiformes , pointues, finement dei- tées, marquées de fept ou neuf nervures lon- gitudinales , maiffant au point d’infertion du pé tiole. Ces feuilles ont les veines tranfverfale obliques, aflez irrégulières. Les fleuts font dif- pofées, aux extrémités de la tige & des rameaux, en paricules feuillées , dont ‘les ‘ramifications - latérales font dichotomes , & foutiennent côfn- munément une fleur pédicellée à chacune de leurs bifurcations. Ces fleurs ont à peiné un demi- pouce de longüeur : ellés ont chacune: unpetit calice arrondi inférieurement , divifé par le haut en cinq découpures fubulées , de longueur mé- geatres ; dix étamines dont cing plus grandes ayant au fommet de l’anthèreune qrendicebbite châtre , conformée à-peu-prèscomme celles qu’on remarque auxfnthères sé TUE AETS ue, de la loges remplies de beaucoup de femences menwes. ges remp up ras d æroir les extrémités glanduleufes. Les tiges droites , obfcurément tétragones , un pe: bres, © divifées en rameaux lâches allez diftans les uns des autres. Le ovales , pointues, un peu en « finement dentées en- fcie # d'or vert foncé Fuvérieurehent: b coup plus fur de courts pétioles. Elles nine guères q L 42 MEL . deux. pouces de longueur fur une largeur de qua- torze. à, quinze lignes ; & nous offrent ordinai- rement fept nervures longitudinales , naiffant de la bafe. Les fleurs font au moins auffi grandes ue celles du Melcflomg grandiflora , & difpo- ces , à l'extrémité des tiges & des rameaux , en panicules lâches, pauciflores , accompagnées "dé braétées. Elles ont des calices oblongs, très- _hériflés de poils, & divifés, jufqu'à leur partie _meyenne, en cinq découpures lancéolées ; une corolle évafée, à cinq pétales ovoides , d'un rouge foncé ; dix étamines à anthètes courbes. Les filets ont tous une appendice vers leur partie ‘fupérieure, au moins d'après le deflein qui ac- compagne lexemplaire fervant à notre defcrip- tion. M. Jofeph de Juffieu a rapporté cette "plante du Pérou, où elle croît naturellement, & où. il avoit fait le deffein dont nous venons “de parler. (w. f. In Herb. D. de Juffieu ) - ‘30. MerASTOME blanc; Melafloma nivea. Melafloma foliis cordatis ; acuminatis , denticula- #15, fubtüs tomentoft-niveis ; paniculà terminali ; _caule hifpido, : . ; TES _ Son feuillagereflemble affez:, & rs forme, & pour les couleurs , à celui de lUrricæ nives. L:: mais, ce que nous remarquons en outre d’affez particulier dans cette efpèce ;; c'et qu’elle eften même temps hifpide & tomenteufe fur les rameaux , les pétioles , les ramifications de va panicule & lesicalices. Toutes ces parties font - couvertes d'un “duvet court. ,lenfe ; ineane, duquels’élèvent dés poils #éparés ; droits, noi- râtres , longs. de plufeurs lignes, glanduleux à leur extrémité, d’où fuinte vraifemblablement une-liqueur gluante. Les tiges font ligneufes , Ras re Fam eu raboteufes. Elles font gar- mies de fe pétiolées, cordiformes , un peu “acuminées ‘légèrement denticulées & ciliées. {Ges feuilles font couvertes, à leur furface infé- rieure, d'un duvet court & blanc, doux au tou- cher ,. parfaitement femblable à celui dont nous venons de faire mention. Leur furface fupérieure eft verte, un peu fcabre , & parfemée de poils .glanduleux , couchés , jaunâtres., moins longs ; ee ceux des tiges. Les nervures font au nombre fept, & it de la bafe dela feuille. Les fleurs font de grandeur médiocre & difpofées en pani terminales affez lâches , accomp:- nées de petites braétées. Les ramifications la- térales de ces guise font dichotomes | & pes entre C e de leurs divifions, une leur prefque feffile. Le calice ef globuleux , à limbe évafé , & muni , à la partie externe de fes bords , de fix à huit pointes courtes , ou efpèces de dents. Chaque fleur à ordinairement fx pé. tales. ovoides , PHRARS » évafés , a-peu-près de la longueur du, calice. Les. étamines _paroiffent au moins aunombre de douve,prefqu'auff longues que les pétales, & leurs anthères font jaunes. * hd toma niveas &., avons obfervé , nous ne ferons pas. ‘ + ‘ ; À k Ge croire qu’elle pourrait bien n’en étre qu'une Rat LR : % . : Fe variété à fleurs un peu plus petites , à calices-plus MEL -Le ftyle-eff un peu recourbé à fon fommet. L’e- vaire devient un fruit orbiculaire , couronné par le limbe du- calice. Cette belle efpèce croît na- turellement à Saint - Domingue , d’où elle a été rapportée ; avec quantité d’autres plantes inté- reflantes, par M. fartin, qui voulut bien nous la communiquer. B. (.v. f. ) 31. MELASTOME lappace ; Melaffoma lappacea, Milafioma foliis cordatis | asuminatis, fubtès to- mentdfis ; panicul@ divaricaté , terminali; calycibus venire hifpido-fubechinatis. | Cetre efpèce a les rameaux , les pétioles , les ramifications des panicules , mais fur-tout les ca- lices ; hériflés de poils droits., féparés les uns des autres , glanduleux à l'extrémité, Les branches font quadrangilaires , & gaïnies de’ feuilles cor- _diformes , acuminées , obfcurément : dentées,. : chargées en deffus-de poils rares, revêtues: en _deffous d'un duvet court, blanchâtre & velouté. Ces feuilles font longues dé cinq à fix poucés , larges de trois à quatre, 8: marquées de fept nervures longitudinales, naiffant de la bafe, Elles font portées fur des pétioles canaliculés de deux à trois pere de longueur. Leur furface fupé- rieure elt un peuridée , & d’un vert foncé : l'in- LI: : ’ + férieure eft également réticulée. Dans lexem+ laire que nous avons fous les yeux ; lune dés feuilles eft , à chaque paire ; plus grande que celle qui lui eft oppofée. Les fleurs font médio- crernent grandes, & difpofées , à l'extrémité des branches , fur des panicules trichotomes., pauci- flores, dont les ramifications font divergentes, & munies de braltées fétacées, prefque filifor- .mes.-Les calices font arrondis inférieurement:, &z très-héniflés | fur-tout avant l'infiorefcence , de longs poils glanduleux ,; fouvent recourbés au formmet, qui les font en quelque forte ref- _femble: à ceux de la Bardane. Iis-fe divifent: par le haut en cinq découpures linéaires, alon- gées , fimplement.tomenteufes. Les pétales font _ovoides , les étarcines au nombre de dix, les _anthères aflez courtes. Cette plante croit, natu- rellemént à......... (+. fin Herb. D. de Juffieu. ) Elle à de très-grands rapports avec le Melaf- fi le nombre des parties de la: . frutification n’eft pas conftamment tel que nous éloignés hifpides ; & à découpures calicinales au moins une fois plus longues. a 32. MÉLASTOME. ferrugineux 3; Mekffomæ ferruginea. Melafloma foliis ovato-acutis , obfoletè crenatis | fubciliatis , quinque nerviis, fuprà glz- bris ; panicuiis terminalibus. +8 Ses-tiges font frutefcentes ,-rameufes , cylin driques. Les jeunes poules font tétragônes & ne D PE CE Le .. MEHE couvertes, ainf a partie poftérieure des feuilles & les ramifications des panicules , d’un duvet ferrugineux affez abon- dant. Les feuilles font pétiolées , ovales-pointues, prefaue ovales-lancéolées, un peu ciliées, coriaces & bordées de dents ou de crénelures inégales. Elles “ont cinqnervures longitudinales bien prononcées, partant de la bafe. Leur longueur eft d'environ trois pouces fur une largeur dequatorze à quinze lignes. Les deux (urfaces font d'un verd gai: la fupérieure eft life & glabre ; l’inférieure a fes nervures, tant longitudinales que tranfverfales, revètues dun duvet ferrugineux comme celui des jeunes rameaux & des pédoncues , mais elle eft glabre dans les intervalles de ces nervures. Les fleurs font aflez petites ; elles naiflent en panicules terminales , dénuées de braétées ou du moins qui ne les ont que très-petites 8: cadu- ques. Les ramifications de ces panicules font ter- nées, & les dernières foutiennenttrois fleurs ayant chacune leur pédoncule propre. Les calices font arrondis & un peu ferrugineux inférieurement. Leur limbe eft de cinq petites dents purpurines, obtufes. Les corolles font d’un blanc teint de rofe. C’eft encore à M. Jofeph Martin que nous devons la connoiffance de cette charmante ef- pèce. Elle croît naturellement à S. Domingue. b:-(v /.) 33. MÉLASTOME lancéolé ; Me/afioma lanceo- lata. Melafloma foliis anguflo-lanceolatis , tripli- nerviis , margine denticulato fcabris , fubrès fem- gireis; panic.lis terminalibus. Plantelisneufe, à tiges cylindriques, grifâtres, branchues. Les jeunes rameaux font légèrement tétrasônes & couverts d’un duvet court , denfe, ferrugineux. Les feuilies font pétiolées , étroites- lancéolées, à-peu-près comme celles des Budd Lia,n°. 3, 4 & 6 de ce diétionnaire, coria- ces, loncues de quatre à cinq pouces au moins fur une largeur à peine d’un pouce | & bordées de dentelures très-fines, rudes au toucher. Elles font glabres & d’un verd gai fupérieurement ; mais leur furface inférieure eft revêtue , ainfi que les pétioles ; & les pédoncules, d’un duver ferrugineux pareil à celui des jeunes rameaux. On y remarque trois nervures principales, _. un peu au-deflus de l'infertion du pétiole , & outre lefquelles il en exifte deux autres moins fenfibles, tout-à-faitmarginales. Les veines tranf- verfes font aflez nombreufes , réeulières &: peu faillastes. Les pétioles n’ont guères que fix à fept lignes de longueur. Les fleurs font petites & difpofées ên panicules terminales ; alongées en forme d’épi, munies à leurs divifions de brac: | tées caduques. Les ramifications latérales de ces panicules font courtes , trichotomes, & les der- nières foutiennent deux à trois fleurs fefhles. Les calices font turbia's , d'un verd jaunâtre & ter: minés par cinq peties dents arrondies ; un peu que les pétioles, les nervures de membraneufes. Les pétales font jaunes, erbicu-. us & re ere der levient une A petite baïe fphérique , polyfperme , eouronr dides dents du a ÿ ke vraifemblablement à, Cingioges. ::5 016. | + t On trouve cette efpèce. à S. Domingue. Elle nous fut commmuniquée par M. Jofeph i be LE SDS D RAS PIE = CHR P* Lu 8 34. MÉLASTOME hériflés Melafloma kirta. Me laftoma foliis arguflo-lancaolatis, crenulatis, trigliner- viis, fubrès albicantibus ; paniculà terminali patente. Groffularia Americana plantaginis folio anguftiore, hirfuto. Plum. fpec. 18. Burm. Amer. p. 1231. Tab. 141. Tournef. 640. Melafloma hirta ? Lin. fpec. Plant. n. 4. Sed pleraque fynonÿma non qua- drant. RAS : Il reffemble affez par la forme de fon feuillage. au Mélaftome lancéolé ; mais toutes fes parties. font hériflées de poils roufsâtres qui l’en diftin+ guent fuffifamment & qui font fur-tout abondans vers les fommités. C’eft une plante ligneufe,. à tiges cylindriques , rameufes , couvertes fur .les. jeunes poufles d’un duvet court & blanchôtre, u'on retrouve encore à la furface inférieure des euilles, fur les piles ramifications des anicules @ les calices. Les feuilles font étroites ancéolées , denticulées ; ciliées , coriaces , lon- gues d'environ quatre, pouces {ur une la de huit à dix lignes , & portées fur des pétio- les de peu de longueur, On: y voit, des deux co- tés, des poils femblables à ceux dés rameaux , mais nes rares fur-tout en-deflous, La furface fupéricire eft d’ailleursun peu ridée, l'inférieure eft comme réticulée & couverte du duvet blan+ châtre dent nous avons parlé. Ses trois nervu- res principales partent un peu au-deffus de la bafe. Les deux autres font prefque marginales. Les fleurs font-médiocrement grandes, & difp fées , aux fommités de la plante, en panicules terminales re pue ie es ; . : compagnées de, braëtées prefque féracées.. Le calice. de même crès hfpides/ TON! drole inférieurement , d’un rouge obfcur à kur fur: face interne , & leurs divifions font linéaires , alongées , au nombre de cinq. Cette efpèce croit naturellement à S. Domingue, & nous je muniquée par M. Martin. 6, (v. f) 1" Plamier dit, dans la defcription manufcrité y" a Jaiffée de cette plante, que le fruit efl obuleux, couronné par les divifions du c& ce , & renferme beaucoup de femences menues Il goute que le re gré en eft fucculent, d’une faveur très-agréable & fort recherché des oïfeaux, La furface de ces fruits eft hé ice Ce poils, 8 2. nng teince violétse trame futle noir: 138 Masasrons à filé de Cros; M astcrotonifolia., Mélafioma fois sin 4 eordatolanceolatis ; “dénriculatis À fabrès tomento= fis : paniculis terminalibus paucifloris. “Ia en EME nor 3; à l'afpeét, le feuillage de plufièurs efpèces de Croton. Ses tiges font ligneufes , cylindriques , de couleur cendrée , bränchues;-hifpides &-rougeâtres fur les jeunes rameaux. Elles font garnies de,feuilles fefiles, ovales-lancéolées , un peu en cœurçà Ja bafe , lésèrement denticulées fur les bords , & mar- quées de trois nervures faillantes en deffous , ui ne font diftinétes qu'un pêu au-defflus de la bafe. Ces feuilles font coriaces. léur furface füpérieure eft glabre Mere un peu tu- berculeufe vers fa circonKrence ; d’un Vert gai, avec une teinte légèrement janâtre. L'inférieure. : éfftouVerte d'un duVet ectonneux , blanéhätre, court , ferré , très-doux au toucher, moins abon- dant fur les nervures, Outre les trois nervures Moyennes ; il'en exifle deu autres prefque mar- nnales!, peu apparentes: Les veines tranfverfes font régulières & à peiñe faillantes. Les fleurs doncules rameux , tes de petites brac- méritent à peine le nom'de panicules , 8 ne portent ordinaire- près de là longueur du calice, & teints de pour- pre. L'ovaire devient un: fruit glabre , ovale, couronné ar du calice , & divifé en ufiéurs loges remplies de femences menues. Cette efpèce croit naturellement à Saint-Domia- gue. 2 (v. f. In Herbe Di Thouin.) : à Les exemplaires’ que hous avons vus, n’a Me Îles fleurs en très-bon état. Auffi n'a des parties de la frutification. Quelques calices & HAL Shure Paper E DRE TT ed 88} è ds se € fTifloma. felis el iprice-icue hgneuf bicurément térragones, & couverte d'un duves cdurt, ferrugineux. Elles portent à feuilles feffiles , elliptiques, pointues, prefqu'en- titres , un peu épañles , glabres & vertes fupé- reurement , tomwnteufes & ferrugineufes en .æeffous , où elles font marquées de cinq nervures longitudinafts , dont les trois moyennes ne fe féparent At qua üñe lévère diftance dela bafe; La longuèus de ces feuilles s eft, fur notre exem- pu nous affürer au jufte du nombre | MEË plaire , d'eriron neuf pouces fur quatre pouces" ou quatre pouces & demi de large. Les pluss : jeunes ont les deux furfaces couvertes du duvet ferrugineux qui ne perfifte , dans les feuilles plus avancées , qu'à la furface inférieure , ou même: feulement fur les nervures de cette dernièré furface. Nous ne pofñlédons que la panicule” naiffante : ele eft terrninale & route ferrugineufe,* Cette plante nous a été communiquée pat M,! - Martin, qui l’avoit rapportée de Saint-Domingue, où elle croit naturellement. B. (w f) Plumier nous dit qu'elle forme un arbre afpeët agréable , & dsared de beaucoup. de r&° * meaux; que les fleurs font nombreuies , très blanches, ‘à calices roûgeûtres ; qu'il fuccède ces fleurs des baies d’un violet hoicätre , prefque: rondes’, polyfpsrmes, fucculéntes , agréables ais: goût, & fort recherchées des offeaux. : °°" - Ea difpofition terminale des fleurs ne nous | Pérmer pas de croire que cette efpèce puifle. être rapportée à celle figurée dans Brown. Jam. 219 Tab, 24 LEE 3 37: MELASTOME ourpurin ; Meliffoma parpr= | rafcers. Aubl. Mu®ma hifpida fol:is ovato-lir- Er + * : é . 7 nl “ NE | écolatis, denticulatis ; panicalé racimosa termina’ Melaffoma flrribus racemofis , folits ovat:-oblon=. gts , acurninatis; denticulis caule & rarris Rifjt= dis. Aubl. Guian, v. 1. p. 403. v. 3. Tab, 154 Cette plante; fuivant Aublet ;, pouffe de fa racine des tiges rameufes., quadrangulaires, gar: - | nigsde a ro:féatres, hautes de trois à quatre. | pieds. Les euilles font pétiolées, ovales-oblo® gues, terminées eh pointe, zèrement dentelées, chwgées de- poils , marquées de cinq grandes nervures ; & de.-veines! tranfve:fales- intermé- diatres. Leur couleur eft d’un vert mêlé de rouge. A l'extrémité des tices & des rameaux naiffent de longues panicules de fleurs blanches, qui font tès-petites. Le calice ef monophylle, évafé en forme. de coupe. .dent le bord eft marqué de cinq dents. Les-étamiines font au nombre de dix. L'ovaire, conjointement avec le calice, devient une baie sine ; un peu fucculente, parta- gée en deux loses par une cloifoa mitoyenne, #z remplie de femences fert menues, Cette efpèce croit naturellement à la Guiane. %Æ 2 , # 38 MELASTOME granuleux ; Mio gr 5 rulofa. Meiaffom: foliis ovato-lanceolatis | integriss | qWnquenerviis ; fupra granulofis ; paniculis térmi- nalibus ; caule alato. ss 5e : C’eft an arbriffeau d'environ dix pieds d’éléà | vation, Ses rameaux font tétragohes , à angles bordés de membranes courantes : on y voit des POils rares , blanchâtres , couchés ; as roides ; plus longs & plus abondans àla bafe “des pés tioles. Les feuilles fo..e périolées, ovales lancéot lées , entières, coriaces , losñues d'environ pouces fur une largeur de près de deux pouces; | \ MEL & marquées de cinq nervures longitudinales, faillantés ‘en defous , naifiant de la bafe, Elles . ont , au moins dans | Herbier , les Hords un peu renverfés & repliés vers la fuperficie poftérieure. Leur furface fupérieure ft d'un vert foncé , & parfemée de poiis blanchätres , aflez courts , féparés les uns des autres , épais, rangés fymé-. triquement , couchés dans toute leur longueur, & qui paroiflent faire corps avec les ‘petites élévations fur lefquelles ils font placés. La &if pofition particuliète de ces poils lui donne un afpect granuleux , femblable en quelque. forte à celui que forment les fémences à la fuperficier de la Fraife, Mais ce font les feuilles avancées: ui nous offrent le mieux ce caraëlère. La fur ace inférieure eft couverte d’un duvet court, : velouté, ferrugireux , qui n’empècire d’apper- : cevoir , ni les nervures longitudinales, ni les” . vemes obliques qui uniflent ces nervures. Les pétioles font canaliculés ; chargés de poiis à la manière des rameaux , & ont à peine un demi- pouce de longueur, Les fleurs font grandes, & difpofées en panicules terminales, ailées, accom- pagnées à leurs ramifications de braétées cadu- ques. Outre. ces braétées, chaque fleur nous en e deux caduqües de même , qui lui fervent d'enve'oppé avant fon éparonifflement, & qui font plicées à f bafe immédiatement auwdeffous du calice, Ces dernières braétées font ovales ,- concaves , un peu obtufes, velues à leur partie dorfile, glabres & rougeâtres tant fur les bords qu’à leur furface intee. Les calices font coi-. verts en dehors Sepur fins, couchés, foyeux: Hs font turbinés infrieureme:t, un peurétrécis à leur milieu , ê Civiés jufques-hà en cinq dé- coupures lincéolées , droites , rouges frtérieu- rément, qui fe rompent à leur bafe lo:fque la cosolle fe développe, de forte qu'ils paroiffene enfuite tronqiés Fa à cinq dents. Lés pétales” font grands, ovoides ; & femblent avoir été pui ne Les étamines ont esfilamenstainenx. + | sante croît naturellement au Préfl ; & fe tréuve ans l'Herbier de Commerfon. 5. (3. 39. MELASTOME argenté ; Mr/-ffoma argertez: Melfluma foliis evréaomovalibus. fefilious , inte- gerrimis , fericeo-argenteis ; panteula terminali ÿ sav lgcesclavate.:. 4 : - H efhtotalement couvert de poils blanchätres; cuchés-;:luifans ; doux aw toucher , qui lui: éonnent un afpeët plus ou moins foyeux, comme amgenté, & le diingerté > au premier afpect, : de toutes les autres efpèces connues. : :: : Les rameaux font quadrangulaires , & garnis de feuilles fcffiles, en quelque forte amplexicaules, cordiformes- ovales , très-entières. Ces feuilles. änt-environ deux pouces & demi de lonsuerx- fur une lirgeur dun pouce & demi à deux pouces. Elles fontépaifles ; tomenteufes, un peu. _éaféià fon himbe, 8: ter -braétees ovales, concaves, Pipchärrés éndehors, rc ep: k Eu : caduques , “qu enveloppens l@ fear avant fon foyeufes , & marquées , dès leur bafe , de neuf} parfaie | es! MEL. êe nervures longitudinales 5° dont les trois du ei : lieu fe prolongent jufqu’à la pointe , tandis que” les fix autres vont fe perdre dans les bords. es deux furfaces font également chargées de poils très-abondans. Les fleurs font aflez grandes, & forment une panicule terminale , pédonculée , étroite , prefqu'en épi. Elles font garnies de brac:' tées amples, ovales , caduques. Lés caficés font alongés ; très-foyeux , un peu turbinés dans les’ deux tiers inférieurs. Leur limbe eft élarét, &° nous: offre cinq découpures évafées , ovales , pointues , d’un rouge obfcur à leur partie in- terne. Les corolles font aufli d’un rouge foncé : on y. voit dix étamines, teutes de grandeur à- peu-près égale. Les anthères font arquées, & plus longues qué les filets fur lefquels elles s’arti- culent. Cette belle efpèce. croit naturellement dans le Bréfil , aux environs de Rio Janeiro. Flle fe trouve dans l'Herbier de Commerfon. (+. f.: 1 Fiétn DE IR La. forme des calicés approche en quelque forte de celle des,clous de le dre AU ’ 4 HUF LIMITE ZI ST IPS ARS 40. MÉLASTOME fothergille ; Melafioma fo- thercilla. Milafioma foliis evaroslanceolatis ; inte gerrimis.,\quinquenerviis, fubràs tomentofis ; panis culis:daxis ÿ fraétu:arilotulari, 1 521,207 Fothergillamirasitis. Axbl, Gcian.w. 1. pi414 v:3. Tab, 175. Confer cum Me/aflomé dodecandra. Les caraéières far lefquels Aublet fe fonde, pour faire de cette plante un genre particulier, : né nous ent pas paru la difiineuer fuffifamment de beaucoup d’autres efpèces de Mélaftornes. 7 pour que nous duffons l'en-féparer ; aurmoins dans l'érat aétuel de nos connoïfisnces ,-relat tivemert à ce dernier genre de plantes. Notre-opi- nien eft h-deflü&conforxe à celle de M. de Jui. 4 ces feuilles ont fix à: &e trois de largeur: Les deur médiocre, :” elles font portées fur di nicules liches, qui terminent les branc les rameaux. Let ef turbimé , un peu TE - + Ag ee” vs depts .cbtufes : on br aic- développements L: role cf.compofée: k de cinq pétales. blancs, échancrés ouverts, à- | onglets jaunes. Les éramines font aü. nombre de dix: elles foutiennent des anthères arquées ; glanduleufes à la bafe. Le ftyle.eft garni dé poils, de diftance en diftance. L'ovaire , conjointement avec le calice , devient üne baie peu fucculente, partagée en trois loges remplies de femences menues. Cette plante croît naturellement à la Guiane. Dh. Eft-elle différente du Melaffoma do- decandra £? À ; TR | . Le fuc des feuilles “apps avec fuccès fur les piquures faites par les épines dés poiflons. 41. MÉLASTOME dodécandre ; Melaffoma do- decandra. Melafloma foliis ovatis, quinquenerviis, inegerrimis , fubiàs 1omentofis; panicule ramis la- teralibus fubfafciculatis. - | Cette efpèce a les jeunes rameaux , les pétio- les , le deffous des feuilles & les pédoncules , couverts d’un duvet court, légèrement ferru- gineux , doux au toucher. Ses tiges ont les fom- rmités obfcurément tétragones : elles-font garnies de feuilles ovales , pointues , très-entières , gla- rés en deflus , & marquées ; dès: leur bafe , de cinq. nervures. longitudinales , faillantes en deflous , unies entrelles par des nervures tranf- verfes , régulières & bien prononcées. Ces feuilles ont fur le rameau qui fert à notre defcription , près de trois pouces & demi de eur , deux: pouces de largeur, & des pétioles longs à-peu- près d’un pouce. Leur rfice inférieure elt re- vêtue, comme il a été dit, d’un duvet ras & velouté, Les fleurs font méditocrement grandes , & difpofées ; aux fommités de la plante , en pa- nicules alongées, dont les ramifications font. eppofées , mais en même temps la plupart faf- ciculées ; partant deux ou trois eñfemble , l’une au-deffus de l’autre , du même point de l'axe Commun, Elles ont chacune , immédiatement au- deffous du calice ; deux braétées ovoides , obtu=: fes , prefqué :cunéiformes, concaves, tomen-: teufes ; qui: léur. fervent ne. are Jeur arfait développement. Le calice eft arrondi à fa bafe. , couvert d’un duvet incane , & terminé par de, petites dents. Les pétales font eblonss, au moins de la longueur du calice, & paroiffent rougeâtres. M. Clarck, qui a communiqué cette plante à M. Thouin , dit , dans une note qui y eft annexée , que ces pétales font, ainf -que: les dents du calice, au nombre de fix : il ajoute: que chaque fleur à douze étamines , & que le fruit eft une baie à quatre loges. Nous n’au- rions pu vérifier tous ces détails , fans endom- mager l’exemplaire qu'a bien voulu nous prêter | M. Thouin. Nous avons aifément compté es étamines fur deux ou trois fleurs. Cette plante croit naturellement dans les Antilles. (v. f In Herb. D. Thouin. ) On peut voir, chez M.-de Jufeu, dans l'Her-. bier de Surian,, n°. 56, un exemplaire de la même MEL ge en fruits. Les feuilles y font longues de: dix à fept pouces fix ‘une largeur d'environ deux ! ouces & demi, & les pétioles ont un pouce demi à deux pouces. La panicue, dans cet : exemplaire, eft latérale , thyrfoide , & fes ra- mifications partent ordinairement trois enfemble du même point. Les fruits paroiffent glabres, globuleux , de la groffeur d’une Merife , & cou- ronnés par le linbe du calice. - Of. Nous avons tout récemment retrouvé, dans notre Herbier , un exemplaire de ce Mé- laftome , rapporté de la Martinique , & qui nous. _a-été communiqué par M. Jofeph-Martin. L'exa- men de cet exemplaire confirme les obfervations de M. Clarck , & celles que nous avons été à - même de füre chez M. de Jufieu. Nous ajou- terons feulement ici que les anthères font lon-- es, corniformes, pointues , un peu arquées, » idymes , jaunes & ondulées du côté interne, ; . percées d'un trou à leur fommet. Le /Melaforma fothergilla, que nous ne décrivons que d'après. Aublet, pourroit bien n'être pas différent de cette efpèce. _42. MÉLASTOMS mucroné; Melafioma mu cronaté. Melafloma foliis l1to-ovalibus, mucrona=, tis , quinque nerviis , fubtùs comentofo-ferrugineis 3. cälycis trüncati apice ciliate. 7 Fe * Celui-ci a dans fon feuillage , & dans la.difpos fition des rameaux de fa panicule, d’aflez grands. rapports avècle Melaflom: dodtcandra : maisfes feuilles font proportionnellement plus larses &. mucronées d’une manière beaueoup plus remar- quable. Il a auffi les pétioles plus courts & un. moindre nombre d’étamines. Les calices d’ailleurs font fort différens: en effet, dans l’autre efpèce, ils offrent, aprèsla chüte des fleurs, un limbe glabre & évafé en manière de baflin, tandis qu'ici, à la même époque , toute leur fuperf-. cie eft tomenteufe , & leur extrémité tronquéé. circulairement , nullement évafée , munie de cils. allez apparebss: "4e Fee s Les râmeaux fontligneux , cylindriques où à pee quadrangulaires, & revètus, de; même que es pétioles, le deffous des feuilles, & les ra- mifications de la panicule , d’un duvet court ,: velouté , rouffatre ou ferrugineux. Les feuilles: font grandes , oppofées, portées fur.de courts: pétioles | vvalés, un peu élargies , entières , re- trécies au fommet en une pointe courte qui les» fait paroître fortement mucrenées. Ces feuilles». ont fix à fept pouces de longueur -fur ure Jar-: geur de quatre pouces à quatre poucés & demis Leur furface fuvérieure eft glabre-& liffe : l'in férieure, veloutée 8 rouffâtre, comine nous avons. dit plus haut , eft relevée de cinq-nervures lon gitudinales dont les treis moyenses. font: plus: faillantes , plus grofes & nefont.difliiétes qu'à. une petite diftance.,( une lignemou environ) des la bafe de ja feuille, iacdis.que des deux au»! MEL tres naiflent un peu plus bas & règnent tout près des bords. Ces nervures font unies entr'elles par des veines parallèles , faillantes, féparées par des intervalles de trois lignes où à-peu-près: Tout lefpace , compris entre les veines &les nervures, eft légèrement réticulé. Les pétiolés font apla- tis en-deflus, longs de cinq à fix lignes. 11 vient , à l'extrémité ; FSAmeNE ? . & quelque- fois auffi dans les aiffelles dés feuilles fupérieures, des pauiçules médiocrement garnies, dont les ra- mifications font oppolées , tétragones., folitaires . n The TE re 1 ou géminées, &vraifemblablement accompagnées, à leur bafe , de braétées caduques', rainft Que l'indiquent les cicarices qu’on y remarque. Les : À D 'THAUES e fleurs font raffemblées communément, ‘aunombre de trois à quatre , à l'extrémité de ces, ramifica- tions {ur des pédoncules pos très-courts qu pref- 148 & é LA £ « é AE 2 F que nuls. Leur grandeur eit à peu prés la: même que dans l’efpèce qui précède. Elles ont.le calige cylindriqüe ,- tomenteux, un peu blanchitre divifé au fommet.en cinq petites découpures ova- les, pointues. Ces découpures , lorsde la chûte des pétales, fe féparent du calice qui paroît alors tronqué à l’extrémité, 8 furmonte de cils courts plus SL me abondans.' Les étamines font, ainfi que le ftÿle, enviroh une fois plus lohques ont longues; arquéés , corniformes. Cette ef- pie croit naturellément à Cayenne , d'où M. : (ep Martin yient d'en envoyer un exemplaire à M. de la Marck, B.Cv.f.) + : Okfers. M. Martin préfume ‘qu'elle pourroit bien êtré le Glofularis fruäu' arbor, maxima non Jpinofs malabathri folio intégro minore, fubtüs fer- rugiteo. Sloan. jam. 165 He ‘pag. 196. fig, 2 Maié la conflontation. de Malte | avec le morceru que nous avons fous les yeux, : né nous paroit pas autorifer ce rapprochement. SPÉOMER PEUR, SrSEt SEA - 43. MÉLASTOME celluleux; Me/a/ffoms favofa. Metafioma foliis ovatis , fubdenticularis ; baff emar- ginatis…. fubtès cellalofs ; guinquenerviis 3 paniculà serininalt corymbofé Il ef des plantes frappans, qu'il fuit de les avoir obfervéesune feule fois avec quelqu’attention pour en garder un. long fouxyenir. Celle dont il eft ici queftion, nous-parait de ce nombre, relativement furtout _à-hfingularité de fon feuillase. Elie fe rappro- splantes dont les, caradtères font fi | Che allez; par fon aipect; du Mc/afona dima: mais toutes fes parties font beaucoup plus gran- _des. Elle n’eft pas rude de.mêmé, fes fleurs fontau- trement difpofées , fes feuilles ont uns échancrure .à la bafe & font nervées d'une autre manièré ; en un mot,.ce fort deux efpèces très - diftinétes Fune de Pautre, quoiqu’elles fe reffembient ex- | -trêmement à quelques égards. . … Bes tiges font droites , rameufes , crlncri- | aus. gläbres, un peu inégakes & paroiffent Ærutefcentes : elles ont les jeunes poufles cou- peu pointus , afez réguliers ; offrant ; MEL 47 vertes d’un duvet rouffätre 5 Commèé furfuracé. Les feuilles font pétiolées; ovales, pointues, un peu échancrées à leur ;bafe ;. légèrément denti- Culées,, -& marquées :; dans toute leur longueur , de cinq hervurés faillantes en-deflous, entre lei- quelles on aperçoit beaucoup. de veines tranf- Verfes, régulières. Flles font coriaces ; longues d'environ cinq pouces. ,. larges de déux pouces «& demi à trois pouces, -.& portces -für.des pé- cioles de dix-huit lignes ou deux pouces de lon- gueur. La couleur de ces feuilleseft d’un verd tirant fur le jaune. Leur furface fupérieure eft gla- bre & relevée en petits tubercules Le ja un 2 eur fom- met des traces de divifons , & difpofés fymétri- quement fur plufieurs rangs féparés les uns des autres par les fillons qui correfffondent aux veines tranfverfales. La furface infériéureeft au contraire creufée de pu cellules afez femblables. à des’ alvéoles d’abèilles ;‘en général:quadranguliires, circonfcrites: par les réticulations des nervures ,. & fituées immédiatement au-deffous des tuber- cules dont nous venons de parler : elle eft char- gée : fur les nervures &vleurs. ranifisitions, d'un avet furfuracé pareil à celui des.jeunes pouffes. Ce même duvet fe retrouve encore fur les. pée doles:@. à:1a bafe dudillon formé , à Ja furtage fupérieure: de la feuille ,-par la nervure moyenne. Les fleurs font difpoftes en corymbes terminaux, à ramifications trichotomes & quadrangulaires. Ces corymbes paroïflent munis, tant à leurs divifons qu'immédiatement- au-deffous des cali- dites ; de braétées caduiques. Le calice eft gla- bte, arrondi par le bas, à dix angles peu fail- lans: fon , limbe ‘eft court, uü peu membraneux für lés bords, comme troriqué ou obfcuré ment divifé en cinq lobes trèsobtus, Les péta- gr avoir été rougeâtres , & foût au ête ee que le ciliée. Certe efpèce croît Pre à Domingue. Elle a été com. et MS Thôuin par Me Ted. (v. fin ab De Thin 7 > 72200 #4 44 MÉLASTOME en, lime ; Melaffoma Lima. Mélafioma.fcabre foliis ovatis, ferrulatis ; tripli- nerviis , bullato-cuberculofis ; floribus axillaribus terminalibufque fubpaniculatis, ls EE dde. Texhuatl? Hernand. Mex.p. 4 pérités fenfibles au tac & à l'œ mériter la :dénemint nous la: préfentons ici, Ses ti que les pétioles, les pédoncules, k É eur des feuilles pe ‘ > €n queique | i sent den 1 Ki s:COHRCCS > spâles inférieurement , & de cinq nervures longitudinales, done CN — CN * Le + ES cr “les trois dirimifieu ne font ditinétes qu'à quel ue diftance de la bafe. Elles ont; les"plus cran- | es, énviron deux pouces de longueur fur un | pouce de largeur , & font portées fur des pé- tioles de cinq à fix lignes. Leur furface fupérieure eft mammelonnée , tuberculeufe , par une mul- titude de petites Free DE , Pyrami- dales, polysones , qui.ne reflemblent pas mal aux papilles que l’on rencontre fur la langue des “animaux uminans. Toutes ces tubérofités cor- ‘refpondent en-deffous à ‘autant d’enfoncemens -ciconfcrits chacun par les nervures 8 leurs ra- ‘mifications qui-rendent la furface inférieure des feuilles élégimment réticulée. Les feurs , fur Pexemplaire que nous avons fous les yeux ; font difpofées en une panicule axillairé , peu rameufe, "& dont les braëtées ne font puères apparentes. Les ramifications de cette panicule font ternées, & les dernières foutiennent deux on trois fleurs affez petites, prefque fefliles , ‘qui paroiflent roteeâtres. Cette plante croit naturellement à -$ Dominzue. Nous en devons la cofnoïffance à M. Martin, qui nous fit le plaïkr de nous en communiquer un exemplalre. F (a f.).: Nous en avons vu :, dans lherbier de M. Thouin ; un fecond exenplaire où la pluparr des panicules de fleurs font terminales. Lesfruits font orbiculaires, de la groffeur d’un. poivre, & couronnés par fes dents du calice. piüllofa. Melafoma foliis ovalibus, fubcordatis, crenulatis.. feptemnerviis., rago[o-papillofis ;‘ pani- culis terminalibus vix brafleatis. _. Sa tige eft ligneufé > RRUSTIAE » branchue, couverte. fur les jeunes. :pou court , gineux ,; comme 45 MÉLASTOME à papilles ; Melifioma pa- pulvérulent. Les feuilles font pétiolées ; ovales , légèrement échan- : crées à la bafe, finement crénelées, longues d’en- mi fur une largeur à iron trois pouces & peine de deux DUCES ; © Mar vures longitudinales naiffant s de feptner- cüles polygonés ; pointus, comme féfticulés , - rangés fymétriquement entre des fillons'qui correl- dent aux nervures tant longitudinales que tranfverfes. La furface inférieure eff couverte d’un duvet laineux , rouffâtre, médiocrement abon- dant 5 & nous offre , au-deffous de chacun des : tubercules de l’autre furface , une pétite cavité, erdinairement quadransulaire , circonfcrite par les ramifications des nervures. Ces ramifications | forment , par leur affemblige & [a réeularité de leursanaftomofes , unafléz jolirofeau. Les pé- tieles font veine, à la rnaméèré des rameaux , des pédoncules & des calices ils ont à-pet-près un poire de longuenr. Les jeunes Ve es ontleurs iles terminées par un poil épais , court & ; Foie prefque fpinefce ons font petites & naïfient en panicules terminales , trichotomes, grain de es d’un duvet | l de la bafe. Leur furface fupérieure eft slabre & hériflée de tuber- MEL mualtifiores, gairnies de trèspetites bratées. Flies “ont les calices arrondis , couronnés par cinq dents; les pétales courts & ovoides. Cette plante croit naturellement au Pérou, d'où elle a été rap- portée par M. Jofeph de Jufieü. B.(v. fin. Herb.-D. de Juflieu. ) ” 46. MÉL ASTOME à feuilles delède ; Meajforna dedifolia. Melafloma viliofàa ‘foliis ovato-lancéola- tis , intepris ; trinerviis ;. florious axi/laribus termt- nalibufquebihrafeatis. : & | Cette efpèce a. des feuilles qui reflemblent ur ea à celles du ledum fatifulium. Ses tiges font igneufes , cylindriques , grisâtres, & divifées en beaucoun de raneaux velus , quadrangulaires, “très-feuillés. Les feuilles font pétiolées, lancéo- Jées où ovales-lancéolées | entières, vertes &: chargées de poils rares fapérieurement, couver- tes eu-deéflous d’un duvet blanchâtre , & mar ‘quées de trois nervures longitudinales diflinc- tes dès fabafe. Leur longueur eftà-peine de douze à quinze lisnesfur une largeur de quatre à fix. | ‘Les pétioles font velus, canaliculés & longs feu- fement de deux à trois lignes. Les fleurs font ‘dé médiocre grandeur , folitaires , & quelquefois féminées aux aiffelles des feuilles fupérieures où ‘au fommet des rameaux : elles font portées fur des pédoncules uniflores qui ne font guères plus Joncs que les périoles. On remarque, prefqu'ém- médiatement au-deffous de leurs calices, deux bractées ovales, femblables à de jeunes feuilles. Les calices font prefque campanulés & divifés ‘en leur limbe en hd lobes obtus : ils font tout couverts depoils courts & couchés. Il paroirqueles ‘pédoncules s'alonigent un peu & fe courbent vers la terre lors fin Herb. D. de Jufieu.) + À ? È FA * - 47. MÉLASTOMErouffâtre > Meluffoma rafefcens. Aube Melafioma foliis eralfis, rugofis , cordatiss : fubrès tomenrofis , fabfeflibus. à Aubl Guian. v. 1.p. 408. v. 3. Fab. 1$7. . Cet arbrifleau poufle de fes racines plufieurs eiges d'environ neuf pieds de hauteur: fes tiges font droites, rameufes , à quatre angles, & cou: vertes de poils rouffâtres. Les feuilles font fef- ‘files, cordiformes , terminées en pointe , denti- culées en leurs bords , longues de fept pouces, “Jarges de trois. Elles font marquées de cinq ner- vureS longitudinales & de plufieurs intert diaires tranfverfales. Lenr furface fupérieure eft verte , chagrinée: l’inférieure eft couverte d’un velu rouffâtre. Les tices & les rameaux fe têt- misent pa de longues panicules dont les rami- fcations latérales font courtes, oppofées , écar- tées les unes des autres, & chargées d’un tres grand nombre de fleurs. Ces ramifications font “munies à leur bafe, de braétées étroites, ne e la maturité des fruits. Cette plante croit naturellement au Pérou, d'où elle a été rapportée par M. Joféph de Jufieu. B:(v. he Hot ttes ao ltate Gt à di fi À à à MEL Le calice eft très-petit, en forme de coupe, divifé à fon limbe en cinq petites dents aigues : île tout couvert d'un duvet roufsâtre. Les pétales font blancs , arrondis, fort courts , & les éta- mines au nombre de dix. L'ovaire, conjointe- ment avec le calice , devient une baie rouge, velue, peu fucculente, partagée intérieurement en trois loges remplies d2 femences menues. Cette plante croît naturellement à la Guiane , dans æ lieux incultes. D. 48. MÉLASTOME écailleux ; Melaffoma tibou- china. Melafloma afpera foliis ovato-lanceolatis , integris , quingue nervi!s ; braëeis [uperioribus con- . natrs 3 calycum fuperficie fquamulofä. Tibouchina afpera. Aubl. Guian. v. 1. pag. 446. Nr 3. Tab, 177. … Nous avons remarqué fur prefque tous les Mé- laftomes , que les fleurs étoient accompagnées de braétées. Plufeurs d’entr’eux nous ont offert les calices couverts de poils élarzis à la bafe, qui leur donnoïent une apparence écaïlleufe très-fenfible, Cés deux SR PARA nous por- tent à croire que le genre Thibouchina d’Aublet n'eft pas aflez différent de celui des Mélaftomes pour pe nous devions l’en diftinguer. Le Mélaftome écailleux eft un arbriffeau dont a toutes les parties , à l'exception du def- us des feuilles, font couvertes d’afpérités ou de très-petites écailles roïdes , pointues , dirigées dans divers fens & qui les rendent rudes au toucher. Les tiges font tétragônes , rameufes , caffantes , hautes de deux À trois pieds : elles font garnies de feuilles pétiolées, ovales-lan- céolées , entières , sèches, coriaces, affez lifles en-deflus & marquées , dès leur bafe , de cinq nervures faillantes en-deffous , uniesentr’elles par des veines tranfverfes peu apparentes. Ces feuilles font longues d'environ deux pouces , larges de huit à neuf SR & leurs pétioles.n’ont qu'une à deux lignes de longueur. Les fleurs font de gran- deur médiocre, naiflent à l'extrémité des ra- meaux & aux aiffelles des feuilles fupérieures : elles y forment de petites panicules ou des ef- pèces de corymbes pauciflores & munis, à leurs dernièresramifications , de braîtées ovales , con- nées , qu'enrençontre aufhi au nombre de quatre à fix à la bafe des calices dont elles envelop- pent les deux tiers inférieurs. Les calices font un tube arrondi par la bafe 8: divifé jufqu’à fa pie moyenne en cinq découpures lancéolées. moitié inférieure de ce tube eft couverte de lèmes longues , étroites , aiguës , fcarieufes, un peu ciliées fur les bords. La corolle eft à cinq ovoides , purpurins, dont un , dit-on, eft plus grand que les autres. Les étamines font au nombre de dix & leurs filets foutiennent des anthères alongées. L'ovaire, fuivant Au-. +, eft oblong , couvért de petités lames ai- guës & devient une capfule à cinq loges pleines Botanique. Tome IV. MEL 45 de femences menues. Cette capfule eft renfermée dans le calice , & s'ouvre par le haut en cinq valves. Cet arbrifleau croit naturellement à là Guiane. Il ds a été communiqué par M. Stoupy, D: Cv. f. | Toutes fes parties répandent une odeur aro- matique & agréable. On eftime les fleurs, prifes en infufion , pour les maux de poitrine & par- ticulièrement dans les toux sèches. ee 49. MÉLASTOME cilié; Melafloma ciliata. Me- lafioma ftrigofa foliis minimis , ovalibus , triner- viis : floribus fubcorymbofis , terminalibus ; peta- dis ciliatis. Melafloma firigofa ? Lin. f. fuppl. p. 236. 8 Eadem ? foliis fuprà oblique ftriaris. On nous l’avoit dit être un Rhexia; mais nous ne faurions adhérer à cette opinion , parce que nous appercevons clairement cinq divifions au calice & cinq pétales à la corolle. Le fruit eft à la vérité fupérieur - & feulement enveloppé du calice; mais ces confidérations ne nous autori- fent qu'à placer cette efpèce parmi ceux de nos Mélaftomes , dans lefquels nous avons. obfervé le même caraétère, en attendant que des con- noiffances plus précifes nous décident à les pré- fenter fous un nom générique particulier. Les tiges font fruticuleufes & divifées en beau- coup de rameaux quadrangulaires ; très-feuilles , munis , fur-tout a long de leurs angles, de poils roides, un peu couchés, comme fpinefcens. Les feuilles font fort petites , à-peu-près de la forme de celles du Serpolet, ovales, pointues , prefque fefiles, entières , & marquées en-def- fous , dès leur bafe, de trois nervures longi- tudinales, entre lefquelles on n’en remarque pas de tranfverfes. Ces feuilles n’ont que trois à cin lignes de longueur: leur furface fupérieure e verte & parfemée de poils couchés , épais, blanchîtres , qui yadhèrent intimément dans une grande partie de leur longueur , comme nous avons déja remarqué que cela avoit lieu fur les feuilles du Mélaftome granuleux. L'inférieur et d’un vert plus pâle & a à peine quelques poils épars. Les fleurs font difpofées- aux fommités de là plante en efpèces de petits corymbes feuillés, auciflores. Elles font allez grandes relativement à la petiteffe des autres parties. Leurs calices font arrondis inférieurement , un peu oblongs , & di- vifés, prefque jufqu’à leur milieu , en cinq dé- coupures lancéolées : ils font hériflés , comme les rameaux , de poils unpeu piquans 8: nous offrent dix nervures longitudinales qui font plus fenfibles lors de la maturité des fruits. Les pé- tales font au nombre de cinq , évafés , purpu- rins , ovoides, ciliés fur les bords. Les anthères font courts, jaunes, & vraifemblablement au nom- bre de dix. L'oyaire devient une”capfule à cinq valves & à cingloges,renfermant beaucoup de fe- mences très-menues-Cette capluleelt hr. 26 s0 M EL du calice fans y adhérer& a , à fon fommet, quel- ques poils fpinefcens. Cette plante croit naturelle- ment dans les Antilles. Elle nousa été communi- uée par M. de Badier , qui l'avoit trouvée à la uadeloupe. D. (v. f. - La plante : vient aufli des Antilles , d’où elle a été rapportée par Surian. La furface fupérieure dé fes feuilles , au lieu de n’être que parfemée de poils courts, épars , & féparés les uns des autres par de petits intervalles un peu inégaux, nous offre des ftries ébliques, blanchätres , ré- ulières , dirigées fans interruption de la ligne. 8 > F mitoyenne de la feuille vers la circonférence , où elles vont aboutir chacune en une pointe à peine fenfible. Nous n'avons apperçu qu'une nervure à la. furface inférieure. rs qu’il en foit, ces deux plantes ont enfemble de grands rapports. Nous n'avons remarqué entrelles que les dif- férences que nous venons de defizner. Faudra- t-il les regarder comme deux efpèces particuliè- res ? (v. f. in Herb. D. de Juflieu.) B. Plantes liffes ou prefque liffes. RELAIS &. ointe. Cette plante se cultivée. au Jardin oi. (us ».), s] 410 ue mous M: “DER “ris pétiole commun , n'offrent rien. .de,partiou Juf. FA pP. 4 Plante à flet M: Gærmer; > des à Kg, dont on n’a-encore ait oandine dE ties de la frutificätion: s. GS Fu sr 1 pre "av bic “ »phylle r& à. . q pétal fois plus longs, filamens (n nommés À MM. Foriter.) nent athiformes, 66- M EL la ecrolle femblables aux mêmes parties dans les fleurs mâles ; 2°. cinq écailles ovales , un peu plus courtes ‘que le calice , fituées entre les pé- tales , relevées & appliquées contre les parois de Fovaire; 3°. un ovaire fupérieur , ovale- arrondi , chargé d’un ftyle très-court , F fe termine par ua ftigmate à quatre gu cinq lobes rrondis , ouverts en étoile. : Le fuir confifte en une capfule bacciforme , globuleuf® , coriace:, glabre, s'ouvrant en quatre À cinq valves , 8. contenant un petit nombre de femences (environ cinq) logées dans une pue rare, peu facculente. Ces fenrences font runes , convexes d’un côté, anguleufes de autre. Selon M. Gærtner, cette plante eft nommée Tachites umbellata dans les iManufcrits de So- lander, * Melicytus ( ramiflorus ). Fort. Nov. Gen. P: 124. (Par M. DESROUSSEAUX. ) MÉLICOPE life ; Exraconvu lavigatum. Gærtn. de Fruét. vol. 1. p. 131. Tab. 68. Melicope. Fortt. Nov. Gen. p- 56. Ti. 28. & Prodr. n°. 166 à, Nom d’une plante nouvellement découverte par MM. Forfter, dans leur voyage de la mer du Sud, & dont ils n’ont ; blié que le caraétère de la fruébification. _ Cette plante à les fleurs polypétalées , n’eft pas encore connue dans fes ofts , & confti- tue un genre particulier , dont le caraétère eflen- tiel eft d’avoir SR RES _ Un calice à quatre divifions ; quatre pétales; gatre gland's fituées a:tour de l'ovaire 3 huit éta- mines ; un ffyle ; Le fruit compofé de quatre cap- Jules urilrculaires ; monolpermes. . La fleur offre 1°. un calice perfiftant , à quatre divifions ; plus court que la cerolle. -2°. Une corolle tétragone & urcéolée à la bafe , évafée en Ton limbe , & compofée de quatre pétales ovales-oblongs , pointus. En outre quatre glandes grandes , didymes , fituées entre les étamines & le piftil. 3°. Huit étamines attachées au réceptacle , & dont les filimens droits , fubulés , plus courts que les pétales, portent des anthères droites , . fagittées. “4°. Quatre ovaires fupérieurs , ovales , angu- Kux du côté interne, d’entre: lefquels s'élève un ftyle filiforme, caduque , plus long que les Farnie de. fibres. Il s’en élèvé üne tige ( droite, cylindrique , firiée ou canne ke, e Jetta haute d'un piéd &' déni Les feuilles font altérnés, rern£ès” d'un var de lonss pétioles. Elles font es ovales où ovales. ft à | mages/pour les rendreplis is agréables 2 à. l'odorat: F59E | M EE | tivés, d'environ un pouce & demi fur une largeur ? de huit, a douze lignes. Flles font d'autant plus courtes. & plus arrondies queles feuilles font plus inférieures. Les deux latérales ont. les pétioles partiels fort courts, & font éloignées d'environ 2 trois lignes de Ia troifième.La bale du pétiole , commun eft accompagnée de deux, flipules lan: ééolées,prefqne triangulairés, dentées à leur bord polterieur, es fleurs font, difpofées fur des grap- pes fpicifotmes, droites , ovalés., aflez-denfes, axillaires ; foliraires ,1Éleyées fur des pédonçus _lés beauconp..plus longs que les, pétisles. Ces fleürs font éparles , fituées verticalement ; d'un bleu pâle. Leurs pédoncules partiels font courts’ 8 munis chacun d'une braétés Jlinfaire-fubulée, à-peu-près de mème longueur qu'eux. Elles ont le calice fémiquinquefide , d’un blanc verdâtrez à découpures’ lihéäites-lancéolées, pointues 5 détendre droit ; Coriprimé latéralement: ;échans cré ; prefqu'une fois plus long que le calice ;les ailes‘ ovales ,; articulées avec Ja carène a: moyen p d'une petite sppendice sraiffane de la bafe dé leur lamie-; la: carène plus courte que les ailes, échancrée , à onglet:bifide mférienrement. Les anthètes fo très-petites.! L'ovaire devient une: goufle glabre ; mr. 7 légèrementinervée:,; mu cronée par bafe du fiyie 18 au moins:unerfois; - plus longnequer le-calice! Cette: gonfle ; Lors de fa inaturité, s'ouvre légèrement parle bord! fupirieur. Elle “renferme deux à quatre graines jaühâtres , arrondies, Cette plante-croit naturel lement dans :la: Bohème 8g dans: la ‘Lybie. Om la cultive ah jardin: du Ron: Out ww. ÿe Toute la-plante! >'mais ‘particulièrement fes! . fommités chargés de fleurs onide fruits , a une. odeur forte, agréable ;commebalfamique, qu'elle conferve très-long-temps ,: qui :fe développe:da- . vantage; & devient-plus intenfe par la defic- cation. On aremarqué qu’elle exhaloïr cette: odeur n plus grande abondance dans Jes temps | pluvieux , & ‘difpéfés: à l'orage. Les abeilles em . recherchent beaucoup des fleurs. Ses propriétés ont de l’analogie avec - celles du Melrlorus :6fi= _ cialis Ses Sormmi:és fleuries font déterfives, digeftives:; calmantes, réfolutives , diaphoréti- , ques , 28 :paflent. mème pour alexipharmaquess Leurinfufion dansdu vin ou dans deFoximelpro“ | . voquelesfueurs ;1esrègles.&cles urines. L'huile! | dansdaquelleon:les a fait macérer éftrééommandéet | extérièurement comme: vulnéfaite : confolidanté . émollientes L'eau 1difillée eit regsrdée. comine? + £ “ii LÉO SANS 2 : = M PS ag À ti à € > ei: 7 4 Le {338 é £ “2. MeéuiroT officinäl; Me/fous ‘officinalis ss SO UIOiIUR FPE DATI 22 se À - dt NA ARE nm vs, : id ji Lu dr té - à trois pieds» mur « roles -ou.-ovales-abloitgues ;-obtiifes fouvent un pettoyoides. smucronées; fiement deni- | éesenfcie dans les deu ns rer Dh verte uhVert PAIN tout-à-fait glabres.en.deflus ,-Jongues-d'enz NIOR neuf, lignes Les. AXE Qelioles Jasérales font écarrées ; de-la:troifième de deux: à. quatre lignes, nait. de-la-bale du périole commun deux. fi ipules liné très étroites , 3.1 Vulgaïrement. Mélilor. | AHIdO FSIUVI2R | prefque fétacées. Les. fleurs font. jaunes , pensian ; Les, pédice !lées : elles. viennent ;-dans ‘les ai£ Peu-pugertes s-gréles ; linéaires ; folicaires ;. donculées. ; 1 ngues .communcnent . an | Mie pouces ; & garnies ,.fous chaque petite braétée (rs à opré., d'une cs se téré le alice, arcéolé , divisé. is - felles des feuilles ;. fur, des grappes -droices. où + iffère prod . plsislongées les. Heu s MEL :63 moitié en cinq. ES Sinat La.co- 4. 1 en cape plus Jongi { dem larérales à deux ailes auf or -prefqu'aufi ! ngues que le 2 ont. l’on- plus courte que les Sp NN MAR & :}), j'imagine qu’elles auront befoin d’un nouvel examen , d’autant plus que les auteurs cités les difent croître dans les environs de Mont- pellier. 6. MÉLILOT houblonet, Melilorus lupulina. Mili'otus capitulis ovalibus, imibricatis; corollis perfiftentibus ; caule diffufo. re * Trifolium pratenfe , lureum , capitulo lupali vel agrarium. Bauh. Pin. p. 328. Tournef, 404. Vaill. Parif. 196. Tab. 22. Fig. 3. Trifolium pratenfe, lueur, fœmina , flore pulchriore five lupulino.. 3. B. Hift. 2. p. 381. Trifolium lureum lupulinum, Raj. Hiüft. 1. p. 949. Lupulinum. Riv. Tab. 10. Trifolium avyrarium luteum capitulo lupuli majus: Morif. Hift. 2. p. 142. Se&, 2. Tab. 13. Fig. : 1: Trifolium fpicis ovatis derfiffimis , firepenribus , caulibus diffufis. Hall. Helv. n°. 363. Trifo/ium (firepens ) racemis ovalibus flrezentibus , vexills deflexis perfffentibus. Crantz. Auftr. p. 411. n°. 8. Trifolium agrerium. Dod. Pempt. p. 576: Mill. Di&. n°. 3. Pollich. Pal, n°. 707. Scopol..Car- niol. Ed. 2. n°. 931. Doœrr. Naff. p.237. Flor. Dan. Tab. 558. Melilotus lupulina. Fi. Fr. ç95. n°, 2. A 4 Quoique celui-ci paroiffe tenir de très-près au affez droites dans Jeur chées ou prefque couchées tiges acquièrent , fuivant la nature des terreins | où elles croiffent , depuis cinq ou pouces 66 MEL jufau’à un pied & demi de lo folioles ovales où un peu oveides, obtufes, -ou légèrement échancrées , finement denticulées. _enfcie dans. leur moitié fupérieure , & mucro- nées par une pointe courte, fouvent furmontée de quelques poils, Ges folioles font vertes , pref- “qu’entièrement glabies ; comme firiées. par beau- coup de veines obliques , partañt de la côte : moyennes Leur longueur eft de trois fix L- gnes. F les font portées fur un pétiole comius , grêle , lésèrement velu; qui n'a pas en géné- ral beaucoup de longueur. L’impaire eft éloignée ‘une à deux lignes des deux latérales. Les fti- “puüles font ovales, pointues, entières , amplexi-. caules. ,'adnées au pétiole, commun. Les fleurs Een quelque forte, par leur affemblage , afpé@ d’une petite tête de Houblon : elles font etites, d’un jaune citrin , pendantes , ferrées, égèrement pédicellées , & ramafées en un épi court, ovale , prefque fphérique , fur des pé- doncules communs, axillaires , folitaires, cylin- driques , un peu velus, plus ou moins longs. Az fréquemment ces pédoncules égalent on même .excèdent la longueur des feuilles. Le ca- lice eft glabre , où parfemé de poils rares; & fe divife , jufqu' à moitié, en cinq dents fubu- les. L'érendard eft ample, flrié , rabattu fur les autres pétales, & perlile, ainfi qu'eux, pour “envelopper le trrit. La corolle, en fe flétriflant, “prend une couleur brunâtre &une confiftance ‘sèche , comme fcarieufe , à la manière du Tr-- "folium [}adiceum. L'ovairé devient une petite ‘goufle gläbre , ovale , monofberme , élevée, du ond du calice, fur un pédicule aflez long pour ‘la rendre prefque tout-à-fair faillante: Cette plante eft commune par toute l'Europe, dans les champs _ & dans les prés. ©: (v: vw.) : | , Elle pañfe pour un excellent fourrage. se 3. MÉULOT de Mefine ;: Mélilotus meffaner- fs. Mellotus lguminibus difpermis., femi-ovaris, acutis, arcuatim rugofis; racemis folio breviors- bus. Sr S 45 … Medilotus meffinenfis procèmbens , foiliculis pas gofs, fublongis, fiis florum brevioribus. Raj. it. vol: 1. p- 952. Tournef. 407. Miiioins -mimma: reda lutea filiquis croffis ; curois , in ca pitulumceng fs, fimine fenugræci. Morif, Hif. pe 162. Se. 2; Tab. 16: Fig. 9. Trfél un meffanerfes Lin. Mant. Pk p.275. Lin. F, Supol. Pr 899e MONS air CA . La: forme.femi-ovale & la légère arcuation de fes goufles, mais principalement les fhies courbes , parallèles & concentriques , dont elles. font couvertes, font difhnguer, au premier af- peét; cette efpèce de.toutes les autres. Ceftune plante herbacée, à tiges droites ou ! afcendantes , cylindriques, verdätres , peu ra- | -menfes ; hautes de fix, pouces à un pied, Les ngueursLes feuilles -+ : + CI { rit 2 ; ” ée. d RE x à font périolées , tèrnées , &c compolées de trois ment dentées en fcie, quelquefois échancrées en Cœuraut fommet, vertes, glabres en def &- parfemées en défflous de poîts fins , rares, couchés , blanchîtres, Ces folioles font portées fur des pédoncules cemmuns , alternés, cana liculés, aflez longs, faifant corps. inférieure ment avec deux flipules droites , trianguluires, - pointues , entières , ‘ou. très-lépèrement denté à leur bord poftérieur. Les fleurs viennent fur des grappes droites , axillaires , folitaires , pédof- _culées , peu garnies , fouvent terminées par une arrête, plus courtes que les feuilles. Ces fleurs font jaunes , ‘éparfes , pédicellées, pendantes, &: munies chacune d'une braftée fibulée , très petite. Elles ont le calice. chargé de quelques poils, & divifé, dans fon tiers furérieur, en cinq dents pointues ; la corolle une fois plus longue que le calice, à ailes pins courtes que la carêne , & à carêne obtule, échancrée , mu- nie d’un double onglet, prefqu’aufi longue que létendart. L'ovaire devient-uné goufle jaunâtre, en quelque forte Épiglottique , gibbeufe , femi- ovale, pointue, terminée par le flyle perfftant, à bord fupérieur , droit ou légèrement concave vers la bafe. Cette goufle eft prefqu’en totalité. hors du calice, & à communément quatre où cinq lignes de longueur. Flle renferme pour l'or= dinaire deux femences. Ses deux furfaces font couvertes de ftries ou rides fortement arquées', parallèles | concentriques , très-apparentes ,- qui: .S’anaftomofent les unes avec les autres, de ma -nière à préfenter un-plexus aflez joli. La part convexe de ces fîries regarde l'extrémité de goufle. Cette plante croit naturellement en Si ce Elle eft cultivée au Jardin du Roi. ©. Cv he: Se sus an F + } ÿ PA à MAÉziLOT de Pologne; Mélilotus polonica Melilotus leguminthàs racemofis nudis difpermis lar ceolatis , cale eré&o, Lin. Spec. Plant. n°: 3, S2 trifolio..Reygd. Géd. 2. pag. 119. Gmel. Et." RE LS Res se Celui ei a l'odeur & la flature du Mélilot offi-. cinal. Mais il diffère: de ce dernier, felon Linnés _en.ce qu'il a fxtige tout-àfait cylindriques les folioles plus petites , acuminées , & bordéess. dans. leur ‘partie fupérieure ; de dents aigues difpofées en fcie ; les grappes chargées de fleur: écartées les unes des. autrés , & ortéès fur de plus longs pédoncules propres ;.les pédoncules cylindriques , non-fillonnées ; les étendarts ré fléchis ; les ailes divariquées obliquement., a& -liex d’être conniventes, dans leur longueur, par les bords externes; les goufles, plus longues ; : <+ PER Rncéokes , acuminées, un peu-rugucufes ; ete À > PL Z UE sa Le permes. Les fleurs ont d'ux jaune très-pile. On trouve cette efpèce dans la Pologne. ©. f “9. MÉLILOT obtufis , caule ereëlo, foliolis integris. Lin. Spec. Plant Are Suberfole: is. 12: # Melilotus japies » folliculis rois Baub. Pin; . 331. Tournef. pag. 407. Mililotus magno fe- AA , rotundo , rugofo: J. B. Hift. 2. p.371. Me- lilotus italica. Camet. Hort. Med. p. 99. Tab. 29. Trifolium odoratum , feu’ Melilotus luteu [e-. - minis periçcarpio magno , rugofo, rotundo , albo,. Morif. Hit. 2. p. 161. Seét. 2. Tab. 16. Fig. 4. Melilotus italica. FI, Fr. $o$. n°, 4.7 | Celui - ci acquiert deux à trois pieds d’élé- vation. Sa tige eft droite , rougeitre , anguleufe, life , très-rameufe, légèrement fiftuleufe, & gar- nie de feuilles alternes , pétiolées , aflez grandes. Ces feuilles font -compofées de trois folioles ovoides , obtufes , entières ou légèrement crè- nelées , & dont les latérales font prefque feffiles , à quelque diftance de ja troiñième , fur un pé- cd commun , long d'un pouce & demi ou davantage. Les fleurs font d’un jaune foncé, endantes ,. & difpofées par petites grappes axil- aires ; pédonculées , médtocrement garnies. Elles exhalent une odeur agréable. Il leur fuccède des goufles obtufes , prefque fphériques , à peine mucronées , rugueufes , de la grofleur d’un petit Pois , & renfermant une à deux femences. On trouve cette efpèce en Italie & dans les envi- rons de Montpellier. ©. : : 2. 10. MÉrtLOT ornithope 3; Melilotus ornithopo- dioides. Mielilotus leguminibus: nudis oélofpermis Jubternis ; calyce duplo longioribas ; caulibus decli- . natis, Lin. Spec. Plant: n°. 7. Sub-rrifolio, Trifolium {liquofum:, loto affine, flquis orni- thopodir. Pluken. Alm.-p#3#$2Phyt. Tab. 68.” Eig. 1. Fœnugracum humile repens ; ornithopodir fl;- quis brevibus ereélis. Trifolium filiquis ornithopodii nofiras. «Ra. Synopl:p2331. Tab. 14. Fig. 1: Tri folium Meliloto affine, ornivhopodii filianis. Ra. Hift. p. 952. Trifolium Melilôtus ornithopodioides, Flor. Danic. Tab. 368. ir 5 Sears Celui-ci , qui fembleroit devoir être ra5porté aw genre des Trigonelles , poufle | -d’üne racine fimple. 8 blanchâtre , plufieurs-tises couchées ;: es fenlement de trois à fix pouces. Les folioles de fes feuilles fontpetites , ovales ! ou ovoides, obtufes où arrondies 21 fomies;- rameufes, lo finément dentées , &portées fur des pétioles cam muns affez- longs, accompagnés de Mhipules, ’ leg + Lo À 3 Les pédoncules font axillaires, folitaires ,“lonzs: d'environ fix lignes’, & foutiennent, pour for dinaire , trois à lement une ou deux }:, légèrement purpuref- centes , auxquelles fuccèdens des gouff:s oblon- gues , arquées ;, un peu ir MEÉE LA F 4? a À, 4 Le rte Se NT < 4 ticalement, beaucoup plus longues , ‘ai imoins fétmant huit à dix femences ferrées des unes contre les autres. Cette efpèce croît naturellement dans les parties feptentrionales de l'Europe. ©. (Par M. DESROUSSEAUX. } MÉLINET ; Cerixrwr. Genre de plantes à fleurs monopétalées, de.la famille des Borragi- nées , qui à des rapports avec les Onofina & les Hydrephyllum, & qui comprend des herbes indigènes -de l'Europe , à feuilles: fimples , al-: ternes/, & à fleurs difpofées en épis fuillés, terminaux , recourbés au fommet. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir . La corolle tubuleufe, renflée, à orifice nud 3 cin étamines ; sun .flyle; deux coques .biloculaires ; à : loges monvfpermes.. RES CARACTÈRE GËNÉRI QU E “Chaque feur offre 1°. un calice erfiftant, di : q | P vifé profondément en cinq découpures droites, ovales ou ovales-alongées ; de grandeur inégale. 2°., Une corolle monopétale ; à orifice nud;: £ CA à tube court , épais ; & à limbe, tubulé, ven tru , quinquéfide au fomimet, 3°. Cinq étamines , dont les courts ou prefque nuls, portent des anthères droites , alongées , pointues , didymes:, bifides inférieurement. . 5, Deux ovaires, d’entre lefquels s'élève un ftyle filiforme , de la longueur des étamines, à ftigmate .obtus. Le fruir confifle en deux coques dures ; lui= fantes, de forme à-peu-près ovale , gibbeufes : en dehors , biloculaires, à loges monofpermes. FE! Cerinthe foliis aïmplexica cülis patulis: Lin: Spec. Plant, n% 1. 2, Cerinithe flore ‘e- rubro purpurafcemie, Bauh. Pin. p. 258: Cerinthe guorumdam major’ flore ex rubro purpürafeente: Cluf. Hift. 2. p. 168. J. B. Hift, LA 3..p. 603. Tournef. p. 80. Ra. Hift. vol. 1.pag. 506. Cerinthe: flore purpureo fivè ex rubro pupuraf=. cente. Morif. Hift. 3. p. 446..Sect. 11. Tab. 29... Fig. ‘3. Cerinthe foliis amplexicaulibus ovatis, flo- ris dentr-ulisgrevolutis breviffimis. Hall. Helv. n°. . 662, Mäll, Tab. gt - Cerinthe { glabra) foliis oblon- go=ovatis plabris «miÿlexicaulibus , eorollis obtu- # fiufealis patulis, Mill. Diét. n°. 2. Cerinthe ma- J0r: Gmel.-Sib, vol. 4. P. 76. Moss Ps Hill. : e Tab. 38. FL Fr. 311. n°. 1. Lam, Iluftr, Tabe 93- Gærtn. de Fruft. vol. #. p. 32r. Tab. 67, 8Eadem ; flore flavo,": Cerinthe flavo ore afperior. Bauh. Pin, 2 58. L Raj: Hit. vol. 1. p. 506. Mori. Hift. 3. pag, 445. Set. 1: Tab. 29. Fig. 2. Cerinthe quo Lij flamens élargis $ 4 “1. MÉLINET à fléurs oBtues; Cerinthe major: | ubbus, corollis Oh D. Ce ride major , fpirofo folio, flavo de ER Hit. 3. p. 602. Tournef. pag. So. Sabbat, or. Rom. ae 1, Tab. 12. Cerisehe quorumdam ma- fe “flore. Chuf. Häft, 2. p. 167. Cerinthe major. : 1 s. Diét. F0 PUS: y dl Cette plante a le feuillage d’une belle cou- leur glauque , tirant fur Le bleu, Ses riges font hérbacées , fucculentes , droites, cylindriques , glabres ,'un peu rameufes , hautes un pied à un pied gèrement échanérées , minces , molles, 8: bor- dées de poils €outs, prefque fpinelcens ; qui : les font paroître ciliées. Ces feuilles ‘ont com- unément deux à .quâtré pouces de ‘loneueur: elles offrent, fur-tout celles du bas , un rétrécif- fement fenfible au-deffous de leur partie moÿente, Les deux furfaces , pour l'ordinaire entièrement glabres ; font parfemées , mais principalement la fupérieure ; de petits tubercules rudes , blanchä- tres, plus ou moins apparens , & furmontés FA tre d’un poil court, de même couleur , paréil à ceux des bords. Les fleurs viennent , aux formmités -de la plante, en épis courts, feuillés.,- coutbés fupériéurement ,: comme’c'eft le propre des plantes de la famille des Borr2- ginées. Elles font axillaires où latérales ; affer grandes ; pédiceliées , d’un pourpre plus où moins foncé , fouvent mêlé de jaune. Le calice a fes découpures vertes , ovales , pointues , glabres,, [É bis de moitié plus courtes que ja co-. +tole., &ibordées de poils couchés. L'une de’ dis. Les fil guess Er 7.) ER La variété 8. a les corolles tout-à: fait jaunes. » 2 MÉLINET" à fleuss pointues 3 Cerinthe minor: : demi. Les feuilles font alterres, affez larges , feffiies , amplexicaules, ovoides- oblongues , obtufes, entières, quelquefois lé F feuilles alcernés, fefies, amplexicaules entières ,* | Elles font ponétuées:, prineipalement à leur ur | Corinthe PHE amplexicéutions istegris, corollis acye 4 claufis. Lin. Spec. Plant. n°.2., | © Cerinthe minor. Bauh. Pin. 258. Mai. Hift, pag, 506. Cerinthe quorumaam minor , frivo flore, J. B. if. 3. pag. Cox. Abfque one. Cluf. Hit | pag. 168. Tournef. pag. 80. Cerinine minor nas Morif. Tilt, 3. pag. 446. Seét. 11: Téb, 29. fic. ç, Cerinthe minor, Mill, Diét. n°, 3. Ja Flor. Auñtr. pas. 15. Fab. 124. FL Fr. 311.1 Celui-ci, que Scopoli (Fi. Carn. Ed. 2. 195 } , confond avec le précédent fous Je toi dÈ Cerinthe glabra, a dans la fleur des différene trop bien prononcées pour qu'on ne doive pas, . javec la plupart des Botaniftes , le confidérer com- -me.une efpèce particulière très difüinète. Enefer, outre que les anthères font fefliles ou prefque ff. fes , la corolle eit diyifée beaucoup plus. ms | fondément que dans le er 14e major, & (es découpures demeurent conftamment droites ,,ou même conniventes , de manière à rendre . fleur pointüe, - Il pouffe de la racine des tiges herbacées , droites, cylindriques , verdâtres , rameufes ,! comme dichotomes, hautes d’un à deux pieds, Ces tiges font garnies , daus route leur longueur , de: d'un vert glauque encore plus bieuatre .que dans T'efpèce qui précède. Les feuilles inférieures font” ovoides ; oblongues , obtufes , fpatulées, ‘& acquièrent jJufqu'à quatre pouces ou un peu da vantage delongueur. Les autres deviennent plus courtes , à méfure qu'elles font plus vorines: de l'extrémité de la planre. Toutes ces feuilles font minces, molles , le plus fouvent tout-à-fft glabres ;. quelquefois bordéés: de quebjues poils. Face fupérieure, pariquantité de petits tubzrcules ? bianchatres. il leur “arrive quelquefois d'avoir une légère échancture au fommer. Les fleurs font. petites ; aflez nombreufes ; jaunes, latérales; pédicellées. \&.difpofées, au fonimet de la plantes” en grappes feuillées., alongées , fpiciformes ; : rouiées à l'extrémité en; queue de Scorpion. Ces grappes .croiflent à mefurc que la maturité des fruits s opère ; & iln'eit pas réresqu'elles sieñt fix à huit pouces de longueur: Lés pédoncules, après la chüte des corelles ,/fe penchent & fe portent, tous du côté-externe owinférieur ; randis que les braëtées regardent le-côté ‘oppole. La” corolle eft petite , un peu plus longue que le.ca lice, & diviée , jufqu'au deffous de fon tiers fu= érieur , en cinq découpures linéaires - lancéo= ces, aiguës, droites , rapprochées en efpèce de cône. On voit à fa partie moyenne cinq af thères droites, portées fur des flimensh courts gueres femblent tout-à-faitfefiles, Ces snchères ont oblongues , pointues ,:didymes,-bifides la bafe &-ne dépañlent pas d'extrémité dé: corolle. Le fruit confifté en deux. coques glæ& : res, ovales , gibbeufes en-dehors , bioculaires ; - difpermes , fituées au fond du calice, Cetteplante | croit naturellement dans les parties méridionales de l'Europe, & eft cultivée au jardin du Roi. ge (ve se) Ms he 225, Ron. M. DESROUSSEAUX. ) À MÉLIQUE ; Mrrics Genre de plantes uni- lobées , de la famille des Graminées , qui a de grands rapports avec les Canches ik les Ebrhartes, … & qui comprend des herbes indigènes & exotiques dônt les fleurs font difpofées en panicules Jâches où reflerrées en manière d'épis. _ Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir Le calice bivalve, bifiôres 1reis étamines j deux ffyles 3 un corps particulier incerpofé entre les fleurs. CA R A C T È RE. G.£ NÉ R 1 Q UE. Le calice eft une bâle formée de deux valves ovales, concaves, prefqu'évales. Il contient deux fleurs , &: au milieu un corps particulier, comme turbiné, pédicelié , qui n’eft qu’une ébauche de fleurs. à Chaque flrur offre. 1°. Un coro!le compofée de deux valves ovales , une concave, l'autre plane & plus petite. : 2 2°. Trois étamines dont les filamens capillaires. de:la longuerr de la fleur, portent des anthères oblongues , fourchues aux deux bouts. 3°. Unovaire fupérieur, ovoide, chargé de deux ftyles féracés, nus à leur bafe, à fligmates cblones, velus. Le frair eft une femence ovale ; fillonnée d’un côté , &: renfermée dans la Corolle fans y être adhérente. Frs | Es» à C:É.S: 1. MÉLIQUE ciliée; Melica ciliata. Lin: Me- d'ca panicula fricaté s-flufcul: nferioris petalo ex - teriore ciliato. Lam. Iluftr:-Gen. n°.953. .Gramen avenñsceum ÿ ‘monray;um ; lanuginofrm. Bauh: Pin. 10. Théatr. pas. 156. Tournef. 524. Monti: Icon::85. Morif. Elit, 3. pag. 227$. n°. 408 45. SeËt: S: Gramen avenaceun , frivd fir:- plci, locuflis cenfifimis, candicantibus & lanu- ginofis. Tournef. 24. Scheuch.. Agroftog. pag. 174. Tab. 3. fix: 16, G.-H. J. K: Ejufe, It: Alp. 1.p. 37. Tab. 4. fig. 2. t. 2. pag. 134. Gramen cum locufiis parvis , candidis ; pilofis ; femine ave- naceo. J. B. Hift. 2. pag.. 434. Gramen averaceur. Tabern. Icon. 207. Gramen montanum avene fe. mire. Cluf. Pannon. p.717. 718. Hift, 2. pas. 219. Gramen fparteu®, opecurunr , fricé Je ici, g'umosi | typhina. Barrel. Icon. 3. Fic. 2. Meliéa fo/culo irfimo Lanugiref. Gmelin. Sib. 1. P- 99. Arando locuflis bifluris, fptaris, slumé florali x terreré cifiaté, Hall. Felv. n°. 1517. Meliéa à fiat, Scopol. Carniol. Ed. 1. n°. 66. Pollich. | Pal, n°: 83: FL Fr. 157% n°.:1. P. Eadem? pani-uld derfiori,, calyce trivalsi. Y. Eadem , fpiculis rarioribus. M'E L Ga. : Graïnen avenateum lanuginofum , g'umis ‘rariori- bus, Bauh. Pin. 10. Prodr. p. zo. Theatr. pag. 157. Tournef, 524. J.B. Hit. 2. p. 464. Abjque icone. Morif. Fig. 17. Seét. 8. Hr ; Elle a les panicules fpiciformes, médiocrement garnies ;, & les épillets remarquables par les poils ou cils affez longs, quelqüetois très-abondans , dont eft chargée la valve exteine de leur coroile inférieure. e La tige eft herbacée , menue, droite, cylin- drique, un peu ftriée , glabre , articulée ; feuillée dans le bas, prefqué nue dans fa partie fupé- rieure , & s’éiève à la hauteur d'environ ua pied & demi. Les feuilles font alternes , linéaires, étroites , poiñtues , comme diftiques , engaînées à la bafe , médiocréement ouvertes , afléz roides , glauques, glabres , finement ftiées , légèrement roulées en leurs bords, àu moins dans l'étar fec, va" d'environ une ligne fur trois à cinq pouces de longueur. Les doigts, gHffés de haut en bas fur ces feuilles ; y rencontrent , fur les bords & fur la furface externe, de petites afpé- rités, Les gaînes font frites & rudes au touchét, à la manière des feuilles : leur orifice eft muni d'une petite membrane fcarieufe , blanchätre , qui entoure la tige. Les fleurs font. difpofées ;- au fommet de la plante , en une panicule étroite, plus eu moins garnie , longue de deux à quatre pouces , & tout-à-fait reflerrée em épi. Cette pa- nicule eft compofée de ‘ramifications droites ,.! alternes , un peu courtes, & chargées d’épillets. folitaires , biflores ( quelquefois feulement uini- flores )}, légèrement pédicellés , à pédoncuies propres un peu courbés vers la bafe’ de lé- pilier, de manière à lui donner une fituation pref y’horifontale, La bale calicinale eft formée de: e deux valves ovales -acuminéés , concavés , pér Mr ; _ tron un pédicile particulier. Ce 1 rellement en Europe, aux pier= 2 reux. Il paroît qu’elle vient auffi en Sibérie. On : la cultive au Jardis du Roï. #. (y. w)1. 70 M E L nicules moins velues , affez garnies , & très- fouvent les épillets triflores. Si, par hafard, ces caraétères , qui ne font peut-être qu’un effet de la culture, fe trouvoient conftans, ils indique- roient une efpèce particulière. Cette plante eft cultivée: au Jardin du Roi. Æ. (v..) La plante r., que les Auteurs préfentent comme une variété du Melica ciliare, ne m’eft pas connue. Elle paroît , d’après les figures citées, avoir les _panicules fi peu. garnies , que je doute qu'elle puifle appartenir à la même efpèce. 2. MÉriqQue'papilionacée ; Melia papilionacea Lin. Melica paniculé fpicatä , calycis valvulä alterä maximdä. coloratä. pellucidä. Lam. Illuftr. Gener. CUS _ Gramen fpicä brige fingulari, locuflis majori- bus , villofis , purpurafcentibus ? Sloan. Jamai. Hit, 1. p. 106. Tab. 64. Fig. 1. Melia ( brafiliana) petalo exteriore folitario, amplo , vexillato. Ar- duin, Specim. 2. p. 17. Tab. 6. Fig. 1. 2. 8. Eadem? fpiculis minoribus , nutantibus : glu- v mis calycinis fpadicec-cerulefcentibus. Celle - ci eft très-remarquable «en ce que la valve externe de fes calices eft ample , fcarieu- fe, colorée ; luifante ; comme fatinée , & en- veloppe l’épillet prefqu’en totalité. - Ses tiges font herbacées , droites, articulées, légèrement comprimées , hautes d’un pied & demi à deux pieds , &garnies , jufqu'au bas de la panicule , de feuilles alternes, aflez ou- ‘vertes, linéaires , pointues, étroites , graminées ; engaînées à la bafe , finement ftriées. longitu- - La plante 8..a les calices trivalves, les pa- dinalement , un peu roides, vertes, glabres des : deux côtés , ciliées fur les bords , quelquefois roulées en dedans , principalement fur le fec. Ces feuilles paroiflent n’avoir guères que deux pouces de longueur: Leurs gaïînes offrent auf des ftries: longitudinales, & font chargées de- petites afpérités qui les rendent. un peu rudes. au toucher , lorfqu’on y promène les doigts de bas en haut: elles ont l’orifice muni d’une mem=- brane bifide , fcarieufe, blanchâtre , très-mince. Les fleurs font difpofées , à l'extrémité de la tige , en une panicule alongée, étroite, fpici- orme, peu garnie , légèrement inclinée, longue d'environ fix pouces ; à ramificatiens aflez cour- tes , droites & grêles. Cette panicule eft com- pofée.d’épillets biflores , dnilatéraux, oblongs, un peu ovoides , ordinairement folitaires , la lupart me horifontalement , au moyen d’une égère courbure dans la partie fupérieure des pé- doncules partiels qui les fupportent.. Quelques- uns de ces pédoncules partiels ,| mais en très- petit nombre , font plus longs que les épillets. La valve extérieure du calice eft grande, élar- gie, ovoide , obtufe , très-glabre , life , lui- mr de oem longue que l’épillet dont elle embrafle entièrernent.8& amplement la majeure = due eft plis on moins coloré d’un rouge ti-, . " se LD ; rant fur le gris de Lin. C'eft apparemment parce que cette valve a en quelque forte la forme de l’étendart de certaines fleurs lézumineufes , que : A # 3 4 Linné à nomimé la plante M:7icu papilionacee, La! . 2 LE 4 valve interne eft oblonoue:, un peu evoide , lé . partie; en lentoutant , pour: ainfi dire , en ma- \ nières de cornet. Ses bords font minces, dia phañes, d’un blanc argenté : le-refte de fon ten gèremént pointue , fcarieufe au fommét , ftriée: longitudinalement fur le dos ; au moïns auf» longue que la première, mais quatrerà fix fois plus étroite. Les corolles ont la valve: externe . LA oblongue ; concave, verdâtre , & relevée en de- hors de douze à feizé ftries longitudinales, dont: celles du milieu font parfemées de très-perites afpérités , pendant que les autres font chargées” (fur-tout dans la fleur inférieure )}:de quelques pes qui font paroître les bords légèrement ci- ï és. L'extrémité de ces valves eft blanche , life, luifante , & fcarieufe dans l'étendue d'environ une ligne. Les valves intérnes font planes ; oblon- gues , pointues, nullement fcarieufes. Le rudi- ment de la troifième fleur eft pédicellé , oblong, pointu , fCarieux comme les corolles. Cette éf-. pèce croît naturellement au Bréfil. Elle a été rap- portée de la merfon, (. /.) J'ai cru ne devoir citer qu'avec douté le fyno+ nyme de Sloane , la ae de cet auteur pa- roiflant avoir les feuilles beaucoup f & les fleurs difpofées en épis fimples & fort COUFESS: 2: La plante €. eft en général toutes fes parties, & fe préfente en quelque forte fous l'afpeét du Melica montana. File fe re- connoît d’abord en ce qu’elle a la partie dorfale de fes calices d’un rouge brun , aflez foncé, lé- gèrement nuancé de bleu. Les épillets font moins gros , plus inclinés, & difpofés, d’un feul côté, en une panicule droite, linéaire , étroite, pre lagé de Monte-video , par Com-. lus longues , : ie petite dans. ue racémiforme. Les bords de la valve externe es calices font très-finement denticulés. Il eft. encore à obferver que les corolles ont le dos : de leur valve externe cilié, vers les bords , d'une manière beaucoup plus fenfible. Cette plante croit naturelleraent à Monte-video , parmi les rochers , & dans les lieux fablonneux. Elle fe trouve dans : l'Herbier de Commerfon. (w. f. In Herb. D. Thouin }). ; : 3. MÉLIQUE orangée ; Melica aurantiaca. Me-. lica paniculé ovato-oblongé , fubdimidiatäs fpicalis ereéliafculis; calycis valvulé alterä maximä. Cette efpèce eft fort voifine du Melica papi- lionacea dans les caraétères principaux de fa fruc-… tification ; mais elle a les épillets une fois plus | gros , peu inclinés ; roufsâtres ou plutôt d’un jaune orangé , les panicules plus courtes 8: moins ST PRE F3 “étroites. Toute la plante d’ailleurs eft un peu plus élevée. RER ur cor hs F Les tiges f nt herbacées ; droites, fimples, articulées , glabres ,-finement ftriées dans leur longueur , feuillées inférieurement , nues dans le faut, fouvent dans l'étendue de fix à huit. pouces , & acquièrent plus de deux pieds d’é- Jévation. Elles font chargées de très-petites af pérités fenfbles au tact, dirigées de bas en haut, - Les feuilles font alternes , un peu ouvertes, linéaires , pointues , graminées , planes , engai- nées à la bäfe , vertes des deux côtés, flrites ‘lonsitudinalement, ciliées fur les bords , longues feulement de deux À trois pouces fur une Jar- geur d'environ deux lignes , & même les fupé- rieures ordinairement pour le moins une fois plus courtes. Ces feuilles font fcabres à la ma- nière des'tiges, & ont conftimment beaucoup moins de longueur que leurs gaines. Les fleurs viennent, a fommet de la tige, fur une pani- cule ovale-oblongue, ayant trois à quatre pouces de longueur , & compofée de gros épillets uni- latéraux, pédicellés , prefque droits ou peu in- clinés., ovoides, biflores , plus grands que dans aucune des autres efpèces. Les ramifications de la panicule font alternes , folitaires ou géminées, . &. divifées en pédoncules partiels, gréles, le- gèrement vélus fupérieurement , dont la longueur varie un peu, mais fans excéder celle des épil- lets. La valve extérieure du calice eft ample, ovoide , obtufe, glabre , d’un jaune orangé , un peu plus longue que le refte de l'épillet , qu’elle embralle prefqu'en tctalité. Les bords de wette valve font minces & diaphanes. Sa partie dor- _fale eft creufée de fix fillons aflez apparens vers fa bafe , mais qui diminuent dé profondeur à me- fure qu'ils s’en éloignent , & difparoiffent enfin totalement. La valve interne eft oblongue , con- cave , un peu pointue, fcarieufe dans fon con- tour , épalle, verdâtre, &ftriée longitudinale- ment à {a partie moyenne, On remarque à-peu-près la même forme , la même couleur & la même confiftance dans les valves externes des corolles. Les firies de ces valves font fortement pronon- cées , & couvertes de petites afperités tubercu- leufés : il eft très-rare d'y rencontrer quelques poils. Les valves internes des corolles font plus courtes , légèrement fpatulées, lifles, nullement firiées en dehors ; planes ou même un peu con- caves en fens contraire des valves externes : elles n'ont pas les bords fcarieux, Le rudiment de là troifième fleur eft pédicellé , court, turbiné, en quelque forte tronqué ;-ftrié comme les corolles , & fon fommet n’atteint pas celui des fleurs, entre lefquelles il eft placé. Cette plante croît naturel- lement à Moze-v deo , dans les prairies fablon- neufes. Elle a.été rapportée de cet endroit par Commerfon. (v. f. In Herb. D. Thouin.) ä ex MELIQUE de Sibérie ; Melica fibiricas Me- # un peu pointues, Jextérieure re MEL ET lica paniculé fpicatä, fpiculis conferiis , folits planis. Lam. IMuftr. Gen. n°. 955. . À M:li-a fofeulis glabris, [ummo urceolari. Gel. . Sib. vol, 1, p.98. Tab. 20. Melica altiffima? Lin. Spec. Plant. n°. 6. Cette efpèce , dont Linné a confondu la fy- nonymie avec celle du Méelica pyramidalis ; plante sout-à-fait différente, a'les feuilles planes 8 plus larges que- dans aucune des autres efpèces, Elle: paroit auffi avoir les tiges plus élevées. Ces tiges font herbacées , droites , fimples , articulées, feuillées jufqu'au bas de la panicule , & acujuièrent jufqu'à deux pieds & demi à trois pieds c’élévation. Les feuilles font alternes, li- néaires , pointues , graminées , entières , planes, engaïnées à Ja bafe , affez droites, prefque dif- tiques , vertes , glabres , nervées ou ftriées lon- itudin1lement , larges de deux lignes & demie à cina lignes fur une longueur de cinq à fept ouces. Leur furface fupérieure eft ordinäirement. Éfe; maïs l’inférieure eff chargée , ainfi que les bords , de petites afpérités , dictes la plupart de haut en bas, comme il eft aïfé de s’en aflu- rer par le tract. Les gaînes font ftriées_ comme les feuilles , & Apres au toucher, lorfqu’on' y glifle les doigts de bas en haut. Ces gaînes font entières , & furmontées, à leur orifice, d’une fotte de côlleretté , ou membrane , fcarieufe & : blanchâtre , diverfement découpée en fes bords. La tige fe terminé par une panicule droite, fer- rée , longue de cinq à fept pouces, fouvent inter- rompué ou comme partagée , fur-tout dans le bas ; en plufieurs verticilles. Les ramifications de cette panicule foht courtes, redreflées, en quel- ue forte unilatérales , fafciculées , & partent alternativement plufieurs enfemble du même point de l’axef Elles foutiennent des épillets bifores', ovales-alongés , pédicellés , folitaires ou géminés, quelquefois rernés , glabres , mutiques , d’abord verdatres , gréles &: droits , plus épais dans la fuite , colorés, & plus ou moins inclinés vers. l'horifon. Ces épillets ne reflémblent pas malà ceux de quelques efpèces d'Avenz. Les pédori-’ cules partiels font courts & ‘grêlés. Le calice ,: moins long que l’épillet , eft compofé de deux’ valves minces, liffes , à peine pointues , un peu’ | concaves , légèrement nervées dans leur longueur, d’un rouge brun ou violet fur le dos , fcarieufes' fur les bords , l'extérieure ovale , l’interne plus” longue , légèrement ovoide. Les deux valves qui forment la corolle , font ovoides , glabres, ‘une fois plus longue que l’autre, & fcarien partie fupérieure. L’épillét eft terminé par un cor- pufcule ie , ovale, appliqué contre la valve interne de la fleur fupérieure ; & mo érieure ; & moins long que cétte dernière fleur. Cette plante croît naturelle- ment dans la Sibérie. Elle eft cultivée au Jardin” du Ron xt vive): te 7? . . FEES A2: MEL 5. MéziQue pyramidale ; Mclica pyramidalis. Melica paniculä patente pyremidatà, fpéculis rarts, foliis convolutis. Lam. Iiluftr. Gen. n°. 956. - Gramen avenaceum , angufliflium , paniculà pyramidard. Batrel. Icon. 95. Fig. 1. Scheuch. Àgroftogr. p. 173. Gramen avenaceum ; locuflis rarioribis maticis , virzinianum majus. Morif. Hit. 3. p. 216. Sect, 8. Tab. 7. Fig. sr. Gramten ave- naceum faxatile , panicul@ frarsä , locuftis angufito- ribus candicantibus & nitidis. Tournef. p. 24 ex D. Villars. Me/ica ramofa. Villars. Dauph. vol. 2. pag. 91. Mélica pyramidalis. FI. Fr. 1477. nn :, Net | 8, Éadem ? corollis fubvillofre. “Melica flofeulis inferioribus glrmâ exteriori ci- liatis , fummo d:pili ovali. Gmel. Siber. vol. 1. p: 99: Vab. 19. Fig. 1. ". y. Fadèm? elarior, valyulis calycinis acutio- ribus. Melica pyramidalis. Poiret. Voya. en Barbar. vol. 2. p. 95. cu _ Celle-ci diffère beaucoup du MiZica fibiicu dans fa ftature & dans fon feuillage , mais par- ticulrement dans la direétion horifontale des ramifications de fa panicule , comme auf daus les dipenfons Mes des calices & des fleurs Qu'ils ARMEDBENT +: |. ci . La tige eft grêle, droite , articulée, feuillée , rameufe à Ja bafe, haute d’un pied qu environ. Les feuilles font alternes, un peu courtes, li- néaires | pointues , très-étroites , roulées en leurs bords , peu ouvertes , grêles, junciformes , en- gainées à la bafe, roides , glabres , ftriées Jon- gitudinalement , d’un vert glauque , longues de deux à quatre pouces. Elles font communément LA marquées, fur les parties latérales de leurbafe, à leur peint de jonétion avec les gaines, de deux taches.brunes , prefque noirâtres. Les gaines font ftriées, un peu fcabres lorfqu’on les touche de bas en haut: leur orifice eft furmonté d’une membrane sèche, mince , blanchâtre, disphane, qui embrafle la tige dans l'étendue de plufeurs lignas, La go de la feuille fupérieure eft beau- coup plus longue que les autres. Les fleurs font dif 173 en une panicule terminale , droite , très- lîche , longue de deux à quatre pouces , d’une forme un peu pyramidale. Cette paniculeeft com- ofée d’un petit nombre de ramifications (pour F ordinaire feulement de trois à quatre } alternes, menues, un peu diftantes les unes des autres, ouvertes à angle.droit des deux côtés de l'axe, & d'autant du fommet plante. Les épillets font fup- portés.par des pédencules partiels, courts, lé- gérement courbés en crochet à l'extrémité. Ces _ épilléts, d’abord étroits, Épcire plus d’épaic- feur à mefure qu'ils fe développent. Le calice eft un peu plus long que les fleurs qui y font contenues : ‘il eft formé de deux valves ovales, à peine pointues , concaves , lifles , mutiques, gs. courtes qu'elles font plus près. ferieufes & blanchätres fur les bords , fouvent brunes ou roufsâtres fur le dos, l’extérie plus courte , plus large &. plus obtufe. La va MEL externe de la corolle eft un peu ovoide, obtufe, concave , ftriée longitudinalement. en dehors, fcarieufe au fommet , d’environ un tiers plus lonoue que la valve interne. Celle-ci eft é lement ovoide , mais pointue, nullement fca rieufe , plane, ou même un peu convexe côté aui regarde le dedans de la fleur. Le c pufcule , fitué entre les corolles, eit pédicellé. court, turbiné, tronqué à l'extrémité, & dépafñle pas la fleur fupérieure. Cette efrèce croie naturellement dañs les parties auftrales de l'Ex: rope. Æ. (v.v.) de Beer: La plante 2. , dont Reïchard attribue la figure” au Melica ciliata | paroit, d’après les notions FR donne Gmelin, fe rapprocher davantage e lefpèce dont il éft ici queftion ; mais à quelle pourtant je né crois pas qu'il faille rapporter abfolument. En effet, les panicu femblent beaucoup plus grandes ; les feuilles font pee & plus larges ; les calices ont moins de ongueur que les fleurs ; les valves externes des corolles du bas de chaque épillet font ciliées par. des pois; enfin, le corpufcule, firué entre les fleurs , eit pointu. Tous ces caractères me font. foupçonner ici une efpèce difinéte de toutes les. autres. eZ f; La plante y., dont M. de la Marck a reçu un exemplaire de M. Poiret, a au moins deux pieds d'élévation. Ses feuilles font plus larges, plus lonsues , moins roulées. Lés panicules ont fix à huit pouces de longueur | & font compo- fées de ramificitions moins ouvertes, géminées ou ternéss, Les bales cilicinales font plus poin- tués , & les valves extérieures des corolies ont des flries beaucoup plus fenfbles. On trot cette plante dans les prairies sèches de la Numi- die. (w.f.) Faudra-t-il la reoarder comme ü9€ efpèce particulière ? : : 2e 6. MériQur de Magellan ; Melica magellanicr. | Meiica panical@. denfiufcul&; corollarum valvulis exterlortous arifatis , margine dorfoque ciliatise » C'eft une plante qui a beaucoup d’analogié dans fon port, & particulièrement dans fon feuillage , avec le Fefuca arenaria ( Lam. Iuftr n°. 1052. ), mais qu'on en diftinguera facilement à fes panicules plus ouvertes, moins deafes; & fur-tout en ce que les valves extérieures de fes corolles font munies en dehors, un peu af defious de leur fommet , d’une arrête fort rë marquable. Ce dernier caraétère ne permettra pa$ non plus de la confondre avec aucune de fes con génères. 3 Re Sa racine ef fibreufe, 8 donne naïffance à plufieurs :tiges herbacées, droites , arti ss. feuillées dans toute leur longueur, mais paroif fant prefque nues dans leur moitié fupérieuré # # MEL parce que les feuilles y font moins nombreufes & beaucoup plus courtes. Ces tiges ac DPtené deux pieds à deux pieds 8: demi d'él Les feuilles font. alternes , affèz droites , Hinéaires, pointues ; graminées ; entières , engainées à la bafe , fermes, coriaces, très-glabres , pliées en deux longitudinalement , ou un peu roulé comme embriquées dans le bas de la plante. Fles font finement ftriées , fur-tout du côté interne ; & les plus oies ont fix à douze pouces de longueur. Leur furface externe el life ; mais les bords ;' ainfi que a gés de très-petites afpérités fenfi bles , foir à la loupe , foit au taét, lorfqu’on y gliffe les doigts en defcehdant délap inte vers 12bÈfe. Ces feuil es. deviennent fort co irtes dans le haut de pe à mais, en revanche ; Jä longueur des alors beauceup plu érable. Lés fleurs font terminale ; luifante , un péw ferrée , ce] Hidibr Hoitis denfé ue celles . du Æefluca ‘arenaria s , longue: “communément de. trois à quatre pouces. 1 ‘ramifications de cette ÉPLE folitaires ou péminées , portent des ge, élevé és fur des nes pi : sen. gs beau ice comp our l'ordin re un peu eurs. Les « Abe En Ée x font “auR Fi are cure ane AS ut ee ser en du fommet ; riêté droite, longue Frs PA sen ne ce ra forme à rt courte , & quelquefois nulle. Cette chi et originaire * du dé roit de re ge Per A d'où élle à été rapsort tfon. (+ In Herb. D de Julius, “ Ve 7. Le étique # e FR + br rütans. Meliia paniculà laxà debili fubnutante ; 5 Vaginis foliorum ore mucronatis, Lam. 44. RE SERRES Jocufis rater ke Pauh. id: p. 155. Scheuch. Agroftogr, m7 173: | un 102 Theatr. Mori. Hift. 3: p. 21$s Seét. 8. Tab. 7. Gramen avenaceum rariote f'año , nemorenfe = 54 ai um. Lobel. Adv. App. Ale. 465. J. B. Hifl. + se: P- 134 Gramen Die : cnemorenfe ; plumis ra- Hortbus ; ex fufeo xerampelinis ? Ra. Hift, vols hé Tome IF. ées fur les bords , prefque diftiques , rapprochées & | furface interne ,-font-char- ss : linéaires , a PAT F5 | nées à la : es | Sueur, & traverfées à leur milieu $ du ème upérieurement , liée L que a toute la longueur | , vers le haut de Ne pou à celles des a |: : es... à eft pédicellé. Son Iluftr. Gen. D 957: Tab. = ". * : # M E É *_: 409 2. p. 1280. Tournef. Mélica peralis imber- | bibus,. Par. p.. 4 As ? Hall. Hal. Les 1472. “Mélica ae etz. Obfervat. Fafc. 1. -p. 10. Aiton. Hort. Kew. vol. 1. p. 98. Jacq. Nm vol. 2. p. 87. Melica nutans. Hudf. FL Angl. 37. Lin. $ ec. Plant. n°. 2? Pellich. ed n°. CP Lea erborn. n°. 63. Tab. LE Fig. 4 FL Fr. 1177. n°. $. Melica Lobelii. Vil Dauph. vol. 2. p. 89. Tab. 3: Figura re - C'eft la plante , dont il s’agit ici, + étoit depuis long-temps connue fous le nom de Melica nurans , pat la plupart des\ Botaniftes de cette capitale , aux environs de laquelle elle croît affez communément. On la réconnoitra avec facilité à fes panicules lâches, EEE fresrpt gâr= _nies, irrégulières, & à ppendice ligu finement firifes , De < Ji uillées dans Frs nues ne pañiculâ _ pe ps à étroites : ds ; Er à & 4. plus où moins longues ,” vertes PRE Ti ées en RS SE LR, D A Le je (ras ebt j ? qu'on reacontte tout près de lextrémité , ; 4 ‘ke | of y en trouve quelquefois trois &« | quels Haller a eru devoir ct, di Fnemént rides où DNS longitudima- fe>pourtie.:- s | font plus gran des | MEL 7$ inférieure de la tige. Flles ort environ deux Lignes de Jargeur. Leurs bords font hériflés de très petites a: pérités que l'œil n'apperçoit pas aifé- RE re QE ui font très-fenfibles au t qu Cora es doigts de la pointe à la bafe de [a foi le. Les gaines ont la fuperfcie liffe, glabre. & ftriée: leur orifice eft enrouré d’une rangée circulaire de poils médiocrement ns Ci blables à ceux de la furface fupéricure des feuill ! & qui tienment lieu de Ja membrahe LE | qu on trouve dans les autres efpèces. Les fleurs ont difpofées en une panicule terminale , alon- gée ; bleuêtre , communément referrée. & fort étroite, longue de deux à.ffx pouces , rameufe jufqu’à ’fon extrémité: Les ramifications de cette panicule font droites, fafciculées ; & foutiennent des épillers grêles , cylindriques, pointus, gla- bres, mutiques , panachés de vert, de.bleu où d'un violet noirâtre. Chaque épillet renférme ordinairement deux fleurs , rarement une feule: les bons terreins. Le calice eft fo valves ovales ; pointues ; légère fermes , liffes , qui pote D - moitié de la longueur de Pép us courte. La 8%, 47 | glabre, marquée de trois nervures Jonsirié 00 & a très - fiéquemment les bords & le fomm d’un bleu foncé ou rotgeâtre. La valve intern | eft linéaire , un peu plus courte , tanaliculée fur : le dos, pour s ’accommoder , Sirifs ue Pautre, à la convexité des parties fituées | us- Re L : rement. Les:anthères- font. — si sion quel ielon qu'il a “Acquis plus où moins de dévelop pement. pas rare*de voir fon pée s chargé 4e poils rares, courts, pe abondans, 1e Cette efpèce croit naturellement dans les prés humides de l’Europe. Elle, vient dam mes A ges 2 x ri % | dit cette plante pr xer , PRE par fes racines ; les. dos long dés & des tranchées. Elle convient en cela avec les Rofeaux , dont elle a un u l'apet, F aux- ques endroits, on fait avec fes Seules & fa | tige des cordes ou ficelles , Ai font recherchées. par les-pêcheurs , parce qu'elles ont l'avañtase -de pouvoir féjourner de ns P : _ La variété": is das ac e. S P jeu: é pur un pied & longueur. sé "+15 Wisigus mé ; “Melica me Mi 2 76 MEL culmo.ramoÿo , foliis feraceis , petalis imberbibus.. Ein. Spec. Plant. n°. 3. Elle a les tiges très-grêles , filiformes , lon- gues d’un demi-pied, divifées en un grand nombre _de rameaux. Les feuilles font fétacées, très- ” étroites , roulées en dedans , fiformes , un peu ouvertes à la bafe , & couvrent la tige par leurs aines. Les fleurs race se etit nombre , fur es es terminales , es , capillaires. Le ets ch biflore, & crier de deux valves ovales , qui n’ont que moitié de la longueur des corolles, Ces corolles font oblongues ; mu- tiques , & l’on apperçoit entr'elles un corpuf- cule pédicellé , tronqué , ftérile. Cette efpèce croit _ naturellement en Italie. Les caraétères , que Linné Jui attribue , &. que je fuppofe exacts , me pa- roiflent devoir la diftinguer de toutes les autres. Re ( Par M. DESROUSSEAUX. ) MÉLISSE; Mezrss4. Genre de plantes à fleurs monopétalées , de la famille des Labiées , qui a dés rapports avec l’'Horminelle , la Mélite & les Thims, & qui comprend des herbes & des - arbuftes indigènes de l'Europe, à feuilles fim- ples 3. oppofées , & à fleurs labiées , axillaires , portées fur des pédoncules rameux. * Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir Le calice à déux lèvres , la fupérieure afcen- dante ; la lèvre fapérieure de la corolle bifide ; le _dobe moyen de la lèvre inférieure échancré en cœur ARR Re CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a 1°, un calice perfiftant, monephylle, | prefque campanulé , aride , ftrié, à deux FL dont la fupérieure éft plane & partagée en trois dents afcendantes , un peu réfléchies, pendant que l’inférieure eft bifide , à découpures aiguës. | 2. Une corolle monopétale, labiée ; à tube _ cylindrique, évafé au, fommet ; à lèvre fupé- | xieure courte, droite ; bifide , un peu en voûte 5 _ & à lèvre inférieure , partagée en trois décou- pue ; dont celle du milieu , plus grande que _ les autres , eft échancrée en cœur à l'extrémité. + 13% Quatre étamines. didynamiques ; dont les filamens fubulés , à-peu-près de la longueur de _ da æorolle , portent des anthères oblongues, didymes.… ne at 4% Un ovaire fupérieur, divifé en quatre | e | me Pr ra un ftyle filiforme , de la ‘longueur des étamines , où un peu plus long qu’elles , fitué fous la lèvre fupérieure de la co- xolle , à fligmate bi de. RÉ deu Or par Pt Le fruit confifle en be femences. nues , ovales, placées au fond du calice. - “ue Obférvation. | niol. Ed. 2. n°. 739. Zorn. Icon. Kniph. Cent. 4. n°. 48. Fl. Fr. 440. n°1. | Berger. he 2, pag. 1 itronade , Citronelle , Ponciride , Herbe de citron , Piment des mouches à miel: {-romana. ». MEL | Calamiatha , qu’avoit confacré. Tournefort.:. Ce: genre différeroit en général du Meliffa par un: port un peu différent; & fon caractère diftinc-. tif , déja donné par M. de la Marck, dans là Flore françoife , confifteroit dans la rangée de poils très-apparente , qui ferme l'entrée du calice pendant la maturation des “graines. ESPÈCES. ©. Méusse oficinale ; Melifa offcinalis, Lin. Meliffa racemis axillaribus , femi-verticillatis ;. pedicellis indiviffs , fubcongeftis. - Meliffa hortenfis. Bauh.'Pin. 229. Tournef. 193. Rivin. Tab. 45. Sabbat. Hort. vol. 3. Tab. 61. Meliffa \Gerardi. Raj. Hift. vol. 1. pag. 70. fr. Æ Ord. Meliffa offrinarum. Befler. Hort. Ey 7. Tab. 1. Fig. 2. Melifa vulgaris, odore citri ).. JB. Hift. 3. Part. 2. pe: 232. Moris. Hift. 3. ab. 21. Fig. 1. Melia. ag. 408. Seét. 11. : Dod. Pempt. 91. Apiafirum , Citrago. Lobel. Icon. 514. Meliffa noffras. Camer. Hort. Med. pag. 99. Meliffa petiolis unifloris , folio , brévio- ribus , foliis cordatis , ferratis | Hall. Helv, n. 242. Meliffa floribus ex alis inferioribus [ubfeffili- bus. Sauv. Monfp. 149. Melifophyllum. Blac-. well. Tab. 27. Meliffa. Diét. de Mat. Med. Fig. de Garfault. vol. 3. pag. 321. Melifa five Me- Biffophyllon verum , citrago vel citronella. Of. Melia offcinalis. Mill. Diét. n. 1. Er el Car- . Vulgairement Mélifle-, B. Eadem, major, foliis hirfutioribus. … Meliffa romana”, molliter hirfuta & graveolens, : Tournef. pag. 193. Melifa fylvefiris , hirfatior , É minus odorata. Rai. Hift. vol. . pag. 571: Me. 1 HR. 3. pag. 4 liffa romana ; hirfutior. Moris. pag. 408. Seët. 11. Tab, 21. Fig. 2. Melifa fywefriss | | hirfuta , major , italica. Barrel. Icon. 1222. Boc- 1 con. Muf. Part. 2.166. T. 117. Méliffa italica, “hirfuta. Ejufd. Muf. Part. 1. Tab. 8: Melia Müll. Diét. n°." ; RS Le à . Ceft une plante que fon odeur agréable & fes veitus médicinales engagent à cultiver dans, rue, tous les jardins. Re Dr À * “Elle s'élève à la hauteur d’un pied & demi à deux pieds , fur des tiges herbacées , droites carrées , roides , caffantes , branchues , feuil- lées , plus ou moins pileufés comme les autres parties de la plante. Les feuilles font «. . fées , pétiolées , ovales ou légèrement cor: diformes , fur-tout les inférieures , un peu pot ties , rugueufes , régulièrement crénelées em fcie dans leut contour , longues com :| d'environ un pouce & demi fur une largeur de se Peut-être conviendroit-il de rétablir le genre ir douze à quinze lignés. Ces feuilles une odeur aromatique , aflez & ab. 134. : EE ‘4 1 fe 1 Fe 14 pere gr SE e courts , aire, | 1 autres. Les femence efpèce croit en plus abondamment de poils. : à preffion des règles ; -& enfin “a se dans le genre nerveux: ] “de per- |: “ tous les matins en per À 206 214 | thétomse ES 24 me la mêlent nt avec du lait: cette infu-: om EE EEE ME E.. celle du. citron. Elles. font en.deflus, d’ un vert. foncé , luifant , tirant un peu fur. le “noir. Leur’ furface inférieure ef plus pâle & relevée de nervures obliques , rameufes , qui partent dé la, côte moyerine. Les pétioles font canaliculés fu-} de fix à neuf lignes. Les fleurs fo, PE: es, affez nombreufes, unilatérales » tours, nées en dehors, &r mblées aux aiflelles d feuilles’, à à l'extrémité dé pédonculés com muns ; folitaires , quelquefois prefque se minis de quelques folioles ou petires braélées.,, les unes ‘ovales’, les autrés lancéolées. Leur rÉu-. nion forme autour des rameaux des efpèces. de. demi-vérticilles.… Les pédoncules propres font, tous à peu-près égaux. Le glice eft quadrangu- Re * élargi mer. Il éft divifé, dans fon tièrs füpérieur ; en deux. èvres rprefque de même longueur. es trois s deñts”, c ui terminent la. füpérieure » font, 3 +. | ur. ? 56 Eee ; demi - cylindriques en defle ous et ane 0 dic courtes ; aigt és , uniformes , placées fur -le même niveau. Les coroles font petites, blanches, ou jaunâtres , ou d'un rouge pâle. “h orifice de, Jeuf tube eft un peu renflé. Elles ont la lèvre ieure arrondie , légèrement voûtée , bis fide , & l'inférieure à trois divifions dont la Aa prefqu'orbiculaire , non échanérée , e que les latérales.” Deux des. étae $ font environ une fois plus courtes _foht fituées au fo quénu à fon entrée. ! ette urope , dans les terreins in2 cultes ; fur le ÉRITE dbe 4 haies, le long dés bois. On là trouve aux ‘environs de” Paris. % 7 La variété f. à toutes les parties chargées moins y'à trois ou quatre pieds. Son odeur eft: 4 réable, FE ee Le : SRE ONE en, hate left cultivée. au Jardin du Roi. (:v.v. ) 5 Là Méliffe. _officinale .æ une. faveur amère ses un ftomachique., céphalique ; nervine ; | carmina- itisa ue , ‘emménago; > & on &: An ; les fleurs b ss Pafthme humide , l’ apoplexie pituiteufe ; la fupe. dans toutes les qui reconnoiflent pour caufe- ne fion eft moins relâchante que le: Thé & n'et : mr moins agréable. Simon Paul dit ‘avoir: | : défporeride: k : -Mélifle dans leurs & légèrement évaie au fom: %. (vv.) | FA 1 . n° , 2 PAT amète +, 1 âcre. Elle eft Raéé % 30 SOA , qui arrivent. pr l hampign ons. La, ec a De. les pi- Enens. | € afpirer par ;les, marines ; pée LE fage à POUE,, xaniper en..elles le jeu ant ë Heusion de “cueillir nm Mélife lon, : Car, FA plañre. ft lle, a -une égère odeur por ile. Ur ad ER. îj: #42 ñ il : ’ ch ES Fo: RE PEER ed 4 re Per avoit, _— : feu |neif 194 Moris. : | Fab. 1. Pie. À \ LB. Hift. 3. ste a tan& de RES Lobel:;:1con: 13. (Bell. | ÆR,.7.:T EX Fig. Le Calamintha: pin en fr 2 | cantior.s foré 0. Barre]. Icon. 398: Bocc. ! Muf. Part. 2. 45. ab 40. walgaris vel officinarum G ma ze à Gard. Page 73. tite ah :| Tab. 16. Thimus racems. Sa g barfis _ÿ co le s'élève. juf-, | rollis calyce triplo longioribuis. $c Cain. Ed. calyce y dat Fee 7e Mali rene Cent, 7, n° re | Celle-ci a me Les u 0 qu'aucune des. autres € Sn nr connu. quelques femmes auxquelles il fufifoit || mênr . Fr Ex fe procurer les règles. On peut Fée me; jeunes ! de la Mélifle , pilées & in- - Serporées. | des œufs 8e du fucre , des ef. dit que fi co- ‘pou Ÿ' de”rouge’ en s& Vers ; mine ‘par cinq’ dents Des j celles d'en bas un, peu plis longues & plus aiguës , les trois f'ipérieures plus lrrges-& relevées. Larcbrollerx environ unpouce de longueur: fou tube-eft renflé vers lé haut pref- que comme dans les !racacenhätum L'entrée lice , après: la ere pi que de) ee TS | turellement olèr Fame FLN: HR raris, DK: ee a PR ages Tigres Ealamtth Metifr ARS JA Dit. «3 ae h! CEnE 4. 1,°4: LOT. : |! Icon: €. 1r1: La ss Tab. 3 FT tar, Phy-, _ tom "vol. pi 3 rare. FE Fr, LEE Fe Care, = er ES fn ! | celles du Milpertuis. Leur furface inférieure CR MEL | tranré , ‘& s’émplo®s auf en médecine à Le FRA à que la Mie. mi Ru fort de fa ratine plufeurs is droites ; Me "Couchées à la bafe , qua drariculairés , uës « où pileufés , branchnes ; longues. d’ cution, | deux : pieds. Les feuilles font oppoféss REG # | Iéel, lovales , termin£es Par une pointe moule, | dénéées en Fe. dans leur contour, ñeryées er longues d'environ un pouce & demi, &, ref 1. quiaze lionés de largeur; comm fem per ra à celles. de FOrigan,. si Fllés font velues des deux côtés, moiles , yertégsp 70 pâles. en deffous , perforées à à la manière de. ie joe fifement picotée : on y,voir , à l’aide de a lou ‘une multitude dé trés-petits enfoncemens dont: le ‘fond parôit rempli d'huile: effentielle. ch M fleurs font médiocrement grandes , lo se Bi de à fept lignes ;; & difpofées en efpèces de ce incomplets. Elles naient, dans les RS e$ dés périoles ,. fur des pédorailes FR : x, dichôtomés , le plus fouvent 3 peine de là né dés. feuilles ou beaucoup AE ? hs : # "hi es & dont RQ Fe ds des rappes. ongues compofiés > ées , term. | SE Ces péd déhcules, font munis , à leuts di PAS petites braétées linéaires-lancéolées sg enr ai: lordimireune. feu: dans chaq hors , à TT Fes & CE: eg rémetit F Ed , . nre , & à lèvre inférienre partagée" de is: per dont la moyenne plus srande Left échañerée en cœur à l'extrémité. Le miliet É : de -cerre dernière lèvre ef velu , due tache blanche, & tige: de violet. L'entrée- ds. | calice: ef clofe, SAT ps: é des graines une rangée de | -croit n ee dans les parties di males de! VEus rope aux -éndroits, pierreux & ‘montweux. Elle vient æiffi aux environs de. Paris. 72 P, sy ! Son: odeur à ae rx de r avec DE r8 RS LS Es à Fe ch: et PATES EX EN à “cashinattnente + | proÿre à coahartreda-viffuiseé des humeurs: Elle ; entre fduvent dans les fomentatrons # es. Son ein dtullée eft F pour jee Feitor mach & voduer les regles: S:s. fleurtes erales sétois en isfafion , res LR. mr que-le defious ea fer mA me | ni à mr vs LA tn : erna mee ès | particules 2e SUD OTE SE 4e 4 ces 44 Sr l & ns Set Âs ETS Ne MEL pme mpeg à aiillaribus Fr ofia zhom: PAS sg ut mifendente oc cn$i À Cala hs oqu éécodorc. 3 f-veypæeperai: Rat Pin. 228. Toureh, pag. 194. Vaille Bot. Paris: cr Calor irok& flore minore , odore pukgri. di DE hé Paré Qu az CRETE 412. Set: 12. Tab: 29. - $. Pulegium -fyl2 vchre fire Calaminrha: nr id Pempt: 98: Calantincha odôre. gravi pulegit , feliis muculojis. Bobel. Icon. : 23; Ga/amimmha odore pulegit Ge- rardi. Paj. Hift, vol: p.569 Calamérthar off dnalis Mscwel. WPab: 167. > Marun.hifpan our “pérvo oiderga, vhtufo'fo/ro ? Barrel. icons 689: Alifa fotirs) rfasis owaris , acurtinatis ÿ*deniter férratis »Fetiolis rdmefs folie füperantibus. . : Helv. n°, 240. Calamineha pudegii odors. Off. Me- diffa nereta, Mill. Did. n°: $:Gifeck. Icon. Fafc. 1. n°. 14. Gouan, Hort. p. 291. Berger, Phyton. 2: 429 gps surfer k na? à fs Écdm major. sx roll 2 25 Calarrii intl la, montana , prealle » rules lodore » de, foliis , Foribus “aituië caruleis ; ex es n711 Ga achwto. pediculo -predeuntibus. jf, Pa 5. Tourn. 194. terme pv ji ogers es : Pañte 2 T | egii pare icon, = Sa- 3: pénis pre. inéano, À: Pr rer os = nus à ee lb moins Ps. Je ir de fes -part ur gr mom É là eonfidérer -comnierufe. dj a d'ailleurs les fouilles 8c les fcurs bes SE |: s'élève; dueolét de TE racine ;! des herbicéess 0 kid Velues ; "ééndaftes à branchues , longues invite un pied _ deni “Feuiles font perités , r + a es, dE Hide: Mit RM ne eu” “obtiles, ce Rates Toût cel tp. : &chargées , fur les deux AE * uVer etirémement coûte. Elles one auf dés rap ec ha le pics Lara + "eff perfoite li manière LS ol L.… | ra ’caldi: ni &- Le fa TES _ pitoréc: de” même. res «Ps dit à'doute Hpnés de lof lès. Lés fleurs ner _ 12 # 5 axi Ohesirés} uhlatérales ; _pédonéhlées , à _ itions diéhorofnes ; avec uné fleur nr ee arcation.Cés! feurs font rerarquables ; &'patticuhèrement en ce que les donçules qui lesifoatiennènt., o:t : Lomé ment. plus AS a que les feuilléss ce u Mare gaccbs? dans l'efpèce Qui précède. SL * 4 ME L | une Lés braétées. Fu Rech aires , »pointnes , Étroites. Les triés longisudinalement, Æc Ipartagés", A Gé | PRE dents er S'; quine : Rèvres : a manière très- bn El . Une ra sole de poils blan- séne o boncis oeil ar dans les t es’ Eros ur fe Sr a Brles’ci àuceles du Meifa em eur el gnères que ti quétre ne 20 re en Es , da lisux-mouragneut & fiblonneux/Flle efbe ou m4) eu. Jardin dusRoi. 2: (iv) 0" vero “exhale d ‘odénr douce, ranalopus àcelle He # Menthe effemble d'ailleurs par fes 3" comme hear calament Er amère. ri 7 : os te = Les ms + Sion ter | RES no pds Le ve ) Reed ue | ti prise > nn Æ = Colarincha me dont, t 7 ER: mifoliis. Bauh, Pin. 228. RSSE PNY € gs & ir Pen m ve CRM ALE, VE Le : cha di incana, Lobel. c. S14: Da dinage ‘à aufriaci foliis udore Pluken. fi art, crenato } | Ée l . . 12 4. n°, Gr: “'C'ef ; ‘de toutes jes Adi qué 7e Léna | celle quisa'les “gt es plus crêles, & les feuilles les plus pétires. On la diflinguera facilement en du'e (a | Ja manière du Tex rum ja “tour €n çe ar lupast de ect ones, ées | branches, fe € En va" pouces à un pi ill tites, Spots ; a es à j PL en de courts péri oles , & ont ei Des fenilles, les font , ainfi que | Affé2 là forme de celles du My où de l'Ofimim midrrart. MEL 80 ‘Leur Jonguet Ph pen de cinq à fix lignes. £ a mais papes tennis ‘rares qu les LUS al * es? L’en- j'en- après la 3 crée , plus if. Hi, 3. p. 413. Lie Diét. n°. 8. 2. pe 316. : (SRE 1 ES -8A1)3 0 la r, des ti es grèles . frutef- * Depuis nombre d'années, on cultive au Järdin du Roï, & on y démontre, fous le nem de. Me. diffa fruticofe , un arbufte qui n’y à pas encore fleuri. Cer arbufte s'élève à la hauteur de deux, Melifa calamintha 8 nepeta. Leur {ur- À äpérçoit fur les anthètes des Zeonw/us. Ces mo- fur le Melifx cretice ; & dans arbufte ’qu'où | 23 | . purpurafcente. T'ournef. 193. Meliffa Trag. 12. Mes neaux ppof u les font. CCR ê SE NS ae a é ss & J é. tes, blanchates, reMemblaftes à celles du Me | de nos pur ob Le UE 3) Par. 2 bi : | Hort. Med.-p. D, RE cum T. albo flors. Cluf, Hit. 2. p. 37. Lame | Pannonicum 1. verffcolure flore. Ibid. Meliforhyllum. A | Gars. vok.3. Tab. 372. Melia f; lyeftris _ five, : - Ml, Dit. n°, J: Crantz. Auitr. pag. 284 M tr MEL pieds 8: deïni à trois pieds. Ses rameaux font Énee-ra ‘pubelcens , rougeâtres , & garnis : iéuilles: eppofées , Fa a 3:0vales-oblon- gues!,.préfque lancéolées , pointues ;. dentées ihégalément en fcie. Ces feuilles font vertes, : glabres!en deflus, & parfemées en deflôus de poils ‘fort-rares. Leur longueur eft de deux à trois ouces:fur une largeur d'environ un pouce. Vues à la doupe ; elles préfentent ; à. la furface infé rieuté;.un grand nombre de points excavés. Les . ioles font légèrement. velus , longs de fix à uit-lignes..Comme les fleurs de ‘cette plantene me font. pas connues , j'ignore fi l’on eft [uffi« famment. fondé à la rapporter au genre des Mé-* liffés. Je la crois originaire d'Amérique. 70 He OBferpartohst- UE 307s ENST 0 ÉnRe in à SHOT IE FIE k - "28: .: + “Fes Mehfi ont les: calices ; &'la furface in! Fi FEES férieure des feuilles , parfemés ou faupoudrés de points .brillans , exceflivement petits , plus où moins abondats , analogues à ceux qu'on RÉPONSE + kécüles ; Vuës Y'la loipe & à un beau jour, ont ün éclat qui les feroit prendre pour des arômes d'ér"ou d'argent. Ce fo ÿraifemblablement » | où des-flandes particulières, comme le pen M. Guettard , ou dés particules réfineufes”, qui. fe trouvoient primitivément en diflolution dans lhüile! effentielle de ces plantes ; mais à qui le sas cou at dériné Ê forme pre EE quelle elles fe préfentént. J'en ai apperçu dans toutes les ché que je connois. On Len: re in. fur le frais & fur le fec contre également fi : Aucune Méliffe paroît n’en offrir un auffi gfand nombre que lofficinale & celle à grandes fleurs y. mais particulièrement cetté dérnière. Hs font rarês nomme Melifa fruricofa au Jardin du Rof:"# + on -# (Par M. DESROUSSEAUX. } a . . MÉUTE À grandes fleurs ; Mezrrris melifé je phyllum. Lin. Spec. Plant. vol. 3. p. 91. 0 ‘, Lamium, montanum , Melife folio. Bauh. Pins 1, Morif. Hif. 3. p. 385. Seét. 11. Tab 1 Fo 8. Melia humilis , larifolia, maximo flore, bus non grati odoris. JS. B. Hifl3. Part.2.pabi | 233. Mrlife Fuchfii. Lobel. Icon. 515. Came 99. Tab. 30. Lamium parnonie verurmr.. Fuch£. “Hit. -pas. 497: Tab: 498. Vail à D Bot. Paris, FE 125. Cum defeript. Mebifophyt= - lu, Riv. Tab. 21. Horts: Eyft. Hall. Helv. ee 244. Melifa tragi. Dit, de Mar. Med. Fig- de, | meliforhyllim. Office Mélinis :melifophyllums : L L] — ætarde, Melife : EE - De TAB. ‘52. Scopol. *Carniol. Fdf 5 n°56 Jacz. Flor. Auftr. Tab. 26. Kniph. Cent. 6. n° Go. à Melia hiver. FL Fr 440. n° 2° Mere batarde. Cours compl. & Agric. vol: 6. pag. 470. Fab. 11. ÉNREne Mile féivag- où ba mOIL ie où d° ‘s" PPS : Me phañ: e ou un fêne la punaife..- *’Hesbe à à fleurs moñopétalées. , des Labiées a a de très grands rapports avéc lës Méiifles i conflitue un genre particu- lier dont le re ‘elfentiel eft d’avoir Le calice camparulé , trifide ; la corol! le à deux Lèvres, la fupérieure plare ; entivre là Prier à trois divifions ; les anmihères rapprochées: deux à | deux en forme de croix, - Cette efpèce ; famment. diftinéte. des Mé r ètre -iolée: fous un nom générique: > Be 7 eft une -des, plantes labiées de l'Europe qui offrent les, plus. grandes 8-les plus belles fleurs. - Elle’ à les tires herbacées F droites : 4 fimples. ou peu branchues , quadranoulaires , velues ou plutôt pileufes , feuillées dans toute leur lon- pee > hautes d’un pied à un pied & demi. feuillès font oppofées :, ovales, régulière- ment-& aflez groflièrement crénelées. en fcie , ciliées fur les bords , plus longues qehe entre- HET. d’un vert: cä , plus pales en déflous , portées “far de courts pétiolss ;, & parfemées > fur les deux furfaces, de poils. femblables à œux des tiges , mais beaucoup. plus rares. Ces feuilles font nervées , obliquemient. ». Veinées à veines ramifiées en rézeau : & ont commu- nément. un pouce & demi à deux pouces ou même uñ peu plus de longueur, für une pédonculées , fort grandes , inodorés , quelquefois entièrement blanchés ou tout:à-fait rougeatres , mais plus ordinairement de couleur blanche’, avec une tache incarnate ou purpurine en leur lèvre À férieure. Ces fleurs font folitaires Ou géminées ; & même aflez fouvent ternées , fur-tout vers de ut de la plante, Les tédoncules font velus , à péine plus longs que lés pétioles’, & toujours plis courts: que les calices. Pa font grands ; lâches ; irréeuliers , bexrcotp p Fe - % environ une fois. plus cal à ES Jarges mube : Ja coroïle. Leur lèvre fupérieure tièré Où échancrée , Rhenar par trois petites dents.” s ont la e. “externe Rent velue ; les ie finement € ciiés ; &-. F irpre obfcur , Lors. vres, 3; A ous ee pr inférieure ge à découpures pointues. | SO, Unë Corolle monopétale,, me dont le Bosanig ue, Tome 1F. / | “de. à famille. | rgeur de douzé à quinze lignes. Les fleurs font axil- |, _Jaïres , nan cu ak. qui n'efl Hs pour à pas fufi=, | es: | raffemblées par bouquers: 4! ouais. | términés * selochi: piflolos hia"s aus on. les vend ne * ac ME EM 88 cibsl beiticoït pe &érote que le calice, 8 1£- êremétit ET ie fe . e àcdéix lèvres /l'uñé Fapérieure, gt pes tr sas Vautre nFaire: ET ? trifide , a découpure moyenne, CEE tière, plis érande qe les Léraleeà ps —.. à “39 Quatr éramines ‘didynamni ues b die és fierté rh ilés, & phicés fousli lèvre fupétieure ? de la corolle Fi 2e ‘des ‘anthères jaunâtres,"” bifides ; See fonniertes par ge en pu à nié dErcroix. 4°, Un'ovaire fu ur, bris quadifide” d - vehkr, 8e: ohne er À DE lit de 7. : longueur .des étamines , fitué comme’ sé: &- fige bifide , pointu. + fui: confifle” én° quatre emences logées au ch. du calice. - Cette planë-ttoit - arnrellementyenE s les lieux. couverts. Ses fleurs par mai .& en juin. On:la trouve aux environs de. Pat 7. (vv ). Chacun, de-fes. édoncules ; > fuivant Scopoli, eft accompagné i férieurement de deux glandes rougeätres, /: * Elle .eft d’une faveur âcre; , & d’une “oiénr. aromatique, afkz défagréable.. Elle pañle-pour vuinéraire , : apéritive.s diuréti ie. To “pete la recommande .comme.un exce Rs 7 | certaines rétentions d'urine ;& Caride aridel rappc rte. en avoir vu de merveilleux effet-dans ces. fortes. _ de maladies. On la dir aufli bonne contre les mæ. ladies chroniques ‘de: la poitrine. Elle fe prend. ordinairement en infufon. Lemery obferve que, les racines font fi femblables à à celles de l:4 Per - ten; FR ces dernières, - 245 de Par M. Damousesex. D) : MÉLOGHIE Me ir Ge de LAN ypétatées . : des .Herma- +Æ nt qui. + ÿ- Ole M..de Juffieu , des rapports avec le Quararibea &-les. Ruigra. Ca. & qui comprend des herbes : des arbuftes exotiques ji À feuilles fr: finp ternes -; ‘accompagnées | de ftipules, axillaires ou verminales., fouvent fai 1. denfes,. Le caractère; effentiel de ce genre Nes Un calice 'quinquefide , fine, ar Rd Hs fs . ments : telphie 2 à sing Re sé qu'à moitié TA cinq. ES ; divifé àpi déco n1q us 10e ; ngs ; ÉVALÉS , plus longs que le édicé ÿ quelquefois échancrés en cœur: au fommet. mr “ MEEr» .39.Cinqr étamines dont les. filamens ,: libres. s la plus, grandé partie de leur étendue , & is inférieurement en.un tube court , ou un. ,-qui entoure le bas de l'ovaire , portent. anthères didymes , de forme prefqu'ovale. 4. Un ovaire fupérieur ovale ou arrondi , wsmonté de. cinq ftyles droit fois perfftans , à-peu-près de la fonsueur: _ éramines. ; à ftigmates. fimplés. 1,1, à “Le fruit confife en “une capfule obronde; ou pentagone , quinqueloculaire , s'ouvrant en. cing valves , & tenfermant dans, chaque Joge LR à deux femences trigônes ou arondies , | upe \égèremene. pointues d’un côté. EsPÈCEs. f. Arena y 3 Melochia pyrami- data. Lin. Melochia folis ovato-lanceolatis fer- ratis Cav. na Acier > inéarnato fiore , fagoryri femire: Pluken. Alm. pag. 25. Tab. Fig. 3. Raï. Hit, pes ofa mingenfis. Jacq. Amer, 194. Hort. Tab, 30. We- lochia” pyrumidata. Mülls Diét: n°. 1. Aiton. L F. P2Be /e se ; ee En , foliis ovntis , füberenatis. | Cérré efnècefe difti aifément des autres à fa parti fituéés préfque toutes àl'oppoñite des feuilles. En 1 Pie à la hauteur de deux à trois pleds fur une tige grêle , droite où un peu tombante dure & ligneufe inférieurement , cy- _ lindrique ; rameufe ; fouvent rougeät:e , légé- rément pubefcente. Les feuilles font alternes ; pétiolées ; ovales on ovales-lancéolées , pointues, dentées en fcie , glabres , vertes des deux c6- tés , fouvent comme pliffées , finement vei- nées , & marquées de nervures obliques > pa- rallèles , faillantes en deffous ; partant de leur: côte moyenne. Ces feuilles ont communément environ deux pouces de longueur fur une lar- geur de huit:à quinze lignes, Les ras font. _ pubefcens comme les rameaux & longs feule- ment de quatre à fix lignes. Leur bafe eft ac- compaonée de deux petites flipnles lancéolées , ointues ; rougeâtres., ouvertes ; un peu ciliées. Les fleurs font difpofées par petites ombelles folitaires , pédonculées , quelquefois axillaires , mais le plus fouvent fituées du côté dismétra-. lement oppofé à l'infection des pétioles. Le pé- donçcule commun de ces ombelle: n’a guères qu'un demi-pouce de long. Il part de fon fom- met , immédiatement au-defflus dé deux à trois s , fubulés squel- | particularité d’avoir les ombelles de fleurs | MEL petites bratées flipulaires , trois à. cinq pédon-. cules partiels , courts , chargés chacun d’une petite fléur d’un rouge violet. Le calice eft mo- nophylle, verdätré, pubefcent , globuleux & acuminé avant fon entier développement , mais. dans la fuite ouvert en cloche & partagé juf- : w'à moitié en cinq découpures lancéolées étroites , fétacées & rougeätres à l’éxtrémité, : Cinq pétales évalfs , ovordes, obtüs ; entiers, au moins une fois plus lonss que le calice , compofent la coroile. Les filamens des étamines font janhes , plus courts que les pétales. Les ftyles font de. couleur blanchitre. Le fruit eft une capfule pendante , prefque globuleufe ,. pentagone , formée:en: pyramide courte fupés rieurement , quinquevalve , quinqueloculaire + dont les ‘angles font pointus, comprimés laté- ralement , & dont les valves font terminées par! deux arrêtes.. Certe capfule eft chargée-de quel-! ques poils étoilés. Chaque loge renferme: une! ou deux femences ovales’, pointues , gibbeufes ,: de couleur brune. Cette plante: croît naturelle- ment dans les deux Indes. M. de la Marck en | pofiède des exemplaires rapportés , les uns des ndes Orientales par M. Sonnerat , les autres de l’Amérique Méridionale par M. Jofeph Mar-. tin, On en trouve daus l'herbier de Commerfon! des morceaux venant de l'Ifle de France. Elle eit cultivée au Jardin du Roi. B: (v. v. } 1 La variété 8. a les feuilles ovales:ou même! un peu orbiculaires , &.bordées de dentelures lus groflières ; prefqu'arrondies. Elle croit dans ‘inde. (v.J.) PE" ch | 3 RÈRE 2. MÉLOCHIE tomenteufe ; Melochia tomen- ‘tofu. Lin. Melochia foliis ovaris ferratis tomen- tofs : floribus umbellatis axillaribus : ffylo quin= | ae Cavan. Diflert. 6. n°. 458. Tab. 172. Ïg. 2. Es Abutilon herbacrum procumbens , betonice folio » flore purpureo. Sloan. Jam. 97. Hit. vol. I. page 220. Tab. 139. Fig. 1. Ra. Hift. Suppl. pag- 368. Ibid. pag. $21. Mé/ochia frutesens PA Jubincanis,. tops » Dblongo-ovatis :, crenato-fer-, ritis ; floribus racemofs ; cortice fufto. BrowDe : CT SE j de den MEL déuxseôtés- ; mais principaleméne en deffous ;, | ‘d'un duvet tomenteux ; étoilé, court &blan- res wi ont. Den tu “dan nm Aongueur fur environ gnes dé déisot ae no. ou marqhée er he de fe. Tons obliques , parallèles , ‘qui correfpondent faux nervures: do nt eft relevée la furface infé- mieure ;‘& "qui: font pores la feuille corime pliffée. Les pétioles font tomenteux ra guères que deux lignes-dé longueur: leur bal | eft accompasnée de deux petites fipules déeitas, ,! fubulées , -velues. Les fleurs naïffent vers les | pouce de | + Éd fommités. de la plante ; dans les aiffélles des fevilies. Elles fon sance. #! communément _ a nombre. de quatre) à « | fur de petites _ombelles Hrdecs ; + Pélope Les. ; au moins eu lon ues que les feuil us Les in ee res font courts , 5 :parreut: un point cofmi- pur. &c font munis :,-à leur bafe , d'une: ré 6 | lfélioles: fi 7. calice US Er LE ss tomentelx hu net ”, Ft repris } rs an és ae 4 tales [ont ee ren y: 4vefts beaticoup LE 1 1 CC rates“ Ca el , ét Téble PE ch es logés cas ge patu pr ME ie VAS s ITS = 3: MH Fist 4 iron Doté Meélochia fl fe fubcoraètis *, ovaro-2cutis ; ; hs ratis, glabris Mrs. peduncu/atis cô%) anil. Differt.: 6 n°. 459. Tab. 1793 2 Mielénia odoars. Ein. É is. pl. pa. + On réconnditra facilement cette” ing ur ide fes feuilles , mes e de fe fur de loncs pédoncules. eiqm O est ci ice : es Rules fon périol [Fa ÿ u | Métechi pars Era ariis- Sud) Tannn: Fa Han Les RES felon La Céuls . , Ont quelquefois fix doges. cr139 in: suyæsl à SAN pa Hal ja” D j Melochis ciule”* Do bre ferrätis toménto UE He Cavanill. Diffétt, Sab Milochiä #8 rt M L - be £ C'eft une des At 43 my À %- wi de “rrois Anuatré Fonds. Les Févilles. font/pe: fus chere ; “ovales 3° 6beit s où "à péine ne DO ie ie Per Elles ont Le femi- < à Dit, T, 34, . dis avatis. Fe pe aa | MEL 2,2 Melochia,sreda smtiners fer | >, Perio à GES Brown. b ; DIS, p° ET dit, fe nus desasiges fi c e cinq fix pieds-br gai | de. S angulares. Brown: rémarque que Tr Er font-munis d’une articulation au moyen de laquelle’ ces su “RD prennent: QnE -direcion ; rantôr. Repesrs cu tant pat | ‘rallèle à P'horifon A agé Sr dardeïfes rayons. avec. st ou. EE ÉD dot fleurs font folitares. fur. RE fatérales: de da tige. Il leur fuccède, des. caplules, déptiméess | gars ônés.. dont les! jangles-fons obtus &, fi | ette plante croit. -HAraLe emEnt à! ‘da, Je maqe & ans l'Ile de Cuba. P res ee Obfervation Mb Quoique Je n’aye fous au , ni cette ex} (bye » - She t flanc. ni, celkesqui la précède;,.il ne me;pa- roit. PA A Nr lb e: que ne forment qu'une feule.. &, mène. efpéces. ainfi que..le croit M. Cavamilles.. En,e Fer on: a vu que; la plate venant du TA ; décrite par cet Au- os Ltd ei à eprefa de Linné, avoit les tiges. resta les ges, feulement de trois à quatre-pour s$ cerise é ane pou El Monles jh En mure adobe à celle que | doivent. avoir. ruits ,.ne-pr ,-dans la figure qu'en. done. le June con- mation, ment pro as faire. foupçonner es. capfulez déprimées & péntagônes,, qui font ün des/caractére pe … Le ce de: -Linñé: Le, Melochia éepref: d'ailleurs. eft indiqué. oti- 6. Mérocuis ee ourbon 3, Meochia Hs nita: a fois ovaroraçuminatis fubcord tisp dentatis ; or Fuû | L ea nid) Cavañil.… Diff. & ne 52. :Tab:.174. Fate Abutiiou frticofum fan || dis fab otunsis fer atis., flor: bus.alb s peatapeta=, | dis 26 alés feliorum comglomeratis 2. Sloan.. | am, 1. pag. 219. Tab, 1352 Fig. 2, Melachia nod:flera ?:Swartz. Jet pag. 97: Ælle a , contre d’ordinate de e, toutes les plantes de ce, genre, le. fruit. comp ofé de | cinq. capfules. On la réconnoit rot te à d’ail-. leurs à fes fleurs qui font rafleñblées par. groupes très-denfes axillaires &: fefüiles.. | de-quarci, de la longueur des feuilles. .Les @- MEL . 0 mean -éfflés ; légèrement. pibefcentes vers. lès fommités, ss & ‘ptoiflenc fruticuleufes. Elles one £nyiron, trois pieds delonsueur.:Les feuilles font aerries , périolées ; ovales-acuminées ;up péu. itréaulièrement dentées'e:r foie, la plupart, Shen les intérieures , Kgërement cordiformes dl bafe., & élevées en deflous de cinq à Lepto nervures ; obliques: » dont -quatreà fx naflent: immédiatement. du fommetc du pétiole. _ «Ces feuilles. font minces , vertes , & pie 7 mées, fur les deux furfaces, de poils courts, peu :abondans, Lalohgueur.des plus grandseftau moins dé, quetré pouces. Les périoles , dans fe hautide : Ja-plinte; n’ont guères que le tiers', ou: mème :-pules font courtes ;-de forme ovale. Les fleurs viennent , aux 'aiflelles des feuilles , par paquets denfes., globuleux-, fefhies. Ces fleurs font pe- ‘ttes, Jaunâtres' ;:& compofées - d’un ‘alice. à découpures ovales , ‘pointues. , chargées de oils.ÿ. d’une. corelle, à peine plus longue que escalice. L'ovaire eft-arrondi &: ‘Chargé de. cinc fiyles. prefque-de la: longueur des .étamänes tt devient un fruit velu., globuleux- &; compolé “FRA de cinq capfules trièdres , monofpermes ; rap= proches. l'une de V'autré Cette efpèce M. | paturellement aux fles de France & de! Bout | _bon » d’où: Commerfon en à rapporté - des exemplaires. "M. Srblless da “dis es de: S Domingue. ( v.f.) : 1 :MÉrochre cochée re agi M 7: MER hia foribus solde foliis oyatis CR. D caulibus procunibéntibus. Liv. Spec. Plant, sr 2 s: “Alécx fu Lpina pafilla , gérant exigui maritimé | folie. & | acie ” maderaspaten ff 5 » fruftu in Gr mo, caulé bre 12. “perfcarpio duro. Plukens Al: pi té Lg “132, Fig. 4 Me pire. Mit ur Sd “IF paroit tr Cu üne trés petite pl les des {ont foibles | rameufes , 52 End é- de de filles drones pa mes Fe ‘aflez lo étioles:;1in peureflemiblantes à celles -du- rte Mirblai: Ces. feuilles | font. petites, ovales , pointues , déntées en fe _&. Sc de deux-füipules courtes, le | néaîre + Les fleuts viennent ent té 4 férrées., terminales ; comme :: pates 8 | leur: fuccèdé. des. capfiles qui : phé | riques.. Cette “efpèce . croit nat les Indes Orientalés, “=! 5 ù RER AT CC ; ue carte k ana. Milochiu fraticofa foliis cardatis et crenaiis - ‘glomerulis forum: ff ne rménalibus Les oppofetifoliiss + ©. “ae ns: carafe Jaca. Colle: %oL ri En | RS di Les ses font cylindriques E ramehies , à me AU. pag. MsRae ML Es RTS enr conf fitue un - arbuile. él äégant meux : or e lève: à la. E pur ru. «t _ cordiformes.; pointues, ,-crénelées , ouvertes , : . voit devenir latérales & oppolées aux feuilles. orchori folis. Kniph. cent. 9. n°. 66. dpaiffe: d’un pouce & davantage , gaie de : rameaux alternes ; cylindriques , velus. Les feuilles font grandes ,. alternes , .pétiolées , molles , velues des deux côtés veinces , & ont.,dés plus amples ,. environ quatre pouces de longueur. Ces feuilles , felon la figure citée de M. Jacquin , ont la furface inférieure glauque. Les pétioles font velus , à-peu-près de moitié moins longs qué les feuilles. Les fleurs font aflès petites ,nombreufes , à peine pédicel- lées , d’une odeur agréable : elles viennent , en têtes ferrées , fur des pédoncules courts ; | velis:, un peu épais , munis , à leurs divifions, de bractées fubulées , petites & ‘brunes. Ces têtes de fleurs font d'abord terminales : mais, à mefure que les rameaux s’alongent., on les Elles ont le calice fémi-quinçquefiae , velu , d’un vert pâle , à découpures femi-ovales , acumi- hées , ouvertes 3 la corolle plus longue que le calice ,; & compofée de cinq pétales ovoides , btus, entiers, fort évafes, blancs , tachés - L jaune. à la bafe de leur lame ; cinq étamines dont les filamens blanchâtres , plus Courts que la corolle , réunis en un tube pentagone infé- jieurement , portent des anthères jaunes , gites , haftées ;-enfin un ovaire ovale , chargé de cing ftyles filiformes , droits , plus longs ue les étamines_; à figmuces obus & un peu Ris Le fruit eft une capfule arrondie , quin- quevalve., quinquéloculaire,; à loges monof- permes. Cette efpèce croit natur t en Amérique , aux environs de Caracas. B. 9: Mérocue à feuilles de Corète ; Melo- cha corchorifotia. Lin. Âelechia fuliis overo- danceolatis fubrrilobis , ferritis glabrrs : floribus capitatis terminalitus. Cavan. Differt. 6. n°. 463. Fab 194 FR LS M a 2! Tfieru uren. Pheed.\Hort. Mal. 9. pag. 143. Fig. 73. Alihæa peregrinia longiore betonici folio , foribus albis pérexiguis capitulis arëtè congiome- ratis. Pluken. Almag. pag. 25. Phyt. Tab. 44. Fig. $. Milochia corchér: fo/io. Dillen. Hort. th, pag. 221. Tab. 176, Fig. 217, Melocha On prendroit au premier afpect le feuillage de cette plate pour celui de quelqu’efpèce de Corchôrus. Sés fleurs raflemblées en têtes ter minales , fefiles ou prefque feffiles , & la forme des feuilles , ne permettront pas de [a con- fondre avec aucune Le fes consénères ; car le premier de ces caractères lui eft à peine com- mun avec les deux efpèces qui précèdent , defquelles elle eft fuffifamment ditinéte par le fecoëdir-r Fes - : | «La tige eft herbacée , grêle , cylindrique , euillée , rameufe , à rameaux ouverts , diff fe, léügué d'environ deux pieds, & chargée , , LR tie à - MEL 84 principalement vers les fommités , de poïls-en étoile qui la rendent un peu rude ou toucher. Les feuilles font alternes , pétiolées | ovales ou ovales-lancéolées , pointues , quelque‘ois légèrement en cœur à la bafe , dentées en [cie la plupart obfcurément partagées en trois lobes. Ces feuilles font vertes , glabres des deux cô- tés , finement veinées & marquées en deflous de trois à cinq nervures rameufes partant. de la bafe. Les pétioles font légèrement velis & ont fouvent moitié , ou mème plus de moitié. de la longueur des feuilles. Leur bafs et mu- nie de deux ftipules droites , linéaires-lancéo- - lées , pointues , aflez ordinairement ciliées. Les fleurs font rafiemblées en têtes denfes à l’ex- trémité des rameaux. Ces têtes de fleurs ont les pédoncules courts ou prefque nuls. 11 n’eft as rate d'en voir quelques-unes fituées dans es aiflelles des feuilles fupérieures. Le calice eft double , l'extérieur unilatéral & compofé. de trois folioles prefque féracées., ciliées fur. les bords ; l'intérieur plus petit , urcéolé , à cinq dents, La corolle eft plus longue que les calices & paroît d’un rouge jaunâtre, Les fila- mens des étämines font couîts : ils portent des anthères ovales. L’ovaire eft olcbileux ; chargé de cinq flyles réunis par la bafe , & devient: une eapiule fphérique ; quinqueloculaire., char- gée de quelques poils , à loges monofpermes.: Cette capfule s'ouvre en cinq valves qui peu= vent fe partazer longitudinalement elles-mêmes en deux autres par leur milieu de manière à juffifier l'afértion de Dillen qui dit le fruit compofé de cinq capfules, Cette efpèce croît naturellement dans les Indes Orienteles , d’où: M. Sonnerat en a rapporté des exemplaires. Elle eft culrivée au Jardin du Roi. © (vw. f.} Elle varie , felon Dillen , à feuilles un peu velues. RU ee. LR A 10. MÉLOENIE à grappes ; Mélochia concate- nata. Melothia racermis confertis terminalibus capfulis globofis feffilibus. Lin. Spe&t. plant. n°.4 Alcea indica , flofculis parvis. fefcicdaum ‘ ramulis àdfiris. Plukes. Alm. ne Tab. 9. Fig. 5. me concarenata, Mile Diét. n°. 4. Cavanil. Diflert. 6. n°. 464. Tab. - Cette cfpèce eft très-remarquable en ce qu’elle a les fleurs difpofées en grappes lâches , fafci- culées , terminales. É Bu Le Toute la plante eft légèrement velue. Elle à la tige droite , rameufe , à rameaux alternes, | Fe ouverts. Les feuilles font alternes , pétio- ées , les inférieures ovales ou ovales-alongées, les fupérieures lancéolées , beaucoup plus étroites. Elles font pointues, denrées en foie, nervées obliquement. Leurs pétiolës ont moins de longueur qu'elles & font manis inférieute- * ment de deux ftipules droites , lincaires , poin- ee MN: EEE :. tues. Les fleurs font très-petires , feffiles ou refque fefhles &: difpofées fur des grappes âches , fimples , fafciculées , divariquées , ter- minales. Ces fleurs ont deux calices : l’exté- rieur unilatéral , compof£ de trois folioles li- néaires , pointues , très-étroites , trois fois plus longues que l’autre ; l'intérieur /emi quinquefide. Les deux calices font entourés inférieurement d’une forte de collerette formée de foies ( ou poils un peu roides ) courtes , nombreufes. Les pétales font jaunes dans l’état fec. L'ovaire eft globuleux & chargé de cinq ftyles plus longs que le calice interne. Il fuccède aux fleurs des capfules fphériques , 7 ha Hi » à loges monofpermes. Cette plante croît naturellement du Sénégal & dans les deux Indes. &. 11. Méiocmie velue; Melochia hi-futa. Me- . lochia folii: ovatis inequaliter ferra'is : fpicis florum terméinalibus denfis hirfutis. Cavanil. Dif- fert. 6. n°. 465. Tab. 175. Fig. 1. C'eft avec l'eipèce qui précède que celle-ci a le plus de rapports. File s’en diftingue aifé- ment , fuivant M. Cavanilles , par la difpofition fpiciforme de fes fleurs. RAÉET TES Toutes fes parties , mais priñcipalement fes épis , font hériffées de poils qui paroiffent très- KV La tige eft cylindrique , efflée , & garnie de feuilles alternes , -pétiolées, ovales. , pointues , inézalement dentées en fcie , deux à rois fois plus longues que leurs pétioles, Les . fhpules font longues , linéaires , pointues. Les fleurs font nombreufes , très-petites , & dif- pofées en < denfes , terminaux. Elles ont , comme les deux efpèces qui précèdent , un ca- lice double : l'intérieur petit ,. femi-quinquefds, æ " F2 F x 2 . È » à divifions linéaires , pointues , ciliées ; l’ex- terne beaucoup plus long & compofé de trois ou d'un plus grand nombre de folioles li- | | - néaires , pointues , ciliées , unilatéra!es. Du: efte cette plante reffemble à la précédente. Son lieu natal n'eft pas encore déterminé. ° . ° * Mclochia ( vezofa ) pedunculis diflinäis ter- . ménalibus multifloris ; foliis ovetis ferratis verofis ubtüs tomentofis , caule pilofo. SWartz. Prodr. 18: 97- is. à EU Si Fu. In Jamaica. %. « ; ; © * Melochia ( lupulina ) racemis confertis axil- larilus , calycibus inflatis membranaceis , foliis Ovato-cordarts incifo-ferratis fubtès tomentofs. Swartz: Prodr. pag. 97. Habit. In Jamaica. b ; : “(Par M, DESROUSSEAUX. ) MELODIN grimpant ; Méronrnus fcandens. For. Cen. Fline.. page 37. Tab. 19. Lin. Fil Suppl. ps. 167. Juff. Gen. plant. pag. 148. Lam. lui. Gen. Tab. 170. 5 FRidEz à feurs monopétalécs, de la famille es Apocinées , qui paroît avoir des rapportsay » Fr À 5 Fast tavoIr es Tapportsay ec Les Rauwolfe , 1: — « >; mais fur-tout avec les Sychcos , | | paroïtre comme biloculaire. Cor 81.4 Cet -arbriffeau croit naturellement dans. la MEL ui conftitue un genre particulier dont fe . ? 4 : 4 &< p & caraGtère eflentiél eft d’avoir polyfberme. glabres. Sa tige eft volubile & grimpe fur les “oppofées , oblongues-ovales , veineufes , très- entières. GE Chaoue cinq divifions ovales , pointues , dont bords s'appliquent les uns fur les autres: ? 2°. Une corolle monopérale hypocratériforme, à tube cylindrique , trois fois Sa calice | & furmonté de deux limbes dont l'ex: térieur eft en roué , falciformes , finement crénelées, con tournées , ayant moitié de la longueur du tube; pendant que l'intérieur , beaucoup plus court, eft co é de cinq appendices courtes ; pé _divifions de l’autre limbe , & ‘laciniées … Nerium. - | pointues. hr & dont le flyle cylindrique , de la longueur dt lieu , ainfi que le figmate conique qui te: ce’ flyle. “7 ri bulenfe , qui renferme uh grand nombre-de cette baie eft dépourvue de femences 8c la fais nouvelle Ecofie. 5. RP Co à || (Par M.DesroussEAUx. ) ME LO T RIE ; Merorre Genre de plantes fleurs monopétalées , de la famille des Cuct _bitacées , Qui a des rapports avec les Bry: prend des herbes exotiques , nies de vrilles , à fenilles fimple. là fleurs fituées dans les ‘aifflles” des | fur des pédoncu'es fimples ou rameux. Le caraéière eflentisl de ce genre eït d’avo Le calice à cing divifions ; ‘a ccrolle car nülée , trois étamines ; un fiyle , une baie criloi taire ; polfiermes "Le ge ef CARACTÈRE GÉNÉRIQU, Chaque fleur offre 1°. un calice fupérieur % duque , monophyle ; campanülé, ventru à: Eee TS - La corolle kypocrateriforme , à limbe couronné ÿ d cing étamines ; deux ffyles ; une baie biloculaires outes les parties de cet arbriffeau font trèss arbres du voifinage. Elle eft garnie de feuilles | Pavé offre 1°. un calice perfiflart à ah ce s lonz quele E artagé en cinq découpures ouvertes taloides , ouvertes en étoile’, alternes avée les | celles qui couronnent l’orificé de la corolle d d 3°. Cinq étamines dont les filimens fubulés, ee très-courts , attachés dans le tube, au-deflous | de fon milieu, portent des anthères ovales 5 V RAR 4°: Un ovaire fupérieur prefque globuleux s calice , fe fend loncitudinalement par le ‘mi Le fruit ennfifte en une baie charnue , glo- femences ovales-arro#dies., un peu compriméesz : nichées daüs fa pulpe. La pulpe du milieu dé PT TT les Momordiques & les Anguines , 8 qui com pétioles FAIT T vi ‘calice & partagée en cinq découpures planes ; “mima ; fruëlu ovali nigra Levi, MEL: -»*, Une corolle monopétale, adhérente au ovales où ovoides , ouvertes en roue. °, Trois étamines dont les filamens coniques , inférés à la bafe du limbe de la corolle, por- tent des anthères adnées , dont deux font com- me doubles fur chaque filiment , tandis que la troifième eft fimple. ne - 4°. Un ovaire inférieur, ovale-oblong , acu- mine , qui eft furmonté d’un ftyle cylindrique , de la longueur des étamines , lequel fe termine par trois fligmates oblongs , épais. L- fruit confifle en une baie ovale-alongée , : partagée intérieurement en trois loges qui ren- ferment plufieurs femences oblongues compri- ÉE-$:P à 15: 1. MBLOTRIE pendante ; Melothriapendula Lin: : . Melothria foliis cordato-angulatis | quinguelobis , pedunculis filiformibus ; unifloris ; frule ovali, pen- = Cucumis parva repens virgniana, fruëlu minimo , Banifer, Pluk:n. Almag. pag, 123: Phyt. Tab. 85. fig. s. Bryonia canadenfis , folio angulato , f'u&u uigro. Tournef. pag. 102. Cucumis mi- À Sloan. Jam. : 103. Hit. 4. pag. 227 Tab 142. fig. 1. Brio- nia olivæ fruélu rrirer.-Plum. Spec. 3. Ic: 66, fig. 2 Ml» hria. Granov. Vire. pag. 7. Melothria gendula. Mill, Diét. Kniph. Onig. Cent. 4 nn. #9. Lam. illufirs Gen: n. :433. Tab. 28: :° : C’eft une plante herbacée dont les tiges font gréles , anguleufes rameufes, trainantes ou grim- pañtes , longues de trois à quatre pieds, & s’attachent aux foutiens qui fe trouvent près d'elle , au moyen de-vriiles qui naïflent des arties latérales des aiffelles des feuilles. Ces vril- s font grèles , aflez longues , roulées en tire- bourre à l'extrémité. Les feuilles font alrernes pétiolées ; en cœur à leur bafe , & partagées dans leur contour en cinq lobes angulaires , un te -obtus, mucronés , légèrement ondés , dont Le moyen eft plus alongé que les autres. Ces feuilles font minces, vertes & parfemées des _ deux côtés de ‘poils courts , fubulés , plus abon- Î crénelure aflez croffe. Les pétioles font LR dans en deflous, Elles ont à peine deux pouces : de longueur fur une larceur à peu-près égale , & font traverfées de hervures obliques qui par- tent de leur bafe , pour aller aboutir à chacun des lobes. On: apperçoit à leur circonférence , des dents en fcie , rares , diftantes , très-cour- _ tes & très-étroites , prefque pas apparentes. Les deux angles ou lobes poférieurs ont fouvent leur botd inféri dent obtufe , ou à leur bord isférieur , une dent obtufe , ou ER ou environ & charcés de poils fmblables à ceux des feuilies, Les fleurs naïflent fur des pédoncules fimples , axillaires , folitai- tes, filiformes, prefque capillaires , plus longs 4 | : MEL -87 que les pétioles & quelquefois même de la longueur des feuilles. Ces fleurs font pendan- tes , d’un jaune de foufre , quelques-unes mä- les ; mais la plupart hermaphrodites : Elles ont la corolle très-finement denticulée fur les bords & parfemée de chaque côté de poils fort courts. Les fruits font de petites baies lifles , ovales ou en forme d'Olive, pendantes , noirâtres lors de leur maturité , à peine de la g'ofeur d'un Pois. Ces baies renferment cinq à fix femences, Cette efpèce croit naturellement en Canada ; en Virginie & dans les Antilles. © ( w.#.}, On la cultive au Jardin du Poi, pis Sloäne dit qu’on fait quelquefois mariner les fruits de la plante qu'il a figurée , quand i font encore verts. Mais je balance à croire que la figure citée dans çet auteur , appartienne au Méioihria pendula 3 ca cette figure offre des feuil. les trop alongées & bordées de dents en fcie, que je ne trouve pas ici d’une manière à beau- coup près aufh prononcée. 2. MELOTRIE fétide : Melothria fetida, Mes lothria moïoia | foliis corda:o-obions:s 3 pedun* culis ramofis; fruëtla rofirao. : on Trichofautes fetiéiffira. Jacq. Colle. vol. 2 PB PAL ROC PANOL Vol: 7 5 7 "La plante: qui précède, fur laquelle Linné a établi le genre Melorhrio , ayant qüelques fleurs males , je n'ai pas cru devoir héñter à lui af focier celle-ci qui eft monoïque & qu'il ne me paroît pas convenable de ‘rapporter au genre Tichofanthes , ainfi que l’a fait M. Jacquin. En effet les corolles ne font ici ciliées, ou plutôt denticulées que d’une manière très-peu fenfible , guères plus apparente que dans le Meloshria perdula , tandis que les T'rchofarthes les ont finement £: affez profondément laciniées. Cetre efpèce: a une odeur fétide , très-défa- gréable , qu’on peut comparer à celle du Ste pelia hirjuta où d'une matière animale en pus Wréfation. Sa racine eft blanche, charnue , pi votante , prefque fufiforme,, au moins de l’épaif- feur du doirt. , & garnie de fibres chevelues également blanchitres. Flle donne naiffance à des tiges annuelles , herbacées, grêles ; longues de trois à fix pieds , anguleufes , rameufes , trai= _nantes ou grimpantes & chargées , comme toutes les parties de ia-plante ,:de poils courts nom= breux , qui leur donnent un peu de rudeffe. Il part , auprès d’un des côtés de Ja bafe de ch3- que pétiole , une vrille fimple , affez longue _Contourmée en- fpirale & defiinée à fixer ces tiges fur les corps du voifinase. Les feuilies font alternes , pétiolées , oblongues , profondément échancrées en cœur-à Ja-bafe ; fouvent mucro= nées par la nervure-princins un peu ondées | où quelquefois même obfcurément anguleufes ’ dans leur contour &- communément renverfées > pe. «st *: 3 fur les pétiolés.. Ces feuilles font légèreinent chars Pa 33 MEL Nues , d’un vert grisâtre , & ont quelque vif- cofité. La longueur des plus grandes eft ; dans les individus cultivés , de trois à quitre pouces fur quinze à vingt lignes de largeur. Les pétioles n’ont guères qu'environ moitié de la larzeur des feuilles. Les fleurs font petites , jaunes , légère- ment velues , axillaires , monoiques , les unes | mâles & les autres femelles. Les premières , beau- coup plus nombreufes que les autres ; viennent # uatre à fix enfemble , par petites grappes élevées ur des pédoncules qui ont es un pouce _ de longueur , & à la bafe defquels’ eft fituée la- téralenient une fleur femelle prefque feffile. Elles ont ; ainfi que les fleurs femelles , les divifions - du calice lancéolées , poincues ; la corolle cam- ras ; une fois plus longue que le calice , à Écoupures ovales | comme ciliées par des dents - fort courtes. La fleur femelle eft portée fur un ovaire ovale , alongé en pyramide , ftrié ou un u anguleux longitudinalement , & furmonté d’un fiyle filiforme de là longueur du calice. Ce ftyle fe termine par trois ftigmates évafés , un peu épais , verdatres , finement découpés ou . frangés F4 les bords. Le fruit confifte en une = baie velue, rougeätre ou d’un jaune fale , Lé- environ ner ; triloculaire , ovale ou pref- que globuleufe dans le bas , & rétrécie fupé- rieurement en une pointe coniqué , fort longue, en quelque forte corniforme. Les loges de cette baie renferment une à deux femences ovales , comprimées. Cette plante croit naturellement en Guinée. On la cultive au Jardin du Roi. Æ (v.w.) (Par M. DESROUSSEAUx.) :’MÉMÉCYLON ; Mrmrcrron, Genre de -plantes à fleurs polypétalées , qui paroît appar- tenir à la famille des Myrtes , & qui comprend des aïbriffleaux exotiques à feuil es fimples , oppofées , & à fleurs difpofées par bouquets laires ou = à — | Le caraétère effénriel de ce genre eft d’avoir M Un calice turbiné ; entier ; ffrié à fon fond ÿ quatre pétales ; huit étamines dont Les anthères font attachées latéralement à Pextrémité des lets ; un fiyle; un figmate ; une baie couronnée part le cabite: 555 ee à re CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. ÉuE. TS tu ” Chaque fleur offre 1°. un calice fupérieur , pérfiftant , monophylle , entier , campanuké , tucbiné , dont le fond eft urcéolé & firié. . 2°. Quatre pétales ovales , pointus , ouverts. 3°. Huit étamines dont les filamens droits , élargis au fommet , tronqués , ont lés anthères inférées fur les parties latérales de leur extré: k ne : + d'un ftyle fubulé , à ftigmate fimple, - Un ovaire inférieur , turbiné ; chargé a nee nent ttaitenet dti css aititésiot cer ! font oppofées , prefque fefñles , ovales, un En 2 | obtufes , très-entières , fermes ; coriaces , d'un | vert foncé en deflus , plus pales ex: deflous, SET: ! Jongues d’environ deux pouces fur une-largeur pue anguleufe comme lovaire , longue : | vurés obtiques , à peine fenfibles. La Carfs . fupérieure eft luifante ; comme fi on L'eûc frots | tée d'huile. Les bords ; au moins dans l'état 3 ES RE ARE, var te paies n’ont qu'uné ligne, ou environ , de MEL | 2: Le fruit éonfifle en une baie couronnée &re. Culairement par le calice. PRIA KE ÉSTICT SE: 1. MÉMÉCYLON en tête 5 Wemecylon capie tellatuy. Lin. Mimecyloi foliis ovaris , -fubra mitidis j; umbellulis axillartbäs ; brevifimis., fub- capit :tis. g— FETE Cornus fylveftris , fo'iis eroceum colorem tin= gentibus , flofulis ai foliorum alas globofis. Burm. Thes. Zeyl. pag. 76. Tab. 30. Croëus eylanicus jy-vaticus , feu arbor wzlikahu. Herm. Bey. pag. 7. Arbufcula zeylarica baccifrra , cu= jus fol a croci vices -firrleu. Ibid. pag: 4. Me me yon capitellatum. Burm. FI. Ind. pag. 87. Lam. liluftr. Gener. Tab. 284. Fig. 1. LA C’eft un arbrifleau glabre & branchu dont les rameaux font cylindriques, feuillés articulés, noueux ou renflés à l'endroit des articulations & revêtus d’une écorce blanchitre. Les feuilles une fois moins confidérablé. Il part , de la côte moyenne de ces feuilles , quelques ner fec , font légèrement renverfés en deflous.Les ongueur. Les fleurs viennent ; dans les aiffelles des feuilles , par petits bouquets , ou efpèces d’ombellules, folitaires ;: préfque capités , les vés fur des pédoncules fort courts. Elles 60e le calice entier, circulaire. Il leur fuccède des £ fruits fpériques , couronnés , à peine dedlæ offeur d'un pois. Cette efpèce croit naturel emert à%Ceylan. M. Sonnerat en-a communi* _ des exemplaires à M.:de Ja Marck. Be M de la Marck a vérifié par la confronta tion que ces exemplaires ne différoient p d'un échantillon du mernecylam :cariralume envoyé à M. de Juffieu par M. Banks. : : 3 : _ facilé. de l'y méconñoîitre, frotne des feuilles 8 la difpoñitien. des. fleurs font rendues : de Taplante que Je vais décrire y fe avec allez d'exaétitude, pour qu’il ne foit pas Elle eft glabre fur toutes fes partiés. Les branches font ligneufes, cylindriques , grisâtres , branchues ou rameufes , un peu quadrangulaires fupérieurement , & garnies , vers les fommités, de feuilles oppofées , portées fur de courts pé- tioles , ovales, un peu obtufes , très-entitres où- obfcurément échancrées à l'extrémité. Ces ; feuilles font fermes, coriaces , aflez épaifles , prefque fans autre nervure apparente que leur côte-:moyenne. Leur couleur € d’un vert ti- rant fur le jaune. Eiles ont environ deux pouces de Jongueur fur uac lageu-de dix à douze ligves. Les pétioles font canaliculés , lengs à peine de ‘deux lignes, & formés par un retré- ciflement infenäüble de la feuille. Les fleurs naïflent en petites panicules latérales -fafcicu- lées deux à quatre enfémblé , & fituées , au- “defflous des feuilles , fur la partie nue. des brinches & des rameaux , comme on voir que - celà a lieu dans la figure citée de Burman. Ce font les endroits des articulations qu'elles pa-. roiflent occuper de préférence. La difpofition particulière de chaque faifceau de panicules eft | telle que les pédoncules communs ; dont il eft compolé ; s'insèrent à la:branche où au ra- meéau les uns au-defius.des autres. Ces panicules font ‘fort coûrtes & ferrées pendant l'infloref- cénce. , mais s’alongent & deviennent plus lâches lors du développement des fruits. fl acquièrent même fouvent jufqu'à un pouce de longueur. Le calice eft court , évafé , les éta- .mines très-faillantes | au nombre de huit , & les anthères prefque réniformes. L’ovaire devient un fruit glabre , fphérique, couronné ; de la grofleur d’un grain de Coriandre, Cette efpèce croit naturellement dans les Indes Orientales. M. de la Marck en poflède : des exemplaires rapportés par M. Sonnerat. D. ( v. fs ) 3. MÉMÉCYLON à feuilles en cœur 3 Me- mecylon cordatum, Memecylon foliis cordatis , fub- Jefilibus ; umbellis compefitis , axillaribus | pe- dunculatis, er Memecylon cordatum, Lam, Tluftr, Gen. Tab. 284. Fig, 2. re m >. Foliis minoribus , amplexiéeulibus ;. g globofo. Celui-ci fe reconnoït au remier afpeét à fes feuilles cordiformes & amplexicaules. Quoique . Je n’aie pas une certitude complette qu'il doive être rapporté à ce genre, je n'en doute néan- moins prefque pas : car outre les préfomptions fon port, de la firuation de l'ovaire, tirées rçois dif- de la forme du calice , &c. , j'a tinétement dans le calice , vers les bords, huit cicatrices qui me paroillent les places qu’occu- _Poient.un pareil nombre d’étamines, * Botanique, Tome IF, files où prefque fe EE forte amplexicaules , entières ; un peu Îles : MEM ° | ; 89. .: Toute la plante: eft entièrement glabre, Les rameaux fon Migneux , cylindriques , feuillés ,* d'un vert cendré_ tirant un pe fur le blanc. Les feuilles font de , aflez grandes , fef fhles , cordiformes , en quel- ongées en une pointe émouflée où même échancrée légèrement. Ces feuilles font fermes, un peu épaifles, d’un vert gai avec une foible nuance de jaune | & ont communément deux à trois pouces de longueut fur une largeur dz_ dix-huit lignes à deux pouces. Il part de leur coté moyente des nervures menues , obliques , parallèles ; peu feénfibles. Les fleurs viennent fur de petites ombelles Jâches ; compofées , prefque globuleufes: | ordinairement folitaires dans les aiffelles des feuilles. Ces ombelles font portées fur des pédoncules longs d’un pouce , ou environ , & munis , à leurs divifons , de très-petites braétées. La longueur des pédoncules partiels n’eft pas la même pour toutes les - fleurs : Ja plupart d’entr'eux ont trois à quatre lignes ; pendant que d’autres n’en ont qu'une à deux où même font tourà-fait nuls. Le ca- * lice eft turbiné , entier , évafé , & paroîr lé- gèrement tétragone : fon fond eft ué de feize ftries qui partent du centre pour aller en divergeant fe rendre près des bords; & dont : huit , moins faillantes que les autres ,'abou- tiffent aux huit cicatrices que je prends pour le lieu d’infertion des étamines. IL s'élève , dæ milieu de ce calice , un ftyle droit, filiforme, long d’une ligne ou une ligne & demie, 8 terminé par un ftigmate fimple. Il paroit que les pétales s’enlèvent tous enfemble en maniére . de calotte , en entraînant avec eux les éta- mines ; que les filamens font trèscourts & les anthères aflez grofles , creufées vers le haut , fur l’une de leurs faces , de deux ouvertures oblongues. Voyez au relte la figure qu'on en donne dans la planche citée -de M. de la Marck, Cette plante croît naturellement à l’Ille de France & fe trouve dans l’herbier de Com- merfon, ÿ: (vf) “Hé ES PE à. ie La lanté 8 , dont ÿ n'ai fous les yeux ux que de exemplaires inconpiits , a des feuilles e même forme & de même épafleur : mais elles font en général beaucoup plus petites, & les plus grandes n’ont pas tout-à-fait deux pouces de longueur. Ces Ets font aufli un. peu. plus amplexicaules. | prppir rit - axillaires , folitaires & par t plus courts que - les feuilles. Ces pédoncules , autant que j’ puis juger par des ébauches fort imparfaites femblent devoir foutenir | vers leyr ait des fleurs pédicellées & difpofées. ment fur deux à trois rangées un p itantes les unes des autres. Le fruit eft glabre , fphé> rique , couronné , de la groffeur d'une Mérife, &aau moins deux loges. Cette plante vient M 1 # ue. MERE - de inde. M, de la Marck la tient Sonnerat. g: UN vf.) Je préfum t connoiffances Itérieures déélmineront à Ja con- sons comme une efpèce diftinéte , mais très- de. éele ue je viens de décrire. ; ve: CRM DESROUSSEAUX: =) MÉNAIS “ne i ; Mrxats topiatia. Lin. Spec. Plant. vol. 1, päg. ARE Ris . Menais topiaria. Loef. It. 4 PASS Plante ligneufe-à fleurs monopétalées qu pa- roît appartenir à Ja famille des Borraginées (3 ; avoir des rapports avec les £hreria , & ke conf- _titue un genre Leur EE dent le caraètère ef- fentiel eft d’avoir Lé calic: ériphylle ; lu corolle yrocratériforme; cinq Étamines ; un fe ; une baie à quatre loges monofpermes. Lés tiges de cetre, plante font cylindriques, légèrément vélues,, &"garnies de feuilles al- termes}, ovales , entières , rudes au toucher. Chaque feur offre 1°. un calice compofé de | trois folioles petites, lâches > Conçaves , acu- minces. perfiltantes. 2°. Une. corolle ‘monopétle , : hiyporrécé foume ; à tube cylindrique ; plus long que le alice, & à limbé planet, divifé profondément Les! ême sauteur dit . qu’il -exifte au bas -de l'ov corpufeules . wrondis & charnus.Lefruirelt ,: élon he . une capfule oyale-lancéolée !, . Fusion cm - mée. ,-arrondie. fur gg pm à cote; Rs bg e- Phys £ nes a croit © ten HE PS at ‘étangs & Lx st ‘au n feu. ‘des:eaux 5 croupifl antes. On a environs de Pa+ tiss D. (oiv. ), # SRE | Les feuilles ont F ane fareur amère | tiolis floriferis. “Pharnez À ue f 7 Nymphoiïdes irdira, fo : Le di ne Amiel, Rheëd. N ‘ éGuétics minor Ïnû hé, foribus « es intis déhfis “obfitis. Ra. 31: Nymphes indica fubrotuñdo folic Ru stef sen. Alm. pag. 267 illes ont deux. “trois pouces de F ’ . des-progrès. Ces : blanche . Jues: intérieurement. : MEN y. Eadem ? foliis peltatis or rl mymphoidés. Thunb. F1 Japon. pag. 82 Cette efpèce , qui à dans fon fuiliee bex:- “çou de rapports avec la précédente ; pirèit _facilè à reconnoître en ce que fes pétioles font florifères & fes corolles velues , F. dit-on , à leur furface interne. ge Sa racine eft fibreufe., _& donne naiffan -àÀ des feuilles quelq Iquefois” afez grandes a » arron- , dies | cordiformes de chfephément crénélces pue RD. dans leur s fu ongs pétioles , flottantes. fi ir l'eau m du du Masyaner nymphoides. Ces CN foi Rae peltées. Leur coul mind | eur furface inférieure , le nombre & la direc- tion des nervures femblent n’offrir rien de par- ticulier. Lors de la Rural, , il fort Fssac- ment de chaque | de dift onbanete RE 74 4 ju Le 10 Are es) [2 . es-mêmes à gr Lot TEE tue Eee Érilles à ps que leur. SC ts tive uets où fail gurs font accomf à Jeur b bafe de pates oblongues , men ‘En pointe. -du calice font lancéolées , sgues, La coroll ft n ‘ouverte enséroile ; chaque fleur , le nombre ;; . Es ce croît naturellement ae nes oe. 3 fur la côte pr ro ;à l'Ile de France. ; pr Oùta trouver dans l'herbier dd tr fon. Cf PEtT TA plante LE “ge M. Roiffllon 4 ‘tappi du Séné: d, LR conne un éxême plaire à la Marck , paroît avoir les feuilles 'peltées d’ Re plus fenfible. Les faïceiux de fleurs font aflez a , & les pédoncules de longueur inégale. La eorolle eft de, fur les Lords comme dans le Mer ir de le Fr A ». pe m° :\ + Pur Enr vèrtes se. fufffimment ‘ardare ï m'éft pas poble de « Ar & A SE: allez; de re dr mn - les avoir d L2 . Aiton. Hort. ee LE à +. a FRS # CZ 3 “ + 92 ep &c. Kæmpfer. Ces = font traverfées longitudinalement par trois à MEN cules, &:, au: bout d'un certain temps ,. leflalés en partie par des lavages dans l'eau tiède , on en compofe , au moyen de quel- rés ques. apprêts , des ragoûts affez agréables. Cette lante , d’après le péu de mots qu'en dit M. Ke RE être fort différente du Mc- nyanthes nymphoides auquel il la rapporte , puif- u’elle a Fe feuilles peltées & les pétioles flori- êres , tandis que le Menyanthes nymphoides ne réfente ni l’une ni autre de ces particularités. {ef ; à mon avis , beaucoup plus vraifemblable que fa plante n’eft qu’une variété du Meryanthes indica , en fuppofant toutefois qu’elle ne forme ‘pas une efpèce nouvelle : en effet , je remarque- rai en pañlant qu'il eft arrivé plufieurs fois à M. Thunberg GATE 1 à des plantes connues beaucoup de végétaux intéreffans dont il auroit pu grofhir le nombre des efpèces qu'il a le pre- ier fait connoître au public. C’eft ainfi que, - pour avoir cru voir ae Japon le Magaolia glauca, TT a laiflé defirer une defcriprion exaéte de : deux efpèces de Magnoliers dont h . . Banks vient lier les figures dans l'ouvrage qui a pour titre Jcones feleët. Plarir. quas in Japonié collegit . Kampfir. Ces petites erceurs ; qui paroifent provenir de la crainte dé multiplier mal-à-pro- ee le nombre des efpèces , tout en faifant l'é- oge de la modeftie de l'auteur , ñe laiflent pas de porter un préjudice réel à la feience. sd Æ MY. LE LR de >: a 4 : ES a | “pe M 41 GR .. 4, MÉNIANTHE ovale ; Menyanthes ovara, — Lin. F. Menyanthes foliis ovatis , longe petiolatis ; Pré pale Labo pat … Menyanthes ovata. Lin. Fil. Suppl. pag. 133. Le port de cette efpèce F8 Linné fils, nn des Alisma, .: … Les feuilles font petites , ovales ou elliptiques , _ obtufes , entières , glabres , un peu épaifles , longues de huit à quinze lignes fur une largeur * de trois à fept, & naiflent prefque toutes im- . médiatement du collet dela racine. Leur fubf- tance eft finement perforée de la même manière que dans le Menyÿantes trifoliata , & leurs bords , quelquefois, obfcurément ondés , préféntent , P x ar intervalles , dé petites glandes ; ou de légers nflemc éiféniens - 1016 r peu en bles. miles lanbélerres far:des pétles di deux à quatre pouces e. ongueur , partie. inférieure un peu are Commé nem- raneufe. ; embraffe le bas de la hampe. Files * | EE ci nervurés qui ne font pas de faillié marquée qi fpeine de la feuille, Les fleurs viénnent fur $ es qui ont 1 de Ia longueur des feuilles, Ces, hampes fé di- |' “vifent véïs leur fomimet en ttoif à quatre (où | AE méme en un plus grand, nombre de | pédonciles :_ #imples , lâches , alternes , RES d'un pouce où JEU Eeiht à 1 2.8 qui fortent dé l'aiflelle d’une écaille + Se st hampes nues , où prefque nues, à-peu-près à & dont la | MEN renvbraûée lanofolée … pointue, plice.cnsdiellé “dans fa longueur. Lés: folioleé du calice Gone è foliolés du “moins quand les fruits approchent d’êtr£ mârs “un peu ouvertes. Les autres parties de la früce tification manquent totalement dans l’exémplaire ‘que j'ai fous les yeux. Cet exemplaire a été tton- vé au Cap-de-Bonne-Efpérance & communiqué à M. de la Marck par M. Soninérat, #4 ( #.J.} 4 MÉNIANTHE trifolié $ Menyanthes trifo- liata. Menyanthes foliis teraatis, Lis. Spec. Plant, Ut 96. Raj. Hift. vol.:1. pag. 1099.). J. B. Hi, 2. pag. 389. Abfque icone. Dod. Pempt. pag. 580. -Blacw. Tab.-474. Menyanthes palufire ; larifotium 6 triphyllums Tournef: 117. Tab. 15. Sabbat. Hort, vol, 1. Tab. 88. Menyanthes palufire:, an- . gufhifolium: @ ‘triphyllum. + Tournef. Ibid: Trifo- lium: majus: Tabern. Icon. ÿ20.. Trifolium fibris num, Ibid. Icon. $21. Trifotium. paludofom. Lo- bel. Icon. vol. 2. Tab. 33. Acopa diofcoridis. Moris. Hift. 3. pag. 604. Sect. 15. Tab. 2. Tri- folium palufire , trifolium fibrinum five. caftoris. Ofic. Menyanthes. Bell. Eyit, Vern. 7. Tab.1. Fig. 3. Diét. de Mat. Med. Fig. de Gars. vol. 3. 375: Cours. Mir Menyanthes folus ternatis. °. 6 3+ Menyanchés trifoliara. Hill. Vi Tab. 41. Œder. Dan. Tab. ++ Scopol. Carniol. Ed. 2: n°, 212. Pollich. Palat. n°, 107. Zorn. Ic. Pk Med. Cent. 1. t. 13. Lightfoot. FL Seôt. | vol. 1. pag. 137. Krock. F1. Siles. vol. 1. pag. 05. Gærtn. Del. Fruét. vol. 2. pag. 158. Lam. D Gen. Tab. co. F 19. 4 Fi. Fr. 29%. WE Là : Vulgairement Trefle de Marais ; Trefle d'eau ou aquatique ; Trefle de caftor, à" C'eft uné des herbes de nos prés qui produi- “ent les fleurs les plus élégantes; & Fontpeut dire qu'il ne lui manque que d’être plus rares pour être plus RARE Fe 3 à Sa tige eft une radieante , cylin de olioles _Vations fités. au fe glabres , ovales , äcüminées où mücronées au Trifolium palufire. Baüb. Pin. 327: Coïd. Hit. foùche couchée , rampañtes De ES : - ique , aflez épaifle >" peu Ta meule , & marquée d'empreintes ou cicatrices 6 d'A; Te. vol. 6. . d Compl. d'Agr. v "pe di: pm un . M: EN : pie: e la pub. os ee a Li on les reg ges l'oppo paroiflent fin emenE velnces &,p 6$ de points ‘Eranfparens Po, fem bles à ceux | He M qu’onrencontre dans la plupart des Lifimachies, | ce qui , pour le di _velle preuve de l'af gétaux. Il part “de l’aiflelle des pétioles ;. pour - s'élever à lajhauteur d'u pis ou enyiron ; des _-hampes:ou, longs pédo foutiennent vers leur fommet des fleurs mé lo- aient, grandes , d’une. éblouiffante Re »| - quelquefois teintes de pourpre. en dehors ya t ! leur épanouifiement. Ces RE ru ARE à en - une thyrfoide , plus ou pie gaïnie , “dut esp Pédeneules pre var “ FES de fix en pañant, eft une nou- d = cpraêiée d € on.0Y par nt ouvenE e.c s ont le ic pau ve : plus coùrt Ex carole - dant upy EU Ja -corolle infu e, à divifions Free à À pol 0 glabres en dehors D a filets 1. trèsdéliés na VE nombreux inégale longue | ui pcq ie 1m E èrement : à, donner à 1 qe de Péeancs éiene che. SE AN ru courtes, D run € u fur Le UE nfl ce Le fruit confifle en une «! arrondie. 0: OV lé-aD gngue EE 2 com . F pes D ARAREE ns “moyen a coran au on extérne. N pe er. Ces rh on égèrement lenticulaires , . Hique ; Seprentmional Eos A uen areèçus de cet sir à Ke à la trouve aux environs de ifent-an printemps. . siore pas ort 1 extraordinaire rs rencent se dela mire +1 es |" ité qui exite.entre ces. vé- |. s.glibres ;. nus, 7 Res a # 16e ue nes “ 5 ‘beaucoup el les en voies. EL es 5 les hydropifn ‘çantes ;'& iln x qu'ifn réal 1H Ces hs plaïte 2 auf ne PC | avec leur ani doi Fate dun ‘dans es en or ns r RATES Lu ai n extrait acte les, 8c des herbes. Sous dont le ca Lf ef .d'avoir | re | ns arte on , rranäties ou “ . sr pe 5 ; fn aie roi qu mr Le : rar ] em ee forbifolium. Menifeium fropaihu J- alternis ;_ oblongo-lanceolatis , ee crentis.… 4 a te nigris tabréalis palvéalgus ER ne Plim. Fille: p rio. olypotium eulatum. Lin. n°. : Hop LRréE olium. Jaca. Colle. vol. '1. pag. 106 Tab. 3. Fig. 2. “Cétte' Fou, èré à Nrétiane “eble & noi- rite Fat HN us Jufa ù &A jrs hsûteur d’ envi- RE # Re 2 ies [a es Fr FA 4 bafe ma Hat Ormes vers 1 ñ s de pu Les neuf puces 0 de one. ur un ce -huit hgnes de largeur. furfa F ieure eft fibre: îs Pihféfeite légèrement velue vers. ures. Cette pnièt pe eft travérfée 1 ele un U pr Dalléles }éien ep je AT ÿ:! LA € La ‘= peut an ind not ; en 8 : ra Falls és ; qui re de + lés dr RE lès. to. de CL, and on les fega ar de : à l'opporé Æ it tone v ir ART Est 6 sp 1 1 a 4 2 * + + = fauve en drge compofés à re are À dela Ro , dit- diflinéts’ les | uns "des autres. Cerce plante croire LEE ne Martini + ner idee RSR Ou on , les globules font ‘plus râr ‘à ques | _ M. de la Marck poFède en herbiér un mor- ceau , fans früétification. d'une Fongère de Ma- * dagafcar qui paroît. être li même que celle nom- - més par Plumier, (Filic. Tab. 107.) Linigua cer- Re grappe D Jac in fils ,en y ice pendant fon féjourà Paris , & L'Afpleniun “forbifolium de M: fon perçoit: cèpendant être Pre Dniy nn F- catièn pi foût traversées une nervure grêle di les-divife én-deux parties égales en paflant park le fommer de leur courbure, anfi que cel fé oi “dans: Plu Plumier n "ofrent pas. les LE Ga: du us ga MS “ Ho : 5 SRE és: en esète à : qu nes mL: wifcium frondious RES :"pinnis faboppofitis à p # Pipe pronbéane de laquelle | di se. -nervuie res obli- | lintes , Us Yont. | lég HE RE pe vi c n quat re pouces fur une largeur de dixià k eles'lignes , hé qui femblént dsflihées à fe couvrir de fru@if- |, pendicuhirément par a MEN A PE à infrioribus Pnatifain “laciniis obtufis déneiculatis, ‘cédénte par un grand nombre'de carattèrss!, “nais "entr'autres par celui: d'avoir les: folioles érénelées affez profon rieures fermi-pinnracifiars grands rapports avec les convient de la placer, ÿ. “qu'il exifte une arcua- tion maqiéé , toute légère qu'elle foit ,-dans ‘les lignes que forment es que dela fruéti- “fication. e Qu 8 même fnnplement pinnatifides dans leur partie “deux pieds de longueur y com: ris le pétiole. Les _pofées , lancéolées-acuminées , courbées en : de bas” en haut vers. leur extrémité , minces, 3 vertes dés deux côrés, les inférieures dicellées. "Leur" Tongüeureft d'en- Elles ont toutes les bords résu- qu'elles deviennent plus que des dènts: se Les an ‘deffous ; de - ‘qui vont-en fe ramifiant g ë “de chacune dé ces veines , la plus bañles, Kgère- BP Fond du finus Extefie le “plus pr oche , & couverte de fraétifcation dans les L Auaél tiers de fon trajet. Ces ‘ courbes , lorée de même , qui fe renverfe en dedans { pa a fuite. Cette efpèce eft originaire de la Marti- nique , d'où elle a été Rp ES PE: + VE eph Marc. CA); _ : ou. lément & même les infé- à u’elle ait de très. es ; c'eft ici qu'il ‘ © Les fenilles fout Rdétbne upiés Fôis pinnées e RReuERE finuës ou plutôt crénelés à lobes oi - dénticulées , Per | 7 | Le - l ÉtoE de la feuille où elles ne forment RS ue en exe Ô côte 2 AA, Greater É rélle naïffent dé chaque coté des ‘ment convexe en déhors , va aboutir tout #4 tions forment des lignes ; brunes , & cachées , avant leur dé “veloppement , par une membrane linéaire ; €0- ; LA |" Celle-ci , comme on vera, difère de la pré- : ‘fupérieure. Elles ant-environ un pied & demi à. NS veines eblique F l'extrémité à da a HE VoI Parmi les famificatiôns folioles font nombréufes , alternes : prefqu' A Hs | M: EN; des fleurs dioïques ! le calice de x folioles ; la erpdes sages dé de, très- de. e où huit pétales ; huit à feix € ÉLamines ÿ. 1 RE ales ou. ' ou Lrois ovaires Me Ou trois. baies PEN é, ” er as. ce où FAEEEES monofpérmes. iières ont pr & plus fou- | hi S NAS E NÉRI E, , rs. À labafe les pédon- CARACTÈRE ci evi na PR (ELA run La fleur mâle fre + fcation pe on remarque de petites - 1°, Un calice de fix foldlslnitolées, égales ; (babes “chine entières. Cette Mens croît ouvertes ; | idans l'Amérique. feprentrionale , # & eft cultivée, 739, Une corolle de fix ou hait pétales lus | en pleine térre. au a Jéce Botanique de. Paris." pe que le calice, : ‘ovales’, quelque fois obtus | Elle fleurit en pue D: Cv. v. s & échancrés ; : On k multinlis RC mn A é drageons ce Fees AIICITICIIL 3 « Seize étamines » -gont lee, Hide re racines ui. pôufent autour des pieds. Le driques , un peu plus longs que: corolle , | riéte B. m'a été DAS Pres M. Paix” portent des anthères droites , courtes ; obtufes , quadrilobées. La fleur femelle offre : a Un Dr comme : dans la es PATES a uit étamines dont fesantfières font NUE m hçde “4°. Deux ou trois ovaires, ovales; courbés’;"! ”e 3 # pédicellés, à ftylesnuls ou très-courts ; # fhigmatés JE REA TES es %e + ire à 4 obtus. Op de es feuilles qui font moins angu ires, ‘Le fruir confifte en deux ou trois baies GE” F nullement peltées ; leur pétiole s’inférant en, tiqueufes. ou Fi av , arrondics-réniformes Jeur-bord & point daas leur SE La furface uniloculaires. , contenant chacune une femence inférieure, de ces, DES Fe De à po un rite sos SE Ée ss duvetcourt, qui dans les feuill es fabon- EST C* 6. Æ ASE 0 7-21 dpt, aù” elles font véritibleme énttomenteufes im MenISPER ME, de Canada eine. É Some 19 A te À, nee cnrs obleuré £ R. | Caradenfe,. Menifrermv mn Joliis, -pelatis cordatis 1 proi8h ÿ RUE HE An Leg fes per Bite 8 Pr Sphère paré Den trois pouces dé largeur. Les fer ni es fupérieures font 7 De 4 moins grandes, ovales, acuminées, & Ja plupart en- fre Tournef, Aét. 170$, p.315. Hedera mono- : Fe los virginiana ; convolvulr foliis. Pluk. Alm. tières. Les tiges décertéplañte fous-igneufes ou efqu’herbacées . font grêles , (armenreufes, ve-. 1. t. 36 À 2: Merifpermum Canadenfe. Lin. | P' U % Hô. CE to Horc Oo, p. 91: Gron. Virg.. épis, me s'élèvent qu'à cinq ou fix pieds en s’en # tortillant autour :des :fupports ‘au des plantes | Mit Mine Wild 06814 Fe À M PRE voilines qui peuvent les fouténir:. \.: F. # Huit: Duhams Arbe 2e 3 dr dl: -Gétér croit: naturellement ans .£e Tdbre ratemis is € bre de] Me] Ja Virginie & fa Carolines & eft cultivée au jardin rifrermim. Gel, SiB 3. | p: 108. n° se ‘Botanique national de Paris. Feu Æ [wv. v.] C’eftun arbufte outrainant, à feuilles Ù Z hédéracées ,& qui ea ont bois.Il pouffe de [E Z Line er sai: dk qh' ne Li pémt due faracine des ties li eufes, farmenteufes, volubi-" RES les ,menues:, "He, & qui s'élèvent à la hau- ie an ho 52 pe À we DRE DE - teur de 6 à à 2 pieds en s’entortillant autour des “|. au s; A GE, pes ines qui peuvent les-foutenir.Ses feuil- | 3. Mel robe à 5. Mn tri es fonz alcernes pétiolées , a et eft-à-dire aber. Es er rm _folis. trilobis. Fhunb. bu ayant lent. iole inféré en leur! difqu | _ ee RO EME ET Len tance du bord le leur DEN à re ISF 4 41 Elles font en cœur 5} ni où trois aneles ; AE > es deux s, Pé côtés , & d'un vert plus tobce en eus qu’en cronées trés-entières , nerveufes , pi nes déffous, Les Les plus ‘grandes ont trois - pouces: & | pouce, & d’une couleur lus pâle en F” € demi de latgeurs mais celles dés fommités font | qu’en deflus. Les pétiole fe driqués, beaucoup p lus petités 8 moins anculeufes. Les | lus, réfléchis à la bafes onc #2 fontraxillaires ; filiformes , longs de | fleurs font dioiques; Cu 2à 4 fées Abies leur moitié inférieure , &c..| des grappes.a 5 ie 1; À L@ € wi : re s Free out à “autremoitié en grappe compoiée & peine treis lignes : de F pe MEN statté ‘éroit sors au Jap près de’ asafki: Les Japonoïs ratsdura. Voyez dans l'ouvrigé ci >n que M. nie ce < et uit point , arce que le mot Néharium qui y eft employé ,” Léraht sireligible pour moi 4 RE Fe but qu Va: fait Linne »j je m° ex ois à écerreuts | 3 Fpèss pieds Fe hroduifeñe baies bob ‘fées ce la groffeur d'ün ts Pôis, Contensht” 96: “Cetre | PRE sis chacüne * Fe fmence. . CCE “torture ;: qui, les ronge. " a ke FH Rire Pas E— Es à er Le FT LU 1.8] 4. Maui pointue; À Meril me acutum. Menifpermum foliis cordatis “poflicé anpalatis atk- minatis y Caule Lereti friato.T'unb. Fl. Jap, 193. S tige volubile , cylindrique ; fimplé”, firiée , entièrement Fe Les feuilles font: altérnes , périolées s ‘profondément échancées" en,cœur _anguleufés poftérieurement ; artoh= FA ov fi ; longuèment acuminées, ehtières nerveufes , prefque. rétiçulées. ;, glabres , vêttes . eh deflus, lpnes Ë lai: nie .d pr trois. ouces. Les éuoles font cylim driques,. fie. un eu lee urts que fa feuille, (2 Cette plante croit au Jé6oR nr de Nate M. Thunberg n’en à point, Va HE L mais d'après le caractère de fes feui les, il né doute point de fon genre, Pouf moi je croisqu'o 1t es. dla douter , lé port & les + à quel= s 8.0: vient Lots "y SOU A L P Jpomea ou quelque cree ” SE à srl : 3 En us suberculatum. Menifpermum ns en 5 | caule tuberculato fuberifpo. « Funis felleus. Rumph. Art fs p. 8z. tab. #. f, Es M. Crifpum. Lin. : Fa 2. Idem ? racemis vtt paniculatiss T. hd ie cifera. Rumph. Amb. fi p.13 5ut. rs Plante farmenteufe , fatieule re “en: toutes fes parties ; & qui £ crus arbres en s’entortillant autour de leur tronc & de leurs . -branches:Sa tige n’eftpoint quadrangulaire comme : é dit Linné, quia pu fe pr ren De Poe 8 y Ciffus Lan mes umphe a reprélente ru Ête: a Fe cotés mince A détéche & fe déchire par petits lambeaux ; en outre elle eft garnie de tubercules , nombreux - & felon la figure citée de Rumphe , ce qui peut faire paroître la tige cemme crêpue; mais dans les exémplaires que Je pofsède, ces tu- bercules font beaucoup plus écartés. Les feuilles font pétiolées ; cardiformes, glabres des deux côtés, acuminées au fommet, & larges de deux pouces, Les grappes font latérales, menues , fili- formes, prefqu'en épi, liches ,' longues de 3 à pouces, & chargées de petites fleurs AR © si les pédoncules propres longs d’une lign & demie, font fafciculés deux ou trois ealeublé de | Lorieñtales; &ma NS par M. ps < |'baiét ovoides , rouges dans leur maturité, vif +velues .en leurs parties tendres, Elles. font garnies, MEN 3° | für "divers points dans la Jéngueur des |cûlès commis. Cette planté croit datis les} FR De Cv. f.1 5: 42 ante £. paroît n'être qu’une variété 0 comes abbbartes édoricules D ve à s #4 & paniculés ; mais ce n’elt peut- être que l'individu, feme] ou fruétifére de la même ‘éfpèce. Le Tuba | favasde É-— “re Tes $ rameis ovatis > Japremis Menifpermum baba. Thu. f. LS , ‘194. Japonic? Me. Batta-Valli : Rheed mal. ca e Le NE me on 4 ufes asser entières. ; long 1 po & d’aurant plus petite deles ÈS ae nt La for upent : les inf ere ae JF. Aus ; ue. sr à AR à 13 Pace : & vraverfées par des nervures di- L\ rim. “ , que Pai ps Se me être cr sueur du doigt, Les feu sviennent, en efpèces | ne. fur. des pé fdoncules coin rié. s,quiont à-peu Pi rés un pouce. 44 uniloculaires , univalves ;.6voides , prefque - rénifotmes , | comprirnées fur=tourt vers la bal. Ces” * baïes font muriquées , .& renferment. une femence . de à croit au Japon , auprès raugres. endroits. & À “# ja 9. RAT de Caroline; Mnifrcrmum 5 enffpermum follis cordaeis nié sé GS. :-Plufieurs perfonnes = dit Miller , ont penfé que | êtie détruite par le froid durant les hyvers. ti. : D'ES 1 Let d + pad k le que Péutré y ces Fi pas. -cif fiquement Fun € e l'autre ft fus-tour i m'exille | villes d’ ailleurs , ajoure-r-ilen & font entières. Ces feuilles font cordiformes , | “velués en-deffous. Ha plante a , dit-on ; peu de “ne fleurit en Angletèrre que “dans les | : RTE à; pag. cs-ram ement ovales, ;: “enf es Es: Ses “oes k 1 delong gl: Les & vinnent en pa “Aifpermüum cocculus de ce didionnaire. . ; 1}. MENISPERME velu; Menifsermun s wi Menilpermum villofum Ps aliis ovatis ; al ccolaro- -Ovatis ; pedunculis ramcfs petiolo 2 longioribus. L: Cceuli ékdi altera frecies miner ; fandens s vince . pervinee foliis villof $ » Chirreurey “nes Fluken amath. pag-61. Phy togr. tab. 384. fi3. Cocculi indi fpecies minima, | riyoforiais forioids hirfutis foliis & facie élu 16 62. ph sie Plu g Rome ; | Meier ryeforaides 30+ lant. ñ. 7 : Parmi les morceaux que ? M. Dekrinié ; de cette plante il exifte de légères v feuillage” qi rendent vraifetéihble figures citées de Flukenet « “efpèce repréfentée dans des états ‘Peut-être au que fes Menifer _myofétoides de Finné font “pas cntr'eux des différences plus fenfibles qué n° en offrent les figures auxquelles ils fonr rapportés. | © Au réfle, la plante dont léaeit a en quelque forte lafpedt d'un évolvulus. Elle eft velue Me: à gérement cotonfieulfe dans: touses fé-pirues Les | - branches font me iues » Ê j da airs pantes , cylife % S,, & gariies ; ‘de feuitles alternes pétio où oyalss-oblongues , btuf Es , mi TOR tières ; mais mes lancé oiée peu pointues , où fe formes, fur-tout | molles: nr ces feuilles eft différente fuivant le lieu qu’elles: esfo 2; ra Re aires ou Prefqu'axillaires & foi : quelquefois ternés , plus c re pat à leurs | 8 - petiolatis 3 paniculis lateralibus. - 24. Amboinicè War, Wali hulan. ui . .fernes , portées [ur de-longs pétioles , ovales ; die, Les pétiolss font roides , cylindriques , géni- + moins nombreux que ls-fleurs , font arrondis , - + Sâtre. Ges fruits combent fort tard. Tourte Ja plante == dans les Molucques. B. : Jiqueur jañnètr EN * _ fruits fon compofés d’une à trois coque formes-orbiculaires un peu comprimés ltéra- _tranfverfalsment , pour s'accommoder aux rugo- ! fités dont eft couvérté la femence qui y eft conte- | nue. Les parois des coques font faites d’une fub- flance cruftacée | péu épufle. Cette plante croit naturellement dans les Indes orientales ; d’où M. Sonnerat en a rapporté & communiqué à M. De- Jamarck plufeurs exemplaires. ( W. fe} 12. MENISPERME jaunâtre; Menifbermum fla-. vefcens. Menifpermum foliis ovatis, fubcordatis, longe * Rè Tuba flava. Rumph. Amb. vol. $. pag. 38. tab. 0 _ Celui-ci a un afpeét qui Le rapproche un peu de l'efpèce qui précède : mais fes feuillés font plutôt ovales que cordiformes , & fes pétioles ont proportionnellement plus de longueur. -La tige eft ligneufe , fort longue ; au moins de Pépaifleur du bras, couverte d’une écorce ru- . gueufe & crevailée. Elle fe divife , vers fon ex-- trémité , en branches rameufes , farmenteufes , volubilss , grimpantes ; cylindriques , slabres , peu frifes , MS répandent autour des ar- ps s feuilles font grandes , al- pointues, entières , prefqu'en cœur à la bâf mervées obliquement. Ces feuilles dans leur jeu- | neff> font molles , blanchâtres, de forme arron- culés inférieuremcnt, & paroiffentr, d'apres la figure citée , prefqu'auffi longs que les feuilles: nait dela tige , ainfi que de la partie nue des- ‘branches, des panicules fatérales, folitaires , pen- . danres. lâches , longues , &z chargées de très- - petices fleurs blanchôtres., qui répandent une . odeur douce , mais foible. Les fruits , beaucoup un peu comprimés , d’un jaune fale , & reflem- bjent à de petites pranés. Eeurpulpe eft muaueufe …& recouvre un noyau aflez gros, dur & rous-. ca une odeur vineufé -& défigréabls. Elle vient F EE” À À F PES. pa È « fur les côtes maritimes ,couvertes de rochers 11% Le bois des rameaux anciens eft fongueux, te- Le 2 # “ \ 5 40 € nace ; d'un beau Jaune à l'intérieur. Quand on. “divife ces rameaux ; on en voit füinter un peü de innatre & amère. Léur coupe tranlvér- ea Vu 2 RS « faie prefsnre des Couches.concentriques dans les : _ nervalles defquellés remarquent les orifices { . d’un grand nombre de ruyaux capillaires très petits. Re ee TS a > SREN. ‘à eunofim. a à il folis cordatis , acutis ; omprimées | à _niculis lateral us 3 caule lacunofo. lement , glabres ; légèrement firiées ou ridées | en | tab: 22. Amboinicè ruba & tube, 4 de largeur. Leur forme h [lobes plus ou moins obtus , Tuba baccifera. Rumph. Amb. vol. $. pag 3 Cette efpèce , qui paroît remarquable en ce qu'elle a l'écorce inégale , rugueufé ; crevafléé, lactineufe , comme déchirée , acquiert beaucoup de longueur. La tige eft ligneufe , rameufe ,0r dinairement de l’épaiffeur du bras , & -divifée en un grand nombre de rameaux farmenteux , vol biles, grimpans , entrelacés les uns dans les au- tres. Les feuilles font altérnes , pétiolées , très” grandes , cordiformes , pointues , entières, fer- mes , coriaces , d’us vert fenbre en-deflus , aus nâtres en-deffous 8 marquées de nervures obli- ques naiflamt de la côte moyenne. Les périoles font roides , aflez longs , recourbés ou géticulés rès de leur origine. Il fore de la partie nue dés. ränches , de longues panicules rameufes & cher gées de petites fleurs blanchâtres , férides , dont l'odeur reffemble en quelque forte à celle d’une £au corrompue. Chaque fleur produit deûx à. quatre baies d’un pourpre noirâtre dans leur ma- turité. Ces baies renferment , fous une pulpe molle , un noyau arrondi , ridé , granulé ; un. peu dur , fragile , peu-près de la forme de ce= lui des cerifes , mais un peu plus gros & ayant une fente où ouverture longitudinale à Pun defes côtés. Cet arbriffeau croit naturellement dans les Célebes & autres iles du voifinage , le longs côtes maritimes couvertes de forêts. h. Le bois eff poreux , tenace , difficile à rom pre , d’une odeur nauféabonde & défà réable. ‘On fe fert des fruits qu’on écrafe avec différentes . autres fubflances pour en compofer une amor dont les poiflens &. les oifeaux font rrèsavides, mais qui.a la propriété de les étourdir ou enr yrer , télement que ces -aniinaux , après En aVOIE mangé , fe lailent prendre avec la plus grande facilité. Quoique cet appas foit pour eux ue forte de poifon, leur hair cependant n'en COR traéte pas de qualités malfaifantes. 14. MENtsPERME hafté ; Menifpernum le tum. Dlenifpermum foliis h:ffatis ; obtufis > willofis ; baj? emarginatis. mi? : Le feul éxemplaire que j'aie va eft un long rameau grêle , Srmenteux , volubi c cylindrique ; pubefrent , Énsment firié dans longueur, & garni de feuilles alrernes , pt! lées , hañlécs , obrufes | mucronées , éch en cœur à la bâf , vertes, prefque gl deflus | velues en-deflous , longues à-p d’un pouce & demi fur quatorze à quinze 1 de cette plante courts ou comme arrondis , dirigés hortk 13. MexisPeRME Jacuneux ; Menifpermum La. L [ment , qui naiffent de leurs parties larér: F # SE à = + 4 ds rs Fe (D rieures. C'eft À melurer l'intervalle compris entre : les extrémités de ces lobes , que les feuilles ont : Ra largeur quej'ai indiquée ; car , au-deffus d'eux , cette dimenfion fe réduit à fept à huit lignes, & va toujours en diminuant jufqu au fommet. Quelquefois on rencontre, au-deffus des lobes. iNtéricurs ; deux autres lobes , un de chaque côté, à-peu-près femblables aux premiers , mais : beaucoup plus petits. Il s'élève de la bâfe de la feuille trois à cinq nervures divergentes qui font peu de faillie. Les pétioles font velus , cylin- driques , longs de trois à quatre lignes, Vraifem- blablement cette plante eit originaire des Indes orientales. ( F. f. in herb. D. de Jufieu. } À 18 MENISPERME palmé ; Menifpermum pal- matum. Menifpermum pilofo-hifpidum ; foliis quin- qguelobis , plerifque palmatis , baf _cordatis : lobis acuminatis, - Calumbo in indiis vocatur ex Commerf. Outre que celui-ci eft très-remarquable par la forme & la grandeur de fes feuilles , il leit en- ‘ Core particuhèrement , en ce qu’il a toutes les parties hériflées de poils droits , roufsatres , glan- duleux à l'extrémité ; prefqu’aufi abondans , & ‘À-pèu-près de même fongueur que dans le convol- vulus Pentaphyilus. ; ù Ses rameaux font grêles , foibles , farmenteux , - volubiles ; ftriés, fort longs, pileux & hifpides. Is font garnis de feuilles grandes , alternes, pé- tiolées , difianres les unes des autres, prefqu’or- biculaires dans leur circonfcription , cordiformes à la bife , anguleufes , la plupart palmées , & partagées prefque jufqu’à leur partie moyenne; : en cinq lobes acumines , entiers. Ces feuilles font minces , vertes, rériculées par des veines nombreufes. Elles ont cinq à neuf pouces de dia- -_ Mère, & font marquées de cinq nervures prin- cipales , rameufes , divergentes , qui naïffent du int d’infertion du pétiois pour aller aboutir à extrémité des lobes, Les deux furfices de ces feuilles font hérifées , comme l:s rameaux & les tiolés , de poils roufsâties , mais un peu moins bondans. Souvent'ies lobes des feuilles fupé- _ Meurés font trés-courts & refflemblent plutôt à à angles. Les pétioles font {triés longitudinale- ment, & ont deux à crois pouces de longueur. Les fleurs viennent fur des grappes fimples , axil- ; ures , pédonculées |, menues , beaucoup plus _ Courtes que les feuilles. Ces fleurs font petites , - Ainfi qu’on l'obferve dans toutes L£s efpèces de ce are. Les morceaux d’après lefquels je viens de décrire cette plante , ont été cueillis par Com mérfon à l'Ile de France, dans le jardin de M. Poivre. Il roit qu'elle eft originure de lfnde, Le - f. ) H n'eft pas rare que plufieurs de fes feuilles ne foïsnt divifées qu’en trois lobes. » - " sé "à & are % ES" EX X7 fous le nom de racins de Cufsmbo où Colombo en morceaux jaunitres , d’une faveur 1mère, Cette . racine pañle au Bengale pour un fpécifique contre À lescoliques , les indigeftions , &c contre le mort ‘du chien ; maladie facheufe dont les accidens ont “rapport au choléra morbuss : + 16. MENISPERME comeftible 3 Merifoermem- edule. Menifpermum foliis oblongis glabris ;floribus hexandris, Val, {yinb. 1. p. 80. RATES Cebatha. Forsk Ægypt. p.171. M. Vahl remarque que cette plante dont Fors< kal faifoit un genre fous le nom de Cebatha , pré- fente dans les parties de la fruétification les mê- - Ses tiges font frutefcentes , volubiles , rameu- fes , cylindriques , glabres ainf que toute la plante , & garnies de feuilles alternes , oblon- gues , MUCTONÉES , obtufes , fouvent échancrées , fur-tout les inférieures. Ces feuilles font planes Lies, luifantes , veinées , & foutenues par des pétioles grêles , cylindriques , longs d'environ deux lignes. Ii vient dans leurs aïffelles des fleurs dioiques , verdatres , dont les pédoncules égalent font raflemblées en efpèces de têtes : elles ont un calice ouvert, caduque , compofé de fix fo- lioles , ovales , obtufes , dont les trois extérieures - font plus petites ; une corolle de fix pétalés droits, planes , ovales , plus courts que le calice, : & munis à leur bâfe d'une cavité où font firués les filamens ; fix étamines dont_l:s filimens ob- riques. 4 Les pédoncules des fleurs femelles font dro filiformes , gzéminés, uniflores. Chacune de fleurs préfente un calice & une corolle bles aux mêmes parties dans [es fleurs mâles ; un ovaire trigone , chargé de trois ftyles courts cylindriques , ouverts horifontalement ; à fig- . mates obtus & échancrés. _” : en - niformes , RES dr latéralement , réubies par la bâfe du côté intérne , & acuminées de ce même côté par les reftes des flyles. Ces baies font plus grandes que des lentilles : l’une d’elles avorte quelquefois. Cette efpèce croît naturell &. dans l Aribie. heïcéi fruits dans leur maturi | é ;n faveur âcre. Forskal dir qu'a C ef peut-être de ce menifperme qu'on ob- | | puis fait macérer pendant p tient cette racine qu'on nous apporte’ de l'Inde mes caraétères que plufieurs menifpermes. IL” ajoute qu'elle eft particulièrement très-voifine du. Menifpermum hirfutum. (n°.11.) REPÈRE SponeRs és en longueur. Les fleurs mâles tus , rétrécis inférieurement , courbes au om. met ,. portent des anchères jaunes , hémifphé. Le fruit.confifte en trois baies rougeâtres, ré fi rès les avoirbioyes ufieurs jours avec des N 2: TEA * A + = réticulées , longues de trois peuces à trois pouces De de or glau* “eus. Menifpermum foliis fubcordatis , quirquerer- "7e Jubriès glaucis 5 racemis coRais periodo brevioribus. U Folium luratim minus. Rumphe Anb. s pe æ. à tab. 25: FRE valgo Gamat. - : : Ici les fleurs font difpofées ré ts te des feuilles en panicules petites à plus coûrtes que les pétioles ; ce qui doit aifément diftiniguer cette eipèce du menifperme de Malabar & du . ménifberme à tubércukes , avec Hit dette il pre avoir -des-rapports. $est rameaux font. grékes , herbacés ; farmèn- à feux, volubiles , cyhinäriques À: chargés de pois, Ps font garnis de feuilies alternes , pédolées , prefque cordifotmes , légèrement acunünées , en- tières ; nôn peltées”, prefque fans échañcrure à _ leur bi , Jaunarres en-deflus , glauques en-del2 “fous , & chargées depoils très-fnse En bafe de : ces feuilles eft marquée d’une tache de couleur. rouge, & il part de ct.endroir cinq nervures ‘divergentes aflez remarquables. Les petioles font roiessrecourbes en bas près.de leur ovigine à-peu- ès de moitié plus couts. que-kes: feuilles. Les VIENT. : pat nicules axillaies ,. hic culées, moins ongues que Les pétic des.Elles x pêtites ; d'un vert jaunatre , & produifènt- bai:s arrondies, un peu comprimées, molles , d'un rouge noiratre > à peine « dé ka groflèur d’un grain de poivre. Ces baies contiennent pn-noyau . ième fofme. qu elles, légérement granulé.. La etre plane croit Baturellement à à Amboine. < HE MERISPERME rayoñné 3 Me séfpermum ra= di dat Meñifpermum foliis OVAIO-ACHMITAUS y Pas axillaribus jipédicellis -frué feris radiatis 3. is. is à bal hinc produit de a à can Phéed. mal Zp Ce merifpe nne me paroit Gt à diftisguer icipalement par la bee ovoide dés diupes onftituent {es fruits , » par là petite pointe que rupes préfentent a leur extrémité la plus Le s& par lobliquité fingulière de leur in- fur les pédicules qui les foutiennent. x font ligneux , farmenteux ÿ cylin-. ab firiés longitudinalement. Ils’ ernes , pétiolées ; ova- - afs “légèrement pe épailles , gla- eflous finement 7 à | mucronées ; E un bres ; vertes, plus pales emi, fur une largeur de 1f à 20 lignes. La sas dé ces feuilles eft relevée ‘de lues , & qui paroiffent un peu. plus courtes q Îles feuilies. Les divifions de ces Tage fonc À font chargés la plupart d'un drupe ovoide , lan. ER (vf. _dérer comme un géñre difbnét de celui des Me 7 10 enne, ice font courts ; gla M ment canaliculés ss he ont ges rappes rameules ; comme raniéllies à ouvértes ‘axillairés, “olitaires , Res es munies.à leur bafe de petites brattées fubulées. ei leürs dernières ramifications , fur les exem ge j'ai fous les yeux & qui n’ont plus de PA Pie ont des pédicules partiels courts, fafciculés 6 à 9 enfemble, partant & divergeant d'un centre commun en: manière de rayons. Ces pédicules bre , un peu comprimé , qui s’y insère oblique- Rene par un des côtés, vers fa bafe. Ces:drupes ‘dans Fétar fec font ridés, à- peu-près de la -grof- fur d’une femence de Riçin. On voir à la partie, libre qui paroit fauffement leur bâfe , une tite pointe formée fans doute par un ftyle pe tant. Leur écorce eft mince ; & recouvre noyau ovoule , ridé , comme bilocuaite, de € ffaince, cruffacée, affez dure. Cette. plant nature logtene dans les Indes orientales d’où elle a été rapportée par M, Sopnerat qui me Fa Le. Oëfervation. S. comme je le fuppofe dans cette et fuit qui fuccède à chique fleur eft formé 9 drupes particuliers , pédicellés , & de Hess du fond de corolle fur un fupport cor mun., je ciois qu'on devra par la fuite ja : nifpermes , mais quien eftt is Ca >. rage ee 9: MExISPERME buse à ; Moi men M vu frurefiens, FOBE, ovatis , acutis ; 7 ee ; nervofs, reticulatis ÿ. races. ‘axillaribus pe fe feens.… Aubl Guian:$ p. 618. \ vol. t. 250. Butua. & pareira ‘brava ? Ofic. Ébae Aublet d'une part ne éoec détail: des fleurs de. cet aibrifleau F & «4 l'autre ce qu'il dit de fes “Fruits parcit. € javec ce qu'on réncontre dans ceux de la pl des végétaux dort je mrdice aétuèllemenr, VOIS pas de raifon fuffifante pour me dére à le décrire fous un nom Bépérique par | Sa ricine donne miffance et plufi eurs tig deviennent autant de troncs an de4à gpiedsc mè qui font couver! Lee fur lés troncs des bres V eurs fommers se élevés. ci ik foin pouffnt.enfuite des rameaux se “feuillés 8e _ velus. Les feuilles POUR fur de longs pétioles. font grandes , ovales , pointues; entières, fer- . mes, aflez épailles, &les plus grandes , dit . Aublet , ont près de 11 pouces de longueur, fur . une largeur de 9 pouces &- demi. Ellesfont or- * dinairement coudées à leur point de réunion avec - le pétiole.. Leur. furface: fupérisure,, eft. verte, … glabre , life : l'inférisure eft couverte d'un duvers — gourt , cendré , doux conime du velours. Cette. dérnière furface éft relevée , dès fa bâfe , de £. : nervures longitudinales , unies enfemble par beau- coup. de veines tranfverfes , paralelles., qui, avec 1 à x ‘afiez temarquable. Les-pétioles font roides , cy- lindriques , affez épais, tomenteux Comme le deffous dés feuilles. Rss PES . Les fruits naïffent fur de groffes grappes axil- laires , veluss:, de couleur eendrée, Hs font com- -pofés de! 3 baies arichées enfemble à l'extrémité dé-chaque pédoncule partiel. Ces baies font ovoi- des, velues ,. verdâtres ,. uniloculaires ,‘chagri- nées, marquées d’un côté d'une arrête ou ner- vure faillante qui fe prolonge du côté oppofé en fe ramiñant en 2 on 3 branches , léfquelles fe 1 réumifent enfuite &-vyont fe terminer à là bâfe” de; la baie. Leur écorce recouvre une ‘coque mince , caflante , ridée intérieurement , qui cen- ien é amande ferme ‘, compaéte , marquée ou 3 fllons circulaires, avec un grand nombre de fillons trautveifes. Cet arbrifleau croit 4 d'autres veines plus petites, forment un réfeau.| ES 21 MEN ou er d’une part ce qu’on vient de lire dans Aublee, 18: de l’autre la forte de“reflemblancé du nom. l'abura avec: celui de burua SE lequel eft connu lle médicament én queftion} , ainfi que l'analogie “dans Es: vertus médicinales ? On fait en effet que le Vrai pareira-brava officinal eft.un remède qui, quoique peu employé, pofsède à un degré dE ; nent Îés propriétés.apériuves & diurétiques. Obferv. 2. L’arbrifleau décrit par Aublet, fous : lé nom d’abuta-amara ( Guïan. Vol. 1, p. 620. vol. 4. 1251) , eft ; dit-on , une efpèce d'a- rifloioche. ne “ Lquer vw { n 20. MENISPERME acuminé 3 Moexifpermum acu- minatum, Mènijpermum foliis oveto-acuminatts , glabris integertimis ; raçermis laxis j peduncilis par- LIULIDLS TORRES SUITE D # £ es fa ; Hors. ..* x 4. : Cettéplaneaquelqu'analogis avecleMexifp. re diatum dans la formé & la grandeur de fesfeuilles, dans la mänièrs donc élles font nervées: mais leur épaifleur ef ici beaucoup moins confidérable, . l& les périoles font prél peau double plus longs que dans l’autre efpèce. D'ailleurs les grappes de fleurs , plus courtes & plus étroites y 6nr à peine - la largeur de celles du grofeillier commun. 3 4 À DE: HO ic SERA 7 jEAAN ; DUT Rae: de ES s | Sés' branches font ménues , ligneules Iimenteules ,- ratneules , légèrement firiées dans leur longueur, & parfemées à léurs fommités : ide poils courts & rares. Elles font garnies de Ifeuilles aiternes ; pétiolées , ovalés-acuminées ftrès entières, vertes, minces , glabres ; délica-. g: une à ur. ce comine em: * “croit dans les Indes orientales , & 1" muniquée. par M. Sonxerde. . 2 * Menilpermum ( feneftr: ’ “ vuto-globofis , fol H | : F. nibus feneff ais. Merifr. fencfratüm. \ œrtn. Ni. tantôt difpofées en épis terminaux. _peu-près régulier, terminé par cinq dents. MEN. : _ 102 - Amb. $. p. 77.1. 41. f. 2. ) paraît avoir des rap “ports-avec les plantes décrites ici fous le genre F menifperme. Quoiqu’ik-ne foit pas démontré que toutes ces plantes foient congenères , pui{iqu. dans la plupart les details des fleurs , 8 quélque- ois même les fruits , n'ont pas été obfervés; enforte qu'il eft vraifemblable qu'il faudra quel que jour les défunir pour en conftituer plufieurs genres; néanmoins il n’eft nullement doutéux qu:, dans l’ordre des rapports , elles devront aller conftaminent enfemble , c’eft-à-dire être toutes rapproch£es les unes des autres, ainfi que des … Ciffampelos. En effet, elles ont , dans leur manière d’être en général , dans leur phyfionomie , & particulièrement dans la fituation de leurs pédon- cules , de même que dans les réticulations vei. — neufes , ainfi que dans le mucro terininal de leurs - feuilles une analogie qui ne permet pas de douter ue les parties de la fruétification offrent de vé- ritables rapports dans leur organifation & dans leurs Cartes effentiels. : ; MENTHE 3 Manrma. Genre de plantes à fleurs monopétalées , de la famille des labiées , 'r a des rapports avec les hyfopes & le perilla , qui comprend des herbes & quelques arbuftes , indigènes & exotiques , très-odorants pour |: plupart , à feuilles fimples , oppofécs, & à fleurs prefque toujours verticillées , tantôt axillaires , { è Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir La corolle quadrifide , à divifions prefqu'égales ; quatre étamines diflantes, | | .__ CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. % Ve 3 $ o Je Ge fleur offre 1°. un calice perfiftant , Chap | monophylle , tubuleux , droit | régulier ou à- 2°. Une corolle monopétale , droite , tubu- leufe , environ une fois plus longue que le ca- lice , & dont le limbe eft partagé plus ou moins profondément en quatre lobes ou découpures prefqu'égiles , la fupérieure plus large que les autres , ordinairement un peu échancrée. 3°. Quatre étamines didynamiques , dont les «filamens 4roits » fubulés , diftans les uns des au- - tres , tantôt plus longs , tantôt plus courts que : Ja corolle , portent desanthères didymes , ovales, | ou ovales-arrondies. | ete 4°. Un ovaire fupérieur , quadrifide , duquel s'élève un flyle droit, filiforme , ayant en général plus de longueur que la corolle , & furmonté | as fanis niger parvifolius de Rumph. ( herg= À | MEN | Le fruit confifle en quatre petites ï placées au fond du calice. | r EspPÈècEes. * Verricilles en épis terminaux. 1. MENTHE auriculaire ; Mentha auriculartæ ; Ein. Mentha foliis ovato-oblongis, ferratis , pilofis, Jufefilious 3 fpic& denfifimä ; flaminibus corol£. ci longtoribus. + A. LP NTI | Mujana fœtida. Rumph. Amb. vol. 6. p. 41: tab. 16. fig. 2. Veronica hirfuta latifolia Zeylantc@æ aguatica. Burm. Thef. Zeyli. p. 228. Mentha f@= t'da. Burm. fl. ind. p+ 126. NA . Cette efpèce s'élève à Ia hauteur d'environ un pied. Elle a la tige herbacée , quadranguläire, ‘branchue , couchée à la bafe , droite dans le l'refte de fon étendue , & hériifée de poils droits, un peu roides. Les feuilles font oppofées , ovaless .oblongues , pointues , dentées en fcie , un pe: epaifés , mollaffes , nervées obliquement , préf … que fefhles , pileufes comme la tige & les ras meaux. Ces feuilles ont une odeur fotté , pinés” trante , défagréable. On voit dans leurs ailfelles” des feuilles naffantes ou d: jeunes rameaux qui - ont peut être donné lieu à la dénomination fpé#" “üfique auricularia , à moins que , plus vraifems à _blablement encore , cette dénomination ne porté” | tur là propriét: qu’on attribue à la plante de À | guérir certaines furdités. : xr Les fleurs font petites blanchâtres ou rouged- tres , & rafl-mblées , aux fomunites de la tige, en épis grêles , cylindriques , très-denfes, lanugt- neux , longs d'environ deux pouces, à peine de. l'épaiffeur d'une plume à écrire. Ces épis. font compofés de verticilles , nombreux , ferrés. les uns contre les autres de manière à ne pas of. entr'eux d’intervalles fenfibles. Le calice eft quin-. ‘4 quefide & la corolle a quatre divifions. Les étas : mines ont les fiiamens pileux: Les femences font au nombre de quatre. Cette plante eft originaire des Indes orientales. On la trouve dans les lieux? : humides & pierreux , le long des ruifleaux. Se Elle paffe pour être réfolutive , & s’emploies dit-on, contre la furdité. 2e NA 4 Lis" 2. Mentue fauvage ; Mentha fylvefiris. Lim | Mentha foliis oblongis, acute ferratis , fubrès comen tofo-incanis , fuofeffilibus j verticillis fpicatis. Mentha fy'vefris ; longiore folio. Bauh. pin. pe 227. Tuné 189. Mo fn. 3. p. 368. Eh 11. tab. 6. fig, G. sa re fhicatum , folio lon gore ; candicante. J. B. hit, 3. part. 2. p. 221... Rai. hift. vol. 1.p. 532. Menthuffrum. Dod. pempte p. 96. Fuchs. hiff. p. 292. Rivin. tab. ç1. Blac- de deux fligmates divergens. well. tab. 292. lobel, icon. 509, long. horfe mnt . _ eft forte , aromatique, RE TS S . Petiv. vol. 2. engk pl. tb. 31. fig. 11. Mentha … foliis ellipeico-lanceolatis, ferratis”, [ubtùs tomen- - æofis , fpicis cylindricis., ffaminibus flore duplo lon- - Hall, Helv. n.:227. Mencha fylvefiris, : il. Dié. n. 4. Œdér. . Dan. tab. 484. Poilich. : pal.n. s5o. Mattusch. fil. n. 428. Kniph. cent. 9. D, 67. À. fr. 454. n. 8. Mentha candicans. Crantz. auftr. p. 330. Mentha niliaca. Jacq. hort. vind. vol. 3. tab. 87. : si or Celle-ci, qui = À js mer de la précédence , s'en diflinguera faci- dement en ce qu'elle a les feuilles tomenteufes, .— & les fleurs beaucoup moins ferrées fur leurs épis. -.. La tige eft herbacée , droite , tétragone , fou- vent fimple dans le bas , branchue fupérieure- ment, feuillée , tomenteufe ; blanchatre , & s'élève communément à la hauteur d’un à deux pieds, Les feuilles font oppofées , feffiles ou fort : légèrement pétioiées , ovales-oblongues , quel- quefois comme lancéolées , poiñitues ; dentéés en {cie , molles , douces au toucher , vertes & un peu velues fupérieurement , mais chargées -en-de fous d’un duvet court , couché , aflez abon- dant , remarquable par fa couleur ordinairement fort incane, Ces feuilles ont environ deux pou- ces de longueur fur une largeur de huit à dix li- gnes. Elles font perforées à la manière de celles du milpertuis, Leur furface inférieure eft marquée de nérvurés obliques , parallèles , à peine fail- Jantes, naïflant, de la rôre moyenne. Les dents’ qui les bordent font aigués , un peu écartées les’ unes des autres. Les fleurs font petites, légè- rement pédicellées , rougeâtres , quelquefois. blanches, & difpofées en épis alongés , termi-. paux , cylindriques ; médiocrement ferrés , to- menteux , munis de braétées linéaires-féracées. Ces épis réfultent de verticiles nombreux » rap- prochés , dont les inférieurs laiffent fouvent entr'eux de légers intervalles. Les bradées , fur- tout dans le bas des épis, ont un peu plus de Jongueurque les vertiailles. Le calice a les dé- |: Coupures étroites , prefque fétacées. On trouve cette. plante en Europe fur le bord des chemins _& dans és eux inculres. Elle vient aux envi-- tons’ de Paris. &.{Pev.) … | Elle partage les propriétés des autres efpèces de menthe , mais feulement à un éegré médiocre. Auff l'emploie-t-on beaucoup plusi rarement. Elle paffe pour être plus aftringente. Son odeur fa faveur un peu re. A ER Obferv. Dans certains exemplaïses que j'ai fous les yeux , l:s étamines He fois M Loniiér nee corolle : daps d'autres , elles ne font nul- ment faljantes. Ce phéno:nène paroït renir aux époques diverfes de leur développement , & je F'ai fouvent encore remarqué dans plufeurs au- L paroit à quelques égarës fe rap | S « res efpeces de menthe. Mais quelle qu’en foit 3 + =- la caufe , il indique au moins que les caradères fondés fur la longueur des éramines n’ont pas | dans ce genre, à beaucoup près autant de valeur que Linné paroît y en avoir attaché. 4 “3. MENTUE. ocymoide 3; Mencha ocymoidess. Mentha caulibus profratis ; foliis ovatis ; fubfer- ratis , fpicis terminalibus 3 calycis apice feariofo. - Vulgd Nazel Nagai ex Commerf. Cette plante à un afpeét qui la rapproche beau coup de certains ocymum. Peut-être même devra- t-on , quand on Îa cofinoitra mieux & qu'on. l'aura obfervée en meilleur état, la confidérer comme une efpèce nouvelle de cé dernier genre. Quoi qu’il en foit , fes tiges grêles , nombreufes, : coûchées à terre, & la petiteffè de fes feuilles, qui n’égalent pas même tout-à fuit celles de la. menthe Pouliot. , la feront aifément diinguer dans la férie de végétaux où la difpoficion de fes flsurs m’engagent à la placer. ni er € La racine eft menue , pivotante , flexueufe , cylindrique ; fort longue , fouvent même plus. longue que le refte de la plante , & garnie, fur les côtés , de quelques fibres chevelues. T'fort de fon collet un grand nombre de tiges tétra- gones , branchues. , foibles , couchées ,'un peu radicantes à la bâf , légèrement velues , feuillées,. longugs de quatre à fix pouces. Ces ciges font étalées à terre en rofette , & fe redreflenc feule- - ment vers les fommités pour porter les fleurs. Les feuilles font petites , oppofées , retrécies à la bâfe en de courts pétioles , les unes ovales ou ovales alongées , les autres un peu ovoides, lus ou moins obtufes , la plupart À iées en deux ongitudinalement, & toutes bordées de dents: ou crénelures en fcie fort rares. Ces feuilles ont les déux furfaces parfemées , ainfi que les tiges, de poils courts , peu abondans. Leur longueur, y compris les périoles , eft de trois à fix lignes fur une lirgeur d’une à deux. Les fleurs naiffent : aux fommités de la plante , en épis alongés, obtus, aflez garnis , difpofés verticalement , longs de douze à quinze lignes , &. compofés de er: erticilles rapprochés les uns dés aûtrès. Ces ver ticilles font fitués chacun dans les aïflelles de deux braëtées ovales , réfléchies, moins longues u’eux. Les pédoncules propres ont un peu moins de longneur ue les calices. Ceux-ci font courts, irréguliers , légèrement fcarieux en leurs bords, & préfentent un leger retréciflement un peu au- deflous de leur extrémité. Les dents mi les ter- : ” minent font petites ; les fupéricures plus courtes n'ai pas bien vu là forme de la corolle. Cette. plante eft originaire de Pondichéri, d’où ellea été rapportée par Commerfon., { F de Thouin. ) Elle pale pour-febrifu & plus largés , les étamines font faillantes. Ji 4. MENTRE verte; Mencha viridis. » - CEE + : Eee : -— = $ % + s ASS foliis able ; frais» audis ; fi is » fr ge acutis, de * Mériha an 28 Hola icata. Es jh. pin. p: 227. “Tounef p. is pre vol. Ps pe 532. Men= ‘eh fpiéata folio longivre , acute, glabro:, nigriori. : hit. «3 part. 2. p. 220 Menrhe tertia: Dod. dempt. p. 95: Mencha romüha: cfficinarum , five _praflamior angufii-folia. Lobel, icon. 507. Morif. bit. 3. p. 367: fett. 11. tab. 6. fig. 1: Menche | ans files Lg 3 glabre:, :folio! rugoficre > odore graviore. Rai. fynops.:p: 1233. Effex-pepper. ! fe mint. petiv.rvol 2. pltab: 31. fig. 9. Men- tha floribus: fricaris vufoliis lanceolatis ; “glabris, | acutis ; ferratis ; Gfilibuss Ger. Aer, Gallopz..p.! 268. n, 1. Ménthe, Blacweli 290. Camer. epiit. 4 # Mentia | dricis , glaberrimis. Haïl. Helv: n. 229. Mentha -fpicata. Crantz. flor, auftr. p. 328. Mentha ro-! mana: Di&. de mat. med. fig. de Garf. vol: 3. at 378. Menthe épis. Cours compl. d'agri vol, ! Pp- 490. tab. 12. Mencharomana, mentha. an- | gra ve acata. Offic. Mentha viridis. Mill. diét, n. 1. Dærr. naïf p. 152. fr. 454. n. Se va ÉtéOÏTES, # 7 irement, Menthe d'épi Menthe à à feui nthe de Notre-Dame , Menthe romaine, 1e C'eft: une de célles qui aient l'odeur la, si: én étrante. Ses feuilles étroites , fefiles , & fes. Pis F pe » plus alongés , * difinguent da ha piperita ae: quelle a doc d'ana- fibreufes , traçantes ; Li vueses plufeurs “tigés couchées * dans leur jeunelfe , redreifées par dd fuite ‘, herbacées -, branchués , tétragones , -glabres ‘verdâtres ou rougeâtres , hautes d'un “deux pieds. Les feuilles font oppoféés., étroites, | Jeñies ou prefque feffiles , ovales-oblonguss où ‘ancéolées, pointues & bordées de dents aiques ,! u diftantes , difpofées en fcie. Cés feuilles. nt finement perforées ar des points tranfparens. liés font d'un vert ordinairement rite, longues d'environ deux pouces fur une. “largeur de fix à dix lignes. Leur furface ra | tieure, vue à h loupe, préfente une grande | quantité de pete AURUE où l’on yoit us ance | Ts = fineufe. I part de la cote moyenne de la Fille des’ nervures obliques , faill ae Ari Rens Colon parfeméé de _poils fort rares. Les fleurs viennent fur des épis grêles , rermi- _paux , alongés , cylindriques, rétrécis en pointe _fupérieurement > & compolés de verticillés mé- -diocremeñt ferrés. Ces fleurs font petites , légè- : -rement pédicellées , rougeâtres ou dün blanc violet, & ont affez fouvent les éramines plus lon< Less que la corolle ; très-fréquemment les-brac otées excèdent un peu la longueur des nn | èce Fe PRE ASE en pee ME Re “Ja. onve AUX environs de Paris ; elle eit.#r Pis. elliptico lanceolatis:, JPicis:: cy= À Elle 2e ee antièe ement gl: be. Les racinès. | pl.tab.32. fie, 10. Mentha piperis fapore. Blacwelk t foncé ou noi-. pâtre , brillante , vraifemblible= À MEN airement cultivée dans les jardins. b — C’eftrune de celles qui i fournifentle vlus ’h “effentielle. Elle a une’ odeur forte, Halfarni très-agréables Son-goût eft âcre aromatiqu 8es’ propriétés. flomachiques , calmantas,, c nâtives , utérines ; font très-marquées , & lar dent utile ‘dans ls vomiflemens ‘dans le greurs, dans les vices de digeftion eccifi jar le relächèmenr de ëffémac ; dans | lanchss ; les. fupprefions de règles, BP couleurs , dans es afleétions. venteufes &, y riques.. Elle. réuliténcore dans les-éngo Catarrheux de Ha Poirriné. “Quelquefo Ë Câtion de fon fuc Wu pour détruire cer pes. Toute la plinse appliquée en cataplal férr à réfoudré les tumeurs lureules des melles. EIllé entre fouvent dans les bains: foméntations aromatiques , fortifante tives.. Dans quelques endroits 3" &r parricu ‘ment en ‘Angle tèrre , on en affüfonne le mens’ vénteux, Coinme les puis & Rés haricots pour en faciliter la digeftion. Les feuilles trempées | dans le aie Ÿ re chent , , dit-on , de fe co 5: MEtrH#: poivrée 3 Menthe Ar rt, Month foliis ovatis , ferais ; POP 5 ps . À ms à Menthe dr nes & habitioribas he ; Mentha fufce, fapere fervido piperin Rai {ync À p: 234. Éales pepper mint..petiv. vol. 2. E - tab. 291. Meatha piperita. Mill, diét. p. 8: Pi the poivrée. où Menthe d'Angleterre. Cours comp! sg vol. G« P- 492. tab, 12. - Celle-ci voifine ; ; comme ÿai dit plus haute “de. Mentha viridis , fe reconnoir à fes taujiles pé- "tiolées , plus ovales ,à fs “épis moins grêks moins alongés ,obtus au fommet. File a 2 lodeuriplis forte & lifaveur plus pie rc rnne des autres efpèces.. He Max “Elle s'élève à à la Die d'environ. ù & demi fur des tiges quadrangulaires chues , verdâtres ou purpurefcentes , parfen de poils rares , droites dans lPécat it ‘bantes outouchées dans leur jeunefle. LesË font 6ppofées , $ 2 a ; ovales où pe longues”, ; pointues ; plus où moins régulièr dentées € tn fcie, à dents aigüés. Ces Feuil “conmaunÉmENt un! pouce & dent à deux f de longueur fur une largeur d'environ dix | Elles font perforées par. des: points tranfparel ii DZ) 1dis © Fur, Ar Fa + dy ) _ frenelüre - ques, un ; * os : ticilles de fleurs font difpolés , aux fommnités di ‘la rige & dés rameaux , en-épis courts , cylindri- peu ép de ces verticilles qui nth dés épis fontquelquefois féparés par d'aflez grands intervalles. Les fleurs font petites , pédicellées, . Hancéolées , cilicés par des poils , plus courtes que les verticilles. Le calice a fes divifions courtes, fubulées , ciliées : fa fuperñcie eft trie longitu- fismalement , fouvent d'un brun rougeitre ; ‘& abondamment chargée de petits points d’un jaune brillaut. Les anthères font purpurinés, ovales , didym courts , tantôt une fois plus, fongs que la coroile, Cerre plante croît naturellement en Angleterre, on Ja cultive au jardin des plantes. æ. ( .v.) pie 2 pofsède , à un degré éminent, les pro- . priétés qui caraétrifent les menthes en général : 3 Obtus à l'extrémité. Ceux occüpent la partis inférièure. et- s de : x, & portées fur des flimens tantôt plus - mais elle paroît avair plus particulièrement ques les autres efpèces , la faculté d'exciter l'appétit | venérien , en donnant à Fhumeur féminale de. l'aivité & de la fluidiri, Plufieurs auteurs , en même-temps qu'ils attribuegt sux menthes une vertu aphrodyfiique , les accufes+ %e nuire a !2 fécondation Ce reproche eft-il fondé fuffam- _ ment, & jufqu'à quel point l'eftil? On prépare, comme on fut , avec la menthe poivrée des paf tilles qui laiffent fur le palais & dans toure la bouche une faveur piquante , fuivie d’un fenti- ment de fraicheur rrès-fenfible & tres-agréable, affez analogue à celui que produit l'éther. 6. MENTHE de cimetière ; Menrha rotundi- folia. Mentha fpicis olongis, foliis fubrotundis , 4 rugofis , crenatis , feffilisus. Lin. fpac. plant. n. 4. _ Mentha [ylveftris , rotindjore folio. Banh. pin. | P. 227. Toarnef. p. 169. Menrhafframn folio-rugofo, rotundiore , fpontaneum , flore fpicato , odore gravi. J.B. hiff. 3. part. 2. p. 219. Morif. hift. 3. p. 368. n.9. Raï hiff. vol. 1. p..532. Round horfe mint. . petiv. vol. 2. Engl. pl. tab. 31. fig. 12, Mentaf- trim niveum anglicim. Lobel. icon. $10. Menthaf- trim pige ? Hort. Eyftel. œft. ord. 7.-t. 3. f.2 Menthaftrum anglicum. Rivin tab. $1. Menthiftrum. … Garfault. Di. de mat. med. flal. 3. tab. 380. } Mentha fpicis cylindricis | foliis ovatis ; rugofis. Hall. helv. n. 226. Mentha rotundifol:a. Polh:h. | n. fsi. Mill. diét. n. 8. Mentha rugofa. FL T. 454.0. 7. Menrha alba feu Menthaffrum. Offic. … vulgairement le menthaftre,le baume d'eau à feuille ; ridée , la menthe de cimetière. ere A ; de # : à Elle a, ainfi que les précédentes , les fleurs L4 difpofées en épts alongés ; términaux< mais fes: + feuilles font ridées , de form ovale arrondie , ri Jégèrement échancrées à la bâfe , & bordées de ursess qui reffeimblent quelquefois à des Botanique. Tome IV. LE Le roug êtres, & accompagnéesde braëtées Jinéaires- , À Ga crifpa. J. B. hift: 3. part. 2.p 21 r Les tizss font herbacées , droites, tétragones, Cotonneufes ,branchues, feuillées, un peu fexueu- DE jt it , hautes d’un à deux pisds. Les feuilles font oppniées , fees ; ovalès ou ovalss- arrondies, obtufes ou à peine pointués,échancrées F'inférieurement , légèrement amplexicaules , un peu épaiffes , affez fortement ridéess. molles -: douces au toucher , longues d'environ un pe | & demi fr douze à quinze lignes de lug Elles font bordées.de crenelures eu fcis, courtes, plus où moins poirirues. Leur furface fupérieure re teufe,: d'un blanc file, & relevée de quelques | nervures obliques. Les fleurs font petites y pé- dicellées ,: de couleur de chair, & forinent , ait fommer de la planre ,; des épis grèlrs , cylindri+ ques , poratus ; ordin;irement affez longs , bien uns des autres, Ces fleurs ont les pédoncules en- tremélés de braéties, (éricées , velues, plus courtes qué les verticilles, au meins quand les corolles font épasouies. Chacune d'elles offre un alice, petit, velu, tubuleux , cylindrique ; à cinq dents aiguës , ciliées; une Corolle pübef- cente en-dehors , une fois plus-longus que le calice , à décompure {upérieure très-légéreinent | échancrée , quatré étamines dont les filamens,, tantôc plus courts qu’elles , portent des anthères didymes ; ovales-arrondies , d'un brun rougeitre. Le ftyle-a , comme. dans la plupart dés autres efpères , le doubie de la longueur de la corolle, & fe termine par deux fligmates divergens. Cette plants croîe naturelisment en Europe fur. lé bord des chemins & dans les lieux humides, Elle vient aux environs de Paris. D. (W. s.) 5 Son goût eft amer , âcre &aftrisgenr, fon affez fréquemment comme anth:imintique , em- menagogne , nérvine. On dit que pilée & appit- quée en manière de cat:plafme fur la partie ms- lade , elle foulage les douleurs de fciatique en produifant des ampoules par lefqueiles s'échappe. une férofité nuifible. 2 ; LPS pe pod. à y MENTE frifée ; Menha crifpa. Mentha fo= liis.cordatis , ferratis , undulatis , fubfefflibus ; - Mentha roundifolia, erfpe,fricats, Bauh. io. p. 227. Tournef, 189. Mentha fpicata r se vol. 1, p. 551. Mentha altera. Dod. 95. Mentha vulgata , five fufca facr. fativa prior Dodonai. Lobel. Icô crifpa danica aut germa 1 a , c Raï hift. vol. 1..p. 531. Morif, hi. 3 | feét. rr.rab. 6. fiz. $. Tournef. :89.- ? foliis rugofis , breviffimè petiolaiis, verticillis fpy. à _eft verte: 8 un pen velue : l'inférieure eftromen: . odeur forte & aromatique, Tourneforc dit cette : garnis , compofés dé verticillés rapprochés les … taât environ une fois plus longs que la corolle, - # à “ # La a, ha noncp, tab .. 50. Mi med. fig. de ‘Gars. vol. 3. tal 7 . Lin. fpec. plant, n n. $ SNER : . au Eudembfoliis peter hernie: nt propres médi maitre è mox allegatis fynonimis. aferibi poffe T analogue tar'il aifé dé prouver . ur, prefertim è Morifono , Rivino , Raïo , | même uné a pale 4 uné, re n. 1] étur £ eo » nn mdice dihionario mat pu ci deux plantes dont l'onflente nef deg douteufe , & ont certainement. l'uñs | ou l'autre au moins conflitue le Mentha _ dé Linné. Mais ces deux plantes ne fontelles | ou. hoirâtre 8e auitr d qu'une feule & même efpèce ? ns pléaaroe: ue'le meñcha genti Her, | pas au contraire être. canfidérées come deu Hi diux pe d'élévation zellée: bran particulières différentes des autres ? se chues , afléz droites: & garnies de feuilles op bien enfin n° feroient-ellss que des variétés: | pofées , ün-peu pétioléés ; condiformes où£k | lune du Mentha rotundifolia ; & l'autredu Menthe ciarues af ondies L ee fativa ; comme je ferois aflez tenté de: le croire? À E: à n Je lille à da fagacité des botaniftes &.des per- fonnés « ui s cd a de cultare R folutien de ces que ; fur lefqueilles je rai pas de done nées. ras pour entreprendre de epoisep au ‘ARE fondé en 3 es € ve fince. ef ES és de de poire rà mn us À parèus. Les Aeurs. te aux fommités Pres > : phete > € i Ke ; La pre ière de ces Re fe étre. au) ÆFÉS-00U » Aa eniron. entha otundifol: a à {es fouilles cordiforns, | 1] Ïs, LA Ë a ci & jur, Be A-péu-prés de, mé B us glabres qu braïtées ne .d- ux- Sr Éa les tiges. Rerhaees » tétré âgones 5. VE: tâmeufes , ue É sis ulièrement À : x d à un, NE RATE eee gite” à mêmes ed À nédiciies que le-mentha fariva. J\ paroi 4 ae ielques parties de. l’Furope. on l'empio: ee. à aucune des ausres €: eux u ec fupéri ee N vert. oc remen foncé :? l'inférieure eft : _cotonneue , d’un blinç le. Les fleurs font À : petites , purpuréfcentes ou un-peu-vielettes , 6e} “difpoféés , aux extrémités des tiocs &e des” ra. ; en épis, alongés, _cyliniriques : >'étrécis î te su fommet , qui.ont quelquefois. une À ue TR für-tout avant leur parfait déve- | Jop : ment. Le calice eft velu , tubulaix, ter: | ee C ‘mire par cinq dents droites , aigués , cil'ées. La folio variegato. Tournef. 189. 1 corollé , lézérement pubefcente à Pexrérieur , | frve if mbrsum. J. B. hit. | “une fois plus Jongue que le calice , à. ic Fo p.553. fi ire fupériegre de fon Kmbe fupcrficie lement | “échancrée , un peu plus que,les : auéres..Les | érarrunes font pour P ordinaire Un pén moins lon-. pues que h'ccrolle, & ont lès anchères pêtues, : evalss >; d'ün brun Jiuntre. Cetre phnte croit | n'tureh Mes ten Europe. On la cuk 11e au jaté hp: des plat ts. D. es F,v.) M : P- 379 Menrha fonsdiolr palufris 379: Crantz. f. auftr. a 332. Pélich. pal. nf: | Spot Cacao Â72in 3.ed 7. h, 746. _Ofc. valgairement Menthe aquatique ; “menthe soupe | 0ù “baume. d'eau à feuilles sondes, = mu 22ÿ: Mntéa Dali 1. di Men: aguaticasDi&. de mat. Le FA dCarfine he Flot. Danic: tab. 673 ? Mac icon, mel quidem ententid | mentha arvenfi reét?ls brie an cribueretur.. Martufch. fil. n. 42 Ce Kaiph.. cent. II. M. 74. . flor. fcot. vol. 1. p-305. FI. fr. 454. n. 3. Mode aguatica, ffymbrium frve balfamum palufire. 2 Gerre efpèce. $ fort communs dans les” lieux aquatiq nes offre à fes: fommités dés têtes dé De terminales, ge hémifphériques où: TRE rene affsz trolls: ÉRggot RH fa racine panpante & blue te dges | Hérbaçées, PARCS plus où moins dois, | Fe pa coichées & radicanres à la bâfe y tétra- ue ; fouvent rouge eat $, velues. où pi lEufes , dun pied &.d ef à deux jeds, Les} fout les SOA Boite périplées”, oviles, poin- tües , dentéés ën foie , vertes. cn-defius , plus piles én-deffous, nervées _obliquement , , parle- mées des deux cotés de poils quelqnéfois fort. farés , d'autres fois. ifez à abondans , fur-çout à kR furfice “inféricure. La Tongueur, de ces feuilles ER de (quinze à dix- “huit lignes fur une largeur de À néuf à à douze. On y.femärque fouvent, -déhrges taches ren Ne DU D tirant fur Je rc MES, Lès 6 Huis SE Met de, à tige Pen NA É des famedué “fu ÉYICUTS ,. têtes alle tofs SCC deux pour fouilés Ar ai 10 de roues sus font. fouvent feules : mais il beit pas” rate, où plus dé rincontrer au-deffous | d'elles , à des Intetvalles plis.ou moins grands , Qu Hdi fois de’près d'ün pouce ; un ou même aus RES axillaires’, » fués l'un au-deffus autres. & qui ont un volume un peu moins Etes ble. Chaque-fleur. réfente,1 ri : cuxes Îrié.. Jones | fou courtes. En yines, si Mgr 3 &. ro d'i une raflement en Péuapé 8 | dans Les enro foits marécageux. E il ft A abon= x virons de Paris, LA y. |” Selon la for e | poftion des Rs foti pèce qui précède : mais Es pétioles | foi nuls ,-8 la plante éft plus abondamit La çoroile ef, dite profond | déconpures ps ue régulières. Les le piful ont plus de longueur que la coro ee font ciliés. Certe plante croitn le Jones; nn Tres 1e aquatique ef à âcre , à amère , aïoma- Friqué," d'une odeur pénétranté. On peut £n faire ufige à la manière du thé, Son fuc cftdiur rétique arrête le vomiffemenps | arche & -Jes- gonfemens d'efloinac:, les digeftions plus faciles &c: On applique lé hoquet , difipe les * es. huis fur le front dans la douleur de tête. Elles fervent encore contre les des mouches à miel, L'eau paies des guêpes 8e Htiliée de cetre planté: eft vantée contre la fuffocätion , la diffic _… ref picèr & F PAGUGEMEN t des paumois: # 9. rs velue ; à Murs hirfuta. Méntha fo ar capitatis » foliis, ovatis,. ferratis fé ff Le. Fées Pr corolla re : BG ant, D 2888 FÉI Bi part. 2:p+ 224 < 8. Miné f RER dia, Ms . lis a € folüs rotuñdioribus. PR. 10. He 1. A Er RE 17 &£: À ms dent Dillen Wu avoit communiqu un dns. F has aquarica fi ve. n fynérium. hu L B. ai. hill. vol rep. 533 | Bift.3..p. 370. n.7. Sifymbrium hirfutum, DE Pai. {ynops. p.233. Meñtha hirfota. Huds. Angl. dé n. Lo: Legts #. Herbes n. 436% . 10. g BASE: : ps : 3e 2 oh “hs ÉGE à | ment, dans les endroits aquatiques en a Angleterre, sr enholande en Al enr HE au r moins. ‘rameutes 3 des jeu sppor À arrondies... plus” obtnfes 3. æ volumineux $: les. 4 sefpce croit. :Ratu- ] ue . 198 : = Este SET 7” OO RXX Verniclles axiluires, : MT ULAUUESTE CES PONT Re 30. MpxTuE cultivée ; Mentha fative. Mentha Roribus verticilloris | foliis ovatis , acutrufculis fer* Sa ratine eft rampante , traçante , & produie &s tiges hcrbacées , quadrangulaires , droites, : suides , branchues, rougeätres inférieurement, ua pou velues, hiutes au moins d'un pied & demi à deux pieds. Les feuilles font opvof£es , le- f:rement pétiolées , grandes , ovales ou ovale- axrondies, un peu pointues , dentées en fcie , plus eu moins ridées, d’un vert fombre , _ @u tant foit peu velués. is à _fombre , glab TES fo Quelquefois l’ibondance des fucs nourriciers rend ces feuilles commie cré- pi Les fleurs font petites , d’un bleu pâle & : difpofées aurour d.s tiges & des rameaux, par verticilles axillaires | affez diflants les uns des autres. Les étamines , {lon Liuné , ont plus de _ 7 Jongueur quel: coroËs.. Cexte plante croit na-' turellement dans les partics auftral:s de l'Europe. NS RS Se On lui afigne à-peu-près Jes mêmes vertus | médicinales qu'à la r quelle elle n'eft peut-être pas fufifsmment di£ | _ #inéte pour conflituer une efpèce à part. | + fat med: fig. de Garfnule, vol. 3. til. 296 ES À À rompu , d’une longueur plus ou moins confdé- | rable. Le calice eft court , prefque glibre, & à la menthe des jardins , de la- : 2e CM 'Mentha gentilis. Cranvz. fl. Auftr. p. 329. Szbbar, ” | hort. 3. tab. so.icon-peflima. Fi, Danic. rab. 736 Eighef 4. fcot. vol. 1p. 305. vulgairement baume des jardins , menthé commune, herbe du cœurs > k | : TAUS ; flamintous corolid loïgiorious, Lin. fpec. er TE Flat. n. 9. © HR ee - @. Ezdrn,? Floribus pedurculo commun: elongaié =. Menthe cifpa verticillata. Bauh. pin.-pe 1227. |. MP 9/4. por es bts 189: dm: ren ok 45@ Te «rire | Son odeur agréable , qui femble participeren | ss LA Mes: et sate spa ss à éesneé :. sa AD de celles du bafilis & de la melifle $ a a al ne nn ao | Si que les propricrés medicinle font qu'au fie LT 4rar à A2. CT£ Da & 3; PA 4 ; . PE PA be” - Le 3 1 D J M ; sos gites cui te efpec ja piugart des jardins: Morif. hit. 5, p. 369. Seét, 11. tab. 7. fig. 24 À RERO cent mes le plopars: 57 Sd .… Hxiha: craciatu. Lobel. icon. 507. Croif. whirl. Elle s'élève à la hiuteur d'environ un pied _ nunt, Petiv. ee A Le ur 4 fig. 8. & demi, fur des tiges herbacées » droites; roides, + Ofic. c: Mentha fasive, r.,HOr. LahiC. (D, 794. | bianchues.…, comme paniculées ; ordinairement : | Celle-ci, ‘de même que le fuivante , eft aflez | d'un brun TORRES affez foncé. Les rte PAR g'ibre : mais fes feuilles font plus grandes, plus font fouvent difpofés en une forte de pyramide. sidées | & proportionnellement plus laracs. Les fcuilles fone oppofes , portées fur de couts pécioles , ovales , pointues , dentéts en [ces verres des deux côrés , très-légèrement veiuss, néryées obliquement, perforées par des points _diaphanes , longues d'environ un pouce & demi | fur une largeur de huit à dix lignes. Leur furface inférieure eft finement excavée , K préfente, | jainfi que la fuperficie des calices , une grande :’ . quantité de points brillants , jaunatrés , comme ceux qu'on remarque , fur les méines partiess dans lès VMéntha wiridis , piperita, aquatica; &C Ees urs font petites , purpurefcentés , légère: … ment pédicellées : elles naïflenr par vérticiles axillaires , autour des fommités de la plante ,& peu-près depuis le milieu des rameaux jufqua leur extrémité , enforte que chacune de ces fom mités préfente l’afpeét d’un épi feuillé, inter términé par cinq ptites dents aiguës. Les co=. rollkés fonr à peine une fois plus longues que le calice : elles ontla découpure inférieure lé gèrement pointue , & la fupérieure un peu échat crée. Les étamines font moins longues que ha #1. MeNTut des jardins 3 Mentha gentilis. Men. | Corolle. Cette efpèce croit naturellement en E | a floribus vertisillatis, foliis ovatis ucuis , fer. | TOPe ; mais particulièrement dans les ‘parties ras , frminibus coroilà brevivoribus, Lin. fpec. : méridionales. p.CF.v. ) re. pe 10 es | La variété 8 fe diftingue à la particularité Mentha hortenfs verticillata , ocymi odore. Bauh. À affez remarquable qu'offrent fes pédencules com pin. p. 227. Tournef. p. 189. Mori. hilt. 3. p. | muns d'acquérir environ ‘moitie de la longueut 369. Set. 11: tab. 7: n. 1. Mentha verticillara | des feuilles , ce qui dénäture tellement Ja dif. minor ; acuta, non crifpa , cdore oeymi. 3. B. hift. | poñition habituelle des fleurs , que le port dela -3. part. 2. p. 216. Rai. hflt. vol. 1. p. 530. Mer- | planté en devient, pour ainfi dire , tout autre: ha aguatica exigua ? Ejufd.fynopf. ed. 3. p.232. | Les fleurs en effet , qui naturellement devroi Mentha quar:a: Dod. peënp pen Red. mine. | former des wverticilles', font ici difpofées : peur. vol. 2. Engl. pl. tab. 31. fig. >. Menrha | rêtes mms Le fphériques , élevées fu roma angufifo'ie , ffve menthæ cardiata, Lobel. | de longs pédoncules : & , comme les-pédoncule icon. 508. Mentha cardiaca five valgatiffima ; men | partiels ont en méme-remps , ainfi qué les braë thahorteaf , rdôra , fifrmbriim hortenfe vel balfa- | tées , un peu plus de longueur que dans l'étit aise, Offer, Mencka horteñfis ver:icillate, Diét. de À ordinaire ; l'en réfulte que les têtes de-feu 3 » BEN font fer groffés Le médiocrement garnies. ( 7. fe ia herb. D. de Fufiea.) Parmi les ménthes , c’eft de-celle des j1-dins , | ‘ rs si DE MAT 3 * = : . £ L 2e ainü que du mextha fativa , qu'on fait en géne-- - ral le plus d'ufage en médecine. Ces deux plantes SA GENE AR HURte foutent me n. 224. Mencha exigua. Fi. fr. 4$ +. fn. $ CARS TE ME ral dans les efpèces du gerre done elles font | émment des propriétés qu’on obferve en géné- parus. On les errploie journellement avec fuc- cès pour rétablir Les fonctions de l’eftomac , réyetller l'appétit, aider les digeftions , arrêter ls vontifn.ns , ls hoquets , didiper les ai- es les vents, les dou'eurs de coliqué ; pour : aire couler les urines ; pour calmer les affec-. dons fpafmodiques , les toux convulives ; pour provoquer les règl:s , pour les modérer quand elles font trop abondantes ; pour guirir les fleurs blanches & les piles couleurs 5; pour détruire les vers. On les dit encore utiles dans ls engorge- mens de vifcèr.s. Elles font propres à reloudre | les coagulations laiteuf:s. Appliquées en cata- | lafme fur les mirunelles., eiles font pañler le ait aux accouchées, elles enctent daris l:s bains & les fomentations réfolucives , aromatiques , fortihantes. Leur fuc pafle pour avoir une qua- lité aftringente & anti himorihagique. L'huile , dans faquellz on à fait influer leurs fommités fleuries , acquiert une verca bilfamique , & s’ap-. plique avantigenfement fur les cuntufons. Ces: menthes” fervent aufh à affaifonner les ragoius. On mele. quelquefois leurs; feuilles dans les Qlides: SEA 0 FREE 12. MENTHE des chimps ; Mencha arvenfis. Ein. Mentha hirfita folis ovuris , acutis , ferratis ; foribus Verticillaris. Culumintha Arveafis verticillata. Bauh. pin. P 219. Mentha Arvenfis veriiciliata, hirfuta. J, «3. part. 2. : 4 p. 2i7. Tournef. p. 189. Calamintha- kiff arvenfis}, 1. vabern. icon. 352. Mentha vd 9 verticilluta procumbens. Morif. Rift. 3. p. 369. feèt. H, tab. 7. fig. $. Calarmintha aguatica Gerardi ? Rai. hift. vol. 1.p. $30. Water Whirl. mine. ? Petiv. vol. 2. Engl. pl.tab. 31. fig. 5. Mencha verticillata. Riv. tab, 48. Crantz. flor. auftr. p. 319. Mentha floribus verticillatis | foliis hirfuis OVat2-lunceolais verticillis tomenrofis. Hall. Helv. D..223. Caiaminta arvenfis. Offic. Diét. de mat. | med.-fig.. de Garf, vol: Ris tab venfis. Mill. Diét. n. 13. Scopa A :Œlder. fl. Danic. tab. 312. Dærr. Naf. B. 746. Poilich. palat. n. 553. Matcufch. fil. 42 Lightfoot fl. Scot. vol. 1. p. 306. FI, f af D. 14. vulgairement Je calauent des champs , le ‘Poulot-thyin. Re: po | em 4 [Fa fait obferver M. Regni 8: Eadem ? foliis ovato-oblongis , falglabris. | ; “ Mentha hortenfis quarta, Fuchs. hif. p. 291. | # icon. $oÿ. Menthe palufrisverticillaa. Dillen, plant. Giefl. Mencha arvenjis verticillata glabra. Hop. Alfa. p. 193, Mentha angifiore “foliv. Rivin. tab. AS. Calaminta aguatica. Biäcwell. tab. 2 131. Mentha floribus verticillatis, foliis glabnss -ovato-lanceolatis,verticillis f2bhirfutis. Hal. Helv. ÿ Petite plante pour l'ordinaire abondamment | velue , foible, en patie couchée cu combantes. & que fon port rapproche un peu des marrubes.. Il poufie de és racines, qui fout traçancis & fbreufcs ; une ou plufieurs tiges herbatées , in peu branchues , difufes , afcendantes , légère- ment rougsâtres , tétragones , marquées d'un * ilon longitudinai fur chacune de leurs faces , & chirgées , comme toure la plante , de poils blan+ ” 7 me ex Fe “role. p? ot n n'être qu’ ‘une frple variété. feuilles proportionnelle efqu'entièrement glabres. Les fleurs Les tes, pr dés verticilles lâches., axillaires , fort écartés. : es uns des autres. Elles ont le calice légèrement vel Elle à, au rapport de Halker , une odeur > fu À _ portiblé, différente de celle du Mercha FT At _ Pr 13. efcens ; foliis lancéolato-ovatis , acutis , inte-. LS ÿ floribus verticillatis. ha exigua, Mill. Di@. n. 4. Smith. plant. con. Fafcic. 1.1. F Cort: ne, dar la fgure que vient d'en “publier M. Smith, eft fans contredit fort dif- as du Mentha arvenfis , dont plufieurs des Fr, cités- mal-à-propos par Linné, au- dre croire qu'elle n'étoit tout au plus | Variété. File. À pisse reimar- é ce. ue à #£ efqu'en- s. & + ahens en | “confidérations , ne me pe rmer. pas vis-de M. Smith, qui paroit pen- eft_her! Date : menue ñ RU EA-: nn ndrique pubefcente , feuillée & nEAUX axillaires | ; qui ne femblent: quérir beaucoup de longueur. Les! fées. CHASSE see à la tes , affez RE : quelquefois | s } &d autres. fois munies de Chaque is petites dents en fcie i itré- profonc des.. Ces fe nt VE + és, à peine pubefcentes , plus! us. On voit fur les articulations , cilles font axillaires., % compotés de: “couleur de :chair. Le calice.eft tubuleux , Jége- | sement enflé , trié dansifa longusur pubefcent, « & fe termine pareinq dents aigués dont les fu-: périeurs ées. La corolle ef i in-| uliforme , arquée’, & fon. limbe fepar- | ‘tige en quatre découpüres obtufes ; dont l ni férieure eft très-perire & la fupérieure à peine! échancrée. Les éraniines & le ftyle ont un, PA s de longueur que la corollei : : + : s,& les éramines font iles bone de s 4 RE Jent- plus | _ font aflez grandes , d'un rouge pale, & forment Les étamines font très-faillantes hors, de |: ke corolle. Cette plante (e crouve en Europe, b. À MexTHE chétive ; ; Mencha exigua. Menthe | 38: tab. 38. Lan. fpec. plant. Dee ssbe are a fi, Lobelii , & Je: S rs one du. iles ; deux petits faifceaux de poils. L sw vingt petites fleurs prefque. feffiles., :|. autour de fe ve de cetre plante n'eft pis bien LÉRORSs On k Fine rie Lions p+ FRS PR do ss PNERN sa 4 0) LE - A À” : “14 Ms SNTHE cn. Méniha Canale Menthe floribus. verticilluis , foliis lan&olatis férratis, perlolatis Pois ; Farnibus coroitane Re Lis. fpec. plant. HAS 7 2 DO \Sclon Linné , celle-ci difère de la précédents Len cé qu elle a la tige plus élevée , non-bran® chuc , uès- -pileufe ; les féuilles une fois a étroites ; plus pointues , plus profondément: | téss en fcie , plus obfcures , ( vraifemblibtement d’un vert plus fombre j.& chargées , ani que les calices , de poils épars. Les calices font pe 2 que réguliers ES cinq dents. La corolle ef par ragée en quatre découpures , dont l1 fupérieure eff oblongue , entière , plus allongée que es ue k tres. Calles-ei font égales entr ‘elles, Les éraminés, _au nombre de quitre , font firuéés dans le tü de la corolls. Le byls eft plus long que la nt rolle, & ha a l'éxtrémité, Cetté efpècé FR “naturéllemienc dans le Canada. 3 si ++ 2% 15. MENTUE Fe He 3 Mentha nn Mentha foliis-osata- -lanceolatis ; inagaaliter fe - ratis rudiufeulis 5 verticillis axillaribus RER « Elle fe fera aifémment rrR ver > entre les “bte dont la forme de fes feuilles. pourrait | ‘la rapprocher, par la longueur de ces méêmés feuilles & l'inégaticé de leurs dentelures 0 … L'exemplaire que j'ai fous Jes yeux , eft her- es “bacé , “droit , articulé , feui!lé , quadrangulaire, *très- légèrement pubefcent , long au moins d! pied , & muni, dans fes” deux tiérs fupérieurs re -de:rameaux oppofés , fimples., afez nombreux FT florifères ; un peu grêles. Chacune. de fes faces eft creufée ; dans fa longueur, d’un leg:r filon Les feuilles fout grandes oppofées ; .pétiolées, -ôvales-hinçcéoiées , pointues aux deux bouts, irréguliérement dentées en icie dans les crois quarts fupérieurs , longues d'environ très po -fuc.une largeur de douze à quinze lignes... ee font Er < sind deux : ne + : pales € s. Leur furface fupérieure-@it .ghbre : linférieure eft chargée de A courts &r rares le long de la côte moyenne, ainfi que nr le trajet des ï nervures obliques qui en park Cette même furface eft finement veinée ré femée d’un grañd nombre de points excavés: -extrêmemébe petits. Une ligne de poils: CEUX, le cote fupérieur. Les f ; zan Chatres ou purpurefcentes , uuiliérales , legèe- tement pédicellées & difpofées en eéfpèces ds grappes fpiciformes , feuillées, axillaires & ter- minalés , médiocrement : girnies. Une bractée courte , ovale ou lancéolée eft fituée au-deffous de chaque pédoncule proprs. La fleur préfente | “un calice court , pileux en-dehors , à cinq dents | prelqu'égales | mais la fupérieure un peu plus courte ; une corolle p ée en quatre déceu- Püres dont {2 fupérieure et échan ée 3 quatre qu prenne ne fouvent une tube de la corolle ; à anthères purpurines di- dymess ; un ftyle furmonté de deux fligmates ré- léchis , dont l'un a plus de longueur que l'autre. JB apperçoit, à l'aide ds [ À poils blanchatres au-dedins des LA oiles. Le ca- uianté ‘à mofure que la maturation des fruits Sopère, Cette plante avoit levé au jardin des. prantes- ‘ Chine. ST * » DRE 6 #4 w MExTues des Canaries ; Mentha canarienfis. atha floribus capitatis axillarious dichotomis , OUUS avaris crenatis ; caule arborefeente ; flami-. ncoroll& brevioribus, Lin. fpec. plant. n, r6. .… Heliotrogium canärienfe arborefcens , fcorodonie Folio: Commel. hort. Vol. 2, p. mel. hor 129. tab. 65. canarienfis frutefcens , foliis fubtus lanugine unique. Tome IV,‘ ‘ oïdes , je vais , au rifque près d'un double | oi, tranfcrire ici la defcribrion que j'avois 44 ve Le Aie Er à - droite , quadranguhire , | # branchue , parfemée de poils Courts. & peu |” creul'e d’un fülon longitudinal. Les feuilles fon ff: grandes , oppofées, caduques , portees fur de {} deux à trois. Flles fonc ordinairement nuancées | BA D LR NE musclé éme | une fois moins longs que les feuilles , &.} AE T CRE OR À minés , cres-vel ordinairement bifides uE-vobt qui eh occupent | _iminés , trés-veélus, ordinairement bifides Les Asuürs font perites , blan- | Étamines diftantes, à peine plus longues qué le | petites loupe, quelques | prend de l’accroifflément & un peu d'irré- | de des terres qu'on difoic venir de fe une grande refème cer Findividu dont je viens | légèrement pédicellées , blanchâtres où rougeä-. tes, & firuées , dans les aiffelles des feuilles, fur des pdoncules communs , folirairés où gé- jufiue _ vêrs leur partie moyenne , à-peu-près dé lilon- ueur des feuilles. Elles forment , à l’extremité. de chaëune des deux: divifions principales du > à Æ | pédoncule commun , une petite tête lanugi- nèufe , fphérique , qui fouvent n’a guères que la _groffeur d’un pois. Des braétées courtes, linéaires fubülées , font placées à la bâfe des pédoneules partiels. Chaque, dichotomie préfenté une fleue folitaire, élevée fur un pé pi peu plus long que celui * vire | ” LPS DIE Fa =“ EU cola narienfis ( quo : en paroille, dit-il, | différente par fs panicules ce muse v re er PQ JDE pire -Ona. Guléive, au jardin des péril FE d'un ‘néral moins lones , & fur-rout en ce que Les fe *# Mencha ( Aufiriaca ) ; | corolla laciniis omnibus obt:f5s ; foliis fabovatis sil À Loffs , flarminibus, corollä breviorisus, Jacq. Eh auftr, vol, $: tab. 430. Alien, Fi pr 18. vol, 3. tab. 75. fig. 2. | dans toutes, ou du moins dans prefque toutes dans quelques-unes , les poils articulés; & la fur- oribrs . verticillati . pedem. vol 1 fpécifiquement difüin Cette plante eft - elle du PR aryenfs ? | Re es Oëfervations. Fe : Outre Les. points tranfparens que préfente le de feuillage de la 2 La piupart dés menthes ,-ce genréa les efpèces, ainfi que M. Guettard l’a obfervé face inféricure des feuilles, mais fur-tout les: Hices parfemés de molécules colorées brillant que cet auteur nomme glandes globulates ; il roit qu'en général on remarque également € caraétères d'une manière plus’ou moins évid dans le refte de la. famille des labiées. MENTZÈLE rude 3 Mentyelia afpera. fleurs , au lieu d’être ramaffées en têtes fphéri-. ques ; forment des efpèces de corymbes. —. + SR 5 > igone , dun gris brun | sameufé , touffue ; comme paniculée , glabre dans le "bas , à peine légèrement pubeféente à. rmmités , haute d’un à deux pisds. Les ra- font gurnis de feuilles oppofées , pétio. ovales , un peu obtufes , prefque mucro- . re 8 ES L": tige eft droite , tétra * # d'un mais on. n'a cuites, -& es étamines un peu faillantes hors du tube. afpera. Mill. Diét, n. 1. Cavan. ic. vol. 1. p;: 5 pi © PE PE 5 & | Hecbe à fleurs pol { ovales ou ovales alongées , pointues, fpsc. plant. vol. 2. p. 587. : … Onagra americana , folio betonice , fraëhrhi Plumerii. Vournef. p. 302. Mentgrlia fol fraétiôus afperis. Plum. gener. p. 41. tab. 6. amer. p. 167. tab. 174. fig. 1. Mentzelia ferr, natis munita , foliis lobatis , fruélibus , feffliouss fingularibus ad divaricationes ramorum. 2rowR jam. p. 249. Mentgelia, Loefl. it. 223. Mertqelia Er à 2 £ lypétalées , de la famille des zres , très-voifine des loafes par tes rapportss & qui conititue un genre particulier dont radère effentiel eft daveir: … Un calice de cing folivles 3 cikg pétales ÿ. 85 étzmines normbreufes ; un flyle fimple ; une cajju cylindrique , polyfrerme. Cette plante eft généralement héritée def droîts , nombreux , peu alongés , qui fe termi chacun au fommiet par cinq ( où environ) tites pointes divergentes , ouvertes én étoil & recourbées en hameçon de manièiea r toutes les parties accrochantes & rudes a “cher d ns quelque direétion qu'on y promène, doigts. Les tiges font herbacées, droites, cyl ques , diffufes , rameufes., en quelque forte tomes, feuillées, hautes communément de trois pieds. Les feuilles font alrernes , ! dE" ment divifées plus ou moins profondément , P de leur bâfe ,en trois lobes dont les deux Î | 4 he re Cetre efpèce , dit-on, eft originaire des Cana- 1} taux fonc courts, obtus, & Leur dos L - des Lee re cures $ 4e ibèr ot jaunes ; f Etaires , fefiles, médiocrement grandes , nairement plus courtes que kes feiiiles. fuccède des fruits cyl inde _ Inférieuremenr en cônes renverfës , bifp dans leur maturité , qui ont au moins de longueur. des , fe Chaque fleur offre 1°. un calice: fupérieur : compolé de cinq folioles lancéolées , sans | Gonçavés , évafées ; caduques. 2°. Une corolle de cinq pétales , tés: ne — > ouverts, un: peu F longs Fo calice, ; LA 3° + Environ trente étamines ayant les filamens droits ; à-peu-près de la longueur du calice en général fétacés , dont dix “fitués plus exré-. reurement font membraneux & élargis dans | leur partie fupérieure , & les anthères PeRReR, à aron. EC 4°, Un ovaire inférieur tue Fa » duquel s'élève un fiyle fliforme: dé “ Jongueur des étamines , à Rigmare fimple , obtus Le fruit confife en une capfule longue, cy- | 1 lindrique , uniloculaire ,; S'ouvrabt au fommet. en trois valves > © contenant env iron fx AE À mences oblongues , anguleufes. Cette plante croit naturellemenr dans le es An-: sllés & au Mexique. J'en pofsède un exemplaire : rapporté de Je nr UE : Gr" Le genre menrgelia a Menzelius, qui que quelques jolies plantes & qui étoit dits de Félect:ur ds Brandeboure. MENZIESE. ferrugineufe 5 Mentiehe a Free mea. | Sith. falcic. 3. p. 56. tab. 56. : . Menyief £a ferruginea. Lam. ilaft. tab. 285. Arbuñle à fe eurs monopétalées , dela farille des bruyères , qui paroit avoir des rapports avec es rhododendrum , les ândromèdes & les bruyères | Le F: proprement ditss , & qui conftitue un #iculier dont le britèrss eff: nticl cf avoir, Le calice monoghyllé , ondé ; La corolle mono tôle ÿ huit étamines ‘attachées au réceptacle, un. ju fFyle j une cupfule fupérieure ; quadriloculaïre , à cloifens formées parles bords rentrans des values, Les tiges font droites ; un peu difnfes, régu- | | riques , rudes , retrécis -très- | PE été dédié par on à jeunefle. Les bourgeons : : Atos ; & garnisd'é dont és une glande due. Elles ont dus in- | Hfériure plus pile & chargée fouvent, fur les nervures , de oils où foies aflez roides. Les pétioles fonc aïlés & n’offrent pas de ftipules. Î Les fleurs naïffent, au-deflous des feuilles , des ciculées , fanres , pédonculées , ferrugineu- fes ; & fe montrent en quelque forte fousd'a£- : de celles des bruyères ou des andromèdes. ncules font courbés , légèrement an euleux ; glanduleux- hifpides ;. longs SERGE un pouce. Les calices font dE EXtÈTIQUrE- ment à Ra bat. . Chique fleura we. un re petit, petite monophylle , plane, ondé en fes bords à = que quadrilobé , cilié. F 2. Une corolle mo nopérale ss 24 te : ls ghbre, nm à pee anlés que le calice , & partagée peu profondément au fom- met eh quatre découpurés obtules , Évalées. 3°. Huit étamines dont les flamens glabres, réoiés » d'égale longueur , rappr rochés à l'extté- mité , moins longs que da‘ corolle , attachés au réceptacle : 3: foutiennçnt des anthères droites , | linéaires , : mes Babes » didymes ; “ob=. rues & BHobées + Le Be S "ouvrant au om met par deux pores, UE °, Un oväire fupérieur , conique, gla : à ar éogindiietenene de: « es filons , farmonté d’un ftyle droit; tétragone , un pes “plus long que Les étamines , 5 à flgmate obtus, À quadrilobé. £ l Le fruit Ke ee din ile bre, prefqu'oval e , quadrang quatre fillons. Cette _capf quadriloculaire , & s'ouvre pit extrémité { cloifons , qui féparent les loges , font form [par les Bords rentrans des valves: qui. férer à un axe central , columniforme de Hongneur qu'elles. Chaque - loge res grand nombre de femences très /grêles ; PR. bouts Eur alle Hô & aborde P 2 7 | # Fes AR si ga C:t arbufle grojt n bourgeons l'année précédente : elles font af ? À ne e, créufée de En 5 < F _ Le fuit cenfifte en une capfule arondie , fcro- | renfermant dans s ESPÈCES: 2 MeRcURIALE vivace ; Mercurialis perennis. . es: 5" ment dans lés parties oceidentales « el, 4 ‘ es 35 ; ; à DE s Des ve LUE | ; 7, 4 à fleurs incompiattes de la famille des e1 qui a des rapports avec les ricinelles & les eu- rorbes proprement dits , & qui. comprend des. s de erbes & des arbuftes la plapart in Q des euphorbes, | = _ "+ \ CES > P7 pen e fricata ; five femina Diof- coridis & Plini. -Baub. pin, p. 121. us P. 5 54. Moïif. hit +. pro Es. til fig. 1. & 2. Mapp. all: p.- 19$+ Mercurialis F. meréilri alis: ; femina. Ded.. Dénpt. F: 658. B. hift. 2. p. 977. Blacwell. ta . 163. mercurialis maf. &-mercurialis famine. Lob- ic 2$9. Mercurialis maf. & fœrmina Parkinfon ‘A. p. 163. Male french merc a: tab. r. fig. 7. & 8. Mercurialis fæmine. Came epift. P: 997. Tabernæmone, P-$5l. Aarucss Ph Les + ués REP d’ une” ve Eds + che k ee , & ont les pédoncules propres ou nuls , fque nuls. Les fleurs femelles naiflenc A xédoncules fimples , axillaires , inégaux , or- rar f fciculés deux à trois enfemble ñ + bus R maturité dé fr que , au bas de ’ovaire , ainfi que dans Les autr es , deux filamens fériles prefqu'auffi-lonss | que lui. Les ftyles font légèrement dénticulés où | frangés du côté intern:. Il fuccëde , aux fleurs | femelles des: capfules-didymes , CO: npofées. de | . deux peurs coques bivalves , renflées , un peu | mies laté: Be. chargé $es de poils rates , | ; aflez roides, à demi-couchés. Ces | it quelquefois ÿ par leur converge Naturellément en Europe dans les lieux h és , dans les endroits pistreux , dans les | ivés. Em LS Elle eft fouvent ; dans les jardi : ; Le abondance fort sports else CF. ee a és, ou. plutôr h monftruofies 8 | paroi avoir été obférvée pour la premi ère fois par | Mar par je ifation intime PTS Ja Sie la fi- res Por. de re Eu Anne és étic n. Les rameaux Lg aires ou éminés = Les feuilles Potene LS de D entières & prefque capillacées > N'ayant , es plus grand:: s, qu'environ une demi-lizne de arge à leur milieu fur un pouce de longueur ; | dass fois un peu plus larges & divifées_ir ülièrement en lanières plus ‘ou moins Fons | s euffent À 2e Toutes ces Come ntes , affez fermes , prefqu’en- ï lies , 5 dPexce rencontre çà & fix des n vert fombre. Elles font alternes , gémi- nées fafciculées : rarement oppofées , & aff Gent toute forte de direction. Les fleurs font prefque + &e viennent , douze à vingt enfemble , ets . us us chacun avee un faifceau fucceffivement , cetre plante , que Marchant a obfervée dans fon | jardin pluficurs années de fuite , ne donnoit pas.} de femences , & duroit depuis le commence- ment d'avril jufqu'à la fin de décembre , c’eft- ne forte de crêce longitudinale fur Le iael de partie dorfale des coques. Certe efpète | Ur - à . CEern nt. elles font linéaires , très. étroites , fou: | pas ns , tantôt aiguës , comme fi] tionde poils rares qu’on | es bords. Leur coùleur à & se filanens n’ont ee d’anthères. Auf MER -dire beaucoup plus long-temps qué hr rdinaire 5 ; ce qui eft d'autant ntoins ‘nant, qu'on f rappelle que l'œuvre de la g “nération épuife finguliérement les végétaux , { x. qu'un moyen ordinairement me: ace de prolon- -ger [1 vis des individus eft de Les empêcher de roduire. Son odeur & fa fiveur étoiènt ab ac les mêmes qu: dans lefpèce communs, NAN herë. D. D. dé Jufficu & Thouin.). Les ramsaux prennent également dans l'herbier ! couleur rougeitre. Obferv. La mercutäle annuelle eft aqueufe. Elle à une odeur particulière ; affcz défagréabk, + & unz faveur chfcurément falée, un peu nie feabonde. Les anciens la. | as rise , dirons comme herbe potagère , ou feule , ou mêlée avec la mauve. Il paroît que c'eft avec allez ; raifon que quelques autèurs lui conceftent À propriété émollinte qu'on lurartribue en 8 : ral. Cette propriété, en effct, Le conçoit de *cilement dans la famille des euphorbes ; & les effits nuifibles de la mercuriale vivace devront engager le médecin praticien à er de plus | près, qu'on n'a coutume de le faire , la manière _ d'agir de celle-ci. Quoi qu'il en foit , da plante } dont il hi ici queftion , fe trouve au nombre : des cinq qu'on a par excellence nominées entes. On lemploie très- fréquemment fous La | rapport & fous cer de laxative : mas Où | n'en ufe guères : ons f:s bains , les fomeme rations ; les Se les cataplañines. Il ef DU | qu’on l'adminiftre à l'intérie ur , bien qu'ellefoit _regardée comme purgative. Elle entre dans pl fieurs préparations officinales. Linnée l'indique comme hypnotique , cofinétique , antifiphi'itiques On di: que là graine eft recherchée par les oi | feaux ; & qu'elle engraiffe proper ceux qu'on nomme bec-fgues. ; 3. MERCURIALE ambiguë 3 guz. Mercurialis cale brachiaro , “fo à À cuis , florisus verticillatis : fem. 160 | be : ee ee n. 2. ejufd. dec. L te Morel; rtendifohas ; rimarst , Mas 8 mina. ‘Fournef. pag. <34. El: reffemble tellement à la Re am k nulle , qu “abfraétion faite de la réunion s. L * fèxes fur je mêmné ind vidu , je ne Vols, trop à quoi on pourra la dülinguer. Auf @ rapprochement des deux forces de fl:urs. n'e frant qu'une confidération de tt ès-médiocre jme portance .- il faudra peut-ê tre en venir à rega’ der la phinre dont il s'agit come. une AMP” variété de cellé qui précéde , qu'on con:0 d’ailleurs fufceptible de fubi des altérations gulières.' * | La tige ef ice droîte , branchue ; # * |: ticulée , foueufe , cylindrique , flriée, feuille , longue d’enviran un pied ; fur-tout dans les bons terreins. Les feuilles font oppolées, périolées _oVales ou un p£éu arondies, crénelées en fcie, & piéféntent du refle tous les caraétères que lement les cils qui les bordent font un peuplus mentde forme & de grandeur fmblible : el foït en général Gti trois à fix enfembl les unes males & les autres femelles", dans aflelles des feuiiles , fur des pédoncules fimples , Courts , d'inégale longueur. 1 fuccède aux fleurs frmellés des fruits , dont la grofleur , la forme a firuéture & la fuperficie ñne m’offre qui ne f retrouve également dans l’autre efpèce, Cette plante croît naturellement en Efpagne, M. Cavaniles n a phires. (7 f) - + ti .4. MERcCURIALE elliptique ; Mércurialis e tica. Mercurialis fraëicohe Ë nl rachiata , glaberrima fois ellipticis , crenatis ; ffipulis patentibus. dalr fotio , fpicatä. Touinef. p. 353$ tenatfolia ; fruticofa , perennis, Virid. res tites & plus ellipti Sig le eft d'ail euis. parties entièrement glabres. Eufit. … Sa tige eft droite , cylindrique ; grisâtre & | ligneufe dans le bas , très-branchue , haute com- | munément d'un à deux pieds. Les: rameaux font | grêles , herbacés , légèrement anguleux , peu 0 verts , & garnis de feuilles oppofées , pétiolée L elliptiques , un_ peu obtufes, régulièrement er 1 nelkées en fcie , aflez droites , minces , fermes Ê cependant, liflés , d'un beau vert , longues or- | Perforée comme"dans la mercuriale annuëlle. On Voit aufi nne petite glande au fommet de cha- cuñe des crénelures qui bordent leur circonfé rence. Les pétioles font grêles , longs de à fix lignes , & munis latéralement , vers extrémité fupérieure , de uleux. Deux ftipules ovales-alongées , courtes ; plüpart très-ouvertes où même réfléchies ,. y donculées ; à peu-près auf longues les , a | que les feuilles : elles font -difpofées en trois à ona remarqués dans le Mercurialis anrua. Seu- ‘Jôngs 8 moins rares. Les fleurs font pareille- it jen m'en à, communiqué des exem- | Mercurialis Lufitanica :, fruticofa , amygdali felio, À teffreulaté ,&: mereurialrs lufitenica , fruticola , amye- . Mercurialis | -_ { aflez droite he Ps fpèce a les feuilles beaucoup plus pe- | ues que celles du Mercurialis fiutefcente , & a toutes. dinairemen:t de fix à douze lignes fur une largeur | fe: environ une fois moins confidérable. La fubftance ces feuilles eft obfcurément & très-fnement | leur | deux petits corps glan- | c l couleur des feuilles , accompagnent la bife de ! cha ue péticle. Les fleurs font petites, dioiques, !- -Yerdatres. Celles des individus mâles viennent | en grappes axillaires , folitaires , grêles , droites, Quatre petits paquets fefülés , un peu difians les | uns des autres , Vers l'extrémité de l'axe de ces | érappes , dans les aiffelles de rois petites brac- | CT | tées. Les fleurs femelles paroiffent folitaires _Ovaire eft très-elabre & accompagné de deux filets “droits, capillaires ,- un peu moins Jongs que les | flylés. Ceux-ci fout divergens , légéèremint fran. _gés du €ôté interne. Les pedoncules s’alongent F7 F » un peu à mefure que les fruits fe développent. üftrales de l'Europe ; & particulièrement ae Le < ‘autres -s efpèces connue peu, par leur forme , | Lomentofu. M ir or — Sa tige eft comme herbacée , gré ri mént ve | vertes, oblongues , en quelque > pointues , nervées obik} + glandes , & ipules courtes où peu ouvêrtes ES > » fo! 1 ri Cette plante croit naturellement dans les parties 14 5E 0 4 fu ho 7e * Ron Se pe Le . selle na &é rer rs houin. ( P:f.) | | ire >; une teinter ro ougeârres- VE Te à - hilka. he DRE at ME | à + to #3 cntofi s. Lin. fpec. plants n. 4. Péyllon cefficulaturs , & PS, EYE uh hift. 2.p. 613.6. s.rab. 34 & 6: Mercu ialis fruticafa, ticana, tefriculare , Sr à fraticofa, incana., fpicaia. Y ‘ournef. + 534. Phyllon arrhenogonon & rheligonon , 12e c&n0 ni Lu marificum Sc phyllur feminifieum. Cut. * D: “ pu m: trificure. 8: féminifieum a à Rep ton thelifonon. Lobel. icon. 258. JS tomentofr. Mal. Diét. n, 3. Gouan. fa. Mercarialis caule Jasfraticofo, es to- ou p: 122. Morif. $ 2 monspeffilanum. J. B. hift. 2. p. Phyllum hs 12 LR a hit. vol. 1. D. 164. Phyllon ar- Er 255 D. 1.5 ATEN, sen en ou an. Ge: & eft garnie de es ie .. Peu emen # ique , + DE P 4 es feurs UX petites >». rires ; : autres tantôt rapprochés en mr : .ovalé ou arondie, Les fleurs fe: ont également axillaires , mais ifolées : Ce. ont ovales ; très-ouvertes. L'ovaire eft : très-velu, très-incane & chargé de deux ftyles divergens , un peu frangés ou denticulés du côté | interne. Un ent capilhire , flérile ; eft logé : dans chacun des fillons dont font deuléés (ee es latérales. Les fruîts font lanugineux , di- dymes & compofés de d:ux coques monofper- | _mes. Les fémenccs fonc glabres ; arondies ; un : # sh LE grain de mülee , & preu- | ue MEN males de la ni On “f'plantes. D. ( F offrent fouvent ; dans leur partie REP -Foù telle propi iété, Ain, d'après la forme té friculaire du fruit des mercurnles , elles, à leur compte } ,où ils ne voyoient ais ELLE | des fleurs flériles , cemmuniquoient la faculté de. | dis alternifolia. Me reurialis fasvillofa ; ; ans -toures les parties font. chargées de poils courts, ticuhrité fort. “remarquable dans ce genré si veux dire celle. d'avoir. les feuilles 8 | Cetre tige a huie à dix i Les rameaux ne laiffent pas d’être ouverts, Les f£uilles” font alternes | pétiolées , covaks où pédoncules fort courts. Les folioles du | nent À dit-on , Ferre de leur maturité, ,; tune co leur. bleuâtre. Cette efpèce croît natuell 1e Elpigne, en italie , À eue parties mov a cultive au jartin, ay Les: exemplaires. de Fe une teinre Jégérement vi incule. F5 CORERI Obs. On peut remarquer ici que ds aie 3 Jogies K orcées, que les xéffemblances Îcs plus éloignéesaër les plus srollféres. ont quelquefois faduit | %s aütiens à attribuer aux médicai ns, x & particulièrèment à certains végétaux , te ils avcient accrédlité l’opinion ridicule que les individus (mâles füivant leur fyfême }, qui portoiit buts” > étoient propres à faire SU UE à des garçons , tandis que les individus male | procréer des enfins ds lPautre fexe. C’eroir tout la mercuriale cotonneule qu'ils re sçominins a doient fous ces rapports, en lui prodiguant ls noms de ph;llon arrhenogonon où marifieum ae de Phyllon thedigoñon ou Jarise EUBr. =. è MERCUREALE” 3 Vale Nérnes À MR foiis ulternis qe trilobrs. F-quanno 42 qui paroit herbacée & dont *C’eft une plant À peu abondans , qui les rendent: légèrement {ca bres. Elle offre , entr'autres caraftères , de es meaux alterpes. + # <. - La racine eft fbreufe .& produit une. er meufe ; fcuillée, cylindrique , fuperficiell rie, “couchée ou du moins aféz fort incliné à à la bäle , droite danse refte de fon érendue pouces de longueut. ovales-:longées >. un peu obtufes, obfcurément &añez irrégulièrement crénelées en fcie ; m Aces, “Vêrtes des deux côtés , la plupart , divifée l'hlus c ou môins profondément ( en trois lobes ; dont. ls deux latéraux font beaucoup plus courts que celui du milieu. Ces f-uilies ont douze À quinze liÿnes de longueur fur une largeur de fix à huie Li longueur des pétioles eft à peine d’un dé pouce dans Les plus grandes feuilles. "L'inéirit que J'ai fous les eux, femble dénué de ftipule & n'avoir ques ee fleurs femelles. Les péd cules font gré les , axillaires, folitaires , plus ‘longs que Se étioles, & chargés ordinairement chacun de. deux fleurs , dont l’une et pl É rémité ; & laut re un peu au-de £ MERS: fa partie moyenne. Il paroit que cette dernière ‘avorts fréquemment. Le calice eft de trois fo- lioles , & l'on-apperçoit, ainfi que dans les au- tres efpèces , un filet logé dans chacun des fillons de l'ovaire. Le fruit confifte én une capfule à- peu-près de la formé & de la groffeur de celles de la mercuriile annuelle : il eft compolé de deux coques légèremsnt velues.: Cette plante croit naturellement au Sénégal, & en a été rapportée par M. Adanfon. ( V. [. in herb. D. de Juficu.) Ses fommités fe colorent légèrement de pourpre par la defficcation. EE -Obfirv. J'ai remarqué qu’un des ovaires an- | nonçoit un fruit à trois coques, & par-là con- couroit avec la difpofition alterne des feuilles , à rendre en quelque forte cette efpèce intermé- diaire entre les mercuriales & les aca/ypha. MEPIANELLE ; Merianella. Lors de la pu- blication de l’article Anrkolyza dans cet ouvrage, en voulant conferver les genres gladiolus & an- _ tholyza , j'avois cru devoir féparer de ce dernier les efpèces dont la corolle eft compofée d’un long tube terminé par un limbe prefque régulier , & je projettois ‘d'en conflituer un genre particulier fous le nom de Merianella. Maïs les obfervations que j'ai été à même de faire depuis cette épo- que , m'ont convaincu qu’il n'exiftoit entre ces trois genres que des limites illufoires. Je viens en conféquence de prendre de parti de les con- fondre & de les réduire au feul genre gladio- dus (voyez illufir. gen. tab. 32.) ; ce qu'a auf fair depuis M. Gærtner. Ainfi les plantes qui devoi:nt être mentionnées ici ne le feront que dans le fupplément de ce Diétionnaire , à l'art. Glayeul. : : , . MERINGIE mouflètte 3 Mochringia mufcofa. : Lin. fpec. plant. vol. 2. p. 202. 5 * Alfine tenuifolia mufcofa. Bauh. pin. pag. 251. Tournef. p. ge Mo hift. 2. p. Fr. Set. 5: tab. 23. fig.22. Sesui. Veron. vol. 1. p. 418. tab. ç. fig. 1. Aline Bauh. pin. ibid. Raï. hift. vol. 2. pag. 1025. Scheuch. Alp. 503: t: G. Pluken. 2lm. pag, 24. : Phytog. tab. 75. fig. 1. Aline mufcofa quivuftam. 3, B.hift. 3. p. 365. Alfre mufcofs. Dalech. hift, 1235, edit. gall. vol. 2. p. 129. Alfre faxifraga anpuflifolia, minima | montana. Column. ecphr. 1. p. 292. tab. 290. Aljine mufcofa Partinfunii, Raï. hüt. vol, 2. p. 1025. Affine polygonoides, foliis renwffimis , per genicula binis ad fummum _éaudium polyantkos. Pluk2n. aim. p. 22, Phyrosr. tab. 74. fig. 3. Affne faxauiñis. Lindern. hort. lineeribus, Hall. Helv. n. 860. Moehringia muf- sofa. Scopol. Carniol. ed, 2, n. 466. Jacq. Flor. auftr. vol. $. p. 24. tab. 449, Aiton. hort. Kew, Botanique, Tome IV. montana capiilaceo folio.. É 62. Alfne floribus oëéfandris. Scopol. Carmiol r. | P- 497. n 3. Alfire oétoflemon foliis connaus, feuilles. Elles font d’un blanc Jyfperme. Les femences font rériformes roufsâtres ; environ au nombre de dix dar ee - Y *X vol 2, p. 29. Gœrtn. de Fruëtü. vol. 2. p. 236. tab. 129, fig. 41. FL. fr. $45. lam. illuftr. Herbe à fleurs polypétalées , de la famille des fablines , qui a de grands rapports avec le fagina & le bufonia , & qui conflitue un genre particu- lier, dont le caractère eflentiel eft d’avoir - Le calice tétraphylle; quatre pétales ÿ huit étamri= {res ; deux ffyles ; la capfule uniloculaire , quadri- valve: r Cette plante a le feuillage fin & délié. Flle forme , fur les montagnes, autour des roche humides , le long du cours des fontaines, fur le bord des torrens , des touffes légères , d’une bella verdure, parfemées de petites fleurs blan- ches & nombreufes , qui frappent aflez agréable ment la vue. s La racine eft fibreufe & produit un grand nombre dE tiges hérbacées, ménues , préque filiformes , diffufes , très-rameufes , dichotomes, articuléés , cylindriques , glabres commé toute la plante , longues communément de cinq à fepe gouces. Les feuilles font oppofées, fefiles , ou- vertes , linéaires , pointues ; fort étroites, en quelque forte capillaires , légèrement connées à la bâfe, très-entières , vertes des deux côtés, & ont fouvent près d’un pouce de long fur une largeur à peine d’un quart de hgne. Les-fleurs viennent fur des pédoncules fimples , axillaires , folitaires , filiformes, un peu 7 longs que les de fait, nombreu- fes , évafées , prefque de la grandeur de celles de V’Alfine media. Les pétales ont une forme el- liptique. rit Chaque fleur offre , 1°. un calice compof£ de quatre fofioles lancéolées , pointues , ouvertes, porfiffantes, ; 2°. Quatre pétales ovales-:longés on ellipti- ques , entiers , évalés ; plus longs que lé calice. 39, Huit étamines dont les filamens capillaires , à-peu-près de la longueur de la corolle, des anthères petites , didymes , prefqu'a F. Un ovaire fupérieur ; g'obuleux , duquel s'élèvent deux ftyles droits, aufli longs que les” éGines A RRTNtS CU Le * Le fruit confille en ne capfu uñ peu coniqne , quadrivaive , capfule. Cette plante croit naturel coup d'endroits de l'Europe ent enSuife, dans PAutriche , dans les partie. méridionales de la France , &cc. Elle eff cultivée a jardin des plantes. Æ, V,y.}- Q NA TEE » qu'elle conflitue ne diffère guères de celui de Bufonia que par le nombre des éta- 122 ‘ -MERUA ; Maœrua. Genre de plantes à fleurs hermaphrodites incomplettes , dont les rapports ne paroiffent qu’imparfaitement déterminés , & qui comprend desarbrifleaux exotiques , à feuilles fimples alcèrnes cu éparfes , & à fleurs axillaires ou terininales. Le caraéière eflentiel de ce genre eft d’avoir ra li En + ? RSS 24] . Le calice partagé-en deux limbes , dont l'extérieur guadrifide ; point de corolle ; des étamines rom- £ is ;.de fligmate fefile.. . CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. . Chaque fleur eft incomplette & préfente. 1%. Un calice monophylle, coriace | compofé d'un tube court , tétragone , élwrgi fupérieure- .ment , & d'un double linbe , dont l'extérieur eft partagé en quatre découpures oblongues , obtufes , réfléchies , un peu plus longues que le tube , pendant que le limbe interne , naïffant de l'orifice de ce même tube , eft entier ou découpé, connivent, plus court que le calice, & couvre le pédicule qui fupporte Povaire. 2°. Desétamines nombreufes ( environ trente) äont les filamens filiformes , évafés , une fois FAR _ plus longs que le calice , attachés au-deffous de l'ovaire , foutiennent des anthères oblongues, didymes , horifontales. 3°. Un ovaire fupérieur , pédicellé , cylindri- que , glabre, plus court que les filamens , fur lequel eft fitué un fligmate obtus , feffile. Le fruit n'a été obfervé ni dans fa forme, ni daus f ftruéture. x MERUA uniflore ; Mæœrue uniflora.Moœærua pedunculis axillaribus ; terminalibufque unifloris ; éalycis limbo interiore divifo. = Moœrua crafifolia. Forsk. Defcr. sua. Juff. gen. pl. p. 440. C'eft un arbriffeau qui a les rameaux cylin- driques , ouverts , très-glabres , revêtus d’une écorce php. Les feuilles font pétiolées , alternes, éparfes , Maœrua uniflora. Vabl. | €parfes , & naïflent fouvent plufieurs enfemble du même bourgeon. Elles er * très-entières ; épailles, fucculentes , non - vei- neufes, mucronées par une petite pointe, & égalent à peine moitié de la longueur de l’ongle. Les-périoles font gréles , auf longs que les feuilles. Les fleurs viennent fur des pédoncules axillaires & terminaux , fimples, folitaires ; une fois plus lungs que les feuilles, Le limbe externe RE P: 104. Ma- MER du calice eft , fuivant Forskal , légèrement cili l'intérieur eft mulrifide , à découpures filiformes. Le pédicule de l'ovaire eft menu, tétragons. Cet arbriffeau croit naturellement dans l'Arabie heureufe. D. ï Le fruit, dit-on, a à-peu-près un demi-pouce. de diamètre , & les enfans le mangent avec. plaifir. rs PP 2. MERUA à grappes ; Mærua racemofa. Mæ= rua foliis retufis 3 florsbas racemofis ; calycis limbo interlure intepro. : 2 Mor:a racemofa. Vahl. fymb. p. 36. _ Celui-ci fe diflinguera avec facilité du précé=. | dent , en ce que le limbe intérieur de fon calice n'eft pas déccupé. Ila aufi les feuilles plus grandes , moins épaifles , & les fleurs diipolée en grappes. | Ses rameaux font glabres , cylindriques 8 garnis de feuilles pétiolées , diflantes , ovales, rétufes , mucronées , très-entières , pendantes , lifes , longues d'environ fix lignes. Lés pétioles ont moins de longueur que les feuilles. Les fleurs font difpofées en grappes terminales , penchées ; & leur calice , ainfi qu'il vient d'être dit, a le limbe intérieur fans divifion. L’ovaire , fon pé- dicule & le ftigmate n'offrent rien de particulier Cette efpèce eit auf originaire de l'Arabie. : Oëfervation, 1 eft dommage qu'un genre qui paroît auf tranché d'après les caraétèrcs qu’on lui afige nait pas éncore été fizuré. M. de Jufieu derar qu'on le compare avec les grenadiiles. M. Vahl trouve qu'il a quelques rapports avec les grew1a . MERULE , Merulius. Genre de plantes cl togames de la fimille des champignons , ql de grands rapports avec les amanites , les © terelles & les agarics , & qui comprend des fungofités indigènes & exotiques , coriaces Où, un peu charnués , fouvent parafices des arbres: plus où moins colorées, ordinairement térales. Le carafière effentiel de ce genre eft d'a Un chapeau garni en-deffous de lames diff en rayons , mais qui eff fans pédicule , ou . . ER F2 qu'un pédicule qui s'infzre fur le côté. Ainf l’abfence ou la fiuation latérale du ; dicule fait la feule diftinétion des mérules & amanites. 4 SEE cn ol 1. Menuzs labyrinthiforme ; Merulius -rinthiformis. Merulius fuberofus 3 tomentofus, dame , dis inaqualibus, labyrinthais | versès piles mal, reticulaiim anaffomofantious. . | MER Agaricus villofus , lamellis finuofis & invicem\ implexis. Buxb. cent. $. p. 3. tab. 4. Agaricus coriaceus , durus , feffilis , fquamofus & multiplx , lamellis ramofis , finuofis & [ii irvicem implexis. Gléd. fung. 134. n. 30. Agaricus de S. Cloud. Vail. bot. Parif. p. 3. tab. 1. fig. 1. 2. Fungus l'gnreus , dedalideus | pilvus, non repens , quercus “cerr. Bocc. muf. part. 1. tab. 305$. Agaricus de- dala's finubus excavatas. T'outnef., p. 562. Ama- nita fejfelis duriffimus , lamellis cartilagineis intri- catis. Hall. Hely. ñ. 2330. Agaricus quercinus. Lin. fpec. plant. n. 26. Scopol. carniol. ed. 2. n. 1578. Pollich. pal. n. 1176. Doœrr. nafl. p.: 315. Schœff. fung. tab. 57. FI. fr. 1281. n. 30. Azaricus Labyrinthiformis. Buil. champig. tab. 352 & 442. fig. 1. | Ce champignon eft remarquable par fon épaif- feur & par la direction tortueufe de fes lames , qui s'anaftomofent de manière à imiter allez bien les détours d'un labyrinthe. ! nt Sa fubftance eft ferme , sèche, coriace , fon- gueufe , fubéreufe , légère, inodore , quelque- Pis très-dure. Elle forme d:s chapeaux fefhies , femi-orbiculaires ou femi-ellipriques , qui varient bsaucoup dans leur figure & adhèrent latérale- ment, par une grande furface , au corps fur le- quel ils végètent. Ces chapeaux ont les bords obtus , entiers où obfcurément ondés. Ils font, tant en-dehors qu'én-dedans , de couleur jau- nâtre ou ventre-de-biche, quelquefois d’un brun plus où moins foncé, 8: même prefqne noirs, ceux fur-tout qu’on rencontre fur le fxpin. Leur furface fupérisure eft affzz plans , & chargée d’un duvet court, ferré, velouté , fort abon- dant , très-doux au toucher. On y remarque fré- quemment d£s lignes concentriques , demi-cir- culaires , un peu diflantes les unes des autres, parallèles à la circonférence. La furface infé- rieure eft-très-convèxe & formée par une quan- tité prodigieufe de lames fermes , irrégulières , épailles , dirigées dans tous les fens, fe ramifiant de mille manières. Les efpaces , que circonferi- venr ces lames , font autant d'excavations dif- formes.&r finueufes. Ils font quelquefois f étroits, 8 tellement circulaires , qu'ils préfentent des efpèces de tubes analogues à ceux des bolerus 5 ce qui arrive principalement fur les bords &- dans la jeuneffe des individus. Cette efpèce croît naturellement en Europe , & particulièremer.# Le. _ aux environs de Paris. Elle eft commune dans toutes les faifons fur les pièces de bois de char- ente. Elle vient fur différentes fortes de bois. n à rencontre aufi fur de vieux troncs d'arbres, ( F. vw. ) Elle eft propre à faire de l'amadou. EP M. Bulliard dit Pavoir trouvée plufñeurs fois munie d'un pédiçule ; & ayant un chapeau creufé # _. MER en entonnoir. Il obférve que la décompoftion plus où moins lente du bois fur lequel cê cham- pignon vient, % fes -diférent:s expoñtions le font varier à linfini. On peut voir dans les f- gures citées de cet auteur de très-bonnes figures , tant de la forme commune que d:s principales variétés. Es < - 2, MERULE mince ; Merulins tenuis. Merulius coriaceus , g'aber., lamellis acutis | numerofffimisz fantibus. : j dé: Agarici labyrinthiformis varietas ? Bull.champ. tab. 442. fig. À. HER Celui-ci , dont la figure citée da M. Pulliard préfente affez bien l'afpsét, paroîc différer fuf- filimment du merulius labyrinthiformis pour con« ftituer une efpèce particulière. En ef | ue peu d’épaifleur , & n'eft nullement velu. dichotomes , & difpofée | beaucoup de régularité. tiffu fin reffemblant à celui d'une peau douce & bien paflée. Ælie forme un chapeau mince”, aflez plane , unilatéral , femi-orbiculaire , à-peu- près de l1 grandeur ds la paume ds la main, entier ou obfcurément ondé , glabre , d'un blanc - jiunâtre en-deflus , où il eft relevé de quelques _ZOnes médiocrement faillantes. Ce chapeau eft doublé de lames très-nombreufes , comme gri- sâtres, divergentes, droites, minces , glabres,. qui s'étendent prefque direétement jufqu’a.la cir-, conférence , en fubiflant , dans leur trajet , des fübdivifions mulripliées , dichotomes ; & en s'anaftomofant les unes avec les autres. L'arran- gement des lames préfente une furface en générat régulièrement rayonnée , mais où l’on voit , de diflince en diflance , quelques élévarions ou ef- L pèces de tabzrcules aréolées , qui femblentr m- diquer dans cette efpèce de grands rapports avec | le merulius labyrinthiformis. On voit au nombre d'ouvertures en quelque forté . 2 ii : immédiitément fur les bords du chape: ubuleu . & ne me rappelle plus de qui je le tiens ; de forte que je n’ai aucune indication fur fon lisu natal. ere RE RL | . acutis , inaqguulious , radiatis. PS AE pp À mi Agaricus FÉPATE Bull, champign ë tb. 94. Il rapproche du meralius tenuts par fa Lor- me, par fon peu d’épaiffeur, & par L:s bords tranchans de fes limes : maïs fa furface fupe- ‘ailleurs fes lames fonc minces, tranchantes Sa chair eft ferme , coriace , fongneufe , d'un ar : ‘ plerifque radiatim protenfis , dichotome anaflomoe t, ina £s en rayons qui offrent ? Je pofsède un exemplaire de ce champignon , 3. MERULE coriace ; Merulius coriaceus. Me- rulius acaulis , tenuis, fuprà tomentofus ; lamellis GErees \ _rieure eft couverte d’un duvet fin , ferré , abon- dant, plus doux que du velours _ 4} eft conflimmenr feffile , unilatéral, femi- _orbiculaire où réniforme, Sa chair eft ferme , co- .tiace , peu abondante , & conflitue un chapeau aplati de deux à quatre pouces de diamètre , _lobé ou quelque ois fimplement ondé en fes bords, Le côté fupérieur de ce chapeau eft à peine convexe , zoné , tomenteux, velouté , extrémeinent doux au toucher , d'un blanc _ fauve où jaunâtre. La furface inférieure eff gar-. nie de lines rayonnées , inégales , jaunâtres , minces , tranchantes , fermes , de confiftance prefque chartacée. Ces lames , dirt M. Bulliard , tant que l'individu eft jeune, ont plus d’épaifleur _‘ & s'anaflomofent de manière à imiter les routes d'un labyrinthe ; mais à mefure qu'il avance en âge, leurs ataftomofes difparoiffent : elles pré- fentent alers des feuillets & des parties d: feuil- lets bien dittinéts les uns des autres. Ce cham- pignon croît naturellement en Europe. Il eft affez commun dans les bois : on le trouve fur les vieilles fouches toute l’année , mais plus fréquem- ment vers la fin de l’auromne. 11 vient dans les environs de Paris. { F. y. } Comme fa chair & fes feuillets font d'üne confiftance qui approshe de celle du carton , on le conferve très-facile- a eur. | prov. p. darellrs 8. Idem > Pileo orbiculari , fapernè flipitato. _Agaricus alreus* Bull, champ. tab. 346. Quoaa figeram fiperiorem. imeriès tam. Cette efpèce en général fe préfente , pour ainf _ dire ; fous un afpect femblable à cel des val-: vs de certaines coquilles , qu'on nomme peignes, Elle à fouvyent routes les Parties ; fur-cout dans > l'état de jeuneffe , couvertes d’un duvet comme farineux. de Le Sa chair eft ferme , sèche , coriace , & con-. ftitue un chapeau fefile , unilatéral ; de forme femi-orbiculsire , un peu élargi, légèrement: lobé en fes bords. Ce chapzau eft compolé d'une peau médiocrement épaille , doublée de feuillets. il na , pour l'ordinaire, qu'un pouce &.derai à deux pouces fur fon grand diamètre , à -s’étend rarement au-delà de trois pouces. Sa fur. _ face fupérieure elt velue , romenteufe , en quel- ‘que forte peluchée , légèrement convexe , d'un » blanc quelquefois un peu nuancé de gris, mais d’autres Fois très-incane. On y remarque , à quel- que diftance des bords , deux ou trois zônes. parallèles , médiocrement faillantes, La furface. inférieure eft garnie de lames rayonnées , rou-: _grâtres ou violettes, étroites , épaifles , creur. fées en gouttière , un peu velues , qui naiffent de Ja bäfe du champignon, font fimples près de leur origine , mais bientôt fe partagent en divi fions & en fubdivifions dichotomes ou tricho- tomes jufqu'à li circonférence. Ces lames ne font que-uftappofées à la peau qui les recouvre ; | & paroïflent faupoudrées de poufhère. Cette fu gofité eit connnune en Europe dans les forêts. | On la rencontre aufli , dans les chantiers de bois à brûler, au commencement de lhyver ,& au. printems. Elle vient fur différentes fortes de bois, : mais plus ordinairement fur l’aune. On la trouve aux environs de Paris. Elle fe defsèche fans au- cune préparation, & fe conferve crès-bien en herbier. { Fe ee TEE La variéré 8 efl fingulièrement remarquable, en ce qu'elle a le chapeau toui-à-fait orbicus hire , ombilijué en-deflous , & muni au miel de fa furface fupérieure , juftemenc au-deffus de cet ombilic , d'un pédicule long, quelquefois de pluficurs lignes. Du refle elle ne paroit offrir tien de particulier , ni dans fa couleur, ni dans la difpofition de fes lames. = ÿ: Menus lacinié ; Merulius laciniatus.. Me: rulius acaulis pileo ad oras digitäto , laciniate. Amanita fimbriola, Commerf, herb. Borbonien- fibus, Horte. Re. Celui-ci, qu'on diftinguera très-facilement de aoutes les efpèces connues , En ce qu'il a la circonférence de fon chapeau aflez profondément digitée & laciniée ; celui-ci , dis-je , paroït fe rapprocher un peu du merutius alneus ; foit fes dimenfions , foit par la nature & la couleur du duvet dont il eft fouvent couvert, foite par la forme & la difpofition de fes feuiilets Il confifte en un chapeau unilatéral , feifile ou prefque fefüle ; mince ,; coriace , €e Con fifance sèche & de forme.ovoide ou fewi-of ; v : F biculaire , mais rameux ou digité, fouvent juf-. qu'au delà de fon milieu , à digitations elies- mêmes laciniées. Ce chapeau n’a guères qu'un pouce & demi à deux pouces de diamètre. il eft : ordinairement couvert en-deffi, l'un duvet co- tonneux , denfe , très-blanc, analogue à celui que préfente le meruleus alneus, Ce duvet s’en- lève avec aflez de facilité, & la furface des endroits qu'il a quittés eft glabre , de couleur brune. Les lames de la furface inférieure font d'un brun cirsnt un peu fur le rouge ou fur le jaune. Elles font fermes , difpoféés en éventail , canaliculées , quelquefois légèrement velues , &c fe ramifient pour s’accommoder à la forme & . à la direétion des decoupures du chapeau. L’en- droic d'où partent ces lames eft légèrement creufé en entoruoir. Cette efpèce croit naturellement dans les ïlzs de France & de Bourbon. On la trouve dans cette dernière , entre la rivière du Rempart & fAngevin. Pen pofsède des exem- : plaires qui viénuent de l'herbier de Commerton. CF S. Commerfon , dans des notes manufcrices , dit que. ce champignon ne fait point de mal, & qu'il fert à donner un goût de morille à la foupe & aux ragouis. 21 l'indique fur les troncs des palmifies qui pourrilent {ur terre. 6. MERULE flyprique ; Merulius flypticus. Me- rulius tenus ; luteus ; glaber., pileo reniformi , fhipi- lato., marginious revoluto ; lamellis fubjimplicibus, Agaricus flypticus. Bull. champig. tab. 140. Cette etpèce fe reconnoitra facilement , en ce qu'elle eft jaune , glabre , pédiculée , à feuillets la plupart fans divifions , & remarquables par la manière dont leur bâfe fe termine fur ure ligne . demi-circulaire qu'aucun d’eux ne dépañe. Sa fuperficie eft sèche. Sa chair eft coriace , mollafle , renace , difficile à déchirer. Elle forme un chapeau unilatéral , aplati, mince , très-gla- bre, firué horifoptalement , jaune des deux côtés, mais de couleur plus intenfe en-deffous. Ce chapeau à communément douze à dix huir lignes de diamètre, Ses bords font entiers & toujours -reñverfés fur la furface inférieure Ila la figure _rénifortne , ‘en quelque forte reff-mblante à celle d'une oreille d'homme , & tient à un-pédicule court , latéral , qui va en s’évafant ou s'élarzif-- -fant vers 1 partie fupérieure.. Ce pue eft continu avec la chair du chapeau. Sa partie fu- -périsure interne fe termine en un demi-cercle régulier , d'où partent un grand nombre de James étroites , glabres , prefque toutes entières, dif- | -Pofées en taÿons , & fufcepribles d’étre déta- chées de la peau qui les couvre. Quelques-unes de ces lames paroïfient fe bifurquer en appro- Chant de la circonfésence. Ce champignon croit : à. MER : 125. tomne:, 8 pendant une partie de l'hiver, dans les bois ,-fur les troncs d’arbres coupés hori= fontalément. ( VW. v. ) Il f defsèche aifément. uelques inftans après qu'on la mâché , il produit, dit M. Bulliard , dans le gofier une efpèce d'étranglement , & le méme effer à-peu- pres qu'y produijroit de Falun ou du vitriol. Si : on l’avaloit | continue cet auteur, je crois qu’il pourroit faire beaucoup de mai; mais heureufe- mént rien n'invite à le manger. gè & 7. MerüLE feffile ; Mérulius fefiiès. Merulius acaulis | glaber, tenuis , pileo fupernè niveo ; la mellis fulvis inequalibus. PT Agaricus fefitis. Bull. champig. tab. 1 52. Ileft glabre , fort petit, abfolument dépourvu de pédicule , de couleur fauve ou roufsâtre en- dedans , mais blanc comme du lait à fa furface fupérieure. nr: Il forme un chapeau feffile , unilatéral , étenda horifontalement , mince , affez bien aroudi en fes bords dans l’état de jeunefle : mais , dans Fée | tat de vétufté, on le trouve fouvenc d'une fi. gure un peu élargie , plus ou moinS-irrégulière dans fa circonfcription. Il eft de confiftance sèche en-deffus , n’a que très-peu de chair , & fon lus grand diamètre parcourt à peine fept à huir ignes. Les feuillets , dont ce chipeaneñt dou- : blé , font très-nombreux , minces , affez larges tu égard à l’épaiffeur de la chair : ceux qui font entiers font amincis aux deux extrémités , & peu nombreux en cotnparaifon des. demi-feuiliets & des parties de feuillets. Ce champignon croît naturellement en France. On le troive en Août & Septembre dans les bois : il vient à l'ombre fur les branches mortes , tombées à terre, & fur la”térre même. il à roujours une direétion horizontale. Sa defficcation eft facile. Ïl 4 un perit goût de champignon qui n'a rien 7 de défagréuble , &,n’1 point d'odeur déte miné: 8. MErurE de moufle; Meruliu Merulius minimus pileo flipitato , renifo pando ÿ lamellis furcans. champig. tab. 288. ES ES … If paroït que c’eft une des plus peris,; & des “plus jolies efpèces du genre. M. Builiaru l'ayant rencontrée plufienrs fois , & toujours {ur l’# num fericeum , la croit efféntiellément parafite cé vegétal. | 3. L'individu n’a guères , même lors. Joppement complet de fes parties ,q Hones de longueur. Il eft compo “latéral & aplati, qui porte un ch réniforme , auriculaire , life en-de _ondé … Agaricus mufcigenus, Bull. ‘Baturellement en France, One trouve en au- | furles bords, d’une couleur grisitre ou ventre Lie . ï 0 -.M E K.- de-biche. On remarque fouvent , à la fürface fupérieure de ce chapeau , une zône étroite , plus foncée , parallèle à la circonférence. La fur- face inférieure préfente de groffes nervures en . #orme de feuillets, comme ceux de lagaricus cornucopioides. Bull. ( efpèce de chanterelle ; voyez ce mot. } Ces nervures ou lames font fourchues , dichotomes , & naiflent du haut du pédicule pour aller, en divergeant, gagner les bords du cha- peau. Ce petit champignon croit naturellement en France, Il paroît dans les mois d’Août & de Septembre. M. Builiard dit qu'on le trouve aff2z communément. Il en a vu une quantité prodi- _ gieufe fur l’efpèce de moufle défignée ci-defus, qui recouvroit de vieux toits de chaume & de vieilles fouches, + M. Bulliard , dans un autre endroit ( hift. des champ. À 290-) obf:rve que la plante , figurée par lui fous le nom d’he/yella dimidiat: | (champ. tab. 498. 3. 2, ) n'eft pas différente de cette efpèce qui , ajoute-t-il , paroit très-fufceprible varier dans fa forme , fa couleur & fes di- menfons. Les figures , en effet, de l’Aelvella dimidiata , comparées à ce que nous apprend du merulius mufcigenus la planche 288 , n'offrent , dans quelques individus , rien de particulier , tan- dis qu'elles préfentent dans d'autres un diamètre “au moinsune fois plus confidérable , un chapeau découpé irrégulièrement en plufieurs lobes & d’une teinte plus foncée , enfin des nervures ex- primées moins fortement. re MERULE glanduleux ; Merulius glandulofus. Merulius fuperne fufcus ; lamcllis albis , decurren- tibus Ÿ inaqualibus » g'anduliferis. : Rs : Agaricus glandulofis. Bull. chimpig. tab. 426. C’eft une des efpèces les plus voluninenf:s du “genre, On là reconncitra fans peine aux houpes landuleufes & velues répardues çà & là fur ka fuperficie de fes lames. - Son chapeau eff ample, affez épais , toujours dimidié , prefque fefile ou retréci à fa bâfe en - un pédicule Litéral & fort court. 11 à une forme - femrorbicthire ; un peu élargie, & acquiert . Jufqu'a buità neuf pe de laroe fur fon grand diamètre. Sa fuperñcie «ft de couleur plus ou: . moins rembrunie. Sa chair eft énuiffe , blinche '& fer : Les feuillets, dont il eft doublé, font blncs, larges , inégaux, difpofés en rayons ; urrens fur le pédicuie , & parfemés , fur leurs _ parties latérales , de petits corps elanduleux , velus , fphériques , peu abondans , faciles à ap- percevoir. Ce champignon croit naturellement en France , dans les bois , fur [a fin de lau- tomne & pendant l'hiver. Il fe plaît fur les plus gros arbres. On le rencontre éuff quelquefois gurour des fouches pourries. Il eft fort rare. Sa fiveur & fon odeur font aflez agréables, TJ C’eft une fungofité en quelque - forte 2e | l'individu. Il paroît avoir MER: 10. MERULE en coquille ; WMerulis conchatus, Merulius glaber , fulvo-lurefeers , pileo fuborbieus lari ; lamellis fimplicibus , radiatis, inaqualibus flipite arcuato. EL |. Agaricus conchatus. Bull. champig. tab. 298; On trouve ce champignon en Automne fur les troncs d'arbres vivans , & plus ordinairement fur ceux des noyers. Il eit rare qu’en le rencontre à des hauteurs moindres de dix-huit à vingt pieds. C’eft , parmi les eipèces connu:s du genre mérule, une de celles qui foient fufceptibles | d'acquérir le plus de diamètre. Elie fe difins guera facilement à fa forme particulière , à fa couleur d’un brun ou d'un fauve jaunâtre , à fa furface tout-à-fait glabre , enfin à là nature de fes feuillets. Son pédicule eft plein, continu , courbé en arc, plus ou moins long , quelquefois fort cout ou prefque nul : il porte un chaptau affez mince, unilatéral, fitué horizontalement , fait En co quille , infenfiblement déprimé ou concave à fa partie dotfile large par fois de neuf à dix pouces, & d'une forme pour ainfi dire orbiculaire. Ce chapeau a la chair mollaffe , la fuperficie life, _ douce au toucher , d’un fauve-tirant fur le brun, - & les bords lésèrement ondés , rarement lobes, communément un peu réfléchis en-deffous. Il el doublé de feuillets & de parties de feuillets. minces , fimples, médiocrement larges , difpor fés en rayons , de couleur jaunâtre ou ventre-de- biche. Les feuiliets entiers font un peu décuf- rens fur le pédicule , & fe prolongent fouvent jufque vers fon extrémité inférieure. L Cetre fungofité croît naturellement en France. Elle vient aux environs de Paris. Il en nait en. - général plufieurs du même point , qui fe riennent parle bas du pédicule , & qui forment des grois. pes plus ou moins confidérables, ( #7. f: commun: a D. Thuillier ). ns 22 11. MERULE pétaloide ; Meralius petalodts, Merulius pileo femi-infundibiliformr , fublobato flipitato ÿ lamellis flavis , decurrentibus. Agaricus petalodes. Bull. champig. tab. 216. Il a conflamment , dit M. Bulliard , la formé. d'un pétale dont l'onglet feroit tres-alongé- infundibuliforme , dont la chair a de fa com tance , mais fe cafe aifément. Son chapeal unilatéral , femi - orbiculaire , ou fimpiet ovoide , felon l'âge plus ou moins avancé , d'après la figure cités deux pouces à deux pouces 8: demi de dia Fi # fe prolonge inférieurement en un pédiculé long de douze à quinze lignes. La farface fuf risure de ce chapeau eft sèche , comme #°# - € __ & fe renverfe un MARS Se saufe , concave & grisâtre dans le bas, blanche | à {a partie moyenne , d’un brun rougeitre vers les bords. La circonférenceeft légèrement lobée , eu vers la furface inférieure. * Cetre dernière furbiéé eft garnie de feuiilets & .de pofées en rayons , & dont ceux qui font entiers font décurrens fur le haut du pédicule. Cetre efpèce croît naturellement en France. On la: trouve , durant Is mois de Septembre & d’Oc- tobie , dansiss boïs , fur le bord des chemins. Elle n'eft pis commune , & fe plait dans les ter. réius dès plus arides. . Sa faveur & fon odeur n’ont rien de def: gréable.; * Merulius ( firiatus ) acaulis convexus , ferru- g'neus , pubefcens , margins integro , lamellis alter- RIS ; Enteïruptis ; cinereis. SWaïrtz prodr. p. 148. füb agarico. L : - —, Habit. in Jamaicé. -* Merulius ( radiatus ) acaulis , flabelliformis , albidus , villofis | margine incifo crenato x lameltis concoloribus. Svwartz. prodr. p, 148. fub agarico. Habit. in Jamaica. MESA ; Pæo'orrys. Genre de plantes à fleurs monopétalées , de la fimulle des bruyëres , qui paroït f r:pprocher des airellés, & qui cor- prend des arbziffleaux exotiques à feuilles fim- ples , alcerties , & à fleurs difpofées en grappes ou en panicules axiilaires. | : Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir Un calice double , l'iitérieur à cing dents ; la co- rolle monosétale , à cinq divifions ; cina étamines ; An fiÿle; une baie inférieures polyfperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. deux calices : lun infé- _ Heur, compofé de deux petites folioles ovales ou lancéolées , concavés , fituées à la bâfe de Fovaire ; campanulé , quinquefide ; à découpures ovales Où femi-otbiculaires , perfiftantes , deftinées à Couronner le fruit. & d’un limbe droit, partagé en cinq petites ätvifions ovales ou arondies. o $ # of CE - 2. Une corolle formée d’un tube très-court 4 9 "s CRE : | EE . 3: Cinq étamines dont les filamens fort courts, _Attachés au milieu du tube de la corolle , portent _ dés anthères cordiformes. = Un ovaire femiinférieur , globuleux , du- Re tive un flyle très-court, cylindrique , Pérlliant, à figmate obrus, tuberculeux. artics de feuiilers , jantes ou citrins , dif- panicules lâches , folitaires , très-compolées, qui tab. 11. Vahl. fymbol, p. 19. d . & l’autre femi-(upérieur | monophylle , dns re la forme des feuilles dont MM. Forfter dentées , & la figure citées MES gr | Le frait confie en une baie fhées pod”. fucculente , couronnée par les divifions du ça- lice. Les femences font nombreufes & adhérentes à un placenta columniforme , fitué au fond de la baie. ù as MESA lanceol£ ; Bæobotrys lanceolata. Bæo- botrys foliis ovaro-lanceolatis | ferratis ÿ panitälis axillaribus. 2 D Mafa lanceolata. Forsk. defcr. p.66. Mafa, Juf. gen. plant. p. 161. Bæoborrys lanceolata. Nahl._ - fymb, p. 19. tab. 6. Lamjilluftr. gen. tab. 111. Arab, Maas, arar. - ; » C’eft , fuivant Forkal , un arbre de médiocre flature. Les rameaux font glabres , cylindriques ,. ftriés , couverts d’une écorce brune. Lés feuilles font alternes ; pétiolées , ovales -lancéolées pointues , ouvertes, glabres , entières dans leur partie inférieure , dentées en fcie dans le refte : de leur étendue. Ces feuilles font peu veinées, longues d'environ quatre pouces. Il part de leur côte moyenne des nervures aflez fenfbles ; qui vont cbliquement gagnër les bords. Lés pétioles” si ont environ trois fois moins de longueur que. | les feuillés , & n’offrent pas de ftipules. Les. , fléurs font petités , à peine pédicelkées, &-difs- : : pofées , dans les aiflelles des pétioles, fur: des” - ” préfentent une forme en quelque forte pyramis dale ou thyrfoide , & n’égalent pas tout-i-faie les feuilles en longueur. Chacune des ramifica- tions de ces panicuies eft accompagnée , à fa ” bâfe , d'une petite bractée lancéolée. Les corolles font petites , de couleur blanche. La baie eft légèrement protubérante à fon fommet, &les divifions du calice, par lefquelles elle eft cou- se ronrée , font conniventes. Cette efpèce croît na- turellement dans l’Aräbie heureufe. 4. MESA des bois ; Baobotrys nemorals. Bæo- : 2 botrys foliis ovatis, dentatis, : : Baobotrys nemoralis. Forft, nov. gen. p FE ie Celui-ci a les feuilles ovales , dentées , &. croit naturellement dans les iles de la mer du Oiferv. Il eft furprenant que M. Vahl, quia apparemment vu cette efpèce , puilqu'il nous ne difent rien ; il eft, dis-je , furprenant que. M. Vahl nous préfente ici une difinéion auf. peu. détaillés , & par-là même auf imparras En effet, l'autre éfpèce a égalément lès pas ces mêmes feuilles céllément lancéolées , que plufeurs perfonnes n’y reconnoiflent une forme “ovale. JL impertoit donc , où qu'on déterminis a - MESIER denté ; Mecfa férrata. Gœxen. de | En Tao EE rer #. + MES: | s précife , foit la forme des enfons de la feuille ou qu'on confidérations , fi par hafard RE Le d'une manière pl dents , foit les di en cr loyat d’autrés confidé: celles-ci font infuffifantes. MM. Forfter me pa: roiflent laiffer entendre que les fleurs font dif- pofées en grappes rares & non en panicules. Fruit. vol. 1. p. 344. tab. 70. Téjocatti. Rheed. mal. ÿ. p.93. tab. 48. Wal- kera. Zeylonenf. :Arbriffeau à fleurs polypétalées , qui paroît pouvoir fe rapporter à la famille des anones , . (comme le quafhia avec quil a quelqu’analogie) , & qui conftitue un genre particulier dont le ca- raétère effentiel eft d'avoir Un calice de cing folicles ; cinq pétales ; cinq étamines ; un ffyl; de fruit compoé de cing drupes uniloculaires |, monofpermes. mage Cet arbrifléau , au rapport de Rheede , eft grêle , toujours vert , aflez rameux , & s'élève à la hauteur d’environ douze pieds. Il a la racine amère , aromatique , le bois blanchâtre , & l'écorce de couleur un peu rouffe. Les feuilles _ font alternes , légèrement pétiolées , ovales-alon- gées , pointues , prefqu'acuminées , régulière- ment deñrées en fcie, fermes, un peu épaiñss , glabres , luifantes, d'un vert fombre en-deffus , qu pales en-deffous. Elles ont une faveur amère. gueur , & donne naïiffance à des nervures fines , Jatérales , parallèles , qui vont gagner les bords. _- Les fleurs font jaunâtrés & forment, aux extré- : mités des rameaux , des efpèces de cimes embel- + Jiformes dont les ramifications paroïffent dicho- tomes. Ces fleurs n'ont pas d’odeur. Leur calice eft légèrement coloré de rouge & de jaune. .… Chacune d'elles offre 1°. un calice de cinq fo- lioles lancéolées , ouvertes , perfiftantes. °2°, Une corolle compofée de cina pétales lan- céolés, évafés , un peu plus longs-que le calice. . 3°. Cinq étamines de moitié plus courtes que à = _ Jes pétales, & dont les filamens fliformes } at + qués , portent des anthères petites , arondies. : 4°. Un ovaire füpérieur à cinq lobes , du cen- tré duquel s'élève un ftyle droir , féracé., de la : longueur des étamines. . LE: frait confifte en cinq drupes ovoides-réni- formes , droits, écartés les uns des autres , dif- pofés orbiculairement ; renfermant chacun un m noyau uniloculaire , monofperme , de même for- “me qu'eux. Ces drupes , rouges d’abord , prennent par la fuite une couleur brune , & leur fuperficie fe ride, Hs ont une faveur amère , un peu acide. “ : deux efpèces diftinébss. he côte moyenne les traverfe dans leur lon-. MET . . . ; Ÿ PAL se : L'arbtiffeau qui les produit croît fur la côtesdy Mahbar. On le trouve en tout tems chargé dé fleurs & de fruits. B. 72 ‘? Obferv. Rheedé nous repréfente les pétales 8 les folioles du calice très-obtufes , tandis que. la figure citée de M. Gœrtner nous montre les ” mêmes parties terminées en pointe. Ces diffé- rences feroient , pour ainfi dire , foupçonner METHODE ; Methodus. Sorte de difiribu- tion que les naturaliftes emploient dans leurs ouvrages pour faciliter la recherche où la com | noiffancé des produétions naturelles qui y font | mentionnées. Les êtres nombreux & prefque infinis qui compofent le règne végétal nécef: firent ceux qui veulent ou les étudier, ou les fure connoitre , à établir parmi eux un-ofare quelconque quien facilite la diftinétion. En effet, comment fe reconnoître au milieu d’uñe malle” de 15 à 20 mille plantes? Comment ira-t-0n cher. M cher , dans un auteur qui les aura toutes décrits, l1 plante que l’on aura cueillie , & dont on veu | connoître le nom & les qualités ? L'on fent très. bien que la chofe eft impoñlible , fi cet ouvragê immenfe ne préfente un ordre tellement combiné, . puifle , fans beaucoup de peines, de ivifions en divifons , parvenir à la plante qué lon cherche. C'eft cet erdre , c’eft cet arranger ment que les botaniftes ont employé fous delt modes particuliers qu'ils ont appellé , Fun me thode, & l’autre fyfféme. Quoique ces deux moyens diffèrent entr'eux , ils tendent cependant tols deux au même but, RS # à F FU A Pour ranger les plantes avec un crdre qui les diftinque entr'elles , je peux, pour érablir mes: divifions , n'atrscher À li _confiuération @1 de leurs parties les plus effentielles , aux fruits par exemple , & alors je diftinguerai , d'apié les différentes fortes de fruits , les plantes le gumineufes , les filiqueufes , les baiss, ce mes claffes ( voyez ce mor) ne font formés que d'après la feule confidération du fruit » j'aurai établi un fyfême, Tel eft le fyféme fexuel | de Linné , qui n'eft fondé que fur les étamines fur leur nombre , leur pofirion , leur grandeur. refpédive , leur réunion en un où plufieurs P# rquets , &c. _… TER } Siau contraire , au lieu de n'arréter à unè feule partie , j'en embrafle plufeurs pour # mer mes divifions clafliques ; fi , par exe le [je fis concourir la confidération de la, c0r0” avec le fruit, dés-lors j'aurai formé une méhoie & non pas un fyfféme. Telle eft la méthode 4 ; Tournefort; dans laquelle les plantes font € bord divifées en arbres & en herbes, & que la -corolle à fervi pour établir les huit p MET (MEET 129 mières cles , elle eft tout-à-coup abandonnée w._ Il refte maintenant à examiner s’il ef pofible pour le fruit, lorfqu'’il s'agit de former la neu- vièm2 claile. Il fuit ds cette diflinétion qu’en botanique, ainfi que dans les autres partiss de l'hiftoire na- turelle , on appelle fyféme un arrangement , un ordre général fondé fur la confidération d’une fule partie , telles que le calice, la corolle, les -étamines ou les un dans les plantes ; les dents , les ongles, le nombre des doigts &c. dans es quadrupèdes, &c. Une méthode au contraire n'eft pas bornée à la confidération d’une feule partie ; elle en ap- | psle d'autres à fon fecours , toutes les fois u'il eff néceflaire pour parvenir avec plus dé cilité au but où elle tend. C& but n’éft risn autre chofe que la folution de ce problème. Etant donnée une plante quelsonque | trouver le connue ; “Si elle eff inconnue , trouver La place qu'elle doit occuper dans une méghode ou un fyflême mit conque. ; Une fois parvenrs à cette connoiffance , elle nous met à portée , dit le citoyen Lamarck, de confulter tous les ouvrages qui ont traité de cette plante , de profiter de toutes les obferva- tions que l'on a faites fur l’objet particulier que nous examinons , d'en connoitre les propriétés , les ufages , & même de le comparer avec. les êtres du même genre auxquels il reffemble da- vantage. Mais une queftion importante fe préfente ici : lequel du fyffêéme ou de la méthode ef préférable Pour parvenir à la connoiffance des plantes? le citoyen Lamarck a répondu à cette queftion dans fa Flore Françoife. C’eft lui qui va nous infiruire. H'eft aifé de s’appercevoir , dit-il, qu'un ff tême , qui fourniroit aflez de divifions pour con- duire par une voie également sûre & frcilé à la connoiffance de toutes les plantes dont il ren- rmeroit la defcription , mériteroit d’être pré- féré à une méthode , quelque bien faite que celle-ci pût être. Car un pareil fyftême auroit fur la méthode l'avantage important d'offrir des vues générales , ramenées toutes au principe fon: ental comme à leur centre commun , & qu’il feroit aifé de faifir & de graver dans fa mé- moire : au lieu qu’une méthode que l’on fuppofe s'écarter fouvent des principes fur lefquels elle eft établie , c’eft-àdire , faire ufage de caraQères pris dans toutes fortes de parties différentes , pourroit , à la vérité , conduire avec sûreté juf- qu'à la plante que l’on cherche à connoître , mais ne préfenteroit à l’efprit qu'un enfemble mal lié , que des divifions difparates , & peu he ès à être retenues par Cœur. : ique, Tome 17, à roit de perpétuelles ; & le campanula , Ve gentia de faire un {yftême qui remplifle véritablement fon objet. Or je me fuis convaincu, par les différentes tentatives que j'ai faites, & plus en- core par des réflexions qui me paroïffent déci- fives £z (ans réplique, qu’une pareille entrevrite eft abfolumeut impraticable , & fera toujous l'écueil des talens même les plus décidés. Premièrement , il eft certain qu'aucun des ca- ratières que l'on pourroit choïfir pour être la bâfe du fyflême , n'eftaflez fécond pour fournir feul un nombre fuffant de divifions ; avantage qu'il eft cependant très-important de fe procu- réf, pour n'avoir point à choifir dans chaque divifion entre une trop grande multitude d’ob- Jets-à J1 fois ; mais en fecond lieu , il eft facile de démontrer que tous les caraélères , dans quel- us partie qu'on les prenne , font fufceptibles go iQ les botanifies. lu. oneaffione ; frielle:ch ide varier ou d’être conftans , felon les plantes dans léfquélles on les obferve : c’eft ce qui fait pour le dire én pañlint , que Les principes qui établifféht des caractères du premier , du fécond où du troifième ordre font fi fouvent démentis par la nature. Maïs je m'arrête à une confidé-. ration plus générale , & je vais effayer de mon- trer , par plufeurs exemples , qu'il ne peut y' avoir aucun fyftême dont le fondement ne foit ruineux. | se Suppofons d’abord que l’on veuille former un ordre général d’après la confidération unique du calice , il fe trouvera que cetre partie eft d’une forme très-avantageufe dans les mauves , & dans beaucoup d’autres efpèces de plantes : mais bien- tôt le caractère deviendra inconflant, équivoque , ou même s’évanouira dans preique routes Îles ombelliféres , les valérianes , fes protées, les ru- biacées , les verticillées , &c. Li même” difficulté à lieu pour la Corolle prife féparément : on fait linconftance de cette parue dans le peplis , le fagita , lé farachra , quelques efpèces de Lepidium , &c., quoiqu'elle foit crès- fixe & très-conftance dans mille autres plantés qui en font ornées. Les étamines & les pifils employés dans la même vus; nE réufront pas mieux, Rien de -plus incertain que le nombre dés premières dans affine, le bitum , quelques efpèces de galium ; 8ec: ; &. des, feconds dans les fedum , les promia , l'hélleborus ,le rolygorum &c. En vain fe flatteroit-on de tirer un meilleur parti du fruit ; outre qu’une diftribution fondée uniquement fur la confidération de cer organe. tardif feroit très-incommode , .& tiendtoit trop long-temps l'obfervateur en fufpens ; elle .offri-, lus des exceptions, &ides waritions, Ra sM préndroient À chaque valeriara ; le clufia Ec. À inftant le tyflême en défur, Lt nombre ans à se +. J : à cn : s* < 130 MEET conftant des logés qui renferment Jes femences , | & par les circonftances fréquentes qui modifient la figure des femences elles:mêmes. Le fyfème fexuel fait le plus grand honneur à- la: fagacité & au génie.de fon illuftre auteur ; mais que l'on parcourre un jardin déAPtanique , ce fyfiême à la main , on fentira bientot com- bien il perd dans l'epplication , & ces principes, dont ot avoit: d'abord admiré la fécondité, dé- céleront par-rout leur infufifance , dès qu'on les rapprochera du-plan immenf & merveilléufe- ment gradué- fur:léquel. la nature à travaillé. ! 8ahs parler dé'mills exceptions auxquelles les tables du fyfema nature ne fuppléent poïnt d’une, manière fuiffinté., la didynämie angyo-fpermié contient un nombre confidérable de genres, dans téfauels la” différence dé grandeur entre les éra- |? mines. eft fouvent infenfible , & les plañtes qui appartiennent à ces genres font alors vainement chérchées dans la tétrandrié. Beañcoup de plantes dè la rétradynaiiie fobt : Ges principes établis , je vais donner une idés de la méthode: que J'ai exécutée. Imaginons , pour plus de-fimplicité , qu'il n’exifte dans La : fature que douze efpèces de plantes. Suppofons qu'ayant obférvé ces plantes avec foin , je me propofe d'en faire l’analyfe ,- je choïfirai d’a- bord deux caraétères qui s'excluent dans la même efpèce , & dont le premier convienne à une paitie de mes plantes, & le fecond appar- tienne à tout le reîte. Ces deux caradtères :fe- -ront ,:par exemple, l’exiftence bien. marquée des étamines & piftils d’une part, & del’autre l’abfence, du moins appareute:, de ces deux par- ties. Cette première divifion me fournira deux titres que je placerai à la cête de l'analyfe, & fi mes caractères font bien tranchans , je verrai mes plantes fe partager & fe ranger chacune fous le titre auquel elle appartiendra , ce qui me donnera deux groupes bien détachés. | Pour ne point trop embrafier d'objets à la fois, je reprendrai d’abord le premier membre de divifion, & je le traiterai comme j'ai fac pour la totalité de mes plantes , à l'aide de deux nouveaux caraétères tirés, par exemple , de la réunion ou de la non-réunion des fleurs dans un calice commun. 15 28) Es Le premier des titres précédens , auquel je me borne encore pour éviter la confufon , me fournit une nouvelle divifion fondée fr la forme des fleurettes ; elles font ou de même ferte toutes en cornet ou toutes en languetres ; ou de deux fortes, lss unes en cornet , les autres en languettes. Je des ifole encore , & je parviens ‘enfin à exprimer d:s caraétères qui n’appartien- nent qu'à la feule plante que je cherche. Je dois cbferver ici:que la manière de pro- céder dans une analyf ne: peutrétre erlutraire, & qu’encore qu'il patoifle indiféren an premier coup-d'œil d'employer telle divifien plutôt que telle autre , la marche qui fera trouver Le nom de l1 plante, doit cependant être combinée ed’après certaines règles querje réduis à deux: lia première ft que Von parviénre au but-paï la voie la plus sûre. Ba feconde eft que cette voie foir en même-temps la plus courte poñible, être oble ne fauroi 132 EME T dit, que l'analyfe n'eft autre chofe qu’une mé- ] thode de diftinéion , dont-le buteft de defcendre de l'emfemble des plantes à chacune d'elles en rticulier ; c'eft une méshode continue , mais dont l'ufage eft d'autant plusfacile , que Von ! m'a jamais à choifir qu'entre deux caraétères, “dont l'un appartient à la plante à l'exclufon de l'autre, 8& dont la coexiftence. dans le même individu impliqueroit contradiétion. C’eft ce qui | difingue cette méthode de toutes Îes autres, qui , fans parler du grand nombre ee. entre fefquels elles laifent le plus fouvent l'obferva- |: œeur indécis & embarraflé , lui offrent un choix| à faire parmi des caraétères qui:ordinairement #e rapprochent l'un de l'autre , ou font tout au plus difparates ,. mais rarement incompatibles. Un autre avantage que l'analyfe a fur les fyf- têmes & les méthodes qui ont paru jufqu'ici , c'eft que dans le cas où les caraétères font tirés du nombre de certaines parties , telles que les pétales , les étamines, &c. on a épargné à l'ob- fervateur la peine de compter exaétement ces mêmes parties ; ce qui fouffre quelquefois de la difficulté , fur-cout par rapport à des parties auffi délicates que les étamines. L'analyle préfente prefque toujours une limite en-deçà & au-delà de laquelle fe trouvent les deux carattères entre L quels il s’agit de choifir ; ou fi enfin le nom- bre des étamines eft indiqué par quelque titre d'une manière définie : c'efl qu'alors il n’eft pas -4ffez confidérable pour échapper à un œil tant foit peu exercé. … Méthode naturelle. On a pu voir par ce qui vient d'être dit dans l'article précédent , ( c’eft toujours le citoyen Lamarck qui parle ) que toutes «les parties de l'analyfe ne font que comme des pièces dé rapport que l'art aflortit , & qui n'ont entr'elles aucune lisifon néc:ffaire. L'efprit de l'inventeur ne s'y occupe de l'enf:mble des êtres , que pour defcendre plus sûrement aux décails ; enforte qu'il reflerre continuellement l'étendue de fon plan , jufqu'à ce qu'il foit parvenu à dé- tacher l'objet particulier qu'il veut faire con- -noître. Le but d'une méthode naturelle au con- traire eft d'enchainer toutes nos idées , de nous faire faifir tous Jes points communs par lefquels les êtres fe tiennent Jes uns aux autres ; de n’of- frir aucun objet à nos regatds , fans nous mon- trer en même-temps tout-ce qui exilte en-deçà & au-delà, & de nous exercer ; par ce moyen , à ces grandes vies qui parcourent toure la fphère d'un fuet , & qui font , pour ainfi-dire ; le coup- d'œil do gén ee ee TT Auffi a-t-on vu plufieurs hommes célèbres ambitionner l'honneur de remplir une fi belle tâche : mais ce que nous avons dé mieux en ce genre fe reflent encore des inconvéniens d’une établir. _ MET PE à 4 marche fyflématique me paroît fufcertible d'un degré de p:rfcétion auquel on peut efpérer d'atteindre à laide des "principes que je vais I-eft certain d’abord que nous ne fafirons jamais le plan vafte & magnifique qui à dirigé l'Etre fuprême dans la formation de cet universe. Nos conceptions les plus étendues font renfer- mées dansles limites de quelques orbes varticuliers qui fetrouvent plus à notre portée que les autres; & pue afhgner même à chaque individu la place qu’il doit occuper dans fon orbe , ilnous manque encore bien des données ; foit parce que ne connoïflant pas rous les êtres qui compofent cet orbe , nous ne pouvons fixer d’une manière aflez précife la loi des rapports, foit parce qu'il y à - dans le fond même de chique étre des afpeéts qui nous échappent. Mais le véritable, plan de la nature embrafle à la fois l'immenfité de l’en- femble & celle des détails : il confiite dans les relations qu’une fageffe infinie -a ménagée entre les qualités tant extérieures qu'intérieures de chique individu , & la deflinstion de cet individu RonAéré foit en lui-même , foit à l'égard de l'univers entier auquel il tient par uné infinité de fils dont la plupart font imperceptibles pour nous. Au défaut de cette connoiffance qui nous fera toujours interdite , il faut nous en tenir à œæ qui eft plus proportionné à nos lumières ; & burner nos recherches à arranger les individus relativement à notre manière de voir & de com- parer les obiss ,; quand nous voulons les rocher ou les éloigner les uns des autres , fe- on qu'ils ont entr'eux plus ou moins de reffèm- blance ; c'eftà-dire , qu'ayant, déterminé une plante quelconque pour être k première del'or dre , on placera immédiatement après , celle de toutes les plantes connues qui paroitra avoirke plus de rapports avec elle ; & oncontinuerala même gradation de nuances , jufqu'à ce qu'on foit parvenu à la plante qui différera le plus de la première , & qui, par cette raifon , formes , comme le dernier anneau de la chaine. x Ce principe ft fi fimple , ou’il fe préfente nte de Linie de . tout naturalfte qui s'occupe de l’objet dont il s'agit ici. Cependañt les botanifles , jufqu'à ce jour , ont manqué ge ; ou moins A er qu'ils en ont faite à l'a rangement des plantes , parce qu'ils ont vouln foumettre cet arrangement à des loix particu- lières , parce qu'ils ont voulu commander à ta nature ; la forcer de difpofer fes produétions, à-peu-près comme un général difpofe fon a par brigades, par régiments , par RQ » Par compagnies , &c. Mais encore une fois les rp- ports admirablement nuancés que Ja naturé à MET etablis entre la plupart des végétaux , démentent partout d2 pareilles divilions ; elle offre à ncs regards & à nos fpéculations une immenfe coji- leétion d'êtres , parmi lefquels chaque efpèce eft difiinzuée des autres par une différence fen- fible & conftante ; & la gradation de ces diffé- rences eft le fondement de l’ordre que nous pro- pofons : mais toutes les fois que l'on voudra divifer & fous-divifer par grouppes, à l'aide d’une p'érendue fubordination de caraétères réels & faillans , les membres de ces divifians confidérés du côté des rapports rentreront néceflairemenc les uns dans les autres. Mais travailler d’après cette opinion que la mature franchit de toutes parts les limites que nous lui marquons fi gratuitement , n’efl-ce pas s'expofer à tomber dans l'excès contraire à celui que l’on veut éviter, & à introduire par-tout h cenfufion au liey de l'ordre. On ne doit point er s'affianchir de toute efpèce de loi dans difpofition des végétamx. L'ordre dont il eft: ici queftion , au Jieu d'être un amas confus de Ssominations j_t.ces au hafard , doit former au contraire un enfsmblz foumis à des règles fixes , mais qui ne le diviferont pas , & ne tendront qu'à dérer niner la place que doit occuper chaque éfpèce dans la férie générale. Pour expofer ces princip:s d’une manière claire Et méthodique , il me femble que tout fe réduit à réfoudre , s’il fe peut , les trois problêmes fuivans : 19. déterminer là plante que l’on doit lacer la première , & qui foir comme le point xe d’où l'on partira pour graduer l'ordre entier , & arriver, par une fucceffion naturelle de rap- ports , zufqu'à la deraière limire du règne vé- étal. 2°, Etablir les règles qui doivent diriger “obfervateur dans le rapprochement des efpèces. 3°. Trouver un moyen pour fe reconnoître dans un ordre , où l'on n’admet aucune ligne de fé- Paration. < ( Par le citoyen POIRET. METHONIQUE ; Gloricfa. Genre de plantes à flurs polypsralées , d2 la famille des liliacées , qu'a des rapports avec l’eryrhronium & les uvu- Bires , & qui comprend des h:rbes exotiques à feuillés fimples , alrernes , & à flzurs ordipaire- 2 folitaires , remarquables par leur grandeur eur | ; beauté. | Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir La corolle com>ofte de fix pétales ondulés ré- is j fix étamines ; le fiyle oblique. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE: Les fleurs font incomplettes : elles offrent | qui traîne hauteur -ternes , 1%. Une corollz de fix pétales oblongs-lan { ME TT 133 olés , ondulés , très - longs , totalement ré- c | fiéchis. 2°, Six étamines dont les filimens filiformes , moins longs que la corolls ; réfléchis comme elle , portent des anthères oblongues ,didymes , fituées horifontalement. x 3°. Un ova're fupérieur ovale, obtus, vers l'extrémité duquel eft inféré obliquement un fiyle filiforme incliné , afcendant , triide au fommet , à-peu-près de la longueur des étamines, à ftigmates fimples. br Lefruir confifte en une capfule ovale où ovoide, obtufe, coriace , trigone , triloculaire ;tralve, dont chaque loge renferme plutieurs femences arondies , difpofées fur deux rangs. ESPÈCES. 1. METHONIQUE du Malabar ; Glorivfa fa- perba: Gloriof: foliis cirrhiferis. Lin. fpec. plant. n, 1. Mendoni. Rheed. Mal. +, p. 107. fig. $7. Li- lium Zeylanicum fuperbum. ÉHhinel, hote” Ft vol. 1. p. 69. tab. 35, Rudb: ElyQ 2. p. 178. f, 7. Methonica Malabarorum , Nienghala Zeyla- nenfium. Herm.. hort. Lugd. p. 688. tab. 689. Pluken. alm. p. 249. tab. 116. fig. 3. Tournef. a. 1 706. M4 D. 86. Raï. hifi. vol. 2.p. ro1$. Gloriofa fuperba. Mi. Diét. n. 1. Lam. illufir, tab. 147. valgairement la Superbe du Malabar, 8. Eadem ? Petalis fabovatis , vix undulatis, C'eft une des b:lles plantes que nous offre Ja famille des liliacées. Elle eft particulièrement remarquable , en ce que fes feuilles font ter- minées chacune , comme dans le fugellaria in- dica , par une vrilie tournée en fpirale, La racine eft _ de pre branches ou- vertes en équerre , longues , charnues , un peu aplaties , binchitees en-dedans , de couleur brune en dehors , d’un goût amer & défagréable. Il en fort une tige herbacée , foible , farme tenfe , cylindrique ; glabre, feuillée , à terre ou s'élève en grimpant à la de fix à dix pids , lorfqu’elle trouve des dans fon voifinage, Les feuilles font al- files , oblongues , ou oblongues-lan- glabres , fupports céolées , entières, vertes , minces , hnement flriées où nervées dans leur longueur, Ellés vont en diminuant infenfblement vers leur | extrémité ,oùelles fe terminent , comme il vient d'être dit , par un filet grêle , tourné en fpirale, 134 MET en deux longicudinalement. La tige produit, vers fon fommet, des pédoncules fimples , fo- Maires, courbés de haut en bas à l'extrénrité , plus ou moins ouverts , en général un pes plus longs que les feuilles, & qui naiflent à l'un des côtés de chaque aifisile. Les fleurs font grandes , inodores , penchées au moyen de la ‘Courbäre Qu'on remarque au bout des pédon- cules. Ces fleurs ; avant leur développement , vont la coroils pendante ; comme dans les fri- tiilaires ; peù ou point colorée : mais bientôt les. pétales fe réfléchiffent totalement , fe colorent de jaune à la bâfe, .& d'un beau rouge de feu DÉS - ë &s 7 * dans ur partie fupérieure , ce qui préfente en «uelque forte l'afpeét de flammes qui s'éleve- rojent d’un brafier. Ils prennent fuccellivement une couleur plus intenfe, plus uniforme , & finiffent enfin par offrir tout l'éclat du vermillon, du carmin , d'une écarlate éblouiffante. Les pé- iles fonc prefque lanceolés , ou plutôt linéaires- Jancéolés:; pointus , légèrement counés à la bâfe, longs d'environ trois pouces, fortement & élé- gamment ondulés fur les bords. Les étamines fe renvétfenr comme les pétales : elles ont les “flamens rouges , &c les anthères linéaires, plei- nes d’une phufiére jaune. L'ovaire eft de couleur “verte. La capfüle eft glabre, un peu turbinée, trigone , coriace , épaifle , opaque , marquée de trois fillons , longue d'environ deux pouces , & compofée de trois valves dont les boräs vien- ‘nent s'attacher à un axe commun , ce qui rend le fruit triloculaire. Les valves font convexes à leur partie dorfale , & traverfées longitudinale- ment à fon milieu par une raie onu ligne en- ‘foncée. Leur furface interne eft ftriée tranfver- falemernit , luifance , comme foyeufe ou fatinée , d’un brun rougeâtre nuancé de jaune. Les fruits , lors de leur maturité , s'ouvrent par les angies rentrars, On apperçoïit alors , au moyen de lé- -Cartement des valves, & le long des bords .in-t ternes de chacune d'elles , une rangée de fe- mences bacciformes ; globuleufes , d’un rouge -vif. Ces feménces font un peu pointues du côté De Jequelelles adhèrent au placenta. Leur nom- re eft de douze.ou environ pour chaque loge. :Cette belle plante croît naturellement au Ma- ‘Jabar, Jen pofsède des :exémplaites: rapportés par M. Sonnerat. 2. ( F.f.) _Flle,pañfe pour avoir les feuilles aftringentés la racine vénéneufe. Obfèrv. Linné dit que la tige produit latéra- foment deux rameaux oppofés , au-deffous def- quels les feuilles fost verticillées trois à trois. Il ajoute qu'à eompter-de l'origine de ces ra- “meaux , les feuilles caulinaires fupérieures fonr _… fehaicuné accompagnées d’une fleur. J'ai remarqué: “en effet, fur !$ feul exemplaire rameux que j'aie ‘eu pccshon de voir; ‘trois feuilles inférées an- falairement, immédiatement ay-deffous du lieu Æ NM EU d'où partoitle rameau. Mais ce rame était funique ; &- m'a donné l'ippercevoir que | l'oppoñtion ; dont parle Finne , n'eft pas conf | tante. ‘ La plante 4 & rapporté: dif Sénégal par M., Adanfon. Les fauill:s paroiffent conformées | de même , &c fe terminent parciliement en vrille. Je n'ai trouvé de différence que, dans les fleurs qui font d'environ un ‘iers plus petires , & ho: tamment remarquables par la largeur & .le peu d'ondulation des pétales. Ces pétales, en elièt, font prefqu ovales, ou plutôt légèrement ovoir des , terminés en p#inte aiguë , entiers , à pelé ondulés, longs d’à-peu-près deux poutes fur une largeur d'environ nef lignes. Les pédoneulss d'ailleurs ont en général moins de lonsueur que ls feuilles. Cetre plante doir-elle conftiruerune efpèce particulière ? Les vrilles de fes feuilles & la coukeur de fs corolles ( jaunes à la bâfe, rouges dans le refie de leur étendue) ne me, SRE pas de la#apporter au Gboriofa fm Plex. 2, MeruoniQue du Sénésal ; Gloriofa fin plex. Gloriofa foliis aeumisatis. Lin. fpec. plants hrs Ghoriofa cerulea, Mill. Di&. n. 2. Cette efpèce fe diftingue de 1: précédente par da couleur -bleue de fes fleurs, & par fes feuilles dépourvues de vrilles. Elle à auf la tige foïble, firmenteufe , feuillée. Miller dit que fes feuilles, quand on les manie, exhalent une odeur fort défagréable qui occa- fionne des maux de tête lorfqu'on en approche de trop près. Ces feuilles , fuivanr le-mémneat- teur , font unies , longues de trois pouces où environ fur deux de large , & terminées en pointe aiguë. Cette négal. panuloides. -Wiola Mariana. laciniatis foliis “pere- .grina. Bauh. pin. pag. 94. Medium Diofcoridis. -Rauw. it: 284 Medium Diofcoridis , velmindium Rhayis: Dalech. hift, app. p. 33. ed. Gall vol. “lip. 714. Médium Diofcoridis Rauwolfo.:}. “hift-2.p: 805. Raï. hift. vol. r,p.732. Campar nula peregrina maxima lacintatis foliis, Morif. hilt. | 24 p. 460. ECt. 5. tab. 3. fig. 31. Mindium. Juil gen. plant. p. 164. Michasxia campañüloidss. L'herit: icon. ined. aiton. hort, kew. vol. 2. p. $+ Lam. illuft. tab. 295. PRE A 2 DAT Hérbe:à' fleurs monopétalées , de la “famille des campanules ,qui a de prañnds rappoñts avec. le canarinæ & les campanules proprement dites: “&ieui conftitus un genre particulier , dont 6: éaraétère efentiel fl d'avoir plante eft originaire du Sé- MICHAUXIE campanuloïde ; Méchauxia cam \ , “MEC © Le calice oëtcfide , à finus réfléchis ; La corolle en roue à huit aivifions ; huit étamines ; un fhyle ; huit ffigmates ; la capfile à huit loges polyffermes. Cette plante a la tige , les feuilles, l4s pédon- cules &c las calices hériffés de poils courts, droits, roides , fubulés , qui rendent toutes ces parties. rudes & fcabres prefqu'à la manière de fa plupart. des /ycopjis ou des buglofes. Elle reffamble telle- ment par cette Mlpidiré .& par la nature des. décoüpures de fon feuilige , au cempantla L5- rata (n°. $7. } d: ce diétionnaire , que ne con- noiffant pas alois le michuuxia., j'avois confondu $S figures de: ces deux plantes; ce dont je me füis äpperçu d'abord que j'eis cônnoiffance de celle dont il eft ici queftion. Au réfte . cette er- teur ne fe commettoit pas en pure perte pour h fcisnce , puifqu'élle en indiquoïit une autre, pour le moins auf grave , dans Linné qui at- tribue les mêmes. fynonymes au. cempanula Lae:- miata , plante tout:à-fait glabre. La tige eft herbacée , droite , ferme, cylin- drique , épaifle , feuiilée dans toute fa longueur , & acquiert jufqu'à trois pieds d'élévation. Elle ef fimple dans le’ bas, & ne fe ramifie que dans le haut pour. foutenir les fleurs. Les feuilles font afitz grandes , alternes ou plutôt éparfes , &, varient dansJeur forme flon:le lieu qu’elles occupent fur l'individu. Les radicales font éle- vées fur de longs pétioles quiont de chaque côté œulques appencices inégales , diftantes ; plus Ou moins longues , les unés entières , les auvres finuées: Le lobé trininal de ces feuilles eft fou- vent cordiforme ; Obtus’, finué ou groffièrement & irrégulièrement crénelé, Les feuilles cauli- Maires 1nféiteures ont une forme plus oblongue , moins obtufe : elles font ‘plus découpées, pin- natifides, prefque roncinées où en lyre , à di- Vifions un péupoineucs. Leur longueur ’eft fou- Veñt dé huit à dix pouces fur une largeur de trois ou Environ , & leur figure les a fait com- parer, par les'anciens ; à celles dé la chicorée. Les feuilles qui visnaent enfuite font moins di- vies, moins'longuss ; moins étroites propot- tionnellèment à leur largeur , & leur péridle ifparoit entièrement ; an point même que les fupericures: font. un peu: amplexicaules. La tige eft, divifée fupérieuremenr en rameaux fimplés , akernes, peu feuillés , courbés à l'extrémité : Quverts en une forte. de. panicule. fort lâche. | SArEUR de ces rameaux foutient un petit nom- re de fleurs grandes , belles , feffiles ou pref- que fefies , folitaires | penchéss , l’une termi- ee & les autres axillaires. La corolle eft blan- ms pue ; réfléchie , environ quatre fois 1 longue que le calice, & à communément PUS de trois pouces de diamètre, Sa furface SXterne eft chèrgée de quelques poils. Chaque feur ofre 1°. un calice fupérieur , per- / MIC 135 fifisnt , monophylle , divifé profondément cm huit découpures ovales, pointes , ouvertes’, do les bords réfléchis & prolongés inférieu-. rement , forment en-quelque. forte. huit autres découpures interpofées: entre les premières , de: man'ère à préfenter l’afpect d'un calice à feize, divifions dirigées éliermativement dans deux fers oppofés. Pia 2°. Une corolle monopétale, en roue , com-. pofée d’un tube fort court, 8 d'un limbe. di vifé jufau’à la bâfe en huit découpures linéaires. laocéolées , pointues, très-ouvertes à imêmé re- :courbées vérs le calice, “:" FER: ! 30. Huit éramines dont is filamens courts ;, élargis en manière d'écailles comuvyentes autour, du fiyle , portent à leur fommet des anthèies, linéaires , aplaties, didymes , plus longues qu'eux, : fouvent contournées en tire-bourré. : 4°. Un ovaire inférieur ,; auguleux., court ;; curbiné ; duquel part un ftyle columntforme , .aflez épais, oétofide. à l'extrémité; ( à divifions | ouvertes. en étoile ,. terminées par.des ffigmates ! fimples ) plus long que les étamines , & revétus, ldans-fa moitié fupérieure , d'une forte de duvet” fongueux ,; abondant, jaunatre. 2e , Le fruit confifte en une capfule turbinée,, an” : guleufe ,. oétoloculaire , à: loges polÿyfpermes. ! Cette belle plante ercit naturellement dans le ! Levant. Bauwolf dit qu’on la trouve dans les: _ vallées profondes & rénébreufés du mort Liban. : Elle eftcultivée au jardin des plantes. A, (V.v.} MICOCOULIER ; Celtis. Genre de plantes à fleurs incomplettes , de la fimille des juhifères , qui a des rapports avec le fothergil & | orme , : & qui comprend des arbres indigènes & exo tiques , à feuilles fimples , alsernes HET “ . gnées de ftipulés caduques , & à fleurs petites, ! axillaïres , portées fur des pédoncules fimplés où | rameux. S oee Le caradtère effentiel de ce: genreseft d'avoir Les fleurs polygames , monoïques , les unes mâles ; | L$ aütres hermaphrodites 3 Le calice à cinq divi- fions ; point de corolle ; cing'étamines ; deux fryless un drupe monofpermes HE «HIS à {e L- i HE VE. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE > | Les fleurs font incomplettes:, les unes mâles ; : les autres hermaphrodites. Ces deux fortes de _ fleurs viennent fur le même individu ; mais quel que fois féparément , & d'autres fois fur lesmé+ . DR | mes grappés. Dans le premier cas ,lés fleurs Les fleurs mâles ne diforens des: fleurs he & £ phayines qu'en en qu’elles font dépourvues de Fr 155 MiçC\;: ifHil , & en ce qu’elles ont quelquefois le calice a üix divifions , comme auf les étamines au nom- bre de fix. Chaque fleur hermaphrodite préfente 1°. un ca- lice monophylle , à cinq découpures ovales, ou- vertes , marcefcentes. 2°. Cinq étamines dont les filamens très-courts d’abord s’alongeant un peu après la diffémination des pouilières , portent des anthères ovales ou oblongues , un peu épaiffes , quadrangulaires , marquées de quatre fillons. 3°. Un ovaire fupérieur , ovale, au moins de Ja longueur du calice, & chargé de deux flyles fubulés , ouverts , divérfement fléchis ; pubef- cens , d’une longueur remarquable , à fligmates finples. Le fruit confifte en un drupe charnu , glcbu- Jeux , uniloculaire , renfermant un noyau ou of- feler, irondi ; monofperme. 1. MicocouLier aultral; Celis auffralis, Lin. Celris foliis ovato-lanceolutis , acuminatis fructu folitario, Le - Lotus fruita cerafr. Bauh. pin. p. . Celris fruitu nigricante. T'ournef. re Dune trait. des arb. vol. '1. p. 143. "Lotus arbor , fruëtu ce- rafi: 3. B. hift. 1. p. 229. Lotus. Dod. pemprt. p: 247. Lotus feu celtis. Camer. epit. 155. Lotus grbor Parkinfoni. Raï. hift. vol. 2.p. 1483. Ce/ri. foliis feabris , ferratis , longiffime lanceoiaris. Hall Helve n. 1619. Cehis aufiralis. Mill. diét. h. 1. -Gouan. Fi. Monfp.p. 512. Scopol. Carniol. ed. 2:n.:1232. Ejufd. delie. Flor. part. 2. tab. 18. ..97 &feq. Willich. obferv. n. 13. FL. fr. 828. Cours compl. d'agr. vol. 6.°p. 32. Apud Pto- dnciales valzd fabreçouliér ou faläbriquier, * _C'eft un atbre gros & rameux , touffu , qui s'élève à la hauteur de quarante à cinquante pieds , & qu'on diftingue aifément des autres €fpèces ; tant à la forme ovals-lancéolée de fes feuilles ; qu'à fes fruits -folitaires dans chaque aille. Tale tronc droit & revêtu d'une écorce unie , grisatre. Les rameaux font nombreux , ouverts, Jones , flexibles , pubèfcents à leurs fommités & garnis de feuilles alternes , portées fur de courtspétioles:, ovales-lancéolées, un peu étroi- tes, retrécies fupérieurement en une fongne pointe: Ces feuilles fort bordées de dents aiguës régulières ;.difpofées en fcie. Elles font vertes - fombres , nervées: RE uement , veinées , un peu fcabres en-deffus,, légèrement vélues des deux côtés fur-rout: dans leur jeuneffe, & ont fur quatre pouces ou environ de Ilonguenr une lar: EE feulement de dix-huit à vingt lignes. Les . fipules font linéairés ; étroites , caduques , aflez Le 4 418 AA ' 2 ré ‘ 4 , 14 à - 7 L ‘magé. Il réuffit à routes les expoñrions 8 vient * céllent pour la menuiferie & pour la marqué- peut , diton , fnppléer au bois fariné qu'on | de Janvier ; ïls reftent fur l'arbre jufqu'au retour | fur-tout avant leur entière maturité. Les oifeaux MIC longues. Les fleurs viennent, le Jong des ra: meaux , fur des pédoncules , folitaires ,_orde " nairement fimples , ayant environ les trois quarts. de la longueur des jeunes feuilles , ceux: au moins qui portent les fleurs fertiles. Elles fonc petites , de coulèur herbacée , & fe flétrifient toujours avant que les feuilles foient parvenues à la moitié décor grandeur. # D'après la figure citée de M. Scopoli ; les fleurs mâles ont les pédoncules beaucoup plus courts en général , le calice à cinq divifions,. cinq étamines ; & occupent la partie inférieure des nouvciles pouffes ; pendant que les fleurs hermaphrodites font fituées dans les aiffelles des” feuilles fur les mêmes rameaux , n'ont pour l'ot- dinaire que quatre éramines ; & le calice feules” mênt à quatre découpures , dont chacune fe termine par une houppe de poils. | Les ftyles font velus, divariqués , & ont FPafpect d’un ver ou d’une petite chenille. 11 fuccède aux flzurs hermaphrodites des drupes arondis , noi râtres , peu charnus , de la groffeur d’une pe=, rite cerife , & qui renferment us noyau obrofde Cet arbre croit naturell:ment dans les parties auftrales de l’Europe & fur les côtes feprentrio= vales de l'Afrique. On le trouve dans les dé- partemens méridionaux de la France. 1] eft cül- tivé au jardin des plantes, Ses fleurs paroifient au commencement d'Avril. B.' (F4 v. ) / : 4 Il eft dur, robuite, & réfifte aux hivers les, plus rigoureux , dans la partie f-prentrionale de la Fronce , fans en étre aucunement endoms dans tous les terreins. Il paffe feulement pouf ne pas profçer fi bien dans une terre françhes trop. dure & trop forte. Il fe mulriplie forcat fémcnt. Son aceroiffement eft affez prompt. Î reprend volontiers à la tranfplantation , &c n'exi8e aucune culture particulière. Quelquefois les feuilles fe panachent de jaune. Son bois eftex terie. En le fciant obliquement à fes couches, apporte de FAm‘rique , il produit un très-bel effet & il eft fufceptible d’un beau poli. Quoique les fruits foient en maturité au mois de la fêve. Ces fruits font un peu afringenss en font friands, .« On pourroït employer le micocoulier 615 les jardins pour l'agrément ; fon feuillage ne - prouve aucun changement dans fa verdure pe dant toute la belle faifon. il donne beaucoup d'ombre , & il eft tout des derniers à fe fanef : & à tomber. Dans les terreins fe peu d'éendue où l'on ne peut mettre de grands arbres, On ja _-pOurroi& P4 i 1 L l dr ÉRfaiber déti f ut SE dit: fequenr très-propre’à, faire du couvert dans les! AINURE SL) D ou ES TA 15 F2 : L \ Lg À 6: BEI k 4 PRE À à 3% ? 4; endroits où lon veut ménagesf lés vues d'un! dr Fri &be Que Fon fait deila:charmille, Onauroit de plus _ hoire : on en fait des manchés pour des couteaux x f_. MIC pontroitemployer:celui-ci, parce qu'iln/s" fève | ? qu'autant qu'on:ly oblige ;: fon-branchige ‘et À " - # : F4 f menu , fouple , plianc; 1l s'étend de. cotés, 8 s'inchine naturellement. Cet arbre feroit par con- | “bâtiment. fl eft difpoté dé lui-inême à fe garni de rameäüx depuis 12 pièd : il fouffre le ci&iu ≤eroïffanr enlitoute Hifomsceoqui-le rend très ptopre | à: être: émployé à tous'lss ufègés l'ayanrage d'avoir une-verdure de bien losgue durée. Jamais cer. atbre d’ailleurs n'eft arraqué d'aucun infe@s , & il ne caufs pas h moindre: malpropreré jufqu'à la chûte dés feuilles. I fera Encore. très-convenable a faire, de la garniture ,: 1& "A'donner d: la varisté dans les bofquers , | Tes mais , les petits bois. Que Pon fair dans les! grands jardiis : & quañd même en ne voudrait: faire nul ufige de cet arbre pour l'agrément. .Parce qu'on n'eft pas dans l'hibitnde de s'en! ervir ‘plièr pour l'utilité’ de fon bois. | : +. Le bois de micocoulier eft:noirâtre , dur, compacte, pefant 8 fans aubiers Il eft f liant , A fouple & fi renace , qu'il plie beaucoup. ans fe-rompre + enforte que c'eft ur excel- lent bois pour: faire des brancirds de choife: d’autres pièces. de charronnage. Ouen fait des cercles de cuve qui:font de très-iongue du-: rée : on prétend qu'après l'ébene & le buis, ce bois prévaut à rous les autres par fà dureté , fa force & {a beauté. Il n’eft point fujét à CR moulure ; &- fa durée eft inaltérable , à ce que difent les anciens auteurs. On s’en fert auf pour Jes infrumens à vent , & il eft très-propre aux “Ouvrages de fculpture , parce qu’il ne contracte Jamais de gerfures. La racine de larbre n’eft ! pas f compaéte que le tronc , mais elle eft plus & pour de menus outils. On fe feft auf de cette racine pour teindre les étoffes de laine, & de l'écorce pour mettre les peaux en couleur ». (Ancien Encycl. y] Sr Les chèvres , dit-on, mangent avec avidité les feuilles de ce micocoulier. M. Scovali a ob- tenu des femences , en les. foumettant à laétion smalogue à celle de l'huile d’ainandes douces. 2. Micocourter de Virginie; Celris occi- dentulis. Lin. Celcis folits obliquè ovatis , ferratis , Acuminatis ; fruëfu folitario. ARE. Celiis fruëtu obfeurè purpurefcente. Tournef. p. 612. Duham. tr: des arbr. vol. 1:p. 143. Lorus arbor Virginiana , fruétu rubre. Raï. hit. vol. 2. P- 1917. Cedus procera foliis ovato-lenceolatis, Jemsne Gr pour cela , on dévroir toujours le a | derratis fruftu pullo, Gronov. Virgin. p. 158. Cel- | eft même un des derniers à les Le ; ique, Tome I À , # ME -"B, Eudem ? folus tenuioribus , mins acumi- il dbasgiiti se 528 45 Celui-ci diffère du celiis auffralis, en ce qu'il a les feuilles beaucoup plus larges proportionnel à" jeur longueur & dé rorme ovale-acu- BL y » iminéé. AN 22h, «1 T2 Il forme auf un arbre élevé dont, le tronc eff: droit. L’écorce dés Jeunss individus. eft quei- quefois unie & de couleur noïrâtre : mais , quand its font plus âgés , elle devient.rude &ciplus pale. Les branches font nombreufes , un peu velues fur des jeunes poutfes , & garnies de: feuilles al. ernes .; pétioiées ,.ovales-acuninées , pointues, . petites , molles 8 minges avant leur entier de- eloppement, mais à-peu-près de [a grandeur & de la confitance de celles-de l'orme dans l’état adulte. Ces feuillss , ordinairement un peu fer bres', & d’un vert rembrunien-d:Aus , d’un vert jaunâtre en-deffous , font nervées obliquement, veinées , entières aux deux bouts, denrées en fcie dans le refte de leur étendue. Leur fonsueur eff communément de. deux pouces & demi à trois pouces fur ux2 largeur d'environ dix-huir lignes : n‘anmoins , dans la jeunefle de Parbre on les rrouve fouvent longues au moins de quatre pouces fur deux-&8 demi de-large. Elles: ont les deux furfaces parfemées de poils courts qu’elles perdent avec l'âge , & l’un dés côtés ef. plus Élargi , & defcend plus bas fur le pétiole que le côté oppolé ; ce qui done à la féuille uns forme oblique , ainfi que dans les ormes. Ce dernier. cari@tère fe retrouve ézalement dans les autres éfpèces. Les pétisles font légèrement ve- lus , & n’ont que-trois à. fix lignes de longueur. Les pédéncules qui fournnent les fleurs her- maphrodites font axtilaires , fofitaires , uniflores , rarément biflores, une fois plus longs que. les étioles. C:s fleurs ont les divifions calyemalss, oblongues , obtufes , concaves , évaléés , ci'iées. fur les bords ; las étamines à-peu-près gueur du calice ; l'ovaire conique À entouré an- nulairement , à fa bâfe, de poils fins , courts, : ÿ À blanchâtr i environnent également le bas e. la-prefle, une huils dont la faveur étoit{ 7 27C RMS URI CA . des eue fruits. Les drupes , au moins de la o Bis , bicciformes ; d’un pourpre foncé , d’une fiveut douce. Ils renferment un noyau globu- leüx , d'une feule pièce , blanc, dur, un peu ridé,à l'extérieur. Cet arbre croît naturellement dans la Virginie 8 dans la Penfylvanie. On 1 cultive au Jardin des plantes. D. (.F. ». Il ne pouffe que fort tard dans le printemps ; mais il garde auffi fes feuilles très-long-t:ms : il | 37 cisttoccidéntelis Mäl Di. p.27 & icon. tb Et de RéftrHarbk. 12 p.148, Mash. cat, ed! Galf. proinGoreÿ de Fr. vel :1 p.374. tab 77, , fig 34#Scopoldelict Moi! pair. 2. p. 120. della : eur d'unémerife , font ovales-arondis , char-" & elles 138 MI C: . conervent leur verdure prefque jufqu’au moment qu'elles fe détachent. Il ne craint point les ge- léss , & fe plait, mieux encore que le micocou- ler auftral, dans toutes fortes de terreins. Son bois eft dur , flexible , très-eftimé pour le char- ronäge. On regardé le fuc des fruits comme af- tringent & propre à foulager dans les cours de ventre. L'atbre 8, dont je ne connois ni les fleurs ni les fruirs , eft originaire de la Louifiane , & cul- tivé également au jardin des plantes. IL a les feuilles moins aeuminées , plus minces , déntées lus groffièrement , un peu plus arondies à la âfe. La gelée a d'ailleurs beaucoup de prife fur Jui , &z le fait ordinairement périr tous les ans : nr la ragine , au moins dans notre climat. elt-il qu'une fimmple variété du ceis occiden-: talis , ou.bien doit-il former une efpèce particu- Aière 2 (V. v. $: Flor & 5. Fr. ) 3. MICOCOULIER à feuilles épaifles ; Cebis craffifolia, Ceitis foliis fubcordatis , ferratis , acu- minatis ; pedunculis fubbifioris. : Celui-ci , qui femble très-voifin du cefris oc::- dentalis , paroit néanmoins fufflanunent caraété- ‘rifé par la figure légèrement cordiforme de fes feuilles, 8 par leur épaifleur , pour qu’on doive le diftinguer comme efpèce. Es _ I ales rameaux ligneux, cylindriques , pubef- ‘cens fur Ks jeunes poufles … & revêtus d'une ‘écorce d'un brun rougeâtre. Les feuilles font grandes , aiternes , pétiolées , ovales-acuminées , dentées en fcie , la plupart prolongées de chaque côté , vers la bâfe , en une forte d’oreillette arondie , de manière à préfenter une forme un eu en cœur , mais avec l'irrégularité qu’on fait être commune à tous les ceLis. Ces feuilles fonr fermes, épaifles, & chargées fur les deux fur- faces de poils courts , qui les rendent âpres au toucher , quand on } Rpaite les doigts en allant de la pointe vers fa bâfe ; ce qui fe remarque riicipälement par rapport à la furface fupé- rieute. Elles ont jufqu'à cinq pouces & plus d: lon:ueur dins les junes individus für une lar- geur d'environ trois pouces & demi, Les pé- tioles font courts , légèrement velus , longs feu- lement de trois à fix lignes. Les fleurs naiffent dans les aiflelles des feuilles, fur des pédoncules gréles , ordinairement bifleres ou triflores. Leur orme & leur grandeur font à-peir-brès les mé- m:5 que dans le micocoulier de Virginie, Les fruits font glabres , arondis , de la groffeur d’une merile, & paro“Tent folitaires dans chaque ziffelle Jis ont Jes pédoncules plus longs que Îles pé- tioles. Certe efpèce vient de l'Amérique fepten- JES On la cultive au jardin des plantes. | .MIC …. 4 MicocouLter de Tournefort ; Celtis Tout. -nmefortii. Celeis foliis ovatis , crenato-férratis ; je -miorious fubcordatis : fruciu luteo.. ” RE 1. 2 Celiis orientalis , minor, foliis minoribus & craffioribus , frallu flavo. Tourief. cor. pag, M Ejifa. Voyag. au Levant. vol. 2, p. 425, tb. 425$. Celtis_ orientalis. Mill. Dit. n..3. . 4 <342 On le reconnoîtra à fes feuilles petites; ovales, légèrement cordiformes dans leur jeunefle ; & bordées de dents obrufes , mucronées $ qui ref- femblent en quelque forte à des crénélures.» C'eft un arbre dé vingt-cinq à trente pieds, qui fe ramifie beaucoup, &c fe préfente fous k port de ceitains ormes , mais qui s’élance moins. Îl à les rameaux glabres, altérnes, cylindriques, d'un brun plus ou moins foncé. Les Fsuiiles font attèrnes , pétiolées , ovales ou‘ovales él | gies, pointues, comme tronquées obliquement = à la bâfe , on méine obfcurément échanciées en cœur. Êlles ont les trois quarts fupérients de leur circonférence bordés de. dents obtrufes,, inégiles , fermes , un peu épaiffes , affez glabres, vertes des deux côtés , légèrement fcabres ete deflus | longues d'environ deux pouces fur uñé largeur de quatorze à feise lignes. Leur furface inférieure eft relevée de nervures oëbliques ; ra meufes , qui naiflent de la côre moyenne. Les périoles n’ont guères que trois lignes de longueur. Les fruits font glabres , prefqu’ovales , jaunes, tirant fur le brun quand ils fonc bien murs ; au moins de la groffeur d’un pois , & portés fur des pédoncules fimples , axillaires, folitaires ; qui ont plus du double de la longueur des pétioles. On appercoit au fommet de ces pédoncules, autour de la bâfe des jeunes fruits , des poils courts & blanchâtres, comme dans le celtis o6- cidentalis. ah du Le micocoulier dont il s’agit eft originaire d Levant, On doit à Tournefort de l'avoir Intro duir en France. Ce furent les fruits que ce bo- tanifle avoit envoyés au jardin des p sn eryirent à multiplier cet arbre , 8 à le répandre dans " plupart des jardins de l'Europe. RP. CV v. : 3 4 Le bois, dit-on , eft fort blanc. La chair des fruits eft jaunâtre , douce , mais ftyprique. Elle récouvre un noyau verdâtre , monofperme. s. MicocowLteR de l'Inde ; Celris orientalis Lin. Celris foliis ovato-acuminatis , bafi ee . cordatis , ferrulatis , fabrùs villofrs ; paniculis ax larisus, | er Mallam teddali, Rheed. hort. mal. vol. 4Pe 83. tab. 40. Papyrus fpuria ? Kæmpf. amæn. ExOk p. 47. tab. 472. Salwifolia arbor orientalis ; fous tenuiffimè crenatis. Pluken. alm, p. 329. Phytogt mucronées , difpofées en fcie. Ces feuilles font L 4 | MIC | tal! 221. Âg. 4 Ghedhuba. Hérm. mul. Zeyl. ps 14e Arbor Ghaduba dicta. Burm. thef, Zeyl. p: 26. Baccifera iñdica racemofa , florum ffaminulis binis acinis monopyrenis. Raï. hift. vol, 2. p. 1597. Celus orientalis. Medic. in.obf. foc. œcon. lutr. 1774. p, 165. Burm. F1. ind. p. 218. Scopoli delici. Flor. part. 2. p. 101. Retz. fafc. 5. p. 34+ Andarefe véritable. ex Commerfon. Ejufd. : fponia andarefa. C'eR , fcion Rhéede , un arbré de moyenne grandeur , dont le tronc eft épais & revêtu d’une écorce glabre. Lesrameaux font légèrement velus te} . & garnis de feuilles alternes , obliques , pétio- lées , ovales ou ovalss-oblongues , acuminées , en général légèrement échancrées en cœur à la bâfe , finement & régulièrement dentées en fçie dans leur contour. Ces feuilles font vertes, plus piles en-deffous , longues communément d'environ quatre pouces fur une largeur de dix- huit à vingt lignes. Elies ont la furface fupé- sieure ridée & hériffée de poils courts , atiez roides, dirigés vers le bout de la feuille, qui la rendent fcabre , lorfqu'on y giife les doigrs dans un fens contraire à cette direction. La {ur- face inférieure eft chargée de poils plus abon- dans, pareïllement couchés , mais fins & beau- coup moius rudes au toucher. Cette même fur- face eft marquée de nervures obliques, fail- Jantes , qui naïent de la côte moyenne , & dont trois partent fmmédiatement de li bâfe. Les ÿ pésioles n'ont communément que deux à quatre ignes de longueur. Les fleurs font petites, ver- datres ; légèrement pédicellées, & difpofées , dans les aifféllles des feuilles , fur de petites grappes rameufes:, dichotomes , pour lordinaire géminées ou teruées , divergentes , plus longues qu> les périoles. L'affzmblage de ces gravpes préfente des efpèces de corymbes compoiés , munis , à leurs divifions de briétées ovales, fort courtes. Le calice eft partagé profondément en Ci découpures values à l'extrémité, Les ftyles font Vilus”, blänchôtres. L'’ovaire devient un pre drupe verditre , de faveur amère ; à {a fe duquel on voit l'ovaire perfiftant. Cer acbre : croit naturellement dans l'Inde fur la côte de Ma- labar , dans Jes iles de France & de Bourbon. fe plait dans les lisux montueux & humides, -furle bord des rivières. L'herbier: de Commerfon en offre des exemplaires. ( W. f.j J'en pofséde un morceau qui m1 été com- MUNIQUE par M. Jofeph Martin, & qui a cela de particulier que fes feuilles font tout-à-fait abres , au moins à leur furface fupérieure. 6. MicocouctER à petites fleurs. Celis mr- srantha, Celiis foiiis oblique cordatis , ovate-lan- ceolaiis ; ferruearis | fuperné feabriufeurs, Swartz. prodain, ». #5 | MIcC 139 Muntingia folio corni, fruëfu minimo ,‘glome- rato. Plum. MH. vol. 6. p. 282. & icon. vol. 6. tab. 77: Muntingia folio corni; fruëfu minore. Plum. gen. p.41. Burm. Amer. ic. .206. fig. 1. Rhamnus ? an z1ziphus arborefcens , foliis oblongo-. ovatis | hirfutis é leniter ferratis. Brown. Jamai. p. 173. tab. 12. fig. 2. Rhamnus micranthus. Lin.. fpec. plant. n. 9. Celiis micrantha. Ait. hort. , Kew. vol. 3. p. 437. vulgairement arbre de foyes. Cette efpèce ne me paroït que médiocrement “difiinte du celtis orientalis. “ Elle conftitue , die le P. Plumier , un arbre affzz élevé , dont'te bois eft dur , blanchâtre & revêtu d'une écorce cendrée à l’extérisur. La cime eft ample & compofée de branches très- rameufes , velues ou pubefcentes vers l’extré- mité , les unes fituées verticalement , les autres plus ou moins horifontales. Les feuilles font al- ternes , pétiolées , ne peu irrégulières , ovales- lancéolées jacuminées , pointues, finement den- ticulées en [cie , fcabres des deux côtés, mais far-tout à leur furface fupérieure qui préfente à la loupe un tiffu en quelque forte grenu ou chagriné. Ces feuilles Dé vertes , plus pâles en-deffous , quelquefois légèrement échancrées en cœur à la bâfe , & chargées de poils courts, un peu roides , naiflant des granulofités dont il vient d’être parlé. Leur longueur eft de trois à” uitre pouces fur une largeur d'environ quinze lignes, Elles ent la furface inférieure relevée de érvures obliques qui fortent de l1 côte moyenne, & dont trois partent immédiatement du point g’infertion des pétioles. Ces derniers font velus, longs de trois à quatre lignes. Les fleurs font petites , oùvertes , à peine pédicellées , verdi- tres , à peu-près de la grandeur de cellés du ceftis orientalis, Elles viennent , dans les aiflles. des feuilles, fur des pédontules fouvent géminés ou ternés , dichotomes , divariqués , un peu ve- lus , plus longs que les pétioles , & fr nant des efpèces ?de petits coryinbes. Des braëèées force. courtes accompagnent la bâfe des divifions de c&s pédoncules. On’ voit , au centre des fleurs mâles , une rofette de poils blanchätres ; & , plus en-dehors , cinq étamines à anthères ovailss , didymes , jaunâtres , logées dans les découpures du calice. Ces découpures font ovales , conca- ves , vèlues à l’extérieur. L'evaire eft glabre & le calice perfifte à la bâfe des jeunes fruits. Les fruits , felon Plumisr , font rouges , tur- binés , charnus , à peine plus gros qu'un gräin d’orobe. Cet arbre croît naturellement dans les Antilles. D. ( #. fin herb. D. de Juffieu. ) : L'écorce eft compofée d’un tiflu châtain , f- lamenteux , qni ne le cède guères au chanvre pour Ja fabrication des cordes. , S 2 AS w = : Moi Gu HA : 7. MicocouLrER lime ; Celris lima. Celis fe- | liis ovato- lanceolatis , ferrutatis ; fcaberrimis ;. racemulis axillaribus, ©: : Muntingia folio ulmi afpero , fruëtu mirimo, glomerato ? Plum. gen. p. 41. Burm. Amer. ic. 206. f, 2. Loti: arboris folio angafiiffimo arbor bac- ne racemof# , fruëlu minimo croceo monopyreno ? oan. Jam. hift. 2. p. 80. Celris lima ? SWartz. prodr. p. 53. | 104 Parmi les efpèces connues de ce genre , il en cit aucuné qui ait les feuilles auf rudes & auf étroites. Ses branches font ligneufes , cylindriques , glabres, cendrées & divifées-en beaucoup de Jameaux chargés de poils droits , fubulés, courts, nombreux, qui en rendent la furface un peu: {cabre. Les feuilles font alternes , élevées fur de courts péticles , ovales-lancéolées, étroites, pointues , finement denticulées en fcie , fermes, corjaces , opaques , longues d’un pouce & demi à deux pouces fur une largeur de fix à huit lignes. Leur couleur eft d'un vert grisitre ou cendré. Elles ont fouvent , dans l’état fec, les bords ur peu renverfés en-deflous & la furface inférieure roufsâtre eu ferrügineufe. Ces feuilles font chargées des deux côtés , mais principale- ment en-deffus, d'une multitude de très-perits grains ou tubercules blanchâtres , terminés cha- cun par un poil reide , fort court ; ce qui donne à l:ur fuperñcie une apreté prefque comparable à celle d’une lime ou de la peau de chien de mer. Les intervalles compris entre les grains pa- roiflent luifins , comme verniffés. La difpofition es nervures Eft la même que dans la plupart des autres efpèces. Les pétioles ont une à deux Yignes de longueur. Les fleurs font très-petites, légèrement pédicellées , & difpofées fur des grappes axhlaires , prefque fimples, quelauefois. folitaires , d'autres fois géminées ou ternées , un peu plus longues que les pétioles. Ces grappes font chargées , ainfi que les rameaux & les pé- tioles , dé poils courts & roides, Chacun: de lurs divifions eR accompagnée inférieurement d'une braétée fort courte. Les jeunes fruits fonc verts , glabres , & leur bâfe eft entourée par le calice. Celui-ct a les découpures ovales , ob- tufes. . Cette efpèce croît natur:|l2inent dans les An- tilles. M. Jofeph Martin m'en a communiqué un exemplaire trouvé à ki Martinique. 3. (W: f) 8. MICOCOULIER trinerve ; Celiis foliis ovatis , ferratis , trinervus , fubglabris : floribus fafciculatis ; fertili longiès pedicellato. Il a les feuilles minces, prefqu’entièrement glabres , douces au toucher dans quelque di reétion qu'on promène les doigts fur leur fu- 3 Celris trinervia” x : MIC .perficis. Ses fleurs d’ailleurs font fafciculées aus, fommet d'un pédoncule fort court , & chaque, faifceau paroit en préfenter communément. les fertile, beaucoup plus pédicellée que les autress, Lés rameaux font ligneux , cylinériques s ge sâtres”, légèrement velus aux fommités. Ils font! gatnis d2 feuilles alrèrnes , pétivlées ; ovales” où ovales‘ nn péu”oblongurs , légèrement acue! minées , pointues , denrées en fcie , molles 52 minces , d’un beau vert, & marquées enr-deffous de trois nervures longirudinalcs Qui naïflentim- médiatement de leur bâfe comme dans la plu part des micocouliers qui précèdent, mais avec, cetre particularité qu'elles font moins ‘obliques, , & f: prolongent plus avant. Ces feuilles ont deux pouces à deux pouces & démi de longueurfur une largeur d'environ quinze lignes. Leur fu perficis eit glabre , à l'exception de quelques poils courts & fins fitués le long des nervures Les pétioles font pubefcens , longs d'environ” deux lignes. Les fleurs fonc pétires , vérdatress & difpofées pour l'ordinaire , au nombre de trois | à fix , fur des pédoncules communs , axillatres ; folitaires , beaucoup plus courts que Les pétioles. Ces fleurs paroiflent les unes mâles, à peine, pédicellées , & jes autres hermaphrocites ou au moins femelles. Ces dernières font en très-petit” nombre : exemplaire que j'ai fous les yeux men offre feulement une pour chaque faifcëau. Leur pédoncule propre eft plus long que celui des” curs mâles, & même il n’eft pas rare"qu'ii ait un peu plus de longueur que les pétioles. Les divifions ‘du calice font ovales. Les anthères font ovales , biloculaires , & dépañlent à peine le calice. L’ovaire eft glabre , ovale 8 furmonté de deux ftyles blanchätres , légèrement velis.. Cee efpèce croit naturellement à Saint-Dos mingue. @. ( W. f. in herb. D. de Jujfieu. ) 9. MicocouLier à feuilles entières; Cels integrifolia. Celtis foliis ovato-fubroturdis , acum natis ; integerrimis 3 ffylis bifidis. LPS La forme un peu obronde de fes feuilles & leur-défaur abfolu de dentelures le feront difüne. guer , à la première vue , parmi fes congeneres.. C'eft cette efpèce qu’annonce M. de Jüffieu (gen. plant. p. 408.) , comme remarquable par la pañ, ticularité qu’elle préfente d’avoir les fligmates bifidss ; caraétère qui, pour le dire enpañants paroit la rapprocher -ext:êmement de certains jujubiers , & même tellement qu'il faudroit peut Les rameaux font ligneux , alternes , cyl ee AR à “ PR - A 4 ? A . a£té rapportée par M. x M NC Lee :tortuenx ; légèrement. velus. ,! 8 garnis, & lies également alternes, pétiolées , ovales, _ouovalesarondies , un peu acurminées ,inégales, très-entières , longues de deux pouces à deux pouces. &, demi fur, une largeur. de quatorze ‘à, ix-huit lignes. Ces feuilles font fenres , un peu. _épaïlles , lézèrément..fcabrés _en-deflus , vertes: ARS côtés, mais plus pales. en-deflous. où! elles font; relevées, dès la bafe , de quatré.a: cing nervures rameufes, longitudinales, Les. deux, ffaces font chiraées,de pois courts ; couchés, ui ne huifént pas d'être.abondans dans lésieunes eutiles ,, mais qui- difparoiflent, en, panié:.dans la fuit: , & ne fe retrouvent plus. guëres alors que fur le trajet des nervures; Les périolss. ont eux à trois lignes;de Jonzueur : ds font velus, comme les nervures, .& leur côté fupérieur -eft légèrement canaliçuiéz Les fleurs.-font»petites., vérdatres : elles vispnent. fur! des pédoncules axillaires , folitaires ou raflemblés deux à trois enfemble ; très-rameux , comme dichotoines,, formant des efpèces de panicules qui ont à-peu- és moitié de la longueur: des feuilles. Les 2urs mâles paroïffenc avoir les pédoncules pro- pres fort courts. Les anthères b t ovales, bi- oculaires. Les jeunes fruits font vèlus ; de forme ovale. On voit à leur fommet deux ftyles affez longs , biñides , blanchâtres , courbés en divers fens, 8: terminés par des fligmates fimples. Cette efpèce croît naturellement au. Sénégal d’eù elle Adanfon. 5.-(! F. f. in herb, D. de Jufieu) + Æ : MICROPE ; Microrus. Genre de plantes. à eurs compofées , de la divifion des corymbi- êres , très-voifin des snaphales par fes rapports, ? qui comprend des hesbes cotonneufes , in- digènes de "Europe , à feuilles fimples , alternes Ou gémimées , & à fleurs flofculeufes , axillaires Où terminales. - Le caraëtère effentiel de ce genre eft d’avoir Les fleurs compofées flofeuleufes , à feurettes ; les unes hermaphrodites-mäles | &. fituées dans Le difque > les autres femelles placées à la circonfé- rence ; & enveloppées chacune dans une des folioles Calicinales ; le calice caliculé ; Les Jernences dépour- Vues d'aigrettes ; le réceptacle nu. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs ont le calice double : l’intérieur de cinq à neuf folioles grandes , lâches , diftinétes, comprimées , pommes , Conniventes longitu- Gnalement par les bords ; l’autre fitué en-dehors, à la bâfe. du précédent , & foriné de quatre à Cinq folioles petites , minces , peu apparentes. Chacune de ces fleurs eft compofée. Son difque ef chargé de fix à dix fleurons ipods, + Ar Nr: Y nt ns ; < phrodites , auf, long que Je [çalice “D exminé) ‘par -deux fligmares, grêles,, aigus; ; 4 ;4h Le” fruit confifle en cinq femences ovoides , | dépourVués d'aigrérres ;8c Molées dans chicune dés fololes du calice interne qui a aëquisde | la-dureté? Le réceptacle Eft hu,’ 77 77H07 SOS MIT 2 2824 3-1n15h A ‘A 142291 Ni à Microve ‘cdi ché:4+ Micropus fapirusi)Lini | Micropis ‘taule Proci ne fers Étrrinis'; ré tafis; calÿce ‘muricato. """ 3 ta ta STE ; Graphalades lufisonica. Tournef.,p. 439..tab. | 261. Gnaphalium fupinum echinato femine. Viride | Lufir. 26, Pluken. almag. p: 191. Phytogr. tab. 187. fig. G:Rai. fupp. p: 19r. PAdopeskatEa fipiqum , femire echinato. Moxif, hit, 3. pe 93. Micropus foliis floralibus oppofiiis ; frtibus müri- catis. Gôtan illuftr. p. 74. Micropus fapiruss Mill. Diét. n. 1. Goertn. dé Fraë. vol: 2. p. 389. tabs 164. fig. 3. Cavanil. icon. plant. vol. 4: p. 22, tab.3ç. ilago furina. Fli fr. 53. n.9. Mi | cropus: fupinus. Lam. iliuftr..t: 694... 1... | | :-Pétite planté dont les rigés font conchées int : | férieurement ,; & qui différé du mrcropus erettas non-feulement par cé caractère ; “mais encore Ph S ga à | par fés feuilles rérüfés , "12 plupart géminéess. par fes fllurs toutes axillaires , & fur-tout par fes calices chargés de pointes fort fenfbles. Il fort. du collet de.fa racine. qui eft pivo+ tante , plufeurs tiges herbacées., menues., tom- bantes , ‘rameufes , feuillées, longues feulement de trois à cinq pouces , & couvertes, ainfique les autres parties , d’un duvet fin, coronne: blanchitre , un peu foyeux , comme argenté ; qi ne laiffe pas d'être abondant , ea fttrès-doux au toucher. Les feuilles font fefiles , oyoides= cunéiformes ou fpatulées , rétufes & arondies à leur fommet , entièrés , médiocrément ouvertes , fouvent pliées en deux longitudinialemenr, molles, également cotonneufes des deux côtés , longues de fix à neuf lignes fur une largeur de trois à quatre. Les inférieures font. alternes ; mais les autres font conftamment géminées , ou plutôt prefqu'oppolées. C’eft dans les aifelles de ces dernières , le long des tiges & des'rameaux , comme auf dans leurs dichoromies., que vien- nent, les fleurs. Elles fonc-féfiles, falitaires ou raffemblées en petit nombre , & n'ent guères ue le tiers de la longueur des feuilles. Les fo- lioles du calice interne font aflez grandes , ob tufes , gibbeëfes, Concaves , aplatiès tranfver- falement, 8 chargées en-dehors , mais fur-tout vers leur extrémité , de pointes où efpèces de denrs qui ; dé'nême-que ces foliolés , devien- nênt dures & coriices lors de la maturité des: fruits. Les écailles ; formant le calice extérieur, font Hréaires:lancecléés ; :aflez pesices. Il fuc- cède: à la fleur des femences ovordés, compri- mées ‘un petinépals ; nues, lifles , au nom- bre de: cinq ; envéloppées chacune entièrement dans une des félioles-du éalice interne ; &por- tées fur un -pédicule fort court. Leur funerficie ei entourée d'une membrane sèche , fcarfeufe ; très-minçe , dont quelques auteurs auront, pris peut-être les débris pour des.écailles tenant au réceptable. Ce dernier eft petit, nu, finement porn. ‘Cerre. plante croit naturellement. dans 13 + Vree E 2 % 1 s parties meéridionales de l'Europe & dans. le Levant. Elle fe plait dans les lieux maritimes. On la trouve en France , & on la cultive au jardin des plantes. &h ( Pr wo) M. Cavanilles ne lui attribue que quatre fleu- reues femelks & fix hermaphrodites. . très mL. 2. MicRorE droit 5 Micropus ereüs. Lin. Micropus caule erectiufeulo ; foliis ‘alien s dneari- lance latis ; calyce edentuio. PRÉFÉRÉ © Graphalium minis ; latioribus foliis. Bauh. pin. p: 263. Morif, hi 3, p. 92. € 7.tab 11. fig. 114 Rai. -hiff. vol. 1. p. 206. Gnaphalium unico cauliculo., J. B.:hift. 3. parc. 1. p. 160. Grephalium plateau. 3. Cluf. Rif. 1. p.329. Gna- gs mings repens. Magn. Monfp. 111. Flago eu impia , capitulis lanuginofis. Val. Parif.p. ç2. Leontopodium verius Diofcoriais. Barrel. icon. 296. ilugo fupina ; caputulis rotundis. tomento cbfiis. Ju!T. Barrel. n. 909. Micropus feminibus compreffis, lanatis inermibus. Loefl. Hip. p. 166. tabi 1. Ag 5° | js multieaulis. F1, fr: $3. n. 8. Micropas éreétus. Gœrtn. de Fra Nol ilüftre €. 694 620 7 0 Celui-ci reffemble besucouo , par fon port, à certains. fligo de Linüé. Il eft plus grand % plus droit que l'efpèce précédente. Ses fliurs font auf plus lanugineufes. Elles font difpofées en NE Ts axillaires & terminaux. Toutes les fauilles ailleurs font ralrernes, linéaires-lancéoiées , un -«:p. 389. Lam. peu pointues. = Sa racine eft menue,, fibreufe, produit communément huit À dix _ Rule ) tiges herbacées , gréles » fêuillées , ra- meufes , comme dichotomes , difufes , aez droites , cylindriques , trés-cotonneuf:s dans leur artie . ; hautes dé fix à buis pouces. es feuilles font alternes , fefiles , linéaires- lancéolées , étroites , médiocrement pointues ou Kgèrement obtufes , rétrécics inférieurement , peu ouvertes , éparfts dans toute l'ét:ndue des pivotante , & A x { rarement une M1cC * que les autres. Ces feuilles ont commen de large. Elles font molles ; cotonneufes’; blani- , Châtres ;-très- douces au toucher. Les fleurs fois, raffemblées par paquets feñiles ; arondis , les’ unes aux fommités de Ja | les aiffelles des feuilles tellement envéloppées de’ c-ton blanc, qu'il eit preiqu'impofhbie de les dil‘inguer. Le calice, étroites , ouvertes ; glabres du côté interne ÿ; l'autre intérieur , beaucoup plus grand , & com polé de fept à neuf folioles diflinétes , tres-la” nuginéufes , galéiformes , Comprimées , gibbetfes endehors ; à bords droiis & connivens. On voit, au difque de là fleur , un à cinq fleurons males, dénués d’ovaire , & fept à neuf fleurettes fe- meiles à la circonférence. Ces dernières n'ont pas de corolles : leur ovaire eft ovoide , com- rimé , glabre , logé dans les folioles calicinales.. Hs'élère de cet 'ovaire un ftyle fétacé , bifide, à ftigmates fimples. Il factbde à chaque fleur 4 femeile une femence-ovoide , un peu 1rrègu= calice, qui s'elt endurcie, & fe détache fans Fibaiermer. Le réceptacle eft nu , filifonme élevé ; chargé de tubercules faillius où répo= vient lès fliurs femelles. Cette pirnte croît na rencontre aux erivirons de Paris. : £+. ( V:v.) . MICROTÉE foible ; Microtea prodr. p. 53. | Microtea deiilis. Lam. illuftr. tab. 182. Herbe à fleurs incomplètes , de la familk debilis. SWaïtzs ls foudes & Les épinars, &: qui coriirue uñ génre particulier | dont le carétère effeuciél ei d’avoir Le ca'ice à cinq divifions profondes ; peint de coro!le 3. cinq étarines ; deux frs 3 une coque éque. née , monoffernte. La racine eft grêle , pivotanre , coilet , un petit nombre de tiges herbacéess menues , foibl-s, tombantes, relevées à lex tréamnte , rameufes, comme dichotomes , € trécies en périole" à |1 bâfe, ovales ,. médiocre” | minces , molks , vertes, nervées obliquement s tiges, & les fupérieures en généril 4 à ï CT . environ fix lignes de longuéur fur une à deut pis ; d’autres dans | upérieures’; ‘d’autres enfin dans les dichotomes des tiges. Elles font fuivant Leofing , eft double : l'un extérieur, ‘irrégulier, d& quatre -folioles pointues: ,- très- liére | enveloppée dans lune des folioles dé turellement fur les collines, parmi les pietress Gans le Levant, en Efpagne , en France. On la des arroches , qui paroït avoir des rapports avé€- k A RP Jaunatre » garnie de quelqués fibres ; & produit , de fon ns lées, un peu anguleufes , au moins dans Peut fec , vertes, glabres”ainf que toute la plantes longues de fix à douze ponces , où même que quefois davantage. Les feuilles font alrérnes , TE ment pointues , entières , fituées verticalements à « à MIL longies d'environ -un pouce & demi. fur use lirgsur de huir à douze lignes. Les pétioles ont communément le >quart 8e. quelquefois le tiers d> la longueur des feuilles; & fe confondent avec elles d’une manière infenfible. Leur bafe eft un peu élargie pour embraffer la tige. Les fleurs font très-petires , légèrement pédiceilées , un peu diftantes , d’un blaric tirant fur le jaune ou fur le vert. Elles naiffent ; à l’oppofñire dés périoles, fur des grappes pédonculées ; dichotomes , linéaires prefque filiformes ; à-pen-près de |: 4ongueur dés feuilles, Ces grappes font en général munies d'une feuille au-defflous de leur dichotomie. O7 voit en outre , le long de leur axe , de petites braétéee alternes , lancéolées , pointues, fca- -rieufes , qui égalent en longueur les pédoncules propres à Ja bafe defquels elles font. fituées. Chaque fleur eft incomplette & compolée 1°. d'un calice divifé Fort avant en cinq découpures perfilantes , ovales , un peu pointues , affez ouvertes. 2 SAR . 29, De cinq étamines dont les filamenis , à- peu-près de là longueur du calice , portent de petites anthères ovales-arondies , didymes. 1.39, D'un ovaire fupérieur , chargé de deux ftyles ciduques. Le fruit confilte en une efpèce de coque fort petité , ovoide chronde , entourée inférieure- ment par le calice, & compofée d’une feule femence que revêt une écorce coriace ; dont la fuperfisie eft équinée. . Cette plante croît naturellement dans les An- tilles. Elle m'a été communiquée.par M. de Padier qui l'avoit trouvée à la Guadeloupe. +. CF. f.) MILLEPERTUIS;Hypericum.. Genre de plantes à fleurs polypétulées , de la famille des ciites de cet ouvrage , quia de très-grands rapports avec les afcyrum ; & qui comprend. des efpèces nem- breufes ; herbacées & ligneufes , indigènes & exotiques , à feuilles fimples, oppofées., qutl- quefois verticillées , preique toujours comme peelinées par des points tranfparens ;.-8. à eurs communément aflez grandes , axillaires ou términales , fouvent difpofées en cimes ou en panicules. Le caraëtère effenriel de ce genre ‘ef d’avoir Le calice à cinq divifions ; cinq pétales ; les éta- mines nornbreufes ; polyadelphiques ; Le fruit cap- aire. re 2e + CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1%. un calice divifé profon- ment, fouyent même jufqu'à la bâfe , éh cinq ‘ “ MIL. 143 :. découpures ovales ou oblongues , en général un ‘ gale grandeur. peu concaves & perfiftantes ; quelquefois d’iné-, 2°, Une corolle dé cinq pétales ; ovales ‘où ovoides , plus ou moins oblongs , qui fant ordi- nairément' obtus , évafés , plus grands que le ! calice. Fee 5 181 ALES À | _3°, Des étamines nombreufes , dont les filas | mens capillaires, réunis en trois à cinq faifceaux,s. ‘portent des anthères petites, didymes , ovaiss ou arondies,. mise stat 107 Es 2 | ; f 43 . 4°. Un ovaire fupérieur , ovale où arondi ; du fommet duquel s'élèvent deux à cinq'ftyles re uefois agglutinés enfemble , terminés par es fügrnates fimples. QAR | Le frux confifte en une capfule ovale ou ob. ronde , sèche , rarement charnue , partagée en | un nombre de loges égal à celui des ftyles , , s’ouyrant en autant de valves. Les loges rene ferment quantité de femences menues , cylin- driques , oblongues. RU Fi ÉÉPaCEs. SLT * Efpëces pentagynes. je Lie es 1. MixrePerTtuIs des Baléares 3 Hypéricum Balearicurs. Vin. Hypericum fratefcèns verracofe- g'andulofum ; folits ovutis | murgine flexusfo-ur- dulatis. Es Myrto-ciflus pernai. Cluf, hift, 1. p. 68. Hype- ricum ,feu afcyram fratefcens, magno flore. Magn. char, p. 260. Afcyrum Balearieum frutefcens , maxi- mo flore luteo , foliis minoribus fubtàs verrucofs. Salvad. Boerh. ind. alc. 242. Mill. icon. 54. Hy+ pericum Balearicum. Mill. Dit. n. 8. Kniph. cent. Ars De, 38 , PTS 1 Efpèce cemarquable en ce m'elle ef char gée de glandes vifqueufes +; Nr res ; plus grofles que dans la OC SAT £ & qui répandent une odeur forte , comme tégé- benthinacé i > L 144 MIL. C’eft uñ atbuflé 3bondamment réfineux | bn- ! tièrement glibre, aflèz élégant. Sa tige eft droits, & féparées par des entrenœuüds beaucoup Fos ; dfez fylis coadunatis. Hypericum aftyror marilandicum ; folirs latiuf. l'ici telleinent prononcé’: ‘qu'ib! feinbleroi ver ML p: 495, Hÿtericum moroz; num à: Mit: diéts nat 1e tab, 254. fig. 2: Thunber.!Fl j:pon!p:1207) Blobd-Raiñd hyvericum. Hill exotic. 28.1. 284445 périèim Chinenfe. Thre. plant. trar. Vogel. dec. 3: p2,3 tab. 22: fig212. Japonicè Bioru, vilgd BE jojanagi. Koœmpf.'aræn.exot. fafc. 5. p. 1845: L’efpèce ‘donc ilis'agit ; &r les deux: quila fuivenr immédiatement , fe reconnoîcrofit avec facilité | parmi les autres mill:pertuis pentasynes, à la particularité qu'elles otfrent d’avoir lestiyles collés où agglutinés eñfemble dans la plus grancé _nirtie de ieur longueur, °Ce \caraétère fl mêais, un ftyle abfolumeut fimple’, terminé: par :6inq figmates à peine diflinéts: les uns 1des. autres | Au atom nommé longtemps l'Agence his | nenfe ;-hyperieum, monogyuam.. ns Ab SE “s'élève dé là race plufiouts tiges fut centés ; méñues , foibles | droites :où Un pe à | tombantes , rameufes , feuillées, cylindriques urpurefcentes.,' glabres comme toute laplante, Lode d'enviren-deux pisds. Les; feuiliss font 5 oppofées, fefhics , femi-ampléxicaules , OUVÉTÉESs elliptiques , oblongues, obtufes, très-ENtiÈtes s Fermes, coriaces ; unies ; d’un vert fombre en: deffus , plus pales en-deffous , veinéés en 1e feau , beaucoup plus longues que les entrenœuds. Ces feuilles ont la furface inférieure cas longitudinalement par uné côte moyenne allez. faillante , Souvent rougeitre. Elles ne font nuls lement , où du moins ne font que très-obfeutér ment perforées. Leur longueur eft pour l'ordi- nâire’ d'environ un pouce 8: detnt à deu pouces fur une largeur ‘de fix à dix lignes. Les fours font grandés\, pédicellées , jaunâtres , à OM près de deux pouces de diamètre. Elles viens nent , aux fommités de la plante, fur des cimtes médicérement garrics , dont les ramifications font dichotomes ou trichotomes , & accompæ. gnées de petites bratées linéaires -lancéolées » pointues. Ces fleurs ont le calice à cinq décou= pures profondes , ovales-alongées , obrufes ou à aa pointues , eñitières , glabres , finement riées dans leur longueur , au moins trois fois plus courtes que la corolle , & pour l'ordinaire colorées de pourpre endchors ; les pétales ovoides-oblongs , obtus , évafés , concaves ; les étamines nombreufes , à-peu-près aufi longues ou même un peu plus longues que les pétales » à anthères jaunes, ovales, didymes ; l'ovaire glabre ; ovale , plus court eue le calice ; chargé de cinq ftyles fi étroitement unis femblé qu'ils paroiffent n'en faire qu'un. fruit eft une capfule ovale , comme pentagone life , quinqueloculaire , qui renferme quantifé de petites femences. Cet arbufte croit natur réllement à la Chine ; où ent le fait ferv “ qulrs obtuffs , foribus in fafligio paucis #PRaï. fuppl./ à ls décoration des parterres. Nous le au # sd »= | ceaux , d'environ un tiers moins longues que ja: corolle ; enfin un ovaires glabre , ovale, pref= u’aufli fong que le calice, & furmonté de cirq yles agelutinés enfemble jufque près de leur extrémité , plus court que. les étamines. Le * latum. Hypericum frutefcens folèis lanccolatis | ad | fruit corfifte en une capfule conformée comme o*as punétatis ; floribus folitariisterminalious ; fylis | l'ovaire , 8 mucronée par les flyles perfitans. RE : © | Cet arbrifleau croît naturcilement à l'ile de Bour-’ bon, dans l5s plaines du huit , & fur-out _ flutir tous les ans au jardin des plantes. as (V. w. ) J'en pofsède des exemplaires cueilis dans leur pays natal par M. Sonnerat. à: Mucerertuis lancéolé ; Hypericum lanceo- . Hypericum penticoffa. Commerfon MA. p: 134. vulgairement l'ambavilie , la fleur jaune. Arbrifleau à qui fes calices, la foime & Ja grandeur de fes corolles, comme auili la réu- nion de fes ftyles en un feul corps , donnent gene refflemblance avec l’hypericum chinéñfe ; uquel cependant on le diilinguéræ facilement à la figure. liancéolée de fes Ruilles , & à {es fleurs _ folitaires à l'extrémité des rameaux. Il a les branch=s ligneufes , cylindriques , rougeitres , glabres comme toute la piante , & divifées en rameaux grêles, tetragones , aflez nombreux. Les feuilles fout oppolées , fefiles , légèrement amplexicaules , lanc£olées ou oblon- gues-lancéolées , un peu pointues ; entières, ghbres , lifles, affez fermes , en quelque forte reflemblantes à celles de certains faules , en gé- néral au moins trois fois plus longues que les les entrenœuds. Elles ont la furface rues d'un verr foncé : l'inférieure eft plus pâle, com- me grisatre ,. & relevée d’une côte moyenne d’où partent latéralement quelques nervures obliques , extrêmement gréles, peu ou peint faillantes , qui ‘s'anaftomofent les unes avec les autres au moyen de quelques réticulations veineufes. On remarque fur cette même füurface , tout près des bords ; une rangée de petits points noirà- tres. La longueur de ces feuilles A d’un pouce &. derhi à deux pouces fur.une largeur de trois à cinq lignes. Elles font, criblées d’une. muli- tude de points tranfparens très-petirs & oblonss, Fri peut appercevoir même à l'œil nu. Les eurs font grandes, bien .ouvertés , d’un :jatne brun ou rongeitre en-dehors , dans les endroits qui formoient [1 fuperficie des boutons : mais . Éur furfice interne , & la partie fupérieure des te > paroiïfflent d’un jaune pâle, prefque : A nchâtre, Le diamètre de ‘ces fleurs eft de plus de deux pouces. Elles naïflent folitaires , par Commerfon. M. Thowin m'en à communiqué un exemplaire. D. (7. f.) ss Commerfon dir en avoir vu fouvent des in-. dividus qui paroifloient avoir vécu plus d'un fuccèdent durant plufieurs mois de l’année , & que quelquefois il découle naturellement des: vicux pieds une liqueur balfamique réfineufe , : qu'on eftime extraordintirement. a x À terminaliôus ; ftylis coadunauis. eaucoup plus étroites. Mais quand on Feb- fervé avec une attention plus ferupuleufe , on y. découvre des caraétères qui ne pérmettentcipas de douter qu'il ne foit unè *efpèce particulière.” En effet, fes fleurs font plus grandes encore, fes. pétales plus larges; fes flyles: , unis moins _ étroitement & dans une moins grande étendue ,* ont plus de longueur que les étamines. Ses feuilles. d’ailleuzs. n’offrent- pas la rangée dei pèce, & les parties latérales de leur bâfe font. renverfées en-deflous d’une manière fenfible. Al confitue , comme le précédent, un arbrif- eau glibré , 1fez rameux , dont les brnch £2 ._ , riens font également cylindriques , rougeâtres, & + ‘jeunes. poufles légèrement anguleufes: Les feuil 2 les font oppofées , fefliles , un peu amplexicauless linéaires-lancéolées:, très-étroites , pointues , en fiècie , & dont le tronc égaloit en grofleur le: corps de l’homme. 11 ajoute que les fleurs fe . 4. MiizepenTuis à feuilles étroites; Hype ricum angufhifolium. Hypericum frutefcens foliis lier". neart-lanceolatis | bafi reflexis ; flortbus folitariis + Au premier afpeét on prendroit celui-ci pour. FETE PAI AY RARE PAR ne +223 une variété du précédent, duquel en éffet 1 ne pois d’abord différer qu’en ce qu'il a les feuilles. points noirâtres qu'on remarque dans l'autre ef. dans celle des Caffres , d'où il a été rapporté, -tières , ouvertes, fermes opaques au moins ue ‘le fc, d’un-vert affez uniforme fur les deux :furfaces. Ces-feuilles ont enviroh un pouce de: longueur fur une, largeur d'une ligne & demie à deux lignes. Les côtés de leur bâie , ainf quib ‘a été dit plus haut, font renverfés fur fa fur=: face inférieure. Elles préfentent en-deffous: une: ‘côte moyenne & des nervures fines , déliées , | prefque longitidinales , qui les rendent comme, cf nullémenr perforée ,. üi conferv à l'extrémité des rameaux , {ur des pédoncules fort courts. Chacune d’elles préfente un calice trois fois plus court que le corolle#, & divifé ‘ Juiques près de la bafe, en cinq découpures ©vales ,. un peu pointues , glabres, finement & fuperficiellement ftriées dans leur longueur , efquelles préfentent , tout près des bords , une rangée de très-petits points noirâtres , analogües à ceux qu'on obferve fur les feuilles ; citiq pé- tales ovoides-oblongs ; obtus , concaves 3 des - des étamines nombreufes, réunies en cinq faif “triées. Leur fubftance n'eft nüflèn | pas même dans ‘les plus jeunes qui co 1érver | un refte de tränfparenc , Les fleurs nait. | encore + Botanique, Tome IV. * Fent fitaires ; att bout des rameaux , für des : pédonsäles fort courts : elles fonc jaunes, beiks, grandes , ouvertésen rofe , larges. de deux pouces & demi , ou quelquefo's un peu davantage Leur calice eft divilé fort avant en cinq découpures _ ovales, moufles , très-glabres , entiêres , fine- ment 8 fuperficiell:ment ftriées dans leur lon- gucur , fouvent colorées d’un brun rougeatre , environ deux fois plus courtes que la coroile. Les pétales font larges , ovoides , obtus , con- _cavés, d’un jaune plus intenfe, tirant fur le rouge & fur le brun, en-dehors fur-tout à lun des côtés. Les filamens font nombreux , prefque | de moitié moins longs que la corolle , & por- tent de petites anthères jauhatres , ovales , di- dyines. L’ovaire eft glabre , ovale ou conique: | ibs'elève de fon fommet cinq ftyles plus longs que les étamines , &: qui fonc agglutinés enfem-. ble dans la moitié où dans les deux tiers imfé- ” rieurs , mais libres dans le refte de léur étendue. Ce bel arbriffeau cft auffi originaire de l'ile de Bourbon. 11 y a été découvert par Commerfon, & fe trouve dans fon herbier. D. ( P. f. comm. à, D.. Thouin. ) 7 à . Ses fleurs , relativement à leur grandeur & à leur beauté , doivent produire un effet pref- ue comparable à celui des fleurs du pœnia tenui- lia. : Vs is. 4 $. MILLEPERTUIS calicinal ; Hypericum caly- CS . RES ï < = cinum, Lin. Hypericum Juffruticofum caulibus te- tragonis ; procumbentibus ; folis oblongo-ovaris , difichis ; flore maximo , terminali.. : Afyrum magno flore. Bauh. pin. p.280. Ejufa. _ prodrom. p. 1302 Tournef. p. 256. Ardrofèmum | _ Conffantinopoliianum , flore maximo. Wheler's . Journey Into Greece. p. 105: cum fig. édit. Gall. vol. 1.p. 197.tab. 197. Rai. hift. voi. 2. p. 1017. Androfamum flore & thecä quinquecapfuiari , om- nium maximis. Morif. hift. 1. p. 452. n. 13. Hypericum ealycinum. Gifecke. ic. faîc. 1, t. 18. À: 3. P. 103. Hypericum | : 3- P 3- Hypericum afci : Hypericum feffruéticofum ereilum caule tetre Ait. hors. Ke. vol. ron, Ml. diét."n. 7. _ C'eft de tous les millepertuis que je connoisse celui qui a les plus grandes HR nes Î n'eft nulle- ment douteux que ce ne foit à lui qu'il faille attribuer le fynonyme cité de Morifon , fyno- nyme que Linné attribue à l’Aypericum ascyron. En effet ; j'ai la certitude que la premiere des deux plintes croit naturellément dans le Levant comme l'indiquent Morifon , Miller & M. Airon tandis que l’autre ne fe trouve vraifemblablement qu'enSibérie. … ARR NES ù FT | files, dittiques, chlongues-ovales, cbtufs ou à. j 1 ; 1 lont-environ un pied de longueur; les feuilles font grandis, oppofées , féffilcs ou prefque ff peine pointues, très-entières , fermes , COrIICES, criblées de points tranfparens , longuss de deux. pouces à deux pouces &-demi, fur une largeur. ‘d'u pouce ou un peu plus. Ces feuilles ref femblént un peu à celles de l’Aypericum androfe- imum. Leur furficé fupérieure eft d’un beau vert: , inférieure eft plus pâle, un peu blanchätre. Les’ entrenœuds n’ont que le tiers ou le quart de” la longueur dés feuilles; chacune des riges @ termine par une fleur jaune , éyafée, très-srinde, prefque toujours folitaire , ayant communément plus de trois pouces de diamètre , & portée fur un pédoncule iong de fix à huit lignes. Ces fleurs” oft le calice membraneux , glibre, vert , finement, ftrié dans fa lengueur , & divifé , pour ainfi dire, jufqu'à la bafe , en cinq découpures ovoides-at= rondiés , un peu fcarieufes fut les bords; ka co rolle de cinq pétales ovoides, obrus , concavess -plus colorés en-dehors, ayant plus de deux fois ja longueur du calice ; les étimines très nom-. breufes , plus courtes que la coroile , à anthères ovales , biloculaires ; l'ovaire gläbre, ovale om conique , rougeatre , chargé de cinq fiyles fl formes un peu moins longs, ou à peine aufli longs que les étamines. Deux petites braétées oppolées,. lovales ou légèrement ovoides , longués d'environ trois lignes, font firuées vers le bas des pédon cules. Selon Linné, le calice prend beaucoup d’accroiffement à mefure que les fruits grofliffent. ‘Cette belle efpèce fe trouve dans Levant, a environs de Conitantinople , fur le Mont-Olympe. J'en poffède un exemplaire rapporté de ce dernier. endroit par M. Chevalier : on la culrive au jardin, des planes bb ( F.æ. ). = Elle réufir bien fous les arbres & mrès: bel effet , dans les jardins à l'An pendant a faifon de fes fleurs. pes 6. MiLLEPER TUIS veineux; Hypericum venofam. Re RS foliis ovato-oblongis ÿ cymâ terminali; floribus mMaAXiMIS. UE. . 11 n’eft guères poffible de voir deux plantes ayant plus de conformité dans la texture & la grandeur des feuilles , dans la forme & les dimen fions de la-fleur, que ar be à Enfemar :cétre efpèce. & celle qi précéde. Mais I :riges font droites ; les feuillés ; outre qu’elles: ‘font pas diftiques , font moins obtufes, & 9 leur plus grande largeur vers la bâfe ; les feurs ‘ Les racines tracent , s'étendent & fe mulri- plient beaucoup ; elles produifent des tiges fru- téfcentes, ordinairement fimples , :tétragones feuillées , gläbres, rougeâtres >» tombantes où étalées à plat de cous côtés fur la terre. Ces tiges : forment une cime terminale ; enfin les ftyles € : cèdent de près d’un demi-rouce la longueur des étamines. Toutes ces corfidérations m'autorifen je penfe, ‘ fuffifamment à les regarder cor deux efpèces ditinétes. Je dois ajouter; P° ceux qui croiroient reconnogtre l'Ayperteut 4 MIL rom aux caraétères que je viens de défigner; que la confifiance ligneufe , la ftruéture des feuilies , l'amplitude - des fleurs, & particulièrement ! lungyeur des étamines de l’efpèce dont il eftauei- tion, ne comportent en aucune façon ce rap- prochement. ÉTÉ L'exemplaire que je tiens eft un rameau ou une _ poïtion de rie droite , fruticuleufe , très-fimple, feuillée , quadringulaire , d’un brun rougeatre , longué de quatorze à quinze pouces , & ter- minée par trois à cinq fleurs difpofées en cime. Les feuilles font grandes, oppofces , fefiles , légèrement amplexicaules , ovales eblongues , un peu abtufes ou à peine pointues , entières , | à demi-ouvertes , fermes , coriaces , glabres, féparées par des entrenœuds ;environ une fois moins longs qu’elles, Celles de ces feuilles , qui font fituées vers le bas de l'exemplaire , ont,deux . pouces à deux pouces & demi de lonzu:ur fur une largeur de douze à treize lignes , pendañt que les fupérieures font longues da trois pouces au moins fur quinze à dix-huit lignes de large. Elles ont toutes le difque finément perforé. Leur furface fupérieure eft life , d’un rouge obfcur : l'inférieure eft beaucoup plus pale , un peu jau- nâtre , & relévée , dans toute f1 longueur , d'une côte moyenne fort faillante , à laqueile corref- pond un fillon du côté oppols. il fort, des par- ties latérales de cette côte , des nervures grêies, obliques ; rameufes , qui s'anaftomofent enfemble au moyen d’un réfeau veinsux , délicat , très- apparent. Les fleurs font grandes , pédicellées , terminales, ouvertes en rofe , d’un beau jaune, larges d'environ trois pouces. Elles font éisvées für un pédoncule trichotome qui eft muni , im- médiatement au-deffous de f:s divifions ; de petites braétées oppofées, membraneufes , ovales, obtufes , fuperñciellement ftriées. Ces fleurs tompofent une forte de cime ombelliforme, moins longue que les feuilles fupérieures. El:s ont le calice divifé profondément en cinq dé- coupures coriaces , meïnbrançufes , ovales-2ron- dies , très-obrufes ; entières , glabres , rougeà- tres , environ deux fois plus courtes que [à co rolle , & marqué£s de fries Jongitudipales , peu fenfibles. La çorollé eft compofée de cinq pé- takes ovoides-oblongs , obtus , concaves , pius forcés & plus épais à Fun des côtés; ce qui fe Fematqué également dans beaucoup d'autres ef- | gs de ce genre, Les étamines font très-nom- reufes | & ont prefque les deux tiers de la lon- . Suéur des & chargé’ de cinq flyles droits, fliformes , qui paoifenc excéder d'environ un demi pouce la onguéur des étamines. Cette efpèce croit natu- En Bass: DC.) mher. Du U, ; R2 Muzsrentuts de. Sibérie Hypericum Af- . lam.illufir, t. 642. fig. 3. pétales, L'’ovaire elt glabre , ovale, de F'Hypericum Afcyron : mais ces à ro. Lin. Hypericum herbaceum caule tetragero : fimplici., ereéto , fois oblongo-lanc:olatis ; acutis. … Hypericum floribus pentagynis ; caule tetragene herbaceo ereëto fimpliei, felis lavibus integerrimis. Gmel, fib. vol, 4.p. 178. tb. 69. Hypericum Al eyron. Kniph. cent. 9. n. fo. Aftyrum Sibiricum, Celui-ci , qui eft droit, herbacé , qui a les feuilles étroites-lancéolees , plus où moins poin- tues , nondiftiques , féparées par des entrencœuds prefqu’aufli longs qu'elles , {e trouve ; par tous ces caracleres , fufifamment diftinét de l'Hype- ricum calycinum , auquel on attribue mal-à-propos fon nom dans quelques jardins de bocmique. H a d’ailleurs les fleurs beaucoup moins grandes, Toutes fes parties font glabres. Il s'élève vet- ticaleinent , à la hauteur d'environ un pied & demi , fur une tige h2rbacée , le plus fouvent fimple , ou munie de petits rameaux axillaires , ‘qui ne fe développent pas. Cette tige eft feuillée, tétragone , à angles aigus & légèrement ailés, Les feuilles font oppoñées , fefliles , un peu am- plexicaules , oblengues - lancéolées , pointues , droites ou peu ouvértes , très-Entières, per- forées , minces, vertes , glabres , longues de trois pouces ou à- D 25 fur une largeur de huit à dix lignes. Les fleurs viennent en petie. nombre , au fommet de la tige , fur de courts pédoncules : leur diamètre eft d'environ deux pouces. Elles ont le calice à cinq divifions pro+ fondes , ovales , obrufes, au moins une fois plus courtes que la corolle ; les pétales ovoi- des , obtus , conçaves , évalés , d’un jaune pâle ou blanchâtre ; les éramines à peine plus lon- gues que le calice 3 l’evaire glibre , cenique , & furmonté de cinq ftyles plus longs que les étamines , à ftigmates capités. Le fruit eft à . cinq loges, Cette pans eft commuse dans les prairies de la Sibérie. lède ! plaire communiqué par M. Paurin. &.(F./.) Gmelin dit qu’elle eft très-fujette à âvoir le feuillage déchiré on mutilé , fans doute parles infeées, | D Nr 8. Miizersmruis amplexicaule ; Hyperieum amplexiceule. Hypericum caule herbaceo >; folus ovato-oblongis , amplsxicaulibus ; calyce ovali ; 7 açuto. AR ereétum , falicis folio , magno flore. Tournef. p. 256. ex herb. D. de JuMieu, Hype-. rieum pyramidetum ? Ait. hoit. Kew, vol. 3.. ps 1034 4 . ÉD ne ; I a Jes fleurs prefqu'auffi grandes Lu celles - 2 ; ue fonc d'un jaune foncé , & portent {ur des pédon- cules aïez longs. Elles ont d'ailléars les calices terminés en peinte , & les éramines prefqu'aufs longues que Les pétales "R % J'en poflède un exem- . a OMR . La racine donne naïffance à plufieurs tiges herbacées , droites ; fewllées , peu branches , poire ; quadrangulaires vers les fommités: Ces iges s’élevént à la hauteur d'un pied & demi à deux pieds. Les feuilles font oppofées , fef- _ files , amplexicaules , ovalesalongées , pointues entières, nervées obliquemient , veinées. , gla- - bres, vertes, plus longues queles éntrenœus , ; réflemblanres à celles de l'hyÿpericum elatum.. Leur longueur eft communément de deux à ‘trois pouces fur une largeur de dix à treize lignes. Elles ont la furface inféricure d'un vert pâle, -prefque.blanchâtre ; & font finement cribiées : de points tranfparens , peu fenfñbles. Les fleurs font grandes , bien ouvertes! & difpofées en tit nombre aux extrémités des tiges, fur des *.-pédoncules longs d'un, pouce à dix huit lignes. : Elles ont le calice divifé jufqu'à la bâfe en cinq découpures ovales , Ets , Vertes, glabres, au moins une fois plus courtes que Îa coroile ; * dés pétales ovoides ,obtus , concaves , plus pales du côté interne ; les étamines nombreufes , ,un eu moins longues que fa coroile ; l'ovaire gla- SE ovale ; pentagoue, & furmonté de cinq ftyles courts , divergens, à fligmates un peu ‘rénflés. Le fruit confifté en une groffe capfule en ‘quelque Vorte pyramidale , ‘obrufément: penta- gone , glabre , quinquevalvé | quinqueloculaire , longue de près d’un pouce , a loges polyfpermes. Les cloifons font doubles , & formés par les bords tentrans des valves. On cultive cette efpèce ‘au jardin des planres. Je la préfume originaire __ de l'Amérique feptentrionale. ( W, w. }: 3 ME PRET SE Po à ET _ Je crois qu'il faut attribuer à quelque caufe accidentelle, fi l'exemplaire que j'ai fous les yeux _ a les feuilles fupérieures , aïnfi que les pédon. cules un peu alternes. re. < 9» MuiLErERTUIS frangé ; Hyrer’cum fimbria- sam: Hypericum herbaceum glibrum foliis ovaris , _ amplexicaudibus ; braëteis calycibufque fimbriato- ciliatis j cymé terminali. SRE “ Hypericim Richeri ? Vi, pl. D. Dauph. vol. 3. p. soi. tab. 44 Hypericum alpinum Aumilits _mugao flore panétato ? Tournef. p. 256. Hyperi- Æum alpinum , magno flore nigris punëfis infignito. L | plexicaules , à demi-ouvertes, ovales , un pet fermes , vertes des deux côtés , plus pâles -enfidouze à quinze lignes de diamètre: Il paroït MTL pointues ou légèrement obtufes, entières, aflez € deffous, nervées obliquement , veinées , longu de neuf à dix lignes fur une largeur de cinq environ : elles ont la furface inférieu,e ma tout près dis bords, d’une rangée de” po glanduleux , noirâtres. Ces feuilles ne font'nulle ment perforées dans l'état adulte, & les:plus jeunes le font à peine légérement. Les fleurs font | pedicellées, très-ouvertes, d'un beau jaune , & ; qu’elles ne fe développent que les unes apres les” autres. L’efpece de cime terminale, qu'elles forment par leur affemblage, eft accompagnée, à fes ditifions ; de petites bragtées prefaque lan: .céolées , fincment tiquetées de noir, & frangées ou comme ciliées fur les bords. Ces cils , au core . _ traire de ce quiarrive, à un affez grand nombré des-efpèces qui n'ont que trois ftyles, font aigus & ne fe terminent pas par des glandes, Le calice eft divifé profoniément en-cinq décou- pures ovales, pointues , glâbres, marquétées 8. frangées dela mémemaniere que les braétées: Les “pétales ont aufli I£s deux furfaces parfemées de petites taches glanduleufes femblabies ; ‘ils. font | oblongs, obtus, prefque deux fois plus me que le calice & legerement ciliés fur ks bords: Les filamens fonc. nombreux , beaucoup plus. courts que la corolle, & portent des antheres jaunes , didymes, marquées d’un point noirâtre. L’ovaire eft globuleux , & a la furface relevée de -très-petits tubercules tirans fur le: noir. Il s'élève de fon fommet cinq ftyles filiformés ; jau- natres, un peu moins longs que les étaminess à ftigmates fimples, purpurefcens. Cette belle efpèce croïit naturellement en France fur le montagnes voifines ‘de Grenoble. ( F.f.} * Obferv. La flature, le port & le feuillagentk ce millépertuis ne font pas. mal exprimés dans la figure citée de M. Viliars : mais comme € offre les pétales pointus , les étamines aû aufli longues que la corollé , & l'ovaire charge feulement de trois ftyl-s, ce féroit avoir peu de confiance en l'erséitudé de M. Villars , qu de fuppofer qu'il a voulu , par cette figur rendre là plante que je viens de décrire. Dal leurs , il cite comme frnonyme de fon Ayperié Richeri , lAypericim barbatum Jacq. qui n plus que trois ftyles. Néanmoins on ne: Jifimuler que la defcriptioen de M. Villars ne convienne à beaucoup d'égards à notre efpèc 10. MILLEPERTUIS dé Kalm ; Hypericu mianum. Hypericum caule fruticofo, foliis ln | lanceolatis. Lin. fpec. plant. n. 2. Hypericum bartramieum. Mill: Did. 10: LL ee Hpericum floribus trigynis , caule fruticofo 3/04 lineari- lanceolaris marginibus reyoluttss Duoi. D ML s\ © Méropile. 1. p. 310: ex D. Reichard. Hypericum * ( Katnianum ) frpulis geminis, foliis lanceolatis. Lin. amæn. acad. vol. 8. p. 321. Hypericum Kal- “ mianum. Marsh. cat. ed. gal. p. 96. C'eft, dit-on , un arbufte haut d’environ trois pieds & demi, dont les rameaux font quadran: |. re pure , & dont les feuilles reffenblent à celles romarin ou de la’ livande, Ces feuilles font ; genres ; linéaires-lancéolées, accompagnées dé ioules (?). Les fleurs, au nombre de trois à “fept , forinent un corymbe terminal , dichotome. . Elles ont le calice lincéolé , un peu obrus. L'o- Vairé eft chargé de cinq ftyles très-grèles. Le fruit confifts en une capfule ovale , de la lon- gueur du calice. Cette efpèce croit naturellement _en Virginie. D. N'auroit elle que trois ftyl:s , comme le pré- tend Reïchard ? Étlesitiouks, donc parle Linné dans fa diff ration fur les millepertuis , exiftent- elles réellement ? 1. Miscepenrtuis 5 étàalé,;Hypericum patulum. Hypéricüm florisas folitaris. terminalibus., -caule frutejcente Llaxo, foliis ovatis margine revolutis. Thunb. flor. Japon. p. 295. Japonicè Bijo-Janagi. « Sa tige eft frucefcente à la bâfe, & produit - dés rameaux foibles , läches , ouverts, flexueux, afcendans , cylindriques , glabres, de couleur purpurcfcente. Les feuilles font -oppofées , fef- fils , ovaies, pointues , entières , fituées hori- fontalement , verres en-:de! i FES ‘ ÿ te deffus ,. ferrugineufes : iminales dont les rami en-deffous , une fois plus longues que les entre- nœuds. Elles ont 12s bords renverfes vers là fur- qe inférieure. La longueur de ces feuilles eft Environ un pouce. Les fleurs font folitaires & fituées au bout dés jeunes rameaux. Elles ont les découpures du calice ovales , très-obrufes , glabres , une fois plus courtes que la corolle. Celle-ci eft jaune intérieurement , roufsâtre.en- ‘dehors, Les ftyles font au nombre de cinq. Cet arbufte croîc naturellement dans les îles du —. -N y eft auf cultivé. B. court, roufsâtre. Leur pétiele e gres , court: & charnu. Les plus grandes ont huit pouces de long fur une largeur de quatre pouces à leur Q + Frs : à À ARS à nartie inférieure. Cette efpèce croit naturélle- ment À Cayenne & -dans la Guiare. b. AR SE à 13. MirveperRTuIs de la Guiane ; Hypericum Guianenfe. Hypericum arborefecrs folits ovato-ob- longis , acuminatis, fubtès villofis ; gemmé floris globosä ; fruëtu ‘baccato. PEACE Hypericum Guianenfe. Aubl. vol, 2. p. 784 vol. 4, tab. 311. C’eft , fuivant Aublet, un arbre de moyenne grandeur. Son tronc s'élève de fepr à huit pieds fur un diamètre de cinq à fix pouces , & eft revétu d’une écorce raboteufe , gériée. I] pouffe, à fon fommet , plufieurs branches rameufes , noueufes , liffes , rougeâtres , qui , lorfqu’on les entame , laïffent ges ti abord une férofité fuc. gommo-réfineux qui condenfé refiemble à de là gomme-gutte. Les rameaux font tétragones &: garnis de feuilles ovpolées , pétiolées , ovales-oblongues , acuminées , entières , glabres & verres en-deflus , couvertes d'un duvet ras, blanchätré ou rouf- sâtre en-deflous. Ces feuilles ont environ quatre pouces de longueur, Elles font nervées oblique ment , & criblées de points diaphanes que Fon apperçoit en les oppofanr à la lumière. Les pé- tioles font courts. Les fleurs font perites , le- gèrement pédicellées , ouvértes en étoile, & raflemblées fur des panicules axillaires ou ter- Écitiohs font oppofées. Ces fleurs ont les découpures du calice roufsitres , [ovales, pointues , membraneufes fur les bords, & garnies , à leur bâfe extérieure , d'un petit corps glanduleux ; les concaves , jaunes en-dehors & couverts d'un duvet blanc er-dedans ; les étamines nombreufes, réunies en cinq faifceaux accompagnés chacun inférisurement d’un petit corps she > hé- riffé de poils blancs ; l'ovaire roufsâtre, velu , conique , à cinq angles, & furmonté de cine ftyles rerminés par un ftigmate évalé & concave, Le fruit confifte en une baie molle , jaunâtre , globuleufe ; partagée en cinq loges par des cloi- fons mitoyennes. Cette baie eft entourée , à fa bâfe , par les découpures du calice devenues plus grandes ; ainfi que les corps glanduleux done il eft muni. Les feme 1 rentes à des placentas logés dans les an cloifons. Cet arbre croît naturellzment à Ca; & en différens endroits de la Guiane, pi palement fur les terreins anciennemén Quand on coupe lés. s en travers fort un fuc jauñe , fmblable à celui que tieunent les. feuilles & les rameaux. 49 étales ovales-arondis , mences font menues 3 & adhé- bé- ee. se LE MES 14. MiiePERTUIS roufsâtre ; Hypericum ru- fefcens. Hypericum fraticofum folits ovuto-oblongis , acurninatis, petiolatis ; gemmé floris globosä ; pe- “falis hirftis. FRE On pourroit en quelque forte le gapporter à Ja figure qu'Aubler donne de l'Hypericum Guia- nenfe , S'il n'avoic les feuilles entièrement glabres , & fi fes fruits ne paroïffoient devoir affetter une Fime ovale. à Es : .vLes rameaux font Higneux, tétragones & gar- nis de feuilles grandes , oppôfées , pétiolées , . ovales-oblonguess , acuminées, entières , fermes, ‘glabres , opaques dans l'état fec , verres & lifles en-leflus, roufsatres ou ferrugineufes en-deffous, Jongucs de quatre à cinq pouces fur une largeur de deux pouces ou environ. La furface infé- rigure de ces’ feuilles eft traverfée par une côte moyenne Jongisudinale , fort faillante , d’où n:if£ fent latéralem-nr des nervures obliques , paral- lèlss , diflantes les unes des autres , affez bien . prononcées. Les intervalles compris entre les ner- urcs font légèrement réticulés & parfemés de pesé points protubérans. Les périoles fant gla- bres , canaliculés en-d-flus, Jongs de trois à ‘quatre lignes. Les fleurs viennent , à l’extré- anité dés rameaux & dans les aïffelles des feuilks fupérieures , fur des pédoncules rameux à rami- fications oppolées. Elles font pédicellées , affez petites , ralemblge préfente des gfpèces de cimes Riches , irrégulières. Le bouton , que - chacune d'elles forme avant fon épanouiffement £ qu Bite maturité. Cet arbrifleau croît naturellement _ eft globuleux. Elles ont les divifions du calice ovales-alongées ; pointues , & les pétales très- lanugineux du côté interne. L'ovaire eft glabre , É. tement dans les jeunes fruits, pour faire croire on la retrouveroit encore lors de leur par- à dans la Guiäne. J'en pofsède un exemplaire rap- porté d'Aroura par M. Stoupy. D. (#. f) 1, MixererTuis à feuilles fefilés ; Hyperi- gum feffilifolium, Hypcricum arborefcens foliis ovato- . oblongis, acuminatis , bal emarginatis , fubis ru- [dcentibus ; gemmä floris glovosé, | Hypericum fefilifolium Aubl. Guian. vol, p.787: TOR 0h, FIs Bah ee 2, f M. Richard à bien voulu me faire voir des. exemplaires de cette éfpèce qui ne paroît dif. ns de # be rs que par l'échancrure e 1es feuilles & fpar le peu de longusur des péHôles se et ee Les rameaux font ligneux & garnis de feuill:s grandes , oppofées, fefiles ou prefque feñiles , ovales-oblongues , échancrées ‘, en cœur à Là bäfe » acuminées, entières , très-ouvertes , fer- mes , coriaces , néryées obliquement , roufsitres couler par incifion , employé à la ovale , & l4 même forme fe conferve affez exac- À tront de le confondre avec aucun autre. S L MIL du côté inférieur. La direétion prefque verticale. des pétioles & leur peu de longueur rendent cés feuilles comme amplexicaules. Les plusgrans des ont , fuivant Aubler , jufqu'à dix pouces de longueur fur environ quatre de large. La forme, la grandeur & la difpofñirion des fl:urs mont femblé les mêmes que dans l'Aypericum rufefcezs. Cet arbre croît auffi dans l'ile de Cayenne & 3 la Guiane , dans les mêmes lieux qu: l'Aypericum grianenfe & l’hyp:ricum latifolium. Vs font connus | tous trois par les Créoles , fous différens noms, | tels que ceux de hois-dartre , bois de fung, bois d'acoffois, bois-baptiffe, bois à la fièvre. D À FLE 200 On trouve des variétés de chacune de ces | efpèces , qui n’en différent:que par la couleur des feuilies, ou par les fruits plus ou moins gros. _ L'on enlève faciment l'écorce de leur tronc : couche exi$ricure de ces écorces elt rejettée COM me inutile. On emploie la f:conde pour couvrir des cafzs. Comme elle eft réfineufe,elle ne prend. pas l'humidité , & fe conferve fort long-t:mps. ue lon fait dote de fept à huit grains, eft purgatif. Il eft auñli employé extérieurement pour appaifer les démangeaifons que caufent les dartres. La décoétion des feuilles, prie intérieurement , eft eftimée pour guérirles fièvres intermittentes. oc 0 & de leurs branches , que l’on fait fécher. La Le fuc réfineux de ces arbres, + 16. MiLLEPERTUIS acuminé ; Hypericum acte minatum, Hypericum fruicofum foliis ovauis , at | minatis ; pétiolatis , fubhirfuris ;gemmä floris ovals Il pâroit différer eflentiellement de la pluput | de ceux qui ont les corolles lanuzineufes de même, par la forme ovale que préfentent fes flcurs avant leur épanouiffement. Cette confidé- ration & le caraétère de fes feuilles ne permets Ses branches font ligneufes , cylindriques , lé? gèrement pubefcentes vers les fommités, Les feuilles font oppofées , ‘pétiolées , ovales , très= acuminées , pointues aux deux bouts, entièrs fermes , coriaces , vertes & lifles en-deflus , ma couvertes en-deffous d’un duvet ras, un pet roufsâtre , extrêmement court, Ces feuiiles On, deux pouces & demi à trois pouces de longueur. fur une largeur de douze à quinze lignes. Le. nombre & la difpofirion de leurs nervures fonts d-peu-près les mêmes que dans l'kypericim fe fefcens : mais ces nervures font plus grêlss , moins faillantes | & unies entr'elles par des réticula-. tions plus délicates. La furface inférieure €, également parfemée de petits points élevés , qui. vraifemblablement font diaphaines dans les 1n01, vidus vivans. Les pétioles ont deux à trois lignes de longueur. Les fleurs font petites , pédicelléess: & difpofées en panicules terminales , légèrement, = - lées , Blhbres , un peu rougeivres ; cylindriques, . obfcurément tétrazones vers les fominités, Eiks ! D. : 2 tomenteufes , dont les ramifications font oppo- fées. Les fleurs , comme il a été dit plus haut, fe montrtnt , avant de s'épanouir, fous une figure ovale ; ce en quoi elles différent de cell:s de l’hysericum guianenfe , &c. qui forment , dans là méme circorftance , un bouton arondi. Files out le calice à cinq découpures ovalcs-oblen- ués, pointues , un peu veloutées en-dehors ; es pétales lanugineux en-dedans , ps longs que lé calice ; l'ovaire ovale , velu vers 1 bèfe & furmonté de cinq ftyl:s. Cet arbrifleau croit na- turellement à la Gu'ane. jen pofsède un exem- plaire rapporté d'Aroura par M. Stoupy. D. (Cf) | re à dl È 1 17. MizcErERTuIs de Caïenne 3; Hypericum Cayennenfe. Hyvericum fraticofäm foliis ovato-acu- minatis , petioiatis , glaberrèmis 3 gemmä floris ro- tundd ; corollis 1itus lanatis. : Hypericum Cayennenfe ? Jacq. Amer. p. à13:- Lin. fpec. plant. n. 3. Amæn. Acad vol. 8. p. 321. Hyzericum Cayanenfe ? Lin. fil fupp. p. 343: . Cette efpèce , voifine ; par fes rapports, de hypericum acuminatum: & de Y'xypericum refefcens , me paroit devoir être confidéréc comme l'4yre- ricum cayennenfe de Linné & de M. Jacquin. Ce- pendant , conwne jé n’en ài pas une certitude complette , je ne propofe qu'avec doute les fy- nonymes -de ces. auteurs , & particulièrement celui de Linné fils qui décrit à fa plante des ca- lices flriés. . Les branchés font ligneufes , rameufes , feuil- font garnies de feuilles oppofées ; pétiolées , “Ouvertes , ovales , acuminees pif une pointe moufle. ce feuilles font entières , fermes , co- naces , luifantes , très-glabres , opaques dans l'érat fec ; longues la plupart actus trois Pouces fur une largeur de dix-huit à vingt lignes. Leur furface fupérieure eft d’un rouge ebfcur. L'inférieure eft d'un vert pale : cette même furface eft veinée , nervée % ponétuée à-peu- ps de la même manière que le déffous des illes de l'hypericum rufefcens. Les pétioles font glabres | canaliculés en-deffus , longs d’environ trois lignes. Les fleurs viennent fur des panicules | ? rs it | Elle eft pleine d’un füuc jeune , vifqueux , te- roites , liches , terminales, affez ouvertes , or- urement un peu moins longues que les deux sr à fupérieures. Ces panicules fonr munies | À la bit de leurs divifions , de braétées oppo- £es , linéaires , cadu es p doncules propres eft Près. Le bouton que forme chaque fleur avant » s'ouvrir eft globuleux. Les calices font divi- RE rs jufqu’à leur partie infcrieure , en Sinq découpures évafées ; ovales-oblongues , uï s.. La longueur des pé- | e trois lignes ou à-peu- | |. Hypericum Guineenfe. Lin. Amæn. Acad. vol, 8. + qe ; MIiL CESR pas ou du moins ne font que très-obfcurément ftriées. Ils ‘ont cinq à fix lignes de diamètre. Les corolles, plus loñgues que les calices, ont ‘les pétales ovord.s obiongs , très-lanuaineux à lenr furface interne. Les filets des étamines font . velus & réunis en cinq faifceaux. L'ovaire eft glabre & chargé de cinq fivles courts. Cet ar- brifleau croit naturellement à Crienne. M. Ki-: chard , qui le regarde comme l'Ayperieum Ca;aen. nenfe de Linné , a bien voulu m'en prêter un exemplaire. D. (#.f.) : É 18, Mircepentuis baccifere ; Hypericum bag ciferum. Hypericum foliis integerrimis fubis incae ‘nis , caule arboreo ; fruéibus baccutis, Lin. fpec. plant. n. 4. ns de Caaopia. Pif. Braf. p. 124. Raï. hift.p. 1631. Marcgef. Eraf. 96. f: 1. eus basciferum, Lin. f. fuppl. p. 344 Rirgwormboom. Surinam, Linnée dit que c’eft un arbriffcau d'environ dix- huir pieds, qui n'’eft pcut-étre pas fufifamment difinét de fon hypericum Cayanenfe, & qui coñs tisnt de même un fuc couleur de fafran. 11 ob-: fètve en outre que certe efpèce paroit avoir de” Pafinité avec l'hypericum petiolatum. Fe La tige eft droite , branchue , à rameaux qua-. drangulatres. Les feuilles font oppofées , ovales, acuminées , très-entières , un peu veineufes luifantes ,ircanes. lo à longues d'environ. fept pouces, & portées fur des pétioie: courts , tuer ; Etre 7e mi 4à Les fleurs font jaun fodis fubulatis imbricatis glabris. Sith 0 plant. icon. fafc. 2. n.41. tab. 41. “ii Ha Brathys juniperina. Liv. f. fuppl. p. 268. Bra=. thys. Juif. gen. plant. p. 254. Bratis à feuilles. de genévricr, hwjus operis. ia t Quoique cet arbufte préfente le caraétèreaffez. particulier d’avoir les étamines réunies annule rement à la bâfe en un feul corps, au lieu de | les offrir diftinguées par faifceaux , comme cet | le propre prefque de rousles kÿpericum, M.Smith. a cru devoir le réunir à ce dernier genre. Em effet, comme lPobferve fort bien le même au teur, le mode de connexion des étamines eft: affez différent dans diverfes efpèces de millesr pertuis , pour qu'on foit autorifé à opérer cé» rapprochement. D'ailleurs , on verra que l'Ayres ricum fafciculatum a un port & un feuillage an jogue à celui de la plante dont il eft ici queftion.. Les branches font droites , ligneufes, cylins -driques , glabres, rougsâtres, & garnies d'u grand nombre de rameaux légèrement anguleux; très-feuiilés. Elles reffemblent à celles de quel ques. diofina ou de certaines bruyères. Les feuilles” font oppofées , fefiles, pe ouvertes , fort. étroites, fubulées ;, aiguës , embriquées, €ñ= tières , parfaitement glabres , roides ; prefqu piquantes , finement perforées , longues commu nément d’un demi-pouce à un pouce fur une largeur feulement d'un quart ou d’un tiers de . ligne. Leur furface fupérieure eft life , canalis :culées l'inférieure eft légèrement ponétuée:, co vèxe d’un côté à l'autre , comme carinée , creufée à fon milieu d’un filon Jongirudins fleurs font petites, nombreufes , folitaires ; {els files ou prefque filles. Elles viennent , ext ‘les feuilles, au bout des jeunes rameaux: Ch | cune d'elles préfente un calice divifé profond ment en cinq. découpures droites , lincéolées . aiguës , carinées , meinbraneufes fur les bot perfiftantes, glabres, environ une fois plus courtes que la corolle ; cinq pétales lancéolés ; pointus peu ouverts ; vingt à trente étamines dont ?€$ . mences font nombreufes , un peu oblongues. Cet Hflenebe capillaires , re De # + . # Ë D. Mol réiment dans une plus ou moins grande étendue , de la longueur du calice , portent de petites an- thères didymes , comprimées ; un oyaire glabre , ovale, à cinq côtes, duquel, s'élèvent ordinai- rément cinq flyles filiformes , perfiflans ; à-peu- près de [a lonzueur de la corolle , à ftigmates capités, arondis. Le fruit confifle en une cap- fule ovale , quiniqueloculure:, qui: s'ouvre en cinq valves , & contient un grand nombre de petites femences obrondes. Cet:arbufte croit na- turellsment dans la nouvelle Grenade. 7 (#4 fiinchero. D.de Juffisu) H paroit contenir une matière réfineufe ; affez abondante. | M. Smith dit qu'il arrive quelquefois aux fleurs 4 de n'avoir que trois ftyles, & plus rarement | encore d'en avoir quatre. Le nombre des logés de la capfule elt toujours en raifon de celui des fiyles. se LRO à * X Efpèces tétrapynes. 22. MiiLEPERTUIS à quatre pétales ; Hyperi- Cum tetrapetalum. Hypericum frutefcens foliis ovato- Oblongis ; amplexioaulibus ; foliolis calycinis exte- rioribus cordatis, pire B. Idem ? Pedunculis brevioribus :; ‘braëteis i- neari-lanceolatis, he Cet, arbufte ou arbrifleau , vu le nombre de fes pétalés & des découpures de fes calices, Fembleroit devoir appartenir au genre aféyrum : mais ,; commé toutes les fleurs , dans l’exem- plaire que j'ai fous.les veux , me montrent quatre fiyles , j'ai cru devoir lé mentionner ‘ici, en at- tendant ‘que des obfefvations nouvelles déter- minént avec plus de précifion lequel des déüx nres 1l doit occupér. Son port eft affez ana: logue à celui de l'afcyrum hypericoïdess : : Ses branches font ligneufes , droites , rameü: fes , feuillées , glabres , biangulaites ; d’un brun ' _ rougeatre. Les feuilles font oppoféés:, fefiles:; amplexicaules ,'ovales:, un:peu oblongues ; des Mtérieures obtufes ,les fipérieurés à peine pain: tues.; entières ; aflez fermes, très-glabrés ,.d’un Yerttirant fur le jaune. La longueur de ces fèuilles £ft de quatorze à feizé -lignes : fur, ane-largeur Pour l'ordinaire de fix à huit. Elles ont le difqué fisment & obfcurément perféré. Leur. furfacè inférieure eft parfemée d’une multitude de petits Points protubérans , fioirôtres.: H:nait.de’la côre Moyenne quelques . neivures: gréles ; -obliques:; Peu. fenlbles. Les fleurs font. jaunes ; évaiées ; portées fur d'affez longs pédoncules. Leur dia: mètre eft d'environ dix lignes. Elles naiflent les 22 Pétieures , les autres fafciculées trois à cinq eh: femble, à l'extrémité des rameaux. Leurs pédon- _ Ont communément près d'un pouce + È lon- Bueur , & font munis , vers léur partie môÿeñne où un peu au-deffous, de dèux. bradées fuby- « TomclV, ünés folitaites dans les‘aiffelles des feuillés fu- PM cé lées , fort courtes. Espahiee.ef: perent gla- bre , perforé & ponétué, comme les, feuilles : il eft compofé de quatre folioles , dont deux font beaucoup plus grandes’, fituées plus éxtérieure= ment SC autrément conformées que les autres. Les premières de ces folioles font amples, cor- diformes-arondies , légèrement muéronées , op- pofées , d-peu-près de la longueur’ dés pétales ; & prennent encore de laccroiflement après la fleuriifon. Les deux auttes ontuné, formé lan- céolée , pointue , & font d'énviron un tiers plus courtes que les autres. Les pétales font oblongs,, aflez largés , au nombée dé quatre. Les étamines font nombreufes , prefqu'une fois plus courtes que la corolle.-L’ovaire eft glabre , ovale, ob- tufément térragone ; creufé longitudinalement de quatre fillons , & chirgé de quatre ftyles coutts , divergens. ‘IL lui fuccède une capfuls conFormée de même ; qui s'ouvre en quatre val- ves, & quieft amplement environné par les fo- he à A4 fete À PA *:3 A LC in M 32 É: e liolés calycinales. “ Cetté efpèce croit naurelle- ment à... D. ( W. J° in hérs. D.de Jufieu. La plane 8 ne paroît différer qu’en ce qu’elle a les, braétées plus grandes , linéaires-lançéolées:, &. les pédoncules au moins-uñé fois:plus courts: mais ce: dernier. caraétère tient peut-être:à l'état moins avancé de l'individu.Les feuilles: font pew ouverces.. Les fleurs ont environ:un pouce de diamètre. Les pétales font ovoides-oblongs:, obtus.,.& dépaffent, un.peu le calice. L’exem- plaire que j'ai fous les yeux eft fimple , “6 9 près: d’un pied:;, & chargé à! fon: extrémit da _ quatre. à .cinq fleurs. Il m'a été-envoyéde, Vis ginie par M. -Hingfton. BF. fe) 250: 118 2 3 Fi > ein: TE Efpèces trigyness =) à + A. Colis dont les calices ne font pas glanduleux ÉrCEryéSR Ee >Rfurudes bords, fl iosyl-moir 5h + 23: MEL LEPERTUIS. téure-faine ;: Hypericure androfemum. Lin. Hypericum fuffratefcerss caule an- FR Leg 212 dre PR tai, bit, vol. 2.p.1020. Tutfan 72. Seél. 16. tab. ÉFprare Neue offeir. : de, Gart, vol. L st #54 M EL p.415: Hypéricim baccifersm. Fls fi. 770. n. 15; “ sigairement toute-faine, : _ la les fruits charnus, bacciformes , pleins , fur-tout dans l’état frais, d’un fuc que fa cou- Jeur rouge a fait comparer à du fang ou à du vin. On trouve également ce fuc dans les autres parties, mais plus clair &, plus délayé. ‘ Lestiges font frutefcentes , droites , glabres, rameufes , feuillées , ordinairement rougeitres, Cylindriques, & chargées , dans tonte leur lon- gueur, de deux lignes oppofées , faillantes, ou “efpèces d’angles très-petits. Elles acquièrent deux à trois pieds d'élévation. Les feuilles font grandes, oppofées., fefiles , ovales , obtufes, très-entiè- xés;, glabres , un -peu fermies , nenvées oblique- à RL » Veineufes, perforées ‘, longues commu: _ hément de deux à trois pouces fur, une largeur de quinze à vingt lignes."Ces fcuilles font d’un beau vert au printemps : elles deviennent d’un rouge obfcur en automne ; ou lorfqu'elles fe sèchene. Lés fleurs font jaunes , pédonculées , pérites “entproportion des autres parties, 8 dif pofées, tant au fommet de la tigecque ‘dans ks aifleiles : des: feuilles’ fapérieures ; ehuñe forte de )cime ou d'ombelle lâche; peu garnie, plus A à im paint s pédoncules font oppoféesi, & secompasnées jnfitielie able réa braétées lniéaires poin- : ques.” Le calice et ting: découpurés ovales, évaféés :; (vertes, gla: bres, doônt‘deux!font-plus petites que les’ au- «ré 8 femblenr: donner ; à l’éfpèce dont: il s’agit , des rapports’ phG proéhritisavet leslcifes. Ces découpures font perfiitant:s, & fe renver- fent fur le pétoncale à mette due les fruits groffiffent. La corolle & les étamines font à-reu- près dela longueur du calite. L’ovaire eff: harcé "de trois flyles. 1 fuccède aux fleurs des capfüules larnues , coriaces 3 Ovales-arondies , incomplet- tement ‘téiloculairès phiffes , quipadent E'abord du vert au rugé!, puis deviennent noirâtrés dans leur maturité, Les feménces fonte brunes ; ‘ime- nues , cylindriques , oblongues , nombreufes, Ce fous-arbrifleau eroït naturellement d2ps les lieux touverts eh, Italie , en France, en Angleterre. On le cultive au jardin des plantes. D. (-V. w) Lt Ses 4 É F Toute la plante à un goût réfineux. Fille paffe Le et réfolutive , Vérmifugé , &c. fais Comme On retrouve les mêthes vértus, À un degré peut-être encore plus éh.inenr , dans une ù un , foratum, c'éft cette dernière qu'en à coûru u’employer de préférence, Fer É taf Foûtume + 24. Miztererturs échancré; Myperñcum emar: ginctum. Hyperitum frutefcèns foliis Date CLR | bris, ampleticaulibus ; ‘Winqdè emarginätes ? välycilus - lañceolatis à JhbfiriausS 0 n° it divifé: jufqu'à fa bâle:s en aücoup plis commthe , l'hyperieurr per. MIL : Il päroît avoir un peu l’afpeét de lAypericum - Bio Erin ‘ mais , à part les autres confidéra- dons qui contribuent à différencier ces deux plantes’, il offre dans les échancrures qu’on voit. aux deux extrémités de fes feuilles les moyens de le reconnoïtre à la première vue. L'exemplaire. que j'ai fous les yeux'eft une branche ligneufe, entièrement glabre , droite, cylindrique ; rameufe , feuiliée , peu branchue; lüngue d'environ quinze ‘pouces. Les : feuilles font -aflez :grandes ; oppofées , feïiles , amplex caules , ovales-oblongues , obrufes ; entières ;en cœur à la bâfe , échancrées au fommet , médio- crément ouvertes , un peu fermés , nervées obli- queément, veinéés en rézeau , longues la plu- part de deux pouces , ou à-peurprès fur une lar- geur de dix à douze lignes. L’échancrure dé leur extrémité eft en général peu-profonde & beau- coup moins marquée fur les jeunes poufles. Ces feuilles fonc fur le fec , d'un rouge file & obfcur, moins intébfe en-dcflous. Elles ont le difque finément perforé : mais fon opacité rénd ce Caractété difficile à appercevoir. Leur furface inférieure eft parfémée d’une multitude de points fäillans ;-ffez : fenfibles. Lés fléufs font jaunes, légèrement pédicellées , à demi-oùvèvtes ; ons ues feulement d’enyicon . quatre. dignes. Elles naiffent , aux fommütés des rameaux, [ur dés pas nicules droites , trichotomes , étroites , médiO® créent girnies , plis longues que lés feuilles füpérieures. Les ramifications de, ces panicules font acconipaghées de petires bratées oppoféess liéaires-lancéolées , ‘ioués., fort courtes. Le cas lice. eft'diWifé , julqu'à la baie , en cinq décous pures lañicéolées ou linéaires lancéolées ;: un peu poitiruës ; fupérficiellement. friées dañsileur 10m gueur , légèrement fcarieutés fur les bords. Les êtales font lancéolés ; à peine une fois plus sa que le calice, d'un jaune comme rougéatrés 8 marqués longirudinalement.de hgnes plus fon cées. Les :étmmines paroifient feulemencau nôm bre de neuf; :&dépañlent tout au plusiles Cæ licés.. L'ovairereft glabre ,sovale & Chargé dé trois ftydes divergens, à-peurprès delulongueut des étdininies. Les jeunes fruits femblent œigonés efpèce croit naturellement à + +++ #99 Cette: n lyperic “ | MIL «Ha les feuilles lancéolées , plus petites"que fes _ fleurs , les folioles du calice inégaies , acuminées par une’ painte aiguë , les étamines plus courtes que la corolle ; & les ftyles fort longs. -$es tiges font droites , frutefcentes :, cylin- driques , glabres comme toute la plante , & s'é- lèvent à ja hautsur d’un pied & demi à deux | pieds. Elles produifent plufieurs-rameaux ; grêles, effilés , quelquefois un peu rougeâtres , rendus légèrement biangulaires par des lignes courantes. re defcendent de la nervure moyenne de chaque” uille. Ces rameaux font fimples ou peu bran- chus, & fe rerminent communément par une forte de corymbe compofé de cinq à fept fleurs. Les feuilles font affez perites oppofées , fef- files , un peu amplexicaules , lancéolées ou ra- rément ovales-lancéolées., légèrement pointues, entières , plus où moins ouvertes, un peu fer- mes , glabres , d'un beau vert , longues de douze à quinze lignes au plus fur une largeur de trois à fix. Elles font criblées d'une multitude de Rene rep ;-Véficulaires prefqu'aufi fen- bles qu: ceux de lhypericum perforarum , & qu! font une Jégère faille à la furface intérieure, Les plus grandes de ces feuilles préfentent quel- es nervures obliques , peu faillantes , naïffant € la côte moyenne. Les entrenœuds ont ‘en général beaucoup moins de longueur que les feuilles. Les fleurs font grandes , légèrement pé- dicellées., d'un beau jaune. Elles ont :un,poyce & demi à deux pouces de diamètre. On les.ren:: Contre quelquefois folitaires à l’extrémité des. Jeunes pouffes. Mais le plus fouvent les rameaux &, bifurquent au fommer pour les foutenir , & alois il en naît une dans l1 dichotomie , pen- dant que chacune des deux bifurçations en fup- Porte deux à trois, les unes terminales , les -au- tres axillaires, L'affémblage de ces fleurs préfente se efpèce de cime ou d'ombelle irrégulière uillée , peu garnie. Le calice eff divife profon- dément en cinq. découpures ovales+ élargies , acuminées , aiguës, entières , vertes, glabres , fuperficiellèmen- firiées dans leur Jongueur ,.dont eux font plus petires que les autres. La co- Tole , encore une fois plus longue que le ca- ce , eft compofée de cinq pétales oblongs., ob- lus, que Dillen repréfente légèrement dent‘s leur partie fupéricure. Les éramines {ont nombreufes , un peu moins longues. que les pé-. Gui Fun en de rameaux verdâcres &c jeuncfle , des font opotées Me: érres , lan Dons élipriques-hincéokées , : un peu diftantes les unes des autres. & ciiées ,. 4, les re courtes que la corolle. L'ovaire eft nm je 1 ule trois flyles , & fe convertit en une triloculaire ; à loges polyfpermes. es bfeas eroit naturellement à. 5 RE ; - 28. cMnrereruis féride s Se" ER hr num. Lin. Hypericum scale frusicofo ancipiti ÿ RE ER RE Lac 5 Fe ani * Ardrofmum fetidum } édpinais Lngifénis mens. ns Lu Bauh. pin. p. 280. Monif. ens. Tournef. p. 255. Rzta hyperi- lam. ST LE LR. We li signe. np. 88. L , 1017. y _ dumfr cs nénbs. Dill. hort. Fltham. p - tab. 151. fig. 181. Hypericum fuidum : He FS Ibid, fig. 182. Ex D. Aiton. fiir PR be Knip h. een & ir. hoit. K w. ès. Obfer | co Lt PE M © +} a une: odeur our DO Gorm à celle du bouc, * vent-porte au Join , & qui tient aux + ue ales long-temps. “Les tiges font frutefcentes, rameufes , gla- d'environ eroïs p ) y voit célles de F cn me né Spa deux p-tites lignes oppofses, peu faillant , qui les ‘rendent obfcurément béangulaires. Nr feuilles, font op- pofées , fefliles Se mi ‘amplexicaules ovales-lancéolées , : je » entières , ouvertes, À minces , glabres » délica atément veinées , finement rforées, longues foto el ge environ de pouces À Êr une largeur de neuf à dix lignes. Bellus com- paroi. ces feuilles à celles de la téplife ou du térébinthe. Les fleurs font jaunes , médiocrement grandes » pédonculées > & raflemblées, pour l'or- mens de cinq à haie à l'ér ‘rachant avant la maturité des fruirs ; les Pons ï É fa RARES dievé 5° lyperi Be caule dm bone res 1 ÿ MIL Mypericum orientale , fatido fimile , fed inodo- 7 Tournef, cor. eee pes ad ? Mill. Di&, n. 6. Hypericum elatum ? Aiton. hort. Kew. vol, 3. p. 104. ‘On reconnoîtra celui-ci à la forme de fes feuilles , à fes éramnes plus longues que les pé- tales, enfin aux découpures ovales de (on calice , qui ne paroît pas caduc , comme dans les deux efpèces qui précèéent 2? :"C'eft un arbriffeau de trois à quatre pieds au moins , bien ramifié fur une feule tige droite, cylindrique , légèrement biangulaire par Sc à lignes decurrentes le long des enrrenœuds. Le feuilles font oppoléss., feiüles , ovales , ou ovales un peu alongées , encières , les inférieures ob- tufes, les fupérieures légèrement pointues. ‘Toutes ces feuilles font glabres , d’un beau vert, fine- ment perforées , veinées en rezeau. Leur lon- gueur eft d'un E grves & demi à deux pouces fur une largeur de dix à quinze lignes. Les fleurs viennent à. l’extrémiré des rameaux , & dans les aiffeiles des féuilles fupérieures , fur des pédon- Cules peu rameux , münis de braétées, Ces fleurs . font jaunes , pédicellées , très-ouvertes, de gran- deur médiocre. Chacune d'elles préfenté un ca- lice glabre divifé profondément en cinq décou- pa es ovales , obtufes où à peine pointues , vèr- âcres, qui fe renverfent fur le pédoncule après la chûte des corolles ; les pétales ovoides-ob- longs, obtus, légèrement ‘concaves , d’une lon- Luis au moins double de celle du calice ; des tamines nombreufes , plus longues que les pé- tales ; un ovaire glabre , ovale , & chargé de tfois flyles prefqu'aufi longs que ls etamines. Les fleurs fonc à peine épanouies que les éta- mines combent : elles reftenc ouvertes avec le pitil fulement dans leur milieu. Cette efpèce eft cultivée au jardin des plantes, Si, comme je fuis porté à le croire, c'eit l'Aypericum clatum , de M. Aîton , elle elt originaire de l'Amérique . fptentrionale. B. ( W.v.) Eos MiiLEPERTUIS fcabre ; Hypericum fta- drum. H pericum caule tereti fuffraticofo muricato , folirs Se Lin. fpec. plant. n. 14... ! +Hÿpericum orientale , Tournef. coroll. p. 19. — Ses tiges font parfemées , dans toute leur lon- gueur , de petits tubercules irréguliers s très- caule afpero purpureo. nombreux , qui les rendent non-feulement iné- gales & raboteufes , prefqu'aufi fenfiblement celles de l’hÿpericum.balearicum , mais encore abres & rudes au toucher. re ‘Elles font gréles , fruticuleufes , cylindriques , roulsatres ou, rougeâtres , feuillées , peu ra- meules ; glabres , longues d'environ un pied, fortir plates enfemble d’une forte . & paroïfient fruticuleufes , prefque fimples , minent de même chacun | périeures , fur des de fouche couchée , dure & ligneufe. Les feuilles font oppofées , fefiles , étroites , linésires ( ova-" les-lancéolées , felen Linné ) un peu obrufes ou à peine pointues , entières , ouvertes , unies , £labres , obfcurément perforées. Elles ont une côte moyenne , & qu:iques nervures obliques , pe faillantes. La longueur des entrenœuds, dans "exemplaire que j'ai fous les yeux ; eft beaucoup plus confidérable ge celle des feuilles. Celles-ci n'ont que quatre à fix lignes de long fur une largeur d’une ligne ou d’une ligre & demie. Les fleurs font jaunätres , légèrement pédicellées , affez petites , & difpofées en efpèces d’ombelles terminales , dont les ramifications font muniés de petites bractées linéaires. Le calice eftdivifé, jufqu'au-delà de moitié , en cinq découpures’ ovales-alongées , un peu portes » Blabres. Les pétales font bordés de glandes noirâtres. Linné dit les ftyles au nombre de trois. Cette efpèce croît naturellement en Arabie & dans la Mau- ritanie. D. ( V. J. in herb. D. de Juffieu.) 32. MILLEPERTUIS rampant ; Hypericum repars Hypericum fraticefcens , caulibus proftratis radican- tibus ; folits lanceolato-linearibus | obtufis | cymisr terminelibus. Hypericum orientale , polygoni folio ? Tournef. cor. p. 19. Hypéricum repens. Lin. fpec. plae. n. 1$. Puiret. Voyag. en Barbar. vol. 1. p. 224 Cette efpèce , à part l’oppoñtion des feuilles & la difpofiion des fleurs , a en quelque forte l'afpett du polygala commun, | I poufle de fa racine plufieurs tiges grêles , qu ues rougeatres , glabres , couchées & radicantes dans le bas , où elles fe partagent en quelques ra-, meaux afcendans comme elles , & qui fà ter- par une cime de fleurs. Ces tiges ont fépr à huit pouces de longueur : elles font garnies , depuis l'endroit où elles com- mencent à fe redrefler pa leur partie fupé- risure , de feuilles oppofées , feflkiles, lance lées-linéaires, obrufes , entières, minc ertes, affez rapprochées les unes des autres, & beau- coup plus courtes que les entrenœuds vers le bas de la plante, plus écartées & plus rares ‘dans le haut. Ces feuilles ont une côte moyenne , : elques nervures obliques , & ne font pas fen- fiblement perforées. Leur longueur eît de fe à neuf lignes fur une largeur de deux ron. Les fleurs font jaunes , pédicellées , d grandeur médiocre : elles viennent dans les aiflelles des deux ou trois paires de feuilles | édoncules folitai tomes , quadrangulaires , dor mt fente ds efpèces de cimés lâches , analogues à celles de lAyperieum tomentofum ; mais moins grandes & moins garnies. On voit , pour l'or- É A # vertes . ie, 153 MER dinaire également fur les deux plantes , une fleur folitaire , pédicellée , dans chacune des bifur- cations de ces pédoncules, ainfi qu'au fommet, foit de la tige, foit des rameaux. Des braétées oppofées , linéaires-lancéolées , plus courtes que les feuilles , accompagnent la bafe des bifurca- tions. Chaque fleur eft compofée d’un calice à découpures ovales-oblongues , un peu obtufes, glabres , entières, vertes, environ deux fois lus courtes que la coroile, & parfemées en- hors de quelques petits points bruns ou noï- râtres ; de cinq pétales ovordes-oblongs , évafés, ayant à-peu-près fix lignes de longueur 3 d'éta- . mines nombreufes un peu moins longues que la corolle ; enfin d’un ovaire glabre , ovale, chargé de trois ftyles filiformes, La capfule eft life, ovale , ou ovale-alongée. Cette efpèce croit na turellement fur les côtes de Barbarte, & m'a été communiquée par M. Poiret. D. ( FW. f. ) Je ne douteroïs pas que ce ne fût l’Aypericum repens de Linné, fi les fleurs ; fituées dans les ‘bifurcations des pédoncules , étoient fefhies. - Les bratées & les feuilles font parfemées , vers les bords , de points noirâtres pateils à ceux qu'on apperçoit fur les calices. 33. MizcerERTUIS effilé ; Hypericum wvirga- tüm. Hypericum caule ereëlo tetragono 3 foliis li- neari-lanceolatis , amplexicaulibus ; calyce lanceo- dato ; flismatibus capitatis. _ Ses rameaux grêles , effilés , junciformes , la nature de fon feuillige , & même la difpoñfition de fes fleurs lui donnene un afpeét aflez refcin- “blant à celui de certaines efpèces de lin. Toute La plante eft glabre. Sa tige paroît être herbacée, & devoir s'élever à Ja cie d’un pied Æ demi ou environ. Cette tige eft menus , quarrée, rrès-droite , feuillée , & fe partaze en un petit nombre de rameaux gréles , efilés, fimples , florifères à leur fommer, Les feuilles tont oppolées ; feffilés , amplexicaules , linéaires- lancéolees , étroites , un peu pointues , entières , redreffées, glabres , finement perforées, longues, les plus grandes , d'environ un pouce fur une largeur de trois à quatre lignes, Leui furface inférieure eft parfemée d'une multitude de pe- tits points protubérans , & n'offre d’autres ner- vures que la côte moyenne. Elies fonc en gé- néral, au moins celles dés ramzaux , beaucoup plus courtes que lés entrenœuds. Ces dernières mont communément que fix à huit lignes de Jong fur deux à deux & demie de large. Les fleurs font petites , un peu pédicellées : elles viennent à l'éxtrémité des rameaux , &: dans les aïflelles des feuilles fupérieures , fur des pani- cules Jâches, afféz grandes , dichotomes , éta- lées, peu garnies. De petites bractées linéaires- ites , prefque, fubulées , accompagnent la | béfe des ramifications de ces pariévtes 1e: plus courtes que la corolle. Celle-ci a les pe. MRE cinq découpures linéaires-lancéolées , pointues, obfcurément ftriées dans leur longueur , un peu lice eft partagé , jufqu'à fa partie inférieure , en” tales ovoides-oblongs , évafés , jaunâtres. Les étamines font nombreufes , moins longues que, la corolle. L'ovaire eft petit, glabre, ovale. & chargé à fon fommet de trois ftyles filifor=. mes , divergens , plus longs que les étamines , à ftigmates capités d’une manière très-fenfible. Cette plante eft originaire de .... ( W. f. in. herb. D. de Juffieu. ) nn.” + 34. Mirrerertuts à feuilles de cifte ; Hype ricim ciflifolium. Hypericum caule quadrangulanÿ foliis lanceolato-oblongis , amplexicaulibus ; calyce ovato ; ffylis coadunatis. 72 Le feuillage de cette plante, & la réunion de fes ftyles en un feul corps , lui dcsnent quel qu’analogie avec l’Aypericum prolificum , dontelle diffère prodigieufement par la forme , la difpo- fition & la petitefle de fes fleurs , par la nature) de fes calices, de fes braétées , &c. A en juger par les exemplaires que j'ai fous ls yeux, les tiges paroïffent herbacées , avoir feulement un pied & demi à deux pieds d'élévation. Elles font droites, branchues , feuil= lées , quadrangulaires, très-glabres, d’un brun foncé & rougeñitre. Les feuilles font oppofées, féiles , amplexicaules , plus ou moins ouvertes; | lancéolées-oblongues , obtufes ou à peine pol cues , entières , fermes , légèrement perforress | glibres, d'un vert cendré , longues pour For- dinaire de quinze à vingt lignes fur une largeur ds fix ou un peu moins. Elles ne refflemblent pas mal à celles de certains cifes. Leur furface. inférieure eft finement ponctuée , & préfente, une nervuré moyenne , longitudinale , affez fai. lante , d’où naffent latéralement quelques ner, vures obliques peu fenfibles. Les bords dé ces feuilles font , au moins fur le fec, légèrement renverfés en-deflous. Les fleurs font petites» bien ouvertes , élevées fur des pédoncules pro - pres fort courts. Leur diamètre eft d'environ quatre lignes. Elles forment: au fommet de Île tige, ainfi qu'à l'extrémité des rameäux fupés rieurs, de petites panicules terminales, cinq à fix fois dichotomes , glabres, done less ramifi- cations font munies de braétées courtes , OVME# ou ovales-lancéolées , terminées en pointe. Cl que dichotomie préfente une Aeur intermédiaires. Le calice eft divifé fort avant en cinq décol putes, glabres, ovales , un peu pointues: La corolle eft compofée de cing pétales ovoidés oblongs , obtus , ouverts em étoile , au moïns un: fois plus longs que le calice. Les étaminss font nombreufes , plus courtes que la corolle. Elles entourent un ovaire glabre , ovale, dud os LÉ MIL _ s'élèvent trois ftyles étroitement réunis jufqu'à peu de difiance de leur extremité. Certe plante croit naturellement à . . (W. f. in herb.D.de Juffieu.) 35. MizLEPERTUIS d'Arabie ; Hypericum revo- lutum. Hypericum fruticofum foliis lineari-lanceo- Zatis , baf revolutis ; floribus folitariis terminalibus ; fylis coadunatis, Hypericum Kalmü. Fotsk. cat. plant. ‘Arab. P. 118. n. 469. Hypericum revolutum. Vahl. fymb. P- 66. vulgairement Eboes. I a la tige frurefcente , glabre & revêtue d'une écorce brune, ridée. Les rameaux font oppolés , articulés , & les cicatrices , qu'y laif- fent les feuilles après leur chûte , les rendent comme muriqués. Ces rameaux ont les entre- nœuds inférieurs obfcurément tétragones , & les fupérieurs feulement biangulaires , élarais à leur loanet. Les feuilles font oppolées , feffiles , rap- RARES , linéaires-lancéolées , très-entières , fes , plus longues que les entrenœuds. Leurs bords fe renverfent en-deflous vers ia bâfe. Elles n'offrent pas de nervures fenfbles , & n’ont que moitié de la longueur de l’ongle. Les fieurs font terminales , folitaires , de la grandeur de celles du millepertuis des Baléares, Elles naiflent fur dés pédoncules très-courts. La corolle eft plus longue que le calice. Les étamities ont moins Jongueur que la corolle. L'ovaire à une forme ovale , & fe termine par trois flyles agglurinés enfemble dans leur moitié inférieure. Cette ef | ce croit naturellement dans l'Arabie heureufe. D . Elle vient au fommet des montagnes. 36. MiLLEPERTUIS prolifère ; Hypericum pro- lifcum. Lin. Hypericum caule fraticifo , ancipiti; foliis lanceotao-linearibus ; floribus primordialibus Sfefilibus ; fiylis coadunatis. Hypericum Roribus fémitrigynis | flaminibus co- roll& Brevioribus , caule ‘fruticofo fempervirente, Gronov. virgin. p. 112. Hypericum prolifieum, Mur. in comm. Gott. 1780.°p. 22, t. 7. ex D. RE cryptopétalum Threw. plant. ratior. Vopel. dec: 3:p.°1. tab. 21. fig: 1. lam. illuftr. €. Eye f. s Re ue _ La forme de fes feuilles , fes rameaux proli- Celui-ci tient beaucoup , par fon afpe& , de S l'Aypericum. brathys. Il a, pour ainfi dire, le feuillage d'un génèvrier ou de certains afpala- stus , & paroit, ainfi que le précédent , ne devoir pas être écarté de l’hypericum prolificum , avec qui la forme & la difpofition des fleurs lui donnent de l’analogie, Ses branches font grêles , ligneufes , tom- _bantes , rameufes , feuillées, glabres , cylindri- ques , grisitres , légèrement anguleufes dans leur partie fupérieure où elles font dichotomes, & en quelque forte prolifères, Les feuilles font oppofees , feffiles , linéaires , très-étroites , en- | tières ; pointues , fermes , roides , prefque pi- quantes , peu ouvertes ; glabres , finement ponc- tuées, MOINS courtes que Îles entrenœuds , lon- gues d'environ un demi-pouce far une largeur excède rarement un tiers de ligne. Elles font un vert fombre , tirant. un peu fur le rouge. Comme elles ne laiffent pas d’avoir de l'épaileur æ bords, & affez. difficilement , les points diap nes dont elles font criblées. Ces fe | grandes , feffiles ou prefque feffiles dans les di cum fafcicalatum : cependant fes feuilles pluslon MI1L & de l'opacité , on ne découvre que vers blent difpofées par faifteaux épais , appareñc qui eft due à de jeunes rameaux axillatres q ne prennent que peu de développement. Leurs bords ne font nullement renverfés. Ellés ont la furfice inférieure marquée d’un bout à laut de trois à cinq ftries longitudinales, qui fuffi roient feules pour diftinguer cette efpèce dans la feétion de celles qui n’ont que trois fiyles: Les fleurs font jaunes , folitaires ; médiocrement chotomies & à l’extrémité:des rameaux : elles ont le calice compofé de citiq folioles d’inégale longueur , qui ne diffèrent abfolument des feuilles qu’en ce qu'elles font un peu plus courtes; les | étalés ovoides , obtus; les étamines’ très-nom reufes , plus courtes que la corolle. Les fiyles font agglütinés enfemble , plus longs que les étamines , & paroiflènt au nombre de trois. Cette efpèce croit naturellement dans la Caro= line. J'en pofsède un morceau qui a été rap porté de cet endroit par M. Frafer. D.( F5 plus grandes que 4 39. MicrEPERTUIS luifant ; Hypericum. nitis dum. Hyÿpericum frutefcens erettum foliis linear bus ; angufliffimis ; pifillo fubulato | flaminibus 1 “431400 breviore ; ffylis coadunatis. Elle a les fleurs, beaucoup celles de l’hypericum brathys. Voici encore un arbufte que la nature de fon feuillage rapproche de lAypericum : brathys. Al paroit fur-tout extrêmement voifin de lAyperis gues & plus luifantés, moins roides:; lordinais, rement courbées , noirâtres dans l'herbiers peuvent offrir un moyen de l'en difiinguer. Sa tige eft droite , branchue , cylindrique glabre , d'un gris tirant fur le rouge , haute d't ied & demi ou davantage. Les rameaux font égèrement anguleux , dichotomes au fommét, & garnis de feuilles nombreufes , oppolées ,: files, linéaires , très-étroites , pointues ; entiès res , opaques , lifles, comme verniflées , affez ouvertes , quelques-unes droites , mais la part pliées en arc. Ces fenilles ont communé- ment environ. un pouce de longueur fur uné largeur qui égale à peine le tiers d’une ligne Leur fuperficie n’eft pas fenfiblement ponétuéés & l’on y voit quelques apparences de ftries lors, gitudinales , mais ét de imparfaitement noncées. Les fleurs font] jaunatres , folitaires » pédicellées , à-peu-près de la grandeur de de l’efpèce qui récède. Les unes viennent dan les dichotomies des rameaux fur des pédoncules longs de près d’une ligne : les autres font axt laires ou terminales {ur les bifurcations. t A M'lbr + El j feurs ant Île calice: de;,cinq folioles. inégales + i différent des jeunes feuilles que par leur: ui ù ion &: leur arrangement particuliér ;. ia co- rolle dè cinq pétales ôbionss , a-peu-près de Ja longueur du calice ; les étamines noinbreufes, plus courtes que 1 corolie ; le piftii gréle , fu- bulé, un peu moins long que Îles étamines , &. formé d'un ovaire chargé vraifemblabiement de trois {yles intimement réunis. Cette efpèce croit naturellement à ... ... : . M. ( V. {. in herbs D de Jufieu. ) 40. MisrEPERTUIS axillaire ; Hypericum axil- dare. Hypericum fiutefcens caule terets ÿ foliis lan ceolaio-lineuribus , bafi anguflatis ; floribus axilia- aus j flylis coadunatis. Celui-ci a les feuilles rétricies très-fenfible ment:vers la bâfe. Quoiqu'afez étroites, elks font cependant beaucoup plus larges que ne les offreñc les deux précédens , avec qui ies fleurs Jui donnent des rapports , foit relativement à leur forme, foit relativement à I:ur grandeur! Ces fleurs , au lieu d'être fituées de méme dans les dichotomies , vienn:nt le plus fouvent , aux aiflelles des feuiiles , fur'des pedonculs:s finples où fur de courts rameäux. La tige eft frutefcente , droite, rameufe , dif- fufe , cylindrique , glabre & revêtue d'une écorce Btisatre un peu cerfée. Les rameaux font ganis de feuilles oppolées , files , rétrécics en ma: -Mière. de pétiote à la bife , lancéolées-linéaires ; étroit:s, un peu pointues , entières , : vertes , res,wminces., finement & obf:urément per+ stées , Inngu:s de dix à quinze lignes fur une lugeur de deux ou un peu moins. Ces feuilles n'ont de nervures f:nfbles qu'une côte moyenné un peu faillanre en-deflous ; & leurs bords, dans l'état de deficcation , font légèrement rénverfés vers la furfice ‘inférieure. Les fleurs opt environ fix-liencs de diamètre, & reffemblent en quel que forte, par leur grand nombre d'étamines ; à celles du myrte commun. Eïles. naiffznc affez ordinairement , dans les aiff:lles des feuilles ; fur des pédoncules fimples,, folitaires, qui ont à peine une ligne de longu:ur , & qui font mu: nis.de deux pres feuilles leur tenant lieu dé braëtées. Quelquefois ces pédoncules font portés Sur de jeunes pouffes rameufes, axillaires , qui : forment des. Ô pèces de cimes ou de. petites pa- hicules feuillées. Le calice eft compofé de cinq folioles lin£aires-Jancéolées , poincues , t:è<-ou- vertes , d'inégale grandeur , abfolument f:m: blables à des feuilles naïffantes. Ces folioles “téfléchiffenciveis le pédoncule lors du dévelop- pement des fruits. Cinq pétales oblongs ; éva-: és, jaunâtres, un peu plus longs que le ca } e, conffituent la gorolle: Lés filamens font très-nombreux , prefque de la lonzueur des pé- «les , foutiennent d2 peties anghères ob-. » à Bosanique, Tome IV, CS LE "71 E Ÿ RTS 6 } $ 6 rondes , didymes. L'ovaire eft grêle :, -oblong, pytamidal , trigone , hife : fun. fomunet eit chargé le trois ftyles agglutinés enf-imble , perfftans, i-peu-près auf longs que les étamines , & qui fe défuniffent pour ainfi. dire en rotalité après 1: furaifon. Il fuccède à chaque fleur un perit fruit luifint , rougeame , pyramidal, trigone , À angles transhans.. Les femences font menues,, nombreufes. Cet srbufte croit naturellement à. see (Va foin hert..D..de Jufieu.}+, 4 k e F4 at. MirLePerRTUrs galioide ; Hypericum ga- lioides. Hypericum fiffratisofum folits angujtiffimis , nargine reflexis j panicul& elungatà , terminalr ; féylis coadunatis. , . Ia les feuilles prefqu'auffi étroites que celles de l'aypericum fafcicutarum ; & fouvent fafcicu- moins denfes , qui les font plutôt paraitre com- riées ,.& ont les bords renverfés en-deflius. La plante-d’ailleurseft droite, & fe termine par d’aflez longues, panicules de fleurs. , D'après les exemplaires que j'ai fous les véuik, il eft préfumable que les tig?s ont environ on pied & ‘deinit d’élévation. Êlles font fruticy- leufés , effilées, très grêles , verticales , roiïdes, cylindriques, rougeatres ,‘ liffes , feuillées & garniés de rameaux courts. Les feuillés font op- potes. feffiles , linéaires , très-étioires , um.peu pointues , entières , aflez fermes, vertes, des en général plus longues que les enrrenœuds ,/& vont en d'A ne on peu dans leur moitié fapérieure. Ces feuilles ont les bords renv:riés en-déffous , & n’offrent d'autr-s nervures qu'une côte’ moyenne DFE failiants à la furface inférieure. Leur fubftznce eft finement &. obicu- tout la fupérieuré , font parfmées de poirts nombreux un ‘peu faïlans, De jéun:s pouls axillaires ‘donnent aux feuilles , ainit qu'il a érs dit , une à mer en quelque & le port jaunes, évafées , à-peu-près de la grandeur de celles de lhypericum romentefm. Leur 1ffemblige “forme ds longu-s panicules términiles , droit5., |feuillées , médiocriment garnies ; prefque racé- .miformes , doat les. ramifications fone coùrtes & Jichotomes. Elles font folitaires , fefiles ou pref- Leur calice eft compoté de cinq folioles tes , Conformées comme les feuilles, & réfschiflent ordinairement en totalité | blonss ; obtus ;; à peine pluslonzs que le ca- Jées d'une mautère ‘analogue , mais à failceaux me verticillées. Ces feuilles ns font aucunement deux côtés, glabres , plus où moins ouvertes , rément perforée. Les deux furfices, mais fi . e la plante fe rapproché à qu'lques égards de celui du galium veram. Les fleurs fonc que fetñles ; les unes à l'extrémité, & les au- tres dans les dichotomies de ces ramifications. maturité des fruirs. Les pétales one ovoidés , lice, Les étamines font EE 5, moins lon Pa, 5 À rs, gues que la corolle. L’ovaire eft grêle , trigone , pyramidal , & furmonté de trois ftyles réunis ,: qui dépaflent un peu les étamines. Le fruit _confifte en une capfule trigone , f‘ffe , rougeà- tre, triloculaire , de même forme que l'ovaire. Ella s'ouvre en trois valves , &-contient, dans chique loge , quantité de femences menues , ovales, noirâtres. Cet arbufte croit naturelle- ment dans la Caroline méridionale. Ten pofède ÿ DEN à _ { des exemplaires envoyés pair M. Frafér, D. aies LS … Off. Depuis la compofition de cet article, j'ai fu de M. de Lezerme que cette efpèce étoitl cultivée dans les pépinières nationales , oùell:! et venue de graines envoyées par M, André, _tMichaux , & où elle a déjà fleuri, Le morceaul _ que m'a fait voir M: de Lezérme n'offroit rien sx particulier que les feuill:s un peu plus oran-i des , moins pointues , Les panicules plus sarnies & lss fiyles réunis moins intimemenc : diffé rences qu'il faut , je crois , regarder. comme u: effet de la culture. Les feuilles’ont, fur ce morceau , huit à dix ligries de long für une lar4 geur d'environ une ligne. RÉ Re: PA: manishé 42. MirepertuiS réfléchi ;. Hyperieum -rei fexum. Hypericum foliis fejilibus larceolatis ap proximatis reflexis , ramis tomentofis >. Paniculi _ terminali, Lin. f. fuppl. p. 346. Habi ette efpèce confbitue ‘un: grand arbriffeau qui f divile en, rameanx divergens , donr les . exrrémités. font feuillées, & tomenteufes. Les _feuillés font rapprochées., fefliles, lancéolées ; ” très-entières , réfléchies , appliquées les unes fur es autres , perforées , ponclüées de noir “fur les bords. Les fleurs viennent ,en. panicules arondies , terminales, La corolle eft jaune. Leg —bractées & les calices font fubulés. Cer arbrif : fau croit naturellement en, Amérique , à Pen droit cité. Pb. M. Retzius ( obfervat. :botan: fafc. $. p. 6. ) le dit avoir été trouvé dans l'ilé de Ténériffe par M. Maffon. … de Canada ; sin Barrancas Americæ. Ex Linneo, À € Pr MiLLEPERTUIS Hypericurn ÆGanadenfe. Lin. Hypericum parviflorum caule qua? . qui egalent à peine celles du fpergrla arvenfis. | * Sa tige eft herbacée , gréle droite ; Sn drangalo ; foliis, 6blongis, Jubquirquenerviis , ami ”-plexicaulibus ÿ floribus minimis : cymofis. | Hypericum quinquenervium ? Walt. fl. Carol. P. 190. Hypericum Canadenfe. Hort. Ait. Kew. vol. D DS CR à | Celui-ci , qui paroït avoir dans fon. feuillage quelqu'analogie avec Ja gentiane, centaurelle :, fe fait rémarquer par Ja pe » de fes la -petitefle defes fleurs chue , comme paniculée , feuillée , glabre ; qua. pre nes: RE: à Japoniet “Otoginfo. ee ps : z re Le. è MIiL' ‘drangulaire , arondie fur les faces, & tout au plus à la hauteur d’un pied. Les feui font oppofées , fefiles , ampiexicaules , trè vertes , ovales-oblongues , un peu linéaires , 1 gèrement obtufes , entières , minces , vertes, glabres , finement perforées, & marquées, pref que dès la bâfe , de cinq ou quelquéfois feule- ment de trois nervures longitudinales, Ces feuilles ont communément huit à dix lignes de long für une largeur de trois à quatre. Lés fleurs font très-petites , pédiceliées , de couleur jaune. Elles forment , au fommet. de la tige ainfi qu’à l'ex- trémité des rameaux , des efpèces de cimesom- belliformes , fefliles , dont les ramifications font dichotoines , accompagnéts de braétéés ; & pré- fentent pour l’ordinaire une fleur dans leufs dichotomies. Lies découpures du calice font li- néaires-lancéolées , giabres , perfifinntes "#i roiflént au moirs aufi longues que la corolle & ls étamines. L'ovaire eft glabre , ovale & chargé de trois ftyles fort courts , à figmate capités. Le fruit. confifte en une: capfule sèche, trivalve , de même forme que. lovaire.,-plus longue que le calice , & qui me femble unilo _culaire. 1] contient un grand nombre de femences menues, ovales , jaunâtres., coucaves d'un coté peut-être par l'effet du deffèchement. Cette plante croit niturellement dans le Canada, & eft cultivée au jardin des phintes. Eile eft + fut : à vant Linné. M. Aiton la dit h. (7.%) © "44. Murrepenruis de Virginie ; Hyperieim Virginicum. Hypericum ‘ floribus enneaudris”, cale “rérett , foliis ovaris amplé#icaulibus. Lin. fpec. plant, n: 22. ie Gardenia Coldenie. A&: Edimb. vol. 2.( 1756.) p. 2. AHypericum Virginicum. Lin. amas. 200 Voh:8: Pi322s; ; te SL Sa rige eft droite , cylindrique, pour aif dire frutefcente. Les feuilles font cordiformes- ovales , amplexicaules , femi-décurrentes ; ci l'blées de points tranfparens , longues d’un pouce & demi. Les fleurs ont les pétales d'in rouge pâle. Les étamines , feutement au nombre de ‘neuf, font divifées en trois faifceaux dans les intervalles defquels on apperçoir trois c6rps P? ciculiers ( que Linné nomme nrétaires ) obtus » épais ; gibbeux en-déhors , concayes du Coté interne. Cette efpèce croît narurellement 64 fa Penfylvanie. D. RS n - 45. MisceperTuts droit ; Hypericum her 0 Hypericum foluis amptexicaulibus lanceolatis achifs caule tereti herbaceo. Thunberg. flor Japon: ‘ lindrique , glabre ; purpurine , - Planté heïbicée dont H tige : ; fimple ou rm f£e teulement à fon fommet. Les rameaux font oppolés , femblibles à la tige’, & s'élèvent pref- que tous à lt méêins hauteur. Les fruilles font: opbafezs , ampl:xicaules., lancéoléés , pointues , entières , forr peu ouvertés , veineufes, glabres, à bords réfléchis. Les inférieures, plus longues : 7 que les entrenœuds, oït environ un pouce de abâfe à la pointe. Les autres font plis courtes que les entr:nœuds , & leur longueur égale à-peu-près celle de Fongle. Les fleurs, commu- némenc raffsmblées trois à trois, viennent en . efpèces de cim-s, à l’extremité des tiges & des rimeaux, fur des pédonculés compofés, fi: Formes , feuiliés, Elles ont les découpures du calice lancéolées , glabres , prefque de la lon- gueur des pétales. La, corolle eft jaune , & dé- pañe à peine Σs étamines. Les ftyles font au nombre-de trois. Cette plante croit naturelle- ment fur les montagnes , aux environs d& Na- Bafaxi. : t 46. Mircerertuis du Japon ; Hypericum Ja- ponicumn. Hypericum foli:s fefilibus ovaris inregris , caule herbaceo tetragono bafi decumbente, ‘Thunb. flor. Japon. pag. 295: tab. 31. ..Japonice fime oro Giri. :: 72 ., : 1 fort du collet de fa racine un petit nombre tiges hérbacées , un peu couchées inféricu- rement , droites dans le refts de leur étendue , foibles | tétragones , glabres , fzuillées , diche- tomes au fommet , haut:s d'environ un pied. Ces tiges ; communément fimplès dans le bas, font muniss , au-déffus de leur milieu , di quel- uès rameaux Oppofés , droits, capillaires. ‘Les euillés font petites, oppolses:, feffiles , ovales, Tégèrement cordiformes , obtufes , entières , peu ouvertes, fouvent pliées en ‘deux longitidina- lement , glabres | nervées eri-déffous , béancoüp lus courtes que les entrenœuds. Elles ont les bords réfléchis-& un peu ondelés. Leur furface inférieure eft. pünétuée, plus pâle que là fupé- tieure. Cellés de ces feuilles qui avoifinent les deux extrémités dé: la plante font plus-petires que les autres. Les fleurs font petites, jaunes, Era , folitaires , & fituées les unes dans :S dichotomiés de la tige’, les aurres à fes fom- MitéS. Leurs pédoncules font droits , capillaires. | Ces fleurs préfentent chacune un calice divifé , refque jufqu'a la bâfe , en cinq découpures ob- ongues ; pointues , étamines nombreufes , dont les filamens capil- dires, un peu plus courts que la corolle , réu- : filès inférisurement en plufisurs faifceaux , por- Sent des anthères obrondes ; un ovaire chargé : “trois ftyles divergens , auf longs que la: à fligmares obtus. Le fruit eft une cap- | oblongue ; pointue ; glabré , triloculaire. | corolle, füle Cette plance croitnaturellement dans l'ile deNipon. droïtes ; perfiftantes ÿ cinq ! pétales oblongs ,: de. la longueur: du calicé; ass | L Fe MEL + de 47. MrirsperTuts carré ; Hypericum quadran= : gulate. Lin. Hypericum herbaceum erettamn caule yuadtato®s folis ovato-oblongis , obtufis ÿ rervofis , amglexicaulious. | one Hpericum vulgare minus , caule quadrargulo , foliis non perforatis. Bauh. pin. p.279. fub hyre- rico wulgari. Hypericum Afiyron didtun , caule . Vavadrangulo. JB. Hit. 3. p. 382. Quoad deferip- tionem. Tournef.p. 255$; Vaill botan. Parif. p.. 106, Ocimoides non fpeciofem. J. B. hifi. 3: pe 344. Quoad icon Afcyron. Uod. pempt. pag. 70. :Fuchs. hift. p. 73. tab. 74. Lobel. icon. 399. Andro[zmum., Camer. epit. p. 677. Afcyron Ge- -rardi, Raï. hift. vol. 2. p. 1019. Sr-Peters-wrort. Petiv. vol. 2. Engl. plant. tab. 6o. fig. 11. An- :drofemum À Cyron diium , caule quadrangulo ! glabro. Morif. hift. 2. p. 471. fect. $. tab. 6: fig. 10. Hypericum caule quadrangulari 3» foluis | ovatis | perforatis, panétatis. Hall. Helv. n. 1038. L Hypericum calyce infegro , foliis margine punütaris - Hypericum. foribus tryginis , caule quadrato annuo.. | Guért., Stimp. vol. 2. p. 177. n.,$. Hipericum quadrangulare. Mill. Di. n. 2. Scop. Carniol. …Jedit.,2.,n:.943., Leers. berb. n. $93: Pollich., Lpal. n. 716. Dærr. Naf, p. 130. Flor. Dan. tab. 640. Ligtf. vol: 1. p. 416. FE fr. 770. n. 13, B. Eden ? Floribus laciniis ovalibus. , nigro punéfatis ÿ calycinis > Hyperieum Délphinenfe Vilar. pl du Dauph. vol 3° p.497 tab. 44 Hypéricurn dubium ? Leers.' “haben, $94: Hypericum: fallax ? Grinr. Flor. ifen. innov: at: A. N. C° vol. 3. App: 362. po 3 " x : Ia dés rapports aflez grands avec l'hypericume perforatum : mais on l'en diftinguera toujours à fes tiges quarrées , moins rameufes ; à fes f'uilles plus grandes , plus larges , & nervées d’une manière beaucoup plus fenfible. RÉEL Sa racine eft rampante , fibreufe , rougeâtre , &. proûuit pluñeurs tigeshsrbacées , très-éroices,, bien feuillées, communément rougsâtres,, d’un pied & demi ou environ, fenfblementqua drangulaires , glabres , à peine branchues ou gar- nies feulement de. rameaux extrêmement courts: Les feuilles font nombreulis., appolées ; fefdes, ampléxicaules , ouvertes , Re où ovales-ob- longues , plus ou moins obtufes , entières , minces, vertes ; longues.de meuf à .douze lignes fur une largeur de quatre. .à fix. Ces feuilles font criblées. de points tranfparens aflez petits & quelquefois peu abondans. Elles font marquées en-deffous de fix à huit nervures bien pronon- cées , prefque parallèles à là côte mo JPME PE fléurs’ font jaunes ,i terminales, légèrement érérnen LÀ à d'or “millepertuis-cémmum Fl£s forment à , MEL - . | de la tige, des bouquets ou F. | ne 2 | caule, quadrato herbaceo. Crantz. fl. Auftr. p.98... dicellées ; fouvent plus perites® ue” celles d - è F4 cres ; dont les ramifications font trichotomes & accompagnées de petites braëtées linéaires-fubu- lées. Les découpures du calice font vertes ; gla- bres , lancéolées , pointues , affez profendes , plus courtes que la corolle , & deux d’entr'elles pen avoir un peu moins de grandeur qu: &s autres. Les pétales font ovales-alfngés , en- tiers , un peu plus longs que les étamines. Celies- ci ont les filamens réunis en trois faifceaux , & les anthères marquées litéralement d’un point noiratre. Les fiyles font divergens, au nombr: de trois, à peîne de la longueur dès étaminés. La capfule eft glabre , ovale , triloculaire , tri- valve , à loges remplies de f=mences menues & nombreufes. Cette plinte croit naturellement en Europe dans les marais, dans les prés , dans les foff*s huimides. Elle vient aux envitons dé Paris. Dh: (Fv.) Se S+s vertus font les mêmes , mais plus. foibles que ceilès du milliépertuis commun. + Oféféerv. Les angles de la tige, comme le re- marquert Haïler & Lezrs , font chargés de pe- tits points pourprés ou-noirètreés , dont on re- ivonve auiffi quelques-uns à l'extrémité des pé- taics. La furiace mfeéricu e des feuilles, prin- cipalement vérs les bords , eft ponétuée de la eme iratmere. > - Ta plante 8, dont j'ai vu, dans l'herbier de M. ‘houin, des exemplaires envoyés par M. Vallars fous le nom d'hypericum Delphinenfe , ne me paroi devoir étre confidérée que come une Himple variété de l’ypericum quadrangulum , quo'qu'elle ait les angles de litige moins for- ment exprimis , les fleurs peut-être un peu pus grandes , enfin les decoupures du calice inplement oval:s, en general obtufes, & ti- quetées de noir en-dehors. Les pétiles font auf parfemés, d’une manière aflez uniforme. dans toute kur étendue , de petits points ou. lignes fort courtes , également noirâtres, Comme cetce plante , aü sapport de M. Vilhirs , fe trouve dans Îles bois. & fur les plus häüt:s montagres, on peut augurer de-là, avéc encore plus de yraïfemblance , que les légères particularités qu'elle préfente font purement accidentellis , & ne dépendent que de la nature des lieux où elle végète. Elle croit aux environs d2 Grenoble. CPL) Pre: PE < 43. MILLEPERTUIS ponétué 5 Hypericum punc- tatum. Hypericum herbaceur, cul: tereti , ercébo ; foliis oblongis | obtufis ; culyce ovato. herbacée , qui a quelques rapports avec gadrangulare., mais donc ls tiges fe folument cylindriques ; ce qui le-diftingue : même très-bien de l'hyperium Débph'renfe ( hy- pcricurm quadrangulare , Var. 8. de ce Diétionnaire) : 71 Theater PRET & + Æ Tip. 254. tab. 131. Morif,.hift. 2. p. 469..feût. f:. M IL La tige ef menue , droite , feuillée ; tont., fic cylindrique , life , d'u brun rougeatre ponétueée de noir , un peu rameufe fur-teur dans. lé haut, & acquiert fouvent un pied à demk. à deux picds d'élévation. Les feuill:s fontop-. pofess , feiles , légèrement amplexicaules , ob Jongu:s , obtufes, entières , minces , vertes: clabres, aff:z ouvertes , lougurs pour l'ordi ire de quiure à dix-huit lignes fur une lar-s gur-de fix à fepr. Elles ont le cifque nement perforé. Leur furface inférieure elt parfemée de. petits points protubérans , qui ne laiflent pes . d être ferfibles , même à lœi nud , & dot quelques-uns font noirâtres : on en voiteflez - conftimment une rangée de cçs derniers , tout près de la circonférence , fur l’une & lautre furface. !1 nait , de la côte moyenne , des ner= |vures obliques prefqu'analoguss à celles que prés fenrent les feuilles du mallepertuis quadrangus ” laire , mais pourtant beaucouy moins pronons cées. Les flius font petites, jaunâtres , tiques tées , ékivées fifr des pedoncules propres fort couts. Fils viennent au fommet de la tige, & À l'extrémité des rameaux fupérieurs ,, en.bous, quets ou panicules médiocres , affz garniesg glabres , imitant quelquefois des efpèces de cimess Les unes font folitaires dans les dichotomies des pédoncules ,.pendant que les autres font firnéess le long des bifurcatiens , dans les aïleiles de petires braét:es oppofées ; linzaires-lircéoléess oïntues , perforées & ponétuées comme les feuilles. Le calice eft divifé profondément en cinq découpur.s ovales-chlongues , un peu-poins, tues , pcrfitintes , marquetées de noir: envirom deux fois plus courtes que la corolle. Celle-cta& les pétales oblongs , également parfemés de pes tit.s taches ou raies courtes , longitudinales; noirâtres. Les éramines ont moins de longueur que la corolls. L'ovaire eft glabre, ovale, &- chargé de trois flyles filiformes, au moins au longs, que les étamines. IL, lui fuccèdé une caps lule de même forme, triloculaire , trivalve sun peu .rougeatre , relevée. longitudinalement de iries Jaunâtres, comme glanduleufes. Les-fe= mences.font menues , nombreufes ,-cylindriquess légèrement oblongues. Cette plante croit natu- rellement à . . . vraifemblablement elle eft P: LC Frein herb.. D. de Juffieu. ). AT 49. MILLEPERTUIS commun; Hypericum Per | foratum Lin. Hypericum herbaceum ramofum caule ancrpitr, ereéto ; foliis oblongis , cbrufis pellueido- puñitatis. : 23 | Hpericum vulgare. Path. pin. p. 279. L'on tab. 6. fig. Fl. fr. 750..n< 14. Mapp. Alft Pr 149. Gaxid. prov.p. 238. Hypericum ,_ pefor rata , fuga, damonum, Vabern. icon. 864. Hyper À cum. vulgare five perforata caule rotundo ; foliis gler 4 f MARPEES bree, 3. B. hit. 3, p. 381. Ahfaie ioone. Hjpe- run. Dod. pemapt. p. 76. Lobel. icon. 398. Fucus. hift. p.830. tab. 8.1. Bif hort. Eyit. æitiv, vhy. tav. 10, fig. 3- Dalech. hit. 11:53. ed. Gall. voi, 2..p. 53. Blacwell. tab. 15. Geoffr. tr. dé nat, Med, vol. 3. p. 606. Dict. de mar. med. fig. de Gari. vol. 3. tab. 308. Hypericum vülstre , gutuis fanguineis, Bocc. muf, part. 2. P- 2j. tao. 11. Hypericum Geraraë. Raï. hift. vol. 2. p. 1018. Common St. Johns - Wort. Petiv. vol. 2. Engl. plant. tab. 60. fig. s. Hypericum , hipericon , perjurata & millefora. Officin. Hype- ricum caule tereti, alato , ramofiffino , foliis cv: US , perforauis. Hall. Helv. n. 1037. Hypericum foliis vvañis , culysinis liciriis , lirearibus, Güett: ftrup. vol 2, ? 176 Hpericain” oficinarum. Crantz. Fl. Aaftr. p. 09, Él;perlcum frribus ei gynis ; peralis mo latere crenatis@ caule ancipid. Scopol. Cairniol. 1. p. 310, ed. 2: 0. 944 H- Percus perforatum. M: Diét. n. 14 Gmel. tb. Vol, 4 p. 179. n,4. Poilich. pal. n. 7:7. Leers. heïb. n. 95. Dærr. Naff. p. 131. Ludw. et t. 11. Koiph, cent. 3, n. 46. Mill, illaft. tb. 65. Gœrtn. de Fruët, Vol. 1. p. 300. tab. 62. fig. A1. Lightf. FI. fcot. vol. 1. p. 416. Zorn. ic: t. 31. Millépertuis. Cours compl. d'agr. vol 6. p.. $47. tab. 13. _ C'eft l'efsèce à plus commune en Europe, celle guteit ordinairement d'ufige en médecine. le tien: un rang difingué parmi les médica- m-ns vulnéraires. - 2/1 Sa tige; ou plutôt fs rizes , car elle en a communément pluñeurs , font nerbacées , droites, feuitlées , tres-branchues , affez fermes , glabres, cyhudriques , mais relevé:s de deux petites mem- Dranks oppofées ; produites par la nervure articulation à laut.e , & qui les font paroitre à dcux angles. Elles s'élèvent à là hauteur d’un 4 trois pieds. Les feuilles font petits , oppo- fées , feiiles , ovales-oblongues , plus où moins obtufes , quelquefois un peu ovoïdes , entières , minces , vertes , glibres , & criblées de points plus tranfparens que celles de la plupart des autres efpèces. Ces feuilles ont fix à neuf lignes de longueur fur deux à quatre de large. Leur furfice inférieure, & les angles de la tige , font Pirfmés de points noirâtres , comme on en Ooférvé fur les mêmes parti:s dans l'Aypericum Guadrangulare. Les flcurs font jaunes ,-un peu Pédicellées , médiocrement grandes, & difpolées en. bouquets ou efpèces de cines thalee {ur “es pédoncules dichotomes , accompagnés de f L: diamètre de ces fleurs eft en général-de neuf à dix Jignes, Eikss ont le calice vert, divifs, Juiqu'à peu ce diftance de Ja bâfe, en cinq *Coupur:s ovales-lancéolées , pointues , perfo- réss , ouvertes, perfiitantes ; la coroile compofée moyenne de chique feuille , courantes d’une | Driétées , ayant une fleur dans leurs bifurçations.. | | des plaies ; des ulcères , des byulunes s S fus MIL Ta | de cinq pétal:s oblengs, évafis, prefque trois fois aufh longs que le calice, & bordés , fur cout: dans Leur moitié fup-ricure, de petits corps ‘clanduleux, feiiles , noiratres ; les éramines nombreufes , ripproché:s en trois faifceaux ; un peu plus courtes que li corolle ; à anthères pe- tits , jaunes , ovales, didymes , marquées d'un point noiratre. L'ovaire eft glfbre, ovale, & chargé de trois fiyles filifommes , dittans , dela longueur des étamines , à ftigmates fiimples. Le fruic confite en une “capfule ovale , obrufément trigone , trivaive , trilocuiaire , & renfermant un grand nombre de fem.nces oblonoues, cy= liniriques , glabres , finement chagrinees. Les cloiois qui féparenc les loges font doubles, & formées par les borcs rentrans des valves. Certe efpèce vient en abondance en Europe , dans les buis , dans les lieux incultes , le Jong des hues. Elle cit extrémement commune aux environs de Paris RAT T KT LS SRE Perfonne n'ignore que ce font des véficules remplies d’une huile effentielle limpide , qui font pareitre les feuiiks de prefque tous Les 4yre= ricum crivlécs de petigs trous ou pertuis, % qui ont fait primitivement donner à l'efpèce com- mune le nom d’Aypericum où millepernis ; déno- mination qui s et appliquée -par là faite à toutes les efpèces du 2.nce, quoiqu'il y en aït quel- ques-unes à qui elle ne convient pas. +4 Onemploie en médecine les feuilles, les fleurs Sr les graines du millepertuis commun. La fé vEur des feuilles eft un peu falée, flyprique & { légèremeut amère. Celle des ‘graines €ft amèt® & réfineufe, Les fliurs & les graines pilées ré pandent une odeur agréable deréfine, & elles donnent un fuc rouge dont on fe fert, diton. dans la peinture , mais qui a l'inconvénient de ne pas conferver long-temps fon éclat. Les Sué- dois tirent de ces fleurs une partis célorinte avec laquelle its /téignent l’eau-de-vie & es ? queurs en crimoifii Le millepertuis eft vulné- rire, réfolutif, vérnufage , mondificatif, utile dans le crachement & le piffemert de fans’, dâns certaines dyfferteries. 1! elt vanté ( vol. 8. p. 327. } comme produifant de très- bons effets dans les commencemens de la phthifie pulmonaire. Quelques auteurs le recommandent daus la pafion hyitérique , li maladie hypocon- driaque , la manie & l'aliénation d’efprit , contre la goutte, contre lés ‘rhumatifines, contre la gravelle, contre les fièvres intermitrentes , &c. Enfin il neft pas étranger à la médecine vété- É 5) rinaire. LEE L'huile ordinaire d’hypericum , qui n'eff autre. chofe: que Ce l'huile ‘d'olive dars laquelle on 3 fait infuier les fommités fleuries du millepert ef d'un ufage trèsçcominun dans Le traitemen = A) dé eu -_ tout des contufons. Boerhaave dit que cetre jante , étendue fur les fromages, en fait périr es vers. Le même auteur prétend que la décoc- tion des tiges, prife en boiffon , canfe de l'en rouement. ° so. Mizceperruis de Barbarie ; Hypericum Afrum. Hypericum frurefcens ereétum ramofiffimurr rarmis ancipitibus ; folis oblongis , obtufis ; pellu- Cido-punéfatis. . LR et . Hypericum perforatum. Poiret ,.voya. en Barbar. vol. 2. p.224. 5 Il a des caraétères analogues à un tel point . à ceux du millepertuis commun , que je ne vois, _ pour ainfi dire , rien qui l'en fépare que fa taille gigantefque & la confiftance ligneufe de fa tig=. Ces particularités au relte , en fuppofant qu'elles foient conftantes | comme elles le paroiïfient ; & . qu'elles ne dépendent, ni de la nature du fol, ni de l'influence du climat , fourniront une dif tinétion fpécifique d'autant meilleure , qu’elle fera plus facile à faifr. . - * La plante dont il s’agit s'élève , àu rapport de M. Poiret, à la hauteur de cinq à fix pieds. Sa tigé eft droite , ferme , ligneufe , cylindri- . que, éntièrement glabre comme les autres par- ties , ordinairement rougeatre , très-branchue. Les branches font rameufes , feuillées , biangu- ___ Maires , afcendantes , ouvertes à la bâfe : eiles = fe terminent , ainfi que la tige, par des pani- _ cules de fleurs , plus grandes & plus garnies = Te celles de l'Aypericum perforatum. Les feuilles * font petites , oppolées , feffles , un peu amplexi- ‘ caulesx, oblongues eu ovales-wblongues , afflez _ :: étroites , prefque linéaires , cbtufes où même RS quelquefois légèrement émarginées , minces , vertes , longues la plupart d’un demi-pouce, ou un peu davantge , fur une largeur qui excède : rarement trois lignes. Elles ont le difque très- fenfiblement perforé, & la furface inférieure rfemée de points nombreux , dent eurs ont noijrâtres. On rencontre auf quelques points . foiratres femblables le long des lignes courantes qui {ont paraitre les rameaux biangulaires. Les leurs font Jaunes , nombreufes , & refflemblent extrémèment par leurs dimenfions , par la forme de,leurs calices, par la longueur refpeétive des pétales , des étamines & des flyles, à celles du. miilepertuis: commun. Les anthères font éga- Jemens femblables. Les bords des découpures jufqu'à la hauteur de huit à dix pouces: , prieur tiges cylindriques , dicotomes.; :fenil-? 8s ; à ramificitions grêks & médiocrement Ouvertes. On apperçoit, fur les plus jeunes de ; pétales , & feulement MIiL ces ramifications , des lignes courantes , qui rendent les entrenœuds légèrement tétragones. Les feuilles font rrès-petites, oppofées , fefñles ; linéaires-lancéolées ; pointues , entières , plus ou moins ouvertes , celles du bas quelquefois ob- tufes & légèrement ovoides. Ces feuilles font vertes , glabres, finement perforées ; longues feulement d'environ deux lignes à deux ligres & demic au plus, fur une largeur d’une demi- ligne à une ligne, Vues à la loupe , elles ont les deux furfaces délicatement ponétuées. La longueur des entrenœuds eft rarement plus-con- petites , jaunes , folitaires, & portées fur des pédoncules qui n'ont qu'une ligne ou .un peu moins de longueur. Elles viennent les unes, &c c’eft le plus grand nombre, dans les dichotomies des rameaux , les autres dans les aïffelles des feuifss ; quelques-unes enfin font terminales. Chacune de ces fleurs préfenræun calice divité jufqu’à la bâfe ,-en cinq découpures linézires- lancéoléss , pointues, peu ouvertes, ponétuées &. perforées comme les: feuilles; cinq pétales oblengs , d'environ un.tners ‘plus longs que le calice ; feulement neuf étamines qui paroiflene anthères petites, jaunîtres, didymes ; enfin un ovaire glabre, ovale-2rondi | chargé de: troïs ftyles. Le fruit confifle en une-capfule kiffe, ovale , à-peu-près de la longueur du calice dont elle eft entourée. Elle s’ouvré en trois valves & contient des femences menues. Cet arbr croit naturellement à Saint-Domingue ; d’où M. Thiery en a envoyé des exemplaires. D. #7 f. in her. D. Thouin.) caulen ambiente, five hypericum frate crifeis , mucronatis , ae MR : muf, part. 2. p. 31. tab. 12. Tournef-p. 2ÿf. EH state Line ccraciforme ," foliis undulatis. Ejufd. icon. inedit. Hypericum foliis parvis tr ïs , feu finuatis ficulum. Raï. hift. vol. 2. p/10F0. Hypericum triquetrifolium, Turr. fafc. 12. iens ; foliis s. Poccon. unifloris. ©. Arbufte à tiges gréles , droites , fermes ; CY- 1 fidérable que celle des feuilles. Les fleurs.font libres dans toute leur étendue , & dont les &- lamens , plus courts que la corolle, portent des ET MüiLLePERTUIS crépu 5 Hypericum crifputn. Lin. Hypericum fruticofum caule tereti, ramofifimas foliis oblongis, amplexicaulibus ; undulato-crifpis Hypericim crifeum triquetro 6 cifpiduio foio. PET 8. Idem ? Floribus minoribus 3 ramulis plerifque . A 168 M'EL tues , entières, glabres , à bords légèrement on- | _dulis, & quelquefois comme crépus , fur-tout vers la bâfe. Ces feuilles fonc plus où moins grandes , plus ou moins ouvertes , plus ou moms diftantes les unes des autres, fuivant les diié- rens âges de l'individu , & fuivant le lieu qu elles : y occupent. Les caulinaires ont communément trois à cinq lignes de longusur fur une largeur de deux ou environ. Celles des jeunes rameaux ne font fouvent longuës que d’une ligne & demie à deux lignes. Toutes ces feuilles font aflez fermes, très-finement ponéluées & perforées : eliés n'ofrenc que qu.iques nervur:s peu appa- rentes. Les fléuis fout petites , jaunes , pédi- “csllées, ouvertes , tantôt folitaires à l’extréinité des rameaux , & tantôt formant des efpèces de cimes terminales, dichotomes ou trichotomes, peu garnies ; munies de petites braétées. Ces fleurs préfentent pour l'ordinaire un diamètre d'environ fix lignes : elles ont l2 calice divifé, jJufqu'au-delà de moitié , en*«inq découpures glabres ; ovales | obtufes , au moins trois fois plus courtes que la corolle : les pétales oblongs, obtus , entiers , nullement gianduleux ; les éta- mines un peu moins longues que la corolie, à anthères Jaunes , petites , marquées d’un poinr noiratre ; l'ovaire glabre , ovale, & chargé de trois ftyles divergens , prefqu& de la longueur ides éturines. La capfule eft glabre . ovale ; tri- loculiire , trivalve , & renferme dans chique _Joge cinq à fix femences cylindriques , oblon- _.gues, norrèrtres. Cette efpèce croit naturellement dans là Calabre , dass la Sicile , dans la Grèce. J'en pofsède un exemplaire rapporté des côtes de Barbarie par M. Desfontaines. D. ( W. f. = La plante 8 offre fouvent , dans la difpofition fes fleurs , aïnf que dans fes jeunes rameaux : une forte de reffemblance avec l’Ayperieurz apyp- tiacum: Les feuillcs raméales font en général beau- Coup moins ouvertes que dans l'efpèce com- _ mune. Les fleurs font plus petites, larges u- lement d'environ quatre lignes, & prefque tou- jours folititres à l'extrémité de chaque rameau. Cette plante. a été trouvée en Afrique par M. EC . se a communiqué un exemplaire. &) L a: Ja, £ ee - 54. M'LLEPERTUIS d'Égypte; Hypericum Ægyp- siacum, Lin: Hypericun. ff uricofum : ramofiffirum ramuiis aggulohs ; foliis cvatis, croffiufculis ; pe- talis intès appenciculatis. Hyrencum ag priscum. Amæn. Acad. vol. 8. p: 323 tab.182:fg 3 t » ReRiiRr ee “| Arbufle d'environ un pied d’élévation, trési rameux , remarquable par la petirefñle & Tépain feur 2fez confidérable de fes feuilles. Sés ca! . hices orr les découpures entières ;, les , &’rul- lement glañduleufes ; comme l'infinue là place | dont la pointe regarde en haut & un peu en ce lchlora perfoliatu. M IL qu'oceupe cette-efpèce , foit dans la differtation de Linné , foit dans la dernière édtivn du. Jpecies plantarum. 34 Sa tige-eft droite , cylindrique, grisâtre , ra». boteufe, un peu tortueufe. Elle donne naiffance à beaucoup de rameaux giêles , affez droits, très-feuillés , anguleux , comme tétragones. Les feuilles font très-petites , à peine de la grandeur. de celles du ferpolet , oppof£es , fefiles , ovales, un peu pointues , entières , en quelque forte. embriquées , d’un vert gai, fermes, épailks, glabres | opaques , légèrement carinées par côte moyenné , fans nervures & fans veines apr parentes. La longueur de ces feuilies eft d'une ligne & demie à deux lignes fur une largeurune fois moins confidérable. Elles ont les deux fur faces finement pondtuées. Les entrenœuds font plus courts que les feuilles. Les fleurs , prefque toujours folitaires & fefiles au bout de chaque rameau , font jaunes dans toutes l-urs partis: Le calice eft compofé de cinq découpures ovakss, un peu obtufes, droites , perfiltantes , une fois plus courtzs que la corclle. Celle-ci a les pe- talés ovoides-oblonss , obtüs, entiers, longs de quatre lignes ou à-peu-près , à lames évafécs: On voit , à la furface interne de chaque pétalss à pcins une ligne au-deffus de f1 bäfe, ue. forts de petite écaille ou appendice pointue, dedans. Les étamines font nombreufes , réunies par la bâfe en trois corps, un peu mois lons gues que les pétales : elles ont les filamens cr pillaires 8 les anthères petites , d'un jaune Ir tenfe. L'ovairé eft glabre , ovale , & chargé de trois fiyles filiformes , diflans , plus courts que les étamines , à figmates fimples. Ce petit arbuffs croît nanftellement en Esp Son port fembleroit an1oncer qu'il fe piait dans les fables, On le culiive au jardin des plantes Bb. (F.v.) $5- MiLLEPERTUIS conné ; Hypericum conne” tum. Hypericum caule tereti frutefcente à fous connato-perfoliatis ÿ paniculis dichotomis , term nalibus. , Efpèce à qui le caraétère de fon feuillage donne : un port :tout-d-fait particulier , extrêmement remirquable. En effkr, les feuilles font telle- ment connées par la bâfe, que le lisu de leur féparation efl à peine indiqué, de chaque côtés par une légère échaincrure ;_ à-peu-près commé fe remarque dans les feuilles caulinatres cn - Ce millepertuis conflitue un arbrifeau entiè- rement glabre ,: dont les brañches font cylfe driques., feuillées , peu rameufes , dichotomes fupérieurement, d’un gris foncé ou rougeatré. Les feuilles font cppofées , perfoliées, delroides » , c s S M EE Fe SES re : _ pe 7 mais réunies ou connées dans prefque toute l'é- tendue de leur bife. Ces feuilles font obtufes ou à péine pointues , obfcurément MHCrONÉES , légèrement concaves , très-entières ; fèrmes, | coriaces , veinées en rézeau , plus larses que lougues , & parmées , à leur furface inférieure, d: petits points protubirans , peu fenñbles. Li défffous , & chacune de leurs furfaces et bordée , tout près de la circonfirence., d’un léger bour- relét comme cartilagineux. Leur difque , dans perforé. Les feutlles-adultes ; de, l’exemplaire que j'ai fous les yeux , ont communéméht huit: à neuf lignes de lonzu:ur fur une largeur ds neuf à dôure, & (onc plis courtes, que les entrerœuds. Les fleurs font nffez petites , Jaunes, éitelléss , & difpolécs | à l'extrémité des Ééihee , en dde paniculs droite , pédoncuiée, dichotome , médiocrement garnie , dont les ra- mificitions font accompagnées de petites brac- téss oppoféss , linéaires-porntues. € ique dfcho- tomié préfsnte une fleur intermédiaire. Le cales elt glabre & divifé profond£ment en.cimq d£- coupures lincéokées ou ovales-lancéolées’, poin: tues , entià ftriées dans leur longueur. Les pétales dépaffent le cilice. Les étarines font nombreüfes , moins lonsués que la corolle. L'ovaire eft glabre , ovale , Chargé de trois ftÿles : il devient une petite capfule entourée par 2 calice, laquelle s'ouvre En trois valves & renfsrme beaucoup de femences mènues. si 0 . Le 24 PET: Ati j _ Certé fingulière efpèce croît naturellement fur lefmorne de Monte-Vidso | & fe trouve dans Mherbier de Commierfon. B.4{( W. f. in terk. D Tiouin. ). | LES 2296. MicrePERTUIS du. Mexique ; Hypericum Mixicarum: Lin. Æypericum caulious Émplicibus ; Pois irasricatis; corymbo fefilli, terminante , vix pramih:lo. ; HP OAI] Hypericum Mexicanum. Lin. Amæn. Acad! vol, Ë 8, p.322. tab. ü q e forts cétte pere pour le psnxa farcocolla, * 1Feyex Lan. lufts vb: 78. fiz. paroft avoir abfolument, le porr. - i - Ha racine produit are efpèce de fauche, d’où s'élévent, jufqu'a la hauteur'd'envitôn un pied , z A la vue de là figure, on prendroit en quel- États tiges droires , rout-à-fait fimples , per- antes , très-fouillées fupérieurement , 1ais nues dans lzur parrie inférieure où elles font rendues fcabrés & rabotéufés par les cicatrices [2 Le quatre rangs. Elles rement obeufes | peu écartés de a tie Uères , comme cmbriquées fur ; CIF Botanique. Tome - Elles ont une côte moyenne afflez faillanté en- les plus jeunes, ef finement &: peu fentiblemest $ , p£u ouvêftes , fuperficisilement | 8. fig. 2. Lin. fil. fuppl. p. 345. 2) dont elle Hier les, feuilles après leur chüte. Les cuillés fônt oHpolées, f-files, ovales , légè- 3 Ch: US CH # font liffes à la manière de celles du cRrogisr & ‘n'offrent pas de veines fenfibl-s. Les fleurs vien : nent én un corymbe terminal , dichotrme , ff. file , qui a à peine plus de longueur que lès : fouilles. Elles ont les pérales linéaires. Catte fingélière efpèce-croit naturellement au Mexique, 2 es "57. Mucebertuts articulé ; Hypericum arré- EL culatum. Hypericum fruticofim glabrum , remis terra L gonis ;_foliis ovato-oblongis Friiclatis ; pedicéllis ar‘iculatis, | > Te DE pere _Cxffonia triadelhis. Commerfon. herb 6 icon. inedit. Cette efpèce , qu’on trouve dans l’herbier de Comm:rfon fous un nom générique particulier & de laquelle M. de Jufieu f propofe aufi de ‘faire un nouveau genre , nè-me paroit eh au-. cune façon déplacée dans celui des miilepertuis , tel au moihs.qu'il exilte aétusllement ; ce dont :ah_ pourra juger par l'examen des parties de Ja fleur que J'ai, foit obfervées mormême., foit, décrites d’après l’analyfe qu’en.avoit faite M de: L Jufieu. 7 Mie co RSI : . Les branches font: ligneufes , cylindriques ;: labres, grisâtres, & fe divifent en rimeaux galement glabres , nus inférieurement , tétra- gones , articulés, légèrement renflés ou nousux à l'endroit cles articulations. Ces rameaux font gar- nis ,-dans leur partie fupérieure , de feuilles aff:z) grandés., oppolées, pétiolées , ovales-oblongues ;! ha pluparr un peu ovoides , légèrement obrufesou! à peine pointues, médiocrement ‘ouvertes, : en2l tigres , fermes , coriaces:, d'un “vert tirant für. le, glauque , plus pâles-en-deflous , longues com- -Mmunimént de dix-huit à vingt HEne fur une lar= 7. ‘ a 4 Nr | geur de Get à neuf. -Ces feuilkss ont le difque finement “& 6bfCurémentr perforé ; caraltere qu'on n’obferve que difficilement dans les feuilles- adultes. Les deux fürfaces font parfemées de très- tre points protubérans , fenfbles même À l'œil nu. La furfaice inférieure eft relevéed'une côte moyenne , d’où partent latéralement ds neryures préles , obliques , parallèles, peu a: - ‘Parentes, qui s'anaftomofent les unes avec les. autres à peu de diflance des bords. Les Pétioles Font demi-eylindriques , canaliculés -en-defus , Hongs de deux à trois lignes. Les pédencules : L'ÉRRML RPR TERS AT le UN ON Ale été EAST DORE re D : maine les uns folitaires dans les aiffelles ces. feuilles fupéricures , & les autres fifciculés,” ordinairement trois enfemble , à l'extrémité des branches & des rameaux, Ces pédoncules font glibres, dichotomes où trichotomes RP ? de la longueur des feuilles , & parfemés de pe- tits poiñts moirâtres qu'on retrouve auff fur les jeunes pouffes, Ils foutisnheut des fleurs longués d'environ quatre lignes, &. es fur dés pidoncules propres verte ques infé . sr s Fe) LE” Ru de End ae ds C2 srçoit uné forte d'aticu- | riêure defquels on appa: é forte : tion iñdiquée par un Jeger bourrelet annulaire, } Le calice elt divilé profondément en cinq dé. coupures ovales-cblonsues , cbrufes , membra- noufes , coriaces , obfcurément firiées dans leur longueur , lécèrement fcarisufes fur les bords , au moins une fois plus courtes que la corolle. Celle-ci a. les. pétales -oblongs , obtus , évafés. EL£s étaminés font nombreufes - plus courtes que . 125 pôrales ; d’après l'examen qu'en a fait M, de futseu , elles ont les filamens ättachés fous le piäil, & réunis dans leur moîtié inférieure en. . trois Faifeeaux. Les .anthères font petires | jau- nes, didymes. L'ovaire eft glabre , ovale &: chargé de trois fiyles fiiformes , preique de la lensusur de 1 corelle. Getre efpèce croît na- . turelemenr à l'ile de Madagafcar , d’où Com-? -tmérfon En a rapporté des exemplaires. Ph. (V2 Jin herb. Duide Juffieu, ) : à i: AE et 58. MirLePERTUIS pétiolé ; Hypericum petio- Latam. L. Hypericum foliis ovatis peticlatis inte- gerrénus fubtès tomentofis ; coule fruticofo tetragono compréfo: Din. (poc: plant, neo: 0 ©: C'eft un arbrifleau qui ; au rapport de Linné préfente , dans fa flaturé Sidans fs étamines , de ‘grands apports avec le gordonia Vofianthas. Sa tige eft tétragone , à angles obtus, Les feuilles font pétiolées ,'ovales ;pomtués,; trèsæntières , irrégulièrement tomenteufes’en-deffous Elles ret- feblent à celles du-citrérier , & n’ont point de ipules. Les fléurs fonc diipoféss: en nn cory mbe anchu. Les étamines forment -des faifceaux ob- ni 63 x 6 te pee , longues d'environ oncules font les ufñs sxil- GES pédoncules fontiennent des fleurs jaunes. Les Æecoupures du calice font arrondies ; coriaces . "& fe recouvrent l’une l'autte par l'un des bords. La corolle à les pétales ovordes ; flriés. plus longs que le calice. Les éramines font difpolées fur trois corps Élargis qui fe divifent du côté extertis En filimens nombreüx , ‘éra les fupérieurs n'ont pas d’an kè eu trigoné. Îl S'en élève trois flyl MAT TX # pis , ftigmates fimples. Cette efpèce croit patu- | B! ue da Che te: péce Creit natu- | -fôliis oblongo-lanceolatis , utrinque punétatis 3 © res. L'ovaire eft | es un peu ‘élar- 6. Mrizerensuis barbu ; Hyperieur b vum. Lin. Hypericum herbaceun caule -tereri ; e e | nr cibus firsbriato-ciliatis. … Hypericum barbitum. Jacq. Flor. Auft, vol. 3. P- 33+ tab. 259. ne Cettephote qui a fans contredit de grands rappotts avec lhyrericum firrbriaum ,'en patoi cèpendant Aufifänment diflinguée , au moifs d’après fa figure citée de M, Jacquin , paf hauteur plus confidérable , par la forme lancéo- ée de s feuilles & des découpures de fon cas lice par fes fleurs plus petites, par fes pérales à peine une fois plus longs que le calyce, par ‘k-nombre de fes flyles , Bec. 729 La racine ft. vivace , rameufe , fibreufe,, brune en-dehors, fouvént ho:ifontale, & pro duit , de fon coller , une à deux tiges herbas cées , droites, fmples , glibres, cylindriques, feuillées , longues d'environ un pied ; purple rines vers la bâfe, Les- feuilles font. oppofées, fees , oblongues-lançéolées , un peu: obtufs, droises , entières , très-alabres. Ces feuilles font, l ainfi que le-calice & les pétales ,#parlemées, » |fur les deux furfaces , de petits : points noirs. Les fleurs font jaunes , inodores , médiecremielt grandes’, légèrement pédiceliées , bien ouvertes, . .peñchées avant Ja fleuraifon , & Jeur aflemblage forme , a fommet dela plante , uné petite pa nicule Tâche , médiocrement garnie. Les pédon: LES PES, cukes communs, ou lés rameaux de la panicule ; font ‘ordinairement dichotoines, les uns ter naux ; vles-autres folitaires ‘dans les aiffeiles® feuilles fapérieures : ils°me foutiennerit commu ñhément qu'environ cinq fleurs. Le calice ef di vifé profondément en cinq découpures v€ lancéoléés ; acuminécs., frangées ou bord cils longs ; mols , nullement glanduleux , qùl rendent ces découputes comme :barbues. La co rolle , environ une fois. plus longue que Je cat lice , a les pétales ovoides, très-obtus , plansss flriés , inégalement denuculés en fcie dans 1 partie fupérieure , à dents chargées la plupart d'un cil. Les éramines font nombreufes ,: Mons Jongues que la cotolle. L'ovaire eftglabre , oVaiés d'un ‘jaen: pâle. ‘Le fruit confifte en une Caplis ovalé , brune, glabre , triloculaire”, trivalves dont là fuperficiè , quand on confidère à he loupé , paroit relevée de petits tubercules, hanes, lufans , qui réfflemblenc à des gou ettes de gomme. Les femences font Jai Cetre plante croit naturellement en Autnciés dans les prés qui bordent les bois. B, +, : Celles dont Les. calices ont. les borés cill . denéicules par des glandes, : 61. Muigrertruis-cilié : Hypericum cilisil » +... ME Hypericune caule ancipiti herbaceo ; foliis ovatis, pellucido-punétatis , amplexicaulibus 3 braëleis calÿ- cisiufque fmbriato-ciliatis. Hypericum amplo ua fans. Tournéf, ce 255. ex hefb. D. de Juilieu. Hypericum Sambach , Petfoliato folio. Boccon.muf. part. 2. p. 164. tab, 127. Rai. fupp. p. 495. * se. cetlatis. Hypericum creticum , amplifimo folio nitido. Tournef. Corel. p. 18. Hypericum creticum , am- Plifimo folio nitido. Tournef, icon, inédit. ex berb. D. de Juñieu. Il offre dans fon port, dans la forme & la fiation de fes Le ; auf bien que dans la difpofition & la ftruure de fes fleurs, aflez de réflemblance avec l'Aypericuæ fÆmbriatum. Mais Îl s'elève davantage ; il a les tiges biangulaires 5: fes fleurs font plus petites , & fes feuilles , f- mement ponêtuées en-deflous , femblert comme criblées par une multicude ds pores qui ne le cèdent guères pour la tranfparence à ceux du Millépertuis commun. D'ailleurs les cils de fes bradtées & de fes calices font glanduleux à l'ex. trémité, _ La tige eft herbacée , ferme ; droite , life, fouvent rougeitre , feuillée , fimple , où peu rameufe , cylindrique , légèrement biangulaire parce qu'elle eft relevée, fur les entrenœuds, de deux lignes oppofées , fiillantes , qui def. cendent de Ja côte moyenne de chaque feuille. La hauteur de cette tige eft communément d’un pied à un pied 8 demi. Les feuilles font aflez grandes , oppofées , fefliles , amplexicaules , à emi-ouvertes , ovales , un peu pointues ou lé- £érement obtufes, entières , en quelque forte échancrées à ja bife , finement & très-diflinéte- ment perforées , nervées obliquement , longues d'un pouce & demi à deux pouces fur une lar- &ur de huit à quinze lignes. Ces feuilles font Biabres , vertes , fouvent d’un rouge obfcur en- éflus , plus pales & délicatement ponétuées £n-deflous. 11 n’eft pas rare que les füpérichres foient légèrement dentées en fcie , à dents ter- Minées chacune par un cil glanduieux au fom- met, Les entrenœuds ont en général un peu _Moins de longueur que les feuilles. Les fleurs font jaunes, un peu-blanchâtres , tiquetées de nOIr:, évafées , prefque fefliles. Leur diamètre eft de neuf à dix lignes. Elles forment , au fom- met de la tige , une forte de cime ombelliforme, file , à demi-ouverte , affcz garnie , dont les tamifications font dichotomcs & munies de pe- tites braétées oppofées , linéaires-lancéolées , ai- À 9 Lea: nee = comme nt lés ns + À CES terminés chacun par une glande noirâtre. . Ces fleurs naiffent fo (oes » les unes dans Jes 8. Idem , foliis minoribus ; floribus longids pedi- | MIPE { dichotemies des cimcs, &8c les autres dans les aiflelles des braéties , le long du côté inrerme où fupérieur dés bifurcations. D'abord elies fort rapprochées : mais , à mefure que les fruits fe développent , les rameaux de la cime s’alongent en laifflant entr'elles de plus grands intervalles, 8 finiflent par offrir des efpèces de digitations. Le calice eit divifé fort avant en cinq décow- pures perfiftantes , ovales-alongées , À peine pois: tues , glabres , tachetées de noir, ciliées, à la circonférence , de la même manière que les brac- tées. La corolle ; environ deux fois plus lonoue que le calice ; a les pétales ovord:s-oblonss, parfëmés , vers les bords, de paints noirâcres. Les filimens font nombreux , moins longs que la corolle , & foutiennent de petites anthères ovales-obrondes , didymes , marquéés d’un point de la longueur dés étamines : il lui fuccède une capfule conformée de même , d'un brun rou- loculairé , trivalve , & relevée , à fa fuperficie, de legères fullies ordinairement tranfverfales , comme glanduleufes. Chaque loge renferme quan- tité de fzmences menues , cylindriques , oblon- gues. Vraifemblablement cette efpèce eft origi- naire du Levant, ( W.f. in ‘hérb: D. de Jujfieu. ) La variété 8 a les tiges plus rametifes , les feuilles moins grandes , plus ouvertes, plus ré- lMtrecies vers Le fommét , & féparées pur des eni- trenœuds un peu plus longs. Ces fsuilles n’ont quelquefois que douze à gninie lisnts de lon- roiflent auf un. peu plus petires , plus forté- | ment pédiceliées , les cimes plus larges. Du refte les caraétèrés font és mêmes. ( #'./f. 12 herb, D, de Juffieu. ) L x L ’ Le » 62. MigrErERTUrS Janugineux : Ayperain Lihiginofim. Hypericum tom:ntofum catle tereti caulibus ; calyce-ovato. Quoique cette efpèce femble, dms cerraiis individus , rapprocher beaucoup de Phypers cum montanum , elle paroït cependant ‘es être toujours.fufifamment difinguée par le duver, fouvent très-abondanc , dont fa tige & fo feuillage font revêtus , & iculièrement pat la forme ‘ovale , obrufe des découpurcs de fes | calices. C'eft une plante herbacée dont la ti - et droite , feuillée , cylindrique , ferme me haple pour foutenir les fleurs. Cette rige acquiert d=- montre | ordinizirement € même un peu pie d'élévation. Elle ä noir. L’ovaire ef glabre , ovale, & chargé de trois ftyles filiformes., divergens , à-peu-près geâtre , un peu plus longue que le calice, tré gueur fur quatre à fix dé lirge. Les fleurs pr ercifo | fimplict ; foliis ovato-oblongis | amplexë- ou quelquefois wn peu rameufe dansle baut puis huit à dix pouces jufqu'à deux pieds où rgée d'un Re court, dente, - “ I a a plus ou moins rofsitre ; qui rechuvre parciile- 1 fur-tout extrêmement abondant fur les intividus les plus petits; ce qui tient fans doute à la na- : ture fèche & aride du fol où croiffent ces der- piers. Les feuilles font aflex grandes, oppofées, feffiles , amplexicaules 5 les inférieures obtufes , les autres alongées en une pointe mouflé, Ces: feuilles font entières , plus ou moins ouyertes, tomenteufes , veloutées , douces au toucher, en général plus longues que les entrenœuds , À au moins dans le bas de la plante. Elles ent, la plupart pins vrarfparehs , & la furface inférieure rele- -vée de quelques nervures cbliques , peu fail-: Jantes, qui naïlfent de la cote moyenne. Leur : “ongueur eft d’un à deux pouces fur une largeur : ‘de fix à bn lignes. Ceiles qui font le moins À tomenteufes préfentent en-deflous , tout près de : ‘ja circonférence , une rangée de points ncirâtres. Les fleurs font jaunes, légèrement pédicellées, -prefque de la grandeur de celles de lAypericum :montanum. Elles forment. dés: pauicules trini- males ; affez: glabres , ‘plus ou moins grandes... -fouvent comme thyrfoides , trichotomes ; & munies , à la bafe x leurs divifions , de perites bra@tes lancéolées, pointues Ces braëiées font bordées de cils courts furmontés chacun d’une glande noiratre. Le calice eft divife -profonde- ment en cinq découpures ovales , ordinairement obtufes , perfftanres , ciliées & glanduleufes comme les bractées. La corolle a les pétales ma- _ refcens , environ deux fois plus longs que le ca- lice, & glanduleux dans leur partie fupérieure. Les étamines font nombreufes : moins longues _ que la corolle, à anthères petites , ÉRIers # marquées d'un point noirâtre. L’ovaire eit gla- bre ,ovale, & chargé de trois flyics filiformes , d-peu-près de la longueur des étamines. I! fe change en une capfule conformée de même , obtufément trigone , triloculaire , trivalve , jau- nôtre , & relevées de ftries longitudinales , lui- fantes , qui paroïflent glanduleuf-s. Les femences font menuës , courtes, cylindriques , noirâtres. Je tiens ds M. Desfontaines que cetre efpèce eft originaire du Levant. { W.f. in herb. D. de Jufieu. ) TS te * 63. MizLEPERTUIS de montagne ; Hypericum montanurt. Lin. Hypericim glabrum caule terett, ereño , fimplici ; folits ovate-oblongis, amplexi- caulibus , fuperiorious remotir, tee von Afèvram five hypericum bifolium ; glabrum., non perforotum.. Bauh. pini p.280. it. W, Got. 213. Hyserieurm elesantifimum , non ramofum , folio lato. J. B.'hïit. 3. p. 383. Tournef. p. 255. Rai. hift. vol. 2 p. 1021. Androfamum campoclarenfe. Column. ecphr. paït. 1.p. 73. tab. 74 Tway- blade St. Juhns-Wort. Petiv. vol. 2, Engl. pl. e Se tab. Co. fig. 7Audrofaram ? Fuche hif. P “ent ics deux furfaces des feuilles, & oui ets _Setab. 6. n. 9. Hypcricum caule fimplic leg le difque criblé d’une multitude de : des pédiculées , noiratres. Les pétales font © . MTE tab. 76, Auid'ojamum glabrum , ron ramofum. monip. Androfimum bifolium , glabrum , perfoliæ. tum , non perforatum. Morif. hilt. 2. p.471.4{e@, latifolium. Hill. plant. ZA bé Hypericum dits ovatis | per oram punéfatis 3 Calycibus lanc latis ÿ ferratis | globuligeris. Hall, Hely. n. 1042, Hyperieum montarum, Crantz. Auftr. p: 99. 1,6, Fioi. Dan. tab. 173. Polich. palat. n. 529/Leërs. herb. n. 596. Dær.. Naf. p: 132. Lightf, Flor fcot. vol. 1. p.418. FL. fr. 770. n. 6. . Celui-ci a les feuilles affez grandes, les pans cules petites & les entrenœuds fupérieurs fort alongés. ” Il s'élève de fa racine deux Âtrois tiges. Chas cure de ces tiges eft hérbacée , droite , très fimple , ferme , cylindrique , glabre , plus moins rougeatre , haute pour fordinaire d’en- viron un pied & demi. Elle eft garnie de feuille oppofées, fetiles , amplexicaules , ovales-cbs longues , un peu obtufes , entièr:s , quelquefoi légérement mucronées par la cote moyenne, & PE qui , dans le bas de la plante , fout rapprochées, beaucoup plus courtes que les entrenœuds tandis que le contraire à lieu d'une manière tellement feuüble vers le haut , qu'elle par en cet endroit prefque nue , les entren®æ ayant fouvent trois à quatre pouces de longue Ces feuilles fonc glabres, un péu fermes, vées -obliquement , .veinées , d'un vert bi chatre en-deflous , où elles font-chargées q queéfois d'u duvet prefqu imperceptible.- L longueur eft communément de ;quinze à vingt lignes fur une isrgeur de fept à neuf. Ellesoi les deux furfaces chargées , vers les bords; joues pourprés ou nojrâtres , rangés fur une igne parallèle à leur circonférence. Leur difque lorfqu'elles font jeunes , eft finement criblé de points tranfparens , qui, à mefure qu’elles de- viennent plus adultes , difparoiffent au point qu'il eft rare qu'elles en offrent encore dans ce de nier état, Les feuillés du bas font plus court & plus obtufes que les fupérieures. Les fleur font légèrement pédicellées , d’un jaune de à-peu-près de la grandeur de celles du mill | tuis commun. Elles forment, au fomunet de la tige , un bouquet ou. une pañicule courte ferrée ; pidonculée ; dont les ramifications fi accompagriées de braétées. linéaires-lancéolé pointues , bordées de glandes pareilles à. u'on voit fur le calice. Celui-ci, environ Jancéolés ; obtus , entiers, oxdinairement pone tués en-dehors , fur-tout dans leur partie fupé- rieure. Les filamens , réunis en trois faifceaux ; r a ”.. Haller en indique une variété à files , Peu obtufes ; entières , ouvertes , molics , dou- hoiratre. L'avaire elt giabre , ovale, chargé de trois ftyles filitermes. Le fruit confilte en une: capfile jaunatre ou rougeitre , ftriés longitudi- nalement, ovaie , obfcurément trigonc, trilo- - claire, trivalve ; entourée inférieurement par le calice. Les femznces fonr minues , nombreu- : fes. Certe efpèce croit naturellement en Eu- rope. On la trouve dans is bois , dans Is liéux montagneux & couverts. Elle vienc aux environs déParis. TE. (Viw) &: & À feuilles ver- ticiilées trois à trois. ï 64. Mircerertuis velu ; Hypericum hirfut:m. Lin, H}perisum villofum caule tereti , erecio ; fo- diis ovato-oblongis , fubfefilious ; foided. Añdrofemum hirfutum. Bauh. pin. p. 280. Cautë. Hypericim villofum, ereétum , caule rotundo. Tourn. : P: 255. Segui. Veron. vol, 1. p.4ÿ7. Hypericum Andrefemum diclim, J. B. hiit. 3, p. 382. Aadro- Jemum alterum hifutum. Column. écphr. parr. I. P: 75. tab. 74. Androfzmum Afeyron diétam, caule roturdo, hirfuro. Morif. bift. 2.p. 471. S:ét. 5. tab. G.fig. 11. Ru:a fylveftris hypericoides ? Dod, Pempt. p. 77. H,pericum majus , five Androfemum Murrhioli, Rai. Kilt, vol. 2. p. 1020. Tutfan St.- Johñs-wWort. Petiv. vol. 2. Engl. plint. tab. Go. fig. 10. Hypericum foliis ovatis hirfutis , calyci- bus lanceolaïis, ferratis, glanduliferis. Hall. Hélv. n,.1043. Hypericum foliis ovato-oblongis ; brevi pediculo donatis ; calycinis Laciniis oblongo-acutis. Gustt. ftamp, vol. 2. p. 178, Hypericum floribus trigÿynis ÿ calycibus ferrato-glandulofis , foliis petio- laits ; ovato-lanceolaris ÿ cau/e tereti. Scopol. . Carniol. 1. p. 310. ed: 2, n. 94$. Hypericum willofum. Cransz Auîr. p. 96. Hypericum hirfu- tum. Leers. Rerb. n. ÿ97.-pollich. Palat. n. 710. Kniph. cant, 8. n..52. Lighet. FL. fcot. vol. 1. P: 419.-FI. fr. 770. n. 17. On diftinguera avec 2ff2z de facilité cette ef- pèce ; en ce us eft une de ceilss d'Europe “qui s'élèvent le plus, en ce awelle eft velue Où pubefcente , enfin én ce que fes Azurs font difpofées en une pinicule thyrfoide, terminale , Quine faiffe pas d’être alongée, ï: Sa tige eft herbacée , ferme, très-droite, cy : | rique , comme fimple ou n'ayant que peu de rameaux , pubefcente , feuillés dans toute fa ongueur , & s'élève à la hauteur de deux à trois pieds. Les feuilles font oppolées , prefque oviles-oblongues ou elliptiques , un ces au toucher > dun vert blanchâtre en-deffous, ER général plus longues que les entrenœuds. Elle font Velues des deux côtés, mais davan- moins lonas que les pétales, portent des an. . tières jaunes, didymes , marquées d'a pont pañieulà thyr- | s | : à tage à da furface jiféricure, Ces feuilles-ort pour lordinurs quatorze à dix-huit lignes de loñgéetr fur uné largeur de fix à fepr. H parc de leur côte moyenne fix à huit nervures obliques, bien prononcées. Leur difque eft finement criblé de points tranfparens , & n’offre pas de petites glandes fur les bords , comme on eñ remarque dans F'A;pericum morranum. Les fleurs font pédi- | cellées , d'un jaune pale, de grandeur médiôcre. Elles viennent , à l'extrémité de la tige & dans les aifielles des feuiliés fupérisures , en petits bouquets fo ïtaires , pédonculés , qui font mu- nis , à leurs divifions ,. de braétées linéaires- pointues, affez couttes , ciliées ou denticulées par des glandes. L’afflemblage dé ces bouquets forme une pañicule droite , oblongue , thyrfoide, multifiore ; un peu -obtufe. Le caliCe eft divite fort avant en cinq découpures ovales-oblongucs, un peu pointues , glabres ou prefque glabres, que bordent aufli des glandes pédiculées , noi- ratres. La coroile à pour ainfi dire deux fois la longueur du calice. Les pétales n'ont commu- ment qu'un point noiratre fitué à leur extré- mité. Les filimens font plus courts que 14 co- rolle , & les anthères entièrement jaunes. L’o- vaire eft chargé de trois ftyles : il devient une capfule ovale, glabre, trivalve , triloculaire, dont les loges font remplies de femeness oblon- gues , menues, rougeatres. Cette efpèce croit natureliément en-Europe , & particulièrement dans les environs de Paris. On la trouve dans les bois montagneux , fur les coteaux. "Æ. ( F. v, ) Linné dit que les fleurs fe ferment durant la nuit, ce qui n'arrive pas, ajoute-t-il , au mille- 2rtuis COMMUN, 65. MizcerErtuis élégant 3 Hypcricum pul- chrum, Lin. Hypericum glabrum caule tereti ; foliis cordatis , obtufis , amplexicaulibus ; braëleis eglan- dilohs:: © «4 Hypericum miaus ereëlum. Bauh. pin, 2 Tournef. p. 2$$. Hypericum pulchru | LES J. B:hütt. 3. p. 383. Raï. hift. vol: 2. p. 1019 Hypericum palchrum. Trag. 74. Hyperecum minuss glabrum , ereclum ; pulchrim. Morif. hift. 2. p.. 470. n. 7. Upright Sr.-Johns-wrort. Petiv. vol. 2. Engl. pl. ub. 60. fig. G. Hypericum calyte ferrato , foliis connatis. Hall. Gætt. 116. Hype ricum foliis ampleicaulibus cordatis , calycrous ovatis , ferratis , glanduligeris. Holl. Heh PR. 1041. Hypericum foliis cordatis connatis »laciniis calycinis ovato-obtufis. Guett. flamp. vol. 2. p. 175. Hypericum pulchrum, Oeder. Fi. Danic. ta Ex 75. Pollich. Palat. n. 721. Curt. FI. Lond. 1. Lightf. Flor. Scotic. vol: 1. p. 4 FETE £ Aa Il a dans fon port je ne fais quelle élégince és SR: | & plus de délicateffe que la plupart de fes con- génères. Son feuillage eft glabre , aflez menu, & fes braétées ne font pas glanduleufes fur les bords comme celles des efpèces voifines. Sés tiges font herbacées , grêles , lécèrement rameufes , quelquefois fimpies ou prefque fim- ples , cylindriques , affez droites, liffss , plus ou moins rougeatres , dures & en quelque force fruticuleufes dans le bas, peu garnies de feuilles dans leur partie fupérieure. Elles acquièrent à HE un pied ou un pi:d'& demi d'élévation. s feuilles font petttes | oppofées, fefhles, amplexicaulés , très-ouvertes , cordiformes , un | peu oblengues, élargies à la bale , prefque triangulaires , obtüfss , entières , glabres , fer- mes, épaiflés à la manière de celies de l'4ÿpe- ricum nummularium , légèrement luifantès & dun vert fombre en-détffus , d’un vert blanchätre ou un peu glauque du côté oppolé , longues la plu- part de cinq à fix lignes fur une largeur dé trois ou environ. Ces feuilles affez rapprochées ies unes des autres inférieurement , mais fort ii- tantes vers le haut de la tite , ont les bords un eu froncés & légèrement renverfés en-deffous. * Elles font traverfées , de la bâfe à la pointe , par une cote moyenne d'où partent obligement fur les cotés quelques nervures peu fäillantes, Leur furface inférieure , principalement vers les bords , eft parfemée de petits points légèrement protubérans ; qui correfpondent à des glandes véficulaites , diaphanes , logées fous l'épiderme. Les fleurs font d’un beau jaune orangé , nuan- . cées de rouge, bien: ouvertes , légèrement pé- dicellées, médiocrement grandes. Elles forment des panicules terminales, racémiformes , étroites, peu garnies , fouvent interrompues , dont les ramifications font accompagnées de petites brac- tées ovales où ovales-oblongues., perforées comme. ve” ; mais à bords dépourvus de glandes. Le calice eft prefque deux fois plus court que la corolle : f eft divifé , jufqu'au- delà des deux tiers , en cinq découpures ovales- arondies ; glabres, fouvent rougeîtres > qui font bordées , dans leur moitié fupérieure , de . Slandes capitées , noïrâtres. Les pétales font ovoides-oblongs , obtus , à peine plus longs que les étamines, & ciliés par de petites glandes analogues à celles des calices, Les anthères font petites , ovales-arondies , didymes , pour lor- dinaire d’un rouge éclatant. L'ovaire eft glabre ovale, & furmonté de trois flyles divergens , rougedtres , à-peu-près de la longueur des éta- mines. Il devient une capfule également ovale trivalve , triloculaire | & creufse de trois fillons qui ind uent le lieu de juffippoñition des valves. cette Jolie efpèce croit naturellement en Fu- MIL i Lorfqu’elle vieillit ou fe deffèche, elle ac quiert une belle couleur rouge dans routes fes rties. Voyez la figure que j'ai donnée dans mes. iluftrations ( planche 643. f. 4 ) de la partie fupérieure de cette plante. 66. MisrePeRTUIS à feuilles rondes; Hype ricum elodes. Lin. Hypericum tomentofum vaule tereti , repent?; foliis orbiculatis, fubquinique ner: à viis , amplexicaulibus 3 floribus pedicellatis. Afeyron fupinum , villofum , palufire. Bauh.pi® p.250. Raï hift. vol. 2. p. 1020. Hyvericum paluffre, : fupinum , tomentofum. Tournef. p. 255. Afcyron fipinum , éaudvs. Cluf. hit. app. ait. auéuar Hoary St. Peters-wort. Petiv. vol. 2. ar de 4 tab. 60. fig. 12. Car'ophylius paluftris foliis jus rotundis incañis , flortbus aureis. Mentz. pug. & 7€. 3. An ? Hypericum closes, Lightf. Flor. (con. … vol. 1. p. 419. Hypericum tomensofum. Var: Be FI. fr. 770. n. 18. ar 4 TE F0 Herbé couchée , rampante, radicante, ble châtre , à qui la forme & Îa grandeur de fes ) feuilles donne quelques rapports avec le 4 machia nummularia, Dr Ses tiges font herbacées , fimples ou peu rameufes , cylindriques , articulées , foiblés, couchées , trainantes , radicantes inférieurement, un peu afcendantes vers leur extrémité. Elles ont huit à dix pouces, quelquefois même plus | d’un pied de longueur , & font chargées’, coms me toutes les parties de id vies ; à Pexcepriof des fleurs , de poils articulés , incanes qui les rendent légèrement cotonneufes, 1] n’eft pas rare que les entrenœuds inférisurs foient féparés les uns des autres par des étranglemens affez fèn* fibles. Les feuilles font onpofées , feffiles , am* plexicaules , prefqu’entièrement orbiculaires , en. tières , minces , molles, douces au toùcher, finement & obfcurément perforées , commuñé: : : ment longues & larges de fix à neuf lignes ,& lus courtes que les enrt=nœuds. La furface 1n+ Rene de ces feuilles eft relévée pour l'ordi- maire de cinq à fept nervures longitudinales , pe faillantés , naiflant de leur-bâfe. Les fleurs font affez petites , pédicellées d’un jaune pale: elle forment , aux fommités de la plante, de petites cimes pédonculées , ordinairement glabres ; dont les ramifications font dichotomes ou trichotomes, &T accompaunées de braétées fort courtes: 2€ calice eft divifé , dans fes trois quarts fupérieurs en cinq découpurés ovales , qui font bordées de glandes pédiculées , noirâtres. La coroile ; prefque deux fois plus longue que le calice ; a communément les pétales fermés , &c roue? -enfemble en fpirale. Les’ braétées font bordées rope , dans les lieux fabloneux & ombrigés , ! -parmi les bruyères. On la rencontre aux envi- Fons de Paris. . ( F. y. ) | comme les calices , de corps glanduleux. Cette. plante croît naturellement dxns la Sibérie , € Angleterre , en France. On à trouve dans”l®t ie. marais , dans les praiies humides, Elle vient * auxetivirons de Pons, D. € Fe ) à: 67. MiiLEPERTUIS cotonneux ; Hypericum to- mentefum. Lin. Hypericum tomextofum caule tereti, afcendente $ foliis emalexicaulibus ; ovatis florièus pauiculais , fufefilirus. Pr _ Hypericum fupinum ; tomentofur , minus vel monspeliacum. Bah. pin. p. 279. Tournef. p. 55. Hysericum tormentofum. J. B.hüft. 3: p. 384. Hypericum fupinum , tomentofum alterum, Cluf. hift, 2. p. 181. Hypericum tomentofum Lobelii, Raï, Rif. vol. 2. p. 1010. Hyperieum tomensofum © hjpericum feyinum Clufi. Lobel. icon. 400. Hypéricum cowtenrofum. ‘Y'abern. icèn. 865. Gouan. Mons. p: 402. Fi. fr. 770. n. 18. - 8. dem | majus. à Hypericum fupinum, tomentofum ; mayjus vel hparicum. Bauh. pin. p. 279. Tournef.p. 255: Rai. hit. vol. 1.p. 1010.43 Morif. hit. 2. p. 470: feét. 5, cab. +. fig. Hypericum fupinum , tomen- tofam , hifbanicum. Ciut, hit. 2. p. 18r. Hype ficnm flortbus trigynis , culycum férraturis « * taris. Sauvag. Monfp. p. 149. re « Cette efpèce , que plufisurs caradtères fem- bent rapprocher un peu de l'Aypericum elodes , en ft néanmoins fufffamment diftinéte , pour Le dans aucun cas on ne doive confondre ces deux plantés. ‘Ici em effet les tiges font plus fér- mes , moins couchées; les feuflls ne font ni | Ofbiculaires , ni à beaucoup prés an grandes, ni communément nervces de même : es fleurs d’ailleurs forment des pañicules aflez amples; fur les ramifications defquelles ellés font fefiles où prefque {tfliles. nm es RS H fort du. colier dé :la- racine. plufieurs tiges herbacées , longues .de- fix à-huitpouses, cylin- drique$ ;, vomenteufes:,, inçanes.! -feuillées. , les - nes: prefque droites , les - autres à demi-cou. hées, Cés tiges font fimples ou peu rameufes depuis leur baie jufqu’à leur partie fupérieure, où elles fe divifent en pluñeurs bifurcations ‘ffinées à foutenir des. fleurs. Les feuilles font Oppoiées , fetiles ; un peu amplexicaulés , ovales #a Ovalesun peu oblangues ,-obtufes , entières, égérement. flexueufes ; cotonneufes , blancha- es: molles ,.très-finement perforées ; longues | eulemenc. de quatre à fix lignes fur une largeur rs eux où un peu plus. L’aiflelle de chicune | * élles préfente ordinairement un rameau court, Jeuillé,, qui ne fe développe pas. Les fleurs fout Jaunes , {éfliles ou preQue fefiles , folitaires , à- Peu-près de la grandeur de celles de l'Aypericum ‘des : Elles Viennent fur des panicules dicho- axe ; . ; ns ’ PRAOGFORIARE ne * “SS unes occupent les intervailes que luffent Chirelles jes bifurcations de ces panicuies, & # 4 + les autres font firué:s slrénativement , le long des bifurcations , dans les aiffelles de bradtées. pars , linéaires-lancéolées , glanduleufes fur es bords, Le calice eft divifé profondémenten cinq déconpures ovales, pointues , verdâtres , ordinairement cotonneufes , quelquefois tout-à- fait glabres. Ces découpures font bordées de étites glandes arondies , noirâtres, pédicellées , deux d’entr'elies font fituées plus en-dehers que les autres. La corolle eft une fois plus lon- gue qué le calice , & parfemée de points noirs. Les étamines , un peu moins longues que la co- rolle, ont les anthères tantôt purpurines, & tantôt de couleur jaune , marquées d’un point noirâtre comme celles du millepertuis commun. L'ovaire eft glabre & chargé de trois flyles droits, un peu écartés, au moins auffi longs que les éta- mines. La capfule eft glabre , ovale ; entourée: par le calice & par les pétalss marefcens. Cette Léfpèce croit natürellement dans les parties auf crales de FEurope Elle vicnt dans Îles départe- mens méridionaux de la France. On la cultive jau jardin des plantes. 7m. (°F. v. ) |. La variété 8 s'élève davantage. : C8. MILLETERTUIS LE mi ee FE fr.; Hy- +. P ‘ s A - FE + pericum nummulariur. Lan. - Hypéricum, glaërum caulibus veretibus | diffufis.s folirs -cordato-orvicula: (tiS 3 cyrmis terrinalious. ; , Hypericum nummularta folio. Bauh. pin. p.279. | prodr. 130. Toyrnef. p.255. Rai. hit. vol. 2. P. 1019... Ardiofamum Jupsiaun faxatile ; nummu- laria folio aversä parte rubente. Boc: rauf. part. 24 p. 134. tab. 91. Hypericum fere orfteulato folio , foribus amplis pallide lutcis ; petalis florum in ambitu crenatis. Pluken. Almag. p. 153. Phyt. tab. 93. fig. 4. Hypericum nunmularium. F1. fr. 770. n. 10. Lam, illufir. t,. 643.3. Ps C'eft une petite plante affiz jolis ;tout-à-fair glabre , qui fe fait remarquer par la forme or- biculaire de fes feuilles, & par leur couliftince plus f:rme que dans la pes des efpèces qu entrent dans la même divihion. 0 =. Il fort , du collet de fa racine , plufieurs tiges herbacées ,mennes , foibles , cylindriques, fes , fouvent rougearres ; feuillées , ordinaire- ment fimples, .diffules , les unes affez droites, es autres plus ou «moins couchées dans tons les fens. Ces tiges n’ont guèrés que quatre à fix pouces ds longueur. Quelquefois , dans les bons terreins , elles acquièrent jufqu'à huit à dix pouces , & produifent des rameaux nombreux ui les rendent comme paniculées, Elles forment alors , auand elles font chargées: de fleurs , des touffes fort agréables à veir. Les: Feuilles font petites , oppofées , prefque fediles ; cor difoi 5 se | orbiculaires , un peu mucronées , entières ; #er- mes , légèrement coriacès, liles 8e d'un vert Se + 176 2 MIL foncé er-deffus js dun vett blanchtre ou rouf- Nes: _—s _sâtre en-deffous. Elles ont environ cirq lignes de diamètre, & font marquées de quelques nervures obliques , foiblement prononcées. Leur difque eft opaque où très obfeurément perforé. La fustace inferieure eft bordée, tout près de la circoniérence , d’une rangée de petits points dixphanes. Les entrenœuds ont en général un peu plus de longueur que les feuilles. Les flcurs font jauncs , pédicellées, bien ouvertes, affez grandes relativement à la petitefle de la plante, 8& répandent uns odeur agréable. Elles comps- fent des cimes terminalks , dichctomes ou tri- chotomes , qui font munies , à leurs divifiens , de pese braétées. Ces bractées ont une forme { ovale ou lancéolée , & font denticulées finement par des glandes capitées , noirâtres. Les décou- ures du calice font glabres, ovales, obtufes ou à peine pointues , glanduleufes, comme les braëtées , fur les bords , & environ deux fois plus courtes que la corolle. Celle-ci à les pé- tales oblongs ; à-peu-près de la longueur des étamines , & bordés de glandes dans leur moitié fupérieure. Les ‘anthères font jaunes , ovales- arondies , didymes. L'ovaire eft glabre , ovale, & chargé de trois ftyles filiformes , prefqu’auñi longs que les étamines , à fligmates légèrement capités. Cette plante croit naturellement au midi de la France , dans les Alpes, dans les Pyré- nées, On la cultive au jardin des plantes. D. CF.) : _69. Murzerertuts À feuilles de ferpolit ; Hypericum ferpiilifoliun. Hypericum frutefcens gla- _ brum caule tereti ; foliis obovatis ; oheufs | fusfef- _ filibus 3 bralteis dentisulato-glandulofis. Hypericum folio breviore. Bauh. pin. p. 279. Mont, hift. 2. p. 469. Hel. s. + 6. FE re Tournef. p. 255. Hypericum orientale | faxatile ; majotans folio ? Ejufd. cor. p. 18. Hypericum Sy- réacum Lobelii. Dalechamp. hüft, vol. 2. p. 11f$. Hypericum Syriacum & Alexandrinum, J. B. HE 3 p. 383. Lobel. icon. 398. Rai. hifi. vol: 2. à g: 1018. Hypericum Alexandrirum. Tabern. icon. ù | GS - _ Is ne vois pas que Linn* ait mentionné cette efpèce dans fes ouvrages, bien qu’elle f crouve confignée , par de bonnes figures , daris plufieurs | ‘des anciens botaniftes ; ainfi qu'on peut s'en convaincre par là fyronyinie ci-jointe : & c'efl vraifembliblèement par pure inadvertence que cet auteur attribue à l’hypericum. crifpum, l'hy- pericum folio revivre: de C. Bauhin ; ‘car les f- ares de ces deux plantes font tellement diffem- lables , que lé moindre degré d'attention ne permet pas de les cenfondre, x Quoiqu'il en fait, Pe'pèce dont il eft main. tmntqueltion , à un feuillage qui offre une for de refemblasce avec cclui du ferpolet. J MIL é 0 Ses tiges font frutefcentes, menues, droites cylindriques , rougeatres , glabres comme le reite de la plante ; & munies , dans toute lem longueur , de rameaux nomireux, très-feuillés afl2z courts, à démi-ouverts. Elles acquièrent com- munémeut un pisd à un pied & demi d’élévatia Les feuilles font petites, oppofées , portées fur courts pétioles , ovordes ou ovoid:s-oblongues obtufks', entières , glaibres , vertes , plus pâles FER de en-deffous , un peu fermes , criblées d’un petit nombre de points tranfparens , longues pour l'or: dinaire d'environ trois lignes fur deux où un peu mois de largeur. il n'eft pas rare que les, plus grandes aient des dimenfions une fois plus, confidérables. Les plus petitss de ces feuilles, n’ont guères d'antres nervures qu'une cûte moyenne un peu failince en-deffous. On remars -que à la furface inférieure , tout près de la ar- conférence, une rangés de points noirâtres, Les fleurs font jaunes , légèrement pédicellées , un. peu plus petites que celles du millepertuis coms" mun, Elles viennent au fommet de la tige, ain u’à l’extrémité des rameaux, fupérieurs , fur, ji pédoncules dichotomes qui font, muvis , &la bit de leurs ramifications, de petites braélées - oprofées , feffiles , amplexicaules, ovales, où ovales-alôngées, obtufes, denticulées par des glandes noîrâtres. Ces glandes , comme dans beau coup d'autres efpèces , font élevées fur de courts | .Pédicules. Le calice eft divifé , jufqu’à fa pardé inférieure ,-en cinq découpures ovales-oblons guss,, obtuies , perfiitantes ,. dencicules de Ka même manière que les bractées., & environ trois fois: plus courtes que la corolle. Celle-ci a les étales oblongs , obtus, évafés , ur peu glandus eux dans leur partie fupérieure. Les étamines | | font nombreufes , prefque d’un tiers moïns lon: gues que les pétales. L'ovaire eft glabre, & chargé de trois ftyles filiformes , diftinéts , plus longs que les étamines. Le fruit conffte en une caplule ovale-alongée , triloculaire , trivalves lutfante , friée longitudinalement d’us b'fin rou- | geâtre. Cette efpèce croît naturellement dans le | Levant. D (#7. fin herb. Dide Juffieu. ) ©» 78.1 70. Mirxerertuis du Levant ; Hyperium orientale. Hypericum glabrune caule ancipiti; foliis | lisedribus ; denticulato-glandulofis befi bi-appendie : célsris ; cymis: terminalibus, 5457270080 Hypericum orientale, ptérmica foliis. Tourn. co Pen. voyag. auLev.in-4°. vol. 2.p. 220.tab. | 220. Hypericum Ponticum", piarmica foutrs , 1481 flore Elufd. icon. ined. Hypericum montis Olymp#y foliis hirfutis ? Wheeler. itin. ed. Gall. vol. p. 220. tab. 220 Hypericum montis Oyrpii fe ” | dis , kirfutum Whecleri ? Rai. hift. vol. 2. 1019. H;pericum orientale. Lin. foec. plant. LE On pourroit ;- avec quelque raifon, éoutér que certe efpèce für efeétivement celle que Linné appelle ainfi ; car d'une part cet auseur pl MIL. + fon-hypericum orientale parmi ceux qui n’ont pas le calice denticulé par des glandes, & de l’au- tre M. Vahl m'a communiqué , fous le now d'hypericum orientale , Lin. , une plante fort dif- férente de celle que je vais décrire. Néanmoins. comme j'ai la certitude que cette dernière cft celle qu'a découverte dans le Levant & qu'a figurée Tournefort , je penfe qu'il eit plus convenable de croire que M. Vahl s’eft trompé, comme aufli de fuppofer que Linné n’a pas ap- porté une attention fuffifante à l'examen des glandes calycinales, Les vieux pieds, dit Tournefort, ont la ra- cine dure , ligneule , couchée en travers, lon- gue de plus dé fix pouces. Celle des jeunes piantes eft une touffe de fibres jaunâtres , fri- fées , qui ont trois ou quatre pouces de fon- gueur. Les tiges font fruticuleufes, gréles , ar- ticulées , biangulaires , glabres , verdâtres , ra-. mevfes dans le bas , hautes d'un démi-pied à un pied , quelques-unes droites , les autres couchées inférieurement , puis relevées. Les feuilles font nombreufes , oppofées , fefliles , amplexicaules , linéaires , étroites , ebtufes ou à peine pointues , prefque droites , beaucoup plus longues que les entrenœuds , & bordées de petites glandes pé- dicellées , fphériques , qui les font paroitre comme finement denticulées. Ces feuilles font munies , à leur bäfe, de deux petites appen- dices ou oreillettes , une de chaque côté , ovales ou Jancéolées , pareillement glanduleufes fur les bords, 8 qui s'appliquent contre la tige à la manière des deux petits prolongemens inférieurs des feuilles de l'erica vulgaris. Elles font gla- bres , vertes , finement & obfcurément perfo- tées , légèrement pliées en deux dans leur lon- “gueur , & traverfé:s , d’un bout à l'autre, par une côte moyenne, longitudinale , qui ne laiffe pas d’être faillante en-deffous. Les oreillettes , dont il vient d'être parlé, ont une à deux lignes de longueur , & font denticulées plus profondé- ment que le refte de la feuille. La longueur des feuilles caulinaires eft afléz communément de dofize à quinze lignes fur une largeur d’une ligne & demie à deux lignes , .& leur forme les rapproche en ss forte de celles de l'achillea ptarmica. Les feuilles qui garniflent les rameaux font en général plus obtufes, & n’ont fouvent que quatre à huit lignes de long fur une largeur d’une ligne ou un peu davantage. . Les fleurs font jaunes, pédicellées, ouvertes , piefque de la grandeur de celles du millepertuis commun. Elles viennent en petits corymbes ou efpèces de cimes terminales , & préfentent cha- Cune un calice glabre , divifé profondément en ‘cinq découpures ovales-oblongues , finement enticulées par des glandes , & au moins deux 1S plus courtes que la corolle ; cinq pétales oblongs »rétrecis inférieuxement en manière d'on- | tanique, Tome IV, -MIL 177. glets ; des étamines nombreufes ; moins longues Je la corolle ; un ovaire glabre , ovale , chargé e trois ftyles divergens aflez courts. Le fruit confifte en une capfüule glabre , ovale , d’un brun roufsatre. Les femences font brunes, nombreufes. Cette fingulière efpèce croit naturellement dans le Levant. J'en pofsède des exemplaires qui en ont été rappottés par Tournefort. 2£. ( #. f.) _ Toute la planté à une odeur réfineufe. Elle varie confidérablément dans fa grandeur & dans celle de fes feuilles. Ces dernières font amères , un peu gluantes.. © 71. MILLEPERTUIS ericoide ; Fypericum eri- coides. Lin. Hypericum früticulofum glaucum , cau+ libus tortuose ramofis ; foliis minimis , verticilla- tis , inbricatis , fu5féffilibes. rs Hpericum tomentofum lufitanicum minimum: Tournef. p. 256. Hypericum ericoides minimum ; foliis cinereis , ex Hifpaniä. Pluken almag, p. 189. phyt. tab. 93. fig. s. Hypericum fuxatile ericoides, glawco folio. Coris lutea ; ericoides , fruticans ; Hif paniça, Barrel. icon. 351. & Boccon. muf. parr, 2. $O. tab. 74. Fa SR C'eft un arbufte bas , tortueux, multicanle , très-rameux , que fon feuillage extrêmement menu, fort abondant , glauque & comme cen- dré , feroit prendre pour une bruyère, fi l'on n'avoit pas égard. aux parties de la fruétification. Sa racine produit une fouche épaifle & li- neufe d’où fortent des tiges dutés , nombréufes; diffufes , cylindriques , gläbres , longues de fix à huit pouces , revétues d’une écorce cendrée ou rouseitre. Ces tiges font nues dans le bas, & y font ordinairement couvertes de petits ts- bercules ou cicatrices qu'ont laiflées les feuilles aprés leur chüûte. Leur partie fupérieure eft tel- lémént feuillée , que la fuperficie des rameaux eft pour ainfi dire entièrement cachée, Les feuilles font grêles , très-perires, prefque fef- fes , verticillées pour l'ordinaire quatre à quatre , peu ouvertes, en quelque forte embrë uées , linéaires, pointues , glabres, opaques, ‘un glauque pâle , longues d’une ligne ou en- “ro Es de les parties latérales renverfécs fur la furface inférieure , de manière à la recou- vrir prefqu'en totalñé , aïnfi que cela fe voit dans celles de l’empetrum nigrum : le lieu de la féparation des bords n’eft même indiqué que ar un fillon mitoyen qui règne en-deffous d'un bou à l’autre de la feuille. Comme ces feuilles n’ont qu’une largeur fort modique , 1l s’en faut peu que le renverfement dont il s’agit ne les rende entièrement cylindriques. Elles ont la fu- perficie finement ponétuée , & en quelque forte. pulvérulente. Les fleurs font petites , Jaunes , éléyvées fur des pédoricules propres très-courts. viennent, au bout des nr : fur de ; À | 178 Re | petites cimes'ou ‘panicules pédonculées , térmi- nalss , dichotomes où trichotomes ; glibres, dont les rammifications font accompagnées de bratées courtes, linéaires , pointuës. Le catice eft divité , jufqu'au-deflous des deux tiers {u- périeurs, en cinq découpures ovales, un peu pointues, légèrement denticulées par des glandes noiratres , aini dans l'Æypericum coris : mais ces glandes font très-petites & difficiles à ap- sercevoir , fur-tout avaut la maturité des fruits. Cinq pétales oblongs , évafés , environ une fois plus longs que le calice‘, forment la coroile. Les étamines font plus courtes que la corolle. L'ovaire eft glabre , ovale , trigone , & fur- monté de trois ftyles divergens , filiformes , pref- que de la longueur des étamines. Il devient une capfule de même forme, triloculaire, trivalve, renfermant des femences ménues , nombreufes. Cer arbufte-croit naturellement en Efpagne & en Portugal. 7.( F./f. in herb. D. de Juffieu. ) * 72. MiscEPenTuIs verticillé. FI. fr. ; Hype- riéum coris. Lin. Hypericum fuffruticofum caule cereti , ramolo ; ereitiufculo ; folirs lineuribus , ple rifque ternatim verticillatis. Coris lutea. Bauh. pin. p.280. Hypericum faxa- tile tenuifimo & glauco folio. Tournef. p. 255$. Hypericum Syriacum & Alexandrinum. £jufd. icon. ixdir. Hypericoides coris quorumdam ; & coris dégitima cretica. J. B. hit. 3. p. 384. Cori legi . :2mo dé-Diofcoride. Poma. Bald. Ital. p: 98. Hy- Pericum five coris legitima erice fimili>. Morif. hüt, 2. p. 409. feét. $. tab. G. fig. 4. Coris Matthioli, Camer. epit. p. 678. Lobel. icon, 403. Coris hypericoides. quorumdam. Raï. hifi. 2 vol. 2. p. 18. Hypericum foluis linearibus quaternis, calyce rrata , dentibus glanduligeris. Hall. Hely. n, 1840. Hypericum floribus trigynis : calycious fer- rato-glandulofis , foliis fubverticillaris. Gronov. orient. 240. Hypericum coris. Aiton. hort. Kew. "vol. 3. p. 108. Curris. Botan. Magaz. vol. Fe 177. n. 178. Hypericum verticillatum. FI, fr. 770. n, . Æ : ù Sa confiflance ïligneufe , fes rameaux & fs feuilles verticillées, ordinairement trois à trois enfin fes calices légèrement glanduleux en leurs bords , le féparent fuffifimment des autres. ef pèces pour le faire reconnoitre à la première vue. [la , pour ainf dire , l’afpeët de certaines bruyères , & conferve fon feuillage durant toutes les faifons. Sa tige eff haute de huit à dix pouces, ou même davantage , dure , fruticuleute , cylin- « » drique , rougeâtre , life, penchée ; un peu fexueufe |; & garnie , dans fa parrie inférieure dé rameaux grêles , effilés , affez nombreux. Sés feuiles font petites , pen difinrés , vérticillées, prefque ges linéaires, étroites ; obtufes, itrès-enrières , glabres , férmes , & difpofe pour l'ordinaire trois enfemble à chaque nœu ! imdépendamment des jeunes pouffes qui font fous :vént paroître les verticilles plus garnis. Cés feuilles ont trois à quatre lignes de longueur -fenfible. CMIL fur une largeur d’une demiligne où un peu da” vantage. Filles font rarement plus courtes que. les entrenœuds. Leur furface fupérieure eft verte & finement pointillée ; affez fréquemment teinte de rouge : l'inférieure eft plus pâie , un peu. ghuque , & n'offre d’autres nervures que la côte moyenne. Les points diaphanes de leur difque font très-petits & peu apparens. Il n'eflpas rare . que Les bords foient légèrement renverfés en deflous. Les fleurs font jaunes, médiocrement grandes , pédonculées , & rafflemblées en petit nombre aux fommirés des tiges, où leur afeni- blage forme fouvent des panicules trichotomess peu -garnies. Elles one le calice glabre & divié profondément en cinq déconpures ovales ; 6b= tufes où à peine pointues , légèrement dents culées par des glandes ; les pérales oblongs, ob tus , évalés , deux à trois fois plus longs que le calice ; les étamines nombreufes moins lon- gües que la coroile ; Povaire chargé de trois {iyles filiformes , divergens , jaunâtres. Cetté efpèce croit naturellement dans le Levant & dans les parties auftrakes de l'Europe ; aux lieux fecs & montagneux. On la culrive au Jar” din des plantes. %. (#.w.). ci à 73. MiLLEPERTUIS multicaule ; Hypericum mul ticaule, Hypericum caulibus profratis , fubfimpli- cibus ; foliis verticillaris | plerifque quaternis. 8. Idem. Foliis Émipliciter oppofitis. Hypericum a chalepenfe ang:ftis rofmarini foliis ? Pluken aim p..189.-phyt. tab. 302. fig. 2. à Cette efpèce, qui dans l'ordre des. rapports ne doit pas être. écaïtée de l’Aypericum us P 5 paroït différer de ce dernier, en ce qu'elle Et moins droite , moins rameufe; en cequ'elle 3 les feuilles. plus longues , ordinairement vértie cillées quatre à quatre, aflez reflemblantes& celiès de l’ancirrhinum linaria; enfin en ce que : fes fleurs font plus grandes, &c fur-tour en € que. fes calices & fes braîtées font denticulees par des glandes d’une manière. beaucoup pl Il fort de fa racine un grand nombre de 88 tantôt herbacées , tantôt fruticuleufes , ( cequt dépend fans doute de leur âge plus où mois avancé ) foibles , tombantes , glabres , cylindre ues , verdâtres ; quelquefois légèrement teintes e rouge , feuillées , ordinairement fimples dans h plus grande partie de leur longueur ; af68 dantes à PERORte Sd etles fe ramifient Un Le pour foutenir les fleurs. Ces riges acquiéreñt peine un pied de longueur , font éralées à tre Pericum coris , qui a Les feuilles verticillées, beau- à Mile dans tous les fens , & forment des touffes er- biculaires , affez jolies durant la fleuraifon. Les feuilles font nombreufes , verticillées , prefque fefiles , linéaires , étroites, un peu obtufes ou à péine pointues , entisres , plus ou moins eu- vêrtes , quelquefois réfléchies , glauques , gla- bres, à bords renverfés en-deflous d’une ma- nière très-fenfible , particulièrement dans les plus jsunes. Le nombre des feuilles à chaque verticille eft pour lordinaire de quatre. Ces feuilles ont fix à dix lignes de longueur fur une largeur d’une ligne & demie à deux lignes. Vues à la loupe , & à l’oppofé de la lumière , elles offrent un grand nombre de petits points tranf- pirens. Leur furface fupérieure eft finement poin- tilés Comme dans lAypericum coris. Les fleurs font pédicellées , bien ouvertes , d’un jaune pâle, refque de la grandeur de celles de l’Aypericum irfatum, Elles forment , à la partie fupérieure des tiges , des panicules lâches , racémiformes, peu garnies , dont les ramiñcations font munies de petites bractées ovales ou ovales-oblongues , bordées de glandes noirâtres. Le calice eft glabre & divifé profondément en cinq découpures ovales:oblongues ; obtufes , un peu inégales, denticulies par des glandes comme les braétécs” La corolle , prefque trois fois plus longue que le calice, à les pétales ovoides-oblongs , ob- tus & bordés , dans leur moitié fupérieure , de Petits corps glanduleux , nôiratres. Les étamines font nombre {es , taoins longues que la corolle. L'ovaite et glabre , ovale , & chargé de trois ftyes divergens , à-peu-près de la longueur des étamines. Cette plance eft cultivée au jardin des plantés. On la dit originaire du Levant. D'a- KA l’herbier de M. Thouin , il paroït qu'on 4 trouve dans les parties auftrales de la France. CF, ) Par ui les morceaux que j'en pofsède , il en ef un à offre la particularité afléz remar- uable d'avoir les feuilles fimplement oppofées. €t exemplaire n'eft pas mél ÉprObies ar la Bure citée de Plukenet. Je la crois une fimple variété. se = x ° 74 Mirrererruis à feuilles d’hyflope ; H;- Pericum hyfopifolium. Hypericum ereétiufculum gla- bram , foliis fubfafciculatis | linearibus ; floribas Paniculato-fpicatis ; brateis eglandulofis. : Hypericum kyfopifolium ? Nil. pl.-de Dauph, vol. 3. p- Of, tab, 44 ED rue . On ne confondra pas cette efpèce avec l’Ay- Coup plus couttes', les fleurs moins grandes , Moms.nombreufes., enfin les fruits plus petits, On Ja diftinguera d'ailleurs , avec pareille fa- ciité,, du millepertuis multicaule , & méme de la variété de ce dernier ; à laquelle j'ai remarqué | que les feuilles étoient fimplement oppofées +: car dans certe variété , ainft que dans 1l’efpèce! qui l'a produite , les bra@tées font bordées -de: glandes qu'on ne retrouve nullement ici. Il s'élève du collet de ja racine plufieurs tiges. légèrement courbées vers la bâfe , mais qui fe redreffsne & confervent une direction verticale, dans le refle de leur étendué, Ces tiges (ont “dures, frurefcenres, feuwillées , liffes ; rougei- tres , cylindriques ou rendues légèrement bian< gulaires par des lignes peu faillantes , qui règnent le long des entrenœuüds , en defcendant. dela côte moyenne de chique feutile. Elles acquièrent un pied à un pied & demi d’élévarion ; & font munies de rameaux courts, axillaires, n2 pre- panr pour l'ordinaire que peu de: développe- ment. Les feuilles font oppafées , fees, li- néaires , étroites , obtufes , entières ,. glabres , vertes , plus pâles en-deflous , fouvenr plus courtes que des entrenœuas , longues de neuf à douze lignes fur une à trois de laïgeur. Elles. ont les bâfes unies par un leger. bourreler cir-. { culaire. De jeunes pouffes axillaires leur donnent une apparence comme fafciculée. Ces feuilles fout obfcurément criblées d'un petit nombre de: points tranfparens. Outre la nervure moyenne ;1 elles offrent quelques nervures abliques, médio- crement faillantes en-deffous. Les bords , au moins fur le fec , fe renverfent légèrement vers la furfacé inférieure. Les filcurs font jaunes pédicellées , bien ouvertes , afléz nombreufes , prefque de la grandeur de céiles du millepertuis commun. Eilk:s forment une panicule droite, feuillée , terminale, fpiciforme , longue de fix. pouces ou davantage. Les ramifications dé cette panicule font trichotomes , & les feuilles flo- rales , dinfi qu'il a été dit plus haut , a'offrené pas de glandes. Le calice elt partagé profondé- ment en cinq découpures ovales , obtufes , gla- bres , qui font bordées de glandes pédiculees, noirâtres. Ces découpures , vues à l’oppoñite de ji: lumière, préf-ntent des points oblongs, ou des raies courtes , diaphanes. La eee PTS énviron deux fois Dlus longue que le calice, et compofée de cinq pétales ovoid=s , obtus , ner- vés longitudinalement , dont la partie fupérieurs eft denticulée , comme le calice , pr des glandes noirâtres. Les éramines font nombreufes, moins longués que la corolk. L’ovaire eft chargé de trois ftyles filiformes , divergens : il fe convertit en une caplule trivalve, trilocilaire , glabre, - ovale , un peu rougéâtre, longue d'environ quatre lignes , ftriée de la bâfe au fommet, & renfermant , dans chaque loge , quantité de femences mentes , cylindriques s obloñgues. Cette efpèce croît naturellement däns les dépar- temens méridionaux de la France. ECTS D hérti DE Ten) Re Il ny a guères que la consflance ligneufe: — 180 MIL . des tiges qui me faffe douter que ce ne foit l'efpèce citée de M. Villars : car le port paroït abfolument le même de part & d'autre. 75. MirrepeRtTuIs à feuilles de linaire ; Hy- pericum linarifolium. Hypericum caule fruticulofo , ancipiei 3 foliis Manceolato-linearibus , obtufis ; femi-amplexicaulibus ; braëleis ciliato-glandulcfs. Hypericum lufitanicum linaris folio. Tournef. p: 256. ex herb. D. de Jujieu. Hypericum linari- folium ? Vahl. fymb. p. 65. ; B. Idem ? folis lanceolatis ; perforatis ; cymé terminal, \ - Hypericum latifolium , Lufftanicum. Tournef- P- 256. ex hcrb, D. de Jiffieu. Hypericum myrti acuto folio , ficulum. Boccon. muf. part 2. p. 133. tab, 92. H à en quelque forte le port de Panrirrhinum linaria. Ses feuilles ne font ni verticillées , ni glauques , ni renverfées fur les bords comme celles de Phypericum mulricaule, La nature de fes bratées , & fes panicules non rétrécies en manière d'épi, le diftinguent d’ailleurs fuffifam- ment du milesaneis à feuilles d'hyffope. Le collet de fa racine produit un affez grand nombre de tiges fruticuleufes ; menues , foibles , fimplés ou peu rameufes , légèrement couchées . inférieurement , fur-tout dans leur jeunefle , feuillées , cylindriques, liffes , pour l'ordinaire , d'un brun foncé ou rougeatre , longues d’un pied à un pied & demi. Les feuilles font oppofées, feffiles , femi-amplexicaules , les unes lancéolées- linéaires, les autres fimplément linéaires , ob: tufes, entières , médiocrement ouvertes, min- . ces, glabres , vertes, quelquefois un peu rou- geitres , plus pâles en-deffous 4 nervées obli- quement , longues communément d’un pouce ou environ fur une largeur d’une ligne & demie à deux lignes. Ces feuilles , en généeal beau- coup plus longues que les entrengœuds , ne font pas fnfiblement perforées. Leur furface infé- rieure préfente , tout près des bords, une rar- .gée de points noirâtres. Les fleurs font jaunes, pédicellées , à-peu-près auffi grandes que celles _de l’hypericum multicaule. Leur affemblage com- pofe une parue lâche , terminale , feuillée , affez grande , médiocrement garnie. Les rami- fications de ces panicules font trichotomes , & munies, eu-deffous de leurs divifions , de pe- tites braëtées linéaires-lancéolées , pointues , qui font ciliées fur les bords par des glandes pédi- culées , noirâtres. Le calice eft à cinq divifions profondes , ovales-alongées , obtufes ou à péine pointues, dont la circonférence eft denticulée par des glandes noirâtres, & la furface externe rfemée de très-petits tubercules de même cou- wr que ces plandes. La coroile paroït environ A 4 | MIL ke Portugal, d'où elle a été rapportée par M. Jo- feph de Jufieu. 7. ( #. f° in herb. D. de Juffi:u.) La plante 8 a les feuilles Jencéolées , ‘plus larges, plus fermes, longues de neuf à onze lignes fur une largeur de trois ou environ. On remarque de plus cette particularité , que fée fubftance eft criolée de points tranfparens , très-fenfibles & très-nombreux , qui produifent, “à la furface inférieure , de petites faillies gra- nuleufes , jaunâtres. Les feuilles caulinetres fu- périeures font plus ‘courtes que les entrenœuds. Les fllurs font difpofées en une forte de cime ombelliforme , terminale , dont les ramificattons font trichotomes & dxhotomes. u capfule glabre , ovale , triloculaire , trivalve ; ou glanduleufe à fa fuperfcie. Je préfume for- tement qu’il faudra diftirguer cette plante comme une efpèce particulière. I! paroît qu’on la trouve auf en Efpagne & en Portugal. B. ( V-f.# herb. D. de Juffieu. ) ic pericum myrtifolium. Hpericum fruticojum ca cordatis , amplexicaulibus 3 ffylis coadunatis. Hypericum mutilum >? Lin. fpec. plant. n:3 $. Celui-ci paroït n'avoir que deux ftyles , com | me Îles aféyrum : maïs le nombre de fes pétales, mêmes que dans les millepertuis ; dont en con féquence je ne crois pas qu'il faille le féparer, du moins tant qu’on n'aura genre en plufieurs autres. Ila la tige frutefcente ,rameufe , cylindrique, grisâtre , dichotome à fes fommités pour fou- tenir les fleurs, Les jeunes pouffes font légères ment biangulaires Les feuilles font oppoiées » | fefiles ; amplexicaules , ovales-oblongues ; ? gèrement en cœur à la bâfe , obrufes, où à vertes , allez fermes, d’un vert foncé en-def- fus , plus pâles en-deffous , glabres , finement & obfcurément perforées , longues de fept à dix lignes fur une largeur de quatre à cinq. Elles ont un peu de reflemblance avec celles du myrté commun. Leur furface inférieure eft finement que quelques nervures obliques , peu apparentes jaunes . médiocrement grandes , un peu Pan cellées , trés-ouvertes , larges d'environ. lignes. Elles viennent en efpèces de cime A Le fruit eft une & celui des découpures de fes calices font les. deux fois plus longue que le calice, & a les pétales glanduleux fur les bords. Vraïfemblable- ment l’ovaire eft chargé de trois ftyles. Cette efpèce croit naturellement en Efpagné &:en d’un brun rougeâtre , légèrement tuberculeufe 76. Mircerertuis à feuilles de myrte 5 Hys. apicibus dichotomo 3 foliis avato-oblongis , bafs Jub=. “ pas fubdivifé @ peine pointues, entières , médiocrement OÙ ponétuée , & n'offre, outre la côte moyenfés Les bords de ces feuilles font , fur le fec =: gèrement renverfés en-deffous. Les fleurs font Fe Us > MALE = È $ a: à Jches , irrégulières ; dichotomes , qui font mu” nies de braëtées ovales-lancéolécs , pointues » beaucoup plus petites que les feuilles. Ces fleurs ccupent, les unes Îss dichotomies des cimes ; & les autres les extrémités des bifurcations. Elles ont le calice compofé de cinq folioles ovales alongées , un peu inégales , légèrement acumi- _hées , prefque de la longueur de la corolle, perforées & ponétuées comme les feuiles. Les ne font oblongs , un peu moins courts que es étamines : celles-ci font très - nombreuies.. L'ovaire eft glabre , ovale-alongé , & femble chargé feulement de deux flyles agglutinés en- femble prefque jufqu’à leur extrémité , à-peu- près aufli longs que les étainines, Cette efpèce croit naturellement à . . . . 5. (W. f. in herb. D. de Jufieu. ) * Hypericum (paniculatum ) caule terati, fruti- cofo , paniculato ; foliis ovatis ; obtufis ; bafs atie- nuatis. Arbufte glabre, très-feuillé , haut d’environ deux pieds, qu'on cultivoit , & qui a même fleuri au jardin des plantes il y a plufieurs an-. nées , mais dont je n'ai pas analyfé les fleurs, & dont je ne pofsède qu'un bout de rameau fans fruétification. Au refle ; quelqu'incomplet que foit mon exemplaire , il appartient certainement à un millepertuis différent de ceux qui me font connus d'ailleurs. Sa tige eft droite , ligneufe , très-ra- meufe ; comme paniculée à Ja manière de cer- tains leprofpérmes. Les rameaux font garnis de feuilles petites | nombreufes , rapprochées , fef files , ovales , obtufes, rétrecies dans le bas, prefqu'ovoides , entières , ouvertes , affez fer- mes , plus courtes que les entrenœuds , vertes en-deffus , légèrement blanchâtres en-deflous , _nervées obliquement , criblé s de points tranfpa- TEns peu nombreux , longues communément d'environ fix lignes fur une largeur de deux & demie ou environ. Les fleurs font jaunes , mé- ocrement grandes , fituées à l'extrémité des rameaux. Cette efpèce croît naturellement à... L(F.f) * Hypericum fufis teretibus ; céliis calycinis eglandulofs ; foliis “OVatis patentibus. Vill. plant. de. Dauph. vol. 3. P+ 502. tab. 44. s Re. Hypericum maculatum ? Allion. Flor. pedemont” vol. 2 p. 45. vol. 3. tab. 83. fig. 1. E Galliä Aufrali. TE. * Hypericum ( glandulofum ) flirièus trieynis falycibus autis ferrato-g'andulofis, foliis du Vanceolatis | pellucido £ : JUS , 240 punêfatis margine glardulofis caule fruticofo. Aiton hort, Kew. vol. 3. p. 107 2 ( Androfemifolium ) caulibus dif linearibas, Lin. fpec. plant. n. 36. Gronov. virg. P. 112 : Hypericum wirginianum parvum fraticofurm ; ra- mulis equifeti. Pluken. almag. p. 189. Hypericum eaule quadrato hirfuto , flore aureo , foliis mirimis hirfutis , cauli tam affe oppreffis, ut wix conjfpi- cuis. Claÿt. n. 1352 Hypericum fuofumx Aiton: hort. Ke. vol. 3. p. 108. Habitat in Virginia. 2£. *_Hypericum ( mutilum ) fleribus digyris fo- liïs ovatis fefilibus, Lin. fpec. plant. n. 3$. Gron, FL virg. p. 112, Centaurium luteum aguaticum perfoliatmm flore Confer cum hyperico rayrtifolie. Habitat in Virgini4, Canada. Peut-être l’Aypericum myrtifoliun ne diffère-t-il as de cette efpèce, à laquelle il eft vraifem- Bible qu’on attribue mal-à-propos ( dans les der- nières éditions du fyflema vegetabilium & du fpecies plantarum &e Linné } des feuilles à peine apparentes & ferrées étroitement contre la tige 5 caraêtères qui paroïffent plutôt appartenir à l’ky- pcricum fetofum , ainfi que doit le faire préfumer {a fynonymie. caule fusancipiti , foliis amplexicaulibus ovauis , cymâ floribus fefilibus. Lin. fpec. plant. n. 25. Habitat in Germaniä. "TT. Oëfervation. Quelques rapports qu’aient enfémble les ef- pèces que je viens de décrire, comme elles font déjà très nombreufes , qu’infailliblement elles fe multiplieront encore , puifque les herbiers que que je n'ai pas mentionnées, les unes parce autres , parce que les propriétaires dé ces her- biérs fe propofent dé faire connoïître eux-mêmes les efpèces nouvelles qu'ils ont découvertes dans leurs voyages ; quelque bien afflemblés , dis-je, que foient en général les millepertuis , il feroit Certainement tuile qu'on en composit plufieurs ‘genres. Les diffemblances variées , qu'on à pu remarquer dans les parties de KR fruétification facilement à des coupés exaéles , & l'on par- [viendra , peut-être fans opérer de défunions cho- quantes , à donner plus de fimplicité , plus d’en- femble , &conféquemmenc plus de perfection que n’en a le genre. hypericum ; te] qu il exifte aujourd'hui, à chacun des genres qui concour roient à le remplacer. * Hypericum ( perfoliatum ) forious trigynis, d’un grand nombre d’efpèces , fe préteront aflez MIL 181 …E Mederà. Be fe pr ; * Hypericum ( fetofum ) floribus digynis , fohis ’ flavo., foliis fuorotundis glaucis, Clayt.n. 232. j'ai eu occafñon de voir en secèlenr plufisurs qu'elles n’y évoient pas en aflez bon état”, les. exotiques, à feuilles fimple 1. = 182 Je dois ajouter qu'en faifant fübir de lépères T modifications au genre afÿram , il admettroit fans doute Fhypericum fetrapetaium , 8 vraifem- blablemenc auth Phypericurs myrcifolium. Linné défigne , pour ysêtre auf tranfportes , l'hypert- sum. fetofum K°Vévosricum mutilam”, ce qu on verra dans fa diféctation fur les millepertuis. | Aurefte, voyez mes illuftr. des genres ( planc. ar, 043 Ge Ln°. 5. . 4.. ans le(- quels je préfente cette grande férie de plantes olyadelphes partagées en trois genres particu- ers qui me paroiffent très-diftinéts: Quant à l’hypericum alternifolium de M. La- Liliardiere , onle trouvera mentionné fous le _ genre reaumuria dont il me paroit être une Efpèce. : à _ MILLERIE ; Milleria, Genre de plantes à _ fleurs compofées | de la diviñon des corymbi- fères , voifin, par fes rapports , du /c/erocarpus ê des fegesbeckia | & qui comprend des herbes s , oppofées , & à fleurs ordinairement raffemblées , foit en pani- cule , foit en elpèces de corymbes , fur des pé- .doncules axillaires ou terminaux. Le. caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir: Les feurs nr Rs Le calice commun à trois divifons ; deux à cing fleurons hermaphro- dites-méles occupant le difque ; un demi-fleuron. ” la circonférence ; le réceptacle & les MS fruë à | CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Le fleur a un calice commun perfiftant , quel-| _ * quefois caliculé en-dehors ou appendiculé inté-: Tieurement, monophylle, divifé plus ou moins fondément en trois découpures ordinairement d'iñégale grandeur. Elle eft/compolée de deux à cinq fleurons hermavhrodites-males , tubuleux , quinqueñides , à étanines fyneénéfiques. placées dañs fon difque, & à ovaire oblong, très-grète , ftérile , chargé d’un ftyle fimple ou bifide 5 en outre d’un demi- fleuron femelle, à languette droite, obtufe, Concave , échancrée ou dentée au fommet. Ce demi-fleuron eft fitué, du côté externe, à ia -irconférence, & avoifine ordinairement Ja plus ærande des découpures calicinales. Il a l'ovaire pais , plus où moins-ovoide , & furmonté d’un Ayle fiforme , qui fe termine par deux fligmates Tongs , féracés , réfléchis. Le réceptacle eft nu, fort petit. RS Le fruit confifte en une feule femence ovoide , ‘obtuie ; rérrecie : inférieurement , quelquefois égèrement trièdre , dépourvue d’aigrètte , & | énveloppe dure , épaifle , cruflacée M IL 1. MiLERIE quinqueflore. Milleria quinqué* fora. Milleria folris cordatis | pedunculis dichos tomis. Lin. fpec. plant. n, 1. ré Milleria annua erc&a , floribus fpicatis lus. Mart. cent. 41. t. 41. Milleria quinqueflora. Mill. Di&. n. 1. Goœertn. de Fruë. vol. 2. p. 423. tab, 168. fig. ç. Aiton. hort. Kew. vol. 3. p. 266%. Milleria dichotoma. Cayan. ic. t. 82. p. 58 8. Eadem , foliis maculetis. _ Milleria annua ramofior , foliis maculatis pro fundius ferratis. Martin. cent, 47. tab. 47. f. 2} Milleria maculata. Mil. dic. n. 2. 5, ue On reconnoitra cette efpèce à fes feuilles inférieures cordiformes , à fes pédoncules dis chotomes , enfin à fes calices qui renferment cinq fleuretres , ou rarement davantage. : es : Sa tige eft herbacée , droice , prefque cylins drique , fillonnée longitudinalement , feuiilées branchue , life dans le bas, légèrement pus befcente à fes fommités , haute de deux àtrois pieds ou même davantage. Les feuilles font oppolfées , rétrecies en pétiole à la bafé, où . vertes , les inférieures arondies , cordiformess les fupérieures ovales. Ces feuilles font pois tues , dentées en fcie , vertes, ridées , mÉdio: crement velues |; quelquefois un peu fcabres ; longues de deux à trois pouces au moins. Elles ont la furface inférieure relevée de trois à citq. nervures fonsitudinales , qui naiflent un peu aür deflus de leur partie inférieure , & qui s'anafto= mofent les unes avec les autres au moyen08 réticulations veineufes , très-fenfibles. Selon Lim né, une ftipule intermédiaire , obtufe , réfié -chie , eft fituée entre les bâfes des pétioles &e les urirenfemble. Les fleurs font perites , jauness 8 difpofées, aux fominités de la plante ,-fur -des panicules folitaires , lâches , trifides ; dichor tomes ; les unes terminales, les autres:axillurese Les: fleurs ont chacune un pédonculer propres élles font compolées ds quatre fleurons herm phrodires mâles rafflemblés , avec un demi-fleur -ron femelle trifide , dans un calice commu: vifé profondément en trois découpures ovaless irrégulières , au-dedans duquel on voit inférieur rement cinq a2ppendices oblonçues ; memsta -nenfes , inégales ; très-minces , plus courtes que lui; qui font paroîtrs' le réceptacle. léacé. Les fleurons mâles ontle fiyis fimples celui des demi-fleurons femelles eft bifide. près la fleuraifon , les découpures du calice £e F prochent pour-envelepper la femence + £c pré fentent alors une forte de péricarpe _oÿale arondi, légèrement tu:Bîné , gibleux, coriate, noirâtre. La £iméncé eft-ovoide ; oblongues UA peu arquée, .nue , brune , & revêrue d'une “énveloppée du calice qui a acquis une confif tance coriace. 2270 Rte: -ofleufe. Cete plante ‘croit: narurellement à Pa d es MER . _ nama & à la Véra-Crux. Elle eft cultivée äu Jrovaire oblong ; comprimés plus large dans le, - jardin des plantes. 3, ( Fiw. ) haut, La ere eft unique , oblongue,ovoide.,. Ÿ à La variété 4 à die Miller; Le trouve à: Ca | comprimé légéremens-Figone à pue s Bb efche. Elle s’élèvé davantage. Les feuilles font À F0 Pt ds à PE SNS ARR. 4 eaucoup plus grandes , plus profondément den- G.( M a de Du June oi HE É tées , & ont à la fuperficie plufieurs taches : EE larges , noirâtres, ) ads [M fl Quélquefois ; mais rarement, dit Loefling , Avr lé calice ne; contient que des fleurs mâles. , :; 2. Micseris biflores Mileria biflora. Milleria À! ‘8 À - foliis ovaris , peaunculis fimplicifimis. Lin.. fpec. 3. MILLER du Pérou; Milleria contrahierba: plant. n. 2. hort. Gliffort. p. 425. tab. 25. Milleria foliis. oblongo-lanceofatis, trinerviis ; fla- Milleria annua erea minor , foliis parietarie ribus dersè fi fe iculatrs à fa bcory bof. #3 Eu floribus ex foliorum abs. Mart. cent. 47. ef Fe ; 48 pre F e F3 5 } éd j; Miliéria biflora. Locfl: tt. p.239. Mill Diét: h. ! Eupatorioïdes falicis folio trinervi , flore luteo, D de Fruft. vol. 24 p. 423. tb. 168. !luigb me re rs oh vol 3. mp Diner à “sc Ne tab: 14. laveria, Juil. gener.. plant. p: 106. _ Son feuillage reffemble en quelque forte à ce- | Miieria coatrahieréa. era ape pas TO Jui de la pariétaire: Ses calices ne renfermene JP: = MAR ST “chacun que deux à trois fleurettes, &. fes pé- {! : M. Cavanilles, qui a obfervé les parties de doncules ne font point rameux. ER ROC oe de cette Verte LA gr Sac tige ‘ef: ; cylin. FANS y a" vu dans chaque calice un démi” dique Be pou pres Mcbrenene peut, Dame [| MR PME cé dite les IR A EUR d'environ deux pieds. Elle fe divife en-rameaux: Fe Krss CORCRARE Rae she Pr oppofés , articulés , d'autant plus longs qu'iis |! 2 DM ES re br rt don #5 nt plus inférieurs. Les feuilles féminales , dit Î png _ FPS PAR PRES rh er Linné , font pétioléés , glabres , arondies. Les} La” rige eft hérbacée, droite , fllenmmée, fou“ caülinaires font oppolées , rétrèciés en pétiole vent rougeätre , «haute d'environ: trois piads ;. inférieurement , cales du bas ovales, obtufes , {| & muriie de rameaux-nombreux’, -ouvéress-pu- lès aûttes ovales-oblongués ou ovales-lancéol£es, | befcens , oppoiés. dans des fens élteinativement pointues. Ces feuilles font obicurément dentéés | contraires. Les feuilles font éppoiées; bien ou en fcie, ouvertes horifontalement , ui peu pen-'{! veites ; oblongues-lancéolses, poingues; rètre- dantés , d'un vert fombre en-deffus , plus pales f cies.en pétiole inférieurement ; -d'uneyert un, — en-deffous., longues d’ün pouce: &zdemi à deux pouces. Elles ont les deux furfaces velues ; rudes auctat, & l'inférieure relevée, à peu:de dif tance de {a bal, de trois nervures longitudi- dales , d’où naiffent , fur les côtés , dés veines _Obliques , alternes , légèrement faïllantes. Les Pédoncules font axillaires ou terminaux , fafci- culés , nombreux , capillaires, fimples , & fou- _ténnent-chacun une-fleur comptimée. Leur af . femblige forme de petites -ombelles-feifiles Gonvexes , beaucoup plus courtes que les f-uilles. Le calice commun eit plane | comprimé, réti- Culé & divifé très-protondément en trois dé- _ Coupures inégalés 3 luveicordiforme-arondié , nement:crenelée ; & relevée ; au milieu de fi _ Partie dorfale , d'une petite prorubérance. ob. ongué , qui correfpond à un enfoncement du S9te oppoic:; la feconds ‘ovale, “beaucoup plus Pêtité 5 la troifiène oblongué., ‘encore :plus. @urte, & appliquée , «inf que la précédente ; . Sontré Li partie interne de la première. Ce ca- _ A contient deux À trois feurertes; favoir une. ®u deux hermaphrodites mâles. ; . tubuleufes Lo 62. Quinquefides ; ‘l'autre: femélle., à-:co- le fliforme ; très-étroite droite, ftriée, bi- “où tuile aw former, -&,poiée fur un petits corymbes très-denies , | peu glauque principalement en-deffous ;-molles., ladez glabres:, 8 bordées de. dents en. foie, | étroites , aiguës, nombreufes.- La fubitance .de. ices-feuilles,., vue, à la. loupe-.paroit ob{curé ment criblée de points! wanfparens. - Elles on fur une Tétgeur de Hiit à 'qäinze lignès? Léur | fatface mferieurs et rel6vée «dé: trois ‘nervures ! longitudinales très-faillintes. La longueur des ! pétioles excède, rarement.fix. lignes. Les font. menues ,: jaunes , fafciculé & ra fées aux fommités de la plante,, en-efpèces de: es , fur Les ramifiças tions defquels elles font feffiles ou prefque fef- les Ces fléuis font entroinélées de pétites Draci : communément trois à cinq pouces de long 3 , réss linéaires ou” liriéaires-ancéolées. Le cali corimun @ir divfié profondément en trois! dé couptirés dtoites’, 6blongues , concaÿes , & Fon 4 À ÉTÉ deux pétires | voit fouvent en-déhors ; à f'bafe ; s“ Î dont l'ovaire eft plus grand ni. ,rovake-oblong , #éo À 184 : MI L fe termine par deux ftiemates réfléchis. La fe- 4: ménce eft nue, très-glabre , oblongue-ovale , fllonnée dans fa longueur ; & repofe fur un réceptacle fort petit, Cette efpèce croit natu- tellement au Péroi & dans le Chity. On la cul- tive au jardin dés plantes: &. ( F. v.) : M: Civanilles rémarqué que quelquefois le ca- lice eft à quatre divifions, que d’autres fois il n’en prefente que deux , & ne contient que deux féurertes: 12 EME: : LT, ROSES Les teinturiers, dit Feuill£ , tirent un beau jaune de certe plante , après l'avoir fait bouillir . dans de leau commune. _ MILLINGTON des jardins ; Millingeonia hor renfis. Lin. £. fuppl. pe 291: * Millingtonia. Juf. gen. plant. p. 138. Grand & très-bel arbre à fleurs monopétalées , qui paroït appartenir à la, divifion des perfon- nées, fe rapprocher des bignonsa , & qui conf- titue un genre particulier , dont le caractère ef- fentiel éft d’avoir : à Le calice campanulé ;\ à eing dents ; la corolle. _ compofée d'un tube fort long & d'un limbe quadri- fide, quatre étamines didynamiques , à anthères bi- fiies 5 un fyle; deux fligmates…. : “Cet arbre a les feuilles deux fois ailées 8 compofées de folioles ovalés-acuminées , entierés, véincufes , glabres des deux côtés. Les pinnules mférieures font alongées , pinnées avec une im- paire. De grandes panicules terminales , glabres, ioutiennent les fleurs. Ces fleurs font oppofées : elles ont les corolles blanches , très-longues , trés-odorantes , refflemblantes à celles des ovieda. Les anthères font munies d’une dent courbe, quinaît de leur partie latérale externe. Pacs > … Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle , court, campanulé, dont le bord elt reféchi & à cinq dents. ee 29. Une corollz monopétale ; régulière , com- ofée d'un tube filiforme ; très-long | & d’un imbe partagé en quatre découpures oblongues , gntières, Re …, 3°, Quatre étamines didynamiques , dont les filamens filiformes , fitués le long. du côté fupé- rieur. de la corolle , plus courts que fon limbe, portent des anthères convergentes par paires, & compofées de deux portions , dont l'une eft extérieure , oblongue , droite , obtufe , s’ouvre longitudinalement , tandis que l'autre , plus pe- tite , fubulée, courbe , nait de la BA de lh prenuère. Pate 4°. Un ovaire linéaire chargé d'un flyle Ali forme , qui a plus de longueur que h corolle, 8 qui fe termine par un fligmare ovale, bivalve. | ! Le fruie n'a pas été obfervé. It confifte’vrai femblablement en une capfule à deux valves. Le ONE le été: Cet arbre croit naturellement à. ... . cukive dans es jardins de l'Inde , où il a obiervé par Koenig. %. MIMULE ; Mimu!us. Genre de plantes à fleurs! monopétalées , de la divifion des perfonnées, | qui à des rapports avec les gratioles & les Zn- dernia , & qui-comprend des herbes exotiques - à feuilles fiinples, oppofées , & à fleurs affez, grandes , ifolées fur des pédoncules ordinaire- ment axillaires. Le carm@ère eflentiel de ce genre eft d'avoir, Le calice prifmatique , a ciñg dents ; la corolle. à deux lèvres | dont La fupérieure a les partics lan cérales relevées ; quatre étamines éidynamiques ; un. fiyle 3 la capfule biloculaire , polyfperme. ”. de CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice-perfiftant ; aflez régulier , monophylle , oblong-;; prifimatique :pentagone’, à cinq plis & à cinq dents. | 20. Une corolle monopétale, irrégulière , come, poféé d’un tube auffi long que le caiice , & d'un limbe à deux lèvres , dont la fupérieuré eft droite , bifide , à lobes arondis & réfléchis en. jarrière ; pendant que linférieure , plus large, .eft partagée en trois décoüpures arondies , & |Héénte fupérieurement à fa bâfe une faille :convèxe , bifide , formant une forte de palais. 3°. Quatre étamines didynamiques , dont les / / flimens filiformes , fitues dans le tube de laco- : rolle , portent des anthères bifdes-réniformes. . 4%. Un ovaire fupérieur , conique , duquél s'élève un ftyle fliforme, aufi long que les étæ mines , & terminé par un ffigmate ovale , bifde, : comprimé. f É Fa Le fruit confifte en une capfule ovale , bilo- ‘calaire, environnée par le calice , & -renfers mant ; dans chaque loge , quantité de femences menues. Hu 2 4 PRET 0 . Muuuce de Virginie; Mimulus ringens, Lan Mimulus ereitus folius. oblongo-lanceolatis ÿ Jemt- ampiexicaulibuss M IE à 5 SRE Digitatis perfoliata glabra | flore violaceo me nore >? Morif. hift..2. p. 479. £a. 5. tab. 8.fg- | 6. Raï. hift. vol.:1. p.769. Graiola Canaderfis larifolia, flore magno caruleo. Boerhaa: Lugd. 2e p. 26$. Euphrafa fioridana , Lyfimachis glabre fili- gucfe foliis, quadrato caule , ramofor. Plukene | amalth. p. 83: Phytog. tab. 393. fig. 3. Lyme chia galericulata ; feu gratiola elatior , non Mitch. - - mofa, Gronov. Virg. p.96. Cyrorrynchium. e é MIM ÿ gens. Lin. hort. Upfal. 176. tab. 1. Mill, Dict. ms Gértn, de Fru. vol. 1, p. 245. tab. 53. fig. 2, Lam, illuitr. t. 523. Cette plante a les fleurs affez balles & aflez grandes pour fervis: à l'ornement des parterres, Sonfeuillage rellemble un peu à celui du /ychrum _ falicaria. are ® Sa racine eft ftolonifère. Elle donne naiance "à des riges herbacées , droites , fmples ou peu rameufes , tétragones , lies , quelquefois lé- gèrement rougeatres , qui s'élèvent à. la hauteur d'un à deux pieds. Les feuilles font-oppofées , femi-amplexicau'es , oblongnes-lincéalées , ter- minées par unz pointe moufe ,à demi-ouvettes, légèrement crénelées en fcie , minces, glabres , vertes, plus pales en-deffous ,; longu:s commu- _hément de deux pouces & demi à trois pouces fur une largeur de huit à &x lignes. Leur fur. ques’, peu fafllantes , qui s’anaftomofent les unes - avec les autres. Les fiuilles isférieures ont quél- pois jufqu'à cinq pouces de longueur fur huit lignes de lsrge. Les fleurs font violettes où d'un bleu pâle, médiocrement grandes, un peu inclinées. Elles viennent , dans les aiflelles * fupérieures ; fur des pédoncules fimples , eppo- {és , folitaires , dépourvus de braétées , prefque - auf longs que les feuilles qui les avoifintnt. Leur calice eft glabre , fouvent teint d'un rouge brun ou foncé, & fe termine par. cinq petites dents aiguës. Sésangles font tranchans. Le limbe de la corolle à huit à ‘dix lignes de diamètre. ” Sa lèvre inférieure eft évafée , à découpure _ moyenne flus petire que les latérales. Le palais Paroit Jaunâtre , & eft chargé de poils fort “eourts. Le fruit confifte en une capluie ovale, _ Souvrant au fommet en deux valves ; 8 par- _ fagée intérieurement en deux loges par une cioi- fon mitoyenne oppofée aux valves. Les femences ont petites , nombreufes , adhérentés à des pla- _ féntas qui tiennent à la cloifon. Cette efpèce - @toit maturellément en Virginie & das le Ca- = k cultive au jardin des plantes. 7%. ( W. v. ) Fee à MIMULE jaune; Mimulus luteus. Lin, Mimulus repens foliis fubrotundo-ovatis » Jépteni-nervibus. … #is, Fewill. Peruv. vol. 2. p. 745. tab. 34. de fes feuilles, par la manière dont elles font Rs fleurs. Bosanique, Tome IŸ. # Minulus. Juff. gen. pl. p. 1224 Mimulus rir= | face inférieure eft relevée d'ime côt” moyenne , : Ris, À Ed d'où partent latéralement quelques nervures obli- mada. Elle fe plait dans les lieux humides, On à'Gratiolx foliis fubrotundis nervofis ; floribus (7e aroîc forc remarquable par la forme Ris 3 par la grätideur & la couleur jaune de : Sa tige eft herbacée , menue , articulée , mé-' MI1M 185 drique , life, d'un beau vert, fürt Jongue, rampante # radicante. Les branches qui en naïffent paroiffent afcendantes , & ont , fuivant Feuillé , environ un pied de longueur. Les feuilles font oppoféss, fefGilss ou rétréciss en ds courts périoles , fEmi-ampléxicaules, obrondes cvales, pointues ,; dentées en feis, vertes ; ghibres , onguès d'environ un pouce &: demi fur un f pouce de largeur. Il part ds la bôfe de ces feuilles fept nervures , dont fix s'éréndert en arc jufque vers leur fommet , & dont la feptième , qui pafle par le milieu , va direétsment aboutir à la pointe. Les flzurs font grand:s , jaunes , légère- ment penchées”, folitairés., & difpofées, les unes aux extrémités de la plante , les autres dans les aifiilles des feuilles fupéricures , fur des pé- doncules fimples , longs d’erviron quinze lignes. Elles ont le calice pentagone ; à cing dents, plus court que ie tube Ge la corolle, Celle-ci, a la découpure moyenne , de fa ivre inférieure, plus grande ne les latérales , Irèrement échan- crée à l'extrémité, & parlemée eu-dedans , de- puis fa bâfe jufau’au-delà de fon nülieu, de pee tites taches rouges. Cette plants croît naturelles ment dns le royaume du Chili. On la trouve le long des ruiffeaux &c dans lés lieux humides, Feuillé dit qu'elle eft raf:aichiffante, & que les Indiens fa mangent dans leur foupe. : * Mimulus ( alatus ) erc&is , foliis ovatis, pe- tiolatis , canle tetragono alaro. Aïton. hort, Kew, vol. 2. p. 361. = Habitat in Amer. Sept. MIMUSOPE ; Mimufops. Genre de plantes à fleurs monopétalées , Ge la famille des faporilles, qui a de très-grands rapports avec l'ëmbricaria, (voyez Nartier ) & qui comprend des arbres exotiques , à feuilles fimples , alternes., & à fleurs otdinairement fafciculées fur les rameaux dans les affelles des feuilles. «Le calice à huit découpures , dont quatre fituées plis intérieurement 3 la corolle à vingt-quatre divi- monofperme. : CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. plus grandes , rangées fur deux rangs. 2°. La corolle a vingt-quatre divifions pro- fondes , évafées , linéaires-lancéolées , de la k gueur du calice. Fe tement rameufe , feuillée , ffluleufe , cylin-. fions profondes ; huit étamines.; huit appendices conniventes autour de l'ovaire; un ffyle, un drupe - Le caraétère effentiel de ce genre eft d'avoir: Chaque fleur offre 1°: un calice divifé fort ayant en huit découpures perfftantes , ovales-. _Jancéolées , pointues , cortaces , alternativement _ En outre huit appendices fquamifornes , ve Li à . 186 MIM “lues, alternés avec les étamines , 8: conniventes | autour de l'ovaire. LR 3°. Huit étamines dont les filamens fubulés , : trèscours, portent des anthères droites , ob- | longues , fagittées, plus courtes que la corolle 4°. Un ovaire fupérieur , obrond , hifpide, duquel s'élève un fyle cylindrique , à figmate | légèrement oétofñde. Le fruit confifte en un drupe ovale, unilo- culaire , monofperme. 2 * Obfervation. _ Le nom mimufops a été donné à ce genre , à: caufe d'une forte de reffemblance qu'on à cru percevoir entre les fleurs des efpèces qu’il ren- ferme & le vifige d’un finge. Les mots grecs! qui le compofent font fynonymes de facies fimie , “vifage de finge. , 1. MimusOre à feuilles pointues ; Mimufops ! elengii Lin. Mimufops foliis alternis »> TeIMOEIS À . . + “ « gcuminatis ; féylo corolla longitudine. 2 Elengi, Rheed. mal. 1. p. 34 tab. 20. Fés * cufpidum. Rumph. hort. amb. vel, 2. p. 489.% Ë tab. 63. Kauki Indorum. Plüken. almag. .p. 103.4 Arbor Kauki [ndorum , floribus odoratis, Breyn. cent. p. 20. tab. 8. Æ’bor Zeylanica , florius odoratis, faciem humanam quodammodo referentibus. “Burm: Zeyl. p. 27. Prunus Malubarica , fruëtu calyculato. Raï. hift. vol. 2. : Tir elengi. Burm. Florsind.p. 86, Gœærtn. de Frac. vol. 1. p. 198. tab. 42. Lam. illuftr, tab. 300 spulgd Magouden > Maronc , Cavequi. ; + “Grand arbre qui croit dans les fibles , étend! ‘an loin Ks rameaux en une cime régulière .s’é-! ‘leve à la hauteur du tilleul, donne beaucoup. d'ombre , & duquel on fit un cas. particulier: “dans les Indes, à caufe de l'odeur agréable TR. fes fleurs. RES | Le tronc eft quelquefois fi gros , hommes , les ‘bras étendus, l’embrafieroient à: “peine. Son écorce eft épaifle , -raboteufe , de! - couleur brune. Son bois eit blanc, pefant de! .très-longue durée fous l’eau. Les rameaux font - affez glabres, cylindriques , cendrés , -& garnis: de feuilles alternes , périolées , ovales ou ovales: oblongues > Un peu acuminées , médiocrement rpointues, entières ,ouvertes., fermes ; coriacés . -prefqu'epaques , Hfles , -d'un .vert “fombre en. “éefius , plus pales en-deffous , longues commu nément de trois à cinq pouces fur une: largeur de éix-huit lignes à deux pouces. Ces feuilles reflemblent groffièrement À celles du Poirier “Elles ont la furface inférieure traverfée longitu-- #inalement d’une côte moyenne , très-faillante 32 sa * * - 1$64. Mimufopsi ! ï L 3 , = K, $ ue deux À en meules , obliques ; prefque tranfverfales , pre À fur des pédoncules fimples , fafciculés au nom- 4 abondamment chargées de- poils , Ÿ q Àolivaire, charnu , épais , uniloculaire MIM lèles, anoftomofées enfemble par des réticulasY tions veineufes , irrégulières. Les pétiolés font : canaliculés en-deffus, longs de fix à deuzeligness | Les fleurs viennent , dans les aifeiles des feuilles, bre de deux à fix eu davañtige , un peu plus longs que les pétioles. Elles font évafées , très odorantes , larges d’enviren fix lignes, & com: pofées chacune d’un calice à hutc découpurés ovales-lancéolées , pointues , rangées fur deux rangs , couvertes en-dehors d'un duvet 1225 MAT “ 4 3 #4 + blanchâtre ou roufsatre , très-court , qu on fe trouve également fur les pédoncules.; d'une cc: rolle- divifée profondément en vingt quatré dé coupures Jancéolées ; pointues, entières ; COM me rougeâtres au moins fur ke fec ,à-peu-prés dé. fa longueur du calice; de huit éramines pk qu'aufi longues que la corolle, & dont ska mens glabres , furt/courts, foutiennent desale thères droîtes, oBlongues , figittées ; polnruess ve Lk : de huit petites écailles oblongues , -pAinties » P US COURS ue la torolle , altérnes avec les filamens:, co - iventes autour de l'ovaire ; enfin , d'un oval velu d'où s'élève un fiyle qui n'excède pas longueur de da corolle , & qui fe terne Par un flignate court, oétofñde, ouvert En Etôbes Le fruit confifle en un drupe ovale ou de forme , Ori rement monolperme , rouge & glabre dans fa À maturité , entouré inférieurement par le-calice, 5 fillonné d’un côté , & relevé, à fa fuperficie, de très-perits points calleux. La femence elle vêtue de deux enveloppes dont l’extérieure & ©, dure, cruftacée ; un peu épat e,Cet arbre crok naturellement dans l’Inde.J’en pofsède desexem | plaires rapportés par M. Sonnerat. 9. VAT EE avec les feu a char di bone 2 Les-nature!s du pays .préparent une éau difüillée fort agréable. La À drupe .eft douce , légèrement aftringente, 29 de , à manger. Ou enfle les fleurs. pour en faire, A . colliers & des guirlandes qu'on vend M2 marchés: FRE EMEA 2. Mimusors à feuilles obtufes ; Mir obtufifolia. Mimufops foliis alternis ; remous 37€ cufis 5 ffylis corollä longioribus. de * Metrôfideros MaçAffarenfis. Rumph. hot Lvol.;3..p. 39. tab. $S. : Rs Celui-ci à les feuilles plus courtes Ca à tionneliement plus larges , & particules très-obtufes. Ses fleurs d’ailleurs ont le ftyle pus long que la corolle. = PA Les branches font ligneufes , cylindriques» grisâtres , rameufes , & garnies de feuilles! ternes , petiolees , ovalés ou ovales-ar0n fer RTE + <’où naiflent beaucoup de nervures grêles , ra ‘ quelques-unes ovoides , obtufes ; entières > ” HN EM mes, coriaces, opaques , lies & luifantes en- 4 deflus , longues de deux pouces & demi trois poucés fur une largeur de deux pouces où un peu moins, Ces feuilles ont la furface inférieure relevée d'une côte moyenne , longitudinale ; EE MAN 7 “387 ; 5 É blable que lopinion de M. Vahl foit misux fon dée , lorfqu’il regarde le béneébaria de Forskall comme mimufops kauki. En effet, fuivantr Länné , les fleurs du méimufops kauki font femblables à celles du méimufops elengi : tandis qu'au cor- d'où naiffent , comme dans l’efpèce précédente , ” d’après les détails que Forskail a donnés des nervures fines , nombreufes , parallèles ,« _ prefque tranfverfes , qui s’anaftomofent enfemble ‘Par dés rériculafions veineufes. On rencontre 2 , fur cétte même furface , des poils ns , couchés , courts & rares. La longueur des -pétioles eft d'environ un pouce. Les fleurs font d-peu-près de la grandeur de celles du rimu- Jops elengi Elles naifent dans les aitfelles des cuilles , vers les extrémités des rameaux, fur des pédoncules ordinairement fimples & fafci- cuiés deux ‘trois enfémble", quelquefois réunis inférieurement , courbés en arc, au moins de la longuzur des pétioles. Cés pédoncules , ainfi - que ha füperficie des cilices , font revêtus d'un duvet court & selouté. Chaque fleur a le calice à Huit divifions profondés , lancéoiées , poin-. tes, corfaces , à détni-oûvertes ; dont les quatre” interhes font plus b'inchâätrés , & préfentenc au Milieu de leur partis dorfile ‘un PACE Jongiru- dirial; les vingt-quatre découpures de la cerolle linésireslancéolées , poirties , conime rougeà- tres, auf longucs que Je calice ; huit anthères oblongues, pointues , fasitrées , biloculaités, lis’courtes que la corolie, élévéss iur des fi- amens fort coûrts affez glabrés ; huic écailles Oblongues , poinrues , hérifless de poils , con- niventés autourdu «ifil, alternes avec lés éta- _ mines & préfqu'auh lonzues qu’elles ; enfin un _ovaire obrond, hifpids , duquel s'élève un flyle -filiforme , plus lonz ‘que la'corolià, "à fügmate Gbfcurémenc oélofide. Cette ‘efpèce à été rap- portée de l'Ile de France qui m'en a communiqué es exéinplirès. Æ.' LP) * Mimifops( Kauki ) foliis confértis. Lin. fpéc. | USE ee Mimufops Kauki? V ah. fymb. p. 27. Bineëta- ria ? Forsk. for. ægypt. arab. p. 82. î ge i Habitat in Indlä. m. FE A i Cette efpèce , qui m'eft inconnue , & de la- quellé Linné dit les feuillès ramafléés à lextré- mité des raméaux , ne fauroit ; Par étre der-° nière raifon , fe apporter aû metrufideros ma- cofarerfis (* Rumph. hort. amb. vol. 2. p+ 19.. tb. 8.) qu'on lui attribue comme fynonyme. ! Car la figure qui fe voit dans Rumph, & la. ante à qui elle appartient ( favoir le - mimufops! oétufifolia ) nous offre des feuilles alrernés , auf, artées les unes des autres que celies du mi- mufops eiengi. ar LL Jofeph Maitin { D'un autre côté il ne paroit ‘pas vraifem- des parties de la’ fruétification du bixeétarie , les fleurs, outre qu’elles ont les divifions intérieures du calice obtufes, non-feulèment différent ce. celles du mimufops elengi, maïs fe rapprochent mème davaritage ‘de celles des zmbricaria quede celles des mimufops , puifque les découpures de la corolle y font partagées chacune en.plufieurs lobes. ; A Toutes ces corifidérations me portent à dé- firer de nouveæux renfeignemens fur ce qu’on doit penfer du ur De kauki , 8: fur-tout- des détails plus circonfianciés fur les parties qui conftituent fa fleur. è MINQUAR de la Guiane ; Minquartia Gares nenffs. Aubl. Guian. vol. 2. fuppl. p. 4. vol. 4 tb. 370. C’eft un arbre incomplettement connu, dont les rapports ne paroillent pas encore dérr- inése Le tronc de cet arbre s'élève à quarante pieds &z ‘plus , fur ‘environ deux pieds ‘dé dismètre, Son écorce eft cendrée. Son bois éft blanchaätre dur r& fort compaét. Ce tronc , dans toute fa hawreur, eft de douze en douze pouces, plus ou moins p:rcé de trous qui oht tçeis, quatre ou cinq pouces de profondeur & autant de Jar- géur. Quelquefois le tront elt pefté d'outre en oûtre., & ces différentes cavités font tapifife par l'écorée. Ce tronc poufle à fon fommiér des btanches rametifes , feuillées , nombreufes , qui fe répandent dans tous les fens. Les feuilles fone grandes , älrernes, périolées , ovales ou ‘œvales- “oblôngués ,‘acuminées par une longue pointe, entières, vertes, liffss , fermes , neérvées obli- quément , & les plus grandes ont huit pouces de longüsur fur trois de largeur. Les fleurs n’ont pas été obfervées. Les frairs viennent en grappes dans les aiffelles des feuilles -& à l'extrémité des rameaux : ils font: longs , ovoides., obtus, liffes , verdatres., plus gros-à leur ex trémité inférieure, Leur écorce eft évaifle , fibreufe , coriace , blanchitre. Leur cavité intéricure eft partâgée en deux loges par “ne cloifon membraneufe. Re loge eit rem- ‘pe d’une fabftince pulpeufe , dans laquelle font | ‘rénfermées deux rangées de graînes places ; blan- ches, prefqu'orbiculaires , placées de champ les ünss fur les autres. La graine eft une amande couverte d’une membrane blanche , mince , sèche Aa2 «& coriace. 188 “M IN - Cet arbre croît natureilement à la Guiine ,.1 & particulièrement à Caux. Li eft appelle #x- quar, par les Crébles. Æ. * . Son bois , dansie quartier de Caux , eft eftimé ncorruptible , &c il y eft préfére pour des po- teaux , des fourches que l’on enfonce dars la terre. Ses copeaux , bouïilis dans lean, donnent ane teinture noire qui prend très-bien fur le coton. | MINUART ; Minuartia, Genre de plantes à: _: ours incomplettes , de la famille des fablines , “qui a des rapporis avec les mof/ugo & les Sufo- nia., & qui us des herbes indigènes de | Europe , à feuilles fimples ,. oppofées, &c à fleurs axilaires ou terminales ; ordinairement comme fafciculees, | * Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir # Le calice de cinq folioles ; point de corolle; trois étamines ÿ trois jiylessiune capfule trivalve, unÿloculatre, : : CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. _ La fleur eft dépourvue de coralle. File eft . compofée 1°. d’un calicè droit, alongé , à cinq fotioles fubulées , roides , perfiltantes. compofé de cinq folioles linéaires-lincéolées aiguës , membraneufes fur les bords , à peine légèrement ouvertes. Locfling dit qu'on remarque dans le calice , aurour de lovaire , des efpèces ” de glandes peu fenfibles, quelquefois bilides. Il ajoute qu: les filèmens font rrès-coutts , une fois moins grands que les anthèr-s. L’ovaire el. petit , ovale, & chargé de trois fiyles réunis inférieurement , auffi longs que les étamines ,à Rigmctes fimples , un peu épais. Il fuccède à chaque fleur une capfuie ovale-oblongue , com primée , uniloculaire , d’un tiers-plus courtèque le calice. Les femences. font arondies , compte * mées , légèrement réniformes, au nombre de cinq à huit. Cette efpèce croit naturéllement en Efpagne, &+, (W.[.) LL EONE . 2. MinuaAnRT des champs ; Minuartia campf- trs. Minuartia floribus terminalibus alcernis brac- ted longioribus, Lin. fpsc. plant. n. 2, + Minuartia floribus confertis terminalibus alternis braëted longioribus. Loef: it. p. 122. Aét. Stockh: Phibi te 1h > HUE Sa racine, dit Loefling, eft très-gréle , trés fimple , un peu torfe. Elle produit une tigé également fimple , berbacée , cylindrique , cou: verte par les feuillss , fort courte , qui acquiert à peine un pouce de Jongukur. Les feuilles font oppofées , nombreufes , rapprochées les unes des autres , planes , fubulées , très-étroites, droitess roides, marquées de fept ftrjes. Elles s'appliquent contre la tige , à l'excéption des fupérieures qui s'en écartent un peu par la Life. Les fleurs fon raffemblées , à lextremité dela plante , enuñé forte de cime denfe , capitée , irrégulière. Elles viennent en faifceaux alternes , fefiles dans les. aiflelles des feuilles. Le plus inférieur de ces faifceaux n’eft compofé que de deux fleuss Pune axillaire , la feconde latérale. Les autres faifceaux offrent prefque toujours trois fleurs, dont une axillaire , & deux latérales: Chaqué fleur eft accompagnée de deux braétées fubu lées , plus courtes qu’elle. Les folioles du calice font droites , roïdes, lancéolées , aiguës : affez planes , prefqu'égales , relevées de tr0i firiss. Trois clandes paroifient tenir lieu de co” role. Les filamens font féracés , de la res Ces feuilles font aiguës , reireffées , fermes, | de l'ovaire , & foutiennent des anthères où Pa ee. MIR sondes. Le fruit confifle en une capfule oblon- { MIR 189 Fe ratophyllum , 8° qui Comprend des herbes aq * tiques ;: indigènes de l'Europe , à feuilles verti- : ._-gue, acuminée , légérement triangulaire ; tri- _ valve, uniloculaire , qui n’a pas tout-à-fait moi : tié de la longueur du calice , & qui contient | cinq à fix femences.. Cetre efpèce croit natu- | rellement en Efpagne ; de même que fes con-, génères mt. : - Elle a plus de rappoïts que la fuivante avec le minuartia dichoroma. Toutes fes parties ont une couleur dé chaurme. Fe 4 3. MinuART de montagne; M'nuartia montana. Minuartia floribus laterahous alternis braëte& bre- vivribus. Lin. fpec, plant. n. 3. Minuartia ( montana ) floribus confertis lateras | dibus alternis braëleä brevioribus. Loeñ. it. p. 122, tab. 1. fig, 4. Minuartia montata. Lam. iluft. tab. ç2. | 4 . On. le reconnoitra à fes fleurs ramaflées en paquets feiiles , axiilaires , alternes , plus courts que les bradées. = - Sa racine eft grêle , fimple , fibreufe , & pro- duit ordinairement une feule tige herbacée , droite , rameufe , diffufe, très-feuillée , cylin- drique , articulée , légèrement pubefcente , d’un vert blanchâtre , longue d’un à trois pouces. Les rameaux font alternes , & n’ont fouvent que peu de fongueur. Les feuilles font oppofées , # ampléxicau'es , connées par la bôfe , fubulées , "aiguës , entièrés , peu ouvertes, aflez fermes , ! . triées longitudinalement , ciliées fur les bords, - longues de quatre à huit lignes {ur prefqu'une ligne de large à leur partie inférieure. Les fleurs _ font difpofées en paquets latéraux , fefiles , axi- laires , moins lengs que les feuilles qui les ac- compagnent.. Elles ont. les folioles du calice ! : droites » fubulées , roides , conniventés , un peu inégales. La corolle (nulle , felon Loefling ) eft, fuivant Lirné , de cinq pétales très-petits. L’o- vaire eft droit, trigone ,,6btu$ & fürmonté de trois flyles blancs, recourbés , à fligmates fim- ples. Le fruit conüfte en une capfule trièdre , uniloculaire , beauçoup plus petite que le calice, : laquelle “s'ouvre en trois valves , & renferme : trois à fept femences petites , obrondes , K- £érément Comprimées. Cette plante croit natu- | rellement en Efpagne fur les collines. élevées. : On la cultive au jardin des plantes. &4, ({ .v, }! Linné ‘dir qu'elle à fouvent les étamines au nombre de cinq, & pofe en doute s'il ne fau- : droit pas la rapprocher des afre. 11 life même “€ntèndre qu'elle n’eft peut-être pas fufffamment : cillées’, pinnées , & à fleurs difpofées en épis terminaux , feuillés:dans Pune des efpèces. Le caraétèré eflentiel de ce genre eft, felon Linné ,. d'avoir: 0 Les fleurs monoïques, Le calice tétraphylle j Point de corolle ÿ huit étamines ÿ les fgmates Jéfiles 5 güatre femences nues. Fe “A Apte ot CARACTÈRE. GÉNÉRIQUE. . Les fleurs font monoiques ( quelquefois here maphrodites ) , dépourvues de corolle. Chaque fleur mâle eft compofée 1°, d’un calice de :quatresfolioles oblongues ,. droites. l’exte- rieure plus grande & l'incérieure plus. petite ue les-autres. 2°, De huit : étamines dont les : fiamens mols , Capillaires ; plus longs que le ça- lice , portent des anthères oblongues. La fleur femelle a 1°. le calice femblable à celui des fleurs mâles. 2°. Quatre ovaires fnpérieurs , ‘oblongs ; dénués deflvles , à fligmates pubefcens. Le frait confifle en quatre femences nues; oblongues, RÉMA TRS r AT Obfervationse Selon Gœrtnet, on rencontre quelquefois dans ce genre une corolle de deux pétales. Il nef ” pas rare non plus , ajoute-t-il, que les femences & les fligmates ne foient qu’au nombre de deux, ‘ Vaillant , Pollich &'M. Adanfon admettent auf la préfence d’une’ corolle , mais ordinirement tétrapétale , & quelques-uns feulement dans Les fleurs mâles. En un mot , fl éxifte dans les opt- nions des auteurs, à l'égard des miriofles , une divérfité qui indique que les parties de la fruc- tification de ces. plantes auroient befoin d’un: nouvel examen: Déjà Goœrtner paroït avoir ob- fervé deux cotyledons à la femence : ce qui fe concilieroit avec les préfomptions de M. de Juf- feu F voyez Myriophyllum ; gen. pl. p. 18 ÿE qui demande fi le genre en queftionine- fe rap procheroit pas de 1 famille des onagres. 1. MiRIOFLE à épi ; Myriophyllum fpicature. Myriophyllum floribus mafculis interruptè fpicatis. Lin. fpec. plant, n.-1. Sr in, p. 141-ejufd. prodr. p. 73. tab.,73. Morii, hit. 3. p.622. n. 6. Poramogeten foliis pennats. diftinéte de lafne mucronate. MIRIOFLE 5 Myriophyllum. Genre de plantes ‘À Aurs iacomplertes, de la famille des Narades, ournef. p. 233. mapp. alf. pre Miliefolium penratum aquaticum. À. B, hit. 3. p:783., Mille folium aauaticum ;pennatum , fpicatumt Parkirfonsr, Rai hit. vol. :r. p. 191. Fedrher pondwced. FU Paroie avcir de grands rapports avec les çe- eut. vol. 2. Engi. pl. tab. 6. fig j. Mütioù + _ f ” . . Milkefolium aquaticum pennatum fpicatum, Bauh. - 50 "& DE SCT R pondweed. ibid, fg: 7. Myriophyllum aquaticum majus. Vaill memb. de l'ac. des fcienc. ann. 1719 p. 23.ejufd. botan: par. p.143: Pencap- geris fpicé nudä. Hall. Helv. n. 993. Myrioph; llum floribus mafeulis interruptè fpicatis. Gmelin. fib. vol. 3.p. 35. tab. f. fig. 2. it. 2. p. 198.t. 33. Myriophyllum fpicatum. Scopol. Carniol. vol, 2. n. 1180. Leers. herb, ». 732: Pollich. Palat. n. 905. Mattusch. fil. n. 694. .Dærr. Naf. p.157. Oéder. Flor. Dan. t. 681. Kniph. cent.'5. n.$9. FL fr. 166. n: ï. Lightf. flor. fcot. vol.:2. p. #81. Gortn. de Fruë. vol. 1. p. 331. tab. GS. g. $- vulgairemens Volant d’eau. « HSE TETE TS. L FÉRIÉS Des deux epéces qui compofent le genre myriophyllum , une’, celle dont il eft ici quef tion, a-les fleurs: difpofées en épis termimaux , intsfrompus , dénués de feuilles dans une aflez cilité , de la fuivante. Ses tiges font herbacées , affez longues , ra- meules , feuillées , giabres comme toute la Re , articulées , radicantes dans [e bas, foi- les 8 flottantes dans l'eau , au-deflus de {a- uelle s'élèvent, feulement leurs fommités flori- ee Les fcuilles font verticiilées , Res ; Cu vertes horifontalement , ovales ou un peu ob- longues dans leur circonfcriprion ; penniformes ou peétinées , raflemblées au nombre de trois à fix à chaque nœud. Elles, ont environ un pouce de longueur” & une, couleur. vérte agréable. Ces feuilles :font_pinnées avec une impaire, & com- pofées de pinnules nombreufés , la plupart al- tèrnes., fimples , linéaires , très-étreites , prefque _ inférés à la partie moyenne de la Cotoïle ; portent dé petites anthères droites , ob- : longues , :oppofées à 5 » fes 4 à Ë : : épilent-pas touts éceupures , qu'elles à-fait en longueur. 4 D'un ovaire fupérieur , globale pliffant l'intérieur de de cols rs Sun flyle cylindrique , perfift ; rem- ,-&. furmonté { -plus lo guelle, À figmaté grand , lan th P k 2. cilliforme , faillant nee + Le PE > Péni Le fruit conffle en un drupe:globuleux ,.lé- |: rèment, déprimé au : fommet , renfermant - eule femence. - za u FOBfervation. Linné remarq ne ue que auelquefof î Fer que quelquefois le calice & | | MIR 193 1, M1RSINE à feuilles -pointues ; Myrfne- afiicana, Lin. Myrfine Yoliis ovatis , acutis , fuperné Jerratis. : ” Vütis idea athiopica ; myrti tarentine folio , flere atro.-purpureo. Commelin. hort. Amftel. vol. 1, pag. 123. tab. 64. oldent. afr. 53. Frutex athiopicus baccifera , foliis myreilli. Breyn. cent. pag. 9. tab. $. Myrfine africana. Fabric. Heimit. pag. 407. Berg. cip. pag. 53. Goœrtn. de fruét. vol. 1, pag. 282. tab. 50, fig. 1. Lam. iMuftr. tab. 122. Myrfine. Juif. gen. plant. pag. 152. Arbufte paniculé , touffu , toujours vert , dont le feuillage eft glabre , & ne reflemble pas mal à celui d’un mirthe, . Sa tigeeft droite, cylindrique , grifâtre , haute de deux à trois pieds, dans nos jardins. Elle fe divife en un grand nombre de rameaux très- feuillés, un peu anguleux, ponétués , fouvent rougeâtres,.qui font-garnis de poils dfoits, fort courts, terminés par des glandes. Les feuilles font petites , alternes , rapprochées les unes des autres, retrécies à la bâfe en de courts périoles, ovales , un peu plus larges dans leur partie fu périeure, pointues d’une, maniére aflez remat- quable , entières dans leur moitié inférieure Î dentées en fcie dans le refte de leur étendue. Elles ont communément fix.à ueuf lignes de lon- gueur fur une largeur de trois à quatre , & leurs bords font légèrement renverfés en-deffous. Ces : feuilles font ouvertes , glabres , fermes , coriaces , - d'un vert fombre, & luifantes en-deflus , plus pâles., nervées obliquement ,,& ponétuées en- deffous , opaques dans l’état adulte. Les plus _jeures ont le difque comme perforé par des vefi- cules. jaunâtres , tranfparentes , logées dans fom épaiffeur. Les fleurs font petites, nombreufes , rougeûtres , légèrement pédonculées , un pes poprhéss ; les unes fokhitaires , les autres fafcicu- -Vées deux à cinqenfemble , dans les aiffelles des feuilles , le long.des branches & des rameaux. Elles -ont le. calice environ une fois plus court que la.corolle ,.& parfemé de même de points glanduleux. Il fuccède à chacune. d’elles un:petit drupe globuleux , légèrement déprimé fupérieure- ment ,-glabre ,, de. la. groffeur. d'un, grain de À poivre ,.& Thfermant , fous une enveloppe char- pue.de -peu d'épaiffeur , un, noyau uniloculaire, -monofperme. Du moins, .je n'ai apperçu qu'une feule femence dans divers fruitsque jai quverts. Cette femence paroifloit homozène , de fubftance ferme & blahchètre. Elle éffroit , à fa fuperficie, un. petit nombre -de. crévaffes qu'il. eit, poffible - que Goœrtner ait prifes pour des cavités deftinées : à logerautant de graines particulières. Cetarbufte Jeréît naturellementau Cap de Bopne-Ffpérance 1, & dans l’Æthiopie. On le cultive au. jardin des jantes. H. (Viv.) Le fligmate forme une petite = h'ont que quatre drifé Le. ons. Otanique. Tome IF. ouppe lanugineufe, très - faillante hors de la corolke, s B . Ve MIR 2, Min sine à feuilles rondes ; Myrfne rotur- difolia. Myrfine foliis obovatis , rotuidatis, fupernè denticulutis, Ke : : : Buxus sfricana rotundifolia ferrata ? Pluken almag. p. 74, phytogr. tab. 80, fig. ç. Rai. dendr. Pag: ER À AO EE Cette efpèce forme un arbufte à-peu-près de ‘même port que la précédente. On la reconnoitra facilémenten cé qu'elle les feuilles plus courtes , ovalcs-arrendies , obtufes , finement denticulées dans leur partie fupérieure. < Sa tige eft droite , frutefcente, paniculée, très- raméufe ,sordinairement d’un brun-rougeätie, nique & glabre dans le bas, légèrement _anuleufe vers lès fommités, où elle eft chargée de poils fins , fort courts, glanduleux à Fex- . trémité , comme cela fe remarque dans le myrfine afiicana.. Elle acquiert environ deux pieds de hauteur. Les branches & les rameaux font garnis de feuilles petites, nombreufes , alternes , rap- prochées; un peu pétiolées , ovoides - arrondies, très-obtufes , aflez ouvertes ; entières dans leur moité inférieure , bordées , dans Île refte de leur étendrie, de très-petites dents où crénelures en fcie , dont les térinfnales font mieux prononcées êc plus pointues que les autres, Ces ‘feuilles ont! rarécient plus de trois à quatre lignes de diatiètre.. Elles fost fermes , Coriaces , luifäntes &° d'un vsit fombre en-deffus, plus pâles en-deffous, : nervées obliquement, ponétuées fur les deux fur. faces, mais principalement à l’inférieure. Leur [éifque, vu à l’eppofé de la lumière, préfente! Quantité de véficu es dfaphanes , Jaunâttes, lo- î _ gées fous l'épiderme. Les fleurs font à-peu-près dé là forme &' de la grandeur de celles du myrfre africana. Elles font ponétuées de la même maniére, _& fituées également , dans les aiffeiles des fouilles! fur des pédoncules fimples, fort courts, fafci- culés deux à trois enfemble : mais le calice & la coroile paroiffent n'avoir affez conflmment que quatre découpures. Leur couleur eft &'un blanc ale , finement tiquetée de rouge. De très-petites _braétées accompagnent la bâfe des pédoncules. Les anthères font rouges, ovales, biloculiires, _ foutenues par des filamens courts , up peu élargis, oppolés aux divifions de la corollé. Le fruit ne m'eft pas connu. Cette efpèce croît naturel!e- ment à ....... Elle eft cultivée au Jardin des plantes. BH. (V.v.) 7 *X Myrfine (feabra) fruëtibus tuberculato- feabris. Myrfine fcabra. Goœrtn. de fruët. vol. RS pe 2Br | * Myrfre( retufa ) foliis obowaris, obtufis afpice emarginato- denticularis. Aiton, hort. Kew. vol.1, Page er." ; Confer cum myrfine rotundifolrà, TX MIT :. MITCHELLE rampante ÿ mitchella repens. Lin. fpec. plant. vol. 1, p. 313. Fes Syringa baccifera, myrti fubrotundis foliis, flo- ? ribus albis-gemellis ex provinciä Floridarä. Pluken. amalth. pag. 198, tab. 444., fig. 2. (Catesb. carol.1,p.21, t. 20. Baccifèra mariana, clematis " daphnoïdes minori folio. Pétiv. gaz. 1, tab.1, fig. 13. Chame periclyment foliis plantula marylan- dica ». flore 1% Jummo caule urico tetrapetalo: Rat, “: fuppl.-pag. 656. Chamadaphne, Mitch. gen. 27. Lonicera foliis fubovatis , germine biflero ; corolis internè hirfutis . fylo bifido. Gronov. virg. 22, ed. 2,p. 18. Mitchella repens. Lam. iliutr, tb, 63. Wait. flor. carol. pag. 85. Mirchella. Jul.” gen. plant, pag. 208. : : Petite plante fous-ligneufe , à fleurs mono pétalées , de la famille des rubiacées, qui ref {emble un peu par {on port aû /inrea borealis, 8e. qui conftitue un gèrre particulier dont le carats tère eflentiél eft”d’avoir 7 FEES "x CrT Deux corolles [ur-le même ovairé ; quatre ‘étas mines ; un fyle; quatre ffigmates ; une baie didÿmes, tetrafperme. ; se LES Les tiges font fruticuleuf:s, menues, foibless rampances, redicantes , feniliées , branchues, ati culées ,/tétragoness , & s'étendent afez loir, Cominse céll:s de la plupart des plantes dont les … articulations produifent des racines. Les entre. nœuds oht deux faces oppofées , légèrement pubefcentes & creufées d’un fillon longitudinal, Les feuilles font petites, oppofées, ouvertes, pétiolées, ovales ou ovales-arrendies ; prefqu'en cœur à la bâfe, obtufes ou à peine pointues, quelquefois légèrement mucronées ; entières, ‘giabies vertes , plus pâles en.deffous, un peu fermes , longues pour l'ordinaire d'environ fix lignes, fur une largeur un peu moindre, Elles font traverfées d’une côte moyenne longitudinale, : d’où naïffent latéralement quelques nervures obli- ues quine font guères apparentes qu'à la fur ace fupérieuré. -Les pétiales font canaliculés en- deffus , fillonés & légèrement velus fur les parties latérales , Jongs d'environ trois-lignes. Ils ont les bâfes unies , de chaque côté ; par .un.>füpuie courté pointue, comme deltoide , intértoliacée. Les pédoncules font courts, folitaires, prefqué toujours terminaux : ils foutiennent chacuñ un ovaire , au fommet duquel on chierve deux co rolles. Ce dernier caraétère , fort fingulier » rencontre pareillement dans cérraines efpèces de, chèvre-feuilles | & tient fans doute à ce que deux fleurs-font unies intiméiment par la bâfe. 4 : Se * Chaque fleur ‘ef compolée , 1° d’un calice 1 périeur, perfiftant , court, droit, adné , d'un côté, à celui de la fleur voifine , & divifé Hibitat in irfulis Ayoribus. D. quatre dents pointues. a. 2°, D'une corolle monopétale , infundibuli- forme , à tube cylindrique affez long & à. limbe évafé , quadrifice , velu en dedans. 3% De quatre étamines dont les filamens ‘courts, droits, filiformes , fitaés au-dedans du tube de la corolle , portent des anthères. ob-: longues. PR + 4%, D'un ovaïre infé‘ieur, réuni, avec l’ovaîre. . de la fleur voifine , en un corps didyme , arrondi diquel s'élève , dans chaque coroile , un ftyle filiforme , au moins’auffi long qu'elle, & terminé. par quatre figmates oblongs... . Le fruit confifle en une baie globulenfe ; didyme ; à double ombilic. Les femences font comprimées , calleufes , au nombre de quatre. Cette plante croît naturellement dans la Caro- line , la Virginie , & autres contrées de l'Améri- que feptentrionale. J'en pofsède des exemplaires | tapportés par M:Fraler: bp. (#:f) : "7". “Elle fe plaîr dans les lieux hunides & fous les, arbres, dont les racines les plus fuperficielles lu fervent quelquefois d'appui pour s'élever ün peu, mais ke plus fonvent elle rampe”fur la terre, DÉS M Hd Lg . MITELLE , Mitella. Genre de plantes à fleurs polypétalées ; de la famille des faxifrages, qui a dé grands rapports avec les siarella 8: les faxi- frages proprement dites, & qui comprend des herbes Exotiques, à feuilles fimples, & à fleurs _difpofees en grappes fur des hampes nues ou pref- QENRES Ex Le caractère eff: ntiel de ce genre eft d’avoir . p: £ Ë à «, 8 , à Le calice quinquefide ; cinq pétales Laciniés : dix étamengs ÿ deux. flyles ; La capfle uniloculaire, bivalye. s à ; CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Pau, leur a 19. le calice monophylle , per- ant, campanulé , femiquinquefi le ; à divifions “Pointpes. 7": = . La corolle de cinq pétales atrachés au vice, une fois plus longs que lui, hciniés où Piñnatifides, à découpures capillaires. ne 9 : 4 . - : ER 5 +: ; fe si Dix étamines » dont les filimens fubulés , Jn'erés au calice, moins longs que-la corolle ; Portent des änthères obrondes, = _à 4. Unovaire fu Met, & char à # _ Mates obrus | S. fruit confifte en une capfule ovale-arrondie, | Dose + Qui s Ouvre en deux valves d’égale Srandeur , & qui contient plu£eurs femences pe- * pé ricur arrondi, bifide au fom- gé de deux ftyles fort courts , à ftig- . * Mit | Olfervaiion. 195 Le nom de ce genre vient de ce que le fruit. dans fa maturité, à l'apparence d’une petite imitre. ÿ DR RE A : 1. Mrrecre pipnveLes Mitella diyhylla: Mi- tella fcapo diphyllo.. Lin. fpec. plant. n.1. |, Cortufa americana altéra, floribus minutim fim=. briatis.. Meutz.pugik tab. 104 Mrsella americana, : florum peratis fimbriatis. Tournef. pag. 242. Cortufa ramericana ; fpicato flore, petalis fimbriacis, Herman, paradif. pag. 130. Sanicul feu cortufa indica , flore Jrtcato fimbriato. Dodart. m£m. 299. Mitella di. | Phylla. Mill.” diét. n. 1. Küiph. cent: 1, n. jo. :Aïtôon. hoôtt. Kew. vol. 2, pe 83. Gœrtn. de fruét. vol. 1, pag. 208: tab ”24. Lam. illuftr. ft. 273 ot ir PR M. : Cellé-cia pris fon nom fpécifique des deux : feuilles dont {es hampes font munies , & ce ca-. raétère fufht feul pour la diftinguer de l'autre ef- pècé qui a les hampes abfuluinent nues. sr À . La racine produit une touffe de feuilles radi. : cales portées fur de longs pitioles, afféz grandes, la plupart cordiformes 82 terminéés en pointe, quelques -unes arrondies en manière de rein, irrégulièrement créneléés dans leur contour, & pour l'ordinaire légèrement divifées en trois à cinq lobes. Ces feuilles font minces, molles, d'un beau vert , longues communément d'un à deux pouces fur une largeur à-psu- près fémblabie. : ‘Elles ont l'une & l’autre furfaces parfemées de oëls fins, droits, blanchatres , peu abondans, qui les rendént légèrement pileufes ; &° qui font raf femblés en plus grand nombre le Jong des trois ou cinq nervures principales qu'on vait à la fur- face inférieure. Les pétioles font grêlés, pileux, membraneux à la bâfe , en général plus longs que les feuilles. ]] s'élève du milieu de cette toufe : de feuilles radicales , jufqu’à la hautsur d'hier . à dix pouces , plufieurs hampes menues, fimples ss droites ; dont fa fuperficie et chargée depoils. fins, comme glanduleux à l'extrémiré. Ceshampes- portent; un peu au-deffus de leur partie moyenne, deux feuilles oppofées, à-peu-près feñiles, cordi- formes, prefqu'acuminées, lobées & denrées, comme les feuilles-radicales, mais à dents plus | pointues., Chaque hampe fe termine par ure | grappe: de. fleurs. lâche ; fimple droite, Lo | lorme, longue communément d’un pouce & demi à deux pouces. Les fleurs font petites, blanches, | évafées , legèremént pédicellées , & difpofées al ternativement, fur l'axe de la grappe , dans l'aif- | felle d’une braétée fort courte. Les pétales ont l les bords finement frangés. Il fuccède à la fleur une capfule obronde, un peu lenticalaite, obfcu- rément tomenteufe., qui s'ouvre jufqu'i moitié us Mes, ovales ; noiratres , luifantes. » DA # Len deux-valves, Se conrienr , dans fon fond , fpe ee" MA À huit femences noires, luifantes, Cette efpèce croit naturellement daus les bois de plufeurs arties dé l'Amérique feptentrionale. On la cul- tive aûù jardin des plantes. 7%. (F7. v.) 2. MITELLE RENIFORME ÿ Mitella reniformis ; Mivella repens ; feapo nudo , foliis reniformibus. An Mitella fapo nudo , corollarum petalis fim- briatis? Gmélin. fibir. vol, 4, pag. 175. tab. 68, fig. 2. Mitella nuda. Amm. act. petrop. 2,p.352. Lin. fpec. plant, n. 2. Müil. diét. n. 2. Lam. illuitr. \ 7 4 ? Ts 373 p] Ti 2e 4 :d \ C'eft une efpèce beaucoup plus petite que la précédente , & qui, outre les caraëtères parti- culiers de fon port, de fes hampes, de fon FEALARE » a les pétales très-profondémént pinna- tifides. Ses tiges font herbacées , grêles , couchées, rämpantes , radicantes , ratneufes, &'garnies de feuilles petites , alternes , pétiolées , reniformes- orbiculaires , bordées dans leur contour de groffes crénelures. Ces feuilles ont cinq à neuf lignes … de diamètre : elles font vertes, un peu fermes & _ parfemées , des deux côtés, de poils rares. Leur fuperfcie eft marquée de cinq à fept nervures divergentes, Les pétioles font grêles, pileux, élargis & amplexicaules inférieurement , la plu- part environ deux fois plus longs qüe les feuilles. Les fleurs font petites , alrernes , légèrement pédicellées , & difpolées en une grappe fimple, droite , garnie à l'extrémité d'une forte de hampe filiforme , médiocrement velue , dénuée de feuilles , qui a trois à quatre pouces de longueur. Les calices ont les découpures ouvertes en étoile. Les pétales font comme pinnés & compafés feulement de fept à neuf divifions fines comme des cheveux , rangées fur une côte moyenne très- grêle. L'ovaire devient, felon Gmelin , une cap- fule obronde , comprimée , qui s'ouvre au fommet. en deux valves, & qui contient des femences _noirâtres. Cette plante eft originaire des parties feprentrionales de l'Afie. Elle-a été cultivée au jardin des plantes. TE. (-W.#.) Oëferv. La figure citée de Gmelin nous ‘offre, dans toutes les parties , des dimeufions plus grandes que celles que j'ai indiquées. Sa plante d’ailleurs n'eft repréfentée ni ramgufe , ni couchée, ni radicante. Ce ‘défaut de conformité avec les in- dividus qui ont:fervi à ma defcription vient :il d'inexaétitude de la part de cet auteur? ou bien fa plante appartient-elle à. l’efpèce fuivante à 3. MiTeLre à ‘feuilles en cœur ; Mive/Za eordifolia. Mitella fcupo fubnido, foliis cordaris : erenaro* dentat!s hifpidis. Lam. illuftt, t.373 ,f. 4. Cette mirelle Eft bien diflinguée de fa précé dêate par la forme & la grandeur.de fes feuilles. + | en touffe, une fois M NI Sèes tiges, à peine un peu inclinées ou:courbées à leur bafe , ne font point rampantes. Elles font! herbacéés , grêles, prefque nues , longues d’en- viron cinq pouces , & garnies d’une petite feuille petiolée, fitu‘e dans leur pese moyenne. La raciné eft couronnée à fon collet d’écailles brunes, ; ‘ramaflées & comme embriquées. Il nait de ce À collet écailleux plufieurs feuilles périolées , cor- diformes , crénelées , dentées , hifpides , étalées plus grandes que celles de l'efpèce c1-deflus. : 410 Les fleurs font petites , alternes , un peu pédi- cellées , diftantes , & difpofées en grappe fimple. menue & terminale. Elles ont le calice campa- _nulé ; quinquifide ; les pétales fraigés, comme -pinnés , 8: un peu plus longs que le calice. Cette mitelle eft cultivée au Jardin des plantes de Paris. Je la crois, comme la précédente , originaire de l'Afie feptentrionale. . (V.w ) _ Les feuilles font un peu plus crénelées qu'on ne le voit dans la figure citée. mE MNJARE biflore ; Muiarum biflorum. Forft. | igen. pag. 1, t. 1. “ra | Mniarum biflorum. Lin. f. fuppl. pag. 81. Ditoce | mufco[a. Gœrtn. de fruét. vol. 2 , p. 196. tab. 126, | fig. 1. Mniarum. Juil. gen. plant. p.441. Lam, il | luftr. tab, 6. Schreb. gen. pl. vol. 2, pag. 816. &> Petite plante à fleurs incomplettes , qui paroît appartenir À la famille des chalefs , fe rapprocher des theflum , & qui conftitue un genre particulier dont le caraétère effenciel eft d’avoir Le calice fupérieur, & quatre dents ; La corolle. nulle; une où deux étamines ; deux ffyles; le fruit monofperme. : ‘ Cette plante a en quelque forte l’afpeét d’une :mouffe ou d’un minuartia. Toutes fes parties font glabres. Sa tige eft dichothome., abondam- ment feuillée. Les feuilles font petites , rappro- chées , affez ouvertes , fubulées. Les fleurs vien- nent , au nombre de deux , à l'extrémité d ; rameaux , fur des pédoneules communs folitairés» * qui font munis fupérieurement , immédiatement au-deffous d'elles , d’une petite collerette com pofée de quatre folioles ovales, pointues, aflez courtes. re Chacune de ces fleurs eft fort petite, dénuée. de corolle , & compofée, 1°. d'un calice coufts fupérieur , perfiftanr , mônophylle , à cinq dents égales , pointues, roides ; droites. Am 1°. D'une feule , où plus fouvent de deux ét mines , dont les filamens capillaires, droits, un _peu Plus longs que le calice , inférés à fon ford, portent des anthères ovales , didymes, creufées : a de quatre fillons. | / 4 MNI 39. D'un ovaire: inférieur, ovale , plus long ue le calice, 8 furmonté de deux ftyles fili- ormes, un peu divergens , auffh longs que les étamines , à ftigmates fimples. _ Le fruir confifte en une coque ovale ou ovale- eblongue, couronnée , coriace , qui ne s'ouvre pas, & qui renferme une femence ovale-acuminée, æ Cette plante croit naturellement dans la nou- .. * welle Zélande. Siles feuilles font connées par la bâfe , comme Linné fils le laiffe entendre , ce caraétère indi- quera des rapports différens de ceux que j'ai préfumés ci- deffus dans la préfentation du genre. MNIE, Mnium., Genre de plante cryptogame, de la famile des moufles , qui à des rapports avec Jes polytrics & avec les brys, & qui comprend Le pluheurs efpèces toutes indigènes d'Europe, conf- L tituées par de petites plantes perfiflantes ou vi- vaces , à tizes droites , fimples ou rameufes. Tantôt elles forment des gazons qui tapiflent la furface de la terre , tantôt elles croiffent fur les murs , dans les lieux aquatiques, & méêine dans les ruileaux, &c.. .. . CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les Mnies (ont regardées comme des plantes Mmonoiques ou dioiques. On prend communément pour fleurs mâles, les urnes où capfules à anneau cilié, qui font mu- nies d'opercules & d’une coëffe. (Linné donne aux capfules le nom d’anthères). Ces urnes font fourenues chacune par un pédoncule terminal , environné à {a bâfe d’une gaîne monophile, tubu- leule & très- petite. On regarde comme fleurs femelles, les étoiles Qu rofettes terminales, au centre defquelles fe trouvent fouvent des globules d’abord foliacés ou écailleux , enfuite pulvérulens, fefiles ou pédiculés. L Oëfervarions. 1. Les Mnies font-ils réellement des plantes Monoiques ou dioïques ? La difficulté qu'on a fetis axillaribus capitulr-feris , capfulis obliquis, Neck. Meth. p. 210 Scop. Carn. . ed. 2.n.1295. Weif. crypt.p. 165, Weber fpi- cil. p. 122.n. 192. Leers. FI. Herb. n. 814. De- lamarck F1. fr. t. 1. p. 37. Lightfoot Fi: fcot. pe 7087 ARS ; Cette mouffe eft une des plus grandes & des plus faciles à difinguer. Ses tiges font longues... de-3 à ,) pouces , fimples dans leur partie infé- rieure, fourchues ou à un plus grand nombre dedi- riflées d’un duvet ferrugineux dont on apperçoit des traces fur toute la plante. Les féuiles qui recouvrent les tiges & les rameaux font loïgues, tranfparentes , aiguës , molles , lâches ; traverfées. longitudinalement par une nervure faillante. En fe. deff-chant , elles fe ferrent contre la tige &c paroïflent crifpées. L'extrémité des jeunes ra- meaux eft fouvent cufpidée ; celle des anciens eft terminée par des feuilles planes , ouvertes qui forment de grandes &c larges étoiles dont quel- ques-unes , fur-tout les plus anciennes,- renfer- ‘ment dans leur difque des globules écailleux. C'eft für les éroiles que s'élèvent les jeunes ra- meaux qui bientôt feront couronnés de nouvelles Sales qui ne font pas inhérentes & qu'on en | # | étoiles defiinées à devenir prolifères. Les pédon- vifions dans leur partie fupérieure. Elles font hé +00 .MNI cules qui portent les capfüules , prennent naïffance dans les aiffelles des rameaux. Ils font d’un rouge pâle & s'élèvent au moins à la hauteur de deux pouces. Le tubercule qui engaine leur bafe, eft très-vifible. Les coëffes qui font obiongues, étroïces et d’un rouge pâle à leur fommet, tom- bent à mefure que l’urne prend fon accroifle- ment. Quand celle-ci eft parfaitement mûre, elle eft cylindrique , ftriée & un peu penchée. _ Son opercule éft court , conique 8 términé en “pointe. Auffitôt qu’il eft tombé , on voit les cils qui couronnent l'urne. Nous poflédons une variété de cette efpèce dont parle Dillen. (45. L. C }. Elle eft moins ra- meule & fes extrérhités portent des étoiles bor- dées de folioles ou écaillés peu larges qui vont én diminuant à mefure qu’elles approchent du centre. Celles qui l’occupent, vues à Ja loüpe, | : font trés-femarquables par des lignes jautes & tran{verfales.(Micheli lès prenoit pour des fleurs.) Du rayon de ces étoiles, 1l s'élève des pédicules courts ou dés petits rameaux ayant des folioles éparfes jufqu'à la moitié de feur hauteur. Leur pie fupérieure eft nue & terminée par un glo- ule formé probablement d’après l'obfervation de cette plante que Weber a prétendu que le Mnie rameux de inné étoit une variété du Mie des marais. On eft étonné de ne pas trouver dans la figure de Vaillant le duvet roulfâtre qui frappe les yeux _ quand on examine eette plante. Elle croit en crop daris les lieux matécageux. : . 7. MNre rouilié; Mnium rubriginofum. De- lamarck.\Fl. fc. 1.p. 41. Mnium triquerrum L. Mrium Caule rubriginofo , foliis fparfis patuls, lanceolato=fubulatis , peduneulis longifimis. N. Mufcus capillaris major et elatior , capitulis longis obtufis , deorfum reflexis © veluri penduks , prealtis pesiculis rubris. Morif, -Hift: Oxf. 3. p. G29. Î. 15.t. 6. f. 20. Mufcus dentiçulatas lucens, viatilis Maximus, ad ramorum apices adianthi, capitulis ornatus. Vaïl. Bot. par. p. 135.t.24 ,f.2. Pryum annozinum paluffre ; capfulis ventricofis pen- dulis. Dill. Mufc. p- 404. t, SI. Î. 72.-Bryum Jurculo ramofo ; foliis ovato lanceolatis trifarsem éxtantibus, capitulis obtufs, ventricofis, cernuis. Neck, Meth. p. 208. Pollich. FI. pal. 3. p. 70. ‘Le Mnie rouillé s'élève à 1x hauteur d’un à trois pouces. Ses riges font fimples, droites & famaliées en gazon denfe. Un duvét ferrugitieux les rècouvre préfqu'entièement. Leur partis fu- E. eft términée par une rôfette autour 4e aquelle :s’éRvént plufièurs rimeatrx, Lés fexilles font lancéôlées, Hiffes 8 rémarquablés par une hervure ffilante ‘& roungeatre. (Célles des ro- fétres font plus grandes. ; Après 4Voir éxitiné par un faifceau de folioles. C'eft avec foin leur poftioh , elles m'ont paru éparfes, — lé déféchément. Les pédoncules qui partent du a MNI >. comme l'a obfervé M, Delamarek , & non dif. #4 pofées fur trois cotés diftinéts. Les pédoncules . naiflent fur Les rofettes qui terminent les an- ciennes tiges. lis font d’un rouge noirâtre , cour- bés à leur fommet & longs de deux pouces. Ils foutiennent les cap{ules d'un rouge foible , pen- dantes & renflées dans leur milieu. Les opercu- les font- extrêmement courts & obtus. Lesjeus nes capfules font droites & acuminées de même que leur coëffe , qui ne fubfifte pas long-temps Cette mouffe croit en Europe dans les lieux hu mides et marécageux. - Les moufles, figurées dans Dillen fous les n. 73 & 74 de la même planche, fonr regardées, par Linné , comme des variétés du Mnie rouillé. 8. Mxre Hygromêtre ; Mnium Hygrometricum. L. Mnium caule breviffimo, capfulis pyriformibus pendulis , annulo coccineo. N. ; Mufcus coronatus minor, füliolis latiufculis & caulem convolutis | capitulis cernuis & obtufis au reis. Morif. Hift. Oxf.3. p. 6314 f. 1j. 1.7.8 17. Mufcus capillaceus minor , folio breviore, capi- tulo nutante. Tournef. J. R. H.p. 551. Mufus foliis feutellatis | capitulo pyreformi nutante. Val. Bot. par. p. 135$. t. 26. {. 16. Bryum baulbiforme aureum , calyptra quadrangulare , capfulis pyrifore mibus nutantibus. Dill. Mufc. p.407. t. 52, [.7$: Bryum capfula nutente turbinato ovata, calyptré ; reflexà quadrangulari. L. F1. fuec. n. 903. Bryum -capfulis pendulis, obovatis ; furculis fimplicieus, fois piliferis ovatis. Scop. Carn. ed. 2. n. 130% Bryum acaule, capitulis turbinatis obeufis Jiccitate tetragonif, feta arcuata, primordialibus aggregétis Neck. Meth. p. 221. Web. Spicil. p. 113: (/ Bryo \ Leers. Herbi n. 816. Weis. Crypt.p: 47 Lightfoot Fl. fcot: p. 709. Delamarck. FL. ft: CHEFS NRA _ Cémme cétte mouffe fe trouve dans différens états felon les temps où on la cuëille, nousfui vrons , dansnôtre defcription , les progrès dela végétation, Dès qu'elle commence à patois, fes tiges font ramäfléés én gazon extrémement , couft, n’äyänt qu'une ou deux lignes de loi güeur, Barñies ‘dé feuilles ovales, lancéokées, ointües , d’un verd Ï foncé et qui fe crifpent pat fomimet de ces tiges font extrêmement courts. mefure qu'ils prennent de l'accroillemént (cirh tige ne pafoît jamais s'élèver au-delà de trois OÙ quatre lignes) les éxpfules fe forment. EUeS < . re ose oblongüés. Le coëffe eft très-allongée ; tetntinée en une poinre mous fürmontée dan petit filét ou poil qui détache ee promprément. Elle eft remarquable par fs s +02 DA RS Qui le cpl paiVéfies à Eur wmätarité , elles s'incliene ne : À RM ent à-peu-près la forme d’une poire. On apper- çoit des ftries fur leur furface. La coëffé ne les -récouvre plus entièrement; concave à fa bafe & terminée en une loñgue pointe ,elle reffemble, felon Dillen, à ‘une cueillér. Les opercules font petits, ronds , fort obtus & ne fe trouvent point nee jufte au milieu du fommet de la capfule. Is ne tombent pas aufli aifément que ceux des autres moufles, & le plus grand nombre des cap- fules de cette efpèce ne s’en dépouille jamais. Celles où ils n'exiftent plus, répandent, au mo- ment où ils s’en féparent une poufñière jaune. Leurs anneaux et les cils qui les couronnent font teints d’une belle couleur pourpre. . # * Le Mnie hygromêtré conferve fes capfules juf- uau moment où il en poufie de nouvelles, eft d’après cetre obfervation que Dillen a pré- tendu que Vaillant avoit tort de regarder certe efpèce comme une plante annuelle. Les étoiles fe trouvent fur des individus féparés & diftinéts.. _ Leurs tiges font deux fois plus grandes -que celles qui donnent naiffance aux capfules. On y apper- çoit quelques feuilles ovales, allongées & alter- nes. Ces étoiles font formées par fix ou huit folioles un peu plus larges & longues que celles qui recouvrent la tige. On trouve dans leur centre de très - petites écailles de couleur | Poncéau. Dillen a trouvé ‘dans l'herbier de Guillaume _Schérard une variété du Mnie hygromêtre (Ibid. L. 1.), qui endiffère ; 1°. par fes tiges longues d’un pouce, hériflées d’un duvet roufitre, & rameules ; 2°, par fes feuilles rares. Le nom d'Hygrométre donné à ce Mnie , in- ique. une propriété , qu’on n’a encore obfervé me dans cette moufle.-Lorfque le temps eft très- êc, les pédoncules qui portent les capfules fe redreffent, & ils s’inclinent au moment où l'air _€ft chargé d'humidité, 7 On trouve cette terreins fabloneux. 9. Mxre purpurin ; Miium purpureum. 1. Mium saule dichotomo , ramis bafi pedunculiferis | peduncu- Us ruberrimis. N. Mufeus trichodes parvs ; foliis mufei vulgaris , | ‘éapitulis longis acutis. Morif. Hift. Oxf. 3. p. 628. f. 15- t. 6. f. 4. Item, Mufus trichodes terreftris Mnimus , capitulis recurvis. Ibid. p. 629. feét.: S © 6. f. 16. Mufeus capillaceus ramofus , parvus , erebus , Jess ruberrimis. Nail. Bot. ‘par. p: 138"; M 20. Bryum tenue ffellatum , fetis purpureis, Dill. j ufc* P- 386. t. 49, Ê. ç1. Bryum autheris fu‘nu- “tantibus axtllaribus » caule dichotomo foliis carina- us. Web, Spicil. p- 100. Wéis., Crypt. p. 198. "UM Purpureum caule dichotomo ; axillis pedun- | Botanique, Tome IV. plus étroites & plus plante en Europe dans les | M NI : 201 culiferis, anthera creëla , folis carinatis. Leers. Herb.n. 817. Delamarck. FI. fr. 1.p. 38. _La verdure des feuilles du Mnie purpurin con- trafte agréablement avec la couleur pourpre de fes pédoncules. Cette jolie efpèce a des tiges droites , courtes , terminées le plus fouveut par des petits rameaux couverts de feuilles lâches, étroites, lancéolées , fubulées ; d’un verd unpeu foncé & fujettes à fe crifper par le defféchement. Ces feuilles érant rapprochées & plus ouvertes à l'extrémité de certains rameaux, affectent la forme des étoiles, dont nous avons parlé dans les autres efpèces ; mais elles en diffèrent par teur difque dans lequel on n'apperçoit point d'écalles fcarieufes. Les pédoncules naifflent dans les ait- felles des rameaux. Ils ont à-peu-près un pouce de hauteur. Leur couleur qui d’abord eft d’un rouge foible, devient de plus en plus foncée. Les capfules qu'ils foutiennent , commencent par être oblongues , vertes & droites. En mûriflant, léur poñtion devient oblique, elles paroïffent “teintés d’une foible couleur pourpre, & Les yeux armés d’une loupe, on apperçoit des firies fur leur furface. Leur opercule 'eft d’un rouge pas vif. 11 eft conique -& aigu. Dès qu'il eft rombé, on voit les cils purpurins qui couronnent f'urne fur laquelle on ne remarque point d'anneau. La. coëffe des jeunes capfules eft droite , mais peu à peu elle s'incline & devient latérale. Elle ef verte à fa bafe, creufée en cueiller & fe ter- mine en une pointe rouge, longue de deux lignes. : Cette efpèca croît dans les bois et pâturages humides de l'Europe. Linné (F1. fuec. n. 896 ) avertit que les Bryum de Dillen fous les n. 44, 47, 48, 50 & $z pourroient être des variétés du Mnie purpurin. Leers cité uné variété dont les tiges ont deux pouces de hauteur & font plufieurs fois dicho- tomes. Il indique la f. ÿ1 de Dillen. Pourquoi ne {nous apprend-il pas f les pédencul:s font fa ciculés comme dans l« figute de Dillen ? f 10. MNIz fétacé; Mnaium fetaceum L+ Mnium capfulis gracilibus ereëlis, operculô oblongo fe- taceo, N. Lo x * È Mufcus muralis minimus rofeus five ffellaris s capitulis longiufeulis acutis ercëtis. Morif. Hift. Oxf. 3. p. 629,1. 15.t+6.f. 12. Bryum ffellare nitidum pallidum , capfulis tenuiffinis. Di. p. 382 t. 48. f. 44. Bryum feta capitulifera fubtermirato, tubereulo fetarum foliolis teëto. Neck. Merth.. p. 212. Hypnum cauliculis teretibus foliis lanceolaris » repandis ) capfulis ereëtis, cylindricis, ariffatis. ve Crypt. p. 206. Delamarck. FI. fr. 1. p. 38. a 5 Sie | Cette mouffe forme un tapis agréable à la CE * M NI 202 M NI dr vue fur les murs, où elle croît affez abondam- 1! Le Mnie crêpé reffemble beaucoup à l’efpèce ment. Ses tiges, rapprochées en gazon, ne s'élèvent qu'à la hauteur de trois ou quatre lignes. Elles fe divifent à leur fommet en plu- précédente. Pour le “diftinguer , il faut obferver que fes tiges fonc un peu plus grandes & plus rameufes; que fes feuilles font plus délises , fleurs rameaux courts , garnis de feuilles étroites, | plus longues, & qu’en fe defléchant elles fe. ante eft fraichement cueillie , & qui fe criipent , le ferrent contre les rameaux par la defliccation, de manière à leur donner une forme lifle -& ronde. Ces rameaux font fouvent terminés par - une rofette qu'on a de la peine à diftinguer fur les échantillons de lherbier. Les pédoncules naif- fent à la bâfe des rameaux ; & quelqueisis un peu au-deflous des étoiles. Leur couleur varie {elon Jes progrès de la végétation. Ils font c’a- bord d’un vert päle, puis d’un jaune foible & deviennent enfui:e rougeitres. Les capfules font droites - grêles, cylindriques. Quand elles font parfaitement müres, leur couleur eft d’un rouge clair. Les opercules font aigus, fétacés , aufli longs que les urnes & d’une couleur purpurine. Les coëffes qui font d'avord droites , prennent en- - fuite une pofition oblique. }es LR) Nous ne croyons pas devoir pafñfer fous f- lence une obfervation de Dillen, qui nous a paru importante : dans les exemplaires fecs du Mnie fétacé , les pédoncules font quelquefois tellement environnés par les feuilles qui fe trouvent à l'ex- trémité des rameaux , qu’on croireit que c’eft là Jeur origine. Mais en plongeant les échantillons dans l’eau, les feuilles s’écartent, & on voit ns : clairement que les pédoncules naïffent dans les parties indiquées dans notre defcription. Weis a rangé cette plante parmi les Hypnes, après avoir obfervé que le tubercule ( perichetium), üi environme la bâfe du pédoncule , étoit formé e plufieurs folioles. Nousavons vérifié cette ob. fervation qui nous a paru exacte. | Dans la figure de Moriffon , les étoiles font trop grandes , les urnes trop penchées, & l'oper- cule n’eft pas exprimé. Cependant ce dernier ca- ratère n’étoit pas à negliger. £ 11. MNIE crêpé; Mnium cirratum. L. Mnium. Jfoliis capillaceis per ficcitatem contortis | operculis cufpidatis. N. Mufcus coronatus minimus à Capillaceis foliis : eapitulis oblongis. Morifl, Hift. Gxf. 2. p.631.fect 15: t. 7. f. 19." Mufcus marolis iminimus rofeus , vel flellanis, capriulis longi.fculis, acuris, ere&is. Vaïll p.130. t. 24. f.8 Bryum cirratum & fiela- sum, tenutoribus foliis. Dill. Mufc. P: 170. t. 48 f. 42. Brium, fureulo ramofo, foliis Encaribus Ac» eïtate contortis ; capiulis ereëlis, cufbidatis. Neck Meth. p.213. Hyrnum foliis capillaceis congeflis , crifpeftentibus cacfulis ovato-cylindrivis , breviffimèe erliatis. Wçis Cript. p. 207. Delamarck. F1. fr. SEE , prefque en aiène, ouvertes lorique la | roulent, fe tortillent , & ne font point ferrées, P | appliquées centre la tige & ms. Î : celles du Mnie feracé. Ces rameaux , comme fférences s’obfer- vent néanmoins très-difficilement dans les exem. plaires fecs, il faut néceffairement les plonger dans l'eau & les y laifler féjourner quel- ques inftans, afin de pouvoir déterminer avec certitude à laquelle de ces deux efpèces ils fe rapportent. On trouve le Mnie crêpé -en Europe fu les murs humides & au pied des arbres dans les bois. 12. MNIE ancien; Mnium annotinum L. Mnium * foliis ovatis acuminatis , ramis fierilibus reptanti- bus | capfulis oblongis pendulis. N. Bryum annetinum lanceoletum pellucidum, cap- uis oblongis pendulis. Di. Mufc. p.399. t. ÿ0 ï. 68. Brynm furculo capitulifero fi:lferoque fra gili ereëto : fferili reptantè , prémordialibus plumofs. Neck. Meth. p. 222 Leers: Herb. n. 820. Weïs Crypt. p.151. : n°} La manière différente dont fe comportent les rameaux de cette mouffe fert beaucoup à la faire connoître. Ceux qu’on regarde comme fruétifères font portés fur des tiges courtes , droites & hérif- fées de duvet. Il y en a ordinairement treis 0H quatre. On apperçoit à l'extrémité de quelques- uns une étoile bien formée. Ceux qu’on appelle {tériles font fimples & rampans. Les uns et les autres font garnis de feuilles ovales , lancéolées s acuminées , tranfparentes, lâches 8 affectant prefque une poftion alterne. Les feuilles quiior-. ment les étoiles ,font beaucoup plus larges. Les pédoncules naiffent à la bâfe des rameaux, OU: peur nous exprimer avec plus de jufteffe, fuc s étoiles qui avoient paru l'année précédentes ils foutiennent des capfules oblongues , penchées & terminées p:r un opercule court & e@bf Leers obferve que les rameaux ftériles dans leur Jeunefle font parfemés de bulbes ou petits gl bules purparins. Nous les ayons remarqués furles échantillons que nous poflédons. 2 Cette mouflé croit en Europe dans les lieux ar. humides des forêts. El : 3. MNIE étoilés Mnium flellatum.DeLar es, 15 5 ; : CR FI. £, 1.p. 39. Mnium hornum L. Mnium PRE EE nulatis pedunculorum apice incurvato , capfulis Æ longis tumidis cernuis N. x. p. 38. M:fus pol, tr'choites humilior ; foliis Breviori®es raris pallid viridantibu: , & vix pellucidis, Mon: 3 D, E- M NI Hirt, Oxf, 3. p. 630. (. 15.t. 6.1. 3.4. Muftus capillaceus major fhellatus. Vaill. bot. par. t. 24. f. 4. $. Mich. gen. p 108.t. 59. f. 2. Bryum fiéllare Hornum [yluarum , capfulis magnis nutan- tibus, Diil. Mufc. p. 402.t. $1. f. 71. Bryum fur- culo capitulifero ramofiufculo : ffellifero ffmplici, primordialibus plumulofis. NecK. Math. p. 215. Web. fpicil. p. 115$. ( fub Bryo ) weis. crypt. = p. 149. Light. fcot. FL. fcot. p. 711. Cet moufle eft plus ou moins grande dans toutes fes parties , f-lon les lieux où elle croît. | Sa tige, qui eft prefque toujours fimple , s’é- ve ordinairement à la hauteur de trois pouces. Elle eft héritée à fa bafe d’un duvet roufâtre. ‘On apperçoit fur fa partie moyenne quelques feuilles qui deviennent plus grandes, hs fer- rées à mefure qu'elles approchent du fommet. Ses feuilles font lancéolées , pointues , tranfpa- rentes, d'un vert clair & traverfées dans leur longueur par une nervure faillante. Leurs bords font armes de petites dents cartilagineufes & aiguës. Les pédoncules qui ont près de deux ques de hauteur naiflent au fommet des tiges. ls font courbés à leur extrémité fupérieure , & foutiennent des capfules aflez grofies en géné- ral, oblongues, pendantes , renflées & d’un vert ebfcur. L'opercule eft jaunâtre ,»court & obtus. Dès qu’il eft tombé , on apperçoit la cou- ronne de cils qui furmontent l’urne. La coëffe ef étroite , alongée , terminée en pointe, & un peu recourkée. Sa couleur eft d’un rouge foible. Il exifte d’autres riges qui ne portent point de capfules , & fur lefquelles on apperçoit des étoiles ; elles font formées par une touffe de feuilles beaucoup plus larges & plus longues “4 celles de la tige. Leur difque ft rempli ‘écailles couleur ponceau , qui diminuent de grandeur à mefure qu’elles approchent du centre. ( Micheli les prenoit pour des fleurs. } Weis jar d'une variété de cette efpèce fous le nom e mnium Hornum integrifolium , dont les feuilles lus nombreufes ont leur berd entier , & dont nervure moyenne vue à la loupe eft rougeitre. I! ajoute que Îles feuilles fe crifpent & fe con- tournent en fe defféchant. Il ne dit rien des cap- fules ‘qu’il n’avoit pas vues. On trouve cette ce en Europe dans les bois & les lieux umides. 14. MNie chevelu ; Mnium capillare. L. Mnium lis ovatis pilo terminatis, capfulis oblongis nu- tancious , operculo acuminato. N, Mufcus capillaris , foliis latiufeulis congefiis , sapitulis longis reflexis. Motif. Hift. Oxf. 3. P. 629.1. 5. t. 6.-f. 19. Mufeus capillaceus major , éapitulis craffioribus cylindraceis , nutantibus. Vail, - Bot. Par. p. 134. t. 24. 4. 6. Bryum folits latiuf- . sulis congeffis , capfules longis nutanrbus. D'ill. Mufc. 398. t je. f. 67. Bryum furculo fellifero acaule : MNI 203 capitulifero caulefcente ; foliis oblongis nitidis mu cronatis. Neck. Meth. p. 214: Bryum capfulis pendulis oblongis , furculis ram:ofis ; ramis annoti- nis pedunculiferts , foliis piliferis carinatis , ovatrs. Scop. Carn. Ed. 2. n. 1311. Hypnum foliis ovato- lanceolatis ariffatis , capfulis ovatis, penduls, operculis conicrs, Weis. Crypt. p. 205. Bryum antheris pendulis, fodiis ovatis fetiferts; carinatis , pPedun:ulis longiffimis. L. FI. Suec. 1. n. 916. Delamarck. F1. fr. 1. p. 39. Cette moufle qui eft une des plus communes, a beaucoup de rapport ayec le bry des gazons. Leur port eft à-peu-près le même , & les capfules naiflent également fur les ancisnnes tiges, au- tour defquelles s'élèvent de jeunes rameaux. Mais le Mnie chevelu eft plus grand dans tou- tes fes parties. Ses tiges & fes rameaux ont plus d’un pouce de hauteur. Ses feuilles font ovales., d'un vert gai, tranfparentes , traverfées longitu- dinalement par une nervure qui déborde la feuille & fe termine en poil. Elles fe crifpent & fe tortillent par la defliccation. Lorfque les capfules commencent à paroître , elles font droites; em müriffant elles s’inclinent & pañlent de la cou- leur verte à un rouge d’ochre. Elles font plus longues que celles du bry des gazons, Leurs opércules , d’une couleur moins foncée , font très-courts & fort pointus. ( Ceux du bry des | gazons font mammelonnés ou papilliformes , fe- lon Dillen.) Lorfqu’ils font tombés, on zpper- çoit une couronne de cils d’un rouge clair qui les furmonte. Pour ce qui concerne les fleurs étoilées, nous croyons qu'elles fe trouvent à l'extrémité de quelques jeunes rameaux deftinés à porter des capfules l’année fuivante. Comme. kon peut faire la même obfervation pour le bry des ‘gasons, ne s’enfuivroit - il pas que ces deux efpèces doivent fe trouver dans le même genre. - Cette moufle eft très-cominune en Europe dans les lieux humides, pierreux & fur les murs. 220 MNIE fimple ; Mrium crudum. L. Maium caule fimplicifimo ; capfulis ovato-cylindraceis cer- nuis , opereulo hemifpherico. N. Bryum pendulum hornum molle, foliis & lan- ceolatis & gramineis, Dill. Mufc. p. 401. t. SI. {. 70. Bryum furculo fimplici, capitulis nutanti- bus , foliis intermedjis latioribus , fummis lineari- bus. Neck. Meth.. p. 223. Bryum capfulis pen- dulis , calyptra recurvata , foliis fubulatis acutis in- tegerrrmis ; caule fimplicifiimo. L. FI. Suec. n, 807. Mnium autheris pendulis , calyptrâ renovatà , foliis ae Lo Leers. Herb. n. 8. 24. Pollich. pal. n. 989. hr Les tiges de cette efpèce, quoique très-fim- ples , font fouvent rapprochées & forment us Ci 2 204 M NI ; joli gazon. Flles ne s'élèvent qu'a la hauteur d'un demi-pouce. Les feuilles qui les recouvrent font tranfparentes & d’un vert gai. Courtes &. rares à la bae de la tige qui paroit mêine nue , elles deviennent plus grandes , plus nombreufes à mefure qu'elles atteignent la partie fupérieure. Alors elles font lancéolées , aiguës ; ferrées en- tr'elles comme les foies d’un pinceau. C’eft fur _ le fommet des jeunes tiges que s'élèvent des pédoncules d’une belle couleur pourpre (dans la figure de Dillen L. A. C. ils font fafciculés au pombre de deux), ils ont jufqu’à deux pouces d: hauteur & portent des capfules ovales, cylin- driques qui s’inclinent en mûüriffant. L'opercule eft hémifphérique , court & fe termine en pointe. La coëffe qui eft fubulée, forme un arc ou un angle très-obtus aveu la capfule. Lorfqu'elle eft penchée , il y à d’autres tiges qui portent les étoiles ; elles font p'us courtes que celles qui foutiennent les capfules. Leers dit avoir obfervé une pouflière brunätre dans leur difque. Cette mouffe croit en Europe dans les lieux ombragés. 16. MNIE pyriformeÿ Mnium pyriforme. L. Mnium foliis capillaceis ; pedunculis flexuofrs , cap- fulis pyriformibus nutantibus. N. | ?* Bryum trichodes aureum , capfulis pynformibus, nutantibus. Dill. Mufc. p. 391. t. jo. {. 60. Bryum (rupeum fibacaule , capitulis turbinatis , cernuis , fèta flexuofa, operculis obtujis. Neck. Meth. p. 210. Bryum (aureum ) foliis capillaceis capfulis pyri- formibus pendulis | operculo breviffimo rotundato. + Web. fpicil. p. 114. Bryum antheris nutantibus terminatie. , foliis enfiformibus nitidis, L. F1, fuec. “n. 902. Mnium antheris pendulis turbinaris , flipite filiformi ; floribus femineis feriferis. Weis. crypt. p.152. | 2 + I Quoique cette mouffe foit une des plus pe- tites de fon genre , elle n’en ‘'eft pas moins remar- quable par l'éclit de toutes fes parties. Ses tiges -qui font grêles & courtes tiennent à Haf terre par de petires fibres très-minces & de couleur fer- rugineufe. Elles font comme hériffées de feuilles déitées , capillaires au moins dans l’état de def- ficcation , d'un beau vert foyeux , luifantes , foi- - b'ement tranfparentes, & carinées à Ja loupe. Du fommet de ces tiges s'élèvent, environ à la hauteur d’un pouce , des pédoncules d’un rouge purpurih. Ils font ondulés & femblent fléchir * fous le poids des capfules inclinées , pyriformes , & qui variont de couleur felon les progrès de leur végétation , paflant fuccefivéement d’un vert c'air à des nuances de jaune plus où moins foncé. Lour: opercule eff court & convexe. _ elt tombé , on apperçoit des cils d’un jaune pâle qui couronnent la capfule, x av Dès qu'il M NI . On trouve cetre mouffé en Europe dans les lieux pierreux. Me. Weis & Weber regardent comme une variété | de cette efpèce le bryum de Dillen p. 392.t. 5 f. 61. qui ne diffère du Mnie pyriforme quepar | fes tiges un peu rameufes, & jes capfules plus oblonguss. Fe * Pal 17. MNIE poiytriqué ; Maium polytrichoides L. p À Mnium fubacaule, foliis lanceolatis rigidis, calypsré | villofä bafi lacerä. N. Müfcus coronatus rigidus minor & humilior ca. pitulis villofis brevioribus. Morif, Hit. oxf. 3. pe 630. f. 15, t.‘7. f. 7. Mufcus capillaceus minor calyptra tomentofa, Tournef. Hift. pl. par.p. 499, Vaill. Bot. par. p. 131. t. 26. f 15, Polyrricham naum , capfulis fubrotundis galeritis. Aloes'folio & non ferrato Dill. Mufc. p. 428. t. 55. f. 6. Poly trichum Aloe foliurm. Scop. Carn. ed. 2. n. 1290 Polytrichum nanum. Neck. Meth. p. 119. Weiss crypte p. 175. Pollich. pal. n. 99. Délamarck à, | FL, fr. & p. 40. SR : Les tiges de cette efpèce font fimples , tantôt ramañlées en gazon & tanrôt folitaires. Ellesne, s'élèvent qu'à la haüteur de deux ou troisligness & font terminées par un faifceau de fenillesa peu-pres comme les aloës. Ces feuilles fontcour tes, étroites , lancéolées , roides , entières, d'un vert foncé, membraneufes à leur bâfe, &fe con … tournant un peu par la deffication. C'eftdu milieu e ces feuilles que s'élèvent, à la hauteur d'u demi-pouce & quelquefois d’un pouce , des pé- doncules de couleur rougeitre. On n’appérçoit à leur fomfet aucune apophyfe. Le tuberculeen forme de gaine, qui fe trouve à leur bäfe, s'en détache très-dificilement. (Pollich prétend qui n’exifte pas.) Ces pédoncules foutiennent des cap» fules courtes, renflées , prefque rondes, dot lopercule très-large à fa bafe fe termine en une pointe très-déliée. Dès qu’il eft tombé, on appel çoit les cils qui couronnent l’urne placée au égale diftince & ne s’élevant qu’à 11 même ha teur. Ils paroïffent affeéter un arrangement fymm trique. La coëffe qui recouvre les capfules € velue, d’un jaune pâle, terminée en pointe & Ie déchirant à fa bafe à mefure que l’urne prenë Êe l’accroifflement. Les rofettes {e treuvent fur des individus plus -perits que ceux qui foutiennent © capfules. On remarque dans leur centre de petites écailles rouffatres. 11 y a deux variétés de & efpèce. Re hi 8. Adianthum aureum medium , in ericetis PI8VE niens. Vail, Bot. par. D. 131. t. 29. f. 11. Poly ge trichum parvum, aloes fülio ferrato, capfulis oblon- lgis. Di. Mufc: p. 429. t. 55.-f 7. Por (Mnoïdes) acaule, foliis ferrularis, capitulrs aët tés ereélis, fibeylinaricis. Neck. Math. p. 123: Fe # ME dytrichum (nanum) capfula cylindrica ereëta , furcu- ls fimplicibus ; breviffimis, foliis ferrulatis. Weif. PE p.173 … ‘ Cette variété diffère par des feuilles légèrement dentées en fcie fur leurs bords, & qui croifient* _ indifféremment fur toute la tige, un peu plus grande que Ja précédente. De plus, les cils. font courbés vers l'interieur de l’urne. Dillen & Hal- ler, Hift. N. 1837, en ont fait une efpèce. ©. Polytrichum Acaulon capillaceum ; capfulis cylindricis. Dill. Mufc. p. 434€. S$.f 12 Cette variété diffère feulement par fes capfules plus grêkes, plus allengées ; par fes feuilles fer- tées contre la tige & terminées par une pointe très-aiguë. ; Le Mnie polytriqué & fes variétés croiffent en Europe , dans les terreins fablonneux & fur les toiles des bois. Les auteurs qui ont traité de la Cryptogamie ne font point d'accord entr’eux pour | eur luriac “res & paroit rériculée. Le fommet de chaque cige | eft terminé par cinq ou fix feuilles plus larges & “difpolées en étoile. C'eft du centre de cés feuilles fafigner le genre auquel doit appartenir l’efpèce que nous décrivons ; les uns la rangent parmi les olytrics , es autres continuent, d’après Linné, à la regarder comme un Mnie. Il me femble que la difficulté feroit bientôt réfolue, ff on défignoit clairement le caraétère qui diftingue les polytrics des Mnies. Si c’eft la coëffe velue , alors le Mnie polytriqué eft un vrai polytric; fi au contraire 'elt l'apoplyfe qui fe trouve à la bâfe de Ia cap- fuie , le Mnie polytriqué qui en eft privé ne doit _ point être féparé du genre : Mais fi la réu- nion de ces deux caractères eft néceflaire pour for- mer le genre polytric, il eft hors de doute que le Mhnie polytriqué doit refter dans le getire où Linné Fa placé. Eee ee 18. MNtE ponctué , Mnium punélatum. Mnium ferpillifolum punétatum. LL. Mnium fotiis fubroturdo Ovatis, puñélatis , Pellucidis ; capfulis cernuis ; oper- culo acuminato. N. , Miftus polytrichoides paluftris major, ferpilli La- tioris folio pellucido. Morit, Hif.-OxÉ Fe 627. List 6.f. 39.4. Mufeus folio lato fubrotundo ca- Pitulo fingulari nutante , pediculo longo fubrubenti in- fidente. Vaïl. Bot, Par. p.136. €. 16. Î. um Pendulum ; fersilli folio rotundiore pellucido > Gipfu- lis ovacis, Dill. Mufc. p. 416. t. $3- £ 81. Eryum es Procumbente, foliis ovatis alternis pelluciaïs. 3: El. Sap. N. 404. Bryum (ferpillifolium) fzrculo fimpliciufeulo , capitulis fubaggregatis cernuis , foliis _ OÉovutis obtufis nitidié , “intecerrimis. Neck, Math. F g 216. Bryum punétatum. Web. Spicil. p. 116. aPollich. FI. Pal. 3. p, 64. Weis, Crypt, pi-153. a © 8: ? Peduneulis fafeicufatis. Di. ibid. L 1. + cr £ * EC 5 Linné avoit confidèré certe mouffe, de même. à se les trois faivañites, comme des variétés les Unes des autres: elles ont à la véricé beauçoup S. Bryum MNI 120$. F LE D : ; de rapport; mais , à l'exemple de plufeurs cryp- togamiftes , nous allons les décrire comme des efpèces différentes. F2 Later Le Mnie porélué fe préfente à nos regards fous trois formes différentes; tantôt fes tiges font droi- tes & portent des capfules ou font furmontées. par des rofettes , rantôt elles rampent fur la furtace de la terre & font alors flériles. Les premières. paroiflent quelquefois rameufes ; mais en les exà- .minant avec attention ; on voit que ces prétendus rameaux font des tiges différentes qui parcent du fommet de la racine. Ces tiges ont un pouce de hauteur. La partie qui eft enfencée dans la terre, eft hériffée d’un duvet crépu , rouflatre. Celle qui s'élève eit garnie de quelques feuilles ovales , ob- rondes, altérnes, tranfparentes , cartilagineufes fur leurs bords, qui deviennent ondulés par la def- ficcation. Elles font traverfées dans leur longueur par une nervure rougeâtre aflez faillante. Vues à A loupe, leur furface eft criblée de points ou po- ue s'élèvent à la hauteur d’un ou deux pouces es pédoncules folitaires (ou fafciculés deux ou trois enfemble) d’un rouge foible , ayant à leur - bafe un tubercule très-fenfble. Ils foutiennenc des capfules d’abord droites, fubulées ; mais qui en mürifant devierinent renflées, ovales & pen- dantes. L’epsreule eit terminé en pointe. Dés qu'il ef tombé , il s'élance du fond ge la caplule une poufhère verte, & l'anneau eft coutonné de cils qui vus à la loupe reflemblent à de petites pointes. Lestiges qui portent les rofettes fout à- peu-près de la même hauteur que celles d’où naif- fent les capfules. Ces rofettes font formées par cinq ou fix feuilles d’abord rapprochees ; & qui s'ouvrent infenfiblement. On apperçoit avec la loupe, dans leur centre , de petites écailles livi- des , fillonnées tranfverfalement. BR 2 Il exifte encore d’autres tiges , fur lefquelles on n’apperçoit hi rofettes ni enr Elles font prefque toujours rampantes , hériflées dans toure leur longueur d’un duvet ferrugineux très-abon- dant à leur bâfe , & garnies de feuilles qui fem- blent être pinnées. Cette moufleseft très-com- mune en Europe & croit dans les lieux maréca- geux. 2 ARE 10, Mare cufpidé , Mniumcufpidatum , Mnium fcrpillifoliun cufpidarum. L. Mnium fohis mucrona- tis ferrulatis , capfulis cernuis, operculo obtufo.N. Bryum pendulum , foliis variis pellucidis, capfulés ovaris. Dill. Mufc. p. 413. t. $3. f 79. Bryum corn furculo reptante pentato : capituli- ero eretlo, fimplici, foliis mucronatis ferratis. Neck. Méth. p.18. Bryum cufpidarum. Web, Spicil. p. {127, Pollich El pal. p. 65e Vveis. Crÿpr. p. 155« *, 206 MON Les tiges du Mnie cufpidé ont à-peu-près un pouce de hauteur; elles font fimples , droites. On remarque à leur bafe quelques racines menues, ou lutôt des poils rouffacres. Les feuilles dont elles ont garies deviennent plus grandes à mefure qu’elles gagnent le fommet, où elles forment une petite rofette. Elles font alternes, ovales, lan- céelées, d'un vert obfcur. Vuss à la loupe , leurs bords font hérifés de petites dents aiguës. Laner vure moyenne qui les traverfe eft d’un vert pale & fe termine en pointe. Les feuilles , en fe deffé- chant, deviennent ondulées & reflemblent , pour me fervir de l'expreflion de Haiïler, à celiés du houx. Les pédoncules qui naiffent du fommet des tiges , s'élèvent à-peu-près à la hauteur d'un pouce ; ils font tous folitaires dans les échanui- Jons que j'ai fous les yeux, de même que dans la figure de Dillen, & ils ont à leur bafe un tuber- cule de couleur pourpre. Les capfules qu'ils fou- tiennent font ovales & penchées. Leur opérèuls eft court & obtus. Cette moufle , comme la pré- cédente , fe trouve dans trois états différens. Ou- tre les tiges qui portent les capfüles, il y en à d'autres furmontées de rofetres, dent la feuls dif- férence confifte dans les feuilles beaucoup plus larges. On remarque encore d’autres tiges qui font entièrement flériles. Les unes rampent, ayant des _ feuilles qui paroiffent pinnées & reffemblent à cel- les des En Amen Les autres fort droites & portent à leur fommet des rameaux divergens, garnis de feuilles très-érroites. Cette efpèce crpit dans les mêmes lieux que [a précédente. La figure de Vaillant, Bot. par. t. 26, f. 18» citée par Linné, & celle d: Dillen, font fi dif- férentes qu’on a bien de la peine à croire que ce foit la même plante. Dans la figure de Vaillant lés tiges font très-grandes, les feuiiles ne font point dentées & les pédoncules font fafcicul.s. Dans céile de Dillen les tiges font courtes, les feuilles font garnies à leur bord de cils cartilagineux ai- gus en forme de dents, & les pédoncules font fo- litaires. -Ces différences feroient-elles {comme le dit Dillen) l'effet d’une nouriture plus eu moins abondante ? ou plutôr la figure de Vaillant repré- fenteroit-elle une autre plante? par exemple, le Mnie ponélué, comnie le penfe M. Delimarck. 20. Mnie prolière, Mnium prolifirum—Mnium ferpilifolium proliferum. L. Mnium caule ere&o fuë- nudo, foliis ovato-lanceolatis flellatim conpcffis. N . Mufcus coronatus humilis, foliolis Latioribus fiella- tim nafcentibus , donatus, Moriff. Hift. Oxf. 3, P. 630. {.15.t. 7. f.9. Bryum flellare rofeum mayjus ; capfulis ovatis pendulis. Dill. Mufc. P.4II.t. $2. f. 77. Bryum (rofeum) furculo capitulifero acaule , repetito flelluto, foliis ovato lanceolatis, patulis mucronatis, Neck. Meth. p. 219. Mnium (ro- feum) furculis fimplicibus & proliferis, foliis rofaceé congefhis, lanceolatis , acutis tenuifémè argutè crenu- { M NI Pollich. F1. pal. p. 66. fent droites , folitaires & prefque nues. Leur par- tie inférieure eft hériflée d’un duvet ferrupineux. On remarque au-deflus quelques folioles éparfes jufau’au fommet, qui eft couronné d'une touffe de feuilles (Pallich dit en avoir compté vrente ) dif ofées en rofette ou en étoile. Ces feuilles ont les , lancéolées , tranfparentes, traveriéss par une nervure & terminées par une pointe feillante, tains échantillons , armés de petites dents très- aiguës; dans d’autres je les ai trouvé fort entiers, Les rofettes dont nous avons parié n’ont pas les mênes fonétions. Les unes portent des pédoneu- les folitaires ou faiciculés qui s'élèvent jufqu'a un. pouce & demr de hauteur. On remarque à leur bife un tubercule oblong & de coulent purpus. :rine. Lis foutiennent des capfules d'un jaune pale, pen hées , ovales & furmonrées d'un opercile conique, obtus & de la même couleur. Les au: deviennent plus petites à mefure appt chent du centre où elles reffemblent à de Ja limaille rofettes qu’on voit s'élever de nouvelles tiges def tinées à devenir prolifères. Cette mouffe fe trouve des forêts. ferpillifolium undulatum. L. Mnium radice repente, caule ercéto , latis. N. Mufeus ad polytrichodem accedens ramofus , foliis 3. p.630. f. 15. t.6. f. 1. Mufeus rojeus polytt phalus , Linaria foliis undularis. Vail. Bot par. pe undulato pellucido, capfulis ovatis pendulis. “Neck. Meth. p. 218. Web. Spicil. p. 118. Mriu® furculis ereëtis | ramis fafciculatis , Weis. Crypt. p. 158. Pollich. F1. pal. p.67 Le Mnie ondulé eft une des plus grandes & des plus belles efpèces de ns genre. Si en le 2 avec précaution, om véit orté ! racines tomenteufes qui tracent horifontalemer ces racines , foutiennent plufeurs tiges fouvent fimples dans toute leur longueur, & alors un latis , pedunculis aggregatis. Weis. ctypt. p. 15g Les tiges du Mnie prolifère s'élèvent à différen- tes hauteurs depuis un pouce jufqu’à trois. Elles” jufqu’à quatre lignes de longueur. Elles font ova- fclon Dillen. C'eft fur cette dernière efpèce de 21. MNte ondulé, Mrium undulatum — Mnium 135. t. 24. f. 3. Michel. Nov. Gen. p. 108. & f9: f. $. Bryum dendroides polycephalon, phylliais lé He: Mufc. p.410. t. $2. f. 76. Bryum caule afcendentés foliis ovato oblongis patulis | pellucidis. L. Fl. Le RÉ N. 399. Bryum (Dendroides) furculo capituleto fi latogie eretlo de = > Primordialibus plumull AE qu'il eft porté fur des. “ 2 4 Leurs bords vus à la loupe m'ont paru, dans cer- tres renferment dans leur difque des écailles qui v’elles appro- en Europe, dans les endroits humides & ombragés de ramis fafciculatis, foliis oblongis undue longis lucidis & veluti crifpis. Mori. Hifi. Oxf. foliolis elliptiis undulatis , argutè dentatis, pedunculis aggregaiise “ ul MNt inclinées vers leur fommet; fouvent elles font tet- minées par des rofettes d’où fortent quelquefois des rameaux fafciculés & divergens. Les feuilles font linéaires, obtufes, ouvertes , d’un vert plus où moins foncé , & régulièrement ondulées. Vues à rt re , elles pareïflent terminées par une fpi- aule, & leurs bords font armés de petites dents wés-aigués. Celles qui forment les rofetres font en général plus longues que les autres, qui dimi- nueBt à mofure qu'elles äpprochent des extrémi- tés. Les pédoncules font prefque toujours fafcicu- lés. Ils s'élèvent indifféremment fur les rofettes Aues ou rameufes. On remarque à leur bafe un tu- bercule oblong & de couleur verte. Les capfules font peschées, ovales & furmontées d’un oper- cule court & obus. Toutes les parties font d’un rouge plus ou moins foncé. Lorfque les capfules sommencent à paroiître , elles font droites & fubu- lées, de même que leur coëffe. On trouve dans le ccntre des refettes qui ne donnent point naiflance aux pédoncules, de petites écailles de couleur pon- ceau qui reflemblent à celles du Mnie HrBR lite Cette mouffe croît en Europe & fe trouve dans les lieux humides & ombragés des forêts, au pied S arbres. = Mnium ? trichomanis. L. Mrium pe diflichis* integerrimis. L. Leers. Herb. N. 827. Pollich. pal. N. 993. Mnium tricho- anis facie, foliolis integris. Dil. Mufc. p. 236. t. 31€. $. Mnium (jungermannoïdes) furculo pernato repente, apice globulifero afcendente , foliis integer- fimis. Neck. Meth. p. 236. N. 4. Jungermannia tr'chomanis. Scop. Carn. ed. 1. N. 1344. Web. Spicil. p.148. Les tiges de cette efpèce font à-peu-prës lon-: sa d'un pouce, couchées , rampantes & garnies ag toute leur longueur de feuilles ovales , obtu- és, entières, ponétuées , tranfparentes , d’un Vert gai, fort rapprochées les unes des autres, ftiques ou placées fur deux rangs oppolfés. Il fort Re tiges des rameaux qui s'élèvent à la hauteur ütes, plus rares, prefque alternes & furmontées d'un 8lobule d’aberd vert & qui devient enfuite lanchâtre & pulvérulent Nous penfons que ces globules font formés comme ceux des premières €fpèces de Mhnie par de petites folioles qui par leur multiplicité & leur furabondance caufent l'‘puile- “ment du jeune rameau & arrêtent les progrès de fa Yégétation. Cette mouffe & les deux fuivantes ont été pla- par Linné dans le gente Mnium. Les crypto- » gamifles qui ont précéde le botanifte fuédois & EUX qui ont écrir après lui, les ont rangé les uns Parmt les Mnies , les autres parmi les jongerman- DS. Quel eit donc le genre auquel elles a partien- ent ? il ef évident que les parties feules de la | mi-pouce, ayant des feuilles plus pe- A4 MNI 207 fruétification peuvent le déterminer. Si ces plantes -produifent des capfules, elles doivent refter dans le genre afligné par Linné; mais fi elles produifent de petits fachets fohériques fendus jufqu'à leur bâfe en quatre parties difpofées en croix ;'il eft hors de doute qu'il faut les placer parmi les jon- germanes. dr ia cét Énoncé nous polVONs CON- clure que le Maium trichomanis , dont nous avons donné la defcription d’après la figure de Dillen, appartient aux Jongermannes, avec lefquelles il a d’ailleurs tant de reffemblance par le port. Car Weber nous apprend que Schmiedel , dans fa dif- fertation fur les jongermannes, p.21, 6.15, affr- me que le Mnium trichomanis de Linné produit des fachets fphériques comme les autres Jomger- mannes. De plus, Leers dit avoir obfervé que les tubercules qui environnent la bâfe des pédon- cules preneient naïffance fur les feuilles, tandis que ceux des Mnies viennent conftimment fur les tiges. Si les découvertes de Schmiedel & de Leers - avoient été connues du botanifte fuédois, nous -croyons ‘qu'il n’eût pas héfité à placer le Mnium trichomanis parmi les jongermannes. Qu'il nous foit permis de citer à ce fujet les expreflions pro- pres de Scopoli: Übi eff in planta, anthera oper- culata calyptra Laevi teita , quam exigit Mnii carac- cer Linneanus ? reclamat pratereà natura unà cum omnibus botanicis. Cette mouffe croît en Europe dans les marais & foffés des bois. * Mnium ? fifum. L. : : Mnium foliis diffichis bifidis. L. Leers. Herb. N. 828. Jungermannia terrefris repens , foliis ex rotun- ditaie acuminatis bifidis | aperturâ penè vifiili. Mich. Gen. 8. t. $. {. 14. Mfriumn trichomanis facie, foliolis bifidis. Dill. Mufc. p. 237. t. 31. f. 6. Mnium (crichomanis) furcule reptante pennato, apice globulifero , foliis bidentatis. Neck. Meth. p. 236. N. s. Jungermannia fifa. Scop. carn. ed. 2. N. 1345: FANS - Cette plante, qui a beaucoup de rapport avec celle qui la précède, #&ft néanmoins ep petite dans toutes fés parties. De-plus , fes folioles fon légèrement fendues à leur fommet en deux feg- mens aigus. Nous fommes furpris que Linné ait placé cette moufle parmi les Mnies, puifqu'il cite la feure de Micheli, qüi Ja repréfente avec la fruétification des jungermannes. (Voyez l’obfervation qui fe trouve après la defcription de la moufle précé- dente.) Elle fe trouve en Europe dans les bois. : * Maium ? jungermannia. L. ; Mnium foliis diffichis, pinnis fubrès aurienloris. L, Pollich. pal. N,994, Jüngermannia Alpina paluf-. 208 :MO D cris, purpure& eambrica, foliis rotundioribus auritis tenuiffime denticulatis. Mich. Gen. 6. t. 5. f. 16. Lichenaffrum Alpinum purpureum foliis auritis & _eocieariformibus. Diil. Mufc. p. 479. t. 69. f. 1. Jungermannia purpurea: Sccp. caro. ed: 2, N. 1343. : Jungermannia (cochleariformis) foliis amplexicauli- bus fubrotundis. Weïs. Crypt. p. 123. Weber. Spi- Cil p.145. Pre Le port de-cetre mouffe la rapproche tellement des jengermannes , qu’on ne conçoit pas comment - elle à pu être féparée de ce genre. $es tiges font rampantes , quelquefois couchées fimplement fur la terre & rapprochées en gazon. Ses feuilles font diftiques ou difpoiées des deux côtés de la tige, convexes en-deflus, creufées en-deflous , & gar- nies à leur bâfe de petits folioles en forme d’o- reillettes , comme la plupart des jongermannes. Ces feuilles font prefque orbiculaires , obtufes, | d’un vert aflez foncé, luifantes, glabres, & légè- rement imbriquées vers le fommet de la tige, fur 4 Jequel on ER QS quelquefois des globules fieu- rées dans Dillèn. L. F. 6. Weber aflure avoir vu Æur. cette plante la fruétification des jongerman- nes; on ne doit donc plus douter qu'elle-ne leur appartienne. (Voyez l’obfervation qui fe trouve après. la: defcription du Mhnium trichomanis). . Cette plante fe trouve en Europe dans les marais & foffés des bois. FOR pr CC VLINTENAT MOCANERE des Canaries ; Wifnea Mo- canera. Lin. f, fuppl, p.251. | & . Mocanera. Juff. gen. plant. p: 318. Petit arbrifleau à fleurs polvpétalées , que M. de Juflieu rapproche de la famille des onagres , ‘en le plaçant.éntre les.rerragonie & le Vahlia ; &-aui conftitue un genre particulier ; dont le caraétère eflentiel eft d’avoir à, » x n IS. « S Fes < = é Le calice à ang divifions ; cing pétales j douze ctamines ; trois ffyles; une noix femi-inférieure à deux ou trois loges, x La tige eft cylindrique ; légèrement tubercu- leufe. Les feuilles font alternes , droites; portées fur de courts pétioles , elliptiques ,: dentées en fcies veineufes , très-glabres, de la confiftance de celles dudaurier. Les pédoncules font axillaires Fe folicaires, penchés, nus , uniflores , à peine plus Ÿ longs que les pétioles, Les fleurs font petites & ent la corolle jaune. + SM ee Chacune de ces fleurs préfente 1°. un calice vraifemblablement fémi-fupérieur ; partagé en ina découpures lancéoléss , recourbées, perfiftantes, dont trois , plus extérieures que:les autres:, font £hargées de poils... .. 2°. Une corolle compofée de cinq pétales ellip- tiques , entiers , égaux, évafés, à peine longs que le calice. #2 3°. Douze étamines, dont les filimens droits, filiformes, plus courts que les pétales ; portent des anthères, droites , quadrangulaires , terminées par une arrête. re 48, Un ovaire femi-inférieur , hifpide , retréci dans le haut, & chargé de trois ftyles filiformes, . glabres , à ftigmates fimples. à Le fruit confifte en une noix femi-inférieure, ovale , acuminée, glabre, partagée en deux ou: trois loges monofpermes , & recouverte par les découpures du calice. | - Après la fécondation des fleurs , les pédoncu- : les fe:redreffent , le calice.fe ferme , s'épaifit, + & fes trois divifions extérieures deviennent plus : abondamment pileufes. Cet arbriffeau croît naturellement dans les Iles Canaries , où on lé connoît fous le nom de Moi canera. I\ vient fur les montagries couvertes dé bois. b. a MODEQUE; Modecca. Genre de plantes à fleurs polypétalées, qui paroït avoir des rap- ports avec les grenadilles, & qui comprend des arbriffeaux farmenteux ,* exotiques, à feuilles al- ternes fimples ou lobées , & à fleurs ordinaire ñ Pass difpoiées fur des grappes paniculées, axil- ires. " . oi Quoïque ces plantes ne foient connues jufqu'à prélent que par l'ouvrage de Rhede , il ne paroit pas douteux, d’après les détails que cet auteur à donnés de leur frudification, qu’elles né doivent conftituer un genre particulier fort remarquable CE dont le caraétère effentiel fera d’avoir Cinq étamines ; Le féyle à trois divifions ; un fruit pédieulé , renflé. uniloculaire ; polyfperme ; s'ouvrant en trois valves. Caraëtère générique. VO Chaque fleur femble compofée | d'un calice monophylle, campanulé , quinquefide , à divifions ovales , pointués. - 4 29. D'une corolle de cinq pérales vraifembli blement inférées au calice, & alrernes avec découpures. 3°. De cinq étamines ( gynandriques), mé ee longues que la corolle. 4°. D'un ovaire fupérieur , pédiculé , oyale 08 se ovale-arrondi, d’où s'élève un flyle cifde mere | tièurement. ne Le fruit confifte en une capfule pédiculée, ovle 4 ne véficuleufe, une ou obronde < renflée ” come pere cr su « culaire, polyfperme, qui s'ouvre en trois valves. Les femences font rangées l’une près de l’autre fur - un placenta qui règne dans toute la longueur de la partie moyenne des valves. 1. MODEQUE palmée; Modecca palmata. Modecca foliis palmatis ; floribus racemolo panicu- latis. / Modecca. Rheed. hort. Malab. vol. 8. pag. 39. tab. 20. Rai. fuppl. p. 343. Pafiflora fpuria bryo- noides quinquefido folio Malabarenfs.Pluken. almag. p.283. Wide etiam quas ad genus paffifioram de Mo- decca appofuir (Gen. plant. p. 398.) ad notationes D. de Jujfieu. B, Eadem ? Calyce caduco. Pal-Modecca f. Modesca altera. Rhed. hort. Mal. vol. 8. p. 41. tab. 21. Rai. fuppl. pag. 344. Paffflora fpurta bryonoides Malabarenfis folio trifido & quinquefido. Pluken. almag. p. 283. y. Eadem? Fruëlibus plerifque ovatis, bival- vibus. : Motta-modecca. Rhed, hort. Mal. vol. 8. p. 43. tab. 22. Raï. fuppl. p. 344. Peffifora fpuria bryo- noïdes Malabarenfis , foliis varüs fciffis , fruétu di- verfo. Pluken. almag. p. 283. : C’eft un arbriffeau firmenteux , dont la racine eft longue , épaifle, charnue , blanchâtre, pref- qu'infipide , garnie de fibres fur les côtés & à fa partie intérieure. Cette racine donne naiflance à plufieurs tiges menues, grimpantes, feuillées, cylindriques, glabres , d’un vert brun. Les feuil- les font grandes , alternes, pétiolées , ouvertes & pour l'ordinaire divifées aflez profondément en deux , trois ou cinq lobes oblongs , acuminés, entiers. Elles font planes, molles , douces au toucher, & leur circonférence efl bordée de rouge. On voit, à leur furface inférieure , quatre à fix ga ou empreintes orbiculaires (peut-être font-ce des glandes. }, placées, à quelque diftance es unes des autres , vers le bas de la nervure moyenne , & dont deux , fituées près du pétiole, ont là circonférence rougeâtre. Les nervures font Wtsrentes aux deux côtés de la feuille. La bâfe de Chaque pétiole ef accompagnée latéralement de deux tubercules fpinefcens , qui font ordinaire- ment, au moins dans leur jeunefle, prolongésenune vrille en fpirale deflinée fans doute à accrocher la plante aux arbres & arbriffeaux voifins. Les fleurs Viennent , dans les aiffélles des feuilles , fur des Brappes compofées , folitaires, pédonculées , ocrement garnies, un peu plus longues que -pétioles , & munies la plupart d’uné vrille. fleurs font jnoâtres ; inodores & paroiflent avoir le calice perfiftant. L’ovaire devient un fruit ris laire, affez gros , pédiculé , globuleux, gla- re, life ; uniloculaire, creux & en partie vide Fintérierir , de couleur orangée lorfau'’il eftmür. que. Torre IF, MOD 209 Ces fruits s'ouvrent en trois valves : ils couron- nent des femences nombreufes , dures, raboteu- fes , roufiâtres, qui font revêtues chacune d’une enveloppe blanchätre , argentée, où elles font logées comme dans une beurfe. Cer arbriflzau croit naturellement fur la côte de Malabar. 11 fe plaît dans les forêts épaifles , & eft chargé de leurs prefque dans toutes les faifons. F5. J'ai déja remarqné , à l’article LISERON , que le fynonyme Modecca, Rheed.hort. Mal, v.8, tab. 39,p: 20, de la Modeque dont il s'agit, avoit été mal-à-propos attribué par Linné au convol/vulus panicelatus, (VX LISERON paniculé.) La plante &, d’après la figure citée , n'offre pas le calice perfiflant à la bâfe du pédicule qui feu- tient le fruit. Elle à quelques feuilles entières. Rheed. indique d’ailleurs’, dans les fleurs , des dif- férences qui devront peut-être la faire regarder comme une efpèce particulière. Les étamines, dit-il, & la bafe des pétales font chargées de poils, Les divifions du ftyle fe terminent en pinceau. La plante y, eft repréfentée ayant la plupart des fruits ovales, s'ouvrant feulement en deux valves. Le calice paroit aufli fe détacher avant la maturité du fruit. PR L1 MoDEQUE à feuilles entières; Modecca integri- folia. Modecca foliis integris , fubfafcrculatis, axil- laribus. . Orela-Modecca. Rheed. hot. Malab. v. 8. p. 45. t. 23. Raï. fuppl. p. 344. Cette efpèce , à en juger pat la figure qu'on en ‘voit dans Rheede, fe diftinguera à fes feuilles en- tières & à fleurs la plupart fafciculées dans les aiffelles des pétioles. Elle à auf les tiges frutefcentes, menues, far- menteules , grimpantes , feuillées, munies de yrilles comme dans le Modecca palmata, avec qui je ne crois pas qu’il faille la confondre. Ses feur}- les font grandes, alternes , pétiolées, ovales ou ovales-oblongues , acuminées, pointues, peut- être légèrement ombiliquées, entières, très-ra- rement lobées , ouvertes, traverfées d’un bout à l'autre par une côté moyenne d’où partent latéra- lement des nervures obliques , qui femblent for- tement pranoncées. Leur bâfe eft munie, tout près du pétiole, de deux corps où empreintes glanduleufes ; qui paroiflent les feules que pré- fentent ces feuilles. Les leurs font la plupart por- tées fur des pédoncules fimples , axilläres, fafci- culés en petit nombre , mofns longs que les pétio= les. Leur forme eft à-peu-près la même que dans le Modecca palmata. Celle des fruits n’eft pas non plus différente : on voit le calice perfiftant au bas du pédicule fur lequel ils font élevés. Cette efpèce croît naturellement fur la côte de Malabar , dans les mêmes lieux que la pure p ; _ 210 MOD 3. MoDrqQuE à braétées ; -Modecca braëteata. Modecca ? foliis palmaëis ; ferraii teaiis, axillaribus. etes Cette plante, de laquelle, vu le mauvais état des exemplaires que jen poffède, je n'ai pu analyfer compièrement ics parties de la fruétification, fem- blS, par fon rapport, par la nature de fon feuillage } & de fes vrilles, enfin par la difpofition de fes fleurs, appartenir au genre modecca, : rss Ses. tiges font gréles , farmenteufes ; grimpan- tes, légèrement-anpuleufes, glibres ; feuilees:; + x > A 2 # y garnies, à l'un des cotés feulement-de la bâfe de chaque pétiele, d’une vrille en fpirale, ordi- parement bifide. Les feuilles font alternes, pé- tiolées, profondément palmées, largement échan- crées à la bafé, & compofées de cinq lobes ova- kes où ovales - 6blongs, un peu pointus, dont le moyen a plus de lonzueur que les autres. Elles ont quatré à cing pouces de diamètre, Les deux lobes extérieurs font les plus courts & fe parta- gentordinairement , vers leur partie inférieure , chacun en un autre petit lobe qui concotit à ren- dre les côtés de la feuille comme pédiaires. Ces feuilles font vertes, affez glahres, férmes, & char- gées, fur les deux furfaces , de petits tubéreules blanchatres , un peu*rudes au roucher , comme ceux qu'on rencontre dans la plupart des plantes de la ramille des cucurbitacées. Les périoles font loups de douze à dix-buit lignes. Les fleurs mail À -fent, dans les aiflelies des feuilles, fur des grap- pes pédonculées ; en général folitaires, fimpies | ou peu compofées , fouvent auf longues & aquel- uefois même plus lengues que fes feuilles. Ces euts fént'alternes ; légèrement pédrcellées , & .… fituées chacune dans laiffelle d’ane braétée ovale, _ obrufe} élargie dans lé haut, rétrécie en coin - inférieurement , déntée & en quelque forts fran- ée dans fon contour ,. longue de:fix à dix lignes. e calice a le limbe partagé en cinq découpures ovales, pointues, légèrement dentées en fcie, & fa bâfe, à peine de la longueur du limbe datis cer: : taines fleurs, fe prolonge, dans d’autres, en une efpèce de tube beaucoup plus long. Ces différen- it, des leurs de divers fexes? Les exemplaires que j'ai fous les yeux me montrent, à l'intérieur es découpures du calice , une corolle non encore d Syringa Arabica, foliis mali aurantii. Bauh. | VAS A 398. Jafminum five Jambac Arabum | Alpino* HR. bib, v..2.:p. 102. :Sambec Arabum five jafmmum arabicum, aut fyringa arabica. Cluf. cur. poit. pags 3. tab; 34 Jafminum five fambac Arabum , folio au minato , flore flellato , majore, alto, odoratiffime , vulgd migarino. il. pif. pag. 7. tab. 31. fambaé arabicum five geleffmum arabicum. Alpin. æSyPt P- 39. tab. 39. Raï. hüft. v: 2. p. 16co. Nalla-mullas Rheed.-hort. mal: vol. 6. p-87. tab. ço. Fos ma nore. Rumph. hort. ambæin. vol. 5. p. 52-tab.30 Jéfminum limonii folio corjugato ; flore odorat0 | pleno, vario. Burm. thef. zeylan. p> 128. tab: 5 fg. 2. Angl hort. t. 27. Jafminum arabieum fol0 aurantit ; flore pleno. Muf.zeyl. p.32. Jofrinur arabicum , foliis limonii conjugatis; flore albo, pleno, Fr |ooratiffimo.- Boëerh. ind. H. L. B. part. 2:p: 217». L Nyctantes fambec, : Lin. fpec. plant. n. 2: Millet dé. n:1. Kniph. orig.- cent. 7. n. 64 Fabre helnit. ed: 3: p.393. Goœrtn. de fruét. vol.2. pe 109. tab: :106.:fig. 4 Jafrinum fambac, Aie. hote kew. vol: 1 p:8: -Mogorium. Juff. gen. plan 106. Indoftane & Portugalliz Magori & Y LA; HORS ARE PE. SR gr: L be en : : dé Gite 25 dé puit dde MSGEr D RÉ ‘ Le F Ë b À l Ê l A trois pouces & demi fur quinze 4 vingt lignes MO G tab. sr. Raï. Dendr. pag. 63. Ejufd. hift. vol: 2. p- 1601. à Arbrifleau très-rechérché par les amateurs de culture , à caufe furtout de l'odeur douce , extré- mement fuave que répandent fes fleurs , odeur qui tiént un peu de celle de la fleur d'orange & de convallarie maialrs. Il s'élève, à fa hauteur de quinze à vingt pieds (feion Miller), en tiges menues, foibles, droi- tes ou un peu tombantes, prefque farmenteufes à la manière de celles des jafinins , diffufes , bran- chues , cylindriques , de couleur cendrée, ordi- nairement rougeatre & légèrement pubeicentes vers les fommités.. Les branches & les rameaux font garnis de feuilles oppofées , placées fur de | courts pétioles , les inférieures un peu cordifor- mes, quelquefois arrondies, obtufes ou mêrre échancrées à l'extrémité & moins longues que les fupérieures. Celles-ci font ovales, pointues, mu- cronées , longues communément de trois pouces de large. Les unes & les autres font médiocre- ment ouvertes, un peu fermes, aflez glabres, nervées obliquement, veinées, & ont quelques rapports avec celles des orangers. Les nervures dont eft relevée leur furface inferieure , naiffent alternativement des parties latérales de la côte moyenne , & préfentent chacune dans leur aifelle un petit faifceau de pois. Les pétioles font courts us de bas en-haut, femi cylindrt- | nes , pubefce culement d'environ deux lignes : ils ont, un peu au- deflus de leur partie moyenne, une forte d’articula- ! tion, & c'eitencet endroit que fe féparent les feuil- les lorfqu'e!les viennent à tomber, le refte du pé- tiole demeurant attaché à la tige à-peu-près comme il arrive dans les vo/kameria. Les fleurs font d’un blanc pur, très-odorantes principalement durant la nuit, pédicellées ; à-peu-orès de la grandeur de celles du jafmin grandifiore : elles viennent , au nombre de trois , cinq à neuf, en bouquets ou HAE de corymbes lâchés, rerminaux , pédon- cuis, en général moins lanes que les feuilles fupérieures, 8 munis, à la bâfe de lors ramifi- £ations , de braétées arêles, féracéss. Chaque fleur à le calice divifé fort avant en huit décou- pures longues, féracees , très-étroites ; la corolle compofée d'un tube à-peu-près de là Jomueur du calice, & d’un limbe plane horizontal, à huit 4 douze divifions ovales où ovales - lantéolées , Comme difpofées fur deux ranas , plus longues que le tube ; les anthères droites , oblongues, oculaires , portées furdes filamens courts, eui S'infrent an milieu du tube de la corolle. Quand ces fleurs font ouvertes, elles tombent à la moin- dre fecoufle & fouvent d'elles-mêmes perdant la nuit, de forte que-{1 terre au-deflous, tant que ns furtout du côté fupérieur, longs À A M OG y matins. Elles prennent bientôt enfuite une cou- À leur pourpre LA | Cet arbriffeau produit des fleurs durant une rande partie de l'année , pourvu qu'on le tienne 1 ie une ferre de chaleur convenabie. On peut le greffer fur le jafmin. Il croit naturellement.dans : les Indes orientales & fur la côte de Malabar ; où les femmes enfilent ces fleurs , foit pour les met- | tre aurour de leur col en guife de collier, foit pour en faire des guirlandes que les jeunes gens des deux fexes entrelacent dans leurs cheveux & dont ils ornent-leurs vêtemens. On le cultive au ! jardin des plantes & dans la plupart des jardins des ‘e1i curieux. D. (W. v.) x La figure citéé de Goœrtner, dans laquelle on voit un fruit fefile entre deux pédoncules propres _très-courts ; femble ; par cette raïifon-là méme, ne pouvoir convenir à cette efpèce , qui a toutes les fleurs pédiculées d’une manière fort fenfble. On répand les fleurs du Mogori fambac dans lés appartemens , fur les lits , & on les mêle parmi le linge, afin de l’impregner d’une bonne odeur, ui pafle pour être amie des nerfs & du cerveau. es fleurs infufées danÿ l’eau durantquelques heu- res , la rendent très-aromatique. On en ‘prépare également par infufion une buile fort odorante, u’on a anciennement débitée fous le nom d'huile | de jafmin , &‘qu’on emploie dans le pays à parfu mer les cheveux. La variété 8. a les fleurs doubles, très larges, & d’uns odeur qui l'emporte encore fur celles de l’efpècé commune. ; si 2. Mocor: muluflore; Mogorium muliflo- rum. Mogorium foliis ovatis ; peduncu'is mulrifiorss. terminalibus ; calyce breviufculo ; tubo corolla japerrè ampliato. * , : , Katu- Tfjiregam-mulla Rheed. hort. Malab, v. 6. p. 95. tab. 54. Jafmirum indicum fore polspe- talo candidifimo, fruätu msjore. Faï. Mi, vol. 2 p. 16@2. Nyéanthes multifiora. Burnan. Bor. in- dic. p. 5. tab. 3. fig, 1. Aïbrifleau que fon feuillage paroît rapprocher affez du Mogori fambac, mais que la foirae par- ticulière de fes corolles, auf bien que la longueur de leur tübe , beaucoup plus confidérable que celle des calices, ne permeïtent pas de mécon- noître pour une efpèce très - diftinéte. Il n’eft | point douteux, felon moi, que cene’foit cette | plante qu'il faille rapporter le katu-tfriregam-milla | de Rhsëde , où l'on rémarque en effet le carac- tère des feuilles & des fleurs, préfenté par la figure citée de M. Burman; & lon stapercevra facilement que ce fynonyme y convient beaucoup € la Aiuraifon , s’en trouve couverte tous Les mieux que le aa//aœulla (Rheed. ai 6. tab. jo.) 2 + K« 212 MOG en qui M. Burman auroit dû voir le Mogerium Jambac, Se La tige eft droite, farmenteufe , articulée, cy- lindrique , branchue , pubefcente au moins à fes fommités , haute d'environ fix pieds. Les ra- meaux font garnis de feuilles oppofées, pétiolées, aflez grandes, ovales, médiocrement pointues, entières , glabres, nervées obliquement. La Jon- gueur refpeétive des feuilles & des pétioles eît à- _ 1 æ, peu-près la même que dans l’efpèce qui précède. Les pédoncules font courts , terminaux, rameux, & foutiennent des fleurs plus ramaflées &c raflem- blées en plus grand nombre que celles du Mogori _ fambac. Ces fleurs font prefque difpofées en tête. { Elles ont, au rapport de Rheede , une blancheur éblouiffante & ne-répandent pas d'odeur. Le ca- lice eft velu , au moins de moitié plus court que le tube de la corolle, & divifé, pour ainfi dire jufqu’à la bâfe, en découpures linéaires, fort étroites. Les corolles ont le tube droit, grêle, cylindrique , de largeur uniforme à-peu près dans fes trois quarts inférieurs ; mais évafé fubitement dans le refte de fon étendue en manière de godet: elles fe rerminent par un limbe à fi, à huit divi- fiens profondes , linéaires-pointues , ou linéaires- lancéolées , bien ouvertes. On dit les fruirs plus gros que ceux du Mogori ondulé. Cet arbrifleau croit naturellement en Chine & fur la côte de Malabar. Il eft prefqu’en tout temps chargé de fleurs, & fe plaît dans les lieux montueux , hérif- fés de rochers. D. 3. Mocor: ondulé. Mogorium undulatum. Mogorium foliis ovatis acutis undulatis | cymis late- ralibus. Lam. illuftr. gener. n. 53. Tfjiregam-mulla. Rheed. hort. Malab. v. 6. p. 97. tab. $$. Jafminum indicum , flore polyperalo exalbido , fruëfu minori. Rai. hift. vol. 1. p. 1601. Nyétanthes undulata. Lin. fpec. plant. n. 3. Burm. = Flor. ind. p. 4. Folle auros , Javanis. ÿ : Il forme, felon Rheede, un arbriffeau qui s’é- lève à la hauteur de cinq à fix pieds , & qui fe di- vife en rameaux lâches , articulés, cylindriques , feuillés, fort longs , légèrement velus vêrs les fommités. Les feuilles font oppofées , perfitan- tes, portées fur de courts pétioles , ovales ou ovales-oblongues , terminées en pointe, entières, ondulées fur les bords , bien ouvertes, glabres , d’un vert luifant, plus longues que les entre- nœuds. Ces feuillessont une faveur amère. Les fleurs font blanchâtres , pédicellées , affez gran- des, & répandent une odeur fingulièrement agréa- ble. Elles viennent au nombre de trois à cinq, fur de petites grappes folitaires , pédonculées , moins longues que les fenilles. Les divifions du . cahics font profondes, linéaires, étroites, plus courtes que le tube de la corolle. Celle-ci a les découpures évalées , au nombre de fixjà huit, Il MOG fuccède à chaque fleur un fruit compoté de deux efpèces de drupes bacciformes, fphériques , noi» râtres , lifles, monofpermes, firués Lun près de l'autre dans le calice. Leur pulpe eft molle, d'u rouge foncé tirant fur le noir , d’une faveur dou- câtre. Rheede dir que le noyau eft chargé de poils, Cet arbriffeau croît naturellement fur la cote de Malabar, où il eft aufli cultivé dans les Jardins. P. Les fleurs fervent à faire des guirlandes & des courognes avec lefquelles fe parent les femmes. On en prépare encore une huile aromatique dont on fe parfume les cheveux, . 4. Moconritrifiore ; Mogorium triflorum. Moge» rium foliis parvis ovatis ; inferioribus obuufis , fupe- rioribus acutis , cymis trifloris. Lam. illufir. gen. n. ÿ4. tab. 6. fig. 2. Jafminum indium anguffifolium , fruilu gemino Lournef. pag. 597. Katu-pitsjegam mulla. Rheed, hort. Mal. vol. 6. p. 93. tab. 53. Rai. hift. vol. 2. p- 1602. Nyéfanthes anguflifolia. Lin. fpec. plant. n. $. Nyéanthes trifiore. Burm. Flor. ind. pag. 4 tab. 2. Ila les feuilles ovales, affez petites, & les fleurs raflemblées pour l'ordinaire, au nombre de trois feulément, à l'extrémité des rameaux. Ses branches font menues , ligneufes , bran chues , feuillées , cylindriques, brunes, glabres, à l'exception de leurs fommités qui font revêtues d’un très-leger duvet à peine apparept. Les feui les font oppolées , élevées fur de courts pétioles, ovales, entières, opaques , affez épaifles, fermes, glabres , d’un vert foncé, plus pâles en-deflus, les inférieures obtufes , les autres terminées en poin= te. Leur longueur eft communément de douze à vingt lignes fur une largeur de fept à douze. Elles ont la furface inférieure légèrement trinerve à la manière de celles du Mogorium acuminatum , Mais moins fenfblement encore. Les pétioles font gré» les, canaliculés en - deflus , longs feulement de deux à trois lignes , & coudés en-deffous vers leur milieu, au moyen d’une articulation analogue à celle que l’on remarque dans les autres efpèses Les fleurs font blanches, médiocrement grandes, pédonculées & fafciculées, pour l'ordinaire au. nombre de trois, au bout des rameaux , i diatement au-deflus des deux feuilles fupérieures: Le calice eft court, femi-oétofide, à. divifons droites , féracées, qui s’évafent à mefure que les fruits grofüfent. Les découpures de la corolle font linéaires-lancéolées, pointues , très-ouver- tes, à-peu-près de la longueur du tube. Le confifte en deux baies giabres , ovales, monofpet mes , a a de la groffeur d’un petit poiss fituées l’une près de l’autre dans le calice, .& telle ment diftinétes lors de leur maturité qu'on les croiroit produites par deux fleurs différenses.- Cet arbrifleau croit naturellement fur la côte de Ma s-às mie de doué Diese : Le é MOG Jabar & dans les Indes orientales. J'en poflède des exemplaires qui m'ont été communiques par M. Sonnerat. -B. (#./.) $- MoGorr acuminé; Mogorium acuminatum. Mogorium foliis ovatis , acuminatis , trinerviis ; petiolis cirrnofis; dentibus calycinis fetaceis, Lan. iluftr. n. $$. Se L Toutes fes parties font glabres, & fes feuilles reffemblent en quelque forte à celles des jeunes poufles du periploca grata, RS . Ses branches font ligneufes, mentes, farmen- teufes, rameufes , feutilées, cylindriques, liffes, d'un brun rougeâtre. Les feuilles font oppofées, pétiolées , ovales, acuminées par une longue . pointe ; entières, fermes, bien ouvertes, d’un vert fombre & luifant en-deflus., plus pâles en- deflons , longues d'environ trois pouces fur douze à treize lignes de large. Elles ont la furface infé-* rieure traverfée longitudinalement par une côte moyenne qui produit fur les côtés quelques ner- vures grêles, obliques, prefque tranfverfales , l:fquelles vont s’anaftomofer ; à peu de diftance des bords de la feuille, avec deux autres ner- vures parallèles à la circonférence , produites éga- ement par la côte moyenne, mais tout près de à une bonne loupe, fe montre parfemée de très- Petits points noirâtres. - Les pétioles font grêles , articulés à leur milieu, perfiftans dans leur moitié inférieure , longs de quatre à cinq lignes, cour- bés en divers fens, comme pour accrocher la plante aux arbriffeaux voifins & faciliter aisfi fon afcenfion. Les fleurs, dans l'exemplaire que j'ai fous les yeux, font folitaires | pédonculéss , lon- gues "de quinze à vingt lignes & fituées dans les aiflelles des feuilles. Les pédoncules ont deux à quatre lignes de longueur, & font rnunjes , par intervalles, de petites-bradtées oppofées, fubu- lées, droites ou peu ouvertes. Le calice , pref- que deux fois plus court que le tube de Iæco- rolle , eft divifé fort avant en huit découpures KES » fétacées , très-grêles. Les divitions du inbe de {a corolle font linéaires-lancéolées , poin- tues , d'environ moitié longues que le tube. Cette efpèce croit naturellement dans lifle de Java, or en a rapporté des-exemplaires. Obfervation. M. Gmelin, dans la nouvelle édition qu’il vient publier du Syfema vegetabilium de Linnæus, téfente (vol. 1. pag. 23, d'après M Burman, Of. ind. p. 5.) fous le nom de ryéanthes acu- Fous le nerlum coronarium de M, Jacquin (Voyez aurofe à bouquets, diét. h. 6.), arbrifieau que Je °Upçonne fortement être une efpèce de taberna- Pontena, & qui n’eft certainement ni un Mogoe- 2” A à LA n Vinfertion du pétiole. Cette méme furface , vue | MOG 213 rium , hi Un nyéanthes , puifque les étamines y font au nombre de cinq. 6 Moconrt élancé; Mogorium elongatum. Mogorium foliis cordatis fublanceolatis acutis, cymis terminalibus. Lam, illuftr, gen. n. 56. _ Nyétanthes elongata. Berg. a@l. angl. 1772. t, 11. Gmelin. Syflem. veget. vol. 1: pag. 23. Lin. F, fuppl. p. 82. Ha, dit Linné fils, les rameaux ligneux, cy- lindriques, velus dans ieur jeuneffe. Les feuilles font coréiformes, prefque lancéolées, pointues, glabres , les inférieures cordiformes ovales. Les fleurs font terminales & raflemblées , cinq à fix enfemble , en efpèces de cimes ombelliformes, Le caiice eft très-perit, à découpures fubulées , pileufes. Le tube de la corolle va enr s'épaififfant. dans la partie fupérieure. Certe efpèce croît naru- rellement dans les Indes orientales. 7. MocoRt: pubefcent; Mogorium pubefcens. Mogorium ramis teretibus hirfutis, foliis cordatis utrinque pubefcentibus. Retz. ob. bot. fafc. 5. p. 9. fub nyctanthe. Il forme un arbriffeau à rameaux oppofés , cy- lindriques, velus, blanchâtres. Les feuilles font oppofées , pétielées, cordiformes, entières, pu- befcentes des deux côtés, mais principalement en-deffous. Celles de ces feuilles qui occupent les fommités ont une forme prefqu’arrondie. Les . fleurs font fafciculées au bout des rameaux. Les braétées font velues, lancéolées. Le calice eft chargé de poils & fe termine par des découpures longues, linéaires , plus courtes que le tube de la corolle. Celle-ci eft glabre & peut être comptée parmi les plus grandes du genre dont il s’agit. Kœnig a trouvé cet arbriffeau aux Indes orientales (in Calcurté.), & en a commnniqué des exemplai- res à M. Betzius. : 8. Mocori pliant; Mogorium vimineun. Mc» goriurn ramis teretious elongatis, foliis ovatisacuümi- natis, peduncuclis axillaribus unifloris : cerminalibus trifloris. Retz. obf. bot. fafc. $. pag. 9. fub nyc- tanthe. Efpèce frutefcente comme fes congenères , & uia les rameaux longs, foibles, plians, cylin- riques, glabres. Les feuilles font légèrement pétiolées , ovales, acuminées par une pointe courte : elles ont la fuperficie nue & environ un pouce de longueur. Les pédoncules font les uns axillaires, courts, folitaires, uniflores, & les autres tranqué & fe termine par des dentsen alène, plus courtes que le tube de la corolle. Celle-er eft compofée d’un tube qui va en s’épaififfant peu- à-peu, & d’un limbe à découpures linéaires-lan- | céolées, auili longucs que le tube. Cerarbrüleau terminaux chargés de trois fleurs. Le calice eft: - 214 MMOG exoît naturellement fur la côte de Coromandil, & a été envoyé de Tranquebar, à M. Retzius par Kœnig. D. R 9. Mocort grimpant; Mogorium fcandens. Mogorium glabrum , ramis tererious elongatis fcan- dentibus , foliis oblongo-cordatis , paniculis brachiatiis axillaribus. Retz. obferv. bot. fafc. $. p. 9. fus syanthe. + Celui-ci a cela de particulier qu'il s'élève en 3 grimpant jufqu'au fommet des arbres. Ses rameaux font ligneux, longs, effilés, farmenteux, cylin- diiques , glabres de même que les autres parties, à l'exception des calices. Les feuilles font oppo- fées ,-cordiformes-vblongues , entières, glauques, courbées à l'extrémité, au moins dans les. exem- plaires qu’a eu occafion de voir M. Retzius, ca- ractère qui pourroit bien n'être pas conftant , fui- vant la remarque de cet auteur. Les fleurs vien- nent en panicules axillaires, oppofécs , branchues, élevées fur de longs pédoncules. Ellés ont à- peu- près la grandeur de celles du jafminum fruiticans, &c font ramafiées en tête aux extrémités des rami- fications des panicules. Le calice eft hérité de oils & a les divifions fubulées, plus courtes que f. tube de la corolle.’ Les découpures du limbe de cellé-ci fon- linéatres-lincéolées , au nombre de fix, de la longueur du tube. Cet arbrifieiu a été envoyé du Bengale, à M. Retzius, par Koœnig. Bb. s 10, Mocort à feuilles de myrte ; Mogorium myrtifolium. Mogorium foliis fublanceolatis acutis © davibus , gs petiolorum perfiffentibus , peduncu- dis trifidis. Lam, illuftr. gen. n. 57. Jafminum africanum foliis folitariis , floribus vul. gatiori fimilibus ? Commel. plant. rar. p. $. tab, $. Nyétanthes g'auca ?,Lin. £. {uppl. p. 82. Jafminum glaucum ? Aiton. hort. kew. vol, 1. p-9. Je foupçonne (Voyez illuftr. gen. n. 62.) cette epèce de n'être pas fuffifamméent diflinéte du Jof minum ligufirifo'iun (Diét. n.4.). Je préfume aufÿ Fe ce pourroit bien être le nyétanthes glauca de inné fils, plante que ce dernier auteur n’a dé- crite que d’une manière incomplète. Quoiqu'il en foit de ces conjectures , l'arbrif. feau dont il s'agit paroïît avair dans fon enfemble une forte de roideur que n'offrent pas, du moins au même depré , fes congenères. Son feuillage tient un peu de celui du myrte , & les bâfs dures & perfitantes des pétioles rendent fes rameaux preiqu'épineux à la manière de ceux du vo/kame- ria aculeata. + Sa tige eft droite, ferme , branchue, feuillée cylindrique , d’un brun foncé ou rougeitre , tour. #-fait glabre de même que les autres parties de la piante, Les feuilles font nombreufes , pétiolées ; L MOG. oppofées { À oppoñitions fouvent imparfaitesÿ,, ovales-oblongues , piefque lancéolées, pointuss où mucronées , rarement obtufcs, entières, re= dreffees ou peu ouvertes, ferines, coriaces, légè- sement chirnues, Hiff.s, opaques, d’uñ beau vert, obfcurément trineryes , plus longues que les en- trenœuds. Elles ont un pouce ou environ de lon gueuf fur quatre à cinq lignes de large. Leurspé- tioles , afléz épais, roides, creufés en gouttière à leur furface fupérieure , longs d’à-peu-près deux lignes , font coudés vers le milieu de leur partie dorfale où ils offrent un añgle très-fenfble quiine dique le lieu de leur articulation. Les fleurs font Laffez grandës & difpofées au nombre de trois, à l'extrémité de chaque rameau , fur un pédoncule trifide fupérieurement, munies de petites braétees fetacées. Ces fleurs ont le calice court, femt- cétofide , à divifions feracées, droices , très-gré- les. Le tube de la corolle eft cylindrique , long d'environ dix lignes : il fe termine par un limbe qui a au moins un pouce de diamètre & qui et compofé de huit découpurés linéaires , poiñtues. Cet arbriffzau croit naturellement au C2p-de- Bonme-Efpérance. J’en poflède des exemplaires colligés par M. Sonnerat. D. (PS) 11. Mocont trifolié; Mogorium trifoliatum. Mogorium foliis ternatis , foliolis ovatis : latéralre bus multoties minoribus ; calyce brevifimo. Lam. illuftr. gen. n. 58. I! £ diftinguera facilement de fes congenèresen ce qu'il a les feuilles compotées la plupart de trois folioles, ce qui le rapproche plus particuhière- ment de quelques efpèces de jafmins. - Ses branches font ligneufes, menues, comme farmenteufes, feuiilées, branchues, cylindriques; légèrement pubefcentes. Les feuilles font oppo= fées, périolées & compofées de trois folioles ova- les , pointuss, mucronées par la core moyennes entières , ouveïtes , aflez fermes, prefqu'entié- rement glabres. Deux de ces folioles font latéra= les® oppofées , à peire pédicellées, tandis que la troifième , terininale, beaucoup fur dix à douze de large , ef élevée fur un artiel qui a une ligne & demie à trois lizws ongueur. Les deux folioles latérales n'ont que fix à fept lignes de long fur une largeur de trois à quatre. Les feuilles qui garniffent les jeunes rameaux , & principalement celles qui avoifinent Les fleurs, font fimples & fort petites : elles on, ainfi que les folioles des feuilles compofées, la furface inférieure relevée de ce nervur $ obliques , alternes , offrant or. cune dans leur aiflelle , une prtite couffe de poils; ce qui fe remarque d'une manière beaucoup P conftante & plus Cen&b'e dans [1 foliole térmimilee Le pétiole commun eft court & muni, un pêu il deites des deux folioles inférieures, d’une afti” - plus grande que les autres , longue dé dix-huit à | toi dinairement , Cha Re NOR NE ne de in PSN 1 DURS CONS RC RS M OL eulation qui fe défunit lors de la chute des feuil- les ; la partie du pétiole, bornée fupérieurement par cètte asticulation, démeurant adhérente à la branche. Les fleurs paroïff:nt de couleur blan- che : elles font lésérement pédicellées & difpo- fées, Vers les extréinités des rameaax , en petits. corymbes ou panicules Jâches, feuillées dans le bis, munies nee de petites bractées linéaires-fétacées. Chacune de ces fleurs préfente un calice turbiné, pubefcent, fort court, di- vifé au fommet en fix 4 huit petites dents ; une corolle dont le tube grêle’, cylindrique , long de fix lignes on un peu plus fe termine par un limbe quin'a guère que cinq lioncs de diamètre & qui À eit pige fort avant en fix à huit déconpures ovales-cblongucs , un peu obtufes, Les antlières font droites, oblongues, logées dans la psrtie fupérieure du tubz, Cet arbriffeau croit narurci- Jeinent dans les Ifles de Erince & de Bourbon. Il fe trouve dans l'herbier de Ces-merfon. Jen poflèd: dis exempiaires rapportés par M. Sonne- OST SR RS : ne Le Obfervatiozs, : ” : On a déja remarqué dans ce diétionnaire , ‘à l'article Guettsrd, n.1, que c'était aû Gucttard de l'Inde que convencit la figure que Linné rap- porte , dans Rheed , dans fon ryéanthes hirfuta, & qu'en conféquence ce nyéanthes, qui n'a peut- être été établi par Linné que d’après la confidé- tation du rava-pou de l’hortus malabaricus , toit vraifemblablement un double emploi de la même plante. Ses. É . Li L LL LA + > Les Mozoris paroiffent différer fi peu des jaf= mins, dans les Caraét de leur feuillage , fruétification res genéraux de leur port, . &. furtour des parties: de la cation ; qu'il conviendroit en quelque forte de réunir ces deux genres en unfeul. En efet, les tiges font farmenteules de part & d'autre, les feuilles fimples ou compofées , les pétioles cour- bes, articulés, perfiftans dans une plus ou moins ; grande artie de leur longueur ; les fruits ont-une même forme ; les femences qui, au rapport de Gœrtner , font entourées d’une turique propre ans les Mogoris, en offrent également, felon autres auteurs, dans les jafmins ; enfin, le nom- ré des déconpures du calice & de la corolle éprouve , des deux côtés , des variations qui con- Yertiflent , Pour aïnfi dire, tantôt un Mogori en JRfmin & réciproquement tantôt un jafmin en Mo- 8ort, & cependant nous n'avons jufqu’aujour- 4 hui d autre caractère diftin@if, des deux genres dont il s’agit, que le nombre de ces découpures, F OLENR; verbaftum. Genre de plantes a . SOUS monopéralées , de la famille des folanéés, très-voifin + celfia par fes rapports, & qui com- Prend des hérbes en général aflez grandes, la plu- | | à Fr M OL: 215 part indigènes de l'Europe, à feuilles fimples , alternes , & à fleurs difpofées en épis ou en grap- pes terminales. Dh. ; Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir Lé calice à cing divifions; La corolle en roue, à cinq lobes , un peu irrégulière ; cinq étarnines ; ux fiyle, ure capfule biloculaire, bivalye , polyfperme.. CARACTÈRE GÉNÆRIQUE. Chaque fleur offre, 1°. un calice monophyile, perfiftant , à cinq divifions plus ou moins profon- es , ovales où ovales-lancéolées, terminées en pointe. 2°. Une corolle monopétale, en roue, légère- ment irrégulière , compofée d'un tube cylindrique très-court ,; & d'un limbé évafe, prefque plane, à cinq lobes ovales, obius. £ 3. Cing étamines dont [es filamens filiformes, inégaux , inclinés, moins longs que la corolle, în- f:rées à fen tube, ordinairement velas, au moins Ix plupart, portent des anthères droites, compri- mées , pour l’ordinaire uniformes ou arquées en manière de croiffant. 4°, Un ovaire fupérieur , ovale ou arrondi, duquel s'élève un ftyle filiforme, incliné, au moins de la longueur des étamines, en général épaiffi dans le haut, à ftigmate obtus. Le frait confifte en une capfule ovale ou glcbu- kuf , biloculaire, bivalve , polyfperme , s’ou- vrant par le fommet , à cloifon double formée par les bords rentrans des valves. Les femences font menues , légèrement anguleufes. 1. MoLèNE oficinale ; verbafcum 1hapfus. Lin. verbafcum foliis fubovatis ; decurrentibus , utrinque toménmoffs; caule fimplici. \ xs © Verbafcum mas larifolium Luteum. Bouh. pin. p. 239. Tournef. p. 147. Sabbat. horr. roman: vol. 2, tab. $3. Raï. hift. vol. 2, p. 1094. Verbafèum vulgare, flore luteo , magno , folio meximo. JB: diff. vol. 3, app. p. 871. Verbaftum Latius. Dod. pour p.143. Tapfus barbatus. Fuchs. hif. pag. 45.rab. 845. Werbafcum aut phlomos vulgaris mas - Diofcoridis , thapfus barbatus officinarum. Lobel. icon. 561. Verbafcum latifolium mas. hort. eyit. æft. ord. 10. tab. $. fig. 2. Werbafium mas & can- dela regia, Lobel. obf. 803. Verbafcum foliis inca- nis, mas latifolium , floribus luteis, arëfè caulibus adharentibus , ffne foliis anguffis inter flores emanan- _tibus: Moril. hift. 2. p. as. fe& 5. tab. 9. fig. 1. Verbafcum. Dalechamp. hift. pag. pee ed: gall. vol. 2. pag. 189. Camer. epit. p. 878. Blicwell, tab. 3. Werbafcum album. Ejufd. tab. fo2. Com- mon Mullein, petiv. vol. 2. engl. plant. t. 62. fig. 1. Thapfus barbatus, offic, candela regis ; candela- MOL rie, lanaria, cauda lupi vel lupina, quorumd. White Mullein. hift. €. VIIL. t. 36. Werbaftum foliis de- currentibus, utrinque omentofis {lanatis\. Hall. helv. n. $8r. Verbafcum re utrinque tomentofis decur rentibus.. Gmelin. fib. vol. 4. p. 91. Guett. flamp. vol. 2. pag.'311. Werbafcum thapfus. Lin. diff, de vitib. plant. amæn. acad. vol. 1. pag. 434. Mill. diét. n. 1. Pollich. pallat. n. 220. Scopol. F1. car- niol. ed. 2. n.247. Leers. herb. n. 149. Mattufch. fil.n. 143. Kniph. cent. o. n. 99. Ludiy. eét. t. 124. Knotr. del. 2. t. V. Oeder. Flor. danic. &. 631. Doerr. naff. p. 243. Lam. illuftr. tab. 117. Diét. de mat. med. fig. de Gars. vol. 4. tab. 613. Bouillon- blanc, cours compl. d’agric. vol.2. p. 404. t. 14. Verbafeum alatum. VI. fr. 292. n. 2. vulgairement bouillon-blanc, Molène , bonhomme. 8. Idem, ftiemite, bilobo. Verbafeum , foliis ovatis, utrinque tomentofis , inferioribus petiolatis, fligmate bicolli. Hailer. helv. n. $82. Verbafcum bicolle. Murr. prodr. 47. Wil- lich. differt. inaug. p. 10. n. 22. Gmelin. fyftem. veget. vol. I. p. 377. Plante fort commune en Europe, & dont la médecine fait un affez grandufage , au moins dans beaucoup d'affeétions légères quine nécefitent pas des fecours puiflans.. 216. La racine eft pivotante, blanchôtre , garnie de fibres. Elle poufle, de fon coller , une tige herba- cée , droite, ordinairement fimple , rarement ra- meufe , très-feuillée , dure , épaifle, cylindrique, & couverte, ainfi que les autres parties , d’ur du- vet étoilé, linugineux , exceflivement abondant, d’un blanc fale ou grifätre. Cette tige acquiert fouvent quatre à cinq pieds d’élévation, fur-tout dans les bons terreins. Les feuilles font fort gran- des, alternes, ovales ou ovales-oblongues , mé- diocrement pointues, les radicales étalées à terre en rofette & rétrécies inférieurement en de courts pétioles , les colinaires peu ouvertes, fefiles & même décurrentes, par les parties larerales de leur bäfe , fur la tige qu'elles rendeut comme ailée. Toutes ces feuilles font molles, très-lanugineufes, douces au toucher, épaifles comme un morceau de drap, nervées obliquement , quelquefois en- tières , d’autres fois bordées de crénelues arron- dies. 11 n’eft pas rare que les radicales aient jufqu’a un pied & plus de longueur. Les fleurs forit d’un jaune plus ou moins vif, & forment , à l’extré- mité de latige, un épi fimple, denfe, cylindri- que , comme thyrfoide , fort long , d’un afpeét agréable. Elles ont environ un pouce & demi de diamètre 8& font communément ramaffées, trois à fix enfemble , par petits paquets alternes , fef- les ou prefque feffiles, firués dci dans l’aiffelle d'une braétée ovale-lancéolée , tantôt plus courte tantôt plus longue qu'eux. Les calices font divifés. Des de moitié , en cinq découpures ova- s, pointues, de la longueur du tube de La corolle. MOL Les étamines ont les trois filamens fupérieurs ve- lus, & les deux inférieurs glabres, plus longs que les autres. L'ovaire eft ovale , tementeux, & ‘Chargé d’un flvle filiforme, nu, renflé en maflue dans {à partie fupérieure. Le fruit confiite en une capfule tomenteufe , ovale-arrondie : acuminée , qui renferme , dané deux loges diftinétes, quantité de femences menues , anguleufes, noirâtres. Cette: plante éroît naturellement , - & abondamment, en Eurepe dans les champs , dans les lieux pierreux & fablonneux, fur le bord des chemins, dans les décombres. Elle vient aux environs de Paris. o:. (7. ».) La plante 8, que quelques auteurs regardent comme une efpèce particnhère, eft, fuivant d'au- tres (& ce dernier fentiment paroit le plus vrat= femblable) , une fimple variété de la Molène offi- cinale. Ses fleurs, dit-on, ont deux pouces de: large & le ftigmate partagé très-évidemmént en deux lobes. Cada trouve en Suifle. F- La Molène officinale a une vertu anodyne, légè- rement narcotique ou ftupéfianre , qu'elle partage avec la plupart des végétaux de la famille des fola- nées. C'eft, à ce qu'il femble, à cette proprièté qu’il faut attribuer , au moins en grande partie, les qualités émollientes , adouciffantes , antifpaf- modiques, calmantes, béchiques, vulnéraires & déterlives , qui rendent fon ufage fi ordimaire® car tous ces effets peuvent réfulter d’un engour- diffement léger du genre nerveux qui devient alors moins fenfible aux irritations produites par des caufes morbifiques quelconques & laiffe jouir la machine d’un calme plus favorable à leur de’ truétion, foit qu’elle s'opère enfuite d’elle-mêmes foit qu’elle fe faffe par les feules forces des or- ganés, foit enfin qu'on la facilite par les fecours de l’art. Quoi qu'il en foit , de ces conjeétures ; on fe trouve bien de la Moiène dans les dyflen- teries, les coliques & le ténefme , dans les ten- fions inflammatoires du bas-ventre , dans les an-. gines douloureufes , dans les toux violentes. L'u- fage de cette plante, tant à l’intérieur qu’à l'ex- térieur , eft utile dans les hémorrhoides tumé- . fiées 8 dans les démangeaifons de la peau. Les feuilles , appliquées en topique , foulagent les douleurs de goutte. Les payfans les pilent & les réduifent, avec de l’huile , en une efpèce d'on- guent qu'ils emploient dans les plaies récentes. La racine, dit-on, peut nourrir &engraiffer la volaille. Dans quelques endroits on fe fert de la graine pour enivrer les poiffons , & durant cetre 1vrelés qui va quelquefois jufqu’à les faire mourir ; 08 peut les prendre à la main. Scopoli ebferve qu €f Carniole on regarde la Molène comme un fps que contre certaines maladies de poitrine auxq les les bêtes à cornes fonc fajettes,, Din 2. Morèn# thapfoide; Werbafeum thapfoides… Lin. Werbafcum foliis oblongis, decurrentibus, ur ue tomentofis ; caule ramofo. ; ‘ ee : fe Verbaf um PS St Me Le. WOiM. Le: “PUB éralore) B. Itift. vol. 3. append. pag. 872. Tournef. pag. 147. Rai. Hift. ‘Vol. 2. pag. 1095. … Verbaftum angifras. Dod. Pempt. pag. 143. Wer- pag. 406, f. ÿ. Se f. 7, Verbafcum album mas, fore lureo. Dalechamp. Hit, p. 1301. ed. gall. Vol: 2. p. 101. Werbafcum thapfoides. Aït. Hort. _ Kew. vol. 1. p: 236. curtentes ; plus étroites & propoitionñellement plus longues , enfin par fes fieurs plus petites, un peu meins fefiles. : « LAS 1$e tige eft herbacée, droite, groffe , cylin- _drique!, haute pour, l'ordinaire de quatre à cinq pieds, rameufe, feuillée;, ailée par la bafe des d'un duvet érotlé, blanchätre, aflez épais. "Les rentes, oblongues ; un peu étroites, médiocre- MENT pointues, crénelées dans leur contour ; mérvées, obliquement, tomenteufes, & foavent : leur largeur n'excède pas le qua:t de leur ion- güeur. Elles font décurientes LE une étendue . «d'autantiplus confidérable qu’elles font plus fapé- ame ces dernières même le font en général $ là moitié ou les treis-quarts de leur lon- guer. Les fleurs, beaucoup moins grandes & Un perf moins feñiles que celles du verbafcum tharfus, foût difpofées de la mére manière én cultive au Jardin des plantes. d. (V. V ) = Offer, Linné dit que c'eft une produ&ion du fleurs, Par l£s poils pürpurefcens des filets des dnines; qu'elle participe d’aflieurs des -carac- fs feuilles, par la forme de fes calices.. Il finit Par conclure qu'elle ne doit pas £omme-une éfpèce particulière. Here Fe _ Je hit aux perfonnes qi s'adonnenr fpéciale- mefit à la culture des végétaux, à décider jufqu’à “quel point fonc fondées ces affertions, auxquelles “Pas toure la confante y'indqueroienr fes propres à Lrftion Comme une efpèce ditincte des autres. tanique, Tome IP, “à “ Perbafum angufifolium ramofim, flére ‘aureo, | bafcum foliis viridibus craffioribus. Monif. Hift. 2. | Célle-ci diffère de la précédente , par fes tiges en général ramifiées, par fes feuiiles plus dé- feuilles , & revêtue, cemme toute la plante, ? fewillss font grandes, alternes , fefiles , décur-: : Le Le Ver ARR CRU # k: "+ ec : Er per dites ; dans la partie fu-. Lpérieute dés tiges & des rameaux. Leur couleur À. Rés La | Los te 4 SA racine ef 4 0 ef égrlémént jaune. Cette planté croit naturel-! 7 He Po CPR, lement sn Europe, où elle 1'été cbfervée par! Linné fils. Flle pañle pour y étre rare. On la or léchnitis fétondé par lé vrhofiam thap- ? «que fon origine a été reconnue telle Au jardin: É : NL LLC rés tique À -eblongues , lé INtISSS SUPAL l'an 1761, où ellé s’eft montréé für lai Gyalernblongues ERP rETeRE PRE + mêe planche que les deux efpècés qné je viens! © dédéfigner. Il ajoute que- cette plaire tient au. Verbulcum lichiieis par fa tive rameufe, par {s' es du werbaftum thcyfus par la ïdecurtènce de; être confidérée! +: 4 M radicales , mais de texture Æmblable, fox 2 . ternes, feñiles, un peu amplexicaules ,.non di currentes, médiocrement ouvertes , ovales , préf- _ toutefois il paraît. que Linné ini-même n'avoit Piroles , puifqu'il perffte à préfenter la plante en luteis & albis aréle cauliôus adharentibus ; & foliis | multis-angufhisinter flores emtanantibus.. Morif. Eft. 2.p. 485.1. 5.t. 9. f. 2. Thapfus barbarus alter, feu fœmina. Offic. Verbafcum phlomoides, Kniph. - | cent. 6..n. 99. Verbafcum fœmina. Di. de mat. med. fig. de Gars. vol. 4: tab. 613. Versafeumte- mentofum..F\. fr. 292. m6... ° : 3 PAR _Cetreefpèce, revêtue comme certains phlamis, & aufhrabondammynt que de verbafeun ahapfèss d'un duvet incane , fouvent répandu ; çà & à, . fur certaines parties, en manière de flocons ,-eft très-facile à reconnoiïtre en ce qu'elle n’a pas les | feuilles décurrentes., &.en ce que d'ailleurs lle” … {6 ramifie en une ample pyramide, :4 424247 # grofle ; fimple, blsuchâtre. Elle produit une tige herbacéé droite , haute de quatre à cinq pieds, quelque- fois plus hâute, épaifle, cylindrique, dure , la- nagineufe, feuillée, préfque roujours panitulée 1 lieu d'une tonffe de feuilles radicales ‘étalées. + terre en rofette., Ces feuilles foiir ovales ou : ms CP inférieurement en pétioles. aîlés {ur, latérales, & ont quelquefois jufqu'à -demi à deux’pieds de longueur. Elles Àcotonneufes, en quelque forre drapées, tiès ” donces au toucher. nèrvées commé celles des ‘parties n pied & des crénelures arrondies, plus ou moins fen- Sbles, fouvenr irrégdlières. Les feuilles cauli- _naires / beaucoup moins grandes que les feuilles -qu'en.cœur à la baf® , crénelées dans leur co Les fleurs font grandés, odorantes , légèrement :| pédonculées , ordinairement jaunes , quelquefois Mie elles viennent, par faifceaux, en épis . effèces qui précèdonr. Leurs bords préfentent w fottinellesg liches, de diverfe longueur, Lane ns € : dans fa partie fupérieure, & qui s'élève dumi tige &,chacun des rameaux. L’affemblage de ces épis forme, dans la À : ee fupérieure de la tige, une panicule! pyramidale.qui a quelquefois beau- | çoup détendue. Les braétées font alternes, ! _ ovales lancéolées. Le calice eft petit & le tube de la corolle très-court. Les filamens des éta- | mines font jaunes (au moins dans les fleurs ainfi | colorées } , légèrement afcendans ; moins longs. que Ja çorolle : toute leut fuperficie , à l'excep- tion de leur bâfe qui eft nue dans l’étendue d’une | igne ou. environ , fe montre chargée de poils. ; La pouflière des étamines eft d’un jaune orangé. | Le ftyle eft-glabre, incliné , de la longueur des étamines ,.& fe termine par un fligmate épais, obtus. 11 fuccède à chaque fleur une capfule _ ovale-arrondie , cotonneufe , polyfperme. Cette plante croît naturellement en Allemagne , en! italie , en France. On la cultive dans le jardin ! des plantes. &. ( V. V.) -? Ses vertus médicinales font les mêmes que celles du verbafcum thapfus. eee LR à “ g. # « Verbafèum orientale, moximum , candidifimim , ramis candelabrum amulantibus ? Tournef. Corol, pag. 8. | 7 Parmiles efpèces connues , il n’én eft pas qui s'élève autant que celle-ci, qui a rm % blable, ni:qui foit pluspropre à faire ornement ‘an grands parterres, à: à — Sa racine produit une ample rofette de feuilles ovales ou ovales-oblongues, un peu pointues, drapées , très-cotonneufes , irrégulièrement cré- n.lées , retrécies inférieurement en dé fort courts ‘pétioles , longues communément d'environ deux pieds. Du centre de certe rofette s'élève dans une direétion verticale, jufqu'à la “hauteur de fix à huit pieds , für-rout dans nos jardins , une tige herbacée , épaifle , férme , roide , dure , cy- indrique , tomenteufe , incane , feuillée , fimple : dans fes deux tiers inférieurs , mais ramifiée fupérieurement en quelque manière fous l’afpeét d'un beau luftre. Les rameaux font nombreux compoles , redreflés en montant , à-peu-près di fl pofés en corymbe. Les feuilles caülinaires font: alternes , éparfes , amplexicaules , ovales, poin- tues ; cotonneufes des deux côtés | incanes , À d'autant plus petites qu’elles deviennent plus voifines des fommités de la plante, Elles ont les parties latérales de leur bâfe prolongées en orcil- lertes légèrement décurrentes für la tige, Les } feuilles fupérieures font courtés ovordes ou “arrondies, acuminées où plutôt mucronées d’une 1 FA | jardin des plantes. o1.(V; V.) it un port fm- | PSE + À SRE SRE: Sr Re" A Joliis incanis & pulverulenis, floribus luters parvis : F 400, 4 LA MO | feffiles ou pre fque fefiles ; larges da ji quinze lignes, & difpoféesen paquets altetnes, un peu diitans les uns des autres , fitués chacun dans l’aiflelle d’une courte braétée. Ces paqgüets de fleurs occupent toute la partie rameufe eu _paniculée de la tige, & les intervalles ques | féparent font ordinairement glabres lors du, dé- veloppement complet de la plante: le duvets dont ils étoient revêtus d’abord, s'enétantallé infenfiblèment par flocons. Le calice eft peut, à abondamment cotonneux en. dehors ,; & -divifé en cinq découpures ovales, pointues ; un pei ouvertes. Le tube de la coroile eft très-court: © fon limbe a les divifions profondes, ovoides, obtufes , glabres du côté interne & parfemées à l'extérieur de poils étoilés, blanchâtres , peu « apparens. Les éraminés: font droires , au mois une fois plus courtes que la coroile : elles ont … “es filamens velus &.les anthères ondulées fur les bords. F’ovaire eff obrond , tomenteux ,& furmonté d’un ityle filiforme , incliné; épaifi fupérieurément , à fligmate obtus. Cette belle efpèce croit naturellement dans l'ile de Candie, d'où ellé à été rapportée par M. de la Bill dière. Depuis quelques années on la cultive dt 3e s. Mozene lychnite; Werbafcum lychnitis. Verbafcum foliis ovato-lanceolatis , Sipernè nuditfr * culis.; infertoribus petiolatis. PR A Verbafcum mas , anpuflioribus folis, floribus ais VRett Pin. AE TL © lentum , flore luteo parvo. B. Hift. vol. 3. apps | p. 872. Tournef. p.147. Raï, Hift, vol. 2.p.1094 Verbafcum lureum. Tabern. Icon. 565$. F erbafe ricematim provenientibus,. Morif. Hift, 2: p. n, 3. Small. Mullein. Petiv. ‘vol 2. engl. ple 1:02 f.2. Verbafsum fpicä ramo , foliis ovato-lanceo latis , inferioribus petiolatis. Hall, Helv. 2 583 Verbafcum foliis ovato-acuris [ubtàs villofis crenatiss fpicis laxis lateralibus & terminarricibus. GREL Stamp. vol, 2. p. 312. Verbafcum éychnitis: Mi P p. 3 rbafeum y Leers. Di&. n. 2. Scepol. Carniol. 2. n. 248. Eeers Herborn. n. He Pollich. Pal, n. 221. Mœnch. Haff, n. 169. Gmel, t. p. G1. Œder. Fi. Daft t: 586. Kniph. cent. 6. n, 98. Doerr. Naf. 244 Lighrf. FL'Scot. vol. r. p.143. FL Fr.292.10ÿe B. Idem, foribus. albis. mt os Verbaf.um lychrts , flore alborarvo. Bauh. p.240, Tournef, p. 147. Werbafeurm Jfore 4 parvo, ) B. Hift. vol. 3. app. p. 873. Raï? à vol. 2. p. 1095. Verbafcum candidum fæm® Fuchs. Hift. p. 847. Verbafcum album. 1j. ere a 864. Verbafeum foliis incanis , floribus albis } vis racematim provententibus., cu faminibus itrée “albis. Moril. Hift. vol. 2. p. 486. £ ÿ. 9-4 Whise Mufiein. Betiv. vol, 2. engk pl: t 62 (22 manière très-fnfble. Les fleurs font: jaunes , Vérbafcum album. Mill Didi. n. 3e | MOLN y) Phlomis mas alter, verbafeum Lychnite Mate M Lobels Ton: FéRU TL: TE res IoN ET RES en He Elle à le feuillage d'un Vert cendré ; comme “pulvérulent, & les fleurs difpofées en épis ra: _meux , plus petites que celles de la plupart des _ æitres efpèces. On la diftinguera particulièrement du verbafcum nigrum en ce que fes feuilles ne font - päs échancrées ou arrondies de la même manière! à la bâfe , mais retrécies infenfiblement en ma- nière de coin. RS Site | 00 Sa tige eft herbacée , haute de deux à trois ieds , droite, feuillée , un peu branchué, cy- indrique , couverte d’un léger duvet. Les feuilles font alternes, éparfes, mediocrement ouvertes, ovales-lancéolées , pointues , en général un peu plus étroites inférieurement que dans leur partie . fupérieure , celles du bas RARES pétiolées , les caulinaires feffiles, quoique la plupart très- retrécies vers leur point d’infertion. Ces feuilles font molles , douces au toucher , nervées obli- quement, quelquefois un peu ridées , prefque glabres & d’un vert cendré en deffus , légère- ment cotonneufes & blanchatres en-deflous , ee qu'on remarque principalement dans les feuilles inférieures. On pourroit à quelques égards les: comparer à celles de la cinoglofie. Elles ont les, bords les unes entiers , les autres irrégu- _… lièrement & plus ou moins f:nfiblement érénelés, Leur longueur eft comimunément de fix à douze: poupe fur üne largeur de deux à quatre. Les leurs font petites, pédonculées ; d'un jiuve* “pâle: élles viennent ; aux fommités dela plante, pe faifceaux lâches ; alternes, qui forment. de dongs épis droits , racémifotmes , d’inégale gran- deur, & qui font munis de -braétées. linéaires: Pointues ou linéaires - lancéolées ,. en général moins longues qu'eux. La partie de la tige qui les foutient paroît comme faupoudrée d’une pouf ère farineufe qui n’eft autre chofe qu'un duvet peu adhérent , analogue d’ailleurs à celui du refts de la plante. Tous les filamens font velus &. Jèunatres. L'ovaire eft tomenteux , ainfi que la dus inférieure du ftyle: Celui: ci a plis de Ofgueur que les étamines. Cétte planté croit faturellement en Europe dans les térreins pier- ‘Teux & montueux. Elle vient aux environs. dé | Paris. @, (W. v.) è PAU ALES : La variété 4. a les fleurs. blanches. -. . h 4 6. Moxawe: noire ps tds ini Here bafum foliis cordato-oblongis petiolatis. Lin. Sp. int, n, 6. * Verbay cum rer flore «$ eco purpuréf ea Bauh. Pin. pi 240. Tournef. p.147: Werbafiumt » flore parvo, apicrbus rurpureis:) B. HR, grum erbafcum nigrum. Dod. Pempt. p. 144. Tia Le ver apps pe 873. Raï: Hift. vol 2. p. 1695: MOL 19: kp: 217% Werbafcum nigrum. Dioftoridis ?.Lobel.. Icon: 562. Ferbafeum üj. Mauhioli, Dalechamp.. | Hits ps 12901 edit, pall, vol. 2. p. 190. Verufeum. fylveffre. Fuchs. Hift. p. 849. Prat foliis vie ridibus pérenne, floribus luteis rarematim prove-. nientibus | flaminulis parpurefcentibus. Mori. Hift.. ,. É 486. [. 5..t.9. f. s. Sage Mullein. Petiv.- vol. 2. enpl: plant. t. 61. f. 3. Black Mulléin. Hill. VIIL. t. 37. V'erbafeum foluis 1mis periolaris!, cor= -dato - lanceolatis , funerioribus [effil:bus, ovatis, , acutis. Hall. Helv.'n. $84. Verbaftum foliis ovatis {fubtùs incanis crénatis, fpica laxä , rariüs ramof4. Gmel. Sramp. vol. 2: p. 313. Werbafcur® nigrume :Scop. Carniol. éd. 2.'n. 249. Pollich. Pal. n. 222. Mœnch. Haff, n.17r. Leers. Herb. n. 161. Dœrr.” INaff, n. 244: F1. Fr. 299. ni. 7. Zoon. Ic. plañt. méd, Let, 290 de , î #4 » 8. Idim , Himiliäf, fôré infihdibuliformi her: baceo , paffim prolifero. ind. gen. 818. Gel. F1. Sibir. vol. 4. p. 92. t. 47. A | Cette efpèce, qui a les feuilles très-fenfible- ment pétiolées , & qui préfente ce caradière même jufqu'à peu de diftince des épis de fleurs, dif? fère encore du verbafcum lyçhnitis par la couleur pürpurime des poils qui revérent fes filamens. Sa tige eft herbacée, droite , rameufe , feuil-" lée , cylindrique ou un peu anguleufe ; fouvent* d'un rougé brün , parfemée d’un léger duvet, haute de deux à trois pieds. Les feuilles font afféz grandés, alternes , pétiolées , ovales-ob-" longues, les inférieures échancrées en cœur à; la bafe.- Ces feuilles font pointues , régulière ment crénelées dans leur contour, prefque glabres-, 187: d'un. vert fombre en deflus ; grifatres, lé- gèrement cotonneufes & très- douces au toucher. à leur furface inférieure. Les radicales ont dix. à-douze pouces de long (ur une largeur de trois, à quatre, & tiennent à des pétioles canaliculés? en deflus, dont la longueur eft communément de; deux à quatre pouces. Les feuilles caulinaires! ‘offrent des dimenfons. d’aurant plus petites deviennent d'autant moins pétiolées qu'elles avoi-+ finent davantage la partie florifère des tigesze | Lelles dégénèrent enfin, vers les fommités de la. plante, en braétées feffiles , Jancéolées ; eu li- néaires lancéolées ,. ayant , chacune. dans leur ‘aiflelle ; un faifceau de cinq à huit fleurs. Ces fleurs font jaunès en leur limbe:, purpureicentese -ver$ l’orifice du tube , ouvertes +n roue, | pé-# : donculées, larges de huit à dixlignes: ellésnes fe développent que fäcceflivemenc, 8 leur af : femblage tie de longs épis plus ou moins ferrés, tomenteux conme le: deffous-des feuilles: _Lesicahices font petits ;à cinq divifions profor ovales-lincéulées. Les étamiines.ont les - au moins-ure fois, plus: courts CAES adren 1 | & tous hériflés: de: poils rouges où d°;couleuirs Éez on _ chaïgé d'un fiyle glabre plus ong que les éta- | mines, épail dans le haut. A _ leurs ; ce qui n'arrive pr à la molène noire, “autour des lieux habités , fur le bord des chemins. : font prolifères & produifent, de leuf partie n ouvertes, minces ; molles , affez glibras: & d'un. säméaux ; en épis affez longs fur l'un defqucis elles font difpofées par filceahe ST Peur \ MOL je purpurine. L'ovaire 6ft-arrondi ; tômenteux 3 8 figmare obtus. Cette planté croit naturellement en Europe. “Elle vient aux environs de Paris. Æ. ( W. vw.) “Elle ef, dit-on, recherchée des abeilles , & vase quelquefois-à Heurs blanches..." 2" diem er da UE à 1 + ve \” * La variéré , où plutôt l'efpècé de monftruofité Æ.,.que dévrir & repréfente Gmélin ,"eft remar-. ausble par la longueur des pédoncules & par Kà figure particulière, prefqu’infundibuliforme des: flénis, qui font les, unès hermaphrodites ,. les, autres miles, les troifièmes dépourvues abfolu-, ment des organes fexuels. Plufieurs de ces fleurs moyenas sifoit. d'autres fleurs, foit des petits rameaux fouillés. Certe variété a été obférvée: en Sibérie. pe. 7. Morse à feuilles d'ortie; Werbafcum ur- ticefolium. Verbafcum foliis pètiglairs, fubcordatrs ; grofe Jerratiss corelld punétata. ee Ses feuilles reffemblent en quelque forte à! eclles de Purtrca divioa , tant par leur forme ; : que par léur manière d’ètre dentées, & fur-tout par la gran leur dés dents. Elles confervent leurs étioles même jufque dans le bas des épis de vec laquelle l'efpèce Le Lo die te CR La nge eft herbacée, droite; ramieufe, feuillée, : ique ou-un peu anguleufe ; & paroit de- dérir au moins trois pieds d'élévation. lé a la fuperficie parfemée d’un duvec étoilé, peu 2bondant, qui la fait _Cendrée, comme pulvérulente. Le même duvet. £é retrouve À'la furface inférieure:des feuilles n far lé dos des pétioles, & particulièrement fur: les pédoncules & les calices , où il eft moins rare que par-tout ailleurs. Je n'ai point vu les/feuilles radicales. Les feuilles caulinaires font alternes , | portées fur de courts pétioles, ovales, prefque cordiformes , alongées en pointe , médiocrément om il s'agit a; d'ailleurs } Sr ms È = “ vert ombre en deffas, d'un vert gristre en eflous, nervées obliquement, longues: de trois où quatre pouces ; où même: davantage fur. une lrgeur d'environ deux pouces. Feur| cir- conférence eft bordée de dents en fcie., grof- ières , un peu inégales , qhüi la rendent, ‘pour ainfi dire , incifée , fur-tout vers la-bâfe. Les pétioles fonc creufés en: gouttière du côté fu- rieur ; & ont fepr à huit lignes :de long Les: viennent aux fommités dela tige 8 des, Hiflamens chireés de poils rouscätres. L'ovaire! À eodem. Verbafcum Chaixi. Villars , PI. du } vol. 2. p. 491. t. 13. < paroïitre de couleur |. MOL -que cela a lieu.dans beauceup-d'autres efpècas ee failceaux font compofés chacun de huità | quinze fleurs pédonculées , de grandeur médiocre, qui s'épanouiffent fucceflivemeut , & font entre. mêlées ‘de. quelques bra&ées courtes , linéaires, for étoites , outre la bractée principale qui fe, remarque au-deflous du faifceau. Le calice dk divife profondément en cinq découpures linéaires: lancéolées , pointues , au moins une fois moins, longues que. là corolle. Celle-ci, ouverte en : roue, un peu irrégulière , légèrement coton. lnenfe en dehors, paroit d'un jaune foncé tirant fur le rouge: ces deux furfaces font parfemées | de petits points de couleur brune où purpurities ? Les éramines ont à péine moitié de la longueur. :de’k corolle : leurs anthères font jaunes & leurs ‘eft arropdr, tomenteux , incane & furmonté d'un Hfiyle glavre, purpurin, qui fe ‘rermine parue figmaté obtus, un peu épais. Certe-plante croit” natureNement à....... On la culrive danses! jardins de M. Boutin. ( #. f: in herb. "D, Thuillier.) RU A, 8. Morens de Chaix; Ferbafcum Chaixs. Fore : 1 bafcum folis ovatis ; fuscordatis , crenctozfiruatiss) Dafi pinnatifid's , longe periolaus ; panicula Tate. profé , terminali, flexuofa: ; 1 “ ; “Verbafcum iy. M:ahioli. C.-B. 806, ex D. 7 Villars. Verbofeum nigrum. Tabeyn. IC. 554 auph e# . : Aïten juger par la figure citée de M: Villrss cétte efpècé , que ie ne connois pas d'ailleurss aroit fort diftinéte de toutes les autres, tant dans fon feuillage , que dans la forme particulière de fa panicule de fleurs, = SE 0 A Ses tiges s'élèvent, dit-on, à la hauteur d'en, * viron deux pieds. Elles font droites , veloutéess, imédiocrement feuillées , fimples dans je bas, & fe ramifient ; jufqu’à angle droit, dans leur patte fupérieure ; où ue fleurs font difpofées nue, panicule lache , ricémiforme , aflez régulièrement, PERL: Les feuilles font altérnes , élevées ile de longs pétioles, ovales, prefque corüiformess sun peu obtufes , finuées ou très-grofhèremene & irrégulièrement cordelées dans leur contours - pinnarifides vers la bäfe , plus velues’que celles du verbafcum nigrum.s La longueur, des pévioless ainfi que les dimenfions de la feuille, diminuent, “dans. le “haut: de la plante. Les fleurs fbñt. #6 grähdeur médiocre : elles préfenrent cela desre marquable (en fuppofant toutelois de l'exacutua dans la figure qu'en donne M. Vaillanc) qu'elles ont les étamines plus- longues que la rcorelle. Les filimens-font velus ;: de couleur. purpufiné : Es Cette. éfpèce-croit naturellement dans les dépaln temens. méridionaux de-'la .France ,- parmi z rochers." sé Se à HE © 33 FRITES ra > 7 He { ÿ . Mg, MorENEs finuées Werbafcum finuatum. Wer- ] bafcum foliis radicalibus pinnatifido-repandis tomen- tôfs, caulinis amplexicaulibus nudiufculis, rameis. À ï Baüh. Pih. p. 240. Tournef. p. 147. Camer. Epit. * samofum, flortbus lufèis parvis racemat'm prove- . neft que médiocrement romenteufe ; & qui pré- ! fente, tant dans fon feuill:gs que dans la dif- 4 2 épis grêles >-rdcémiformes ; .interrompus; qui | RAS ES te Ar: FF Z TES für-tout vers à bife, cbtüfes ou À peine poiñ- Tapprochent davantage du fommet de la tige. Jaunes, rois à fix enf-mble , par petits faifceauxalternes, Fe d ans ; qui font logés chacun, dans laiffelle d'une _ Praëtée cordiforme ,. pointue , affez longue dans _ bis des rameaux, fort courte vers leur extré- Mie, Ces paguers de ‘fleurs occupent les fom- De MOL. primis oppofiris. Linn. Sp. PL. n. 9: … Verfafcum. nigrum, foliis papayeris corniculati. E 403. t.403. Verbafcum crifjpum & finuatum: ). B. Hit. vol. 3. aop. 872. Raï. Hit. vol. 2. p. 1094. Verbafcum inrybgceum. Tabern. Icon. 565. Ver-: bafcum foliis vir.dibus papaveris corniculati veld? nieztibus, Niorif. Hit. Vol2. p. 486.(1$.t. 9. f. 6. Verbafcum laciniarurn Warhol Dalechamp. Hi. p. 1302. ed: gall. vol. 2. p. 161. Werbafèum foliis pinnato-Bruatis , fubis 10me:10fs. Sauv. iéonfp. : pe 276 Verbafsum finuatum. Miiler. Di&, n. 7. Fr. 292.n: 18. Plante affez élevée , qui fe ramifie beaucoup, : es particulière de fes A-uis, des moyens aciks de ne la confondre avec aucune de fes congénères. Peut-être même que l'eppofition affez- conflante d de __ feuilles radicales qui reffemblent en quelqne forte, pour la forme & la grandeur, à celles dmpiflenlir ; mais qui fonc revêtues des deux dt tés d’un duver étoilé, cotonneux , mollet, incane , affez abondant , fur-tout à la furface inférieure. Ces feuilles font comme roneinées., longues de quatre. à fix pouces fur: auiize à dix-huit lignes de large, Ellés font divifées , perl à la côte moyenne, prefque dans route — leur étendue (à l'exception de leur partie fu- périeure , qui eft feulement profondément pinna- — Ufide );.en découpures un peu alternes, ovales où ovalés-oblongues , légèrement pointues, les unesentières:, les autres irrégulièrement dentées. ou incifées , quelquefois fimplemenr, andées. Ces: découpures diminuent de grandeur ;. & les inter . Vallés qui les féparent augmentenr à mefure ges approchent davantage de Ja bâfe de Ja feuille ; où elles ne forment plus que de petites. oreillettes. Le lobe terminal à. les: dimenfons: « ables que les. autres, H:s'éève, ns Le LCMOL d'entre-les feuilles-radicales , à la: hauteur dm pied à un. pied & demi, une tige herbacée, droite ; rameufe dans toute fa longueur, paie De: culée , prefqu'entièrément dépourvue de feuilles, cylindrique ; glabre ou parf-mée de poils couts | & rares. Cetre tige a es ramifications garnies de braétées courtes , ovales, éparfes , offrant … chacune, dans leur aiflelle, Bed de trois à cinq fleurs d’une exiguité remarquable. Les pédoncules font grêles , fimples, uniflores; lé gérément pubefcens, longs feulment d'une à BUTS deux lignes. Le calice, qui n'a guère qu'une ligne de diamètre , eft partagé profondément en cinq découpures perfiftantes , linéaires , obtufes, évalées, quelquefois un peu élargies en fpatulé ‘vers le haut. Le piftil confifte en un ovaire fphé- | ‘nique , coconneux, blanchätre, duquel-s'élève un ftyle glabre , filifoume , qui dépaile un peu | le calice. Je n’ai point vu les étamines. Il fuccède à la fleur une capfuie globuleufe, glabre dans | fa maturité ; entourée inférieurement par les dé coupures du calice, & qui a à peine moitié de la groficur d’ün grain de coriandre. Cette ef pèce croit naturellemenc à :..... ( Vin Herk D. de Jufficu. ) VS 8 ds Le … asie * 12. MoLENE épineufe ; Verbafcum fpinofim. Verbafcum caule foliofo frinofo frutefcente Lam Spec. Plant, n. 11. S Fini Leucoïum creticum fpinofum incanum luteum. Bauh. Pin. p.2o1. Werbafeure creticum , fpinolüm, frutéfcens. Tournef, Cor. p. 8 F erbafcum fpino= RES füm creticum , foliis incifis. Ejufdem Icon. inedie t. 86. Leucoium fpinofum creticum. Cluf. HE vol. 1. p. 299. Galaffivida prima di Candia.Pol& Bald, ital. p. 114: Leucoium fpinofum , cruciatums Pr. Alp. exot. p. 37. t. 36. Verbafcum foinofum creticum , D. J. Monnel. Lobel, illuftrat. p. hr 4 en Blattaria cretica f[pinofa Parkinfori. Rai, El VO. 2. p:.1097. Blattaria cretica fpinofa, folns leucoii incanis. Morif. Hift. 2. p.498. 1. 5.4: 1% | s Moiène très-fingulière , non-feulement par l& /Confiftance ligneufe , mais encore en ce que les rameaux & fes pédoncules deviennent épincuks comme il arrive à beaucoup d’autres végetaut d'Afrique & du Levant, que ce phénomène rene également remarquables, & dont les genres gér mandrée , lairue, chicorée, buplèvre , &c. nous offrent des exemples dans les efpèces qu'on 49 par cette raifon ,. dénommées épineufes... 4 Elle conftirue , à la manière du Auplvrane fi nofum , un arbufte très-rameux , touffu , paniculé, mais plus grand , dont la tige eft cylindriques tortueufe , d'un gris fale , un peu gerfee ; has d’un pied-à un pied & demi, glabre 8 nue in” fériéuroment de même que les rameaux anci feuilée 8 revêtue , fur les jeunes poufless on Lie duvet cotonneux, blanchâtre, qui ne laiffe pas : d'être abondant. Les feuilles font alternes , re- oblongues, élargies dans leur partie fupérieure, “plus ou moins pointues , les unes incifées, les autres groffièrement & obtufement dentées en foie. Ces feuilles ont communément, dans les long. » Y compris leurs pétioles, fur une largeur de fix lignes ou à-peu-près. Elles font nervées bliquement , molles, blanchâtres, cotonneufes fur les deux furfaces. Les fleurs font petites, _Pédicellées, éphémères comme celles de la plu- rt des molènes. Leur couleur eft d’un jaune e citron. Elles occupent la partie fupérieure des + fameaux où elles forment des panicules roïdes, -Pêu.garnies, dont les ramifications très-ouvertes, Prefque toutes alrernes, font accompagnées cha- . Cune d’une braétée courte , ovale , pointue. Sou- Yént une grande partie de ces ramifications font ériles & terminées par. une pointe dure, pi- quante , épineufe; ce qui arrive également à ovaires ont ayorté, foit lors de la châte des fruits mûrs. Elles fe convertifient, après la fleu- räifon,.en rameaux épineux, perfftans ; qui ac- quièrent encore. de la roïdeur , perdent leur duvet, & femblent deftinées à préferver la plante coupures ovales ou ovales-oblongues. La corolle, pubefcénte à l’extérieur , a au moins une. fois Plus de longueur que le calice. L'ovaire eft ovale- les progrès de la végétation _. füule obronde, bivalyve » c + pnde ; biloculaire , glabre dans fa maturité, à-peu-près de la grofleur d’un grain de Candie. P. (F.f. in Herb, D. de Jufieu ) + & alimenter le feu É fours. “bafcum hirfutum foltis margine angulato-dentatis , + Blattaria hifpanica. Ex Herb. D. Thon. . Toutes fes parties font char ées d Gourts , blanchäâtres , médiocremént abondans , “M ne (ont ni rameux , ni étoilés. Mais, ce ge Paroït la diftinguer plus particulièrement de de cinq folioles ,; ou divifions très-pro- 1es aflez grandes, dentées en: {cie fur les * de poils fins | … trécies dans le bas en manière de pétioles, ovales. | individus-aduites , dix-huit à vingt lignes de celles qui foutiennent les fleurs , foir quand les _ de la dent des guadrupèdes. Le calice eft coton- | - neux & divifé profondément en cinq petites dé- | 5 cotonneux, incane , & fe change ,-par ! en une petite cap- | de poire Les capfules ne fe détachent que fort. Hard, & leurs valves fe fendent jufqu'à leur mi-. dieu. Cette plante croît naturellement dans l'ile” Les gens du pays s’en fervent pour allumer : mais fur-tout pour chauffer | 13. Morenrenlyres Verbeféum lyratum. Ver-. noi radicalibus baf lyrais ; calice pentaphyllo , ferrato. + + 1 _ Æscongénères, c’eft la nature de fon feuillage, : ne * fur-tout la forme de fes calices qui font com- ! MAO < - ; ER RE Latigeeftherbacée , droite, foible, lépèrement courbée en divers fens, cylindrique , feuillée, haute d’environ deux pieds. Les feuilles radicales font ovales où ovalés-oblongues, plus où moins pointues , un peu anguleufes, & bordées de pars crénelures mucronées, irrégulières. Leur furface fpérieure eft prefque glabre où beaucoup moins velue que l’inférieure. Ces feuilles 'one trois à quatre nouces de longueur fur une largeur d’un pouce & demi à deux potices , où mêmé un peu_ davantage. Elles font elèvées fur des périoles environ une fois plus courts qu’elles , & munis’, fur les parties latérales , de quatre à huit peines oreillettes inégales., analogues à celles, qu'on apperçoit dans les feuilles du raphanus farivus”, ou en général dans les feuillésen lyre. Les feuilles caulinaires font cordiformes, pointues ,- {cfffles ou prefque fefliles, les fupérieures amplexicaules. Toutes font bordées, de, même que les fegilles radicales , d’angles légers & de petites dents. Leur furfice fupérieure eft affez glabre, d’un vert foncé. Les A:urs font grandes, d’unbeat jaune , folitaires . légèrement pédonculées |, & fituées chacune dans laiffelle d’une braftée al- terne , qui ne diffère des feuilles fupérieures y'en ce quelle a les dimenfions”plus petites. L'affemblage de ces fleurs conflitue de longs épis terminaux , feuillés , légèrément flexueux. Lé dentées en fcie , un pen inégalks, ouvertes, cn - général plus grandes que dans les autres efpèces,, . & qui paroiflent prendre encore de l'accroillement . — après La Aeuraifon. La coroïe eft d’un jaune vif, & a fouvent près de deux pouces de diamètre. = Deux des étamines ont les fitamèns nus ,'afqués$ plus longs que les autres, & fitnés , avec lé fie ui eft glabre & courbé de la même manière; x la partie inférieure de la corolle. Cerre ef: pèce eft vraifemblhiblement originaire d'Effagne. On la cultive au jardin des plantes, (77 v.}7 Es é LAIT 21 4 F 14. MOZENE de Poërhäave ; Werbafium Boer- LA baavi, Verbafiim foliis fublyratis , floribus Ta | libus:: Lin. Spéc. Plant. -n.. 35777. APR 111 An verbafcum montanum tomentofiin ? CTI Pit. t. so. Verafcum blattarie fois ; migrum, ame ploribus floribus luteis , epicisus purpurefcentihus. 3 Boërh. Lugd. 1. p. 228. Verbaftum foliis radi= calibus ovatis sh , caulinis oblongis [efilibus, Jabtès tomentofs , férratis.: Mill. Ic: 273. V' erbefe s cum Doerhaavii. Aiton. Hort.Kew. vol. 1.p.236. Les feuilles ici, dit Linnæus, font fefhk non décurrentes , fpatulées, retrécies, 8 fin vers la bâfe, prefqu’en lyre , affez gläbres à furfice fupérieure , légèrement romenteuies _deffous. Les fleurs font grandes, fefiles; mé lerement ferrées , 8 difpofées plufeurs enfemble | dans l'aiflelle de chaque bradtée. Ces feurs calice eft formé de cinq folioles ovales , pointues, x - : # Sd pérenais flo ES Lt - RS : de l'Europe. .. 15. MoLeNE férrugineufes Werbafeum ferru- >. gineum. Verbäafeum foliis fubvillofis rugofis : cau- linis fubfiffilibus aqualiter crenatis ; radicalibus ob- longis cordatis duplicato-crenatis. Aiton. Hort. Kew, vol. Ze pe237 : An blattaria flore ferrugineo ? Threw. Fheret. ..3. te 16. f. 1. Weroaium ferrugineum. Mill. . jét. n, 10. Elle à , felon Miller, la tige droite, feuillée, rameufe ; hante de trois à quatre pieds. Les feuilles font ridées , un peu velues : les radicales portées fur de longs pétioles , oblongnes , échan-. créés en cœur à la bâfe , doublement crérelées; les caulinaiés prefque fefiles & bordées de cré- nelurés régulières. Les Aeurs ‘ont grandes, de couleur ferrugineufe. Flles forment de longs épis accompagnés de bridtées, & s'épanonifent dans les mois de juillet & d'août La coralle a les - découpures obtufes. Cetté efpèce croit naturel- Jement dans les parties auftrales de Europe, 7%. 1 16 MOLENE pürpurine ; Werbafm phæœni- -ceum.i Lin. Werbafeum fotiis ovutis, fubalabris 3: pédunculis folitarirs 5 floribus daxè raçemofs. Blattaria purpurea. Bauh. Pin. p. 241. Teurnef. 148. Rai. Hift. vol. 2, p. 1096. Blattaria flore Lpurpureo. ). B. Hift. vol. 3. app. p, ee repurpureo. Lobel. Icon. $6$. Blattaria : re violaceo. Morif, Hift. 2: ans; | niv us AT Verbafcum phœniceum. Mül. Diét. n. 12. Scopol. Carniol, ed, 3. n. 250. Jacq Fi | Auñtr. vol. 2. p.15. t. 125. Kniph. cent. 11, 0. 98. Palk Le. 1: p. 183. Aiton. Hoït, Kew.-vol. r. FT Gœrtn, de fruét. vol, 1. p.262.t. Fe rs . iluftr, t. 117, RSR TS PE Rd purpurine foncée des fleurs, & leur difpofition en grappes Kches ; reffemblantes - à beaucoup d'égards à celles d1 verbafeumt He | faria , feront réconnoître cette plante au pretniet ! . La tige eft herbacée, droite, mené, cylin- : “drique où Gbfcuréméne enguleule , peu ramenfe, -Mmédiocrement feuillée, haute communément d'un pied & démi 4 deux pieds Cette tige eft lé- _‘Bèremènc velue ou parfemée de-poils blanchâtree. fort courts , | aller sares , vifqueux au formet qui ne’paroffient pas étoilés & qûi font répandus -d'une minière uniforme fu: touté fa fuperficie. Æs feuiiles radicales font périolées ; ovales on que: ghibres, nervées.cbiiquemeñt , v À dans les parties -orienta!zs .de l'Europe Be NS 2 ré | MOE : dans leur contour , un peu riless, vertes longues pour l'ordinaire &’environ trois pouces fur une largeur de quinze à vingt ifgnes ; leurs pétiales ont environ uñ pouce de longueu Celles qui garniffent les tiges font éralemer vertes &rnues , alternes , fefiles , légèrement feuille qu’on voir répréfentée dans Ka figure citée des illuftrations. Les fleurs (ont d'un poutpté où d'en violet intenfe tirant fur le bleu, à-peus près aufi”grandes que celles du verbdftum blats taria , & difpofées de même , chacune dans l’aifelle d’une petite broétée ovale ou ovales lancéolée , pointue, fur des pédoncules fim les, folitaires , longs de fix à huit lignes: Ces fleurs font alternes , -diffantes les unes des autres, & forment des grappes laches ; rerminales, qui'ônt fouvent, un piéd ôu environ dé longueur. Le calice eft divife fort avant en cinq découpes lincéolées , entries , légèrement velues ; évé. fées, un peu inégales, qui n'ont pas moiti de la longieur de la corolle. Celle-ci, lirge d'un | Pouce ou environ , a les divifions profenik mégales, ovoidés-arrondies, d'un pourpre f L'orifice ‘de fon’tube eft Isèrement Ja Les étamines font environ une fois moins? gues que la coroile. Elles ont les fliwiens char de poils colorés comme elles: feulement, poils, vers le fommet des trois filimens fi | tieurs , font d'un blanc tirant fur le jaune. be: thères font noirâtres , comprimses , réniformel L'ovaire eft olibre & furmonté d'un fylspl purin, épais dans le haur, incliné , à! peuples de la longueur des érainines. Le iruir confie en-une capiule ovale, un peu 2cuniuée ,forace biloculaire , compofée de deux vilres lépriess ar un: léger fillon, lefnuelles fouvent , dots - leur maturité, fe fendsnt jufqu'à leur Les femences font petites, ovales-arron gèrement anguleufes, brunes &. attachecs 4 réceptacle central, fpongieux » preique feux , caduque. Cetre plante crois naturelle 6 cuits $: lemagne, dans la Carniol:. On ka jardia dés plantes. o'. (Fm) = 17. Mogeweblartaire ; werbafoum 8lattari : Ba ftimr foti's amplexicaulihus oblongis ; 4 dunculis folirariis,. Lis. Spec. Plante Blettarialurea, folio longo lxciniato, 1 ‘pag. 240, Tourne. pag, 147. Sabat. “bras oblongues , obtufes., ond :€8 OU Créncléss *- ,2 tab. 56. Blurtaria. Dod. Pempt. pag: . ; MO. hift. vol. 2. pag. 1096. Blaïtaria flore luteo. Hort. Eyflet. Œft. ord. 10. tab. 4. fig. 2. Blactaria annua , flore minore luteo vel albo , flaminulis pur- pareis, Moris. Hift. 2. pag. 498. feét. $. tab. 10. fig. 6. Blactaria Matthioli. Dalechamp. h'ft. pag. 130$. ed. gall. vol. 2. pag. 195. Yellore Moth Mullein. Petiv. vol. 2. Engl. Plant. tab. 62. fig. $f: Blattaria fpica rarifima , foliis glabris ferratis cordato-lanceolatis j imis femi-pinnatis , Juperio- . fiôus amplexicaulibus. Hal. Helv. n. 58<. Fersaf- cum foliis glabris; imis petiolatis , finuutis, fipe- rioribus feffilibus ; floribus folitariis. Scopol. Car- niol, edur p. 285. n. 3. ed. 2. n. 251. Moth. Mul- leiti. hill. viij. t. 37. Verbafcum annuum , folis ob- longis finuwatis obtujis. Guett. Stamp. vol. 2. pag. 309. Werbafcum Blattaria, Mill. Diét. n.9. Pall. K: 1. pag. 200. Pollich. Pal. n. 233. Mattufch. SL 1. n. 146. F1. fr. 292. n. 9. Vulgairement herbe aux mites, B. Blattaria alba. Bauh. Pin. pag. 241. Tournef. Pag. 147. Blattaria flore albo. ). B. hifl. vol. 3. pp. pag. 874. Blartaria flore albo , perperim verdafium fœmina vulgd ? Lobel. Icon. 563. Ver- bafsum Blattaria. Kiiph. Cent. 10. n. 37. Je ne connois pas d’efpèce qui foit auf gla- bre. La forme alongée de fes feuilles, les finuo- fités affez profondes qu’on remarque , fur-tout dans les inférieures; enfin fes flzurs ifolées fur des pédoncules fimples & .difpofées en grappes ches , mettent entre cette plante & fes con- génères une ligne de démarcation qui ne per- .mét pas de les confondre. La tige eft herbacée, droite, peu rameufe, quel. quéfois fimple , feuillée cylindrique , obfeur- ment angu'eufe, glabre , à peine légèrement pu- fcenre dans fa partie fupérieure , & acquiert deux à trois pieds d'élévarion. Les feuilles font aflez nombreufes , alternes , oblongues, d’un Yert gi, glabres | minces, molles, médiocre- ment cuvertes ; les inférieures comme petiolées, obtufes , ondées ou crénelées fupérieuremenr ; plus Où moins profondément finuées ou incifées, le même fouvent pinnatifides dans le reftz de ur étendue , où elles vont enfe rérréciffant d’une manière très-fenfible, Ces dernières ont en gé- al quatre à fix pouces de long , fur une lar- &tur de douze à dix-huit lignes. Les aurres fe Uifent par degrés à de moindres dimenfions , Miennent feffiles & même ampiexicaules , feule- ment ondées ou vroffièrement crénelées ; enfin les rièures font légèrement échancrées en cœur. …utement, Les fleurs font jaunes, très -ou- HE prefque planes, pédonculées , alternes, ie tes ; & difpofées fur des grappes lâches, fpi- “rot À terminales , plus ou moins longues , qui l t ie de poils courts, glanduleux à pas Chacune de ces fleurs eft fituée dans que, Tome I F., . 4 ï nl 0 MOL ovale-lancéolée , dentée en fcie, à-peu-près de calice font profondes , lancéolées , pointues , d'environ un tiers moins longues que la coroile. Celle-ci a des découpures ovoides-arrondies. Les étamines prefqu’une fois plus courtes que la co- rolle , ont les anthères jaunes , & les filamens hériflés de poils rougeâtres ou violets. IL fuc- cède à ‘chaque fleur une capfule fphérique ;, bi- loculaire, bivalve, glabre dans fa maturité & con- tenant un grand nombre de femences menues , anguleufes , dont la fuperficie eft creufée de pe- titcs foilettes. Certe efpèce croît naturellement en Europe. Elle fe plait dans les terres humi- des & glaifeufes. On la trouve aux environs de Paris. 3. (F,v.).. Guettard remarque qu’elle a fur toutes fes parties des glandes à cupule plate , large , tranf- parente ; que ces ne tombent prompte- ment, & qu’alers les feuilles paroifflent trouées. il obferve encore que les feuilles préfcntent, de même que celles de piuficurs autres verbafcum , des grains cryftailins , fans couleur. Quelques auteurs difent que cetre‘plante fair érir les mites : d’autres , au contraire , femblent ui attribuer la faculté, finon de les"preduire, du moins de les attirer ou d'en favorifer la mül- tiplication. J'ignore ce qu'il faut croire de ces affertions. F Li La variété B a les corolles blanches. 18. MOLENE blattariforme : Werbafcu Blatta- rioides. Verbafcum foliis oblongis | ampl:xicauli- ous , nudiufcufis ; radicalibus finuato-crenatis ; pe dunculis breviffimis , fubbifloris. Verbafeum blattarioides. H. R, P. An. Werbaf- cum osvecki? Lin. Spec. Plant. n. 10. ke Tout:s fes parties font parfemées de pnils courts & rares ; mais ce qui la fait différer pins particulièrement encore du Ferbafcum Blatcarga , c'eft qu'elle a les pédoncules foi courts , or- “dinairement biflores ou raffemblés deyx enfem- ble dans l'aifleile de chaque braëtée. Sa tige eft berbacée, droite, rameufe , feuillée, cylindrique , fouvent d’un brun rougeitre , haute d'environ trois pieds. Les feuill:s font feiles’, oblongues , términées en pointe : celles du bas, rétrécies aux deux bouts , irrégulièrement finuées & crénelées furles bords , à finuofitésen général plus profondes dans la moitié oules deux tiers infé- rieurs. Les feuilles caulinaires font alrernes ; ‘am plexicaules , plus pointues; elles deviennent pro- portionnellement d'autant plus larges vers la bâfe, u’elles approchent davantage dès épis de fleurs , & ne font plus alors bordées que de 3 en fcie 226: taria lutea. J. B. hift. vol. 3. App. p. 874 Raï. l'aiffelle d’un braétée fefile , ovale-pointue ou . : la longueur des pédoncules. Les divifions du , peu apparentes. Toutes ces feuillés font molles 5: médiocrementépaifles, légèrement veluesou pref- que glabres , hériflées obliquement. Les radi- cales ont au moins neuf.à dix pouces de long , fur une largeur de deux pouces & demie à trois pouces. Les fleurs font d'un beau jaune, un peu plus grandestque celles du Werdafcum Blartaria, & difpofées en longs épis terminaux, médiocre- ment garnis , munis de braftées alternes. Ces fleurs viennent communément deux:enfemble, daus l’aiffeile: de chaque braétée ; fur des pédon- cules fort courts, ayant rarement plus d’une _ hgné & demie à deux ligres de: long , tantôt ablolument diftinéts les uns des autres, tantôt réunis enfemble par la bâfe dans une petite étzn- due. Les braétées inférieures font ovales-acumi- pées ; les auttes vont en dimiminuant dans leurs dimenfions , & für-tout dans leur largeur, vers Je haut des épis; le calice eft divifé jufque fort rès de fa bafe , en cinq découpures linéaires- ancéolées ; pointues, évalées , légèrement ve- ” lues, beaucoup plus courtes que la corolle. Celle- ci a le tube prefque nul , & les divifions du Bmbe profondes, ovalés, obtufes ; ouvertesen roue ; fon diamètre eft d'environ nn pouce. Les étamines n'ont guère que moitié de la longueur de la corolle. Les anthères font jaunes & por- tées fur dés filamens purpurins, dont les deux inférieures paraiflent alabres, tandis que les trois autres font chargées de poils, la plupart rougei- tres. L'ovaire eft ovale-arrondi, & furmonté d'un fiyle glabre , qui va en s'épaififfaht dans le haut, où 1] fe térmirie par tin: figmate fimple. Le fruit confifte en ur: cap{ule globuleufe , gla- bre , biloculaire, bivalve , polyfperme ; du vo- Jume d'un gros pois. Le lieu natal de cette ef. pèce ne meft pas connu. On la cultive au, jar- din des plantes. ( 7,85: in kerk, D. T'auiilier. ) 19. MOLENE À fauille dé bugle; pe gulafolium. V érsafcum | félits radicalibus ovatis : nudis ; longè petiolatis , caulinis fefilibus 3 caule fmplic. Re 1 r7 212 . _Blattaria orientalis | bugule folio virefcente , lituris Lureis in Jericireulum friato Toïrnef. Coroll. pag. 8. Ejuld. Vo ap. au Te. sant. in-4°."vol. 2. pag. 181, tab. BE Blattaria Joitica ; bulgule folio ; ‘flore méximo à viridi lu- eo: Fjufd. icon. inedit. tab. 91, Ar Werk Oréeckii, Lin: Spec. Plant, n°, 10. :. La racine, dit Totirnefo Je petit doigt & partagée, de fon collet, en trois ou tions fufñformes ;charnués , caffà tres en dedans , brunes & qui s’enfoncent dans la terre deux on trois pouces. immédiatement de cette rt, eft groffe comme quatre por- à la profondeur de Les feuilles qui naiffent racine , font portées fur rbafcam bu- À > flore maximo afcum à quelque diftance au ntes , blanchà- gerfées. en dehors, : MOD : de longs pétioles , ovales, obtufes, femblables ‘à celles de la bugle, boflelées, veinées en re : ‘ feau , ondées ou groffièrement crénelées en fcie | fur les bords , longues d’un pouce & demi à i deux pouces, fur quinze lignes de large. Leurs | : pétioles ont environ deux pouces de longueurs: ;1ls font aplatis en deflus , rougeitres &c fe fub- ; divifent dans l'épaiffeur de la feuille ; jufqu'à fon : extrémité, en ramifcations nerveules 8 veis \ neufes de même couleur. Ii fort du milieu des { feuilles radicales , une tige herbacée , menue ; droite , très-fimple , légèrement velue , & n'a le plus fouvent, dans fon pays natal, qu'environ neuf à dix pouces de haut, Elle eft garnie , à peu-près dans fes deux tiers inférieurs , de feuilles alternes , fefilés, peu ouvertes, ovales-oblon- gues, pointues , parfemées de quelques poils, & fe termine par un gros épi de fleurs, grandes, affez ferrées , légèrement irrégulières , accom- pagnées de petites bractées. Ces fleurs ontile calice découpé profondément en cinq parties, dont trois font plus petites que les autres, lignes ; La corollé , large de près de quinze es eft d’un fond vert celidon , tirant un peu fur le ‘jaune : fes découpures font évafées , atron: dies, & rayées en‘demi-cercle d’un jaune vif. On voit s'élever de l'orifice du tube deux bandes purpurines mêlées de blanc, lefquelles vont abou- tir au dermi-cercle jaunâtre des deux découpures fupérieures. Il paroît que deux des étamines font glabres , & les autres chargées d’un duvet co- tonneux , purpurin L'ovaire eft velu, arronats 8 furmonté d'un ftyle filiforme affez long. Cette {plante a été obférvée par Tournefort, dans fon voyage au Levant, fur les bords de la mer Noire, à peu de difiance du Bofphore. AR 5 20. MoxEnNr à tiges nues; Verbafcurmæ mye0nk Verbafcum folirs lanatis radicalibus., feapo nudo: Lin. Spec. Plant. n.12. ; 54 FU Sanicula alpina , foliis borraginis, villofe. Bauhe Pin. pag. 243. Verbafcum humile | alpinum, Ville fm , borraginis flore & folio. Tournef, pag: #4 Auricula urfi. myconi , pilofe ; cerulea. ) BH . vol. 3. App. pag. 869. Rai. Hift. vol. 2: Faê 1084. Auricula urfi myconi. Dalechamp. Hift. pag 837:ed. gall. vol.-r. pag. 725. Auricula-a@# A villofa ; foliis borraginis. Moris.-Hift. 2: page S$® n. $. cum falfa rcone, Verbafcum myconts Dic, n. 13. & Icon, tab. 277. Threw.. pag. 26. tab, ÿ7. Pre L ds uoique la plus petite des efpèces du genres c'eft, fans se di une des plas jolies & de mieux tranchées-par fes caraétères. Fee uelque forte, le port d’une Po De mi 0 7 de même: fur des eee À ilies iculier , qu ei Ses feuilles offrent cela de particu : De si font chargées, principalement à leur : * MOL.;: férieure , de poils rouffâtres très- longs, très- bondans , qui ne font ni rameux , mi étoilés, comme c’eft le propre de la plupart des mo- lnes. 1 La racine eft fibreufe & chevelue. On voit fortir de fon coliet des feuilles nombreufes , légèrement pétiolées, ovales , obtufes , profon- ent & irrégulièrement crenelées , un peu épaifles , ridées , d’un vert fombre , longues d’un pouce & demi à deux pouces, fur quatorze à dix-huit lignes de large. Ces feuilles font éta- lées orbiculairement à terre en rofette , & font quelquefois , fur-tout dans ieur jeuneffe , telle- ment, laineufes, qu'elles n’offrent , pour ainfi dire , à l'œil qu'un feutre épais , d’un brun rouf- latre. Ce tiflu laineux difparoit en grande partie à mefure que les feuilles deviennent plus adultes, Mais néanmoins il en refte toujours beaucoup à leur furfice inférieure & autour des pétioles. Ceux-ci. ont trois à fix lignes de Jongueur. D’en- tre les feuilles radicalss s'élèvent, jufqu’à la uteur de quatre à fix pouces , trois à quatre hampes herbacées, grêles , légèrement velues , tougeatres , abfolument. dénuées de feuilles & épourvues même de braétées. Chacune de ces mpes foutient, dans fa partie {upéræure , un bouquet Biche & peu garni de belles fleurs d'un rouge bleuatre ou violet, pédicellées, bien ou vertes, un peu penchees, qui s’épanouiflent au Commencement du: printemps. Le caliee a fes divifions ovales-oolongues , obtufes , prefque glabres, beaucoup plus courtes que Ja Pate Celle-ci eft partagée profondément en cing dé- Coupures arrondies, aflez régulières. Les étamines » 2 4 < Ont les filamens courts , glabres , & les añthères | Jaunatres, ovales , bitoculaires. Une ligne linuiée de poils courts , ferrés, d’un beau jaune , eit fée au bas des découpures de ja corolle, à ü de diftance du point d’infertion de chaque ament auquel elle correfpond par le milieu de fa concavité. L'ovaire eft g'abre, ovale & chargé un ftyle un peu plus long que les éramines , uelva’en dimi:aant vers la pointe, au contraire | $ ce qui a lieu dans les autres efpèces de Ver- eJeum. Le fruit confifte en une capfule oblongue, | bilocuhire, polyfperme. Cette jolie plante croit naturellement fur les monts Pyrénées. On la cul- * Verbafcum (hamorrhoïdale). foliis ovato-oh- longis , bafs attenuatis , tomentofis, obfoletè crenu- latis , racemis fpiciformibus elongatis , fafeiculis um ebraëleauis. Aiton. Hort. Kew. vol. 1. P-236. , - Habitat in infulà Maderienfe. @. * y erbafium ( pulverulentum ) caule ramofo , falicibus. farinofs fafciculatis , flore luteo. Villar. PL du Dauph. vol. 2 p. 490. de Habirat in Galliä auffrali, o". Uve au jardin des plantes. & (V.v.) 1 :MOL 227 . MOLINA à grappes 5. Molina racemofa, Cavan. differt. 9. n. 508. t. 263. . Hu à # Sida-pou. Rheed. Hort. Mal. vol. 6. p. 109. t:.59. Banifleria tetraptera. Sonnérat. Voyag. aux .Indes , vol. 2. p. 238. t. 135. Barifleria uni- capfularis. Lam. Dit. n. $. Gœrtnera. Schréb. Gen. Plant. n. 735. vugo, le Madablota. Petit arbre à fleurs polypétalées, de la famille des Malpighies, qui a dé grands rapports avec les banittères &:fur-tout avec le cerrapteris | & ui conftitue un genre particulier donc le carac« tère effentiel eft d’avoir Le calice à cinq divifions ; cinq pétales ; dix éta- mines dont une plus grande que Les autres, un ffyle; trois capfules monôfpermes , munies chacune de quatre ailes. ne à. Comme cet: arbre fe trouve décrit à l'article banifteria unicapfularis (dit. n. $.) qu’on pourra confulter, & où, en le défignant déja comme méritant d’être féparé des banifières , on s’éroit en quelque forte, par cela même, mis d'avance à l’abri du reproche d’inconféquence fait à l’au- teur par M. Cavanilles. (difièrt. 9. in præfar. p.418. ), en qui je ne vois guères, à l'égard du molina ; d'autre mérite que celui d’avoir tiré arti de l’obfervation de M. Delamarck , je me Done À en expofer ici le caraétère générique. Chaque fleur eft compolée 1°. d’un calice per- fiflant, monophylle , à cinq divifions profondes, ovales , à la béfe duquel on apperçoit, entre les deux découpures {xpérieures , une glandé ob- longue , charnue , qui deicend un peu fuz le haut du pédoncule, . 2°, De cinq pétales ovales, concaves, frangés fur les bords , plus grands que le calice. : © 3°. De dix étamines réuni:s annulairement à la bâfe, à anthères ovales, fillonnées , dont neuf font portées fur d:s filamens de longueur. égale, plus courts que la corolle, tandis que le flämer ui foutient la dixième eft arqué , plus ép ; du double plus long que les autres. 4% D'un ovaire fupérieur, ovale, trifide, d’entre les divifions duquel s'élève un ftyle fu: bulé , r°courbé fupérieurement , plus long q la corolle , à fligmate fimple. - DAS Le fruir confifté en trois capfules monofpermes, applaties du côté interne , Hu hard le ter minent fupérisurement par une petite languette membraneufe, pointue, & préfentent.en outre, à leur circonférence , trois autres ailes oblongues obtufes ou médiocrement pointues, également membraneufes , mais beaucoup plus gran De ces trois a!les, deux font latérales’, tan ti À que ia troifième , formant 1 Me ire is MOL. ie de croix, 2 les dimenfions au moins une fois | plus confidérables. Les femences font noirâtres, comprimées , orbiculaires. : Très-ordinairement deux des capfules avortent. Rheede , qui , pour lobferver en pañfant, nous. à laiflé une bonne figure de cet arbre, remarque qu'il fe plait dans les lieux pierréux, montueux & glaifeux, que les fleurs font d'un très-bel afpeét , & qu’elles exhalent une oseur fort agréable. 11 ajoute que quatre des pétales font blancs , & le cinquième de couleur jaune. MOLLAVI; heritiera. Genre de plante à fleurs incomplètes, qui paroîit dévoir être rap- portée à la famille des malvacées & avoir quel- u'amiogie avec les fercu/ia, & qui comprend es arbres exotiques , ayant des feuilles fimples, altérnés , des-filèurs difpofées en panicules axil- laires , & des fruts formés de plufieurs coques , remarquables par la crête très-faillante qui les traverfe longitudinalement du côté inférieur en manière de carène. Le caraëtère eff:ntiel de ce genre eft d’avoir Les fleurs monoïques , dépourvues de corolle; Le calice en cloche ; à cing dents; dans les fleurs mâles, cing à dix anthères foutenues par un feul filament ; dans les fleurs femelles, cinq ovaires, cinq fiyles ; le fruit comyofé de cinq coques mono- “fhermes , forteinent carinées en deffous. _ CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font incomplètes , monoïques , les unes mâles & les autres femelles. Celles-ci font plus petites que les premières. Les deux fortes de fleurs naiffent fur les mêmes panicules. Chaque fleur mâle eft compofée 1°. d’un calice monophylle, campanulé , à cinq dents. 2°. D'un filament columniforme , conique-fu- bulé, fitué au milieu du calice , & ch:rgé, au- deffous de fon fommet, de cinq à: dix petites anthères réunies en manière de cylindre. La fleur femelle préfente 1°. un calice fém- - blable à celui de la fleur male. 2°. Dix anthères didymes , menues , peut-être fiériles, dépourvues de filamens , lefquelles re: pofent deux à deux fur le réceptacle , dans les intervalles qui fe trouvenc à la bâfe des ovaires. 3°. Cinq ovaires fupérieurs ; fémi-ovales, com- fimples, courts, coniques , tenant enfemble par le fommet lors de l'épanouiffement des fleurs, à fligmates en maflue. ri + Le fruit confifle en cinq noix ou coques dures , : rimés , glabres, qui font furmontés de ftyles ‘ramifications alternes , & font chargées MOL sèches , uni-loculaires | monofpermes , ovales, très-ouvertes , un peu applaties fupérieurement, convexes en-deflous où elles font aïlées par une crête longitudinale , fort fail'ante , qui leur donne une forme naviculaire. Les femences font volu- mineufes , prefqu’arrondies. 1. Mozravi des Indes; Heritiera littoralis. Heritiera nucibus fupernè futurä longitudinali , pro= . minulé , eleyatis. Nagam. Rheed. Hort. Malab. vol..6. p. 37. t. 21. Samandura. Lin. F1. Zeyl. n. 433. Aturus littorea? Pumph. Heérb. Amboin. vol. 3. p.95. t. 63. Tothila & Totkiia. Herm. Muf. Zeyl. p.48, Burm. Thef. Zeyl. 226. Lin. FI. Zeyl. n. 655. Amygdalis amara Indorum ; putamine fangofo amiéfa , flore umbellato, nucibus ad unum forem plürimis , Samandra Bengalenfibus & Coemburn Zeylonenfibus di&ta. Pluken. Mont. p. 12. Burm. L. C. 19. Amygdalus amara , fruëlu aggregato, cujus officulum materi& craffà & fungofä cum nucleo occultatur. Pluken. Almag. p. 260. Siliquofa flore umbellato pentapetalo, filiquis digitatibus fpaaïces monofpermis ad unum florem plurimis. Raï. vol. 2. p. 1753. Heritera littoralis. Aiton. Hort. Kew. vol. 3. p. 546. Balanopteris Tothila Goœrt. de fruét. vol. 2. p. 94. t. 99. In infula Franciæ vulgd vocatur Molavi des Philippines. C’eft un bel arbre dont l'écorce eft glabre, cendrée, le feuillage toujours vert, & dont le tronc , au rapport de Rheede, acquiert l’épaifleur du corps de Phoitiné. Ses branches font rameufes , cylindriques , à garnies de feuilles grandes, alternes, pétiolées, ouvertes, ovales ou ovales-oblongues , entières, les unes obtufes , les autres terminées en pointe. Ces fevilles font fermes , coriaces , épaifles ; longues de quatre à fix pouces fur deux à trois de largeur % terminées d'un bout à l'autre par une côte,meyenne d’où naiflent, fur les cotés, des nervures alternes , obliques, qui ne laiflent pas d’être faillantes en deffous. Leur fürface fa- périeure .eft verte , life & luifante : l'inférieure eft blanchâtre , comme fatinée, douce au tat, & revêtue d’un duvet ras, couché , extrêmement court, dont on n’apperçoit la texture qu'à l'aide d’une loupe. Les pétioles font épais , cylindriques, légèrement applatis ou obfcurément cannelesen deffus , & ont fix à douze lignes de longueur: Les fleurs font petites, fans éclat, portées fur des pédoncules propres fort courts: elles viennent en panicules axillaires , médiocrement garniés, moins longues “be les feuilles , & qui paroiffent dépourvues de braétées. Ces panicules ont Eh À duvet court, roufsâtre , qui revêt égaiement Ja furface tant externe qu’interne des calicés. ? plupart des fleurs mâles que j'ai examinées n# 1: cd MIRE MOL voient que quatre divifions. Le filament, qui foutient les anthères , eft placé au centre d'un difque blanchâtre, annulaire , & a tout au pes moitié de la longueur du calice. Il fuccède à chaque fleur femelle cinq capfules ou efpèces de coques volumineufes , irrégulières, moncfpermes, ouvertes en étoile , à-peu-près de la grofleur d’un œuf de poule , ayant de très - grands rapports avec les fruits du nioza. ( Voyez Lam. illuftr. gen. t. 299.) Ces coques font dufés,, ligneufes , legè- rement applaties en deflus, où elles font tra- verfées , de la bäfe à la pointe , par une eûte ‘ou future longitudinale , peu faillante, dont on peut défunir les bords à l’aide d’un couteau, & à laquelle répond , du côté diamétralement _ oppofé , une large crêre ou efpèce dé quille , qui les fait en quelque forte reflembler à une chaloupe. Leur fuperficie eft glabre, luifante , d'un châtain plus ou moins foncé. Elles ren- ferment dans la loge un peu oblongue dont eft creufé leur intérieur , une groffe femence ovaie- . arrond:e , glabre, roufsitre , inégalement ridée ou tuberculeufe à la manière de celle des châtaignes. Cet arbre croit naturellement dans les Indes orientales. 11 aime beaucoup les environs del'eau. On le cultive au jardin des plantes de Paris, & à celui de l'ile de France, d'où M. Stadman m'en a envoyé des exemplaires. h .( V./f.) Les amandes des fruits fe mangent, dit M. Stadman. Elles font cependant , felon Rheede, amères & aftringentes. 2. MOLLAVI. à petits fruits ; Heritiera minor. Heritiera nucibus fupernè fuloo longitudinal exaratis. Balanopteris miror. Goœrtn. de fru&. vol. 2. P: 9$. t. 98. f. 2, Fa … Celui-ci a, felon Gœrtner, les fruits extré- mement reffemblans à ceux de l'efpèce qui pré- cède, mais prefqu'une fois plus petits & creufés loñgitudinalement , au milieu de leur côte interne OU fupérieure , d’un fillon qui ne laifle pas d’être enfoncé , lequel fait paroitre les parties latérales failiantes ou relevées en manière de couffins. Ces fruits d’ailleurs n’ont rien de particulier dans ur forme & dans leur couleur : feulement ils Ont un pêu moins jaunâtres & moins luifans. La femence eft lenticulaire-comprimée , fillennée atéralement, glabre, routide tan -elle . Paroit remplir affez exactement la loge où elle _ fit contenue. Cette efpèce viens, dit-on, de Pile de France. | : Je ne voudrois pas garantir qu'elle diffère du Mota ; dont j'ai remarqué plus haut que le fruit Æmbloit très-voifin de celui du molavi. Les fleurs, il eft vrai, ont, dans les deux genres, des ca- _ Rétères qui ne fe reffemblent point : mais peut- fre Gœrtner n'a-c-il pas eu occafon de les , MO EL 229 obferver , 8 n'a-t-il établi fon genre Éalanopteris que fur la confidération du fruit. cas MOLLÉ ; Schinus. Genrexle plantes à fleurs incomplètes, de la famille des balfamiers , qui aroit avoir des rapports avec le fpathelia & es piflachiers, & qui comprend des arbriffleaux indigènes de l'Amérique , à feuilles alternes , ailées avec impaire , & à fleurs difpolées en pa- nicules axillaires 8 terminales. Le caraëtère eflentiel de ce genre eft d’avoir Les fleurs dioïques; le calice quinquefide ; cinq pétales; dix étamines ; trois ffigmates feffiles ÿ un drupe morofperme. u 1 : CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font incomplètes , unifexuelles par avortement & d’un feul fexe fur chaque in- dividu, PET. - & La far mâle elt compofée 1°. d’un calice monophylle , perfftant , à cing petites divifions ouvertes , un peu pointues. | 2°. D'une corolle de cinq pétales ovales, éva- fés, plus grands que le calice. 3°. De dix étamines dont les filamens fili- formes , un peu moins longs que la corolle ,: évafés comme elles , foutiennent de pétites an- thères ovales ou obrondes. 4°. D'un rudiment de piftil dépourvu de füig- mate, La fleur femelle à 1°. le calice & la corolle comme on les voit dans les flsurs mâles. 2°, Dix filimens dénnés d’anthères. de trois ftigmates fefiles, ovales. Le fruir confifte en un drupe bacciforme 54 ‘fphérique , uniloculaire, (triboculaire, felon Linné ) renfermant une feule femence. 3°. Un ovaire fuvérieur, arrondi , furmonté r. Motri à folioles dentées; Sckinus molle. L. Schinus foliis pennatis , foliolis ferratis , impars longifimo. \ Lentifeus peruana. Bauh. Pin. p. 399. Rai. Hift. vel. 2. p. 1582. Mode. Cluf. in Monard. P- 322.). B. Hift. vol. 1. pr, part. p. f34. Tournef. p. 661. Lemery. Dit. des Drog. p. 74. Lentifcus afri- cana. Seb. Mu. 2. p.7. t.$.f. $. Molle Clufi. Lobel. Icon. part. 2. p..10$. Lenrifeus peruana , feu molle arbor. Jonft. Dend. t. 84 fig. prior. Muili Clufii in Monard. Feuill, Peruv. vol. 3. p.43. Molle foliis ferratis. ejufd. vol. 3. in præfat. P. 12. Schiaus molle. Mill Di&. n. 1. Gœrtn. de : Molle ou Poivrier d'Amériq fruét. vol. 2. p. 276. €. 140. f. 7, Wulgairemens ue. 230 MOL. < Arbriffeau que la faveur piquante & l'odeur aromatique , comte Ybiyran ty Pos) FeuIIt a: fait” nommer poivrier d'Amérique. On le reconnoitra facilement à fes folioles fefiles , dentéis en fcié. 11 s'élève dans nos jardins; à la hauteur de” huit à dix pieds , fürune vigé droite ;'ligneufe ; cylindrique , glabre:, qui fe diviie en un affez grand nombre de longs rameaux foibles , lâches ; menus , feuillés, un peu penchés'; feuvent rou- geâtres. Les feuilles font longues. ;ralternes , pétiolées , toujours vertes, pinnées, avec une inmpaire , & fe préfentent en quelque forte fous Fafpeét de celles du piftachier lentifque, à part cependant la confidération de leur foliolé ter- minale. Elles font compofées pour l'ordinaire de dix-neuf à trente-une Hholtiheires Lnédulee $, pointues , dentées en fcie , liffes, d’un vert noiratre & luifant , à-peu-près également intente fur les deux furfaces. Ces folioles ont un pouce à un pouce & démi de longueur fur trois à quatre lignes dé large , & font traverfées , de la bâfé à la pointe, par une côte moyenne, rougeâtre , qui produit latéralement des vénules obliques, parallèles , prefque tranfverfales.; très- déliées. Elles font fefliles Be ï oppofées fur les parties latérales du pétiole com- mun. Les dents qui bordent leur cifconférence ne font jamais mieux marquées , ni plus grandes’, que fur les nouvelles poufles &.dans les jeunes individus: bien que ces dents difparoiffent en pipi dans. les feuilles adultes ; cependant il.en relte toujours un Certain nombre, principalement vers la i'fufira fans doute pour üiftinguer certe éfpèce e la fuivante,, avec quielle tparoït avoir d’ailleurs uñe forte analogie. La foliole terminale-eft gé-. néralement béaticoup plus longue que celles qui l'avoifinent de plus près ; & fouvenr même que toutes les autres. La longueur totale. de la feuille excède rarement fix à neuf pouces, Les fleurs font petites , bien ouvertes , légèrement pédi- cellées , d’un vert où d’un blanc jaunâtre. Elles viennent fur des panicules lâches , racémifotmes , médiocrement garnies , axillaires ou terminales, folitaires, un peu flexueufes, en général moins longues qué les feuilles: Les ramificarions de ces panicules font alternes & accompagnées cha- cune à léur bâfe d’une braëtée écailleufe, fort courte. .Le fruit , dit Gœrtner, confifte en-uné baie ( c'eft plutôt un drupe pulpeux ) frhérique , fücculente ; -unilaculaire ; de la groffeur d'un Fe Cétté baie un peu reflemblanté à celle de afperge , mais béaucoup-plus petite; a l'écorce mince , luifante ,‘très-glabre , comme papyracée , & renferme fous une pulpe figace un ( Jeux à trois ; fuivant quelques auteurs) noyau dur; cirtilagineux , ovale-turbiné | obfcurément. an: guleux ; légèrement ridé ; quieft creufé, à fon lieu, d’une large cavité monofperme, indé2 aflez communément. partie fupérieure des folioles; caraétère MO L 21 _péndimment de liquelle fes ar préfentent *ihtérieurëment , dans leur épaifleur , environ fix . autres’ cavités étroites , rempliès d’uné liqteur | Huiléufe ; aroinatique. La fémence eft-ovoides! profondément & irrégulièrement fllonnée,! F8} trécie en pointe à fa partie inférieure. Cet at- brifféau croît naturellement au Pérou ; &°eft cultivé au jardin des plantes , où il donne quel- quefois des fleurs. D. (7: v.) JET 2 Fa ._ OBf. Quand on déchire ou. qu’on froiff: Les, feuilles &,les.rameaux , il en fort un fuc laiceux,, gluant, vifqueux, qui répand une adeur d'épice, - & de poivre , tenant un peu de l'odeur du fe-, ; nouil. 1} fuinte des gerçures ou crevalles de, \! l'écorce une liqueur 1éfineufe ou gommo-réfi- neuf ,-très-odorante ; qui prend à. l'air une, forme concrète. On:dit que l'écorce sèche, rés, duite en poudre, eft propre à rafermir.les, gens, cives & les dents; qu'appliquée fur les uiceress elle les déterge & les mondife. Les petits rameaux, fervent à faire des cure-dents. [a pulpe des fruits, au rapport de Feuillé; eft un peu gommeufe, douce au goût. Les In- diens en font une boiffon fort-dé icate : pour cela., ils mewent ces fruits en infufion dans de’ l'éau commune & les preffent dans la mêm* eau” | pour leür fire rendre leur fue ; lequel fe mélant l'avec l'eau , lui communique une belle couleur vineufe, Les gétis du pays fe fervent de cette ne liqueur pour fe rafraîchir: Ils en obtiennent auf | une forte-de vinaigre. k ne © 4 3. MOLLE à folioles entières ; Schinus areira.- | Lin. Schinus folis pinnatis , foliolis integerrimis Jublinearibus, ses ; Arocria , five lentifcus. Pifon. Braf. p. 132 | Molle. Cluf. Cur. Port. p. jo. t. So. Moile folis non ferratis. Feuill. Peruv. vol. 3.:p. 43: t 30. Ibid. in præfat. p. 12. Piperodendron Hiifleris Fabric. Helrmit. ed. 3. p. 397. Schinus areirar Mill. Dit. n.2. : = | Celui-ci diffère de l’efpèce qui précède en ce. se a les foliolés plus étroités & abfolument épourvuës de dents. © ATEN Il paroït conftituer de même. un arbrifleau médiocrement élevé, diffus, dont les rameaux rêles, foibles. & un peu penchés, font garni LA feuilles altérnes , pinnées avec impaire, EE ouvertes, compolfées de dix. à quinze paies de folioles. Ces folioles font fefiles , linéaires ou prefque linéaires , étroites, pointues, €le tières , allänt en ‘diminuant infenfiblement € largeur vers leur fommet, peu diflantes les unes des autres, glabress lffes, d'un vert fombres la pluparc-oppofées ou légèrement altèrnes CS les côtés du pétiole commun. Leur longueur | pour l'ordinañie d’un à deux pouces fur une ligne :M O!L vent un. peu-arquées en manière de faulx dont Je tranchant regardoit l'extrémité. de la feuille. Onne-voit , à leur furface inférieure , de ner- vures fenfibles que la côte moyenne & de:pe- tites vénules parallèles , obliques , prefque tranf- l'autre furface. La foliole rerminale eft quelque- fois bifide, Les fleurs. font difpofées , comme dans le fchinus molle, en pañicules lâches. ,' ra- plus courtes que les feuilles. Fabricius obferve qu'elles ont de huit à onze étamines, & les anthères obrondes , de couleur. orangée..Ces fleurs paroïffent n’oftrir d'ailleurs rien de parti- culier. foit dans leur. forme, foit dans: leur’ grandeur. Il leur fuccède des fruits glabres, arrondis , de la groffeur d'un-petit pois ; qui contiennent , fous une pulpe molle & fugace , Un noyau monofperme , orbiculaire, un peu ir- régulier, obfcurément anguleux , comprimé tranf- verfalement fur deux faces. Les parois du noyau de l’interne,, de quatre à fix petites cavités pleines d'une liqueur aromatique qui exhale une forte odeur de térébenthine. Le calice perfife ä,la bâfe du drupe. Cet aibriffeau croît natu- tellement au Pérou, au Bréfil & dans le Para- d Feuillé la obfervé dans un fable fort fec & dans un pays aride où il.ne pleut.jamais. b. GP c à D, D. Thouin & de Juffieus) " Obferv. La figure citée de Feuillé ne rend Pas précifément la forme des folioles telle que je la remarque fur.des morceaux rapportés de Buenos-Avres par Commerfon. Cette figure , en effet, préfente les folioles plus larges dans leur ee fupérieure que vers la bâf, tandis que JE Contraire à conftimment lieu dans les exem- Phires en queftion, ER RRIT * Sébinus …." °C@nus (huygan) foliis pinnatis ; foliolis fer- S Petiolatis , impart breviffimo. Molina fé ul Star, nat. del CH. pe 169. cd: al. pe LOS Habitat in Chili, D. FT Obfervation. Au cultive depuis quelque ‘temps au jardin plantes; fous le nom de Schnus Lithy, un étbrifau qui n'y a pas encore montré fes fleurs. Les feuilles de larbriffgau dont il s’agit font #mples, alternes , prefque fefñles , -ovales-alon- £S, médiocrement pointues, fermes, coriaces, Fabres; obfcurément crénelées , & en quelque dorte ondulées fur les bords. Leur furface infé- Heure «ft relevée longitudinalement d’une .éôte moyenne, un peu rougeâtre , d’où partent, fur S côtés , RÉ nervures gréles ; obliques , &c. demie à trois lignes.de large. Elles font fou- | vertes, qui.font beanceup mieux. prononcées à |} cémiformes , axillaires &: terminales, en général |: Paroiflent creufées, dans .leur. épaifleur ,' mais À Ru plus près de leur furface externe que. M O‘L:: 23% : lécèseméntfaillantes. Ces feuilles ént'une odeur: tréfineufe , & reflemblent beaucoup, par. leur, forme & leur grandeur, à la figure de celles qui, par une erreur typographique , font pré- {fentées dans Feuiflé (vol. 3. tab. 23.) comme ‘appärrenantes au Érhy; erreur , ou tranfpofition , dont 1} eft aifé de fe convaincre en comparant îles défcriptions & les figures que cet auteur donne ;du Litky & du lucuma. 3 Heath ; E1 . D'unsautre côté, je pofsède, fous la déno- mination de Zrhy du Chili, des fruits commu niqués par M. Dombey, qui paroiilent avoir de; h grands rapports avec ceux des /chinus, Jls {ont, à-peu-près de même forme & de même groffeur : que ceux di féhinus dreira : feulementilsfemblent É applatis davantage fur deux faces oppofées. Leur : écorce eft mincé , glabre , luifante , & recouvre, fous une pulpe dont on ne retrouve plus de traces dans l’état fec, un noyau également com- primé, monofpérme , qui ne m'offre pas de ca- | vités fenfibles dans l’épaifeur de fes paroïs. Peut-être que M. Dombey a cueilli ces fruits fur arbriflean dont je viens de parler , & qu'in- duit en erreur par la faute typographique en queftion ; il aura cru voit dans cette plante le Hthy de Feuillé, méprife.qu’auront pu faire pa- reillement les perfonnes qui auroient envoyé le même arbrifleau au Jardin des planres. En fup- pofarit la vérité de ces conjectures , il réfulreroit u’on pofsède atuellement une trotfième efpèce de fchinus fingulièrement: remarquable ; efpèce tque fes feuilles pointues ne permettent pas de rapporter au divky , & que les dimenfions de ces mêmes feuilles ( dont la longueur eft d'environ deux pouces & demi fur un pouce de large ), ainfi que le carattère des fruits , éloignent éga- lement du Zxcurma. Vus: (ne ME MOLUCCELLE ; Moluccella. Genre de plante | à fleurs monopétalées , de la famille des labiéees , qui a des Euh avec les phlomis, & comprend des herbes & des arbuftes la plupart Pexotiques , à feuilles fimples, oppolées, À brac- tées, fpinefcentes ,- &.à fleurs verticillées , re- marquables par la forme & la grandeur de leur calice, Le ca Lécalice turbiné ,:à limbe campaniforme , bear= coup plus large que la corolle, épineux jur les bords ÿ quatre étamines didynamiques. Vi AESTRIOR raétère eflenriel de ce genre eft d’avoir + HCARACTÈRE GÉNÉRIQUE La feur offre 1°. un calice perfiflant n , monde phylle , très-grand, turbiné, beaucoup plus larne que la. corollé ,: ordinairement courbe &:irréi gulier , : qui fe: termine: par un limbe amples 232 MOL. évafé en cloche, réticulé , bordé de dents ou pointes épineufss. È 2°. Une corolle monopétale, plus où moins longue , compofée d’un tube court, & d'un limbe à deux lèvres écartées, l’une fupérieure, droite , concave , entière ou cbfcurérent émar- ginée, l'autre inférieure , partagée en trois dé- coupures dont la moyenne eft plus lengue & échancrée. 2 = 3°. Quatre étamines didynamiques , dont les filamens , fitués fous la voûte que forme la lèvre fupérieure , portent des anthères fimples, oblongues. 4°. Un ovaire fupérieur, quadrifide , du centre duquel s'élève un ftyle auffi long que les étämines & fitué comme celles, à ftigmate bifide. Le fruit confifte en quatre femences nuss, trièdres , convêxes en dehors , -anguleufes du côté interne , élargies fupérieurement , tronquées au fommet , logées au fond du calice, # 1. MorucceLce lifle ;ÿ Mo/uccella levis. Mo luccella calycibus campanulatis fubquinquedentatis : denticulis aqualibus. Lin. Spec. Plant. vol. 1. : Melia molucrana ‘odorata, Bauh. Pin. p. 229. Molucca lavis. Dod. Pempt. p. 92. Tournef. p. 187; t. 88. Sabbat. Hort. vol, 3. t. 45: Leméry. Di&. des Drog. p. 574: Moluca. }. B. Hit. 3. part. 2. p.254 Raï. Hift. vol. 1. p. 568. Mo- ducca lavis inodora. Hort. Eyflet. Molucca , five Meliffa conffantinopolitana , odorem peponum ref rens. Camer. Hort. p. 192. Cardiaca melica, fyve Moluca fyriaca minus afpera. Lobel. Icon. 516. Moluca fyriaea lavis. Merif. Hift. 3. p. 380. f. tr. t. 14. f. 1. Méliffe de Conffantinople de Matthiole. Dalech. vol. 1.p. 335. Moluque odorante. Cours compl. d’Agric. vol. 6. p. $59. €. 15. f. 2. Mc- duecella levis. Mill. Di. n. 1. Kniph. cent. 11; n. 77. Gron. Orient. 75. Goœrtn. de fruét. vol, r. P. 320.1. 66. f. 10. Vulgo, Moludue, Méliffe des Moluques, Efpèce remarquable en ce que fes corolles font ifolées au centre d'un calice fort ample, prefqu’entier , à peine épineux , dont elles n’é: galent pas tout-à-fait la longueur. La racine eft pivotante , rameufe : elle dense maïiffance à plufieurs tiges herbacées , droites, fermes , épaifles , articulées , un peu branchues:, feuillées , tétragones, moëlleufes | légèrement fiftuleufes , fouvent rougeâtres , prefqu'entière- ment glabres , hautes pour l’ordinaire d’un pi:d & demi à deux pieds, Les feuilles font oppo- fées, élevées fur de longs périokes, plus ou moins orbiculaires , quelquefois ovales , d’autrés fois un peu cunéiformes vers la bâfe , très- ouvertes , entières dans leur quart où leur tiers . où un peu moins confidérable. Elles font minces, _creufés en gouttière à leur face fupérieure, au MOL inférieur, en quelque forte incifées ou bordées ; dans le refte de teur étendue , de dents groflières, finement mucronées, communément irregulières.” Ces feuilles ont en général un pouce à un pouce 8& demi de longueur fur une largeur femblable molles, d’un vert gai, glabres ou parfemées de poils courts & rares. Leur furface inférieure elt traverfée lonpitudinalement par une cûte moyenne d’où maiffent , fur les côtés, des nervures obli- } ques qui vont aboutir , foit immédiatement , foit au moyen de leurs ramifications , aux petites pointes qui terminent les dents de la circon- férence. Les pétioles font femi - oylindriques , longs ou prefqu’auffi longs que les feuilles. Les fleurs font légèrement pédicellées, un peu incli- nées, raffemblées en faifceaux , dans les aiffelles des feuilles , fur des pédoncules communs très- courts ; elles forment, le long des tiges & des rameaux , des efpèces de verticilles munis infé- rieurement d’épines grêles, fubulées , aiguës, blanchâtres , ouvertes , divergentes , longues d'environ quatre lignes, c’eft-à-dire à-peu-près de la -longueiir du tube calicinal. Chaque ver- ticille comprend cinq à dix fleurs qui, vu les ‘dimenfons extraordinaires des calices, occupent pour ainfi dire tout l'intervalle qui fe trouve entre les articulations. Lés corolles font blanches, compofées d’un tube fort court & d’un limbe profondément bilabié: elles font logées , comme dans un ample pavillon d’entonnoir , au centré d'un'cal'c: fort large, plus long qu'elles , itré- gulier , mernbraneux , blanchâtre , glabre , dont le tube, turbiné , ftrié ou légèrement canne de la bâfe au fommet , n’a pas moitié de l4 hauteur du limbe. Ce limbe , du côté inférieur, fair un coude avec le tube, ont il fe difiingue d'ailleurs par fa couleur d'un vert moïns. ban: chatre , & par les réticularions veineufes que préfentent fes deux furfaces. Il s'évafe en m4 vière de cloche ou de capuchon: fa longueur ct d'environ dix lignes , $& fon diamètre quinze À feize dans fa partie la plus large. Ses botds font entiers & furmontés, pour lordinuré, de cinq petités pointes épineufes peu apparentes: Cette plainte vroit naturellement en Syrie, fleurit chaque année au jardin des plantes. @. CF: ve) Elle pañfe pour cordiale, céphalique, vulné- raire, afttngente. On dit qu’elle donne un bon goût & une odeur agréable aux liqueurs. Elle a une faveur âcre , & répand, fur-tout qual on la froifle , une odeur aromarique , d“fagrvrilles | d'ailleurs font compoléss ,. &:les fleurs ont cela- ds: — forte pédiaire, Enfin Î _IMO'M ist 242 TS PER RSS En RS tn "4 de rémarduible ‘an’on” obferve , dans les finus de leurs diviñons , des filets gréles, ouverts horifontalement , qui préfentent l'afpe& de pe- “ tires cornes. R iris, ER Hi: 20 th FaIs NS 6 commun, &.rendent La feuille.en quelque nfip les.deux qui font tout-à-fait OÙ A érieures, font régulières. &:. di- profondément en deux à, trois lobes. La onferiprion générale de la feuille eft cordie Formé-arrondie fous un dismètre tranfverfal de ing 4 fepr pouces. La longueur des périoles _ h'excède guères deux à trois pouces. Les vrilles ont glabres , vertes, foliraires, placées à l’e: nt gabres , vertes, follraires, placées, à l’ep- pote des feuilles; elles-fonc fimplés. & drones dans uné Jongueur.à-peu-prés égale. à celle des étioles ; puis fe partagent fubitemenr en deux s; qpatré POrEIONS lOngUtSe BHIeSee-fitormes j contournées en {Piralé , nalllant toutes du même Point comme dans le momordica luffa. Les fleurs font petites , axillaires , monoiqués , d’un blane 1 à s5 lès males, difpofées en petits corymbes. en DEN . Nes, SM rs. ferve, ainf qu’il a été dit plus haut , cinq filets int1p0 {és lemre les décoüpurès ‘dela corolle ouve ts horifantalement 4. :qui femblefit ‘autant * de cornés particulières. L'ovaire devient un fruit : Jong d'environ: quatre pouces , épais dè ‘deux un peu applati., ‘charnu , rayé ou ftrié longité= _dinalement, le-plus fouvenr boffelé , pointu aux deux bouts, un peu recourbé vers:fon fommet : acoawent, à dla ba, d'une écorce L'un der 4 si à ._ MEN blanchâtre ; laquelle fe colore en un beau vert à 'mefure qu'elle approche de l’extrémité. La pulpé eft-blanche , fpongieufe , d'un goût aigre- let : élle entoure des femences nombreufes., at-. tachées, fur plufieurs rangées longitudinales, à des placenras Lerne La tunique qui enveloppe ‘les femences eft noire dans leur maturité. Cette efpèce croit naturellementau Pérou, 8cefteul- tivée au jardin des plantes. (#7. w.) AUTN Se 7: !'Tous'les Péruviens!; chez léfquels:on-la ER EU ME sudolitaires, &, prefque &£ | | trouve; mangent fes fruits dans leurs: foupés. Ces fruits: lent extrémément rafraichiflans ;°& | par conféquent fort néceflaires dans le Pérou, . où les chaleurs font exceflives. TRE EE? Ces "2 :- 8..MomMorRpique trifoliée 3 Mornordicai sie foliata. Lin: Mômordica fruitibus bvaris muricalis ÿ l fodiis tefnatif, dentatis. 11, 309808 © Poppya fylvefris. Pumph. Herb. Amb. vol. j: P. 414 t. 152. f. 2e à AGE Elle a , fuivant Rumph, les tiges menuess foibles., farmenteufes, plantes , ramienes, feuils lées , munies , à l'oppofé de chaque pétiole, d’une vrille folitaire & fimple. Ces tiges s'élévent eh geimpant fur les arbuites 8 arbriffeaux du voifinage. Les fenilles font ‘alrérnes', ternées. prefqu’à la manière de ceilés de certains phafeolus, & compolées de trois folioles pédicellées , ovales oblongues ou ovales-lancéolées | terminées en. pointe aiguë ,difpofées à Pextrémité d'un pé- folioles latérales’ fonc un peu plus courtes qué celle du milieu, & la côte qui les traverfe d'une extrémité à l'autre les divié en deux moitiés ‘inégales, dont l'extérieure sft plus large ; comme cela arrive afféz fréquemment dans la famille des Jégumineufes. Toures ces fohioies ont le c marqué de quelques nervures obliques,- & la citconférence bordée de dents en foie rares ini peu grofièrés. Les fruits fonc axillaires, f0* litaires | fufpendus à des pédoneules à peine a0ffi lôtigs quelles pétioles : tis'ont/une forme ovale; obtafg;-& paroillent à-peu-près dela groleur d'un citron. Leur fuperficie eft rougeatre & par” femée de pêtiés tubercules qui la'rendent come | prañuleufe ouimuriquée: Les: femences ‘fonr hombreufes ippliries denticniées fur les bords; dni pef-plus érindes quéricolles ‘du! -mom0nte charantia. t hs Cette #lante-croit racérellement dans à ls Indes orientales. Elle fe plait dans les vallées prüfondes D rsmpiir ir ee IT TOM CRE RE rstsntles ab Part RL a et é Fest sil sa ; & x # < < RS : rats 0 ee ;x À FER 5 7 Tournef. 51 1G j Gâri p.- LE 5 +0 LE = SA so t P RE tiole commun mediocrement long. Les deux MOM Hort. Rom. vol. 1.t, 64. Cucumis fylveftris , five afininus. J. B. Hift. 2, p.248. Raï. Hift. de p.647. Cucumis fylvefiris. Camer. Epit. 946. Dod. Pémpt.p. 382. 663. Cucumer fylveftris elatsrii, cucuriis afiainus’: oficirarum. Lobel. Icon. 646. ® Cucurtis afiiinus. berl. Hort. Evit, Lemery, Dit. des drog. p.295. Geoffr. Traét, de mat. med. vol3. p. 376. :Diét. demat::med. fig. de Gars. Vol. 2. ps 257.1 Cucumis afininüs tabernemontani: Morif.Huit. 2: p. 32. {. 1. t. G. f. 8. Cucumis apreffis afininus. Blackwell. t: 108: Momordica Poris hifpidis, cirrhis nullis. Güuan. Hort. Monfp. p. 407. Momordica cbfque cirrhis. Gronov. Orient. 300. Momordica elatérlim. NEW, Diét.n:4. Kniph. cent..8.n. 72. Aiten. Hort. Kew. vol. 3. p. 380. Concombre fauvage Cours compl./d'agric. vol. 3. . 453.1. 12. Momordica. Juf. Gen.Plant. p. 395. fomordica afpera. ‘FI, Fr, 159. Vulgairement, Concombre fauvrge concombre d'âne, elatérium. - C'eft la eule qui coiffe nattrellement en Eu- tope. Elle ä routes les parties chargées de poils roides, un peu piquans: mais ce qui la rend fur-tout rémarquable parmi fes congénères, c’eft fon défaut abfolu de vrilles. Y | ENPRE ANT 2 J a sa | < ces fleurs elt difpofée alrernarivement [ur un tv” MOM céolée , très-étroite. Les fleurs femelles naiffent folitaires à côté des grappes qui fupportent les fleurs mâles, & dans les mêmes ait, pédoncules ont rarement lys d’un pouce ou d'un pouce & demi de longueur. Les divifons du calice font étroites, linéaires-lancéolées , &e: n'ont pas moitié de la longuenr de la corolle, Celle-ci eft partagée profondément en cing dé- coupures ovales, muytron . obfcurément ci" liées. fur les bords. 4Les, fruits ,à,peine dé la groffcur dn pouce , & d’uné forme: ovale-ob- longue ou olivaire , fembiables , pour ainfi dire , à de gros-glands, renverfés fur le pédoncule qui les fupporte font rudes , très hifpides , d'un gris: jaunâtre dans leur maturité, ! gur in- térieur eff divif en trois loges féparées par dé minces cloifons,,, 8 plein s d'u fuc qui à beau- conp d'amertume./ Les femences. fo | lifles , noirârres. Cette à spa natyréllemen 3 | dans les parties auftrales de l'Europe, & parti- _culièrement en France: On la trouve Aux lieux { | les’ décombres. On ha cultive :fréquemmènt dans les jardins ; à! caufe dérila: vivacité fingulière avec Jaquelle-elle-lance au loin fes femences. 72. CH) ‘ ét; F | Fre } Pour peu qu'on touche les fruits, quand ils font -mürs , & mêmé fi l’on entreprend de les cutilliir quelque temps ‘avant certe’ époque , äls quittent, leurs pédoneules & Jerterit avec une grande force leurs femences ainfi que le jus vif- - queux dans lequek elles font rénfermées. Souvent Lalors ce:fuc faute au vifage & entre’ dans les yeux, où il caufe une inlammatioï qu'oh peut | foulager en les lavant promprement avéc'de l'éat : de plantain. ; ; 2: A het 474 > anthelmintiquesÿ mais les racines lé font : Que les feutiles &,.moins que les fruits. ] uc de ces fruits , exprimé & épaifh en co fiftance d'extrait, eft connu fous Ê nom d’é/a- térion | dénomination qui anciennement s'appli- ET jai audi à d’autres médicamens purgatifs. Pot aire l'élatérium , il faut avoir foin de recueillis les fruits un peu avant leur entière maturité ? re’ | car fi l'on attend ce moment, on perd la plus grande parie, de leu jus; Qué ef a Cule chole… qui foit utile ; celui qui refte, îMmélé dans le | parenchyme , n'étant pas à beaucoup, près auffi as L'élatérium fait du jus pureft plus” bhnc confervé fa vertu plus long-temps que celui obtient par expreflion. Les Grécs S'en font fiéquemment comme d'un remède très-f È P %, Pédoncule propre ; médiocrement long, dans | évacuer les eaux , la pituire & la bile ftériles & pierreux , le: long des chemins ,: dans -243 l’aifelle d’une braétée linéaire ou “inéaire-lan= les : leurs - SR SOU, nt Jarges en. Di “ mi | sie 244 MOE & par bas : les modernes en ont fait plus rare- ment ufage. On s’en fett néanmoins encore au- jourd’hui quelquefois pour FPhydropifie , pour les rérentions des mois, pour la léthargie , pour lapoplexie : mais fon adminiftration exige une grande prudence & une connoiflance exacte , foit du tempérament du malade, foit de l’état de la maladie. En général, on peut le donner toutes les fois qu’on veut purger vivement, & qu’on n'a pas à craîndre de fecouffes, Il feroir gereux , dans les circonftances où l'on auroit à redouter d’exciter de la chaleur & de la ténfion; car il caufe fréquemment de vives coliques , des épreintes , & même l’inflammation des inteftins. n en fait entrer dans la compofition de quelques onguents dont on fe fert as Lo le ventre dans l'hydropifie : on y applique auffi chaudement toute la plante ; elle émeut aflez fouvent les humeurs par cette fimple application , & les fait couler par les voies naturelles, - Garidel dit que les feuilles , pilées & appli- quées fur le cancer ulcéré , le dérerzent mieux qu'aucun autre remède. il ajoute s’en être auilü Aervi dans les ulcères malins avec un très-heureux fuccès. Le fuc de concombre fauvage, maintenu. extérieurement en topique fur les tumeurs dures , fur les sktrrhes , fur les engorgemens écrouelleux , eft fort utile pour les amollir & les réfoudre. Quelques gouttes d: ce fuc, tirées par les narînes, font fortir beaufeup de férofités. Quelques-uns le difent utile pour guérir la jau- niffe, donné de la même manière. Introduit dans la vulye , au moyen d'un peffure , il aide la Sortie du fœtus qui eft mort; mais s’il eft vivant, il le tue : auffi faut-il avoir grand foin de ne jamais l’adminittrer que lorfqu'on 4 certitude complète de l’exiftence du premier des deux cas, * La plante entière, defféchée & jerée fut les charbons ardens, fufe comme les végétaux qui contiennent beaucoup de nitre. : MOELLE pes PLANTES. C’eft une fubftance celluleufe & élaftique ( dit le €. Desfontaine, dans la feuille décadaire } ; renferrrée dans un conduit longitudinal, formée par la plus inté- rieure des couches ligneufes, Il eff très : rare gl occupe le centre du tronc, parce que a ccroifflement du bois en groffeur ne fe fait pure Fm également dans tous les -fens. Elle exifle déjà daus la graine & dans le bour- geon qui doit fe développer au printemps; elle _ €ft tendre, verte & humide darñs les rameaux de l’année, que elle fe désèche & prend une couleur blanche , & quelquefois brene où rouf- “âtre , comme dans les noyers , les noïfetiers , les famacs d’Amérique. Son diamètre , ainf que celui du canal médullaire, diminue tous {es ans; enfin ils s’obl'rèrent l'un & l'autre avec le temps, d mariere qu’on n'en trouve plus aucune trace 4 iles cloïfons traverfent de diftance en diftance S MOf dans je tronc des vieux arbres, Certaines plantess} comme les füreaux , les férules, les ciergesh les mais y Sc, , contienrient beaucoüp de moelle, d'äutres au contraire , telles que le buis, lf, - le chêne , &c., n’en ont qu’une petite quant tité relativement à leur volume ; elle eft auf plus ou moins abondante dans les individus d’une même efpèce, À railon de leur âge & de la force avec laquelle ils fe développent. Lorfque les tiges font creufes , elle en tapiffe toute la furfsce interieure , ou bien elle eft | difpofée en lignes parallèles & longitudinales, comme dans plufieurs gramens, & j'ai obfervé qu'elle avoit fenfiblement plus d’épaiffeur au- près des nœuds que par-tout ailleurs. Sa flruc- ture offre des différences très-marquées dans un grand nombre de plantes. Dans tous les noyers, par exemple , f j'en excepte l’ikori & le paca- nier Où elle forme un cylindre non interrompu, elle eft compolée de plaques minces & :tranf verfales féparées par des efpaces vuides. Celles du jonc des étangs, fcirpus lacufiris , Lin. lt ; parfemée intérieurement d’une multitude de : petites lames qui la coupent à angles droits en fe prolongeant d’une- fibre à une autre. Dans le.fouchet articulé , cyperus articulatus, Lin, tout le cylindre médullaire , & on les fnt “4 mêne au toucher, lorfqu'en comprimant 8 chaume entre les doigts, on les fait glifler vers fon fommet ou vers fa bafe. La moëlle du jonc piquant, juncus acütus, Lin. offre un réfeau dont les mailles font là ches, rcoulières & trèsfenfbles à l'œil, tañ- dis qu'elles font beaucoup plus étroites & plus ferrées dans le jonc étalé, jurcus effufus, Lin. Celie de l'apocin à la ouatte, afclepras fyrraca, / Lin. v’eft qu'un affemblage de fibres blanches, & Lblbles à un coton très-fin, dont toute la furface interne de la tige eft revêtue. En un mot,Jje fuis perfuadé , d’après mes propres obfervations, que fi l’on étudioit attentivement lorganifation de la moëlle , on pourreit y trou- ver des caractéres diftinétifs, fouvent préféra- bles à ceux que Pon a découverts dans les autres parties des plantes. Elle me paroît évidemment de même nature que le tiffu cellulaire. On peut fe convaincre de cette vérité en obfervant ces deux fubflances fur la tranche d’une tige @ raquette ou de cierge ; on les voit commun quer l’une avec l'autre , elles ont la même firuc* ture , & elles ne difièrent fenfiblement que P4f la couleur. SAR Les produétions médullaires, ainfi nommées » parce qu'elles naïflent de la moëlle, fe pro lengent, en rayons divérgens , du centre vêrs la circonférence , comme les lignes horaire c'un cadran, Elles funt ciès-apparentes für la MÔS:: Méeé de la coupe tranfverfale du tronc de la : plupart des arbres. On les voir encore fur ceux où l'on ne difingue plus aucune trace de moëlle ni de canal médullaite ; enfin, on en trouve fouvent des indices jufques dans Les bois pé- trifiés. Les unes vont aboutir à l'écorce & la traverfent dans toute fon épaifleur; d’autres difparoiffent avant d'y arriver ; quelques - unes fe bifurquent , & il y en a quelquefois de très-irrégulières. F . Les véficules dont elles font compofées font beaucoup “ae petites & plus rapprochées que celles de Ja moëlle , fans doute parce aurêlls ont été plus fortement comprimées par les f- bres ligneufes; elles forment avec les vaiffeaux u bois un entrelacement à peu-près femblable à celui de la trame d’une étoffe dans fa chaîne. .Fintervalle des produétions médullaires dont je viens de parler , on en apperçoit beau- coup d'autres plus petites qui fuivent la même direction; celles-ci font grenues, frangées fur s bords, plus épaifles & moins unies que les précédentes; elles s’amincifflent & difparoiffent en pañlant d’une couche ligneufe à une autre; on leur à donné le nom d’appendicé médu'laire. Si lon polit un tronçon de chêne que l’on aura {ci en fuivant le plus exaétement qu'il eft potible la direétion de fon axe, on apper- çoit fur la furface des places très-unies , plus Compactes & d’une couleur plus foncée que celles da autres parties du bois, les unes ar- 8es & irrégulières, les autres. beaucoup plus Petites, & d'une figure à peu-près quadran- gulaire. Les premières font formées par les ga ut médullaires, & les fecondes par S appendices. On peut appercevoir les’ prolongemens de moëlle fur fa furface du bois en enlevant gèrement l'écorce à de jeunes branches d’ar- Pres, lorfque li fève commence À être en mou- Yément, Duhamel dit qu'ayant fait bouillir das: l'eau des rameaux d'orme, de la grofleur du Pouce, & es ayant écorcés & frappés avec Un marteau, Jorfqu’ils étoient encore brñlans, étoit parvenu à féparer plufieurs couches li- Eneufes, & qu'il avoit vu aflez difinétement S produdtions médullaires traverier les fibies du bois. 8i l'on vent fuivre plus facilement les Olongemens de la moëlle , il faut choifir une Branche d'arbre, dont le tiffa eft mou, & fur hquelle ef un bourgeon , puis la couper obli. ement en travers dans cet endroit avec un .outéan Bien tranchant; on y découvrira l: Uace de la moëlle, depuis le canal jufqu’au Nourgeon. Cette communication exiftoit fans Œute ayant la formation du bourgeon; elle eft ulement devenue plus fenfibie, parce que la Ve a été déterminée à fe porter en plus _ Brande abondance vers le lieu où il £ft placé. MOI 245$ Magnol croyoit que la moëlle fervoit à nourrie les fruits; il dit que les rofiers, les frênes, les lilas , par exemple, où cette fubance ett abondante , produifent une grande quantiré de fleurs & de graines. Cette opinion n’eft pas fon- dée. On connoît un grand nombre d'arbres très- fertiles , & qui n’ont prefque pas de moëlle, Dukamel a vérifié le fait : il affure que cette opération violente fait toujours périr les arbres fur lefquels on la pratique, & que toutes les : fois qu'il a enlevé une partie de la moëlle , fans que l'arbre ait péri, les fruits qu’il pro- duifoit renfermoient un noyau offeux ( par le C, Poiret ). , MOISISSURE. Mucor. genre de plantes cryp- togames de la faille des champignons qui a de grands rapports avec les fphérocarpes, les vefies-loups, & dont le caraétère effentiel préfente Des fongofités très-petites, fugaces ; confiflant en filamens fimples ou rameux qui portent ou des fe- mences à nud, ou des vvéficules féminiferés fans réfeau intérieur. s QE 2 à Obfervations. D'après ces caraétères les meuffes fe difhn- guent très-bien des fphérocarpes qui font char- nus ou coriaces, perfftans, & dont les fe- mences font contenues entre les mailles d’un réfeau très-fin, d’où elles s’échappent, lorfque la membrane qui couvre le réfeau fe déchire, tandis que les moïfiffures font très\- fugaces , & n’ont point de réfeau. D'ailleurs on ne re- marque pas à leur bafe cette membrane coriace dont les ffhérocarpes font pourvus. On les con= fondra encore moins avec les weffes loups, ceux-ci ayant une confiftance, une grandeur qui feule établiroit entre ces deux genres la différence qui exifte entre un arbre, & la moufle qui revêt fon écorce. +2 PRE - L’extrême petitefle des efpèces Tr fent ce genre de plantes eft caufe qu’elles fon reftécs long-temps ou tout-à-fait inconnues ou. mal obfervées. Michéli cft le premier qui s'en foit occupé avec fuccès. Plufieurs autres natu- ; raliftes ont répété ou ét:ndu fes obfervations ; mais il n'en eft aucun qui fe foit livré à ce travail avec plus de confiance & de fuccès que Bulliard qui vient de nous être ewlevé à la fleur de Tage, Les ouvrages nombreux & in- _téreffans qu'il avoit entrepris, & dont il nons a fait jouir , nous laiffait-de bien grands regrèts far la perte de cet cbfervateur infatigabie. Des obfervations fines &: délicates lui ont fair éta- blir bien des genres nouveaux dans cette fa- mille qu'il a diftingués foie par leur forme , foir pat les enveloppes qui contiennent les femences , ou par Ja manière dont elles s'échippent de 246 MI. leur péricarpe. Auf un grand nombre. d’efpè-. ces, comprifes jufaw’alors dans ce genre, en ont été exclues pour rentrer dans d'autres, & ont été en même-temps remplacées par d'autres efpèces inconnues juiqu’alors , maïs qui n'ont u échapper à l'œil obiervareur de ce nauralifte. fayant pu nous livrer-umiquement à une partie qui , pour être traitée, comme l'æ fait le fa- vantr que nous citons, exigeroit des années de travail, & des obfervations dépendantes de cir- conftances fouvent difficiles à rebcontrer, nous €royons n'avoir rien de micux à faire que de préfenter ici un extrait de fon travail, en y ajoutant, pour les efpèces connues, la:fyno-. nymie des auteurs, & vations particulières. Si l'étude des moififfures ne préfente d’abord rien d'important aux yeux du vulgaire ; ou fi ellé rebute le naturalifte par la petitefle des abjets , ou la dificulté des obfervarions, d’un autre côté elle dédommage d’une maniëre bien agréable l’obfervateur aux yeux de qui la n2- ture#n'eft pas moins admirable dans les pro- duéticns qui échappent à nos fens , que dans cell:s qui nous frappent pàr leur grandeur in- calculable. En effet, que de jouiffinces pour le contemplateur de la nature, lorfque , l'œil armé d'un bon microfcope , il apperçoit,. éans un efpace de quelques lignes, une forét en mignia- ture compofée de petits végétaux rameux , qui _ portent au haut de leur tronc de belles grappes de: graines de différentes formes ! Le fol. divifé en monta es &- en vallons, eft revêeu d’un _ gazon mélangé de couleurs difféientes. Le jaune _}rcontrafte avéele vert ; le rouge avec le blanc, &c.5 fouvent de petits globules d’eau brillent comme autant de rubis fur ce parterre agréable. Que de merveilles vonx s'opérér fous les yeux attentifs de l'obfervateur ! Bientôt les petites capfules, s'entrouvrent ; fe déchirent. il s'en échappe avec éhilicité un nuage féminifère qui porte au loin la fécondité, De petits infectes microfcopiques fe promènent au milieu de ces végétaux, comme Jes grands animaux dans les forêts. D’autres fois le fol s’entronvre, des larves monitrueufes le foulèvent ; & bientôt métamor- pholées en infeétes ailés, ils deviennent les aigles de ce petit monde, Dès que l'œil eft éfarmé , le charme difparoîe, & tous ces phé- nomènes fe réduifept à un petit morceau de Pain ou de fromage moifi, & rongé par les quelques autres obfer- Mais l'obfervateur va plus loin. JL ne fe con-. tente pas er er ce fpeétaclé in- téreflant que la foiblefle de fes organes déro- boit à fes yeux. Tel que ces voyageurs qui abordent dans une île inconnue , il vient de faire la découverte d'une nouvelles fimille de Plantes; il veut faire avec elles une connoif- MOI : fance plus parfaite. Etant en apparence fiélois ,gnées des autres efpèces, en diffèrent-elles, également par leur manière de naître, de vivt &: de fe propager ? Recherches infiniment’c rieufes, & qui méritent bien que l'obfervateur! de la nature y confacre quelques inilans, Æess obfervations microfcopiques. nous ont appris: depuis long-temps que les infiniment peëits-n of» frisoient pas moins de merveilles que les grands! corps de la nature. MEME 4 Un préjugé, fondé fur la'foibleffe dé notre vue, nous a fouvent portés à croire que lés êtres vivans , que nous n’appercevons qu'avec peines ne fuivoient en rien les règles générales de la’ génération. Nous avons attribué leur ‘exiflence, tantôt à une efpèce de fermentation, à 4 cha* leur, à I@ putridité, tantôt au mélange de certaines fubftances. Il nous féra facile de détruire cette opinion , particulièrement pour! les moififfures | en prouvant qu’elles naillent}" croiflent, fe reproduifent & meurent, d’après les règles générales de la nature , maïs avec certains modes particuliers qui n’en rendent l'étude que plus curieufe. î, Les moifffures né végèrent que fur des corps. humides , poreux , privés de l’action de l'air 8e dé. l'influence du foleil, ou fur des fubftances ui commencent à entrer en purréfaélion ,: 8@ ont elles hâtent;la décompofition. Elles ysfont tantôt éparfés, tantôt réunies en lar rouffes: compofées de pédicules fort grêles, fiples dans les unes, rameux dans les autres, terminés" par de 'petires têtes ovales ou arrondies , foliraires, ou formant de petites aigrettes , & placées les unes à la fuite des autres comme des grains del thapelet. Ce font les femences, tantôt nues s d’autres fois rafférmies dans un péricarpe, mais fans qu’on puifle y appercevoir de réfeau. . L'étude la plus éflenrielle dans les moififlure$ étoit , fans contredit, celle des &mences & leur. fécondation. Ce travail, propre à épouvañtér. des hommes fuperficiels , n'a point rebuté ME cheli ni Builiard. Jis s’y font Hvrésavec uneconf tance qu nous a valu , fur cette partie »-des. connoiflances plus exactes que ne le promettoit la petiteffe des objets qu’ils avoient à examiner Pour bien comprendre ce qu’ils en ont dit; IP, : eft important de fe rappeler ce qui fe pañe dans la fécondation des autres végétaux. Nous favons que ces derniers ne peuvent produire à <& femences qu'autant que leur ovaire a été-fécondé ar l’émifuon de la poufñière des éramines fur e e fligmate. Cette poufère, en formé de petits globules , eft renfermée dans une capfule met . braneufe: à laquelle on à donné le nom d'amis Lorfque ces petits globulés , improprem:nt nom més poufière | ont été portés avec # | contxe le fligmate, ils fe crèvent, 8e l'ivondent S M OT :: n fluide fpermatique , mucilagineux , qui eft ül & vrai principe de la fécondation. Dans les fleurs à étamines ; cette liqueur eft renfermée dans de petits réfervoirs ifolés, féparés de l’o- väire, élevés fouvent à la hauteur du ftigmate br de petits filers plus ou moins nombreux; œiqui conitirue bien diftinétement le, {exe mâle & le fexe femelle. ‘La dénomination de pouñière, que l'on à donnée aux petits globules rénfermés dans V’an- ïe ; à produit une erreur qui à retardé la découverte de la fécondation dans la plupart cryptogames, L'on na pas affez remarqué ue cêtte pouflière n'étoit qu'une petite capfule fémplie d'une liqueur fpermatique , que cette liqueur feule opéroir la fécondation. En confé- qe ; au lieu de chercher cette liqueur dans’ ès Ciyptogames , on vouloir abfolument y trou- vér.une poufhière qui n'y exilloit pas, & qui nexifle dans les autres végétaux que par abus le mots. Dans la plupart des champignons) cé fluide fhérmatique y exifte dans de perites vé- ficulés qui fe crèvent dans le voifinage des fe- ménces: mais ces véficules y font tantôt Bxes, tantôt errantes. Celles qui font errantes ns fortent pus d'une enveloppe commune , comme le jt les glôbules des étamines des antres plantes. Les filéts courts fur lefquels les graines dés cham- ons font inférées font l'office de ftigmate & . de fiyle. Voilà, en deux mots , en quoi la fé- condation des champignons diffère de celle des autres plantes. À certaines époqués leurs graines ont pénérrées de ce fluide dont lintromifion paroit accompagnée d’un mouvement d’irri- tabilité. PTS LS Tnt 48 ,.« C’eft donc une erreur dé croire , dit Bul- Hard > Qu'il foit d'une néceflité: indifpenfable , Pour que la fécondation dit lieu , que l’agent Héconditeur fe prefente fous la forme d’une Re + aloit trouver dans tous les végéraux ne poufiiére fécondante, c'eft te fermer pour _Jimais 1à Véritable route qui peût conduire à la éonnoifnce dés divers moyens. qué la’ nature Æmploïe/âvec’ tant dé fuccès pour que chaque ef ce àit en égale portion la uétive. Nous ne dévons pas plus nous étonner de ne pis voit de pouffièré fécondante dans les ,Mampignpns ; que nous ne le”fommes lorfque . Moys ne leur voyons ni calice ;'ni corolle. A _Proprèment parler ; ils n'ont ni de ces orghres ; ‘cependant ils jouiffènt de tous és avantages qui leur font attachés Leurs graines Ont un abri fûr, & leur fécondation repofe fur telle des végéräux ‘qui font: is Sun: calice ; d'une corolle , d’éramines & de a À + Re + CESR Misc St 9:09 5H 2 ; - Ve» Leschampignons ne fonrpas les {culs végétaux vi - uiflance repros | A Mén-nr Pautrs |‘ es bâfes auffi folides., pour le moins, que urvus à-la-fois | la plupart, la fécondation s'opère de la As de H Ï .: Fee TRE 247 dont les graines foient fécondes fans l’interven- tion d'une poufière ; nous en trouverions une infinité d'exemples dans les algues, les hépatiques, Les mouffes, les fougères, & même dans plufieurs plantes qu’on ne regarde pas comme des cryp- togames , telles que les apocins 3 cependant.ces végétaux ont tous des graines fécondes , & dans même manière que dans les champignons ». 4) Appliquons maintenant ces obfervations; aux moi LH & nous ne tarderons pas à recon- , noitre , à l'aide du microfcope, qu'elles fonts, comme les autres plantes , pourvues d'organes propres à la génération. Nous voyons même , à l'œil nu, que leurs pédicules font terminés . par de peritesstétss arrondies. Ces. globules fe préfentent fur Jz lentille comme autant de petites grappes fouvent pédiculées. Chaque globule, dans un-“grand:noimbre d’efpèces , eft concenu däns-ün péricarpe qui renferme en même- temps up’ovaire environné d’un fluide mucilagiveux , abord diaphane , & qui s'’obfcurcit quand da graine eft mûre. L Ayant reconnu qué le vrai principé de la fécondation éfoit , pour les autres végétaux, la liqueur contenue dans les petités bulles des anthères., il eft donc évident que nous avons lé même principe fécondant dans ce mucilage, avec cette différence qu'ici fl enveloppe mé- diatement les femences , tand:s que, dans ‘les autres plantes , il en eft féparé , & renfermé dans. un péricarpe varticu'ier (fous le nom: dé poufière féminale. ) Dès que l'ovaire eft tiers à.l'état néceflaire pour être fécondé , i rs nétré de ce fluide!, dont le fuperfu fe defsèche,, | & alors ces petites femences perdent leur tranf- parence. Les efpèces qui font dépourvues dé péticarpe, au moins vifible , he font pas moins … environnées de cétte liqu=ur que fa confitance . gélatineufe retient fur l'ovaire. AE PE 9 RTE RAR TT. Mais comment diftinguer que les. bules des moïfiffures font des femences,, a a ê va ar ; par uh moy : pratique rvateur. .C ù j 248 MOI rcflemblance avec Ja pouffière des anthères ; auf | eft-il arrivé fouvent qu’on s’y eft laiffé tromper. Cependant il ne falloit qu'un peu d'attention Pour voir que les graines des champignons ne changent pas de forme par la dsficcation , comme les globules d’une pouflière f£condante, que ce font des corps charnus, & non pas de petites coques remplies d’un fluide mucilagineux. On auroit vu que des globules produits par des étamines crèvenc dans l’eau tiède , & y répandent le fluide qui y eft renfermé , que les graines des champignons , au contraire , n’y crèvent pas, &c. # Je ne vois pas , ileft vrai, qu'on fe foit fort occupé de la recherche d’un moyen qui pût rendre facile cètre ligne de démarcation ; je ne régarde pas non plus comme futifans ceux qu’on a employés jufqu’ici pour obferver le dévelop- pement de la pouffière fécondante. Si on l’ob- ferve à {ec , l'air en delsèche les globul»s, ils fe rident , & il eft rare qu'ils crèvent; fi on les met dans l’eau fioide , ils ne s’y développent, our la plupart , que très-lencement. Il faut avoir F œil fur le microfcope pendanr un temps con- fidérable , pour en voir crever deux ou trois, & il y a même une infinité de plantes dont les globules fécondans ne fe développent point de cette manière. Si on met cette pouflière dans Peau chaude, fes globules s’y crèvent ; mais un autre incohvénient , c’eft que Fe développement fe fait trop vite, & on n’a pas le temps de les obferver, ou bien leur petite coque fe crifpe, fe racornit , & ils ne s’y développent pas. Tous ces moyens font donc égulement défectueux. I] nous refloit à en trouver un qui réunit tous les ‘avantages de ceux-ci, fans en avoir les incon- véniens ; & ce moyen, je l'ai rencontré, Js vais -en faire part à mes leéteurs , en même-temps que je leur ferai connoitre la différence effen- tielle qui fe trouve entre les graines d’un champignon & les globules d’une poufière fé- condaute. #2 » Lorfqu'on voudra obferver au microfcope ja femence d'un champignon , il faudra avoir ce champignon dans fa fraicheur & l’expofer fur nn verre plan & bien mince, ou bién fur de petits verres de montre dans lefquels on aura mis un peu d'eau. Si on veut compa:er ces graines avec des globules de poufière fécondante, on s'y prendra de la manière fuivante : s On aura une plaque de cuivre dé deux lignes d’épaileur , 4 même largeur one la ins de fon microfcope ; on fera chauffer cette pre ; On la pofera horifontalement fur Ja platine du microfcope. On aura plufieurs verres de montre , que l’on ajuftera fur le trou de cette pue Dans les uns on aura de la pouf- $ère fécondante de différentes fleurs ; dans les Le MOI autres, des graines de champignons , n'importe quelle en foit l'efpèce. À mefure que l'eau s'é-! chauffera , les globules de la pouflière técon dante fe creveront, & vous en verrez fortir un mucilaige épais ; les grainés de champignons, au contraire , refteront dans l’état où vous les . aurèz mifes. Quel que foit le degré de chaleur que vous fafiez éprouver à l'eau dans laquelle elles font plongées, elles ne fe creveront pas, Si vous les laiffez cependant tremper trop long-. temps dans l'eau chaude , f2mblables aux graines charnues d’une infinité d’autres végétaux, e l'on auroit foumifes à l1 même épreuve , elles fe gonfleront , fe creveront même, mais vous n'en verrez pas fortir de liqueur , 8 vous ne les verrez pas s'applatir, Elles étoient opaques avant, elles le feront après; au lieu que les ; globules de pouffière fécondante s’applatiflent à mefure qu'ils fe vident , prennent une forme irréoulière , ou bien il fe forme à leur furface un fillon longitudinal , femblable à celui d'un grain de froment. Pour l'ordinaire ils font opa- qu:s, ou du moins en partie, avant que de e crever , & lorfqu'ils fout vides, îls font tranfparens. De toutes les graines às champ gnon que j'ai obfervées de cette imarière, (8 elles font en grand nombre) je n'ai trouvé que celle de la féærocarpe capfilifire & celle de la fPhœrocarpe ucriforme qui S'ouvriffenr & d'où fortit , comme d’aucant de capfules , des grainss noires , très-rondés , opaques , & fans aucn élinge de fluide. Ces p:tites caplules , cat. c'eft ainfi qu’on doit les appeler, ne changent point par la-defliccation. On peut les obferver auf bien au bout de dix ans que dès les pres micrs initans de leur maturité. Il n’en eft pas de même de la pouffière d’une anthère. Une fois defléchée , elle eft chargée de rides, de crevañles , elle eft déformée , en un mot, 24 point de ne reflémbler en rien à ce qu'elle étoit dans fon état de fraîcheur. Je ne dois pas oublier de prévenir celui qui voudroit 6bferver les graines de champignons , de la manière que je viens d'indiquer ; qu’il ne faut pas qu'ilem ploie des lentilles objectives du foyer, le plus ourt. S'il fe fert du microfcope de Dellebarre préférable ; fans contredit, à tous.ceux qu nous font connus jufqu'ici) la lentille objectives n°..3., eft celle qui convient le mieux Por cette opération. Par fon éloignement de l’objet, l'évaporation de l'eau, lorfqw'elle s'échaufes ne l’obfcurcit point, comme cela arriveroit née : ceffairement aux lentilles ,. n°. 1. & 2. A » Ce que je viens de dire au fujet des graines de champignons , convient également à celles des fougères , des moufles , des hépatiques. 5008. algues. Ce n'elt qu'après avoir fair mille & mille expériences ; que Je garantis ce que Je ME, d'avancer à ce fwet. Geichen & Heure neSY MOI font pas liés tromper : ils ont bien vu qué _ cétte poufhère qui fe trouve dans les moufles & - dans les fougères eft leur véritable graine ».. ‘Une fois prouvé que les moififlures ont pour fe reproduire les mêmes moyens que les autres. plantes ; qu'elles fonr , comme elles, pourvues de femences , 1l ne doit plus refter aucun doute fur leur génération, quoiqu'elles croiflent fou- vent fur des fubftances où il femble que ces femences. n'aient pu arriver. Comment fe per- fuader, dira-t-on, que ces femences foient ve- nues fe placer en peu de temps fur certains aineps, fur des confitures , par exemple, bien couvertes , & renfermées dans des armoires ? Eh! ne fait-on pas que ces graines, fi petites, fi légères , font tranfportées par-tout avec la plus grande facilité, & qu'il eft très-dificilé, vu leur petitefle , de leur intercepter toute communication avec les fubftances propres à les re germer. D'ailleurs eiles croiflent fi vite, fR multiplient en fi peû de remps, qu'il ne faut que quelques graines pour ep couvrir un grand efpace. On ne peut difconvenir de certe diffé- mination des graines dans l'air, en ayant cor- tinuellement la preuve fous les yeux pour des lantes dont les femences font bien plus groffes. apperçois maintenant de mes fenêtres des touffes € muflier cymbalaire ,; qui pendent en longres _Buirlandes des croifées d'un quatrième étage. Au refle, pour m’aflurer pléinement de la re- produétion des moififlures , voici quelques ex- Périences que j'ai faites 1l y a ervison douze ans, & que je cire d’autanc plus volunuiers qu'elles font très- faciles à répéter. Jai pris un morceau de pain que j'ai jeté dans de l’eau bouillante , afin de détréire les germes des petites femencés qui auroient pu s’y «trouver ; Je l'ai divifé en trois portions que j'ai renfermées. dans trois bocaux de verre. Avant de me fervir de mes bocaux , j'ai eu grand foin de les faire bien fécher an feu , & de les frotter exaétement. J'en ai recouvert un-de trois forts parchemins , que j'ai encore mafliqués à la li- axe : le fecond n'étoit. couvert que d’une at nple feuille de papier; le troifième étoit refté Ouverr. Je les ai placés dans un endroit humide & oblcur, Les deux portions de pain renfermées Gans le bocal ouvert & dans celui convert de Papiér, furent toutes deux moifes au bout de quelques jours : mais les moififlures prog ès bien pis rap'd:s dans le bocal expoïé Fair libre. La plus belle végétation continua ans ce dernier pendant plus de deux mois, ténouvelanc fans céfle , & m'offrant à chaque Moment quelque chofe de nouveau. De périts Les accouroient de toutes parts pour y e un logement, s'y établir , & y dépofer Une nomibreufe poftérité. C'eft ainfi que je voyois Botanique. Tome IV. ures firent des : MOI 249. | fe foniner fous mes yeux un univers en abrégé, Je regrettois de n'avoir pas de microfcope , mais avec une loupe , & même à l'œil nu , Je dif-» tinguois très-bien la plupart des habitans de ce petit monde. Il: étoit peuplé de vermifleaux , de larves, de chryfalides, d’infeétes parfaits , lés uns aîlés, d’autres à étui, qui , occupés dif- féremment , formoient en raccourci un tableau pittorefque de ce qui fe pafñle fur notre globe. : De petites mouches voltigeoient fans ceffe au- deffus, ou bien venoient y chercher un afyle pour y célébrer les myftères de la génération. Cette portion de pain s’étoit un peu durcie à: Jair, &.fe trouvoit encroûtée des débris de la première végétation, bien moins abondante dans le bocai recouvert d'un papier. Quant à celui que j'avois fermé avec un triple parchemin, il ne sy manifefta aucune efpèce de moififlure , aucun inféte vifible ; mais au bout d'environ quinze jours, ce m'étoit plus qu’un bourbier infe& & dégoûtant. Je laifle au ledteur à tirer _ Jui-inême la conclufion de cette expérience. Mais tandis que le naturalifle porte fur les moififlures un œil attentif & curieux , la mé- nagère fe plaint de leur exifence incommode & nuifible. Ses petites provifions en font fans ceflé attaquées ; les fruits, les légumes verts, les confitures qu’elle met pendant l'été en réferve pour l'hiver , fe détruifent & {e corrompent dès: que les femences des moifffures peuvent les atteindre. Il eft des précautions qui peuvent parer à cet accident , ou du moins le rendre moins fréquent. Les vafes qui renferment les provifons doivent être bien fecs & bien propres. Au lieu de les recouvrir d’un fimple papier, il faut les fermer avec un très- fort parchemin, 8& même le doubler ou le tripler fi un feul ne fuffit pas. On a vu, d’après l'expérience que je viens de citer, que les femences dés moïfiflures ne peuvent pénétrer ab travers. Je crois, d'un autre côté, qué l’habirude où l’on eft de couvrir immédiatement les confitures d’un papier tr-mpé dans l’eau-de-vie , eft beaucoup plus nuifible qu'utile. L’eau-de-vie perd bientôr routes fes parties fpititueufes : il ne refte plus alors qu'un papiér humide , à moitié pourri, qui favorifé fingulièrement la végétation des femences. J'ai- merois mieux les faupoudrer d’une couche de 'fucre un peu épaifle,& placer toutes ces pro- vifions dans des lieux bien fecs & aërés. - Le pain eft encore très-fujer à fe moifir, fur- tout quand il eft mal cuit ; frop épais, trop enraflé. En faifanc des pains moins forts, mieux cuits, placés dans des endroits fecs , évitant de lés renferme trop tôt, & fur-rout de lesren tafler les uns fur les autres, mais liffant quel- w’ittervalle entreux ; à laide , par exemple, | d'un petit morceau. de buis qu'on mr énire : ï MOI deux, on le garantiroit de la moifflure. Quand _ il commence à en être atraqué , il faut fe hâter d'y remédier ; foit en le layant & le .faifant bien fécher ; ou, lorfque le mai a déja fait des s progres , en le coupant en long, & le faifant deffécher au four, à une moyenne chaleur, & Je laiffant expofé à l'ar, Il vaut mieux le manger trop fec que moif. ai 250 EsPEcEs. 1. MOYS1SSURE chryfofperme. Mucor ckryfof- permus. Bull. Mucor cæfpitefis ; flipitibus ereëtis ; feminibus munerofifimis , Jubrotundis , ex albo- soie Bull. Champ. de France. p. 99. t. 504. Is è Cette efpèce ne vient que fur la furface des champignons qu’elle atraque, & particulière- ment fur le bolet jaune : elle s'introduit jufqu’an fond de leur tube, & en pénètre même Lx chair. Ses feménces très-nombreufes , & vifibles à l'œil nu, font nues, rondes, diaphanes , bianches d’abord , puis d’un jaune doré ; tantôt portées une à une par autant de pédicules fim- ples, ou fur les divifions du même pédicule ; tantôt éparfes le long des divifions des pédi- cules. Ces femences reflemblent à la pouffière fécondante des Lis, & colors de même les corps qui en approchent. Cette couleur des femences, leur manière de fe difféminer la feroit prendre our une résiculaire { Voyez Ce mot ); mais és rapports avéc les moïffiffitres font plus mar- quées, quoique néanmoins on he puifle re- garder cètte efpèce que comme un paflage in- Éenfible entte les réticulaires & les moififiures. 11 ef effntiel de remarquer que fes graines font nués & fans péricarpe , ce dont Bulliard s'ef affuré en les expofant fur la platine d'un aucrofcope, dans une eau très-chaude. Elles ‘ne Je font pas crevées, & n’ont pas même perdu fenfiblement leur forme primitive. 2. MoisiSsuRE cruftacée; Mucor cruffacens. Buil. Mucor.cruflaceo-fubcoriaeeus ; fipitibus vix perfpicuis ; feminibus fubrotundis, fparfis | ex albo phaniceis. Bull. Ch. Fr. p. 100. t. $ÿO4. f. 2. Cette moififfure forme fur certains corps en pos ; Particulièrement fur la croûte des omages falés, ces plaques colorées qu'on y apperçoit, Elle eft d’abord blanche ; puis d'un rouge fulfurin, & elle devient enfüite d’un rouge très-foncé.. Ses femences font nues’, ex- trémement petites , éparfes & inférées à des hibrilles qu’on n’apperçoit qu'avec beaucoup de peine avec les meilleurs microfcopes. On pour- roit, lorfqu’elle commence à naître, la con- fondre avec la moïffifure chryfofperme, mais celle-ci à des femences beaucoup plus nom- breufcs & plus apparentes, & ne forme pas | _moififlure Couleur de rofe à les MOI 4 de croûte coriace fur les fubftances qu'elle attaque. D'ailleurs les fémences de la moififfure cruffacée ne s’attachent pas vifiblement aux corps ‘qui en approchent. Il faut bien diftinguer cette moififlure de celle que Linné appelle mucor cruflaceus. Cette efpèce a fes femences portées fur un pédicule fimple , commun , qui , à fon extrémité, s'é- panouit en quatre ou cinq petits filamens ou- verts , de nouveau divifés en quatre branches en croix, terminés par une petite grappe fer- rée de graines arrondies. Dans notre efpèce au contraire les femences fonr attachées le long de petits filets impercepribles, couchés & diffus. 3. Moisissure glomérulée ; Mucor glomerue lofus. Bul. Mucor fparfus; flipitibus fimplicibus ; feminibus fubrotmndo-ovatis , numerofis ; crnerea= rufefcentibus , glomeratim confertis. Bull. Champ. de Fr.p. toi. pl. 504. fig. 3. Cette efpèce diffère de la précédente en ce que fes pédicules font fimples, point divifés à leur fommet', mais terminés par des femen- ces fefliles réunies en une petite tête. Elle fe trouve {ur plufeurs fubftances , particulièrement fur les vieux livres & les papiers renfermés dans des lieux humides. Elle eft d’un gris rouf- fâtre, ne vient point par touffes, comme la plupart des efpèces de ce genre; elle eft au contraire fort éparfe ; fes femences font très- petites, nues, un peu ovoides, & inférées, al fommet de chaque pédicule. + si 4. Morsiseure couleur de rofe; Mucor rofeus. Bul. Mucor papulaformis , ex albo mintaceusÿ fipiribus fimplicibus ; feminibus paucifimis, ovatis s in capitulum confertis. Bull. Champ. de Franc | p- 102. pl. ç04. f. 4. Cette efpèce a de grands rapports avec la précédente , quoiqu’on les diftingue bien à la fimple vue; mais armé d’un microfcope les re femblances deviennent plus frappantes. Elle € comme la moijiffure glomérulée , fes femences En tête portées fur un pédiculé fimple , fans €! vifions; mais fes femences font bien res nombreufes. D'aille@rs la moififfure glomriliet les fibres qui fervent de bafe à fes pédicules” nueufes , très-ferrées les unes contre les autréss fortement ‘enlacées & très-gréles , tandis que fibres qui por”. tent fes pédicules fort groffes, très - IEpare®” les nes des autres, prefque droites , & 17 minées par quatre à cinq femences au plus. Cette efpèce ne fe trouve que fur les écorces d'arbres, particulièrement fur j'aulne- CA l'orifice de quelques canaux excrétoires qui 4 verfent l'écorce, ou bien dans le lieu piqüre de quelques infeétes, que cette os LU MOT" ., fiffüre s’implarte. Elle y forme de petits bou- tons blancs, d’abord arrondis, & d’un afpect velu. Ces boutons s'allonsent peu à-peu, en füivant la direétien des fibres qui compofent Fépiderme de lécorce; ils prennent enfuite une couleur de vermillon plus ou moins fon- cée, & bientôt il s’en-échappe une poudre rouffe qui colore les corps fur lefquels elle fe trouve en certaine quantité. Les graines de cette moififfure vues au microfcope font nues , ovoi- des, au nombre de trois , quatre & cinq réu- pies en tête. Ses pédicules font inférés prefque ävangles droits fur d’autres fibres fort groffes, très-féparées les unes des autres, & qui fe pro- longent en ligne droite. va Se MoisissuRE orangée ;: Mucor aurantius. Bul. Mucor cruffaceus; fhivitibus ramofis, repen- tibus; feminibus paucis , rotundis, minutiffimis, diffufis. Bnil. Champ. de Fr. p. 103. pl. 04, ‘ Cette moifflure ne vient que fur l'écorce: du bois mort: on la trouve très-fréquemimient fur les cerctés des tonneaux, & fur des bou- chons de liége où elle forme de petites plaques fermes & d'un jaune doré. Ses femences font nues, rondes & très-petites. Ellzs font placées fans ordre fur des filaimèns rameux & rampans, | ifpofées comme les grappes de raifin. Au premier D os peut-être confondre la moi/ifure chryfofperme ou la cruffa cée naïflantes avéc certé efpèce ; mais ‘outre que la moifilure chrylofpérme ne vient Jamais -que für des champighons ; fes femences très -nom- b:cufes, très-vifibles à l'œil nu, & qui s'atta- chent à tour ce qui en apprôche, la diftinguent fufifamnent de la moiffiure orangée, qui ne Vient jamais que fur des fubflances ligreufes, &.dont l'énifion des femences.n’eft point fen: fible à l'œil nu. Quant à Ja moifffere cruflacée, d'abord elle ne fe trouve jamais für le bais : de plus , l'extrême ténuité des fbrilles. qui por- int fes femences ne. permet pas, qu'on la cen- fonde ayec la moififlure orangée .dont les fibres minifères font, très-apparentes au microfcôpe. | 5 6 MOrsissuRE perce-bois,; Mucor ul, Mucor papülaformis , ex ne tibus tenuiffimis , ramofis, intricatis : | Daifinis, LIT Pa | Pa = - Ds. P-103. tab. 504. f. 6. ifrapus. . - Jeminibus … Cètre efpèce paroît avoir quelques rapports | dec là moififure couleur de rofe, mais outre | Icouleur , fi on. nuelles ne font pas de la mêm es, Compare au microfcope, on y a erçoit des dif rences ffappantes. La moifffäré perce- 01 eft, de toutes les efpèces qui ont leurs grai- nes nues & ifolées, cêlle dont les: fémences _fontles plus petites. Ces’ femencés font fefliles 5 fipin : féfroriadis vi files AU Champ. |: fans MOT 251 inférées aux extrémités & rout lé long des dere nières ramifications de fes pédicules qui font très-gréles , très-rapprochées & énlacées les unes dans les autres. Dans la moififlure couleur de rofe , les pédiculés font féparés & beaucoup plus allongés. Cette efpèce ne vient jamais que fur les écorces d’arbres, plus' ordinairement fuf celle de bouleau. Elle s'implante jufqués dans les couches moyennes'de l'écorce , écarte les lèvres de Pépiderme qui les recouvre, y forme des petits boutons blancs d’abord &:coton- neux , qui déviennent enfuite d’un vert très- foncé. a FR" | , 7e MorsissuRE à grappess Mucor racemofus. Bul. Mucor cœfpitofus ; fipitibus ramofis; femini- bus fubovato-elongatis., ex albo cinereis, fpicate » racemofis. Bul. Champ. Fr. p.104..t.:504. fi: 7s Mucor botrytis. Bolt. Fung. fafc. 3.6. 3.t. 132,2 Cette moififfure eft remarquable -par la dif- pofition de fes femences, qui placées fur des pédicules diftinéts , préfentent une panicule rrès- ramifiée. Elles font nues, un peu ovales-allon- gées , : d’abord blanches , puis cendrées, por-. tées chacune fur un pédicule fort court, 8 difpofées en épis , ou plutôt en grappes Île long, des divifons de fes pédicæles. Loue moifilure . eft: commune , : & forme de -larges touffes {ur toutes fortes de fubftances fermentefcibles , mais | particulièrement fur, des feuilles humides, 8e fur d’autres débris de végétaux... re 8. Morsissure ombellée; Mucor umbellarus, F Bulk: Mucor eæfpirofus, ex, albo - nigricansi femi- : nibus ‘rotundis, manutiffimis j ed ad apicem : umbellatim divifis. Bull..Ch. Fr. p. 105$. €. 504. f.-8.: Mucor ( cruftaceus”) Mipiratus : fpicis digie : satis, Lin. ÿft, pl. 629. Boiryis non ramofa s | h, gen. 212.8. 9e, IDE STI 4 à + fefñl La E : ‘ Cette |efpèce à: quel [a ure \à grappes Éok dns 252 MOI portées fur. des: pédicules beancoup. plus allon- gés que dans la moififfure à grappes, très-épar- fes & ifolées , au lieu d’être, difpofées en grappe ou en épi. Elle croît fur diverfes fubftances en fermentation, mais plus communément fur des champignons pourris, où elle forme de larges touffes. Elle fe, diftingue encore par fa forme qui imite celle d’un petit arbre. Ses pédicules fe divifent & fe fubdivifent en de petits ri- meaux nombreux, épars , le long defquels font inférés , fans aucun ordre, des pédicules allon- gés qui portent chacun une petite graine nue, ovale , oblongue, d’abord blanche , puis brunâtre. 10. MorsissSURE afpergille; Mucor afpergillus. Bu!. Mucor fparfus , aut fubcæfpitofus; fhpitibus fimplicious ; féminibus nudis, concatenatis in pap- Püm fubglofum. aggregatis. Bull. Champ. de Fr. P- 106. t. 504. f. 10. $ A. Mucor afpergillus , flipitibus breviffimis. _b. Mucor afpergillus, fipitibus elongutis. 4 graines. font ro: d'abord. ParŸen ne et © s couleur ‘verte , & ns’ tardent pas à fe féparêr les s des autres. Cetté moïfiflure eft tantôt éparfe, tantôt elle forme de larges | touffes. On en diftingue deux variétés; l’üne fl qu'a ün pédicule fort: court, l’autre dont le | pédicule à tréis ou quatré fois la-longüeurdu diamètre de l’aigrette qu'il porte. °% 4,1 LE Pour s’aflurer du caraétère qui diffingue être efpèce, ainfi que la fuivante , il faut, dit Bul. liard , les” obferver avant que léuis. graines fe foient féparées , & comme ce font, de toutes les efpèces de.ce genre ; les plus délicatés, & qu’il eft très-dificile de les foumettré à la len. ülle microfcopique , fans en -dérangèr l'orga- nifation., il faut en femer des graines fur des brins de paille dont on recouvre de la ‘mie de pes trempée dans l’eau ; ou des confitures dé- ayées dans un peu d'eau, ou routé autre fubf- tance analogue; & lorfqu’on s’appercevra que ces brins de paille. feront garnis de moïfiflure , | on les faifira avec la pince du microfcope, & lon pourta les foumettre äux plus*forteé ler tilles. C'ett de ‘cette: manière. que:je m'y fuis ris pour obferver roures les efpèces qu’on peut ire venir de graines, ES MOI 17. MorsissuREe pénicillée; Mucor penicit latus. Bul. Mucor cœfpuofus ; flipitibus fimplicibus aut ramofis; feminibus nudis, concatenatis, pe dicillatim confertis. Bull. Champ. de Fr, t. 04 feuille 11. ; Afpergillus albus tenuiffimus, graminis daüilio- dis facie , feminibus rotundis. Mich. Fa 212, € 91.f. 3.? Mucor cæfpitofus. Bolt. fung. f.3. t. 132. f. 2.2? Mucur ( cœipitofus ). féipite ra- mofo , fpicis ternatis, Lin. fyft. veg. 529. Cette moïfiffure eft très-commune. Flle vient fur toutes les fubftances fufceptibles de fermens tation, où elle s'étend en touffes gazonneufes. Quoique d’une extrême: ténuité, elle f dif. tingue facilement de toutes les autres efpèces par fes femences agglutinées les unes aux autres fur des lignes divergentes au nombre de trois, quatre, cinq ou davantage, inférées fur un même point en forme d’ombelle, 8 qui fe er- minent cependant à des hauteurs différentes, comme les poils d’un pinceau. D’une bafe com- mupe partent des filamens tantôt fimples., tan- tôt rameux , mais de ces filamens, il n’y a que le plus petit nombre qui porte des graines; les autres. fe terminent comme les rameaux d'un byfus. De même que dans l’efpèce precédente,' * les graines font rondes , nues , diaphanes , blan- | ches d’abord, puis vertes, & fe féparent les unes des-autres. dès qu’elles font müres.. | 42, MoisissuRE granuleufe ; Mucor grant * lofus. Bull. Mu:or cruflaceus , nigricans ; pericarpuis : fefilibus , graniformibus ; ad foliorum fuperficiem faperam & inferam fimul inharentibus. Bull. Champ. i-de Fr.-p.-109. t..504..f.13. . ” Cette efpèce fe diftingué aifément aux larges * taches nôires qu’elle forme fur les feuilles mortes de différens arbres , & plûs ordinairement fur celles des érables: Ses fementes font rénfermées dans des péricarpes feñilés qui-ont la forme de pepe alongés. Ils font placés fort prés | les uns des autres, & occupènt en même-temps | la furface fupéricure & intérieure d-s feuilles. Ces péricarpes renferment une infinité de fe- mences arrondies &extrémement petites. Î font luifans & beaucoup plus apparens deflus la | FeûiRe que ANOBE ee RTE. PARUS 13. Morsissure articulée 5" Mucor artrculatise - Bull. Mucor cefpitofus; nigre-fufcefcens ; ffipitibus ! capillaceis , finplicibus ; pericarpiis elongatis ; art” culatis ; apice acuminatis. Bull. Champ. de Et: Prol Fo. t. 904 Es, 0h 350 1008 26280 ê AN int oi LE STONE D CT * _Ellé fe trôuve fur les feuillés mortes de diffé .rens arbres, mais plus ordinairement. fur les +: * de Forme. lle n'occupe jamais que. la furface, inférieure des feuilles , & y. forme des tachés, \ MOI d'un afpeét velu & d’un brun noirâtre, comme fi l'on y avoit répandu du noir de fumée. Ses femences font renfermées dans un péricarpe. Chacun de ces péricarpes eft porté fur un pé- dicule fimple , extrêmement grêle. Il forme un petit étui coriace compofé de trois ou quatre articulations , & a trois ou quatre loges placées les unes au-deffus des autres , & dans lefquelles font retenues , comme dans autant de capfules , dés femences extrêmement petites & d’une forme elliptique. 14. Morsissure velue ; Mucor villofus. Bull. Mucor fparfus ; villofo-pubefcens ; flipitibus craffis , fimplicibus | breviffimis ; pericarpiis veficulofis, ex fubrotundo-ovatis. Bull. Champ. de Fr. p. 110. f. Cette. moififfure ne vient jamais que fur la fiente des animaux , particulièrement fur celle du chevreuil & du daim. Flle eft toujours éparfe, & fe diflingue aifément aux poils dont fa furface eft hériflée , fur-tout vers l'extrémité fupérieure de fes pédicules. Ses femences font renfermées dans des péricarpes en forme de pe ttes veflies diaphanes , remplies d’eau , rondes d'abord, puis ovoides. Elles fe crèvent aflez promptement & s’affaiflent auff-tôt. 15. MoisissurE urcéolée; Mucor urceolatus. Bnil. Mucor fparfus, lavis ; flipitibus fimplicibus ; Pericarpiis veficulofis | in capitulum carnofum defi- zenttôus, Bull, Champ. p. 111. t. 480. £. 1. C'eft encore fur la fiente d2s animaux , fur celle du cerf, du chevreuil & du daim >, que l’on rencontre cette moififflure. Elle et toujours éparfe , & quoique. fort petite, on la diftingue facilement à l'œil nu. Ses pédicules font lifles, furmontés d’un péricarpe ovoide , diaphane rempli d’eau , & terminé par un petit corps charnu , jaune d’abord , puis d’un brun noirâtre. € Péricarpe fe crève tout-à-coup , & arrofe ls Da Dés Madème où pete € 3 + Dès l'inftint où le RS te déontee le paie de fans cc arnu placé à fon fommet l'entraine. Il eft probable que ce corps charnu contient les fe- mences. Cette efpèce a quelques rapports avec a Mmoififlure velue €fpèces ont un port tout différent , jamais la Moiliffure velaé n'a fon péticarpe furmonté d’une te charnue, & jamais ka moififlure urcéolée Na de poils, ni à carpe üi für fon pédicule. 16. MotsissuRE rameufe 3 Mucor ramofus. ull. Mucor cefpi pit bi ÿ peri- ur AMucor cafpitofus , fHipitibus ramoffs ; peri- ‘arpiis orbicularibus , foarfs ; feminibus fabrotundis, Ke Fentaus, Bull. Champ. de Fr, p. 116. MN: 5 : individus qui fe trouvent dans fon voifinage, | Mucor fipitatus capfulé globosé. Lin. Specs Pl le poids du petit corps | , mais, outre que cès deux la furface de fon péricarpe , | MOT. 253 Cette moififflure forme de larges touffes fur les diverfes fubltances qu’elle attaque. On dif- tingue très-bien à l'œil nu fes péricarpes & lés divifions de fes pédicules. C’eft le feul de ceux qui ont leurs femences renfermées dans un péricarpe , dont les pédiçules, foient rameux. Ses péricerpes ont chacun leur pédicule parti- culier. Ils font épars, fphériques , blancs d’abord & diaphanes: ils deviennent enfuite roufsâtres,, puis d'un brun tirant fur le roux. Ses graines font rondes , tranfparentes , brunätres & un peu plus grofles que.celles de la moififlure fphæro- céphale. ; ; 17. Moisissure ferrugineufe ; Mucor ferrc- gineus. Bull. Mucor cafpitofus, lateritio-ferrugineus ; pericarpiis clavatis , ajice varie difrupribilibus; [e- minibus fubrotindis , renuiffimis. Bull. Champ. de Fr. p. 108. t: 504. f. 12. PR Mucor (eryfphe) abus, capitulis fufèis, fefé- libus. Linn. Syft. Plant. 628. F1. Suec. 1124. 1292 =. C'eft fur les feuilles mortes, & particulière- ment fur celles des érables, des bouleaux, de l'orme & du charme , que l’on rencontre cette efpèce. Elle ne prend naiffance que fur la fur- face inférieure de ces feuilles. Elle y forme des taches , d’abord d’un rouge ferrugineux , & qui prennent à la longue une teinte plus ou moins parties , fouvent fort inégales , &c ] rembrunie. Les femences très petites font reñ- fermées dans des péricarpes fefiles, membraneux, coriaces , tranfparens , & en forme de mafñlue. Au moment de la diflémination des femences , ces péricarpes s ouvrent en deux , trois où quatre ui prennent diverfes fituitions. 11 ne faut pas Éautéh re cette efpèce avec la moififfire articulée , qui eft noi- râtre, & dont les péricarpes articulés ne font point feffiles comme ceux de certe efpèce. -Naff. 345. FI. Dan. t. “cinereus.. HaÏl. Helv. 2147. 18. MoisissuRE grisâtre; Mucor mucedo. Lin. Neck. Gailib. 533. Pollich Pal. n. 1202. Doœrrs 467. €. 4 Mucor petiolatus - Mucor filamentis granulatis, frgxcibus , putref= centibus innatis. FL Lapp. 534. FL, Suec. 1119, 1284. Roy. Lugdb. $20. . Mucor capitulo fugaci globofo ; finite fetaceo longo. Scop. Carn. 1. p. 67. n, $. edit. 2.1 1644 Mucor cinereus Lam. FL-Fr. 1290. n. 3. À Mucor cefnitofes , capitulo fpherico ; petiolo fe- | caceo longifimo. Gledit. Fung. 161.n.4 RS Mucor vulgaris, capitulo lucido , per maturitatere . nigro, pediculo grifeo. Mich.Gen.21$. t.#ffr. Muctdo capitulo diaphano , deinde viridi © pof= «remQ “4 à Muip. Veg- A 2ÿ- £, 108, P- 2 : + 254 MOI Mucor (fpharocephalus) cefpitofus ; ffipitibus ca- Pillaceis , fimplicibus ; pericarpiis folitariis , orbi- cularibus ; femine viridi… Bull. Champ. de Fr. P- 112. t. 480. f, 2. Es Cette moififlure eft une des plus communes. Elle attaque le pain, les fruits & la plupart des corps fufceptibles de fermentation. Elle y forme une efpèce de barbe grisatre difpofée en larges touffes. Ses pédicules font fimples, très gréles, fort alongés ; terminés par un feul péricarpe qui contient un grand nombre de femences. Ce péricarpe fe préfente fous la forme d'un globule Set à life, fort régulier , d’abord blanc diaphane , & qui peu-i-peu devient opaque, d’un brun noirâtre. $es femences font très-nom- breufes , rondes & tranfparentes. Lorfqu’elles font arrivées à leur maturité , elles deviennent verdâtres , d'une odeur forte, & d’un goût défagréable qu’elles communiquent à toutes les fubftances qu'elles attaquent. Quelque recherche que l’on faffe , on ne voit pas comment elles font inférées au péricarpe. Elles n’ont point d'attache vifible, & lon ne voit pas de filets qui aient pu leur tenir lieu de placenta. Si l'on met dans l’eau, dit Bulliard, fous la lentille microfcopique , un péricarpe de cetre moififlure , dont les graines foient mûres , il s’y crève avec une élafticité remarquable. L’enve- Joppe membraneufe qui renferme ces graines eft fi mince qu'une fois qu'elle eft crevée , on ne lapperçoit qu'avec peine. Elle fe replie fur le | me , & les graines , d’abord éparfes dans l'eau , fe réunifflent comme des grains de chapeler. G 19. Morsissure lépreufe ; Mucor leprofus. Lin. Mucor feraceus , feminibus radicalibus. Lin. Syft. Plant. p. 628. n. 7. Afpergillus cefpitofus denfifimus, initio niveus, deinde aureus ; feminibus ovatis. Mich. Gen. 213. t 91. f..$. C'eft fur les racines des arbres , dans les fi- nuofités & les trous qui s’y forment, que l’on rençontre cette efpèce , particulièrement en au- tomne. Elle fe préfente fous la forme d’un petit gazon arrondi , d'abord blanchäâtre , & qui prend enfurse une couleur jaune dorée. Ses graines font d'une figure ovale , portées fur de petits pédi- cules très-courts , extrémément fins. Plufieurs de ces petites touffes étant rapprochées donnent aux corps fur lefquels elles croiflent un afpe@ tuberculeux. - is | * MOorsisSuRE verdâtre ; Mucor wiridefcens. Lin. Mucor viridis, granulofus, Lin. Sy. Plant. | Vol. 4. p. 629. n. 11, | MON _ C'eft une croûte verdâtre qui s'étend fur les ourris. Elle eft compofée de fe- vieux bois mences prefque rondes , inégales, vertes, con- tenant une liqueur gélatineule. Linné défigne certe efpèce comme, vivace. Il me femble Le veut entendre par là qu’elle fe reproduit pend plufieurs années fur les mêmes RE LE - “# _ rique feprentrionale. J'en poffède un exemplaire .-L£ut moitié inférieure, ordinairement entière, } _ elt Kégèrement-& inégalsment citée, à cils fins , tes, quelquefois violettes ou purpurefcentes, cilles font dénhées de pétioles ; caraétère DU RS a Se DR ES ends crie -— dents en fcie , râtes, courtes, mal prononcées, écartés les uns des autres. Ces feuilles font ver. afféz glabrès, nertées obliquéement, longues de dix-huit à vingt lignes, für une largeur de trois à ouatre. Elles ont le difqus obfcurément per- foré , & les deux furfaces parfemées d’une mul- titude de points brilians qu: la loupe rend fen- fitjes. Les feuillés qui accompagnent les verti- £ qui f> remarque égaliment dans la plupart des autres efpèces, &t,peut-être même dans toutes. Les fleurs viennent, dans la partie fupérieure des tices & des rameaux, par Verticillés axillairés ; qui font munis chacun, à leur bâ'e, d’une collerette plus longue qu'eux. Cette collerette éft compoiée de folioles nombreufes ( de huit, felon Linnæus. ) , (files, teintes de violet, -cinées fur les" bords. Les quatre folioles exte. “mienres font ovales-2longées, pointues, plus grandes que les auvres : les quatre qui vienrie, t enfüite onc une forme.à-peu-près femblable ; feuiement leurs dimenfions font moins confidé- rables. Enân les folioies fituées plus intérien- tement font linéaires , pointues, beaucoup plus courtes, fort étroites, ciliées jufqu'à leur ‘ex- wémité, les premières ne l’étant tout au plus aue dans leur moitié inférieure. Le calice ef. ftcié longitudinalement & terminé par cinq pe-' _tites dents aiguës : fon orifice eft bordé de poils. _ Les corolles font jaunes, ponétuées’de pourpre. _ Cet'e plante croît naturellement dans l'Amé- : de Caroline par M. Frafer. g'. { F.5.). + Voyez cideffôns l'obfervation qni eft à la füste de la defcription dû Monarda ciliata, x NonarDe ciliée ; Monarda ciliata. Morarda for:ous verticillatis ,' corollis isvolucro longiori- bus. Lin, S ec. Plant. D. $. Clropodium ang:flifélium non ramofim, fo caruleo; labio trifido , dtro-purzureis LR Le rato, ex Virginiä. Pluken. Almag. p. 110. & Phytogz, t. 164. fig. 3. Rai. Supplem. P. 299. Morif. HHfl. 3. p. 374: fe: 11, tab, 8 Gg. G. Monarda fpic interrupté | involucris longitudine _verticillorum lanceolatis. Gronov. virg. 9. ed, 2. page 6. «D'après la figure: citée de Pluikener, & Ja opie qu'on en trouve dans Morifof, ainf que d'après la defcription que nous en ont laié ces auteurs, on reconhoitra aifiment cette Mo- narde en ce qu'elle a les riges couchées & ra. dicantes dans lé bas, les feuilles inférièures | de leur érendue , quadrangulaires, velues, un: | peu épaiffes, hautes d’un pied ou davantage, À punétata , fi es deux plantés font en efiét NS. enfin les fleurs bleues, beaucoup plus que les braëtées, EEE s ÿ a 3 . La racine eft fbreufe, rampante, & produit des tiges herbacées, fimples ou prefque time piles, articulées, feuilles, rampantes & rs dicantes intérieurement , droites dans le reite : Les feuilles font oppofées, pétiolées, écartés les unes des autres, crenelées dans leur con » | © tour, nervées obliquemenr, les inférieures ovales . on ovales-arrondies, les fupérieures oblongues,» ,affez reffemblantes, dit-on, à celles de la bé. roine ou de la menthe. Les fleurs fonc bkues, .médiocremenc grandes : elles forment, dans la .païtie fupérieure des tiges, trois à quitte vêr- ticilles axillaires, qui font munis chacun, à leur bèfe, d'une collerette compofée de io liokes affez lirges , ayant à peine la longueur # des calives. La lèvre inférieure de la corolle’ “ eft élégrinment tigueiée de taches purpurines À foncées, fuivant Gronove. Les braélées font colorées , luifantes , ciliées, les extérieures ovas ks-lincéoiées , les intérieures linéitrés-lancéoz léess les calices pileux ou hifpides , un peu irregulieis; les corolles velues, fort periress Cette efpèce croit naturellement en Virgiie. “ \ Obfervation, Jai prétenté ( Illuft. Gen. n. 28c.), fous le nom de Monarda ciliata , une plante qu pourroit bien n'être pas fufifament diitinéte du, monarda punélata , & qui paroît n'en être qu'une variété produite par la culture, ainf que JS .le foupçonne aélueliement. Flle offre à lavé rité des feuilles plus grandes, moins étraitess | : & des corollss prefqu’auffi longues que la cok lerette : mais de part & d'autre le port fembie à-peu-près le même; on retrouve dés deux côtés le même duvet, l1 même manière été cilié ; enfn on ne voit non plus rien de par” $ ticulier dans la difpofition des fleurs, dans ARTE nombre, dans la forme & dans la couleur ds braétées. Au refte, comme je n'ai ét guidé » : dans ma defcription. du monarda purétata ».QUe | par un exemplaire fort incomplet, où Îes €0, rolles étoient tombées, je vais préfenter 1h le détail de ce que m'a offert la plante culue vée dont il vient d'être queflion; an, jai de donner des notions plus précifes du «mondrés mêmes , foit de mettre le leéteur à portée de É difcerner plas perriculièrement les caraëtères chacune, fi par hafard elles etoient f ” pr + . » . EE 546 ment didérentes, comme je l'avois pri fume È à bord en comparant le morceau, qui lui viePé d'Amérique , avec ovales arrondies , les fupérisures oblongues , À din des plan les individus élevés ap JE tes. he A. un HT z 4 “MON. + :. a tigeeft herbacée, droite, articulée, feuil- _ lée, tétragone, pleine ou légèrement moëlleufe, _ révêtue d'un duvet fort court, haute d'environ deux pieds, & garnie d’un grand nombre de #imeaux qui la. rendent touffus , comme pani- : >culéé. Les feuilles font oppofées ; pétioiées., : bien ouvertes ; oblongues, pointues, allez étroi- ges , & bordées de dents en fcie courtes, un . «péu diftantes. Ces feuilles font. minces, molles, ! vertes, légèrement veluës, nervées cb'iqué- ment, longues de d:ux à trais poucés, für une largeur de .cinq à dix lignes : elles ofr! As deux furfaces parfemées d'une multitude de points véficulaires , brilians ; d'un jaune intenf, -qui fonc paroiître leur difque finement perforé. Les petioles font fémi-cyliniriques, canalieulés à leur furface fupérieur:, velus comme les ti- ges , tongs de fix à huit lignes. Les fleurs font allez grandes, d'un jaune fale, bién porctuées , & difpolées, dans les aificllss des feuilles fu: ‘péfisures, par verticilles denfes, médiccrement! épais. Chaque vetricille eft firné au centte d'une! collerette polyphylle , colorée de violer ; fem-. blables à celles du monerda punétata , & qu'on croiroir , à la première vue, m'être compoiée: que de huir A ROIS De cs huit foliolés, les quatre extérieures font plus grandes que les! quatre autres : elles égalent en iongueur les carolles ou même, pour l'ordinaire, l:s dé- paflènt un peu. Les quatre du fecond rang font lus côurtes & plus étroites, ciliées , comme ‘les premières, dans leur moitié inférieure. En- * fin beaucoup d’autres folioles, plus courtes, À où ï-peine auffi longnes que fs calices, linéaï- ‘ESS, aiguës, très-étroites, ciliées juiqu'au fom-! met, entourent immédiatement les verticilles.! Le cale eit tubuléux, verdâtre, Jégérementi velu , firié , ponétué, quinquefñide à l'extrémité, ! pa befcentes en dehors, prefque deux fois plus: LÉ “longues que le calsce, ont la lèvre fupérieure,! , pres courbée en fiucille, & chargée, vers. e fommet de fa partie dorfalé ;. de cils rarés,! inégaux , articulés , médiocrement longs, Cette plante croit -natureilement dans l'Amérique fep- tentricnale. On la cultive su jardin des plan: tes € F:v.), rie me 4 MONBIN fpondias ; genre de plantés à fleurs -polypétalées :de la famille des balfamiers, qui | a des rapports avecles caramboliers ( awerrhoa), & qui comprend: des arbres oùarbrificaux exo- tiques, dent les feuilles font aflées avec. une -Impaire , les fleurs. difpofées en grappes axiliai- res où terminales ,-ayant pour fyuic des drupes à cinq loges. … - PR _ Le car:@ire effentiel de ce genre eft d’avoir UV: calice à cing dents j une corelie à cinq pétales ÿ. “bordé de poils à fen-orifice. Les corolies pu [ luifantes , placées le. plés fouvent a A m8 2! | CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. : 4 3 : Chaqne fleur offre 1°. un ab D une feule 1 pièce, prefqu#en cloche, caduc , à cinq cents. 2°, Uns coro les:-ob [lé à cinq pétales oblongs ; ou- vérts. EH SINNS TR 3%. Dix étamines inférées fur un réceptacle granduleux, ayant des filamens fubulés, plus courts que la corollé; les altérnés font plus pe- tits , terminés par des ahthères petites & ob- longues. Ha 2 PPS: F4 sn 4°. Un ovaire’ fupérieur ; ovale , [furmonté-de cinq flilés courts, ‘droits , écartés , terminés par cinq fligmates obtus.. 114 Le fruit eft un deupe oblong, ovale , marqué à fon fommet de cinq points formés par la chûte des ftiles. Il contient un noyau revêtu en dehors d’une mémbrane divifée En lobes déchiquetés par des fibres nombreufss & capillaires. Ce noyau “eft à cinq loges, & à cinq fEmences.. ESP E QE BEC Suns 1. MONSIN à fruits rouges; Spondiss mombin. Lin. Srondias foliis per'olo communi comprefo. SR. Vegec. 357. Lœf. Irér. 209. Srondias pur- puréa. Spec. 2. p. 613. Mill. Dict. n. 1. Spordies (myrobolanus) racemis fpeifis, folis milto-bre. vioribus. Jacq: Aimèr. 139. t. 83. Szordies diffafa, foliis plurimis minoribus pinratis., penna comprefà fulcat& , floribus pracocibus. Brov'n. Jam. 7228, Myrobolañus minor, folio fraxini alaro, fr a purpureo , oficilo magño fisrefo. Slôin. Jam. 182, Hift..2. puia6st. 119,41, (3354552 Raï:-Dendr. ‘ 43: Prunus americana, officilo magro extfilamentis dignofis retiutlatim inflato. P\uk. Alm. 307. t. 218. f. 3. Vulgairement, Prunier d'Efragn. : NS font revètus de feuiliés allées; ‘des rameaux, caduques, fur-coùt au momebe de a maturité des fruits. Les folidlés fonc petites, prefqu'ovales, entières, à pene dcu- tées , feulement vers léur”fommer, avec dos nervures: droites, fimples: parallèles; environ- . nées d'un liferet particuïer trés-proche de da bordure , avec laquelle il eft au parallèle. Ces fokoles font prelque-alternes , tégèrement pé- tiolées, environ une dizaine de chique-eûe, términées pat une impaire. Lepétiole commun Left comprimé, applati ; préfqu'à deux angles. Les fleurs font difpofées en grappes courtes, de plus fouvent terminales , portées fur des pé- doncules unifloies , quelquefois bifo un d'ure qui contient um noyau à cinq loges, de couleur | fleurs font. petires,- rouge. Le = LS KKk 1 ee _— a fes déconpures prefque rondes, obtufes &| alato , fruëtu luteo, officulo magno fibrojo. Sloan. Jam. 181. Hift. 2! p.125. t. 219. f. 1,.2, Raï. Dendr. 43. Prunus americana, Mer, Surin, 13. t. 13. Prunus brafilienfis ; fruttu racémofo , ligno ins pro oféculo. Paï. Hiff. 1154 Acaia & Iba- metura. Marcgrav. Brafil. 29. Arbor nuci juglandi rs s fimilis, 5. f. Hobos. Bauh. Pin. 417. 8. Spondias foliis pautioribus pinnatis., ovatis 1 -sitidis, Brown. Jam. 229.1: : Cette efpèce. diffère de la précédente par fes fleurs qui forment une pamicule: beauconp plus _ garnie & plus étalée, & par s feuilles trois & quatre fois plus grandes. Cet arbre d’ailleurs 4 . Un port bien plns élégant. Il s'élève très-haut & droit, & fe divife. en rameaux nombreux qui. __ forment une tête touffue & très-amplez L'écorcé ft crevañlée & de couleur cendrée, Le bois’efl J.feuilles font ailées ; alternes , luifantes , très avec une impaire , ovales , obloñigues , retrécies | aiguës. Les pétales font prefque lancéolés , aigus, {°:-Hevy, ou Arbre de Cythère. MON tendre , blanc ; 8 n’eft propre qu'à brêler:? à À longues ; les fo/ioles font au nombre de hu -en pointe à leur fommet, très-entières, pétiolées, oppofées ; l'un des côtés de leur bäfe!eft plus étroit , & comme tronqué. Les plus grandes’ont. environ trois à quatre pouces de long. Les ner: . vures font comme dans lefpèce précédente, Les fleurs font difpofées en une pañicule lâcher, à Fextrémité des branches ; aufli longue que les feuilles. Ces fleurs font très-nombreufes , petites & blanchâtres. Elles ont un calice à cinq dents. très-ouverts ; les anthères droites, & les ftig- | mates comprimés , à deux lames. , - De ce grand nombre de fleurs qui forment les panicules , très-peu fe convertifient en fruits qui font de couleur jaune mélée d’un peu de | rouille , odorans, revêtus d’une légère pellicule, remplis de pulpe fucculente & acidule. Les en- fans les recherchent pour les manger; mais plus ordinairement on les recueille pour les cochons. Les rameaux reprennent avec la même. facilité que dans l’efpèce précédente. Certe plante croît naturellement à RS ; à Saint-Domingue, 2.76 TE 2 1) 3. MOnz1x de Cirhère; Spordias cytherea: Son. Spondias foliis remoiè ferratis , frucibus loculis ab . axi remotis, Sonnerat. Voy. aux Indes, vol. 2 p.222. t. 123. Goœrtn. de fruét. & fem.vok2 p.101. t. 103. Lam. Illuftr. gen. t. 384. Spor dius (dulcis) petiolis teretibus , foliolis fexugiss ferratis, coffatis. Gmel. Syft. Nat. 2. p. 7294 Pour 4 Cet arbre eft grand & droit. Son bois, comme dans les efpèces précédentes , eft blanc, tendres Jégér ; faciie à caffer, revêtu d'une-écorcelille "& verte. Les feuilles font prefque altérnes, ‘ailées avec une impaire, Les folioles jan nombre de neuf à treize, font ovales ;oblongues®, 7e trécies en pointe à leur fommet,:ayant @s crénelures écartées & peu profondes à leurs bords, glabres & munies de beaucoup de né vures latérales & paralièles entre elles , avec um liféret ‘à peine diflirgué de la bordére: Les fleurs font petites & difpofées en. grand nombre fur des grappes paniculées &'axillaires: Le calice eft À cinq divifions ovales ;:& la corolleàciq pétales lancéol's ; planes &-ouverts. Les étt minés ; de la longueur des pétales, font ter minées par une anthére ovoide. L'ovaire! partagé fupérieurement en cinq portions ; Comme s'il exiftoit cinq ovaires élevés fur un ailge “Chaque portion fe términe en forment un le épais , moins long que les étamines , &c-chargé d’un ftigmare obtus. rer. >- MON \ … : : Le fruit eft nne efpèce de noïx ovale; dont Jebrou ou la chair extérieure eft entrelacée de fibres ou de filimens particuliers qui naiflent de la furface externe du noyau que c:tte chair _ ‘recouvre. Ce noyau, ainft hériffé de tentes parts __ de pointes filamenreufes ; eft divifé intérisure- _ | mens en cinq loges , qui renferment chicune üne feule fémence. Une particularité bien à re- marquer dans ces loges , C’eft qu’elles font écar- tées, non-feulement entre elles, mais éncore de leur axe commun. Cet arbre fe multiplie avec d'autant plus de facilité, que fes branches, caflées & mifes en terre, prennent racine: en peu de temps. Les habitans de l'ile de France en éfliment le fruit, dont le goût approche un peu de la pomme de renetre | mais ñ n'eft pas auf agréable, > à N « Ger arbre a été apporté de Taïi ou île de + Cythère à l'ile de France , par Commerfon, qui du monde. Sonnerat en a communiqué au citoyen Lamarck des exemplaires recueillis à l'ile de. _ France. D. (7.1) 4. Moxsin de Malabar; Spondias amara. N. Spondias folio!is :ovato-acutis., inteperrimis ÿ fruc- tiôus pendulis. Arnbalam. Hort. Malabar. vol. 1. P- 99. t. 50. Evia dmara. Commerf. mff. : St l’on fait attention au port de cet arbre, il ne fera pas difficile de le diftinguer du pré- cédent. Ses feuilles font beaucoup plus grandes , compofées de foliotes entières ; fes fruits font gros & pendans, Cet arbre vient très-haut, & ” fon tronc peut à peine être embraflé par un Æul homme, Il fe divife en rameaux épais, dont l'écorce eft de couleur cendree fur les vicilles branches, & verte fur les jeunes. Le bois ft blanc , tendre :& léger comme daps les €fpèces précédentes. Les feuilles ont jufqu'à deux pieds de longueur: leur pétiole ft cy- Jindrique , prefque quadrangulaire, glabre , garni _ À Chaque côté de quatre à cinq folioles avec de ee impaire. Les folioles font ovales , arrondies ‘leur bâfe , retrécies & acuminées" à leur fommet , très-enrières , vertes en deflus, pales en déffons , marquées de nervures parallèles, Avec un liferët écarté du:bord d’environ-une ligne, Chaque foliole eft fupportée par un pé- #oncule légérement comprimé ; de quatre à cinq : Mgnes: de longueur. Les-fléurs naiflent le long. # ds branches en paricules étalées. Les pédon- Cules font ramifiés, légèrement velus. La co- leur fommet, mélangés de vert & de iaune, . ln peu ciliés fur les bords. Les fruits font pen- ans fur les pédoncules épaifis: ils font converts Sune pulpe épaiffe & jaunätre , renfermant un accompagna PBougainviile dans fon voyage autour f! toile. eft compofée. de cinq pétales recourbés à | Cet arbre croît au: Malabar & dans plufieurs autres contrées des Indes, Sonnerat.eh’a;comi- muniqué des rameaux fans fruéification au.cit. CR NSP) 0 D .MONIÈRE triphylle 3, Monnieria itrifolia. Lin. Spec. Plant. vol. 3,1p.376..Lœfi. It.p. 197. à Jaborandi. I. Pifon. Braf. p. 215. Monieria trifolia. Aubl. Guian: vel, 2. p.731. vol.41t. 293. : Mornieria. Juff, Gén, Plant, p. 421. Lam Illufte. LT 596, 5 HS KE Herbe à fleurs monopétalées, qui paraît avôie: quelques rapports avec ls famille des borraginées, & particulièrement avec les kydrophyllum , 8c,qui conftitue un genre particulier dont lé caractère efeñitiel éd'avoe 7x 77 Te Le calice irrégulier à cinq dévifions ; la coro!le. monopétale , à deux lèvres ; deux filamens chargés, ‘le fupérieur dé deux , l'inférieur dé trois anthèress cing capfules monofpermes. PAST ET RARE, La racine eft rameufe & fibreufe. Il en fore une tige hetbacée ;: droite, . cylindrique ; gris sâtre , feuillée ; médiocrement branchue , fou- vent dichotome , qui acquiert. jufqu'à un pied, -[ & demi d’élévation. Cette tige eft glabre ; dure . & de confftance prefque ligneufé vers la bâfes- mais elle a les fommités légèrement velues ou pubefcentes. Les feuilles font médiocrement -pofée de trois folioles légèrement pédicelléës’,! ovales oblongues , pointues , éntières ; velues des deux côtés, molles , minces, vertes plis pâles en deflous, nervées obliquemenr,: | ment & obfcurément criblées de ; points tt te , longues de près de deux pouces fur ur argeur de neuf à dix lignés ;"& portées à l'ex- Ltrémité d’un périole A 2 € | qui fouvent n'a guères moins dé longueurt : La foliole moyenne eft plus gtande”& plus F tement pédicellée que les latérales reelles: ci ont: , ra . : leur moitié intéricureé un moins large . mr 2 2 peu . tagént , à l'extrémité, en deux ramificati flotifères, divergentes , recourbécs en dehor PATE Royau à cinq loges, hériffé de pointes molles, | & forment, park urafemblge fications. Elles font El ; aflez : | portées fur des-pédonciilés propres. fort des épis propres TA 5 ou de filamens ‘couchés les uns fur dés autres, | -rieuresalrernes. Chacune de ces feuilles efl coms 1 l'aatre moitié. Il vient aux fommités ée la plante, | foit entre fes divifiôns Ou dichôtoinies , foit dans, | les siffélles” des Ruilles Mpérieures , des pédon cules ifolés,, plus on moins longs, qui fe pars grandes ; les inférieures oppofées ; les füpés «3 : = : e À < ga Se È Lie » A ouverts dé manière à préfenter une-forte de co rymbe analugue à céux qu'en rencontre dans pluteursborraginées. He © Chaque "atreste vy, un calice perfiftant, di- _vifé fort bas en cinq découpures inégales ; l’une … fupérieure , linéaire, plus alongée , couchée fur k corollé; une feconde extérieure, lancéolée, uñe fois plus courte qué ls précédente ; les trois autres courtes & obtufes. FR OR 2°, Une corolle monopétile | irrégulière, .eompofée d'un tube cylindrique , arqué , retréci à fon milieu, & d'un limbe à deux lèvres; la fupérieure entière, ovale, arrondie à l'extré- & # 4 * mité ; l'inférieure droite, quadrifide, à décou- : pures oblongues , obrufes. 3%. Deux filamens applaris , membraneux, dont Fun, fupériéur , concave, bifide au (om-. met, eft chirgé de deux anthères connées, _ vélues du côté interne, lefquelles entourent & cachent le füigimare, pendant que Pautre, in- ; férieure, plans; trifide ,.en foutient uoïs, ar- fondies, très-petites , (fériles?}) _ 4%. Un ovaire fupéricur, arrondi, à cin angles & à .cinq lobes, -accompagné à: fa bâfe, | du côté inférièur ,. d’une petite écaille ovale “Cause Linnæus nomme zeërire ), & furmonté d’un ftyie filiforme , qui fe tœnnine par un ftig- mate capité, oblong ; plane intérieurement, __ “orbiculaire, à bord tranchant. | nv à a 28 À Port RSS on + É ne >. + Le fruit confie en cinq petites capfules ovales, | comprimées, monofpermes, qui s'ouvrent lon- __ gitudinalement ‘en deux valves. Les femences font ovales, noïirâtres , finement chagrinées ou __ tuberculeufes , & ont le bord interne plus droit &plus obtus que l’externe. Chacune d'elles eft environnée d'une coiffe ou tunique propre , sèche, bivalve , caduque. Fee Cette planté croit-naturellemant.dans l'ile de Cayenne & dans d'autres lieux de l'Amérique méridionale. J'en pofsède un-exemplaite qui m'a été communiqué. par. M. Sroupy.. &. (V.f.) On là rencontre en fleurs & en fruits dans pref- que tous les mois de l'année. a . La racine , {lon Pifon, a, comme celle de la pyrethre, une odeur & ure faveur âcres. Il ajouté que, prife intérieurement , elle provoque les fueurs & les urines, qu'elle eft alexiphar- maque, & qu'il a éts lui-même témoia de fes bons cff.ts fur un capitaine qui avoit mangé des Champignons vénéneux. Es MONJOLT; Warronia. Genre de plantes à fleurs monopétaléss, de la Famille des borraginées, qui a des rapports avec les vourrsforria, & qui Comprend des aibriffcaux ou fous arbrifleaux , L: tous exotiques , MON & dont le caraëtère eff. Lconfifte à avoir *. Se fs x Ne Une corolle rubuléé à divifee en cinq; un drupe fé contenant un noyau à quitre loges. re CARACTÈRE GENÉRIQUE à. Chaque fleur offre 1°. un calice d’une fule pièce ; tubulé, dont l'orilice éft garni de cinq petites dents perfiftantes. , F 2°, Une corolle monopétale , en tube’cylin- drique , dont le limbe eft ouvert & partagé en que ; 5 cinq. | 3 3°. Cinq étamines dont les filamens font aufft longs que la corelle , terminés par des anthères tombantes. î F ; 4°. Un ovaire fupérieur , furmonté d’un ftyle filiforme , de la longueur de là corolle , terminé par quatre fligmates , (éracé. | à Le fruit eft un drupe ovale , à une loge, renferimé dans le calice , 8: qui Contient un F noyau arrondi , à quatre loges. & coudés un peu au-deffus de leur bi, me LS PE C.E-S, 7 MonJon à grandes fliurs; Varronia mb rabiloïdes. Jacq. : - Varronia foliis ovatis , ferratis 3 fpinis compo” | | fieis brevrbas ; : corollis hypheratere{0r mie Lam, ©: Hiuftr. gen. n. 1886. Var:onia fpinis fusrotunaiss 'inequalious ; petalis Men rte eee Jacquia. Amer. p.41.t. 33. dourreforria ( ferrata) fous ovatis , ferratis ; periolis fiiuefcentious , fpieis tele = minalibus recurvis, Lin. SyR, Piant. 1. p.425 Pütonia arborfecns chamedrifolia major. Fm gen. $.n. 228. f, 1. \ Cet a-hriflrau eft un des plus beaux de ©. genre.’ 1} s'élève, à la haireur d'environ dowxe pieds ; fur une tige qui & divife en rameaul, droits, élencés , dent l'écorce eft d'un Bu grisâtre & couverte de poils très fins, d environ. il ure ligne de lorig , appliqués concre Fécores rares & épars. Les feuiltes font altérnes, D sigvës , à grandes dencelures; d'environ Ce pouces de long, rudes & fcabres des deux Côtéss ayant des poils roides femblables a Ceux tiges. Elles-font-purtées fur des périoles remarr quables par kur conformation. Ils font LOL & velus. Après là châûre des feuilles , la :"Ÿ | des pétioles , jufqu'à la courbure’, perfifte . ê æ forme une petite épine obtufe: Les fleurs naillene” _à l'extrémité des branches ; & fone difpofées et lépis fimples ou divifés en deux Mers” | meaux. Chaque épi cf compofé de fleurs me . : prefqu'en* forme de tére, files ou pr de fees. Chaque fleur à un calice FRPEPSLE “divifé à fon orifice en cing_ dents ou-cinq 7 MON. as , fubulés, perfftans. Sr corolle eft jaune , {a forme & de la grandeur de célie'du ”- hilis-jalapa. Les étamines font plus courtes aus la corolie. Le ftigmite eft divifé en quatre 1 RE fubuiéfs, coupes. & -chaufes, Le , fruit elt un drupe rouge, de la grofieur d’un pois , phin d'une pulpe douce & glutineu'e. Gers plante a été envoyée au citoyen Lamarck Che Lea dans lie £Sainr-Domingue où elle croit natu- rellément. D. CF. fi) 2 Moxjort capité 3 Warronia Eneata. Lin. Varrania. foliis laxceclatis | lineutis.s speduñoulis daveralisus: petiolo adnaiissz. fricis globefs. Lin. ; Amon. Acad. $. p.304, Lansira (ccrsméaf:) | foliis atternes , floribus corgmæbdfs. Lin Spec. PE. 628. Varronia { polucrphala) folis ovato-lañceclatis., ferratis ; peduncuiis Lreralibus , [ricis gloiofis. Lam. baccifera jamuicenfis ; jolis fupernè Jcabris , fubas LE de « Villofis; floriizs ; Pr re monofbermo. Pluk. Alim. 353.1. 328: f. 15. + ré défcription des suteurs qui en ont parlé ; & d'après la figure imparfatte qu’en donne Plu- kenet. : C'eft ur arbtifeau dont les rameanx font l£- gérement velus , les feuilles alrérnes, lancéoléés, écartees les unes des autres , aiguës à leurs deux - à leur fommer, fcabies des deux côtés , to- menteufes en deffous , marqués de trois ou quetre fortes nervures fimples & oppofées , portées fur des péticks rrès-courts & articulés. Les fleurs naiffent le long des rameaux, dans l'aifelte des feuilles , portées fur des pédoncuics fimples > réunies en une tête globuleufe, crès- ferrées & fefiles fur le pédoreule cémmun. Cette plante croit naturellement en Amérique. D. 3: Moxnrort ferrugireux ; Warronia ferrugi- ñea, Lam. Varronia fsdiis ovatis, denratis ; [:5- fus tomentoffs : redunculis lateralibus; fpieis oblon- gts. Lam. filuft, Gen. n. 1888, n Cet arbriffean eft remarquable par le duvet dont les feuilles font airérnes dons les uns, _ Oppofées dans les autref, Parmi les individus fes que j'ai obfervés , il m'a paru qu’aflez gé- … oïient les feuilles alrernes, tandis que ceux _ fe divifoient en de nouvelles ramifications Avolent les rameaux & les feuilles oppofées. Les feuilles font ovales, un peu aiguës, den- par Jofeph Martin, qui l'a obfervée & recueilhe- Iluftr. Gén. n 18357: Ulmi anguñijvlia Pre | is perpufrilis 3 fruélu hotryoide Je ne connoïs cette efpèce que d'après la EXtrénMtSS , dentées depuis leur milieu jufques ferré & ferrugineux qui revét fes jeunes bran- ches. Il fe divife en rameanx droits, élancés, Béralement les rameaux qui portoiènt les fleurs #:, x CRNRONN 6 + 4 : FR 57 ro téés, longues de deux pouces 8e demi au moins fcabres en deffus, couvértes dépot 1 ointS rudes , rangés en pecites lacunes, felon la dif poftion du réleau que forment les veines : en’ Fdeflous, les fauiles font tomenteufzs , affez douces au toucher, traverf'es par des nervures: coeur de rouille: Elles font portées {ur des pésioies courts, velns, articulés vers leur bafe’ comme dans l1 première efsèce. Les fleurs naif= fent dans l'aitiellé des feuilles, difiofées en épis le long des pédoncules communs, alongés | velus,; alternes, Ces épis font longs d’un péuce environ, compofés de fleurs dont le calice eft à cinq cen:s, velus, renfermant une Cérollé qui-n’eft guères plus longue , un peu jaunitre. Cet arbrifleau ft cultivé au jardin des plintés & dans plufieurs-auvres jardins dé Paris. IE eft originaire de l'Amérique , où l croit naturel- lement PB. (V. 8). RP EU DIE Fa PE 38 fra CARS |: PRE à à Monsorr glebuleux, Varronfa globofa. Var- roma folfis vvato-lanceolutis , [ertatrs, ricis #lo= bols, Hifridis, peñunculatis, fabaxillaribus. Lan. Huftre Gen. n. 1889. pl of. FINE F'arronia ( globofa ) foliis lunceolato-ohlongis ,: caule dicho:omo , pedunculis axillaribus , elonpatis | nüdis; fpicis glosofs. Lin. Sy. pl 1, p. 534 Varronia globo/a, fpicis squadibus -globofs. Jacq. Amer, 41. An varrenia ( buliata:) fodiis ovariss venufo-rugofis , fpicis glebefis. Lin. Aman. acad. $. p: 394 Periclymenum rectum, favie folio rugofo, minore , bulluto flore albo. Sloan. 2. tab. 194. THE 8. Eadem fpicis fubfffilibus. Varronia fruticofaz FEES rugofis, ovatis, Jubhirfutis, ferratis, alter. nis, capitulis fubrotundis. Brown. tab. 13. fig. 2. Varronia ( bümilis ) fpicis fubrorundis, œqualibus, | fruétibus difpermis. Jacq. aim. 45 4 4 4 , À 5. Certe efpèce eft remarqu:ble par fes fleurs = s DAFT sr comtes. pe qui forment, par leur réunion, une tété fphé rique. C’eft un arbrifféau dont la tige fe di- fvie en rameaux qui ont uné écorce prifl Icouverte de poils courts & rudes. Les fe ; font-ovales , lancéolées, dentées en dents ob -irufes ; elles font alrernes, portées fur des pé-e Irioles de médiocre grandeur ; cylindriques: & fesbrés :la furface fupérienre de ces feuilles eft très-rude an touchér , couvertes de petits tubéretiles blancs ; reérminés chacun par un petit filee court ,; & rangés dans les v du réfeau que forment les veines : la ce ‘inférieure eltcouverte également de UT ‘en forme d’aiguillon; mais elle eff bien moins ‘rude; & n'eft pas ruberculée. La bafe des pé- “tioles relle fur la tige après la chiite des feuill mais elle eft courre,' &°ne forme qu eue bouton, au lieu d'une efpèce d'épine comme dans les précédentes, Les fleurs naiflent à l'ex . 13 ” 4 se æ MT Th #4. : MRON | trémité des rameaux fur un pédoïcule commun _ Long, veiu ,.p efque point axillaire, mas qui ft plutôt un prolongemer: dés rameaux ; il: fe . termine par nn épi. globuleux.; trés-ferré ; les “calices font hifpides ;: terminés, à leur orifice , jar cinq. filets. longs, fétacés ; perfilans. Selon Fe les. découpures de la corolie font en- n core échancrées. a : La variété 8 ne diffère de cette efpèce que qe fes. épis qui font portés fur des pédoncu- . Esbeaucoup plus courts, prefque feffiles. Au rapport de Jacquin, elle ne s'élève au plus qu'à quatre pieds, & croit {ur les rochers , _ tañdis que la première-vient fur les bords de . + Na mer, &:s'élèye bien daväntage. Il me fem- ble que le warronia bullura de Linné pourroit is bien n'être,.pas difingué de: cette efpèce; du moins ce qui me paroit évident, c'eit que da fynonymie de Jacauin (-varronia mirabiloides }), _ rapportée an varrouia bullaa ;.n2 peut convenir à la defeription que Linné en donne. En gé- néral, ce génre me paroi ofiir beaucoup d’obf Curité dans cet auteur ,:qui, probablement n'aura _pas pu obferver les efpèces qu'il décrir. Cette plante & fa variéré viennent naturellement aux ee Antilles; fur les bords de la mer B { V.sS. >: F5: Monzox de la Martinique ; Varroria mar- _ tnicenfis. Lin. Warronia foliis ovatis fubicumina- tis , ferratisz fpicts oblo t. I. p- èt cbfolcse dentat's , vix acutis: . tte plañte cifire de la précédente par la + &ifpoñtion de fes fleurs en un épi alongé, &. non globuleux; £I par les divifisns de fa co- rolle:.qui,ne font pas de nouveau découpées. C'eftun:arbrifieau qui s'élève à cinq où fix pieds de haut, & fe divife en rameaux oppo- tés, cylindriques, glabres, 8: cemme pulvéru- lents. vers leur extrémité. Ils-font garnis de feuilles alternes, quelquefois oppafées, ovales, Bncéolées, la plupart aiguës à leur deux extré- mités, légèrement .dentées : ells font.un peu rudes au toucher, mais point hériffées , comme _ dansl'efpèce précédente. Leur furface fupérieute _eft chargée de tubercules très-petits , brunä- tres, à-péine fenfibles; en deflous, il y.a un duvet rare & court. Les pétioles fonetrès-courts, . ‘ articulés à leur bafe, qui eft très-courte, & . n'offre, après la châûte des feuilles, qu'uu petit ubércule. Les fleurs font terminales , difpofées en un épi alongé., droit, ferré, prefque uni- latéral. Chaque fleur eft fefile , petite ;: ayant run. calice divifé en cinq dents courres & aiguës. . La corolle n'eft pas beaucoup plus longue que : le-calice.. Tl:lui fuccède un fruit ovale, de. LS BIS: terminalrèus. Lan: nm. 18 tie rartinicenfis, [pi- oliis #ainaris. Jacq. Aer. * leur roufsâtre. Cette efpèce varié (8 ) par fes feuilles à denrées, & dont les’extrémités font obiufes au lieu d'être aiguës. a On rencontre cet arbrifleau à la Martini Le citoyen Leblond en-a envoyé: au cito Lamark des. exemplaires qu'il a recueillis, Cayenne. D: (F7 f.) Ta 6. Monjor: de Curaçao ; Warronia curalfa wica. Lin. Warronia foliis lanceolatis, fpicisrobe longis fubterminalibus. Lam. Il. Gen. n. 1891. Varronia foliis lanceolatis, fricis oblongis. Jacq, Amer. p. 40. Varronia affirgens , farmentaja fodiis & canttulis oblongis. Brown. Jam. 172. tana feliis alternis , fpicis oblongis. Spec. Plant “p. 627. Periclymenum redum , filwia folio ru majori, oblongo, bullato, flore albo , frutiu giore. Sloan. Jam. 163. Hit. 2. p. 81. Raï. Dent 31: à Cet arbriffeau ; par la difpofirion de fes fleurs. en un épi long & fimple, fe rapproche beaucou du précédent , maïs fes feuilles étroites & 4 gées l'en diftinguent fufifamment. Il s'élève L Ja hauteur de douze à quinze pieds. Son tronc Æ divife en rameaux cylindriques ; fcabres ferrugineux quand ils deviennefit . vieux. E feuilles font alcernes , pétiolées ,très-rapprochées étroites , lancéolées , aiguës , légèrement £ tées, ridées & très-rudes à leur furface fu rieure , qui eft hériflée de tubercules très tomenteufes & douces au toucher à leur fu inférieure." Les fleurs-naïffent à l'extrémité dés tuges , rangées en un épi ferré, long de deux ou trois pouces, porté fur un pédoncule commun de même longueur... Les calices font veluss renflés , terminés par cinq dents fétacess, aull longues que le tube. La corolle eft blan de la longueur du calice , excepté fon I qui eft court & échancré. Les étamines prefque aufi longues que la corolle..Ee £ eft court, terminé par un ftigmate fimpis capité. Il lui fuccède pour fruit un drupe & petit. Cette plante croîir dans les ha Curaçao. Le citoyen Richard en a commu! au citoyen Lamark un exemplaire recü Cayenne. D. (F5) : 7. MONJOLI tomenteux; Varronia ton -Lam. Varronia foliis ovatis, ferratis, 10: Jpicis crafis , obsufis , fubpaniculatis , term Lam. Illuftr. Gen. n. 1892. Toutes les parties de cette plante, rem - pétiolés , pédoncules , calices , font aps: ce qui la diftingue de toutes les autres > MON. Préve particulièrement du Warronia glo- (9 fa ; de laquelle elle fe rapproche par fes épis fouvent globuleux , mais qui font aufi cblongs _ & cylindriques. Ses feuilles fone ovales , aiguës, dentées, tornenteufes tant en deffus qu'en def- fous, vertes à leur futface fupérieure’, blan- châtres à l’inférieure: leurs péuelés font courts _Mitidis; pedunculis paucifioris. Loureiro. FI. Co- & velus. Les fleurs font difpoiées en un épi oblong, cylindrique, très-ferré , épais , forrèment . tomenteux , d'environ un pouce de long , quel- quefois plus Court , & méine prefque en tête. Les pédoncules font axillaires & terminaux, bi- furqués ou rameux , & même prefque paniculés. _ Cette plante a été obfervée dans l'herbier du citoyen Juffieu, Sa patrie eft inconnue, B. (#7 J) 8. MonJoLr à fleurs blanches. Varronia alba. Lin. Warronia foliis cordatis | floribus cymofis. Jacq. Amer. 41. Mefpilus americana , alni vel coryl felits , fuëtu mucilaginofo , aloo. Comm. Hoït. 1. p. 155. t. 8€. Calabura alba. Parad. Batav. #S£lon Jacquin, cet arbre s'élève fouvent à. trente pieds, fur un tronc d'un demi-pisd de amètre , terminé par une tête très touffue ; mais lorfqu’il croît Le les haies ,’ce n’eft plus qu'unarbriffeau. Ses feuilles fout ovales ou ovales arrondies , longues de quatre à cinq pouces. Ses fleurs font difpofées en une très-belle cime, grande , fouvent d'un demi-pied de diamètre ; elle eft Compolée de Reurs nombreufes , bianches ëc Inodores. Le calice | d’abord entier , fe divife ai époque de l'éparcuiffement , ‘en deux lobes ; lun fupérieur , qui fe defsèche & périt, l’autre Inierieur , pérfiftinr , légèrement divifé en cinq dents. Le limbe de la corolle eft campanulé. Les files font bifides, fous-divifés en deux, & ter- MUNES par des ftigmates obtus. Le fruit eft un rupe alongé, d’un demi-pouce de long, blan- tre, préfque tranfparent, rempli d’une pulpe ! anche , douce , infipide , glutineufe , qui con- | tent an noyau obleng, noir & firié. Les na- turels du pays fe nourriffent de ce fruit. Cet atbriffeau croît èn Amérique , à Carthagène & *Farronia (macroftachia) Jpicis oblongiss fo- | Bis lanceolato-oblongis. Jacqg. Amer. p.41. SF arronia ( frenfis) foliis ovato-lanceolaris , x A QU TATA 12 190 nv ne À è a (PorreT.) * ; : MONOCOTYLÉDONS. On donne ce nom aux plantes dont les femences font d'une feule ique, Tome IV. | Ton aura fciées en longueur. MON. 265 pièce; 8° qui-rie fe divifent point en deux feuilles feminales, comme les dicorylédons. Les plantés monocotylédones forment une des di- vifions de la méthode naturelle du citoyen Juf- 8 | fieu , dans laquelle on rencontre les palmiers, les graminées, les liliacées , &c. Le citoyen Des- fontaine nous a donné ( dans la Décade, n°. 55) des obfervations neuves & très-intéreffantes {ur les caraétères qui diflinguert les plantés .mono- cotylédones 8c les dicotylédones. x Nous prouveronss dit ce favant profeffeur, par des exeniples pris dans les diverfes familles citées plus haut, que les végétaux. fe divifene en deux grandes claffes naturelles , indépendantes de toute méthode & de cout fylléme, puifque leurs caraétères diftin&ifs font fondés , comme on va le voir, fur la conformation des parties MA PPS Cr IP li 21 pes intégrantes. F Lorfque lon jette les yeux fur une tice de palmier , on s’apperçoit à l'inftant qu'elles ne reffémble point à celle de la plupart des autres arbres. C’eft une colonne régulière , couronnée de feuilles vivaces , rangées circulsîrement & par étages. Celles qui naiffent au‘ printemps fortent toujours de la cime: les plus anciennes, placées intérieurement, fe defsèchent , & laiffent , en fe détachant, desimpreffions circulaires qui fiilonnent tranfver falement la furface du tronc 8: en mar- quent les années jufqu’à ce qu'il ait ceffé de croître. Mais c'eft particulièrement dans les or- ganes intérieurs que fe trouvent les différences les plus nombreules & les plus ienfibles.;, ? +23: G4 i f ; } À Nous avons prouvé aili:urs que la tige ‘des arbres étoit compofée de couches concentriques, emboîtées les unes dans les autres, que les plus internes étoient conflamment les plus dures, & que la moëlle renfermée dans un conduit lon: gitudinal formé par la plus ancienne des couches ligreufes , jettoit des ramifications tranfvérfales dunt plufieurs fe prolongeoient jufqu’à Pécorce. On ne remarque tien de femblable dans les pa miers: leur tige eft un affemblage de grcfles fibres folides , lifles ; flexibles & légèrement comprimées , que l’on peut féparer facilement dans les jeunes troncs on dans ceux qui com- mencent à tomber en putréfaétion. La pese dé ces fibres ont une direction parallèle à l'axe de la tige, & fe prolongent fans interruption depuis là bafe jufqu’à fon fommet. Les autres fe portent obliquement & font des angles plus où moins aigus avec les premières. On peut voir diftinétement cetre difpofition fur des p — Si lon examine enfuite la coupe tranfverfale d'un sronçon de tige, on ny-appercevra, ni couches concentriques , nf canal, : tiens À b Le _ #èchent & rombent. imédullire: Les fibres ligeufés ; placées irré: | gulièrement les unes à côté des autres, font enveloppées par la moëlle qui en remplit tous les intervalles ; elles fe rapprochent fenfiblement , diminuent de diarnètré & deviennent plus cam- paét:s en ailant du centre vers la circonférence; ée forre que la tige a plus de folidité & de force auprès de la furface que dans l'intérieur, èn fens contraire dés autrés arbres. Elle prend en fortant de terre route la groffleur qu'elle doit avoir, & dès-lors fon accroiflement ne fe fent plus qu'en longueur. Sa forme eft cellé d'un cylindre régulier, depuis la bâfe jufqu'à la cime ; & fi l'oh en mefute le diamètre à différentes époques , on fera convaincu qu’il n’a pas fenfi. bl:m-nt augmenté. La tige eft revêtue d’une écorce compofée de _plufieurs feuiliets dont les fibres ne font point entrelacées. Elles fe croifent obliquement, de manière qu'elles ; réfentent deux plans très-dif- tinéts, & elles ne tiennent enfemble que par des flamens capillaires qui vent S’attacher de l’une à l’autre, Les mailles du réfeau qu'elles forment funt plus. ow moins grandes, & diverfement conñgurées, dans, Jes différentes efpèces de palmiers. - Les feuilles de ces arbres font de deux {ottes : Jes ünes refemblentr à des évencails; les autri's font divifées en plufieurs foholés, plarées fur deux rangs oppofés, comme les berbes d'une plume , le long du pétiole où rameau qui les foutient. Leur normbre eft toüjours conftant dans … chaque individu ; parce qu’il en renaît de nou- N velles à mefure que les plus anciennes fe def- Von compare l’organifation des gramens _ avec celle des palmiers, on reconnoitra facile- ment,.que ces deux familles de végétaux ont entr'elles l'analogie la pius-marquée, Nous avons examiné la ftruéture iotérieure du bambou, de la canne à fucre , du rofeau à autres efpèces de graminées dont la rige dèvient Jigneufe avec le temps ; nous.n'ÿ avons point obfervé de couches concentriques, ni de canal médullaire proprement dit : la moëlle étoit diffé- minée entre les fibres qui font .conftimment plus dures & plus rapprochées auprès dela circon- férence de la tige que vers fon centre; & nous nous fommes aflurés , fur des individus vivans, qu’elles ne prencicnt d’accroiflement que par le fomimet. Elle À coupées tranfverfalsment par des nœuds diftrs bués de diflance en diftance. Ces deux derniers cära@ères ne fe retrouvent pas à la vérité dans les palmiers , mais les principaux organes font : difpofes dans les uns comme dans les autres. Les yucca, les agives, les aloës, les fans- “dragon , eh un mot toutes les plantes Hymnes ës font t | itre- | . ‘elles ; ës {ont toutes fifluleufes, & entre- : de tout que des connoifflances fuperficielles ; a uenouilles & | on og mt rt ganifation à-peu-près femblable à celle des pal MON de la famille des liliacées , ont encore une or: miers , & leur accroiflement ne fe fait égales ment qu'en longueur. L'ÉAAGBEE Ii faut aufi ranger dans la même férie les fougères en arbre , dont les tiges s'élèvent en colonne , & ne portent des feuilles qu’à l'ex: trémité fupérieure. Elles font compofées de fibres longitudinales & de plaques ligneufes courbées en différens fens. La moëile en occupe les in, térvailes, & elles font plus denfes & plus folides vers la furface que dans l’intérieur du tronc, Si les organes des fougères me font pas conformés comme ceux des palmiers, du moins on y re- connoît la même difpofition & la même manière de croïtre. ‘Enfin , on trouve jufques dans les feuilles des monocotylédons des différences fenfibles & qui leur font particulières. Leurs nervures, # l'on en excepte un petit nombre d’efpèces, telles que les bananiers , les balifiers, les arurns ; ont toutes une direétion parallèle & longitudinale. | Il eft donc évident, d’après les faits qui viennent ‘d'être éxpofés , que les végétaux fe divifent naturellement en deux grandes chiffes, dont les caradères effentiels ont pour bäfe ls fruëture , la d'fpofition & le développement des organes intétieuts. + mr. : (Porrrr.) = : MONOGRAPHES ; monographi. On donne ce nom aux auteurs qui fe bornent, dans dessous vrages particuliers , à décrire une feule plante, un feul genre, une feule famille. C’eft ainft que Linné a décrit, dans fes Aménités, Île besula nana x Boërhaave , le genre des profes, & Ca vanilies , la famille des malvacées, Qn ne pelt difconvenÿr que ce genre de travail.ne foit.propre à avancer d une manière très-rapide les pregrés des fcisnces naturelles. L'étude en eft trop pour qu’elle puifle étre embraflée par un omme : fon enfemble n’eft qué la reunion des obfervations particulières faices par différens ni turalifles. Il feroit même beaucoup à defirer que tous ceux qui étudiént |'hiftoire naturelle apr priflent à mettre des bornes à ces defirs aid dont on eft fouvent poffédé, de vouloir tout étudier. Dans une matière auf étendue , chercher à tour approfondir , c'elt fe condamner à n avoit lieu que celui qui, après des notions générales, co fe rofreine à une Éule branche, a bien à È moyens pour approfondir l’objet dont il s'occup& MONOIQUES (plantes . On appelle plantes a monoïques où A rie celles qui portent des fleurs mâles & femelles Séparées ; maisfor | lebuis, &c. | : MON Je même individu , tels que l'ortie ; le bouleau , "MONOPÉT ALE ( corolle ). On donne ce nom à toute corolle qui eft d’une feule pièce, c’eft- à-dire , dont les divifions, lorfqu'elle en a, ne {ont point prolongées jufqu’à la bâfe , de forte qe peut être enlevée en entier du lieu de- fon infertion. Telle eft la corolle du liferon, . de la véronique , & même dés mauves , quoique ces dernières paroiffent polypétales ; mais lorfque Ton y prend garde, il eff facile de remarquer que ces pétales font réunis à leur bâfe. MONOPHYLLE (calice). Il eft ainfi nommé lorfque fes divifions ne s'étendent pas julfques à la bâfe, qu'il eft d'une feule pièce, comme dans les œillets , les primevères , &c. MONOSPERME ( baie ou éapfule ). On dit qu'une baie ou une capfule eft monofperme , lorfqu'clle ne renferme dns chaque loge qu'ure feulé femence: telles font les anchyllis , les rhus | &c. MONOTROPE ; Monotropa. Genre de plantes à fleurs polypétalées, dont la famille n’eft pas encore bien connue , & qu'on n’a pas encore Pu rapprocher d'aucun autre genre dans l’ordre niturel. I a bien le porr de l'orobanche, mais a fruélification eft très-différente. Il renferme des plantes parafites , tant exotiques qu'indi- gènes ; qui croiflent fur les racines des arbres. Elles ont des tiges fimples, couvertes d'écailles au lieu de feuilles. Les fleurs font terminales, en épt ou prefque paniculées. Le caradtère eflenriel de ce genre confifle dans : Une corolle compofte de huit à dix pétales , dont s # HAT. * ru (Ing extérieurs font cancaves G meiliferes à ur béfe ; une capfule à quatre ou cinq loges. : CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre, 1°. une corolle compofée de huit à dix pétales ob'ongs , droits. & pas rallèles, dont les cinq extérieurs & alternes font en boffe en dehors & à leur bâfe, creufés iv- . Wrieurement 8 mellifères. 39, 11 n'y a point de calice AE lu- feurs botasiftes prennent pour calice les Le pe ls extérieurs , qui en effet forment une < gone enveloppe avant l’épaneuiffement de la £ 3°. Dix ou huit étamines dont les filamens Ont droits & fimples, terminés par des anthèrcs, Gpitées & fort petites. 4. Un ovaire fupérieur , aigu ; prefque rond, ! MON 267 fuémonté d'un file cylindrique & d'un figmate à quatre ou cinq lobes. PÉTER Le fruir eft une capfule à quatre où cinq. valves , autant de loges qui renférment un gran nombre de femences petites, minces, prefque ovales. à + Obferv. Le nombre des divifions dans les différentes parties de la fruétification varie de ques à cinq, C’eft particulièrement dans les eurs du bas qu’il y a une divifion de moins. ÉSPECEXS 1, MONOTROPE multiflore ; Monotropa hy- popithis. Lin. Mororropa floribus lauralious oc- tandris , terminali decandre. Fior. Suec. 329. 351. Phil. Bot. $. 178. Omel. Sib. 4 p. 177. Regg. Ged. 2.p. 82. Willich, Obf. n. 70. Pollich, Pal. n. 39 Monch. Haif. n. 338. Mattufch. Sil. D. 298. Kniph. cent. 10. n, ÉE Fior. Dan, 232. Doœrr. Naf. p. 155. Lam. Iiluftr. Gen. pl -362. Die à 1 Hypopitkys fpic4 floridà nutante. Ha. Helv. n. 1002. Hypopithys mulriflora. Scop. Carn.ed. 2. n. 178. Orobanche que hypopitkys dici poreft. Bauh, Pin. 88. prodr. 31. Orobanche Macs latea. Mentz. p. 3. f. ÿ. Qrosanche flore breviore duplici, verbafeuli odore. Morif. Hi. ÿ ..$04. 12. -t 16. 20. Orobanche verbafeult odore. Plot. Cxf.- 146. t. 9. f..6. Pluk. Alm. 273. t. 209. f. f. Hÿpopithys. Riv. letr. irreg. Orobanchoides nofiras fiore oblongo flavefcente. Vail. Parifs 155. Sucépire parafite. Lam. Fi. Fr. n. 892. Cette: plante eft afez remarquable. Elle eft arafite , & croit ordinairement en touffe dans es forêts fur les racines des arbres. Flle eft, dans routes fes parties , d’une couleur pâle jaunâtres je l'ai obfervée d’un rouge rrès-vif en Afrigue. - Sa racine eft un pen épaifle , charnue , “caiileufe. L Lorfque la tige commence à fortir dé térre, elle eft fortement recourbée , & me préfer qu'ure grande maffe d'écailles entaflées &"îme briquées. Peu-à-peu la tige fe redrefle, s'ilonges font plus rares fur la tige, écartées les unes À des autres. Ces écailles tiennent lieu de feuilles. Elles font larges , oblongues, éparies, les unes arrondies à leur fommet , d’autres aiguës, d’une fubftance tendre & prafle. Les fleurs terminent : les tiges qui font toujours fimples: elles font _difpofées en un épi court, penché avant l'épa- | nouiffemerr, qui fe redreffe quand les fleurs font | épanouies. Chaque fleur eft portée fur un pé- -doncule court, munie d'une braétée. Les fle du haut font compol£es de dix pétales pour ceñx ‘qui nadmettent peint de calice, &_cing pour ceux qui regardent comme calice les cing pétales LI £ & -» “ ; les écailles , toujours plus nombreufes à la bâfe, ï ‘extérieurs, qui en effét tiennent bién lieu de” feconde enveloppe , puifqu’avant. l'épanenifie-: ment ils renferment les cinq pétales intérieurs. _ Les dernières fleurs , celles du bas de l'épi, n'ont très-fouvent qu2 huit divifiens : elles af- frent la même varisté dans le nombre des éta- mines , qui de dix eft réduit à huit. Les pétales ont, la même loneu-ur à leur bâfe. qu'à leur fommet. Ils font denticulés eu crénelés à leur extrémité. Les cinq extérieurs font en boffe à ‘leur hâfe extérieurement , creufés & mellifères intérieurement. Les étamines font plus courtes que la .coroïe. L'ovaire eft ovale , & fe change en une capfule à cinq valves poiyfpermes. Cette plante croît naturellement en France , en Angle- tèrre , en Suède & au Canada , dans les foréts, für les racines des pins, des hètres, &c. Je Pai également obfervée en Barbarie , fur le pied des cirtes, où elle étoir d’un pur rouge vif dans toutes fes parties, & très-abondante en liqueur miélleufe. (F.w.) 2. MONOTROPr uniflore ; Monotropa uniflora. Lin. Monorropa caule unifioro , fiore éecandro. Lam. illuitr:.Gen.:p..362.f. 1: * Orosanche. monanthos virginiana ; flore majore péntapetalo. Morif. Hift. 3. p. fo2. f. 12 €. 16. f. $, Orobanche virsi:iana , flote pentapetalo cer- nuo, Piuk. Alm. 273. t. 209. f. 2. Catesb. Carol. 1, p. 36. t. 36. Mouotropa flore nutante. Gronw. MU ESS j; . Cette plante eft parfaitement. diftisguée de la _ précédente par les :riges uniflores. Elle s'élève à la hautéur de fept à huit ponces, fur une : _ tige fimple, couverte d'écaiiles oblongues , ai- _ guës, imbriquées depuis la racine Jufques vers beaucoup plus écartées , plus alongées , plus étroites , &c quelquefois obtufes. Chaque tige _éft terminée par'une fleur venchée , à cinq pé- taies , fans calice , autant que j'ai pu en juger für un individu fec. Les pétales font d’égale grandeur , .un pue & arrondis à jeur fouxner qui eft prefque lobé. L'intérieur des pétales cit velu & comme fcabre. Il y a dix Etamines que je n’ai,pas pu voir, non plus que l'ovaire & le fruit. Cette plante croît dans la. Virginie, la Caroline, le Canada, &c. fur les 4açines des arbres. (F. f) RER ne (PorrET.) -MONSONE ; Monfonia. Genre de plantes à curs polvpétalées, de la famiile des malyacées qui a de,très-grands rapports avec le géranions , Seth comprend des herbes & des arbuftes à feuilles fimples ou d’coupées , le plus. fouvent alrernes, munies de ftipules , & à fleurs en gé- néral aflez.grandes, portées fur des pédoncues ÈS, e milieu de ja tige. Les dernières écaiiles font: FRONT : Le caraêtère effentiel de ce genre. eft d’: à Le calice à cing fotioles 3 cinq pétales ; ‘quin étamines; Le ffyle quinguefide; le fruit compo cinq coques. ae CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice pet pApi es. jou partagé, jufqu'à fa bafe, en cinq .décou- pures .perfflantes , oblongies , erdinairement mucronées , égales , plus courtes que la corolle, . 2°. Une corolle de cinq pétales oblongs, élargis fupérieurement , dentés au fommet, comime tronqués , inférés à la bâfe des éta- mines. 3%. Quinze étamines dont les flamens, réunis annulairement par Île bas, fouvent rapprochés He. en cinq faifceaux dans le refte de leur étendus, portent des anthères ovales ou oblongues. 4°. Un ovaire fupérieur, pentagone, duquel s'élève un fyle columniforme, conique, qui. quefide à l'extrémité , à fligmates ovales, un peu épais. 7 Le fruit confifte en cina coques dont l'afem blage préfente l’afpeét d'une forte de capfule … pentagone , quinqueloculaire , (à loges mono- fpermes ? ) he tr: = ESPECES. Fe 1. MONSONE élégante; Monfonia fpecioja. Lin. ne, Monfonia foliis quinaris ; foliolis decompofitis LED caule breviffimo. FOURS Le Geranium folio tenuiffimè diffeélo, flore frgulat ampliffimo, Breyn. proër. 3. app. 31. £: 21. f. 2 Monfonia grandiflora. Burm. prodr. 23. Monfonia fpeciofa. Lin. Spec. Plant. vol. 3. p. 684. Lim. Suppl. p. 342. Cavan. Differt. 3. n. 264 t 74 | fig. 1. Curt. magaz. 73. Es On la difinguera fans peine à fon feuillage, : finement découpé, en quelque forte analogue : à celui du mahernia pinnata , ou bien encore des geranium glandulofum 8 perrœum. ENe 4» pour ainfi dire, le port d’une anemone ; fu vant l'obfervation de Linnæus, : Toute la plante ef chargée de-poils droits. fins , mollets, blanchärres, qui la rendent tres pileufe, fur-tout dans l:$ lieux 6ù elle croi naturellement. Elle acquiert rarement plus & fx à fept pouces d’élévation. Sa racine proc” une ou plufeurs tiges , herbacées, droites fort courtes, qui font garnies de feuilles 10m breufes , alcernes. ou éparfes, comme embri * quées, d'un beau vert, élevées fur de 1006. pétioles. Ces feuilles font digitéess corditop”. mes ou cordiformes-orbiculaires dars leur a | confcription , & compofées de cinq foliolss 1° À + “è. tes, ovales, pointues. Leur diamètre eft rare- ment de plus d'un pouce. Les périoles font grêles , droits, longs à-peu-près de debx pou- . ces, & munis inférieurement de deux petites _ fpules Hinésires-fibulées, pileufes , décurrentes fur les parties latérales de leur bâfe. Les fleurs font grandes , & d'un afpeét agréable : on n'en voit guères que deux à trois fur chaque tige. Elles viennent fur dass pédoncules fimpies , axii- laires , folitaires, droits , environ une fois plus longs que les feuiliss , biaucoup plus épais qe ks périoles. Ces pédoncuies , un peu au deffus de leur partis moyenne, font entourés d’une collerette de fix folioles linéaires-lancéol£es , ai- gués, très-étroites, pileufes , longues de deux à trois lignes. Les calices, de forme ovale avait leur épanouiffement , ont les folioles oblon- gues, velues en dehors ; légèrement fcarieufes à leur circonférence, mucronées extérieure- ment , fous leur extrémité , par une poiñte molle & aiguë. Les corolies ont deux fois la longueur du ca'ice : leurs pétales font jaunes , rayes longitudinalement de rouge. On dit que les éramines ont les filamens rougeâtres , & de l'axe dés fruits acquiert un pouce & demi de longueur. Cette plante cft originaire du Cap de Bonne-Efpérance , & cuitivée au jardin des plantes. J'en poflède un exempliire rapporté du pays natal par M. Sonnerat D. ( D v. ). 2: MONSONE lobée ; Monfonio lobata. Monfo- na foliis cordatis , lobatis, dentatis. Aiton. Hort. Kew. vol. 3. pag. 100. : Monfonia flia. Lin. Fil. Supplem. 29. 341. Murr. Syft. Veger. pag. 696. LS Re E n. 26$ tab. 74. fig. à. Monfonia lobata. Monti. in act. Gothob. 2. p. 1. t. 1. Murr. Syftem. Veget.. pag. 697. | Celle-ci, que le fils de Linnæus fuppofe , mais fans vraifemblance , comme le remarque M. Cavanilles, avoir été produite par l'efpèce ss Précède , a les feuilles fimples & bordées & lobes arrondis, denticuiés d’une manière: £z régulière. De même que le monfonia fheciofe , elle à environ un empan de hauteur, f&collet de la _facine prolongé en une fouche quelquefois d’un à deux pouces, & toutes les parties fort pi- kufes. Ses tiges font herbacées, courtes, peu . Fameufes, & garnies de feuilles nombreufes , A prochées , alternes ou éparfes , élevées fur te longs périoles , obtufes. les unes cordifor- -mès , ‘les autres cordifo:mes - orbiculaires. Ces cuilles ; dont le diamètre eft communément d'un pouce à un pouce & demi, ont ja cir- Conférence partagée plus ou moins profondé- ment, mais jamais ou préfque jamais jufqu'à uédes, deux fois pinnées, à découpüres peti- _ d’ailleurs font oppofées , ovales-oblong leur milieu ; en fept lobes arrondis ; qui font BA. varie eux-mêmes légèrement lobés, 8 ue bordent des dents courtes, pointues, ré- gulères. Les deux furfaces font vertes, parles. mées de poils blanchätres, couchés ou_demi- couchés, plus abondans à linférieure fur le tra- jet des nervures, leiquelles font faillantes en- deflous, & {e prolongent de la bife de la feuilie à l'extrémité de chacun des lobes. La iongueer des pétioles eft au moins deux fois plus con- fidérable que celle des feuilles : ils fonr accom= pagnés de deux ftipules courtes, lancéolfes , adnées à leur bâfe. Les fleurs font grandes, belles, régulières, ouvertes en rofe, longues d'un pouce & demi ou à-peu-près: elles vien- nent fur des pédoncules fmples , axillaires, {o- liraires | beaucoup plus épais, & environ une fois plus longs que les pétioles. Ces pédoncu- les font munis, vers le bas de leur tiers fu périeur, d'une collerette de cinq à fix folioles courtes ,/ lin{aires-lancéolées , aiguës, hérifiecs de poils, & forment fouvent à cet endroit un coude qui indique une forte d’articulation, Le calice eft compofé de folioles oblongues- lin- céolées , pointues, velues en dehors, un peu fcarieufes fur les bords , une fois moins longues que la coroile. Celle-ci a les pétalés cunéifor- mes-oblongs ; rayés Jongitudinalement, veinés, entiers fur les parties latérales, groffièrement dentés au fommet où ils font comme tronqués. Les éramines, moins longues que les pétales, reunies annulairement a la bâfe, puis divifées en cinq faifceaux, ont les filamens, ie forment chaque faifceau, entièrement confondus en- femble dans leur moitié inférieure. Le fivle ou bec du fruit, comme cela a lieu dans le Géra- nium ciconium., S'alonge beaucoup à mefure que la maturation des femences s'opère. Cette efpèce croit naturellementau Cap dé Bonne-Efpérance. J'en poffède des exemplaires communiqués par M. Sonnerat D.( V.S. ). ER Me. Sa caplule, dit Linnæus fils, eftretufe, & comme couronnée. mit OS 3. MonsonE ovale; Monforia ovata. Mor- fonia foliis ovato-eblongis , fubcordatis , crenatis, PÈRE 2 | undulatis. Geranium emarginatum,. Lin. Fil, Supplem. pag. 306. Monfonia ovata. Cavan. Differt. 4. n. 266. tab. 113. fig. 1. Aiton. Hort. Kew. vols 3. pag. 101. Monfonia emarginate. l'Herit. Géraniol. tab. 41. RS a Elle eft pileufe de même que les précédentes, É mais S’alonge & fe ramifie davantage. Ses fe dulées & crénslées dans leur corto | ee racine eft longue , pivotante, garnie de 1j0 MON quelques fibres. 1} fort de fon colle plufeurs ! un peu uges herbacées , menues, articulées, tombantes ou demi-couchées , rameufes, feuillées , longues de fept à huit pouces ou davantage. Les feuilles font oppofées , pétiolées, ovales ou ovales-1lon- gées , légèrement échancrées en cœur à la bafe, obtufes, finsmenñt erenelées, ondulées fur les bords ; plus ou moins grandes , n'ayant quelque- fois qu'un demi-pouce de longueur. Ces feuilles ont les deux furfaces parfemées de quelques poils, & traverfées par une côte moyenne , d'où naiflent latéralement des nervures abliques, parallèles. Les pétioles, à-peu-près de la Jon- gueur des feuilles, font accompagnés de deux fipuies liréaires, fort étroites, prefque fubu- lées. Les fleurs font axillaires , foliraires, mé- diocrement grandes. les pédoncules qui les . … fupportent font gréles , plus longs que les feuilles, & munis, au-deffus de leur milieu , de d:ux braétées oppofées , qui paroiflent tout - à - fait femblables aux flipules. Ces pédoncules font droits pendant la fleuraifon : mais, après la chüte des coroil:s, ils fe replient fur eux-mé- mes au lieu d’infertion de leurs braétées, ainf qu'il arrive à beaucoup de geranions. Le calice ef compofé de cinq fclioles plus courtes que Ja corelle , lovales-oblongues, concaves, mu- cronées par une efpèce d’arête vers le haut de leur partie dorfaie. Les pétales font oblongs , : cuné:tfermes, d'un blanc jaunatre, comme tron- _ qués, & obfcurémeut dentés on crénelés. an ns fosumer. Les étamines ont les flamens inegaux , __, séunis inférieurement en godet, & les anthères __ avales, didymes. L’ovaire eft velu, pentagone, — Sen rere évale : il sen élève-un nfife en cinq capfules monofpermes , __ oblongues, pointues par le bas, furmontées fhacure d’une arére affez lo Cette plante hac iohgue. croit naturéllement au Cap de Bonne - Efpé- tance d'. 4 MONSONE épineufe ; Monfonia P— a. Morfcnia caule carnofo , fubnodojo ; fpinis Pise riis j foliis cuneiforrmibus. ments. à .Gerarium fpinofum. Lin. Spec, Plant. n. GG. Cavanil. Differt. 4. n. 268, tab. >ç. fig. 2, Pa terlon. It. tab. 14. Monfonia fpinofz. YHerit. ! Geraniol. tab. 42. - Déjà décrire dans cer ouvrage parmi les gé- rapions ; eù elle avoit été plicée par les auteurs oui en avolent précédemment frir mention, M. l'Hérities a obfervé qu'elle avoit le caratère _ des monforie. Il vient en conféquence de fa _préfenter. comme une nouvelle efpèce de ce _ dernier genre, . DE La figure, qu'il en à publiée, nous montre les fleurs à quinze €étainines, dont cing font finple ; terminé par cinq ftigmates. Le - \ genre particulier, dont le caraftère efientie * d’avoir Ex à as. MON. | ques longues que les autres. 11 pa encore , d'après la même figure , que les èp dont les tiges font revètues, ne font autre ch ue des pétieles qui perfiltent après la ch des feuilles : en effee ces épines , dans la partie fupérieure de la tige & des rameaux, font ters minées chacune par ure feuille ; de forte quil . n'y a proprement dé feuilles fefliles , ou preique feihles, que les plus jeunes. LEE uant au refte de la defcription, & au furplas : . de la fynonymie de cette plante, voyez l'article geranium fpinofum. (Diét. n. 2.) : * MONTANTE (tige); caulis afcendens. On donne ce nom aux tiges lorfque , d’abord un peu obliques , ou même horifontales, elles fe recourbent en fe rapprochant de la verticale, comme dans quelques efpèces de paricum, On emploie Ja nds dénomination , dans le même fens, pour les pédoncules & les pétioles. Lins MONTIE des fontaines ; Montia fontaa, Spec. Plant. vol. 1. p. 244. Portulaca arvenfis. Bauh. Pin. p.288. Portilace exigua , five androcgnion arverfe. Camer. Hors Med. p. 131. Portuläca ex gua five arvenfis Cas merario. J. B. Hift. vol. 3. part. 2. p. 678. Aifgue icone. Alneformis paludofa tricarpos, flojeulis. alèis inapertis. Pluk. Almag. p.20. é& Phyrogrs t. 7. f. $. Cameraria arvenfis minor. Dill. Gif. 46. Montia aguatica minor. Michel. Gen p. 18.t. 18. f. 2. Alfine paluffris, portulaca aquatice fimiliss Rai. Hift. vol. 2. p. 1035. eiufd. Synopl. édit: 3: .p. 352. Bligks. Petiv. vol. 2. engl, plant. t 10 f, 12. Alfre palufiris minima , fes alis, feu coriandri exiguo. Mentz. Pugil. rar, plant. Carer | raria five Portulaca fruria arvenfis. Flor. Jet La p.121. Mortia. Hall. Helv. n. 361. JuflGeners Plant. p. 313. Montia foliis oblongo-ovatis ; faë- l'cernofis , podunculis umifloris , fruëliferis, défis Moœnch. Haf. n. 109. Mentia fontana. Œder. Fh Dan. t. 131. Pollich. Palat. n. 134. Gunp. Nom n. 8a. Dœrr. Naf. p. 135. FL, Fr. 4714 GTS de fruét. vel. 2, p. 120. t. 129. f, 2. Lam. UM | Gen. n. 1190. t. fO. HER 8. Eadem , major. Alfne pal:ffris minor, folie obl j Bauk. Prodr. a | 118. Aregallis aquatica fubreétior. A. B. Hift. vol. Le 2 part. 2. p. 786. Montia aquatica major: Miche “. Gen. p. 18. t. 13. f, 1. Alfine annua verra VER | Parif, p. 10. t. 3. f, 4. TR. RE | Herbe à fleurs monopétalées, de la Lasr AT | des portulicées , voifin des, rhalinum 8e 68. claytonia pat fes rapports, ete \ # gulière ; trois étamines ; trois flyles ÿ une capfule aniloculaire, trivalve, trifperme. frais, autour des fontaines & des rochers hu- mides, où elle forme des rouffes d’un vert pale, . owrougeâtres , glabres comme la plupart des. ‘Leuts pédoncules fort gréles, un peu épaïfis . Mat trois femences réniformes-atrondies, noires, : MON Le clic bivalve; la corolle monopétale , irre- C’eft une petite plante qui vient dans les Heux un peu jaunâtre , aflez reflemblantes à celles de quelques efpèces d'a/fine où d'arenaria. Elle a une racine fibreufe , chevelue , de la- quelle naiffent des tiges nombreufes , herbacées. menues , articulées , foibles , radicantes infé- ticurement le long des entre-nœuds, un peu: couchées à la bâfe , à demi-redreflées dans le: relie de leur étendue , feuillées, très-ramenies , : ordinairement dichoromes, cylindriques , vertes autres parties. Ces tiges n'ont fouvent qu'un oucè & demi à deux pouces de longuer. Les feuilles font oppofées , retrécies Ën pétiole dans ; Jéur partie inférieure , femi-amplexicaules , pref- | que connées , ovales oblongues ou lancéolées pointues , entières, glabres’, liffés, un peu: Charnues , d’un vert jaunâtre , longues feuiement { de deux à quatre lignes, y compris les périoles. Les fleurs font petites, nombrenfes , blanches, | pédonculées | les unes foliraires dans les aiflelles 4 des feuilles, les autres raffémblées trois à quatre enfemble, en grappes lâches à l'extrémité des tiges & des rameaux. Elles épanouiflent au foleil' de midi, & ont environ une ligne de large. au fommét ; auf longs ou prefqu’aufli longs que les feuilles , & communément courbés en fyphon ! vers leur milieu, comme cela fe remarque dans! dé efpèces de rhalinum , fur-tout après la: leuratfon. . Chaque fleur eft compofée 1°. d'un calice divifé prolondéinent en deux découpures ovales , ob- tüfes ; concaves , droites, perfiftantes. 4 o jé é .. 1 2. D'une corclle monopétale , irrégulière , ! : à cinq divifions dont trois, fituées alternative- | ment avec les autres , font plus petites, (plus: grandes ; fuivant Hallér)}, & portent les éta-: mines. 3°. De trois étamanes, dont les filamens ca- | Pillaires , de la longueur de la corolle, feu- Uennent de petites anthères. 4°. D'un ovaire fupérieur., turbiné , chargé & trois flyles velus , évafés.; à fligmares do ds fimples, Le fruit conffte en une capfule turbinée , ob- ! € , préfqu'arrondie , glabre , unileculaire , s 1 de 520 : £ ve, environnée par le calice, & .renfer- + ent chagrinées À leur fuperficie , attachées au fond de la capfule, FA * AA ; MON 271 Les capfules s'ouvrent avant la parfaite ma- turité des graines. L’embryon eft annulaire & confticue l1 circonférence dé la femence. Cette plants croit naturellement en Europe, aux endroits glaifeux, dans le voifinige des fources , fur le bord des ruiffeaux, où on la rencontre fouvent mêlée avec le ca/itriche. Elle eft commune aux environs de Paris & fleurit au printemps. €}. (#.w) FR La variété 8. a toutes les parties plus grandes. Ses tiges acquièrent jufqu'àa fix à fept pouces } de longueur. On kR trouve ordinairement dans dés prairies humides. Les femences, dit Vaillant, font pouflées, par la contraétion des parties de la capfule, affez loin de la plante, MONTIN âcre; Montinia acris. Lin. fil. fuppi. P- 427. 25123 Anonymos athiopica ; hyffopi fubrorundis foliis : ex nodulo confertis, fummo ramulo cayful4 magnä À & bivalwi donata. Pluk. Almag. Mantif, p. 15. & Phytogr.t. 333. f. 3. Epidendron lychnidis flore , africanum , ex codice Comptontaro. Pluken. Almag. p. 135.t. 174. f. 7 Caryopkylles fruticofa, foli:s alrernis oblongis. Burm. Afric. p.245. t. 90. f, 1.2. Mortinia caryophyllacea. Thunb. A. Land. t. 1. p. 108. ejufd. Differt. nov. plant. gener. p. 27. Montinia fruticofa. Goœrtn. de fruët. vol. 1. p. _ t. 33. £. 5. Montinia. Juil. Gener, Plant, P- 310. Arbufte à fleurs incomplètes, de la famille des onagres , qui paroît avoir des rapports avéc le ferpicula , & qui conftitue un genre particulier dont le caraétère effentiel eft d’avoir Les fleurs dioïquess le calice à quatre dents 3 quatre pétales : dans les fleurs mâles , quatre éta- { mines ; dans les fleurs femelles, quatré filamens flériles : le flyle éifide ÿ baloculaire. une capfule inférieure, La racine eft longue, brune, dure, Jigneufe, | garnie fur les côtés de fibres courtés. Il fort de fon collet une tige frutefcente , droite, rameufe, . feuillée , glibre, légèrement anguleufe, haute d'un à trois pi ds. Les rimeaux font "efilés : à alternes ; fimplés pour la plupart ; droits ou peu | ouverts. Les feuilles font alrérnes, redreflées, pétiolées , ovales-oblongues ou lancéo'ées, ob- tufes ou médiocrement pointues , entières , un eu épailes , glabres, verres des deux côtés , ongues de dix à quinze lignes fur une largeur dé quatre à fix. Leur furface inférieure eft re- levée d’une côt: moyenne qui produir latéra lement des nervures cbliques, ue longitu- dinalés. Les prefque long . pétioles n’ont qu'environ deux lignes dé longueur, 11s forit compofés de deux portions + ee mm MON unies enfemble bouc à bout par une forte d'ar- ticulation. De ces portions ,.la fupérieure eit grêle , verte, glabre, & formée par un retré- cilement infenfible du bas de 11 feuille. La: portion inférieure, qui tient à la tige & ne s’en ‘dérache pas, lors mêtne que la feuille vient à ‘tomber ; efl: couite , beaucoup plus large & plus compacts , élargie en manière d'écaille, concave % lanugineufe du côté interne , mais convexe , life , luifante & d’un blanc jaunâtre eu dehors ; réflemblante à un rubercule qui ferait partie de la tige. Les fleurs font dioiques , blan- _châtres, pédonculées, aflez petites. Les males viennent ordirairement en panicules terminales , lâches, étroites , racémiformes , peu garnies,, munies de courtes braëtses. Les fleurs femelles paroiflent folitaires & difpofées , vers les form tmités de la plante , fur des pédoncules les uns terminaux , les autres axillaires. La faveur des Fruits eft fort âcre , & leur couleur d'un brun: foncé. X - Chaque fleur mâle a 1°. le calice monophylle, coutt, droit , à quatre dents. 29. La coroîle de quatre pétales ovales, obtus, évatés , alternes avec les dents du calice. 39. Quatre étamines dent les filamens fili- formes , dtoits, moins longs que la corolle, portent des anthères ovales , funules, bilo- Culaires. : : : es © face préferte 1°. un calice fupé- “rieur, pérfiftant, conformé comme celui de la rt > À “fleur mâle. - . NS | . = 2%, Une coralle pareillement femblable à celle :des fleurs méles. 3%. Quatre filets dépourvus d’anthères. … 4%. Un ovaire inférieur, oblong, retus, du- . quel s'élève un ftyle cylindrique , bifide , moins long que la corolle , à ftigmates réniformes. Le fruit confifte en une capfule ovale-oblongue, ou de forme olivaire , à deux loges , qui s'ouvre Jlongitudinalement en deux valves, & qui ren- ferme, dans chaque loge , des femences nom- breufes , ovalés, comprimées , concaves, ailées fur les bords , imbriquées fur éeux rangs, at- tachées à un placenta central quadrangulaire. :L Les capfüiles ont communémefñit un pouce de longueur fur une épaifleur d'environ cinq lignes à leur milieu. Leur fuperficie eft glabre & re- levée de douze à quinze nervures ou lignes | nas ; Jongitudinales. Les loges font féparées _ June de l'autre par une cloifon très- mince, ppofée aux valves , & continué à deux des bords du placenta. FRE <3 eu © Cec arbufte croît naturellement au Cap de nne-Efpérance , fur les coteaux fablonneux. LIN OR 5 Jen pofsède des exemplaires rapportés par M sers b. (7. F) pe é Fo Oëferv. Goœrtner dit que la corolle lui a paru monopétale. Les fleurs, fuivant M. Thuaberg, ont quelquefois cinq dents au calice, cinq pé- tales & cinq-étamines. re MONTIRE de la Guïane; Moatira guianenfis, Aubl. vol. 2. p. 637. vol. 4. t. 257. Lai. Iiluftt, +, ÿ23- | Ris Montira. Juff. Gen. Plant. p. 122 4 sk | Herbe à fleurs monopétalées, de la divifion des perfonnées , qui a des rapports avec les mimulus ; &. qui conftitue un genre particulier : dont le caractère eflentiel eft d’avoir MD Un calice à cing divifions ; une Corolle infundi- buliforme à ligbe partagé en cinq décourures épaless quatre étamines didynumiques ; ‘un fryle, une cap. fule’ bilocxlaire, pol;fperme ; s'ouvrant en quatre valves. F PTE La racine de cette plante eft fibreufe. & che- velue : ‘elle produit une tige h:rbacée ; droite, ” branchue , fsuillée , articulée, quadrangulaire, “Qui s'elève à 1 hauteur de fept à huit pouces, & dont les anzles font bords d’un pecit feuillet membraneux. Les feuilles font files, oppofées, bien ouvertes, oblongues ou prefque lancéolées, erañnées en pointe & de couleur vert-p. Elles ont les bords entiers & le difque-traverfé. d'un bout à l'autre par trois nervures longitus dinal-s. De l'extrémité de la rige & de chaque. rameau naiflent ordinairement trois fleurs dont une eft prefque fefile pendant que les deux autres font él-vées fur un pédoncule beaucoup plus long, qui fe partage en deux bifurcations inégales. Les corolles font blanchâtres. ER Chaque fleur offre 1°. un calice perfiftant, m®œ nophylle, divifé profondément en cinq décou pures oblongues , aiguës, ouvertes, beaucoë plus courtes que la corolle. PE AA PE 2°, Une corolle monopétale formée d’un tube | ftigmate large , concave , marqué d'un fil courbe qui s’élargit infenfiblement jufqu'à on fommet , & d’un limbe à cinq lobes évaléss égaux, entiers, affez Jarges, mucronés par une très-petite pointe. - | is 3°. Quatre étamines didynamiques moins longues. que la corolle , attachées à la partie inférieure du-tube ; &-dont Les filamens portent des anthères oblongues , biloculaires. 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, di d'où s'élève:un long ftyle qui Ame 6 PR ip 4 f é Le fruit conffte en une capfule didyme;2# loculaire ; qu’on peut aufk c a . deux capfules arrondies , uniloculaires, réunies | enfemble , s’ouvrant chacune de haut en bas _en deux valves , & contenant des femences nom- breufes , très-menues. Cette petite plante croît naturellement à la . Guisne , où elle à été trouvée par Aublet à. Ayoura , dans un champ où l’on cultivoit le. coton, & qui appartenoit à M. de Monti, con- | feiller au confeil-fupérieur de Cayenne, 4 MOQUILIER de la Guiane ; Moquilea guia- Es Aubl. Guian. vol. 1. p. $21. vol. 4. t. 200. : Moquilea. Juff. Gener. Plant. p. 341. Arbre à fleurs polypétalées, que M.'de Jufeu rapporte à la famille des rofäcées , en le plaçant auprès des amandiers , & qui conftitue un genre. particulier dont le caraétère effentiel eft d’avoir Le calice turbinëé , à cing dents ÿ cinq LR des étamines nombreufes; l'ovaire velu ; le ffyle latéral, Le tronc de cet arbre a par le bas plufieurs côtes failantes qui s'élèvent à quatre ou cinq pren & lenvironnent |, en manière d’arcs- outans , comme pour lui fervir d'appui. Il eft cylindrique dans le refte de fa longueur , & acquiert environ trente pieds d’élévation fur deux pieds de diamètre. Son écorce eft roufsatre, . épaifle. Son bois eft blanc , pen compaét. Il porte à fon fommet des branches dont les unes s'é- Jèvent & les autres fe répandent en tout fens, Elles font chargées de rameaux garnis de feuilles alternes , pétiolées , ovales-oblongues , acumi- nées par une longue pointe , entières, fermes, vertes , lifles, nervées obliquément. Les plus ndes de ces feuilles ont fept pouces de lon- gueur fur une largeur de trois pouces & demi. Les pétioles font courts, convexes en deflous & creufés en gouttière en deffus. Les fleurs font blanches ; pédicellées , altérnes , de grandeur médiocre. Elles naiffent , dans les aiffelles & à l'extrémité des rameaux , fur des grappes lâches, inclinées , fimples ou peu compofées , dont l’axex triangulaire , plus applati fur une fice que fur les deux autres. Chaques fleur offre 1°. un. calice monophylle , turbiné , velu intérieurement , partagé au fom- Met en cinq dents pointues. 29. Une corolle de cinq pétales très-petits , arrondis , ouverts en rofe , attachés par un onglet entfe les divifions du-calice. Ds - 3°. Des éramines nombreufes (environ qua- sante ) dont les filamens gréles, beaucoup pe gs que la corolle , rangés , au-deflous de l'in- + à p | : Les Morées font diftinguées | MO eft toute chargée de poils blancs : anthèr -oblosgues , biloculaires , | 4%. Un ovaire fupérieur , très-petit , arrondi, velu , fitué au fond du calice ; & produifant latéralement un ftyle filiforme, courbé vers. le es , Velu dans * moitié inférieure, liffe dans le refte de fon étendue ,-terminé par un fig- mate obtus. OO. 0 DIT R ., Le fruit n'a pas encore été obfervé, & la petitefle de l'ovaire n’a pas permis à Aublet d'y reconnoître lé nombre des loges, : :. K > Vel 4 Cet arbre croît naturellement à la Guiane. Aublet l’a rencontré en fleurs, au mois de mai, dans les forêts voifines du haut de la crique des Galibis, DB. … HD m7 MORÉE. MonesA. genre de plante wnilobée de la famille des iris qui a de grands rapports avec les ixies & les glayeuls , & qui com nes des herbes toutes exotiques à feuilles mples , linéaires ou enfiformes, engainées in-. férieurement, &'à fleurs terminales, fol'caires ou en grappes, d'un afpeét très-agréable. Le cara£tère effentiel de ce genre eft d’avoir Une corolle régulière, partagée en fix pétales fans tube : trois pétales ouverts ; trois alternes plus petits. + 5 CARACTERE GÉNÉRIQUE. Les Spathes font bivalves, uniflores, quel- quefois biflores , placées fous l'ovaire qu'elles enveloppent. PS AÏR HU ee Chaque fleur eft incomplette, & offre 1°. uné corolle régulière , très-profondément partagée en fix pétales. Le tube eft nul. Les pétales font ovales, ouverts, un peu connés à leur bafe; trois altérnes un peu plus pêtits. 29, Trois étamines dont les filamens font libres, courts, portant des anthères oblongües, 3°. Un ovaire inférieur chargé d'un ty droit , plus court que la corolle, term trois ftigmates diverffiées , fimples ; bifid : multifides. Re LG TR Le frireft une capfule oblongue ou ovale, trigone ; trivalve, - onti iloculaire , &c qui ( dans chaque loge des femences nombre arrondies. a, à Obfervations. ne æ PRE | fence du tube de leur corolle Ja régularité de leur limbe, : nes “frtion des pétales’, fur la paroi du calice qui | . … Botanique. Tome IF. mate n'a point de caraétère € MM pèces, par fa forme ou le nombre | rifions. Il eft, dans la plupart, divifé s3 dans d’autres , il eft fimple, bifide Itifide. La beauté & la variété des cou- | leurs fleurs leur donnent une place ée dans nos parterres, mais leur éclat peu de durée; ce qui les fait moins ESsPECES.. _ 1. MOREÉE iridiforme ; Morea iridioides.. Lam. Tluft. Gen. Morea foliis enfiformibus , fligrati- bus bifidis petaloideis. n. 487. tab. 31. fig. 1. Moraa fpatha uniflora., foliis gladiatis, radice -fbrofa. Mill. Icon. 159. tab. 239. f. 1. Moraa foliis endiformibus. mantis. 28. Gifeck. Ic. fafc. 1. t. 3. {ris orientalis pumile fempervirens , gramines acuto rigido folio, flore luteo & cœruleo mixto | énodoro. till. pif. 89. t. 33, Morœa iridioides: fcapo rerett, foliis diffichis Linearibus , flore fub- : fobrarto terminal; ‘Fhunb. Diflert. Botan. De mOrxA , pag. S. Cavan. Differt. 6. tab. 191. fig. 1. Vogel. plantæ .qui fupportent plufieurs autres fleurs en ombelle, toutes pédonculées, MOR liüs enfformibus punéatis nervofis. Mant. 122, rari. Supplem. tab. 103. Sifyrinchium latifoliums Swartz. Sifyrinchium americanum foliis plicatis & nervafs. Magnol. Hort. 185. Morea fcapo anci- BE SG enfiformibus nervofis , floribus fpicatis. Thunb, Differt. Bot. pag. 4. ie Le citoyen Lamarck ayant eu occafion , de- puis Ja publication du premier volume de fon Diétionnaire , d'examiner cette plante, a reconnu que les filamens des étamines étoient parfaite- ent libres, & qu'’ainfi elle ne pouvoit plusiétre une bermudienne. I La placée parmi les Morées. 11 faut confulter, pour la Mripuicts de cette efpèce, ce qui a été dit à l'article bermudienne nerveufe, n°, 3. : F 4 3. Morée de Chine; Morea chinenfs. Lam : Iluftr. Gen. n. 489. Moraa foliis enfiformisus equitantibus ereëis , panicula dichotoma ; floribus peaunculatis. tab. 31. fig. 3. RE Morea feapo tereti foliis diflichis enfiformibus, floribus umbellauis. ‘Yhünb. Difl. Bot. pag. $: Ixia chinenfis. Lin. Ixia foliis enfiformibus, par nicula dichotoma , floribus pedunculatis. Hortt. Upf. 16. Bermudiena iridis folio majori, flore croceo eleganter punétato. Kranf. Hort. 25. t. 2ÿ Bermudian: radice carnofa , florbus macalatis ; e- minibus pulpa obduétis. Amm. At. Petrop. VIe pag. 308. t. 7. Belancanda-fchularmardi. Rhed: À Malab. 11. pag. 73. tab. 37. Cette efpèce eft une des plus belles que nous connoiflions. Aufñ la cultive-t-on avec foin, | & de préférence aux autres, dans to8s les jardins des Curieux. Sa racine eft grofe ; char- nue, bianchatre, produifant de lengs filamens chargés de très-peu de chevelus. Elle pro uit une tige creufe, d'environ de Pépaifleur d'un : pouce. Les feuilles font longues , d’un pouce de large & fouvent pius , ftriées dans toute leur longu:ur , terminées par une pointe molle. Les fleurs en pañicule fortent de l’aiffelle des feuilles fupérieures , fe divifent en rameaux oppois : raflem ae renfermées d'abord dans une fpathe commune , 8e: ayant chacune une fpathe propre. La couleur des fleurs eft d’un jaune pourpre, marquées de che . rouges. Chaque fleur eft compolée de fix per. tales égaux , dont trois un peu moins larges à ovales | oblongs , placés fur le germe. qui © globuleux , ovale , ftrié : le ftyleeft triangulaire : incliné, & fe termine par un ftigmate Dur is en deux. Cette plante croit dans la Chine, au Japon. On la cultive au jardin des P Le es. (7H). AT 4 Morfe onguiculaire; Moraa ur 30 _ ribus nervofs , floribus fpicatis Lam. Iluf. Gener. n. ge Morea fois linea- obrufs, petalis longè unguïculatis. Lam. Herbi. “ Cette efpèce eft très-bien diftinguée des au- tres par les longs onglets de fes pétales. Sa - racine eft couronnée par un paquet d’anciennes feuitles formant des fibres très-déliées du mi- lieu, defquels s'élève une tige nue ou prefque nue, cylindrique , dure, d'environ dix - huit pouces de haut. Les feuilles radicales font f- nes, prefque capillaires , en commençant ; elles s'élargiffent infenfiblement, & deviennent li- néaires. Elles font marquées fur le dos, & dans route leur longueur, de deux nervures très-faillantes. Les Aeurs font feffiles ,-blanches , genres ; difpofées be: Les valves de la pathe font ovales, un peu membraneufes fur leurs bords, légèrement colorées en rouge. Les onglets des pétales font terminés par un limbe ovale; arrondi. Le fligmate eft divifé en trois. Cette plante à été rapportée, par Sonnerat di Cap de Bonne-Efpérance 7. ( W. f. f- MORÉE demi-deuil ; Meraa lugens. Lam. | Jluft, Gener. n. s. Morea caule ancipiti, uni f. bifloro, foliis en- À formibus : in mis fubfalcatis, floribus terminalibus. Lin. Fil. Supplem. pag. 99. Morsa melaleuca , cape ancipiti, foliis fusfulcatis , flore. fubfolitario. Thunb. Difler, Bot. n. 1..tab. 1. pag. 4. La racine de cette plante eft charnue, gar- hie dé quelques fibres, Les feuilles radicales font nombreufes, linéaires-enfiformes, friées , longues d'environ deux lignes , uu peu courbées: en faucille. La tige eft nue ou prefque nue , | droite | terminée par une & quelquefois deux £urs fortant d’une fpathe dont les valves font aiguës & d'inégale grandeur. Cette fleur , portée fut un pédoncule long & filiforme , eft prin- cipalement remarquable par fes pétales, dont les trois extérieurs ; plus grands, font ovales, (US, concaves , blancs à leur bâfe , teints € Pourpre vers leur fommet. Les trois autres, beaucou plus courts & plus étroits, font blancs à leur bâfe, & noirs depuis leur milieu jufqu’au omet , ce qui forme un contrafte, une oppo- fition de couleur qui rend cette plante très- agréable à la vue, & facile à difinguer des autres efpèces. Le fligmare eft multifide, & € couleur pourpre. Elle croît au Cap de Bonne- Efpérance. TE. EE = GER. 9,492. 2 Eee où Morsz caule comprefo articulato muliflore | foliis enfifermibus ereëis , floribus axillaribus. Lin. Fil. Sup, 99, Morsa fpiralis ; Jcapo compreffo ar- fefilibus, fpathis {mines font placés ticulato , foliis ereälis, floribus alternis fufe Thunb. Diff. Bot. pag. 6. C | Cetre efpèce a reçu le nom de ffirale, parce que fes fleurs, à l’approche de la nuit, fe fer- ment , & fe roulent en fpirale , caraétère ce- pendant qui ef commun à beaucoup. d’autres comprimée , ayant deux angles eu deux arêtes cine font linéaires, aiguës, enfiformes , Ariées, un pen plus courtes: que la ham e. Les feuilles autres ; & prefque femblables aux valves de la fpathe. Celles-ci font aiguës, d’une couleur brune , auf longues que la corolle ,: renfermant une ou deux fleurs très-remarquables! par leur couleur blanche intérieurement, 8 d’un verd- -& latérales fortant. de l'aifelle des feuilles. La -ovales ÿ’obtus, un peu épais à leur bâfe, : l'on remarque une tache pourpre en forme : leur violette, & n’a point de divifions. Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpérance. % Morérs bleue ; Morza emules: Lam. I, Gen. n. 493. er Moraa fcapo tereri, folirs difiichis » forum ca- p'tulis altérnis , [pathis membranaceis “integris, Thunb. Diff. Bot. n. 15. tab. 2.1 02 courts, de couleur bleue, & fupp anthères oblongues, divifées à leur ï vaire eff à trois côtés, le 1H: de m fleurs. Sa tige eft droite, ffriéé, articulée, blanchètre en dehors. Ces fleurs font alternes, _corolle eft divifée en fix pérales égaux . ouverts, cœur. Le ‘itigmate eft tronqué , velu, de cor . longitudinales , oppoféess Les feuilles dé la ra- Pe caulinaires font alternes, éloignées les unes dés DD es Moraa ariffea: Lam. Ill. ile ancipiti, foliis lineari- AP SSVSES ee mnt RE ie CE : . es us , fortbus capitatiss fpathis laceris fim- rbatis. Ixia ‘africana. Lin. fxia. Hort. _ Inia foliis ad radicem nervofis gramineis,, flo- ribus ac fruëtu convolutis. Burm. Afric. 191.t. 70. _f.2. Bermudiana capenfs , capitulis lanuginofs. Pet. Sicc. 142. Gramen ersophorum africanum, flore lanato Pluk: Mant. 98. Ixia floribus capi- _ tatis, fpathis laceris. Mill, Dit. 2. Morea afri- …cana. Mur. p.93. Moraa africans, fcapo anci-} pitis foliis difiichis , floribus capitatis , [pathis membranacers Laceris. Thunb. Diff. Bot. :p., 4. Ariflea cyancea. Hort. Kew. p. 67. FR Sa % 11 eft impoñible de confondre cette efpèce * avec aucune autre , lorfque l'on obferve la forme ! rticulière de fa fparhe , dont les valves, ep- pois & coneaves , font-blanchâtres & mem. -braneufes à leurs bords & à-leur fommet. Elles font outre cela rellement déchiquetées en petits filamens , qu’elles femblent barbues à leur con- tour. La racine eft fibreufe. Il part. de fa bâfe beaucoup de feuilles radicales plus courtes que la hampe , linéaires enfiformes ; ftriées , fe: rapprochant beaucoup des feuilles des graminées, fi déghis leur bâfe jufques versle milieu, ervures fur leurs bords. Les feuilles | caulinaïîres, fur-tout celles du haut, préfentent à leur partie inférieure élargie le même caraéière ue la font membraneufes & dé- quet «ige ef prefque toujours rameufe, neï fimple, de fix à huit pouces de haut, garnie de deux arêtes longitudinales. Les fleurs font bleues, terminales., réunies en tête. Cha- cune d'elles eft renfermée dans une fpathe propre. LeMftigmäte eft fimple. Cette plante croit an Cap de Bonne-Efpérance. + ( ÿ. es à 9. Mor£e polyanthe, Morea polyanthos. Lam. Tlluftr. Gen. 495. RAT Morea caule ramofiffimo , foltis fubulatis glabris, petalis alternis minonbus , figmatibus bifidis. Lin. file Supsl. 00: Morza polyanthos , feapo tereri, uofo-erettis , laciniis corolla alternis mi- be + Thunb. Diff. Bot. p. 12. Cette plante s'élève à environ un pied de hauteur. Sa tige eft cylindrique , divifée en rameaux filiformes. Les feuilles radicales font ftriées ; linéaires, courbées en faucille, plus | longues que la hampe. Les feuilles caulinaires leur reffemblent. Les fleurs font folitaites, quel- | k ‘lateralibus. s pétales font ovales, obtus ; ouverts js alternes plus étroits & plus courts, mai 3 & d'u fligmar divifés en deux. Cette éfpèce vient dans à leur bâfe intérieure d’une ligne jaune ligne verte au-dehors. Il y a trois frique méridionale, à Kore River. E 10. MORÉE ff jathacée ; Morsa fpathacea. Lam. IL Gen. n. 4e COTE © Morsa foliis teretibus fubfiliformibus pralongis, fpicis aggregato-urrbellatis terminalibus ; involucre diphyllo. Lam. Morea fpathacea , fcapo :foluf- que. teretrbus dependentibus , : fbicis lateralibus aggregatis. Thunb. Diff. Bot, p. 9. t: 1. f. 1: Mor : ra -fpathacea fcapo teret, foliis rerétibus dépens dentivus-longis, florisus aggregatis capitatiss Lin fil, Suppl. p.99. t131. f,2 . gel Cette efpèce, remarquable par la formésêe le nombre de fes fpathes, a une tige très-lifle, nue , arrondie , légèrement ftriée. Les féüilles radicales font rondes, étroites, jonciformes le double plus longues que la tigé, fe recotrbant & rabattues vers leur bafe , lorfqu'elles font arrivées à la haureur de la fleur. Celles-ci font [e » à i en épis, réunies en rête, enveloppées d'abord par- une fpathe commune , dont une des valves €ft trois fois plus longue que l’autre. Ces valves … font: élargies à leur bâfe, & fe teérminént in : fenfiblement en pointe. Chaque fleur eft rei- fermée dans plufieurs valves particulières , de différente grandeur. Célles de la bâfe fonraigués, plus courtes que Îes' intérieures : ‘ces dernières font uñ peu obtufes. Il eft à remarquer £ valves n’eñveloppent que le pédoncule de & point ou prefque point lovaire. La corollié eft jaune , compolée de fix pétales à peine réunis à leur bâfe. Les pétales font de même lorgueur, mais les alternes font beaucoup plus étroites que | les ‘autres. Ils font oblongs , obtus , “ave nervure très-marquée dans leur milieu: Les € mines font beaucoup plus courtes que la @orol elles ont des anthéres globuieufes; le”piltil court que les étamines. Il y a trois ouverts, obtus, jaines, & plus longs q : filamens. Cette plante croît fur les collines aux environs du Cap de Bonne-Ffpéfance. Elle y fi abondante qu’elle retarde les voyageurs Gr leur marche , par fes feuilles longues & qui s’entortillent autour des pieds ; eft difficile de fe débarrafler. (F. f. v 11. Moréx gladiée; Moraa gladiata. L Gen. n. 497. Morea Jcapo nudo comprefo linearibus longiffimis ; fpicis fafeiculatis — More fladiata ; feapo foliifque comp quefois au nombre de deux ou de trois, fituées | laterali folitaria , involucro duplo brev | MR Dif. Bot. p. 8. Ixia gladiata flylis tribus, culmo _ füdo comprefo , glumarum fauamis. muticis, Lin, _ fl Sup. p.93. Moraa gladiata , fcapo compreffo fpatharum fquamis muticis, ffylis Veg. p.93. | Cette plante s'élève à deux ou trois pieds: ftriée , très-droite. Ses feuilles , toutés radicales, en très-petit nombre , à-peu-près de la même longueur & auf larges que la tige, font étroites, ehfiformmes ; roides , droites , avec les mêmes firies que celles de a tige. Les fléurs font en épis, feffiles ,. réunies en faifceau, terminales , fortant d’une éfpèce de braétée ‘ou fpithe coim- | müns d'une feule pièce, enfiforme , plès courte que les épis. Ces derhiers font. prefque toujours compofés de trois fleurs pédoncülées, Envelop- ps à l:pr pédpncule d'écailies imbriquées , ermés , {triées , ün pêu aiguës , refferrées à leur fommet, Le pédoncule eft épais, un peu velu, uniflore. La corolle eft jaune , teinte de rouge aux trois pétales extérieurs , ouverte, Le piftil 4 eft divifé en crois longs fligmates, Le fruit eft gros, épais , ovale. Cette plante croît aux en- Virons du Cap'de Bonne-Ffpérance , fur les côtes tant .orientalès qu'occidenrales , où. cependant elle eft aflez rare. File a été rapportée par le D: Sparmann. (7 f.)! ‘12. MORÉE ‘corniculée 3 Morez corniculata. Lam, Ill. Gèn. 498: Morea fcapo tereti nudo, foliis fubteretibus longiffimis., fpicus corniculatis Jubterminalibus lateralibus. Lim. Herbar. Lamarck par Sonnerat qui l'avoit rapportée du Cap de Bonne-lfpérance. Jé n'ai point vu les feuilles radicales. La tige eft dure, cylindrique, nue, marquée de flries peu fenfibles, & ter- Muée par une fparhe ou feuille très-longue , linéaire ; aiguë, roulée en dedans , d’où fort un faifceau d'épis qui fe divifs en panicule. Chaque épiller, arqüé en forme de corne , eit fupporté | Parun pédorcule coure & épais, enveloppé par { une valve lâche ; élargie, un peu membraneufe , plus mince que les autres, prefque toujours ou verte à fon fommet. Les autres valves font plus longues ; Préfque fermées à leur fommet. Elles couleur jaune, leur bâfe: ils font ovales , oblongs , marqués de véines Iohgitudinales tirant fur le bleu. Le uit eft long, étroit , arqué à mefure qu'il ap- tribus. Mur. Syft. fc Sa himpe eft fimple , nue , applatie, finement, | . Cetre efpèce à été communiquée au citoyen | renférment deux où trois fleurs pédonculées , | Les pétales fe retréciflent à F- ‘là maturité, retréci & couronné à L involucro multotiès breviore.. Thunb. Difi. ISA : SAGE Pre LL ARTE Linné fils cité comme un des caraétères les plus remarquables de cette plante, de n'avoir aucune feuille | & d’avoir les fleurs latérales comme dans le jonc. Sa tige eft comprimée , ftriée., droite, d’un pied & plus’ de haut. Elle - s'ouvre latéralement , & laïfle fortir fes fleurs d’une très-longue fpathe fubulée , recourbée, élargie à fon infertion & environ un poucé au deflus: elle f retrécit enfuite aflez-brufquee ment, & fe termine en pointe. Ses fleurs se en tête ;. Es nombreufes , pédonculées , en “rofnées"d'écailles d'inégale longueur , fancéo lées , aiguës. La corolle eft jaune , compofée de fix pétales réunis à leur bâfe , evales-oblongs; les alternes font plus étroits, un peu aigus. Le fligmate eft divifé en trois. À 14. MORE filiforme ; Morza IL. n. $oo. : fon fommet par une bordure faillante. Il eft Marqué dans toute fa longueur de plufieursner= fiïllanres. Côtte plante croit dans les em virons du Câp dé Bonne-Ffpérance, & a été couverte par Sonnerat. (F f:) LR - Monér effilée; More wirg: . SOI. Moraa caule ter . HS RE | ST PR Dre _: Morea virgare, Jaca. Coll vol! 3. 16 Far. Jongs; € pas d'accord fur le genre auquel €lle appartient. Se MO MGR 7 PS PR | Cerreplante aunport très-partieulier, 8e dif. Jeft.oblongue, déchirée & aiguë à (on fommer, _tingue parfaitement des autres efpèces par fa tige | Les. fleurs font jaunes, les trois pétales alternes en, zig-zag. diviée en longs rameaux alrernes, | font verts à leur furface inférieure , ouverts, es . filés , roides & étalés. Sa racine eft Conguiculés felon Thunberg) ovales, concaves, une bulbe arrondie , petite , couverte d’une en- | obtus, terminés par une pointe. Le fiyle eft | veleppe ré:iculée. Les feuilles fonc très-longues , | fimple: il eft furmonté d'environ fix ftigmates | recourbées jufqu'à leur bâ ;, peu nombreufes., | fliformes écartés , mais dort deux font toujours Se pre ; linéaires , étroites, molles , embraffant | rapprochés. Certe efpèce paroît avoir beaucoup vla tige par leur bâfe: elles fe defsèchent & fe { de rapports avec la précédente, mais de la- roulent eh dedans , même avant. le fleuraifon. uelle elle, diffère particulièrement en ce que Les fleurs font folitaires , éparfes fur les brane | fa tige n’éft.pas toujours rameufe , & que fes ches, légèrement pédonculées : elles font ren- | fleurs ne font pas folitaires. Cette plante croit fermées dans. des fpathes fouvent à quatre valves { au Cap de Bonne-Ffpérance. rt ve minces , roulées en dedans. La valve extérieure RRRRQIE Fe - eit plus: grande, fcarieufe & amplexicaule, La 17. Monée ixioide ; Morsa ixioides..[am. II], _corolle efl jaune, marquée d'uné rainure verte Gen. n, 503. Morea ‘fcapo compriffo 2. foliis dif- _ fur le dos ds8 pétales qui font oblongs, lan- tichis nervofis,, forum umbellis pedunculatis, Thunb. _céolés, obtus, très ouverts. Le ftigmate .eft Diff. Bot. p. 8. divifé en-fix parties filifommes , ouvert en étoile, À | + 1706 On trouve, cette planté au Cap. de Bonne-Ef- La racine de cetre plante eft fibreufe. Sa tige pérance. dl: eft comprimée , & ne devient rameufe que vers N Te 4 Î fon extrémité. Ses feuilles radicales font nom: - 16. Monts flexneufe;, Morea: flexuofa. Lam, | breufes , linéaires , fe retréciffant vers leur fome HE Gen. n. jo. Mbraa éaule ‘iereti articulata | Mt, ftriées , droites , prefjue d> la longueur fubramofo. , foliis planis laxis revohuis. . fpicé À de la tige. Il se a fouvent qu'une feule teuille fexuosé. Lin. fl Sup. p. 100. | * | caulinaire femblable aux préc 3 i auront l’occafion de l’ebferver vivante, la Dir ag oi x: ide attention ,, plufieurs auteurs n'étant | Re Gen | pe fé 12 | Jacquin, dans | + he dc ouvrage que nous ayons cité , parce qu'il prétend que la Nous n'avons pas pu joindre à ce genre plu- fieurs efpèces décrites-par Thunberg & d'autres, pire que la plupart doivent trouver place parmi es Sifyrinchium ( bermudiennes ), 8 que d'alr tres nous font trop peu connus pour pronoï; cer fur leur véritable genre. Nous renvoyons a fuivi Popinion de Éinaé fs , & dans. la def peur le fupplément de ce Dictionnaire br à) ES Pa ts ele done de certe plate, cle Bermigienne, Eee il dit que Ja corolle eff divifé PSS , En réunis à leur ba “ CU eme Mor «a colline, feap PRE: fo Le ce Bot. donc point de tube. Cetre différence d'opinions. CR NE: Ms © eft très-facile à fixer par celui qui pourra fe |P" !!- FER er FE rocurer la plante vivante. Il fufira d'éxaminer # la corelle à un tube , ou fi elle en ef privée. Davs le premier cas, on la fera rentrer parmi. les ixia; dans le fecond , elle confervera fa plce parmi les moraz, | Fe t monopétale & tubulce , caraëtère , “effe , qui diflingue les 7x4, du rr0raa : auf a-t-il reproché ( voyez Jacq, Collec, vol. 3.. pag. 194.) à Linné fils d'en avoir faicun worza, T'hun- . berg , dans fa differtation botanique (p: 10. }, . Cetre efpèce, décrite par Thunberg; 2 18 filets des etamines réunis par un. cylindre ; radtère qui convient aux bérmudiennes, » A D Le : - Les efpèces fuivantes ne nous font col rm CR ; fa tige arrondie, Îque par des defcriprions imparfaites. #TLICL ; 166 ;, in ri 1e : EP ROS are _ & plus: de hauteur. D eue RU 1°, Morea pufilla ; fcape a: folis cie, vaemene des. de One eh, fore Juin, Thanb, Di: Buts plus courte que la tige. Celles des branches Be 20. Moréa umbellate: Scapo tercti, florem JF >. lis urmbellato-paniculatis, involucris binis 107ÿ -Thunb. Diff. Bot. page 13 femblent aux radicales. Les fleurs font alternes folitanes éparfes. fur les branches. La fparhe | Ps LÉ 5 E | ue erifpa, fcapo tereti articulato, folio É Ë É E MOR rflexo undulato crifpo. Thunb. Diff. Bor. pag. 13. : 4. Moraa veste. Tac. coll. vol. 4. Ic. Rar. Jris plumaria. Lin. Lam. Dic. n. 20. | Cette derniere efpèce, que nous ne connoif- fons que d’après la figure de Jacquin, paroît: devoir refter parmi les’'iris, comme l'ont fait Linné , & le C. Lamarck. Jacquin dit que Ja. fleur eft pédiculée ; mais ce pé:icule ne feroit- il pas un tube capillaire appartenant à la co: solle, & porté fur le germe placé an deffous, & enveloppé par les valves dela fpathe ? Dail- leurs Jacquin ne nous dit pas où eft placé l’o-. vaire qui néceffairement fe trouveroit renfermé dans l1 corolle, en prenant ce tube pour un " pédicule. Or, dans les morées & les iris, l'o- vaire eft toujours inférieur, N’eft il pas plus probable que cette efpèce d'iris reffembie à plufieurs autres , telles qu'à l'iris alata unenicu=! laris ( voyage en Barbar. vol. 2. pag. 86. } ,! dont le tube eft très-long , filiforme, &. où } ON OR Le fruit eft une baie arrondie , quelquefois ovale, glabre , à deux loges , entourée à fa bâfe | par le calice de ja fleur. Le récepracle des fe- _mences ft convexe, charnu , de chaque côté. pl rt _ Chaque loge renferme un très-grand nombre de femences arrondies, comprimées éparfes dans Ja pulpe. ONE Me ra adné à la cloifon Obféroitions: Li AR Les morelles diffèrent des be/ladonnes par leur coroile en roué:, & leurs anthères rapprochées, dés pinrents En ce que ceux-ci ont leur baie coriace & sèche, & des coguerets ; parce que dans ces derniers la baie eft renférimée dans le calice rene + SE AT RE Les efpèces qui compofent ce genre font là plupart Sééhales & Tr Ti dépourvues de piquans, d’autres en font mue | 7 l'ovaire eft placé prefque vers la racine. Il fufüt fois, ce qui forme deux grandes divifions. he d'examiner attentivement la plante de Jacquin pour incliner en faveur de cette opinion. Au | refte, nous ne faifons cetre obférvation gre pour fixer l'attention de ceux qui pofléäeroient cètte plante vivante, ne nous permettant pas: dé rien prononcer. ( POIRET. ) MORELLE , Solanum. Genre de plantes à. fléurs ménopétalées , de la famille es folanées, qui a beaucoup de rapports avec les bella-| donnes & les coguerets , herbes, des fous-atbriffeaux & arbritleaux tant | indigènes qu'exotiques , dont les feuilles font! fmples, déninés ou ailées avec une impaire, ! “ fleurs en forme de cloche, & le fruit une | je. Le caraètère effentiel de ce genre eft d’avoir Une corolle en roue ; Ls anthères fouvent réu 8] mes ; S'ouvrant au fommet par deux trous, @ pour fruit une baie à deux loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. : Le calice eft d’une feule pièce, divifé en “ing, droit , pointu , perfiftant. Il renferme une | Corolle monopétale , en-roue , dont le tube eft très-court, & le limbe grand, plane, ouvert ; À quelquefois réfléchi, divifé en cinq. Les étamines font au nombre de cinq, ayant des filimens fubulés, trés-petirs, inférés à l'o- tifice du tube. Les anthères font oblongues , Conniventes , prefque réunies, s'ouvrant au et par deux trous. & qui comprend des} _ovatis integerrimis , tomentosis ; ffipulis auri ramulum cingentibus. cl *. Efpèces fans piquans. » 1. MORELLE à feuilles de moléne. LA PF PASS verbafcifolium.. Lam. JL gen. 2306. Solanum caule inermi, fruticofo ; foliis ovatis, tamentofis , intcperrimis ; umbellis | compolitis. Hort. Jacq.t. 13. Solanum maxime tomentofum , finis carens , virginianum. Pluk. Alm. tab. 316.f. 1. Solanum arborefcens , verbafcifolio. Pulm. fpec. 4, - C’eft un grand & bel arbriffeau qui fe diftingus par {es feuilles grandes , larges er veloutées tant en deflus qu'en deflous , & qui a beaucoup de rapport avec l’efpèce fuivante , mais dont il dif- fère par Pabf=nce des oreillerces , folioles, 8 par fes feuilles plus larges , fi on les confidère rélitivement à leur longueur. Elles font-entières, ovales , épaifles , terminées en pointe , aflez {em blables à celles du verbafcum: phlomer fleurs font tres-nombreufes , difpofées et elle. qui fe divifé en plufieurs autres plus petites. Les jeunes rameaux & les pédoncules font très-velus, ‘ainf que le calice, qui eft tout couvert d’une ame e blänchâtre , farineufe. La corolle ef: länche & légèrément velue en dehors. : Cet srbriflean eft cultivé au jardin des plantes, où il s'élève à la hauteur de fix à-fept pieds. IL eft originaire de l'Amérique, B.(#.». ; Po ch * n - 2. Morezre auriculée. Solanum aur Ml. gen, 2. Caule inérmi fruticofo : L'ovaire eft fupérieur , arrondi, furmonté | a gibus lanatis 5 foliis |oblongis racemis trmbälius glanduohs. mme nous de très-grands rapports avec : l'efpèce dente, mais ii en fe effentiellement par flipules ou folioles placées fur les branches … dans l’aiflelle des feuilles. Ces folioles font en _… forme d'oreillèttes, ovales, velués, femi-am- -pléxicaules , oppofées , fefiles. Les feuilles font plus longues & plus étroites que dans la pré- cédente, proportionnellement à leur gfandeur. Elles font oviles-oblongues , fe retréciffant à leur faillantes, jaunätres , beaucoup plus velues en deffus qu'en deffous ; les pétioles, ainfi que Les pédoncules font munis de petites glandes ps-. “tiolées. La morelle à feuilles de molène, a fes _flzurs difpoféés en ombelles ; dans celle-ci au contraire elles font en grappe, & réunies en “paquets à l’extrémité des divifions du pédon- _ cule commun. Les fleurs font légèrement velues en dehors et fur-tout à leur bâfe , et de couleur. groffeur d’un grain de raifin. C’eft une des plus “grandes efpèces de ce genre que nous connoïf- fions :elle s'élève jufqu'à quatorze & ‘quinze’ .… pieds. Cette plante croit à get tance elle eft cultivée au jardin des plantes. h .( Fev) forezse feuilles de fauge ; Solanum falvi- im, Ill. gen:n 2308. So/anum caule imermi foliis ovato-lanceolatis , fu*tus tomento- LS lifque tomentofs, Lam. Herb. e? Jacquin. ec : Ce nouvel arbriffeau , rapporté de Cayenne _ par Stonpy, a les feuilles prefque fefiles ; mais - ärès-retrécies à leur bafe , ovales , oblongues , “pointues, d'un vert noirâtre en deflus, un peu blanchâtres et tomenteufes en deffous , prefque oppofées fur-tout à l'extrémité des rameaux. Le duvet qui recouvre les feuilles , les tiges & les . pédoncules eft très-remarquable. Ce font des | .… efpèces.de petites glandes d’où fortent fix à huit petits poils roïdes , un peu piquans, ouvérts‘en. étoile ,. ce qui rend toutes A partiés dé cette plante un qe rudes au toucher, lorfqu'on la _ glifieentre les doigts. Ces poils font beaucoup plus rares à [a furface fupérieure :des feuilles: _ ceux qui recouvrent le calice & la fleur. font moins roïdes, plus longs , plus entortillés. Les | + fleurs font en grappe, velues ,:pédonculées. La _. gorolle eft blanche. Elle croît dans la Guyane :" français D. ÉJRSR SR > Eee _4. Moreze feuillés de laurier; So/anum dauri- Er H | oreo ; foliis petiolatis, ovato-oblongis , Jubtuse - | "1: mentofis : panicula terminali , dichotama divarica | Lin. f. fup. 148. | | enons de le fommet. Leurs principales nervutes font très- | - #violette. Elles produifent une baie ronde de la } Bdin des plantes. D. (.#. v.) » Folium. Lam. Il. 2309. Solanum caule inermi ar- À dans: - Cet arbrifleau , comme les précédens, ef dépourvu d’épines. Les feuilles font entières, étiolées tomenteufes en deffous , de couleur . ne ovales-oblongues:, d'environ fept pouces de long , affez femblables à celles du laurier. Les fleurs font difpofées en panicule terminale, folitaires , dichotomes & divergentes. Elles font toutes tournées du même côté. Il leur fuccède des baies noires. Cette plante croït dans les grandes forêts de l'Amérique méridionale. PB. 5. Moreze effilée; Solanum y'rgatum. Lam. 4 Ml. gen. n°. 2310. Solanum caule inermi j frutef- ; cente ; ramis virgatis 3 foliis ovato-acutis, fubtus tomentoffs ; urmbellis fefilibus. "re La difpofition des fleurs eft très-remarquable dans ce bel/arbrifleau. Elles croiflent dans l'é- cartement ou la dichotomie des rimeaux fupé- rieurs ; en forre d’onbelle, mais rarmafiées en bouquet, & chaque fleur portée fur un-pé- doncule particulier , fans pédoncule commun, fais partant tous du même point , & d‘inégale grandeur. Les rameaux fontlongs , efflés , prefque färmenteux. Ils fe divifent à leur extrémité & deviennent dichotomes , tandis que la prolon- gation du principal rameau eft en zig-zag , & forme avec les nouvelles divifions des angles prefque droits. Les feuilles font ovales, arroñ-- dies à leur bafe , aïgiüies à leur extrémité ,.to- menteufes en deflous , liffes en deflus ; alternes, pétiolées , entières , avec deux petites folioles de même forme. Les tiges font légèrement velues; les pédoncules font longs , prefque f- liformes , trés-velus ; ainfi que les calices. Les fleurs font de couleur violette, Cette plants croit aux ifles Canaries. Flle eft cultivée au Jaf- “ Less 6. MoRELLE faux-piment ; So/anum capficum. Lam. D. 2311. er Solanum caule inermi fruticofe ; foliis lance latis repandis glabris ; umbellis feffflibus. Lin. Mill. Dict. 9. : Ge æ ES e Vulgairement appellé le petit cerifier d'hiver, ou l’amome des jardiniers. = a | fur-tout l’hiver.florfque fes fruits font mûrs. es > - La Ils font. d'une belle couleur rouge qui contraité admirablement avec le vert foncé des feuilles. une tige verte, glabre, qui fe divife en plufeurs branches minces , roïdes , garnies de feuilles lan- céolées , entières , un peu finuées fur les bords, . & tournées en arrière & retrécies en pétiole. Les fleurs forment de petites ombelles feffiles , ‘+de folitaires fur les côtés des branches. Êlles font blanches , inclinées. Le pédoncule fe groffeur d’une petite cerife rouge , très-arrondie. Ïls ne müûrifflent qu'en hiver. On en difingue ure variété à fruits jaunes. Cette plante croit dans l'ile de Madère d’où elle a été apportée dans nos Jardins , où elle refle verte une grande partie de l'hiver. B.( F. v. ) 7. Morerre diphylle ; Solanum diphyllum. n°. 2312. Solanum caule inermi fruticofe ; foliis glabris , germinis , altero minore, :ymis brewious , lateralibus. Jacq. Coll. 2. p. 331. Solanum di- phyllum caule inermi fruticofo , foliis geminis, al- tero minore , floribus cymofis. Lin. Syft. Reg. Sr1. Solanum caule inermi perenni , folits ovaio-lan- œolatis geminis , altero minimo. Vir. Cliff. Hort. Cliff. 65. Reg. Lug. 424. Sol/anum americanum Strychno- dendro accedens , fruitu medio quafs fifo. Piuk. Alm. 549. tab. 3. f. 4. mdie. Cet arbrifflean s'élève à deux ou trois pieds hauteur. 1 conferve dans les ferres fes feuilles toute l'année. 1l eff d’une odeur défagréable. Sa Le eft noirâtre , arrondie , de l’épaiffeur du “ eoigt, - lorfqu'ils font jeunes , ils font remarquables par deux nervures longitudinales , un peu membra- . heufes ; dont on retrouve des traces même fur Es tiges anciennes. Les feuilles font liffées , lé- tement pétiolées , prefque toujours géminées , quelquefois ternées , de différente figure. L’une lancéolée , obtufe , entière ; l’autre oppofée de moitié plus petite, en ovale renverfé , très- obtufe , quelquefois un peu échancrée au fommet. Les fleurs viennent en cyme fur le côté $ branches oppofé aux feuilles. Elles font por- tées fur un pédoncule commun, & fe divifent enfuite en ombelle. Les pédoncules propres font inégaux , rabattus fur le pédoncule commun. Les €urs font petites , blanchâtres , & produifent des fruits d’un jaune orangé , & de la groffeur d'un pois ordinaire. Cette efpèce eft cultivée au Jardin des plantes. Elle croît en Amérique. B' (Foy) AL n° 2313. Solanum caule inermi centes foliis lanceo- Botanique, Tome Fr Léa s'élève à quatre à cinq pieds de hauteur , fur. redrefle à la maturité du fruit qui eft de la. fans épines. Ses rameaux font écartés ;. 8. Moretze fombre 3 Sofanum trife. Lam. | FE MOR : 281 lato-ovatis ; fubrepandis , glabris, cymis brevibus lateralibus. Lam. Jacq. Amer. p. fo. tab. 40 f.2. Cet atbrifleau s'élève à pres de dix à douze pieds. La cou'eur noire-verdâtre de fes tiges & de fes feuilles lui donne un afpcéttrifte & défa- gréable. Ses feuilles font pointues, alternes longues de 7 à 8 pouces fur deux pouces & demi de large: | elles font liffes, entières, aigües à leurs deux extrémités , fe retréciflent à leur bafe en forme de pétiole. Ses fleurs font des grappes latérales portées d’abord fur un pédoncule commun, épais , long, qui fe divife en pédoncules pro- pres formant une cyme prefque ombellée. Les fleurs font petites , blanches nombreufes. Les premières. fleurs fe détacheut facilement fans mürir, ce qui fait que le pédoncule commun paroit comme couvert de cicatrices. Les baies font globuleufes, d'un jaune fale. Le citoyen Labarrère en a rapporté un individu de la Mar- tinique , qu'ila communiqué au citoyen Lamarck. Elle fleurit en mai , & croit fu: le bord des ti- viéres ; parmi les broufäailles. B.( F.f.) 4 9. Mere te à grappes 5 Solanum ramofum, Lam. Ill. n° 2314. Solanum caule à latis | repandis "4 Linn. Syft. Reg mi, frutefcente ; foliis Lanceo. ilatis : racemis longis reëtis. aca. Amer. jo. tab. 36. Sola- “num racemofum , caulz inerms, fruticofo , foliis ovato-integerrimis, fubtus tomentofis, umbellis erectis terminahbus , calycibus obtuffs lanuginofis ? Mil. diét. 28. Be. C’eft un fous-arbriffeau d'environ quatre pieds, dont la tige eft recouverte d’une écorce d’un brun clair , & qui fe divife en plufeurs bran- ches irrégulières garnies de feuilles luifantes, pétiolées , alternes , étroites , lancéolées, f- nuées à leurs bords, d'environ quatre pouces de” longueur. Les fleurs viennent en grappes alon- gées ; elles font placées fur un pédoncule com- mun fimpie , éloignées les unes des sntres avec un pédoncule propre, qui refte droit jufqu'au moment de la chûte des fleurs : il fe courbe dès que le fruit commencé à grofür. La corolle eft d’un blanc-de lait, divifée très-profondé- ment en découpurés eblongues-lancéolées. Les baies font petites , d’un beau rouge de minium , & qui contrafte très-agréablement avec le vert luifant des feuilles. Cette plante croit dans les bois , fur les montagnes de la Martinique. h. 10. MOoReLLE de la Havanne ; So/anum hava- nenfe. Lam. Ill. n° 2315. Pr Solanum caule inermi frutefcente; foltis oblongo- lanceolatis ; integris , nitidis ; de dé Le : n Swarts. obf. p. 82. Jacq. Am. te 35 fig. non op- 4 - tima. Lin. Mant, 47. - Cev arbriffeau s'élève à trois ou quatre pieds ; il pouffe des rameaux peu nombreux , droits, glabres , revêtus de feuilles alternes , pétielées , oblongues , en forme de coins à la ba , chrufes au fommet , entières , nerveufes , glabres des deux côtés , un peu pâles en deffous , très- épaiffes. Les grappes font rares, terminales, folitaires , compofées de trois ou quatre fleurs pédonculées. Les pédoncules font unifiores , courts. Les découpures du calice font oblongues, marquées d’un: ligne blanche à leurs bords. La corolle eft très-prande , ouverte , les divifions du limbe arrondies , pliffées , avec une petite ointe, Le tube eft très court. Le fruit eft une bé ovale, luifante, de couleur pourpre , prefque sèche , ce qui la rapproche un peu du genre des imens. Swartz regarde la figure donnée par : Jacquin comme peu exacte. Cette plante croît dans la Jamaique , le long des bords de la mer , dans les terreins crétacés. B. 11. MORELLE nodiflore ; So/anum nodiflorum. | Lam. Ill. n. 2316. Solanum caule inermi , debili , fratefcente ; foliis | dichotomis ; ad: ovatis , integris , glabris : ri nodos incraffatis, Jacq. Col rar. vol. 2. .Certe plante , qui s'élève à la hauteur de dix pieds , eft un arbriffeau dont la tige eft foible, pliante , re ; elle fe divife en rameaux longs, prefque dichotomes. Un des caraétères diftinétifs de cette efpèce eft d'avoir un renflement rou- geûtre à l'infertion des rameaux. C'eft du milieu de ces nœuds que fortent les fleurs. Les feuilles font alternes , pétiolées, ovales , aiguës à leurs deux extrémités , un peu décurrentes fur les pé- tioles , glabres & vertes tant en deffus qu'en deffous , minces & veinées, Les fleurs font l2- térales , portées d’abord fur un pédoncule com- mun qui fe divife enfuite en une ombelle compo- fée de cinq à fix fleurs, petites , blanchâtres , : marquées d'une ligne verte de la bâfe jufqu'au fommet , un peu jaunâtres vers le tube. Les di- vifions font profondes , lancéolées , aiguës , très- ouvertes. Le fruit eft une baie ronde , petite æoire, luifante. Les femences font blanches. Cette plante croit à l'Ifle-de-France. Les indi- gènes du pays la nomment brer, & la cultivent pour en faire de l'huile. 3. p. 288. Icon. 12. MoREzLLe étoilée; Solanum flellitum. Lam. Il. Gen. n. 2317. te .… Solanum caule inermi , debili, frutefcente 3 foliis Mategris ÿ pedunculis fubgeminis ; flore plano felli- fero.. Jacq. Coll. 254. Icon. rar. vol 3. _ Cette plante eft un arbriffeau prefque : No. teux , dont la tige eft verte , grimpante , foib glabre , fans épines , de la hauteur de cinqà pieds : il fort plufieurs tiges de la racine qui groffe , prefque charnue & brune. Les rameaux font nombreux , divariqués , couverts de feuilles alternes ; ovales , lancéolé:s , aiguës à leur extré= mité , entières , pétiolées , d'un vert gals : minces & glabres : il fort de l’aiflelle des feuilles une, deux , rarement trois fleurs bleues portées fur des pédoncules folitaires, plus courts de moitié que les feuilles. Le calice eft petit, avec des divifions inégales obtufes. La corolle eft remarquable par le développement &e la gran- deur de fon limbe. D’abord plifié, il devient enfuite très-ouvert, entier , n'ayant d'autre dis vifion que cinq petites échancrures ; l'empreinte des plis forme une étoile à cinq rayons, verte en deflus , & dont les fommets aigus viennent aboutir aux échancrures qu'ils furpallent d'en- viron une ligne : cette étoile , au premier af pe&t , a l'afpeét d’un calice, tant par fa couleur verte que par fon épaifleur. Le fruit eft une baie globuleufe , petite, un peu sèche. Cerreefpèce a de très- grands rapports avec les pimens ; fes caraétères génériques font fi peu marqués qu'il eft difficile de prononcer auquel de ces deux genres elle appartient davantage. Nous ignero8s fon lieu natal. Dh.(F.f.) 2 13. MORELLE fugace ; Solanum fugax. Lam. | FR MAI er nn Solanum caule inermi fruticofo ; ramis dichoto mis, divaricatifimis , pedunculis folirariis 3 flore plano fhellifero.. Jacq. Colleét. 4. p. 123. & Ico. * rar. vol. 2.- Cette efpèce fe préfente fous la forme d'un arbtifleau très-rameux , & de la hauteur de cinq à fix pieds. Son tronc principal eft de Pépaifeur d'un doigt , revêtu d’une écorce d’un brun foncé, & marquée d’un grand nombre de petits points prefque noirs. Les rameaux font dichotomes, très-divergens , & en zig-zag : jeunes , ils font lies & glabres ; mais à mefure qu’ils vieilliflent ils deviennent rudes au toucher. Les feuilles font lancéolées , portées fur des pétioles très- courts , alternes , inférées d’une articulation à une autre, tres-entières , veinées, glabres lorf- qu'on les examine à l'œil nn, mais légèrement cotonneufes , étant vues à la loupe. Les fleurs croiffent à l'extrémiré des rameaux, fur les är- ticulations ; elles font folitaires , portées fur 4 longs pédoncules uniflores , un peu 1ncHnes. Le calice eft petit, campanulé , fans divifion , tton- qué , marqué de dix ftries. La corolle eft €, très-ouverte , d’une feule pièce , très-femblable, our la grandeur & la forme , à celle de l'elpèce | récédente , marquée , comme elle , d’une ételle fayons jaunes en dehors , & dont les mets aigus débordent , & faillent du milieu échancrures du limbe qui eft blanc. Le tug- eft jaune. Cette efpèce croit dans l’Amé- & méridionale. _ ne Souvre qu'une feule fois pendant quelques _ heures du matin ; elle fe réferme enfuite , & séfie fermée plufeurs jours jufqu'à ce qu’elle _ tombe D. Ste 14. MORELLE lycioïide ; So/anum lycioides. Lam. Illuf. n. 2319. So/anum caule inermi, fraticofo ; faris fpinefcentibus , numerofiffimis; flore plano fiellifero. Lam. Solanum ( lycioides \ caule fruticofo fPinofo , ; folits ellipriis. Mant. 46. Cette plante a tellement le port d’un /ycium qu'on n'héfiteroit nullèment à la rapporter à ce genre , fi les caraéièrès de fa fleur ne la ran- geoient parmi les morelles. Sa tige eft rude, inégale, & pouffe un très-grand nombre de rameaux diffus & étalés, mais fans épines, Les rameaux anciens blanchiffent, fe durciffent, & font terminés par une pointe dure, piquante, fpiniforme ; les feuilles font alternes , éparfes , entières, petites, ovales-oblongues, minces , liffes, glabres, petiolées. Les fleurs font foli- tres, blanches , petires , portées fur de iongs pédoncules filiformes ; elles naiffent dans l’aiffeile des feuilles , le long des branches. Le calice eft divifé en cinq découpures courtes , fines & aiguës. La corolle eft plane , pliflée, blanche , marquée d’une étoile , comme dans les efpèces précedentes , & d'une tache jaune à l'ouverture du tube ; fes anthères font courtes, rougeâtres & féparées. Ses baies font petites, rondes , de couleur rouge, & contiennent de petites fe- mences offeufes. On croit cette plante orizi- maire de l'Amérique méridionale , on la cultive dans les ferres au jardin des plantes. h (# v.) 15. MORELIE ramaflée ; Solanum aggregatum. M. IL n. 2320. So/anum caule inermi fruticofo, foliis ovatis obtufis , aggregatis j pedunculis fym- Plicibus, ; N Atropa ( folanacea ) caule fruticofo , pedunculis folitariis , corollis campanulatis, foliis. fubaratis. Mant. 205. Keich. Hift. Plant, p. sos. So/anum «fricanum lignofum , folio atro-viridi anguflo oblongo btufo. Boerh. lugdb. 2. p. 68. Solanum caule germi perenni, foliis ovatis antegris , floribus ad befin ramulorum \confertis. Roy. lugdb. 424. So- danum lignofum africanum fempervirens , laurinis is, Comm. hort. 2. p. 191. t. 96. Solanum ( guineenfe) , caule inermi fruticofo , foliis ovatis ncegerrimis, pedunculis lateralibus filiformibus. Lin. f. plant. Le par. 263. On la cultive dans les ferres rudes ; la fleur J.. Cette efpèce paroit fe rapprocher des bc/- ladonnes par l'écartement de fes anthères; ce- pendant comme elles ne font que médiocre- ment écartées , & que la Corolle n'eft point campaniforme, nous avons cru, avec le plus. grand nombre des auteurs, ne devoir pois la féparer des morelles. Elle forme un arbrifleau de quatre à fix pieds, dont le tronc eft angu- leux & poufle des rameaux peu nombreux, un, peu glabres dans leur première jeuneffe , & qui. fe couvrent enfuite de petits points ou tuber- cules blinchätres rudes au toucher. Les feuilles, naiflent par paquets à l'endroit des nœudt; on entrouve auili quelques-unes de foliaires, elles font pétiolées , ovales , oblongues , coriaces, en- tières , obtufes, liffes, veinées d’un vert foncé. Les fleurs font folitaires, portées fur des pé- doncules qui fortent du milieu des paquets de feuilles ; ces pédoneules font d’abord droits & écartés entr'eux;-ils fe rapprochent & fe cour- bent après la chûte des fleurs Le calice eft turbiné , petit, à cinq dents ; la corolle d'un. bleu pâle , trois fois plus grande que le calice, ayant dés découpures divergentes , lancéolées , aiguës , très-ouvertes , & un peu ondulées. Elle a le tube très-caurt; fon fruit eft une bate. arrondie , de couleur jaune à deux loges, & de la groffeur d’un pois: les femences fonr com- primées , peu nombreufes. Cette plante origi- naire de Guinée, fe cultive au jardin des plantes, & poufle des feuilles au moins trois fois plus grandes que celles de la figure donnée par Jacquin. D. ( F.v ). 2 16. MORELLE terminale; Solanum terminale, Lam. Iiluf. n. 2321. Solanum inerme , frutefcens, fois lanceolato-ovatis , fubintegerrimis , pilofis ; umbellis terminalibus. Vah]. Symb. 2. p. 40. Solanum terminale caule inermi frutefcente ; fo- Lis ovalibus acuris , umbellis terminalibus, Foisk. Flor. ægypt. p. 45. | Cette efpèce a été obfervée par Forskhal fur les hautes montagnes de l'Yemen; fes tigés font hgneufes, couchées , fans épines &: verruqueufes. Elles ne fe divifent en rameaux que vers leur . fommet dont l'extrémité et pubefcente ; les: feuilles font pétiolées , ovales-lancéolées, aiguës à leurs deux extrémités, ondulées & un peu dentées à leurs bords, ciliées, velues particu- lièremênt à leur furface inférieure : leur pétiole eft légèrement aïlée à fon fommet. Les fleurs font terminales, difpofées en une cyme ombels. lifère, &c fupportées par des pédoncules fili- formes , velus , d’inégale longueur, au nombre ‘de fépt à neuf. Le calice eft divifé en cinq dents , égales, lincéolées, obtufes , glabres in- térieurement. La corolle eft blanche , ouverte ; chacune de fes divifions eft ovale-aiguë, velue, À légèrement ciliée, entière. Cette plante croir : Na2 ï 294 MOR. dans les ligux ombragés fur les hautes montagnes de j’Arabie. P. : 17. MORELLE douce amère ; Solanum dulea- mara. Lin. Solanum caule inermi frutefcente flexuofo, foliis fuperieribus haflatis | racemis cymofis. So- danum caule flexuofo , frutefcente ; folus cordatis& sripartitis. Hall. Helv. n. 575. Solanum caule énermi , fruticofo ; tereti ; foliis fuperioribus haftatis racemis. dithotomis oppofitis. Scop. Corn. 1. p. 286. n. 1.id. 2, n. 257. Solanum fcandens {eu dulcamara. Bauh. Pin. 167. Cette plante paroïit avec éclat au milieu des haies &c des buiffons qu’elle embellit par fes belles grappes,de fleurs pendantes , & de cou- leut violette : elle s’éleve à la hauteur de cinq à fix pieds fur une tige gréle , farmanteufe & grimpante. Ses feuilles font alternes , pétiolées en cœur ; la plupart des fupérieures fe divifent vers leur bâfe en trois parties , tantôt d’une manière régulière , d’autres fois très-irrégulière- ment. Ses fleurs naiffent en grappes au haut des tiges ; la corclle eft divifée en cinq parties un peu étroites , aigues , rabattues en dehors, & roulées très-fouvent en deflus. Les étamines ont leurs anthères d’un beau jaune, allongées ê& rapprochées : le calice eft terminé par cinq petites divifions obtufes ; il contient pour fruit une baie ovoide , charnue, de couleur rouge. Les feuilles ont d’abord une faveur douçitre, -_ enfuite légèrement amère, & qui finit par de- venir âcre. On les regarde comme apéritives, déterfives , réfolutives , expeétorantes. Cette plante croit par-tout en Europe dans les lieux umides, parmi les haies; elle fleurit en prai- rial. D. (F. v.) 18. MoreLtE à feuilles épaifles ; Solanum erafifolium. Lam. Ill. gen. n. 2323. So/unum inerme , frutefcens , hirfutum , fubfarmentofum ; fo- liis ovatis integris, vel finuato-angulofis, obtu suf= eulis , flortbus pendulis. _ Solanum dulcamarum africanum | foliis cralfis hirfutis. Dill. Elth. 265$. t. 273. f. 252. Solanum dulcamara. V,B. Lin. Syft. Plant. Cette efpèce paroit fe rapprocher beaucou de la précédente par fon port, par la difpof- tion & la-couleur de fes #eurs, & même fou- vent par la forme de fes feuilles ; cependant confidérée bien attentivement , on ne peut s’em- êcher _de la regarder comme formant une ef- pèce bien diftinéte, Elle diffère effentiellement de la première par fes feuilles épaiffes, de forme très - variée, & par fes fleurs beaucoup plus grandes. Sa tige eft bien moins farmenteufe ; elle fe divife en rameaux qui deviennent anguleux & hériffés de poils courts à leur partie fupé- | MOR | tieure. Les feuilles font alternés , portées des pétioles quelquefois fi courts qu'elles fer blent fefiles , elles n'ont aucune forme bies déterminée : les unes font entières , ovales , ol tufes; d’autres font lancéolées , échancrées anguleufes , aigües , reffemblantes quelquefois Î celles du lierre, bordées de poils très-coufts. un peu roides , plus fenfibles au taét qu’à la vue, Les fleurs font difpofées en une cyme pendante, grandes , à cin divihoes ovales, qui ne font . point comme dans l’efpèce précédente , rabat- tues en dehors , ni roulées; les anthères des étamines font plus courtes. Cette efpèce eft ori- ginaire du cap de Bonne-Efpérance. D. 19. MORELLE tégorée; Solanum tegore. Lam. Ill. gen. 2324. So/anum inerme, villofum , frutef- é cens ; foliis inferioribus amplifimis finuato-pinnati fidis ; fuperioribus cordatis. Solanum tegore foliis inferioribus ampliffimis , profundè finuatis , fuperioribus cordatis. Guyan. p. 212 t. 84. Cette plante, dit Aublet , s'élève à la bau- ; teur de cinq à fix pieds ; fa tige eft ligneufe, - cylindrique , haute de deux à trois pieds, fu un ou deux pouces de diamètre. Elie poule trois branches qui fe partagent fucceflivement en trois rameaux, & forment ainfi un buiffon fort épais. Ils font garnis de feuilles alternes, celles du bas des branches font très-grandes & fort larges , partagées à leurs bords en plu- fieurs lobes larges & aigus; les plus grandes ont quinze pouces de longueur fur dix de lar- geur ; elles font vertes, molles, eouvertés d’un duvet ras. Les feuilles des rameaux font en forme de cœur , terminées par une pointé» également vertes & couvertes de duvet. Les fleurs naiffent entre la bifurcation de deux rameaux : elles font ramaflées pl enfemble fur un pédoncule commun & velu 5 le pédoncule particulier à chaque fleur ef très court. Le calice eft divifé en cinq parties Jon- gues , étroites , aiguës. La corolle a un se très-court , attaché autour d’un difque ; elle fe divife profondément en cing parties étroites & aiguës. Les filets des éramines font, trés” courts, les anthères longues, droites & réunies. Le fruit eft une baie fphérique , jaunatte; £ la groffeur d’une petite noix, remplie de fE- mences applaties & arrondies : toutes les par” ties de ee ps see une odeur trés défagréable. Elle croit à la Guyanne- à ds les jardins des Galibis qui habitent gré de la rivière de Sinémari , où elle feurit € oétobre. D. . Re 20. MORELLE à gros fruits ; So/anum male MOR _ œarpon. Lin. Solanum -caule inermi, fruticofo ; _ foliis ovato-cuneatis , repandis , fubfinuatis , glabris. Lam. Il. Gèn. n. 2325. Mill. 196. t. 294. à Solanum caule inermi fiffruticofo , foliis cuneatis repañdis glabris. Lin. Mant. 210$. Cette plante eft très-baffe , elle me s'élève pas à plus d'un pied ou deux au plus. Sa tige ft anouleufe, fiilonnée, fans épines, parfaite- ment Life, de l’épaiffeur d’un doigt. Les feuiles font grandes , très-peu pétiolées , en forme de coin , finuées à lobes obtus, vertes & lifles : fes fleurs croiflenc fur les tiges , oppofées aux feuilles , portées d'abord fur ur pédoncule commun qui fe divife en plufieurs autres beau- coup plus courts. La corolle eft de couleur bleue , remarquable par fa grandeur ; les divi- fions font peu profondes , élargies, terminées par une poinre en forme d’épine. Le calice'a einq divifions oblongues , aiguës, glabres ; il renferme une baie tres-grofle , arrondie , de Ja groffeur d’une pomme ordinaire , jaune, un peu velu dans fa jeunefle , glabre quand il ef mür. Cette plante ; cultivée au jardin des plantes , croit naturellement au Pérou. B.( F. 5.) 21. MORELLE de Quito; Solanum quitoenfe. Lam. Illuf. Gen. So/anum inerme fuffrutefcens ; mmentofis. : petiolis nervisque purpurefcentibus. Solanum amplifimo angulofo hirfutoque folio , LE aureo , maximo. Feuil. Per. 3. p. 61. t. Fe à Quoique Linnæus, en rapportant à l’efpèce précédente la fynonymie du P. Feuillée que nous ‘venons de citer , n’ait fait de ces deux plantes qu'une feule efpèce , il eft cependant très-certain que ce font deux plantes bien diftinétes , dont les caraétères font bien tranchés. Cette morelle S'élève à la hauteur de cinq à fix pieds ; fa tige eft roide , glabre , fans épines , aflez forte & ligneufe : elle fe divife en ramsaux garnis de feuilles alternes, pétiolées , entières, très-velues tant en deffus qu'en deffous ; eiles font prefque en cœur , échancrées , anguleufes ; chaque lobe et terminé par un angle faillant; les pétioles, es nervures & quelquefois le deflbus des euillés vers les bords font d’un violet pourpre très-remarquable. Les feuilles du bas font très- grandes , elles onr plus d’un pied de longueur fur autant de largeur. Les fleurs portées für Un pédencule commun divifé en quatre à cinq autres plus petits , naïflent fur les tiges proche l'infertion des feuilles : elles font difpolées en Cyme ombellé. La corolle eft grande, divifée En Cinq parties oblongues , aiguës; elle eft de couleur violette en deffous & blanche en dedans. Le calice eft d’une feule pièce, à cinq divifons foliis' fubcordaris | dentato-angulatis , utrinque to- MOR 285$ aiguës : le fruit eft one baie de la grofeur 8e de la couleur d'une petite orange jaune-dorée, dont elle à également la faveur , felon le P. Feuillée : on l'appelle dans le pays, orange de Quito. Elle croît à Lima, & fe cultive au jardin des plantes. h. (7. f.) 3 22. MORELLE de montagne ; Solanam mon- tanum. Lam. Solanum caule inermi herbaceo ; foliis fubcordatis repandis. IN. n. 2327. Solanum ‘tubero- Jum minus , triplicis folio, vuigo papa montana. Feuil. Obf. 3. rt. 46. Cette plante eft petite herbacée , & n’a pas plus de trois pouces de haut; elle a pour ra- cine un tubercule charnu , ovale, épais d'en- viron un pouce, garni dans fa partie inférieure de quantité de longues fibres chevelues & blan- ches, Ce tubercule eft recouvert d’une pellicule grifâtre , fort mince ; la tige eft garnie de trois ou quatre feuilles alrernes, entières, prefque en cœur , légèrement finuées à lobes arrondis, obtus, portées fur de longs périoles.. De Paif- felle de ces feuilles il en fort d'autres plus petites, & même quelquefois de petites branches qui fe bifurquent ainfi que la tige principale, & chaque bitiicatiof eft terminée par une fleur folitaire , en cloche , d’une feule pièce , légè- rement divifé en cinq , d'une belle couleur de rofe. Les Indiens font un grand ufage des ra- cines de cette plante ; ils en mangent dans leur foupe , & dans tous leurs ragoûts. Cette plante croit au Pérou fur le revers des montagnes. à 23. MORELLE tubéreufe ; Solanum tuberofum. Lam. Ill Gen. 2328. Solanum caule inermi her- baceo ; foliis pinnatis integerrimis ; cyma pedun- culata. Lycoperficum tuberofum. Mill. Diét. n. 7. Solanum tuberofum efculentum. Bauh. Pin. 167. Prod. 89. t. 89. Solanum caule inermi herbaceo ; foliis pinnatis integerrimis , pedunculis fubdivifis. Hort. Cliff. 6o. 2 Vulig. pomme-de-térre. Cette efpèce eft une des plus difinguées de ce gere par les grands avantages que l'on re- tire de fa racine pour la nourriture de l’homme & des animaux. Elle eft groffe , charnue , fe mul- tiplie avec une très-grande facilité. La tige eft herbacée , fort tendre, creufe , légèrement velue, fur-tout vers fa partie fupérieure. Elle eft garnie de feuilles ailées avec une impaire. Les folioles fent ovales , terminées en pointe, & augmen- tent de grandeur à mefure qu’elles approchent ‘du fommet : elle font glabres , entières , un peu velues à leurs bords , ainf que fur les pétioles. AY Les fleurs naiflent à l'extrémité des rameaux fur un très-long pédoncule qui fe divife enune efpèce d’ombelle un peu penchée. La corolle efk blanche 5 ““ MOR- ble; ic rit che PR auteurs ont fait de cette efpèce un genre par- ticulier, à caufe de fon fruit divifé en plufieurs . cellules par des cloifons intermédiaires, tandis ‘que dans les autres morelles les femences font placées fans ordre däns la pulpe : cependant, ce fruit eft une baie molle. Nous n'avons pas cru devoir exclure cette efpèce de ce genre , au- quel elle convient encore par tous fes autres caractères. DS La pomme-de-terre , trop long-temps dédai- gnée par les riches qui la regardoient comme un aliment indigne de paroître fur leurs tables , trop négligée par le pauvre qui ignoroit tous les avan- tages qu'il pouvoit en retirer , n’a été cultivée avec quelque foin que depuis très-peu. d'années. La difette que nous venons d’éprouver dans ces temps malheureux (troifième année répüblicaine ) ne nous à que trop appris quelles reflources abondantes nous pouvons en titer. Notre con- fiance dans nos, richeffes alimentaires nous avoit jufqu’alors raffurés contre les befoins de pre mière néceflité , & nous n'avons pas même pro- fité, dans les circenftances préfentes , de toutes les reffources que les pommes-de-terre pouvoient nous offrir. Deux caufes également deftruétives corrompent cette précieufe racine, la rendent un aliment dangereux , & nous forcent de confüumer en très- peu de tem a ae ue nous pourrions conferver des années en employant des moyens _— & peu difpendieux. 1°. Dans les ivers rigoureux la pomme-de-terre eft très-fu- jette à être gelée , & dès-lors elle perd toutes fes propriétés alimentaires. Il n’eft pus même bre alors d'en tirer aucun parti 2°. Aucom- mencement du printemps elle éprouve une fer- mentation qui en développe les germes , lui donne une faveür âcre , k la rend dangereufe pour la fanté. Ileft faci'e de parer à ce double inconvénient par des préparations bien fimples. Pour conferver les pommes-de-terre des an- nées & même des fiècles, il faut ; après les avoir bien nettoyées , en avoir enlevé la peau leur faire fubir quelques légers bouillohs dans l'eau. On les coupe enfuite par tranches, & on les mer féches au foleil ou au four à une douce chaleur. Elles acquierrent alors la rranfparence & la fécherefle d'une corne. Lorfqu'on veut s'en frvir, on en met quelques tranches dans “un vafe avec un peu d'eau fur un feu doux : elles fournifient un aliment auffi fain que les raeines fraiches. En les réduifant en poudre , ellés don- nent une purée & des potages très-falutaires. C'eft aïnfi que fans embarras & préfque fins frais ongeut conferver pendant des fiècles le fuperflu de la provifion de chaque hiver. G Le fecond moyen de confervation pour les pommes - de- terre eft d'en retirer la fécule ; | peut faire fans beaucoup de peine “précipite au fond du vafe , mais d’abord im- trés caraétères de la pomme-d'amour con rendre une certaine quantité dé ces racines, les faire tremper dans l’eau pendant uns heute ou deux, les frotter enfuite bien exaéteme une broffe pour enlever toute la terre qui f trouve dans leurs finuofités. Alors on les rap le plus fin poffible ;, l’on met ces rapures ou cette be dans de l’eau bien claire , dans laquelle on es délaiye. On pañfe enfuite le tout dans un tamis de crin. L'eau qui en fort eft chargée de la fécule amilacée. On lave ainfi ces rapures dans plufieurs eaux afin d’en enlever toute ja fécule ce que l’on reconnoît lorfque l’eau pañle bien claire. On laiffle repofer pendant fept à huit heures Peau chargée de cette fécule. Cette dernière Re Pure ; on jette la première eau ; on déméle la fécule dans une eau nouvelle que l’on pañle dans un tamis plus fin. On réirère cette opéraboi jufqu’à ce que l'eau qui furnage foit bien chaire, & la fécule d’un beau blanc. à Alors on la retire; on la fait fécher fur des cliffes , à l'abri de la pouflière , au Jour oW au foleil, Lorfqu’elle eft bien sèche on la brolé; &, pour faire difparoitre les grumeaux , 0 la paffe dans un tamis de foie. Elle fe conferve très-long-temps dans des vafes bien bouchés: On en fait des gelées , des bouillies-très-funes >: & nourriffantes. Il fufit d’en jetter quelques ARS dans une quantité fuffifante d'eau ,d ait ou de bouillon. Le C'eft de l'Amérique méridionale , particuliéres ment du Pérou, que nous a été apportée cerreutile e racine , que nous pouvons regarder aujourd'hui comme une des meilleures produétions , ayantele parfaitement bien naturalifée en Europe pou u culture. On la multiplie par graines, mais PIE. plus avantageufement en divifant les racines à chaque nœud , & en les .plantanit à diftances con … venables. Le fol qui leur convient lé mieux € un terrein léger , fablonneux , crétacé ou Mal” neux. {5}. .( Ÿ. v.) re “ è t is 24 Morete à feuilles de pimprenellé ; So- lanum pimpinellinum. Lin. Solanum caule inermt herbaceo ; foliis pinmatis integerrimis 3 racemtis PE plicibus. Âmæn. Academ. 4. p. 268. Cette efpèce, felon Linneus, a tout--fit le port & l'afpedt de la morelle pomme-d'amon ( folanum lycoperficum ). Ses fruits reffemblent É ceux de la variété 8 de cette dernière efpéces mais elle en diffère par fes riges liffes &e par Les . pédoncules abfolument privés de poils Les feuilles font glabres, entières ; en cœur ; fans découpures & fans dents : au refte tous les 28° HT: re + “MOR. nt tellément à celle-ci qu'on peut foupçonner elle n’en eft qu'une variété. 25. MORELLE pomme-d’amour ; Solanum ly- coperficum., Lam. Iiluft. G. 2330. Solanum caule inermi , herbaceo; folus pinnatis incifis ; floribus fepcemfidis , fruëtu torulofo. z € Solanum pomiferam , fruëlu rotundo ffriato molli. Bauh. Pin. 167. Solanum lycoperficum caule irermi sibus. Lin. Spec. Plant. Hort. Cliff. Go. V. 8. Solanum racemofum ceraforum forma. Bauh. Pin. 167. Prodf. 90. ; ] . Vulgair. La tomate. | * Cette plante qui reffemble beaucoup à la # précédente , en diffère en ce que fes riges & di fes pédoncules font très-velus : elle s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds; fa vige eft foible , rameute, & fe courbe facilement fous le poids de fes fruits, Elle a les feuilles ailées avec une impaire ; les folioles font decoupées, brés , vertes, Un caratière particulier à fa eur eft d’avoir fept divifions au lieu de cinq: elles font peu profondes , larges 8: aiguës. Son calice eft également divifé en fept, cilié fur fes bords , ainfi que les pédoncules. Le fruit eft très-gros , comprimé aux deux extrémités, & profondément fillonné fur tous les côtés. 7 Cet une baie rouse & molle, remplie d’un fac acide &c-agréable. On cultive cetre plante en Portugal, en Efpagne & dans nos provinces méridionales à caufe de fes fruits qu: l’on em- - dans les ragoûts, ou que l'on confit dans vinaigre lorlqu'ils font très-jeunes. Lorfque Fon en mange bsaucoup , ils font éprouver un # Amérique méridionale. +. (Ÿ..) 26. MORELLE du Perou 3 Solanum peruvianum. Lin, Solnim inerme , fuffratefcens , foliis pinnatis fubpibofis. Lam. Iluf. Gen. n. 2331. Lycoperficon pimpinelle fanguiforsa folio. Feuil. LEE, 3. p. 37. te 25. Lycoperficon peruvianum , éaule inermi herbaceo , foliis pinnatis , 1omentofis, Jacq. Coll. 2. p- 284. Icon. Rar. v. 2. La racine de certe plante eft vivace ; elle Pouffe une tige qui d’abord eft un peu ligneufe, ainfi que les premiers rameaux ; mais à mefure qu'elle s'élève, elle devieut herbacée & légère- ment velue & crès- rameufe. Les feuilles font | ternes, tomenteufes , blanchâtres , ailées ayec | Une impaire : les folioles fent oblongues, un Peu obtufes , prefque fees, plutôt alternes {u'oppofées, un peuondulées, crenelées, avec des L ' herbaceo , folits pinnatis incifis , racemis fimpli- tit goût âcre & brélant. Cette plante croît dans tomentofis, fhpulis braëteisque fubrotundis ; ‘baccis incifis , racemis biparutis foliofis, Mi. Diét. n, $. Pr, VE TRE dents obutfes : entre les grandes folioles, il y en a fouvent d’autres beaucoup plus petites , entières, orbiculaires. A la bäfe de chaque pétiole Fon apperçoit d’afflez grandes ftipules arrondies, op- ofées, crénelées : ces ftipules deviennent dés raétées de même forme, mais plus petites à l'origine des pédoncules. Les flsurs naiffent en grand nombre fur des pédencules rameux : le calice eft profondement divifé en Fa fegmens lancéolés , linéaires, aigus , velus, blanchâtres fur leurs bords. La corolle eft grande, d'un jaune clair, avec des divifions larges & obtufes. Le ftyle eft plus long que dans les autres ef- èces ; il depañle les étamines , & perfifte fur fe fommet du fruit. Les baies font légèrement velues. : on cultive cette efpèce au jardin des plantes. Elle croît naturellement au Perou d'où elle a été d'abord obfervée par le P. Feuillée fur les bords de la mer. Dombey en a fait pañlér des graines en Europe, où Jof. de Jufieu lavoit déja fait connoître. D.( F.v.) 27. MORELLE multifide; Solanum mulrifidum. Lam. Ill. G.n. 2332. t. 115. f. 2. Solanum caule inermi fubherbaceo , alato ; foliis lanceato multi- fidis ; lavibus , decurrentibus , laciniis obrufis. Solanum foliis quernis ? Feuil. Obf. 2.t. 15. Cette jolie plante a un port élegant, elle s'élève à la hauteur de quinze à dix-huit pouces. Sa tige eft droite , ailée, rameufe, her- bacée , couverte de quelques poil rares, Ses feuilles font décurrentes fur la tige & les rameaux ; elles reflemblent beaucoup à celles du feneçon commun ; elles font liffes , laciniées, à découpures profondes, nombreufes , prefque aiiées , obtufes , arrondies. Celle qui a été def- finée par le P. Feuillée, & qui reflemble beau- coup à cette efpèce, n’en diffère que parce que les découpures des feuilles ne font ni auf profondes , ni auf nombreufes. Les fleurs mai fent en grappe paniculée à l'extrémité des ra- meaux ou de l’atffelle des feuilles , ‘portées fur de longs pédoncules minces & filiformes. La co- rolle éft plane , crès-peu divifée , ayant cinq plis & cinq échancrures légères ; elle eft blanche ou légèrement teinte de violet. Le calice eft profondément divifé en cinq fegmens obtus. Les anthères font jaunes ; le flyle long , terminé par un gros fiigmate globuleux. Cette plante a été rapportée du Perou par LDombey qui en acommuniqué un exemplaire au citoyen Lamarck. (F1. &.ou Pb ). 28. MORELLE pinnatifide , Solanüm pinnarifidum. Lam, HI. 2333. tab. r1$ f. 4° So/anum caule her- baceo , ereito | Levi ; foliis amplis , profundè pin- natifidis, glaberrimis; flore plano. Cerre belle ef pèce n’eft pas moins remarquable DR eh Fin no _MOR | ne la précédente , dont cependant elle eft bien iftinguée. Elle s'élève à la hauteur de quinze à dix-huit pouces ; fa tige eft droite, lifle, herbacée » très-peu rameufe :elle eft garnie de grandes feuilles , alternes retrécies en pétiole $ leur bâfe ; elles ont fouvent plus de huit pouces de long, divifées profondément en trois ou quatre découpures linéaires, obtufes , ailées, liflés , glabres d’un vert tendre. Les fleurs vien- nent deux à deux , quelquefois trois fur les tiges portées fur un pédoneule qui fe bifurque à fon fommet. La corolle eft plane, monopétale , à cinq lobes obtus , de couleur bleuâtre; les an- thères font jaunes , grofles , courtes & féparées. Le piftil eft terminé par un ftigmate en tête: chaque fleur eft renfermée dans un calice d’une feule pièce, légèrement divifé en cinq. Cette plante croit au Perou. Œ.( V.v.) f:+ Vu 29. MoReLtE feuilles de chêne ; So/anum quercifolium. Lam. Il. G. n. 2334. Solanum caule inermi fubherbaceo , angulato, flexuofo ; foliis pin- natifidis ; racemis cymofs. Lin, Syft. Plant, IL faut bien prendre- garde de confondre cette efpèce avec celle dont parle Miller, & qu'il déerit fous le nom de Lire quercifolium , caule aculeato fruticofo , foliis oblongis , finuato pinnatis, aculeatis , umbellis feffilibus. (Diét. n. 16 ) Cette plante qui a les tiges & les feuilles épi- neufes , & les fleurs en ombelle fefile , eft bien différente de la nôtre que Linnæus a citée fous le même nom. Ce dernier auteur applique à cette plante la fynonymie & la figure du P. Feuillée rillée dont nous avons déja parlé à /4 morelle multifide. Nous ne croyons pas que cette figure puifle davantage convenir à cette efpèce. Ses tiges font anguleufes , droites, rameufes , un peu rudes , d'environ un pied & demi de haut. Les feuilles font alternes , oblongues , décurrentes fur leur pétiole , reffemblent à-peu-près à celles du chêne , mére leur forme ; les unes entières , Ovales, d’autres prefque pinna- tifides , à divifions plus ou M se , obtufes , inégales. Les fleurs font difpofées en grappe fur des pédoncules rameux, placées à l'extrémité des rameaux. La corolle eft d’une coileur violette à cinq divifions obtufes. Les anthères font peu rapprochées, jaunes , plus gourtes que le ftyle. Les divifions du calice font. peu profondes, arrondies : le fruit eft une baie ovale. Cette plante eft originaire du Pérou. EL: (.f) 30, MORELLE radicante ; À Solanum radicans. Lam. lil. Gen. 2335, ares Solanum caule inermi 3 erbaceo , lavi steretiufeulo, | proffrato, radicante ; foliis pinnatifidis ÿ" racem bofurm. Lam. Ill. Gen. n. 2336. MOR cymofis. Lin. f. de acd. €. 10. Cetre efpèce eft remarquable par la PU w’elle a d’être en partie rampante , & de poufler pe racines aux nœuds de fa tige. Cette der= nière eft foible , herbacée , fans épines, life, un peu arrondie , s'étale d’abord fur la terre, fe redrefle enfuite , devient très-rameufe &ans guleufe par la décurrence des bords des pé- tioles. elle a deux & même trois pieds de longueur. Ses feuilles font alternes , liffes, décurrentes fur les pétiol:s , divifées à-peu-près comme dans lefpèce précédente ; mais les dés coupures font généralement plus régulières , plus profondes, ternées ou quinternées , avec une impaire, prefque ailées , ovales-aiguës. Les fleurs naiffent fur la tige à l'oppofé des feuilles, elles font en granges toujours fimples, un peu penchées. La corolle eft petite, violette, plane, d'une feule pièce., Les fruits fonc des baies rouges. Cette plante a une mauvaife odeur. Elle croit au Pérou. &. (F.v. ) 1. MORELLE à corymbes; Solanum corÿm= Solanum caule inermi fubherbaceo ; foliis ovatos acutis ,integris, glabris , floribus f:bcorymbofis. Lam, Jacq. Colle&. 1. p. 78. Icon. rar. V. 1. Solamm corymbofum , caule inermi fubfruticofo, foliis ovatus integris fubtrilobifque , florisus cymofis. Retz: UbI, Fermes , Cette efpèce a beaucoup de rapports avec : la précédente , mais elle diffère par fes feuilles entières & fes fleurs en grappe rameufe : ellea quelque reflemblance pour le port avec la mes relle douce amère, Sa tige s'élève à environ deux pieds : elle eit d'abord un peu ligneufe, & des vient herbacée à mefure qu'elle pouffe ; elle eft épaifle, anguleufe, rie fie ; elle pouffé des raineaux dont les uns font droits; d’autres pendants & foibles. Ses feuilles font. éparfes , alternes , entières, rarement diviléess décurrentes fur le pétiole , ovales, aigués»» glabres , d’une odeur défagreable. Les me # naifent de l'aiffelle des feuilles à l’extrémi des rameaux fupéieurs, en panicule rameufé» portées fur des pédoncules:filiformes. La coro eft petite, de couleur violette, divifée en ainfi que le calice. Les anthères font Jaunes; fruit eft une baie de la groffeur d'un pois. Ces | plante croit naturellement au Pérou. On la cui tive au jardin des Plantes. Æ.( #7.) 32. MORELLE noire ; Solanum nigrum. Line Solanum caule inermi herbaceo 5 jolis vais écueatis ; umbellis fimplicibus , nutantibus ; fruttu nigro. Lam. Il. Gen: n. 2337. SA Solanum caulé inermi , herbaceo , ancipiti, foliis ovatrs angulatis ; umbellis folicarits cernuis. Scop. Carn. 1. p. 287. édit. 2. n. 258. So/anum folus dentato-angulatis ; umbellis cyriefis : frutefcentibus pendulis. De Neker. Gallop. p. 118. Solanum mer Bauch. Pin. 166. Solanum caule inermi rbaceo , folits ovatis , dentato-angulatis , racemis diflichis nutantibus. Hall. Helv. n. 576. Solanum ( vulgatum ) caule inermi herbaceo ; foliis ovaris an- gulaus. Hort. Cl. Go. Solanum ( parulum ) ramis teretious glabris , folits integerrimis glaris. Sola- num procerêus patulum vulgaris fruëlu. Diil. Fith. 367. t. 275. Ê. 355. Solanum (virginicum ) ramis ! ; angulato-dentatis ; foliis repandis , glabris. Sola- num nigrum , vulgari fimile , caulibus exafperatis. Dill. Elth. 368, t. 275. Solanum ( judaicum ) ra- mis aculeis , incurvis , foliis repandis , nudis , f. 256. - Cette efpèce eft , parmi nous , la plus com- mune des morelles : elle fe plaît de préférence Le dans les lieux cultivés , & y croît fouvent en f grande abondance qu'on a de la peine à la dé- | truire. Sa tige s'élève à la hauteur d’un pied & demi ou deux pieds ; elle eft herbacée , an- galeule ; & pouffe de routes parts des brañch:s ongues &r étalées, Ses feuilles font quelquefois folitaires ; plus fouvent deux à deux , l'une à côté de l’autre. Elles font molles’, ovales, poin- tues, dentées , anguleufes , vertes & prefque bres.,.un peu décurrentes fur leur pétiole. Les fleurs font placées le long des tiges, en ombelles fimples & pendantes. La corolle eft blanchitre, petite , d’une feulé pièce , divifée en cinq fegmens pointus, ouverts en rofette , affez fouvent rabattus en dehors. Les étamines font de même longueur que le piflil. Le fruit RU es à 2" eft une baie noire, ronde , luifante , marquée : d'un point au fommer. Cette plante offre beau- coup de variétés , felon le fol & le climat où elle croit; ce qui a porté plufieurs naturaliftes : Gueneenfe. } Lam. IIL Gen. n. 2339. Soianum caule IT p herbaceo , ad angulos muricato ; foliis lato-ovatis , À faire plüfieurs efpèces de ce qui n'étoit conf lamment que des variétés de la même. Une des plus remarquables confifte dans les fruits, qui : font ordinairement d’un noir brillanr, & dans k quelques individus d’un jaune verditre. _ La variété 8 a les tiges arrondies , fans aucun angle , & les feuilles glabres & entières. La fui- : vante y diffère de celle-ci par fes tiges ancu- | es , rudes au toucher, & par fes feuilles | plus échancrées ; enfin la variété 0’ diffère des. autres en ce que fes rameaux font munis d'é- Pines recourbées , ayant d’ailleurs tous les aurres Caratères de l’efpèce. On rencontre cette plante par-tout dans les x incultes , les vignes ; le bord des chemins. Botanique, Tome IF. MOR Ses feuilles ont une odeur ne are $ lente , & un: faveur âcre .& nauféab tériéurement c’eft un poifon afloupiflant dont on ne guérir que par l’ufage des acides. Il faut fur- {tout fe méfisr de fes baies, quoiqu'ellé$ aient une faveur légérement acidule £3. ( 43 v. ) 33. MORELLE velue; So/arum villofum. Lam, Il. Gen. 2338. Solanum caule inermi herbaceo ÿ foliis ovatis , hirfutis ; dentato-angulatis ; umbellis fimplieibus | frulu luteo. MES Solanum nierum, Lin. Var.#. ( villofum) ramis teretibus , villofis ; foliis angalatis , fubvillofs. Syft. Plant. Solanum anruim hi'futius, baccis lu- teis. Ditt. Elth 366. t. 274. f. 353. La culture ya confamment reproduit les différences qui. diftinguent cette plante de la pré- cédente , nous avons cru devoir la féparer du rang des variétés parmi lefquelles elle avoir été placée par Linnæus. Il eft vrai qu’elle a de jours plus forte & plus grande. Ses tiges font très-velues ; les rameanx fur-tont font g2rnis vers lsur extrémité de poils longs , ferrés & blan- châtres ; ayant même une légère teinte de violer. Les feuilles, un peu moins velues, ont cepen- dant des poils très-fenfibles, particuliérement fur les bords, ce qui leur dosne un afpeët plus lanugineux. Les pédoncules & les calices préfen- tent les mêmes caraëtères. Les fleurs font blan- châtres, du double plus grandes que dans fa précédente , & les fruits font des baies ovales , plus. grofles., d'une couleur de fafran un peu lieux que la précédente. On li des Plantes. (4. ( F. | cultive au jardin à 9.) 3e RÉ gs 34. MORELLE de Guinée 3 Solanum Guieneenfes integris , géabris ; fruëu nigro. Solanum nigrum. Lin. Var. 8 ( guiencenfe } ramnis angulatis , dentatis 3 foliis integerrimis glabris. So- lanum guiencenfe | fruëtu magno inffar ceref. Dill. Ekh. 360. t. 274. fi. 354. + : Cette efpèce a encore de plus rands rapports en diffère particuliérement par fa tige très-angu- leufe, & quicft garnie fur fes rh de petites épines plus fenfbles au taét I fur-tou lorfqu'on la glifle entre les doigts ; d’ailleurs fes fcuilles font grandes , entières , fans angics , grands rapports avec la morelle noire ÿ même 5 port ; même forme des feuilles, même poftion des fleurs et des feuilles ; mais elle vienttou- . foncée. Cette plante croît naturellement lans | les provinces méridionales de France , aux mêmes que la précédente avec la morelle noire. Flle qu’à la vue , fur-tout | approchant de celles de ka BE: 74 ; larges, o , SE £ É VIIUe. nde, On - la regarde comme anodine , rafraîchiffante. In owile, veñck és dalles :plus pâles en fous. glabres cu prefque glabres , un peu aigües : les fleurs font a bille fimple , penchées : elles font petites , d’un blanc verdâtre avec une légère teinte de violet. Il leur fuccède des fruits noirs , de la sfbffeur d’une cerife , un peu comprimés , renfermant des femences blanchâtres & applaties. Cette plant®s élève à la hauteur de trois & quatre pieds : elle croit en Gninée, 8 fe cultive. au jardin des: Plantes 4}, ( #7. Jr 35. MOoRELLE anferine ; Solanum chenopodioi- des. Lam. Illus. Gen. 2340. So/anum caule iner- mi, fubherbaceo ; foliis ovato-oblongis , repando- fiñnuaris , fubhirfutis 3 junioribus fubtus tomentofis. larrum chenopodioides acinis albefcentibus. Feuil. | Obfer. 2. t. 14. * Cette plante eft remarquable par la refemblance de fes feuilles avec celles de l’anférine , à un tel ojnt que , fans les fleurs, on pourroit prefque ls confondre au premier afpeét. Sa racine fe divife en plufieurs branches affez forres , garnies de chevelus > & s’enfonte en ‘terre de cinq à fix pouces. Ilen fort une tige d'environ trois picds, gèrement anguleufe , fans épines , prefque li- : per dans certains individus plus ramaffés , her- 3 cée dans beaucoup d’autres. Elle eft garnie de feuilles éparfes , slternes , pétiolées , ovales-cb- ues, tantôt entières , tantôt finuées & angu- - Jeufes, comme celles de l'anférine , d’un vert Paie an petit duvet blanc , un peu rudes au toucher, auf variées par leur grandeur qu’elles le font par orme. Les fleurs font difpofées en ombelles . Jatérales , fimples , pauciflores : le pédoncule com- _mun fe divife en trois ou quatre autres qui fou- … tignneñt chacun à leur extrémité uns petite fleur blanche, femblable à celie de la morelle noire , - un peu pendante , divifée en cinq fegmens ob longs ; le calice eft au moins une fois plus pét't que la corolle ; à cinq divifions profondes li- néaires , perfftantes.. * ; D'après plufieurs individus rapportés par Com- merfon de l'Ifle de France, & que pofsède le citoyen Lamarck , il paroît qu’il exifte de cette ee variété remarquable par fes tiges ipneufes ; très-peu élevées, par fes feuilles en-. tières » glabres , très-petites | éparfes d’une | manière Confufe : les fleurs font plus petites & | prefqué toujours deux-à-deux fur chaque pétiole commun. Le P. Feuillée rapporte que les Indiens font un grand ufage de cette plante dans cer- taines efpèces de Bièvre inflammatoire, accom- es de diarrhée; ils pilent le bout des ranches , en expriment le fuc, & le mélent avec un peu d’alun, d’eau rofe & un jaune d'œuf. Is fe fervent encore de ce même fuc ie de rameaux étalés. : Certe tige eft Hfle À rs blanchâtres en deflous , couvertes MOR. dans les maladies des yeux, où quand leur LÉ S'affoiblit. Ils prétendent que ce remède en appaife les douleurs, & diflipe les nuages de … la vue. Cette plante croit au Chily & à lle de France. ( F.f.)}. gr) 36. MoRELLE d'Fchiopie ; Solarum athiopicum, Lin. Solanum caule inermi herbaseo ; foliis ovatis, repando - angulatis , nudis ; age torulofo. Lam. Juft. Gen. n. 2341. Pluk. phyt. t. 226. f. 4. So= lanum pomiferum , fruëlu rotundo ffriato dure. Bauh. Pin. 167. Solanum pomiferum herbariorum. Lob. Ico. 264. Solanum caule inermi herbaceo”, foliis ovaus repando-angulatis, pedunculis fertilibus, unifloris , cernuis. Amæn. academ. 4. p. 367. -" Il paroît que cette plante , que je n'ai vus que cultivée, perd fes épines dans nos jardins.-Dons les figures que nous en avons citées de Plukener & de Lobel , elle eft garnie le long des tiges, d’épines recourbées. Dans ce cas elle doit être placée dans la divifion fuivante, parmi les ef | pêces munies de piquans. Sa tige eft forte, dure , herbicée , arrondie , fans angles remars uables ; elle poufle des rameaux garmis de euilles ovales , veinées , nues, ondulées , angu= leufes , obtufes. Les fleurs viennent le lo:g des tiges, en corymbe pauciflore. La corolle ef Re , divifée en cing : le calice a également cinq fegmens larges, ovales, obtus. Le fruit, qui forme le caractère eflentiel de cette plante , eft rouge , gros, en fphéroide un peu applatie , & à côtes arrondies ou toruleufés. Îl n'y a guères de fertilzs que les pédoncules unis flores ; dans ceux qui préfentent plufieurs fleurs, la plupart reftent fieriles. Cette plante croit naturellement en Chine & dans l'Ethiopie. Onda cultive au jardin des plantes. +. (F.v.). glare. Lam. Il. Gen. n. 2342. Solanum, caul inermi , herbaceo , trigono ; foliis oblongo-ovalss integerrimis ;. nudis ; corollis pallide violaceus, Halicacabus baccifer. Rumph. Amboi. v. Gt 26. f. 2. Solanum caule tetrogono, fabro. Solarum ( quadrangulare) caule inerm:, herbaceo , tetragon0s Jcabro ; foliis rhombeis, dentatis | integrifque. crea f. fup. p. 147. Cette efpèce fe rapproche encore beaucoup de la moxelle noire par fon pars, la dilpoñition & la forme de fes fleurs: la différence “la plus frappante fe tire particulièrement de fa ti88,4 laquelle on remarque trois angles faillans, 106 tement prononcés; d'ailleurs {es feuilles ne par roifflent point venir deux-à-deux, diinee: le voit dans Ja première efpèce. Sa racine petite, fibreufe , tortiliée, il s'en élève une tige d'environ deux pieds de haut, applaties “ 37. MORELLE triangulaire ; Solanum triats MOR triangulaire , herbacée , fans épines, s’élargiffant - ‘aux endroits où elle fe divife en rameaux. Ses feuilles reffémblent à celles de la blette; elles font éparfes, alternes , très-entières , glabres , -ovilés-oblongues , aiguës à leur fommet , décur- rentes fur leur pétiole, molles, d’un vert foncé. Les feuilles font difpofées cn g:appes & aon! pas en ombelie , comme dans la morelle noire ,! ‘portées chicune fur des pédenculés propres, aktrnes fur le pédoncule cemmun. La corolle et petite , d’un violer pâle, divifé en cinq Ipatiés ovales, aiguës , räbariues en dehors; ?s étamines font rapprochées paz leurs anthères, ples courtes que le pifil. Le fruit eft une baie vérdètre de là groffeur d’un pois, un peu ap- jatie à fon fommer. La figure donuée par Rumphius He les ‘fleurs difpofées en oMbelle ; c'ett la feule différence que je re- Marque d’avéc la plante féche que j'ai fous LS yeux : tous les autres détails y conviennent arfattément. Cette efpèce croit naturellement “ans les Indes-Orientales. 1. (W. f.). Cnen mange les feuilles au Malabar , comme elles dé là bletre. DA La varieté 8 décrite par Linnéus fils, fous le nom de #orells quadrangulaire, ne me paroît pas une efpéce différente de celle-ci, excepté que fa tige à œuitre angles, au lieu de trois, Welle eft plus rade au toucher, & que les euilles fout légèrement dentées. ; 35. Morezre feuilles étroites ; Solanum anguf- 2f0lium. Lam, IN. Gen. n. 2343. Solanum inerme Juhcrbaceum ; foliis angaflo-lanceclatis ; obtufiuf- SAUS , NuQis ÿ corymbo 1crminali. C'eft une affez jolie efpèce qui à été re- cuéllle par Commerfon dans [:s environs de Buenos-Ayres, & communiquée au citoyen La- marck. La tige eft droite, Hffz, fins épines, A “ “ paroït plutôt ligneufe qu’herbacée : eile eft gsrmie de feuilles alternes, pétiolées, parfai- > tément liffes, très-entières, étroites, lancéolées, Cbtufes, approchant de celles du laurier. Les fleurs font difpofées en un corymbe terminal, Portées fur de longs pédoncuies rameux. La Corolle, paroît blänchâtre , divifée, ainfi que le calice en cinq fegmens ovales, obtus. Les éta- mines ont des filamens plus courts que leurs Anthères qui font jaunes ; groffés , légèrement Fpprochées, plus courtes que la corolle. Je Pa aucune connoiffance du fruit. ( P. f.) 39: Morette fcabré ; Solanum ftabrum. Lam. Il. Gen. n. 2344. Solanum inerme fubherbaceum ; caule Pr re - bef repente ; foliis oblorgo= lanceolatis , pubefcentibus. : Mélongena laurifelie , fruëfu turbinato , variegato, | per d MOR Feuil. Obf. t.p. 2. t. 26. 8. diculatis fabpinnatis.… 7 Wariat folus cpren- ï ER 7 “ : , LA Ed \ sé Cette efpèce fe diflingue particulièrement par un grand nombre de petits points blancs qui font parfemés fur fa tige, avec quelques lignes d’afpérités courantes de la bâfe de chaque feuilie. Ses tiges font d’abord couchees fur la terre où elles jetent d’efpace en efpace des touffes de racines fibreufes & chevelués : elles s'élèvent enfuite à la hauteur de deux pieds & demi, fe- devifent en plufeurs branches alternes. Ces tiges ont jufqu’à quatre lignes d’épaiffeur : elles font fortement cannelées, rudes , d’un vert clair, garnies d'un léger duvet, fur - tour vers l'ex- trémicé des jeunes branches qui fortent de laiffelle des feuilles. Ces dernières font trèt- grandes , de fix pouces de long , poriées für dés pétioles de même longueur : elies font ovales , oblongues , légèrement pubefçentes, très-entières, aiguës à leurs deux extrémités, tuberculeufes & rudes au toucher, d’un beau vert, traverfées dans leur longueur par use côte arrondie qui donne de chique côté d nervures qui s'étendent en arc vers le contour des feuilles, & forinent une efpèce de réfeau. Ces fetilles préfentent quelquefois une variété 8 remarquable en fe divifant à leur bafe en deux appendices ou folioles ovales , pétiolées ou feffiles , alternes ou prefque aîlées. Les fleurs forment de petites panicules pref- ue terminales, Le pédoncule commun fe bi- urque & fe fubdivife enfuice en plufieurs autres qui fe terninent par un calice qui fe partage en cinq fegmens oblongs, égaux , couverts de pos blanchätres. La corolle eft blanche à fes ords , & préfente dans fon intérieur une étoile violette : elle eft divifée en cing parties. ovales, arrondies. Les étamines font jaunes} rapprochéss, de même longueur que le piñil. Le fruit eft d’une forme ovale , A lohéés il a cinq pouces de long fur trois pouces d’épaifféur, términé en pointe. Il eft couvert d’une peau rayée d'un rouge cramoifi : quand il eft mûr il renfetme une pulpe jaunâtre ; femblable à celle de nos melons, & qui a le même goût. Il contient dans fon milieu plufieurs petites femences fenueu- laires , larges d’une ligne. Cette piante croit au Pérou : on la cultive foigneufement dans les jardins, à caufe de fes fruirs qui font très- rafraichiflans, Les Indiens les mangent avec dé- lices : il eft cependant dangereux d'en trop manger , parce qu'ils caufent des fièvres dificiles ans. ©. Cf) ER 40. MOR ELLE feuilles de poirier $ Solanume . . | Fynifolium. Lam. JL. Gen. D. 2345. Solenum inerme, herbaceum ; foliis ovaris , integris , utrinque audis ; panicula termmali jÿ calcibus o5:tfis. © Oo z 4 - ù > x * S Cette. efpèce fe rapproche beatcoup de Ja: morslle à feuilles de ‘chêne, excepté que tout:s fes feuilles font entières, & fes fleurs un peu plus grandes. Sa tige eft droite , peu rameufe, prefque point anguleufe , plutôt ligneufe qu'her- boue: fes feuilles fort portées fur des pétioles prefque de Ja même longueur : elles font ovales, entières , quelques-unes plus étroites & aiguës, _glabres des deux côtés. Les fleurs font dif- pofées en panicule à l’extrémité des branches, portées fur de longs pédoncules ramifiés. Sa aroit blanchâtre, fe divife | corolle eft grande, jufques vers fon milieu en cinq parties ovales, cbtufes. Le calice eft glabre , à cinq fegmens obtus , peu profond : le piftil eft plus long que ks éramines, & fe termine par un fligmate en tête. Je n'ai aucune connoiffance des fruits. Cette plante a été rapportée de la Martinique par le citoyen Jofeph Martin, qui en a communiqué un exemplaire au citoyen Lamarck. ( F. f. ). 41. MORELLE grimpanté ; So/enum fcandens. Solanum inerme volubili ; foliis cordatis | ovatis, dépendentibus ; fubtus mollffimis, paniculis termi- aälibuss Lin. f. fup. p. 147. Lam. IL n. 2346. Cette plante s'élève fur une tige herbacée , | life , arrondie , grimpante , fans épines. Elle eft .garoie de feuilles alternes , ovales , ou en cœur, écartées les unes des autres, pendantes , très- moiles en deffous. Les fleurs font difpofées en grappe terminale , au nombre de trois ou quatre, portées fur des pédencules fimples. La corolle eft ouverte en roue , divifée en cinq parties lan- feule pièce , prefque point divifé. Les anthères droites font perforées à lenr fommet. Le fruit eft une baie globuleufe , de la groffeur d’une cerif: , confervant én deflous un petit calice court’, refferré à fon ouverture , renflé, & à cinq côtés. Cette plante croit naturellement à Surinam. Le folanum féandens de Swarez eft dif férent de cette efpèce. ( Voyez le n° 82.) Miller (Diét. n, 19.) cite une morelle grim- pante ( Solanum fcandens , caule inermi , fratef- cente , flexuofo , foliis ovatis [ubrus tomentofis forius folitariis alaribus. ) découverte à la Vera- Crur. par Je D. Hoafton : il eft évident que cette plante ne peut être Ja même que celle dont Je ens. de parler, quoiqu'ellk: paroiffe s’en rap- procher beaucoup par fes tiges grimpantes , &. fs feuilles ova'es & cotonneufes en deffous : mais cette dernière a les fleurs foliaires ; fotant de l’ai%elle des feuilles ; &: d’ailleurs les fruits ne font que de la groffeur d’un pois. La nôtre a les fleurs difpofées en panicules, & les fruits auf gios qu'une cerife , différences trop fen- fibles pour que ces deux efpèces puiffent être confondues , quoique ues en dehors. Le calice eft d’une à “MGR - « défaut que les Potanifies devroient éviter avec le plus grand foin , s'ils ne veulent pas tout confondre , tout embrouiller. SE Eu 42. MoreLce en lyres Solanum lyratum, Lars Ill. Gen. n. 2347. 2 Solanum inèrme , herbaceum , ereëtum ; foliis ly- ” : rato-haffatis', tomentoffs. ‘Thuhb. Flor. Japon. pe 92. _ Cette plante eft toute velue, tige , rameaux, “pétioles , feuilles des deux côtés, pédoncules, “excepté les calices & les pédoncules partiels. Sa : tige eft herbacée , arrondie, un peu fléchie, droite , rameufe. Les branches font peu nom= breufes , aiternes , garnies de feuilles éparfes fans ordre , pétiolées , ovales ; les inférieures font divifées en lyre, & prefque ailées , & les. fupérieures en forme de pique. Les D ou folioles Jatérales font un peu oppoiées ; prefque jamais plus que quatre , entières ; lim paire eft plus grande que les autres, aigue , €n® | tière. Les fleurs font terminales , axillaires à l'extrémité des branches, difpofées en panicule prefque bifurquée. Les anthères font Jauness perforées. Cette plante croit au Japon. * MORELLE aviculaire ; Solanmm aviculare. Lam, Ill. Gen. RATER Solanum caule inermi, fruticofo 3 foliis finuato=” pinratifidis : corymbis términalibus. Fort. Flor: auftr. n. 107. Cette plante croît dans la nouvelle Zélande : nous n’en avons d’autres connoiffances que celles que nous en a laiflées Forfter par la phrafe ae qu'il en a donnée dans fa petite Floré auflrale. Sa tige eft fans épine, ligneufe : les | feuilles font finuées , pinnatifides : les fleurs fo5 difpofées en corymbe terminale. e * MoreëËLE lJaciniée. Solanum laciniatäm: Solanum caule fuffraticofe inermi, glaberrm0s foliis pumatifidis ;ÿ Laciniis lanceolatis ; Aa€Wisÿ pañiculis axillaribus , binis , ternifve. HOït. Kewe | P. 247- : Ce Cette plante a été apportée de Zélande en Europe en l'ännée 1772, Bank. Sa tige eft très-glabre, fans re ; preique Jigneufe ; les feuilles font pinnarifides; les foliole FRE lancéolées , aiguës ; les Aeurs font difpolées en panicule axillaire au nombre de deux ou troise . + la nouvelle par Jofeph * Morris fous-épineufe. Solanxm fubinermés Syft. nat. Gmelin. p. 383. Solarum cale frusi cénte fubinermi , foliis lanceolato-ovatis Inter" portant le même nom, ris. Jacq. Srirp. Améric. p. jo. tab, 40: Gg 3e + Ë æ 4 È À 3 MOR aroir être le feul qui en ait parlé, & dont il ne nne qu'une feuille pour figure. Selon lui , c'eft un arbriffeau qui s'élève à la hauteur de fix E point ou prefque point de piquans. Les - feuilles font aiguës , afternes, ovales lancéolées, très-entières , d’un afpeét glabre , quoique légé- rement tomenteufes fur 2 dos , p Villofis 3 Pedunculis gemi- Cette morelle à une tige ligneufe & fans pi- quans, qui s'élève à la hauteur d'environ trois Eu élle fe divife en rameaux étalés. Ses euilles font ovales , prefque aiguës, très - en- tières , alternes , velues des deux côtés. Les fleurs font blanches , &-naiflenr deux à deux le long des branches {ur des .pédoncules uniflores. Le calice eft divifé en dix fegmens fubulés. Le fruit eft une petite baie fphérique , de couleur rouge. Cette plante croît naturellement à la Chine & à la Cochinchine , où elle a été dé- couverte per Jean de Lourciro. * MORELcLE blanche. So/anum album. Lou- reiro. flor. Cochin. p. 159. Solinum caulë iner- mi, féffruticofo , ramis proffratis ; foliis oblongis , angulatis ; pedunculis polyfloris. Trongum agrefte älbum. Rumph. amb. 1. 8. c. 48. p. 241. Sa tige eft ligneufe ; elle n’a point ou prefque point de piquans ; elle pouffe des rameaux longs, tortueux S& tombans. Ses feuiiles font eblon- : gues ,anguleufes, épartes & pétiolées. Ses fleurs ont blanches, latérales , portées fur des pé- doncules rameux. Son fruit eft une baie d’une médiocre groffeur , fphérique , de couleur verte, p ée 2 bise Ou trouve cette efpèce à la Cochinchine. On attribue à fa racine la vertu de guérir les maux de dents. Les naturels du pays fe nourriffent de fes baies. Fe EE. M : RELLE dichotome 3 Solanum dichotomum. & nn re p.160. Solanum caule anermi, fuffruticofe; foliis cordato-lanccolatis : pe- dunculis dichotomis, | e fans piquans , qui fe divife en rameaux éralés & velus. Les feuilles font en cœur, lancéolées , très-éntières , tomenteules , périolées 8 alternes. Les fleurs font latérales, fupportées par des pé- doncules bifurqués. Le fruit eft une petite baie rouge & globuleufe. Elle croît dans la Chine. 7 È V 4 £ - #* Efpèces munies de piquans, | 43. MORELLE melongène ; So/anum melongena. ee Solanum caule inermi , herbaceo à foliis ovatis , _ fruatss 3 Lomentofis 5 calycibus , rariter aculeatis. La + Il, Gen. n. 2348. 5 ä … Solanrm caule inermi , herhaceo ; foliis ovatis tomentofis, pedureulis pendulis, ircraffatis ; oalycïbus dnermibus, Lin, SyR. Veget. 188. Solarum pomi- - | Cette plante pouffe une tige prefque ligneufe , Lin.” à _peu ferme , dont la peau eft ordinairement dé | & renferme des femences en forme de re1 d'un œuf de poule de couleur blanche; œuf. On cultive cette efpèce par eurto Le MOR férum , frulu oblongo. Bauh. Pin. 167. Pluk. 226. f. 2. F — Melongena teres , caule inermi, herbaceo fol oblomgo-ovatis , tomentofis 3 fruélu tereti. Diét. n. 2. 8. Melongena ( ovigera}) frufu ovato albe. Hort. parifi. Melongena ovata , caule inermi her baceo ; foliis oblongc-ovatis , tomentolis , iftegris, fruëlu ovate. Mäfl. Dit. n. 1. Melongena fruëiu oblongo , violaceo. Tourn. If REN, 16470 Vulgair. MELONGÈNE , aubergine , maÿenne Où méringcanne. Quoique cette plante ait été placée dansla divifion précédente , nous avons cru cependant devoir la rapporter à la divifion des efpècesmu nies de piquans , puifqu'en effet fon calice ef prefque toujours garni de quelques légers-pis quans, qu'à la véritéil perd fouvent par. la culture, Cette plante a une racine fibreufe , peu profonde, Sa tige s’elève ordinairement de douze à die huit pouces de hauteur. Elle eft cylinarique, cotonneufe , fur-tout vers le haut, roufsatres uelquefois violette , rancufe &c herbacée. Ses Puilles font ovales , terminées en pointe , Q! ek quefois obtufes,entières, finuées fur leurs bo a marquées de forres nervures , 4 fontenues p& de longs pétioles. Elles font plus oumeins € tonneufes , mais toujours davantage en dk qu'en deflus qui eft d’un vert foncé: al elles varient besucoup dass leur formes pluf fontentières 8: ovales , d’autres oblongues. £ES fleurs naïflent fur les branches tantôt folitairess tantôt portées fur un pédoncule commun divife en deux ou trois autres, garnis d'un très-épais, & blanchätre , qui fe voit égal fur le calice & fur la corolle. Le calice divifions obtufes , linéaires, garni de queh épines rares & courtes. La corolle eft d un pourpre , quelqu: fois- blanche , divifée en Ci Les étamines ont leurs anthères groffes & € tes , un peu raprochées, À mefure quele mârit , les pédonculss s’inclinent , & fe rene particulièrement vers leur fommet. ii 4 une baie pendante , très-groffe , alongée, EPA drique , Life , luifante, douce au toucher: lette , quelquefois jaune. La chair eft bla frnit préfenre plufieurs variétés, non-feu dans fa couleur ; mais encore dans fa forme: plus remarquable eft celle d’avoir la fo vient que quelques-uns l'ont appel le Nord , mais dans les provinces mériüi fon fruit fournit une nourriture rafraîich il s’en fait même une grande conf MOR mais. il fut qu'il foic parfaitement mûr , auere- | men: :! a une faveur âcre qui peut incommoder. Pour éviter cet inconvénisnt , même dans les _ fruits mûrs , on les ouvre en deux , on les fau- patire de (el, & une heure après on les prefle , : afin d'en faire écouler l’ean de vegétation : ils font alors beaucoup plus fams. Les feuilles paf: fent pour anodines & réfolurives. On les emploie en forme de catapiafme. Cetre plante, qui fe cultive par-tout aujourd'hui , fur-tout en Pro- vence & dans le Languedoc , eit originaire des Indes @. ( 7. ».) * 44. MoRELLE folie ; Solanum infarum. Lin. Solanum caule aculeato , herbaceo ; foliis ovatis, fubfinuatis ; tomentofie ; calycibus aculeatis ; fruëts eblongo. Lam. IL Gen. n. 12349. . Solanum calycibus aculeatis , folis ovatis , inte- gerrimis , tomentofis. Hot. Cliff. 61. Solanum caule aculeato ; hersaceo 3 foliis ovatis , tomentofis , Pedunculis pendulis , incraffatis ; calycibus aculeatis. Mant. 49. Kniph. Cent. 10. n. 81. Solanum fo- diis muliifidis, feomentis oppofris ; caule foliis & frudu aculearis. Gron. orient. 62. Solanum fpino- fum fruëtu rotundo. Bauh. Pin. 167. Icon. Knorr. F 1. t. 10. Solunurz pomifrum, magno fruétu ex albo atro purpureo nitente , foliis & calyce fpi- mois. Pluk. Alm, $5o. t. 226. f. 3. Moris. Hit. ÿ p. 524. f. 13. t. 2. fi. 2. Trongum hortcnfe. . Rumph: amb, 5. p. 238. t. 85. Nila-barudena. Rheed. Malab. p. 10. t. 74. * Cetre efpèce à de fi grands rapports avec la précédente qu'il eft difficile de l'en diftinguer. La différence ia plus frappañte confifte dans les Pquans longs , roides & jaunâtres placés fur les tiges , les brarches, les périoles, les pédon- cules , ainfi que des deux côtés des feuilles : Le calice en eft tout hériffé. La plupart de ces Piquaus font un peu bleuâtres à leur bâfe. La tige cft droite, peu rameufe, garnie de feuilles ovales , prefque entières , légèrement finuées , arges , N'ayant que peu de piquans , couverte Particulièrement en deffous , de touffes de du- et , difpofées en forme d'étoiles. Les fleurs font leuâtres ; folitaires fur les tiges : elles s'ouvrent fn une étoile divifée en cinq rayons aigus. Les prauans qui recouvrent le calice font plus nom- Eux, plus longs , plus étroits que ceux qui Técouvrent les autres parties de la plante. Les Pédoncules fe renflent , & deviennent pendans _4la maturité du fruit, Ce dernier eft une baie oblongue , glabre , trè:-femblabie à celle de l’ef- Êce précédente. On la mange dans les Indes Où cette plante croît naturellement, £}.( F.f.) On la cultive au jardin des Plantes. ee — lies , tantôt épineufe , tantôt non ép : «46. MonErcté féroce ; Solanum MOR 295 | _ Solanum cauke aculeato, fraiicofo ; fois cvais # finueris , fubtomentofis ; calycihus aculeatis ; fraude oviforme. Scopol. Delic. Infubr. r. t.:1. . Cetie efpèce a encore de très-grands rap- ports avec les deux plantes précédentes, fur- tout avec la dernière : peut-éwe n’en elt-elle réellement qu’une : variété ; cependant elle-eft. plus forte , ligneufe, couverte par-tout de pi= quans violets , ftriés & droits. Sa ‘rige eft d’une. Couleur rouffätre, velue; elle. poufle de toutes! parts des rameaux étalés qui fe foudivifent em d'autres petits rameaux , tous munis de piguans, Les feuilles font ovales, obtufes, tinuées , velues de chaque côté; les piquans qui y croif- fent font plus nombreux en deflus qu’en defous: Ks poils (ont épais, très- courts, réunis en frifceau : les pétiolés également aiguillonnés,, font arrondis , veius, plus courts que les feuilles, Les fleurs naiffest lé long dés tiges, oppofées aux feuilles, portées fur un pédoncule folitaire , mais qui plus fouvent fe’ divyife en deux. Le calice a cinq divifions ovales, aigus, peu garni de piquans : on remarque, entre chaque di -vifion, une membrane violette , tranfpsrente , décurrente jufques vers le milieu du calice. La corolle eft d'un rouge violet, en roue, divifée en cinq fegmens courts , égaux ; aigus; {on tube , a à peine a deux lignes , eft jaune. Des - e lignes ie s'étèendent {ur la partie infé. rieure de la corolle, tandis que la fupérieure Left glabre. Les filamens des étamines font gla- bres, d’un jaune pâle, & fupportant des an- thères droites, jaunes , à deux loges , à trois. dents; celle du milieu eft plus courte. Ces an- thères font du double plus longues que les fila- mens ,elles s'ouvrent longtudinalement. L’ovaire eft cylindrique , jaunätre , légèrement velu à fon. -fommet ; le ftyle , plus long que les étamines, eft couvert de rouffes de poils, un peu incliné à fa partie fupérieure. Le ftigmate eft d’un ja vert, arrondi & comme tuberculé : le différe pas de celui de l'efpèce précéden eft jaunâtre, glabre, pendant, ovale ou fphériqi Cette plante croit naturellement de Ceylan. Nous engageons les bota 4 auront occafon de rencontrer ces trois efpèce vivantes, de les obferver avec foin ; de les comparer. Il pourra fort bien réfulter de leurs. :: obfervations , comme nous l'avons déja dit qu'elles ne feront que des variétés de la mêr igneufé dans un pays, herbacée dans un aut -Solanum caule aculeato, herbaceo ; foli: angulatis , tomentofis , aculeatis, \ 45. MORELLE de Ceylan. Solanum Zeylanicum, Lam. n, 2350. ne E Oro ea ie 3 calyce obreétis. Syflem. plant. P-ÿ 16: t 296 MOR port, le même afpeét que dans les précédentes : cependant elle en eft bien diftinguée, par le caractère frappant de fon calice qui recouvre le fruic, & par ce même fruit hériffé de poils nombreux. Sa tige eft herbacée, munie de pi- quans ; les feuilles font grandes, en cœur , anguleufes , périolées , velues en deflus, to- menteufes en deffous ; les piquans font droits & placés le long des cts Le pétioles , Les édoncules , les calices font également aiguil- lonnés. Les fleurs font axillaires j folitaires, portées fur des pédoncules coutts. Le calice ‘eft campanulé , tomenteux , chargé de nom- breux piquans , & recouvrant la baie dans fon entier. Cette efpèce croit au Malabare. 47. MORELLE brune ; Solanum fufcatum. Lam. Hluf. Gen. n. 2352. Solanum caule aculeato, duro , fubfufco ; foliis ovatis, finuato-lobatis ; aculeis purpureo-fufcis ; frutu globofo. Solanum campechienfe , v. 8. fufcatum, Lin. Syft. Plant. Solanum caule aculearo , fruticofo ; foliis ovatis , obtufe lobatis ÿ aculeis utrinque rectis, fuperioribus coloratis. Spec. Plant. 268. n, 23. olanum americanum caule & pedunculo nigro, foliis acanthi fpinofis. Boerh. Lugdb. 2. p. 68: Jacq. Collet. 1. p. $r. Icon. Rar. 1. 8. idem caule aculeifque minus coloratis. Lam. Illuft. Gen. _ Peu-à-peu nous nous éloignons de la morelle mélongère , mais par des pafñlages infnfibles; certe efpèce ne s'en rapproche pas autant que les autres, mais elle y tient encere de bien près. Les feuilles entières & finuées, les fliurs Jate- rales, prefque fimples , le fruit ovale, ce font fes caraétères de refflemblance ; mais nous trou- verons dans la difpofrion de fes fleurs, de fes rameaux, dans la couleur de fes piquans & de fes tiges , dans la forme même des feuilles &c. des caractères qui l'en féparent. Sa tige s'élève * à la hâureur d'un pied; elle eft dure , ligneufe & cependant annuelle, ainfi que fa racine, forte, légèrement velue, de couleur brune, munie de piquans d’un pourpre brun, droits & roides , rsnombreux ; particulièrement fur les étioles. Cette tige produit des rameaux étalés, divariqués, les uns droits, d'autres fortement inclinés , couverts de piquans & de poils roides. Les feuilles font périolées, en cœur, divifées for chaque bord , & plus ou moins profondé- ment, €n quatre ou cing lobes obtus, vertes des deux côtés, légèrement velues, & traver- fées par des côtes blanches on pourpres avéc eiques piquans rares. Les pétioles font velus, plus courts que les feuilles , de couleur pourpre en deffus, La difpofition des fleurs eft remar- quable, & pourroit feule faire diflinguer cette divife en deux prefque dès fa bâfe ; l'une des É :ellés font latérales; le pédoncule fe ! lette ou blanche , grande , ouverte , divifée MOR ; branches eft fimple , uniflore & fertile ; l'autre éft rameufe & forme une grappe compoféede trois à quatte fleurs prefque toujours flériles pe garnies de piquans. La corolle eft vio= en cinq parties ovales , aiguës : le calice eftà: cinq dents, velu , chargé de beaucoup de pis uans. Les étamines ont des filamens très-courts, £s anthères grofles, longues, jaunâtres , plus couttes que le piftil. Le fruit eft une baie glabre, globuleufe , de la groffeur d'une cérifé, d’abord d’un vert panaché de jaune, & tout à fait jaune à fa maturité, Cette plante croit dans l'Amérique. {54. ( W.f.). 48. MoreLLe de Campêche 5. Solanum cam: pechienfe. Lam. Ill. Gen. 2353. Solanum caule aculeato , ‘hirto ; foliis eordato-oblongis , guinque lobis ; finubus obtufis , elcvatis. Mant. 340. Solanum caule aculeato , herbaceo, hirto ; foliis cordatis , finuatss | fubtomentofis ; calyvivus aculeæ tiffimis. Hort. Clif. 61. Hort. Up’. 49. Roy: Lugdb. 425. Solanum campechienfe’, calycièas echinatis. Dill. Eith. 361. t. 268. £. 367 Cette plante diffère peu de la précédente; il fe peut qu'elle n’en. loir réellement quure variété : fes feuilles font plus -profondé divifées, & chaque lobe eft encore divifé en d’autres plus petits ; toute la plante a un af- ét plus épineux, plus velu, fes fruits font lancs. Elle s'élève fur une tige de près de deux pieds de haut qui fe divife en rameaux épars , un peu anguleux , verts d’un côté, d'un pourpre obfcur de laucre , chargés de piquans nombreux noirâtres ou blancs. S2s feuilles font grandes , oblengues , en cœur , fouvent à € lobes obtus, qui fe divifent en d'autres de même forme, mais moins profonds ; elies font légèrement tomenteules , vertes en deflus, d'un vert blanchâtre en deffous , molles & fl Les flzurs font femblables à celles de J'efpece précédente , les unes fertiles , d’autres fente d’une couleur blanche , tirant fur le vioiet. © paroït que la variété des couleurs ne < vertes , Ènoirâtres ou-jaunes qui affectent 16s tiges & les épines , depend beaucoup de F à. fon de cette plante au foleil. Ses fruits, 4. la groffeur d’une cérife, font blancs. Elle qi originaire de 1’ Amérique. {. ch ex 49. MORELLE maminiforme ; So/anum # mofum. Lin. Mill Dic. n. 31. So/anum aeuleato , herbaceo ; foliis cordatis , angus lobatis , utrirque villofis , aculeatis. Vir. CU. Hort. Chif. 61. Hort: Upf. 49. Roy. Et 425. Solenum barbadenfe , fpinofum » anr#me :. fruëli auréo; rotändiore , pyri parvé inverfs OT 4 magnitudine. Pluk. Phyt. t, 225 ft » hétiucs OT ERNEST, … bo CRE | Palg..La — éhelier. Merian Jurin. 27 te 276? M O:R pomme. teron, où Ja pee Es pé hs Cette ante s élève, avec ue tige. eu à D poils, aiguillonnee &. herbaçée. à la hou teur de trois ou quatre pieds. .S:s épines font fortes, jaunâtres , les unes droites, d’autres | un peu reécourbées vers kur pointe : elle pouife des rameaux peu nombreux. Ses feuilles . fout * grandes , la: plupart plus Jargés.. que, loneues., en. forme. cœurs dviféesien, Jobes. inégaux, anguleux , velues dés deux;icôtes y garniés: de quelques piquans fur. leurs : côtes. Ses fleurs naifleñe éparfes {ur lës tiges, &rles: branchés : le pédoncule fe divife dès, fa bâfe en deux par- tiés, l'une ordinairément uniflure, & l’autre reuuifise - de nouveau ; & formant. un corymbe. Le caïïce eft, à cinq dents étroites, linéaires , | inégales ,. fans. piquans., chargé de longs poils | b'anchatres : la coroile eft d'un bleu. pâle ;\pe- tite, il lui fuccède des fruits jaunes de la ras d'une poire,ée fainte <'hatherine renverfée. ! tte plante fe trouve, dans les iles. de. j’ Amé- tique où elle. ,eft annuelle. (3. ,( ..f..). Oeil cuitive au en des plantes.) ::. | Î sie MORELLE paniculée ; Solanum perse +. Spla num £aule petiolifque aculiauis ,. fol ïs un “A » fupra glaëris; foribus, Punicu- las. ee Planç, pe 517: De 24+. 5, 23) ugt 2 Jurepeba. Pig sq as 18. € SOIENT 1 Sa tige. s'élève à dng ou fix nil lle ten ! déffous, de. quelques, piquans de la : éfpèce décrits plus haut: les Fc elle-eft munie de:quelques: épines rares MOR 297. M y citoyen : Leblond qui en 4 Le à iqué: aire au citoyen Lai S1 tige:eit fers frutefcente , très couverte d'un. très-grand nombre de piquans de deux fortes; les uns courts , roides ; épais ; très- aigus durs & rares ; les autres en très-grand nombre , ferrés , en forme de chevelus , nyol$i flxibles , fétacés > longs, aigus, la p'upart s "épanoutffant: à leur fommet en une petite étoile à cingou fix rayons. Les font très-grandes ovalès, finuées ; anguleufes 3 d’un blanc-jaunâtre, plus blanches en deffons ;to ufes, & comme veloutées , fans piquans en deflus, garnies en emière étiolés n’ont que : d’un feul côté des. piquans fétacés. Les fleurs : naiflent le long .des tiges’ prefque en pc pani= culé ; ellés fe réuniffent en bou fur Ex courts que:les calic Nr PE J rs À divifions Sole , ET ar Le gs ie 1 bâfe. Le fruit ft -uné baïe ovale, velue, Cett plänte croît dans l’île de Cayenne: B:(F. F) À: à 4% “Moneite | Re Sora ea À renum, Lin, Syft LA | /ato , angulato ;" ÿ fouis af ue snuatis , obtufis , “22h (à leatio y laciniis deacis, Roy, Lugdb: 425. Mill. Dic. n. 30: "À dérum annuum, nigricuns ,virginianum , fpino- droites ; &- cotivertes d'un ‘duvet. blanc-& ffinum., Larei fe fpasgens , flore cœruleo glabro. ges , em cœur ‘1omenœufes en deffous ;:gla- bres ren deffis:) fans piquans ; excepté fur des périoles, profondément découpées’en: ue _ an aigus. Ses fleurs forment: une : extrémité des branchés, enr 0 er a tomenteux. La corolle; d'un blanc! de Hair vesnt ! de bleu , s'ouvre en une étoile à cinq angles En le calice n'a point dé piquans. Les Bré- fe # fervent des feuilles &du fuc de verre épais : elle eft peu rameufe: Ses feuilles font MS ES: ms si. Méneres er rh Lam. 11! Il. Gen.n. 2356. Solarum fr à Ces fhèce ef as ee de vemor le grant nombre de Les piatians , &- fe fiuilles, Elle. 2, été. ner dans Fo 1 - Pluk. Phylt.62 f. 3: Solanum americanum laûi tiatum foinofifimsm. Dil Elth.i 360. t. 267 € . Solänum Feng de PES 2. 4 À 5: &-lcon. Rar.ivs 2. “ 7104 « Gene ph me plantes s'élève ige ge branches Rs prefque gn ‘ qui. Mviient rameaux nombreux, Les branches un peu anguleutss , glabres ,: quans longs ; / droits ; F ee L deffus qu'en “dcffous ; 8e ais Ü ment pourvus en ee. : { font: ee) Jongues ; pe c 2%. MOMR M aigus: Les anthères foñt jantes &é rapproth£es. LE fruith fonr :fphériques ; petits , panachés de ert & de blanc avant lewr maturité. Cette plante croît en Amérique, Le citoyen Lamarck en pof- sède dans for herbier des exemplaires qui lui ont été donnés de J’Ifle-de-France par le citoyen Jof. -53. MoRELLE fodomée ; So/anum fodomaum. am. NL Gen. 2358 € 115. f. 1. Solanemcaule aculeato , fruticofo , tereri s foliis pinnatifido-finua> tis undique aculeatis intenfe viridibus ; calycibus acileatrsis 2h Ye Ho: LNSi eo Solanum caule aculeis recuryis , folits fintatis, fibres tomentofis ,undique aculeatis pedunculis aculeatis Flor.Zeyl. 75.Hort. Upf. 49. So/anum caulé aculeato fruticofo tereti ; foliis pinnatifido-finuatis , fparsè acu- Leatis ,nudis { calycibus aculeatis. Kniph. Cent. 4.n. 3. Solunum caule &culeato fruticofo, foliis oblongis, rrato-laciniatis ; fpinis finis ereôfis, aculeis re- shryis. Mort, Cl. Gi. Vir. Cliff. 15. Roy. Lugdb. 414. Solarum He "frutefèens ‘afri eanum frinofum nigricans , boraginis, flore , foliis profund? laciriaris. Herm. Lugdb.'$73. t. 575. orif. h..3.p. $2r.f. 13. t. 1. f. 15. So/auum fPinofum', profundè laciniatis foliis [ubins lanugi- ‘aofis , ph portes Plak. Alm. 351. t. 316. . x se £. 4. Solanum fodomaum ; caule aculeato , fruticofo , oliis pinnato-laciniats , obruffs , utrinque acumi- ats, Mill, Dic. n. 12. So/enaÿtrum. Heifl. Fabr. Helnit:p fat inie tarte. Ress Baise DR ti +, FPS =: < + : ne - ARR ITS Er à à “Cette efpèce à beaucoup de reffemblance avec la précéd: À cilioris ; pedunculis brevibus paucifloris. À capficoides. Hort. Parifien. Eté s'denpramir sm 2er Poser >. Oetterbplance s'élève fur une tige:droite’s MO R M4 MORELLE de Carolines Sounim Carof-- nf Lin. Solanum caule acts anñuo Fr A ovato-oblongis ; finuato - pinnatifido , fubhaftatis , utrinque aculeatis , racemis Llaxis. Sülänum éaule aculeato , annuo , folits haffato angulatis, déuleis utrinqué reëlis , racemis laxis. Syft. Plant. p. 18. n. 27. Solanum caule aculéato fruticofo , foliis ova- tis, lateribus laciniatis ; aculeis utrinque redis. Hoït, ovato-oblongis, finuato- pinnatifidis ; fubhaffaiis, utrinque aculeatis ÿ racemis laxis. | Solanum ‘éauke aculeato , annue',-foliis Raffato angularis , aculris CL. 61. Vir. Chf. 15. Roy. Lugdb. 424, So- larum Carolinienfe , fpinofum , boraginis floribts fricatis. Di. Elth. 362. t. 269. f. 348: Solarur Americanum frutéfcens & fpinofüm , folis infra tomentofis , flore magno caruleo. Houft. Mf. Solu- #um Carolinienfe | caule acüleato , fruticofo , folis ovatis , fnuato-dentatis , fubeus tomentofis , aculuis inque reëlis, umbellis fiffilibus terminalibus ? Re EE C’eft une belle efpèce , qui a quelque cho de la précédente, pare dvbt ds Me Me no eft plus lâche ; la éorelle plus grande , les feuiilés prefque haftées à leur bâfe. Sa racineieft longue, blanche , épaiffe , rameufe. & rampante. il s'en élève une tige d'environ deux pieds & demi, ‘un peu en-zig-zag, cylindrique , d'environ un pouce d’épais, ligneufe vers {a bâfe , herbacéé dans (es autres parties ; dé couleur cendrée, peu verdâtre , légérement velue; ainfi que:les rameaux , armée de piquans droits, épars ; €l fored’alène , d’un jaune: pâle: Les feuilles font grandes ; alternes , ovales ; oblongues ; aigués divifées jufques vers leur milieu eï lobes su | tifides, prefqué aiguës , : légérementvelies & blanchätres en deffous:; prefque glabres & vertes en deflus; garnies de piquans feulement fur les côtes & fur les périoles des deux côtés. Les feurs | naffenrà l'extrémité des branches, difpofées eB une: grappe-courte & lâche, Les cilices fantivé lus, münis.de très-peu de piquans , di juf ques à leur bafe en cing-parties ablongues, lam céolées &-aiguës. La couleur: de la coroile variés tantôt d’un blanc de neige , tantôt d’un bleu ten dre, d’autres fois panachée de bleu &c de blanc: Elle efkgrande; plane ; à cinq échancrures ovales, aiguës » avec une étoile verdarre dans le centre: Les antbères font es, oblongues , jeunes &€ rapprochées. Le figmate eft de couleur verdatré: Cette-efpèce croit à la Caroline. + ( fr) » I. Gen. n. 2360::Solenuñ caule aculeato herbas À ce ; fohis, cordaris finuaso-angulatis aculeatéts vois MOR fubulés , trèsiaigus ; d'inégale grandeur , d’un | blanc jaunâtre , légérement ciliée’: fes rimeaux font courts & peu nombreux. Les feuilles font larges ; grandes ; ei cœur y approchañt ur peu de la morelle fodomée ; finuées , angaleufes,, les découpures inégales , peu profondes , les lobes rermirés en pointe , vertes & glabres des deux côtés, ciliées fur leurs bords , garnics de pi- quans, tant en deflus qu’en deflous ; portées fur CS épineux ; plus de moitié auffi lon que les feuilles. Les fleurs font petites; bleuà-: tres ; placées für le côté des branches , eu petit nombre ; portées fur des ‘pédoneles courts , épineux ; au nombre de deux ou trois , formant une petite grappe: Le calice, divifé en cinq fegmens ovales, eft armé de piquans mols , fe- tacés. Cetre plante -eft culrivée au jardin des plantes. @ ( V:f.) Elle fe diflingue de la mo- relle fodomée particulièrement par la difpoñition. de fes fleurs en petites grappes ; &r jamais plüs de deux ou trois enfembie fur un pédoncule fn pl. Elle, ne «s'élève guères à plus d’un pied où un piid & demi. ) | , RER 56: MoReLxE hériflonne ; Sclenum aculeatif- mum. Lam. Ill: 2.n. 8561. Solanum caule fuffruri- cofo acuelatiffimo; foliis cordatis , lubato-angilatis , hirfutis utrinque aculeutis. hate . Cette efpèce a une tige prefque Kgneufe ; ey- lindrique ;' droite , dans bi c d'épaiffeur pe bâfe ; toute chériffée de nombreux piquans fu- bulés , :& d'un duvet long, s'élevant à la hauteur de quatre à cinq pieds; les feuilles font en cœur, lobées , anguleufss , molles, velues , d’un verd -gaf. légèrement blanchâtres, munies , tant en deflus qu’en deffous , de piquans fins , longs & iroits , portées fur d:s périoles également velus & armés de piquans ; les lôbes font feus-divifés- à femmets aigus ciliés à leurs bords. Les fleurs. font letérales , blanches , À cinq fegmens lan- colés & aigus , portées fur des p#doncules Courts , filiformes , velus ; fans piquans , fimples, : Hpofés en une petite ombeile compofée de trois à quatre fleurs. Le calice eft divifé jufqu'à fa fe en cinq découpures velues, fans piquans , lancéolées & aiguës. Les anthères font jaunes & Pont réunies. Le fruit eft une baie ronde , life, Verte & marbrée de blanc-jaunâtre avant la ma- turité ; elle devient noirâtre de re eft mûre, de Ja groffeur d’une. noifette, Elle eft lie d'un très- grand nombre de fémences arrond e Comprimées , d’un roux clair. Cette plante croit dans MOR 299 57" Moreie hériflée; Sélanum hirtum. Lam. | Solanum: fruticofum ; aculeatum ; filiis cordotos angulatis ,tomentofis , aculeatis ;. peduncults latera- libus -aggregatis ; calycibusque hirfurifimis. Vahl. Symbol. 2. p. 40. | Cette plante s'élève fur une tige ligneufe, garnie de piquans , tomenteule à fa partie fupé- tieure ; les piquans font droits, petits, épars, en forme & ingles. Elle pouile des rameaux couverts dé feuilles pétiolées , en cœur, angu- leufes ; divifées de chaque côté en deux ou trois lobes | inégaux , obtus , tomenteufes tant en deffus qu’en deflous , plus blanches en deffous : les’ piquans , placés aux deux furfaces fur les côtes , font lié forts que ceux de la tige : les pétioles font également siguiflonnés. Les fleurs font difpofées en bonquers laréraux, aggrégées, pertées Lur des pédoncules uniflores & très-velus, Le calice a cinq divifians ovales , aiguës, , recou? verres d’un épais duvet. La coralle eft également velue.en dehors , divifée en cirq décovoure Sa Hdonttroïs font un peu plus longues que les deux autres. Cette plante croir à l'ifle de la Trinité. B 58. MORELLE coagulante ; So/arum cocgulans. Lam. Ill. Gen. n. 2362. de EN | Solannm cawule aculeato , fruricofe ; foliis oblon- | gis, repande-finuatis , tomemofis ; aculeatis ; lobis | | rotundatis , ‘integris. Forsks Ægyp: p: 47. Vahl. fymb. 2, P- 41: = $ : , La tige eft lignenfe, tomenteufe , & velue : ainfi que toute la plante. Elle eft garnie d’épines fines , longues , droites , jaunâtres : les feuilles :font éparfes À de grandes diftances, longues de. deux pouces, ondées, finuées, cblongues, ayant à leur-bâfe un côté plus court que lautre : les lobes: au nombre de trois ou quatre de chaque. , viennent le , réfléchis 8 la Zone Torride, Elle eft cultivée à Paris | baies ns quelques jardins de curieux. L’échantillon | À fre to citoyen Lamarck a été cueilli: | jardin du cit. Sr.-Germain. D: ( F 1h Fe Leplus-grand nombre des fleurs avorte ; il ny: | zh: + très-fouvenr qu’une feule de fertile à c “[leato = - 300 2MOR - Cette efpèce ef rrès-belle & rrès-remarquable ar fes piquans nombreux qui recouvrent, toutes parties de cette plante, & dont la couleur d’un rouge de feu tranche! fur ‘le düvet biin- châtre & velouté des tiges & des feuilles. Elle s'élève fur une tige forre , prefque ligneufe , d’un brun noir, très-velue à fon éxtrémité & fur les jeunes branches, couverte. dans les autres parties de petites touffes de poils, cobrts ,; dif- pofés en tubercules , tantôt blancs ou verdâtres, tantôt d’un jaune rouge. Les piquans font nom-. breux ; très-longs , roides., aigus ; droits, d'une belle couleur de feu , avec une teinte Jaunâtre ; formant queïquefois à leur infertion , fur-tout fur les jeunes rameaux , une petite tache bleua- tre : les feuilles ont fept pouces de longueur , & quelquefois davantage. Elles font longues , génRes aiguës, tomenteufes , velcutées’; plus anches en deflus qu'en deffous, couvertes de iquans des deux côtés, ainfi que leur pétiole, Étiées en forme d'ailes. Leurs lobes font iné- S giux oblongs , aigus , quelquefois fous-divifés. es fleurs font latérales, en corymbe , portées fur un pédoncule qui fe divife en d’autres fimples . & non rameux , très-velus , ayant des piquans plus courts & plus rares que les autres parties de la plante. Le calice eft très- épineux ;,-velu , divifé en cinq pe ès-aigus : Ja corolle eft d’un bleu léger, plane, à cinq fruit eftuns baie d’abord verdatre ; qui devient, eñ mûriffant, d'un rouge pâle. Cewe belle plante a été découverte à l'ile de Madagafcar , par le citoyen Jofeph Martin qui en a procuré des exemplaires auvciroyen Lamarck. D. ( W. f. ) MRMESFE DIS. ASE. à FER pilier Ls 60. Môrerte flramoiné ; Solar framonifo- | um. Lam Ml Gén. hi. 2365. © °24 ur | ER 5: Hi *Sulanum aculeatèm , frutiéofim; foliis amplis | - fubcordatis , finuato-ansulatis, ‘rärite acilearis fubtus tomentofuseulis. Jacq. Miféel 2; p. 298. Ie. rar. v. 1. pl. 6. So/anum fframonium éaule acu- leato fruticofo , foliis cordatis ; dcutè lobatis, acu- denis , fakvillofis , calycibus inérmibus, Mur. Syft. Veget. Solainum acanchifolum: Hort. Parifi. Conf. Rhéd.-Hoft: Malab. 2 gg 2! fus vues Cetréefpèce eft remarquable & diftingüée dé la plupart des précédentes par (es épines tares & recourbées ; par fes grandes & larges feuilles ; approchantes de celles du framonium, & par fes grayp-s beaucoup plus chargées de Aeurs. Sa tige eft forte, prefque at Ki hauteur d'environ fix piéds | &.-pouffe “des lobes efcente |; s'élève à ! i } environ ; ligneufe; d'un brun pourpre, brune. Les feuilles font très-grandes ; d'un _ de long , encœur , terminées en pointe, molles, velues , blanchätres en deffous., vertes en deflus, divifées fur leurs bords en labes peu profonds, prefque lancéelés , les uns aigus , d’autres obtus: quelquefois ces mêmes feuilles font entières préfque poiut lobées, obtufes à leur fommet, ovales : elles n’ont preique point de piquans ainfi que leurs pétioles. Les fleurs naiffenr- les rameaux en grappe , très-nombreufes ; formant une cime ombellée. Les pédoncules font vas meux ; les derniers difpofés en demi-cercle :ils font velus , mais fans piquans aufi- bien le calice qui eft divifé en cinq fegmens profonds, ovales-oblongs , terminés par un filet court em forme: de barbe. La corolle eft d'un bleu pâle, ouverte en cinq découpures lancéolées , un peu aiguës. Les anthères font jaunes, oblongues ; plus grandes que le piftil , un peu rapprochées: Le germe eft très-velu. Je n’en connois pas le fruit ; mais dans l’Horrus malabaricus | 1 y 4 une plante gravée qui approche beaucoup de celle que je viens de décrire , excepté que les fleurs, au lien d’être très-nombreufes , ne font ue deux ou trois fur chaque pédoncule :les ruits , gros comme nne noix , arrondis, font hériflés de longs poils. J’obferverai encore que la gravure de Jacquin repréfenre.cette plante comme beaucoup plus épineufe , & le calice très- court ; monophylle ,.a cinq petites : dents atron- dies, comme il le dit lui-même dans fe defcrip- tion tandis que l'efpèce cultivée au jardin des plantes de Paris, 2 , comme je l'ai dit, le calice divifé ju'qu’à fa bâfe , &c. Cetre plante eft ort- _ ginaire des Indes orientales. B.(#Fv) 2 61. MoRELLs d'Inde ; Solanum indicum. Line Solarum fruricofim ,« aculeatum 5 foliis ovats 3 \fnuste arigilarts , fer tomentofis ÿ aculeis HT} ique fetfis. Lam IL Gen: n. 2366... : F'ers ÉSE pts . se M Solanum caule aeüleato , fruticofo, foliis cure : formibus ; angulatis , fubvillofss , integerrimise: a6le Lis vutrinque reëlis. Flor, Zeyl. 94. Sabb. Hort: 2, t: 58. Solanum vaule aculeato fruticofo ; foliis l'ovatis ; finuatis , integerrimiss fpinis utrinque erelliss | Hort, Cliff. 67. Reg. Lugdb. 424. Solanum ame ‘ricanum ; perenne ; fubincanum ; : fruëlu” yriforme : longiore ; fpinis rlurimis armatum. Pluk. Alm. t. ais. É 6. Solanum frutefcens , villojim ; JO undulatis | moilibus ; fubtus incanis ; fpinis flavef centibus armasum. Burm. Thèf, Zeÿh t:102 : Cerre pl 5, de # a une tige ‘dé trois pieds he 4 haut ‘4 âvres la Plpars me rancaux épais , cylindriques, de couléur cen- ? pinians courts fortes jaun drée ; converts de reuffes-deyduver ; &e, de quel- éreiss leuebate: elle pontfe des tameux me u=s tubercules:à peine fenhibles. Les pigians peu tfiombreux jufonvenr fiples ÿ Sete ohtrares, courts, élargis, rrès-2igus;, recourbés. À véluss Épineux’,: garnis’ de feuilles rovales ie 4 pour la plupart , que lques-uns dirons, de couleur. : nuées , anguleufes , tomenteufes en de MOR peurudes, vertes & prefque lufieurs en forme de coin à leur bafe , divifées irrégulièrement en lobes aigus ou arrondis, plu- feurs entières : les dernières font fouvent oppo- fées , les autres alternes : elles font garnies , tant en deffus qu’en deflous , d’épines droites , plus longues que celles de la tige , & placées fur-la . côte principale , ainfi que fur le pétiole. Les fleurs naiflent fur les tiges en grappes plus ou moins nombreufes. Le calice eft velu , épineux , ainfi que les pédoncules , divifé en cinq décou- pures ovales. La corolle eft bleuâtre , partagée en cinq lobes ovales , un peu aigus. Le fruit eft une baie plus groffe qu’un pois, arrondie , de couleur écarlate. Sonnerat à communiqué au ci- toyen Lamarck une plante qu'il à rapportée de l'fle-de-France , qui diffère un peu de celle-là. Ses rameaux font plus ligneux , fléchis en ziz-zag. Les feuilles font toutes en forme de coin à leur bäfe , avec des nervures très-faillantes. Les fleurs & les fruits paroiffent plus petits : en gé- néralla plante eft plus ramañfée, Cettee fpèce croit : naturellement dans les Indes. On la cultive au Jardin des plantes. Ph, ( V.».) . 62. MORELLE ondée. Solanum undatum.: Lam. Ill. Gen. n. 2367. Solenum fruticofum , aculeatum ; foliis ovatis , " RES 3 # 2 “ . fépands fubtus romentefusculis ; aculeis riudis. Rhed, Hort. Malab. 2. t. 37. à Communieué un exemp (F.f.) La figure que j'ai citée de Rhed re- | uniflore : il-eft ds fleurs au corymbe. : _ = clabres en deffus , : 4 petites branches : crures peu profondes , à lobes obtus, légère ment tomenteufes en deffous, rudes & lifles en jaire au cit. Lamarck. us” feuilles il en croît MOR 301 : 63. Morete à feuill:s entières ; So/anum. integrifolium. (N.) Solarum caulé frucicofo , aculeato ; foliis ovatis , fubrepandis, fubrus tmen- tofiusculis; umbellis axillaribus; calytibus inermibus, hirfutis. PRE He Cette plante qui vient naturellement à la fuite des deux efpèces précédentes en diffère par fes feuilles entières , dont quelques - unes ‘ont à peine légèrement finuées. Sa tige eft ligneufe , brune - cendrée ; couverte de petites touffes de poils extrêmement courts, munie de quelques piquans roides & courts, d’un jaune blanchätre. Ses feuilles font éparfes, tantôr deux à deux du même côté, quelquefois en paquets; elles font ovales, obtufes ; à peine finuées , légèrement tomenteufes en deflous , vertes en deffus , Lffes & couvertes de petits poils fi courts v” ne Pet à Le que comme autant e petits points blancs; les piquans font rares, pau, répandus tant fur lés deb furfices des euilles que fur les pétioles. La plupart des fleurs naiffent dans l’aiffelle des feuilles on des elles font difpofées en om- belle , portées fur des pédonculés très-courts, d’'inégale grandeur , quelquefois pas plus longs que le calice, qui eft petit, très-velu , divifé en cinq dents obtufes , prefque toujours fans piquans. La corolle eft petite ; blanchâtre une { fois plus grande que le calice, divifée en cinq fegmens Jancéolés, un peu obtus : les anthères font jaunes , & paroïiffent rapprochées. Le fruit eft une baie ronde, jaunâtre , de la groffeur d’un grain de raifin. Cette plante croît dans l'ile de France. Le citoyen Lamarck en pofsède un exemplaire qui vient de l’herbier de Commerfon. b.(7.S.). 64. MoreLLe hétérophylle ; So/anum hetero- phyllum. Lam. Il. Gen. n. 2368. Solanum fratis cofum. aculeatum ÿ foliis ovatis , finuato-repandis ; fubtus tomentofiufeulis , aliis minoribus obovaus , integerrimis. DR PRE Cette -efpèce , qui eft grande & bel a tige forte , ligneufe, glabre , couverte de petites glandes blanchâtres oblongues, armée d’épines fortes, un peu courbées , larges & noirâtres à leur bâfe : l'extrémité des rameaux eft revêrue de petites touffes de poils courts. Les au font grandes , ovales , aiguës , à grandes écl defus , épineufes fur la forte côte, parti- culièrement en deffous ; de l’aiffelle des grandes De une autre plus petite , en- portée fur un péiole très-court. Les fleurs | naïffent en grappe, le long d’un pédoncule com- mun , portées fur des pédicules fimples & courts, . 301 MOR & dont la chäâte laïfle fur le pédoncufe commun une fuite de petites cicatrices relévées & blan- châtres. Le calice fans piquans , ainfi que les pédoncules , eft velu , divifé en cinq découpures ovales, obtufes. La corolle eft grande , partagée prefque jufqu’à fa bâfe en cinq fegmens lan- céolés , linéaires | obtus : à mefure que le fruit mûrit, fon pédoncule fe réfléchir fortement; ce fruit eft une baie ronde de la groffeur d'un pois. Cette plante à été communiquée au citoyen Lamarck par le citoyen Leblond qui l'a recueillie _ dans la Guianné françaife. Bb. ( W:.[.). 65. More de Paleftine ; Solarum fanétum, Lin. So/anum caule aczleato , fraticofo ; aculeis tomentofis , foliisque oblique ovatis , repandis, Sÿft. Plan. p..519. n. 29. Solanum caule aculeato, fraticofe , foliis repandis , calycibus aculeatis. Roy. Lugdb. 425. Solanum athiopicum , maxime 10- merto{um , caule folummodo , non foliis , aculeatum. Pluk. Alm. 351€. 316. f. $2. So/anum incanum? Forsk. F1 Œgy-arab. p. 46. n. ÿ2. So/anum coc- cizeum, Hort. Parif. Cette plante a bien des refflemblances à la morelle ondée par le port de fes feuilles, mais fes fleurs font en grappe & plus nombreufes, fes fruits beaucoup plus petits. Elle s'élève en un arbriffleau très-rameux fur une tige de trois pieds de haut , cendrée , ligneufe , tomenteufe, garnie d’épines groflks , courtes , droites , jau- nâtres , munies SE + MR Mr poils à leur bäfe. Les rameaux très-diffu étalés , font couverts de feuilles alternes , épaïes , tomenteufes , ob- tufes , d’un blanc verdätre , finuées à leurs bords, en lobes arrondis , en forme d'ailes, bordées à leur circonférence par une ligne de poils blan- châtres : elles n’ont prefque point de piquans, excepté. quelques-uns très-petits , mols, fétacés, * furla principale’ côte. Les fleurs naiffenc à l’ex- trémité des branches , difpofées en grappe : les pédoncules font très-velus , n'ayant que quelques piquans rares , ainfi que le calice qui fe divife en cinq parties ovales , très-aiguës. La corolle ef de , de couleur violette, partagée en cina | egmens ovales , allongés, aigus. Le fruit € une baie arrondie, rouge, de la groffeur d’un pire plante croit en Egypte , & dans la aleftine. D.( V. f.). On la cultive au jardin 66. MORELLE marginée ; So/an ; * Lam, Il. Gen. ke RS de” . Solanum fruticofum , aculeatum ; foliis fubcerdatis, fnuato-repandis , fubtus incano-tomentofs ; margine albo. Jacq. Colleét..1. p. jo. & Icon. rati. So: lanum aculeatum , foliis cordatis , repandis | mar- gaine albis. Lin. f. Sup. 147. Le C'eff une grande & très-belle efbèce romen- | MOR teufe & fort blanche fur la plnpart de fes parties, Elle s'élève à la hauteur de quatre à cinq pieds. Sa vige eft forte , ligneufe , couverte d'un beau duvet blanc , armée de piquans fermes, droits, nuds & épars, de couleur roufsatre. Les feuilles fonc. grandes , en cœur, épaifles , blanches, tomenteufes en deflous , d’un gros vert en deflus, avec une bordure blanche, à échancrures pey ‘profondes , arrondies, à lobes obtus, garnies, tant en defius qu'en deffous , le long des côtes, d’épines droites & longues. Lorfque ces feuilles font jaunes , elles font tomenteufes des deux côtés , mais le duvec de la furfice fupérieure tombe , à mefure que la feuille fe développe. Les fleurs viennent en grappe fur le côté des branches ; les pédoncules partiels fonc plus longs que le pédoncule commun. Ils font très-velus, épineux, ainf que les calices; mais parmi ces derniers , il n'y a d’épineux que ceux qui doivent porter des fruits. Ils font divifés en cinq fegmens evales, terminés par un filet court, La corolle eft grande , blanche ew pourprées plane , offrant dans fon difque une étoile à cing rayons d'un pourpre plus foncé. Ses divifions font obtufes avec une petite dent: parmi ces fleurs il n'y en a que très-peu de fertiles. Ikn'en refte fouvent qu'une feule fur chaque grappe. Le fruit eft une baie globuleufe , jaune , groffe & pendante. Cette plante croît naturellement dans }'Abvyfinie. On la cultive au jardin des Plantes. D. ( F. vw. ) 67. MORELLE tomenteufe ; Solanum tomento- fem. Lin. Solanum fruticofum , aculeatum ; fol'is cordatis | repandis , tomentofis , inermibus ; tenells purpureo pulverulentis. Solanum fpirofum , maximè tomentofum, Boc. Sic. p. 8. t. $. Solanum caule aculeato fruticofo , foliis cordatis , villofis , repan- dis, calycibus inermibus , Hort. Cliff. 61. Sole mm efricanum fpinofum , folio canefcente , uneulato. Triumf. Prul, 49. t, 6. Rai. Sup. 355. So/znum foliis & caule frinofis. Morif. Bief. 310 Cette plante ne s'élève qu’à la hauteur d'un. pied 8: demi ou deux ds La corolle eft MOR 7 DEEE ER ET Te “4 de aile Boccone la décrit avec des pi uans fur les feuilles, e tant en deffous qu’en us. Au jardin des plantes , où on la cultive depuis plufieurs années , elle donne toujours fes feuilles privées de piquans. "68. MorELLe à fruits rouges ; So/anum cocci- neum. Lam. Ill, Gen.n. 2372. . - Solanum fruticofum | aculeatum ; foliis fabcer- datis ; repandis tomeniofis , rariter aculeatis ; baccis parvulis ; coccineis, Jacq. Mifceli. 2. p. 329. lc. Rar. v. 1. Cette plante pourroit bien n’être qu’une va- riété de la précédente , de laquelle elle ne paroit différer eflentiellement que par fes baies rouges. C'eft un arbriffleau d'environ deux pieds , chargé de peu de piquans , & qui pouffe des rameaux trois fois plus longue que le calice , & quel- quefois _ ur : aiguës , ondées & finuées , avec des lobes Des . 5 ré + 2 pen co MOR 30 | des branches. Elles onr les pédonéules courts , peu 1 épineux , comenteux. Lé calice et velu., divifé en cinq parties lancéolées , très-aiguës , quel ques-uns très-chargés de piquans , d’autres n’en ayant prefque point. La corolle eft blanche. On ignore fa patrie , queiqu'elle fe cultive au jardin des Plantes. PB. ( F. f. ) _ 70. MOoRELLE à feuilles larges; So/anum lari- folium. (N.) Solanum caule fuffruticofo, aculeato; folüs fubcuneformibus , ovatis , ampliffimis , f- nuato-pinnatifidis ÿ racemis lateralibus, 8 Cette efpèce a de-très-grands rapportsavec Îa édédeme dont elle diffère par beaucoup moins de roïdeur , par fa tige droite , beaucoup plus élevée , par de très-grandes feuilles larges | & ar fes grappes de fleurs difpofées le long des bi ches ,& moins terminales. Sa tige eft prefque herbacée , verte , life, velue feulement à l’ex< _trémité des rameaux , garnie d’épines d’un jaune pâle , roides, courtes , un peu velues. Ses feuilles font nues , vertes des deux côtés , très- grandes , molles , ovales , aiguës à leurs deux “extrémités , en forme de coin à la bâfe, dont un des côtés eft conftimment plus court. que l'autre , découpées prefque en forme d'ailes : les lobes font grands, un peu aigus , quelquefois. divifés de nouveau. Elles font armées des deux côtés de piquans très-aigus. Le calice eft velu 3 tantôt épineux , plus fouvent fans put » fui tout dans les Reurs ftériles. Il eft divifé en cinq. fegmens qui fe terminent par un filet velu. La corolle-eft blanche , ouverte, plane à cinq échan- crurés ovales , obrufes, terminées par une petite pointe à peine fenfble. : Je ne connois pas le fruit, ni celui de la As : peut-être don-. neroient-ils des caraëtères fpécifiques plus rrane chés que ceux que nous venons d’affgner. Cerre plante. à été cultivée au jardin des Plantes. On la foupçonne originaire d'Amérique. ( F.f.} - 71. MORALLE naine ; Solenum : JD. Gen. n. 1374 Solanum aculeatum , foliis ovatis , obtuse finuaris | aculeatis | fubnudis 3 . [ aculers reëlis » albidis, . Ar ve PA denim cene) cui art fruticofo; foliis fnuato-pinnatifiais , aculeatis, nudis; É'p. 147. laciniis, alternis ; integris , obiufis ? Lin Cetre efpèce fe oche par le port de’ fes feuilles, dl mehlle foole. na pe à font moins réguliers , moins profonds , moins arrondis. Elle s'élève fur une tige très-rameu £s, droite , d'environ un pied & demi. $es rameaux À fonttrès-peu velus ; armés de piquans blanchä= tres droits , roides , glabres', nombreux. Le: F feuilles font un Read ‘au _tohC . NT + ; £ ax 2 Fair ‘nues , -prefque ovales , finuées , à lobes obtus irégu- 3c4 MOR iers , un peu ciliés fur les bords , chargées de iquans des deux côtés , ainfi que fur les pétioles qui. font un peu velus. Les fleurs nailfent en rap latérales portées fur des pédoncules bles Les calices font plus ou moins munis de piquans , divifés en cinq fegmens profonds, Jancéolés , aigus , un peu velus : la corolle eft violette , une fois plus grande que le calice , divifée en cinq échancrures ovales , aiguës. Le fruit ef uné baie fphérique , de la grofleur d’un grain dé raifin , inclinée fur fon pédoncule. Cette plante eft cultivée au jardin des Plantes. On ne connoît point fon lieu ratal. B.( F. f.) 72. MORELLE anguivi ; Solanum anguivr. Lam. Il. Gen. n. 2375. Solanum aculeatum , frutico- Jum ; foliis ovauis, firuato-angulofis , fubtus tomen- tofis : calycibus inermibus. Cette plante a été obfervée par le citoyen Lithrdé ins l'herbier du citoyen Thouin. Élle a été recueillie -à Madagafcar par Commérfon. Sa tige eft higneufe , armée d'épines. Les feuilles font ovales , finuées , anguieufes , tomenteufes en deflous. Les fleurs naiffenr fur le côté des tiges en grappes très-courtes : elles produifent des baies glabres , petites , rouges , que l’on mange dans leur pays natal - 93. MORELLE arbufcule 3 Solanum milleri. Lam. Ill. Gen. ». SYER Solznum frureftens acu- deatum , glabrum; foliis oblongis ; lobato-rinnati. fidis , obtufis , aculeatis ; aculeis recurvis. _.Solanum fratefcens , foliis undulaiis , fpinis fla- vefcentibus armatis , es rubre., retündo. Burm, Ind.p. $7.t.,22. f. 2.2? Solanum frinofum , Jamaïacenfes glabrum ; foliis parvis minus profundè aci x Pak. Al. 3$1it. 316. f..$..? Sola- num ( tril )batum ) caule aculeato' fruticofo., foliis cuneiformibus > fubtrilabis , glabris , obtufis y inet- mibus.? Lin. Spesc, Plant. 270. Mill. Dic, n. 29. C'eft un petit arbrifleau dont la tige ne s'élève guères au-delà d'un pied & demi. Elle eft glabre, cylindrique , firiée , armée d’épines jaunâtres , recourbées : fes rameaux font étalés , minces & longs , couverts de feuilles petites ; oblongues abres , obtufes , à trois ou à cinq lobes arton- ile dernier , que forme le fommet de la feuile, eft plus alongé. 1! y a des piquans des deux côtés. Les fleurs fonr difpofées en petites ombelles fimples , filiformes , glabres , à une fleur : le calice eft petit, divifé en cinq denrs ovales , ai- guës. La corolle eft petite , blanche, à ci divifions ovales , aiguës. Les baies font rondes é raïfin. Cette plante croit au Cao de Bon, Elpérangen Be Ca Rd nn ne cuir 29 nd auteurs ont Cobra du | e rouffatres groffes. comme des grains | MOR | plufieurs efpèces ou des variétés de la même efpèce fous une même fynonymie, La te ee vièns de décrire , & à laquelle fe rapporte très-bien la figure donnée par Jacquin , à les fleurs petites , difpofées en une petite ombells dont les pédoncules fimples partent tous d'un oint commun de la tige, dont, felon Jacauin, es calices & les pédoncules font fans piquans, mais armés de piquans dans l'individu fec que j'ai fous les yeux. Dans la figure citée de Burman les fleurs font difpofées en grappes. fur. desipé- doncules longs, filiformes & rameux : la corollé eft au moins une fois plus grande , à fegmens À profonds , oblongs & arronis à leur fommet. Les feuilles font larges , ordinairement à cinq lobes; foutenues par des pétioles filiformes. Je férois tenté de regarder cette plante come uneefpèce diftinéte. ( Elle l’eft en effet. Voyez le n°78.) La figure de Plukenet convient éncore à cette ante : mais. comme jl-n’y a point de fleufs, 1left difficile de prononcer. >= NF Jicquin rapporte: encore cette même planteau folanum ( shiruskuna ) cau/e aculeato , foliis pin- nato-finuatis , fruétu racemofo , de Miller , Di&, n..32. 1} eft difficile qu’elle y convienne, pue fes fleurs , quoique blanches & perites, mail en grappes. & en longs paquets fur les tiges: C'eft.à ceux qui pofléderont vivans ces difé- rentes efpèces à les obferver , & à décider -4. Morrire polyacanthe ;: Solanum polya: canthos. Lam. Ul Gen. n. 2377. Solanam frutéfr cens , aculeatiffimum ; folies lincaribus, lanceolatis, Juèdentatis., “utrinque aculearis | aculeis reëlis ; ak cülaribus. SPEE .,Solanum caule. fruticofo ; aculeato , fehis fofft- libus , lanceAlato-finuatis | repandis ; fpinifenss Burn. Plant. Amer. p. 218. t. 224. feu-9P4 tolacca frutefcens , fpinéfiffima , foliis ançulis & crfpis. Plum. Ml. v> $. p. si. , Certeefpèce eft très-bien diftinguée de, routes celles que nous avons vues jufqu’à préfent. Ell s'élève fur une tige ligneufe , hérife de touffes de poils roides , armés de piquans ONRSs droits ,, très-fins , en forme d’épinglés :! oufle des rameaux alternes , couverts, de feuilles ongues , étroites , fefiles , linéaires, lancéole Ss prefque oppofées , un peu dentées , réBechies fur feurs bords | courbées à leur. fommet ; à piquans des deux côtés. Les fl:urs font foliraires le long des branches ; portées fur des pééor cules très-courts & un peu velus. La corolleeft à cinq, divifions écroires & réflichies. Le M eft une petite baie fphériq le; rouge QUaPe et left mûre. & de k goffeur d'un grain ér mt ette plante ci lement aux EYE gap PT ES er. Or EN UINRET ET IL axiliaribus. Mill, Dic. n. 18. “ # MOR “PT - MORELLE de Bahaïna ; So/anum bahamenfe. Lin. “Solanum caule aculeato , fraticofo ; foliis lan- ceolatis ; repandis , obtufis, margine réflexis ; raccmis fimplicious. Lam. Ill. n. 2378. - * Solanum bahamenfe , fpinofum, petalis anguftis , reflexis. Dill. Elth. t. 271. So/anum frucicofum bacciferum, fpinofum , flore ceruleo. Sloan. Jam. 108. Hit. 1. p. 38. €. 11. f. 3. Solinum ( fru- ticofum ) caule aculeato , fruticofo , foliis lanceo- latis , fübdentatis , glabris , racemis longioribus , À Cette plante, qui a qu£lque reffemblance avec la précédente , en diffère cependant beaucoup: ‘par fon port, par fes feuills plus grandes, plus arges , pétiolées, & par fes fiuirs en grappes & non {olitaires. Elle croit à [a hauteur de cingà fx pieds. Sa tige eft cylindrique , ligneufe ,: glibre , armée d’épines , & fe divife en rameaux peu nombreux , garnis de feuilles en forme de ance , detrois pouces & demi de longueur fur’ un'& demi de large , pétiolées , finuées & réflé- chies fur leurs bords , obtufes, unies & d‘tin | vert clair en deflus, un peu plus pâles en def fous , avec une forte nervure blanchätre, garnies ! des deux côtés de piquans longs & fubulés. Les | fleurs naifflent en-grappes droites à l'extrémité : es rameaux à pédoncules fimples , un peu cour- S, fans piquans , ron plus que fur le calice , : qui eft très-perit , divifé en cinq dents. La co- rolle eft blanche ou violette, divifée en cinq : fegmens très-profonds , linéaires , obtus , réflé- chis en dehors , prefque roulés à leur fommet. Le fruit eft une petite baie globuleufe , d’abord | Vérté , jaune! quand elje eit mure , & dé la: grofleur d'un pois. Certe plante croit naturel- lément aux iflss de l'Amérique. Bb. *: | 76. MORELLE à piquans rouges. So/arum ig-. neun., Là — Solanum caule aculeato , fraticofo ; foliis lanceo-. datis , acuminatis, integerrimis, aculeis rubris 3 ra- cemis fimplicibus. Lam. 1H, Gen. n. 2379. H - Solanum Jpiriferum , frutcfeens , fpinis ‘igneis À srericanum. Pluk.- Alm. 350. t. 225. f: 5. So, ( igneum ) caule aculeato , fruticefo , foliis cemis fimplicious. Syft. Veget. 620. n. 32. Sola- 0 MOR 305. vers fon fommet en pluñcurs branches, forte- ment armées d'épines rouges & droites. Les feuilles font .alternes , portées fur des péfoles très-courts , lancéoiées , aiguës à leurs deux ex- trémités , trés-entières, nués, un peu ciiées à leur circonférence , de deux & trois pouces de lor gueur fur neuf lignes de large. Leur côte principale , tant en deflus. qu'en deflous, eft armée de piquans femblables à ceux de la tige. Les fleurs nailfent ensgrappe à l'extrémité des rameaux , portées fur un long pédoncule qui fe divife vers fon fommét en d’autres plus petits, filiformes , un peu: velus. Le calice eft très- petit, à cinq dents obeufes , arrondies : Ja co- rolle .eft blanche , divifée jufques à fa bâle en cinq pétales oblongs , lancéoks, aigus. Le fruit eft une baïe rouge, globuleufe , de Ïà grofieur d'une petite cérife. Cette plante eft originaire de l'Amérique méridionale. Elle fe cukive au “ jardin des plantes. B. ( . w. ). 77: Morerze de Buenos-Ayres; Salanum bo- narienfe. Lin. Solanum caule fruticofo, infirne aculeato 3 folirs ovato-oblongis , finuetv-repandis , fubnudis ; inermibus. Lai. I, Gen. n, 2380. Solanum ( bonarienfe) caule, [ubinermi fruticalo , foliis ovato - oblongis, finuato - repandis , feabris. LS Plant. p. ff2 n. 9. Mill Di&t. n. 23. olanum bonarienfe, caule frutéfcente , fubinerms, foliis cuneiformibus , finuato repandis, Lin. Spec. PI. 185: Solunum bonarienfe , arborcfténs , papas foribus. Dill, Etlh. 364. t. 177. £, 351. < à danceolatis acuminatis , baf utrinque revolutis , “à perdent par la vieillefle ou la culture. Les 7urs igneurm ; caule aculearo , fruticofo , foliis Lan-. &olatis , angulofo-dentatis. ont: Chi. 61. Cette plante eft remarquable par les piquans Touges ile belle jee de jt ati Vrent toutes fes parties , excepté les pédoncules 8 les calices : mais elle les perd prefque tous, Pat l1 culture C’eft donc à fes autres caradières, Ipécifiques qu'ilefaut particulièrement s'arrêter, Pour la diftinguer. Sa tige eft ligneufes elle élève À |a haureur de trois pieds, & 1e divife Bosanique, Tome IF. à les er à © 306 NOR cules & es calices n’ont point de pions “ons l'éèrement velus. Le fruit elt une, baie: fphérique d'un jaune ronge; de la grofieur d’un! "grain dé rai£n au plus. Cette plante"croit na- turéllemenc dans les environs de Buenos- Ayres. ‘On l cultive au jardin des’planres. D. ( F.v.). +8. MorErte feuilles d’ofeille ; Solanum ace- teféfoliüm. Lam. NE Cen. n. 2381. Solanum fubfru- Léfcens, acu/eatum ; glabrum ; folits obeuffs, finuaris | fibpanduriformibus 3 . aëvleis “minimis recurvis. Jam. Il. So/arñum (trilobatum) caule fruticofo À fetiis curterformious ; Bétrilobis , glabris, obtufis, anerrious, Gmel, Syf. nat. p. 386, n. 61. Solanum … fracefcens, foliis vndulatis, fpinis flavefcentibus “armatis , ffd&u rubro , rozurdo. Burm. Iud. p.. 7. v 221. fig. 1. ES + Fi parlant plus haut de la morelté arbufeute , | ne 222 2 D ft peu rameufe “ fes feutllzs l t glabres vertes »"uss, finuées en trois où cinq! peu profotids, arrondis , fans piquans; “hs on es qui font prefque de la jongueur de a feuille, ont ces piquans. Les fleurs font ter- minaies , en grapoes , portces fur dés pédon- “cuiss fliformes , légèrement épineux , ghbres :: le calice ef très-petit, divifé en cinq f=smens, ! profonds , ovales, aigus , glabres : la corolle cft' grande, blanchatre, ouverte, divifée ‘en cinq: découpures ovales, arrondies à leur fommet.. Les étamines one des anthères groffés, très- longues, jaunes , rapprochées ; le pittil eft plus Jong que la cofolle , il eft recourbé à {on fommet. Le fruie eft une petice baie globuleufe, des couleur rouge, & des ie pédoncule s’enfe &: fe réfléchit à mofure que le fruit mûrir. Cette. plante croît naturellement dans jes Indes orien- taies , & à Java. { V. f.) 5. Es. 79. MORrELLE micracanche ; So/onum micra- æaïthos. Lam. Il}. Gên. 2382. Solarum frutico- Jun , atuhatum ; foliis ovatis | acurminat s', fubtus somentofiufculis ÿ aculeis minimis , raris , recurvis. i3* ; E Cette plaire ligneofe , de cnuleur cendrée , + Lam. Iil. G. n. 2383. 8: prroiffent folitaises & petites À fois ellipricis, int ‘MOR “trémité des rameaux eft un peu velue: ils _garnis des feuilles entières, pétiolées , deux À deux du même côté , ovales, aiguës à leurs deux ex:rémités , un peu véluss en deflovs, glabres en deflus, & parfemées de quelques “petits points formés par des touffes EE très-courts. Les piquans font très-râres, épars “fur les périotes, quelquefois fur la côce prin- cipale des feuilles : ils font très-petits, élargis “à leur bâfe, recourbés, d’un jaune pâle. Les fleurs naiffent le long des branches, vers leur extrémité , oppofées aux feuilles, difpofées en corymb: à pédoncules fimples, rrès-velus, fans piquans , ainf que le calice divifé en cing dents terminées par un filst court. La coiolle eft velue en dehors, deux fois plus longue que le f calice. Certe plante croît au Brefil & à la Gus- ‘Fdélonpe. File à éré communiquée de ce dernier endroit au civoyen Lamarck, par le ‘citoye Badier. b.{ 7: Î )- Coinmerfon l’avoit obfervée au Bréf, le long de la rivière Rio-Janeiro. F + M: £a. MORELLE crotonoïde ; So/znum crotonoi sx « Solanum fraticofum , aculeatum; foliis ellistices lanceolatis , füpra' glabris , fibrus tomentofis , raete ibus': aculiis" réttis | rariufeulis. Ar Solaïüm (‘obfeurum ) fois ellipsico - lanczolatis ,” plants, Jubras' villofis ; racemis lateralibus ; caulè petiots= queabuleatis ? Vahi. Symb. 2. p. 41. _Certe efnèce f: diflingne facilement par fes ramc6. tLæf. icon. 460. Läm. Ill. Gen.pl. 214 Primum genus morfus galline. Trag, 384. Alfine . C'eft une petite plante très-commune qui poulfe ‘des tiges de huir à dix : à eg » plus ou moins droites , menues , cylindriques , tendre- ment velues , rameufes ; fouvent bifurquées. Les feuilles font Sppoltes ; ovales, pointues, d’un - vert gai sles dernières font fefliles , fur-tout au æpoivt de la bifurcation. Les pétioles, un peu . «æn-gouttière , font bordées dé perits poils fins, foyeux ,.brillans qui fe trouvent également À! la bâfe des feuilles. Les fleurs naflent vers le! fommer des tiges : elles font axillaires , foli: ! aires , portées fur de longs pédencules un peu: velus , & fortement réfléchis après la floraifon Le calice eft velu., à cinq ‘diyihons rofondes , ovales , aiguës , membraneufes & blanchâcres à Jeurs. bords. La corolle eft blinche ,; auf longue! ae? calice , compolée de cinq pétales profon- | dément divifés en deux. Les étamines varient de éinq à dix. Cette plante fe rencontre par: tout dans les champs, leslieux cultivés & les! jardins où elle fleurit toute l’année. Les petits! Qifeaux l'aiment beaucoup : el!: Les rafraichit.: On la regarde comme vulnéraire & déterfive. J'en ai trouvé fur les côtes d'Afrique une variété remarquable par des feuilles trois & quatre fois: plus ris , par fs fes jenimarene à dix! stamines ; 8 par fon port du double plus di que-dans celle A EREDEE 3 ( Kw.) ee :MOR 2. MORGELINE des blés ; 4/fîñre figetalis. Lin’ 1200 : Alfine petalis inteoris foliis filiformibus. Sp c° Plant. 2. p. 390. Arenaria fegetalis F1. Fr. Alfn° À petalis incegris ;'foliis [:bulatisé Mant: 359. Alfine fégetalis, Fe s foliis unum litus expebtantious Vaill. Parif. 8. t. 3. À 3. Spergula foliis filiformi- bus unurn latus fpeëtartibus , flipul's membranaceis vagriantibus ; pedunculis umbellatis. Gnett. Stamp. 299. Dalibar. Parif. 133. " ll eft difficile de ne pas rapporter cette plan aux feblines , fur-tout lorfque l’on confidère les flipules vaginales placées à chaque articulation des rameaux , & fes feuilles linéaires 8x féracées. Il ny a donc que fes cinq étamines qui lui donnent le droit .de paroïtre dans ce genre; | mais alors il faudroit en exclure La précédente qui fouvent en a dix. D'ailleurs nous avons re- “marqué plus haut combien lé nombre des éta- ines offroit ici un caraétère incertain. Cette plante pouge-nne tige d’enviren quatre pouces de haut , drêtte , filiforme , articulée, rameuRe, fur-tout dans fa partie fupérieure , 8e chargée .de quelques pois. Ses feuilles font linéaires, féracées , longues de cinq à fix lignes , fouvent tournées du même côté : elles forrent deux à deux d’une ftipule vaginale, courte tranfparente & déchirée en fes bords. Les fleurs nailent en panicule rameufe , quelquefois en embelle à l'ex- trémité des rameaux : elles font petites, plus - courtes que Je cafce qui les déborde par cinq petites dents aiguës. Les pérales font entiers i obtus. Après la floraifon les pédoncules % viennent pendans. La capfule du fiuit eft al Jongue que le calice. Ceite plante croit da les blés aux environs de Paris , où elle fleurit dans le mois prairial. & (F. v.) dans £ 115 : At MAR 3. MORCELINE mucronée ; Æ//fne, mucronalæ Lio. Alfne petalis integris , brevibus y foliis Je ceis calycious ariffaris. Mant. 358. Gouin. La p.22. Alfne folrss fififormitus ; pungentious ; C4 lycibus ariflatis. Hall, Heiv. 870. €. 27, Sep Ver. 3. .p. 273. Arenaria fofciculatas El Fr. Arenarie foliis fétaceis , florious pentandris ÿ #4 licum foliolis fubularis. Le, It. 141? 2e CUS A1 ” = ù nl « Cette plante à, tout auranr que la précédente le port d'une fabline ,:& «doit également y être rappoitée. Sa tige eft droire , ferme, um pêl roide , légèrement velue , de #rois à quatre pouces de haut, qu AE Les morilles ent Ieur fruétification femblablé à celle de la plupart des autres. champignons, Leurs femen.es font fimuées à leur furface , & non pas dans l'intérieur de leur fubftance, comme dans cértains champignons , placées dans rites cellules qu'on y apperçoit : elles one a forme d’une poufhière extrêmement fine & Fhumidité & la chaleur. les principa développement es étamines, loin celles des véficules fpermatiques des cham- ne £$ crèvent que lorfque l'air a défféché, qu’à un certain point, la furface du chimpigr à laquelle les fémences adhèrent. Pour en avoic la preuve ternifez un verre avec votre baleinz, # pas moias par toutes les parties ( Po I x ET. ) BEA LR el A7 ‘3 MOR eu en y pafant légèrement un pinceau hu- mecté; faites tomber fur ce verre les véficules | foermatiques des champignons, à mefure que Phumidité qui les y a retenues s'évaporera , elles fe creveront toutes : fiau contraite vous les obfervez plongées dans l'eau, quelque chaude qu'elle foit, elles ne s’y développeront point; ce ne fera que lorfque le vale fera réduit à fec par l’évaporation , qu'elles fe creveront, & que vous en verrez fortir le fluide qui y elt ren- fermé. Ce fluide elt très-limpide, & pour l'or- dinaire rt moins muciligineux que celui an fort des giobules de Ja pouflièré fécondante le la plupart des plantes. ( Voyez à l'article moïfifure ce que nous avons dit fur la fécon- dation de ces plantes cryptogames ). 1. MORILLE comeftible. Bodetus efculentus. Boletus pilco ovato, margine adnato , rugis urau- latis | Ripite tenuiori. Phallus ( feulentus ) pileo ovato, cellulofo ; ffipite nudo rugofo. Lin. Flor. Suëc. 1102. 1262. Dalib. Par. 383. Reyg. Ged. I. p. 260. n. 2. Pollich. Pal. n. 1184 Doœrr. Naf. p. 350. Schæff. Fung. t. 268-300. Phallus petiolo nudo , pileo fubtus laxo. Hoxt. Chff. 479. Phallns pet:olo nudo, pileo fubrus undique annexo. “Hort. Cliff. 879. Roy. Lugdb. 517. Boletus ca- pite tereti , reticularo. Hill. Hely. n. 2247. Phallus avolvatus , pileo pliouto. Sccp. Uarn. ed. ‘I. D. 49. n. 23. ed. 2.n. 1604. Phallus cepirxlo fafigiato , fubrus operculato , petiolo nudo. Gled. MOR nombreufes forment des efpèces d’ondulations fans aucune forme régulière {ur la furface fu- périeure de fon chapeau, qui eft life à fa bâfe &n deflons. Cette plante varie fingulièrement dans fa forme & fes dimenfons. Bulliard en diftingue trois variétés princi- pales , la blanche , la grife & la brune ‘Ja pre- mière, dans fa jeunetle , eftsblanche comme du laic; elle devient avec l’âge d’un jaune pailles, , La feconde eft d’abord d'un blanc grisätre , où d'une légère teinte de biftre ; dans fa vicilleffe elle eft d’üne couleur biftrée , plus ou:moins foncée. La troifième eft d’abord d’un gris beu-. patre ; elle devient enfuire d'un brun noirâtre. La morille comeftible , dit Bullia#, eft un des champignons dont on fait le plus généra- lement ufage. On peut employer avec lamême fécurité toutes les variétés de cette efpèce :il eft feulemenr une petite précaütion à prendre loriqu’on en fait la récolte; c'eit de ne ja les arracher, mais d'en couper fur place la pé- dicule d’une main, pendant qu'on tient le cham- pignon de l'autre; fans cela la verre attachée à la racine de ces morilies s'introduiroit dans leurs alvéoles , & les rendroit croquantes fous la dent, il faut avoir auffi l'attention de ne pas les cueillir quand li y a de la rolée, ni qu.fd elles font trop vicilles..La morilie, de méine que tous les champignons dont la chair eft Fung. 59. n. 4. Boletus efoulentus , rugofus, al-} tendre, ne penvent fe conferver quand on Îes bicans , quafi fuligine infistus. Ton. init. A. 1. __ $6r. tab. 329. f. A. Boletus efculentus , rugofus, - fulvus, Idem. Boletus efculentus , rugofus 1,2, 3. Mich. Gen. 230. t. 85. f. 1. 2. J'ungi éfeulenci fpecies. Tref. Hift. 2, p. 164. Phallus ( eiculentus) olens, fiipide nudo , brevi, fiffulofo ; pileo cum. ffipite adnato : celluls profundifinis. Bull. de Fran. p. 274. tab 218. Vär. 1. Phallus efulentus ; clbus j prima atate niveus, vetuffate fu’fframineus. Idem. Var. 2. Phallus ef culentus , cinereus ; prima ëtate cinereo-albefcens , aut dilutiffime fubfuligineus ; vetuftare fuliginco , fru- cefcens. Idem. fi. a. b. cc. d. ‘€, Var. 3 Phallus éculentus , fifcus ; prima atate cinereo-fif:us ; ve- tuflate fufio-nigricans. fig. e. f. h. Boletus efeu- dentus. Batt. Fung. 24. ta. 11. fi. F. Sterb. Fung. tab. 11. f. a. b. 1. Phallus efeulenrus.r Schœff. Fung. vol. 2. tab, 199. vol. 3. tab. 208. 300. Bolt. Fung. vol. 2. t. 91. Lam. Flor. Fr. 1284,n.1, 7 Ce n'eft que dans le pritemps que cette morille paroit dans les bois : elle fe diftingue à | fon odeur agréable. Son pédicule eft creux . blanchâtre , fans collet : il eft terminé par un chapeau , ou une efpèce de téte‘ovale, conique, creufé de cellules très-profondes , & entièrement adhérent au pédicule, Des rides ou crevafles a cueillies par la rofée , ou peu de temps aprés la pluie. Il eft encore À remarduer qu apres des pluies de longue durée , ou dans des lieux trop ombragés , les champignons n'ont point de l4- veur , OU ont un mauvais goût. On mange les morilles fraîches, cuites fur le gril où dans un plat, affaifonrées avec des fines herbes , du beurre , du ft.& du poivre. On les apprête encore de plufieurs autres manières ÿ étanc defléchées avec précaution, & confervées dans un lieu fec où là pouflière ne peut avoi accès , on les fait entrer dans diffirens ragoñts. Il eft inutile de les laver : il fofft feulement d les faire tremper pendant quelques minutes ©*# l’eau riede, pour qu’itles ne foient pas anne Il faut prendre les mêmes précautions l'éga de tous les champignons que l'on conferve #® pour l’ufage de la table, % 2. MoniLre anaftomofe; Boletus anafomofs. Boletus pileo oblongo marg't: adnato, Ep rentibus anaflomofintibus Fan cri ae. D L culentus , compreflts, denfe foremin:latus De longitudinem coflatus , cimereo - VEréfeens pe f rc crafiore , albo. Mich. Gen, p.293. cab. 851.3 Phcllus ansorofs. Gmel. Syl. nat. vol. ë ; _MOR Patmi plufieurs efpèces ajoutées à ce genre par Gmelin, la plupart établies d’après ies figures données par Micheli, j'ai cu devoir ne con- ferver que celle-là, qui m'a parue bien diltinguée de la morille comeffible , ne regardant les autres _Que comme des fimples variétés, dont la prin- cipale différence paroît confifler dans la forme de leurs ciévaffes ou rides, qui néceflairement doivent offrir beaucoup de variétés. Celle-ci fe diftingue par fon pédicule qui eft d’une grofleur remarquable, qui égale prefque celle du chapeau. Il-eft blanc , fillonné , inégal ; le chapeau eft oblong , d’un vert cendré ; fa furface exterieure et divifée par de gros rides en forme de côtes, décurrens de la bâfe au fommet , anaftomofés ou rentrans les uns dans les autres ; d’autres rides circulaires femblent partager ces premiers, & former. des quarrés de différente grandeur & dimenfions. La bâfe du chapeau n'a point de rebords épais, mais elle eft appliquée immédia- tement fur le pédicule avec. lequel elle fait corps. … Les efpèces fuivantes ne me paroïflent , comme Jé l'ai dit, que des variétés dela morille co- meftible. . * Phallus ( gigas ) pileo conico, margine fubun- dulato , rugis flexuofis, anaflomofantibus , flipice, clavato , fynamofo. Gmel. Syft. nat. vol. 2. p. 1448. n. 3. Phallo-boletus efculentus , pileolo conice, ampliore ; fubofcuro , pediculo leucaphao | fiflulofo.. Mich. Gen. 192. t. 84. f. 1. né Phallus ( undofus ) pileo conico | margine crifpo , rugis undulatis ancflomofantibus , fhpite fulcato, teffcllato. Gel. Idem. Phallo-boletus ef culentus , pileolo ampliore | rufefcente & crifpo, pediculo leucophao ; fiffulofo, ffriis reviculatis in- fgnao. Mich. Gen. t. 84. f. 2. * Phallus ( tete ) pileo conico, margine crenato, fruato ÿ rugis anaffomofuntibus , areolifque decur- rentibus ; ffipite clavato , éntegro. Gmel, id. Phello- boletus efculentus , pileolo purvo , conico , ex-fulvo Fe vi > Pédiculo leucophao , fiffulofo. Mich. Gen. . 3 3e - - i F Lee (PorrsT.) MORINE. de Perfe ; Morts perfica, Lin. Lam. à Aiemate en tête applarie. Îl ny à point Uluf Gen. 344. t. 21. Morina. Hort. Clif. 14. . Roy. Lugdb, 236. Morina orientälis. Mil. Dic. ni, Morina orientalis carlina folio. Tourn. Cor. : ns 3e pe 1388 152€ te. | Plante à fleurs aggrégées : diftinétes s de la fimille de dipracées , & qui conftitueun genre Es dont le Dé effentiel eft d'a- . Un calice double, dont l'extérieur eff inférieur nique. Tome IF. : # nom de orin , médecin de Paris & fon ami. La MOR 313 & L'intérieur fupérieur & bifide. La corolle ef tù7 couronnée par le calice intérieur. buleufe avec un limbe à deux £evres. La femenc _ Cette plante a une racine épaifle & cylin- : dique , qui s'enfonce profondément dans laterre, _& poufle plufieurs fibres auf grofles querle doigt. Sa tige s'élève prefque à la hauteur de trois pieds; elle eft liffe, de couleur pourpre vers le bas, velus & verte au fommet, & garnie à chaque nœud de trois ou quatre feuilles épineufes , {emblab'es à celles de la carline , verricillées , finuées , de quatre ou cinq pruces de Jongueur, fur un pouce & demi de: largeur , d’un vert luifant. en deffus, un peu vélles en deffous ; & armées d'épines fur leurs bords. Ses fleurs font axillaires ; très-ferrées , sois en verticille , & formant un épi ter- minal. HS A Chaque fleur offre 1°. un calice double, dent l'extérieur eft inférieur, d’une feule pièce, cylindrique , denté à fes bords ; les dents font fubulées, droites, dont deux oppofées plus longues ; l’intérieur eft fupérieur, monoarhyile, divifé en deux, à découpures oppofées , cbtufes, échancrées à leur fonmet , perfiftant. 29, Une coro!le monopérale irrégulière, dont | le tube eft très-long, cilié ; un peu courbé, élargi dans fa partie fupérieure ; le limbe eft évalé , divifé en deux lévres obtufes ; la lévre fupérieure eft divifée en deux lobes arrondis, & J'inférieure un peu plus longue , eft partagée _ trois lobes, dont le lobe du milieu eft plus - ong. 3%. Deux éramires dont les filimens font fe- tracés, rapprochés du ftile, prolongés hors de fa fleur ; les anthères font droites , en cœur, diftantes. | 4°. Le fruit eft compofé d'un ovaire globu- leux , inférieur , furmonté d’un flile filiforme, plus long que les étamines, & terminé. péricarpe , mais une feule femence arrondie, . couronnée par le calice intérieur. Cette plante croït en Perfe près d’Erterum, d'où elle a été apportée dans le jardin des plantes de Paris par Tournéfort qui l’a dé- couverte le premier, & qui lus a donné le + a à (PornerT.) ‘ MORINDE. Morinda. Re coppie feurs monopétales , de la famille des rubiacées, qui à des rapports avec les nauciés & les céphalantes, . & qui comprend des arbrifeaux & fous-arbrif- feaux exotiques, dont les fleurs font réunies , R5 >” 314 MOR très-ferrées, & formant une tête qui fort ou | de l’aiffelle , ou de Foppoñition des feuilles. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir Les fleurs monopétales & aggrégées ; le fHigmate di- vifé en deux, des baies aggrégées , anguleufes à quatre loges. CARACTERE GÉNÉRIQUE . Les fleurs fefiles, réunies en glebe, ont un réceptacle prefque rond. Le calice propre eft fu- périeur , divifé en cinq petites dents à peine fenfibles. à La corolle eft monopérale, infundibuliforiè, compofée d’un tube cylindrique, qui s'épanouit en un limbe à cinq découpures aiguës , très- ouvertes , lancéolées , rénfermant cinq étamines attachées au haut du tube par des filimens très-courts , dont les anthères font planes, lan- céolées , fagittées à leur bafe. L'ovaire eft inférieur , furmonté d’un ftile fimpie, terminé par un ftigmate épais, divifé en deux. Le fruit eft une baie prefque ovale, anguleufe , tronquée, comprimée , applatie & ombiliquée à fon fommet. Elle renferme deux femences applaties d’un côté , convexes de l'autre. BITECIS +.MoriNpesombellée ; Morinda umbellara. Lin. Morinda eréëéta , foliis lanceolato -ovatis , pedün. culis confertis. Flor. Zeyl. 81. Bancudus anguf- rifolia ? Rumph. Amb. 3.p. 157. tab. 98. Burm. ind. 52. Loureiro. Flor. Cochin. p. 173. C'eft un arbriffeau qui s'élève à la hauteur d'environ fix pieds, & qui fe divife en rameaux étalés, oppolés, garnis de feuilles pétioléss, oppolées , très - entières, lancéolées , aiguës à leurs deux extrémités , rudes au toucher. Les flèurs font blanches , latérales, réunies en tête : Ja corolle eft en tube, divifé en cinq. Le fruit reffemble beaucoup , par f1 forme , à celui du pin. C'eit une baie formée de petits drupes où fruits à noyaux charnus, de couleur jaunâtre, “ eontenant des femences offeufes. Cette piante croit aux Moluques & dans les forêts de la Cochinchine. B. L'intérieur du bois eft blanc ou jaunâtre vers le cœur; mais il devient rouge à la partie in- férieure du tronc qui approché de ha racine. Ces dernières fonc beaucoup plus rouges ; ainfi que le dedans de leur écorce. Les naturels du pays font bouillir ces racines , & en obtiennent une teinture qui donne aux toiles une affez MOR Û belle couleur de fafran. Si on y ajoute du bois de fappan , ou tout autre bois propre À teindre en rouge , ce mélange produit une très- belle couleur rouge , qui ne s’altère que dificilement. La pulpe du fruit eft aromatique , d’une faveur amère , un peu acerbe. On donne aux enfans ces fruits fraichement cueillis pour les délivrer des vers. EHTAS Oëfervation. Je n'ai point vu, parmi les morindes queÿai obfervées , aucune efpèce qui convienne parfai ‘tement à celle que je viens de décrire, fur-tout relativement au caraétère particulier d'avoir les pédoncules ferrés & réunis en ombelle. La fi gure donnée par le citoyen Lamarck-dans fes: Iluftrations ( plan. 153. f. 3.) , repréfente à vérité des paquets de fleurs terminales portées: fur quatre pédoncules en ombelle , mais ils ne font ni afflez nombreux , ni affez ferrés pour former le caraétère dont je parle. Les individus fecs que j'ai vus, & qui pouvoient: convenir à cette efpèce, m'ont offert un pédoncule com mun terminal, tantôt bifurqué àffon fommet, d’autres fois dès fa bâfe. Je ferois porté à croire que l’on peut avoir pris pour pédoncule ls tube des fleurs qui eft fort fouvent long, étroit, & préfenre en effet une efpèce d'omb très-ferrée au haut des pédoncules. Si cette obfervation fe trouvoit vraie, alors eette efpèce ne feroit plus qu'une variété de la fuivante à feuilles plus étroites. Loureiro remarque lui- même que la figure de Rumphe , citée par Linné, ne convient pas à cette efpèce puifque les pé= doncules font folitaires. Je fuis de fon avis, mais cet auteur auroit du s'expliquer plus au long fur ce caraétère , & nous dire s'il avoit pere cette plante vivante dans la Cochin- chine. » 2. MORINDE à feuilles de citronier; Morinde . citrifolia. Lin. Morinda arborea, pedunculis fol tariis. Lin. Flor. Zeÿl. 82. Bancuduslatifoliæ Rumph. Amb. 2.p. 158. rc. 99. Cadarpilavæ, Rhcd. Mal. 1. p. 97. t. 52. Anta overo Alle arbore, Zanon. 163. fig. 124. Morinda _malaba= rica | ampliffirno vitri folio. Vail. A&. Paris 1722s Arbor conifera , macandon juvanen/ium. Bont. Jav- 97. Burin. ind. $2. Arbor indico fruëlu aggregalos conoide ; cadepilava dia. Rai Hit 2: 1442 Cet arbre s'élève à la hauteur d'environ huit pieds. 11 poufle des branches rrès - Giliuiess garnies de feuilles grandes, larges , très-entires» ovales , lancéolées, aiguës , glabres ; brillantes, oppefées ; approchant beaucoup de es: citronnier. Souvent les jeunes branches font ŒuN nœud à lautre d’abord retrécies, & VO s’élargiffant en forme de cône. Elles ont 2°, 72 sk + RS MOR _ flipules courtes , petites , larges ; amplexicaules & fillonnées. Les fleurs naiïflent le long des branches, fur des pédoncules gros , coutts , bien moins longs que la tête des fruits ; folitaires & oppofés aux feuilles, ou plutôt remplaçant une font pendans fur leur nés , de la grandeur Sur l’ombilic d:s fruits eft placée la corolle, munie d’un tube long & filiforme , divifée en cinq , & quelquefois en fix découpures rabattues en dehors. Les baies renferment uhe femence folitaire , offeufe : elles fout tuberculeufes , fuc- culentes. Les naturels les mangent affez vo- Jontiers , quoiqu'ell:s aient une édeur un peu défagréable , & une faveur amèré & brûlante. Son bois.n'eft point employé-dans les arts pour la teinture , comme celui de l'éfpèce précé- dente ; il eft plus tendre , plus blanc , &r ne donne aucune couleur. Ses feuilles & fes fruits font regardés comme émolliens , enménagogues & diurétiques. D. Les différens exemplaires que le citoyen La- marck a reçus des Indes de Sonnerat m'ont paru différer un peu de cette efpèce. Les feuilles font plus étroites , les pédoncules beaucoup plus Jongs ; droits, quelquefois bifurqués , ou fortant deux ou trois de l’aiffelle des-feuilles. Je foup- çonne les fruits plus petits & globuleux. ( F. f.) édoncule | un peu incli- 4. MORINDE royoc ; Morinda royoc. Lin. Mo- rinda procumbens , foribus tetrandris , quadripartitis. Morinda fuffruticofa , foltis oblongis , anguftis, xtrinque acutis, radice croceä. Brown. Jam. 1559. 1: Morinda procumbens. Hort. Cliff. 73. Roy. americana humifufa laurifolia. Vaïll, aët. 1722. + 275. Royoc humifufum fruëtu éupreffino. Plum. Pec. 11.t. 26. Periclimenum americanum , è cujus radice fit atramentum. Pluken. Alm. 287. t. 212, f. 4. Aublet. Guyan. p. 200. Loureiro. Flor. Cochin, P- 174. ; Cet arbriffeau a beaucoup de rapports avec le précédent , en diffère par {on port, par fa tête fleurs beaucoup plus petite, & par fa co- rolle divifée en quatre. Sa tige eft ligneufe , oible , pliante , prefque farmenteufe , d'environ X pieds de haut : elle poufle des rameaux Courts, farmenteux. Ses feuilles fonc ovales , très-entières , glabres , d’un vert obfcur , oppo- fées , aiguës à leurs deux extrémités , portées fur des pétioles courts, approchantes de celles de efpèce précédente , mais beaucoup plus courtes & plus étroites. Les fleurs font axillaires vers extrémité des rameaux , réunies en tête arron- die & petire fur un pédoncule commun. La co- rolle eft blanche ; fon tube eft fin, érroit , renflé vers l'ouverture. Le limbe eft divifé en quatre ovales , aigus, rabattus en dehors. Les feuille qui tombe avant les autres. Les fruits de la forme d’un œuf. Lugdb. 187. a Chi. t. 16. Morinde +MOR Lg étamines font au nombre de quatre, & le fligmate eft divifé en deux. Les petites drupes font cha- cune à deux loges & monofpermes , formant par leur réunion fur un réceptacle commun une petite baie arrondie ; charnue , ayant l’odeur & la fa- veur de lefpèce précédente. On fe fert de la racine de cette plante pour faire de l'encre. File croit dans la Chine & ja Cochinchine. Aublet l'a aufli obfervée dans la Guiane françaife. B. CF. f) 4. MORINDE mouffeufe ; Morinda mufcofa. Gmelin. Syft. Nat. 371. Morinda arsoréa , ca- pitulis terminalius ffilibus. Jacq. Stirp. Amer. p. 6$.-t. 45. Cet arbre s'élève à la hauteur de quinze pieds : il poufle des rameaux bifurqués , roujours cou- verts de moufle & de lichens. S:s feuilles, portées fur des” pétioles très-courts , fon prefque ovales, aiguës à leurs deux extrémités , parti- culièrement à leur fommet, glabres , veines , très-entières , oppofées, de trois à quatre pouces de long. Elles ont à leur bâfe , en forme d’an- neau , des flipules féracées, ferruginenfes, Les fleurs font petites , femblables à celles des deux premières efpèces ; mais entre chacune d'elles il y a des bractées ou paillettes larges, cencaves, dentées, vertes, d’inégale grandeur , peififtantes, La corolle eft blanche. Il y a deux femences dans chaoue petite baie. Cette plante croît na- turellement le long des fleuves, & dans les grandes forêts de la Martinique. $- MORINDE axillaire ; ( Herb. Lamarck. ) Morirda arborea , floribus axillaribus , fefilibus | aggregatis, 8. Idem. foliis ovato-lanceolatis acutis. Morinda’ äxillaris. Cette efpèce fe rapproche beaucoup de Ia précédente ; elle en diffère effenticllement en ce ue fes fleurs font axillaires, placées le long es tiges , & non pas autant terminales. Sa tige fe divife en rameaux cylindriques, plians, nus, de couleur noirâtre. Ses féuilles font ovales, prefque obtufes à leur fommet , très-entières, un peu ridées , d’un très-gros vert obfcur en deflus , d’un vert plus clair en deflous , portées fur des pétioles courts. Flles ont à leurbâfe , ur flipules une etpèce d’anneau membraneux. FES fleurs naiffent le long des branches , dan: l'aiffelle des feuilles : elles font petites , réunies en pers prefque verticillé ; moins ferrées que dans es efpèces précédentes. La corail ME petite : point de brac- elle a un tube très-court , & n'a poin tées comme la précédente. Cette plante a été communiquée au citrven | Lamarck par le cit. Martin qui l'avoit recuvillie à Madagafcar. D. (V. f.) 5 41e Ps LU 316 MOR Le citoyen Lamarck en pofsède un autre échan- tillon qui vient de Commerfon , dont les feuilles . font beaucoup plus longues ; ovales , lancéolées , très-aiguës à leur fommet. ( W. f. ) 6. MorINDE obtufe ; Morinda retufa. ( Herb. Lamark. ). Morinda arborea , foliis retufis, floribus feffilibus lateralibus. Cette efpèce eft très-bien diftinguée des pré- cédentes. Sa tige je divife en rameaux durs, noueux ; inégaux , bifurqués. Les feuilles font beaucoup plus rapprochées que dans les efpèces précédentes ; il n’y a guères «entr'elles plus de uatre à cinq lignes de diftance , ce qui leur onne un afpeét confus , & les fait paroitre comme entaflées. Elles font légèrement décur- rentes fur leurs pétioles courts , d’une figure _ ovale, arrondies & obtufes à leur fommet , re- trécies & aiguës à leur bâfe , un peu réfléchies fur leurs bords , d’une couleur verte, foncée , Juifantes & liffeks. Les ftipules font compofées d’écailles ovales, aiguës, blanchâtres , membra- neufes, difpofées circulairement fur la cige : elles forment , après la chûte des feuilles, des anneaux rapprochés qui rendent les rameatix comme articulés. Les fleurs font parfaitement terminaies , difpofées en unz tête arrondie , ‘ . feffle. [La corolle eft petite, divifée en cinq découpures ovales , rabattues en dehors, Cette plante croît naturelleiment à l’ifle de Madagafcar, d'où elle a été communiquée au cit. Lamarck parle cit. Martin. B CF...) Ÿ mt . (PoïIRET.) MORSEGO. Arbre des chauve-fouris ; Arbor vefpertilionum. Caju morfego. Rumph. Herb. Am- bouin. v. 6. fupl. 17. t. 10. . . Cet arbre ne nous eft pas connu. Ifne s'élève, dit Rumphe , qu’à une hauteur médiocre , & pouffe des rameaux courts & noueux, garnis de feuilles oppofées , ovales , aiguës , pétiolées , un peu dentées fur leurs bords | légèrement f- nueufes , épaifles , glabres en deflus , marquées en deffous de fortes nervures obliques. Les fleurs font difpofées en grappes terminales. Rumphe na vu cette plante qu'en fruit qui me paroît être une efpèce de drupe , d’après la defcription qu'il en donne, & dont l’intérieur eft occupé par un noÿau offeux qui fe partage obliquement en deux parties » Verruiqueux inférieurement juf- ques vers le milieu, tandis que la partie fupé- rieute eft glabre. Le calice, qui paroît divifé en cinq fegmens courts & linéaires , eft perfiftant à la ‘ bâfe du fruit, Ee bois m'eft employé à aucun ufage , mais MOS fait donner le nom de carong lamamam par les chauve- fouris. : CPOIRET.) L polypétalées , de la famille des capriërs., quia des rapports avec les cadaba , & qui comprend font en épi terminal, & les feuilles digitées, ternées ou fimples avec deux glandes & fois deux épines à leur bafe. | trois glandes neëtarifères , une à chaque divifion du afcendans ; la filique eff à une loge , à deux valves, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice petit, ouvert, verte & caduque. prochés & plus petits. porte le germe , ayant des filamens inclinés & afcendantes. 4°. Un ovaire fupérieur porté fur un pédons cule filiforme , plus ou moins long , dépourvu de ftyle, & terminé par un ftigmate en tête. peu comprimée , à une loge, à deux valves» dont la cloifon eft une demi-circonférencé de cercle où font attachées des femences arrondies. Obfervation. Ce genre fe rapproche des cadabas par fes fleurs fouvent gynandriques , & fes ft é culés ; mais fon fruit, qui eft une filique sèche » empêche qu’on ne le confonde avec les dabas qui ont un fruit pulpeux ce genre varient par le nombre & Ja des étamines. ; caule aculeato. L. Syft. Plant. p. 291. 4 naturels du pays, qui veut dire nourriture des MOSAMBE. Cleome. Genre de plantes à fleurs: des herbes toutes exotiques , dont les fleurs quelque- | Le caraétère effentiel de ce genre eft d'avoir calice , excepté à la dernière. Les pétales font tous à quatre divifions, dont l’inférieure eft plusou- t 20. Une corollé à quatre pétales afcendans & ouverts , dont les deux du milieu font plus rap= 3°. Six étamines, quelquefois depuis douze jufqu’à vingt-quatre , tantôt ficuées proche les pétales , ou bien attachées fur le pédicule qut en pointe d’alêne. Les anthères font latérales & Le fruit eft une filique pédiculée ou prefque fefile , oblongue , cylindrique , quelquefois un É . Les efpèces de polie 1. MosAMRBE à fept feuilles ; Cleome Es Sam à Lin. Cleom ribus gynandris , foliis ; fubfepte SE SR Pose cap CRM les racines pilées & appliquées fur les dents en appaifent la douleur. Les chauve-fouris fony très-avides des fruits de cet arbre , ce quiluia s [I É :MOS: foribus hexandris , foliis feptenis | caule fpinofo , fliquis pendulis. Mi. Dic. 6. finapifirum indicum fpinofum, foliis $ , 6, 7 numero inertis Burm. Zeyl. 21$. finapifirum agyptiur heptaphyllum, flore car- neo, majus fPinofum. Herm. Lugdb: $64. Sloan. Jam. 80. Hift. 1. p. 194. Swart. Obf. Botan. p. 232. pentaphyllum peregrinum filiquofum bivalve majus, Mori. Hift. 2. p: 288. 8 Sinapiftrum in- dicum majus quinque folium afperum. Kaï. fup. 418. C’eft une belle efpèce dont la tige herbacée 7 . + . x . « À s'élève depuis trois jufqu’à cinq pieds de haut : f elle fe divife en plufieurs rameaux étalés , fil. lonnés , un peu vifqueux , velus & épineux; ils font garnis de feuilles pétiolées , alternes " éparfes , ouvertes & digitées : ces feuilles font compofées de fept folioles lancéolées , aiguës, netveufes , pubefcentes , réunies en un centre à leur bâfe, portées fur de perits pétioles très- couts , qui ne font que l’épanouiflentent d’un pétiole commun , long , mince, arrondi , firié, velu & vifqueux. A la bâfe de ce pétiole fortent deux piquans oppofés, épais , courts jaunes & fort aigus. Les fleurs font terminales, difpofées en un épi clair, accompagnées à leur bâfe d'une braétée cordiforme , feffile , entière , pubefcente, arrondie, prefque lunaire , qui embrafle à moitié le pédoncule commun. C’eft du milien de cette raétée que s'élèvent les pédoncules des fleurs, Jongs de deux pouces , pubefcens & cylindri- ques, Le calice a quatre divifions linéaires , lancéolées , aiguës, convexes & pubefcentes , dont deux font plus longues. La corolle eft lanc > ; Un peu jaunâtre , compofée de quatre pétales oblongs , concaves, entiers. Les fila- mens , plus longs que la coroile , font d'un rouge pourpre , placés fur le pédicule du germe, & terminés par de anthères longues , droites, In£ares & de couleur brune. L’ovaire eft pédi- cul, & fe change en une filique épaifle cylin- drique , de cinq pouces de longueur , inclinée & remplie de femences rondes. Cette plante £Toit dans la Jamaique : Elle vient aufhi en Egypre. | | Obfervation. i Le citoyen Lamarck a placé parmi les sadabas , € cleome fruticofa de Linné, dont en effer les fruits font pulpeux ; & ne cônviennent point au genre des mofambes. W+ oy. Dic. 2. MosAmBe à cinq feuilles ; CZeome penta- Phylla, Lin. Ceome floribus} gygnandris , folirs funatis , caule inermi. Jacq. Hort. & 24. Lam. Il. Gen. t. FORTE 1: ee Cleome floribus gynandris » foliis digitatis. Hort. CH. 341. Hort. Upf. 193. Flor. Zeyl. 239. rat Lugdb. 339. Laganfa rubra, Rumph Amb. |. | Hernand. 384. MOS 317. c._66, t. 96. f. 2. Sinapiftrum indicum penta- phyllum , flore carneo ; minus , non fpinofum. Lugdb. 564. Sloan. Jam. 80. Hift. 1. p. 294. Raï. Hift. 859. Papaver corniculatum aere quinque folium agyptiacum minus. Pluk. Alm. 280. Penta- phytlum peregrinum , filiquefum , bivalve , minus, Mori. Hift. 2. p. 289. Qurnguefolium lupini folio, : Bauh.. Pin. 326. Capa-veela. Rod. Malib. 9. p. 43. t. 24. Roy. fuppl. 420 Roureiro, Flor, Cochin. p. 482 # | Cette plante à une tige herbacée , haute d’en- viron deux pieds ; droite , fimple , fans piquans: elle pouffe des rameaux étalés , velus*, garnis de feuilles divifées en cinq. périoles , légèrémene pétiolées , ovales , arrondies , terininées pat üne pointe , munies à leur circonférence de peuts cils en forme de piquans , ouvertes en main à l'extré- mité du pétiole commun qui éftlong, mince & velu. Les fleurs forment un épi clair & termi- nale telles font garmies , à la bâfe du pédoncule commun, de braétées en forme de trois petites folioles fefilés, ovales , ciliées. La corolle a quatre pétales inégaux , arrondis , ouverts , ayant des onglets filiformes, remarquables par leur longueur. Du centre de la fleur s'élève un pédicule très-long , capillaire : les étamines font attachées vers le milieu ; elles ont des filamens longs , très-fins, un peu tortillés. L’ovaire eft placé bien au deffus des étamines , au fommet du pédicule prolongé : il fe change en une fi- lique velue , eylindrique , fubulée , terminée par le figmate lenticulaire , obtus & perfiftant , rén- fermant des femences arrondies , échancrées en forme de reins, rudes & à fix ftries. Cette plante croït aux Indes & à la Cochinchine. Elle y eft regardée comme fudorifique. Les naturels fe mettent dans les oreilles les feuilles froiffées pour guérir les maux de tête: ils s’en frottent auffi le corps , la rête & les pieds.pour ranimer la circulation. {5 ( F.f). 3. MOsAMBE à trois feuilles ; Cleome triphyllæ. Lin. Cleome floribus gynandris, foliis témnatiss caule inermi. Syft. Plant. p.294. Cleome triphylla flerbus hexandris , foliis ternatis , foliolo tnterme- dio major. Mill. Diét.n. $. Sinapiffrum indicum trphyllum ; flore carneo , non fpirofum. Herm. Lugdb, 564. t. 565. Raï. fuppl. 421. conferatur Cette plante a beaucoup de reffemblanceavec la précédente par fon port , par fes fleurs gy- nandriques & à fix étamines , & fes pétales af- cendans ; maïs elle n’a conftimment que trois folioles ; fes étamines n’ont point de filamens aufli longs ; toute la fleur eft plus ramaflée. Sa tige s'éléve à la hauteur d’environ deux pieds. e_eft droite , herbacée , prefque glabre , & paf Tatéralentene plugeñts branchés garnies dé SRE js : Le 518 MOSS & béni ETS pa R s D" SET feuilles portées fur des périoles longs & munis dé quelques poils rares , qui fe terminent par: trois folioles prefque fefiles , ovales , lancéolées : celle qui occupe le milieu eft plus grande que les deux latérales : elles n’ont point de’ cils à leur circonférence , mais quelques petites dents à peine fenfibles.. Les fleurs font termi- pales vers rextrémité des branches : elles for- ment un épi court, garni de braétées lancéolées , linéaires, aiguës , terminées par une petite pointe, légèrement ciliées fur leurs bords. La corolle et de couleur de chair, reéflemblant à la précédente par fes onglets filiformes, & la difpoñitios des pétales ; mais le pédicule eft au moins des deux tiers plus court. Les filämens des éramines font courts & droits. La filique eft arrondie, ob- longue , obtufe à fon fommet , terminée par le ftigmate applati. Cette plante croit naturelle- ment dans les Indes. &3 ( F. f.) # *'4 MosAaM8E polygame. C/eome polygama. Lin. Cleome florious fuperorièus mafculis tetrandris , foliis ternaris , folrolis f:filibus ,:margine fubucu- dearis. Syit, Plant. p. 294, 0. 5. riCleome ercétum triphy!lum , floribus folitariis ala= ribüs. Broum, Jam. 272: Sinapiffrum indicum tri- yllum , flore carneo ; non fpinofum. Sloar. Jam. 80. FU, p.194. 0--F24 hf. | sl -:Cette plante s'élève fur une tige droite, préfque fe , un.peu rameufe. Ses feuilles font ternées portées fur de très-longs pétioles. Les __ folioles font ovales ; lancéolées , fefiles , un peu gudés à leurs bords, ciliécs par de petits pi- quans à peine fenfibles. Les fleurs font difpofées en. une longue grappe. Les fupérisures ont _ quatre étamines fans piftil, Il n’y a de fertile que les fleurs inférieures qui renferment un ovaire feflile. | $. MoszMBr icofandre ; Cleome icofandra. Lin. Cleorne floribus icof tetrandris ; foliis quinatis. Fi. Zeyl. 240. 3 Sinapifirum yeylanicum pentaphyllum , vifcofum , oe flavo. Burm. Zeyl. 215. t. 99. Loganfa alba. Rumph. amb. L. 8. c..66.t. 96. f. 3. Loureiro. Flor. Cochin. p. 483. Cette efpèce pourroit facilement fe confondre. avec la mofambe à cinq feuilles , fi l’on s’arrétoir à fon port ; mais fa fleur le fait facilement diftinguer. Les étamines ne font point gynandri- ques , & l'ovaire n’eft point pédiculé. La tige eft droite, herbacée , ftriée | velne , fans pi- quans , s'élevant à environ deux pieds de haur : fes rameaux font afcen dans, garnis de feuilles "Ar compofées de cinq folioles ovales , Jancéolées , fefiles , un peu rudes au toucher ; excepté les pétales & ies étamines , toutes les. autres parties de cette plante font couvérteéde poils vilqueux, Les fleurs font difpofées en épis, folitaires & axillaires le long des rameaux. Le. - prefque tous égaux. Les étamines font au nombre tacle. L'ovaire eft iéffile , oblons, terminé par un ftyle court & un fligmare obtus : il lui fuc- | Cleome floribus dodecandris , foliis quinaris, terna feffiles, & remarquables par des ftries longiti” regarde comme telles les dernières feuil æ. nombre de deux, à la bâfe du sgoncule MON 0 calice eft campanulé , à quatre divifions lancéo lées & caduques. La corolle eft jaunâtre du double plus grande que le calice, otiverte, compofée de quatre pétales ovales | obiongs de dix-huit à vinzt-deux : les filamens font courts , fubulés, égaux, placés fur le récep- cède une filique longue , arrondie, fubulée, obliquement ftriée , pleine de femencessréni- formes. Ce que cette femence a de plus remat- quible , & en quoi elle diffère de fes congé- nères ,-c’eft qu'elle n’a point de glandes fen- fibles aux divifions du calice, que fes petales font prefque égaux, ouverts, & pointafcn dans ; & que l’ovaire a un ftyle court. Elle croit dans les champs & les lieux cultivés , à la Chine & à la Cochinchine. Elle a une faveur âcre & brûlante , approchante de celle del moutarde : appliquée, pilée fur la peau , elle y occafionne une légère inflammation momens. tanée. Les naturels mangent les feuilles cruesen falade , mêlées avec d’autres herbés. &} 6. MosAMBE vifqueufe ; C/ecme vifquofa. Lin tisque. Flor. Zeyl. 241. Willich. Obfer. 114 : Sinapiffrum zeylanicum triphyllum & pentaphyl- ie lum vifcofum , flore flavo. Mart. Centur. 25.t 1 Aria vecla. Rhed. Malab. 9. p. 41.t. 23? Papaver corniculitum , acre trphyllum ; indicum ; fo ue luteis wifcofum , ranmaniffa cochinenfibus diéum.. Pluk. Alm. p. 280. Zrfnum feu finapifirum indicum srighyllum , vifcofum , flore flavo. Mai. Zeyl.p- 13 Cette plante eft une dés plus vifqueufes de ce genre : elle fe diftingue des précédentes pat le nombre de fes étamines qui va de dix à quinze , fur-tout par fes filiques vif ueuRs, dinales très-profondes. Sa rige s'élève à lab teur de trois à quatre pieds : elle eft fermes, | roide , droite, prefque ligneufe , anguleufe & couverte de poils vifqueux. Elle fe divile en rameaux , garnis de feuilles compofées de cinq folioles, & de trois feulement vers l'extrémité dont les pétioles font tres-velus: Les : # font ovales , retrécies & aiguës à leurs deux . extrémités , fur-tout re hs glabres, un u ciliées à leur bords , légèrement pÉto LL y a point de braétées, à moins as commun , fefliles & oppofés. Lés fleurs 107 ’abord axillaires & it A le long 8 meaux ; elles fe réuniflent enfuite en Brappe * MOS leur extrémité , plus petites que celles de la mofambe icofandre. Le calice eit à quatre divi- flons étroites, oblongues, un peu concaves, colorées : la corolle eft jaune , elle à quane pétales ovales, à courts onglets ; les deux pé- tales inférieurs font plus divariqués que dans lés autres efpèces; les étamines font placées (ur le réceptacle commun, plus courtes que la co: rolle, L'ovaire eft feflile , & fe change en une _ filique longue d'environ un pouce , ou un poucé & demi, très-velue, vifqueufe, ftriée longitu- dinlement , terminée par le fligmate qui eft füpporté par un ftile court. Ceïte plante croît au Malabar & dans l’Ifle de Céylan. J'ai obfervé dans lherbier du citoyen La- marck, quelques individus rapportés de Indes pe Sonnerat}, qui avoient comtamment quatre ! uilles par-tout, & qui offroient un afpeét plus glabre & moins vifqueux : les autres parties ref- : plante que je -viens de décrire. ! Cr.) | HO fembloient à la 7: MosAMBE dodécandre , Cleome dodecandra. Lin. Come floribus dodecandris , fodiis ternatis. Flor. Zeylan. 242. Hall. Got. 257. Sinapiffrum triphyllum pumilum glabrum', flofculo. purpureo , | filiqua membranacea. Burm. Zeyl. 216. t. 100. B, LT; ! ; : [=2 Cette efpèce reffemble beaucoup à Za mo- Jembe à trois feuilles | maïs fes étamines ne font : a$ gynandriques, caractère fufffant pour ne pas a confondre. Sa racine eft longue , très déliée, compofée de npilaires & cendrés, Il s’en élève une tige, FES Ag pied au plus de haut, tantôt droite & ple, d’autres fois £n rameaux couchés , lég Yifqueux , nées , Portées fur un pétiole commun : les fleurs for- tent de l’aiffelle des feuilles ; elles font foh- tarés : garnis de feuilles petites, toutes ter- € calice eft prefque auf long que la corolle, Fe 24 pourpre ; les pérales font blancs , échan- timines portées fur le réceptacle commun. Les liques fonr fefiles , glabres, comprimées , Prefque tranfparentes , droites, fufiforines , un : Peu enf £lbres , brillantes , brunes, réleyées en boñe un côté, concaves de l’autre , &prefque en | Cette plante croit naturellement f me de rein. dans les Indes. H S'eflccultivé au jardin des plantes une ef- Pèce de mozambe ; fous le nom de c/ome ca- Madenfis , qui paroit n'être qu'une variété remar- quelques petits filimens rares, : {obtus , prefque noueux, onduiés, de couleur prefque rampante , & divifée | rement velus, un peu : liffes , elliptiques, très-entières , fefiles De les fleurs _fupérieures n’ont que des + mines fans ovaire ; ou s’il exifte, il avorte. à leur fommer. Il y a de dix à quatorze k es, remplies de graînes très-petites , À couronné par MOS 319 quable de celle qué je viens de décrire. Elle eft beaucoup plus grande dans toutes fes parties, plus raméule ; mais fes feuilles font également ternées, fes fleurs axillaires, mais plus nom- breufes à l'extrémité des branches; le calice de couleur pourpre, les pétales échancrés , les étamines au nombre de douze à quinze; les filiques. fefiles , mais velues au moins dans leur jeunefle , différence remarquable , mais qui peut- être difparoït à la maturité des fiuits, ce que je nai pu obferver..Cette plante à une odeur défagréable & bitumineufe. Toutes fes fleurs font fertiles. &4. (#. f.). HS 8. MozAMmsBE géante; Cleome gigantea. Lin. Cleome flbribus hexandris , foliis fepcenatis, caule inermi, Mant. 430. Jacq. Obf. ‘4. p. 1. t. 76. Cette efpèce eft remarquable par fon port qui feul ferviroit à la faire diflinguer de toutes lés- autres. Ellé s'élève à plus de fix pieds : fa tige eft droite, pubefcénte, toujours verte. Elle fe divife en rameaux fimples & étalés : fes feuilles font alternes, pétiolées, compofées de fept folioles lancéolées , très - entières , pubef- centes , foyeufes en deflus , ciliées à leurs bords, aiguës à leur fommet, ouvertes en forme de main, fefiles. Le pétiole commun eft Er plus long que les feuilles. Les fleurs font dif- pofées en une grappe terminale droite , & longue de près de deux pieds. Les pédoncules propres font droits , écartés , glutineux , plus longs que les fleurs , & fans feuilles florales. Le calice eft {divifé en quatre folioles linéaires, ciliées , ouvertes, caduques. Les pétales font oblongs, verdâtre , fortement rapprochés, excepte du côté où fortent les étamines. Il y a fix éramines dont les filamens , inclinés & plus longs que les pétales , font attachés fur le réceptacle , à rer minés par des anthères oblongues , droites & jaunes. L’ovaire eft oblong, incliné , porté fur un pédicule de la longueur des étamines, & un figmate feflile & obtus. Le réceptacle de la fruétification eft globuleux , & diflille à la bâfe des onglets une liqueur miel- leufe. Il eft effentiel de rémarquer que, quoique l'ovaire foit pédiculé ; les étamines ne font point gynandriques , mais placées fur le receptacle commun. Qette plante croit naturellement à Cayenne. Fille a une odeur forts Re _& une faveur très-cauftique. D.( #./f.), On cultive: au jardin des plantes. 9. MosAMsE piquante; Cleome aculeata. Lin. Cleome floribus hexandris , foltis ternatts, rnteger- rimis, flipulis fpinescentibus ; filiquis feffilibus. | La tige de cette efpèce eft herbacée, peu élevée, velue, un peu flexueule, munie à : ee . placées fur la récepticie. L'ovaire eft fefile, & Brown. Jam. 273. 1. 320 M:0O.S: M OS peuts-piquans , très-courrs, recourbés à leur | rameaux, porté fur des pédoncules folitaires ,. fommet , aigus, élargis à lèur bife , de couleur de ‘citron. Les feuilles font ternées , portées fur de longs pétioles légèrement velus; les folioies font très-entières , lancéolées, aiguës, un peu ciliées & épineufes à leur circonférence , prefque glabres, portées fur des pétioles très - courts. Celles des rameaux qui portent les fleurs font fimples , alternes, de même forme que les autres : elles deviennent des feuilles florales à la bife des pédoncules. Les fleurs font petites, d’un jaune pâle , folitaires , pédonculées, rangées le long des branches. Le calice eft à quatre divifions lancéolées , aiguës , tumenteules , blan- châtres & caduques. Les pétales ont un onglet prefque filiforme , de la longueur de la limbe: 1l ya fix étamines plus courtes que la corolle, fe change en une filique arrondie, hériflee de poils bläncs & fins Cerre plante eft originaire de l'Amérique. On la cultive au jardin des plantes. £4. ( VW. [.). 10: MosAMBE épineufe; Cleome fpinofa. Lin. Cleorne foribus hexandris ;. foliis feprenatis quina- tifque , caule fpinofo , filiquis pedunculatis. Cleome À floribus héxundris, foliis quinatis, ternatisque, caule frinofo. Mill. Dic. n. 7. Jacq. Americ. 26. Tarenaga. Marcgr. Brafñ. 33. t. 34. Sinapifirum indicum fpinofumt , flore carneo , folio trifido vel quinquefilo. Hoult. Cleome affurgens ramofun & Jpinofum, heptaphyllum , fpica mukiptici foliato. Bro ro. sn es botan. p- 252. Burm. Zeyl. 215. Sinapiffrum agyptium, Le phyllum ; flore carreo , majus, [rirof:m. ss 5e he 80. masi " f Cette plante à des rapports avec la précé-: dente dont elle eft éependant bien difiinguée par le nombre de fes folioles, mais plus par- ticulièrement par fes filiques pédiculées , tandis: qu'elles font fefiles dans la précédente; d’ail- leurs fes fleurs font beaucoup plus grandes difpofées en grappes longues. Sa tige eft her- bacée ; droite, rameufe , velue , qui s'élève fou. vent jufqu'à cinq à fix pieds de Ne & fe divife de chique côté en rameaux branchus à droits , velus, épineux. Hs font garnis de feuides pétiolées alternes, digitées » divifées en fept folioles entières, lancéolies » nerveufes prefque ridées, légèrement pub:fcentes & vif queufes, garnies à leut circonférence de cils courts, Les feuilles qui naifenr à l'extrémité des branches n’ont que cinq & puis trois fo- lioles : à la bâfe de chaque pétiole commun il y a deux petites épines oppofées , courres recourbées , aiguës, de Mie jaunâtre. Les fleurs fonc difpofées en un épi terminale d pouces, & plus de longueur, es d'abord lâche & | LA bâfe des feuilles, en place de ftipules ; de deux | clair, puis ferré & rapproché à l'extrémité des in étroits, velus , ayant. à leur bâfe des feuilles florales, fefilcs , en cœur, obtufes , nerveules . folioles linéaires , lancévlées, aiguës , ouvertes & concaves, aufi longues que les onglets des pétalés. La corolle à quatre pétales afcendants, oblongs., entiers, avec des onglets retrécis, & pubefcentcs. Le calice eft divifé en gate plus courts. que le limbe , à la bâfe defquels on remarque quätre petites glandes fphériques. Les | étamines, au mombre de fix, font attachées inégalement fur le réceptacle commun, ayant plus longs que la corolle , & de couleur pourpre: ils font terminés par des anthères droites, longues, jaunes & à deux loges. L'ovaire eft pere fur un pédicule filiforme , deux fois plus ong. que la corolle : il fe change en une flique de trois où quatre pouces de-long, cylindrique, un peu noueufe , pubefcente , viiqueufs, &e trs - minée par un ftigmate obtus. Les femences font l'Amérique méridionale. On la cultive àu jardin des. plantes. {2}. ( W. f. ). HT 11. MosaMBe dentée ; Cleome ferrata. Lin. Cleome floribus hexandris , foliis cernatis ? foliolis lineari-lanceolatis ferratis. Jacq. Amer. p. 490: t 190. f. 43. . Cette plante ne nous eft prefaue pas connue, Jacaquin eft le féul, à ma conuoiffance, qui en ait donné une courte defcription. Il n’en a ft graver qu'une feuille. Selon lui c’eft uné plante annuelle, droite, qui s'élève à la hauteur de deux pieds. La tige fe divife vers fon extré- mité en rameaux Jâches & fimples ; ils font garnis de feuilles portées fur des pétioles à-PEu près de mêre longusur. Chaque feuille fe ai: v'fe en trois folioles linéaires , lancéolées ; dEnr des fleurs eft blanche, & renferme fix étamines, dont quatre plus grandes & deux plus petites: Le fruit eft une filique arrondie, & € | pouces de long. Cette plante croit natureleme, dans les forèts humides de dionale , & à Carthagène. + podiodes. Lin. Cleome florious hexandris » €! + Cleome ornithopodioides floribus plant. p.940. Mill. diét. n. 2. Sinapifirum oriert4* Ps n ; ornithopcdir filiquis. . Tourn. COPP* inititu. R. h. p. 17. Dül. Ekh. 359. Fa ces en fcie à leurs bords , prefque égales; le du milieu eft légèrement pétiolée. La Cor des filamens prefque égaux, étalés', filiformes, : Ve. oblongues & nombreufes. Cette plante croit dans, d'environ Wois PAmérique mé 12. MOSAMBE oinithopode. Cliome ornithor enttar libus declinatis , filiquis teretibus torofis.… ot Cliff, 341. Mort. Uplal. 194. Roy. Lugdb: 349 34 + Upfal. 194 nes JU ternatis , foliolis. ovati - lanceolatis. Le Jpec ES OS rement moutarde du: Levant. ” Cette plante préfénte par la difpofition de fes féuilles , par la forme ami que pat la fituation de fes filiques , l’afpeët d’un ornithopede. Elfe poufle une tige droite d’environ deux pouces de haut’, divifée en rameaux arrondis, d’un vert clair, garnis de poils rares, fermes & courts. Ses feuilles font ternées , poïtées fur de très. courts pétioies, glabres, d’un vert pale, un peu rudes au toucher, garnies à léur circonfé- rence de cils à peine feffibles. Les folicles ont un pétiele très-court ; elles font ovales , “oblon- gues ; obtufes ; la foiioke du milieu eft plus grande , plus large ‘& plus arrondie que les deux autres 3 les fleurs font folitaires ; dans l’aiffelle dés feuilles , fans braétées , d’après la figure de Dillen, randis-qu'elles paroïflent terminales , & munies à leur bâfe d’une petite braétée ov:les AAMGUË, d'après l2 gravure de. Buxbaume : elles ne font que légèrement pédonculées ; lé calice ef très-petit » à quatre divifions ovales , conca: yes : à coralie eft d’un blanc-jaune ( rouge felon Miller ) | ayant Jes pétales difpofés comme dans les autres efpèces , dont les onglets ne font pas plus fongs que le limbe, H y a fix étamines pla- Cées fur le réceptacie commun, inclinéés , à p®ime plus longues que les pétales. L’ovaire eft ffile , & produit des filiques minces, de deux Pouces de lons , arrondies , noueufes & renflées PASS PE Er x : À … 2ux divifions Où chaque femence eft renfermée, Un peu courbées à leur fommer. Cette plante * 4 une forte odeur de bouc. Flle'a été décou- je dans le Levant par Tournefott. Buxbaume 4 également obfervée à Pera. & 13. MOsaM8e violette. Cleôme wiolacea. Lin. Cleume floribus hexandris, folüs tefratis, folita- (Æ365. Buxb. cent. À. pe 6e, 9: À 2. vélgat + rifaue 3 foliolis lanceolato-linearibus integerrimis. | vit, vec. Uous declinacis , filiqui js: if. 34) 74 quis fubularis. Hort. Cliff. 341. RE re 540: Hal. Goœt. 258. Lam. Il. 2. PL 567. f. 3. Sinapifirum peregrinum alte- 7üm flore liteo. Barrel, Icon. 865. ON ‘ … Cette plante s'élève für une tige droite , quel. quéfoïs tortuzufe ,; pubefcente &c ainft que toutes les autres parties de Fa "plante. Elie fe divife en rameaux étalés ,gäinis de feuilles À ternées, portées fur de longs FE es. Les folioles, refque égales entr’elles , font linéaires , lancéo- de très-entières, obtufes, retrécies à leur bâfe!, ae glibres, ciliées à leur circonférence ; Fuilles florales font fmples, fefiles , d’ailleurs Frame ie À aux précédentes. Les fleurs font fo- LHITES ; difpofées: le long des branches en un épi lâche | plus garni à l'extrémité , le calice eft Hotez de couleur pourpre à fon fommet ; fes vifions font courtes ; ovales & concayes. Les Botonique, Tome IV. Le $06. Cleome florious hexandris , genita- &" vVifqueufe, devient une filique diaphane , des femences globulcufes ; rénifarn “hériffées de poils droits & blanchät ‘MOSS deux pétales fipérieurs fône d’un ‘pourpre viol avec quelques petites taches jaunes ; Jes deux autres font en cœur, onguiculés , arrondis , lé. gèrement crénelés à leur circonférence. Les étimines, au nombre de fix, font inclinées & placées fur le réceptacle commun; elles ont des anthères violettes. L'ovaire eft fefüle , plus long qe les étamines, courbé comme-lles en forme de corne , terminé par un ffigmate fans Ryle. Le réceptacle eft g2rni, au-deflus des étamines , de trois petites glandes jaunes & globuleufés. Cette. plante-fe trouve en Ffpagne, la, cultive au. jardin des plantes, GX (Ps v.), 7 7 “3 , AE Ù (Gi ? 14: MOSAMBE d'Arabie. Cleome arabica, Lin. Cleome floribus hexandris, foliis ternatis ; lanc:olatis obtuffs, feminibus. Folie. _Cleome fle- ribus hexandris , foliis ternatis , lanceolaiis , obtu= Ps, fliques fufiformibus vifeefo-fcabris. Lin. deca. 3. t 8. Sinapiffrum trifoliature lasiore. Shaw. AÏC p- $ÿ _-Cette plante,a tant, de reffem précédente, qu'il eft trés - aifé. CE: ST LE Ps MA qui font glabres dans la première éfoice. Elle . s'élève fur une tige d'environ deux pieds , hér- ju Mes bicée comme ele, vifqueufe, &. ériffée de poil: ; elle fe divife en rameaux diffus , garnis de feuilles pétiolées , alternes, un peu rudes en deffaus , divifées en trois lobes lancéolés , obtuss très-finement dentéss à leur circonférence, Les -pétioles fout audi longs que les feuillés, hifpi des & vifqueux : les feuiles florales (ont fimp quelquefois nulles ; jen'en ai même obfervé cunes dans les individus féc$ que j'ai exami Le Les fleurs font axilläires , plus nombreufes 3... l'extrémité des branches. Le calice eft hifpidés, : : à quatre petires divifions ovales ,: concaves: L& corolle , difpofée comme dans les autres efpèces, : a des pétales jaunes, teints de pourpre: à leur À fommer : elle eft du double: plus grande que le calice : elle renférme fix étainines inclinées!, lacées fur le récepraele commun, ongues que la corolle. L’ovaire. ‘peu re cbrufe , coùrte , un peu courbée à {on fon & dont le pédoncule eft incliné. Elle plante croît en Arabie. On ke des plantes. @ (F.f) 15: MOSAMRE moñcphy nophylla. Lin Cléome floribus hexardris ; foljis Le of pere à “ 322 M: Q:8.. nplicibus. Pi. 283 ML Dic, 8. | * Sinapiffrum zeylanicum vifcofum , folio folitario , flore flavo , filiqua tenui. Burm. Zeyl. 217. t. 100. Fe 2. csjeru-vela, Rhed. Malab. 9. p. 63. t. 34. eryfimum indicum filiquofum ; folio fimplici , flore flavo. Herm. Sinopifirum indicum , acetofa vulgaris fôlio , filiquis longis. Muf. Zeyl. p. 10: Papaver carniculatum ; acre fingulari folio , malabaricum , ssjeru-vela. Pluk. Alm. p. 280. SET Cette efpèce eft remarquable par fes feuilles fimp'es, randis que la plupart de fes congénères ont les feuilles diviféts en trois, cinq, fept lobes. Sa racine eft blanche , fibreufe , prefque kgneuf : elle pounffe une tige herbacée , droite, ftriée , velue, divifée vers fon fommet en quel- ren qui-portent des feuilles longues , “étroites ; fimples , entières , un peu velues, vif- a pre , terminées en pointe , finement dentées ur leurs bords. Les pétioles font plus courts que les feuilles. Les braétées font à peu près emblables ; mais plus petites , un peu obrufes, ayant un pétiole très-court. Les fleurs nzifflent à l'extrémité des branches : elles fant folitaires , + pH Le calice eft petit , velu ; à quatre lioles linéaires. La corolle eft jaune , teinte de rouge : elle renferme fix étamines placées fur leréceptacle commun , de même longueur que les pérales, & dont les anthères font d'un — bleu verdâtre. L’ovaire eft fefile & fe change _ énune filique mince , cylindrique , un peu velue, * firiée, terminée en pointe. Cette plante croit _ naturellement dans l'Inde , à l'ifle de Ceylan. £à _ (F7. f.). On la cultive au jardin des plantes. * 16. MosAMse du Cap; Cleome capenfis. Lin. Cleome floribus hexandris, foliis fmplicibus | fefi- dibus, lrneari-lanceolaus , caule angulato. Spec. Plant, 949. | . Cleome ( juncea ) floribus hexandris , foliis linea- ribus obtufis ; capfulis fcabris , caule ramofo. Berg. Plant. cap. 164. à Cette plante , qni a l’afpeët d’un épilobe , s’é- lève fur une tige droite , herbacée , cylindrique , | *flriée., iufqu'à la hauteur d'environ un pied & - demi. Elle fe divife en rameaux alongés, droits, fimples & alternes. Les feuilles font glabres. Tinéaires-lancéolées, obtufes , feffiles, charnues , d'un pouce de long. Les fleurs font difpofées en corymbe , comme celles des épilébes, fup- | ee par des pédoncules alternes & uniflores. æ calice eft divifé en quatre folioles ovales ; | un peu aiguës , égales, petites & pérfiftantes. La corolle eît à quetre pétales en forme de, coin., obtus, droits , égaux , plufieurs Fois plus longs que le calice , d'un Jaune mélangé de pourpre ; les onglets font courts , linéaires, de couleur ovato: lanceolatis , petiolatis. Flor. | A MOS jaune. Les étamines , au nombre de fix, ont des filamens courts & fubulés L’ovairé eft file, prefque en cœur & comprimé : il éft furmonté d'un ftyle-très-court , élargi, comprimé, perhif- tant, termine par un ftigmate obtus. Le fruit jeune préfente une filique en cœur , hériflèe de points rudes , à deux loges, & à deux valves: elle renferme des femences orbiculaires , planes, folicaires ; dans chaque loge. Ce fruit , que Bergius a examiné dans un état imparfait , mé- rité de nouvelles obfervations pour déterminer, fans aucun doute , le genre de cette efpèce. Elle croît dans llade & au Cap de Bonne-Efpé- rance. {5} Ce à 17. MOSsAMBE couchée 3 Cleome procumbens. Lin. Cleome floribus hexandris , foliis Jimplicibus lanceolatis , periolatis ; caulibus procumbentib Jacq. Amer. 189. t. 120. Swartz. Obfer. Botan. Pate: HAN Sinapis ereëta , foliis oblongis, floribus felitanis. Brown. Jam. 273. 2. Leucoium fylvefre luteur, feu keiriminium. Sloan. Hift. 1. p. 193.t. 12% La racine de cette plante eft forte, fufforme ; profondément enfoncée en terre, garnie dans toute fa longueur de quelques chevelus très- courts. Elle poufle une tige prefque ligneufe,. qui fe divife dès fa naïffance en rameaux glabres, étalés fur terre , qui f redreffent &e fe fousdi- vifant en d’autres plus petits chargés de feuilles alternes, pétiolées , gl2bres , très entières , lan: céolées , aiguës d'environ fept à huit lignes de long. Les fleurs naiflent folitaires dans des feuiiles, portées fur de lones pédoncuies uniflores ,. de. conlcur pourpre. Le calice et compofe de cinq folioles lancéolées , concaves ; aiguës , ouvertes , égales entrelles. La corolle a quitre pétales ovales , aiguës à leurs. deux extrémités , ouvertes, du double plus longues que le calice: on n'y remarque aucune 8A! nectarifère ; & elle renferme fix éramines égales entr'elles , de la longueur des pétales. Les 1 thères font ovales , noirâtres, roulées , deux loges. L’ovaire eft légèrement pédiculé , ob aigu , comprimé ; furmonté d’un ftyle fubu terminé par un ftigmate obtus. Il lui fuccède er une filique droite, cylindrique, un peu NOT > à deux valves, renférmant des femences ane dies , noires, hériffées. Cette plante croit les fables & les lisux arides de la Jamaiqiés à l'ifle de Saint-Domingue. ie 18. Mo de Sem s on ruiane s (Liome folirs feffiliôus , linearibus > fF074% Le ris, axillaribus. Gmel. Syf: nat, pe 9940 1° Cleomie foliis fmplicibus , linearibus, fore lu folitario. Awbl, PI. guia, p. 2. P- G7ÿe 447 MOS si “Cette plante, dit Aublet, a une racine f- ‘breufe , blanchâtre , dure , un peu ligneufe. Sa ‘tige s'élève à la hauteur d’un pied , & poufle, dès fa bâfe , des rameaux épars , chargés de feuilles vertes , alternes , fimples , uès-droites ê&c aiguës. Les fleurs païffenr folitaires aux afflelies des feuilles , fur de longs pédoncules grêies. Le calice eft divifé en quatre petites falioles lon- gues , & aiguës. La corolle eft compofée de | grue pétales ovales , pointus , jaunes , relevés d'un même côté. Les étamines , au nombre de fix , font attachées fur le réceptacle commun. Elles ont des filamens jaunes , grèles , de la Jongueur du piftil. Les anthères ont en. forme de flèches , foutenues par leur nulieu. L’ovaire eft long , renflé , un peu courbé, lle, vert, terminé par un fligmate obtus. Il s'écarte des pétales , 8: fe porte du côté qui leur eft oppoié : il devient une filique longue , Life , un peu renflée , qui s'ouvre en deux panneaux. . Les femences font petites , arrondies. Cette plante, froillée , a une odeur très-pénétrante. File croit dans la Guiane , fur les bords de la mer. € 19. MosamBr à feuilles étroites. Cleome an- gufhifolia. Cleome foliis feptenatis ternatifque ; fili- formibus. Gmel. Syk. natur. p. 993. n. 3. Clcome ( anguftifolia ) ; floribus hexandris j co- rolla ad latus fuperius pofita; faminibus furgentibus ; foliis digitatis | linearibus. Ægypt. p. 120. . Cette plante eft annuelle. Elle s'élève à la hauteur d'un pied & demi ou deux pieds » fur une tige cylindrique & rameufe. Les feuilles font alternes, portées fur un pétiole de deux. pouces :le long ; elles s'ouvrent en main, & font compofées de fept folioles d’un pouce de large, Lee linéaires , glabres , un pêu épaifles ; à la fe des pédoncules il y a trois folioles linéaires, qui tiennent lieu de bractées. Les fleurs for- ment fur les branches une grappe terminale , appuyées fur des pédencüles longs d’un demi- pouce , droits , ouverts , cylindriques , fohtaires & uniflores. Le calice elt à quatre divifions égales. La corolie’ a quatre pétales jaunes , violets à leur bafe, tous réunis à la’partie fupérieure ; les extérieurs font plus grands, prefque ovales ; es deux Here NS Ge du double plus courts, oblongs , linéaires. Les étamines , au nombre de fix, ont des filamens violets , diminuant, deux. par deux , de grandeur : les deux paires inférieures font relevées à leur fommet , terminées par des anthères droites, noires & jaunés. Les deux étamines fupérieures font flériles , jaunes , en maflue à fommet. Le ruüiment de lanthère eft Blobüleux , jaune ; petit fefile fur le fommet du filament. Le fruit eft une filique longue de deux Pouces , en alêne d'abord droite , ‘enfuice pen- JE trouve piès de Tanféhaur. Forsk. Klor. Arab-# ‘OS 323 dante : elle renferme des femences glabres..Certe plante croit en Egypte fur le bord des chemins, où elie:a été obiervée par Forskahl. * MosAM8E chélidoniène, Clcome chelidonii. Clcome polyandra ; hirfuta , foliis quinis feu feptenis cuneiformibus fcabris , racemis terminalibus , filiquis filiformibus. Lin. f. fup. p. 300, Konig. .Cette plañte à tout le port d'une chélidoine , mais fes feuilles font digitées comme celles des mofambes. Le calice a plus de deux folioles, & la corolle eft à cinq pétales. Ses feuilles font portées fur de très longs pétioles , -divifées en cinq ou en fept folioles cunéiformes , aiguës , velues & rudes. Le calice eft à trois ou cinq divifions , hériffées de poils. La coroile eft rou- ge , à cinq pétales , & femblable à celle de la chélidoine hybride. Les éramines font nombreu- fesz placées fur le récepracle commun. L'ovaire fe change en une filique filiforme & très re. contenant des femences hériflées de poils. _ Il faudroit examiner cette-plante avec plus de foins pour s’aflurer fi elle eft vraiment une mo- fanbe. Ses cinq pétales , fes nombreufes, éta- mines, les divifions de fon calice paroiflent léloigher beaucoup de ce genre. £e * MosAMBE châtaire.. Cleome felina. Cleome polyandra ; hifpida , foliis ternatis | cuneiformibus, ftrigofis ; flortbus axillaribus , folitariis, peduncu- latis , filiquis linearibus eompreffis. Lin. f, fuppl. 4 p. 30. Konig. Toute cette plante elt hériflée de poils rudes, ainfi qua le calice. Ses feuilles font divifées en trois folioles très-rudes, cunéiformes , obtufes à leur fommer : les fleurs font axillaires , foli- taires, pédonculées, La corolle eft petite , angu- leufe & rouge. Elle produit des filiques courtes, linéaires , glabres & comprimées. Cette plante eft petite ; remarquable par les poils rudes.qui la couvrent ; ils font élargis à leur bafe , urès- | rides ,couchées fur les feuilles , & divifées vers leur fommet , de forte qu'elles les font reffem- bles à la langue d'un char..Elle croit à Ceylan. * Mos:«MBE junciforme, Clcome juncea. Cleome fruticofa ; aphylla , corymbis lateralibus, liueari tomentofa. Lin. f. fuppl. p. 300. Sparma ad. upf. v. 34 p+ 192. eue croate de d qui fe divife en j plante poufie ur ER à a parune pointe cbeafé 8e pi de … es écailles qui tien t lieu de feuilles. l Les! fous Gants: difpofées en cerymbe. Ss 2 : La ‘cerolle renférme huit. étamines.; » : «crûe, 4 point de péricarpe : les femences font. quatre . gynandriques 3 lé fruit eft une filique dinéaire , | placées au fond du calice, liffes & nues. Cette : . tomenteufe. : Elle a été obfervée par le‘ D. | plante croit dansiles déferts aux. environs Sparrmann. en Afrique. Elle eft ligneufe. D. | d'Alexandrie, où elle fleurir au mois d'avril. RAD 'shéhre 4 \ > | Elle répand au loin uns forte odeur.de mufc. + MosAMBE délicate. Cleome tenclla: Cleonte À C'efJà où Forskahl en a fait la découverte , foliis vernatis filiformibus , lienarious. Lin. £. fup. | cé n'eft que d’après lui que nous avons parlé. Ce 300. (POIRET.) . = Cette plante eft droite ; rameufe , 8, &} RÉ mb iee ÉRIC ne s'élève pas à plus de fept ponces RE au. es nes DÉBRNE printanière 3 Adoxe "er “Ses feuilles : fonr compofées de trois fohioles) |" * 7 * RE à :fefiles, linéaires , filiformes ; & de la longueur Ædoxa. Hort., CH£.. 162, :Flor. fucci. 326, ides pétales. Les filiques font linéaires. C’eft tour | 347, Roy. Iugdg. 252. Œd. :dan, t.,9. Regg. ce que Linné fils nous apprend de cette plante | { Ged. 2. p. 79. Neck. Galleb. p. 187. Gunn. qui eft annuelle ; & croit dans les Indes orien- | Norv. n. 616. Poliich. pal. n. 390. Leers. herb. talesi: : st nn. 303. Moœnch. lan.-n. 335. Mattufch, fil. RARE SRE | À .: t fo. 286.Kniph. cent. 8. n..:.Sabb. Hort. 2. t,69. #4 Mosamss digitée: Cicome digitata. Cleëmé | Does. naffp. 34-Mii-Iluit, :, 4 © D di me Che tel ss » féperioribus tease De | er HA -Helv. ne ro0$ Mofhe- Forsk. 5 /Bpyp4 raie der : | F'rella adoxa. Scuo. carn. ed. 2. n: 483. EE RU dre DR Ut à ee ter à Ÿ rémorofus mafchareéllina diétus. Bauh. pins 1%. L de AL. $ "L velues » hériflées de Lg rudes Mage Bubbofa A? [Ex cnberofa Re AT abern. en Lgenne 1 D ES icon, 39. Mofckatella. Conä..hift. 172. Minimas ns ele à Her io és fix mec fertentrionaliam F PER mufcofo és -étamines. Cetté plante croît dans les campagnes | a | x loge RES CPor à LH __1{ Genre de plantes à fleurs incomplettes , qui A mere T2." {femble fe rapprocher de la famille des faxifrages ve MOSCAIRE "d'Égypte s Moféharia: Foiskañtis, | Pa Plüfieurs rapports « «qui a des reffemblances _Gmel. Syflem fiat, p. 275. Forsk. flor. Ægype ivec les dorinés , & qui conflituc un genre par SRE Eine 9 Miro uiculier , dont le caraétère eflenriel eft d’avoir Se — sen] —… P- ‘419. | {un calice bifide, inférieur , une corolle à quatre ou. À RS ne be Étab /par FORMÉ; mi cinq LT , Jupérieure ; ane bâie à quatre où | paroit appartenir à la famille des. labiées , & | "2 8e « avoir des rapports avec les d'acocéphales. Son Cette plante a, tout au plus, quatre à cinq caraëtère eflentiel coufille dans un calice à cirg | pouces dé hauteur; fa tige a: herbacée, fimple, * dents: pour corolle ‘une membrane tranfparente en | menue : il s'élève de la racine”, qui eft mès- forme de coëffe, qui renférme les parties de La fru:= | petite ; des feuillés portées für de très - longs tifcation. Quatre fémences nues. pétioles, deux ou trois fois tern droites , diffufes ,- tétragones. les oppofées femblebles aux radicales. Les fleurs * feuilles font oppofées , feffiles , linéaires, d'en: | font terminales , ffiles, réuniés , aünombrede iron LATE LISE de long , denrées à leur fom- | quatre où cinq ; en une petice têre de couleur met, obtufes &c velues. Les fleurs naiffent vers À pâle & herbacée. - Re A Je haut des tiges : elles fonr fefiles , folitaires ? À > : » . ax 3 de la grandeur d'un pois médiocres à Sur ES TA er un “te _ E fiftant, divifé en deux, femblable à deux pe ttes | A app d'un calice globu-.f écailles; : - de “Jeux , veu, -perf tant, ivifé en cinq dents à 0 tE& ae * péta RTE fupérieure fon as » Fermé. On remar ue pour Corolle ae ne D tre GE cinq ne ie & de foivie Pine à: (ob Dieter Las qd ovales’, aiguës, plu ongues que Je-calice, GENE quatre anchères fans flmens » connées. à dans | corolle ef un éslice pour le ciroyen Jufeus | loges, placées autour du ffigmate. Les ovaires, |: 39. Huit à dix étamines dont les filamens font au nombre de quatre , font ovales. furmontés | fubulés .de la longueur du calice ; furmontés P4f - d'un feul fyle & d'un figmate fmple. Jl-n'y à Îdes anthères prefque rondes 5 5 0 0 V ex Fe Chaque fleur offre, 1%, un calice inférieur, per- [2 ee obtufes d: obiongues , apguleufes. MOU de Le fruit eft compofé d’un oväire. placé. fous la corolle , furmonté de quatre à cinq files fimpies , droits, perfiftans , de la longueur des étamines., terminés par des flginates fimples.. Cet ovaire devient une baie globuleufe, oinbi-” lijuée , à quatre ou cing loges monofpermes. ,. Offervations. :. Les fleurs terminales ont leurs parties de la fruétficarion au nombre de quatre ; les fleurs Jatérales prennent une cinquième partie de plus. Ce genre diffère des dorines par fon fruit , qui ét une baie, tandis que les derines ont une crplule sèche. 2 Cetre plante a une légère odeur de mufc, ce qui l’a fait nommer k-rbe mufquée. Elle fleurit de très-bonne heure au printemps, dans les bois, Es haies, les lieux couverts. 2£L. ( Y. v-) (POIRET.) 5 < MOURPITLER. Muloighia. Genre de plantes à fleurs polypétaiées de la famille des malpighies, qui a de grands rapports avec les baniftères , & qui comprend des arbres ou fous - arbriffieaux tous exotiques , dont plufieurs font farmenteux, qui ont des feuilles fimples & oppofées, des fleurs dxillaires ou terminales. Le caraère effen- til de ce genre éft d'avoir un calice à cira folicles: avec des glandes extérieures à leur béfe ; cinq pétales arrondis avec des ongicts linéaires ; une baie glo- A » æ Fr buleufe à ane loge renfermant t'ois femences offeufes. À. ; 1 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur dre, 1°. un calice divifé en cinq folioles droites, peties, perfiflantes , mu-. nies extérieurèment à leur bâfe de plufieurs glin des plicées deux par deux 5." 2°. Une corolle à cinq pétales oibiculaires , conçaves , ouvertes ,ciliées & plitlées , dont ls onglets font longs & linéaires; 3°. Dix étaminés dont les filimens font courts, fubulés , élirgis ; rangés autour de l'ovaire, & prefque réunis à leur bâfe.. Les anchères font ovales en forme de cœur 5 2 * 4°. Un ovaire fupérieur , ovale , furmonté de | “trois files courts, terminés par un ftigmate glo- buleux, obtus : le fruit eft une baie globuleule , À une loge, qui renferme troïs femences cfleufes, +. ef Malpighia + — Obférvations. ÿ . Le nombre des files “lé, fuivant les cp SE _€s , d'un à trois. Ce genre reffemble aux ba- niftères , fur-tout par fes fleurs & fes glandes Li M O U 2885 | calicinales : mais ces deux genres fe diftinguent très-bien, en ce que les moureillers ont une. baie pour fruit, & les baniftères üne capfule à trois angles , furmontée à chaque angle d’une grande membrane foliacée. = “EE SPECES. 1. MOURBILLER glibre. Maedpighia glabrx. Ein, Malpighia foliis ovaris, intéger imis , pedun- culis umbelluris. Hort. CH, 169. Hort. Upf. 108. Roy. lugdb. 450. Mail. die, n. 1. &Tcon. ta. 18K f. 2. Aublet Guian. vol. 1. p. 461. Malvighia fruticofa , ereita ; folits hitiais , ovatis 'acumifa- Comm. Hort. 1. p 14$.t.7$. ÆArbor bacüfera , folio fubrotundo ; fruitu Par polypyreno : | teur dix huit pieds. Sa rige ef nce”, d'une écorce d’un brun-clair, gla infi < toute la plante. 11 poufle des rameaux garnis de feuilles ovales, entières , roides , glabres , bnil- lantes, portées fur des pétioles rrès-courts. Les fleuis font axilliires, oppofées ; difpofées en ombelles folitaires , portées fur un pédoncule commun géniculé dans fon milieu avéc deux on trois petites braétées rrès-courtes. Les pédon- cuizs parti-ls font fimples , égalemenr géniculés. A la bâfe de lombélle eft une enveloppe for- mée par quatré où cinq folioles très - petites , d'où foitent quatre à cinq rayons. Le Calice eft court, à cing divifions lincéolées, dont une _n’a pointde glandes , les deux latérales n’en ont qu'une, les antres en ont deux, ovales ; d’un vert jaunâtre. Les pétales font «ls couleur pour- vre , frangés de blanc à leur limbe ; un peu ciiss & ouverts. Il y a trois ftilés terminés par un. {ignnte fimple , creufé en gouttière. Letfruit . refflemble à une petite cerife rouge , Hllonnée par plufeurs rainures , renfermant trois noyaux - 2. MoOUREILLER à feuilles de gren paricifolia. Lin. Malpighia fo tégerrimis , acutis ; glabris : pea Sÿft. plant. 369. Malpighia + “gerrinus ; glabris. Hort. Upf. aloighia fru- ticofa. ereëla , ramulis gracilibus ; patertibus ; flo- ribus folitariis. Brown. Jam. 230. Malpighia mali panici fasie, Pluk. Gen. 46. 1, 166. É. 2 Cerafus 326 MOuU. camericana myrti conjugatis fo is » fr eetrap . Pluk. Alim. 94. t. #57 f. 4 ? Mal- pighia punicifolia , foliis ovato-lanceolatis , acue minatis , glabris , pedunculis umbellatis. Mill. dic. n. 2. ; 4 “ Cette plante n’eft point celle qu’a décrite & figurée l'abbé Cavanilles dans fa huitième differ- tation botanique, comme nous le verrons à l'efpèce fuivante , quoiqu'il ait emprunté le nom de Linné & fa nomenclature. Cet arbriffeau s'élève à la hauteur de dix à douze pieds, & fe divife en plufeurs branches minces , étendues, couvertes d'une écorce d'un brun léger, & gar- nies de feuillés -ovales , à peine périolées , gla- bres , luifantes , variant un peu dans leur forme; car les unes font aiguës à leur extrémité , d’autres “obtufes , d'autres enfin un peu échancrées à leur fommer. Elles font très-ferrées fur les branches, “ce qui fait qu'après leur chûte , l’infertion de leur pétiole fait paroïtre ces branches comme | très-riboreufes. & tuberculées. Les fleurs font aggrégées , folitaires fur Chaque pédoncule ; elles naiflent au nombre de trois .ou quatre dans l'aif- felle des feuilles, partant prefque d’un point commun de la tige , & formant par-là aes efpèces d'ombelle. Le calice eft L' cme , la corolle d'un rofe pie gris glets longs & étroits. files Il y à trois unébaie ronde , charnue, fillonnée , rouge quand ft mûre, Les habitans des iles : où croît cetté plante , fe nourriffent de Caïenne. D. (F7. TS. fes fruirs. On la trouve à C T L .à OUREILLER biflore, Malpighia biflora. Ca. Mabpighia foliis ovato-lanceolatis , acutiff- omis; pedunculis bifloris. Malpighia ( punicifolia) foliis ovatis, acutis , glabris , pedunculis biflonis. Cavan. 8. differr. botan. 8. p.406. n. 558. t. 234. f. 2. Burm. amer, t. 166. Ê 2? Cette plante , que Cavanilles a prife pour. le -malpighia punicifolia de Linné , en eft éependant ‘bien différente. Ses feuilles font plus longues, Jancéolées , & beaucoup plus aiguës , mais | ‘différence la plus effentielle fe trouve dans -fes fleurs qui font vraiment biflores , tandis que De 7e précédente, elles font uniflores , comme. qui avoit fous les yeux cette efpèce, & qui pro- D -bablement n'avoir pas vu celle de Linné ja cru “devoir changer la phrafe de cet auteur, en he: pe qua D en YA & * a uno “res. Au refte ; cette erreur ne rdre à l'abbé Cavaniiles aucun des droits ie fur notre re- connoiflance pour les travaux utiles dont. il à - t, pour fruflu acerbo artés entr'éux. Le fruit cft de 1 Amé-- avoit obfervé Linné. Auf Cavanilles MOU. fautes qui jettent de la confufion dans une no- menclature déjà fi embrouillée. ME L2 1 Cet arbriffeau s'élève à la hauteur de cinq à fix pieds fur un tronc dur , ligneux , dont l'in- térieur du bois eft blanchätre , & l'écorce nof- râtre : il poufle des rameaux ouverts , étalés, . chaigés de feuilles légèrement pétiolées, ovales, oblongues , très - aiguës , entières , d'un vert brillant en deflus , glabres en-deffous. Ses fleurs naiflent le long des branches , folitaires dans l’aiffelle des feuilles ;elles font oppofées, portées fur un pédoncule commun qui te bifurque vers fon milieu , & produit deux fleurs fur des pe dicules d’égale longueur. Au point de la bi cation ,; & vers le milieu des pédoncules pe pe ,il y a de petites braëtées eu en écailles. a corolle eft femblable à celles des autres ef- pèces , ainfi que le calice & les éramines : les pétales font légèrement crénelées. di : La figure donnée par Burmann, dans les plantes d'Amérique de Plumier , conviendrôit rrès-bien à cette efpèce dans routes fes parties ; mais les pédoncules font folitaires uniflores , 8 point aggrégés. Cette plante croit naturellement dans les forêts de l'Amérique. On la cultive au Jardin des plantes, D. CF. v.). 4. MOUREILLER piquant ; Malpighia urens.Lin. Malpighia foliis ovato-oblongis , fet:s'décumbenti- ‘bus , rigidis ; pedunculis unifloris ; aggregatis. Lin, Spec. plant. t. 2. p.369. n:4.f. 1. Aublet. Guian. t. 1. p. 462. Cavanil, differt. botan. 8, p: 407: t'as rs Malpighia urens , foliis cordato - lanceolatis , Jetis decumbentibus ; rigidis , racemis laterakibus. Mall. dic. n. 4. & Icon. t. 181. f. 1. Malpighia larifolia , -folio fuhtus fpinofo , ad nodos rida. Plum.mfl.. 7. t. 126. Id. nov. gen. 40: Miefpilus americane , folio lato fubtus fpinofo, frutu r:bro. Fous ds 642. ae co folio oblongo , fubtiliffimis fpinis fubtus obute, fraétu en” fulcato , polyr La , off:ulis canali® culatis. Sloan. Jam. 172. EUR. 2. p- 106. t. 207: _F. 3. Malpighia viminea , foliis oblongis ; hifpidiss racemis. alaribus. BroWn. Jam. 229. 1. Vulg. bois de fupiraine: Coube e, Cerifiét de Couwich. Lam. Ill. Gen. tab. 381. f. 1 An malpighra martinienfs , foliis owatis , Jess fesis decumbentibus ; rigidis. Jacq. Amer. P-13 . C'’eft un arbriffeau très-bas qui fe divife en rameaux écartés, garnis de feuilles pre files, ovales , oblongues , de ‘trois & quatre ouces de longueur fur un de largeur : ell-s font . couvertes en deffous de pointes hériffées , 08 cette même fcience , de reléver de femblables } chées , qui entrent dans la chair quand on les l * MOU marie , & qu'on ne retire qu'avec peine. ‘A la bâfe des feuilles il y a deux petites flipules _ gourtes & aiguës. Les flurs font axillaires le Jong des rameaux , réunies au nombre de quatre , cinq ou fix fur dès pédonculées uniflores, géni- culés dans leur milieu avec ds très-perites brac- tées. Le calice eft , jufques vers fon milieu , di- vifé en cinq , ayant environ dix glandes fur les découpures. La corolle, d’un blanc pourpre , a le limbe des pétales frangé. L’ovaire eft ovale , aigu, prefque divifé en trois à fon fommer. Il y a treis flyles rapprochés, dont le fligmate eft un 43e épais. 11 fe change en une baie globu- leule , à trois côres , de la groffeur & de la couleur d’une cerife , contenant trois noyaux oviles , aigus, convexes en deflus, anguleux en déflous. L'efpèce dont parle Jacquin dans fes plantes d’ Au , à de bien grands rapports avec celle-ci, fi ce n’eft pas elle ou une va- ticté beaucoup plus grande. Il rapporte qu'un jour , préflé par la foif avec deux de fes compa- gnons , il mangea une grande quantité de ces Pis en être nullement incommodé, quoique | { les miturels regardent ces fruits cruds comme dangereux , & qu'ils n’en faffent ufage que cuits, où confits dans du fucre. Cette plante croit aux Antilles , à la Jamaique & à Cayenne. On la culive au jardin des plantes. D. (V.v.) f- MOUREILLER odorant ; Ma/pighia odorata. Jacq. Malpishia foliis ovatis | emarginaïis , utrin- què tomentfis. Jacq. Amer. 136. t. 177. f. 41. Cavarilles. Obf. Bor. 8. p. 408. n. 560. Cette plante eft un fous-arbriffeau qui s'élève à la hauteur d'environ huic pieds. Ses feuilles font obtufes, très-entières , oppofées , de trois pouces de long , ovales & tromenteufes des eux côtés. Ses fleurscnt une odeurtrès-agréable, aff:z femblable à celle du lupin jaune ; elles Paiflent en grappes oppofées. Le calice a cinq divifions petites , ovales, concaves , obrufes, conniventes : il eft muni de dix petites glandes calleufs, oblongues , deux fur chaque foliole, Les pétales de la corolle font jaunes , crénelés, | . dont quatre font rabateus en dehors entre les di- ns du calice , & le cinqui Ouvert. Les étamines , at nombre de dix, ont _ des filamens fubulés., un peu élargis à leur bäfe. ; à une e + il contient deux nces _ Convexes d’un côté , planes & glabres de l'autre. 4 LS plante croît naturellement dans les environs uième eft étendu , } | d'environ fept à hair piee ; eft fllonnée à un po ï MOU 327 6. MOUREILLER à feuilles d'yeufe 3 Matpi- ghia coccifera. Lin. Malpichia foliis fubovatis , dentato-fpinofis. Lin, Spec. Plant. t. 2, p.371. n.9. # Malpighia humilis, ilicis cocciglandifera foliis. Plum. Gen. 46. Malpighia coccigrya , foliis fub- ovatis ; dentato fjinofis, pedunculis unifloris. Mill, Dit. n. 10. Lam. III: Gen. t. 381. f 2, Il ny a de figuré que les jeunes rameaux fans Mulpighia humilis & mins divifa , foliis ovats nitidis , baccis dirioribus, Brown, hit. Jam.p. . ortées fur des pédoncules plus longs que les cuiles. Le calice , f:lon Plumier , n’a que trois divifions : il efk crès-petir ; nous n’avonis rien de certain fur le nombre de fes glandes. La corolle «ft rougeâtre ; elle a cinq pétales frangés fur les bords de leur lame. Les anthères font jaunes. Son fruit eft une baie à trois côtes, petire, charnue , de couleur rougeâtre , revêtue d’un léger duvet, & renfermant trois femences ob- tufes. Cette plante croît-dans la Martinique & à: Cayenne. D. Fifi us ee" 7. Mourr1Lzer à feuilles étroi! ghia anguflifolia. Lin. Malpighia f 2 Llanceolatis , fctis utrinquè decumbentibus rigidi pedunculis umbellatis. Lin. Spec. Plant, "rs p. 370. n. $. Aub. Guian. vol, 1. p. 4 4 Cette plante s'élève en arbri 318 EE articulées 8 Btries de fcuillesétroites, linéaires, Jancéolées , d'environ deux poucés de longueur für trois lignes de largeur , d’un luifant en deffus, brunes eh deffous, où elles font fortement ar-° mées de pointes hériffées qui pénètrent dans la chair & dans !es habits de ceux qui les touchent. Cés poils font roides , longs , jaunâtres , couchés | furles feuilles, ce qui la raproche du moure:ller : pigant, mais elle en eft bien difinguée par fes. feûilles beaucoup plus étroites, & f°s fleurs ent ombelles. À Ia bäfe dus feuilles naiflent deux ftipulés courtes & fétacées. Les fleurs fontOppo- lées dans l'aiffelle des feuilles , le long des branches , où elles forment des ombelles se à portées {ur un pédoncule commun , qui fe divife en cinq rayons & plus, tous géniculés. La co- yoille eft d'un pourpre pâle, plus petite que dans les éfpèces précédentes, frangée à fa circonfé- rence : il lui fuccède des fruits ovales, petits’, fillonnés , de coulénr poupre quand ils font mûrs. Ceérte plante fe trouve aux Antilles , à la Gua- deloupe , à la Martinique , &c. D riffeau qui s’élève à la hauteur.de eds fur une tige ligneufe qui pouff: gs, revêtus. d'une écorce cen- : uis dé feuilles prefque Gfil:s, ovales , lancéolées , finuées à leurs bords , for- mant des angles épincux , glabres en deflus ,: armées en deflous. de petits poils épineux très- fins, -jaundtres & couchés fur la fuperficie des teuilles : beaucoup d’entr'elles font dépourvues d’angles & d'épines telles ont à leur bâf pour fpules , deux filets foyeux: très-courts. Les fleurs naïffent le long des branchés , dañis l'12611: des feuilles fur des pédoncules folitäires qui fe divilent-fouvent en deux où trois rayons en om: & portent autant de fléurs. Le calics ef ouvert de huit glandes ovales | comprimécs. Eacorolle eft d’unz couleur pourpre , frangée. Les anthères font jaunes L'ovaire eft divifé en | frois parties réunies à leur.bâfe , terminées paf autant de fiyles-filiformes Le fligmate eft épais avec ne pointe reçourbée. Le fruit eft une baie globnleufe de la groffeur & dé la couleur d’une contenant trois fémences. qe plante l cerife , co fe trouve dans \’Amérique méridiohale , aux à Cultive êmes lieux que les précédentes. © ro Mouretter en épi ; Maloighia féatt dis, frudu aureo fliptico dyfenterico : vulko bois dy- -fenterique. Surian. Herb. 149. Apud Vxill, Cat. - perfica jee 3 fraêfu aureo ; juniperino , vulgd me- rifier doré. Surian. Herb. n. 47. Specimen fruc- Malpighia (altifütma ) fo/iis lanceolarïs , glabris y . que fur les jeuries feuilles. On remarque entre pour tanner les cuirs. Cet arbre croit à Saintes. > À + + he PONT: 36:31 un autre exemplaire dont les feuilles font beau.» Lo jardin des plantes, B (1 Cavan. Obf. Bot. 8. p. 409. n. 64. t. 37. Mal. ? pighia foliis Lanceolatis , defuper ferrugineis : friais. terminalibus ; petadis haftatis, A Arbor perfice facie, bafeis murea margrawi âmu- MA. p. 1370. Babaiba tertia arbor racemofa , tiférum ; numeris vero. 706. 758. 836. Florifer. intégerrimis j racemiis terninalibus ereitis. Jacq Obf. 1..p: 40. Vulg. bois-tan. g” 8. Idem foliis lanceolatis, angukioribuss PR Cet arbre, qui a de très-grands rapports avec le fuivant , comme nous le dirons plus bas. s'élève à la hauteur de trente pieds & plus. I. fe divife en rameaux couverts, lorfau’ils font » jeunés , d’un duvet rouflâtre , CR difparoit avec l’âge. Son écorce eft cendrée, & fon bois rougeatre. Les fcuilles font légès rement pétiolées , coriaces ; très-entières ;, Jane céolées ; luifantes en deffüs , revêtues en def fous d'un duvet court, frrugineux , qui n'exifte ce pétiole & la tige un: petite écaille amplexi ” . . . CA cule qui tient lieu de flipule. Les flzurs font difpofées en épi terminal , toutes foliraites, dént les pédoncules particuliers font à leur bâfe : une petite bractée écailleufe. Le calice eft chargé de dix glandes ovales -& très-petites. La cofoile eft jaune , d’une odeur agréable : chaque pétale eit échancré à la bafe de la lame en deux pt lobes arrondis. Les étamines paroiffent rennes. à leur bâfe , & font rerminées par des anthéres oblongues 87 droites. L’ovaire cit ovale , 318u5, fillonné , velu à fa bafe : il eft furmonté de trois | Fe flyles droits. Les flfgmates, d’abord récourbfs, fe redreff2nt énfuîte, Son fruit eft une baie jaune Slébuleufe , qui renferme nn noyau offeux , a guwleux , à trois | _ troi faveur efl acide , mais n’a rien d'igréabl£s ao ls naturels d'Amérique labändonnent ,1ux 0! faux, On prétend que fon. bois eft très-bon de. 4 < s = : LT opes & à s femences : fa Doningue. J'en ai vu dans l’herbir du citoyen Lamarck un échastillon qui lui a été commise qué par lé citoyen Dupuy :il en pofsède encore MOU _ tomentofis ; floribus albis , fpicatis. Aub. Guias. . vol. 1.p. 455 t. 18r. 3 + Tilie ofinis laurifolia , arbuti floribus alkis , râcemofis ; odoratis , fruëlu pentagono. Sloan. Jan. 136. huift. 2. p. 20. t, 163. f. 12? Cav. diff, bot. 8. pe4iz.n. $70 SPA et Cét arbre reffemble fi fort au précédent - qu'il eft dificile de ne pas les confondre , fur- tout quand on ne peut confulter que les gravures ui en ont été données. Qu’on rapproche celle "Aublet de celle de Cavañilles , on n'y trouvera aticun çcaratère frappant qui les différencie, finon que celle de Cavanill:s à des feuilles plus étroites , qui Ont un afpect plus life ; dans Aublet les feuilles font plus larges, lès nervures plus e + Fe nombreufes , plus faillantes portées fur des pé- tioles plus longs. Les différences que j'ai pu faifir fur les ‘individus fecs que j'ai examinés, font que dans l’efpèce précédente le bois eft rou- geâtre , la corolle Jaune , les feuilles d’un vert fombre , glabres & luifantes , excepté quand elles font très - jeunes, les pétioles courts fur lefquels [a feuille eft un peu décurrerté; dans celle-ci au contraire le bois eft blanc, les feuilles portées fur un pétiole beaucoup plus long , font d’un vert téndre & gai , lies, garnies en deflous de quelques petits poils aigus , couchés fur la feuille | velues fur les petioles , & la principale ervure , la corolle éft blanche : a’ailleurs cette dernière s'élève de foixante à quatre-vingt pieds de haut, au rapport d'Aublet, tandis que l’autre, félon Jacquin , n’a qu'environ trente pieds. Voici la defcription que nous en donne Aubiet. Le tronc de cet arbre s'élève à foixante & dre-Vingt pieds, fur près de-trois pieds de limètre. Son écorce eft épaifle , roufsatre , rie dée & gerfée; fon bois eft rougeñtre , dur & compaëke. ‘11 pouffe à fon fommet de groffes anches , les unes droites , & les autres prefque orifontailes, qui fe répandent en tous fens.; elles font chargées de rameaux garnis de feuilles oppofées , peu éloignées les unes des autres. Les fcuilles font fermées, entières, & couvertes de Ués-perits poils en forme d’aiguillès , couchées aiguës par les deux bouts. Ces aiguilles fonc arrêtées fur la furface dé la feuille par leur partie moyenne , & à mefure que la feuille s'étend , Ces aiguilles font écartées les unes des autres. Îlen tombe un grand nombre. Elles fonc cou- Vertes en deflous d’un duvet ras & roufâtre. Le pétiole des feuilles eft. d eflus , renflé à fa naiflance , & accompagné de déux petites ftipules oppofées, velues & rouf- Satres. Les plus grandes feuilles ont cing pouces demi de longueur , fur deux & demi de Jar- ür, : É RE Te Fe L - — ng. d’un pouce, _Convexe en deffous , creufé en goutnière en MOU 329 Les fleurs naiffent en épis à l'extrémité des rameaux, fur, un pédoncule commun , qui eft velu & roufsätre. Le pédoncule particulier de chaque fleur left auffi ; à fa bâfe fe trouvent deux petites écailles. Le calice eft d’une fule pièce , divifé «profondément en cinq parties droites & aiguës. Chaçune de ces parties eft. extérieurement garnie, depuis (a bâfe juiques vers fon milieu, de deux corps oblongs ( des glandes ) charnus & vérdâtres. La corolle eft à cinq pétales blancs , de grandeur inégale ; arron- dis , concaves &c frangés à leurs borde. Ils font attachés par un onglet long , étroit, entre les divifions du calice, à un pivot qui porte les étamines & le piftil. Les étamin:s font. an hombre de dix , placées au-deflus de l'infertion des pé- tales, Leur filet eft rouge. L'anchère eft longue , jaune , &, à deux bourfes. Le piftil eft un ovaire à crois angles , furmonté de trois fliles terminés : par un fligmate obtas. L’ovaire devient une baie, ‘rougeâtre , peu fucculente,, dans laquelle on } trouvé trois noyaux anguleux , concaves & ra- - boteux à leur furface extérieure. Ces noyaux contiennent chacun une amande oblongue & \ blanche , enveloppée d’une fine membrane blan- | châtre. M Cet arbre eft nommé moureila par les Galibis. Ïl croit dans les grandes forêts de la Guiane , en approchant la rivière de Sinémari , à trente lieues de fon embouchure. 11 étoiten fleurs & en fruits dans le mois de novembre. B. ( F.f.) : 12. MOUREILLER abricotier ; Malpighia arme: niaca, Cavan. Malpighia foliis ovato-lanceolatis , magnis ; fpicis longis ax'llaribus ; fruëu armeniaco, Cavan. differt. bot. 8. p. 410. n. 565. t. 238, Cet arbre s'élève à la hauteur de dix-huit à vingt Poe fes rameaux font gläbres aïnfi que toute fa bâfe d’une bratée en forme d'écaille : les un abricot , contenant un , deux ou. trois noyaux oblongs , veinés. Dombey, quia | obfervé cer arbre an Pérou, affure pe l'amande * . 4 t 330 MOU eft un poifon. On le nomme dans Îe paÿs cirhuela de fragle. Avant Domoey , Jofsph de Jufeu Pavoit trouvé également au Pérou. Le citoyen Jufieu la pofsède dans fon herbier, avec ure autre variété dont lés feuiles font une fois plus étroites , & nommée par Jof. Jufieu 22, fpecies cirhuela de frogle. D. 12. MOUREILLER brillant ; Malrighia nitida. Ein. Ma/prghia foliis lanceolato-acuminatis , eglar- dulofs , utrinquè niridis ; floribus racemofis., mono eiis. Cavan. obfer. bot. 8. p. 411. n. 566. MD. 139. À 7. ee s Malpighia foliis lanceolatis , integerrimis , gla- bris j fpicis lateralibus. Lin. Spec. plant. vol. 2. p. 370. n° 32 Malpighia fol:is oblohgo - ovatis } uirinque nitidis , racemis axillaribus. Jac. Amer.' 136. Malvighia humilis & mins divifa ; fois evetis, nitidis ÿ baccis durioribus. Svrartz. 6bferv. botan. 180. Brown. Jam. 230. 4, nom malpighia nitida ? Mill, dic. n. 5. Entre cet arbriffziu & le précédent, la ref- femblance eft grande : ils différent , 1°. par la hauteur , celui - ci n'ayant que cinq à fix pieds fous forme d’arbriffean , tandis que l’autre eft un arbre ; 2°, par fes fRuilles qui fe prolongent à kur fommet en f@ rétréciffint par une longue pointe obtufe de fix lignes environ; 3°. par fes fruits d’un rouge de fang. Saxige eft life, droite, cylindrique ; revêtue d'une écorce grisâtre , lui- finre , couvérte de petits points blancs : elle fe divife en rameaux chargés de feuilles à pétioles courts , oblongues, lancéolées, très - aigués , entières, obtufes à leur fommet, brillantes, glabres & d’un vert pâls des deux côtés + elle n’ont point de ftipules. Les fleurs naïffent en grappes axillaires, oppofées , en épis, avec de petites braétées à la Br des pédonc'iles pro- pres. Le calice eft à demi divifé en cinq; les découpures font petites & conniventes, cou. Ye rics de huit glandes ovales , relevées en bof. Sa coroile eft d'un jaune clair , à cinq pétales. onguiculés , réniformes & arrondis, donc le limbe } et pliffé, cilié & concive. Les étamines ont leurs flamens fubuleux , plus courts que la co- rolle ; terminés par des anthères ovales & jaunes. B'ovaire eft très petit , arrondi , furmenté d’un ftile divifé en trois ftigmates obtus ; il lui fuccède une baie globuleufe , à trois côtes, contenant trois femences , très fouvent deux felon Jacquin, offeufes > Oblongues & anguleufes. Cette plante groit à Carthagène, à là Guadeloupe & à la Martinique , dans Tes forêts proche li mer. b. Cette plante n’eft point celleque Miller appelle t#idpighia nitida , dont les fleurs font en ombeile : à moirs qu'il ne fe ferve d'un nom propre. Ë 43. MoureiiLer glanduleux 3 Mblpighia glan- M OU dulofe. Cavan. Malpishia foliis lanceolatis , ‘ mévatis ; buff biglardulofis ; floribis racemofs ; : nogyriis, Cavanil. ebierw. bot:.8, p. 411. te 30 f 2. re Cette plante, dont le citoyen Jufieu po un exemplaire dans fon herbier , & que Cavanilles … 2 décrit & gravé d'après lu, a encore beaucoup | de reffemblance avec les deux précédentes; mis = … deux glandes placées fur le pétiole à la bafe des feuilles, l'en diftinguent très- bien. Ceux qui auront occañon de l'obferver vivante, y trou- veront fans doute d’autres différences. C'eft ün. arbrifleau dont lés rameaux font cylindriques, l'écorcé grisâtre , couverte de petits points blancs. Les feuilles font larges, lancéolées, . aiguës à leurs deux extrémités, coriaces , tiës= entières , glabres, dont les pétioles font glan- düleux. Elles n’ont point de ftipules. Leurs fleurs ‘font en grappes, folitaires , axillaires , beaucoup plus courtes que les feuilles; les _pédoncules propres font oppolés, fortant de l’aiffelle d'une petite braétée. Le calice eft à demi divifé en cinq, & muni de huit à dix glandes. Le fruit el une baie prefque tomenteufe contenant deux noyaux ovaks , planes, & terminée par un ful He, dont le figmate paroît être en tête. Elle croît naturellement aux Autilles. PB. : ; 14. Mourericer à feuilles de molène ; MZ pighia verbafcifolia. Lin. Malpighia foliis danceo- lato-ovatis , tomentofis., integerrimis ; Tacemis ter” minalibus. Lin, Spec. plant. vol. 2. p: 371. #7 :Aublet. Guian. t. 1. p. 460. f. 184. Malvighia humilis, verbafcifoliis & facie caule _S |craffifimo. Barer. franc. æqui. 71 Baccifera arbor, calyculata , folris laurinis, fruëtu racemofo . efeu- lento, fubrotundo', monaryreno , pallidè lureo. Slo2he hift. 2. t: 198. f. 2 ? Cavan. obf. bot. 8. p. 4iLe n. 568. t. 240 Res Cette efpèce , très-remarquable , fe diftingue parfaitement bien de toutes les autres ; c'elt un petit arbrifleau d'environ un pied de haut, d produit de fa racine une grofle fouche ligneule» tortueufe, chargée de nœuds, donc le bois Et rouge , l'écorce noirâtre , tomenteufe ;. ayallk de très-fortes rugofités. Il en fort un paquet © cinq à fix feuilles oppofées , ovales, Jancéolées », dont le fommet arrondi eft terminé par BnePé” tite pointe, couvertes de lonzs poils ? VER en deffus & cendrés en deffous. Parmt les pots: de la furfice fupérieure , on en remarque font couchés & aigus par leurs deux bouts. ( re feuilles fe prolongént en fe retréciflant für € pétiole, EVE ent canaliculé & élargi 4 fon. Poe infernion. A.leur bâfe il y a deux füipules cour tes | larges & épallfes, revéuies d’un duvet rot, sârre. Les plus grandes feuilles ont. huit: pole dE % +7 » + a+ F | M O U: Be longueur fut environ quatre de largeur. Les fleurs fortenc d’entre les feuilles & forment un . épi long , terminal , de couleur cendrée, folt- _ faire, quelquetois deux ou trois réunis; chaque fleur eft portée fur un pédoncule propré prefque _ … oppofé, ayant à fa bäfe deux: petites éçanles + yelues pour braétées. La corolle eit jaune ou d'un . pourpre clairs fes:pétales font concaves & fran: ges. Les étamines ont des filamenis :très-courts * des anchères longues , à deux loges , attachées _ intérieurement aux filimens. L'ovaire eft ovale, aigu , velu:, terminé par trois ftiles qui forment un peu le crochet à leur fommet 1l4e change en une baie arrondie , velue , d’un vert jaunatre , un peu plus grofle qu’un pois , renfermant trois femenc:s anguleufes convexes & raboteufes en deflus. Onemploie en décoétion le bois du tronc & des racines comme vulnéraire , déterfif, aftringent. Il donne une couleur rouge. Céttre plante croit à Cayenne dans Les terreins fablon- neux. D, ( F. f.) Je rapporte à cetre efpèce laplanre de Sloane , que Cavanilles croit convenit davantage à l'efpèce fuivanre, à caufe de fon | élévation , ayant dix-huit à vingt pieds de haut, d'après la defcription de Sloane. Au refte , il ee bien être qu'elle ne foit ni Fune , ni autre.Enseffer, Swartz penfe que cette plante eft une efpèce de éderhra. Voyez Swartz ; obferv. * botan. p. 154. 15. Mourir. de montagne; Malrighia _eraflifolia. Lin: Malpighia foliis cvatis , (ébrufis) tntegérrimis , fubtus tomentofis, râtemis termina. libus. L. Spec. plant. vol. 2.p. 371. n. 6. Aublet. Guyan. t. 1. p. 457. €. 182. … Malpighia latifolia , cortice cinereo. Bar. fran. aquin. 72. Ma/pichia arborea , foliis fubrotundis alternis , infernè fublanugrnofis , fpicis craffis , com- Pofitis rerminalibus, Brown. Jam. 131. n. 7. Cav. Di. Bot. 8. p. 412. n. 569. f. 241. .… C'eft peut-être avec raifon que l'abbé Cava- nillés a réuni cette efpèce avec la fuivante, ut en effet fe diftinguent difficilement. Cepen- fnt , Comme je n'ai vu cés deux plantes que après les gravures , il eft poñlible que celui qui les verroit vivantes dans leur pays natal y trouve câractéres fpécifiques bien marqués ; c'eft ce Qui m'a déterminé à conferver ces deux efpéces de Aublet à obfervées dans leu patrie. D'abord 1 paroît qu'elles diffèrent beaucoup pour la .gran- rad 3 Celle-ci n'ayant que cinq à fix pieds d F5 févation , la fuivante en ayant de quinze à vingt; l'ailleurs cette efpèce me paroit avoir des feuilles beaucoup plus larges, moins aiguës que la fui- Vante, si a #" S ne ; : Fa Cat arbre s'élève fur un tronc de cinq à fix pieds & plus, fur environ huit ponces de dia- mètre. Il < divife en branches revêtues d’une PMU 3 341 écorce rouflitre , sidée & gerfée. Le bois ef rougeatre. Les feuilles (ont oppofées , ovales, obtufes -; ‘arrondies , & larges à léur fommet ,. épaïfles , très-entières , couvertes de poils roides | aigus, couchés , .& chargés en deflus d’un duvet court & rouffatte. Le pétiole eft court , accom- pagné de deux longues flipules rouffâtres , velues 7 aiguës : il eft convexe en deflous , applati en deflus & renflé à fa bâfe. Les fleurs nai ent fur de longs épis , à l'extrémité des rameaux : ellés font folitaires ou deux ou trois enfemble , cha- cune fur un pédoncule particulier , qui porte à fa naïffance deux petites écailles velues. Le ca- lice eft velu , à cinq demi-divifions , chargé de dix glandes. La corolle eft d’un jaune de foufre, ayant des pétales concaves & crénelés. Les éta- mines font courtes, velués , réunies à leur bâfe, & terminées par d:s anthères oblongues. Le fruit eft une baie verdâtre qui renferme trois noyaux anguleux , raboteux à leur furface extéricure,, qui contiennent chacun une amande, Cet arbre croit dans la Guiane , fur [a montagne Serpent. ÿ 16. MOUREILLER des favannes ; Ma/righia moureila. Aubl. Malpighia folits ovacis , (acutis ) fubtus tomentofis ;_floribus luteis , pue Aubl. Guian. vol. 1.p. 459. n. 3. t. 183. Il faut fe rappeller ici des obfervations préli-: minaires que nous avons fautes en parlant de Pefpèce précédente , qui a avec celle-ci les plus grands rapports , du moins quand on ne confulte que les sravures & les defcriptions. Voici ce qu'Aublet en dit. ns Le tronc de cet arbre s'élève de quinze à vingt pieds , fur environ un pied de diamètre. Son écorce eft rouffâtre , ridée & gerfée. Il pouffe à fon fommet plufieurs branches droites , & d’antres inclinées qui font chargées de feuilles oppofées , vertes en deffus, & couvertes de poils roides, couchés & aigus par les deux bouts, & | arrêtés par leur partie moyenne. Le duvet qui couvre les feuilles en deffous, eft cendré."Ces- “feuilles font ovales , entières & aiguës ; leur pétiole eft court , accompagné de deux ftipules oppofées. Les plus grandes feuilles ont quatre pieds & plus de Iôngueur , fur environ deux pouces & demi de largeur. Les fleurs naiffent fur de longs épis à l'extrémité des rameaux : elles font jaunes & de même ftrudure que les précé- dentes. Le fruir eft une baie verdätre, velue : elle contient trois noyaux anguleux & raboteux à leur furface extérieures Cet arbre ef nommé + moureila par les Galibis. On les trouve dans les favannes de Cayenne & de la Guiane. Quelques __habitans emploient fon écorce: en infufion pour : arrêter le dévoiemenr. On prétend même qu’elle ef fébrifuge. Bb 2 ee | 17. MOUREILLER dur, Malpighia dubia. : % à — 332 MOU Cavan. Malpighia foliss ovato-acutis | cartilagi- neis, glabris ; fleribus racemofis , minimis ; ramis _puñéfatis. Cavañ. obferv. botan. 8. p. 413. n. 571. tab. 241. + Cavanilles qui a décrit & gravé cette plante, obfervée dans l’herbier du citoyen Juflieu, n’a point vu le fruit. Il refte donc à décider , jufqu’à ce que l’on puifle l’obferver , fi cette plante eft- un moureiller ou un bañifière , n'exiftint , entre ces deux genres, d’autres caraétères génériques que ceux du fruir. Son bois eft d’un blanc jaune, couvert d’une écorce blahchâtre , & parfemé de petits points roux. Les feuilles font ovales , acu- minées , cartilagineufes , très-entières , portées fur des périoles courts , renflés à leur bâfe. Il n'y a point de ftipules. Les fleurs font petites , difpofées en grappes , nombreufes , & appuyées fur des pédoneules rameux. Le calice a cinq dé- coupures ‘ovales , romenteufes , garnies de huit glandes. La corolle eft jaune , renfermant des étamines unies à leur bâfe , & terminées par des anthères. ovales & jaunes. L'ovaire eft ovale, terminé par trois fliles. Cette plante croit dans lifle de Saint-Domingue. D. 18. MOuREILLER life ; Malpighia dlœvigata. C0.) Malpighia fois ovatis , obtufis, lavious ; floribus. fpicatis. Cette efpèce communiquée au cit. Lamarck : le cit. Leb ’herbier du it k vertes d’une écorce gi | _ de rouge. Les feuilles font oppofées , pétiolées , vales , aiguës à leur bâfe, obtufes & arrondies À , à fes branches cou- \ pe à 2 SL ": #4 #4 * à leur fom très-entières , parfaitement gla- res ; d'un Vert fombre en deffus , un peu rouf- sâtres en deffous , portées fur des pétioles courts, canaliculés , ayant à leur bâfe deux petites ti. pulés eu forme d’écailles aiguës, perfiäantes après la chûte des feuilles. Les fleurs naiflenc folitaires à l'extrémité des rameaux ; & font difperfées en un épi très-ferré, long d'environ fix pouces ; les pédoncules propres {ont oppo- fées , fim les , ayant à leur Pie de petites brac= tées en écailles. Les pétales font d'un blanc jaunâtre ; le calice , à cinq divifions , ef chargé de glandes. L’ovaire eft cylindrique , furmonté de trois fliles féparés. Cette plante à beaucoup air: Se les efpècés 15 & 16; mais fes feuil es ont glabres > plus obtufes , les ftipules bien plus pe & les pédoncules propres ‘ PRE IR ? 2 ré * toujours folitairés à leur infertion. Elle croît à Cayenne. D. tas » 19. MOUREILLER roux ; Malpighia raffa. (n.) Mulpighia foliis ellipricis, fubrotundis , AS ru- ffcentibus tomentofis. à Certe efpèce eft remarquable par fes feuilks, us & que j'ai vu& auf dans ee. risatre. Son bois eft teint } duvet couleur de rouille plus ferré, plusabor : MOU Ps beaucouv plus grandes & plus larges que. das | les efpèces précédentes. Son bois eñ blanc, re brun noir. Ses feuilles font elliptiques ; obtufes, arrondies à leur fommet , quelquefois un peu aiguës à leur bâfe , larges , plus ou moins lon gues, par fois prefque rondes , très - roides , glabres, luifantes & ridées en deffus , couvertes en deffous d'un duvet ferrugineux , ayantla principale côte très-faillance. Elles fonc portées fur dés pétioles courts , velus , dont le duver. règne fur la furface fupérieure de la principale côte Jufques vers fon milieu. Je n’y ai point vu de fipules, Les fleurs naiflent à l'extremité. des branch.s , où elles forment un épi très, ferré , de couleur de rouille 3 les pédoncules font droits, fimples ou plufieurs dans l'aifelle d’une petite écaille ; ils fe coùrbent fortement à là maturité des fruirs. Le calice eft chargé de. glandes oblongues , jaunâtres, un peu échancrées à leur fommet , & rabattues en dehors. La: cos. rolle paroït être d’un blanc jaunâtre ; elle ren- ferme des étamines dont les flamens font courts, & fuoportent des anthères oblongues. L'ovaire eft ovale , furmonté de trois ftiles que terminent des ftigmates obtus. Le fruit eft une baie glo- buleufe qui renferme trois femences offeufes. Cette plante a été rapportée de Cayenne par Stoupy, qui en a communiqué un exemplaire au cit. Lamarck. PB. ( V. [) +. MOUREILLER lancéolé ; Malpighia lan- ceolata. (n.) Malpighia foliis lanceolato-oblongiss utrinquè tomentotis ÿ racemis fupernè compofus. | Cette plante a beaucoup de rapports avec la précédente par la couleur de fes feuilles ; ce- pendant elle en eft bien ditiinéte en ce que fes feuilles font beaucoup plus étroites & an longues, aiguës à leurs deux extrémités. Son bois. eft blanc , recouvert d’une écorce grisârre, rude & crevaflée. Ses feuilles font pétiolées , oppo- fées , très-entières , roides, étroites , lancéolées , recrécies à leurs deux extrémités , revêtues d'un [ dant à leur-furface inférieure , plus clair & quelquefois nulle à leur furface fupérieure qui paroit lifle & verte. Les pétioles font courts, , velus & comprimés. 11 n'y a point de fipules. . Les tiges des fleurs font de couleur de rouille = fur-tout à leur extrémité. Les fleurs font tér- minales , difpotées en grappes, portées fur des pédoncules recourbés , ayant à leur bâfe une. “très-petite bradée écailleufe; ces pédoncules. font plutôt alternes qu'oppofés ; réunis fouvent trois où quatre au même point d'infertion. Le calice eft petit, glanduleux fur fes divifons. L'ovaire -elt furmonté de trois ftiles perfiftans Il fe change en une baie de la groffeur d’un p | ovale, à trois c@tes peu marquées. FEnen couvert par uas écoice rude , crevañlée d'un ho MOU. ‘4 | yn noyau anguleux à trois loges , À trois femen- ces. Certe plante a été rapporte de Cayenne , & communiquée au cit. Leblond. b.(7.f) 21. MOUREILLER diphylle; Malpighia diphylla. Jacq. Malpighia foliis ovalibus ; glabris , recemis terminalibus. Jacquin. Amer. p. 136. n. 4. amarck , par le cit. * Je ne joins ici cette efpèce , dont nous n'avons aucune figure , que parce qu'elle à une parti- cülärité bien remarquable ; qui eft de n avoir que deux feuilles fur les rameaux qui portent les fleurs. Si ce caraétère ef conitant , 1l fuffit pour conitituer une éfpèce. D'ailleurs , cette lante à une tige droire , ligneufe , qui s’élève N la hauteur de huit pieds. Ses feuilles font oppo- fées , trèsentières , glabres , ovales; fes fleurs font terminales , difpofées en une grappe fimpie fur des rameaux qui ne portent que deux feuilles. Les fleurs font jaunes, & le fruit, une baie rouge. Elle croit à Carthagène , dans les forêts, fur les bords de la mer. D. 22. MOUREILLER coriace ; Malpighia coriacea. Swart. Matpighia folis ovatis , acutis , integris, ütrinquè glabris ; racemis terminalibus fpicatis. Swart. Prudro. p, 74. Tilie affinis laurifolia , arburi floribus albis, racemofis ; odoratis ; fruélu pentagono. Sloan. Jam. hi, 2. - 20. tab. 163. f. 1. Malpighia arborea , P floribus fpicavis , foliis ovatis | acuminatis. Brown. Jam. 230. | Cette efpèce , d’après les courtes defcriptions que J'en connois , me paroît fe rapprocher beau- coup de notre moureiller life, dont elle diffère at fes fcuilles aiguës , quoique dans la figure € Sloane, on en appérçoive d’un peu obtufes. C'eft un arbriffeau d'ur.e médiocre -prandeur qui a tout le port d’un laurier. Ses feuilles font en- tières, périolées ; ovales , aiguës , parfaitement ghbres de deux côtés. Ses fleurs font odorantes : elles naiffent en grappes à l’extrémité des ra- Meaux. Les pédoncules propres font oppofés , folitaires, munies chacun à leur bâfe d’une petite ratiée écailleufe. Le calice eft chargé de plu- urs glandes ovales, oblongues. La Corolle eft anche, Le fruit eft une baie fphérique, à cinq côtes, h. NP CE COUPE MES EE 23. MOUREILLER niculé ; Malpighia pani- eulata. Mill. Malpighia foliis oblongo - cordatis , À is, pedunculis paniculatis » ala- acuminatis 3 Elabris.. ribus , terminalibufque. Mill. diét. n..6, Apocynum frutisofum folio oblongo ; acumina- 10 , floribus racemofs. Sloan. cat. 89. Un caraëtère qui me paroit frappant dans cette | Amer. p. 137. 1. 6 ne 1 à M OU : 333 efpèce décrite par Miller , eft d’avoir les feuiles en cœur , divifées en deux lobes à leur bâfe. Je ne connois aucune plante de ce genre qui offre cette différence, Cet un arbriffeau qui s'élève à la hauteur de cinq ou fix pieds , divifé en rameaux garnis de teuiiles oblongues , gla- bres , aiguës à leur fommet , en forme de cœur, de quatre pouces de longueur fur quinze lignes de largeur à leur bâf , où elles (ont arrondies en deux lobes cordiformes, mais graduellement plus étroites vers l'extrémité, unies , d'un vêre pale & jaunâtre. -Ses fleurs font.difpofées en une panicule lache , fituees fur les côtés ; & aux extremités des branches ; la corolle ‘eft d’un pourpre clair, de la même forme que celle des autres efpèces , mais plus petite. Le fruit eft une baie à côtes, fillonnée & pointue. Cette plante eft originaire de la Jamaique. On la cultive en Angleterre de femences envoyées par lé docteur Houlton. D. je MAS tot - "Ads MOUREILLER de Campèche ; M lpighi Campechienfis. (n.) Malpighia ( incana ) fois lanceolans, fubtus incanis, pedunculis umbellatis , alaribus. ( Floribus rofeis. ) Müll. diét. n. 3. Parmi les différentes efpèces de ce genre qui ont les fleurs difpofées en forme d’ombelle , je n'en ai point rencontré qui aient des fleurs couleur de rofe avec des feuilles blanchâtres'en deffous. Ces deux caraétères réunis me paroiffent devoir nous fufñire pour diftinguer cette efpèce , décrite par Miller, de fes congénères. Ceite plante s'élève à la hauteur de dix-huit ou vingt pieds fur une tige forte & ligneufe , qui fe divife en plufieurs branches couvertes d'une, écorce tachetée de brun , & garnies de feuilles en forme de lance , oppofées, velues & blan- châtres en deflous. Les fleurs paiflent en om belles , fur les côtés des branches ; elles font couleur de rofe, & produifenc des baies ovales, cannelées , femblables en tout à celles des autres efpèces. Cette plante , originaire de Campèches. fe cultive en Angleterre de graines envoyées par le doéteur Miller. BR. shTY à * MOURE&ILLER à grandes feuilles; Ma/pighia grandifolia, : Jacq. Ma:ipighia foliis lancevlato oblongis ÿ racemis corymbojis , axillaribus. Jacq. L br UMOU feens. Ait. Mabpighia folis oblongis ; oeufs , 1 pubefcentibus , racemis axillaribus compofuis. Ait. _ Hot. Kew. t. 1.2. p. 105. € . Cette planre à des feuilles oblongues , obrufes, revêtues , des deux côtés , d'un duvet blanchitre; fes fleurs font axillaires , difpofées en grappes , dont les pédoncules font compofés. Cerre plante eroît dans les Indes. On la cultive en Angle- terre. hs : ? . # MouREILLER à feuilles de hêtre ; Ma/- Pighia faginea. Svrartz. Malpighia foliis oblongo- ovatis , antegris, fuïus fericeo-nitidis ; pedunculis cripartito-umbellatis. SWaït. prodr. p. 74. :-Ses feuilles font ovales , oblongues , entières, fex blables à celles du hêtre , revêtues en deffeus d'un duvet foyeux & brillant. Les fleurs font difpofées en torme d’ombelles ; le: pédoncule commun fe divife en trois autres partiels qui fübporeent chacun une fleur. Cette plante a été obiervée par SWartz dans les Indes occidentales. *.MOUREILLER argenté 5 Maipighia lucida. .Sw. Malpighia fcliis obovatis | cuneiformibus , _ Éntogèrrimis ; ene viis , nitidis ; pedunculis terminc- libus ; maltifloris. Swart. prodr, p. 74. _ 5 Cette efpèce , que SwWartz a encore décou- verte dans {on voyage aux Indes occidentales , _ a des feuilles prefque ovales , en forme de coin, .. très-entières , parfairement liffes & brillantes. Ÿ Ses fleurs fort terminales , portées fur des pé- _ doncules qui fe divifent en plufñeurs autres par- *1Fai vu, dans lherbier du citoyen Richard, plufieurs autres efpèces de moureiller très belles & nouvelles, qu'il a rapportées de Cayenne & des Antilles, Il feroir bien à defirer que ce favane raturalifte fe déterminät à publier les intéreffin:es découvertes qu’il a faites en hiftoire naturelle pendant {on long fejour en Amérique. (POIRET.) « MOURÉRE fluviatile 5 Mourera fiviaeil; Aubler, Guyan. P. 582. t. 233. Lam. lilu£ 5 pl. 480. fig. 1. Jufi. Gen. «ti ee . Genre de plantes à fleurs incomplettes , qui paroit avoir de grands rapports ue Le: me, & dont le caractère eflentiel eft d'avoir une gate pour calice ÿ point devorolle ; une capfüle raneufe à une loge , à deux valves, , Cetté plante a une riciié eee RO | : an te charnue , qui fe divife en bran tel M os Re les rochers par des paquets de flamens très ine- M'OU nus. Ten fort des tiges fimples , cylindri rudes au toucher, couvertes da feuilles fefiles alternes , grandes, finuées, ondulées, dont les lobes font arrondis & crépus , aflez {emblés bles aux feuilles de l’acanthe. En deffous & aux. principales nervures , elles font munies de.pi- quans longs , roides & fubulés. Les tiges s'élars giflens à leur fonunet, où elles font convexés d'un côté, creufées en gouttières de l’autre, : Leurs deux bords font garnis d’uné longue fuite de fleurs très-ferrées , renfermées ; lorfqu'ellés font en bouton, dans deux écailles oppolées & caduques. : F-10 D m ‘ É i » PE ER 1 | Chaque fleur offre , 1°. une gaine tubuleufé qui enveloppe la bâfe du pédicule de l'ovaire, entourée de trois bractées caduques ; dont une plus grande recouvre les autres. Il n’y a point . de calice, à moins que’ l’on ne regarde comme tel la gaine dont nous venons de parler, Amp a point de corolle. RE 0, 29. Des étamines nombreufes placées fur le difque garni de douze aiguiïllons us 1ohés- qi le pédicule du germe ; les filimens font élargis à leur bäfe , de couleur violette, terminés pat … dès anthères jaunes , fagitées. 3°. Un ovaire pédiculé, ftrié , fupérieur at difque , furmonté de deux files recourbés, ter minés par deux ftigmates obtus. Il lui fuccède une capfule ovale , à huicftries , membraneufess à une loge , à deux valves, contenant plufieurs femences très-petites , attachées à un placents oblong & central. 0 de à à Cette plante vient à Cayenne fur les rochèrs ui barrent le cours de la rivière de Sinémat. Île eft aquatique , toujours fubmergée., lrya hors de l’eau que la partie de la tige qui po Re Elle eft nommés mourerou par les Ga 1015. APRES (Poiner.) fs MOURIRI de la Guiane 5. Mouriria Guiatene fis. Aubl. Guian. t. 124. Lam. Illuft. Gen. pl 360 Jufi. Gen. 320. Hs Genre de plantes à fleurs polypétalées ; € Li famille des onagres, qui a des rapports avé 2" myrtes , & dont le caradtère effenriel eft re D un calice à £ing dents avec me deux petites écatl se 4 Ja bäfe ; cinq pécales j une baïe à une loge , # A femences. PR er nd . C’eft un arbre dont le tronc s'éieve : 8: quarante pieds de hauteur , fur un pi ; demi de diamètre , revêt d’une écorce 8ri$°" ni. Le bois eft blanc, dur, ferré. 1 divife en branches éparfes dont les unes font droites 3; s'élève à Re « d’autres inclinées. Ces branches font € MO de rameaux noueux, garois à chaque nœud de deux feuilles oppofées , ovales, aiguës , glabres, roides , très - entières , épaifles , terminées par une longue pointe , & légèrement pétiolées, Le périole eft convexe en deffous , canaliculé en deffus. Les fleurs naïfflent dans les aiflelles des font difpofées en bouquets , formant quelqu: fois une efpèce d’ombelle, fur-tout dans les fleurs du bas ; les pédoncules ont à leur bafe une petite. écaille en Rare de bractée. | és obtufes , à peine fenfbles , ayant à {a bafe deux petites écailles concaves , oppoñées. . 2°, Une corolle à cinq pétales jaunes , fermes, me terminés en pointes , attachés au-deffous S divifons du calice par un large onger. + > * 3°, Dix étumines attachées fur le. calice , au- deflous des pétales , ayant des filimens gréles & jaunes , beaucoup plus longs que la corolle , ter- | mités par Fasltigres oblongs, penchés, à deux loges. ° 4. Un ovaire inférieur , attaché au fond du calice avec lequel il fait corps , furmonté d’un file long , terminé par un fligmate aigu. Le fruit elt une baie jaune, tachetée de points rouges, chrnue, globuleufe ; couronnée par les dents dur calice , à une feule loge qui renferme quatre fémsnces anguleufes , arrondies à leur furface extérieure & à leur fommet. ; Cet arbre croît dans la Guiane , au milieu des forêts qui font près des grand & dernier fault de la rivière de Sinémari. J'en ai vu plufieurs échantillons dans l'herbier du citoyen Lamarck, j qui lui avoient été remis par le citoyen Leblon, : & qu'il avoit recueillis à Cayenne. 5. ( #.f.) (POIRET.) MOURON ; Anagallis. Genre de plante à Urs monopétalées,de la famille des lyfmachies, qui a de grands rapports avec les centenilles & les lfimachies. Les premières en diffèrent en Œ qu'elles ont une partie de moins dans les Organes de !a fruétification ; ainf elles ont quatre divifions au calice, & quatre étamines dans la Corolle ; les Iyfimachies n'en diffèrent que par Capfule qui s'ouvre en dix valves , randis dans les mourons elle s'ouvre en travers: 8ènes d'Europe .- qui ont des feurs folitaires & axihaires , PES ti angu'eufes. Le caraétère effentiel de ce genre eff d’avoir pie Corolle ex roue, à cing lobes j une capfule uni- Téulaire qui s'ouvre en trayers. feuilles, & à l'extrémité des rameaux , où elles Chaque flzur offre, 1°. un calice d'une feule pièce , divifé à fes bords en cinq petites dents Et ue 1 Ce genre comprend des-herbes , la plupare-indi-: des feuilles oppofées , & les tiges 2 A une in | ,.: CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Chaque fleur offre, 1°. un cafice à cinq divi- fions aigués , perfftantes en forme de carêne ;” 2°. Une corolle monopétäle , en roue , fans tube , ayant le limbe plane , partagé en cing ; : & dont les découpures font ovales , arrondiess unies enfemble par leur bafe ; = VERTE 3°, Cinq éremines dont les filamens font droits,” ‘plus courts que la corollz, velus à leur partie ‘inférieure , terminés par des anthères prefque en { cœur ; Fe AE . 4°. Un ovaire fupérieur , globuleux, furmonté d'u file filiforme , légèrement incliné , &°tef- miné-par un fligmate en tête. Le fruit e& une capfule globuleufe, à une loge, mücronée par le ftile , s’ouvrant tranfverfalement. Elle contient des femences nombreufes , ovales , à trois côtés. fcabres.;: attachées. à un réceptacle globuleux libre & couvert de pores en forme d’alvéoles. pra MR Sax re; PE LES I. MOURON rouge; Anagallis phœnicea FI. fr. 285. Anagallis foliis ovato-acutis ,. pedunculo brevioribus ; floribus coccineis. Lam. Illuft. Gen. n. 1983. tab. 101. Anagallis (arvenfis } folirs indiv'ffs , caule pro- eumbente. Lin. fpec. plant. p. 211. DenecX. Gal- lob. p. 110. Pollich. Pal. n. 203. Reich. fl. Mœ- nofranc. h. 121. Leers. herb. 139. Mœnech. Af. n. 156. Blackav. &: 274. Sabb. Hort. 2. t. 46. Curt. #. Lond. 1. Dœrt. Naf. p. 40. * 8 Angaïlis phœnicea. Scopol. Can, 2.n. 217. : - «. Anagallis phœniceo flore. Bauh. Pin. 251. Lin, mat: med. 58. Mattufch. fil. n: 133, Kniph. cent. 6. n. 6. Mill. ‘aÿct. n. 1. Tourn. init. R. h7 142. Anagallis caule procumbente , foiiis ovaro- lanceolatis | calycis fegmentis lanceolatis. Hall: : Helv. n. 625. Anagliis terréfiris mas. Blackw. 1. 43. Æd. dan. tab. 88: Sabb. Hort. rt 45 re De Cetre plante a des racines petites , tortueufes , garnies de filamens courts; elle pouffe des tiges foibles , anguleufes , étendues fur la terre , ëc fe divifé en-rimeaux femblables un peu relevés. Ses feuilles font fefiles , oppofées, ovales , poin-— tues', plus. larges.à leur bâfe qu'à leur fommel, très-glabres ainfi que les tiges, d'un vertsten= dre: elles font quelquefois rernées à lég penchées en deflous. Les fleurs forte | felle des feuilles , le long des rameag fur de très-longs pédoncules inclinés , fur-tout. à la maturité du fruit. Le calice eft divifé em cinq. fegmens. très-aigus , blancs %& membzaneux fur leurs bords, plus courts que la corolle , que. Ur-tout. Et d'une belle couleur rouge ; & qui quelquefois DE": RMOU fe change en blanc. Dans la variété 8 la | gole, eft crenélée | & la fleur qui varie du blanc au à rouge , conferve fonvent dans fon centre une teinte de pourpre. Cette plante fe rencontre très-communément par-tout dans les jardins & les lieux cultivés. Quoiqu'on ‘n'en fafe aucun ufage , on la regarde comme vulnéraire , déter- frve & céphalique. € ( F. v.) 2. MouroN bleu; Añagallis carulea. FI. Fr. “ Anagallis folits ovato-acutis ; nervofis + pedunculorum , florious ceruleis. Lam. Ill. Gen. P. 1934. re Anagallis ( arvenfis æ , flore cæruieo. ) Lin. fpec. plant.- vol. 1. p. 211. Anagaliis caule pro- cumbente , foliis ovaro-lanceolatis , petalis ferratis , calycis. fegmentis fubulatis. Hall. Felv. n. 626. _ Anagallis cærulea. Schreb. fpicil. fi. lips. - Anagallis foliis indivifis. Roy. lugdb. 416. fl. fucc. 169.178. Anagallis foliis ovatis. Hort. Cf. 52. Anagallis femina. Camer. epit. 395. Mill. diét. n. 2. La plupart des auteurs n'ont fait qu’une feule & même efpèce de cette plante avec la précé- dente. D'autres l'ont citée comme une fimple variété. Quoiqu'en effet ces deux plantes fe reffemblent beaucoup , elles ont cependant des caraétères conftans , invariables par lefquels elles différent. Le plus frappant ef que dans la écédente , les pédoncules font beaucoup plus longs que les feuilles; dans celle-ci au contraire ils font de la même longueur. D'ailleurs fa fleur -eft bleue au lieu d’être rouge , & fa couleur ne varie que du bleu aublanc, & non pas du bleu | au rouge, comme l'ont penfé plufieurs bota- _ niftes. Ses tiges font lai droles ,; & fes ra- - meaux plus nombreux. Ses feuilles font parfai- tement femblables à celles de l'efpèce précé- dente ainfi que fes fleurs. Les divifions de la * corolle font légérement dentées à leur fommer. On rencontre cette plante en abondance dans-les champs & les lieux cultivés. On lüi attribue indiflinétement les mêmes propriétés qu'à la pré- cédente. 3 ( F. v.) ÿ:58 MouroN à larges feuilles; Anagallis lati- folia. Lin. Anagallis latifolia foliis fuscordatis , nervofis, ammlexicaulibus ; caule compreffo Lam. HI. Gen. n. 1985. 9 4 Rar. 584, _ Cette efpèce à également de très - grands ; sapporss avec les deux précédentes ; dde elle | pis MOU | diffère par fes riges droites , comprimées , pa fes feuilles plus grandes & plus larges. Sa r cine eft petite, prefque droite, un peu fil menteufe : la tige qui s’en élève eft droite ,& fe divife en rameaux ouverts , étalés ,; à quatre angles , élargis & comprimés. Les feuilles font | en cœur , amplexicaules , glabres, netveules, légérement penchées en deflous , un peu obtu= fes. Les Reurs font folitaires, & naiflent dans l'aiffelle des feuilles , portées fur des pédon- cules plus longs que les feuilles, uniflores; nus & cylindriques. La corolle eft bleue, rachetée de | pourpre dans fon centre. Les étamines ont des filamens couleur de pourpre, qui m'ont paru velus , terminés par des anthères, jaunes à oblongs. Dans routes fes sutres parties, cette plante reffemble aux deux précédentes Elle croit uaturellement en Efpagne. &( W.f.) : … 4. MouroN à feuilles étroites ; Anagalis monelli. Lin. Anagallis foliis lineari-lanceolatis}, bafs anguftioribus j caule erecto. Lam. JL. Gét, b. 1986. 3 186 Anagallis foliis indivifis , -ereélo cäule. Spec. x É F 5 ST on, ph Hort. Cliff, 52. Hort. upf.38. Aragullis cardleas foliis binis cernifve , ex adverfo nafcentibus. att. x ; Fe Des feuilles étroites & hnéaires, une grande corolle font très - bien diltinguer cette planté des trois premières efpèces. Sa tige eft droite, life , anguleufe , & fe divife n rameaux oppofes qui fortent de l’aiflelle des feuilles. Celles-c font feffiles , oppolées , deux , quelquefois trois à chaque pointe d’infertion , glabres, d’un NEït tendre , linéaires , lancéolées , plus étroites à leur bâfe. Les fleurs font axillaires, portées, des pédoncules plus longs que les feuilles, 4 cyliniriques , un peu recourbés. La corolle eït grande , compolée de pétales légérement d à leur fommet , renfermés dans un calice mo! plus petit, & divifé en cinq fegmens trésalsl font jaunes , ftriés, en forme de croiffant. Cet plante vient en fralie , particulièrement dans es : environs dé Véronne. 43: ( F. f: ) Monelles 12 fait connoître le premier par les graines qu” envoya à l'Eclufe en 1662. 2 folia. Lin. Anagallis foliis linearibus caule erelos | Lin. fpec. plant. vol. 1. p. 211. Lam. Ill. LR n. 1987. UE He Anagallis lufeanica, Linaris foliis ange Tourn, inf. r. h. p. 143. cg -Cerre plance eft perire , & ne s'élève juères | 8 membraneux fur leurs bords. Les anthèrés p. 211. Mill. diét.n. 3. Anagallis folirs danceolaus.. Baub. Pin. 252. Anagallis teauifolia monell. Cluf. a TA ai 5. Mouron à feuilles de lin 3 Anagadlis re Er ; static Ga tè A ie dE SET À MOU qu’à trois pouces fur une tige droite, un p=u | : 5 roide , à quatre angles; elle fe divife en rameaux - alternes & droits. Ses feuilles font fefiles, . oppofées, linéaires lies , un peu aiguës , très- entières , plus longues aux éntre - nœuds. Les fleurs naïffent folitaires & appofées dans l'aiffelle des feuilles , portées fur des pédoncules fili- formes , du double plus longs que les feuilles. Les fruits font plus courts que le calice , inclinés fur leur pédoncule. Cette plante croît en Efpagne & dans le Portugal. £4. 6. MOURON verticillé ; Anagallis verticillata. Al. Aragallis foliis lanceolatis , caulinis verticil- datis, reflexis ; caule ereëto. Lam. Iluf. Gen. n° 1988. Anagalis ereëfa , foliis caulis verticillaris, axillis foliorum in caule & ramis florigeris. Allion flo. pedem. vol. 1. p. 87. t. 85. f. 4. Anapallis fœ- mina ; tenuifolia ; flore ceruleo, copiofo , amplo, elegantiffimo, Gryf. virid. lufit. 2. Cruciata mon- sana minor , flore caruleo. Barr. Icon. 584 ? Cetté ‘plante s'élève à environ un pied de haut fur une tige droite , ferme, à quatre angles, glabre & rameufe. Les feuilles font difpofées en verticilles fur les rameaux, au nombre de quatre ou cing. Elles font fefilles, ellipti- ques , lancéolées , glabres , fouvent réfléchies en dehors, légérement penchées en deffous , & un peu brunes. De l'aiffelle de ces feuilles for- tent les branches prefque droites , ‘au nombre de trois ou quatre à chaque verticille. Les fleurs naifflent fur les dernières branches , folitaires , prefque terminales & axillaires , deux, trois ou quatre du même verticille. Les pédoncules font nus, beaucoup pius longs que les feuilles, d'abord à quatre angles, enfuite friés , droits , & enfuite penchés après la floraifon. Le c2- sce eft à cinq divifions très - profondes , lan- céolées ; aiguës , en forme de carène , blan- Châtres. La corolle eft d’un bleu-clair , du double Plus-grand que le calice. Cette plante paroït être } même que celle citée de Barrelier, excepté | la fienne eft bien moins rameufe , & a les urs plus aiguës. Elle croîc naturellement en lalie ; dans le comté de Nice. @. Allioni dit qu'il n’a point vu le fruit de cette efpèce ; ce qui eft cependant bien effentiel pour S'aflurer fi elle doit appartenir à ce genre par {a Capfule ouverte tranfverfalement. Il reftera donc toujours de l'incertitude fur cètte efpèce, juf- qu'à ce qu’elle ait été obfervée en fruits. Quant «à moi , je ferois bien tenté de la rapporter aux machia ; à caufe de fes feuilles verticillées. 7- Mourox délicat ; Anagallis tenella. Lin. lis foliis ovato-fubrotundis , fubacuminatis , ique, Tome IF, MOU 337 pétiolatis 3 caule fliformi , repente. Lam: Ill, Gent n, 1989. à Lyfimachia ( tenella ) fois ovatis , acutiifen- lis ÿ pedunculis folio longioribus', caule revente. Lin. fpec. plant. vol. 2. p. 211. n. 11. Curr. flor. Jond. t. 187. Mill. diét. n. 8. Lyfimachia foliis Jubrotundis , floribus folitariis , lonpe peduncularis. Guett. ftamp. 2. p: 119: Lyfimachia foliis orbs- culatis , plants , floribus folitariis , rubéllis } caule repente, Sauv. monfp.-13$. Nummularia minor, purpurafcente flore. Bauh. Pin 310. prod. 139. - Motif. hift. 2.p. $G7.f. 5. tab. 26. f. 2, Lyfimachin humifufa rotundiore folio, flore purpurafceite. Tour. init. R. h. 141 C’eft une jolie petite plante qui fe fait re- marquet par fés fleurs rougeitres , couleur de rofe. Elle n’a pour raciné que quelques filamens prefque Canilaites. Ses tiges font filiformes , gi point rameufes ; excepté vers la racine , où elles fe divifent fouvent en petites branches longues de deux ou trois pouces , exaétement couchézs par terre, un peu. releyées à:leur, extrémité feulement ; elles font garnies dans toute leur longueur dé feuilles’ très-petites , gla- bres, entières, oppofées, arrondies, terminées par une petite pointe, & portées fur des périoles très-courts. Les fleurs font folitaires , oppofées, axillaires , fupportées par de ‘très-longs pédon- cules filiformes.. Le calice eft une fois plus çourt que la corolle. Les pétales font rouges, oblongs ; obtus , un peu échancrés ou dentés à leur fom- met. Les filimens des étamines font très-velus. Cette plante , rangée d’abord parmi les 4ffma- chia , a été réunie avec raifon au genre des mou! rons, à caufe de fa capfule qui s'ouvre tranf- verfalement. On la A les bois aux lieux humides. 22. (7. w:) "3 * MouRoN nain ; Angallis pumila Swart. Anagallis caule ereëto ; folirs fubrotundis ; acutis; feffilibus. Swartz. prodr, p. 40. # Cette efpèce, originaire de la Jamaï aire < Ave ef très-petite , fa tige eft. droite ; fes feuillés font prefque rondes , aiguës , fetbles, @. (Porx#r.) MOUROUCON violet ; Mouroucoz violatea, Aublet. Guian. vol. 1. p. 142..t. 54. Murucoa. Gmel. fyft. nu. vol. 2. p. 344. Juffieu, Gen. 133. Lam. ul, Gén. pl. 103, RE Genre de plantes à fleurs monopétalées , de la famille des liferons, & dont le caraétère effentiel eft de voir /2 corolle infundibul:forme ; le ffigmate à deux lames ; une capfile à deux ou | ÉTOëS loges 3; à deux femences. "+ GQ'A Ed Ve 340 MOU sube.eft tids-court y un feul flament à cinq dents, , d'cing ‘anthères ; une ffigmate en forme de tête, Cet arbriffeau pouffe de fa racine plufieurs tiges farmenteufes ; tortueufes , longues de cinq à fix pieds & plus, divifé en rameaux qui for- -ment des buiffons plus ou moins épais. Ses feuilles font alternes, entières, prefque coriaces ; un y pétiolées , lies, vertes ovales, terminées ‘en pointes de quatre pouces de longueur, fur ün pouce & demi de largeur. Les fleurs naiflert “en grappes blanches , courtes , dans l’aiffelle des feuilles, & dont les pédoncules partiels font ‘très-courts. ÉAEOTÉES | 1 3 F2 j ue >= Chaque” fleur offre , 1°. un calice d’une feule pièce tubulée Y ventin à fa bafe, divité à fon otivertute en cinq découpures inégales ; obrufes. * 2°, Une corolle monopétale divifée en cinq parties inégalés , attachée à l’orifice du calice. Chique divifior eft oblongue , obrufe , terminée par'une pointe. Le tube eft crès-court. ° 19 39. Cinq érimines réunies fur un feul flament Hrge’, atraché à Ja partié fupérisure du tube ‘de là corolle , à cinq dentelures , coufbé à fon fommet où fe trouvent fes anthères placées fous chaque dt +49, Un ovaire fupérieur , arrondi , furmonté d'un file long, & terminé par un ftigmate glo- buleux 8 SbtO “Le. fruic eft une Le jaune à trois loges , à trois femences , placées dans une enveloppe pulpeufe. * Cet arbriffeau croît à Caïenne & dans la Guÿanne, dans les lieux qui ont été défrichés. Il fe nomme par les Galibis ayÿmonrabou. Ses fleurs répandent une odeur très- agréable, à-peu-près femblable à celle du Jyringa. Son fruit “ nommé graine BQ par lés Créoles ; mais ils donnent ce nom à dont les finges fe nourniffent. La fubftance pul peufe qui l'enveloppe elt douce , gélatineufe & fondante :,,0n la mange avec plaifr P. a (POTRERS we t-) ! MOUTARDE; Sirapis. Genre de plantes à fleurs polypétaléés ; de là famille des cruciformes , qui a de grands fappôrts aveé les choux & les radis. Mais leur calice eft toujours lâche ; tandis qu'il eft très-ferré dans les choux; les radis ont leur filique ärticulée ? ée génre comprend ‘des herbes tant indigènes qu'exotiqües ; dont le caradère eflentiel eff d’avoir Le calice erès ouvert les'onplets CE Ces, Re ra 3 dela corollé droits, ure glande entredles éibmines V les plus courtes & Le piffil ; Ë ‘thé autre entre les étamines les plus longues & le calice: : ez indifféremment À plufeurs autres | MOU ie Chaque fleur offre, 19. un calice à quatre divi- fions. très - ouvert:s , linéaires, conçaves , ca- naliculées , caduques , formant une croix en s’ouvrant. : «46 COS 2°, Une corolle à quatre pérales cruciformes; Jes pétales font arrondis , planes , ouverts en- tiers , ‘avéc des ongléts droits ; linéaires, à a de la longueur du calice. Le difque de ’ovaire eft garni de quatre glandes ovales, dont une de chaque côté entre les étamines les plus courtés & le piftil, & une autre de chaque côté entre les étamines les plus longues & le calice, .,.3°.Six écamines dont les filamens font fubulés, droits , dont deux oppofées de la longueur du calice , & quatre autres plus longues : les an thères font droites, aiguës. 4°. Un ovaire cylindrique furmonté d’un file de même longueur , &, à la,même hauteur que lés étamines , terminé par un ftigmate arrondi. Il. lui fuccède une filique oblongue , noueufe à fa partie inférieure , glabre ou velue , à deux logés, à deux valves ; la cloifon eft fouvent du double plus longue que les valvules, grande , com primée & terminée en forme de bec. Obfervation. + Le vrai caraétère diftinctif de ce genre ef d'avoir le calice très - ouvert, & les onglets. droits * malgré cela , la ligne dé démarcation de ce genre n’eft pas très-prononcée. ‘Plufieurs. efpèces qu’on ‘y rapporte pourroient. aufl-bien fe ranger , les unes parmi les choux , les radisÿ d’autres parmi les Dit Toutes celles qu. n’ont pas le calice rrès- ouvert, de manière former une croix, deviennent des efpècés dou- RUE OS ESPICES. 1. MOUTARDE blanche ; Sinapis alba, Lin, Sinapis filiquis hifpidis roffro obliquo longifimos. enfiformi. Hott. Cliff. 328. Hort. Upf. 191. ROÿ» Lugd. 343. Dalib. Parif. 200. Hall. Hélv. n: 400 | Mill. Diét. n. 1. Blakw. €. 29. Mant. 429. GŒrtD . de Fru&. & Sem. pl. cent. 9. t. 143. f. 4 Lam, ff. n. si9. Rofier ; cours d'Agricul. p. 676 Lam. illuft. gen. pl. 566. AE Sinapi album; filiqua hirfata , femine albo rafo. Tourn. inft. “+ b. 227. Bauh. bi. 2 su Sinpi apii folio. Bauh. pin. 99. Sirapi Jauivem alterum. Dod.' pempe. RER er £ || Cétre plante s'élève fur une tige haute d'un pied & demi, cylindrique, ftriée ; peu rameufe ; k CARACTÈRE GÉNÉRIQUE, : ml cie. Be MOU … Mégérement velue. Ses feuilles font rudes , pétio- . Jées, alternes , divifées en cinq ou fept- lobes profonds , & dentelées en forme d'ailes ; le lobe terminal eft grand , denté , aigu. Elles font cou- vertes de petits poils rudes, rares , velues feu- lement fur leur pétiole , & fur leurs nervures | +rtiée Les fleurs naïffent à l’extrémité des ranches en épis lâches , fur des pédoncules qui la plupart forment avec la tige des angles droits. La corolie eft d'un jaune pâle. La fiique eft re- levée , & garnie , fur-rout vers fa bâfe , de poils blancs & roides qui font progreffivement plus clairs & moins nombreux vers {on extrémité , terminée par une corne plus longue , furmontée du piftil ‘@btus: Les femences font d'un blanc jaunâtre au nombre de quatre. Ces femences fourniflenc de l'huile par éxpreffion. On peut les employer aux mêmes ulages que la moutarde noïre; mais elles lui font inférieures. On cultive cette plante dans certains pays pour l'aflaifonnement des falades d'hyver & de printemps. Elle croît dans les prés, les blés , les champs pierreux, &c. 3}. ( V. v.) 2. MouTARDE d'Orient ; Sinapis orientalis. L. Sinapis filiquis retrorfum hifpidis , apice fubte- tragsnis compreffis, Amæn. Acad. 4. p. 280. Mur. odr. 167. Sinapi orientale , maximum , rapi folio. ourn. corol. 17. | Cette efpèce a été trouvée par Tournefort dans fes voyages du levant. Nous ne la connoiffons que très-imparfaitement , & d’après de courtes obfer- _Yations. Tout ce que nous pouvons en dire, aroit devoir être une très-. c'eft qu’elle nous grande efpèce, à feuilles hériflées en arrière , très-rapprochée dela moutarde des champs , : dont elle diffère cependant par fes filiques hé- riffées de poils tournés vers la bâfe, & termi- nées par une corne à quatre angles peu fenfibles , Comprimés & glabres. Elle croit en orient 4}. 3. MourarDe d°s Pyrénées ; Sinapis P: re- haïca, Lin. Sinapis filiquis ffriatis , feabris, foliis | runeinatis , levibus, Jacq. Hort. Vind. 3. t. 97. ES EN Étui dentis leonis fôlio perenne , Pymelan Tourr. inft. R. b, 228? am potius turritis orientalis, folits chicoraceis ; dentatis, flore ‘luteo., magno. Tourn, Car. 16? £ ryfimum lle Mer bt nee lon- #fimis & fridtifimis: Buxb.r. fai cent. $2 Ë Let SI ORNE RASMORT CS Sir ÉFT 1 .Cette_ plante paroît s’élever-à environ deux Pieds de haut (ur une tige cylindrique., droite , Prefque glibre. Ses feuulles , -femblables à celles du piffenlic: commun , font. lifes » roncinées , molles, vertes des deux: côtés, à lobes trian- gulaires , aigus , légèrement denticulées dans les radicales: ; "celles duhadt ‘des: rigesfont lan- céolées. Les:fleurs naïffent en grappes axillaïres ; nombreufes vers l'extrémité dés branches. Elles MOU ‘341 font portées fur des pédoncules filiformes, uñe fois plus longs que les fleurs | mais plus courts que Ja filique. La corolle eft petite, j:une , plns courte que le piftil. Les filiques font prefque droites , ftriées , fcabres, couvertes de poils di- tigés vers leur fommet. Cette plante eft cultivée au jardin des plantes depuis 1787. Toutes fes parties , tiges, feuilles, pédoncules y font par- faitement glabres ; la filique n'eft que OR. rement velue. Je foupçonne que la culture(lni a fait perdre une partie de fes poils: La figure de Buxbaume , à l'endroit cité , repréfente-rrès- bien les feuilles de cette plante ; mais les filiquess du moins ce qui paroît étre tel, font trop longues pour Jui convenir : peut-être ne font-ce que des feuilles terminales. Au reile cette gravure eft mal faite & d’un foible fecours. Celle de Jacquim vaut beaucéup mieux ; & ne laifle aucun doute fur cette efpèce. Elle croit: dans les Pyrénées & en Orient £. ( V.w.) 4. MouTARDE pubefcente ; Sinapis pubefcens. L. Sinapis filiquis pubcfcencibus , ereétis ; roftre compreffo , foliis lyratis , villofis. Mant. 95. Sinapis hirfuta , caulibus frutefcentibus ; folis inferioribus lyrato-pinnatis ; fuperioribus ; fefilibus. Ard. fpeét. 1, p. 21. t. 9. Cette plante eft remarquable & fe diftingue par le duvet qui recouvre toutes fes parries , & par fes filiques droites & appliquées contre les tiges. Sa racine eft vivace, blanche, prefque ligneufe ; il en fort des tiges d'environ deux pieds de haut, longues , étalées , tombantes:, refque couchées, ligneufes, fillonnées & velues. Les feuilles radicales font hériflées d’un grand nombre de poils blanchätres ; les inférieures font | pétiolées, obtufes , ailées , en forme de lyre, | ordées de poils & dentées inégalement’à leur circonférence : les caulinaires font fefliles ; les unés divifées en lobes , d’autres entières, finuées & dentées. Les branches fe terminent par une longue grappe de fleurs jaunes dont lés calices 8& les pédoncules font velus : le’ fruit eft'une filique très-velue , un peu plus longue que le pé: doncule , droite, rapprochée & prefque appliquée contre la tige, terminée :par une corne droite ; à-peu-près de lalongueur de la-filique. Cerre planté ‘croît: en Sicile fur le imone Buffinbaras On h cultive au jardin des plantes. D: (: s. MourAn De flexneufe: Sinapis flexuofa ( Sirapis caule flexuofo ; filiquis hirfueis À L2 -roffre compreffo enfformi. . La tige flexuenfe de cette efpi pourroit feule 1 : és # sr Q fr on y" joint «la 0 de la tige, e sfr MO U Hi fera impoñfble de la confondre.Sa tige eftferme, +prefque ligneule, fillonnée , garnie de poilsrudes , emmais rares , inclinée en zig-zag , fur-tout vers on extrémité. Elie eft munie de feuilles alternes, -pétiolées , divifées en forte d'ailes en lobes ar- xondis , prefque entiers ; finués , couverts de quelques poils rares, ciliés À leur circonférence : les feuiliss du hauc font plus finsmentdécoupées, :avec des denrelures aiguës. Les pétioles font velus , : tainfi que les côtes des teuilles, Les fleursnaiflent sen grappe à l'extrémité des rameaux; d'un jaune-! chair , portées fur des-pédonculés plus courts que des filiques qui font hériffées de poils rudes plus: ‘rares & plus courts vers l'extrémité. Elles s’é- cartent dés tiges à angles droits par leurs pédon- ‘eules ; &: fe redreflent enfuite parallèlement. La “corne eft comprimée , enfiforme , obtuie ;'beau- dev plus longue :que la partie de: la filique.qui: senfermeles femerices.J'ignore d’où cetre efpèce eft originaire ; je l'ai décrite. d'après un individu renfermé dans lherbier du cit. Lamarck, qui l'a cueillie au jardin «des plantes. (7. f. ) 6. MouTARDE de Chine ; Sinapis chinenfis. L. Sinapis fiiquis lavibus, fubarticuiatis, patulis ; fois dyrato- runcimatis , fubhirfetis. Mantis,,95. _ rAmæn. Academ. vol. + (edit.2.) p.280, Loureiro. © Flor. CGchin. p. 435% M Set BrA . Sinapis filiquis. glabris , [lharticulatis , divari-: £atis; jédiis inferiorious lÿratu-pinnatis , auriculatis FES fuperioribus lifear- lanceolatis. Ard. fpedt. 1. p. 23. : La racine de cette plante eft blanche, épaiffe peu rameufe, garnie de quelques Sbres capillaires. ‘pieds de haut, épaifle , flriée , rude à fa partie inférieurè , prefque glabre. vers fon extremité. Les feuilles radicales font grandes ; ovales, oblongues, roncinées ; en forme de lyre ; rudes , couvertes de poils rdres , particulièrement {ur-les | côtes, ciliées à leur circonférence ; ellés font: fupportées par des pétioles arrondis , canalieulés., | courts & charnus :. dés. feuilles caulinaires {ont amplexicaules , cordiformes , coniques,. légère- ment dentées , alrernes., glabres avec desoréil. | -lettes arrondies. Les fleurs naiflent à. l'extrémité | des rameaux en un épi fimple &-long! Eaicoz rolle efl petiré , jaunâtre. IL.en- fort des -filiques liés, étalées; renflées, nou-ufes, à deux loges, terminées par une corne plus courte ‘qu’elles s elles font remplies de femences globuleufes & _ roufsätres. Cétreplante croît naturellement dens Ja Chine É la Gochinchine ;. où on la cultive Comme piante potagère que leon. ma: ‘fa- Dee. PO note en fe 4 ff: : Rd on EE dy 37 È ap MoüTARDE jonciforme 3h Sn, Se Line Sinupis ramis fafriculatis ap5q } Or } écoles singerimilibions. Upfosotl Mab>DiS sun nié -poufle une tige annuelle, d'environ trois |. r44 } “MO: U g: Jacq. Hort, t. 171. Loureiro. Flor, Cochin nm. f olio Her Sinepi indicum maximum, labluce Paradis, 230. Tab. 230. Il eft bien difficile de croire, commele Loureiro, que cette plante ne foit qu'une à de la précédente; dont elle differe par fes fe larges -& entières , & par: fes tiges droites & comme réunies eu faifceau, Elle s'élève. [ur une tige de trois & quatre pieds, Hifs, glabre:, creufe, droite , garnie de feuilles alternes, graffes, larges, entières , fefhiles , ovales , lancéolces, diviléés | à leur circonférence en dentelures inégales, pr&æ ” fondées & aiguës , approchantes de celles de da hitue ; les feuilles fupérieures font plus étroies, moins déntées, prefque à -démi-amplexicaules!, d’un vert jaunâtre. Les dernières font très-étroites, lancéolées , aiguës & entières. Les fleursnaiflent en grappes fur de longs rameaux, d'un jaune clair, & dont les pédoncules s’écartent dela tige en angles aigus. Le pifül.eft un peu plus long que la corolle. Les filiques font glabres, de la mêine longueur que les pédoncules:, droites, un peu courbées à leur. fommet., terminées par une corne plus courte qu'elles. Cette planté fe cultive en.Chine.. comme: la précédente elle y croit auf naturellement. On la cultive auyardi des plantes &}. ( 7. v. ) | 8.MourTARDE penchée; Sixapis cernua. Thunb Sinapis filiques lavibuss patulis ;. folio redit ali ratoï. lobo terminali maximo, ovaio ,incifo y deniaige Fhunb. Flor.Japon. p. 261. Loureiro. Flor.Coch, P+.485$: SET PE 0 C’eft encore ici, d’après Loureiro, une Væ riété de la moutarde de Chine ; fa rige eft glabre, ‘ ftriée | & fe divife à fa partie fupérieure En rameaux longs & inclinés ; les feuilles radicaes font en forme dé lyre, diviféés en lobesprefque oppofés , oblongs:, entiers, laiffantentr'euxune efpace vuide d'environ fix lignes. Le lobe minal eft ovale , obtus | découpé en dents lar fes feuilles font un peu crépues , nerveufes ; peu-près de la grandeur de celles du chou. caulinaires {ont prefque feñiles , oblon tières à leur partie inférieure ," dentées 4! fommer , nerveufes , devenant graduellement petites jufqu'ai fommer de la tige. Les font jihries où blanches , difpofées en e à l'extrémité des rameaux , fupportées par pédonculés ‘ouverts & capillaires. "Les RQ font étroites , linéaires, glabres, liffes ; : cies à leur fommet. Les Chinois la cultivé’ ainfi que les deux précédentes, comme potagète Là. (We w) 1000 800 TT | ssl-ench entier Ffugs ru! PLIS CEE -nÿ. eng "8 feuille. dechou ÿ Sins bréficitus Lin. Sinapis folis obovaris, dti. bits, devéhur, La Sÿft. nat. 12.:4pe 67e dé ft ren SÿR. nat. vol. 2. p. MOD 1; à. Cetre efpèce fe diflingue particulièrement par fes grandes feuilles caulinaires , très-approchantes de celles du chou. Elle s'élève à la hauteur d’en- viron deux pieds fur une tige glabre, life, cyvlin- drique , blanchâtre. Il fort de fa racine des feuilles prefque ovales, planes , glabres , d’un vertobfcur, divifées en lobes peu profonds , arrondis, & portés fur des périoles longs &. blanchätres : les feuiiles caulinaires font prefque lancéolées , fef- files, amplexicaules , denticulées, Les fleurs font lâches, terminales, difpofées en un long épi fimple. La: corolle eft jaune ; fon pédoncuie eft plus court que la filique, qui eft longue , prefque syliadrique , glabre , un peu anguleufe , s’écar- tant-de la tige à angles aigus ,. terminée par une corne courte , obtufe , frefque droite. Les femences font globuleufes , d'une couleur vio- lette tirant fur le noir. On la cultive dans la Chine , 8 à Paris au: jardin des plantes. à. (Av) 10. MourAR DE de Pékin; Sinapis Pekinenfs. Lour.. Sinapis foliis turbinato- ovatis, integris ; |- crifpis.;\ petiolis fubplanis , Latis;, filiquis glaoris j planiufeulis. Lour. Flor. Cochin. p.485. n. 3. _ Satige ef droite, cylindrique, épaiffe, glabre, ute d'environ deux pieds. Les feuilles radi- cales font ovales, turbinées , entières, roncinées , dentées, crépues , glabres , très-rendres & jau- nâtres : elles font fupportées par des pétioles nés ue planes , très-larges , blancs, fillonnés ; euilles caulinaires font fefiles., coniques, très-entières. Les fleurs: naiflent à l'extrémité des rameaux en épis très-longs & foliraires. La. Corolle eft jaune. Les filiques font linéaires , Comprimées , glabres., écartées des tiges, ren- érmant des femences roufsâtres & globuleufes. On la cultive à Pékin & à la Cochinchine, Loureiro regarde les efpèces +, 8, 9 & 10 comme des variétés de la moutarde, de Chine , qu'il compare nos choux , qui ont produit, par la culture , Un très-grand nombre de variétés remarquables : Cependant celles de ces efpèces que l’on cultive ns le jardin des plantes à Paris, telles que la. féptième 8 la neuvième , offrent conftimment les mêmes. caractères. fpécifiques £... .) 11, MOUTARDE. d’Allioni ; Sinapis Hibéns. Jacq. Sinapis filiquis ovato obiongis, patulis ; foliis. Pinnatifidis , laciniis. incifis Jacq. Hort, Vind.: V: 2. t. 168. Mur. re Ép p.602. Gmel. Cette plante eft remarquable par fes filiques aucoup plus grofles & plus courtes que dans les autres efpèces. Sa racine eft prefque droite lanchâtre > garnie de beaucoup dé filamens ca- ilaires. Sa tige eft droite, haute d'environ un. pied & demi ; légèrement velue , cylindrique , - “M:.,0O :UÙ 243 eu rameufe, Ses feuilles font pétiolées, alternes, aciniées, pinnatifides, obtufes, inégales , ‘en dents de fcie fur les lobes ; les dernières font feffiles , de même forme que les autres. Il n'y a.d'autres feuillés radicales que celles des coryle- dons, Ses fleurs font difpofées en grappes à l'ex- trémité des rameaux ; elles font jaunes , & pro- duifent des filiques courtes , groffes , ovales- oblongues, glabres, ridées , droites , écartées de Ja tige préfque en ‘angle droit, & terminées par une corne courte & obiufe. Les femences font applaties et. de couleur de rouille 12. MOUTARDE noire; Sirapis nigra. Lin. Sinapis filiquis glabris , racemo appreffis. Lin. Spect, plant, v. 2. Sinapis filiquis glabris apice tetragonis. Hort. Cliff, 338. Elor. Sueci.,5493 611. Mat. med. 164, Rog. Lugdb. 343. Däalib. Parif. 199. Mi. Di. n. 2. Pollich. Pal. n. 643. Dœrr. Naf p. 218. Blacw. t.. #6: Regn. Botan. Rof. Dit. Agr. vol. 6. p. 676. t. 13. FI. fr. n, 519. 3. Sinapi filigia latiufcula glabra, feminé rufo j. 28 gare. Bauh. Hift. 2. p. 856. Sinapi répi folie! Bauh. Pinn, 99. Tourn. 227. re à Cétte plante eft très-commune dans les champs. Sa racine eft grofle, charnue , droîte , chargée | de filamens. Il s’en élève une tige haute d’en- viron trois à quatre pieds, qui fe divife en ra- .meaux nombreux, diffus, légèrement velus. Ses : feuilles radicales font larges , pétiolées , rudes , verdâtres , divifées en lobes arrondis & obrus, femblables à celles des radis, moins grandes , chargées de quelques petits poils écartés. Les : feuilles du haut font moins divifées , prefque glabres ; les dernières font fouvenc lancéolées, ;très-entières, toutes pétiolées ; les fléurs naïffent \en grappes terminales le long des rameaux. Elles \font petites, de couleur jaune. Elles produifenc des filiques quadrangulaires , liffes, rapprochées ide la tige terminées par une corné, droite | icourre & obtufe. Les pédoncules font beaucoup iplus courts que les filiques qu'ils fupportent. Les femences font globuleufes & de couleur brune, On la rencontre fréquemment dans les lieux arides & pierreux, Ses femences ont. un goût âcre & iquant. On en retire une huile très-douce que ‘on: emploie comme calmant : mais le principal 'ufage de fes fémences eft, commé l'on fat, ‘d'en. faire une efpèce de pâte liquide , employée | dans nos. cuifines , fous le nom de moutarde elle ranime les forces languiffantes de l favorife la digeftion , diffipe ou empêch: la for- mation des vents. Sa vertu anti-fcorbutique en rend l’afage très-utile dans les grandes maifons où font réunis beaucoup d’enfans, d'ouvriers, &c.: mêlée avec les alimens , elle prévient ou détruit le.vice fcorbutique qui attaque fouvênt ces in | dividus raffemblés 4 ( P, v.). 44 acte: PSE © LL Sinapis filiquis multangülis , torofo-turgidis roftro | ancipite sante Hore Ci. 338. FL. fucc. 548 ; éio. Roy. Lugdb. 343. Hall. Helv. 466. Dalib. Par. 200. Mill, Diét. n. 3. Reyg. Ged.1.p 169. Crantz. Auftr. p. 46. Scopol. Carn. edit. 2. n. 842. Neck. Gallob. 286. Pollich. Pal. n. 642. Marufch. Sil. n. s02. Dœrr. Naf. p. 277. Flor. Dan. t. 678. & Tab. 753. Lam. Flor. fr. 519. $. Sinapi arvenfe precox , femine nigro. Tour. inft. R. b. 227. Rapifirum flore luteo. Bauh. Pin. 95. Zrion. hift. Fufch. hüft. 257. V. 8. Sirapi arvenfe precox femine nigro, foliis setegris. Tourn. inft. R. h. 227. \Certe efpèce fe diftingue de la précédente par à Corolle plus grande , par fes filiques plus jongues , toruleufes, & fur-tout écartées dé la tige, particulièrement quand elles commencent à mûrir. Elle s'élève fur une tige haute d’environ deux pieds , chargée de quelques poils dans fa partie inférieure ; glabre , life, cylindrique , d'une couleur purpurire d’un côté , d’un blanc- jaunâtre de l’autre. Les feuilles du bas font htues à prefque glabres , à pétioles courts, di- vifées en deux ou trois lobes feulement, den- telées en dents aiguës ; les fupérieures font fef- files, la plupart amplexicaules , entières & fim- plsment denrées. Les fleurs font grandes, de couleur jaune , difpofées en épi; la corolle 2 des onglets, filiforme , & le limbe arrondi ; elle éft plus longue que lé pédoncule. Les filiques font longues de deux pouces, étroites, anguleufes ; -moueufes , glabres , écartées de la tige par des angles aigus , terminées par une corne courte & courbée en faucille : elles renferment des femences arrondies & d’un rouge brun. Tournefort cite une variété de cette plante dont toutes les feuilles font entières. Cette plante croît naturellement dans Jes terres libourées , le long des chemins. On la cultive , ainfi que la précédente, au jardin des plantes 3. (W, #.). : _ J'en ai vu dans l'herbier du cit. Lamatck une _ variété bien remarquable qui lui a été commu- fiquée par le cit. Pourret. Elle croît fur le bord des eaux , & s'élève fouvent à cinq ou fix piéds de haut. Sés feuilles font très-grandes , liffés:, | divifées en fept à huit lobes très - profonds, dentés, Ses deux furfaces font marquées de ner- vures blanchätres 8 faillantes. Les fleurs m’one paru beaucoup plus petites. Cette plante a’ été recueillie dans les environs de Narbonne. ( F.f.) 14. MOUTARDE velue ; Sinapis incana. Lin. Sinapis filiquis rucemo-appreffis levibus*, foliis infe- riontous lyrati$ [abris ; fummis lañceolatis ; caule feabro. Aman Acad. 4: p. 280. (edit. y Geuan. ut. p. 45. Jacà. Hort. Vind. “ 2. t. 169. :. | pétiolées; akernés, glabres ; lifés, verte + His MOUTARDE des champs ; Sinapis arvenfis. y Sinapi folis radicalibus pinnatis, kirfutis , iné MOU caris, cornu fua filiqua breviori, Hall, Hélv,'n. 463. Eryfimum foliis fubincanis, filiquis breviffimis. Het | Parad, p. 155. t. 155. Vaill. Parif, p. fi. Lam. Fl fr. $19. n. 4. “Apr tarde pubefcente 3 mais dans cette dernière les ff= liques font bien plus velues , plus grofes , 8 d’ailleurs elles confervent toujours leur duvet: dans la mbutarde velue , au contraire, les fi-. liques font beaucoup plus petites , ne gardent leur duver que pendant leur jeunefle ; elles de: viennent glabres à mefure qu’elles mûriflenty d'ailleurs toute cette plante eft bien moifsitot | menteufe. Sa tige V’élève à là hauteur de déux ou trois pieds. Elle eft dure , ferrne , rämeufe, rude au toucher , verte ; cylindrique , lépères ment ftriée, & munie dé poils courts & blan chatres. Ses feuilles font blanchâtres : les in- férieures. font périolées , en forme de-lyre, échancrées, dentées , fcabres à leurs deux.fur. faces : le dernier lobe eft plus grand etovale, Les feuilles caulinaires font pétiolées; Jancéo- : lées , denrées , ciliées à leur bord ainfi quees. précédentes. Les leurs font difpofées en grappes À terminales le long des rameaux , plus longues que les pédoncules.. La corolle eft jaune, que quefois blanche , petite ; les filiques font courtes, comprimées , fortement appliquées contre lagige, plus longues que leur corne. Cette plante croit dans les terreins arides & pierreux. On la ren. contre aux environs de Paris, à Sèvé, à Vangirard & Charenton. Elle eft cultivée au jardin des plantes &}. ( V. v.). É FR 15. MOUTARDE à feuilles de roquette. Srnpier erucoides. Lin. Sinapis filiquis levibus , aqualibusÿ" foliis lyratis , oblongis , glabris ; caule abro, ; Amænit. Academ. 4. p. 322. Mill. Diét. n. 4 Jacq. Hort. Vind: 2, t. 170. PRE. ! © Srnapi hifpanicum \ pumilum ,- album. Tours, ‘inft. R: h. 227. Eruca filyeftris , flore albo , Ha lica. Barrel. ic. 132. FPS | Cette plante a fes feuilles femblables à celles |de la roquette ; mais ce qui la diftingue 4 :vantage des autres éfpèces ,-c'eft que la Silique €ft terminée par une corne de même largelrr tandis qu’elle eft fubulée dans les autres elpeess Sa racine ft petite , longue , dure, prefque ms # & chargée de quelques filamens courts #7. pillaires. 11 s'en élève une tige de huit à né pouces de haut, garnie de rude ; elle eft fillonnée , tortueufe ; un , zigzag ; elle fe divife en rameaux AS & teints à léur extrémiré d'une cou MS pourpre foncé. Les feuilles inférieures Cette efpèce a de grands rapports avec la née. “ € poils épars ,unpeu | MOU. Forme de lyre, roncinées , légèrement anguleufes &c aiguës : les feuilles du haut font fefliles , prefque entières, dentées plus finement : les dernières font longues , étroites, dentées. Les fleursnaiflent én grappes le long des rameaux, blanches , plus longues que les pédoncules. Le calice eft pubefcent, prend ume teinte de violet ; il eft moins ouvert que dans les autres efpèces. Les pétales font obtus, un peu échancrés ; les filamens des éta- mines font de couleur pourpre; les filiques glabres, arrondies , légèrement anguleufes , plus longues que leurs pédoncules , furmontées d’une corne perite, de même largeur , terminée par le fligmare velu & prefque à deux lobes. Les femences font brunes. Cecte plante croît naturellement en Ef- _ pagne & en Italie dans les vignes & fur le bord des res On a cultive au jardin des plantes. (V.v. 16. MOUTARDE glauque. Sinapis lavigata. L. Sinapis filiquis levibus , patulis ; foliis lyratis, glabris ; fummis lanceolatis ; caule lavi. Amon. Acad, 4: p. 281. " Cette efpèce fe rapproche de la moutarde jonci- forme , dont elle diffère par fes feuilles dé- coupées ; elle a encore de grands rapports avec la moutarde penchée , mais elle s’en diftingue en ce que la bâfe de toutes fes feuilles eft au- ticulée , amplexicaule. Elle s'élève de trois à maine pieds fur une tige droite, creufe, par- tement lifle & glabre , d’un verd glauque, ui fe divifeen rameaux longs & effilés. Ses feuilles ont molles, charnues , très-lifles en deffus, un peu rudes en deffous , à caufe des petits poils courts très-roides dont fes principales nervures font garnies : elles embraffent la tige par une oreillette large , divifée en deux lobes arrondis & finement dentés, ce, qui rend ces feuilles fefiles, quoiqu’elles aient un pétiole creufé en goutière ; mais ce pétiole offre lui-même fur fes bords quelques légères pinnules , jufqu’à ce qu'il S'élargiffe en une feuille divifée à fa bâfe en trois ou quatre pinnules profondes ; oblongues ; elles font , ainfi que toute la feuille, découpées à leur circonférence en petites dents inégales , términées par un petit poil court , preique épi- neux : les feuilles fupérieures font lancéolées , Prefque aiguës , plus ou moins divifées, quel- quefois entières. Ses fleurs font difpofées en Btappes terminales ; la corolle eft jaune, plus Courte que les pédoncules ; les filic s, plus longues que les pédoncules , prefque houeufes, un peu comprimées , point anguleules, terminées par une corne droite, obtufe. Elles Yécartent des tiges à angles droits. Elles ont au moins deux pouces de longueur. Cette plante croit en Efpagne & en Portugal. On la culuive au Rrdin des plantes ©. (7. v.) | 17. MOUTARDE du Japon. Sinapis Japanica. nique, Tome IV. iques font - MOU 345. Thunb. Sinapis fliquis levibus ereétis, foliis inéifo-. pinnatifidis, glabris. Thuub. Flor. Jap: p. 262. Gmel. Syft. nat, 990. l Toute cette plante eft glabre, life, herbacée : elle s'élève fur une tige droite , ftriée , divifée en rameaux étalés, qui fe fous-divifent en plufieurs. autres. Ses feuilles font pétiolées , aiguës, dé- coupées en forme d’ailes , à angles arrondis. Les dernières feuilles font découpées moiris profon” dément , & fouvent dentées à leur fommet. Les fleurs naiflent le long des branches, difpofées en épi long & terminal; elles font jaunes, fup= portées par des pédoncules filiformes, Les filiques font prefque anguleufes , glabres , terminées par une corne fubulée. Elles s'écartent de la tige par des pédondules, & fe redreflent parallèle- ment. Cette plante croît au Japon , où Thunberg en à fait la découverte &. 18. MouTARDE mille-feuille ; Sinapis mille. folium. Jacq. Sinapis foliis bipinnatis; pinnulis ride Jerraus, Jacq. Coll. 1. p. 41. Icon. Rar. L'4 re j 244 © cz &; + > À Cette plante a tout. le port d’un fifymbres . elle eft remarquable par la délicatefle de fon feuillage , qui la diftingue très-bien des autres efpèces. Elle pouffe une racine filiforme , rouf- sâtre, qui Jette confufément quelques petits rameaux filamenteux. Elle pouffe une tige droite, haute de cinq à fix pieds , divifée erf rameaux légèrement velus dans leur jeuneffe , très-chargés de feuilles. Ils prennent, en vieilliffant ; une cou- Jleurcendrée ,deviennent ligneux , & très-raboteux par limprefhon que laïffent les feuilles après leur chûte. Les feuilles font tendres , alrernes , dou- blement ailées , un peu velues lorfqu'on les” examine à la loupe. Les pinnules font les unes fimplés, les autres pinnatifides ; les découpures préfentent la figure d’un ovale renverfé ; elles font obtufes. Les fleurs font difpofées en co- rymbe à l’extrémité des tiges. Les folioles du calice font oblongues , très-concaves , obtufes , ftriées , ouvertes, un peu velues en dehors, blanchâtres & caduques. Les pétales font Jaunes ; leur limbe éft arrondi , obtus , très - ouvert ; les onglets font prefque droits, de la longueur du calice. Les anthères font jaunes, oblongues & droites ; le germe arrondi & le ftile court. Les filiques font glabres, un peu comprimées , lé- gèrement noueufes , fubulées , écartées de la tige. Elles renferment plufeurs femences ovales, applaties , d’une couleur roufle-jaunâtre. Ce plante croît natyrellement dans l'ifle de Téné- riffe , oùelle a été découverte par Maflon. Jacquin , qui l'a cultivée , a obferyé qu'elle avoit le calice ouvert ; fans: ce. caraétère 1l-faudroit, Ja ranger anni les fifymbres dont elle.a le port, comme je l'ai obfervé. Jacquin AAA CRCUEE, qu'en L 346 MOU vieilliffant elle. devient. un fous-arbrifleau 518 qu'elle ne-perd tous les:ans que fes feuilles & l'extrémité des jeunes rameaux D. : 19: MOUTARDE à feuilles de creffon. Sixapis nafurtii folia. Sinapis foliis lanceolatis pinnatifidis : laciniis obtufis. : "Sinapis hifpanicum nafurtii folio. Tourn. init. KR; h. 227. An finapis hifpanica? Lin +: Cette: plante a une tige droite, ftriée , légé- fement velue, qui fe divife en rameaux épars. Ses feuilles font glabres , alternes , un peu épaifles , äffez femblables à celles du creflon d’Efpagne ; Jancéolées , pinnatifides , ciliées légèrement à deurs bords , lorfqu'on les examine à li loupe; les découpuüres font finuées., d’autres entières , arrondies ou obtufes : les feuilles fupérieures ont les découpures plus étroites. Les fleurs naiflent aux grappes à l’extrémité des branches réunies en faifceau , & formant une efpèce de panicule. La corolle eft jaunâtre ; fes onglets font filiformes, & fon limbe arrondi. La filique eft longue , étroite , glabre, (excepté quelques poils qu’on apperçoit à la loupe ) un peu comprimée, plus longue que le pédonculé , légèrement anguleufe , terminée par une! corne courte ; large, ‘un peu srerrécie vers lé haut. Elles s'écartent des tiges = À angles droits. Cette plante, qui croit en Ef- pagne , a été auf découverte en France. Je doute que ce foit'cellé que Linné à décrite, _ d'autant plus que fes feuilles ne font point du tout doublement'ailées, ni fes découpures li- mnéaires , comme le dit cet auteur. ( F.f.) ._ Jen a été trouvé une autre aux environs de Paris qui me paroît n'être qu’une variété de # celle-là. Ses feuilles font plus rudes, les décou- pures plus aiguës , prefque dentées ; les filiques plus étroites, & plus fenfiblement velues. ( F°. f. dans l’herbier du ciroyen Lamarck ). 20. MOUTARDE d'Egypte ; S'rapis harra. FOrsk. | Sinapis foliis ovalibus, finuatis , hifpidis ; caule ‘glabro ; calycibus ‘hifpidis: Forsk. Flor. Ægypt. Arab. p. 18. es # = Ses feuilles font ovales , finuées 8 velues; les tradiéalés font pinnatifides. Le calice ft très- ouvert; les fleurs font d’une couteur jaunâtre. ‘Les onglets de la Corolle: font:droits. Éntre.les plus longs filimens des: éramines ; il y a des ‘glandes d’une grandeuriremarquable ; elles fonc “beaucoup plus petites éntre les plus courts f- “Jimens. Les figues: fontispendantes , compri- - “mes, inégalément tuberculées::Cetre plante a céré obfervée en Egypre’aux-environs dm: Caire - par Férskhal. Elle offrérauxotronpeanx une nour- Æritürè agréable. On prétend; dans derpayss: que fes 'feurlléss réduités en poudre ;, & mélées à Peau font fivorablés aux: femmes: grofles.. . ! MOU Sinapis tuberofa, (n) Sinapis foliis ampliffimis ÿ pedunculis filiqua longioribus ; rauice carnofa. depreffa , carnofa. Lin. Syft. Plant. p.178. Hort. Cliff. 339. Hoït. Upf. PURE Pers) l'article chou, dans fon dictionnaire n, 2. v.. mn Alors il n'avoit pas eu occañon de l'examinery & n'a puen-parler que d’après les defcriptions affez inexaétes des auteurs. L'ayant depuis.obe . fervée en fleur , il a remarqué qu’elle-avoit le calice lache , & 1l a penfé qu'elle devoit trouver. fa place parmi.les moutardes. Sa racine eft trèse- grofle , tubéreufe; il s'en élève une tige épaiffe,, friée , life , tendre , fucculente , pléine.de moëlle , de trois pieds de haut , &: même davan- tige.Les feuilles radicales font très- grandes, pinnatifides, à lobes obtus,, ciliées à leurs bords, rudes au toucher, vertes en deffus, d’une couleur glauque en deffons ; leurs côtes font épailfes, charnues , tendres & très-fucculentes.Les feuilles Caulinairés font plus divifées, mais femblables aux précédentes. Les dernières font entières, feffiles ; cordiformes , lancéolées , auplexicaules, parfaitement glabres & lifles. Les fleurs font difpofées en panicule à l'extrémité des rameaux. Elles font iauhes, portées fur des pédoncules longs & filiformes : le calice eft ouvert compofé de quatre folioles linéaires , canaliculées: Les on- glets des pétales font droits , un peu plus ‘courts que le calice ; les lames ovales, petites. Les fi ques font glabres , plus courtes que les pédon- cules, un peu torul:ufes, terminées par uné corne fubulée , écartée de Ja tige en angle aigu. Cette plante croit naturellement en Frances On la cultive dans plufieurs provinces; fur-tout dans l'Auvergne , le Limoufin , le Lyonnois. Ses feuilles & fes tiges, tendres , fucculentes, & qui ‘bouffent 1vec une grande vigueur , font'excel- entes pour les beftiaux ; fes racines doivent être ‘rangées parmi les végétaux alimentaires. Elles font quelquefois de la groffeur de la têre d'un enfant. Elles font fort bonnes cuites fous la cn dre , ou avec la viande. Il me paroît qu’on a confondu cette planté avec: plufieurs autres ; tancôt avec les choux, d’autres fois avec notre rave rouge. Cette der nière n’eft qu’une variété du radis ( raphanus longue .& filiforme. D'ailleurs fa corolle : ! violette , & fon calice fermé. La moutar hais fon calice eft bien plus ouvert qué les efpèces de ce genre, Sa racinie douçâtre 4 À quelque chofe du navet , auquel elle celfemble - 21. MOUTARDE tubéreufe ; vulg. rabiouleé Le citoyen Lamarck a parlé de cette plante à £ fativus ), dont elle ne diffère que par TR. béréufe fe rapprocheroit davantage'des choux» Brefica ( rapa ) radice caulefcente orbicularà EE MT MUF +47 encôre par fa forme. ( W.f.) C'eft par erreur Ÿ Aublet,, qui appartient à la famille des légu- que Potra pris jufqu’à préfent ( au moins certains auteurs ), le brufficu rapa de Linné pour notre rave. *21. MOUTARDE ligneufe ; Sinapis frutefcens. Aït. Sinapis filiquis lincaribus , levibus ;. foliis infe- rioribus oblongis, dentatis ; fuperioribus lanccola- | tis , integris ; caule glabro ; frutefcente. Ait. Hort. Kew. p. 404. Gmel. Syft. nat. vol. 2. p. 990. Cette efpèce à été découverte dans l'ifle de Madère, où elle croît naturellement. On la cul- tive en Anglererre. depuis 1777. Ses feuilles inférieures font oblongues , dentées ; les fupé- rieures font lancéolses & entières , placées altér- fativément fur une tige glabre ; fes filiques font étroites , linéaires , parfaitemenr lies. Nous ne la connoïflons que d’après la phrafe defcriptive d’Aiton ; nouûs ne pouvons donc en donner de notions plus étendues ; mais une particularité qui mérite d'être remarquée, & qui, parmi toutes les efpèces connues , ne convient qu’à celle-ci, c'eft d’être ligneufe, caradère qui fe trouve dans beaucoup de plantes dés îles Cañariés ; qui font fouvent des arbiffeaux ou fous-arbrifleaux, tandis que les mêmes efpèces analogues nées ên Europe , font herbacées. S : Obfervations, Âllioni., dans fa Flore du Piémont , .( p. 264) a décrit plufeurs autres efpèces de moutarde , jui nous font peu connues, Ou qui nous paroïflent evoir rentrer dans d’autres genres. Son fiers Tournefortii ne pouvoit être féparé des choux , ayant le calice fermé. (Voyez ce Diét. art, chou , 2. 6.) Son firapis maritima eft fi peu diftingué du Dee qu’il ne m'a pas été poflible d'y trouver. -de caraétères affez tranchans pour en faire une efpèce féparée. Enfin le fnapis recurvata (fig. 82.)' me fmble , d’après la gravure, appartenir da- Vantage aux choux ou aux radis , qu'aux mou- tardes , ayant le calice fermé. Cette éfpèce eft remarquable par. fes feuilles très-rudes , garnies de nombreux, roides & piquans. Les: feui uilles radicales font entières , légérement ron- Cinées ; les caulinaires pinnatifides, avant les panicules lancéolées. Le calice eft droit, peu Ouvert, life. La coroilé eft du double plus grande que le calice , traverfée par des lignes unes. Les filiques font coruleufes, friéées ; 8 @ courbent en arc de cércle à leur maturité. | (PFotsir }; MOUTOUCHI de la. Guiane $ Moutouchi pl! 299, fuberof. Aublet. plant. Guian. vol. 2. p. 749. Plance de la Guiané françoifé décrite par | monté d'un file fimple de la ! mineufes ; & dont le. fruit, qui eft une filique’ applatie, ridée, sèche , convexe des deux côtés dans fon milien , bordée par une large mem- brane , lui donne tous les caractères des ptéro- carpes. Auff le citoyen Lamarck l’a-t-il rangée dans ce genre, comme on peut le voir fes Illuftrations. botaniques. Nous. en parlerons lorfque nous traiterons de ce genre., NE (PorREr) MUCRONÉES ( feuilles ) : on leur donne ce nom lorfque la pointe aiguë qui les termine’ forme une {yllie, & ne paroit pas être la fuite du retréciflement infenfble de la feuille. ( Ga- 1! lun uliginofum:") PALERE. 4), 4 | 71 : A , DIEr-H 27106 24) 31 FT ÿ |: MUFLIER } anéirrhinum: Genre de plantes À ! fleurs monopétalées , de 1x divifion des parfon2 * nées , qui a des rapports avec les digitales 81 la cymbaire, & qui comprend des herbes, & des arbufles à feuilles tantôt oppofées, plus fouvent ‘altérnes ou éparfes ; quélquefois néan= moins vérticillées, dans la partie" inférieure ;' ‘@c- dont les fleurs tubulées , diffofmes , ont en quel | que forte de la reffemblance avec un mufñlé dé Veau ou une gueule de lion , & font quel- À quefois axillaires , ou difpcfées plus fouvent ea À panicule ou en un bel épi terminal. _ | | CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. 1°. La fleur offre un calice divifé en cinq folioles' ovales ou oblongues , plus ou moins pointues , & perfiltantes ; “22. Une corolle monopétale irrégulière :, tu- bulée , ventrue, ayant à fa bâfe un épeton ou une protubérance obtufe. Le Jimbe eft à deux lèvres. La fupérieurt eit bifide , & finférieureeft à trois divifions. L'entrée de la corolle eft ordi- -nairement fermée par une efpèce de palais où d’éminence , convexe , placée fut le fommer de la Hèvre infirieure: On apperçoit au-deflous dé ce palais trois rangées de poils qui , dans quel- ques efpèces , débordent l’orifice ( faux ) de La corolle ; : a) 30. Quatre étamines dydynamiques renfermées dans la corolle , & donc les filamens attachés à la bâfe de fon:tube , portent des anthères à t deux lobes 5:47 5 5 M 10 4°, Un ovaireé funérieur prefque mines, à fligmaté obtus ;, . LR | +593 Le fruit. eft une capfüle ovale , oblongue | ou artühdie , obrufe ;-à deux! loges; qui s'ouvre dans: plüfeurs, éfpèces pâr deux. ou trois trous ” placés au fomamer , &c: fe fend _ d’autres en x 2 AT 348 “M U°F plüfieurs découpurés réfléchies. Elle renferme lufieurs femences fouvent membraneufes fur rs bords, & attachées à un réceptacle { ou placenta) central. TS Obfervation. + Les mufliers fe difinguent aifément de la cym- baire dont Je calice eft découpé profondément en dix dents étrojres, linéaires & droites. Il n’eft pas non plus poffiblé de les confondre avec les digitales dont la corolle:elt arrondie à fa bâfe, & dont le limbe n’eft pas à deux lèvres. ! Nous avons fuivi l'exemple de L'inné , qui a | réuni lès muñiers & les linaires. En effet, ces deux genres ont des rapports fi marqués , de nous ne croyons pas que les différences fournies pat la forme des éperons fufifent pour les fé- parer. 1] eft quelques efpèces fur lefquelles on ap- érçoit le rudiment d’une. cinquième étamine. Nous ne ferons. .dans nos. defcriptions aucune mention de ce, carsétère , qui fe trouve égales ment dans tata donnee: Es ‘à . On remarque fouvent fur plufeurs efpèces de mufliers , des fleurs différentes de celles qui font ropres à ce genre. Quelquefois des efpèces en ont entièrement, chargées , quelquefos néan- moins on trouve les deux fortes de fleurs fur un | même échantillon. :On a commencé à parler en 1744 de ces fleurs, fingulières, à qui on donna Je nom de pélore , comme on, peut le voir dans. le premier volume des Aménités académiques ; p: £$«. La pélore à un calice à cinq divifions courtes. Sa corolle eft un tube long, infundi-! buliforme, cylindrique , aminci.vers la bâfe oi l'on remarqué cinq éperons fubulés , creux dans! leur intérieur, ,& prefque: dé la: longueur du tube. Le libe eff ouvert, à: cinq divifions 6b- tufes. Quoique la çorolle foit, monopétale, els né porte point les étamines qui.font au nombre de cinq. Ses femences avortént ;.& on ne peut la multiplier que de plans enracinés on par bou- tures. On ne doute plus maintenant que des.cir- conflances locales, & vraifemblablement une trop grande abondance de fucsi, en augmeñtant le nombre des parties des fleurs , né leur ‘donné cetre forme régulière. Après:en avoit trouvéfur la linaire , on en découvrit fur d’autres efpèces. Ramipeck, Comm, Goett, p. 351. t. 15. f. 4. & Stehelin, aét. Helv. 2. p.2$.t. 4. les virent für le muflier bâtard ( fpurium ) ; nous fommes _portés à croire qu'elles peuvent exifter indiffé= remmenit fur toutes les efpèces de cé génré. Nous en avons trouvé dans l’herbier de M#Bhouim fur lantirrhinum ‘arugineum ; Gouan | 8: nous poflédons un échantillon du purpureum fus lequel | MU. on en remarque plufeurs. Il feroit intéreffane de favoir , s’il eft d’autres genres dont les fleurs | foient fufceptibles de cette métamorphofe. Leers dit lavoir obfervée fur la violette de marss ce qui nous feroit préfumer que toutes les plantes qui ont un éperon feroient fufceptibles de ce changement. ét Es PECES. [AJ Corolles avec un palais ; terminées par : un, éperon. av n +) ; + * Feuilles anguleufes. 214 MUFLIER Cymbalaire 5 Antirrhinum eymbas, laria., LesAntirrhinum caule repente…, foliss core | datis quinque-lobis, floribis axillaribus longifime pedunculatis. + de Cymbalariä Bauh Pin. 366. Deléchamp. Hit 1322. Riv. t. 86. Linaria hédéraceo folio glabros feu cymbalaria vulgaris. Tournef. 169. Antirrhi- num caule repente , foliis reniformibus quinque lo= batis. Hall. Helv. n. 339. Aniirrhinum floribus | folitariis , foliis quinque lobis | alternis , cordatis. Sdep: Cain. ed. 1. p. 476. n.4. ed. 2.1. 770. : E Neck. Gallob. p. 267. Poltich. Pal. n. 589. Mill, Dit. n. 17. fublinaria. FL fr. t. 2,p. 358 8 Flore albo. Pontedera. Anthol. p. 249. Cette plante qui eft très-commune , fe trouve “ordinairement dans les fentes des vieux murs, où elle forme des gazons dont l'afpeét eft très: agréable. Ses tiges font filiformes , rampantes, glabres , aflez longues , & s’encrelaffent les unes dans les autres. Les feuilles portées fur de longs 'pétioles & placées à une certains diftance, font Itantôt oppolées, tantôt alternes , réniformes ten cœur à leur bâfe , & découpées en cinq où Ifix lobes: Leur furface fupérieure eft d’un vért ‘gai, l'inférieure eft couverte d’une pouffière fpourprée, qu’on remarque aufh fur les tiges: : Lés fleurs qui naiffent aux aiffelles des feuilles, font folitaires , foutenues fur de longs pédoi- culés ; & d’un Violet tendre. Leur lèvre {upé- ‘rieure eft à deux lobes arrondis. L’inférieuté eft À trois divifions. Le Pise eft formé par : deux éminences obtufès , blanches à leur ba €; | & de couleur fafran à leur fommet. L'éper® S |à- peu - près de là moiïcié de la longueur là corolle , eft droit & obrus. Les capfüles glo- ‘buleufés & ventrues , renferment to | ridées. Cette plante croit en France, & Se ; de l'Europe. 3. (7. v.)E | d’autres parties | paffe pour être: f 34 sé rs + 7 "4 4 { afringente & vulnéraire. 1 3. Murtier pileux ; Ancirrhinum pilofurt. L Antirrhinum caule pilofo procumbente , foliss + formibas plaries dobatis Jeu crenulatis. pire. | MUF - Linaria hederaceo folio villofo_ feu cymibalaria -alpina. Tournef. 169. Aurrrhinum foliis alternis fubrotundo reniformibus ; pilofiffimis , caulibus pro- $ sumbentibus, Jacq. Obf. 2. p. 29. t. 48. . Cette efpèce fe rapproche beaucoup de la pré- cédente par fon port & la forme de fes feuilles. Les cafactères fuivans . établiflent la différence qui © trouve entr’elies. Celle que nous décrivons ici eft très-velue dans toutes fes parties , & fes tiges font courtes. On compte fur les feuilles qui font réniformes depuis fix jufqu’à douze lobes ou crénelures ; leur furtace eft peu rugueufe & velue. Les capiules ont une forme ovale obronde & obtufe. Cette plante croit fur les Alpes, Dr) 13. MurLIER bâtard ; Anrirrhinum fpurium. L. « Antirrhinum caule ramofo procumbente villofo, foliis ovato fubrotundis. Veronica femina. Dod. Pempt. 42. Fufch. hift. 167. Elatine folio fubrotundo, Bauh. pin, 253. Linaria fegetum nummulariac folio vilojo, Vour- nef. 169. Ansirrhinum caule procumbente ; foliis villofis ovatis , imis conjugatis ; fuperioribus alter- ms, Hall. Helv. n. 341. Ancirrhinum foliis rotundè obcordatis, caulibus procumbentibus. Crantz. auit. p. 311. Neck. Gallob. p. 267. Scop. Carn. ed. 2. 8. 771, Pollich. n. $9r. F1. fr. t. 2. p. 339. Le muflier bâtard a des racines minces, fli- formes & fibreufes. Ses tiges foibles , un peu couchées , velues & rameufes, portent des feuiiles ovales-obrondes , molles , hériflées de poils blan- châtres. Le pétiole qui les foutient eft très-court. Les fupérieures font alternes , & les inférieures ©ppofées. Ces feuilles font le plus fouvent très- entières ; on en rencontre cependant quelques- unes garnies de dents écartées , fur-tout vers leur bâfe. Les fleurs foutenues fur des pédoncules longs & filiformes , naiffent dans les aiffelles des uilles.Elles ont un calice à cinq divifions ovales, tues. La corolle eft jaune , à l'exception de lèvre fupérieure , remarquable par une teinte d'un violet noirâtre. Le tube eft extrêmement court, & le palais paroît moins faillant que dans . les autres efpèces. Ces fleurs font terminées par un éperon court, fibulé & légérement arqu<. Cette plante fe trouve communément dans les champs. @. (V:f.) On la dit émelliente & ré- lutive. 2 M RUES 4. MurLier fcarieux ; Antirrhinum fcariofum. - Antirrhinum caule procumbente lanuginofo , calyei- bus féaricfs, | Les tiges de cette plante ont plus d'un pied de longueur. Elles font penchées , Fampantes , rameufes reique >» & couvertes de poils A Fo MUF 849. blancs fi épais, qu'on les prendroit pour de la laine, Les feuilles répandues fur route la tige font ovales ou ovales-oblongues, velues, éparfes, | traverfées par une nervura longitudinale, en- tières , excepté à la bâfe, où il s’en trouve quoique munies de dents pointues. Les eurs font axillaires , répandues fur toute la longueur de la tige, portées chacune fur un pédoncule court, & à “peu - près aufli grandes que celles de la linaire. Leur calice eft à cinq divifions ovales & fcarieufes. Le palais fe fait remarquer par deux éminences d'un jaune plus foncé que celui de la corolle , dont la lèvre in- férieure eit capiffée dans l’intérieur de poils très- ferrés. Ces fleurs ont un éperon long & terminé en pointe. Cette plante a été rapportée d'Ef pagne par M. Valh. (F., w. in. herb. D. de Lam.) $. MUELIER auriculé 3 Antirrhinum clatine. Fi ‘ Antirrhinum caule ramofo , villofo , procumbente , fois haflatis. Elatine folio acuminato in. baf auriculato , flore luteo. Bauh. pin. 253. Linaria fegetum numrmula- ria folio auriro & villofo , flore lureo ( & cæruléo ). Tournef. 169. Antirrhinum caule procumbente , foitis haflatis , imis conjugatis , fuperioribus alter- nis. Hali. Helv. n. 340. Mill. Did. n. 16. /xb- linaria. Neck. Gallob. p. 267. Scop. Card. ed. 2, p.772. Pollich. Pal. n. fo. Œder. f. Dan. t. 426. Blackw. 170. fub Elaune. F1. fr. t. 2, p. 339. 8. Elatine folio acuminato , flore caruleo, Bai. pin 353. Le Muflier auriculé , quoique très-velu , ne Peft pas autanc que l'efpècé précédente. Il à beaucoup de rapport avec Je muflier bâtard , & Jui reflemble au point qu'il eft quelquefois affez dificile de l’en diftinguer. Ses ciges ont jufqu'a un pied & demi: de longueur. Elles font f bi bles, qu'on les voit iv couchées & ram- pantes fur la furface de la terre. La politién & forme des feuilles varient beaucoup. Elles # # ’ à- sf font ordinairement oppofées dans la partie infé- rieur, 8 alrermes fur Le ref de Litige. On en trouve qui font prefque ovales, d'autres qui fent haîftées où auriculées à Jeur bâfe , quel- quefois feulement denrées, & fouvent. même ment la capfule. On trouve sPŸ LA Pa Le 350 MUF Cecte plante fe diftingus du mfier bâtard par fes tiges moins velu:s , fes fuilles moins grandes, œès-fouvent haftes, 8: fur-tout par fes rameaux qui s'ouvrent à angles droits. 6. Murzrer vrillé ; Antirrhinum cirrhofum. L. Antirrhinum caule diffufo procumbente ; folis [a- grrtatis, calycibus capfulà minoribus. ‘ Liraria fupina villofa , folio fagittato.'Till. pif. t._ 32. f 2. Jacq. Hort. t, 62. Ce muflier occnpe une furface affez étendue dans îes lieux où il croit. Ses tiges fonc filifor- mes, longues, rameufes , diffufes, couchées & Jégétement velues. Elles portent des feuilles ovales prés la racine , avec quelques crénelures à leur bâfe; fagittées fur le refte de la tige de _ même que fur lés rameaux. Toutes les feuilles dont alernes, prefque glabres, traverfées par une nervure longitudinale , & foutenues par des périoles minces , flexibles, & aui fe tortillent autour des tiges. Les fleurs fonc folitaires , beau- coup plus petites que celles du mufier auriculé. Elles naifenr aux aiflelles des feuilles portées fur des pédoncules très-longs & déliés comme un cheveu Selon Linné , les corollés font d’un bleu pâle avec un palais blanchâtre ,. marqué de . quelques points pourpres , & un éperon droit. _ Les divifions du calice né recouvrent pas en- _ tièrement les capfules qui ent une forme par- jAneE ronde. Cette plante croit en Egypte. _ Le mufler vrillé fe diftingue du précédent par fes feuilles fagittées , prefque glabres , fes fleurs beaucoup plus petites, & fes capfules qui = font pas recouvertes par Jes divifions du calice. 7+ MUFLIER d'Egypte ; Anthirrérum Æopptia: cum. Lin. Anthirrinum caule eretlo ramofifimo , fulis alternis ovatis baf bicufpidibus. -Linaria memphiütica pumila ; haflato folio tri- eufpidi, fire luteo. Lipp. + -. Cette efpèce à des tiges droites , effilées, lé- gèrement pubefcentes , 8 chargées dans toute leur longueur de rameaux dont les feuilles, emblablescèllés de la tige, font le plus fou- vent altern2s, placées à une certaine diftance, prefque fcfhles , Gvales , ayant à leur bâfe deux pointes ou appendices qui ne fe trouvent pas également fur toutes, ou qui ne font pas auffi faillans. Les fleurs paiffent indi ment fur les rameaux & futles tiges aux aïiffelles des feuilles. Elles font folitaires & portées fur des pédoncrles qui ont près d'un pouce de longueur, Le éälice élt compofé de cinq folioles étroires , cime — + MORE nées , beaucoup plus longues que dans l'efpèce précédente. Les corolles reffemblenc pour & grandeur à celles du mufñlier auriculé. Leur cou= Eur eft jaune , & elles ont un éperon aufilong que la fleur, & recourbé. Linné obferve qu'on trouve fur le palais quelques points rougeitres; que la lèvre fupérieure eft échancrée , & qu'après la chûte des fleurs , les pédoncules deviennent firmes & roides comme des épines. La capiuleeft parfaitement ronde , & les folioles du calice la débordent. Cette plante croit en Egypte: (CF. f. in herb. D. de Juff. ) * : Cette plante , qui a beaucoup de rapport avec la précédente , fe diftingue par fes tiges droites, fes fleurs plus grandes, jl’éperon recourbé , & par fes capfules qui font furmontées par les di- vifions du calice. LAB ** Feuilles oppofées. oué 8. Murtrer trifolié ; Ancirrhinum criphyllum, L. Antirrhinum caulibus ereëtis , foliis ternis fefilibus. Linaria Valentina. Dod. Pempt. 184. Linaria minor triphylla lutea. Bauh. Pin. 212. Linaria hif- Panica. Clüf.hift. I. p. 320. Linaria ficula lati- folia triphy:la. Tourn. 169. Boc. Sic. 44. t: 22: 7 Morif. hift. 2,p. 498. f. $. t. 12. . 2. Linaria triphylla major, floribus parvis pallefcentibus , ridtu aureo , calcari fubcæruleo donatis. Pluck. t. 96: f. 4. Miller Dié. n. 2. fublinaria. Sabb. Hort, Rom. 3. t. 4..Flor. fr. t. 2, p.-344. 8 Linaria tripkylla cerulea. Bauh. Pin. 312 # oyauis Il fort de la racine de cette plante plufieurs tiges fimples, glauques , glabres , s’élevant à la hauteur de huit à dix pouces. Les feuilles pla- cées à une grande diftance font ovales , obtufés ; liffes, entières , un peu charnues , longues d'un pouce , avant à leur bäfe plufieurs nervures qui s’affoiblifient & difparoiffent à mefure ver gagnent le fommet. Ces feuilles font le plus fouvent difpofées trois enfemble à chaque nœud; ( quelquefois néanmoins il n’y en a que deux) & dans le voifinage des fleurs , elles font folitares, plus petites & pointues. Ses fleurs font grandes &c. difpofées en un bel épi terminal. Leur corolle eft blanchâtre avec un palais jaune comme du fafran, & un éperon droit , pointu , aflez long &c teint ; d’une couleur blerâtre où violet foible. La cap” fule , d’après l'obfervation de Goœrtner, eft ovale & À deux fillonss elle s'ouvre comme celle de la linaire, & renferme des femences anguleules Cette plante , qui h: L gn bises de la Sicile , a été obfervée par dom Fourmault dans les environs d’Arvert , aupré? de la Tremblade , en Saintonge @. (F.f) 9. Muriten triornicophore ; Anthirrinume num LÉO “ 2 a ui habire dans les montagnes om | | MUF rétophorum. L. Antirrhinum, foliis quaternis lan- “ceolatis , caule ereülo ramofo , floribus peduncu-, alis . L . … À Linaria flore purpureo Americana. Riv. Monop. 8ri Linaria Americana maxima , purpureo flore. Herm. Lugdb. 376. t. 377. Rai. hift. 1884. Ma hauteur à laquelle s'élève ce mufñlier, la grandeur & la beanté de fes fleurs , lui affignent le prémier rang parmi les éfpèces de %e genre. B n'eft pas rare , d’après le rapport de Linné & d'Hermann , d'en trouver des tiges dont l’é'é- vation approche de Ja taïlle ordinaire de l'homme. Ses riges font cy'indriques , dures , comme li- gneufes & très-rameufes fur-tont vers leur fom- met. La pofition des feuilles eft la même dans toutes les parties de la tige, ainfi que fur les rameaux ; où elles forment des verricilles placés avec ordre & à une certaine diflance. Ces feuilles ont près dè deux pouces de longueur ; elles font ovales-lancéolées , plus larges à leur bâfe , fe terminant en pointe, d'un verd gai en deflus, pâles en deffous , & traverfées dans leur longueur ! ar des nervurés pêu faillantes. Les fleurs ratlem- lées au fommet des tiges & des rameaux font de couleur pourpre, beaucoup plus grandes que dans les autres efpèces connues de ce genre. Les folioles du calice font étroites, pointues ; la lèvre fupérieure de la corolle 2 dus divi- fions réfléchies 8: comme arrondies en voüre. L'éperon eft très-long & pointu : on remarque deux fillons aflez profonds fur la capfule , qui eft globuleufe & prefque recouverte par les di- vifions du calice. Cette plante croit en Por- tugal & en Amérique. . M. Buchoz à publié fous le nom d’Antirrhinum quadrifolium, Icon. t. 145, la figure d’une li- naire cultivée à Kew , que nous croyons être la même que celle que nous avons décrite. Cétre figure offre une feuille radicale bien remarquable Par la finuofité de fes bords. | 10. MUFLIER pourpré; Antirrhinum purpureum. L. Antirrhinum caule er.élo , foliis linari-lanceolatis , _corollis purpureis. Linaria altera purpurea. Dod. Pempt. 183. Linaria Purpurea magna. Bauh.' hift. 3 p. 460. Linaria Purpurea major odorata. Tournef. 170. Linaria re purpureo minore, Riv. Monop. 82. Le muflier pourpré eff facile à diftinguer parmi _ les efpèces de ce genre. Il s'élève à la haureur de deux pieds. Ses tiges droites , cylindriques & lhifles, portent plufieurs rameaux garnis de - : - 1 fleurs qui forment une belle panicule : quel- quefois fes rameaux prennent naiflance un peu Au-deflus de la racine ; alors la plante entiere : fépréfente une pyramide de fleurs. Les feuill k MUF. 352 font linéaïres-lancéolées , feffiles , glabres, & marquées dans leur longueur de trois nervures: Elles forment quelques verticilles dans I partie inférieure , puis elles font alternes & deviennent -plus petites & plus rares à mefure qu'elles ap- prochent du fommet, Les fleurs , portées fur des pédoncules de trois à quatre lignes , font ter- minales , & difpofées'en longs épis fur les riâmeaux comme fur les tiges. Elles ont un calice très-petit. Leur coroîle pubefcente à fon orifice, fe fair diftinguer par une belle couleur violette, & fe termine en un éperon affez long, pointu & re- courbé. Les capfules, d’après l'obfervation de Goertner ; font globuleufes , percées de deux trous au fommet, & le calice ne les recouvre pas entièrement. Cette plante croit au pied dæ mont Véfuve. ( 77. f.) ; 11, MUFLIER trié; Antirrhinum fériatum. Flor. fr. Antirrhinum caule ramofo ; foliis linearibns foarfis ; corollis cœruleo ffriatis , calcare brevi obrufo. Re sa Linaria odorata monfpeffulana. Bauh. hifi. 3, p. 459. Linaria capillaceo folio odora. Tournef, 170. Linaria ereita flore albide Lineis purpureis ffriato. Vaïll. 118. Linaria auguffi folia flore ci- nereo firiato. Diil. Elth. 198. t. 163.,f. 197. Antirrhinum { monfpefulanum |] foliis linearibus confertis, caule nitido paniculato , pedunculis fpi- catis nudis, L. Flor. fr. t. 2. p. 343. Le mufñier ftrié porte des tiges pa fo d’un vert glauque , hautes prefque de deux pieds, & chargées d’une foule de rameaux qui fortant de différens points &c ne s’élevant pas à la même hauteur, forment une belle panicule. Les feuilles font étroites , linéaires , de couleur glauque, travérfées par une nervure longitudinale, ver- ticillées inférieurement , éparfes 8 rapprochées fur le refte de la tige , excepté vers. le fommet, où elles deviennent alternes , très-rares & beau- coup moins longues. Les fleurs terminales, & difpofées en un épi lâche , font d’un-blanc fale ou cendrées, marquées de veines ou ftries d’un bleu foncé , avec un palais jaunâtre fur lequel on apperçoit quelques poils ; 8 terminées à leur bâfe par un éperon très-court &1obtus. Les capfules ont une ue globuleufe, & s'ouvrent à Ven fommer en plufieurs découpures. Cette plante eft commune en France %. ( W. f.) DER RAT he . 12. MUFLIER gallioïde ; Antirrhinum gallioïdes. Antirrhinum caule fimplici, foliis lincaridlancrolatis verticillatis ; verticillis difantibus ; calcarebrewi, obtufo. pe Linaria minor, repens-&: inodoras Tourn. 170. Linaria minor, repens , inodora , flore albo, foliis radiatis. Vaill. 113. Antirrhinum | repens } foliis Linearibus, confertis : infernè giaterais , calycibué capfula équalipus À 55: 257, 32h. 22.3 : 20 à i 4 Es 352 MUF « Antirrhinum verticillis approximatis , caule fmplici, : & Antirrhinum werticillis remotis , caule fuperius ramofo. ‘Les tiges du muñler gallioide font fimples ou irelque fimples , glabres , cylindriques , hautes d’un picd & en général moins droices que celles de l’efpèce précédente. Les feuilles ditpolées par verticilles placés à une certaine diftance , donnent à cette plante la forme d’un caille- lait. Elles font au nombre de quatre ou cinq, linéaires-lancéolées , feffiles , glauques , amincies vers leur bâfe , acuminées à leur fommet, longues d'un pouce # traverfées par une nervure peu faillante. Le dernier verticille eft diftant de l'épi de fleurs d'environ trois pouces, & cette partie de la tige eft fouvent nue. Les fleurs viennent en grappe , & reffemblent beaucoup à celles de lefpèce précédente , feulement les ftries font moins faillantes. Cetre plante à été trouvée aux eñvirons de Bordeaux par M. l'abbé Cavanilles , & dans les montagnes de Ja Suiffe par M. Regnier. { P.[. in herb.D. Delam. }) Ses deux variétés ont sréré cueilliss , l’une en Auvergne & l’autre däns le département de la Gironde. [ F. f. in herb. D. Delam. ] Seroit-ce cette plante , ou quelqu'une de fes variétés , qui auroit été décrite par Linné fous le nom Se né ? ee avons cru re , changer le nom fpécifique , de même que le pré- cédent, après avoir obfervé que la FA de Bauhin , indiquée pour le Monfpefulanum , & . celle de Dillen , de même que fa phrafe , cités r le Repens, fembloient annoncer la même plante. Nous avons employé pour le Mon/peffu- lanum le nom de ffriatum que lui avoit donné M. Delamarck dans fa Flore françaile, & nous ayons nommé gallioidss , les plantes dont lé- péron eft court & obtus , comme dans-le Monf. pefulanum. [ C'eft peut-être ce que vouloir ex- primer Linné, lorfqu’il dit du Morfpefulanum : « maxime etiam fine repenti » | , & dont les tiges font fimples ou prefque fimples , & les feuilles verticillées. : 13. MurLiER bigaré; Antirrhinum verficolor. Juff. ÆAntirrhinum caule ereëlo , foliis lanceolatis car- _ mofis , calicibus pilofo vifcidis capfulam fuperantibus. Antirrhinum foliis lineari lanceolatis, inferioribus rernis , caule ereëto fpicato. Jacquin. Mifcell. vol. 2. p. 336. Icon. rar. t. 31. . Les tiges de cette plante s'élèvent ay moins à la hauteur d’un pied. Elles font droites , cylin- driques, prefque glabres dans leur moitié infé- rieure , velues & vifqueufes dans la fupérieure. «H fort des aiflehes des feuilles AC pe, ir | au femme. On les trouve fur. quelques MUF. ; courts , foibles & un peu penchés. Il en ef d'autres qui maiflent fur la racine, & qu'on pourroit confidérer comme des tiges avortées.. L’échantillon qui nous fert à donner la defcription de cette plante , en a quatre qui s'élèvent prefquer à la moitié de fa hauteur. Les feuilles font lan- - céolées , charnues , fort longues & alternes , excepté dans la paitie inférieure où elles font verticillées , & quelquefois fimplement oppofées.. Les fleurs, prefque aufli grandès que celles de la linaire , forment un long & bel épi. Elles fone fi accumulées au fommet , que la tige femble fléchir fous leur poids. Les pédoncules qui les foutiennent ont à leur bâfe une braétée ovale, velue & vifqueufe , aufi longue que les divifions du calice , qui font linéaires & obtufes. Les co= rolles font d’un jaune pâle avec un palais remar- quable par une couleur de fafran , & un éperon légèrement teint de violet , long &.fubulé, Les capfules , furmontées par les folioles du calice, s'ouvrent à leur fommet en plufieurs découpures.” Cette plante croît au Mont-d’Or, felon l’herbier, de M. Thouin. Elle eft cultivée au. jardin des. plantes { W. f. in herb. D. Thuikier)., s. 14. MUFLIER fparte ; Antirrhinum fparteum. L. Aniirrhinum foliis fubudatis canaliculatis car= nofis : inferioribus ternis ; caule paniculato , corol= lifque glaberrimis. L. hé Comme nous ne connoïffons pas cette efpèce dont Linné ne cite aucune figure , nous allons en copier la defcription. LP Sr Racine bifannuelle, tige d’unpied , très-glabre, paniculée , droite, peu ferrée ; rameaux efflés. Les feuilles primordiales , avant que la tige foit formée, font ternées , oblorgues; les autres font alternes , fubulées , canaliculées , glabres ; charnues , droites. Fleurs en grappes ; calices gla+ bres; corolles jaunes , avec un palais d'un rouge vif, Cette plante croît en Efpagne. Loeffl. & : 15. MUFLIER filiforme ; Ancirrhinum junceurm. Antirrhinum caule fubfiliformi virgato ; foliis cau- linis linearibus fubulatis , pedunculis calice lon- gioribus, Antirrhinum ( junceum ) foliis linearibus alter nis , caule paniculato virgato ; floribus racemois ©? Antirrhinum [ fparteum 7]. Cavan. Plant. Icon: vol 1, D.19, 4.32 | 11 s'élève de la racine de cette plante ; qu! 4 fibreufe & blanchâtre , plufieurs tiges SE unes avortent & n’ont tout au plus de iles pouces de lengueur. Elles font garnies feu! ovales-oblongues, courtes, fefliles, formant n° férieurement des verticilles , & ramaflées = er ‘ STE EME | tiges & font di _ribus fpicato-capitatis. L.. * Guett. Stamp. 2.p. 205$. F1, fr. t. 2, p. 346. L sr P A ; x M: UF 7 tillons ; il en eft d’autres fur lefquels elles ne fubfiftent plus, comme dans la figure citée de M. Cavan. Les tiges dont la végétation n'eft _ arrêtée par aucun accident , & qui parviennent à un entier accroiflement ; font prefque fili- formes, très-effilées, d’un beau vert & un peu rameufes. Les feuilles qu’ellés-portent font rares, alternes , fubulées , linéaires, d’un vert écla- tant, & longues au moins d’un pouce. Les fleurs aflez grandes , peu nombreufes , terminent les Pofées en grappe. Le pédoncule: qui es foutient eft filiforme , & à-peu-près de x lignes de longueur. Le calice nous a paru un peu velu, avec des divifions ovales, aiguës , égalss & membraneufes fur leur bord. Une couleur d'un Jaune éclatant f= fait remarquer fur les co- relles ; mais elle eft encore plus vive fur le palais , qui eft entièrement glabre, Ces corolles font terminées par un éperon long & fubulé. La _capfuie eft ovale , petite & rout-à-fait recouverte par le calice. Cette plante croît dans les lieux …arides & fabonneux de lEfpagne 4. (.W. J. ün Herb. D. de Jujjieu exempl. miflum à d. Cavan.) M. Pabbé Cavanilles décrit cette plante pour le fpartesm de Linné ; mais il fuffit de comparer la figure qu'il en donne avec la defcription de Linné, pour être convaincu que ces deux plantes font différentes. Le muflier filiforme que nous avons décrit feroit-il le [ jurceum ] de Linné? Comme cet auteur ne cit: aucune figure, nous avons. cru devoir exprimer notre doute. Pour faire juger au leéteur s’il eft bien fondé , nous allons copier la defcription qui fe trouve dans le quatrième volume des Aménités académiques, p: 277. _« Tige d’un demi- pied, prefque anguleufe. >» Rameaux cylindriques, très-nombreux. Feuilles .» linéaires , longues, prefque charnues , planes » en deffus , arrondies en deffous. Bes pédicules » font fétacés. Fleurs en grappes , calices glabres » à cinq divifions égales. aiguës , membraneufes » fur leur bord. Les corolles font jaunes avec un » palais roufsitre & glabre. L'éperon eft long, » aigu & jaune. >» _. 16, MurLIER bipunétué 3 Antirrhinum bipunc- tatum. L. Ancirrhinum foliis linearibus glabris : inferioribus quaternis ; caule ereëfo paniculato , flo- Linaria Lutea parva annua. Bauh. Hifi. 3. p.457. Linaria pumila foliis carnofs , flofeulis minimis, : favis. Tournef 170. Aucirrhinum ereëlum, foliis } _ dinearibus imis verticillais | pauciflorum. Sauv. Monfp. 165. Antirrhinum foliis lanceolato-linea- ribus -floribus in fummitate caulis confertis parvis. ue, Tome IV, Le # #0 MEU F PTE) Cette efpèce, qui fe rapproche par fon port du petit muflier ( Anrirrhinum minus ), ne s'élève qu'à un demi-pied de hauteur. Ses viges font velues, vifqueufes & chargées de rameaux qui, felen l’obfervation de Linne, forment des angles droits. Ses feuilles font fefiles, linéaires , un peu charnues, légèrement velues, difpofées en verticilles dans la partie inférieure de la tige, & altérnes dans la partie fupérieure. Les fleurs rapprochées aux extrémités des rameaux & des tiges forment des épis fort courts. Elles font peu nombreufes ; petites , prefque fefiles , jaunes , & l'on remarque fur leur palais deux points roufsâtres qu'il n’eit pas aifé de diftin- guer fur les plantes sèches. L'éperon terminé en pointe nous a paru aufli long que la fleur, Les divifions du calice font velues, & ne recouvrent pas Ja capfule qui eft ovale-obronde. Cette efpece croit en Efpagne , en Italie 8 dans les provinces méridionales de la France €, ( F. f.) ee 17. MUFLIER améthyfte ; Ancirrhinum ame- chyfleum. Ancirrhinum caulibus fimplicibus, folis imis verticillatis, corolla amethyffea labio punéfato. Antirrhinum | bipuncatum ] caule ereélo, foliis linearibus ; inferioribus quaternis, floribus in [um mitate confertis. Cavan. Plant. Icon. vol, 1. p. 20. 33 La plante que nous allons décrire a été donnée par M. l'abbé Cavanilles pour le bipunctarum de Linné. Mais nous croyons que c'elt une efpèce différente. Les principaux caraétères du bipunc- tatum , d’après Linné , font d’avoir les riges ra- _meufes , les fleurs petites & de couleur jaune. Aucun de fes caraétères ne fe trouve dans la plante de M. Cavanilles. PART RE Les racines de cette efpèce font blanchâtres & fibreufes. Elles donnent naïflance à plufeurs tiges , glauques, cylindriques , effilées , & qui ne s'élèvent qu’à la hauteur de trois à quatre pouces. Les feuilles égalèment glauques , fonc fefiles , linéaires ( ovales - oblongues , Cav: ) difpofées dans la moitié inférieure en verticilles placés avec ordre & à une certaine diftance. On en voit enfuite quelques-unes qui font alterhes, Le refte de la rige eft nud , excepté à fon fommer, qui eft términé par de belles fleurs améthyfles , de grandeur moyenne , avec un éperon long, pointu & de la même couleur. Leur orifice eft jaunâtre & ponétué. Les divifions du calice font velues, & elles recouvrent prefque la capfule, qui eft globuleufe. Cette plante croît en Éfpagne. (F. f. in herb, D. de Juif. exemp. miff. à D. Cavan.) 18. Muflaer à perires têtes; Aeirhinum capitellatum. Antirrhinum caulibus fimplicibus, foliis imis verticillatis , floribus fubcapitatis, corolla im- 354 MUF | = Antrrhinum glausum. Cav. Plant. Icoh. v. 1, -P-205.É33. ë M. Cavanilles décrit cette efpèce paur Île glaucum de Linné; mais il fuffit de comparer la + figure qu’il en donne avec la defcription de Fil- Juftre botanifte fuédois , pour reconnoître que les deux plantes font différentes. Nous ferions plutôt portés à croire que la plante de M. Cava- _ nilles eft une variété de fon éépunélaturr. Î] con- vient lui-même dans fa defcription des rapports qu'elles ont enfemble; voici les es diffé- rences que nous avons obfervées fur les échan- tillons fecs envoyés à M. de Juffieu par M. Ca- vanilles. Les fleurs, dans celles que nous dé- ” - crivons, font rapprochées en tête à l'extrémité . des tiges. Lorfqu'elles commencent à fe déve- _ lopper, elles font très-petites & entièrement _- bleuâtres, (ce qui n’eft point exprimé dans Ja _ figure de M. Cavanilles ) & lorfquelles font en- _- tièrement formées, les corolles font plus grandes, - de couleur jaunâtre , fans aucun point, avec un palais fafrané & un éperon fubulé d’un violet __. extrémement foible. Cette diverfité de nuances ne feroit-elle pas un effet qu’on pourroit attribuer _ aux progrès de la végétation ou à quelqu'autre - accident ? Du refte, ces deux plantes s'élèvent . à la même hauteur ( tout au plus un demi-pied); . leurs racines , également fibreufes, portent plu- fieurs tiges chargées de feuilles , dont la pof- tion & la forme font les mêmes. Ces tiges, « À de poils glanduleux , fur-tout à leur . & fur les divifions du calice. On ) aucune différence fenfible entre les capfules qu: pe de la même manière. Cette plante croit ex Efpagne. ( F. f. in herb. D, de Fr ex mif. à D. Cav.) 19. MurLIER glauque ; Antirrhinum glaucum. L. Antirrkinum foliis quaternis fubulatis | caulibus sreclis. Amœæn. Acad. 4, p. 277. Linaria foliis con rte linearibus carnofis. Hall. Goët. 2. p. 306. Le , naria maritima foliis [uccu- dentis. Buxb. Cent. 4. p. 23. t, 37? Cette plante ne nous étant pas connue , nous allons copier la defcription qui fe trouve dans le volume cité des Amoœænités académiques. Ra- cine annuelle. Tige s’élevant prefque à la hauteur d'un pied , droites, cylindriques, d’un verre glauque comme comme toute la plante. Feuilles fubulées, un peu planes en: deflous, grafles à ( fucculenta ) droites , ouvertes, alternes an fommet de la tige & des rameaux. Epi très-rare .& terminal. Divifions du calice. ouvertes, à fommer réfléchi, de même. que les bradées. Une de fes divifionseft deux fois plus longue que les autres. Corolles jaunes , prefque roufsätres à eux individus , font fimples , glauques , MUF Fe leur orifice, glabres ; lèvre inférieure écartée. ‘Eperon long , aigu, mt de ftries bleuâtres. La fleur reflzmble à celle de la linaire des. champs , mais fon calice eft glabre, & les co- rolles font quatre fois plus grandes. Cette plante croit en Efpagne. {+}. : e 20. MurLrer trifte ; Antirrhinum trifle. L An cirrhinum caulibus-ramofis, galed & palato rubentibus, Labio dilutiori | calcaribus fubulatis. Linaria triflis hifpanica. Dil. Elth. 2ot.t 264: f. 199. Linaria hifpanica procumbens. Mart. Déc- 35. f. 2. Mill. Diét. n. 8. Su linaria. An linaria tenuifolia aruginei coloris ? ToW- nef, 170. An'antirrhinum( ærugineum ) foliis in- férioribus quaternis linearibus , floribus racemofis y Jupremo calycis foliolo cæteris duplo longion Gouan. Illuft. p. 38. s: Le muflier que nous décrivons a un extérieur fombre , qui fait un contrafte fi frappant avec les autres efpèces de ce genre, fur-rout avec la linaire , que les premiers botaniftes qui l'ont découvert , lui ont donné le nom de zffe , que Linné lui à confervé. Il fort de fa racine plus fieurs tiges rameufes, cylindriques , glabres excepté vers leur fommer , longues environ d'un pied, & prefque toujours tombantes. Les feuilles font linéaires , foiblement glauques , ternées ou difpofées en verticilles dans ia moitié inférieure , alternes ou éparfes dans la fupérieure. Les fleurs font en grappes fur les tiges , & rapprochées en tête avant leur développement. Ces fleurs font grandes & prefque fefiles. On remarque fur leur lèvrei nférieure , de même que fur le palais une coeur d'un noir roufsâtre , moins prononcé fur la lèvre fupérieure. Des ftries nombreufes fem- blent fillonner la corolle entière dont l'orifice eft légérement velu , & dont l'éperon eft long» fubulé, tantôt droit, tantôt légérement falciforme. Les divifions du calice font ovales (il y en 4 toujours une plus grande que les autres) & ! # riflées de poils , ainfi que les braétées qui ont même forme & la même grandeur. Les caplu globuleufes s'ouvrent au fommet en plufieurs écoupures , & renferment des femences dont le bord eft membraneux ; d'après l'obfervann de Dillen. Linné remarque que la couleur de à corolle , qui reffemble ordinairement à cé lotus jacobaus , eft fujetre à plufieurs variation Cette plante eroît aux environs de Gib! CF.) obfervé que cripti pprochoit de celle qui a parle vane proféffeur de Montpellier à Ge nous : ra : MUF faiffons à ceux qui verront les deux plantes _ vivantes , le foin de faire reflortir leurs carac- tères diftinétifs, 5 21. MUFLIER marginé ; Ancirrhinum margina- tum, Desf. Antirrhinum foliis glaucis lineari lan- eeolatis, imis verticillatis , fuperioribus fparfs , floribus capitatis in femine marginato. Desf. 1°. - Fafc. de la foc. d’hift. nat de Par. Les deux taches violettes que lon apperçoit … furle palais de la lèvre inférieure de ce muñlier , femblent le rapprocher du biponétué 3 mais il en eft abfolument diftinét par fon port, & fur-tout par la grandeur de fes fleurs. Ses tiges font tombantes , tortueufes , glabres, rameufes fur- tout vers leur fommet, & longues de huit à dix | pouces. Elles portent des feuilles feffiles, li- néaires - lancéolées , glauques , pointues à leur fommet, verticillées inférieuremenr & alternes . fur le refte de la tige. Les fleurs difpofées en un épi court, ferré, prefque rapprochées en tête, font grandes comme dans l’efpèce précé- dente , d’une belle couleur jaune , avec deux taches d’un violet foncé fur le palais, & un éperon prefque droit, pointu & beaucoup plus long que les corolles. Les fleurs font portées fur des pédoncules plus courts que les braétées qui naiflent à leur bâfe. Les divifions du calice font linéaires ,\& nous ont paru d’inégale grandeur. Les capfules qui ont une forme fphérique , ren- ferment des femences membraneufes fur leurs bords. Cette efpèce croît en Barbarie , & a été rapportée par M. Desfontaines. On la cultive au Jardin des plantes, ( F. f) 22. MUuFLIER couché; Antirrhinum. fupinum. L. Antirrhinum foliis fubquaternis linearibus , caule dififo, floribus racemofis ; calcari teëto. L. à Linaria hifpanica. Cl. hift. 1. p. 321. Linaria Pumila fupina lutea, Tournef. 170. Antirrhinum foliis fuiquaternis linearibus , caule diffufo , fleribus | Jubfpicaiis | neëfario recurvato. Roy. lugdb. 296. Sauv, Monfp. 48. FL fr. t 2 p. 347. Palais, & munies chacune d’un éperon droit , quelquefois un peu recourbé, aflez long & | SR EN r” ONE 355$ pointu. Un léger duvet femble couronner leur orifice & tapifler leur intérieur, Les pédoncules qui les foutiennent font courts & hériflés de poils vifqueux qu’on obferve également fur les divifions du calice, dont une eft toujours plus grande que les autres ; on les obferve auf fur les braétées qui font linéaires, & un peu plus longues que les RAP Les capfules ont une forme globuleufe , & s'ouvrent à leur fommet en plufeuts découpures. Cérte plante croît fur les collines arides. à. ( F.f) 23. MUFLIER champêtre; Antrrrhinum arvenfe. L, Antirrhinum foliis linearibus inferioribus quaternis , calycibus pilofo vifcidis , floribus fpicatis , caule ercélo. L. Linaria arvenfis cerulea. Toutnef. 170. Dill, Elth. 199. t. 163. f. 198. Anrirrhinum-foliis Le nearibus alternis recurvis | ramis caule brevioribus. Roy. Iugdb. 297. Pollich. pal. n. 593. Leers. Herb. n. 490. Sabb. Hort. Rom. 3.t, $. FL. fr. t. 2. p. 346. pers DUR. + 8. Linaria pumila, foliolis carnofs , flofculis minimis flavis, Bauh. pin. 213, AVC y. Linaria quadrifolia lutea. Bauh. pin 213. Linaria tetraphylla lutea, Col. Ecphr. 1..p. 299, Ho RE A Les fleurs du Muflier des champs qui font les plus petites de celles de ce genre, contraftent beaucoup avec ces tiges, hautes environ d’un pied, droites , lifles , prefque fimples ; & por- tant des rameaux courts, le plus fouvent fté- riles. Les feuilles font étroites, linéaires , glabres & difpofées inférieurement par verti- cilles. Les fleurs dont la couleur eft fujette à use variations , naïffent en épis au fommet es tiges. On obferve des poils vifqueux fur leur calice, de même que fur les braétées qui font longues , linéaires & réfléchies. Les coroli dont le tube eft un peu ventru.à la bafe , ont fules d’une forme à - peu - pts ovale, renfer- ment des femences entourées d’un bord mem- | braneux. Cette plante croit en-France ; 8: dans | prefque toute l'Europe. G. (#7. f) Hi (24. Murcier de chaleps Ancirrhinum penfe. L. Antirrhinum caule eretto | ir bone , leur lèvre fupérieure à deux divifions aiguës , LR & l'inférieure à trois qui font obtufes. L'épe- ron eft court & légérement arqué. Les cap- 356 MER. ‘alternis ; foribus racemofiss calycibus coroltä duplo longioribus. Gouan. Illuft. 38. Roy. lugdb. 296. Mall Dit. n: 12. fub linaria, F1 fr. t. 2. p. 345. fu antirrhino albo. Cétre efpèce fe fait auffi remarquer, comme la précédente, par la petitefle de fes fleurs. Sa racine qui eft annuelle ne porte quelquefois qu'une feule tige cylindrique légérement glauque, haute d'un pied & rameufe. Ses feuilles font linéaires- Jancéolées , verticillées au nombre de quatre ou cinq dans fa partie inférieure , alternes fur le refte de la tige , de même que fur les rameaux. Les fleurs qui naïffent aux extrémités font dif- _‘pofées en longues grappes , de couleur blanche , peus pédonculées , placées à une certaine diftance , préfque alternes , marquées de quelques lignes d’un violet foible, petites avec un épéron extrémement grêle , fouvent recourbé , & deux Fois auf long que les corolles. Le calice eft divifé en folioles linéaires, écartées les unes des au- tres , & beaucoup plus longues que les capfules dont la forme eft ronde , & dans lefquelles font contenues des femences anguleufes & prefque noires. Cette plante croît en Italie & dans les _ environs de Montpellier. {}. ( V.f.) - 25. Muruier pelifiérien; Ancirrhinum peliffe- rianum. L. Antirrhinum foliis furculinis ovaris ternis., cauliris lincaribus alternis , calcaribus flore longivribus. __ & Linaria carulea calcaribus longis.. Bauh. hift. 3. _Linaria annua purpurea violacea ; calcaribus longis , foliis imis rotundioribus. Tournef. 170. Barrel. Icon. 1162. Linaria foliis caulinis lienaribus fparfs, ‘ radicalibus rotundis. Mill. Di. n. 11. Aneirrhi- num foliis caulem. linearibus | ad radicem ovatis Japé ternis. Sauv. Monfp. 166. Sabb. Hort. Rom. 3: t. 4. FL frst2. pi 343, La racine de cette plante qui eft fibreufe , porte plufieurs tiges dont les unes minces comme des cheveux , avortent & font garnies de feuilles ovales , ternées , quelquefois fimplement oppo- fées. ( Nous avons déja parlé de cetre efpèce de | : tiges en décrivant le mufliier filiforme. Nous fommes ‘perfuadés, qu'elles exiftent fur le plus _ grand nombre des efpèces de ce genre , & nous _ne croyons pas qu'on puiffe les prendre pour des feuilles radicales. ) Celles dont le progrès de la végétation n'eft arrêté par aucun accident, s’é- lèvent à-peu-près à la hauteur d’un pied. Elles font droites, cylindriques, glabres dans leur moitié inférieure, un peu raîeufes , garnies de feuilles alrernes linéaires ou prefque linéaires , foiblement charnues , & a à une certaine diftance les unes des autres. Les fleurs portées fur des pédoncules d'environ trois ou quatré Linaria cerulea minor. Lob. Illuft. 103. MUF lignes, forment des épis lâches au fommet des . tiges. Les divifions du calice font courtes & villeufes ainfi que Îes braétées. Les corolles teintes d’un bleu foible ont leurs deux lèvres.” un pen écartées , & fe terminent en un éperon droit très - long & fubulé. Les capfules font « ovales & s'ouvrent par leur fommet. Cette phate croit en France & en Italie. €+ (CF, Ge 26. MurLiER effilé ; Antirrhinum virgatum.P, Antirrhinum foliis ovato-lanceolatis acuminattss corollis caruleis ; galeä grauili ereéta , labio refexos Antirrhinum foliis ovato - lanceolatis, fparfis, inférioribus ternis , caule fimplicifimo. Poiret, Voy.! vol. 2, p. 192, Lam. lil. t. 531. f. 4 Cette efpèce de mufier eft remarquable ar la forme finguliere de fes fleurs. .Sés tiges s'élèvent jufqu'à un pied & demi de hauteurs Elles font droites , effilées , glabres, fimples , ow quelquefois un peu rameules vers leur fommèt: Elles portent des feuilles ovales ou ovales-hns, céolées , foiblement charnues , très- entières, marquées longitudinalément de trois nervuréss droites, terminées par une petite pointe, térnées dans la partie inférieure , éparfes & alternes dans la fupérieure. Les fleurs naiflent aux extrés mités des tiges , où elles forment un long ept très - ferré. Elles font prefque fefhles, d'un bleu -affez foncé , & remarquables din eux lignes jaunes firuées vers le fommet du tube, fous la lèvre inférieure. La lèvre fupérieuré ef droite’, allongée , à deux divifions étroites, pol”. tues ; l'inférieure eft fortement convexe, rERe® chie , avec un palais hérilfé de poils. Les éperons font droits, grêles, & Les plus longs que les corelles. On remarque à leur bâfe des braëtées linéaires & réfléchies. Les divifions du calice font étroites , ouvertes , & furmontent de beau- coup les capfules qui ont une forme globuleufe. Certe plante croît en Barbarie dans les prés aux environs de la Calle , d'où ‘elle a été rapportée. par M. l'abbé Poiret. ( W. f.) . 27. Müriier dés rochers; Antirrhinum fax tile. L. Antirrhinum foliis Lanceolato - lineart’ut Puf willofis , inferioribus quaternis , caule decu— bente pilofo , floribus fpicaris. Amoœn. 4: P Linaria valentina faxatilis &.pere flore luteo. Tournef. inft. 169. Li cofa , flore luteo: Morif. Blef. ritima minima vifcofa ;. teis, Id. hift, 2. p. ._ de poils vifqueux, verticillées inférieurement _ : &céparfes fur le refte de la tige. Les fleurs naïffent au fommet réunies en tête , ou difpofées en un … épi court & ferré. Elles font prefque fefiles, de _. grandeur moyenne, & de couleur jaune aflez - forcée, avec: un éperon droit & pointu. Il n’eft _ pas facile de diftinguer fur les exzmplaires fecs tk per roufsatres, qui, d'après l'obfervation de Linné, doivent fe trouver fur leur palais & à leur orifice, Les poils répandus fur les tiges & feuilles font fi nombreux & fi ferrés fur les … divifions du calice & fur les braétées , qne Linné … és à regardés comme liineux. Les capfules ont Une forme ronde , & renferment des femences noires: & comprimées. Cette efpèce croît en Efpigne. &. (7. [.) 28. MurziEr vifqueux ; Antirrhinum vifcofum. L Ancirrhinum foliis furculinis quaternis lanceola- us , caulinis linearibus folicariis ; calycinis margi- nibus membranaëeis. Antirrhinum foliis caulinis linearibus alternis , “ radicalibus lanceolatis quaternis , calycibus villefis Cauli approximatis. Amœn. Acad, 4. p. 319. . Le port de cette plante la rapproch: beaucoup u muflier péliflérien. Elle ne s'en diftingue que er fes corolles , qui font plus grandes & d’une lle couleur jaune. 1} fort de fa racine, qui ft crès-fibreufe , plufeurs tiges dont les unes fiériles , diffufes , très-minces , garnies de feuilles lancéolées , tantôt difpofées en vertiailles, tantôt fimplement oppofées , ne s'élèvent qu’à trois ou quatre pouces de hauteur. Celles qui parviennent _ à leur entier accroiffement font éroites, cylin- driques , prefque fimples , légérement velues dans leur partie fipérieure, & hautes d’un pied. On y remarque quelques feuilles linéaires, & écartées les unes des autres. Les fleurs occupent une grande partie de l'extrémité des tiges, où elles. forment de longues grappes. Elles font Prefque alternes , portées fur des pédoncules de Cinq à fix lignes , ayant un calice à folioles lan- céo . & mn dir à fur leurs D LS Corolles , grandes à-peu-près comme celles de la linaire se les A ee de la lèvre fu Périeure droits & arrondis , avec un éperon Pointu , & de la même longueur. Elles font caule ramofo ereëlo , corollis 3! palawo pulcherrimè reti- _MUF 1 farculorum radicalium fubquinis , calycibus hirfutis pedunculis brafeis brevioribus. Smith. Icon. pl. UT TAC. +. , Les couleurs vives & tranchantes dont les corolles de ce muflier font tsintes, le font re- garder avec raïifon comme une des plus belles efpèces de ce genre. Il fort de fx racine qui eft fibreufe plufieurs tiges , dont les unes chargées de feuilles verticillées. cinq ou fix enfemble, avortent, & ne s'élèvent qu'à trois où quitre pouces de hauteur. Celles qui parviennent à leur entier accroiffement , font glauques ; cylindris ques , glabres , excepté à leur fommet, rameufes & hautes pour le moins de trois pieds. Elles. portent des feuilles fefiles , linéaires , épares, glauques & canaliculées. Les fleurs difpofées en. longs épis fur les tiges comme fur les rameaux font de grandeur moyenne , droites, nombreu- fes , prefque alternes , & foutenues fur des pé- doncules un peu plus courts que les braétées. Les divifions du calice font étroites , velues, & n'ont guères de le tiers de la longueur des corolles. Il n'eft pas aifé de défigner avec préci- fion les nuances dont elles fe teignent fuccetüi- vement. En général lorfqu’elles fonc bien dé- veloppées , la lèvre fupérieure eft droire , di- vifée profondément en deux laciniures ; 8: d’une belle couleur pourpre , ainfi que les trois divi- fions de la lèvre inférieure , dont l’orifice eft parfemé de Danses poils. Le tube affez renflé: nous a paru d’une belle couleur jaune, beaucoup lus vive fur le palais. On remarque fur toure a corolle des ftries ou lignes, qui font plus nombreufes & croifées avec plus de régularité fur le palais, où elles imitent affez bien les mailles d’un réfeau. Les capfules font petites 8z: entièrement recouvertes par les divifions du ca- lice. Cette belle plante croît en Barbarie , d'où elle a été rapportée par M. Desfontaines, ( W. [y 30. MUFLIER multicaule 3 Anrirrhinam ali caule, L. Antirrhinum foliis quinis linearibus ear- nofis , fioribus capitatis, L. Tr POS bg: Linaria ficula muleicaulis , molliginis folio. Baët. he. 38. €, 19, 1.0 SEE CM , guotil forte de la racine de quelques mufliers plufeurs tiges , il n'en eft cependant aucun où elles foient en auffi grand nombre que dans la plante que nous décrivons. Ces tig 14 filiformes , foibles , pliances , rameufes dans la partie fupérieure ,"& glabres à l'œil nus; mais f | on les examine à la loupe , elles paroiflent par- femées de poils vifqueux:, prine ir les divifions du calice & fur lesbraétées. Les feuilles font linéaires, étroites, obtules , un char- À de la tige , où elles font verticillées. Les fl nues , alternes , excepté dans la moitié inférieure Lo 2 4 pe ns | prefque feffiles , naiffent au fommet des tiges &e K des rameaux , quelquefois folitaires , quelquefois ragprochées en tête au nombre de deux ou trois. On remarque un léger duvet à leur orifice. Comparées à celles de la linaire , elles n'ont u'un tiers de fa grandeur. La couleur de ces eurs , felon Bocconi , eft jaune ; mais dans les échantillons que nous avons fous les yeux , l’épéson eft nuancé d’une foible teinte de violet, & le palais eft d’un jaune vif, fafrané. Les cap- fules font globuleufes & s'ouvrent à leur fommet en plufieurs découpures. Cette plante croit en _ Sicile & dans le Levant. & ( F.f.) SRE ; ‘'#t: Murzter des Alpes; Antirrhinum Alpinum. L. Antirrñinum caule procumbente ; foliis verticil- - datis , corollis ceruleis , riéfu aureo. Linaria quadr'folia fupina. Tournef. 171. An- ärrhinum racemis terminalibus , foliis verticillatis , saule diffufo. Scop. Carn. ed. 1. p. 475. n. 1. ed. 2. n. 767. Antirrhinim caule procumbente , rariter fpicato , foliis verticillatis. Hall. Helv, . ces deux formes; ce qui, &c. G(P.S) - tiques autres. Les femences, d’après Haller, H. 339. Crantz. Aurt. . 306. Jacq. Aurt. t. 58. FI. fr. t. 2. p. 344. RASE à : #5 L'éclat 5 de fleurs du muflier des Alpes, le Fate à ae parmi les plus belles efpèces de ce genre. ngueur de fes tiges varie depuis quatre juf- huit pouces. Elles font menues, glabres, « iffufes 3 rameufes , fouvent contournées , & que couchées fur la furface de la terre. Les uilles qui forment des verticilles , tantôt dif- sr a Ro >; font ovales ou ellip- ques ,; quelquefois lancéolées , glauques & un peu charnues. Les fleurs, moitié moins grandes que celles de la linaire , forment au fommet des tiges, des épis courts, ferrés, ou plutôt pa- roiffent rapprochées en tête. Elles fe font re- marquer par une belle couleur bleue fillonnée de ftriss ou de lignes droites , quelquefois croi- fées régulièrement. La lèvre fupérieure eft di- vifée aflez profondément en deux découpures droites , & l’inférieure en trois | égales & arron- dies. Leur palais eft d’un jaune vif, doré, & l'on remarque à leur orifice un duvet qui paroît fe prolonger dans lintérieur de la corolle. L’é- peron eft droit , felon Linné , & recourbé , felon Haller ; maïs fur les échantillons que nous avons obfervés , il nous à paru affeéter indiféremment ces de pour le dire en paf- fant , prouve le peu de valeur qu'on doît attri- buer à ce caraétère. Les pédoncules ont trois ou qutre lignes de longueur, &.une des divi- fions du calice eft un peu plus grande que les font planes h L Cette. plante » l'Autriche , les Pyrénées, & membraneufes {ur leurs bords. croit dans la Suifle \ se MUF 37. MurLYER jaune ; Antirrhinum flavum Antirrhinum foliis inferiorious ternis [ul Jiperioribus fpar fs linearibus ; floribus inten Foiret. Voy. vol. 2. p. 191. Cette jolie efpèce de muflier frapp blement la vue par l’éclat de fes fleurs « doré , fans aucun autre mélange de €o tiges font nombreufrs , très-fimples , foib plantes , prefque cylindriques, glabres & le environ de quatre à fix pouces. Les feuille - files , foiblement charnues & placées à une taine diftance. Leur forme & leur pofitio felon les parties de ja tige qu’elles occupent la partie inférieure elles font ternées arrondies & légèrement pointues à-leur fomr das la partie fupérieure elles fonc alternes, allongées , plus étroites & prefque linéaires. fleurs naiffent au fommet des tiges, rapproc en tête au nombre dé deux ou trois. Elles. pes fetüles , dé grandeur moyenne, elle couleur jaune doré, plus foncée palais , qui eft parfemé de poils nombreux même que lorifice. On apperçoit quelques, fur la lèvre fupérieure qui eft étroite , redreflée à deüx divifions courtes, comme échancrée : fommet , tandis que l'inférieure eft très: convex & réfléchie. L’éperon droit, pointu , eft de longueur des corolles. Les divifions du calic étroites , linéaires , & il en eft une qui p: pius grande que les autres. Cette plante. en Barbarie dans les endroits ombragés . mides , d'où elle a été rapportée par M. Poiret. ( W. f. in Herb. D. Delam.) 33. MUFLIER Cornu; Ancirrhinum brcorme: Antirrhinum caule ereélo , folits oblongis à is, capfula compreffa corniculata ; lebi catis, ; > “É Antirrhinum foliis copiofis oblangis dentatis Julé corniculata , riflexa. Burm. Afr. 211,t% 75 - Antirrhinum foliis oprofitis ovato-oblongis caule ereëlo , floribus racemofis , capfulis b Amoœn. Acad. 6. p. 88. genre. I s'élève, fe hauteur de deux pieds tétragones, rameufes, lil met , où l’on décou Frde long; au bas defquels cnr Pi MUF courte. Flles font alternes , moins grandes que - celles de la linaire , de couleur tirant fur le jaune [ bleuâtres felon Linné, ayant un palais jaune | avec un éperon un peu plus court que fa corolle. Les capfules font comprimées , & s'ouvrent à leur fommet en deux valves ou lobes réfléchis qui ont fait donner à cetre efpèce le nom de bicorne. Flles renferment plufieurs fe . planes, prefque rondes , comprimées & membra- _ neufes fur leurs bords. Cette plante croit au + cap de Bonne-Efpérance B. ( F. f. in herb. D. Delam.) _ 34 MurLIER longues cornes 3; Anrirrhinum longicorne, Thumb. Antirrhinum caule angulofo , folüs dentatis , capfulé cylindraceë , corniculatä , dobis ereülis. Le mufñlier à longues cornes a beaucoup de rapport avec l’efpèce précédente. 11 a été en- . voyé par Thumberg à M. de Jufieu. Nous avons trouvé cette plante dans l’herbier de cet illuftre naturalifte , qui éprouve autant de jouiflance en communiquant les riches & abondantes produc- tions de la nature, qu'i pofsède , que d’autres FRE en goûter à les contempler feuls, Mal- éureufement l'échantillon n'étoit pas en très- bon état, mais les caraétères que nous y avons remarqués , permettent d'en donner une def- _ cription. . La tige nous a paru foible, pliante , ançu- leufe , longue de fix à huit pouces , portant des feuilles oppofées, ovales-oblongues , dentées & tellement amincies dans leur partie inférieure , qu'on les croiroit pétiolées. Les pédoncules ont tiennent des fleurs folitaires, d’un violet foncé plus long que la corolle. Les divifions du calice font égales, ovales & terminées en pointe. Elles Técouvrent environ la moitié de la capfule qui eft cylindrique , longue de quatre lignes, di- vifée très-profondément en deux lobes ou valves droites, à fommet un peu réfléchi, comme écrafé. Cette plante croît au cap de Bonne-Efpérance. Cf. in herb. D. de Juff. ) - dans cette eff èce de même La ca fulé. . a no eft très-différente de celle Que dans le bicorne , $ autres ce faire un genre nouveau? & ce genre , dé à l'établir, feroit-il fufifamment Anérrhinum willofum. L. 1 oppofitis ovatis villofis , dateralibus, Le + mences qui , d’après le rapport de Burman, font. au moins deux pouces de longueur. Ils fou- & de grandeur moyenne , avec un éperon à péine mufliers, r’indiqueroit-elle pas qu’on | : MOVE, 05 s . . . È FA ; Hs Linaria_ hifpanica , rummularis folio villofo. Tournef. inft. 169. Aarirrhinum fexatile minus F1 origani folio vifcofo & vil'ofo , flore albo amplo. Barrel. Icon. $97. RP . Cette plante eft très-velue dans toutes fes par- ties. Il fort de fa racine plufieurs tiges fimples , longues environ d’un demi-pied , foibles & pliantes , garnies de feuilles ovales, fefiles, oppofées, villeufes & placées à une certaine diftance les unes des autres. Les fleurs naïffent in- différemment fur les tiges, de même qu'à Jeur fommet. Elles font de couleur blanche, affez grandes , terminées pa un éperon de là même longueur, & recourbé. Les pédoncules qui les . foutiennent ont près d’un demi-pouce de long , & les divifions de leur calice font ovales & pointues. Cette plante croît en Efpagne Æ. - 36. MurLIER réfléchi; Aurirrhinum reflexum. L. . Antirrhinum caule procumbente , fodiis ovatis , pe= cu abfolut& florefcentià duplo-long'oribus 0 Éexis. He L 110 LR Linaria pufilla procumbens latifolia, flore pallido, ridlu luteo. Raï. hit. 755. Antirrhinum procumbens ramofum ; foliis alternis ovatis acuminatis integer- rimis , floribus cordatis axillaribus, Aïlion. Corf. ia) D 9 Il fort de la racine de cette plante , qui ef extrêmement fibreufe, plufieurs tiges longues environ de fix pouces, foibles , pliantés , fili- formes , cylindriques ou prefque cylindriques, glabres & un peu rameufes. Elles” font garnies de feuilles ovales , entières , diftantes, prefque feffiles , alternes , excepté dans la partie infé- rieure où elles font ternées , quelquefois fim- plement oppofées. On voit paroïtre aux aiffelles de ces feuilles, des pédoncules folitaires , uni- flores , longs de d'un pouce , & portant des fleurs d'un violet foible , marquées de deux points jaunâtres fur le palais, avéc un éperon | droit & fubulé. La lèvre fupérieure eft droite, profondément bifide ; l’inférieure eft à trois di- vifions ou lobes légèrement échancrés. Lorfque le fruit eft formé , les pédoncules s’allongent | & paroiflent plier fous le poids de la capfule, qui eft ronde & recouverte par les folioles du 37. Murrer feuilles d’origan; Ancirrhi panifolium. L. Antirrhinum foliis ovatis corollis fubcempanulatis pallide vio brevi. JL hs - Linaria f[axatilis ferpilli felio. Tournef. 169. | Orontium faxatile chymi feho, flore rubello. Barr, Fcon. 1313. Antirrhinum-foliis oppelitis lanceolatis , floribus laxè-racemofis. Roy. Lugdb: 297. Flor. fre “4 ] LU); P: 342: 5 Er ae + 2 calice. Cette plante croît en Barbarié '.( W.f2 M. md | Les feuilles du muflier à feuilles d’origan font * dures, comme ligneufes, hautes de quatre à cinq pouces , gièles, cylindriques, rameufes & velues dans toutes leurs parties. Les feuilles ; dont la forme eft fujette à quelques variations, { font le plus fouvent oyales , mais tellement amincies vers leur bâfe , qu'on les croiroit por- tes fur un pétiole. Elles font légèrement velues - enleurs bords , prefque toujours oppofées , quel- quefois néanmoins alternes à l'extrémité des tiges & des rameaux ; elles ont affez de reflem- blance avec celles de l’origan ou du ferpolet. Les « fleurs portées fur des pédoncules de trois à quatre lignes , & difpofées alternativement , forment - des grappes fort lâches. Elles font d’un violet pale , & on remarque fur leur furface des poils courts & blancs. Leur tube eft étroit , fort allongé, ce qui les rend prefque campaniformes, . Les deux lèvres font peu écartées; la fupérieure ” ef tronquée, bifide ; l'inférieure eft à trois lobes, & paroit deftituée de palais. L’éperon a tout au plus un quart de la longueur de la corolle. La : capfule nous à paru globuleufe , très-velue, ainfi _que les, divifions du calice , qui la recouvrent entièrement. Cette plante croit dans les Pyré- = Linné obferve que cette efpèce fe diflingue de Ja fuivante, par fes tiges ligneufes & fes fleurs - deux fois plus grandes. ï - & 38. MurLIER nain; Antirrhinum minus. L. Antir- rhinum caule ramofiffimo willofo , foliis inferioribus pofitis , floribus folitariis | calcare brevi. Linaria pumila vulgatior arvenfis. Tournef. 169. Linaria arvenfis minima. Riv. Mon. t. 8 $. Antirrhi- num floribus folitariis; foliis fublinearibus alternis obiufrs. Scop. Carn. ed. 1. p° 479: n. 3. ed. 2. n. 769. Atirrhinum vifcidum , folis infertoribus conju- gatis , ellipticis , obtufis, calcare dimidii floris longitudine. Hall. Helv. n. 335. Ancirrhinum foliis Plerifque alternis lanceolatis obtufis , caule ramo- … fifimo diffufe. Hort. Cliff. 324. Mill. Di. n. r. Crantz. Auft. p. 309. Neck. Gallob. p. 268 *. Pollich. Pal. $92. F1. Dan. t. so2. FI. fr. t. 2. + g- 341. Ce muñier eft une des efpèces les plus com- mupes de ce genre. Ses tiges , hautes de quatre _ à fix pouces, font un peu anguleufes , prefque . droites, très-rameules & hérifiées de poils courts … & légèrement vifqueux. Les feuilles o pofées dans Ja partie inférieure, & alrernes dans la . fupérieure , font foiblement charnues , villeufes lncéolées , obrufes & ; pere fleurs viennent aux aiflelles des feuilles - pédonculé&, petites, folitaires & prefque al- | Pre. orangés far l'orifice , & l'éperon égale en Fp. 498.1. st 12. 1. Linaria latifolia quelquefois un peu eilipti- { ur les rameaux comme fur les tiges ; elles font |. L MUr . : violet foible , & l'inférieure eft de couleur blan< châtre de même que le palais. On remarque des ongeur la moitié de la coroile. La capfule et ovale & recouverte par les divifions du calice, qui font très-velues. Selon Gœærtner , elle s'ouvre … au fommet par deux trous , & renferme dés fe. mences prefque globuleufes , fillonnées profon- dément dans leur longueur. Cette plante croît . en Europe dans les lieux fecs 8: fablonneux, dans les champs cultivés, & même parmi les décombres {5+, ( F. f.) nr. **%* Feuilles alternes. 39. MuFLIeR pyramidal ; Antirrhinum pyrami- ; dale. Antirrhinum foliis Lanceolatis longifimis fu amplexicaulibus ; floribus pyramidatis, Linaria ortentalis lilii perfci folio, florum fica denfifima & pyramidata. ‘Tournef. Cor. ne Le muflier pyramidal eft une des pie belles efpèces de ce genre. Ses tiges font indriques » très - glabres, rameufes vers leur fommet ,& doivent s'élever à plufieurs pieds de hauteur, autant que nous pouvons le conjéturer d'après l'échantillon qui et fous nos yeux. Ses feuilles font prefque amplexicaules , alternes , lancé lées, quelques - unes cordiformes à leur. longues de près de quatre pouces, glabres matquées de plufieurs nervures longitua Les fleurs naiffent aux extrémités des til des rameaux en longs épis ou pyramid forment par leur enfemble une fuperbe pani Ces fleurs font grandes , de couleur jaune. Elles unt leur tube très-renflé & un éperon court & légèrement arqué. Les ‘divifions du EEE ou ante ï » r.n ovales, velues, & il en eft deux qui ne A pas aufli longues que les autres. Cette croît en Arménie. ( Ex adumbrations À & in herb. D. de Juff.) FREE Li 40. MurLiER dalmatien ; Antirrhinum dalma icum. L: Antirrhinum caule faffraticofo ; lanceolatis fparfis [ub-amplexicaulibus , braëtes , longioribus. rs FC .. RAS # 8. Linaria maxima folio lauri. Bauh. bift. 3: p-4 Buxb. Cent. 1. p. 95. t. 24. Mo . bift. 2 Pr magno flore. Tournef. inft. 169. L: re luteo maximo. Tournef. Cor foliis lanceolatis alter Di. n. 13: / ternes. Le tube & la lèvre fupérieure font d’un À plus : MUF £lles font couvertes de feuilles éparfes , prefque - amplexicaules, lancéolées, amincies à leurs deux extrémités , marquées de plufieurs nervures lon- gitudinales & longues de plus d’un pouce , ex- cepté à la fommité des tiges & des rameaux , où elles font prefque toujours plus petites. Les leurs ne forment point de longs épis , ferrés comme dans l'efsèce précédente. Elles font grandes comme celles de lAzcirrhinum majus , & d'une belle couleur jaune. Leur lèvre fupé- rieure eft en voûte , le rube ventru ; & l’éperon aufli long que la corolle, un peu renflé à fon érigine , dimninue infenfiblement , & fe termine en pointe déliée. On remarque à la bâfe de chaque pédoncule qui foutient les fleurs , des feuilles ou braétéés ovales de cinq à fix lignes de long & pointues à leur fommet. Les divi- fiohs du calice font ovales & courtes , eu égard à la grandeur des corolles. Cette plante croît en Crète & en Arménie. ( W. y. in herb. D. de Juf. ) Cette efpèce fe diftingue de la précédente par tiges prefque ligneufes , fes feuilles plus courtes , & fur-tout par la pofition des fleurs & la longueur des éperons. .. Nous avons réuni linaria latifolia dalmatica Magno flore , avec linaria armena flore luteo maximo, d'après les obfervations de Buxbaume qui nous prpttenr fondées. Nous remarquerons que dans la figure de cer auteur , les feuilles font plus larges , les divifions du calice plus longues que dans l'exemple de M. de Jufieu. Les éperons des corolles nous ont paru auf trop recourbés dans la figure de Moriflon. LÉ . 41. MurLier hériflé ; Antirhiite hirtum. L. Æntirrhinum caule villofo , foliis inferioribus oppo- 4 » fuperioribus alternis , floribus amplis , feffi- US, Antirrhinum foliis hirtis , radicalibus quaternis évatis , caulinis Llanceolatis alternis floribus fpi- satis, Gouan. illuft. 38. #*: Joete À é ait plufieurs mufliers auf velus & hériffés de poils dans toutes leurs parties , Re la plante dont nous’ donnons la defcription, e eft cependant très-facile à recunnoître par les caraëtères qui lui font. Eee & qui la font aifément diftinguer. Il s'élève de fa racine quelques tiges droites , fimples ou pes ve fi ‘d'un pied , & portant des feuilles fe , € lancéelées , obtufes , hériffées de poils principa- lement fur leurs bords; oppofées dans la moitié inférieure où elles ont plus d’un pouce dé Jon- .Bueur , alternes & un peu plus petites dans la . Partie fupérieure. Les fleurs difpofées en longs épis, au fommet défquels elles font très-rap- Botanique, Tome IP, les ; hautes. files , ovales- MUF 364 prochées , terminent les tiges. Ces fleurs. font grandes comme celles de la linaire , fefiles, liriées, d'une eouleur jaune plus vive fur le palais. L'éperon droit & pointu eft auf long que la corolle dont l’orifice eft parfemé de poils & dont la lèvre fupérieure , affez écartée de l'in- férieure , eft remarquable par deux grandes divi- fions droites & arrondies. Les divifions du calice font ovales. 1l en eft quatre parfaitement égales ; la. cinquième 2 le double de longueur & de lar- geur des autres. Les capfules s'ouvrent à leur fommet & ont une forme prefque ronde. Cette plante croit en Efpagne €. L'exemplaire qui a fervi à notre defcription fut cueilli par M, Ant, de Juflieu. ( Ex adumbratione Aubriet , & in herb. D. de Juff..) Nous avons, d’après l'exemple de Limné , laiffé cette plante dans la feétion des feuilles alrernes , - à caufe de fes rapports avéc le dalmaticum 8 le linaria j cependant après avoir établi une feétion de feuilles oppofées, peut être aurions- nous dû y tranfporter. Ds AGE ep 42. MUFLIER de Portugal; Antirrhinum lufi- tanicum. Anthirrinum foliis fparfis ovatis , ‘floribus pedunculatis ; calcare recurve. | Linaria marina florepulchro , caule foliofo.Grifley. Virid. Lufitan, Les tiges de cette efpèce font glabres, prefque fimples, foiblement anguleufes , & doivent s'élever à-peu près à la hauteur d’un pied ; autant que nous pouvons en juger d’après l’exemplaire qui eft fous nos yeux. Cet échantillon eft couvert de feuilles éparfes , feffiles, ovales , un peu char- nues; longues de fix li & traverfées par une nervure peu faillante. Les fleurs naïflent au fommet des tiges. Elles font de couleur jaune , affez grandes, marquées de plufieurs lignes ou ftries longitudinales, & portées fur des pédon- cules de É à huit lignes. Leur éperon eft court & un peu arqué. Les divifions du calice , dont une plus génde que les autres , font ovales. Elles ne recouvrent pas entièrement les capfules qui ont uné forme globuleufe & qui s'ouvrent au fommet en plufieurs découpures. Certe plante croit en Portugal. ( F. f. in Herb. D. de Juff. } 43. Murirer feuilles de genêt; Ancirrhinum gè- niflifolium. \. Antirrhinum foliis lanceolais acu- minatis , panicula virgata fl a: LARRT, Linaria geniffafolio ET 362 MUF fpicatis, confertis, caleare flore longiori. Hall. Helv. n. 337. De la Chenal. in aét. Helv. 8. p. 242. Mili. Diét. n. 14, fab dinaria. Gmel.it. 2. p. 196. Jacq. Auft. t. 244. F1. fr. t. 2. p. 341. Jub Antir- r'ino pallidifloro. ; 11 fort de la racine du muflier à feuilles de re des tiges cylindriques , droites , glabres, égèrement glauques , hautes de deux pieds & chargées de rameaux effilés , affez longs, flexibles, qui forment une grande & belle panicule, lorfque les fleurs qu'ils portent font développées. Les feuilles qui reflémblent à celles du genét des teinturiers, font fefiles , alternes , lancéolées , glabres, retrécies vers leur bafe , acuminées à Jeur fommet, traverfées par une nervure Jongitu- dinale peu faillante & beaucoup plus grande fur les tiges que fur les rameaux. Les fleurs difpofées en grappes. font portées fur des pédoncules de la . Jongueur des calices, & un peu moins grandes ue celles de la linaire. Elles ont une couleur d'un jaune pâle extrêmement vif fur le palais, qui eft faillant , convexe & hériflé de poils nom- breux , de même que leurorifice. L’éperon droit; pointu , eft auih long que les corolles. Les divi- _ ions du calice recouvrent prefqué les capfules, dont la forme eft ovale obronde. Cette plante … 44 MUFLIER Jinaire ; Ancirrhinum linaria; L. —Anéirrhinum, caule ercéto fubfimplici , foliis linea- Gus sa foribus imbricatis. . Linaria vulgaris lutea , flore. majore. Tournef. 170. Aatirrhinum foliis lanceolato-linearibus fparfs, calycis laciniis capfula dimidio brevioribus. Guet. Stamp. 2. p. 203. Antirrhinum racemis termina- dibus ; foribus imbricatis , foliis linearibus confertis. Scop. Carn. ed... p. 475. n. 2. ed. 2. n. 768. Antirriinum foliis linearibus adftendentibus. con- geflis , caule ere&o fpicato. Hall. Helv. n. 336. Roy. Lugdb. 297. Mill. Diét. n. 1. fu8 linaria. Gmel. Sib. p. 196. Crantz. Auft. p. 308. Neck. Gallob. p. 268. Pollich. Pal, n. 594. Ludw. Edt.| + 12. Kuiph. Cent. 6: n. 9. FI. fr. t, 2. p. 34. fub Anirrhino communi. Lam. Il. t 531. f. 3. Ÿ L'éclat des fleurs dé la Jinaire & la beauté de_fon. feuilage lui affignenc-un des premiers _xangs parmi les efpèces de ce genre. Sa racine blanche, ligneufe , rampante, porte plufieurs tiges ciné Rs drones , ordinairement fim- pe ; hautes d’un pied & demi ; foiblement co- lorées, & garnies dans toute leur longueur de feuilles nombreufes , éparfes , ferrées contre la “tige , étroites ; linéaires ot linéaires-lancéolées: « & terminées 'en pointe. Ces feuilles Font fefiles, ‘afcendantés , glauques, & träverféés dins toute leur longueur par une nervure affez faillante. groit dans plufieurs parties de l'Europe 2. n'iderv eme re MUR des tiges. Elles font grandes , droites , comme que à l’orifice de ces fleurs des poils nombreux. Éés divifions du calice font courtes, ovales, & ne recouvrent que la moitié des capfules dont la ner , ces capfules renferment des femences nom breufes , rondes , noires , lifles & entourées d’un rebord large & membraneux. Cette plante efttrès- commune en Europe , on la trouve fur les mu- railles | parmi les décombres , &c.2L.(V.f.} émollient & diurétique. 45. MurLier feuilles de lin; Anrirrhinum > nifolium. L. Antirrhinum caule ereëto, foliis lan* ceolatis trinerviis , bracteis flore longioribus. : Linaria Americana parvo flore luteo. Tournef, 170. Linaria conffantinopolitana | lini fativi folio, flore luteo. Tournef. cor. 9. Buxb. cent. 1: p. 16.t,2$,.f, 2. Mala. PAU précédente par la forme de fes feuilles , mais elle en diffère beaucoup par fon port , & fur-tout par fes fleurs. Ses tiges font droites , cylindriques, liffes , hautes à-peu-pres d’un pied, &. char € de rameaux très-ouverts qui naiffent aux ai {elles u’ils portent femblables à celles des riges , font ternes , diftantes ; lancéolées ou linéaires-lañ- céolées , amincies à leur bâfe , fortement acu- minées à leur fommet, & traverfées dans. leur longueur par trois nervures , dont les deux laté- rales font moins faillantes que celles du milieu: Les fleurs naïffent en grappes fur les tiges Cor me fur les rameaux. Elles font diftantes , moit! ‘moins grandés qué celles de la linaire, de Cou” leur jaune-citron , velues à leur orifice , 4v€t un éperon droit & de la même longueur. On ré- marque à la bâfe des pédoncules qui foutiennent ces fleurs , dés bractées longues ; lancéoiées 8 pointues. Les divifions du calice font couftes » ovales &fterminées en pointe aiguë. Cette plante fe trouvé en Italie dans les heux maritimes. 2 (VW. [. in herb. D. Delam. ) er 46. Murcrer feuilles de pins Anrirrhinunt pini- folium. Poiret. Antirrhinum caule ereito. infernè glabro , faernà villofo , foliis fliformibus fparfs+ antheris longitudine labiorum. ST ARE Anciérhitiaé Folis” hfornibhs fparfs 7” Perd life :? Poyréte &” voy. vol. 2.p. 193, foicatis, pedanculis ‘calÿcibusque hirfutis. € sf Les fleurs forment de fuperbes épis au fotttmet imbriquées , d’un jaune foible avec un palais de couleur de fafran , &-un éperon prefque droit ;. très-long , renflé à fon origine , qui diminue in-. fenfiblement & fe termine en pointe. On remar= forme eft arrondie. Selon l'obfervation de Gœrt: Le maflier linaire pañle pour être réfolutif, Cette planté paroît fe rapprocher de l'efpèce des feuilles , difpofés alternativement. Les feuilles h | se. | >| MUF «Cette plante fe fait remarquer par la fingula- ; tité de fon feuillage , & par la beauté des épis de fleurs qu'elle porte à fon fommet. Sés tiges. font droites , cylindriques , glabres dans leur par- tie inférieure , & villeufes dans la partie fupé- Heure. On remarque à leur fommet plufeurs ra- “meaux qui forment uné belle panicule , lorfque les fleurs font développées. Les feuilles font fef- files , éparfes , très-étroites , prefque filiformes , canaliculées , ( ce qui pourroit être un effer de la defliccation ), & longues de près de deux pouces. Les fleurs narffent en épis très-ferrés & pointus au (ommet des tiges & des rameaux. Elles font efque fefiles ; moins grandes que celles de la aire , d'un jaune pale , plus prononcé fur le Palais qui eft parfèmé d’un leger duvet , & ter- | Mminées par un éperon droit ; pointu & renflé dans fa partie (upérieure. On rémarque deux an- theres qui font prefque de la longueur des divi- fions de la corolle. Les folioles du calice font MUF 363 droite; pubefcente , garnie dans (& partie fupé- rieure de rameaux altèrnes. Feuilles éparfes, lis néaires-lancéolées , droites , un peu recourbées à leur fommet , réfléchies {ur leurs bords , molles, prefque tomenteufes , pâles. Epis folitaires , ob-. longs , très-velus, terminant les tiges. Calices rapprochés ; égaux, /agopi. Corolles petites , Jaunes. Lèvre fupérieure d’un jaune pâle. Deux oints roufsâtres dans l'intérieur du palais. Si+ érie. » | 49. MurLier aphylle; Antirrhinum aphyllum. CP AE ee fcapo aphyllo capillari. Suppl. ps 200. Linné fils , dans fon fupplément, dit que cette plante reffemble beaucoup au fplachnum ; qu'elle. | ne s'élève pas plus haw que cette moule, et qu’elle ne porte jamais de feuilles radicales. Nous en avons vu deux échantillons dans l’herbier de evales & hériflées de poils nombreux. Certe plante croît en Barbarie , dans les prairies , le long étangs qui avoifinent le baftion de France. (CF. f. in hero. D. Delam. ) RE. La couleur de la corolle eft quelquefois de pourpre plus ou moins foncé , felon l’obferya- tion de M. Poiret. -Le muflier à feuilles de pin a du rapport avec l'ancirrhinum vifco[um. L. Mais fes fleurs ne font s au grandes , & fes feuilles font plus lon- A & plus étroites. Nous avons été obligés de féparer ces deux efpeces , & de lès placer dans des fections différences , n’ayant point appérçu de verticilles, ni de feuilles oppofées dans l’exem- plaire qui a fervi à notre defcription. 47: MurLiER pédonculé; Antirrhinum pedun- eulatum. L. Ancirrkinum foliis alternis linearibus temotis ; floribus paniculatis., pedunculis folio lon- gtoribus ftrictis. L. Sa lufitanica maritima , polygalæ folio. Init. 169 2 - Æ "« Tiges de près de fix pouces , ligneufes , très- Tameufés ; feuilles lancéolées , liffes , femblables à celles de la renouée des: oifeaux , pol/ygorium aviculare. L. Pédoncules ferrés , trois-fois plus ongs que les feuilles. Calice life , corolles jaunes avec des ftries bléuès à l'extérieur. Efpagne Alfroëmer.æ : 54 #0 ie 2e x #0 2H} - 48. Murtrer pied de lièvres Anrirrhinum lago- | Podioides, 1. Antirrhinum foliis fbarfismollibus apice Recurvis , fbicis ovatis villofis. L. fuppl. 279,1 * Linaria maritima minima v'fcofa à faliis hirfutis Poribus luteis. Mort, hit. >. p. 499. Raï. Hift, P. 755? 2 LCA M. Lamarck ; ils avoient tout au plus deux pouces de hauteur. Nous avons remarqué deux ou trois petites feuilles ovales , fefiles , alternes | fur chaque tige , qui étoit terminée par une où eux petites fleurs. L’éperon parôiffoit aufli long que les corolles. Cette plante croît au.Cap de Bonne-Efpérance. Thunberg.| (B. }. Corolles fans palais , terminées par um éperon. L Gus so. Muruier feuilles de paquerette ; Ansir- rhinum bellidifolium. L, Anurrhinum foliis radica= libus lingulatis dentatis lineatis , caulinis. partitis integerrimis. L. 5 1 Linaria odorata. Dod. pempt. 184. Linaria belli- dis-folio. Tournef. 169. Dodartia fous radicalibus oklongo-ovatis ferratis, caulinis linearibus integer- rimis , D pue) foicaris terminalibus, Mill. Di. D. 2. Antirrhinum foliis imis fpatulatis , furmmis digicatis. Sauv. Monfp. 67- Antirrhinum foliis ra- dicalibus oblongis ferratis , corollis calcaratis pata- lis. Ray. Lugdb. 295. Aptirrhinum. folits radica= libus fpatulatis , duplicato-ferrasis , caulinis digiter ts , laciniis Lanceolato-linearibus, integerrimis 3 1° termedia longiore. Gouan. illuft. p, 39+ Antirrhe num foliis imis elliptico-lanceolatis acute dentatis 3 caulinis cdpillaribus trifidis. Hall, Helv. n. 342% FL fr, 6 # p 338, 8. Linaria Lufitanica folio amplivre à villefo Les feuilles radicales de ce he fur Far de la plante. PA NA racine plu ficurs tiges dont les unes avortent & n'ont que deux ou trois pouces de lotigucur , prefque en- tièrement couvertes de feuilles. Celles qui par- viennent à leur entier accroiffement, font droi 4 «4 Tige herbacée , à peine haute d'un pied $ | cylindriques , d'un -vert a &: s'élèvent | LE 364 MUF un peu au-delà d’un pied. Elles font chargées _dans leur: partie fupérieure de quelques rameaux fimples & droits , qui forment une aflez jolie panicule jorfque les fleurs font développées. On voit paroître au-deflus de [a racine une touffe de feuilles ovales , fpatulées , glabres, marquées de plufieurs lignes ou nervures longitudinales , fortement & inégalement dentées , longues de près de deux pouces &! analogues en quelque forte à celles du cryfanthemum leucanthemum. L. Celles qui couvrent la tige font à plufieurs di- vifiohs inegales | comme digitées, linéaires , très- entières, & terminées chacune par une petite pointe aiguë. Les fleurs forment des épis très- pis au fommet de la tige & des rameaux. Elles ont fort petres, prefque feflilss , d’un violer foïble , à cinq divifions , dont deux fupérieures droites , les trois inférieures penchées. Leur épe- ron eft très-petit & recourbé. Les capfules d’une forme globuleufé s'ouvrent à leur mer À . ie font pas entièrement recouvertes par les fo- liol:s du calice qui font linéaires & extrêmement étroites. Cette plante croit dans les environs de Montpellier. #1. ( W.f:) “st. MURLIER canadien ; Anfirrkinum cana= denfe. L. Autirrhinum folits lincaribus alternis, svrollis cœudatis hiantibus : labio inferiore expla- #ato. L, à sd cirrhinum caule fimplicifimo longifimo., foliis éaulinis linearibus ; flolonum procimbeutium lan ceolats minimis. Gronov. virg. 67. Linaria caul” firiplicifloribus violaceis foliis lini. Clayt: n. 256° - Le muflisr de Canada porte des tiges filifor- mes, foibles, pliantes, légèrement plauques & prefque finples. Les feuilles font altsrnes , dif- tantes , linéaires , pointuës à leur fommer , amin- êies à leur bâfe , & pardiffent foiBlement char: nues. Les fllurs naiflent'en épis lâches & courts au fommet dis riges. Elles {ont ait-rnes, pe- + tites , de couleur violette ; avec un éperon très- mince , pointu , & auffi long qué les pédonculés. D'arès j'obfsrva 10 de Einné ; la lèvre fupé- rieur: eft courte , réfléchie ; l'inféricure eft grande ; oùverte & penchée. Cette plante croit : en Virginre &. dans le Canada, {3 (*W fe à RePb, D. Delam: ÿ ss ES .… \ 4 EL es À 4 A $2: MurkreR incarnat »-Ansirrhinum. intama- | tum. Aitirhinum caulibus erectis ; fokis furculinis g'aternis , caulinis linearibus alternis , coroll in- _! Linaria pumila lafitdaiéa; flo * .. +» Te <- il q À et signe) en) 22) à _L'écht & Ja beauté das flaurs.de.cetté plante fufienc pour la faire diftinguer de æoutes/les.éf- Rat fon genre. I! fort de {a ‘racins qui el : reufe plufieurs tiges. Les unes fteriles nont | Fr: 5: je #4 Ve £a ir rs ribus ‘palato careñ- His Ph SH je: + 41 MU F: qué deux ou trois pouces de longueur , & por tent des feuilles ovales , longues de trois lignes! & verticillées trois ou quatre enfemble. Celles qui parviennent à leur entier accroiffement font grêles , prefque fimples , glabres dans leur moitié inférieure , & s'élèvent a-peu-près à la hauteur de huit à dix pouces. On app-rçoit fur les riges: quelques feuilles feffiles , linéaires , alrernes &z longues de quatre à cinq lignes. Les fleurs dif pofées en épis lâches , au fommet defquels elles: font plus rapprochées , términent les tiges. Ces eurs font de grandeur moyenne , d’une belle couleur rouge , & foutenues fur des pédoncules vélus & longs environ d’un demi-pouce. Les deux lèvres font très-écarrées , la fupérieure eft à deux divifions droites, l’inférieure à trois refléchies & alongées. Une tache de couleur roufsatre fe fait remarquer à la place du palais. L’éperon: ef prefque deux fois auili long que la corolle: Les Éivitons du calice:, étroites , linéaires , villeufes, ne recouvrent pas entièrement les capfuies , dont la forme eft ovale-oblongue. Cette jolie. plante! croit en Efpagne , d’où elle fut rapportée par M. Antoine de Juflieu. ( Ex adumoratione Aubriets. €. in herb. D. de Juff. ) (C) Cerolles terminées par une protubérance obtufe. wii: (Ed LL 53. MurLier des jardins; Antirrhinum majus. L. Antirrhinum caule ereéto, fuperne villo[o , foliis lans ceolaris obtufis , floribus amplis purpures. Lt. g31.f. 1. Antirrhinum vulgare, Tournef. 168. Antirrhinurms foliis ellipticis obtufis, florclibus fpicatis ; calycibus obtufis , calcare brevifimo, Haïl. Helv. n. 333 Antirrhinum foliis lanceolatis petiolatis, calycibus breviffimis ; racemo terminal. Hort. Cliff. 324: le 4. Ray. Lugdb. 294. Ancirrhinum corollis etau* datis,. floribus fpicatis,, calicibus rotundatis. Hert: Ups. 175. Scop. carn. 2. n. 773. Neck. Gallob, 269. Kniph. cent. 1.t.7. & cant. 3.n.12. Riv. t. 82. Ludw. ect. ct: 51. Fl fr. t. 2. p. 347 > a. Antirrhinum majus rotundiore folio. Bauh. pin. 211. … 8. Antirrhinum majus alterurm, folie longiore Baüh. pin.:214. , : es 0084. PE fra HE > HA _La grandeur & la beauté des fleurs du muñier que nous décrivons , lui ont faitobtenir uné place dans nos parterres pour contribuer à leur embelliffement. Ses. vigés droites , prefque 14° meufs , glabres dans leur partie inférieure, V7 leufes dans la fupérieure , s'élèvent fouvent juf= qu’à. trois pieds.de. hauteur. Elles portent des feuilles lancéolees , un peu obrufes , d'un VéIE foncé; travérfées par une nervure longirudina’e » alternes fur la tige & oppofées fur les rameauxe Ses fleurs difpofées en épi font droites ; grandes; salycibus fubulatis longifimis, calcare brevi MUF d'une belle ceuleur purpurine , avec un palais jaure. On remarque à leur bâfe , de même que dans Les efpeces fuivantes , au lieu d’un épéron, uhe protubérance ou boffe plus ou moins obtufe. Leur tube eft long , renflé , terminé par deux lévres dont la fupérieure eft à deux lobes-& l’in- férisure à trois. Les fleurs font portées fur des pédoncules de trois à quatre lignes., très-velus , . déemêne que les folioles du calice qui font courtes &ovales. Leur fruit eft une capfule oblongue , prefque cylindrique , percée à fon fommet de trois trous , & comparée par les anciens bota- niftes avec la tête d’un veau ou d’un cochon. Elle renferme des femences noires & anguleufes. Cette De qui éft vulnéraire & réfolutive , croît fur s vieux murs & dans les lieux pierreux. ©. (V:J.) bd Nous avons apperçu quelques poils fur la co- relle de ce muñlier , & nous n'en avons point parlé dans notre defcription, parce qu’ils exiftent fur prefque routes les corolles de cette feétion. La couleur des fleurs de ce mufñlier eft fujette à beaucoup de variations. 54. MUFLIER tortueux ; Anrirrhinum tortuofum. Boic. Antirrhinum caule to twofo | ramis decumiben- tibus , floribus amplis purpureis. Antirrhinum majus angufifolium romanum amplo Éore purpureo, Barr. icon. 638. Sabb. Hort. Rom. vol. 3,t.2. Antirrhinum corollis ecaudatis , caule decumbente. Bofc. Mf. Comme cette planté a beaucoup de rapport avec la précédente , & qu’elle lui reffemble pref- que entièrement par la grandeur, la forme & la beauté de fes fleurs, nous infifterons feulement, dans notre defcription, fur les caractères qui éta- blifént une différence entre ces deux efpèces. Les tigss de ce Muflier font tortueufes , difufes, entièrement glabres & chargées de rarneaux foibles pench:s, comme farmenteux, éralés la plupart fur la terre. Ses feuilies font linéaires-lancéolées , très-étroires , canaliculées. Les fleurs naiffent au fommer des tiges & en petit nombre. Leur ièvre fupérieure eft à deux divifions réfléchies fur les Côt#s, l'inférieure à trois-prefqu’égales , & très- entières. Le Muflier a été cultivé au Jardin des antes ; il n’y exifte plus depuisquelques années. “habite. en Iales 552,55 ose 20 = M: Bofc en a donné la defcription dans une des féances ds la fociité linnéene en 1788. ss: Mueuer rubicond; Antirrhinum orontium. L: Aecrcétam Abe lineari-lanceolatis, calycibus longitudire corolla. … | Antirrhinam arveñfe majus. Tournef. 1C8. An- ärrhinum foliis elliéticis obtuffs , floribus dei mo MUF 36$ Hall. Helv. n. 334. Antifrhinum foliis lanceolatis petiolatis , calycibus flores furerantibus. Hort. Cliff: 324. Mill, Diét. n. 2. Cranrz. Auft. p. 310: Scop. Carn, ed. 2, n.774. Pollich. Pal. n. $os. FL Fr. t. 2, p. 348. Goœrtn. t. 53. Lam, fil. it Phs Et | I] fort de la racine de ce Mullier , qui eft blanche & fibreufe , des tiges cylindriques, peu rameufes, hautes environ d’un pied & démi, prefque glabres dans leur partis inférieure, & villeufes dans la fupérieure. Les feuilles font linéaires-lancéolées , longues de près de deux pouces, & traverfées par une nervüre longitudinale, peu faïillante. Celles qui occupent l'extrémité intérieure de la tige font oppofées , toutes les autres font alternes. Les fleurs difpofées en longs épis lâches , font prefque feffiles , moins grandes que celles de l’efpèce pré- cédente, droites , alternes , folitaires, placées"à une certaine diflance , & remarquables par une belle couleur purpurine. Les divifions du calice s'élèvent au moins à la hauteur du linbe des corolles , & furpaffent de beaucoup les capfules , dont la forme prefque pyramidale eft renflée vers la bâfe dans un de fes côtés, & qui s'ouvrent à leur fommet-par trois trous. Cette plante eft vénéneufe , felon l'obfervation de Linné. Elle croit dans les champs. £} ( V. 5.) 56. MurLier calyciral ; Antirrhinum calycinum. * Antirrhinum caule ereëlo , foliis ovato lanceolatis op- poftis , calycibus longitudine corolle. Antirrhinum minus albo amplo fore. Barrel. 656. Les tiges du Mufñier calycinal font cylindri- ques , légèrement velues , prefque fimples , & s'élèvent à la hauteur d’un pied. Kes feuilles fonc ‘ovales - lancéolées , obrufes , glabrès, marquées d’une nervure longitudinale , oppofées , ou la plupart oppofées, diflantes & portées fur des pétioles de trois. à quatre lienes. Les fleurs dif- pofées en un épi court & Hiche aux extrémités des tiges, font rapprochées en rête vers leur fommet Elles tiennenrle milieu , pour la grandeur, entre celles du mufñlier des jardins & celles du muflisr rubicond.Leur couleurfeft d’un violet plus ou moins foncé. Les divifions du calice longues linéaires & velues , s'élèvent à-peu-près à la hau- teur du limbe des corolks. Les capfulesreffemblent- beaucoup à celles du Muñier rubicond. | Cett= plante fe-rapproche du Muflier rubicond: Elle diffêre du premier par fes fleurs plus petites & les divifions du calice beaucoup plus longués ; & on la diftingue du fecond par fes feuilles ovales- Jancéolécs oppofées , par fes fleurs plus grandes (& rapprochées en tête au 1 t de l'épi. | Cote planté croie,.;, +. (Ke Je in Her. D. Thouin ). Le ET. 57. Murlxer papilionacé ; Ancirrhinum papi= Lonaceum. L. Antirrhinum corollis ecaudatis , flo- ribus axillaribus , cal;cious papilionaceis , fous carnofis,. Mant. 86. + œ Feuilles alternes , ovées ou prefque ovées, charnues , très - entieres, de la grandeur de celles de l'origan , & portées fur un pétiole court. Fleurs aux aiffelles des feuilles , & foli- taires, Pédoncule court. Calice à cinq feuilles , dont une très- grande , en cœur , prefque de la longueur de la corolle , & les autres prefque lancéclées , plus courtes de moitié que la co- rolle. Lèvre fupérieure bifide , à bords réflé- » chis ; levre inférieure plus large, à trois divi- Lug- Ht € L- 8 » fions prefque égales. Corolle fans éperon ». Co croit en Perfe, Burman, | 58. MurzrER velouté ; Anrirrhisum molle. L. Æntirrhinum caule procumbente , foliis oppofitis @varis , 1omentofis , peduncalis calycs longioribus. Antirrkinum hifpanicum villoftm , origani folio glutinofo. Tournef. 168. Schreb. pe nov. ait. A4, N, C. vol. 3, p: 473. Kniph. Cent. 10, n. 9. Le Muñier velouté eft très - facile à diftinguer parmi les efpèces qui compofent cette feétion. _ Ses tiges font couchées, dures , comme ligneufes , & portent dés rameaux couverts d’un duvet blan châtre , prefque velourés , fur lefaucls on re- marque des feuilles fouvent oppolées , ovales , entières , très - molles, villeufes , foutenues fur des pétioles de deux ou trois lignes, & traverf:es sa une nervure longitudinale peu faillante. Les urs portées für des pédoncules plus longs que | les divifions du calice, naiff:nt aux extrémités des tiges & des rameaux , dans les aiflelles de feuilles ou braétées alrernes. Elles font flriées moîtié moins grandes que celles du muflier des jar- dins , de couleur blanchâtre , avec un palais Jaune. Leur lèvre fu étieure eft d'une beile couleur Purpurine, friée en tout fens, & comme ré- ticulée. Cette plante croît en Efpagne. 7e. CF.7) $9- MYELIER azarin; Antirrhinum azarina. L. Aniirrhinum caule decumhente > foliis oppofitis: cor- dato reniformibus crenuti ; Lars saLo réniforr RES ; florthus axillaribus. * Hedera faxatilis ma ore. Bauh. pin. Azarina Jeu Hederula Co pire Lob. a a 1 Agarina Lobelii. Tournef. 131. Azarina ( procur bens) caule decumbente » foliis oppofitis reniformibus crenatis. Mil., Diét. n. x, Roy. Lucdb, 29 Kuiph. Cent. 1,t.6. FI. Fr, t. 2, p. 348. . .Quoïque cette plante foit pour le moins auf Yelue que la précédente , elle S'en diffingue néan- moins fox affément par fon pôrt, par la tbrme de fes feuilles & la grandeut de fes fleurs, Ses tiges font difufes , couvertes dans: fonte leur LA MUG Lrameaux foibles 8. rampans qui s'étendent a delà d'un pizd. Ses feuilles, prefjue femblabless à cell:s du lierre terreftre , {ont oppofées, ar-* rondi:s, cordiformes à leur bafe, crenslées où lobées en leur contour, marquées fur leur furface d2 piufeurs nervures, % portées fur de longs” petioles. Les fleurs, qui naifflent aux aitfelles des: feuilles , font foliraires, foutenues fur des pé- doncules de près de fix lignes de longueur, 8 plus grandes quz dans l'efpèce précédente. Leur. tube eit blanchatre , long , cylindrique , rétréci. à fabâfe , renflé vers le limbe , qui eft de couleur: jaune , & fe divife en deux lèvres comme dans les autres efpèces de Mufliers. La lèvre fupérisure. eft à deux lobes réfléchis fur leurs bords, & on remarque des poils fur le palais de la lèvre 1n= férieue. On trouve certe plante dans les rochers des provinces méridionales. 7. ( 7...) * Antirrhinum ( pinnatum ). Antirrhinum folis” oppofitis pinnatifidis , caule ereito , floribus racemofis Suppl. p. 280. ; Ÿ * Ancirrhinum ( unilabiatum ). Antirrhinum co rol'is ecaudatis , callis duobus , foliis akernw pinnatis , caule paniculato. Suppl. p. 279. Par le citoyen VINTENAT: MUGUET. Convallaria. Genre de plantes unilob£es , à fleurs incomplettes, de la famille uvulaires ; mais ces dernières en font diftinguées: particuliérement par un nectaire en forme de petire fofferte à b bâfe des pétales , & par les flamens de fes étamines très-courts ; il ny 4, point de neétsire dans les muguets. Ce genre, renferme des herbes, tant indigènes quexoH ques, dont les fleurs font axillaires ou en épf terminal , & les feuilles en gaîne, alternes & feffiles , quelquefois verticiliées. 1] offre pour. caractère éflentiel une corolle divifée en fix Pare ties , une baie fupérieure à troïs loges monofpermese CARACTERE GÉNÉRIQUE Chaque fleur offre , 1°. une corolle fans calice». tubulée ou globuleufe , divifée, plus PE profondément , en fix parties ouvertes OU TÉ®S chies en dehors ; |: 200 2°. Six éramines attachées à la partie IE rieure du tube de la corolle, donc les #i font fubulés , terminés par des anthères, © guzs & droites ; RER is _ fupérieur. globuleux taché #2. A dès afperges, qui a de grands rapports avéc les) fé MUG . ordinairement dans une des loges par le renfle- - mént des deux autres. Obfervations. Plufieurs auteurs ont établi, parmi les efpèces de ce genre, une divifion fondée fur les diffé- rentes formes de la corolle, qui, dans les uns eft globuleufe , en forme de grelot, divifée en fix petits fegmens obtus & réfléchis ; däns d’au- tres , la corolle eft compofée d’un tube campa- niforme ; mais ces deux divifions ne font pas àffez tranchées ; des nuancés intermédiaires les tendent embarraflantés , puifque l’on remarque des efpèces dont la corolle eft ouverte, divifée jufqu’à fa bâfe, & dont les fegmens font très- aigus , plus où moins profondément divifés dans d’autres. Le muguet à deux feuilles n'aque quatre étamines , & la corolie divifée en quatre. EsPEcCESs. 1. MUGUET de mai ; Convallaria maialis. Lin. Convallaria fcapo nudo , floribus fpicatis nuranti- bus , fecundis. Convallaria feapo-nudo. Flor, lapp. 113. Flor. fuec. 273. 292. Mat. med. 95. Blacw. t. 70. Hort. Cliff. 114. Roy. lugdb. 16. Gmel. fib. 1. p. 34. Pollich. pal. n. 337. Mill. diâ. n. 1. Déneck. gall. p. 165. Mattufch. fil. n. 242, Ludw.aét. t. 87. Kniph. cent. ro. n. 23. Mæœnch. har(. n. 77. Sabb. Hort. 1.t. $. Knorr. del. 2. LC à: Doœrr. naff. p. 86. Regn. boran. Flor. dan. t. 854. Goœrtn. de fruét. fem. cent. 1.t. 16. Es Lam. Flor, fr. 859. n. 7. Id. liluftr. Gen. Convallarin acaulis , bifolia ; fcapo nudo. Scop. CarA. 1,p.236,n.1,ed.2, n. 418. Polygonatum feapo diphyllo, floribus fpicaris, Mutantibus, campaniformibus. Hall. Helv. n. 1241. Lilium convallium album. Tourn. inft. r. h. 77. Bauh, pin. 304. Camer. épit. 618. Dodon. corol. 137. Lilium convallium alpinum. Bauh. pin. 304. um convallium latifol:um. Bauh. pin. 304. Cette plante fe multiplié en grande abondance Par le moyen de fes racines fibreufes qui rampent fous terre , & s’y étendent à de grandes diftances. Elle pouffe une tige haute de cinq à fix pouces, Nue , très - grêle , un peu‘ courbée fous le poids e fes fleurs. Ses feuilles naiffent”ordivairement au nombre de déux, réuntes dans la même en- Veloppe à leur bâte , laquelle très - rétrécie prend la forme d’un pétiole long de près de trois Pouces , fortant imnédiatement de la racine, & S'épanouiffant en une feuille large, ovale, lancéo- lée ; life, aiguë à fon fomriet, marquée deplufieurs veines longitudinales. Les fleurs font difpofées , au bant de la hämpe’, en un épi lâche , ayänt toutes les fleurs tournées du méme côté. La corolle a la forme d’un petit grelot , légèrement découpée en parties obrufes, réféchiés en dehots , d'une MU G #67. couleur blanché & d’une odeur agréable. Les étamines font plus courtes que le tube ; le ftig= mate, de forme triangulaire, paroît divifé ca trois petites dents. Le fruit eft une baie ronde, de couleur rouge , quand elle eft mûre : elle ren- ferme trois femences arrondies, Les pédoncuies font uniflores & courbés. 11 y a de cette plante, dit Miller, une variété à feuilles étroites , qui me paroi être occafionnée par Le fol & la fituarion. Car fes racines ayant été enlevées des lieux où elles naiffent fpontanément, & plantées dans un jardin , ont produit des feuilles auffi larges que celles de l'efpèce commune : mais une variété à fleurs rouges s'eit confervée pendant plus de quarante ans. Sés fleurs font plus petites, fes tiges plus t , & fes feuilles d'un vert plus foncé que: c de l'efpèce ordinaire , & comme je ne l'ai pas multipliée par fes graines, je ne’ puis aflurer qu’elle foit plutôr une variété Au, , qu'une efpèce diltinéte 8 féparée. Cette plante croît naturellement & en grande abondance dans toutes les forêts de l'Europe feptentrionale. Elle y occupe un rang diftingué ar l'odeur très - agréable de fés fleurs; & parmi es perfonnes qui aiment la prometiade des bois, il en eft peu qui ne fe rappelle & n’attende avec plaifir le moment où elle paroît. C’eft dans Je mois de Mai, lorfque les violettes, = J'ont précédé , commencent à fe flétrir. Æ. (Ÿ.v.) 2. MucuETt du Japon. Convallaria japonicæ. Thunb. Convallaria fcapo nudo ancipiti, racemé cernuo, Thunb. Flor. Japon. p. 139. Lin. fup. p. 204. : VE, Cette efpèce à tellement l’afpeët d’un kypoxis, que fil'ovaire étoitinférieur, il faudroit larapporter à ce genre. J'avoue que je n’äi pu le vérifier d’uné manière décifive fur un individu cultivé au jardin des plantes de Paris, tant'cet ovaire eft petit & eu fenfble, quand il commence à croître. Thun< erg ne nous en dit rien; mais il eft à préfumer qu'il regarde l'ovaire comme fupérieur ; puifqu'il a fait de cette plante une efpèce de muguet. Cetté plante eft crès-petire, & rie s'élève pas À plus de deux ou trois poucès de hauteur. Ses feuilles font étroires , linéaires , routes radicales ; un peu rétrécies au-deffus de eur bâfe , courbées en faulx , liffes , glabtes , ftriées , planes d'un côté, ’ triangulaires de l’autre ; plus longues que la hampe: Célle-ci éft grêle, petite; à deux anglés prefqu membraneux , à fa bafe , quadrangulaireäà la partié qui porte fleurs. Ces dernières viennenten grappe terminale ; courbée , portée für un pédoncule récourbé , ordinairement à unetfeule fleur, quel- “ “ PS | quefois à deux , trois & quatre fleurs. La corolle. eft petite , prefque en grelot, à découpures Re- céolées , ayant à fa bÂfe, comme la précédente une petite braëtée filiformé. Les anthères Lost. . courts » droits, attachés fur le réceptacle , & | 368 MUG. aiguës , droites, roufsâtres , plus courtes que la corolle. Le ftigmare eft fimple & obtus. Le fruit _ eft une baie ovale, obtufe, glâbre , bleuâtre , à une loge , de la groffeur d’un pois. Il n'y a qu’une feule femence blanche , qui remplit tout l'intérieur de la baie. Thunberg en cite une variété dont la feule différence me paroît confifter dans les feuilles beaucoup plus longues ( le double de la hampe ) dans les femences diaphanes , & d’une odeur qui approche de celle de l'ail. Cette plante croit na- turellement à la Chine & au Japon. On la cul- tive au jardin des plantes. + ( W.v:) _ 3. Mucuer enépi ; Convallaria fpicata. Thunb. Convallaria fcape nudo , ffriat® , racemo fpicato , - foribus aggregatis. Thunb. Mon. P- I4l. . Cette plante a une racine fibreufe. Ses feuilles font toutes radicales , linéaires , rétrécies vers leur bâfe , un peu obtufés , firiées, plus lon- gues que la hampe , qui eft anguleufe , ftriée , fimple , droite ; glabre , d'environ un pied de haët. Les fleurs viennenten grappes termi- nales autour de la tige , fans ordre , He rappro- chées : leurs pédoncules font arrondis , euverts, La se ,; à une feule fleur, très-courts , d'une igne énviron de longueur. La corolle eft pref- jue globuleufe , violette , à fix divifions pro- ondes , ovales , obrufes & concaves. Les éta- mines , au nombre de fix, ont des filamens très- terminées par des anthères ovales , droites , à deux loges. L'ovaire eft glabre , fupérieur , mar- - qué de fix ftries , furmonté d’un ftyle plus court je les étamines , & terminé par un fligmare mple. Le fruit n’eft pas bien connu. Il paroît être une baie globuleufe , ou une capfule à trois loges, avec deux femences dans chaque loge. 4. MuGuEr verticillé ; Convallaria verticillata. ns M MU G. : cille autour des tiges , comme celles des rubis: cées. Sa tige s'élève jufqu'à un pied & demi où deuxpieds de haut. Elle eft droite , ordinairement fimple, creufe , garhie jufqu'au haut de beaucoup de feuilles qui font étroites, lancéolées, linéaires, aiguës , parfaitement liffes , très- peu nerveufes j fefhles , embraflant la tige en partie, difoofées quatre par quatre à chaque arriculation , &cou< jours b:aucoup plus longues que les entre-nœuds. à Les fleurs font axillaires , portées au nombre d'une , deux ou trois fur des pédoncules rameux, La corolle_eft blanche , un peu verdâtre ,. pen dante , étroite , tubulée , un peu rétrécie à l’ou- verture du tube qui fe divife en fix parties ob- tufes. Cette plante croît naturellement ex Europe & en France , dans les forêts des provinces mé ridionales. Æ. ( #./f. ) me Je ne crois pas que la plante rapportée pat Miller à cette efpèce .puifle lui convenir. Il en avoit reçu les graines de Philadelphie , où onla rencontre abondamment , ainfi que dans toute l'Amérique feptentrionale. Ses fleurs, felon lui, naïffent aux extrémités des tiges en épis bran- chus , dont chacun eft formé de plufieurs autres plus perits, compofé de fleurs en forme d'étoiles, d’un jaune pâle. Cette defcription ne conviënt ‘nullement au muguet verticillé. 5. Mucuer anguleux; Convallaria polygonatum, Lin. Convallaria foliis alternis amplexicaulibus , caule ancipiti , pedunculis axillaribus Jubunifloris. Mat. med. 95. Gmel. fib. 1. p. 34. Phil. Bot, 218. Mill. Diét. n. 5. Reyg. Ged. 1. p.99: n.2» De Neck. Gall. 166. Scop. carn. edit. 2. n°240 Pollich. Pal. n.339 Mœnch. Haff, 279.Mattusch. fil. n. 244. Flor. Dan. t. 377. Ludw. ect. t: 47: Kniph. cent. 3.n. 31. Knarr. del. 2. t. P. 4-Sabb. Hort. 1. t. 7..Dœtr. Naff. p. 87. Reg. Bot. 1c.] Convallaria foliis alternis ; floribus axillaribus, Lin. Convallaria foliis verticillatis. Flor. lapp. 114. FI. fuec. 275.5293. Hort. Cliff. 125. Roy: Lugdb. 26. æd den. t. 86. poil. pal. n. 338. Scop. carn. ed. z.n.419. Mattusch. fil. n. 243. Mœnch. Hoff. 273. Doœrr. Naf. p. 86. Lam: Flor. fr. 859. n. 5. ee cost caule fimplici ereo , foliis ellip- ticis © verticillatis. Hall. Helv. n. 1244. Polygonarum angufifolium non ramofum. Totrn. DA PE DA à 30) > foliis verticillatis flore Convallaria verticillata herbaceo. Miil. Di&. n. 7 ù Polygonatum alerum. Dodon. pempt. 345. S 5 V:D: Polygonatum auguffifolium ramofum. Bauh. pin. 304. à, “Cette efpèce eftbien remarquable & bien diftin- … Buée des autres par fes feuilles difpofées Fer à l FI. fuec. 274. 294. Hort. cliff. 124. Grono. Vars: 37. Roy. Lugdb. 26. Convallaria foliis alternis pedunçulis pendulis un floris. Sauv. Monfp. 42. Pa Polygonatum caule fimplici angulofoÿ certe» foliis ovato-lanceolatis , rigidis , alis uniflorts. 4% Helv. n. 1242. 5 - Polygonatum flore odoro. Cluf. Paun. 263: 164. Polygonatum floribus ex fingularibus a Bauh. pin, 3.p. 350. Fe ae : Bauh. Polygonatum latifolium flore majore odore. ©? F4 pin. 303. Bârrel. icon. 711. RM Dig 32. Polygonum latifolium vulgare. VourRe [9 7 - Convallarie angulofa. Lam. F1. fr. 859 hi vulg. Sceau de Salomon. RP | V. D. Idem foliis & fleribus minoribus. et 4 MUG. Cette efpèce a quelques rapports avec la pré- éédente par la forme & la difpofition de fes fleurs; mais elle n’a point fes feuilles verticillées , ce qui fuit pour la diftinguer parfaitement. Sa racine eft blanche , charnue , auñfi groffz que le doigt, “Chargée d’un grand nombre dè nœuds , d’où vient ue tous les botaniftes anciens l’ont nommée po- . » dygonatum , à plufieurs genoux. Je foupçonne que _ Je nom de fceau de Salomon lui à été donné auf de la difpofition des veines de fes racines , qui coupées un peu obliquement offrent différentes figures. Elle pouffe plufieurs tiges’ fimples , an- guleufes , dures, un peu courbées & couvertes de feuilles dans tou:e leur moitié fupérieure. Les feuilles font oblongues , ovales, lancéolées, glabres , légèrement nerveufes & femi-amplexi- caules. Elles font toutes rangées du même côté, tandis que l'autre eft occupée par les pédoncules des fleurs. Celles-ci font pendantes , axillaires , oppofées aux feuilles, blanches,un peu verditres, folitaires , ou deux feulement fur un pédencule bifurqué. La corolle eft un tube allongé , rétréci dans fon milieu , divifé à fon ouverture en fix Parties étroites , obtufes. L’ovaire eft couronné d'un fligmate émouffé. Il en provient une baie de la groffeur d’un petit pois , qui contient trois femences. Cetre plante croit naturellement dans _ és bois. 2. ( V. v.) Le citoyen Lamarck en poffede dans fon her- bier un individu qui lui a été envoyé du Canada, gi ne me paroit être qu'une variété de celle-ci. feuilles font plus petites , d’une couleur glauque en-deffous : les fleurs font prefque moitié plus courtes , ainfi que les pédoncules , & le tube . Be paroït point rétréci dans fon milieu ; mais plutôt affecter une forme un peu conique. La racine de cette plante pale pour aftrin- gente, vulnéraire , & propre pour guérir les hernies des enfans ; on la croit auff alimentaire. Ses jeunes poufles font tendres , nourriflantes. Ten ai mangé plufieurs fois que je faifois apprêter Comme les tendres pouffes des afperges. 6. MucuET multiflore; Convallaria me Lin. Convallaria “foliis alternis , amplexicaulibus , caule tereti | pedunculis axillaribus multifloris. Flor. füec. 2.p. 295. Phil Bot. 218. Mill. Dit. n. 3. & icon. ra. 1or. Scop. carn. 2. n. 425. De Neck, Gallob. 165. Pollich. pal. n. 340. Mœnch. Haff. 280. FL Dan.t. 12. Blacw. ta. 251. Sabb. Hort. 21. 6, Dœrr. Naf. p. 87. Lamarck. FI. fr. 859. ». 4. ee Convallaria foliis alternis , pedunculis pendulis æulifloris. Sauv. Monfp. 42. Polygonatum caule fimplici cernuo , foliis ovato- Done: ; a cr. Hall. Helv. n. 1243. Polygonatum latifolium, 1. Cluf. Hif, p. 5 \ Botanique, Tome IV. M U G 369 | Polygonatum Latifolium maximum. Baüh. pin, 303. Tourn. inft: R. h. 78. Polygonatum.Dod. pemtp. 77. Came’epit. 692. V. 8. Polygonum latifolium , hellebori albi fo- lis. Tourn. init. R.4. 78. - Cette efpèce a les plus grands rapports avec la précédente ; cependant , comme les caracteres qui les diftinguent font conftans , ces deux plantes ne doivent pas être confondues. Celle-ci diffère donc de la précédente par des feuilles conftam- ment plus grandes & plus larges , & par fes pé- : doncules qui portent d’une à quatre ou cinq fleurs, tandis que le muguet anguleux n’en a jamais plus de deux fur un pédoncule commun. Sa racine eft, comme dans le muguet anguleux , charnue & noueufe. Sa tige s'élève à deux pieds de hau- teur & plus ; elle eft fimple , un peu courbée , cylindrique , bien moins anguleufe que la précé- dente , n’ayant qu’un ou deux angles très-obtus , & peu faillans. Les feuilles font larges , ovales- elliptiques ; ( les dernières un peu lancéolées ) , nerveufes , fouples , & comme parcheminées , d’une couleur verte en-deflus , un peu ue en-deffous. Les fleurs fortent de l’aiflelle des feuilles, & leur font oppofées ; elles font pen- dantes fur un pédoncule commun chargé de fleurs depuis une jufqu'à quatre, rarement au-delà. La corolle eft tubulée , à cinq petites divifions ob- tufes , blanche à fa bâfe , verdâtre à l’ouverture du tube. Flle produit des groffes baies qui de- viennent bleuâtres quand elles font mûres. Cette plante croit dans les Alpes , & au milieu des bois tur les rochers.Je l’ai trouvée très-abondante dans les environs de Fougeres en Bretagne. 2. ( F, v. } On peut l’employer aux mêmes ufages que la précédente. < k _ Mucusr hériffé ; Convallaria hirta. Conval- laria foliisalternis,fubamplexi caulibus;caule hifpido; pedunculis fubrrifloris. Bofc, a. foc. h. nat. Pari. Le citoyen Bofc, en 1791, nous a fait con- noître cette efpèce , dont 1l a lu la defcription à la fociété d’hiftoire naturelle. Elle a les plus cependant elle en différe par les poils qui couvrent les-tiges & une partie des nervures des feuilles : la corolle offre auffi des différences ; outre se elle eft plus courte que celle du muguet anguleux, elle n'eft point refferrée & comme étranglée vers fon orifice , & rerflée du bas ; mais elle réfente un tube cylindrique droit, un peu évalé à fon ouverture. CE La racine de cette plante eft traçante : elle pouffe une tige haute d'environ un pied, torie, anguleufe , parfemée de poils blancs & roides. Ses feuilles font alternes, ; prefque am- | plexicaules , ovales , élargies , Te — à leu grands rapports avec les deux efpèces précédentes; fommeten.une longue pointe obtufe. Les nervures de la face inférieure font garnies de poils. Les _ fleurs font axillaires , pendantes , toutes tournées du même côté, portées fur des pédoncules fim- ples , velus , longs d’un pouce, qui fe divifent en deux ou trois pédicules particuliers & uni- fiores. Cette plante croît dans l'Amérique fep- tentrionale , is où-elle a été envoyée par Creve- cœur, en 1789, au jardin du Muféum d’hiftoire naturelle. ( #, f: ) 8. Mucuer à larges feuilles 3. Corvallaria lati- folia. Jacq. Convallaria foliis aliernis | amplexi- caulibus , acuminatis ; caule angulato ; pedunculis axillaribus multifloris. Jacq. Flor. Auftri, 3, P. 232. * Polygonatum tertium latiore folio. Chift. hit. 276. - Polygonatum latifoliam , ellebori albi foliis. Bauh. pin. 303. | = ” Cette efpèce, qui tient & du rrugxet multiflore & du muguet anguleux, du premier par fes pé- doncules , du fecond par la-forme de fes fleurs, reflemble encore par fes feuilles au muguet de mai. C’eft, en quelque forte , un compofé de ces trois _ efpèces, &c qui, par conféquent , n’eft aucune _ d'élles. Sa racine eft petite, traçante, charnue, . très-mucilagineufe. Sa tige s'élève d’un pied & demi à deux pieds, cylindrique à fa bâfe, angu- uite jufqu'à fon fommet. Ses feuilles ont ovales , féfiles | très- nerveufes , rétrécies en pointe à leur fommet, très-entières, luifantes, un peu plus pâles en-deffous , & même légère- ment velues ; mais les poils ne peuvent guëres : D pe qu'à la loupe, Les pédoncules font … aufk très légèrement velus, divifés en deux ou trois , quelquefois en quatre autres pédoncules _ partiels qui fouriennent autant.de fleurs inclinées _ & pendantes. La corolle ef environ trois fois plus grande que dans le muguet multiflore , également tubulée , traverfée de FL lig lée, tt lques lignes verdâtres & longitudinales : elle eft blanche dans fes autres parties , excepté à fon ouverture , où elle eft d’une . Couleur un peu vêrte. Les étamines font attachées _. vers le milieu du tube, intérieurement : le fruit : baie globuleufe , d’un noir- bleuâtre, à ges , chaque loge renfermant des femences d vertes, puis rouflätres, au nombre de uatre, quelquefois cinq dans chaque = plante croit en Autriche, dans les couvertes de bois. V9. Mucusr à grappes ÿ Convallaria racemo, : Lin. Convallaria foliis [efilibus, racemo rue *_ eompafiro. Mill. diét. n. 8. Forsk. defcrip. plant. = Convallaria racemo compofite. Roy: Lugdb. 26, Wallaria feliis alternis | racemo terminal. Hot. MU 6 Cliff, 125. Gronov. virg. 38. Polygonatum. ras mofum. Corn. canad. 36, t. 37. Polyfonatum wi ginianum , ereélum , fpicatum , flore flellato frerali, Morif. hift. 3, p. 537. f.13,t.4,f. 9. Polÿges natum racemofum & fpicatum. Jdem. albi foliis amplifimis. Pluk. Almag. 301 Tab:- TE fie, 117 | de fes fleurs , bien différente de toutes celles que, nous avons vues. jufqu'ici. Elles forment un bel épi rameux à l'extrémité des riges , compofé de peu dure , applatie , fillonnée., anguleufe; Aéche rougeâtre d'un côté , s’élevant à deux ou trois pieds de haut , garnie de feuilles alternes, femis amplexicaules | ovales - oblongues , nerveufess minces, fouples , vertes des deux côtés, munies à leur circonférence de cils très-courts 5 les dernières paroifflent prefque pétiolées je le rétré- ciflement brufque de leur baife qui e le; elles fe terminent par une longue pointe fubulée La coroile eft très - petite , ouverte , divifée jufs qu’à fa bâfe en fix parties ovales , un par Pa courtes que les étamines, qui font de grolles, arrondie. J'ai vu cette plante sèche , envoyée du à {a figure donnée par Plukenet, qu'on croire ques lui à fervi de type. On la cultive au Jar es plantes, où elle paroit varier par fes FEW? FOR , plus étroites, par fes tiges plus erbacées , & pat fon épi de fleurs beaucoup PE turellement dans l'Amérique feptentriona/e, 7 CF w.). a 10. Mucusr étoilé ; Convallaria fellata cibus. | cent. 2, n. 18. a = Polygoratum virginianum ereëfum , fpicatums fellato. Morif. hi. 3, p-. 536. f.13, LA! Mill. diét. n°6. + “ : rec ci Polygonatum canadenfe , fpicatum , fertile. Canad. p. 33, t. 33. Fr Cette plante , qui a quelques rppOE x pofées au haut des tiges fans ramihcati racine eft blanche , traçante, horifontale. pieds , grofle , cylindrique, fans aucün BL # Polygonatum racemofum americanum , ‘helleborè, Cette efpèce eft remarquable par la diff ofition fleurs blanches fort petites, Sa tige elt roide; un RER CARE TR en zig-za8, fur-tout vers le haut, d'une teinté arrondie ; obtufe. Les fleurs font terminales, portées fur de petits rameaux alternes , légèrement pédonculées. anthères jaunâtres. Le fruit eft une petite baie Canada au citoyen Lamarck. Elle eft freenbite pr id entaflé, & moins rameux. Cette plante COR. Convallaria foliis amplexicaulibus , ratemis np Convallaria foliis amplexicaulibus plurimis. Koip # avec_ à e la précédente, en eft bien diftinéte | it © “ en épi, mais beaucoup plus grandes » er a laquelle s'élève une tige haute d'environ de ES ES MUG | gendre, & prefque creufe en- dedans. Elle ef garnie , fur-tout dans fa partie fupérieure , de beaucoup de feuilles très- rapprochées, larges , - ovales , les unes obtufes , elliptiques , d'autres plus allongées , terminées en points, liffes , labrés, vertes des deux côtés, légèremént ciliées à leur circonférence. Les fleurs terminent les tiges par un épi ferré, & non rameux. La coroile eft grande , blanche , ouverte en étoile , divifée juf- qu'à fa bâfe en fix fegmens linéaires , obtus , un peu rabattus en-dehors ; les éramines font plus de moitié plus courtes que la corolle. Elles ont des anthères jaunes , petites, prefque rondes à fupportées par des filamens longs & capillaires. L'ovaire eft ovaie , furmonté d’un ftyle court , de même longueur que les étamines , 8: rerminé par * an ffigmate obtus. Il lui fuccède des baies, d'a- bord roufsitres , & qui deviennent rouges en müriffanr. Cette plante croît au Canada , & dans les autres parties de l'Amérique feptentrionale. On la cultive au jardin des plantes. 2£. ( F. f.) Plus je relis la defcription que Miller a donnée de cette plante & du muguet verticillé , plus Je me perfuade qu'il a confondu ces deux efpèces , & qu'il a pris l’une pour l’autre. En effet, felon Jui, les feuilles , dans certe efpèce, font difpofées au nombre de cinq autour de la tige, les pédon- cules font axillaires, portant chacun cinq où fix fleurs, petires & rubuléses. Il n’y a pas là un mot qui convienne à notre plante. Il faut renvoyer tous ces dérails au muguet verticillé , & tout ce qu'il-dit de cette dernière efpèce, il faut le rap- porter au muguet étoilé, quoiqu'il emploie la même fynonymie que Linné. 11. Mucuer à trois feuilles ; Convallaria tri- folia. Lin. Convallaria foliis amplexicaulibus ternis , racemo terminal fimplici. Syft. plant. vol. 2, p.75, D 7. Convallaria floribus racemofis , foliis ovatis ob- longis , caulims. Gmel. Sibir. 1, p. 36, t. 6. Phalangium veratri foliis. Armm. Ruth. 137. Sa racine eft longue , articulée, genouillée , garnie de filamens courts & fins à chaque articula- _ tion. Sa tige eft très- grêle , tortueufe, d'environ trois ou quatre pouces de haut. Elle eft munie de eux , trois ou quatre feuilles , mais plus fouvent -de trois feuilles altérnes , caulinaires , embraffant fortement la tige, ovales ou oblongues , rarement lancéolées , liffes , glabres , nerveufes, d’un vert gai tant en-deflus qu'en-deflous, un peu aiguës. Les fleurs font petites , difpofées en une grappe Bche à l'extrémité des tiges, portées fur de longs ne fimples, ordinairement de cinq à neuf. à corolle eft ouverre , divifée prefque jufqu’à fa bâfe en fix parties ovales-aigués ; elle a fix éta- mines très- courtes , inférées {ur le réceptacle Commun. L'ovaire eft arrondi. 11 lui fuccède une _ MUG mées , munies d’une petite pointe. On rencontre cetre plante dans les forêts de la Sibérie. 25: 12. MUGUET quadrifide ; Convallaria bifolia. Lin. Convallaria foliis cordatis, floribus tetrandris, Flor. Lap. 113. Flor. Suec. 176: 196. Hort. Clif. 125. Roy. Lugdb. 26. Œd. Dan. t. 291. Mill. Icon: tab. 105. Pollich. Pal. n. 34r. Scop. Carn. ed, 2, n. 422. Mænch. Hañ.n. 4. Matrifch. Sil. n. 245. Kmiph. cent. 7, n. 12. Doœrr. Nafl.'p. 87. Convallaria foliis cordatis periolatis : floribus AU RE, Baie ronde, de couleur rouge , qui renferme deux * ou trois fémences Jaunâtres , arrondies, compti- : % quadrifidis tetrandnis. De Neck. Gallob, P- 164... Unifolium. Hall. Helv. n. 1240. Dodon. Coron. p. 138. Gmel. Sibiri. 1 , p. 35. Lilium convallium minus. Bauh: pin..304, Barrel. icon. 1212, ‘Gramen Parnaffi. Cam. épit. 744. Smilax set. folia, humillima. Tour. 77. Fe. 47 Re quadrifida. Lamar. Flor. Fr. 8 FA fn rh ns ; 1 — Quoïque cette efpèce tienne beaucoup du port de la précédente , elle a cependant des caractères qui l’en font bien diftinguer, & qui font même très - remarquables. Sa racine eft petite, fibreufe, & poulle d'abord une feule feuille portée fur un affez long pétiole. Quelque tems après, à la bâfe de cette même feuille ,-la tige fe développe , & s'élève à la hauteur de deux ou trois pouces, garnie d’une on de deux autres feuilles, liffes, un peu nerveufes , en forme de cœur , aiguës à leur fommet , en deux lobes arrondis à leur bafe , où on remarque quelques poils roides , ainfi que fur les côtes de la furface inférieure vers le bas. La tige , qui eft légèrement anguleufe , gréle , foible , fe rermine par un épi lâche, compufé de petites fleurs blanchâtres, plus courtes que leurs pédoncules , qui font fins, très- fimples , fortant quelquefois deux enfemble de l'aiflelle d’une très- petite écaille placée à leur bâfe. La corollé n’a que quatre divifions très - profondes , ovales, très-ouvertes, rabattues en dehors, Les éramines, au nombre de quatre , ont des filamens très-déliés, longs, terminés par de petites anchères prefqué globuleufes, plus courtes que la corolle. L'ovaire eft chargé d’un fyle court , épais, dont le flig- mate eft légèrement divifé en deux ou trois, Il lui fuccède une petite baie fphérique. Cette plante vient dans les bois montagneux, fur-tout du côté des Alpes. Je l’ai auf obfervée fur les montagnes des environs de la ville de Laon. 2£ CE) _. 372 MUL | d’une manière aflez remarquable. Les fleurs font plus petites , les étamines blanchâtres: elle ref- femble pour le refte à notre plante. Cette efpèce eft très - fingulière , & pourroit peut-être conftituer un genre à part. Ses feuilles pétiolées forment une fingularité rare parmi les individus de la famille des liliacées. Elle à tout le’ port d'un frrilax, parmi lefquels Tournefort l’a placée ; mais l’on fait que ces derniers font dioiques , & qu'ils ont fix étamines. Les poils roides qui garniflent fa bâfe & la rendent un peu rude au toucher, préfentent un commence- ment d’épines dont la plupart des finilax font pourvus. ( POrRET. ) MULLER moniliforme ; Mullera moniliformis. Ein. f. fup. p. $3 & 329. Juflieu. gen. plant. 32. Anonÿma. Merian. Surin. t. 35. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des légumineufes , qui a de grands rapports avec les fophora | mais dont il eft bien diftinét par fes étamines monadelphiques à leur bâfe, & par fes fruits qui, comme dans les autres légumi- neufes , ne s'ouvrent pas longitudinalement. Ce genre jufqu'à préfent n’eft compolé que d’une feule efpèce. Son caraétère effentiel eft d’avoir : Un calice campanulé, à quatre dents ; un péricarpe allongé, charnu ; en forme de collier | compofé de globules monofpermes pédiculées. . C'eftunarbre, dit Aubler, qui s'élève de cinq à fix pieds de haut. Son écorce eft grisâtre & rabottufe. 11 pouffe plufeurs branches longues, rameufes , garnies de feuilles aiternes , aîlées , à deux rangs de folioles oppofées, terminées par une impaire. Il n’y a que deux folioles de chaque côté, Elles font vertes, liffes; ovales, entières, _ terminées par une pointe mouffe. Leurs pétioles particuliers fonce courts, mais ils font portés fur un petiole commun alloi:gé, convexe en deffous, creufé en gouttière en deflus. Il y a à la bâfe deux petites ftipules ( IL n'y en à point, felon Linné fils.) très-caduques. Les fleurs naiffent dans l'aitfelle des f-uill:s, à l'extrémité des ra- meaux. Elles forinent un bel épi blanc , auñi long que les feuilles. Elles font portée par des pédoncules particuliers épais & courts , placés alternativement fur le pédoncule commun. Chaque fleur, d’après Linné fils, offre 1°. un calice d’une feule pièce, campanulé , comprimé , tronqué , à quatre dents inégales. La dent fupé- rieure eft oblitérée , rarement fendue ; les laté- rales font aiguës , très- écartées de la fupérieure ; . es eft plus avancée , & beaucoup plus .2°. Une corolle papilionacée |; compofée de es ; doit l'érendard eft en cœur, ré- fléchi, ovale, très-entier , plane & obtus ; avec L MUL un onglet un peu plane, à peine plus long que le calice , éloigné des aîles & de la carène, Les ailes font oblongues , conniventes , en bof: à leur bâfe , & onguiculées. La carène eft plus courte que les ailes , compofée de deux pétales diftinés, connivens , onguiculés , & formant une efpèce de gaine oblongue , droite & comprimée, 3°. Dix étamines, réunies en un feul paques à leur bâfe , divifées enfuire en dix filamens fu- bulés (Il y en a vingt-cinq , felon Aubler. }, ter- minées par des anthères ovales. 4°. Un ovaire comprimé , linéaire , furmonté d’un ftyle court , & terminé par un ftigmate aigu. Le fruit eft difpofé en forme de collier,compofé de trois, quatre & cinq globules, réunis par un court pétiole. Les plus, proches du calice font les plus grands ; ils diminuent infenfiblement vers - le fommet. Ils font folides , univalves , à uneloge, & monofpermes. Les femences font comprimées en forme de rein, avec une attache propre comme dans les légumineufes. : Linné fils obferve qu’après la floraifon les pé- tales tombent , & le calice perfifte ; alors l’ovaire croît dans la fleur d’une manière vifible ; cepen: dant cet ovaire ne fe convertit pas en fruit, mais plufieurs globules fortent comme du fein du ré- ceptacle les uns après les autres, fe tenant tous enchainés par un court pédicule. Ils font d’abord de la groffeur d’une lentille , & parviennenten- fuite à celle des plus groffes prunes. Ces globules n’offrent aucune future apparente; ellesne s'en- tr'ouvrent pas comme les légumineufes ; mais leur fruit k d’une fubftance dure, épaifle, avec une cavité dans le milieu, occupée par une feule femence en forme de rein, de la grofleur d'un haricot. Re Obferv. Je n’ai parlé de cette plante que d’après Linné fils & Aublet, ne la connoïffant pas. Ilma paru que le mullera de Linné évoit le coublandis d'Aublet. En effet, les defcriprions refpeétives que ces deux botaniftes font de cette plante, font parfaitement conformes , à l'exception de quel- ques légères variétés que j'ai eu foin de faire remarquer. J'ajouterai ici que les fruits, d'après la figure donnée par Aublet, ne font pas plus qu'un pois ; felon Linné, ils deviennent au gros que les plus fortes prunes. Cet arbre Cros. à Surinam & dans l’île de Cayenne. h (POIRE ze, MULTIFIDES ( feuilles ).. On leur donne c& nom lorfque , n'étant pas divifées jufqu'à Eu bâfe, elles ont un nombre de découpés et 2 terminé , comme dans la potentille RICE ar (potentilla multifida ). nf de MULTIFLORE ( eue EE fe ee : ce mot pour exprimer un nombre de Feu Je terminé ; éunies fur un pédoncule conne? MUR comme on peut le voir dans la geffe des prés (/a- thyrus pratenfis ), la gefle à larges feuilles ( Z2- shyrus latifolius ) , &c. MULTILOCULAIRE ( capfule ). C’eft J’ex- prelion que l’on emploie pour défigner une capfule compofée d'un grand nombre de loges ; le névuphar Jaune ( nymphea lutea ). MUNCHAUSIER ; Munchaufia fpeciofa. Lin. C’eft un très-b:l arbrifleau , dont les fleurs grandes, d'un pourpre bleuâtre , difpoiies en bouquets”, le rendent digne de briller dans nos jardins d’orne- ment. Le citoyen Lamarck a cru devoir le ranger avec les Zagerftromes , dont en effet il a tous les caractères , fl l’on en excepte une particularité fort remarquable, qui eft d’avoir fix étamines dont les filamens fort beaucoup plus longs que les autres. Cette fingularité fufit- elle pour en faire un genre particulier ? C’eft à chacun de nos leéteurs à fe décider pour l’opinion qui lui pa- roîtra la plus raifonnable. Nous avons de. cette plante , peu connue , une excellente figure , qui nous a été donnée par le citoyen Lamarck, dans fes Illufrations des genres (planche 473 , fig. 2). Elle à été faite d’après un de ces arbriffeaux , qui a fleuri , il y a quelques années, au jardin des plantes. (POIRET. ) _ MURIER ; Morus. Genre de plantes à fleurs PES monoïques, quelquefois dioiques, de la famille des figuiers( Voyez ce mot dans ce diétionnaire ) , qui a de grands rapports avec les coulequins & les jacquiers, & qui comprend des arbres, tous exotiques, dont plufieurs efpèces ont depuis long-temps été naturalifées en Europe. Ces plantes font laétefcentes ; elles ont des feuilles fimples , alternes , ftipulées ; des fleurs en charon , folitaires , axillaires , & produifant | des fruits tous bons à manger. Le caraétère ef-' féntiel de ce genre eft d’avoir l … Un culice partagé en quatre, dans les mâles & les femelles ; point de corolle ; quatre étamines ; deux fiyles ; une baie monofperme conffituée par Le calice L Perfiflant. ù : CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. . Les fleurs font fefiles , très- ferrées , placées en 4 fur un chaton ovale ; les mâles font féparés les femelles fur des chatons diftinéts. Chaque fleur mâle offre , 1°. un calice partagé èn quatre , dont les découpures font ovales - concaves ; 2°, quatre écamines, dont les fiiamens font droits , fubulés , plus longs que le calice, placés entre chacune de fes divifions. Chaque fleur femelle eft compofée également , 1°. d'un culice divifé en quatre, mais dont les découpures font arrondies à leur fommet , per- | MUR 373 fiftantes ; les deux extérieures oppofées & rabat- tues ; 2°. d'un ovaire en cœur , furmonté de deux fiyles ; longs , fubulés, réfléchis, & un peu fca- bres : chaque ftyle eft rerminé par deux {tigmates fimples. Le calice fe convertit enine baie char- nue , fucculente , & qui renferme une feule fe- “mence ovale & aiguë. Obferv. Il paroîtra fans doute bien extraordi- naire aux yeux de celui qui neft pas exercé à étudier le rapport des familles, & dans ces fa- milles le rapprochement des genres, de voir 1 müriers paroitre à la fuite dés figuiers , tandis qu'ils femblent fi éloignés par leur feule fruétifñ- cation. Sans doute le mürier ne vient pas immé- diatement après le figuier, mais il y eft enchaîné par des genres intermédiaires qui y conduifent naturellement. C'eft aux obfervations délicates des citoyens Juflieu & Lamarck que nous devons ces vues intéreffantes. C'eft d’abord fur la forme du réceptacle qu'ils ont établi ce rapprochement ingénieux. Ce réceptacle tout-à-fait fermé dans les figuiers , contenant dans fon intérieur les parties de la fruétification, commence à s’entr'ouvrir à fon fommet dans les tambouls ; il eft tout-à-fair ouvert & applati dans les dorffènes; il fe replie enfuite fur lui-même en dehoïs: il eft retourné dans les jacquiers , dont les fruits alors font en dehors très-ramaflés. Des jacquiers aux mériers il n’y a qu’un pas. Les müriers ont leur réceptacle retourné , comme dans les jacquiers ; mais 1l eft moins épais. Les fruits , quoique rapprochés , cornmencent à devenir un peu laches & plus dif- tincts. C’eft ainfi que du figuier l’on. pañle gra- duellement , felon le citoyen Jufñeu , aux arbres à chatons. Ces'deux genres ( du figuier & du mürier) rap- prochés par leur fruétification ; par leurs fruits pulpeux , le font encore par leurs autres parties. Comme les figuiers , les müûriers font des arbres laétefcens , dont les feuilles font larges , fimples, très-variées , découpées en lobes inégaux , & plus ou moins nombreux. Les différentes efpèces de müriers ne font pas moins intéreffantes par leurs rapports économi- ques. Les unes fervent par leurs feuilles à nourrir les vers à foie, & l’on fait combienla mulripli- cation de cet infecte eft importante dans les ma- nufaëtures & les fabriques de foieries. Les fruits offrent encore un aliment agréable & ain ; d’au- tres efpèces fourniflent , dans leur liber, une - matière excellente pour faire du papier; d'autres enfin préfentent des fibres affez fines pour être travaillées & converties en toile , &c. Nous au- rons foin de faire connoître ces différens ufages , en traitant de chaque efpèce en particulier. ESsPÉCES. 1. MURIER blanc ; Morus alba. Lin. Morus _foliis obliquè cordetis, levibus, racemis pedunculatis. “Hoit. Cliff. 441.Hort.Ups. 283. Roy.Lugdb.211. - Dalib. Pais. 290. Mill. Di&. n. 3. Gmel. iter. 3. Ÿ: 374 Scopol. Carn. ed. 2.n. 1176. Du Roi. Harbk. 1. p. 475. Æ L … Morus foliis feabris , cerdatis & femitrilobis. Hall. Hélv.n. 1611. Morus alba ,. fruëlu minori albo infulfo. Duham. - ‘arb. 3° : - Morus fruëfu albo. Bauh. pin. 456. Morus can- dida, Dod. pempt. 810. Tourn. inft. R. h. 589. ban. Flfr/ 181 x > Rae : f° / C’eft un arbre d’üne moyenne grandeur , dont- . l'écorce eft rude , épaifle & gercée ; fon bois eft d’un beau jaune qui devient plus foncé vers le centre, & plus clair dans l’aubier. Il fe divife en branches confufes , éparfes , qui font gar- ies de feuilles pétiolées , alternes , en forme de cœur , minces , liffes, un peu rudes au tou- cher, dentées à leur circonférence , & quel- quefois découpées en un plus ou moins .grand nombre de lobes , fur-rout dans les mûriers qui n’ont point été greffés. Les fleurs naiflene dans Vaiflelie des feuilles , portées fur de longs pé- tioles , réunies en tête , ou eñ grappes courtes fur un réceptacle commun. Les fleurs mâles font féparées des femelles , mais fur le même arbre. Elles sroduiteire pour fruits des baies blanchâtres, .de forme fphérique , aliongée , compofées cha- cune de petites baïes partielles formées par les calices & les ovaires renflés, & devenus charnus & fucculens : c’eit l’aggrégation de ces petites baies que l’on a appellé mâres. b.( V.w.) La culture a produit dans cet arbre un grand nombre de variètés qu'il eft important pour l’u- fage , mais très-dificile de bien déterminer , & plus difficile encore de leur appliquer les noms qu'ils reçoivent dans les détente provinces. Nous Dr cependant devoir entrer à ce fujer dans quelques détails , dont la plupart feront extraits de l'excellent ouvrage del’abbé Rozier, n'ayant pu , par nous-mêmes , réunir un fi grand nombre d'obfervations. LA Le mürier fauvageon, c’eft-i-dire celui qui eft feulement venu de femences |, & qui n'a point été greffé , eft le type de toutes les ef- pèces cultivées dans les jardins. C’eft celui dont nous venons de donner la defcription. On pent d'abord le diftinguer en deux variétés ; dans l'une les feuilles font découpées, minces & de couleur claire ; dans l’autre elles font entières , épaiffes , d’un vert foncé. Les feuilles font donc ordinairement découpées dans le fauvageon , qui n'a point été greffe ; elles deviennent entières & approchent de cell:s de la rofz dans les mu riers greffés , ce qui les a fait appeller mÂriers rofes. Les fruirs varient également par leurs cou- 2 + L L lomäriers blancs , diftingue ainfi les variétés cul MUR. leurs , tant dans le fauvageon que dans le md rier rofe. is font tantôt blancs , tantôt d'une teinte jaunâtre, & d’autres fois ils approchent de la couleur noire. Au refte, ily a éntre ces va- . riétés un fi grand nombre de nuances intermé- - diaires , qu’il eft très-difficile de les bien carac- terifer. Cet arbre éprouve par la culture tant de modifications , foit relativement au climat, foit par rapport au fol & à la conduite de l'arbre, que les imüriers d’un canton très-fouvent ne ref femblent pas aux müûriers d’un autre canton, Conftant du Caftelet , dans fon Traité fur les tivées en Provence : füriers fauvages , dit-il , y en a quatre efpèces : la première eft celle qu'on appelle feuille-rofe. Ce mürier porte un petit fruit blanc , infipide ; fa feuille ett ronde- iette , femblable à ceile du rofier , mais plus grande. La feconde eft la feuille dorées elle ER luifante & s'allonge vers fon milieu ; le fruinen eit de couleur purpurine , & petit. La troifième la re:..2 bâtarde ; fruit noir , feuiile deux fois plus grande que celle de la feuille-rofe , dentée à fa circonference ; la dent de lextrémité fupérieure s’allonge plus que les autres. La. quatrième ell appellée fémelle ; l'arbre eft épineux ; 1l poulie fon fruit avant fa feuille qui a la forme dun trefle. 5 k Po Muriers greffés. La première eft La reine à feuilles luifantes | & plus grande qu'aucune des fauvas ges ; fon fruit eft de couleur cendrée. Lake … conde , la groffe reine , à feuilles d’un vert foncé & à fruits neirs. La troifième , la feuille d'Ejpa: gne. Cette efpèceefl extrêmement matte & grol- fière ; feuilles fort grandes , fruic blanc & très: allongé. La quatrième, la feuille. de flocs ; elle î d’un vert foncé , à-peu-près femblable à la feuille d'Efpagne , mais moins allongée ; elle eft à bou: quet fur fes tiges. Son fruit eft ctrès-multipliés & ne vient jamais au point de maturité. #. Ces définitions font aufi exaËtes qu’elles peus vent l'être, dit Rozier ; mais ces elpèces jardie nieres ger-elles PADIES à C'eft Su. j'ai vu ce que l’auteur appelle mérier fauvage # “Feuilles pa , donner Fi fruits noirs Le gros , & la même fingularité a lieu fur celui quE nomme feuille d'Efpagne. Les müriers du Langues doc approchent beaucoup des efpèces des envie rons d'Aix. J'ai comparé les uns aux au & cette comparaifon m'a fait reconnoitre coup de variétés fecondaires de ces efpèces. font déjà elles-mêmes des variétés. # Tout important qu'il eft de diflinguer ces Ve # riétés , le point effentiel dans la culture 4 € arbre eft de lui faire. produire. beaucoup feuilles , & de-bonnes feuilles. Par bonnes feut 4s + . « il ne faut pas toujours entendre les. plus la e, niles plus fuccuentes, mais celles don les me nourriciers ont les qualités conveñablés à l'édu- MUR. cation du ver & à ja beauté de la foie , enfin celles qui ne font pas tachées par les brouillards. Outre les avantages qu'on retire de cet arbre * pour 2 nourriture du ver à foie , il en eften- ._€ore beaucoup d'autres dont il ne paroit pas que l’on ait profité , & qui ont été expofées par | Olivier de Serres dans fon Théäétre d'agriculture À ouvrage précieux , & qu'andit trop peu. ? re croyons devoir rapporter ici. ce qu'il en dit, quoiqu'en ua vieux fingage , mais qui n’eft pas fans agrément. On y verra que la propriété de Vécorce du mürier de donner dn fl, étoit con- Nue très-anciennement , quoiqu'on l'ait publiée , y a quelques années , cofmine une découverte nouvelle. | .….« Le revenu d’un meurier blanc, dit Olivier de Serres , ne eonfifte pas feulement en la feuille pour en avoir la foie , mais aufi en l'écerce pour en faire des cordages,des toiles,groffes moyennes, fines & délices, comme l’on voudra;par lelquelles par lelq1 Commadités fe manifefle le meurier blanc être l plante la plus riche , & d'ufage plus exquis nt nous ayons eu cognoifflance. D: la feuille u meurter , de fon utilité, de fon emploi , de là maniere d’en retirer la foie a été ci-devant difcouru au long ; ici ce fera de l'efcorce des branches de tel arbre , dont je vous repréfenterai la faculté, puifqu’il a pleu au roime commander donner au public l'invention de la convertir en cordages , toiles, &c. » Auf m'en a-t-il prins touchant là cognoif- fince dela faculté de l'efcorce du meutier blanc. . Car pour fa facile féparation d'ivec fon bois , ant en fève , en ayant fait faire des cerdes , à limitation de celles de l'efcorce de tillet ( tilleul) quon façonne en France ,-& mifes fécher au aut de ma maifon , furent par le vent jertées ns le foffé , puis retirées de l’eau boueufe , Y âyant féjournées quelques jours , & lavées en Eau claire. Après dés corfes & feichées ; je vis Paroïtre la teille où poil, matière de la toile, Comme foie ou fin lin,‘Je fis battre ces efcorces- à coups de maflue pour en féparer le-deflus , ui s'en allant en pouflère , laiffa la matière ouce & molle , laquelle broyée , férancée , Peignée , fe rendit propre à être filée , & en- fuite à être tiflue & réduite en toile. Plus de trente ans auparavant, j'avois employé l'efcorce #s tendres jett@hs de meuriers blancs , à lier des entes à écuflon, au lieu de chanvre , dont communément l’on fe fert en délectable mefmage. | … » Voilà la première épreuve de la valeur de ‘efcorce du. meurier blanc , lequel accident ré- | gé en art, n'eftà douter de tirer bon fervice , au grand profit de fon pofleffeur. Plufieurs Plantes & arbres rendent auf du poil;mais lesunes « i> 9 ; - EP ea donnent petite quantité , ou de qualité foible; UR 1. \ il n'eft pas ainfi du meurier blanc , dont l’abon- dance du branchags , la facilité de l'efcorcemment., la bonté du poil procédant d'icelui , rendent ce mefnage très affuré ; voire avec fort petite dé- penfe ; le pere de famille reriréra infinies com- modités de ce riche arbre ; duquel la valeur, non connue de nos ancêtres , a demeuré enterrée jufqu'à préfent., comme par les yeux de l’enren- dément , il le reconnoifira encore mieux par les expériences. - » Mais afin qu’on puifle rendre de durée ce mefnage , c’eft-à-dire , tirer du meurier l'efcorce fans l'offenfer , ceci fera noté ; que pour le bien de la foie , il eft néceflaire d’émonder , d’efla- guer , d’étefter les meurierst, incontinent après en avoir cueilli la feuille pour la nourriture des vers ,; felon, toutefois , diftinétions requifes. Les branches provenant de telle coupe , fervi- ront à notre invention , parce qu'eflant lors em feve+, ( comme en autre point , ne faut jamais mettre la ferpe aux arbres ) très-facilement s’ef- corceront-elles , & ce fera faire profit d’une chofe perdue ; car aufh-bien les faudroit jeter au feu , même toutes dépouillées d’efcorces , ne laifferont d’y bien fervir , fi mieux l'on n'aime au préalable les employer en cloifons de jardins, vignes , &c. où tel branchage eft très-propre pour fes durs piquerons , étant fec , & de long fervice pour la dureté, ne pourrifflant de long- temps ; d'où finalement retiré pour dernière utilité , eft brûlé à la cuifine. » Et parce que les diverfes qualités des bran- ches diverffient la valeur des efcorces, dont les plus fines procèdent des tendres fommités des arbres , les groffières des grofles branches jà en- durcies , les moyennes de celles qui tlennent l’entre-deux ; lorfque l’on taillera les arbres , foit en les émundant , élaguant ou éteftant , le branchage en fera afforti, mettant. à part, en faifceaux , chacune forte, afin que fans confus mélange , toutes les écorces foïent retirées 8: maniées felon leurs particulières propriétés. Sans délai, les écorces feront féparées de leurs bran- ches ; employant la fleur de la feve, qui p toit, fans laquelle on ne eut ouvrer en cet en- droit , & ayant embotelé les efcorces , chacune des trois fortes à part , l'on les tiendra dans l'eau claire ou trouble , comme s’accordera , trois où quatre jours , plus où moins, felon leurs qua- lités & les lieux où l’on eft, dont les effais li- miteront le terme. Mais en quelque part - S feront at que le foleil frappe, feront ammoncelées jufqu'au retour de la a perée; lors remifesau ferein; de-là retirées du fo “ LA 376 MUR leil | comme deflus , continuant cela dix à douze jours à la manière des lins , & en fomme, Juf- qu’à ce que cognoiftrez la matière être fuffifam- ment rouyée , par l'épreuve qu’en ferez , deflé- chant & battant une poignée de chacune de ces trois {ortes d’efcorces , remettant au ferein celles qui ne feront pas affez appareillées , & en re- tirant les autres , comme le recognoitrez à l'œil ». +: M Le fruit du mûrier engraifle très-promptement la volaille , les cochons , & les feuilles rafflem- blées après leur chüte , & mifes à fécher font. . dévorées par les troupeaux : c'eft pour eux une excellente nourriture d’hiver. Le bois des taillis. eft employé utilement , comme perches à foutenir des treillages , comme tuteurs pour les arbres ; celui du tronc & des groffes branches , fendu & fcié en planches d’un à deux pouces d’épaifleur , fert à la fabrication des vaifleaux vinaires. Ce bois ett particulière- ment avañtageux pour les vins blancs ; il leur communique un petit goût agréable , & appro- chant de celui que l’on appelle violerte. Dans les pays de vignobles on apprécie le bois de mürier our les échalas. Il dure infiniment plus que tous es autres bois blancs , moins que le chêne , à la vérité, mais autant que celui des taillis de chà- taigniers , fur-tout f. on à la précaution de l’é- corcer. Le mûrier devient encore un atbre très-pré- cieux dans les provinces méridionales , pour les décorations des. jardins , puifque la charmille , le hêtre ne fauroient y croître , fans être lar- are arrofés ; & l'eau y eft trop rare pour e confommée en objets de pur agrément. Le mürier craint peu la féchereffe ; fes branches fe prêtent volontiers à la forme qu’on veut leur donner ; & fi on fait les conduire ; fi on fait à propos les incliner , & fupprimer le canal direét de la fève , on peut en faire des berceaux agréa- bles , & des. paliffades femblables à celles des charmilles , & dont les feuilles feront d’un vert plus gai. Les fruits du mürier étant bien mûrs appai- fent la toux , & facilitent l’expeétoration, Le fuc exprimé & paflé à travers un linge , donné en gatgarifme , calme l'inflammation des amyg- dales. On a auffi regardé la feuille comme VE néraire , étant appliquée fur une coupure aufli- tôt qu'elle eft faite ; mais elle à fouftrait la plaie au contaét de l'air atmofphérique : voilà tout fon mérite. : . Nous ne croyons pas devoir abandonner cet article ; quoique déjà un peu long , fans préfen- ter ici quelques d‘iails extraits du diétionnaire d'igriculture fur la propagation du mürier en À ; originaire de la léanois , le Poitou , le Maine, la Bourgog®t Europe. Cet arbre précieux 2 MUR Chine , eft aujourd’hui naturalifé jufqu'en Hons grie & jufqu'en Prufle. La propasation de cet arbre à des diftances fi éloignées de fon pays pti- mitif, ne prouve-t-elle pas , dit Rozier , com bien il eft pofible de naturalifer les plantes de proche en proche par la voie des femis. C’éf C4 ainfi que le tulipier , 8 beaucoup d’autres ar bres délicats , font raie , dans nos climats, à paller l'hiver en pleine terre, & à y végérer aujôurd'hui avec beaucoup d’aifance. Le mürier s’eft tellement acclimaté parmi nous , qu’il brave les grands froids | & même les rigoureux hivers du Brandebourg. Il paroit évident que les Chinois font le pre- : mier peuple qui ait cultivé le mûrier , & élevé le ver à foie. De chez eux fa culture a pañlé en Perfe, & de-là dans les îles de l’Archip:l: Sous l’empereur Juftinien des moines apportèrent en Grèce les femences du murier, & enfuite les œufs de l’infeéte qu’il nourrit. Environ vers Pan 1540, , on commença à culciver cet arbre en Sicile & en Italie , & fous Charles VII se nes pieds en furent tranfportés en France. Plu- 1 eurs feigneurs qui avoient fuivi Charles VIE dans les guerres d’Italie , en 1494, tranfpor+ tèrent de Sicile plufeurs pieds en Provence , & fur-tout dans le voifinage de Montélimar. On dit qu’on y voit encore ces premiers arbres dans, les vaftes emplacemens des jardins de fes maifons royales. Il en fit diftribuer les arbres dans les provinces , & il accorda une protection diflin- guée aux manufatures de foieries de Lyon R de Tours. Henti II travailla à multiplier les mès . riers , 8&c Henri IV , malgré les oppofirions for= melles de Sully, établit des pépinières. Sous Louis XIII , cette branche d’agriculture fut né= gligée. Colbert , qui faifoit confifter la profpé: rité d’un état uniquement dans le commerces comprit tout l'avantage qu'on pouvoit & qui devoit retirer du mûrier : il récablic les pépi nières royales , fit diftribuer les pieds qu'on €R retiroit, & les fit planter aux frais de l'Etat. Ce procédé généreux , mais violent, parce qu’il attaquoit les droits de propriété , ne pt pas aux habitans de la campagne , & : ou d’autre ces plantations périffoient chaque 41 née : il fallut donc avoir recours à un ps plus efficace , & fur-tout moins arbitraire, * n 2 « fr #4 , promit, & on paya exaét-menc vingt-quatre _par pied d’arbre , qui fubfitteroft trois ans après “ Ê moyen réuffñt. Ce ue ainf ” a plantation ,' & ce ; sd que la Provence , le Languedoc , le Mr. le Dauphiné , le Lyonnois , la Gafcogné #É Saintonge & la Touraine furent peuplés de md riers. PF oumois , ; Le établies dans le Berry , dans l Sous Louis XV ; des pépinières royalet Re de manière | MU R la Champagne , la Franche-Comté; &e. & les arbres en furetit gratuitement diftribués. Telle a” _ été en général la progreflion de la 'culture-du? mürier. Il faut cependant obfervér'que dé Grèce + & d'italie , le mûrier pafñla dahs les provinces ! méridionales de France ; &:.de-là dans le Pié- mont. Ces arbres furent négligés en France ÿ'il fallut enfuite en tirer des graines du Piémont. Au refte l'expérience prouveique le mûrier. éft! l'arbre qui peur -le mieux profpérer dans les quatre parties du monde, éxemple bien rare. & peut-être unique. © rh 2. MURIER noir , Morus nigra. Lin. Morus foliis cordatis fcabris , (floribus divifis. ) Hort. Clif. 441. Hort. Ups. 283. Mat. med. 201. Reg. Lugdb. 211. Dalib. Paris 290: Mill. Diét. n. 1. Du Roi. Harbk,. 1, p. 425., Ludw. ect. t. 114, Kniph. cent. 3. n. 64. Regn: Botan. Morus fruëtu nigro. Bauh. pin. 459. Tourn. inf. R. L. 589. Blackw. tab. 126. Lamar. FI. fr. 181. n 1. Morus. Dodon. pempt. 810. C Cet arbre reffemble beaucoup au précédent , & ne donne guères moins de variétés. Cepen- dant les caractères qui l'en‘diftinguent confiftent particulièrement dans fon fruit beaucoup plus gros , d’une forme plus allongée , rempli d’un fac de couleur vineufe , vive, foncée & abon- dante ; d’ailleurs les fleurs mâles font porréés'| fur un pied , & les fleurs femelles fur un autre : mais 1] n’eit pas rare de voir les unes & les au- trés réunies fur un même pied. I-s’élève plus | haut que le mûrier blanc , dont l’écorce-eft plus’ rude & plus épaiffe. Ses branchés font longues ; entrélaflées , & forment uñe forte tête. Elies font garnies de feuilles pétiolées , en cœur, den- * téés, pointues ; un peu épaiffes & rudes aû tou- r, très-fouvent fans aucun lobe , & quelque- fois divifées en cinq lobes au moins. Elles font en général beaucoup plus grandes , plus fermes, us netyeufes que dans l'efpèce précédente. Ses aies ont conftamment une couleur'noire ; vi- neufe, ‘On: croit‘ que cet arbre eft loriginaire de Perfe. Peut-être y a-t-il été apporté de la Chine à une-époque: dont nous ignorons la date. Au _refle, c’eft de Perfe qu'il a été tranfporté dans nos provinces méridionales de l'Europe. On le cultive , ainfi ÿ le précédent , au jardin des TON fe péût pl au | rie dans pre-'} été s MUR! 377 Sa -végétation y eft moitié’ répidé ‘que. -éelle du müôrier blanc ; fes bourgeons font courts & fermés: IL yaçune-variété deicet arbre. dont les feuilles font un peumoins larges.,.& done les bourgeons. | acquièrent chaque année plus dè longueur. Outré cette variété ;’on “en compte encore plüfieurs autres qu’il féroir difficiletdé bien’ déerminer. - 5" LS “4 yo SX " + Sienne va : | C'eft particulièrement les:.fruits de -cet arbre. ique l’on choïfit de préférence pour les manger.: En effet, ils font beaucoup plus gros que dans les autres -efpèces ;, doués d'ailleurs d'un parfum 1} agréable & d’une faveur douce & rafrichiffantese Quelques auteurs ‘ont nr me que’ les ‘vers nourris avec les feuilles de ce mürièr donnoignt: une foie meilleure que lorfqu’ils étoient nourris’ avec celles du mürier blanc; que cependant il faut avoir foin detne: jamais - eut) don F de! feuilles de’ mûrier noir ; lorfqu'ils avoient mangé” | pue quelque ltemps les feuilles: du mürier: blanc; que ce changenient’de régie les faifoit : trés. fouvent: Ces aflértious auroïént be-' Ne + ’ trelacés ;°c fre des cotes. 378 MUR. : (dioicis). Sy Plant. val: 4. Ps 135$: Mill. Dis. | Boge::) 32 at pis ad e À © Môrus foliis cordatis, feaBrie LPS F5," amencis D dé indricis: Du _Réÿ: Herbe * è ?! 430." 23 44 < Marus fous fubtus Lomentofs s: émentis, ds : dioicis. Goans Virg. 145 -jin if notre Morus Et arbor, Loti aréoris ape ra- mofa, folris ampliffi mis PI _ Am, -253+ [a En f 4 Dühan. ab. Te ie «Ce miéictief, bien diflingué. des efpèces précé- . dentés par fes, charonsiallongés: & cylindriques, &.par la poñition:de-fes fleurs ; lefquelles , au lieu-d’être très-ferrées, comme dans, prefque toutes.les efpèces de-ce-genre , font dans celle-ci lâches :& écartées. Cet arbre, ef auffi beaucoup plus fort &, plus Elevé que les autres: L'écorce , eftdungris -cendré danses müriers-que nous: ss vus hufawici, eft| noire dans gébai - -çi, Ses F1 feniiles font-très-rudes ovales > EN COUR; :Branr L' larges: eptières ; dentées: à à leur circonfé- rence , terminées en pointe allongée, vertes .en deffus ; velues & blanchâtres en deffous quand eles font jeunts :: fouvent.elles, deviennentipref- qu? e)libres en veulifapeu diront dans 1es andi-. vidus cultivés : cles fonr auf quelquefois pal- reset tige$: à és ort ur;yn pied; -les.fleurs femelles: fi HA pied, Feux pédon- ne Les-chatons font pendans , &c,ref- mb ma longueur: à ceux du- les, fleurs qui les compofent , tant} en pour, Ke font écar- esynutresi; excepté au fomimet ga cas enune Res re à ns baies Dr . duvet en: de d Cet arbre ef ru pour. les bofquets: d'été. à, caufe de fon 25 y On le cultive au jen es ns < il, «ef'ariginaire de Virginie. D b. F2 . 398 ads en MORIER. dés Indes ; gt lux Én. “foliis,-gyate. Hoblanete we eg Frgualien ferratis. Flore Zeyl:337+: biais sole Méris irdieé. Rümph. Amb. Vol. - 7,p:85ts a. À don) Ps pe ge # lor. ‘Cochin. .P: 679. De FOOD 20 | pcs UT iL. ga ls de-fixà À p ivré, à: lui mêmes. Re -& a à + brin "+ At 1 LL. iles lorfqué,, us ere de rocher Le prerières: branches ni fe © 9» L © 8. MurRIER du Canada 3 Morus canadenfis (N). Morus foliis lobatis , acutis, fruilibus fubfafcicu- ZAR SES EE more 0) 39} C’eft un arbre d’une gandeur médiocre, dont l'écorce eft d’un brun- jaunâtre. Ses feuilles font altérnes , pétiolées , divifées en trois ou cinq lobes, denrées en dents de fcie à léur circonfé- rence. Les lobes font arrondis, terminés par une pointe allongée, rétrécis & échancrés à leur bäfe d’une maniere remarquable, Ces feuilles ont cela _ de particuliér , que dans leur jeunsfle elles font très-velues en deffous , blanchätres & prefque veloutées, lifles, vertes, & glabres à leur furface füpérièure ; mais en vicillifant elles perdent leur duvet, & deviennent très- rudes en deflus, char- ins 9. MUR:ER auftrale ; Morus auffralis. (N ) ; Ee foliis longè pétiolatis , baccis minimis bar- atis. Cet arbre, par la forme & la difpofition de fes feuilies , offre l’afpeét du micocoulier: Ses ra- meaux font grêles , étalés, diffus , revêtus d’une écorcé d’un brun -jaunâ-re. Les feuilles font “vertes, lifles , glabres des deux côtés , minces, un peu tudss au toucher , ovales, érénelées en dents de fcie, terminésspar une pointe allongée, & portées fur de longs pétioles. Cette longueur du pétiole eft particulièrement remarquable dans la dernière feuille qui termine les rameaux , & ns ei elle- même plus longue que :les autres. ‘ Cet arbre paroit dioique : je ne connois que les fruits. Ils maiffent folitairement dans l’aiff-lle des feuilles, portés fur des pédoncules très - courts , ovales ; bien moins pulpeufes que dans les autres Î!font longues , DURS fétacées & aiguës. Cette. ‘viens de décrire, mais également rudes & € £ furfice fupérieure. Ses fruits & toutes MUR: efpèces , plutôt sèches que charnues. Le piftil ef très - long , un peu velu. 11 perfifte fur lefruit, & lui donne un afpect barbu. Les deux petites | Lécailles ou ftipules placées à la bâfe des périokss efpèce varie dans fes feuilles, qui fouvent de- viennent laciniées: On la cultive à l'ile de Bour- ‘bon , d'où on en a envoyé ‘des individus au: ‘citoyen Lamarck. B. ( F. [. ). Fo 10. MURIER rape ; Morus ampalis. (N) Morus caule tuberculate., foliis inteperrimis , ova- tis , coriaceis ÿ fruéfu viride , cylindrico. mie V: 6. Idem foliis lanceolatis | anguftioribus, Cet arbre à une écorce rude , tachetée, tu berculée ; fon bois offre une légère reinre de jaune ; mais ce qui le rend bien remarquable,” ce font les tubercules petits & nombreux, sv recouvrent fes rameaux & fes feuiiles. Surles” rameaux , ces tubercules forment de petites émis" nences très- rudes , hériflées, un peu allongéess" ferrées les unés corirre les autres ; fur les feuilles, elles font à peine vifibles ; ce font des afpérités femblables à celles des rapes , f rudes au toucher Je ne peut faire glifér ces feuilles entre les. oïgts. On s’en fert à l’ile de Madagafcar pour donner un beau poli aux ouvrages en bois. 2e font l'office de ces peaux chagrinées que nous, employons chez nous aux mêmes ufages, Les feuilles font alternes , légèrement pe 3 ovales, entières, ordinairement plus étroites leur bâfe qu’à leur fommet ; un peu roulées à leur circonférence , três-épaiffes, coriaces , d’un vert- glauque , échancrées par fois à leur fommet. D'a- près l’infpeétion des individus que j'ai fous les yeux, il paroît qu'elles perdent leurs afpérités avec l’âge. Elles deviennent alors très - liffes, brillantes , d’une couleur glauque plus pâle. L fleurs mâles naiffent féparées des femelles des pieds différens. Les châtons font très-lo: cylindriques , pendans , portés fur des pédoncules fort courts , fortant un à un de l’aifelle des feuilles. Les fruits forment un gros épi fuccui de près d'un pouce & d:mi de longueur ; Æ petites baies partielles paroiflent un peu Pa rées les unes des autres ; elles confervent.à leWE fommet le piftil court, flétri & divifé en deux Bat Puf: 25 … LE Parmi les individus qui ont été envoyés des iles de Bourbon au citoyen Lamarck , } en at ob. fervé un qui me paroît former une variété Fe remarquable. Ses feuilles font beaucoup plus étroites , plus longues que dans l'efpèce ee. à Jancs à inées es de petits points b grinéeés , couvertes P P fes aut res & forment de très - petites baies , compofses de | _ grains peu noubreux , de forme arrondie , prefque parties m ve 43 femblables à ceux du m ape, PR. (F7. f) Hi MUR . … 11. MURIER des îles Maurice ; Morus mauri- tiana. Jacq. Morus foliis lanceolato-oblongis , acutis integerrimis ; ffpulatis lanceolatis. Gmel. Syft. nat, p- 283. Cet arbre elt grand & fort; il fe divife en branches nombreufes , dont l'écorce eft cendrée. * Les, jeunes -rameaux font cylindriques , verts , marqués de deux ou trois firies, & de points - fcabres. Les feuilles font alternes , lancéolées , oblongues , aiguës, très-entières , un peu on- dulées , légèrement petiolées , épaifles, rudes des deux côtés , d’un vert: noirûtre , brillantes, d'un vert-pâle & veinées en deffous. Les ftipules font petites , lancéolées , très -aiguës ; cet arbre eft dioique. Les pédoncules, dans les fleurs mâles, font axillaires , folitaires , épais , très - courts. Les chatons font étroits , cylindriques. Le calice eft divifé en quatre petites folioles oblongues , obtufes , concaves , copniventes , ouvertes , de couleur verte. Les quatre filamens font fubulés, blancs , renfermés chacun dans une des folioles | du calice , recourbés ; & ,prolongés en, dehors, 4 Les anchères font d’un-blanc-jaunâtre, prefque à deux loges, On y voit un ovaire à quatre angles, | fans ftyle , ni ftigmate. merite _ Dans les fleurs femelles , les pédoncules font axillaires. Les chatons font droits , & de couleur verte. Les quatre folioles du calice font arron- dies , obtufés, concaves , dont les deux inté- rieures oppofées cachent tout-à-fair le germe. Les extérieures , également oppofées & plus pe- tites , font inclinées & couchées fur les folioles intérieures. 1! y a deux ftyles blancs , fubulés & écartés. Cet arbre croît dans l'ile de France. Nr 12 Muriskà folia. (N). Morus foliis latiffimis cordatis , dentato -ferratis , acutis. . rameau fec & fans fruétification , tel qu'il a été envoyé de l’île de Bowbon au citoyen Lamarck, _ Cependant fes feuilles m'ont préfenté des carac- tères particuliers qui doivent le faire diftinguer des autres éfpèces. L'écorce des rameaux eft . d'une couleur cendrée, un peu noirâtre légère- ment fiflonnée , couverte de petites glandes ar- rondies ou oblongues, un peu jaunätres. Les Feuilles font alrernés ; portéés fur des périoles d'environ un pouce de long, glabres, un peu larais, fur-tout à leur bâfe, légèrement applatis, s'épanouiffant en une feuille qui à près de crois | pouces dans fa plus grande largeur , fur au moins _ trois pouces & demi ou quatre pouces de long ; chaque feuille eft entière, un peu échancrée en cœur à {a bâfe , terminée en pointe à fon fom- Mmèt, étant à fa circonférénce découpée en dents de fcie , obrufe , avéc une petite pointe à peine | larges feuilles. Morus Le Quoique je ne connoiffe de cette plante qu'un fenfible ; routes les dents font tournées vers le fommet. La furface fupérieure eft verte, cou- verte fur les veines de petits points tuberculés , qu la rendent rude au toucher ; la furface in- érieure eft d’un vert-jaunâtre , veinée en réfeau d’une manière très-remarquable , & offrant autant de petits pores qu’il y a de points tuberculés en deffus ; ‘elle paroït hériffée au tat. Il ne paroît pas que ces feuilles deviennent lobées comme dans la plupart des efpèces précédentes. Herdier du cit, Lamarck. (PV, fÿ EN hi dE ve . . LA e* \ 13. MURIER à feuilles laciniées ; Morus /aci- niata. (N). Morus foliis palmatis , profondè laëi= niatis, utrinque feabris. Quoiqu'il foit commun au plus grand nombre des efpèces. de ce genre d’avoir des feuilles en- tières , qui enfuite fe découpent fous des formes uès- variées, cependant lefpèce que je préfente ici, de Madagafcar , m’a paru offrir un afpeét bien différent des autres: Elle à été envoyée au citoyen Lamarck fans tige & fans ramificarion. Nous nè la mentionñons ici que pour fixer l'attention de ceux qui la rencontreront däns fon pays natal , & qui feuls pourront décider s’il convient d'en faire une efpèce. Les pétioles ont près dé deux pouces de long ; ils font légèrement cylindriques, fil- lonnés dans toute leur longueur , velus & hériflés de poils roides & blanchîtres , renflés à leur fom: met, d’un vert plus pâle que celui de la feuille; Les feuilles ont plus de fix pouces de long , & près de’trois’ dans eur plus grande largeur. Elles font échaticrées à leur bâfe, découpées en forme de main , en quatre ou cinq lanières d’inégale longueur , mais étroites , lancéolées , aiguës , di= vifées fur leurs bords en finuofités plus où moins profondes , à angles généralement obtus; d’un vert - glauque, & hériflées fur les deux furfaces de poils roidés & courts, ciliéés à leur circonfé- rente: PPT LE ENTER nom de morus laciniata., me paroït être une vas riété qui appartient au mürer blanc où noir, Ses feuilles ont un afpeét bien différent de que je viens de décrire. 14. MurIER de Conftantmople 3 conffantinopolitanus. H, Par, ° 1" Morus folits cordatis glaberrimis 3 noicis , mafculis, faféiculatis. (N:). _L'efpèce de laquelle ce mûrier fe rapt plus , feroit peut-être le murier noi de fes feuilles en cœur & entières en même-temps des différences fi-fre n'elt guëres pofñble de les. examinant avec un peu d& foin. noir , les feuilles font rudes, d’un noir ; fouvent divifées en lobes ; les ur ES. Le” + « e + : SRRRT. _2r 17 ©: jPè MUR erdinairement dioïques ; celui-ci au. Contraire a _ les fleurs monaïques , & les feuilles très-glabres, - toujours entières, d’un afpeét luifant & verniile. Cet arbre , d’aill urs, a un porc qui lui eft parti- culier. Son:tronc s'élève au plus à dix où douze pieds. Il eft comme noueux , rabougr1 ; il fe di- vife en quelques grofles branches , qui ne pouf- {ent que des rameaux très - courts & gros: les . feuilles font fi prefféss les unes.contre les autres, juoiqu'alternes, pe forment de grofles touf- 4 en paquets. Elles font portées fur des pétioles _affez longs, glabres, cylindriques, un peu cana- y #} #4 À liculées en deffus ; les feuilles font entières, en _ forme de cœur , quelquefois plus lirgés que longues , mais plus fouvent terininées par une pointe allongé: , crenelées à leur ArconPee à d'un beau vért-luifant à leurs deux furfaces ; telle de deffous à les principales côtes gartiiès latéralement de deux rangs de poils rares. Les fleurs croiffent le long des rameaux., très- ordinairement dans l’aiflelle des feuilles : eiles font monoiques. Les fleurs males. font difpofées en chatons réunis au nombre de cinq à fx au même. point d’infertion , portées. fur.des pédon- cules pendans. Les fleurs femelles font folitaires dans l'aiflelle des feuilles ; leur pédondule eft : fouvent fi court qu’elles paroïfient prefque fef- . files : elles offrent un ovaire ovale , aigu, fur- monté d’un. piitil très-blanc, velu (confidéré à la loupe), recourbé & tranfparent , tellement qu'au premier afpéét on s’imagineroit voir une. foule de : LATE blancs fe difpurer la propriété de ;ces fleurs. J'avoue que j'y ai été trompé, & que je Get de tous Dre st échantillon que je voulois deffécher. Le fruit eft une baie courte, peu fucculente. Il paroît, d’a- près le nom que cet arbre a reçu au jardin na, tional des planes, où il eft cultivé, qu'il vient originairement des environs de Conftanrinople, J'ai d'autant plus de raifons de le regarder çomme une efoèce très-diftinguée , qu'elle eft à-pêu-près la feul dans laquelle je’ n'ai poinc obiervé de variétés. Ses feuilles font conftamment entières glabres & luifantes. P. € F2 w ) : . Oéfervation. La plupart dés auteurs , même les sRmodenes > téls que Thunberg dans {a Flore … €u Jpon, ont rapporté à;ce genre le morus pa- pyrifera de Linnéus. Comme cet arbre a fleuri au jardin du Muféum d’hifoire naturelle ; nous a1ons eu h facilité d'examiner fa fruétification , ë& de nous affurer qu'il n'appartenoit point du fout au genre dés mûriers, En conféquence , on Je trouvera décrit dans ce diétionnaire fous le “hom de papirier. "| > à ERÈr je ( POIRET.) : À MURRAI exotique 3 Mur. ) j Sy. Plant. vol. 2 ÿ= 268. Juif ARE à Lam. Illuft. des Gen. pl. 552, Le. MUR » vol. 2, p. 245, f. 139. Murraya. Mantiff. p: 563. Murr. Com. Goë ad annun 1788. -C. Icon. Camunium Rumph. Amb. $, t. 18, f. 2. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des orangers , qui paroît avoir beau coup de rapports avec lès melia, & dont le caracs _tère éffenuiel eft d’avoir ta Japonenfe À Un calice divifé en cinq ; cing pétales rar prochés ES % ; } en forme de cloche ÿ un ovaire entouré par un anna . # L urcéolé ; une baie monofperme, … C'eftün aibriffeau qui s'élève à Ja hauteur de fix à fept pieds, donc l'écorce. eft d'un gris cendté, le bois blanc, fort:tendre & pleinde une impaire, Les folioles , font alternes , ovales, entières , obtufes , ponétuées comme celles dû mille -pertuis ; glabres , épaifles, -fe: rétréciflant en pétiole à leur bâfe , &: fe rapprochantun peu de celles des'buis , d’où vient que quelques-uns ontnommé cet arbriffeau buis de Chine. La folialé impairereft beaucoup plus grande que les autres, Ses fleurs font difpofées à l'extrémité des branches en corymbe terminal. Chacune d’elles offre pour caraétère générique : i°, Un calice d’une feule pièce , très -perits pérfiflant , divifé en cinq dents courtes , ÉTOILES à pointues. me - 2°. Une corolle à cinq, étroits, lancéolés , aigus , Se fix pétales enfuite en forme de cloche. È ; dont les filamens font inégaux entr'eux, un | moins longs que la corolle, & terminés ch par une anthère arrondie & biloculaire. 4%. Un ovaire très - petit , fupérieur , OYO entouré. d’un anneau doi ,urcéolé , furmo d’un ftyle un peu épais, de la longueur des ét ré mines , terminé pa: un ftigmate en tête, & u cinq angles. Le fruit eft une baie très = pets très - peu pulpeufe, ovale , un peu pointu fommet, recouverte d’une écorce mince à p° tuée , & renfermant une ou deux femences CAf° tilagineufes. ne 24 Fa FE Cette plante croît naturellement - orientales. On la cultive au jardin « pe on mais il n’y donne point de fleurs. J'en a! VU exemplairés communiqués au citoyen Lamarc® PT Sonnerat. LE SA sf) a — Obfèrv. Le chaleas paniculara de Linnés-4% d'après un£ paroi n'eft connu que très -imparfairement » très-médiocré figure de Rumphuus , n& pt Marfana buxifolia. Sonnerat, Voyage des Indes; : moëllé: 11 poufle des ‘rameaux alternes & droits, garnis de feuilles alternes, pétiolées, ailéesavée ongs de fept à huit lignes, rapprochés par leur bafe, & s'ouvre 3°. Dix étamines , rarement onze ou douze, àfon t MUS : devair conftituer un genre particulier ; fon | port, la difpoñtion de fes fleurs , ne permettent pas qu'on puiffe le diftinguer du murraya. Peut- être même eft- ce la même efpèce qui aura éte mal figurée , ou d’après un individu qui aura -efferr quelque variété. (POIRET). MUSCADIER ; Myriflioa. Genre de plantes à fleurs dioiques de la famille des lauriers, qui renferme des arbres ou arbriffléanx exotiques toujours verts, à feuilles fimples & alternes , à _rämeaux dépourvus de ffipules, & à fleurs axil- ires , petites, portées fur des pédoncules plus où moins divifés , & plus courts que les feuilles. Son caraétère eflenriel eft d’avoir : Des fleurs dioiques ; un calice d'une feule pièce, divifé en crois ; point de corolle ; une baie drupacée . monofperme , à brou bivalve, & à coque couverte d’une membrane en réfeau , ou laciniée, F CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. - Les fleurs des mufcadiers font dioiques , c'eft: à-dire, toutes mâles fur cértains pieds , & toutes | femelles fur d’autres. Les fleurs mâles offrent : Fe 1°, Un calice d’une feule pièce , urcéolé ou en _ Brélor, & partagé à fon fommet en trois décou- | pures. Il n’y à point de corolle. . 2°. Six à douze étamines non-faillantes hors du calice , réunies en un faifceau (diftinétes dans une efpèce ), dont les filamens font très-courts & in-. à férés au réceptacle , terminés par. des anthères F droites , linéaires, à deux loges, * Les feurs femelles ont! 1°. Un calice d’une feule pièce , inférieur , caduc , urcéolé ou en grelot, divifé à fa partie fupérieure en trois découpures. Il n’y a point de corolle, a re fupérieur , ovale ou .oblong , de flyle, &. terminé par. deux flig- a. Un ovaire dépourvu, mates.. “Le en eft un drupe ne où es ;'à + le femence , & dont le péricarpe eft compolé de trois parties diftinétes qu’on nômme le éroz , ® macis, & la coque: 15. régle Le brom ou l'enveloppe extérieure , eft ordinai- | quelquefois defféché & coriace , valves. LA Hi enveloppe. intermédiaire; ef coloré à lacinié 4 RS LÉ CE € laquelle il eft | . 2x charnu , S Ouyre, conflamment par fon fommet ‘en Lo | l'enveloppe immédiate de I fe- | planc. 5, 6, 7» 8, 9- MUS 383 mence , eft mince, dure , fragile , fillonnée à l'extérieur par les impreflions des ramifications du macts. La femence eft groffe , charnue , huileufe , quel- quefois aromatique , & conftimment comme mat- brée à l’intérieur par des veines colorées & ra- meufes , répandues dans fa fubftance. Obférvations. Il eft bien étonnant que le muféadier ne nous foit connu que. depuis quelques années , cet arbre, dont le fruit , depuis fi long-temps ÿ eft l’objet d'un commerce très - étendu. C'’eft au citoyen Lamarck que nous fommes redevables dés connoiflances exactes que nous avons aujour- d'hui, non-feulement für la fruétification du mufcadier de commerce , mais encore fur plu- fieurs autres efpèces non moins intéréflantes. Tout ce que j'en dirai ici fera extrait du mémoire ge ce favant naturalifte à publié dans ceux de académie des fciences , année 1788, pag. 148 « Dans un fiécle où la botanique a fair des progrès fi marqués , & où les botaniftes ont étendu leurs recherches jufques fur les végétaux exotiques les plus rares ; & même les’ moins importans, on a fans doute lieu d'être étonné que la fruétification d'un arbre auffi intéreffanc que l’eft celui qui produit la mufcade , foit encore. inconnue aux botaniltes ; ou au moins ne leur foit connue que d’une manière très- incomplète , comme je vais le faire voir. Le fruit du mufcadier. étant , comme épice- ‘rie , un objet intéreffant de commerce , eftà la vérité connu d : même décrit & figuré dans un aflez grand nom- uis long -temps ; on le trouve bre d'ouvrages, dont plufieurs font déjà anciens, comme ‘on Le verra par la fynonymie que je don- nérai dans l’expofition des éfpèces de ce genre. Mais ce qu’on nous a donné fur les Reurs de cet: sibre précieux , eft fi incomplet, & même fi rempli d'erreurs, que Linné père n'a pas voulu. inférer le genre que conftitue. le mufcadier; armi ceux que l'on trouve mentionnés dans :s dernières éditions de fon Syflême des vé- gétaux. Pr Li de EE étement par la mer, & enp de l'Arabie , aromate qu’on es fums; mais Théophraite n tère. foit de l’aromate me le produit. HA «D'ailleurs, le mufeadiéf n£ croiffänt pas à | 354 MUS fellement dans inde. il eft plus convenable de penfer avec G. Bauhin, l'Eclufe, & la plupart des botaniftes; que le fruit de cet arbre ne fut point connu des anciens Grecs. G.Bauhin n igno- roit pas néanmoins qu'on rapportoit à la mufcade le comacum de Théophrafte, puifqu'il a cité lui- même dans fon Pinax pour fynonyme de fon zux mofchata fruiu rotundo , la phrafe fuivante de Cuilandinus : Comacum Theophrafii & cinnamum exryozon Plinii. Selon quelques-uns , Ce comacum de ‘Théophrafte n’eft autre chofe que le pzper éxbeba , ce poivre qui croit naturellement dans linde , étant en effet fort aromatique. Cubeba elt un mot latin dérivé de Cubab , nom chinois de ce poivre, lequel fut altéré, & transformé en eubabin , cubabum, cumacum , &c enfin coma- éim. … Les Arabes furent les premiers, à ce qu'il pa- roit, qui eurent connoiflance de la mufcade. Avicenne ( livr. 2, ch: so3 , pag. 348.) fait mention de ce fruit, le nomme }'arffhan ou jan- fard , ce qui fignifie en arabe, noix de banda. C'eft auf le jerzhave ou le jusbague de Sérapion ; enfin, c'eft fe mofchocarion des Grecs modernes. Bauh. Pin. 407. . | Mais fi, comme je viens de le dire, le fruit du mufcadier eft connu depuis long -temps , il n’en eft pas de même des fleurs de cer arbre. Ha : — Pifon, qui eftun des premiers auteurs qui en ait parlé, leur attribue de la reffemblance avec celles du poirier , ou avec celles du cerifier ; €e qui a fait dire , par la fuite, à plufieurs auteurs _ que ces fleurs avoient cinq pétales : mais on va voir que c’eft fans fondement , & que ces mêmes fleurs n’ont avec celles du poirier où du cerifier aucune reffemblance , foit par leurs caraétères, foit même par leur afpet, D’autres, auparavant, prenoient le macis, ou l'enveloppe membra- neufe de la coque de la mufcade , pour la fleur même, fans doute à caufe de la vive couleur, Ë des découpures fingulières de cette enve- PRE. É ÿ Valentini, dans fon Hiforia fimplicium > qui a paru en latin en 1716 , eft le premier qui ait remarqué que les fleurs du mufcadier étoient : trifides , c'elt-à-dire , qu'elles Avoient un calice à trois découpures.- Ramphe enfuite , dans fon Herbarium Amboi- nerfe, dont Jean Burman fut le traduéteur & Véditeur en 1750, dit la même chofe , fans } nous apprendre prefque rien de plus que ce qu’on trouve dans Valentin! ; mais il donna des ts .… du mufcadier une figure affez:paffable :; quoique: fans détails: Il paroit que Valentini & Rumphe n'ont examiné que les fleurs d'un individu: fer< we , & par conféquent que des fleurs femelles | | mufcade longue étoit alors nommée méle, &la . Mufca connue dans les fleurs du mufcadier, la MUS: comme leurs defcriptions le, prouvent enefts mais ces auteurs n'ont pas pris garde que les fléurs dont ils parloient étoient conftammencd'um * feul fexe ; 1ls étoient encore attachés à l'ufage + de leur temps, où l'on nommoit mâles où fe melles certaines produétions de la nature, en raifon de leur importance , ou de la préférence que les unes méritoient fur les autres. Ainf là ronde portoit le nom de mufcade femelle; ilen - étoit de même des arbres qui lés produifoient, quoique ce foit toujours des individüs femelles qui produifent les mufcades , quelle que foit la. orme de ces fruits. EN OR EETIR Linné pere , dans l'édition de fon gerera plat tarum rs en 1742, fit mention du genred# ier, fous le nom de myriffica, & pla ce genre avec quelques autres dans un appendie particulier , & fous le titre de fragmens divers. \ Dans l’expofition de ce genre , Linné diffingué des fleurs mâles & des fleurs. femelles | mas fans expliquer fi ces fleurs unilexuelles font, re | lativement à fon fyftêéme ; dioïques ou mono: ques. Il cité le calice , la corolle & les éramines, . de la fleur male , comme lui étant inconnus; ens fuite il dit que la fleur femelle à un calice ovales campanulé , & à quatre dents; qu'elle eft dé: pourvue de corolle , & que fon piftileften maflue , & de la longueur du calice. à On voit, par cette defcription , que Linné pere ne connut ni la fleur mâle , nimémelafleur femelle du mufcadier ; car le calice de la fleur femelle qu’il décrit , n’eft point à quatre dents, & s’il en eût vu l'ovaire, il n’eût pas maiqué de parler de fon ftigmate qui eft aflez remar- quable. : Adanfon , dans fon livre intitulé , familles des mot plantes , & publié en 1763 , a fait mention du genre du mufcadier fous le nom de comacum » & l’a placé dans la famille des piftachiers , ik page 345. M. Adanfon attribue aux plantes ce genre des fleurs hermaphrodites , p.544 | mais ftériles fur certains pieds, & fertiles fur “ d’autres. D'ailleurs Adanfon regarde commér & le nombre des étamines , &c il cite au. un ftile & un feul ftigmate., Sohnerat parle du mufcadièr dans à la nonvelle Guinée , publié en # FFM. bee à x : : = es ‘äu mufcadier font; hermaphrodites ; elles ont un _ comme nous Î:s avons préfentées dans lexpofition du caraétere générique. + TE 6 PACE get : 2 MuscADIER #ica. Lam. à Myrifiiea foliis ovato-lanceolatis 2 nervis latera- us fimplicibus , brakeis orbiculatis , fruëtu glabro, k Nux mofchata fruitu rotundo, Bah. pin. 407. Nux aromatica fœmina. J. Bauh. hift. 1. part. 1. P- 264: Nux aromatites. Cluf. exot. p: 179: Pala & bongo-pala. Pis. Brafl. mant. aromat. [a 173. Nux mofchata. Lobsl. icon. 2. p. 140. Vux mofchata fruëlu rotundo. Pluk. alm. 265. tab, 209. fig. L. Raï. hit, p. 1523. & Suppl. Luz. p. 58. Botanique. Tome IV. aromatique ; Myriffica aroma- | _& canaliculé en-deffus. SA \ \ é 5 | MUS 38$ Nux myriflica. Valent. jhit. fimpl. p. 452. t. 3. Nux myriflica feu pala.: Rumph. herb. amb: vol. . 2. p. 14. t. 4: Nux mofchata, Blackw. tab. 353. Gars. exot._t. 71. Myrifica ofhicinalis, Lin. P. fuppl. p. 265. do Le MuscADIER. Sonnerat. Voyag. à la nou- velle Guinée , p. 195: ;* 4 C’eft un atbre de la grandeur d’un fort poi- rier , & qui s'élève à environ trente pieds de hauteur : cet arbre , l’un des plus beaux & des plus diftingués que l’on puiffé voir , dit M. Céré, eft fur-tout remarquable par le- beau vert de fon feuillage , & par la difpofition de fes-branches, Quand il jouit d’une forte végétation , il s’orne alors d'une grande quantité de rameaux grêles, qui lui forment une tête arrondie & fi feuillée., qu’il n'eft pas pofible ds voir au travers. Dans cet état , il reflemble beaucoup à nos plus beaux orangers , lorfqu'ils viennent de fe couvrir de nouvelles feuilles. : | Le rronc de cet atbre eft droit , garni cireu- lairement , felon M. Céré , de branches difpo- fées quatre & cinq enfemble par étages ou ver- ticilles , écartés les uns des autres de deux ou trois pieds : ces branches s'étendent beaucoup , & prefque hosifontalement ; elles ont des rami- fications alternes , menues & feuillées. # L'écorce du tronc eft d’un brun rougeitre ; affez unie , peu épaifle , blanche & pleine de fuc intérieurement ; celle des jeunes rameaux eft d'un beau vert & luifante. ET a Les feuilles font alternes , pétiolées , lancéo- lées , ovales-lancéolées', très entières , fort lifles, & d’un beau vert en-deffus , d’un vert blanchâtre en-deffous , avec des nervures latérales , obli- ques , fimples & prefque allèles , qui partent à droite & à gauche de la côte moyenne. Ces feuilles varient fur le même arbre , dans leur forme, & fur-tout dnns leur grandeur: elles ont, en général, depuis deux pouces & demi He fix ou fept pouces de longueur ; fur une largeur d’un pouce & demi à trois pouces. Leur pétiole eft long de cinq à fept lignes , glabre , cylin- drique ou concave en-deffous , un peu applati On n’y obferve autune ftipule.. * Les fleurs font pétites , jaunâtres , lées , penchées ou pendantes , & diff les aiflelles des feuilles , le‘long dés meaux formant de petits cory garnis. Dans les individus mâles, les pédoncules com. muns font longs de trdis'ôti quatre lignes , roïdes, comme ligneux & raboteux 5 îls portent chacun deux à fept fleurs pendantes & attachées à des ; _ CEE 386 MUS x ou fept lignes. Chaque pédoncule propre eft arni à pe fommet d’une petite braëtée orbicu- É , concave , amplexicaule , fituée prefque à la bâfe de la fleur. . Chaque fleur mâle offre 1°. un calice d’une feule pièce , un peu campanulé ou en grelot, charnu , coloré , long de deux lignes & demie , & divifé à fon fommer en trois découpures ovales-pointues , demi ouvertes. Il w'y a point de corolle. 2°. Douze étamines , rarement neuf, ! réunies par leurs filamens & leurs an:hères autour d’un axe qui naît du réceptacle , en forme de colonne , à filamens fort courts , occupant le tiers inférieur de la colonne , & ne paroiflant qu'un fupport commun des anthères à caufe de _léur réunion , & à anthères linéaires , longues de “deux lignes , réunies autour de l'axe auquel elles -femblent adnées , un peu plus longues que cet axe , & formant un corps cylindrique , fillonné par vingt-quatre lignes longitudinales ; chique anthère étant à deux loges féparées par un filion. Dans les individus femelles les pédoncules , dort quelques-uns fe trouvent fimples & uni- flores , font longs de deux ou trois lignes , affez épais , verts, glibres., chargés chacun de deux où trois fleurs attachées à des pédoncules pro- pres, moins grêlss que ceux des fl:urs mâles , & qui ont trois à cinq lignes de longueur. Ces _pédoncules portent chacun une petite braétée arrondie , concave , amplexicaule , fituée près de la bâfe du calice. En général les fleurs fe- melles font un peu plus courtes que les fleurs mâles. nr. + Chaque fleur femelle offre 1°, un calice mono- phyllé , charnu , urcéolé où en grelot , & divifé à fon fommet , comme celui de Ja fleur mâle, en trois découpures ovales-poir tues, un peu ou- vertes. Point de corolle. 2°, Un ovaire fupérieur , ovale , ou ovale-oblong , marqué d’un côté d’une raie longitudinale , dépourvu de ftile, & courcpné par deux fligmares fefils, courts , épais , féparés par un fillon qui fe prolonge un peu plus d'un cè.é que de l'autre. Le fr-ic eR une baie drupacée , prefque fphé- tique , ou un peu ei forme de poire , glabre, d’un vert bianchâtre dans fa ma’urité > & ayant environ deux.poucés & demi de diamètre. Son pér'carpe et compofe de trois parties diftinétes ; - favoir, d'une écorce ou enveloppe extérieure _ qu'on nomme érou , d'üne enveloppe moyenne qui porte le nom de mucis ; enfin de l'enveloppe immédiate de la femence, formant la noix ou Ja coque qui contient cette femence. ., Le brou, ou l’enveloppe extérieure du fruit : s ouvre par fon ommer en deux valves charnues , épailes d'environ fix lignes , ayant la chair blan- pédonenles propres fort grêles ; liffes , longs de! l che , filandreufe , remplie d’un fuc fort gent. En s'ouvrant, ce brou laifle appe la noix revêtue de fon macis. RSrt Le macis ou l'enveloppe moyenne , plac entre le brou & la noix , et une membrane ciniée , comme réticulaire , d’un rouge ecar fort if , & qui revêt la noix en la com & la fillonnant par fes lanières. Cette env finguliere a la tranfparence de la corne ou cartilage mince , jaunit en vieiiliffant ., & de caflante à mefure qu'eile fe deffèche. La noix ou l'enveloppe immédiate de I mence eft une coque mince, n'ayant qu’ demi-ligne d’épaifleur , dure , brune ou noi à l'extérieur , grisatre en-dedans , & fragile l'étar de defliccation. La fémence où l'amande , que l’on: vulg irem: nt fous le nom de mufcade , eft arrondie ou ovale-oblongue , & recou peau qui eft rouffâtre vers le bout blanchatre & piquetée de points fon fominet. La chair de cette femence ef e , blanche , huileufe , très-odorante mée & traverfée de veines rameufes, irré jaunes, graffes, plus huileufes que la blanche , & qui font paroitre cette, Comme marbrée intérieurement. * Selon l’obfervation de M. Céré ou l'embryon eft comme caché au de l’amande , c’eft-à-dire , à celui edoncule : cet embryon eft fort petit , app 1 anc , &c revêtu de fes deux pétites feui minales. Me: PES LE MUSCADIER AROMATIQUE Croft" ment aux Moluques , & particulièreme: les îles de Panda , d’où viennent toute cades qui fe débitent dans le monde fait que depuis long-tems les Hol feuls en pofñleffion de cette branche merce. %. : Mais le mufcadier eft maintenant cultivé 4 îles d2 France & de Bourbon avec beaucoup fuccès , & y donne , d:puis quelques années , ( fruits qui ne le cèdent En rien à ceux des luques. 7 « Ce riche & précieux arbre , dit M. a été introduit dans nos iles par M. 1770 & 1772. Il ne prévoyoit pas fût à fexe fimple, & je n’en ai fait verte que le 25 décembre 1776. En cherché à diftinguer par fa feuille ; ©! nière d’être ( le port) de cet arbre 5. d'avec la femelle ; & avant qu'il aît Fée crois qu'il fera toujours impofñhble de Je taire” Cet arbre eft continuellement en fleurs ê Fe fruits de tour âge , & n'éprouve qu'une L 21 _ MU fible. En incifant l'écorce du mufcadier , en tran- chant une branche , ou en détachant une feuille, il en fort un fuc vifqueux affez abondant , d’un rouge pâle , & qui teint le linge de manière à relier long-remis. Cette obfervation fe trouve aufh confignée dans les écrits de Valentini & de Rumphe. Le bois du mufcadier eft blanc , poreux, fi- landreux , d'une extrême légéreté. On peut en faire de petits meubles. Il n’a aucune odeur. Les feuilles vertes répandent une légère odeur de mufcade lorfqu’on les froiffe ; mais sèches & écrafées dans le creux de fa main , elles ont l'odeur de celles du ravenfara à s’y tromper. Le.fruit , comme l’obfervent Valentini , Rum- phe & M. Céré , ne parvient à l’état de matu- rité qu'environ neuf mois après l’épanouiffement de la feur qui le produit. Il reflemble alors à une gouiave blanche ou à. une pêche -brignon de groffeur moyenne. Son broua la chair. d’une faveur fi icre & fi aftringente , qu’on ne fauroit le manger cru & fans apprêr. On le confit, on en fait des compotes & de.la marmelade. «Il y a des mufcadiers , dit M. Céré, qui donnent des noix rondes & longues , & d'au- tres qui les donnent toutes rondes. » Les fix premières noix mufcades äromati- es , venues au jardin de l'île de France , mû- tirent en décembre 1778 & en janvier 1779. Il ne provint de ces premiers fruits qu’un f plant qui leva vers. mars 1779. J'avois nommé cet individu femelle ( c’eft toujours M. Céré qui parle ) qui nous montra les premières muf- cades ;' mufcadier royal ; dans les premiers rap- ports de cet arbre , lés noïx paroïfloient être mélées relativement à leur forme ; enfuite il en a montré plus de rondes que de longues, & dans le temps de Fannée où la végération ft moins forte ; il en produifoit d’une forme plus décidément longue: Il en donne donc , fuivant mes obfervations , de 1 es .& de rondes , tandis qu'il exifte au jardin d'autres. femelles les | donnant conftamment rondes, 8 petites. « Le mufcadier commence à rapporter à l’âge e fept ou huit ans. Il s’en trouve un ici qui ns montrant les premières fleurs à fix ans , donnera yraifemblablement ‘fes prémiérs fruits avant la feptième année révolue , ou plutôt les nouera, PAR faut neuf mois à fé maturité: © ie je IL'eft, plus, avantageux , continue M. Céré , de planter a noix mt nue où dépouillée.de fa coque , qu'avec. .elle ; parce qu'elle germe beaucoup plus vire ; comme, en trente ou qua- When ! Ffeuillaifon fi foible , qu’elle eft comme infen-. ce fruit pour être MUS -° rante-jours , & que les vers n’onr'pas le temps. ide s'y mettre & dé la dévorer. Lorfque cette noix germe , il fort du bout le” plus gros , { qui eft celui où tenoit le pédoncule qui l’attachoït à l'arbre ) la radicule ou le pivot là la maniere de celui du gland , & qui’pointé en-terre. Quand cer-individu.-naiflant a fept ou huit pouces d’accroiflement & de longueur ; fa tige alors fort immédiatement au-deflus de la ra dicule : elle fe montre d'abord fous la forme de deux petites feuilles féminales, & fon fommeét! eft d'un rouge de fang. Bientôt cette tige a at- teint cinq ou fix pouces de hauteur, & alors. elle a l'air d’une afperge naifflante , excepté qu’elle eft d’un brun foncé &: luifant : la noix refte à nourrir l’un & l’autre ( la radicule & la jeune tige ).; quelquefois une année entière ». Céré L'emploi de la mufcade eft fuffifamment connu, ainfi que fes qualités ; on en retire une huile eflentielle très-utile , lorfque l'on veut faire des < ‘onétions fur lés membres paralyiés. : Ne es 01 2. MuscApiEr des Philippines ; Myriflica Philippenfis. Lam. aét. Acad, par. Myriftica foliis ovato oblongis maximis , nervis lateralibus , fimplicibus ; fruëtu rotundo, tomentofo. An nux myriflica fœmina., feu: indorum cananza?. Camel. icon. manuf. n°. 172. & nux mofchate feu camanza'altera. Raj. fuppl. Luz. p. 58; n°,3. An nux myriffica mas, feu pala lacki-lack:? Rumph. :Amb. 2. p. 24, tub. 5. ; J'ai vu, dit le citoyen Lamarck , dans l’her- bier du citoyen Juffieu , un rameau de ce muf- cadier avec-un fruit defféché qui n’y étoit plus adhérent. Ce rameau fait partie d’un herbier. des: Philippines , donné à Commerfon par Sonnerat , .& paroît appafteñir à un mufcadiér biën diftin-, gué de ja première “he ; par fes fruits ve- loutés ou cotonneux à l'extérieur , & de l’efpèce qui fuit par la grandeur de fes feuilles. © Le rameau que j’ai examiné eft Lars , roide 3 | parallèles “ch Ji pétidle épais. ,. un peu, couvre, camaliculé en- | deflus ,. &convexe emsdeïfous Le fruir paroît ondi: ou. ovoide ,,& fon brou roufsâtre > tO- | menteux. ou -velouté ,: &: ridé ati #3 Fi , QE v 555 _ MUS défficcation. Il ft attaché latéralement au rameau par un pédoncule fimple ; épais , long d'un pouce _ouun peu plus. 3. MuscAnDrer de Malabar ; Myrifica Ma- labarica. Lam. Aét. Acad. par. :Myriflica foliis ovatis, nervis lateralibus fim- _ plicibus ; fruétu oblongo , tomentofo. … Jongs , tomenteux, fau p-u élevé, mais fort raméux. ” Param-palea. Rheed. mal. 4. p. 9. tab. 5. Nux myriflica frarfa. Pluk. Alm. 265. - Nux indica , oblonga , intrinfecàs fimilis nuci mofchate. J. Bauh. hat. 1. p. 399. çNux myrifiica major P Jpäria malabarica. Raj. bit. 1524. “IBfe pourroit que ce mufcadier ne foit. que médiocrement diftingué de celui des Philippines dont je_ viens dé faire mention. Néanmoins_ fi la figure & les déraïls qu’en donne Rhesde font bjen exaéts, iliy a point de doute qu'il n'en foit . très-différent;fes feuilles paroïffent moins grand: s, & de forme plutor ovales qu'obiongues ; {es pé- donculss font paniculés ; enfin fes fruits font ob- & ne font point du tout aro- le connoïfant pas direét:- ment , comme les autres ; j'ai tréuvé plus con-. venable d'en. faire mention féparément, que de le citer comme une variété du mufcadier des Philip-. pines, avec lequel il femble avoir des rapports , matiques.. Au relte, ne le c a SL s RES ÈS ‘344 Loft 1 -4 Muscaprer {glokülare. Myrifica globula- riaal M. At. Acad: Parif. plan. Va Myriflica foliis anguflo-lanceolatis , neryis Pr eeralibus fimplisilus , pedunculis fubumbellatis , to- ment. fe-ferrugineis, ctAp prlilaiouinta 25p. 28/-tab. 9, : 0180 5e rs LUCE L time ‘Petit mufcadier fauvage ; où, mufadier lo. bülaire, Sonner. herb. de SEE + HESENI ib£ 3.237 re syéoipiomiiment. 4! eh _£Faï reçu de Sônherat divérs éxempläires de ce mulfcaidier'; ditle citoyen Laämarck ; tous ea A pop ulement , & contenus. dans, un herbier hit à l'ile, de, Jays. Je palil thiiimar, où mhfcadier (: . avage du catalogue ma: “pifcri.de M. Cérè mix dans ce cas, ce muf- :|! cadief4 rit mnt: nant cu'tivé à J'ile-de France. D urine fpées qu .me femble bien dif tinguée des autres par fon feunlage., & qui eft Aür-tour re margi able pur le caraétère. de fes À. urs Et + _ res , & feulement au nombre ce heuf. : “4 «s A ad ni: . Li E à ol. @ 6 2 o 16 6 a: -1C- mufcadier pirüir ne former. qu'dn albb£q cylindriques yidivéfés /abonda NE _ font cylindriques y divifés abondamment fauillés. & véloutés ; où légèremien ce » feu globiaria? Rumiph. Amb: || 5. .c'eft peut-être Je palil. |: âkés , leurs. étämines ayant leurs. anthères li- x | pointues , ent x cotonicux danseur À un pessouftres éndeif #: À MUS 3 partie fupérieure. Ses feuilles font alternss , pév tiolées , étroites-lancéolées , prefque femblables: à celles du faule , pointu-s , entières , liffk vertes & luifantes en-deflus , un peu glauque en-d flous , fur-tout dans leur j=uneff: ; elles ont trois pouces ou trois pouces & demi de lo gueur , fur une largeur de x à huit lignes. … Les pédoncules font axillaires , -fott courts, Spais , ridés ou comme écailleux , cotonneux % roufsätres , & portent chacun trois à fèpt flcurs difpofées comme en ombelle. Ces fleurs iont fort petites , pédicellées , globuleufes, co conneufes-& roufsâtrer en-dchors , à calice tri=. fide |, comme dans les autres efpèces. à ‘ot Les fleurs mâles confiftent 1°. en un calice imonophylle + globuleux , divifé en troïs dé coupures un peu plus larges que longues , K ‘2èrement pointues &# peu ouvertes ; 2°: en neu -tamines nôn farllantes hors du calice, nies par leurs filämens autour Éd’un ax épais , trigons , qui s'élève du réceptacle centre de la fleur. Les anchères font ovales, à” ‘deux loges , libres , & font une légère faille jau-deflus de l'axe qu'elles paroiffent couronner: IL y a apparence qne le fruit de ce mufcac eft fort petit, & fphérique ou globuleux-; ‘vaire , dans les fleurs femell-s , ayant ce me , felon un déffin communiqué par Sonn Puf MuscaDisr de Madagafcar ; Madegaftañienfis. Lam. pl. 4 Myfifica foliis oasis; nervis lateralibus mafr s peéaneulis panieulats ; tomeuofo ineis. se PRES + OUR Rara-hourak , ‘ou grand mufcadier fauvage Madagafcar, Sonner. herb. & Céré Catal. MJ.. leur ehrier: pren leurs nérvures! litérale: tecilles Tone lifes & d’un. . MU STE canaliculés en-deffus , & Jongs d'environ fix lignes ; les pédoncules font axiliaires , veloutés , roufsâtres , & divifes en ramifications alternes & diftiques , fur lefquelles naifl-nc de petites fleurs fefiles , coronneufes & rouf.atres comme ies pé- doncules. Le fruir eft ovale. & couvert dun duvet ferrugineux. Ce mufcadier croît naturellemnnt dans l'ile de Madagalcar , & eft cultivé au jardin de l’#e de France. J'en ai reçu de Sonnerat des rameaux garnis de fleurs naïiflantes , & j'en ai vu chez M. Jufieu des rameaux munis de jeunes fruits qui lui ont été communiqués par M. Poivre. 6. MUSCADIER acuminé ; Myriffic4 acuminata. Lam. Aét. Acad. _Myriffica foliis ovatis acuminatis infernè albidis, nervis lateralibus ramofis. 3 Malao-Manguit , efpèce de rara. Poivre , herb. de Midagafcar. os ; Ses feuilles ont leurs nervures latérales ra- meufes , comme celles du mufcadier précedent, mais elles font plus petites & acuminées d’une maniere remarquable ; elles font vertes & un peu luifantes.en-deffus , blanc hâtres en-deffous , fans être cotonneufes , & reflemblent aflez à des feuilles de poirier. Leur côte moyenne eft fail- Jante en-deflous |, & forme en-deflus un canal aflez profond : les rameaux font glabres. Ce mufcadier croît, comme le précédent , dans l'ile de Madagafcar : j'en ai vu chez M. Jufieu deux petits rameaux communiqués par M. Poivre. Ces rameaux font dépourvus de fruc- tification ; mais on voit dans les aiffelles de leurs feuilles des pédoncules naïlfans , fort courts ; Véloutés & ferrugineux. 7 MuscADIER porte-fuif; Myrifiica febifera. Lam. Aét. Acad. par. Myriflica foliis cordato-oblongis , futàs tomen- tofis | peduncu/rs paniculatis ; drupa cortice exfucco, Virola febifira. Aublet Guian. p: 904. tab RE nr ts Créoles. Îl n°y à point de: doute que l'arbre dde il s'agit ici ne foit une véritahl: efpèce der UC @ adier ,> comme l’a penfé Aublet , qui cependant i à donné un nom générique particulier. Il en a en! effer rous les caractères ‘ffentiels , foïit: dans la fleur , foit dans le fruit; mais les fkurs mâles , moins manadelphiques que dans les autres efpèces 3 n'ont que fx évamines ; dif © cinq pouces de longueur , fur une largeur de _ deux pouces ou un peu plus, Leurs pétioles font Le ‘voirouchi des Caraïbes , &c le jejémadou dis aiguës, échancrées à leur naïffance , terminées |sâtre. Les plus grandes ont hui MUS 389 férence numérique qui n’eft point effentielle *, puifque dans le mufcadier globuiaire n°. 4, les fleurs mâles n'ont qus neuf étamines qui ne {ont réunies que par leurs filamens , tandis que dans le mufcadier aromatique ellzs en ont juf- qu'à douze , lefquelles font réuniés & par leurs filamens & par leurs anthères. La produétion en forme dè colonne , qui naît du difque de ces mêmes fleurs mâles , & autour de laquelle les étamines font rapprochéés , où réunies dans les autres efpèces , fé retrouve encore dans celle- ci, quoique fort petite , comme on le voit dans la figure citée ; mais Aublet ne l'indique pas clairement dans fa defcription. Fe Les mufcadiers des Indes orientales & des Moluques.ont , comme il a été dit , leurs par” ties pleines d’un fuc propre , fort âcre , & de couleur rouge, c'eft aufi ce que l’on obferve dans l’éfpèce dont il eft maintenant queftion. Enfin le duvet court & ferrugineux , qu'on trouve fur lés autres partiés des autrès mufca- diers , fe remarque encore daïs celui-ci , & même en plus grande abondance que dans les autres ; car les rameaux , le deffous des feuilles ,: les pédoncules & les fruits en fonc couverts: d’une manière remarquable dans les individus de mon herbier, ERA : " Je pofsède les fruits de cet arbre que M. Jufiéu a bien voulu me communiquer , & de-- puis j'ai reçu du même arbre une branche gar-. nie de feuilles , & de plufieurs fruits qui y fonte, encore attachés : eile à été recueillie dans Pile, de Cayenne par Stoupy 5 d’où il a rapporté un grand nombre de plantes ; [a ‘plupart fort rares. La defcription qu’Aublet a donnée de ce muf- cadier, eft on ne peut plus exaéte , ( fur-tout» relativement aux parties de cet. arbre que nous, poflédons ). Nous ne pouvons tien fairé de mieux, que de la rapporter 1ci telle qu'elle ef. s Ér.7 ME" à « Le tronc de cet arbre, dit Aublet, s'élève! à trente , quarante , cinquante & jufqu'à “foi: xante pieds , fur deux pieds & plus de diamètre.” Son écorce eft épaifle , jroufsâtre , gercée , ridée. Son bois eft blanchâtre , peu compacte : il poufle: à fon fommet un grand nombre dé branches tortueufes &'rameufes, qui s'étendent en tout! fens ; les unes droites, dipl ioclinées, & d’autres prefque horifontales. Les rameaux font garnis de feuilles altèrnes , entières ; oblongues ; par une pointe ; elles font vertes couvertes en-deffous d’un duvet € largeur ;.la nervure “et fort faillante es qui en partent. gueur, fur trois & demi del longitudinale qui les partage ainfñ. que les nervures latér … Les fleurs font de deux fortes ; les unes mâles, F 390 “MU S les autres femelles. Les fleurs mâles naïffent fur us individu , & les fleurs femelles fur un autre. Les fleurs mâles font ramaflées par petits bou- quets de cing à fix fleurs fefiles ; fur de groiles grappes qui naiflent de l’aiflelle des feuilles , & à l'extrémité des rameaux. Le pédoncule de la grappe, fes branches & fes fleurs font couverts d'un duvet roufsètre. » Le calice eft d’une feule pièce en forme de coupe , à trois dents. Il »’y a point de corolle. Les étamines font au nombre de fix , attachées au fond de la fieur {ur un difque. Leur filet eft court. L’anchère eft très-petite , & à deux bour- fes. Le centre du difque eft couvert de plufeurs petites éminences arrondies , & que l’on dé- couvre à l'aide d’un verre lenticulaire. - æ L'arbre qui porte la fleur femelle ne diffère ue par fes fleurs qui font plus petites , à trois ents ; dont le centre eft occupé par un ovaire én ; furmonté d’un ftigmate charnu & ebtus. » L'ovaire devient une capfule fphérique , pointue ; verdâtre , coriace , marquée de {a bâfe à fa pointe , de chaque côté , d’une arrête fail- lante. C’eft par-là qu'elle:s’ouvre en deux valves, & laifle voir une coque couverte d'un réfeau de fibres rouges , applaties, ( le macis ). La coque eft très-mince , fragile & noirâtre. Elle contient une graine couverte d'une membrane grisâtre. Cette graine coupée en travérs eft par- femée de veines roufsâtres & blanches, Elle eft fort huileufe. .«æ Lorfqu’on entaïlle l'écorce de ces arbres , il en fort un fue rouge qui eft.plus ou moins abondant , felon la faifon. Ce fuc eft âcre. On s’en fert dans le pays pour guérir les aphtes , & appaifer la douleur des dents cariées , en les couvrant d'un peu de coton imbibé de ce fuc. * Ontire de ces graines un fuif jaunâtre avec lequel on-fait des chandelles dans le pays. Pour cet effet , l'on fépare les graines de leur coque , er pañlant un rouleau deflus , après les avoir fait fécher au foleil ; enfuite on les-vanne , & étant nétoyées , on les pile & réduit en pâte, que Yon jette dans de l'eau bouillante pour en fé- parer le fuif , qui fe ramañle à la furface , & s'y durcit lorfque l'eau eft refroidie, Enfin on le fond encore féparément , & on le pañle à travers d'un tamis. L’onen forme des chandelles dont en fait ufage à la ville & dans les habi- tations. Ce fuif eft âcre , & ne convient pas pour être appliqué extérieurement fur les ‘plaies & les ulcères , parce q\'il,y caufe de J'infammatien. “» Ce fruit eft nommé : Créoles. L’irbre naturels d'Oyapoc Galibis. On trouve cdjeamadon par les eft appellé” vozrouehi par les 5 Dryapé & Virola Dar les om, il a reçu de Cayenne une branche de mufcadien :très-ferré , Court & jaunâtre. Celui qui à leur bâfe, fillonnés & arrondis e que celles de l’efpèce que: nous venons _crire. Elles font ovales ; lancéolées , pre de ces arbres fort jeunes qui | &glabres, &un peu ridées en-deflus » k : MUiS« portent des fruits. Ceux qui viennent écartés. donsles Savannes font de moyenne grandeur, Cet. arbre elt commun dans l'ile de Cayenne, & dans, la terre-ferme de la Guiane. Il fe plaît dans les terreins humides. 11 elt en fleurs & en fruits dans les mois de décembre , janvier & févriets } Il paroît , d’après Aublec , qu'il exifte quatre variétés de cette efpèce , lefquelles font peut" être quatre efpèces diftinétes , favoir 1°. une variété à fruits couverts d'un duvet roufsätre, ( c'eft celle dont nous avons parlé, &c qùi fer trouve dans l'herbier du citoyen Lamarck}$ 2°, une variété à gros fruits glabres , ( Aublet. tab. 345. n. 6. 7) ; 3°. une variété à petits fruits | glabres ; c'eft celle qu'Aublet à figurée ;! 84, dont les fruits font repréfentés au n°. 4 & y enfin 4%. uné variété fort remarquable par le prolongement latéral de chaque valve du brou,! prolongement qui donne au fruit une forme. allongée traniverfalement. Si la forme finguliète de ces fruits et conitanté, le mufcadier quiles. produit devra être regardé comme une véritable efpèce. OAI Depuis que le citoyen Lamarck a préfenté à l'académie des fciences ce mémoire intéreflants en fleurs qui me paroit différer par fes feuilles du mufcadier porte-fuif. Au relte, comme il pourroic offrir dans fes fruits que je n'ai point vus , quelque différence fpécifique , je vais faire connoître cet arbre avec les différences que ai remarquées , en attendant que , mieux con l'on puifle juger s’il doit faire une efpèce ticulière. Je l’appellerai donc, FAURE Myriflica febifera. Var. { longi-folia ) filis 0 dato-lanceolatis ; fubfeffilibus , margine reflexts. Toutes les parties de cet arbre , excepté le. deflus des feuilles , font couvertes d'un duvêt revêt jeunes tiges eft compofé de poils plus longss plus vifiblement diftinéts. L’écorce dépouillée de, ce duvet m'a paru d'un rouge noiratré , ride & glanduleufe ; les rameaux font très droits , longs, chargés de feuilles très-rapprochées, Diem moins éloignées les unes des autres dans l'efpé précédente. Elles font alternes , portées fur &Œs étioles fi courts, qu'ils n’ont uelquefois pas une ligne de longueur. Ces pétioles fent D . légèrement canaliculés en-deflus , & fe pre nédans la feuille en un fillon profont gitudinal , remarquable par une teinte roi Les feuilles font bien moins larges & plus dé! préfque. poiñt échancrées à leur bäfe , fe ciflant en pointe obtufe à leur fommet, N ORPI M US en-deffous d’un duvet jaunâtre , traverfées par la côte principale , très-faillanté , fillonnée & ar- xondie. A droite & à gauche de cette côte font dos nervures tranfverfales fimples , point du tout ramifiées , très-diftinétes, prefque à égale dif- tance entr’elles. Ces feuilles paroïffént un peu repliées fur leurs bords : ce qui pourroit être l'effet de la defficcarion, Elles ont près de trois pouces de long , fur un de large au moins. Les fleurs naiffent à l'extrémité des ramzaux, de l’arffelle des feuilles. Elles forment une tres- belle grappe , très ramifiée , étalée , portant de petites fl.urs légèrement pédoncul£es , & qui ne m'ont paru différer en rien de celles du mufcadier porte-fuif. Comine je ne connoïis les quitre varictés rapportées par Aublet que d'a- près fes defcriptions , il feroic pofhble que la variété que je viens de décrire y eût quelques rapports , quoiqu’'Aublet affure que les variétés ne confitent que dans les fruits. (D'ÉRR” 8. Muscaonter uviforme ; Myriflica uviformis. Lam. Act. Acad. - Myriflica foliis lanceolatis margine undulatis , fruëtibus minimis lateralibus & uvaformibus. Je ne connois de cette plante , dit le ciroyen Lamarck , que quelques rameaux chargés de fruits , que Sonnerat m'a communiqués fans aucun nom , qu'il a rapports des Moluques, & que j'ai cru pouvoir rapporter à ce genre , d'après les caratères que m'ont préfentés fes fruits ; mais la periteffz de ces mêmes fruits ,. qui égalent à peine en groffeur les grains du taifin ordinaire , & en même-temps leur grand nombre & leur rapprochement , rendent cette efpèce fort remarquable , & peut-être douteufe. Je (oupçonne néanmoins que c'eft une de celles ue Rumphe 43 mentionnées dans le chapitre in- titulé palile reliqua minores ( h-rb. Amb, 2. p. 27), peut être même eft ce fon palala tertia, qu'il appelle encore palala minima & palala tin- ens , & qu'il à figuré (loc. cit. tab. 7 ); mais fruits etant un pu en pointe aux deux bouts , comme il le dit aufli dans fa defcription , font Tepréfentés trop obtus dans la figure dont il s'agit. Les rameaux que je ge font ligneux , lindriques , nus dans leur partie inférieure , tuillés & un pu velus vers leur fommet. Les feuill-s fonc alternes , pétiolées , lincéolées , Pointues | ondées fur les bords, glabres en-def- fus , & un peu velues en deffous , principale- ment fur leurs nervures ; elles font longues de trois pouces & trois pouces & demi, fur une ongueur d’un pouce &-demi ou davantage : leurs Petioles [ont légèrement canaliculés en-deflus , & Ont deux petites callofités près de leur fommet. MUS -391 Les fruits naïiffent en affez grand nombre fur des grappes latérales fort courtes , quelquefois axillaires , & plus fouvent fitués en abondance fur la partie nue des rameaux. Ces fruits font petits comme des grains de raifins , rombreux & ferrés fur les grappes qui les portent ; ils font ovales , un peu en pointe aux deux bouts, fefiles fur les pedoncules communs, glab:es , de couleur brune , & confervent à leur fommet le fligmate. Ce fligmate paroît divifé en quatre , lorfque leur brou , qui eft fec & coriace , s’eft | partagé en deux : ces fruits n’ont que cinq lignes de longueur; fous leur brou eft unë coque mince, appercevoir les traces d’un macis defléché , d'un rouge brun, & comme adhérent à la coque. Il exifle vraifemblablement encore d’autres efpèces de ce beau genre de plantes ; comme l'indique l'ouvrage de Rumphe , & le catalogue caractères diflinétits. +3 ( P .….. ) MUSSENDA ; Muffanda. Genre de plantes à fleurs monopétalées, de la famille des rubia- cées , qui a des rapports avec les gratgals ( ran- dia ) & les gardènes ( gardenia ) , & qui renferme des -fous-arbrifleaux exotiques qui ont la plupart les fleurs difpofées en corymbe. Leur caraétere effentiel eft d'avoir : Un calice divifé en cingÿ une corolle tusulée, dont le limbe ef divifé en cing frgmens ; une cap- Jule membraneufe , inférieure , contenant des f[e- mences difpofées fur quatre rangs. 3 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre pour caraëtère générique , 1%. un calice fupérieur partagé en cinq divifions inégales, linéaires , aiguës ; perfftantes,; > 2°. Une corolle monopétale ; en forme d'en- tonnoir , douée d'un cube long; filiforme , velu, planes , ovales & de même grandeur. 3°. Cinq étamines dont les flamens très-courts font attachés dans l'intérieur du tube de la co- rolle, & furmontés par des anthères oblongues qui ne forcenc point &u tube. Rs 4°. Un ovaire inférieur portant un-flile fli- forme , terminé par un ftigmate divifé en deux parties épaiffes & charnues, L'ovaire fe change en une capfule ovale , membraneufe ; dont le fommet eft nu ou couronné; à deux loges po- lyfpermes.. Un réceptacle.féminifère divife en- core incomplètement chaque loge en deux par- font difpofées fur quatre rangs. ; fragile , monofperme , & fur laquelle j ai cru du jardin de l'ile de France , par M. Céré ; mais {ne les connoïflant pas , je ne puis en donner les dont le limbe fe divife en cinq découpures ties ; ainfi les femences erès-petites, nombreues, ARR : Nez : Obfefvarions. Ce genre a def grands rapports | ‘avec les gardenie , qu’il devroit y être réunit , comme l'avoit déjà obfervé le ciroyen Lamarck, & avec lui plufieurs autres naturaliftes : cepen- dant Goœærtnér. a cru ce genre fufifamment fé- - paré des gardenia par les divifions fingulières des oges de la capfule , qui d’abord eft à deux lo- ges , & dont la cloifon eft enfuite divifée en - croix par une feconde cloifon. Cette dernière , au lisu de s'attacher au péricarpe , a fes deux extrémités. terminées par un appendice en forme. MTS ouTent EURE AE Si les fruits s’offroient d’une manière bien ” tranchée fous ‘la forme de baie ou de capfule , ‘392 … deux genres , confervant les fruits pulpeux pour "es gardenia, & les caplules pour les muffenda : mais il.fe préfénte encore ici de nouveaux em- barras ; le pañlagé des fruits pulpeux aux capfu- laires eft fi infenfivie , qu'on ne feroit pas peu embarraflé pour féparer. les uns des autres. Il ne fera donc pas étonnant , fi nous rappellons … ici quelques efpèces déjà mentionnées au genre gardenia dans ce diétionnaîre , le citoyen Lamarck : ayant, depuis la publication de cet article , reçu - plufieurs belles éfpèces de rufanda, qui l'ont _. -détèrminé à rétablir ce geriré dans fes Illuftra- tions. Au refte tout cela prouve que la nature . ayant créé dés efpèces & non des genres, le naruralfte éprouvera bien fouvent de fembla- bles difficultés ; lorfqu’il lui faudra ramener aux thodes artificielles les produétions naturelles. fpèces de ce genre , il en eft qui oduétion finguliere. Une des deifs _Convertit en une feuille elliptique, lée , colorée , &c. ; ce qui m'a engagé à tablir deux divifions appuyées fur le calice. 41 © X Calices non appendiculés, 1. MUSSENDE atqué ; Muffenda arcuata, Lan. | MA. Muffenda foliis ovato-oblongis ; acuminatis , ramulis arcuatis ; corollärum limbo externè glabro. :Landia. Commerf. herb. 0 Cette. plante a un port finguliet , “rend bien remarquable : Ceux qui font ‘deftinés à porter des fleurs dé- .Ctivent à leur bâfe , en fe redreffant , un arc: bien formé. Les pédoncules des fleurs préfen- tent le même carsétère , ce Qui m'a paru ne, _ convenir qu'à cetre efpèce, Les _poñées , ovales’; “oblongues:; terminée s-par une “point allongée , glabres ; vertes des deux côtés Par ie pales en-deflous , & "marquées de netvures | ai fimples. prefque alternes ,, er, & qui la fes derniers rameaux , faillantes , arquées , d'environ trois pouces de. long{ur un-potice & demi de Jarge , portées fur des périclés courts! de cingà:fix lignes de long: Elles ont à leur rement à la bife de fon tube de cinq fill : PES pe “une bais ovale , liffe , de la groffeur d’une olive. € feroit un très-bon moyen pour diftinguer ces } à 1 5 op ‘cies en pointe à leur fommet , quelquefois [] _ainfi que fur leurs pétioles & fur 1 rieur du tube ; portées fur des filamens fetillés font op-! : ‘ Lt Ne ñ $ fortement yelues , 2! Eee fleurs ifolées , RATER bife des ftipules. caduques ; ciliées fur leurs } MAS côtes intermédiaires , & fur les princif ales vures , ce qui a lieu égalemént à la Éartac in férieure des feuilles. Les fleurs font difpofées en. cyme à l'extrémité des rameaux ; ayant des pé oncules partiels très-courts. Les pédoncule: communs font arqués , ramifiés & oppolés. Ils ont tous à leur bâfe de petites braétées aiguës. Le calice eft divifé à fes bords en cinq fegmens filiformes , prefque féracés, un d’entreux ayant vers fon fommet un peu de difpofñtions à s largir ; la coroile*eft jaune , marquée exté velus , ghibre & .nue dans fa partie fupérieure: fon limbë eft velu intérieurement. Son fruir eft Cet arbre croit à l'ile de France. Le Citoyen Jof. Martin en a remis des exemplaires au Ci toyen Lamarck. D.( 7. f.) 2. MUSSENDE à larges feuilles ; Ma landia. (N.) Muffanda foliis ovatis , acuminati corolla limbo externe hirfuto. Law. illuftr. g pl. 157. fig. 2. = | ; Cet arbre fe préfente avec des. feuilles pofées , grandes , larges , très-entièress. tufes , & prefque rondes , glabres , des deux côtés, ciliées à leur circonf pales nervures. Les plus grandes ont 4 ait pouces de long fur quatre poucesd Les pétioles font cylindriques , ve d'un pouce & demi : ils ont à leur b -tites ftipules écailisufes , oppofées , for concaves ; aiguës, fendues en deux à le met , hériffées de poils roides & blanc: fleurs font termirales , difpofées en cyme nies de braétées linéaires & aiguës. Le eft divifé en cinq dents aiguës , velues que le tube & le limbe de la corolle. oncules font prefque anguleux , divifés < en trois ou quatre autres partiels qui fi autant de fleurs. La coroile a prefqu 8 démi de long. Elle fe divife à lot fon tube en cinq fegmens larges ; a18u$ dans lin verts. Les étamines font arrachées da courts , plus peuts que les anthères. Lee” eft Re + auffr: PE. que la corelle. IL eft for” tement velu , épais, charnu , terminé par fligmate charnu prefque bifide ; de couleur ; purine. Le fruit eft une baie prefque Se : ovale-oblongue , un eu pointue à. WA rt” A Cette plante croit à l'ile de France , vf) Es a été rapportée par Commerfon, D. CF 5e J'ai obfervé dans l’hérbier du cito en Lamarck, ; à côté de la plante que je viens de “at . me ables à celles de cetre efpèce; mas E = MUS us grandes, avec unc note qui annonçoit que | es feuilles de l'arbre où elles avoient été cueillies, étoient velues. Seroit-ce une fimple variété , ou use efpèce diftinète. C’eft ce que je ne peux affurer , n'ayant pas afléz de connoïffances fur cette plante pour prononcer. 3. MUSSENDE lancéolé ; Muffanda lanceolata. (n. ) Muffanda foliis lanceolaro-cuneiformibus ; flo- ribus orpojilis , racemufiss Cet arbre s'élève fur un tronc dont les ra- meéaux font droits , écartés & oppofés. Ils font revêtus d'une écorce noiratre ou cendrée. Les feuilles , quoiqu'oppofées ; font très - rappro- chées ; elles laiffent fur les tiges , par leur châte & celle des ftipules , des empreintes qui for- ment autant d’anneaux ou de bourrelèts | & donnent à ces tiges un afpeét noueux & comme fabougri. Les feuilles fort lincéolées , la plu- part retrécies à leur bâfe en forme de coin, & arrondies ou allongées à leur fommer , & ter- minées par une pointe. Elles font entières , gla- bres des deux côtés, liles & vertes en-deflus, un peu roufies en-d-ffous , portées fur des pé- tioles applatis , glabres , longs d’environ un pouce , tandis que la feutile en a trois , fur un de largeur. Les fleurs font terminales , nom- breutes , difpofées en grappes , portées fur des pédoncules épais , charnus , oppolés, avec une fleur impaire. Les pédoncules latéraux font très- courts. Le calice eft campaniforme , prefque tronqué À fon fommet , marqué de cinq petites dents. La corolle eit petite , glabre ; divifée en cinq fegmens lancéolés , aigus. Je n’ai pas vu les trurts. Cet arbre croit à File de France. B.(7.f) 4: MUssENDE à feuilles de citroninier ; Muf Jenda cicrifolia. Lam. MA. Muffanda foliis verti- _ lato-ternis , ovatis , fubfefflibus ; laciniis caly- Œnts louis, perfiftencibus. . Cet arbre a l’afpeét d’un Rauvo/fa ; cependant il eft bien facile de l'en diftinguer par les fi- 2e qui caractérifent les rubiacées. Ses rameaux nt fimples , glabres , cylindriques , prefque à Quatre angles vers leur iommer , revêtus d'une ue ET blanc cendré , se Fa très- tand nombre de its points glanduleux , d'abord blanchâtres Pa de oabrent enfuice noirs. Les feuilles font fefliles ou prefque fefliles » difoofées en verticiiles , au nombre de trois à chaque articulation , ovales , prefque Cunéiformes à leur bafe , arrondies & terminées Pat une pointe à leur fommet , fermes, coria- ces, glabres , ridées , luifantes à leur fce fu- Périeure , légèrement tomenteuf-s en-deffous & un vert-jaunatre. Les ftipules font courtes , Aigués , élargies à leur bâfe, fortement appli- uées contre les viges , perfiftantes & dures. Les : anique, Tome IF, M US 393 fleurs font très-nombreufes , difpofées en cins à l'extrémité des tiges, portées fur des pédon- cules comprimés , anguleux , div:fés er d’autres pédoncules partiels & florifères , oppofés ou rangés prefque en ombelle, Ils font garnis de petites braétées étroites , lancéolées ; le calice eft divifé en cinq folioles longues , étroites, linéaires , obtufes & perfiftantes. La corollé éft petite , glabre aïnfi que le calice , de couleur jaune. Le fruit eft une capfule fèche , couronnée ar les longues divifions du calice. Cet arbre croît à l’îilé de Madagafcar , où les habitans I nomment cherro. Il y a été obfervé par Jofeph Martin , qui en a envoyé des exemplaires au citoyen Lamarck. B.{ #.f.) s. MUSSENDE Sri feuilles. Mufarde longifolia. Lam. MA. Muffenda foliis vertici/lato- terius , confertis ; lanceolatis , oblongis , capfulis cortato-firiatis | coronatis. RE Cet arbre a beaucoup de rapport avec le pré- cédent , fur-tout par la difpofition des feuilles en verticilles ,. & par les fleurs terminales & en cime. Mais les feuilles font plus étroites , & une ou deux fois plus longues ; point luifantes , mais légèrement tomenteufes à leurs deux für- faces ; le duvet ne fe remarque bien qu’à l’aide de la loupe. Il eft extrêmement court & ferré, vert en-deflus , un peu blanchître en-deffous. Les feuilles, au ab A de trois à chaque ver- ticille , font étroites , lancéolées , fefiles ou à peine périolées , rétrécies à leur bâfe en forme de coin , élargies infenfiblement vers leur fommet qui eft arrondi, & terminé, en painte. L'écorce eft grisâtre , & le bois , fous le liber , eft d’une belle couleur rouge. Les fipules font des écailles ‘élargies à leur bafe , aiguës , très-caduques. Les fleurs font tout-à-fait riad une cûne compofée & ferrée. Les pédoncules font oppofés , anguleux , prefque à trois angles: les derniers font applatis. Le calice eft terminé par cinq filamens longs & fétacés. Le fruit eft une capfule én forme de poire, ghbre, mem- braneufe , marquée de fix à huit côtes longitu- | dinales , & couronnée par les dents du calice. : Cet arbre vient de l'ile de Madagafcar , où les habitans le: nomment tamba-racha. 1] y à été, découvert par le citoyen Jof, Martin , qui enz FA des exemplaires au citoyen Lamarck., 6. Mussenpe glomérulé ; Mufenda glomerue lata. Lam. herb. Muffanda foliis rovato-acuris ; foribus terminalibus , glomsratiss Je ne mentionne ici cétte plante que parce qu'elle me paroît avoir les plus grands rapports avec les muffeida , aütant qu'il m'a été poffibles d'enjuger par les morceaux fecs Be incompless que j'ai exaninés. EL à éré rire io a “ HA ANR + MS citoyen Lamarck par le citoyen Richard qui l’a découverte daus la Guiane. Elle a le port du _ tachia guianenfis d’Aublet ( tab. 29 } , & tous = « Li [2 les caractères d’une rubiacée. Ses jeunes rameaux font cylindriques , un peu ftriés , légèrement velus , garnis de feuilles oppofées , pétiolées , ovales , aiguës , longues de plus de dix pouces fur trois pouces de large , un peu, rétrécies à leur bâfe , arrondies & élargies à léur fômiret, terminées en pointe obtufe. Les pétioles font couverts d’un duvet brun foncé très-court , ainfi que le deffus des feuilles ; ellés font prefque | glabres & plus. claires en-deffous , marquées par des nervures fortes , fimples , alternes , cour- bées vers le fommet, traverfées & coupées par d'autres. plus petites , mofns fenfibles , plus nom- breufes , qui viennent en féns contraire du fom- met à la bâfe. Les flzurs font réunies à l'extré- mité des branchés en paquet férré , glomérulé. Les pédoncules {ont fimples , courts , couverts, ainfique les calices, de poils nombreux , blancs, foyeux , prefque argentés. Le calice eft campa- nulé , divifé à fon orifice en cinq au fix dents aiguës , fétacées ; un peu longues. La corolle eft tubulée , blanchâtre & légèrement velue en- dehors. Son tube n’eft pas beaucoup plus lon Les étamines varient de cinq NE Li Li % Calices appendiculés. - 7e Mussenne d'Egypte; Mufanda epyptiaca. (mx) Muffanda caule willofo , folis lanceolaris SD 2. ta HI ÉCER U ee É . Manettia lanceolata ) fois lanceolatis , flo- ribus pentañdris. Vahl. fymb. botan. p. 12. Ophior- thiqa lunceolata. Forsk. Flor. ægypt. arab. 42. Gmel.. fyft. nat. 2. p. 333. > . Les caraétères qu'ont préfentés de cette planre les diérens auteurs qui en ont parlé , me: pa- roiflent devoir la faire ranger parmi les mufanda. Ce ne peut être un ophiorkiga , puifque l'ovaire eft inférieur , couronné par le calice. : D'après Forskahl , fes tiges font annuell ‘frutiqueufes felon Vahl ) HEores j Vel ; d'u ed de haut , divifées-en rameaux garnis ‘dé uilles oppolées , lancéolées , très-ouvertes portées fur des pétioles courts, velues , :ainf que les feuilles. Les fleurs font axillaires, tee minales , portées fur des pédoncules dichotomes velus , munis dan$ leut dichotomis d’une bractse Jincéolée , & d'autrés braîtées féticéès | courtes à la bâfe de chaque calice. Ces fleurs , d’abord réunies en tête , fe développe t.&c. forment en- fuir, des panicules latérales ; le calice eft urcèolé divifé à fon orifice , en cinq déconpurés linéai res-lancéoiées, deux extérieures plus larges & plus longues, les trois fupérieures: plus petites. La corolle elt infundibuliforms à divifée en &inq MUS couleur violette en-deffous , blanches & el bres en-deffus , un peu velues à l’orifice du tube, capfule couronnée par le calice , à deux loges, à quatre valves , remplie de femences nombre: fes, comprimées , attachées à un réceptacle glos buieux. | F7 }. Cette plante croit en Egypte. On emplois fes racines pilées contre les morfures des ferpens. 8. MussENDE écarlatte; Muffards coccinea,(N,) © Muffenda foliis Lanceolato - ellipricis , “floribus ; RUE racemo -corymbofis. Ge rh . Macrocnemum ( coccineum ) racemis fokis colos ratis , ellipcicis ; foliis lanceolato-ellipucis, Vahl, Simb. Botan. 2. p. 38, ta. 29. | CA if Cet arbre s'élève fur un tronc qui fe divife en rameaux velus , garnis de feuilles oppofées, pétiolées , Jongues d’un pied, fur quatre à cinq pouces de large, d'une forme prefque ellipri que , lancéolées , rétrécies à leur, bafe, plus larges à leur fommet , membraneufes, très-en» tières, glabres en deflus , velues en deffous le long des côtes. Les fleurs font difpofées en une grappe terminale , d’un pied de long , compolée d'une fuite de petits corymbes oppofés, pér donculés. Les pédoncules partiels font veus; divifés en trois ; les pédicelles latéraux portent . c nq fleurs; celui du milieu eft trifide. A la bâfe de chaque pédoncule font des braétées oppolées, ovales, aiguës, concaves & ciliées. Les derf font lancéolées & velues.. PAR Le calice eft d’une feule pièce, divifé à fon orifice en cinq découpures arrondies, l’une del - quelles fe convertit en une fo/iole pétiolée , ElHp= tique, de couleur pourpre , obtule, aigué à (es deux extrémités, glabre, chargée de veines en réféau. La corolle eft tubulée , divifée en img | découpures lancéolées , glabres & obtufes. Le tube’eft du double plus long que le calice. Les filamens des étamines font velus en dedans & | thères linéaires qui dépaffent la corolle. Li fé ES À if * E és ; an inférés à l’orifice du tube , termin Lier ire eft turbiné, anguleux:, velu, farmonté de ftyle épais ; divifé en deux figmates obrus À réfléchis. Le fruit eft une ar ment r à deux loges polyfpermes. Les femences 10 CRE: : braneufes, fubulées , imbriquées , attachées oré Re réceptacle linéaire. Cette plante croit nacurelle FL ment dans l'ile de le Trinité. DST T9 MussENDE blanc ; Muffenda. rs Muffenda foliis ‘ovato- acutis j corymbo ne a 2 raboec: 22: PT TE “Mucronemum (candidifémrs) coryrabi cie découpures planes , lancéolées , 'velues & Les anthères font verdâtres. Le fruit eff une pas st es PRE OLA A ru MCE à k. MYG tomi foliis JuBrotundis , foliis ovatis, Vahl. Symbol, Botan. 2. p. 38, t. 30. Le troñc de cet arbre fe divife en rameaux cylindriques , glabres , oppofés , articulés à leur - partie fupérieure , & comprimés. Ils fonc garnis . de feuilles pétiolées , oppofées , longues de deux pouces & plus , ovales , aiguës ; obtufes, veinées, très- entières , glabres en deflus , un peu pales en déflous , velues le long des veines. 2 eurs font fituées à l'extrémité des rameaux en forme de corymbe. Les pédonculés font d’abord divifés æn trois , à deux angles, élargis à leur partie fu- pr": & deux fois trifides. 11 y a deux petites olioles à la bâfe de la première divifion des pédoncules, Les pédoncules partiels font difpofés comme les autres ; ils font à trois fleurs ; les deux fleurs latérales fonclégèrement pédonculées ; celle du milieu eft fefile; L'appendice ou la foliole calyce Foli fero. Lam. Illuft. Gen. pl. 157, É. 1. = La divifion que nous avons établie dans le genre des muffanda nous oblige de rappeler ici cette efpèce, qui a déjà été décrite dans ce iétionnaire , fous le nom de gardène appendiculé , (n.8 ). C'eft pourquoi nous renvoyons le leéteur : defcription, que pour la: à ce mot, tant pour la fnonymie des auteurs. , AI ne feroit pas hors de propos dé rappeler ici deux autres efpèces RE or É N Viennent des muffenda , comme elles le effet dans Linné. La première eft le mufenda formofa , Lin. décrite au n°.4, fous le nom de £ardenia muffanda , gardène à. longue fleur, La feconde eft lé mufenda fpinofa, Lin. décrite au _N°:9, fous le nom de gardenia tetracantha , gar- Aêne 2 quatre Pipes nn 2. 2h Dix {POIRET). MYGINDE ; Myginda. Genre de plantes à fleurs talées, de la famille dés nerpruns , Le: a de grands rapports avec les hartoges hartogia ), & qui n’en:diffère eflentiell-ment Au'en ce que €eux-ci ont pour fruit un£ baie ; fouvent arrondies , très-léoire- ment mucronces à leur fommet ; je foupçonne même Qqu'etant jeunes , elles lé. font à. chacune e leurs dents , d’après des petits points blan- châtres , qui m'ont paru , fur l'individu fec, des vefligs de petites épinules. Leur furface fupé- rieure ef glabre 8 Kiffe ; la firface inférieure ef blanchätre , un peu pubefcenre, Leur cirçon. ; que À arrive" à une hauteur d= huit pieds. Les Efpagnols’le nomment yerva nn. MYG | férence eft crenelée en dents obtufes, arrondies: Elles font portées fur des pétioles très-courts, tellement qu’elles paroiffent feffiles. Les fleurs fur des pédoncules axillaires , oppofés,. fili- formes , légèrement velus , plus courts que les feuilles : ils fe divifent par dichotomie en plus fieurs autres pédoncules partiels, qui fupportent vifé en quatre , préfente une teinte un peu rougeitre. Le fruit eft une petite baie drupacées, . glabre , arrondie , & qui m'a paru devoir être rougeâtre. Cette plante croit naturellemens dans Ja Jamaique ; j'en ai vu un rames (F8) Met 3. MYGINDE à feuilles d'yeufe ; Myginda à iicifolia (N.). Myginda foliis ovato -fubrotuns dis ; fpinofo - dentatis | fubtus incanis 3 cortice flave. 1€ és: C'eft un petit arbriffeau bien diftingné des autres efpèces par fes feuilles, divifées à leur circonférence en dents de fcie, & qui lüi don: nent l’afpeét du chêne - yeufe : 1! n’eft pas A BBL remarquable par fon écorce, laquelle, grifitre À l'extérieur , devient fur les anciennes branches, d’un très-beau jaune dans route fa fubftancé L d'un gris noirâtre. Le bois eft dur, très-blanc. le tronc fe divife en rameaux droits , longs, un peu effilés. Ils font garnis de feuilles oppoléess entières , très Dee pétiolées , prefque rondes ; coriaces , épaifles, divifées à leur circonférence en petites dents droîïtes , fupérieure ef life, glabre, luifante, d’un vert un, peu fombre ; la furface inférieure ef moins verte ; elle a un afpeét blanchâtre, &.un peu glauque. Les fleurs fortent de l’aiffelle des 14 elles font très-petites , peu nombreufess port fur des pédoncules oppoñés , & bifurquéss forment de très-petites grappes ramaflées: , quefois il n’y a que deux ou quatte fieurs fur ! etits, ovales , en forme de poire, eur fommet par une petite pointe proaui le ftyle defféché & durci ; le calice eft perte à leur bâfe. Je n'ai pas pu m'aflurer fi L Fruies contenoïent une ou deux femences. Cet arbriffean | a été découvert à l'ile de Saint- Domingue Pa le citoyen Jof. Martin, qui en a communige échantillon au citoyen Lamarck. B. ( F. f): 0 integel= : 4 Min Reaiailes entières 5 : integrifolia (N-).:Myginda foliis ovatis rimis fruélibus fubfolitarits. 7 x |: Toutés les efpècés dé myginde que nous cof noiflons ont les feuilles crénelées ou dentéess celle-ci les a rrès-entières ; ce qui da font difpofées en cime omb:Illiforme, portées chacun une très-petite fleur , dontle calice, di: defféché dans l’herbier du citoyen Lamarck. h. intérieure. Celle des jeunes rameaux eft par-tout épineufes ; leur furface : RTE 2 pédoncule commun. Ses fruits font PAR: # MYO _ fufifamment de toutes fes congénères. Elle fe divifz en rameaux droits & roidés }; “couverts d’une écorce d’un blanc grisâtre , ridée & file _Jonnée. On y apperçoit un très-grand nombre de petites glandes ovales , la plupart divifées dans Isur milieu par un fillon longitudinal , de la même couleur que celie de l'écorce. Les feurlles font oppofées , portées fur des gr arrondis, nn peu. canaliculés en-deflus , @e trois à quatre lignes de longueur. Les feuilles ont un pouce de long , fur environ un demi-pouce de large; “elles font ovales , très-fermes , coriaces, par- faitement glabres des deux côtes , très-entières, un peu repliées fur leurs bords, vertes & lui- fantes en-deffus, d'une couleur plus pâle & ternes _en-deffous. Je n'ai point vu les fleurs ; mais les fruits paroiflent folitaires ; portés fur des pé- doncules un peu courbés. Ces pédoncules por- tent quelquefois les veftiges de Pinfertion de deux ou trois fleurs en grappe , fans bifurca- tion bien marquée ; je foupçonne que ces fleurs tombent par avortement ; car dans l'individu fec que j'ai obfervé , j'ai toujours remarqué un fruit folitaire , fous la forme d'une baie pul- peufe , arrondie , de la .grofleur d’un gros pois. Cette plante à été obfervée à la Martinique , & envoyée au citoyen Lamarck par le citoyen Jofeph Martin qui en a fait la découverte. D. CF.f) f: MYGINDE arrondie ; Myginda rotundata. Lam. Myginda foliis ovato-fubrotundis , erenatis , Pettolatis | pedunculis - axillaribus -fub-fimplicibus Paucifloris. Lam. illuit. gen. n°. 1546. Cette plante a été communiquée au citoyen Lamarck par le citoyen Richard , qui en a fait a découverte aux Antilles. Le cicoyen Lamarck la caractériféé , comme lon voit , dans fes Ilufratrons des genres ; mais l'individu d'après uel il l’a. décrite s'étant trouvé égaré Mu fon:herbier ; nous ne pouvons pas en ptéfenter de dérails rom que ceux qu'il en donne lui-même dans fa defcription. L'on voir qu’elle Ê rapproche de l'efpèce précédente par fes pé- Oonc Petit nombre de fes fleurs : mais fes feuilles crénelées émpêcheront de la conforidre avec la mYginde à feuilles entières. Ses feuilles font ovales, prefque rondes , pâles & pubefcentes en-deffous, | crenelées à leurs bords , oppofées & pétiolées. % (POIRET.) + MYONIME ; Myonima. Genre de piantes À fléurs monopétalées, de la famille des rubiatées , qui à les plus grands rapports avec les pyroffres ÿ Mais dans ces derniers ile fruit eft toruleux & | à huit loges, tandis’queedans les myonimes , il eff qu'à ‘quatre loges. Ce genre renferme des | | ces arbriffeaux, qu'on appelle par certe. es fimples ou prefque fimpies , & par le | 3 MYO “397 arbriffeaux exotiques dont. les feuilles font en- tières , oppofées & luifantes ; les fleurs axillaires, terminales , prefque folitaires. Le caraëtère ef- fentiel de ce genre eft d’avoir Un calice fupérieur , prefque entier ; une corolle monopétale, à quutre divifions ; une baie sèche, à quatre loges | & à quatre femences. CARACTERE ESSENTIEL. Chaque fleur offre 1€. un calice fupérieur très- petit , prefqu'entier. ; 2°. Une corolle monopetale, à tube très- court, dont le limbe a quatre divifions obtufes. 3°. Quatre étamines dont les filamens font attachés à la corolle , & furmontés par des an- thères ablongues & faillantes. | 4°. Un ovaire inférieur , arrondi , fupportant un file fimple , terminé par un ftigmate un peu épais. id RTE Le fruit eft une baie sèche ; globuleufé , dé-. | primée , à quatre loges , dont Îles feméences, renfermées dans un noyau , font folitairés, con- caves d’un côté , convèxes de l'autre. Obfervations. Ce genre a d’abord été formé par lé citoyen Juflieu , d’après quelques individus fecs recueillis par Commerfon dans l'ile Bour- bon ; le citoyen Lamarck en_a, également reçus de Sonnerat , & a compofé-ce genre de: deux efpèces , dans fes I/Lftrations des genres , en y rapportant un autre individu également décou- “vert par Commerfon. On:a donné à ce genre le nom de myonima , compofé de deux mots grecs mus , onemi , ( en latin mus , profum} parce que les rats font très-avides des fruits de bois de rat dans leur pays natal. : Espèces"? 1. MYoNIME ovoide ; Myonima obovata. Lara. Myonima folirs obovatis , obtufis ; baccis obus tetragonis, Lam. Uluft. gen. n°. 1482, tab. GS. C'eft un bel aïbriffsau. qui fe fait difti par fon feuillage brillant. fe divife en: ches dont les rameaux font/oppofé d'une écorce crévallée ,-‘d8 cendrée , &' garnie de feuilles entières ; d'une figure ‘ovale renvérfée , portées fur des pétioles.très- courts ÿed'une où deux lignes au pe ; ces feuilles. fontitrès-épailfes, coriaces , brillantes & :comine verniffées en-deffus , d’une couleur matte en-deffous ;' rétrécies vers leur bâfe , très-arrondies à leur fommet qui eft ter- L4 |miné par une très-petite-pointe. Les fleurs fong 398 MY © axiliaires , oppofées , folitaires ;, -fituées à l’ex- trémité. des rameaux : elles iont-portées, fur des pédoncules fimples., au ombre de: deux ou trois dans chaque aiflelle, longs d'environ un pouce , glabres & cylindriques. Le fruit eit une baie rougeitte de la groffeur d'un grain de raifin, arrondie, un peu comprimeé , & offrant alors quatre angls très peu faillans : “cette baie eft couronnée par le calice qui perfifle. Cètte ptante croit nathtellément dans j'le Bourbon , où elle a été découverte par Cormmerfon & par Sonne- rät, qui en a coiïnmuhiqué des Exemplaires en fruit au citoyen Lamarck. B.( F./.) . 2. MvonIME à feuilles de myrthe. Myoxima myrtifolia. Lam. Myonma foliis lanceolato-ovatis , acutis ; baëcis fpharicis, Lam. illuft: gen. n°.1483. tab. 68. fig. 2. ; +4 = Cet arbriffeau eft diflingué du précédent par fes feuilles beaucoup plus petites , plus étroites , lancéolées & aignés. L'écorce qui revêt fes ra * meaux elt très mince , roulsitre , fe déchire en perires écailles. tran{parentes + {on bois eft dur, . & d'une légères teinte -de rouge. Les branches font garnies de feuilles oppofées ; légèrement pétrolées ; ovales !, lancéolées , aiguës , très- entières , d'un pouce au plus de longueur fur quatre à cinq fignes de large; elles font rétré- _ œies à Kurs deux extrémies , & mucronées à leur fommet; brillantes & verniffées en-deflus , d'une couleur plüs terne en-deffous , légèrement repliées à leur circonférence. Les fleurs font difpotéés , comme dans faire précédente ; les Mis font fimples ; axillaires , terminales ü ou deux dars chaque aiffélle , à-peu-près auffi longs que ls feuilles. Les fruits font fphé- riques , fans ne QE a SE ERE » point du tout comprimées ; de la groifeur de ceux de Péfpèce précédente , d'une couleur rougeâtre à ce qu'il me paroït. ‘Le calice qui courorhe |: fruit eft peu apparent ; fouvent même il dif. paroit tout a-fart. Cette plante à été découverte a lie de France par Commerfon. Je l'ai obfer- fée dans Pherbier du cit. Lamnarck. B.(F.f) PU MeY . en- rameaux "nombreux garnis de feuilles alternes., linéaires ; prefque.liflés , cou- vértes de poils rares. Les “fleurs nailent à l'ex- trémité des tig=s , difpofées en épi , toutes tour: nées du même côté. Elles ne font point pédon- culées. La corolle eft petite. Le Ex ftant € quatre femences tris-petites & liffes. Cette plante croît naturellement dans les envi- rons du Cap de a b. . Mrosotrà à fleurs Le; Myofotis apula, Le Mofotis feminibus nudis, foliis lineato-lan- ceolatis “hifpidis | racemis FA Gs. Eu liluft. gen. D. 1774. « M ocis. femiaibus dis : poli: 15 Midi 5, ra- Fe is. Mill. Diét. n. 3. Pluk. phye. 16. ÆEc DE Lucie minimum. Eauh. pin. FA fi lutea minima. Lob. icon. 312: | Lichospernum feminius Lyibus , on vx. 6 ta- Ée rum alis fubfeffilibus. Guett. Hamp. 1 mro\.. Bcem fuperantibus, foliis lanceafatis.: Roy 405$. Sauvag. Monfp. 62. Echioides Litez minima apuli carhpé Ecphr. 1. p. 184. tab. 185, Une annuam minimam. Tourn. init. R.h. pr Mycfotis lutea. Lam. FI, fr. 326, n 320 Cette plante a une racine pre lis fimple » un peu jaunâtre ; elle pouf très-droite , ferme , cylindrique , ‘gèrème velue , qui fe divife à fa partie fupérisure. rameaux un peu écartés. Les. feuilles rac font nombreufes , ramaflées & difpofées-p en étoile. Les caulinaires font alcernes , peu gnées les unes des autres , mais très-ca ce qui fait R poire très-fouvent la tige qu’à fa divifion en rameaux. Ces feuillss üles , pros » lancéolées ; chargées roides & longs , couvertes à fes deux fu d'afpérités orbiculaires qui les rendent au toucher « elles font éhreies à leur terminées en pointe aiguë, Elles paroiffk diftiquées vers l'extrémité des tiges. fonc difpofées vers l'extrémité des tr épis lâches & feuillés. Le calice eft de la même longueur que la corolle, eft jaune , petite , prefque cachée entié par le calice. Ses femences font lies. | G plante croît naturellzment dans les provinces tidionales de là France , dans les Alpes pagne , en Italie & au Cap de Bonne-Efpéra Pel) qres #, er dentées ou LEE * 6 MxosotTe lappule ; Myoforis la Myofotis feminibus aculeis glochidibus ? foliis lanceolatis Lam. Ill. gen. n. 177$: Myofotis feminibus aculeis rep | lanceolatis pilofis: Flor. {uec. 150. 1 Paris. $7. Pollich. pal. n. 182. G p. 117. Mænch. Hall. n. 155. Kniph. n. 79. Flor. Dan. tab. 692 ”: Ge glandulis faucium glabrs. 4 all. in. f89. Cyrogloffum lappula. Scop. g.# Cynoglofum M a 15% È + ‘p. 600. Cynoglofim ui in ; Pete, nogloffa minor montana fcrotina altera. & 179. 180. Haller. | | raorerpee, Tee ahisnie: de Roy. Lugdb. PR: perl dm emine es R. H. 34 7. 22 0 _wmpied 8: demi ou deux pieds ; elle eft roide, cylindrique , fortement hériflée de poils blancs & longs : elle fe divife en rameaux peu écartés de la tige, fur-touc les florifères. Ses feuilles font alternes , fefiles , lancéolées , oblongues , |» preique linéaires , obrufes ;, couvertes d’afpéri tés & de poils roides , ce qui les rend très-rudes au toucher. Ses fleurs font petires , terminales ; prefque feffiles ,& difpofées fur des épis lâches , paniculés & feuillés ; fa corolle eft d’un bleu tendre & agréable , plus grande que le calice qui eft velu & à cinq petires dents aiguës. Ses fruits Tont particulièrement remarquables par les épi- rules ou les pointes qui les recouvrent. Ces pointes forment à leur fommet un double cro- chet très-aigu , femblable à un ancre. Cette plante offre une variété de fleurs blanches. Elle croit au milieu des décombres, fur les vieux murs , les lieux incultes & ftériles , dans les pro- vinces méridionales. Je l'ai auffi rencontrée dans les environs de Laon & de Soiflons. {3.{ W. +.) 7. Myosote de Virginie ; Myoforrs Wirgi- miana. Lin. Myofotis feminibus aeuleis glochidibus echinatis ; foliis ovato-lanceolatis , racemis divari- satis, Lam, illuft. gen. n. 1776. Myofotis feminibus aculeato-glochitibus , foliis ovato- oblongis , ramis divaricatis. Mill. diét. n. 1. Myofotis feminibus hifpidis foliis lanceolato- evaiis. Gronov. Virg. 19. … Cynoglofum Virginianum , flore & frutlu minimo. Pluk. Alm. 126, : Cette plante s’élève fur une tige roïde , cylin- drique , prefque ligneufe, légèrement velue ; elle ‘fe divife en rameaux divariqués , très-écartés de la tige avec laquelle ils forment prefque des angles droits. Les feuilles du bas font grandes , nombreufes ; celles des tiges font beaucoup plus petites , alternes , feffiles , ovales , lancéolées , très-aiguës , très-rudes au toucher , quoiqu'elles ne paroifflent préfque point vélues , à peine ci- liées à leur circonférence ; elles font beaucoup “plus larges à leur bâ@& qu'à leur fommet, & elles embraffent la ge à-demi. Les fleurs font 4 « 3 Là >» A A très petites , difpofées toutes d'un même côté he $ sa # . à l'extrémité des riges , où el'tés forment des _.Brappes courtes & prefque fimples. Les pédon- “culés font aufi longs que le calice , & recour- _bés à la maturité des fruits. Ceux-ci font , com-" me dans l'efpèce précédente , hériflés de pointes en crochet. Les feménces font anguleufes , nues , “attachées par leur bâfe à un des.cotés intérieurs du calice. Cette plante croit naturellement en Virginie. ©. CV. f.) 8. Myosore de.Bourbon; Myofotis Borba- ‘mise. Lam. M Pa doneihas: eus glochidibus . Botanique, Tome I MYO 401 echinatis ; foliis lineari-lanceolatis Longifimis » Jub- nudis, Lam. illuft. gen. n. 1777. Cette plante a unë ‘racine dure & ligneufe , fimple ,-horifontale, chargée de quelques fila- mens. Îl en fort une tige latérale , droite ; roïde, prefque ligneufe , cylindrique , noirâtre , cou- verte d’afpérités formées par de très-petits poils rudes , qui ne font guëres fenfbles qu'à la loupe; cette tige eft peu garnie de feuilles ; elle fe di- vife en quelques rameaux écartés, qui fe re- dreffent enfuite pour former le grauppe de fleurs, Les feuilles radicales naiffent en un paquet à côré des tiges , fur un prolongement de a ra cine. Elles font étroites , lancéolées ; le retré- ciflement infenfible qu'elles éprouvent depuis leur milieu jufqu'à leur bâfe les fait paroître comme pétiolées :, elles deviennent linéaires à leur parue fupérieure. Les feuilles caulinaires font beaucoup plus petites & plus éroites ; elles reflemblent en tour aux précédentes , mais elles: ne font pas retrécies à leur bâfe. Toutes ces feuilles font glabres, à peine ciliées à leur cir- conférence ; un peu roulées à leurs bords:, liffes. en-deflus, couvèrtes en defflous d’un très-grand nombre de petits points blancs, qui les rend comme perlées & rudes au toucher. Les fleurs font terminales , difpofées toutes du même côté en une grappe très-lâche , longue & effilée. Les pédoncules font courts & courbés à la maturité des fruits : le calice eft hériffé ; di- vifé prefque jufqu'a fa bâfe en cinq découpures ovales , un peu obtufés. Ea corolle eft petite, Il lui fuccède des fruits chargés de poils très- roides terminés en crochet. Les femences font difpofées comme dans l’efpèce précédente. Cette plante croît naturellement aux iles Bourbon , où elle a été obfervée par Commerfon. ( F. f.) 9. Mvosore cynogloffe ; Myofotis cynoglof- foïdes. Lam. Myofouis feminibus depreffo-concawis aculeis glochidibus extds: margineque muricats ÿ. difio eoncuvo ; foliis oblongis , pitofis, Lam. iliuft. gen. n. 1778. SRE Cette plante fe rapproche beaucoup par fon port de la myofote lappule , & par fes feuilles à points perlés , de la myofote de Bourion : mais. c’eft précifément par fes convenances avec deux efpèces différentes qu’elle en eft même diftinéte. Sa racine eft ligneufe , horifontale ; elle pouffe une tige un peu coudée à fa bâie , droite, cylindrique , velue , hériffée , divifée en rameaux Jongs , droits , feuillés & fiorirères à leur partie fupérieure. Les feuilles font oblongues, lin. aires, obtufes & arrondies à leur met ainfi qu'à leur bâfe, hériflées à leurs deux furfaccs de oils fins , blanchâtres & couchfs, girnies à leur furface inférieure de points blancs perlés 8e | raboteux. Les fleurs forment un gE Le. e > fm # 401 MYO nn long; licées chacune dans l’aiffelle des euilles : elles font feffiles , axillaires : les femen- ces font déprimées & concaves , couvertes de pointes à crochets difpofées par rayons , & for- mant une efpèce d'étoile. : J'en ai obfervé dans l'herbier du citoyen La- marck un autre individu qui m'a paru différer de ‘certe efpèce , quoique très-rapproché. Il fe divife dès {x racine en longs rameaux droits & préfque fimples. Les feuilles, quoique femblables, m'ont parues plus courtes & ‘un peu plus larges , prefque diftiquées , plus nombreufes. Les brac. tées font courtes , petites , pas aufli longues que la flcur munie de [on pédoncule ; tandis que dans l'efpèce précédente les braétées font larges , aiguës , beaucoup plus longues que les fleurs. Les fleurs font portées fur un pédoncule de la même longueur que le calice, ce er les dif- tingu.‘ d: l'efpècé que je viens de décrire , qui a toutes fes fleurs fefliles : au refte , comme je n'en connois point les fruits , je ne peux que mentionner ici ces particularités. Ces deux plantes ont été communiquées au citoyen Lamarck par _Sonnerat , qui les avoit recueillies Bonue-Efpérance. ( F.f.) : : 10. MYOSOTE échinophore ; Myofotis echino- phora. Pail. M;ofotis feminibus oblongis | aculeis - glochidibus , extùs margineque muricatis 3 difco con- _cavo ; foliis oblongis, pilofis. Lam. illuftr. gen. n. 1779+ Pall. iter. vol. 3. tab. ii, f, 1. Trad. franc. vol. 8. tab. 101. f. 2; A. - C'éf une très-petie plante qui ne s'élève uèrés qu'à la hauteur de trois ou quatre pou- ces ; & qui a le port de la myofote lappule , mais dont elle diffère , en ce qu'elle ne forme pas comme elle des grappes allongées. Sa racine eft très-fimple , droite & amincie. Elle pouffe une tige droite , qui fe divife en quelques rameanx ‘dichotomès , garnis de feuilles oblongues , li néaires , alrernes,, velaes en-deffous & à leur ‘Circonférence., plus largés à leur: fommet qu'à leur bâle. Les deux feuilles féminales. font ovales _& glabres. Les fleurs font tout-à-fait terminiles fur les tiges ; elles font réunies trois ou quatre en SSSR La’ corolle eft pédonculée | très- _pêtie, pas b=aucoup plus longue que le éalice ; ‘el'é et d’un: VE er Sr avec ne tache blanché à l'orifice du tube. Les calices difatés fur leurs p£doncules épaifis renferment le fruit remarquable par fs femences groffes , 7 ovales, oblongues , concaves d’un côté & mu- _tiquées de l’autrre , ainfi que fur les bords , à- Fons que Ps graines Vo Caucalis. Cetre _ planté à été obfervée par lé voyas al -dans les partics aurslet de li Ruflie, Da gra - Volga. @. se iles 31; Myos07& pedlinée ; Myofotis peñinata, au cap de. MYO | Pal. Myofotis feminibus truncatis | fpinis feraceis , creélis , coronatis ÿ foliis pilofis ; racemis termi- nalibus. "Pall, iter. 3. tab. E. fig. 4. Trad. frang. vol. 8. Lam. illuft. gen. part. n. 1780. 4 Cette plante a le port de la myofore des r0- chers , mais elle s'élève davantage , & les fleurs font difpoiées en grappes terminiles qui s’allon. : gent pendant le développement des fruits ; d'ail. leurs fes femences font échinées , tandis que dans le myofote des rochers elles font glabres, Ses racines . s'étendent fur les rochers en farmens longs & lâches. Elle pouffe des tiges menues, légèrement velues , garnies de feuilles ovales , lancéolées , un peu aiguës , revêtues à leurs deux furfaces de poils droits , longs & mous ; les feuilles ra dicales ont la même forme , mais elles -naiffenc en touff:. Les fleurs font difpofées en grappe à l'extrémité des tiges qui fe divifent en deux ou trois ramifications , & font muries de quel- ques petites feuilles rares. La corolle eft petite, d'ua bleu agréable , marquée d'une tache blan- chatre à l’orifice de fon tube. Les fruits font remarqgnables par la difpoñrion des épinules ; ils offrent des femences tronquéés , couronnées par des épines droites & féracées qui ne repnent que {ur la circonférence du fommet applati. Pale -las a découvert cette plante parmi les rochers garnis de mouffe & expolés au froid, vetslE- nifléi , & aux environs de Baikal , jufqu'auKamt fchatka. BR ue 12. MyYosore naine ; Myofotis nana. vil. ; Myofotis feminum marginibus ferratis ; folis ovar tis , pilofo-lanuginofis ; racemo paucifloro 1er miR4Me Lam. illuftr. gen. n. 1780. HU Myofotis foliis lanceolatis tomentofis ; Jeminum marginibus ferratis invicem conjunéts. Vill. plante Delph. vol. 2. p. 459. tab. 13. id. prope te Flor. Delph. 15. Gmel. fyit. nat. p. 316: 1: 19: Myofotis ( terglovienfis ) foliis imegerimis planis hifpidis , ovatis fpatulatifque. Hacq. plant. Alp. carni. tab. 2. fig. 6. Gmel. fyft. nat. V9 2. p. 315. D. 13° dors Scorpturus folirs ovatis fpica rauciflorai calict 5 bus romentofis. Hall. Hift. n.$92. nn pi : Allion. Flor. ped. n. 189. Icon. Taur. vol: 1° tab. 90. fig. 1. : Fees … Echium fcarpioides Boccon. muf. p. 149. tab. 129. Pinum at minimum. ‘VO 137. An Haller. opufc. 288 ? or À Lichofpermum montanum faxatile , minus 3 PE cu line: All. hort. pif. 102. Seguier. Ver. sn | 2 28 *: 112. : 7. RTE :" left difficile ; dit Villars ;de biens LH ELA alpinum , nanum , füpime ma à Re cette efpèce dans les livres de botanique »PAE MYR que tous les auteurs ont omis fes vrais carac- tères , à caufe de la difficulté qu’on a de fe pro- curer cette plante. Le myofotis fcorpioides qui fe trouve fouvent fur les’ Alpes , & qui fe mé- tamorphofe au point qu'on peut le prendre ai- fément pour celle-ci , fi l'on ignore les carac- tères fuivans , augmente encore les difficultés. Cette plante forme des touffes folides , qui naïflent toujours parmi les rochers efcarpés les plus élevés, & jamais parmi les autres plantes , ni le long des eaux. Ses feuilles font petites ; _ obtufes & lanugineufes : fes riges n’ont quelque: fois qu'une ligne , & n’ont jamais plus de deux RS de hauteur : elles portent des fleurs d’un leu très-vif, qui fe conferve très-long-temps dans la plante sèche. Ses femences font au nom- bre de quatre , quelquefois trois , rarément cinq, triangulaires , applaties fur le dos , bor- dées fur le côté d’un feuillet membraneux , in- terrompu par des dentelures qui s’engrainent Métustlesets avec celles de la femence voifine. Elle eft commune fur le fommet des Alpes , au- deffus de Brande & d’Allemont , dans l’Oyfau , à Molines , au Champfaur & au Mont-Cenis. b.(7./) *, MYosoTE fpatulée 3 Myofotis fpatulata. Forit. Myofotis feminibus lavibus ; foliis fpatulatis , hifpidis ; pedunculis axillaribus ; folitartis ; unifloris. FOUR Por AUlr De Ta 7 | (PorRET.) MYRIOTHEQUE 3; Myriocheca: Juffi. Marar- #ia. SWartz. Genre de plantes cryptogames de la famille des fougeres , qui paroit avoir des rap- -ports avec les pteris , & dont la fruétification eft t = f i : LEE" placée fur le dos des feuilles. Son caractère ef- ‘fentiel eft d’avoir: La fruëlification ‘éparfe fur le dos des feuilles, formant des capfules ovales , qui s'ouvrent longi-! tudinalement à leur partie fupérieure ; & font à plu- feurs loges. Gx Ce genre:a reçu plufeurs noms. Le citoyen Jufieu l’a nommé myriotheca , de deux mots grecs qui expriment fon caraëtère générique , fvoir murios teché (infinitæ thecæ ); c'eft-à-dire | un grand noiubre de loges.:Swartz., dans fon prodrome , l’a, appellé maruttia | en lhanneur de J. F. Marat ; abbé de Vallenbrun, auteur: } di .de splufieurs-obfervations botaniques très-inté-! | -reffantes. Smith lui a confervé ce nom. Il faut avouer que cette variété de noms , quels que » foient les. motifs de leurs auteurs , a de bien Brands inconvéniens , & qu'elle fait , dé la plus. Pl des Hnçes, une éde sèche Be Ré te. ES 0e MENU RSR LE | sors vw?" > F : [chacune fy MYR 403 Marattia, alata, Syrartz. prodr. Marattia. Rachi= bus fquamofs : partialibus hlatis , folidlis acur® fer ratis. Smith, plant, icon. fafc. 2, p. 46: tab. 6. Cette plante a fes feuilles doublement ailées , dont les pinnules font prefaue vppoñées , fef- files , ovales-lancéolées, finement dentées , par: ticulièrement vers leur fommet , couvertes de veines prefque roujours bifides dès leur origine , & qui vont aboutir à l'extrémité des dentelures : les pinnules inférieures fonc divifées en lobes ; les fupérieures font entières ; enfin la foliole impaire des feuilles eft longue , très-aigué , di- vifée en lobes dentelés. Le pétiole commun eft à quatre côtés , couvert d’écailles éparfés ; li- néaires , aiguës , membraneufes , & de couleur roufle, Ces écailles font bien plus communes fur les pétioles particuliers qui font encore mem- braneux & aile par la décurrencé des folioles. La fruétification confifte en des capfules folitaires placées pe proche des bords que du milieu des feuilles , inférées fur des veines partielles. Ces capfules avant leur épanouiffèment ; fonc prefque rondes , ovales , lifles , de la groffeur des femences de pavot , marquées à leur partie fupérieure d’une fente longitudinale qui s'ouvre en travers , & laifle appercevoir un double rang de trous, environ cinq de chaque côté , qui aboutifflent aux cellules de la capfule. L'épa- nouiffement terminé, les bords de la capfule fe fendent & femblerit divifés en lobes. Cette plante croît naturellement dans les forêts de la } Jamaique. . * 2. MYRIOTHEQUE life ; myr'ocheca l'avis. Ma- rattia rachibus levibus : partialibus alatis ; foliolis apice obtusè ferratis : fummis confluentibus. Sith. plant. icon fafc. 2. p. & tab. 47. Les feuilles de cette efpèce font prefque trois fois .aïlées ; les pinnules font alrérnes ; rarement “appofées , ‘excepté versé hauts ellés-fonc lan- : céolées ; “glabres , lobées & crénélées ; fouveñt ailéés à leur bife , dentées à leur EE à 3 | ne fur une nérvuré pa ovales ou préfque rorides, de”moitié ‘plus “pi l'tires que dans léfpècé précédente ;liffés js vient longicudimalemee» ELA apercevoir FER RFA Ce LOiR) ei FE 44 MYR quatre , rarement cinq ouvertures. Après lépa-? drique velu en-dehors nouifflement les bords de la capfule ne font point , ‘ comme dans l’efpèce précédente , déchirés ou lobés ; mais toujours entiers. Cette efpece croit | naturellement dans Pile de S. Domingue , où Thiery en a fait la découverte. 3. MYRIOTHEQUE à feuilles de frêne 3 Myrio- theca frafcinea. Marattia rachibus lavibus, fo exbus ; foliolis lanceolatis ferratis ÿ omnibus difhinc- tis. Smith. plant. icon. fafc: 2. p. & tab. 48. Cette éfpèce eft remarquable par fa grandeur, mais plus particulièrement par fon feuillage qui a l'apparence d’une grande feuille de frêne. Ses feuilles. font doublement ailées avec une impaire : ? les pinnules font alternes ; légèrement pétiolées, lancéolées , aiguës , dentées , liffes , fe retré- ’ : MYROSME. à feuilles de balifier ÿ Myrofina sannafolia. Lin. f. fuppl. p. 8 & 80. Juflicu. 63. Rhred. hort. mal. 11:-p.:67. ta, 34? | “+ «Gemede phabtes unilobécs , de Ja Énnillé dis : balifiers ; dont le caractère eflentiel eft d’avoir : -.+ Une corolle irrégulière, partagée en cinq ; un _gali.e double ; l'extéticur trois folioles eu Jeulement partagé en trois. À 7! C'eft.uné plante qui a quelques rapports avec Æ bahfier qui s'élève fur une racine horifontale : ‘ehatmue ; ovale /‘courre ; lépèremene compri, mée ; Comme dans l'zmomum , comme divilée pi anneaux, ; furmentée de gaines alternes ova les , larges , fibreuf | MYR ber la feuille. La hampe eft cylindrique , prefque velue., ter+ minée par une articulation d'où {ort une feuille très-femblable à celles des tiges , &un pédon- cule enveloppé par la gaine du pétiole. Ce pé- long. que le pétiole. Les fleurs font difpofées eu grappe fur un chaton comme celui du hou- blon , mbriqué par les écailles alternes des brac- tées. Ces bractées font biflores & à deux fo livies. La foliole extérieure ef plus large , ova- le, membraneufe , amplexicaule ; l'intérieure eft plus. courte , plus étroite & oblongue. rieur. L'extérieur eft compofé de trois folioles égales , membraneufes , oblongues , canaliculées a fes découpures égales , ouvertes , oblongues, entières , tharquées à leur fommet d'une brune. 29, Une corolle monopétale , inégale, dont le tube eit très-court , le limbe partagé en cinq; ‘les: deux découpures fupérieures font plus cour- tes., oblongues , inégalement échancrées; trois inférieures font plus longues , divifées en trois à leur fommet ; la diviion du milieu elt plus courte que les autres. HER 3°, Une feule étamine dont le filament eft libre , ou bien inféré fur le bord de la décou- pure intermédiaire , inférieure : ce filament fubulé & mémbraneux à fa bâfe , terminé pa une janthère ovalé & comprimée. 4%. Un ovaire inférieur à trois côtés, furmonté d’un ftile épais , .courbé , court , à trois CÔtÉSs fendu longicudinalement , hériffé à fa PRE térieure ; le ftigmate eft en forme de vulves ouvert , & dont les lèvres fant dilatées, Le fruit confifte dns une capfule à trois loges ; à trois valves , à trois côtés, qui renferme des femen* ces nombreufes & anguleufés. RES Cette plante croît naturellement à Surinam fous la forme d'un arbrifleau. be A été PoirEt.),. “polypétalées , de la famille des myrtes, qui * ke SUR rapports avec les goyaviers & les Jam bofiers (eugenia.)., & qui comprend des arbf ra & des arbriffeaux., la plupart exotiques 4,2 des feuilles fimples , oppolées ; des fleurs pen culées , latérales ou rerpninales , difpoises vf corymbe ou en pañiculé , minis quelquefo ! foliraires dans l'aifleile d°s Feuilles, Le Larfiéie + ‘eflénuel de ce genre eft d'Avoir : MYRTE ; Myrtus. Genre de plantes EE , & qui fait un peu couté Chaque fleur offre 1°. un double calice fupé- , & très-entières ; l'intérieur , partagé en trois, L doncule: eft foliraire , cylindrique , à peine plus - à “MYR Un calice fupérieur divifé en cinq ; une corolle à eing pétales , & une baie à trois loges monofpermes. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice fupérieur d’une: feulz pièce , à quatre ou cinq divifions perff- tantes , préfentant intérieurement un bourrelet . à l'infertion des étamines. 2°. Une corolle compofée de quatre ou ciriq pétales entiers , inférés fur le calice. 3°. Dés étamines nombreufes dont les filamens font capillaires , de la longueur de la corolle, inférés fur le calice , terminés par des anthères arrondies. ®, Un ovarire inférieur , muni d’un flile fim- RÉ: F , filiforme , terminé par un fligmate obus. fruit eft une baie à deux ou trois loges ; chaque loge renferme une femence en forme de rein. Lé Obfervations. Il faut convenir que les caraétères qui fépa- rent les jambofiers ( eugenia } des myrtes font fi variables , qu'il eit difiicile de bien diitinguer ces deux genres , & qu il conviendroit peut-être mieux de lès réunir en un feul. Ces Caractères portent eflentiellement fur le nombre des {e- mences & des loges. Les jambofiérs ne doivent avoir qu'une feuie loge & une feule femence ; dans les myrtes au contraire le nombre des loges eft de deux à trois , & plus ; mais chaque loge eft toujours monofperme. S'il s'en trouvoit de polyfperme , il faudroit renvoyer ces efpèces parmi les pfidium , qui ne diffèrent que par ce caractère des deux genres précédens. Quant aux _ivifions du calice & de la corolle , elles va- tient à un tel point , dans lés jambofers & les . Myrtes , qu'on ne doit és regarder commé ca- faëère générique , qu'autant qué l'on y joint la Confdération de femences. Toures les feuilles des myrtes 8 des jambofers font perforées _ Comme celles des millepertuis. EsPÈCES. 2 MyrTe commun; Myrus communis. Lin. | -Myrtus floribus folitariis : involucro diphyllo. “Hert, di 42. Hort. Ups. 123, mat. med. 122, Roy. Lugdb. 269. Scop. carn, 2. n. 584. Regn. : botan, Lamarck. Illuftr. gen. tab. 419. ; «. Myrius communis , ( Romana. ) Myrtus fo-. dis Je 3 pedunculis longioribus: Mill. Diét. n.. . de & icon rab. 184. 68. 1. Kniph. cent. 4 n. - f2. Myrtus latifolia Romana. Bauh, pin. 468 nr" 6 Myreus communis ( Tarentina. Myrtus folirs ; È “ovais, baccis rotundioribus, Mill. Diét, n. 6. Myr- 4 À chent d'arriver à une | qu'on ne les dérruife dès leur tus minor vulgaris. Bauh. pin. 469. Tourn. inft, "A. ‘h: 640, AN j5} if y. Myrtus communis ( Italica. ) Myreus foliis oveto-lanceolatis , acutis, ramis reéfioribuss Mill. He n, $. Myrtus communis italica Bauh. pin. 468. | à. Myrtus communis ( Bœtica. ) Myreus foliis ovato-lanceolatis ; confertis. Miil, Diét. n. 4. Myr- tus latifolia Bœtica. 2. Bauh. pin, 469. Cluf. Hit, 1. p. 65. Blachw. tab. 114. 8 «. Myrtus communis ( Lufitanica. ) Myrtus fo- lits lanceolato-ovatis ; acutis. Mill. Diét. n. 3. Myrtus fylyeftris foliis acutifimis. Bauh. pin. 469. Cluf. Hift, 1. p. 66. f. 1. Tourn. Inf, K, h, p. 640. Lamar. Flor. franc. 1081, ë. Myrtus communis ( Belgica. ) Myrtus foliis lanccolato acuminatis, Mill, Diét. n. 2, Myrtus lae cifoliis Belgica. Bauh, pin. 469. ». Myrtus communis ( mucronata. ) Myrtus fo- liïs lineari-acuminatis. Mill, Dit. n. +. Myrius foliis minimis & mucronaris. Bauh, hift. 469. Cluf, hit. 1. p. 67. AE Depuis très longtemps le myrte: jouit. d’une réputation que lui ont attiré fes brillans »attri- buts. Des feuilles toujours vertes , luifäntes, d'une odeur fuave , qui forment avec fes fleurs blanches un contrafte agréable : les ombrages épais qu’il procure dans les pays chauds où il croit en buiffons ferrés , & près defquels on n’a point à craindre l'épine de la rofe, J'ef- pèce d’agitation agréable qu'il excite dans le cer- veau , lorfque , dans jes climats méridionaux , fon odeur eft dilatée par les ardeurs du folefl t tels font les titres principaux qui ont valu ay rmayrte l’honneur de couronner la tête des amans heureux , celui d’être confacré à la plus belle des déefles , & de fervir de guirlandes dans les fêtes de l'amour. Ds Cependant le myrte n'eft agréable qu'antant qu'il refte fous forme d'arbrifleau. Quand il s'é- lance , qu’il devient un arbre foreftier, ce qui arrive très-chauds , alors il eft à s'élever à la hauteur d’un arbré, d'autant que oufloit , du colle: j'ai toujours remarqué qu'il pouf de fa racine , plufñeurs tiges fo réunir fur un feul jes coute Ja force de lalève. “ ES 406 MYR Ses rameaux font nombreux , flexibles , très- chargés de feuilles , d’un port agréable : les feuilles font oppofées, très-rapprochées, lancéo- lées , pointues , très-peu pétiolées , vertes des deux côtés, lies , dures & perfftantes pendant Fhiver. Les fleurs naïffent dans l'aiffelle des feuil- les , folitaires & oppofées , portées fur des pé- ‘ doncules longs & cylindriques. Le calice eit à - cinq divifions ovales , offrant à fa bafe deux petites bradées courtes & prefque filiformes. Sa corolle eft compofée de cinq pétales inférés _fur le calice , ainfi que les éramines , qui font trés-nombreufes, & à-peu-près de même lon- ‘gueur que la corolle. L’ovaire eft ovale , fur- monté d'un file fimple auquel fuccèdent des $ er baies ovales , d’un pourpre foncé , om- iliquées & couronnées par le calicé perfiftant “&"prefque charnu. Cet arbriffeau croît en Fran- ce, dans les provinces méridionales , en Italie, en Efpagne , fur les côtes d2 Barbarie , & dans Jes contrées brülantes de l’Afie & de l'Afrique. On le cultive au jardin des plantes. D. ( F. ET à Cette efpèce offre un aff2z grand nombre de variétés qui ne diffèrent guères les unes des au- tres que par la forme des feuilles, & quelques légers changemens dans le port ; mais qui toutes .… confrvent le caraétère particulier à cette efpèce, qui eft d’avoir les fleurs folitaires , & deux pe- - vices braétées fous le calice. … La variété 6, à laquelle on donne dans cer- SRE le nom de myrie à feuilles de bois, . a les feuilles ovales, petites , feffiles ou prefque fetes, d’un vért luifant , terminées en pointe - obtufe. Ses branches font foiblés & pendantes , … ellés fonc couvertes d'une écorce grisâtre. Sa corolle eft moins grande , & fes fruits plus pe- tits & plus ronds que dans la variété précédente ; elle fleurit auffi plus tard en été. La variété y a fes tiges plus droîtes ques les a : fes feuilles font ovales , .lancéo ces ; terminées en pointe aiguë : fes fleurs font ; peties & les pétales offrent à leur fommet orfqu'ils font fermés , une légère teinte de pour- - pre. Les baies font ovales & de . La variété à s'élève beaucoup. plus haut, & a des branches bien plus fortes que les précé- .… dentes. Ses feuilles font d’un vert foncé , ovales -.€n forme dé lance , réunies prefque en paquèts autour des branches, Sesfleurs font d’une mé- diocre grofleur , éparfes & en petit nombre. : Les baies fonr ovales, un peu plus petites que dans la première variété, se & petites , tantôt couleur pourpre & quelquefois blanches. MES variété «! fe diftingue dss: précédentes par ' Œuilles dvales:lancéolées ; mais très-aiguës , | “peurtes, d'un ‘vert fombre. Ses fleursifone:plus-l: fleurs & les feuiles donnent: à li difilate® tique. Cette plante-étoit beaucoup plus enufigé chez les anciens qu’elle ne l'eft‘parmi fortune d'un empyrique fi fes pt: pe lon veut des baies:de MYR petites que dans toutes les autres variétés. Elles paiflent à l'extrémité des branches. Il Jeur.… à fuccède des baies plus petites & ovales. La variété & a fes feuilles très-rapprochéés - fur les branches , d’un vert foncé, petites, & remarauables en ce que la plus forte côte eff de couleur pourpre en-deffous. Les fleurs ont des pédoncules bien moins longs que daus la première variété. Le La variété y , que l’on appelle myrte à feuilles de romarin ou à feuilles de thym , eft une des plus remarquables par fes feuilles ovales ; pref: que linéaires , plus étroites que les autres , ter-_ minées par une pointe roide & aiguë. Ses Aurs font petites & tardives. Pr oi AR De Il y a encore bien d’autres variétés qui tous les jours fe multiplient dans les jardins par là culture , qu’il feroic inutile & trop long de rap- porter ici : quant à celles que je viens deciter, Miller les regarde comme autant d'efpèces dif tinétes , parce que les ayant toutes fait venir de femences , il n'a jamais remarqué qu'elles rentraflent les unes dans les autres ; elles ont toutes au contraire confervé les caractères qu les diftinguent , quoique ces caractères foientbien peu tranchés, au moins dans quelques-unes. On regarde toutes les parties de cet arbre, écorce , feuilles , fleurs , comme préférablesà l'écorce de chéne pour la tannerie des cuirs mais alors il faut fuppofer un pays où cer arbre vienne affez abondamment pour l'employer à ct ufage. Les merles font très-friands de fes baies, elles leur fourniffent une nourriture fi profiuble, qu’à l’époque de la maturité de ces fruits, ces oifeaux font très-gros , d’un goût délicat , & préférés par les gourmets à tout LE On pourroit effayer , parmi les volatiles de nos baffes-cours , qui font ceux à qui elles con viendroient le mieux. PÉTR E Les feuilles ont , ainfi que les fleurs ; une odeur aromatique très-douce. On en retire DE ucoup d'huile effentielle aromatique. Les baies pañs pour très-aftringentes. On en fait des décoétions» . un extrait connu fous le nom de myrtille. Les une eau aftringente , & qui pañle pouf ofme-. Garidel , dans fon Hifoire des P qntes HR environs d'Aix , parle d’üñe huile qu'on reths de fes baies , & qui féroit Qu eus ‘de témps 18 certaines, On prend , dit Garidel , telle quaf un peu defféchées. On les: pile dans nn: LE e : - MaY Rs tier:; on les met enfuite ferminter dans un pot de.t-rre bien fermi , les ayaut auparavant ar- rof@es avec un peu d'eau-de-vie : après avoir fermenté fept à huit jours , on les prefle à tra- syers une grofle toile au prefloir, & onen tire l'huile ; qui eft, à proprement parler , un fuc huileux très-bon, Ad vagine uterina laxitatem emendandam , tlliufque fibrarum fraëlum tonum adffrictione inffaurandum ; fed maneat ufus lLegiti- mus ; facéffat hinc libidirofa ganeonum falacitas, . 2. MyrTE nummulaire ; Myrtus nüimmularia, (N-) Myrius caule radicante ; foliis rotundis ; peduncuis folitariis. | Certe jolie petite efpèce eft très-remarquable , & bien diftinguée des autres par piuñeurs ca- raëtéres trappans. Sa tige trace ous le gazon ou au milieu des moufles ; elle poufle dans toute fa longueur des racines & des branches 5 les preinières font fibreuies, garmies de filamens crès- fins ; les fecondes font courtes , munces , flexi- bles , & garnies également de racines. dans toute la partie que je {oupçonne être recouverte de gazon. Viennent enfute les feuilles vers l'ex- trémité des branches : elies fuccèdent aux fla- mens des racines, de forte qu'à l'infgect:on de cette fingulière plante , on pourroit dire qu’elle eft mosié racine , moitié feuilles. Ces dernières font oppolées , feflles , épaifles , entières , par- faitement rondes , très-petites , d'environ deux à trois lignes de longueur , un peu liles des deux côtés , veinées , offrant une légère teinte de pourpre vers leur fommet , autant qu'il eft poiüble d'en juger fur des undividus fecs. Les rameaux font fnnples, ou fe divifent en quel- ques autres petites branches très-rares. Les fleurs naïffent dans l’aiflelle des feuilles, vers l'extrémité des rameaux. Elles font peutes, folitaires , peu nombreufes, fupportées par des édoncules un peu épais ; plus courts que les euiiles. Le calice eft d’une feule pièce , divifé en quatre découpures ovales , obtules, glabres ; la corolle eft compofée de quatre pétales un peu : pe longs que le calice..Les éramines font nom- reufes. Le piftil terminé par un ftigmate arrondi eft long , furpafle les étamines & la corolle, & perhfte fur l'ovaire pendant long temps. Le fruit eit uns petite baie ovale , glabre , ombi- liquée | couronnée par les dents du calice. C'eft d'après un exemplaire appartenant au citoyen ‘Lamarck: que j'ai décrit cette plante. Elle croit baturellement aux iles Bourbon ? où elle a été obfervée & recueillie par- Commerfon. D. { ". JS. ) + es 3: MyrTe du Bréfil ; Myrtus Brofiliana. Lin. Myrtus foribus folitariis pedunculis nudis , petalis ficiliatis. Syit. plant, 477. Myrtus foliis ovatis , fruétious ponofis , trilocularibus. Burm. pl. Amer. 1 MT R 40 Myrtus pomifera lat'fimis folis. Plum. Ame. 9. p.18. icon. 207. fis. 1. 4r6or Braflianu, myrt laurea foliis ‘inodoris. Comm. Hort. 1. p. 1734 LE 89. Myrti folio arbor , cortice argenteo , foliis oblon- gis , ad bafôn Llatioribus inodoris | ex adverfo finis , jiore partapetaloïde pallide albi cante. S\oan.. Jam. 162. Hi, 2. p. 78. tab. 187. fig. 3. Raï. Dendr. 35: A F Philadelshus arborefcens ; folits myrtinis , niti-. dis , oppojitis : ramuls gracilious ; peduncülis bi- partitis alaribus. Brown. Jam. 240. Il paroït que cette efpèce eft un arbre affez fort , dont lès rameaux font étalés & diffus , revêtus d'une écorce blanchâtre argentée, ]1 pourroit fort bien fe rapprocher d’une des ‘va- riétés de la premiere efpèce, ayant, comme elles, fes fl:urs PA pri ,; & des feuilles ovales-lan- céolées 3 mais outre que fon port peut être bien différent , fes dr ve ne font pas munis des deux petites braëtées dont nous avons parlé dans la première efpèce , & qui en fait le ca- ractère diftinétif. Ses feuilles font oppofées , ava- les , un peu obtufes-à leur fommet, glabres dés deux côtés, fans odeur , portées fur des pé- tioles très-courts qui les font paroitre prefque fefiles. Les fleurs naiïffent dans l'aiffelle des feuil- les , le long des rameaux , folitaires & oppofées, portées fur des pédoncules nus , courts, à-peu- rès de la longueur de la corolle. Le calice ft vitre ou cinq divifions ovales , un peu ai- guës ; la corolle «eft compofée de quatre à cinq étales ovales, conçaves, réfléchis , ciliés & égerement crèneles fur leurs bords. Le fruit eft une baie affez groffe , qui a la forme d'une pe- tite pomme à crois loges , à trois femences , une dans chaque loge. Cette plante croit natu- rellement au Bréfil. b. 4. Mvnxe flore 5 Myrus bifors, Lin. Myr- tus pedunculis bifloris , foliis lanceolaus. Amæn. Academ vol. 5. .p; 398. : SAIT Fer: Caryophyllus fruticofus , folits lanceolatis' ofpo- fris à florivus geminatis ularibus, BtoWn. Jam. p. 248. tab. 25. fig. 3. PAU LS Cette efpèce fe diflingue très-bien de m5 cédente la forme alongée, de fes feuilles , & par fes pédoncules biflores. Ceit un arbrif- feau dont l'afpeét eft très-agréable, 11 fe divif en rameaux étalés , garnis de feuilles oppoñéss , lancéolées ; étroires , aiguës , très-entières , gla- bres tant en-deflus qu’en-deffous, portées fur m4 étioles # qi et jé rirt es fleurs naiflent le long dés tiges , mais plus particulièrement vers leur, extrémité. De Faif felle de chaque feuille il fort un pédoncule gls- bre & cylindrique qui fe bifurque également , + 408 MYR 8 fupporte deux fleurs A l'endroit de la bi- : tenir le milieu entre la defcription de & furcation on remarque deux petites braéties Li- ; celle de Burman. Plumier nomme cette plapte , myrtus pomifera alia , foliis longis & anpüflis À néaires , aiguës & oppofées : Jen foupçonne également fous le calice , autant qu'il elt pof-. fille d'en juger d'après la figure donnée par Brown. Le calice eft à quatre divifions ovales , arrondies ; la corolle eft également compofée de quatre pétales ovales, concaves , ouverts ; elle renferme ün très-grand nombre d'éramines de même longueur que les pétales. Le pi:il eft fi- liforme , droit, plus long que les étamines , & términé par un fligmate en tête ! Son fruit eft à trois loges monofperfîmes. Cette plante fe ren- contre dans la Jamaique , où elle croit naturel- lement. D. | 4, MyrTE à feuilles étroites ; Myrus angufii- fola. Lin. Myrtus pedunculis umbellatis ; foliis’ dinearilanceolatis fubfeffilibus. Mañt. 74. Eà Phillyrea foliis longis [ubtùs flavis , fruëlu deci- duo: Burm. Afric. 237. tab. 83. fig. 2. Cetté plante a quelques rapports avec la pré- cédente , mais la difpofition de fes fleurs l'en ‘diftingue aflez bien , s’il faut s’en rapporter à la fgure de Burman citée par Linné : cepen- ‘dant la defcription qu'en donne cet auteur ne me paroît pas convenir parfaitement à la figure de Burman. Selon Linné les pédoncules font courts, un peu plus longs que l’efpace qui fe trouve d’un nœud à l'autre 3; ils forment à leur ômimer une petité ombelle timple , multiflore, rârement compofée Dans Burman le pédoncule æft beaucoup plus long que les eñtrenœuds. 1l ‘ef multiflore , c'eft-à-dire , qu'il porte un cer- tain nombre ‘de: fleurs prefque feffiles fur un pédoncule commun , difpoféés en épi ; de toutes ‘ces fleurs il n’en réfulte qu'une ou deux baies globuleufes vers l'extrémité des pédoncules ; toutes les autres fl'urs ou font ftériles , ou tom- “bent avant la maturité du fruit. Je ne: vois donc “pés qu'il frit queftion d’ombeile dans la plante de Burman. Voici d’ailleurs ,. d’après cet au- teur, les autres caraétères de ce myrte. C’eft un arbriffeau qui s'éléve à environ cinq à fix pieds de haut, & fe divife en branches aflez fortes, prefque fimples , cylindriques , re- Étues d'une écorce brune ; & garniès de feuilles très-longues , entières ,prefque feile® étroites Tinéairéstancéolées glabres ; vertes en-deffus - Jeunes en‘déifons. Les"fleurs (ont axillaires , dif. poféés comme je lai dit plus haut. Le fruit eft une petite baté globuleufe , noïrâtre ; à une loge renfermant utié fémence jaunâtre & arrondie. a co ‘efpèce n’a *vraiment qu’une loge, he doit ètre sénvoyée parmi lés are - pi, )* «7 = Ë = ie Re +de trouve dans: Plumier (Plant. amer. tab. ce 107. fig. 2.) a beaucoup de rapports avec l'efpèce du n°,35 mais fes feuilles font très-longues { étroites aiguës , prefque fetliles. Les fleurs l'ont d’abord axillaires & folitaires ; mais vers l'extrémité des rameaux elles forment de petites ombélles fim- ples , compofées de deux à cinq fleurs, qui fortent toutes immédiatement de l'aiflelle dés cerolle compofée de quatre pétales. Le fruir e& une baie ronde, de la groffeur d’une petite pomme, à trois loges monofpermes. Ileft pof- fible que cette plante foit une efpèce trèsdif tinéte , ce que Je fuis fort porté à croire ; maïs il faudroit , pour fe décider , avoir fous les yeux la nature vivante. Peut-être trouverions- nous alors que Linné , Burman & Plumier ont parlé de trois plantes diffcrentes. Gmélin à fait de la plante de Plumier une efpèce qu'il appelle myrtus linearis. Syit. nat. p. 793. 1} paroït que c'eft l’eugenia anguflifolia de ce. dictionnaire, Vs le mot Jambofier à feuilles étroites , n°, 26. Myrme luifant; Myrtus lucida. Lin, Myrtas ‘pédunculis fubtrifloris ; foliis fubfefilibus ‘ lanceon latis , attenuatis. Nous n’avons fur cette plante que le peu que nous en a dit Linné. Il ne nous apprend même. pas fi c’eft un arbte ou un arbriffeau. Quoi qu'il en foit , ce qu’elle paroit offrir de plus fingu- lier, eft la formé particulière de fes feuilles qui font ovales depuis leur bâfe jufques vers leur milieu , & enfuite du milieu à Jeur iommét elles fe rétréciffent infenfiblement en pointé» x finiflent par être lancéolées, Elles font d'ail leurs prefque fefiles & giäbres des deux cotéss Les fleurs font axillaires , difpofées fur des pé- doncules ordinairement criflores. Le calice eft d'une feule pièce , à cinq divifons; la corolle eft également compofée de cinq pétales. Certé plante croit naturellement à Surinam. D:.:4 7. MYRTE céramique. Myrrus cemini. Lie | Myrtus pedunculis mualifloris , folus Lanceolato- ovaris, Flor. Zegl. 185. Arbor Zeylanica cumnum redolens. Burm. Zegl, 27. Jambofa ceramica: FR Amboin. 1: p. 130. t. 41. Burm. indi. 115 44 Caryophyllus languefcente vi aromaticus ; M4 eh rienfis folio | fruëfu maximo. Piuk. Alim 88. tabe 274. fig. 2. * | #08 Cette planté, felon Einné, eft un PEL . fe divife en rameaux cylindriques , revétus #2 écorce couleur de cendre. Les feuilles font lan céolées , où plutôt ovales.Jancéolées ; OpPOR 2 glabres , très-Entières , legerement Le ” PE + une plante qui paroîtroit prefque } “pofées en’ ug corÿmbe latéral, divifé en feuilles. Le calice eft à quatre divifions, & la “rées fur de longs pétioles. Les fleurs. font ER à | | MYR Linné ne s'explique pas davantage fur cette plante ; mais. d’après la figure-qu’il cite de Rum- phe, cette efpèce doit être rapportée aux jam- bofiers , n'ayant qu'une feule femence , & elle nous paroit même devoir êtré le jambofier des - Moluques ( eugenia jambolana ) décrit dans cet Ouvrage par le citoyen Lamarck. Les exemplaires defléchés que j'en ai vu conviennent , on ne peut pas mieux , & à là figure de Rumphé!; & aux defcriptions de Linné.Plukenet a aufi donné : une figure: qui approche beaucoup ée la plante dont je parle , maïf elle en diffère par fes feuilles plus alongées , plus aiguës , par fes fleurs moins étalées. C’eft l’efpèce de jambofier que le citoyen Lamarck a décrit fous le nom de jambofier ca- ryophylloïde ( eugenia caryophyllifolia. ) 8. Myrre dioique; Myrtus dioica. Lin. Myr- tus pedunculis trichotomo: paniculatis , foliis ob- dongis ; fluribus dioicis, Lin. fuppl. veget. 479. Cette plante eft encore une de celles qui ne! nous font point connues ; Linné en dit trop peu. pour en donner une idée exacte. Il pourra un qu arivér pour elle ce qui eft déjà arrivé pour ien d’autres. Des voyageurs rencontreront cette efpèce ; ils ne manqueront .pas de la préfenter € 6074" ceis ÿ pedunculis corymbofis. F4 ccidentalis fe he | Caryephyllus aromaticus indie © lis & fruitu rotundis. Pluk. Aim. fig. 3° # 13 … Myrtus cotinifolio. Plum. Cat. plant. pe 29° Myrius foliis alternis. ovatis. Plum.,1€0n: 208, fig. 22 Myrtus coryophyllata: Jacq. obferv+ Botani. Pars 24, p. 1. 3 Myrtus acris ? Swärt. prod. P- 79. Le Je ne connois de cette efpèce que uelques feuilles & un fruit fec que le citoyen *” “a recueillis dans-le jardin “du ciroyen’Cels- gré lerpeu que j'en ai vu y il me paroit préfa® ie a Ce myrte a par-deffus toutes les autres Le MYR: hors de doute que ce ne foit la plante gravée | par Piuknet ; c'eit la même dilpéhibné dans les cuilles & les pédoncules. Les feuilles font pref- ue rondes , un peu étroites à leur bâfe , arron- dies à leur fommet, légérement roulées à leur circonférence , à nervures faillantes , coriaces, diffes des deux côtés , luifantes en-déflus , por- tées fur des pétioles courts , 2rrondis en-def- fous, & fe prolongeant par une grofle côte juf- qu'au fommet dé la feuille , creufés en gout- uère en-deffus. Les fleurs font axillaires , ter-! minales , difpofées en corymbe, & portées fur 4 des pédoncules trichotomes. Le fruit eft une pétite baie de: la groffeur d’un pois , couronnée par le calice. DB, (F.f) Je trouve dans l’herbier du citoyen Lamarck Une autre plante à côté de celle dont je viens de parler , à laquelle elle refflemble beaucoup par la forme des feuilles ; mais il y a entr'elles pour la grandeur dés feuilles la différence qui exifte entre la figure de Plukenet & cells de Plumier. Elle eft fans fruétification. Cependant | ‘elle fe rapproche tellement de celle de Plumier, : Ce je fuis très-porté à l'y rapporter, Ses feuilles ont alternes , mais’ ce n’eft qu'une fimple va- miété ; le citoyen Lamarck ayant vu plufeurs rameaux de cette même plante envoyés var Jof. artin de Saint-Domingue , dont les feuilles étoient alternes dans les uns , oppofées dans les autres : ellés font d'ailleurs rondes ou elly tiques , moins rétrécies à leur bâfe que prie Précédente , une fois plus grandés, légérement tiolées , très-coriaces } d’une couleur glauque Dlachitre tant en-defflus qu'en-deffous | glabres ; Juifantes à leurs deux furfaces , quelquefois un ! Peu échancrées à leur fommet , couveftes de | trés-petires glandes fur leurs: principales. nervu- Tes , ainfi que fur les tiges. Quant aux fleurs > ‘ . . “ - Lé Sil faut y rapporter celles de Plumier , elles font términales , réguliérement. dichotomes , : comi-* poées de cinq pétales. Cette plante croit Irii- | turellement. à $,-Domingue , & je ne doute pas! qu'elle ne foit use éfpèce différente de la pré- Cédente : maïs pour l’én bien diftinguer , il fau-" droit en connoître là frudification. B.( V.f ) * 13. Myrre braétéolé ; Myrris Braleolaris. Myrus foliis ovat D rt CUMÉNALIS ; Poribus braeaus. CN: ) © 1. Ce myrte eft remarquable: rés-ramaflées en bouquets. fur de lo don-. Cules | & munies toutes di braflées, fous: leur: £alice. Les rameaux paroiffent devoir étre longs: & Laura Hs fonc | S., cylindriques mais JE. -Bérément anguleux vers leur extrémité. L'écorce ! llés recouvre eft blanchätre , un peu cen-! rée ; ils font garnis de feuilles oppofées , ova-! ellipriques , ponétuées ; le rétréciffant à leur ! “ Se RER +7" | bife, plus larges que longues , divifées y 1: NANrINOBE ponélué ; Fevillez punéata. Févillea folis [itrilobis incifis , lanceolatis , fub- € ir 7 côtés, portées fur-de:longs pen | cylindriques. Les fleurs naïffent dans l'atl : NAN Lobis trifidis , bifdis, fubrès glandulofo puñétätie, Amæn. Academ. 3. p. 423. ae at haut , & s'attache aux cotps qui l'avoifinent, par des vrilles fimples , roulées en fpirale , & placées aux aïllelles des feuilles : les feuilles font alternes , éloignées les unes des autres selles varient, par leur forme. Les unes font divifées en trois lobes , bien diftinéts , qui forment même trois folioles féparées , entières & prefque pétiolées comme les feuilles du trefle. Dans d’au- tres ces trois lobes font fous-divifés en d'autres lobes réunis par leur bâfe ; les deux lobes, laté- | raux font munis en-dehors d’un appéndice en forme &’oreillette arrondie & obtufe. Toutes ces feuilles\, quelle que foit leur forme, fonc vertes , lifles des deux côtés , mais remarquables par les glandes petites & nombreues qui. font lacées à leurs deux furfaces , particulièrement e long des nervures , & rendent ces, feuilles rudes’au toucher. Elles font portées fur des pés tioles filloñnés , cylindriques, glabres , den- viron un pouce &demi de long. Les fleurs font axillaires , oppofées aux vrilies , portées. fur@ très-longs pédoncules ramifiés & difpofées. en grappe. Je foupçonne que les individus fecsque Jai fous les yeux ‘portent des fleurs mâles , à .que les fleurs femelles font portées fur des, pé- dencules beaucoup plus courts, comme, CX arrive aflez généralement au plus grand nombre des plantes cucurbitacées. Cetre efpèce croit na” turellement à Saint-Domingue , d'où elle à ét communiquée au citoyen Lamarck. P.(F. f) 2. NANDIROBE à feuilles en cœur ; Fevillea cordifolia. Lin. Fevillea foliis cordatis ; INtegTH » Jubtriangulatis.. > ET HAE Fevillea foliis cordatis , angulatis. Syft: veget. 743. Nandhiroba fcandens , foliis hederäceis an. gulofis. Plum. gen. 20. ic, 209. D SES Fevillea folis craffioribus glabris , quandoqus , cordatis , quandoque trilobis. Brown. Jam. 374 *eft une plänte dont la tige eft farmentell* à bb Elle eft garnie de vrilles er & roulées en fpirales qui naiffent dans l'aifiel® des feuilles appofées aux pédoncules des feurs. Elle diffère de f'efpèce précédente , ne je ; vers leur fommet en trois angles écartés, plus où M? prononcées , vertes, liffes & glabres des deux “aiffelle des uilles en oppofirion avec les vrilles portées fr : longs pédoncules, & difpofées en grappé" de longs plante elt cultivée au jasdin. des | . Mn RON Cette plante eft farmenteufe ; elle s'élève très. AE « NÉE 7 “eroîit naturellement en Amérique dans les Indes. Occidentales. ( F.f.) F4 3. NANDIROBE à feuilles de lierres Fevillea hederaceu. Fevillea foliis trilobatis ; lobis obtufis. - Fevillea ( cordifolia) v. 6, fois trilobis. Lin. SyR. veget. 4. p. 253! ‘ ; * Chandiroba feu Nhandiroba. Margr. Brafil. 46. Sloan. Jam. 84. Hit. tv. p. 200. Raï. Hit. 1875. Plum, 1c0n:: 210.562 4: Linné a réuni cette efpèce avec la précédente dont il n’a fait qu’une variété ; elle nous a paru offrir des caraétères affez tranchés pour former une efpèce bien fépérée.. En effet Ze nandirobe à feuille er cœur n’a pas fes feuilles divifées en lobes ,; mais fimplement angulenfes', entières, très-larges ; dans celle-ci au contraire les feuilles font fortement trilobées , les lobes font dans quelques-unes prefque divifés jufqu'à la bâfe, lancéolés , aigus , ayant aux deux lobes latéraux deux grands appendices en forme d'oreilieres - arrondies. Ces feuilles préfentent beaucoup de variétés dans léur forme : elles font plus ou mais il eft à mn LA que , dans cette efpèce , 1 dernières feuilles fupérieutes » “offrent ce caraétère 5 que d’ailleurs ces axillaires., portées fur des pédo: cules -très-courts, .folitaires ‘fur: chacun de ces pédoncules. Cette pas cu en Amérique. \ . fleurs. C jardin de ft origfnaire de l'Amérique. ( #.f. ) * NANHUX Reg: ple-28 tab. 9. “: C'eft un arbre affez fort , dont - Je, n'ai pas vu fes On ia cultive au jardin des plantes. Elle Rumphe: nous à donné une figure incomplette , n'ayant repré. fenté qu'un rameau chargé dé’fruits , mais fans © fleurs. > 11 faroît fe: rapprocher des eugenia par | ; Nam-hua! Rumph. Herb. Amb. à 3 mme di NAN 419 | fon fruit ; qui eR une baie couronnée par le ca- lice ; mais .jes feuilles font: alternss. Ce qu'en dit Rumphe”ne peut guères aider”à découvrir le : genre-de cet arbre. Ses feuilles font entières , ovales , aiguës , algeérnes. Les fleurs naïffent fur * les branches ; elles font fi petites, qu’au rap- port de Rumphe , elles font prefque invifbles. Les fruits forment de petites grappes courtes , compofées de ciñq à fix baies à plufieurs côtes, d’un brun Saunatre , lanugineufes , contenant un feul noyau; ARR He EUR Vo (POIRET.) NANI. (Rumph. Amb. p. 16 tab. 7.) C’eft un grand & bel arbre qui croît dans les forêts des îles d’Amboine. Son écorce eft gla- bre , life , égale, tachetée de roux, très-fa- rameaux ; difpofées en corymbe ; pores REBe pédoncules compofés’, fouvent bi urqués. Cha- FA fleur paroît offrir un calice inférieur , d’une eule pièce , divifé en quatre à fon orifice; une | corolle à quatre pérales petits , préfqué ronds un peu épais, dans le centre defquels font pla- cées de nombreufes étamines dont les filamens _ font beaucoup plus longs que la corclle ,:iné- gaux entreux , & termiliés par des anthères ovales. É’ovaire eft furmonté d’un flilé filiforme, Il en réfulre un fruit qui et: une baïe ronde, - +1 u r. ñ IS CMS: PEN ENS, CERT lus grofle que celles du génévrier , ombiliquée à fon fommer , & comme divifée en croix, l’abord verte , enfuite M enfin de cou- leur noire quand elle” eft m une petite femence sèche, n À e,r | _ uous n'ayôrs parlé que d'après Rumph He g G 8 8 1 ” cile à enlevér ;. fes rameaux font étalés & un peu courbés 5 ils font garnis de feuilles ovales , Loppolées , entières ; glabres des deux côtés, portées fur des pétioles de quatre, à cinq lignes . de long. Les fleurs naiflent à l'extrémité des RS, n'ait … 1 < eee éme CLEA traniporte objet d’an affez grand commerce. 4 + + Nous avons à regretter que cet arbre , dont F. TZ _æ L et: 29 £ Fé été obfervé par quelqu: naturalifte qui nous auroit fait connoitre d'une manière plus parti- euljère. "2! | SUR LU CROIRE Te). " NAPÉE ; Nupau. Gehre de plantes à fleurs polypétalé:s , de la famille dés malracées , qui a les plus grands rapports avec [es da , & qui renferme dès plantes exotiques dns de ; qui ordinairement s'élèvent très-haut., & ont lsurs fleurs difpofées en corymbes terminaux ou axil- laires. Le caractère effentiel de ce genre confifte à avoir à. : es , Un calice fimple ÿ campanulé » à cinq divifions ; eing pétales ;-dix capfules réunies & monofpermes, un peu arrondies & à trois côtés. ; CARACTÈRE GÉNÉRIQUE... Chaque fleur offre 1°. un calice d’une “feule pièce, anguleux , à demi-divifé en ,cinq ; perfit- ftant. 2°. Une corolle à cinq pétales échancrés & élargis à leur partie fipérieure ; adnés avec la bafe du tube des. étamines. 3°. Un grand . nombre d’étamines dont les filamens font réunis 3 leur partie inférieure. en un tube qui fe di- Yile à fon fommet. : ils font terininés par dés nthères prefque rondes. 4°. Un ‘ovaire arrondi fur pe se sq files & plus, ou d'un file _divifé en plufieurs parues ; & tern eS forme de téte. Le fruit eft une ces dule anguleufe , prefque ronde ;. compofée de Sing loges. & plus, felon le nombre de files à deux. valves, renfermant des fzmences foli= ou: plufieurs enfemble ,‘un peu rondes , _convexes d'un côté , folicaires dé’ l’autre , atta- à “ + « gg = à TR : à ces à la future intérieure. Oëjérvarions. Ce genre a tant de ‘rapports ivec Les fda ;: qu'il n'auroit pas dû en être féparé. : Linné,en avoit fait deux genres | parce que les apées lui avoient parues dioïques 5 mais depuis* que la culture nous à mieux frit connoître cette plante , nous favons que cette divifion de fexes n'eit qu'ascidentelle ; puifqu'un grand tfombre . de fleurs fur le même pied fe trouvent herma- phrodites , & d’autres unitexuelles. Îl éft hors de doute que ceci .n’a lieu que par l'avortement de l'ovaire faute de nourriture convenab!e , Ou par quelqu'autre caufe particulière, Cavanilles a réuni les napées avec les fe , mais le citoyen Juficu les difingue , & remarque que les n2- pées ont le calice plus.élarsi à leur bâfe , qu’ils n'ont poir: les p'tales obliques , & les pédi- cules articulés comme dans LS. cs î : : + : Ex a Lau +agiéme $ ehowy ST Fe NAPÉE flabre 5, Napea levis, Lin, Napac! F2 LE éminé par un. À de huit à dix ; le nombre des capfules leur Ho ARE PRE .…, |æoujouts correfpondants - ESPÈCES. s FA J : : ‘ " CAT ER DL Amen. Acad, 3. p. 18. Fabric. Helmf, 284% L: Napea hermaphrodita. Spec. plant, edit. 2. P. 966. Mill. Dict. n. 2. Kniph. c:at. 15. n. 73. Sida: foliis palmatts :; laciniès lenctoksie! Hi ruatis. Hort. Clif. 346. Hort. Ups. 198. Roy. Lugdb. 348. Maiva virginiana ricini foliis. Herm, E Eubdb. ‘22, €, 23. * » 7 4? s Sida ( napæa ) caulibus virgatis ramofis ; folis | glabris, cordatis , palmatis , lobis quinque’acu- | cffimè produitis : petalis concavis , cufpidatis. Cay. Differt. Botan. $. p. 277. tab. 132. fig. 1. Lam. | HIuR, gen. pl. 570: : AE on À 5 Cette plante’a un afpeét tour-à-fait agréable; | & ne fe trouveroit point déplacée dans un‘ar- din d'ornément. De fes racines longues , grofles, | charnues , elle poufle un grang nombre de tiges. droites , élevées de fept à huit pieds de haut ;" glabres ; cylindriques , d’un vert tendre &: gai. ainfi.que les feuilles. Ces dernières font alter- nes , en cœur , prefque patinées , à découpures . lancéolées , très-aigués, dentées , celles du mi- : | lieu beaucoup plus longues que les autres. Elles ciliées , -qui fe sèchent & pañlent vite. Les pé- tioles des feuilles font très-longs., uñ peu ap- platis & firiés. De laiffellé des feuilles fortent des rameaux élancés , minces , chargés de fleurs filiformes , divifés en deux ou trois autres plus terminaux , ils portent depuis trois jufqu’à fept à huit fleurs. Le calice eft enflé , globuleux , campanulé , divifé à fon orifice en cinq dents aiguës , quelquefois même en fix & fept. L: ‘corolle eft d’un blanc de lait , compofée de € pétales ouverts ; concaves , terminés par Une pointe fétacée. Les étamines font réunies à leur bafe , aurour de l'ovaire, en un tube blanc lé- gérement velu , plus court que la corolle , di: vifé à fon fommet en filamens très-courts , COU ronné par des anthères très-petites d'un brun cendré. L’ovaire eft blanc, globuleux ; à dx fillons."Il y a ordinairemens dix ftiles fafciculés >. plus longs que le tube , & réunis à leur bah eft globuleux 3 chaque capfule eft arrondie , à trois côtés, aiguë} à fon fommet, s'ouvrant ER ; deux parties en forme, de ’ bec. Les. font ‘folicaires , noirâtres , en forme de res aiguës à leur fommet. 2 DM RES . Le nombre des files varie dans cette ep | la même obfervarion à L lieu pour pe fuivante : outre un très-Brane nombre de fleurs hermaphrodires, on en ren" contre aufG qui fonc privées de files ; ou-dant D: » r petits le long des branches ; mais lorfqu'ils font Le fruit, compofé de dix capfules rapprochées ; éÀ femences + Fa . pedunculis nudis ; lavius ; folis lobatis , glabris, +2 +1 Fe | ‘e ont à,leur bâfe de petites {tipules lancéolées; axillaires. Les pédonculés -font longs ; prefque * ecing + Fa . S Re, re ; : ‘ -. : Sn. _efquelles Povairé eft Rérile; ce qui n'arrive > .… quelque caufe accidentelle. Cetre plante. croit | .. nacuréilement en Virginie. On ja culcive au jar- AN din des plantes. D: #0.) "0 * Je cultive cette plante depuis plufeurs années. Elle croit & fe muitiplie avec beaucoup de vi- _ guehr. Ses racines réfiftenr: très-bien au froid , . hyver (1795 ) , quoïqu'abandonnées. Cette . plante ménte d'autant plus notre attention ;, . que fes feuilles fourniflent une excellente nour- riture. Elles font douces , mucilagineufes , d'une faveur agicable , beaucoup plus nourriffantes que les épinards , très-propres à entrer dans le ré- gime de ceux qui fouftrent des maux de reins , _ les mêines propriétés que celles de la puimauve , & fourniflent pour le moins autant de muci- lage. Ses tiges ont des fibres très-fines dont on fabrique dans les Indes des fis très déliés , avec letquels on fait de très-belle voile. 2. Nupée velue 3 Napea feabra. Lin. Napea pedunculis involucratis angulatis ; foltss palmatis Jcabris. Syit. veget. v. 4. p. 282. n. 2. Napea ( dioica ) floribus divicis. Gron. Virg. 102. Amæn. Acad. 3. p. 18. Spec. plant. ed: 2. peer Muil. Diét. n. 1. Fabii. Helmit. 282. Trew. in nov. art. A. N.C.tom. 1.t.X. Abutilon-folio profundè diffeélo ; pedunculis mul- ” éfioris , mas: Ehr:t. piét. 8. t. diftinéta: Abutilon folio profunde diffeto , pedunculis murifioris., fæ- mina, Ehret, pict. 7. figs 1, "PR. | Re Althaa magna aceris Folio , cortice connabino ; foribus parvis ; femina volatim in fummitate cau- um, fingula fingulis caliculis- rofiratis ‘cooperta frens. Banni, Virg. 1928. pee Sida dioica.. Cavanil. Obferv. Botan. 5. p. 278. ! L” î. 132. fig. 2..kam. älluir. gen. tab. 679. fig. 2. ” Cette efpèce affez ordinairement dioïque , fe ingue trés-bien de Ja précédente par fes “& herifices à leur furfacé infereure, -toutes les auvres parties de la planre: | leve à ja hauteur de fept à hui pisc ainfi que le sé- ii fe divifent en rameaux axillaires , nombreux, cés : les feuilles font alternés , palnées , divifées prefque jufqu’à leur bafe en cinq , fix * ou fept fegmens lancéolés , inégalement & pro- fondement dentés , glabres & d’un vert glauque en-deflus , velues , fcabres , & un peu plus pales en-deflous , portees fur de très-iongs périoles legérement velus. Les feuilles du bas font très- argeur ; elles diminuent de grandeur à melure … comme nous l'avons obfervé plus hauc, que par : puiiqu'elles n’ont point fouffert de celui de cet : ou de violentes. conftipations. Ses-racines ont. feuilles plus profondément découpées , velues : eve t à huir pieds fur des ges droites , cylindriques ; égèrément velues ,… + ‘ SE * » , qu'elles font placées plus proches du fommet des -uges. Elles ont à leur bâfe des ftipules avales , Jancéolées , caduques. Les fleurs font terminales ; nombreufes , difpofées en un coiymbe ferré. Le pédoncule commun eft environné à fa bâfe de deux feuilles qui forment une efpèce de colle- retre : il fe ramifie vefs fon fommeten pédon- divifé à fon orificé en cinq péties dents. La corolle eft blanche , traverfée de veines , du double plus grande que le caice , maïs plus pe- de cinq à fept pétales. Les éraînines réunies forment à leur bâfe un tube plus court que la corolle ; leur fommet et terminé par des fila- mens très-courts qui fupportent des anthères en forme de reins. Ces anthères , fertiles dans les fleurs mâles ;font flériles , pétires, mai- gres , diaphanés .dans, les flsurs femelles. Il n’y a ni ftile, ni ovaire ge les fleurs males ; mais dans les femelles l'ovaire eft globuleux & fil. Jonné , furmonté de dix ftiles , plus longs que | le tube ,’épaitlis à leur fommet. Les femences font les mêmes que dans l'efpèce. précédente. Cetre planté ‘croit naturellement en Virginie. On la cultive au jardin des plantes. 2L. ( W.w. ). (POIRET.) nenfis. Aubl. Guian. v. 1. p: 592. t. 237. Juif. gen. plant. 344. Gmel. Sy. nat. p. 766. Lam. Iluft. gn. tab. 484. . Gepre de plantes à fleurs Polypétalées , de la ports avec les homaliun ; qüi ne renferme qu'une feule efpèce exotique , dont le caractère eilen- tiel eft d’avoir : is corolle à fix pétales * un ovaire inférieur, + gercée. Son: bois eft blanchâtre ; peu compacte. Il pouffe à fon fommet des branches , les unes droites , d’autres inclinées , & prefque hori- ches, font chargées de rameaux garnis de feuiiles fleurs naïflent dans l’aiffelle des feuilles , fur un pédoncule grêle , dont l'extrémité fupérieure | porte des fleurs fefiles , écartées Jes unes des ‘autres. Elles font foute u ÿ châcune par une ‘0: me petite écaille. Brandes ; elles ont fouvent plus d’un pied de- %# cules partiels très-courts. Le calice eft urcéolé , Un calice perfiflant , divifé en fx parties ; ue tite que dans l'efpèce précédente , tompofée . / NAPIMOGAL de Guinée ; Napémoga Guia- famillé des rofacées , qui paroït avoir des rap= L Certe plante eft un arbre qui s'élève à en viron vingt-cinq pieds , ayant un pied & demt de diamètre. Son ecorce. et roufsätre , ridée & fontiles qui fe répandent en tout fens, Ces bran altérnes , vertes, Nes , dentélées , ovales ,ter-, : minées en poînte moufle. [eur pétiole ef grêle, | très-court ; aCcompagné à fa bäle dédeux pe- lrites flüipules qui tombent de bonne heure. Lés Chaque fleur offre un calice d'une feule pièce, * ” “ pêtut, eoncave , arrondi à fa bâfe en forme de coupe , divifé profondément à fon fommet en fix parties. La corolle eft compofée de fix pétales verdâtres , ovales , Velus en-deflous , attaches par un onglet autour d’un difque qui couvre l'ovaire. Chaque pétale eft inliné fur une des divifions du calice. Il y à dix-huit éramiries ran- gées fur le difque à Hix angles. Les filamens font plus courts que la corolle ; terminés par des: anthères ovoides , à deux loges. L'ovaire fait | corps avec le fond du calice. 1l.eft furmonté de: _trois ftiles , terminés chacun par un fligmate obtus. : NAR » z \ ; : Fa, par Ja ‘culture qui en produit de trés-bélles” de nombreufes variétés. Les fleurs font renfe mées ; avant leur développement , dans une fpa= the d'une feule feuille pliée en, deux , qui s'ou- ‘vre latéralement , & donne pañlage à ‘une où 4° plufieurs fleurs. ds 120 FF ACES. * + . . re 164 1. Narcisse des poëtes ; Narciffus poetious,) Lin. Narciffus fpatha uniflora , neétario rotato bre vifimo , fcariofo, crenuluto. Hort. Ups. 74. Scop, carn. edit. 2. n. 394. Mill, Diét. n.2.-Knorr. Cet arbre croît en Guiane dans les forêts qui répondent à la-rivière de Sinémari , à cinquaute lieues de fon embouchure. Il eft appellé zapi. * mogal ‘par les galibis. Son fruit n’eit pas connu. Aubiet, qui m'a fourni les détails que je. viens de donner ,.n'a pu obferver que la fleur, qui étuit bien épanouie au mdis de novembre. (POrRET.) NARCISSE 3 Narcifus. Genre de plantes uni- lobées , à fleurs incomple naïcifles, qui a beaucoup de rap kypoxis _ &c les perce-neiges ( leucoium ), & qui renferment des herbes tant-exotiques qu'indi- gènes à l'Europe , & dont le caractère effentiel &, d'une feule pèce , divifée e fix fo- . dioles égales , donc Le centre eff occupé par'un limbe | . 4 tube campauiforme x F e ue: < RE.GENERIQUE. “ CARACTÈ * Chique fleur offre 1°. une coro/le tubulée di- wife en fa partie fuperieure , en deux limbes , dont, l'extérieur eft divifé en fix parties , & l'in | térieur d'une feule pièce en formê®de cloche ou d'anneau , frangé ou ‘découpé en fes bords. n'y a poinc de’calices : 2°. Six étamines dont les fil: mens attachés aux . parois internes du tube font plus courts.que lui, - twérniinés par des anthères oblongues. CE. mère 3%. Un ovaire arrondi , inférieur , à trois côtés obtus, furmonté d’un flile fiforme plus “ong que lès étamines , & terminé pat un ftigmare divifé éntrois , concave & obtus. .… Le fruit eft uns capfule prefque ronde à trois côtés obtus , à trois loges , à trois valves , qui renferment des femences nombreufes & £globu- lue - a} #. e s Obférvatiors. Les fleurs qui Re compofent ce genre font grandes ; fort belles, très- odorantes tres ; de [a famille des | orts avec les | 4: F} 1.tab. N. 4. Kniph. cent. 7. n. 62. Lim. Flor.* fr. 966. n. 2. Rtrrs bréfifimo. Hall. Helv. n, 1250. Narcifaÿ polis enfiformibus , floris nectario rorato , brevifino Hort. Cliff 134. Roy. Lugbd. 35. Sauvag. Monipe 17. Narciffus albus , cireulo purpureo. Bauh. pit. 48. Tourn, 353. Narciffus medio purpureus Pempts 223. oe. nu . Narcifus uniflorus , foliis enfiformibus , Ge Narcifus angufifolius. Curt. Botans Magaz. pag. 193. <è, 1 nome 6. Narciffus medio Purpureus mulriplex: pin. 54. Kniph. centug. 7. n. 61. La racine de cette plante eft bulbeufe, pe” tite , arrondie ; elle poufle des feuilles ra enfiformes , plattès , érroites, vertes, prefque auffi longues que la tige , & larges, près de deux lignes. Sa tige s'élève du m de. {es feuilles à une hauteur d'environ un pied, & foutient à fon fommer une trés fieur blanche penchée , dont la corolle et com- pofée de fix pièces aflez grandes , ovales ob- tufes , arrondies à leur fominet, d'unbeaupane de lait , & bien ouverres. Le Jimbe intéreut forme une anneau très-court, crénelé , &d'ene couleur purpurine en fes bords. L'evaire devient une capfule ovale , prefque ronde ; affez grolé pi Cetre plante croit abondamment dans les pra ries des provinces méridionales où elle Heure au mois de mai. Ses fleurs répandent a #0 | une odeur très-agréable , & réjoufient par leur belle couleur blanche fur laquelé © * .che la couronne pourpre :qui brille « dans 4 centre. Le narcifle blanc à fleurs doi , - variété la plus remarquable de cerre:elpét: qu'il y en ait encore beaucoup d'autfé V.. v.) Il paroîr.que c'eftà cetté Elpers faut apporte fable A A 2 poëtes de Narciffe , amant de lui- changé en une fleur de fon nom: 2. NarGtsse des bois; Naroils. ciffus. Lin. Narciffus fpatha ‘uniflo to ; ereélo ; crifpo , 47441 É pe pour là plupart , fufcéptibles d'embelli fëment , Mlle: DIX n. 1 Scopols Cart .N AR ifen. in nov. att. À. N. C. Tom. 3. App. p. 296. Leers herb. n. 243. Doœr. Naff. p 1583 Narciflus foliis enfiformibus ;- fcapo unifloro, Jeyrho unduluto , ferrato , petälis aguali. Hall. Helv. n..1252. Narcifus foliis epfiformibus | flo- ‘sum neélario longitudine petalorum. Hort. Cliff. 134. Hort. Ups. 74. Sauvag. Monfp. 17. Nar- cifis fi lvefris ,; pallidus , calice luteo. Bauh. pin.” 52. Tourn. init. R. H. 356. Nuarciflus luteus , fyl-* veffris. Dodon. p:mpt. 227.f. 12. Bulbocodium vulgatius. Bauh. hifi. 2.p. 593. Narcifus luteus. Trag. 757. | \ Le Narcifus fylyeftris. Lam. Flor. fr. 966. n. 3. .. 6. Narciflus fylveftris. muliplex calyce carens. Bauh. pin..$4. y: Narcffus luteus fylvfiris , duplici , fèu tri- plici tubo aureo. Bauh. pin, f4 À Narcifus ( bicolot ) fpatha unifiora , ncétario campanulato margine patulo crifpo ; aquante petala. .Gouan. Iiluit. 22. Narciffus albus ,'ealyce flavo, alter. Bauh. pin. . Nirciffus major, lotus litèus , calyce prælongo. 2 Eauh. pin. $2. Rudb. Clyf. 2. p. 71. £ 9. Cette efpèce eft remarquable par la grandeur du godet renfermé entre les divifions de là co- rolle. Sa racine eft greffe & bulbeufe ; il'en fort. ke, à fix feuilles applities ; d'environ un pied de longueur fur un deini-pouce de largeur, en formes , lifles , un peu creufées dans leur milieu. La tige eft un peu plus longue que less feuilles : elle à deux angles droits, longitudinaux, & fe termine par une feule fleur penchée qui fort de l’intérieur d'une fpathe mince @uverte fur le côté. La corolle eft d'un beau jaune , | divifé jufqu’à fa moitié environ en fix parties.lan- _ Céolées ; à l'ouverture de fongube , a la bäfe des! fegmens , eft attaché un godét .très-grand, droit de même longueur que les divifions de 1 co’ rolle , légèrement frangé en fon bon , crèpu , &! couleur jaune. | * Cetre fleur donne pour principales variétés. 6; le narcifle à fleurs dl de Gus corolle ;: Y, le narcifle à double où à triple tube de! Couleur dorée , & beaucoup d’autres moins frap-! pantes qui fe perdent par le mélange des couleurs! la varicté des formés. | 423 + J'ai cru ne devoir également préfenter ici que! comme variété le narciffus bicalor de Linné , quit en effet ne diffèr: du narcifle des bois que par! «+ fa corolle de couleur blanche, & 1: prolonge-! ment d2 fon-tube ( le nedare felon Linné ) d’un jaune foncé &. plus grand. iLeft d'ailleurs. ouvert, ond: té crénelé & de la même longueur! que les. divifions de. Ja -corolle. Cetre d'rnière Variété, ainf que la première, fe rençontrent FAR 4y dans les forétsde l’Europe métidiomale ; en Italie, ren France, en Efpagne , en Angleterre, &c. Quant aux autres variétés , elles.ne font guères produites que par la culture, & obfervées dans nos jardins. 2£ Ü Di: | En PRE 0 particulièrement 1°. le rarcifle à péta s blancs’ avec un godet d’un jaune pâle. 2°. Lé narciffe à pétales jaunes avec un godet doré. 3°. Le narciffe cominun double & jaune. . 4°. Le narciffe à fleûrs doublés avec trois où quatre godets l’un dans l'autre. . 3. NARCISSE petit : Narciffus minor. Lin, Nar- ciflus foatha uniflora ; neëtario obconico 'ereëto , crif- po fexfido , aquante petala lanceolata. Narciflus-parvus totus luteus, Bah. pin. $f3. Rubd. Clyf. 2. p. 72. f 11. Narcifs fylveffris pal. lidus , minimus Barrôl. icon. 976. Pfeudo-narciffus minor hifpanicus latifolius. Chis. hüft, 1. p. 165. bulbocodiumtminus. Bauh. hift. 2. p.97 ” Cetteefpèce reffemble beaucoup à la précédente, mais elle en diffère en ce quelle eft conf- |tamment dans toutes, fes partiss trois fois plus petite. Sa racine eft ovale, charnue , & pro- duit deux ou trois feuilles, planes, linéaires, obtufes, plus courtes que la tige. Celle-cf eft légèrement ftriée. La fpathe eft de couleur verte, & donne paflage à une feule fleur penchée, : dont la corolle eft divifée jufqu’à fa bafe en fix fegmens droits , lancéolés, aigus. Le limbe in térieur eft de la. même longueur que Îles feg- ‘mens de la corolle, divifé à fon orifice en fix par- À tiés ondulées & crépues. Toute, la fleur eft jaune, & la planté entiëre peut avoir quatrt s pa-ponces environ de haut. Elle croit natu- rénéteur en FIDANE 2 Te à < # 4. Narcisse mulqué: Nareffus réf chat Lin. Narciffus fpatha uniflora’, neëtarid Cylind’ito - truncato , fubrepando ”, kquante petala oblonga. Lin. Syftt veget. 2. p. 18. COUP ANS Nariffus totus albus, nütante fière , lorga tuba, Barrel. icon. 945. 946. 953. 954 921. 922. Nar- -ciffus albus:; calice. flavo , mofcart odore. Bauh. pin. 52. Rubd. lys, 2,p..69.fig. 6,& p.73 f8. 19216: Narciflus flavus , tu2o rorundo. Bauh. pin, s2. Rubd.clyf. 2. p. 69. fig. 3: 4 RS LT Hd et tel Cette efpèce 2 encore beaucoup de reffem- blance avec le narciffs des bois, mais elle en dif- Fère-par fenæube cyImdrique , tronquié.,,; cour ‘égal aux pécales , n'ayant fon bon. que lobé;, m-crépu ,- mais un peu ;ondulésBe pr Jo Safleur'eftou toute blincheteutofite jaune, d’une “odeur de mufc très-agréablés n'en forr qu'une fèule de chaque fpathe: Au refle , cette efpèce smffre bien:des variérés , comme il eft aïlé de | s'en convaincre ,*én jettant les yeux fux celles - t ‘qui varie dans fes couleurs, dans la grandeur ment en Efpagne. . Linné, font ordimirement au nombre de trois; | courtes que "Mänt, 61. _duteo. Rudb. clyf. 2: p.54. f. $: Bauh..pin. jo. que préfente Barrelicr aux numéros que j'ai cités, | & qui tous annoncent la même efpèce , mais | de fes fleurs, daus les divifions de la corolle , -un peu plus ou moins larges, plus où moins ai- guës ; dans le tube qui en occupe le cengre , & dont l’orifice elt plus ou moins ouvert,: Sa ra- cine eft bulbeufe, & fes feuilles femblables à, ‘celles de l'efpèce 2. Cette plante croit naturelle- $. NARcISSE triandre : Narciflus triandrus. Lin. Narciflus fpathe fubuniflora, neëtario campanulato, srenulato, dimidio breviore petalis flaminibus ternis. Lin. fyR.veg.2.p.19. Narcifus juncifolius , albo flore reflexo. Cluf. app. att. narciffus alous, oblongo calyce. Bauh. pin. $3-Rubd. clyf. 2, p. 72. fig. 12.° : se. Cette efvèce fe rapproche du narciffe des poîtes; elle eft de la même grandeur | maïs fes feuilles font de moitié plus étroites , & creufées en gou- tière, aflez femblables à celles des joncs. La fpathe n’a ordinairement qu'une feule fleur en- tièrement blanche. Les divifions de la corolle font ovales, ue ; le tube qui en occupe le centre , eft en forme de cloche, de moitié lus court que les divifiôns du calice , ayant es bords droits & inégalement crénelés. Les’ éramines, comme. les ont obfervées Clufius & spenñdant elles vont jufqu’à fix dans quelques dividus. Les anthères font jaunes & plus: le neétaire. Cette plante croit na- | as les montagnes des Pyrénées 3. S 6.NARCISSE d'Orient ; Narciflus Orientalis Lin. Narcifus fpatha fubbifiora | neëfario campanulato , trifido , emarginato . petalis triplo - breviore. : Naraÿfis niveus s calyce flave , odoris fragran- tiffimi. Rudb. clyf. 2. p. $2. fig. 2. Bauh. pin. so. sarcifus laifolius fimplex medio luteus, Cluf. hift. Le Pr LTA ST A Ce un 6. Narciffus Orientalis calyce rotundo aureo- Narciflus Orientalis , medio troceus , major. Befl. 7. Narciffus albus major odoratus. Rubd. Clyi F4 ?. 50. f. 1. Baub. pin, 49. sarciffus larifolius major, alter, Cluf. Rift. 1. P: If. EE vRs . Ce narciffe fe rapproche beaucoup , par la forme du rarcifle loyers, dont nous parlerons plis bas, mais il nè peut fe confondre avec cette efpèce, ayant fa fpathe biflore & même uniflore tandis que la narcifle , tozette à la fpathe mul tiflore. Cetre plante, à caufe-de fon: odeur inf- niment agréable , a été placée avec avidité dans LE & £ +: Æ a = ER 3 = : PRET AE G SN: À R Fe AS : F4 foins qui , en lui faifant acquérir des agrémens qu'elle n'avoit pas, ont fait difraroitre fon cac tère naturel, fous un grand nombre de varié. De leur milieu s'élève une tige NE les parterres ; Jes fleuriftes lui ont donné-des | + - Far tés, qui l'ont prefque rendu méconnoiffabls daps nos partérres. Dans fon état naturel, fes feuilles font larges ; fa tige fe termine par ue fpathe fimple à une eu deux fleurs , plus ordinai- s rement à deux. La corolle eft d’un blanc de neige, divifé en fix fegmens un peu arrondis; le limbe intérieur eft campaniforme , trois fois plus court que les pétales , divifé en trois & échancré. Il eft d’une couleur jaune fans odeur, "fe répand au loin. Cette plante vient naturelle ment dans les campagnes de l'Orient. 7 NARCISSE à trois lobes ; Narciffus trilohus, Lin. Narcifus fpatha}fubmultiflora , neëtario cam panulato fubtrifido integerrimo petalis dimidio bre viore. Syft. veget. 2. p.19. : :Narcifus. angufifolius , pallius , ealyee flave. Bauh. pin. $1. Rubd..camp. p. clyf.-2. p.6m 3% Cette efpèce a quelques reffemblances avec la _Jonquille ; mais dans cette dernière , la fpathe _rénfenne un bien plus grand nombre de fleurs, & le limbe intérieur eft bien plus court.,Dans cette efpèce, au contraire le limbe intérieur eft cylindrique ; il s'élève plus qu'au de-là de la moitié des divifions de la corolle ; il n'elt oint* crépu , mais divifé ordinairement en trois obes obtus. La couleur de toute la fleur ef d’un jaune pâle ; les feuilles font écroites. Cette plante croit dans les contrées méridionales de l'Europe. 2L. LATE 8. Narcisse pâle ; Narcifus pallidus. (N) Nar- ciffas fpaiha uniflora, tubo calycèm fubequante, fra briato. : Ps Cette efpèce trouvée en France par le citoyen Fournault, & coffimuniquée au citoyen Lamarck, m’a paru différence de routes celles que nous connoiffons ; peut-être a-t elle quelques rapports avec l’efpèce précédente que je ne connois que d’après 5 defcription de Linné : mais elle en diffère en ce que fon limbe intérieur eft fransé & non trilobé, prefque auffi long que ! a fions du calice. Ele eft d'ailleurs remarq® & par fa fleur droite (1) fur fon pédoncuie; * non penchée comme dans toutes les is F5 efpèces. Sa racine eft ‘une bulbe arrondie laquelle fortent quelques feuilles liffes , A étroites , ftriées, obtufes , ds la même gueur que la tige: larges d'environ deux Kgne RE à étrsccémulifotss (1) H eft 4 remarquer que dans les efpèces. pr qui ont les leurs, penchées fur leurs pédoncules , la _ milieu eft coujours Îa plus grande, & fon dioir ; il paroi n'être que ie prolongement x #Æ que » . , éétier nel: à of MR X > ER. + que , glabre, d’environ fix pouces de haut, ! “terminée par une feule fleur d’un jaune pale , qui fort d'une fpathé membraneufé , .tranfpa- rente & aiguë. La corclle à un tube long, étroit, évaié à fon orifice , & qui fe divife en fix parties ovales, arrondies à leur fommet. Le limbe intérieur eft -prefque auf long que les | divifions du calice. Il eft large, très - ouvert à fs bords , à découpures. obtufes. L’ovaire. ef ovale ; furmonté d’un piftil de même longueur ré les étaminés. Cette plante a éte obfervée ans nos provinces méridionales par le citoyen Fourmault , qui en a rencontré quelques indi- vidus à deux fleurs, ( 7. f ) TE * 9. NARCISSE odorant : Narciflus odorus. Lin. Narciflus fpatha fubbiflora | neétario campanulato , fexfido ;lavi, dimidio petalis breviore , foliis femi- cylindricis. Amæn. academ.4. p. 311: Narciff1s foliis junceis carinatis , fcapo unifloro, Jeypho fexies emarginato. Hall. Helv. n. 1251. arciflus polyanthos , flore minore ffellato toto duteo. Rudb. Clyf. 2. p. 6o. fig. 7. Narcifus feapo ancipiti unifloro extriate , _neëtario pétalis duplo breviore , erecto , fexfdo , crenulato , antheris reflexis. Gouan. illuftr. 23. : Narciffus albicans calyce qureo preffiori , croceis oris major. Barrel. icon. 927. .& minor. id. 928. Narciflus alter craffo bulbo. Bauh. pin. $2. n. 2. Narcifus latifolius. VII. Cluf. hift. 1. p. 157. . 6. Narcifus latifolius maximus , albo flore, : éalyce tubo brevi. Gafp. Bauh: $1. Y. Narciffas latifolius | calyce amplo & aureo , saule friato. Gafp. Bauh. s1. à Narciffus latifolius, pallidus, calyce amplo dbét, C. Bauh. 52. s. Narcifus latifolius , fulphureus , brevi calyce. C: Bauh. f5. Cette efpèce tient prefque le milieu entre le narciffe des bois & le tazette. Il difière du pus par fon tube de moitié plus court que es divifions de la corolle, & du narcifle tazette par fa fleur trois fois plus grande. Le fpathe ren- ferme une ou plufieurs fleurs de couleur jaune. Le tube de l'intérieur eft en forme de cloche légèrement divifé en fix lobes obtus, & non frangés. Cette plante. fournit un fi grand nom- bre de variétés , qu'il eft difficile d'y retrouver fon caractère fpécifique. Je me ‘fuis . contenté de citer les principales dans la fynonymie. Sa corolle efttantôt blanche , tantôt d’un jaune doré | d’autres fois d’un jaune pâle: Les feuilles font, en général , larges & à demi-cylindriques; mais elles éprouvent -auffi. des changemens par la AM agréäble, ce riftes. 2£. Fu qui l'a fait recheroher par les fleu- 10. NARCI55E à corbeille; Narciffus calathi- ‘nus. Lin. Narciffus fpatha multiflora , neëtario cam- panulato ; fubaquante petala 3 foliis planis. Syft. véget. 2: p; 20. Narciffis fpatha multiflora, neëtario campanulato, fubcrenato, aquante petala , foliis planis Speët. plant. 2.p.41f. Æ + .Narcifus angrflifolius flavus , magno caule. Bauh, pin. fo. Rudb. Clyf. 2. p. 62. fig. 5. , Cette plante a encore beaucoup de rappott avec le narcife tagétte,, mas les divifions de fa corollé font beaucoup plus grandes &. plus ai- guës ;. &. le tube: intérieur . la même longueur que la. corolle. Les feuilles font toutes radi- cales, & fortent.-d’une bulbe. arondie. Elles font planes, étroites & glabres. Sa rige eft terminée par une fpathe d'où fortent plu- fieurs fleurs. La corolle eft divifée à fon orifice en fix parties ovales aiguës. Le tube interne eft campanulé, à-peu-près dela même longueur que la -corolle , légèrement crénelé fur fes bords. Cette plante croît dans le Levant: elle fetrouve. auffi dans les provinces méridionales de. l'Eu- rope. 2£. 2 | 11. NARGCISSE tazette ou d'hiver : Narciffus tazetta. Lin. Narcifus fpatha muliflora , neétarto. cémpanulato , phcuto , truncato*, triplo petalis bre- viore ÿ foliis planis. Mill. Diét. n.8.Knoph. del, 1. ta. 11. Poiret. Voy.en Barb. 2. p. 144 1 ‘ Narcifus foliis enfiformibus , florum nettario came panulato ereëto petalis longo breviore. Hort. Cliff. 134. Narciflus medio luteus , copiofo flore, odore gravi: Baub. pin. 50. Rubd.Clyf, 2. p. s7- fig. 11.Narciffus luteus polyan:hos lufitaricus. bauh.pin. 50. Narciflus latifolius , flore prorfus allo 1 , 2. :Cluf. hift, 1.p.15f. Narcifus muluiflorus. Fi, fr, .966:.n, ÿi Lamar. ifluftr. gen. tab. 229. fig:2., - Cette efpèce eft pour nous une des plus com= munes , & celle que l’on cultive le plu$ généra- lement dans les jardins. Elle fait pendant l'hiver l'ornement de nos cheminées, &'paroït une des premières dans la prairie des provinces méri- dionales. Je l'ai rencontrée fi abondante fur les côtes dé PBarbärie, que les plaines en étoient toutes couvertes dès la fin de février, & répan- doient au loin une cdeur infiniment agréa Ses feuilles font radicales , lifles, planes, un peu moins longues que la tige, &larges de trois lignes ou environ. Elles font obtufes & un peu retrécies à leur fommet. Sa tige eft à deux angles, life, épaïfle, s'élevant rarement au-delà d'un pied , &-#'ayant communément culture. Cette por eft originaire des provinces méridionales de l'Europe,. Son odeur eft très- Botanique, Tome IV. » Fque hic ou dix pare te Pau Fa fParhe s'ou “ 416 NAR vre à fon fommet', & laifle fortir fix à dix fleurs dont les pédoncules naiflent d’un même point, font inegaux en longueur, & prefque trianga- laires. Ses fleurs fe diftinguent par le limbe in- - térieur quieft un peu jaunâtre, légèrement cam- panulé, tronqué , & environ deux ou trois fois plus court que la corolle. Cette dernière a fon tube de couleur verte à la bâfe , fe. divife à fon orifice en fix parties ovales, aiguës à leur fommet, de couleur blanche , quelquefois un peu jauvâtre. I1 y a une foule de variétés qui appartiennent à cette efpèee , & auxquelles il eft difficile de donner aucuns caraëtères diftinc- is. (.P.p. }. ; + - Je trouve dans l’herbier. du citoyen Lamarck deux plantes qui me paroiffent appartenir toutes deux à cette efpèce ; l’une a la fleur d’un jaune-de foufre ; l’autre eft parfaitement blanche: Les feuilles manquent à cette dernière : peur-être -effriroient-elles quelques caraëtères-qui la fépa- reroient du narcifle tazette : pour moi de n'ai vu que les fleurs, je n’y ai obfervé d’autres différences que la couleur. Au refte , j’obferve- rai que le narciffe tagette cité dans mon voyage de Barbarie ( vol. 2. p. 144.) a la fleur entière- mént blanche , & que je ne l'ai jamais rencontrée d'une autre couleur.- 27 0, 2. _ Un autre individu qui vient À la füite de ceux-ci, & que le citoyen Lamarck a reçu du citoyen Fourmault, fous le nom de nercife tazerta, a toutes fes parties. plus peties., les. divifions _ différences que préfente tous les Jours yne plante _ cultivée, d'avec celle qui a été cneillie dans see lieu natal. La cotolle eft d’un jaune de fou- re. Cette obfervation me conduit à croire que ln plante que j'ai rapportée de Barbarie , bien plus grande que celle-ci &: d’une couleur blan- æhe, pourroit bien être une efpèce différente dû n. raqetra. | 12: NAROISSE à bulbes : Narcifus bulbocodium, Lin. Narcifjus fpatha uniflora j neéfario turbinato petalis mujore;genitalibus declinatis. Mill. n. 6. Narcifus foliis fubularis , neéario maximo pa- tulo, , genitalibus declinatis, Hort. Cliff, 134, Roy. Lugdb. 35. Narcifus montanus alter, flore briato, Bauh. pin. 53. Narciffus mortanus juncifo- lius , calyce aureo. Bauh. pin. 53. Rudb. camp. alp. 2. ps 76 fig. 5. 7. Pfeudo-narcifus jun-ifolius 2, flavo , flore. cluf. Hift. 1. p. 166. yulg. trom- - perte de Medufe ay cotillon à panier. ” - Cette efpèce eft remarquable & bien diftin- gués de toutes les autres par la forme de fa fleur qu'on prendroit 1ù premier afpe&@ pour celle d’un Hferon. Ses bulbes pouffent un affez grand nombre de feuilles fort étroites , à-peu- près femblables à celles du jonc , mais plüs com- : {a fleur plus étroites ; en un mot il offre les. NAR primées , fillonnées par une raïnure longitudis pale fur un des côtés de huit à neuf pouces de longueur , d’inégale grandeur , & parfaitement liffes. La tige eit mince , cylindrique , s'élève à environ fix pouces, à fe termine par une | fpathe qui ouvre pailage à une feule fleur pen: chée, de couleur jaune. Le tube extérieur ef courbé , fe divife prefque dès fa bäfe.en fix las nières appliquées & collées contre le limbe ins térieur , & qui ne s’en détachent que versleue fommer : ce limbe intérieur a la torme d'une cloche. Il eft tres-ferré à fa bafe , s'élargit in- fenfiblement , & s’outre en un très-grand ori- fice. Il eft tronqué , point anguleux ni frangéis es parties fexuelles nt inclinées. Cette jolie plante croît naturellement en Efpagne &en Portugal. On la cultive dans quelques jardins, mais élle eft rare , & ; Pa ou pref- CPR ut que point de variétés. 13. NARCISSE d'automne; Narciffus ferotinus. Lin. Narciflus fpatha uniflora ,. ( multiflora }) 3 RE6+ tario Jexpartito brevifime , foliis fubulatis, Lin: fpeét. veget. 2. p. 21. Poirét, voyag. en Barbar. arr P.-H4f ÉNTSPRES Narcifus fpatha uniflora , ne&ario brevifimo [ex partito. Lufl. ital. 19. fpec. plant. 2. p« 417. Mill Dié: n, 7. Narcifus albus , auturmalis » minimus, Bauh. pin. $1. Rudb. Cl. 2: p. 64 fig. 8. Nurcifus ferotinus. Cluf, hift, 1. p. 162 : Narciffus. autumnalis . minor, Cluf. hift. 251: cab. 252. | | Ce narciffe fe diffingue très-bien des autres, efpèces par les. découpures de. la corolle beau coup plus étroites & plus aiguës. Ses racines, font munies d’un oignon arrondi ; blañe inté rieurement , & recouvert d'une pellicule d'un brun noirâtre. Il en fort plufieurs feuilles trés fouvent plus langues que les tiges » ÉtFOIrés » | en forme d’alène , courbées en faucille ; PE 7 * que junciformes , & toutes radicales: Sa tige Î u noueufe , fur-tout eft life , fillonnée, un : Elle varie lorfqu'on la pañle entre les doigts. 1 beaucoup dans fon élévation. Elle n'a fouvent que huit à dix pouces de haut , quelquefois. elle parvient jufqu'à un pied ou un pied & Les demi, Sa fpathe eft longue , enfiforme ; mem” braneufe , & donne paffage à une , deux ; tr0157 & quelquefois jufqu’à fept à huit fieurs, dont les pédoncules font d'inégale grandeur ; MT: formes , un peu anguleufes. La coroile ef com”. pofée d’un long tube étroit, renflé , élargi its ea orifice , où il fe divife ni er per | ancéolés , aigus , marqués de lignes IP VESS nales ci defus “HA limbe intérieur eft Dessert _. divifé en fix petits lobes obtus , blanchärres où légérement jaunâtres. Toute la fleur eft blanches caraëtère une”fpathe uniflore : cependant F Quoique Linné & d’autres lui donnent er NRE Bien certain que cetre fpathe eft auf muldflore , ! comme nous l'avons obfervé , le citoyen Desfon- taine & moi , fur les côtes de Barbarie , où nous avons rencontré ce joli petit narcifle. Il y eft très-commun , fut-tout du côté des ruines d'Hyp- pePe: Il ne fleurit qu'en automne. I] croit éga- ement en Efpagne & en Italie. 2£. ( V. y. ) 14. NARCISSE Jonquille ; Narciffus Jonguilli. Lin. Narcifus fpatha multiflora , neétario campanu- lato brevi ; foliis fubulatis. Sylt: veget. 263. Narcifus fpatha multiflora ; neëtario hamifphe- rico crenato , breviore petalis ; foliis femi-teretibus. Spec. 2. p. 417. Narciffus foliis fubulatis , florum neftario brevifimo. Hort. Cliff. 134: Roy. Lugdb. 35- Sauvag. Monfp. 19. Narciffus jancifolius lu- teus, minor, Bauh. pin. $1. Narciffus juncifolius , oblongo cabyce luteus ; major. Bauh. pin. $4. Nar- sifus juncifolius minor & 2. Clu£. Hift. 1. p. 159. H n’eft perfonne qui ne connoifle cette efpèce de narciffe cultivée dans tous les jardins fous le tom de jonguille , à caufe de la forme de fes feuilles qui approchent de celles du jonc. Elle a pour racine uñ éignon étroit , allongé , recou- Vêrt d'une pellicule brune. 11 pouffe des feuilles radicales, longués , droites , lifles, en forme d'alène , & prefque junciformes. De leur centre s'élève une tige tendre , fillonnée , un peu an- guleufe , qui, fe termine par une fpathe , d’où fortent depuis deux jufqu’à fept à huit fleurs envirôn , portées fur_des pédoncules inégaux qui partent tous du même poine. Ces-fleurs font tout-à-fait jaunes, La corolleeft compofée d'un long tube érroit , divifé à fon orifice en fix par- ties ovales , prefque arrondies , mucronées à leur fommet. Le limbe intérieur eft coùrt , lé- gèrement crénélé , offrant à fon orifice les an- thères de trois étamines , tafidis que trois autres plus courtes font rénférmées dans fe tube de la corolle. Au refte cette imégaliré d’étamines eft un caraétère commun au plus grand nombre dés elpèces de ce genre. .La jonquille ‘varie moins que les autres nar- cifles : elle devient double par la culture , & offre des fleurs plus: où moins grandes , mais qui toures confervent la -couleur jaune particu- lière à cette efpècé. Cette plants .eft ériginaire d’Efpagne & de, l'Orient, On-prétend auf qu'on la trouve dans lé bas Languedoc. 2£: ( F.v.) 15. NARGissE entonhoir 5. Narcifus infundi- bulum, (N.) Narcifus mukifloras s neëtdrio in- fandibuliformi » calyce Heure Reise Cette efpèce que je trouve dahs l'hérbier du Citoyen Lamarck lui 4. été, communiquée par lé itoÿen Saint-Gerthain | | S dans fon järdin. DRE LES : MALE ait NAR 427 qui Ja diffinguent de toutes celles que j'ai dés crites jufqu'ici. Elle approche de K'ÿonquillé ; mas la forme & fur-tout la grandeur de fon tube intérieur ne permettent pas de la confondre avec la jonquille. Ses fruilles, routes radicales’, font au moins auffi Jongues que la tige ; obtufes, prefque planss , larges de trois à quatre lignes canaliculées & cannelées en-deffous , très-liffés X lies glabres. Sa tige eft creufe , cy- lindrique , glibre , terminée par üne ‘fpité | mince , tran/parerte , qui ere deux ou trois A:urs jaunes , portées fur des pédoncules épais , arrondis , che , d'inégale grandeur, La corolle eft divifée en fix fegmens ovales, obtus & arrondis à leur fommet , très-fouvent mucronés. Le limbe intérieur eft infundibuli= forme , prefque auffi long que les découpures de Ja corolle , tronqué & point frangé ni lobé à fes bords. J'ignore la patrie de cette plante. EC F.4:) 16. Narcisse lobé; Narcifus lobatus. Nar ciffus fpatha uniflora,, neëtario fexlebato | tubo in- curvo. ar. Lister tr Confer cum .narciffo odvro. ñ. à, «+ RER « se h= CRT ONE VRNRrS Ds C'eft encore ici une autre efpèce cultivée par le citoyen Saint-Germain, & quimeparoît bien diftinguée des autres. Elle fe rapproche du nar- cifle à bulbes , ou du narcifle odorant, & peut être placée à leur fuite. Elle a comme le pre: mier le tube courbé , & la fpathe uniflore , mais elle en diffère par les divifions de fa corolle plus longues que le Himbe intérieur , & d'ail- leurs ovales, élargies dans leur milieu , er minées ré une ‘poiñre. Le tub2 intérieur eft : campanulé , plus Court que la corolle , divifé à fon orifice en fix lobes bien diftinéts, obtus, arrondis, Les pédoncules., le germe & un: partie | du tube extérieur font renferniés dans la fpache, qui .eft longue; étroite ; prefque tubulée , & pe paroit s'ouvrir que vers fonfommet. Lespé- doncules font : fortement recoufbés, La tigéeft les feuilles. Les fleurs font jaunes & auf grans | dés que celles des narciffes. 2L.( Pal: %: 134 Narcisse biflore ; Narcifis biflorus, Curt: Narciffus fpathasbiflora, neéario brevifimo [cariofos Curtis. Botan. Magaz. p. 197. f. 197. 4 : Narcifés pallidés cireulo luteo. Baüh. Narciffus medio luteus. Dodon. pempt. fubaquante :incagro 5 foliis uf l'a long-temips cultis 'm'offre des carattères 2. Gerar. herb. p. 110. fig. 6. tab. 75: 88 : Narcifus datifolius claffià alee rar. b,:2. p.166 Fe £: 4 LP re #, Curtis nous préfenté cetre plate comme te ” ‘éfpèce diflinéte » & en effét Elle paroit n'appais Hhhzs life , ftriée , cylindrique. Je ne connois point 5 feélario _ breviore, Gouan.illuftr. p. 22. Rudb, camp. elyf. PRES .. f & fe double par la culture: Onla rencontré agé "+ ; PT +. si clfé tenir à aucune des variétés que nous avons: ci- tées 8c rapportées à plufeurs efpèces. Elle fe rapproche beaucoup de notre narciffus lobatus , mus fon Jimbe intérieur n'eft point divifé en, lobes ; il eft crès-court , fcarieux. # _ Cette plante s'élève fur une hampe droite ter- miaéé pat une fpathe qui s'entrouvre & laïffe fortir deux fléurs fortement courbées à leur tube. Le limbe extérieur eft divifé en fix por- tions ovales , obtufes , d’unjaune plus clair que celui du limbé intérieur. Les feuiiles font larges , obtufes ,\planes , un peu plus. longues que la hampe. Scion Curtis, c'eft ici la même plante que Gérard & Parkinfon ont mentionnée & fi- gurée ; & qui étroit de leur temps très commune dans les jardins. Le premier aflure qu'elle croît naturellement en Angleterre, dans la partie orien- tale dé ce royagme , dans les terres & fur le bord des forérs. Quélquefois elle n'a qu'une fule fleur , plus rarement trois, plus ordinairement elle ne produit que deux fleurs. - En comparant la figure de cette plante pré- fentée par Curtis avec celles de Dodoné & de l'Eclufe , il eit bien diicile-.de fe periuader que “fe-foit la même efpècess: ie FR en : 18. NaARc1SS2 douteux ; Narciffus dubius. Gouan: Narciffus fpatha multiflora , pecalis ovatis, carnpanulato integerrimo , petalis triplo Varcifus angufifolius , totus albus. Bauh. prodr. mHotamabiss ul 52 etre efpècs eft une fois plus petire que le NAR c'fus major totus-luteus , calyce prœlongo , alter, Bauh. Phyten. 81. Lob. icon. 117. 6. Narciffus pfeudo-narciffus fylvefris multiple) calyce carens. Bauh. pin. 54. Rudb. tab. 79. £ 104 Narciflus fylveftris ; multiplex involucro inclifus permanens. Bauh. pin. 54. Rudb, ibid, Sa tige ou hamps à environ cinq à fix pouces de haut , point ftriée, mais munie de deux angles faillans & oppolés dans route fa longueur: Les: feuilles font planes, prefque auf longues que la tige , liffes en-deflus , canaliculéés à leur bâfe, convexes en-dehors & légèrement ftriées. Les eursfont grandes , d’un jaune verdâtre en-dehors à leur bâte. L’ovaire eft ovale , prefque à deux angles. La corolle eft jaune , divifée en fix par- ties lancéolées, prefque égales ; les trois divi- fions extérieures font plus larges 8 plus aiguës. Le limbé intérieur eft cylindrique , prefque auf long que le calice, de la même couleur, quel quefois dépourvu d’odeur , mais très-ordinairé ment répandant une odeur très-agréable qui ap- proche de celle du fyringa. Ce limbe a fes bords. divifés en fix lobes égaux , & chaque lobe eft fous-divifé en trois ou quatre petites.dents iné- gales ; aiguës & obtules. Les étamines font roites , ayant les anthères appliquées contre lle. ftyle. Aprés l’épanouiflement de la fleur, limbs intérieur devient plus long que les pétales, plus crépu à fes bords ; le ftile s’alonge & 1 trouve aufli long que la fleur, Cette plante au = quemment dans les Pyrénées. _*, Cette plante ne feroit-ellé pas une fimple variété du narcifle des bois ( zarciffus P nerciffus ) avec laquelle elle paroît avoir bes coup de rapports, d’après la defcription quen donne Gouan , & que je n'ai fait que traduire ; Se narciffe tazette, 1l-s'élève de la racine cinq à fx _ © feuilles linéaires , toutes d’environ cinq à fix _ pouces für à péine trois lignes de large. La tige tft fillonnée; prefque à deux angles: vers fon fommet ; & terminée par une fpathe à deux:ou trois fleurs , (à fix ou fept quañd la plante eft _Cultivée ). Les fleurs font blanchés , & font com. poiées d'une coroile divifée en fix fegmens ovales & égaux: Le limbe intérieur eft blanc , campa- nulé , très-entier ; trois fois plus. court que :les pétales. Cette plante croit naturellement en Lan- uedoc , dans les forêts du Moñt-:Loûp , &:fur s rochers da mont Capou-Ladon, À .19..NARacisse d’Efpagne ; Narcifus hifpani. eus. Gouah. Narciffis Jéapo ancipiti à extriäto e uniflo”o ; netlario petalis aquali fexfido patulo ; Lo bulis “déntatis. Gouän. iluit. P- 23. … Pfeudo-Narciffus major Hifpanicus. | Chif. hift. 65 + 2: Bulbocodium Hifpa- nicum. Bauh. hift. 2. $94. Cher}, prodt.. Fedlbren, MR Narcifus. major totus luseus , calyce Præ/ongo. 465 Swert: tab. 25. fig - pous procure. Nous De eee dé. Es ma sé ES uh. pin. $ ec | portent a regarder là plüpatt dés oignop à uh. pin. $2, Rudb, Clyf, t, 74 Optima, Nar- Eye ent,a. réparder à pA MS: ne connoiffant pas cetré plante ? Ce doute ma fait conferver ici quelques fynonymes déjà cites au narciffe des bois. : AR Oïfervations,. Comme toutes les fleurs des narciffes font très-belles , qu’elles doublent facilement , & qu’elles paroiffent de très-bonne heure. au printemps , les fleuriftes fe font oc cupés à les multiplier 8 en varier’ les Cou leurs ; de forte qu'aujourd'hui on pores compter plus d'une: centaine dé variétés" tivées\ dans nos jardins, 8: défignées chacune” fous des noms différens, qu'il feroit fouvent fort difficile de rapporter à leurs: véritables efpèces: Nous.laiffons aux jardiniers le’ foin d'embe" nos parterres.: PS or ana NS pas dans le détail de-toures.ces Les, nous bornons à décrire ET dé no HS dE de la fimple, nature. Des mot clé comme Alimencaies; male Je De PA Æ TT 0 “rien affimer ici jufqu'à ce que j'aie tenté les | expériences que Je médite. RTS. (POIRER) NARD ; Nardus. Genre de plantes unilobées , de la famille des graminées , qui comprend des herbes tant exotiques qu’indigènes , qui ont toutes les fleurs en épis, & dont le caraëtère ’eflentiel eft d’avoir | : Une corolle à deux valves, point de calice. : CARACTÈRE ESSENTIEL ” Ks, Chaque fleur offre 1°. une corolle à deux val- ves ; la valvé extérisure , lancéolée , linéaire , longuz , mucronée , embraffant la plus petite ; la vive intérieure plus petite , linéaire, mucro- née : point de calice. } + L * ns 2°. Trois étaminés à filamens capillaires , plus courts que la corolle , terminés par des anthères oblonguss. 2, Un ovaire fupérieur , oblong , furmonté d'un ftyle filiforme , iong , pubefcent , terminé par un fligmate fimple. il n'y a rar de péri- . ‘Carpe ; mais la corolle adhère à la femence qu'eile enveloppe , & ne s'ouvre point. Iln'y a qu'une feule temence couverte , linéaire , oblongus , acuminée aux deux bouts , plus étroite fupérieu- Jement. Obfervations. Les femences font tantôt à nu, tantôt enveloppées par des valves particulières qui font Corps avec elles. Dans le premier cas, les fleurs ont. quatre valves , & les femences font lifles ; dans le fecond , les fléurs n’ont que deux valves , deux autres étant deftinées à en- Yelopper les femences & à lui fervir de péri- carpe. ‘ D ns ESrÈces. 1 NARD ferré ; Nardus firia, Lin. Nardus fpica feracea , reta , fecunda. Schreb. Gram. 65. tab. 7. Flor. fuëc: 4: 52. Dalib. Paris. 18. Hall. Helv. n. 1410 Pollich. pal. n. 53. Jacq. Vindeb. 10. Scopol. carn. 2. n. 67. De Néck. Gà b. p. 29. Leers. Herborn. n. 3: LL 8: 7: Maoch. | lai. n. 42. Matcurch. fil. 1. n.42: Lam. illuft. dits, Bener. p. 151. tab. 29. SARA Nardus fpica , linear. Flor. lapp:'40. Hort. Clyf. 42. Gramen fparteum juncifolium. Baub. pin. : t : $. Scheuz. Gram. 90. Gramen fparteum Hollandi- ps cum à capillaceo folio & minus. mes é: prod. pofé: Po CS sl 18: 41, Morif. hit. 3. p. 21. f. 8.t. 7. fig: 8. Gra- À lappliquées contre, l'axe € “men doliacum minimum , folis junceis | panicula. anam) parcem\fpeélante, Monti. p. 43: icom 31. k 8. Gramer frarèum Bafleenfe ,.cCapillaceo folio po droites de lp bres , cylindriques , prefque nues , terminées par un épi long d'environ deux pouces , d'un vert tirant un peu fur le violet , plus où moins ferré , compolé ds fleurs toutes tournées du mêne côté, & écartées de leur axe à angles | aigus. Chaque fleur eft compofée de deux valves fefliles , étroites , pointues & chargées de barbes courtes, La valve extérieure eft beaucoup plus longue , & chargée de cils courts fur fés bords: Les feuilles partent prefque toutes de la racine ; excepté une où deux quiembraffent la tige. Elles {ont roides., capillaires , roulées intérieurement, &. devenant alors junciférmes & aiguës : les ner= de poils très-courts , & qui ne font guères vi- fibles qu’à l'aide de la loupe, Cette plante vient en petites touffes compolées de dix à douze épis, d’un afpeët blanchätre, excepté Ies fleurs. Ou Ja trouve abondamment dans les lieux fecs, montagneux & ‘ftériles de l'Europe , für-tout dans les Alpes. 2%. (7,97 Nr nee 2. NARD ariflé ; Nardus ariffata. Nardus Jpica tereti , fubulata , articulata , incurva ÿ floribus arif- tatis, Lam. illuit. gen. n. 756. cibus gluma exteriore ariflato-acuminata ÿ floribus diflantibus , alternis. Gouan. Monfp. 33. Nardus calycibus ariflatis. L. Syft. veget. p. 145. Nardus Jpica fubulata , articulara , incurvas tereti. Ger. Hl. Gallob. 73. Gramen exile , arun- dinaceum , minimum ; acumine reflexo. Bocc. Muf, junceum nodofum , minimum , capillare. Barre L. rar. 106. tab. 117. fig. 1. 1e AUS, AS. ET | Certe efpèce n’a pour racine que queld neux , tortillé , prefque imperceptible., qui tienr lieu de chevelus. Il s’en élève une ou plufieurs tiges un peu courbées en zig-zag à leurs arti- culations qui font un peu noirâtres. Ces tiges À font glabres, cylindriques ; enveloppées de quel- Î ques feuilles, d'environ huit à rt 5 haut, courbées en faucille vers leur fommer, x pouces de terminées par un épi long d'environ trois ont reçues en partie dans, 1 même forme qu'elles. Chase fée de deux valves prefqü intues , d’un jaune pâle, y Hquh, prodf:29-pin, 61. Ha, |érieure, eft rerminée par} ne barbe affez lo amens très-courts, Elles pouflent dés tiges tà huit pouces , très-menues , gla- vures extérieures & longitudinales font munis y Cette plante a des racines menues, droites un peu tortulées , blanchätres , chargées a _ Aÿ Nardus ( incurvus ) fpica incurva aquali ; caly- ; 2. p. 74. tab. $7. Scheuz. Gram. 11. Gramen ques Fe lamens minces , filiformes, droïts , un peti jau- nâtres ,- couverts d'une efpèce de duvet lnugi- L RE NT chaque valve eft dliée légèrement tant fur fes bords que fur fon dos. Les feuiliss font filifor- ‘mes, leurs bords roulés en-dedans , junciformes, aigus , glabres, embraffanr la tige par leur bâfe. ‘Cérre plante fe diftingue facilement par fou épi tecourbé , & fes fleurs tellement appliquées contre li tige ; fi rares & fi petites , quau pre-. Mmier afpeét il les faut prefque chercher: Cerre efpèce croit en France & ef raie. ( #. f. ) 3. Nano cilié; Nuïrdus ciliata. Lam: Nardus Pica fecunda mutica : glurtis dorfd friatis | mar- gine also ciliato. Lam. Illuft. gen. 759. ‘An nardus ( ciliaris } fpica éncurva ciliata ? Lin. Syit. veget. 145. Cette planre eft une efpèce affez remarquable ; par la forme & la couleur fingulière de fes fleurs, Êlles font difpolées en un épi d'environ un pouce & démi de longueur, très-ferrées entr'elles , mais écartées de l’axe à angles droits , toutes tour- nées du même côté. Chaque fleur eft compofée de deux valves de même longueur , fans barbe. La valve extérieure eft verdâtre , fortement ftriée fur le dos , creufée en carêne , légèrement mer- | bran=ule en-dedans ;-la valve intérieure eft pref- ! que plane, plus large , blanchärre & foyeule , = bordée de belles foies argentées à fa circonfi- | rence ; outre ces deux valves , on en trouve encore deux autres renfermées dans celles-ci, - de même forme, mais plus petites & comme _tronquées à leur fommer , qui enveloppent im- es née ment les parties de Ja fruétification. La: _ … tige eft droite , cylindrique, couverte d’un duver ! - blanchâtre & foyeux. Les feuilles font planes , _ glabtes, fortement fttiées & d’un très-gros vert. : L'épi n'eft point recourb£ comme dans le nerdus &liaris de Linné}, ce qui mé donne quelque ! doute fur la conformité de ces deux efpèces. | _ Cette plante a été apportée des Indes par Son- nerat ,,& communiquée au ciroyen Lamarck. Cr.) 4. NARD fcorpioide ; Nardus RD: Lam. Nardus fpica fecunda revoluta | ariftata ; forum ! duplici ferie. Lam. ïlluft. gen, p. 152. n: 560. Nardus gangitis fpuria Narbonenfis. Lob. icon. ! & 84. Mori. BH. 3 p.257. f. 8. tab. 13. fig. uitima. Raï. Hifl, rout. Lob, ic. 84 Nardus fpu | ria Narbonenfis. Bauh..pin. 13. 4 Nardus ( gingitis } Jpica re:urva. Lin. :Syf. veget: 1440 0 ‘Cetre efpèce ef une dés plus folies & dés Plus termarquables de cé gente! pe he béinté de fon épi. a environ fix à" {pt pouces de long ; {forme ef courbée ou plutbe prefaqus ondulés ; és Beurs d'un roux clair & brillant: : prellses | Cete plante a été rapportée d'Amérique par | font lancéolées , très-entières , glabres , alter | fefiles , droites , réfléchies à leur fommet» J ces de long, & quie NA R ‘au même côté en angles droits avec l'a minées par de longues batbes très-fines, sâtres , donnant à cet épi l'afpeét de l'infe que lon nomme vulgairement fco/opendre. On croiroit voir fes anneaux repréfentés par les. valves extérieures , & fes pattés nombreufes pr les barbes. La couleur eftla même , & l°forme ondulée de cet épi reprefente la pofñtion af ordinaire à cet ‘infeéte. Les fleurs fonc difpofées | très-fymmétriquement le lorg de l’axe 5 ellesdi- minuent de longueur à mefure qu’elles font pla cées vers le fommet de l'axe : elles font très-pe- tites , compofées de vaives courtes , liffes , en. veloppées à leur bâfe d’une petite touffé de oils courts , blanchâtres , légèrement velues fur Ê dos , ciliées à leurs bords , fur-tout vers le fommet , terminées par une barbe droite Tlon- gue , roufsâtre ; chaqu: fleur eft compofée de quatre valves prefque égales ; les deux intérieures enveloppent la femence , mais n’y adhèrentpas, comime dans les deux premières efpèces : lé font aufi munies de barbes. La femence eftovile, courte , très-pêtite ; nue roufsärre. La tige € très-lifle , droite, cylindrique , de dichuità vingt pouces de haut, très-peu garnie de feuilles, excepté à fa bâfe où elles naiffènt en perites touffes ferrées. Ces feuilles font très-fines ;pref- que capillaires , courtes , glabres €c pointues, A ». ve Smeathman , & communiquée par le cit. Beau- vois au citoyen Lamarck. Ayant eu l'avantage de la comparer avéc le nardus ariffatus de Linré je peux aflurer qu'il y a entre ces deux plantes une grande différence , comme on peut le rematr quer par la defcription que j'en ai donnée. ( .J.) 5. NaArRD des Indes. Nardus Indica. ter , Nardus fhbica fetacea fecunda fubincurvata. EM Es fuppl. p. 105$. Lam. Illuft. gen. p. 757: Lourciro. ë Flor.-toce 2:06.” "7 TE ol Cette plante à une racine rampante. Ses feul: pu ui à au moins deuxpour F: droite , feuillée , alBue & recourbée à fon fommèet ; envirormée de f ; longues, nombreufes , d’un rouge brin. fleurs , felon Linné fils , font tournées d’an Mel côté , imbriquées &: courbées en-dedans. longues qne la tige, PR, à : _. S'il en faut croire Loureire , Cef feroit le vrai nard indien des anciens a éru reconnoître dans. la forme , la : faveur & l'odeur agréable-de celles contrées dans fes Indes , & il s'étonne dans fa matière médicale , en ait fait un 4 pogar mardis. Mais Loureiro n'a pas vu dE DATÉE £ iln'a pir nous co ninunQ pi les unes concre les autres, & difbofées toures 4 | la connoïffrce de fes feuilles 8e de fa ri8‘ _ décrit un peu. TR he FE N À c . différemment que Linñé fils, qui l'avoir decrite avant lui. RER Cette plante eft cordiale , ftomachique , diu-: sérique ; elle eft encore , au rapport de Bontius,, défobitruante & alexiraire. Le même aflure qu'à Java Jes Indiens s’en fervent comme d'un bon affaifonnement , ainfi que du calamus aromaticus, dx du juncus oaoratus , deux plantes qu'il ne fauc ! pas confondre avec le nard. En Chine & à la Cochinchine on le méle aux autres aromates pour former les paltilles & les fachets d'odeur. NArD de Saint-Thomas , Nurdus Thomua. Lin. f. Nardus fpica filiformi reita , utrinque im- bricata. L, f, {uppL p.10$. D'après Linné fils , les feuilles de cette plante p'ont pas plus de deux pouces de long, Elles naiflent en gazon , & fonc alternes & féracées, Les tiges ont deux pouces de haut , & font terminées par des épis fefiles , folitaires , eylin- driques , droites , filiformes , jaunâtres. Les fleurs font imbriquées de chaque côté , tellement ap- phauées contre la tige & fi pres , qu'elles font peine fenfibles. Telle eft la defcription. que Linné fils nous donne de. cette plante , & qui me paroïît , d'après ces notions , fe. rapprocher nardus ariflata par la difpofñtion de es fleurs & là forme de fes épis : mais cette dernière a fes épis recourbés , & fes valves munies de bar- . Ceste plante croît naturellement dans les s ur le mont Saint-Thomas. “(PoIRET.) NARÉGAN : Nela-naregam. Rheed. Hort, Malab. vol. 10. p. 43. tab. 22. C’eft une très- belle plante , fort fingulière que nous ne con- noiflons que d’après la figure que Rheed nous a donnée dans me ec? abarious. La racine ef aromatique ,. d'un rouge jaune , d'une faveur amère , un 3 Port de fon feuillage, on prendroit cette plante Pour un paullinia de Linné , ou pour le /émoia acidifima ; fes feuilles font alternes , ternées , Portées fur des PES aîlées en forme de cœur ; les folioles font fefiles, ovales, entières , aiguës , épaifles , que, un peu âcre. - La fruétification eft bien différente des plantes. dont nous l'avions d’abord rapprochée. À en Juger d’après ce qu’en dit Rhesd , & fur la vue: la figure qu’il en a publiée, la fleur paroit, voir cinq petales de couleur blanche, lancéo- lés » Obtus. L'ovaire eft fupérieur , pédiculé ». Couronné vraifemblablement par des étamines: Ort courtes qui entourent le fygmate, du moins Et ainfi que je crois devoir traduire la def- CHption de Rheed qui s'exprime ainfi: au mi- u âcre. À ne conlidérer que le | P- 47. glabres , d'une faveur aroma- | COUrtE. : Les fruirs font petits, de couleur verte, à trois çÔtés , à trois valves , un peu convexesÿ à trois loges, contenant trois ou quatre fe- mences féparées par une cloifon, oblongues , blanchâtres , un peu courbées, d’une faveug afiringente , un peu’ âcre. Le #uc extrait des différentes parties de cetre plante , & mêlé avee l'huile de noix d'Inde guérit la teignes fa racine infufée dans l'eau eft bonne dans la Mèyre *des épileptiques. "RM Ce gente paroïît appartenir à Ja famille des capriers , & pourroit étre placé après le ca- daba. Auroit - il des rapports avec la falacia de Linné ? (POIRET.) : NARTHECE. caliculé 3 Narthecium calycula=" cum. Juif. Anthericum ( calyculatum ) fois enf- formibus , perianthiis trilobis , filamentis Pere foribus trigynis. Lin. Ph vêger. 2.p. 65. Flor. fuec. 269. 288. Irer. Gott. 194. 221. Gmel. fib, 1.p.73.t. 18, f, 2. Mill. Diét, n. 10. Gmel, Flor. tub. p. 103. Anthericum filamentis : glabris. Hall. Helv. n. 120$. Anthericum pfeudo-afphodelus. Jacq. Vind. 233. @œd Dan. tab. 36. ericum filamentis la- vibus , perianthio trifido. Hott. CH. 140, Gronové , Virg. 39. Anthericum feapo nudo, capitato, fila- menris glabris. Flor. lapp: 139. tab. 10. fig: 3: Séheuchyeria pfeudo-afphodelus. Scopol. carn. edit, 2. n. 445. edit: 1. p. 277. Defcriptio convenie, non fynonyma. Phalangium alsinum palifire , iri- dis folio. T. Segui. ver. 2,p. 61. t. 14. Pfeudo- afphodelus alpinus. Bauh. pin. 29. Pfeudo-apho- | delus. Cluf. pan. 262. Secundus, Id. bit. 198, : Hall. Lamark, Iluft. gen, pl. 268. Juff. pl. gen. 1. Genre de plantes unilobées , de la famille des” {jones qui a des rapports avec les fcheuchgeria & les anthericum , & dont le caraétère effentiel _eft d’avoir : D ge Tr M IS Une corolle à: fix pétales; fix étamines ; rroïsi - fligmates fans flyle ; autant de capfules polyfpermesi Cette plante-a une-racine petite. 5 un pes nn fe divife en filimens fimples , dis Pre & blanchâtres Du coilet de Ja racine il poui lun grand nombre de feuilles en gazon ‘blables à celles des graminées , enfiforme glabres , embrafant la tige par leur en deux jufques vers leur moitié plus-courtes que la tige , munies dé de fortes nervures droites &ongi rige eft cylindrique , ferme ; glabre wi me lieu de Ja fleur eft un fiZe droit, oblong , dont | | puis un demi-pied jufqu'à un pied * More rt ur - NAR garnie de: quelques. feuilles , terminée par un épi de fleurs très-ferrées dans certains individus ; plus lâches dans d’autres , fur-tout à mefure que plante poufle. Les fleurs font verdatres, por- tées fur des pédoncules renflés à leur fommet ;, glabres & plus courts que la corolle , ayant à leur bâfe une petite braétée en forme d'écaille ‘verdâtre. Chaque fleur offre 1°. un calice eès-perit , d’une feule pièce , divifé en trois parties con- caves & aiguës , écartées de la Corolle, perfif- tant; 2°. une corolle compofée de fix pétales ‘oblongs , obtus , égaux , un peu concaves; 3°. fix étamines dont les filamens font filiformes , terminés par des anthères obrondes , plus courts que la coryllé. Le nombre des ovaires varie dé ttois à fix. Ils fonr ovales , à trois côtés cbtus, fupérieurs. 11 n’y a point de ftyles , à moïns que } l'on ne régarde comme tel le fommet des ovaires qui eft un peu rétréci , & terminé. par un flis- mate charnu & arrondi. Le fruit eit compofé de plufeurs capfules réunies par leur bâfe , à trois loges , contenant un grand nombre de fe- ménces petires ; roufsâtres & arrondies. Quôfque Je citoyen Juffisu donne à ce genre fix ovaires _& même plus ; je n’y af conftimment obfervé _ que trois ovaires. Cette plante croît dans les Alpes ; en Laponie ,‘en Sibérie. D. (F7. f.) Ce genre avoit été bien mal-i- _ Obfervations. propos confondu d'abord avec les anthericum ont il eft facile de fentir la différence , ce der- nier genre n’ayant qu’un feul ovaire , tandis que rrhéce en a trois , ce qui forme particu- fon caraétère effenciel. _: Je trouve dans l’herbier du citoyen Lamarck , . à côté de certe efpèce , un autre individu qui lui … feflemble parfaitement , excepté qu’il me paroît privé de calice. Seroitce une variété où une autre éfpèce? Il faudroit , pour décider cette queflion » fuivre ces individus vivans. (POIRET.) st AR a 3 Narvolo. Ben-moenja. Rheed. Flort.mal, Pp.$. pag. 113: tab. 57. Ous album: féjor pati. Rumph, Hort. ambo. D. r. tb. 8. 5 ei : à _—. . Cetarbre > quoique cité par Rumphe & Rhe eft figuré dans l’un & Pautre fans hours ni ps es feuiles fonc oppofées ; grandes , ovales ,;en- _Héres, rétrécies à deur fommet en pointe pref- : que obrufe : elles offrent des nervures particu- _ hières qui font grofes , alternes fur la cÔre prine cipde, dirigées vers le fommet de Ja feuille RattRighant- pas fa circonférence: ‘Ellés font’ ; mais plus lies , glibres ; vertes des deux côtés , piles. en-defous. Elles répandent: une odeur | e. Eiaes 4 pofées en crête. Les fleurs font difpo és @ } ee lménces font couronnées par une aigrette Ca Pacéompagnoit alors dans fes excurfions bout niques: AL 6 très-entières , aiguës à leur fommet ; VETTÉS » . “NAR agréable, & confervent leur verdure ‘toûte l'année. Sin pie D'après ces notions, cette plante me patoit fe rapprocher beaucoup des myries ou des eugé- ria, Au Malabar on tait cuire les feuilles avée | la viande , non pas ulement comme aromate, mais même comme plante potagère , ‘pourvu - qu'auparavant on les air jettées quelques inftans dans l'eau bouillante pour leur faire perdre leur : faveur amére. C'eft peut-être ici un exemple : unique de voir les jeunes feuilles des: arbres employées comme plante potagère. (Pommer. ) NASSAUVE ; Nafauvia. Lam. Illuft. pl. 721. Genre de plantes à fleurs cornpofées , dela fa-. mille des cinarocéphales , qui a pour caraétères génériques , felon le citoyen Juflieu ,:d’avoir le calice double , un intérieur compofé de cingfo: lioles , un extérieur plus petit, n'ayant quetrôis folioles. Les fleurs Lo compofées de quatre à cinq fleurons hermaphrodites. Chaque fleuron?a fon orifice divifé préfque en deux lèvres , dont l'une eft fimplement divifée en deux, & l’autre en trois dents. I] y a deux fligmates. Les fe duque , Compofée de filamens fimples , foyeux & blancs. Le réceptacle eft nu. ee. Cette plante a une odeur très-agréable. Ses feuilles font alternes , prefque imbriquées , di es en épi terminal ; fimple , très-ferré ,'en forme de tête, chacune garnie d’un grand nombre de braëtées en paillettes qui enveloppent lé calice, & en quelque forte le repréfentent. Ces cardtérés ont été établis d'après Commerfon , qui a dé: couvert & obfervé cette plante dans les l'es de Magellan , & l'a dédiée au prince Naflau qui (Pomer.) NASSI ; Perlarius alter. Caju naff off. Rumph herb. Amboin. 4. p. 122. KG. 67. rm 4 C'eft un arbrifleau qui, au rapport de Rume phe , fe divife en rameaux longs & droits Char- gés de feuilles alternes , ovales, pétiolées Lee légèrement lanugineufes , ainff que les péuois: Les fleurs fonc les unes axillaires , d'autres pe, cées le long des branches ; difpofées PE en ombelles fur un pédoncule commun » yat le pe d’un rene ee 7 compofée de quatre pétales , elles donnés Pt fi: de petites baies globuleufes , blanchâtres » prefque tranfparentés , molles , pulpeufes ; PT lies de petites graines noires ; elles fo: ue NAT es, un peu fades , mais malgré cela bonnes À manger. : (POIRET. ) NATTIFR ; bois de natte , bardottier. Im- Bricaria. Comm. & Juff. gen. pl. ‘ Genre de plantes à fleurs monopétales , de la famille des fapotilliers , qui a beaucoup de rapports avec les mimufops , & qui comprend des arbres exotiques dont. les feuilles font alternes , ériolées ; les pédoncules axillaires & folitaires. e caractère ellentiel de ce genre eft d’avoir : Un calice partagé en huit ÿ une corolle monopé- tale divifee en huit ; chaque découpure multifide & daciniée ; huit appendices filiformes ; une baie à huit doges , à huit & fouvent quatre femences. Chaque fleur offre 1°. un calice divifé en huit, perfiftant , coriace , les quatre découpures exté- rieures font difpofées alternativement avec les in- térieures. 2°. Une corolle monopétale dont le tube eft très-court , le limbe partagé en huit découpures très-profondes , & ose des découpures eft déchiquetée en lanières très-étroites ; plus ou moins nombreufes. 3°. Huit étamines inférées fur le tube de la Corolle , oppofées à fes huit découpures ; por- tées fur des filamens courts & fétacés , terminées ar des anthères prefque globuleufes. Il y à fur es pétales huit autres filamens en forme d’ap- pendices , alrernes avec les étamines , inclinées fur l'ovaire. 4°: Un ovaire fupérieur prefque rond , fur- monté d'un file fubulé , & terminé par un fig- mate fimple. Le fruit eft une baie ou une pomme huit loges , à huit femences ; mais plus ordi- -Mairément onn’y remarque que quatre femences, par l'avortement des quatre autres. Les femences font oblongues , irrégulières , marquées d’une cicatrice latérale , & renfermées dans une coque. Obfervations. I] y a entre lés mimufops & les imbricaria de fi grands rapports, qu’il auroit peut- être mieux valu réunir ces deux genres en un feul : le feul caractère qui les diftingue d’une manière bien remarquable , c’eft que les mimufops ont la corolle partagée en vingt-quatre décou- pures , & que chacune de ces découpures n’eft te de nouveau déchiquetée ; au lieu que dans es émbricaria la çorolle divifée d’abord en huit, chaque découpure eft enfuite finement déchique- tée en trois ou quatre parties jufques vers le milieu. Quant aux caractères tirés du nombre des es ou des femences , je les crois peu certains, le nombre des féemences venant à varier par l'avortement de plufieurs d’entr'elles. Pour le -sefte ; l’on peut affürer que les arbres qui com- Botanique. Tome 1F. ; nl .NAT 433 | pofent ces deux genres ont le même port ; la même difpoñtion dans l'arrangement de leurs différentes parties. C’eft auf ce qui me porte à croire que le éinectaria de Forskal pourroit bien être un 2mbricaria. 1. NATTIER à gros fruits ; Imbricaria maxima, Imbricaria calycious 8-phyllis ; fruétu fubrotundo. Lam. Ill. gen. pl. 200. C’eft un arbre affez fort, dont les feuilles font alternes, ou plutôt éparfes & rapprochées prefque en touff: à l’extrémité des rameaux. Cés feuilles font ovales , oblongues , très-entières , fermes , coriaces , parfaitement lifles & glabres des deux côtés; ayant des nervures latérales , droites , prefque fimples , longues d'environ trois ouces à je ; fur près de deux pouces de arge , portées fur des pétioles longs d'un pouce & demi, liffes & glabres, arrondis én-deflous , & formant par leur prolongation dans la feuille une nervure grofle & faiilante , creufée en-deflus, ow "in canal qui fe prolonge également dans la feuille. L’infertion des pétioles & des pédoncules laiffene fur les rameaux , après leur chûte , un grand nombre de cicatrices obrondes & relevées en bourelet ; ce qui fait piroître cette partie de la tige comme verruqueufe. On remarque encore quelques petites folioles ou ftipules mélées avee les feuilles. Les fleurs font folitaires , plutôt mé- langées confufément avecles feuilles qu’axilaires; elles forment comme elles & avec elles des touffes terminales. Elles font chacune portées fur des pédoncules fimples , épais , droits ou un peu courbés , recouverts d'un duvet court, ferré , couleur de rouille. Le calice , au moins les quatre découpures extérieures font également velus & de même couleur ; elles font épaifles , très-larges au bas , fe rétréciflant en pointe vers le fom- met , concaves & blanchâtres intérieurement, Les quatre découpures internes font alternes avee les premières , plus étroïtes , blanchätres tant en-deffus qu’en-deflous , & de même longueur que les pétales. + La corolle , lorfqu’elle eft ouverte, préfénte la forme d’une étoile frangée. Ses découpures font au nombre de huit ; chacune d’elles divifée de nouveau en lanières très-étroites au nombre de trois , quatre & plus. Les éramines font beaucoup plus ceurtes que la corolle , & Op= ofées à des filamens écailleux au nombre de Nuit inclinés fur l'ovaire. Le fruit eft une baie eg À ou pomme globuleufe , de 2 0 nr : e moyenne ortañt à fon fommet une Le BA ras iles & à fi bâfe etite pointe fermée par le | le calice perfiftant. Elle eft ordinairement aivi en quatre loges , avec aut fruits. On foup- çonne qu’il doit y avoir huit loges & huit fe ménces , mais que la moitié avorte , & fe trouve ement divifée | Et oufée par l’accroiflement des pe #4 NAT Ces femences font oblongues , d’une forme'ir- régulière , marquées d’une cicatrice latérale. Cet arbre croit dans les Indes orientales , ou il a été découvert par Commerfon. D. ( F. f.) Je fuis très-fort porté à regarder comme ap- partenant à cette efpèce le mimufops kauki de Einné, qui eft le éenetaria de Forskahl ( FL. ægypr. 82. ) La defcription qu'en donne Forskahl con- vient parfaitement à notre plante. C'eft , ditil, un arbré élevé, dont les ra- facaux font cendrés & verruqueux. Les feuilles font réunies en touilss à l'extrémité des ra- “meaux. Les pétioles font glabres , cylindriques ; longs d’un pouce. Les feuilles font ovales-ob- longues , de trois pouces de long’, roïdes, brillantes, , obtules , entières , veinées & gla- bres. Les dernières feuilles font munies de ft- pulés écailleufes , lancéol£es , épaifits , jaunà- tres , droites , appliquées contre la tige & très- Caduques. Les pédicncules font axillaires , foli- taires ou ternés ; mais alors les latéraux avortent très-fouvent , ils funt filiformes , velus & uni- ores.i Le calice eft à quatre folioles ovales, oblongues:, vertes & velues. Là corolle eit à quatre pétales oblongs , concaves &. obtus. Il y a un double neétaire en forme de corolle , fitué _ Fun dans l’autre au milieu des étamines , tous deux réunis en un tube court, cylindrique au- _ deffous des étamines. L’extérieur eft droit, jau- qe ; divifé en huit parties , à découpures linéaires, fommèt divifé en deux lobes bif des pays étrangers. :. N'eft-ce pas là en d’autres termes la défcription Que j'ai donnée du nartier à gros fruits , & qui a été faire d’après des individus fecs de l’her- Pier du citoyen Lamarck qu'il a réçu des Indes ? La figure de Rumphe( am. 3. p. 19. r. 8 =) citée par Linné ne me paroît point convenir du tout à cette efpèce , puifque d’après Forskaht les . feuilles viennent en touffes à l'extrémité des ra- meaux ; dans Rumphe au contraite les feuilles | font alternes , rangées 1e long des branches. 11 y ui des différences dans les leurs & les fruits. je: Nätrier de Malabar ; Han Tic. CNY Pnricaria fr oval. à + Mañÿl-kara, Hort. Malab, 4. p. $3. fig. 2. Malaa- :: Cet arbre que je ne connois que d’après la | à ce premier , à caufe de fes fewiles dilpofées { en cinq parties. > NC 7 figure de Rheed , eft évidemment une efpèce de nattier ou dé mimufops. Je le rapporte plutôt. en touffes à l'extrémité des rameaux , de fes - fleurs , qui , quoique plus petites , me femblent divifées en lanières. 11 differe dé l’efpèce précé- dente par fes fruits ovales & non arrondis, ayant. la forme d’une olive , mais-beaucoup plus gros. Quant à fes autres parties , j'y trouve | bien peu de différence avec le nattier à gros frures, Sa racine , dit Rheed, eft jaunâtre , d'une faveur âcre: le tronc eft très-elevé, divifé en rameaux difius , revêtus d’une écorce d'un vert: noir , d'où. découle par incifion une liqueur onétueufe , infipide & modore. Les feuilles font épaifles , brillances ; froiffées dans les mains elles donnent une liqueur vifqueufe , âcre & laiteute. Les fleurs fonc douces , d'une odeur agréab'e. Les fruits font ovaies , verts & Jaireux avant leur maturité ; violets , fucculens , charnus is d’une faveur acide & douce lorfqu'ils font mürs: Ils renferment une ou deux femences offeuies. Ces fruits mürs excitent l’appétit & facilitent la digeition. On rencontre cet arbre au Malabar, où 1l croit naturellement, D. RS 4 ( POIRET ). 5 NAUCLÉ 3 Nauclea. Genre de plantes à fleurs monopétalees , de la famille des rubiacées, qui a de grands. rapports avec les céphalantes ,. del quels il ne diffère eflentiellemeur que par fs cing étamines , & les cinq divifions du calice & de la corolle , tandis qu'il n’y en a quequaté dans les céphalanres. Le gente rentérme dés arbres & arbrifleaux exotiqu=s dont les feuilles font fimples & oppolées , lés fleurs petites ; dif” pofées en boule fur un réceptacle commun , glo- bulsnx '& pédoncalé. Le caraëtäre effenriel dé ce genre eft d’avoir : : nr vpe Une cotolle infundibuliforme , divifée tn «ne. Une capfule à deux. loges , à deux femences ÿ # réceptacle commun , globuleux. . CARACTERE GÉNÉRIQUE: ‘Chaque fleur offré 1°. un calice trés-petits d'une feule pièce , fupérieur , à cinq peut dents à fon orifice. Po CE 2°. Une corolle monopétale , infundibuliforr # me ; dont le tube très-grêle , beaucoup PS7 > 8 e divifé : long que le calice ,:s'évaie en un limbe 5 he o, Cinq étamines , dont les filamens. fule cab de a corolle font terminés par Un ovaire inférieur , furmonté par. un BE , dont les filimens If ce “ plus long que la corolle ; terminé par un flig- mate en tête. Le fruit efl une petite capl:le oblongue , pref- x ne Pre seat > P que à quatre côtés , à deux loges, & qui con- tient une ou deux femences oblonguss dans cha- que loge, Ces capfules font reunies en boule fur un réceptacle commun , globuleux & velu. Obfervations. Après avoir analyfé les différentes efpèces de nauclé & de cérhalanthe , je fuis très- porté à croire que ces deux genres n'en de- voient faire qu'un feul , & que la différence qui exifte de quatre à cinq étamines , bien loin de ouvoir fervir dé caractère génériqu£ , ferviroit à psine de caradtère fpécifique , d'autant qu'il elt poffible que la mêne plante préfente cette différence dans le nombre de fes parties ; ce que cependant jé ne peux aflurer , n’en ayant pas fait l’obfervation. Quelques auteurs , Goœrtner entr'autres , établiflent Îà différence de ces deux geures , non-feulement fur l2 nombre des éta- mines & des divifñions du calice & de la corolle, mais encore fur l2 nombre des loges de la cap- fule , qui eft biloculaire dans les nauclea & quadri- loculaire dans les cephalenthus 3 rmaïs d’uh autre Coté Gœrtner avoue que fouvent deux loges avortent, Voilà donc des céphalanthes qui re- deviennent des nauclès , fur-tour fi l'on ne peut pas fe fier à la conftance du nombre des étamines , & des autres divifions. Nous ayons un exemple dans le cévhalante de la Chine ( ce- phalanthus Chinenfis, dic. 2. }, dont la corolle, d’après l'obfervation du citoyen Lamarck., varie de quatre à cinq divifons , & porte quatre ou Cinq étamines. É:&PECEzSé I. NAUCGCLÉ d'Orient; Niuclea Orientalis. Nauclea foliis remotis , pedunculis long. ffimis. Cephalanthus foliis oppofitis. Flor. Zeyl. 53. Spec. plant. 1. p. 95 ? An nauclea orientalis ? Ein, 4 » 4 ë Platanocephalos citri foliis bijugis , capite ma- jore. Vaill. act. 1722. p. 259. Arbor indica fr.ëu aggregato globofo. Raï. Hift.. 1441. Bancalus. Rumph. Amb, 3. p. 84. «ab. $5 2? Lam. Hluft. gen: t. 153. fig. 1. Pr APCE An cephalanthus Chinenfis > Lam. dic. + Le caractère effentiel de cette.efpèce & qui la € He difingue particulièrement de la fuivante , eft d'avoir fes fleurs portées fur des. pédoncules longs de trois à quatre pouces, & les feuilles écartées les unes des autres par leur infertion, Je veux dire bien:moins rapprochées que dans Péfnèce fuivante. D'ailleurs, autant que j'ai pu en juger fur des extrémités de rameaux fecs, elles garniffent les branches dans toute leur NAU 435 | longueur , au lieu que dans l'efpèce fuivante » les feuilles font prefque réunies en touffe ver‘ l’extrémité des rameaux, tandis que la partie inférieure eft nue. Cette plante paroît devoir former un arbre d'une médiocre grandeur dont les rameaux oppofés, droits & ftriés,. font re- vêtus d'uñs écorce grisatre , prefque à quatre angles vers leur extrémité. Ils font terminés par une efpèce de bourgeon ovale aigu, un peu gluant , ou par deux ftipules réünies, Les feutiles font oppofées, ovales, oblongues, prete elliptiques , glabres & luifantes à eurs deux furtaces , fupportées par des pétioles courts, convexes en deflous, creufés en gou- tières en deflus , forinanc par leur prôlonge- ment dans la feuille , une côte très-épaiffe & arrondie, Les fleurs font terminales, oppofées, axillatres , réunies en forme de boule , & portées fur un pédoncule, commun, fimple , droit , épais, long de trois pouces , plus que de la moitie des feuilles. Les étamines font beaucoup plus longues que la corolle. Chaque fleur de fetile fur un réceptacle commun, elobuleux. Cet arbre croit dans les Indes & à la Chine. b.(.f.) 7 Pine. Cette efpèce me paroit différer de bien peu : du cerhalantus chinenfis de ce diétionnaire. Quant aux autres fynonymes que j'ai cités, comme dans l'efpèce décrite par Linné, il m'a paru qu'ily avoit deux efpèces de confondues j il me feroit difficile de décider fi les fynonymes {ans citation de figures appartiennent plutôt à cette efpèce qu'à la fuivante. La figure de Rumphe convient affez bien à cette plante , ex- cepté que les fleurs y font repréfentées comme folitaires à l'extrémité, & mniême le long des rameaux , tandis qu'elles viennent deux à deux , 8 que les pédoncules fout oppofés. ? citrifolia, (N.). : À He Re. Nauclea foliis approximatis ; fubterminalibus; Pedunculis capitulo vix longioribus. FT EN +. Katou.- Tfaka. Rheed. Hort. Malab. 3.p. tab. 33. : ST POROLE | Nous avons , dans l’efpèce précédente , fait remafqu r les caractères qui la diftinguene de celle-ci , qué nous trouvons affez bien figurée dans Rhéed ; excepté que les pédoncules font folitaires au lien d'être oppôfées, & deux à deux à lextrémiré des rameaux. La fleurs y eft repréfenrée auf d'u plus forte que tour ce que nou ces différences près que je crois peu cette figure repréfenre parfaieer je vais décrire. PPS. 2. NAUCLE à feuilles de citronnier : Nauclea C'eft un grand, arbré à 5: se divifent en rameaux oppofés , prefque rus, re- ! vêtus d’une écorce grisâtre, crevañlée , com- primée , applatie vers fon fommer , & prefque tétragone. $es feuilles font oppofées ; elles naïf fent ue en touffe à l’extrémité des rameaux, ou du moins elles font très -rapprochées , au nombre de quatre , #x , huit paires , & peut- être davaritage. Elles font dures , coriaces, épaifles ,luifantes , ovales , prefque elliptiques, ærès-entières , ayant à leur furface inférieure des nervures alternes , faillantes , entremélées de veines en réfeau. Elles ont quatre à cinq pouces de long, fur deux ‘de large & plus. Ælles ont portées {ur des pétioles courts, applatis, creufés en goutières. Les fleurs font rérminales 8e axillaires , formant par leur réunion une boule bien arrondie. Les pédoncules mont pas beau- coup plus d'un pouce de long. Ils font épais, ppofés , axillaires ,. terininaux. Les fleurs font jaunes & inodores , d'après Rhéed ; les fruits d'abord verts , enfuite rouges, deviennent noirs quand ils font murs , & renferment des femences petites , blanchätres & oblongues. Le fuc ex- primé dés fruits pafñfe pour appaifer les coli- ues. Cet arbre croit naturellement au Malabar k dans plufieurs autres contrées de l'Inde. P. Mer ce RÉ FO * — 2 3. Nauci de Guiine : Nauclea Guianenfs. inis aduncis capitulis Jubternatis. ar) à Güianenfs. Aubl. Guian. p. 17=. ublet, c’eft un arbrifleau qui de fa cine poufle plufieurs tiges de quatre à cinq puces de diamètre. Leur écorce eft cendrée : leur bois très-dur. A la hauteur de trois à quatre pieds fur-tout des tiges oppofces qui fe tépandent , s'acrochent fur le tronc dés arbres voilins, & s'étendent à mefure que ceux-ci jetcent de nouvelles branches: ces tiges par- viennent jufques fur la tête des plus grands arbres qu'ellss couvrent par la multitude de leurs rameaux. Les riges k les branches font’ tetragones. Les uns & les autres font noueux , & naideut toujours oppofés à l’aiffelle des feuil- es des tiges & des brânches tombent heure : on n'e 3 ” ovales, lifles , guêés de quatre r deux de _s garnies à leur bäfe deux fipules triangulaites , oppofés , placées acune fur une des faces qui font entre les ax fe illes. Au-deflus &t il près de l’aiffelle ‘de, Es feuille , fort ue in >» qui. dans fa nee di CR ET C4 ; fe durcit: la pointe de ro EU, pl cerele, & prend Ja forme d'un crochèt, Ces | droite ; enfuite e NEC crochets font larges & applatis à leur naïfla ils diminuent infenfiblement jufqu'à leur extré- mité. Quelqufois ils. font crès-courts, & pour lors il n'y a que la pointe qui eft un peu cour bée. Ces crochets ne fe trouvent pas à toutes les aiflelles de feuilles, quelquefois il n’y ena qu’un feul. FE Les fleurs naiflent le long des branches , dan$ l’aiffelle des feuilies , deux à deux ; celles qui terminent les branches font ordinairement 4 nombre de trois. Elies fonc réunies en globe, à l'extrémité d’un pédoncule fimple , roïde, long, d'environ trois pouces, garni de deux … petites écailles oppofées à. {a partie moyenne, Chaque fleur eft légèrement pédonculés. Sa corolle eft tubulée, divifée en cinq lobes égaux, & velus en-deffus. Les filamens des étamines font courts, placés à l’orifice du tube, té. minés par des anthères allongées. Élles font au nombre de cinq. Le flile eit plus long que la A corolle. Il eft terminé par un ftigmate arrondi, a d'unillon. Le fruit eft une filique à deux oges. CS La couleur des fleurs varie beaucoup, Les unés. font entièrement rouges & vertes ; d'au tres blanches , quelques-unes jaunes ou mé» langées. Elles répandent une adeur très - agrék ble, Cet arbriffeau a été obfervé par Aubletau bord de la crique des Galibis dans la Guianes Il eit nommé par les Garipons You - Koupares Li étoit en pleine fleur dans le mois de mai. be :(PoIRET:) NECTAIRE ; Neéarium : c’eft le nom que donne Linné à ‘une partie de la corolle ou de . la fleur, qui contient le miel que les abellles vont y chercher. Le neétaire eft très-remarquæ ble dans la corolle du friri/laria imperialis s mais, dit le citoyen Lamarck , comme routes lesfleurs n'ont pas de réfervoir parriculièrement. def : né à contenir la liqueur dont il s’agit ; On4 donné une extenfon illimitée au mot redaires en pet 07: vo indiftinétement à routes fortes de produétions de la fleur, qui n'ont aucun rapport entr'elles; de forte que l'on a appele de ce nom, tantôt des poils de filets ;” glandes, des écailles , des folioles ou des nets; tantôt des enfoncemens , des fo ere raiñures ; tantôt enfin le rolongement poité- de rieur dé la corolle en forme d’éperon ; ! même : spnen Lg * ae de cette par” tie , tel que celui que l'on remarque orchies. FEmployer d pareils termes , € ter de l’équivoque dans l'étude de la que , & pervertir rtir l’ufage des noms , qu réveiller dans lefprit une F- précife 3 en: toujours ri ee: nce , nous avons | devoir plutôt: indiquer & décrire : NEF _ des diférens organes done je viens de pates à melure qu'ils fe font préfentés. : _ Le citoyen Juffiéu à adopté cette pie dans lon genera plantarum 1 n'emploie nullepart le mot neciire j il préfère donner aux auc- tions étrangères à la fleur un nom particulier tel que celui des glandes , d’écailles, de fol- fees, &c, Par çe moyen , on évite route équivoque , & l'on s'entend beaucoup. mieux. C'eft auf la marche que j'ai fuivie dans les ar- ticles de ce diétionnaire auxquels j'ai travaillé, . Je n'emploie le mot de neéfaire qu’ autant que je ee les defcriptions des auteurs qui s'en. font vis. NÉFLIER 3 MefpilusNGenre de pinces à fleurs polypétalées, de la famille des rfaités , qui à degrands rapports avec les aliziers (craragus ) , les {orbiers , (forbus.) & des peiriers ( pyzus .). Il comprend des ar & arbrifleaux tañt indi- gènes qu'exotiques, qui ont des feuilles fim- ples, entières ou lobées ; avec des flipules trèg: caduques ; des fleurs terminales , la plu upare dif pofées en corymbe , quelquefois (lidiison & axillaires. Le caraétère eflentiel de ce genre ef lavoir :: Un calice à cing divif ons ; cinq phales : de deux | céng files ; une baie inférieure contenant de deux | à cinq fémences offeufes. CARACTÈRE SÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1%, un calice d'une foule | Pièce, concave , ouveft , PAR ; divifé en! Cinq déconpures à aiguës. , 2, Ci arrondis , concaves , & inc tés [ur le eue r FA Environ vingt éramines dont les filimens Kxminés par ‘des anthères arrondies. : Un ovaire inférieur, où enfermé dés | sf du calice, d’ôù s'élévent deux à cinq fliles foie & un peu Moins longs que Les éciines, terminées par un fligmate entête. Le fruit eft une baie Job ii Lee par l= calice , & qui “ombiiqués; | Ac epenes oeufs » un aie sPogies » puiqu'i èce avoir tantôt deux A ».& non x F font fubulés , &pareillzment inférés fur le calice, vent par ï bien. de sen deux rs & qu'il” Fr de FPE annee Les is. comme . venons de le dire, on£ pour femences Eu petits, 0 forts durs, .randis que dans les _alifiers les femences {ont rssnlir e à = reffemblent à de véritables ppt de : "Esrèc x: se k sait d se piantés 1 NÉFLIER aub if Ma élus. vacai Ms lus caule frutefrenie ; foliis fabrrifuis., “den tatis , obtufis. Cratagus cxyacanthu. if. Cr fois obtufis fubtiifiais ; ferracis. Horr, CÜff, Flor. fuec. 399. 434. Itoy. Lugdb, 272. Gel. fibir, 3. p. 176. Crantz. Aultr, p. 82. Le mefpilos 4 Necker. ‘Gallob. 5 216. Grim. Fm Ste . tom. , 2f. o1 1.p. 1 180: Jacq. usa Le ra a? Fr er palm 4. Manche H , n, 410: de. 1. n. 349. Flor. Dan, tab, 634, Blackw. t, 149, Ke l'eent, 7 n. 17: Knorr, 1 tab. ç. u in obf. og rar 1774. P- A nv ia p. 256 M pilus, ff pin lits , La ER h aus fdp is, ag NE n. ns ribus digynis. , foliis ie » ei ur fais à il rralis, * Scop, carn. edit. 1. p; S5$. n. 5, edit. 2. he 590 ERP s api on » fylvéffris , fpinofa , feu | 642, [tés ve ie Me y sn À L'odéût agréable que répandeit les Son + | ‘cét arbriffeau dans les premiers jours du mois de mai ; a fait oui qu'il étn on mé gro ce & Jui a donné un rang les Sents dont nous aimons à ss pete tour du LE nous ne po | ayons hé WE Pic sant le nom de fs De. D’ aileuts | 4h CNÉTF © incifé ,en dents obtufes ou aiguês ; la bâfe des , _ feuilies eft tantôt cunéiforme ; d’autres fois élar- gie ; leur fommét eft affez généralement émouñté où obtus. Elles ont à la bafe de leurs pétioles deux itipules oppofées , courbées à un de leurs côrés prefque En croiflant , arrondies de l'sutce , ainfi qu’à leur bäâfe , divifées en dents plus ou moins profondes , tres-aiguës ; leur fommet eit términé en pointe. “ = ‘Les fleurs font blanches, difpofées par bou- quets en corymbe , à l'extrémite des rameaux, purtées lur de longs pédoncules fimples, ou ra- mifes. Le calice elt giabre , vert , divifé en cinq découpures ovales , un peu aiguës , le nombre des fivies , & par confequent dis femences , va- rie beaucoup : en général il y a une ou deux fe- mences ; mais il. eft des auteurs qui en ont ob- | ferve trois & quatre. Jacquin regarde comme des -efpèces différentes ceux qui ont plus d’un! itile ; & fait une efpèce particulière de celle qui wa qu'un ftile, qu'il prétend ne point va- ref. 11 l'appelle -crarsgus monogyna. Au refte cet arbrifleau |; comme tous ceux que l'on cultive depuis long-temps , elt fujer à. beaucoup de va- rietes. C'eft pourquoi il faut être tres-réfervé “fur la multiplicité des efpèces ; fur-tout pour les plantes cultivées. Ce néflier croit naturellement: ‘dans les bois , fur leurs lifières., où ‘il fe diftin- fes truits rouges ; d'une faveur aftrin- | et arbriffeau paroït d’abord avoir fixé nos _ regards par la douce odeur de fes fleurs : nous _ avons en conféquence cherché à le rapprocher de nos-habitations. À. force de culture &- de Soins , nous fommes parvenus à métamorphofer es fleurs fimples.en fleurs doubles: Dans certains _ Aüdividus ces fleurs font blanches, dans d’autres : . Ælks tonc d'un bianc tirant fur le rofe dans {e ! centre. Ces fleurs rafflemblées en bouquets of. #rent utrtres-joli coup: d'œil : elles méritent, à ect atbriffeau, une place dans les bofquets du Printemps. st 4 é. .. Ses rameaux entrelacés & épineéux nous ont | œonduit nattirellementc à l'idée de l'empioyer : £ San ape des haies , & encloire nos pit: ons. Il a parfaitement bién rempli notre but. Comme cer arbriffeau fouffre très: bian.la taille 3} eftfacile de réunir à l'urilité de la haie Lagré- : ment idu coup d'œil. On peur, à chaque dif. ! ‘sance dé quinze à dix-hir pieds, ; fuiyant l’e-! tendue delahaie ; laffer menrer une tige droite, | _ & former à fon fommet. une tête ronde que l on: staille au cifeau. BR ro en. “Parmi les efpèces culivées deux ou trois variétés , qui di _deur de leurs feuilles ‘& fa -jettons, Celles à plus petires on en diftingue rene par la Gran force de leurs re-! feufles fone pre-! | NEF croiffent toujours plus ferrées & plus rappeo: chées les unes des autres. Il en croît dans bois une variéré à perices feuilles, qui s'éleve peu, & que l'on cultive au jardin des planes de Paris, fous le nom de mefpilus trifda. Ses fruits font remplis d’une pulpe molle, gl: tineufe, douçatre à aflringente. Queilquesay- teurs en confeillent l'ufage dans les dyffenteries. il eft d’ailleurs nourriffant & point dangereux. 2. NÉFLIER awerôle 3 Mefpilus oyarolus. Mef pilus caule arboreftenté ; foliis profunde erifidis Jubdentatis. nt Cratagus ayarolzs. Lin. Crategus foliis obufs, febrrifiuis . fabdentaris. Mall. Dict.sn, 7.: Prrus age- rolus. Scop. carn. 2 n. $97. ‘2 1 let Méfpilus apir folio laciniato. Bauh. pin. 4f3. Mefpilus aronia veterum. Bauh. hift. 1. p: 67. 8. Crutegus arorca. Lin. Mefpilus orentalis, apii. folio, fub:às hirfuto. Poch. orient. 189.t 85. Mifpilus apii folie , laciniato. Tourn. h. 642. = È pe Cet arbre dans fes détails reffemble tellement au précédent , qu'il eft difficile de lui afhgner un caraétère fpécifique bien diftinét , excepté celui de la grandeur : ce qui a porté quelques auteurs à le réunir à l’aubépine comme variété. | Cependant ces deux plantes feront toujours bien diftinétes , & dans l'ufage ordinaire de la vie, on ne confondra jamais l’aubépine avec laze- rolier. La première forme naturellement par [és branches éparfes , entrelacées , des builons touffus; l’autre au contraire affecte. bien davantage la forme d’un arbre fruitier. Son tronc eft gros & s’elève à une hauteur de vingt à vingt-cinq pieds : il en fort plufisurs branches fortes, Ité- gulières ; couvertes d’une écorce de couleur claire, Ses feuillés à:peu-près femblables pour la forme. à celles de l’efpèce précédenre , font en général plus grandes , à lobes plus robe plus profondément décriupées , égérement dE tées , réunies fouvent par petits ,paguets à * bâfe des boutons d’où doivent fortir les rameaux- Ses tiges font garni s d’épines droites fortes » dans l'aiffrile des. feuilles. Les fleurs font difpo es en cime +ers l'extrémité des ae portées fur de lonzs pédoncules , & marre ‘ef plus &rande qhe durs l'aubépiné ; ScAes Fruits inf. R, font auffibeancoup plus gros , plus mn dans les marches _ méri ‘fonale 6 tie de es épincs, %e éhgénéral il €ft in mois férées pour les haies ; pärce que leurs branches? À t d'une coul:ur'rouèé où jauhâtre. On PRE es & on !< vend’ publiqmement- rh: PET ‘des provinces s de Fer. fe us le nom d’azerols. Cetafbré cultivé perd une Pa nom d’azer bien mois épineux , f°s épines” füne bien moins FEAT dans l'efpèce précédente. Div I à = On en cite d'Orient une variété affez remar- ai retrouvé la même variété fur les côtes de Barbarie , & une autre dont les jeunes tiges ‘ étoient également velues & les fruits jaunes. La faveur aïgreletre , rafraichifante & même un peu fucrée de fes fruits, le fait recher- _ cher dans les provinces méridionales. On les mange cruds ; on eh fait au des confitures très-agréables , & qui approchenr de cellss de l'épine-vinette. On ie cuitive aufi dans les bof- dr de printemps à caufe de fes fleurs , & ans ceux d'automne par rapport à la ‘Jolie cou- leur rouge de fon fruit. Il {= greffe” fut l’au- bépine , le néflier , le coignaflier , &cc:-& à on tour il eft fufceptible de recevoir des greiles de ces mêmes arbres. 3. NÉFLIER élégant 3 Mefpilus elepans. Mef- Pilus folits 3 S. quingueñidis | laciniatis : frucfibus villofis monofpermis. (N.) Cet arbrifleau a été découvert par le citoyen Lamarck au-deffus de Verfailtes , dans lés bois de Saint-Léger près de l'étang. Quoiqu'il ait beaucoup de ripports avec les deux premières éfpèces que Je visns de décrire , il en eft ce- >-ndant bien diflingué par fes fruits velus , fes euilles laciniées & velues en-deffous. Il a le port de l’aubépine , fes branches font éparfes , difufes , armées de fortes épines , & couverts : - d'une écorce grisâtre ; les feuilles font alternes , pétiolées , divifées en trois ou cinq découpures étroites , légèrement dentées , liffes & glabres en-deflus , velues en-deffous , & généralement plus petites que dans les deux efpèces précédentes. Les pétioles font filiformes , ds même longueur que les feuilles ; creufés en gouttiere en-deflus , & artondis en-déffous. Ils ont à leur bâfe une légère teinte de rouze. Les fleurs font difpoféss en un pétit corymbe à l'extrémité des tiges ; portées fur de longs pédoncules fimples ; rart- ment rameux. Les fruits , couronnés par le ca- lice , (ont furmontés d’un ftyle perfiffanr. ils font ovales , prefque pyriformes , velus, & ne ren ferment qu’une feule femence -ofleufe , très- * 4 NÉFLIER à trois lobes ; Mefpilus triloba. Cratagus triloba foliis cuneiformibus ; apice :triden- tatis villfis& calycibus pedunculisque tomentofs. Poiret. Voy. én Barb. voli25-p. 177. ; Cet arbriffeau eft très-bien diftingué des-ef: Pêtes précédentes par. fes pédoncules 282.£es _ Glices fortement velus , & par fes feuilles plus étites,, étroites, & divifées en trois ‘dents:à ur fomner: I s'élève fur un-tronc de fix à-fept Pieds de haut > &.fe divife.en branchés affez ; droites , bizn moins difufes que dans, les ef: * L'He EX es 3 4 Le L LS able par fes feuilles tomenteufes en-deffous. | 4 1 ses: +4 ciliées à leur circonférerce : LS fe: change en un fruit. -à … 4 .pèces précédentes. Elles font recouvertes d'une. écorce dont la couleur eft d’un brun rougeitre , liffe , fillonnée ; les rameaux font armés de quel- ques. épines , fimples , roides ‘, droites , noirä- tres : l'extrémité des rameaux fe durcit & de- vient également. épineufe, Les feuilles font al- ternes., .périolées ; entières, en forme de coin, divifées à leur fommet en trois lobes; ou plu rot en trois dents aiguës , d’autres fois-obtules mais mucron£es : elles font .couvertes tant en- deffus qu'en-deffous de poils longs & bianchâtres, quelquefois auf elles font parfaitement glabres , ridées , d’une couleur un peu brune. Les flzurs font difpofées le long des tigés en une cime ombelléé”, pot- tées fur des pédoncules prefque fimpies , velus. Le calice eft tomerireux , couvert de poils blancs, longs & entrelacés. Il eft divifé en cinq dents aiguës. La corolle eft blanche ; le fruit elt jaune, & contient deux femences ofleufes. … = - J'ai rencontré cet arbriffeau fur les côtes de Barbarie , nonloin du baition:de France, & dans les environs de l'ancic:ne ville d'Hyppone. FC Fit F3 ANT ee 5- NÉELIER luftré; Mefpilus levigata. Mefpi- lus foliis dentauis, apice trilobatis ; calyie fruétuque glabro difpermo. (N.) 3 LATE Cette efpèce fe diftingue par fes feuilles - glabres , prefqu’entières, & par fes beaux bou- uets de fleurs. Ses tiges font droites, revêtues dike écorce rude , fillennée , d’un noir cendré, ornées de quelques épines courtes, noires, lar- ges à leur ble , & crès-dures. Les feuilles nait fent d’abord Rés. paquers ; elles font enfuire altèrnes , pétiolées | entières. liffes 8 pause tant en-deffus qu’en deffous , divifées ordinaire: ment en trois lobes obtus à leur fommet, cunét- formes à leur bi, finemenc déptées à leurcir- conférencé ; les denirs. font muéronnéés : le érioles font _filiformes, plus courts que les feut s; légèrement velues vérs le fommer, ainf biculaires ; attachées au récepraci Onglets. L'ovaire eit furmonté « Cette plante. croit -en Francs dansle pays des Vofses.. découverte par le citoyen. re paeiques exemplai TU, LÉ ft 240 NEF 6. NÉFLIER tomenteux ; Mepilus tomenrofa. Cratagus tomentofa. Lin. Cratagus foliis cuneiformi- ovatis , ferratis , fubangulatis , fubtàs villofis , ra- mis fpinofis. Müil. Dit. n. 9. Duroi. Harpk. 1. p. 183. .… Mifpilus inermis foliis ovato-oblongis , ferratis, fübtus somenrofs. Gronov. Virgin. $5. Mefpidus œsroliniana , apii folio , vulguri fimilis major , fraëta luteo. Trew. Chret. t. 17: Mefpilus Wir- giniana groffularis foliis. Pluk. phyren. 100. £. 1. walzair. Epine de Pinchaw. Cette plante fe diftingue affez facillement par ‘a fule difpofition de fes fleurs qui font foli- taires, rarement deux ou trois, à l'extremité de petits rameaux très-courts, n ayant pas béau- eoup plus d'un pouce, rangées alternativement . fur les branches , & très-rapprochées. Cet ar- brifleau s'élève à la hauteur de fix ou fept pieds , fur une tige d’une médiocre grofleur qui fe divife en plufieurs branches minces , irré- gulières, ornées d'épines longues fouvent de deux pouces, très-aiguëés, noires, & comme ver- niflées. L'écorce des. rameaux eft blanchatre ; _elle eft tomenteufe fur les jeunes poufics , & . garnie de feuilles fefliles., alternes , retrécies au coin à leur bafe, ovales, prefque rondes, divifées en dents de fcie à leur circonférence, épaifles, un peu rudes, en-deflus , velues & cotonneufes en-deffous. Les fleurs font termina _ es, petites, folitaires , difpofées comme je Fa dit plus haut. Les pédoncules & les calices “ont très-velus ; les divifions du calice font lan- _ céolées , aiguës ; elles fe convertiffent très-fou- : vent en folioles plus ou moins grandés, quel- _quefois intérieures à leurs bords , d’autres fois dentées. Les fruits fort arrondis, velus, de la groffeur d'un grain de raifin , & de couleur _ Jaune. Cet arbre croît naturellement dans l'Amé- rique féptentrionale. On le cultive au jardin des Plantes. b. (7. 7.) 7 NÉFLIER à feuilles de tanaifie ; : Mefpilus sanacetifolia. Mefpilus foliis fubpinnatis - willofis , fruëu pentagono. » utrinque ; : Mefpilus orientalis tanaceti folio villofo , ma fraëlu pentagono , ? viridi flavefcente. Tourn. inft. à BR. h. Coroil. P- 43- _ , Certe efpèce n’eft point dificile à diftinguer de fes congénères. Elle s'élève peu; fe pré- fente en forme d’un petit buiffon. Ses tiges _ font diffufes, élancées , velues, épineules à leur _ extrémité ; JE n'ai point obférvé d'autres épi- nés: fes feuilles font alternes, fefiles , divifées - en découpures profondes & oppofées, ce qui _ des rend comme aïlées, & leur donne un Fa sa: reflemblance des feuilles de la ranaifie dont elles ont auf la couleur fombre. Les pin- muks font finement denrées fur leurs NEF : ciliées , preque toujours obtufes à leur fommer. 4 Le defius & le defious des feuilles eft velu, Ja couleur d'un vert fombre des feuilles. Les poils font longs , d'un blanc fale , entortillés &* un peu rudes, Les fl:urs naïflent à l'extrémité des branches, ramaflées en un bouquet ferré, Les pédoncules fonc épais , charnus , très-courts, bifurqués, très-velus ainf que le calice qui .elt par une petite épine courbée en-dedans & ca- duque. La corolle eft blanche , grande , ouverte. Je n'ai pas pu m'aflurer du nombre des füiles &, des femences. Son fruit eft gros , à cinq côtes ,! d'une couleur jaune tirant fur le vert; ces cinq: côtes dont parle Tournefort me font foupçonner. qu'il doit y avoir cinq femences.Cette plantea été rapportée du Levant par Tournefort. Elle y croit naturellement. On la cultive depuis quelques années au jardin des plantes. D. ( #.v:) 8. NEFLIER ardent. Mefpilus pyracantha. Lin. Mefpilus fpinofa , foliis lanceolato-ovatis , crena- tis ; calycibus fruttus obtufis. Hort. Cliff. 189. virid. Ciff. 44. Roy. Lugdb. 271. Mill. Did. n. 3. Scop. carn. n. $96. Duroi. Harpk. Ep. | 413. Med. in obf. foc. jicon. Luté. 1774. p.227. .. LE Mefpilus aculeata amygdali folio. Tourn. inf. 642. Duham. arbr. 7. uva urf. Dalechamp, hift res Rhamnus 3. Diofcoridis, Lobel. icon. 2. p. 102. ar Oxyacantha diofcoridis feu frina acuta ; pyri- folie. Bauh. pin. 454. Raï. hift. 1459. valgair. Buiflon ardent. des Cet arbriffeau refte toujours vert ; fon écorce eft d’un brun noirâtre , fes tiges très-épineufes, fes rameaux diffus , fes fleurs difpoféesen gros bouquets d’un rouge pâle , auxquelles fuccèdent des fruits d'un rouge vif d’écarlate, qui 10f paroïtre larbriffeau tout en feu , d'où lui ef vénu le nom de buifon ardent. Ses feuilles font ovales , lancéolées , légèrement dentées , fer- mes , liffes en-deflus , nerveufes , quelquefois un peu velues en-deflous , & à leur cisconfé- rence. Elles font alternes , portées fur de courts pétioles. Elles font fort fouvent chargées rouille , mais c’eft un accident produit par nature du fol ou de l’expofition. Les fleurs naiflens à l'extrémité des rameaux , difpofées en une cime corymbifère , les pédoncules font très- rameux , quelquefois légèrement velus , 21044 les calices, particulièrement à leur bâfe. Ces &1 niers font d’une feule pièce , n'ayant à eur LE verture que cinq dents très-petites. La CON? -eft pale où sovsebiré , compofée de cinq P< er 0 obronds & concaves. Le fruit eft petit , afro Me ombiliqué , courouné par les cinq dentelres | bords, | de: forme irrégulière. calice, renfermant cinq femences ol mais de manière cependant à ne point couvtir 1 divife en cinq découpures terminées, chacune da ea et 4e SEA man de A AP NEF . Cet arbriffeau croît naturellement dans les rovinces méridionales de l’Europe , en Pro- vence , en Italie, en Efpagne , &c. Il eft plus recherché pour l'agrément qu'à caufe de fes autres propriétés , quoiqu'on lui attribue Îles mêmes vertus qu’à l’aubépine ; il produit un très-bel effet dans les bofquets d'automne. On sen fert avec avantage pour garnir les murs. Quand on veut jouir promptement de ce joli arbrifleau , & le multiplier , il fuffit de le greffer. fur de jeunes pieds d’aubépine. Il ne fe plait point dans les terreins trop humides. Quoiqu'ori- inaire des provinces méridionales , il craint peu e froid , réufitaflez bien en efpalier au nord, mais il eft beaucoup mieux placé au midi. D. Cr: v) 9. NEFLIER pauciflore 3 Mefpilus pauciflora. (N.) Mefpilus foliis ovato-lanceolatis | crenatis ; foribus Jolitariis. - En ne confidérant que le feuillage de cetar- briffeau , on auroit de la peine à le diftinguer | du océan , tant il lui reffemble par la forme de fes feuilles, qui n’ont pas cependant l'afpeét ‘auf lifle , aufi verniflé : mais la difpofition des fleurs dans ces deux arbrifleaux eft bien diffé- rente. Dans celui-ci elles font folitaires , en très-petit nombre , tandis que dans le précé- dent’ elles forment de très-gros bouquets en co- rymbe. Cet arbrifleau fe divife en rameaux épi- neux , revêtus d’une écorce blanche , cendrée, life , un peu anguleufe : les feuilles font réunies d'abotd par petits paquets ; elles deviemnent en- fuite , le long des rameaux , alternes , très-peu - pétiolées , entières , ovales, lancéolées, cré- nelées à leur circonférence , glabres des deux cotés , très-peu & rarement velues. Les fleurs naiffent à l’extiémité des rameaux , portées fur des pédoncules folitaires & droits. Ces fleurs font en très-petit nombre , compofées d’un ca- ice glabre , vert , à cinq diviñions obtufes ; d'une corolle blanche , à cinq pétales obronds , -un peu ovales. Je n’ai point pu obferver le nom- bre des ftyles, -ni celui des femences. Cette plante a été recueillie en Suiffe , dans les en- Yirons de Laufanne , par le citoyen Reynier , Qui en a communiqué un exemplaire au citoyen Lamarck. D. ( F.f.). J'ai obfervé au jardin des plantes une eïpèce de néflier cultivée fous le nom d’épine du mont Sinaï. Elle a , avec celle que je viens de dé- -crire , les plus grands rapports , même port , orme , même difpofition , excepté que Jes feuilles font toutes velues tant en-deflus qu'en-deffous ; que les pétioles font également .Yelus ; les rameaux , fur-tout les jeunes ponffes , font revêtus d'un duvet blanchâtre très-épais : MAS je p’ai vu ni Ja fleur ni le fruit, qui peut- Botanique. Tome IF. Lo NEF #at être peuvent offrir de très-grandes différences, & conflituer une efpèce très-diftinéte. 10. NÉFLIER de Virginie ; Mefpilus crusgalli. Cratagus crusgalli. Lin. Crategus foliis lanceotatis, ovato-ferratis , glabris ; ramis frinofis. Kalm. iter.…. 1, p. 244. Duroï. Harpk. 1. p. 195. Mefpilus foliis lanceolatis ferratis , fpinis me tioribus , floribus corymbofis. Mill. Diét. tab. 173. fig. 22 Vangen. f. 42. Méfpilus aculeata , pyrifolia , denticulata , fpler- dens ÿ fruëtu infigni rutilo , virginienfis. Pluk. Alm. 249. tab. 46. fig. 1. Duham. arbr. angl. tab. 13. Mefpilus pruni foliis , fpinis longifimis fortibus » fruäu rubro magno, Clayt. virg. 55. Méfpilus foliis cuneiformi-ovatis , fubineifis , fe” ratis , glabris ; ramis fubfpinofis. TreW. ico. rar tab. 17. < cidis , flipulis linearibus ferratis , floribus corym= bofis, ramis fpinofis. Gmel, Syft. nat. 830. Baumz. 1. p. 186? Mefpilus.( pyracanthifolia ) foliis kew. 2. p. 170. ! Il me femble qu'égarés par quelques variétés dans la forme des feuilles , quelques auteurs mo- dernes ont fait deux efpèces de la même plante. Plus je rapproche leurs defcriptions , moins j'y vois de différence; & en examinant différentes branches deffléchées du même arbre , je retrouve définirions des deux prétendues efpèces. En effet certaines branches font très-épineufes, d’au- tres ne le font point ou prefque point : dans les unes les feuilles font cunéiformes , larges , ob- tufes , dans d’autres elles reflemblent à celles du poirier, elles font ovales ; dans quelques autres enfin elles deviennent lancéolées , mais par-tout elles confervent leur caraétère eflen- tiel qui eft d’être luifantes , fur-tout à leur fur- face fupérieure , un peu moins en-deffous , den tées en fcie fur leurs bords , plus ou moins pétiolées. Les branches font fouvent garnies d’épines très-forres, longues de près de deux pouces , droites , brunes , formant un angle droit avec la tige. Les fleurs naiffent en co- rymbe le long des tiges fur de petits rameaux particuliers ; le calice eft à cinq divifions étroites. La corolle eft blanche , ouverte , à cinq pétales concaves & arrondi. L’ovaire eft furmonté de qu'en tête. Le fruit eft d’um beau rouge écla- cerife, renfermant de deux à quatre & cinq fe- mences. Cet arbre qui s'élève qua quinze k | & vingt pieds fait ua très-bel effer dans les bof Kk dans la variété des feuilles de quoi fatisfaire aux \ 174 Hotte Cratagus ( lucida } fofiis ovato-lanceolatis le deux à cinq piftils terminés par um ftigmate pre£- tant , arrondi , de la groffeur d'une très-forte LA oblongo-lanceolaris , fubcune:formibus. Aiton. Hogte le quets d'automne. Il croît naturellement en Vir- ginie. On le culrive au jardin des plantes. D. { Fes Y. } . 11. NÉFLIER à feuilles d'érable ; Me/pilus acerifolia. Mefpilus foliis cordatis | baf truncatis , Subquinquelobis , acutis ; fruétibus minimis, ( N.) Mifpilus corallina. H. p. Cet arbre eft remarquable par fes feuilles qui teflemblent beaucoup à celles du petit. érable commun ( acer campeftris ) & par fes fruits fort petits , & d'un rouge de corail. Il s'élève à. environ douze pieds , fe divife en rameaux éta- lés , un peu grêles , couverts d'une écorce noi- râtre , 8 garnis d’épines droites & noires. Les feuilles font alternes , en cœur, élargies & : ‘plus térd que dans lés antres + elles: font difpo-: fées en corymbe ;leurs pédoncules- font glabres , ramifiés , un peu penchés ; le calice ett divifé: LS se petites dents aiguës; la corolle eft blan- e À À 4, au rouge de Corail, Cet arbre ejt cul- QUI des plantes. PB: 4 P: ) re Si -h ES | _ Cet arbre eft fort : il f6 divife en branches ‘ tépineufés dont l'écorce eft d'un rouge brun, ‘Le & cylindrique. Les épines font trés-droites , “noires ou rouisatres , & très-aigues. Les feuilles font altérnes ; très-entières ; én forme de coin à leur bâfe, cordiformes ; dentées irréguliére- “ment, vertes des deux’ côtés , Inftrées en-def- ‘fus, plus ternes en-deffous , portées fur des pé- tioles glanduleux dans toute leur longueur. Les ‘fzurs naiffent à l'extrémité des petits rameaux " ordinairement au nombre de-trois ; celle du mi- mire le que les deux äutres : les pédoneules font glanduleux , & manis- de plu- heurs petites braéties linéaires ; très finement dentées & glanduleufes à leur circonférence $ caduques. Le calice eft à ‘cinq divifions qui ont “ha formé de petites’ feuilles, fort fouvent den- tées. La Corolle eft grande , blanchâtre , rabattue * en-déhors: H m'a femblé-y remarquer de deux “à trois lyles. Les fruits font decouleur jaune enforme ‘de poire ; £ouronnés par lé calice Cet arbre eft originaire de la Caroline où il «grande , blanche , compofée de cinq pe" NEF croît naturellement. On le cultive an jardin des. plantes. D. ( W. «. ) Quelquefois fes ‘feuilles fe divifent en trois ou cinq lobes arrondis , ob= tus & dentés irrégulièrement. b? 13. NÉFLIER à fruits écarlates ; Mefpilus coc-. cinea. Mefpilus foliis cordatis | ovatis | acumina= tis ; marginibus acute ferratis , ramis fpinofis. Mill. Dict. cab. 179. Craregus coccinea, Lin, Crätagus foliis cordatis , repando-angulatis , fer. ratis], glabris. Duroi. Harpk. 1. p. 193: Müll. Diét. n. 4. Cratagus foliis ovatis , repande-angu latis , ferraus , glabris. Hort. Cliff. 187. Hort. Ups. 126. Gronov. Virg. 54. Roy. Lugdb.272, Dubam. arbr. 12. Pluk. phyt. ta. 46. fi. 4 Méfpilus api folio , virginiana , fpinis herrida, fruëtu amplo coccineo. Pluk. Aim. 249. tab. 46. fig. 4. Mefpilus virginiana ; colore rutilo. Baub.* | pin. 453. Mefpilus fpinofa , fex oxyacantha vire giniana maxima. Ang]. Hort. 49. tab. 13. fig. 1. Oxyacantha fpina fanéa dia. Rai. Hifi. 1793 Cracagus viridis, Lin. ? ? Mefpilus inermis foliis oblengis integrè acumina- tis , ferratis , PBrvis, utrinque viridibus. Gxonoy. virg. 163. ; EE Cet arbre a le port de nos arbres fruitiers , mais fes rameaux font plus minces & plus foi- bles, un peu inclinés 3 ils font revéêtus d uns écorce brune , couverte , fur-tour dans les jeunes pouffes ; de quelques poils longs & rares : les tiges font armees de fortes épines dont quelque- fois elfes font privées ; d’où il fuit que dans [ce gehre , la préfence ou l’abfence dés épines ne peuvent pas fufifamment diltinguer les ef- pèces. Nous avons dejà vu plufieurs de ces arbres tantôt épineux , tantôt privés d'épinés , & mêmé lon rencontre des branches entières fur le même ‘individu très-épineufes , tandis que d’aures 18 le font point du tour. Les feuilles. font alternes; larges , ovalès , fortement anguleufes à leurs bords , dentées , par fois échancrées en CŒUF à leur bâfe , d’autres fois prefque en forme ce coin , & Jlégérement décurrentes fur les pétio!es: Ceux-ci font longs d’environ un pouce ; PP velus , applatis en-deflus, arrondis en dei Gi Les fleurs viennent en un corymbe un peu ferr en tête , à l'extrémité , & fur les-parties la raies des branches. Les pédoncules font fimples ou rameux , légérement velus , garnis GE %* | petites braétées linéaires , glandule 4 finement dentées , comme dans l'efpèce Pr 4. dente. Le calice eft divifé en cinq dents qui f viennent quelquefois feuillées. La coroir ovales , concaves , münis d’onglets fil , de deux lignes de longueur. Les fruits font ee arrondis ; d’une belle couleur écarlate. Cet 3 de crois naturellement au Canada & dans 1 VIF Re "à È NEF gaie. On le cultive dans les bofquets à caufe e la belle couleur de fes fruits. Il croit auf au jardin des plantes. B. ( F.w. ) Les pédon- cules , les pétioles &:;les braétées font munis de petites glandes arrondies. Le cratagus viridis de Linné n'eft probablement qu’une variété de cette efpèce , qui a perdu fes épines. 14. NÉFLIER à feuilles de prunier ; Mefpulus prumifolia, L. P. Mefpilus folirs fubrotundis | ova- tis , inaqualiter dentatis. , Cet arbre , comme le précédent , s'élève à la hauteur de nos arbres fruitiers dont il a le port. Son tronc eft fort ; il fe divife en rameaux dont. l'écorce , particuliérement fur les jeunes tiges , eft life , fillonnée , très-verte d’un côté, d'un brun rougeître de l'autre côté , garnie d'épines très-droites , longues & brunes. Les feuilles font alternes , ovales , prefque arron- dies , larges d'environ deux pouces fur près de deux pouces & demi de longueur ; elles font dentées inégalement , prefque point à leur bâf , un peu épaifles , lifles des deux côtés, d’un gros vert à fa furface fupérieure , plus rernes:& un peu blanchâtres en-deflous , portées fur des pé- tioles courts , arrondis , canaliculés , un peu rou- geatres à leur bâfe. Les fleurs font, comme S les autres efpèces , difpofées en corymbe, leurs pédoncules ont de petites braétées très- caduques , dentées &.glanduleufes à leurs bords, comme celles que j'ai déjà décrites La corolle eft grande , blanche , foutenue par-un calice , dont l'ouverture ef divifée en cinq découpures , linéaires , prefque obtufes. Le fruit eft petit, ovale , d'une couleur rouge , & renfermant or- dinairement deux femences offeufes. Cet’ arbre eft originaire du Canada, Il fe cultive au jardin des plantes. 5. (Y. y. ) 15. NÉFLIER commun ; Mefpilus germanica. Lin. Méfpilus inérmis, foliis lanceolatis Jfubrès to- mentofis ; floribus feffilibus | folitariis. Hort. Cliff. 189. Hort. Ups. 129. Mater. medic. 127. ROÿ. Lugdb. 270. Bœhnt Lipf. 174. Mill Dié. n. 2. Duroi. Harpk: 1: p! 409. Neck..Gallob. p. 218. Pollich. pal n. 474. Blackw. €: 154. Kniph. cent. 2. 1.45 Mœnéh. Hal. n. 412, Ludw: et. 38. Regn. botan, be NE Mefpilus ‘foliis. elliptico-lanceolatis , ferratis ; ealycibus longiffimis , perfiffentibus. Hal. Helv. n. 1094... Mefpilus. Dod.-pempt. 8er. ; + 17 ©, + Mefpilus foliis- oblongis à argut ferratis , bacca PYriformi truncata. Crantz. Auftr. 80. Mifpilus\}, 9 £trmanicai, folio-laurino non ferrato. Bauh.-pin 43: Tourn- inft. R. h. 641... à P. Mefpils. folio. laurino;, majus, Bauh. Pin, DR dote er 5 1 :NErF 443. tr Ÿe Mefoilus { fylveftris ) inermis , felis lanceo” als , dentatis , acuminatis , fubiàs tomentofis ; ça=. lycibus acuminaris. Mill, Diét. n.1. Mefrilus fo Lio laurino major, frutu minori , rariori fubffantia. Hort. Cath, Cet arbre eft connu de tous , fe trouvant par- tout dans les jardins , ainfi que dans les bois :’ il eft tres-facile à diftinguer de toutes lés autres: efpèces par fes grandes feuilles alongées , & fur-rout par fes fleurs folitaires & fefiles ;. & fes fruits plus gros que dans toutes les autres efpèces. II ne forme qu'un arbre médiocre dont le tronc eft difforme , tortueux , rarement droit, | divifé en rameaux plians , garnis, mais rare- ment ; de fortes épines qui fe perdent par la culture. Ses feuilles font alternes , portées fur des pédoncules très-courts , gagnies-à la bâfe, | de deux pétites a ovales , fefüiles ,. très caduques. La fuperficie des feuilles PYrifolia , derticulata , fplen- dens ÿ. fruéfi tnfigni rutilo yirginienfs. Pluk, phyt. Et ir “a nusrer offre dansles nervures de. fes: feuilles: wn caraère Que Je ne trouve pàs. les au. tres elpèces de ce PLRoNe en faïlanres ; alternes | dtoires., remarquables fur-rout: en ce ga cles, ee qu 3 & 1 qu'elles’ forment par lus poftion , des; lignes. paral- genre : Ces nervures font | | NEF lèles , ce qui leur donne un peu l’afpe& de : celles du cornouiller. Les feuilles font alternes , pétiolées , en forme de cain à leur bâfe, un peu décurrentes fur les pétioles , élargies & ob- tufes à leur fommet , dentées irrégulièrement à leur circonférence , quelquefois anguleufes , fur-tout vers le haut; sabiés à leurs deux fur- faces , d’un jaune pâle , portées fur des pé- ‘tioles de différente longueur , minces , grêles, légèrement velus : les rameaux font ordinaire- ment fans épines ; cependant je ne crois pas ce caraétère conftant , comme je. l'ai déjà obfervé lus haut. Les fleurs viennent en corymbe à extrémité des tiges. Les pédoncules font bien moins longs que dans l’efpece précédente , un peu diffus, ramifiés & velus. Le calice eft lé- gèrement velu. Il fe divife à fon ouverture en. ! cinq folioles longues , linéaires , un peu aiguës. La-corolle eft blanche ; elle renferme , à ce qu'il m'a paru, de quatre à cinq files. Je n'en, connois point les fruits, mais ft cet arbre el celui que Jacquin appeile cratagus punétata ; au- quel il refflemble beaucoup ; alors fes fruits dof- vent étre d’une coùleur rouge un peu orangée, couvers d’un très-grand nombre de petits points roux. J'ai décrit cette plante d'après un individu Lfec de l’herbier du citoyen Lamarck. Elle eft originaire d'Amérique. 11 me paroït que la fi- gure de Plukenet doit être rapportée à cette efpèce , & non pas au mefpilus crusgulli | Com me la fait Aïton. ( Hort. kew, 2. p. 170: J'en ai obfervé un autre exemplaire qui m'a pré- fenté quelques différences, mais pas affez fen+. fibles pour conftituer une efpèce. Je me bor-: nerai donc à en défigner ici les différences. Les feuilles font plus anguleufes à leur fommét » portées fur des pétioles généralement plus longs, | & couverts de petites glandes noires & fphés : riques. Les pédoncules des fleurs font plus gla- bres , également glanduleux. Les rameaux font fouvent garnis d’épines un peu plus longues que l les pétioles , très-minces , prefque filiformes s ltrès-aiguës , placées dans l'aiffelle des feuilles : l elles préfentent quelquefois comme des ME a de perites feuilles , ce qui me donneroit à loup” çonner que ces épines pourroient bien, fe GO vertir en petits rameaux épineux à leur Ex ‘mité. C'eft un fait à vérifier par ceux qui 44 ront occafon d’obférver l 18. Nérirer du Japon. Mefpilis Japonieee | Thumb. Mefpilus inermis , foliis.oblongis ; GP ferratis | fubtùs tomentofis. Thanb. Flor. Japon: ‘pr 206. Banks. icon. Koœæmpfer. sb. 18. * 7 | Cet arbre et ; fans contredire , un des pu beaux derce génre. 11 s'élève’ plus haut que | autres! efpèces!, fe divife [en rameaux étalés », , forts, noueux, fous-divifés en by: $ À cet sarbre vivant. à: 4 vufes , couvertes de feuilles très-grandes , en-| tières , oblongues , très-peu pétielées , rétré- cies à leur baie , dentées en dents de fcie , {ur tout vers leur fommet , vertes. & glabres en- deflus , recouvertes en-deffous d’un duvet épais , de couleur cendrée , qui règne également fur les pétioles , & les jeunes branches. Ces feuilles ont près de dix à douze pouces de long , fur environ trois pouces de large. Les fleurs naïient à l'extrémité des rameaux , difpofées en une grappe forte , courte & ramaflée Un duvet cou- leur de rouille & trés-épais recouvre toutes les parties extérieures de la fruétification , pédon- çules , calice , corolle , braétée, Ses pédoncules font cobrts , très-épais, munis à leur bâfe de petites bractées en forme d'écailles , ovales , gbtufes , concaves : le calice eft campanulé., di- vifé à fes bords en cinq découpures droites & obruies. La corolle eft compofée de cinq pétales prefque ovales , concaves , épais , très-velus en- dehors : le germe eit inférieur , très-velu , fur- monté de cinq ftiles de même longueur que le calice , & terminés par des ftigmates fimples & obtus. Le truit eft de la grofieur d’une cerife, ovale; prefque tomenteux , jaune , pulpeux , renfermant d'une à cinq femences, Ces femences font ofleufes , femi-globuleufes , planes d’un côté , de couleur brune ; lorfqu’au lieu de plu- fieurs”il n’y a qu’une feule femence , alors celle- ci eft tout-à-fait globuleufe. C’eft la réunion plulieurs en une jeule. a Ce bel arbre croît à la Chine & au Japon. Les Chinois le nomment Zou-koer | & les Portu- gais Éibus où bibacier , où abas. Lorfqu'il eft en fleur , il répand au loin une odeur infiniment agréable. Son fruit fe mange & fournit un bon aliment, d’une faveur douce & acide. Le cit. Jofeph Martin en 2 envoyé au citoyen Lamarck plulisurs exemplaires de l'ile de France où cet arbre eft cultivé. h.( F. f.) … 19. NÉFLIER cotonnier ; Mefpilus cotoneafrer. din. Mefpilus inermis | foliis ovatis infegerrimis, Jubtus tomentofis. Œd: Dan. tab. 112. Mill. Diét. n. 7. Hall. Helv. n. 1093. Hort. Cii#. 189. FL fuec. 403 ; 438. *. Roy. Lugdb. 271. Pollich. pal. n. 476. Leers herb. n. 375. Mænch. Hafl. n, 413. $cop. carn. 2. n. 594. Kniph. cent. 1. n, 58. Dærr. Naff. p. 263. * Mefpilus foliis ovato-acuminatis , integerrimis , fubtùs lanatis , bacca globofa. Crantz. Auftr. p. 81. Cotoneafler folio rotundo non ferrato. Bauh. pin 342. Chama-Mefpilus Gesneri.| Cluf. hift, 1. P. 60. Chame-Mefpilus Cordi. Bauh. pin, 452. « vife en branches tortueufes , diffufes, dont l'é- corce eft d'un rouge noirâtre , couverte , dans ks jeunes ameaux , d’un duver blanc, Ses feuilles : NEF 415 font alternes , pétiolées , ovales , arrondies , très-entières , lifles & verres en-deffus, blan- châtres & cotonneufes en-deffous , bordées à leur circonférence d’une ligne blanche 3 les pé- rioles font courts & velus ; à leur bafe on re- marque quelques petites ftipules très-caduques en forme d'écailles aiguës & un peu concaves 3 les fleurs naiflent dans laifelle des feuilles au nombre de deux , trois ou cinq , ( quelquefois folitaires ) ; elles forment de petits bouquets couleur herbacée. Les pédoncules font iimples, - un peu velus , garnis de plufieurs petites brac- tées tant à la bâfe que fous le calice. Ces brac- tées reffemblent à celles des feuilles ; le calice eft divifé à fon ouverture en cinq découpures courtes , un peu larges & obtufes. La corolle n'eft pas beaucoup plus longue que le calice. 1} lui fuccède un fruit globuleux , de couleur rou- ge, de la groffeur d'un pois, & qui renferme ordinairement trois ou quatre femences, plus rarement une ou cinq. Cette plante croït dans les Alpes, en Provence , & fvr les montagnes un peu élevées, dans les Pyrénées , au Puy-de- Dome , &c. On le cultive au jardin des plantes. D.(7. v.) | ” 20. NérLiER velu ; Mefpilus willofa. Thunb, Mefpilus foliis oblongis , acuminatis , CE ferraiis | forum umbella compofita. Thunb. Flor, Jap. p. 204. dans le genre de crarspus. N'ayant pas vu cette plante ni les deux fui- vantes , & Thunberg ne parlant point de leurs femences , j'ignore fi elles font offeufes ou mem- braneufes. Dans ce dernier cas il faudroit ; d’aæ près notre caraétère générique , rapportèr ces trois efpèces au genre des alifiers ( cratagus ). La plante dont il s’agit ici eft un arbriffeau dont les feuilles font alrernes , périolées , ovaies-ob- longues , aiguës, denrées en fcie , veinécs , ve- lues , d'environ deux pouces de long , portées fur des pétioles cylindriques ; glabres ; très- courts. Ses fleurs font terminales , & difpofées en une cime ombellée, Le pédoncule commun fe divife en cinq à fix rameaux , divifés eux- mêmes en trois où quatre autres, tous fiifor- mes , tuberculés , velus , & d'environ un poucs de long. Il y a deux files , terminés par un fligmate en forme de têre. Cette plante croit naturellement au Japon , où elle a été obfervée par Thunberg. s# 21. Nériter life ; Mefpilus levis. Thunb. Mef pilus foliis ovatis , acuminatis $ glabris', ferratis ; form wmbella fubfimplici. Thunb: Flor. Japon. Fp. 204. Crarsgus. C'eft un arbriffeau qui s'élève peu, & fe di- } Certe’ plante , qui a beaucoup de reffemblancæ avec la précédente , en diffère par fes feuilles glabres , plus larges dans leur milieu , plus ré= trécies à leurs deux extrémités 5 elles fopt d'ail 246 NET“ leurs aggrégées,, & non:pas foliraires. Les on. belles des fleurs font prefque fimples. Cet ar- . brifféau pouife une tige ligneufe , parfaitement glabre ,:qui fe divife.en branches & en rameaux altérnes. ,étalés | de couleur cendrée. Les feuiiles font» réunies .au nombre de trois ou quatre en paquets alternes à chaque bourgeon. Elles font pétiolées , ovales , aiguës , très-finement den- tées , planes , glabres , petites, très-étalées , drégales , & d'environ un pouce de. long. Les fleurs naiflent à l’extrémite des rameaux ; où elles font difpofées en une efpèce d'ombelle très-ouverte. Chaque ombeile eit prefque fim- ple, quelquefois compofée d'un feul rayon di- vifé en trois ou formant une grappe. Les pé- _ düncules font très-fins, capillaires , calleux , longs d’un pouce. Chaque fleur a un calice d'une feule pièce divifé.à fon ouverture en cinq parties , de moitié plus court que la coroile. Ii y a cinq pé- tales ovales , entiers de couleur blanche , plus longs que les étamines. L’ovaire eft furmonté de deux ftiles capités. Cette plante croit natu- rellement au Japon. D. 22. NÉéFLIER glabre ; Mefpilus glabra. Thunb. Méfrilus foliis oblongis , acutis , glabris , ferratis; forum pañicula compola. ‘Thunb. Flor. Japon. p. 20j. Cratagus. : Cette efpèce diffère dè la précédente par fes feuilles oblongues & non pas ovales, plus epaitles & toujours vertes ; par Les pétales velus à leur . bâfe ,; & par fesfleurs en panicule. C’ef un arbre dont le tronc principal fe divife en branches & en rameaux préfque verticillés., glabres , triés , très-éralés. Les feuilles font éparies , oblonguss, ‘aiguës , un peu dentées à leurs bords, légère- ment roulées à leur circonférence , veinées , gla- _bres, un peu plus pâles en-deffous qu’en-defius, de la longueur d'un doigt , fupportees par des étioles anguleux , fillonnés{& trés-glabres. Les urs naiflenc à l'extrémité des branches , où elles font difpofées en une panicule ramifiée Lu prefque en faite. Les pédoncules font glabres , | anguieux ; les pédicules particuliers diminuent infenfiblement de longueur vers le fommet où ils fonc aufh plus rapprochés. Le calice eft gla- bre , à cing dents, deux fois plus court que la punétato verrucofis. Lin à fuppl. p. 254 Confer. cum mefpilo tomentofa? C'eft un petic arbriffeau épineux dont les feuilles font prefque en forme de coin , cré- nelées, épaifles , uñ peu tomenteufss, ayant environ un pouce & demi de longueur , portées fur des pétioles très-courts. Les fleurs naiflent à l'extrémité des rameaux 5 elles font folitaires, portées [ur des pédoncules tomenteux , de la longueur de l'ovaire , &c munis de deux ou trois bractées linéaires , lancéolées , dentées , très- caduques. Les divifions du calice font longues, dentees , rabattues, lancéolées , prefque feuillées & plus longues que l'ovaire. Ce dernier eft to- menteux , furmomté de cinq ftiles. Il lui fuccède un fruit en forme de poire , d’un Jaune pâle, très-profondément ombiliqué , ponêètué & cou- vert d’un grand nombre de perites verrues noires, Ces fruits font de la groffeur d'une perite prune: Cet arbriffeau fe rencontre dans l’Amérique-fep= tentrionale. Il paroît avoir beaucoup de rapports avec le néflier tomenteux. Peut-être même ell-ce la même efpèce. Cependant ne le connoiffant que d’après ia defcription de Linné fils, Jenat pas cru devoir le réunir à l'efpèce dom je parle. abs" 24. NÉFLIER phenopyrre ; Mefpilus phœnopy- rum. Lin. fi. Mefpilus fpinofa , folits cordats tre quinque [. feptemfidis., ferratis , glabris, flo'ius corymbofis | fegmentis calyvinis @eciduis', fruébus depreffo-globofs late-umbilicatis ; nucibus apice de”. autatatiss Lin. f. fuppl. p. 254. Contfer. cum mefpilo linearifolia ? FERA Je foupçonne fort que cette efpèce eft la méme que celle que j'ai décrire fous le mom de néflier à feuilles d'érable ; cependant n'ayant pas vu l’efpèce dont parle Linné fits , & n'ayant pu la comparer avec la miesne , je me fuis déterminé à préfenter ici la defcription qu'il en donne, mettant par ce moyen le à portée de-fe décider. Le C'’eft un arbre d’une médiocre grandeur , dont les rameaux font épineux & tacherés de blanc Les feuilles font en cœur , divifées en 1r085 en cinq ou fept lobss aigus arte, Cr des deux côtés , de la grandeur des feuilles du bouleau blanc : les pétiokes font minces ; EP, difpolées courts que les feuilles. Les fleurs font &i DA en un corymbe ramifié. On remarque. à la pale des pédoncules de, petites braétées_ folitaires » … Les fleurs font un PE fubuiées , très-caduques. à la maturité des fruits. Ily a cinq MEe fruit eft globuleux , déprimé ou verticillitornes de couleur écarlate , de la groffeur Lt feilles rouges; l'ombilic elt nu &c lâche. H L NEA. cinq f:mences offeufes. Quand 4 ; otre fôhe”] mûrs, leurs ombilics fe rempliffent & difpa- ‘roiflent: La Rorxifon de cet arbre eft plus tar- dive que celle de tous les autres de ce genre. _ Certe plante vient naturellement dans l’Amé- rique léptentrionale. D. Oéfervations. W y a encore plufieurs autres ef- pèces de néflier citées dans les auteurs ; mais elles nous font trop peu connues pour en don- ner dés defcriptions détaillées , ou pour nous aflurer fi elles ne rentrent pas dans celles que nous venons de decrire, Nous nous bornerons donc à les mentionner fimplement par leur feule phrafe caraéteriftique. Mil'er a décrit un néflier fous le nom de Néfier Orient. Mefpilus Oriéntalis | foliis ova- tis , craffis , integerrimis , fubiùs comentofis , flori- bus um-ellatis axillaribus. Mill. Diét. n. 9. Cha- maccrafus idea. Profp. alpin de pi. exot, 5. « Cet arbrifieau ; dit-il , a une. rige unie , d'environ huit pieds de hauteur , & divifée en plufeurs’ branches unies, & garnies de feuilles de deux pouces & demi de longueur für près de deux de large , d’une fubflance épaifle , & d’un vert foncé en-deffus , mais cotonneufes en-deffous , & fupportées par de courts pétioles. Ses fleurs ortent aux côtés de la tige, fur des branches Courtes & foiblès , au nombre de cinq ou fix réunies en un paquet ferré : elles font de cou- leur pourpre , & leur corolle eft un peu plus longue que le calice , qui eft velu & découpé en cinq fegmens obtus : le fruit eft gros , rond & d’un beau rouge lofqu’il eft mûr. Cette ef- pi croit naturellement fur le mont Ida , dans ile de Crête ; où les pauvres bergers fe naur-! riflent de fon fruit. » 11 me femble äue tette plante doit fe rapprocher de l'émélanchier , dont elle n'elt peut-être qu'une variété ; il faur alors la ranger parmi les alifisrs , ( craragus ) & la mettre à la fuite du crategus amelanchier. Mefpilus { laciniata ) foliis obovatis , erratis x Jus tomentofis , floribus folitariis | calicious la- ainiatis,. Wal. Flor. Carol. p. 148. . Mefpilus ( hyemalis } foliis fubovatis , angula- tis, ferratis, levibus , petiolatis ; floribus corÿm- bois. Walt. Flor. car. 148. PES * Mefpilus ( æftivais ) foliis angulatis., ferratis ; Bor:bus corymbofs. Wal. Flor. car. 148. Gmel. Sy. nat. p. 840. :" Quoique les efpèces fuivantes foient citées! Parmi les cratagus | cependant , d'après le ca- faétére que n us avons choifi pour dittinguer le genre des alifiers, de celui des néfli-rs , il é pofhble que ces efpèces foient des néfliers , autant plus que l'on ne parle pas de la nature de leurs femences , fi elles font membraneufes où offeufes, | N'E’L 77,2 Crategus ( maura } folüs oblongis ; apice derra- tis. Lin. fi. fuppl.p. 253. « Cet arbre , dit Linmé fils, a tout le port de l’aubépine. Son écorce eft cendrée :.je n’y ai pas remarqué d’épines :les feuilles font oblongues , ou prefque lancéolées , obtufes , liffes , divifées en trois ou cinq dents à leur fommet ; ces dents font aiguës : les fleurs font difpofées en un corymbe rameux , fem- blables à celles de l'aubépine. » 11 faut rapprocher cette efpèce du néfier à trois lobes que j'ai rencontré dañs la Mauritanie , qui eft qui le pays natal de la plante dont parle Linné fils. 4 Cratag:s ( elliptica ) foliis ellipticis | inaqualicer ferratis , glabris , petiolis , calicibusque glandulofisi; hopeie: geo s Pentafpérmis. Ait. Hort. Kew. 2, p. 165. , Le Cratagus (leucophleos foliis ovatis ; inaqua- ‘dicer ferratis , bafin verfas integerrimis ; filo fémi- bifido. Mænch. Weiffenit, p. 31, t.2. Cratagus ( rotundi folia ) fol'is ovatis , ferratis , glabris ; petiolis-glandulofis , ramis fpinofis. Mænch, Weiff. p. 29.4 1. RARES, Cratagus ( glandulofa ) foliis ovañis , incifis ; ferratis , glabris, decurrentibas ; petaloram ais ra- bello glandulofis. Mænch. Weil. 31. Cratagus ( edulis ) foliis ovatis , incifis , fer- ratis | glabris 3 nervis fubtàs rufefcentibus 3 latera- Libus albidis. Mænch. Weifl. p. 30. ET Cratagus ( uniflora ) folis lancéolato-ovatis’, ferratis , fubtùs vilinfis ; fépulis femi-cordatis ; fle- ribus folitariis ca! ylibus foliaceis , fpinis longifinis. Duroi. Harbk. Biumz. 1. p. 184. Mænch. Weiff. täb. 4. ES nn D Méfoilus ( populifolia ) foliis fubcordatis , tri- lobis nl Lits ; petiolis elongatis. Wart.. Flor. Carol. p. 147. - : FL PS PO (PoOIRET. }) me: de 18 de NÉLITTE ; Œfthinomene. Genre de plantes! fleurs polypétalées, de la famille des légumi- neufes , qui a de très-grands rapports avec les hedifaram , 8e qui comprend des herbes exo- tiques dont les feuilles font ailées avec une im- paire , munies de petites ftpules , ayant des pé- doncules multifores, axilatres & terminaux. Le caractère effentiel de ce genre confite : Un calice à dèux lèvres dentées ; une gr culée., comprimée ; les articks arrondi côté. et. CARACTÈRE GÉNER Chaque fleur offre 1°. un calice d’une feule ièce , campanulé , divifé à fon orifice en deux vtes de ; dont la fupérieure eft à deux denes & l'inférieure à trois, { UE NEÉL. 2°. Une éerolle papilionacée ; dont l’étendard très-grand eft prefque en cœur ; les ailes prefaue ovales , obrufes , plus courtes que l'étendara. La earène eft en forme de croiflant, aigu , de la même longueur que les ailes. . 3°. Dix étamines , neuf réunies , unz féparée, fürmontées d’anthères fort petites. 4°. Un ovaire oblong , velu , comprimé , fur- monté d’un ftile afcendant & en alène , terminé par un ftigmate fimple & obtus. Le fruit eft une goufle longue , articulée , comprimée ; les articles font tous réunis & par fuite , arrondis d'un côté, tronqués du côté oppofé. Chaque _article contient une femence folitaire ,en forme de rein. Obfervations Il y a peu de différences entre ee genre & celui des fainfoins , ( hedifarum ). Elle exifte dans la forme de chique article qui , dans les fainfoins , eft arrondi des deux côtés , tandis que dans les nelittes les articles font ar- rondis d'un feul côté , & tronqués du côté op- pofé. Linné n°a pas eu toujours égard à ce ca- raétère ; c’eft pourquoi nous ferons forcés de retrancher de fon genre æœféhinomène plufieurs efpèces qui nous paroiflent avoir de bien grands rapports avec les galega. : S Espèces, _ 4. 'NÉLITTE d'Amérique ; Œ/chinomens Ame- ricana. Lin. Œfchinomene caule herbaceo hifpido, deguminum articulis , femi-cordatis ; foliolis acu- minatis , brateis ciliatis. AËt. petrop. 1763. p. 32%. t: 12. Mill. Did. n. 2. Kniph. cent, 10. n. 2. Hedyfarum caule hirfato , mimofe foliis alatis : pinnis acutis minimè gramineis. S\oan. Jam. 74. hift. 1. p. 186- tab. 118. f. 3. Lam. illuft. gen. ns æb. 629. . Cetre efpèce ne s'élève guères qu’à trois pieds de haut fur une tige cylindrique , filionnée, glabre jufques vers fon milieu , ciliée depuis fon milieu jufqu'à fon fommet : elle fe divife en rameaux glabres , arrondis & alternes , char- gés de feuilles longues , aiguës , ailées , com- potes de folioles glauques , petites , aflez fern- fables à celles de la fenfitive , linéaires, ob- tufes & mucronées , ou plutôt ciliées à leur fommet, Les ftipules font membraneufes , ap- pliquées par leur bâfe contre les tiges qu’elles embraffent à demi, & fe divifent en deux par- ties lancéolées , aiguës. Les fleurs font d’un rouge pourpre , axillaires ; elles naiffent le long des tiges, portées fur des pédoncules prefque en zig-2a8, rameux , très-velus, garnis de pe- tites braëtées , lancéolées ; aiguës , ciliées fur leurs bords, Le fruit eft une gouffe longue d’en- NEG- : viron un pouce , comprimée , teleyée en boffé aux endroits des femences , un peu tuberculée dans le milieu de l'élévation , applatie fur les côtés , tronquée d’un côté , arrondie de l'autre coté oppofé. Les femences font folitaires & ré- niformes. Cette plante croit naturellement dans la Jamaique & à la Martinique ; d'oùelle aété envoyée au citoyen Lamarck par le citoyen Leblond. 3. ( V. f.) 2. Néuirre des Indes; @fchinomene indica. Lim. Œfchinomene caule herbaceo Levi, leguminibus la- vibus : hinc torofis obtufis , foliolis obtufis. Roy. Lugdb. 385. Neli-tali, Rheed. Mal. 9. p. 31. tab. 18. Cette efpèce n’a que foiblement le caractère eflentiel de ce genre ; elle paroît tenir le milieu entre lès œfchinomene & les hedifarum , (es arti- culations n’etant que foiblement arrondies d’us côté , prefque carrées lorfqu’elles fe détachent les uneS des autres ; cependant l’on peut remar- quer en général que chaque articulation, tron- quée d’un côté , s’arrondit de l’autre d'une ma- nière plus ou moins fenfible. On en rencontre même qui le font auffi fortement que dans autres efpèces, ce qui m'a déterminé à ranger cette plante plutôt dans ce genre que dans les hedifarum. Elle n’acquiert que hauteur mé- 2 diocre fur une tige toible , herbacée , liffe , gat- nie de feuilles ailées , alternes , dont les folioles . font très-courtes , obtufes , oppolées , lifes » n'ayant pas beaucoup plus que deux lignes de longueur. Les fleurs font axillaires ; elles naiflen à l’extrémité des petits rameaux , portées fur des pédoncules prefque capillaires, qui fe vifent & ne portent guères que deux fleurs. Ils font munis, fur-tout à leur bifurcation, de pe- tites braëtées membraneufes. Les fleurs font pé- tites. 11 leur pure des re longues d'en- viron un pouce , liffles , relevées en l'endroit des femences , où elles font légérement tuberculées fur la partie la plus élevée. pr plante croît naturellement dans les Indes , d elle a été envoyée par Sonnerat au PTS Lamarck. @. ( PV. f.) Je ne crois pas que k fynonymie de Rumphius convienne à CEG£ pèce , quoique Linné f'y rapporte. … , 3. NÉLITTE fcabre ; Œfchinomene afpera. ei Œjchinomene caule herbaceo fcabro , leguminume NT ticulis medio fcabris. Mill. Diét. n. 1- Œfchinomene caule feabro , folio infimo 404 pinni, Hort. Clif. 365. Hort. Ups. 255: * Zeyl. 298. Roy. Lugdb. 384. LEA Mimofe non foinofa major Zeylanics. Brey”e cent. fr. t. f2. Raï. hift. 982. ; | C'eft une plante herbacée quiséère ik LL NEL teur de quatre à cinq pieds fur une tige fimple , arrondie. Elle eft garnie de feuilles alrernes, ailées , grandes , lancéolées , obtrafes , fe rétré- _ciffant infenfiblement vers leur fommet. Chaque feuille eft compofée d’un grand nombre de fo- © liokes d'inégaié grandeur , linéaires , glabres , obtufes. Elles ont à leur bafe des ftipules mem- braneufes , lancéolées , courtes & aiguës. Da l’'ailelle de chaque feuille forcent une ou deux fleurs jaunes , grandes comme celles du genét à balais, ayant la carêne légérement velue fur le dos. Élies font fupportées par des pédoncules Courts , fimpies ou bifurqués. 11 leur fuccede une goufle étroite , comprimée , articulée , com- pofée de cinq à fix articularions , qui fe fépa- 7 À rent facilement les unes des autres au moment | de la maturité , & qui font relevées en boffe, & fcabres dans leur milieu. Elles contiennent chacune une femence fohtaire , réniforme , de là grandeur d’une lentille, Cette plante croit naturellement daus les Indes. 4. NéLirTE de Ceylan ; Æfchinomene PE Lin. Æfchinomene cauls herbaceo Levi , foliolis acuminatis, leguminibus hinc ferratis , medio [ta- bris ; foliolis: acuminutis. Lin. fpec. plant. 1061. Mill. Diét. n. 5. SHedifarum annuum minus zeylanicum ; mimofe foliis. Tourn. init. R. L. p. 402 ? Onobrychis annua zeylanica minor , fiiquis articulatis afperis. Hetm. Lugdb. 458 ? Je ne connois pas cette plante ; mais d’après là défcripuon qu'en donne Linné , je n’héfite Point à prononcer qu’il faut exclure de la fyno- nymie [à plance citée de Rheed qui n'appartient Même point à ce genre. Cetre plante s'élève à environ un demi-pied de haut, fe divife pref- que dès fa bâfe en branchès latérales , litles , herbacéés , garnies da feuilles aiternes , ailées , tolées , compolées de toliolkes nombreuies, très-ferrées , linéaires , aiguës. Les fleurs font Petites 8e jaunes : elles fortent de l’aiflelie des Ruilles portées für des pédoncules fimples , ou divifée en deux ôu-trois.*Le fruit cit une goufle longue , un peu courbée , compoféé de douze OUtreize articulations feabres dans leur milieu , ärrondies à une des futures , tronquées -droites à l'autre. Chacune d'elles renferme une femence én forme de rein. Certe plante fe trouve à j'ile de Ceylan , & dans quelques autres contrées de Pinde. +. K5: # “i 5. Néurrre fenfitive; Æféhinomene [enfriva. Gmei. Æfchinomenc coule glabro , foliolis vbuafis ; fipulis acutis , deciduis ; lesuminibus levibus, ob- tufis: CGmel, Syft. nat.-p. 1120. n. 4. Hedyfarum arboreftens , folirs mimofs. Plum, Qatah par. - : es ai ” Botanique, Tome IF. FE I Dés FR RATE EE REAT Mr I & NEL 149 Æfchinomene mitis , fol'olis lineari-ohlongis ;- PÉnESe ramofis. Plum. Amer. p. 140. tab. 149. gi:2:- Onobrychis orientalis mimofe brevioribus foliis filiquis fulcatis & dentatis, ad frfiigia ramulorum ortis, Pluk. Alm. p. 270. tab. 309. fig. 3. | Ce genre a été traité par la plupart des aus teurs avec une certaine obfcurité qu'il n’eft pas facile de difliper : on a confondu pluñeurs ef- pèces en une feule ; on en a fait plufieurs de la même ; on en a introduit qui n'apparciennent point à ce genre ; enfin on a mal appliqué la fynonymie. L'efpèce préfente m'a fait naître ces réflexions , &c elle me fervira en partie à prou- ver ce que je viens d'avancer. Burman , dans les plantes d'Amérique de Plumier ; rapporte cette plante à lefchinomene afpera de Linné, comme une variété ;. ma's. la figure que Breynius donne de cette dernière ne me paroït pas être la même 4 que celle de Plumier , qui eft arborefcente , à sige glabre , à fleurs beaucoup plus petites, & portées fur de plus longs pédoncules ; en ur mot ces deux plantes ont un port tout-à-fair différent, Il eft vrai que Burman obferve qu'il poisède plufieurs exemplaires fecs. de la piante de Breynius , parmi lefquels il s'en trouve de glabres , & dont les pédoncules font rameux , tellement qu'il ne trouve qu'une très-petite dif- férence entre cette plante & celle de Piumier, ce qus l'a déterminé à ns la regarder que com- me une variété. FAT à : En admettant la conformité de ces rapports, je doute que la fynonymie de Tournefort ( hedy- farum annuum majus , geylanium mimofa folis, ‘Tourn. 402. ) convienne à cette efpèce : elle me paroit avoir bien plus de rapports avec l’afchinomene pumila. J'obferverai , au fujet de cette dernière, que ce n’eft point lenäi-rodda- valli de Rheed (9.t. 20) à Jaquelle Linné le rapporte , comtme je l'ai dit plus haut ; mais jobferverai encore qu il eft étonnant que d’une feulé plante , qui weft pas mêm2 de ce genre Gmelin , dans le nouveau /yfema natures ; en ait fait deux efpèces , favoir avec Linné } œfchi= nomene pumila , & enfuite Vafchiherbacea 4, 8e uil cite pour lune & lautre La même figure de Rheed. Je foupçonne queiqu'erteur topo- graphique que je n'ai pu découvrir. Quoi qu'il en foit, l'efpèce dont il s'agit ici ; ft arborefcente , & non pas herbacée comme rs deux précédentes , avec lefquelles an ne doit la confondre. Sa tige eft forte, : ', gla- Lbre , divifée en rameaux longs , écartés , garnis de feuilles aïlées , alternes , obrutes . dont les folioles font oblongues ; préfque linéaires , par paires de vingt à trente, €ñaque feuille’, pref- que feffiles , ayane la nérvurté du mil'en faillance, relevée en côte. Les fleurs “S dans l'aifelle Re ee des feuilles’, Je long des rameaux ;‘au ombre { de deux où trois; portées fur des pédoncules longs , fimples ou bifurqués. Le fruit eft une joutfe longue, étroite, comprime , _obtufe $ ile. , quelquefois jun peu‘ courbée , à. future oite d'uncèré, dentée ou Jobée du côte op- pofé. Cette plante croit naturellement en Amé- sique. "D; 6. Nérrrre chanvreufe ; Æfchinomene canna- bina. Retz. Æfchu nomene caule-heroätéo , pliolis obtaffs acuminatis | pedurculis , folitartis., legurni- nibus compreffis folitariis. etze Oblerv. ‘botan. i NS me, Le X Ut $.-p. 26. : Lait RS ER à à AREA: BLRSÉPT RE SAUTER ME FRET STORE SE - Cette plante ; d'après Perzius:, s'élève fur une xige hetbacée, anguloute ; ftriée , légère: ment vèlus. ‘Elie {e :divifs en-rameaux Couverts de feuilles ailées donr les folioles font nombreu- fes , oppofses , lineaires , obtufes avec une pe- tice pointe, veiués , glauques en-defous. Les pétioles! communs: font barbus à l'infertion des prtiokes paiticuliers. Les fleursnatfient dans l'aif- felle. des’tetiles , iportées fut. des pédoncuies fühitaires & unifiores. Les fleurs font petites’, _ eles'ont un: calic: nu , capanulé ;: à deux le: | vies, Le fruit el uh gouffétlongue ; lineaire , prefque à quatre côtes , life x compriméc. - Cerre plante traitée convenablement donne des femblavles à ceux du chanvre , d'où . que de cannabina ouve certe eipèce Hg de es les. _*; Comr 1e je ne conhois pas cette éfpèce , le Retzius ne donne pas de fes gouffes une s(crin alfez détaillée , je ne.peux affurer ane plutôt à ce genre qu’à celui 7 Neutre hériffée, Æféhinomene hira, Lam, : … Æfchiromene caule 2 foliis si leguminibus 1 È hirtis ‘ fotrolis acuminatis. Lim. illuft. gener. pl. 62 9. nn. -: haie : ‘ Cette efpèce eft remarquable par les poils __… toides , droits & nombreux qui recouvrent tou- . - . tes fes parties , excepté la corûlle. Elle s’élève . fur unexige herbacée, & fe diife en rameaux “dros ,. ferrès ; cannelés , prefqu: cylindriques ; _ trèsvelus. Les feuilles. font Rage > allées , compoices, d: folioles ovales, aiguës , terminées par une pointe, velues particul:èremént à leur Circonfésence où les poils font plus longs ; Les _ péioles font également velus. À la bâle ‘des * fsuilles en er LE dipules de: même | | ; mais du double ‘plus longs que les fo Jioles , ALLER me reffemiblent , mais elles font plus courtes & plus NON terminées en pointé: Les braëtées leur | étroites: Les feurs font difpofées prefque en épi à l'extrémité dés branchés. Le: Rice eft se velu , divifé en cinq fegmens prefque égaux ; | ! bradtées. Les. ! | lâche’, rerminal , portées fur d'a un peu plus longue què les calices , p un pédoncule fimple & velu. L'ovaire eft: de poils ferrés & jaunâtres , furmonté d’un pes tant. 11 lui fuccèdé une gouffe très-ve ongué d'envirôn un pouce, compoféé d'ar lations un peu relevéesen béfle ‘dans K lieu , & ceuvertes de petites tubércules: Ëc rudes at toucher! Cétte planté elt'ori des Indes ; où elle a été recueillie! par Sons nerat , Qui en à communiqué dés exemplair au citoyen Lamarck. ( #7, {. }: STE étroits , lancéolés , aigus. La corollé ft | EE BINÉLITTE pileufe ; Æféhinémene pilofa!| Æféhkinomene caule pilofo ; fotivlis retufis glabris. _. Cetre plante fe diftingue . feulemene dell congénères par les caractères que je vais décrire: Sa racine eft fibreufe , blanche imtériet Elle poufle une tige d’un-pied environ déhaus cylindrique , roide., herbacée , un peu applatt vers le haut & prefque tétragone , poils grisâtres., longs 8 clair-femés: , vife prefque dés fa bâfe en rameaux droit ternes , velus',.chargés.de feuilles ailées, longues d’ün pouce, glabres., mais .pottée dés périoles velus. Les folioles font courte ovales , applaties à leur fommet avecu échancrure ,-& un filét foyeux ou un dans le milieu. Les nervures font fortes râtres. Les flipules font élargies à leur ba guës , membraneules à leurs bords.:Les forment de petits bouquets dans l’aiffel feuilles ; elles font portées fur des pédoseu hériffés & multiflores. La corolle eft très-petite li en réfuire des gouffes d'environ. un pouce de Jong , un peu arquées ,' ré boffe à chique articulition , fcabre milieu , prefque glabres , & terminées pointe tridngulairs. Cette planté”crof Indes, &'a été envoyée par Sonnéra Lamarck (Wf) 9. NÉLITTE pubefcente ; Æfchin cens. (N.) Æfchiroment caule glaoro ; befcentibus ; foliolis ovaris fuhmucro Cette efpèce ; dont les feuille c-ntes , {ur-tout dans leur jeuneffe, bien facil:ment de la. précédente.D'at/let tige eft glibre , torfe , & s'élève àla au moins d'un pied. Eile fe divife en 4 ramezux ét. les, garnis de feuilles ailé folioles font ovales ou. elipt ficurs fois. plus grandes 3 pubefcentes ; arrond quelques-unes. , £ft un Les ftipules font ‘ovales , x fleurs font guës ; diese en un. doncuies prefque glbres. Le calice ft. , += +4 < NEL _membraneux , prefque Eee fibre dite | La- corolle eft de médiocre grandeur , & m'a paru jaune: Le ! fruir eft une goufle un peu fcabre.; comprimée, ! | trminée en pointe , un peu ’araquée les articur à hitions font fouvent inésales , & lobéss ou den- tées d'un côté , tronquées de l'autre. Cette, plante” elt originaire de l'nds , d'où elle à ét, par Sonnerat :& ‘Eonfiniquée au Ci-* en cinq dents aigues & imégales® apportés poren eat k 4 Le + 10.-NELrr TE à Ccobrtes “fetes ; PUR brevifolia. Lin. @éhinomene glabre ; foliis ‘bre-! - wibus 3: foliois ne té LE leguminibus pedicel- n : donne une goufle qui n'a guères que t BA Conerton 4° Madigafcars CPS f: di $ litise }Ét courtes pis La glaques; ‘entières ; No. 2 ie folies 3-0Ù dent aû‘ ne fur Per, pédoucule qui slots fe bifurque 7 & offre à cha: us bifurcation- une - riée , aiguë. fembla le-aux Ripules. Le calice 1 eit divilé en cinq dents inégale ».….prefque gla- bres , aiguës ; la corolle eft jaunc , pente à ; cile rois où quatre articulations féparéss |£s unes des autres: 4 ur ne font réunies Que par une future longitu- : inale-& aroite. Cette goufle efl comprinée très-remarquable par le pédicule qui la {outient’, & qui eft du double plus long que le calice. ne s'alonge 2inft qu'après la chüte de la co- xolle; Cètre plante a été oblervée & récügillie ŸE ITTE Hs ;. Æfè et tefcenss. Æfchir vis. rermatil VAS. a ofis ë + : |" Hedyfaram fraufrens La. > Gent: Vis. Yo. . Hedyfarum feliis "FaUs RREe rm à Eu ea be NL DE 4 BE 2 She etite --braëtée! écdilléufé : 4 he : Foro. SU ss: $ ‘chaque, ti et ovale , Fe à Lane <éolées légèrément pétiolée , line & verte en- deflus:, blanchätre & &tomenteufe en-deflous; +rès-entiètes, à ‘leurs bords. Les pétioles tant communs que partiels font-très-velus. A l'extréz mite des tiges les. folioles {ent plus étroites ; lan- céolées,, biaucoup plus veiues. Lés flipules font écailleufes , Jarges à leur bate, aigués , d’un brun rouge » appliquées contre les.tiges: Les fleurs font terminales, difpofées:en unépi court &Jache. Les pédoncules font veius ,: droits, beaucoup plus longs que les, flurs. Le: calice eft prefque glabre., à cing dents inégales, ‘d’une couleur pourpre foncée. La corolle «lt trés-pe- tite , mélangée de pourpre & de jaune. Illui | cède des goufles un pêu arquées , Compri- mecs ; ‘applatiés , recouvertes d’un duvet jau- nâtre très-confe, Cerre SEE Re originaire æ 1 FREE Pres , l'y Net its fonte meñne triflora 2, Æfe anoe “foliis ternatis , vbcordatis > caulibus pro- À cumbentibus ; pedunculis anifloris Lernis. Hedyferurs 1< triflorum ). Lin. EL Zeyi. 2972. LITE 1: 4 Fist Hd Lane srifoliatum repeus, ace TA flo + bre ;-caule hirfuto. Burm. Zeyh ag») crabe 54e fige sé . . obtufis. Hédifarum maculatum. Lin. Hort. Cluf. 449. Hort Ups. 233. Flor. Zeyl. 290. Roy. Lugdb. 33ÿ+ Mill, Dict, n. 15, Mis Hedyfarum humile , capparis folio maculato. Di, Hort. elth. p. 170. tab. 41. hg. 161. Hedyfarum monophyllur, téglanicum pediculatum, Burns Zeyl. pi cg C’eft üne pete plante herbacée qui, de la même racine , poufle plufieurs tiges minces, un peu vélues , d'environ un pied de haut, qui 8 divifent en rameaux , les uns droits »4 autres écartés & diffus. Ils font garnis de feuilles fim- bles , alternes , planes, arrondies, affez fem- blibies à celles & ‘caprier ; renverfées fur leur pétiole , un peu épaïfles ; plabres, vertes, pret. que glauques en-deflous, marquées de grandes taches d’un jaune pâle, térninées ‘très- 4 à leur fommet. par une pointe très-courte 5 # re fenfible. Les péuioles fout auf longs qe. es feuilles ,. légèrement velus, ee épi Pextrémité des rameaux , 44. fent en épi vers l'ext RE bord deux à deux oppofées tp portées fur ges pédonçules filiformes & cours | N:EL : Le calice eft petit , un peu velu , divifé en cinq parties aigués; la coroile eft d’un bleu violet, quelquefois mélangé de blanc & de jaune ; elle produit une gouffe brune , comprimée , prefque glabre , dont les articulations arrondies d’un coté font tronquées du côté de la furure. Cette planre vient naturellement dans les Indes. £+. (#.f.) 16, NELITTE du Gange ; Æfchinomene Gange- tica. Æfchinomene foliis fimplicibus , ovatis, acutis, “fipulatis. Hedifarum gangeticum. Lin. Syft. veget. 560. Mill. Dict. Que RM à 5 Fu monophyllum latifolium , filiquis plu- » timus fpica -longa digeflis Burm. Zeyl. 113. tab, 49: fig. 2 Onobrychis gangetica | monophyllos ; filiculis fin- gularibus » lavibus ÿ foliaiim per internodia difcri- minatis, Pluk,. Alm. 270. tab, $o. fig, 3. Onobrychis zeylanica , folio fingulari , oblongo , | undo. Rai. fuppl. 453. Phafeolus monranus, rotphmb en MÉDARe ? Hedifarum indicum,folio fingulari acuminato, Tour, | init, R. h. p. 401. | Cette efpèce a quelques rapports avec la pré- cédente , ps d'abord els é diffère par la grandeur dans toutes fes parties ; fes feuilles font beaucoup plus grandes , plus aloagées, & plupart terminées en pointe ; elles font d'ail- leurs très-fortement velues en-deffous , & point tachetées, Cette plante , quoiqu'annuelle , s'é- Ève avec une tige mince fous forme d’arbrif- feau , À la hauteur de trois à quatre pieds, & | fe divife en rameaux anguleux, un peu velus, ? & de couleur pourpre. Ils font garnis de fenilles fimples , alrernes , ovales, la plupart aiguës à leur fommet , glabres en-deffus , douces & ve- loutées en-deffous , portées fur des pézioles de Roue gl. dors , velus & canaliculés, Les: ï ules font étre ÈS ; " gués. Les fleurs naïffene à lexrrcMité des Ezan- | ches , & forment un épi long & étroit. Elles font réunies prefque en panmets de trois ou qua- tre & plus , de céuleur ps ou jaunêtre , Pêtites , portées fur des pédoncules courts , fim- es, filiformes , un peu velñs, ayant à leur e des braétées féracées. Les gouiles font ies , glabres , comprimées , divifées en fix Où fept articulations tronquées à la future , con- tenant chicune une femence réniforme , luifanre - peines Cette plante eft originaire de l'Inde, (PoinET.) Ë 2 RAR NELUMBO ; Nelimbium. Juff. plant. gen. 68. Lam. illuft. gen. Genre de plantes unilobées à Acurs polypétaées , de Ja famille des morénes , * L: lancéolées , firiées , ai- FE énaegrik, in: S : NEL : qui a de très-grands rapports avec les nénuphars, ba comprend des herbes exotiques , aquatiques , dont le caraëtère eflentiel elt d’avoir : Un calice comrofé de quatre ou cinq folioles ; une coroile polyperale ; un oyaire prefque Jupérieur , tronqué à fon fommet : plufieurs files fimples. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre 1°. un calice inférieur , coloré , à quatre ou cinq grandes folioles per- fiftantes. 2°, Une corolle compofée ‘de pétales nom- breux , ( quinze environ } placés fur plufieurs rangs , inférés fur le côté de l'ovaire, 3°. De nombreufes étamines (environ foixante- dix ) dont les filamens font planes , courbés, obtus , beaucoup plus courts que la corolle. | 4%. Un ovaire prefque fupérieur , turbiné, tronqué à fon fommet , ayant autant de files 2 de ftigmates diftinéts & perliftans qu'il y à de emences. , r Le fruit offre un réceptacle commun alvéolé, tronqué, où font renfermées à moitié , de quinze à trente femences , en forme de noyau’, glo- buleufes ou rm ; Charnues intérieurement, terminées par le ftile perfftant, ss Obfervations. La confidération du fruit a dé- terminé les cicoyens Juflieu & Lamarck à rétirer cette plante des nénuphars , pour en former ue genre à part. En effet dans les nénuphars il n'y a point de flile , mais un feu] ftigmate qui cou- ronne le fruit, à-peu-près comme dans les pa- vots 5 dans le nelurmbo au contraire , il y a au- tant de piftils & de gave diftincts qu'il y a de femences ; le fruit d'ailleurs eft tronqué , & laiffe appercevoir les femences , comme autant d'ovaires, à moitié forsies du réceptacle commums PPT ECYETS CHR 1. Neruxuro de; Indes 3; Nélembo : FA 3 (CN. ) Ncfxmbo foliis planis intepérrinis ; bifinue- tis 3 finubus oppofuis , centro mucronatis, Lam. II! gen. pl 43. | 2 + Nymphaa indica faba agyptia dia, floreincars nato. Niluabo z-ylonenfiun, Herm.parad. p.205. tab. 205. Mexivcris figura. 6 + ee ET ; g Nymphea (nelumbo ) fois peltatis , undi, x, L: , verset. 491: Hort. Cliff” 20 Flor. Zegl. 193: Lerche in nov. a A, N. PR 225 © tom. $. Append. p. 191. Nymphaæ foliis orbicu- Llaris Eu > Jubtùs DATE OV n, Jam, 243. Nymphsa fabiféra indica paludibus gaudens ; fo- liis umbilicatis , amplis ÿ pediéulis fpinofis 3 flere rofeo purpureo. Pluk. Alm. 267. tab. 322. fig. 1. Nymphaa maderalpatsna naffurii indici feusgto foie F NÉE félidiori , vénis abris * | pediralo frinali Ni efrérate. rate) , qui fe durcita l'air ; -8E.s” alta ce Phycograph. tabs 297: fi. 5. . Tamara. Rhee d. malab. 41. p. $9- tab. 30. Bem-Tamara. Idem 11.p. 61. tab. 51. Rai. fupp. 632. Nymphea flore fuave purpurefcente japoruca. Breyr. prodr. 2. 77. 8. Nymphea afiuis glandifera virginiana > um-} bilicato folio, flore Liteo Pire Meñif. mir Le le : #14. Ra! fupp: 632. ;: 1: : 52 Nymphsa glandifera virginiana laëte > , Ai nori umbilicato folo ; Pedieulo Levi, flore amplo duteo pallefcente, Piuk, Alm. 267. Urnbilicus peer ticus. Morif: fec. 15. te4 4s æ De: toutes. Je plantes qui ornent li Rnb “des lacs, celle- ci ef ns contredit uns des.plus remarquables & des plus belles. Elle a bezucoupt .d&: fabports avec nos nénuphars ,'mais fes Reurs ‘font beaucoup plus grandes. J'ai d’ailleurs re- ‘marqué dans l'explication des caraétères géné- « riques, en quoi ces deux genres différoient. ette plante a de. très-groifes racines :charnues ; aus , blanchâtres. noueufes ; de: chaque. | 14 s'élève autant, de-tiges. fimples , Cylindri- À a SIQUIES ; vertes N > uees... Ces. tiges? ‘font de vérita pétioles.ou pédoncuies , {e- lon qu'ils fupportent une feuille où une Éeur. Ces-tiges font nues , ponétuées ,ou couvertes de. courts. L'extrémité de chaque pétiols s'é- enrune grande feuille ombiliquee, épaïle, ; ‘en forme de bouclier , très-entière. i,} rée &c rétrécie vers fon sie dechique | le milieu de chaque échanérure | $ ‘mné € “pointe à'large bife, Les pédoñ- || _ »cnlés font également terminés par une fleur fo- itaire, grande , couleur d'un rofe PRE À: _ ‘d'une ddeur. agtéable approchant de e celle de: … Naris.Le calice eft:compolé de cine folioles cn- Jorées ; peu différentes des pétales. La corolle! eft compofée d'un grand nômbre de pétales! frè far. ds Ouese & D sgene ur. Craie dit - 1ferma : ER D rieur , Re re épai dn # ns dans fa fubftance un be Épai2e es ovales ; qu ôn° doit règardér ‘comme ue d'ovaires phrciculiers ; contenus dans tin | sp. commun. Chou de _ ovaites® tit le fi fi Mae _ gér, On prétend même qhe dans per, C certains Cantons! ; Le en ES gun les suilles & les pr j (GR BEN 3 Si on: coupe:léss tiges! ‘froafraiiislabne ; ‘on z Liasde déon fepr: cvélrares tom ae 35 go res que les'} noyaux des. cs die vétus ; d’ une écorce! ? ae coriace. fruits font: très-bôns à à man-! NEL * es fils d’araignée. » On cite une variété à fleurs jaunés, , dont les fmences font beaucoup plus dures, &les p dicules nus ou fans epines. Il y auf desc toliss de coùleur blanchs; mais fi ces Asus diffèrent des autres que par là couleut blanche elles ne peuvent pas meme coniliuier une rièté À puifque nous avons la preuve que fo les fléurs rouges , jaunes où bisues fe déco! & devisnnent blanches. Au refte il paroi la couleur la plus ordinaire des fleurs da niet eft le rouge ; c'eft fous cerce couleurique ces fleurs fonc peinres dans les papiers à tapiilerie » qui nous viennent de la Chine. Quoique, Chinois foiént tres-éloïgnés de la P 1 dan5 l'art de la psiature , du moins nousay qu'ils ont {foin éons leurs informés‘ figüres repréfenrer les couleurs naturelles: tre Lin en ii Le nelümbo croît a les étangs & | rivières, dont l'eau eit peau itagnant Chine & aux Indes... ( # «J. ) :2, : NezumBO -de:-Java ; Nelimbe! av ; ÂCr N. ) Nélumbo foliis lobatis.; a dula RErvis ed umbel Ha À, mphéa india major: Türatti nus £. 6. p. 168. tab. 73. D'après a. figure que Rumphius home de cetré planté , éilé me paroit roùt tinéke de {1 précédente ‘pat la forme de {és feuilles. Elles font bien ombiliquées & de bouclier , mais au lieu d'étes planes échäncrüres ftlemént : élles” font comme fées , onduléés', finiéés à leurs bords, & fées en je certain nombre : de Jobes obeus cü fenréh È ie forme d né “entons fous élles font -Fema rquables Par. dé for vures qui jPartent dé tige ; OÙ plisér siok" comme d' £éatré, pe Ë $” OUVTENE. fus Se euilles - &_trés-fouvent chat bi 1 £ faute | Éd parafol. Elles ‘fe bifurquen bi ‘yéau bifhrqués , des feuilles, Les " n S ÉeNe à & O Énble ‘où L découle une: liqueur-blançhs Us" s ; _ : ‘Indes, elle éroit néanmoins connue des anciens “ : APR Ne » outre que ces plantes ne croiffent pas en or il eft reconnu aujourd'hui que la colocafe Parum colocifia de Linné. Nous ne répéterons pas ici les raïfons qui confirment cette opinion. On peut confulter les autéurs qui en ont traité. Quoïqué cette plante ne croiffe que'dans les grecs 3 ils Ja fubfituoient fouvent à la fleur du coton dans leurs emblêmes. Le fruit de cette ‘plante ; qui a la forme d'une coupe de ciboiïre, en portoit le nom parmi les grecs. Lans lés bas reliefs , fur les médaillés & fur les pierres gra- ‘yéès , fouvent elle fért de fiege à un enfant, que Plutaique dit être le crépufcule. hote on (PorRET.) NENUPHAR ;. Nymphea.. Genre -de pläntes unilobées , à fleurs polypétalées, de la fimille … des morénes., qui à de très-grands rapports avec les nelumbo | qui comprend des herbes ,rantin-: le Caraétère effentiel eft d’avoir: Un calice à quatre ou cing folioles ÿ une corolle Ÿ Polypétale ; point de ffile ; une baïetfupérieure à Plufieurs loges , couronnée par un fligmate orbiculaire. |. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque ‘fleur :ofre 1°. un caälice inférieur , à. quatre. ou cinq folioles perfiflantes , colorées , Méperandes,® 977174 2%. Une corolle compofée de pétales nom- breux ( quinze environ }) inférés fur le côté de | l'ovaire , placés fur plufñeurs rangs. 3°. De nombreufes étamines dont les filamens Ont trés-ouverts , Courts , obtus , termines par À des anthères oblongues attachées fur le bord} des filimens. Aire | NT 14e .4 . Un ovaire ovale | , ovale, charnue, à plufieurs loges, à plufieurs femences ; le nom- bre d:s loges éft ordinairement relatif au nom- bre dés rayons du fligmate. Les femences font Préfque fondes , attachées aux cloifons. Off{rvarions. L'abfence du piftil , Vovaire cou- fonné par un ftixmare en forme de ch:p-au, & Compof> dé rayon, eft ce qui ciftingue ce genre | es tumbo dont l'ovaire eft tronqu’, Point. Courénné , mais Chadne femence elt furmontée : dus pifil & d'un figmate. Le ciroyen Juffieu F : | . MT Qi EL. —e ie Fr NS. Eté comme Ja véritable colocafe des anciens ; mais, lt À | digènes qu'exotiques, toutes aquatiques , dont | . peu-près aufh. grande que celle du ca/täu p .Nymphaa folis cordatis integerri barifids ( petalis ovatis. ). Mat. 2 0 9: ke KES s Re » dé MECS 8 BAR. ie 1, NENUPHAR jaune; Nymphea lutea. Lin. Nym- phus foliis cordatis ; incegerrimis , calyce petalis majore pentaphyllo. Flor. lapp. 218. Flor. fuec. “426, 469, Hort. Cliff. 203. Roy.. Lugdb: 480, Dalibe par. 150. Mill Diét. n. 1. Gmel. fibit. 4. p. 164. Crantz. Aüllr. p. 142 Scop. carh, “2. 0. 639. Gunn. norv. n. 451. Poll. pal. n. fo8. Martufch. fil. n. 379. Doerr. Naf. p: 159. Flor. Dan: tr. Go. Blackiw.t. 497. 499 .& 500.Kniph. cent. 3. n. 66. Knorr. del. 2. tab. Mes cuirs ortées fur des hampes ou pédoncules de niême bite que les pétioles. Elles font folitaires, B. (Vive) . Celle qui vient au Canada ne-difere de ne nôtre que par fa fleur beaucoupplus petite, & 2. NEnuPHAR blanc ; Nymphaasalbas Lin integerrimisissCalyee qua- féd, p. 135. Mill. ». 72. Cranez. 69: Mattufche Dit. n. 2. Gmel. fibir. 4. p4 Auftr. p. 142. Pollich. 4 09. Ivtattui fil.'n. 380: See carn..fi. 649. Flor. Dan. tab, 2 remarqué que dans les nénuphars l'ovaire étoit &demiunférieurs 2% 1 } L Faw 6o:. Blackw. tab. 498. 499. Knotr, Del. 2 tab. NHOBN: Vota 2 -N ‘456 NEN Nymphea calyce teraphyllo corolla mulriplicr, Flor. lappon. 219. Flor. iuec. 427. 470. Hort. Clif. 203. Roy. Lugdb. 485. Dalib. par. 150. Nymphaa calyce quadrifido , petalis minori, fruitu . fpharico. Hall. Helv. n. 1067. = Nymphas foliis cordato-orbiculatis , petalis ova- ss calycem aquantibus : fruëlu trunçato. Neck. Gail. . 227. Nymphaa alba major. Bauh. pin. 193. ourn. init. R. h. 26. Lam. Flor. fr. n. 780. Carn. epit. 634, Lam. Illuft. gen. 453. 6. Nymphea alba minor. Hort. Aiïchft. Vern, erd. 7. t. 3. fig. 1. Hall. . Cette efpèce ne le cède point pour la beauté à la précédente. Ses fleurs fonc beaucoup plus grandes : elles offrent dans leur intérieur un cer- œain ton- de blancheur contraftant avec les an- thères , qu’il eft difficile de définir , mais qui flatte tellement la vue , qu'on ne peut fe lafer de le confidérer. Certe plate reltemble beau- coup à la précédente , maïs elle en eft diftinguée par fes fleurs blanches dont le calice eft à quatre divifions , par fes pétales inégaux , mais la plu- part auf longs que le calice, & par fes feuilles en or plus petites. Ses racines font épaifles & charnues, comme dans le nénuphar jaune, Ses feuilles font plus ovales , moins larges , flot- “tantes à la furface de l’eau, Ses fleurs font com- pofées de beaucoup de pétales blancs , inégaux , larges , & quelquefois même plus longs que les folioles du calice. Les pétales intérieurs vont en diminuant de grandeur, & les plus petits pa- roiffent changés en étamines , dont les filanens fent plus ou moins élargis & pétaliformes , fe- Jon qu'ils font plus ou moins extérieurs. Ils font placés fur deux ou trois rangs. Le fruit eft une capfule sèche , globuleufe > Couronnée par le _ ftigmare. Cette plane croit dangles eaux tran- œ i > lacs , en Europe & en Amérique. ‘emploie aux mêmes ufages que la précé- .dente. D. ( V.v. ) | F 3. NENUPHAR lotos ; Nymphez Jotus. Lin. Nyrphaa foliis cordatis ; dentatis, Flor. Zeyl. 194. Hañlelq. iter. 471. Nymphaa foliis amplioribus profundb crenati fahids areolatis. Brown. Jam. eo fa dica , flore candido » folio inarrbitu ferrato. Sloan. Jam. 120. Hift. 1. p. 252. Rai. fuppl. 630. ay #pypria- Fu ÆBYPt. 103. exot. 214. ta9. 213. 216. 210. 220.222, 226 Ambel. Rheed. Malab. 11. p. fi. tab. 16, Ù C'eft ici ce fameux Lotos dont les fleurs font tant rénommées dans la mythologie des anciens , & dont les racines méritent une confidération bien plus particulière. Cette plante reffemble beaucoup au néruphar blanc. Sa fleur eft à-peu- - NEN “plus grande. Le Lotos en diffère particulièremene par fes feuilles denrées. Ses racines , différentes des efpèces précédentes, font groff:s, oblon- | gues, charnues , noires en-dehors , jaunes en- dedans, due faveur douce , un peu aftrin- gente , de la groffeur d’un œuf de poule. Elles font chargées d’un grand nombre de filamens fi- . breux , très-fins & blancs. Les feuilles fonc de même grandeur que celles du nymphaa alba, & de la même forme , en cœur , mais dentées à leur circonférence, liif:s en-d2{lus, mais veloutées avec de très-grofles nervures en-deflous. Parmi les nervures , Les premières font difpoféss en rayons de parafol , elles font enfuire alterues le long de la principale côte. Chaque nervure en particulier eft fimple jufques vers fon milieu, enfuite eile fe ramifñe & fe bifurque. Les périoles ainfi que les pédoncules font glabres, cylindri- ques ; fes fleurs font odorantss , d’une blancheur éclatante. Chacune d'elles eft compofée d'un ça= lice à quatre folioles ovales , marquées de cinq à fix ftries longitudinales. Les pétales font nom- breux , d’inégale grandeur , & placés fur plu- fieurs rangs , au moins de quinze à vingt à chaque rang : quelques-uns , fur-tout ceux l'intérieur , prennent une teinte jaunâtre Vers leur fommet. Les étamines font en grand nom- bre , de différente grandeur ; les filamens font larges , pétaliformes , & préfenrent l'anthère , comme collée à leur fommet dans coute fa lon« gueur , divifée en deux parties , ftriée , au moins auffi longue que les filamens ; l'ovaire eft glo- buleux , couronné par le ftigmate fefile. Il lui fuccède une capfuls sèche arrondie , remplie de petites femences globuleufes , noirâtres , placé dans autant de loges qu'il y à de rayons au IMg- mate. Cette plante croit en Egypte ruifleaux formés par le Nili, & qui traverfent les terres. Elle croit aufi en Amérique & dans les Indes. On mange fes racines pendant près de trois mois de l’année , foit crues où plutôt cuites à l’eau ou dans le bouillon. Profper Alpin prétend qu'avec les femences on fait du dans certains cantons de l'Egypte. A c & Théophraite citentle même fair, J'ai vu cette plante sèche envoyée des Indes par Sonhert au citoyen Lamarck. D. (W. f.) Fi Les anciens Egyptiens , peu familiers ave les phénomènes de la nature , & pourqutou étoir merveilles ; avoient remarqué e a dent de cette plante, juiqu'à fon entier La ve “dl ment, fortoit de detfous l’eau au lever du fo ; leil ; & qu’elle s'y replongeoit à fon cobe L Ils imaginèrent en conféquence qu'il ÿ 206 entre cette plante & l’aftre du jour des rap” ports myftérieux. Ils la lui confacrèrent ; ra préfentèrent fouvent le foleil en ce petit AT aflis fur cette fleur. De-là vient auffi la coutume près la même , également blanche , mais un peu | "Olyris , fur ce’ de la repréfenter fur la têce d'Olyris » d' NEN d’autres divinités , fur celle même des-prêtres ! qui étoient à leur fervice. Les rois d'Egypte , “affeétant les fymboles de la divinité , fe font fait des couronnes de cette fleur. Elle eft auf . repréfentée fur les monnoies , tantôt naiffance , tantôt épanouie. On la voit avec fa tige , com- peu fceptre royal, dans la main de quelques oles. Il ne faut pas confondre cette fleur des lotos avec un autre /ocos , dont le fruit fervoit de nourriture aux lothophages fur la côte d'Afrique. Ce fruit appartient. à un petit arbrifleau que Linné me rhamnus lotus , & que nous avons rencontré fréquemment , le citoyen Desfontaine .& moi , dans le royaume de Tunis. 4. NENupHAR de Malabar ; Nymphaa mala- bancas (N.) Nymphaa petalis lanceolatis , lobis_ foliorum açutis. | Citambel, Rhzed, malab, 11. p. 3. tab. 27, Cette plante fe rapproche du nénuphar blane, dont cependant elle eft bien diftinguée par fes fleurs pourpres ou rouges , par fes pétales beau- coup plus étroits & aigus, tandis qu'ils font ar- rondis dans le nénuphar blanc , enfin par fes feuilles dont les deux oreillettes , au lieu d’être arrondies , offrent un prolongement aigu. Ses racines font épaifles , filimenteufes , entaflées. Elles pouffent des feuilles nombreufes , portées fur de longs pétioles arrondis , lifles , qui s'épa- nouiflent en une feuille arr ovale , en cœur, dont les deux lobes de la bâfe font prefque ter- _ Minés en pointe , légèrement finuées à leur cir- Conférence , glabres des deux côtés , offrant en- deffous des nervures difpofées comme dans l'ef- pe précédente. La fleur eft compofée d'un ca- ice à quatre folioles re 28 »; de même lon- a ; quelquefois plus long que les pétales : corolle varie dans fa couleur ; elle eft rouge, leue ou pourpre. Les pétales font moins nom- breux 8 plus petits que dans les efpèces précé- dentes. Ils font étroits ; lancéolés , aigus , d’iné- _ Bale grandeur ; la fleur ; quand elle eft ouverte , Préfente la forme d’une étoile, Les éramines ont des filamens péraliformes , courts; les anthères font longues , étroites , affez femblablés à celles dû nénüphar loros. Cette plante croît naturelle- ment au Malabar. Elle a été aufi découverte à l'ile de France par Sonnerat ; qui en 2 envoyé des exemplaires au citoyen Lamarck. On fe ferc. _ de fes fleurs , que l'on prend en décoétion avec du fucre , pour appaifer la toux & arrécer le vo- miffement. ( Y. f. ) UT er $. NENUPHAR d'Amérique ; Nymphaa aëvena. | Nymphaa foliis cordatis integerrimis , lobis divari- & ‘phar blanc, au lieu que celle que nous préfenr 3 : catis , ui #3 hexaphyllo petalis longiore. Ait. Hort. | kew. vol. 2. p. 116. Botanique, Tome IV. k, *: ù dh | NEN 457 Nÿmphaa floribus flavis, Clayt. in gronov. virg. edit. 1. p. 164 à . Selon Aïton, cette plante a dés pétioles’ cy- lindriques , fouvent élevés au-deflus de l'eau, qui fupportent des feuilles oblongres , encœur , plus étroites vers’ leur fimmet que,celles du. nénuphar qu Les fleurs ont des pédoncules arrondis. Le calice eft à fix folioles , caractère qui diftingue cette efpèce de toutes les autres ; ces folioles font prefque rondes , obrufes, con- caves : les trois exsérieures font ouvertes , vertes en-dehors , d’un pourpre foncé en-dedans ; les trois intérieures font du double plus grandes, prefque droites ; jaunes en-dehors , d'un pourpre foncé en-dedans. Les pétales font environ au nombre de treize , placés fur un feul rang , pref- u’en forme de coin , obtus , arrondis , ouvert réfléchis , larges de trois lignes , de jaune, Les éramines font très-nombreufes , pofées fur le réceptacle en plufieurs rangs; elles ont des filamens linéaires , longs , d'abord droits, uite rabattus , jaunes , rouges dans leur mi 5 À ; e lieu. Ils font terminés par des anthères liné deux fur chaque filament , réuhies par leuts bords. L'ovaire eft alongé , cylindrique , profon- dément fillonné , de couleur jaune. Il eft cou- ronné par le ftigmate jaune , en bouclier , légè- rement ombiliqué , à environ treize raÿons , au= tanc que de ftries , avec treize dents fur fes bords , obtufes & de couleur verte. Cette plante croit naturellement dans l'Amérique red nale , où elle a été découverte par M. William Young. “ 6. NENUPHAR odorant ; Nympkea odorata. Ait. Nymphez foliis cordatis integris , emarginatis ,lo= bis divaricatis acumune , obtufo ; calyce tetraphyllo. Ait, Hort. Kew. vol. 2: p.227... Ms M ta PR Nymphea alba , flore pleno odorato. À gronov. virg. edit. 1. pag. ra dit. Nymphaa alba minor. Gmel. fibir. vol. tab, 714 ( cclufo fynonymo Morifoni. ) Certe efpèce , dit Aiton, ne doit pas être confondue avec le rymphea alba minor de Mo- rifon , & de À rue autres auteurs Qui n'ont réellement qu'une variété plus petite du nénu- tons SU se fait DS F rele ait avec elle de très-grands rapports , € + re fes feuilles en cœur dont Î lobes de la bâfe font trés-écartés & a dis qu'ils font rapprochés & arr nuphar blanc. Ses fleurs font odeur très agréable. La racine groffe , charaue ; les fleurs @ 1e nent nue fi a Pa 6 : pers Les pérai oiflent de même gra" deu Tr À 7 Lg LAS ras » con ré L' é m m # 4:8 NE P eftune capfule ovale couronnée parle figmate. Cette plante croit en Sibérie & dans l'Amérique feptentrionale. - 7. NenvrHAR nouchali; Nymphea nouchali. Burm. Nymphaa foliis ovalibus fubpetiolatis inte- gerrimis. Burm. ind. D. 120. Nouchalei , nymphaa aquatica , flore ceruleo. Dni. Outgaerden. Cette efpèce eft très-peu connue, nous n'en avons même pas de figure. Les feules notions que nous puiflhons -en avoir fe trouvent dans la courte defcription qu'en donne Burman , d'après lequel il paroît que cette plante à une racine blanche , charnue , de la groffeur du poing. Ses feuilles font ovales, très-entières , portées fur des petioles très-courts & recourbés. Le carac- tère des pétioles me paroit devoir être relacif à la profondeur des eaux où croit ce nénuphar, puifque les feuilles furnagent néceflairement. La corolle eft de couleur bleue. Les filimens des étamines font teints de bleu à leur (ommet. Le fruit eft une capiule verte, polyfperme. Les fe- inences font rouges , arrondies, de la grofieur de celles de la moutarde. Ce néruphar croit naturellement dans les lacs & les eaux tranquilles fur la côte de Coromandel. Nous ajoutons ici quelques efpèces fur lef quelles il feroit à défirer que l'on puiffe avoir des notions plus étendues. RES — * Nymphea ( fagittifolia ) foliis cordato-fagit- zatis undulatis , calyce triphyllo ; corolla tripetala ; ES “oculis pericarpii polyfpermis. Walt. Flor. cärol. “p: 155: Gmel. Sy nat. p. 812. _*, Nymphea (pentapetala ) fobis peltatis , un- dique integris ; calyce pentaphyllo , corolla magna , pentepetala ; alba ; loculis pericerpii monofpermis. Walt. Flor carol. p. 155. Gmel. Syft. nat. 812. *, Nymphea ( reniformis } fois reniformibus : eorollis , polypetalis | locnlis monofpermis. Walt. Flor. carol. 155, Gmel. Syft. nat. 812. (PoIRET.) _ NEPENTE 3 Nepentkes, Génre de plantes à fleurs incomplettes, qui paroît, fous quelques Ra > fe rapprocher de la famille des orchi- dées , & qui comprend des herbes exotiques _très-remarquables fur-tout par leurs feuilles ter- .minées par une efpèce d’urne pétiolée , creufe _en-dedans, & couverte d’un apercule ; les flzurs font terminales, paniculées ou en épi. Le ca- raétèré effentiel de ce gente éft d’avoir : Les fleurs dioigues ; Point de corolle ; Ælamens ; = Le calice partagé en quatre ; es éta uni étamines réunies par Leurs une capfule à quatre loges, | NEP CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Chaque fleur mâle offre 1°. un calice d'une … feule pièce , coriace , partagé en quatre dé coupures planes , très-‘ouvertes , perfftahtes, 2°, Point de corolle , mais environ une douzaine d'étamines réunies par leurs filamens, dont les anthères à deux loges & rapprochées forment une efpèce de tête hémifphérique. ; Dans les fleurs femelles le calice eft inférieur, . partagé en quatre & perfiftant. Il n’y a point de corolle. L’ovaire eft fupérieur , oblong , à quatre côtés ; point de ftile , un ftigmate large, plane, applati en chapeau , à quatre ou huit lobes. Le . fruit eft une capfule oblongue ; prifmatique, tronquée à fon fommet , à quatre valves, à quatre angles , remplie de femences nombreufes, oblongues ;, petites , renfermées chacuñe dans une enveloppe particulière , longue , membra- neufe , anguleufe , attachées fur un double rang à l’angle intérieur de chaque loge. Obfervations. UN eft difficile d’afhigner à cétt plante fingulière fa véritable place parmi les autres végétaux. Le citoyen Juffeu ; qui en a fenti les difhcultés , l’a rej-rtée parmi celles dont la place, dans l’ordre naturel des feuilles ; n’eft pas en- core fixée, En confidérant le caraétère de fes fleurs , la forme de fes feuilles , elle nous pa- À roit devoir être rangée parmi les monocotyle- dons ; & fi l'on fait artention à fes fruits , on leur trouvera beaucoup de rapports avec ceux de Ja famille des orchidées , cependant avec certe différence qu'ici l'ovaire eft fupérieur, tandis qu'il eft inférieur dans cette famille : mais f l'on confidère les autres parties de la fleur, il nÿ a plus de rapports , il les faudroit chercher dans une autre famille. La confidération de fes feuilles la place à côté du farracenia , mais leur fruétification eft très-différente. 1 mdr LA ESPÈCES: #7 1. NEPENTE de l'Inde ; Nepenthes indica. Ne- penthes foliürum urna infernè fubventricofa AU lavi. (IN. ) Nepenthes difhillatoria. Lin. Hoït. Cliff. 431. Flor. Zeylan. 371. A Utricaria wegetabilis zeylorenfium. Pluk. Alm.. 394. tab. 237. cnfis , diéa fig: 3. Bandura cingalet 4 5 nepenthes yeylanicum , flore minore. ma G. e 2. Planta mirabilis difiillaroria. Grim. E+ an. 1. decad. 2. p. 363. fig. 363% © Priapus vegetalis monorchis. Amanne 9 plant. Band cingalenfiun gentiana india Jpertes: ss Fjufd. ibid. Bandure téylanica in extreme folite rum , folliculumpeniformem expanfi m habens. H mr herm, muf, zeyl. p. 16. Thefaur. zeylan: pr ee tab. 17. mr. ER 40 4 $ L4 _ Bandura cinghalenfium planta mirabilis zeylanica än foliorum extremo folliculum peniformem expanfum habens. D Hérmans. apud Breyn. prodr. 1. p. 18. Planta zeylanica cujus foliorum extremus folliculus peniformis fe expandir. Mus. zeylan. p. 37. * Cantharifera. Daun. gundï. Rumph. Hort. Amb. $- p.121. tab. ç9. fig. 2 ? Raï. tom. 1. p. 721. Gœrt. de fruét. fum. vol. 2. p. 18. tab. 83. fig. 6. Cette plante rare & curieufe a une racine épaifle , charnue , d’où s'élève une tige groffe , fongueufe , arrondie, point ramifiée , garnie de feuilles fefiles, alternes , glabres, ovales , en- tières , dont la bâfe , en forme de gaine , em- brafle la tige. Toutes les nervures font longitu- dinales, mais la plus remarquable eft celle du milieu qui eft très-forte , & fe prolonge bien au-delà du fommet en forme de vrille, fe con- tourne , fe redrefle & eft terminée par une urne d’énviron trois & quatre pouces de long fur près d’un pouce de diamètre. L'ouverture de cette urne eft vers le ciel ; elle eft recouverte d’une opercule orbiculaire qui s'ouvre & fe ferme à différentes époques , felon l’état de l’atmofphère & les befoins de la plante, comme je le dirai ci-après. Cette urne eft life , ftriée , coriace , de la forme d’une noix de pipe , ventrue même dès fa bâfe ; les bords de fon orifice font liffes & applatis. Il paroît que fa couleur intérieure varie. Elle eft ordinairement d’un affez beau bleu. Les fleurs font difpofées en une grappe fimple, d’après la figure donnée par Rumphe , ou ramifiée , d'après celle de Burman , portées fur des pédoncules plus ou moins longs. Le ca- lice eft divité en quatre parties arrondies, ovales, légèrement denticulées , colorées intérieurement. Les étamines font réunies par leurs filamens en un ul paquet. Les anthères forment par leur réunion une tête arrondie , concave dans le centre. Le fruit eft une capfule qui fe divife en tiois ou quatre loges , oblongues , tronquées à leur fommet , couronnées par le ftigmate à quatre lobes , marquées de quatre foffettes. Cette plante croit dans les Indes , l'ile de Ceylan, dans les lieux humides & ombragés. Je né connois point fa fleur ; Jes exemplaires que j'ai examinés n’a- voient que des feuilles chargées de leurs urnes. C7. f.) Dans Goœrtner la figure de cette plante offre des fleurs femelles ramifiées , & un calice court & point réfléchi. La plante qu'il décrit. venuit - de linde. Ces caraétères font à obferver, & rapprochés de ceux que préfente la figure de Rumphe , ïls me féroient foupconner que ce dernier pourroit bien avoir décrit l’efpèce fui- vante , d'autant que dans la defcriprion il fait mention des ftries de l'orifice de l’urne, & de fon renflement à fa bâfe. NES 459 -2. NEPENTE de Madagafear : Nepenthes Ma- dagafcarienfis. (N. ) Nepenthes foliorumt urna in- fundisaliformi, ore plicis creberrimis ftriato. Amramatico. Flacourt, hilt. de Madagafc. p. 13004 45: NÉS. À Quoique cette efpèce puifle , au premier af- peét, être affez facilement confondue avec la pré- cédente , cependant lorfqu’on l'éxamine attén- tivement , il ef impoñble de ne pas l'en dif- ringuer. Outre qu'en général fes nié foient plus grandes , le caraëtère le plus frappant eft dans la forme de l’urne qui termine fes feuilles. Elle eft , comme dans la précédente , portée fur la principale nervure alongée ; mais , au lieu d’être. renflée dès fa bâfe , elle eft au contraire rétrés cie en entonnoir,, ne s’élargit qu'infenfiblement, de forte que fa plus grande largeur eft à fon ou- verture qui offre un bourrelet épais, & des fries tranfverfes très-nombreufes , régulières , & qui fe prolongent dans l’intérieur de l’urne , quoi- qu'un peu mois marquées. L'intérieur de ces urnes , au rapport de Flacourt, eft jaune ou rouge. Celles , dit-il, qui ont les urnes jaunes font les plus grandes : ce qui pourroït être une variété, ou peut-être une efpèce: ; Les fleurs mâles forment un long épi térmi- nal , compofé de petices panicules latérales por- tées fur des pédoncules courts & très-ramifiés. Le calice eft formé de quatre grandes folioles liffes , épaifles , ovales. Les étamines formenc une petite tête jaunâtre dans le centre de fa fleur. Les fleurs femelles viennent fur des pieds féparés , & diffèrent des fleurs mâles par leur difpofition , formant un épi long , compofé de fleurs à pédoncules fimples & uniflores. Le ca- lice eft à quatre folioles perfiftantes, rabattues en-dehors, La capfule eft aflez femblable à celle des orchis. Elle eft à quatre loges , à quatre valves qui s’ouvrent du fommet à la bâfe. Les femences font petites , revêrues d’une enveloppe particulière , membreufe , alongée , anguleufe & fixée dans l'angle intérieur de chaque loge. Les tiges font légèrement velues , tr! uces au toucher. Cetre plante a été rapportée par Com- merfon de l'ile de Madagafcar. Le citoyen La- marck pofsède dans fon herbier des individus tant mâles que femelles. (Ÿ.f.) . L'on peut regarder cetre plante comme une des merveilles de l'Inde. Elle a toujours fait l'admiration des voyageurs qui ont eu l’avan- tage de la rencontrer. Jl eft certain que l'urne qu'elle préfente à l'extrémiré de fes feuilles eft un phénomène rare parmi les végétaux ; mais les fon@ions auxquelles cette urne eft deflitiée ne font pas moins remarquables, & nous prou- vent que ce n’eft point ici un jeu de la nature, Cette urne eft creufe, comme Je l'ai dit, or: dinairement pleine d’une eau-douce & lim pride, | P M mm 2 si 460 NEP: & alors l’opercule eft fermé : il s'ouvre dans le courant du jour, & la liqueur diminue plus de moitié ; mais cette perte eft réparée pendant la nuit, & le lendemain l’urne eft pleine de nou- veau & fermée pat fon opercule. C'eft fa provi- fion & au-delà pour un Jour, puifqu'il en refte toujours environ la moitié aux approches de la nuit. Plufieurs efpèces de petits vermiffleaux na- gent, vivent & meurent dans cette liqueur. Les habitans des montagnes , au rapport de Rumphe & de Flacourt , ont au fujet de cette _ plante des idées bien fuperftitieufes. Ils croient _ que fi l’on coupe:fes urnes , & que l'on en ren- verfe l’eau , il ne manquera pas de pleuvoir dans la journée. C’eft pourquoi quand ils craignent la pluie ; ils fe gardent bien de couper cette plante : au contraire , quand la féchereffe dure trop long- temps, ils courent bien vite couper toutes les urnes dé cette plante , en renverfent la liqueur , & font perfuadés qu'il ne doit pas tarder à pleu- voir. F2 sil La racine de cette plante pañfe pour aftrin- nte , & fes feuilles pour rafraichifflantes & antes. On en retire une liqueur difillée emploie intérisürement dans les fièÿres que en particu- | leurs chagrins. ofant que Se eût exifté , elle | ment pas la nôtre, qui ne fe tro _pasen RE “om Prier. après Plütarai: : Athenée . Quelques autres , prérend que cette Mante n'étoit autre chofe que les contes a réf- Lies qu'Hélène faifoit à fes hôtes , rien n’étint plus propre à faire oublier aux affigés le fujet de Jeurs lîtmes. Le mot nepeñthes et formé de la cule négative »7 & de sos , deuil, dou: Je me rappelle qu'étant à Aix en Provence ÿ "+ ntes À molles , fubulées , recourbées. Îl eft à une feule N E P qui repréfentoit un homme couché , & tenant mainile epenthes , à ce que me dit dans le temps cet antiquaire. Je fuis fâché de n'avoir pas d’autres” détails fur cette médaille , qui m'étoit préfentée comme très-rare & curieule. FF, (POIRET.) pa NEPHELE hériflée ; Nephelium lappacezm, Lin. Syft. plant. 4. p. 236. Jufieu. gen. plant. 191. Évètta: de fruét. & fem. 2, p. 272. tb. 140. f. 1. vulg. Ramboutan. Sonnerat. ml. Genre de plantes à fleurs incomplertes , dont, les rapports & Ja famillé ne font pas encore, bien connus , qui fe rapproche des chataignierss par fes fruits hériflés , & dont le caraëtère ef fentiel confifte dans des Sr Fleurs monoïques. Dans les mâles, un calice cing dents ; point de corolle : dans les femelles; un calice partagé en quatre ; point de corolle ; aeux. ovaires fupérieurs , chargés chacun de deux Jilesÿ deux drupes fecs , hériffés de pointes , monofpermess C’ef un arbre dont les feuilles font alternes,, ailées , fans impaire. Les folioles evales , liffes, glabrés , marquées en-deffous de nervures forces, faillantes , fimples , paralièles , portées fur des pétioles comprimées , longues de trois à quatre, pouces , fur deux pouces de large. Les Beuts » {ont difpofées en une grappe droite , plus courte que les feuilles , peu garnie , compoiée de fleurs mâles & femelles. 5 Pr ire Chaque fleur mâle offre un calice d’une Æule pièce ; campanulée , dent l'orifice elt divifé en cinq dents. Il ny a point de corolle. Les tas mines font au nombre de cinq , plus longues que, le calice , dont les filamens font fubulés , & ter minés par des anthères obtufes , & partagées en deux à leur bâfe, - Er o Les fleurs femelles préfentent un calice mo- nophylle , campanulé, à quatre dents, dont deux oppofées plus écartées. Il n'y a point de corolle. Deux ovaires prefque ronds , muriqués ; PAP grands que le calice , furmontés chacun de demx ftiles filitormes , recourbés , terminés par Un? mate épais & charnu. Le fruit eft un drupe vêtu d'une coque coriace , hériffée de poin loge , & renferme une amande oblongue » * gèrement fillonnée en long , de la co dé celle du gland , & d'une amertume ble. Cette amande eft recouverte d'une acide & rafraichiflante. Cette plante a fervée & recueillie à l'île de Java par ; qui en a envoyé quelques exemplaires en au citoyen Lamatck. D. ( VS) . # A Ja fuite de cette plante j'ai oblerve * lherbier du citoyen Lamarck une autre uR Curieux me fit voir une médaille très-ancienne ‘ qui approche fingulièrement de celle que # de décrire ; mais comme elle ne fe trouve qu'en. fruits , je n'ai pas pu prononcer définitivement. telle qu'elle fe trouve , réfervant à d’autres ob- fervateurs le foin de nous en donner des dé- tails plus étendus , s'ils peuvent la rencontrer en fleurs. C’eft un arbre ou arbriffeau dont l'écorce des branches eft grisâtre , un peu velue : fes rameaux font alternes , chargés de feuilles fimples , op- pofées , lancéolées , terminées par une crès-lon- gue pointe , portées fur des pétioles courts , tomenteux , commé pulvérulens, Les fleurs font axillaires , latérales , portées fur des pédoncules fimples, longs , velus; les fruits font fouvent deux réunis. C’eft un drupe dont l’envelop ef une coque coriace hécilfée de pointes aflez roides , droites , en épingles , velues & éparfes faos ordre. Il n'y à qu'une feule loge qui ren- ferme une amande arrondie. De d'avec la précédente. Ses fruits font deux" js plus petits , hériffés de pointes droites , velus & non recourbés , comme dans a précé- dente. D'ailleurs fes feuilles foat fimples , lan- céolées, très-pointues , oppolées , tandis que le nephalium elles fonc ailées , alternes , beaucoup plus larges , & prefque obtufes. Cette _ plante a été obfervée à Madagafcar par Sonne- rat , qui en à envoyé un rameau au citoyen Lamarck, b.(7./f.) (CPOIRET.) NERPRUN ; Rhamnus. Genre de plantes à fleurs polypétalées ,j de la famille des nerpruns , qui a beaucoup de rapports avec les jujubiers les palures & les céanothes , & qui comprend des arbres & arbriffeaux rant exotiques qu'indi- dans l’aiffelle des feuilles. re € de ce genre ef d'avoir : _ Un calice divifé en cing; cinq pétales fort petits; _ æn ovaire fupérieur ÿ unerbaie charñue à deux ou trois doges. : FPT En T Caracri RE GÉNÉRIQ di. Chaque fleur offre 1°. un calice campanulé | divifé en cinq , à découpures aiguës. Fr our 29, Cinq pétales très-peties … férés nr ‘# divifions Re : & un peupluscourts que ces div 2. Ci q Got les filamens , unñ peu plus courts les | Pétaes, portent lens arrondies. a | * ta 4% Un ovaire fupérieur ; furmonté d'un file Je me bornerai ‘donc ici à la faire connoitre , À & non un drupe à un feul noyau, Il 1 ‘peut-êcr a rn Incharénee à ré Ileft aifé de fentir les différences de cette |! pre à feuilles fimples & alternes , & dont. | Spina inf concaves , in- | 1 ons. | mé _ Î étamines oppoféss aux pétales , & N E "K Fe Lei chargé d’un Aigmate divifé en deux ou trois parties. er NE ee Le fruit eft une baie charnue , à deux ou trois loges , qui contient des femences folitaires & cartilagineufes. | Obférvations. Du genre nombreux des rham- nus établi par Linné , il eft facile d'en établie deux autres, comme l'ont fair les citoyens La- marck & Juflieu , en retranchant de ce genre les zigiphus , jujubiers , & les paliwrus , pdiure , qui en diffèrent eflentiellement Pr la orme de leurs fruits , & par deux {tiles dans les premiers & trois dans les feconds. Les premiers ont dejà été craicés dans ce diétionnaire. Voyeg l'article Jujubier, Au refle les nerpruns diffèrent ae ce der- nier genre ; eh ce que fa fleur n'offre point Je difque charnu, orbiculaire & coloré qu'on re- marque dans les jujubiers , & qu'ei outre les fruits font des baies à trois où quatré femenc ‘chanothus avec ce genre ; dont ls difèrent tre u. On ne les en diftingue que par leurs pé- pr creux & en forme de br du enférmant chacun un étamine , & par leur frait , qui eit | acteres Le une baie sèche. Nous verrons ces car: sf confondre avec les nerpruns.- Le rhummus., le frangula 8 l'alaternus de Tournefort fe rrouvene réumis dans ce genre. 1l y a d'ailleurs quelques variétés à 04 le er de la es: Cers taines efpèces font dioiques , d'autres n'ont que quatre étamines ; les divilions du fligmate font. au nombre de deux , trois où quatre , ainfl« le nombre des femences. ro" 1. NerRPRUN purgatif 3 Rhamnus Lin; Rhamaus fpisis termisalibur ; fers Adis dioicis, foliis ovatis. F à Ü fuec. 193. 202. Mat. med, 68. Roy. Lug Gmel. fibir. 3. p. 106. Duham. arbr. tab: ço. BlackW. t. 135: Pullich, pal: n° 230: Pall.ie. 1. p. 192. Leers. hérb: n 166. Mænch, : Haff, n. 192: Martusch. fl:,n. 152. Scopol. can, edit. 2. n. 2$9. Dœrr. Naif. p: 266, “ste de ail Cornus foliis civri angafioribus. Gmel. Amm Ruth, P. 2100, n. 278. tab. 33. Rhamuus frinofis , ovato-lanceolatis | ferratis. Hall n. 814. Rhamnus fativus. Dodon. pem ‘infeétoria. Camer, epir. 82. sl. icon. 181. Cerv r. C2 da . Éauh: : h.593. Lam, Fler. fr. 566. geuer. plan. 128, n, 2 Tr * 462 NER C'eft un arbriffeau qui s'élève à la hauteur de huit à dix pieds fur une tige forte qui fe divife en rameaux irréguliers , dont Les plus Jeunes ont une écorce liffe , grisâtre & brune ; le bois eit d'une couleur jaunâtre. Les vieux rameaux font plüs rudes , ont une couleur plus foncee ; & durciflent , & fe changent à leur extrémité en ine épine très-dure, Les feuilles, portées fur des pétioles longs & minces , font prefque al- ternes, fimples , arrondies ou ovales ; tinemént dentées en leurs bords , liffes & chargées de nervures parallèles & convergentes. Ces feuilles varient de grandeur & même de pofition. Sur certains rameaux elles font plutôt oppofées qu'al- ternes ; fur d’autres elles font diffufes , éparfes , fans ordre. Ses fleurs font très-fouvent dioiques. Elles font placées le long des branches , dans _ laiffelle des feuilles , ramaffées en petits bou- quets. Elles ont un calice à quatre divifions très-petires ; quatre pérales un peu jaunâtrés, autant d’étamines. L'ovaire eft arrondi , & fe change en une baie charnue , petite , qui de- vient noire en müriflant, & renferme quatre femences dures. Cett: plante croit naturellement cr. les bois, les haies , les lieux incultes. B. V., y.) ER. Les baies de cer arbriffleau ont une faveur Acre & glutineufe. Elles font d’un ufage afflez fréquent en médecine , où elles paffent pour pose hydragogues. On en prépare un ÿrop purgatif , connu fous le nom de Syrop de nerprun , Où Syrupus à fpina cervina | qui eft or- donné dans l'hydropifie de poitrine fimple , dans la jauniffe , la galle & les maladies de la peau. . On donne quelquefois ces baies en fubftance , 8 réduites en poudre à la dofe d’un gros , ou en décoétion à la dofe de trente ou quarante baies 3; mais le fyrop eft préférable à fa dofe d’une once plus ou moins, fuivant les circonf- tances, Le fuc de ces baies donne une belle couleur vêrte, connue fous le nom de wert de weffle, & dont les peintres font un très-grand ufage , fur- tout en miniature. Pour l'obtenir , il fufit de faire épaiflir ce fuc par une évaporation à feu lent, auquel onajoute de l’alun de roche diffous dans l'eau. Quand cette préparation a acquis la confiftance de miel , on l’enferme dans des vef- fes que l’on met fécher dans la cheminée. , Cet arbrifeau fe cultive dans les bofquets d'été > à Caufe du beau vert de fes feuilles. 11 s'élève par la culture depuis dix-huit jufqu’à _ Mugt-quatre pieds, lorfqu’il eft foigné & élagué; mais À lonné”à lui-même dans les haies & les buiffons , il conferve la forme d'arbriffaau. Fo SRE A. . - 2. NERPRUN des teinturiers. Réomnus infec- tortus, Lan, Rhamnus fhinis terminalibus , floribus ment de petits bouquets ramales. NER quadrifidis dioicis, caulibus procumbentibus. Gerard. prov. 462. Scop. Am. 2. p. 44. MAS Rhamnus catharticus minor. Bauh.}pin. 478. Tourn. init. R. h. 4. $93. Arduin. mem. L po: 78. tab. 14: Düham. atbr. 2.p. 214. n. 2 © Rhamrus lycium. Scopol. carn. edit. 2: n. 260.” Lycium gallicum. Bauh. pin. 478. Bauh. hift, 1. P: 58. Spina inféfloria pumila, 1. Cluf. hit, 1.p.. 111. Khamnus minor , floribus axillaribus , folus ovatis acurminatis , nervofs , integerrimis. Müll. Dict. n. 2. vuso grainerté ou graine d'Avignon Nerprun teignant. Lainar. Flor. fran. $66. 1, ç. Cet arbriffeau refflemble beaucoup au précé- dent , ce qui à engagé piufeurs botaniites à net le décrire que comme une varièré : mais il em diffère par fon port, par touces fes parties qui font beaucoup plus petites , par les découpures, du calice qui font moins longues que le tube, tandis que dans le nerprun purgatit les décous pures du calice fonc pius longues que le tube: Cet arbrifleau s'élève rarément au-deflus dé trois pieds de hauteur. fl fe divife prefque dès fa bâfe en plufeurs rameaux diffus , irréguliers, un peu tortueux'; ils font revêcus d'une écoice d’un brun foncé ; en vieiliiffant , leur extrémité devient épineufe. Les feuilles font alternes ; ovales , légèrement denrées, prefque ellyptiques, glabres en-deflus, un peu velues en-defous, particulièrement fur leurs nervures, plus lon- gues que leur pétiole , traverfées par plulieurs | nervures parallèles qui s’écartenc de la côte du milieu vers les côtes , & fe réuniffent vers le fommet. Elles ont à leur bâfe deux {tipules L- néaires , axillaires & caduques, Les fleurs, d'un jaune herbacé , font axillaires , latérales , & fot= F Elles font dioiques. Le calice , dans les fleurs males campanulé , divifé en quatre ; Les divitions font linéaires , lancéoléss , très-courtes ; les étamiiés font au nombre de quatre. L'on apperçoit dans leur milieu le rudiment de l'ovaire avorte. V2 les leurs femelles le tube du calice eft prefque ventru ; le itile eft très-court , teriminé paf grd ee ftigmates réfléchis. Les fruics font de petites arrondies, Getre efpèce croit dans les lieux mor tueux & ftériles de nos provinces méridionales: Div) Les feuilles de cet arbriffeau varient beaucoup dans les individus cultivés , elles fonc beaucoup plus grandes , plus arrondies , quelques-unes © terminent par une pointe à leur fommet : Pa mn les individus fauvages les feuilles font plus OU moins élargies , quelquefois prefque lancéo és plus roides , plus coriaces que lorfqu’elles 102 cultivées. À Rs iii Les baies de ce nerprun font d’un grand ufge dans les teintures. Elles donnent une alez ü (NER couleur jaune que l’on emploie pour teindre faifant tremper & bouillir cette graine ; puis on y joint des cendres de farment de vigne , ou de bianc de craie pour lui donner un corps , com- me à la lacque. Après cela on palle le tout à travers un linge fort fin. Quelies que foienc les préparations , ce jaune fe foutient peu , fur-tout au foleil. Les auteurs ne font point parfaitement d’ac- cord fur l'arbriffeau dont les baies fourniffent la graine d'Avignon , ou la couleur jaune dont je viens de parler. Muler , dans fon diétion- naire , prétend qu'on la rire des baies de l’ala- terne , ( rhamnus alaternus. ) Il fe fonde fur ce que des marchands très-inftruits lui ont acheté de ces baies pour graines d'Avignon , & qu'ils les ont employées au même ufage avec le plus parfait fuccès. Haller d’un autre côté avance que ce font les baies du rhamnus faxatilis ÿ mais il eft à remarquer ici que cette dernière efpèce “ne me paroit être dans Haller qu'une variété du nerprun des teinturiers. Au refte de ces diffé- rentes opinions je conclurai qu'il eft à foup- çonner que ces trois arbrifleaux peuvent fournir également la couleur jaune dont il eft ici queftion. 3. NERPRUN faxatile ; Rhemnus faxatilis. Lin. | hermaphroditis, Jacq. vind. 212. Idem. Aulr. 1. tab. $3. Lycium facie pruni , feu italicum. Bauh. pin. | 478.icon. Arduin. t. 14. Spina infeétoria pumila, 2. Ciuf. hüt. 1. p. 111. Rhamnus fpinofus , foliis ovato-lanceolatis , [er- Taus , glabris , florious androgynis ; baccis tetra- Pyrenis. Hall, Helv. n. 822 ? Je foupçonne que cet arbriffeau n’eft qu’une variété des deux précédens , & fur-tout de la derniére eïipèce. Mais ne le connoïflant que d'après les defcriptions , je n'ai pas pu me dé- cider à les réunir. Au refte il paroît que la dif- férence la plus effentielle confiite dans fes fleurs qui font hermaphrodites , & non dioiques com- me dans les précédens. Mais il y a long-temps que l'obfervation nous à appris que la plupart $ plantes dioiques rentroient fouvent dans la s'agit d'une efpèce dont les congénères font . $£néralement hermaphrodites. dès fa bâle en rameaux diffus, de la grofleur doigt , revêtus d’une écorce noire & ridée , terminés par une pointe, épineufe quand ils font - Vieux. Ses feuilles reffzmblent beaucoup à celles du pruriier fuvage , mais plus petites , vertes , akernes , légèrement dentées ; preique ellip- la foie. On en prépare ainfi le ffile de grain en amnus fpinis terminalibus , floribus quadrifidis _ Claflé des hermaphrodites , fur-tout lorfqu'il Cet arbriffeau eft petit , rabougri , fe diviée | NER dés tiques. Les fleurs font difpofées en petits bou- quets axillaires , de couleur herbacée , dont le calice eft à quatre dents. Le fruit eft femblable à celui de l'efpèce précédente. 11 eft de çou- leur noïre dans fa parfaite maturité. Linné à f4- paré certe efpèce de la précédente qu'Haller à réunies, On rencontre cet arbufte dans les mon- tagnes de Suifle & en Italie. Ses baies peuvent être employées aux mêmes ufages que celles du nerprun des teinturiers. D. 4. NERPRUN À feuilles de buis; Réamnus buxifolius. Poi. Rhamnus fpinis terminalibus , fo- [lis ovatis , integerrimis , mucronatis. Poiret, Voy.. en Barbar. vol. 2. p. 127. Lycium italicum. Pluk. Almag. tab. 06. fig. 6. Lycium buxifolio. C. b. pin. 478. Rhamnus hif- panicus buxifolio minor. Tourn. inft. R. h. p. 593: Rhamnus hifpanicus buxifolio ampliore. Idem. Lycium hifpanicum folio buxi. C. b. pin. 478. Lycium quorumdam , folio myrt: tarentine aut buxi, J. b. 1. 61. Lycium quorumdam. Cluf. hift. 117. Lycium buxifoliis rotundioribus fyriacum vel perfi- cum. Breyn. prodr. 2. Ofrum perfarim rhamni Jpe- cies. Adolph. Vorftii. Hort. Legd. J'ai cru devoir rapporter aux auteursicités plus haut cette efpèce que j'ai trouvée fur les côtes de Barbarie, mais fans fleurs ni fruits. Elle croît également dans l'Orient , en Efpagne & en Jta- he , & tous les naturaliftes qui en parlent la _citent avec des feuilles arrondies femblables à celles du buis. C’eft en effet le caractère qui convient à la mienne. C’ef un arbrifleau épi- neux qui pouffe des tiges dont les rameaux font diffus , écartés , flexibies , cylindriques , prefque glabres , revêius d’une écorce d’une teinte un peu rougeitre. Ces rameaux fe terminent par une pointe durcie en épine quand ils font vieux. Les feuilles font alternes, ou plutôt é ordre , entières, coriaces , vertes des deux côtés, glabres , préfque luifantes , ovales ou arrondies, légèrement echancrées à leur: fommet ; & rer- minées par une très-petite pointe. Les pétioles font très-courts , glabres 8: cylindriques. Ils for- ment par leur prolongement dans la feuille une côte forte & failiante. Deux petits F7 très- courts à la bâfe du pétio e tiennent lieu de fi- pules. Je n'ai vu ni les fleurs nile fruit. Cet Lens croit dans les lieux arides , fur les € ines de l’ancienne Numidie, où trée au mois de mars. Il paroir :qu'elle vient également en Efpagne , en Italie. & dans l'O- rient. B.(F.w.) de 5 J'ai obfervé la mêne provenant du jardin de M. Lemonnier , qu'il regardoit comme originaire d'Efpagne. Elle ne diffère de la mienne que par. Le fes rameaux plus _ roides, plus tortueux , & es a FNER : + feuilles , dont un grand nombre eft prefque en cœur. Malgré ces petires différences , je ne doute pas que ce ne foit la mème plante. _ À côté de celle-ci il s’en trouve une autre dans l’herbier du citoyen Lamarck , provenant du jardin de Trianon , qui éft très-voifine de la nôtre, & qui cependant en différe par des caractères aflez faillans. Ses rameaux font revêtus d’une écorce de bianc cendré ; ils font épineux dans leur vieillefle', couverts de feuilles alternes quand les rameaux font un peu allongés, ra- maflées par paquets de quatre ou cinq fur les rameaux courts & non développés. Elles font généralement petites , plutôt ovales que rondes, épaifles , roulées fur leurs bords , prefque fef- files , ayant en-deffous des nervures faillantes , difpofées en réfeau. Leur fommet eft quelque- fois , mais bien rarement , échancré , & ter- miné par une pêtite pointe. J'ignore d’où certe plante eft originaire. Je ne connois ni fes fleurs ni fes fruits. { F. f. ) k 4 R $. NerrRuN lycioide ; Rhamnus lycioides. Lin. Rhamnus fpinis rerminalibus , foliis linearibus , in- tegerrimis. RENE a _ Rhamnus tertius flore herbaceo , baccis nigris. Bauh. pin. 477. Tourn. inft. R. h. $93. Rham- _ aus tertius clufir. J. b. 1. 34. Rhamnus tertius forte niger Theophrafii. Claf. hi. 110. tab. idem. dem , foliis latioribus fubovaris. _ ne faut pas confondre cette plante avec: celle que Pallas a décrite & a fair graver fous le même nom. Ce font deux efpèces parfaite- ment difinétes ; dont l’une , qui eft la nôtre , a … des feuilles fimples ; linéaires , fans dentelures, - & des rameaux fortement épineux à leur extré- mité ; tandis que le rhamnus lycioides de Pallas a les feuilles lancéolées , dentéés | & les rameaux ‘prefque point épineux. Au refte je reviendrai fur cette dernière plante un peu plus bas. Celle dont il s’agit ici eft affez-bien £ dans Léclufe. Elle à le port d’un ri "&e ne reffemble pas mal non plus à lAippophae rham- noides. Elle fe préfente fous la forme d’un buif- fon, & poufle une tige forte qui fe divife en rameaux durs , roides , couverts d’une écorce cendrée ou noirâtre. Les feuilles viennent en paquets fur des petits rameaux courts, ou fur de groffestubercules. Elles font charnues, vertes … dinéaires , entières, fefiles , obtufes, plus étroites -à leur bâfe , plus larges & arrondies à leur fommer. Les fleurs naiflent le long des rameaux : ; elles font {olitaires , portées fur des pédoncules é fimples » Uniflores , aflez longs, mais plus courts que les feuilles. Chaque fleur eft hérmaphrodite, peute , verdâtre. Le fruit eft une petite baie RON ; arrondie , divifée en deux lobes par un NER : fillon longitudinal, dontla faveur eft très-acerbe. - Dans la plante cultivée le feuillage varie beau- coup. Les feuilles font beaucoup plus larges, & deviennent prefque ovales; cependant elles” confervent affzz généralement leur caractère d'être plus larges au fommet qu’à la bâfe, & point du tout dentées. J'en ai obfervé plu- fleurs terminées par une très-jetite pointe. Cette plante croit naturellement dans les provinces méridionales de France , ainfi qu'en Efpagne & en Italie. On la cultive au jardin des plantes, où fe trouvent les deux variétés que Je viens de cner. D. 7.) raies 6, NERPRUN pubefcent 5 Rharenus pubefcens. CN.) Raamnus jpinis terminalibus , foliis ova- tis , integerrimis , pubefcentibus. An rhamnus ( oleoides ) fpinis terminalibus , folis oblongis | integerrimis ? Lin. Syit. plant. p. 540. Rhamnus hifpanicus olea folio. l'ourn. inf. R. h. 593. | Cet atbriffeau s'élève peu ; il eft rame; fes branches font diffufés , fans ordre, Le en buiflon , avec une épine terminale. Elles {ont couvertes d’une écorce noirâtre , pubefcente aux extrémités , & {ur les jeunes rameaux. Les feuilles font ovaless très-enuières , veinées , fortement velues en-deflous & blanchâtres , prefque liflès en-deffus ; cependant quelques-unes font mumés, particulièrement fur les nervures , de quelques poils longs & couchés, de la grandeur & de ja forme des feuilles de l'olivier , & portées ut des pétioles courts & tomenteux. Je n'ai Vu ni les fleurs , ni les fruits , mais feulement uñ 1 meau garni de feuilles qui a été communiqué au citoyen Lamarck par le citoyen Fourmault, & qui avoit été recueillie dans nos provinces méridionales entre Caune & Carcaflonne. Cette plante me paroît avoir beaucoup de rapports avec le rhamnus oleoides de Linné , €X° cepté que Linné nous préfente cette efpèce à feuilles liffes , tandis que la nôtre les a tes fortement velues. Ne feroit-il pas pofible que le rhamnus oleoides de Linné ne foit qu'une V4 riérté de rhamnus lycioides. Ce dernier 4 fes feuilles linéaires , il eit vrai, mais par 2 ©: ture elles s’élargiffent infenfiblement ,& Jen4 vu plufieurs rameaux dont les feuilles avolent la forme ovale , & affez femblables aux feuilles de l'olivier. Poyez n°. 5. F Le tions ae Au rapport de Linné cette plante eft un 4” briffeau farmenteux ; £s tiges fe divifent rl x "7 NEA - meaux cylindriques , ftriés , alternes ; écartés, divariqués , formant un angle aigu avec la tige , termines dans leur vicilief= par une poiate dure & épineufe. Les feuilles font alternes , pétio- lees , ovales , obtufes , finsment & très-légè- rement dentées en fcis , liffes , veinées en-def- fous , fouvent oppoiézs à la bafe des rameaux. Les fleurs fonc difpoiées en épis à l'extrémité des branches. Les épis font ou fimples:, ou al- ternes , formant une panicule nue. Les fleurs font fefiles, giomérées par diftances & très-en- taflées. La corolle eft divifée en cinq parties ; les étamines font également au nombre de cinq. L'ovaire eit furmonte par un file court , ter- miné par trois {tigmates. Cette plante croit na- turcliement en Chine , où les pauvres habitans , au rapport des voyageurs , fubftuiruent fes feuilles à celles du thé, dont ils font également une boiflon. D. 8. NERPRUN à cinq feuilles. Rhamnus penta- Phyllus. Lin. Rhamnus Jpinis lateralibus | folis. féheariis , quinatifque. Syit, plant, " ° Rhamnus frinis terminalibus , foliis ternatis quinatifque. Jacq. obferv. 2. p. 17: .Rhamnus fi- eulus. Syft. nat.t. 3. p. 229. Rhamnus ficulus pen- taphyllus. Boccon. fic. 43, tab. 21. Rai. hit. 1626, Cet arbrilleau eft remarquable par fes feuilles au nombre de cinq à chaque nœud ; quelque- _ fois trois. Il s'élève à la hauteur de cinq a fix pieds , & fe divifé en rameaux revêius d'une | écorce cendrée ou ferrugineule , garnis d'épiues latérales fortes, alternes , d’uu pouce au plus de long. Ses feuilles font ovales, oblongues , | vertes des deux côtés , très-envières , lifles , v£inées , caduques , portées fur un pétioié com- mun ,inggales entr'élles , obrufes & élargies à leur fommet , rétrécies à leur bâfe. Les tieurs grappes rerminaes OU axil- fe: , dans la même grappe, her- | fubulés. Ou aelles-h , autres ftériles , fubulées , alrernes , très-femblebles aux premières ; mas plus courtes. L'ovaire eft de forme conique à - velue. Le flile eft filiforme , du double plus}. - long que la corolle. Il eft terminé pa un itig- | mate fimple. Le fruit eft un drupé dé la pédonculé ; renfermant un noyau offeux à une ou deux loges ; rarement à trois. il eft fort + douteux que cette plante appartienne à ce genre. | feur d'un pois , rouge, prefque rond ,.luilänt ; | NerpruN agrefts ; Rhomnus ogrelris: Lou: reiro. Rhamnus aculeis geminis , reëtis , foliolis oh+ - longis 3 floribus racemofis. Loureiro. F1. cochin, 197. 4. ; | A CET Il eft poffible que cette plante foit une efpèce di jujubier, mas comme je ne la connois pas, ë .que la defcription qu'en donne Loureiro ne me paroit pas fufflante pour me décider , je me bornerai à la préfenter ici telle que cer auteur nous la donne. C’eft un arbufte qui croît däns ls lieux agreltés & fauvages, & qui fe divife ‘en rameaux nombreux & étalés, garnisde deux aiguillons droits & Courts. Les feuilles font'ova- ls , oblongues , alternes , glabres & “trèsen- uières. Les fleurs font difpofées en grappes, portées fur dés pédoncules rameux. Chacune d'elles à un calice divifé en cinq ; point de co- role 3 cinq étaminés envigonnées d'un grand _nomore de poils, L'évaire eft furmonté de trois ftigmates feliles , auxquels fuccède pour fruit un drupe très-petit , rouge, globuleux ; bôn à Manger, contenant un noyau à trois loges. IL fäut convenir que le caraéière de fon fiui, le : 1 rapproché bien des jujubièrs ; ‘dont il -parcit avoir le port par la Éte de fes feuilles 8e Les deux aiguillons. Cette plante croît naturelle- mént dans la Cochinchine, h.. se NerpruN de Ténériffe. Rhamnus crenulatus. Aiton, Rhamnus ramulis fpinefcentibus ÿ_ floribus dioicis quadrifidis trifidisve ; foliis chlongis , obtusè Jerraiis ; femper vireutibus. Ait. Hort. kew: 1. P. 263. Eye LE Man A Te * C'eft un arbriffeau originaire de l’île de Té- nériffe,qui ne nous eft que très-peu connu. Aiton eft le premier qui nous'en ait parlé. Il fe di- vife en rameaux dont les extrémités deviennent épineufes dans leur vicilleffe. Hs font garnis de feuilles alrsrnes , pétiolées ovales, oblongues, dentées en dents de fcie & obrufes , & Ke. 2 LES _toujoutswvertes. Les fleurs font diciques: Elles ont leur calice ou corolle divifées rantôt en, tre plante fe cultive en Angleterre. P. 10. *#, NERPRUN des Indes. Rhamnus cireume Saifas. Lin. f. Rhamnus aculeatus , foliis ([uÿ ) op + pofitis , bifariis , vbcordatis , aculeis oppofuifoliis, oppofés , très-fermes & recourb.s. Il eft auf ii Onla rencontre enSicile & en Afrique. D: | Botanique. Tome IV. Li | des rimeaux qui DR ONE CII dépose “5 PR. NB. 3: Quatre parties , d'autres fois en trois feulement. : CS 466 NEAR L2 Les feuilles font oppofées , quelquefois alternes fur-tout à l'extrémité des branches , ovales, entières , arrondies, d’autres plus allongées & . échancrées à leur fommet , liffes , devenant très noires par la defficcation , portées für des pétioles un peui plus longs que les épines. I y a deux: ffipules très petites & caduques fituées à la .bâfe des périoles. Les fleurs font petires, la- térales , difpéfées en corymbe où prefque en ombelle dans l’aiflelle des feuilles , portées d'a- bord fur un pédoncuie commun , qui fe ramifie À fon fommet en quatre ou cinq pédicules &rès- courts & épais. Le calice eft campanulé , dé: coupé & comme tronqué à fes bords , fur lef- quels cependant on remarque cinq petites ‘dents aiguës & caduques , tandis que le calice periifie - avec le fruit.-If y a ciñiq petales , attachés fur le calice , prefque en cœur, ciliés, d'une belle couleur blanche , & qui enveloppent les an- thères.. Les étamin:s font au nombre de cinq, un peu plus courtes que le calice , altérnes avec les divifions de la corolle. Elles font terminées par des anthères oblongues & droites. L'ovaire eft fupérieur , muni d'un file court & perif- tant , terminé par un fligmate échancré. Le fruit, dans l’érar de defficcation , paroït être uze cap- fule arrondie , divifée en deux loges par une cloifon intermédiaire ; à deux femences , en- tourés à fa bâte par le calice qui eft comme - . tronqué: Cette plante vient de file de France, où elle a été obiervée par Commerfon. h. FE LS : Obfervations. Quoique Jes fruits m'aient paru fecs & capfulaires daus leur état de ficcité, il ai trouvé conftamment que deux loges & deux à eft ce ant très-pofhble qu'ils foient fucculens & en étac de baie lorfqu'ils font frais. Je n'y femences , quoique Linné fils en cite crois. D'ailleurs cette variété n’auroit rien d’extraor- dinaire, Cette plante à été communiqué: au citoyen Lamarck par Sonnerat , qui Pavoit rap- portée des Indes orientales. - **, Efpèces nor-épineufes 11. NERPRUN à bois rouge 5 Rhamnus try. throxilum. Pallas. Rhamnus floribus dioicis, foliis lanceolato-linearibus fubriliter ferratis. Gmel. Sy. nat. 2. p.400. h. 23. Raamnus fpinrs terminalisus; foliis lineari-lanceolatis | denticulatis. Pall. Flor. roff.tom. 1.pars 2.,p. 26. tab. 62. Idem. voyag, vol. $8. p. 267. tab. go. fig. 2. VC Idem foliis lanccolatis . acutis. Rhamaus Tycioides. Pall. Flor. tof, 1. pars 2, p- 26. tab. 63. . IL y a fur cette plante plufieurs remarques im- portantes à faire , dont j'ai déjà dit quelque chofe au n°. ÿ. Quoique Pallas nous annonce | | baie ; de la groffeur d'un pois, arrondie, pre NER que cet atbrifleau à les rameaux terminée par des épines , il eft cependant aflez probable qu'il en eft dépourvu , ce dont il eft facile de sa furer par les figures même que Pallas en a don: nées. Cette même plante cultivée depuis plu fieurs années #u jardin des plantes , &e que jai fous les yeux , eft fais épines. Il paroi que Gmelin , dans le nouveau Syfema nature , ft. du méme avis, puifqu’il la range parmi les ef pèces non: épineufes. NES à C'eft un arbriffeau qui s'élève fur une tige de cinq à fix pieds de haut, tortueux, divifé en quelques rameaux étalés , fans aucun ordre. Son … bois eft très- dur, de couleur rouge, revêtu d'une écorce fine , roufsâtre & crévaflée. Lés rameaux. font courts , fans épines , ( Pallas pré” tend qu'ils en ont quelquefois ) , tendus , fa | bres & noueux par les cicatrices qu'ils confér. vent des feuilles apres leur chüûre. Les feuilles font longues de deux à trois pouces fur quatre | à cinq lignes de large au plus, linéarreslan-” céolées , finement dentées en dents de foie & écartées , portées fur de courts périoles , glabres…. & vertes des deux cotés , fouvent réunies en fafcicules. Les fleurs font dioiques. F1! - Les in‘ividus qui portent des fleurs mälesonts…. les feuilles plus étroices , plus petites, & dont les dentelutes font peu fenfibles. Les fleurs, dans les deux fexes , (ont placées confufément fur les 4 rameaux parmi les feuilles , ont un calice divifé FA en Quatre découpures petites , aiguës » Jauna= : tres , le même dans les deux fexes. L'ovaire et fupérieur. Il eft furmonté de trois files plus longs que la cerolle , filiformes & terminés par des ftigmates prefque en rête. Le fruit elt une. EN que à trois côtes , remplie d'une pulpe dun | brun jaunät-e. Cette plante croît près de la Sé- lenga , & des aucres rivières de la Mongole, c dans des lieux pierreux. D. ( V: v. fers feu ni fruit. ) ; Bees 1 Quant à la plante que j'appelle la variétés. & que Pallas a donnée pour le 7hamnus dyciotaess de Linné , j'ai remarqué , en parlant de certe» ” derniere , la différence qu’il y avoit entre les: h deux. Celle dont il s’agit ici n’eit vraiment quunes variété du rhannus erythroxylum , comme Falass Pindique aflez ; elle n’en diffère qu’en ce qu'elle. | s'élève un peu moins , qu’elle eft beaucoup Plës rameufe , fes rameaux plus longs & en baguettes: Les feuilles font fafciculées fur les jeunes'be 1 ches, alternes , fefiles , fur les rameaux allons gés , beauéoup plus étroites , légèrement, tées , rétrécies en pétioles à leur bâfe , aiglé> à leur fommet. Le calice eft divifé ED QUES 2 découpures petites, aigués , jaunâtres & rabate É tues. Mêimes divifions pour la curolle, Lee C4 cs beaucoup plus pecite , & même peu. fenñi x met res tuer ge de sé 56, NER Les étamines font très-courtes &e droites. Le figmate eft ordinairement bifide , rarement tri- fijs. Les fleurs , d’après Pallas , font toujours hermaphrodites , quelquefois diviiées en cinq, & avec cinq. étamines. Elies ont l'odeur du prunus padus. Le fruit eft uns baie oblongue , petite , noire , à deux fzmences. Ceux qui croi- ‘ ront devoir faire d: cette plante une efpèce diftinéte , pourront trouver dans fes fleurs des à caradtèrés fpéciñiqués fuffifans. Ne conno ffant poiat cette plante , je me fuis borné à la rap- procher du rhamnus e’ythroxylum , avec laquelle en effer elle a les plus grands rapports. Elle croit naturellement €n pleine campagne , au milieu des brouflailles , dans la partie fupérieure du fleuve Terec , fur-tout vers Mofioc, On Ka rencontre-auili dans le Caucafe. D. 12. NERPRUN daourien ; Rhamnus dauricus. Pallas. Rhamanus floribus dioicis , foliis ovaro-acu- Mihatis, argut> ferrulatis. Gmel, Syft. nat. 2. p. 400. n. 22. Pall. iter. tom. 8, p. 26ÿ. n. 294. : Cornus foliis citri anguffioribus. Gmel. apud Afin. Stip. p. 200. t. 33. Ce nerprun fe rapproche beaucoup du ner- dre purgatif , d'après Pallas , duquel cependant il le diftingue. If s'élève à peu piès à la même . hauteur. Ses rameaux font droits , & point du tout fpinefcens. Leur bois eft d'un rouge pâle ; les pstites branches font oppofées & feuillées à leur fommet. Les feuilles {ont beaucoup plus longues , plus grandes, & offrent des nervures autrément difpofées que dans le nerprun pur- gatif. Elles font glabres , finement denté:s , ovales , aiguës & portées fur de longs périoles. Les fleurs font dioiques au rapport de Pailas , mus il n'a pas vu les fleurs maizs. Les femelles ont le calice ainfi que la corolle divifés en qua- tre découpüres aigués & caduques , petites , de couleur vérdatre. L'ovaire eit furmonté d'un fle dont le fligmate eft à deux lobes. Le fruit eit une baie de la grandeur d'un pois , rouf- sâtre , prefque à. deux loges , à deux femences, où l’on apperçoit fouvent le rudiment d’une troifième qui eft avortée. Cet arbrifleau croît aturellement dans la Daourie, vers l’Argoun. P. - 13. NERPRUN farcomphale; Riaermnus farcom- Phalus. Lin. Rhamnus inermis | foliis ovalibus , eoriaceis , integerrimis , emarginatis, AmOen. Acad. | S- p« 395. ". Sarcomphalus filis ovatis glabris , alternis, epice leviter-emarginatis , cortice interiore ferrugi- eo. Brown. Jam, 179. : = Cet arbre s'élève à une hauteur affez conf dérable 5 il acquiert fouvent, felon Broy/n , Jufqu'à deux pieds & demi dé diamètre. Il fe RS NET 467 divife en rameaux nombreux & touffus, dont l'écorce eft d’un blanc gris, tidée , & comme légèrement glinduleufe. Les feuilles font alter- nes , ovales , très-entières, coriaces , échanctées à leur-fommet, liffes , luifantes en - deffus , un peu moins en-defous , portées fur des pétioles courts. Les fleurs font axillaires , difpoiées en petites grappes courtes, portées {ur un pédon- cule commun aflez long , qui fe ramifie à fon fommet prefque en ombells. Le ‘calice éft d'üne feule pièce , divifés jufques vers fon miliéu én ‘cinq découpures ouvertes &'lancéolées. Lés éta- mines , au nombre de cinq , fonc plus courtés que la fleur, cppofées aux divifions du calice, terminées par des anthères prefque rondes. L'o- vaire eft ovale, entouré par les rebords d’un réceptacle charnu. Le flile ett court , divifé en deux ; i:s ftigmatés font fimples. Le fruit eft une baie arrondie ; à deux loges , contenant deux femencés à demi-fphériques & folitaires. Cette plante croit dans l'Amérique. B.( F,f. )' 14. NERPRUN de Cuba. Rhamnus éubenfs. Lin. Rhamnus inermis , flortbus hermaphroditis , capfulis trilocularibus , foliis rugofis , tomentofis sntegerrimis. Sy, Veget. 19$. |” , . Rhamnus inermis , floribus monogynis | kerma- phroditis ; capfula criloculari ; ramis foliis , flori- busque quaquavorfur: freélantibus. Jacq. Americ. 75: D. 3. 5 ie C'eft un arbriffeau non épineux qui s'élève à la hauteur de fix à fépt pieds fur une tige droite , qui fe divife en rameaux alternes, éta- lés ; & qui offrent le port du viournum lantana. Les feuilles font alternes , ovales , très-obtufes à leurs deux extrémités , très-entières , ridées , forrement rtomenteufes tant en-deflus qu’en-def- fous , longues d'environ quatre pouces , portées fur des pértioies beaucoup plus courts & velus. Ses fleurs font hermaphrodites , & forment de petites grappes courtes , difpolées en corymbe ; elles ont le caïice 8 la coro!le divifés en cinq parties ; cinq étarnines , un ovairé furmonté d'un feul ftile qui fe rermine par un ftigmate divifé en trois. il lui fuccède une capfule à trois loges. Cette plante croîc naturellement à Cuba , parmi les brouffailles fur les bords de la mer. D. 15. NerprUN ferrugineux ; Rhamnus colubris nus. Lin. Rhaimnus inermis , calycibus , peduneulis, petiolisque férraginco-tomentolis ; fruëlibus trilotu- laribus , exfuccis, Lam. Mff. On Rhamnus irermis , floribus moropynis herma. pkroditis ereëtis , capfulis tricoctis , petiolis ferru- gineo-tomentofis. Syft, vegets 195. Ke Rhamnus arborevs , folits obovetis venofis ,care fulis fpharicis , infernë vd imedietatem calyptratiss Brown. Jam. 171.1. ù 0 el Nnn2 dé ‘NER Arbor Saccifèra indica , foliis majoribus fplen- dentibus tab. 90. Rhamnus (colubrinus) inermis , floribus mono- gyus hermaphroditis ; capfula triloculari , ramis | foliisque horizontalibus ; foribus furfum verfis. Jaca. Amer. 74. n. 2: Vogel. icon. rar. t. 105. vu/gas- ‘rement bois de couleuvre. Cet arbre, lorfqu’il croît fur les hautes mon. tignes , y patvient à une hauteur dé vingt pieds ; mais fur lies bords de la mer, parmi les brouf- failles , ilne s'élève pas à plus de fix à iept pieds. 1! fe divife en rameaux qui s'étalent horitonta- À . Le s À grimpantes , ce qui lui a fric do?ner en Amé- lement. Cette plante eit remarquable par le duvet ferrugineux repardu fur les périskes des jeunes feuilles, fur une partie ds leurs nervures, ainfi que" fur les pédoncules & les caïices des fleurs. À d ? : . A : . - Son écorce eft life & noirâtre. Les feuilles fonc alterhes , ovales, aiguës , très-entières , glabr:s & luifantes en deflus , tomentsufes en-deffous dans leur jeuneffe , particulièrement fur les ner- vures , de trois à quatre pouces de long , fur environ deux pouces de large , portées fur d:s pétioles cylindriques , de fept a huit lignes de eng. Les fleurs {onc axillaires®, très-courtes , difpofées en petits corymbes d'environ fept à hic fleurs au-pius. Le calice-eft veiu , férrugi- neux, divifé en cinq puties ovales ; prelque _ aigués. La corolle a le même nombre de pétales inférés entre chaque d'vifion du calice, de cou- leur verdatre , Janceéolés , concaves. il y a cinq s de la longueur de la corolle. Le récep- _ tacle “eft muni d’une efpèce de beurrelet relevé CHR: .16. NERPRUN grimpant 5 Rhamnus wvoluilis. Lin, f. Rhamnus inermis , caule volubili ; foliis integerrimis, ovatis , ffriatis. Lin. f. fuppl p.162. Ardor foliis teneris , nervofis , alternis. Boeth. + Lugdb. v. 2. p. 263. Arôor cheufanenfis baccifera ; frangula folis un parv | ‘arguia fol Jrutu parvo pyramidali, ngula f | venofa , salyeulaso ; oficulo oblorgo Birucleo. Pluk. tab, flore pentapetalo. Comm. Hort. p.-175. AVE a ls sue > plus : aiguës que dans les-individus de l'Amérique. : Le duvet ferrugineux y eft moins abondant, B. 4 l Lhéritier: fert. Angli. 5. débolus: NER. | é 368. fig. 3. Carpini angufioribus elrgancer ven ‘ foliis , planta convolvulicea , ex provincia carole - nienfi. Pluk. Amath. cab. 435. fig. 3. vulgairement liane rouge. Jr 2? 2 … Frütex anonymus foliis dilutt virentibus , aber ais , petiolatis , larceolato-o5longis, Clayt. virg. 2 33. Rhammus fcandens. Hili, Kew. 4$3. tab. 20. Rharmius volubilis irermis, monogynus , divi: cus ; foliis fubovatis | undulato-ferratis , vencfis$ drupaovali , nuce biloculuri. Walt. Flor carol. toi» Ce nerprun eft très-retmarquable par fes tiges rique le nom de liane rouge. Il eft évident par. fa fruétificasion que c’eft un véritable nerprun, mais il ne doit pas être rangé parmi la divifion de ziziphus de Linné , comme le remzrque le citoyen Lamarck. ( Wuyez article Jujabier à la fn.) | Cet arbriffleau fe divife en rameaux longs,” flexibles , dont les tiges font lies & Ps ; ques , de couleur brune. Les feuilles fonr-als,” ternes ,»pétiolées , trè:-entières , ovales {triées} 8: comme phflées. Elles reffemblent beaucoup” à celles de l’orme , fur tout par la difpoñition, de leurs nervures qui font phffées , parallèles, . relevées vers le haut , & formant avec h côte principale des angles aigus : elles fonce lifles & uifantes des deux côtés , munies à la bâfedes pétioles de quelques petits poils ftipulacés. Ses fleurs font axillaires , formant de très-petites grappes prefque en corymbe , portées fur des pédoncules extrêmement courts , prefque fimples. Le calice elt divifé en cinq dents aiguës 5 lo yaire eft ovale , furmonté d’un pilül dentle ftigmate eft divifé en deux. Le fruit eft un peut drupe à deux loges , ovale, renfermant deux culatis - F NER. qu fees, ovales, épaiffes, coriaces , lépè- recent_dentées fur les bords én dents de fcie écartées , d’üue couleur gluque ; lifiés des deux côtés. Ses fleurs font très-petites , difpofées en! rappes dans ’aifle'le des feuilles, & oppoiges. Elles font portées a’«bord fur un pédoneuie coms mun très-long , épais , qui, à {on extrémité , fe di 1fe en trois ou quatre pédicules extrême- ment Courts , Pa & charnus , terminés chacun _par-une perite flsur verdâtre , à divifions aiguës. Je n'ai pas pu en voir davantage fur l'exemplaire que j'ai examiné. Eit-ce lé rhemaus terragonus de Linné fils & de Thunberg ? Le caractère qu'ils lui donnent ne fe rapporte point parfai- tement à ‘a plaste que je vieus de décrire, dont les feuilles font denciculé:s & prefque fefiles , tandis que ceiles de la plante de Linné fils font, felon lui , entières & feffiles. Cependant il y a tout lieu de croire, que c'eit la n.ême plante , puiique l’exemplaire que J'ai Vu vient direéte- ment de M. Taunb:rg , qu'elle a les tiges àf quatre angles, & que Linié n'a pa l$ de cette! plante que d'après ce naturaulte. Elle croit na:. turellement dans les environs du cap de Bonns- Efpérance , où elle a été obfervée & recueillie pour la première fois par Thunberg E.(#./f.) _ 18. Nerprun des Alpes. Rhamnus Alpinus. - Lin. Rhamrus inermis , fioribus dioicis , foliis “duplicato-crenatis. Maænch. Hiff, n. 193. Scop. carn. edit, 2. n. 261.. Re … Rharenus inermis, foliis ovatis , crenulatis. Hall. at. Goerr. 2. tab. 16. Helv. n. 823. t. 40. Fran- -gula rugofiore & ampliore folio. Tourn. init. R.h. 612. Frangala altera polycarpos. Bauh. prodr. 160. Âlnus nigra baccifere,rugofiore folio $. major. Bauh. hilt.r. p. 562. Alnus nigra polycarpos. Bauh. pin. 443: Lam. Flor, fr. 566. n. 13. A Cèt arbriffleau ne s'élève guères qu’à la hau- ur de fept à huit pieds. Il eft très-rameux ; fes branches font revêtues d'une écorce de cou- leur brune , & fon bois eft jaunâtre. 11 n’a point d'épines. Ses feuilles fonc alteznes , ovales , preque rondes, glibres, très ridées , & même plifices à lewrs nervures, finement denticul£es en leurs bords , d’un vért Clair tirant fur le Jaune, portées fur dés pétioles fiformes, de * médiocre grandeur. Ces feuilles ont à peine un pouce de long ; cependant eltes font quelquefois trois ou quatre fois plus grandes , fur-rour dans les arbrifleaux cultivés. Les fleurs font petites:, d'un vert jaupâtre , ramaflées par petits paquets dans laiflelle d:s feuilles, & portées fur des Pédonculés courts & fimples , d'inégalé longueur. Ces fleurs font diciques. Le calice eff divifé en quatre petites dents. La corolle a quatre pétales trés-porits ; les étamines fuiveut le même ordre € divifion : enfin l'ovaire eit furmonté d’un -Pifil dont le fligmate fe divif: en quatre pär- 24 p: 141.0 I P: 131. n. 1768. ae ; p: 9. tab, 2, f 2. 1. p. 164. 0,262. tab. $. An rhamnus rupeftrés e coriace , pérfiftant, La corolle a cinq p _ternes avec les divifions du & : : M: À dci UEs. 11 Jui fuccède pour fruir des baies noires, f | SNER af tétragones, contenant quatre femences ovales, jaunâtres , prefque à trois & quatré angles , mar- quées en-deflous d’un fillon longitudinal , rele- vées en-deflus par une nétvure faillante. Cet arbtifleau croît naturellement dans les montagnés _du Dauphiné & de la Provence, les Alpes. On le cultive au jardin dés plantes. ainfi que dans Fe 19. NERPRUN nains; Rhamnas pumilus. Lin. Rhaimnas inermis , repens ; florisus heriaphroditis ; foliis Jerretis. Mant. 49. l'ur. Diar. ital. 120.” Frangula montana pumila faxatilis ; folio fubro- tundo. Tourn. inft. R.h. 612. Segn. Veron. 2. Pp+ 296. Frangula minima rupéféris , pruno lylvefiri affinis armeniaca foliis. Rai. Dendr. 6ç, Pluk. Alim. p. 157. Lam. Flor. fran. 566. n, 14: Jacq. colléét. 1. Allion. Flor. pédem. tom. 2. æ hamnus hydrienfis. Haquer. plant. Alp camnis Rhamnus rupéftris. Scopol. Flor. carn. 2.'t Villars. plant. du Dauph. 2. p. 538. Cet arbriffleau eft très-remarquable par: fon port. Il croît dans les hautes montagnes des Alpes , au milieu des rochièrs fur lefquels il rampe par fes rameaux étalés , 8 qui , lorfqu'ils fe redreffent , ont à peine deux ou trois pieds de haut. Il fe divife , dès fa bafe , en rameaux diffus , flexibles ,yeplitôr couchés que rampans, L'écôrce qui les revêt eft d’un brun rougeätre ; ê& le bois un peu jaune. Il eft dépourvu d'épines, Les feuilles font nombreufes , alternes , éparfes, : ovales , glabres en-deflus , chargées quelquefois fur leurs nervures poftérieures d’un duvet jau- nâtre trèc-fin; un peu plis pâles en-deffous , fi- ! néméht dentées à dents prefque obtufes, plif-. fées, les unes rondes , d'autres un peu aiguës & ovales. A la bâfe des périoles font deux pe- tites ftipules très-caduques , lancéolées, aiguës Les fleurs font hermaphrodites ; d’un vert jau- nâtre, fort petites. Elles naïffent en petits pa quets ou fafcicules prefque ombellés dans P'aif- {tie des feuilles, le long des rameaux , portées fur des pédoncules très-courts , fimples &foli- à taires , étant munies de petites braétées linéaires, fubulées , caduques, d'un rouge foncé. Le cas lice-eft rurbiné , à demi divifé en cinq, ouverts plus courts , blanchätres & en < À étamines. L'ovairé €ft glo | farmonté d’un Rile ungeu plus long que les fi à Jamens des éramines , terminé par un fligmate abtus, à trois divifions. Le fruit eft ue baie arrondie de couleur noïîre iélée dé rouge , à. trois loges , À trois femerices. Cet arbrifileau « j = v \ MES us à * vienr dans les Alpes, en France , en Italie , en ‘Allemagne, &c. Il offre quelques variétés dans fes feuilles , pius ou moins arrondies ou ovales # de différente grandeur , ce qui a pu faïre re- VER garder par quelques auteurs ces variétés comme. ‘autant d'efpèces ciltinètes. Nous ne croyons pas le rhamnus hydrienfis de Hecquet diffèrent de teluéer. D. C0 Fe f ù *, 20. NERPRUN à feuilles d’aulne ; Rhamnus ‘alnifolius. Lhéritisr. Rhamnus inermis ; floribus . kermaphroditis , foliis ovalibus , acuminatis, fer- — ratis, fubtàs reticulatis, L'Hérit. Sert. Angle p.s. les deux efpèces précédentes , dont il n'eft peut- étre qu'une variété : il diffère du r4amnus alpi- _- nus par fes fleurs hermaphrodites , par fes feuilles : beaucoup plus réticulées , & qui , quoique gla- bres, ne font pas luifantes. Enfin il diffère du rhamnus pumilus , en ce qu’il n'eft pas , comme, Jui , rampant & petit, que fes feuilles font plus fortement pliflées & plus rériculées. C'eft un arbrifleau d’une médiocre grandeur _ qui fe divife en rameaux droits couverts d’une 7 écorce très-lifle , douce & comme favonrieufe au toucher, d’une couleir plombée & luifante. “Les feuilles font ‘alternes ; ovales , rétrécies à . Jéur bâle , arrondies & acuminées à leur fommet, finement dentées en dents de fcie, glabres en- + deffus, un peu blanchätres en-deffous., & re- marquables particulièrement par un réfeau très- ferré ; formé par un grand nombre de perites | nérvures faillantes & noiraires. Les fleurs font _- hermaphrodites , placées dans l'aiffeile des feuil- . " es, réunies en taicicule fur des pédoncules fo- * litaires ; fimples , courts & inégaux. Je ne cou- — + mois pas le nombre des divifions du calice & de la corolle ; ni celui des éramines. Cetre piante eroic naturellement dans l'Amérique ieptencrio- mal, D. (Fi). . 21. NERPRUN bourdainier 3 Rhamnus frangula. ».. Lin.-Rhamnus inermiis , floribus monogyius herma- Phrodiris, folfïs tategerrimis. Hort. Clif. vo. F1. _fuec, 194. 203. Mat. med. 98. Roy. Lugdb, 224. _œd, Dan. t. 278. Blackw. tab. 272, Duham. arb. 1. t. 100. Gmel. fibir, 3. p. 307. Reyg. god. tom, 1..p. 76. Pal, iter. 1. p. 62. Neck, Gall. p- 132. SCop. carn. 2.n,263. Gun. narv. n. 19. _ Polch. pal. n. 231. Dusoi. Harpk. 2. p. 285. Maænch. Hall. 9294 Matcusch fil. 153. Kniph. . Cenrur. 5. n. 75. Ludw. eél..t. 82. Dærr. Naf » pl. 128. fi. 1. # + Riarmnus inermis ; floribis menosynis , herma- Phroditis ; foliis antecerrimis, Hall, Hely. n. S2r Frangula alnus féis où . labs. ta anus, fctfis ovato-lanceolatrs , glabrrs. Mill. Diét. n. 1. Rhamnüs inermis > foliis annuis. | . Flor. lappon. Go. Alnus nigra baccifera, Bauh pin, | < Cet atbriffeau a les plus grands rapports avec p- 266. Lam. Flor. franc. 566, n. 16. Illuft, bot. . NER 428. Frangula. Tourn. inft: R.h. 1012, Do, pempt. 794. Camer. epitam. 978. Matth. 1271 Frangula , five alnus nigra bascifera. Part. theat. Bourdaine, Bourgene, aune noir. Rozier,couts | d'agricult. 2.p. 411. pl 14. | Bots) C'eft un grand arbriffeau haut de dix à douxe pieds , dont les tiges font unies , l'écorce exté- rieure brune , Pinterieure jaunâcre , le buis blanc & tendre ; ayant des fleurs axillaires , les feuillés alternes. 11 fe râpproche beaucoup des trois dér- nières efpèces ; mais outre qu'il eft bien plis élevé , il en diffère encore par fes feuilles plus arrondies & très-entières , fans derits ni créné- lurés. Elles font quelquefois terminées enpoïnte à leur fommet , plus fouvent arrondies où échan- | crées , chargées de nervures parallèles ; lifles dés deux côtés , portées fur des pétioles légèrement. velus, & ordinairement plus longs que les fleurs.” Ces dernières font verdatres , hermaphrodités,, ramallées en petits paquets dans l'aifiells des. feuilles , portées fur des pédoncules courts, fimples , foiitaires , inégaux entr'eux. Le calice” eit divifé en cinq découpures ovales , aighèss | la corolle à cinq pétales plus courts que le ca lice , de forme écailleule , alternes avec lesidi- vifions du calice. Les étamines font plus courtes & au nombre de cinq. L'ovaire eft arrondis, fur monté d’un ftiie dont le ftigmate eft obtu IL lui fuccède des baies globuleufes , d'abord r geatres , mais qui dsviennent noires €n 1 {ant , remplies d'urie pulpe aflez abondante laquelle on peut préparer le verc de velle, me on le fait avec le nerprun purgätif à quelques autres efpèces. Cec arbriffeau eft trés cominun dans les bois , fur-tour dans Les raillis & les lieux un peu humides. D. (Ÿ:#) figure afez bien dans les bofquets où il fe m tiplie par graines , marcottes & bourures. 2° femer fes graines autf-côe qu'elles font mure autrement elles ne leveroient que la feconde année. Re. Pont M HSE On fait quelquefois ufagé de l'écorce 1n de cetre plante , qui eft amère , un peu 6% apétitive & putgative quand elle Le mais émétique & Aéterfive quand elle € On doit préférer celle fur-tout qui Couvre racines ; c'eft un purgatif violeht qui 0CC des coliques , ne peut convenir qu'aux PSE robuftes, & qu'on adoucit en y ajoutant 20 ques correctifs , telle que la canelle ; la tb l'alcali fixe de l'abfnthe. On le prene © d’un gros & demi où Gé com f fance à la dofe d’un demi où à für-tout écant infufé dars du vin blane ques-uns fe fervent aufñ de cette Écoce » È dans du vinaigre, pour guérir la galle ; rémèide. faut de fa prudence dans l'adininiiratio NER Le bois donne un excellent charbon qui entre dans la compofition de la poudre à canon. Un quintal ne donne que douze livres de charbon. 22. NERPRUN alaterne ; Rhamnus alaternus. Lin. Rhamnus inermis , floribus dioicis ; figmate ‘triplici ; foliis ferratis. Virid. Cliff. 19. Hort. Ups. 47. Sauvag. Monfpel. 95. Kniph. cent. 7. _n: 75..Maf. © Rhamnus inermis , floribus polygamis , figmate triplisi , foliis ferratis. Hort. Cliff. 79, Roy, Lued, 221$. Alaternus ( phylica ) foliis ovatis ; margrni- bus crenatis , glabris. Mi. Diét. n. 1. Phylica elutior. Bauh. pin. 477. Phylica humilior. Bauh. Pin. 477. Alaternus. 1. 2. Cluf. hift. 1.p. ço. Alaternus, Tourn. inft. R. h. 595. A/aternus mi- nore folio. Ibid. Lam. Flor. fr. $66.n. 15.Poiret. Voyag. en Barbar. tom. 2. p. 126... V. 6. Eadem foliis rotunais , fpinofo-dentatis , ramis. fubfpinofis. Rhemnus balearicus. Hift. Paris. V. y. Eadem foliis latioribus , ferratis. Alaternus. hifpanica latifolia. Tourn. init. R. h. $96. 4/a- ternas latifolia , foliis ovato-lanceolatis ; integerri- : _ mis, glabris. Mill. Did. n. 4? V. À Eadem foliis ellipticis , obfcure ferratis. Alaternus minere felio. Tourn. init, $o$. Aa ternus glabra ; foliis fubcordatis ferratis , glabris. FE | Mill. Di&. n. 2, L V.e, Alaternus anguflifolia , foliis lanceolatis , es Profundè ferratis , glabris. Mili- Diét. n. 3- Ala- ternus monfpeliaca , foliis profundius incifis, H. p. C'eft un arbriffeau toujours vert, qui s'élève À la hauteur de huit à dix pieds, fe divife, dès f1 bafe , en rameaux diffus , et forme d’affez Jolis buiffons ; il eft affez bien diftingué des ef- pèces précédentes par fes feuilles coriaces , lui- fantes , dures , dentées en fcie. Ses fleurs font dioiques 8 polygames. Ses rameaux font re- vêtus d'une écorce unie & verdâtre, lifle &e fans épinss. Les feuilles font alternes pour la plu- at , ovales , quelquefois oblongues, dures, iles, dentées en leurs bords. Ces dents font fouvent épineutes , & quelquefois obtufes & plus tres. Les fleurs font tantôt unifexuelles, mâles fur un pied , femelles fur un autre; d'autres fois le mêma individu porte des fliurs mâles, femelles & hermaphrodites. Elles font d’un vert pe, prefque feffile , ramaflées par pitits Ouquets , dans l'aiflelle des feuilles , le [long des branches. Le calice eft d’une feule pièce, en entonnoir ;, divifé en cinq parties. Entre les fegmens du calice font placés cinq pétales extré- mément petits, qui ne fe diftingusnt bien qu'avec la le : & qui ont la forme de petites écailles. Les tämines, au nombre de cinq, font in(é- T£e$ dans l'intérieur du calice, Les fleurs femelles Cicentun ovaire furmonté d'un ftile court, ter- Æ : NER 4 471 miné par-un figmate à trois divifions. Il a pour fruits des petites baies QUE ; & noires quand elles font müres. Cet arbre croît natu- rellement dans nos provinces méridionales, en Italie, en Efpagne, en Barbarie. M.(#. v.) La variété 8 fe diffingue paifaitement par les feuilles rondes, armées fur leurs bords de dents très-fines , droites , roides & épineufes. Ses ras meaux, fur-tout les plus jeunes, font af gar- pis de quelques petites épines caduques. Elle eft “originairèede Mahon , & fe cultive au jardin des plantes. Il eft pofhble qu'elle foit une efpèce. diftinéte. es La variété Y a fes feuilles beaucoup plus larges: ue Jes autres. Elles font au moins trois ou quatre fois plus grandes que celles de l’alaterne com. mun ; elles font d'ailleurs un peu-glauques en, deffous, les dents font couchées & tournées vers. le .fommhet: 5 267 ee E: 4} hr Mie La variété à a les feuilles bien moins laf céolées que dans la précédente, plus arrondies , preîque cordiformes , dentées, terminées très fouvent par une pointe épineufc, ne Enfin la variété + que je ne connois pas a, d’après Miller , les feuilles plus étroîtes , lan-°. céolées , & ce qui Ja carattérife davantage , pro- * fondément dentées à leurs bords, 18e Je ne peux m'empêcher de rapporter ici, au fujet de cet arbrifleau , un fait affer remarqua- ble. Etant en Afrique, j'apperçus à une diftance ‘aflez confidérable , un arbrifleau tout vert fui- pendu au tronc d’un palmier. Je le pris d’abord pour une plante parafité qui m'étoit inconnue; -mais étant venu à bout de l’abattre ; je reconnus que c'étoit un slaterne qui fe trouvoit comme. anté fur ce palmier. Probablement que le tronc: de ce palmier avoit éu quelques plaies où s’étoit. farmé un peu”de terre végétale, & que quelque. oifeau y aura dépofé par fes excrémens., de la graine d'alaterne ; car les oifeaux font très-friands leurs baies. Cela prouve.encore qu'il faut … bien peu de ter:e végétale pour l'accroiflement de cet arbriffeau. Le mien étoit en fleurs , aflez touffu , et d'environ un pied et demi de haut. -Je le poffède dans mon herbier. ; L'alaterne étant un de ces arbres que l’on cul- tive pour l’ornement des bofquets, offre encore quelques autres variétés que Rozier nous a fair connoître dans fon cours d'agriculture. Je. les préfenter ici avec quelques détails fr moyens d'élever ces arbrif:aux. Les variétés de l'ilaterne fonts * 1°. L'ilaterne à feuilles ovales crénelées fur es bords. Il en exifte une variété à feuilles mat- brées de jaune. M. À 4 2°, L'alarerne à fuillés lncéolées, & pren La 472 NER à fondément dentelées. H a une variécé à feuilles . bordées de blanc, & une autre variéte à feuilles bordées de jaune. “se 3°. L'alaterne à feuilles prefque en cœur & dentelées. 4%. L'alaterne à feuilles ovales lancéolées. & - non déncelées. Le n°. 1 & fa variété, font un très-bel effet, mélés enfemble en mañlif dans les bofquet d'hy- ver. Cet. arbufte eft d’un beau port & bien * garni de feuities. Elles font d’un vert foncé & : fort luifanr. Le deffus eft du plus beau vert clair ; mais pour peu qu'il foit frappé du froid, il font. ue aucun effet. Le fruit noir des alaternes _eft le feul ornement, dont leur verdure foit dé- corée. Dans nos provinces féprentrionales , il fleurit en juiller & en août, & dans les pro- vinces métidionales au mois de juin. : L'alaterne n°. 2, porte des feuilles oblon- gues, reflemblantes aux feuilles de fäule ; fon jeune bois eft rougeätré ; fes branches font plus menues , plus courtes ; plus convergznces vers la _ tige que celles de la première efpèce ; ce qui donne À cet arbufte un port pyramidal. Ses deux variétés des feuilles , qui femblent être une coquatterie de © là nature, n'en font le pl . pravation : aïnf les jaunes fe rapprochant plus _ du vert, indiquent un changement total dans le -tifu cellulaire, rendent les feuilles faciles à-être . + gâtées, ou du moins altérées, ouenlaicies par + R moindre intempérie de l'air. L'efpèce n°. 4 eft fort belle. La largeur de fes feuilles la rend très-précieufe à caufe de leur peut nombre. Elles font toujours vertes, Cette -efpèce vient d'Efpagne , (c'eft notre variété x). & exige par conféquenr d'être bien abritée. . arbre en automne. er : Lesalaternes s'élèvent affez facilement de grai- ges. Ceux qu'on obtient par cette voie de mul- ciplication , font plus droits & deviennent plus | haut que ceux élevés de marœ@res. Ils attei-… gt , dans les lieux où ils fe plaifent, à la . Bauteur de douze à vingr pieds, fuivant !a croif _ … fance déterminée des efpèces; au lieu que ceux _ provenans dé marcottés, retiennent toujours quelque habitude de la première courbure ; &° - * comme ils n’ont fonvent de racines que d'un côté, & qu'elles font très-horifontales, ils ne peuvent s'élancer autanc que les arbres venus . d’une rouille noirâtre qui en diminue . Le jéune bois eft couvert d'un épiderme. d'un-violet foncé. Les vieilles branches, noirâtres ; la fleur ,.petite & verte, ne | fec , onl’émiera avec Les doigts : cela fait, &les : + à panaches font précieufes pour lornement des … bofquets d’hyver , mais elles font crès-délicates, _ fur-tout celles panach£es de blanc. Lés panaches Is fouvent qu'une dé- Miller confeile de marcotter & de planter cet NE de graines, lefquels font pourvus d’un bel empi- tement de racines, x 24H52 PNR Lorfqu'on veut fe procurer de la graine d'ala- terne , 1l faut la faire venir des provinces mé-. ridionales , et des autres pays où croiflent dés | différentes efpèces ; mais fi l’on en veut recueilli - chez foi , il eft néceflaire de couvrir avec dés fiers les arbres chargés de baies ; car les oifeaux en font très-friands , & n’en faiSeront aucune, Ces. graines mürifient affez bien dans fes pro- vinces feptentrionales , fi on a eu l'attention de - planter les alaternes dont on fe propos de re-. cueillir la graine , le long d’un mur expofé a ruidi , et qu'on ait eu foin de faire choix, dans cette vue , des individus qui ont ie plus de fleurs femelles ou de fleurs androgynes. are Les baies bien mûres & recueillies, il fut aufñtôt les écrafer dans une jatce pleine d'eaÿ,. jufqu'à ce qu'on en ait déraché toute la pulpe: énfuité on paflera le tout à travers un tamis, & il reftera un marc mêlé de pépins: ce mare doit être éparpillé fur un grand plat, quelon mettra à l'ombre en unlieu chaud. Lorfqu'il frd cailes préparées avec une terreconvenable, on. répandra les graines defus , & on les épafpillera également. 1l faut les recouvrir d’une couche” d'un pouce d’épaifleur , & d'une rérre mélée par parties égales de terreau de bois pourri, &de terre de-haie ou de prairie , enterrer cette à l'expoñition du levant, jufqu’au mois d'oétobre; venfuire lui faire pafler l'hiver dans une caiffe à vitrage , l'enterrer au princemps dans une cour che tempérée & légérement ombragie , les.graf nes leveront fürement & abondamment. + ne fantpas négliger la voie des marcottés: elle eft utile pour ceux qui ne peuvent fe pro curer de la graine, & elle fert à mulcplierks efpèces les plus rares ; maïs elle elt indifpenfable pour les alaternes panachés 5 car leur graine ré”. produit rarement: cette variété. Les alaternes perdent leurs feuilles & leurjéune bois dans les ferres pus M ferver quelques pieds , furtout-aes pandas dans br Re Ils pañent Sarre l'hiver. dans des caifles à vitrage, lorfque a foin de leur donner de d'air routes Les pers qu'on le peut fans danger. On peur en, ME 0 en efpalier , pour gernir des parties de Lee couchant. Fe en M. de Tfchoudi a vu un mur de vinge Pie de haut, tout garni de trois pieds pire n°, 1; mais Yufage le plus agréable qu'on Pie | en faire eft de le difpofer en mafht dans #° | quets d'hiver 3 ayant attention de pleine vers les parties les plus enfoncées, à à feuiiles en forme de cœur, fur ns NER en les entremélant de variétés À panaches , _ reflortiraient mieux à côté d’une verdure mple; mais pour réüflir dans certe opération, il faut chaifir ou fe procurer artificiellement une partie du bofquet d'hiver garantie du nord-eft , nord & nord-ouelt, et, s’il fe peut , de l’eft & du fud-eft ; car le foleil venant à frapper les feutles chargées des neiges du printemps ou d'autres frimars , les altérera de manière à leur ôter toute leur beauté, On peut fe procurer cet abri , en relevant des terres , & en y plantant des haies d’if ou de thuya, Le bois de l’alaterne reffemble aflez à celui du chêne verd , & on s’en fert pour les ou- vrages d'ébénifterie. On fait peu d'ufige en mé- decine des différentes parties de cet arbre. Quel- ques auteurs lui attribuent les mêmes propriétés qu'au nerprun purgatif ; d’autres le regardent gomme un aftringent utile dans les gargarifimes , pour les maux de gorge. 23. NERPRUN rayé; Rhamnus lineatus. Lin. Rhamnus inermis , Horibus hermapbroditis , fodiis ovatis , lineatis , repandis , fubtüs reticulatis. Am. Acad. 4. p. 308. Osb. it. 219. tab. 7. Rhamnas zeylanicus folio fubrotundo glabro , cau- libus hirfutis , fpinis exiguis , ad ramorum & folio- _ lum ortum exafperatus , flofculo fpadiceo , bucca nigra, Burm. Zeyl. 198. t. 88. Acacia forte cog- natus e Maderafp. Frutex , vitis idea benghalenjis _ foliis & ramulis alternis ad foliorum ortum fpinis _exiguis exafperatus. Pluk. phyt. tab. 122. fig. 4? Frutex finenfis , majerana minoribus foliis ; prona Parte canai-cantibus , venis pullis è aireéto, & li- neolis transcurrentibus elegantiffimé delineatis , in- Jüle Crocoaïlorum. Amalth. 408. f. 3. ee 4 + C’eft un joli arbriffeau rare & peu connu. Ses rameaux font droits , pubefcens , étalés , revêtus d'une écorce unie & grisâtre. Les feuilles font très-nombreufes , alternes , ovales , petites , légè ement périolées , agréables à la vus leur forme & leurs nervures. En-deflus elles fonc comme veloutées en noir entre les nervures longitudinales , leur couleur eft d’un vert clair en-deffous , avec les nervures principales paral- lèles , faillantes , noirâtres , coupées par un ré- zeau très-fin , compofé de petites nervures nei- râtres , en lignes droites , transverfes. Ca feuilles n’ont guères plus de trois à quatre ligné® de longueur , rèrminées la plupart par une petite ointe fpinéfcente. Les flipules forment, à la Le des périoles , de petites épines très-courtes & aiguës. Les fleurs font folitaires & latérales dans l’aiffelle des feuilles ; cependaut vers l'ex- trémité des branches elles forment fouvent une pe grappe prefque terminale. Le calice ef linchâtre , divifé en cinq découpures ;ancéo- | NER 473 même forme que les découpures du calice. Il y a cinq étamines fubulées , de la longueur de 12 corolle , non alternes , mais renfermées entre chaque pérale. Le flile eft de même longueur que les étamines. ‘Il eft terminé par ua ftigmate- fimple. Le fruic eft une petite baie arrondie, Cette plante croit à la Chine & dans les Indes, Sonnerat en a communiqué pluñeurs individus au citoyen Lamarck. D.( P f:.) J'ai cité de cette plante trois’ figures qui exi- gent quelques obfervations. La figure de Burman eft bonne ; elle peint le port de la plante , la poñtion des fleurs, mais les feuilles font un peu plus grandes ; les nervures font exadtes , mais on n'y voit pas le réfeau transver‘e dont j'ai parlé, ni les petites épines qui terminent les feuilles. La feconde figure eft de Piukenet. Elle n'offre qu'un rameau fans fleurs ni fruits ; ila bien [2 port de notre plante , même grandeur pour les feuilles , mais elles font trop ovales & trop aiguës. Le même Pluksnet en donne une aütre dans fon amaltheum , qui repréfente parfaicement bien les feuilles avec leurs ner- vures. C’eft la meïlleure fous ce rapport ; & quoiqu'il n’y ait ni fleurs ni fruits , je ne doute pas qe ce ne foit la jplante que Je viens de décrire. PA NERPRUN hybride ; Rhamnus’ hybridus. L'Her. Rhamnus inermis , floribus androgynis , fohis ob- longis | acuminatis , ferratis , vix perennantibus, L’'H rit. Sert. Angli. p. 5. vu/go Bourgène de Bourgogne. Jard. des plantes. Cet arbriffleau qui s’élève à douze ou quinze | pieds & plus , eft regardé par le citoyen l'Hé- ritier comme une plante hybride. Il dit l'avoir cultivé pendant plus de dix ans ; qu’il prove- | noit des femences de rhamnus alpinus. Il a ob- fervé tous les ans l'individu femelle de rhamnus alpinus , qu'il foupçonne étré la mère de cette “plante , abfolument féparée des mâles ; & il regarde le rhamnus alaternus comme le père. Les fémences difhibuées dans diflérentes PÉPRIEre de France ont produit con*amment la même efpèce hybride , fans aucune variété. Ses feuilles tiennent le milieu entre les deux efpeces auxquelles on attribue fon origine. Elles font ovales , oblongues , acuminées , aflez ré- gulièrement dentées en dents de fcie , alternes, étiolées , liffes des deux côtés ; elles ont un peu de la fermeté de cellés de l'alarerne, & comme ces deruieres , elles font prefque per- fiflantes , du moins elles tombent bien plus tard que celles des autres efpèces. Les fleurs ont les fexes féparés , mais fur le méme individu. Ces fleurs font petites , préfque folitaires le Jong des rameaux , portées {ur des pédoncules courts , _ lées ; les pétales font au nombre de cinq, de | Botanique. Tome IV. * | beaucoup plus longs que les hr e fituées à À : Pr Lo 47 NER — leur bâfe & très-caduques. Cét arbriffeau eft cultivé au jardin des plantes. B.( W,/f) 25. NERPRUN veiné ; Rhamnus venofus. Lam. Rhamnus inermis , foliis ovaris , integerrimis , fruc- tibus ex fuccis trilocularibus, Lamarck. MA. Rhamnus arborefcens minor ; foliis ovatis , veno- fs, pedunculis umbellutis alaribus | fructibus fphe- ricis. Brown. Jam. 172, tab, 29. fig. 2. Rhamnus ( ellipticus ) floribus hermaphrotitis fubtrieynis, axiilaribus , umbellaris ; fruétibus eri. loculartbus, foliis ellinticis tutegris. Gmel. Syft. nat. 2° p. 399. Palurus inermis. Hort. Paris. Argulou d'Amérique. : | Ceanothus ( reclinatus } foliis ovatis integris multinervibus » ramis:dependentibus, L'Herit. Sart. Angl. 6. C’eft un arbriffeau de la hauteur de quatre à - cinq pieds, qui fe divife en rameaux longs, flexibles , inclinés & pendans. Il a , par fon feuillage , beaucoup de rapports avec le rhamnus- colubrinus n° 15, mais fes Éilles font beaucoup plus petites , & il n’a point comme lui fes pé- tioles , fes pédoncules & fes calices couverts d'un duvet ferrugineux. Ses baies seches & fes. ne un peu en Voûte l'ont fait ranger par _ Je citoyen l'Héririer parmi les ceanothus : La cependant tant de rapports avec les nerpruns , qu'il eft difficile de l’en féparers - Son écorce eft grisâtre fur les vieilles bran- ches , un peu tomenteufe furl:s jeunes rameaux , ainfi que {ur les pétioles , les pédoncules & les _ calices. Ce duvet n'eft point Er ces ; Mais _ d'une légère teinte jaunâtre. Les feuilles font. alternes , pétiolées, ovales , très-entières, ai- guës , un peu velues en-defflous , quand elles | _ font jeunes , & marquées de nervürés jaunâtres & parallèles , elles fonr glabres en-deflus , & d'un vert gai. Les fleurs font petites , axillaires, difpofées le long des rameaux un peu jaunâtres en-deflous 5 leurs bords font cartilagineux , un peu dentés ; les dents font rares, aiguës , rou- geâtres. Les dernières feuilles , celles où fe’ trouvent les fleurs , font preîque Ag re moins alternes que lès autres. Les fleurs fortent de l’aiffelle des feuilles. Elles font prefque fo- litaires, de trois à cinq dans chaque aiffelle, d’un vert jaunâtre. Le calice eft à cinq dents. La corolle eft compofée de cinq pétales fquami- formes qui recouvrent les étamines. Les anchères font droites , à deux loges ; pleines d’une poufs fière ferrugineufe. L'ovaire eft placé dans le fond du calice , furmonté d’un ftile luifant, dont le ftigmate fe divife en trois parties , glabres , en téte arrondie. Cet arbriffeau croit naturellement à Surinam , où il a été obfervé par Royen. 3. 31. NERPRUN à vrilles ; Rhamnus myflacinus. fégmate triplici ; foliis cordatis , ramis cirrhiferis. Aux. Hort. Kew. 1. p: 266. Gmel, Syft. nat. 399: Cette efpèce eft remarquable particulièrement rles vrilles dont elle ett pourvue , &. iftinguent fuffifamment de toutes les aut légèrement pétiolées , | une petite pointe , Gi des pédoncules courts & filiformes. Le calice une groffe plume, du bois ; elles font alternes , épailes , es ; » Ait. Rhamnus inermis ; floribus hermaphroditis, + 476 Ne. deflus , un peu velues en-deffous, d’un pouce de long. Les vriles font fimples , folitaires , axilliires dans les feuiiles fupérieures. Il y a à la bâfe des rameaux, des flipules fubulé:s , ca- duques , marquées de trois lignes. Les fleurs font litre. difpoiées en ombelle. Le calice eft monophylle, d’un vert blenchâtre , légèr=ment pubefcent en-dehors : il eft divifé à fon ouifice en cinq dents Jarges à leur bâfe , aiguës au fom- met , d'une ligne de longueur. il y à cinq pé- tales attachés fur le bord du réceptacle, entre les divifions du calice. Hs font blancs , en n1- celle , roulés fur les côtés, plus courts que le calice ; renfermant chacun une étamine dout le . filament eft filiforme , & anthère petite & ar- xondie. L’ovaie eft blanc , enfoncé dans le ré- ccpracle , & remplit le tube du calice. Il eft furmonté d'un flile vert , court , à trois côtés. … Le ftigmateeft divifé en trois. Cette plante ef originaire de l'Afrique. Elle à été apportée en Angleterre en 177$ par le chevalier Bruce des côtes de l'Afrique. File fleurit au mois de no- vembre. Il paroït qu’Aiton n’a pas connoiffance + fon fruit , ce qui en rend le genre incertain. J'ajoute ici quelques efpèces qui ne me pas affez bien connues , & auxquelles les auteurs qui les citent ne joignent ni defcription ni figures. E Ç carolinianus ) irermis , monogy- iphroditus ; foliis obloñgo-ovaris | ferru- ofs , lavibus, vix deciduis ; bacca nigra, zetrafperma ; floribus racemofis ! axillaribus ; flipulis fubulatis, Walt. Flor. carol. p. 101. : F rs gens dus hermaphroditis racemulofis , baccis fusrotuncis , Le trilocularibus 3 pellucidis; folits oblongis , ferratis , 2 Flaèris. Jamaic. Swartz nov. gen. & fpec. plant. + * Rhammus ( myrtinus )irermis , foliis oblongo- ovaiis , intecerrimis ; fubtès lucidis. Nierpoula in- | colis. Coromandel. Burm. Flor. indic. p. 60. maphroditis , racemofis ; folirs ovatis , obtuse ts glabris | baf glandulofis. Madeira. Aix. F ferra- (POIrRET.) font | _ x Rhamnus ( glandulofus ) Den >foribus her- Hort. Se NEURADE couchée ; Neurada procumbens. | É œrtn. de fruét. È femin, cent.2. fig. 5: 4. Forskal. Flor. ægypt. cent. 3. 90. Lin. Syit. planr. 2. p. 406. Juffien gener. pfanr. P. 16. Lamark. llnft. gener. pl. 393. Gmelin. Syft. Date 2p.739. cu Jenre de plantes à fleurs polypétal Hasenie es plante ni poNpeaees: def famille des rofacées , qui a quelques rapports avec l'aigremoine , qui comprent des herbes p.169. tab. 32. À au nombre de dix ovales , globuleufes ; prefque 5 exotiques , & dont le caraétère effentiel confie ee : “É ES ï: RS Un calice divifé en cing ; une capfulc inférieure. orbiculaire , à dix loges , d dix femences ; muriquée. dans fa partie fupéricure , & fans valves. ” C'elt une plante tomenteufe , blanche, dont les tiges fonc diffufes , etalées , couchées, un … peu ligneufes à ieur bâfe; les.feuiiles font fim- pl:s , alturnes, périolées, ovales, rougécs & finuées fur leurs bords , un peu moins blanches … & tomenteufes en deflus qu'en- deflous, Elles fort-nt ordinairement deux à deux , mais iné= gales , du mêine point d'infertion. Dans la plus grande le pétiole eit prefque aufi long que la feuille ; fa plus petice eft très-peu pétioiée selle eft plus courte que le périole de la prenuére, Les fleurs font foitaires. Elles naiffsnc dans l'ai felle des feuilles , portées fur des pétioles ton menteux & de médiocre grandeur. OUR Chaque fleur offre 1°, un ealice fupérieur, très- petit, bénifphérique , & divifé en-cing ( frange. & comme imbriqué , feion Forskahi ). fi 29. Cinq pétales égaux , beaucoup plus grands que le calice , larges à leur bâfe , aigus à°le fommet , attachés {ur Le limbe du cahce. 3°. Dix étamines également inférées fur le limbe du calice , de la même longueur que 1 terminées par dés anthères fimples. cs 4°. Un ovaire inférieur , un, peu en bofle terminé par dix ftiles courts & autant de mates. * # Le fruit eft une capfule comprimée ; orbicu= laire , convexe en-detfous , plane en-delius ; 4 riffée fur fes bords , & en-deffus d’aiguilions | roides , droits , afcendans, plus longs en allant de là circonférence au centre. Les femences (ont offeufes ; d'un brun noirâtre. Cette plante croît en Egypte , à Alexandries dans l’Arabie & la Numidis. Au moment da germination la radiculs perce la capfuls dans fon, = milieu , & à mefure que la jeune plane fort de | terre & s'élève , ellé emporte avec elle, cHte même capfule qui l’en:oure comme un collier. : Les cotyledons ont la forme d’une fleche. @- (F.f) res Cette fingulière plante n'offre point de rap- ports bien voifins avec les autres plantes Con nues. Elle paroît en avoir, quoiqu'un peu gnés , avec les aigremoiïnes. Linné , GP ordres naturels , là rapproche des mefembryañe ” thenum nommés ich > Fe à , x Fe (PorRET.) NERVEUSES ( feuiles ) ; Nervefa folias > # . donne ce nom aux feuilles lorfqu'elles ont des cotes ou nervures faillanres qui s'étendent de la bafe au fommet fans fe ramifier. On exprime aufñi très-fouvent le nombre des nervures , lorf- . qu'il eft afféz conftant & aflez petit pour être décerminé facilement. Le plantain ( planrago, ), NICOTIANE ; Nicotiana. Genre de plantes à * fleurs monopétalées , de la famille d:s folanées, qui a des rapports avec les molènes ( Fran & les jufquiames ( kvofcyamus ‘) , qui compren des plantes exotiques dont les fleurs font dif- polées en épi.ou en panicule. Le caraétère ef- _ fentiel de ce genre et d’avoir : .: Une corolle en entonnoir ; réguliere , divifée en cinq ÿ les étarmines inclinées , & une capfule bilo- culaire. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. . Chaque fleur offre 1° un calice d’une feule pièce , ovale, à demi quinquéfide , perfiftant. 2°. Une corolle monopétale , infundibulifor- me, dont le tube eft plus long que le calice, . Æ limbe ouvert à demidivifé en cinq , & à cinq pis. : 3°. Cinq écamines dont les filimens font fubu- És, prefque auffi longs que la coroile , afcen- dans : les anthères font Aer °. Un avaire fupérieur , ovale ; furmonté d’un flile filiforme , de la longueur de la co- rolle , terminé par un ftigmate échancré. _ Le fruit eft une capfule ovale , ou ovale-co- nique , marquée d’une rainure de chaque côté , à deux loges , à deux vuives, s’ouvrant par le fommet. Le placenta a la forme d’un demi-ovale, attaché à la cloifon. Les femences font nom- breufes , perites, réniformes , ridées & nuirâtres. ÆsSrèces. NICOTIANE tabac ; Nicotiana tabacum, Lin. Nicoriana foliis lirceolato-ovatis , [effilisus , am- plexicaulibus ; floribus acuis. Lam. Illuft. gen. n. ‘2280. tab. 113. Goœrt. de fruct. & fém. c. 4. DE 1 PS PS 8 Cu Nicotiana foliis lanceolato-ovatis , f'ffilibus, decurrentibus , floribus acutis. Lin. fpec. plant. 258. Mat. medic. 64. Mill. Diét. n. 2. Blackw. tab. 146. Kniph. cent. 4. tab. $f. Ludw. eét. tab. 167. Knorr. del. 1. t. T. 11. Sabb. Hort. 1. tab. 89. Nicotiana foliis lanceolaris. Hort. Chf. 56. Hort. Ups 45. Roy. Lugdb. 423. fpec. plant. 1. . 180. Nicotiana major latifolia. Bauh. pin. 169. ourn. inft, R. h. p: 117. Nicoriana major ; five dire Li tabacum majus, J. Bauh. 3. 629. Hyo/eyamus peruvranus, Dodon. pempt. 452. Blennuchoes. Reneal. fpec. 37. tab. 38. : _ Wuïg. Nicotiane , ou tabac à larges feuilles. Petun. Herbe à la reine. : Cette plante s'élève à une hauteur de quatre à cinq pieds {ur ue tige aflez forte, cylindri- que, creufe , glutineufe & légèrement pubef- cente : elle fe divife en un grand nombre de | rameaux couverts de feuilles grandes , ovales- : Jancéolées , feffiles , aiguës à leur fommet , am- lexicaules , . & légèrement décurrentes à leur afe qui eft divifée en deux lobes arrondies , en forme d'oreillettes. Ces feuilles font prefque glabres, vertes des deux côtés, molles & rrèse glutineufes. Les fleurs font d'un rouge pourpre, difpofées en une aflez belle panicuie à l’extré- mité des rameaux. Le calice eft d’une feule pièce, un peu v-lu , divifé en cinq découpur:s aiguës. La corolle eft velue en-dehors , munie d'un tube du double plus long que le calice. Son limbe eft plane, divifé en eg, dents aiguës. Certe plante eft originaire de l’Amérique , d’où elle a été introduite en Europe l'an 1560. Elle y eft aujourd’hui fi bien naturalifée , qu’elle y croit fans foins & fans culture. 13. ( Ÿ. v.) On a donné à la nicotiane bien des noms differens. Dans les Indes occidentales , fon pays natal , elle a toujours porté celui de peur , fur- tout au Prefil & dans la Floride , & elle le garde encore aujourd’hui dans l'un & l'autre monde. Les Efpagnols qui la connurent premiè- rement à Tabaco, ee mer du Mexique , lui donvèrent le noi de tabac , du lieu où ils l’a- voient trouvée , & ce nom a prévalu fur tous les autres. On l’a appellé nécotiane , du nom de M. Nicot , ambaffideur de France à la cour de Portugal en 1$60 , qui en ayant eu connoiffance par un marchand Flamand , la préfenta au grand prieur à fon arrivée à Lisbonné , & puis à fon retour en France à #4 reine Catherine de Mé- dicis ; de forte qu’elle fut nommée nicoriune ;, herbe du grand-prieur , Où herbe de la reine. Le car- dinai de Sainte-Croix, nonce en Portugal , & Nicolas Ternabon , légae en France ; l'ayant les prerniers introduite en Iralie , donnèr referment dès l’ap- parition des premiers rayons du foleil. Son nom de ryflanthes eft compolé de deux mots grecs qui fighifient fleur de nyir. …Obfrrvations. Linnœus avoit réuni cet arbre avec plufieurs autres éfpèces dont le ci en La- marck a tait un genre particulier fous le nom. de mogori , & qui diffèrent du niétante par le fruit qui eft une baie fucculente dans ce der- nier. Linnœus a décrit ce même arbre une feconde à . fois fous le nom de fcabrita. I] a été (uivi en cela Ÿ part Goœrtner. Il eft évident, en confidérant les deux figures de ce dernier, que c’eft la même pan décrite fous deux noms différens. = (POIRET.}) = NIDULAIRE ; Nidu/aria. Bulliard. Hift. des champ: p. 163. & dif. prél. p. ÿ3. Cyathus. Jufl. genre de plantes cryptogames de la famille des algues , felon le cit. Jufieu., qui a de grands . rapports avec leslpézizes, & qui comprend des * plantes fort petites, dont le carafère effintiel eft de préfenter la forme d’un calice feffile , co- riace , campanulé, ouvert, dont Les femences fonr placées dans le fond , affez femblables à de petites druilles. Bulliand range les nidulaires dans la famille des champignons ; c’eft lui quia donné à ce genre Je nom de nidulaire , parce qu'en effet les fe- -mences font placées & ne. au fond du ca- lice > Comme dans un-nid d’oifeau. Les obferva- tions de Bulliard fur ce genre. font on. ne peut pas plus importantes : c’efl de Jui que Je vais ‘extrure tout ce que j’ai à En dire ; mais pour : Res ont se Fe qui regarde particulièrement - Pa fruétificatier, il ire }’: j rer ma aut lire Particle moififure de NID Les nidulaires, dit Bulliard, forment une et pèce de calice coriace, membraneux & feffile, au fond duquel font inférées leurs graines pédis culées , fort larges , & qui reflkmblent à de pe- tites lentilles. Il n’eft aucune efpèce de ce genra qui ne foit remplie dans fa jeuneffe d’un fuc glai- reux & limpide , & dont l'orifice ne foit fermé par une membrane. À une certaine époque, cétte membrane fe déchire , la liqueur qu'elle recou- vroit s’évapore , fe deffèche en partie, & les graines reftent à nud. Elles ne rempliffent au plus que le quart de la capacité de ce vale, quelque- fois même il n’y en a que deux ou trois; le refte eft occupé par un fluide mucilagieux qui, même que celui qui, fe t ouve dans les glo- bules d’une pouflière fécondante , qe celui qui fort des véficules fpermatiques de la pilulaire, lainfi que de celles des champignons , eft l'agent immédiar de Ja fécondation. L’orifice des nidu- laires ft fermé par une membrane fort mince, mais qui ne fe déchire cependant que difficile: ment. Ces graines , dont le volume augmente | de jour en jour ; le vafe , d’un äutre côté, dont ‘les bords tendent à fe dilater , font effort contre cete membrane. Il vient un terme où elle fe trouve trop foible : tout-à-coup elle fe crève; de-là une impulfion dont les feiences firuées au fond du vafe, & inférées à fes parois internes, deviennent le centre, & il eft vraifemblable | que cet inflant eft celui où le fluide fpermatiques. qui entoure les graines, pénètre dans leur int rieur par leurs petits cordons ombilicaux ; €n: même temps qu'il y introduit. une portion UE atmofphérique. FE ARE Re Il eft pofible cepemgane que cetre membrane ;. qui ferme l'orifice déSnidulaires , nait pas pour principal objet de déterminer la pénétratien ir ‘rime du fluide fpermatique dans l'intérieur de leurs graines. La fécondation peut avoir HE fars le“ concours de l'impulfion. Quoi qu'il em foit , cette membrane eft fi pere 5 que > on la crève avant qu'il en foittemps , les graïlés ne prennent plus ceroifferies 5 & fans doute que c'eft parce que le fluide fpermat'que ol pas pénétré dans leur intérieur, ei a as fécondées.. Cueillez féparément des nieu- ie , dont vous aurez crevé la mémbrané après un intervalle d’un mois où environ 3; celles dont la membrane fe fera crevée d'elle même ; laifflez-les fe deflécher à Pair, mettez” . les enfuite dans des vafes féparés , dans ieique il y aura un peu d’eau: Au bout de deux ot trois. jours vous verrez que toutes-les graines CE celles dont vous n’aurez pas déchiré la 1587 brane fe trouveront au: fond du: vafe ; leur pe dicule étant tourné verse haut : les aufres au contrare feront reflés à la furface de l'eau» & auront leur _pédicule tourné vers le: un dliecéant LT pente | pme du, © éompletrément qu’on pourroit le défirer des ca : : racteres de la conviètion , on peut néanmoins mences qui-fe précipitent. au fond du vaie ont . été fécondées , & que celles qui reftencainfi à la . davantage à le croire, c’elt que lorique l’on fait :$y précipitent. Cependant 1l me reite à faire - encore à ce lujet une remarque effentielle : eile . fera connoitre combien 1l eit important de ré reurs grofhières des conféquences tirées d’un fait globules técondans ,.des planres fliminiteres ; - coagulent ce fluide dns ces globules... & le ren- -Vroient en être remplis , quoique dans le meilleur _graines font petites, minces , ridées ; tout an- al : comme beaucoup d'autres champignons ; fiffures , les capillines , les fphærocarpes , les veffes- qu'il y ait entre ces différens genres , par éxem-| | endant f partie fuperieure , ou de la 1 Fée leur ‘éhmpéng "=: _ N1D … Quoique cette preuve ne foit pas revêtue auf en conclure avec quelque fondement que les fe- furface de l’eau ne le font pas.Ce qui porte encore re cette expérience avec des femences. prifes dans un individu encore éloigné du terhe de la fé- condation , elles reitent aufli à la furface de l'eau , tandis que celles qu on a prifes dans un autre individu iong-remps après la fécondation es les obfervations fur des objets qui femblent moins exigér d'attention , & de combien d’er- ifolé psuvent devenir la fource , foit qu'un objet fe preiente pour la première fois , foit qu'on J'ai dit , en parlant du fluide fpermarique , des que des chaleurs tortes & de longue durée dent conféquemment hors d'état de remplir la fonction à laquelle il éroir appellé. Dans les nidulaires l'effet de ces chaleurs gft ençcorè plus fenfble ; elles en defléchent entièrement le fluide * fpermatique. Les plus jeunes individus , qui de- état en apparence , fe trouvent vuides. Leurs noñce qu'eiles font flériles , & quoiqu'on n'ait pas crevé la membrane qui les recouvré , elles fe tiennent à la furface de l'eau : tandis que ces mêines nidulaires , fi ellës fe trouvent daus un. trrein frais ; elles reftent remplies de ce fluide fpermatique , jufqu'à ce que leurs graines {oient. eaues à leûr complet accroiliement : ce qui connoit fans peine à la -furface unié de ces grainés ,. à leur épaifleur, à leur torme hénuf- pherique , & au peu de temps quil leur faut pour {e précipiter au fond du vaie dans lequel en les a miies en expérience. _véficules fpermatiques diftinétes , mais que leurs feménces font entourées du fluide qui doit les féconder. Les sruffés , les réculiires , es moi- doups font. dans le même cas. Quelque différence ple, entre une truffe & une nidulaire; cepenñda Je ne vois pis pour ei deux modes d>#féca . ce N 4 D- LL -48$ nes , de ins que les nidulaires , tandis q les réticulaires , Les vefles-loups , les truffes ont leur chair formée de l'aggrégation de pluñieurs - cellules ‘adoflées les unes aux autres, dans lef- quelles réfident leurs graines & le fluidé qui jen les pénétranr, les rend técondes. Voy, l'art. Truffe. sd ARE CE F nt L'extrême ténuité des femences dès nidulaires , ainfi que de Ja plupatt dés autres plantes cryp- togames ; eft un objtacle difficil à furmonter lerfqu’on veur en étudier lt gérminaton, Juiqu'ici nos inftrumens ont été infutifans, & nous n'a- vons jamais pu l'ippercevoir d'une manière bien claire. ‘On voit bien quelques petits filimens blancs , un pètit Corps arrondi , placé aù ruilieu de ces filamens , mais ce n'eit pas ce qu'on'‘doit appeller germination, Ce {n'eft pas’ là un fimple developpement ;, des parties compiimés ; droits , tériminés par’ de très-longs füiles fubulés, perfitins fur le fruit , terminés par un {tigmaté fimple à longitudinil. Le fruit eft compolé de cinq à dix caplules oblongues , pointues , comprimées. fur les côtes , réunies de manière à n'en former qu'une feule à plufieurs loges, & renfermant des jemences anguleuies , fcabres & furt perites. Obfervätions. Ce genré fe diflingue des gari- delles garidella ) , èn ce que ce dernier na environ que dix étamines & trois ovan2s feu- lement. Nous avons regardé comme calice ce quë Linné prend pour la Corolle , & nous avons. décrits Comme pétales ce qui elt neétarre dans. ‘Voyez ace fujer les obféfvations qui, fonc à ja luite du genre Heéore. | Esreces. t: N: GELLE de Damas 3 Nigella Damafcena. | Lin. Nigella floribus involucro folofo cinétis. Lin. Syft. phont. 2. p. 621. Hort. Cliff, 215. Hort. Ups. 153. Roy. Eugdb. 481. Mill. Diét, n. 2. & ‘icon tab. 187. fig. 2.*BlackW. cab. 1558: Kniph. cent. 10. n. 66. Gœrt. de fruét. & fin. 2. p. 174. tab.,118, fig. 1... PEN # Nigella flore faits nidulato. Crantz. Auftr. p. 133: Nigella anguflifolia flore mejore”fimplici ceru- + Tourn. init. R, h. 258. Bauh. pin. 145. le- lanthiure Store: Marrh. Dioicor. 529. "1 6. Melo ore majore pleno caruleo, Bauh, pire 145. Knor ICE Gr: La. illuit.. gen. | . 488. Idem. Flor, franc. 902. 1. vulgair. e. Barbiche. Barbe de: RE, Touté-épice | ya. que s'élève à à plus d'un Pied Be de elle eft cultivée. *Ga tige eft droite ; Blabre , friée , feuiliée , & # divire dans, fa Partie füpérieure en ramigaux Un peu étalés , Bar nis de feuilles alternes , lefiles :. déco pées pe menues ; en forme d'ailes. Les: premières. divi- fions” dre oppofées, les aütres font alternés, “ s£taigués > filiformes S2s fleurs fontgran-. des. RER TE , d'un bléu pâte , enveloppées Cerre plante qui. dns les. LR Ne Gr - pofée, da; Hipqy grandes «fe Se PAL femblables à ce Je. f de Es e ps &, après la chûte | capfule en ef entr PRÉC: Sa c + eft,com-: pofé de cinq grandes FA étalformes , ré-. trécies à leur. bâfe,en forme Fe +. Les. tales font fubulés,, très-courts “lacs hom- breufes étamines droites, cou es; naiss font. obtufes, jaunes & « mprim Ia cn pif. ils perffans, A ces Hens (a dent çiug cap-, fules réunies , grofès fes > LAKTORdI ES, ,| ifles , terminées par: cinq Curnés Far négquP ares s: piltils” perhitans, Cette plance croit, daus les: champs. cultivés & Jés, vignes, das ls pro- vinces méridionales de l'Europe. (3. (.#°. w. ). On la cultive au jardin des pri Mr & dans les parterres où..elle varie à, fleurs imples, “ge ches, où à fleurs. doubles... | : re . Ses femences. pafféne p but fosifantes pren Minatives , céphaliques. On s'en fert avec quels ues- fuccès à .la: ee d'un gros ,. en eufe , dans. les affections çat CL : frine , J'afthue pituitepx, cp jette, LE ééphalalgie : alles augmentent ape de fs s4 rétabiiffent le flux mentroe) uipendu par 487. impréfhon des corps froids. El les. entré ie rt compoftion du fyrop-d'armoile , ue Yo äl =. 3 aire de baiés de HF PAPAS trochilques. de caprès ké Eee tic) 1 at H 8 + ; | 2. Nicee de créte; Nigel five. Lin, NE gella pifillis. quinis A capfulis muriçatis , fubrotur- : is foliis re PA is. Lin. Syft. plant. 2. p. Sas | por. Cp” 4 ; Mate mi AE 729 ge) 44 73. Mill ES Br icon. tab,:187, Ne. TA ect. 4 89." Kniph. centur. 7: 0. 63. œrtn, de fem. fruét. 2. 173. tb. 119. f, 1. Nigel fa: minore. f mplici nie fou. init. & h . G. Bauh, pin, 145. Nigellaf mMinore pret, & albo, B. pin. 146. Mel calyce-& flore minores Jemine:, mere & pee 4 ÿ. 200. Metanthiun fativum. ii Ça pitom. 51. Melarshinms Dod. pempts 303+ Mylanthiume : flore plenoi :Chif.. Hits; 107,: "le tinore ä flore, mudiiplicates 2Pe k | Cerie efpèce “difère de la précédente par p lufisurs caraétères. Ses feuilles, font plus larges, égèrement velues j Les HT as au lieu d'être lies , (eng tu rculées & murii . Ses. tiges, . font éro tes ;. riées , un Peu VE és lies fésdivifent én que bn ar- de. feuilles alternes les , découpées | en s d'ailes; les di vilions font linéaires , ai- ; nés , inégales. Les fleurs lopé heu , folitsires : - L& ferminas ; elles n’ont, point d'epèce de col-., llererte qu'on remarqué, dar la. plante précé- APR es s Jergue que l lfleur , com s dense : les divifions du calice font moins larges, | ovales Hésouvenes 3 hs: pétales n'ont Lx 4 Atifir. p. 132. D. 1, me ‘ Ni ÿg deux’ lignes environ de‘longueur , de même fornie que dans l'éfpèce précédente. Les éta- mine<"foht. ouvertès”-Côtichées pr paquets fur le$ diviions®dé-cälice-= Les filèmens [ont bleuâ- | tres les''aifthéres brutes &°comprimées :’ ce- dance. ces-Cow-ur$tné ont pas conftantes. Quand là corolle 8 blanchätre , les éramines fünt'jaumes & les filimens biinices. Les piftis font au/nombre de ing , quélquefois trois. is fonc droits & perfiftans. L2s cinq caplules ont ova- les’, ui peu applatiés!, rchflées » Couvertes de sints tubéerCuleux & d'afperités , fur-touc le éng dés angles. Cette efpèce eft originaire de l'ile de Crête ; on jatrouve ‘auf en Egypte ; of ls culrive au jardin des plantes. 4. { W:w.) ne à NreEtre des“ehamps 35 N'pella arvenfs. Lin. Nigella piffillis , quinis®, foros calycinis longe unguiculans ; unguibus filiformions ,.capfulis turbi- natis., : {ri NS { Nigella pifiillis quinis, petalis integris, capfulis turbinatis, Lin: Syit. plint. 2. p. 621. Scop. carn. 2: n. 6ÿ7. Pollich. pal. n. ‘ÿ14. Mattusch. fil. n. 87. Dœrr. Naïl.'p. 159. Regn. botan. Bulliard. érb. de Fran: tab. 126. Mill. Diét. n. 1. Lam. Flor: Franc. 902. n. 2. Poir. Voyag. en Barbar. 2. p. 180. Nigella fore foliis nudo , piflillis co- rollam nequantibus. Hort* Cliff. 215. Roy. Lugdb. 481. Dalib. Paris. 160: Boœhm. Lips. 174. Ni- gs flore nude fliquarum cornubus Longiffimis. Jall. Helv. n. 1194. +, foliis nudo. Crantz. Vigella arvenfis cornuta. — Bauh. pin. 145. Tourn. inf. R,. h. 258. Melan- chium fylvefire s five arvenfe. J. Bauh. 3. 200. Melanthium fylvefire. lanthium fylvefre alterum. Cam. epitom, 53. 8. Nisella arvenfis cornuta » flore pleno fubca- ruleo. Tourn. init. R. h. 258 Nigelle arvenfs cornuta , flore albo. Idem, — Cette lante , quoi que petite + ni ‘rente , a de Gi jolies eurs remarqables tout par la manière dont les couleurs y font nuancées & difpofées. Il eft difficile d'indiq uer la couleur dominante , qui d’ailleurs varie beau | coup ; c'eft un-mélange de blanc, de bleu, de jaune , de brun noirâtre , &ec, : ces différentes teintes font féparées pat zones, & affeétenc Chacune une des parties de la fleur. Ainf par exemple, lés calices font jaunes ou bian. ° châtres , ou teints de bleu difpofés en étoilé} . Ouverte ; les verte ; les pétales également ouverts & dif’ ue circulairement offrent un bleu plus foncé. es étamines tout - à - fait couchées fur.les fo. lioles du calice, ont auffi les anthères brunes ou jaunâtres qui forment un e centre s’éjevent les Lo na ftiles roulés gnnent # cette fleur un autre cercle. Dans ovaires qui font términiés: en cornes de békier', & un afpeét cout-i-faie fn: Dodon. pempt. 303. Me- NI1G gulier , fur-tout fi l'on y joint les filamens des étamines qui portent comme autant de rayons d'un centre commun, & rempliffenc le vuide que daiffent entr’eux les longs onglets des fo lioles Ççalicinales. Ce dernier caractère lajdif tingue des deux efpèces précédentes , dont elle difrère encore par fes folioles plus fines, pief- que capiilaires , & par fes capfules oblongues, & non globuleufes. Sa racine eft fimple , petite, fans chevelus ; . elle poufle une tige de fepr à huit pouces de haut , qui tantôt eft fimple & feuillée , d'autre: ; fois fe divife en rameaux étalés couverts de feuilles alrérnes , glabres , très-finement décou- pées, & un peu femblables à celles de l'aner. Ses fleurs font terminales & folicaires. Elles n'ont point la collerette ou l'enveloppe feuillée de la nigelle de Dumas. Ses calices font remar- quables par leurs folioles dont les onglets font longs ; étroits, prefque filiformes ; tériminés par, une lame plus courte , arrondie , mucronée , un peu crénelée. Les pétales font tubulés , à peu-près de la longueur des onglets du calice, Les ovaires , au nombre de cinq , fonc oblongs, | terminés par cinq ftiles courbés à leur fommet en fens oppolé. ils fe changent en cinq cap üles | tétrécies inférieurement , & réunies à leur bâfe feulement , au lieu que dans les efpèces précé- dentes les cinq eapfules ne font féparées que | . vers leur fommet. Elles font pleines de femences rudes & noires. Cette plante croit en France, en Italie, en Efpagne , en Barbarie. Elle très-commune dans les champs de blé. &3. ( Ce : On lui attribue les mêmes propriétés qu'à | l première efpèce. FE T 4. Niceuré d'Efpagne ; Nigella Hifpanica. Lin. Nicella pifillis denis colline aquantibus. Lin. Sykt. plant. 2.ep. 622. Hort. Ups. 154: SauVags Monfp. 253. Mill. Diét. n. 6. a ! Nigella latifolia | flore majere fimplier cérulee. Bauh. pin. 145. prodr. 75. Tourn. init. K. pe 258. Moris. Hift. 3. p. 516. f. 12. tab. 18. fig. \8. Melanthium Hifparicum rajus. SR. à Cette plante fe diftingue ne pr dix piftils au lieu de cinq auf longs que calice, & de la fuivante par fes feuilles Ps larges , plus onvertes ; à folioles beaucoup Plus : . 12 os » INIG. À “ioles du calice font lirges , ovales; pointues À leurs deux extrémités. Les pétales fout tubulés, “très-courts, divifés en deux, & de couleur vert d’eau. Les étamines fout terminées pat'des an- thères ovales, brunes , ainfñ que les piftils qui font droigs & de même longueur que la corolle. Cette plante croît particuliérement en Efpagne. On la cultive au jardin des Planres à Paris, où le citoyen Lamarck nya oblervé que neuf pétales tubulés & fept pilitis. 11 eft probable que les au- tres parties avaient avorté. {3 ( W. [.) s. NIGELLE d'Orient ; N'g:lla Orientalis. Lin. Nigella pifiillis denis corolla long'oribus , feminibus alariis , planiss (IN. ) Nigella piftillis denis, co- rolla longioribus. Lin. Syft, plant. 2. p. 612. Hort. Upf. 153. Roy. Lugdb. 481. Mill. Dit. n. 7. Goœrr. de fruét. fém. 2. p. 174. tab. 118. fn, 13°: “ é- Fa N'gella chalepenfis lutea, cornisulis longioribus. Moris. Hift. 3. p. 516. fec. 12. tab. 18. fig. 10. Ren. append. f25. Nigella Orientalis , flore flavef- cente, femine alato , plano. Tourn. corol. 19? Cette” plante a fa tige droite & bien moins rameufe que la précéd: ntê donc elle. diffère par fes pifils beaucoup plus longs que là corolle & principalement par les femences comprimées, applatiés & environnées d’une aile meinbra- neufe. Sa racine gft fimple , & poufle une tige fil- Jonnée , prefade anguleufe , glabre, droite , di- vifée en Fo rameaux garnis de feui les alternes , un peu ciliées fur leurs bords , profon- dément découpées , mais dont les divifions font plus courtes & pe étroiteS que dans lefpèce précédente. La fleur eft plus petite, de couleur Jaunâtre. Le calice eft divifé en cinq folioles on- au jardin des Plantes. €} ( PJ. ) uiculées, terminées par une lame ovale, aiguë, à fes deux extrémités, un peu crénelée. Les pé- talès font tubulés , panachés de pourpre en- deffous , très-courts , au nombre de huit à dix. Les étamin:s font nombreufes , jaunâtres, pref- | que auf lorigues que le calice. Les pitils de huit dix font du double plus longs que la fleur , ‘ courbés à leur fommet en cornes de bélier. Les - Câpfules font réunies jufques vers leur fommet , - où elles fe divifent en huit ou dix un vetgentes æntr'elles, anguleuf.s & ridées par ‘leur côté extérieur, glabres & comprimées de Vautre côté oppofé & intérieur ; s’ouvrant par leur fature intérieure. Les femences font bru- nes, arrondies, membraneufes , couchées les unes fur les autres. Cette plante croît naturel- -Jement dans les environs d'Alep. On la culrive | u di- (Po1RET.) “ Flor. Jap. 4: 65. gener. nova. 58. Chlirnitus in- Jobes, L he CEE + NI L x _48 9 confpiuus, L'Hérit. fert, angl. 35. tb. 2. Jul. gen. plant. 423. Genre de plantes à fleurs in-omplettés, dont Ja famille n’eft pas encore bien connue, mais qui à quelques rapports avec le ouy vicum , 8e dont le caractère efleniel confifté à avoir: Uze corolle à quat'e pétales ÿ point de, calice ; une baie morofperme. 7 De, FIRST _C'eft une plante rampante en fous- arbriffeau , dnt les tiges glabres, cylindiques un peu re- dreffées , & d'environ un pied & plus de haut, fe divifent en un grand nombre d> rameaux flolo- nifsres, oppofés, noueux , prouffant des racines: de leurs nœuds inférieurs. Les tcuilks fontoppo- fées, ovaes , oblonguzs , obrufes , dentées, glabres , vertes en-deflus, pâles en deffous, d'en- viron un pouce & demi de long, portées fur des pétioles courts, oppofés, qui embraffent la tige, & fe réunifilent à leur bâfe, où ils for- ment une efpèce de gaine , avec deux ftipules | écailleufes de chaque côré, Les fleurs font tér- : minales , difpofées en une panicule compofee d’épis appofés : elles fant felüles ; appliquées & rangées deux à d'ux le long du réceptacle commun , munies chicune à leur bâfe d'une pe- tite braétée aiguë & perfftante, Lu Chaque fleur offre, 1°. une corolle , fans ca- lice, d’une feule pièce, à trois lob:s , concaves, à demi-fupérieure , environnant l'ovaire jufques vers fon milieu. Le lobe du milieu eft plus long que les deux autres. gr. Aie 20, Quatre écamines feffiles ; dont les anthères , à deux loges , dépourvus de filamens font placées dans les lobes de la corelle , favoir, deux dans lé lobe fupérieur , & une dans chacun des deux autres lobes. FT 6e 3°. Un ovaire à demi-inférieur , fans ftile, terminé par un ftigmate capité & prefque à deux Le frie eft une page be ovle, dune feule femence ; elle offre vers fon fommet les reftes dela corolle & de la braëtée tombés ; ce i prouve que le fruit eft véritablement infé- . # ' l'obférvation du citoyen Juflieu. Cetre plante eft originaire du Japon & de la re PAT FC TAPIE | NILBEDOUSI; Kcta-niara. Reed. Hort. Malab. 5. p. 55. tab. 28, Sclon Rheed, c'eft un arbre d'environ quatorze ieds de haut, dont le tronc ft foible, revêtu ‘d'une écorce fauve ; jaure én-dedans, & fe dis vife en rameaux d'un vert fombre. # RAN Se La 3 — Jobes épais , perfiftans. 490 NIO Sa racine eft fivreufe, noirâtre , d'une cou- leur rougeâtre fous l'écorce. Ses branches font garnies de feuilles oblongues, obtufes, retré- cies vers leur pétiole, qui eft très-court ; alter- nes, épaifles, glabres; d'un gros vert, parti- œulièrement à leur furface fupérieure. = Les fleurs font difpofées en panicule vers l’ex- floribus pentandris. Karin-Njoti. Rheed. Malab. 6. p. 31. tab: 18. Cet arbre , dit Rheed , eft très-fort. Il San à plus de tente pieds de haut. Son tronc € Lines l'épaiffleur d’un homme ordinaire. Sos PORT ; font revêtus d’une écorce noire » & fon D ne eft de couleur blanche , d'une faveur amérée Les feuilles font alternes , ovales, ave épaiffes , très-enrières , pétiolées. Les fleurs long axillaires , pendantes à l'extrémité d'un Par: nn | pédoncule , difpofées en bouquet ; prefqu bé: - ombelle. Le calice eft petir, divifé en cinq AE mens obtus , arrondis. La corolle eft bn A et de cinq pétales oblengs ; plus étroits vers * Tr bâfe , arrondis à leur fommet , d un DE de l'au- de jaune d’un côté, couleur de fang ngueur k tre. Ily a cinq étamines de e lo celoi ue la corolle. Le fruit ne diffère pas Res a e.lefpèce précédente. Il croit au M: ; fruits - Loù.il feurit en janvier, & donne des He NIS enimars 8c'avril; il conferve fon feuillage toute: J’année. Ses feuilles & fon fruit font très- amèrs. On les emploie contre la fièvre, & l’on retire de l'huile de fes fruits. (POIRET. ) NISSOLE ; Nifolia. Genre de plantes à fleurs polypétalées de la famille des légumineufes , qui a des rapports avec les fécuridaca & les ptero- carpus , & qui comprend des arbres ou arbrif- _ feaux exotiques dont les tiges font grimpantes, Jes feuilles ailées avec une impaire , & les fleurs axillaires en épis ou en grappes. Le caractère effentiel de ce genre confiite dans Un calice à cinq dents ; une capfule monofperme A A Nr à À Ja bâfe, terminée par une aïle en languette. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Chaque fleur'offre 1°. un calice inférieur, cam- panulé , à cinq dents inégales perfftantes ; les fupérieures font plus protondément découpées. 2°. Une corolle papilionacée , dont l’érendard eft arrondi , prefque échancré , pendant , rabattu fur les côtés. Les aëles font oblongues , obtufes, droites , plus larges à leur partie fupérieure , dis étalées en avant. La caréne eft fermée , Sc de la même forme que les aies. 3°. Dix étamines réunies en un feul. paquet en cylindre avecune fente dorfale. Les ancheres font prefque rondes. 4°. L’ovaire eft oblong ; comprimé , pédiculé. Le ftile eft afcendant & fubulé , terminé par un ftigmate en tête, & obtus. Le fruit eft une capfuke pédiculée , membra- - neufe, comprimée , renflée à fa bâfe qui ren- ferme le fruit , & qui enfuite s’appiatit 8 forme wne aile longue , mince, arrondie. Il n’ÿ a o:- dinairement qu'une feule femence objongue , obtufe , ou en forme de rein. . Ofervations. Ce genre diffère de celui des fecuridaca , En ce re dans ce dernier le fruit n’eft point pédiculé dans le calice, qu'il nya que huit étamines , & que le calice n'a que trois folioles. Dans les ptérocarpes le fruit n’eit point aîlé, c’eft une capfule membraneufe qui con- tient les femences dans le milieu. Les myrofpermum ont auf uné capfule aïlée & raneufe , mais les femences » par une poñition inverfe à celle des niffoles ; font placées au fommet , & non pas à la bafe de la capfule. ESspicCcLs. Se + Nbr MT ET RS 2-24 ABS CES Niffolia caule arboreo ereo. Lin. Syft. plant. [3. 393. Jacq. Americ, 199. tab. 174. fig. 48. Selon Jacquin , c’eft un arbre peu élégant, qui s'élève à environ douze pieds , dont Les ra- ] meaux font flexibles , pendans , & ne s’accro. chent pas aux autres arbres , comme dans les efpèces fuivantes. Les feuilles font alternes , ai- lées avec une impaire , compofées de cinq ou de trois folioles ovales , lufantes , très-emrières , un- peu pétiolées , terminées par une pointe ob« tule , oppofées ou alternes , l’impaire plus grande que les autres, : Les fleurs font axillaires & terminales , dif- pofées en un épi très-ferré , d'environ quatre pouces de long. Elles paroiffent avance la naile fance des feuilles. Chaque fleur eit petite , fef- file , fans odeur. Le fruit eft une capfule pédi culée , membraneufe & ailée , par-tout de même largeur , terminée en pointe, arquée , & comme courbée en faucille, La femence placée à là bâfe à la forme d’un rein. Elle croît à Cartha- gène, en Amérique , où elle fleurit aux mois de juiler & d'août. D rte 2. NissOLE articulée 5 Niffolia fruticofa. Lin. Nifolia came fraticofo, capfulis articulatis poly- Jpermis. . Niffolia caule fruticofo , “volubili. Lin. Sy. plant. 3. 393. Jacq. Americ. 198. tab. 199. fig. 44. Hort. vind.t. 167. Gœrtn. de fruct, & fem. 2. p. 309. tab. 145. fig. $. Lamarck, Iluft. gen: plant. 600. fig. 3. 7 Cet arbriffeau eft compofé de rameaux longs, Aexibles , nombreux, qui s’accrochent aux ar- briffeaux voifins , & s'élèvent jufqu’à la hauteur de quinze pieds. Les feuilles font petites, pé- tiolées., alternes , ailées, compolées dé cinq folioles , ovales , prefque glabres , très-entières, terminées en pointe d'un demi-pouce de long , foutenues par des périoles Courts , un peu ve- lus , ainfi que les jeunes tiges. Les fleurs fonr axillaires & prefque terminales , formant une très-belle panicule-fouvent d’un pied de Jong ; les pédoncules font courts, nombr-ux , multi- flores. La corolle éit petite , jaune & fans odur, Le fruit eft une capfule articulée & rérrécie à . fa bâfe , contenant ‘au plus trois femences dif tindes & réniformes. Cette caplule eft cermi née par une aile large , arrondie , mémbraneulé, Son pédicule propre eft court. Certe plante croit en Ain-riqu£ , dans les environs de Car+ thagène., au milieu ds forêts & dés brouffailles, Elle fleurit au mois de feptembre. B.( F.f.Y La caplule rérrécie , articulée , prefque cy- Jindrique depuis la bâfe jufques vers le milieu, *r. NacsOtE en arbre. Nifolia arborea. Lin. Mifolia caule arboreo ; capfulis fubarcuaris , acutis." diflingue parfaicement cette efpèce de fes con- Q392 % POLE 492 NES 3. Ni6sOLE opunate ; Nifolia quinata. Aubl. - Niffolia foliolis jeptenis , futüs tomentofis , cap- Juls reëtrs. S 4 Aublet. Guian, fr. tom. 2. p. 743. tab. 297. Lamarck. Nuit. géner. pl: 600. fig. 4. Cet arbrifieau ; dir Aublct , a un tronc qui s'élève de fepr à huir pieds. il eit comprimé _& a deux où trois côtes faillantes dans fa lon- gueur. Son diamètre eft de cinq à fix pouces. . Son écorce eft life & roufsûtre ; fon bois fpon- gieux , flamenteux & blanchtre. Il pouffe des branches farmenteufes qui S’atrachent aux troncs des arbres voifins, & gagnent leur fommet fur efquelles elles s'étendent, & pouflent des ra- meaux qui s'inciinent vers la terre. Ces rameaux font garnis de feuilles alternes , ailées , com- pofées de folioles alternes , au nombre de cinq : NÈPT Ë fix caule farmentofo , carfais lorgt fipiatiss ala Jubpunétata, Lam. MA idem. Lilufiré gen pl. 600:-n.:.E A Cette plante eft bien facile à difinguer des | autres efpèces par fes capfules qui font portées. fur un très-long pédicule ‘qui s'élève du milim du calice , & a environ un pouce de longuéur. La femence eft réniforme , & fait prenre la même figure à la bafe de la cap uie où elle contenus. Elle s’élargir en une aile membraneule, oblongue , arrondie au fommet , & chargée d'un très-grand nombre de petits points noirs + Les feuilles font aïlées , compolées de trois … ou de cinq folioles ovales , lancéolées , très entières , légèrement velues en-deflus , romen-" teufes en-deflous, portées {ur des pétioles éga= lement chargés d'un duvet très-épais & d'un & plus fouvent de fept. Ces foliojes font ovales oblongues , terminées par une poiñte , vertes & liés eéndeflus , couvertes en-deffous d'un duvet roufsatre. Les pétioles font cylindriques , velus & roufsâtres , ainfi que les jeunes rameaux. Ily à deux petices fipuirs très-caduques , à la -bâfe des feuilles. É Les fleurs nauffznt à l'extrémité des rameaux . où elles forment dé grandes panicules , dont les pédoncules , les calices & la corolle font couverts d'un. duvit roufsâtre. A la bafe de chaque pédoncule eit une pztite braëtée en forme __ d'écaille, qu'onretrouve encore immédiatement = fous le calice qui efl divifi en ciuq parties ai- | fués. La coroll: et papilionacée , de couleur _ + wiolette. Les anthères font également violettes u& à deux loges. L’ovaire eit pédiculé dans le . calice, oblong & velu. 1} devient une capfule - roufsâtre , velue , renflée à fa partie inférieure qui rénferine une feuls femence ; & fe ter- _ mine par une atle membraneufe , large & ar- rondie à fon fommét avec üne pointe, Cette filique ne s'ouvre pas. On rencontre cette plante dans ja Guïane , au milieu des forêts & fur les- bords de la rivière de Sinéinari. Elle fleurit dans ls mois d’oétobre & de novembre. On . rencontre fur l'écorce du tronc des larmes d’une gomme rouge ; tranfparence & d’un gedt fort RS Fes +: *. Ce qui diftingue cette plante des autres refpècés, c'eft paruiculièrement là forme de fa Ë fule -n'eit ni rétrécie à fa bâfe , ni arti- culée , n1 courbée comme dans les efpèces pré- cédentes ; mais elle eft droite , d-peu-près de _, même largeur à Ja bâfe que dans fa partie mem- : - braneufe. D'ailleurs lé deffous des feuilles , les Jeunes tiges ; les péticles, pédoncules ; calices _ & corolles font couverts d’un. duvet roufsàrre _ très-abondant. CREME Re: et + roux clair. Cette pliante eft originaire de Ma- , dagafcar: DCS. Fa $- NiSSOLE réticulée ; Nifolia reticulata, CN.) Niffolia caule farmertofe , foliols obtufis ÿ leguminibus breyiffime fhipitaris. Lam. Illuft. gen. pl. 6oo. fig. 2. Lo ne j Quoique je n’aie vu de cette plante que des individus fecs & imparfaits : cependant Je peu LR. que j'ai pu obferver m'a paru füffifant pour mé j faire diftinguer une efpèce bien caractérilée. Les fruits ne refflemblent à aucuns des efpèces prés cédentes. Ils font remarquables d’abord par € édicule court qui les fupporte, & ques guère plus long que le calice, de forte qu'ils ue paroiffent prefque feffiles. Ils ont d'ailleurs a même forme que ceux de la r:ffole ponétuée ss mais ils ont un de leurs côtés prefque droit à l’autre arrondi. Ils ne {ont point ponétuéss ,mSs leur aîle membraneufe eit recicuiée d'une mankté remarquable par des nervures brunes & un PE faillantes. Les feuilles, font ailies, à fours obtufes. Cette plante croit à Madagafcar, Où elle a été obfervée & recueillie, ainfi que 1 précédente , par Commerfon. b:(F:f.) CPOIRET, D rs NITRAIRE ; Nitraria. Genre de plantés à fleurs polypétalées de la famille des ficonkess qui a des rapports avec les Reaumuria & les Je Juvium ; qui comprend des arbriffeaux exotiques dont les feuilles font grafles , akernes; les AUS terminales en cime ou paniculées. Le çaratieie effentiel de ce genre eft d'avoir, Un calice à cing divihons ; cinq pétales ÿ # ovaite à trois loges & un drupe uniloculaires LMP: CARACTÈRES GÉNÉRIQUES 4: NissOLE ponduée, Nifôlie punétats, N:f- | . de. * N i T ; . Î . - = = 4 é à RS pièce ,. droit , très-court , perfiftant & diviié en cinq. Fa a 2°. Une corolle compofée de cinq pétalés ob: : longs, ouverts, canaliculés , leur fommet for- mant un peu la voûte. © 3°. Quinze étamines dont les filamens font fubulés , droits, de la longueur de la corolle , terminés par des anthères arrondis. | 4%. Un ovaire ovaie-oblong , qui fe termine par un piftil court , épais, & dont le ftigmate eit capité , divifé en troisflobss. Le fruit eft un dtupe ovale-aigu , qui contient . un noyau à trois ou fix loges avant fa maturité, à une feule femence quand il eft mûr, par l'a- vortement des autres. il s'ouvre à fon iommet en fix parties. Obfervations. Ce genre eft Lien diftingué des deux autres dont nous l'avons rapproché, 11 dit- fere des Reaumuria , En ce que c+ dernier a pour - fruit une capfule & non un diupe , contenant un grand nombre de femences jaineufes D'ail- - leurs deux des pétales ont à leur bâfe des ap- .pendices ciliés: Us ne je confondra pas non ‘plus avec le féfsvium dont la fleur n’a point de calice , & dont le fruit ett une capfuie à-crois loges , découpée circulairement, EsrÈèces. 1: NiTRAIRE de Sibérie; Nirraria Sibirica. Niraria foliis oblongis , ‘integerrimis ; drapis Cy- lindraceo éonicis. Lam. [lluftr. genér. tab. 403. fig. 1. = | . Nitraria ( fchsberi ). Lin Syft. plant. 2. p. 422. AG. nov. pettop. 7. p. 315$. tab. 10. Murr. prodrs 191. fig. 2. Pailas Flor. Roili. 1. p. 79. tab. fo. Lerche in nov. Act, À. N, C. tom. ÿ. App. p. 162. 3 € — Ofjris foliis obtufis. Hort. Ups. 129$. Gmel. F Sibir. 2. p. 237. tab. 98. Cafu fruëtu nigro. Anom. Ruth. 256. Aeagnus humilis barba jovis Jolio , f n. 109$. ï - 4 #4 ÿ _ C'eft un petit arbrifleau très-rameux , dont les branches longues & flexibles font étalées _ {ur terre en rond. Cette plante a une racine épaifle , charnue. Ele poule plufeu:srameaux re vêtus d une écorce blanchâtre , & garnis de teuilles linéaires , ob- Jongues ; un peu rétrécies À leur bâfe , feffiles , éparfes, fans ordre , ou réunies en petits pa- auets de cinq à fix ; un peu épaifles , glauques des deux côtes, très-caduques. Après leur chûre élles laiflenr un petit Ro noir en forme de cicatrice à l'endroit de le ,- <ÉÉORRE {à trois angles , tandis que dans l’eipèce À divifé en cinq =" ; ” d ' : €: i % 1e o = ' h 2 NET A 493 font difpofées en corymbe à l'extrémité desra meaux , portées fur des pétioles rameux , pref- que dichotomes , & légèrement velus. Le calice elt très-petit ; il ne conhite qu’en cinq dents très Courtes, épaitles, charnuss. La coreile eft blan- Chef, compolée de cinq pétales eblongs, con- caves , obus à Jeur baie , un peu creufés en voûte à leur fommet avec une petit dent re- courbée, Les éramines de douze à quinze font de la méine longueur que la corolle , terminées par des anthères oblongués , jaunâtres & bifides à leur bâfe. L'ovaire eit conique , terminé par - un ftigmate divité en trois. Le truic efl un drupe ovale, cylindrique , point du cout anguleux ; d'un rouge obicur. Il contient un noyau très- aigu , marqué vers fa bâfe d'une douzaine de petits trous , S’ouvrant à fon iommet en fix val- vés aiguës , linéaires , tres - étroites. 1] n'y à qu'une feule femence qui fait avorcer-les autres. par fon accroiffement ; aufi diflingue-t-on°en- core quelques loges vuides & comprimées, . Cet ’arbrifleau varie par des feuilles un peu pius lrg:s, & qui quelquetois fe divifent Lo galement à leur fommet en deux ou trois dents, ou partagées en deux lobés profonds. Certe plante croit en Sibérie & en Kuflie le long de la mer Caipienne, Elle eit cultivée au jardin . {des plantes, a Paris. D. ( #./.) 2 NITRAIRE du Sénégal ; Nécraria Senega= lenfis. Nisraria folis obverse-ovatis , drupis trigo- mis. Lam. Illuit, gen. tab. 403. fig. 2. Nicraria Africana. Lam. obfer. Voyag. de tall, édit. fr. feuilles qui ont la torme d'un cœur renverfé ,; & par. fes fruits dont la figure eit raides, re èce précé- dente ils tont objongs & cylindriques. Ses tiges font droites , divifées en rames ux étal:s , revêtus d'une écorce grisâtre & chargée de feuill:s alcrnes ou réuntés en fafticules, épaifles, charpues , tres-écrécies à Lur bà #4. élargies , arrondies &: échancrées à leur fom- frutfu racemofo minori , dulei, nigro. Sveil. irc. À met , d'un verc glauque , & Jégèrement j PURE culées àileurs deux furfaces. Ses «fleurs font dif pofées en pétirs corymbes très-(errès , prefqué iefiles fur les pédoncules communs. Le calice eit légèrément velue aimfi que le pédoncule , LE AE ir kr à épaitfes. La corulle eft erès-porire, blanchâtre , l'ovaire eit ÿelu , terminé par: le fligate en tére : il fe convertic en un drupe pyramdal, triangulaire , d'environ trois lignes de Jong, d’une fubftance sèche , contenañt un noÿau ren- dre, à une Joge ; quand ‘les femences font müres. Cetté plante a été envoyée du Sénégal au citoyen Lamarck par Je citoyen Houflillon , ur infettion. Les fleurs | qui en à fait là découverte. D. (F./f.) , vol. 8. p.316. An guirgim Maurorum? Adonis. É Cet arbrifizau difére du précédent par fes ep ee. = a È 494 . SN EY On cultivé au jardin des plantes , fous le nom de nirraria tridéntata , une efpèce nouvellement . #appôrtée du mont Atlas par le citoyen Des- fontaine , dont ia différence confifte dans les feuillés linéaires , chainues , à trois dents à leur fommér , aflez feimblables à celles de l'irua crithmoides , mais plus courtes. Ses tiges font droites d’un pied & demi ou deux pieds de haut. Le citoyen Desfontaine nous donnera fü-- rement les détails qui nous manquent fur la fruc- tification de certe plante. Seroit-ce ja même _ Que le frurex flore rofeo pentapetalo foliis trian- gulis. de Lippius , qu'if a recueilli en Egypte. (POIRET.) »“ # NIVÉOLE ; Leucoium. Genre de plantes uni- lobées , à fleurs incomplettes , de la famille des narciffes , qui a des rapports avec les galanthus & les narcifus , qui comprend des herbes tant indigènes qu'exotiques , dont les fpathes font _monophylles , à une ou plufisurs fleurs , ayant les étamines inférées fur une glande calicinale qui recouvre le germe. Le caraétère eflenuiel de ce genre eft d'avoir, Une corolle campaniforme ; divifée en fix décou- pures épaiffes à leur fommet 3 ur figmate fymple. GARACTÈRES GÉNÉRIQUES. AR Re à QE D ‘té s ” Chaque fleur offre 1°. une corolle campani- forme ; ouverte , divifée jufqu'à fa bâfe en fix _ découpures ovales » planes $ égales > un peu __ épaiflies à leur fommet. __ 29. Six étamines dont les filamens font féta- _ cés & v'ès-courts , les anthères oblonguss , ob- tufes, quadrangulaires , droites & écartéës. 3°. Un ovaire arrondi , inférieur , furmonté d’un flile obtus , en forme de clou , terminé par un ftigmate fétacé, droit , aigu , plus long que les étamines. er Le fruit eft une capfule turbinée , à trois es , à trois valves , contenant des femences _-Joges _ nombreufes , arrondies. . Obfervations. Ce genre fe diflingue des nar- cifies qui , outre les fix divifions de la corolle ont encore un tube intérieur qui en fait partie. Les galanthus ont leurs fix divifions inégales + FOIS extérIcures ovales » & trois intérieures de cœur renverfé. On pourroit encore rapprocher les nivéoles d:s hypoxis , mais ces derniers s’en - diftinguent par les deux bâfes placées fous leur Corolle , & par leur capiule couronnée par la “Æorolle perfftante. | . EsPÈcCcEs. æ Nivsozr printaniere 3 Leucoium vernum.Lin. « + TT: NIV ; Leucoium fpatha uniflora , fylo clavato. Lin. : [2 E plant. 2. p. 15. Mill. Diét. n° r. AU £ 312. Scop. car. 2. n. 392. Mænch. Hall, n.271. Matufch. fil. n. 229. Knorr. Del, 1.t. ç,n. 1 Dœærr. Naf. p. 142. Lam. illuft gen. plan. 330. \ SE . Galanthus uniflorus ; petalis fubequalibus. Ha Helv. n. 1253. Leucoium. Hort. Cliff. 135. Hort. Up. 74. Roy. Lugdb. 35. Leucoium bulbofem vale gare. Bauh. pin. $$. Narciffo leucoium vulyare Tourn, ivft. R. h. p. 387: Rhud. Cly£ 2. p.9ÿ. fig. 1. Leucoium bulsofim. Cluf. Hit. 1. p. 169: Narcifus VII. Mathioli. Camer. épit. 957. Leu: coium bulovfum hexaphyllon. Dodon. Coron. ps … 202. Hift. 230. 4600 Perce-neige printannière. Lam. Flo. fr. 1099. Cette plante embellit les prés & le bord des, ruifleaux qui y coulent. Flle paroît dès les-pré» miers beaux jours du mois de février, lorfqu’à peine ies neiges font difparues , d’où lui eft venu fon nom de perce-neige. Quoique aflez jolie pars elle-même, le moment où elle fe montre nous la fait rechercher avec encore plus de phaïfir: » Sa racine eft un oignon bulbeux gami à f bâfe de quelques filamens fimples : elle pouffe + une tige nue, haute de fept àthuit pouces, He, qui la termine par une fpathe ordinairement uk flore | rarement à deux fleurs. Toutes fes feu font radicales, très-liffes , un peu largés , pla nes, obtufes, plus courtes que la hampe.| en fleur eft terminale : elle fort d’une fpathe oblon- gue , membraneufe , étroite , blatchôtre à fes bords. La corolle eft blanche , divifée en fix @œ=. coupures ovales, de même grandeur, un pêu épafles. Les anthères des étamines font oblon- gues , quadrangulaires, & comme tro à leur fommet : le ftile eft en forme de Cette plante croît en France , en À en Suiffe & en Italie, dans les prés couverts. Z (VW. v. ) . LS maflue. à Rs +. +4 “à Aie 2. NIVÉOLE d'été ; Leucoium efivum. Lin. TRE coium fpatha muitiflora , ffylo clavato. Lin. $ Sa plant. 2. p. 16. Mill. Diét. n. 2. Jacq. id tab. 203. Scap. Corn. edit. 2. n. 393- Lam: ? gen. pl. 230. fig. 2. A Ps _Leucoïxm bulhofum majus feu muliforum. Baub. é in. ç$. Leucoium bulbofum ferorimuime maj Cluf. HiR. r. p. 170. Polyanthemum- fpec. 99. t. 100. Narcifo-leucoium prâtenfe Giflorum. Tourn. init. R. h. 387. Me de 1 Perce-neige d'été. Lam. FL fr, 1099. #2 Cetts plante diffère f peu de la précédents e je ne la confidère que commé une fimple 2e variété. En général , elle s'élève beaucoup qe j: ‘ . ET L ; NO . & parvient quelquefois jnfqu’à une hauteur d’un De & demi. Toutes fes feuilles font radicales, iles , auffi longues que la hampe, planes , un peu convexes en-deffus , émouflées à leur -extré- mité. Ses fleurs font terminales , & fortent cinq à fix d’une fpathe commune, en quoi ell:s dif- férent particulièrement de l’efpèce précédente. Elle lui reflemble pour tout le refte. Ébrie plante croit naturellement dans les provinces méridio- nales de l’Europe, à Montpellier, en Suifle , en Italie , en Efpagne , &c. Elle fleurit un peu plus tard que la précédente , dans le courant des mois d'avril & de mai. Æ (#..) NIVÉOLE d'automne ; Leucoium autumnale, Lin. Leucoium fpatha multiflora , flylo filiformi. Lin. Sy. plant. 2. p. 16. Læfl. iter. 136. Kniph, cent, 2. fn. 39. Poiret. Voyag, en Barb. vol. 2. p. 144. Leucoium bulbofum autumnale. Bauh. pin. $6. Leucoïium bulbofum autumnale tenuifolium. Clus. Bit, 1, p. 170. Tricophylum, BRencal.. fpec. + 101. tab, 100, Narciflo-leucoium awtumnale capil- laceo folio. Tourn. init, R. h. 387. Leucoium bult- bofum , autumnele, minus , tenuifolium. J."Bauh. 2. $93. Leucoïum bulbofum autumnale | minimum. Dodon, pempt. 230. Cette plante eft très-difinéts des deux -pré- cédentes. Elle eft remarquable par la finefle & da délicateffe de toutes-fes parties. Sa fleur eft petite , fes feuilles & fés tiges font très-minces , filiformes, Elle s'élève à la hâureur de trois à quatre pouces. Son oignon eft très-petit, ovale , revêtu d'une écorce jaunâtre. Toutes les feuilles font radicales , en gaîne & un peu élargies à leur bâfe, filiformes & plus courtes que les tiges. Ces dernières font auffi minces qu'un fil. Elles fe terminent par une fpathe blanche , tranf- ; 3 rente qui donne pañlage à deux ou trois fleurs ont les pédoncules font d’inégale longueur. La Corolle eft d'un blanc de chair , divifée en dix étales oblongs , minces , prefque tranfparens. Les étamines (ont de moitié plus courtes que la corolle, Les filimens font très-courts & les anthères ovales-oblongues , jaunâtres. Le ftyle eft filiforme & non pas en fnaffue comme dans les efpèces précédentes. SAS -Certe plante croit en Efpagne. Je l'ai auf trouvée en Barbarie , dans les claires-voies des . foré-s, où elle eft fi abondante dans le mois d’oc- tobre, qu’elle y forme un parterre de fleurs. J'ai - obfervé qu’elle avait cenftamment deux fleurs , _ très-rarementtrois , portées fur des pédoncules V. v) inégaux & fétacés, D. ( «: he _(POIRET ). NIVEAU ;-€ Fleurs en ) Flores fafigiati, Elles ne diffèrent poine de ce que l'on appelle feurs Ar corymbe, C'ef une difpofition de fleurs dont + NA 49 les pédoncules partent graduellement de différens points d’un axe où pédoncule commun, & arri- vent tous à la même hauteur comme dans la mille-feuillé, ( Achiflaa millifeliunr. ) On fe fert de la même exprefion pour les tiges lorfque les rameaux font ious d’une égale hau- teur, comme fi on les avair nivelés en Les cou- pant fupérieuremént; telle ft le fantolina cha- macyparifus. ( Flor. fr. ) | NOISETTIER ; Corylus. Genre de plantes à fleurs incomplettes , de la famille des julifères ou imentacées , qui a des rapports avec les chêtes & les charmes, qui comprend des arbres ou ar- brilieaux , tant indigènes qu'exotiqus , dont la fruétification eft difpofée en châtons à l'extré- mité des rameaux , ayant les fleurs femelles d'avoir: .” û . Les fleurs monoïques , dont les mâles ont un calice en forme d'écaille, monophylle, divife en rrois ,. à une feule fleur : Les femelles ont un calice à deux. folioles laciniées , pour fruit une noix ovale, °° CARACTÈRES GÉNÉRIQUE. Les feurs mâles font difpofées fur un châton long & cylindrique ; chaque fleur eft compofée , 1°. d'un calice en forme d’écaille , d’uné feule pièce , retrécie à la bâle , plus large au fommet, obtufe & divifée en trois découpur:s. Celle du milieu , égale aux deux autr:s en longueur , eft eaucoup plus lage & les recouvre. Il n'y à point de corolle. Er. 2°. De huit étamines dont les filamens font très-courts, attachés au côté intérieur de l’écaille calicinale. Les anthères font ovales, oblonguss , droites , plus courtes que le calice. " Les fleurs femelles, féparées des mâles, fur le même individu, font reniermées dans' bouton fefile. rusé en forme d'’enveloppe à deux folioles coriaces , droites , déchirées fur leurs bords , de la longueur du fruit , à peinz fenfiblesau moment de la floraifon. Il. n'y a point de corolle.. de deux fliles fétacés, &e de | deux ‘fti fubulés. PR dépou llée &c Le fruit eft une noix ovale, pu le comme trafée à {a bâfe, un peu Comprimée vers le fommet , un peu aiguë, 8: enveloppée par le calice beaucoup aggrandi, à une, rarement à deux femences. * EsrÈècE | 1 NoisETTIER commun où Coudrier; Côry- axillaires. Le caraéière eflentiel de ce genre eft mais ‘un À Chacune d'elle eft compofée, 1°. d'un calice 22, D'un ovaire arrondi, très-petit, furmonté ’ 496 “dus avellana. Lin, Corylus fipulis ovatis , ebtufis ; . amentis mafculis fafciculatis. _ $5r, Air, Kew. 5. L .« Vulg: Noiïfettier franc à fruits blancs. Rozier. F % RE : NO - Corylus flipulis lanceolatis ; foliis fubrotindis cor-. d'tis , ex obtufo acuminatis, ramulis piloffs. Aiton. : Hoït. Kew. vol. 3. p. 363. | LS Corylus flipulis ovatis, obrufis. Lin. Spec. plant. 1417. Hort. Cliff. 448. Flor. fuec. 787; 873. “Mat. medic. 204. Hort. Upf. 286, Roy. Lugdb. 81. Dalib. Paris. 294. Gmel. lib. 1. p. 150. Mill. Di&. n. 1. Scopot. Carn. édit. 2. n. 1192. Du * Poi. harbk. 1. p. 173. Gmel. iter. 1. n. 66. - Pollich. pal. n. 912. Mattufch. Sil. n. 701. Dærr. mal. p. 255. Bhckw. tab. 293. Kinph. cent. 1. A. 19. RARES Corylus fylvefris. Bauh. pin. 418, Tourn. init. Rh 582. Hull. Helv. n. 1626. Lob. icon, 192. Ayellana nux fylveffris. Fusch. Hift. 398. 6. Corylus (aiba ) fariva , frudlu albo minore Cmajore ) feu vulgaris. Bauh. pin. 417. Tourn. p:.363. Koïph. cent. 1. n. 20. Cours d’agric. vol. 7. p. 88: y. Corylus ( grandis ) fativa, fruëtu rotundo ma- ximo. Bauh. pin. 418. Tourn. $81. Ait. Kew. 3. p. 363. Knorr4Del. Hort. 2. t.C, $«.Avuè//ana lugdunenfis major. Cam. Hort. Vulg. Noifettier franc À gros fruits ronds. Rozier, idem. es 2e 8. Corylus (tubra } fativa , fruëlu oblongo rubente. m Bauh. pin. 418. Tourn. 582. Ait. Kew. 3. p. 363. - Corylus fativa nuce oblonga. Lugd. 319. Noifèttier -.. * franc à fruits rouges oblongs. Rozier, p. 88. Co- rylus (maxima }), fipulis oblongis | ob:ufs ; ramis énéioribus. Mi, Did. n. à _ _#. Corplus ( glomerata ) nucibus in racemum con- + gefis. Bauh. pin, 418. Tourn. $8:. Ait. Hort. Kew. 3.p. 363. Corÿl1s arboreftens laciniis perian- - thi pinnatifidis. Du Roi harbk.-1, 178. Vulg. _Noïfettier en grappes. Le noifetrier eft un arbriffeau bien connu, très- commun dans les bois taillis & les hais; il poufle des tiges droites, rameufes, flexibles, dont Pécorce eft rachetée & couverte d’un duvet fur les jeunes branches. Ses feuilles font alternes, -pétiolées , ovales-arrondies, entières , dentées fur leurs bords, terminées en pointe , nerveu- fes , affez grandes, & légèrement velues en- NOI files , axillaires , adhérentes aux tiges, & for mant un/bouton compofé de plufeurs fleurs en: tiflées, Le fruit, connu {eus le nom de noi- fête, eft une amande ( qu lquefois deux } ren fermée dans une coque higueufe , g abre, rafee à fa bâfs , fixée dais une enveloppe minces dé chirée en fes bords, mais charnue à fa Lâfe. Cet « arbrifleau croit naturellement dans tous lestbois de PEutope. On le rencontre même fur fesmon-» tagnes Es plusélevées. #: (F4, 90 00e Quoique cet arb:ifzau foir un de ceux que lon cuitive le moins, tant parce qu'il.abonde dans les bois, que par le peu de cas que l'en fait de fes fruits, cependant on en a obtenu, par la culture , d’aflez beiles variérés qui ne diffe- rent guères du noifettier fauvage que par la forme & la grofieur de leurs fruits. FAEM: Le bois de noifett'er eft très-flexible, Cette. ropriété le rend utile pour les petits cerceallx à l'ufage des vaniers. Lorfqu'il a une certalné groffeur, on Femploie comme échalas dans. vignes tenues à uñhe médiocre hauteur. Son bois, fes figots fervent à chauffer le four." La roifette à une faveur douce, inodore ; elle | nourrit pêu , pèfe {ur l’eftomach, fe digère difi- cilement , ques elle eft fraiche. Les perfonnes qui ont l’ettomac foible doivent s’abftenir d'en manger, Quand elle eft fèche , la pr u la recouvre excite un#picotement dans le goliér qui occafionne la toux. De l’'amande fèche, on en retire une huile douce , béchique & anodiné, dont la dofe eft depuis une once jufqu'à deux. Le noifettier fe plaît par-tout du nord au midi de la Frances & quoiqu'il foit peu délicat 1 le choix du fol, il réuffit beaucoup mieux ds les terreins légèrement humides & légers. 22 lefmultipl:e par femis , par drageons enraciné : & par marcottes. Ces dernières font celles qi réuMfent le mieux , & dont la reprise eft le F füre. (Rozier , Cours æ’agricule.) Case ? 2. NorsETTIER du levant ÿ Corylus clara Corylus ffipulis linearibus acutis, calycibus p di dféis , frtlu maximo. À — _- deflous. On remarque à la bâfe des pétioles , des _flipules petites * ovales, prefque A .. - obrufes. ne Le + - Les fleurs mâles font difpofées fr des cha- . tons pédonculés , grêles, cylindriques , pendans réuuis plufieurs enfemble au ne ae d'in- fertion; elles paroiffentlong-rems avant les feuilles dans le courant du. mois de février. Elles font prefque terminales, Les fleurs femelles fonc fef- différences ne font. pas le fruit de fa. < 4 # on en à fait une efpèce qui ne fe diféingue pe. £ #7, Re lis font plus ronds & denx fois plus gros. Les calices font auf beaucoup plus grands ; ils re- couvrent entièrement les fruits, & font profon- dément découpés fur leurs bords. Les feuilles font ovales , arrondies , crénelées , velues en- deffous , ainf que fur leurs péuioles. Celles qui naiflent à l'extrémité des branches font aflez gé- néralement plus grandes que les autres. Elles ont à leur bâfe des ftipules caduques , linéaires & aiguës, . Cet arbriffeau croît naturellement dans les en- virons de Conftaninople. On le cuitive depuis long-temps dans les jardins où il s’eft très-bien acclimaté. D. ( F. ».) 3. NOrSeTTIER d'Amérique; Corylus Ameri- ana. Corylus flipülis lanceotasis ; foliis cordato- dcutis ; fruélibus folitariis. Corylus ( roftrata ) flipulis lanceolatis 3 folii oblongis ; cordatis | acutis, ramulis glabris ;"caly- éibus fruëtus roffratis, Aït: Hort. Kew. 3.p. À Corylus fylvefiris calyce longiore | fruttum etiam matürum omnino tegente. Gronov. Virgin. 1$1, Corylus (roftrata) fipulis lancéolatis | ramulis gla- bris. Gmel. Hift, nat. 2. p. 637. Corylis ( Americana ) nuce bafi magis derafa , fipulis lato-fubulatis , obliquis , fubincifis ; foliis cor ; dato-ovatis | acuminatis duplicate-ferratis. Walt. Flor. Carol. p. 136. Corylus ( Americana) fipulis lato-fubulatis obli- quis fubincifis. Gmel. Sÿit, nat. 2. p. 637. Cet arbriffeau forme une efpèce bien diftinéte de toutes celles dont nous avons parlé jufqu'ici. IL'en diffère par un caratère que je ne trouve Pas mentionné dans les auteurs qui en ont traité. Ce caraétère confifte à avoir les -hatons foli- Taires tant mâles que femelles , au lieu que, dans les deux efpèces précédentes , les chatons, fur-rout les mâles , font difpofés comme par fafci- Cules vers l'extrémité des branches. Les feuilles dif- fèrent peu de celles des autres efpèces. Files nt ovales, en cœur’, aiguës , glabres en-deffus , Un peu blanchâtres & velues en-deffous , ainf les pétioles & les jeunes rameaux. Les fipules once un peu élargies , tubulées , oppofées, écar- tées dé la tige a angles droits. Les fleurs mâles forment des chatons folitaires , ferrés , cylin- dtiques , pétiolés. Les femell-s fonc folitaires , oppolées aux feuilles. Les fruits font enveloppés ir umcalice trèsgrand , frangé , à deux fo- loles , urs fommets en dents pro- | Fondes &e aiguës, beaucoup plus longues que le divifées à ftuir. | MOT 497 j'ai décrit eft euliivé au jardin du Mufeum d’hif” toire naturelle, de femences envoyées d'Ang'e” terre il y a pluñeurs années. PB (F.v.) { POIRET. ) NOLANE étalée; Nolana proffrata. Lin. Sylt. veger. p. 164, Lin. f. decad. 1. €. 2. Sabbat. Hort. Rom. vol. 1, €. 4. Mills Diét, Lam. Illuftr. gen. pl. 97 F4 vi De Atropa foliis geminatis, calycibus polycarpis ; caule Re Gouan. Hort.82. t. Kniph. orig. X. n. 13: Wadkeria, Chret. aët. Angl. 1764 n, ç3- p. 130, tab. I0. Zwingera. At, Helv. $. p« 267, t. 1, Neudorffa Peruviana, répens; forecaruleo. Adan: plant. tam. 219. | pi Genre de plantes, À fleurs. 0 talées , de la famille des borraginées , qui a des r:pports avec les primeverres, les folanum , qui comprend des herbes exociques , & dont le caraétère eflentiel confifte dans + " Une corolle campanulée ; un ffile entre Les ovaires j cing drupes réunies , prefque à trois loges. Cette plante poulfe des riges tendres, herba- cées, étalées par verre, lifles , un peu velues | dans leur partie fupérieure , qui a prefque l'af _peét d'un liferon, Ses feuilles font ovales, alter- nes, mais deux à d_ux comme celles de la plu- pa-tdes folanum , pétiolées , légèrement dlicdés . abres , molles , très-tendres. Les Aeurs font leues, folitaires , axillaires, placées le long des branch:s, fur de longs pédoncules , fim- ples & uniflores. Chaque fleur offre ,1°. un calice d'urie feule pièce, turbiné à fa bâfe, à ci q angles, partagé en cinq découpures , prelque en Cœur, aiguës ; ntes. a dé . 2°, Une corolle monopitale campanulée, plifée, ouverte, à cinq lobes peu matqués, une fois Plus grande que le calice, , mé 9, Cinq étamines dont les filamens font fubu= lés”, dsl , égaux, plus courts que la corole, = rés ovales. en tére. Le fruireft cinq drupes réunies, un pet char- "nues, ovales, acuminées, à trois OU quatre loges, : SSP à de #fur le fond du calice, Les femences fonr QC pie at ire de Mamie | es anis anpaen benne donr-paile Afron , quoique la deferiprion’ qu'il | P°* sat à Lois à à en done offre pe à Rate Celel que | Cette plante croir naturellement au Pérou, Où L Botanique, Tome IW. AGE, ‘ firue 455 :Np M la cultive fur du Mufeum d’hiftoire natu-. relle, C À Fm fi he s 10 JF 259 V. ) ce Obfervations. ÇCe.genre tient le milieu entre la famille des borraginées & celle dés folanées; il appartient à la première par fes fruits, & à la feconde par fa corolle, la difpofition & le port dés “fébillest "#0 Bas DE RS ANA ICE pe (POÏRET:F*." . NOMENCLATURE, En botanique , comme! dans toute l’hiftoire naturelle, c’eft une partie -eflentielle de la fciences mais ce n'eft pas la fcience elle-même. M - Toutes les découvertes, toutes les obfervations des naturalifies feraient néceflairement tombéss dans d’oubli, & perdues pour l'ufage de la fo- ciété , fi les objets qu'ils ont obfervés & déter- minés n’avoient reçu chacun un nom qui puifle fervir à les défigner dans l'inflant , lorfqu’on en parle ou lorfqu’on les cite, La nomenclature botanique confifte donc dans. Part néceffaire d'impolér aux plantes nouvelle- ment connues ou déterminées , des noms con- yenables par le. moyen defquels.on puiffe les défi- gner nominativement. | Afin de fpécifier clairement l’objet. de la ro- menclature , \ faut diftinguer les noms que l'an donne anx parties des êtres naturels , de ceux que J'on donne À ces êtres eux-mêmes. Or, l'art & bien déterminer les premiers fait le fujet de “cette partié de la fcience qu'on nomme rechno- gie "+ re É5 5e lorfque nous en à cttarticle; au lieu que l'impofirion ou relification des noms donnés aux êtres na- 18 ‘eux-mêmes ,- fair uniquement le fujet de la nomenclature dont il s'agit maintenant. … Je nè:puis m'empêcher de faire ici quelques obfervations fur la nomenclature aétuelle de Ja botanique , qui eft devenue læ partie la plus difi- _ cile de la fcience , par les changemens continuels ge. chaque auteur s’eft. cru en droit de lui faire ubir. Les noms ne font, comme l’on fait , que des fignes de nos idées; & ces fignes à 11 vé- _ tité parfaitement arbitraires dans leur première er, c'eft de ces abus Ufage conflant qui en, fixe-l’accep- doute Part d’impofer des noms-aux tt LE PR ri “néanmoins une valeur | le par tion. Sans plantes nouvellement connues ou déterminées , | doir étre foumis à des principes, & ne pas étre! uniquement dirigé pat l’arbitrairs. Mais cet art 43; comme bien d'autres, de véritables abus ; ontintroduite Bed ms Hemes ont Mtroduits. &- prôpagés ; an lieu :de “tenàämt parler. : ARR it au Ro EST «que an dr MyLT se MES cet de Fe CE "+ £ Fe RS as, dés génrés eff d’un grand fécours bn: uleg er là mémoire > € diminuant là fomme > 1? #. mais NOM 4 LCI des termes employés pour former les noïns# iS n'eft-ce pas détruire l’avantage'que Foi pag retirer de ces dénominations communes # plu freurs efpèces ; que de : convertir ; comme l’a fait Linneus, le”nom de miays en 7ea , céluide fy'inga en philadelphus, celui de cicuta én cénium celui” d’onagra én œnothere ; celui de falicaria en lythrum , &tc ? Quel motif peut donc avoir eut cet illuftre auteur de rajeunir des noms ignorés! où tombés dans l'oubli ;-pour lés fubftituer à ceux qu’un long ufage avoit rendus familiers au l'botanifies , & qui d’ailleurs ne contrarioient pas abfolument les principes que lart d'établir une. bonne romenclature force: d'admettre ? N'au- roit-il pas dû fen;ir combien les mots devenoient, par là muifibles aux chofes mêmes , & combien c'étoit rendre Pétude: de la:fcience pénible .& rebutante , en la furchargeant d’une érudition déplacée | & eh mettant fouvent les botaniltes dans le cas de ne plus s'entendre les uns les autres ? d —— "4 * pe E« De la formation des genres ,»nair lasnéceflité | des noms génériques ; & dela détermination des efpèces ;: réfulte l'utilité des. noms rerivialr qu'on doit plutôt appeler roms. fpécifiques,, qui fervent aux premiers. comme d’adjeétifs.1Onme fauroit méconnoître ici l'obligation que nous avons à Linneus pour avoir établi ces dénomis nations fimples qui fuppléent avec tant d'avane rage aux longues phrafes defcriptives dont il l falloit autrefois s’embarraffer la mémoire , & qui cependant toujours infufifances pour nous donne une jufte idée des efpèces , exigeoïent encoré, le fecours d’une defcription détaillée qu'il f: ae confulter. L 4 D ou Mais ces deux fortes de roms doivent être. foumis à des règles dont on ne pent s'écartér qu'au préjudice. de la fcience done ils er) 4 * ir > tri ÊÉSe que celui de parer a een up. moins €xpr ve 3 £ ne ma génériques exprefifs, done plpite LS # NON æ ÿ WE Y ge AT RU RU NOR PL Pet Et a tn set Eden dr. 00 gra Amen TRE - {a fignification dans l'idiôme grèc, Les Foret, f La racine de cetre plante eft petire, ram- - gebres de MM. Forftér & bien d'autres | offrent I paute s' elle poule quelques feuilles courtes , bi exemple frappant de.ce penchant réfléchi ie ; planes, junciformes , du milieu defquèlles des botaniftes modernes À rendre les noms gé- nériques, fignificauifs.. se fi à à + ‘Les noms fpécifiques au contraire qui ont us objer déterminé & particilier , doivent ‘être en énéral fignificagifs, & exprimer, autant, qu'il eft poffiblé ; quelque qualité fenfible 8: exclu- five des ‘efpèces qu'ils défignsht> Aïnfi merian- thes trifolia, prunxs fpinofa , ajuga reptañs , he- dera guinquefolin, &ec.: nous offrent des noms fpécihiqués dont lapplication eft jufle & natu- relle. Au contraire , dans l’euphorbia antiquorum, Feuphorbia! offvinarum, l'eurhorbià. fpinofs ; des noms fpécifiques anciguorum ; offcirarum ;-fpinefa , font très-déteétueux. Les deux premiets [uppo- | fenc dès”''connoiffances que ne de la À pe né donne pas, &'fe troi convient plufieurs efpèces qui font réelleinenr épinieufes, tandis;que ;rpar un abus bien fingulier du lan- gage, l'efpèce à laquelte on Pa attaché ne porte point d'épines. Il n’y apas moins d’inconvénient à emprunter les noms fpécifiques de ceux d’un _ pays ou d'un favant, ou de quelqu’ufage, ou d'une qualité quelquefois idéale, Certe confidé- ration auroit dû faire rejetter tant de dénom:- fations vagues telles que celles de corcufa ma- thioli, gratiola monnieria , evonimus Europœus , Veronica hybrida ; tulipa gefnertana. Mais il me femble que rien n’empêche d’adop- ter pour noms BéFriques ceux des hommes cé- lèbres qui! fe fonc difingués daps l’hiftoire na- | turelle. C'eft une efpèce d'hommage que l’on rend à leur mérite, & les amateurs de la bo- tanique ne peuvent qu'être flattés de retrouver dans le fymbole d’un objet qu’on leur fait con- noître , le fouvenir d’un nom précieux à la fcience même, … . NONFEUILLÉE. de. Monpellie lanthe ; LPRlssLeS Morfpelienfs. Lin. Sylt, plant. di, 2 “ s'élèvent plufeurs tiges ou hampes nues, grêles , hautes de fept à huit pouces Et ont le port ! d'un petit jonc. Linné regarde les feuilles comme : de fimples gaïhes qui raffent le” bas des tiges. : Chaque tige eft terminée par: une: fleur blenche | ou bieuârre:; environnée à fa bâfe par des écailles, | luifantes fcarieufes, &-un peut rouflatiess ; 24, 2 Chaque fieur ‘offre , 190 para bâles uni- valves , imbriquées ; lancéolées ; qui viennent. heu de calice. “ FL 2%, Six pétales oblongs’, unguiculés;, élargis 8e ovales à leur limbe”, forniant le cube avec leurs : onglets. D RE ut PA EG à 3°2 Six étamines don les: filamens Sont féta= | cés, plus courts que la--corolle ss artachés à foi orifice ; terminés par des. anthères oblongues. 4°, Un ovaire fupérieur turbiné , à rois côtés, furmônté d’un ftile filiformé de la longueur des étamines , terminé pat trois ftigmates oblongs. … Le fruit eft une capfule turbinée, triangulaire, à trois loges ; contenant un'grand-nombre de femences petires & ovales. pu mr 2100 7 Cette plante croît naturellement dans les lieux pierreux des ‘provinces méridionales , dans les en- ontpellier & de Marfeille. 2£. port. du .dianthus prolifer la leur pour l'en diftiaguer. Près. Caryor [us | cœruleus . pin. 209. Mois. Hi. 2. . Genre de plantes unilobées, de la famille: des ur. à quia des AXEE le can € ñ + 4 Une coroll à fix pétales fix étamines attachées Forifee dei li core ; ue carf.le fiptriere | ve calicinales E'imbriqhées, 2 _ . RES Lam. Illut: gen. . me mc : LS ens. 1 1:93 s . + Le PA CET Er ac les À qu'ils ont une efpèce dé pe "74 Le fé à l'extérieur d’une pulpe + in ] | NOYAU, (Früie à ) drupe ou pruf 00 «N:O-Y NOYER. ; Juglans. Genre de plantes à fleurs incomplettes de à famille des piftaciers , qui à des rapports avec le jinkgo & les piftaciers , & comprend des arbres exotiques dont l:s feuilles. font alternes, ailses avec une impaire , & les fleurs en chatons & moncijues. Le. caractère eflentiel de ce genre eft d'avoir : Les fleurs monoïques dont les mâles ont une écaille d'une feule rièce pour calice ; wie corolle partagée en fix ; exviron dix-huit étamires, Les fleurs femelles ont Le calice fupérieur divife ex Qgiaire, ainfi que Li corolle; deux fliles, un drupe à noyau fillonué. CARAGTÈRES GÉNÉRIQUES. Les fleurs mâles font difpofées en un chaton cylindrique , chaque fleur 2yant pour ca/ice une écaill: entière & une coro//e plane, elliptique, païtagée en fix découpures droites , concaves & obiufes. Il y a de dixh:it à vingt-quatre étamines è dont les filaméns font tres-courts & les anthères ovaiss, - Les flurs femelles font fefiles, réunies au nomire de trois où quatre. Elles offrent, 1°. un cal'ce fupérieur monophylle , campanulé , divifé en quatre feginens droits & courts. -2°. Une corollemoncpétale , divifée en quatre, ee De Se ernde que Se Un ovaire ovale , grand , inférieur > ayant file très-court 3 terminé par deux ftigmates ands , réfléchis , déchirés à leur partie fu- périeure. Yo à - Le fruit eft un drupe ovale , revêtu d’une enveloppe extérieure tendre, life , connue fous le nom de brou , qui renferme un noyau mote- fperme , à deux valves , fiilonnées en rézeau. Li femence eft charnue , finuée irrégulièrement, di vifée à Ja :rtie inférieure en quatre lobes fée L d AT cd demi-cloifons membraneufes. Espèces. " par comnun ÿ juglans regia. Lin. Juglans filiolis ubnovenis , Ovalibus ; glabris , integerrimis. ualibus, Lin, S,ft 2. Hort. Ups. 286 * im Ne, Mat. medic. 20 . Rov. 81. D.kb. Pari. 293. Mill. Dé. n. 4 ur. Duroy. habk. 1. p. 313. Ludw. e@. Pen PEUR. Ê 247. K:ow. del. 1. €. N. 7. * Hp MENT. I, pe 47. Regu. botan. Lam. FI. : “à 19. Daham. d'agricuk, 7. p. 89. rit plait. 4p. 164. Hort. Cf. ! 4 arbr, 2. p« fo. Rozier, Cours | b Ê 4 NOY vulgaris. Bauh. pin. 417. Tourn. ft. R. 1.5 Nux juglans. Dodon.pempt. 816. ds dit noix de jauge. Duhum. Ja | Bauh. pin. 417. Noye: méfange dre. Duham. 8. Nux juglans bifera. Bauh. pin. 417. Noyer qui donne deux fois l'an. Duham. où à fruit tens Noyer tardit ou noyer de la Saint Jean, ©. Nux juglans fruëtu perduro. Tourn. inf. R, L 581. Noyer à fruit dur ou noix angulkufe, Duham. dé | . » ss À ». Nux juglans foliïs laciniatis. Reneal. inf. Noyer à feuilles découpées. Duham. forme une tête lirge , étalée & touffue. L'écorce de fon tronc eft épaifle , cendrée , Ë ls vieux iujets, Lffe fur les jeunes branches. compofée de membranes minces , parallèles hori- fontales, à une ligne de diftancé les unes des autres. S:s feuilles font grandes , alternes, com- pofées de fept à neuf folioles ovales , glabres, f:ifiles | très-entières , prefque égales. Les fleurs font monoiques ; les mâ'es forment de tongs cha- cons cylindriques, d’un vert brun , réunis plu fieurs enfembl: fur le vieux bois , longs de deux àtrois pouces. Les fleurs femelles (ont fefiless deux ou trois réunies fur l’extré iré des bras ches de 1 année précédente. Le fruit , connu fous ‘e nom de noix, eft enveloppé d’un brou épais s pulpeux , life, verdâtre , racheté de points iné* gaux d’un vert-plus clair. Cetre enveloppe fel” f rme un noyau ligneux, dur, ovale, un pen aigu vers fon fommet , fortement ridé , finueux ; contenant une amande charnue , à quatre Jobes à fi bafe , fépar:s par des demi-cloifons mem braneufes. 2.82 Le noyer , au rapport de Pline s ef origir ire de dos il a paffe en Grèce, de e pl RAS Anton ne Ja Vus : 86 ais, partie de l'Europe où il ef aujourd'hui natlt rilifé & cultivé prefème partout. P (F:#) Cette efpèce préfirts un très-g De. de va iérés : Loe UES que les price QE Li p emière à gros fr its , a fes noix 8' +4 comme un œuf de -poule d'Inde; mais mQP* Jongues. Les feuilles de cet arbre font “ples : il,s'élève plus haur », &. crois bien PF sr E 8 Nux juglans f'uëli maximo. Pauh. yin. 417. Nuces caballinæ. L: gdb. 3210. Noyer à gros fiuits ; C'eft un bel arbre qui s'élève fort haut, & ercée dans. t. Nux juglans fruëlu ferotiro. Bauh. pin. 47. Juglans foliis feptenis , ovato-lanceolutis, ire gerrim,s. Hall. H lv.n 1624. Nux juglans, S. regis : y. Nux juglans frudu tinero & fr'g'li patamine) La mcélle des j°unes rameaux eft cellulsute, plus 47 ; UE da és < on onde AY > NC one CSC PRES N-0.Y : grnpremen Son bois eft moins efimé que celui noyer cominun. La feconde variété eft le noyer méfange. Sa noix eft fort tendr:, fe conierve bien ; eile four- nit teaucoup d huile. On la préfère à toute autre pour la f:mer. ; La troifième variété eft très-rare , & mérite plus que route autre les honneurs de la culture , uifqu él: pafle pour donner des fruits deux fois fan. Je doute un peu du fair, au moins dans nos . chunats. ; La quatrième vari‘té eft très- importante pour les provin:es fujetres à éprouver des grléss rar- dives. Ce noyer ne poufñlé qu'au mois de juin, & il n'a cout {on f-uillage que vers la S. Jean. Comme il ne fleurit que bien long-tems après- les noyers communs , fes jeunes fruits font ra- rement gelés ; malgré ce retard, ils müriffent aufirôt que les autres, & n’en font pas moins bons. La cinquième , la noix angulesufe , a fon fruit petit, renferm: dans vne coque dure , très-difh- cile à caffer, & de mauvaite quilité. Cer arbre fe cultive particulièrement pour fon. bois qui eft le meilleur , le plus dur & le plus veiné. Enfin , la fixième n’eft qu'une variété curieufe à feuilles découpes , que je n'ai jamais vue, mais qui a lieu pour beaucoup d’autres plantes. Les noix font bonnes à manger avant leur entiere maturité : on Îles nomme alors cerneaux j prues! en trop grande quantité , ellés fatiguent l’efto- mac, Les noix sèch=s provoquent la toux par l’âcreté qu'elles acquièrent en vieïl'ffant 3 mais’ on peut corriger certe âcretéenles mettant trem per quelques jours dans l’eau : alors l’amande e gonfle. On peut la dépoufler de fa peau, & elle eft affez doce. On conf: les noix, foit: .} pas , alors avec ce brou, APT #5 furtout quand on a fein de, la mêler avec de | Ja litharge. Cette huile a la propriéré de faire fécher plus promptement leurs couleurs. L'huile de noix mêlée avec l'efflénce de térébenthine, eft propre à faire un vernis gras qui eft affez beau , & qu'on peut appliquer fur les ouvrages de menuiferie. mx La décoétion des feuilles de HÈRRE dans ‘de ur-HOUt en y laquelle on a mis infufer pendant piusas jours DT verres par Jour , a fouventproduit de très-bons eff:ts End ies affeétions fcrophuleufes, Le chique. Le noyer eft très préciéux pour les arts. Les teinturiers en emploient les racines & le broù pour faire des teintures brunes très-folides, Les étoffes mêmes que l’on teine avec ces fubflances n'ont pas befoin d'être alunées. Lorfqu'on veut pañlér en couleur les carreaux d’un appartement, on LA sul & réduire en pie es brous de noix, & on n'y ajoute que la quantité d’ea fsBRAEE po que ls féod, du vale ne brûle | 2 tour fe réduit en pâte dont on couvre tous les carreaux, On laiffe fécher, où balaye, on cire & onfrotte. … : : La décoë&tion du brou de noix eft, dit-on, fpécifique contre les punailes & le venin des animaux. Les menuifiers’& les tourneurs font rri dans l’eau , une tein is blancs une belle coule: CPS RAR Fr | is le phaifene fnguli | Le pins 5e “ 5 à ! » . : h | ‘tés avec fuccbs, lorfqu’ils font parvenus à une “ufhlante grofleur, Les noyers ne conviennent | #guères dits l:s bofquets , mais on en fair de très-belles avenues. .. L'émondage des noix, lorfqu’il s’agit d'en fire de l'huile, dit Rozier, ef une.des plus agréables occupations des villageoif:s. Femmes, fillés , géçons , enfans, fe raflemblent à ‘la veil- dée, tour-à-tour dans les différentes habitations. | ‘Les-uns caffenc les noix , les autres afüs autour : d'une vale table éclairée par une fampé, fépa- tent le fruic des coquilles. L'on chante, l'on “sit, l'onfait des contes, 811 joie règne dans «es affemblées. Si pat mézirde une file “hiffe : un débris de coquille avec le fruit choïff, le garçon qui s'en apperçoir lembraffe, afin dé ln rendre plus attentiys à l'avenir, & quelquefois | äl eft fecrettement lif:même l’auteur de a faute dont il rétire rouc l’avänfage. Comme les pères &: les mères font préfens à l’émondage , tout y eft décent, & les mœurs & la décence habi- tent encore aux villages un peu éloignés des grandes villes. - 2. Noyer à feuilles de frêne ; Juglans fraxini- . folia. Juglans foliolis fubnovemn denis. oblongis fer- gratis levibus : latere inferiore petioles communi stdnato. Lam. MA. Fraxinus savigara. H. p. + C'eftun arbre qui s’ élève à une hauteur d’en- ne | fre alternes, très-lifles à À CE oblongues CE fine- £ ‘ment dentées en dents obtufes, prefque luifantes _£n-deffus, d'un beau vert un peu fombres, plus pales en-deflous; mais un caraétère bien remar-: quable , & qui ferc à diftinguer particulièrement certe efpèce , eft d'avoir un destcotés de la bâfe. es folioles plus court que l’autre, de forte que L:s -Toliolés ne font attachées au petiole commun Que par un de leurs côtés, fur-tout dans les jeunes feuilles ; ilharrive fouvent qu'à mefure qu'elles vieillifent, Poreillette fe détache du périole , mais il y en a toujours une plus lon- gue que l'autre, Ces pétioles font arrondis &. 4rés-renflés à leur bâfe, lifles’& d’un bedu vert k : clair. Cet :arbre eft originaire de la Louifane. | vé en pleine terre re au 5 is ] SR Manon SD JAI k ufeum d'h : ns ES és . ii mous ne çconnoiffons oire ‘naturelle’ + pas Pere (à frug Fi " Juglans foliolis fubquindenis ; ouate » lanceolatis® férratis, fupernè lavibus ; fruëtu globofo. Lam. M :NOY Juglans foliobs quindenis lanceotatis,, ferratis extertoribus minoribus; gemmulis. [uperaxillaribus. Bin, SÿR. planc. 2. p. 165. Hort. CIE. 449. Hort, Ups. 237. Gronov. Virg. 150. Roy. Lugd. 82. Mill. Diét, n.,24Kalm. in act. fuec 1767. pe S7: Aus harbk. 1. p. 329: Med. in Of. oci. œcon..lutr, 1774. p. 229. Nux juglans ni Virginienfis. Lars Cr É p. AA rab (6 Duham. arb. 13. Jacq. Mifcell. auftr. v. fopsu icon, pl. Rar. Caresb. Hort. n. 17, À C'eft un très-bel arbre qui s'élève fouvent à { la hauteur de cinquante à foixante pieds ; d'un. 4 diamètre d'environ trois pieds & deini, 1l'forme + une cime’ étalée , garnie d’un grand nombre de branches. Son écorce eft d’un brun pale, vet- dâtre fur les plus jeunes branches. Ses feuille | font grandes, alrsrnes , compofées de quinzéà dix-neuf folioles ovales lancéolées , prefque al: ternes, dont les dentelures font bien moins ferrées, & plus aiguës que dans l'efpèce précé- dente , arrondies à leur bife , d’un rc life en- deffus , à nervuresirudes & faillantes en-deflous avec un rézeau à mailles très-ferrées. Le pétiole commun eft applati à fa bâfe & muni fouvent de chaque côté d’une membrane courte , décut- rente jufqu'aux premières folioles : les fleurs mâles (ont difpofées en chatons pendans, cylin- driques , dont les pédoncules font fimples , point raraifiées ; dans les fleurs femelles, les piftils font d'un vert blanchâtie. Le . fruit eft globuleux, noirâtre | mélangé de jaune, légèrement tuber- culé , un peu applati aux deux extrémités , quel qu’il foit repréfenté ovale dans Jacquin; le noyat a des fillons très-profords , irréguliers , angu- leux & comme lamelleux. Les cl ifons, au lien d’être membraneufes , font formées d'une fubf tance ligneufe très-dure , ce qui fait on À FA à de peine à en obtenir l'ama e. Cet arbre éft originaire .de la Virginie. On le cul- ays en font une efpèce de pain. jode : ils écrafent les noix av 2'E8 » + é VHS Ÿ + 4 # s 7TE Fr à. : 4 Noyer à fruits noirs; Jiÿlais négra. Et: $ F5 à ds € sol : t'FAabt de , 8 ils lavent cette pâre dans bois funage avec une Li, . ts... NN. ï s ÿ À à Le LA | qualité pour. les ouvrages de: menuiferie: NOY | à mefure qu'ils remuent la pâte avec les. mains, } & ilfe précipite au fond une éfpèce dé farine : | c'eft celle: dont ils font ufage. £ è 4. NovER à fruits vifqueux 5/Tuglans cinerea. | Lin. Juglans foliolis fuhguindenis , länceolatis , fèr- ratés fuperne rugofis ; gemmis fuperaxilluribus 3 fruc tu oblongo , vifcido. Lam. u Juglans foliis undenis lancéolatis à #4 altera breviore. Lin. Syft. plant. 4 p. 165. Med, in obf, : foc. œcon. Lutr. p. à..1774. p. 230. Juglans ('oblonga } fo/iolis cordato-lancevlatis , inferne nervofis, pédiculis foliorum pubefcentibus. Mill. Dit. n. 3? ‘Duroi. harbk. 1,p. 332. Nux jaglans virginiana higra, frudfi oblongo ; profun- difimè feulsto. Duham. arbr. n. 14: Jacq. Mifcell. 2, p. 7. & icon. rare E 2 : Cet arbre s'élève bien moins haut que le pré- cédent :.on Len diftingue d’abord par fes feui les qui font ridées & ternes en-deffus, ayant-le pé- ; tiole commun rude , applati ; tandis qu’elles font : luifantes & vrës l'fles dans le juglans nigra , & ue les pétioles de "ce dernier , bien qu'applatis, nt lies , point du tout rudes au toucher. La oëlle eft formée de plaques minces &' tranf- verfales féparées par des efpaces vuides. Les fleurs mâles font difpofées fur des chatons courts , gros, cylindiqnes , à pédoncules fim- era ef giat ils foient fixés deux- -deux au même point d'infertion. Les fleurs. femelles . ont les pédoncules velus, arrondis & terminaux. L’ovaire eft oblong, furmonté de deux pomme allongés & couleur de pourpre. Le fruit : ‘on Le noyau eft très-profondément ftrié, & d’une manière fort irrégulière. .Il eft obtus à fa bâfe, - & terminé en pointe à fon fommet. Son noyau eft très-huileux , inférieur pour le goût à celui du noyer commun. Son bois eft:d’une médiocre ‘ ? ss HE VAR 1 HE 48 j : Linné paroït avoir confondu les caradères de ces deux. dérnières efpèces en attribuans à l’une Ce qui convient à l’autre. Selon lui , le cnerea à un dés côtés de B bâfe de fes k 2 geste que l'autre, & le juglans nigra eft marquablé par fes bourgéons, jqui , ai lieu être axillaires ont placé un peu au-deffus de Fäflelle des es Ces deux caraétères: fonte vrais , mais il faut à ‘appliquer lés’ bourgeons pla- és au-deflus de l'afalle des PR PC Dis los au } 7 cimerea ; 8e Vinéalité de la bâfe des plans nigra. Ces deux arbres font'4'à À LAREPE ER 4 1 difingués pour la forme de leur fruit. - | ASE RUES 2. 4 EX : ; DEEE PE Le noyer à fruit vifqueux, fe cultive au jardin du Mufeum d’hiftoire naturelle. I1 croit en pleine tètre l8&) réfifte affez bien: au froid. It eft ori- ovale-eblong:, velu , très-vifqueux. } à l'une shoes | # 5: Noyer äffeuilles larges ; Juglans latifolia, Lin, Juglans foliolis quinis » [epten ifve, obovatis à ferratis ; extimis majoribus , impari petiolato ; nubé Juirotunda, argulofa. Lam. Mi. we en Lan le Juglans alha , frublu cvté-comp/èfo brofin [Ag 2. Int Ga lose re PAPETTA SUR smulantibus, Vulg. Fhicony.. 5... … 5. Cet arbre a le port des äütres noyers si. moëlle de fés jeunes ramedux n’éft pas, comme dans les précédens, formée dé plaques fhinces- & féparées , mais elle forme un cylindre non, interrompu ,. de couleur brune. Les feuulles fon alternes, beaucoup plus grandés que dans les. autres efpèces, compofées de cinq ou fept fa: lioles en vale renverfé, dentéés en, dents de, fcie , prefque en forme de coin , lifles en-def i y. très-fouvent tomenteufes en-deflous. Les dér- nières folioles font plus grandes qui les premières, L'impaire eft plus grande que toutés les autres & fupportée par un pétiole affez long , quoique Einné la fuppofe feffile. Le pétiole commun el arrondi & refque anguleéux. Les fleurs mâles ; font particulièrement remar ables , en ce 1e les pédéncoles , au liéu d’ A fimples, con me, | nous l:s avons vus dans lés éfpèces précédentés, | font d vifés en trois; & porcent par conféquent : trois chätons , rarémént deux, gréles ,pendans , dé trois ou quatfe ponces de long. Le fruiceft un drüpe court , ovale, prefque atrondi, Qui, : renferme un noyau uni ; aigu, très-dur , à Quatrg angles"; légèrement fillonné &-de couleur blan- chatre.. Cet. arbre-eft originaire de la je vs riioire" | Qite cuites iaegis de Mu sin 1 fro id. D s Grue) suvoit fit: wi Le ” 4 Re ! général: beaucoup d'obfeu- M 2e LE 7 0 oi LE LE SIENS so4 NOY din FO | querons par la fuire les efpèces auxquelles fe fapportent les autres fruits: On cite comme variété de cette efpèce cer- tains individus dont les bou:geons font très- os, & laiflent à leur bâfe, après leur déve- oppement, quatre ou cinq grandes écailles per- fiftantes, qui refflzmblent à un nvolucre. Je ne eux aflurer fi ce caraétère eft commun à tous individus de cette eipèce , ou s'il eft par- ciculiér pour quelgies-uns feulement. Dans le premier cas, la variété difparaitroit, & cetre particularité deviendroit un caraëtère général. 6. Noyer à fruir en cœur ; Jug/ans obcordata. (N.) Juglans foliolis fubquinis, laneolatis , fer- ratis j émpari petiolato., nucibus lœvibus | obcor- datis. Lam. MA, Juglans alba-ovata. Marfal. n. +. Cet arbre s'élève à la hauteur de foixante dix à quatre-vingt pieds : il a plus de deux pieds de diamètre. Son écorce elt dure & écailleufe, Ses feuilles font alternes , compofées ordinairement dé cinq folioles lincéolées , pointues , retrécies vers leur bâfe, denté£s en dents de fcie, l'im- re eft pétiolée & plus grande que les autres. es chatons mâles font très-longs , grêles, lifles, _pottés fur des pétioles divifés en trois, ayant deux petites bractées filiformes à 11 bâfe des divifions, Les anthères font barbues. Le fruie eft un dtupe arrondi , petit , qui fe fépare en qua- tre parties , & renférme un noyau en cœur, .Mffe , blanc , légèrement filonné, & qui fe divife en deux valves. L'amande qu’il renferme efttrès-douce, & préférable à toutes les autres. Cer arbre, croit dans l’Amérique feprentrionale. T4. ît dans lés terrains humides & fur le “bord des rivières. h. ( Y. f.) On encke quel- ques variétés à plus gros fruits, 7. Noyer écailleux; Juglans fquamofa. ( N. Juglans foliolis fevrenis novenifque , PES pie sr » fubtès fquamofis.; impari fefili : nuce mé alba acurminata, Marf. n. 4. Nux ju: glans angulofa , major » Americana , fab Forte] cortice albo, lavi À lummo vertic mucronato. Pluk. alm. p: 264. tab, 309: fig: 2. Lite. D. Jaglans ( glabra ) foliolis cuneiformibus , ferratis, axcerioribus majoribis ? Gmel. Syft. nat. D. ce Duroi. harbk. Baumz. 1. p. s%e P- 755 . Cet RAT À la hauteur de quarante à eimquante pieds : (on tronc a un pi i Où déur dé diamèrre. Son écorce LE conne fon bois blanc, & fa moëlle plane , cylindri, que & férrugineufe. Ses bourgeons font Fe mer leur jaune. Les feuilles font akernes, ajlées , : d'environ fept à neuf folioles ovales NOY 4 ‘ ENT : lancéolées , finement denrées en dents de fcié ; Jjeunefle , font remarquables par un grand nom bre de petites écailles ou de glandes écailleufes qui recouvrent toute leur furfacé inférieure , & qui tombent à mefure que L2s feuilles vieilifient, Les pétioles communs font applatis à leur bâfe, chatons males font portés fur un périole commun qui fe divife en trois, ayant pour braétées , à la bafe des divifiuns , deux folioles , lancéolées, aiguës. Les chatons font courts , grêles, légè- rement velus. Le fruit eft oblong , un peu an- tre parties , & contient un noyau blanc, très- life, allongé , très-aigu à fon fommet , dur & ligneux. L'amande qu'il :enferme eft petite , âcre & huileufe. Cet arbre eft originaire de l’Amé- rique feprentrionale. On le cultive au jardin du Muféum d'hiftoire naturelle. D. ( #.w: } La figure citée de Plukenct repréfente un ra ) meau de cet arbre, & fon fruit à la lettre D, Il ne faut pas le confondre avec les autres. 8. Noy£R tomenteux ; Jug/ans romentofa: (N.} Jaglans foliol.s fabnovenis | ovato lanceolatis , ratis , fubtàs tomentofs, impari fubpetivlato ; amett- tis tomentoffs. Lam. Cette efpèce ne m'eft connue e par unri meaü fleuri qui fe trouve dans F erbier du cit. Lamarck auquel il a été envoyé de l'Amérique blanc , fa moëlle eft pleine & blanche les bour- geons font courts, ovales, remplis & velus: Les feuilles fonc compofses d'environ neuf fo- lioles ovales lancéolses , crénelées en dents de fcie , t ès-tomenteufes en-deflous , ainfi que fur le pétiol: commun , glabres en-deflus, fur les nervures qui fonc anffi comenteu es: lus grande que les autres. Elles fe rapprochent Ésécouy du noyer à grandes feuilles, Mais EP font plus velues’, pius petites, & d°' al 4 fruétificarion n’eft pas la même. Les flzurs les font portées fur des pédoncules communs ee velus, qui f= divifent en deux ou trois chat (ré romenteux cylindriques, munies de -braët‘es 8 néaires. Je ne c nnois ni le frait ni les sn femelles. Ce arbre croit dans l'Amérique feP” tentrionale D. (7.f) 1632 9. Noyer à feuilles étroites. Juglans a dia. Juglans foliolis undenis , anguflo lance Es ferrutis , émpari petiolato j; nuce Ovata , 46H Juglans alba minima. Marfall, n. $. Plui 4 309. fig. 2. Lire. A. Nux jug ans alba Carolintef" manimo patamine lavi, Catesb. Hort. D. LE 23 dont l'impaire eft fefile. Ces feuilles , dans leut velus & un peu anguleux où membraneux. Les. | guleux ; le brou eft très-épais , fe divife en qua- feprentrionale. Son-écorce eft noirâtre , fon bois foliole impare eft lécèrement pétiolée , un ps 4 er Juglans (anguftifolia ) foliolis tredecim lineari lanceolaris | ferratis, [effilibus , baff aqualibus 3 nu- oibus ellipricis ? Aïton. Hort. Kew. 3. p. 361. Li 8. Eadem nuce levi, oblonga. Catesb. n. 18. Cetr: efpèce eft remarquable par fes folioles longues , érroites , lancéolées & pariaitement liffes. C’eft un arbre dont le tronc a fouvent plus de deux pieds de diamètre, quis’élève queljue- fois Jufqu'à Ja hauceur de quatre vingt pisds & _ plus. Dans fa jeuneffe , fon écorce efl lille ; elle devient rude & fillonnée à melure qu'il wi-ülit. Elle eft de couleur noirâtre. Le bois eft blanc, fa moëlle eft pleine & noirâtre. Les feuilles font alsernes ; elles ont des pétioles liles, applatis, à deux angles ; [a foliole impaire eft périolée , alez généralement plus grande que les autres. Son fruit eft petit, arrondi : Ja noix a des écailles minces, blanches, lifles, légèrement filionnées. Son amande elktrèsamere, Cette plante a été en- voyée des contrées méridionalés de la Caroline par Frafer au citoyen Lamarck. Les fleurs man- quent. D. ( F.v. ) Cagssbi offre de cet arbre une variété dont le fruit eft plus gros, plus long, retréci à fes deux extrémités, mais plus particulièrement à à bafc. 10. Noyer pacaniet ; Juglans cylindrica. Juglans foliolis “fubrridenis , lanceolatis ÿ ferratis, inaqua- libus : impari minore fetiolito : aucibus teretibus. Lam. MA. . _ Juglans olive-formis. Hort, Par. Juglans (n2c30) foliolis fibquinis lanceolaris, ferrulatis, fefi'ibas , . atrmque levibns, Walt. Flor. Carol. p. 236. Gael, Sy. nat. 755. ET 14 Cet arbre eft encore bien peu.confiu , & je fuis porté à croirs que plufieurs auteurs nous opt donné fous ce nom des efpèses différentes. Celui .que je-vais d crire a été cultivé il y a quinze ans au jardin du Mufeum d’hiftoire na- _turelle fous le: nom de pacanier. Il n'exite plus aujourd'hui Que dans quelques jardins , particu. lièrement chez ls citoyen Lemonnier , à Ver- - Cet arbre ft remarquable par fon feuillage affez bien diftingué des sr RE avons vues jufqu'à préfent. Ses euilles ont des périoles applatis ,‘ {ur-tout vers leur bâfe , légè- rement membraneux où anguleux fur les bords jufqu’aux deux premières folioles, hériffés de poils blanchâtre:, droits, très-courts; chaque. rs feutlé eft ordinairem:nt compofée de treize fo-. ioles lapcéolées , dentées en dere; de fciésiné- À _grlss éntr’elles , lézèremenc ton'eireufes fur-tout dans: leur jeunefle. Les ‘premières & les der- nières _folioles Anne plus petites que les autres; l'impaire eft pétiolée ; mais ce qui les caraété- *Bocanique. Tome 1Ws. | - 4» tife particulièrement, ceft Ja manière dont e 1.5 PAPE NOY font ‘attachées au péricie' commun. Eles font légèrement pétiolées , & elles ont l:ur périolé: fur le côté de la bâfe , &e non pas dans le mi- lieu , de forte qu'à leur bâfe elles font'très- larges d'un côté & étroites de l'autre , parfai- temsnt oppofces jés unes aux autres, & même coupées , & jamais alcernes, commeril arrive däns beaucoup d'efpèces, J2 ne connais point les fleurs de cet arbre , mais fon fruit eft une noix ailongée , cylinériqres | aiguë à fes deux extrémires, très life, unie», point anguleufe, à moins qu'on ne regarde. conre des angies quelques lignes un peu fail- hotes, h. CF: f) IL parott que cet arbre ne croît que dans l'in< térieur de | Amérique méridionale, dans le Mexi- que & Ja Louifiane, qu'il craint beeucoup le . froid, qu'il feroic diflicile de l’acclimater dans: nos provinces feptentrioraiss de France; mais qu'il y réufliroit beaucoup mieux dans la partie méridionale, La multiplication de’cet aibie feroit aifez importante à caufe de fes, fruits qui ont un goût très-agréable, doux, approchant plutôt de celui de la noifetre que de notre noix com- mune : fes écailles font forc minces &|fon amande . fort groffe. LU L 11. NOYER à trois feuilles 3 Jug/ans baccara. Lin. Juglans fololis teruis. Lin. Syit. plant. 4. p. 166. c ” Jéglans foliis oblongis ; obrufis Lbinnatétemnatiss frétibus fingularibus, baccaris adalas. BroW. Jam. 346. cs ke Re é Fe , î Nux juglans trifolià ; fruft magnitudine nucis mofchate. Sloan. jam: 128. Hff. 2.7p. 1. t. 1ÿ7 fig. 1. Rai. Dendr. 6 DNA UE, Je ne connois point du rout cetre efpèce qui, d’après la défcriprion qu'en donnenc les auteurs qui l'ont obfervée® eft très-remarquable & bisa diftinéte des autres efpèces de noyer. F : C’eftunarbre qui ; d'après Brown, parvient à une hauteur confidérable. Sloas dit qu'il ne | s'élève qu’à vingt pieds. 11 fe divife en rameaux garnis de feuilles rernées , ovales, longuss' de deux pouces environ, altern:s, porté:s fur de - très-longs pétioles communs : les pitioles parti- | culiers font très-courts. Les chatons viennent : dans l’aiffelle des feuill s fouvent deux à deuxs portées fur des pédoncules fimples, Lesfruirs font folitaires, axillares, revêcus d'une pulpe tendre , ”. fucculénte , contenant un noyau hgnsux & une amande divifée en lobes avec tous Î:s caraétères des autres noyers. Cet arbre croit dans la Ja“ maique. D. FRS AITRET a, Sd pe É 4 ” ES en Canada une efpèca} SEC : 4 | 506 NYA de noyer qui fournit, mais en petite quantité , une liqueur auñi épaifle & auf fucrée qu'un firop. Les Canadiens conviesnent que le fucre que fournit cette liqueur eft moins agréable que à celui de l'érable, (PoIRET.) NUXIER verticillé ; Nuxia verticillata, Lam. Iluft. gen. n. 1 508. pl. 71. Manabea. Juff, Gen. pl. 107. $ z Genre de plantes à fleurs monopétalées de la famille des gatiliers , qui paroît avoir des rap- ports avec les egiphiles , qui comprend des ar- bres ou arbriffleaux exotiques dont les feuilles font verticillées , les fleurs en panicuie. Le ca raëtère eflentiel de ce genre eft. d’avoir : Un, calice divifé en quatres une corol'e mono- pétele à quatre divifions ; les étamines à l'orifice de La corolle , le fligmate tronqué ; une capfule charnue, à deux femences. C'eft un bel arbre dont les branches font op- ofées , revêtues d’une écorce blanchâtre ou - -brune , très-inégale, fendue. Le bois eft d'une + teinte jaunâtre, Les feuilles font prefque verti- cillées, crois où quatre à chaque verticille, ova'es, très-entières , glabres , luifantes,; d'en- viron deux pouces de long fur un de large, ortées fur des pétiolesapplatis,un peu ailées vers a bâfe des feuilles , d'un pouce de long. Les fleurs font difpofées en une très-grande panicule dont les rameaux font oppofés , fouvent verticil- lés ; les fleurs également verticillées & feffles. Chacune d'elles offre, 1°. un ca/ice d’une feule pièce, turbiné, en cloche, droit, divifé en quatre à fes bords. 2°. Une corolle monopétale , prefque infundi- buliferme , dont le tube eft court , un peu plus Jong que le calice , & le limbe divifé en quatre découpures ovales & réfléchies. 3°. Quatre éramines dont les filamens font courts , attachés à l'orifice de la corolle, ter- minés par des anthères ovales , à deux loges. . 4. Un ovaire fupérieur, ovale ; pubefcent, farmonté d'un file fimple , de la longueur de la corolle, terminé par un ftigmate tronqué. Le fruit ef une capfule ovale , à deux femences arillées , qui ne font pas encore bien connues. Cet arbre a été obfervé à l'ile de France par Commerfon : on en a envoyé des Indes des rameaux fleuris au citoyen Lamarck. Ph (.f.) (POIRET. ) . - A, RÉRÉEE led: Mabbi 4 à Peu TE ! { pa td Ses noyaux frais écrafés avec du ginge NYS ; C'eft un arbre du Malabar qui ne paroît ets core connu des naturaliftes que par la figure que Rheed nous en a donnée. Selon cet auteur. cet arbre s'élève à environ quarante pieds de haut fur un tronc d’une médiocre grofleur , re- vêtu d'une écorce cendrée, & qui fe divifeen rameaux étalés, rouffarres & difperfés en cercle. : Le:bois eft d’une couleur blanche. 5 Les feuilles font géminées ovales , aiguës, très-entières, épaifles , glibres des deux côtés, d'uu vert fombre en-deflus, d’un vert plus! pale en-deffous , portées fur des pétioles courts’. épais , prefque ligneux. Les fleurs font difpolées . en grappes le long des branches : elles font pe- tites., blanchâtres, compofées d’un calice divifé: en cinq découpures, d’une corolle à cinq pé- tales ouverts & arrondis. Il y a cinq étamines. de même longueur que la coroile. L’ovaire eft fupérieur , furmonté d’un piftil droit & blan- châtre , terminé par un fligmate en têté. Le fruit eft un drupe globuleux dont la pulpe eft épaifle, jaunâtre en-dehors , & la chair ren- dre , fucculente, tranfparente , de blanc pour- pre , d’une faveur acide & vineufe, renfermant deux noyaux oblongs , applatis d'un côté, Ver=. dâtres , envelopp£s d’une pellicule blanchôtre, & fépaiés par une cloifon membraneufe. Cet arbre croît naturellement au Malabar. On le rencontre fréquemment dans l’île Baypin & dans celle de Caimaal., Il eft roujours verd. Il donne des fruits deux fois par ah, aux MOIS . d'avril & d’octobre , & continue ainfi pendant environ foixante ans. Ces fruits font délicieux. mbre & un peu de fucre , lâchent le ventre. On pr avec fes fruits cueillis avant leur maturité & avec du fucre, un fyrop qui pafñle pour favo- rable dans la toux , l'afthme & les affections de la poitrine. : (POIRET.) NYSSA oz Tupelo; Nyfa. Genre de plantes. à fleurs incomplettes, de la famille des chalets ( aleagni) ; qui a des rapports avec les 4/eagr4s, ui comprend des arbresexotiques dont les Fe ont es polygames , difpofées prefque en ombelles à l'extrémité d’un pédoncule commun; les feuilles entières & alternes. Le car sa | tiel de ce genre confifte dans , Dé fleurs polygames dioïques , dont le calice f partagé en cinq , fans corolle, avec dix étarmines € un drupe inferieur. da CARACTÈRES GÉNÉRIQUES offrent , 1°. un calice partagé ; dont la bâfe eft plane, Pe # Les fleurs mâles en Cinq, Ouxe de corolle. NYS. 3%, Dix étamines dont les filamens font fubu- Jés , plus courts que le cilice, terminés par des | authères à deux loges, de la longueur des filimens. Les fleurs hermaphrodites offrent, 1°. un calice comm dans les fleurs mâles , placé fur le germe. : 2°, Cinq écamines dont les filamens font fubu- lés & droits avec des anthères fimples. 3°, Un ovaire inférieur , ovale , furmonté d’un ftile fubulé , recourbé , plus long que les èra- mines, terminé par un figmate aigu. | Le fruit eft un drupe ovale , contenant un noyau oblong , anguleux, marqué dans toute fa lon- ueur de fillons profonds, irréguliers, à une feule emence. Es p'à Ca 5; 1. NY$SA aquatique ; Nyfa açuatica. Lin. Nyffa foliis ovato-acutis ; angulatis, baff latioribus ; flo- ribus folitariis, CN.) Nyfa foliis integerrimis. Lin. Syft. plant, 4. P- 358. Hort, Clif. 462. Duroi. harbk. 1. p. 444. Marsh. catal, 150. Arbor in aqua nafcens , foliis latis , acuminaris Ÿ dentatis, fruëtu eleagni majore. Catesb, Carol, x. P. Go. tab. 60. Idem. Hort. Eur, Amer. tab. 19, Nyfa pedunculis unifloris. Gronov. Virg. 121. Nyfa (uniflora) fois dentatis , pedunculis uniflo- ris , drupis oblongis. Walt. Flor. Carol. 253. Cet arbre pouffe une tige droite & forte qui s'élève à la hauteur de quatre-vingt ou cent pieds , & fe divife en un grand nombre de bran- ches vers fon fommet. Les feuilles font alrernes , Pétiolées , ovales , très-larges à leur bäfe, re- trécies 8 aiguës à leur fommet. Elles ont à leurs circonférences trois eu quatre angles en rme de dents : elles font glabres des deux côtés , & leurs pétioles font longs & minces. Leurs fleurs font folitaires , portées fur de longs péooncuies fimples , axillaires & latéraux. Le ruit eft un drupe ovale , de la forme & à peu près de la groffeur d’une olive , de couleur verte , ui renferme un noyau aigu, un peu anguleux. et arbre croît dans la Caroline & fur les bords du Mififipi. Son bois ; tant qu’il n’eft pas fec, eft blanc & mou : il devient life & compacte À mefure qu’il fèche. Il fert à faire des boules, des baguets & d'autres ouvrages économiques. Ses racines approch2nt de la confiftance du liège : elles font molles, fpongieufes ; auf lés emploie- t-on à boucher les bouteilles, & autres ufages du liège. À. 2. NysSA anguleux ; Nyfa angulofa. (N.) Nyfa filiis cuneiformibus ; angulofo-densatis. Je ne connois de cerre efpèce qu’un feul ra- meau fans fleurs ni fruits, que je trouve s l'herbier du citoyen Lamarck. Elle à beaucoup 4 N°5 s©7 de rappoîts avec l’efpèce précédente, élargies À leur bâfe , elles font au contraire très-étroites & en forme de coin, portées d’ailleurs fur des : pétioles courts , anguleux pour la plupart , ayant trois ou quatre dents, lifes & glabres à leurs deux fuffaces. En fuppofant que cette plante ne foit qu'une variété de la précédente, il feroit bien fingulier que les feuilles s’y préfentaflent, pour ain dire, dans une pofition renverfee. Au _reîte, le rameau dont je parle à été cueilli fur un arbre cultivé il y a plufieurs années fous le nom dé ryffa aguatica au jardin du Mufeum d'hif- toire naturelle. ( W. f. ) ; . 3. NyssA de Caroline ; Nyfa Caroliniana. (N. ) Nyffa foliis fubovatis, acutis, intégerrimis ; gla- ris ; cymis fubumbellucis. Arbor in aquis nafcens ; foliis latis, acuminatis & non dentatis ; fruélu eleagni minore. Catesb. Carol. 1. p. 41. An nyffa ( multiflora ) foliis ovatis, integerri mis; fubtùs fubtomentofis , periolis rubris ; pedun- culis multifloris corymbofis, drupis fubglobofis? Wale. Flor. Carol. 253. Nyffa fylvatica. Marsh. 151? Cet arbre s'élève fort haut. Son tronc eft droit ; il fe divife en rameaux qui , par leur dif- pofitiop, forment une efpèce de bouquet régulier. Il eft bien diftingué des deux précédens par le. forme de fes feuilles qui font ovales , très-en- tières , aiguës à leurs deux extrémités, quelque- fois un peu arrondies à leur fommer, glabres des deux côtés , portées fur des pétioles jau- nâtres dont la couleur fe prolonge fur les prin- cipales nervures. Les fleurs font axillaires, dif- pofées en une petite cime ombellée à l’extré- mité d'un long pédoncule. Le fruit eft un petit drupe de couleur noire , Ovale , renfermant ua noyau dur , cannelé , ridé, de la groffeur d’un gros pois , d'une faveur pre & amère , ce qui n'empêche pas plufieurs animaux de s’en nourrir, Cet arbre croît naturellement dans la Virginie & | Ja Caroline. On le culcive dans les jardins de Trianon. D./{ V.f.) Le grain de fon bois eft très-dur & propre à faire des moyeux de roues & autres ouvrages de charronage. “+ Cet arbre me paroît être le même que celui cité par Walterius fous le nom de nf multi- fora ; quoïquesice dernier ait les feuilles légè- rement tomenreufes en-deffous , & qu'elles foienc glabres dans l'individu que j'ai obfervé, cette. différence peur bien être l'effec de la culture, Il yen a une plus marquée, & que je retrouve parmi Jes individus jque le citoyen Lamarck flède du jardin de Trianon, c'eft d'avoir L édoncules rouges. Je foupçonne qu'ils n'ac- quièrent cette couleur qu'en vieilliffant. L 4. NyssA du Cirad. Nyffa Canadenfs. (N.) Nyfla foliis ovatis , integris ; margine ciliauis ÿ pe tiolis | mervifque pilofs, TR a: 08 Fi L Fe { d \ Cette efpèce à beaucoup de rapports avec la écédente , peut-être même n’en eît-elle qu'une variété , quoique d’un pays différent. C'eft le même port , la même difpofition dans les feuilles & les fleurs 5 cependant les feuilles , au lieu d'être glabres , font forrement velues en-deflous fur leurs principales nervures, & ciliées à leur circonférence. Elles font portées fur des pétioles courts , hériffés de poils longs & couchés. Les fleurs font axillaires , en cime ombellée; les pédoncules particuliers font velus ; les caïices crès-petits , les anthères verdâtres & à deux loges. Cette plante a été envoyée du Canada au citoyen Lamarck b.( F. [.) - $. NyssA tomenteux ; Nyfa romentofa, (N.) Nvffa foliis ellipticis , fub:s albidis , pulefcentibus ; foribus capitatis ; calyce tomentofo. | Cet arbre diffère du précédent par fes feuilles, elliptiques, alternes,éparfes,blanchatres &légère- ment pubefcenies en-deffous,glabres & vertes er- deflus , portées fur des pério!es tomenteux , com- primés. Les fleurs naiflenc le long des tranches, Elles font difpofees en tête , prefque fefñles à extrémité d'un long pédoncule commun , grêle & velu..Elles font petites, avec des calices’to- menteux, & des anthères d’un jaune pâle , glo- tuleufes , à deux loges. Cette plante a éré ras- sortée de la Caroïne 8 communiquée au cit, . Eamarck par Frafer. B. (F:fy - … G.Nyss4 biflore, Nyfa biflora. Walt. Nyfu foliis eblongo-lanceolatis ; integerrimis , Iwv-bis > pecun- culis bifloris ; drupis comsrefis ovalibus. Waiter. _Flor. Carol. p. 2534 Je ne connois de cet arbre que fon fruit, qui Run drupe ovalë-oblong, comprimé, de couleur jauvatre , parfaitement life, revêtu d’une “à à c $ - puipe tendre, contenant un noyau oblong , pro- todément fillonné, d’où réf environ d’angles tranchans. Il n° écaille très-dure , à une feu as y a qü'une feule 16 loge. =" Je rapporte ce fruit à l’efpèce citée par Wa! terius, qui eft bien diftinçuée des autres , d’après la defcription que nous en donne cet auteur S:lonlui , les pédoncukes font b:flores , les feuilles . tésentières, oblongues, lancéoläs, lies & les * fruits font des drupes comprimées & ovales. Cet _Sibre croit naturellement à la Caroline, Les fruits dont J'ai parlé ont été envoyés de la Louifiare au Citoyen Lamarck. 7: NyssA capité; Nyfx capirata. Walt. N Te ftis coraa10-0vatis ;. ferraturis nonnullis , fubrès _glaucis , oribus globofo caprisris , drupis. oblorfgis acidis. Nyffa oyeche aliorum. X Nasa oveche. de Burtrat Selon Marshall, ce bel atbre eft otiginéire : 2 Marsh. catal. 1 $1. Lime-tree. Cat. … ultent une douzaine : Wait. Flor. Carol. . { dentelures en dents de fcie ; elles fonc glauques darrondie ; ellés donn NYS | des provinces du fud de l'Amérique, où il ro ordinairement dans l'eau , & s'élève à la hauteur d'environ trente pieds. Ses feuilles tont oblors gues , d'un vert luifant & foncé en-deffus, un. peu blanch:s en-deffous. On trouve dés fl:urs mâles & femelles fur des iadividus différens. Ællés font difpofées fur des pédoncules multi flores, Ses fruits font un peu ovales, d'un rouge foncé ; de la groffeur d’une prune de damas;& d'un goût acide. a Je rapporte à là même efpèce le ryfaïcapitats de Waltérius, dont, felon ce dernier auteur, les feuilles fonc ovales en cœur, avec quelques en-deflous. Les fleurs forment par leur réunion à lextrémité-d'un pédoncule commun, unetéte ent pour fruits des drupes oblongs & acides. Fr: O;fervations. La plupart des arbres qui co pofeñr ce genre ayant l1 propriété de croître dns l'eau, peuvent devenir très-intéreffans pour Ja culture. Ils font encore rares & peu connus,” ls méritent cependant de trouver place parmi ceux que nous eltimons l> plus. La durété.de! eur bois peut ls rendre propres à-unesinfinité | d'ufages. 1ls fe perpéruent, dit Marshall , parles. graines que l’on:sème au prinrenps , dans une: terre 2 out paflatlement fraiche , & à une. expoftion ombragée. Comme l'amande eft ren- fermée dins ün noyau très-dur , il fera bon de 3 4 FA connu que d'après Î1 | | connues. Ses ‘fruits, difpofés en Brapp £s faire tremper quelques jours dans l'eau avant, -de lès femer. Cells du nyfla aquatique , ext geant plus d'humidité que les autres, doiyent être arrofées plus fouvent : on pourroitles femer dans des pots ou térrines, fous lefquéls on pla- ceroit des jattes de terre toujours remplies d'eux Flles ne germent quelquefois que li feconde y 7 année. (POIRET.) | Nyss us Arbor nuffalavica. Rumph. 6 fup. 14 FER TE \-+, a ”Amboiné qui ne nous figuré que Ramphius nous en à dennée. Il croit au milieu des forêts, s'elve fort hant, & fe divife en branches Eta= lée, & difufes, dont l'écorce elt ridée, d'un vert hojtiire. S:s feuillss font aîlées , oppoféss, compofé:s de folioles ovales , prefque tefiles, glibres , de cinq à fix pouces _de me “ :! de latze, fans impaire. Ses flcurs Fu (oh? ‘des baies dela groffeur de nos plus grofles pru- nes , arrondies , marquées Ordinairement tre fil'ons en formes de crorx par où (Se Ms ks’entr'ouvrent. Elles renferment trois où UT offel2rs charnus ,envelopps d’uné po Fe Chacun d’eux-renferme. une femence quiet vife en deux parties. C'e* un arbre de l'ile d "AR e 3 de quæ P ba War 2 : 22 Cer atbr2 n'eftpas ç:nmni LT croit dans Ês forêts à Mafuamye 8, à Li LÉGER TE 7 Lite : | (PorREr) à 24 OCH 509 Oioue ( tige, feuille }. On dit que les tiges font obliques , lorfqu'elles s'elèvest obli- . quement à l'horizon , comme dans. le poz an- nua. On fe fert de la même exprefhon pour les feuilles , lorfque leur furface , prife dans {a Jargeur , elt tellement inclinée quelle s’écarte à-peu-près égal ment de la pofition horizontile & de Ja verticale , comme dans le fritilluria | perfica. - OBLONGUE ( feuille , anthère ). On donne aux feuilles le nom d’oblongues , lorfque leur longueur contient plufieurs fois leur largeur ; comme dans l'ofeiile des prés. On emploie le _ nom pour les anthères &.dans le même ens. OBOLAIRE de Virginie ; Oboluria Virginiana. ! Lin. Obolaria Hort. Cl. 323, Gronov. Virgin. 74 Orsbarche Virginiana ; radice corolloide , Jümmo caule F:liis fubrotundis. Morif. Hit, 3-p. 504. [. 12. tab. 16. fig. 23. Orobanche Virgi- niana , radice fibrofz ; &c. Pluk. Alm. 273. tab. 109. fig. 6. Rai. fuppl. 595. Jufl. gen. plant. I0f:, Genre de plantes à fleurs monopétalées ; de ; la famille des pédiculaires , qui a beaucoup de rapports avec les orobanches , qui compren des herbes exotiques dont le caractère eflenciel ft d'avoir , Un calice divifé en deux 5 D" ä deux valves , po aux divifions de l&corolle. C’eft une plante qui a tout le port d’un oro- banche , & qui n’en diffère que par fa corolle qui eft campanulée & divifée en quatre , tandis tubulée , à deux que celle de l’orobanche eft- _Jévres_ irrégulières. : Sa racine eft compofée de fibres épaiffes , charnues , ramifiée comme le corail. Elle poufle üne tige finple , haute de trois à quatre poun- ces , garnie de feuilles petites , charnues ; fef- files , oppolées , lancéolées , aiguës , appliquées. Le haut font arrondies 94 très-étroites à leur bâle. C'eit de l'aiffelle de contre h tigé ; celles du ces derniers ; qu’on pourroit resarder comm des braëtées ; & qui font purpurines , que for- 4 Es fleurs d'un rouge pile » dipofées en tent les fleurs d'un rouge pik, un épi terminal. ; une corolle campa= nulée , à quatre divifions : une capfule à une loge LE perme : les étamines attachées polypétalées , de la famille quia des rapports avec les dry À cera ; qui co ; _dont les feuilles font alternes avec des flipules , _les fleurs en épi ou en panicule terminale. Le carattère effentiel de ce genre eft d'avoir, fhfiles ; plufeurs charnu r) — RON AR RS RTANr Er r.n ne. [ 0 Chacune d’ell:s offre 1°. un calice compofé de deux fulioles aiguës en forme de braërées, 2°. Une corolle monopétale , inégale , com- pofée d’un tube campanulé ; ventru , ouvert, dont le limbe eft divifé en quatre découpüres plus courtes que le tube , divifées en deux, & un peu laciniées inégalement. 3%. Quatre éramines dont deux plus courtes, ayant des filamens fubulés , & inférés fur les divifions de la corolle , términés par des anthères fort petites. ét 4°. Un ovaire ovale , comprimé ; furmonté d'un ftile cylindrique , dé la longueur des éta- mines , terminé par un ftigmate divifé en deux , un peu épais , perfiftant, Le + Le fruit eft une capfule prefque ovale ; com- primée , ventrue , à une loge , à deux valves, Les femences font nombreufes & très-petites. Cette plante croît naturellement dans la Vir- ginie. ; he OBTUSES feuilles ). C’eft le nom que l’on donne aux feuilles , lorfque leur fommet eft prefque arrondi & femble être émouflé, com- me dans le gui. Cette expreffion s'emploie auf d 4 pour les pétales & les divilions du calice, : | … _(POIRET.) OCHNA 5 Ochna, Genre de planres à fleurs des magroliers , mis & les terra rend des arbrifleaux exotiques mr ÉS, s inférés fur un réceptacle SÉNÉRIQUES. eur offre 1°. un calice à cinq folioles és , un peu aiguës , ouvertés & co-. _ #9. Une corolle à cinq pétales attachés fur le: réceptacle; arrondis; EhHeMS ONVETTS , Un peu | 10 CC TS 3°. Un grand nombre d'étamines ; quelquefois dix feulement , dont les filamens font très- courts , les anthères fubulées , rapprochées par paire , droites , prefque fethles. 4°. Un ovaire fupérieur à cinq côtés , qui fe divife ordinairement en cinq, furmonté d’un ftile anguleux & fubulé , terminé par un {tig- mate fimple & aigu. Le fruit confifte dans plufeurs petites baies de deux à cinq, sèches , monofpermes , ovales, un peu convexes , obtufes , attachées par leur bâfe fur un réceptacle charnu , en tête , à cinq angles moufles. Obférvations, Le (eul caraétère conftant dans par faitement rondes. Cette plante à été recueillie à la Guadeloupe par le citoyen Badier , en a communiqué un exemplaire au citoyen La- marck. Bb. (F. [. ) . 7: OcunA de Guianne. Ochna Guianenfis. Ochna floribus pentapetalis, decandris j folis oyato- - oblongis , fubferratis , panicula terminali. Cette efpèce eft originaire de Cayenne , & ? Gomphia ( Guianenfs) folis oblongo-oyatiss a'été communiquée au citoyen Lamarck. par Je” us fibincegris , coriaceis ÿ paniculu terminalr, Richard. “At. foci. h. n. Paris. vol. 1. p. 168. . Qurateu Guianenfis ? Aublet. Guian. p. 397. tab. 1j2. Cet arbre a beaucoup de rapports ave: l'ochaa _jaborapita , dont il diffère particulièrement par les feuilles ovales & noir pas lancéolses , & à peine dentées. D'ailleurs les flurs fonc ici dif- voices en panicule , & daus l'ochra jasotapits elles forment des grappes terminales en pyra- - mide , & moinsiétalees. Je crois devoir rapporter certe plante à l'ouratea Gu'anenfs d’Aubiet avec laquelle je n’apperçois aucune différence , ex- cepré que dans la figure d'Aubler les f'uilles font lancéolées , mais 1l eft à remarquer que c= font les dernières feuilles , ordinairement plus étroites que les premières dans prefque tous les abres. \} Cet arbre, felon Aubler, eff «en des plus, grands des furérs de la Guiane. Son tronc à pius de foixante pieds de hauteur. Son écorce eit épaiile , rougeatre , dure & comme giaveleufe , fon bois eit blanc & fe coupe aïlément. Sa tére eit tiès-confiierable par fa tête , & les rameaux - qui s'étend nt au loin & en tout fens. Fignore fi ce port convient. à l'arbre que je _viis décrire , n’en ayant vu que quelques ra- _msaux fecs , dont l'écorce eft rude , crévañlée, cendrée. Les feuilles font alternes , coriaces, _ Juifantes , glabres & de même couleur des deux + côtés, oval:s, oblongues , rerminées par une pointe allongse , très-lésèrement dentées fur les bords , longues d'environ huit à dix pouces fur _ trois pouces de large , portees fur des périoles _éourts, épais , Creufés en gouttière , fe prolon- géant dans la feuille fous la forme d’une très- groffé côte faillante & fillionsée, * Les fleurs font jaunes , difpofées en panicule droite au fommct des rameaux portézs fur des pédicules courts & épais. Le calice eft divifé en cinq folioles aiguës, épaifles , de couleur jaune en-dedans. La corolle eit compofée de cinq pé- tales Jaunes , arrondis , uu peu plus longs & Here plus larges que lés divifions du calice. . Il y a dix éramines dont les filanens ane les deux tiers de la longueur des pérales , termine _ par des anthèreswovales , réunies circulairement ” autour du réceptacle. L'ovaire eft verdâtre , à cinq Côtés obrus , furmonté d’un ftile épais , à cinq angles, Le fruit confifte en cinq petites . baies infégées fur le réceptacle charnu. Cet arbre a été envoyé de la Guiane par le citoyen Leblond , qui en a commuñiqué des “exemplaires tant à la fociété d’hifloire naturelle qu'ay citoyen Lamarck. D. {Pa f) Rs. ai Ocuxa de l'ile de France ; Ochra Mau. | ritana. ( ‘charnu. . fi tranchés , Qu'il n’eft pas pofüble de les con- “FC N «à Ochna floribus pentapetalis Fr polyan: dris 5 foliis ovatis , obtusè dentatis. Vulgairement Bois ue J:fmin. per Cet arbre eft très-beau , remarquable & facile à diflisguer par fes gros bouquets de fles: jauratres , dont la corolle eft tréès-grande , ot- verte , & reflemblé aflez à celle de nos cérifiers. . L'écorce eft griâtre , raboteufe , ridée. Les feuiiles font altèrres, minces , dentées en dents obtufes & tres-courtes , prefque lancéolées dans: eur jéunelie , & lorfqu'elles accempagnent les premièré fleurs, ovales , luifantes & coriaces dans leur érat de perfection , à nervures fines & ferrées , avec des flipules courtes , prefque -izuillonnées. Les fl:urs ferment de très-beaux coiymbes terminaux & latéraux. Le calice et a. cing divitions profondes , de moitié au moins plus courtes que la corolle , coloré en jaune fur-out dans l'mrérieur. La coroile eit compofée de cinq pétales plufeuts fois plus-grands &plus lirges que Îe calice , très-ouverts , arondis, légèrement onguiculés. Il y_a un très-grand nom bre d'étamines beaucoup plus courtes que la, coroile , rerminées par des anthères ovalés-ob- longues. L’ovaire eit toruleux, à cinq eu fix lobes , terminé par un ftile bien plus long que les étainines, & dont le ftigmate eit divifé #0 :; cinq ou fix parties. Le fruit confifte en cinq, rarement fix petites baies arondies de la grot- feur d'un pois ,; rangées fur un réceptacle Cetarbré croit naturellement à l’Ile de France. Il eft propre à faire “de tres-belles paliff des. Le citoyen Stadman en a envoyé des ra. aux fleuris au citoyen Lamarck: b.(7.f.) °°, 9. Ocana de Ceilan ; Ochna Zeylanica. (N}). Ochna floribus apetalis ; folis ovato-oblongis a He cegerrimis ; acatis j rucemis fubterminaltbus. ns à + + : SE HAS Jabotsrita cinmimomi folio , floribus Jpicats. Burm. Thef. Zéylan. p.123. tab. 56. 2 Quoique cet arbre ait beaucoup de Heu avec lôchna japorapite, il ofire des c res fondre , n'y auruit-il que l’abfencé hr : rollz & les feuilles entières. [l ne peñt pas eue 2 non plus confordu avec. l'océna Jasarrofas < ee Linné. Voyez ce que j'en ai dit au D; !« £ mnt. - - + * Se ES US PERRET Fa O0 arrondies , ouvertes, obtufes. Les étaminés font | droites , appliquées contre le réceptacle circu- lairement. Le früit confitte dans une ou plufieurs | baies jaunâtres inférées fur le récépracle-épais & Charnu. Cet arbre croit natureilement à l’ile de Ceilan. D. | *, Ochra ( nitida ) calycibus coro!l: equalibus j drupis receptaculo fuper impofitis, fuliis ellipticis ferratis. Ex india \occidentalis, Thuab. prodr. 67. COTÉ de la Guyanne ; Ocotea Guyanenfis. Aubl. Guian. fr. 780. tab. 310. Gmel. Syft. nat. Hits — LÉ Laurus ( ocotea }) foliis feffilibus ; lineari-lan- ceolatis, fubtàs argenteo fericeis. Rich. At. foc. h. n. Paris. 1. p. 103. Poroffema. Schreb. gen. pl. n. 1226. Genre de plantes à fleurs incomplettes , qui a de grands rapports avec le genre des lauriers, & qui contient des arbres exotiques à feuilles alternes , luifantes , foyeufes , à fleurs en co- xymbe , dont le carattère eflenciel eft d’avoir, Un calice divifé en fix parties inégales ; point de corolle. Neuf flamens portant chacun quatre an- thères, Une capfule renfermée dans le calice , à guatre ou fix loges polyfpermes, C'eft un très-bel arbre , remarquable par fon feuillage brillant & foyeux , qui s'élève à trente Pieds de haut & plus. Son tronc a environ deux Pieds de diamètre. Il eft revêé u d’uné écorce grisatre , ridée & gerfée Son bois eft blanc, Peu compaéte. Îl poufle un grand nombre de rameaux anguleux , dont ceux du centre font droits , & ceux de la circonférence inclinés & | Prefque horizontaux. Ils font garnis de feuilles £troites , ovales , terminées par une longue pointe. Elles font vertes , luifantes en-deflus , couvertes .en-deflous d'un duvet très-blanc & foyeux. Il ya de chaque coté ce la feuille en deffous la marque de deux plis. Un des plis eft très-court , placé d’un côté au bas de la feuile, & forme un angle aigu en fe réuniflane avec la nervure du milieu. L'autre pli qui eft fur le côté oppolé , s'étend depuis le bord de la feuille , à un pouce au deflus de fon origine , jufques vers fon extrémité fupérieure , en s’approchant de la nervure. Leur pédicule eft fort court. 1! a, à fa bafe, une côte faillante qui fe prolonge ju(qu'à la feuille inférieure. Les Reurs naiflent l'aifelle des feuilles & à l'extrémité des ra- meaux en panicules étalées. Toutes ces fleurs font très-petires , blanches , 8 répandent une odeur très-agréable. - Chaque fleur offre 1°. un calice monophylle , arrondi à divifé en fix parties très- profondes & perfiftantes. Les trois découpures extérieures font ovales , prefque rondes ; les trois autres inté- Boraniqu, Tome IF, se « LA re fent plus Éticites: Il n'y 4 point de cc! roke, ki ME CRIE SN SATA 2. Plus de vingt ( trente-fix ) étamines réu- res gn pouf paquêts : il y a neuf filarens: lar- “gés., membraneux *, pétaliformes ; fix 1nférés? fur les fix. découpures du calice fur lefquets ils! ‘ont couchés , trois autres au fotidu «éaliés atit tachés à la bâfe du. germe , droits , épais Là : trois.côtés à leur fommet, élargis à leur bâfe & enveloppant Le piftil: Chacun: de, ces’ ne filamens porte quatre anthères à ag s deux inférieures & latérales , deux autres fupé- rieures & terminales. A la bâfewe chaque an- thère eft une foffétte arrondie, Les fix filamens extérieurs font féparés de trois intérieurs pt fx. glandes difpofées dans un ordre circulaire, ” .3°. Un ovaire de forme ovale , farmonté d'un file épais, terminé par un fligmate éhigi & concaye. » : No pt 4°. Le fruit eft une capfale arrondie, À uatre, cinq ou fix loges enfermées dans le "ealltd ñ & contenant un très grand nombre de femences fort petites. 3 pipes Cet arbre croît naturellement. à la Guyanne françaife. 11 fleurit dans le mois d'avril, & fe trouve en fruits dans le mois de juin. Les Gari- pons le nomment Ajou-hou-ha. On emploie + fes feuilles en cataplafme pour hâter la fuppu- ration des tumeurs & des bubons. J'ai obfervé de cet arbre un rameau fans fleurs ni fruits , communiqué de Cayenn: au ciroyen Lamarçk par le citoyen Stoupy. D. Cf) de ŒILLET ; Dianthus. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des caryophyllé:s ;. qui a des rapports avec les faponaires & les lychnis , qui comprend des herbes tant indi- gènes qu’exotiques , dont les feuilles font oppo- fées , & les fleurs terminales , aggrégées ou fo- litaires. Le caraétère eflentiel de ce gerre eft d'avoir ; MERE à Un calice cylindrique monophylle avec trois ou quatre petites écailles à La bâfe ÿ cinq pétales on= guiculés ; une capfule cylindrique à une feule loge. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fur offre 1°. un calice cylindrique ; tubulé , perfiftant , divifé à fon orifice en cinq dents aiguës , environné à fa bâfe d'environ oppofées. L ‘4 Hunts 2°. Une corolle à cinq pétales munis d’onglets réceptacle. La lame eft plane , arr entiere ou crénelée. | | 39. Dix damines dont les flamens fonc fubu= Tr Ho quatre écailles imbriquées , dont deux inférieures to: de la lo ur du calice artachés . étroits , ngue code: ph ue; | 55. À À 0 ON | | (1 ÉPNA lés, de Ja longueur du calice, élarzis à leut } lindrique ” glabre » ftrié , garni d’écaiiles très. fommet, terminés par des anthères ovales-ob- larges à leur bâfe , ovales , rerminées par une _ longues , comprimées , tombantes. Pre ue, au moins aufh longue que le ca- ; : ER ice. Les pétales n ing, font .4°.. Un ovaire ovale, cylindrique , furmonté | is d'or ie ue é se M à de deux fliles fubulés, plus longs que les éta- | ,; en forme de coin , piqueté Re . ne 0 2 LÉ 4 MINES +: dont Je figmates font aigus , fouvent blanc & de rouge , & denté en fon bord fu- SE | périeur. Cette plante croît naturellement für les * Le fruit eft une carfule cylindrique , recou- } montagnes & dans les lieux ftériles du Langue- verte , à une feule loge , s’ouvrant à fon fommet | doc, de la Provence & dans la Carniole. 7. eh quatre parties , & contenant un très-grand | ( W. v.) Re oale He | NT Cet œillet eft cultivé depuis long-temps dans s. les jardins comme fleur d'ornement , (ous le aom … Obfervations. I] y a plufieurs genres très-voi- | d'œilles de poëte ou œillet barbu : il n’a aucune fins des .œillers avec leiquels on pourroit les con- | odeur , & ne brille qu'aux yeux , qu'il réjouit fondre ; cependant ‘il fera toujours affez facile | à la vérité par le lag de fes couleurs ,-8 de les en noter , €n prenant pour un des | fes gros bouquets fafciculés & difpofés enune éaétères effentiels des œillets d’avoir plufieurs | cime large & plane. Ily en a plufieurs variétés etités écailles à la bâfe de leur calice , ce qui | qui différent par la forme & la couleur de leurs es fépare des faponaires , des gypfophylla , .des | flurs , ainfi que dans la largeur & forme dé _ cucubalus:, dont le calice eft renflé , des /ychnis | leurs feuilles : celles qui ont des feuilles etroites qui d'ailleurs ont cinq ftiles., &cc. étoient autrefois connues parmi les jardiniers, Lssfa trs : fous le nom de doux-jean | & ceiles à larges, PS DECÉE. : feuilles fous le nom de doux guillaume : ces deux [LEE me variétés fournident quelqu2fois des fleurs doubles . STI | # Fleurs aggrécées. qui produifent un très-bel effet dans les Jardins. 7 PR r Mali. Diét. 7 ŒreLet barbu ; Dianthus barbarys. Lin. , * Dianthus floribus aggregatis , fafciculatis ; fquarmis 2. ŒiLrEr à feuilles de filene. Dianthus fle- … €#lycénis ovato-fubulatis tubum aquantibus ; foliis À noides. ( N: ) Dianthus floribus fubaggregatis Jaua= ses lañéeolatis. Lin. Syft. plant. 2. p. 332. Mort. | mis calycinis ovato-lanceolatis , folis Jubovaus. SM 15, Hort: Ups- 165. Roy. Lugdb. 444. |. ec œillec ef crès-voifin du prééédencs msi ne te à offre des différences fenfibles qui l'en FRS Caryophyllus “hortenfis , barbatus ; latifolius. très-bien , &+qu'on peut remarquer dans 76% PE pr inft. R. h. Ts den fuilles & dans la difpoficion de fes fleuis. | Lt der Carn. édit, 2. p. 02. Thyrfs. Ils'éléve fur une tige d'environ deux pieds» > re € : droite , feuiilée , ua peu velue , garnie de . €, Caryophyllus barbatus , hortenfs , anguffifo/ius. feuilles prefque ovales , rérrécies à leur ne: Eauh. pin. 209. Tourn. init. R. h. 332. Arme- | Se'8ies Vers ieur fommet , garnies à leurs deux tius flos alter. Dodon. pempt. 176. furfaces de petits points glanduleux , ciliées i sise leur circonférence , un peu velues à leur bâfe, Dianihus barbatus, Lant. Flor. fr. 569. n. 4. affez femblables à celles des filénes , différentes re des feuilles de la précédente , en ce que certe dernière les a lancéelées ; rrès-aiguës ; & ge néralement beaucoup plus longues. SAS barbe filifogme , Ce qui lui a fait donner ls nom Les fleurs ne font point fafciculées, ni dif- - À pofées en cime, mais elles font Gr : Sés tiges bouffa , À grégées au haut des tiges , au nombre de 10, Fm fn F grand nombre de Ja mé- | où ee hortées fur db pédoricufés inégaux. Les rt à 7 HT roites , lifles , feuillées, ! écailles calicinales ne’ font point barbuës 5 elles hé: ns le ble ÉD > un peu ve- | font ovales à leur bafe, & fe rétréciflent en. ses + Les feuilles fo pofées , { fuite en forme de lame , de même Mers Er le calice, glabres & pointues’ Les lames GS pétales font larges , rouges & par-tout HMEMEE D ponétuées. Gone pe a ent “un fai : é = L toyen Lamarck pofsède dans fon herbier: 10%, mess à nr terminal ferré & bien garni , PH fon Pet (V.f. )ledouequee Are ne Nes; belle cime. Le calice eft cy- ! ne foit qu'une fimple variété de Pœillec barbu. à É Gi mais dans ce detnier , les écailles calicinales font barbues , plus courtes que le tube , les feuilles de la même forme , mais plus courtes. . ŒILLET à grandes fleurs ; Dianthus grandi- forus. (IN. ) Diantaus floribus fubaggregatis ; fquamis calycinis ovato-acutis tubo dimidio bre- vroribus. Cet œillet , originaire d'Efpagne , pouffe plu- fieurs tiges hautes d'environ un pied & demi, - droites , rameufes , glabres , garniis de feuilles langues , lancéolées , aiguës ; leur bâfe forme une gaîne courte par laquelle elles embraflent la de tige, Elles font très-finement ciliées à leur cir- conférence. Les fleurs font terminales, étalées, portées la plupart fur de longs pédoncules , là- chement aggrégées, d’inégale grandeur. Le ca- lice eft ftrié. Les écailles calicinales font de moitié plus courtés que le calice , ovales, ai- guës, glabres & ftriées. La lame des pétales eft élargie, crénelée au fommit , cunéiforme , beau- coup plus grande que dans les deux efpèces pré- cédentes , ce qui rend ce!*e plante très-agréable dans les parterres. On la cultive particulièrement en Efpagne , d’où on la croit originaire, ( F.J.) 4. Œxcer dû Jäpon 3 Dianthus Yaponicus. Thunb. Dianthus florious aggregatis fifciculatis , Jauamis calycinis acutis ; ciliatis tubo brevioribus. . Thunb. Flor. Japon. p. 183. tab. 23. “Cet œillet pouffe une tige fimple d’environ un pied, glabre , life , cylindrique , droite, mais couchée à fa bâfe, rarement divifée vers lé fommet. Les feuilles fonroppofées,amplexicaules, ovales , aiguës , entières, glabres , fans nervures, d'environ un pouce de long ; les fupérieures font beaucoup plus petites. Elles reflemblent fort à celles de notre dauchus filenoides | mais plus courtes & un peu plus arrondies. Lés fleurs font terminales ,, aggrégées , fafciculées , prefque en ombelle. Le calice eft glabre & ftrié. Les écailles calicinales font oviles à leur bâfe , enfuite lan- céolées , aiguës , carinées , ciliées & terminées « par une barbe filiforme , de moitié plus courte L que le tube. La corolle elt crénelée. Cet œiller s croit naturellement au Japon. Il fleurit au mois d'août. s. ŒizreT des Chartreux ÿ Dianthus Carthu- fanorum ; Lin. Dianthus floribus fubageregaris ; fauamis cabycinis ovatis , ariflatis , tubum fubaquan- tibus z foliis vrinervis. Lin. Syft. plant. 2. p. 332. n. 409. Mæhch. Hort. Ups. 105. Pollich. pal. Hañ. Re actisch, fil. n. 306. Kniph. œnt,,7. n° 22. Dærr, Nul. p. 95. SE ê “À à “ SE n . n Tunica fafeiculis: trifloris ramos terminantibus , Elle a beaucoup de rapports avec le dianthus Jeponicus de Thunberg dont je parlerai plus bas ; # æ “h : ŒI HER fpulis ariflatis, maximis. Hall. Helv. n. 809. ; AE Carthufianorum. Scop. carn. edit. 2. n. | 504 Flor. franc. 560. n. 5. è F D'anthus floribus aggregatis | [quamis cal Ycinis | lanséolatis ; corollis crenatis, Guett. Stamp. 284. Caryophyllus montana. 1: Tabern. 287. Caryo- Phyllus fylvefiris vulgaris latifolius. Tourn. 333. “Bauh, pin. 209. Caryophyllus arvenfis , calcul “forum numerofo. Læf, pruff. 37. fig: >. PET Caryophyllus barbatus -anguftifolius ; petalis ru Lbris , maculis purpureis © villis circinnatim difpoft- Fe umbilico afperfis. Seg. PI. vern, p. 438. t.0 2? 6. Caryophyllus fylveftris , flore rubro: plurimo , de fimmo caule prodeunte. Seg. Veron 434, tab, S. fig. 2. Be | Dianthus ( atro-tubens }” foribus _aggregatis, Jauamis calycinis ovatis , ariflatis , tubo brévioré bus ; foliis œœrnatis , ftriatis. Alhon. Flor. pedem. 2 p. 75: Gmel. Sy. fat. P: 710. : F a #p Cette efpèce diffère de l'œillet barbu par fes feuilles beaucoup plus étroites ,-plus longues & plus roidss ; par fs tiges un peu fcabres &' an, guleufes , enfin par fes pétales vélus ‘en-deffus & par les piftils plus longs que le calice : d'ail- leurs les écailles calicinales font généralement plus courtes que le tube du calice, & n'ons - pas cette longue barbe qui caractérile l’œi/les barbu. Per. Cette plante a une tige grélé, fimple , angu< leufe , droite , qui s'élève à la hauteur d’énviro un pied & demi.‘Ses feuiiles longues , étroites, nerveufes, très-aiguës , glabres ; femblables à celles des graminées , hériflées fur leurs bords, ce dont on s’apperçoit lorfqu'on les gliffe entre les doigts du fommet à la bâf, formant uns gaine à leur bâfe qui fe proRee RES trois ou quatre lignes au-deflus de chaque nœud avant de s'ouvrir. Les fleurs font terminales , réuniss en tête ou en un failceau très-ferré , de même ‘grandeur , rarement au-delà de cinq dans chaque aifceau. Le calice eft coloré & ferrugineux, particulièrement vers fon fommet. Ses écailles font ovales , élargies’ & membraneufes fur leurs bords , particulièrement vers lèur extrémité, terminées par une pointe , glabres& plus courtes’ ue le calice. Cette plante vient naturellement les térréins fecs &e fleriles de la F deblealie , dela Suiffe, d2 l’Allem | pi étie, de la Sicile , de la Carni RC, 12, v. ) La variété 6 de Linné ne nouseflpas | pèce difinéts, 4 affez connue pour en faire une efpèce d ‘comme J'a fait Aflioni : & après “lui : dans le nouveau fyfema nature" .. Cetre efpèce, dit Rozier , prouve de quelle perfeétion font PAR roùres les :pläntes RER: san + auxquelles l'homme s’artacherà avec opiniâtreré Alfiut avoir les yeux d’un botanifte exercé pour reconncitre dans les champs cétte plante quand on ne l’a vue qu: cultivée. Où a eu raifon de . Fappeller bouquets parfait. I eft impofhble à l'art de ranger avec autant d’adreffe cette maile de fleurs : ellé figuré admirablement dans les par- terres, dans les plattes-bandes où elle préfente de beïles touffes. On multiplie cette efpece , en détichans des tiges du pied principal cel'es qui ont pris des racines en couchant là terre. Il vaut éncore mieux les mu'tiplisr par femences. On les a plus belles. Le bouquet parfait à fl:urs blan- . ches , s'il elt ifo'é ; a l'air pauvre, ar | iéds. | avec la richetfe de couleur des autres Les coueurs principales {ont le gris de ln, la couleur de chair , le cramoiit , Le violet foncé , 8 prefque toutes ont la nuance du velours, piufieu s font piquetées. Eft-ce bien à cetre efpèce , ou à l'œill:t barbu qu'il faut rapporter ces belles variétés que l’abbe Rozier vient de mentionner ? 6. ŒiiLet ferrugineux; Dianthus ferrugineus. Lin. Dianchus floribus aggregatis , petalis oifidis : . dacintis tridentatis. Manuff. 563. : . Caryoph; [lus montanus umbellatis , foribus Va _ riis luteis , ferrugineis italieus. Barr, rar. 648. tab, _ Cet œillet a les plus grands rapports avec ce précédènte ; cependant lorfqu'on les rapproche & qu'on léscompare dans toutes leurs arties , oh y découvre des @ifférences fpeci- ques bien tranchées. Se Les tiges de celui-ci font un peu courbées à ur bâfe, fillonnées, à quatre angles bien. prononcés. Les feu:lks font plus étroites, plus Éaués , oppofé:s & réunies par leur bâfe où elles forment une gaine lâche. Les fleurs font également réuui:ss en un fafcicule ferré , mais plus ramifie , divifé en deux ou trois branch:s, ce que je nai pas rémarqué dans l’éfpèce pré- _ cédente. Les écaillés calicinales font larges , ter- miñées par une points barbue , de Fi mêiné lon- que le tube, tandis quetles font plus dénts, de coul:ur rouffe en-déflous ; jau- .Intérisurement ; dans le précédent au onrraire les pétales ne font ni échancrés , ni S, mais arrondis & d'ntés , d’un pourpre . Cétre plante croît naturellement en Itilie …. fpagne. ( F. /. ) C7 Œrirér velu; Dianthus armeria. Lin. Dian- aus floribus aggregatis , fafciculatis : fanamis ca. + | + » ET | Jycinis lanceolatis > Villofis , tubm , nl QUE Ch. 165. Flor. fuec. êr. Gold. 301. Roy. Lugdb. 443. Sauvag. Mot 144. Mill. Diét. n. 6. Poil. Un Le Fra 4e Haff. n. 353. Mattusch. fil. n. 307. Flor. Dim t. 230. 24. + $: 345. 301. Iten. Caryophyllus barbatus fylveftris. Tourn. jeff. R. h, 333. Bauh, pin. 208, Armeria fils altera. Lob. icon. 448. Caryophyllis barbatus, Segui tab. 7. Tunica, floribus umbellatis fquamiss calycinis hirfutis , mucronatis ; tubuin aquañtibus, à Hal. Helv. n. 900. Drauthus hirfutus. Lam BE fr. ÿ60. n. G. hi" Cet œillet eft remarquable 8: fe diflingue des 4 efpèces précédentes par fes calices & fes écailles calicinales velues. ! <: Ses tiges font glabres, droites, un peu té: tragones fur-tout vers leur extrémité , hautes d'environ un pied , articulées & un peu rameus. | fes. Elles fonc garnies de feuilles longues étroites, linéaires, ébtufes , moiles , verdâtres , cliées à leur bâfe. Les fleurs font réunies trois où quatre” en faicicules terminales. Les écailles calicinales font lancéolées , aiguës , au moins aufli pee que le calice , firiées & velaes. Les calices font. longs , étroits , velus , divifés à leur orifceen cinq dents aisuës. La corolle eft rouge ; petites La lame des pétales eft étroite , courte , chats gée de quelques dents aiguës. Cette eipèce croit aux environs de Paris dans les lieux imcultes&e ftériles. On la rencontre encore en'Allemagne; | en Itilis , en Suifle , dans le Danemarck à Je Gotlande, £3. ( F. v.) Au. : , or don 8. ŒizLeT prolifère ; Dianthus prolifer. Lin. ÈS Dianthus floribus aggregatis , caprtatis ÿ. Jquams calycinis ovatis | wvbtufis , mutècis , tubem. Jupe rantious.-Æd. Dan. t. 221. Poll. pa Gmel. fib. 4. p. 135. Müll. Diét, n. $. Mænch, Haff. n. 354. Kniph. cent. 7: n. 23 Pr9$ tab. +. fig, 1. Caryophyllis Jy muleis capfulis [fmul junétis donatus. Mont 2.p. 563. Dianthus florious aggrguis 3 CA magno , fjtamis celycinis obeujis mugnis- Ups. 106. Sauvag. Monfp. 144. Tunïca : Scop. ‘carn. edit, 2. n. 503. * “Dianthus prolifer. Lam.Fl.fr, $ Cet œiller a PR dar cor tire , cachée en partie fous les larges “enveloppent le calice : fes fleurs réunies € croiflent les unes très-proche des autres » tellement entafñfées , qu’on n'apperçole Go.n. +4 qu’une mafle d'écailes appliquées les les autres. Æ Œ I Sa tige efthaute d'environ un pied , un peu. couche dans fa partie inférieure , fillonnée , an- ‘güleufe ; prefque tétragone, glabre, verdûtre, _ ‘rameufé ‘articulée & feuillée. Ses feuilles font courtes, étroites , aiguës, appliquées contre les tiges. Les flsurs forment des têtes compactes & terminales. Les écailles calicinales font très- larges |, membraneufes , obtufés, mutiques , plus longues que le tube , d’un jaune pâle ; les extérieures font beancoup plus larges , & fer” vent d'enveloppe générale à plufieurs fleurs. La corolle eft pete , d’un rouge pâle, 8 pañfe &rès-vite, Cetre plante éroîit naturellèment dans des prés fecs, fur le: bord des champs & des bois. Elle eft très-commune en France , en Alle- magne , en Italie. 8. £3 ( F. w. ) 9 ŒiLLET de Caroline; Dianthus Carolinianus. Watt. Dianthus floribus agsregatis , pedunculis BETEE : longis, fquamis tubo dimidio minoribus. Walt. Flor, | "Carolin. 140. Je ne mentionne ici cette efpèce que je ne Conüois pas , mais que je trouve citée par Wal- térius , que parce qu’elle me paroït avoir beau- Coup de rapports avecle dianthus kispanicus que J'ai décrit au n°. 3 : je ne parle que des carac- tères difinétifs fous Jefquels Walterius la pré- fente , te!s que d’avoir ‘es flzurs aggrégées , por- tées fur de longs pédoncules ; les écailles du ca- ce de moitié plus courtes que le tube : double caractère égal:ment appliquable à l'œiliet d’'Ef Page. Au refte , la pliante dont il eft ici quef- tion criit naurellzrment dans la Caroline. Tout Porte à croire qu’elle eft différente de ‘celle d'Efpagne. = | **, Fleurs foliteires. Plifieurs fur Lu mémie tige. | 10. Œ11:Er desfleuriftess Dianthus caryoph;l- dus. Lin. Diunthus foribus folrariis; fquaris ca- dycinis fuhovaris, breviffiinis ; corollis crenatis, Hort. Ci. 164. Horr. Ups. 104. Mar. med. 127. Roy. Lugdb. 443. Sauvag. monip. 143. Mill, Dié. n. 3 Regn. botan. a 5507 _ Caryophyllus fylvefris biflorus, Bauh. pin. 209. Gr0. 104. Tunica raris uni © bifloris , petalis lavibus , fipulis cal;cinis brevifimis. Hal, Hélv. n. 896. Beronica coronaria, five caryophyllus filvef- tris vulgarifimus, J. Bauh. IL. 3f4. s a. Dianthus coronarius. Lin. Caryorhyllus hor- tenfis, fimplex , flore majore. Bauh. pin. 208. Oùrn.331. Lam. Flor. f. 560. n. 17. Idem: Illuit, Béners tab! 326. fige nr. | -Caryophyllus atrilis Tophy Maximus rube variegatus. Bauh-pin. e Vus. Œillet à bou uets. Œillet grenadin. Giroflée, Sc. ns délicieufement les deux fens. Mais le naturalifle qui aime à obferver la n- jor. Bauh. pin. 207. @æ | L p_ €. Dianthus imbricatas, Lin. Caryoylyllus flore pleno, ex fjuamis calycinis longifimè imbricaris. Hort. CI. L. c. Knovr. del. 1. tab. N° 12. Caryophyllus fhicam frimenti referers. E, N. C. cent. A p. 368. tab. 9. Hort, CL, 164 Phil bot. Vulg. Œillet en épi. : É Il eft peu de fleurs plus recherchées'que celles de l'œillét s'il en eft p'u en effet qui le métitenc davantage. Tranfportées de leur fo} natal dabs nos jardins ; elles s'y montrent fous toutes forses de formes; élles offrent à l’oil un fpeéta:i: varié de couleur qu'on ne fe liffe point d'admrer. Un théâtre d'ogiliets difpoté par la main d'un ha- bile fleurifte eft une des plus b:ilanres produce tions de l'art en concoufs avec la nature. À ce luxe de couleurs, l'œillet réunit ercore lavan-: tage de recréer norte odorat par les plus doux parfums. Il n'eft point de fleurs qui affectent plis ture dépouillée des orsemens de l’art , fe pe au ets, v cetre variété d'œillets uÉés par la culture, & qui ne doivent leur éclat qu'aux dépens de leur poftérité. 1} eft en effer bien diffcile d'affirmer avec certitude à quelle efpèce d'œiller fimplé nous fommes redevables de ces belles variétés. Je crois qu’on doit les rapporter ; NON à uDé fule, maispeut-être àdeux où trois. L'œillet fauvage qu'on rencontre dans les lieux incultes dé hos provinces méfidienales, & dont le citoyen Lamarck poffède des exemplaires qu'on lui a envoyés des Pyrénées , elt celui qui me paroît devoir être le æype principal de Ja plupart de nos œillets des Jardins. C'eft celui dont je vais donnér la defcriprion, & sta je rapporte la fynonymie des Bauhins & d'Haller. Je ne crois pas que là f;ronymie de Seguier citée par Linné puifle convénir à cette efpèce. Voyez plus bas le n°. 21. are ns La- planté dont il ef ici queflion a üne racine _ de l’épaiffeur du doigt, noiratreen-dehors , blan- che en-dedans. Elle poule des riges qui s'étalent d’abord fur la rerre, & pouflent des feui partent du collet dela racine, font difpofées circulairement & fe recouvrent les unes les au- / | tres. Elles font longues, étroites , très-aiguës, glabres, d'un vert ghiuqué , épaïfles , canalieu- lées:& prefque anguleufes extérieurement fur la nervuré du milieu. Du centre deces feuilles s’élè driques, articulées , droites, d’un vert chair & ramifiées vers leur extrémité. A chaqte articu- lation , elles foat garnies de deux feuilles oppo- fées femtlables à cell:s du bis , mais ordinaï- rement plus courtes, & qui diminüent à mefure L qu'elles fone plus proches du fommer. feuilles qui . | vent des tiges d'environ un pied, liffes, cylime ns _….- Lesfl:urs font foliraires à l'extrémité de chaque branche , d'un affez beau rouge. Le calice ell cylindique , flrié, diviié à fon orifice en cinq dents aiguës , garni à fa bâfe d'écailss courtes, prefque ovales; un peu élargies, ordinairement terminées par une pointe. La corolle eft com- pofée de cinq pétales crénelés fur le bord exté- xieur de leur Hmbe. Les pifils font un peu plus Joûgs que le calice , roulés en-dehors en forme de cornes. Cette plante croît naturellement en ‘ Itake , en Efpiagne, dans les Pyrénées, fur les collines ftériles. On la rencontre aufli dans les provinces méridionaies de France. Je l'ai ob- fervée aux environs de Marfeille. 2£. ( W.#.) * En laiffant aux fleuriftes le foin de nous ex- pofer les belles variétés qu: l’on obtient. de cet œillet, j2 me botfnerai à citer ici les plus re- _marquablés & I2s plus tranchantes , telles que les préfente l'abbé Rozier dans ‘on Cours, d’agri- culture. La première eft l'œill:t à Pouguets ou à couronne , aiafi nommé , parce que l’arrangement de fes pétales femble former une couronne ; lorf- ue Ja fleur eft double ; ou grroflée, à caufe de on odeur agréable & pénétrante qui approche de celle du pirofls ; ou:à rarsfat, parce que c'eft avec fes fleurs que les confifeurs compofent Je ratafiat de ce nom; enfin, on le nomme auff très-vulgairement greradin., parce que la couleur de fa fleur approche fouvent de celle de la gre- eité de fes pétales, ne Jaille . Ba Le grenadin à fleurs fimples 4 produit celui fleurs femi-doubles , qui, malgré la multipli- pas de produire des femences. Sa largeur fées de ordinairement pas celle d’un écu de 3 livres. Les femences du grenadin à fleurs femi-doubles ont produir 1:s _ œillets à houppe , c'eft-à-dire rous ceux dont l:spé- tales font prefque égaux , & dont la forme , dans leur arrangement , reflemble à celle d'une houppe. Ces nouvelles efpices jardinières ont fingulière- ment varié pour la grofleur de la fleur & pour les couleurs. Leur calice fe fend rarement. La variété 6 , ou l’œilleten épi, dianthus im- bricatus ; à une forme bien fingulière. Les écail- . Les inférieures du calice fe multiplient beaucoup, de forte que le fommer de la tige reffimble à un épi quarré fans barbe & au haut duquel la fleur s'épanouit. Cet épi a quelquefois depuis un jafqu'à deux pese de longueur : c’eft là tout fon mérite. Il à été pendant quelque tems fort recherché par les fleuriftes ; mais dès qu’il eft devenu commun, , ils l'ont profcrit au point que cetté variété eft aujourd'hui très-rare. - Un autre genre d2 variétés bien cara@térifé eft compofé pat les œillets dônt la fleur ett crès- ample. Son caraétère eft d’avoir à la citconfé- rence de La fleur, des pitales dont le limbe eft ranformés dans le calice commuo, un, der, trois & même quatre petits calices qui renfer- ment autant de petites fl:urs à pétales très-courts & très-multipliés qui garniffenc le centre, Ce . genre de variété fournit ordinairement les flsurs les plus amples, & donne au cultivateur beau- | coup de foins & de peines, afin de mettre la sur en état de figurer fur un amphithéâtre. Il n2 faut pas confondre cette variété prolifère avec une autre affez rare , qui pouffe du centre de fa fleur une tige de deux à trois pouces de hauteur, & au haut de laquelle on voit naître, végéter & fleurir une autre efpèce en tout fem- blable à la première: Celle-ci mérite certainement plus que toute autre le nom de prolifère. La manière d’être des couleurs a établi de nou-. velles diftinétions dans les efpèces jardinières, cependant fubordonnées à leur forme. On à divifées en fleurs à une feule couleur, en fl dé couleur pique:ée, & en fleurs à .panache# de couleur diflérente de celle de la fleur. On appeHs bifarres ceux dont le piquetage ou. les panaches font de trois ou quatre couleurs di rentes. Enfin, les œillets de couleur jaune for- ent un ordreà part. Cesefpèces jardinières que Pon différencie par les couleurs, varient fouvent d’une année à l'autre, furtout pour les panachées, fans doute parce que la faifon ou le défaut dans Ja culrure ne leur a pas permis de fe foutenir: cependant , fi on multiplie ces .efpèces par les -marcottes, fi on leur donne tous les foins qu’elles demandent , elles reprennent leur première cou- leur. Quelle d'ftance immenfs ent:e l'œillet type à cinq pétales, croiflant fpontanément dans les . champs , &c l'œillet de J’amphithéâtre de qu torze à dix-huit pouces de circonference. +. ann, se à | La nomenclature adoptée par les fleuriltes ef un affemblage de mots vuides de fens, puifque ‘leurdénomination ne caraétérife pas la fleur qu ‘elle doit défigner. S:s noms d’empereur , de prince de Brunfwick, de Turenne , de royal , de fu perbe , &c. nepréfentent aucune idéerelativeà ; la fleur. Ces nomenclatures , ces catalogues Hal tueux- varient d’un pays à un autre , &c doivent néceffairement varier chaque année par les feuis qui font la feule & unique manière de s'en Pr07 “curer ds nouvellss. S Voici les qualités que les fleuriftes exigent dans les œillets pour mériter une place-dans Fam phithéâtre. 1°. La tige doir être forte , en étaf de fupporter le poids de la fleur ns fe coutbers 29. Les pétales de la fl:ur doivent être longss larges, fermes & faciles à développer, ©l» » . Le # -doi- comme sopine ES les fleurs do vent être -des flurs Hbres. 3. La sr orer milieu ne doit pas avancer trop au-JeHu? étales. 4°. Les couleurs doivent être brillantes teés-large, % dans le centre de ces péralss , déjà L & marquées également fur route la deur. sr 18 ” : k ÿ | fleur doit avoir 2ffez de pétales pour ètre épaiffe, parfaitement ronde, élevée dans fon centre, & pour qu'elle foit 11.Œ1LLEr à petites feuilles; Dianthus diminxtus. à Lin. Dianthus floribus Jolisariis. Squamis calycinis offonis , florem fuperantibus. Syft. plant. 2. p. 334. Leers, herb. n. 322. Mill. Diét. n. 14. Caryopkyllus fyiveftris prolifer , flore firgulrri. Tourn. init. R. herb. 352. Dill. gyell. 148. Reyg. ged. p.117. Caryophillus fylveftris minimus.'V'aber. hift. 290. Caryophyllo prolifero ocffiais, unico ex quolibet capitulo flore. Bauh. piu. 219. Je ne connois pas cette efpèce, Lirnéus la régarde comme très-voifine du denthus prolifer, au point de douter fi elle en eft vraiment diftinéte : il croit même que c'eft une hybride. Au réfte, elle eft fort petite. Ses feuilles font courtes & tiès-étroites. Sa tige eft rameufe, Ses fleurs font fimples , terminales $M& point aggrégées. Le ca- lice eft garni à fa bâfs de huit écailles imbri- uées , très-obtufes, dont les intérieures font plus grandes par gradation, & plus longues que le calice. La coroile eft d'un rouge pâle, très- Courte, à peine plus longue que le tube. La différence qui exifle donc entre cette *efpèce & T'œilles prolifère, c'eft que la première eit beau- Coup plus petite, ayant à peine fix pouces de haut, que fes fleurs ne font pas aggrégées & féunies comme dans J'œillet prolifère , mais qu'elles font fimples & folitaires à l'extrémité de chaque rameau. Cette-plante croît en Suifle & dans l'Allemagne. ©. ee 12: GrzrerT du Levant; Diarthus pomeridia- fus. Lin. Dianthus “floribus folitariis : fquamïs ca- lcinis binis, cordatis , breviffémis , corollis emar- gratis [uhintegerrimis. ; , “Caryophy;llus fylvefris & faxatilis, flore magno tale , fat ad fpadiceun vergente. Tourn. corol, Cette plante a de grands rapports'avec le “anthus caryophyllus | felon Linhé ; elle fe mul- tiplie peu par fes racines. Sa tige fe divife en Vois ou quatre rameaux’ longs;-fimples &uni-\ flores. Il ny a que deux écailles ‘calycinales ; Curtes, aiguës , mais point acuminées. La co-'| de «ft jaune , d’un verc blanchâtge én-deffous. Æ$ pétales font roulés. fur leurs côtés, convexés un côté, point développés, écartés, plus courts que le rube du calice , très-obtus , un peu échan- SréS, mardués d’une ligne dans leur longueur. Éétamines font blanches, aufi longués que Galice, Les pifils s'élèvent à la même hauteur que la corolle. La-fleur ne s’ouvre qu'à la dou- °me heure du jour, & fe ferme vers dix heutes dudgirs, 5 £ 2 CN paroît que ce qui difingue effentiellement * KT cetse efpèce de l'œillet des fleurifles eft de n'avoir que deux écailles calicinales , & les pétales fim- plement échancrés & prefque point crénsléé, Cetre plante croit naturellement à Conftantinople & dans la: Paledipes. 2 5, "7 13. ŒrLLET glauque ; Dianthus claucus. Lin Dianthus floribus fubfolitariis; fquamis calycunis lan- ceo!atis, Guaternis ; brevibus ; corollis crenaris, Lin. Syft. plant. 2: p. 336. Hort. Chi. 164. Hort Upf. 104. Mill. Dit, #. 3. Wilhih. Obferv. ph. 65. Pall. it. 1: p. 193. Allion. Flor. ped. n. 1ffo. Tunica ramofior , flore cand'do cum eorolla p&r- purea. JU. Eltham. 400. tab. 298. fig. 348. # . Cette plante a des racines fibreufes dès qu’elles s'élèvent ; plafeurs tiges cylindriques , glauques , droites, qui fe divifent en rameaux foibles , étatés. & nombreux. Is font garnis de feuilles cour- tes , glauques, linéaires, un peu rudes quand on les ghifle entre les doigts. Les fleurs fonc foti- taires 8 terminales. Les écailles calycinales font très-courtes, un peu aiguës, ordinairement a nombre de quatre. La coroile eft blanche ; mar quée dans fon centre d’uncerciecouleur de pour: pre, crénelée fur fes bords. Les anthères fonc violettes; les piftils roulés à leur fommet & un peu plus longs que la corolle. Cct:e plante fleurie au mois de juin. Elle eft fans odeur. Elle croit naturellement parmi les rochers dans Ja province de Sommerfet & dans quelques autres parties de l'Angleterre. On la rencontre auf dans la Si- bérie. 2£. : ; / É 14. ŒILLET d'Afrique ; Dianthus albens. Air, Dianthus floribus folitariis : fquamis calycinis lan- ceolatis, quaternis, brevibus; corollis emarginatis. Ait. Hort. Kew, 2. p. 900 Selon Aiïton, cette efpèce, qui a beaucoup de rapports avec la précédente, en diffère, 19, par fes pétales qui font échancrés , 8 à péine crénelés; 2°, par l’abfence du cercle de isa qui décore le centre de la fleur du dianthus glau- cus: Les tiges font ramifiées, & portent à l'ex- trémité de chaque rameau une fleur folicaire. Les. écaiiles calycinales font au nombre de quatre , courtes & lancéolées. Les pétales font blancs en- deflus , d’un vert blanchärre en-deffous , & d’une. t'inte violette à leur extrémité, tant en deflus u’en-deffous. Cette planre eft originaire du cap e Bonne-Efpérance où elle crbit naturellement. n là cultive en Angleterre. Elle fleurit au mois d'août. 2£. AA, : + 15. Œrzzer couch£; Dianthus delroides. Lin, : Dianthus floribus folitariis : fquamis calycinis Lan- ceolatis binis ; corellis crenans. Lin. Syft. pl. 2, p. 335. Hort. Cliff. 164. Flor. fuéc. 342; 382. Sauv. Monsp. 143. Mill. Diét. n. 1. Pollich. pal.” n, 412, Moœnch, Häff, n. 355. Mattusch. Sil, 1° 228 Œ: 1°. n. 308. De neck. p. 19. Doœtr. na. p. 95. Dianibus floribus fubfolitariis, fquamis calycinis tubo parum minoribas ; corollis ferratis punétatis. Zinn. goœtt. 196. Caryophyllus minor repens nof- tras. Raï. hift. 988. Dill. ettham. 402. Caryophyllus Ermplex furinus Latifolius. Bauh. pin. 209 Tourn. ioft. R. herb. 332. Bèronica curondria , feu carÿo- phyllus minor , folio viridi nigricante, repens. Bauh. hit. 3.p. 329. Dianthus fupinus. Lam. Flor. fr. 860710. J Cette plante eft très-petite : elle n’a fouvent pas deux pouces de haut, lorfqu’elle croit dans des terréins arides : fa tige eft droite , uniflore rarement rameufe ; mais lorfqu'elle ‘eft mieux nourrie , elle pouflé des tiges longues de fix à | fépt pouces, grélés, rout-a-fait couchées dans leur jeuneffe , redreflées lorfqu'elles fleuriffent, 8: rameuf-s vers leur extrémité. Ses feuilles font _ courtes , linsaires au bas de la tige; eiles de- - viènnent plus étroites & peintues à mefure welles fonc plus proches du. fommer. Ses > font folitaires 8 te minales , de couleur rouge, quelquefois un peu panaché:s de blanc: à l’entrée de la corolle. 1] n’y a que deux écailles calicina'es Jancéolées, aiguës , avec lefquelles il * ne faut pas confondre deux petites feuill:s oppo- fées très-proches du calice , qui reffemblent beau- | coup aux écaillès, mais plus longues , plus ai- . gués. Les -pérales font au nombre de cinq, pe- tits, dentés à leur fommet. Cette plante croît _ * fur le revers des collines dans les bois , les lieux + _incultes de l'Europe. Je l’ai rencontrée en Bre- tagne dans lés environs d'Autrain fur le chemin de à Rouerie. Elle était encore en fleurs au mois _ d'oétobre. 2. (V.v,) 16. Œrccer de Montpellier. Dianrhus Monf. peflulanus, Lin. Dianthus florious folitariis ; fqua- mis calycinis fubularis , longitudine tubi ; corollis mulrifidis ; caule ereëto. Lin. fpec, plant. 588. Dianthus floribus folitariis : Jquamis calycinis fubu- latis, tubum equantibus ; petalis multifdis. Amœnit. “academ. 4. p.-313. Gouan, Flor. Monfp. 238, Sauvag. Monfp. 144, n.164. Lam. Flof, fr. $6o, RER SR _- Cette plante, felon Gouan , efb:à peine: dif- _ tinéte du dianthus plurrarius , ayant Vorifice de | Ja corolle, tantôt glibre, d’autres foisvpabef= cent. Sauvage paroit vouloir en faire une variété n ‘ du dianthus chinenñfis ; enfin le citoyen Lamarck | l'a réuni comme une des variétés de fon diarthus * fmbriatus. . Selon Linné , cette plante a un racine fibreufe , - d'où s'élève une tige d'epviron un pied. Téutes es feuilles font graminéés , longues , lâches’, de couleur verte , mais point glauqnes. Les fleurs font prefque foliraires. Les écailles calycinales , L2 ‘libranche, forment une aflez belle panicule. Les longues que le tube. La corolle eft créneléeut les bords extérieurs. “PSS ICE Cette efpèce , dit Miller, n’a point d'odeuf, mais fes fleurs font extrémement variées * cut ture les a fingulièrement perfeétionnées. Quelques ‘unes d’entr’elles ; qui font devenues tres-do! ré) ont unfi grandnombre de pétales ; 8c-ofirent ent couleurs fi vives, qu'on ne peut Ads der fleur plus riche. Elle fleurit en juillet, & é fleurs fe fuccèdent jufqu'à ce que la gélke Fe arrête. Leurs racines fubfifent deux ans me. ‘rerre sèche. Cette plante eft originaire 4 On:h cultive dans tous les jardins des ceriet px _œ 8 lancéolées , fubulées , de la longueur du calice" rouffatres à leur fommer. Les pétales font pro fondément découpés & multifides , comme dans le dianthus plumarius, mais moins que dans ls dianthus fuperbus , qui a les écailles plus courtes que le calice. Re © ue D'après cette defcription: de Linné ; cette plante fe trouve diftinguée du d'arthus plumarius par fes écailles calicinales auf longues que le calice , tandis qu’elles font beaucoup plus courtes” dans le dianthus plumarius : le rnême caractère! la diftingue du dianthus fépérbus ; ileft plus dif fcile de la féparer du dianthus Chinenfis | finon. par les feuilles plus larges dans cette dernière efpèce , qui eft auf beaucoup plus rameufe, & dont les écailles calicinales ,. inégales entre elles, font la plupart plus courtes que le calice & la coroille fimplement crénelée. Cette plante croît dans les environs de Montpellier & à Sé- none. 2L. 7 / # ee 17. ŒiLLET de la Chirie; Dianthus Chinenfis. Lin. Dianthus floribus folitariis : fquamis calycinis [ubu- latis, patulis , tubum aguantibus , corollis crenatis, Lin. Syit. plant. 2. p. 336. Hort. Cliff. 164 Hort. 104. Roy. Lugdb 443. Mill. Diét. n, 10. Caryophyllus finenfis , fupinus , leucoït folio flore : Ra Tourn. at. 170$. p. 348. f. $. Mill. icon. Le f. + Fi Fr Carte plante s'élève à la hauteur d'environ un pied fur un: tige droite, verte, cylindris que , articulée, très-rameufe. Les feuilles font oppofées ; connées à leur bafe, Jancéolées , pla= nes, un peu élargies , aiguës ; glabres àc vertes, Les fleurs, folitaires à l'extrémité de chaque i écailles calicinales font inigales enrr’elles ; are ges, fubulées ; les plus longues font à peine au 18. ŒILLET mignonette ; Dianthus Cap 2 Lin. Dianthus floribus paniculatis, fquamis #29 cinis brevibus. acuminatis j corollis. mu au nombre de quatre , font élargies à leur bite, laribus ; caule credo. Lin. Spec. pl. 539. A Th acid, 4. L'2 172, Flor. fuec. - 2° pe * °æ1 sbferv. p. 40: ta. 25: Œd. Dem. tib, 578. Mi n, Dit. n. 13. Pal. iter. 2. p.669. Poll. Pal. n. 413. Mænch. Haf. n. 36. Kriph. cenc. 11. D.:39. AT i ; ne Turica petalis minutifimé lacin'at!s, Hall. Hele. n. 898. Tunica montana aliiffina , flore tenu fine dasiniito. Rupp. jen. 2.p. 118. Caryorhyllus fim- je . le bord des ruifleaux où elle fleurir piex ,-alier; flore laciniato , odorat'fÿro. Lauh. plus, 210. Caryophyllus fylvefris V, Cluf. Hit. 1. P. 284. $ MS mDianthus finbriatus. Var. a. Lamar. Flor. fr. Go: n..21. Caryophyllus fylveftris ,-alter ; flore aciniato odoratifimo.. Tourn. inft. R. h. 331. Certe efpèce eft une des plus jolies de ce “genre, après l'œiller des fleuriftes :. elle fait l'or pement. des plattes-bandes dans nos jardins. Va- riée dans fes couleurs , elle répand encore, fur- tout Le foir & le matin , une odeur des plus agréables. Elle fe diftingue principalement par fes pétales profondément laciniés. $a-ricine eft petite, noueufe . blanchôtre , rampante, H s'en élève des tiges gréles ,. fou- vent un peu couchées , fur-tout à leur bâfe, hautes au, plus d’un pied , d’un vert glauque , diviféés en rameaux nembreux qui, forment une. affez belle panicule , les feuilles radicales font. nombreufes & forrent une efpèce de gazon au bas de la plante ; elles fonc un _ peu élargies , rudes fur leurs bords , plus pos le long des tiges. Les fleurs ,. folitaires à! extrémité de.chaqu- branche, forment par * Hadivifion des rameaux , une panicule étalée. Les écailles calycinales font élargies, fubulées , beau- coup plus courtes que le tube. La corolle eft de couleur purpurine ou-blanchâtre, ordinaire- Ment velue ou pubefcente à fon or:fice , agréa- lement Jaciniée & frangée. Cette plant: croit en France & en Allemagne dans les prés, fur ord € au- mois août & de faprembre. 2L: ( W. +.) 19. ŒiLLET plumaire; Dianthus plumarius. Lin, Dianthus floribus folitariis ; fquamis calyciris fibov iris | brevifimis ; corollis muifidis Le pu: : befcentibus. Lin. Syft. pl 2. p. 336. Mill. Did.® Scap. Carn. edit. 2. Sog. fub tunica, :. Tuniça foliis glaucis patentibus | floribus ferratis, faucibus anale HA v. ee Dianthis foribus folitariis petalis mukifidis , buff caralicu- | M4 Gmél. fiber. 4. p: 135. Weig. Rug: n, 278. latis. Hort, Upf, 105. Saüv. Moñfp. 143. Dian- thus floribus folitaräs, corollis lacero partitis, fqua- . Mis calycinis cvatis | acutis. Flor. fuec. La Dian- thus petalis mulrifidis. Flor. Rpp. 170. # rt. Clif. | 174 Roy. Lugdb. 443. mr : | + Caryophyllus fylvefris flore laciniato fine von | l pi Caryophyllus fylvifiris, ulis odoro. Bauh. pin.210. Jorbus lancoreofes fo s lanuginofis ; hirfutis. Tourn. inft. À, h. 337. Botanique, Tome 1F, G I 52t. Bauh. pin. 210. Carvophyllus. filvefiris V,, fpecies alia. Cluf. hift. 1.p. 284 Cette efpèce diffère fi peu de Ka précédente, que ce n'eft pas fans ratfon que le citoyen La- marck les a réunies dans fa Flore françaife’, comme varietés d’une même efpèce. En effet, la diffé. rence la plus fraspante eft que l'œiilet migno- nette ,; comme nous. l'avoris dit; à Les tiges très-. ramihées & formant une farge paniculs. Célui-ci au contraire efttrès-fuvent uniflore; fa tige eft Émple, quélquefois ramifiéé, mais bien moins. que dans la précédente. De p'us, l'entrée de la’ gorge de la cor-ile n’eft que légèrement pubef- cente , quelquefois glabre, comme je l'ai ob: fervé dans un individu que le cirtoyeñ Lamarck a rapporté du Mont-d'Or. Au refle, ce n’ett ici qu'un caractère bien incertain. ss Les tiges font droites, courbées & rampantes à leur bâfe ; elles font garaies à leur partie in- férieure de feuilles en gazoh, étroites, aignés, affez-longues. Les flurs fene d'un rouge clair découpées en lanières étroités ; le caiice eft long. %X étroit; les écaïlles calicinales. courtes & {u- bulées. Cette plante croit en France , en Au: vergne & au Canada. (FJD) 80: à 20. ŒILLET mufqué; Dianthus mofchatus. Gmel. Dianthus fquamis ovato-obrüfis ; corellis profandè . mulrifidis ÿ foliis filiformibus fubularis. Gmel. Sy nat, 2. p. 711, Joh. Meyer. Boehm. äbh. 178%" p.318 Carycphyllus fimbriatus. La. El. fr. $Co;n.21. Var. 8. Caryorhyllus. fes tenuifime diffedo. Tourn. init. R.h. 331. Bauh. pin. 209. Betorica coronaria , tenuiffime diffecta , five caryophyllica fuperba , élatior, vulgaris. J. Bauh. 3. 330. Superba alba, medio corolla purpuro violucéa obfolera cinéa.-Lob. icon. 450. D TA ie ” Vulg. La mignardife. BAPEN = AL ef éronnant que la plupart dés auteurs bo= ‘taniftes n'aieut point parlé de cette efpèce quoi- qué très-commune dans nos jardins , & trop dif- - cinéte de l'œillet des ie td , pour qu'on puifle Favoir confondue avec lui. C’eft ce joli perit æœiliet printanier que tout le monde connoît’, qui forme des plattes-bandes fi agréables dans nos parterres , & répand une odeur fi délicieufe , qui arr Cêtte plante eff petite, à une racine gréle, rampante , qui poufle ds tiges nombreufes , foi» bles ; très- ferrées , ramifes en panicule, &° for- ment des touffes gazénneufes d'un vert glauque, Ses feuilles font petites , étroites ; fiiformes & fubulées. Ses flurs font rerminales; elles:ont un calice long & étroit ; les’écailles de fa bâle fonc petites ; ovales, obeufes. La corolle eft très-fine- ment & profondément Appere blanche à fes j YV : ” LA z LA sx (4; AS bords d'un pourpre violet ou d’un rouge clair dans fon centre. Elle fleurit dans nos jardins avec les premières fleurs du mois de maï , & drfparoit avec elles, J'ignore fon lieu natal, 22. ( F7. f) 21. Gicer fauvage ; Déanthus fylvefiris. Jacq. Dianthus caulibus fabunifioris, fquarnis calycinis, breviffimis ; corollis crenatis ; foliis anguffiffinis rigi- dis , fthulatis , fupra fulcatis. Jacq. Coll. V. 1. p. 237. icon. pl. rar. V. 1. V. 6. Idem caulibus fubpaniculatis, altioribus. Jacq. icon. rar. eadém. Caryophyllus fylreftris flore rubro inodoro , calyce oblongu, cum brevibus unguibus. Segui. Plant. veron. Le p. 4352t. fig. 73 ? “Jicquin, qui nous a donné de certe efpèce une très-bonne figure , n’a ofé y rapporter aucun fvnonyme:, les auteurs ne s'étant pas expliqué _affez clair:ment. Il'eft en effet peu de genres où il fe foit introduit plus de confufon, inconvé- nient p-efque inévitable pour to:tes les plantes que leurs qüalirés brillantes ont fait comber entre les mains des fleuriftes. Je me bornerai donc à préfenter la defcription de cetwe plante telle-que Jacquin nous la. donne. : Sa racine eft brune , ligneufe , arrondie, ra- meule, garnie de filamens courts. Elle fe divife en plufièurs jets, d’où s'élèvent quelques tiges “unies à leur bâfe de feuilles en sazon , étroites, à péine larges d’une dèmi-ligne , d’envirgn un ouce de long , fubulé:s, marquées d’un fillon ongitudinal , point glauques, mais d'un vert de gramen , roides , un peu fcabres au taét , ciliées fur leurs bords , lorfqu’on les examine à la loupe. Les tiges de trois à quatre pouces de haut en- viron font de même couleur que les feuilles radi- iles, d'une teinte viclett: à leur-extrémité , arrondies, n'ayant que deux ou trois articula- tions. Elles fe terminent par une-fleur | rarement deux. Le calice eft cylindrique, à cinq petites den:s.à fon fommet , légèrement firié ; un pcu violet à fa bife, d'un vert clairailleurs ; quatre écailles oppofées , courtes , ovales , arrondies x acuminées à leur fommet. La corolle eft com- pofée de cinq pétales d’un beau rouge, à cré- _neluies aiguës à leurs bords vers leur fommet; ” Forifice n'eft: poine du tout pubefcent : elle n’a | aucune odeur. Cette plante croît f:r les rochers lérites & crétacées des montagnes de la Car- ! niole, & dans plufieurs lieux de l'Allemagne. * La variété € ef remarquable en ce qu’elle eft gigancefque en coiparsifon de celle dort je viens de parler. Elle s'élève de ‘près d’un pied & demi de haut. Ses tiges fe ramifient , portent plufieurs fleurs dont le caradtère éft le même que dans la petite efpèce. Jacquin né l'a rencontrée qu'une feule fois su milicu des petites. Il m'a &- 7. paru que Ja plante décrite par Séguier, des en- virons de Veronne , avoir bien des rapports avec cette variété, beaucoup plüs qu'avec art inodorus. de Gœrtner , quoique cet auteur en cité Ra fynonymie d'après Linné. Voyez à ce fuiét l'efpèce fuivante. Pi: 22. ŒILLET à longues fleurs. Danthus longi- florus. ( N. ) Dianthus foliis fuübulatis, rigidis , bre virus ; Calycibus prelongis 3 limbo petalorum brevif= fimo. _ An dianthus inodorus. Goettn. de fruét. & fem. vol. 2..p. 227. tab. 129. fig. 13. Lam. Illaft, gen, «ab. 376. fig. 3. Cette efpèce eft remarquable par la longueur. de fes fleurs dont les onglets ont plus d un pouce de long, tandis que le limbe de la corolle ;'en comparaifon de cette longueur , eft très-perit, n'ayäht que trois ou quatre lignes de dévelop- pement, ir _ Cette plante a fa racine & le bas de fes tiges Hgneux : elles deviennent enfuite herbacées, vertes, cylindriques , divifées en rameaux un peu . étalés , formant une panicule. Les feuilles vien- nent d’abord en petites touffes au bas des tiges; & enfuite oppofées à chaque nœud des bran ches. Elles font rrès-courtes , d'une couleur un peu glauque , roides, fubulies, 8&c même piquantes ‘à leur fommet. Les fleurs foliraires fe préféntent en panicule par la difpofition des rameaux. Elles ont un calice long , étroit , refferré à fon on: fice, de forme un peu ‘conique ; divifé en cinq dents Hincéolées , aiguës. La corolle eft à cinq péta'es dont les onglets font très-longs , étroits» blancs , terminés par un limbe court, um peu ovale , avec quairé où «inq petites dents O5EU'eS au fommet. Les écailles calyeinales font beau- coup plus courtes que le calice, inégales ; imbri+ quées , ovales, terminées par une ponte MD Celles du bas font un peu écartées nr à & décurrentes fur les tiges. Certe plante 2 € ». envoyée au citoyen Lamarck par le citoyen Pour ret qui l'a recueillie dans les environs de PM bonne , où elle croit naturellement. 2. Cf} Un autre exemplaire venu d’Efpagne offre les mêmes caraétères, mais il eft plus ramaffé ;. les feuilles font très-courtes , un peu velues , les tiges non rameufes , les racines très-ligneufes *£. rabou” gries. Je crois que ces diff. rences font dues ” fol où eft né ce dernier exemplaire. *. A confidérer la figure que Goœærrner 194 donnée du calice & des femences de fon Lee ‘us inodorus. I} eft ipofhble de ne pas SK ins. noitre celle que je viens de décrire ; , fes. quant aux parties deflinéés. On y Lee 1 calices longs , étroits: la difpofition Rs :: calicinales, dont quelques-unes font écart | décurrentes fur la tige. C'eft ce. même ÇAï &TI. qui me porte à croire que Goœrtner s’eft trompé en citant , pour cette plante, la fynonymie de Seguier que j'ai rapportée à l'efpèce précédente. ne me paroît pas non plus que cet œi let puiffe être une des variétés du dianthus caryaphyllus , auqu:l Goœrtner le rapporte également en y ap- pliquant la phrafe de Linné. Quelqyes exemplaires de cette plante avoient été envoyés fous le nom du diarithus arborefcens. En confultant la figure que nous en donne Profper Alzin, toute médiocre qu'elle eït, 1l eft facile de reconnoitre qu’il y a beaucoup de différence entre ces deux plantes, en ne confidérant même ue le port. Celle de Profper Alpin n'offre point dns fes tiges & fes feuilles la rigidité de la nôre : elles font plus écartées, plus diffufes , & les fleurs bien plus courtes. 23. Œicuer filiforme. Dianthus filiformis. F. fr. Dianthus foliis linearibus ; calycibus angulatis ; fquamis calycinis quatuor tubo brevioribus ; corollis . Æmarginatis. _ Gyrforhylla foliis linearibus , calic'bu$ angula- is, Ge. Wiläich. obfer. n. 64. Tunica calcibus pelviformibus, Haïl. Hely. n. 902. Turica faxifraga. Scop. carn. edit. 2.n. ÿo6. Dianthus faxifragus. Lin. fp:@. plant. 1. p. 413. Dianthus radice re- Pehte, ramis decumbentibus , foliis fubulatis. Roy. - Taugdb 444. Beconica coronaria. $. tunica minima. | Bauh. hift. 3. p. 337. Hall. Gyrforhylla fax'fraga. Lin. Syft. plant. 2. p.. 328. Caryophyllus axifragus firigofior S. caryophy1- | Aus fylvifiris, flore minimo. Bauh. pin. 21 1. Lychnis Pumila caryophyllata ; flore rubello , italis hemor- thoïdalis Aldrovando. Barr: rar. 64. tab. PA Ca-. Pyophyllus minimus muralis. Tourn. inft. R. h. 333. Tanica minima. Luzdb. 1191. Quoique cetts plante fe préfente fous le port: Ces g;pfophy/la | parmi lefquels en effet plufieurs auteurs l'ont rangée, cependant , par l'examen de fes caraétères génériques , l'on eft forcé de Convenir avec le citoyen. Lamarck qu'elle doit. être placée parmi les œillets , ayant comme eux Pour caractère effentiel, plufieurs écailles calici- $ à Ja bâfe du calice. Elle pouffe des tiges filiformes, nombreufes , es, très-rameufes & hautes de cing à fix. Pouces ; elles: font un peu coudées à leurs arti- * ‘€ulations, garnies de feuilles oppofées , linéaires, “étroites, prefque capillaires & aiguës. Les “leurs font terminales, folitaires, p la difpofition des rameaux. Les calices UE Campaniformes , à cinq petites dents aiguës à leur fommet, environnées à leur bâfe par quatre écailles ovales , pointues , fcarieufes en leurs © bords, & de-moitié plus courtes que le calice. font pref_ : ‘bords , lorfqu’elles font vues à la Er 8 F eu | folris linearibus , paniculées par | poulfe Les pétales, zu nombre de cinq, font-très-en- | tiers, échancrés À léur fommet , ‘d’un rouge pâle & marqués veis leur bâfe de trois raies purpurines, Certe plante croit parmi les rochers dans les provinces méridionales de France, en lemagne & en Suifle. 2L. ( V.v.) 24. ŒILLET pourpre. D'anthus purpureus. (N.) Diinthus fquamis ca'ycinis abo dimidro brevioribus , acutis ; corollis integerrimis. Lam. Iluf. gen. tab. 376. fig. 2. Cet cœillet fe diftingue parfäitement bien de fes congénères par fa fleur coute, ramañlée, & par fes pétales entiers , arrondis, fans cré- nelures ni échancrures. Ses tiges fo:u droites , flriées , un peu angu- leuf:s, coudées à leus articulations , fur-tout à celles du bas, d’un vert glauque , peu ratni- fiées, Les feuilles font courtes , enfiformes , glau- ques, très-aiguës , très-finement ciliées fur leurs la ner- vuré du milieu extérieure eft anguleufe. Les fleurs font folitaires, rerminales, d’une belle cou- . leur pourpre. Le calice eft court, gros, ftrié, environné à fa bâfe par quatre écailles larges , cppoféés , membrareufés fur leurs bords, de moitié plus courtes 4 le calice , terminées par une pointe aiguë. La corolle eft compofée de cinq pétales à courts onglets, terminés par un limbe arrondi, très-entiers. Les étamines font pl gues que le calice ainfi que le piftil. Cette planta été cultivée il y a plufeurs années au jardin du Muféum d’hiftoire naturelle, ( F. f.) 25. ŒiLrer nain; Dianthus glacialis. Jacq. Dianñthus floribus folisariis , fubacaulibus : fquamis cabycinis clongatis , acuminatis , tubum fuperantibus : flore longioribus. Haënk. apud. Jacq. coll. 2. p.8 Dianthus ( glacialis } floribus fubacaulious ; Ÿ | mis calycinis elongatis ; acuminatis , tubum fupe- rantibus ; foliis linearibus florem fuperantibus. Gmel. Syft. nat. 2 p. 711. Fa C’ef ici une des plus petites efpèces connues. Ses fleurs n’ont prefque point de tige, & fa corolle ef fi petite qu’elle échappe à l'œil. D'après ce f:ul caraétère, on ne la confcnära pas avec | œilet des Alpes dont la corolle eft très-grinde, & qui eft un géant en comparaifon de celui-ci. ja Sélon Jacquin , cette plante a une racine droite , fufiforme , d’un brun jaund’re , rameufe , qui baucoup de fibres latérales & éralées. Elle produit un gazon épais de feuilles très- ferrées’, linéaires , étroites , entières , un peu élargies vers le fommet, obtafes , qu:iquetois un peu aiguës , canaliculées dans leur milieu à leur partie fupérieure , très-glabres , d'un vert. gai, un peu épailles &c ae AA quelques ue. à. | Le © « ù L 2 PT? RS hd pi « te Lies Rss lveftris. 1, Cluf. Hift. 1. p, . Dill Se lignes de longueur, d ee: été pie ligne de large. ns Armerius flos tertius. Dion Por + Les eus fonc feibles ; où portées fur une uge Caryophyllus [ylveftris, humilis; flore unico. Tourn, très-courte ; cylindrique , b'anchätre 2,4 uel-. inf. R. h. 333. Beronica coronaria" five caryo- | ques hgnes de haut. Les écailles calicinales , phyllaa , repens rübra & alba, J. Bauh. 3. 328 Fe au nombre de deux ; font oppolées, comprimées, | Gi Elor. gallo prov. donne $57 1500 . ovales , lancéolées , aiguës , plus longues que. le tube du calice , rougeîtres 8: glabres. Le Sa racine eft un peu ligneufe. Il s’en él ealice eft cylindrique , oblong , d’un pourpre | des tiges hautés de fept à huit pouces, pref - foncé , à cinq peurés dents ovales-lancéolées , | que anguleufes , articulées , garnies à leur bâfe ” droites , aiguës , fcarieufes fur leurs bords & à | d’une touffe de feuilles forgpetites, étroites, leur fommet , blanchâtres &7 mernbraneufes. Les | aiguës ,; un peu dures , glabres ; légèrement | . pétales font de couleur pourpre , pstiis , à peine l'ftriées. Les flcurs font folitaires , terminales, _vifibles , inodores., dout le limbe eft une fois | de couleur purpurine; parlois un peu velues -plus court que le tube du calice , -blanchâties à | à l’orifice de la corolle qui eft , en cet endroir, orifice avec trois firies très-fortes de couleur | d’un pourpre noirâtre prefjue livide. Linnédit pourpre ; les onglets de même longueur que le | que les pétales font découpées très-profondé- “calice. Lesanthères fent d’un M:u cendré. L'o- | ment au-delà de leur milieu: L'exemplaire-que vaire oblong, glabre ; furmonté de deux füiles | J'ai fous les yeux ne me les offre que franges. un peu plus longs que le calice , & dont les | ayant d'ailleurs tous les autres caraétères de fligmates font roulés , blänchâtres & prefque | certe efpèce. Le calice eft cylindrique , parfois. plumeux. Cette plante croît dans les montagnes | un peu noirâtre. Les écailles de fa bâfe font - Alpines , au milieu des glaciers, vers Karta/ | très-courres ; larges , obruf s., comme rois. ê Frofnitz. quées , imbriquées , terr iné:s par une ponte Le La très-courte. On en apperçoit quelques-unes por- 26. ŒrLLET d'Efpagne ; Dianthus Hifpanicus. | tées fur la tiges 8 écartées des autres. Certe Flor arrag. Dianthus caule fübunifloro , fquamis | plante croit dans les lieux fablonneux des pro- calycinis ovatis , petalis linearibus , integerrimis. | Vinces. méridionales. Le citoyen Lamarck en a. Synopfis ftirp. Arrag, p. 53. tab. 3. À reçu des exemplaires envoyés des montagnes du FR Ra es Dauphiné par le citoyen Antoine. Z. € W.f.} L: Cette plante fe difingue pas fes pétales étroits, +22 “linéaires entiers , & par Les feuilles prefque |. ,g Œirrrr des Alpes. Dianthus Alpinus. Lin. RE Fee : " ss : ŒILLE pes. Dianthus Alpinus. Lit | sr id | & fabulées. NU ‘| Dianthus caule unifloro , corollis Mr pr £. ; Sa racine eft lignetfe. affez groffe. ES bouffe calycinis exterioribus tubum aquantibus ; fois ll ‘un grand nombre 4e feuilles radicales difpofges | 7<275us obtufis. Lin. Syit. plant. PR Le à ensgazon strèsrétroites ; glabres, linéaires , | Din 12» Jacq: Aufir, t. «52. FA: M 9EE fubulées. Du centre de ces feuilles s'élèvent des | 34 7 he AE .tiges très-droites > 8libres » Cylindriques ; un.| Caryophyl'us pumilüs latifolius. Bauh. pin. 109. REu-mmentés >. ou plu:ôr feulemene d'charomes : & prod. 104..Burs. XT: 95. Caryophyllus: fylvefris > ms la plupart font fimples. Les A:urs font ter flore magno ”} inodoro ; hirfuto. Bauh. pin. 209. minales ; folitaires. Le tube “u calice eft cybn- | Tourn..ivft. R. h. 333. Caryophyllus frlvefris. “drique , un peu ftrié , muni à fa bafe de quatre | 11. Cluf. hift. 1. p. 283. fig. 1. Bona Ger. Fl-. écailles calicinales , oppofées , ovales , aiguës & igellopr. 414. 11. $. Lam. FI. fr. $60-n: 14, Fort courtes, Les pétales font linéaires ; très? Rs avec la pré-- entiers , d’un pourpre pâle. Cetre plante varie | Cette plante a. quelques pps À: + par fes pétales un peu arrondis = blancs & bi cédente , mais fa coroile eft plus pr Fe ges. Cetre plane croît naturellement en Efpagne “écailles calycinales point Re Ge > M longues “ur le mont Zorrero. L. ( V.f) ” ” | ques-unes , les extérieures preiqu auf xZ ne ré «#13 PR que le calice. RD PRESS AE TAES “27. ŒutET dès fables ; Dianthus arenarius. | - Sa racine eft ligneufe , rabougrie. Elle pouife Ein. Dianchus Cad'ibus fiburioris : fquamis ca- plufieurs tiges fimples , légèrement au > lycinis ovatis , obtufs ; curollis mulrifitis , foliis | de trois où quatre pouces de haut, artieuléts ne Lin: -Sped. plant, 589. Îter. Gorr.:| feuillées , glabres, d’un vert tendre. Les : He po: ; Pres 343: Lie ME Dié. n. 1. | font un peu dures, Bye FE o P? Mesh 10V. À + N. C. vol. 3. app. lnes, prefque obtufes.,. d'un vert un per ne 12. Lam. Flor: fr. 560. m 20. a °PP dpoées gazon au bas des tiges, pu 73 EX De, RU : Hi bâfe du,calice , & deux autres fur la tigé, éloignées des premières de trois où quatre lignes. ; Es *.. Cette plante a une racine un peu ligneufe , etite : elle. pouffe un très-grand nombre de .‘ feuilles qui forment für les rochers de larges | azons trés-épais. Ces feuilles font courtes , argies, linéaires. ,un peu ob1uf2s, de couleur: &lauque. Du milieu de ces feuilles s'élèvent un &rand nombre de tiges de deux ou trois pouces de haut, glabres , cylindriques , articulées , tès-fimples , unifores. Les Aeurs font d'un beau Pourpre violer, Le calice eft teint de la même Couleur , mais plus foncée , ainfi que les écaiiles Calicinales au nombre de quatre qui font cour- | "tes ; ovales ; acuminées, Il-eft à remarquer que Par fois les deux écailles extérieures prennent une forme différente Ides autres ;. elles reffem- ee lent à deux petites. feuilles linéaires ; flriées, : is Lis hncéolées., un peu plu: les deux autres. La corolle eft de médiocre gran-- fleur; fon limbe eft arrondi , lâchement, cré- ! ne 7 ir BAT Les RE PAIE ire PTT à Sr ‘intérieurement. Cerre jolie’ petite efpèce à. - €. recucillie au ‘ mônc d'or par le citoyen Lamarck. Ellé croît aufft fur les Alpes en Dau- phiné. LPS de À De AA ’ É lus longues que | À déhirs obtufes. Les figmacss font velus | * « & I, 30: ŒILLET d2 roche ; Lin. Dienthus coule ‘faburiflo Jouarmis calycinis brevifimis , fpect. plant. $90, Mill 45 Tunicæ virgineæ Scop. carn. edit. 2. n. $og: Caryophy lus! [ÿlveftris repens multiflorus, ‘Biuh. pin, 209 Burs. XI: 995-168. 51 mm pt Cet œillet diffère des efpèces précédentés, non- feulémentence qu’il vient beaucoup plus haut , mais principalement par fes écailles calicinales , dont deux font courtes , très-larges , embraffant feules la -bâfe du calice , & deux autres plus écartées & plus étroires. | | | sa$ Dianthus - virgineus, ro , corollis crenatis ; foliis fubulaus. Lin, . Diét. n. 2. Pall, it. 1. p. Sa racine eftdure, mas peu ligneufe. Il: S'en élève pluñeurs tiges grêles , très-fimples , arron- dies , hautes de hui à dix pouces. A la bâfe des tiges les feuilles font rombreules, ramaflses en gazon, étroites , linfaires , aiguës , üin peu. ftriées ; longues d'environ un pouce , de cou- leur glauque , un: peu roides. & prefque pi- quantes.! Les feuilles caulinairés font un peu différentes. Elargiés à lsur bâfe, elles devisn- nent enfuire fubulées , & diminuant toujours de longueur , fans rien perdre de la largeur de leur bâfe , eiles finiffent par ne plus offrir que deux efpèces d'écailles calicinales aigrès, un peu ovales , diflantes du calice ordinairement. de trois à quatre lignes. Alors ïl ne refle plus: que gEnx. autres écailles très-lirges , qui enve, Joppent la partie inf:rieure du tubs. Ces deux écailles font très-ebrufes . rerminées par une pe- tite pointe. Le limbe de la coroile eft dé moitié plus court que le tube du calice ; il eft arrondi & crénelé. Ordinairement les tiges ne portent qu’une feule fleur, cependant il arrive quel- quéfois qu’il en poufle une feconde de J'aiffelie. des feuilles fupérieures. Cette plante croit en: Autriche , en Sibérie, dans Je Suiffe , en Franz ce, aux environs de Montpellier & de Nar* 31. Œutixr déCrête. Dianchus arboreus, Lin. Dianthus caul: fruticofo ; foliis fubulatis, petalis ferratis. Lin. S;it vegs 24 p. 35% 0 # ne aff2z mauvaife figure qu'en a donnée Prof- “ D { . marqué que touffuss diffus , qui fe ramifient de nouveau. Les feuilles naiffent d'abord en petites rouffes, Elles font longues , étroires , fubulées. Chaquz branche fe divife vers fon extrémité eit deux ou trois autres gréles , allongées , terminées chacune par une petite fleur odorante , d’un blanc mêlé dé pour- pre, à cinq pétales crénelés. 22. Cetre plante me paroit être la mémeique lé dianthus frutt- cofus, Voyez ce n° 33. à 32. Œirzer à feuilles piquantes ; Dianthus pungens. Lin. Dicnthus caule fuffruticofo, ; foliis lineari-fubulatis ; petalis iñtegris. Lin. SYÿit. plant. # _2. p. 339. Mant. 240. Dianthus mafitimus , foliis pungentibus. Duchef. Mi. -Seloh Linné, cette plante a fes tiges ptefque higneufes , très-rameufes. Les feuilies caulinaires font connées à leur bâfe , & engainent la uige , & font très-rapprochées : elles font toutes li- néaires , planes , étroites , aiguës , un peu pi- quantes.. Les pédoncules font fitués fur Lés bran- ches latérales portant deux ou trois fleurs pédi- culées. Les écailles calicinales, au nombre de quatre , font lancéolées , un peu plus courtes que le calice. Les pétales font très-entiers ; les James de la même longueur que les onglets. Quelques éxémplairès impatfaits envoyés au citoyén Lamarck des environs de Närbonue par lé citoyen Pourret , fous lé nom de déanrhus pungens , paroiffent én effet s'éloigner bien peu de la seu de Linné. Cépendant j'ai re- es pétales étoïent un peu déntés, lés riges fcabres , rudes au toucher , uniflores _ & prefque point ramifiéés. Cette plante croît naturellement fur les côces maritimes d'Efpagne. . 33 ŒILLET de Grèce 5 Dianthus fruticofus. Lin. Dianthus caule fruticofo , foliis lanccolaris. Lin. Syft. pl. 2. p. 339. ee. Caryophyllus gracus arboreus , leucoii folio per- amaäro. Tourn. Cor. 23, ter. 1. p. 183. t, 9. La racine de cet œillet, dit Tournefort , eft Ê ire comme le pouce , couverte d’une écorce une , dure , ligneufe , divifée en plufeurs | branches un peu chévelues. Il s’en élève un tronc tortu , haut de déux pieds , gros d’enyiron deux: pouces , lignèux , rèvêtu d’une écorce noirâtre, gerlée , raboteufe, & comme relevée de quel- ques anneaux. Ce tronc produit plufieurs tiges branchues , brunes , excepté vers le haut où elles fone d’un vert glauque , garnies de feuilles de même couleur , trois ou quatre lignes de largeur, obtufes à leur pointe. oppofées, charnues, caflantes , » amères comme du fiel. Ces jets s’al- longent de la hauteur d’un demi-pied, chargés ongues d'un pouce, fur Sr. : MTL de feuilles femblables aux précédentes , Mais plus étroites. Les tiges font uniflores aflez or- dinairent ; mais quelquefois elles portent des e lin, rayée de veines plus obfcurés , & mât: quées vers Leur bâfe d’une couleur pourpre foncé, F Le Hmbe eft d'environ un demi-pouce hors du calice, 11 eft arrondi % découpé fur fes bords. Le calice eit long d'un pouce fur uns ligne dé diatnétre , un peu renflé par lé bas, muri dé quelques écailles courtes , aiguës , couchies 185 uaes fur les autres : lès anthères {ont de la même çouleur que la corolle. É Cet œiller a été obfervé par Tournefort en l'île de Serpho dans la Grèce , où if croit les fences des rochers. En rapprochant la figure qu'en donne Tournefort avec celle que Profper Alpin nous à donnée du dianrhus arboreus n°31, je fuis très-porté à croire que ces deux efpèces ne font que la même plante , mal figurée dans Profper Alpin. On y reconnoit le mème port, la même forme & la même difpoftion dans les feuilles, Ceperdant ne connoiffint point ces deux plaites , Je n'ai pas cru devoir lés réunir. (POIRET.) ŒNANTHE; Œanthe. Gente de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des ombelli- fêres , tres-voifin des fe/eli, qui compréhd hérbss tant indigènes qu'exotiques , dont les eurs fonc fouvent glopuleufes, & les col lerettes à p'ufiturs folioles : la plupart des ra cines font tubéreufes. Le: caractère elfentiel ce genre eft d'avoir: RTE Les fleurs du difque fiériles & feffes ; Les pétales : binéjaux à la circonférence 3 Le fruit couronné pàr le calice & Les fliles.. ” CARACTÈRE GÉNÉRIQUE Les flzurs font irrégulières & difpofées en ombelle. L'omb:lle umiverfelfe eft compofée ne trés-beu de rayons : lombelle partielle : mée jar des rayons très-ferrés , très" COUT 3 © même quelquefois les fleurs font feffiles. ii » À ss à. fieuts \ L’enveloppe univerfelle eft fimple , à plufis folioles , plus courte que l'ombelle: La partielle eft petite à plufieurs olioles.… DATE . Chaque fleur offre 1°, un calice à cinq dents fubulées & perfiftantes. AU 29. Une corolle à cinq pétales inégaux- V4 le difque où les fleurs font hermaphrodies a pétales font réfléchis & en cœur, à la Or divifss : i s férence , où les ovaires avortent, "€? fonc très-grands , iniégaux , rabattus | en, deux, bouquets aflez gros. La corolle eft couleur gris y No font terminés par des anthères arrondies. i °, Un ovaire inférieur furmonté de deux filés fubulés , perfiftans , avec des ftigmates .. æbtus. Le fruit eft ovale-oblong , ftrié , couronné par le calice & 125 pitils : il le divife en deux fe- mences ovales , convexes & ftriées d'un côté, planes. de l'autre. Ofervations: Le citoyen Lamarck dans fa Flore françaife à réuni le phe/landrium à ce genre ; je fuis d'autant plus de fon avis , que je ne trouve entre ces deux genres aucun caraétère qui puifle les diftinguer. 1ls ont tous d:ux leurs fruits cou- ronnés par le calice & les: piftils 5 les pérales font inégaux , recourbés. Les Jef: fe rappro- chent auf de ce genre par leurs ombellules dif- polés en têre , mais les fruits ne fout pas cou- Il eft plufieurs efpèces qui s'écartent un peu du caratère générique. La collerette manque dans quelques-unes ; élie x’a qu’une ou deux fo- $ dans d’autres. EspPrcEs. ” 1. ŒNANTHE fifluleufe ; Œnanthe fffulofe. Lin. Œnanthe flolonifera , foliis caulinis pinnatis fii- formibus fflulohs: Lin. Spec: pl. 365. Fior. Dan. ab. 846, Gœrt. de fruét. & fem. cent. 2. tab. 0: Pollich." pal. n. 290. Mænch. Haff. n. 223. usch. fil. n. 199. Kniph. cent. $. n. 60. Dæir. Naf. p. 160. Lam. Flor. fr. 1012. n. 1. Poiret. Voy. en Barb. 2. p. 137: Œnanthe foliis caulinis fBalofs teretibus. Hort. Cf. 99. Fior. fuec. 236. 250. Roy. Lugdb. 108. Œnunthe foliis radicalibus rotunde lobatis , planis, À caulinis fifluloffs. Hall. Helv. n. 755. Œnanthe Aguatica. Bauh. pin. 162. iter. fcan. 243. Tourn. inf, R. h. 313. Œranthe. riv. pent. 66. Caimer. “EPA. Gr. C@r. 242. 289. [ 9. &. 7. f, 8. Lam. iluft. gen.ub. 103. Es JL. Ë x E Cette plante a une racine fibreufe ,- traçante , d'où s'élèvent des riges grofles , cylindriques, © Siuleufes , lifes , ftriées, hautes d'environ un LS demi ; prefque nue*, rameufks. Les feuilles (ont longues , deux fois ailées ; ayeé ES füholes à découpures pétires 8 aiguës. Dans feuilies fupérieures les folioles font fimples linéaires ; elles font toutes lies & g'abres, Poitées für de longs péduncules fiftuleux. Les fée de | 22. f, 6. Crancz. Auft. 201. De Neck. Gallob. : fig. exterior. Juncus odoratus. Dodon. — Œnanthe aquatica irifors. Morif. hift. 3. p. ne C7 3°, Cinq étamines imples , dont les filamens : ; { } d Li Œ N s27 use Oombelle compofée ordinairement de trois rayons qui foutiennent chacun une ombellule très-ferrée , mais,plane. Sa: collerette univerfelle magque très-fouvent. Les fleurs de la circonfé- rence fonc portées fur des pédoncules afez longs; celles du centre font fees ; Ou prefque fefkies & très-entaflées. La corolle eft compofée de cinq péraies irréguliers , fur-tour à la circonfé- rence. Les trois fapérieurs font plus larges que les deux inférieurs. [ls font ovales , arrondis , obtus & entiers. Les pilils fonc plus longs que la corolle. Ils perfftent fur les fruits. Les fleurs | de la circonférence , celles qui font portées fur de longs pédoncules fon fitériles 11 n'y a de fer- tiles que celles du centre. Cette plante en fruits préfente une têre globuleufe , très-ferrée , échi- née ; chaque früit eft court, fortement firié ;. anguleux , Comme tronqué à fon fommet qui eft couronné par le calice. Cette plante croit naturellement dans les marais & les lieux humi- | des. Elle vient par-tout en Europe. Je l'ai auff rencontrée fur les côtes de Barbarie. Æ.( V.w.) Cette plante a des propriétés qu'on regarde comme fufpeétes , quoique quelques-us pié- tendent que fes feuilles & fes femences infu- fées dans du vin font bonnes dans les obftruétions. 2. ŒNANTHE fafranée ; Œnanthe croceata. Lin. Œnanthe fois omnibus mulrifidis , obtuffs , fub- aqualibus: Lin. fpec. ipl. 365. Hort. Cliff. 99: Flor. fuec. 237. 251. Roy. Lugdb. 107. Mill. Di&. à. 1. Black. tab. 575. Jacq. Hort. viadeb. 3. v. 55. Goœrtn. de fruét. & fem. cent. 2. 1. [2 22. fig. 6. Lam. Flor. fr. 1012. n. 6. Œnanthe charophylli foliis. Baub, pin. 162. Tour. 313. Gnanthe cicuta facie , fuceo virofo crocante. Lob. adv. 326. AG. Augl. 1747. n. 480. p.235. t. 3. Morif. Huit. 3. [. 9. t.7.“fg. 2? Cette efpèce fe diftingue ficilement de la précédente par la forme de {es ar z ; . ofées de.rayons nombreux , prefque tous de émet lipueur , terminés par des ombellules ferrées , prefqué fefiles. < Ses racines font compofées de tubercules alon- gées, charnues, cylindriques , & réunies en- femble en borrè de navets. 11 en fort des tiges creufes ; cannelkées , d'u vert roufsâtre , ra- meufes hautes de trois à cinq pieds , remplies d’un fuc jurâtre & fluide , qui s'écoule quand on les rompt. Les feuilles font grandes , lifles , glabres , deux fois aïlées , compotées de folioles élargis , incifées & à d-coupures obtufes. Leur pédoncu'2 eft anguieux & ftié. L’ombeile eft très-ample ; compofée depuis quinze jufqu'à trente-deux rayons , fouvent dépourvue de col- leretre , quelquefors aufh eh ayant une compo- beaucoup de petses folioles, ainft que eus fonc d'un blanc jaunârre, Elles forment : les ombelles partielles. Les fleurs ont leurs pé- 1 . rad 528 e RN : tales plus résuliers que dans l'efpèce précédente, Is font aufi plus petits, un peu aïgus , blan- “châtres. Les fleurs du milieu font fefliles : celles ds la circonfé ence avortent pour la plupart. Les fruits font plus allonges que dans l’efjèce précédente, leur fommet n'eit pas tronqué, Quoique couronné. Les pittils font beaucoup plus courts. Cette plants croît dans les lux marë- _cagèux de l'Europe; en France daës nos pro- wincés méridionales. Le citoyen Lamarck'en a reçu des échantillons dé Mormandie , des en- virons de Bayeux. 22. ( F.'f. ) RE a ES Cétte plante, dit Millet , eft une des plus vénéneufes que nous connoïfñons : le. fuc qui en découle refflemble d'abord à du laie, & prend : enfuite- une couleur de fafran. Pour peu qué l'on en avale, tout cs que ce jus touehe fe crifpe. : Immédiatement après furvient une inflammation | à laquelle fuccède une terrible gangrène , & ce qui eft pis encoré , on ne connoît aucun anti- dote contre ce poifon : c’eft pourquoi on doit avoir grand foin de reconnoitre cette plaute. pour l'éviter. Plufieurs perfonnes , faute d'avoir fu la diftinguer, en ayant ma gé, ont été em- | ‘poifonnées avec toute leur famille. Les qualités -pernicieufes de cette plante ont fait penfer à. quelques-uns qu’elle pourroit bien être la cigue dés anciens, Cette affertion eft plus que douteufe. ECS ŒNANTHE prolifère ; - Œranthe prolifera. | Lin. Œnanthe umbellularum pedunculis margina- libus , longioribus , ramofs mafeulis. Lin. Syf. pl. 1. p.99. Hort. Ups. 63. Mill. Diét. n. 4. = ÆŒnanthe flofculis difei fefilibus | radii pedun- sulo ramofo elevatis. Vir. Cliff 24. Roy. Lugdb. 108. Œnanthe flofculis: radiantibus umbellarum proliferis. Hort. Clif. 99. Œnanthe prolifera. US pin. 163. Morif. hüt, 3. p. 289, f. 9. t. LES LEE € Cette efpèce eft remarqnable par fes fleurs reunies en tête ; maïs du centre defquelles s’é- Jincent uat,e à cinq rayons latéraux , très- ES > divariqués , horifontaux, uniflores & " ; . La racine de cette plante eft fibreufe ; grêle, divifée en rameaux écartés. Il s’en élève des tiges droites, d'ényironun pied , peu ramifiées , Batniss & feuilles doublement aflées , dont les olioles font larges , oppofées , prefque entières , quelquefois divifées en p'ufizuis lobes irrégu- liers , obtus. ’ombeile univerfelle ef compofée de quarre à fx rayons qui fupportent des om- ! belluies dont les fleurs font ramañlées en têre & fcfiles dans le centre | d'où partent quatre à ” CiPq rayons très-lonss , qui ne (upportent qu’une feule fleur flérile. Cellés du centre font het- gbbofo. Tourn. int R. h. 313. À flon leur pofition..Les radicales font ailes, Œ N longues & flriées. Cette plante eroit-nautele Jement eñ ftalie j dans la Pouille & en Sicile. ; D 4 ŒNANTHE globuleux ;: Œnanthe globulifa, - Lin. Œnanthe feliolis raaicalibus lanceclauis ie fruëlibus globofrs. eee : Œnanthe_ fruétibus. globofis.; Hort.. Cliff. 99 Roy. Lugdb. 108. Mill. Diét, ns: Œranthe foliis bipianatis , fruétibus globofis. Gouan.illufs p. 18..t. 9; Œnanthe luftanica , femine craffore if F4 À f Per _. Cette plante a beaucoup de rapports avec l'ésanthe pimpinelloides , dont les fleurs fontréu- niss également en un paquet globuleux, mais pas.auffi ferré 5: d’ailleurs -dans cètre dernière Ls. folioles. radicales &caulinaires fonc triate gulaires ; ptefque .canéiformes : dans celles dont il eitici queftion , ces mêmes folioles font lan: céolées , & les tiges fonc bien moiis rameufes, > La racine eft divifée en pluñeurs tubercules oblongs , charnus , d’où s’élevent des tiges rà» meufes , anguleufes vers leur bâfe , fouvent purpurines , d'un pied & plusde haur. Lesfenilles qui garniflent cette plante varient beaucoup .compofées de trois ou cinq folioles -: plupart lancéolées , entières , ou divifées en deux où trois lobes, très-glabres. Les caulinaires font doublement ailées , ayant des folioles oppoléess lancéolées , divifées en deux ou trois lobe aigus. Les gaînes des pétioles font «amples, membraneufes , nerveufes ; les aurres png caulinaires , mais fupérieures , fonc ail‘es , à * folioles beaucoup plus étroites, plus longues ÿ les dernières enfin offrent des folioles: très-al- longées, tiès-fimples & fort étroites. Be Les fleurs font difpofées en ombell er 4 pofées de quatre à cinq rayons inégaux viron un déini-pouce de long; les p. RATES font épais, arrondis , légèrement firiés. Î br a point de collerécre univerfelle Fou LA |'n’eit compofée que d’une ou deux fohioles. LES petites ombelles font entaflées , COMporr d'environ douze à quinze fleurs. Elles.ont Pons collerette quelques iioies fubuléss , lancé par : égales , auf longues que la corolie. Les F ns font très-ferrés , feffiles , formant une , ovale » | AS AE f . :fphérique : chacun d'eux eft crett, | ftrié , couronné par le-calice ; & termin£. .deux files courts , perfiftans. Certe plante naturellement en Efpaigne. 22. : . ŒNANTHE pünpinelliere. Œnanthe PIE nelloides. Ein. Ghanthe foliis racaille Ai cd ais, ffliss caulinis intègas ; linearibés > PÉUE, mis; fmplicibus. Lin. fpec. pl. 366: Hort. CHR 99. Roy. Lugab. 108. Sauv. M à | maphrodites 8 fertiles. Les femences font ob- A - Fi, Aufr. 4. te 395. Gœrtn: de” Œ N © Cent. 2. tab. 22. fig. 6. Crantz. Auf. p.2or. À carn. 2. n. 364. Poil. pal.n. 291. Mill, Diét. n. 3. Kaiph. cent. 8. n. +4. Lam. F1. fr. 1012. n. 3. Poiret. Voyag. en Barb. 2. p.138: Œnanthe apri folio. Bauh. pin. 162. Tourn. inft, R. h. 312. @ nanthe paflinacæ [ylveftris fo- lio, femine atriplicis. Bauh. pin. 162. Œxanthe aguatica pimpinella fixifraga aivifura. Pluk. Alm. 268.t-9. F. 4. Mala. Œnanthe-karslthia. Hacq. plant: Alp. carn. 10. tab. 3. _ Cette plante reffemble tellement à la précé- dente, qu’on feroit tenté de les regarder com- me variété l’une de l’autre : cependant elles ont des différences affez tranchées pour les diftin- guer, Dans l'œzanthe pimpinelloïdes les folioles radicales font élargies, cunéiformes , & non pas lancéolées comme dans l’efpèce précédente. D'ail- leurs fes racines , au lieu d’êtte compofées de gros tubercules , font -fibreufès, rcortueufes, blanches en-dedans , ‘roufsätres en-dehors. Il s’éleve des racines plufieurs tiges cylindri- ues , légèrement ftriées , glabres , fifluleufes , ‘enviton deux pieds de haut , peu rameufes. Les feuilles radicales font doublement ailes , compoféès de folioles un peu élargies , cunéi- formes , incifées , .affez femblablss à celles du perse Celles de la tige font plus écartées ; leurs lioles ou leurs découpures font plus étroites , plus allongées & moins nombreufes. Les der- nières font linéaires , [ancéoléss , fimples ou ter- | nées. Les périoles font fiftuleux , & partent d’une gune membraneufe , & qui enveloppe la tige. L'ombelle eft compofée de rayons inégaux , de- Puis cinq jufqu’à douze. La collerette univerfelle & partielle eft divifée en folioles fubulées & féracées , qui fouvent manquent. La corolle eft blanchâtre , à pétales petits & prefque égaux. Les fleurs forment de petits paquets globuleux , Prefque fefiles , à l'exception de quelques rayons ra S’échappent du centre, font uniflores & iles. Les femences font cylindriques , ftriées , . Obtufés , couronnées par le calice. Certe plante croit dans les provinces meridionales de l’Eu- tope , dans la Carniole , fur les côtes de Bar- barie , & dans les environs de Montpellier. Elle fe plait dans les prés marécageux. 6. ŒNANTHE élancé; Œnanthe virgata. (N). ŒBnanthe radicibus tuberofis ; feliolis radicalibus argute incifis ; ramis virgatis. Poiret. Voyag. an bar. 2. p. 138. re. Cette plante fe rapproche beaucoup des Fe Précédentes.. Elle paroît tenir le milieu entre ces deux efpèces. Malgré tous les traits de ref- femblance qu’elle à avec elles , elle s’en difti + Œ N 29 Elle a , comme l'oœnanthe globuleux , fes racines compofées de tubercules charnuës , alon- gées , réunies au collet, mais fes tiges s’éle- | vent jufqu'à trois & quatre pieds de haut, & fe divifent en raxeaux élancés , très-longs , grêles , peu feuillés. Les feuilles caulinaires font deux fois & même trois fois ailées , diflinétes | des deux efpèces précédentes par fes folioles : très-finement découpées en lamères étroites & affez bieri par fon port & par plufeurs cara Particuliers. : - Botanique, Tome IF, aiguës. Elles ne font ni cunéiformes & élargies, comme dans l’efpèce précédente , ni lancéolées comme dans l’œnanthe globuleux. Quant aux autres feuglles caulinaires & fupérieures , elles reflemblent à celles de l’œnanthe pimpinellière , ‘excepté qu’elles font plus fines , plus étroites , au point d'être prefque filiformes. Je n'ai pas obférvé dans la fruétification de diffé:ences avec les deux efpèces précédentes. J'ai rencontré cerre plante fréquemment fur les côtes d'Afrique, dans les lieux un peu humides , aux environs du baftion de France. ( W. w.) 7. ŒNANTHE filiforme ; Œnanche fliformis. (N.) Œnanthe foliis fimplicibus , fliformibus ,” retufis ; floribus pedunculatis. Lam. Illuftr. gen. tab. 203. fig. 2. Œnanthe ( filiformis ) fois omnibus fimplici- * bus , filiformibus , fiflulofis ? Walr. Fi. Car. p.113. Cette plante , qui par fa frudificarion ne peut appartenir qu'aux ærenthes., forme une ef- ce bien diftinéte & très-remarquable. Elle’ s'élève à la hauteur d'environ un pied & plus: fur une tige ferme , dure , un peu tortueufe , glabre , légèrement ftriée , un peu brune ou purpurine à fa bâfe, très-peu garnie de feuilles ui forment un petit paquet de fept à huit à la bâfe. Elles font très-fimples , droites , fili- formes , obtufes à leur fommet , fermés , friées, élargies 8: membranèufes à leur bâfe qui em- braffe la tige , longues de cinq à fix pouces. Les feuilles caulinaires font femblables , un peu’ plus courtes. L’ombelle tant univerfelle que partielle eft compofée de rayons égaux , droits , écartés , munis de collerette à folioles fimples , étroites, très-aiguës. Toutes les flzurs dans les petites om- belles font pédonculées , à pédoncules courts, mais pas autant réunies en tête que dans les efpèces précédentes. La corolle. eft blanche ; petite , aflez régulière, Le fruit’ eft oblong , étroit , cylindrique , couronné par les cing pe- ties folioles aiguës du calice , & par les deux ils courts & recourbés en cornes de bélier. Cette plante a été communiquée au citoyen Lamarck par Sonnerat , F3 la recueillie au cap de Bonne-Efpérance. ( F. [. ) Cette plante feroit - elle la même que celle dont il eft queftion dans Walterius , & qui eft originaire de la Caroline ? j Xxx L RU | € Lv) v Et ue EU Fed © 1e DS 21 ; & divifées en A TaeauxX ai LEZ 1omhreux Les! ’ 530 M 8. ONANTHE aquatique 3 _Œrunihe aquati- tum, Œnanthe foliis amplis t ripinnatis : ramifica- | ‘tionibus divaricatis | umbellis fubpedunculatis. * Phellandrium ( aquaticum ) Lin. fpec. plant. 366. Gmél. fibir. 1. p. 208. Regg. ged. 2. p. 65. De Neck. Gallob. p. 149. Scop. carn. édit. 1. n. 363. Gmel, iter. 1, p. 162. Pollich. pal. n. 293. Léérs. Kerb. n. 216. Mænch. Hafl. n. 246. Matrusch. fil: n. 200. Blackw. t. 570. Daærr. Naf, p. 174: : Phellandrium foliis refraäis. Hall.,n. 757. Pheilardrium. Tourn. 306. Hort. Cliff. 100. F1. fuec.. 238.252. Roy.Lugdb. 108. Dodon. pempt. sou Riv. pent t. 645 Ligufiicum phellindrium.. Crantz. Auftr: p. 200. Cicutaria palufiris tenui- * folia. Bauh. pin. 161. Tabern. 783. Lobel. icon. 773$: k j . 8. M'llefolium aguaticum umbellatum ; corianiri oo. Bauh. pin. 216 .Millefolium aquaticim. Math. diofc, 2. p. 484. Rai, Ang!, 3. p. 216. Lam. FUIR AR NU linearibus recurvis > Hall. hit. 1.p. 334 Fer Cette efpèce a une racine compofée de pe fiénrs tubérofités ovales , arrondies , rien chacune par une fibre blanche & longue. PT" élève des uges droités, d'environ de de - d2 haut, rougéâtres à eur bafe,. NT AE vert gai , glabres , fillonnées, génicuéte pa fées en rameaux dichoromes. Ses feuilles 107 z 5 OLA. de quatre ou cinq pouces de long , fur trois pou ces de large. L:s inférieures font doublernent ailées; les fupérieures aîlées une feule. fois. Tou- tes les folioles ont des divifions linéaires , lan- céolées , très-entières, d’un vert gai. L'ombelle univerfelle eft plane | compofée de | fept à dix rayons; les ombellules ont jufqu’à trente rayons; leur furface eft un psu convexe. Il n'y 2 point de collerette univerfelle , excepté pat fois une (eule foliole : la colleretre partielle eft formée de plufeurs folioles féracées, plus courtes que l’ombellule. Les flurs font blanches, irrégulières à la circonférence , rapprochées & ‘ prefque feffi'es dans le centre. Les pétales font en cœur ; à deini divifés en deux, très-réguliers dans les, fleurs du centre, On rencontre çetre pue dans. les prés, humides du Palatinar où.elle eürt en juin. OIGNON. C'eft un nom-que l’on donne com- munément À la racine bulbeufe de certaines plan- tes, fur-tout à celles de la faille des liliacées. | 1 fubftance eft tendre , iucculente ; fa forme arrondie ou ovale, à fa partie inférieure , eft une : “portion charnuz en forme de ;bourrelet ; d’où paftent de petites racines fibreufes. Voyez dans: ce diétionnaire les mots bu/bés 8 bulbeufes. ! On donne encore ce nom à une plante pota- gère qui eft une efpèce d'ail que Linné appelle | _alium «pa. Voyez le genre ui, OKIR.; Tanarius major. Rhumph. Hort..amb. 3«P-192. tab. 122. Arbre de l'ile d'Ambhoine qui a lé port & la fruéhfication d'un laurier, à enju- ger d'après la figure que Rhumphe en 4 donnée.’ Cet arbre , felon lui , eft revêtu d’une écorce noi- râtre , très-vifqueufe intérieurement. Les rameaux font garnis de feuiles entières, ovales, aflez femblables à celles du poirier , pétiolées, oppo- fées ;. glabres , épaifles , très-lifles. Les fleurs: font dilpofses en grappes terminales , & paro f-| {eut avoir cinq pétales ou cinq divifions , ayec ain aff:z grand nombre d’étamines. Les fruits font des baies fupérieures , globuleufes ,-de la grof- feur d’un grain de raïifin, mais dures , sèches , renfermant. un noyau oblong. L'écorce de cet atbre fert à ue les files des pécheurs. . OLAX de Ceylans Olax Zeylanica. Lin. SyR. _ plant. 1. p. 92. Juff. Gen. plant. 153. Gœrtn. 2. €, 179. Lam. Iuft. gener. p. 94. n. 416. Olax. I Zeyl. 34. Arbor fercoraria Zeylanica glandifera. . Burm. Zévyl. 26. Mall1 holla. Téri PO 2. Burm. ind. 1$-*. Amonir. academ.. 1, p. 387. … Genre de planres à fleurs monopétalées ; de ‘a ‘famille. des :fpotitiers ; qui pourroit bien “avoir quelques rapports avec les ffi/ie ,; qui com- “prend des ’arbres exotiques à feuilles alternes & ds OLD à. fleurs axillaires. Le caradière genre eft d'avoir, Un‘ calice entier ; une corolle infundibaliforme ; quatre appendices à l’orificc de La corolie. C’eft un arbre qui ne nous eft pas encore bien Connu. Ses rameaux font alternes ; ils font munis de feuilles également alternes ,- très-entières , g'abres & ovales. Les A:urs nailfent dans l’aiffellé des feuilles , prefue-dipatées en,grappes. Elles” font portées fur des pédoncules courts , un peu Lameux. ’ Chaque fleur offre, 1°. un calice d’une feute pièce, concave, fort court & très-énrier. 2°, Une corolle monopétale , infundibuliforme , dont le Jimbe eft à trois divifñions obtufes , l’une | defquelles.eft plus profonde. % Trois érimines dont les filamens font fu- bulés > Plus courts que la corolle, terminés par des anthères fimples. 4 | 53! eflentie] de ce Quatre appendices onguiculés , arrondis , al- ternes avec .les értamines, fitués à l'oriñce de la coroile , plus courts qu'elle. 4%. Un ovaire ( fupérieur ? } arrondi ; un ftile filiforme , plus long que les étaminés , avec un ftigmate en tête. , Le fruit n’eft pas connu. Cet arbre croit naturellement dans l’île de Cey. lan. Au rapport de Burman, les naturels du pays mangent les feuilles en falade , comme nous mangeofñs la laitue, D. OLDENLANDE ; O/denlandia. Genre de plan- tes à fleurs monopétalées , de 11 famille des rubra- cées , qui. a des rapports avec les fpermacoces, les diodes & fur-tout les hedyotes, qui comprend des arbuftes & herbes exotiques à feuilles fimples | ‘& oppofées, à fleurs axiliaires ou terminales aux- par 2 fuccèdent des capfules à deux loges po- lyfpermes. Le çaraétère eflentiel de ce genre eft avoit , Une corolle partagée en quatre ; un calice fupé- rieur à quatre dents; une capfule inférieure , à deux loges polyfpermes. ; | 2e, _, CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. i > fupérieur , perfiflant, partagé én quatre, -29, Une corolle monopétale, infundibulifsrme , un peu plus longue que le calice, dont lé Hiïbe eft ouvert, & a’ quatre divifions, ce 3°. Quatre éramites dont les filamens atrachés -au tube-de:la.corolle porcent des anchères ovales lou arrondies. $ XIXE 532 OLD 4%. Un ovaire inférieur, arrondi, chargé d’un file de la longueur des étamines , terminé par un fligmate divifé en deux , un peu épais. Le fruit eft une capfule arrondie ou globu- leufe , à deux loges , couronnée par le calice, s'ouyrant tranfverfalement par fon fommet & ren- fermant dans chaque loge un grand nombre de femences. Ofervations. Le citoyen Lamarck, dans le texte de fes I/uffrations des genres , ne fait qu'un feul genre des hédyotes & des oldenlandes ; en effet, il n’exifte entr’eux aucune différence gé- nérique. Ce qui avoit d’abord déterminé Linné à les féparer en deux genres, c’eft qu'il avoit cru remarquer que les oldenlandes avoient Ja co- roll: compofée de quatre pétales. Il à été fuivi par tous les boraniftes qui n’avoienñt pas pu ob- ferver ces fortes de plantes; mais des obferva- tions plus exaétes nous ont fait reconnoitre que les oldenlandes avoient , comme les hédyotes, la eoro!le monopétale. Il eût été d’ailleurs bien étonnant, bien extraordinaire , que des plantes qui préfentoient tous les caraétères des rubia- cées, euflent offerc en même tems une corolle - à quatre pétales. Ce caraétère diftinétif n’exiftant * plus dans les oldenlandes , lé feul qui les fépa- roir ds hedyotes , il eft impoñfible de conferver ces d'ux genres. Aufññ je ne le préfente ici fous le nom d’ol/denlande., que parce que les efpèces qu compofent ce genre n'ayant pas dars le temps . êté compriles avec les hédyotes , il devenoit eflentiel de les mentionner fous ce nom , le lec- teur fachant d’ailleurs à quoi s’en tenér fur les caraëtères de ces plantes. " ESPÈCES. 1. OLDENLANDE verticillée ; Oldenlandia verti- . cillata, Lin. Oldenlandia folirs anguffo-lanceolatis ; Roribus verticillatis , fefillbus ; axillaribus ; féipulis. Jetrgeris. Lam. Illus. gen. n. 1423. . Oidenlandia floribus verticillatis , feffilibus; fipu- lis ferigeris. Lin. mant. 40. Crareogonum Amboini- cum, Rumph. Amb. B,p.25$.t. 10. Cette plante à une racine petite, fibreufe, refque ligneufe , de couleur brune , un peu Jaunâtre en-dedans. Il s’en élève plufieurs tiges d'environ un pied dehaut , fimples, hiff.s , ar- _ rondies ; articulées, marquées de deux côtés ; fur-tout vers le haut , d’un fillon aflez profond. Les feuilles font oppofées , fefiles , étroites © lancéolées , fcabres , retrécies à leur bâfe , ter- minéés,en pointe. Les ftipules font membraneu- fes, divifées en filers féracées , dont quelques. : uns font plus longs que les fleurs. Les fleurs font axillaires, vérticillées, feffiles, très-ferréés les unes contre les autres. Le fruit elt une capfule “arrondi®, à deux loges polyfpermes, terminée 2 OF par le calice dont les quatre dents aignës & pet- coup de rapport avec les fpermacoce | fur-tout avec le fperrracoce articularis du fupplément donné par Linné fils ; mais cette dernière plante a les feuilles un:peu obtufes. Cette efpèce a été en- voyée au citoyen Lamarck de l'ile de France, où elle croît naturellement. ( #. f.) ere 2. OLDENLANDE rampante ; Oldenlandia repens. L. Oldenlandia foliis lanceolatis; floribus axillaribus folitariis fubfefilibus ; capfulis hifpidis. Lam. Il. gen. n. 1424. 2 ri Oldenlandia capfulis fubfeffilibus hifpidis , foliis lanceolatis. Lin. Mant. 40. Cruffa olle minima. Rumph. amb. $. p. 460. t. 1970. fig. 4. Nelads- jira. Rheed. malab, 10. p. 61. t. 310 tiolatis ; axillaribus flofculis. Burm. FI. ind. p. 38. t. 1. h8 2 | rAe | Aifine fpergula indice orientalis ; cauliculis pilo- fis ÿ calyce fpinulis aureis pro -flaminibus rferto, ad ortum foliorum fingulatim fefili. Pluk. | 10. €. 356. f, $. À Cette plante à beaucoup de reffemblance avec l'hedyotis maritima , mais elle en diffère eflen- tiellement , tandis qu’elles font ovales-obtufes dans l'hédyote fRaritime. É Ses racines font perires , fibreufes ; il en fort des tiges foibles , rampantes , cout-à-fait étalées par terre , filiformes , rameuies , liffes, cylin- driques , rougeâtres , articulées, &c poufrant de racines de chaque articulation. Les s font petites , oppofées , lanceolées , lifls, trés=cn- fent dans l'aif.lle des feuilles : elles font fl- taires & prelque fefhies. Le fruit eft une Cap- fule prefaue globuleufe , hériffée de poils creux, cbtus, tranfparens : ferme un grand nombre de femences. . 3. OLDENLANDE à feuilles de ferpolets Older landia - tis 3 ffipulis connato-vaginantibus cilratis > f?0 n. 1422. = de Linné par fon port : aufh que cette efpèce de Linné doit être rangée P lice (oit à huit divifions , & que lonn confondu les plis qui peut-être lui donnoienr cette apparence, ce ne feroit plus un mais un genre très-voifin ; mais] notre efpèce , elle diffère peu Armaltt. ar fes feuilles étroites & lancéolées, tières, un peu étroites, fefhles. Les fleurs naif- elle eft à deux loges & ren- ferpylloides. Lam. Oldenlandia foliis 0va- fiftantes couronnent le fruit. Cette efpèce à beau Oldenlandia caule repentè , foliis obovatis, pe congefhis , fefilibus , terminalibus. Lam. Illuftr. 8el+ Cetre plante eft très-voifine du pepls tecrandra ufi Swartz prétene les hedyotis ; cependant, s'il eft oo 2 1 0 en revenir en alle port, mais fes feuilles font un peu ps es OLD étroites ; .& fon calice n'eft pas divifé en ; huit. C'eft une plante très-petite ; dont les tiges font grêles , fillonnées, légèrement anguleufes, hautes de cinq à fix pouces , divifées en quel- { : ques rameaux oppolés ; garnis de feuilles affez femblables à celles du ferpolet , petites; ovales, étroites , fefiles , avec des ftipules ciliées, & _ qui forment autour des tiges une efpèce de g‘ine. Les fleurs font réunies en petits paquets dans l'aiflelle des feuilles ; à l'extrémité des. ciges. . Cette plante croit à la Guadeloupe où elle a été obfervée par le citoyen Richard qui en à com- muniqué un exemplaire au citoyen Lamarck. GE [.) ss 4. OLDENLANDE du Cap ; Oldenlandia Capenfis. Lin, f. O/denlandia fuliis linearibus acutis ; pedun- + cuis unifloris , axillaribus. Lam. ]lluft. gen. n. 1425. Lin. f. fup. 127. Thunberg. prodr. # Cette plante à les plus grands rapports avec V'oldenlande rampante, mais fes feuilles font li- néaires & aiguës , tandis qu’elles font plutôt lan- céolées dans l’oldenlande rampante. Au refte ; ce qui les diftingue beaucoup mieux , c’eit la sapfule glabre dans l’etpèce dont il eft ici quef- . tion. Cette plante n’eft pas encore bien connue. Elle à été obfervée par Thunberg au cap de Bonne-Efpérance où elle croit naturellement. $. OLDENLANDE uniflore ;: O/denlandia uni- fora. Lin. Oldenlandia foliis fubovatis , acutis ; Pédunculis fimpliciffimis , lateralibus ; fruëétibus hirfiis. Il. gen. 1426. Oldenlandia pedunculis fimpliciffimis lateralibus, fruëlibus hirfiiss foliis fubovatis acutis. Syft. veget. 135. Oldenlandia pedunculis fimpliciffimis , fruétibus hifpidis. Spec. pl. 2. p.174. Oldenlandia caly- cibus fraéuum maximis coloratis, Gron. virg. 138. Oldenlandia aquatica , folris obovatis | oppofius | floribus fingularibus ad alas. BroW. jam. 146. A/- Îine aquatica major repens , foliis acuminatis , vir- gtniana, Pluk. alm. 20. t. 74. fig. 5. Cette efpèce fe rapproche de loldenlande du} Cap & de la ramparte. Elle diffère de la der-. nière par fes feuilles plus grandes, plus élargies, SR as » & de l'autre, par és. 6 Ses tiges font étalées fur la terre; elles font grêles, traçantes , articulées , & pouffent des racines de chaque articutation. Elles fe divifent En rameaux oppofés , fortant de l'aïffelle des feuilles. Ces dernières fong oppofées , très-en- Dèrés , ovales, lancéolées, élargies dans leur mi- lieu , très-igués à leur fommet , portées fur des s fruirs hé- } 6 “hyffopifolia.. Plum. Pétioles courts. Les fleurs font axillaires , pie cées Je long des riges & des rameaux ; elles fonc * GOIHD 533 foliraites ; oppofées, avec des pédoncules lus courts que le calice. Les capiules font hériflées. Cetre plante croît naturellement. dans les lieux humides de la Jamaique & de la Virginie. 6: OLDENLANDE biflore ; Odendandia biflora.. Lin. Oldenlandia foliis. lineari-lanceolatis , pedun- cuis fubbifloris axillaribusfolia fubaquantibus, Lam. Elutc-gen. ne 14896 "6 sel di à 1 Oldenlandia pedinculis bifloris petiolo longioribus , folis lanceolatis. Flor. Zeyl. 68. "Anthirrhinum humile anguflifolium, flore gemello éx alis foliorur. Burm.' Zeyl. 22, t. 11. Antirrhinum zeÿlanicum Jylveftre , ‘flofculo rubello , eleganti. Heïb. Herr: Antrrhinum minus, Mus. Zeyl: p. 4. Antirrhi. num indicum purpureum ; pufillum. Mus. Zeyt, PNY MER. PEN Cette efpèce fe diflingue des précédentes par fes tiges droites , & principalement par le ca- ractère de fes fleurs qui viennent au nombre de deux fur un pédoncule commun, & qui fe bi- furque vers fon fommet. Sa racine eft petite & fibreufe. Sa rige eft courbée & comme rampante à fa bâfe, mais elle fe redrefle & fe divife en un grand nombre de rameaux fous-divifés en d’autres plus petits. Les feuilles font oppofées , lancéolées, prefque linéaires } très-entières , rétrécies à leur bâfe en pétiole , un peu fcabres & rudes au toucher , les flipules forment une gaine membraneufe autour de latige , à la bâfe des feuilles. Les fleurs naif- fent le long des rameaux , dans l’aiffelle des feuil- es. Elles font portées [ur de très-longs pédon: cules fimples , oppolées , filiformes , qui fe bifur- uent à ER fommet &c fupportent deux petites CE te Le fruit eft une capfüle glabre , arrondie , ou plutôt comme tronquée au fommet, qui eft couronné par les quatre perites dents du calice. Cette plante vient dans les Indes & à Ja Martinique. Lé ciroyen Lamarck en à reçu des exemplaires qui lus ont été envoyés par Son- nérat & par Jof. Martin. 3. (V.f.) ‘7. OLDENLANDE à corymbes ; O/denlandia co- rymbofa. Lin. Oldenlandia foliis linéari-lanceolatis ; pedunculis mulrifloris axillaribus ; mmbellis laxis, fubquadrifloris. Lam, Illuf. gen. n. 1428. tab. Oldenlanda pedunculis mulrifloris , foliis lineari- lanceolatis. Lin. Syft. plant. 2. p. 338. Oldenlan- dia caule tenerrimo ; foliis liriearibus oppoftis ; ra- mulis minimis floriferis ; pedunculis ramohs & fim- plicibus. Brown. jam. 146. Oldenlandia humilis la 42, icon. 212. fig. 1. Ehrer.. piét. t. 2. £ 1. Les tiges de: certe e font. d’abnxd cou- chées , enfuite elles fe. redreflene, & fe divifene . ns 514 0:L°D en rameaux lorigs d'environ “fixiposces ; drofis, T eredo Éraciiato ÿ peduneulis racemofs, terminalie fes , foibles ; tétragones. Les teuilles/font op- pofées , étréites”, läncéolé£s, liffés ; ayant la ner- vure du milieu rrès-faillante , vertes en-deflus , un peu blanchâtres en-deffous , un peu fcabres à leurs bords, fefiles & longues d'environ un pouce. Les ftipules font-très-obrufes, oppoféss, formant autour de la tige. une gaine Qqui-réunit ks feuilles par leur bafe. Elles: font-ternuinées par trois filets courts& foyeux. Les fleurs font alcernes : dans l’aiflelle des feuilles , portées fur des pédoneules Jaréraux , nus, filiformes , de là longueur des feuilles ; ils fecivifent à leur fommet eu quatre filamens prefque égaux ; qui partent du même point , À forment use perité ombelle à quatre fleurs :. quelque parfaicement fimples , ou feulement à deux ou trois divifions. Les fleurs font petites & blan- ches. Certe plarte croitiidans P Amérique : méri- dionale. €} C(V.f h 7 8. OLDENLANDE à ombslles ; C/{enlandia um- bellata. Lin. Oldenlandia foliis lincaribus , margine replicatis ; pedunçculis multifloris ux:llaribus ; um- bellis glomeratis. Lam. Iluftr. gén. n. 1429. . Olténlandia ürrbellis nudis \lateralibus , alternis; lits linearibus. For. 'Zeyl. 67. Lyÿfimathia affiris , Jatureïa folio , maderafpaténfis ; capfulis in fummi- tate fere umbellatis. Pluk. Almag. 236. t. 119. De petits paquets de fleurs p-efque réunies EE ombelle. à l’extrémisé. d'un Rélénctle com- -mun ,. diflinguent particulièrement cette efpèce | de fes congénères, *é : : Sa racine ef fibreufe , Jon s'en élève des tiges foibles, rameufes , diffufes, ! étalées, prefqu: tombantes , glabres,, de fepr À huit pouces. de haut , garnies de feuilles oppo- | fées , linéaires, lancéolees, étroites ; roulées fur leurs bords. Les flipules, font membraneufes , terminées par ;quelquesifilets courts & féracés. | A UF, gue , rougeatre ;1! Les fleurs font alternes dans l'aifelle des feuilles , ! -portées fur des .pédoncules. fimples-filiformes , -préfque de a longueur des feuilles, qui fe ra- anifient à leur fommet, .&: fe divifent. prefque en ombelle , formant une petite téte.de fleurs glomérulée. La capfule eft life , arrondie, hé- rifée à fon fommet par les quatre dents calici-! “rates. Souvent dans lailleHe: des feñilles, on y remarque des pass ‘d’autres jeunes feuilles à demi-forties ; ui, fr elles étoiént entièrement développées, formeroïent-des petits rameaux. On : “trouve cette plante dans leslIndes : c'eft de Hi} des exemplaires au! Le % _ queSonheratienñ! + ‘envoyé citoyen Lamarck. 9? -{ F.f 7 a | ORDER ER DE Fergüloide ;: Oftenlandiat “fra. Lux OL ndia foliis linearibus ; -cäule* / bis les pédoncules font | { plante eft naturelle au Malabar: us dont je ‘añleurs tous les autres £?F ODA ,5 bus, Lam. Ill. gen. 1430. © Ofdertandia pedinculis racemofis terminalibus foliis linearibus; caule ereéo. brachiato. Lin. Syit plant, 2 p.339. mantise 200. Alfne fergule fo= liis; capetalis ‘brevioribus duris, Pluk, mantis. 9. t.: 332 f.:2,:- b, ; An hedyoris : graminifolia ? Lin. Syft. véget. 147. n a LE Tea CT Cerre efpèce eft remarquable par le grand nom- bre de fes fleu:s difpofées en grappes vers l'extré- mité des branches , & par fes rameaux tricho- | tomes. > De fes racines fibreufes s'élève des riges pref- que ligneufes ,. fur-tout à leur bâfe, cylindri- ques , articulées , droites , ftriées , d'environ un pied de haut. Prefque dès leur naiflance, elles fe divifent en rameaux nombreux, efflés, qui fe fous-divifent prefque de trois en trois. feuilles font à de grandes diftances les unes des autres. Elles font oppofées , linéaires, crès-éttoi- tes , aiguës; les raies font prefque lancéolées. Le plus grand nombre des fleurs eft: terminal, difpofées en grappes 4 droites fur des pédoneules filiformes ; raeux vers leur extrémité, dont les ramifications font fouvent oppofé:s. Le ca- lice eft fupérieur, à quatre dents. perlltantes : la -corolle eft en entonnoir. Son limbe eft plus court que le tube : les anthères oblongues & tombantes ; les ftiles terminés par deux ftigmates oblongs. Le fruit. eft une: re prefque pis tronquée , à deux loges polyfpermes. ; + Mob & auxindes, d'où elle: a.été envoyée -par, “Lamarck. 2L..( V. f.) D’après l’obfervation deSwartz cette plante paroît être la même:que FAcdyotis gramt'Je delete Ton LE rie Sonnerat auciroyen 10. OLDENLANDE à longues fleurs ; s paerrsd ) dia donpiflora: Lam. Oldenlanaïa. foliis Rares ceolatis ; villofs , nervofisz pedunculis abri j caule fruteféente. Lam. Il. gen. n. 1457 An rondeletia ( pilofa ) foliis petiolatis ; over, uerinque, pilofis 5..peduncults axillaribus ; folis bre- vieribus ; rifdis:. floribus vesrand'is À, SWAN prodr. p. 41. Le Con PS | ‘port, des autres fon port. ré uatre étan nes , & qu? | le linbe de A gorolle ont quatre # PNR NS MOTS : Cettep Fécorce ei Lcendrée ,: erévaflée &cridés ,2le boisun peu 787 À CHE rs nâtre. Il fe-divife en rameaux oppofés , droits, prefque anguleux êcvelus vers leur, fommer. Les. feuille# font ivppofées , placées d’abord à d’aflez grandes, diftances, plus rapprochées vers.le.fom- ET, Elles font oyales o] lancéolées be fe les, lon- gues de plus; d'un pouce, danses de fepr à huit | lignes, velues en-deflus & d’un vert fémbre ; bnches. lanugineufes engiefous , 8, marquées “ i FE : £ {4 u À 5 à del pérvures :datérales\,: parallèles :& faillantes. Les fleurs font grillainets 1oppaÊses lé, jong des branches , portées fur de pé mples ,,uniflores , quelquefois triflores vers fon üminét , mais alors les deux Azurs latéralés font feffilés. Le calice eft hétiffé de: poils blancs , di- vifé én quatre dents’ longues’: fubuléss, : perfif- - tünites. La: corolle a un tube’ grélé ; long de’trois à qhâtre lignes & plus, un peu velu, dont le’ limbe eft divifé en quatre découpurés -atrndies. Ï y a quatre éramines. Le fruit cit uné petite capfule prefque ovale, rronquée ; crès-vélue, & couronnée par 12 calice. Cette planté croit à la doncules très:velus ,. rs Martinique. Flle x été communiquée au citoyen Lamarck par le citoyen Richard, -h. (#7 f.) ‘11. OLbeNtANOE de rôéhes Oldeniandia ru- Pfiris. Oléénlandia' folirs quadrifarits fubulatis, Canalicutatis ; floribus feffilibus , axillaribas; co-. follis willofs ; turbo curvo. Lam. 1M. gen. n. 1432. Hedyotis ( rupeñlris ) fois quadrifarus ,\ &c. Swartz. prodr. 29. Hedyotis ( americana ) foliis linéaribus ; floribus axillaribus ;- folivariis. Jacau. Americ:-p. 20. Slodn. Jam: hit. 2: p. 94. tab: 202. fig. -È Peffima. : C'eft ün petit arbrifféan qni s'élève à peine à trois pieds dé hauteur. Ses rimsaux font étalés, couchés d’abord à Jeur bâfé ; puis relevés: Ils Bs fonc garnis de feuilles linéaires , aiguës, très- . fBtères ; charnues ; épaifles , luifantes, fillon- nées fur le: des; roulées à-leurs bords , longues d'environ quatre lignes, fo:tées fur des périoles très-courts ;; Oppolés ,réunis par une membr fipulacée qui embraffe la tige , & fe termine en Pointe obtufe. Les fleuts font jauhes , afil'aires, files, folitaires, fans odeur , cachées en he tie par IéS feuilles. Le calice éft.à quatre divi- : flons linéaifes”, lancéolées, aiguës ; droites, & ‘velues, La éorolle à un tube deux fois plus long que le cilice, dont lé limbe eft partagé en Juatre découures oblongüés , très-ouvertes , tronquées , deux fois plus courtes que le tube. Il y à quatre étimines atrachées à la partie fu- Péxieure du tube de la corolle, Fpites par des anti ères oblongues renferméçs dans là co- tal. Lover ef Hférieur, Pie» Pregque rohd » furmorté d'ün fHlé droit , filiforme, plus _ Court que les étamines, qui fe divife en deux figmatés fubulés 8 écarés. Le fruit eft une cap- | Du ovhle :,« tronquéé , couronnée par les oioles calicinales ; “à deux joges remplies tuberofa. Sw. Oldenlandia foliis fubfefilibus | = ibn COONENE 535 de femences petites » oblonñgries & tiès-noim- breufes. Cette plante croit dans les fentes dès rochers ; fur Îes bords de la mer en Amérique , - dan; les environs de la, Havane, Ellé conférve fes feuilles toute J'année, D, a % “12 OLDENLANDE tubéreufét; Oldenlandia cor- dato‘ovatts , fummis 'quaternis floribus! termina- lius. SWartz. Obfer. botan. p. 136, tabs 1. fig: 2. fub'genere hedyotis. An peplis aecrandra ? Liu - En parlant de. l’o/denlundia fergyllaiies n° 15 j'ai obfervé qu'il fe rapprochoit beaucoup du | peplis tetrandra de Linne ,.& j'ai ajouté, d'après Swartz ; que cerpéplis pañoifloit écretun ledyotis ou utf o/denlandia, En effet Swartz a décrit , {ous | le‘nont d'hedyotis tuberofa', une plante qui paroît être la même 1e le peplis tetrandra, Voici la defcription qu’il en donne, | Sa racine eft remarquable par deux: ou trais gros ‘tubercules globulaires , féparés fur une fibre alongée & garnie de filamens courts: Il s'en élève un tige haute à, peine de deux-ou trois pouc:s cylindriques , divifée en deux ou trois rameaux biturqués , garnis de feuilles pref- que feffiles , ovales, prefque en cœur , très- entieres , aiguës , légèrement velves en-deffus , glabres en-deflous , portées fur de courts pé- tioles , oppolées , prefque quaternées à l'extré- mité des riméaux. Les ftipules fort petites , ai- gués, en forme de gaîne, Les fleurs font foii- tairés , oppofées , prefque ‘terminales , pertées fur des’ pédoncules rrès:courts , fimples & uni- florés. Le calice eft fupérieur , divifé en quatre ou cinq découpures , chacune d:fquelles en bi- fidé ; ce qui fait que-_ce calice paroît à huit ow dix dents aiguës , perfiftantes, La Corolle ef monopétale , à peine aufli longue-que le calice , d'vifée en quatre découpures droires & obrufes. Il y a quatre filamens fubalés., plus courts que la corolle , terminis par des anchères ovalss , petites, cachés entre les divifions de la corolle. L'ovaire eft furmionté d'un piftil prefqus divifé jufqu’à fa ‘bâfe en deux ftigmates fubulés. Le fruit eft- une caplule à. deux loges ; globukeufe , couronnée par le calice, & s'ouvrant {y érieu- ‘rement en quatre valvules , chacune defquelles contient deux fsmences otbiculaires. Cette plante croît dans les Ind's océideniaies aux pieds des moñtagnes & dés’ arbres ; dans les Endroics fers 8 ombragés. @. | *Offervariois. D'après cet:e-défcristion ik eft évident , comme je l’a remarqué au n° 3, qe etre ‘efpèce peur formér-ün genré voñfin des hedyoris | dont les différences’ & ‘le caraëière effentiel confifteroient dans uu calice à hui dens, [une capfule à deux loges , S’ouvrant en quatre ÿ 536 OLD valves à fa partie fupérieure , avec deux, fe- mences renfermées dans chacune des valves. 13. OLDENLANDE trimerve.; Ofdenlan- i y dia trinervia. Kétz. Olfenlandia caule decum- bente; foliis ovatis trinerviis ; floribus verticillatis axillaribus j capfulis hifpidis. Rerzius. Obfer. bot. 4. P. 23. ù - Sa-racine eft petite , rameufe; elle pouffe.des tiges tombantes , anguleufes , comprimées , di- vifées en rameaux oppolés , garnis de feuilles larges , ovales , très-entières , prefque velues , à trois nervures remarquables , portées fur des pétioles oppofés. Les flurs font axillaires , dif- polées en verticilles autour des tiges , & légè- rement pédonculées. Le; fruit eft une capfule à deux loges ; hériflée. , coüronnée par quatre dents. Elle croît dans les lieux humides, fa- ‘blonneux & ombragés , dans les Indes orientales. 14. OLDENLANDE pentandrique ; Oldenlandia pentandrai Retz. Oldénlandia floribus pentandris monogynis ; foliis linearibus ; pedunculis bifloris, Retz, obfer. botan. 4. p. 22. n. 64. Cette plante, dit Retzius, a beaucoup de rapports avec l’o/denlandia biflora , mais elle eft beaucoup plus grande; d’ailleurs elle a dans fa fruétification une divifion de plus. re Sa tige eft droire & pubefcente , divifée en rameaux garnis de feuilles oppofées, feflies , linéaires , fcentces & très-entières. Les fleurs font axillaires , folitaires ; portées fur des pé- doncules fimples , plus courts que les Rails . qui font très-fouvent bifurquis à leur fommet , &. fupportent deux fleurs. Le calice efi pubef- cent , divifé en cinq dents aiguës , cinq pétales petits , blanchätres , avec une teinte rouge. Il y a cinq étamines & un feul piftil. On trouve cette efpèce à Trinquebar dans les Indes Orien- tales. Si cette plante a vraiment cinq pétales, comme le dit Retzius, elle ne peut convenir à ce genre. -15. OLDENLANDE digyne ; O/denlandia di- na. Retz. Oldenlandia floribus pentandris digynis {effilibus ; foliis lancaolatis. Retz. Obf. botan. 4. p. 23. n. 65. SAS De l’aveu de-Retzius cette efpèce s'éloigne par fon port des oldenlandes. Elle ne m'en paroït pas moins éloignée par fes autres caraétères , fur-tout par fes cinq étamines & fes deux piftils : mais n’ayant.aucune connoiffance de cette plante, je me borne à la mentionner ici ,. perfuadé qu'elle confitue un genre particulier, ainfi que la précédente , fur-tout fi fa corolle à réellement cinq pétales diftinéts. Ses tiges font rameufes & vouchées , garnies de feuilles entières , lancéolées & fefiles. Ses % “#0 DO fleurs font axillaires , feffiles ou légèrement pé. donculées. Le calice eft d’une feule pièce ;glo-! ‘| buleux , divifé en cinq parties à fon-orifice, Il! a cinq pétales très-petits & blanehâtrés®, cingt | étamines & deux fliles.; le fruit eft une capfule: i biloculaire , à deux valves. Cette plante croit aux mêmes lieux que la précédente. 16. OLDENLANDE hériflées Oldentandia if- pida. Retz. Oldenlandia foliis lincari-lanceolais,, floribus Verticillatis. Retz? Obf. botan! 4:pi 43. n. 67. fub nomine hkedyozis hifpida, 7 1 Cette efpèce s'élève à la hauteur d’ün pied & demi. Ses riges, font tombantes , à quatre. angles , hériflées , très-peu ramifées, Les feuilles font pétiolées , linéaires-lancéolées , aiguës ,.en- tières , velues des deux côtés. Les périoles font très-velus , ayant à leur bâfe des ftipules for- mant une gaine courte , terminées par quelques filets féracés. Les fleurs font axillaires, verti- cillées, à peine pédonculées. Le calice eft velu divifé en quatre dents aigues. La corolle infundibuliforme , à quatre divifions aiguës. Les étamines font de la même longueur que la co- rolle ; le file eft plus long que, les. étamines , terminé par un ftigmate épais , en tête de clou. Le fruit eft une capfule à deux loges , mais dont la cloifon ne s'élève que jufqu'au milieu de la capfule , de forte qu'elle ne forme vraiment. que deux demi-loges. LT His 17. OLDENLANDE à feuilles étroites 5 :Olden- landia tenuifolia. Burm. . Oldenlandia pedunculis axillaribus folitariis uniforis , foliis Linearifubu- latis. Burm. Flor. ind. p. 47. tab. 14. f. 1.Par- padagam. Pheed. mal. 10. p. 69. t. 35. Cette plante a beaucoup de rapports 48€ l’hedyotis D à laquelle elle ob fes feuillés longues , étroites ; par les fiiformes & longs ; mais fes fleurs ne font os auf nombreufes , ni difpofées en panicule : pédoncules font conftamment uniflores. Elle a une racine très-petite , compofée de fibres capillaires étalées : 1l s'en élève une e tombante , peu ramifié, garnie de fe files , oppofées , linéaires , crèréroires » plus longues prefque du double que les pédonculés- Les fleurs font blanches, axillaires , per 4 alternes , portées fur des pédoncules fimpl Fi _ filiformes. Cetre plante croit naturellement ( l'ile de Java. : +8 OLDENCANDE de dia Zanguebarica. Oldenlandia peduneutis PART floris : corollis Le Ge s foliis Fene4 bus. Loureiro. Flor. cochin. p. 99: $ IL me paroît que cetre efpèce doit fe rappro cher de précédente , dont elle eft diftinguée | par fes pédoncules multiflores. Elle - LOL” OLD $37 è Elle s'élève fur une-tige d'environ Huit: pou- } © 2%." Cinq pétales atrondis, ob'us, concaves , ces, herbacée , qui fe divifé en plafieurs ra- meaux garnis de feuilles linéaires, très-entières , _glabres , fefiles , oppofées. Les fleurs font axil- aires , terminales , portées fur des cadet droits , un peu rameux, multiflores. La corolle eft en forme de foucoupe, de couleur purpu- rine , partagée en quatre. Le ftigmate eft lan- Fr Le fruit eft une capfule à deux loges polypermes. Cette efpèce croit au Zanguebar fur les côtes orientales de l'Afrique, * Oldenlandia ( fœtida ) umbella terminal trichotoma , foliis fpatulaus. Fort. inf. aultr. P. 10. Rise < * Oldenlandia ( debilis ) uwmbellis axillaribus cr » paucifloris j foliis ovauis , :feffili- us. Id. PPT OLIVETIER d'Orient ; E/aodendrum orientale. ur rar.48. Lam. illuftr. gen. 132. Gœrtn. de fruét & fem. cent. 4. p. 274. tab. 57. Gmel. Syft. nat. 2. p. 417. 1H lant. p. 378, ulg. bois rouge , -:Rubentia olivina. Juff. gen. 452: Gmel, Syft. nat. 2. p. 408. is d'olive. Genre de plantes À fleurs polypétalées , de la amille des nerpruns, qui a des rapports avec les cafine & les féhrebera , & qui comprend des arbres exotiques à feuilles oppofées, à flzurs axillaires avec des femences drupacées. Le ca- raétère effentiel de ce genre eft d’avoir Un calice partagé en cing ; cinq pétales ; un | drupe ovale | à üne ou deux loges. ? C'eft un arbre dont les rameaux font oppofé & noueux , les feuilles également oppolées, Mais bien remarquables par ia différence qui exiffe entre elles. Sur les jeunes rameaux ou les Jeunes arbuftes elles font très-étroites , denrées, ou plutôt ponétuées fur leurs bords à de grandes iflances, linéaires , longuzs de huit à dix pou- ces , larges de deux à trois lignes : fur d’autres Tameaux moins jeunes , elles font plus courtes, lancéolées, & commencent à s'élargir : elles ont deux à trois pouces de long far fix à fept lignes e la;ge. Entin elles fost plus courtes & ovales ur les vieux ramsaux , obtufes, élargies, co- races , épaifles , glabres des deux côtés , un peu caes . es ss Prhon 4 rade . Tangées le [ong dés tiges & portées fur des pé- déncules Sioles > prés ed fe divifent au pp int en trois rayons terminés chacun par une Tr. À la bâfe de ces divifions on remarque . Plufieurs petites folioles courtes, linéaires , ai- _Buës , en forme de braétées. trés-ouverts , une fois plus longs que lecalice. #7. pe Cinq étamines dont les filamens font fu bulés , recourbés, inférés [ur la glande firuée à la bafe de l'ovaire , terminés droites & prefque rondes. 4%. Un ovaire conique , arrondi > appuyé fur uae glande , furmonté d’un ftyle conique, court, par des anthèrés : dont le fligmate eft obtus & bifide. Le fruit eft un drupe ovale, obtus, femblable à celui de Polivier, renfermant un noyau dur, épais , à deux loges, à deux femences. Souvent les deux loges fe rénniflent & n’en forment qu'une feule. Les femences font oblongues, com- primées ,. friées. Cette plante croît natureïlement à: l'ile dé Madagafcar , où elle a-été obfervée-& recueillie pr Commerfon. B.(W./f.) .. | - OLIVIER ; Olea. Genre-.de plantes à. fleurs monopétalées , de la famille des jafmins , quia des rapports avec. les chionanthus. & les filaria , (phyllirœa } & qui renferme des arbres tant exotiques qu'’indigènes , dont les feuilles font toujours vertes , oppofées , & les fleurs axillai- res, paniculées ou terminales. Le caractère ef- fentiel de ce genre eft d’avoir Un calice à quatre dents ; une corolle divifée en ‘quatre découpures ovales ; un drupe dont Le noyau renferme une Où deux femences. 4 "© | CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre ; 1°. un calice d'une feule pièce , petit, caduc, Jégérement tubulé , divifé en quatre dents: + 53.218) dE «à 2°. Une corolle monopétale , un peu campa- nulée, dont le tube eff erès-court ; le limbe par- tagé en quatre découpures prefque ovales. 3°. Deux éramines dont les filamens font, op- pofés , fubulés , courts, terminés par. des an- thères droites. ol 4°. Un ovaire fupérieur, arrondi, dont le fiyie eft fimple & très-ceurt, le fligmare un peu épais, divifé en deux, à découpures échan- crées RP et ARR | Le fruit eft un drupe ovale, Lu tre sig mañt un noyau à deux loges, à deux femences , mais fouvent monofperme par avortement. Esrèices. 1. OL VAER commun ; Oles europaa. Lin. Olea _… Chaque fleur offre; 1°. un ca/ice à cinq folioles Prefque rondes ,-obtufes , concaves , très- ou- 1 Vertes , petites & perfiftantes, Botanique, Tome IV. foliis lanceolatis fubtus incanis ; racemulis latera- libus, Lam. illufir, gen. pl, 8. fe: Pa Lt AU RTE . 538 OLT . Oéea foliis lanceolaris. Mater. medic. p.37. Gron. orient. n. 6. Forskh. f. ægypt. arab. defcript. cent. 8. p. 102. Scop. carn. 2. n. $. Lam. F1. fr. 343. Poire. Voyag. en Barb. 2. p. 81. Olea foliis lanceolatis | ramis teretiufeulis, Hort. Cliff. 4. Roy. Lugdb. 398. Olea fativa. Bauh. in, 472. Blackw. tab. 199. Olea. Dod. pempt. Br . Duham. arbr. 2. p. 57. Olea fruëlu oblongo minori, Tourn.inft. R. herb. 199. Ofea gallica ; foliis lineari-lanceolatis , fubtus incanis. Mill, dic. » p. Le c 6 Eadem non culta foliis brevioribus obtufis. Lam, Illuftr, gen. p. 28. n. 73. Olea fylweftris folio duro fubtus incano, Tourn. ibft. R. x 590. Biackw. tab. 213. AE lan- ceolatis | ramis tetragonis. Hort. Cliff. 4. Roy. Lugdb. 399. Fabric. Helenft, p. 387. Olea fyl- vefris foliis lanceolatis ; obtuffs, rigiais , fibtus _éncanis, Mill. Diét:n. 3. Poiret. Voy. en Barb. 2. p. 81. : L'olivier eft un arbre de moyenne grandeur. Rarement il devient un grand arbre. 1] a ordi- nairement deux ou trois tiges qui fortent de la même racine, s’élèvent de v'ngt à trente pieds de haut, & pouffent dans prefqueé route leur longueur des branches latérales , couvertes d’une “écorce grife, très-liffe ; garnies de feuilles roi- | des d'environ deux pouces & demi de longueur _ for un & demi de largeur , plus étroites par dégrés vers les deux extrémités, d’un vert vif | -__en-deflus, blanches en-deffous & oppoiées. Ces feuilles font fimples , très-entières , perfiftantes, dures, lancéolées , ayant fouvent leur fuperficie | paifemée de points blancs. Les fleurs font dif- pofées en petites grappes ou folitairès dans les aïflelles des feuilles. Elles font blanches , petites, ont un calice très-court, à quatre dents; une -corolle petite dont le tube eft un peu élargi, comme renflé, divifé à fon orifice en quatre dents aiguës. Son fruit efl un drupe revêtu d’une pulpe molle & charnue qui contient un noyau ‘très-dur , à deux loges, maïs plus ordinairement à une feule loge par avor'ement. Cet arbre fe cultive dans les pays chauds, dans les provinces méridionales Re où il croit aufh nitu- rellemient. Il fe plait particulièrement fur les } côtes maritimes. La variété 6. eft l'olivier fanvage qui préfente - quelques différences avec l'olivier culhivé , & qui quaique dans fon état fauvage , ne laifle pas que de varier beaucoup. En général les illes font d’un vert plus foncé en-deflus , moins blanches en-deffous , beaucoup plus cour- tes, obtufes & très-dures. J'ai fouvent rencontré cet arbrifleau dans l£s terrains fecs & fur les collines de la Numidie. I! refte petit , rabougri , { perd rarement le port d’un arbriffeau. Ses feuilles *. * | étoient prefque rondes , dures , femblables à cette variété qu'au jardin du Muféum d'Hifioire naturelle on appelle Ofea buxifolia. Cependant il arrive que quelques-unes de fes viges s’élan- cent. Alors les feuilles deviennent auffi lan- c.olées , beaucoup plus allongées, un peu ai- guës, & fe rapprochent infenfiblement de l’oli- vier cultivé. Les olives fauvages font petites, allongées , peu charnues. J'ai 1emarqué que les oliviers cultivés en Barbarie fur les côtes de la mer étoient beaucoup plus beaux & plus élevés que ceux de la Provence. Je n’ai pas pu m'aflurer s’il donnoient de meilleure huile. h.(#.v.) L’olivier cultivé donne une fuite de variétés affez conftantes & qu’il eft important de con- noître , parce que la plupart d’entre elles ont des propriétés particulières dans les ufages écono- miques auxquels on les emploie. On diftingue : 1°. Olea maximo fruétu. Tourn. inft. R.h. $99. Duham. arb. 2. p. $8. Olea hifpanica , foliis lan- ceolatis, fraëu ovato, Mill. Dit n. 2. Oliva crafior circa hifpalin nafcens. Cluf. h:ft. 25, Olive maxime hifpanica. C. Bauh. pin. 472. Garid. “planr. d'Aix. 334: Vulg. Olivier à gros fruits; olivier d'Efpagne ; plant d’eiguières de la grolle efpèce ; l’efpagrole. Roz. Diét. agr. n. 13° 29. Olea fruëtu oblongo. minori. Tourn: f99. Duh. Olea minor oblonga Bot. monfp. 199. Gouan, monfp. 7. Oliva mireres & genuentes, ex provinciä. C. Bauh. pin. 472. Ni Vulg. Olive picholine , ou faurine. Roz. n: 6. 3%, Olea fruëa oblongo , atro-virente. Tourn. 59. Duham. Olive oblonga , atro -virentes, €. auh. pin. 472. Garid. 335. Wulg. L'olive pointue ; l’aulivo punchudo. Roz.n.1$. - Er diadhe x 4°. Olea fruëlu albo. Tourn. id. Duham. Traité des arb. 2. p. latiore folio , fruëlu albo. Garid. LE LARAMSENT:: Vulg. Olive blanche ; blancane ‘ou la vierge. Roz. n. 16. | Re à 50. Olea fruëlu minore & rotundrore. Tourn. 599- Duham. id. Vulg. Aglandau. Caianne: 6°. Olea fruëtu majufeulo & oblongo- Tourn. id. Duham. id. Wulg. Laurinne. ü 7°. Olea fruëfu majori ; carne craffà. ons L Duham. id. Olive maÿores & pénhresse, Baub. pin. 472. Olea rgias Roz. Vulg. j royale ou la triparde. R.-n. 34: 5 Mol &. Olea fativa major, oblonga » ourne amygdali forma. Hort. Reg- monfp. 146. med Diihaot. 58. Olea amygdalina, Gouane monfp. p. 6. Garid. 33S RE TL De 8. Olea alba. Cluf. hift. 23: Oles / PRE 4 4 Duham, 58. Olea viridula. Gowan. flot. monip, 6. =. La première variété, l’efpagnole , eft remar- ee: O:L{} - Valg. Amellon ; amandier; amellingue ; plant d'Aix. Roz. n. 3. CABANE ESTIMO ” Le $ .… 9°. Olea media , oblônga , fruëlu corri. Tourn. id: Dubham. id. Olea cranio-morpha. Gouan. flor. monfp. But. monfp. 189. Hort. 147. Garid. 335. _Vulg. Olivier à fruits de cornouiller, ou le Courmau , corniau , courgnale où plent de falon. Roz. n. 4, : "A 10°. Olea maxima fubrotunda. Magn. hort. R. monfp. 147. Tourn. 599. Duham. arbr. $8. Garid. 335. Olea fphœærica. Gouan. flor. monfp. 6. Vulg. Olivier à fruits prefque ronds ; ampoul- lau ou barralenque. Roz. agr. n, $. 11, Olea media rotunda pracox. Tourn. 599. Botan. monfp. 190. Hert. monfp, 147. Duham, 58. Olea pracox, Gouan. flor. monfp. Ga id. 335: Vulg. Le moureau , la mourette , la mouref- calle , ou négrette. Roz, n, 8 12°. Olea media , rotunda , viridior, Tourn. id, Vulg, Vérdale ou verdau. 13°. Olea minor , rotunda , racemofa. Hort. Reg. monfp. 147. Tourn. $99. Duham. arbr. Garid. 335. Olea racemofa. Gouan. flor. monfp. 7. _ Vuig. Bouteillau , boutiniane , ribière , rapu- Bête. Roz. n. 9. o Û É ; 14. Olea minor, rotunda , ex rubro & nigro variegato. Tourn. ji. Botan, monfp. 160. Hort. Mon(p. 7. et . Vulg. La. ma brée , tiquetée; la pigale ou le P'&an. Roz. 9. # | 15°. Olea minor, rotunda , rubro-nigricans. H. 4 ‘Onip. 147. Botan. 1c0. Tourn. 599, Duham, k Olez arro- rubens, Gouan. for. monfp. p. 7, Hort, 8. Vulg. Sayerne , fagerne , falierne. Roz. 10, . 16°, Ola minor lucenfis, fruëtu odorato, Tourn, id. Duham, 58. Olea odorata. Roz. Vulg, L'odorante , la luquoife on la luques. Quable par fes fruits prefque une fois aufi gros que ceux de l'olivier commun , mais dont la Broffeur n’approche pas , dit Rozier , de l’olive Lima qui , fans exageration , eft groffé comme Un petit œuf de poule. Cette olive eft rrès- nne pour confire, & c’eft prefque le feul ufage auquel on la define , puifque fon huile eft 1 = 1 bé 147. Duham. 58. Olea variegata. Gouan. for. | Jonné ; un peu plus bom amère : eile ef commune en Efpagne , & vient L] | moufe par . O!LHO 539 auf en Provence dans les énvirons d'Aix 8 de Marfeille, "Il en exifte dans les environs de Nifmes une. variété que l'on nomme coïaffe , qui parait ap- procher de celle-ci. Son fruit ft arrondi à fa bafe , un peu pointu à fon fommet, très-renflé dans fo1 milieu ; la moitie fe jecte quelquefois de côté, c'eft-à-dire quelle eft plus grofle que de l'autre partie. Son noyau a beaucoup de ref- femblance avec celui de Cie n°. 16} il eft encore plus long & plus arrondi à fa bâfe, Les feuilles font courtes , à peu près également alongées par les deux extrémités : cèt arbre eft celui qui acqui rt plus de volume , foit pour le tronc , foit pour les branches , qu'aucun ds ceux que l'on cultive en France. On croit que cette efpèce eft l'orchites des anciens. 2, L’olive picholine. Ce nom a été donné à cette efpèce d’olivisr, dont le fruit eft deftiné à être confit en verd, parce qu'on eft redevable de cette invention à Picholini , dont les def- cendans , écabligs à Saint-Chamas en Provence, font un très-grand commerce d'olives ainfi pré- ‘parées. On ne les confit qu'avant leur maturité, C’eft celles-là particulièrement que l'on deftine à être tranfportées hors du pays. Ce font ordi- nairement les plus délicares. Auf l'on cuhive cet olivier plutôt pour en confire les olives que pour en retirer de l’huile , quoiqu’elle foit douce & bonne. Le fruit eft alongé var les deux bouts , renflé dans fon milieu: fa couleur , d’un noir rou- g âtre lorfqu'il eft mûr. Le noyau eft petit , fil- ’un côté que de l'autre. La feuiile éft grande , large , terminée en pointe au fommet & alongée àla bale. ” Dans auelques endroits de la Provence on confo: d cerre efpèce avec la mourette , n°. 11 j mais elle a des caraétères bien différens , comme on le verra plus bas. Dans les environs de Pézenas , on nomme piguette où picholine un oïivier dont le fruit eft prefque cylindrique , plus alongé ” ce ui-ci, mais terminé en pointe es deux bouts. Les feuiles fone courres & très-étroites. Dans les environs de B ‘ziers, de Pézenas , &c. on cultive une autre pichol ne dont le fruit eft prefque rond , un peu pointu à fon fommet , d'une couleur très-noire, & fa pulpe torrement colorée. Son noyau eft liffe;-les futures ne font prefque pas prononcées ; il eft de la forme du uit, La groifeur de la chair & du noyau eft de fix lignes environ de longueur fur cinq de lar- geur. Sa feuille eft très-etroie , crès-alongée. Ses fruits donnent une huile très-fine, Cette efpèce aroit être la même que celle qu'on nomme en Provence petite mourette, 2 3. L'olive pointue. I] paroït que cette variété : TA32 Li a L OK: en engendre plufieurs , au moins pour la couléur du fruit; car fa forme & celle des feuilles fe reffemblent affez bien. Le. fruit eft par-tout alongé , pointu par les deux bouts, & fur-rout par le fupérieur. Le noyau eft cerminé'par une pointe très. vive. Ici la couleur du fruit eft d'un vêrt noiïrâtre ou vineux , & le noyau gros, pepeen gardée avec lé fruit qui donne uns uile fne , quoiqu’elle faffe beaucoup de dépôt; là lé fruit dans fa maturité a une couleur rouge -Qui” approche de celle de la jyube, quoique moins vive, & la plus, grande maturité ne le noircit Jamais ; d’où on lui a donné le nom de rougette. Son noyau , quoique de même forme que le précédent , eft moins gros; la pulpe Fe par conféquent plus d'huile , qui eft bonne & eftimée. Ces variétés font communes aux en- virons d'Aix & dans le Languedoc. Leurs feuilles font étroites & fort alongées. 4. L'olive blanche, ou la vierge. Cette variété eft rare en Provence & dans le Languedoc, parce que, dit Garidel , on a foin de l'enter , à çaufe de fon petit fruit & de da petite quantité qu'elle porte. Elle éft plus commune dans les environs de Nice: Son fruit eft très petit , ovale, - tronqué par les deux bouts. Sa grofleur n'excède pas celle d’un haricot de la petite efpèce. La couleur blanche de l'écorce reflemble affez à de la cire. Le fruit eft peu charnu : le noyau eit gros, alongé ; pointu des deux bouts, la pointe du fommet plus aïguë. L: bois-n'eft mar- ‘qué d'aucun fillon. Les. feuilles font courtes , tès-larges , pointues aux, deux extrémités ; les | rameaux déliés , fans beaucoup de confftance. Cette variété eft pus curieufe qu'utile. C'eft peut-être la feule efpèce d'olive qui ne noirciff: pas. Son huile eft douce ; mais fade & en petite quantité. ; nee : 5 & 6. Ces, deux variétés fout fi peu dif- tiaguées des: autres , qu'il eit bien difficile de les bien caraétérifer. La première a Je fruit petit 1& prefque rond ; la feconde a le fruit plus gros &c plus alonge.… St sbanek:x 7. Cette variété fe rapproche de la première que j'ai appelée l’efpagnole ; maïs fon fruit eft moins gros , très-charnu & pulpeux : le noyau eft fr le même ; les feuilles fonc plus petites, étroites & alongées. Ses olives fonc bonnes à confte ; huile a peu de qualité & fait bezucoup de colle Æ | +8. L'amandier ou l'amellon. Elle eft commune ‘dans plufieurs cantons de la Provence & dun Languedoc. La forme de fon fruit reffemble à une amande. Il 'eft ovoide:; noirâtre., piqueté, “rénffé d'un <ôté , arrondi à fa bâfe, pointu à fon fommet. Le pédoncule! eft court; le noyau “pew' fillonné ; fa future longitudinale aflez forte- mént prononcée. Ce noyau eft petit, alongé, mès-pointu à fon fommer , tronqué à fa bafe. 0) D, OT j Ses feuilles font légérement pétiolées; larges, courtes , arrondies à leur fommet , & terminées ve une petite pointe. Le fruit eft plus employé confire qu’à faire de. l’huile , qui cependant. eft très-douce. Il faut à cer arbre un fol fubf- tanriel , puifque fon grand mérite eft de produire de groffes olies : mais fi. l’on veut en obtenir une huile de bonne qualité , il faut préférer les térrains caillouteux à tout autre. es : 9..Le corniau ou cormau. Son fruit. reffemble à celui du cornouiiller. Il eft petit, ordinaire- ment arqué , alongé , noir comme le raifin nom- mé morillon , terminé en pointe. Son noyau, plus applati d’un côté que de l'autre, poistu dans fes deux extrémités, eft marqué des deux côtés par une future , qui part d’une pointeà une autre, Il eft irrégulièrement ridé ; le pé- doncule eft court, quelquefois un peu latéral: Les feuilles peu nombreufes font grêles ; poin- tues, quoiqu'arrondies à leur fommet. 1l eftaifé de diftinguer cet arbre par le port de fesbran ches, & fur-tout de fes rameaux inférieurs qui s'inclinent contre terte à peu près comme CEUX du fauls de Babylone , ou faule pleureur. Le tronc de cet olivier prend beaucoup de conhf tance. 1] eft tous les ans chargé de fruits qui. donnent une huile très-fine. Cet arbre elttrés- commun en Languedoc & dans les environs d'Aix & de Marfeille. LEE L 10. La baralenque où ampoullau. Cette variété éft fouvent confondue , dans les provinces mé- ridionales , avec celle du n°. 13, le bouteillau; . mais cette dernière a fes fleurs à grappes, En bouquets. Celle dont il eft ici queftion, à fes fruits prefque arrondis. Elle ef très-multipliée en Provence & en Languedoc. Elle donne une huile très-fine & très-délicare. Garidel paroit confondre , fous le nom de ER variétés qui cependant paroiffent aflez bien d F tunguées. !l en fera traité au n°.13. © ‘rf. Le moureau. Cet arbre eft généralement r: connu pour un de ceux qui donne Ja meileure huile. On le cultive dans prefque rous les can- tons de la Provence & du Languedoc. Sa déno mination vient dela couleur de fon fruit qui paroic noir fur l'arbre en müûriffant, & UT puipé eft d’une. couleur vineufe très- foncée. | à couleur du fruit rougit un peu lorfqu'il Géché à ou lorfqu'on le laife fermenter en tas. a de-forme ovale & courte , arrondie À 2 diux extrémités. Le noyau eft trèspetit er + vement au fruir, ordinairement itré;"t é re côté , & prefque applati de l'autre, t Lu fà partie inférieure, renflé dans alongé &_ pointu dans, la fupérieure. Son prefque liffe,.les, futures. à peine fenñb Fruie_eft porté par des pédoncules course feuilles ihiies par-deflous, d’un ere” par-deflus , tombent & fe renouvellent facile- 7% « ch Lis O L:}:: re ment, Elles font épaifles , larges, nombreufes , ! terminées en pointes par les deux bouts. L'arbre poufle des rameaux droits en affez grand nom- re. C’elt l'olivier qui porte le plus d'ombre. Il craint le froid. Son fruit müûrit en deux t:ms. Souvent les premières olives font tombées lorf- que les autres font mûres : heureufement que c’eft la plus petite quantité qui tombe. Il convient d'abriter cet arbre contre les coups de vene, parce que le fruit fe détache aifémenc de fon . pédoncule. On connoit de cette plante plufieurs autres variétés, dont deux principales. Au Saint-Efprit on appelle la première la morelleite ou la more. - Son fruit eft plus noir que celui de la précé- dente, & rougit moins en fe deffichant ou en fermentant : il eft de moitié plus petit, d’une forme ovoide aflez exaéte , longuement pédon- culé, Son noyau, en forme de carène , fillonns , tronqué à fa bafe, pointu à fon extrémité; fa future longitudinale prefque imperceptible, Cet arbre donne beaucoup de fruits, mais peu d'huile, à caufe de la grofieur du noyau. L'huile eft bonne ; mais cet arbre eft peu multiplié. Dans les environs de Montpellier on culrive une efpèce d’olivier , qui, felon Rozier, peut être rapprochée du moureau. On la nomme l'amende de Caffres, dénomination tirée du vil- “à de Cafries , près de cette ville, où cetarbre elt commun. Le fruit eft un peu p'us gros que “Celui du moureau , 8: de même forme ; mais fon noyau ef pointu par fes deux extrémités ; les feuilles moins larges, moins longues que celes moureau. . 12. La verdale ou verdau. Cette variété eft très-commune en Languedoc , au pont-du Saïnt- Efprit, à Montpellier , à Beziers, &c. Elle eit ainfi nommée à caufe de fon fruit qui refte vért pendant long-tems; du moins il rougit peu, & fa couleur reflemble à celle du fruit du prune- lier lorfqu’il commence à müûrir. Le pédoncule eft long. Le fruit de forme ovoide, un ‘peu pointu à l’extrémite fupérieure & tronqué à fa bâfe. Le noyau eft garni de d2ux futures longi- | tudina!es , de forme ovoide alongée & terminée : Pat une pointe, Les feuilles font fongues, élar- ‘8ies dans le milieu , alongées aux deux extré- mités. Leur couleur eft blanchâtre en-deflous , & d'un vert affez clair en-deflus. . Le C. Amoureux , dans fon Traité de l'olivier , Sexpliqu: ainfi au fujst de cette varieté d'oli- | vier, La verdale fort d’un arbre qui a plus d’ap- Parence que de bonté. L’olive ne paroir jamais. _müûte; elle refle long-tems verte , d’un vert de. Pomme ou d’un jaune verdâtre. Elle pourrit, . Même en müriffant; ce qui lui a fait donner, : Par quelques-uns , le nom de pourridale. C'eit uns Dar Re Ms or de Pod À s que pauvre efpèce d’olivier qui craint le froid, Das ronflé à fa ble , & plus poineu à fes deux > €ft fujet aux vers, flérile dans les ter- -diflance d’un lieu à un autre Ë . UNBT sa rains maigres, & fournit peu d'huiles les Pros vençaux le sud À Pme wait on ” Rozier remarque que le C. Amoureux peut bien avoir raifon pour des oliviers qui croiffene dans les environs de Montpellier ; mais 14 ma- nière de juger de ces arbres par les culrivateurs des envicons du Saiat-Efprit. , eft diamétralement oppofée. Cet arbre y donne régulièrement de deux années l’uné , & quelquefois il eft chargé à l'excès, L'huile qu’on retire de fes fruits eft des plus eflimées du pays. Il eft reconnu dans les environs de Caflan & de Pézenas que cet arbre vient à peu près dans toutes les expofitions convenab es aux oliviers , mais l'huile n’en eft pas délicate. Ce contrafte d'opinions tient fans doute à des localités, & peut-être aux diffé- rentes manières de cultiver le même arbre. 13. Le bouteillau ; ou olivier en bouquets. Garidel dit : j'ai cru pendant long-tems que c'étoit ici une efpèce particulière; mais j'ai ob- férvé dans piufieurs oliviers dé ma métairie au Tholonet, que ce n’étoir qu'un jeu de Ja na+ ture ; car ces mêmes oliviers , qui avaient porté des olives en grappes, en portoient les années fuivantes dé rondes & tout-à-fait femblables à la barralenque, n°. 10 , à la groffeur près, Rozier, qui a parcouru en obfervateur les provinces méridiona'es , n’eft ps de l'avis de Garidel. Il prétend que les 6arralenques n’ont rien de commun avec les houteillaux ; qu’à la vé- rité, ily a en Provence confufion d'idées fur les barralenques, mais que le Éouceillau eft une efpèce ‘à part, qu'il y plus d'afinité avec la mourette qu'avec aucune autre €fpèce , dont çe- pendant il diffère eflenticilement par la forme de fon fruit arrondi , de couleur moins noire , pa: fon noyau court , renflé, un peu applati d’un côte , términé en pointe à fon fommet , & fillonné de tous les côtés. Ses feuill:s font moins grandes, moins larges , & en général plus arrondies à leur fommet. Cer: arbre vient par- tout , craint moins le froid que les: autres oli- viers. L'huile en eft bonne. Elle fait beaucoup de dépôt. | Et 14. La marbrée ou la pilage, Cette variété offre beaucoup de différences , même à peu de foit pour la -grof- feur , foit pour la forme du fruit ; mais ces va- riétés fe rapprochent par la cou'eur. L'olive paffe de {a couleur verte à la rouge , de celle-ci au-violet très-foncé, & dans cet étar fa pelli- cule eft tiquetée de points blincs. La grofle & la petie efpèce font en général affez arrondies, mais pasautant que celle dn bouteillau. Le noyau de la grofle efrèce.eft petit, proportion gard'e avec le fruit, Il eft fiilonné de tous les côtés, & fes deux extrémités font arrondies, Celui de la petite efpèce eft plus gros que. l’autre, us | f4? GET. extrémités. Les feuilles de la première font + larges & courtes ; celles de la feconde , poin- tues & étroites. La variété nommée pigale à Nifmes , eft placée au rang des mourertes «n Provence. L'ef- pèce de Nifmes a fon fruit plus alongé, plus intu, plus petit; fon noyau a les mêmes Etc que celui de la petite efpèce, mais il.eft plus petit, & fa bâfe eft tronquée. 15. La fayerne ou fagerne. Cette variété eft peu connue en Provence, où on la clafe encore avec les barralenques. Elle produit des fruits d’une couleur noire & violette. L’chive fournit une huile des plus fines : fon écorce eil duvetée comme celle des prunes. Sa forme ef arrondie , pointue par le haut, élargie par le bas; fon noyau eft petit , fillonné, alongé , arrondi à fa bâle , t:rminié par une pointe vive à fon fommet. Ses feuilles font petites ; terni- nées en pointes des deux côtés. Leur plus grande largeur eft au-delà du milieu, L'arbre ne devient jamais bien gros. Il craint le froid, aime les terrains caillouteux & les roches. Le fruit tombe facilement de l'arbre. 16. L'odorante où La luquoife. Cette olive eft très-longue , proportionnée à fa groffeur , donc la coupe reflemble à celle d’un bateau ponté, ceit-à-dire, qu'elle eft courbée d’un bout à l’autre, pointue & relevée des deux cités , mais en général plus du côté de fa bâfe. Le noyau eft long, étroit ; fa courbure imite c: lle du fruic, Lorfqu’il eft décharné & bruni par l'air, on le prendroit pour la chryfalide de quelau'infecte, & fa pointe fupérieure eft plus aigué que celle de la bâfe. La peau du fruit eft long-temps verte, & lors de fa maturité , elle eft rougeûtre , piquetée , la pulpe de couleur vineufe ; les feuilles larges, nombreufes , peu pointues au fommet , & fa pointe plus alongée. vers [a bafs. L'huile de cette olive eft fort douce. L'arbre craint moins le froid que beaucoup d’autres, On le multiplie pour confire fon fruit. C'eft le plus exquis pour les préparations ,: mais ilne fe conferve pas autant que celui des autres oliviers. | Rozier demande fi les efpèces d’oliviers d'Ff- pagne , d'Italie , de Grèce, & celles qui étoienr connues des Romains fous les dénominations de Pauha, Algiana , Laciniana , Sergia , Nevia, Culmina , Orchis , Regia, Circites, Murtea , &c. font les mêmes que celles qui font cultivées en France. Il fe peut que quelques-unes fe foient rh ées, de Coumelle les autres écri- vains n'ont établi aucun caraétère propre à les diftinguer. 8 ils ne les ont Soie De Il Poe tout : plus sy der apparences. D'ail- , ajoute Rozier , le g oint n'eft pas de fivoir f, daps tel canton, sa efpèces Our été tranfinifis par les Grecs ou par les Romaïris, & fous quels noms ils les connoifloient ; c'eft aux litt’raçeurs à fuivre ces difcufhons, mais L: cultiviteur a befoin d’être afluré par l'expé- rience que telle ou telle efpèce réfifle mieux au froid que telle autre , que luné d :nne beau: . coup de fruits , & ces fruits une hu le de borne qualité ; enfin , quet eft le grain de terre pro- pre à ces différentes efpèces. Voilà le travail ‘à fuivre. Sub Ufages & propriétés. Le bois de l'ofvier eft bien veiné, d'une odeur affez agréable , & prend. un beau poli; Âc'eft ce qui le fait rechercher par les ébeniiles | & les tablettiers. Comme ce bois eft réfineux , Lil eft encore excellent à brüler. Un fait bien remarquable , c'eft que l'on ne connoït at un arbre qui porte une plus grande. quantité de racines ; elles fubfftenc en terre. pendant dés fiècles. Les feuilles de l'olivier paff nt pour af tringentes. Plufeurs. perfonnes s'en fervent dans les gargarifmes pour l'inflimmation de la gorge. Lés rameaux de l'olivier font le fymbole wor- dinaire de la paix , dont la douceur eit rifée par celle des fruits de cet arbre. Une couronne ou une brarche d’ofivier fiifoient re- connoiître chez les Grecs l:s ambaffadeurs qui venoient demander ou apporter la paix. vainqueurs aux jeux olympiques étoient Couroi” nés d'olivier fauvage. Les nouveaux époux p9r. toient auffñi des couronnes d’o/ivier. Enfin, ©" en couronnoit même les morts que l’on portait au bûch-r. S:lon la mythologie , c'étoit déeffe Minerve qui avoit appris aux Athéniens à cultiver cet arbre, & à exprimer l'huile de fon fruit. - Les olives , felon leur. qualité , font deftinées ou à confire, ou à faire de l'huile. Lorfqu on veut çonfre les. olives, on les cueille avant leur maturité. L'art de les cunfire confifte à l-ur faire perdre leur amertume, à les contes vertes , & à les imprégner d’une faumure - 0 , A marin aromatifée, qui leur donne un gout agra” ble. On commence par ies mettre tremper PE. dant quelque-temps dans une liqueur alkahn£ telle né sde De de chaux ou de la Dr Cette préparation les rend douces. On les À poudre enfuire de fel bien fin avec un PEN Le Vinaigre , d’autres y ajoutent du fenouil. Qu: ques provençaux retirent , au bout d LEA temps , les olives de leur faumure. 1 Fe noyau & mettent à fa place une capes. conférvent.ces olives dans d’excellente Va Ce fruit, ainfi préparé, exçite beaucoup }#P7 tit, mais ne nourrit point. En hiver; Ne si es olives font parfaitement mûres, elles 10 molles & noires. On les mange alors fans P La 4 DS O LI paration, en les affaifonnant feulement avec du ivre , du fel & de l'huile. Les payfannes, en | Provence , fe fervent de l’eau des oZives pour calmer les affections hyftériques. Elles en fonc auffi avaler aux hommes qui font hyppocon- driaques. SDS On retire l'huile des olives par exprefñon. Celle qui coule, fans addition d’eau bouillante, qu'on ne jette fur les olives que vers la fin, Jorfqu’elles font encore fous le prefloir , eft nommée vulgairement , l'huile vierge. La meilleure & la plus délicate fe tire particuliér:ment des variétés dont j'ai parlé au n°. 2, 3 , 10; ce font elles qui fourniffent l'excellente huile d'Aix. On ne doir pas les cueillir trop mûres. Il vaut mieux qu'elles foient un peu vertes. Il ne faut pe non plus les faire trop fe:menter, ce que ‘on appelle rebouillir. Quatre à cinq jours fufi fifenc pour faire exuder l'humidité fuperfue. Ceux qui ne veulent tirer de l'huile que des olives bien mûres 8 fans diftinétion d’epèces , les font fermenter plus long-temps ; ils retirent la vérité we plus grande quantité d’huile, mais moins bonne , moins délicate, plus chargée de fédime: t & d'’impuretés. Les plus communes de ces huiles employées avec la foude d’ali- Cante & la chaux vive ; font d’excellent: on. ; . Le marc qui refte après que l’on a exprimé toute l'huile des o/ives , eft nommé grignon, & ne pe plus fervir qu'à faire des mottes à brû er. On appelle , d’après les anciens, la féce d'huile recuite , amurca. On la regarde comme un bon remède pour les rhumatifmes. Avec la ce d'huile foutirée , on fait la cire à cirer les ers. : L'huile d’oive eft émolliente , réfolutive ; elle entre dans quantité de baumes & d'onguents. ‘Elle adoucit les tranchées de la colique, & les ouleurs de Ja dyffenterie. C’eft un des meilleurs des lorfqu’on a avalé des poifons corrofifs , comme l’arfenic , l’orpiment , &c.; c’eft encore un très-bon vermifugs. D'après l’obfervarion de Malpighi , l'huile tue les vers en bouchant les Ouvertures des trachées par où ils refpirent, & nt ainfi le age à l'air, ces anima!x font fuffoqués. Dans les conftipations , l'huile me à jeun avec de la mie de pain, lâche le entre, Les anciens fe fervoient de l'huile autant pour tétablir Ja fanté , que. pour la conferver. L'on fait que les athleres qui fe préparoient à la lutte, ifoient oindre tout le corps, autant pour prévenir la lafitude qui fuit le violent exercice, que pour faciliter le mouvement des mufcles : De ne MS Élun diute qu : int , ne fe faifoient oindre qu a- “près avoir pris le bain dans l'eau chaude, Les O LI 543 athletes fe rouloient , après l’onétion , dans le fable defféché , ce qui Fnélé avec les fueurs se découloient du corps pendant l'exercice , ormoit les frigmenta , qu’on faif. ir racler avec ces_ fortes d’étrillss, dont Mercurial nous a donné la figure dans fon traité de la Gymnaftique. Ces raclares , où plutôt ces ordufes. étoient fort eftimées pour plufieurs maladies, pour dé- truire les condylomes , les rhagades, &c. Les marchands de frigmenta faifoient d’aflez gros bénéfices. : L'ufage le plus commun de l'huile, éroie fur tout après les bains , pour, en bouchant les pores de la peau , empêcher la trop grande tranfpiration que pouroit avoir excité la chaleur du bain ; de même que pour donner plus de foupleffe aux fibres des mufcles. Les anciens eftimoient fi fort l’ufage extérieur de l'huile pour conferver la fanté que Romulus Pollio, interrogé par Céfar-Auguite , par quel moyeu il avoit pu parvenir , fans éprouver aucune ‘in- commodité de la vieilleffe , jufqu’à l’âge de cent ans, il lui répondit: /ntus mulfo , foris : oleo ; c’eftä-dire , que c’étoit en buvant de Peau mêlée avec du miel, & s’oignant fouvent d'huile, après les bains. À ‘ 2. OLIVIER à feuilles obtufes ; Olea tr À folia. Lam. Olea foliis oblongo-ovalibus obtufis, margine replicatis , racemulis brevibus , axillaribus. Lam. illutt. n. 74. Cetteefpèce ne doit pas être confondue pres les variétés de l'olivier commun | quoiqu'elle ait beaucoup de rapports avec lui. Elle en ef très= bien. diftinguée par la figure & la largeur de fes feuilles ; par fes fleurs beaucoup plus grandes. | Le bois eft très-dur ; les rameaux font cou- verts d’une écorce cendrée un peu blanchâtre , garnis de feuilles oppofées, verres & glabres ‘des deux côtés , ovales , rerrécies en pétiole à leur bâfe , arrondies & obrufes à leur fom- mer. Larges de fix à fepr lignes, longues d'un pouce & plus , très-firmes, coriaces , à leurs bords. Les fl-urs forment des grappes courtes dans l’aiffelle des feuilles ; le calice eft divifé en quatre dents obtufes, élargies à la bâfe , très-courtes. La corolle , deux: & trois fo's plus grande que le calice , eft mon S partagée en que découpures linéaires, obrufes. Le fligmare eft divifé en deux. Cette lante croît naturellement à l'Ifle-Bourbon , d'où re citoyen Lamarck en a reçu une re- œueilli par Commerfon. PB. ( V.f. ) 3 OLtvieR d'Amérique ÿ Olea Americana Lin. Olea foliis lato-lanceolatis , integerrimis » paniculis axillaribusÿ drupis globofs, Lam. illuft. gen. 75: | ÿ44 ŒE | “Olea foliis lanceolato-ellipticis. Mant. p. 24. GR. | “pl v. p. 19. Liguftrum laurifolio ; fruëlu violaceo , -baccis purpureis. Catesb. 1. p. 61. t. 61. Olca ( Americana}) foliis lanceolato-ellipricis perennantious j floribus paniculatis ; ( flotibus dioicis). Walr. Flor. Carol. n. 387. Cette efpèce eft remarquable par fes grandes & belles feuilles, & furtout par fes fleurs, ‘dont les unes font dioiques , felon Watterius ; monoïques , felon Linné ; & d’autres font her- .maphrodites. Les rameaux font noueux par les veftig:s de l'infertion des feuilles , revêtus d’une écorce d'un blarc grifâtre. Les feuilles font oppofées, ovales-lancéolées , très-entières; larges, tou- jours vertes , brillantes des deux côtés, plus ternes en-deffous ; longues de trois à quatre pouces , larges d’un pouce & demi, légère- ment pétiolées. Ses fleurs font difpofées en grappes courtes dans l’aiffelle des feuilles ; les doncules communs font anguleux , garnis à feur bâfe de petites écailles courtes, divifés en rameiux oppofés, ri portent chacun plu- ieurs fleurs, munies de & oppolés. Le calice eft très-perit, divifé en quatre ainfi que la corolle, Le ftyle eft très- court & prefque nul, felon Linné ; le flygmare ‘eft divifé en deux. Le fruit eft un drupe life, ‘globuleux , qui renferme un noyau prefque ovale ,; légèrement ftrié , perforé à fa bâfe. Cette plante croît naturellement à la Caroline, D'OPA) _4. OLIVIER odofant ; O7 a\fragrans. Thun. Olea oliis ovato-lanteolatis ferratis 3 pedunculis unifloris , aggregatis , lateralibus. Lam. illuft. gen. n. 76. | 3 Olia folis lanceolatis , fervatis } pedunculis lateralibus , aggregatis, unifioris. Thunber. Flor. Jap. 18. tab. 2. Cet olivier a welque reflemblance avec le précédent par fes larges feuilles , mais elles font Jégèrement dentelées & beaucoup plus aiguës. D'ailleurs fes fleurs ne font point en grappes , mais portées fur des pédoncules fimples , aggré- gés dans J'aiffel'e de: feuilles. . + ‘ C'eft un arbre affez fort qui fe divife en ra- meaux étalés , oppolés , même trichotomes, labres , à quatre angles peu fenfibles. Les euilles font oppofées, ovales-lancéolées, aiguës, légèrement dentelées , un peu reulées à leurs bords , glabres , d’un vert foncé en-deffus , plus pâles en-deffous ; longues de plus de deux pouces , larges d’environ un pence | portées fur des périoles glabres, à demi arrondis & fillonnés. Les fleurs font aggrégées en 6mbelle daus l’aifelle des feuilles , au nombre de fix à | pédicules très courts. O' HT très-petit , à quatre dents obtufes , glabre, fins tube , ayant le limbe divifé“ en quatre dé- -épaïffes. Deux filamens très-courts attachés à l'orifice du tube , terminés par des anthères divifé en deux fligmates aigus. Les fleurs de cet arbre répandent une odeur très-agréab'e. Il croît naturellement à là Chine & au Japon. Bb. (F./f.) ; . $. Ouivier Chryfophylle ; O/ea chryfophylla. Lam. Olea foliis anguflo-lanceolatis , utrinque acuus, fubtus aureo-nitidis , paniculis lateralibus. Lam illuft. gen. n. 77. : 45) Cette efpèce eft bien remarquable ; & une en-deffous d’un jaune d’or, & par fes fleurs dif pofées en une panicule très-étalée. Cet arbre fe divife en rameaux oppdss , rudes & prefque quadrangulaires. Les: feuilles font étroites , rancéolées, aiguës à leur deux extré- mités , reflemblant affez par leur forme , à celles de l'olivier commun , vertes en-deflus , très- glabres , dorées & brillantes en-deffous. 2e fleurs font difpofées en panicules latérales dans l'aiffelle des feuilles. Elles font très-nombreufes, éraléss, divifées en rameaux oppofés. Chaque fleur a un petit calice très-coutt, june corolle prefque pleine, divifée en quatre découpures concaves , profondes. Les filamens font très | courts; les anthères groffes, ovales, d'unJauné doré, à deux loges. Le fruit eft un drupe prefque globuieux , noirâtre , terminé par une pointe fon fommet , à-peu-près de la groffeur d'un ‘Olea foliis lineari - lanceolatis ; utr/ique ° panicula terminali ; drupis oblongis ; aëutise Lame iluftr. gen. n. 78. ! fe rapproche beaucoup de l'olivier commun ; €? b'anchitre, La corolle eft d’un jaune-blanc,prefque coupures ovales, obtufes, concæyes, un peu ovales, jaunâtrés , à deux loges. L'ovaire eft fupérieur glaore & oblorg. Le ftyle filiforme, des belles de ce genre par fes feuilles brillantes ois. Get arbre a été obfervé par -Commerfon à lifle-Bourban, où il croit naturellemee Sonnerat en a envoyé des exemplaires au crop huit, fupportées par des pédoncules filiforméss ô 4 . glabres, blanchâtres , uniflores. Le calice et OL: foibles , oppolés , revêtus d'une.écorce blanche. . prefque farineufe, couverte de petits. points Coiuieux, Les feuilles font pétiolées, étroites, + k céolées, pointues à leurs deux extrémités, brillantes, vertes & chagrinées.en-deflus ; ternes & plus piles en-deéflous. Ses fleurs forment -une panicule terminale, dont les rämeaux partänt d'abord d’un point commun comme le: ombelies ; : fe -divifent enfuire & fe fous-divifenten d’autres oppofés & muitiflores. Le pédonçulé propre de. chaque fleur eft très-court ; ,oppofé.. muni de très-perites écailles , le calice eft court, d'une feule pièce , à cinq: petites, dents obtufes. Le fruit eft un drupe oblong , pointu , pas beau- coup plus gros; que cehii de,-l'efpèce, précé- dente. Cette plante éft. originaire de l'Ifle-de- France, où elle à été obfervée par Commerfon, recueillie & envoyée au PRE Lamarce pat Jof. Maïtin. 3. FL) es AE Fe, 7 are à ie laurier 3 Olear lau- rifolia. Lam: Olea-fblits ovatooblongis, rie Panieula axe es divaricataï Lam. à ufr." gen. :| n. a À 79» de nuta LEE | Dr D x 'obbngts: il tbe ï fr 74 ] rotundo, urm. Afric. 233: tab. pra fig. r', is RTANRS MU LE pt eh. dpt du pr pe AT Re e Haras Fe Pefp à luikante D me u'une variété ; AS ‘cetre nière a es feu $ovales s" obtufest 011 #<0 pm 5: É 51 s97£t 3 Cet bre croit RAS dés: forêts; JR 'abéte efbirevétu, d’une : “écorce rude ;. d'un vert pâle | tirant fur le jaune: : patriculièremenc «: fur les jeunes ÉcehenE Fe “divife :en rameaux ‘très- longs, Hâchés., oppolés;, -garnis de: feuilles pé- tiolées:; oppoÉés ovales 3 ‘oblongües, un: peu: 15 pointues. sl très-entières L, sépaifles, ; : glabres si vertes 1} marquées! de deux lou; trOÏS) :TàC noires ; brillantes. en-deffus ; : plus nternes ‘èh= CÉcEs Eloisét ous, aff:7.. femblables: de er are 4 pe pes une srès-$ se id quatre. : te ei vifée. en: 1 petite baierareondie 3: felon’ Burmau ag 0e $ t'unsnoyati oblong SéftriéslÇer arbre È . très-entières, ur, Fe nées mate os OLTI 545: its ovatis. Lin.: #4. lant, 1. p. 19.:, ac if. 4. Roy. Lugdb. de Berg. atel ra po PA capenfe. femper. virens., folio crafo, re Dill.-Elth. p. 193. tab. 170. f. 194» Olea .Africana. fylvefris, A Li 4 olive, minori. Herm, Afr, 19, Paie + #18] Tout me porté. ‘a‘croire que cette c'apsc 8e. la précédente. ne font Qué deux variétés ; même. lieu natal, mème difpofirion de fleurs »; même forme de ‘feuilles, ;éxcepté qué dans cerré ef- pèce", éllés“fônt en général plus courtes , .beau- coup plus diges & obtuies. ; Lertroncé de tcet: tiarbre le divife en rameaux : | ppofés ; cylindriques ; - couverts de quelques etites: tubercules, Les feuillés font oppofées ,! 1 épaiflesi,: roides -coriaces, : ovales ; arrondies à: kur fommet , retrécies au pétiole à leur bâfe; ) abres des deux côtés , d'environ | ces d Aux ur près d’ünpouce & demi de . 4 po je fleurs eue terminales & forment ne # pres Les belle -paniçule. . «ke calice ef: Ai quatre p ents !obrufes: :Lacorolle eft du::doub rusé ngue que le calice ; fon tube efltrès-court. : lle fe divifé en quatre découpures ovales , btufes | trèssouvertés.: Les anchètes fogt/ren ermées dans la corolle4 elles, font tombanres , :. ionnéés ; &rfec. ten deux loges... 'ovaireseft fupérieure:;: prefques arrondi ; :à» > uatre angles, peufenfbless.Ses fruits: font des / Paris de la groffeur d’un pois ; ares arron< : s br Cp PA UE nan or ER He envoyée au citoyen Lamarck , op Jof: M: (Fe frs 154.10 ses ; A En à 133 ER SES SR sui | suso,0s Sun. sÙ À mi *i 9. OLIVIER Lois Olea emarginata. Lam 3 Olea foliis, ohovatis , rie > emarginalis , pani=. a & arr ame: oLamribufio gen, 2. 82. Ë < G vit À #y° ch 331 £ aches ei SpA des RE ne 8h | Cet FU eft' un des plas remarquables dé ce es Huile ». #. Fe a pe. an Fe, PSE bu PE Ce arbres s'éleve à aihtedée cuth e: ef e: À on RE, Li il fe divife em rameaux, «| pfé fe:erouve :dansdes environs. dwscap: des Bonne-1 E Lamarck Cadres 1 ni on id 3PRIP 2 mg se : YO sons ad santatast té ETET LA Digi a co pré" à cé Lin: Olea nes Leg sr RE Et mes Pr dre "cr nique, sims e. DAS) Se: : +4 iv. d'où 3k; en: a étés ehvoyé au: citoyen # À pa os véch en à L'EPr7 refque SL eng ne à jf ichancrées à leur fommer, coriaces , épaiffes s ? trésrentières!, à/rebbrds épars; Bu lus fañtés dés deux côtés; làr &en pass gt £e- re ne perdens- [1 546? 6LY Û tioles erès-courts. ; cylindriques ; ‘épais iligneux, qui ne font pas comme! dans la plupart dès: autres efpèces., üits par le :rétréciflement: _ des féuillés, La ‘nervure du milieu eft forte & faïlante. Les fleurs fonc: difpoféés én une pañi-, cule términae , peu garnie de fleurs. Le calice eft 1rès-petit , à quatre dents aiguës. La corolle eft une des plus grandes parmi les efpèces de ce genre. Elle a préfque la forme d'un grelot, fe divife en quatre découpures ovales ; un peu aiguës. Les filamens font très- courts, Îles an- thèrés glinduleufés . le fHigmate triangulaire. Le fruit eft un drupe ovale , un péu chagrinié , de la >groffeur : d'une ifpetire : hoix;= Al left | bon: à manger. :Cetre plante a été obférvée à l'ile de? Madnmenns pat Jof.: Martin ,::qui: en :2°en-: (rs des. Sr ons au citoyen ne b: # Olea. (cajetaha) fo/iis avato + lanceolatis , foribus racemof. s. Peragn. inf. brit. 2. p. 29. à *: Olea : excelfa) fois ellipticis , integerrimis ; Gr raceris 2anguflatis!: Graéteis pepe fie Ait« Fans Kew.1: P- Que SES , Nb à Sous 8t 8 ne ge: ( 1f OLYRE: Objrirsi Gente. de plantes Doiéeusi de la Frsgeré des graminées, a.des rapports : avec les pharus ÿ-8c quircomprend-’des ‘hèrbes } exotiques: an alternesi, à flsurs monoiques. &.: paniculées: Le caractèreleffentiel, a | RES pe por, #08 44 b or à 87360} HOT do 228 Mod RE PTIT por ps fleurs, ot ic boat n5Y011 us Re ont une bâle calicinale, À dla Là s' ovale : un fiyle divifé en. deux ÿ une femence car- È tilaginéufess sit: ss AG EE ir ets AE WY18 @, a Qui TS ei dit ‘ss eAsrole ATÈ 1& | 1. À R°A c rè REr IG. BAT Q Bas 5! Les fleurs font gl à à , aiguës à À levrs are! extrémi il 25800 + 1a0e ROSES ral 1: 14e{ , & a ga} & Chäqué four fmelie 08e. 19, ae DE Ë re - pale: #niflôre:,: à deux valves. à valves: ovales }° lane£olées lées ; concaves!, fées :Fex DR RENE PRE: banhies BU: 20 202 - 29: Une hâte fidale à à deux rep courtés || -Gramenpauiceum majus fiica fmplici. it 4 ranis. dis à énf nées Som. Jamo so Hit .1407.1b: 64:fig 2... RE Ge yelue ; ;1qut fe retrécit à: : sebery SUBI Lire af Rem : OIL!Y ‘cartilagineufe & mütique. L'une des valves trois” fois plus grande ; renferme l’autre ; elle eft en! mt à fon fommét. < . Un ovaire fupérieur , blanchâtre , fut. monté. d'un füle Tong, capillaire. de Ja lon-. gueur ,des valves, qui fe:divife en deux fig mates longs & plumeux , prefque vrillés. ‘Le fruic confifte en une feule femence oblon- ! gue , qui a pour péricarpe la bäie doralel; durcie , épai & brillante. :s- USE Esrèces. ie to Gvas à larges Feuilles 35 Olyra lrifoba Lin. Ofyra foliis latifimis Paipelahisies que terminale, ‘Lam. if. SE 7$1- $,.1:5 36 + Olyra (paniculata ) culmo ramofo , * “panicula erminali. SWart. obferv. botan. p: 34. + 4} Coix arundinacea érea , |indivife, foliis brebis" ju s la, iufeuliss fic raser termisel, Li am. 33 : di re k- Cette belle Fe és R “diftine e ment par la ar ‘& la for ‘de d'oh croitoit, ai pr quek ? Jifiacées + ue Re - f rStÀ “4 pr à. CE Ç 1 i Ses es CN longues! Afliformes » °1 ‘TI s'en élève une tige droite de. quatre cinq ieds y géñiculéé:, cylindrique:, à fa âfe., Les: feuilles <ént une rrès-longuegaine » fon. extrémité "forme ue moripiec: ‘de: rene EU D) ren! uitesen feuille .rrèsslarge.,c pr trèsaigué ,>2fon fommet:j: acrandie à3f2 sous plabreisiftriée ,-longae .d'environ dix : fur aus moins iquatre, pouces de:large s pan fa pofition: an angle { droit: ne tar sas ss une! panicule ge € étalée dont. l'axe: commun eft | angulèux © >ünmpen flexueux,: ie re } fosto nombre rot) LE - âlt-rness,e-pédiankée ge Pr es font hr? sic ‘courts, mdrr eur fommer 1: 2 fémelles foht.-foliraires » rérminales 1e axe comédun 5: au-deffus des LE rare “plus grandes 5: tellement que rose . te Re arte Éadaguee se rte | Cette graminée en -natu} ar . svt pts QMB faique aïnfi qu'à Caienne ; d'où elle a été envoyée par le citoyen Leblond , au citoyen Lamarck. (W.f:) Éie en ge 2. OLYRE axillaire 3 O/yra axillaris. Olyra | foliis bafi uno Latere fubtruneatis | margine revolutis ; floribus axillaribus. Lam. illuft. t, 751. £ 2, Olyra { paucifiora } foribus axillaribus. Swartz. plant. gen. & fpecies. p. 21. Gramen floribus axillaribus, foliis ovatis. Lol. 1t. am. 243. 100. Liebe à 15) EC Ce gramen eft fuffaminent diflingué du pré- cédent , par fes fleurs axillaires & point pa- niculées. Sa tige eft grêle , très-liffle ; un peu flexueule, pa de feuilles bien plus petites que ; dans "efpèce précédente , mais non moins rémar- quables. Elles font ovales-lancéolées ,; aiguës à leur fommet , très-lifles, glabres', ftriées , d'un vert glauque. Leur-game eft glabre, & beau- coup plus courte que dans l’efpèce précédente. Elle fe ret écit à fon ouverture &. forme égale- ment une efpèce de pétiole , mais prefque laré- tale, de forte que les feuilles à leur baäfe ont un côté beaucoup plus large’ que l'autre ;: & comme il «eft. roulé. ik paroît troñqué. Les fleurs croiffent dans 'aiffelle . des feuilles où elles font folitaires | peu nombreufes, n’offrant | für un axe cofimun que trois ou quatre fleurs À mâles &° üné feule fémelle terminale : les fe- mences font prefque ovales, plus groffés & plus | Courtes que les précédéntres , luifantes , blanches Be : comme : tronquées! à leur. fommet. : Cerrc | lante fe rencontre également dans la Jamaique : & à Caienne. Le ciroyen. Lamarck en -poflède : un exemp'aire recueilli à Caienne par le citoyen: Richard. EP LIS 72727 5 > OMPELLE. K aux fleurs dont | un. point. commun , fe divergent enfuite comme les rayons d'un parafol. Telles font les fleurs de Caroue , de perfil , &c.. . 2. Ye faceett} Fleurs en) On donne’ce nom. .OMBELLIFÈRES. (les) Farille de plantes | | OMR 1547 » L'on forment à leur bâfe une gaîne. pat laquellé elles embraffent Ja tige. La couleur des fleurs eft généralement blanche, quelquefois pourpre, très-rarement jaune. Les principa‘x, genres que lon peut rapporter à cette famille, qui eft très-nombreufe , font : Le Podagraire. Œgopodium. Le Boucage., Me” RG Pimpinella. Le Perfil. 1 29! ? Apéutm L'Aner. ‘ Anethum.. : Le Maceron. D Smyrniums Le Panais. Paflinaca. La Thapfie. Thapfa. 4 : «hs F4 Le Sefeli, KO rec Sefelis THEIR L'impérapoiré.,, ..:., dmperatoria. :.;: es pédoncules , tous: réunis ‘eh |": nommée , parce .que toûtes celles qui la Compofent ont leurs fleurs portées fur des pé- doncules qui partent tous:d'un point commun , & s'écarient comme les rayons d'un parafol, Gi fin aan Pre tonrirtious un calice entier ou à cif LA &: Le Cerfedil ! © 7 Chærophyllum | 17 La Corjiandre. , .Coriandram,.\ ...! PL Ciguë: e Cicutai , LPS UN 72 12/75132 1 Rep bET La Cicutaire. : 1, Cicutarta |, .cIfPŒnañter:t Toniveq ŒBnanthes 2 0° q “10 10150400 nsseo ue not MC OR 2 Le, Cumins +, slt Cumprum PTE ‘* Le Bubon. es ” Bübon! 3 fs Sy 863$ 354 IF Ge .< Yi:g3 713 Ld + 3 La Berle. cé LEA 4 { k. : Sium. f st } L’Angélique. Angelica. RTE à ho eo! PS (238359 RER AU 41: ..La,Livêche. sf 25 Hit Liguficum. p : 18 Le Lafer,” d DAME TI DE ! Daférpitium. ; ni ei SE Hainrn Heracleum, à La: Férûle. :) 5 Ferdla. se 43 ñ L'Armarinte. £ PE : tart Cachrys. AAC) z "TE AT | HAT? L'istt “La Bacilleo 201 | À tGrithmam. "1 me SP TR PSI ON FETE HUOPSQUE SIITSG IPS RE + E Athamante., :i S … Achamantha, a Hip re | Sélinims, 12 91-7 ui! étoi Y T0, nt dou 21, D eur tnou aucus. ? LH Yadi LA EMO) D , 25%umootnt 2192 : savderdyliumest à ins REA O 1115 à 4 nt ‘75 s cinq pétales Prat étamines deux ft les & | eux Ds AEUL rte is ii 24 ee : ja HSE + figmates. Un boire inférieur qui devient Da “Le Buplevre, se A CRT Tuit nu, formé de deux femences adoffés na L’Aftrance, sr Affrantias RE: : l'une contre Vautre. La tige eft h'ibacée , raré-Le5 pa binitle: RTS 2 1° ment ligneufe, Ses feuilles font alcérnes, fin rl us fouven compofées , & furcompofées. : [1 finples ,}} Euss/L L'Échinophore. + ,«Æchinophore. :: | es ln “à À à 5 ju + 548 | . Le Panicaur ‘© *°? ? Eryngiim cie 1 H FOR 27571 it io L'Hydrocotle,! :: ,: 1%-Hydracoryle, L'Azhrale, "777.7 Aybrella. LA L'Exacante. . : Exoacantha. Oëfervarions. Cette famille eft une des plus naturelles , non-feulement par fes caraétères botaniques , maïs ehcore par plufieurs proprié- tés communes à tous les individus dé cetteifa-, mille. Ces plantes font fudorifiques , échauffantes _& ftomachiquies principalement par leurs graines , - fouvent audi, parleurs feuilles & leurs: racines. Plufieurs d’entr'elles font des poifons aflez vifs ! par la canfficité du fuc laiteux de leurs racines , : dont on fe préferve en buvant des acides. Ces : qualités. vénéneufes font fur-tout particulières à 4 celles qui croiffent dans les lieux marécagerix. ! Malgré H qualité extrêmement chiüde &'même : cauftique de ces plantes , la culture èn à rendu plufieurs propres à entrer dans nos alimens. On mange les racines du panais , de a carotte , ; du chervi, de la terre-noix ; les feuilles du perfil , du céleri, du cerfeuil, les graines du | . fenouil , dé‘ l'ânis, de la coriandre, &c. Ce-! pes leur excès pourroit devenir nuifible. } plupart font aromatiques , SU res par : leurs tiges & léurs feuilles , mais plüs ordinai- rement par leurs femences ; prepa des réfines particulières. C’elt d’une efpèce de férule que l’on retire l'afa fœtida. - | OMBILIQUÉES. ( Feuilles) Cef Je nom, que 3e Sep e feuillès lorfque feur'pétiole : ne s .P ot. for leur bord , mais dans leur . Là cell dire ;" dans le milieu de Jeur. ce inférieure. Ces feuilles fe nomment auf en rondache. La capucine (cropæolum.majus. Li) » . OMBILIQUÉ. ( Fruit) Cetre /expréfioh 2. lieu pour .les, fraits à pépins, lorfqu’ils -ont | à leur partie fupérieure , une petite cavité ,! qui avant le ‘développement dufrüit / à été le? réceptacle propréide la fleur ; porté fur :l'o- vaire. y remarque encore Jes débris du calice defféché : ce qui forme cétte & pe Be | corolle. Un calise à quatre folioles ; point de corollez deux où crois ancheres feffiles ; placées fur un récepe tacle charnu ; LR Pour lés ffeurs fémelles , dans . Un calice. à quatre ou cinq. folioles ;. point de corolle. Un ffigmate divifé en trois ; une capfulé : charnue & à trois loges. : CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font monoiques, difpofées en grap- pes où en panicule , dont les fleurs mâles ,oc- cupent la partie fupérieure , 8 les femelles la piRiS miériEré "+ #* si. ex Chaque fer mâle offre ; 1°. un calice à quatre ou, cfq olioles ovales , concaves. Point de, t? |. 2%, Deux ou trois anthères feffiles } couchées, placées fur un: réceptacle :chärnu ;-que quel quésuns prennent pour les filamens réunis’ & épaifls. 0 5 Chaque feur femelle préfente fur la même TC ERUS M ES 2 19. Un calice à.cinq folioles ovales, en cœur, obtufes.; les deux: folioles. extérieutes lopp Point ‘de corolie. LÉ abs 1 pire ‘#, : 29, Un ovaire prefque rond ,,furmonté d'un le court & charnu, terminé par un figmate ne, RTS, # L PR 1 ® divifé en trois. RTS «Le fruit eft une capfnlé- ow un drupe: char Atrois côtes, à crois loges:yiàr1trois valves: Chaque logerenferme:pour-femence un noyaB folitaire , ovale &: dur, PE 'eR NS | hi : SH : #7 re = ESPicEsg ri 1) HoR OMPHALIER gtimpant. Omphaléa diandre. Lin. Omphalea racemis compofitis, folièfis, termine libus ; foliis fparfs ; cordatis ; fubtusiwilofis FT sacs: j PE . d’ombilic que. les jardiniers nomment.aiZ, ce pommes & les poires font ombiliquées. à: HASLGAL + J0IL) D : OMPHALIER.:Omphalea. Que de plans à! fleurs incomplettes , de la famille des euphorbes, qui a destapports avec les SarrophaP ie %s & qui comesen fées arbres ou desiiarbrifeaux! exoriques dont les feuilles font alternes avec des! fipules, -deüx glihdes an fommet di pétiole 4 es fleurs monoïques axillaires ou terminales:, en épi ou paniculées, Le caraûère effentiel de cel genre confifte w o < SUITE f S croton ,| pl Jcandence. 1, 2: 4e. 40,0 LE 4 RER Éisis 0 DR) CES 1 Omphalea (cordata ): Svartz. prôdr. p: 95 | Obf. botan. 350... SLT LIT Omphaland'ra frutefc jis amplio- à 23 rde Pour les févrs mêles | dans "| ‘saccrochent “aux arbres voñfins , 56 gagnent le fommet dés plus grands 217 “tes font sylngadee Acta auteur de ©? ‘mètre , diminuent _enfüite pNenpiner A Égroffur. au 1077 Lorfqu'êlles fonc parvenues OMF : dés grands arbres , elles jettent des rameaux qui s'in ete & tombent prefque jufques à terre. Hs font garnis de feuilles alternes , périolées , én Cœur, aiguës, u1 peu coriaces , glabres , entières , vertes , liffes ( pubefcentes en-deffous, felon Swartz ). Les pétioles font munis à leur bafe de deux petites ftipules lancéolées & ca- duques , & portent à leur partie fupérieure, proche la bâfe de la” feuille , deux petites glan- des arondies. sh RP ‘Les fleurs font axillaires , difpofées en grap- pes fur un rameau terminal , multiflore ; elles font verdâtres , petites, rapprochées, pédon- culées , garnies , à la bâfe des ramifications , de braétées' glabres , lancéolées , obtufes. Elles font monoiques. Les fleurs mâles, fituées à la partie fupérieuré dés grappes, ont un calice compofé dé quatre folioles 1rondies, concaves ; charnues , dont deux font plus grandes ; oppo- fées , & recouvrent chacune uné anthère: Les anthètes font au nombre de deux , de couleur de rofe, à deux bourfes ; fefiles, attachées fur un corps charnu , arondi ; pointillé & de couleur violette. Le calice, dans les fleurs femelles, eft le même que dans les mâles. L’ovaire.eft arrondi , a trois côtés , trois fillons. Le ftyle eft creux, triangulaire , charnu , terminé par un ftigmate vifé en trois & velu. Le fruit eft une capfule, ou plutôt une baie aflez groffe , charnue, fuc- lente , arrondie, de couleur jaunâtre. Elle fe Partage en trois loges qui contiennént chacune æne noix enveloppée d’une fubftance molle & filandreufe ; La coque eft dure ; brune. ; caflante,, : ont l'intérieur eft revêtu d’un duvet blanc. L'amande eft également enveloppée d’une mem- fane couverte d’un duvet blanc & long. Cet atbtiffeau croît-à Caienne. fur - les bords: la mer. Ses fruirs font appelés par les Créoles, : graines de l’anfe, parce qu'ils croiffent.-dans les enfoncemens formés par la mer -& ‘connus fous > nom d'anfes. Cet arbriffeau fe nomme encore ine papaye , parce que fon: fruit refle loin à une papaye. b. PTIT fe Quand on coupe les branches de cet arbrif- eau, il en découle auffitôt une fève abondante, , Claire , limpide , infipide au goût. Répandue far L4 1 « 17 te , LL FE n'ufent pas le de : 2. hui. & bo 1 ‘on la deltine à ME A bonne à manger. Lorfau’on la de À de chaque ramification éft une ftipule mince | alongée # Ju | fombre en dehors; le tronc à | pieds de circonférence : il eft ‘droit, couvert à F b- 4 ER O M P Re ee 549 2. -OMPHALIER noifétiér, Onphalea tritandra Lin, Omphalea racemis compolitis , termirialibus ÿ sr Jparfis , oblongis , glaberrimis , caule ar- do: £ ol ET. Omphalea ( nucifera ), Swartz, . 95: Obf, botan. 351. 144 miel mers Omphalea foliis oblongis. p. 408. Omphalendria_ foliis -obovatis ; glabris , ad bafin biglandulis ; floribus triandris ? Brown. Jam. 335. tab. 22. fig. 4. Aublet. Guyan. p. 846. Nicolfon. Hift. n. de : St.-Dom. p. 276. t. 2, Cetté plante diffère effentiellement de la pré- cédente par fon port, l'une n'étant qu'un fimple arbriffeau grimpant , tandis que celle-ci eft un grand arbre qui s'élève à plus de 40 pieds de haut. Le P. Nicolfon nous 4 donné fur cet arbre les détails fuivans. è HS OUR: Lin, Amoenit. açad, 5. Hd Sa racine eft fibreufe , pivotante , d’un brun quatre ou cinq d'une: épiderme mince ,: grifâtre ,-remplie de tubercules & de callofirés. L'enveloppe céllulaire eft verte ; caffinte, aqueufe | gluante ; d’an odeur un-peu forte, d’un goût âere ; le liber jaunâtre , gluant, vifqueux, de même -odeur & de même faveur que l'enveloppe. cellulaire : le bois tendre , nd 8 > Vifqueux & blanc. Le centre des branches &.du tronc: eft occupé ‘par une moëlle tendre, gluante ; blanche ; -qué rougit à l'air. Le, corps de l'arbre poufle plu- fieurs branches à fon fommet, .qui fe-fubdivi- fent en plufieurs autres branches minces , tor- À tueufes , caffantes. TUE ” Les feuilles font alternes , en cœur ; légère- ment finuées dans leur contour fans dencelures mt 4 Ron dE : un KR ouces-dé longueur fur fept à peu près de Jar: hear d'un ele pâle’, garnies” Dbdetfous d'une côte falañre , de groffes nervures 8e de fibres difpofées en rézeau , d’un vert foncé en-deflus , épaiflés ,glüantes , portées fur un pétiole court , Farondi, muni,.à fon fommet de deux petites glandes latérales, hémifphétiques & luifantes! Ces. feuilles naiffenr spri les, fleurs, lorfque les fruits commençent à fé former, “Les fleurs ont aïilidires , & viennent le long d'uné grâppé qui a ‘environ deux pieds de lon- ‘gueur. D'abord elle eft droite ; peu à peu ellé “'incline &'devient enfin péndante. À la bâfe qui fe réplie ef plufleurs fers fur les fleurs , 8 Enbté deftinée à pfotéger les boutons encoré jeunes : la bâfe eft garnie de deux fortes glandes, 5° ONA 7 Ces fleurs font verdâtres, fans odeur, cam- polées , dans les mäies, d’un calice à cinq fo- ioles , dont trois plus grandes , ovales, conca- vés ; coloreës & membranieufes à leurs bords. I! n’y a point de corolle. Le. réceptacle eft garni d'un anneai gharou &: d'un rouge dé fang. Trois anthères, planes , convexes, couleur de pourpre, fefliles , inférées fur un corps. charnu , ovale. Dans l:s fl2urs femellés ; le calice ,-com:ne dans les flzurs mâles. L'ovaire eit oblong , à trôis co- tes , fans:ftylis , porcant un ftigmare divifé en trais & perforé. à . Le fruit eft une capfule ou plurôt une baie char- - pue, pendante , arondie, à trois loges, renfer- : manr des noyaux dont les: amandes font blan- ches , revêtues d’une membrane jaunâire.. On — mange ces fruits, qui font aufli bons étant frais que les meilleures noifettes de France ; mais ils fancifent en vieilliflant. . Cet arbre croit naturellement à Saint-Domin- _gue, & poite le nom de noifetier. Il n'y eft as commun; mais on le culuive dans les ha- irations. fn. | ; _* Onphalea ( axillaris ) racemis axillaribus ; fo- lis diflichis , avatis , acuminatis , nitidis ; pe- ciolis :breviffimis ; flipulis mucronatis ; caule. fruc- | cicofo. Swaïtz. prodr. p.95. Jamaica. | * Omphalea ( caulifliora } racemis caulinis baf _ fquamofis ; folis diffichis , oblongis ; acutis, nitidis; : ONA. Mail-Ombi. Rheed. hort. Malsb: s. p- 51. tab. 26. C'eft-un arbre du Malabar qui ne nous eft connu que par la defcription & la figure que Rheed nous en 2 laiflées. 1} s’élève à peu près à la même hauteur que nos pommiers. Son tronc eft d’une médiocre épaifleur. Son boïs eft tendre, jaunâtre, revêtu d’une écorce roufle; Il fe divife en rameaux étalés qui forment une. tête : plate. Les feuilles font alternes., ovaies, aiguës. | glabres , épaifles , légèrement pétiolées, lui- ! fantes , & d'un vert noirâtre en- deflus , plus : terres en deflous. Les nervures ‘ me | at :tranfver- fales & décurrentes vers le fommet en fe cour- bant un peu en arc. Elles ont une faveur âcre, :* Les fleurs fonc difpofées en grappes axillaires,, : latéralesi& terminales. Elles font d’un brun vér- _ dâtre ;hifantes, munies d'un petit calice. La corolle eft fort petite, d’une: feule pièce ; divi- cède pour fruit , des baies arondies , ombili- ag par le calice fupérieur , perfftant ; elles F fée es trois ou quatre déceupures. Il leur fuc- f ONA vert, & donne des fruits mûrs deux Fois. l’ang favoir , aux mois d’avril & de feptembre. ONAGRAIRE. Ænothera. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des onagres, qui a de grands rapports avec les /ufiaa , les gau= ray les epélobium , &c. qui comprend des herbes prefque toutes exotiques , dont les. feuilles {ont alternes, les fleurs folitaires & axillaires. Le ca. raëtère effentiel de ce genre eft d’avoir, 2, NAT ES HOTTES Un calice caduc , tubulé à quatre divifio 5 guatre pétales ; une capfule alongée à quatre Toges à quatre valves. Les femences nues. ” £ - | L2 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. . Chaque fleur offre , 1°. un calice monophylle, fupérieur, caduc ,-compofé d’un tube droit, long , cylindrique , qui fe partage, à fonjorifce en quatre découpurés.,. :1),:430 00 LU 2°. Une corolle à quatre pétales planes , infé- rées entre les divifions du calice, & de la même longueur. Rd, 63 É 3°, Huit étamines dont les filamens font fu- bulés » recourbés; plüs courts que la corolle , jus par des anthères oblongues & t0m- bantes. : Ft 200 . 4°, Un ovaire inférieur. » cylindrique, furmonté d'un flyle filiforme , de la longueur des éti- ‘mines, & terminé par un ftigmate épais, divifé en quatre parties obtufes & réfléchies. -: Le fruit efl une capfile alongée ; cylindrique tétragone , à quatre loges , à quatre valves , qui renferment des femences nombreufes ; nues ; anguleufes , atrachées le long d’un réceptacle en colonne ; à quatre cotés. RE er 196 = Obférvations: A] y à de très-grands rapports entre les anothera, les juffiea ; les sur & les gaura ; malgré cela ces quatre g2nres 4 faciles : à : diftinguer. ri d HÉS ECTS ne 1. ONAGR AIRE bifannuelle. Ænothéra À : «vi d’une couleur verte-brune , d’une fubitance À Lin. Ærothera: folis ovaro lanceolatis, PO r: e-brune Mofo. Virid. Cliff: 33-. HOft- eld. 78. Kalm. it. 3. p. ÿ kr fil. icon. tab. 80. ‘fig. 2. FANS TP BUS Le Ë d À ONA n° 321: Mattufch. fil. 1. n: 26$ :Kniphy cènt: #. n. 67. Dœrr. naff. p. 160. Mill, illuftr. Lam. ! illufte. gen. cab. 279. i. 1. r _Ænothera fol'is ovato-lanceolatis , denticulatis ; foribus lateralibus in fummo ‘caulis. Hort. Clif. 144. Onagra biennis. Scop. carn. edit. 2.,n. 4ÿ1. Lam. flor. fr. 1076. Oxagra larifolia. Toutn. MER, D.D.307,:, ré: ; + Lyfimachia luted corniculata. Bauh. pin. 245. 326. Moris. hift. 2. p. 271. f. 3.t. 11. € 7. Hyo- fyamus virginianus. Alp.exov. 325.1: 324. Ses racines font afflez fortes, charnues , fi- breules ; elles pouflent une tige haute de trois | à qüätre pieds , cylindrique’, creule , velue , ua peu rameufe vers le foramet : les feuilles font oyalesrlancéolées , alternes ; légèrement dentées en leurs bords , un peu ciliées ; remarquables ar une nervure blanche qui les traverfe dans. eur longueur. Les fleurs naiflent dans l’aiffelle des feuilles , vers l'extrémité des branches. Elles EEE folitaires , compofées d’un calice dont. le tube eft Tong , étroït, à quatre divifions longues , lañcéolées , aiguës & rabattues en- hors, d’une corolle à quatre pétales jaunes , - dé la même longueur quétles divifions du calice. Ils nt entiers > arrondis , à peine crénelés , quélquefois un peu échancrés. il y a huit éta- cspfle fol fur le calice. Le o eft #4 Capfule feffile plus courge que le tube du calice, xément velue ,. qbrule 8e Fe “Hopqués à fon fommet , à quatré loges polyfpermes, Cette inte croît naturellement en Amérique , dans à Virginie &'au Canada: Elle:à été tranfportée en Europe l'an 1614. Dépuis, elle s’y eft:relle- ss ras fans culture ,- np re es 1 eur la. regarder. comme. naturalifée.. On apnte en Sul mA De MeE France. Le «Martin ; médecin. à. Laon, Fa obfervée dans les'envitons de cette ‘commune. Sa racine &t bi: fannuelle. 7, ( F.v.) EE RAS Au rppore de’ Scopoli, dans quelques con-. trées de Rene Bts : 08 mange en falade Là rar ie de l'onagraire bifannuelle, * : FRS 5:14 US00A00-E59N art Vflora. Lin. Ænothera folis ovato-lanceblalis ;| Plans ;| caule levi fubyillofo.; capfulis ovatis, ven- NE ia rre au 4:66 ee cu Ænothera foliis lanceolatis deñtatis ; éakle hif. Pido. Mill, icon 189.*f: 1° Ænothera foliis lan “eolatis , eapfulis ventricofo-conici -Gœtt. 1 + OEM 2531:.%. LA Lie. FER st er0111251 nt hérifléés de poils rudes comme.la précé- Ke; dans fes fleurs beaucoup plus peuites » 8 : qui l'en diftin . | # ile io) KT ET à 5 4 ï s; One Le pn=.| d'Hiftoire naturelle. + ONA 55e : dans fes capfules plus éoutees ; ovales , renflées prefque coniques , tandis que dans l’Ænerheræ biennis elles font plus longues , plus , étroites $ - point renflées , par-tout de même groffeur. : Cette plante s'élève à la hauteugde deux où trois pieds fur une tige cylindrique , droite, un peu rameufe, aflez fouvent rougeâtre, très-peu velué. Elle fe divife en plufñeurs rameahx garnis de feuilles ovales, lancéolées , préfqué Hiées fur les bords , légèrement dentées & ciliées ; : feffiles ou fimplement retrécies en pétiole à leur bâfe ; une légère teinre de rouge domine dans les principales nervures des feuillés. Les fleurs font jaunes, axillaires , fituées le long dés ra- meaux , feffiles , munies d’un calice à quatre di- vifions à l'extrémité du tube , chacune defquelles, eft terminée par une dent prefque feracée. Les pétales font de même forme, maïs dé moitié, plus petits que dans l'éfpèce précédente. La cap- fule eft prefque glabre, plus courté que le tube’ du calice , de forme ovale , renflée , retrécie en icône vers fon fommet qui eft couronné par un bourrelet divifé ea quatre ; chacune de ces divi- fons eft encore légèrement échancrée. Cette plante eff originaire de l’Amérique feptentrio- inale, Oh la cultive au jardin du Muféum d'Hifloire naturelle. Sa racine eft auf bifan-. nuelle. o'. (W. v.) Ex; | | 3. ONAGRAIRE hériffée, Ænothera muricata, Lin, \Ænothera foliis lanceolatis , planis ; caule. purpu-. rafcente muricato. Sy. veget. 296. Murray, nov. comment. Goœtt. 6:p. 24. €. 1 | . Cette efpèce a encore beaucoup de rapports avec les deux précédentes ; peut-être même ces deux dernières efpèces ne font-elles que des va. riétés : l’une de l'autre ; opinion. pour laquelle je | pencherois d'autant plus volontiers que ces plan- : tes font toutes deux originaires de l'Amérique fépténéonales"> pt ere UMA | Quoiqu'il en foit, celle dont il eft ici quef Lime peé fes tiges rouges comme |a précé- # . ÉTÉ ce D gi eroHi eee de 2. ONacR AIRE à petités fleurs.’ Æothera par- | ones. Zuini Got. | dente , mais feulement couvertes de points rou- : effiles , ov ncéolées:; rétrécies à leurs deux : lexrrémités. Les fleurs font 'axillaires ,: fefiles,, d'un jaune pâle, du double plus cer dans: l'efpèce précédente £'les pérales font échancrés : les étamines au moins auf longues que la’co- rolle. La filique eft divifée à. fon Pie en quatre parties ; mais chacune d'elle efi entière, & point bifide , comme dans l’onagraire à pe- es fleurs. Cetre efpèce croit naturellement au au jardin du Muféum à Danad: .. On. la cultive ONAGRAIRE à | s fleurs. Ærothera | longifora, Lin. Ænochera foliis denticulatis ; caulibus $52 ROMA fimplicibus ; pilofs ; peralis diflantibus , bilobis. Jacq.-hort. tab. 172, 4 | : Cette plante fe diftingue des précédentes par fes tiges fimples ; & fw-rout par la longueur du tube calciial, & fes-capfules -velues. } ‘ Elle pouffe un très-grand nombre de feuilles fadicales , larges, lincéolées, dénticulées , pu- béfcentés, ayant la côte du, milieu blanche, & des nervures obliques. Du centre de ces feuilles’ s'élèvent quatre à cinq tiges droites, très-fimples , verdâtres , couvertes dans toute leur longeueur. de longs poils blancs très rombreux.. Il eft à re. marquer qu’il pouffe une tige centrale long tèms après les autres. Les feuilles caulinaires. font ovales , oblongues , légèrement denticulées fefiles , élargies à leur bâfe , velués, fembla- bles pocr le refte aux feuilles radicales. Les fleurs fong axillaires , fituées vers l'extrémité des ti- ges, féfilés , munies d’un calice lézèrement velu , dont le tube eft remarquable par fa lon- gueur , au moins trois fois aufi long que la’ Fa trs Il fe divife à fou orifice en quatre fo- |! o és linéaires , un peu plus courtes que la co- rolle , terminées chacune par deux dents feta- cées & écartées. Les pétales font jaunes, teints de pourpre , en cœur rénverfé , divifés en deux lobes à leur fommét , au moïns auf grands &c même plus grands que dans l’onagraire bifan- nuelle. La capfule.eft très-velue , par-tour d’égale groffeur , tétragone, tronquée à fon fommet. tre plante fe cultive au jardin du Muféum d'Hifloire naturelle. Elle eff originaire de Buénos- Aires. ( V.v.) ù + ? 2 S4r : L Ed FRE 4 4 $- ONAGRAIRE velouté. Ænorhere albicans. Ænothera foliis lanceolatis,, dentatis , albidis ; cap. gen. tab.279.f2: “An Ænothere oëurna ? Jac L. colle. # = 205. tab... FRA __-Certe efpèce eft glauque. & pubefcente dans : toutes fes parties s ce qui. la diftingue, à la feule: (pegtion, des autres efpèces de ceigenre.-Elle. fe rapproche:, par fes fleurs, de | Ænothere paré … feras 8e: par. fes feuilles; de, l'Ænotheræ molif, - fima ; mais-cètte dernière les. a nr one di étroites,&, plus langues, Elle eft d'ailleurs. bien: | plus, velue; &:bien moins élevée. ; : 41.2 Ses tiges. font grêles, cylindriques, velou- tées, teintes d'une légèré couleur rouge, hé- riflées de quelques poils & hautes d'environ quinze À ix-huir pouces. Ses feuilles font al: térnes , lancéolées , glauques ; ‘pubefcehtes, prefque finuées , dentées légèrement À de gran- des & inégales diftances : elles font feffiles au fulis : fbcylndricis , apice : odofidis. Lam. illuft. À : a î ès-velues.. LE Lars 2:37 ‘À retréciffent | ONA } Les fleurs font feñiles , axillaires & Jatéralegs jaunatre ou rougeatre ,. pubefcent.'1l fe divèléi à fon orifice en quatre folioles aiguës, réflé- chies , au moins aufh longues que la corülle, Celle ci varie entre la couleur jaune où rou-: geâtre. Elle eft compofée de quatre pétiles. préfque ovales , légèrement denrées au! fommet, Les filamens des étamines font rouges , les an- thères. jaunes en-deflus ; rouges en-deflous; l'ovaire eft glauque, pubefcent ; le flyle & less fligmates jaunes. La capfule eft pubefcente , cy-\ lindrique , prefque gibbeufe , longue d'environ jun pouce EE groffeur par:tout, terminé , ‘par un bourrelet à quafre divifions , chacune . iphéfqué à deux lobes. 7 4 71 #48 | ‘Cette plante eft originäire du Pérou. Ellé en a été rapportée par le C. Dombey; on la cültive ‘dépuis plufieurs ‘années au jardin du Muféum d'Hifloire naturelle, D. (F.%.7) © °° . L Cette. plante eft tellenient fémblable à celle, nothera AU) que Jacquin à décrite fous le nom d'Æ noëlurna , que je né Vois aucun moyen ‘dé, fépärer : cépéndant il paroitra étonnant que même plante apportéé ‘du Pérou, foit enca titée comme venant du Cap de Bornñe-Efpé- rance , le climat étant bien différent. Ne DRE 2 [D tale al sd afin 2: Ta NET SE | GC ONAGRAIRE molle, Area pollifina Une Ænothera foliis gndülafis,, Foménbofis TE Fapfalis Hfuis, V0 2 1ANANT ES Ænothera foliis lanceolatis, 33. Gronov. virg.. 42. Roy. Lugdb. 251 Mill sc iét. n; 4. Kniph. cent. 4n.$7..: 10 7 Ænothera foliis linedri - lahcéolatis ‘dehlats 5; ribus ? medio eagle. Mort. hf. 14€ Onefte, à fore mutabili. Di] Ich. p: 2975. tab ZEN RE A PU AR i 4 LA . nr: £ PE pÜse 4 4 : ? En-décrivant l’efpèce: précédente. , j'ai parlé ) n If ) L' , ? Sa TON [ere He het Moi 28 À Ses «iges font droites brunes à Br Hs divifent en Fapeux neaux altern aigus ; les RÉ es du bas âle y les : Je er bas des tiges ; & légèrèment pétiolées à l’ex- : | CTÉMILÉ, à mie Le calicé’eft long de huit à neuf lignes ,tubulé, ee D RE OT : er TR EE FER AT en 7 iq : undulatis, Vir. Cliff qu Aer 08: difère par f:s tiges beaucoup plus élevées; ._. ONA) aiguës ; traverfées. dans route. leur fongueur par une nervure blanche, très-remarquable., Les fleurs font fefiles , latérales , axillaires, Le calice eft légèrement velu ; és C4 » d’an tube étroit , deux fois auffi long que le) les folioles calicinales ;.les pétales font arrondis, un peu crénelés à leur fommet. Sa capfule a plus. d'un pouce de long. Elle eft mise: blènciéres ; Ehie, obtufe , un peu étroite du bas, souvrane à fon fommet en quatre parties. Cette plante croît naturellement dans les en- irons de Buénos-Aïres, On la cultive au jardin du Muféum d’Hiftoire naturelle. 3 (:°. v. ) 7. ONAGRAIRE finuée, Ænothera findata. Lin. Ænothera foliis dentato-finuatis 3 caulis apice nu- tante. Sylt. veget. 296. Murray. in nov. Comm. Got. V. p.44. tab. 0. É ES | Ænothera ( laciniata ); caulis fefquipedalis , gla. bra ; folia pinnatifido-laciniata ; flores fl:vi ; annua , garoliniana. Hill. hort, Kewen, 172. Veger, fyft. Vol. 12. Appen. tab. 10. | Lyfimachia corniculata Fk mariirsa > finuatis & Pubefcentibus foliis , virginiana. Pluk. alm, 235$. tb. 203. fig. 3. Cette plante eft remarquable par fes feuilles Dean finuées , caraétère par lequel elle | € diftingue de routes fes congénères. _ Elle pouffe des tiges cylindriques d'environ un pied & demi de haut , inclinées à leur fom- met , velues dans leur jeunefle , prefque glabres lorfqu'elles font vieilles. Les rameaux font al- _ térnes, garnis de feuilles. également alternes , ; un pèu élargies, lancéolées , parfaite- ment glabres , un peu ciliées fur les bords, bliqnes , dentées , & fortement finuées fur les côtés, fur-tout vers la bâfe. x Les fleurs font folitaires , feffiles, axillaires. r calice eft muni d’un rube plus long que & fruits divifé en quatre folioles aiguës, nu- Cronées , velues. La corolle eft compolée de Quatre pétales , jaunes, en cœur, échancrés à Ir. fommet., de la:Jongueur des folioles du calice, L’ovaire eft-velu:,. savant le déve- t'de là fleur. La capfule eft cylindri- de ; velue s à C atre ms x ,» fon former , qui fe: divife en quatre échancrés. Certe efpèce &inie. On la cultive au jardin du Muféum d'Hif- toire naturelle, DéFiv): ‘ _B ONAGRAIRE: Éétiq ciqueux, Ænorhera fruticofa. Lin. Ænothera folii Jancealatis fubdentatis; eap- fruit ,.divi(é : tronquée eft_originaire de la Vir- O NA CI Ænothera foliis laxceolaris ; floribus terminalibus | pahiculatis. Grou. virg. 42. Onapra anguflifoiia + caule rubro, fore minore. Pourn. inf. R.h. 302. k Cette plante s'élève ‘à deux ou trois pieds de uañ. hort, monfp. 193. Ænothera | florum calice monophylio , hinc tantum aperto. en quawre folioles terminées par ‘un. filet court. | &r fétacé. La corolle eft jaune, auffi longue que: : hauteur fur une tige préfque ligneufe , particu- , lièrement à fa bâle, Elle eft droite , velue , cy- Hindrique , légèrement anguleufe , & [e divife en rameaux nombreux , alternes , effilés , pref- ue droits, de couleur purpurine & velus, Les . suilles font alternes , lancéolées , légèrement dentées , fouvent t ès entières , cilicées à leur circonférence , glabres , aiguës à leurs deux ex- trémités, Les fleurs font prefque (effiles , axillaires formant une efpèce de panicul: términal:. Le calice eft d’une l“gère cou'eur purpurine , à quatre falioles. ovales , terminées par un filet très-courr | un peu velu; le tube ft érroic | plus court que la corolle, Les pétales font en cœur, aigus à leur:bafs , arrondis & divifes'en deux lobes à leur fommer , d'une teinte jau- nâtre très-légère. La capfule elt ovale , plus courte que le tube, petite , à quatre ang'es prefque membraneux ;. comprimés ; légèrenient pédiculée, Cette plante croît naturellement en Virginie, On la rencontre auf dans le Canada, Le C. La: marck en poffède quelques exemplaires qui lui ont été envoyés de ces dernières contrées, On Ja cultive au jardin du Muféum d’Hifloire na- turelle, 2. (F.f.) 9. ONAGRAIRE rampante. Ærothera pumila. Lin, Ænothera foliis lanceolatis, obtufis , glabris , fube petiolatis ;ÿ caulibus. proffratis j capfulis acutangulis. Lin. Syft. pl..2. p.150. TRE Ænothera foliis radicalibus ovatis ÿ caulinis Lam. Lyfimachia marylandica ; parva; filiis anguffis , acutis, Raï. fuppl..416. Cette plante eft remarquable par fon port. Elle ef PES pifque + , Le allez bien dif. tinguée des autres efpèces par la conformation de Les différences parties. Ses racines font petites , flamenteufes; cles | 270 un grand tpabie de feuilles ovales , cau- inaires , difpofées en relettes , portées fur des pétioles affez longs , formés par le retrécifle- ment des feuilles à leur bâfe. Il s'élève de leu; | centre des tiges de fepr à huit pouces , herba Aaaa KES : 5532 falis pedicellatis acztxngulis : racemo :péduneulatos » : = Lin. Syft. plant. 24 P. 149. j 1 L'aflrare Ss4: O: N'A) cées., cyhndriques., un, peu fillonnées, ‘glabres, | flexueufes, rougeâtres ; d'abord couchées & rampantes , elles fe divifent en rameaux très- écartés. Les feuilles caulinaires font lancéolées , prefque ell‘priques , très-entières, glabres, un re cilicés à là circonférence : les dernières font itéaires , trèsérroitess ve $ GT Us pu = Les fleurs fonc droites,, folitaires , ; prefque feffiles , ranbées 1e long des ramedux dans l’aif- felle des feuilles. Le calice a un tubé crès-court, refque infundibuliforme , divilé en quatre fo- ôes linéaires , aufñi longuès qué là cotolle. Les pétales font petits, de la longueur du tube Jaunes , en cœur reuverfé , divilés én deux lo- bes arrondis, marqués de: lignes d’une éouleur. plus foncée. Lés capfules font ovales, obtufes ,- un peu pédiculées , courtes ;, à huit angles, doc quatre font plus larges , prefque membraneüx , comprimés ; les quatre autres ne font formés que parde fortes nervures. Cette-efpèceæroîtna- tyréllement. dans FAmérique feptentrionale. On la cultive au jardin du Muféum d'Hiftoire natu- relle. Sa racine eft vivace. 2/:(-. v. ) LA RQ i « : ti: PET € #10. ONAGRAIRE à fleurs pourpres::Ænothera purpurea. Hort. par. Ænothera foliis évatoaéuris'; fabruncinatis, inaqualiter fon 3 flore parvo , “HO nirdns 65e es 55 1 M EU _: Cette plante a le port d’un épilobium ; mais, par fes caraétères génériques, elle appartient aux, anothera, dont elle fe diftingue par fes fleurs Autis Sr ce _. Les tiges font droites ," cylindriques , hautes dé quinze à dix-huit pouces, légèremént tomen- teufes Elles fe divifent en quelques rameaux droits, Les feuilles radicales & celles qui font fituées à la bäâfe des rameaux font ovales, élar- gies, prefque obtu'es à leur fommet/ retrécies -# leur bâfe en un long pétiole , où elles font également finuées , prefque: roncinées !& 1é- gèrement dentées fur le refte de la circonféréncs. Les feuilles du haut , celles qui. naïfient: fur les rameaux font ovales, prefque lancéolées ; un _ peu aigués, fouvent arrondies à leur bâte., pé- tiolées, fimplement dentées | point. finuées , glabres & vertes des deux côtés. 4 ,5,, Les fleurs font prefque terminales } folitaires ;: axilaires., légèrement pédonculées. Le. calice a un tube «très-court, divifé à foi, orifice en, quatre folioles. La corolle. eft petite , d’un ronge: Ris 5 les pétales font entiers, arrondis , de Jorgueur du tube calicinäl. La capfule eft courte ; _ovale ; portée fur un Johg : pédéncule. Elle eft à quatre angles membraneux ; compri- més , faillans. Cette plante à été rapportée du Pérou par le C: Dombey. Elle efl cultivée em | 11, ONAGRAIRE! en! corymbe. : Ænothera 6621" | lorinées ; atrondiés, d'uri ‘roûgé jaunâtre ;"mu- | alrernes nombreufes 3, '@labres , lancéolées ,"à! | quelques lignes d’ane ‘couleur plus foncé ryméofa. (n.) Ænothera foliis : lanceelatis ,\ [ub- dentatis j floribus terminalibus , fuscorÿymbofs. Les tiges de ‘cette plante font torfes , flexueu-"” fes, coudéest für-tour vers leur extrémité , fil- Nr nies de quelques poils courts & rires ; d'environ un ‘piéd ‘& demi de haut. Les” feuilles font peine’ dentées , pétiolées ; molles &-vertes dés deux côtés, avec une hervure blanchätre dans leur mieu." : RE SRISGE STE % : Les fleurs, quoique placées dans l’aiffelle des feuilles:,. font tellement rapprochées, à Fextrémité des tiges, qu'elles forment une ef- pèce de cerymbe en tête. Elles font. pédon- culéess le calicea un tube court , dé même. longueur que l'ovaire ; il fe divife en quatre, folioles ovales, concaves, un: peu jaunâtres terminées par un filet très-court. Les pétales font jaunes , arrondis ; échancrés , marqués de | ncée, plus” longs que le rube caliciväl. La capfule ne ù tite, ovale: oblongue , légèrement velue' dans” fa jeunefle. Cette plante eft cultivée au jardin d Muféum d'Hifloire naturelle. (F7. v.) 12. ONAGRAIRE à grandes fleurs, Ænothera randifiora. ( n. ) Ænothera foliis integerrimiss Pare | ras , capfèls labris ovatolanceolatis ; petalis 1 [2 Cette efpèce .paroït fe rapprocher ,1pät. fon port, de l'anochera longiflora ; mais elle en dif- fère par plufieurs caraétères frappans , fur-tout par fes tiges raneufes , fes pétales entiers ; fes fruits lifles .& courts. ; NACRE Ses tiges s'élèvent à trois ou quatre pieds de. hauteur. Elés font cylindriques , munies, de quelques pojls rares ; d'un rouge brun , éivifées en rameaux nombreux , étalés. Les feuilles font vertes, altérnés, ovales , fancéolées, ESA | glabres des deux côtés ; très-entières 5 les fa es du bas font pétiolées 8. munies de queiques dents à peine fenfibles. Celles qui accompæ Es gnent les fleurs font. plus étroites.» plus algues «+ Pt {4 Les: fleurs font terminales y & forment ; P 6 leur difpofirion; une panicule étalée’; elles ton laxillaires!, folitaires ;: maisñts | calice eft faune ;1muni{ d'um long que la coroke: gen lioles lancéolées , élare leur fommet ;rerimin . HS du Muféum hs ap naturelle.” Fr ES trécis à leur bai re font Jongues ; linéaires. Le fruit ON:O fule courte , cylindriqne:, glabre ,stronquée , Jégèrement quadrangulaise, n'ayant qu'environ le tiers de longueur du tube ‘calicinai, Cette efpèce eft originaire dé l’Ainériqué feptentrio- nale. On la cultive au jardin du Muféum d'Hif- . toire naturelle. ( F. f:) Oëfervations. L’ Ænothera oéfovalvis de Linné eft rangée dans ce diétionnaire avec les jufiaa. Voyez le . motyuffie. En effet, cette efpècea tous les caractères de ce genre. Son calice eft perfiftant & n’a poirt: de tube. Il faut , par les mêmes raifons, y rag- ortèr l'enothera hirta, dont je n’aï point pailé - ici, devant être ajouté paf. fupplément aux |. Jules. ONDÉES (Feuilles) ; andata , ündulata. On nomme ainfi les feuilles lorfque ieur circonfé- rence, plus grande à proportion que le difque les fait flottter en replis:obrus & ondoyans. Tel: eft Je potamogeton crijpum. ONGLET. C'eft le nom que porte da partie qui termine inféricurement chaque pièce d’une çorollé polypétale. Leur. grandeur varie. Ils font longs dans les œillets, les filènes ; très-courts dans les renoncules, les pavots , &c.! ONOCLÉE. Onoclea. Genre de plantes unji- lobées , de la famille des fougères, qui a des fâppor.s avec les ofmondes & les myriothèques , } raüère eflentiel confifte dans Un épi difliqué, dont les capfules s'ouvrent en {r0IS ou cing valves. , qu comprend des herbes exotiques dont le ca- … CARACTÈRE GÉNÉRIQUE: - Le caraétère générique :des onoclea confifte doc dans un épi rameux, .difiqué ; dont le bord des feuilies eft muni des capfules formées par les pinnules des folioies qui fe recourbent:, & en fe reflerrant, tiennent lieu de péricarpe. Ces. antes, portent leur fructification {fur des r4- meaux feparés des autres flériles 5 ce qui T2pproche, des ofmondes 5. leur fruétification , oïmée par dés caplules , leur donne des rap- Ports avec .ces myriorhèques ; mais leurs. cap- Îues ne s'ouvrent-pas-tran{yerfalement en deux Yalves , comme dans-ces dernières, : : BE RÈ CR Se ARE pe ET 281) vo «1 Onoczés. à feuilles, de polypode, ocle Polypodioides. Lin. Onoclea frondibus bipinnatis , fruë ‘fcatonibus bivalvibas, Lin, mant.p.306. : On Cette £ añcé/a une tige rampañite filiforme , ions couleur rouffâtre & brillante, Elle développe.en une feuille corpofée , donc les EL J * d dis | ON "535 -folioles- font doublement ailées, oppoféés très. ouvertes: Les pinnules font prefque. oppofées, écartées ; linéaires } pinnatifides: jufqués vérs?la côte du milieu, obtufés: La fructifiéstion et rangée le long des: bords des: fs iles. ‘Elle offre de. petites capfules -arrondies , fsrmé:s par un opercule membraneux , divifé en trois valves, - Schrebère , dans” fon Genera plantarum , et porté à croire que cette efpécé doit fe joindre aux marattia ( myriotheca de ce diétionnaire },. à caufe de fes capfules prefque globuleufes, pédicillées, environnées d'un anneau éjaftique & articulé, & qui f= divifent en deux parties par une fente irrégulière. fe ne connois point cette. efpèce : je laifle en conféquence cette’ queftion à décider à ceux qui auront occafion de lexaminer vivante. Elle croît au Cap de . Bonne-Efpérance dans les fentes des rochers les plus élevés, à; la montagne dela Tables 7 7 2. ONOCLÉE fenfible, Onoclea fenfbilis. Lin. Onoclea Es pinnatis apice fubracemofis. Syit. VER. 770. i Polÿpodium virginianum, majus ; ofmunde rl ; tenerius. Moris hift. 3,:p. 563. {. 14. t. 2. fig: 10. Filix indica polypodii facie. Mentz. pug. 6. tab. io, Filix mariana , ofmunde facie raçemifera, Pluk. mant, 80, t. 404: f. 24 Filix indica ofmünde facie, Bod. ftap. 320. Polypodium fenfibile: Mant. hift, 290. Angiopteris, Mirch. gen. 29. ne Ofmunda frondibus pinnatis : foliolis fuperioribus bafi coadunatis : omnibus lanceolatis, Hort. chif, 172. Gron. virg. 196. : Cette plante. a dés racines: noueufes ; de l’é- paitfeur du doigt ; elle poufle latéralement des feuilles dont la pétiole ou la tige eft rampante ; ces feuilles , en fortant de tètre , fout roulées _& enveloppées d’un duvet lanugineux rouflâtre : elles fe développent enfuire en une. feuille large, life , d’un vert pâle, uès-tendre , ailée ; les fo- lioles des rameaux flériles font lancéolées , pref- ue obtufes , divifées en lobes arrondis. Les upérieures font décurrenres & ‘réunies par leur bâfe. Les rameaux fertiles font féparés , ailés divifés en folioles linéaires , obtufes ; porta t la, fruétification fur les bords , & prélentint des capfules arrondies , formées par le bord des fo- lioles roulées, s'ouvrant entrois ou cinq val- #TTh val [+ * noie “À À of: donné à certe plante Ie nom de fénfive, on Onoc/ea : Yraifon de la délicarefle de fon feuillige qu’on me: peut toucher fans qu’il ne fe fane & périfle. On tronve cette A ue à la Virginie, 2£. WPIDe | ONOPORDE. Onopordum. Genre de plantes A4aa2 556 "oO NO à fleurs compofées , de la famille des cinaro- : : ; Qui a de. grands rapports avec les | céphale _. Chardobs & les atichauds (carduus cinara ), & qui comprend, des herbes tant indigènes qu'exo- - tiques , dont les tiges font très-fortes ;, hautes , .tameufes ;. les. feuilles. très-grandes , épineutes , _ & la plupart tomenteufes & routes décurrentes. Le caraétère effentiel confifte dans Un réceptacle alvéolé, un calice ventru , formé _d'écuilles mucronées. 3 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a un calice commun, ventru, compofé d’écailles imbriquées ; nombreufes, épineufes , faillantes de toutes parts. Chaque fleur eft compofée de fleuronsherma- phrodires , tubulés , divifés en cinq parties, ayant cinq étamines fyngénéfiques & le ftigmate bifide. Tous les fleurons font. pofés fur un ré- ceptacle alvéolé , quadrangulaire | environné par le calice commun. Le fruit confifte en plufieurs femences tétra- gones, folitaires , couronnées d’une aigrette feffile & capillaire. Dee Obfervations. Ce genre diffère des chardons . & des artichauds particulièrement par fon ré- ceptacle qui eft difpofé en alvéole comme les _ rayons des abeilles. Espèces. - _ 1. ONOPORDE acanthin. Onopordum acan- thium Ein. Onopordum calycibus fquarrofss , fqdarnis 7; patentibus ; foliis ovato-oblongis finuatis. Lin. fpec. plant. 827. Poll. pal. n. 72. Mill. dié: n: 1. eck. gallob. 340. Mattufch. fil. n: 393. Dœrr. mal. p. 161. . Carduus tomentofus acanthi folio vulgaris. Tourn. if. R.h. 441. Spina alba ; tomentofa, latifolia, fylveffris. Bauh. pin. 382. Lœf, pruf. 261. t. 82. ” Acanthium. Dodon. pempt. 721. Acanos Jpina. Scop. carn. édit. 2.n. 1013. Acanthium vulgare. Park. A/bum. Ger. Spina alba fylyeftris fufchro. Raï. bit, 1. p. 313. | Onopordum foliis decurrentibus | maroine foi= nofs. Hort. cf. 393. Flor. fuec.653. HE me lugdb. 134. Dalib. parif. 246. Carduus caule alato ÿ foliis ovatis, dentatis ; … dentibus angulofs , ariflais. Hall. helv. n. 159. Pédane acanthin. Lam. fl. fr. 12. n. 1. Vue. Pet d’afne. Epine blanche. Chardon à feuilles d’acanthe., Si: 2 2. idem, flore albo. à quatre pieds , épaifle , blanchâtre , très-to- Emées dans un calice commun embriqué, com- ONO y. idem. folio viridi. C’eft une plante qui a tout le port d'un Chardon. Sa racine eft blanche, tendre, char- nue , affez forte, peu ramifiée, prefque fuf- forme. Il s’en élève une tige haute de trois menteufe, firiée, prefque tétragone ; membra- neufe fur chaque angle dans toute fa longueur, divifée en 1ameaux nombreux & éta'és. Ses feuilles font tres-grandes ,: ovales , oblongues, finuées , anguleufes, épineutes à chaque angle, revêtuss des deux côtés d’un duvet cotonneux, blanchaätre & trés-épais. Ces feuilles font dé- curréntes fur les tiges, & forment ces mem- branes dont j'ai parlé , qui font des efpèces d'ailes courantes , finuées ,. dentées , très-hé- riflées d’épines. | Les fleurs font folitaires ou réunies à l’extré- mité de chaque branche , de couleur purpurine ; ou blanche, comme däns la variéré 6, renfer- pofé d’écailles longues , étroites, concaves, s'ouvrant en angle droit, terminées par des épines fortes , très-aiguës , jaunâtres , @nve- loppées .d'un duvet lanugineux & blanchâtre. Chaque fleur a une corolle rubulée , divifée à fon orifice en cinq découpures. Le récepracle eft charnu , épais , alvéolé. On en trouve une variété dont les feuilles font prefque rout-à-fait vertes. y. Cette plante eft très-commune par-tout fur les bords des chemins , fur-tout dans les lieux inculres. Sa racine eft bifannuelle. ©. (F . v.) On emploie fa racine en décoétion. Ets ef regardée comme fpécifique dans les gonori te commençantes. Elle eft affez bonne à ee lor!qu’on à foin de la cueillir jeune & dans printems. On peut faire ufage de fes tiges ; comme plante potagère ; on les écorce F ee prépare comme les cardes : elles font €0 ren favoureufes , trè:-tendres , lorfqu'elles font ; choifies. Le récepracle charnu de fes pin même goût que celni de l’artichaud. He # lement alimentaire. Enfin fes femences Sr | une huile affez abondante, qui, àce 4 prétend , brûle plus lentemenc que rs fous de & ne fe fige qu'à treize déprés et ee rs sr gen Ce fait’ mérireroit GET 7, rifié. “a. 2. ONoroRDE allongé. Onopordum illyrienm Lin. Onopordim calycibus fauarrofs ; Jeurr ferioribus uncinatis ; foliis lanceolatis , pinmatifé 4e Lin. foec. plant. 1158. Gouan. flor. monfp. Mill. diét. n. 2. Jacg. hort. tab. af 55 | Acanthium illyricum! Lob. icon. 1. Bar. icon fie Carduus quibufdam diblus acanthium illyrieum: PA ONO . hit. 3. p. $5. Spina 1omentofa altera fpinofor. Bauh. pin. 382. Onopordum foliis decurrentibus digulatis , pinnatifidis. Sauv. monfp. 290. Carduus * tomentofus acanthi folio angufliori. Tourn. inf. R. h. 441. Acanthium illyricum. Park. Illyricum parpureum. Ger. Raï. hïft. 1. p. 313. . Onopordum elongatum, Lam. fl. fr. Idem. illuft. gen. tab. 664. Cette plante reffemble beaucoup à la pré- cédente ; mais elle eft plus élancée , fes feuil- les plus étroites , plus profondément divitées. Sa racine eft forte , blanchâtre , charnue. Il s'en élève une tige droite , anguleufe, haute de cinq à fix pieds , ailée , cotonneufe , bran- chue , garnie de feuilles lancéolées , feñiles , décurrentes fur les tiges dans toute leur lon- gueur. Elles font plus longues & plus étroites ge dans la précédente , pinnatifid:s ; chaque ivifion eft dentée & finuée de nouveau irrégu- lièrement. Tous les angles font aigus , terminés par une longue épine jaune très-roide. Le duvet : q'i recouvre cette plante dans toutes fes par- ues eft long , abondant , d’un blanc cendré. Les feuilles fupérieures font beaucoup plus étroites , prefque linéaires ; les fleurs comme dans la précédente , excepté qu’elles font en général plus groffes , & remarquables par le duvet abon- dant & blanc qui les recouvre. Les écailles inférieures des calices font réfléchies en cro- chets ; la corolle blanche ou purpurine. Chaque alvéole du réceptacle eft terminé par quatre pe- tites dents. Les femences font tétragones , flriées tranfverfalement. Cette plante croît dans les pro- vinces méridionales de l’Europe ; dans le Dau- phiné & la Provence. On la cultive au jardin du Muféum d’Hiftoire naturelle. ( F. v.) Je lui foupçonne les mêmes qualités alimen- taires qu’à la précédente ; mais je n'en ai point fait leffai, au lieu que je fuis certain , par ma propre expérience , de ce que j'ai dit fur Fono- porde acanthin. ,3:-ONOPORDE d'Arabie, Onopordum arabicum. .« Onopordum fquamis calycinis ovatis ; planis Îcis , capite purpureo. Onopordum calycibus imbricatis. Hort. upf. 249. - Mill diét. n. 3. Jacq. horr. tab. 149. Carduus acanthium altiffimus luftanicus. Moti. hift. 3. p. 153. Barrel. icon. $91. Carduus 10omentofus acan- thium diétus , arabicus. Pluk. alm. 85. tab. 154. fig. $. Carduus tomentofus, acanthi folio, aluiffi- mus , Lufitanicus. Turn. inft. R. h. 441. Raï. le p.313: a Cette efpèce a encore beaucoup c avec les Fu j sis elle eft bien Plus élevée & remarquable par fes têtes de fleurs : ENG. -yn de couleur purpurine, & fes écailles calicina” | les plus RE plutôt aiguës qu’épineufes. _ Sa tige eft très-forte, très-groffe , s’élève juf- qu’à huit ou dix pieds de haut, très- droite, allée dans toute fa longueur. Elle fe divife en plu- fieurs rameaux garnis de feuilles oblongues , fi- nuéés , très-velues , ainfi que les tiges, armées fur leurs bords de fortes épines ; les feuilles du haut font très-étroites , prefoue entières, ai- guës. En général, les feuilles font dans cette efpèce beaucoup plus grandes & plus longues que dans toutes les autres. Mais le principal caraétère de cette efpèce confifte dans écailles du calice oies ; très-larges, imbri- quées , prefque planes, de couleur purpurine , & moins épineufes que les autres. Cette plante - croit dans le levant , en Portugal | en Efpagne, & dans les provinces méridionales de France. On la culkrive au jardin du Muféum d’Hifoire naturelle. #'. (W. v.) 4 ONOPORDE à une fleur. Oropordum uniflo- rum. Cavan. Onopordum acaule , uniflorum : foliis pinnatifidis , lanuginofis, dentatis ÿ dentibus fpi- nofis. Cavan. icon. p. 61. tab. 88. Selon l'abbé Cavanilles, cetre plante a une racine fufiforme , de couleur brune , qui pro- duit des feuilles pinnatifides , dentées , finuées , chaque angle ou chaque dent terminées par une épine jauratre ; ces fzuilles font revêtues d’une laine blanche , épaifle. Au milieu de ces feuilles il ne pouffe qu’une feule fleur feffile , dont le calice eft compofé d’écailles glabres , Dh à toutes terminées par une pointe épneufe, La corolle eft tubulée, droite , divifée en cinq dé- coupures étroites. L'ovaire eft ovale, iné. Le réceptacle eft divifé en alvéoles. Les fe mences font folitaires, ceuronnées par une longue aigrette. Cette plante croît dans la Ca- talogne. + ç. ONOPORDE nain. Onopordum acau/on. Lin. Onopordum acaule , multiforum. ÉEPRS Onopordum acaule. Lin. fpec. plant. 1159. Mill. diét. n. $. Carduus Rs pos fore À Up Juff. vaill, aét, 153. Hall gœrt. 357. Je ne connois ni cette efpèce , ni la précé- dente ; mais il eft facile de s’appercevoir qu'il a entre elles les plus gane pres La dif rence que j'y entrevois, C'elt 1 ri fleurs font à Ia vérié fefliles “maïs il en poufle plufeurs fucceflivement , ferrées les unes sAsire les autres. Les feuilles font femblables à celle de l onopordum ïllyricum , ovales , oblongues, garnies d'un duvet blanc. À 11 n’y a point du tour de tige. Les feuilles fonr é par terre en rofette. De leur centre | s'élève une tête de B:ur immédiatement appuyée pe No fuc la -racine ; il en pouffe enfaite d’autres laté- rales. ; également fefliles. La corolle eft blanche. Il paroït que l’efpèce décrite & figurée par ! labbé Cavanilles, diffère de celle-ci en ce qu’elle n’a qu'une feule fleur : mais Cavanille ne l'ayant vue que fèche, peut-être fur un ou deux exemplaires, les autres fleurs Jatérales n'avoient pas encore paru , puifqu’elles ne croiflent que fucceflivement. Au refte ,.je fuis bien éloigné de prononcer :je ne préfente ces réflexions que pour fixer fur ces deux plantes l'attention de ceux qui auroient occafion de les obferver. : 5" %:: 6. ONOPORDE de Grèce. Onopordum pracum. Gouan. Onopordum calycibus fubfquarrofis ; arach: noideo-tomertofis , fpinis fubulato - lanceo!atis , fi- _nuatis | tomentofis. Gouan. illuft. p. 64. tab. 25. Carduus parvus gracus , annuus , acanthi folio, tomentofus. Tourn. cor. Cette plante , d’après Gouan , doit être placée entré l’onopordum acanthium & l'arabicum | aux- uels elle reffembl: beaucoup : mais elle diffère “de l'onopordum acanthium par fes feuilles lan- céolées , blanch:s & tomenteufes , qui font ova- ks & plus courtes dans lacanthium ; elle en ER encore par fes calices imbriqués dont les écailles font lancéolées , 8 les inférieures _ beaucoup _ contraire , les calices font fquarreux , les écailles - fubulées & prefque toutes égales. 5 Satige s eft très-tcomenteufe. Les feuilles radicales font lancéolées , longues d’un demi-pied & plus, larges de cinq à fix pouces , blanches & très. tomepteufes , fe terminant à leur bâfe en un ps pinnatifile , finuées & prefque ailéss à eur circonférence qui eft épineufe. Les feuilles caulinaires font décurrentes Les pédoncules font courts, fo itaires, uniflores , ailés par une ou deux folioles décurrentes & crifpées. Le calice eft plus ovale que dans les autres efpè- ces , plus enveloppé d un grand nombre de poils blancs, femblables aux fils d’araïgnées ; les . écailles font droites , lancéolées, La corolle eft purpurine & très-étroire. Cette plante croît na- _turellement dans les ifles de la Grèce , où elle a été obfervée par Tournefort.. LES 7. ONOPORDE de Sibérie. Onopordum deltoides. Ait. Onopordum calycibus fquarrofis arachnoideo- tomentofis ÿ. foliis petiolatis , ovatis, angulatis , ubtus tomentofis. Ait. hort.kew. 3. p. 146. “Ne connoiffant pas cette efpèce, & n’en trouvant pas d'autres détails que le peu que nous en à dit Aiton , je me bornerai à remarquer que cetre plante me paroît diftinéte des autres ef pèces, par fes feuilles qui ne font spmenteufes lus vertes : dans l'acanthium , au” 2 élève à deux ou trois pieds ; elle ONX qu'en-deffous , caraétère que j2 s'ai pas trouvé 47 » ! dans celles que j'ai décrites jufqu'ici : elles fonr : } d’ailleurs pétiolées. Je foupçonne qu'il ‘n'eft queftion ici que des feuilles radicales. Cette plante eft originaire de Sibérie, Obfervations. Müller remarque qu’autrefois on cultivoit plufisurs de ces efpèces pour la table , mais c'étoit avant que les jardins fuf- fent fournis d’autres plantes qui leur fonc bien préférables, Il eft rare à préfent qu'on en fafle ufage. Elles n'exigent aucune culture : il fuffit -d3 laïffer* difperfer leurs femences , elles fe re- produifent fans aucun foin. ; # Sans doute je ne confeillsrai jamais de fubili- tuer dans nos jardins cette plante à beaucoup d'autres qui valent mieux ; mais comme elle eft très-comimune dans les champs, je crois qu’il eft avanrageux de connoître lès ufages que l'on en peut faire , comme planté économique x alimentaire. Voyez ce que J'en ai dit aux C'Re N.E VS ONXIE camphrée. Unxia camphorata. Lin, f, fup. p. 56. 368. Gmel. fept. nat. 2. p. 1249. Juff. gen. pl. p. 166. : Genre de plantes à fleurs compofées ; de la famille des corymbifères ÿ qui paroit avoir d rapports avec les flaveria 8 & les fclerocarpus ; qui ne renferme Fe. feule efpèce dont le caractère eflentiel et d’avoir Un réceptacle nu & planes point. d'aigreite; js calice à cing folioles ovales ; cing fleurettes dans 4, centre , autant à la circonférence. Cette plante s'élève fur une tige hesbacée ; filiforme , dichotome , de deux pieds de haut. Les feuilles font oppolées à la dichotomie runeaux, feflilés , lancéolées , velues , pas dr À cinq nervures. Les fleurs font radiées ; Po taires, légèrement pédonculées, de la re “deur d’un pois, fituées dans’ la bifurcation © rameaux. < Chaque fleur eft compofée d'un caler les mun, prefque rond, divifé en cinq 10% ovales. Il renferme dix fleurettes cubuées di vifées en cinq parties , ayant cinq ECM généfiques & le fligmate bifidé. ù y a. cinq rertes mâles dans le centre, &c autant € À LG agt ; calice |rettes femelles à ‘a Or . 24 he : ne Æ emences ONE 0. tient lieu de péricarpe. Les Fe les , dures, nues , placées fur un récepe#®" + Elle répand une force odeur de camphre- LS nude en décoétion , On la regarde Surinam comme un puiflant fudor auf: l’herbe fèche en top1q8 | parties où la tranfpiration eft arrêtées PE #9 4 dorifique far.les Cetre plante croit naturellement à ST # :O P A nn + à … à fleurs polypétalées, de la famille des légumi- _ peufes ; qui a des rapports avec les pterocarpes , & qui comprend des arbres ou sr Î … ques , dont les feuilles font alternes’, ailées avec _ une impaire, les fleurs difpofées en épis, Le caraéière effentiel de ce genre eft d’avoir: JUn calice turbiné , à quatre divifions ; dix éta- mines libres ; une gouffe environnée d'une membrane orbiculaire. PRE: | : CARACTÈRE-GÉNÉRIQUE. . Chaque fleur offre, 1°. un calice d’une feule pièce, turbiné, dont le limbe eft divifé en quatre découpurés ovales, oblongues , aiguës. 2°, Point de corolle. _ 3°. Dix étamines plus longues que le calice, dont les filamens font libres , attachés à l’orifice du calice , terminés par des anthères ovales, à deux loges. | à de Un ovaire ovale , oblong ,; tomenteux , pédiculé , furmonté d'un ftile long & recourbé avec un ftigmate obtus. Le fruit eft une gouffe prefque ronde, mono- erme, comprimée , environnée d’une grande . mémbrane orbiculaire , mince , ondulée ,. tranf- Parente. Il n’y a qu'une femence en forme de Ie. : - : … Obférvations. Ce genre eft fi voifin des préro- | carpes , qu’il ne me paroît en différer que par fes étamines libres. J'ai cru devoir réunir ici les deux plantes qu'Aublet nous préfente fous le nom d'opalaroa & de touchiroa , qui diffèrent trés-peu dans cet auteur , n'ayant point de co- tolle ni l’une ni l'autre. Cependant des exem- plaies attribués à TVopalaroa , envoyés de “ayenne , nous ont offert une corolle papilio- nacée, En feroit-il de même pour le couchiroa 2 : que j'ignore; c’eft pourquoi je men ce tiens à ce qu'a dit Aublet, qui ne lui donne qu'un calice fans corolle. + é ESPÈCES. . 1. OPALAT en épi. Opalatoa fpicata. Aubl. Opalatoa foliis impari-pinnatis , braëteis oppofitis , fquamiformibus. Aubl. guian. pag. 382. tab. 147. ‘ C'eft un arbre qui s'éève de trente à qua- rante pieds fur un pied 8 demi de diamètre. nm écorce eft grifätre & life; fon bois blan- thâtre. 1 pouffe à fon fommet p'ufieurs groffes ranches qui fe répandent .en tout fens.’ Elles font chargées de rameaux garnis de feuilles al- tetnesSailées avec une impaire , compofées d'environ quinze folioles prefque alternes , lé- CR © OPALAT. Opalaton. Aubl. Genre de plantes ftes exoti- gèrement pédiculées, ovales, lifles, vertes , en- pointe ; d'environ quatre pouces de longueur fur un pouce & demi de largeur. 11 y a deux flipules caduques & oppofées. Deere Les fleurs font axillaires, terminales, difpo- fées en un épi long & ferré, légérement p _donculées , ayant chacune à leur bâfe deux brac- tées oppofées , en forme d’écailles. Le calice eft turbiné , divifé en quatre: à fon orifice. Les étar mines, au nombre de dix, font fituées fur le bord du calice. Les filamens font jaunes & li- bres ; les anthères ovoides.. L’ovaire ‘eft pédiculé & arrondi. Il devisnt une goufle ou une cap- fule fèche , comprimée, jaunètre , bordée d’un large f:uiller membraneux , réticulé & ondé. Elle renferme une feule femence en forme de rein. Cet arbre croît dans les grandes forêts de la Guyane. Il fleurit dans le moïs de hovembre , & porté fes fruits en janvier. he RE Le C. Richard ; qui Pa obfervé dans fon pays ñatal , aflure qu'il eft muni d’une corolle ei À lionacée ; & en effet, des exemplaires commu- niqués par lé C. Stoupy au C. Lamarck, Pré- fentent une corolle irrégulière: papilionacée ÿ l’épi de fleurs eft plus ferré, plus: aigu que dans ‘la figure donnée par Aubler; & les braétéés, au lieu d’être écaiileufes , font filiformes , féta- .cées , plus longues que le bouton de fleurs. : -_. 2. OPALAT aromatique. Opalatoa aromatica, Opalatoa foliis fimplicibus | integerrimis , alternis ; Braëteis nullis. 7 Touchiroa, Aubl. guian. p; 384. tab.148. Lam, illuft. gen. tab. 339. ris a ox k . Cet arbre s'élève à quarante ou cinquante pieds de haut fur environ deux pieds de dia- mètre. Son écorce ,eft grifätre ; fon bois blanc & peu compact. 11 poufle à fon foinmer un grand nombre de branches qui fe répandent en L tout fens. Elles font chargées de rameaux garn AS & Area ni ct | de feuilles alrerhes , liffes , vèrtes, entières, ovales , terwinées par une pointe moule, por- tées fur un#pétiole court , ayant à fa baie deux flipules caduques, ! Les fleurs font, axillaires ; difpofées en épi, de couleur verditre. Le calice eft “d'une feulé | pièce, concave , divifé en quatre parties aiguës. iln’y apoint de corolle. Les étamines ont des filamens blanchärres ;, très - longs, L'ovaire € pédiculé ;: oblong , angulenx , hériflé de poils. IL devient-une filique, rouffäsre, coriace , com primée , bordée d'un large .feuillez membra- eux ; qui i renferme dans fon centre une. Gule femence verdâtre. LS Ho. tières , coriaces , réticulées , terminées en : Soi -rONRIE Cet arbre eft nommé mourouchiraeu par les Galibis. 1 croît dans les endroits inarécageux des grandes forêts de la Guyane. 11 fleurir dans _ le mois de décembre ; il eft en fruit dans le mois de mai & plus tôt. Son bois eft léger & un peu aromatique. OPERCULAIRE. Opereularia. Genre de plantes à fl:urs monopétalées , dont a famille } n'eft pas encore déterminée , qui comprend des plantes exotiques , & dont le caractère effentiel eft d'avoir: Des fleurs aggrégées ; un calice commun d'une feule piece, bardé de fix à neuf dents, fermé par un réceptacle commun florifére en-deffus , féminifere en-deflous & caduc. CARACTÈRE GÉNÉRIQUS. Chaque fleur offre , 1°. un calice commun , d'une feule pièce , perfiftant , de trois à fix fleurs, campanulé , découpé en fix à neuf dents pointues & inégales. Il n’y a point de calice prop €. : 2°. Ure corolle monopétale , infundibulifor- me , dont le limbe eft droit, divifé en quatre . Qu cinq parties. si inferés nies 4°. Un ovaire inférieur , enfoncé dans le ré- ceptacle , furmonté d’un ffile filiforme & d’un ftigmate bifide. Point de péricarpe. Les femen- ges [ont folitaires, convexes d’un côté , fillon- nées de l’autre, atre étamines dont les filimens font ut le réceptacle ; les anthères non réu- Le réceptacle commun eft très-remarquable. 11 eft caduc, plane en-deflus, fermant l'ouverture du calice au-deffous de fes dents , prolongé in- férieurement en pyramide anguleufe ; fes angles formant des cloïfons qui partagent la cavité du calice en autant de loges qu'il y a de fe- Oëfervarions, Ce genre eft fort fingulier , re- marquable par la forme extraordinaire de fon réceptacle qui eft operculé à fon fommet , comme on vient de le voir , ce qui lui à fait donner fon nom. Fini mb e. pers à qui ait établi ce genre, d'après quelques efpècés rapportées par M. Solander , & qu'il a cbidy des abs: Fherbier de M. Banck : mais Gæœrtmer ne nous parle que de la fruétification , & ne nous dir rien des autres parties. Nous ferons obligés de nous reftreindre à ce qu’il nous à dit, ne con- noiffant ces plantes que d’après lui, | | APE e - Espèces. 1. OPERCULAIRE à ombelles. Opercularia um- bellata. Gœrt. Opercularia calycibus umbellatis trifloris. Lam, illuft. gen. n. 1343. t. 58. fig. 1. Gœrt. de fruét. & fem. p. 112. t. 24. f. 4. Po- - max umbellata! Soland. mff. Operculrria flofculis ternis mo sandris; Gmel, (y. nat. 2. p. 232. A Cette efpèce n'offre que trois petirès fleurs | tubulées, divifées en trois dents aiguës à leur orifice , placées fur le difque du réceptacle. Chaque fleur ne renferme qu'une feule étamine , un ful ftile , rarement deux. Les autres parties de la fruétification font telles que je les ai dé-' crites plus haut. Cette plante a été obfervée par Solander dans la nouvelle Hollande, 2. OPERCULAIRE rude. Opercularia afpera Goœrt. Opercularia calycibus congeffo -capiratis s Jubfexfloris. Lam. ïlluft. gen. n. 1344. ibid. tab. 24. f. 4. Opercularia capitulis globoffs pedunculatis ; calye cibus fulcatis. Gmel. Îyft. nat. 2. p. 333: Ré bioides afpera. Soland.mff. Cette efpèce diffère de la précédente en ce qu'elle eft munie de quatre ou fix fleurs pour chèque récepracle , blanches , infundibuliformes, dont le tube eft élargi à fa partie fupérteure ; & le double plus grand quele calice. Le limbe eft divifé en quatre ou cinq parties , ayant les découpures lancéolées , aiguës , plus eourtes que le tube. Il y à quatre ou cinq éramines inférées LS réceptacle. Le ftile eft profondément ifide. Les calices communs réunis forment une tête globuleufe & pédonculée. Ils font fillonnés ; avec fix ou a dents aiguës & inégales. L£T 1 ceptacle commun eft prefque hémilphérique ; quatre ou fix rainures. Il y a de quatre à mences en ovale renverfé , brunes, cote d'un côté, marquées de l’autre de deux fil élevés, faillans , fongueux , tachetés Cette plante croit à la nouvelle Zélande. 3. OrERCULAIRE diphylle. Opercularta diphyle- Gœrt. Opercularia capitulis globes , m1R07 hd Pedunculatis ; 7 hifpidis. Gmel. fyft. pat. p. 233. Gœrt. ibid. #13. Cette plante a fes calices réunis Fe La comme la précédente, mais prefque se poils plus petits : d’ailleurs ils fonc hériflés d cs roides. Les fleurs Do re 6260 AL trois à quatre loges. femences 10! era , blanchâtres, hériffées de fous de tubercules irréguliers , un peu pare 08 côté , faillantes de l’autre par un fllon Jongitudins! oPH songitudinal & ridé. Cette plante eft ngituc encore originaire de la nouvelle Zélande, Ye 36 OPÉTIOLE des INDES. Opetiola myofuroïdes. Goœrt. de fruét. fan. p. 14. tab. 2. fig. 8.. . Gramen cyperoides perrufillum Indie orientalis ; fpina longa , gracili, caudam muris emulante. Pluk. almag. t. 178. Genre de plantes à fleurs incomplettes , de la famille des aroïdes , qui parôît avoir quelques rapports avec les orontium , dont on ne con- ñoît qu’une feule efpèce exotique, & qui a pour caraétère eflentiel : Des fleurs dioïques , fleurs femelles fans calice . æécorolle ; plufieurs femences fur un chaton fimple, Pédonculé, de couleur de rouille à La bâfe. Cette plante n’a point de tige, ou n’en à u'une très-courte. Ses feuilles font entaflées , roides , glabres , à trois nervures , longues d’en- viron quatre pouces, de trois lignes de large à la bâfe. Les intérieures font un peu plus cour’ tes. Les fleurs font dioiques. On ne connoit point les mâles. Les fleurs femelles font difpo- fées en épis axillaires. Celui du centre eft très- court , prefque feffle ; les autres font pédiculés , Prefque de moitié plus courts que les feuilles. Les pédoncules font triangulaires d'un côté, planes de l’autre , marqués d’une ftrié longitu- inale , de couleur de rouille à leur bafe. Les axes font un peu plus épais que les pédoncules nu font engainés à leur bâfe par une ou deux olioles en forme d’enveloppe. . Le chaton eft très-fimple, eylindrique , aigu, pédonculé , marqué de foffettes oblongues , où #infèrent les femences. Le pédoncule eft deux Ou trois fois plus long que le chaton, ftrié , triangulaire. Les femences font très-petites , globuleufes , d’un blanc pâle , marquées d’une Gicatrice au fommet. OPHIOGLOSSE. Ophioglofum. Genre -de plantes cryptogames , de la famiile des fougères, Qui a des rapports avec les ofmondes &: les onoclées , qui comprend des herbes tant indi- gènes qu'exotiques , dont le caractère eflentiel Benérique eft d'avoir: _- , La fruëification difpofte fur ün ou Jur plufieurs Pis linéaires | articulés : elle eff conffituée par ee rangs de capfules globuleufes qui s'ouvrent tranf- Verfalemens, ge x Esrè CES. 1. Oriocrosse vulgaire. Ophiogloffum vul- Batum, Lin. Ophioglofum folio ovato fimplici , fpica oblonga. : Eu S * Ophilogloffum fronde ovarä. Lin. fpec. pl. 1 s18. Botanique, Tome IF. OPH 61 Flor fuëec. 839. 932. Dalib. par. 309. Scop. carn: . ed: 2: n, 1256: Poll. pal. PAT ; Weiff. das p- 283. For. dan. 147. Doœrr maff. p. 162. Kniph: cent. 6. n, 64. Knorr del. hort. 2. t. O 3. Black. tab. 416.-Lam. fl: fr. 1246. n. 1. Ophioglofum folio unice , ovato-lanceolato , 0h: tufo. Hall. ‘helv. n. .1685.. Ophioglofum folio ovato , fpica dificha. Hort. clif. 472. Ophioglffum vulgatum. Bauh. pe 354. Tourn. inft. R. h. 548. Plum. filic. XXXVI.t. B. f 5. Morif. hift. 3. p. 595. (15. t 5. fig. 1: Ophioglofum. Bauh, pin. 364. Camer.epit. 364. 6. Ophioglofum minus , fubrotundo folio, Bauh. pin. 354. Prodr: 150. Vulg. Langue de ferpent. Cette plante a une racine compofée de plu- fieurs fibres ramaflées en faifceau ,:& poufle une tige grêle , fimple, haute de fix à fept pouces. Cetre efpèce de tige s'épanouir endeux feuilles engainées l’une dans l’autre; favoir , une grande, ovale , très-entière ; lifle , à nervures droites , longitudinales , anaftomofées ; d’erviron deux pouces de long fur ur de large. Elle embraffe par fa bâfe une autre feuille tres-érroite , large de deux lignes au plus , longue , linéaire , ayant la forme d’un pétiole un peu épais , terminé par la fruétification difpofée fur fes bords en un épi pointu , diftiqué ; long prefque d’un pouce & demi, beaucoup plus haut que la première feuille. Cette fruétification eft compofée d’un double rang de capfules courtes , ovales, ran- géees fur le bord de la feuille fertile , tant en- deffus qu'en-deflous: Cette plante fe rencontre dans les grandes forêts , au milieu des prés hu- mides & des marais. Elle pañle pour vuinéraire, ELPRI | À uslquefois la feuille qui porte la fructifica- eg ivife à fon fommet en deux ou trois , & forme autant d'épis. 2. OrPriocLosse de Portugal. Ophioglofum lufitanicum. Lin. Ophivglofum folio lanceolato ; fpica brevi. * * Orhkiogloffiim fronde lancéolata, Lin. fyft. pl. PT, Orhioglo um pumilum , de Bit. Lufiran: G4:5 : 3 Ophiôglofum ‘angafifimum , minimum. Barr. rar, 1280, tab. 252. ra £: Éié An ophioglofum nudicaule ? Lin, f, fup. 442: Cette ce a les plus grands rapports avec la Diane , à laquelle elle reflemble prefque en tout ;-maisielle en diffère effentiellement par la grandeur , ayant à peine un pouce de haut. La feuille flérile eft prefque lancéolée, très- ière , où moins large, variant un peu entière , plus LL 162 OPH de forme , étant quelquefois prefque fpatulée par le retréciffement de fa bâfe jufques vers fon milieu , s’élargiffant enfuite au fommet. La feuille fertile eft très-étroite , filiforme , terminée par un épi court , fubulé , un peu plus long que la feuille extérieure. Cette efpèce croît naturelle- ment en Efpagne , en Italie , & a été obfervée par le C. Desfontaine fur la côte de Barbarie. (PF) - L’ophioglofum nudicaule de Linné fils me-paroît fi peu différent de celui-ci, quoiqu'originaire du Cap de Bonne-Efpérance , que je fuis porté à croire que c’eft la même plante. 3. OPHI0GLOSSE réticulée. Ophioglofum re- “ ficulatum. Lin. Ophiogloffum folie cordate., reti- culato. Ophiogloffum fronde cordata. Lin. fyit. pl. 4. p. 377. Ophioglofum cordatum & reticulatum. Plum. fili. 141. tab. 164. Ophiogloffum vulgari facie. Pet. fil. 179. tab. 10. fig. 4. Ophiogloffum fpicatum , folio cerdato. Brown. am. 108. 4 Cette plante fe rapproche encore beaucoup de la première efpèce par fes deux feuilles en- gainées l’une dans l'autre , l’une extérieure & flérile , l'autre intérieure & fertile. La feuille extérieure eft portée fur une efpèce de long pé- tiole étroit ; elle eft en cœur, échancrée à fa bâfe , arrondie, haute d’un pouce & demi fur à peu près autant de large , life , verte , réti- culée d’une manière remarquable. D'abord les nervures de l’extrémité du pétiole jufques vers Je milieu de la feuille font droites ; réunies en faifceaux ; elles s’écartent enfuite & fe répan- | dent du centre à la circonférense : en formant un rézeau compofé de mailles inégales. La feuille intérieure beaucoup plus longue que la première , très-étroite , eft terminée + qui ne me paroît pas différer de celle de la-pre- mière efpèce. Certe plante croit dans lAméri- que méridionale. Le C. Badier.en a communiqué au C. Lamarck un exemplaire, qu’il avoit re- Cueilli à la Guadeloupe. ( F.f.). ©: Cette efpèce ne peut fe confondre avec la première ; ayant les feuilles en cœur réti- culées. 4. OPRIOGLOSSE palmée. Ophioglofim pal- matum. Lin. Ophioglofum fronde palmata, baff Jpiciféra. Lin. fyft. pl. 4. p. 377. Ophioglofum palmatum. Plum. fil. 139.t 163. Pe dv DS. tOY1s 3. à sb, Cette efpèce eft bien remarquable par fa fruc- a fruétification OPH tification à la bâle des feuilles, qui s’y divi- fent en forme d’ailes, &.portent fur chacune des folioles retrécies en forme d’épi , un double rang de capfules. La racine de cette plante eft. charnue, ar- rondie , couverte d'un côté de laine très-fine, & qui s'attache contre les arbres par plufeurs fibres rameufes. Elle pouffe trois ou quatre grandes feuilles féparées., très-larges , divifées en main ouverte : ces divifions font au nombre de quatre ou cinq, lancéolées , preique aiguës. Les feuilles , très-retrécies à leur bâfe , deyien- nent pinnées; & c'eft, comme je l'ai dit, fur ces pinnules oblongues , étroites., que l'on voit la fruétification. Il s'échappe des capfules qui . la compofent , une pouffère fine & blanche, lorfqu’elles font arrivées à leur parfaite matu- rité, J'ignore fi, comme dans les précédentes efpèces , il y a des feuilles fertiles & Aériles. Plumier n’en parle pas. Cette plante croit na- turellement dans l'ile de Saint - Domingue , proche Léogane , le long des ruiffeaux. Il paroït que cette efpèce eft très-rare. $. OPHIO6LOS£E pendante. Ophiogloffum pen- dulum. Lin. Orhioglofum foliis feffitibus , linea- ribus , longiffinis. Ophioglofum frondibus liresribus , longiffimis , indivifis. Lin. {yft. plant. 4. p. 377. Scolopendra major, Rumph. amb. 6. p. 84. tab. 37. fig. 3. Cette efpèce eft parafite ; elle croît aux Indes, fur les arbres defquels pendent {es feuilles jon- gues , étroites , fefiles. Sa racine ne confifte que dans quelques fibres un peu fortes décurrentes fur l'écorce des arbres. Il en fort des fafcicules de feuilles ordées , longues de trois , quatre pieds & plus ; n'ayant prefque qu'un pouce de largeur ; fans pétioles, mais élargies dès leur infertion fur les racines. Du milieu de fes feuilles . font ftériles , en fort une feconde fertile qui e confond par fa bâfe avec la première. Elle très-étroite ; & en forme de pétiole depuis fà bâfe jufqu’au point où commence la fructifica- tion. Elle devient alors plus large, linéaire » aiguë ; portant fur fes bords les ca foules difpo- fées en épis, & fe rapproche par-là de fa pre” mière efpèce. On trouve cette planté dans Indes , au Malabar. 6. OPHIOGLOSSE grimpante. Ophiogloam fean- dens. Lin. Ophiogloffum caule flexuofo tereti pe dibus conjugatis pinnatis : foliolis utrinque Jicfers. Hort. cliff. 473. for. zey!. 374 Filix_feandens pülchra brafiliana. Breyn: CER- 185. tab: 9 ; Lonchitis feandens brafiliana , pinnulis c.08 laciniatis. Morif. hit. 3. p. 568. f, 14 ab: 3 Fi. ETES MER EME aabis + 7 CPP DESERT NN thostiniditiili anstilits 00 giant tente mo nie fat OPH fig. 1$. Adianthum volubile. Rumph. amb. 6. P. 4 tab. 32. f. 2. 3. Tferu vallipama. Rheed. malab. 12.p.65$. tab. 33. Pulypodium fcandens caule tereti glabro , foliis petiolatis anguffis fubferulatis , quandoque auritis , À quandoque digitatis. Brown. jam. 100. n. 14. 6, Idem frondibus eleganter laciniatis. | -Cetre efpèce , bien diftinguée des précédentes ar fa fructification difpofée en petits épis le ong des folioles, par fes tiges grimpantes , chargées de feuilles , eft très-variée quant à Ja forme & à la difpofition des foliolss. Cette plante pouffe des tiges très-ramifiées , cylindriques , qui s’entortillent autour des arbrif- feaux & autres plantes qu'elles rencontrent. Les feuilles font ailées , conjuguées , compofées de folioles rangées le long d’un pétiole commun ; ce périole préfente une particularité remarqua- ble, qui eft d’avoir un pédicule court dans fon milieu , par lequel il eft attaché à la tige prin- cipale : ce caraétère eft conftant dans toutes les variétés de cette efpèce. Rien de plus variable que la forme des folioles. Elles font haftées ; lancéolées ; d’autres fois , elles font fimplement lancéolées , arrondies ou échancrées à leur bâfe; fouvent divifées en trois, ou bien entières ; entières fur leurs bords ou dentées. Toutes les feuilles me paroiffent fertiles. Elles portent la ification à leur circonférence fur autant de | petits épis féparés, très-courts fur certaines tes, deux & trois fois plus longs fur d'autres. gs La variété 6, m'a la plus diftinguée & mieux tranchée. Elle ef oublement ailée , mais inégalément. Ses folioles font très-cour- tes, très-petites, plus ou moins finement dé- coupées , chargées toutes de fruétification. Toutes ces différentes variétés fe rencontrent dans les Indes. Je les ai toutes obfervées dans l’herbier du C. Lamarck. ( F. f.} 7: OPHIOGLOS SE flexueufe. Ophioglofim fexuo- Jum. Lin. Ophioglofum caule fexuofo angulato ; frondibus diphyllis : pinnis, trifido-palmatis. Flor. 2eyL 375. | Dre Adianthum volubile majus. Rumph. amb. 6. P+ 77. tab. 33. : : Valli-pauna. Rheed. mal. 12.p. 6. tab. 32. _Cstte plante a tant de rapporgsavec la pré- Cédente Le je fuis porté à croire qu’elle n'en eft qu’une variété , d'autant plus que nous avons vu que cette efpèce éroit très-variable. Cepen- dant on peut en général l'en diftinguer par fes Uges plus flexueufes , anguleufes ; par fes folio- : les fouvent prefque palmées , ou divifées très- À comprend O'P:H #6 y tiges font grimpantes : je n'ai pas vu la frutifi- . cation, mais je la foupçonne la même que dans l'efpèce précédente. Elle croît naturellemenc aux Indes orientales. 8. OrnroGLossE du Japon. Ophioglofum ja- ponicum. Thuün, Ophioglofum caule flexuofo angu- lato ; frondibus fupra decompofitis : pinnulis alter- nis incifis. Thun. flor. jap. p. 328. Cette efpèce diffère de la précédente, fuivant Thunberg , par fes feuilles éctdécompotéet par les pinnules alternes & non oppolées , par les découpures des pinnules alternes , pinnatifides , découpées de nouveau , lefquelles découpures font dentelées en dents de fcie. Enfin, par les pinnules floriféres linéaires. Elle diffère encore de l’ophioglofe grimpante par la dernière foliole point alongée , ni auri- Culée à la bâfe, par les feuilles décompofées prefque en trois pinnules incifées. La tige eft filiforme , fl:xueufe , à deux an- gles , glabre & grimpante. Les feuilles font al- ternes; les inférieures partagées en trois ; le lobe du milieu lancéolé | ferré , incifé : les lobes latéraux bifides , dentés , plus petits. Les fupérieurs doublement ailés, à pinnules décou- ées. Les derniers font florifères, à pinnules Énéaires ; égales, entières. Cerre plante croît au Japon & fleurit dans les mois de feptembue , oétobre & novembre. Obfervations. Quoi qu'il en foit de la defcrip- tion de Thunberg, je doute que cette efpèce., foit autre chofe qu’une variété des deux précé- dentes. L'ophioglofe grimpante eft un Protée qui affeéte toutes fortes de formes très-difficiles à bien caratérifer, * Ophioglofum ( crotalophoroïdes } frondibus fubcordatis , feapo frondibus. longiori. Wake. for. carol. p. 256. OPHIORIZE. Ophiorrhiza. Genre de plantes à fleurs monopétalées , de la famille des gen- tianés , qui a des rapports avec les fpigelia , qui des herbes exotiques , à feuilles op- pofées , dont'les fleurs, en cimes terminales, font munies de braétées. Le caractère effentiel de ce genre eft d’avoir : Une corolle infundibuliforme ; deux fligmates ; une capfule à deux lobes, à deux ‘loges poly- Jpermes, ; . CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre, 1°. un calice monophylle, urcéolé, drois , à cinq dents , régulier , per- Profondés nt en deux lobes élansoles. Les ess Bbbb 2 564 ÜPH . 2. Une corolle monopétale , infundibuliforme, dont le tube eft plus long que le calice , Pori- fice velu, le limbe à cinq découpures ovales , pointues. 3°. Cinq étamines dont les filamens font fili- formes , très-courts , attachés au tube; les an- chères ovales & conniventes. - 4°. Un ovaire fupérieur , -divifé..en deux; le file Lifide au fommet , ou formant deux fliles , lès fMigmates obtus. Le fruit eft une capfule bilobée , large , un peu obrufe , à deux legess à lobes divergens , s’ouvrant par leur côté intérieur. Les femences font nombreufes ;. anguléufes , attachées à deux placenta allongés. it _. EsPÈCES. - 1. OPHIORIZE mitréolée. Ophiorrhkiza mitreola. Lin. Ophiorrhiza foliis ovatis ; Pr res lôbis cms , acutis. Lam. illuft. gen. n. 21 f5. tab. Lo. Be 1 * Ophiorriza folis ovatis: Lin. ff. plant. 4 P. 426. Mitreola. Hort. cliff. 492. Gronov: virg. 28: Micra. Horft. LÉ FE … Orhiorrhiza. floribus digynis. Swart. obferv. botan. p. 59. tab. 3. fig. 2. : D'après Swartz, la racine de cette plante eff fafciculée , blanche , longue, filiforme , croif- fant aux nœnds inférieurs de la tige. Celle-ci eft herbacée, d'un pied de haut, fimple ou rameufe , droite ; tétragone. à fa partie - infé- rieure , arrondie vers le haut, glabre & lâche. Les feuilles font oppofées , légèrement pétio- Jées , ovales, lancéolées , aiguës , entières , glabres des deux côtés. Des rameaux, fouvent SR développés , fortent de laiffellz d:s feuilles. Les fleurs font terminales , difpofées en éis lâches , gréles , u-:latéraux ; chaque fleur eft peuite , feffile , blanche. On remarque ‘une fleur foljtaire dans la dichotomie des pédonculës. Le éälice eft petit , divifé en cinq découpurés droi- tes ; la corolle tubulée , un peu plus longue que le calice , ayant le limbe divifé en cinq décou- pures ovales , droites, aiguës , quelquefois re- courbées ; l’orifice eft velu. L'ovaire eft ob long, partagé en deux jufqu’à fa bâfe. Il y a deux. ftiles terminés par des ftigmates arrondis & pubefcents. La capfule eft divifée jufqu’à la bâfe ; elle eft à une loge, à deux valves qui - s'ouvrent de côté longitudinalément. Cette plante croît à la Jamaïque dans les lieux humi- des & fur le bord des Rues : On.a donné à cetre plante le nom d’ophior. rhiza, compofé de deux mots grecs qui fignifient . ‘ C] es peux pas révondre de l’exaétitule de ( Amœænit, po. $78. ) dont la fru OPH ‘ racine de ferpent , parce que les Indiens emploient ces racines contre les morfures de ferpent. 2. Ormion1ZE de l'Inde. Ophiorrhiza mungos. Lin. Ophiorrhiza folüs lanceolato-ovatis , capfu- larum lobis divaricatis , obtufis. 1 am. illuit. gen. n. 2156. tab. 107. f. 2. Plenck. icon. tab. 90. Gœærtn. de fruc. & fem. cent. 4. tab, fs. fig. 10. Ophiorrhiza. Flor. zeyl. 402. Mat. medie. p. $9. tab. 1. Amon. academ. 2, p. 118. Limo- nium mauritanicum flore minimo , caule foliofo ? Petiv. gazoph. 66. tab. 41.f. 12. Radix ferpentum. Grimm. zeyl. 116. Peryclimenum zeylanicum herbaceum, foliis va- risgatis diverfi-coloribus maculis ornatis ? Herm. prodr 363. Peryclimenum indicum foliis maculaus latioribus laärinis ? Burm. zeyl. 186. (non fynon.) Ekawerya, Herm. zeyl. 37. Naghawalli. Herm. zeyl, 55. , 7 Cette efpèce diffère de la précédente Pie les. lobes écartés de fes capfules, qui font droits, aigus , plus rapprochés dans l'ophiorize mir, tréolé. mail ane Les feuilles font oppofées , ovales , lancéo- lées , glabres , très-entières, avec des nervures ‘obliques & tranfvétfes , portées fur des pédon- cules très courts. Les fleurs font termnales, axillaires, compolées d’épis fimples , fl-xueux, quelquefois bifites. Chaque fleur eft feñle, la- térale', fur ie côré fupérieur de lépi. La Co -rolle eft monñopétale, infundibuliforme , divifée à fon orifice en cinq parties obtufes, ouvertes» barbues intérieurement, 11y a cinq flamsns fi- liformes terminés par des anthères droites ; oblongues , de même longueur que la farce capfule eft comprimée , divifée en deux lot écartés , atrondis , dans. une pofition ho.ifon- tale & divergente, comprimées fupérieuremenr. en une membrane anguleufe., renflée à la partie inférieure , s’ouvrant fuivant la longueur du rer. bord fupérieur. Le réceptacle ou placenta € oblong , retréci vers le basen pédoncule, attacñé dans le milieu de la cloifon , qui eft très-étroite & oppolée aux valves. Les femences font très nom breufes , petites, divifées, diverfement angu Jeufes , aiguës , d’une manière remarquable cd Jéur ombilic , de couleur de rouille. jt 12 Comme je ne connois pas cette pare » Eee nymie. La figure de Petiver, dans fon a70P A cium , eft bien Certainement un ophiorrmza.E", of l'efpèce dont il vienr d’être queftion ? Syrie l’afurer, Cette plante croit dans l'Inde, 4 de Ceylan. Goertner ‘avertit qu il ne ue la confondre avec le .radix mongos de Kemp* bien différente. : O PH * Ophierrhiza ( fubumbellata } caule frufticofe ; liis Llanceolatis , acutis ; umbellis axillaribus ; trifidis. Forft. flor. auftr. n. 66. p. 12.. - Obfervations. L’ophiorrhiza lanceolata de Forf- kahl , dont M. Vahl à fait un manellin,, a été décrit parmi les muffenda. Voyez ce genre , n°. 7: Sonovaire inférieur ne permet pas d'en faire un ophiorrhiza. : OPHIOSE ferpentaire. Opkioxylim férpenti- num. Lin. {{{t. pl. 4. p. 329. Amœn. acad, 2. p- 125. Mat. med, 219. Ophioxylum feliis quaternis. Flor. zeyl. 398. Ligufirum foliis ad fingula genitula ternis, -Burm. zeyl. 141. t. 64. Clematis indica: perfice foliis , fruëtu peryclimeni. Bauh. pin. 304. Radix muflele: Rumph. amb. 7. p. 26, tab.…16. Sjouanna. Rheid. hort. malab. 6. p. 81. t. 47. Goœrt. de fruét. & f m.tab. 109. Radix mungo:? Kœmpf. amoœn. 577: Vulg. Racine de ferpent. Genre de plantes à fleurs monopétalées ; de la famille des apocins , qui ne .renferme encore qu'une feule efpèce exotique, polygame & mo Voir : | “Pour les fleurs hermaphrodites , ur calice divifé en cinq, une corolle infundibuliforme , quinquefide , Gng étamines & un piflil. . * Pour les flaurs mâles , un calice divifé en deux, une’ corolle ‘quirquefide ; couronnée a L'orfice par un appendice entier & cylindrique, Deux éramines. .C'eft un arbriffeau dont la tige eft droire, . CHlindrique, peu rameufe, garnie de feuilles pofées en verticille , au nombre de trois ou quatre à chaque nœud. Elles font glabres , ova- | les-lancéolées ,-aiguës , légèrement périnlées. es fleurs font terminales , glomérulées; les érmaphrodites confondues avec les males; . Les fleurs kermaphrôdites offrent ; 1°. un calice gués. er 7 2°, Une corolle monopérale , infundibuliforme , dont le tube eft long , fliforme , renflé dans fon milieu ; le limbe eft divifé en cinq parties , fins appendice. CRE de des dem: à . 3°. Cinq écemines dont les filamens font très- Courts & attachés au, milieu du tube. Les an- hères font aiguës. $ 4 d’an flile filiforme , de la longueur des étamines ; tériminé par un ftigmate en tête. Fe © Le fruit eft une baie À deux’ 1ébés ; à deux } loges , à deux fémences. Les femences font rondes & petites, noique , dont le caraétère effentiél eft d’a- | 4 cinq découpures très-petites, droites, at | mails À °. Un ovaire fupérieur , arrondi, furmonté | Pda s6f | Ÿ-Les fleurs mdles fur le même pied & mélées avec les hermaphrodites offrent : 1°. Un calice divifé en deux. * 2°. Une corolle ip Séug infundibulifor- me ; mutie d’un long tube., d’un limbe”à cinq divifiors. L'orifice elt couronné par un-appen- dice entier-&,cylindriques. 42 ,3::24 .: 3°. Deux étamines très - courtes | terminées par des anthères aiguës ; conniventes. Certe Ceylan. LE] plante croit dans les Indes, à l’île de Obfervations. Nous n'avons encore: fur cette plante que des motions très-incertaines : il feroie cependant bien à defirer qu'elle nous fût mieux connue , à caufe des propriétés qu'on lui a:- tribue, On prétend que fa racine eft un puiflant fpécifique contre les morfures des ferpens ; on |'aflure ‘encore que c'eft le meilleuf antidote contre les flèches empoifonnées des Indiens, On attribue auf sne vertu ative à fon bois ou à fa racine qui eft très- 'propré à guénir | les fièvres interiitrentes. On én fait des perités écuelles que l’on emplit d’eau quand on veut fe purger. On l'y laifle pendant plufieurs Jours , Jjufqu'à ce qu'elle fe foi cha gée de l'amertume du bois J'ai vu une de ces écielles chez le C. Lamarck. Mais il reftera toujours lincerti- tude de favoir fi ces écuelles- font vraiment faires avec le bois d'ophyoxilum , &f c'eft au même arbrifleau. qu'il faut attribuer. les différentes propriétés que je viens de dater. dlud s3nri OPHIRE d'Afrique. Ophira frida. Lin. fyft. plant. 2. p. 189. Juff. gen. plant. 321. Lam. iiluft. plant, tab. 293. j Genre de plantes , de la famille, des onagres felon le C. Jufeu , qui a des rapports avec les À empetrum , les grubbia , & qui ne renferme qu’une feulé efpéce exotique dont le caraétère eflentiel eft d'avoir: | : Un involucre à deux valves, à trois fleurs j une corolle à quatre pétales , fupérieure ; une baie uni- loculaire: ” . 3 ae C’eft un petit arbrifleau dont les riges fent uadrangulures, de couleur cendrée, gsrnies de feuilles oppofées, linéaires , lancéolées , un ‘peu aiguës, cotiaces , roides, chigrinées én- deflus , blanchâtres & prefque argéntées en- déflous , longues d'environ un pouce fur deux lignes de large , portées fur des pétioles courts, pres ; élargis & prefque conrés à leur bâfe ; ‘ils fe prolongent dans la feuille par une très- grofle nervure., droite ; arrondie ; qui occa- j des feuilles. fionne nn long fillon fur la furfice fupérieure LAURE : L 2 66 OP Les fleurs font axillaires , {efiles , latérales , oppofées , en forme de tête , contenues dans une involucre bivalve , à trois fleurs ; lés valves font latérales , réniformes, échancrées, roulées & peñiftantes. Chaque fleur offre , 1°. une corolle fupérieure à quatre pétales oblongs & connivens. 2°. Huit étamines de la longueur de la co- roile , terminées par des anthères ovales. : 3°. Un owaïre inférieur , turbiné , hifpide , furmonté d'un flile filiforme , plus court que les étamines. Le figmare eft échancré. Le fruit eft une baie uniloculaire qui contient deux fe- mences. * Cette plante croit en Afrique. ( V. f.) Oëfervations. J'ai vu dans l’herbier du C. La- marck un exemplaire en fruit de cette plante, envoyée du Cap de Bonne-Efpérance. Le fruit offroit une petite tête oblongue , très-réfineufe , cotmpofée d’écailles comme dans les conifères , ui peut-être formoient autant d’ovaires, comme s les baies de fraifier. OPHRISE. Ophrys. Genre de plantes unilo- bées, à fleurs incomplettes, de la famille des orchides , qui a beaucoup de rapports avec les orchis & les faryrium ; qui comprend des herbes tant indigènes Fr Ste met dont les fleurs font en épis , les feuilles alternes , feffiles , lifles , à nervures longitudinales , peu faillantes , les racines bulbeufes, Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir : Le pétale inferieur pendant & poflérieurement coñcave ou en gouttière ; point éperenné. ‘CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre, 1°. une frathe fimple , uniflore, 2°. Une corolle monopétale , profondément divifée en fix découpures , dont cinq fupérieu- res, égales, conniventes ; une fixième infé- rieure , pendante . poftérieurement concave ou. en gouttière , fouvent divifée en urs L bes , & fans éperon. 3°. Deux étamines dont les filamens font très- ! courts , inférés fur le piftil dans fa partie con- cave , & terminés par des anthères en fpirales, sb par le bord intérieur du pétale in- rieur. 4°. Un ovaire inférieur , oblong , fillonné ; un flile concave, adné fur le bord intéresse ds tale ou de la divifion inférieure > Muni d'un te élargi. Le fruir ER une capfule préfque ovale , à trois piufieurs lo- côtés , obtufe ; ftriée, à trois valves , à une loge , s’ouyrant par fes angles. Les femences font petites , nombreufes , femblables à des fciures de bois, attachées fur un réceptacle li- néaire , adné à chacune des ‘valves du péri- Carpe: Obfervations. Les ophrifes fe diftinguent faci- lement des orchis & des fatyrium' par leur co- rolle tout-à-fait fans éperon, & des hellebo- rines par leur pétale inférieur concave pofté- rieurement. Le pétale inférieur 8 pendant eft appelé neéfaire par Linné. Les fparhes ne font très-fouvent que des bractées , vu qu'elles ne renferment pas toujours la corolle. avant fon épanouiflement ; les divifions de la coroile peu- ” vent auffi être regardées comme autant de pe- tales féparés. . EsPrèces. *. Bulbes rameufes. 1. OPHRISE nid d’oifeau. Ophrys nidus avis Lin. Ophrys bulbis fibrofo-fafciculatis, caule vagr nato - aphyllo , neétarit Labio bilobo. Lin. fpec. plant, 1339. Mill. diét. n. 1. Gmel. fibir. 1. p.25. n. 24. Scop. carn. edit. 2. n. 1131. Pollich. pal. n. 853. Mattufch. fil. n. 662. Doœrr. nail. P- 162. Flor. dan. t. 181. Epipaëäis. Crantz. auftr. p. 475. Orchis abortiva fufea. Bauh. pin. 86. Nidus avis. Tourn. init. R. h. 438. Lobel. icon. 195. Riv. hex. t.7. Flor. franc. 1106. n. 13. nr, 4 : : , Neotia bulbis fafciculatis , neëtarii Labie bifdo. AËt. upf. 1740. à 33. Flor. fuec.442. 81$- Dalib. arif. 277. Épipaëfis aphylla , flore inermt , À icorni. Hall, helv. n. 1290. t. 37- | Cette plante a fes racines compo ts bres charnues , cylindriques , nombreulés Sa ramaflées prefque en forme de nid d pre tige eft d’un jiune rouge , haute + viron ; elle a pour feuilles des écailles altérnes ; * icaules , environnant la tige par une amplexicaules , enviro ee fommer ;. e gaîne , élargies & obtufes à le fc, he banc fale Le mea Les ere a même couleur que la tige » ss fées en un épi clindré ue , alternes a Res: rées vers le fommet , légèrement pé d bhine ayant à leur bâfe une fpathe mince ; un . fale , tranfparente, terminée Par ie Les cinq Bénreg ou les cinq es GE rieurs font courts & un peu adfétiée ue. L'inférieur eft pendant, &. fe a À eux divifions. écartées. La capfule Poe renflée , pédonculée. Cette planté ro rellement en France,en Suiffé, en Allem26®°o dans les lieux couverts & les bois. ( F.v.) O PH 2. OPARISE corallorife. Ophrys corallorhiza. Lin. Ophrys bulbis ramofis , flexuofi;3 caule va. ginato aphyllo, neëtarii labio trifido. Flor dan. tab. 451. + Neotia bulbis reticulatis, ñeario labio trifido. A: upf. 1740. p. 34: Flor. fuec. 743: 816. Neotia radice reticulata, Flo. lapp. 315. Corallo- rhiza. Gmel. fib. 1.p. 26. Gunn. norv., parf. 2, tab. 6. fig. 3. Hall. helv. n. 1301. tab. 44. Coral- lorhiza nevtia. Scop. carn. edit. 2. n. 1134. Epi- paëis aphylla radice coralloide. Crantz. auftr. 464 … Orobanche radice coralloide.… Bauh. pin. 88. Orobanche fuconum radice coralloide, flore albô. Rudb. elyf. 2. p. 234. fig. 16. Orobanche fpuria S. corallorhiga. Rupp. genuf. 284. tab. 2. Oro- banche radice coralloide :ruberrima. Mentz. pug. tab. 0. fig. 1. Lam. flor, fr. 1106. n. 16. An orobanche virginiana ? Pluk. phyt. 211. fig. 13. 2. à LA _ Cette plante , qui a beaucoup de rapports avec la précédente, en diffère cependant par des caraétères bien tranchés , dont les principaux confiftent dans fes quatre étamines , &. les trois divifons du pétale inférieur. Les bulbes de fa racine font très-rameufes , « tortueufes , & reflemblent par leur forme à des morceaux de corail. La tige efl haute de cinq fept pouces , fans feuilles , garnie ; comrne la Précédente , de quelques écailles vaginales qui uennent lieu de feuilles. Les fleurs font petires, une, couleur herbacée ou ‘blanchâtre, peu nombreufes , munies chacune d’une braétée ou _ d'une fpathe plus longue que l'ovaire. Eles font remarquables particulièremenr par leur quatre étamines réunies deux à deux dans deux : loges féparées. Le pétale inférieur eft étargi & divifé en trois découpures. Ces fleurs fonc if Pofées en un épi prefque fpiral, imbriquées & : Fe unilatérales. -tré. :urs dans le mois d’oétobre. Elle croît dans les lieux incultes de l'Europe , dans les bois en Languedoc. 2, 3: OPHRISE en fpirale. Ophrys fpiralis. Lin. Ophrys bulbis aggre as Ps caule fuhfoliofo (lateral; ) ; floribus Pr leur hes neëfarii labio di- vifo crenulato. Lin. fpéc. pl:1340. Aét. upf. Le P: 32. Dalib. parif. 277: Œd. dan. 387 Riv. hec. tab. 8. f. 9. Vailk tab. 14. Seguier. veron. tab. Parif. 1747. Pollich. pal. n.. 854. Crantz. auftr. P- 473. Sub epipaétide, Poiret. voy. en Barbar. 2. P+ 249. ke 52 Epipaëis bulbis cylindricis ie crenulato, Hall hely. n. 1294. t. 38. 45 alba odorata minor. Bauh. pin. Piralis , alba odorata. Tourn. inf. R. h. 433. , Jpica | foirali ;. La- _ Trior- opoli. l'a renéo tré.en 84. Orchis OPH sé | Sa rium odoriferum. Brusf. herb. 1. P. 105. Te rs 2 rs Lob. icon. 186. Garid. aix. p. 341. Zannichel. ven. p. 199. tab. 86. fig. 13. Morif, h. 3.f.121t. UE St ii Orchiaftrum autumnale » Pratenfe , frirale , at- bum ; odoratum. Mich. gen. plant. p. 30. Lam. flor. fr.’ n106,n. 15. 0° 02 | Cette plante a fes racines compofées de deux à trois bulbes allongées, prefque cylindriques. Flle pouffe une tige grêle , garnie de quelques | feuilles coures & étroites. Elie s'élève ée fepe à huit peuces. Les feuilles radicales naiffent à eôté des tiges} elles font au nombre de trois ou quatre , ovales, glabres , un peu épaifles, à nervures longitudinales & apparentes Les fleurs font petites, blanchâtres, difpofées en une férie jmparfaitement unilatérale , formant fenfiblement h fpirale autour ce l’axe de He Les trois pétales extérieurs fopt comme agglu- tinés ; l’inférieur eft arrondi , crénelé & cilié. Certe plante croît en Suifle , en France, en Allemagne , fur les côtes de Barbarie , au mi- lieu des peloufes, fur les collines fèches, Elle fleurit en automne. ( Ÿ. v.) $. 3) Hip 9 LS if PP € à cd * 4 OPHRISE d'été, Ophrys affivulis, Ophrys bulbis aggregatis oblongis , caule foliofo centrali , foliis oblongis ; floribus fpirali [ecundis. Orchis fpiralis alba, odorata , lorgo anguffoque felio. a parif. p. 147. n° 8. Orchis ee élatior, ex terra mariana. Pluk. mantifl. 141. Mor.h.,3. f. 12.t.14f. 1? ET on =: Orchiaftrum ‘effivam ; palifhre ;' fpirale ; album à odoratum. Mich. gen. plant. p. 30. tab. 26. . Certe efpèce, quoique très-rapprochée de la précédente , s'en diflingue par fes feuilles ra- dicales qui entourent la tige, tandis que dans l'efpèce précédente elles croiflenc à côté. D'ail- leurs elles font beaucoup plus longues. : Sa racine eft compofée de bulbes fouvent au nombre de cinq à fix, allongées & cylindri- ques. Il s'en élève une tige haute de près d'un id , un peu courbée , garnie fur tout à fa bafe de feuilles oblongues , aigués, un peu étroites : les caulinaires font beaucoup plus petites & vagi- pales. Les fleurs-font plus grandes , plus nom- breufes , d’ailleurs blanchätres , difpolées en un épi fpiral , comme dans l'efpèce ‘précédente. étre plarte fliurit dans le courant del'été, aÿ mois d'août. Ellé croît en Eufope , aux environs de Paris, en Suifle, &c. dans leslieux hümides , dans les prés & les pâturages mon- tagneux. ( V. f ) "5 Ornrise penche. Ophrys cernua. Ophrys | Bdlbis fafciculatis ; caule foliofo ÿ floribus cerndis ÿ 568 OPH *meëtarit labio oblonge , integro, acuro, Lin. Tyft. ei ; Cette plante fe diftingue- par fes fleurs pen- chées., & le pétale inférieur oblong , entier , Aigo , fans divifions ni crénelures. - La racine eft compofée de plufieurs fibres épaifles & charnues. Les feuilles radicales font longues & linéaires ; les caulinaires font très- courtes & vaginales. Les fleurs font difpofées en un épi oblong & ferré. Chacune d’elles eft recourbée & penchée. La corolle eft petite, ayant les pétales fupérieurs rapprochés ; l'infé- rieur eft féparé , oblong , términé en pointe & très-enter. On rencontre cette plante dans la Virginie & le Canada. 6. OPHRISE à feuilles ovales. Ophrys ovara. Lin. Ophrys bulbo fibrofo ; caule bifolio , foliis ovatis, ntétarii labio bifido. Lin. fpec. plant. 1340. Scop. carn. edit. 2.n. 1132. Crantz. auftr. p. 473. fub epipaëlide. Gmel. tub. 275. Neck. gallob.” 373. Gagneb: in at. helv. 2. p. 56. t. 6. Pollich. pal. n. 8f5s. Doœrr. naff. p. 63. Flor. dan. MY “ Ophrys foliis ovatis.. Hort. cliff. 429. A: upf. te p. 28. Flor. fuec. 738. 808. Roy. lugdb. 15. Gmel. fib. 1. p. 15. Dalib. par. 278. Epipaëis foliis binis ovatis , labello bifido. Hall. helv: n. 1291. tab. 37. Ophrys bifolia. Bauh. in. 87. Tourn. inft. R,h. 437. Ophrys. Fufch. it. 565. Gefn. Schmisd, opufc. 1. tab. 12, fig. 103. Œder. dan. fafci. 3.t. 137. Bifolum. Riv.-hex. t.7. Morif.-hift. 3: f. 12. CU, fe 1. 8. Ophrys trifolia. Bauh.pin. 87. _ Ophris double-feuille. Lam. flor. fran. 1106. 5 + PRÉ ST - Sa racine eft ordinairement très-enfoncée en terre. Elle eft compofée de fibres charnues parallèles & prefque une tige d'environ un pied & demi, cylin- drique , pubefcente fur-tout dans fa partie fu- périeure, garnie dans fa partie inférieure de deux feui.les larges, ovales , plus ou moins ar- rondies, un peu nerveufes , & qui paroifflent entiérement oppofées. Il n’eft pas rare de trou: ver des individus à trois feuilles. : ®* : … Les flzurs font d’un vert pâle, jaunâtre, nombreufes, & difpofées en un épi gréle, là- che & aflez long. Les pétales fupérieurs font courts , difpofés en cafque & à demi- ouverts ; l'inférieur eft pendant , étroit, divifé en deux. Crantz dit qu'il a obfervé que les anthères étoient foliacées | comme les antennes des fca- rabées, Cette printems. On Ja rencontre dans s les bois & les prés couverts, 2L. { F, -v. ) Rae horifontales. Il s’en éève + lante fleurit de bonne heure au’ O'P'H) 1 7. OPHRISE en cœur. Ophrys cordata. Ein. | Ophrys bulbo fibrofo, caule bifolio , foliis - cor: datis. Lin. {yft. plant. 4. p. 23. Mill, diét. n° 2, + Scop. carn. 2. n. 1133. Gunn. norv. vol. 2. t/3; : f.-.6: Gagneb. aét. helv. t. 2. p. 75. Ophrys foliis cordatis, Flor. lapp. 247. Flo. fuec. 739. 809. At. upf. 1740. p. 29. Gmel. fib. 1.:p. 25. Ophrys minima, Bauh. pin. 87. : Prodr. 31. Bifolium minimum. Bauh. hift. © P. 534. Epipaëhis folits binis , cordatis, label bifdo , poftice bidensato. Hall. hely. n. 1292. tab. 12. fig. 4. 6. Ophrys minima , floribus purpureo - croceis. Mentz. pugil. tab. 9. fig. 2. Moris. hifi. 3.f. 12, t. 11. f. 4. : Cette plante a des rapports avec la précé- dente , n'ayant que deux feuilles oppofées; . mais ces feuilles font en cœur ; d’ailleurs la | plante eft beaucoup plus petite & fes fleurs font . rougeâtres. Sa racine eft compofée de filamens longs, blancs & charnus. Il s’en élève une tige haute de fept à huit pouces, gréle , parfaitement glabre , terminée par un épi court & lâche. Les fleurs font petites, d’un rouge pourpre, quel: quefois mélangées de jaune. Les pétales fupé- rieurs , réunis en forme de cafque , font linéai- res , plus courts que lovairé. Le pétale -infér rieur eft pendant , divifé en. deux découpures divergentes. L’ovaire -eft prefque rond. La fpathe eft plus courte que le pédoncule. Les ux feuilles font échancrées à leur bâfe , pret que rondes, un peu aiguës, finement veinées: Cette plante croit naturellement en Allemagne, dans la Suiffe , en France. Le C. Lamarck ea poilède des exemplaires cueillis en-Auvergne s & qui lui ont été communiqués par le C. chard. Elle fe plait dans les forêts froides & humides, ( 7. f.) jé ra Selon Linné , le pétale inférieur divifé en deux , eft muni dus ee denc de chaque côté de fa bafe, - 8. OPHRISE à cinq lobes. Ophrys N.) Ophrys bulbis filiformibus ; caule oribus fecundis ; neéfarii labio quinq amer. p. 178. tab. 183, f. 1.. ; oHelle‘orine fpiralis flore “albo. Plum. cal: pe 9 . Ophrys ( peruviana } bulbis fliformibus ; foi caulinis ovatis , petiolatis | vaginatis ÿ metar!t labig _-integro. Gel. fyft, nat. 2. p. 57- ee Cerre efpèce a beaucoup de rapports fn Ophrys FES , ayänt également fes fleurs 5 polées en fpirale ; mais elle eft DEEE ral | grande , fes feuilles fonc lancéolées , & 1e P} a Dr ub 03 js Pin 4;" OPH tale inférieur eft à cinq lobes, caraétères qui la difinguent fuffifamment de l'Opkrys fpira:is, Ses racines font compofées de longues bul- bes charnues filiformes. La plupart des feuilies font radicales , ou à la bafe de [a tige. Elles font en petit nombre , fefiles , lancéolées , finueufes, épalles & nerveufes. Les tiges font droites , fimples , garnies de quelques feuilles ou écailles courtes & vaginales. Les fleurs fort blanches, difpofées en un épi contouiné en fpirale , long & ferré. Elles font fefliles, renfermées d’abord dans une fpathe plus longue qu’elles. Les pètales font égaux & connivens. Le pétale inférieur pendant eft large , divifé en cinq lobes arrondis. Cette plante croit en Amérique , où elle a été obfervée par Plumier. 9. OPHRISE à feuilles d’aloès. Ophrys aloidea. CN.) Ophrys bulois filiformibus | petalis ternis, majoribus ; reniformibus , bilobis undatis. Plum. amer. p. 177. tab. 182. f. 2. Ophrys guianenfis. Gmel. {yft, nat. 2. p. 57. | | Helleborine foliis carnofis, carinatis © falcatis. À Plum. cat. P- 9. Ce qui diftingue particulièrement cette ef- ce de fes congénères , eft d'avoir trois de fes s remarquables par leur grandeur , bilobés ; frangés à leur circonférence. .. Ses racines font compofées de bulbes fimples, iformes , très fines, charnues, qui produifent des feuilles radicales aflez femblables à celles de 1 aloès , épaifles, charnues , s’emboïtant réci- Proquement par leur bafe , canaliculées , en ca- rène & courbées en-dehors Ses tiges font nues, fimples , fans feuilles ni écailles , terminées par Un épi de fleurs très-élégantes, dont l'axe eft flexueux. Chaque fleur a une forme fingulière ; : elle eft remarquable par trois pétales en forme rein, béaucoup plus grands que les autres , ou dés , à deux lobes, très-ouverts, tandis que autres , ainfi que le | roulés & peu diftinéts , d’après la figure qu’en donne Plumier. Le fruit eft une capfule ; ob- ngue , contournée , friée , pendante , cou-; Tonnée par fa corolle flétrie. Cette plante croit faturellement dans l'Amérique , où elle a été ebfervée par Plumier. . La racine dé cette plante , felon Feuillée , eft compofée de plufieurs bulbes difpofées en botte , quelquefois jufqW’at nombre de dix , longues , otanique, | ome IV: 4! Fi 24 J étale inférieur, font | OFH 569 de trois pouces, couvertes d’une peau mince qui enveloppe tre fubftance blanche, aqueufe, d'un goût doucâtre & piquant. La tige s'élève ordinairement jufqu’à un pied & demi de haut , d’un beau vert. Elle s'éleve du milieu de quel- ques feuilles qui l’enveloppent par leur bafe, longues d'environ cinq pouces fur quatre lignes de large , épaifles , charnues , longues, étroites ; prefque uniformes. Les feuilles des tiges font vaginales & très-courtes. Les fleurs forment un épi très-ferré , toutes tournées de même côté. Elles font blanches, Les pétales fupérieurs difpofés en cafque. L'in- férieur elt divifé en trois parties , dont la moyenne eft plus grande ; les deux pétales la- téraux péri Ji en forme d’aîle. Cette plante croit fur les montagnes, & les lieux fecs & arides du Chily. Les Indiens s’en fervent dans les rétentions d'urine. Loriqu'ils font incommo- dés de la gravelle, ils boivent l’eau dans -a- quelle cette plante à infufé pendant une nuit. Cette même intufon eft encore excellente pour chaffer les ventofités. 11. OPHRISE catholique. Ophrys catholica. Lin. Ophrys bulbis fibrofis , caule foliofo , floribus tripetalis : galea ventricofa magna , labelle cruciato. Lin, fyft. plant. 4. p. 28. Amœnit. academ, 6. P. 110. h. 94. Orchidi affinis flore luteo, Buxbaum. cent. 3. Pr TE 21, Les racines font compofées de fibres char- nue$ , d’où s'élève une tige d'environ un pied , garnie ordinairement de trois feuilles alternes , amplexicaules , lancéolées : les feuilles radicales font plus courtes. Les fleurs font terminales , difpofées en un épi compofé de quatre à cinq fleuts, munies de braétées de la même longueur que la corolle. Le cafque de la corolle eft mo- nophylle, grand, ventru : les deux pétales la- téraux font Jancéolés , étendus , de la longneur du cafque. Le pétales inférieur eft petit , lan- céolé en croix , recourbé fous le cafque, ayant les découpures latérales très-érendues , dilaté à la bafe par un lobe de ag côté. Cerre efpèce croit naturellement dans les environs du Cap de Bonne-Efpérance. X * Bulbes arrondies. R 12. Ornrse à feuilles de lys. Ophrys lilifolia. Lin. Ophrys bulbo fubrotundo ; fcapo nudo ÿ foliis | Janceolatis; neëtarii labio intigro ; petalis dorfa- “HiBus linearibus, Flor. fuec. 2. n. 811. Gronoy. virg. 138. Ehret. aët. angl. 1764. n. 53. p. 8t. , 4 > Hi si Te GCcce 570 OPH Ophrys [cape nudo , foliis radicalibus ovato- oblongis dimidii fcapi longitudine. Gronov. virg. 1. p.185. Ophrys radicibus ovatis, tunicatis , fcapo nudo. Hort. cliff. 429. Pfeudo-orchis. Raj. angl. 3. p. 382. Moris. hit. $. f.12/t./11. f. 1. 6. Epipaiis foliis binis ovatis ; bulbis pyrifor- mibus foliofa vagine cinétis, Hall. aét, 4. p.120. Cetté plante a une racine à bulbes arrondies, garnies de fibres courtes, 1l en fort deux feuilles ovales , lancéolées , un peu nerveufes , larges d'environ un demi pouce, hautes de trois pou- ces & plus, engainées l’une dans l’autre. De Jeur centre s'élève une tige nue , haute. du double des feuilles radicales , triangulaire ; por- tant à fon fommet un épi liche, compofe de “quatre à fix fleurs d'un vert blanchätre ( rouges , felon Linné , mais dont trois. pétales font verts ), foutenues chacune par un pédoncule long de trois lignes environ , garni à la bafe d’une bractée étroite, pointue, à peine longue d'une ligne qui me paroït tenir lieu du fpathe. La corolle eft divifé en fix découpures profondes , ou fix pétales, dont trois fupérieurs étroits, linéaires ,. dont deux latéraux font féracés ; les deux inférieurs fonc aufi très-étroits : enfin le fixième eft pendant , un peu relevé, ovale, concave , à trois divifions , dont les latérales font fort petites ; la moyenne plus grande , un peu faiilante , eft ondulée en fon bord & comme crénelée. Cette plante croît en. Virginie, dans le Canada , en Suède , en France, dans les ma- rais près de Béthune , aux dunes de Dunkerque , d’où elle & été envoyée au C. Lamarck par le’ C. Aubert, LL. (V:f.) 13. OrnrisE de Eœfel. Ophrys Læfeli, Lin. Ophrys bulbo fusrotundo : fcapo nudo: trigano ; neétario lubello. ovato.. Lin. fyft. plant. 4. p. 24. t. 8. Cette plante , que je ne- connoïs que d’après les auteurs , me paroît avoir avec là précé- dente les plus grands. rapports , & n’en différer effentiellement que par le pétale inférieur ovale, CRRIERs 7. = Sa racine eft bulbeufe , & pouffe deux feuilles. Ophrys diphyllos bulhofa. ;Loef, pruff. 180. lancéolées, prefque de la longueur de la hampe qui eft nue , triangulaire à {à partie fupérieure haute d'environ trois pouces. Les fleurs font vertes ou päles , difpofées au fommet des tiges en épi lâche & court, compofé de cinq à huit -fleurs. Les pétales font étroits & réfléchis. Le ps inféri ur eft beaucoup plus grand. que autres ovale , entier. Cette plante-fe ren- + contre dans les marais de la Pruffe & de la.| | Suède. s | La OPH. foliis apice fcabris 3 neëtaria labio integro. Lin. (y. vêget. 4. p. 24. Flor. fuec. 813. Pollich. pal. n. 856. AËt. pal. 2. p.460. Pall. it. 3. p. 265. Orchis minima bulbofa. Raï. fuppl. 587. Or chis bifolia minor , paluffris. Pluk. älm. 270. tab. 247. fig. 2. Bifolium paluftre. Raï. angl, 3. pr 385 - | Cette efpèce a beaucoup de rapports avec les deux précédentes ; mais ele en diffère par {es fleurs beaucoup plus nombreufes, & le pétale inférieur entier & très-étroit;s elle dif- fère auffi de l’ophrys monophy!los par fes feuilles oblongues &. non point ovales , fcabres à leur fommet , & par fes pédoncules non capil- Jacés. La racine eft munie de bulbes ovales , un peu courbées , réunies plufñeurs enfemble en forme de chaînon ou de chapelet, pouflant à leur partie inférieure beaucoup de fibies courtes & _charnues. La tige eft à cinq angles , prefque nue. Les. feuilles radicales font au nombre de trois ou quatre , alternes, en forme de fpatule , fcæ bres à leur fommet , particulièrement à leur furface inférieure. Les fleurs font très-nom- breufes , d’un vert jaunâtre , difpofées en épi à l'extrémité des tiges. Le pétale fupérieur droit , en voûte ; les deux Jaréraux extérieurs font ovales oblongs, droits, un pew rabattus ; les deux latéraux internes. font linéaires & re- courbés. Le pétale inférieur eft ovale ; lancéolés ment en Suède, en AMemagne , en Ruñlie au milieu des marais. ( W. f. ) | 15. Orurise à une fenille. Ophrys monephyl- los. Li. Ophrys bulbo rotundo , fcapo nudos fol ovato, nefarir labio integro. Lin. fyff. plant: 4 Epipaëis folio unico amplexicauli ; Jpica pro- Ver multiflora. Hall. helv. n. 1293: ET «à Ophrys monovhyllos bulbofa. Lœf. pe t. 57. Monorchys ophyogloffoides. Nlentz: MD. D, 1, À Pfeudo -orchys monophyllos. :[ Cluf. hit. £. p. 269. Moris. hift. 3. f. 12. t If æk 10: Cette plante a une racine bulbeufe ; quelle poule ‘ordinairement une fe cé vaginale , qui s’élargit, prend la forme ova Frs un peu aigue. Il en poufle quelquefois as conde, mais plus petite, plus courtes © AL engaine la premiere; toutes deux embraffant L «cylindrique ; haute de huit. à dix PO dont f termine parun épi grêle, long , ferré ti les. feurs.fant peti aflez fembi seurs.iont petites. vertes, Ar ‘bles à celles de l'efpèce précédente. Le pérale 14. OPHRISE dis marais: Ophrys paludofa Lim Ophrys bulho fubrotxndo ; fcapo nudo, pentagonoÿ * entier & réfléchi. Cette plante croît naturelle- pue tige par leur bafe. Cette tige eft nue, Te | OPA inférieur eft entier. Cette plante croit naturel- Jement. dans Îes lieux marécageux, au milieu des grandes forêts, en Prufle ,en Suifle , &c. Z, 16. OPHRISE à une bulbe. Ophrys. monorkis. Lin. Ophrys balbo globofo , feapo nudo , neëtarii labio trifido cruciato. Lin. fpec. plant. 1342. Mill. dit. n. 4 Pollich. pal. n. 857. Fior. dan. tab. 102. : Hermirium bulbo fupra radiate | neëtarii labio trfit. Flor. fuec. 740. 710. A. uuf. 1740. P. 29. minium raaite globofa. Fier. app. 317. Orchis radice fubrotunda ; Labello haftato, Gmel. fibir. 1, p. 18. n.4. fig. 1. Orchis bulbo unico , Jusrotundo , labello cructformi. Hall. h:1v. n. 1262: t. 22. Orchis monorchis. Crantz. auftr. p. 478. Scop. carn. edit. 2. n. 1116. Orchis odoraia F . mofchata feu monorchis. Bauh. pin. 84 Orchis trifolia , floribus fricatis herbaveis. Segu. veron: 2. P- 131.t. 16. Orchis coleo unico [. mororchis flof tulis pallide wiridilus VLoœï. pruff. 184. t. 61. Monorchis. Mich. gen. 30. abs 26. Rupp. gén. 421. tab. 2. Monorchis bifolia , flore pallide wi- rente ; pruffica. Mentz. pug. t. $. f. $. Lam. for. franc. 1106. n. 2. Moris. fin. FL 12 t 15. fig. 8. : 6. Orchis lutea himfuto” folio. Bauh. pin. 84. .Moris. h. 3.4. 12. €. 144 f. 5. re Triorchis lutea folio glabro. Bauh. pin. Triorckis lutea , altera, Bauh, id. Moris. hif. 3. | À 12. t. 15. f. 9. Cette efpèce n’a ordinairement qu’une feule bulbe petite , globuleufe , recouverte à fa partie Tupérieure de quelques fibres bianchâtres & charnues. Sa tige s'élève de trois à cinq pouces. “Elle eft gréle , nue, cylindrique , quelquefois chargée d’une petite feuille linéaire. Les feuliles : radicales font ovales , lancéolées , au nombre de eux , quelquefois trois ; elles embraflent li Tige par leur bafe & font alternes. Les fleurs font difpofées en un épi très-ment, un peu liche , d’un vert jaunâtre & d’une odeur très-. agréable. Sa corolie eft petite. Ses‘ divifions on | fes pétales font pointus. Le pétale inférieur eft. divifé en trois découpures difpofées en forme Croix. La fpathe eft lancéclée , plus courte que l'ovaire. On la rencontre dans les prés mon tagneux de le plupart des coutrées de l'Europe. Je Fai Sbfryétanlt les environs de Soiflons , AU parc de Mercin. Elle flzurit en juin & juillet. {V. w. ) La variété 6. a les feuilles ciliées à la lancéolés , obtus; l'efpèce de cafque où font placées les étamines eft terminé par deux cornes droites , linéairés , parallèles. :Cetre plante croit naturellement au Cap de Bonne-Efpérance.… 28. Orarise de Caffretie. Ophrys caffra, Lin. Ophrys neitario labio reniformi , Llatiffimo., emar- ginato. Syft. plant. 4 p. 28. Amoœnt. academ. 6, Doll. dle00 hr. 8 à . Latige efftliffe , feuiilée ; elle s'élève à douze ou quinze pouces de haur. Les feuilles font au nombre de trois ou, quatre , alternes, lancéo- lées. L'épi eft compolé de trois ou quatre fleurs jaunes, La corolle a trois pétales fupérieurs lan- céolés ; le pétals inférieur ft très-large, échan- cré en forme de rein. On rencontre cette ef- pèce dans les environs du (Cap de . Bonne- Efpérance, + Fe 19. Orrrise bivalve. Ophrys: bivalvata. Lin. f: Ophrys floribus fafcisulatis ; labio lanceolam. Lin. f. fuppl. p. 405. 0 Cette plante s'élève fur une tige d'environ un pied de haut , très-feuillée. Les feuilles font très-nombreufes ; alternes, lancéolées, fubulées:, élargies à leur bafe & vaginales. L'épi forme une efpèce de coryinbe , fans pédoncule diftinét. Les trois pétales fupérieurs font ovales & prefque égaux ; mais le plus élevé eft en cafque, &.les deux latéraux. étendus. Les deux autrespétale latéraux inférieurs font épais , oblongs ; obtus , plus petits que les premiers. Le pétale inférieur cependant leur refflemble ; il eft Jancéolé. L'o- vaire eft trié. Le D. Spärmann a obfervé. cette plante dans les environs du Cap de Bonne- Efpérance. £ M: ; Lin. f, L LE 30. OPHRISE ondulé. Ophrys alaris. Ophrys neëélario labio integro ; undato. fuppl. 404. : sf Cette efpèce s'élève à douze ou ae ss fur une tige droite , fimple , feuillée. Il y © trois feuilles caulinaires, qui ne fe reflem KE oint. La prémière eft obtufe ; la feconde ovae | lancéolée ; la dernière a la forme d'une fpatne. L'épi n’a qué très-peu de fleurs munies de PA du haut , eft concave, troifième très-larges ; n éme longueur. Enfiñ en cœur , acuminés, de même eee Lan le pétale ‘inférieur eft plus pêtit, OVaes a céolé, ondulé” fur lés bords. C’eft eee D. Sparmann que nous devons cette per? qu'il a recueilie aux «environs du Cap de ner O:PAHS 31. OPHRISE étendu. ‘Ophrys patens. Lin. f. Ophrys pumila, foliis , fubulatis , neëtarii labio breviffimo , capillari. Syft. veget. 814. Lin. f. fuppl. 404. | 15 . Cette plante eft très-petite. Sa tige s'éléve à . peine à cinq ou fix pouces ; elle eft couverte dans toute fa longueur -de feuilles’ imbriquées. ! Les radicalés font courtes , linéaires ; les cau- ! Hnaires font vagiriales, fubulées , acuminées. Les fleurs font terminales, grandes , au nombre de deux ou quatre. Le premier pétale ; celui du haut ,eft en cœur , aigu. Le fecond & le troi- fième font petits , oblongs , placés fous le pre- mier; le quatrième & le cinquième font à demi- en cœur ; prefque lancéolés , étendus, de la longueur du premier. Le pétule inférieur ’eft li néaire, prefque capillaire, très-court. Cette plante à été découverte par le D. Sparmann au Cap de Bonne-Efpérance. 32. OPHRISE nerveux. Ophrys nervofa. Thunb. Ophrys feapo nudo angulato ; foliis ovatis ner- vofis , neëtarii labio integro reflexo, Thunb. flor. jap. 27. ee La tige eft glabre , anguleufe , droite , feuil- le feulement à fa bafe. Les feuilles font al. tèrnes , munies d’une gaine fi:lonnée à plufreurs angles , ovales , oblongues , aiguës ; ondulées , concaves , glabres , ftriées , d'environ cinq pou- cs de haut fur deux pouces de large, au nom- bre de trois, quatre ou cinq. Les fleurs forment un épi allongé , compofé de fleurs alcernes , penchées , de couleur pourpre. Le: pétale fupé- rieur eft. ovale , réflechi, &. comme géniculé dans fon milieu , fillonné , échancré , en forme : de cafque, du double plus large que les autres, avec deux callofités à fa bafe. :tes deux laté- HUX fupérieurs font égaux , linéaires , réfléchis urs bords & à leur fommet. Les deux laté+ faux inférieurs font linéaires , femblables aux ux précédens. Le pérale inférieur eft horifon- : entier , réflechi , linéaire. Le fruit eft Une capfule cylindrique , filiforme, torfe , gla- re, purpurine, A la bafe dé'chaque fleur eft une bradtée très-courte , ovale , purpurine. Cette plante croît au Japon. Elle y fleurit aux mois de mai & de juin. | Efpèces incertaines où peu connues. Ophrys (fauamata) bubbis fafciculatis N feapo elongars à da Lo, Déficere . fois pornos ricatis , oblongis ; acutis , carinatis ; neélarii bis FRE babe do. Fort ot. AËre 9. re ; ir < ya «x À ñ RS … Ophrys (trifolia ) bulbis faféiculatis dtalibus ovaus } meltarii labio integro , inngulari, Wal. for. caté p.221... LE lato , fab= use à OR id enéfärii labio indivifo , fmbriato. *alt. for, Caro: p: 21: 4 Ophrys ( unifolia) bulbo ovato ; ftapo teret | Vaginato ÿ folio tereti , fflulofo, reflexo', medio pertufo. Forft. flor. auftr. p. 59. 2 Ophrys ( barbata ) petalis ovatis ; neëarii Lbio indivifo : apice dilatato , truncato , fupra ad me- dium ‘barba colorata. Walt. flor. carol. p. 22. (POIRET.) OPPOSEES. ( feuilles ). On exprime par ce térme la pofition des feuilles relativement les unes aux autres, lorfqu'elles font difpofées par paires, & que les points de leur infertion fonc diamétralement oppofés par couple , comme dans là fcabieufe , ( fcabiofa}. Ce terme s’em- ploie aufli dans le même fens pour les rameaux & les pédoncules. ORANGER. Crus. Genre de plantes à fleurs polypéralées , de la famille des éitronniers ou orangers , proprement dits , qui a de grands rapports avec les limonia, les murraya ; & qui comprend des arbres exotiques, dont plufeurs efpèces ont, depuis long tems été naturalifées en Europe. Ces plantes font toutes ligneufés & forment des arbres ou des arbriffeaux dont les feuilles font alternes , ‘fimples ;. ‘comme perforées ; les flurs font remarquables par leur odeur. fuave &: leur, blancheur , . le. caraétère eflentiel de ce genre eft d'avoir. Un calice divifé en cinq parties ; cing pétales ; environ vingt étamines,; dont, les filamens difpofés en cylindre font divifés en plufieurs paquets anthé- riferes ; rune baie 4 neuf ou dix-huit loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque, fleur offre 1°. un calice d’une feule pièce , divile en cinq parties. pt 2°, Une corolle compofés de cinq oblongs & ouverts. ‘ 3 3°. Environ vingt étamines j dont les filamens font droits , pe ut ,; difpofés en cylindre , & divifés en plufieurs paquets féparés ; fuppor- tant chacun plufeurs anthères. 4°. Un ovaire füpérieur , arrondi , fürmonté La d'un ftile terminé paf un fligmare | pérales Le globuleux. _Le fruit -eft une baie -donr l'écorce eft char- nue - la pulpe. compolée-de véficules , ‘divifée en: meuf ou dix-huic Vloges féparées une membrane propre , renfermant des es cartilagineufes ; attachées par leur angle in- ! Obfervarions. J'ai dit que ce genre avoir des, räppotts avéc les limonia & les murraya : mais Ophrys (fimbriata ) bulbis fbrofis!, lié foleofo; [A eft facile à diftinguer des premiers, en ce 576 O R'A que ceux-ci n’ont que dix étamnes à filamens hbres & une baie à trois loges. Les murraya , outre qu'ils n’ont que dix à douze étamines dont les filamens ne font prefque point polya- delphiques , leurs ovaires font environnés d'uu difque urcéoié. Les baigs ne renferment que deux ‘ à trois fémences. Nous éprouvons ici l'embarras qu'occäfionnent les plantes exotiques cultivées depuis long-: tems en Europe. Les variétés fe font tellement mulripliées , qu'il eft très-difiicile de les rap- porter chacun à l'efpèce qui leur convient. Nous nous bornerons à préfenter lés plus re- marquables ; telles que nous: les offrent les auteurs qui ont traité de la culture de ces arbres. EsSPiczs. ORANGER ACIDE, Citrus mediça. Lin. Ci- trus peuiolis linearibus. Lin. Syft. plant. part. 3°. p.684. Hort, Cliff. 379. Hort. Upf. 236. Mater: medic. 176: Roy. Lugdb., 266, Lam, Huftr. Gener. tab. 639. fig. 2. Malus Medica. Bauh. Pin. 435. Blackw. tab. 361. Citreum dulci medulla. Ferrar. Hefperid. P. 72. tab. 73. Malum citrezm vulgare. Idem. p. 57. tab. 59. Gr. 63. 65. C7. : Citrus medica fruëfü oblongo , majori, mucro- nato 3 *cortice craffo rugofo. Mill. Di&. n°. 1. Citrus tuberofa j fruëlu oblongo cortice tuberofo ,” rugo [29 Idem. n°. * FE ie . + Vulg. Citronnier commun: G. Citrus limon. Lin. loc. cit. Limon vulgaris. Black. tab. 362. Knorr. Del. 1. t. c. 1. Ferrar. Hefperid. p. 191. tab. 189. 193: 197. 199 , &c. Limon vulgaris folits ovato-lanceolatis, açumina- dis, fubferrauis. Nil. Diét. np. 1, Malus limonia acida. Bauh. Pin. 436. © Limon acris. Ferr. Hefpér. p. 331. tab. 333. 335. Alia lima citrata oblonga & montrofa , five fcabiofa, Idem. tab. :337. Limoni pes fois ovatis., integris , ramis. ;. fubfpinofis. Mill. Di&. n. 2. Limon fruëfu racemofo. Town. Inft. R. h, 621. Limon racemofum , foliis ovato-lanceolatis,, Jabferratis 3 fruëlu conglomerato. Müil. Di. n. 3. | Vulg, Le limon. Cedrat, Bergamotte. + «Cet arbre ; de tout temps, a obtenu fur les autres une préférence qu’il paroïît mériter par le doux parfum de fes fleurs, 13 beauté de fes fruits , & fon feuillage luifant & toujours verd. Il offre en toute faifon les fleurs du prin- temps confondus avec les fruits de l'automne. La culture s’en eft tellement emparé, elle.en ä'obtenu des variétés f multipliées, que rap- prochées de l'arbre foreftier , ce n'eft plus la aie [nom de zefle. de citron. OR A même plante pour la vue. Cet arbre n’a point ; dans fon état fauvage, cette forme élégante & agréable qu'il obtient fous le cifeau du jardi nier, mais livré à toute fa force , äl s'élève uelquefois jufqu'à foixante pieds de haut , & es branches fonc fouvent hériffées d'épines : d'où vient que dans nos îles de l'Amérique on en forme des haies impénétrables qui défendene les pläntations dés cannes à fucre de l'incurfen des animaux: Dans nos jardins , cette efpèce d'oranger ne s'élève qu'à une médiocre hant:ur. Ses racines font branchues , couvertes d’une écorce jaune en-dehors , blanche en-dedans. Le bois du tronc eft blanc & très-dur. Il eft revêtu d’une écorce d'un verd pâle. Ses rameaux font nombreux, étalés , chargés de feuilles fimples , oblongues, aflez femblables à celles du laurier, dentelées à leurs bords, d’une belle couleur verte, lui- fantes , d’une odeur forte , ordinairerqent aiguës à leur fommet , quelquefois arrondies. Elles font portées fur des pétioles courts , épais, fimples , point aîlés, ce qui le diftingue parti- culiérement de l’efpèce fuivante. Ses fleurs naiffent en forme de bou uëts, vers Pextrémité des branches , de couleur blanche & d’une odeur douce & très-agréable, Le calice eft À verdâtre , petit, très-épais, à cinq dents ob- tufes. La corolle eft compofée de pétales oblongs , charnus & ouverts. Les éramines font au nombre de vingt environ , . quelquefois da- vantage. Les filamens font droits , fubulés, difpofés en cylindre & réunis par leur bâfe en plufieurs paquets. Ils font terminés par des an- thères oblongues. L’ovaire eft arrondi , furmonte d'un ftile épais, cylindrique , de la longueur des étamines , terminé par un ftigmare glo- buleux, Te : Le fruit eft une baie ovale ou oblongue ; aiguë , revêtue d’une écorce raboteufe , trés inégale , épaifle , charnue , d’abord verdatie & qui prend en müriffant une couleur citrine s d’une odeur très-agréable , d’une faveur 270" matique. La pulpe de cette écorce eft co de véficules remplies d’une huile rene ; F cieux, conn us d’un parfum doux & arE baie: eft virée intérieurement en neuf loges pleines d'un fuc acide contenu dans des véficules membraneuiés & renfermant chacune deux femences ovales 2 calleufes , pointues à leurs deux extrémité, La variété 6. connue affez généralement fous le nom de ‘Limon ; n'offre point de carafn bien tranchans avec l'efpèce que je viens °° décrire. -C'eft le’ même arbre + un 4 Rs branchu , fouvent garni d’épines. Les fleurs ont une odeur plus foible. Mais la principale F : > ORA rence fe trouve dans les fruits qui font plus petits, moins allongés |, & dont l'écorce ef esucoup plus mince que celle des citrons. Ils : font remplis d’un fuc très-acide. C’eft de ces limons dont on fe fert à Paris, & que l’on appelle plus généralement citrons ; mais il paroït que dans l'acception générale des jardiniers, : c'eft à cette variété qu'ils donnent plus ordinai- rement le nom de Zmon, & qu'ils appellent citrons. Ces fruits, ont uhe écorce beaucoup plus épaifle , raboteufe , fouvent couverte de grofles tubercules. De ces deux variétés principales , il en réfulte un grand nombre d’autres, dont je me bornerai | à citer ici les noms d’après l:s ouvrages d’agri- culture les plus accrédités, On diftingue donc 1°. Ciwon de Chine à feuilles très-petires , d'un vert blanchâtre ; fon fruit eft fort petit & en forme de toupie. , 2°. Citron aïigre à feuilles panachées ; le fruit à l'ordinaire. 3°. Citron d'Italie. Il a le fruit à l'ordinaire , & de belles feuilles d’un vert de pré. 4°. Citron d'Amérique. La feuille eft étroite , longue ; le fruit perit & en fufeau. 5°. Citron ou limon challi, à feuilles longues , larges , un peu épaiffles ; fon fruit eft long & fon écorce épaiffe. 6°. Citron Mella - Rofa; fa feuille a ure odeur de rofe , & fon fruit eft citron. 7°. Citron perrette , dont le fruit eft en fu- Fan la feuille allongée par les deux bours & troite. 8°. Citron à côte ou limon de Calabre ; Ja feuille eft longue , large , pointue , & le fruit €n toupie quoiqu'à côte. 9°. Citron de Saint-Cloud ; fa feuille eft ronde par le bout , & étroite à fa bafe. Le fruir eft un Jimon doux. 10°. Citron blanc à fleurs doubles , le fruit €ft moins long que l'ordinaire; la poufle en eft blanche. Ë 11°. Citron extraordinairé , dont la feuille eft faite comme du chagrin & de figure ovale. 12°. Citron extraordinaire, dont les feuilles reflémblent à celles du cedre du Liban , épaifles ongues , arrondies par le bout ; les fruits comme dans les citrons ordinaires. .13°. Citron doux Miolette & la feuille d’un beau vert de pré. 14. Citron blanc d'Efpagne. Il a la peau ; Botanique, Tome 1F, d'Efpagne. Il a la peau ORA blanche , & fon fruic eft autres. 577 ples pâle que le° | 15. Citron bergamotte , dont le fruit eft plus court que celui des citronniers ordinaires, Sa feuille eft auf plus courte. 16°. Citron de Nointel , “ approche beau- coup du citron Perrette, par fa feuille étroite & longue , ainfi que par fon fruit. 17°. Cinq à fix efpèces de citrons extraordi- naires , tant pour la figure de l’arbre, que pour le feuillage & le fruit. On peut y ajouter le citron de Madère , le citron mufqué , de citron ou limon chéri, enfin le citron ga- getan. 180. Citron ou cédrat de Florence , à feuilles Jancéolées , aiguës , finement dentées fur leurs bords. , ee one . Parmi les limons , an peut diflinguer les va- riétés fuivantes. g: | 1°. Le limon à fleurs pleines. Il fleurit fou- vent double, mais toutes fes fleurs ne le font pas toujours. 2%. Limon dont la forme des fruits reflemb'e à une citrouille. 3°. Limon dont le fruit eft très-gros. 4%. Limon de Saint-Domingue. - $°. Limon à feuilles très longues. 6°, Limon à feuilles longues & épaifles. 7°. Limon dont Je fruit eft en forme de grappes de raifin. 8°. Limon cannelé. 9°. Limon d’Efpagne à épines. co. Limon à feuilles ondées. 1 1e, Limon de marais-à fruits oblongs. Il exifle encore une variété du citromnier , connue fous le nom de bergamorte ou de cédra, Elle eft remarquable par l'odeur fuave de fon fruit, différente de celle des autres efpèces, & ui fe conferve très-long-temps. On fait avec fon écorce des petites boîtes à bonbons, aux- quelles on a confervé le nom de bergamoute. Il paroîtque cetre variété a été obfervée en Jialie , dans les énvirons de Bergame, où l’on continue à la culriver. Chacun connoît les ufages auxquelles on em- ploie le citron. Son fuc contient un acide abon- dant & très-agréable , dont l’activité eft un peu émouffée par l'huile douce & le mucilige qui ÿ eft mélé. La boifflon qu'on | Did pe 573 ORA du fucre & de l’eau , rafraîchit , corrige l’acreté de la bile & s’oppofe à la putridité. L'huile “effentielle contenue en grande quantité dans “fon écorce, s'obtient facilement par la fimple expreffion. On en fait ufage comme d'un très -4 bon flomachique, vermifuge & qui agit puif- famment dans les vices de digeftion. _ Le bois de citronnier étoit très-eftimé chez les Romains. Il paroît que cet arbre a été apporté - d'abord de PAfyrie & de la Médie en Grèce, & qu'il eft paflé de-là dans les provinces mért- dionales de l'Europe. Comme il craint beau- coup le froid , il ne peur fe cultiver en pleine terre que dans les payS méridionaux , en italie , en Efpagne & dans quelques cantons privilégiés de Ja Provence. J'ai vu fur les côtes de Barbi- fe, dans le jardin d’un chef Arabe, plufieurs arpens de terre. couverts de ces beaux arbres chargés en tout temps de fleurs , de fruits naif- _ , de fruits plus avancés & de fruits mûrs. W, w.) 2. ORANGER DOUX. Citrus aurantium. Lin. Citrus petiolis alaris , foliis acuminatis. Lin. Hort. Cliff. 379. Hort. Upfal. 236. Flor. Zeyl. 304. Mater. Medic. 197. Roy. Lugd. 266. Miil. sur Regn. bot. Lam. Illuftr. gen. tab. 639. & 2, - Malus aurantia major. Bauh. pin. 436. Au- rantium. BlackW. tab. 349. Kniph. cent. 9. n. 23. Knorr. del. 1. tab. P. 4. Aurantia mala. - Came. epit. 150. Aurantium acri dulcique medulla vulgare. Ferrar. Hefper.tab. 377. Aurantium acri medulla foliis oveto-lanceolatis glabris. Mill, Diét. n. 1. Rofier, cours d’agric. v. 7. p. 285. Citrus aurantiüm petiolis alatis , foliis atuminatis, caule arboreo. Fhunb. Flor. Japon. p. 293. Lourcir. Flor. Cochin. p. 569: ; V. 6. Citrus finenfis. Lin. Aurantium finenfe foliis lanceolatis ; acutis ; glabris. Mi. Di@&. n- 2. Aurantium finenfe. Tour. Inft. R. H. p. 660. D. 15. tab. 393. Aurnattum dulci cortice finenfe. Ferr. Hefper. 430. tab. 433. Malus aurantia cortice aduli. Bauh. pin. 436. Vulg. oranger. “bigarade. Poncire, æ Cette efpèce diffère de la précédente + culiérement par les pétioles de fes feuilles qui - font aîlés fur leurs bords en forme de cœur. | Cet arbre , dans fon état naturel, eft de mé- diocre grandeur; fon tronc eft revêtu d’une écorce d'un brun verdâtre. Le bois eft dur, compatt , - blanc dans fon intérieur & légèrement odorant. _Ses rameaux font étalés , ordinairement chargés _d’aiguillons, & revêtu de feuilles épaifles, lui- fantes., glabres | ovales-lancéolées , aigués , _ alternes, ch:rgées de petites tubercules réfi- neufes , tranfparentes , qui paroifflent comme LA autant de petits trous , comme dans le mille: : pertuis, poist ou prefque point dentelées. x Les fleurs font difpofées en grappes courtes vers l'extrémité des branches. Elles font d'un : beau blanc, très-odorantes; à cinq pétales épais & oblongs. Les filamens des étamines font d'abord réunis par une feule membrane qui fe déchire & forme enfuite plufieurs lanières , dont chacune ‘eft chargée d'un certain nombre - d'éramines. Au refte, la fruétification eft la même que dans l’efpèce précédente : mais le fruit eft beaucoup. plus a-rondi , d’un jaune doré , revêtu d'une écorce charnue, peu épaifle , dont la pulpe eft remplie , comme celle du ci- tronnier , de véficules d'huile volatile ou efén- tielle, qui s'échappe par zeftes en preffant un peu l’écorce. La culture nous aencore produitde cette efpèce de nombreufes variétés , qui fe confondent fou- vent avec celles de l'efpèce précédente. Dans nos belles orahgeries , on y remarque particu- lièrement les variétés fuivantes. . A 1. Orange à écorce life, à pulpe aigre- douce. | 2. Orange life & douce : le frut & la feuille refflemblent à celle de lorange Portugal. 3. Orange life, cornue , de même que celle de Portugal , excepté qu'il y a des excroiffances fur le fruit. 4. Orange life , fauvage , aigre. On croit que c’eit un fauvageon du Pertugal. s- Orange life, étoilée ou cotronnée, 6. Orange dite fimp'ement de Portugal. 7. Orange rouge de Portugal , ainfi appelée à caufe de fa couleur. O2 la nomme encore orange-grenade ou de Maite. | 8. Oranger à feuilles de laurier. 9: Oranger à feuilles dorées... 10. Oranger de Nointel à feuilles Jongues,quoi- que fon fruit foit orange de Portugal. 11. Oranger à fleurs doubles. 12. Oranger fuifle on Rega. Son. es de blanc , ainfi que la feuille & Je ois. | Er 13. Oranger turc ;. fes feuilles font _bordées de blanc; elles font racourcies en Len des larges par le bout : celléf à Pextrémité © branches. font rrès-étroites ; lancéolées LE guës. eus ee “ ae es - @.R À 1$. Oranger de Curaçao. 16. Oranger riche dépouille , à feuilles rondes & frifées. 17. Oranger riche-dépouille , à feuilles poin- tues & frifées. 18. La même à feuilles panachées , argéntées & frifées. 19. Orange aigre de la Chine, ou fauvageon. Ses pepins font comme ceux de l’oranger chi- nois. _ 20. Orange de Chine , dont les feuilles font panachées , dorées , & le fruit tranché de Jaune. 21. Orange life, fauvage , dont le fruit eft doux & le bois garni d’épines. 22. Oranger à feuilles étroites , comine celles du faule, re. Li 23. Oranger à feuilles pointues & épaifles ; fon fruit eft, gros & hâtif. * 24. Oranger à fleurs rouges. 25: Oranger dont le fruit eft à côtes. 26. Oranger fauvage , dont la feuille & le fruit font très-bien panachés. 27. Bigarade cornue : fa fleur a jufqu’à huit pétales , & d’autres plus étroites qui paroiflent être des étamines converties en pétales. 28. Bigarade violette , à fruits violets, dont la pouffe & l'œil, ainfi que la fleur, font violets. 29. Bigarade fauvage ou fauvageon. 30. Bigarade. ronde. 31. Poncire commun; fa feuille auf épaifle que celle du balotin eft un peu plus longue. 32. Poncire blanc. Le bois , la fleur font blancs. $a feuille eft ronde ainf 33. Poncire violet. C’eft le plus beau fruit ; s bois eft court ; il ne forme pas une belle t te. ra . ; _ 34. Cédrat Mella-Rofa. Sa feuille fent la rofe. Son fruit cf A & le piftil de fa fleur Court, que fon 35: Cédrat du Liban i Es » | ovales, épaiffes. Sa fleur eft grofle. eft un dédie chagriné. - <> | 36. Mella-Rofa x fleurs blanches. Son fruit eft ovale |, comme celui de la bigarade jau- natre. : : 4 579 ORA 37: Balotin d'Efragne ; * & gros ; la feuille ronde | violette. le fruit en eft rouge & épaifle ; la fleur 38. Balotin commun, Le fruit plus petit, la feuille comme celui d'Efpagne. A 39. Pommier d'Adam de Paris ; fon fruit eft beau ; la pomme eft life: & fa feuille alongée. 49. Hermaphrodite à feuilles panachées. 41. Hermaphrodite de Provence. Plufeurs autres variétés d'hermaphrodites. 42. Lime douce , à feuilles d’une belle forme ; le fruit à peau liffe | couronné par un piftil qui avance, 43. Lime aigre, douce. ; 44. Oranger à feuilles de myrthe. Les feuilles font comme celles du myrthe, ovales , aiguës , ua peu dentées , très-proche les unes des autres: les épines courtes & fortes. ou fauvageon de la lime J'ai déjà remarqué que même dans les indi- vidus fauvages , il y avoit bien peu de diffé- rence entre les citronniers & les orangers , à plus forte raifon parmi les nombreufes variétés produites par la culture; auf je n’afflure que parmi les variétés que j'ai citées à la fuite de ces deux efpèces , il. ne s’en trouve qu'on puifle rapporter indifféremment à l’une auf bien qu’à l'autre. L’oranger eft originaire des Indes. Il s’eft na- turalifé dans les provinces mé:idionales de l'Eu- rope , au point d'y former des forêts agréables par leur verdure , plus agréables encore par les fleurs & les fruits qu'elles offrent dans toutes les faifons. Chacun connoit les différens ufages ue l’on fait des fleurs & des fruirs de l’oranger. V, v.) / Malus aurantia cente caput hRumanum pes É Hilt, 1. p.4t. tab. 12, f. 2. 3. Citrus aurantium var v Ro 1. p. 96, 580. :ORA “dis ; freéu maximo. Mill. Di&. n. 4 Thunb. Flor, Japon. p. 293. Loureir. Flo. Cochin. p. $71. Vulg. Chadock ou Schaddeck ; pampel- moufe ; tête d'enfant. = Cet oranger a de grands rapports avec les deux efpèces précédentes : cependant il diffère de la premiére par fes pétioles aîlés, & de la feconde par fes fruits d’une groffeur monf- trueufe , ordinairement auffi forts que la tête d’un enfant. + Cet arbre eft d’une grandeur médiocre. 11 fe divife en rameaux étalés & munis d’aiguillons. Les feuilles font denrées , éparfes, ovales, quelquefois ob:ufes & échancréés à leur fom- met ; les pétioles-font garnis d’une aile cordi- forme d’une grand:ur remarquable. Les fleurs font difpofées en grappes légérement tomen- teufes & plus longues que dans lés autres ef- pèces. La corolle £ft blanche , très-odorante, compofée de cinq pétales réfléchis. Son fruit eft une baie fphéroide d’un jaune verdätre, divifé intérieurement en douze loges & plus; Ja pulpe eft rouge ou blanche ; aïgre ou douce, L'écorce eft très-épaifle , fongueufe , d’une faveur amère. Les femences font ovales ; prefque aiguës , au nombre de deux ou trois dans chaque loge. D. Cette efpèce a été apportée des Indes par le capitaine Chadock ou Schaddeck, ce qui lui en à fait donner le nom par les habitans des Îles occidentales. Cet arbre paroît avoir dégé- néré par la culture. 11 préfente plufieurs varié- tés, dont les principales font défignées fous le nom de pampe/r.o1fe , favoir : 1. Le pampelmoufe des Barbades ou Schad- deck , fans épines. Les feuilles font évaifles , ovales ; les fruits ainfi que les feuilles, ont le _ talon très-large. 2. Le pampelmoufe ou pampelmoës du Le- yant. 3. Le pampelmoufe d'Amérique. Le fruit eft aigre & fa chair d’un jaune-pâle. 4. Le citronnier de Combara ou citron à la grecque. Je trouve un exemplaire de cette va- riété dans l’herbier du citoyen Lamarck, rap- portée de l’Inde par Sonnerat. Les feuilles font an dec rondes ;, crénelées; l'aile des pétioles | eft plutôt ovale qu'en cœur, auffi grande & fouvent plus longue que Ja feuille. Les épines font plus fortes. 4. ORANGER nain ; Citrus humilis. (n.) Citrus folis ovatis , floribus fefilibus. Aurantium humile, pumilum, Mill. Di@. r. +. parte Purnilum fub acri medulla. Bartol, V ulg. ORA il m'a paru devoir conflituer une efpèce, dont ls caractères diflinétifs confiftent dans les fleurs fefiles, & les fiuilles beaucoup plus petites. k D'ailleurs cet arbriffeau s'élève peu. Ses branches | par paquets. Les nœuds des branches font très- rapprochés , & les fleurs dont elles font cou- Ce joli petit arbrifleau peut fervir d'ornement dans les appartemens. Ses fleurs parfument l'air d'une odeur douce & fuave ; mais c'eft l'efpèce la plus tendre & celle qui exige les foins les pis attentifs , fur-tut fi l’on veut en conferver es fruits pendant l'hiver. B. _$. ORANGER du Japon ; Citrus Japorica. Thun. Citrus caule humili fruticofo ; floribus axillaribus Jusfolitariis 3 petiolis alatis. cofo. Thunb. Flor. Japon. p. 292. Cet arbriffeau , par fa petiteffe, fe rapproche beaucoup du précédent ; mais un caractère , qui lui eft particulier , c’eft d’avoir fes fleurs axillaires , folitaires ou deux au p'us, mas point en bouquets comme dans la plupart des autres efpèces, Sa tige eft ligneufe, comprimée, légèrement anguleufe, droite, glabre, ayant à pein: un pied de haut. Elle fe’ divife en ra- mcaux anguleux , chargés d’épines glabres, revêtus d’une écorce verte & couverts de feuilles éparfes , ovales , un peu aiguës, dontle petiole fleurs font blanches , axillaires , penchées fur leur pédoncule qui n’a guères qu'une ligse : longueur. Le calice eft monophylle, très-petit , à cinq dents. Les caves & très ouverts. Les étamines ; au nombre de dix-huit ou vingt, fe divifent en cinq pa” quets , & font plus courtes que la corolle. -ftile eft d’un blanc verdâtre. Le ftigmate € | globuleux , jaune, ftrié , à plufieurs loges: Le fruit eft une baie à écorce charnue , dont pulpe ‘eft véficuleufe, divifée intérieurement €n neuf loges. Elle n’eft guères plus gro cerife. Cette efpèce croît naturellement 4% berg. D. dE Comme je n’ai vu ni lune ni l'autre ces il fercit très-poffible que la précédente & ceTe ) ci n’en formaflent qu'une feule , d’aucant P nain, ne font pas aflez étendus pour pouvoir rapprocher & comparer toutes les parties © fpécifique bien eranché. 6. OnANGER à feuilles de buis; Gr LE D’après ce que Miller dit de cet arbriffeaw, | font revêtues de feuilles ovales , petites, réunies vertes , niffent très-proches les unes des autrès. Citrus petiolis alatis , foliis acutis , caule fruti-\ et aîlée , plus pâles en-deffous qu’en-deflus. Les pétales font oblongs, com ffe qu'une . Japon , où elle à éé obfervée par Thun- que les dérails que Miller donne de l'orage de ces deux plantes entr'elles , & en tirer un Carat ca. But i _ORA folia. (n.) Citrus foliis Sasfefilibus , ovato-retufis ; floribus racemofis ; minimis. Cet arbr ff:au me paroît avoir encore beau- } coup de rapport avec les deux précédens. Je he connois point fa hauteur, mais les rameaux fecs que j'ai examinés dans l'herbier du citoyen Lamarck , indiquent qu'il s'élève peu. Ila , par fes branches courtes , roides, par fes épines , per la forme & la fermeté de fes feuilles, ’afpe& d’un Rhamnus pyracantha. Sen bois ‘eft dur , de couleur blanche , revêtu d'une éco:ce life-& verte ; il fe divife en rameaux diffus, chargés d’épines roides , droites, jaunâtres à leur extrémité. Les feuillés font éparfes , alrer- nes , ovales , prefque fefliles, afflez femblables à celles du buis, mais du éouble plus grandes, obtufes à leur fommet , fouvent échancrées , retrécies à leur bâfe , remarquables par dés ner- vures très-rapprochées, faillantes, parallèles, d'une fubftance coriace , entières fur leurs bords. Les petiolés font très courts & fimples. Les fleurs font difpofées en petites grappes vers l'extrémité des branches. La corolle eft blanche, fort petite. Cette plante eft originaire de la Chine , & y a été obfervée par Scnnerat, qui en à communiqué des exemplaires au citoyen Lamarck. D. (V.f.) 7. ORANGER noble ; Citrus nohilis. Lour. Ci- WUS inermis , ramis afcendentibus 3 petiolis ffric- us, Fes tuberculofo ; fubcompreffo. Lour. Flor. Cochin. p. 569. n. 3. Malus aurantia cortice dulci eduli. Bauh. pin. Pe 4356, n. 3. Aurantium qua malus acurantia égia , dulcis ; cortice fuavi & dula. Burm. Zeyl. P-+ 39.. Aurantium verrucofum : manis befaur. Rumph. Amboin, V. 2. cap. 43. tab. 35. an potius 34 ? Quoique dans la defcription que nous pré- . fente Lourciro de cet arbre, je ne trouve de caraétères fufifamment difunéts pour en faire une efpèce. Cependant comme il a vu l'arbre & que je ne le connois pas, j'en offre ici la defcription telle qu'il nous l’a donnée. Cet arbre ne s'élève qu'à une médiocre grandeur. Il fe difflingue particulièrement par fes rameaux afcen- dans & fans épines. Ses feuiles fon: éparfes , lancéolées , très-enrières , brillantes , d’un vert obfcur , d’une odeur forte : elles font fuppor- tées par des pétioles linéaires. Les fleuis font difpofées en gra terminales , blanches à cinq pétales, d'une très-agréable. Le fruic eft une baie arrondie , un peu eee ; ue neuf loges , rouge tant eu-dedans qu'en-de- s. L'écorce eft épaifle , fucculente , douce , couverte de tubercules inégaux; elle eft du double plus groffe que l'orange de la Chine. C'eft la plus agréable de toutes. Elle croit abon- 8 - ORA 581 damment dans la Cochinchine , & même dans 1 Chine, où elle paroît être plus rare, fur- tout aux environs de Canton. h. Loureiro remarque que la figure 34 de Rumphe convient mieux À l'efpèce qu'il décrit , que la figuré 35. Je ne vois pas qu'il puilfe y avoir là deffus le momdre doute. La figure 35 n’eft felon moi, qu'une variété du citrus aurentium , dont les pétioles font ailés en forme de cœur , & (les feuilles crénelées : elle en ‘diffère par fes feuiles plus courtes, prefque ovales, par fes fruits verruqueux & réunis en tête fur un pé- doncule commun. La figure 34, au copnaire , a les pétiokes fans ailes, les fLuittes entières , | les fruits un peu applatis au fommet , caractères qui conftituent l’efpèce que décrit Loureiro. 8. ORANGER de Madure 5. Citrus Madurenfis, Lour. Citrus inermiss ramis &iffdfis , angulatis ; petioiis linearibus ; fruëtu globojo , Lævi. ( flore minimo )‘ Loureiro. Flor. Cochin. p. $ÿ70. n. 4. Limonellus Madurenfis, Runph. Amb. v. 2. ch, $O. P. 110. t. 31, Cette efpèce fe diftingue particulièrement par fes fleurs très-petites & prefque folitaires. C'eft un arbriffeau qui s'élève au plus à trois pieds de haut : fes rameaux font étalés, tortueux , angukux , & très fouvenr fans épines. Ils font munis de feuilles larges , ovales, un peu aiguës, prefque entières, t.ès glabres ; fuprotcées par des périoles linéair:s & fans ailes. Les fleurs naiflent vers l'extrémité des branches, crane folitaires , à cinq pétales , & d’une odeur très- agréable. Le fruit eft une baie globuleufe, pe- tite, life , d’un vert-jiunâtre , d'un demi-pouce au plus de diamètre , divifé en huit à neuf loges ; remplies d'une pulpe véficuleufe & amère. Cet-arbrifleau croît dans la Chine & la Cochinchine , où il eft cultivé à caufe de fa beauté. D. s 9. ORANGER à petits fruits ; Citrus marga- rita. Lour. Citrus ramis afcendertibus ÿ aculeatis ÿ petiolis linearibus j baccis ç-locularibus oblongis. Lour. Flor. Cochin. p. 570. n, $. C’eft un petit arbriffeau qui s'élève à quatre pieds au plus de hauteur, dont les rameaux font droits & munis d’épines ; les feuilles font lancéolées , très-entières , fuppo:tées par des pétioles linéaires. Les fleurs font éparfes fur les rameaux , en très-petit nombre fur un pédon- cule commun : el'es font blanches , a cinq pé- tales , odorantes. Le fruit eft une baie ovale- oblongue , glabre, d'unr Jaunâtre , longue au plus de huit lignes ; à cinq loges. L'écorce eft très-mince , la pulpe véficuleufe , douce & bonne à manger. Cette plante croît en Chine Si # dans 125 environs de Canton. Flle eft remarquable | rides de J. B. Ferrare & dans Y Herbarium amboinenfe F3 par la petitetle de fes fruits. Bb. . de Rumphius , un grand nombre de gravures ; fut : _ x tout, dans le premier ouvrage , qui offrentdes - 10. ORANGER de la Cochinchine 3 Civrus | variétés fort fingulières des 2 ou 3 premières ef Fijéa Lour. Citras ramofifimu aculeata ; foliis | pèces de ce genre. Les fruits particulièrement länceolaro-ovatis ; petiolis cordato-alatis'; baccis | prennent des formes bizarres & monitrueufes, globofs , afperis. Lour. Flor, Cochin. p. $71. | J'ai cru ne devoir pas entrer dans de fi grands n. 6. ner 4. +1 | détails, étant d’ailleurs impoñfible de parler de LM 0e pet» y. [toutes Les variétés que produit la culture de Aurantium acidum.; lemon am. Rumph. Amb, | ee bre. Re he #28 4 : : Loureiro prétend avoir rencontré à la Co= C'eit un grand arbre qui pouffe des rameaux | Chichine le Ssi S. caratas que Kempfer a figuré nombreux , tortueux, prefque droits , mubis de | 4 fes Aménités, t. 8o2. & d’après lequel longues & fortes épines. Les feuilles font ovales , Linnæus a établi fon citrus trifoliata. Loureira un peu allongées, très-enrières ; d’un vért obf- qui a examiné cette efpèce en fleurs & en cur , d’une odeur forte, & dont les pétioles | Si ànonce que ce n'eft point du tout un fonc ailés & en cœur. Les fleurs fone blanches, EE qu'il y à obfervé une corolle à trois peu odoranres ,' formant des grappes prefque pétales, fupporté par un calice à trois dents , terminales & peu garnies. Le fruit eft une baie | D Érmane cinq étamines à filamens libres. fphérique , rude , d'un vert-brun , divifée in- | je #uit eft une baie ovale , rouge, femblable térieurement en huit à neuf loges. Cet oranger | nn fs ; mais d2 moitié plus petite, 4 une cft un des plus communs dans la Cochinchine. feule loge, à une feule femence ovale. Il en Son. fruit .eft amer , d’une faveur défa- |, Fit en confidence un genre particulier ; gréable, D. a fous le nom de Triphafia aurantiola. Flor. Coc. ne A ; 4 ment Loureiro a-t-il pu x : ñ u’une variété | P: 189. gen. 58. Com = ee 1 S Cet arbre ne me parait étre q croire que la plante qu'il décrir, étoit celle de du citrus: aurantium, dont il différe par fes : dernier en . feuïles prefqus ovales , entières, & par la | Koœmpfer? Dans la gravure que ce ofée couleur de pa Far à e à donnée, cette plañte a une corolle Bates RE k de cinq pétales , un très-grand nombre &el ch < s - à cin ess 11: ORANGER à feuilles-ternées ; Cisrus rrifo- | MINES, & pour . so baie met : oe diata. Lin Citrus foliis ternacis. Lin. Syf. plant. ? loges , de la gro se pe os cle différence R. y. 3-p. 585. Ses femences nombreulfes. AH (aff As RS entre cette plante & celle de Louretro # H! S51. S, Karatats bauna 5 aliis gees diélus, pour la fai ir, ds rap %#ocher leurs card res Koœmpf. Aman. 8or. t. 802. Thunb. Flor. Jap. | génfriques. Il eft évident que : Er Ps p- 294. S Loureiro n’eft point celle de K L Sr N ST NUS FT ù ; imonia trifoliata de Linnæus . Certe efpèce eft une des plus diftinétes de ce | Cf plutôt le Limonia PR dailleurt varie qui a le port d’un oranger, qu Se ti par le nombre de fes étamines de cinq à sen &T par fes pétales de trois à quatre ; PE 2 l'ai obfervé fur les individus conferv +. genre. Elle eft particuliérement remarquable par fes feuilles ternées , fupportées par: un pétiole embraheux. Ceft un arbrifleau qui divife en rameaux tortueux, inégaux, munis de fortes | ! ; ; épines alrernes , fon bois SR tendre , flexible, | l'herbier du citoyen Lamarck. revêtu d’une écorce verte , luifante. Les feuilles | = ; : : utri font éloignées les unes des autres, divifées en | . * Cisrus ( fpinofa.) foliis fa PR Far trois folioles ovales, crénelées fur leurs bords , | 22ci/s 5 fruëlu oblongo ; rugofo 21-23. Gmel. Sy. _ainfi que la membrane des pétioles. Les-fléursfont | Gmelin. iter. 3. p. 108, t. 21-25: EE tiers , fefiles , folhtaires, blanches some Nat. v. 2. p: 1132. - ofées de cinq pétales concaves , arrondis _ à Re JL acami- tédiéi ares oimtdes ont leursfilamens librés i | * Crus (Chilenfis ) f AR fe té sel. ste plus longs que les pétales. Le fraie } #atis: Molin. Hift. Pat. “E te eft yne baie globulenfe , de la groifeur d'une } Sy Nat. v. 2. p. 1152. cit } peti orange , pleine d'une pulpe glutineufe FRE par d'une odeur défagréable, divifée intérieure- LE. ment en fept loges, contenant des femences ovales. Cet arbriffeau croit naturellement au ; Jäpon. B. On en forme des haïes vives & im- _pénétrables par leur épaiffeur & leurs épines, €. Offervations. L'on trouvera dans les Hefpé- * 554 OURS: . ‘ramifications. Cette plante croît naturellement dans les terrains arides & fur les rochers des rovinces méridionales de l'Europe , en France db les environs de Vienre & de Montélimar. Cetté orcanette , felon le citoyen Villars, donne une très-belle couleur rouge, X peut fervir ‘aux mêmes ufages que l'anchufa tinçtoria. Lin. 2L. CF. f.) . ORCANETTE à petites fleurs ; Onofma mi- cranthos. Pall. Onofna caude ramofo fubglabro ; foliis ovato-lanceolatis , fubeus incanis ; flortbus paniculatis. Lam. illuft. gen, n. 1839. Onofma foliis ovato-lanceolutis, fubtus pilofis ; paniculis rarioribus fubdichotomis. Gmel. Syft. Nar. vol, 2. p. 321. Pall.iter. 2. p. 734. tab. fo. edit. fran. vor 8. p. 257. tab. 53. Les caraétères qui diflinguent cette plante de fes congénères , font faciles à faifir. Elle eft ramifiée dès fa bäfe ; fes fleurs font beaucoup plus petites , & difpofées en une panicule très- étalée. Elle s'élève à la hauteur de huit à dix pouces fur une tige prefque glabre, dont les rameaux font nombreux , alternes , excepté les deux premiers qui font oppofés. Les feuilles font alternes , ovales - lancéo'ées , pétiolées, _ blanchâtres , légèrement velues ttdelloue : ainfi que les pétioles. Les fleurs , difpofées en pani- cule terminale , prefque dichorome, font pe- tites , rougâtres ou couleur de pourpre , Ée portées par des pédoncules un peu velus, ainfi que les calices Qui font profondément divifés en cinq parties aiguës , perfiflantes. L’ovaire et oblong ; términé par le ffile plus court que la corolie. Les femences font oblongues , linéaires , - un peu hériffées. Cette plante a été obfervée par Pallas dans ls déferes fablonneux, vers l’Irtifch & entre l'Iaik & le Volga. &ÿ 5 5 ORCANETTE gigantefque; Onofina gigantea. Lam, Onofma caule ramofo , altiffimo ; foliis oblango lanceolatis , fcabris ; calycibus pilofifimis, Lam. ill. gen. n. 1840. Cette bell: efpèce fe diftingue d’abord par fon port de toutes les précédentes ; elle eft bezucoup plus grande & s'élève fur une tige de trois à quatre pieds , quadranguhire , munie de poils rudes ; elle fe divife depuis fa bâfe jufqu’à fon fommet en rameaux alternes , épars & florifères. Les feuilles font oblongues , Vs céolées , retrécies en pétiole, fur-tout celles du bas, fcabres & chargées de poils blancs. Les feuilles du bas ont fouvenr de quinze à dix- huit pouces detlong ; celles du haut font fefiles & même à demi aplexicaules; les dernières font en cœur à leur bâfe, lancéolées , aiguës. Les fleurs font très-nombreufes ; elles forment le long des rameaux de belles panicules ; les ca- CRT lices font très-velus , la corolle jaune , le piflil plus long que le tube. Cette plante a été dé- couverte dans le £evant par le citoyen Mi- chaux , qui en a envoyé des exemplaires au citoyen Lamarck. (F. f.) ( POIRET. ) ORCHIDES. (les) Famille de plantes uni- lobées , ain nomme, parce qu'elle comprend p'ufieurs geñres qui ont de très-grands rapports avec celui des orchis qui y elt aufli renfermé. Les plantes qu'on rapporte à cette famille font toutes herbacées , quelques-unes grim- pantes , ayant des racines ordinairement tuber- culées ; les feuilles alternes , dont les radicales font en gaîne, les caul:naires feffles & fouvent en forme d’écailles: 1:s fl:urs fpathacées , la plupart en épis, rarement folitaires. Les fleurs de ces plantes font toutes gynan- driques , incomplettes , & offrent en génér une cotolle fupérieure , à fix divifions, dont cinq fupérieures & un* inféris:re , ordinaire- ment d’une forme différente des autres, & que Linnæus appelle refaire ; un ovaire inférieur ; un feul ftile membraneux , caverneux où con- cave , adné à la bâfe de la découpure fupé- rieure 3 deux étamines fouvent fefiles , inférées fur le piftil, 8 logées dans la concavité du figmate; les anthères fe déroulent en fpirale au moment de Ja fécondation ; une caplule à une loge , à trois valves, contenant des femepces nombreufes & fcobiformes. Voici les principaux genres qui appartiennent à cette famille. ( Voyez Juff. gen. 56.) Les Orchis. Orchis, Les Satirions. Saryrium. Les Ophryfes. Ophrys. Les Helleborines, Serapius, Les Limodores. Limodorum. Les Thélymitres. Thelymitra, Les Difas. Difz. Les Sabots. Cypripedium. Les Aréthufes. Arethufa. Les Angrecs, Epidendrum, Obfervations, Un grand nombre de plantes de cette famille ont à leurs racines berne charnus attachés immédiatement & fans A au-deffous de la tige. Les fibres : racines font au-deffus des tubercules Defléchés & réduits en poudre ; ils donnent - bouillis dass l'eau ; un mucilage très-abondn ORC erés-nutritif, que l'on emploie particulièrement dans l’érifie. "La vanille, une des plantes de cette famille, eft remarquable par fon od£ur agréable. Son fruie entre dans la compoñtion du chocolat, & pale pour un excellent cordial. ORCHIS. Orchis. Genre de plantes unilobées, à fleurs incompletres , de la famille des orchides qui a beaucoup de rapports avec les ophrys & les fatirium , qui comprend des herbes, tait indigènes qu'exotiques, dont les fleurs font en épi ; les feuilles alrernes , fefiles, à nervures longitudinales. Le caractere effentiel de ce genre eft d’avoir Le pétale inférieur lobé , pendant ; un éperon derrière La fleur. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Chaque fleur offre 1°. une fpathe fimple , aniflore. 2°. Une corolle profondément divifée en fix décowpures , dont cinq fupérieures , égales , plus ou moins conniventes , deux defquelles font intérieures , relevées & réunies en forme de cafque , & trois extérieures. La fixième eft inférieure , grande , élargie , lobée , terminée Par un éperon ou une corne allongée. 3°. Deux éramines, dont les filamens font très-courts , fitués an fommet intérieur du corps caverneux du piftil, portant des anthères ovales qui fe développent en fpirale. 4°. Un ovaire oblong , inférieur, tors & fil- lonné , furmonté d'un ftile membraneux & concave, adné à la bâfe de la découpure fupé- reure , & dont le ftigmate eft élargi & com- primé. Le fruie eft une capfule alongée , ftriée, torfe, obtufe | à trois côt ts fes angles , & renfermant des femences nom- reufes , fcobiformes. : | Oéfervations. 11 exifte’ de très-grands rapports entre les orchis & les ophrifes; cependant les orchis fe diftinguent facilement par l’éperon dont leur corolle elt toujours munie , & que Linnæus appelle nedaire. ( Voyez les obfervations à la fin du mot ophrife. ) Toutes les fois que J'ai, dans là defcription des efpèces , comparé la longueur de l’éperon avec celle de l'ovaire , il faut tou- Jours fuppofer l’obfervation faite dans le temps le la floraifon. Car dès qu'elle eft pañlée, l'ovaire s’alonge , & l'éperon fe trouve prefque toujours plus court. ü en eft de même braîées. ‘ Botanique. Tome IV À ; à trois loges, s'ouvrant- À de l'orchis à deux cornes, en ce que ce ORC EsPèces. 535$. * Cafque de La eorolle éperonné. 1. ORcHIS à deux cornes ; Orchis bicornis. L. Orchis corollarum galea bicalcarata ; labie gunque partito. Lin. fyft. plant. vol. 4. p. 4. Amœni. academ. 6. Afr. 90. p. 109. Orchis lutea caule genieulato. Buxb. cent. 3. p: 6. tab. 8. Cette plante a une racine munie de deux bulbes en forme de cœur , d'où s’éleve une tige géniculée , rougeâtre , environnée à fa bâfe de deux feuilles larges , cordiformes, oppofées, aiguës ; les caulinaires font amplexicaules , courtes, droites vaginales , en forme de capu- chon , marquées de firies purpurines à leur bâfe. Les fleurs font jaunes , difpofées en un épi court. Le cafque ou le pétale fupérieur eft grand , aigu, muni à fa partie inférietire de deux cornes ou éperons qui tombent fur l’o- vaire. Les deux pétales latéraux font un peu cs larges. La lèvre eft divifée en cinq par ies inéaires , à découpures égales. Le ftile eft un corps oblong , recourbé , à deux lobes arrondis fous le fommet. Cette plante croit au cap de Bonne-Efpérance. Obfervations. 1 eft bien effentiel de remarquer , ue toutes les plantes de cette divifion ont leur peron non pas adhérent, comme dans les autres efpèces, au pétale inférieur , mais au pétale fupérieur , qui ordinairement prend la rme de cafque. Cette particularité pourroit détermi- ner à former un genre de cette divifion ; &c contredit d’ailleurs le caractère que Linnæus Li donne à ce genre. 2. Orcmis pâle; Orchis carnea. Aït. Orchis bulbis indivifis , corolla galea bicalcarata ; braëleis eredis. Aiton. Hort. KeW. v. 3. p. 294. n. 1. Cet orchis , felon Aiton , a les feuilles prefque rondes , fillonnées en-deflous ; les fleurs font inodores , blanches en-dedans, couleur de chair en-dehors : elles font difpofées en un épi ferré. Les braétées font droites , aiguës; le pétale (u- érieur en cafque eft muni de deux éperons es deux pétales fupérieurs & l'inférieur , font plus étroits que les autres; ils font tous car- nés : la carine eft décurrente fur l'ovaire , ce qui le fait paroître à cinq côtés. Cet orchis croit au cap de Bonne-Efpérance. Aiton remarque que cette efpèce fe diftingu nier a des feuiles ovales , oblongues ; un épi lâche ; des braëtées ovales, lancéolées & réflé- i fleurs très-odorantes , de l'odeur de | chiess des fleur 5 Etee 526 QOrRE] Poœillet , d’un vert jaunâtre, les trois pétales inférieurs font plus étroits & plus courts. L'ovaire eft plus court que le cafque. 3: Orcuis biflore; Orchis biflora. Lin. Or- chis bulbis indivifis; corolla galea unicalcarata , alis patentibus ; lubio Lanceolato-acuminato. Lin. {yft. plant. vol. 4. p. 4. Amoœnit. acad. vol. 6. afr. 92. p. 109. ( Sub noinine Orchis fatyroides. ) Cet orchis n'a qu'un feul éperon formé par le prolongement du pétale fupérieur. Ses racines fo t munies de bulb.s entières. Sa tige ef fiiforme , & préfente à fa bâfe quelques feuilles radicales ovales , petites ; les caulinanes ne fônt que quelques écai les foliacées. Le pérale fupérieur eft court , aigu , prolongé en ép:ron à fa parti: inférieure. Les deux pétales intérieurs fent linéaires, à deux dents à leur fomm:t, cachés fus le pérale fupérieur , de même lon- gueur que lui, & entourant les organes de la fécondation. Le pétale inférieur eft en forme de lèvre oblongue , aigu à fon fommet , placé entre les deux pétales latéraux. Cette efpèce croit au cap de Bonne-Efpérance. 4. ORCHIS Gornu 3 Orchis cornuta. Lin. Orchis bulbis indivifis , corolla galea unicalcarata , alis patentibus , labio minimo fubovato. Lin. Syft. pi. V. 4 p.4. idem. Amoœnit academ. v. 6. afric. 9I. p.109. - Les tiges , dans cette efpèce , font revêtues de feuilles grandes , nombreuïes , alternes, lancéo- lées , en gaine à leur bâfe. Les fleurs forment un épi lâche , munies de braétées lancéelées , plus longues que la fleur. Le cafque ou le pé- tale fupérieur eft oblong , obtus , portant par derrière une corne obtuüfe , courte, appliquée fur le germe , les deux pétales latéraux, exté- teurs font oblongs , ouverts ; les deux inté- rieurs font plus courts que le cafque , un peu épais , charnus à leur fommet , prefque conni- vents fous le aigue. Cette plante fe rencontre dans les environs du cap de Bonne-Efpérance. s __f. ORCHIS fpatulé; Orchis fpatulata. Lin. F. Orchis bulbis inaivifis , corolla galea calcarata, labio cordato , longifimè pedicellato. Lin. L. fuppl. p. 398. Gmel. Syft. Nat. 51. 5 Cet orchis à des bulbes entières. Sa tige ne s'élève guères qu’à fix à fept pouces. Les feuilles radicales font nombreufss, linéaires , de moitié plus courtes que la tige , les caulinaires font en _ gaine , larges, aiguës , fcarieufes. Il n'y a fou- vent que deux fl:urs dont le pétale fupérieur en cœur , formant le cafque, eft pédicellé & muni d'un éperon court : les deux pétales latéraux font ovalés , aigus; le pétale inférieur forme un lèvre pendante en cœur, fupportée par un Efpérance. 72 OR € pédicule fliforme , du double plus long que la fleur. * ]] paroît que ce qui difingue eette efpèce de fes congéneres eft d’avoir le pétale inférieur rétréci à fa bafe en un onglet filiforme , très- long , qui s'élargit enfuire en une lame en cœur. On trouve cet orchis au cap de Bonne- Ffpérance. 6. ORcHIS flexueux 3 Orchis flexuo/a. Lin. F. Orchis fcapo flexuofo , corolla galea calca- rata ; petalis duobus lineatis furcatis. Lin. F.fupp. p.398. Orchis flexicaulis. Gmel. Syf. nat. p. fi. n. $. La racine eft tubéreufe : la tige s'élève à envi- ron un demi-pied; elle eft filiforme , & devient fle- xueufe un peu au-deffus des feuilles caulinaires. Les feuilles radicales font ovales , aiguës , pétiolées : les caulinaires font petites , lancéolécs , en gaîne à leur bafe , au nombre de trois ou quatre. Les fleurs de trois à cinq, pédiculées , forment une grappe lâche. Le pétale fupérieur eft lancéolé , droit , muni d’un éperon à fa partie poftérieute , de la longueur de la fleur, Les pétales inférieurs, font courts , linéaires , à deux dents à leur fommer. Les deux extérieurs font lancéolés. Le pétale inférieur, formant une lève, ett {u- bulé, muni d'une dent de chique côié dé la bâfe. Cette efpèce croît naturellement dansles énvirons du cap de Bonne-Efpérance. 7. ORCHIS tripetaloide ; Orchis tripetaloïdes. Lin. F. Orchis foliis lanceolatis , corolla galea fvr- nicata , obtufa , calcarata ÿ neétario lanceolato , minimo. Lin. F. {uppl. p. 398. Gmel. Sylt. nat. p. si. n. 6. Thunberg. La tige s'élève à environ un pied. Elle munie d’un grand nombre de feuilles radicales Jancéolées , de trois à quatre pouces de long : les caulinaires font alternes , au nombre Je hair environ , lancéolées , amplexicaules , d'un pouce de haut. Les fleurs fone alternes , fépa- rées, difpofées en épis. Le pétale fupérieur € arrondi, en forme de voûte, muni d'une Pc conique & très-longue. Les deux intérieurs /0 L très-courts , oblongs, unis aux organes is réproduétion ; les deux extérieurs font arrom ouverts, beaucoup plus grands que Jes autr 7. d’où il réfulte que , dominant avec le pre À fupérieur , ils préfentent l’afpeét d'une DE à trois pétales. L'inférieur eft très-petit ste lancéolé. Cette plante a été obfervée Pig ex berg, dans les environs du cap de, Bont A ; 2 Se. se SORCES É: 8. OrcHIs fagitté; Orchis fagittalis. Lin. ©? Ochis corolla galea calcarata j biaurilas labio ORC * danccolato, Lin. F. fuppl. p. 399. Gmel. Sy. nat. p. ÿI. D. 7. Cet orchis a une tige de fix à fept pouces, garnie dans toure fa longueur d’écailles folia- cées, membraneufes, aiguës & en gaîne. Les feuilles radicales font lancéolées, un peu ob- tufés, au nombre de trois ou quatre, beau- coup plus courtes que la tige. Les fleurs forment un épi court. Le pétale fupérieur eft concave ; fon fommet eft termine par une pointe munie à fa bâfe de deux efpèces d’oreillétres aiguës, lacées en arrière ; la corne eft courte, fituée à la partie noftérieure, Les deux pétales inré- rieurs font oppofés aux orpanes ke la répro- duction , trés-aigus, larges à lur bâfe , de même longueur que le premier. Les deux exté- rieurs ont une forme elliptique & font auf longs que les autres. Le D. Sparrmann a obfervé cette plante au cap de.Bonne-Efpérance. 9. ORCHIS barbu ; Orchis barbasa. Lin. F Orchis corol'« galea ereëta , calcarata , neélario fubrrifite 3 ciliato. Lin. F. fuppl. p 399. Gmel. Syft. nat. p. ç1. n. 8. Les racines ont des bulbes oblongues , en- tières , très-velues, Il s’en élève une tige nue, d'environ un pied, de la groffeur d’une plume de moineau , dont la bâfe eft munie de feuilles nombreufes ; féracées ou linéaires , Les unes trè:- Courtes , d’autres aufi longues que la tige. Le pétale fupérieur-eft ovale, garni à fa partie poftérieure d'un éperon droit. Les pétales laté- faux font rapprochés, ovales-oblongs, ouverts, de la grandeur du pétale fupérieur 3 les deux intérieurs font très-courts , placés fur les côtés des parties de la réproduction. Le pérale infé- rieur eft en lèvre , lancéolé, prefque trifide , ramifié en cils obtus , de la longueur de la fleur. L'ovaire eft recourbé. Cette efpèce a été découverte au cap de Bonne-Efpérance , par le * Sparrmann. * ‘10. OrcHis dragon O-chis draconis. Lin. F. Orchis bulbis indivifis , corolla galea calcarata ; néclario lineari , apice ovato. Lin. F. fuppl. p. 400. Gmel. Syft. nat. p. $1. n. 9. … Cet orchis eft bulbeux: fa tige s’élève d'un pied & demi, de la groffeur d’une plume d'oie , garnie de feuilles en gaines dans toute fa lon- Bueur. Les feuilles radicales font lancéolées , d’un pouce de large, de moitié plus courtes que la tige. Les caulinaires font toutes vagi- Males , aiguës , réticulées & veinées. Les fleurs , 4 nombreufes , forment un épf che. Les ractéés font larges , lancéolées , veinées , re- culées , de la longueur de PERRE RS upérieur eft grand , prefque ovale, € , muni d'un te Mésién. Les pétales laté- OR C s87 raux , tant intérieurs qu'extérieurs, font lancéo- lés. L'inférieur eft linéaire, ovale à fon fom- met , de la longueur des autres: pétales. Cet orchis a été rapporté par le D. Sparrmann du cap de Bonne-Efpérance. 11. ORCHIS Âluet 3 Orchis tenella. Lin, F. Orchis corolle galea calcarata, bafi conica | ncéta- rio lieari. Lin, F. fuppl. p. 400. Cetre efpèce elt fort petite. Sa tige ne s'élève guères qu'à un poure de haut; les feuilles, tanc celles de (a tige que les radi- cales , font linéaires Les fleurs , au nombre de cinq à huit, forment un épi oblong. Le pétaie fupérieur eft ovale , cornu, conique à fa bâfe, Les deux intérieurs font connivens fous le pre- mier &-de même forme. Les deux extérieurs & latéraux font ouverts. L'inférieur eft linéaire, C'eft encore au D. Sparrmann, que nous devons la connoiffance de cetre plante. Elle croit au cap de Bonne-Efpérance, | ** Bulbes entières , pétale inférieur éperonné, 12. ORcHIS frangé ; Orchis Sufanna. Lin. Bulbis La ÿ nectarit alis amplioribus ciliatis. Lin. Spec. plant. p. 1330. Orchis amboïnenfis , Fleribus albis , fimbriaris, Herm. Paradis. p 209. tab. 209. Fos f finna ; | bonga fufanna. Rumph. Amboïn. $. p. 286. tab. 99. Thunberg. Flor. Japon. p. 25. idem. icon, plant. Japon. fig. 2 fub nomine. Orchis radiate, Lou-eir. Flor. Cochin. p. 638. Raj. fuppl. 588. Cet orchis a une tige cylindrique , firiée, droite , garnie de feuilles dans route fa lon- gueur. Ces feuilles font alternes ; en gaine, enfiformes , canaliculées ; glabres , flrices de même longueur que la rige , les fupérieures font plus petites. Les fleurs font blanches , grandes , difpoféesenun épi lâche , garnies de braété®s, lan- _céolées , aiguës , plus courtes que le çapfüle , une our chaque fleur. Les deux pétales fupérieurs font “blancs, égaux , ovales, concaves; les extérieurs font ouverts, de couleur verte , ovales , acu- iminées. Le pétale inferieur eft onguiculé , plan, convexe , divifé en crois parties, dont les deux latérales font érendues en forme d'ailes , & frangées à leurs bords ; la découpure du milieu fe prolonge fous la forme d’une corne très-longue , filiforme , arrondie, d'un lyért blanchätre ; deux fois plus longue que “a capfule. Cette plante croit dans l'Ile de Java, à la Chine & au Japon. Je doute cepen- dant que !a plante de Rumphius foit la même qe celle Thunberg: ne PRRoRne sa on apperçoit beaucoup de diffé- RL 0 Mn ds foules & nie rence dans le port , j p Eeee 1 s92 ORC ORC 1 db litre relie: milfärie. Lio port | ù sr , Dir 4 . Hin x Ù in ‘ H 4 + D GA DA eu NE mL dns deu ee écart ant laciniis mediis produéfioribus , integris , dente fepa- él. rgis & crénel Le es Me à. ratis, braiteis minimis. . és. Les bractées font prefque auf longues que l'ovaire, Cette plante s'élève Orchis radicibus fubrotundis , labello quadrifido ; rarement à la hauteur d'un pied fur une tige laciniis anterioribus latiufeulis, pofferioribus re- droite , lffe , garnie dans toute fa longueur de motis à fere qbe par fes pétales fupérieurs trésrOUVerts; ins | Jacquin avertit lui- même qu'il.n& vu Le É defin de cette plante. Il eft probable qi ee RE avoit RARE ce prie Per 4 es copier. D'ailleurs, dans la Pa ne quand la fleur eftavancée, fes pérales deviennent moins connivens.. 35. Orcris pâle. Orchis pallens. Lin. Lg bulbis indivifis ; neëtarii labio tri do integerrr. cornu obtufo mediocri; petalis parentibuse. mant. 292% re ORC | * Orchis radicibus fubrotundis , petalis galea lineatis, labello trifido integerrimo. Hai. helv. n. 1281. t. 30. Orchis precox alba, barba luteola, Rupp. gen. 1.p. Orchis fatida fylvatica precox ,‘flere albo , barba luteola. Rupp. jen. 2. p. 297. Orchis bul- bofa floribus flavefcentibus. Segui. fuppl. 247. t. 8. fig. 3. Villari. Dauph. 2. p. 30. Lam. flo. fr. 1103. D. 9. … Cet orchis fe diftingue par la couleur pâle de {es fleurs | un peu jaunâtres ; elles ont une odeur forte & défagréable. La tige ne s'élève qu'à fept à huit pouces; elle eft lifle, peu garnie de feuilies ; celles du bas font larges d'environ un pouce , droites & pointues ; les autres font aiguës , lancéolées. Les fleurs font difpofées en un épi lâche, peu garni, oblong, irrégulier, * Les pétales fupérieurs font ouverts & réfléchis; l'inférièur eft d’un jaune plus foncé que les autres. Il eft divifé en trois lobes égaux & arrondis à leur extrémité ; celui du milieu eft un peu échan- cré. L'éperon eft mince, cylindrique, de la lon- gueur de l’ovaire un peu courbé, & tourné vers le haut. Cette plante croît en France , dans le Dauphiné, Elle fe plait dans les bois, 2L. 36. ORcHrs oifeau. Orchis ornithis. Jacq. Orchis bulbis indivifis neéfarii Labio fubrotundo , cornu £ermine duplo longiori , petalis tribus exterioribus conniventibus , religuis patentissimis. Jacq. flor. auftr, 2. t. 138. Gmel. fyft. nat. 2. p. $1. Lorfque cet orchis a fes pétales latéraux dé- weloppes & étendus , il repréfente aflez bien un oïféau volant. Sa tige s'élève à la hauteur d'un. pied environ, garnie de feuilles vaginales, lncéolées. Celles du bas font plus larges, prefque linéaires. Les fleurs font très-odorantes, de moyenne grandeur , blanches & réunies en un épi ferré. Les deux pétales extérieurs font planes, céolés, plus longs que les autres , très-ouverts. trois fupérieurs font ovales, obtus, con- Caves , réunis en forme de cafque. Celui du milieu eft un peu. plus élevé & plus large que les autres. corne eft une fois plus longue que l'ovaire. le et grêle , fubulée, & un peu courbée. La lèvre du pétale inférieur eft large , arrondie, divifée en trois lobes. Cette plante croît dans s montagnés de l’ Autriche: elle ne fleurit qu'au Mois d'août. 37 ORcHIsS à APRES . Orchis freciofa. Lin. f. Orchis bulbis rnieifl ; fcapo foliefo; foliis lasis 9vatis , labello quinguepartito. Lin. fuppl. p. 401. … Cet orchis , obfervé par Thunberg au Cap de Bonne - Efpérance «à s bulbes entières d'où S'éleve une tige garnie de feuilles dans toute fa longueur. Ces feuilles font larges & ovales. ORC 595 Les fleurs , grandes, très-blanches & nombreufes, forment une belle grappe étalée. Le pétale in- férieur eft divifé en cinq découpures flexueufes. 38. OrcHIs hériffé. Orchis hifpidula. Lin. f Orchis culmo aphyllo , foliis reniformibus. Lin. f. fuppl. 401. | Cette plante a des racines bulbeufes ; elle eft toute velue , & ne s'élève qu’à la hauteur de quatre à cinq pouces. Elle n’a que deux feuilles radicales reniformes, hériflées de poils & am- plexicaules, Sa tige eft nue, velue , termihée par un épi de fleurs très-petites , hifpides , uni- latérales. Les trois pétales extérieurs font ovales, velus ; les deux intérieurs linéaires , glabres , -du double plus longs que les extérieurs. Le pétale inférieur eft à cinq divifions linéaires. L'éperon eft courbé, de la longueur de la fleur. Cette plante a été obfervée au Cap de Bonne - Efpé- rance par le D. Sparrmann. 39. Orcuus. élevé. Orchis elata. ( Poiret.}) Orchis bulbis indivifis | neéla'ii Labio obverfe cor- dato , denticulato , cornu longo pendulo, Poiret. Voyag. en Barb. f. 2. p. 248, Cet orchis s'élève fouvent à plus de deux pieds : fes tiges font garnies de grandes feuilles aigués ; fes fleurs forment un très-bel épi de couleur purpurine , très-ferré & long d'environ huit pouces. Il est muni de braétées élargies à leur bâfe , terminées en pointe, & beaucoup plus longues que la fleur. La lèvre du pétale inférieur eft a pr , légérement dentée , ayant la forme d’un cœur renverfé. L'éperon eit long , fubulé, pendant , & appliqué contre la tige. Cette plante croit fur les côtes de Bar- barie : je l'ai trouvée en fleurs à la fin d'avril, dans les plaines de la Mazoule. 2%. (V: v.) 40. Orchis habenaire, Orchis habenaria. Lin, Orchis bulbo folitario indivifo , neétarii labio:tri- partito , lateralibus fetaceis ; cornu fliformi germine multo longiore. Swartz. obferv. p. 319. tab. 9. Orchis bulbis indivifis ? neëarii labio tripartito ; lateralibus feraceis, cornu fliformi petalis date longiore.. Amœn. academ. ÿ. P- 408. exclude flor. den BAS: © de à Cet orchis n'a qu’une feule bulbe oblongue & tomenteufe. J1 s’en élève une tige droite, angu'eufé, d'environ deux pieds de haut , garnie de feuilles alternes , ovales-lancéolées. Les fleurs font blanches , difpofées en un épi lâche , mu- nies de braétées larges , pese presque auf& dt. CRE: longues que l'ovaire, Le pétale fupér'enr eft en cafque , d'un vert blanchâtre ; les deux laté- raux font ovales-lancéclés , verts, un pcu reflé- chis ; les deux intérieurs font divifés jufqu’à leur bâfe : la découpure fupérieure eft renfermée fous le pétale fupérieur & de même longueur ; lin- férieure eft filiforme , blanche, étendue, beau- coup plas longue que la fupérieure. Le pérale inférieur eft divifé en trois ; la découpure du mil'eu eft lancéolée , aiguë , plane , convexe ; les Jarérales font filiformes , rabattues & trois : fo's plus longues. L'éperon eft quatre à cinq fois plus long que l'ovaire, arrondi , un peu com- primé à la bafe. Le fruit eft une capfule grande, à trois aîles, qui s'ouvre en fix parties & con- tient des femences feteufes. Cet orchis croit à ja Jamaique. XX * Efhèces à bulbes palmées. 41. ORcHIS à larges feuilles. Orchis latifolia. Lin. Orchis bulbis fubpalmatis , reëtis ; neétarii corru conico : labio trilobo lateralibus reflexo. Lin. fyft. - plant. 4. p. 12. flor. dan. 266. Orchis radicibus palmatis , caule fiffulofo , braéteis maximis , labello trifiio, ferrato, medio fegmento obtufo. Hall, he:v. n. 1279. t. 32. A&. Upf, 1740. p.15. Flor. fuec. 728. 801. It. æl. 48. Dalib: parif. 274. Mill. diét. n. 6. Gm:l. fibir. 1. p. 24. Crantz. auftr. 4093. Regg. ged. 2. p. 140. Gmel. tub. p- 273. Pollich. pal.-n. 847. Mattash. fil. n. 659. Dærr. p. 165. Kniph. cent. n. 65. Knorr. del. hoft. 2. t. O. 4. f. 1. Orchis radicibus palmatis, braéteis flore longioribus , neétarii labio trifido , cornu germinibus breviore. Hort. cliff. 419. Orchis pal- mata , pratenfis , latifolia , longis calcaribus. Bauh. pin. 85. Vaïll. parif. t. 31. fig. 1. 2. 3. 4. ç. Orchis palmata , pratenfis | maculata. Bauh. pin. 85. T'ourn. inf. R. h. 455. Saryrium fæmina. B ackw. t. 405. flor. fr. 1103. n. 23. Orchis comofa. Scop. carn. p. 1120. Vill Dauph. 2. p. 35. Ger. prov. 128. D. 7. Cette plante offre un épi de fleurs purpurines, long, denfe & cylindr'que. Sa tige s'élève à un pi-d 8 demi de haut ; elle eft life, creufe , garnie dans toute fa longueur de feuilles oblon- gues , lanséolées , pointues ; les inférieures font pre & fouvent rachetées de noir. Les raëtées (ont lancéolées , aiguës ; plus longues que les fleurs. Les pétales latéraux font réfléchis. Le pétale inférieur eft large , ponétué, légére- ment divifé en trois lobes dont les deux laté- raux font réfléchis en arrière & légérement dentés à leurs bords. L'épéron eft conique, plus court qu? l'ovaire. Cetre efpèce à beaucoup de rap- avec l’orcais maculata. La différence la plus appante et que cette dernière a fes tiges pleines & roides , tandis que l'orchis larifolia les à fiftu- eufes. Ses fleurs, plus ordinairement purpurines , ORC font auffi quelquefois blanches, On trouve certe plante dans les prairies humides. 2£. (W. w.) Le C. Villars obferve que l’on ren-ontre très- fouvent certe efpèce avec deux bulbes allongées & napiformes , qui enfuite fe divifent en une main ouverte. Les ancie+s ont donné de cette plante & de fes variétés , une foule de figures. & de defcriptions qu'il eft difficile de débrouäler. 42. ORrcHIS maculé. Orchis maculata. Lin. Orchis bulbis palmatis patentibus , neélarii cornu germi- nibus breviore ; Lubio plano , petalis dorfalibus patulis, Lin. fyft. plant. 4. p. 13. Orchis radicibus palmatis, caule folido , labello trifido , ferrato | medio fegmento acuminato. Hall. helv. n. 1278 t. 32. flor. fuet. 729. 800. Dalib, parif. 274. Crantz. auftr. p. 492. Gmel. tub. 274. Orchis labio trifido maculato j cornu conico; ger- minibus breviore. Scop. carn. ed.’ 2. n° 1119; Palmata maculata , non maculata & anguflifolia - maculata. Riv. hexap. t. 8. & 11. Orchis pal- mata pratenffs maculata. Bauh. pin. 85. Tourn. inft. R.h. 436. Vaill. parif. t. 31. f. 9. 10. Vill. Dauph. 2. p. 37. Lam. flor. fr. 1103. n. 15. V. 6, Ochis montana. Orchis palmata, mon- tana , maculata. Bauh. pin. 86. Cette efpèce diffère de la précédente par fes tiges pleines & folides , par fes racines ot plus profondément divifées , & qui ont cont- tamment la forme d’une main bien ouverte j d’ailleurs les deux pétales latéraux font ouverts & non pas réfléchis. La tige s'élève à un pie & demi environ : elle eft garnie de feuilles oblongues , étroites, mouchetées de taches noires tranfverfales. Elle eft terminée par un épi oblong, un peu conique. Les bractées font aigiés, Un peu plus longues que les fleurs. La corolle € p:nach£e de rouge & de blanc ; quelquefois elle eft blanche chargée de mouchetures rouges. L pétale inf rieur eft prefque plane , partagé en trois lobes dont les deux latéraux font comme tronqués par une fection oblique , un peu dentée celui du milieu eft plus petit , étroit & entier: Les pérales extérieurs font ‘droits, OuVerts © nen réfléchis. L'éperon eft obus, plus Let que lovaire. On rencontre cette plante les bois & les prés fur les montagnes. 2. (Ÿ:v) La variété € diffère de la précédente par fes tiges plus grêles , fes feuilles plus étroites plus longues , fes épis plus courts & plus lâches. La fleur eft plus petite. Les pétales en 6 font droits, prefque connivens, aigus # 2" étroits. La lèvre inférieure à fes deux lobes raux plus arrondis. On rencontre cet orchis re lés environs -de Paris fur les lieux’ montagn®""" ( "., f. in herb. Lamarck. ) a L ' : OFR::C . 43. Orcuis fambucine. Orchis fambucina. Lin. Orchis bulbis palmatis | nectarii co'nu craflo-com- preffiufculo , Llabio trilobato ferrato , Lobo medio emarginato. Orchis radicibus palmatis , braëleis coloratis , labello circumferrato , trilooato , lobo medio emar- ginato. Hall, helv. n. 1280. Orchis bulbis fubpal- matis rebis , xeclarii cornu conico ; labio ovato , fabtriloso , braleis longitudine forum. Flor. fuec. 2. n. 803. Jacq. aultr. t. 108. Orchis palmata lutea ; labio floris maculato. Segu. veron. 249. t. 8. f. $. Orchis pannonica VIII. Cluf. hift. 1. p. 269. Orchis prlmata Jambuci odore, Bah. pin. 86. Rudb. élyf. 2: p. 223. f, 5. V. 6. Idem floribus incarnatis. Orchis incarnata. Lin. fyft. plant. 4. p. 12. Cet'orchis eft remarquable par fon éperon plus court que l'ovaire, épais, obtus & comprimé à fon extrémité par fon pétale inférieur prefque plane ou peu convèxe, par fes pétales latéraux très-relevés , comme s'ils étoient brifés. Ses ra- cines font napiform TR 9 4 gro 1 D M >} ga Pr ns "Ski vt hrs * loue fs, 39 Orchis SphOglooides Ge {abio Lan | ceolato invegre , cornu brevi , floribus pui PUTA Walr. flor.:carol./p: 220,21, 25.52 D Lit L HS n Su LEÛT Ur TRE) 21141579 * Orchis ( cruénta ) neéarit. cornu germiae bre- viore , labio indivifo , fubcordato , éréhaud , pelaiis dorfalibus-patulisFlor. dan: €.876:° 0 117 ” Ps FA RE «e : $ + 19 LE F8 | [4 #4 set | UX Orebis (Haléata) bubis..… cou, Pliforme longiffmo’, foliis enf-formi-canaliculatis, # atis. Thunb. flor, Jap: p., 26, ME St .* Orchis (.monorrhiza ) neéfarii labio stripar- cito : lateralibus feraceis | cornu dineari comprefo, germinis longituaine, Swart. par. gén. pl. 118, | xd LATE nel 234 PORT. Ÿ afinots 4H : ejrod : à ti) senliina “ OREILEÉES. ( feuilles YO les norme ainff Jorfqu'elles ont deux appeñdices oûoteillereés ‘à leur. bâfe, ou près du -pétiole ; gomme om le voit dans plufieurs efpèces de rule. HF 30e + à , L# ORÉLIE. à grandes fleursi. Allamanda gran- diflora. Allamanda catharticas Lin. 1yh. pl. 1. p. 592: Echinds fcèndens laëtefcens , floré maxime luréo. Barr. fran. œquin. 48. Aporynum ftandens , ‘ ampliffimo flore dateo. Plum. icon. 29. ge: Ed ‘ diflora. Aubl: guian. 1:p+12784. *db. 106: Lam iluft. gen. «171. Jul. gen. plra48.- Cort: de ‘fruét. fem. cent. 4.:1.:61. #, 4.1Lins manc, p- 214. s à j 1 : “ è G:nre dé plantes à fleurs bre la famille dès its , jus PE ur de | .avec les pacourla ; QUI 1 us, Eè périlé infériéur eff éhrier. L'éperon eft Petit, très-court, obtus, dé deux tiérs moindre fent.qu'une feule efpèce connue ,: dont le eafac- ue Pas ve Lovairas Cetie efpèce a été recueilie. aux | Une corolle infundibuliforme ; une cepfule grande, es s Bourbon par Commerfon. ( #.f. iñ herb: . Oiférvations. Je trouve encore So À l’herbier du C. Lamafék/ad moins fepr à hüie éfpèces d'orchis qui Jui oBt été communiquées par dif® comprimés, échinéeÿ à une loge’, à deux valves. ® À Semences membraneufes. Cf 0ù arbrifléau ladlefcent qui | poule plu Geurs tigés noucufes , farmenteuf;s ; les. feuilles (int ABOLEeS en vércicillé autour des br es, fér-ns voyageuti; je ne’ doute pas qùe [à plu” | Botanique. Tome IF. | énviron quatré à chaque nœud. Elles fontlancéo* 4 Ge 602 OR«G:, lées, fefiles, pointues, glabres & ridées en- deflus , couvertes en-deflous d’un duvet brun, avec quelques légers poils blanchâtres fur la côte du milieu. Les nervures font alternes, tranfyerfales , peu faillantes. | Les fleurs naifent. en. bouquets :dans Paiffelle des: feuilles 3 elles ontuà la bafe de chaque pé- doneule 1.ne petite-braéarécailleufe. Les pé- | doncules font un peu velus , droirs, roides, di= chotomes.. Chaque fur offre :, 49, Un.calite partagéren cinq découpures pro- fondes & lancéolées: | TA .o2% Vnecorol e infundibuliformé ; très-gfande , si prefque-stréeulière., de coùuleur jaune : ellé.eft | muniétä un long tube tre:-évafé à l'orificex Son hrbe.eh ample , étendu , divifé en cinq grands FOBES SUN PEU gE RE LE APE De 3°. Cinq éramines dont. Jescfilamers fort très: courts , furmontées de cinq anthères fagittées , conniventes , placées à l'orifice du tube. 4°. Un ovaite ovale, environné à fa bâfe d'une membrane en forme d’anneau , furmonté d'un file filiforme de la longueur du rubs, terminé ar un ftigmate en tête , retréci dans fon mi- ixu, de forte qu’il paroît étre double, : - Le fruit eft une capfule orbiculaire, compri- mée , cofiace , munie de tortes parts de longs aiguiMons , Là une loge, à deux valves polyiper- mes.-{es.femences font orbiculaires, membra- neufes fur: les: bords ; rangées fur un double +0 RC épillets font uniflores, au nombre de trois fur chaque dent du réceptacle. Chaque fleur offre : 1°. Une collerette à fix folioles ; & à trois fleurss les ‘folioles font linéaires, fubuléés', diflantes; difpofées par paires. 2°. Une corolle à deux valves; la valve ex- térienre eft ovale acuminée , ventrue ,.un peu anguleufe, fe terminant par une baïbe longue; Ë À plus pètire, lancéolée, plane & fans arbe. 3°. Trois étamines dont les filimens font ca- \ pillaires , plus courts que la Corolle , terminé : par des anthères oblongues. ; : 4°. Un ovaire fupérieur., ovale , turbiné, : furmonté de deux fules velus, ainfi que les * figmatesi © | SIT Le fruit eft renfermé dans la corolle qui ne s'ouvre point. Il confifte en une femerce ob- longue ,-ventrue , anguleufe, aiguë à fes deux extrémitis, marqué d'un côté par un filon lon- ; gitudinal. . ssol0s:08 |: O'fervarions. L’orge fe difingue des feigles, en ce que dans ceux-ci les épiliets folitaires à chaque dent de l'axe fonc biflores, & qu'ils n’ont point ces efpèces de paillettes fétacées qui na flent du réceptacle , & forment une colle- etre. Dans les fromens, le: calicés font multi= flores , contenant depuis trois iufqu'à quinze : fleurs 3 ils, font folitaires , & non térnés fur rang » areas hées! futile bord des valves ; & scou- ! Chaque dent de Faxe. chées les unes furkes autres, à. + Cetre pläñie crditdans l'hé‘de Cayenne fur les | bords de Ja mer, & lé long dé la rivière Ma- couria. Elle fleurit dans le mois de feprembre. CF. J."i herb. Lamarck.Ÿ "1 pins S Ÿ & HÉROIRETE) | : ORGE: Hordeum, Genre de plantes unilobées , de la famiile des graminées , auita des rapports avec les ‘fromens ‘(eriticum ) 82. les feigles , & qui comprend des herbes tant indigènes qu’exo- tiques, dont les feuilles font alternes, grami- nées , éngainées à Jeur bâfs ,.& done les fleurs ont difpolées, fur un épi fimile. Le principal cardétère -dé ce genre conkfite dans _ Des calices à. deux vilves, uniflores , ternés fur chaque dent de l'axes : 1: prefque CARACTÈRE. GÉNÉRIQUE. Les fleurs font glumacées ,. hermaphrod tes : elles viennent fur un épi communément fimple formé d'épillets feffles , ferrés, ventrus : dE pofés fur un axe altérnativément deñté, Ces - z Îp. 430. Es PE CSS. _ L'ORGE commun. Hordeum vulgare. Lin, Hordeum flofeulis omnibus hermaphroditis arifhatis® D p.235: Roy. lugdb. 69. Icon..Blackw. t. 424: Lam. illuft. Fe 0. 1148. Hordeum fpica fidificha, - calyce foliofo feraceo , foribus omnibus hermaphro” ditis , longe ariflatis. Hall. helv. n. “'È © deum polyffichum flofeulis omnibus fe ilibus ; 010 me. nious indiflinétis. Hall, än nov. comment. Cie (VI. p See. 2. Hordeum polyrichum fybemen: : Bauh. theatr, 438. Moris. hift. 3. f:8. €. 6. À. } Hordeum. Lobel. CON, ps 48. GE He hermaphrodi:is | feminibus decorticatis : be m 2, 23. Hordeum nudum gymnocrttum. Baun. nie * OCTO SES Sens 2 se « €? ft celle Cette efpèce eft la plus commune Élzs élève ‘ que l’on cultive par-rour en Europe. F 13, der | 1533- Ho trois pieds de haut, fur une use ordinibus duobus ercéioribus. Lin. fit plant © Hordeum flofeulis omnibus hermaphroditis ; Jets inibus corticatis Hoxt. upf. 42. Hort. cliff, 24 V. 6. Hordeum cœlefle. Hordeum flofeutis omnibus PE - dr - ru ORG. droite , articulée , iffe & filonnée. Les feuilles font longues, aiguës , d'univerc clair, larges de fix à huit lignes , rudes à leurs dsux (urfaces 3 mais leur gaine eft life : elles font bordées ‘dans toure leur longueur d’une nervure blanchärre: !{1 ya au-deflus de chaque nœud un petit étran- glement de couleur brune. Les fleurs forment uu épi long de trois pouces environ ; garni de barbes très-'ongues , dentées des deux côtés, qui terminent une des valves de la corolle. Les ne folioles de fa collerette font auffi bar- uës , mais ce ne font que de perits filets couris, féracés. Cet épi eft remarquable par fa forme : il eft prefque quarré , quoiqu'un peu applati. Les épillets latéraux fonc placés fur deux rangs, un peu écartés de la tige, & comme diftiqués ; ceux du milieu forment égalemenr deux autres rang , mais ils font dans une pofition droite , appliqués cont e la tige, & fe fuivart 1:s uns les autres fur la même ligne. La variété 6 a (es femences détachées de leur enveloppe. Nous fommes incertains du pays natal de cette rlante. fe la foupçonne originaire de Rue. €. ve) © its L'orge eft cultivé depuis fi long-tems, que fous ne connoiflons pas plus l’époque de f: culture que celle de fon pays natal. On Pemploie à différens ufages économiques : feul, il fait d'aflez mauvais pain ; mais lorfqu'on le mélange avec la farine de froment & de feigle , il en téfulté un aliment fain & rafraichiflant : l’ufag: auquel on le deftine plus ordinairement, eft à nourrir les chevaux & les bœufs lorfqu'il éft Coupé en verd , ou à faire de la bierre avec fes femences. Celui qu'on appelle orge moendé fert à faire des bouillies que l’on appréte de difé- rentes minières. Lorfque l’on donne à ce grain, dépouillé de fon écorce, une forme fphérique , On lé nomme dans le commerce orge perlé. On en fait des grain moulu grofièrement & réduit en gruau , fert aux mêmes ufages. On l'emploié dans les maladies inflammatoires , les fièvres aigués. Il fivorife lPexpeétoration , & rend la refpiration cile. La farine , appliquée en caraplafme, eft émolliente & réfolutive. 4. ORGE hexaftique. Hordeum hexafficum. Lin. Hordeum flofculis omnibus hermaphroditis ariffatis ; femiribus fexfariam pofitis. Lin. {yR. plant. .. P: 236. Hordeum fpica Se! Dita floribus omnibus her- Se Re, "Hall. helv. n. 1534. | Hordum foribus omnibus fertilibus ; fpica fexfa- | riam fulcara. Idem. in comm. Gœrt. Hordeum Po/yfichum Vernum. Bauh, theatr. P: 439 Lam. luft, gen. nefrg |. _ Pulg. Efcourgeon. tiines & des décoctions. Le ORG 66% Nous avons vu que; dins l'efpèce précédente, l'épi avoit quatre rangs dé fleurs dont dernx étoient plus droites: dans celle: ci les fléurs font difpofées fur fix rangs , toûs également écartés de la tige ; fur-tout lorfque’ les femen- ces font müres :'ee caradière «ft ce’ qui diftingue particulièrement ces , deux” efpèces: Dans celle dont il eft ici, queftion ; ‘les épis (ôht beaucou plus courts, plus ramaflés ÿ quant au telle’, c'e la même chofe ; peut-être, même n’eft-ce qu'une variété produite par la culture. On ignore fon. lieu natal. 3. ( F7, v.) 3. ORGE diftique. Hordeum diflichon. Lin, Hordeum flofculis lateralibus'mafculis muticis'; [e-' minibis angularibus , imbricatis , diflichis. Lin, fyft. plant.p. 236. Hall. helv. 1535. : Horleum affivum ; fpicis explanatis, fofculorum. dusbus ord'nibus fertilibas | intermedis quuternis frsrilibus. Hall, nov. comm. Gært. tom. 6. p: 6., t. 3. Hordeum diflichon. Bauh.,pin.. 22. Mouis., hift. 3.1. 8.,c. 6. fig. 1. Lob. icon. ,29: Bauh.. bift. 2. p. 429. Lam: illuft. gen. n. 1150. Idem. flor. fr: 1118. n..6. Hordeum diflichon ,.quod fpica binos ordines, kabeat*, plinio. Tourns init. K, h. f13. j V.6. Hordeum nudum. Hordeum flofeulis latera- libus mafeulis muticis, feminibus angularibus ir- bricutis , -decorticatis. Lin: {ÿR, pl 1.p. 236. Vulg. Pamelle. 452% Cette efpèce diffère des précédentes par.la difpofition de fes épillets, placés en deux rañgs, oppofés. Ces épillets lateraux font compofés.de fleurs fertiles, chargées de barbes très-longues & hériflées fur les bords de dents coutes & aiguës : leurs femences font embriquéess, elles ont leur enveloppe munie d'angles fa:llays, avec des cils rudes , très-Courts,. Au, milieu dec, double rang de fleurs fertiles & diffiquées, äl yena de.ftériles, dans lefquelles, on n'obferve,, que dés étaniries, Elles fonc planes ; & n'ont point de barbe. Les tiges & les feuilles ne dif- fèrent point des autres efpèces. La variété 4 diffère de la précédente parles femences nues; elles fe détachent de l'enveloppe ques dans les autres , eft inhérente aux femences, On la nomme orge nu , orge du Pérou , orge d Efpagne , orge à café. On cultive çette plant: par- tout dans les champs. On la croit originaire de la Tartarie, vérs le fleuve Samara. Cerre efpèce perd très- | fouvent fes longues barbes , ce qui arrive auf , mais plus rarement, aux autres efpèces D. (7: 9.) ‘4. Once à largés épis. Hordeum zeocriton. Lin. Hordeum flofeulis lateralibus mafeulis muticis , fe- minibus angularibus | patentibus curticatis. Lin. fyf, jant. 1. p. 236. ; Por Ta plant. 1. p. 23 pére Ed LL] Cox ORG _ Hordeum diflichum , fpica lata, comprefla bre- viore. Moris. hift, 3. p. 206. Hordeum aiffichur frica breviore &.latiore ; granis confertis. Raï, hift..1243- Tourn. inft, R. h. 513. Lam. illuft, gen. 1151. Jdem. À. fr. 1138. n.6. v. 8. Mill. di&t. n: 2. hort. upf. 23. n. $. Schreb. gram. 125. t. 17. Hordeum diélum oryza germanica. Bauh. hift, 2. p. 429. Zeocriton ; feu oriya germanica. Bauh. pin. 22. theatr. 1121. Vulg. Riz d'Allemagne; orge pyramidal de Rufe. is Ù Cette efpèce paroît s'élever un peu plus haut que les autres; fes. feuilles {ont glabres , un peu rudes au toucher , larges de trois à cinq lignes. Elle elt particulièrement remarquable par fes épis courts, d’uns forme pyramidale , fort lr- ges, & dont ies barbes font ouvertes en éven- tail. Il n'y a'que les fleurs hermaphrodites qui foient munies de barbes longues & rudes ;. mais ks fleurs mâles , plus rapprochées & appliquées contre la tige , n’ont point de barbes : les fe- mences font blanches , anguleufes , très-écartées de l'axe, envéloppées par les vaives de la co- rolle. Cette plante fe cultive dans les champs. Sôn lies nätak éft inconnu. Of la foupçonne ori. ginaire de Rufie. &Y. (€ 7. vw.) .5. Once cilié. Hordeum ciliatim. Lam. Hor- deum flofulis omnibus fertilibus ariflasis , involu- cris bal pilofo ciliatis : pilis fafcicutatis. Lam. illuit. gen. D, 11652, > 3 #. ..Gramen ecalinum bulo fa radice. Barrel. icon. 112. f 2. Hordeum ( bu | feériilibus , ternis , ariffatis , involucris fesaceis., bals - Cette efpèce eft belle & bien diflin@s : fa tige’ eft droite , liffe , ‘articulé: >'elle ef garnie feullés courtes & vélues rant en-déffüs qu'en- féffous ,, ainft que fur la partie fupérieure de léür gaine. Les épis font cobrts, ovales, com- pofés de fleurs toutes fertiles’, munies de bar- bes au moins d'un pouce de long : les -coll-retres font fétacées , chargées de poils "& ciliées à leur bâfe. Les poils font divifés par piquéts. Les. femences font oblongues & nues. Cette plante | a été Communiquée par M. Vahl an C: Lämarck: elle 88 originaire d'ftalis: Elle a les plus grands : Linné ; mais n'ayant pas vu fes racines, il eft très pofible. räpports avec l’Aordeum bäl5bfim de que ce ne foic pas Ja même efpèce. ( .[.) 6, ORGrE tubéreux. Hordenm nodofim. Lin. Hordeurm flofeulis lareralibus mafculis mutiéis ; in- wolucellis fetaceis Lyibus.. Lin. fyft plant. 1. pe 237 +3 IXO EE » 2 : à | -Gramex wyaluroïdes rodofum: Raï. angl. 3. P- 397-t. 20, f, 2, Lam. illuit. gen:.n.4153; | —— ofum.) fo/culis omuibus | n. 1538: Gramen flofeulis lateralibus mali OR G Cette plante a fes racines cofpofées de but. bes nombreufes : fa tige eft articulée , flriée : les feuilles font longues , érroites. L'épi eft oblong ;, un peu applati. Les fleurs mâles laté- rales n'ont point de barbe; il n’y a que celles du milieu qui en foient munies. Les valves ou folioles qui forment la collerette font fétacees , barbues & purpurines. Cette plante croît en Angleterre. On la dit aufi originaire des Indes. (PS) 7 ORGE des murs. Ho-deum murinum: Lin, Hordeumn floftulis lateraliôus mafculis ariffatis, in- volucris intermediis ciliatis, Lin. fyft. plant, 1. P- 237- Hordeum foica rraffa , longè ariflata , calycinis. glumis ariflatis. Hall. helv. n. 1536. Hort. cliff. 14. Flor. fuec. 107. 113. Gramen hordeaceum minus © vulgare. Bauh. pin. 9. theatr. 134: Scheuch. gram. 14. Roy. lugdb. 69. Œd. dan. t. 629. Sçop. carn. edit. 2. n. 1341. Gramer fbicatum, vulgare, fecalinum. Tourn. inft..R. h. 517. Gramen fecalinum vulgatiffimum “Viarum.. Moris. hift, 3. p. 179. t. 6. f. 4. Cette plante eft uné dés plus communes: on: : la rencontre par-tout le long des chemins, aux pieds des murs; elle vient même dans les villes. au milieu des rues les moins fiéquentées. Sa tige s'élève d’environ un pied: Elle eftarticu le, droite , friée , garnie de feuilles molles, | étroites, un peu rudes, .légèrémenr. vélues rant für les bords qu'aux deux furfaces : leur gaine ef glabre & fortement ftriée. L'épi eft ferré, un peu applati, long d'environ deux Pouces & garn: de barbes très- longues & rudes. Les fleurs latérales font males , toutes munies de ‘barbe ; les colleretres intermédiaires. font for- temepe ciliées & féracées. Cette planté croit par-tout en Europe. ©. CF. w,) : 8. Orér feg'in.. Hordeum: fecalinum., Lame Hordeum. flvfeulis lateralibus mafculis ; arifhatis ÿ involucris. feraceis. fcabris ÿ ariflis brevibus, Lame for. fr. 1188, n. 34 Idem, illuit. gen. n° DS :Schreb. fpicil. p. 148. Reich. for. n. 93% Gramen foicatum fecalinum minus. Four inf. LR h. 5:8.Scheuchz. gram. 17.0. 3 SES | fecalinum. Rai. fyn. 3. P. 392. Gramen 2 ! calina: Bauk. prodr. 57. Hordeum fpicis F6 ‘ folliculo breyi , glumis calycinis ariflatis. Hall. tatis | calicum. valvis fetaceis , Jpica AM Purea gaudente. Gmel. fibir. + P+ 124 ; a Hordeurn murinum, Var. <. NT ne | Cerre efpêée a beaucoup de mors É a précédente , avec laquelle elle a été long rem confondue ;"mais fes tiges font beaucoup pus AQGR:G gréles , bien moins garnies de feuilles, & s’élè- | vent jufqu'à deux pieds & quelquefois davan- tage : fes feuilles font glabres , point ou prefque point ciliées , à peine larges d’une ligne & demie. L'épi eft menu , quelquefois de couleur pre long d'un pouce environ , garni de arbes très-fines & beaucoup plus courtes que dans l'efpèce précédente. Cette plante croît en France dans les lieux inculres & les prés fecs. (CF. v.) 9. ORGE maritime. Hordeum maritimum. Lam. Hordeum flofeulis omnibus arifiatis : involucris pe- dicellaiis , fetaceis , lavibus, patentiufculis, Lam. illuft, gen. n. 116. An hordeum maritimum ? Flor. dan. t. 360. Cette plante ale port des deux précédentes , - mais elle offre dans fes fleurs un caractère bien particulier, & qui la fera bien facilement dif- uinguer de fes congénères ; c’eft d’avoir les val- ves où écailles de fa; collerette routes portées fur un pédicule court qui s’épanouit prefque en étoile : toutes les fleurs. font munies de barbes fétacées , rudes , d’un pouce de long: environ : fa collerette eft également compofée de folioles glabres , féracées & barbues. L'épi eft Long d’un pouce au plus , un peu grêle, ferré & applati. C'eit fur les bords de la mer , dass les pro- vinces {méridionales de France que l'on ren- contre certe plante. ( P- f. ) Elle a été com- muüniquée au. C. Lamärck par le C. Pourret , qui l'avoit obfervée. fur les côtes de Provence. .10. ORGE à longues barbes. Hordeum jubatum.. n. Hordeum ariftis involucrifque fesaceis longif- frais. Lin. fyft. plant. 1. p. 238: Gramen hordeaceum , fpica arifiis longiffimis cir. cumvallara. Scheuch. gram. 20. Buxbaum cent. 1. P: 33. t. 52. f, 1. Elymus ( crinitus ) /piculis wnifloris fcabris | involucris ereëtis, Schreb; gram. 15:t. 24. f. 3. Lam. illuft. gen. n. 1157. Cette plante à , dans fon afpeét, quelque ref- femblance avec l'orge à larges épis , par fes lon- gues barbes ouvertes en éventail : il approche auf un peu de l'orge des murs ; mais les écailles de fa collerette & fes barbes font féracées & pre fois plus longues que l'épi, caraétère qui (e) eongénères. Elle croît naturellement dans le rs a des rapports tt ,; qu compren À minal , & dont le cara : DR 605 | phytog. tab. 33. f. 2. Gramen fecalinum paluftre & maritimum, Raj. hit, plant. 1256. Scheuehz. agroft. p.18. Cette plante a une racine fibreufe d'où s’élè- vent plufeurs tiges hautes de cinq à fix pouces, noueufes & prefque couchées. La dernière arti- -Culation eft forrement géniculée. Les feuilles font molles , pubefcentes , linéaires ; elles enve- :loppent la tige entièrement jufques vers l'épi , de forte que la dernière feuille paroît remplir la | fonétion d'une fpathe. L'épi ef court , ovale, ne paroît preique point diftiqué. Les pédon- cules font triflores & oppofés. La collerette eft compofée de fix folioles alternativement plus longues , un peu rudes. Les deux fl:urs larsrales males ont leur pédoncule très-court ; celle du milieu eft fefile ; hermaphrodite. La valve ex- _térieure de la corolle efi munie d'une barbe fire, courte & féracée. Cerr- plante croit dans le comté de Nice fur les bords de la mer. Elle vient auffi en Afrique , dans les environs de Tunis. ae U * Hordeum (‘montanum } fofulis lateralibus, mafculis , medii arifla longifima. Scheuchz. agro(— É rogr. prodr.t. 1. _ * Hordeum ( perverfum ) flofeulo medio maf- k eulo ariftaro. Forsk. for. ægypt. p. XIX. * Hordeum ( incrinum ) flofculo medio herma- phrodito ariffato : arifits longis » lateralibus mafculis muticis, Idem. * Hordeum (pratenfe ) flofeulis lateralibus maf- culis maticis : involucris feraceis fcabris. Hudf. -angl. $G.… au (PoIRET.) ORIGAN. Origanum. Genre de planres à fleurs monopétalees , de la famille des labiées ,. avec les’ clinopodes & les d des fleurs À rt indigènes u’exotiques, difpofées en épi axillaire ou ter- 7 Re dont le ctère éffentiel eft d’avoir: L_ Les fleurs ramaftes en épis ferrés , courts , té tragones & firobiliformes. ki ." CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Chaque fleur offre, 1°. un cale qui varie : dans PTE fuivant les efpèces, ordinaire | ment inégal , à deux lèvres ; ou À cinq dents. It faire aifément diftinguer certe piante de fes levant aux environs de. Smine & de Conftan- ünople, A LE À) IT. OrGE | RICUE Allioni. Hordeum çulmo decumbente ; foliis foluto fenmo fpathacéo foice fibjetto, fapremo nodo .i- Gurvato., Ab. for. pedun. te 91. f. 3e. 15 Li à rs géniculé. Hordeum geniculatum. à l chaque calice eft conflamment environné es ovales, colorées, imbriquées.… 4 2°, Ure corolle monopétale ; labiée, dent le eube eft comprimé; la lèvre fupérieure eft droite, obtufe, échancrée ; l'itférieure eft à trois. Î divifions inégales. 3% Quatre drumines toutes férriles ; dons Jes 6c6 ORI filamens font filiformes , deux plus longs que les autres. ils font terminés par des anthères fimples. RSS -49. Un ovaire fupérieur , partagé en quatre, furmonté d’un file filiforme, terminé par un ftigmate légèrement bifide. Le calice tient lieu de ;péricarpe : il contient quatre femences ovales. Obfervations. Ce genre eft fuffifamment dif- tingué des thims par les braétées corolées qui entourent chaque calice, & forment un épi court , imbriqué , à quatre côtés. Cette difpo- fition des braëtées eit le czraéière eflenriel de ce genre:ilne faut point chercher dans le ca- lice de caraétère générique : il change de forme , felon les éfpèces , à deux lèvres égales dans les unes , inégiles dans d'autres, & dans quelques uncs divifé en cinq dents aiguës. Le plus grand “nombre des efpèces de ce genre a une odeur forte & aromatique. E SP È CES. 1. ORIGAN d'Egypte. Origanum agypt'acum. Lin. Origanum foliis carnofis tomentof:s , fpicis nudis. Lin. fy&. plant. 3. p. 76. Haflelqui:. iter. Majorana rotundifolia feutellata exotica. Tourn. irft. R. h. 199. Origano cognata zatarhendi. Bauh. pin. 223. Mortf. hift. 3. p. 360. f. 11. €. 3. f. uit ? ( mala) Zatarhendi. Alpin. ægypt. 04. t. 95. Confer cum ocymo Yzatarhendi. Fork. flor. æg. 110. È Cette plante à une tige lignenfe , qui fe di- vife en rameaux oppoles, velus , quadrangu- laires, articulés. Les feuilles fout oppolees , épaiff-s , pétiolées , arrondies , quelquefois un peu ovales , blanches. & romenteufes. Les pé- tioles font courts & applatis. Les flzurs forcent de l’aif-lle des feuilles. Elles font réunies en épis à l'extrémité d’un long pédoncule :omrun, ordinairement divifé en trois autres à fon ex- trémité , celui du milieu très-court. Les brac- tées font moins nombreufes & plus courtes que dans les autres efpèces ; elles font arrondies, épailles & blanchatres. Les fleurs m'ont paru un peu jaunâtres. Cette plants croît en Egypte. On la cultive au jardin du Muféum d’hiftoire naturelle, Æ.(Y. f.) 2. ORIGAN diétame. Origurvm ditlamnus. Lin. Origanum folirs ( rotundatis , ) inferioribus 10- seras » Jpicis nutantibus, Lin. f{yft. plant. 3. p- 76. « Diamnus creticus, Bauh, pin. 222. Roy, lugdb. 323* Kniph, cent. 4. n. 58. Sabb, hort.:3. r.76. | | fpicis nutantibus. Lin. fyft. pl. 3.p-77:. ORI Hort. cl'ff. 304. Origarum hybridum & diflimaus. Mill. dièt. n. 10. 12. Diélamnum cretenfe. Camer. epit. 472. Dic- tamnum Lobel. icon. $o2. Origanam creticum la’ tifolium , tomentofum [eu diilamnus creicus. Tourn. init. R.h. 199. Origanum diélamni cretici facie, folie craffo, nanc villofo , nunc glabro. Tourn. corol: 13, Cette plante qui fe rapproch: de la précé- dente par fes feuilles arrondies & velues , en diffère pat fon port prefque dans toutes fes parties. Ses tiges font de couleur purpurins, vélues , grêles , prefque point ligneu'és, hautes de huit à dix pouces ; eMe fe divife en peutes branches, garnies de feuiilss arrondies, pétio- lées , épufes , cotonneufes & très-blanches. Les feuilles fupérieures font prefque feffil:s, très- fouvent glibres ou moin velues que celles du bas. Elles font toutes chargées fur les deux fur faces d’un grand nombre de perires véficules nojrâtres , bien plus apparentes fur les feuilles nues. On Îles trouve également fur les braétées. Les fleurs forment des épis plus garmis que dans ja précédente ; elles font un peu indin2es. Les braétées font larges, ovales, purpurines, ainfi que la corolle. Le pifil eft beaucoup plus long que le tube; fon figmate eft divifé en deux: Cette plante vint en Crèté fur le mont Ida. On la cultive depuis long-tems dans les jardins. Elle paffe pour cordiale & emménagogue. On em- ploie fes fommités fleuries pour rantmer les forces vitales & mufculaires. Hier Tournefort parle de deux efpèces de diétame, quine me paroiflent être qu'une variété l'une de l’autre. Dans l’une , toutes les feuilles font tomenteufes , les épis de fleurs ne font préfque point inclinés ; dans l’autre , qui me pañoit être celle que je viens de décrire, les feuilles du haut font glabres. La feule culture produit cette différence. Miller a appelé cette dernière 071847 num hybridum , parce qu’il la croit produite Par le mélange de la pouifière fécondante de l'ort- ganum diclamnus avec celle de l'origanum fry- leum. ( W. v. ) En 3. ORIGAN fipylien. Origarum Lara) Origanum foliis (‘ovato-acutis, Jomaibus glablits is. Flor. p: 457. f. 11,14. f. 2. ER 1 Cette efpèce diffère de la précéden que toire 125 uillet font glabres, € sa terminées en pointe. Ses épis font plus CON à ditpofés fur une tige plus longue, Cerre plante L æ Men rs, RU mt ORI s'élève à la hauteur d'environ deux pieds. Ses tiges font menues , tétragones , liffes & purpu- rines. Elles fe divifent en rameaux grêles, ef- les , chargés de feuilles ovales, d’un vert gri- fâtre, peu pétiolées, fur -tout celles des ra- “meaux ; elles n’ont point ces petites véficules- que l'on obferve dans l’efpèce précédente. Les “braétézs font prefque cordiformes , d’un rouge pourpre : les fleurs font inclinées fur les pé- woncules communs. Les étamines fortent dé ja corolle & font prefque une fois auf longues. Cette plante cr -ît naturellement en Phrygie fur % mont Sipyle. Voyez Lam. illuftr. t f11. F. 2. 4. OrIGAX de Crête. Origanum crericum. Lin. Origanum Jpicis aggregatis , lonpis, prifmaticis, Te@is , braëleis membranateis , calyce duplo lon- grorious, Lin, fyft. plant. 3. p. 77. Origanum foliis ovatis, acutis, glabris : venis frabris > JPicts tetragonis. Gronov. orient. 75. riganum folirs ovatis | obeufis, feabris , Integer Timis ; fpicis confertis , compaëlis , glabris. Amon. Acad. 1. p.160. Mill. dit. n..6. Fabric. helm. all. hely. n. 234 Origanum creticum. 110. auh. pin. 223. V. 6. Idem folio fubrotundo. Bauh. pin. HE Origanum monfpelieufe pulchrum. Cam. epit. 468. Cette plante s'élève à la hauteur d'environ Un pied & demi , fur une tige ligèrement qua- rangulaire ,ciliée, qui fe divife en rameaux Oppofés & nombreux. Elle approche beaucoup l'origanum vulgare , mais fes épis ne font point omérulés : ils font plus allongés, moins ferrés. Ses feuilles font ovales , oppofées , pétiolés, | un vert clair, un peu rudes & légèrement velues. Les fleürs font difpolées en épis longs , rois , de forme prifmatique 3; & réunies en Paquets à l'extrémité des tigus. Fles font mu- Mes de braétées membraneufes, deux feis plus ongues que les calices. La coroile eft petite, blanchätre ,; plus courte que l:s étamnes. La Variété 6 a les feuilles arrondies & plus forte- Ment velues. Cette plante croît naturellement en Crête, dans la Palefiine, & dans plufieurs Provinces méridionales de l'Europe. On la cul- Uvé au jardin des plantes de Paris. (W.f: ) J:ORIGAN de Smirne. Origanum fmyrreum. In. Origanum foliis ovatis , acutis , ferratis ; Picis congefis | 'umbellatim fafligiatis. Lin. fyf. plant. +: P. 77. ce ; Origanum fmyrneum. Wheel. itin. Rai. hf. 50. Hort. clif. 304. Roy. lugdb. 324. Mill. *n. 9. Majorana cretica , origant folirs, vil lofa , fatareis odore , corymbis majoritus albis. Ourn, corol. 13. Cette efpèce approche beaucoup de la mar- ORI 607 jolaine dont elle a le port, mais on l'en dif- tingue facilement par fes feuilles un peu den- tées , & par fes épis qui préfentent la forme d'une ombelle par leur réunion. Ses tiges font roides ; quadrargulaires , veluss , munies de feuilles oppofées, ovales , un peu aiguës, blanchâtres, velues & légèrement dentées à leur circonférence. Les fleurs viennent à l'extré- mité des branches ; elles forment des épis fer- rés, munis de braétées larges , imbriquées, ve- lues. La corolle eft blanchätre. Les étamines fon tun peu plus longues. Cette plante croit à Smirne & dans j’ile de Crête. On la cultive au jardin des plantes. ( F7. f. ) 6. ORIGAN précoce. Origanum heracleoticum. Lin. Origanum fpicis longis , peduneulañs | ag- gregatis , braëteis longitudine salycum. Lin. fyit. pl. 3. p.77: | Origanum heracleoticum , cunila gallinacea plinii. Bauh. pin. 223. Mill. diét. n. 2. Orega, origa- num heracleoticum cunila. Lob. icon. 492. Cette plante a le port de l'origan commun, mais fes épis font digirés , lâchemenr imbri- ués : elle diffère de l’origan de Créte en ce que les braétées font à peine plus longues que les calices , & enfin en ce que les épis font p‘don- culés. Selon Miller , fes racines font vivaces. Il s’en élève plufièurs tiges quarrées, d'un pied & demi de haüt, velues, un peu pürpurinés, garmes dé fzuilles ovales légèrement purpurines. Les fleurs font difpofées en épis d'environ deux pouces de long. Ces fleurs fonc blanches, & paroiffent avant celles de la marjolaine. On en difingue une variété à fleurs panachées. Qu: ŒRD | bella amplifima 3 brevi , [ao & hervofo folis, Boct. muf. 2: p. 4ÿ. t. 38. #> Ce:te efpèce a le port de la précédente, mais - elle eft ligneufe ; fes riges s'élèvent à la hauteur d'environ un pied & demi, garnies de longs poils étalés. Les feuilles font petites , en cœur, prefque fefliles , aiguës, rarement dentées, to- menteufes des deux côtés. Les fleurs font dif- pofées en épis cblongs, ferrées, velus, au norm- bre de trois à l'extrémité de chaque pédoncule. L'épi du milieu eft fefile. La corolle ef blanche, petite, & fort du milieu des braétées. Dans la iarjolaine , les épis font beaucoup plus courts. On trouve cette plante à Syracu£e. 10. ORIGAN de Syrie. Origanum fyriacum. Lin. Origanum fpicis longis , ternatis, peduncu- latis | villofis ; foliis ovatis , villofis. Lin. fyft plant. 3. p. 78. Majorana fyriaca vel cretica. Bauh. Pin. 224. Marum fyriacum. Lob. icon. 499, | Cette efpèce a également le port de la mar- jolaine , & fe rapproche beaucoup de la précé- dente ; mais fes feuilles font ovales, prefque arrondies , pointues , recouvertes feulement de quélques. poils rares , tandis que dans la pfécé- dente les feuilles font romenteufes des deux côtés, blanches & prefque fefiles. Les fleurs fonc difpofées en épis fur des rameaux axillaires; ces épis forment, une efpècé de corymbe ter- minal : ils font droits, tétragones, longs, ve- lus, ternés , pédonculés. On trouve gere plaite en Syrie. HR 11. ORIGAN mari. Orfganüm mara. Lin. Ori- ganum fpicis hirfutis ; foliis ovatis, tomentohs, féfilibus. Lin. fyH. plant. 3. p. 79. Majorana eretica , origani folio , villofa faturets odore flore purpurafcente. Tourn. corol. 13. 44/4 creticum. Alp. exot. 189.1. 288. Cette plante diffère de la marjolaine par fes feuilles prefque fefiles 8e fes viges plus droites, qui fe divifent en rameaux de-couléur pos parfemés de quelques poils rares. Les feuilles font épaifles, tomenteufes, blanches, hier prefque point pétiolées. Les fleurs forment à. is courts, en tétè , très: velus, trois fois + les nés; les derniers qui terminent les tiges” & 16: rameaux font: f. ; > 2 12. OriGAN:du: Bengale. Origanum Jen | Zenfe. Burm.- Origanum foliis ovauis dentatis foicis imbricatis , lanusinofis : braëteis ovañs ÉTAT RE Ocymum bengalenfe. Garcin. herb: si >) +1 été 1. ré, D rpuri bep efpèce a une“tige 'gkbre, pu quaor D on:1 quadrangulaire : fes feuilles font grandes, ova- - Ks, glabres, entières vers la bâfe & rétrécies en pétiole, inégalement dentées fur les côtés, .8t términées en pointe. Les épis font gros , - ovales, oblongs, oppofés, portés fur des pé- - doncules communs auf longs que les feuilles... :.ORM. _‘6c9 . ORME. Ulmus, Genre de plantes À fleurs incomplettes , de la famille des julifères ou amentacés , qui a des rapports avec le mico- cou'ier { celeis ), & qui comprend des arbres tant indigènes qu’exotiques, dont les feuilles font rudes , inégales à leur bâfe , les fleurs or- Les braëtées font ovales, imbriquées , lanugi- neufes , chargées de pee blancs. Les fleurs font _ tres-perites. Cette plante croït au Bengale. « * Origanum (Tournefortii) fpicis terragonis ; bratteis fubrotundis maximis. Gmel. fyft. nat. 912. Tourn. it. 1. p. 240. icon. * Origanum ( clinopodioïdes ) capitulis rotun- | datis verticillatis terminalibufque ; floribus (effili- E bus; foliis cordato-ovatis | fubpetiolaris , glabris. Walt. for. carol. p. 165. * Origanum ( flexuofüm } capitulis ‘axillaribus : … floribus [efilibus | caule flexuofo ; foliis fublinea- ribus, Walt. fl, car. 165. ne (POIRET.) * ORIXA du Japon. Orixa japonica. Thunb. nov. gen. p. $6. Flor. japon. 61. Juff. gen. 425. Genre de plantes à fleurs polypétalées, dont la famille eft encore inconnue , qui ne comprend qu'une, feule efpèce dont le caraétère eflentiel eft d’avoir : ‘ Un calyce partagé à quatre divifions ; quatre pétales Lancéolés , planes ; un fligmate en tête. Une capfule ? à . C’eft un arbriffeau qui s'élève à la hauteur de €tnq à fix pieds fur une tige flexueufe, glabre, divifée en rameaux glabres & alternes ; les der- niérs font un peu velus. Ils font garnis de . feuilles alternes, pétiolées , ovales , entières , vertes en-deflus , pâles en-deffous, velues, fur- tout dans leur jeunefle , ouvertes & longues . d'environ un demi-pouce. Les fleurs font vertes, difpofées en grappes, munies à la bâfe de cha- je pédoncüle de braétées oblongues, concaves glabres, Les pédoncules font velus. Chaque fleur offre 1°. un calice d’une feule Pièce , très-court , à quatre divifons. + 2°. Une corolle à quatre pétales ouverts, lan- céolés. ; 3°. Quatre éamines dont les filämens font Plus courts que les pétales , terminés par des an- thèrés globuleufes. -4°. Un ovaire fupérieur , furmonté d'un ftile droit , plus court que les pétales, terminé par Ua fligmate en rêce & obtus. . Une capfule. , - Cette plante croit au Japon, où elle a fervée par Thunbeïg. : ( POIRET:. ) À Botanique. Tome IV. été » Le fruit paroît étre ! -Hall. helv. n. 1586. Ulmus 2 p- 89. ? dinairement réunies en. paquets, & les fruits ilés & imé i anés & comprimés. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Une corolle à cinq divifions ; point de calice : une capfule fupérieure, à une loge , aïlée & com- Primée; une femence folitaire. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. Chaque fleur offre, 1°. une corolle d’une feule pièce , campanulée , dont le limbe eft di- vifé en quatre ou cinq dents colorées , per- _fiflantes. 2°, Cinq étamines ( quelquefois plus ou moins) dont les filamens font beaucoup plus longs que la corolle, & les anthères droites , courtes à quatre fillons. 3°. Un ovaire fupérieur , comprimé , orbicu- laire ; deux ftiles très-courts & les fligmates pubefcens. Le fruit eft une capfule prefque orbiculaire , comprimée , membraneufe , renflée dans fon milieu, ne contenant qu’une feule femence len- tiforme. Obfervations. Les ormes fe diftinguent des mi- cocouliers particulièrement par leurs fruits fécs, aîlés & membraneux : dans le micocoulier , le fruit eft un drupe globuleux , monofperme. Les arbres de ce genre font très-ordinairement po- lygames. EsVFiCtrse ORMes des champs. Uimus campefris. Lin. Ulmus foliis duplicato - ferratis : baf inaqualibus. Lin. fyit. pl. 1. p. 631. . + Ulmus fruëlu membranaceo. Hort. cliff.83. Flor. fuec. 219. 226. Roy. lugdb. 223. Dalib. parif. 82. Gmel. it. 1. p. Le Pall. it. 1: p.16. Flor. dan. t. 632. Lam. illuft. gen. t. “af dj fo 21 1 -lanceolatis , dentibus ferrauis, liis fcabris ; ovato -lanceola nd Léresé 246. Duham. arb. 367. Ulmus. . Bauh. pin. “ pe 837. Camer. epit. 70. Lob. icon. Dodon. pempt. 837. V. ©. Idem foliis minimis. V. y. Ulmus (hollandica ) fois ovatis , acumi- natis , rugofis , inaqualiter ferratis, cortice fungofo. Du Roy. herb. baumz. 1: p. $o$: ; » au. Vulg. Orme , orme D N 610 ORM C'eft un bel & grand arbre , très - commun dans les promenades publiques & le long des grands chemins. Son tronc eft droit , revêtu d'une écorce rude, brune ou rougeitre en-de- hors, crévaflée , fouvent de couleur cendrée, & dont le dedans eft blanchâtre. Son bois ei dur, compaét , jaunâtre , tirant un peu fur le rouge. Il a des racines dures & grofles qui tra- cent vigoureufement de tous côtés, & feroient très -nuifibles aux terres enfemencées qui fe trouvent dans le voifinage , fi l’on n’avoit pas la précaution de ne conferver qu'un fimple pivot. Le tronc fe divife en rameaux nombreux , éta- lés , qui forment une têre touffue. Ses feuilles font alternes , pétiolées , ovales , ridées, très-ru- des ,"particul:èrement à leur furtace fupérieure , Mégalement dentées , vertes en-deffus, un peu blanchâtres en-deflous, prefque glabres , pointues à leur fommer , arrondies & inégales à leur bäâfe, ayant un des côtés plus court & plus étroit que l'autre , caractère qui fert à diftinguer les feuilles de l’orme de celles de plufieurs autres arbres qui en approchent. Les pétivles, font cylindriques , & n’ont que quatre à cinq lignes de long ;, ils font un peu velus. Les fleurs font difpoiees le long des rameaux en bouquets preique fef- files. Elles font fort petites , de couleur her- bacée , un peu rougeätres, & compofées d’une Corolle campanulée à cinq divilions courtes, Il y a cinq étamines plus longues que la coroile. L'ovaire eft comprimé & furchargé de deux files. Ses fleurs paroiffent de bonne heure ; elles f développent & produifenc. des fruit. mûrs prefque avant l'apparition des feuilles, Ces fruiss font comprimés , membraneux , échancrés à leur fommet, glabres, ovales & moncfper-. mes. Cet arbre croît CF.) L'orme cultivé préfente dés variétés que quel- ques-uns ont diftinguées comme efpèces ; Ja plus remarquable eft une à très-petit:s feuilles que Fon rencontre en Provence. Les feuilles font #trécies à leur bâfe ;: les deux: côtés font. pret que égaux. Elles n’ont que fix à huir lignes de Par - tout en. Europs. f,. Jong fur trois ou quatre de large : d’autres , auf: contraire, ont des feuilles très larges, fcabres ou lifes, quelquefois panachées de jaune où de blanc. Parmi les ormes à larges feuilles , jen ai obfervé une variété dans Kherbier du citoyen Lamarck ; dont la furface inférieure des feuilles étoit comme veloutée ; les jeunes branches & les pétioles étoient velus : ces. derniers avoient à peine deux lignes de long. Les ormes que lon élève, dit M. DuMamel ; fourniflent une quantité prodigieufe de variétés; car les uns ont des feuilles pas plusTarges que l’ongle , plus grandes que Ja main : fuilles très-rades , qui: ne font prefque les uns portent des. & d'autres és ont. OR M } à uns croiffent bsaucoup plus haut que les autres ;, il s’en trouve qui raflemblent leurs branches. étalent plus ou moins de tous côtés. Parmi ces variétés , il faut diftinguer l’orme rortillard, aïnfi nommé, parce que fes fibres font très-ferrées: & entrelacées de manière qu'il en réfulte un bois. très-dur & que l'on préfère aux autres pour : l'ufage. L'on fait, avec l’orme à larges feuilles, de | fuperbes avenues. Celui à petites feuilles eft | préféré pour les lifières , & pour former de belles. | paliffades. Son bois, C un des meilleurs pour le charronnage ;. mais em- ployé vert, il fe fend , fe déjerte & fe détruit | par les piquüres des vers. On en fait des moyeux,, _ des efieux , des pompes, des canaux , &ec. Les feuilles de l'orme font un peu. mucilagi- | neufes, & pañfent pour être vulnéraires : il vient. fouvent fur ces Éuilles certaines: veflies qui s’enflent & deviennent quelquefois aufh grofles que le poing : elles contiennent une liqueur dans. . laquelle on voit nager des. petits pucerons ver-- ë vulnéraire. F L'orme fe multiplié avec la plus grande faci- lité. Il eft cultivé depuis très-long-tems. Les. anciens le plan:oient ordinairement autour de leurs habitations pour leur fervir de point de- | vue , de proménade & d’abri. En Iraïe, où on laiffe monter les. vignes hautes ;. on plante des : ormes pour les fourenir ; c'eft ce que les Latins- ont nommé u/mus marita. L'on na pas oublié- : que le miniftre Sully avoit ordonné de planter : des ormes à la porte de toutes les églifes pa= | roifiales féparées des habitations. On voit enr core plufieurs de ces arbres auxquels, par re” connoiffance , on a , dans quelques endroits à : donné Je nom de Rofni. Il n'eft pis rare € hé trouver dont le tronc a quinze &e dix-huit pie, : de circonférence ,. & qui font de la plus grandé. hauteur. : 2 ORME pédonculé. U/mus peduneulata. (N:} © Ulmus flortbus pedunculatis fs ; fradu. margin eilatos : An ulmus (:effufa } fois duplicato-ferratlis ; Fe .érequalibus , flortbus longe. pedunculatis, ; Le * Wilden. prodr. flor. berol. n. 296.. Fougeron : de Bondar, aét. parif..17844 Et 2- : Cet-arbre n'a RES SR que ques années.dans le jardin de LAS ï forme une efpèce bien diftinéte de bp dente par f:s Murs portées fur de trés”? pédoncules | & fes: fruits cilié férerce. Il a le port de l’orms des champs. & d'autres plus molles ; les. feuilles font moins. rudes, légèreme tout près l:s unes des autres, & d’autres qui les: pes il eft bien {ec , eft dâtres. On la regarde comme aftringente & d'en depuis quel de l'arfenal de Paris: s à leur circon- nt velues + ORM _en-deffous, & portées fur des pétioles très- } courts & v:lus. Les fleurs viennent par bouquets, en forme d’ombelles ; elles font por.ées fur des pédoncules filiformes, d'inégale longueur, dont quelques-uns ons jufqu’à un pouce de long. La corolle et turbinée , un peu comprimée, ver- dâtre à fi bâfe, mince, blanchâtre & tran{pa- rente en fon limbe, ayant cinq découpures droites , peu profondes, frangées & ciliées. Les étamines font au nombre de fix à huit , fouvent fept, un peu plus longues que la corollé, dont les anthères font rouges, courtes & divifées en deux de chaque côté par un fillon profond. L'ovaire eft fupérieur , comprimé , chargé de deux fliles velus , blancs & comprimés. Le fruit eit ovale, applati , échancré à fon fommet, conflamment plus petit que dans l'efpèce pré- cédente , bordé de cils lanugineux à fa circon- férence. J'ai obfervé fur les remparts de Soiffons un orme dont les fl:urs étoient égilement pé- donculées. M. Petit m'a dit l'avoir également | fenconité dans les forèts des environs de cette commune ; mais comme je n'ai pas fous les yeux ss exemplaires que jen ai recueillis, je ne peux afürmer fi c'eft lé même que celui que je viens dr en : ou une fimple variété du jrécédent. eV, } 3. ORME d'Amérique. Ulmus americana. Lin. Îmus foliis inaqualiter dentatis ; bafi inaqualibus , frutibus minimis ciliaus. Ulmus foliis aqualiter ferratis : baff inaqualibus. Lin. fyR. plant, 1. D. 632. du Roi. harp. 2. p. f06. Ulmus friëtu membranaceo foliis fimuliflimè ferra- 43. Gronov. virg. 145. Umus amerisana. Marsh. amer. p.249. Ulmus mollifolia. Id. p. 250. Vule. Bois dur. Cet arbre diffère peu du précédent ; mais fes euilles font plus grandes , plus rudes , luifantes . n-deflus, & fes fruits beaucoup plus petits, les Pédoncules plus courts. I] s’élève à li hauteur Environ trente pieds. Son tronc eft gros , cou- vert d'une écorce rude. Ses feuilles font gran- es, ovales , dentées inégalement, terminées Pat une longue pointe, très-rudes 8 luifantes en-deffus , blanchâtres & un peu velourées en- «flous ; inégales à leur bâfe, portées fur des Pétioles courts, légèrement velues. Les fleurs font difpofées par bouquets le long des rameaux , Portées fur des pédoncules-courts. Les fruits font très-petits, ayant à peine deux lignes de long , ovales , aigus, frangés & ciliés à leurs + 1 paroît, d'après Marsham , que cet arbre varie par la grandeur de fes fruits 8 par fes feuilles Hs ou moins rudes. Cet orme eft ©riginaire de l'Amérique feprentrionale, On le Culrive au jardin des plantes. J'en ai vu des ORM 6t1 ORME nain. Ulmus humilis. Lin. Ulmus foliis ‘Jubaqualiter ferratis, bafi equalibus , frudu mem- branacco rnaquali. Ulmus foliis parvis , glabra , cortice fungofe. Pluk. alm. 293. Umus humilis. Amm. Ruth. D. 260. Ulmus foliis aqualiter ferratis : baff aqua- libus. Lin. fyft. plant. 1. p. 632. Cet arbre s'élève peu ; quelquefois même fes: tiges font couchées. Son tronc eft revêtu d’une écorce grifatre. Il fe divife en rameaux éralés , grêles , fl>xibles, chargés de feuilles alternes , fèches, épaifles , coriaces , ridées , rudes , mais fans afpérités piquantes , glabres des deux côtés, d'un vert plus pâle en-deffous , ovales , rétré- cies & égales à leur bâfe , à dentelures prefque égales , légèrement pétiolées , longues d'un pouce environ , à peine larges de cinq à fix lignes. Les fleurs font très-petires, ramaflées en petits bouquets ; portées fur des pédonculés courts, qui m'ont paru ramifiés. Les fruits font ovales, de la grandeur de ceux de l'orme des champs , maïs remarquables en ce que l’un des côtés de /a membrane qui les entoure eft plus court que l’autre à la bafe. Cet arbre croit en: Sibérie. On le cultive au jardin des plantes, D. (F.v.) $. ORME polygame. U/mus polygama. Ju, Uimus foliis crenatis , baff aqualibus , fruëlu ovoi- deo , non compreffo.. . Rhamnus ( carpinifolius ) £nermis , foliis ovat's crenatis , venofo-reticulatis , glabris ; fruëtu fefili, Pallaf, flor. Roff. vol. 1. Parf. 2. p. 24. t. 60. Cet arbre, diftingué de fes congénères par fes feuilles crénelées, à crénelures arrondies , égales à leur bâfe , l’eft encore bien plus parti- culièrement par {es fruits arrondis , point com- primés , ni membraneux comme dans les autres efpèces. Il a des racines diffufes, horifontales, Son tronc eft droit, très-ramifié , revêtu d'une écorce brune, ou d’un gris blanchâtre. Le bois ett blanc , très-fragile : les rameaux font nom- breux , grêles , étalés , chargés de feuilles al- ternes , roides, coriaces , ovales , avec des cré- nelures égales , la plupart un peu échancrées à leur bâfe. Le dé eft d’un vert pile & ré- ticulé : en-deffus elles font glabres & d'un vert lus obfcur. Les fleurs font polygames , mais Le femelles font en petit nombre, folitaires ; les fleurs mâles font plus nombreufes , réunies en petits paquets ; enfin les hermaphrodites font ue folitaires. Le fruit eft une capfüle foli- taire, prefque feffile , de forme ovoide , ayant, au lieu d'aîle membraneufe , une forte nervure faillante 3 il eft échancré à fon, fommet. Ceg arbre tient de bien près aux micocouliers (celtis), US communiqués par le C. Cels au C. La- | I! fe trouve bien placé fur la ligne de démarca- - Mark. B. ER ion de ces deux genres. Il croit harurellemént tion de ce ge Hé qe \ anthérics & les afphodé en Sibérie. On le cultive au jardin .des plantes. DE ( F.,. v.) / * Ulmus ( pubefcens ) ; u/mus foliis bafi aqua- libus , oblongo-cordatis , fetaceo-ferratis pubefcen- tibus. Walt. flor. carol. p. 112. * Ulmus (nemoralis } foliis oblongis , glabriuf- culis | aqualiter ferratis , bafi fubequalibus , floribus fefilibus. Aït. hort. kew. 1. p. 320. (POIRET.) ORNITHOGALE. Ornithogalum. Genre de plantes unilobées , de la famille des afphodèles , qui a beaucoup de ne avec les fcilles, les es, & qui comprend des herbes tans indigènes qu'exotiques , dont les fleurs font ordinairement jaunes ou blanches, & difpofées en épi. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Une corolle perfiftante , fermée à fa bâfe ; trois + 4 + A étarmines alternes élargies à leur bâfe. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre, 1°. une corolle( fans ca- lice } compofée de fix pétales oblongs, lancéo- lés, droits & rapprochés jufques vers leur mi- lieu , ouverts proche leur fommet , & per- fiftans. 2°,.- Six étamines droites , dont les filamens font alterriativement élargis à leur bâfe, ter- minés par des anthères fimples. °, Un owaire fupérieur , anguleux , furmonté d’un ftile perfiftant , terminé par un ftigmate ebtus. Le fruit eft une capfule prefque ronde, an- guleule , à trois loges ; à trois valves, renfer- mant pufieurs femences arrondies. Cette cap- fule eft environnée de la coroile qui perfifte. Obfervations. Les ornithogales , les fcilles & les anthérics pourroient être réunis dans un même genre , n’offrant pour diftinétions géné- riques que des caraétères obfcurs & imparfaits , qui difparoïflent dans certaines efpèces. 1l fem- ble que l’on foit tacitement convenu de tranf- porter dans les fcilles les efpèces qui ‘ont la corolle bleue ou purpürine , & dans les ornito- gales celles qui ont la corolle blanche, jau- nâtre ou verdâtre. L'évafement plus ou moins confidérable de la corolle , les filamens des éta- mines alternativement élargis, diflinguent ce pe: des fcilles qui ont tous leurs filimens : iformes & leur corollé ouverte jufqu’à la bâf-; des anthérics qui ont les filimens velus & comme laineux; enfin des afphodles dont les filamèss font remarquables par les écailles qui Jes foutiennenr. ORN Esp à C:E:5: D. I. ORNITHOGALE jaune. Ornithogalurm éoinut) Lin. Ornichogalum fcapo angulofo diphyllo , pe- dunculis umbellatis ; fimplicious, Lin. fy@, pl. P: 53. ? « F ; ; Ornithogalum fcapo diphyllo , prdunculis fimpli- cibus , terminalibus , filamentis omnibus fübulatis. Hort. clif. 124. Roy. lugab. 31. Gmel. fibir, 1. p. 46. Flor dan. t. 378. fhalangium rade bul- bofa , flipulis maximis , hirfutis, floribus umbel- latis , petiolis unifloris. Hall. helv. n. 1213. Or nithogalum pumilum graminifolium. Ami. Ruth. n. 140. Ornithogalum luteum Bauh. pin. .71. Tourn. 379. Lam. fl. fr. 862. n. 9. Pirrochiton. Reneal. fpec. 91. t. 90. Poiret. voy. barbar. 2. P- 147. - "= . PÉRRT v N. 6. Idem minimum , petalis acutioribus. Ornithogalum ( minimum }) /capo angulato', di- phyllo , pedunculis umbellatis ; ramofis. Lin. fyft. plant. 2. p. $3. Gouan. monfp. 309. illuftr. 26. Œd. dan. t. 612. Kniph. cent. 6. n.66. Phalans gum radice bulbofa ; flipulis maximis , hirfuus ; floribus umbellatis , petiolis mulsifloris. Hall, helv. n. 1214. Ornichogalum pannonicum minus flore luteo. Cluf. pann. 189. Ornithogalum luteum minus. Baub. pin. 71. Lam. fl. fr. 862. n. 9. Ornithoga- lum pallido flore. Bauh. hift. 2. p. 624. Hypoxis. Reneal. fpec. 92. Ornithogalum bulbiferum minimum. Column: €eCph. 3213. 324. Rudb. elyf. 139. AS Cette plante a une racine bulbeufe , de la- quelle s'élève une tige anguleufe, glabre infé- rieurement , haute de trois à quatre pouces. Elle fe divile vers fon fommet en plufieurs ra- meaux ou pédoncules pubefcens , prefque dif- pofés en ombelle, ou plutôt en corymbe. À la bâfe de chaque pédoncule , on remarque une bractée ou feuille longue , étroite, pointue: Les feuilles radicales font étroites, fouvent plus longues que la tige, & rarement au-delà deux. La corolle eft jaune , un peu verdatre, & légèrement velue en-dehors , compofée de pétales étroits , plus ou moins aigus. Les fl mens des étamines ne font point élargis à leur bâfe ; mais les pétales font un peu connivens ; & ne s'ouvrent que jufques vers leur milieu: Cette plante varie. dans fa grandeur , dans le nombre de fes.pédoncules, qui va depuis deux jufqu'à douze ou quinze, de dans les pétales plus où moins étroits & aigus. On rencontre cette plante par-tout en- Europe ; dans les bleds & les terrains fecs , où.elle teurit au printems- LUF. v.): = PPS AE * Ja nai jamais rencontré la variéré avec les pédoncules rameux , comme ledi Linnæus, 158 “4 ru _ celle-ci eft ORN . 2. ORNITHOGALE uniflore. Ornirhogalum uni- florum. Lin. Ornithogalum fcapo diphyllo , pedun- culo unifloro. Lin. fyit. pl. 1. p.52. Ornithogalum foliis caulinis alternis | vaginan- tibus ; pedunculo unifloro,. Laxman, nov. act. Petropol. vol. XVIII. t. 6. £. 3. ramifiée en pédoncules. Sa fleur éft trois fois plus grande ; compofée de fix pétales jaunes , verdâtres en-deflous , lancéolés, obrus. Les filamens & les anthères font jaunes, un peu ‘plus courts que les pétales. L’ovaire eft ob- ong ; le file d mines , divifé en trois figmates obtus, entière- ment Jaunes. La tige n'offre que deux feulles, . lune placée au-deflus de l'autre , routes deux . auf longues que la plante , une fois plus larges que celles de l'ornithogale jaune. Cette plante croit fur le fommet des montagnes de la Sibérie. : 3. ORNITHOGALE bulbifère. Ornithogalum bulbiferum. Pal. Ornichogalum bulbis ‘axillaribus , Caule polyphyllo unifloro. Lin. f. fuppi. Gmel. fyft. Nat. 2. p. ÿ$r. n. 32, Pall. it. t. 6o. . Cette plante , qui a le port de l’ornithogale June , fe rapproche encore de l’efpèce précé- dente par fa tige uniflore ; mais outre que lus feuillée, elle eft encore re- marquable & bien diftinéte par les bubes qui maiflent dans l’aiffelie de fes feuilles : fa tige eft. ple, & s'élève à la hauteur de deux pieds: Où environ. Elle eft garnie de feuilles alrernes , formes , dont Les inférieures font plus lon- Bues que les autres. La fleur eft petite , com- pue e fix pétales verts en-dehors ; avec une ordure jaunâtre , marqués en-dedans d’une ner- vuré verte, Cette plante a été découverte par allas , dans les provinces auftrales de là Rufie, 2ux Environs de l'Oural & de la mer Caf- . - Pienne. . + ORNITHOGALE réticulé. Ornithogalum re- ficulatum, Pal. Ornithogalum fcapo nudo , floribus Térnis terminalibus : involucro triphyllo. Pallas. iter. % 100. f. 2. Gmel. fyft. nat. 2. p. 49. .… Cet ornithogale eft remarquable par plufieurs tuniques à fibres réticulées qui environnent la € de fes racines, fe prolongent fupérieu- tement & enveloppent la partie inférieure de la Uge. Il ny à qu'une feule feuille radicale, li- néaire-filiforme , contournée , pus longue que tige. Celle - ci eft fimple & fe divife, à (on met en trois pédoncules inégaux ,' qui for- ment une efpèce d'ombelle terminale, garnie de srattées ou d'une collerette à trois feuilles iné- Bales, femblables à la feuille radicale, mais plus e la même longueur que les éta- VOMREN, M: courtes. Ces pédoncules font légèrement tomen- teux, terminés chacun par une fleur dont jes > trois pétales extérieurs font plus grands , verts, bordés de jaune ; les trois intérieurs font plus étroits , plus minces: de! couleur jaune , avec une large nervure verte, Trois des filamens font æ , … Hélergis à leur bâfe. Cette plante a été obfervée ” Cette efpèce refflemble beaucoup à la précé- denté ; mais fa tige eft uniflore , & n'eft point. -par Pallas dans les déferts des environs d’Af- trakhan. | $. ORNITHOGALE des Pyrénées. Ornithogalum pyrenaicum. Lin, Ornithogalum racemo longifimo, flamentis lanceolatis , pedunculis floriferis patenti- bus , aqualibus, fruétiferis fcapo approximatis. Lin. [y pl. 2, p.54. . Ornithogalun: racemo longiffimo , f amentis di- latato-linearibus , capfulis ereëtrs. Iter. fcan. 220. Jacq. auftr. t, 103. Gouan. monfp. 300. illuft. 26. Gmel, it. 2. p. 196. Ornithogalum ( pyrenicum') racemo longiffimo , petalis linearibus obrufs , fila- mentis lanceolatis aqualibus , féilo longitudine fla- minum. Ait, hort. Kew. 1. p. 441. Hudf. angl. 143. Ornithogalum ( ftachyodes } racemo longili- mo, petalis lanceolato - oblonpis | filamentis Late lanceolatis : alternis dimidio brevioribus. Ait. kew. 1. p. 441. Phalangium. longifime fpicatum , fila- mentis latis', lanceolatis. Hall. helv. n. 1210. Or- nithogalum floribus racemofis | filamentis lanceo- latis , pedunculis fimplicibus. Scop. €arn. 1.p. 242. Edit. 2. n. 409. Ornithogalum fpica longifima , filamentis sriangularibus. Gronov. orient. 110. -Ornithogalum anigufifolium majus ; floribus ex albo vérefcentibus. Bauh. pin. 70. Rudb. elyf. 2. p. 134. f. 3. Tourn. 379. Ornithogalum ‘majus. Cluf. hift. 1. p. 187. Ornithogalum pyrenaicum. Cluf. cuf. 21. Srachioides, Reneal. fpec. 93. t: 90. Or- nithogalum flavefcens. Lam. fl, fr. 862. n, 15. Idem. illuft. gen, t. 242. f, 2.. | _ Cette efpèce eft belle, remarquable Are épis de fleurs très-allongés. La tige eft fimple, nue , très-droite , haute de deux pieds 8 plus.. | Ses feuilles radicales, quoique longues, font | plus courtes que la tige; elles font larges, pla- nes , un peu aiguës. Les fleurs font difpofées en un épi long, pointu, compofé d'un grand nom- bre de fleurs. Les pédoncules des fleurs épa- nouies font ouverts, très-écartés de la tige ; les autres font FR Sn ê: ve us, laxe de l’épi. Les pétales font ob! » , Jinéaires, ver- EE dans leur milieu, A Le fale & jau- nâtre en leurs bords. Les braltées font membra- neufes , élargies à leur bâfe & rrès-aiguës. Les filamens des étamines font élargis & lancéolés. Cette plante croît en France aux environs. de Paris, dansles bois à Montmorency, Bondy , Sénard , Neuilly-fur-Marne. On .la :trouve auf dans les Alpes & les Pyrénées. 2£. ( W.[. ) |‘ * Aion croit que Linné a confondu deux SEE ORN efpècesen une, & que fes fynonymes &'Haller & de l'Eclufe ne conviennent pas à l'ornitho- gale des Pyrénées, qu'il appelle or7. fachyodes , & donnent le nom d'orr. pyrenaicum à celui f- guré par Jacquin. T. 103. 6. ORNITHOGALE de Narbonne. Orrithogalum, narbonenfe. Lin. Ornithogalum) racema oblongo: * flamentis lanceolatis, membranaceïs ; pedunculis foribufque patentibus. Lin. yft. pl. 2. p. 54 Orithogalum majus, fpicatum , flore albo. Bauh. ‘pin. 70. Tourn. 579. Gerard... proven..1$o. Amœn: academ. 4.p. 312. Pall. it. 3. p. 6ÿ4. Gouan. illuft. 26. Ornithogalum narbonenfe. Dodon. pempt. 222. Lam. for. fr. 862. n. 16. Ornitho- galum laëteum ? Vill. dauph. 2. p. 272. - Cette plante a tant de rapports avec la pré-. cédente , que plufieurs auteurs ne l'ont préfentee que comme une variété. Il paroït qu'elle n’en diffère particulièrement que par fa grandeur , - celle-ci étant plus petite, & par fes fleurs qui font d’un beau blanc de lait & un peu plus ” grandes: le deffous des pétales eft vert , avec! une bordure blanche. Les braétées font courtes, ovales , lancéolées. Les, feuilles, felon Gouan, nt un pied & demi de haut fur pouce de large. | Cette plante croît dans nos provinces méridio- males, particülièrement aux environs de Nar- bonne. va 7. ORNITHOGALE à larges feuilles. Ornitho- alum latifolium. Lin. Ornithogalum racemo lon- gifimeo , foliis acts RE ÿ braffeis pe- dunculos aquantibus. Lin, fyft. pl. 2. p. fs. Gmel. fyft. n. 550... ans Ornithogalum latifolium & maximum. Bauh. pin. 70. Ornithogalum vel lilium alexandrinum fioribus albis innumerabilibus. : Swert. floril..s8. Lin. f, fuppl. 200, Ses tiges font vertes, cylindriques , hautes d'environ un pied & demi. Les feuilles radi- cales ont un pied de haut fur un & deux pouces de large. L'épi eft très -long , compofé de fleurs blanches & nombreufes. Les pédoncules ont un pouce de long , de mêmeque Îles brac- : tées. Les pétales font ouverts & lancéolés. Les | : filamens font droits, lancéolés, de moitié plus courts que les pétales. Cette plante croît na- turellement en Egypte 8& en Arabie. 2£. 8. ORNITHOGALE chevelu. Ornithogalum co- mofum. Lin. Ornithogalum racemo breviffimo , brac- teis lanceolatis , longitudine florum ; petalis ob- aus, flamentis fubulatis. Lin, {yft. pl. 2. p. $5. Amon. academ. 4. p. 312. Ornithogalum fpicatum , [. comofum ; flore laiteo. Baub. pin, 70. Rudb, elyf 2. p. 135: f. 1. Or- ORN nithogali laflei frecies major, Bsft, eyft. Jacq. cola QU ATSSs ©: . Cette efpèce , ainfi que la précédente, font peu connues. Il paroît que dans celle-ci les braétées étant un peu plus longues que les pé- doncules , & par-conféquent dépaflanéles fleurs, elles font pareitre lé:i comme chevelu. La corolle eft d'un blanc de lait; les filamens font fubulés, les pétales obtus , & les épis très- courts. Le liéu natal de cette plante eft in- connu. 22. LA 9. ORNITHOGALE à longues bradées. Orni- thogalum longibraëteatum. Jacq. Ornithogalum ra- cemo longiffimo , braëkeis pedunculis ferè duplo lon- gioribus , foliits lanceolate - enfiformibus. Jacq. À hort. vind. 1.1. 29. Gmel. fyit. nat. 2. p. $fo. Ornichogalum caudatum ? Jacq. coll. 2. p. 31. Cette efpèce s'élève de deux à trois pieds & plus. L’oignon de fa racine eft plus gros que le poing : il s’en élève une tige droite, une, dont les feuilles radicales font larges de près d’un pouce, moins longues que la plante. Les fleurs font petites , difpofées en un épi termigal ovale-oblong. La eorolle eft blanche ; les pétales font verts en-dehors, avec un large liferet blanc fur les bords. Les braétées font membraneules, en alène , blanches fur les bords, & du double plus longues que les pédoncules. Cette Nero eft cultivée au jardin des plantes. 22 (F. 10. ORNITHOGALE pyramidal. Ornichogalum pyramidale. Lin. Crnichogalum racemo conc0 , fioribus numerofis afcendentibus , ( pedunculis lon- giffimis ). Lin. fyf. pl. 2. 55. : Ornithogalum anguflifolium, fpicatum ; masi mum. Bauh. pin. 70. Rudb. elyi.2. p- 134. Ê. 24 nie lugdb. 32. Ornithogalum laüeum maximum. Beît. eyft. vern. $,t. 14. f. 2. ÿ 2? F Cet ornithogle fe diflingue par fon bel 6e 1 -compofé de fl:urs nombreufes & d’un blanc lait. I eft long de huic à dix pouces, f étalé , de forme conique. Les PORC font glabres , longs de près de deux pouté®» braneufes, enfiformes , beaucoup plus re) que les pédoncules. Les pétales font min? étroits , lancéolés & ouverts. Ils ont « % milieu une large n2rvure un peu Jau feuilles font REciés ; longues _de douze à quinze pouces , larges de huit à dix lignes: tige eft nue , droite , épaifle & phare Cette plante croît dans les provinces Portugal nales de l'Europe, particulièrement en je A fur les collines. On la cultive au jardin dés paP#" LV.f) _ ORN. aicum, Jacq. Ornithogalurm racemo conico , floribus ercéis , numerofis ; filamentis alternis , bafs fubauri- culatis. Jacq. coÏ. 3. p. 232. Gmel. fyit. nat. 2 Pr 550. Les racines ont une bulbe ovale , d’où s’é- Rêve une tige nue , droite, glabre, du double plus longue que les feuilles. Celles-ci font li- héaires , lancéolées, aiguës , munies à leurs bords de poils courts & blanchâtres. Les fleurs font nombreufes , d’un blanc de lait; elles for- ment un épi conique & allongé. Ces pédoncules font droits, d'environ un pouce de long. Les bractées font lancéolées, aiguës, blanches, mem- braneufes , au moins aufli longues que les pé- doncules. Les pétales font tranfparens , lancéo- ls, aigus , ouverts. Il y a trois filamens alternes , un peu- auriculés à leur bâfe. Cette plante croit uaturellement au Cap de Bonne - Efpérance. * Cette plante me paroit avoir les plus grands fappots avec la précédente , dont elle ne dif- re peut-être que par fes feuiiles ciliées’ à leurs bords , par les braéties aufli longues que les pé- doncules. Au refte, comme je ne la connois as, je n'en parle que d’après la defcription. de äcquin. 12, ORNITHOGALE odorant. Ornithogalum fuaveolens. Jacq. Ornichogalum racemo paucifloro ,. braëleis longitudine pedunculorum, petalis obtufis , flamentis lanceolatis. Jacq. coll. 2. p. 316. Gmel. Sy, nat. 2. p. $$o. n. 13. Cette efpèce s'élève à la hauteur d’un pied & plus fur une tige droite ,un peu flsxueufe à fon extrémité, d’un pourpre foncé. Les feuilles. ra- dicales font prefque linéaires, aiguës , canali- culées , de Ja longueur de la tige. Les fleurs font odorantes , peu nombreufes , &. forment un épi lâche. Les fpath:s font purpurines , étroites , lancéolées, aiguës, de la longueur dés Pédoncules. Les pétales font oblongs, obtus, planes , verts. des deux côtés, avec une bordure ns > trois alrernes plus étroits que les autres. ous les filimens. font lancéolés, d'un vert nchâtre , planes-& comprimés. Cetre plante croit natu _ Rnce,, . 13. ORNITHOGALE flüet. Ornithogalum te: im. Jacq. Orxithogalum racemo laxo, patulo , Petalis lancéolatis , flamentis fubulatis. Jacq. coli. LP.316. Gmel. fyft. nat. 2. p. S50.-n. 14: . Cette planre a fes racines munies d’une bulbe #rrondie , noire & petite. Il s’en élève une tize # ble , droite, nue , d'un pied de hauteur, d'un vert brun. Les feuilles radicales font li- Aires , très-étroîites, canaliculées , plus courtes que la tige. Les fleurs fon aodores:; elles.for- * lemenr au Cap de Bonne - Efpé- OR N 61$ * #1. ORNITHOGALE conique, Ornithogalum co- y meñt un épi lâche & court. Les. fpathes font fubuiées , du double plus courtes que les pé- doncules. Ceux-ci font écartés de la tige pen- dant la floraifon : ils s’en rapprochent à mefure que les fruits müriffent. Les pétales font lan- céolés , aigus, d'un blanc de Le > marqués au- dehors d’une large rainure verte. Tous les fila- mens font égaux & fubulés. Cette efpèce a été rapportée du Cap de Bonne-Efpérance. L 14. ORNITHOGALE blanc. Ornithogalum ‘ni- veim. Aït. Ornithogalum racemo pautifloro ; petalis. lanceolatis., foliis fil'formibus ,canaliculatis, fila- mentis fubulatis. Aiton. hort. kew, 1. p.440, Les feuilles font glabres , filiformes, cana-- liculées , ayant à peine trois pouces de haut. La üge eft nue, plus courte que les feuilles, ter- minée par un. épi de fleurs lâches, peu nom+ breufes. Les pédoncules n’ont que cinq à fix lignes de long ; les braétées font aiguës , oblon- gues & très-courtes. Les pétales font blancs , à quatre nervures : les trois extérieurs font mar- qués en-dchors d’une nervure verte. Les fila- mens font fubulés, les alternes un peu élargis: | Cette plante eft originaire du: Cap de Bonne- | Efpérance. 15: ORNITHOGALE maculé. Ornirhogalum ma- culatum. Jacq. Ornithogalum racer.# paucifloro ;. pétalis lanceolatis | filamentrs fubulatis , corolla’ duplo brevioribus. Jacq. colleét. 2. p. 368. Gmel. fyft: nat: 2: p. 550. Les racines ont une bulbe blanthe , arrondie ,. enveloppéé d'écailles entières , épaides , fon- gueufes. 11 s'en élève une tige droite, une, plus courte que les: feuillis. Celles-ci font li- néaires ,. lancéolées, canaljculées , aiguës. Les: fleurs forment un épi peu garni. Les braétées- font vertes , lancéolées, concaves, aiguës : les: donculës font courts & épais. Les pétales font” jaunes , lancéolés , très-ouverts > dont trois al- ternes plus larges font marqués d’une râche- brune vers-leur fommet. Tous les tilamens fone jaunes, fubulés , deux fois plus courts que la: corolle. Le ftigmate eft à trois divifions lan<- céolées , aiguës ,. ouvertes , pubefcentes en defus. Cetre plante croit naturellement. au Cap” de: Bonne-Efpérance. | 16. ORNITHOGALE ombellé. Oinithogalum' umbellatum. Lin. Ornithogalum floribus corymbofis y pedunculis f-apo altioribus , filamentis baf dilasatis. Lin. fpft:pl.2. p. 56. Ornithogelum fépulis maximis: , petiolis: latera- dibus Tong: finis, LATE helv. n.121$. Ornithogalum foribus corymbofs , pedunculis feapo altioribus , f- lamentis emarginatis: Lin. qe pl. 1: p. 4414. Hort. clif. 124. Hort. upf. 84. Roy. lugdb. de 616 ORN Jacq. auftr. 4. t. 343. Scop. carn. ed. 2. n. 403. Ornithogalum umbellatum medium anguftifolium. -Bauh. pin. 70. Tourn. 378. Lam. fl. fr. 862. n. 8. :Bulbus leucanthemos minor ,[. ornithogalim. Dodon. corol: #83. hift. 231. Eliocarmos. Renal. fpec. 88. t. 87. Ornithogalum pediculis florum imis , fupremos fuperantibus. Hall. enum. 294. n. 1. Gerard. ts 150, vill. dauph, 2.p. 272. Poiret. voyag. arb. 2. p. 147. Fast Vulg. La dame d’onze heures. “= Cette efpèce a des rapports avec. l’ornitho- gale pyramidal , mais elle s'élève bien moins; fes fleurs ne font point difpofées en un cône allongé , mais elles préfentent un ombelle fu- périeurement , ou plutôt un corymbe étalé. Sa tige eft nue & s'élève de fepr à huit pouces, quelquefois beaucoup moins. Ses feuilles font longues & étroites. Les pédoncules font remar- quables en ce que les fupérieurs font les plus courts, & que les autres s'allongent fucceñive- ment à mefure qu’ils naiflent plus bas , afin que les fleurs fe trouvent toutes à peu près à la même hauteur. La corolle eft grande , compofée de fix pétales allongés , aigus, blanchâtres en- dedans , verts en- dehors , avec une bordure blanche, Les braétées font membraneufes , blan- châtres , longues & aiguës. Les filamens des éta- mines font fimples , un peu élargis & point échancrés. Gerte efpèce eft la plus commune en France. On la trouve par-tout dans les prés & fur lès côteaux un pen humides. Je l'ai égale- ment obfervée en Barbarie : elle fleurit au prin- tems vers la fin de floréal. 2£. ( 7. vw, ) Les bulbes de fes racines font douces , & peuvent férvir d’alimens dans des tems de difette. On eut, comme les chataignes , les torréfier , ou les faire cuire à l’eau , ou fous la cendre. Elles font également bonnes. J'en ai fait leffai dans une année de difette , & je m'en fuis bien trouvé, — 17, ORNITHOGALE jaunâtre. Orn/thogalum fla- vefcens. Jacq. Qrnirhogalum racemo corymbofo mul- tiforo : braëfeis acutis , pedunculis buste bre vioribus , filamentis alternis , bafi-utrinque. alatis. in 3. p. 233. Gmel. fyft. nat, 2. p. s 50. He. 10. : : ES V.&. Idem floribus miniatis. Ornithogalun mie niatum.. Jacq. loc. citato. La racine à une bulbe arrondie, un peu com- - primée. Il s’en élève ‘une rige droite, nue , & de plus d’un pied de haut. Les feuilles radicales font larges, un peu aiguës, fortement ciliées _ für leurs bords ; démoitié plus courtes que la tige. L’épi des fleurs a Fafpe&t d’une corymbe. Les fpathes font vertes ; aiguès , concaves ; deux fois plus Couttes que les pédoncules. Ceux -ci font longs ; épais -& droits, Les pétales fonc ORN larges, lancéolés, aigus , d’abord jaunes , en. fuite blancs , marqués d'un jaune foncé vers : l'onglet. Les filamens font blancs à leur bâfe, & munis de chaque côté d’une membranes en forme d’aile; ils font d’un jaune. fale à leur partie fupérieure. Le fiile eft court ; le fligmate en tête, à trois lobes velus, d’un jaune fale, Cette plante croit au Cap de Bonne-Efpé- rance. 3 La variété €. que Jacquin préfente comme une efpèce, ne diffère de la précédente que par la couleur de fa corolle , qui eft d’un rouge de brique. Jacquin obferve lui même que ces deux plantes , toutes deux originaires du Cap de Bonne-Efpérance , pourroient bien n'être qu'une variété de la fuivante , dont les différénces n’exif- tent que dans la couleur. 18. ORNITHOGALE thyrfoide. Ornithogalum thyrfoides. Jacq. Ornithogalum latifolium ciliatum , foribus racemofis confertifimis , filamentis alteruis furcatis. Ornithogalum floribus racemofis confertifimis. Gmel. fyft. nat. 2. p. s$r. Jacq. hort. "vind. 1. t. 28. Ornithogalum corymbis multifloris racemt- formibus , filamentis alternis , furcatis ; foliis lan- ceolatis. Aït. hort. kew.1.p. 442. Ornithogalum dubium, Hort. nat. hift, 12. p. 309. t. 82. £: 3. V. «. Ornithogalum floribus luteis braileis pe- dunculo brevioribus. Ait. loc, cit, Es .V.6. Ornithogalum foribus albis , braëeis lon- gitudine pedunculi Ait. loc. cit. Ornithogalum racemo conico laxo , pedunculis Longiffimis floribus ereëis. Mill. icon. 128, t. 192, . Cette plante fe diflingue par fes feuilles larges, courtes , ciliées à leurs bords, en quoi elié Gi fère particulièrement de la fuivante. Sa Uge €: droite , nue , prefque anguleufe d'un côté; la partie qui fert d'axe aux ficurs eft torfe &e lie ionnée, Les feuilles font routes radicales , nom- breufes, enfiformes , au moins de moitié L'an courtes que les tiges. Les fleurs font difpolées en un épi long, conigne, preflées les unes Er les autres. Les pédoncules font longs d'enviro un pouce & demi; les bractées font DNS. aiguës , auf longues que les pédoncuen coroile eft blanche , grande , à fix pétales ova"?» obtus. Les flamens font alternativement € 8 & bifurqués. La variété à fleurs jaunes m à Poe avoir la corolle plus petite. Cette plante V.[) naturellement au cap de Bonne-Efpérance. ( us - 19. ORNITHOGAIE d'Arabie. F br cr Arabicum. Lin. Ornithogalum foliis long » is angüffis pedanculis fcapo longioribus ÿ 7e JR : Os thogalun ORN Ornithogalum floribus corymbofis , pedunculis fcapo 4 humilioribus , filamentis fibemarginatis. Lin. {yft. ge 2. p. ÿ5. Oraithogalum umbellatum maximum. auh. pin. 69. Rudb. elyf. 2. p. 130. f. 1. * Ornichogalum Arabicum ? Ciufius. hift. IL. p. 186. Bell. eyft. vern. $. v. 2. f. 1. Melenomphale. Reneal. fpec. 89. t. 90. Roy. Lugdb. 32. Mill. diét. n. 8. Poirer. Voyag. en Barbar. 2. p. 148. ’ Cette efpèce eft très-belle, peu connue, & ne fleurit dans les jardins d'Europe que très- difficilement. Miller n'a jamais pu en obtenir ‘de fleurs. Il eft pofhble , d’après cela , qu’elle ait été décrite fans beaucoup d’exactitude. Comme Jai fouvent parcouru en Afrique des champs entiérs couverts de certe Jolie plante , je peux en donner une defcriprion complette , laiffanc au lecteur à juger fi cetre efpèce eft celle de Linné. Sa racine à un oignon compofé de tuniques blanches , épaifles , très-zlurineufss , de la grof- - fur d’une noix : il s’en élève une tige très- droite , roide , life, fillonnée, grêle; parfai- tement nue , haute de deux ou trois pieds. Les feuilles fortenc du centre de l'oignon : elles em- braffent entièrement la tige par leur bafe , au nombre de cinq à fix. Elies font très-étroites, de deux ou trois lignes an plus, droites , gla- bres ,.canaliculées , & deviennent filiformes vers ur fommet : elles s'clevent jufqu'aux deux tiers de la tige. Les fl:urs font grandes , d’un blanc Jaunâtre , formant un bouquet terminal court, Prefque en corymbe. Les pédoncules font longs de plus d’un pouce , droits , roides, munis de braëtées blanchâtres , mémbraneufes , larges à leur infertion , terminées en pointe, au moins de deux tiers plus courtes que les pédoncul.s. L'axe, de l'épi eft tors, un, peu fl:xueux. La corolle eft compofée de fix pétales oblongs , obtus, minces, tranfparens. Les filamens alternes fonc élargis & fagittés. La corolls perfifte & fe. eflèche fur l'ovaire. Cette plante fleurit, au Commencement d'avril, dans les plaines fallo- heufes de la Barbarie , dans les contrées habi- tées par les Zulmis, du côté de l’ancien baftion de France. ( F. v.) GE pie riess à Je foupçonne que plufieurs auteurs ont con- fondu l'ornithogale d'Arabie de Linné avec la plante précédente , dont elle diffère cépendant en ce que fes fleurs forment un corymbe court, tandis que. dans la précédente ces mêmes fleurs ORN Ornithogalum floribus fpicatis ; fenefceuvibus:pen- dulis, flamentis flaminum alternis, majoribus bicor- t. 301. Ornithogalum floribus fecundis péndulis , flamentis latis , emarginatis. Hort. clif. 124. Hort. upf. 84. Roy. lugdb. 32. Ornithogalum exo: ticum , magno flore minori innato. Bauh. pin. 70. Rudb. elyf. 1. p. 137. f. 12. Ornichogalum nea- politanum. Cluf, append. 2. p. 9. t. 9. . Cette plante eft une des belles efpèces de ce genre, remarquable par fes grandes fleurs unilatérales , & dont les pétioles. fe courbent après la fécondation. Elle s’élève à un pied de haut environ , fur une tige épaiffe , life , molle & nue. Les feuilles radicales fontlongues , étroites, canaliculées. Les fleurs font vertes en dehors avec une large bordure blanche , difpofées en un épi lâche ;: & prefque toutes tournées du même côté. Les pétales font ovales , .obtus; les éramines alternes ont:leurs filamens très élargis ; échan- crés ; repréfentant ; par leur rapprochement , l'apparence d'une corolle intérieure campani- forme. Les pédoncules, plus courts que la co- rolle , s’inclinenr & fe courbent en vieilliffanr, Les braét£es font membraneufes , verdâtres, bor- dées de blanc, aiguës , plus longues que les pédonculss. Cette plante croît en Italie , 8e : dans nos provinces méridionales, aux environs de Grenoble. Elle vient auffi en Italie , en Suifle, en Allemagne. Æ. (W.J.) ; 21: ORNITHOGALE du Cap. Ornithogalum Ca- penfe. Lin. Ornichogalum floribus longe pedunculatis, foliis cordato-ovaris. Ornighogalum Africanum , plantaginis rofea folio, radice tüherofa. Commel. Hort. 1. p. 175. t. 88, . Ornithogalo affinis radice tuberofa, cyclaminis f. lio, flore pallidè caruleo. Breyn. cent. t, 41. Ruib. elyl. 1. p.,138.,F. 14 Cette efpèce eft diftinguée des précédentes par tant de câraétères , que je douce même qu’elle appartienne à ce genre .:,cependant , comme je ne la connois que d’après les figures , je dois lui conferver la place: que:Linné, lui.a donnée. Sa racine eft graffe , charnue , affez femblable à celle du cyc/amen. Il s’en; élève une tige nue, droite , verte, d’environçun pied. Il n'ya ordi- nairement:que deux. feuilles radicales qui ref- femblent :beaucoùp à celles du planrain moyen. font très-nombreufes, & forment un épi long, |. conique, ferré. Les feuilles donnent encoré un bon caraétère diftinétif, comme je l'ai fait re- | Marquer plus haut. - +20. OR NITHOGA LE penché. Ornithogalum nu- tans, Lin, Ornithogalim floribus fecundis pendulis nier flamineo campaniformi. Lin. fylt. plant. 2° P. 56. TNT : Bocanique. Tome IV. Elssifont ovales, en cœur , aiguës à l-ur fom- ! met , à fortes nervures longitudinales : elles font tellement rétrécies à leur bafe, dans une lon- | ueur de deux pouces au moins, qu'elles pa- * roiffent avoir des pétioles canaliculés , roulés À fur eux-mêmes. Les fleurs font petites , alternes, | vertes d'abord, blanches enfuite , portées fur des pédoncules très-longs 8: difpofés en pani- de. fx pétales , cut. La corolle. ef compolée iii éxT nibus. Hall. helv. n.1216. Jacq. FL auftr, 44 vw éi3 ORN rar ver cœur, aigus. Le fruit eft une capfule trois loges:, qui renferme des femences arron- dies. Cette plante croît au cap de Bonne-Efpé- * sance. 2. À ER: : On a cultivé au jardin du Muféum d’hiftoire naturelle , une plante fous ce nom dont j'ai vu une tige fèche en fleurs, mais dépourvue dé feuilles dans l’herbier du C. Lamarck. Elle m'a paru très - différente de celle que je viens de décrire. Toute la plante eft beaucoup plus petite. Les fleurs font rrès-petites un: peu jaundtress À 24 Onéhogahm (pilofum y füits :Eneari:anfe *formibus ciliatis ; floribus racemofis : pedunculis portées fur: des pédoncules de deux:lignes au plus , avec dés petites braétées courtes 8: mem- braneufes : elle a d’ailleurs offert , du tems de fa floraifon , une racine tuberculée & des feuilles ? femblables à celles du Cap, mais plus en petit. _ Les fleurs naïflent en automne , & les feuilles au printems. Les femences avoient été envoyées. du Cap. Le fcilla anthericoïdes que nous avons trouvé , "le C. Desfonraines & moi, fur les. côtes de Barbarie , reflemble: beaucoup à cette dernière plante | par fes fleurs : c’étoit au-mois de feptembre , & elle n’avoit pas encore de feuilles. Voyez mon Voyage en Barbarie , V2. P- 149. 22. ORNITHOGALE fpathacé. Ornirhogalum fpa- eue (N.) Orni L ) iphylla brévi À La ° thaceum, (N.) Ornithoga um fpatha dep Y L Rs | cato : fpica fimplici longa | ereéla. Loureir. flor. floribus umbellatis. Cette efpèce doit être. placée À la fuite de _ l'ornithogale jaune ,. n°. premier , de laquelle on:la diftingue facilement , en ce que fes . dif- pofées en ombelle, font d'abord renfermées dans deux braétées, qui font l'office de fpathe & font cémÉ TRE deux écailles membraneufes,. inégales , larges ,: ovales’, aiguës : longuss: au plus de cinq à fix lignes : dans l'ornithogale jaune ; ces mêmes bractées font'femblables aux feuilles. longues de deux pouces au plus: une pour chaque pédoncule. ” _ : Le Te ait Cette plante s'élève à fept ou huit pouces fur une tige faible ; nue , munie de feuilles radicales longues. & étroites. Les: fleurs forment une ombelle compofée de fleurs: petites ; ftriées d’un pourpre blanchâtre en dehors , porrées fur des pédbncules gréles & d’inégale grandeur. La ORN | eaule foliofo. Zaufchn. alb, privatg. Boehm: 2, 1776. p. 1214 ciliatis ; floribus racemofis. Lin. f, 199, * Ornichogalum (crenulatum) fois oblongis obtufis , ciliatis ; floribus racemofis , ereékis. Lin. f. fuppl. p. 198. * Oraithogalum (altifimum} fo/iis oblongis , tobtufs | glabris ; racemo guadrupedali. Lin. f. 199. incurvis. Lin. f. fuppl. p. 199. à * Ornithogalum ( rupeftre) foliis filiformibus ® carnofis , fcapo paucifloro. Idem. 199. * Ornichogalurme (lavum) foliis linearibus, plano- complicatis ; floribus flavis | racemofis. Forsk. fl. ægypt. p. 209. | ë * -Ornithogalum :( japonicum ) racemo Jpicate ;, cylindrico , longiffimo , feapo ffriato. Thuub. for. : Japon. p.137: E * Ornithogalum ( unifolium }fo/io radicalf folr- tario , carnofo , oblongo , ciliato ; fcapo nudo , racemo brevi. Retz. obfer. boran. 1. p: 17: * Ornithogalum. ( finenfe ). feapo: tereti, fut cochin. p. 2$ç. el % Ornithogalum ( maffonii ) ratemo longiffimo .. foliis lanceolato-linearibus , corollis patulis. Gel Lyft. nat. 2. p. $51. Ornithogalum caudatum. ANON- thort. kew. 1. p. 442. L. j : è ÿ £ xs | ORNITHOPE. Ornihopus. Genre de plantes ‘à fleurs polypétalées, de la famille des légu— _ mineufes, qui a. beaucoup de rapports avec les coronilles & les hyppocrepes, & qu' comprend: des herbes tant indigènes qu’éxotiques, à fui jaltérnes , aîlées avec une impalre, à fleurs pa -pilionacées , difpofées en tête, dont le carac tère effentiel eft d’avoir: Re | Une, goufft articulée | cylindrique & arquée: : | | CarAGTÈRE GÉNÉRIQUE. coroileeft libre, marquée d’une forte nervure À dans le milieu de chaque pérale. Je n'y ai re- | marqué d'autres bratées que les deux ‘écailles! de la fpathe dont j'ai parlé, dont l’une eft un peu plus grande que l’autre. Cétte plante a été recueillie par Commerfon | dans les. pâturages maritimes de Buenos-Ayres, (W, f. in herb. Lam.) * Efpèces peu connues: ou incertaines. * Ornichogalum (bohemicum ). foribus axilla- | Chaque fleur offre , 1°. un cafiée tubulé ; à |cinq dents prefque égales & perfiftantes. . : 2%: Une vorolle. papilionacée ;. dont l’étendard eff entier & prefque.en cœur ; les ailes droites ovales , prefque aufli: longues: que lérendarés Ra carène rrès-perite & comprimée. : $ es CE Dre EF. 2. F7 3e, Dix éiamines diadelphiques ,. à Le 4 | libres fupérieurement & à anchères fmpres ADS, Pidunculatis- 5 ereëlis; flaminibus fubulatis, À a Un ovaire fupérieur , linéaire ; oblong :: * Ornithogalum (ciliatum) foliis ovatis | acutis . ORN dont le flile eft fétacé & montant, terminépar un ftigmate fimple. Le fruit eft une gouffe cylindrique , fubulée, arquée , articulée , courbée en faucille, conte- . nant dans chacune de fes articulations une (e- mence arrondie. Oifervatiors. Ce genre à, comme les éoro- piles & les hippocrèpes, fes fleurs réunies en tête, & fes goufles imitant le pied d'oifeau: c'eft particulièrement dans les fruits qu’il faut bcher le caraétère de ce genre. Dans les hippo- crèpes , les gouffes font comprimées & remar- uables par les échancrures d'un de leurs bords : articulées , mais fon cal ce eit labié, dont deux dents fupérieures & trois inférieures ; d’ailleurs l'étendard de la corolle ef muni d’un onglet long , faillant hors du calice. ÉSPICES. 1. ORNITHOPE délicat. Ornichopus perpufillus. Lin. Ornithopus foliis pinnatis , leguminibus in- eurvatis. Lin. fyit. pl. 3. p.494. “Ornithopus foliis pinnatis ; leouminibus incur- vais , brallea pinnata duplo majoribus. Gmel: fyR. nat. 2. P. 1119. Sauvag. monfp. 236. de Neck. gallob, 309. FI. dan. 730. Ornithogalum foliis pinnatis , articulis leguminum fubrotundis , lavibus. Hort. cliff. 364. Roy. lugdb. 383. Dalib. parif, 232, Ornichopodium, caule proffrato « foliis Pinnatis filiquis umbellatis, articulatis. Hall, h:lv. N. 39. Ornithopodium minus. Bauh. pin. 350: Mill. diét. n. 1. Ornithopodium perpufillum. Dalech. hit. 487. Ornichopodium radice tuberculis nodofi. Bauh. pin. 2 50. Tourn. inft. R. h. 400. Bauh. pin. 250. Kniph. cent. 7. n. 66. Ornichopodium majus. Bauh. pin. 350. Tourn. ibid. Lam. fl. fr. 634. n. 3. Ornithopus (nodofus ) foliis pinnatis , legu- minibus confercis | pedunculatis. Mill dét.n.2. . Cette plante a des racines droites, petites, d'où s'elèvent quelqnes tiges longues de cinq à fix pouces & prefque couchées fur la terre : elles font velues dans toute leur longueur, un Peu moins vers le haut. Les feuilles font alternes,, compolées de huir à neuf paires de folioles Oval-s-obrondes , très-petites & un peu vglues. es fleurs naiffent dans f’aiflelle des feuilles. Elles font fupportées par un pédoncule commun prefque auf long que 1:s feuilles, terminé par trois ou tre petites fleurs d’un jaune pâle , mais dont étendard eft chargé de firies rougeâtres ou pur- Le Les goufles font grêles, cylindriques , riées., un peu courbées ; légérement velues , Nayant que fix ou fept articulations qui n'ont Jamais un pouce de long. Quelquefois cette plante Varie par des tiges longues de huit à dix pouces: ans les coronilles , les goufles font longues & . ORN Gr9 lesftries de l'étendard font alors d’un:rouge moins vif, Les pa don eue des fleuis font terminées par une braëtse aile, femblable aux feuilles, beau- coup plus courie que les goufles. Cette plante croit par-tout en. Europe dans les lieux fablo- neux & couverts. &} (F3 v.) _ ORNITHOPE comprimé. . Ornithopus comprefus. Lin. Oruithopus fo'its pinnatis | lguminibus recur- vatis compris , rugfis ; braîtea pinnata. Lin. it, pl 3° pe 495 Ornithopus foliis pinnatis , leguminibus com- preffis , rugrfis, Spec. pl. 21. p. 1049. Hoït. cliff. 364. Roy. lugdb. 383. Sa: vag. monfp. 236. Mill. ditt. n. 3. Oraïthopodio affinis hirfua fcorpioïdes, Bauh. pin. 3j0. Scorpioites: leguminoja. Daléch, hit. 493. Ornithopoaium fcorproïdes ; filiqué com- prefa. Tourn. inf. R. h. 400. Lam. fl. fr. 633. n. 2. Poirer, Vovag. en Barb. 2. p. 21. Bergeret. phyt. 2° p. rot. f. id. PRE TEE" .-Certe efpèce a 1 s plus, grands rapports avec ‘à précédente ; mais el'e eft plus grande dans toutes fes parties ; fa coroll: eft tout-à-fait jaune, $&-na poine (ur l’étendard ces taches rouges qu'offre la première + fes gouffes font un peu comprimées & marquées de ftricsbien pus fortes. Ses viges font. longues de huit à dix pouces, légérement velues , ordinairement couch£es fur la terre : les feuilles font longues, alrernes , compofées de quatorze à quinze paires de folioles ovales ; velues , un peu cotonneufes, Les fleurs, au nombre de trois ou quatre , font difpofées À en une petite tête au haut-des pédoncul:s. Ces pédoncules font plus courts que les feuilles , terminés par une bratée foliacée , aïlée , de moitié plus courte que la goufle. Cette der- nière k longue d’un pouce , courbée en fau« cille , légérement velue , fortement ridée , ter mivée par une pointe en crochet. Cette plante croit en Italie , en Sicile, dans les départemens méridionaux de. la France. Je l'ai égalemens obfervée fur les’ côtes de Barbarie. On la cul- tive au Jardin des plantes. €} (W. v.) 3. ORNITHOPE trifolié. Ornichopus fcorpioëdes. Lin. Ornithopus foliis ternatis, fubfefilibus; impari maximo. Lin. {yit. pl. 3. p. 495. Telephium nr Eparé S. fcorpioïdes. Bauh. pin. 287. Horr. cliff. 364: Hort. upf. 254. Roy. lisdb. 383: Mill. dic. n,4. Scop. carn. edit. 2. n. 914. Kniph. cent. 10. n. 67. Ornithopodium portulacs felio. Tourn. p. 400. Scorpioïdes portulacé folio. Bauh. pin. 287. Scorpivides Mathioli. Dôdon, . 71. Riv. tetr. 210. Ornithopus trifoliatus. Lam. flor. fr. 633. n. 4. . Cette plante s'élève de fepr à huit pouces fur des tiges droites , glabres, foibles. Elle fe diftingue facilement des sis efpèces par-fes ili2 620 ORO fcuilles térnées, dont les deux folioles latérales font glaibres , feffiles, petites, & la foliole ter minale. fort grande , ovoid , petiolée , un peu charnus. Les fleurs font petites, de couieur jaune, portées, au nombre de trois ou quatre, fur un pédoncule commuit plus court que la feuille, & point terminé par une braëtée. Les goufles . font longues , éwoites , cylindriques , glabres & recourbées. Cette plante croît en France & dans les provinces méridionales de l'Europe, dans les cerreins fecs. &} (F7. w.) ORNITHOPE finué. Ornithopus repandus. Poiret. Ornichopus foliis ternatis & quinatis | impari ma- jore , fHpulis membranaceis fubbidentatis. Poiret. Voyag. en Barb. 2. p. 215. : Ornithopus incurvus. Barn. “ Cette efbèce a des rapports avec la précé: dente , mais elle s’en diflirgue aifément par fes feuilles compofées de trois; & plus fouvent de cinq folioles lifles , ovales, oblongues , la der- nière plus grande que les autres. A la bafe de chaque feuille, & du côté oppofé , eft une petite flipule blanchâtre ; membraneufe , courte , large, Dire au fommet & terminée par deux petites dents. Les tiges s'élèvent à la hauteur d’un pied au plus. Elles font glabres, angul ufes d’un côté, roides , droites ; & fe divifent en quelques rameaux alternes. Les fleurs , au nombre de trois ou quatre ; font un peu plus grandes que dans Jes efpèces précédentes ; elles font portées fur des pédoncules nuds , axillaires, plus longs que les feuilles. Le fruit eft une gouffe life , étroite, longue , un peu comprimée , à deux angles op- polés , courbée , & terminée en pointe. Chaque articulation eft comprimée & rétrécie dans fon milieu : elle contient une femence oblongue & réniforme. J'ai découvert cette plante dans les prairies aux environs de la Calle en Afrique , Elle croit également en Efpagne. J'en ai vu un exemplaire fec envoyé. au C. Lamarck, par M. l'abbé Cavanilles. ( F. w.) * Ornithopus ( tétraphyllus } foliis guaternatis , foribus folitariis. Lin. Amon. acad. $. p. 402. Sloan. Jam. 74. Hift. 1. p. 186. t. 116.f.3. * Ornithopus ( intermedius } caulibus repen- #ibus , longiffimis , foliis pinnatis ; braëtea pinnata , leguminibus incurvatis majore. Roth. fl. germ. 1. P: 519. POIRET. OROBANGE. Orobancke. Genre de plantes à fleurs monopétalées , de la famille des perfon- nées, que M. Juffieu range parmi les pédicu- Jaires , qui a des rapports avec les clandeftines & les hyobanches , qui comprend des herbes tant indigènes qu’exotiques , la plupart charnues , ayant pour feuilles des écailles membraneufes , ORO & les fleurs difpofées en un épi terminal. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’avoir : La lèvre Supérieure de la corol!e échancrée & le fligmate bifide. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre, 1°. un calice d’une feule pièce à deux ou cinq divifions , droit, coloré; perfiflant ; dans quélques efpèces , il eft rem: placé par deux larges braétées intérieures. “ 2°. Une coroll: monopétale , tubulée , irré- gulière , terminée par deux lèvres dont la fupé-. rieure eft convèxe , obtufe , échancrée , & l’iafé- rieure rabattue , à trois divifions inégales. 3°. Quatre éramines , dont deux plus longues font placées fous la lèvre fupérieure. Les an- thères font droites, conniventes. 4°, Un ovaire oblong , ayant à fa bâfe une glande ovale & jaunâtre. Le fiyle eft terminé par un ftigmate à deux lobes. Le fruit eft une capfule aiguë , ovale-oblongue, à une feule loge, à déux valves, contenant des . femences nombreufes & très perites , attachées À quatre réceptacles linéaires , adnés & laté- aux) xs ca Fat: roi Oëfervations. Ce genre eft très-voifin de celui des clandeftines ; ma's dans ce dernier , la lèvre fupérieure de la corolle eft entière, & le figmate fimple. On le diftingué encore des hyobanches, dont le calice eft divifé en fept d:coupures linéaires , & dont la corolle n’a point de lèvre inférieure. HA EsPÈCES. - 1. OROBANCHE majeure. Orobanche major. Lin. Orobanche cau!e fimplici pubefcente | calycibus bipartitis , laciniis bifidis , flaminibus corolla bre- vioribus. Orobanche caule fimplicifimo pubefcente , flami- nibus Jubexertis. Lin. (yft. pl. 3. p. 183.Scop. carn: edit. 2. n. 782. Gmel. iter. 2. p. 197. Pollich. pal. n. 600? Kniph. cent. 1. n. 67. Sabb. hoft: 3.t. 11. Orobanche caule fimplciffimo. Hort. clif. 321. Flor. fuec. 519. 562 Roy. Iugdb. 299. Dalib. parif. 190. Orobañche caule fimplicifimo fupra ‘florifero. Gmel. fibir. 3. p. 214. Orobanche caule fimplici , fipula unica, calice quadrifido. Hall. helv, n. 295. Orobanche caule fimplici ; brañteis longioribus, Sauvag. monfp. 5. Orobanche.major caryopkyllum olens Bauh. pin. 87..Riv. irreg.mon: t 88. Rapum genita. Lobel. icon. 2. p. 89. Lam. fl. fr. 378. n. 2. Poiret. Voyag. en Baïb. 2: E- 19: F a - V. €, Idem caule fubpubefcente ; fpica G ul + ORO : Je foupçonne que l’on a toujours confondu cette | elpèce, qui eft peu commune , avec la fuivante que l’on trouve par- tout , & à laquelle on a -donné indifféremment le nom d’orobanche major. Quoi qu’il en foit, je vais faire connoïtre ces deux efpèces telles que je les ai obfervées, & que Je crois bien diftinétes. Cette plante à une racine groffe , tubéreufe , garnie d'écailles imbriquées ; il s'en élève une tige haute de deux à trois pieds, droite, ftriée, " cylindrique , légérement velue , d’une couleur brune jaunâtre , ainfi que toutes les autres parties de la plante. Elle eft garnie dans toute fa lon- gueur d’écailles membraneufes, pubefcentes , éparfes & pointues. Les fleurs forment un épi terminal long de huit à dix pouces : elles font fefiles, toutes écartées les unes des autres, fouvent à un demi-pouce de diftance , fur-tout celles du bas. La corolle eft tubulée , un peu courbée , très-grande , ouverte , légérement pu- befcente ; la lèvre fupérieure eft élargie , entière, un peu recourbée en-dehors ; l’inférieure eft à trois lobes , finement crénelée. A la bâfe de chaque fleur eft une bractée longue , aiguë , étroite. Le calice-eft divifé jufqu’à fa bafe en deux valves, chacune à demi fous- divifée en ux parties inégales, aiguës, ciliées fur leurs bords. L’ovaire eft ovale, oblong , cylindrique, terminé par un ftile incliné , légérement velu, dont le ftigmate eft à deux lobes épais, échan- crés. Cette plante croît dans-les prés fecs, fur les bords des bois. Celle qui à fervi à ma def- Ctiption avoit été recueillie dans les environs de Fontainebleau. ( W. f. in herb. Lam.) La variété 6. obfervée en Italie, et commu- niquée par M. Vahl au C. Lamarck , eft remar- uable par fes tiges prefque glabres fur-tout vers eur bâfe ,.par lépi.de fleurs plus ferré, plus long que le refle de la tige. Cette plante ef moitié plus petite que la précédente. 2. OROBANCHE commun. : Orobanche vulgaris. (N.) Orobanche caule fmplici pubefcente, calycibus Ipartitis , Valvulis trilobatis. à Cette plante a les plus grands rapports avec 1 Précédente : mais cree eft toujours plus pe- tite, & ne s’elève guères qu'à fept à huit pouces haut. Son épi eft plus court, fes fleurs plus rapprochées ; c’eft d’ailleurs la même couleur , lk même tige droite, velue, ftriée , garnie d’é- Cailles membraneufes ; mais ce qui la diftingue effentiellement eft d’avoir le calice profondément divifé en deux valves; chaque valve eft divifée en trois lobes ; les deux latéraux font plus courts arrondis ; celui du. milieu eft plus long , lan- céolé , aigu. Sa racine eft bulbeufe & couverte d'écailles. Les fleurs font fefiles, un peu plus petites que dans la précédente ; la corolle ef O RO 621 moins ouvérte ; la lèvre fupérieure eft à peine recourbée ; l'inférieure eft à trois divifions fine- | ment crénelées : les braétées font lancéelées , un peu plus courtes que la corolle : les éta- mines pe font, pas plus longues que le tube ; elles portent des anthères rapprochées , ayant d’un Côté une pointe en forme d’épine, comme dans l’eufraife : le ftigmate eft SA pendant, épais , à deux lobes & de couleur jaune. L’ovaire eft oblong, marqué de chaque côté d’un ou de deux fillons longitudinaux. L'on n'apperçoit pas | toujours de glande à la bâfe de l'ovaire. Cette plante vient par-tout en Europe, dans les prés fecs: (7: Fa: ro FEU 3. OROBANCHE barbu. Orobanche barbata. (N.) Orobanche caule fimplici pubefcente, calycibus bi- Partitis, lacinia longe ariflata; braëteis calyce lon- gioribus. Cette plante a quelques rapports avec les deux précédentes. Elle s'élève de fept à huit pouces fur une tige créufe , d'un brun jaune, flriée , garnie de poils lanugineux & blanchâtres. Ælle eit garnie d'écailles membraneufes , aiguës , cou- vertes extérieurement, fur-tout les dernières , d’un duver blanc. Les fleurs forment un épi court, ferré, compofé de fleurs fefliles. Les braétées , femblables aux autres écailles , font plus longues que la corolle. Celle-ci eft d’un jaune pâle, tu- bulée ; fon tube ef très-renflé; les lèvres courtes , frangées ; le calice eft compofé de deux valves, un peu concaves , ciliées, divifées à leur fom- met en deux dents aiguës, l’une defquelles eft beaucoup plus longue & devient une barbe fili- forme , roulée à fon fommet. L’ovaire eft ovale , marqué de chaque côté de deux fillons longi- tudinaux. Cette plante eft originaire d’Efpagne , & a été communiquée , par M. Vahl, au ciroyen Lamarck. ( 7. 1) 4. OROBANCRE fétide. gore er Poiret, Orobanche caule fimplicifimo , fubpubefcente ; caly- cibus bipartitis ; fubmucronatis ; fpica comofa. Poiret, Voyag. en Barb. 1. p. 195. Cette efpèce eft remarquable par la grandeur de fon épi & une odeur fétide & fperma- tique. Elle eft toutes fes parties d’une cou- leur brune , foncée. Ses racines font épaïñles , h . Il s’en élève trois ou quatre tiges de denis Fr Fe pouces de haut # même davan- tage. Elles font creufes , prefque glabres, firiées , s d’écailles | , membraneufes , aiguës. Déni ef très-gros, ong de fix à huit pouces, re , remarquable par une touffe de brac- linéaires qui le terminent. La corolle a un ss court & renflé , divifé en deux lèvres fran- gées fur leurs bords. Les braétées font à-peu- rès de la longueur dun tube. Le calice eft formé de deux valves bifides dont les découpures [ons 622 OR O prefque mucronées. Les étamines font plus longues que la lèvre inférieure, remarquables par de petites pointes épineufes. L'ovaire elt fillonné , aigu à fes deux extrémitis. J'ai découvert cette plante en Barbatie, dans les bois , du côté du Cap- Rofe. (7. v.) - S: OroBANCHE life. Orobanche levis: Lin.” Orobanche caule fimplici , lavi; fhipulis vernatis ; calyce fubquingueñide. Hall. helv. n. 294. Orobanche caule fimpliciffimo levi, ffaminibus éxferiis. Lan. fyft. pl. 3. p. 183. Orosanche pur- purea. Jacq. aultr. t. 276. O:ôbançhe caule fim- plici ceruleo , braëleis brevibus. Sauv. monfp. 4. Orobanche majore flore. Bauh. pin. 88. Morif. hift. 3- [. 12.t. 16. f. 2. Orobanche magna purpurea monfpeffulana. Bauh. hift. 2. p. 782. Orobanche cerulea ? Vill. Daupb. 2. p. 406. Cette plante, que plufieurs auteurs paroiffent avoir méconnue , & qu'ils ont décrite fous un autre nom, à pour caractère conftant d'avoir trois braétées à chaque fleur & un calice d'une feulz pièce , à quatre & plus fouvent à cinq divifions. Il eft bien effenciel de remarquer qu'ici le calice eft d’une feule pièce , tubulé ; tandis que dans les orobanchés que nous avons vus récédemment , le calice eit divifé jufqu’à fa âfe en deux parties , de forte qu'il feroit peut- être plus exaét de confdérer ces efpèces comme rivées de calice, qui eft remplacé par deux raétées écailleufes & internes, La tige de l’orobanche l'ffe eft d’une couleur fombre , un peu purpurine, droite, un peu rude au toucher, l=gérement velue | munie d’écailies étroites, alongées & aiguës. Elle s'élève à la hauteur de huit à dix pouces. Ses fleurs fonr bleuâtres ou d’un violet pâle, couvertes d’un léger duvet. le tube eft courbé , étroit à fa bife, plus renflé à foh ouverture. A l'infértion de chäqu: fleur, il y a trois braétées aiguës , les deux latérales plus étroites , un peu plus courtes; celle du milieu plus large, plus courte que la fleur. Le calice a {on orifice divifé en quatre ou cinq dents aiguës , féracées. 1l eft, ainfi que * les brilées ; légérement velu, Les éramines font à peine plus lo. gues que la lèvre inférieure de Ja corolle. Cette plinte croît en Europe dans les terreins fecs & ftériles.°&. (F2 w.) * J'ai trouvé, dans l:s environs de Soiffons, une plante qui approche beaucoup de c«lie-ci, & qui paroit tenir le mleu entre 1 orobanche bide 8 le commun. La-couleur de fes fl:urs eft un-.Jégère teinre de rouge & de-bleu; les étamin s font plus court:s que l1 corolle, & le calice efl compofé de deux ou trois écailles braétéi formes ; mais comme je n'ai pas actuel- lement Ja plante fous les yeux, je ne peux pas O'R O que la même plante a été obfervée parle citoyen Vintenat , dans le bois de Saint-Maur, aux environs de Paris. 6. OROBANCHE d'Amérique, Orobanche ameri- cana. Lin. Orobanche caule fimplicifimo ; folie imbricato ; corollis recurvaris | flaminibus exfertis, Lin. mant. 85. ; Les tiges font fimples , de la groffeur du doigt, hautes de fix à fept pouces, cylindriques & imbriquées dans toute leur longueur de feuilles ovales-lancéolces, aiguës, droites, membraneufés & colorées. L’épi eft aufi long que la tige, éompoté de fleurs imbriquées. Les braétées font foiitaires , lancéolées, prefque auffi longues que la corolie : les Aéurs font prefque fefiles. Le ca'ice eft d'une feule pièce, ventru, entier à fon orihçe. La corolle eft rubulée & courbée, divifée én deux lèvres à fon orifice, dont la fupéricure eft plus longue , l’inférieure droite & partagée en deux. Toute Ja plante eft d’une couleur jaunâtre. Cl 7. OROBANCHE dés teintnriers. Orobanche tinez | soria. Forsk. Orobanche caule fimplici , folo im- bricato ; calyce quinquefido ; braëüteis lateralibus. Orobanche caule fimpliciffimo , bra&eis imbricato; floribus fpirali duëfu caulem cingentibus : corolla limbo quinguefido. Gmel. fyft. nat. 2. p. 9ÿ4 Forsk. flor. ægypt. arab. p. 112. Cette plante a des tiges épaifles, charnues, droites, fimples, glabres , hautes d'environ un pied , & imbriquées d’écailles longues d’un pouce, lancéolées, obtufes, denticulies à leurs bords. Les fleurs forment un épi & font di‘pofées en fpirale à l'extrémité de la tige. A la bafe de chaque fleur , il y a deux braétées latérales, linéaires , lancéolées. Le calice eft cubulé, droit, obrus , divifé en cinq, & plus court que la corolle: Celle-ci eft one, longe d’un pouce & demi, tubulée, term'née par un limbe ouvert, obtus, à çinq divifions égales, marquées en - deffous de deux cavités. Les anthères font tranfverfes; velues & conglutinées : les flamens font velus leur bâfe. L'ovaire eft oblong , environné 4 -bâfe d’un anneau jaunâtre. Le ftile eft couroé à fon fommér , plus long que les étamines, terminé par un fligmate en rête .& tronqué » de couleur jaune. Certe plante a été obfer en Arabie par Forskal : elle croît fur les vieilles racines des arbres. . L" 8. ORoBAxcus panché. Orobanche cernua. Le Orobanche caule fimplicifino , corollis recurvar ; Braëteis ovatis corolla breviortbus , caule nudi Lin, QE ph Pr AS#: c° y En donner une defcription plus détaillée, Je crois Orobanche: cernua ; caule fimplici, corolla ie ORO eufva, braëeis deltoïdibus longiore. Loœf. iter, 2. p. 329. Orobanche lufitanica , flore atro-purpureo ? Tourn. inf. R. h. 176. _ La tige eft droite, glabre , très-fimple , de fix à fept pouces de long , garnie d’écailles rares, éparfes , mémbraneufes & oblongués. Les fleurs forment un épi prefque auffñ long que la tige, un peu Jâche ; les bratées font ovales , plus courtes que la corolle , aiguës & un peu con- vèxes. Le calice eft à deux folioles latérales , plus courtes que les braétées , ovales , aiguës, fimples ou fouvent divifées en deux. La corolle eft tubuiée , du double plus longue que le ca- lice, fortement courbée & comme arquée. Le tube eft véntru à fa bâfe : le limbe eft très- court , à deux lèvres, la fupérieure comprimée , bifide, & point réfléchie ; l’inférieure eft plane & à trois lobes, dont les latéraux font acuminés & celui du milieu légèrement crénelé : le tube eft d’un blanc pâle & le limbe d’un pourpre violet. L’ovaire eft obleng, aigu, ayant à fa bâfe une écaille glanduleufe : les étaminies fonc lus courtes que la corolle. Cette plante croit en pagne dans les lieux ftériles.. 9. OROBANCHE crénelé. Ofrobanche crenata.… Forsk. Orobanche caule fimplici villofo ; corolla quinque-loba , denticulato-crenata , flamina inclu- dente. Gmel. yft. nat. 2, p. Of. Forsk. flor. ægÿp. arab: p, 113, ri Te Cette plante eft remarquable par fa corolle blanche , dont le limbe el divifé en cinq lobes nticulés & crénelés.. La rige eft fimple , velue;. elle s'élève à la hauteur d’un pied. Les étamines font renfermées dans le tube dé la corolle. Cette efpèce à été découverte par Forskahl en Egypte, is les: environs du Caire. 10.: OROBANCHE rameux. hrs ramofs: Lin. Orobanche caule ramofo., corollis quinquefdis: Lin. yR pl. 3. p. 184. 19 Orobanche caule ramofo. Poll. pal. n. 601. Hort. | imbriquées des autres : elles font prefque feffiles:, foli 35 d'EPS 613 efpèces précédentes d'Europe ; font légèrement ; bieuâtres , fur-tout à leur limbe , ou d’un violet pile, quelquefois tirane un peu fur le jaune. La corolle à ls tube renflé à {a bâfe, réflerré dans fon milieu & aggrandi à fon orifice. La lèvre. fupérieure eft divifée en deux parties. Les brac- tées font ovales , crès- courtes ; le calice eft d’une feule pièce, comprimé, divifé en quatre où cinq dents fétacées, inégales; la divifion anté: rieure eft plus profonde que les autres. L'ovaire eft arrondi, comprimé, Cette plante croît dans les prés fecs de l'Europe, 4 (W. ».) _I1. OROBANCHE de Virginie. Orobanche virgi- niana, Lin. Orobanche caule ramofo, corollis qua- | dridentatis, Lin. fyft. pl. 2. p. 185. Orobanche caule ramofo, floribus diffantibus, Gron. virg. 168. Orobanche minor, virginiana , . lignofior | per totum caulem floribus minoribus. onufa, Morif: hift, 3. p. $O2. f. 12. t. 16. f. 9. Raï. fuppl. p. 595. ET Certe efpèce eft remarquable & bien diftinéte.. Elle eft très-rameufe & s'élève à dix ou douze pouces. Sa racine eft épaiffe, charnue ; il s’en élève une tige ligneufe ,. qui fe divife prefque dès fa bâfe en rameaux droits, grêles , ligneux .. anguleux., branchus , glabres, chargés de fleurs dans toute leur longueur. Il n’y à d'autres feuilles que la petite écaille courte. & aiguë qui eft à Ja bafe de chaque fur. Ces fléurs font difpo- fées en un long é;1, très-diflantes- es nes akernes, très-petites, d’un jaune obfcur :'le calice eft campaniforme , très - ouvert , divifé à fon: orifice en quatre ou-cing petites dents très-courtes- 8r aiguës. Certe plante croît naturellement dans la Virginie. J'en ai vu-un exemplaire communiqué au. C. Lamarck, qui avoit été recueilli par le’ C. Frafer , dans la Caroline méridionale. (#7. v.) 12 OROBANCHE uniffore. Orobanche uniflora.- S Orobanche caule unifloro , calyce nudo. Lin: ff pl. 3. p.185. Ofobanche aut helleborine affnis marilandica ,; cailé nudo , unico in fummitate flore. Rai. fuppl.- s95. Dentaria f.. anblato cordi afinis’, ; flore pal- Lidè caruleo. Gron. virg, 70. Gentiana minor aurea ;. flore fimpiici . amplo , defexo, pallidè flav:fcente. Pluk: mant. t. 348. f. 3. Apkyllon. Mitch. 25. Dé la même racine fortentplufieurstiges grêles,. très fimplés , poitit rameufes , nues; n’ayant- que quelques feuilles ow écailles ovales ,.aiguës,. à Jeur bâfe ; il. n'y a-qu'une feule fur terminale, fans braétées ;: le calice eft à quatre (ou cinq ) -div fions ovalés , aiguës , un u élargies: à leur bâfe. La corolle ett d’un Lieu pâle , rubulée ,rétrécieau. de flus de l'ovaire ,. divifée-à fon orifice en quatre (ou cinq) lobes: * }; 624 20 RO arrondis. L’ovaire eft globuleux, Cette plante croit naturellement dans la Virginie, = * Orobanche ( æginetia) caule unifloto , flore _fabfpathäceo. Lin. fyft. pl. 3. p. 185. * Orobanche ( purpurea ) caule fimplici ramo- foque, corollis quadrifidis , flaminibus calcaratis. Lin. f. fuppl. 288. An gerardia orobanchoïdes ? Lam. diét. n. 8. SPAS (PoIRET.)}) OROBE. Orobus. Genre de plantes à fleurs polypétalées, de la famille des légumineufes , qui a de grands rapports avec les gefles, les ois & les vefces, & qui comprend des herbes plupart indigènes de l'Europe, à feuilles al- ternes , ordinairement ailées fans inpaire , ter- minées par un filet court & point roulé. Les * fleurs font difpofées en épis axillaires. Le carac- ‘ tère eflentiel de ce genre eft d’avoir : Le calice obtus à fa bâfe; Le fhile linéaire & f- Liforme, . CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. * Chaque fleur offre , 1°. un calice d’une feule pièce , tubuls , obtus à fa bâfe, divifé à fon orifice en cinq dents, dont les deux fupérieures font plus courtes & plus profondes , les trois inférieures plus aiguës. aie C2 s.22, Une corolle papilionacée , compofée d’un rd en cœur, long , réfléchi fur les côtés; de deux ailes oblongues , conniventes, redref- fées , de. 11 longueur de l’étendard, & d’une carène vifiblement divifée en deux à fa bâfe, montante , aiguë, dont les bords font conni- vens , parallèles | comprimés. 3°. Dix étamines diadelphiques montantes , & dont les anthères font arrondies, 4°. Un ovaire fupérieur cylindrique ou com- primé , furmonté d'un ftile filiforme , courbé à fon fommet, & terminé par un ftigmate linéaire, pubefcent à fa partie fupérieure. Le fruir eft une gouffe oblongue , cylindrique, terminée par une pointe afcendante, à une feuls loge , & s’ouvrant en deux valves qui contien- nent plufieurs femences arrondies. TRE + Obfervations. 1} faut avouer qu’il y a bien peu de différence entre les orobes, les vefces, les is & les geffes : difons plus, on ne connoît dans leur fruétification aucun bon caraétère qui -puiffe les diftinguer fufifamment. Il faut donc ou es renfermer en un feu! genre ,.ou, en’ s’obfti- _ pänt à les conferver , dl faut chercher leur ca: ractère effentiel dans d’autres parties que dan: celles de là fruétification. C'eft même ce :qu’ont fair la plupart des boraniftes ; ils ne l'ont pas | ORO dit dans leurs livres, mais ils fe font entendus par une efpèce de convention tacite qui embar- rafle beaucoup ceux qui ne fonc pas du fecret, Ainfi les pois fe diftinguent par leurs larges fti- pulés , les vefces par leurs folioles petites & nombreufes , les gefles par leurs folioles plus larges , & les orobes en ce que le pétiole de leurs feuilles eft terminé par une pointe ou un filet court , droit & point roulé. ESPÈCES. 1. OROBE à larges feuilles. Orobus lathy= roïdes. Lin. Orobus foliis conjugatis Pt j fipulis dentatis, Lin fyft. pl. 3. p. 458. * Lathiroïdes ereëta , folio ovato, acuminato caruleis vicia floribus & filiquis, fibirica. Amm, Ruth. 151. t. 7. f, 2. Hort. upf. 220. Gmel. fibir. 4. p. 12. Pall, it. 2. p. $59. Mill. diét. Cette plante s'élève à près de deux pieds fur une tige droite , roide , un peu contournée ; quadrangulaire , remarquable par!fes feuill sal- ternes , n'étant compofee «hacun: que de deux folioles oppofées, larges, ovales ,-très-glibres, aiguës , terminées par une petité ponte très- courte , Coriaces , avec des nérvures blanchà- tres, faillantes , tranfverf:s & divifé-s en ré» | feau.. Les péticles font co ris (de deux lignes au lus), & glabres. Les flipules font ‘élargies à fire bâfe , aiguës à leur fommet , ayant vers leur bâfe deux ou trois petices dents épineufes, Les fleurs font axillaires & d’un beau bleu. Elles forment une très- belle grappe , firuées vers l'extrémité d’un long pédoncule commun. Le calice eft court , tubulé, à cinq d nts aïgués, dont deux plus courtes. L'étendard eft légére- ment échancré, plus long que les ailes & 1 carëne, Cette plante croit naturellement en Si- bérie. On la cultive au jardin des plantes. 2: L ( V, v. ) a | 2. OrosE velu. Orobus hirfatus. Lin. Orabus foliis conjugatis petiolatis à ffipulis integris. Line fyft. pl. 3. p. $59. : ÈÇE APS Orobus caulé fimpliciffimo , foliolis binis ovatis. Hort. cliff. 366. Orobus latifolius repens , ceruleo, foliis & filiquis kirfutis. Bœrh. lu p. 46. Orobus fylvaricus , foliis circa caulem riculatis.-Buxb: cent. 3. p.22.t.41, Cette plante paroît avoir beaucoup de “ femblance avec là précédente ; par la Los la largeur de fes feuilles; mais elle en : D diflinguée par les carétères fuivans. Les K uilles À font'alrernes,-velues , coupoféés de deux fa liokés ovales’, aufli longues que le pétiole. #4 tipules font grandes, fagittées , es L « Ze au des _ entières. Les fleurs font bleues ; il ORO des gouffes longues & velues..Cette plaite croît. _ maturéllement dans les forêts dé la Thrace. - 3. ORORE à feuilles étroites. Ofobus anpufi- foltus. Lin. Orobus foliis fubrrijugis , enfiformibus ; fpulis appendiculuiis ; petiolis fubalatis , caule fimplici. + — Orobus foliis bijugis enfiformibus, fipulis fubu- latis , caule fimplici. Lin. fyft. plant. 3. p. 460. Gmel: fibir. p. 14. t. $.Pallic. 1. p: 176. © V. 8. Idem caule ramiofo, Orobus caule ramofo , foliis quaterno -pinnatis linearibus , ffipulis femi-[agittatis | fubulatis. Gerar. gullo- prov. 493. Orobus (canefcens ). Lin. £. fuppl. p. 327. Orobus orientalis ,.foliis anguflif- Jirais cofha breviffina. Tourn. cor. 29. Araci f. apios leguminofæ fpecies toffano carolo. Bauh, hift. 2. p« 326. Gmel. fyft. nat. 2, p. 1108: Orobus fili- formis. Lam. fl. fr. 580. n°8. V, y. Idem floribus albis. Orobus (albus ) foliis bijugis enfiformibus petio- latis , flipulis [implicibus , caule Jimplici. Lin. f. Suppl. 327. Gmel. fyft. nat. 2. p. 1108: Orobus Pannonicus, Jacq. auftr. 1. p. 25. t. 39. Idem. Vindeb. p. 128. V. À Orobus (verfcolor ) folis quadrijugis ; fipulis dn - fagittatis , lanceolatis | pedunculis axillaribus angulatis. Vogel. icon. rar. t. 107. f. 2. Orobus anguflifolius italicus , flore vario. Tour. inf, 393. Bœrh. lugdb. p. 46. Seg. fer. fuppl. P: 235. Affragalus quibufdam aracho toffani ca- roi fimilis. Banh. hift, 2: p. 326. Rai. hift. 1. P. 916. . Les tiges font droites, glabres, ftriées , fim- pes & anguleufes, Elles font munies de feuilles alternes:, écartées , compofées de quatre ou fix folioles étroites , linéaires , aiguës, gläbres des ux côtés, avec dés nervures longitudinales. Les flipules font entières, fubulées , à: demi-. fagittées à leur bâfe : les pétioles, de moitié’ Flus courts que les folioles, font légèrement ailés fur leurs bords. D’après la-figure de Gmne- M, les feuilles du bas font au: moins trois & rt fois pres larges que celles du haut. Les 1 rs font leues ; elles naïflent en grappe à l'extrémité d’un pédoncule très-long 5 elles font Portées chacune {ur un pédicule court, courbé pendant la floraifon;, & qui feredrefle à la fruc- Üfcarion, Le calice eft frié; à cinq dents ai- Bués , inégalszs. Cette ‘plante: croit eh Sibérie. CF. fl erb. Lam.) : Quelques auteufs ont É gr deux autrés ride és qui ne me paroiflent être que dés va- tés de Ja mêmé plante. La variété 6. diffère de la plante que He rameufes ÿ dans la variété y. , les leurs fonc Tome IV. $ ÿ £ # je viéns de décriré, par fès. ORO , &s blanches ;.ou jaunâtres 5 dans la variété à, ks fleurs font panachées dé rouge & de’ jaune ; les ftipules fonc plus grandes: . 4. OROBE des Pyrénées. Orobus pyrenaïcus. Lin. Ofobus caule ramofo , foliis bijugis , lanceo- latis , nervofis | ffpulis fablpinofs. Lin. fyft pl. 3. 3. p. 461. Orobus caule ramofo , fojiis trijugis lanceolatis, nervofis. Sauvage, monfpel. 235. Scop. carn: edit. 2. n. 885. Mill. diét. n. s. Orôbus pyÿrenui- cus foliis nervofis. Tourn. inft, R. h. 235. Lam. flor. fr. 580. n. 9. Orobus p#rénaïcus latifolius nervofus. Pluk. phyt. t. 219. f, 2. Cette plante a des tiges rameufes ; droites, anguleufes , prèfque aiiées , légèrement velues. Ses feuilles font compofées de deux'ou quelque- fois trois rangs de folioles ovales : eblongues , . nerveufes {en-deffous & chargées: de quelques | poils fur les nervures. Les pétioles font courts, garnis à leur bâfe dé ftipulés grandes & à demi- fagittées: Les fleurs fort pendantes , A ra unilatérales , de couleur rouge , rayées fur l'é- tendard. Les’ goufles font légèrement pubef- centes. Cette plante croît dans les Pyrénées , les Alpés, & en France, dans la ci devant pro- vincé du Languedoc. 2£. ç. OROBE noir. Orobus niger. Lin. Orobus caule -ramofo , foliis qüadri [. fexjagis , foliolis ovato- oblongis. Orôbus caule ramofo , foliis fexjugis-, ovato- oblongis. Lin. fyft. pl. 3. p. 460. Hort. cliff. 366, for. fuec. 597. 643. Roy. lugdb. 366. Mill. diét, n. 4. Reyg. ged. 1. p. 178. n. 2. Crantz: auftr. d. 372. Weig. pom.n. 460. Pollich. pal. n. 674. Kniphi: ‘cent. 3. n. 69: Orobus caule ramolo , fo- liis ovaris , duodénis. Hall. helv. n: 418. Orobus fylyaticus viciæ foliis. Bauh. pin. 3$2: Riv. t. 60. Tourn. 373: Orcbus pannonicus, 2. Claf. hift. 2. p. 230 ? Lam. fl. fr: $80. n. ro. HR Cette plante s'élève à un pied & demi ou deux pieds. Ses tiges font droites , effilées , angu- , avec des feuilles alrernes’, compofées de folioles ovales ; de huit à douze fur chaque feuille , lancéolées , terminées par u gliuque: Ses fur rt de oncüles axillaires Pédoncies, sure fu à hu Aéurs d'un pou {06 croît dans les foréts de l'Europe: Le C. Lefti= boudois l’a obfervée en Flandres. 2. É De OROBE jaune. Orobus lues. Lin: Orosüs oliis pinnatis , ovato-oblongis ; fhipulis rotunduto- us denis , caule fimplici, Lin. Sy. pl. 3. . 459: Mill. dict. n. 7: p437 2 | 7 Tr L 66 ORO Orobus foliis ovato-lanceolatis , flipulis trian- | gulis ; caule ramofo herbaceo, Gmel. fibir. 4. p. 13. t. 4. Orobus caule ramofo ereëto , foliis ovato-lan- ceolatis. Hall, helv. n. 419. Orobus foliis quinatis ; foliolis ovato -oblongis | flipulis femi-fagittatis , pedunculis longiffimis , caule fimplici. Gerar. prov. 492. Orobus alpinus latifolius. Bauh. pin. $5s1. Prodr. 149. Burf. XIX. 151. Orobus fylvaticus pallido flore. Bauh. pin. 351. Tourn. 393. Lam. for. fr. $8o. n. 12. Galega montana Dalechampi. -Bauh. hift. 2. p. 343. C’eft une grande & belle efpèce dont la tige s'élève au moins à deux pieds de haut. Elle eft droite, anguleufe , ftriée , rameufe , quelquefois fimple , légèrement velue , fur-tout vers le haut. Les feuilles font altèrnes , compofées de quatre ou fix folioles & même davantage. Elles font grandes , ovales , prefque lancéolées, à ner- vures faillantes, obliques , d’une couleur glau- que en- deffous , glabres-des deux côtés. Les pétioles font un peu velus. Les braëtées font grandes , aiguës, à demi fagittées. Les pédon- cules font au moins auff longs que les feuilles, pus, ftiiés , & foutiennent huit à dix fleurs grandes , de couleur jaune , dont le calice eft légèrement velu fur fes angles. Ses dents font longues , aiguës , inégales, prefque membra- neufes fur leurs bords. Cette plante croît en Suiff: , en Allemagne , dans les Pyrénées , dans les montagnes de la Provence & de l’Alface. 2/. (RE - 7: OROBE printanier. Orobus vernus Lin. Orobus foliis pinnatis , ovatis | ffpulis femi- Jegittatis integerrimis, caule fimplici. Lin. fyft. pl. 3. p.459. Orobus caule fimplicifimo , foliolis pluribus ova- tis , acutis, Hort. cliff. 366. Flor. fuec. 595. 641- Roy. lugdb. 366. Hall. helv. n. 416. Müil. dit. n. 1. Reyg. ged. 2. p. 115. Crantz. auftr. p. 373. de Neck. gallob. 304. Scop. carn. edit. 2. n. 882. Cufm. norv. n. 236. Weig. pom. n.458. Pall. it..p. 160. Pollich. pal. n. 672. Rivin. t. 58. Orobus fylvaticus purpureus vernus. Bauh. pin. $$1- Tour», inft. 393. Thal. herc. 80. t. 6. Blackw. t. 208.f, 1.2. Lam. f. fr. 580. n. 3. Cette plante a des tiges hautes d’un pied & davantage. Elles font foibles , lifles , anguleufes. Les feuilles font alternes, compofées de quatre ou.fix folioles grandes , nvales, retrécies à leur fommet en une pointe allongée , lifles , glibres , marquées de nervures longitudinales. Les fli- pules font larges , entières, aiguës , à demi- | fagittées. Ses fleurs font purpurines, difpofées | de quatre à huit enfemble fur des pédoncules foibles , axillaires , plus courts que les feuilles. > : «ment dans n0$S L'étendard eft étendu & échancré. Cette plante | fleuric de très-bonne heure dans le printems, ! ORO Elle croît dans les bois en Italie , dans la Cat- niole & dans les provinces méridionales de la France. On la cultive au jardin des plantes. 2. CF.S ) 8. OROBE tubéreux. Orobus tuberofus. Lin. Orobus foliis pinnatis , foliolis fubellipticis ; féipulis femi -fagittatis integris ; caule fubfimplici. Orobus foliis pinnatis lanceolatis , fipulis fémi- fagütatis integerrimis , caule fimplici. Lin. fyft, pl. 3. p. 460. Scop. carn. edit. 2. n. 883. Weig. pom. 459. Pollich. pal. n. 673. Mil. diét. n. 2. Orobus caule fimpliciffimo , foliolis pluribus lanceo- datis , integris. Hort. cliff. 366. For. fuec. 596. 642. Roy. lugdb. 366. Orobus caule fimplici foliis fenis , ellipricis , radice tubercfa. Hall. hely. n. 417. Orobus foliis imis ovatis , fuperioribus lanceolatis , caule alito fimplici. Crantz. auftr. p. 377. Orobus radice tuberofa. Riv.t. $9. Orobus fylveftris , an- gufhifolius , afphozelï radice. Tourn._inft. 393. Orobus fylvaticus foliis oblongis , glabris. Bauh, pin. 351. Tourn. 393. Affrugalus fylvaticus. Thal. herc. 7. t. 1. Lathyrus angufhifolius , radice tu- berofa. Loæf. pruff. 138. t. 37. Lam. flor. fr. 580. n. 4. Cette plante a une racine tubéreule , garnie de plufieurs filamens fibreux , d'où s'élèvent quelques tiges gréles, hautes d’un pied, gar- nies dé feuilles rares, bordées d'ailes courantes très-étroites , à peine fenfibles dans certains in- dividus. Les folioles font lancéolées , ovales, ou quelquefois elliptiques, vertes en-deflus , d’une couleur glauque en-deffous , mucronées à leur fommet , marquées de nervures longitudi- nales & parallèles , au nombre de quatre à fix fur chaque feuille. Les ftipules font étroites! lancéolées , aiguës, à demi-fagittées, variant dans leur largeur. Les fleurs font peu nombreu- fes, deux ou quatre enfmble , d’un rofe pour- - pre, portées fur un pédoncule commun , Un peu plus long que les feuilles. Les pédoncules pro- res font prefque auf. longs que le calice. eur fuccède des gouffes longues d'un pouce à BE. demi, d'un rouge noirâtre. Cette plante croit dans les provinces ho de l'Europe , dans les bois & les lieux couverts. On la tive au jardin des plantes. 2£. ( #..) * Parmi plufieurs individus fecs que j'ai ob- fervés dans l'herbier du C. LamarK, Jai port marqué quelques variétés frappantes ; une Fr les folioles font une fois plus larges & ré EC ment ellipriques ; une autre , envoyée : pagne , dont les ftipules font très - larges, les : folioles éolées ; enfin nous en.ayons égale”. Et dre bot + variété à folioles pref Ne FER ue toutes. elliptiques & obrufes. Je crois 4u* def celle que Tournefort appelle Orobus Lyiva- TS ORO _ sicus, foliis oblongis glabris. On à fait ufage plu- fieurs fois des racines & des {èmences de p'u- fieurs orobes dans des tems de difette. 9. OROBE droit. Orobus ereëtus. (N. ) Orcbus folüs fexjugis , ellipricis, flipulis femi-fagitratis ; caule ramofo. > Ë Cette efpèce diffère de la précédente par fes tiges rameufes & fes folioles beaucoup plus nombreufes. Sa tige eft droite &: s'élève à un pied & demi de haut. Fille fe divife en rameaux étalés, glabres ; cylindriques , ftriés, chargés de feuilles aliernes , compofées d’environ douze folioles elliptiques , glabres , alternes , termi. nées par une pointe courte & fine. Les pétioles font légèrement velus. Les bractées fontétroites, aiguës , à demi-fayitrées. Les fleurs, au nombre de quatre ou fix, font réunies à l'extrémité d’un pédoncule commun , un peu velu. Elles font de couleur purpurine. Cette plante a été cultivée au Jardin des plantes , mais j'ignore fon lieu natal. ( Ÿ. f. In herb. Lam. )- 10, OROBE des bois. Orobus fylvaticus. Lin. Orobus caulibus decumbentibus ; hirfutis, ramofis. Lin. fyft. pl. 3.p. 451. Orobus caule ramofo , hirfuto, decumbente ; fo- dis Jeptemjugis. Amon. acad. 4. p. 284. n. 66. Spec. pl. 2. p. 1029. Orobus Jylvatieus noffras. Rai. angl. 3. p. 324. hi&t, 1892. Aët. parif. 1706. P> 87. c. 90. Tourn. inft. 393. Lam. fi. fr. $80. “12; : , Cette plante eft bien reconnoiffable par le duvet épais qui recouvre prefque toutes fes Parties. Elle poufle des tiges longues de huit à neuf pouces, couchées , rameufes , très velues Particulièrement à leur bâfe , beaucoup moins & même prefque glabres à leur fommer. Les feuilles font nombreufes , compofées de douze à vingt foliles petites, ovales-oblongues, un peu velues , ainfi que les pétioles, & rappro- chées les unes des utres. Les dernières folioles font plus petires que les autres. Les fleurs font tâpprochées en bouquet fur un pédoncule com- mun , velu, & auffi long que les feuilles. Elles font purpurines ou bleuttres. Le calice eft légè- tement velu. Cette plante croît naturellement en France & en Angleterre. Le C. Eamarck l'a obfervée au mont d'Or. 2£. ( W. f.) * Orobus ( tenuifolius) foliis fuberiqugis , L- nearibus ; flipulis femi-fagittatis j caule infernè ramofo quadrangulo , fupernè alato. Roth. Beythr. 1. p. 76. (PoIRET.) ORONCE. Orontium. Genre de plantes uni- lobées , de 14 famille des gouets ou aroides, qui a des rapports avec les acores , & qui comprend | YA 0 627 des herbes exotiqu:s , dont le caraëtère effentiel eft d’avoir : Un fpadice cylindrique chargé de fleurs ; fix pé- sales ;ÿ point de file ; une follicule monofperme. 2 CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font réünies fur un fpadice très- fimple , cylindrique » fans fpathe, Chacune d'elles offre, 1°. une corolle partagée en fix pétales perfiftans. 2°. Six étamines dont les filamens font très- courts , enfiformes, alrernes, avec les divifions de la corolle, Les anthères font oblongues , à deux loges. _3°. Un ovarre arrondi , comprimé , point de file ; le Rigmate bifide. Le fruit eft une follicule mince, enfoncée , ainfi que la corolle , dans le fpadice ou le ré- ceptacle commun, Elle ne contient qu’une feule femence ronde & fongueufe. ? Obfervations. Ce genre diffère eflentiellemenc de celui des acores, en ce que dans ce dernier le fruit eft une capfule triangulaire , contenant plufieurs femences. EsPÈCEs. 1. ORONCE aquatique, Orontium aquaticum, Lin, Orontium folis lanceolato - ovatis , fpica tenui-oblonga. Orontium folio enervi ovato, Amon. acad. 3. p.17. t. 1. f. 3. Kalm. ir. 3. p. $4. Gifeck. icon. fafc. 1. n. 6. Gronov. virg. 113. Arum fluitans pene nudo. Banilt. virg. 1924. Catesb. carol. 1. p. 82. tab. 82. Arum aguaticum minus [. arifarum fluitans , pene nudo ; virginianum, Pluk. mant. 28. Lam. illuft. gen. t. 251. f, 2. Cette plante pouffe une racine profonde &c charnue. il s’en élève une hampe cylindrique F longue , très-glabre , de fept à huit pouces de haut, couverte de points de couleur brune. Sa bâfe eft environnée par quelques feuilles ovales , lancéolées , aiguës, très-entières , très- glabres, retrécies en pétiole. Les fleurs font, comme celles de l’arum, réunies en un épi très- ferré fur un fpadice ou réceptacle commun à l'extrémité de la hampe. Cet épi eft long d'en- viron un pouce & demi , étroit, pas beaucoup plus gros que la hampe. Cette plante croit natu- rellement dans la Virginie 8 le Canada, dans les endroits aquatiques. Z. ( V. f. In herb. Lam. ) ; du Japon. Orontium japonicum. 2. ORONCS apon AT TE CE: ORP Thunb. Orontiüm foliis enfiformibus venofis , Jpica ‘evata. ; _ Kiro et Rirjo , vulgo Omotto. Kœmpf. amœn: exot. fafc. V. p. 912. Thunb. fl. jap. p. 144: Lam. illuft. gen. t, 251.1. Cette efpèce diffère de la précédente par fes feuilles beaucoup plus longues & veinées, & par fes épis plus courts & plus gros. La racine ef grofle , charnue , munie de longues fibres prefque capillaires. Toutes les feuilles font ra- dicales , enfiformes , beaucoup plus longues que ‘ 11 hampe, roulées & retrécies à leur bâfe , de deux pieds de haut fur environ.deux pouces de large , marquées de plufeurs nervures longitu- dinales & failiantes. La hampe eft cylindrique , glabre , droite , de trois à quatre pouces de haut, terminée par un épi gros , ovale, d'en- viron un pouce de long. Cette plante croit au Japon , proche Nagwaki. gs ( PoIRET. ) ORPIN. Sedum. Genre dz plantes à fleurs po- lypétalkées , dé la famille des joubarbes, qui a LA rapports avec les fempervivum , & qui com- prend des herbes tant indigènes qu’exotiques , dont les feuilles font grafles, älternes , & les fleurs difpofées en corymbe. Le caractère effen- tiel de ce genre eft d’avoir : © Un calice à cinq divifionss cinq pétales; cinq ovaires & autant d'écailles à leur.bäfe. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Chaque fleur offre , 1°. un calice À cinq divi- fions aigu ës , perfiftantes. 2%, Une corolle à cinq pétales lancéolés , pla- nes & ouverts. 3°. Dix étamines dont les filamens , auf longs que Ja çorolle , font terminés par des anthères abrondes. = a 4°. Cinqovaires terminés par des fliles courts, furmontés de ftigmates obtus. Obfervations. Les jrubarbes font diflinguées de ce genre par les divifions plus nombreufes de leur calice , par le nombre. de leurs pétales , de Jeurs étamines & de Leurs ovaires, d GRR EsPÈCESs. * Efpèces à feuilles planes. 1. ORPIN verticillé. Sedum verticillatum. Lin, Sedum foliis quaternis. Lin. fyft. pl. 2. p. 379: Sedum aparines facie tauromenitanum. Raï, extr. 233. Morif. hift.3. p. 473. Lin. amœn, açad. 2, p. 352. t. 4. f. 14. Cette plante a des rapports avec l’efpèce fui- vante , dont elle diffère eflentiellement par fes feuilles verticillées. Elle s'élève à la hauteur d’un pied fur une tige droite , cylindrique, munie de feuilles lancéolées , longues d'environ un pouce & plus, fefiles , dentées égalemeït {ur leurs bords, lifles, aiguës, médiocrement charnues. De leur aiffelle , fur-tout vers l'extré- mité de la tige , fortent des pédoncules couts, folitaires , qui foutiennent une petite grappe de ” fleurs. Le calice eft divifé en cinq dents; la corolle eft petite , à cinq pétales , à dix étamines & cinq cite Cette plante croît naturellement en Sibérie , au Kamtfchatka, & même dans les provinces méridionales de FEurope. D. 2. ORrIN reprife. Sedum telephium. Lin. Sedum foliis planiufeulis ferratis | corymbo foliofo , caule ereélo. Lin. fyft. pl. 2.p. 380. Sedum fodiis confertis , fubferratis , umbellis denfis terminalibus, Hall. helv. n. 954. Gmel. fibir. 4. p. 171. Mill, diét. n. 14. de Neck. Gallob. p. 199. Poilich. pal. n. 428. Flor. dan. t. 686. Ludw. ett. t. 200. Blackw. t. 191. Kniph. À cent. 4. n. 76. Knorr. del. 1. t. F. $. Sedum fo- lis planis , ovatis , ferratis ; cymis lateralibus corymbofis. Scop. carn. edit. 1. p. 491: N- 2. edit. 2. n. $$3. Sedum foliis planiufculis pätentt- bus ; ferratis, corymbo terminali. Hort. clif. 176: Flor. fuec. 386. 400. Roy. lugdb. 456. Tele- phium vulgare. Bauh. pin. 287. Telephium album. Fufch. hift. 8co. Anacampferos ; vulpù faba cra[a. Tourn. inft. R. h. 264. Lam. for. fr. 723. de : 3: ’. Li €. Sedum sclephium (purpureum ). Lin. Joc. cit. Telephium purpureum maejus. Bauh. pin. 207: Kniph. cent. 4. n. 77. Pollich. L c. Anacamp- feros purpurea. Tourn. 164. y. Telephium purpureum minus. Bauh. pin. 287. Proër. 133. Anacampferos minor purpurea. Tourn. 264. ; x # àT lephinp latifolium peregrinum. Bauh. pin 287. | | e. Sedum telephium maximum ). Lio. loc. cit. Sedum foliis ovatis , dentatis , conjugatis ; 1e bellis ularibuss Hall. helv. n..95$5. Te hifr Llephium panium. +. Cluf. hift. 2. p. 66. Anacampferos . Sedumfoliis fpatulatis ,indivifs ,umbella terminali. fempervirens, Lobel. 390. Anacampferes minor, O RP maxima. Bauh. hift. 3. p. 682. Blackw. tab. 191. : Tourn. 264. ” C’eft une belle efpèce dont la tige eft tendre, : cylindrique, munie de feuilles dans toute fa: Jongueur , un peu rameufe à fon fommet, & : s'élevant jufqu'à un pied & demi de haut. Ses feuilies font feffiles , alternes , quelquefois op- D ‘éparfes , ovales-cblongues ; dentées en ! urs bords, épaifles & fucculentes. Les ‘fleurs | font très-nombreufes, purpurines ou blanchâtres, : difpofées en un corymbe términal & ferré. Les étamines font un peu plus longues que la co- tolle : leurs anthères font petites & verdâtres. Cette plante croit par-tout en Europe dans les vignes , les bois , les endroïts pierreux & cou- verts. h. (7. ".). * Il exifte de cette plante -plufieurs variétés , ! toutes cultivées au jardin des plantes : elles dif- fèrent par la grandeur & même la forme de leurs feuilles, par la hauteur & la ramification | des tigcs, par la couleur des fleurs. Haller re-. gardé comme une efpèce la variété «, remar- | quable par fes ramifications , fes feuilles con- | uguées & prefque ponétuées en-deffous. Les eurs font blanches , avec une teinte rougsâtre. RATER 3. ORriN à feuilles rondes. Sedum anacamp- féros. Lin. Sedum foliis cuneïformibus , integerri-, mis, caulibus decumbentibus, floribus corvmbolis. Lin. fyft. pl. 3. p. 380. Sedum caule procumbente ; foliis ovatis , inte- gerrimis. Hall. helv. n. 956. Mill. diét. n, 16. auvag. monfp. 77. Telephium repens , folio de- ciduo. Baub. pin..287. Telzphium VI. cepæa plancii. Claf. hit. 2. p. 67. Telephium minus rotundiore folio j fempervirens. Bavh. hift. 3. p. 682. Touùrn. 264. Lam.fl. fr. 723.n. 6. Ù V. 6. Idem longifolium. Cette plante a dé très-grands rapports avec la précédente , dont on la diftingue cependant par fes feuilles arrondies & retrécies à leur bâfe en orme de coin. Sa racine eft forte, rameufe, divifée en plu- fisurs filimens fibreux. 11 s'en élève des tiges gu£s de huir à dix pouces, point ramifiées , un peu conchées à leur partie inférieure , garnies de feuilles dans toute leur longueur , quand elles Re font pas fleuries. Ses feuïlles font éparfes , charnues , arrondies , cunéiformes à leur bâfe, d'un vert glauque , tirant sur le bleu; elles font très ferrées fur les riges ftériles, an fommet defquelles elles forment des rofettes très-remar- quables. Les’ fleurs font rougeâtres , difpofées en un -corymbe ferré .& tewminal. Les divifions ORP 619 du calice font vertes, :blanchâtres-à leurs bords. Cette plante croît en Europe, particulièrement { dans les provinces méridionales , parmi les ro- chers. 2. ({ V,w. ) La variété 6 a fes feuilles plus alongées. On da cukive au jardin des plantes. 4. ORPIN à feuilles de peuplier. Sedum popu. lifolium. Lin. f. Sedum foliis petiolatis , cordatis , dentatis , floribus paniculatis. Lin. f. fuppl, 242; | Pall. it. v. 3.p. 732. t. O, f. 2. Cette efpèce efl remarquable par fes feuilles pétiolées , crénelées fur les bords, aff:z fembla: bles à celles du peuplier. Il s'élève de fes racines plufieurs tiges ramou- fes , herbacées, droites, lifles, garnies dans toute leur longueur de feuilles alternes | écar- tées , pétiolées, médiocrement charnues, gla- bres , en forme de cœur, crénelées inégale- ment à leur circonférence. Les fleurs font dif- pofées en une grande panicule très-éralée , com- pofée d'un grand nombre de fleurs : quelquefois cette panicule eft très-petite, & à peine plus longue que les feuilles. Le calice eft perit ; la corolle blanche , les pétales lancéolés & ouverts. Les anthères font rouges. Cette plante croît ma- turellement en Sibérie. On la cultive au jardin des plantes ( W.v.) ._$. ORrPIN à fleurs jaunes. Sedum aïzoon. Lin. edum foliis lanceolatis , ferratis , planis; caule Sed. diis L latis, pl [ leredo; cyma feffili terminal. Lin. {yft. plant. 2. p. 381. Sedum foliis planis, ferratis , corymbo foliofo, Hort. upf. 116: Mill. diét. n. 13. Anacampferos flore flavo. Amm. Ruth. 96.t. 11. Buxb. cent. $. p. 33.t. 6. f. 2. Des fleurs jaunes, feffiles, peu nombreufes , difpofées en une cime plane , feuillée , diflin- guent cette efpèce des précédentes. Elle à une racire compofée de plufieurs fibres épaiffes & charnues, d'où s'élèvent quelques tigésde huit à dix pouces de haut , rrès rameu- fes, fur-tout vers leur extrémité, garnies de feuilles lancéolées ; planes, dentées à leur cir- conférence, épaifles , charnues , éparfes, fefhles d'un pouce & de long. Les derniers ra- meaux font dichotomes & terminés par un perit corymbe. de fleurs fefiles , d'un jaune brillant , dout les pétales font lancéolés, ouverts ; les étamines font groffes., terminées par des an- théres couleur de foufre. Cette planse croît na- turellement en Sibérie. On la cultive au jardin des plantes. D. ( F. v.) 6. OR?IN hybride. Sedun hybridum, Lin, Sedum foliis cuneiformibus ; concavis , fubdentatis , _ ferratis ; caulibus obliçuis , axillis bafeos & pro- ‘fibres capillaires : il s’en élève des tiges. d'environ ‘conférence , retrécies en pétiole vers leur ex- 630 OR P aggregatis ; ramis repentibus; cyma termiali. Lin. Syf. pl. 2. p. 381, Sedum foliis cuneiformibus fubconcavis | obtuft Paginum radicentibus , cyma terminali. Murray. comment. nov. Gœt. t. 6. p. 3$. t. $. Hort. upf. 116. Sedum minus repens , chamædryos foliis , ë fingulis foliorum alis radices agens. Amm. Ruth. ‘93. Gmel. fibir. 4. p. 173. t. 67. f. 1. : Cette plante a une racine petite , divifée en fix à huit pouces de haut, prefque couchées fur la terre, glabres , prefque fimples, garnies de feuilles très-nombreufes , éparfes, cunéiformes, concaves , dentées en dents obtufes à fa cir- trémité , de couleur verte , quelquefois un peu purpurines. Les fleurs forment une cime terimi- nale , étalée , prefque fefliles, environnée de beaucoup de petites feuilles. La corolle eft jaune, le calice charnu , épais. Outre les tiges flori- fères , il en eft plufieurs de ftériles, qui ne font garnies ge de feuilles. Cette plante croît en Sibérie & dans la Tartarie. On la cultive au Jardin des plantes. 7. ORPIN étoilé. Sedurn ffellatum. Lin. Sedum foliis planiufculis , angulatis ; floribus lateralibus fefilibus , folicariis. Lin. fyft. pl. 2. p. 381. Sedum foliis fubrotundis , caule ramofo , floribus in alis fefilibus. Hall. helv. n. 957. Hort. cliff, 176. Roy. lugdb. 456. Mill. di. n. 11. Sedum echinatum vel fléllatum ; flore albo. Bauh. hift. 3. p. 680. Tourn. inft. R. h. 263. Lam. fl, fr. 723. n. 4. Semper vivum tertium. Col. phytob. 32. t. 11. Cotyledon flellara : Bauh. pin. 295. Aizoon peregrinum, Camer. hort. p. 7. icon. 2. Cette plante eft bien caraétérifée par la dif- pofirion de fes ovaires ; qui font écartés & ouverts en étoile , fur-tout au moment de la maturité. Ses tiges fonr courtes, diffufes, rameufes, très-foibles , s'élevant à la hauteur de quatre à cinq pouces au plus. Les feuilles font éparfes, ovales , fpatulées & un peu anguleufes, épaiffes , à peine dentées. Les fleurs font axillaires , blan- ches ou rougeâtres , fefiles , difpofées le long des branches, & prefque folitaires. Les ovaires font écartés ; convertis en capfules, ils forment une étoile plane à cinq rayons. Cette plante croît en Suifle , en Italie, & dans les provinces mé- tidionales de France. On la cultive au jardin des. plantes. ( F. v.) 8. Orp1N panicu'é. Sedum paniculatum. Lam. CORP n. 381: Sedum caulibus paniculatis, foliis ovatis , pla- niufculis. Hall. helv. n. 958. Sedum annuum album ; oblongo portulace minoris folio. Morif. hift. 3, p. 473. f.12.t. 7. f, 37. Hort. cliff. 176, Roy. lugdb. 456. Sauvag. monfp. 76. Mill. diét. n. 12, Cepæa. Bauh. pin. 288. Cluf. hift. 2. p.68. Camer. epit. 673. tth. 933. Sedum cepæa didlum, Tourn. 263. Cette plante s’élève à la hauteur d : huit à dix rine d’un côté, rameufe, cylindrique , un peu velue. Les feuilles radicales forment une petite rofette ; elles font ovales , petites , grafles, aflez reffemblantes à celles du ferpolet; les feuilles | caulinaires font alternes , lancéolées , prefque linéaires , étroites ; retrécies vers leur bâfe , fuc- culentes & très-entières. Les rameaux fonrcourts, alternes , fimples , difpofés le long de la tige en forme d’une longue g'äppe paniculée. Vers l'extrémité de chacun d’eux font placées les fleurs difpofées en petites panicules. Elles font nom- breufes , petites & blanchâtres , légèrement pé- donculées. Le calice eft d’un tiers plus court que la corolle , velu & à cinq dents aiguës. Les pétales font étroits , aigus , terminés par un filet court & fubulé. Cette plante croît naturelle- ment en Italie , en Suifle , dans les Alpes & aux environs de Montpellier , dans les lieux pier- reux & couverts. On la cultive au jardin des plantes. 53. ( Fu.) : Sedum foliis radicalibus fafciculatis , fpathulato- lanceolatis ; caule fubnudo fimpliifimo. Lin. fyit. pl. 2. p. 382. Haffelquift. Cette efpèce a le port de la joubarbe rs montagnes , ( femprr vivum montanum. }. feuilles radicales font fafciculées, lancéolées ; très-fimple , garnie dans fa partie inférieure de feuilles Héniess aiguës. Les fleurs font difpo- fées en une grappe terminale, de la RES de la tige : elles ont des pédoncules fouven biflores. Les capfules font rapprochées des tourées par le calice. On trouve cette P dans la Paleftine. 2£. etalur. 10. ORrIN à fept pétales. Sedum eptaperaiine (Poiret. ) Sedum foliis ovato - oblongis , Dares culis ; pedunculis Jubhirfucis 3 floribus parier Poir. voy. en Barb. 2. p. 169. #. : alle Sedum africanum , flore caruleo hexapetalo. flor. fr, Sedum ( cepœa ) foliis planis , caule ra- leum ) foliis oblongis ; obrulis reretiufculis mofo , floribus paniculatis. Lin. fyft. plant, D pouces fur une tige verte , légèrement purpu- 9. OrpIN du Liban. Sedum libanoticum. Lin, Dis Le: en fpathule , glabres, aiguës, très-entières. tige if À côté de la racine. Elle eft droite» êr en Goœert. 135. Willich. obferv. 68 ? Sedum ( ef | O REF. libus., patentibus ; racemis fimplicibus. Lin, FR. pl. 2. p. 384? * Quoique cette plante ait de douze à quinze étamines , & qu'elle fe rapproche beaucoup des joubarbes ( femper vivum ) ; elle à cependant le port des orpins à un tel. point que j'ai cru devoir la conferver dans ce genre, Elle: fe dif- tingue de toutes fes congénères particulièrement par fa corolle compofée de fept pétales. . Sa tige eft foible , grêle , peu charnue , cy- lindrique , s'élève de trois à quatre ou cinq pou- ces de haut : elle fe divife en un grand nombre de-petits rameaux fins , nombreux , étalés, prefque nuds. Les feuilles font courtes , oblon- gues , glabres , charnues , convexes en-deflous, planes en-deflus , éparfes & fefiles. Les fleurs font d’un beau bleu; nombreufes , folitaires , difpofées le long des rameaux en une panicule étalée. Les pédoncules font longs , filiformes , très-fimples , légèrement velus. Le calice eft très-petit ; les pétales étroits, lancéo!és, aigus. J'ai rencontré cette plante fur les côtes de Bar- arie , aux environs de la Calle. Elle tapifle agréablement les rochers fur les bords de la mer. Elle étoit en fleurs dans le mois d'avril. ( W.w.) La plante citée par Willich a de grands rapports avec celle que je viens de décrire : dans cette fuppofition ; 1 faut y rapporter toute la fynonymie que j'ai préfentée avec doute. 11. ORpPIN à feuilles de Morgeline. Sedum alfinefolium. Alloni. Sedum carle ereto ramofo ; pedunculis longis. Gmel fyft. nat. 2. p. 731. n. 26. rs _ Sedum ereétum , ramofum 3 foliis planis flo- ribus albis , longe pedunculatis. Allieni. fl. pedem. Y. 3e 119. t. 22. f. 2. Spec. pedem. p. 15. | te 3. "2 4 Cette plante à une tige droite , rameufe , Barnie de feuilles altèrnes , larges , ovales, planes ; prefque pétiolées. Les fleurs font dif- Pofées en panicule à l’extrémité des rameaux. l'es font foliraires, portées fur des pédoncules mples, gréles , très-longs. Le calice eft très- Court , à cinq petites divifions aiguës. La corolle eft blanche , compofée de cinq pétales ovales , Obtus, Cette plante croît dans le Piémont, fur les rochers & le Jong des chemins dans les lieux ombragés & pierreux. 2. * * Efpèces à feuilles cylindriques. 12. Orpi glauque. Sedum glaucum, Lam. fl. fr, Sedum ( dafyphyllum ) foliis oppofitis , ovatis , Otufis , carnofis; caule infirmo , floribus fparfs. Lin, fit, pl. 2.p; 382. Sedim foliis contcis , obrufis , glaucis , reticulatis ;,. Cale ramofo-vifeido. Hall. helv. n. 961. Mill. “ ‘ORP 631 diét. n. 2. Jacq. hort. t. 153. Scop. carn. edit. 2. n. $$$. Sedum foliis cordato-ovatis , comprelfis , Jepius oppofitis ; floribus fparfis. Sauvag. monfp. 8. Sedum foliis femi-globofis fubovatis, fefilibus , guadrifariam imbricatis. Wachend. ultr. 391. Se- dum parvum , folio circinnato , flore albo. Bauh, bift. 3. p. 691. Sedum minus , folio circinnato. Bauh, pin. 283. Tourn. inft. 263. Morif, hift. ;. P. 473. [. 12. t, 7. À. 39. Aizoon. dafyphyllum. Dalechamp. hif. Fake ce Pr C'eft une plante fort petire ; dont les tiges très-rameufes ne s'élèvent qu'à la hauteur de deux ou trois pouces au plus; elles font cy- lindriques , charnues , tendres , ramañlées en un: gazon ferré. Les feuilles font prefque oppofées, fethles , très-nombreufes , fur-tout à la bâfe, ovales - arrondies , prefque en cœur, char- nues, convexes, un peu applaties en - deflus, d’une couleur glauque un peu blanchâtre , légè- rement marquées de points ou de lignes rou- geâtres, ainfi que la tige, & toutes deux un peu velues. Les fleurs forment de petits-bou- uets Jâches à l’extrémiré des rameaux, Flles ont pédonculées , d’un rouge blanchâtre. Les pédoncules font un peu hifpides , plus courts que les calices. Ceux-ci font hifpides ;: vifqueux ; à cinq divifions concaves & ovales. La corolle eft compofée de cinq , quelquefois fix pétales ovales, lancéolés. Il y a de dix à douze éta- mines dont les anthères font petites & d’un beau rouge. Les ovaires varient également de cinq à fix. Les feuilles & la partie fupérieure des tiges font couvertes de poils courts-glanduleux. Cetre plante croit en Jtalie', en Efpagne, en France , dans les Alpes , les provinces méridio- nales; elle tapifle les murs & les rochers. Le C,. Lamarck la obfervée en Auvergne. On la cuhive au jardin des plantes. &. ( 7. ». ) 13. Orrin réfléchi. Sedum riflexum. Lin. Se- dum foliis fubulatis fret bafs folutis; inferio- ribus recu yaris. Lin. fyft. pl. 2. p. 382. Sedum folis femi-teretibus , acutis , ariflatis ; caule fupremo , multifido, umbellato. Hall. heiv. n. 967. Flor. fuec. 2. p. 1296. Œd. dan. gd Mill. diét. n. 8. Sedum minus V. Cluf. 60. 5e- dum minus luteum folio acuto. Bauh. pin. 283. Tourn. 263. Sedum minus Lateum ramulis reflexis. Bauh. & Tourn. p. eadem. Lam. flor. fr. 723. n. 16. Sedam crifpum ? Munting. $61. an ette plante commence par pouffer un grand Ne euilles ferrées "8e iMofées en ro- fettes. Il s’en élève des viges. glabres , cylinéri-” ques , de quatre à cinq pouces de haut, pref- que point rameufes ; garnies feulement à leur bâfe de. quelques rameaux fouvent réfléchis à leur extrémité. Les feuillès font éparfes, d'un vert glauque , cylindriques , nombreufes , &e for rapprochées avant la floraifon ; mais à me- +. : ORE. fure-que. les, tiges. fe dévelo de fEurs, lés, feuilles font 632. us écartées ; Îes in- » férieures, alors fe deflèchent, tombent & laif- || fent ces-tiges à demi-nues. Les fleurs naillent à l'extrémité des tiges , & font difpofées en une efpèce d’ombelle ou de corymbe un peu ra- meux , ferrées, dont les pédoncules font très- fouvent réfléchis en dehors. Le calice eft glibre, la corolle jaune, à cinq pétales étroits. Le.nom- bre des pétales , des étamines & des ovaires:, virie depuis fix jufqu'à neuf. Cette plante eft très-commune en Europe , fur les rochers & les murs ; elle croît plus particulièrement dans les ovinces méricionales: On la cultive au jardin es plantes, 2L. ( W. y.) 14. ORPIN des rochers. Sedim rupeftre. Lin. Sedum foliis fubulatis quinquefariam cenfertis bafi folutis ; floribus cymofis. Lin, (yR: plant. 2. p- 333. Sedum rupefire repens , foliis compreffis. Dill. elth. 343. t. 256. f. 333? Scop. carn.2.n. 557. Flor. dan. t. $9 ? Sedum: faxatile. Gmel. fyft, nat; 2. p.731. 1: 27. V. 8. Idem foliis dilute luteis, Cétte plante poufle des tiges fermes, cylin- driques , courbées à leur bâfe. Elles fe redref- fent & forment des rameaux: un peu rougeûâtres, garuis de feuilles imbriquées fur quatre ou cinq rangs ,. glauques’, fefilés , ovales , char- nues , fubulées. Lesfleurs forment à l'extrémité dés tiges une cime arrondie, un peu rameufe, compofée d'un grand nombre de fleurs, & dont les pédoncules font un peu réfléchis. La corolle eft d’un jaune pâle, compolfée dé cinq pétales aigus. Cette plante croît en Europe, fur les rochers. 2L: SÉPRARE ES Cette : plante me paroït avoir les: plusc grands rappo ts avec ceile de Dillen que: j'ai cité; mais ge luis aflez de l’avis de Haller , qui ne croit. pas qu'on puifle rapporter à cette efpèce la plante gravée dans: le Flora danita: En effét, cette dernière « les fleurs axilläires, prefque {o- litaires , tandis que dans celle que j'ai décrite, elles font tout-à-fait terminales &en cime. - Au refle, notre plante fe rapproche dé l'orpin ré- fléchi, dont elle diffère par fes tiges couchées &c fes corymbes en cime. La variété 6. a les fleurs d’un jaune plus foncé, & les feuilles qui garniflent, les tiges. florifères , un : peu. rougeà- tres. Ces deux; plantes fe cultivent-au jardin des plantes. ( 7 y, ) 15. ORpN-d'Efpagne. Sedum hifpanieum. Lin, Sedum foliis teretibus aecutiss radicalibus fufcicu- latisi, cyma pubefcente. Lin fit; pl. 2,p. 383. Sedum. hfpänicum 3: folio glauco.,, acuto flore‘ t & fe chafgent. ŒRP, albido. Dill. elth. 342. t. 256. f. 232. Lin amœæn. acad. 4. p. 273. Mill. diét. n: 4. Cette plante a une racine fibreufe. d'où s’élè. vent plufeurs tiges de fix à fept pouces, droi- tes, mais courbées à leur bâfe, cylindriques, _de couleur rougeitre , garnies de feuilles vertes , épaifles, oblongues , marquées de points cou- leur de pourpre. Les fleurs naïflent à l’extré- mité des tiges, difpofées en une cime pubef- cente. Elles font nombreufes & feffiles. La co- rolle eft blanche, avec une teinte de pourpre & dés fillons de même couleur: Les pétales font fouvent de fix à fept ; autant d’ovaires ; les pattes font toujours en nombre doublé dés pé- ;tales. Cette plante a beaucoup de rapports avec la précédente ; mais fes tiges font droites & toutes fes parties revêtues d’un léger duvet. On la trouve en Efpagne. 2/. : / 16: ORpPIN à fleurs blanches. Sedum album. Lin. Sedum: foliis oblongis , obtafis', teretiufeulis feffilibus , patentibus , cyma ramofa. Lin..flor. 'fuec. 387 Sedum caule glabro, foliis teretibus, umbellis ,ramofis ; floribus petiolatis, Hall. helv. n. 959. !Flor. dan, t. 66. Mill. diét. n. 1: Lin. hort, clifé ‘177. de Necker. Gallob. p. 199: Blackw. t. 428. iSedum foliis teretibus , compreffis , acutis ; cyma itrifida ; floribus pedunculatis: Scop. carn. edit. à ip. 491. edit. 2. n. 556. Sedum minus teretifolium ‘album. Bauh. pin. 283. Tourn. 262. Lam. 725. in.°1t. |. Cette plante , qui a des rapports avec les trois efpèces précédentes , s'en diftingue par fes feuilles cylindriques & obtufes, par fes fleurs idifporées en un corymbe beaucoup plus étalé. ! Ses tiges s'élèvent. ordinairement. de huit à dix pouces. Elles font droites , glabres, cylin- driques , légèrement colorées en rouge , prefque fimples, & fe divifent à leur fommer en deux ou trois remeaux. très-courts &c. florifères. Ses feuilles font éparfes le long. des tiges, fefiles , épaiffes , oblongues , cylindriques, rrès-obeufes j d'environ quatre lignes. de longueur ; écartées des:tiges, glabres , &. plus.ou moins colorées ” rouge. Ses. fleurs font blanches; difpofées au haut des tiges en un corymbe: rameux.& étalé. Le calice eft très-pécit; les pétales aigus , les anthères noirâtres. Gette plante. croit par- tout en Europe , dans les endroits fecs & pierreux- ! RTE 17: ORpiN brûlant: Sedum,.acre. EE er foliis fibovatis ; adnato- feféibus gibis ; Attrt culis ; alrerniss eyma trifide. Lin. fyfk. plane ? pe Ro lee co DMN ORP . Sedum foliis conicis | confertis , caulibus ramofis fepremis trifidis. Hall. nd n. 966. Hour 177. Flor. {uec. 389. 403. Mill diét. n. 5. Neck. Gall. 199. Sedum minus VIII caufticum. Cluf. 61. Sedum minimum. Tabern. 844. Blackw. t. 232. Semper vivum minus vermiculatum acre. Bauh. pin. 283. Illecebra [. fempervivum tertium. Dodon. pepe 129. Sedum parvum acre , flore luteo. ourn. 263. Lam. ff. fr. 725. n. 15. V. 6. Idem fexangulare, non acre. Sedum ( fexangulare ) foliis fubovatis , adnato- Sefilibus , &bbis , ereéhufculis , Jexfariam imbri- cas. Lin. fyft. pl. 2. p. 384. Sedum foliis tere- tibus , ternatis ; caulibus fimplicibus trifidis. Hall. helv. n.96$. Sedum foliis terrtibus , obtufis, pa- rulis ; cyma trifida j floribus folitarus. Scap. carn. edit. 1. p. 491. n. 4. edir. 2, n. $58 Semper- Vivum minus vermiculatum jnfipidum, Bauh. pin. 284 Sempervivum minimum. Camer. epit. 856. Sedum minus, lutzum, non acre. Tourn. inf. R. h. 263. Lam. f.fr.725.n. 15. v. €. _ Cette plante eft très-commune fur les vieux murs & les toirs. Ses tiges s'élèvent peu, de . {rois ou quatre pouces au plus. Elies font nom- breufes , glabres, feuillées , ramaffé:s en gazon & divifées en trois à leur fommer. Les feuilles font vertes , éparfes , charnues , courtes , pr-fque ovales , rel:vées en botffe à leu: bâfe, & d’une orme un peu conique. Eiles ontune faveur âcre & brülante. Les fleurs croiffent le long des ra- meaux fupérieurs ; elles font prefque terminales, : affez grandes , de couleur jaune , prefque fefliles. - Les divifions du calice font obtules ; les pé-- tales ovaies , lancéolés , aigus. La variété 6. ne m'a paru différer de cette efpèce que par une certaine difpofition de fes feuilles imbriquées fur fix rangs, par fes riges plus élevées, par fa faveur bien moins âcre. Ces Caraékères n3 pouvant établir une efpèce bien dittincte , je me fuis bor é à les préfnter comme Variétés, Ces plantes croilent par-rout en Europe, far les murs un peu humides. 2£. ( . v.) 13. ORPI annuel. Sedum annuum. Lin. Sedum aule ereëto , folitario , annuo ; foliis ovans , Jef- dioxs » £ibbis , alernis; cyma recurvata. Lin. fyft. Pi. 2. p. 385. Sedum mirimum , non acre , flore albo. Rai, angl. EL 270. t. 12 f,. 2. Flor. füec. 391: 405. Mill. diét. n. 7, Cette plante a beaucoup de rapports avec la poire mais fes fleurs font blanches ; fes illes ont une teinte rougeâtre : d'añleurs >. elle eft annuelle; tandis que la précédente eft “Vivace. Ses æriges font droites & s'élèvent au plus à deux ‘où trois pouces. Elles font gar- Botanique, Tvme IF. vue | rofettes ; elles font ‘partie fupéri ORP 633 nies de feuilles alternes, courtes, aiguës, en bofle à leur bâfe. Cette plante fe divife en ra- meaux prefque dès fa bâfe, à l'extrémité def quels font placées les fleurs prefque fefiles & difpofées en épis un peu recourbés. Linné dit que les fleurs font jaunes. On rencontre cette efpèce en Angleterre fur les rochers. {. 19. ORPIN velu. Sedum villofum. Lin. Sedum caule ereüto , foliis planiufculis, pedunculifque [ub- pilofis. Lin. fyit. pl. 2. p. 385. Sedum hirfatum & v'feidum, foliis linearibus , obtufis , planiufeulis. Hall. helv. n. 961. Mill. diét. n. 10. Flor. dan. t. 24 Kniph. cent. 3. n. 83. Se- dur palifre ÿ flore incarnago. Hort. aich. ord. 13. B 1% fo V. 6. Idem flore caruleo. Seivm palafire fubhirfurum , purrureum. Pauh. pin. 283. Tourn. inft. 263. Sedum minus III, f: paluftre. Cluf.hift. 2. p. 59. Lam. flor. fr. 723. D. 7 Cette plante s'élève à trois ou quatre pouces fur une rige droite, rameufe , particulièrement vers fon fommet , mun e dans cout: fa longueur de feuiles éparfes, chainues , ob'ongues , ob- tufes, planes. d'un côté, convexes de l’autre, Ses ramcaux font vifqueux, légèrement velus , ainfi que les pédoncules & les calices. Les fleurs font prefque latérales, d’un pour;r2 incarnat, difpofées en un petit corymbe. Les pétales fonc ovales, lancéolés, un peu velus en-dehors. Il y a dix étmines dont les anthères font globu- leufes & purpurines. Souvent toute la plante préfente une reinte rouge, La variété €. s'élève davantage. Sa corolle eft d’un beau bleu. Eile a été obfervée au mont d'Or en Auvergn®, par le citoyen Lamarck. Catronve cette plante & fa variété dans les Alpes , les Pyrénées, &c. dans les lieux hu- mides, ( V.f.) io. Onvix hifpide. Sedum hifpidum. (N.). Sedum caule fibtdé 4 foliis radicalibus congefhis , hifpidis. Cette efpèce a une racine prefque ligneufe , traçante 5 le pouffe de. diftance en difance de petits paquets de feuilles entaffées, difpofées ên petites D rare t efque planes , vifqueufes, chargées d'un gran pt Rs ours I s'en rs 8 tige ê lindrique, rameufe vers fon extrémité , de Æ à AN ponces de haut, nue dans [a jeure : elle n'a dé PAPE la partie de fa bâfe qui forme Je coude. Elles ref femblent aux radicales. Les fleurs font difpofées le long. des deux ou trois rameaux qui terminent la tige. Elles font pédonc it , peste unila- 634 ORP térales; velues , ainfi que les calices , les pédon- cules & lethant des tiges. Cette plante a été ébfervée dans les provinites’ féridionales,: aux: environs de Narbonne; par le‘ C. Pourret ; qui en a communiqué un exemplaire au C: Lamarck. EPL JE 21 ORrIN hériffé. Sedum hirfutum. AM. Se- dum teretifoliim , hirfutum ; caule ramofo ereüto , petalis ariflatis ffamina fuperantibus. Allion. pedem n17$4: tt. 65. £ $. « Sa racine eft fibreufe & produit de petites rofettes de feuilles ovales , obtufes , un \peu plaves”, velues fur leurs bords ;! particulièrement au fomtmét ,- où elles fünt un pèu rougeitres. Les tiges font rougeâtres, cylindriques, d’un pouce & demi au plus de haut, muniesde feuilles alternss ; elles “font d’abord dichotames , & fe fous-divifenr en deux ou trois -autres rameaux qui portent des pédoncules fimples , uniflores & velus ,‘ainfi que es tiges. Lès-calices font hif- pides , terminés par une petite pointe rougeatre. | Les. pétales, font blancs , marqués d’une ligne ; pourpre ;1l. font ovales, aflez grands , ariftés,, : un peu. velus. Cette plante croit en Italie, dans {| Jes. Alpes. Le C. Lamarck l'a obfervée en Au-! vergne, dans les lieux montagneux. ( W. f. ) |, 22. ORPIN tifide, Sedum quadrifidum. Pal}, Sedim foliis aëutis , caulibus erectis , fimplicifimis; Pa eandris , tetragynis pans 6mel. .nat. 2. p.732. n.23: Pall. iter. 3. p.730. é{ RETS +. de ras FAT Le 1e Cet orpin fe rapproche du fédum acre : thais il ef facile de l'en dffinguer as que de fes autrès congénères, par un nombre moindre dans chacune des parties de fa fruétification. [la une tacine fort groffe ; comparée -avec la. petirefle -de la plante ; droite, longue, rougeâtre , d’où s'élèvent un grand-nombre de. tiges, fimples ,. menuss, couvertes de feuilles danstoûte, leur! longueur , hautes d’un pouce & demi à deux pouces. Les feuilles font !épaïlles., cylindriques, aiguës , alternes. Les fleurs: font jaunes , dif- pofées en cyme corymbiforme , plus petites que dans le fedum acre. Le calice eft à quatre divi- _fions linéaires , aiguës. IL y a quatre pétales lan céolés, huit étamines , quatre ovaires. Cétte lante croît fur le fommet dès montagnes-de (-ural & de la Daourie , où elle à été obfervée par Pallas. RS er ER] ee Fr Ac, x x TT À à Fra ri Sedum lineare. Thunb; edum folis tereti linearibus oppolitis ; cyma trifida, {Thunbe 8 jap Len pe À Es ki RS a “ »: Cette plante a une tige glabre ; fimplé’; rai sement raméufe. Les’ feuilles font D ‘amplexicaules, linéaires arrondies ; glabres ; ORP baigüës , écartées de la-tige Les. fleurs font jaunes. , difpofées. èn. une 'cyme. terminale, à trois divifionss, avéc'une fin fefhle, intermé- dinire.. Cette plante -ctoit au Japon, où M, Thun- berg l’a obférvée en:fleurs an "Mois de juin. 24: ORPIN de Nice. Sédum nicaenfe. AN. Sedurm foliis fubulatis, fparfis , baf Joluris sale ternis ; cyma.bifida , floribus longè Pedunculatis, AÏ. # ped. n. 1752, t. 90..f. 1. Sa tige eft fimple , droite , rougeitre , & s'élève jufqu'à la hauteur d'environ cinq à fix ouces. Les feuilles font alternes'; éparfes, fus ulées , libres à leur bife: Les fl:urs naïffent à l’éxtrémité des viges. Elles font grandes, blan” châtres , difpofées en une cyme bifide. Les éta- mines font élargies à leur bâfe. Les pédoncules, fur-tout ceux des fleurs inférieures”, font très= longs. Catte plante eft rare; elle croît fur les rochers dans le comté de Nice. €. 25. ORviN pahaché, Sedum atrérim. Lin Se : dur: caule ereëto ; floribus corymbofis fafigiatis. Lin. ON pd DR à, su nue A0 “fSeédum caule foliofo , ereéto , uribellato ; humil- limo 3 foliis teretibus. Hall. helv- n: 963. Jacq, auftr. 2.1. 8. Sedum faxatile, atrorubentibus flo" ribus. Bauh. pin. 238. prodr. 132. Scheuz. 1er. 4, p. 48. t. 6. f. 34. Segui: veron. 3. p. 207. Sedum faxatile variegato flore. Bauh. prodr.1132+ * Cette plante: ef :très- petite ;.elle s'élève à À peine à un pouce de haut. Sa-rige ef ferme ; À droite, très-rameufe. Les. deux premigrs rameaux + partent du bas dela tige , & font ordinairement oppolés. Les feuilles font altérnes, épailless “7 ongües.; libres .à leur bâfe. Les. fleurs. font “términales ;.difpofées en, corymbe ,- upportées par des pédoncules alternes , uniflores.. Le calice eft d’un pourpre foncé. La corolle eft compof ‘de cirq pérales blancs, ovales ; petits; Bnp£ “plus longs que: les ca ices..Il y a.-dix Étamines- Les-ovaires font -de. couleur. purpurine.….Cette plante : croît daûs les, Alpes, en, oui -& en Italie. . (7...) mate Ÿ-cugnin min? pans 12200566 - 26. ORpPIN. élevé. Sedim_alii imum, (N.) Se dum caule ramofo , foliis ovato-mucronalls 3 gani- cula fparfa. Re PR MR APR : ne k Cette efpèce eft une. des plus grandes de ce gore Es rien Te cJem 8: même deux pieds de haut. Ses tiges font 4 LPT droites ; 14 meufes , cylindriques , revêtues dans TObre Fe longueur der feuilles éparfes , fefiles ANG mucronées, épalfles:, ‘bres àcdeur:bâfe “une membrane arrone ellés font terminées arr ons l'en forme d’une ps Rrécaille. Elles font apr concaves à leur’ urface: fupérieure , convexés € | deffus & appliquées comre les tiges:? EuGEs + ee : e k «Ni sv02 SÉEIoe Î .. KEW. 2.-,p, 108. ORT ‘Les fleurs font terminales , difpofées en une cyme panicuiée. Le calice eft à ‘fix foliolés ovales, aiguës. La ;corolle efljaunâtre , com- ‘polée de fix pétales étroits, linéaires, un peu concaves. I| y à douze étamines dont les filamens font fubulés, élargis à leur bâfe , terminés par des; anthères jaunes. ILya fix ovaires; fans écai les à leur bâfe. Cetre plante eft cultivée au jardin du Muféum d'h#toire naturelle. On la croit originaire des Alpes. ( #.v.) LS … *: Sedum ( divaricatum ) foliis cuneiformi rhom- bis. emarginatisr, periolais; ,caulious ramofis,; paniculis terminalious , diyaricatis, Aiton. hort, * Sedum (ftofoniferum ) fo/iis fubcuneiformibus fibdentaris , fafeiculatis ; caulibus repentibus, arti- culatis , nudiss. cyma fefhli., términali , foliofz 5. GeGinel. iter..3.pr 314,0 35e € 2... © Sédm ( nudum ) folis cylindricis | oblongis , {pa 5} cadlibus fraricofis l,ramlofifimis : ramis LOFUDfEs ‘; cymis 1erminalibus. Ajr.’hort. Kew.2. OMR à Pen O cope di pane ga à 2) F1 24 ! zutrs4 15856 m0 Le 20 A Sedum (ællivam ) foliis_ouato-teutiufeulis , alernis., obtufis; caule bifido: floribus feffilious, Lob. icon. 378. ; + i à RROUE _ * Sedum (‘anglicum') fois fubovatis, adnato- fefilibus, gisbis altérnis ; cÿma ramofa , bifida. Hudf. #, angl. Yob.t 7 167 79 2e À 2% Sedum (wirens ) foliis fabulais . fparfs ; baf foluris ÿ floribus..cymofis,; petalis calyce. lanceolato Séfaui-longioribus. Ait. hort. Kew. 2. p. 110. 2 * Sedum. ( procumbens } caule ramofo procum- bente ; foliis alternis , remetis ; floribus [ub/effilibus. Schranck. Baier fl. 1. pe726« 4. : : {POIRET.) She. 2< … ORTÉGIE; Owragia, Genre de p'antes , à fleuts Incomplettes ; de la famille.des fablines,, qui a des rapports avec les polycarpes & les. léfinges , qui comprend des herbes indigènes à l'Europe ui ont des feuilles oppolées , flipulacées ,.des Heurs axillaires ou terminales, &-dont le carac- tére effentiel eft d’avoir à : ee SERRE , 4 ! Untalice à cn folieles ?-point de corolle : üñe “car fule unilobataire, pobffpermes © © 2 mn CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. SE TRES ET ? HITAQ «f MINOR SD Tioles ovales , membrañeufes fur leurs bords &, Perfiflantes ; poinr de corolle.. 2°, Trois écamimes dant.les filaméens font courts, . les anthères linéaires & comprimées,. TSE CIS EDARIR PL 51 2%% +R ; 2 $% {Un owaire Supérieur: ovale , à trois côtis nie Espagne (F.J. Chique fleur: offre , 1°: un calice à cinq Fo- OR T 635 | vers fon fommet. Le flile eft fliforme , ‘terminé | par un fligmate. HR 25 ï _ Le fruit éft une capfule ovale , à trois côtes , à une loge, s’ouvrant en trois valves’à fon fom- met, Elle contient des femences nombreufes , très petites , aiguës à leurs deux extrémités. Olfervations. L'abfence de Ja corolle dingue ce genre des polycarpes & des léflinges. ; EsPÈèces. 14 ORTÉGIE d'Efpagne. Ortegia hifranica. Lin, Ortegia; floribus fubverticillatis ; caule fimplici. Lin, fyftepl.-1.p. 95. Loef. it. 112. Rubia linifolia afpera. Rauh. pin. 333. Raï, hift. 1033. Juncaria falmancica... Cluf. : hifti 2. P. 174. Cavan, icon. 47. Lin. mant., 320. } Cette plarte à une tige droite , de huit à dix pouces, articulée ;. quadrangulaire , ftriée ,. un peu feabre; elle fe diyife en amcaux oppo- fés. Les feuilles font oppofées , linéaires, droi- tes , aiguës, :fefbles un: peu rudes ; munies À leur bâfe de deux flipules très petites. Les fleurs font difpofées, en: corÿmbes dichotomes ; pref- que verticillées, fupportées par des pédoncules courts, multiflores. On voit quelques fleurs [o- litaires & fefiles, fur-rout dans la dichotomie des rameaux. Ellés font munies de braciées très- petites, aiguës, oppofées. :Le calice eft bjan- châtre , compofé de cinq folioles droites, .ob- lorigués ; aiguës ; membraneufes & colorées, {ur leurs bords. 11 y atrois filamens de moitié.plus courts que le calice. Le fligmate eft en rêre, légèrement échancré à fon fommer. Le fruit elt une capfule ovale , recouverte par le calice per- fiftant, & qui s'ouvre en trois valves à. fon fommet. Cette plante croit naturellement en TS — Er PTT 32 à ch 21514 ; ! El _ L 2221 :OR +4 GI dichécoiné. Onid ichotom. Lin. Ortégia florlbus folirariis axi atious ÿ caule ‘dichotomo.. Lin, fyft. pl. 1: p. 95: 4 F ; Ortegia dichotoma ; axillis foliorum fubhifpidis. Allion.alip.-176:t: 4 £. 4: p + à e efpèce a le port d’un galiim. Sa tige CE CU El nie citée fée à fes nœuds. Les ÈS #oésires lé. ment Vetues, für-tout # leur infertion. Les ér er onne provenir de"deux petites glandes 0 ires, & d'un beau rouge, Les rameaux [re s & préfenrent: à-leur: extrémité une panicule: terminale ,-dichorome: Les: fleurs {ons verdâsres, prefqué foliraires :; F pre pe pedonr 636 ORT culées. Le ftile eft filiforme, terminé. par trois . fligmates diftinéts , oblongs , pubefcens. La patrie de cette plante eft peu connue. On la cultive au jardin des plantes. ( 7. f. ) sel (PoiRET.) ORTIE. Urtica. Genre de plantes à fleurs in- comiplettes , de la famille des figuiers , qui a de grands rapports avec kes procris & Îles parié- taires , & qui comprend des herbes tant indi- gènes qu’exotiques , dont les feuilles font op- pofées ou alternes , ftipulacées , ordinairement à trois fortes nervures longitudinales. Les flsurs forment des grappes axillaires & quelquefois capitées. Le caraëtère eflentiel de ce genre eft . d’avoir : se Des fleurs monoïques. ( Dans les flzurs mâles) , un calice à quatre folioles ; point de corolle. Un corps glanduleux à La place du piftil. (Dans les fleurs femelles) , un calice à deux valves j un fligmate velu 3 un: femence. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font difpofées en châton le long d'un réceptacle commun. Chacune d’elles offre : 19- ( Pour les fleurs mâles ) , un calice à quatre folioles concaves, obtufes. Point de corolle. 2°, Quatre étamines dont chaque filament eft ‘placé fous une des folioles du calice & courbé ère la floraifon : les anthères font à deux ges. 3%. (Pour Les fleurs femelles), un calice à | deux valves; point de corolle. | Un feul ovaire 3 point de flile ; un itigmate velu. . rt Le fruit confilte en une feule femence ren- fermée très fouvent dans le. calice membraneux: dans quelques efpèces ; ce fruit eft une baie. Obfervations. Les orties ne fe diftinguent des - pariétaires que par les fleurs hermaphrodites qui, dans ces dernières , fe rencontrent avec les mo- . noïques , tandis que les orties font conftamment monoiques}, & même quelques efpèces font . dioïques. Ce caraétère étant très-difcile à faifir. dans les plantes fèches , je préviens le le&teur ue je n'ai pas toujours pu l'obierver pour la _détérmination de plufieurs efpèces exotiques , qui , vues vivantes , feront peut-être reconnues pour des pariétaires. Ceux qui , peu familiarifés avec les ra | chemens dans les ordres naturels , feront RAGE de voir les orties dans là même famille que les figuiess , peuvent lire ce qui a été dir à ce fujet ORT aux articles Figuier ; Jacquier & Mérier de ce diétionnaire. : ES PSCS'S à * Feuilles oppofées. 1. ORTIE pilulifère. Urrica pi/ulifera. Lin: Urtica foliis oppofitis | ovatis, ferratis; amentis fruétiferis globofis. Lin. fyft. pl. 4. p. 128. Urtica urens pilulas ferens. Bauh. pin. 232. Hort. cliff. 440. Hort. upf. 282. Roy. lugdb. 20). Sauv. monfp. 307. Mill. diét. n. 3. Urtica I. Diofcoridis , femine lini. Dodon. mem. 4. p. 323. Urrica romana. Lob. icon. 522. Tourn. init, R. h. $35. Lam. fi. fr. 163. n. 2. Cette plante s'élève à deux ox trois pieds de baut , fur une tige foible , prefque cylindrique & rameufe. Les feuilles font oppofées, portées fur de longs périoles , ovales , pointues, pro- fondément deniées. Les fleurs font axillaires, portées fur des. pédoncules de fix à fepr lignes de long , oppolés , prefque filiformes , terminés par un petit paquet de fleurs réunies en tête. Toute cette plane eft héiflée d2: poils blan- châtres, roides & piquans , qui excitent , lorf- qu’on les touche, des démangeaïfons très-eui- fantes. Elle croît naturellement dans les pro- vinces méridionales de l'Europe. On la culuve au jardin des plantes. &}, (W. vw.) 2. ORTIE des Indes. Ürtica balearica. Lin. Uriica foliis oppofitis , ferratis 3 amentis fruttiferis ; globofis. Lin. fyft. pl. 4. p. 120. et Urtica pilulifera , foliis cordatis | circumferratis, Hall. helv. ed. prodr. 27. Murray. prodr. 185- Blackw. t: 185.f. r. La Cette plante a beaucoup de rapports avec la précédente ; mais elle s'en diftingue par fes feuilles en cœur, ridées , par fes tiges & fes pétioles de couleur purpurine : dans la précé- dente , les feuilles font ovales , liffes à leurs deux farfaces , fans aucunes rides , & terminées par une efpèce de dent longue & étroite ; ce qui ‘paroïit fufifant pour la diftinétion de ces plantes que Linnæus foupçonne être deux va- .riétés , quoiqu'il les ait diftinguées en efpè- ces. Cette ortie croit naturellement dans les Indes. (3. ae se 3. ORTIE de Dodart. Ürtica dodartis. Lin- Urtica foliis oppoftis-, ovatis ; fubintegermms 3 amentis fructiferis , glosojis. Lin, fylt. pl. 139$ Urtica altera pilulifera , parietaria folus. Dodon. mem. 4. p. 323. UÜrsica pilulifera , parietaria fasie ; fermine dini. Morif. hift. 3. p.106, | Cetre eMPèce a les plus grands rapports aV£C L les deux ue précédentes. Ses fruits ORT égilement globuleux. Elle n'en diffère que par fes feuilles à peine dentées , caraétère néan- meins affez frappant quand on le rapproche des dentelures profondes de la première efpèce ; cette plante d’ailleurs fert de pañlage des deux efpèces précédentes à la fuivante. On la cultive û os des plantes, j'ignore fon lieu natal. €}. .ÿ. 4. ORTIE à feuilles entières. Urtica integri- foa. (N.) Urrica foliis lanceolatis , incegerrimis j amentis fruéfiferis globofis. Nous avons vu dans les efpèces précédentes les feuilles diminuer infenfiblement leurs dente- lures. Ces aentelures difparoifflent touc-à-fait dans la plante que je viens de citer. Sa tige eft foible ; les feuilles font oppofées , ovales-lan- céolées , rrès-entières , portées fur des pétioles prefque auf longs que É refte de la feuille. Les . Pédoncules font de la même longueur que les pétioles » axillaires , oppotés , ordinairement deux à deux dans chaque aiffeile , terminés par des fleurs réunies en tête. On cultive cette efpèce au jirlin des plantes : fa patrie ne m'eft pas connue. £}. ( W. w.) * J'ai rega dé les quatre plantes précédent:s comme autant d'efpèces différentes, les ayant toujours obfervées avec les mêmes caraétères étifs , quoique très-rapprochées d’ailleurs. j. ORTIE naïne. Urrica pumila. Lin. Utica folis oppofitis, ovatis ; racemis bipartitis , bre- Vifimis. Lin. fpec. pl. 1395. Urtica foliis Lanceolato-ovatis petiolorum longi- } tudine racemis dichotomis petiolo brevioribus. Gronov. IIS. LE4. 145. Cette plante n'a point de piquans ; elle pouffe ne racine fibreufe , d’où fortent des tiges cou- ché:s , fucculentes, longues de huit à dix Pouces , rameufes , affez grofles. Les feuilles font oppofées , ovales , luifantes en-deflus , den- tées en dents de fcie , excepté à leur bâfe , p'r- técs fur des pétioles à peu près de la longueur de la feuille. Les fleurs font prefque fefiles , axillaires, ramaffées par me Te , en forme de petites grappes très-courtes. Linnæus dit que ces Brappes font de la longueur des pétioles. Pour moi , je les ai obfervées beaucoup plus courtes. Cette plante croît au Canada. On la cultive au Fardin des plantes. ( F. f } 6. Ortre à grandes feuilles. Urrica grandifo- ba. lin. Urtica. foliis oppolitis , ovatis ÿ fipulis Cordatis ; indivifis, racemis paniculatis , longitudine foliorum. Lin. fpec. pli 1396. - Urrica ereëla , foliis-ovatis | acuminatis , triner- Vis , nitidis | racemis compreffis. Brown. Jam. 337- ORAT 637 Urtica iners , racemofa , fylvatica , folio nervofo. Sloan. jam. 38. hift, 1.p. 124. t, 83. fig. 2. Cette plante n’eft point armée de poils pi- quans comme les précédentes ; elle s’é ève at baut fur une tige très-droite , cylindrique , ra meufe. Les feuilles font oppofées , ovales , ob- tufes , très grandes , dentées en dents de fcie , luifantes, marquées de trois fortes nervures longitudinales , fupportées par des pe de moitié plus courts que les feuilles. Les ftipules font entières , oppolées & en forme de cœur. Les fleurs forment une grappe en panicule ter- minale , axillaire, prefque la longueur des feuilles , un peu comprimée , & portée (ur un long pétiole commun & nud, qui fe ramifie à fon fommet. Cette plante croit dans les bois & les lieux un peu humides , à la Jamaique. , 7. ORTIE piquante. Urtica urens. Lin. Urrica foliis ovatis ; ameatis cylindraceis , androgynis. Lin. ff, lapp. 375. ; Urtica foliis oppofiis. Gmel. fib. 3: p. 30.n. 18. Flor. dan. t, 739. hort. cliff. 440. fpec. pl. 1396. | Roy. lugdb. 219. Dalib. parif. 583. Urtica [:xubus fede disjunétis | foliis ovato-lanceolatis ferratis , fpicis oblongis. Hall helv, n. 1615. Uruica folis ovalibus oppofitis , fubduplicato-ferratis , periol iris , racemis androgynis. Neck. gallob. p. 383. Urrica tertia. Matth. 127. Urtica minor acrior. Lob. icon. $22. Ürtica urens minor. Dodon. pempt. 152. Urtica minor. Lam. fl. fr. 163. n. 4. V. @, Urtica minor bonarienfs Comm. urentiffima, Cette efpèce fe diffingue par fes grappes de fleurs prefque fefiles , are es, très-peu pé- donculées , & par fes feuilles ovales. Elle ne s'élève guères que d’un pied ou d'u pied & demi fur une tige épaifle , tendre, ra- meufe. Ses feuilles font oppofées , ovales , quef- quefois prefque arrondies, profondément den- tées. Les périoles font prefque auii Tongs que les feuilles. Les ftipules font très-courtes , pe- tites, aiguës. Les Heurs font axillaires , oppo- fées , réunies en grappes courtes , prefque fef- files : elles font monoiques. Toutes les parties de cette plante font hériffées de poils blanchä- tres , très-piquañs, Certe efpèce eft commune par-tout, dans les lieux cultivés, le Tong des murs & dans les décombres. GX ( P.v.) | La variété &, eft remarquable par la petiteffe de routes fes parties. Elle a été obfervée par Commerfon à Buenos- Ayres. ( W. f. ln herb. Juif. } 8. ORTIE dioique. Urrica dioica. Lin. Urtice foliis oppofitis cordatis ; racemis geminis, Lin. fpec. pl. 1396, 638 ORT : Uiticæ dioïez , foliis oblongo-cordatis. Hoït. clif. 440. Flor. fuec. 774. 863. Hall. helv. 177. Dalib. parif. 286. Ursica foliis cordatis | amentis cylindraceis ; fexa diffinéta. Flor. lapp. 374. Urtica urens maxüna, Bauh. pin. 232. Tourn. 535. Eam. fl. fr, 163. n. 3. Urtica urens .altera. Dodon. pempt. I1f1, 6. Urrica Æpgypti maxima. Haflelq. it. 587. On diftingue cette efpèce par fes fisurs dioi- ues , fes grappes longues & .rameufes , {es uilles en cœur. Elle s’élève davantage que la précédente, Ses ak tiges font hautes de deux où trois pieds, qua- drangülaires , à quatre fillons , divifées en ra- meaux oppofés, garnis de feuilles également oppofées , d’un vert fombre , en cœur, aiguës, dentées fur les bords. Les dents font plus larges, moins profondes que dans l'efpèce précédente ; | les-pétioles font d'environ deux tiers plus courts que les feuilles ; les ftipules font très-perites', à peine fenfibles. Les fexes font fépirés fur des pis différens ; les fleurs forment des grappes : ongues , pendantes, rameufes , très-fouvent. deux-à-deux, ou geminées dans chaque aiffelle. Cette fans. Elle croit par-tout , dans les jardins, fur le bord des chemins , dans les. champs, 2£. CFiv.). e | | « Cette plante & la précédente , qui font gé- néralement méprifées , ont cependant des ufages économiques très-remarquables. À pprêtées com- me les épinards , elles offrent un aliment agréable & fain. Elles fourniffenr aux vaches une excel- Jente nourriture. On a obtenu de leurs tiges des fils avec lefquels on a fait d’aflez belle tosle : elles font en médecine , aflringentes & déter-. c l : < F ES Ja feuilles plus ou moins découpées, D. fives. 9. ORTIE membraneufe. Urrica membranacea, lante eft toute couverte de poils cui- ! Poiret. Urtica folits longe petiolatis ; racemis maf.. eulis filiformious ,; membranaceis ; fubtùs nudis; fo- _mineis feffilibus, Poir. voy. in barb. mff. Cette efpèce, que j'ai oublié de mentionner | dans mon voyage en Barbarie, quoiqu'ellé air des HAE avec les deux précédentes, en eft bien diftinéte par fes grappes de fleurs mâles, Jongues , fimples & filiformes , par la longueur de fes pétioles & fes feuilles ovales. Se Elle s'élève à trois et quaure pieds de haut fur une tige grêle, un peu blanchätre 8: ramefe ; elle ef munie à des diflances aflez éloignses de feuilles oppefées , ovales , dentées ; un. peu glauques , minces, plus courtes que les pé:ioles qui font très-longs & filiformes ; les fleurs font -monoiques. Les. males ‘font fituées vers l'ex. trémisé des branches. Elles forment des grappes axilaires , geminées dans chaque aiffille, lon- * ORT gues d'environ deux pouces , filiformes , très fimples. L’axe ou le réceptacle eft large, mem- braneux ; les fleurs font toutes feffiles, placées à la furface fupérieure , randis que l’inférieure eft nue. Les fleurs femelles font inférieures, | formant , dans l’aiffellé des feuilles , des petites grapoes très-courtes , ramaflées , longues de deux ou trois lignes. Les flipules fent prefque meèm- b'aneufes , linéaires , aiguës , plus grandes & beaucoup p'us apparentes que dans les efpèces aris , fur les bords d'une fource d'eau miné- rale , dans le pays habité par les Merdafs; CF, vw.) 10. ORTIE à feuilles de figuier. Urcica ficifolia, (N.) Urtica foliis alternis, cordatis = lobatis » dentatis ; floribus paniculatis. | Cette plante, dont je n'ai vu que quelques rameaux fecs , m'a paru avoir: une tige ligaeuleÿ je la foupçonne un arbriffeau afez for Ses feuilles font oppofées , en cœur , divifées en cinq ou fept 1088 profonds, aigus, dentés für lis bords, affcz femblables à celles de quelques efpèces de.märiers; la furface inférieure elt-un peu blanchätre , velontée ;. très-douce au tou- cher; la fupérieure eft d’un vert foncé. Les pÉ+ tioles font plus longs que.les feuilles. Les fie pules font larges \membraneufes, un peu aigués ; Les fleurs font axillaires , difpofées .en grappes, qui, par les divifions rameufes des pedoncules s préfentent une panicule étalée. Les poils font rares , & difparoiffent à mefure que la plante vieillit. Cette efpèce a été obfervée & J ar Commerfon aux îles de Bourbon. Elle varie (PS In herb. Lam. ) es J'en ai vu, dans l’herbier du C. Juffien ; une variété à feuilles plus finement découpées , €g4° lement originaire ue l'ile de Bourbon. ” 11. ORTIE à feuilles de Chanvre: Urtica can- nabina. Lin. Urrica foliis oppofitis , tripartills s incifs. Lin. fpec. pl. 1396. D x : : ‘. PS Cr RE F lini. . -Urtica fois profunde laciniaus ; - femine 4% Arem. ne 240. t. 25. Tozzet. append. LS: hort, up£. 282. Gmel. fibir. 3..p.31- n..20- NP cent. 1,1. 93. HS ee CE 7 Cette elpèce eft remarquable par fes LE #18 laciniées:; divifées en treis jufqu à 3 2 Tucôt afizz femblables à celles du chanvre ; Où PT à celles du vitex agrus cafius. Re un Ses tiges s'élèvent de trois à quatre, Det: L&: même davantage ; elles font quadrar À td très-rameufess Les feuilles fonc oppoféss » d'un précédentes. Toute la plante eft couverte de. {poi's rares & piquans. Je l'ai crouvée en Bar- de couleur brune, blanchätres fur les bords. | recueillie | El OR T: vert gai, portées fur des pétioles d’environun jouc£ de long ; elles font ordinairement divifées jufqu’à leur bâfe en trois découpures étroites , longues , laciniées , ou profondément dentées. La découpure cu milieu. eft beaucoup plus longue que les deux latérales. Les fleurs forment des grappes fimples , plus courtes que les feuilles, deux-à-deux dans chaque aiffelle. Elles font mo- noïques.. Les fleurs males fonc placées plus bas que les flèurs femelles : cell:s-ci occupent la partie fupérieure des branches. Cette plante croît naturellement en Sibérie. Elle eft cultivée au Jardin des piantes. Toures fes parties {ont munies de poils rares & piquans, 2£. ( #, v.) as 12 ORTIE cylinirique: Urzisa ey indrica. Lin. Urtica* foliis ‘oppofitis ; oblongis 3 amenris cylin- dricis , folicarits , indivifis, fefilius. Lin. fpec. pl. 1396. M Uriica foliis oblongis, ferratis , nervofis, pe- tiolatis. Gronov. virg. 187. 145. Mill. diét. n. 6. Urtica racemofa, humilior | iners. Sloan. jam. 38. hift. 1. p. 124. t. 82. f. 2. x; j Des fleurs difpof£es en châtons cylindriques , épais , courts , fimples , folitaires dans chaque aiffelle , difinguent. cette efpèce des autres de ce genre, Elle poufle des tiges droites , herbacées , fim- ples , tétragones , un peu velues, d'énviron un pied & demi de haut. Ses feuilles font oppofées , peu diftantes , ovales -oblongues , prefque en Cœur , aiguës, épaifles, ridées , rudes au tou- Cher , blinchâtres en-deflous, d’un vert fombre en-deflus , dentées à leur circonférence, portéss fur des pétioles plus courts que dans les autres efpèces, un peu velues. Ses fleurs forment des épis cylindriques , fimples , un feul dans chaque aiffélle , terminés la plupart par une petite touffe “de feuilles. Il y à très-peu de vide entre les fleurs féûhies fur un même chaton. Les ftipules, font petites , caduques & fubulées. Cette plante croit naturellement dans les lisux humides de l’Amé- tique , au Canada , à la Jamaique, dans la Vir- Binié. 2. ( W. f, In herb. Lam. }) -13. ORTIE à feuilles de pariétaire. Urrica pa- rieturia, Lin. Uriica foliis oppofitis , lanceolans integerrimis:: hinc angaflioribus. Lin. fpec. pl. 1397: s lugébearoctgsel à IPN MEPEE … Parietaria folis ex ‘adverfo nafeensibus , urtica rom fr flure. Sloan. jam. 50. hi fi 1: p. 144 4 3e SR |. Ses - Les tiges font droites , chargées de petits points blancs, oblongs ; d’où viéht qu'au ta l'écorce paroit comme chagrinée. Ses, feuilles Len oppoléé ; Ent» ovale» LGUS » à HO LA de EE ÉTAT TS CE Ps LACROUS HOME Se soi: + V. 6. Idem folis coriaceis ; petiolis latioribus ? prie L fé : RD : 639 fortes nervures longitudinales , minces, liffes, en-deffus, chargées en-deffous d’un très-grand nombre de petits poils courts, très - blancs, couchés, Les pétiolss font grêles , prefque au, Tongs que la feuille , inuñis., comme elle, de. poils blancs. Ses fleurs forment dans chaque: aifielle une petite grappe rameufe ; paniculée, Cette plante à été cornmuniquée par leC. Dupuis au C, Lamarck. Elle eft origimaire de l’Améris que. (7.f.) La variété 6. ne n'eft connue que par un fimple rameau fec , où il dy a que dés feuilles : c'eft le même port.que dans l'éfpèce’précédénre ÿ fes feuilles font également entières, oppofées , couvertes, des. mêmes poils; mêines. nefvures ; mais elles font-plus épaiffes , comme coriaces ; portées fur des pétioles beaucoup plus courts ÿ comprimés & élargis, Cette plante à été obier- vée à l'île de France par Sonngrat. ( Pi [In herb. Lam, ) sp «66 5 14. ORTIE :trilobée, Urzica srilobate. (N. } Urtica foliis oblougis ; pétioletis fubrrilobis, ternie, quaternifve. Je ne connois point la fruétification de cette efpèce; j= ne peux donc pas aflürer qu'elle foie | plutôt une ortie qu'une pariétaire ; le port de fes feuilles m'a déterminé pour le premier genre: Ses tiges font droites , quadrangulaires , blan- châtres , noueules, chargées ;| comme dans Ja précédente, de glandes ôblongues ; blanches, très - petites ; un peu rudes au toucher: clles font munies de feuilles oppofées, rapprochées , très-fouvent trois à chaque articulatiôn , &: #ême quätre au haut des: tiges ; elles font petites ; longues de quatre à cimq lign=s fur deux ‘ou trois de largeur ; oval£s, très-entières ; obtufess fouvent elles fe divifent vers leur milieu en trois lsbes :les deux latéraux font périts, &7 one p'utôt l’apparence de deux dents obrufes, Les deux fuperficies font couvertes de poils courts, blanchâtres , couchées d'une manière irrégulière), mais affez remarquables, On peut dire-qu’en gé- néral à la furface inférieure ils font, couchés de la bâfe au fommet, & à la furfacé fupérieure, ils font plus ferrés & couchés tran{erfalement le long des bords, lacés Confufémenr dans le milieu de la feuille. Certe plante a été obfervée Ke Comserlon à file de France. (7j In J rb. Lam. ). RE # : Fe EME. ENT: k1 OnT&E lancéolée. Urtica danceolata. (ND foliis oppofitis , [ub[Jiibus sdigearilanceo- * er. “ É he , HA Eee Urrica. lé: DOMHCS nc: 1 'Gerte lante eft remarquable & bien difiinéte par fes feuilles ‘prefque. feffilésÿ/étroites, linéai- de to es folbles ; berbacées , nues , pref À + De) Vin LP s tiges font 65 OGRÉT que cylindriques, articulées , munies de feuilles oppoléés , longues d'environ un pouce , larges de deux à trois lignes , entières , prefque on- dul£es fur leurs bords, blanchâtres en-deffous , marquées de trois fortes nervures faillantes & Jongitudinales , verdâtres en-deflus , avec trois fillons profonds. Le pétiole n’a pas une ligne de longueur. Les fleurs viennent dans l’aiffelle des feuilles , où elles forment des grappes courtes , un peu ramnaflées en tête , folitaires dans ch1- 2 aiff.lle. Cette efpèce à été obfervée à Saint- omingue par J. Martin, qui en a communiqué un exemplaire au C, Lamarck. 16. ORTIE à longs épis. Urtica caudata. (N.) Urtica foliis ovato-acutis , fpicis pralongis , inter. ruptis filiformi:us. C:tt2 efpèce eft très-belle & fe difiingue fa- sg par fes épis fimples , très-longs & fili- ormes. C'eft un arbre ou arbriffeau dont le bois eft blanc , revêtu d’une écorce brune ou rougeâtre, divifé en rameaux oppolés, glbres , cylindri- ques , munis de feuilles oppofées , grandes , à fortes nervures , dont trois plus failiantes, lon- itudinales ; ces feuilles font dentées fur les ords , aiguës à leur fommet , très-larges & ar- rondies à leur bâle , glabres à leurs deux fur- faces : les pétioles font deux fois plus courts que Ja feuille. Les fleurs forment des épis oppofés , filiformes , axillaires, très-fimples , folitaires, Jongs de huit à dix pouces. Ces fleurs, réunies en petits paquets fefiles le long du réceptacle -commun , préfentent une fuite de nœuds diftans les uns des autres , munis dans leur jeunefle d’une p:tite braétée fubulée & très-caduque. Cetre plante vient des Indes , & a été communiquée au C, Lamarck par Sonnerat. Ph. (W. f. ) 17. ORTIE corymbifère. Uriica corymbofa. CN.) Urtica foliis ovatis , integris , bafi inagua- dibus j corymbis pedunculatis, Quoique je n’aie vu de cette plante qu’un très- médiocre rameau , jy ai obfervé des caractères fufifans pour que cette efrèce ne puifle être confondue avec d'autres. Ses tiges font chargées de glindes nombreufes qui les rendent rrès-rudes au toucher. Les feuilles font oppoiées , iudes, minces , ovales , aiguës, très -entières à leurs bords , longues d’environ cinq poices , fur trois pouces de large, lun des côtés de jeur bâfe plus court & ee étroit que l'autre. Les pé- tioles font très-longs , mais plus courts que les feuilles ; les fleurs font axillaires, portées ‘ur yn long pédoncule fimple, qui à fon fommer | forme une efpèce de coryinbe. Cette plante a été obfervée à la Guadeloupe par le C, Badier. { Ff:° Ta'hetb. Lam. ) "© : ORT 18. ORTIE pendante. Urtica rupiperdia. (NY: : Urtica foliis ovais , dentatis | fubquaternis 3 ra- cemis terminalibus. V. 6. Eadem foliis lanceolatis. Cette efpèce eft fufpendue aux rochers qu'elle tapifle d'une manière agréable. Sa tige eft fou- ple , pliante , haute de huic à dix pouces, di- viféz en rameaux longs , étalés , munis de feuilles petites , oppofées , ovales , dentées à leurs bords, un peu arrondies, glabres à leur furface fupé- rieure , légèrement velues à leur inférieure, fouvent au nombre d2 quatre aux articulations, veinées tranfverfalement , d'uie manière rerar- quable , avec trois nervures longitudinales, Les étioles font de grandeur inégale , tantôt auf ongs , d’autres fois de moitié plus courts que la feuille. Les fleurs forment petites grappes terminales , prefque folitaireé, portées fur un long pédoncule , ranifié à fon extrémité. La va riété 6. a les feuilles plus étroites, lancéolées, terminées par une longue dent étroite , obtuie, Cette plante a été cbfervée aux iles Bouibon , .par Commerfon & Sonnerar, ( F. f: In hexb. Lam.) 19. ORTIE fafciculée. Urri:a fifcieulata. (N.) Urcica foliis ovuis centatis , longe petioatiss floribus ad dirifuros panicularum fafciculatis. Cet’e efpèce eft très-diftinét= de la rrécédente, Ses fuiles font glibres, bsaucoup plus grane des , ovales , aisuës , dentées à evrs bords, la plupart remarquables par la longu-ur des pétioles qui fon: erélécs & glabres. Les grappes font chargé:s d: flurs nombrufes, très ferrées; elles font enraflées dans l'aif-lle d2s feuilles par faifceaux , & ne font guères plus longues que les pétioles. Toute la plante eit glabre. Élle eft originaire de la Ciroline. Je ne l'ai obfervée que fur un mauvais rameau féc l'herbier du ciroyen Lamarck. ( V. f.) 2c. ORTIE - cuniéiforme. Ürrica cuneiformis, (N.) Urtica foliis cuneiformibus , dentatis pilofs » fortbus Subfefi.ibus. : C'eft uns jolie petite efpèce qui ne s'élève J pet pÊce q racines font refque traçantes. Il en fort une tige T4 igneufe , cylindrique ; fimple, droite ; TV irfemée Lrchatres & b ss d’un sen Fe 4 retrécies à veinées » b : arfemées dé poils blancs & couchés en-deffus » à trois relreés longirodinales. Les fleurs naiffent | en petits paquets prefque feffiles nd : ovales, dentées à leurs bords, rétrécies à leur. ORT dans l’aiffelle des feuilles. Cette plante eft ori- f ginaire de flIfle-de-France, ( W. f. in herb. Lam. ) 21. ORTIE à feuilles de molêne, Urrica ver- bafüfolia. (N.) Urtica foliis danceolatis , dentatis; paniculis brevibus , fubverticrllatis. V. @, eadem foliis [ffilibus. Quoique très-différente par la grandeur avec la plante précédente , cette efpèce a cepen dant de grands rapports avec elle, Elle s'en dingue par les fsuilles lancéolées , retrécies à leur fommet , parles fleurs plus étalées, plus rameufes. À en juger par la forcé & la grandeur des rameaux fecs que j'ai vus, cette piante doit être au moins un fort arbriffeau. Ses tiges font ligncufes , munies de feuilles oppofées, longues au moins de fix à feyt pouces, fur deux de large , foiblement dentées vers leur fommet, terminées en pointe , rerrécies en périole vers [eur bâfe ; glibres, blanchätres en-deflous , avec s trois nervures longitudinales légèrement hif pides; quelques poils rares & blancs fur la furface fupérieure. Les dernières feuilles de- viennent prefqu: fefiles. Les fleurs font axillaires. Elles forment de petits bouquets courts , forte- ment rameux, & qui s’épanouiflent de manière à ce qu'elles paroiffenc verticillées autour des tiges. Elles font plutôt fituées vers la bâfe des rameaux qu'à leur extrémité, Il. m’a paru par la variété 6 que fouvent cette planté avoit des feuiiles plus grandes , plus arrondies au fommet & prefque fetbles à leur bâfe. Cetre plante a été obfervée par Commerfon: à l'Ifle-de-France. ( F. f. in herb. Lam. ) 22. ORTIE luifante. Urtica lucens. (n.) Uriica. lis ovato-acuminatis | lavibus.; racemis geminis Gapillaribus paniculatis. : À GE . Cette plante a des tiges droites , creufes, très-! fes, géniculées, divifées en rameaux orpo fs , munis de feuilles oppolées , périoléss , OMmmet en une pointe longue & obtufe, gla- ès & Iuifantes à leurs deux furfaces, d'un vert plus pâle en-deflous, veinées tranfver{a- lement & à trois nervures longitudinales, Les fleurs naiffent en panicule. Les pédoncules fort deux à deux dans chaque aiffelle , fins, capil- laires | rimifiés, portant les fleurs ramaffées en TS paquets. Cette plante croît naturellement l'Ile-de-France , d’où elle à été rapportée par Sonnerat. ( Ÿ. f. in hérb. Lam.) | set En MIRE N DENTS à 23. ORTIE dé Céïlan. Urtica alienata. Mur. rca foliis oppoftis, ovatis , integerrimis , linea- is. Murr. (yft, veget. 709. Botanique. Tone IV. 2 D à 6 6 : Parietaria -(zerlanica) foliis orpofitis ,ovara= oolongis.. Spec. plant. ed. 2.p. 1492. Cetre plante s'élève à la hauteur de-fix à fept pouces fur une tige cy'indrique , fcabre , roïde , affez droite : elle pouffe des rameaux diffus , oppofés ; munis de feuilles pétioléss , endantes , fcabres , particuliérement à leurs ords. Deux ftipules de chaque côté. Les fleurs font feffiles , axillaires.: Les flurs mâles’ ont le calice partagé en quatre , quatre éramines blan- châtr-s. Les fl:urs fémellss mêlées avec les mâles font muaies d'un file long, pubefcent , blanchôtre. Le fruit eft ovale ,. échancré, fil- lonné , à huit nœuis ; la femence elt ovale , très glabre , blanhe à fa bâfe. C:tre plante refte toujours verte. Flle paroît tenir le milieu entre les orties & [es pariétaires. Elle convient aux orties par fes fleurs males, aux pariétaires par fes fleurs fémelles & fes fruits, Elle croit à l'Ifle de Ceilan. 14, OrTte verticillée. Urtica verticillata. Vab}, Uriica foliis oppoftis , ovatis, ferratis ; floribus numerofis , axillaribus , fifilibus. Vahl. fymb. 1. P+ 76. dé ré Urtica iners.; foliis onpofitis | ovatis , acuris,, ferrato-crenatis ; capitalis interfoliaceis ; fefilibus. Forsk. FL Arab. p. 160. £ Sa tige s'élève à un pied de haut ; elle ef droite , tendre , velue particulièrement vers l'extrémité , rameufe vers le bas; les rameaux font plus courts que la tige. Les feuilles font oppolées , pétiolses , ovales, d’un pouce de long ; entères à leur bafe, un peu velués, plus pâles en-deflous, dentées en dents de fcie obtufes , la dernière très-alongée les pétioles font filiformes , velus, de la longueur des feuilles. Les fleurs font nombreufes ; axillatres , feñiles , veluës , prefque verticillées. Cette. plante croit en Egypte. “) “ 25. ORTIE en épi. Urtica fpicata. Thunb. Urtica foliis oppofitis , ovatis, avutis | ferratis, glabris 3 fpicis capillaribus interruptis. Thunb. F1. Jap. 69. ARTE Urtica ( Japonica) foliis eppofitis , ovatis, ferratis + ferratura terminali elongata ; racemis axillaribus folicarüs ; elongatis. Lin. F. fuppl. 418 ? UÜriica elongata. Gmel. fÿfl. nat. 2. Re TS 4 lindrique , glabre ” Cetre efpèce à une tige cylindrique , glibre, peu & divifée en rameaux filiformes, hif- pides à leur bâfe. Les feuilles font oppolées, pétiolées, ovales, aiguës , dentées en dents de fcie, glabres, un peu fcabres, À trois’ ner- vures : les pétioles font capillaires, plus courts que les feuilles. Les fleurs forment un épi : | M © mm 641 ORT axillaire , filiforme , folitaire, long d'un deri- pouce ; il y a un intervalle entre chaque nœud de fleurs. Cette plante , felon Linné fils, a beaucoup de rapports avec l'ortie des Indes, CHanes baléarica } dont elle differe par la gran- eur & par la difpofition des fleurs. Elle croit au Japon. 26. ORTIE à grandes feuilles. Urtica macro- phylla. Thun. Urtica foliis oppofitis fubrotundis , . duplicato-férratis ; floribus paniculatis. Thunb. F1. Jap. C9. “ss Sa tige eft tétragone , fillonnée , purpurine , légèrement pubefcente , ainfi que toute la plante. Les feuilles font oppofé:s , périolées, prefque rondes , un peu en cœur, aiguës, prufonde- ment dentées , ou découpées ; chaque déccu- pee également dentée en dents de fcie , fca- ; res , veluës, longues de fix à fept pouces , à trois nervures : J2s pétioles font plus courts que les feuilles. Les fleurs font axillaires,, pa- riculées. Cette plante croît au Japon , où elle a été obfervée par Thunberg. 27. ORTIE Rhomboïde. Urtica Rhombea. Lin. F. Urtica foiiis eppofitis , integerrimis , fubrhom- beis ; trinerviis. Lin. fuppl. 417. Gmel. fyft, nat 2. pig. 270. Cette plante à une tige herbacée, droite , d'un pied de haut. Les feuilles font oppofées , pétiolées , ovales , rhomboidales, très-entières, un peu obtufes,à trois nervures , d’un pouce de haut, fans épiaes ni poils. Les pétioles fent auffi longs que les fewiles. Les fleurs font dif : s axillaires. Cette efpèce eft pofées en gra du exique. eriginaire 28. ORTIE ciliée. Ursica ciliaris, Plum. Ur- tiea fuliis ovatis , ciliatis ; racemis divaricatis. Gmel. fyft. nat. 2. p. 269. Urtica foliis oppofitis, ovatis & ciliatis. Burm. Parietaria -racemofàa ad oras villofa. Plum. catal. PI. amer. p. 10. Burm. plant. amer. p. 111. icon. had. f. 2: Cette efpèce me paroît avoir de très - grands ports avec celle que J'ai appellée Urtica lucens, n°. 22 : mais elle en eft diftinéte par fes feuil'es entières, fans dentelures , ciliées fu: leurs bords. Sa racine eft fibreufe | capillaire. 1] s’en élève des tiges droites, fimples , géniculées, point : rameufes , munies de feuilles oprofées ‘ovales, pétiolées qui parsiffent difpofées en eroix, vei- nées , à crois nervures. Les fleurs font ayillaires , en grappes divariquées. On trouve auffi cette _p'ante en Amérique ; où Plumier l’a obfervée. 29. ORTIE à feuilles de lierre. Urrica hede- racta, (N.) Urtica foliis ovato-fubrotundis | ere- s natis , bafi truncatis j racemis brevibus longt , pedunculuris. Cette e’pèce eft bien diftinéte de fes cangé- nères par fes feuilles petites, prefque rondes , à larges crénelures , affez femblables , pour la forme, à celles du tierre. | Cette plinte eft petite. Ses racines font | tiges foibles, longues de deux ou trois pouces, , révêtues de poils blanchitres , très-courts , à peine fenfbles à l’œi: nu, munies de feuilles oppofses, oval:s, prefque rondes ; crénelées, élargies & comine tronquées à leur bâfe, char- , gées de quelques poils rares , particuliérement fur { les nervures & les pétioles. Les fleurs font axil- : laires , portées fur des pédoncules fimples, : deux fois plus longs que les feuilles , & réunies ‘au fommet en un petit bouquet courc & un peu ramañfé. Le citoyen Richard a obf rvé cette plante à la grande terre de la Guadeloupe , à en à communiqué un exemplaire au citoyen Lamarck. ( F. f.) J 30. ORT1E. à feuilles ‘effiles. Urcica fefilifo/a. : (N.) Uriica foliis oppofitis feffilibus | lanceolaus fabquaternis. : |. Ce n'eft que fur le port de cette plante que je mme fuis dérerminé à la regarder comme une ortie , fes fleurs ne m'étanr pas connues. Elle a été rapportée de l’Ifle-de-France par Commér- fon. Ses tiges m’ont paru prefque ligneufes ; fes ramzaux font droits, m:nis par diflances , de feuill:s lancéolées , p:efque feffiles, oppo- ifées , trois & plus fouvent quatre à la même articulation , dentées à leurs bords, les dents mucronées , les deux furfaces convertes de poils courts , lanchâtres, peu fenfbles. 1l y En a de femblables fur Les tiges. La furface fupé- rieure eft d'un beau vert , l'inférieure eft ur p£ rougeâtre. ( W. f. in herb: Lam.) . * * Efpèces à feuilles alternes. . ë - , 15°. uËli= fois a'ternis, cordatis ; racemis dichotomis ; frabl bus orbicalato-corymbofis. Lin. ‘pec. pl. 1397- Rameum majus. Rumph. amboin. $- p-i214- t. 79. f. 1 ? Pino S. urtica. Pif. braf. 235: Cette plante a une tige fimple, d'environ pied de hiue: hériflée d'aiguillons pes ÎLes feuilles du ba: font oppofées;. a 4 font alternes, en cœur, dentées , à Fe vures longitudinales , pétiolées en Fa Lane fleurs font difpafées en grappes Jatéraie ro zontales & dichotomes, Les fleurs ee se. À folitaires & nne à une dans chaque dfchormr Les anthères font d’un blanc de neige: Les b° fbreufes , capillaires ; il s'en élève quelques. 21. ORTIE eftuante. Urrica :afluans. Lin. Urtica à 4e fit a ds et tr en SR T fémelles font petites. Cette plante croît à Surinam. _ 32. ORTIE capitée. Urrica capitata. Lin. Urrica folis alternis cordatis, glomeratis fpicatis. Lin. fpc. plant. 1397. Sa tige eft droïte |, nue , anguleufe., les feuillzs font alternes, en cœur , acuminées , également dentées en fcie, nues, deux fois plus longues que leurs pétioles : les flzurs fonc en grappes glomérulées , rangées fur un épi fimple , file, folieaire. Cetre plante croit au Canada. 33: ORTIE divariquée. Urrica divaricata. Lin. Tr . S.à n © , . Vuica foliis alternis ; racemis compgoftis , divari- catis, Lun. fpec. pl. 1397. Lrrica racemofa jor , ‘vVirginiana mitior F4 5 [ mis urens. luck in, 29-27, LL Cette plante , dont je ne connois que la fisure , me paroit avoir beaucoup de rapports avec l'ortie effuante , n°®. 31. Ses feuilles font aliernes , ovales , pointues , élargies à teur bafe, füsment dentées en fcie à leur circonférence , fans poil piquant. Les fleurs font oppofées aux feuilles, difpofées fur un pédoncule fimple plus long que le pétiole des feutiles, en une grappe terminale , divariquée. Cette plante croit au Canada & en Virginie. 2L. 34. ORTIE du Canada. Urrica Canadenfis. Lin. rtica foliis alternis, cordato-ovatis ; amentis ra- . mofis, diflichis, e-eétis. Lin. fpec. pl. 1397. Urtica Canadenfis racemofa mitior f. mirus, ärens.. Morif. hift. 3. p. 454. {. 11. t..25. f. 2, Hort. Cliff. 441. Roy. Lugdb. 210, Gronov. virg. 145..Go.an. monfp 485. * Cette plante s'élève à deux ou trois pieis de ut fur une tige droie cyiindrique prefaue nue ; elle à des feuilles alternes , d’enviton trois pouces de long, fur deux & demi de 8e , ptiolées, ovales , prefque en cœur, rudes à leurs deux furfaces , vertes, ridées , à plufieurs nervures longitudinales, dentées en dents de fciz , fans poils ae la plupart font un peu arrondies, mais les dernières font plus étroites, plus alongé:s , retrécies à leur fommes & terminées par une longue dent aiguë fliurs font difpofées en grappes axillaires & terminales : dans les individus qu: j'ai obfervés les flaurs mâles font placées au haut des tiges , & les femelles plus bas. Les pétioles font fou- vent hifpides, droits & plus alongés dans les curs mâles ; plus cour:s & ramifiés prefque dès leur bâfe dans les fleurs femelles. Cette lante croît au Canada & dans la Sibérie. On cultive au jardin des plantes. D. (W.v.) L 35: ORTIE interrompue, UVrrica interrupta. Lin. Urtice. folis ulterais , ovatis, ferratis , petiole Jabérevioribus ; fyacis fo.itariis interrurtis. Urtica fatua fpicata, foliis floribufqve petiolis long'fimis donaris. Burm. Zeyl. 232. t. 110. f. 2 ? | Urrica pilulifera; foliis majoribus longifimis pedis chtis 5 minoribus pediculis donaris. Burm. Zeyl, ‘232.14, À, 1. Lupulo vulyarÿ finilis indie orientalis floribus in fpicam ex origine foliorum prodeuntem. Pluk. alm, 229.t. 201. f. $, Barti féhorigeram. Rheed. mal, 1. p.75. t, 40. Ses tiges font vertes , fllonnées , d'environ un pied & demi de haut, foibles , légèremenr velues : elles font munies de feuilles alternes, ovales , point cordiformes , dentées, aiguë: , prefque eronquées, peu arrondies à leur bâR, vertes en-defus , pâles en-deflous ; ridées, portées fur des pétioles un peu plus longs qu’elles. Les ffurs fonc axllaires, difpofées en épi fur un pédoncule commun , fimple , très-long, portanc de üiflince en diflance de petits paquets de fleurs arrondies & yprefque fefliles, Toute la plante efl parfemée de petits poils rares & pi- | quavs. Les deux figures données pir Burmann me paroiflent devoir appartenir à la même plante , quoique les feuiiles fcient un peu cor- : diformes dans la figure 2. Cetxe plants à éré ob- f.rvée aux Indes par Sonnerat. Elle croit à l'Ifle de Ceran, ( Vif in herb. Lam. ) 6. ORTIE à feuilles blanches. Urrica nivea, Lin. Urtica foliis alrernis , ovatis : fubtus tomen- tofis , candidifimis. Urrica foliis altern's fuborbiculatis , wrinque acusis | fubtus tomentofis. Lin. fpec. plant. 1397. Hort. Cliff. 441. , Roy. Lugdb. 210. Mil. Dict. n°, 9. Jacq. Hort. t. 166. Urtica racemifera maxima finarum , foliis fubtus argentea lanugine véllofis. Pluk. amalt. 212. Rameum mejus. Rumph. Aïnboin. $. p. 214. t. 79. f. r. Cette ortie poulfe de L1 même racine quelques tiges qui TA me à pluficurs pieds de haut, 8e {e divifent en rameaux munis de feuilles slcernes, ovales , arrondies à leur bâfe, aiguës & même fouvent acuminées à leur fommet, dentées , vertes & rudes en-deffus s tomenteufes &c d'un b'anc de neige en-delfous ; portées fur des pé- ticlzs épais , très-velus. Les poils font gris- bruns, & confervent leurs couleurs fur les prin- cipales nervures des feuilles : les dents font ter- minées chacune par une pointe acumins , dont les divifions font den- | fée. Le pétiole commun eft un peu comprimé, telées & un peu-pointucs. Les pinnulss fupé- | ‘de la longueur du doigt , & divifé le plus fou- rieures, font profondément 'pinnatifides, .& A nue Le SARBAlÉ s5tgn (Sartre: IRgeEE Dpt FE quiet, cyinarique lé termine, par une IEULLE ! befcent , long de quatre à cinq pouces, © ample > comparable en quelque forte à celle de pétiole fe divife, à fon fommet, en:trois Tamy- la ciguë ;. glabre, trois fois ailée. comme trian- { fications qui ont.environ tix lignes, & fou- gulaire ,& terminée en. pointe.,Ses deruières | tiennent; chacune, trois folioles pinnatiides , folioles ont la; plupart plus d'un, pouce & demi. Lobtufés, à trois ou,à cinq lobes. Les folioles de longueur., & font oppolées ,.prefque-ovales | latérales font, affez. fouvent finples,, unpeu “en telées &,rres pointues, La Drame) décürrentés. » foiblemenc : crénelées : fur les A4 fruétificarion ne s'infére pas. précifément à Ja! | bords, 8e .de grandeur inégale, tantôt, de-fx bafe des, premières pinnules ,; maisbeaucoupau- | . -dsffous fur, le milieu ,de; la. tige:, de forte que 3 6 png DR LORS En, lon pétole. La elles font pinnatifides aus ja He Sur : 1S compolce.que Gans lefpéce ! qui .eft conftamment plus alongée. L'OHEES © ne 0 OR DR K + globule:-. dont rof- ee + faillante où, s'echappents ei feur égale celle d’un grain de Es ee tudinale afflez faillante , p n les très. fines, qu’on. n'apperçnit plante a été trouvée par Plumier dans. les fo- HR de FE la doupe- Les deux furiaces rêts de Saint-Domingue. Elle eft fisurée da s font g-abres un peu ruguenfes :dans jérat. de ‘fon ouvrage. Les fauvages l’appéllènt l'hérbe aux | deficcation. La: hampe .eft inférée; à la: bafe da “Jerpens , parce qu'ils ÿ ‘ont recours quand ils | bétiole auquel elle reff-mble pour la forn ea ont été mordus par quelqu'un de ces dangereux & coulent 3 elle s'élève d'environ quatre pouces reptiles : ils lappliquent en cataplafmie fur la au-deffns de Ja fevilles-elle eft:garnie Mers sn bleffure. | : re ligres ; tantôt: d’un pouce de, longueurs fur trois. à quatre, lignes’ de largeur. Quelquefois s S ee (ommert dé petites -grappes alrernes’, r mr “À es 4 ÉS es -entpius courtes, dont. les inferieures Le. a. f. OSMONDE ternée. Ofmundaternata. Thunb, | dicellées , &e les fupérieures feffless rer Ofmunda fcapo caulino folitario , fronde triparti,, | bules (ont diftiques , à valves Bien PS Japra-decempofita. Thunb. Flor: Jap. 239. €. 32 & jaunûres. . M:-Michut 2 Lt Le IS nous es AU : Svi SE | efpèce dans la. Caroline méridionale. El F) = Nous devons à M:Thunberg la connoiffance | à été communiquée par M. Ventenar- (6627 de certe efpèce ; remarquable par. la- longueur Sy de fa bampe , qui, s’élève-beaucoup au-deflus |:..X%1 Hampes gémiñées: s inférées far: la a du feuilage, Sa racine ef cômpofée de filamens |.1 2: +? pormit da frudifiearionss 0" _nomreux; un-peu barbus, ramaff£s:en faifceau. à 1 et à A ot : Elle pouffe une tige fimple., bauté d’un pouce :" L € Re pu y mit et SR EE Où Ven ds: _ 37. OSMONDE phylitide."Ofnande rhyllisidis unies florida. Plum. amer OS M. 14 Lin. Ofnunda fcapis: caulinis geminis ÿ fronde pienata , pinnis Llanceotatis ferratis acutis | :caule dævi. Nob. _ ii | Ofmunda lanceolata & fubtiliter ferrata, Plum. fl. 133. & 156. Ofmunda racemifera , phyllitidis folio vix crenato. Pet. fil. 163, t. 8.F. 15. Sa racine efl un faifceau de petits filimens noïrâties. Elle poufle de fon colet fept ou hait tiges! femi-cylindriques, glabrés , canaliculéés ; hautes de dix à douze pouces , & terminées chacune: en une feuille de même longueur. Certe feuille eft aîléé avec impaire.Sesfolioles, au nombre de dix-fepr à dix-neuf , font longues d'environ fix pouces’; lancéolées ; poiatues, minces ; légèrement firiées ‘& bordées de dents : mès-fines. Leur couleur éft d’un vert clair. Les himpes font noires , très-grêles , de la longueur des feuilles ; géminées fur chaque tige & in- férées à la bâfe du pétiolé commun , entre les deux premières folioles : elles portent à lsur fommet la fruétification qui eft difpofée en une efpèce de grappe rameufe & roufsâtre. Plumier a-troûvé cette efpèce dans les forêts de Saint- Domingue. 8. OsmonDe hériflée. Ofmunda hirta. Lin. Ofmunda feapis caulinis geminis , fronde pin- nata , pinms lanceolatis ferratis , fupernè bafi auétis caule hirto. Nob. < Ofmunda fpicis geminis. Pet. fil. 164.t. 14. f. 5. ? Ofmunda hirfuta , Lonchitidis folio. Plum. fil, 114. t. 157. Lunaria hirfuta , lonchitidis folio , fpica gemella, Ray. fuppl. 102. Lunaria elatior ameri- - Cana hirfuta | pinnis lonchitidis integris , duplici + Jpica. Morif. hift. 3. p. 598. Lonchuis hirfura : Es 2671. Ceite efpèce a beaucoup de rapport avec la précédente , dont elle fe diftingue princpale- .-ment par fes riges h‘riflées de poils. Sa racine eft compofée de filamens noirâtres. Ses tiges , au nombre de fept à huit, font grêles, femi: cylindriques , vérdâtres , hautes de fix pouces , fort fragiles & chargées de’ poils bruns, aflez courts. Ell:s fe terminent chacune par une feuille de même longueur, aîlée avèc impaire , | & dont le pétiol: porte de chaque côté , dix à douze pinnules prefque Jancéolées , dentées ; pointues, comme élargies dans Ja partie" [upé: rieure de_leur bâfe. Ces mênes pinnales vont en diminuant de grandeur jufqu'au fommet dé : la feuille, & leur furface eft parfemée de ‘poils : - Courts & blanchätres: Les hampes gréles , vé- * Jues, géminées, de la longueur des feuilles , . s'infêrent comme dans l’efpèce précédente l'origine de la première paire des folioles. Elles foutiennent- un : épi rameux , pyrämidal, long LOS M à : elpèce a été obfervée par Plumier:, à la Mar tinique. ( W./.) : 9. OSMONDE vélue. Ofmunda hiffüra, Lin, Ofmunda fcapis caulinis geminis ,’ fronde oblonga bipintata hirfuta ;\pinnis apice dentatis. Nob: Ofmunda fpicis, geminis , villofa. Pet. fil, 165. t. 8. f. 16. Ofmunda molliter M & profundè laciniata. Plum. fil, 138. t. 162. Lonchits hirfuta florida. Plum. amer, 28. t. 26. Lunaridiilatior, matricarte. folio.,. fpica duplici.:Sloan, jam. :14. hill. 1. p. 71. t. 25. f.:6. Morif. hift, p. os. Ra. fuppl. 101. : nl oh 2Star0 ét Le feuillage de cette plante reffemble Beait- coup à celui de quelques efpèces d'adiantes. Selon Plumier | ‘elle parvient rarement à un pied de hauteur. Sa racine qui eft noire, hori- zontale & garnie de longs filamens vélas, pouffe cinq ou fix tiges aflez grêles , d’inégale lon- gueur , très-fragiles & pileufes. Elles fe pro- Jongent en autant de pétieles chargés dans toute leur longueur de-pinaules oppofées ,ailées, plis courtes à l'extrémité de chaque feuille. Cés pinnules font couvertes d’un duvet léger: to- menteux & blanchâtre , & ont des foliotes -nbtufes , légèrement firiées , entières à leur bâfes, denticulées vers leur fommet. Toutes les tiges ne font pas fertiles ; une feule, beau- coup plus longue que les autres, fupporte deux hampes très-grêies, géminées , qui s’infèrent. à Ja bâfe de la feuille & fe terminent chicune par une grappe , dont les ramifications princi- pales font applaties , pinnées & bordées. de. globules très-petits & noiratres. Nous n'avons as vu Cette efpèce , mais nous doutons que a figure cités de Sloane lui convienne. Elle croît naturellement à Saint-Domingue , dans les fentes des rochers. 10. OsMoNDE à feuille d'adiante. Ofnunda adianthifolia. Lin. Ofirunda feapis caulinis geminis, fronde triangulari gläbr’, fxpra decompo/ita. Nob. Ofnunda -filicula folio major. Plum: fil, 135. t. 168. Ofmunda adianti nigri facie. Pet. fil. 167. t. 9. f. 1. Lunaria elatior , adianti albi folio, duplici fpica. Sloan. jam. 13. hift. r. p. 71. Morif, hift. 3. p. 595. Adiantum faxofum floridum. Plum. amer. 29. €. 45. Rai. fuppl. 101, L Cette” efpèce auroit entièrement l'afpect de p'étoit d'un vert beaucoup plis pâle & fes folioles plus rudes & plus ridées. Sa racine eft rameufe , traçante , comme vélue & garnie d'un petit nombre. de filimens. Elle poufle quelqte- fois deux tiges , le plus ordinairement une feule deux poucäs ,; vert d’abord, mais qui prend enfuite une couleur brune fauve. Cette belle : LL ui eft grêle , cylindrique , très life ; noirâtre Nonn:2 pe \'afplenium cadiantum nigrum Lin. Si fa couleur 652 OSM terminale , de la longueur de la tige , ample, bipinnée , d’une forme tr'angulaire. Les pin- nules principales font alternes , aîlées & ont dans leurs deux. tiers inférieurs des folioles éga- Jement alternes , allongées , profondément pin- satifides À découpures dentelées & un peu pointues. Dans le refte de la longueur des pinnules , les folioles qui deviennent de plus en plus courtes , font un peu incifées ou fimple- _ ment ovales , légèrement acuminées & bordées de dentelures. À un pouce au-deffous de la feuille naiffent deux hampes géminées , grêles , longues de huit à neuf pouces, garnies à leur femmet de plufieurs petites grappes rameufes , là plupart alternes , de couleur roufsâtre & chargées de la fruétification. On trouve cette Jante à Saint-Domingue , où elle croit dans es lieux pierreux & fablonneux , parmi lies rochers. 11. OsmMoNDt pubefcente. Ofmunda afpleni- folia. Ofmunda fcapis caulinis geminis , fronde triangulari fubhirfuta , bipinnata , foliolis gla- bris, Nob. à Cette efpèce , dont nous trouvons deux exem- plaires dans l’herbier du citoyen Lamarck , nous paroït avoir beaucoup de rapport avec la pré- cédente ; mais elle en eft fuffifamment diftinguée r les caraétères fuivans. Quoique la plante foit ien plus petire dans toutes fes parties , fa tige eft proportionnellement beaucoup plus longuz & d'une couleur fauve. Certe tige , le pétiole & fes ramifications font chargés de quelques poils courts qui rendent ces ‘parties comme pubef- centes. Les folioles fecondaires font plus obrufes & denticulées feulément vers leur fommet. Enfin on remarque fur les hampes des poils femblables à ceux de Ja tige. Dans tout le reste de fa: conformation, cette efpèce reffemble entière- ment , à la grandeur près , à notre offnonie à feuille d’adiante. Elle fe trouve à Saint-Do- mingue , d'où elle a été envoyée par M. Martin, au ciroyen Lamarck. (W. f) 12. OSMONDE tomnenteufe. Ofnunda tomen- tofa. Ofmunda fcapis caulinis geminis ; fronce oblonga , tomentofa bipinnata, piunis apice intepris. Nob. Filix , villofa fuave olens fpicis geminaris. Commerf. herb. C'eft une efpèce fort jolie , qui paroït s’éle- ver à fept à huit pouces de hauteur, & qui eft remarquable par le duvet affez Jong , fih, cotonseux & de couleur fauve , dont toutes les parties font couvertes. Sa tige eft aflez épaifle , cylindrique , brune à.fa, bâfe & rerminée par une. feuille’ oblongue bipinnée, Cette f-nille eft de moitié plus, courte que la tige, & 2. environ deux pouces de largeur. Elie eft com- OSM étroites , dont les inférieures font un peu moins Jongues que les moyennes , & les fupérieures vont en dominant jufqu'au fommet de la feuille, Toutes ces pinnules font elles-mêmes aiîlées & ont des folioles , fefliles , tantôt alternes , tan- tôt oppofées , très-obtufes. Les folioles des pin- nules fupérieures font très-fimples & lunulées. Celles des inférieures font plus longues & pin- natifides à hampes font grêles, géminées , inférées à l’ori- gine de la feuille , un peu moins longues qu'elle, & aïlées dans leur plus grande partie par de etites grappes un peu diltantes , pinnées, dont pe pinnules font obtufes & chargées de fruéti- fication. La bâfe des hampes femble fe prolonger fur la tige. en une efpèce de côte longitudi- nale , peu faillante. Cette plante a été rrouvée par Commerfon à Buenos-Ayres ( W. f. in herb. Lamarck.) Elle exhale une odeur aromatique fort analogue à celle de la myrrhe. 13. OSMONDE filiforme. Ofmunda fins: Ofmunda fcapis caulinis geminis 3 fronde fubvillofa pinnata ÿ pinnis oblongis., incifis , obtufis. Nob. Toutes les parties de cette petite efpèce font parfemées de poils rares & blanchâtres. Elle ne paroît pas s'élever à plus de huir à dix pouces. Sa racine , qui efl garnie de filamens rimeux & velus pouffe plufieurs tiges tres-gréles , ou peu renflées à leur bâfe , cylindriques , ftriées & terminées chacune par une feuille longue de deux à trois pouces, fur dix à quinze Jig de largeur. Cette feuille eft aïlée avec impaire ; oblongues , obrufes , retrécies. à leur bâfe, ME à leur fommet & affez profondément incifées fur-rout les inférieures. Ces folioles font chargées , principalement en-deffus , d'un grand nombre de petites ftries ee parallèles , très - apparentes. Les hampes nai pt à l’origine de la première paire de folioles. Elles font géminées , capillaires , beaucoup PHARES que Ja feuille, & fupportent chacune un Le grêle, dont les épillets font alternes, COUrts * rameux. Cette plante crois dans | ARE E me” ridionale, d’où elle a été rapportée par Frafer- (F. f: in herb. Lamarck.) ofe. 14. OSMONDE flexueufe. Ofrunda ffexuo Ofmunda fcapis caulinis geminis ; fronde pinnata pinnis pinratifidis , caule fubhirto. Nob. Elle a beaucoup de rapports avec FO hifura ; mais les pinnules printipalegsé ds feuilles , font fimplement pinnatifides. % ne font hautes d’un pied où environ ; femi-cy i Î é ils rares À -driques , canaliculées & parfem£es de pe , y roides, de. couleur fauve. Chaque tige ré Fan par une feuille prefque bipinnée » pofée de pinnules alternes où oppofées , affez | | légèrement pubefcente ; préfentant #4 Lo lobes très-entiers & arrondis. Les compofée de folioles alternes ou oppofées, . noté httsomsinies cu dd tn dè Un dE “belles de ce genre. M: OSM d’un triangle alongé dans fa circonfcription, longue de cinq à fept pouces. Cette feui!le eft compofée de pinnules afez étroites , profondé- ment pinnatifides , à foliolss ovales , ou ovales éblongues , prefque oppofées , très-obtufes, entières ou légèrement incifées dans leur con- tour , décurrentes , nerveufes, plus pâles en- deflous , & rangées le-long d'une côte moyenne fléchie en zig-zag , faillantel en-deffus. Le fom- met de la feuille eft obtus & fimplement pin- natifide ; les hampes font géminées , cylindriques hifpides , tripinnées dans leur partie fupérieure ; leurs ramifications principales confiftent en grap- pes alternes , oblongues , redreffées, pointues :& formées de pinnules très-petites , courtes , linéaires, chargées en-deffus d’un double rang de petits globules roufsätres. Cette plante croit ss... (F7. [. in herb. Jufieu.) #** Hampes radicales , portant La fruëtification. 15: OSMONDE bipinnée. Ofmunda bipinnata, Ofmunda fcapo radicato , fronde pinnata : pinnis pinnatifidis, Lin. Ofmunda Latis crenis or Sa racine qui eft chevelue & grisâtre, poufle incifa. Plum. fil 133. fept à huit feuilles longues d’environ un pied & demi, dont le pétiole nu à fa bâfe, eft chargé dans tout le refte de fa longueur, de pinnules alrernes étroites , alongées , pointu:s, & pinnatifides. Ces pinnules font d’un vert ti rant fur le jaune , & compofées de folioles ovales légèrement ftriées, très-entières, poin- tues à leur fommet. Les hampes font radicales , grêles , plus longues que les feuilles, & garnies ns toute leur moitié fupérieure , de grappes rameufes oppofées , chargées de globules rouf- sâtres. Plumier a trouvé cette plante dans une Campagne aride & pleine de cailloux , en ve- nant de la bande du Sud à Léogane, dans l'ile Saint-Domingue. 16. OsMoNDE fcolopendre. Ofinunda cervina. Lin. Ofnunda fcapô radicato ; fronde pinnata: Pimnis integerrimis. Lin. Ofmunda lingua cervina | folio. Plum. fil. 132. t. 154. Ofnansa racemifera ; phyllidis folio. Pet. El, 162.6, $. f:4:2 Cette efpèce eft fans contredit une des plus Sa racine eft un faifceau de longs filamens velus. Ses feuilles , au nombre de fepr à huit , font radicales , pinnées, glabres, d'un vert gai, & ont environ trois Pl longueur. Leur pétiole eft deux fois gros comme une plume à écrire , life , de couleur tatinée , demi-cylindrique , fillonné en-devant & garni is fon tiers inférieur , de longues pinnules , Ed Ù OSM 653 tantôt alternes , tantôt oppofées , prefque lan- céolées , très-entières & CS 2: te ; cés pinnules font affez femblables aux feuilles de l'afpherium fcolopendrium. Lin. Flles en dif- fèrent cependant en ce que la partie fupérieure de leur bâfe eft beaucoup plus Jarge que l'infé- rieure , & arrondie. Suivant Plumier , elles font auf plus fermes & leur furface fupérieure eft fort unie , tandis que l’inférieure ef fillonnée par plu- fieurs raies tranfverfales, qui partentde la nervure moyenne & vont aboutir à une ligne marginale. La hampe naît de la racine & dépaffeles feuilles en longueur. Elle eft plus groffe que les pétioles, & garnie de longues grappes pinnées & alternes , qui portent la fruétification. Cette plante fe trouve à la Martinique , où elle croît particu- lièrement dans les forêts humides, fur le bord des ruiffeaux. .17-OSMONDE Verticillée. Ofnunda verticillata, Lin Ofmunda fapis radicatis ; racémis verticillaris : fronde fupra decompofita. Lin, : Ofmunda verticillata, Plum. fil. 137. t. 160. Pet. fil. 171,t. 12. f. 4. Cette efpèce eft infiniment remarquable par la forme de fa frondaifon & Ja difpofñtion par- ticulière de fes grappes. Sa racine qui eft com- pofée de filamens noirs , rameux & chevelus, pouffe dix à douze feuilles qui s'élèvent à en- viron deux pieds. Toutes ces feuilles ont leur pétiole verdâtre , de la groffeur d’une plume à : écrire, cylindrique , cannelé & chargé de pe- tites éminences verruqueufes. Ce pétiole nv depuis fa bâfe Le dr fa partie moyenne , eft - garni dans le refle de fa longueur de pinnules , dont les deux inférieures font appofées , bipin- nées & prefqu’aufi grandes chacune que toutes les autres enfemble ; celles qui fuivent , alterres & fimplement aïîlées, & enfin les dernières ab- folument fimples. Toutes les folioles qui fonc impaires & terminent , foit la feuille , foit fes pinnules compofées , font lancéolées très-poin- tues & longues de près de deux pouces : les autres font beaucoup plus courtes, ovales-poin- tues, & n’ont pas fix lignes de longueur. La difpofition & la grandeur refpeétive de toutes ces pinnules, font paroître la feuille entière comme palmée. La hampe eft radicale, aflez êle & chargée dans toute fa moitié fupérieure de petites appes rameules , difpofées fix à huit enfemb chaque nœud , en manière de verticilles. Ces grappes font noirâtres , prefque cylindriques , un peu plus grofles vers leur fommet & s fur des pédencules très- déliés. Plumier a rencontré cette belle plante une feule fois dans les forêts de Saint-Do- mingue. 18. Osmonpe filicule. Ofmunda fliculifolie, 6;4 OSM Ofinunda feapo radicato paniculato y fronte fupra decompofita. Nob. .-Ofnunda frordibus. radicatis , quater alternatim pinnatis ; fcapo nudo , pedunculis alternis alternatire | fpicatis. Hort. Cliff. 172: Ofmunda filicule folio , altera.. Plum.-fil, 138. t. 161. Ofmunda cicute folio. Pet. fil. 170. t4 9. f. 3. à C’eft une efpèce dont le feuillage & la fruc- tification font forr agréables à la vue. Sa racine eft brune , allongée , rampante , garnie de uelques fibres barbues , & reflemble à celle du polypode commun. Elle poufle cinq à fix feuilles longues de dix à douze pouces , trian- gulaires dans leur circonfcription, & furcompo- fées ou préfque quadripinnées. Leur pétiole eft d'un vert brun, nud à fa bâfe |, & garni dans toute fa moitié fupérieure , de pinnules alternés , oblongues , très-pointues. Les pinnules. infé- rièures font grandes &. bipinnézs , les autres font fimplement aîlées & vont en diminuant jufqu’au fommet de la feuille , qui eft très en CSM f.nfble. Les himses naiffent de la racine; elles font glabres, chargées de quelques pail- Istres , droites , grêles, plus élevées que les’ feuilles. & terminées chacune par un épi terne, dont les épillets font linéaires , enriérs ou plus ou moins incifés, pédonculés & glabres. L é- LEE terminal à deux pouces ou. davantage ; es latéraux font bzaucoup plus courts. Ces épillets portent en-deffus la fru@ification qui confifte en un grand nombre de très-petits globules pédicellés , brillans, pellucides , qui s'ouvrent horifontalement, & font entourés d'un rebord meémbsaneux , vertical, rayé tranfvér- falement de brun. Cette plante croit dans l'ile dé Ceylan. ( 7. f.) | 20. OSMONDE bifurquée. Ofnunda bifurcata. Jacq. Ofmunda feapis radicatis , fronde pinnata : pinnis bifidis , dichotomis , fimplicibufque. Jacq. co 3. p 202.1. 10 ER An fi'icula corniculata infula helene. Pluk. ? pointe, Toures. les folioles du troifième ordre font alternes , obtufes, fillonnées-en-deffus & finement dentelées en leurs bords: la plupart font de plus profondément pinnatifides & ont des découpures arrondies ou comme lobées. La hampe eft folitaire , radicale, de la longueur des feuilles , & bipinnée fupérisurement. Ses ramifications confiftent en grappes alternes, de plus en plus courtes , & qui font elles-mêmes ailées par dés pinnules oblongues , fefiles, diftiques , altèrnes , d’un châtain doré & brillant. Cette belle plante fe ‘trouve dans les forêts de : File Saint-Domingue. * 19. OSMONDE trifide. Ofnunda trifida. Jacq. Ofmunda feapis radicatis, fronde ternata. J acq. coil. : Ÿ, pe 282 Lo FR Acroflicum quercifolium, Walh. fymb. 3: p. 103. ” Cette petite efpèce fe diftingusra facilement de toutes celies de ce genre, à fes feuilles ter- nées dont la foliol: moyenne imite aflez bien. par fes ondulations marginales, üné feuille de! chêne. Sa racine eft brune , horifontale - de groffeur d’un: plume. d’oie & chévelué. Elle pouffe RAT feuilles qui ont leur grêle , brun, velu, chargé à fa bi de quel- ques paillettes éparfes & long de quatre pouces. ou environ. Ces-feuillés fonc ternéés , très-0b- tufes , un peu velues fur leurs bords & chargées | de poils: sous la nervure moyenne. Leur foliole intermédiaire a environ trois pouces de lon- gueur; elle eft oblongue & incifée profondé- ment , en lobes arrondis , qui reflemblent à de. groffés crénelures. Les folioles latérales font: ovales , à peine longues d’un pouce ,‘ bortées fur de courts pétioles & découpéss chacune en. À leur partie fupérieure par pér'ole | Cette efpèce elt fort perite & s'élève à peine à la hauteur de quatre ou cinq pouces. Sa racine ; qui eft brune , écailleufe & garnie de filamens, pouffe plufieurs feuilles droites, glabres; très: dél cates. Ces feuilles ont leur pétiole luifant , filiforme , fillonné endevant, nud dans fes deux tiers inférieurs & chargé vers fon fommet de pinnules linéaires , alrernées ou oppofées ; la plupart divifées profondément en deux p£- tites languettes: Les plus longues de ces pin- rules ont à peins un demi-pouce. Celles qui terminent la feuille *font très - courtes , Les moyennes fe fubdivifent une feconde fois & font dichotomes. Les hampes fonc radicales, de la longueur des feuilles , abfolument fem blables à leurs pétioles , droites & ailées dans de petits épis alrérnes où oppofés , dour les inférieurs font trilobes , les füivans à deux lobes & les dernis:s très entiers & obrus. Ces épis font chargés en-deffus de petits globules pédicellés , CÉSAR 2 qui ne diffèrent en rien de ceux de Pefpèce | précédente. Cette plante, dont nous devons la connoiffance à M. Jacquin, croit natures ment dans l'ile Saint-Domingue. *XX% Hampes nulles. Fruëification difrofée au Jommet des feuilles. eh 21. OsMONDE commune. O/munda 8 Lin. Ofmunda frondibus bipinnatis ; apice 7 feris. Flor. Dan: t. 217. Black: t. 324. Kniph. cent: 2. n°: 49; te. 4 an LÀ + Cfnunda [caro pañiculato PTE FE LE E: us 840, 933. Dalib. Paris. 308. Ofmunda from caulinis_fimplieiter. Pinnatis : pinmes PE Fils trois lobé5, dont le füpérieur eft fouvent peu | Hort: Gif. 472. Ofmunda regalis » * 5 à oOSM forida. Plum. fil. 35. t. B. F 4. Fix ramofa non — dentata florida. Bauh. pin. 357. Ofmunda vulgaris & paluffris. Tournef.; $47. Filix palufris. Dod. pempt. 473. Regalis. Flor. fr. 1248. Vulg. Ofmonde ou fougère fl'urie. . 6 Filix. florida {. Ofinunda regalis | folis at- ternis , furculis feminiferis. Grop. virg. 123. Filix non dentata florida , foliis alternis. & in fummo caule feminibus occultatis, Pluok. alm. 156. t. 181. F4. Filix botryices , (. floridana major virginiana , pinnulis non dentatis ; alternatim pofiris. Moril. hift, 3. p. 593. - C:tte plante eft une de nos plus belles fou: gères d'Europe, Elle s'élève à la hauteur de trois ou quatre pieds , quelquefois davantage. Les feuilles font droites , très-grandes , deux fois aîlées & compofées de folioles tantôt al- térnés , tantôt oppofées, oblongues, lancéolées , prefque fefiles , obtufes à leur fommet & gar: ‘nies d’une nervu re longitudinale, d’où partent de £haque côté d’autres petites nervures très-nom- breufes. Les pétioles communs des feuilles naif- fènt de là racine & reffembient par leur gran- deur à des efpèces de riges divifées dans leur! | Partie “füpérieure en rameaux , le plus fou- vent oppofés. La fruétification eft compofée. de globules ou verrues roufsâtres, très-ramaflés qui changent par leur grand nombre le fom- mêt des feuilles en une efpèce de grappe ra- “meufe , bipinnée & comme paniculée. On trouve ‘certe efpèce en Europe & en Virginie dans les lieux marécageux , aquatiques & dans les bois humides. Elle. eft très-commiune aux environs de Paris , particulièrement à Mortmorency , à Meu- don, & à Saint-Léger. La racine de l’ofmonde pale pour vulnéraire & déterfive. On la dr bonne dans les defcentes , Pour les coliques & les maladies du foie. Rat. 1q affure lavoir employée avec fuccès contre le fachitifme. , 22. OSMONDE marginale. Ofmunda marginalis. Ofmunda frondibus pinnatis , pinnis pinnatifidis brevibus crifbis ; apice fruthificantibus. Nob. y … Ofmunda (thurifraga ) pinnata, pinnis lobatim _Incifis ; lobis crenulatis, frondibus fraëtificartibus i Yeluti crifpatis | churis inffar fuaveolentibus. Com- merf. herb. TR : Autant qu'il eft poffible-d’en juger ; d’après les échantillons que nous avons fous les yeux ; cette efpèce peut parvenir à la hauteur de “huit à dix pouces. Ses feuilles font allongées, très- étroites & n’ont. pas un pouce & demi de Jar- £&ur. Leur pétiole eft épais , cylindrique ; garni depuis fa bâfe jufqu'à.fon fomnet de folioles _fefiles , afféz lâchés, un peu ovales obtuies, -crenelées , frifées , & plus ou moins profondé- { la partie inférieure de la feuille font | oppofées & ftériles; les fupérieures, font al- | térnés; plus érépues & ont leurs lobes bordées OSM és | ment pinnatifides. Ces .folioles font ere us glabres en - deffous & chargées en - de quelques poils droits & aflez gros. Celles de que d’un rang de globules roufiâtres, très-diftinété. Cette ‘efpèce a éré: rapportée de l’Ifle-de- Bourbon, par M. Sonnérit, qui l’a communi- quée au citoyen Lamarck. ( VW. f.) Suivane Commerfon , elle exhale une odeur de benjoin, extrêmement fuave. a dÉT u 18 Obfervations. La manière dont la frudification eft difpofée dans, cette efpèce , femble la rap- procher des preris. Il n'éft pas rare de lui trouver des feuilles entièrement ftériles : elles font toujours un peu _plus courtes que les autres, mais re paroïflent pas d’ailleurs en différer fenfiblement. 23. OsMoND& cçclaitonienne. Ofmunda claire- niana. Lin. Ofmunda frondibüs pinnatis ; pinñis pinnätifidis, apice coarétato fruéhificantibus, Lin. Ofmunda frondibus pinnatis ex adverfo binis : foliolis oppofiuis.integris decurrentibus [oicis femini- feris à fuperiore parte caulis ad modum & formum frondium binatim egreffis. Clayt. Ofmunda non ra- mofa , tarfis floriferis imo folii feupo infra foliofos ‘adnafeentibus. Raï. fuppl. 186: Ofmunda mariana , dryopteris folio ; in medio caulis florifera Pet, mul. 556. : - SH I! exifle deux exemplaires de la plante done il s’agit , dans l’herbier du citoyen Lamarek. L'un eft une feuille fterile complette , qui à environ dix-neuf pouces de longueur. L'autre, eit un morceau très-court , qui à fait partie d'une feuille fertile, Jaquelle , a en juger par la groffeur du pétiole, devoit être beaucoup plus élevée que la premièré. On obferve encore fur ce morceau , deux paires de folioles & au- tant de grappes chargées de fruétification. © La feuille ftérile eft oblongue ; rerrécie à-fes deux extrémités, & rerminée en pointe à, fon fommet. Son pétiole -eft couvert d'un duvet roufsatre & peu ferré. Il eft.oud à fa bafe ,8c chargé dans le refte de fa longueur de folioles alternes ou prefqué obes fefilesséiraires , 0 | pointues:; dont ‘les: plus--longues oht près-de Kéus-posces &. déni Ces bles -font pinva- tifides & ont des découpures: alrernes ; rap- prochées , entières , {obtufes , garnies d une nérvure moyenne , d'où partent de chaque côté d’autres nervures très- fines ; très-nombreufes 8: bifurquées, L£s folioles dé Péchañttlon feirile ‘ne différent point dé céllès que nous venons de décrite. Les grappes” font eîlées et ont des med LD T HER nriure x pinnales Tidgaires ; nombicüfes’;" chargées: “2 6,6 OS M globules très-ramaflés , d’un roux noirâtre. Cette . efpèce croît en Virginie. Elle a été commu- niquée au citoyen Lamarck , par M. Beauvois. (PS) Obfervations, Il eft facile de remarquer que: cette efpèce unit l'Ofmonde commune avec Îles -plantes de la divifion fuivante , qui e'les mêmes femblent fe confondre avec celles de la férie précédente, de forte qu'il eft impoffble d’étab ir des divifions bien tranchées. Nous pouvons afflurer , d’après l'examen de quelques échantillons de cetie efpèce , qui fe ‘trouvent dans l’herbier du citoyen Jufieu , que fa fruétification n'eit pas toujours fituée au _fommet de la feuille, mais quelquefois dans -fon milieu ou même à fa partie inférieure. C’eft ce qui nous a engagé à lui rapporter les fy- nonymes de Rai 8: de Petivert. Au refte, peur- être n’eft-elle en effet , qu'une variété de l'O munda cinnamomea. #X*X*X*X Hampe nulle ; fructification difpofée [ur des feuilles diffinites & eccupant toute leur étendue. 24. OSMONDE du Cap. Ofirunda Capenfis Lin. Ofinunda f'ondibus pinnatis, pinnis cordato-lanceo- dans crenulatis. Mant. 306. .… Ses feuilles font radicales , hautes d’un pied . au plus & fimplement aïîlées. Elles ont leur pé- tiole chargé de paillettes à fa bâfe , & font compofées de pinnules rapprochées , fefiles , ” uniformés , ftriées tranfve:filement , finement dentelées , échancrées en cœur à leur bâfe, amplexicaules & liffes. La fruétification naît fur des feuilles particulières , très-différenres de celles qui font ftériles. Ces feuilles ont des pinnules linéaires , difpofées fur deux rangs , alternes , écartées , de Ja longueur du doigt, de l'épaiffeur d’ure plume , & dont les bords roulés en-deffous recouvrent Ja fruét fication qui s'étend enfuite fur tout le difque, comme dans le genre acrofticum. Lin. Cette plante fe trouve au cap de Bonne-Efpérance , {ur le bord d’un ruifleau , entre la montagne de la Table & celle du Diable. af. OSMONDE de Mariland. Ofmunda cinna- momea. Lin. Ofmunda frondibus pinnatis : pinnis pénnatifidis : fcapis hirfuis , racemis oppofiis com, . LA Cette efpèce à de fi grands rapports avec l'ofmonda claitoniana , qu'il pourroit fe faire qu n'en fût qu'une variété remarquable , s laquelle la fruétification occuperoit toute l'étendue des feuilles fertiles ; cependant elle en diffère encore tyès-fenfiblement par le duvet OSM denfe & laineux dont les pétioles de ces mêmes feuilles font éntièrement couverts, & par la couleur des grappes qui font, ainfi que le duvet dont nous venons de parler , d’un fauve clair, tandis qu'elles paroïffent être conftimmeuc d’un ‘roux noirâtre dans l’ofmonde claitonienne. Ses feuilles ftériles font amples, oblongues ; retrécies aux deux extrémités & s'élèvent à environ un pied & demi, Elles ont leur péticle nud à la bâfe & garni dans le refte de fa lon- gueur , de pinnules très-nombreufes, glabres, étroites , pointues , profondément pinnatifides , à découpures ovales-oblongues., prefque. ob- tufes , légérement arquées , entières , relevées d':ne nervure moyenne , d'où partent de chaque côté d’auties petites nervures ovliques, fimples ou bifurquées. Les feuilles fertiles font plus hautes & beaucoup plus étroites que les fiériles. Leur pétiole eft épais & couvert d'un duvet fin, denfe , affez long, laineux , de couleur fauve. Il eft muni de grappes un peu diftantes, oppofées , quelquefois alrèrnes vers le fommet, longues d'un pouce ou environ, pointues compofées de pinnules diftiques; alrernes, oblon- gues , chargées de globules très-ramaflés, d'un fauve clair. On trouve cette plante dans le Ma- ryland (W. f. in herb. Lamarck.) 26. OSMONLE boréale. Ofnunda ffruthiopteris. Lin. Ofmunda frondibus pinnatis 3 pinnis pinnati- fais ; fcapo fruétificante difliche. Flor. fuec. 8413 9£$. Pall. it. 1.p. 25. gum.norv.n.1.&1.f.1, 2 & 3. F1. Dan. t. 169. Filix paluftris altéra , fufco pulyere hirfuta. Bauh, pin. 358. Filicaffrum frptentrionale & pus #4 Amm. ruth. 175. aét. petrop. 10. t, 18. Loncuins norvergica minor. Rai. app. 6. Sa racine poufle piufi:urs feuilles difpofées en un faifceau ouvert. Ses feuilles font ailées & compofées depuis leur bâfe de pinnules oppofées , étroites , pointues & pinnatifides. Les pinnules inférieures font :rès-couites , L:S fuivantes augmentent infenfiblement dé longueur jufqu'aux deux tiers de la feuille, où elles dimt- nuent de nouveau , pour la rerminer en pointé Elles ont toutes des découpures oblongues ; rapprochées , un peu obrutes à leur fommèt- Les feuil'es fertiles s'élèvent au milieu du ; fceau. Elles font beaucoup plus courtes & jrs étroites que les autres. Leur pétiole nud à bâfe eft fimplement aîlé dans fa partie fupé” rieure. Ses pinnules font très-rapprochées vers fon fommet , diftiques, étroites , oblongues ; finuées en leurs bors & d'un roux foncé. A ofnonde croit naturellement dans le nord de l rope & même dans la Suiffe. La concavité du faifceau que pans # i ë celle: sue de certe efpèce , comme us D. ce NS eee RE | 330. OSM l'afplenium nidus, Lin. & du ferophularia nedofa, Lin. ferc d’afyle aux reptiles &-offre aux oifeaux un lieu commode pour conftruire leurs nids. C'eft une nouvelle preuve de la prévoyance admirable de [a nature. 27. OSMONDE du Japon. Ofnunda Japonica. Tounb. Ofinunda fronde bipinnata : pinnis cor- daïo-lanceolatis ferratis, Thunb. Flor. Jap. p. 00 foliis ramofis. Kæmpf. am. ex falc. v. p. 891. Les feuilles de cette efpèce font bipinnées avec impaire & portées fur des pétioles cylin- driques , jaunes & glabres. Elles font compofées de folioles oppofées ou alternes , obliques à leur bäfe, cordiformes, oblongues , obtufes , dentelées en leur bord qui eft un peu réfléchi, ftriées , glabres , vertes en-defius , plus pales en-d-flous & longues d’un pouce & demi. La fruétification eft difpofée fur des feuilles dif tinétes , bipinnées, donc les pinnules font li- néaires-lanceolées , & le plus fouvent alternes. Cette plante fe trouve aux environs de Nanga- faki & dans les montagnes de la Fakènie, où elle à été découverte par M. Thunberg. Obfervations. Selon ce favant, cette efpèce a beaucoup de rapports avec 1 o/monde commune ; mais elle en eft eflentiellement diftinguée- par fa fructification , qui nait toujours fur des feuilles diftinctes. , 28. Osmonps lancéolée. Ofnunda lancea. Thunb. Ofinanda bipinnata : pinnis lanceolatis ferratis. Thunb. Flor. Jap. p. 330. pue principales prefqu’oppofées , fur-tout es fupérieures. Ces pinnules ont des folioles | fons avec le citoyen :0:5.M 6,7 92.t. 53. f. 2. Adiantum foliis minutim in oblon- gum feiffis. Morif. hift. 3. p. 585. f. 14. €. $. F 25. ( Hæc aduitior.) Adiantum foliis minutim in obion- gum fciffis , pediculo viridi. Bauh. pin. 35$. Adian- tum album vtenuifolium , ruta muraria acceaens. J. Bauh. hift. 3. p.743. Raï. hift. 147. Filicula fon- tana , folio vario. Tournef. 542. Adiantum album alpidum crifpum. Paï. hift. 47. angl. 3° p. 126. Adiantum album floridum (. fiucula petrea crifpa. Pluk. alm. 9.t. 3.f, 2. Fiix batryoides [. flicula petraa florida anglica , foliis plurifariam divifis Morif. hift. 3. p. 593. 14. t, 4 f. 4. Preris tenuifolia. Flor. franc. 1252. Ofmunda. crifpa. Hudf., angl. 383. Œd. Dan. t, 496. Dœr. naff 169. n. 3. Cetre efpèce femble faire la nuance des of- mondes aux ptéris & aux acroftiques. Sa racine poufle plufeurs feuilles bipinnées ou furcotn- pofées , haures de fept à huit pouces, portées fur des pétioles grêles & nuds dans leur plus grande partie. Ces feuilles font de deux fortes comme dans les efpèces précédentes : les unes ftériles , les-autres chargées de. fruétification. Les premières ont leurs folioles minces, liffes ; elliptiques ; incifées ouù-dentées à leur fommer. Les feuilles fertiles ont leurs folioles beaucoup plus étroites , linéaires , obrufes & très entières. La fruétification borde d'abord très-diflinétemenc le contour de la furface inférieure de ces fo- lioles , mais bientôt elle les contracte &z s'étend fur tout le difque , où elle ne laiffe plus qu'un vide: longitudinal très-étroit , une efpèce de fillon enfoncé. Les feuilles en général n out pas trois pouces de largeur & ont la forme d'un RER un peu allongé. Leurs folioles font pe- tites, alernes & portées fur des ramifications également alcernes , affez fines. Cette plante croit naturellement dans la Jamaique , en An- glererre , en Suifle , dans les Pyrennées & fur les montagnes du Dauphiné, ( F. v.) Obfervation. Cette efpèce eft certainement congenère de l’ofmunda fpicam. Lin. Nous pen- Lamarck , qu'elle doit être réunie , comme elle, aux acroftiques. - 30. OfmonpE leptophylle. Ofmunda. lepro- phylla. Ofmunda frondibus bipinnaus ; feriibus brevifimis , pinnis cuneiformibus lobatis. Nob,. Adiantum minimum folie vario. Magn. hort. $. al 7 “ . t. $. Adiantum filicinum lepopky llum elatius hifpa+ nicum, Batr. rar. 1270. t. 431. Opt. Polypodium ? Leprophyllum. Lin. Nous avohs cru devoir placer parmi les of | mondes cette efpèce que Linnæus avoit rappro- chée des polypodes , quoique la difpofition de : évidemment. Sa racine fes globules l'en éloi | pouffe plufieurs es foutenues par des pes Oevo. tioles grêles, liffes, cylindriques, canaliculées , d'un vert jaunâtre , nuds dans une partie de leur longueur. Elles font bipinnées inférieure- ment, fimplement ailées à leur fommet, & "Compoléés de pinnales ovales-cuñéiformés ;' re- “trécies à leur bife ; très-obtufes!, affléz minces , “gabrés, incifées ou lobées & dentées. Les “Feuilles ffériles font ordinairement fort courtes & ramaflées en un faifceau qui entoure la bâfe des feuilles fertiles : ces dernières s'élèvent à fept à huit pouces ; leurs pinrules font propor- tionnslement plus petites & chargées en-deffous de globules très-diftinéts , blanchâtres, qui pa- ‘roïflent quelquefois difpofées par paquets oblongs comme dans les afplerium ,; mais qui le plus Mouvene recouvrent tout le difque , fans néan- -moins le contraéter. On trouve cette plante ‘en Efpagne , en Provence , en Portugal, &c. * Ofmumda.( matricaria ) fcapo radicato , fonde pinnata ; pinnis. ovatis crenatis. Scranck. for. hav. 2. p.419. * Ofinuñda (caçoliniana ) fronde pinnata, pin- ais inferioribus undulato-dentatis , lanceolatis dis- tinéfis ; [uperioribus confluentibus. Walt. flor. catol. p- 287. & à * Ofrunda (ramofa ) racemis lateralibus , fron- dibus bipinnatis | pinnulis incifis. Roxh. flor. genn. 1: P, 444- . x % Ofmunda (fcandens } caule ftandente ; fron- dibus pinnatis oppofitis. Rheed. h. mal. 12. p. 67. t. 34. R x ATEN ; * Ofmurnda ( difcolor } frondibus pinnatis, pinnis oblongis acutiufculis integris f[effilibus alter- nis approximatis. Forit. for. auftr. p. 78. | _* Ofmunda (procera’) frondibus pinnatis : pin- nis remotis ovato-oblongis acuminatis ferratis feffi- libus. Forft. for. auftr, p.78. : - Oéférvations. Linnæus femble avoir rapporté à ce génre , toutes les fougères qui , ayant leur fruétification difpofée fur des parties dif tinétes en apparence des feuilles proprement dites , n’avoient pu entrer dans {es genres ophyoglofum & onoclca. Le citoyen Lamarck en. ra.depuis long-tems féparé. l’ofrurda fpisant pour | la réunir aux acrofliques auxquels elle appar- tient véritablement ; 1l n'aura pas été difficile : de remarquer que d’autres efpèces fe: trouvent à- ! -peu-pres dans le même cas. Nous ne pouvons pas non plus nous diffimuler que le caraétère des capfules qui conflituenc la ruétification des ofmondes , varie beaucoup Tui- vant les différentes efpèces. Dans le plus grand nombre , élles s'ouvrent horifontalement comme : Favoit fort bien remarqué Linné; dans d’autres, elles fe fendent vérulniene enfiñ , ilen ef de ces p OS M quelques-unes dans lefquelles les er, n’ont point de valves diflinétes , maïs femblent plutôt fe déchirer à leur fommet, pour laïffer échapper les femences. He à Nous regrettons de n'avoir pu établir des divifions mieux tranchées que celles que nous a fourni la confidération des hampes; divifons que Linné avoit déjà adoptées dans fes ouvragés, & auxquelles nous en avons feulement ajouté une (Ja feconde. ) La troifième fur-tour & la cinquième , nous paroifflent prefqu'entièrement fe confondre , à moins qu'on ait remarqué dans ce que Linnæus appelle une hampe un dévelop- pemenf particulier , différent de celui des feuilles fertiles. Quant à nous , nous penfons qu’il feroit peut-être convenable de donner le nom de hampes à routes les parties chargées de fruc- tification , qui différent effentiellement des feuilles proprement dites par leur forme, & dans lefquelles cette différence n'eft évidem- ment pas due au réfferrement ou à l’efpèce de contraétion opérée par les globules. On laïfferoit le nom de feuilles à toutes celles qui fetrouvent dans le cas contraire , c’eft-à-dire qui , abftrac- tion faite du changement qu'a pu y produire la naiffance des globules , font entièrement con- formées comme les feuilles ftériles. Au refte , il eft aifé de voir que ces diflinc- tions ne peuvent être qu’arbitraires & n’exiftent pas , à proprement parler , dans la nature, L'analogie au contraire nous induit à penfer que dans les ofmondes , ainfi que dans toutes les fougères vraies, la fruétification eft toujours | difpofée fur de véritables feuilles. 11 en éft de même de la diftinétion de p‘tioles & de tiges, deux noms donnés à des parties évidemment ana= logues. Nous avons confidéré une tige dans les efpèces qui nous ont offert des hampes, foit caulinaires , foit radicales, c’eft-à-dire , dans celles que comprennerit nos trois premieres divifions, & des pétioles feulement dans les efpèces de la quatrième &.de la cinquième férie, $ Nous avertiffons qu'il exifte dans les her- biers qu’on a bien voulu nous communiqué des échantillons d’efpéces différentes de celles que nous avons déjà fait connoitre ; mais €eS exemplaires , très imparfaits, ne nous ont pas permis d'en entreprendre la defcriptien. pe qu'il en eft ainf de tous les”genres, même de ceux qui contiennent déjà un très-grand 10m ss d'efpèces. Ce feroir. à port qu’on fe flatteroit € les pofféder toutes. La nature femble inépui- fable & promet toujours de nouvelles décou- veites à celui qui confacre fes momens à J Ah dier. C'eft particulièrement dans la claffe A cyprogames que cé penre d'intérêt eft Je plus piquant. Le Voile épais. jeté fur. la génération be Ÿ in Ars Prat # :fant ces plantes , ef fans doute un motif pui V4 técéptacle. OST pour chercher à la découvrir, & les connoif- fances qu'on acquéreroit à cet égard, pour- roient porter un grand jour fur la partie la plus intéreflante de la phyfologie végétale. SAVIGNY. : OSTEOSPERME. Offeofpermum. Genre de plinte à fleurs compofées , de la famille des corymbitères , qui a beaucoup de rapports avec les foucis , & qui comprend des plantes exotiques à tige fouvent ligneufe & à fleurs folitaires ou difpofées en corymbe & terminales. . Le caraétère effentiel de ce genre eft d’avoir ; Le réceptacle nud? le calice fimple ; polyphylle ; ls femences arrondies , offeufes ; fans aigrétte. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur eft radiée ; elle offre, 1°. Un calice commun , fimple polyphylle , à folioles petites , fubulées. ; 2°. Des fleurons ftériles, nombreux , tubuleux, à cinq dents, de la longueur du calice, ayant Cinq étanines fyngénéfiques , un ftigmate obfolete & occupant le difque de la fleur. . 3°. Huit à dix demi-fleurons femelles , fer- tiles , ayant leur languette très-longue , linéaire , tridentée, lefquels font difpofés à la circon- férence. rs { 4°. Un réceptacle plane , fans poils ni pail. êtres. - Le fruit confifle en plufieurs femences nues, Offeufes , arrondies’, colorées | entourant le Es s-F cts: . 1.OsTEOsrERMEélancé. Offco/permum junceum. Lin. Ofcofpermum folris linearibus acutis , cari- fats , diflantibus | panicula terminali. Mant.290. ; Offeofpermum foliis brevibus , linéaribus carina- US, Jparfis diflantibus , calycibus tomentofis. Berg. Cap. 334. La grandeur de fes fleurs, le duvet cotonneux de fes calices & de fes fommités , & fur-tout petit nombre de fes feuilles rendent cette plante très-remarquable. Elle s'élève à la hau- teur de cinq à fix pieds fuf une tige ligneufe , droite , élancée , ramifiée en corymbe à fon fommer, Les rameaux font cylindriques, flriés 4 &labres dans leur plus grande partie , coton- neux à leur extrémité, Les feuilles raméales font petites , linéaires lancéolées , feffiles, dif- tinres, éparfes , redreflées , acuminées , cari- nées, lifles, glabres & très-entières. Celles qui garnient le bas de la plante font plus grandes, fpätulées , acuminées , munies ep leurs bords de ii 5: 6:9 afeiques dents Écartées & aiguës. Les jeunes | cuilles font tomenteufas Comme les fommités de la plante, Les fleurs font grandes, foliraires , radiées , de couleur jaune , terminales & for- ment un corymbe un peu lâche, comme pa- nicu é. Les calices ont leurs folioles inégales , oblongues , acuminées ; les unes font chargées d'un duvet blanchâtre & cotonneux; les autres, prefqu’entièrement glabres , ce qui rend Îes calices agréablement panachés. Les femences font grandes , un peu coniques., obrufes & difpofées orbiculairement fur le réceptacle. Cette efpèce croît naturellement au cap de Bonne- Efpérance. Elle à été communiquée au citoyen Lamarck , par M. Sonnetat. ( W.f.) 2. OSTEOSPERME à feuilles triquètres. Offeo- fpermum triquetrum. Lin. Ofeofpermum foliis Linea» ribus vriquetris. Lin. fuppi. 385. Suivant Linné fils ,; c’eft un sous-arbriffeau dont les feuilles font linéaires , à trois côtés, lifles, de la longueur du doigt & très-nom- breufes. Les feuilles naïflent dans les aiffélles fupérieures. Elles font folitaires, pédonculées & de couleur jaune. Leur calice a J'afpeét de celui d’un géropogon: Il eft embriqué d'un perit nombre de folioles aiguës. Cette efpèce croit naturellement au cap de Bonne-Efpérance. h 3. OSTÉOSPERME à feuille de houx. Ofco- foérmum ilicifolium. Lin. Offcofpermum foliis oblon- gis , dentato-angulatis , fcabris ; femiramplexicaue Lbus , ramis fulcatis. Lin. Offeofpermum. foliis feabris fnuato-denticulatis, Burm. afr. 172.1. 62. C'eft un fous-arbrifleau qui s'élève à deux ou trois pieds de hauteur, & remarquable par les finuofités épineufes de fes feuilles , qui lui donnent en quelque forte l’afpeét d'un houx. Ses rameaux font étalés , cylindriques , un peu âpres , ftriés , flexueux & divifés en rameaux plus petits. Lesfeuilles font nombreufes , éparles, fefiles, prefqu’amplexicaules, ovales- lées ;, acuminées , marginées & garnies en leurs bords de dents finueufes qui fe terminent chacune par une fpinule. Ces feuilles font d'un vert pile : leurs deux furfaces font parfemées de petites afpérités , & l'inférieure eft dé plus pubefcente ou un tomentéufé. Ses fleurs n’ont pas huit bar des jeunes rameaux & font portées fur des nicules longs de dix à douze lignes, Leurs calices font fimples:, très ouverts ; com. ofés de huit à dix folioles égales , linéaires, fubulées , qui excèdent un peu les demi-fleurans, Ceux-ci font de couleur jaune ainfi que le difque. Cette efpèce croit naturellement au cap ‘de Bonne-Efpérance , d'où elle a été rapportée “par M. Sonnerx. D (PJ: in herb. Lamarck. ) O0002 - le diamètre. Elles näiffent folitaires au 650 à ST . OSTÉOSPERME épineux. Offcofpermum fpi mofum. Lin. Offeofpermum fpinis ramofis. Lin. Hort. Cliff, 424. Offcofpermum fpinis ramofis Berg. pag: 327. Roy. Lugd. bat. 179. Mill. diét, n. 3. Chryfan- themoïdes offéofpermum africanxm odoratum fpino- fm & vifcofum. Comm. Hort. 2. p. 85. t. 4 Boherh. Lugd.' bat. 1. p. 103. ‘Tournef. a Paris. 170$. p. $32. Chryfanthemum africanum préaree Volckam. norib. 105. t. 105. orif.hiit. 3. f. 6. t. 3.f° 56. Raï. fuppl.215. Moni- lifera frutefeens aculeata & baccifera. V aïll. aët. Paris. 1720. p. $59. Chryfanthemum africanum frutefcens facie chicor:s fpinofi , vel bacciferum , odoratum , foinofum , flore luteo. Herm. afr. 7. Chryfanche- mum africanum , offeocarpon , lycii more aculearum. Pluck. amalib. $$. Uvedalia Jpinofa. Petiv. mul, 77. * Les rameaux fpinefcens de cette efpèce font an caraétère qui la fait reconnoïître au premier afpeét. Toutes fes parties font chargées de pôints rudes & faillans qui les rendent âpres a: toucher. Sa tige eft ligneufe droite , ftriée, fort rameufe & diffufe. Elle forme un petit buiffon touffu & piquant , qui ne s'élève g' ère au-delà d’un pied & demi. Ses rameaux font très-divifés , cylindriques & fe terminent par de fortes & longues épines divariquées, droites , fimples ou le plus fouvent ramifiées & prefque nues. Les feuilles font en général petites , _ éparfes , affez nombreufes , fefiles , ouvertes, Jancéolées , munies de quelques dents inégales &c diftantes. On obferve ie NS à la bâfe de chaque épine une petite feuille particulière fubulée. Les fleurs font jaunes ; pédonculées, folitaires & terminales. Elles font plus grandes que dans l’efpèce précédente. Les calices com- muns font fimples , compofés de fept à huir folioles égales , ovales , pointues, concaves , membraneufes fur leurs bords & qui ne dé- paflent point le difque. Les pédoncules fe penchent après la floraifon & foutiennent des récéptacles chargés de femencés obrondes , offeufes, rougeâtres , à trois angles & difpofées orbiculairement, Cette efpèce croit en Ethiopie. Elle à été cultivée au jardin des Plantes. ( #. f. in herb. Lamarck. - $. OSTÉOSPERME pififère. Offeofpermum pi ferum. Offeofpermum foliis lanceolaris én fub-petiolatis glabris ferratis | ramulis denticulato- angulatis. Mill. dié&t. n°. 2, Offeofpermum foliis obverfe-lanceolatis mucronatis breviter peiolatis ferrato-dentatis erofis glabris , pedunculis fquammofis. Berg. cap. 330. Offeofper- mum foliës lanteolatis, acute dentatis , caule fruti- cofo. Mill. icon. p. 129.:$+ 194. f. 1. C’eft un arbufte dont la tige eft Egneufe , cy'indrique , ftriée , glabre & raboteufe par les RER OST cicatrices qu'y ont laiflées les anciennes feuilles, Cette tige fe divife en rameaux rapprochés , droits , chargés de petits angles faillans & den. telés qui naïffent de la bâfe de chaque pétiole. Ces faillies anguleufes font paroïtre te rameaux comme cannelés & font fouvent couvertes d’un duvet cotonn-ux qui difparok avec lâge. Les feuilles font éparfes , lancéolées, cunéiformes , pétiolées, mucronées, comme rongées, dentées principalement vers leur fommet , veinées & glabres ; la plupart ont deux pouces de lon- geur. Celles qui garnifflent les fommirés de la plante font fimplement dentées & toujours crès- glabres, ce qui diftingue conftamment cette ef- pèce de l'ofeofpetmum moniliferum , avec. lequel elle à d’ailleurs beaucoup de rapports. Toutes ces feuilles ont un périole court , cariné, lt néaire, & muni d’un tubercule à fa bâfe. Leg fleurs font petites , portées fur des pédoncules écailleux & ramifiés. Elles ont un calice hémif- phénqe , embriqué de folioles oval 3. OTHONNE à feuilles épaiffes. Ochkonna craffifolia. Lin. Othonna foliis lanceolatis integer- rimis fubcarnofis , caule creéto. Lin. mant. 118. - Orhonna crafifolia. Hort. clif, 419. Roy. lugd. 179. Mill. ic. 163. €t. 245$. f: 2. Jacobea afri- cena frutefcens craffis & fucculentis foliis. Comm. hort. 2. p. 147. t. 74. Raï. fuppl. 164. Suivant Linné , cette efpèce a de grands .Yappoits avec l’othouna cheirifelia ; dont elle fe difingue principalement par fa tige droite & qui séiève à la hauteur d'environ quatre pieds. Certe tige eit épaifle, ligneufe , cylindrique & er un aflez grand nombre de rameaux très- feuillés. dans leur partie inférieure ;: divifés en corymbe à leur fonmer, Les feuilles font éparfes , prefque fefliles , alongées , lancéolées , mucronées , ouvértes , un peu charnues, glabres, trés.- entières. On voit à chaque divifon des Corymbes une feuille plus petite & incifée. Les eurs font grandes , pédonculées , foliaires & terminales. Elles ont un calice monephylle, prefque cylindrique , à huit divifions pointues: & f£u profondes. Le difque & la: couronne ‘font de Couleur jaune. Les fem>rces font furmontées une aigrette pileufe. D.'Cetts plante éroît naturellement au -cap de-sonne:Efperañce, + 1: .. 4: OTHONNE à feuille de géroflier. Ochogna cherrifolia, Lin. Othonna foliüs lanceolaris triner- Vis integérrimis , caule fuffruticofo repente. Lin. © Othonna. Duham. arb2:p294.tab. 17: Gouan: monfp. 464: Mil:n. 245. :f: 1. Kinphi! cent: G. 0:67. Afler fruticofus-africanus luteus , foliissiki- melea Raï. fuppl. 167 2 2H 511300 | C'eft un petic arbufte qui mériteroit, par [a beauté de fes fleurs, d’être employé à la dé- Coration de hos parterres. Ses tiges, font li- ._ + fill 2 Haiti ré Bneufes »:rameufes, les sh AT NT 1 { | x Hide où environ & couchées fur, ter: ré. A éuilles font éparfes , feffiles, légèrement. décurrenres alongées , retrécies en péciole à leër bale, élargies ‘& obtules à leur fomimer, foiblement mucronées , un peu épaifles , ; labres , liffes, chargées .de ‘trois nérvurés & très -entières. Celles qui viennent dans le voifinage des pe doncules font plus court s & piefque ovales. oures ces feuilles fonr d'un vert blancliatre & ks plus grandes ont, trois pouces &' plus de longueur. Les fleurs font belles , radiées ;” dé çouleur jaune 8 terminales. Elles ont au moins Botanique. Tome IF. . - C1 ET 4 : 1113Q À rués ! & : bordées d’une ‘petite membrane. Les OT H, 665, deux pouces. de diamètre .& font portées fur, de lofgs p‘doncules fimples ;ftriés, légèrement pubéfcens., Leur calice eft un peu cylindrique monophylle , ‘glabre ; à huit divifions ovales, p intues ; & chargé de quelques flriss. Les fe ménices ont une longue aigrette pileufe. Ph. Cet. arbufte croît naturellèment en Ethiopie. ( V4 in herb. Eamarck. } Le tin "+ L’othonnx ; dit Duhami:l , fupporte fort bien les g Efpérance. Le citoyen Lamarck en poffède plu- fieurs exemplaires , qui lui ont été communiqués par le cicoyen Sonnerat. (F.f.) - #26 OTHONNE Achanafie. Othonna Arhanafe. Lin. fil. Orhonna foliis pinnatis filiformibus , < lice hemifpherico duodecim dentato. Lin. fil. up pag. 386. Cette efpèce a Le port d'une arhanafe » (à tige eft ligneufe, liffe & prolifère. Les feuilles ; se innéts , nues , COM. dur eft aflez grande , términale & # à douze dents hate … éréde O VA Li couronne eft compofée de demi - feurens nombreux ; deux fois plus grands que le calice. Les femences font aigrettées. Cetre plante croît au cap de Bonne-Efpérance. * Ochonna (digitata) fodis oblongis indivifis f. digitato-dentatis , pedunculis unifloris. Lin. fil. fuppl: p. 386. Radix bulsofa. Habitat in cap. Bonæ Spei. . * Othonna ( denticulata ) foliis oblongis den- ticulatis glabris , bafi attenuatis amplexicaulibus , foribus paniculatis. Aït. hort. kew. 2, p. 276. Habitat in cap. Bonæ Spei. : * Orhonna (ciliata) folrs pinnatifidis feffili- bus ; pinnis ovatis ciliatis, pedunculis terminalibus élongatis unifloris. Lin. fil. fuppl. p.386. Habitat in cap. Bonæ Spei. * Orhonna ( pinnata) folis pinnatifiais 3 pin- mis lanceol-tis integerrimis decurrentibus. Linn. QE p. 387. Orhonna bulbofa 6. Spec. plaut. éd. 2. p. 1309. Habitat in cap. Bonæ Spei. SAVIGNY. OVAIRE. ( germen ). On a donné le nom & germe ou d’ovaire ( germen) à la partie la pas effentielle du piftil, à celle qui ayant été écondée par le pollen, continue de fe déve- Aepper après la floraifon, & devient la femence- ou le fruit qui doit reproduire l'efpèce. Il me femble qu’on peut en général diftin- O VA 671 | Ces trois points de vue font ceux fous lef- quels il eft le ‘plus important de confidérer l'ovaire, patce qu'ils nous indiquent des carac- téres prefqu'invariables dans les familles de plantes généralement avouées , & que par cela même ils font très-propres à nous guider dans le prochement & la difpofition refpeëtive des vé- rat C'eft ainff que la feule poftion de ‘ovaire ; relativement aux autres parties de la fleur néceflite fouvent , dans les nest où elle eft fa même ;, une organifation particulière qui : | devient commune à toutes, les rapproche & les lie tellement les unes aux autres qu'on ne fauroit plus les féparer , fans rompre évidem- ment les analogies les plus fenfibles. Voyez au -mOt inférieur ovaire, ce que dit à ce fujét le citoyen Lamarck. Affez fouvent l'ovaire eft renfermé dans le calice avec lequel il n’a aucune aähérence , & il fuffit d'ouvrir la fleur pour le voir en enticr, on lui donne alors le nom de fupérieur. ( Ger- À men pris Tel on l'obferve dans les lys , € les labiées , les borraginées , les papavéracées , les crucifères , les légumineufes , &c. Si l'ovaire eft fitué fous le calice de façon qu’il en foit couronné à fon fommet & quil femble foutenir les diverfes parties de ia fleur, on le nomme inférieur ; ( germen inférum ) il eft ainfi difpofé dans un très- grand nombre de plantes ; tels que les iridées, Î:s c mpofées , les dipfacées , les rubiacées , les aralies , les ombelfères s BEC Il: peut’ arriver que l'ovaire étant contenu & ne s'en dérache que vers fa partie moyenne. ‘Suer deux fortes d'ovarre ; 1°. celui qui fe | dans le calice, fafle corps avec lui par fa bâfe change en une ou plufeurs femences nues , & qui a'ors n’eft compofé que des embryons de «ces mêmes femences , 2°. celui qui devient par | la fuite un véritable fruit , c'eft-à-dire, un Péricarpe renfermant les femences, & qui eft compolé non-feulement des embryons, mais. encore d’un organe particulier ( ovariun.) qui: Contient ces embryons, leur tranfmét les fucs nourriciers néceffaires à leur développement , &. que tous lis botaniftes, depuis Linnæus , ont Comparé avec raifon à la matrice, ou mieux encore , à l'ovaire des animaux dont il remplit évidemment la fonction. a La confidération de d'évaire eft une de celles fleur 4; nous hair les ue les plus natu-" rélles & . fûres , c » 1 ne faut nas lonégliger re sa une où Jon a deflein de conferver les rapports. Elle doit particuliérement porter , 1°. fur la pof- ion de l'ovaire ; 2°. fur fon exiftence unique | ou multipliée 33°. fur le nombre & la ftruéture des organes qu'il préfente à la fécondation | Comme fon fommet feul paroîc alors au foni { de la fleur & qu’il femble entouré par l'infer- tion du calice , on l’a appellé femi - inférieur. 14 Germen femi-inferum.) Cette difpofirion s’ob- ferve dans les faxifrages , les quarelés j les Par rapport à l’exiftence multip'iée de l'ovaire. On dit qu’il eft fimple ( Germen fimplex } lorf- qu'il eft unique dans 6h fleur. Toutes les plantes à corolle monopétale, à l'exception des apocinées , les crucifères , les légumineules , &c. Multiple (Gérmen: multiplex ) lorfque la même r en e. un. certain : , Les re- nonculacées , les magnaliers ; les anones , les joubarbes , &c. préfente à la fécondation , dt og 2 = quand il eft chargé d'un fiyle uni e... Les pnées , les borraginées , les com s, Bt. c'eft-à-dire , par lefquels la pouffière fécondante “doit lui être tranfinife. " pa ; elyityle :{ Polyfylum. ): lorfqu'il..en foutient ED Les Pmnbeli res, les malpighies , 672 O VA - les herman:s , &c.. Aftyle ( Affylum.). s'il ne porte que des fligmates , les capriers , les pa- vois , &c. O0: VA (gisbum ) lorfqu'il offre plufieurs renflzmens itré- guliers. Les réfédas , lés acores. Déprimé, ( aeprefum) lorfau'il eit applti de bas en haut & qu'il ptéfenre une furface plane. Les phye tolacca , les muves. Comprimé, ( compreffum }. lorfqu'il eft applati fur ies côtés, & qu'il re- prélente un dique pofé verticalement. Les ptelées , les orm s, les véroniques. Aïlé , (a/a- tum Ÿ lorfqu'il eft gar:t de membranes particu- hères. Les baniftec1a. Orbiculaire , (orbiculatum) " !. Qutre ces différentes dénominations , l'ovaire ” en a reçu beaucoup d’autres relatives à des.ca- .'ractères moins eflentieis. Ain , fi j’on obferve - fa forme, on dit qu'il eft oblong ( oblongum ) _ Jorfque fa longuèur furpañle plufieurs fois fa * largeur. Les falicaires, les genêts. Arrondi, obrond , (/ub'otundum ) lorfqu’il approche plus ou moins de la forme globuleufe. Les liferons, les grof.liers, lés pourpiers. Globuleux , ( géo- _ bofum) lorfqu'il £it exaétèment fpherique comme une boule. Les primevères , les mourons , les _ muguets. Ovale , ( ovatum ) lorique fa forme approche de.celle d'un œuf. Les œillcts, les {pargoutes. Con'que , { conicum j Îorfqu'il eft plus large à la bale qu'au fomimet, & que fa figure eft celle d'un cône. Les fhlox , les . acanthés. Turbiné ; (curbinatum ) lo: fqu'érant retréci à fa bâfe, fa figure eit ccile d’un cône renverfé. Les circées , les adhatoda , les liérres. . En cœur ; ( cordarum ) lorfqu'il «ft pointu à fon fommet & eéchancré à fa bâfe de manière qu'il imite un pru ia forme d'un cœur, Les * cran‘ons , les pal érages. Renttorms ; (rexiforne) lorfqu’il a la figure d’un rein étant un peu plus large que long, arrondi au foinmer & échancré à la bâfe. Les anacardes. Cuneiforme, ( cunei- forme ) lorfqu'il elt un peu pus fong que farge , & qu'il imité par fa form: un Coin où un triang'e dont le former feroit en bas. Les gayacs. Cymtiforme, (cyméiforme ) lorfqu'il eft convexe d’un côté , concave de Fautre, &:| qu'il a un peu la forme d'un croiflant, Les: cynomètres. Cylindrique: > ( cylindraceum , teres ) . lorfqu'il eft allongé & arrondi en cylindre dans -toure fa longueur. Les vinetiers, les onagres >| les chélidoines. Subulé , (fubulatum) celui qui a la forme d’un alêne,, -c'eft-à-dire , qui ef -allopgé, cylindrique & va en diminuant peu à eu vers fon fommet. Les fucres , les Soul Gladié, (anceps) celui qui étant déprimé &! plus long que large , préfente deux bords op- polés un peu tranchans. Les pafels. Linéaire, : ( lireare ) ce'ui quieft grêle & égal dans toute fa lorgueur. Les vefces , les pforaliers. Angu- . Jeux, (angulatum ) celui qui ef chargé dans fa longueur de plufeurs angles faïllans. Les cam- ules , les pyroles ; 8 en exprimant le nom- +bre des angles, triangulaire ; (zrianeulare | trigo-: num ) les fivoniers ; quadrangulaire ( quadran- gulare , tetragonum ) les mélianthes , les velars. Pentagone ‘( quinquangulare, pentagonum ) \:s oxa- lides. Hexagone , -(hexagonim ) les canarines. Triquètre , ( sriquetrum ) celui qui étant prifma- tique prélenté trois faces égales & trois angles aigus longitudinaux. Les téléphes , les rhubarbes. On dit encore de l'ovaire qu'il et boffelé, * ‘ronde. Les alcées, les ormes. Bidenté, denté, (éidentatum ; quadridentatum ) \orique fon -celui qui paroît compofé d'un grand nombre à petits globules: Les “lorfqu'il eft comprimé ou déprimé | & que fes deux diamètres étant égiux , fa périphérie eft quadri- fommet fe teruine par deux où quatre pétites dents.. Les gunnéres , lés mélianthes. Acuminé, ( acuminatum , cufriditumn ) Jorfque fon fommet fe prolonge en une pointe particuliére qui porte lé ftye. Les melampyres, les febeflers, les fufains. Pointu, { acutum ) lorfqu'il fe tér- mine infenfiblemens en pointe à fon fommer. Les polemoinxs. Cbius, ( obtufum }. lorfqu'il eft émouffé ou arrondi à fon fommet. Les cartil- lets, les lychrides. Retus, (rer:fam ). lorfque fon fommet eit très-obtus. Les ciflus,' les ro- fages. Trionqué, (t-uncatum ) lortqu'il fe ter- mine à fon fomnet par une furface plane comme s'il eut été coupé tranfverfalement. Les pothos, les pélézrines. Echancré ( emargina- tam) lorfqu’il fe termine à fon fommet pat uñe échancrure. Les té oniques, les chlafpi. Si Fon examine li fuperficie de l'ovaire, on dit qu'il eft glabre , ( g/abrum ) les Cerifiers’, les pruniers.-Pubefcent , ( villofum) les aman- diers. Velu ( hirfuum) les ajoncs , les: genêts. Hifpide ou hériflé de poils un peu roides, ( hkifbidum) les panicauts, les lampourdes. Lat- neux , (/añatum ) les. forskales. Cotonneux, ( tomentofum } les pivoines. Rude.ou charge de petites éminences , (fcabrum), les. caucaliers. Echiné ou parfemé de _faillies aiguës , (echina- sum ) les elatéries. Strié, (ffriatum ) les phyto- lacca, les capucines.Sillonné ou marqué de larges ftries , (fulcatum ). les amaryllis. an Rélativement aux divifions de l'ovaire, On appelle didyme , { didymum ) ceiui,qui étant dt- vifé par un légér filon, paroît comme con pofé de deux ovaires réunis. Les érab!es , 4 garances. Bifide , (Hifilum ) celui qui eft fendu en deux parties: Les ophiorrhizes. then ( cripartitum } celui qui eft à trois divi ons, les ftaphyliers. Quadrifide ou quadripartite ; ( qua- drifidum | quedripartitum ) celui qui eft à quatre divifions plus ou moins profondes. Les borras -ginées , les labiées. Glomérulé, ( glémepañie) poloués , les malopes- & quelquefois la ftadon er À On « + D. Mie. sun - O VA direction de l'ovaire, & on dit alors qu'il eft fefile | (feféle } lorfqu'il repofe immédiatement fur le réceptacle comme dans la plupart des plantes. Pédicellé , ( pedicellatim ) lorfqu’il ef foutenu par un pédicel particulier. Les . tama- rins , les euphorbes, Ies capriers, les grena- dilles. Courbé, ( incurva:um ) lorfqu’il eft féchi en arc ou qu'il décrit une portion de fpire, Les figesbeckia, les luzernes, Tors, (contortum) lorfqu’il femble avoir fubi une torfion fur fon _ axe. Les orchis , les vanilles. Si F'on veut exprimer la difpofition de plu- fieurs ovaires dans une même fleur, on dit qu'il font conglomerés , { conglomorata } quand ils font amoncelés fans aucun ordre fur le ré- ceptacle où ils forment , tantôt une tête hé- mi‘phérique , (capitulum ) lès ronces, les ané- mones ; tantôt une efpèce de cône ou de chaton plus ou moins allongé. Les tulipiers, les cham- pacs , les renoncules. Difpofés en rond , (ir orbem difgeffa ) lorfqw’ils font plicés orbiculairement ou en étoile. Les badianes. Comparé aux autres parties de la fleur, on peut dire que l'ovaire eft très-petit , ( minurif- fimum) dans les ftatices. Affez grand, ( majus ) dans les pavots. Très-grand , ( maximum ) dans les proferpinaca. Quant à la ftruéture interne de l’ovaire, comme elle eft la même que celle du péricarpe , nous renvoyons à cet, article peur ce quijla concerne. ( Voyez PÉRICARPE. Placenta. SAVIGN Y. OVALES, (feuilles) On appelle de ce nom celles qui font un peu plus longues que larges , arrondies à leur bâfe qui forme un fegment de cercle & un peu retrécies vers leur fommet. Exemple , le coignaflier*, l'amclanchier , le pommier. 3 ; On dit auffi d’une filique ou d’une capfule , u'elle eit L ’é lus large à la | don- quille eit ovale , lorfqu'étant plus larg ‘en pointe. Ses fleurs naiflent fur des pédon- bife qu'à fon fommet , fa figure approche de celle d’un œuf. Fxemple , l'a/yfum alpefre, la Jufquiame , la digitale. Ce terme s'emploie encore & dans le mêmé fens , pour les baies , les femences, &c. | SAVIGNY. OVIEDE. Ovieda. Genre de plante à fleurs monopétalées , de la famille des -gätiliers ; qui ea avoir de grands rapports avec les vol- amers , les égiphtiles & les gâtiliers propre- meur dits, & qui comprend des arbriffleaux exotiques à failles fimples, oppofées, épi- meufes ou inermes, & à fleurs remarquables par la longueur exceffive du cube de la corolle , Botanique. Tome IF. 5 En: di DE 673 difpofées fur des pédoncules rameux , axillaires ou terminaux. Le caraëère effentiel de ce genre eft d'a- VOIE , Un calice à cinq divifions ; une corolle mono- pétale à tube trèsdong & à limbe trilobé ; quatre étamines plus longues que la corolle ; un flyle ; une baie fupérieure & tétrafperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur offre , 1°. Un calice monophylle | campanvlé , un peu ample, court, perfiftant, à cinq décou- pures ouvertes & pointues. 2°. Une corolle monopétale, infundibuliforme , dont le tube eft exceflivement long, grée, prefque cylindrique, renflé dans fa partie fupé- rieure , & le limbe très-court, divifé en trois lobes à-peu-près égaux. 3°. Quatre étamines , dont les filets plus longs que la corolle foutiennent des anthères arrondies. 9, Un ovaire fupérieur , globuleux , furmonté d’un ftyle filiforme, de la longueur des éta- mines, à ftigmate bifide & pointu. Le fruit confifte en une baie globuleufe, uniloculaire , recouverte par le calice, renfer- mant quatre noyaux concaves d’un côté, con- vexes de l’autre, & monofpermes. 1. Oviene épineufe. Ovieda fpinofa. Lin. Ovieda foliis ovalibus dentatis. Lin. Valdia cardui folio , fruëtu [ub caruleo. Plum. gen. 14. ic. 256. Ovieda fpinofa. Lam. illufir. tab. 538. f. 1. Sa tige eft affez épaifle & ligneufe. Ses feuilles font grandes , me fu: de courts pétioles , o>pofées , ova es-oblongu:s , bordées de dentelures inégales & épineufes, terminées cules rameux , oppofés, multiflores, rappro- chés en un corymbe très-denfe & terminal. Elles font munies de braétées linéaires Le limbe de leur corolle eft divifé en trois lobes pointus. Les fruits font des baies bleuâtres ; prefque fphériques. Cetarbriffeau croît naturellement dans l'Amérique méridionale. D. 2. Oviene inerme. Ovieda mitis. Ovieda foliis lanceolatis fubrepandis. Burm. ind. t. 43. f. : 8e 2. Ovicda mitis. Goœrtn. de fruét. cent. 4. t. 57. Lam, illuftrat. tab 538. f. 2. Sa tige eft grèle , ligaeufe. Ses feuilies font oppoféss , pétiolées , étroites , lancéolées Qq3qq 674 OUR pointues , légèrement onduléés en leurs bords, glabres , très-entières. Elles ne préfentent jamais ni épines , ni dentelures. Les fleurs font por- tées fur des pédoncules lâches , rameux , axil- laires , garnis à leurs divifions de deux braétées petites & fubulées. Le calice eft divifé plus profondément que dans l’efpète précédente. Le tube de la corolle eft encore plus grêle , plus long , & les découpures du limbe- font plus larges & très - arrondies à leur fommet. Aux fleurs fuccèdent des baies prefque globuleufes , recouvertes par le calice , molles d’abord, fe defféchant à leur maturité, uniloculaires , fuf- ceptibles de s'ouvrir en-quatre parties , & ren- fermant quatre offelets , dont deux avortent le plus fouvent, Ces offelets font affsz durs, co- riaces , rugueux & convexes d'un côté , con- caves de l’autre , & contiennent dans leur inté- rieur une femence rouffätre. Dh. Cet arbrifleau. croit naturellement à Java. SAVIGNY. OURSINE d'Afrique. Arélopus echinatus.. Lin, V'alerianoides cortufa mathioli facie planta Æthio- pica , foliorum ad lacinias fuperna parte fpinis ff:1- d'formier echinata & ad oras pilis longioribus fim- briata. Pluk. mant. 155. t. 271. f. $. Aréopus. foliis fupernè fpinis ffelliformibus echinatis lacinia- tis & in cilia deduëtis ,. floribus umbellais. Burm. | dpt 'E Plante à fleurs polypétalées, de la famille des ombellifères, qui a des rapports avec les échi- nophores & les panicauts , & qui conftitue un genre particulier dont le caraétère effentiel eft d’avoir 3. be Les fleurs unifexuelles difrofées en ombellé" mâle, compofée ; garnie d'une collerette de cing folioles ,. ou en ombelle androgyne , fimple, munie d'un involucre très-grand ; épineux. ; quatrifide : cinq pétales ; cinq étamines dans les: fleurs mâles ; deux flyles dans les fleurs femelles ;. deux femences inférieures. LEE Sa racine eft très-groffe , noueufe , rampante # poufle une tige droite, très-fimple, épaifle , raboteufe.ou crevafñfée , nue dans fa longueur , terminée par huit à dix feuilles 2flez grandes, difpofées en un faifceau très-ouvert. Ces feuilles font pétiolées, larges, planes, épaifles, ner- veufes , très - profondément finuées, prefque Jaciniées & garnies en leurs bords de fpinules féracées , très- nombreufes, qui les font pa-. roître comme frangées ou ciliées. Leur furface fupérieure eft hériflée d’épines jaunâtres , très- aiguës , piquantes , fafciculées ou en étoile, inférées vers l'angle de chaque échancrüre. Les pétioles font élargis ,. fcabres , engaînés à leur DT. l bâfe. Les fleurs font difpofées en ombelles 8e naiflent au centre du faifceau que forment les feuilles. de | Ces ombell:s diffèrent beaucoup fuivant les individus : dans les uns elles font uniquement compofées de fleurs, mâles ; dans les - autres. elles font androgynes & portent des fleurs des deux fexes. Jamais ces deux fortes d'ombelles. ne fe rencontrent fur le même pied. Les premières , c’eft-à-dire , les ombelles- males font compofées , lâches & portées fur. d’aflez longs pédoncules. Leurs rayons font très- longs , inégaux , & foutiennent des ombellules- courtes , uniformes & bien garnies. L’involucre & les involucels font formés de cinq folioles feffiles, oblongues, pointues, , Les ombelles androgynes font très-fimples & confiftent en quantité de fleurs fefiles , difpofées dans un involucre monophylle , très - grand ;. perfifant , fendu en quatre parties ,' ouvert ;. épineux fur fes bords. Les fleurs mâles font nombreufes & occupent le centre de l'ombelle;, les fleurs femelles , au nombre de quarre feule- ment , font difpofées à fa circonférence. Les fleurs mâles des deux fortes d’ombelles: ont, ee 1°. Un calice très-petit, à cinq divifions. 2°. Cinq pétales oblongs , entiers, égaux. 3°. Cinq éramines, dont les filets fétacés 8 plus longs que la corolle , foutiennent des an thères fimples. É 49, Point d’ovaire : deux ftyles féracés, plus longs que les étamines, à figmates fimples. Les flsurs femelles offrent , ; 1°. Un calice, -&c..çomme ci-deflus, 2°, Cinq pétales , &c. idem. : 3°. Un ovaire. inférieur , fubulé , hifpide ,. füurmonté de deux ftyles courts, réfléchis, per fiflans, qui fe terminent chacun par un fligmate fimple. Les fruits confiftent en deux femences ve + minées , hifpides , acolées l’une à l’autre. res font renfermées au nombre de quatre dans en volucre qui perfifte, & dont les divifons Î font rapprochées. Le Cette plante croît naturellement en Afrique :. dans les lieux arides &: fabloneux. 2L+ SAVIGNY: OUTAY de la Guiane. Outea Guianerhse Aubler, guian. t. 1. p. 29. & t. 3. tab. 9. nu illuftr, tab, 26.. den — PENSE SENTE TR TT M SR DNS US PO ET SIU SERRE CE Outea. Jul. gen. plant. p. 347.7 Arbre à fleurs polypétalées , de la famille des: légumineufes & de la feétion des cafles de ce dictionnaire ,\ qui jets avoir des rapports avec les chicots , les féviers & les caroubiers , & qui conftitue un genre particulier dont le carac- tère eflentiel eft d’avoir : re Le Un calice à cing dents ; cinq pétales dont le fupérieur grand , les’ autres plus petits & égaux ; trois étamines fertiles ; un filet fiérile | court & velu placé fous le pétale fupérieur; un ovaire porté Jur un pédicel ; un légume. : Le tronc de cet arbre s'élève à environ cin- quante pieds de hauteur, fur un pied ou .à- peu-près de diamètre. Il a lécorce lifle & le bois rougeâtre. Sa cime eft compofée d’un grand nombre de branches qui s'étendent en tout fens. ” Les rameaux font chargés de feuilles alrernes , ailées fans impaire & accompagnées de deux ipules aiguës , petites , caduques , fituées à la bâfe de leur pétiole. Ces feuilles font compo- fées de deux paires de folioles ovales, obtufes , fermes , vertes, liffes & très-entières. Les fleurs font violettes & difpofées en épis axillaires , longs de trois pouces. Les pédoncules partiels font fimples , F Aa uniflores, plus ou moins longs, & garnis d’une petite écaille à leur bâfe. Chaque fleur eft munie de deux braétées oppu- fées, ovales, concaves , très-grandes , redref- fées , qui lui forment une enveloppe. La fleur a , ‘ es 1°. Un calice monophylle , très-petit , à quatre ou cinq dents. 2°. Une corolle compofée de cinq pétales , dont le fupérieur eft grand, relevé , oblong, obtus , ondulé, unguiculé , 8 les autres beau- coup plus courts, arrondis & égaux. 3°. Trois éramines , dont les filamens très- longs , grêles, égaux , foutiennent des anthères } oblongues | tétragones & vacillantes; plus , un filet flérile, court, velu , placé fous le pétale fupérieur | & oppofé aux étamines. | 4°. Un ovaire fupérieur , ovale-oblong , porté fur un pédicel & furmonté d’un long ftyle à figmate concave. Aublet n’a pas obfervé les fruits de cer arbre. Il croît dans les forêts de la Guyane, Près la fource de la Crique des Galibis. _ SAVIGNY. OUVERTS, ( rameaux, feuilles ; pédoncules. ) les nomme ainfi , lorfque leur extrémité s'éloigne de la tige qui les foutient ; avec laquelle ils forment un angle de plus de vinge degrés, mais qui n’eft pas entièrement droit. is tr OX A G7s On donne aufli le nom de tiges ouvertes à celles qui partent plufieurs enfemble du collet de la racine , en divergeant & formant des angles peu aigus entre elles. SAVIGN Y. OXALIDE. Oxalis. Genre de plantes à fleurs polypétalées, de la famille des hermannes , qui passe avoir beaucoup de rapport avec les ma- ernes & les hermannes proprement dites, & qui comprend en général des herbes à feuilles ternées ou digitéess dont les fleurs , tantôt fo- litaires , tantôt réunies en ombelle, font portées fur des pédoncules axillaires. ou fur des hé radicales. Le caraétère eflentiel de ce genre eft d’a- voir ; Un calice à cing divifions ; cinq pétales adhé- rens par leurs onglets ; dix étamines ; cing flyles ; une capfule pentagone à cing loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La fleur a, 10. Un calice court , perfiftant , profondément quinquefide. 42. Cinq pliales égaux , oblongs, obtus, réunis par leurs onglets en un tube droit , in- féré fur le réceptacle. , 3°. Dix étamines dont les filets alternative- ment plus courts, monadelphes à leur bâfe, inférés au réceptacle , foutiénnent des anthères obrondes , fillonnées. Les cinq filets longs , munis d’une dent externe; les autres très- fimples , capillaires. 4°. Un ovaire à cinq angles, chargé de cioq les filiformes, de la longueur des étamines, ftigmates fimples & obtus. Le fruit confifte en une capfule pentagone , à cinq loges , cinq va'ves , s'euvrant lonpitudi- par les angles avec élaflicité con- tenant dans chaque loge une ou plufieurs fe- mences comprimées ; ; recouvertes d’une arille. MU ct E tres nec ee DO one de voir entrer ici dans, quelques Re Te 8 OS Dares Lie En se D reimanen : | de Jongs filamens , très-déliés , femblables à de Qggga2 676 GX A Ja laine, & qui forment une forte de tiflu épais , moëlleux , fort doux au toucher , dans lequel il fe trouve enveloppé de toutes parts. Les oxalides n’ont pas conflimment de rige “proprement dite. La plupart , au coutraire , en fonc dépourvues & ne prefentent que des feuilles & des pédoncules radicaux. Celles qui offrent une tige , ont les feuilles alternes quoique rappro- chées le plus communément vers chaque nœud , ou ramaffées en un faifceau au fommet de la tige; leurs pédoncules font axillaires & prefque toujours en même-tems terminaux. Les feuilles font ternées dans le plus grand nombre de ces plantes ; quelques-unes les ont digitées. On ne connoïît encore aétuell:ment ue deux efpèces dont les feuilles s’éloignenc le cette forme générale. Une d'elles les a fimples; l’autre , a les fiennes ailées. Dans toutes , elles font portées fur des pétioles plus ou moins dilatés à leur bâfe, qui fé raccour- cifient de plus er plus chez certaines efpèces , s'élargiflent à proportion & deviennent prefque membraneux. Quelquefois même les folioles , qui étoient deftinés à foutenir, avortent, & c'eft alors qu'ils forment ces fortes d’écailles ue l’on obferve fur la tige de quelques oxa- lides , particulièrement fur celle de l'oxa/is ver- ficolor. - Une remarque encore afflez importante à faire, & qu'il eft néceflaire que nous ne pañlons pas _ fous filence ; c’eft que dans toutes les efpèces de ce genre , les feuilles font conftarment roulées en fpirale avant leur développement ; caraétère d'autant plus remarquable qu’il leur eft commun avec quelques palmiers & la plu- pirt des fougères, & qu’il femble en quelque forte rapprocher des plantes qui s’éloignent d’aileurs par tout le refte dé leur confor- mation. La difpoftion des fleurs varie également, fuivant les diverfes efpèces. Elles font rantôt folitaires fur leur pédoncule , ‘qui ef le plus fouvent muni de deux petites braftées ; tantôt on les trouve réunies fur un pédoncule com- mun , & formant une ombelle fimple garnie à fa bâfe d’une efpèce de collerette ; A 2 enfin, mais plus rarement elles viennent fur des pé- doncules rameux, & font difpoféés en forme de grappes. _ Les botaniftes ont profité des différentes com- binaifons que leur permeitoient la plupart des caraélères que nous venons d’expoler | pour divifer ce genre d’ailleurs affez hombreux en éfpèces. Nous les avons imités à cet égard, en adoptant les divifions déjà établies par M. Thunberg ; à quelques legers changemens Prés, qui nous ont paru faire mieux reflortir O X A chaque férie , ou les préfenrer dans un ordre plus naturel , ou enfin , qui ont été néceflités par l’sddition de quelques efpèces nouvelles. Au refle, nous ne diflimulons pas que ces coupes ne font pas toujours exaétement tran- chées ; mais à , comme par tout ailleurs, la nature fe joue de nos divifions artificielles, & réunit celles qui nous paroifloient les-plus dif- tinétes par des nuances fouvent infenfbles. Les feuilles des oxalides ont en général une faveur acide très-marquée : elle eft due à un fel particulier qu'elles contiennent toujours plus ou moins abondamment, & auquel on a donné pour cette raïfon le nom d’acidule oxalique. On peut lextraire par divers procédés qui font en ufage dans le commerce. Cette fubflance fäline n'eft pas particulière aux oxalides comme on pourroit le croire. On la retrouve dans plufieurs autres plantes, notamment dans Jes rumex, &c. Enfin , toutes les efpèces de ce genre font évidemment fenfbles à l’aétion de la lumière & fon influence fur le jeu de leurs organes, fe manifefte d’une manière inconteftable par des mouyemens qu'il eft très-facile d’obferver. En effet , ls folioles de ces plantes , qui font plus ou moins plicatiles , fe ferment le foir & s'in- clnent fur leurs pétioles communs ; les corolles fe contournent fur leur axe comme avant la floraifon ; toute la plante femble être dans un état de fommeil & de repos : mais la lumière bienfaifante vient-elle rendre à la nature la vie & le mouvement, on voit aufli-tôt es feuilles des oxalides s'étendre & fe déployer , leur corolle s'épanouir une feconde fois, & tout indiquer une aétivité nouvelle. Les mouvemens que l’on peut obferver dans les oxalides ne f= bornent pas à ceux que nous venons de décrire. Il en eft une efpèce qu partage avec les mimofa fenfitiva & pudica, la. faculté de contracter & de refferrer routes fes parties au fimple attouchement d'un Corps étranger. ( Voy. oxalide fenfirive. ) Voy. auf au mot acacia de ce diétionnaire , & daus les Mer. de phyfigue du cit. Lamarck, p. 288. Pexplica- tion qu'il donne de ces divers mouvemens. ESPÈCES. * Feuilles fimples. _1, OXALIDE monophylle. Oxalis monophyl4. Oxa!lis. feapo unifloro, foliis fimplicibus ovats- Lin. mant. 241. - Oxalis foliis ovatis integerrimis , feapo nudo ; radice bulbofa. Kœnig. MM. Oxalis monophylls- Thunb. de oxal. p. 5. &8.n.rt.r. Il eft facile de reconnoitre cette petite fpèce > - O X A puifqu'elle eft la feule de fon genre qui ait ] des feuilles fimples. Sa racine eft un buibe en- foncé peu profondément dans la terre, arrondi & couvert d’une tunique épaifle de filimens -rouffâtres , entrelacés & laineux. Ses feuilles font radicales, très fimples & portées fur des étioles un peu hifpides , longs de neuf à douze | 15e Elles font ovales , très-entières, quel- . quefois un peu échancrées à leur fommet , ciliées en leurs bords & piieufes fur leur ner- . vure moyenne & extérieure. Les fleurs font peu nombreufes. Elles naïffent fur des hampes, légé- rement hériff es de poils , filiformes , uniflores , . 8 qui ont trois fois la longueur des pétiolss. Ces fleurs ont un calice , long d’une ligne ou à peu-prés, hifpide , divifé en cinq découpures lancéolées & aiguës , & une one quatre à cinq fois plus longue que le calice , à tube jaune & à limbe, évafé , rougeitre, partagé en cinq lobes arrondis. On trouve cette efpèce au cap de Bonne-Efpérarce, fur la Montagne du Lion. (V. f. in herb. Lamarck. ) 7 OBfervation. Comme la corolle des oxalides eft en quelque forte d’une feule pièce, nous nous fervirons par la fuite indifféremment des mots pétales ou divifions , pour défigner les mêmes parties. ** Feuilles ternées , tige nul'e , hampes uniflores. 2. OXALIDE naine. Oxals minuta. Thunb. : Oxalis fcapis unifloris , foliis ternatis , foliolis _eblongis glabris. Thu. deoxal. p.s. & 8. n.2. t.2. Elle eft petite & très-glabre dans toutes fes parties. Ses feuilles font radicales , périolées , com- - pofées de troisfolioles oblongues , obtufes ; très- “entières & jamais échincrées à leur fommer. Les pétioles font filiformes , un peu plus eourts & re les hampes. Celles-ci font droites, cylin- riqgnes , longues de dix à douze lignes, & foutiennent chaque uns feule fleur. Le calice de cette fleur eft très-court & la corolle trois ou quatre fois plus longue que le calice , à tube jau- pâtre & à limbe blanc. Cette efpèce croit na- -turellement au cap de Bonne-Efpérance, fur les .Collines arides & fablonneufes. 3. OxAL1DE ponctuée. Oxalis punétata. Thunb. Oxalis fcapis unifloris , foliis ternatis : foliolis | obcordatis punétatis. ‘Yhunb. de oxal. pag. $. & DN 4t. 1, ; < hs On la reconnoît À la quantité de petits points calleux dont fes feuilles font chargées, Elle s'élève un peu plus que la précédente. Sa ra- Cine eft un bulbe folide, triangulaire, ridé ,- “reticulé fur fes. faces par des ftriées faillantes , -& enfoncé peu profondément dans la terre. 11 en naît des feuilles ternées & portées fur les OX A 677 pétioles longs de dix à douze lignes, fili- formes , glanduleux-hifpides. Les folioles font fefliles ,; en cœur renverfé , élargies & très- entières. Elles ont la furface fupérieure verte , X chargée d’un grand nombre de petits points calleux , allongés & bruns. L’inférieure eft lé- gerement purpurine , parfemée, felon Thun- berg, de points dorés &-brillans. Toutes les deux paroïffent comme finement reticulées , au moins dans les individus fecs que nous avons fous les yeux. Les hampes ont prefque trois fois Ja longueur des périoles. Elles font fiiformes , glabres, garnies vers leur tiers-fupé- rieur de deux petites braétées flipuliformes. Ces | hampes foutiennent chacune une fleur dont le calice eft long d’à-peu-près une ligne & demie , glabre , campanulé, à cinq divifions très-poin- tues & la corolle trois à quatre fois plus grande que l2 calice, à tube jaune & à découpures du limbe peu ouvertes & blanchâtres. Cetre plante croît dans l'Amérique méridionale & dans les terreins fablonneux de l'Afrique. Le cir. Le- vaillant en à communiqué des exemplaires au cit. Lamarck. ( W. f. ) 4. OXALIDE nigeante. Oxalis natans. Thunb Oxalis fcapis unifloris , foliis ternatis * foliolis obcor« datis glaucis. Thunb. de oxal.p 5. & 9. n.4.t.1. Cette’ plante eft aquatique, ce qui devient une fingularité rémarquable dans une efpèce de cé genre. Sa racine eft filiforme , fimple , fou- vent très-longue & flottante. Les feuilles font radicales, pétiolées & ternées. Elles forment une petite rofette qui nage à la furface des eaux. Leurs folioles font pliées , oblongues , échancrées en cœur à leur fommet , d’ailleurs très-entières , glabres, vertes en-deflus & de couleur glauque en-deffous.. Les pécioles fonc plus courts que les feuilles. Les hampes , au nombre de deux à trois , s'élèvent du centre de la rofette & foutiennent chacune une fleur blanche. On trouve cette efpèce en Afrique. . s. OxariDe oféille. Oxalis ‘acetofella. Lin. Oxalis feapis unifloris , foliis ternatis ; foliolis ob- cordatis pilofis. Thunb. de oxal. p. $: &9. n.5. Trifolium acerofum vulgare. Bauh. pin. 330. Trifolium acerofum. Dod. pempt. g78 Oxys five trifolium acidum flore albo..J. Baub. t. 2.p. 387. Oxys flore alho. Tournef. 88. Oxys fcapo unifloro , foliis ternatis , radice fquamosè articulata. Hall. helv. n. 028. Oxys acetofella. Scop. carn. éd. 2. n. 561. Oxys trifoliun acetofum , floribus laéteis. Tabern: 525: Lüiula. Blackw. t. 308. Oxalis fcaro unifloro , foliis ternatis , rédice fquamosè- artieulata, Hort. cliff. 175.1. fuec. 385; 406. Oxalis feapo unifloro ; foliis ternatis obcordatis, radice dentata. Lin. fp. pl: p. 620. Oxalis foliis ternatis :*fcapo unifloro. F1. lapo 104. Oxals 678 O:X A ccetofella. Roy. lugdb..458: Mat. med. p. 118. Reyg: ged. 1. p..v21. Mill. illuft. Neck gallob. -:200.: Pollick. pal. n+.434. Doerr. paf. p. 169. Moœænch. hafl in. 387. Maltufch. fil: n. 324 :Sabb.-hert. 1. t..32. Bilderb. f, drexet. p. 3! it 1. Fl franc, 698-1. Lara. illuftr. tab. 391, RTS Vulp. Alleluia. Pain à coucou. 6. Oxys flore fubcaruleo. Tournef. 88.' y. Oxys flore purpurafcente. Tournef. 88. C'eft l'efpèce de ce genre la plus univerfelle- ment connue, parce que c'eft d’elle particulié- # rement dont on retire un {el acidule très-em- ployé en médecine & dans les arts. Sa raciné | &ft rampante , fibreufe , écailleufe , dentée ou comme articulée, Les feuilles font radicales , pétiolées & forment de jolis gazons d’un vert gai. Elles font compofées de trois folioles fef- files , en cœur renverfé, très-entières , ‘parfe- mées de poils fins & blanchâtres , comme ciliées & pendantes. La plupart de ces folioles ont une longueur de fept à huit lignes fur neuf à dix de largeur. Leur furface inférieure eft plus pâle. Les pétioles font filiformes , ‘foibles, droits, - prefque glabres , friés , longs de deux à trois pouces. Les fleurs font blanches ,; veinées, quelquefois teintes de pourpre ou de violet. les naiffent fur. des hampes lâches, velues ; triées, uniflores , de la longueur des pétioles & garnies vers leur partie moyenne de deux bractées _ petites, oppofées , fubulées &lexicaules. Ces fleurs ont un calice long d’à-peu-près une ligne, divifé profondément en cinq découpures ovales , obtufes , un peu membraneufes fur les bords ; & une corolle environ trois fois plus grande que le calice, compofée de cinq pétales. très-délicats , ouverts. , obtus, légèrement réunis par leurs onglets. 11 fuccède aux fleurs des: capfules à cinq loges & polyfpermes. Cette plante fe trouve dans toute l’Europe feptentriorale. Elle eft commune aux environs de Paris dans les lieux couverts & ks bois. 22. ( F. v.) Ses feuilles ont une faveur acide affez agréa- ble. Elles fontrafraichifflantes & rémpérantes. On en prépare un firop & des conferves très-uriles dans. les maladies putrides & inflammatoires. L'acidule oxalique , connu dans le commerces fous le nom de fel d'ofeille , eft retiré en grande quantité en Suiffe &dans l’Allemagne du fuc. de cette plante. Cent livres de. feuilles fraiches donnent , fuivant M. Savary, cinquante livres de. fuc par expreffion , & celui-ci ne fournit que cinq Poration & la criftallifation. Mais il paroït que ces proportions varient ; car , felon Bergius , on peut en retirer une quantité bien plus con- fidérable. On préfère le fel d’ofeille qui nous r onces de fel concret par l’éva- | OXA vient de Suifle, C’eft le p'us beau & le plus pur. Il eft fous la forme de petits criflaux blancs , opaques ; aiguillés ou lamelleux. C'eft à ce fel acidule que la plante doit toutes fes ropriétés. On s'en fert fréquemment pour en- ever les taches d'encre de deflus le linge & les étoffes blanches. _ 6. OXALIDE laineufe, Oxalis lanata. Thunb. Oxalis fcapis uniflorts ; foliis ternatis ; foliolis obcordatis hirfutis. Thunb. de oxal. p. 6. & 10.n.6. «. Eaderm limbo albo, foliolis minoribus. 6. Eadem limbo purpureo ; foliolis majoribus ; magifque tomentofis. Toute la plante eft chargée d'un duvet pu- befcent ou même laineux. Sa racine eft un bulbe plongé profondément dans la terre, ovale , angukux, folide, glabre & filonné de rides profondes. 11 pouffe des feuilles ternées , difpofées en une touffe ombelliforme & com- | pofées chacune de trois folioles obcordées. Ces feuilles font foutenues par des pétioles longs de dix à douze lignes. Lorfque le collet de la ra- cine fe prolonge, on obferve quelquefois plus inférieurement deux feuilles particulières qui font oppofées : les hampes font élevées d'un à deux pouces , cylindriques , uniflores. Deux braétées petites, droites , oppofées, lancéolées, concaves & pointues fé remarquent à quelque diftance au-deffous de la fleur. Le calice eft à peine long d’une ligne , glabre intérieurement, velu à l'extérieur , & divifé prefque jufqu'à fa bâfe en cinq décotpures ovales, obtufes , rouf- fâtres à leur fommet. La corolle à environ quatre fois la longueur du calice. Elle eft cam- panulée , a fon-tube renflé & les divifions de fon limbe ovoides, obtufes & ouvertes. fiyles font jaunes, velus & dépañfent les éta- mines. Aux fleurs fuccédent des capfules cy- lindriques , obfcurément pentagones , cher de dix ftries, & remplies de femences orbicu- laires. Cette plante croît naturellement en Afrique. Elle eft très-commune fur les collines fablonneufes du cap de Bonne-Efpérance. M. Thunberg dans la differcation citée men- tionne deux variétés de cette sus La À mière a fes corolles entièrement blanches. inf feuilles font plus grandes &. tomenteufes à À que les pétioles & les calices. La feconde va Se à le tube de fes Ge EE Ses imbe pourpre ou panaché de po AS feuilles Fe. auf plus petites & feulement | befcentes. L _ sn Des AE 7. OXALIDE rpm. es comprefs. Thunb. Oxalis fcapis sunifleris ;_ fon Lernatis foliolis obcordatis ciliatis ; petiolis comprefise Thunb,de.oxal. p. 6, & 11.1, 7. 528 15 O>X: A Suivant Thanberg , l’efpèce dont il s’agit seffembls à notre oxalis pes-capre , mais elle s’en | diftingue bien par fa petitefle , fes pétio!les comprimés & fes hampes uniflores. Il naît de fa racins des feuiles pétiolées ; diflufes , compofées de trois folioles obcordées , : cliées, glabres & vertes en deflus , velues & blanchätres en-deffous. Les pétio'es font linéai- res , comprimés , prefqu'ailés , ciliés , inégaux, ayant le plus fouvent un pouce de longueur. Les fleurs font jaunes , peu nombreufes & por- tées fur des hampes cylindriques , hifpides ; droites , longues d'environ deux pouces & uniflores. Ces fleurs ont un calice pileux trois fois plus court.que la corolle. On trouve cette lante en Afrique , au-delà du cap de Bonne- fpérance , dans les terreins humides & fablon- neux, Thunberg dit de cette efpèce, qu’elle donne de l’acidule en plus grande quantité que l’oxabis acetofella. Les habitans du Cap en expriment le fuc & ils obtiennent par là: crifallifation un très-beau fel. qui a toutes les propriétés de- notre acidule oxalique , & peut fervir aux mêmes ufages.. 8. OxALIDE pourpre. Oxalis purpurea. Lin. Oxalis feapis unifloris , foliis ternatis ; foliolis Jubrotundis ciliais. "Thunb. de oxal.: pag. 6. LR Re Oxys africana bulbofa trifolia , flore luteo se gro. Seb. muf. 1. p. 37, t. 22..f. 10. Oxys bulbofz trifolia hirfuta | flore albo: Burm. afr. 67. t. 27. f, 3. Oxys bulbofa africana rotundi-folia ; caulibus floribus purpureis amplis. Comm. hort. 1. P| 41. t, 21. Oxaliaïs offais planta bulbofa africana , : lore purpureo magno. Breyn. Cent. 102. t. 46. Oxalis fcapo = , foliis ternatis ;. radice bul- bofa. Hort. cliff. 175. Roy. lugdb. 458. Ehrets Plet. t. 10. f. 2. Oxalis purpurea. Lin.fp. plant. 2 621, Müll. diét: n. $. Fabric. helmf, 244. Kniph, cent. 3. n: 70. ; | « Eadem foliis totis viridibus , limbo rubro pur Pureo vel violaceo. $. Fadem foliis totis viridibus': limbo albo. Y: Eadem folis totis wiridibäs ; flore luteo. d Eadem foliis fubtus purpureis ; fupra imma- oulatis | minor. TE PR « t Eadem foliis fubtus bafique fupra purpureis , Pajor,* PR PS : €. Eadem foliis fabtus-purpureis ; pedunculis lon- £ifimis ie en es Cette efpèce offre beaucoup de variétés dont Nous rapportons ici les principales d’après M. Thunberg, Ces fleurs particulièrement préfentent | |’ certe tige. Les folioles font fefiles , Cr À) À 679 . ’ les couleurs les-plus variées, Nous remarquerons àce fujer qu'il eft rare de voir la couleur jaune S'altérer dans les végétaux & pañlèr au rouge ou au pourpre. Peut-être celles de ces plantes ui ont leur coroile jaure, mieux examinées ,. evront-elles conftituer.une efpèce diftinéte. Sa racine eft un bulbe plongé peu profondé- ment dans la terré, ovale , dur, life , de’ la grofleur d'une aveline. Les feuilles font radi- cales, pétiolées , térnées & forment des touffes- un peu diffufes. Elles ont leurs folioles ovales- cunéiformes , feflles , peu ou point échancrées ciliées , prefque glibres , fouvent teintes de . pourpre en-deflous , quelquefois à leur bife en-deflus, & parfemées , fclon Thunberg , de FE tranfparens fur leurs deux faces. Ces olioles varient beaucoup pour la grandeur .. particulièrement dans les jardins où la plante prend des dimenfons plus confidérables dans toutes fes parties. Les pétioles font cylindriques , couchés , inégaux , légèrement velus. Les ham- pes s'élèvent au milieu des feuilles & fou- tiennent chacune une jolie fleur. Ces hampes- ont filiformes , prefque glabres ,. ordinairement plus courtes que les pétioles, (beaucoup plus longues dans une variété) & garnies vers Le milieu de deux braétées fort petites , oppofées. & ftipuliformes. Le calice ef long d’une ligne: ou un peu plus, glabre fuivant Thunberg , hifpide dans les individus que nous examinons ;. divifé en cinq découpures ovales & pointues. La corolle el campanulée , monopétäls à fa bâfe & cinq à fix fois plus longue que lé ca- lice. Les divifions du limbe font arrondies & ouvertes. Le tuba eft conflamment jaune, mais le limbe préfente toutes les nuances du blanc | au jaune ; au rouge , au pourpre & au violer. Les ftyles ne dépañlenc pas le calice & ont des ftigmates jaunes & plumeux. La capfule prefque: cylindrique renferme des femmences ovales ; nombreufes. Cette efpèce eft commune en Ethiopie , fur les collines & dans les champs: fablonneux. 2£. (W. f. ia herb. Lamarck. } £ gx OXALIDE à longue fleur, Oxalis longiflora: Thunb. Oxalis fcapo unifloro , foliis ternatis ÿ foliolis femibifidis. Thunb. éoxal. p.6.& 13. n. 9, Oxalis longiflora. Lin. fp. pl. 2. p. 621. _ Cette efpèce femble tenir le milieu entre: les précédentes & celles qui vont fuivre, Le: coller de fa racine fe prolonge fur la terre en: une efpèce de tige nue, écalleufe & couchée. Les feuilles font périolées , rernées & ramañlées- en une touffe ous à l'eurémité de divifées : jufqu’à leur tiers inférieur en deux lobes lan- céolés & divergeans. La fleur eft très-longue ,. | de couleur pourpre ou violette. Elle cf portée: “ 689 O X A O X A fur un pédoncule folitaire , uniflore , garni de Oxalis caule ereëlo glabro | pedunculis unifloris, de x braétées à fa partie moyenne. On trouve | foliis ternatis ; foliolis oblongis emarginatis glabris, cette plante en Virginie. Thunb. de oxal. p. 6. & 19. n.17.t. 2. Elle naît d’une racine bulbeufe & s'élève à la hauteur de quwre à cinq pouces fur une tige droite , fimple , filiforme, fillonnée, an- guleufe, & chargée à fon fommet de quelques Lin. Oxalis caule bulbifero , pedunculis unifloris , ue les es nie ce sie | foliis ternatis ; foliolis obcordatis glabris. T'hunb. M NÉE Les + d ” Len ms à donne in LE plutôt convolutées , longues d’une ligne ou en- P viron , glabres comme toute la plante. Ces feuilles font portées fur des pétioles de ‘leur longueur , ftriés , élargis à la bäfe , prefque X%X% Feuilles ternées , une tige , pédoncules uniflores. 10. OXALIDE inCarnate. Oxalis incarnata. Oxalis pedunculis unifloris , caule ramofo bulbi- ero , foliis poflim verticillatis foliolis obcordatis. : Fo. É. ie Or caule dichotomo. amplexicaules. Les fleurs au nombre de deux à Spec. pl. 433. Oxalis caule bulbifero. Hort. cliff. | Trois font droites & foutenues par des pédon- 175. Roy. lugdb. 438. Oxys bulbofa Æthiopica cules fimples , axillaires , de la longueur du minor, folio cordaro , flore ex albido purpuraf- } A0igt, uniflores. On remarque un peu au-deffous cente. Comm. hort. I. p. 43. t. 22. de la fleur deux braétées oppofées ; étroites , | pointues , fort courtes. Le calice eft b'anchâtre, Elle forme par le rapprochement de fes tiges | partagé en cinq découpures lancéolées ; Jaunes ; des touffes un peu diffufes , léfquelles vues à | & glanduleufes à leur fommet. La corolle eft L.4 la lumière , paroiffent admirablement variées de | trois à quatre fois plus grande que le calice ; vert & d’un rouge violer très-éclatant. C’eft la | fon tube eft jaunâtre & fon limbe pourpre, à Æule efpèce de ce genre qui porte des bulbes | divifions ovoides, obtufes , médiocrement our, dans les aiffelles de fes feuilles. vertes. Les ftyles font très-courts: Aux fleurs fuccèdent des capfules oblongues , obfcurément pentagones. Cette plante croit naturellement au cap de Bonpe-Éfpérance , fur les collines fablonneuf:s. La plante eft glabre rs toutes {es parties Ses tigés font grêles , foibles cylindriques , ftriées , ordinairement rameufes & hautes de huit à six gpees ; gene on. Elles (ont garnies de-feuilles pétiolées, ternées & ramaf- : ïs bifida. Thutb. fées huit, à dix enfemble par. verticilles à des où A Re unifloris , intervailes de deux ou trois pouces. Les folioles | à; sis fol FA femibifidis Thunb. de oxa!. font fils obcordées , très-entières, glabres, - nr pT ex a : uu peu épaifles, pendantes , légèrement repliées | P Re ie vertes en-deflus , comme fatinées & fouvent La difpofition de fes rameaux qui font tous du plus beau violet en-deflous. Les pétioles | sinoés du même côté de la tige , fuffroit feule communs font très déliés, lâches , ouverts, à- pour la diftinguer de fes congénères. Toute peu-près de la longueur des entre-nœuds. On plante ferait parfaitement glabre ; fi fes calices , voit dans leurs aiffelles quantite de petits bulbes ! & fouvent leurs pédoncules , ne fe hérifloient ovales & lifles. Les fleurs font très-évalées , | de quelques poils. Lonens d'un blanc rougeâtre & portées fur des pédon- 17 cules axillaires uniflores , femblables aux pé- Ga tige et longue d’un pied, quel uefois tioles, mais fouvent plus longs, & fur lefquels | d’un pied & demi, filiforme, ftriée , che s È on remarque deux petires braétées placées à ! difufe & plus ou moins rameufe : fes rameaux me | uelque diftance au-deffous des calices. Ceux- | font a'ternes , unilatéraux redreftés ; ftriés. À € font divifés prefque jufqu’à leur bâfe en cinq | Les feuiiles font ternées à folioles feffiles » découpures oblongues , très-obtufes chargées à | refléchies , divifées au-delà de leur tiers fupé- leur fommer de quatre à cinq petites glandes | rieur en deux lobes pointus, & portées fur € linéaires & jaunâtres. Les pétales font ouverts, pétioles communs ftriés, inégaux , longs d'un longs de fix à fept lignes & réunis en tube À | pouce ou davantage ; elles font ramafées en leur bâfe. Les étamines internes ne dépaflent | touffes ombelliformes au fommet de la 18€ pas le calice. Les fyles font plus élevés & fe | des rameaux. Les fleurs viennent fur des péton terminent par des ftigmates jaunes & velus; aux ! cules fimples , axillaires ; qui dépatfent cr ut fleurs fuccèdent des capfules pentagones & | tioles & font munis vers à pr mikeu de fu 4 poly'permes. Cette efpèce croît naturellement bractées oppofées & féricées. Chique Sig en Ethiopie. Elle eft culiivée au jardin des préfente, un calice hifpide, partagé en Ste plantes. %. ( V.v.) \ découpures ovales, glanduleufes & fauves 27 fommet ; une corolle trois fois plus gra”, 11, OxaLIDS glabre. Oxalis glabra. Thunb. | le calice ; à tube jaunâtre & à Jimbe de LA is OXA violette. On trouve cette efpèce aux environs dé la ville du cap de Bonne-Efpérance. 13: OXALIDE verficolore. Oxalis verfcolor. Ein. Oxalis caule ereélo hirto , pedunculis unifioris , folis ternatis ; foliolis linearibus apice bicallofis. Thunb. de oxal. p. 7 & 21. n. 19. Oxalis caule ramofo , pedunculis unifloris , fo- liis paffim verticillatis linearibus emarginatis àpice , fabius callofis. Lin. fp. pl. 2. p.22. Oxalis caule fimplici, pedunculo unifloro abbreviato, foliis fili- formibus fubramofis. Sp. pl. t. 434. Oxalis bul bofa, trifoliata , foliis linearibus obrufis , flore externe rubro , intus albo. Burm. afr. 65. t. 27. f. 1. Oxys africana , foliis renuifimis in fummitate caulis. Rai. fuppl. $98. Oxalis wverficolor. Jacq. icon. tar. vol. 2. & coll. vol. 3. p. 225. (Planta fativa. ) ca 6. Oxys bulbofa africana angufifolia, flore rubro. obfoler amplo. Rai, fuppl. 448. Oxys africana , foliis tenuifimis , flore amplo verhicolore. Pluk. amalth. 169. t. 434. f. $. Oxalis bulbofa anguf- tifolia , caule foliofo | flore rubro. Burm. afr. 66. t. 27, -f. 2. Cette plante nous off:e toujours une tige Prefque nue dans fa longueur , où l’on n’apper- çoit le plus fouvent que quelquesécailles, & ter- . minée fupérieurement par un faifceau de feuilles & de fleurs. Mais ce port, quoique aflez re- . marquable , lui eft commun avec plufieurs antres efpèces de la même divifion. Son véritable - Caraétère diftinétif confifte en deux tubercules calleux affez grands , dont fes folioles font chargées à leur fommet; difpofition qui ne fe retrouve dans aucune de fes congénères. Sa tige , les pétioles de fes feuilles , fes ca- lices & leurs pédoncules font légèrement velus. Sa racine eft un bulbe folide , ovale , glabre, _ prefque life. Il s’en élève une tige fimple , ! cylindrique, un peu flexueufe , redreflée , haute : de trois à fix pouces, garnie dans fa longueur: de quatre à cinq écailles alternes , pee 4 bres , pur-: membraneufes , ovales Man : s Purines qui font quelquefois furmontées de trois petites folioles. Les feuilles font ramaflées en un faifceau ouvert qui termine la tige , & com- pofées chacune de trois folioles fefiles ; linéai- res, carinées , repliées longitudinalement en- deffus au comme canaliculées , échancrées , ciliées , longues de fix à fept lignes. Ces foliolzs fe font fur-cout remarquer par deux perites callofi- tés luifantes & purpurines qui s’obfervent vers leur fommet en-deflous. Elles ont la furface fupérieure £labre, liffe, & l’inférieure chargée de petits points faïllans qui la rendent un peu âpre au toucher. Leurs périoles communs font filiformes & iné gaux, les uns très-éourrs , les autres ayant près ; env er de deux fois la longueur des feuilles. Les fleurs j eff prefque glabre ; Botanique, Tome IV, O X A 631 font affez grandes, terminales, portées fur des | pédoncules cylindriques , axillaires | oniflores toujours beaucoup plus longs que les périoles & muuies de deux bractées rougeâtres , fubu- lées, fort petites, quelquefois prefqu'imper- ceptibles. Elles. présentent un calice d’une ligne 8: demie à deux lignes de longueur , pat- À tagé trè:-profondément en cinq divifions étroites, fubulées , un peu obtufes , rouges à leur fom- met; uns Coro.le prefque campanulée , jaunâtre dans fon fond , d'uhe couleur rouge claire en Son limbe , quatre fois au moins plus grande que le calice , compofée de cinq pétales réunis en un tube court à leur bäfe & dont les lames font ovales , arrondies & ouvertes. Les étamines externes dépaflent de beaucoup le calice. Les ftyles au contraire font plus courts & furmontent un ovaire rayé de rouge. 11 fuccède aux fleurs des caplules ovales, obfcurément pose Cette plante croît naturellement en Afrique. 2£. (W. [. herb. Lamarck. ) Obfervations. Certe efpèce. donne quelques variétés à tiges plus ou moins rameufes & pro- lifères, & à fleurs paffant du rouge au blanc ou au violet. Mais on la reconnaitra toujours fi l’on fait attention au caractère de fes feuilles. Lorfqu'elle eft cultivée dans les jardins, elle acquiert des dimenfions beaucoup plus confidé- rables , & s'élève quelquefois au-delà d’un pied, ( Foyez Jacquin. ) vs Nous avons vu dans l’herbier de M. Juffieu une variété qui mérite d’être notée. Sa tige eft foible & tré*courte. Ses pétioles font tort grêles & ftriés. Ses pédoncules font très-épais , deux fois plus élevés que les feuilles. Ses fleurs font longues de plus d'un pouce. Leur calice à au moins trois lignes! Elle avait été receuillie au cap de Bonne-Efpérance. ( W. f. ) 14. OXALIDE veinée. Oxalis venofa. Nob. Oxalis caule ereëto hirto j pedunculis braëteatis unifloris , foliis ternatis , foliolis cuneiformibus emarginatis, apice nudis. Nob. Cette efpèce à une racine fibreufe, ( peut- étre engagée dans un buibe) d'où s'élève une tige droite , gfêle, fimple, pubefcente , feuillée, haute de trois à quatre pouces. Les feuilles ui: garniffent le bas de la rige font diftantes , alternes & portées {ur des pétioles moins longs des qui fuivent font plus rappro- elles. C chées ; difpofées comme par verticilles & tou- ioles. Les unes jours plus longues que leurs pétiol ne ge 7 font ternées , à folioles fefiles , cblühgues, cunéiformes ; échancrées au fom met, d'ailleurs entières , veinées , repliée longitudinalement ER À a As lignes où ler dé longueur; leur furface fupérieure M Lors È Pinférieute ‘ eft hifi ë Rrrr 682 O X A: chargée de petits points faillans. Les pétioles en général font res velus , un peu di- lat s & prefqu'ampléxicaules à leur bäfe. Les fleurs viennent fur, des pédoncules très-longs , axillaires ; pubefcens , uniflores Deux bragtées oppofces , fubulées , longues de plus dune ligne, font placées à quelque ciftance au-def- fous du calice. Celui-ci eft affez grand , pref que glabre , à cinq divifions profondes, lan- céolées , très-pointues. La corolle eft campa- nulée ; fon tube eft jaune , dépañle le calice, & fe termine par un limbe veiné , d’une belle couleur violette. Les étamines internes ont à- peu-près la longueur du tube. Cette plante fe trouve en Afrique. Le citoyen Lamarck en pof- sède un exemplaire. (W.f.) 15. OXALIDE fans braétées. Oxalis ebraëteata. Nob. Oxalis caule ereélo hirto , pedunculis ebrac- teatis , unifloris ; foliis ternatis , foliolis obcordauis cuneiformibus. Nob. Elle diffère particulièrement de l’oxalis venofa par fes pédoncules nuds , fes fleurs jaunes, plus évafées , & fes calices beaucoup plus courts. Sa racine eft fibreufe & produit une ou deux tiges grêles , foibles , anguleufes, légèrement hifpides , prefque nues dans leur longueur , mais terminé s par un faifceau de feuilles; ces tiges font très-fimples, & s'élèvent à cinq ou fix pouces. Les feuilles font pétiolées, compofées de trois folioles fefliles , oblongues , cunéi- formes, échancrées en cœur, véinées, repliécs longitudinalement en-deflus , ciliées en leurs bords & fous leur côte moyenne par de petits poils glanduleux à Fextrémité. On obferve de femblables poils fur les pétioles , les pédoncules & à la bâfe des calices. Les fleurs (ont jaunes , aflez grandes & terminales ; leurs pédoncules font axillaires , filiformes , fouvent plus longs : que les pétioles & n'offrent pas de braétées. Le calice eft petit, un peu hifpide , à cinq divifions lancéolées & pointues. La corolle fix ou fept fois plus grande a fes pétales ouverts, obtus , légèrement réunis par leurs onglets & fans veines apparentes. Les étamines internes dépaffent de beaucoup le calice.’ Cette efpèce croît naturellement au cap de Bonne-Efp érance. M. le Vaillant en à communiqué plufieurs exem- plaires au citoyen Lamarck. ( #. f:) - . _ 16. OXALIDE hériffée. Oxalis hirta. Lin. Oxalis caule eretlo hirto , pedunculis unifloris , foliis ternatis , fubfefilibus : foliolis oblongis inte- gerrimis hinis. Thunb. de oxal. p.7 & 20: n. 18. … Oxalis pedunculis ‘unifloris | caule fimpliciori , foliis fupremis eonfertis : foliolis | bilobo-divarica- _#s. Lin. mant. 389. Oxa/is (fefilifolia) pedun- OX A culis unifloris, caule fimpliciffimo , foliis ternatis pubefcentibus ; foliolis indivifis. Mant. 241. Oxalis caule ramofo , foliis lineari-lanceolatis fefilibus , floribus lateralibus folitariis. Roy. lugdb. 532. Oxalis radice longa fibrofa ; caulibus ramohs , foliis ternis anguftis , florum petiolis longiffimis. Burm. afr. 71.1. 28. f. 2. Oxalis bulbofa, foliis anguflis ternis hirtis, flore purpureo , caule foliofo. Raï. fuppl. $99. Oxys africana bulbofa ; flore pur- pureo ; caule foliofo. Raï. fuppl. 599. Oxys bul- bofa africana , flore purpureo , foliis pilosis , pe- dunculis privis, Seb. muf. 1. p. 33.t. 22, f. 11. Oxys africana hirfuta | Latioribus foliis , flore magno purpureo. Pluk.amalth. 164. Oxys africana bulbofa doryenii Morfpelienfium parvis folirs , flo- ribus purpareis amplis. Pluk.amalth. 164. t. 424. f. 7. Oxalis hirfita. Jacq. icon. rar. vol, 2. & coll. vol. p. 224. (Planta fativa. } Nous réuniffons ici fous un même nom fpé- cifique deux efpèces particulières de Linnæus ; favoir , fon oxalis hirta & fon oxalis fefilifolia ; & en cela, nous ne faifons que fuivre l’exem- ple de M. Thunberg , qui ne les diftingue pas même comme variétés. Les différences que Lin- næus croyoit appercevoir entre ces deux plantes, ne proviendrotent-elles , felon lui, que du mau- vais état des échantillons que cee auteur avait u examiner ? Quoi qu’il en foit , notre oxa/ide bériffée fe reconnoitra toujours facilement à fes feuilles toutes fefiles , ou prefque fefñles, | dont les folioles font très-entières & jamais échancrées à leur fommet. Toutes fes parties font chargées de poils blanchâtres , plus abondans & comme laineux fur les fommités , les pédoncules & les calices. Sa racine ef engagée dans un bulbe folide, rouffätre & life ; elle pouffe une tige droite feuillée , firiée , PARIS haute de quatre à cinq pouces, fimple dans fa jeunefle , mais qui produit en vieillffant quelques rameaux al- rernes ouverts & florifères. Les feuilles font alternes , paroiffent fefiles & font portées fur des pétioles très-courts , élargis , Ha ue mem“ braneux , ciliés , amplexicaules : elles font com- pliées & prefjue glabres en-deflus, carinées » pubefcentes en-deflous , réfléchies, très-entiéres: Ces feuilles ont fix à huit lignes de longueur : celles qui garniffent le fommer de la tige & des rameaux font rapprochées. Les fleurs font graîr [des , communément rougeitres ou. purpurinés » foutenues par des pédoncules_axillairess filifor- mes , plus longs que les feuilles .& uniflores- Le calice qui ef accompagné à fa bâfe de deux braétées oppofées , linéaires &; pointues ; € artagé très-profondément en. cinq diviéc ancéolées , deux fois plus courtes que la co- rolle. Celle-ci eft au moins longue de 2 huit lignes; canpanulée , à divifions du fine pofées de trois folioles oblongues , obtufes ; dures pe de hé ln nl , OXA | ovoïdes, un peu embriquées latéralement. Cette plante croit en Afrique. 2£. Le citoyen Lamarck en poflède un exemplaire qui lui a été commu- niqué par M. Thunberg. ( V. f:) Cultivée dans les jardins , cette plante devient beaucoup plus grande dans toutes fes parties. .… Elle produit alors de très-jolies fleurs blanches , rouges , pourpres ou violettes , & qui doublent quelquefois. ( Woyez Jacquin. ) \ 17. OX ALIDE rampante. Oxalis repens. Thunb. Oxalis caule repente , ternatis ; foliolis obcordatis hirtis, Thunb. de oxal. p. 6. & 16. n. 14 t. 1. n Sa racine eft fibreufe & pouffe des tiges her- acées , grêles , filiformes , couchées , farmen- teufes , pourpres , velues, divifées en rameaux altèrnes , & feullées. Les feuilles font éparfes , ternées , Elles font portées fur des pétioles demi-cylin- driques , lâches, pubefcens, longs de huit à dix lignes. Les fleurs font petites , jaunes, foutenues par des pédoncules axillaires , cylin- driques , articulés, velus, un peu plus courts que les pétioles & le plus fouvent uniflores. On trouve deux braétées courtes & lancéolées au Point d’articulation de chaque pédoncule, Le. calice eft à peine long d’une ligne , pileux, Partagé profondément en cinq découpures lan- céolées , pointues, droites & perfiftantes. La Corolle eft campanulée à divifions du limbe ovales , obtufes , très-entières. Les étamines extèrnes ne dépañlent pas le calice. Les ftiles font de la même longueur & fe terminent par des ftigmates fimples. Il fuccède aux fleurs des capfules oblongues , pentagones, pointues, pu- befcentes , renfermant des femences un peu comprimées. Cette plante croît au cap de Bonne-Efpé- tance , dans les lieux humides & les jardins. On la trouve auffi à Ceylan , &c. (V. f: in herb. Lamarck. as LE *#XX Feuilles ternées. Une tige. Pédoncules plu- riflores. Fleurs en ombelle. 18. OxAL1DE corniculée. Oxalis corniculata. Lin. Oxalis pedunculis umbelliferis .- foliis terna- tis, foliolis obcordatis. Nob. - ; Oxys caule ramofo diffufo , petiolis alaribus pau- éfloris : ot to helv.n. 929. Oxys flavo fire. Cluf. hift. 2. p. 249. Oxys lutea. Bauh. bift. 2. p. 388. Tournef. 88. Lam. flor. franc. 698-121. Oxys corniculata. Scop. carn. ed. 2. n. $6G2. Trifolium acetofum corniculatum: Bauh. pin. 330. Trifolium luteum minus repens j etiam, pro- cumbens. Morif. hift. 2, p. 183. {. 2.t. 17..f. 2, Oxys lutea americana humilior , annua. Dill. hort, Pedunculis unifloris ; foliis à folioles obcordées , feffiles , hifpides ; | OXA 683 elth. 299. t 221. f. 288. Oxys zeïlanica. Burm- zeyl. 179. Oxalis lutea annua , floribus dentais. Few. p-r. 3. p. 49. t. 24 Oxalis pedunculis umbelliforis caule ramefo duffufo. Lin. Oxaliscaule decumbente herbaceo, pedunculis umbelliferis. Thun. de oxal. p.7 & 22. n. 20 Oxalis corniculata.. Hort. cliff. 175. Hort. upf. 116. Roy. Lugdb. 158. Saw. monfp. 173. Gord. gelr. 91. Mill, diét. n. 2. Pollich. pal. n. 435. Matrufchk. fil. n. 325. Dærr. nafl. pag. 170. Sabb. hort. 1. t. 33. 6. Oxalis (ftriéta ) pedunculis umbelliferis, caule ramofo ereëto. Lin. Oxalis caule ereëlo herbaceo , Pedunculis umbelliferis, Thunb, de oxal. p. 7 & 23. D. 21 Oxys americana ereéhior. Tournef. 80. Tri- folium acetofum corniculatum luteum majus reëlum À éndicum [. virgineum. Morif. hift. 2. p. 184. f, 2, t, 17. f. 3. Oxals ffrita, Gron. virg. 191 Brown. jam. 231. Sa racine eft fibreufe, & poufle une ou plu- fieurs tiges kerbacées, cylindriques, quelquefois fimples , le plus fouvent rameufes & diffufes , plus ou moins glabres, tantôc droites, tantôt couchées ou rampañtes & dontla longueur varie depuis fix jufqu’à douze & quinze pouces. , Les feuilles font pétiolées, épatfes ou rappro- chées vers chaqué nœud: Elles font compofées dé trois folioles obcordées , feffüles , très-en- tières , légérement pubefcentes , ciliées , d’un vert glauque en-deflus , plas pale en deffous , toujours un peu plus larges que longues, maïs dont les dimenfions varient autant que celles de « toute la plante. Les pétioles font grêles & fili- formes. Les fleurs font jaunes, petites , pédi- cellées, & difpofées trois à fix enfemble en ombelles fimp'es, axillaires , folicaires., portées fur des pédoncules communs , redreflés , un peu plus longs que les pétioles. On, obfer- ve à la bâfe & chaque ombelle quelques braétées linéaires & pointues dont la réunion lui forme une efpèce de colerette courte & polyphylle. SA ee eft à peine d’une ligne & demi, prefque glabre , à ç'nq découpures lan- céoléés; la corolle eft feulement une fois plus grande , à tube court & à divifions du limbe ovales, obtufes, très-entières. Il fuccède aux Aeurs des _capfüles pyramidales , pentagores , terminées. qe ppintés dont be jioges D 543 chapper eurs femences brunes , PA cell à Mices tanferfilanent On trouve cette. plante dins les départemens méridionaux de la France , en Jralie , en Suille, Sicile & même en Virginie. @ où 22. Le ci- toyen Lamarck en poflède un échantillon qui lui à été envoyé du Canada. ( F: v.). Obfervations. Noûs, tères fufifans pour diféinguer hé voyons aucuns Caraç- l'oxalis ftrita. Lit "RITTE 634 O X A OX A de cette efpèce, dont elle n’eft, felon nous ,f fommet , 8& renfermant des femences couvertes qu'une très-légère variété ( F. v.) 19. OX ALIDE tubereufe. Oxalis tuberofa. Mol. Oxalis caule‘ramofo , pedunculis umbelliferis ; foliis ternatis , foliolis ovatis ; radice tuberofa. Nob. Oxalis caule ramofo , radice tuberofa ; pedunculis umbeliferis. Molin. hift. nat. chil. p.109. Selon Molina , cette efpèce refflemble par fon port & fa fructification à Foxalis corniculata. Sa racine jsre , comme celle du fo/anum tube- rofum ; cinq ou fix tubérofités de trois jufau’à quatre pouces de longueur , couvertes d’une pellicule mince & life. Sa tige eft rameule & rnie de feuilles pétiolées & ternées, à fo- ioles ovales. Les pédoncul:s font terminés par uñe ombelle de fleurs. Cette plante croît na- turellement au Chili. Molina dit que lon y mange communément fes racines cuites , & qu’elles ont une faveur aïgrelette fort agréable. 20. OXALIDE frutefcente. Oxalis frutescens. Lin. Oxalis caule fraticoso ; foliis ternatis ; foliolis ovatis terminali pedicellute ; pedunculis indivisis umbelliferis. Nob. Oxalis caule ereëto fruticoso , pedunculis umbel- diféris. Thunb. de oxal. p.7& 22.n. 22. Oxalis pe- dunculis umbelliferis , caule fruticofo , foliis ternatis ovatis : intermedia petiolato. Lin... Oxalis caule ereélo fruticoso , foliis ternatis impari maximo. Mill. diét. 7. Oxys lutea frutescens | trifolii bituminosi . facie. Plum. Mff. fig, 9. t. 110. & fp. 2. ic. 213. £g. Le ; ù Ê i ” Cette efpèce , fuivant Plumier , conftitue un petit arbufts qui s'élève à la hauteur d’un pied ou environ , fur une ou plufieurs tiges ligneufes droites , cylindriques , d’un vert brun, lefquetles faïffent d'une racine rameufe & blanchâtré, Ces tiges font nues inférieuremenr , & garnies dans Jeuür partie fupérieure de feuilles alternes ou éparfes’, portées fur de longs pétiolés ; & aff2z fémblables à celles du Pforaïea bituminofa. Lin. Chaque feuille eft compofée de trois folioles : obrufes , légèrement hifpides , d’un vertpäle. La foliole terminale eft une fois plus grinde que les aütres , longue de près de deux pouces , &‘portée fur un pédicle particulier; les l'atéra'és font feffiles. Ees fleurs font campanuléés , d'une belle couleur june , & ont prefqu'un pouce de diamètre. Elles font pédicellées &° difpofées trois à quatre en- fénble à l'extrémité de longs pédoncules qui maïflent entre Îles feuilles , & reflemblent aux pétioles. La éorolle eft compofée ds cinq pétales cordiformes , ouverts , réunis par leurs onglets. ! Le calice eft une’fois plus €durt que les pétales, : à ciq divifions lanc‘ol‘es & pointues. Le fruir eft une capfule oblongue xmembraneufe , penta- gone, à Cinq loges , S'oüvrant de M 'bife a0 d'une arilie , qui les lance au loin avec élafti- cité b. Plumier a trouvé cette plante dans les bois pierreux & montagneux de la Martinique. Les feuilles ont une faveur acide , comme celles de la plupart des efpèces de ce genre. Les habitans du pays l’appsllent ofeille des bois , & en font ufage comme aliment. *X#% Feuilles ternées ; une tige , pédoncules pluri- fiores ; fleurs en grappe. 21. OXALIDE de Barrelier. Oxalis Braleieri. Lin. Oxadis caule fraticofo , foliis rernatis , foliolis ovatis, terminali pedicellato | pedunculis apice dichotomis , racemiferis. Nob. Oxalis pedunculis bifidis racemofis , caule ramosa ereëlo. Lin. Mill. diét. n. 8. * 2. Trifolium aceto- fum americanum ; rubro flore. Barr. rap. 64 ,t. 1139. Bon. Muf. 2.p. 63. rt. ÿ1. * 1. Oxalis caule ereito, pedunculis racemiferis. Thunb. de oxal. p..7 & 21:b. 23. Elle reffemble tellement par fon feuillage à la ur la même efpèce , fi l’on ne faifoit attention .à la petiteffe & la difpofition particulière de fes fleurs. Sa tige eft ligneufe , brune , ftriée , rare- ment fimple , quelquefois très rameufe & diffufe , & s'élève jufqu’à un pied. Elle eft garnie de feuilles fous-oppofées ou éparfes , pétiolées, compolées de trois folioles ovales , un peu rétrécies à leur : fommet , très-entières , glabres , d’un vert glau- que en deffous, parfemées en deffus de petits oints blancs , qui ne font bien fenfibles qu'à la pese La foliole terminale eft plus grande que les autres , & portée fur un pédicule. Les latérales font feffiles , à peine longues d’un pouce. Les . fleurs font petites , pédicellées, & pren . grappes non rameufes , difpofées par couple, l'extrémité des pédoncules. Ceux-ci etes. _laires , folitaires , & de la longueur des pee Ù Le calice eft glabre , à cinq divifions FREE ées &. pointues. La corolle un peu plus grande ; € compofée de cinq pétales échancrés en ce Les fruits font des capfules membraneufes , ova à cinq loges , renfermant les femences tn æ couvertes d'une. grille. Cette plante croit dans : F'Ameriqué meridionale. ( W. f. herb. de La marck. } 32. Oxätine À grappes. Oxalis ratemofs. : Oxalis pedunculis élongatis racemiferis ; folüs ter natis ,, foliolis obcordatis. Nob. | Ge Oxys rofeoflore ereitior, vulgo tulle. Feuill. perne ER es Elle fe diftingue dé la précédente par 13 © me dé fes feuilles. Sa racine eft fi reufe , & produit une tige aflez épailfe , droïe , fm précédente , qu’on feroit tenté de la prendre. des. mr lie tie EL O X À ou un peu rameufe , élevée de fix à huit poucés. , Les feuilles font éparfes , & ont leurs folioles obcordées , très-entières & pendantes. Elles font - portées fur des pétioles grêles & ouverts. Les fleurs forment des grappes lâches & rameufes, foutenues par des pédoncules axillaires , redreflés , . fouvent plus longs que toute latige. Leur corolle ef d'un rouge pale , marquée de fix lignes plus foncées ; fes pétales font oblongs & obtus. On trouve cette plante en Amérique. Les Chiliens la unes cullé rouge, & l’emploient dans la tein- re, ####%% Feuilles ternées ; tige nulle ; hampes | pluriflores. 23. OXALIDE élevée. Oxalis virgofa. Oxalis fcapis muliifloris , foliis ternatis foliolis , ovatis , } foribus verticillaris. Molin. Hift. nat , Chil, p. 110. Sil'exiftence de cette efpèce eft bien conftatée , ce fera , fans contredit , une des plus grandes & des plus remarquables de ce genre. Selon Molina, elle pouffe un grand nombre de hampes de cinq pieds de hauteur , groffes comme le doigt , très- tendres , d’un goût acide , & chargées de fleurs Jaunes , campanulées , difpofées par verticilles. Les feuilles font radicales , ternées , & ont leurs folioles ovales. Cette plante croît au Chili. 24. OXALIDE érigée. Oxalis ereëla. Oxalis feapis umbelliferis , foliis ternatis glabris , floribus éreis. Thunb. de oxal. p. 6 & 13. n. 11. An oxalis radice fibrofa foliis triphyllis , cor- datis 3 ubtus incanis ? Bumnan. Afr.t. 27, Oxalis saprina. Thunb. Sa racine eft un bulbe ovale , un peu trian- gulaire , enveloppé d’une \longue tunique liffe & membraneufe. 11 en naît une touffe de feuilles térnées , portées fur des pétioles filiformes , gla- bres , canaliculés, longs de trois à quatre pouces, Les folioles font fefiles , élargies, profondément échancrées en cœur à leur fommet , d’ailleurs entières , très-glabres , vertes & repliées Jongi- tudinalement en deffus, carinées , & légérement Purpurines en deffous. Les fleurs font prefque Campanulées , de couleur pourpre ou violette , Jaunâtres en leur fond , & difpofées , au nombre _de quatre , cinq , en ombelle à lFextrémité des mpes. Celles-ci font glabres , foibles , cylin- driques , plus élevées que les feuilles. On apper- goit à la bâfe des ombelles deux braétées , petites & fubu'ées. Chaque fleur eft portée fur un pé- dicel long de cinq à fept lignes , délié, un peu dilaté fupériewrement & très-droir, même avant ‘k floraifon. Le calice x environ deux lignes ; il eft divifé prefqu'à fa bâfe en cinq découpures lncéolées , poinruées ; chargées à leur fommzt d'une petite glande jauns & fillonnée. La corolle , OXA 685$ trois à quatre fois plus grande que le calice , a fon tube court , & les divifions de fon limbe ob ongues , obtufes , foiblement crenelées, Les étamines internes ne dépafñlent pas le calice : les antheres font plaines & orbiculaires. Les flyles une fois plus longs que les étamines , font ter- minées par des ftigmates jaunes 8& plumeux. Cette plante eft commune au Cap de Bonne-Efpérance. (CV. [. in herb. de Lamarck. ); 2 $. OXALINE caprine. Oxalis pes capra. Lin. Oxalis fcapis umbelliferis | foliis ternatis ciliatis, foliolis femibifidis, floris plerifque claufis cernuis,Nob. Oxalis fcapo umbellifero | foliis ternatis subbi- partitis : apice fubtus callofis. Lin. Oxalis (cernua} Jcapis umbelliferis , foliis ternatis glabris floris plerisque auf cernuis. Thunb. de oxal. p. 6 & I HER On ne confondra pas cette efpèce avec la pré- cédente , fi l’on faitattention à fes feuilles ciliées , à fes hampes proportionnellement beaucoup plus longues, & fur-tout à {a belle couleur jaune de fes fleurs qui font conftamment penchées avant la floraifon. Sa racine eft longue , filiforme , fibreufe , ac- compagnée à fon collet de petits bulbes, enve- loppés dans des tuniques membraneufes & lui- fantes. Les feuilles forment une touffe lâche d’urr vert gai. Elles font radicales , pétiolées , compo- fées chacune de trois folioles fefiles , élargies , rofondément échancrées à leur fommet, ciliées , glabres en deffus , blanchätres & légé- rement pubefcentes en deflous , & chargées à leur bâfe d’une glande pourpre , qui n’eft plus appa- rente dans les individus fecs. Les pétioles font filiformes , foibles , droits & longs de fix Le v pouces. Les hampes ont plus de deux fois la longueur des pétioles , font cylindriques , fle- xueufes , & portent chacune une om lle com- fée de quinze à vingt fleurs jaunes , d'un afpect ort agréable , mais qui ne fe RCE Ue fucceffivement. On obferve deux petites braëtées à la bâfé de cetre ombeile ; les pédoncules artiels font très-fimples , déliés , prefque glabres , ja s d’un pouce ou un peu plus , penchés avant la floraifon & redreflés lors de l’épanouifflement de la fleur. Le calice qui a environ deux lignes eft partagé profondément en cinq découpures lancéolées , pointues, vertes , glabres , quelque- fois pubefcentes , & terminées par deux points glanduleux , bruns , à peine fenfibles. La corolle eft à-peu-près quatre fois plus longue que le caice. Son tube eft courc & fon limbe elt mé- diocrement évalé. Les filers des érammes fou tiennent des anthères ovales. Les ftyles [one courts, à fligmaces obtus & veus. Il fuccède aux fleurs des capfules oblongues , cylindriques, obfcurément pentagones- 686 OXA Cette plante fe trouve au Cap de Bonne- Efpérance , où elle vient abondamment dans les jardins & aux environs de la ville. Les exem- plaires fecs qui ont fervi à notre defcription avoient été pris parmi des individus cultivés au Jardin des Plantes. ( Ÿ. f. in herb. de Lamarck.) Obferv. Nous ignorons ce qui a pu engager M. T'hunberg à donner l'efpèce précédente pour Poxalis pes capra de Linnæus, & à décrire en- fuite cette dernière fous le nom de cernua , comme il eft facile de s’en convaincre en comparant les defcriptions de ces deux auteurs. 26. OxALIDE violette. Oxalis violacea. Lin. Oxalis fcapis umbelli-feris, folits ternatis ciliatis foli- olis obcordatis | fubemarginatis. Nob. Oxalis féapis umbelliferis ; folis ternatis glabris : calycrbus callofis. Thun,. de oxal, p, 6 & 13.n. 10. Oxalis fcapo umbellifero , foliis ternatis , obcer- Qu calycibus apice callofis. Lin. Jacq. Hort. t. 00, Oxalis caule aphyllo, flore purpureo, radice tuberofa , rotunda, Gror. Virg. 161. Oxys purpurea V' irginiana radice lilii more nu- cleaia. Pluk alim.274, t. 102. fig. 4. Elle à beaucoup de rapports avec les deux efpèces précédentes , mais fes folioles plus ar- rondies & très-légérement échancrées , la dif- tinguent fuffifamment. Ses fleurs font purpurines ou violettes , & penchées avant la floraifon. Sa racine eft épaiffe , allongée , très-garnie de fibres , & accompagnée de bulbes à fon collet. si dire des feuilles ternées , ramaflées en touffé , & portées fur des pétioles droits , hif- pides , longs de fept à huit pouces où même davantage. Les fo:ioles font affez grandes, fef- files, élargies, obcordées ; à lobes très - peu faillans & arrondis , cilicés , plus pâles en deffous, & parfemées fur leurs deux faces de petits points glanduleux , qu’on n’apperçoit bien qu’à l’aide d'une loupe. Flles font larges de près de deux ouces , {ur un pouce & demi ou environ de ongueur. Les hampes font hifpides, cylindri- ques , plus élevées que les feuilles , - & fe ter- minent chacune par une ombelle fivple , quel- uefois rameufe , compofée , le plus fouvent , e quinze à vingt fleurs pédicellé:s , violettes où purpurines , mais dont le fond eft blanchâtre. Les corolles font très-évafées & compofées de cinq pétales ovcides, adhérens à leur ble , beaucoup plus longs que le- calice. Celui-ci à fes divifions très-profondes ; lancéolées., poin- tues ; chargées de deux petites glandes fauves êc linéaires à leur fommet. Les pédicels penchés OXA | d’abord , fe redreffent fucceffivement , à mefure que les fleurs s’épanouiflent. Cette plante croît naturellement en Virginie & dans le Canada 2. (W. [. in hers. de Lamarck. ) AR 27. OXALIDE foyeufe. Oxalis fericea. Thunb. Oxalis fcapis umbelliferis , foliis ternatis , tomen- tofis , calycibus apice nudis. Thunb. de oxal. p. 6 & 16. n. 13. : Cette efpèce reffemble à loxalis pes capra ; mais elle s'èlève moins , & fes feuilles font tomenteufes, principalement en deflous. Sa racine eft plongée profondément dans la tetre , & donne naiffance par fon collet à une tige courte , furmontée d'une touffe de feuilles. Les folioles de ces feuilles font feffiles, très profondément échancrées à leur fommer , à lobes prolongés & divergeans , d’ailleurs entières. Leur furface fupérieure eft verte , hériffée de poils blancs & fouvent teinte de rouge fur les bords. L’inférieure eft cotonreufe , d’un blanc foyeux ou comme argentée, quelquefois légérement purpurine. Les pétioles communs font filifor- mes , pileux, deux fois plus courts que les hampes. Celles-ci s'élèvent au milieu des feuilles, à la hauteur de fix à fepr pouces. Elles font velues & fe terminent chacune par une ombelle de trois à cinq fleurs jaunes , poitées fur. des édicels inégaux , inclinés , longs de fix à huit ignes. On obferve deux petites bradées à la bâfe ‘de lombelle. Le calice eft pileux, du dpuble plus court que fa corolle , à decoupures Ja! céolées & pointues. Les filets des éramines dépaffent pas le calice , & foutiennenc des an- thères comprimées & orbiculaires ; les ftyles font Cap de Bonne - Efpérance. ( W. f. in herb. Lamarck. ) 28. OxALIDE articulée, Oxalis articulata. N. Oxulis feapis umbelliferss , foliis ternatis 10mento)## calycibus apice callofis. Nob. _ Sa racine eit très-longue , noueufe ou aftr culée , rampante , recouverte d’une écorce brune & crevaflée. Les feuilles font radicales , red breufes , ternées , portées fur des pétioles gr À foibles , pubefcens , longs de cinq à fix pou® Les folioles font feffiles , beaucoup mo de de crées que dans l’efpèce précédente, obcordées, chargées fur leurs deux faces de poils fins ; à châtres , couchés , lüifans, qui leur donne u ne peét foyeux , & même cotonneux ; lorfqu € 4 n’ont pas encore acquis un développement " | La furface inférieure de ces folioles ef Fe dé quelquefois légérement purpurine y ee plus longs & velus. On trouve cette planté de ins échan- petits points bruns & calleux. Les hampes PS Co à a in + on Mr VE A ne -OZXA paroiffent pas différer des pétioles ; elles s'élèvent ordinairement ur peu plus , & foutiennent cha- une une ombille très-fimple , compofée de cinq à fix fleurs d’un pourpre pâle, mais qui paflent au bleu par la defficcation. Ces fleurs font por- tées fur des pédicels affez longs , prefque égaux & pubefcens. On trouve vers le point commun de leur infertion , deux braétées amplexicaules & pointues. Les calices font pubefcens , profondé- ment quinquefides , à divifions lancéolées , char- gées à leur fommet en deffus de plufeurs petites glandes linéaires & jaunâcres. La corolle eft deux ou trois fois plus grande & campanulée. Cette plante croît dans l'Amérique méridio- nale ; elle à été rapportée de Monte-Bido par Commerfon. ( W. f: in herb. de Jufficu.) 29. OXALIDE bicolore. Oxalis bicolor. N. Oxalis [capis umbelliferis | foliis ternatis glabris , fubtus violaceis. Nob. : Oxys luteo flore radice craffiffima. Feuill. peru. - Sa racine eft fort groffe , épaiffe d’un pouce au moins , plongée profondément dans la terre , récouvérte d’une écorce gerçée & garnie de fibres. Elle fe divife .a fon collet en plufieurs fouches | couronnées chacune par une petite touffe de feuilles. Ces feuilles font ternées à pétioles longs de deux ou trois pouces, & à folioles obcordées, d’un vert gai endeflus , & d'un violet magnifique en deffous. Les hampes font à-peu-près de ta longueur des pétioles, & fe divifent en deux ou trois pédicels, qui fou- tennent chacun une fleur compofée de cinq pétales jaunes, rayés de rouge à leur bâfe, Oblongs , obtus & ouverts. Cette plarite croit au Pérou , où elle à été fervée par, Feuillée. *XXXXXX Feuilles digitées ou mulrifides. 30. OxALIDE jaune. Oxalis flava. Lin. Oxalis folis mulifdis glabris. Thunb. de oxal. p. 7 & 23. 24. | ee … Oxys africana bulbofa , floribus amplis luteis , foliis minimis hirfuris. Raï. fuppl. $49. Oxalis bulbofa, angufis digitatis folüs, flore folitario. Burm. afr. 68. €. 27. fig. 4 Oxalis bulbofa , fimplici caule ad fummum foliofe , flore luteo. Burm. afr. 81. +. 30. fig. 1. Oxalis feapo unifloro ; foliis ternatis bipartitis. Lin. .… Elle eft très-glabre dans toutes fes parties , & fe iftingue =" par ce feul caraétère des autres efpèces à feuilles digitéés, Sa racine eft bulbeufe, plongée profondément dans la terre. O XA 687 Ses feuilles font radicales, compofées de cinq à neuf digitations ovoides , prefque Jancéolées, fefiles , enronlées longitudinalement en-deflus, un peu refléchies à leur fommet. Ces digita- tions ont huit à dix lignes de longueur & font portées fur des pétiol:s affez épais, cylindri- ques , rougeâtres , haut de deux à trois pouces. Les hampes fouvent folitaires , toujours peu nombreufes , ne dépañlent pas ordinaire. ent les pétioles & foutiennent chacune une fleur aflez grande , de couleur jaune. Le calice de cette fleur eft divifé prefque jufqu'à fa bâfe en cinq découpures ovales-lancéolies , obtufes : la co- rolle eft fort ample , campanulée , trois à quatre fois plus longue que le calice , à divifions du limbe arrondi:s au (fommet. Les fruits font des capfules ovales. On trouve cette plante en Afrique. 2L. 31. OXALTDE tomenteufe. Oxalis tomentofa. Thunb. Oxalis foliis fubquindenatis tomentofs , foliolis obovatis integerrimis. Nob, Oxalis foliis mulifidis hircis. Thunb. differt. de oxal. p. 7 & 24.n.2$. Oxys parva africana , flore magno caudicante , lupini foliis argeneo-fericeis. Pluk. amakch. p. 164. t. 350. p. 3. Sa racine eft un bulbe ovale, life, de la roffeur d’une aveline & plongé profondément. dé la terre. Les feuilles font radicales , pel- tées, compofées de douze à vingt digitations ovoides , entières , roulées longitudinalement en-deffus & hériflées de poils blanchätres. Ces digitations ont quatre à Fes a ri de lon- gueur. Elles font portées fur des pétioles com- muns très-velus , & à peine longs d'un poue. ‘Les fleurs font grandes , folitaires , de couléur blanche & terminent des hampes plus élevées & auf velues que les pétioles, Chaque fleur offre un calice pileux à divifions lancéolées & très-profondes aies à is. à fix fois Lis grande que le calice, laqu: Île paroït com- A fée dins h figure de Plukn & de cinq pétales Ecévlés , médiocrement ouverts. Cetre efpèce fe trouve en Ethiopie. 32. OxaLIDE à fix feuilles. Oxalis fexenara. Nob. Oxalis foliis fexenatis 1omentofis ; foliolis obovatis integerrimis, Nob. la plante eft chargée de poils fins, Dh En $ nt ve qui he un afpect cotonneux & blanchâtre. Sa racine fe divife à fon collet en plufieurs fouchcs ou tiges cour- tes , chargées de feuilles très-nombreufes &e ramaflées en faifceau. Ces feuilles font digi- tées , compofées de fix folioles fefiles , ovoides , très-entières , planes , longues à-peu-près de quatre lignes & portées fur des pétioles com 638 OXA muns filiformes , d'un pouce à un pouce & demi de longueur. Les hampes s'élèvent un eu davantage & font comme articulées vers ue milieu , au point d‘inferrion de deux petites braétées amplexicaul:s. Elles foutiennent chacun une fleur jaune dont le c.lice deux fois plus Court que la corolle a fes divifions oblongues & obtufes. Les étamines internes dépaflent un peu ce calice, Se Cette plante a été rapportée de Montebido, par Commerfon, ( F. f. in herb. de Juffieu. }) 33. OXALIDE digitée. Oxalis quinata. Nob. Oxalis foliis quinatis hirtis , foliolis fubemargina- tis cunetformibus. Nob. La racine de cette efpèce poufle une véri- | table tige un peu couchée à fa bâfe, redreflée, cylindrique , rouflätre , légèrement ftriée & haute de cinq à fix pouces. Cette tige eft feuillée fupérieurément & nue dans fes deux tiers inférieurs où l’on apperçoit feulement quelques écailles très-diftantes, membraneufes , & amplexicaules. Les feuilles font pétiolées , digitées , compofées chacune de cinq folioles fefiles , étroites , cunéiformes , repliées longi- tudinalement en deflus, un peu échancrées au fommet , légèrement arquées , & chargées comme toutes les autres parties de la plante de poils droits, féparés , fins &. blanchätres. Ces feuilles font de deux fortes ; ies unes al- ternes , diftantes , portées fur des pétioles courts , redreflés , élargis , fquamiformes , refque amplexicaules ; les autres difpofées plu- te enfemble dans les aiffelles des premières ëfoutenues par des pétioles très-grêles , cy- lindriques , filiformes , inclinés ou réfléchis & Le ont fouvent plus d’un pouce de longueur. Îles fe rapprochent au fommet de la tige en un faifceau. Les pédoncules font axillaires , folitaires , plus longs que les pétioles & uni- flores. On remarque vers leur milieu deux brac- tées engaïnantes, très-étroites , prefque fétacées. Chaque fleur préfente un calice profondément quinquefide à divifions lancéolées , ciliées & obtufes ; une corolle beaucoup plus grande, campanulée , rougeâtre en fon Kobe: > mais dont le tube eft de couleur jaune. Les éta- mines internes dépañlent un peu le calice. Cette plante croit au cap de Bonne-Efpé- rance. Nous en avons vu un exemplaire dans} Pherbier du citoyen Lamarck. ( V.f.) EXAAHAXE Feuilles ailées. 34 OxaAriDE fenfitive. Oxalis fenfitiva. Lin. Oxalis folüis pinnais Thunb. de oxal. pag, 7 e : 24. n. 26, | | | étoient Join d'en foupçonner tous les OXA Oxalis feapo umbellifero , foliis pinnatis. Pl eyl. 180. Lin. fp. plant. p. 622. Oxyoidet Malabarica fenfitiva , caule viridi glabro , flore luteo majore. Garcin. act. angl. 1730. p. 379. €. 2, Herba mimofa Maiabarienfium. Zam. hiüft, 190. t. Gi. Herba fentiens. Rumph. amb. $, p. 301. t. 104.,f. 2. Herba viva. Cluf. exot. 290: Herba viva foliis polypodii. Bauh. pin, 259. Todda vaddi, Rheed. mal. 9. p. 33.t. 19. Sa tige eft très-fimple , droite, cylindrique, - cannelée ou ftriée, parfaitement nue dans fa Jongueur , mais terminée par un faifceau de feuilles bien garni & très-ouvert. Cette æige eft quelquefois très-courte ; elle s'élève en gérérai depuis un jufqu’à huit ou dix pouces, Ses feuilles font ailées fans impaire , étroites, longues de deux à trois pouces , fur environ fept lignes de largeur. Elles font compofées depuis leur bâfe de pinnules feffiles ; oppo- fées , eliiptiques , bee ; très-entières , um peu élargies à keur fommer , vertes en-deflus ;: & d'une couleur pâle en-deffous. On remarque fur ces pinnules de petites nervures parallèles, bifurquées , qui partent de leur côte moyenne , & prennent une direétion tranfverfale. Les pé- : tioles communs font légèrement hifpides, grêles & filiformes. Les fleurs font petites , pédicel- lées & difpofées en ombellules fur des pédon- cules très-fimples , hifpides’, ftriés , droits, qu naiflent du milieu des feuilles. Ces ombellules font garnies à leur bâfe d’une efpèce de col- lerette courte , compofées de petites écailles ovales , mucronées & ciliées ; les pédicles des fleurs ont à peine la longueur de ces écailles. Les calices font campanulés , ftriés , légère- ment hifpides , à-peu-près longs de deux lignes & partagés en cinq des droites , lancéolées & aiguës. La corolle eft un peu plus grande, jaunâtre , veinée de rouge. Aux fleurs fuccè- dent des capfulzs membraneufes , courtes ,* ovales , ne dépaffant pas le calice, muero- nées par cinq fiyles & contenant dans chaque loge une à deux femences obrondes ; canne- lées tranfverfalement. Cetre efpèce croît naturellement dans prefque toute PAfe , à Java, Amboine , Ceylan, aux îles Philippines. : | Cette plante qui femble s'éloigner un peu par fon port de fes congénères peur fe rap- precher en quelque forte des mimofa ; 19% préfente auffi une irritabilité bien plus E fefte. Ses feuilles & fes fleurs fe contrattenr avec précipitation au moindre attouchemen- Cetre efpèce de fenfbilité devoit paroitre 4 étonnante à des hommes grofliers = Le rans qui , n'ayant jamais étudié la nr ue PE RG tS sn ne do OX A: OX A 682. Ils croynient cette plante animée d’un feu di- } & la phthifie pulmonaire, Ils fe fervent de fa vin & lui attribuoient les propriétés les plus décoétion à laquelle ils aioutent un peu de merveilleufes. Aufli fut-elle petdant long tems l'miel pour en corriger l'amertume. Ceux de un grand. objet de fuperftition pour toutes les | 11 côte de Malabar regardent le fuc de fa nations de [l'Afie. Leurs prêtres la fifo'ent | racine comme un remède infaillible contre la fervir aux enchantemens & l’employoient quel- | piquure des fcorpions. ( Confultez #article IRR&- quefois pour combattre les maladies les plus | TABIZITÉ, de ce Dictionnaire.) terribles. De nos jours les habitans des Mo- £ lucques en font encore ufage dans l’afthme SAVIGNY: Botanique, Tome 1. Ssss 690 » Pacrmrer. Pachira. Genre de plante à fleurs polypétalées, de la famille des ma/vacées , très-voifin des Bombax ;& des Adanfonia par fes rapports , & qui comprend des arbres exotiques a feuilles alternes , digitées, munies de ftipules & à fleurs axillaires , dont la grandeur & la beauté font infiniment remarquables. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’a- voir Un calice fimple | campanulé ; cinq pétales très- longs ; des étamines très-nombreufes, monadelphes à leur bäfe ; un ffyle ; cinq fligmates ; une capfule ovale , fillonnée | uniloculaire | smultivalye , po- byfperme. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. . : La fleur préfente , 7 Re . > 1°. Un calice fimple , monophÿlle., “carpa- | nulé , tronqué , entouré de cinq corps glandh-. leux à fa bâfe , très lgèrement échancré en fon bord. à - L Ê : très-Jongs , enfiformes , con- caves , prefque droits, réfléchis à leur fom- met , inférés à la bâfe du calice, épais, ca- duques. 3%. Des éramines très-nombrenfes dont les filamens moins longs que les pétales , font réu- nis dans leur moitié inférieure en un tube qui . entoure l'ovaire & fe divife enfuite en quinze faifeeaux particuliers : chaque faifceau compofé de dix à douze filimens capillaires, fimples ou bipartites , qui foutiennent des anthères oblon- gues , droites , un peu courbées en croiflant. 4°. Un ovaïre fupérieur ; ( non - inférieur comme le dit Linné fils.) ovale--conique , fil- lonné , chargé d’un ftyle filiforme , de la lon- gueur des étamines , qui fe termine par cinq ftigmates. Le fruit eft une capfule très grande , coriace, ovale, fillonnée, uniloculaire , s’ouvrant du fommet à la bâfe en plufeurs valves & renfer- mant dés femences anguleufes , rouffitres. " ü Oo de hauteur, fur un à deux ] À Son écorce ‘ft cendrée & fon bois mol & fpongieux. Ses rameaux s'étendent en tout fens EsPÈCESs. I. PACHIRIER à cinq feuilles. Pachira aqua- tica, Aubl. Pachira folis fubquinatis : foliolis ovato-lanceolatis. SWartz. prodr. p. 101. ( Sub carolinea. ) Carolinea princeps ? Lin. fil. fuppl. p. $s1 & 314. Pachira. Jufl. gen. plant. p. 279. Lam. illufir, t. 589. C’eft un arbre du plus bel afpeét lorfqu’il eft chargé de fes fleurs. Son tronc efttrès-rameux, & s'élève ordinairement à quinze ou vingt pieds pieds de diamètre. & ‘font garnis de feuilles alternes , pétiolées , compofées de trois à cinq folioles ovales-lancéo- | Hées , pointues , prefque fefliles, lifles , vertes, très-entières ; ces folioles font de grandeur iné- gale, & la moyenne a fouvent fept pouces & plus de longueur ; elles font difpofées en ma- nière de digitations à l'extrémité d’un pétiole commun long de cinq à fix pouces, muni à fa bâfe de deux ffipules. ( courtes & caduques fuivant Linné fils. ) Les fleurs font magnifiques, longues de plus d'un pied , comme tubuleufes., veloutées , jaunâtres , folitaires , & difpofées dans les aiffelles des feuilles. Leurs pédoncules font très-épais & fort courts. Les pétales tom- bent de bonne heure & laiffent à découvert un gros paquet d’étamines, dont les filamens font rougeâtres & les anthères d’un beau pourpre. Le fruit reffemble à celui dn cacaoyer, (1h40- broma } auf lés habitans de Cayenne lui ont- ils donné le nom de cacao fauvage : c’eft 7 capfule ovoide , velue , rouffatre , relevée e cinq côtes arrondies. Les galibis en mangent les femences cuites fous la braife. Cet arbre croît naturellement dans l'Amé- rique méridionale. ( W. f. in herb. Lamarck. } 2, PACHIRIER à fept feuilles. Pachira infignis- Sw. Pachira foliis fubfeprenatis foliolis Car oblongis, Swaïtz. prodrom. p. 101. ( Su rolin:a.') : Xiloxochilt flore capillaceo. Hern: mex: P- 63. \ à + PAC Bombax grandif'ora. Hujus. di&. (Inclus. fy- nonym. ) Cette efpèce , qui ne le cède guère en beauté à la précédente, fe trouve déjà décrite dans ce: diétionnaire à l'article fromager , fous le nom de Bombax grandiflora. M. Swartz a depu's jugé à propos de la rapporter au genre dont nous nous occupons. FEll: noms paroît en effet s'en rapprocher infiniment par le caraétère de fes fleurs , mais fes fruits nous font inconnus & nous ignorons s'ils ont été obfervés par M. Swvartz. Nous n'ofons donc dans ce moment décider auquel des deux genres , pachkira & bombax , cette efpèce doit appartenir, quoique nous penchions fortement pour le premier. Au refte , nous ne pouvons rien ajouter à la def- cription que le citoyen Lamarck a donnée de cette jolie plante. ( Voyez FROMAGER à grandes fleurs. ) SAVIGNY. PACOURIFR ps LA GUIANE. Pacouria Guia- nenfis. Aubl. Guian. t. 1. p. 268. tab. 10$. Pacouria. Lam. il'aft. tab, 169. Juff. gen. plant. p. 148. Arbriffeau à fleurs monopétalées , de la fa- mille ds apocins , qui daïs l'ordre naturel, proie devoir être placé entre les ambelaniers & > vaké, & qui conftiue un genre particulier dont le caraétère eflentiel eft d’avoir , Un calice perfiffant à cinq divifions profondes ; une corolle mono, étale à tube court & à limbe par- tagé em cing découpares obliques & ondulées; cinq étaminres, un ffyle ; une bare pyriforme , po/yfperme , à femences dures & argulexfes. La tige de cet arbriffeau a environ trois pouces de diamètre. Elle jère des branches noueufes , firmenteufes , velubiles , qui gagnent cime des arbres & leiflent enfuire tomber des rameaux garnis de feuilles oppafées , ovalss , pointues , oncées en leurs bords, glabres, fer- mes, vertes, liffes , très-eririères. Ces feuilles ont leurs nervures rougeâtres ; faillantes en- deffous & font porrées fur des pétioles courts , cylindriques , & amplexicaules. Les plus grandes font longucs de fept pouces fur trois ou à-peur près de largeur. Les fleurs font Jaunes & naif fent par petits bouquets fur de longs péxton- cules, axillaires , rameux , qui fonc en même- t:ms la fonction de-vrilles. . Chaque fleur préfente, | 1°, Un calice monophylle , partagé profondé- ment en cinq divifions obrondes & pointues. 19, Une corolle mouopétal: dont le tube eft court , fnféré à la bâfe du calice, & le Embe divifé en cinq lobes cbliques , ondulés , égaux. PAC ést 1 3°. Cinq éramires dont les filets trés-courés, | fouti des anthères fagittée 1204 outiennent des anthères fagitrées. . :49. Un ovaire fupérieur , obrond , furmonté : d'un ftyle court, tétragone, qui fe termine par un ftigmate épais , ovale, ftrié fpiralement:, pofé fur un difque plane & muni de deux pointes à fon fommet. _Les fruits font des baïes jaunes , très-grandes, pir formes , charnues , pulpeufes , uniloculaires ; renfermant des femences dures & anguleufes. Ccs baies reffémblent en quelque forte à des coins , & ont une odeur agréable dans leur maturité. “ Toutes l2s parties de cet:arbriffeau contien- nent un fuc laiteux, vifqueux, fort abondant. Il croît naturellement à la Guiane , à l'entrée. de la Crique des Galibs. SAVIGNY. PACOURINE de là Guiane. Pacourina edudis. Aubl. Guian. t. 2. p. 8c0. tab. 316. Pacourina. Lam. ïilluftr. t. 665$. Juff. gen. plant. p. 174. - Plante à fleurs compofées , de la divifion des cynarocéphales , qui a dés rapports avec les farrétes & les centaurées & qui confiirue un geare particulier, dont le caractère eflentiel eft d’avoir Le calice ovale, embriqué ; tous Les fleurons her- maphrodites , quinquéfides ; le réceptacle garni de pailettes ; les femences couronnées d'une aïgrette pileufe. RSA ARE Ses tiges font hautes de trois à quatre pieds, dreites , un peu rameufes., cylindriques & friées. Eltes font garnies de feuilles affez grandes , pé- tiol£es , altern:s, diftantes , ovales-oblo: gues & terminées en pointe ; ces feuilles font d'un vert cendré, très-glabres , finement denrelées dans leur contour. Leurs pétioles font courts, aîlés , comme engaînés & amplexicaules. Les fleurs font bleuâtres , folitaires, feffiles, oppo- fées aux pétioles. É Chaque fleur eft fofculeufe & préfente , 1% Un calice commun , très grand, embriqué d'écailles inégales, mucronées , arrondies. 2°, Quantité de fleurons tous hermaphrodites , écaux ; tubuleux, à cinq dents, ayant chacun cinq étimines fyngénéfique, l'ovaire: inférieur, oblong, leftyle terminé par deux fligmates, & formant par leur réunion une fleur compolée , régulière , prefque fphérique. | Le fruit confifte en plufeurs femences ovales- oblongues , cuuronnées d'une aigrerre feffle | non-plumeufe & difpofée fur un récepracle 555$ 2. 692 P Æ charnu , paléacé ; les paillettes larges, concaves, pointues , dépaflent les femences. Cette plante croît naturellement à la Guiane, dans les lieux humides , & fur le bord des ruiffeaux. SAVIGNY. PÆDÉROTE. Paderota, Genre de plantes à fleurs monopétalées , qui fe rapproch: beau. coup des véroniques par le caraétère de fes fleurs , mais que le citoyen Juflieu place dans la famille des fcrophulaires, d’après la confidé- ration des fruits, & qui comprend des herbes à feuilles fimples & à fleurs axillaires ou difpo- fées en grappe terminale. Le caraétère effentiel de ce genre eft d’2- voir Un calice à cing divifions 3 une corolle tubu- leufe , ringente , ‘à linbe bilabié, baïllant ; _ure capfule à deux loges. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. La flkur offre, 1°. Un calice monophylle , profondément quinquefide ; à découpures linéaires fubulées , _perfitantes. 2°. Une corolle monopétale , tubuleufe , rin- gente, à tube plus court que le calice , & à limbe bilabié, baillint ; la lèvre fupérieure en- tière ou échancrée ; l’inférieure trifide. i 3°. Deux éramines dont les filamens filiformes, un peu courbis, de la longueur de la corolle , foutiennent des anthères, ovales ou arrondies, °. Un ovaire fupérieur ». ovale, furmonté d'un ftyle filiforme à ftigmare en tête. Le fruit eft une capfule ovale-oblongue ,un peu comprimée , biloculaire, quadrivalve , po- Jyfperme. ps EsPÈCES. .1. PÆDÉROTE du Cap. Paderota Bons Spei. Lin. Pazerota foliis pinnatifidis, Lin. Amoenit. acad. 6. afr* 1. Laïm. iliuft. p. 48. n. 200. Veronica africana , floribus ad genicula pedicellis biuncialibus. Herm, afr. 383. Plukn. 320, f, s. Anagallis foliis finuatis. Roy. lugdb. 416. Ses feuilles très-profondément découpées la font reconnoitre facilzment. Ses tiges font cou- chées , liffes | longues d’un pied ou environ. Les feuilles font pétiolées, lancéolées , obtufes & pinnatifides. Elles font difpofées trois à trois à chaque nœud , à Fexception néanmoins des fupérieuses qui font le plus fouvent alternes, P Æ Les fleurs font petites , pourpres avec des lignes blanches & difpofées fur de longs pédoncules axillaires & uniflores. Leur corolle eft quadri- fide , prefque régulière fuivant la figure de Pluknet. 11 leur fuccède des capfules échancrées en cœur , biloculaires & polyfpermes. Certe efpèce appartient peut-être au genre des véro- niques. On la trouve au cap de Bonne - Ef- pérance. 2. PÆDÉROTE bleue. Paderota carulea. Lam. Paderota foliis orpofitis fubrotundo-ovalibus ferra- tis , labio fiperiore indivifo. Lam. illuftr. p. 43. H.197:t 13. £ I. Se Paderota foliis ferratis oppofitis. Jacq. hort. t. 421. Lin. Paderota corcllarum labie fuperiore itdivifo. Linn. f. fuppl. p. 84. Veronica bonarota. Spec. plant. 1. p. 11. Weronica petraa fempervi- rens. Pond. bald. 336. Tournef. 144. Chamadris alpina faxatilis, Bauh. pin. 248. Bonarota mon- tana italica chamadrios folio , flore caruleo. Michel. gen. 19.t. 15. f. 12. Bonarota montana italica, chamedrios folio rotundiorc , & quafs circinato ; fpica cerulea habitiore. id. t. 15. f. 2. Ses tiges font hautes de fept à huit pouces, non-rameufes , giêles , foibles , cylindriques, légèrement pubefcentes & garnies de feuilles prefque fefiles, oppofées , un peu diftantes les unes des autres , ovales, pointues & fortement dentelées dans leur contour , depuis leur tiers inférieur. Ces feuilles ont la plupart un pouce de longueur , mais elles deviennent infenfble- ment beaucoup plus petites vers le bas de l tige. Les flcurs font de couleur bleue, pédicel- lées, ringenres & difpofées en épi oblong, lâche & terminal. Eles font sc ompiee de bratées linéaires , qui s’inférent à la bâfe des ca- lices & dépaffent un peu les corolles. Celles-ci font bilabiées ; leur lèvre fupérieure eft votée, terminée en poinre & n'eft jamais échancrée comme dans l'efpèce fuivante ; l'inférieure elt trifide. Le tube eft fort imparfairement recou- vert par les divifions du calice qui font très- étroites & un peu velues, Les étamines font uné Î légère faillie. Cette plante croît naturellement en Autriche & dans les Alpes. 3. PÆDÉROTE jaune. Paderota lutea. Lam. Pa- derota foliis oppofitis ovalibus ferratis , labio fe periore bifido. Lam. illuftr. p. 48. n. 198. _ Padirota ( ageria ) foliis ferratis.: inferioribus alternis. Lin. Paderota corollarum labio fre bifido. Lin. f. fuppl. p. 84. Paderota lutea ? ve : ann. 2. p. 41. Bonarota chamadrifolia. Scope carn. ed. 2. n. 26. Veronica Paco per re ; calycibus quinquefidis tubo poffice dilatato brevet un, Scop. carn. ed. 1. p. 303. n. 4- Chamadris On L P:Æ monts fumani. Bauh. hift. 3, p. 180. Bonarera mon- tana italica ; chamadrios folio , flore lutco, Michel, gen. plant. p. 19. Malgré la grande analogie de cette efpèce avec la précédente , il paroït qu’elle s'en dif- tingue conftamment par la couleur de fes co- 1 rolles dont 11 lèvre fupérieure eft toujours plus ou moins fenfiblèment échancrée. £es tiges, fuivant M. Scopoli , font très- fimpies , droites , cylindriques, pubefcentss ; & s'élèvent depuis trois jufqu'à fix ou fepr pouces. Ses feuilles font oppofées, prefque fefiles , ovil:s ou ovales-lancéolées, & dente- Les dans leur contour. 11 n’eft pis rare de Les trouver un peu cordiformes à leur bafe ou légèrement ampl-xicaules. Les fleurs font jaunes & difpofées en un épi lâche, oblong, droit, | farement penché & terminal, Les divifions des calices font crès-étroites & f:racées. Les brac- tées lonr linéaires, appliquées contre Les fleurs ‘& plus longues que Les calices. Les corolks ont ha lèvre fupérieure un peu échancrée & l'in- férieure trifide. Cette plante croît en Autriche , «dans l'Italie, les Alp.s, &c. Nous n’ofons aflurer que le paderota lutea- de "Scopoli appartienne à cette efpèce , n'ayant pas été à portée d'en comparer là defcriprion. _ 4 PÆDEROTE nudicaule. Paderota nudicaulis. © Lam. Paderota foliis radicalibus oblongis obtuf. , fica fecunda | caule nudo. Lam. illuftr. p. 48. n. 399-137. f: 2. « Wulfenia Corirthiaca. Jacq. mifcel. auftr.. 2. P. 60. t. 8. f. 1. & icon. plant. rar. r. 1. Æ L2 / Quoique le port de cette efrèce éloigne beaucoup des trois précédentes, 1 eft certain que les parties de fa fruétification ne préfentent aucuns caraétères qui puiflent autorifer à en former un genre particulier comme Pa fait M. Jacquin. Sa racine qui eft très- longue, épaifle , rampante , fibreufe , pouffe de diftance en diftance des tiges folitaires, droites , très fimples ; cylindriques , vertes , chargets de poils blinchâtres , non -feuillés , mais garnis feulement de quelques écailks altern:s , fef fles , lancéoléès & pointu.s. Ces tiges, ou plutôt ces hampes, s'élèvent de douze à quinze pouces & font terminées à leur fommet par un Gès-bel épi de fleurs bleues unilatérales. Les feuilles font toutes radicales , menes > pom- Es breufes , & forment des tou d'un vert fombre : ellks font nblonguss-foatulées , ob- -tufes , crénelées en lzurs bords, plaines, épaif- fs, un peu charnues , très-glabres , luifantes, Leur nervure moyenne eft rougeñrre & canali- culée en-deffus, blapchâtre & pileufs en-deffous. °PrEÆ 693 Les fleurs font pédicellées, difpofées fur deux feriss , & dirigées toutes du même côté. Ell:s conflituent un £pi l2ng de deux à trois pouces, fur 1 dos duqu:l on apperçoit deux rangs de petites braétées étroites , linéaires , embriquées , inférées à la bâfe des pédicels. Chaque fleur a à peu près fix lignes de longueur '& offre un ca- lice à cinq divifions linéaires ; égales, perfif tantes ; une corolle très f-nfiblement labiée, de couleur blue , à lèvre fupériture courte, en- rière , voûtée & à livre inférieure: dn double plus longue , trilobée , barbue à fà bâfe & marquée au même endroit d’une tache blanche ; un ftyle faillant au-dehors. Lésanthères qui font d'abord bleuâtres , bruniffent quand elles ont rénda l:urs pouflières. I] ficcède aux fleurs des capfules ovales , obtufes | comprimées, à deux loges & à quatre valves s’ouvrant par 13 fom- met. Les Éicels qui les: foutiennent fe redref- fent infenfiblement & s'appliquert contre l'axe de l’épi qui ceffe alors de paroître unilatéral, On trouve cette plinte en diverfes contrées de l'Allemagne , particulièrement dans la Ca- rinthie. s- PÆDÉROTE délicate. Paderota minirra. Pa- derota foliis oblongis integris oppofitis , floribus fo- litariis axillaribus. Nob. Paderota foliis oblongis integris oppofitis , fori- bus axillaribus oppolius , calycum dentibus intus hirfutis. Koenig. apud Retz. obf. bot, $.p. 10. C'eft une plante fort petite & très délicate, ui a prefqu'’entièrement l'afpeét de l'élarine rain S s tig s ont à peine un demi-pouce de longueur ; ell:s font un peu rameufes & garnies de feuilles oppofées, oblongues , ob- tufes, glabres & très-entières, Les fleurs font folitaires & difpofées dans les aiffelles. Les ca- lices font campanulés , penugones ; quinque- fides & leurs divifions font hériflées de poils en-dedans. Lés corolles n’ont pas encore été examinées, Cette efpèce a été rapportée à ce genre par Retz , d’après le fentiment de Kœnig. Elle CO 5 5. SAVIGNY. PÂGAMAT. Pagamatta. Rumpb. vol. 3. p. 164. tab. 103 | - Volg. Lignum momentaneum. . On trouve décrit fous ce nom dans Rumphe un arbre des Molucques , qui nous paroît appar- tenir au genre é/aocarpus ; par les caractères de Lfes fruits. Voyez -Ganitre. | -Letronc de cet arbre efl épais , peu élevé , très-rameux, recouverte d'une écorce life &c - 694 PAG cendrée. Son bois eft très-pefant, compaéte , jaunâtre & contient un fuc vifqueux foit abon- _ dans. Ses feuilles fontalternes , pétiolées , ovales, pointues , longues d'environ quatre pouces, glibres , très-entières. Les fleurs viennent en - grappes axilhires , folitaires, compofées , beau- coup plus courtes que les feuilles. Il leur fuc- cède des baies ovoides , prefque fphériques, peu charnues, de la grofltur d’une noifette ; ces baies contiennent un noyau dur un pèu quadrangulaire , bivalve, dont la fuperficie eft uès-inégale | crevaflée & ruberculeufe. Cet arbre croit natursilement aux iles Mo- Jucques. Rumphe obferve que fon bois qui paroit très- durable au premier abord , fe pourrit en fort peu de tems, & il attribue cet effer au fuc vif- queux dont il eft abondamment rempli, & au- quel il doit fa pefanteur & fa folidité appa- rente. Les habitans d’Amboine le nomment na- umatta , bois d'un moment, parce que, difent- ils, il fuit d'ouvrir & de fermer ks yeux, pour qu'il foit tombé en pourriture. Quand :l eft bien fec , il eft fort bon à brüler. Les noyaux des fruits de cet arbre font fufceptibl:s du plis beau poli ; on les ramafle pour en faire des bracelets , des colliers , &c. SAVIGN Y. - PAGAMIER de la Guyane. Pagamea Guianen- fs. Aubl. Gwian: vol. 1. p. 113: vol. 3. t. 44, Lam. illuftr. p. 352. tab. 88... à Puagamea. Ju. gen. plant. p. 209. . Arbriffeau à fleurs monopét:lies , voifin de la famille des rubiacées par fs rapports, & qui conflitue un genre particulicr dont 1: caractère: effintil eft d'avoir ; Un calice à quatre dents ÿ üne corolle quadri. fie , velue intérieurement ; qua re étamines ; deux fiyles ÿ une baie fupérieure , biloculaire à deux ojfelets tgalement biloculaires. + Cet arbriffeau s'élève à fept à huit pieds de hiuteur fur une tige rameufe , recouverte d’une écorce inégale , gerfée & rougeâtre. Ses ra- meaux font inclinés , nuds intérieurement ,‘ mais | garnis à leur fommet de feuill:s oppofées , portées fur de courts pétioles , lancéolées, pointues , glabres , lifles, très-entières, Ces : feuilles font d’un beau vert , un, peu molles & marquées de nervures obliques qui fe prolongent en fe courbant jufque vers là pointe. Elles ont environ trois pouces & demi ke longueur fur une largeur de dix à douze lignes. On trouvé à la bâfe de leurs péticl.s deux ftipules acumi- &ées , vaginales & caduques, Les fleurs font "à 3 Daniele 24 he do me » P FE: oppofées , feffles & diftantes & forment: des épis très-fimpks , axillaires ou terminaux. Leur corolle eft très velue intérieurement & de cou- Eur blanche. Chaque fleur offre, 19. Un cufice monophylle, quadrifide, droit, à bâfe perfiftante. : 2°. Une corolle monopétale | urcéolée , à tube court & à limbe plus. long que le “tube divifé en quatre découpures oblongues , ob- tufes , velues en: dedans. 3°. Quatre écamines dont les filamens très- courts , infèrés à l’érifice du tube. foutiennent des anthères arrondies, 4%. Un ovaire fupéieur , arrondi, chargé de deux ftyls dont les fligmates font aigus. Le fruit eft une baie verte , prefque glo- buleufe , retufe, environnée à fa bäfe par le calice tronqué , biloculaire, renfermant dans - chaque loge un offélet concave d'un côté, con- | vexe de l’autre, biloculaire , difperme. D'après les obfervations précifes du citoyen Lamarck fur les caraétères de ce genre , iln’eft pius poffible de douter qu'il partage avec le Gartnera , genre nouveau , publié pe le même favant, voy.illuftr. gen. tab. 167. la fingularité re- marquable d’avoir l'ovaire fupérieur & de pré- fenrer cependant Î:s caraétères propres aux rubiicées. Cette efpèce d’anomalie me parait Gfrir des confidératiens bien importantes pour l’établiflement d’un ordre naturel ; & fous ce | point de vue , elle mérite route r'attention des naturaliites. - SAVIGN Y. PALAIS. Palctum. On a donné ce nom au renflement particulier de la lèvre inf-rieure qui ferme la gorge de la corolle dans À s artir- rhinüm. ( Voyez Muñlier, ) mr fruilu. com à À 698 PAL preffo. C. Bauh. pin. 479. Paliurus! Dod. pempt. 756. Tournef. 616. Rhamnus paliurus. Hart cliff. hort. upf. 47. :Roy. lugdb. 224. Sauv. monf. ‘306: Scop.:carn: 2, 12, 264. Gmel. fib, 3. p. 106:Wallich:; obf. 10.-Du:Roï. harpk. 2. p. 233. Medic. in obferv. foc. œconom. lutr. 1774.:p. 2$9:Kniph. cent: 6. n.7641 . Arbriffeau à fleurs polypétalées , de la famille des nerpruns , qui a de très-grands rapports avec les jujubiers®, & qui conftitue un genre particulier dont le caraétère . effentiel eft d’a- voir : ë : + à : Des fleurs planes , en étoile ; un calice quinquefide ; cing pétales ; cing étamines; un difque charnu ; un! drupe fec , triloculaire , trifperme , entouré d’une aële membraneufe , orbiculaire. C'’eft un arbrifleau de dix à-douze ‘pieds , ‘très-rameux, dont la tige eft tortueufe , recou- verte d’une écorce brune & crévailée. Ses ra- “meaux font cylindriques , ün peu fcabres , fléchis en zig zag & munis à chaque nœud de deux aiguillons liffes | très-piquans , inégaux “dont un droit ou légèrement infléchi eft plus! long que le pétiole qu’il accompagne ; tandis! nr beaucoup plus court & courbé que l’autre en crochéet. Les jeunes rameaux font grêles & chargés de feu lles alternes, pétiolées, ovales , “foiblement mucronées , légèrement dentées en “fcie fur les bords , glabres, vertes , un peu plus piles en-deflous. Elles font marquées de “trois nervures principales & paroiffént comme, ‘inférées obliquément fur le pétiole ; leur côté “extérieur étant plus étroit & un peu racourci. Les fSurs font petites, pédonculées ; jaunâtres “& forment des petites grappes rameufes, axil- Jaires à peine plus longues que les pétiolés. | SNS FLN St ER: UML D ah s mn) € Chaque fleur’ préfentes .. :. ;:1 . ,., 19. Un calice plane, quinquefde , perfftant } à découpures ovales , pointues. ES +29. Cinq pétales trèstouverts,, petits ; :con- caves , onguiculés, inférés entre les divifions du calice &-un, peu plus. courts que ces divifious. © 3%. Cinq étamines oppofées ‘aux pérèles &! “dont les filèts plus courts que ces! pérales!, fon-! tiennent des añthèrés arrondies. * 5 2 1 | En outre , un difque charnu , orbiculaire ,} couvrant le milieu de Ja fleur & environnant Je piftil. K-# JA & 4°. Un ovaire fupérieur , enfoncé dans le dif. que & chargé de trois ftyles courts à ftigmates SOREUEs. sn à Lé fruit éft drupe fec, REeër ; héniBhé. “tique , applati, comme pelté ; & très-rémar- | dont le tube eft long. marqué de huit plis ; -& un peu en maflues ; minces , coria quable par un large anneau membraneux, frié , qui l'environne horifontalément. Il renferme dans fon intérieur un noyau offeux , trilocu- ‘ Jaire ; trifperme. Cet arbriffeau croit naturellement dans l'Eu- rope aufliale.,(.W. f. in herb, Lamarck. ) SAVIGNY. PALLADIE. antarétique. Pa//adia autaréhica. Lam. iluftr. pl. 285. Blakwellia antarëtica. Gœrtn. de fru&t. tom. 2. : p. 170. tab. 117: 1. ? > Nous mentionnons dans :cet article un genre nouveau , caraétérifé & figuré par Gœrtner dans un de fes ouvrages ; (de fiuétibus. & feminibus plantarum. Tubinge 1791. ) fous le nom de blachwellia. Nous n’ayons pas adopté cette dé- nomination , parce que le cit. Lamarck l'avait déjà attribuée à un genre fort différent, qui fe trouve décrit dans ce Diétionnaire. :C'eft à la famille des gentianes, près du fpigélia. & de l'ophiorrhiza qu'il ‘paroît que ce -genre doit être rapporté. Il fait le age de cette famille à celle des apocinées d'une ma- nière frappante. Ses caractères font infiniment remarquables & ne nous paroiffent fe confondre avec ceux d’aucun..autre plante connue. | La fleut eft monopétalée & préfente fuivant Goœrtner , RE . Re 19. Un calice monophylle coloré , infundi- buliforme , à tube court-& à limbe-partagé en quatre découpures ovoides. ir > 2°, Une corolle: monopétale infundibuliforme , dont le limbe .eft:divifé -en. huit Janières oblongues. : 3°. Huit éramines: dont les filets roides & perfftans ; font adhérens au tube de la corolle dans plus de la moitié de leur longueur. at È F 2159 TÉL AE LE. ?. Deux ovaires fupérieuts , AA Fe LE leur côté interne contre un fy efimple , 8 terminé Par [comprimé ; denté für fes bords :[ deux ftigmares divergens. \:., ,. - Le fruit confifte en deux rm pren tt Ss ment anguleufes d’un côté , profondément "4 “lonnées de l’autre ; uniloculätres ; s’ouvrant of gitudiralement en deux valves qui fe contour Un fur elles-mêmes. À capfules contiennent ps très-grand nombre dé’ femences , petites > r4 -guleufes , roufsâtres , fixées à un réceptac” fpongieux qui s'attache à la future interne. »“ 2. par fon afpeét afféz femblable à celui: . Qui femblent fortir du fond de chaque gaine. _& membraneufe à la manière des po/ygonum. lieu de feuilles & qui n’eft que origine d’un | PLAIT | Ce genre a été découvert dans l’hémif- phère auftral....... SAVIGNY. PALLASIE cafpienne. Pallafia cafpica, Lin. f. fuppl. p. 37. & 252. Prerococcus aphyllus. Pallas. itin. vol, 2. p. 738. n, 109. tab. [. vol. 3. p. 536. Pallafia pterococcus. Pallas flor. roff. p. 70. tab. 77. Calligonum. Lam, illuftrat. tab. 410. C'eft un arbrifleau dont Pallas & Linné fils, dans fon fupplément , ont fait un genre parti- culier ; le premier | fous le nom de prérococcus; & le fecond , fous celui de pallafia, Le citoyen Lamarck , qui avoit déjà entrevu les plus grands fapports entre les caraétères de cette plante & ceux du*ca!ligonum , ( Fovez ce mot. ) a reconnu depuis qu’ils ne devoient être diftingués l’un de Fautré , que comme deux efpèces du même genre. Il les a, en conféquence , réunis dans ces uffrations. Voy. tab. 410. + L'arbriffeau dont il s’agit , s'élève à trois o1t quatre pieds de hauteur, & fe fait remar- un equifitum ‘ou d’un ephedra. Sa tige eft ligneufe, droite , torfe , noirâtre ; fragile & fe divifeen béaucoup de rameaux redreflés , erès-grêles , cylindriques | ftriés ; paroïffant nuds , articulés , munis à chaque articulation d’une gaine courte n remarque fouvent aux mêmes articulations une petite pointe naiflante qui:paroit tenir Jéune rameau. Les entre- nœuds font longs, formes , un peu renflés à l'extrémité fupé- fleure. Les fleurs font très-nombreufes & naif- fent aux articulations le long des rameaux. Elles font ramaffées trois à cinq enfemble, inclinées portées fur de courts pédoncu'es rougeâtres Ces fleurs ont avant leur épanouifflement la forme d’un globule à trois angles. Lorfqu'elles ont ouvertes , elles préfentent un calice très- Évalé , compofé de ‘cinq folioles concaves, vertes dans leur milieu, Dhanohés fur les bords, Inégales , deux étant extérieures & plus petites. Ce calice eft perfftant & renferme douze à dix-fept étamiues , dont les-anthères font glo- uleufes , dydimes , d'un beau rouge de kermes ; Plus , un ovaire conique , quadrangulaire , fur- monté de deux à quatre ftyles recourbés , à fligmate en tête. Le fruit eft une capfule ovale; à quatre angles faillans, garnis chacun d’une large aile membraneufe , flriée , denrelée & | rouffâtre. Elle s'ouvre par le fommet & con- PEASTL7 6:9 y, Cet arbriffeau croît naturellement fur les bords de la mer Cafpienne, près du Volga , dans les déferts de la grande Tartarie. (W. f. in herb, Lamarck, ) Pr PR S'AVIGNY. PALMIERS. (les) Famille de plantés uni- lobées ; dans laquelle on comprend des arbres & des arbrifleaux qui fe rapprochent de: plu- fleurs fougères par le port & la ftruéure interne ; des graminées par l’inflorefcence , mais plus particulièrement encore des afperges & des drâgoniers , pat la fruétification. | Toutes les plantes de cette famille fe dif= unguent ‘aifément à leur port de la plupart des autres végétaux. Qu'on fe âgure une co- lonne droite, parfaitement cylindrique , qui quelquefois à peine haute deux à trois ieds , s'élève auffi quelquefois majeftueufemenc à plus de cent pieds de hauteur , & qui eft couronnée à fon. fommet par un vafte faifcean de feuilies vivaces , difpofées circulairement les * unes aû-deflus des autres , de la bâfe defquelles fortent. d'amples panicules renfermées en partie dans de larges fpathes & couve:tes de fizurs ou de fruits. Telle eft en général l'idée qu'on peut fe faire du port tout-à-la-fois fimple 8c magnifique que préfentenc les Palmiers. Mais, à l'intérêt qu'ils ne peuvent manquer d'infpirer ; confidérés Bus ce point de vue, s'en Joint bien- tôt un autré non moins vif, non moins puif- fant. En effet, qu’on fe repréfente ces mêmes végétaux , qui nous paraifloient déjà fi dignes de notre attention par leur fingulier afpeët ; qu’on fe les repréfente, dis-je , s’élevant entre les deux tropiques , au milieu de fables arides 8 brülans qu'arrofent à peine quelques eaux faumâtres, fous un ciel prefque toujours fec : & là , offrant à l’homme épuifé par la chaleur infuppertable de latmofphère , tantôt un abri délicieux , où il peut enfin fe dérober aux flots de lumière que verfe à plomb un foleil que jamais rien nobfcurcit ; tantôt lui procurant pour étancher fa foif, une liqueur douce & rafraichiffante ; tantoc réparant fes forces par uns nourriture auf faine , aufli abondante, qu'a- gréable ; enfin, fouvént même lui fourniflant .une huile au moyen de: laquelle il peut entre- | tenir toutes les parties de fon corps dans un état de foupleffe , & les préferver de l'action def- cructive du feu répandu dans l'air ambiant. C'eft alors qu'en adinirant la bienfaifance de la nature qui a accosdé à chaque climat tout ce qui pouvoit contribuer à l’exiftence ou au bien- être de l’homme , on fentira vivement /com- bien il-importe d'étudier uné férie de végétaux qui réuniffent aux traits piquans d’une orga- nifation particulière ; le don de nous procurer tient une feule femence tétragone. | une foule immenfe —_—. , et dont la Fiea me PAL plupart cependant font encore fi imparfaitement connus. Struure particulière des Pulmiers , fes rapports avec celle des autres végétaux. Les palmiers ont de tout tems été placés parmi les arbres ou les atbriffleaux, & il faut avouer à cet égard que la durée de leur vie & leur tronc d’ailleurscompofé réellement de fibres ligneufes , femblent en quelque forte l'exiger. Cependant , fi l’on obferve avec attention le développement d’un palmier ; fi on le fuit de- uis la première époque de fon accroiffement jufqu'à celle où il commence à dépérir, & qu'on examine de quelle manière fe forme le tronc de ce végétal 3 fi fur-tout on pénètre jufques dans l'intérieur ‘de ce tronc pour en reconnoître la firuéture , on fera bientôt cou- vaincu que les plantes de certe fauille n’ent en effer que des rapports de conformation très- éloignés avec les arbres. proprement dits. . Cette vérité importante a été mife dans tout fon jour par le favant profeffeur de Botanique au Muféum d'Hiftoire Naturelle de Paris, le civoyen Desfontaines. Son Mémoire fur lorgani- Jation des monocotyledons où plante à une feuille fémninale , que l’on trouvera imprimé parmi ceux de l’Infitut , année 1796 , eft rempli de re- cherches curieufes, d'obfervations préciles , fur-tout de vues philofophiques qui ouvrent une nouvelle carrière à la fcience. Nous allons. ex- traire de ce mémoire tour ce qi pourra nous faire connoïître, non-feulement la ftruéture pro- re des palmiers | comparée à celle des arbres dicotylédons ou. à deux lobes féminaux , mais encore fes rapports plus où moins prochains avec celle des autres plantés unilobées & d'un grand nombre de cryptogames où acoryledons , ( Juif. ) dans le’quelles lé citoyen Desfontaines a reconnu une érganifation fort analogue, : Après s'être attaché à. démontrer que tous s végétaux. fi l’on en excepte peut-être les algues & les champignons , (dont la nature ne nous eft pee encore bien connue) paroiflent avoir conflamment un ou deux lobes. à leur femence, & doivent par conféquent entrer dans ane des deux grandes divifions établies d’ab: rd par Coœfalpin, & adoptées enfuite par des. Bo-. tanifles cé ébres , Pauteur du mémoire continue ainfi : » Je vais maintenant eflayer de faire » connoître la ftruéture des monocotyledons. » Je prendrai des exemples dans les tiges l- #.gneufes, parce que a plupart des. parties dont elles font formées, y font. plus appa- * rèntes que dans les tiges herbacées , & que = on pent les obfervér en tout tems. Mais » pour que l’on ait fous les yeux un terme de # Comparaifon , je crois qu'il convient aupara- # vant de préfenter dans un tableau très-abregé , PIAE » les principaux organes des dicotyledons , les feuls que les aut-urs qui ont traité de l'âna. » tomie des plantes , aient décrit convenable- » ment. Ces organes foni : L’EP:DERME mem- » brane reffemblante à une lame très-mince-de |» vélin, criblée de pores impercepribles; fa » ftruéture eft inconnue ; elle entoure les autres: » parties , donne iflue à la tranfpiration infen- » fible & fe régénère lorfqu'elle à été dérruite ; | » fous cette enveloppe ; on en trouve une: » feconde ; connue fous le nom de Tissu » CELLULAIRE : C'eft ure fubflance fucculente, » ordinairement verte , formée de petits grains 5 » très-déliés qui fuivent toutes fortes de direc-. » tions ; elle ne paroïît guères différer de la » moëlle , qne par.la couleur ; elle tapifle la » furface externe de l'écorce & en remplit » toutes les mailles. L’ÉcorcE placée entre » l'enveloppe cellulaire & le bois , eft cempefée. » de feuillets emboîtés les uns, dans les autres, » que l’on peut féparer par. la macération. Ces » AT {ont, comme on. fait. des: affem- » blages de vaifleaux féveux, de vaiffeaux pro- _» pres & de trachées , unis dans une direc- » tion paralièle & longitudinale. Il n'y en a » qu'un feul fur les rameaux d’unan, & chaque: » année il en naït un nouveau. LE Bois ren- » ferme les mêmes orgaues, que l'écorce ;_il eft _«_pareillement formé de couches concentriques. » On y diftingue deux parties , l’une extérieure » que l’on appelle aubier , l’autre. intérieure » plus dure & d’une couieur plus foncée qui » porte le nom de cœur. La MOoELLE renfer- » mée dans un canal longitudinal vers le centre » de la tige, jette .des ramificarions tranfver- »Afales, dont quelques-unes fe pro.ongent jufques ».fur l'écorce ; elles font avec les fibres li » gneufes un entrelacement femblable à celui _» de la trame d’une étoffe dans fa chaine. On » les voit diftinétement fur la coupe tranfverfale -» d’un tronc fcié perpendiculairement à l'axe; .» elles y font difpoféss en rayons divergens .» comme les lignes horaires d’un cadran. L'ac- + -» en groffcur : tous les-ans une nouvelle poule » fort de l'extrémité des rameaux , & deux à = hf. 3 | » nouvelles. couches, l'une corticale, l'autre * ligneufe , fe forment entre le bois 2 l'écorce ; » ainfi le bois croit en groffeur de ded: » en-dehors, & lécorce, au centraire , de » dehors en-dedans. » Les tiges des monocotylédons renferment , ‘» à la vérité la plupart des-organes que je viens .» d'indiquer, mais avec des ifférences fi mar- ‘» quées , que l'on efk forcé de. reconnoitré » dans les végétaux deux grandes claffes patu- » telles entièrement indépendantes de toutes les » méthodes & de tous les fyflêmes..…..… » arrondis, véficuleux, entremêlés de filamens » croiffement des tiges fe fait en longueur & I TE sénéiistuiintust, PAL -» Au premicr afpeét d'un pzlmier, oh s'ap- »"perçoit que le tronc ne reffemble point à # celui d’un hêtre , d’un fapin , d’un orme # ou de tout autre arbre à deux feuilles fémi- » nales..…...…. Mais c’eft particulièrement dans les » organes intérieurs que lon trouve les diffé- x rentes les plus frappantes. .S: l'on confidère »un tronc fendu fuivant fa longueur , on y » découvre un afflemblage de grofies fibres li- » gneufes, folides , lifles, flexibles, légèrement .» Comprimées, compofé.s elles-mêmes d’autres » petites fibres étroitement. unies 3 la plupart » fuivenc une direétion parallèle à l’axe du » tronc , & fe prolongent fans intsrruption de- » puis fa bâfe jufqu'à fon fommet ; quelques- » unes fe portent obliquement & coupent les » premières fous un angle plus ou moins aigu. » On peut les féparer facilement dans les jeunes a" palmiers ou dans ceux qui commencelit à tom- # ber en putréfaétion. Si l’on examine enfuite la + coupe tranfverfale d'un tronçon de tige, on »# ne remarque fur fa furface , ni couches con- »“ centriques , ni canal , ni produétions médui- » laires. Les fibres ligneufes placées fans ordre » les unes à côté des autres , font enveloppées »# par la moëlle qui. en remplit tous les inter- »* valles ; elles. fe rapprochent très-fenfiblement , » fe durciflent & diminuent de diamètre en >» allant du: centre à la circonférence, de forte # que la tige a: beaucoup plus de force & de | |” nouvelles-couches qui fe forment entre lé: » folidité auprés de fa furface que dans fon * intérieur ; organifation- tout-à-fait différente ” « celle des arbres. à deux feuilles fémi- » nales. > Lorfqu’une graine de palmier a été femée, » les feuilles fe développent fucceflivement & » algmentent en nombre pendant quatre à c'nq » ans ; le collet de la racine fe dilare en » même proportion ; le bube formé par la » réünion des pétioles des feuilles , grofit in- » fenfiblement , {a folidiré augmente peu à peu, » & enfin, là tige s'èleve au deflus dé la fur- » face de la terre avec toute la groffeur qu'elle » doit avoir par la fuire……. Les feuilles qui » naiffent chaque printéms, fortent toujours de » la cime ; les plus anciennes , placées inférieu- » rement, fe defféchent & laïffenc en fe déta- » chant d:s imprefions circulaires qui fillon- » nent là furface de la tise, & em marquent » les années jufqu'à ce qu'elle-air ceflé de crot- » tre. ... Eilé a (la tige ) exactement la figure » d'un cylindre depuis fa bafe jufqu'à f cime ; |» &filon veut en mefuser lé diamètre à diffé on fera convaincu qu'il n'a » rentes époques L » pr Maur Cette obfer'ation » pris aucun accroillement. » n'avoit pas échappé à Koempfer. Caudex ef | »_ retiffimus, dit cet auteur , en pa'lant du dat- » tier, figura ad aflem cylindraces ; nif verticem È Ed _» fe trouva plus ] L»-qu'à un cerrain point de denfité , elle ne PAL 701 » versàs paulifrer gracilefceret, craffforem ac parte » referunt alis, » L'illuftre Daubenton , dans un mémoire fur l’organifation du bois , où l’on trouve une ex- cellente defcription de la ftruéture interne du dattier , ( Phœænix.) donne la raifon pour l:- quelle fa tige s’éleve en colonne , & n’augmenre pas tous les ans en groffeur. Comme on peur faire l’application des mêmes principes aux dif- férentes efpèces de palmiers , il faut entendre l’auteur lui-même. » Chaque feuille du dattier » en fortant du bourgeon , eft formée par un » prolongement des filets ligneux & de la fubf- » tance cellulaire qui font dans le tronc de l’ar- » bre ÿ on les voit dans le pétiole , ils font très- » apparens dans les reftes de la feuille qui tien- » nent au tronc : l'accroiflement de ce tronc eft » donc produit par les feuilles qui en fortent »: chaque année. Les filets ligneux & la fub(- » tance cellulaire dont les nouvelles feuilles » font un prolongement , partent. toujours du » tronc , ils forcent les feuilles précédentes de » fe rejeter en dehors. I! s'enfuit que la partie >» qui fait.tous les: ans l’accroiflement du tronc, »-fe fo:me au centre. Ea partie déjà formée » dans. les années précédentes, doit néceflaire- x ment être déplacée 8: portée au-dehors , »-comme l'écorce des arbres qui en ont une, » eft rejetée au-déhors , pour faire place aux : »-çorce & l’aubier.Cette forte de recul n’a point. L» de limires dans ces arbres , parce qu'il fe. » forme tous les ans de nouvelles couches cor- » ticales , qui font flexibles , & que les ancien- » nes, qui ne le font plus ,- fe fendent- & fe. 5 détruifent ; auf la grofieur de ces arbres n’eft -»-pas limitée comme celle du palmier - dattier. :» quisne va guère au-lelà de dix pouces. C'ef » parce que dans le dattier la fubflance du » tronc a d'autant plus de compacité , qu'elle près de la circonférence, &e. » peut plus céder à l'effet des parties inté- » rieures du tronc, & fe porter en dehors : » auffi l'arbre parvenu-à ce terme ne grofñt :% plus. C’eft par la même raïfon que le tronc » du palmier a la même groffeur dans toute fa l> longueur; à mefure que l'arbre s'éleve , les »-parties: de la fübftance du tronc perdent, fuc- » ceffivement leur flexibilité au même terme. » Ainf elles doivent cefler de fe porter en- » dehors, lorfqu'elles font parvenues au -même » digré de denfité dans tous les points de la » hauteur de l'arbre ; par conféquenr de tronc |,5.a néceffairement. la même grofleur dans toute ». fà longueur. » (:Aced. dis féiences. 1770. ). Si Ja tige des palmiers na pas une égale .» groffeur dans tous les individus d’une même 702 PAL » efpèce, dit le citoyen Desfontaines , cette » différence vient des fucs nourriciers qu’elle » a reçus en plus ou moins grande abondance ; » mais elle s’élevera toujours en colonne , à moins que des circonftances particulières , dont je vais faire mention, nes’y oppofent. En effet , il n’eft pas très-rare de voir des tiges plus minces ou plus groffes vers la bafe que dans le refte de leur longueur ; quelquefois on y ap- perçoir aufli des gonflemens & des retrécifle- »-mens alternatifs. Ces fortes d’irrégularités ne # s’obfervent pas feulement dans les palmiers, s quelques plantes voifines de’ certe famille , » telles que les yucca , les dragoniers , les a/oës , » &c. en offrent pareillement des exemples. » Cela arrive toutes les fois que la plante re- » çoit, à différentes époques & pendant un cer- tain tems , une inégale qgnantité de fucs nour- riciers. Si, par exemple , on tranfplante un » jeune palmier d'un fol aride dans un terrain » fertile , les fibres de la nouvelle poufle ac- querront un volume plus confidérable que les anciennes , & le diamètre de la tige augmen- tera dans cette partie , tandis que l’inférieure confervera exaétement la groffeur qu’elle avoic auparavant , parce qu’il ne fe forme point de couches à fa furface , & que des fibres de- venues ligneufes ne peuvent prendre d’ac- » croifflement, comme Hales & Duhamel l'ont » démontré. Si, par un accident contraire , la » force de la végétation fe rallentit , les nou- » velles pouflés feront plus grèles que les an- * ciennes. » » 52 4 3 8 8 kb & ] » On voit aétuellement dans une des ferres » du Jardin des plantes un cycas dont le tronc » a un retréciflement confidérable vers le mi- » lieu; la caufe en eft bien connue. Cet arbre. » fut tranfplanté à l’Ifle de France dans une » petite caïifle , & embarqué fur un vaifleau , » au commencement de 1789 , par le citoyen » Jofeph Martin ; il languir pendant la traver- » fée, 8 même long-tems encore après fon » arrivée à Paris. Néinmoins la végétatien n’ayant » pas été entiérement arrêtée , la tige augmenta » en longueur de quelques pouces ; mais le » nouveau prolongement acquit beaucoup moins » de groffeur que les anciens. Dans la fuite ce % palmier, qu'on avoit placé dans une ferre , & ”-auquél on avoit donné tous les foins conve- » hables, reprit infenfiblement de la vigueur, » Depuis ce terns , les nouveaux jets de la tige » ont augmenté de volume , l’étranglement for- » mé lorfque la végétation étoit languiffante , » eftrefté dans le même étar, & ne s’effacera » jamais. La circonférence dans cet endroit eft » dé 13 pouces, il en a 21 un peu plus au-def. » fous, & 18 au-deffus ; il a crû d’environ un # pied en fept ans & demi. Le prolongementeft “ un cylindre régulier ; il à moins de groffeur | PRE » que la partie qui s'étend depuis l’étrangle- » mént jufqu'à la racine , parce que la végéta- » tion à été moins forte dans un climat tem- péré que fous la zône torride, où cette ef- pèce croit naturellement. » » La même caufe ne peut jamais produire le même effet dans un arbre à deux feuilles fé- minales | parce que fon accroiflement en groffeur ne fe fait que par des couches con-- centriques & uniformes , qui s'étendent de= puis fa bafe jufqu'à fon fommet ; ainfi, foit que la force de végétation augmente , foit qu’elle diminue à différentes époques, le tronc confervera toujours fa forme primitive.» » J'ai dit précédemment que l'écorce des ar- » bres à deux feuilles féminales, étoit com- » pofée de lames emboïtées les unes dans les » autres, que tous les ans , dans le tems de la » feve, il en naïifloit une nouvelle entre l’au- » bier & celle de l’année précédenre, que le » nombre des couches diminuoit fucceflivement » depuis la partie inférieure du tronc jufqu'à. » l'extrémité des branches , qu’enfin il n’y en » avoit qu’une feule fur les rameaux d’un an,» re » On ne remarque rien de femblable dans » l’enveloppe extérieure des paÿniers ; elle n'eit- » évidemment qu’une expanfion des fibres de la » bafe des pétioles, qui fe portant à droite & »* à gauche , forment autant de réfeaux dont k» les mailles font plus ou moins larges & diver-' » fement configurées dans chaque efpèce de pal- » mier. Ces refeaux font. imbriqués, c’eft-à-dire, » qu'ils fe recouvrent à peu-près comme les » tuiles des toits de nos maifons ; leur nom- » bre eft d'autant plus confidérable , que les » feuilles font plus rapprochées les unes des » autres ; ils n’adhèrent point enfemble , & on » les fépare avec la plus grande facilité ; cha- » cun eft compofé de trois plans de fibres trés- .» diftinéts : les deux plans extérieurs fuivent ».une direéion tranfverfale & parallèle ; l'in- _» térmédiaire que l’on peut comparer à la trame » d’une étoffe , i s coupe obliquement de haut » en bas. Les fibres ne font point entrélacées , » mais feulement unies par des filamens capil- » laires qui vont s'attacher de l’une à l'autre. » Enfin , l'enveloppe des palmiers fe détruit avec » le tems,etil ne fe formejamais de couches à fa » furface intérieure, de forte qu’on ne doit pas » la regarder comme une véritable écorce. » Koœmpfer lavoit déjà dit; mais cet auteur » n’avoit pas bien connu fon organifation : co » tice donatus caudcx non eff , fed ab injurus fe » junior tuetur partibus frondium ab ea » refiduis quas pollices nunc upayimus. K@œmpï- » Amaænitexot, p. 687.7 re a on oo RE refus — PAL En téfumant ces diverfes obfervations , on peuten couclure , felon nous, qu’à proprement parler , les pa/miers n’ont poinr de véritables tiges; que la partie à laquelle on donne commu- ‘nément ce nom , doit être plutôt confidérée comme un prolongement du coliet de la racine , & que par conféquent toutes les feuilles qui fortent de fa cime , quelle qu’en foit d’ailleurs l'élévation , ne font réellement que des feuilles - radicales, Un fait vient encore à l'appui de cette opi- nion : c’eft que la prétendue tige des palmiers eft prefque toujours fimple ,:&.que fi elle fe divife quelquefois en plufeurs rameaux , ce phé- nomène eît vifiblement dû à quelques caufes par- ticulières , comme lorfque fon fommet aura été mutilé où altéré par quelqu’accident. On en trouve des exemples dans Théophrafte. Rheede . a vu le cicas , arbre très-voifin de cette famille, comme nous le remarquerons ci-après ; poufler quatre à cinq branches du même tronc. Conti- git quoque nonnxnquäm ut ex uno truñico quatuor ‘aut quingue Vertièes enafcantur, Hort. Malab. vol. 7 203 de fa circonférence , mais fans jamais l’engainer. Chez Ja plupart des palmiers ; ces bafes de pé- tioles perfftent Jong -teins après la chüûte des feuilles , & deviennent de larges plaques ou écailles -triangulaires , embriquées , qui recou- vrent ordinairement toute la partie fupérieure du tronc. Au centre du faifceau qhe forment par leur difpofition les feuilles des divers pa/miers , fe trouve un gros bourgeon droit , conique ou pyramida! , qui termine la tige. C’eft un aflem- blage de jeunes feuilles non développées , dont les folioles font pliées en deux dans toute leur longueur, & appliquées latéralement les unes contre les autres. Le fens dé certe plicature des foliales varie fuivant les efpéces , de forte, par exemple , que dans le dattier, le dos ou la ca- rêne regarde en dehors , tandis que dans le co- cotier cette même partie eft tournée en de- dans. Au refte, le bourgeon dont il s’agit eft toujours entouré ou même quelquefois enve- loppé de toute part par le rézeau fibreux qui appartient aux feuilles les plus voifines , c’eft- à-dire , à celles qui fe font développées les & 3° P. 105 b20:f. 2. ca e 4 ñ dernières. Comme il eft unique, & qu’il ren- ferme lui feul les germes de toutes les parties qui doivent paroître fucceflivement , & con- courir à l’accroifflement progrefif de latige , on ne peut le couper ou Île retrancher, de telle manière que ce foit, fans caufer infailliblement | la perte’ de la-plante fur laquelle on fait cette réfection. Bes feuilles dont les troncs des palmiers fe *couronnent à leur fommet , affectent en général - deux fortes de formes. Dans beaucoup d’efpèces elles. font digitées ou palmées , & reffemblenr alors en quelque forte à des éventails ; dans un plus grand nombre encore , elles fonr fimple- _pinnées: Quelques efpèces ment ailées. Celles des caryora font deux fois FA coryphe-ont des feuiles peltées & mulrifides, qui imitent affez bien des parafols 3 mais on peut les regarder , fi l’on veut, comme des feuilles palmées , dont | les folioles font fi nombreufes , qu'elles for- ment un difque complet & orbiculaire. Quoi qu'il en foit , le nombre de ces feuilles demeure en tout tems à-peu près le même dans chaque individu , parce qu'il s’en développe fucceñive- ment de nouvelles , à mefure que les plus an- ciennes fe flétriflént & tombent. Leurs folioles toujours étroites, un peu fermes , nullement fucculenres , fe terminent fouvent par une fpi- * pule, Le citoyen Desfontaines dbferve que leurs nervures font conftamment longitudinales , & - parallèles à la côte du milieu. »-Ce dernier ca- » raëtère , ajoute-t-il , eft commun à la plupart » des monocolytedons ; je dis la plupart , parce » que les nervures des arums , des balifiers, -» des bananiers & des fougères ont une di- » rection tranfverfale.» Les-pétioles qui foutiennent fes feuilles dont nous venons-de parler , font plus ou moins com- np & hériflés quelquefois de fortes épines. Is s'élirgifent à leur bafe qui s'applique contre a tige, & l’embrafle dans une certaine étendue ! Nous avons fait connoitre tout ce qui pou- voit être relatif à la végétation des palmiers ; nous avons mis fous les yeux ce port fi remar- -quable-qui le caraétérife ; cette difpoftion fin- gulière des organes intérieurs , fi différente de celle qu’on diftingue dans les arbres à deux lobes féminaux ; difpofition d’ailleurs long-tems igno- rée , &' dont nous devons la connoïffance à des -obfervateurs éclairés de nos jours : aétuellement qu'en réunifflant ces faits divers, & les compa- rant à ceux que préfente la phyfique des plantes en général, on à pu fe former une idée plus ou moins parfaite de la marche de la nature dans la nutrition & le développement fucceflif des parties qui compofent chaque individu de la famille dont il eft queftion 3 fuivons les traces de cette même organifation MAUR Gus n° tres féries de végétaux , & voyons q font alors les modifications particulières qu’elle éprouve. xl En entrant dans ces détails, nous devons com- mencer par avouer qu'il exifte plufieurs plantes que tous les bôtaniftes s'accordent à ranger par- ni les ‘palmiers , d’après la fruétification , quoi- que leur port femble les rapprocher bien davan- 704 PAL tage des graminées. Ce font les rotangs , vé- gétaux conftituant un genre particulier , auquel Linnévs avoit mal-à-propos attribué des fleurs hermaphrodites. Leur tige à entiérement l'af- eét d'un chaume ; & , fi l'on en croit quel- ques autetits , elle fe. divife fouvent en un grand nombre de rameaux. Elle eft feuillée dans toute {a longueur , & fes feuilles forment à leur bafe une gaine complette. Malgré cette forte analogie des rotangs avec les gramens , kurs feuilles ne font jamais finples, comme celles de ces derniers, mais toujours ailées; & d'ai!- leurs il paroit que l'intérieur de leur tige offre une organifation prefqu’entiérement femblable à celle des autres palmiers. Voici en effet l'obfer- vation du citoyen Desfontaines à ce fujet. » Les » rotangs , dit-il , approchent beaucoup des pal= » niers par leur ftruéture , & ne fauroient en » être féparés. On peut s’en convaincre bien » facilement, pour peu que l’on veuille obfer- » ver la coupe traniverfale de celui que l'on » emploie à faire les cannes connues fous le nom de jonc. Les fibres du centre y font fi écar- » tées', qu'on y diftingue les intervalles à la » fimple vue, t& qu’on peut faire pañfer de l'air # dans des tronçons de plufieurs pieds de lon- gueur , en foufflant par l'une des extrémités. Elles fe reflerrent très-fenfiblement à mefure qu'elles approchent de la circonférence ; 8e l'on n’y remarque ni conches , ni produc- tions médullaires. Plufieurs autres efpèces de ce genre , que j'ai examinées attentivement , m'ont offert la même organifation. >» ÿ Au refte , on ne doit pas être furpris qu'il y ait des traits frappans de reffemblance entre les re inées & les rotangs. Nous avons dit plus haut que les premières avoient la même inflo- refcence que les des autres , quoiqu'offrant un afpeét tour difté- rent , préfentent cependant dans leur ftruêture * beaucoup de caraétères communs. Ainf les rotangs deviennent le lien naturel qui unit ces deux gran- des familles , déjà très-voifines par plufeurs rap- ports. Ecoutons encore le citoyen Desfontaines. » On trouve pareillement dans les gramens , » dont les tiges font vivaces , les caraétères gé- » néraux que Je viers de faire connoître dans - mles palmiers & les rotangs. J'ai obfervé des » chaumés de bambou , ( arundo bambos. Lin, } « de rofeau à quenowlles , ( arundo donax. Lin.) - » de calumet , (panicum arboreum. Lin. ) de pa- » nis à larges feuilles ; panicum latifolium. Lin: } » de canne à fucre , ( faccharum officinarum. Lin. ) s» & de plufieurs autres efpèces de cette nom- > breufe famille ; les vaiffeaux: y font placés pa- » ralllement les uns à côté des autres, -fans » former dé couches. La moëlls eft difléminée » dans les périts intervalles qui les :féparène ; : » Hs rapprochent , diminuent de diamètre «en /: s palmiers : les tiges des uns & a BLELLLS PAL Es allant du centre à la furface , & je n'y ai ja- » mais aperçu aucune trace de prolongemens » médullaires. ? NIÈER » Si les gramens fe lient aux palmiers & aux » rotangs par les grands caraétères diftinétifs » des monocotyledons , ils en offrent auf qui » leur font propres , & que je ne dois pas paf- » fer fous filence. Leur chaume eft fouvent » creux , & entrecoupé par des nœuds diftri- # bués de diftance en diftance ; ces nœuds for- » ment des cloifons tranfverfales dans l'intérieur » des tiges , en augmentent la force , donnent » naiffance aux feuilles , produifenc des racines, » & contribuent à la multiplication des indi- » vidus. Les feuilles font toujours fimples ; elles » engainent les chaumes , & au lieu d'être » pliées en deux & appliquées, comme celles » des palmiers avant leur développement , elles- » font roulées intérieurement par les bords, & » enveloppées les unes dans les autres. » , i Les plantes de plufieurs autres fa mil Jes te - que les fragons , les fmilax , les afperges & furtour les dragoniers , déjà fi proches des pal- miers par leur fruébfication , les agavés , les yuccaä , les ananas ; Les narcifles , les panda- nus, &c. ont été fucceflivement examinés par le citoyen Desfontaines. Leurs tiges fe font trouvées compofées de fibres parallèles , dont la difpofition fe rapprochoit plus ou moins de celle Kéciretet del a. fty Mais ce judicieux obfervateur n’a pas borné fes recherches aux végétaux compris dans la clafle des unilobées de ce diétionnaire : les cryptoganes devoient aufh fixer fon attention. Il s’eft affuré par l’examen des tiges de : ei ques moufles , entr'autres de celles de plufieurs lycopodes, que ces petites plantes, quoique pour- vues d'organes très-particuliers , paroiffent avoir une ftruéture interne conforme à celle de tous les monocotyledons , & par conféquent voifine de celle des palmiers. ts, La grande reffemblance qu’il avoit remarquée entre le port des palmiers & celui de quelques fougères l'a engagé à chercher fi la même ana- logie ne fe retrouveroit point dans leurs orga- pes intérieurs. Voilà ce qu’il nous a appris fur cet objet. » Les fougères en arbres qui s'élèvent » en colonnes , & dont le fommet eft roujours couronné de feuilles, comme celui des. pal- miers , appartiennent auf. à la même disi- fion. Leur tronc eft compofé de groffes fiores & de plaques ligneufes courbées en différens fens. Elles font plus compagtes, plusilarges, plus rap- prochées, auprès de la circonférence que dans l'intérieur, & la moëlle en remplir tous les vides. Elles font recouvertes d’une De x TH 7 L] “ 1 * P. AE » folide , formée pariles fibres des pétioles:,. qui # en fe détachant laiffent fur fa furface des un- » prefons rabotteufes & circulaires. Les feuilles font roulées fur elles-mêmes en fpirale avantJeur développement; leurs nervures fe ramifient de » mille manières , & fuivent toutes fortes de di- æ, reétions. Siles organes intérieurs de ces fou- » pères offrent des caractères différens de ceux » ces autres monocotylédons , on y reconnoît # du moins Ja même difpofition 8 la même » manière de croitre.» ( Desfont. oc. cit.) Ajoutons à cela. qu'il exilte deux genres parti- cubers., favoir , le zamia & le cycas , placés par- miles fougères par tous les auteurs, dont la ftruéture ne. diffère nullement de celle qu’on re- marque dans les palmiers ; mais nous aurons occafion d'y revenir par la fuite. 2 » Nous avons cru ne devoir omettre aucune des obfervations inréreffantes confignées dans le mémoire du citoyen Desfontaines , lorfqu’elles ont eu un rapport plus ou moins direét avec le fujet dont nous nous occupons. C'eft en hant les faits, en les préfentant dans un même cadre , en les comparant perpétuellement les uns avec. les autres , qu’on parviert aux idées générales, aux confidérations philofophiques , fans lefquelles une fcience n’auroit point de bafe folide. Ce rap- _prochement m'a paru furtout avantageux , en ce qu'il peut contribuer à l'avancement de la phyfologie végétale , principal but des bota-. niftes. Ainfi , par exemple ; de toutce que nous. avons expofé ci-deflus , onaüra pu'tirer la con- clufion fuivante. . Que , quoique les palmiers conftituent une belle & nombreufe famille , bien diftinéts de toutes les autres par. une réunion de caraëtères qui lui eft propre , ils doivent encore être. re- gardés comme les chefs d'une divifion beau- coup. plus grande , fous laquelle . viennent fe -tanger naturellement un nombre de plantes très- confidérable , qui partagent plus ou moins la. fingularité de leur organifation, en offrent tou: } jours au moins les traits principaux , & paroif- . fent par conféquent avoir un. mode de végé- | tation ou entiérement femblable ou très - apa- logue, Qu'ainf, lorfque tous les végétaux chez lefquels on a trouvé deuk lobes à la femence , préfentent conflamment un tronc formé de cou- ch:s concentriques , dont la folidité décroit du centre à Ja fur Avec | mée dans-un canal longitudinal, & des prolon- gemens médullaires en rayons divergens ;. il en eft une autre férie qui ont pour caraétère : géné- À qui : nr a q ! quoi, lorfqu’on :defire fe: procurer : des .fruits fice , avec une moëlle renfer- } BA E fans aucune trace de laires. 70$ prolongemens :médul: Fruékification des palmiers. Les fleurs des palmiers font en général affez petites , Jaunätres ou verdâtres ; & n'ont que peu ou point d'éclat. Elles ne font: jamais pourvues ae pédoncules partiels ,; mais on 45 trôuve ra maflés en très-grand nombre fur des pédéncules communs, fimples & nuds à leur bafe, plus ou moins ramifiés ou paniculés dans leur partie fu- périeure , & auxquels on a donné le nom de régime (/padix). Ces régimes naiffent dans les aiflelles des feuilles ; ils font renfermés avant la floraifon dans des fpathes membraneufes co: riaces , fouvent. très-épaifles ; monophylles où fufceptibles de fe déchirer en deux & quelque fois en plufeurs pièces. Outre cette: fpathe uni- verfelle , qui enveloppe le régime entier, & qui, félon quelques auteurs , n’exifte pas dans plufieurs genres, on en remarque fouvent de moins confidérables placées fous chacune de’fes divifions , qu'eHes enveloppent féparément:! Les flaurs recouvrent toujours plus où moins com- plettement les diverfes ramifications du régime, & ellés font unifexuelles dans la plupart des genres. à . La difpofition des deux fexes varie de trois manières dans les palmiers non hermaphrodites. Ou leurs.fleurs font dioiques, &7 alors 6n ne rencontre fur chaque individu que des fleurs d’un feul fexe , ouelles font monoïques, & les deux fexes fe trouvent fur le même pied ; mais dans ce dernier cas, l’un & l’autre fexe font tantôt difpofés. enfemble; fur les. mêmes régimes , & ceux-ci font trous androgyns ; tantôt ils font firués fur des régimes diftinéts , dont les uns ne portent que des fleurs maless-& les: au- tres des fleurs femelles. : On remarque ordinaire ment dans chaque fleur les >rudimens du fexe qui lui. manque; ce qui fait foupçonner qu’en général les-palmiers ne font monoïques ou dio1- ques que par avortement. Il eft reconnu que les palmiers mâles ont la faculté de fécondez de fort ‘loin les ‘palmiers femelles de leur-efpèce. Cependant il:n’eft pas rare de voir des palmiers femelles ne produire aucun fruits Car, outre la diflance des lieux , ui peut devenir trop confidérable ; on a ob- ervé que la direétion des vents, l’interpofirion d’une forêt très-élevée , de grands & vaftes édi- fices , &c. étoient fouvent- autant d'obflacles qui s’oppoloient. à Li fécondation, C’eft pour- ; indifune tige non compofée dé cou- entriques apparentes ; 1 Moniérnce au,cén’re lhiquelle la moëlle ef interpofée entre Botanique. Tome IP, dont Ja folidité À bien G out ,; & dans ! certains palmiers , il eflplus-sûr de tranfporter les fibres , | Ls$ régimes des andiyidus mal=s. fur les. pieds bien mûrs & favoureux ,, comme cela alieu por Vyvy 7c6 R 4 E femelles. Mais pour faire cette opération, il faut atrendre Finftant où les figmates des uns doivent s’ouvrir , & le pollen des autres doit s’échap- per. Je ne rappellerai pas à ce fujet un fait très connu de-tout le monde. Perfonne n’ignore que ce font ces arbres qui ont le plus contri- bué à la découverte des organes fexuels dans ‘ Jes végétaux , découverte de la plus haute im- portance ; qui confti usra une époque toujours mémorable dans lhiftoire des fciences natu- relles , & qui fufiroit feule pour rendre célè- bres à jamais les hommes de génie qui ont fu la faire, ( Woyez le mot SEXE. ) Très-peu de p:kniers portent des fleurs her- maphrodites.. De ce nombre font le corypha & Je palmifte.( chamærops. ) On obferve que dans ces deux genres chaque fleur eft munie en par- ticulier de deux fpathes très-courtes. Les fleurs des plantes de cette famille pré- fentent communément , 1°. un calice mono- phylle , perfftant , à trois divifions plus ou moins profondes ; 2°. trois pétales un peu plus grands , fermes, coriaces , fouvent perfiftans, que l’on peut confidérer , fi l’on veut , comme des divifions calicinales internes ; 3°, fix éta- mines ( rarement plus ou moins ) oppofées aux pétales & aux divifions du caice , & dont les filets. légérement réunis à la bafe , font inférés àun bourrelet particulier quiadhère un réceptacle; _ 4°. un ovaire fupérieur , triloculaire , € trois ovaires dans le chamærops } furmonté d’un à trois ftyles à figmate fimple ou trifide. Les fruits font prefque coujours des drupes ou des baies qui contiennent depuis une Jjuf- qu à trois femences. Leur chair eft fouvent molle & pulpeufe ; ph fouvent encore dure ; fibreufe, coriace ; quelquefois oléagineufe. Lorfque les fruits renferment moins dé trois femences , ce . qui arrive le plus communément , on voit conf- ramment les veltiges d’une ou de deux autres qui font bien évidemment avortées. Cette re- marque peut fur-tout fe faire avec facilité fur la noix des drupes de plufieurs genres , tels que ceux du cocotier, de l’avoira , du badris, &c. On trouve à fa b:fe trois tous ou pôres ordi- : pairement: fermés par autant d’opercules |, & qui femblent indiquer les loges où étoient con: tenues les femences du jeune fruit dont une : feulement eft parvenue à maturité; foit qu'en effet elle ait été feule fécondée , foit que l'ac- croiffement dû péricarpe ne fe faifant pas en raifon de celui des femences , il ne leur ait pas permis d'arriver toutes à ün entier développe- ment , foie enfinqu’il n’y ait pas eu affluence fu£ fante de fucs nutritifs ; car on fait aflez que c'eft dans quelques genres de cetre famille que f trouvent ks-fémences les plus grandes , & | | femences de la plupart des palmiers , fon po B: 4 £ peut-être même les fruits les plus volumineux. Au refte , cet avortement d’Eene ou de deux femences n’eft pas même conftant dans toutes les efpèces. Il paroït au contraire que les drupes de pluficurs palmiers , particuliérement des di- vérs avoiras , renferment une noix qui eft aflez indiftinétement à une, deux , ou trois loges monofpermes. On obferve un caraétère bien fingulier dans les fruits de deux genres de la famille en quef- tion , favoir , le fagouyer & le rotang ; ils font recouverts à l'extérieur d’une forte de cuirafle folide , cartilagineufe ou ligneufe , d’autant plus extraordinaire , que les écailles qui la compo- fent , fost embriquées du fommet à la bafe, exeinple unique , & tout-à-fair digne d'être re- marqué. Les femences des palmiers font pourvues d’un perifperme très-abondant , qui en forme pref- que la totalité, L’embryon , au contfaire , eft très-petit ; il eft pyramidal , ou comme compo de deux globules ( Ex. le coryphe. ) , & ren- fermé dans une cavité particulière qui fe trouve foit à la bafe du perifperme, foit fur un des côtés , foit au fommet. Cette dernière difpo- fition eft trés-rare dans les plantes de cette fa- mille. On apperçoit à l'extérieur de la femence une papillke ou forte de petite convexité partir: culière , diftinéte de l’ombilic, qui n’eft fou- vent remarquable que par fa couleur, & qui indique la Dons même de l'embryon. k. Outre la cavité qui contient l'embryon, on en voit fouvent une autre également creufée dans l’intérieur du perifperme ,! & qui eft fer- mée de toutes parts , fi ce n’eft néanmoins qu’elle communique quelquefois avec la pre” mière, Cette autre cavité ne renferme rien dans + les vieilles femences de palmiers ; c'eit elle ui fe trouve remplie dans le coco d’un liquide ‘abord doux & fucré , qui devient enfuire acerbe & défagréable , & qui finit par difpa roitre infenfiblement. Ceci nous fait jee qu’on tronveroit une liqueur analogue dans les voit fe procurer leurs fruits encore récens. Au refle, cette préfomption fe confirme par line obfervation du citoyen Sonnerat. Cet 1 fs voyageur, qui a vu fe lodoïcea de en god dans fon pays natal , rapporte que fes nr ces contiennent un liquide aqueux ; très-à 2 dant , mais qui n’a pas la faveur agréable de Ce lui du coco. rs uoi qu'il en foit = la cavité dont il s’agit A fi confidérable dans certaines femences de pa cé iers ; que leur perifperme reflemble ; Hi de er uné groffe veffie charnue. C \ BAE qu'on peut remarquer en obfervant celles du cocotier, du lodoicea , vulgairement nommées cocos des Maldives ou de mer, du rondier, &c. Souvent aufi elle eft beaucoup plus étroite, & alors on la trouve régulière & cylindrique, comme dans le corypha , le caranda , l'hyphène , À chez lefquels elle :conftitue un fimple canal ; ou comprimée & anfraétueufe , comme dans l’e/ais , le baëtris & l’areca. Elle fe réncontre prefque toujours dans les femences qui ne font pas en- core pure à une maturité parfaite, & il eft très facile de l'y appercevoir ; mais elle fe rétrecit fouvent peu à peu , & quelquefois s’ob- litère complettement : on en voit un exemple dans l’euterpe. Lorfqu’elle exifte | elle occupe toujours le centre de la femence. Dans le dattier , le perifperme eft folide : la cavité dont nous venons de parler femble fup- | pléée en quelque forte par un fillon longitu- dinal creufé {ur la face antérieure de la femence ; Douveau point d’analogie entre les palmiers & les graminées. La nature même du perifperme eft un peu fu- jette à varier; celui du cocotier & de quel- | ques autres eft rendre , charnu , grumeleux & on à manger. Dans le plus grand nombre il |! fe change en une fubftance cornée , demi-tranf- |, Parente | extrêmement dure. Tel eft celui du dattier, &c. Quelquefois- uni à fa furface ; ho- mogène & uniforme dans toute fa mafle , il eft encore plus fouvent panaché dañs fon intérieur à Jamembrane interne de la femence qui s’yin- ue. en mille fens différéns , & en rend la fu- rficie très-inégale & comme raboteufe. Ainf 1l feroit très-facile de reconnoître une femence de palmier à la, réunion-des caractères fuivans : EMBRYON TRÈS-PETIT ,; MONOCOTYLEDON ; SA SITUATION INDIQUEE PAR UNE PAPILLE EXTERNE. PERISPERME ABONDANT ; CREUX | EN SON CENTRE ; OU INÉGALEMENT DIVISE À $A CIRCONFERENCE. Fe Genres établis parmi Les palmiers. Linnéus , Thumberg , Gœrtner ont fuccefive- | ment créé dans cette nombreufe famille plufieurs genres qui me paroiffent en général affez dif- tinéts les uns des autres , quoique les caraétères de la plupart foient encore très-imparfaitement | déterminés , comme on va le voir. Tige feuillée dans fa longueur. Feuilles er- gatnées. _ 1. RoTAnc. Calamus. Lin. Fleurs monoïques , peut-être dioiques ? ( non hkermaphrodites ; comte le dit Linné. ) fpathes , PAL 707 | univerfelles & partielles prefque nulles. Régime lâche. Un calice court à trois divifions fquami- formes ; trois pétales. Fleurs mâles fix étamines. Fleurs femelles un ovaire ; un ftyle trifide ; trois ftigmates. . Une baie globulenfe , recouverte d'écaïlles : rhomboidales , luifantes 8 embriquées du fom- met vers la bafe , uniloculaire , le plus fouvenc trifperme. Embryon inférieur ( felon Goœrtner. ) : Tronc terminé à [on fommet par un faifceau de feuilles ailées. 2. SAGOUYER. Sagus. Goertn. Lam. Fleurs monoïques. Spathes univerfelles: & par- tielles fort ampl:s , monophylles. Régime très- : ferré. Un calice à trois divifions fquamiformes. ! Trois pétales. Fleurs mâles fix étamines. Fleurs femelles un evaire , un ftyle…... Une baie prefque ovale , recouverte d'écailles Iuifantes: & embriquées du fommet vers la bafe , uniloculaire , monofperme. Embryon latéral: (fe- : lon Goœrtner. ) 3. DATT1ER. Phænix. Lin. ! Fleurs dioiques. Spathe univerfelle mono- phylle. Un calice à trois divifions. Trois pé- tales plus grands que le calice. Fleurs mâles, Six étamines. ( Et non trois , | comme l'indique Linné.) M Fleurs femelles. Un ovaire ; un ftyle court; un . fligmate. Un drupe oval , mol , uniloculaire , renfer- mant une noix membraneufe , monofperme 3: femence oblongue , convexe, marquée d’un fil- 4 Fleurs monoïques , les deux fexes dif] fés [ue | le même régime ; une. fpäthe univerfelle. … Fleurs mâles. Un calice à trois divifions ; une : corolle monopétalé ; trifide; fix éramines. Fleurs femelles. Un calice de trois folioles pe- Vvvv2 #08 PA E tites., caduques ; trois pétales beaucoup: plus | grands, arrondis, perfiftans ; un ovaire…. Un drupe fibreux , uniloculaire , renfermant une noix offeufe , marquée de trois trous à fa bafe. Embryon latéral. ; s. ÀREC. Aoe. Lin. F Fleurs monoiques , les deux fexes difpofés fur le même régime ; fpathe univerfeile ; bivalve. Fleurs méles. Calice.... Trois pétales ; neuf étamines. Fleurs femelles. Un calice de trois folioles ; trois pétales ; un ovaire.... Un drupe fibreux renfermant une noix°papi- racée , monofperme. Embryon inférieur ( felon Gœrtner. ) Miut sprioneet ri _6. INDEL. Etate. Lin... Fleurs monoiques , les deux fexes difpofés für le même régime ; fpathe univerfelle bivalve. Calice.... ; trois pétales. Less ee STE D DES) Ts Fleurs mâles. Trois étamines ( Selon Linné. } RUE RENRRE TRS Fleurs femelles. Un ovaire 3 un fiyle ; un fti- gmate.. APE Smic )OHOIN , ST Un drupe ovale , acuminé, monofperme ; fe- mence marquée d’un ‘filon. longitudinal. Em- DYOR | es 7: Cocorier. Cocos: Lin. Fleurs monoïques , les deux fexés difpofés fur le même régime. Spathe univerfelle.moño- phylle ; un calice petit , à trois divifions: trois pétales. _ Fleurs mâles. Six étamines. Fleurs fetes Ua. ovaire ;, flyle, nukstun fti- gmate feflile,à trois lobes. .: sûb ner er of" sirie GS yÉt = RÉLSIt De RKiimise rar D sbntmeg Éx9v00S . SHRAGId : à Un drupe trés-grand , fibreux, coriace-A uni: | loculaire , renfermant une noix marquée de trois du fur fa bafe,,. monofpermie. : Errbryon in- érieur.… Of mis odtbessa usb sk, rent 8. AvoirRAs Elaiss Lin. : Fleurs monoiques ,: (Ælon Jufieu) dioïqués , Cfuivanc Linné &,Goertner ) s une. phyle ; J ui, ] pathe SES eu SJ OF + OTHER € : IG univerfelle nulle ; les + ET client sut " P°:AFL partiellés ventrues , ftriées. ( Goœertn.) un ca lice de fix fo.ioles. . Fleurs mâles. Une corolle monopétale à fix di- vifions ; fix étamines. : Fleurs femelles. Trois pétales ; ( Gœrtn. ) fix ;» ( felon Linné ) ; yn ovaire , unftyle épais ; trois ftigmates. Un drupe fibrèux , coriace , légérement an- guleux, renfermant une noix trivalve , unilocu- laire , percée de trois pores à fa bafe. Em- tbryon inférieur. ( Gœrtn. ) ## 9. CARYOTE. Caryota. Lin. Fleurs monoïques , les deux fexes difpofés fur le même régime ; ( Juff. Lin. ) fur des régi- mes diftinéts ; ( Goœrtn. ) fpathe univerfelle po- lyphylle ; un calice à trois dents ; trois pétales, * Fleursmäles. Etamines indéfinies. À Fleurs femelles. Un ovaire, un fyle ; un fi gmate. Une baie globuleufe, uniloculaire , renfer- mant deux à trois femences oblongues. Eméryon: ve À dorfal. (felon Goœærtner. ) : 10. NipA. Nipa, Thumb. é Fleuts monoïques , les deux fexes ‘fitués für le même régime. :. Fleurs mâles difpofées en'chatons oblongs, latéraux , embriqués d’écailles uniflores & gar- .nis chacun d’une fpathe ; un calice à trois -di- ‘vifions ; trois pétales ; fix étamines à anthères droites ; oblongues & conniventes. ( Une feule :étamine dont l’anthère eft oblongue , perforée & marquée de douze fillons. Thumberg. ) Fleurs femelles ramaflées en une. tête .globu- fpathe mono: | | léufé ; très-dénfe & terminales ; fpathe..... ‘calice... un ovaire ; un ftigmate fefile., Un drupe fibreux , comprimé irréguliérement,. uniloculaire , renfermant une ou deux femences Embryon..…. ST EŸ 4 ne. Son : + 3 ". en ae 5 tr. Lonoïcfr. Lodoicea. Commers. Fleurs dioiques. sie En Se ral A: mâles. diff fées fur un. régime très- NP #1: AÎUR à peau oies 1” 40 où légérement ‘divifé au fommet, der D RU at LS à db 4 fe TE m0 dd al SR CEE DÉPASSE qe à 2 divifé. Un calice à trois découpures; trois pé- tales,; ; fix étamines. 4 Fleurs femelles ramaffées au fommet des divi- fions d'un régime très-rameux ; ; un calice & une corolle femblables à ceux des fleurs mâles; un ovaire , un ftyle. Une baie très- -grande » prefque fphérique , fibreufe , renfermant trois offelets ( dont deux avortent le plus fouvent) arrondis | légére- ment comprimés , bilobés jufqu’ au milieu ,! quelquefois trilobés , uniloculaires , monof- permes. Embryon..., : Tronc terminé à fon fommet par un faifceau de feuilles palmées ou en éventail. 12. RONDIER Boraus. Lin. Lontarus. Jufl. Splèves dioiques. oder univerfelle , PE phylle. Fleurs méles difpofées fur un éié fimple émbriqué , ayant la forme d’un chaton. Calice . RSS trois pétales ; fix étamines. Fleurs femelles placées fur un régime plus là- che & plus rameux ; un calice à trois divifions ; trois pétales ; un ovaire ; trois Are ; trois “ie gmates, ; we =: Une: baie très-grande , éndie ? :fhréâte": contenant trois oflelets garnis de filamens , ai- guleux d’un côté , convexés de l’autre, mono- fpermes. Embryon inférieur ; ( felon Gœrtn. ) 13. LATANIER. Latania: Commers. Créophord: Eco Le Ce se hot LÉURI + : Fleurs diciques >rle DÉPRTUTE él Lu ':7 rire ne difpofées _ ‘un régime à ra- meaux garnis d’une fpathe & digités au fommet ; digitations prefq ue cylindriques ;. ‘embriquées d'écailles ne un gaie? à trois, AATR F pa 7 rs sf" .5 un ET de trois. fo- lioles; trois pétal ÿun ovaire. FENTE À à Ru baie Slobiléuté . dniloéulaire ,. conte- | nant trois offelets monofpermes, Æmbryon fipé- riéurs Gfelon Gœrtnv) “7722 © | «ESS 2 st s3v: Fp Y DIE es - Lun LiGbaze. Linuala Thai JHSl > ONE: :: Li ee PAL 89 hulle , ( felon Goœrtn. } ;-un calice à trois divi- fions pileufes en dehors ; 5 trois pétales cadu- ques ; fix étamines dont les filets font réunis en un tube court , tronqué, chargé de fix anthè- res à fon fommet; he ôvaire , un +4 | déux figmates. Un drupe- globuleux ; pififorme , unilotu- laire , renfermant-une noix offeufe , monofperme, Embryon dorfal , (felon Gœrtn. jf 15. CORYPHE. Corypha. Lin. : : «4 Ft} Fleurs hermaphrodires ; fpathe pélpphÿllets 3 un calice. court à trois divifions 5 trois : pétales ; 3 fix étamines , un oväire 5çun fÿle ”.0ù fi gmate. Une baie grande, globuleufe , uniloculaire , monofperme ; femence ofeufe. Embryon inférieur, ( fuivant Goœrtn. ) 16. EUTERPE. Hasié. Gœttn> 1-7: > * Fleurs monoiqués ; les: deux fees es fur le même régime. Späthe univerfelle. niülle; ; des fpathes partielles: fous” chaque fleur. È Fleurs mâles. Un éèlice”à à trois divifions, ttois pétales; fix étamines. 2317 We t “"Furs femelles. Un ovaire, : 22 Le / à gr me Uné baie globuleufe', niléétläre ? mono! fpermér: mAyot latéral. € To À + "L “À PALMISTE. |Chamæreps, Lin. Pass Fetfts: polygamies ; ; toutes mâles. fur certains iidividus , toutes hernrap rodités, ‘für! d’autres. Spathe univerfelle mono hylle: Uñ calice à trois divifions, ( à fix’ dans les” “fleurs mâles , ‘felon Gœrtnet..) trois péralés plus grands ; fix’ A neuf étamines , dont les filets font réhnis à leur bafe. e 20H 68 & : LL. Fléurs hermaphrodites. Trois ours. à: trois ftyles , trois figmates. Trois’ baies globuleu es ou ‘ovales ;: nilocu- laires 29h80 ; monofpermés: Embryor Aster" w < Tiges. ê feuilles peu ou point connues. re 18. Hyrnène. Hphetl — (1 + Une dé “tiléciiéreé ES Semence Fe Puis hérmaphtodites., :Spathé univérfelle | 1 ayant “ne cavité centrale, Embryon fipérieur ? 710 Pr. À & 19. HYorHOR&E. Hyophorbe. Goœttn. . Fleurs .... Spathe.;…… .… Une baie uniloculaire , monofperme. Semence folide. Embryon fupérieur ! 20: MAURICE. Mauritia. Lin.F. Fleurs dioïques? Fleurs mâles difpofées fur un régime divifé en deux parties, ayant la forme d’un chaton garni de deux fpathes à fa bafe & embriqué d'écailles uniflores. Un calice court,’ cyathiforme , tron- qué au fommet , très-entier, trigone ; trois pé- tales adhérens par leurs bords. Six étamines. . Fleurs femelles... Fruits... .. 21. MANIQUAIRE:, Manicaria, Goœertn; Fleurs monoiques, les deux fexesdifpofés fur Je même régime. Spache univerfelle très-grande , odigieufement. dilatable , ne s’ouvrant point, es partielles prefque nulles , fituées fous chaque fleur. Régime romenteux divifé er. rameaux com- primés , très-fimples. PERTE Fleurs mâl; nombreufes, recouvrant prefque toute la fuperficie des rameaux. Un cälice mo- nophylle ,. court ; -anguleux, fcarieux déchiré à fon bord. Trois pétales ovoides , coriaces , rap- prochés. Vingt-quatre étamines diftinétes. Fleurs femelles placées à la bafe des rameaux , rarement. au-delà de vingt , beaucoup plus gran- des que les Aèurs-mâles, Un calice monopbylle , mince , membraneux , irréguliérement. crenelé. Trois pétales ovales-acuminés, coriaces , con- nivens ;. un ovaire trigone ; un ftyle épais, co- nique ; un fligmate, _ ; in e3S Une noix où un drupe fec ? + eit se Sites RSS Sean ta. RAM TA CARANDIER. Caranda, Gœrtn. …, Fleurs ...., Spathe .:... Un calice, de trois folioles côriaces. Corolle nulle, Etamines.. - : Plufeurs ovaires . . . . : LA Plufeurs femences nues , pédicellées! ! !'Em- bryon latéral... . On peut encore , fi l’on veut ; ajouter à cette lifle le zamia & le ve > deux genres dont le citoyen, Lamarck a déjà. fait mention. dans un autre article fous.la. dénomination. commune de. \ » ES rEtEE < PAL palmiers - fougères. Ce favant naturalifte les rap- porte en effet à la famille même des fougères, ( Voyez ce mor.) avec Linné , Juffieu & le plus grand nombre des botaniftes modernes. Le cit. Desfontaines , qui les a examinés de nouveau ÿ fe croit fondé à être d’un fentiment différent, Nous ne pouvons faire mieux que de tranfcrire ici fes propres paroles. » Linnæus, dit-il, avoit: penfé que les cycas » devoient être réunis «avec les fougères ; » 1°. parce que leurs feuilles font rouiées en » fpirale avant de fe. développper ; 2°. parce » que les poufières fécondantes des chatons » mâles des cycas , font à nud fur les écailles , qui. ne font que des. feuilles avertées.... Si ces caraétères.établiffent une différence très- marquée entre les palmiers & les cycas , ilen eft d'autres qui les rapprochent , & qui “> rent en même tems les fougères d'avec les cycas. Les fleurs de ces dernièrs font, dioi- ques ; les ovaires portés fur un fpadice ( ré: gime ) deviennent autant de drupes mono- fpermes: & analogues aux fruits des palmiers. Les. nervures des feuilles font. pareïllement longitudinales. Enfin, les. fibres du tronc du cycas circinnalis font en faifceaux , & non difpo- fées en lames comme dans les fougères ligneu- fes. Les pouffières fécondantes des cycas ne font point nues fur les: écailles des chatons fcom- me le dit Linné, mais renfermées dans des cabfules arrondies , à une feule loge, dont la pellicule fe partage en deux valves ; elles recouvrent la furface des écailles. L'auteur les aura fans doute obfervées lorfqu’elles étoient ouvertes; on ne diftingue plus alors que dés amas de pollen. Il eft d’ailleurs très-douteux que la comparaifen foit bien exaéte , puifque les organes fexuels des. fougères.ne font pas en- core connus. Les étamines des pins , des fa- pins , des génévriers , des thuya & des cyprès ; font aufli placés fous les écailles.dès chatons, fans qu'ils aient cependant aucune analogie avec les cycas. se ait » Les zamia , dont les jeunes feuilles fe rou- lent fur elles-mêmes , & dont les fleurs font en châtons , ne fauroient étre féparés des .Cy: cas ; leurs nervures font routes longitüdinäles comme celles des palmiers ,; & la graine du zamia villofa de Gœrtner a l'embryon .ple- cé vers la bâfe d’un périfperme charnu', caraétère que l'on retiouve dans les fruits » du cocotier , de l’œleis , de l’arec, du co- -» ripha: & de lontarus, . , à » Il faut donc conclure que: fi-les:eycas & les » 7amia ONt ee gr les fougères» .» Eos organifation les rapproche auf des pal- » miers , & qu'on doit les regarder comme un Hs y ve vw Le { SS SES ts | Li a famille en queftion, ( Foyex mi on EN x P 4 & le mémoire déja cité.) Au refte, quand on n’a- dopteroit pas la conclufon du ctoyen Desfon- taines , cette difcufion intéreffante ne contri- bueroit pas moins à metre le leétenr en état de juger de la place que doivent occuper dans l'ordre mar à les deux genres dont il s’agit , puifqu'elle lui donne déjà la fomme des rap- ports par lefquels ils fe lient aux deux familles qui en paroiffent les plus voifines. (1) _ I ne faut pas croire que tous les pa/miers fur lefquels les voyageurs ont pu nous tranf- mettre quelques connoiffances , foient rappor- tés avec certitude aux différens genres dont nous venons d’expofer les caraëtères. Les con- trées brülantes & défertes de la Torride, où croiffent la plupart de ces arbres ; la hauteur fouvent prodigieufe à laquelle ils y parviennent ; l'ifolément, le dénuement abfolu des obfervateurs a parcourent cette zône, tout s'oppole à es recherches qui exigeroient un efpace de tems affez confidérable, & de grandes fa- cilités pour fe procurer les objets. Il s’eft ce- pendant trouvé des hommes qui ont fu vain- cre une partie de ces obftacles. Koœmpfer, Rh£ede , Rumphius, Aubler & plufeurs au- tres voyageurs auf illuftres nous ont commu- Diqué. fur les palmiers un grand nombre de faits relatifs , foit à leur culture , foit aux riches & nombreufes récoltes que La plupart d’entr'eux Pourroient fournir , foit même à leur ftruc- ture, ant interne qu'externe , & aux caractères ué leur a préfentés la fruétification des diver- ‘fes efpèces ; mais ces détails, quoiqu'infiniment précieux, fonc prefque toujours affez impar- faits, & bien éloignés de l'exactitude & de la Précifion fi néceflaires atuellement dans les (pe ces naturelles. Combien d’autres points , il ft Vrai, peut-être plus importans , font encore à éclaircir dans chacune de ces fciences ! Aufñh fe- toit-1l à defirer que plufieurs naturaliftes inf- truits fe tranfportaffent de nouveau fous des climats qui DAtPntent à la fagacité & au génie de l’obfervateur tant de fujets de médirations & de recherches. Cette entreprife , je l’avoue , demanderoit une patience & un dévoñment à toute épreuve ; mais que ne pourroit la foif des Connoïiffances , l’amour de la gloire , & furtout ce defir fi vif d’être utile à fon pays.& à l'hu- | nn (1) Voyez: la note fur le Zamia & le Cycas à la de cet article. Je préviens ici le lecteur que je n'ai fait imprimer cette note ( laquelle manque d’ailleurs de LAIT » que les bornes de ce ire, la briéveté du rems & furtout mon Peu d’'ex ene m'ont pas permis delui donner. ) qu'avec l'affentiment du citoyen Desfontaines , je n'ai rx befoin_‘d'ajo & celui du citoyen Lamarck. ‘eftime & l'amitié de ces deux favans, font égale- ment cheres à tous ceuxqui Les connoiflent. H 4 É 7At manité , fi uh gouvernement bien pénétré de la néceflité de lérude de la nature | fecondoit leurs pénibles efforts ? nous ferions alors en droit d’attendre les découvertes les plus multipliées , les plus. pofitives , & en même tems les plus fertiles en réfultats avantageux. Puiffent un jour les vœux ardens que nous ferons fans cefle fe réalifer ! Puiffe notre patrie devenit le foyer d’où Jailliront , comme d’une fourcé féconde , la | fcience & le bonheur fur le refte de l'univers: Uuilité des palmiers, Leur culture èn Europe. Si nous pouvions réunir? autrement que par la penfée , toutes les efpèces de palmiers éparfes fur la furface du globe | & les tranfporter ‘én< fuite fur un feul point de la terre habitée , nous les y verrions bientôt fuppléer , peut-être même avec avantage , aux arbres & aux autres plantes qui croifloient dans ce lieu; nous les y verrions encore remplacer , à plufieurs égards , les ma- tières brutes d’utilité première: 1à, les végé- taux qui formeroient ce grouppe magnifique , offrirotent comme à l’envi, & à diverfes épo- ques d’une même année , les produétions les plus utiles ,-les plus agréables ; là , il n'en fe- roit aucun qui n’enrichit l'homme de quelque don précieux , & la variété de ces dons feroie auff infinie que leur fource feroit inépuifable ; car fi chaque efpèce en procuroït quelques- uns de particuliers , RE tu partie d’un même individu en préfenteroit de très-diverfifiés en- core : tantôt des parties femblables offrant des | produits différens ; d'autres fois les partres les plus différentes donnant des produits analogues , comme fi toutes , rivalifant entr'elles , euffenc voulu fe partager le droit de nous fervir; en un mot , nous ferjons bientôg perfuadés que les palmiers feuls pourroïent aifément fournir à tous les béfoins ordinaires de la vie. Ce tableau , quelque flatté qu'il paroifle , n’eft cependant pas exagéré ; il fuffic , pour s’en convaincre , de jeter un coup d'œil rapide fur les objets précieux de tout genre que produi- fent les diverfes plantes de cette famille. Nous obferverons d’abord que les couches les plus “extérieures du tronc de certaines efpèces four- niffent une fubftancedont la pefanteur &e la dureté font comparables à celles du fer, & qui lui eften effet fubtitué par plufeurs hordes de fauvages tant de l’ancien que du nouveau continent. Dans quelques autres les fpathes , ces fortes de coffres qui renferment les régimes , acquiérent une épaïffeur & une confiftance telles, qu'elles | peuvent contenir les liquides les plus tenus, & onen fait en divers endroits des vafes qui fou- | ténant aflez bien la chaleur di feu , deviennent, jufqu'à un certain point , per Ets de rem-' 4 placer les nôtres , & fervent peu près aux 7 X2 PAL mêmes ufages. Nous remarquerons enfuite que es troncs des plus gros palmiers peuvent fe fcier par planches ; ceux des plus petits fervir de. pieux ; les feuilles des efpèces.qui. portent les plus larges , étant feches & nattées , s'éten- dre fur les ‘toits pour y former un ;abri. impé- nétrable à la pluie& aux rayons du foleil,; & des peuplades entières d'Indiens n’emploient pas d'autres matériaux pour conftruire les. huttes dans lefquelles ils fe retirent ,-& les -paliffades qui protégent & renferment les enclos qu'ils cultivent ou les animaux qu'ils confervent. Nous verrons enfin que le péricarpe fibreux d’un grand nombre (cocos nuciferæ IL. boraflus flabelliformis.) les feuilles & leurs pétioles dans plufieurs, letiffu filamenteux qui recouvre le. tronc & lui tient lieu d'écorce, dans prefque tous , fourniflent une forte-de bourre ou de filaffe très-propre au calfeutrage des vailleaux , ou avec Loueies on peut, faire des toiles plus ou moins fines , plus ou moins durables, des cordages &..des cables plus ou moins forts. « Outre ces avantages principaux , les pa/miers nous en procurent, beaucoup de bien moins im- portafñs ; mais qui ajoutent un nouveau prix aux prémiers. : Ainfi les feuilles du latanier 8: de beaucoup d’autres peuvent fervir d’éventail,, celles de quelques - uns , particuliérement du . Coripha umbra.culifera. , former des parafols aflez grands pour ombrag:r dix la partie voifine de. eur pétiole procurer aux Indiennes des chapeaux modeftes, moins brii- lans fans doute que ceux de nos dames , mais au moins tout auf commodes , tout aufli favora- bles. à la beauté. L'on peut écrire aifémert fur les feuilles de plufieurs , ou en, faire des. pa- niets, des nattès”, &c. La moëlle du tronc de quelques autres eft propre à compofer des fleurs peu d'art, pour nous faire voir de. fort. jolies tafles. Enfin, chacun fait que les tiges de éer- tains Palmiers, tels que les rotangs,, font descan- ues légères & fouples , très-eflimées parmi nous. artificielles. Les noix du cocotier n’exigent que Mas fi, fans nous arrêter davantage fur, cet ordre de produétions | dont, la jouiffance plus ou moins précieule , n'eft pas toujouts indifpen- fable ,- nous cherchons à. porter la vue-fur des objets de néceflité abfolue', fur ceux: qui ont les droits. les. plus puiffans aux.defirs 8. à la re- connoifflance, de l'homme , puifqu'ils concou- rent, direétement au foutien de fon exiftence nous pourrons remarquer au, fujer des palmiers , que la,natureifemble avoir écarté de ces végé- taux toutes les. propriétés dangereufes-ou:,nui-, fibles , pour. ne leur: en donner; que d'utiles.-& de bienfaifantes.. Ainf nousetrpuverons dans.:la chair douce & pulpeufe de quelques-uns ( areca À d'autres rfonnes , & leur bafe ou | id : fion vouloit enfin les multiplier k aufaient po : VÉE catechu | phœnix daétylifera) dans le périfperme des femences de plufieurs ( cocos nucifera , areca cate= chu , cycas circinalis. ) , dans le bourgeon terminal de la plupart (areca o/eracea), un aliment fain &fa- voureux, bien préférable aux mets apprétés qui couvrent fi fouvent nos tables européennes. La:li- queur qui coule des fpathes encore vertesdont'on retranché une portion ; celle qui -eft contenue fi: abondamment :dans la vafte cavité du périfper- me de quelques efpèces , (cocos nucifera. C. gui= neenfis. nipa.) nous offrirons , à leur tour , une boiïffon agréable & falutaire ; & nous obferve- rons que ces mêmes liqueurs , faturées, pour ainfi dire, du principe fucré que l’on en extrait fa- cilement', peuvent non-feulement fe convertir, pat la réduétion , en un rob d’une faveur délicieufe & d'une confervation facile , mais éncore en paflant par divers degrés de fermentation, pro- duire un vin plus ou moins délicat, & un vi- paigre plus ou moins aétf ; nous faurons de plus qu'en jés prenant dans leur état moyen , on peut en retirer & onenretire en effet, par, la diftillarion , un vigoureux alcool. En conti- _nuant toujours nos recherches, nous connoîtrons encore qu'il fufit d'exprimer tantôt le péricarpe, (Phoœnix) , tantôt la femence broyée (coccs buty- racaus ) très-fouvent l’un & l’autre , (elæis guin- éénfis. L. cocos nucifera. L. ) pour obtenirune huile douce , communément aff:z épaifle, une forte de beurre végéral qui ne le cède pas au nôtre pour lé goût. Mais la nature toujours plus pro- duétrice ne s’eft pas arrétée , comme nous l’euf- fions pu croiré , à ces moyens en apparence vulgaires ; elle a voulu , en multipliant fes bien- faits , forcer les habitans des deux Indes à re- connoitre fa main prévoyante. Elle a placé chez eux les palmiers comme un dédommagement qui leur éroit dû ; auffi femble-t-elle avoir épuifé fur ces arbres tous les efforts de fa puiflance , roues les reflources de la bonté. C'eft pour l cé + + 4 cela que le ‘tronc de quelques-uns eft devenu ? un réfervoir où lIndien trouve en abondance cette fécule nutritive , lé plus beau préfent que la nature ait fait à l'homme, & u'elle à ré- pañdu également avec tant de ‘profufion fur des contrées plus fortunées. ( Voyez les articles SA GOU ; SAGOUYER, CYCAS, CORYPHE » RC: ! - Nons ignorons fi l’on a fait de rombreufes tentatives pour-élever des palmiers n Europe ÿ nous., il-Arudroit. faire .atrention! qu'ils Re un,foliéger & une expoficion chaude: Rue ; remarque.eft du citoyen Adanfon sal ajoute que ces arbres s'élèvent également de; graines” gede lants ehraciriész-qu'il:feroità propos de placer: ss pots:où lon en + mis. les femences danse couche, de. tam > qe lorfque es: jetines plaies cailfes 80. qu'on riendroit: celles" €* | k : fé," on les. Ans Tex U au: milieu: de ; A PL À Æ dans une ferre chaude, jufqu’à ce que les pe- tits palmiers aient acquis aflez de force. Sans doute rien ne feroit plus fatisfaifant que de pou- voir aclimater des végécaux suffi beaux & auf utiles ; mais , au défaut de fuccès , n’envions pas à l'habitant des Indes les avantages dont il profite fous fon brûlant climat, & qui font bien compenfés chez nous par tant d'autres jouiffances. Note particulière fur les genres Zamia & Cycas. ( Offirvat. ) La plupart des Botaniftes ont réuni ces deux genres aux fougères comme nous l'avons dit plus haut. Quelques auteurs cependant les placent parmi les palmiers ; tous en g“néral femblent convenir qu’on pourroit les rapporter affez indifféremment à l’une ou à l'autre de ces deux. familles 5 & néanmoins , -dans lufieurs méthodes, ces mêmes familles , Join de fe joindre , font féparées par beaucoup d'autres. Cette vacillation fingulière , qui fe renouvelle fi fouvent , & à l'égard d’un fi grand nombre d’efpèces , qu’elle pourroit faire croire que nos liftes & nos fyflêmes, font toujours en oppoñition avec les vues de ja Nature , m'a engagé à écrire la note fuivante. Je la donne avec d'autant plus de confiance , que les fentimens que j'y exprime, fe rap- prochent beaucoup de ceux du favant eftimable dont 1:s recherches & les obfervations nous -ont déjà été fi utiles. En effet , le citoyen Desfontaines ne penfe pas que le cycas & le : Ee doivent former un ordre diftinét dans a famille des palmiers , ainfi que nous l’avons mis ci-deffus , pag. 7103 c’eft une faute qui S toit gliflée dans une copie peu fidelle de fon émoire qui nous avoit été remife ;. mais un ordre diftinét & inrermédiaire entre la famille des fougères & celle des palmiers , ce qui eft, Comme l'on voit , fort différent. Pourquoi s’obftine-t-on à faire entrer tantôt dans une famille , tantôt dans une autre, plu- eurs genres qui ne peuvent évidemment fe rap- Porter à aucune de celles aétuellement établies ; Pourquot , quand on peurs’en difpenfer, faire de ces alliances forcées & quelquefois monf- trueufes ? Quant à moi , je n’héfiterois pas à former une famille particulière de deux genres qui me préfenteroient une réunion de caraétères aufli tranchés que ceux du zumia & du cycus. Mais, me dira-t on, faut-il donc multiplier les familles à l'infini ? Non. Mais auffñi pourquoi chercheroit-on à les réduire , fi ces familles font Touvragede la nature | & que la nature les ait “men ve mualtipliées; car , qu’on .ne.s’en laifle pasimpofer par les noms. Qu’eft- -Ce qu'une famille naturelje ? fi ce n’eft un genre Botanique. Tome IF. Li - PEXE 713 plus vafte , plus étendu , où dont les caractères font moins circonfcrits. Je développe cette idée ; J'en fais en même-tems l’application. Une famille n’eft-elle pas la colletion d’un certain nombre de plantés qui fe conviennent mutuellement par une fomme: de rapports moins grande , il eft vrai, qu’elle ne l’eft dans la plupart des genres proprement dits, mais qui l’emporte encore de beaucoup fur celle de leurs différences ? Ne faut il pas qu’il y ait une multitude de caraétères fixes , inva- riables dans une ei ds ? &fion lui donne ce furnom de elle , n'eft-ce pas parce que les caractères propres & effenticis à chacune femblentètre un fceau commun , impri- mé à deffein fur toutes les efpèces qui la conf- tiruent , ou une forte de lien tiffu par la nature , comme fi elle n'eût pas voulu p:rmettre qu'on les féparât. Il eft évident , d’ailleurs, que plus les caractères dont je parle feront nombreux , p'us aufhi le lien fera fort & puiffant, & il en eft, en effet, qu'aucun mérhotille n’a jamais ofé trancher. : D’un autre côté , fi prefque toutes les pro- priétés des divers végétaux compris dans une famiile réellement naturelle , offrent autant de caractères. communs , fixes & conftans , il en _eft auf quelques-unes qui peuvent varier , fans même qu'il foit poññble le plus fouvent d'affi- gner aucun tefme à cette variation, Ce font celles dont les différences fervent à caraétérifer des grouppes moins confidérables , c'eft-à-dire des genres. Mais ces dernières propriétés , quelles qu’elles foient , doivent être aufli perpé- tuellement variables que les autres font généra- lement uniformes , & c’eft encore là un point de rapport de plus entre toutes les plantes qui compofent une même famille. Ne fent- on pas aifément d’après cela qu’il ne peut arriver que des caraétères conftans difparoifflenc tout-à- coup , ou que des qualités jufqu'alors varia- Lbles deviennent conftantes , fans qu'il s'enfuive un grand changement dans les rapports ? Eh bien c'eft auffi ce qui doit toujours indiquer le pañfage d’une famille à une autre. Cette identité , fi néceffaire dans les pro- priétés variables , comme dans celles qui pré- fentent des caraËtères fixes , s’oppole à ce qu’il y ait des lacunes ou des difparités frappan- tes dans toute famiils vraiment naturelle. Si l’on defire fe convaincre de cette vérité importante , il ne faut que jeter les yeux foit fur les genres, foit fur les familles généralement avouées, & l’on verra | ! Jement graduées , fouvent même les différences former partout des nuances éga- prefc u'infenfi- Dles. C'eft, au refte, de cette difpoñition qré dépend la concordance , Pefpèce d'harmonie qui nous plait tant dans ces reunions de végé- X xxx o 714 PIAËE taux que nous croyons formés par la feule main de la nature. Mais que deviendra pour moi cet ac- cord, cette uniformité , dans tous les points de l'enfemble ; fi ,après être -paflé du rotang an nypa, & du rondier. au chamærops, & avoir trouvé chez toutes les efpèces la même folia- tion , la même inflorefcence , la même ftruéture effentielle dans les fleurs , prefque la même en- core-dans les fruits ; fi la difpofiion refpeétive des fexes, fi quelques légères variétés dans la forme de certainesäparties , dans la connexion des filamens , des’ de l'ovaire, des flyles ou des fligmates , dans le nombre des pétales, des étamines , dans celui des femences ou des loges du fruit ( par avortement) , dans la ftruc- ture interne du péricarpe , enfin dans la fitua- tion de l'embryon ,; &c. ont été les feules dif- férences dont la combinaifon m'ait permis de tracer des caraétères génériques, &qu’enfuite , fans fortir du cadre , fans trouver aucune ligne de démarcation fortement exprimée , Je tombe tout-à-coup fur des genres où Je ne -vois plus rien de femblable dans des traits qui n’avoient oint varié jufqu'alors ; ainfi, différence dans la fo'iation , différence dans l'inflorefcence , nul “rapport dans les fleurs mâles , nul rapport mé- me dans les fleurs femelles, à peine les fruits feuls m'offrent - ils quelque reffemblance : ne fe- rois-je pas forcé de reconnoître que cetté union eft dif’arate? Je dis plus , es peut nuire en quelque forte aux progrès de la fcience , puif- qu'élle détruit un des principaux avantages des méthodes naturelles |, qui eft de pouvoir indi- quer en tête de chique famille le plus grand nombre pofhble de propriétés communes. Quel nonveau motif empêche donc de faire des SRE en queftion un grouppeparticulier & diftinét ? feroit-ce parce qu'ils font peu nombreux ? mais je puis prouver qu'ici cetté-objeétion n’eft rien moins que folide ; elle deviendroit excel- lente, s’il s’agifloit d’une méthode artificielle ; car, ou je me trompe , ou Linné avoit tort, Torfqu’ilétablifloit des clafles quine comprenoïent qu'un feul genre , & dés-claffes qui en renfer- moient.'plus de deux cents , & c'eft même là -an-des-grands défauts de fon fyflême ; mais. auf il avoit raifon, lorfqu'après avoir pofé en principe que tous fes genres étoient naturels, il : admerttoit des genres d'une feule efpèce & des genres de plus de quatre-vingt tels-que celui des convolvulus, C'eft qu'en effet lorfque nous nous propofons de fuivre unplan qui nous fem- ble tracé par la nature elle-même , tout ce qui nous rapproche de ce planelt bon & convena- ble , & que nous devons toujours éviter avec foin ce qui tendroit à nous.en écarter. Si la pature a çréé des efpèces aflez ifolées pour fe | PAL trouvér uniques dans leur genre ; pourquoi n'en auroit-clle pas créé de plus ifolées en- core ; & d'uniques dans leur famille ? Certes je ne prérends pas infinuer , par tout ce que je viens de dire, qu'il faille féparer des plantes qui feroient'aétuellement rangées dans une même famille, parce qu'il y auroit entr’elles des diffé- rences aflez confidérables, mais feulement que partout la fomme des différences 8 celle des rapports doit être dans une proportion à peu près la même ; &, je le répète, je crois que cette uniformité fait l’eflence de ce qu’on peut appeller famille naturelle. Ainfi , par exemple , les ombellifères & les malvacées font deux familles généralement reconnues , & ni l'une ni l’autre ne dévront jamais être démem- brées. Cependant dans la première les différences font fi peu remarquables, en compar:ifon des rapports , que le tout forme un tableau aflez monotone , dont le fond eft à peine varié par uelques nuances imperceptibles ; tandis que Lo à feconde , ces nuances , mieux exprimées, fe détachènt & reffortent besäucoup plus vive- ment. Mais comme dans toutes les deux le paf- fage d’un genre à l’autre eft toujours à peu- près le‘même , on peut dire que leur enfemble préfente également une régularité parfaite. Je m'arrête ici , car je ne finirois pas, je vouloi m'étendre davantage. Ces principes , au refle, font faciles à faifir ; qu'on les établifle une fois , & alors on pourra conftruire un édifice durable , que la fucceffion dés tems & des dé- couvertes’ ne fera que confolider. : eé / SAVIGNY. 4 PALMÉES. ( feuilles ) Fo/ia palmata. On les appelle ainfi ; lorfqu’elles font divifées en Jo- bes prefqu'égaux & divergens , parce quon compare alors leur forme à celle d'une main ouverte : fi les divifions fe prolongeoïent juf- qu’au pétiole , de manière que chaque lobe fûc | entiérement libre , & reflemblät lui-même à une feuille particulière, on leur donneroit le nom de digitées , folia digitara. Ces deux fortes de feuilles fe rencontrent fouvent dans un même -genrè ou dans une même famille. Ou en voit des exemples parmi les cucurbiracées ; les m vacées , les érables ; &c. &c. * sp SAVIGNYe PALMISTE , éventail. Chamarops Lin. = Chamarops frondibus “milsent fipitibus foinofis. Lin. hort. Clif. 482. Roy. Lugdb. Mill. Did. n. I. Pie cr 3. Ge ce a Gærtn. de fruét-p. 26. tab. 9.f. Palma . S. Chameriphes Bauh. bift. 1. p. 368. Palma mi- . Piles à. nor. Bauh. pin. $06. Chamariphes.. Dod. pempt. 820. Chamariphes tricarpofpinofa , folio flabelli- formi. Pont. auth. 174. t. ET B.Chamariphes minor. Gærtn. frut. p. 26. tab. 9..f.4. Syft. nat. Gmel. Arbre de la clafle des plantes unilobées, dela famille des palmiers , qui-paroit avoir des rapports avec le laranier & le maurice , & qui conflitue un genre particulier , doncle caraétère effentiel eft d'avoir Les fleurs polygames ; la fpathe monophille ; un calice à trois divifions; fix étamines monadelphes dans toutes les fleurs ; crois ffyles dans Les fleurs hermaphrodites ; trois baies Mmonofpermes. Ce palmier fe diftingue des autres plantes de fa famille par fa petite ftature. Il paroït en effet que dans fon pays natal , fur les cotes d'Efpagne & de Barbarie , il ne s’élève jamais au-delà de 4 à $ press , ce quieft une hauteur fort peu confidé- rable , comparée à celle des dattiers , & furtout à celle des cocotieis, qui ont fouvent 70 pieds & davantage. Mais au jardin de Paris, où on le. cultive depuis très-long-tems , & où il femble végéter avec beaucoup de vigueur; , il conititue un arbre médiocre , qui acquiert jufqu'à quinze ou même vingt pieds. Son tronc eft alors un cy- lindre de cinq à fix pouces de diamètre, droit, très-fimple , brun , nud à fa bafe, où il eft mar- qué de cicatrices circulaires & peu profondes , chargé dans le refte de fa longueur de grandes | écailles triangulaires , engagées dans un tiflu fila- | menteux & rouffâtre ;sépaifles , embriquées , . lefquelles ne font que des bafes de pétioles long- tems perfftantes : car les anciennes feuilles fe deffechent fuccefivement , & tombent chaque année , à mefure que l'arbre prend de l'ac- croiffement. Ce cylindre qui..femble porté | fur un paquet de grofles fibres ; eft cou- ronné à fon fommet par un _ample faifceau compofe de trente à quarante feuilles en éventail s dont les extérieures font horifontales ou réflé- chies ; les autres feuilles, d'autant moins ouvertes qu’elles font plus intérieures, «entourent un grand bourgeon pyramidal, placé au centre du faif- ceau, Ce bourgeon exifte , comme on fait , dans tous les palmiers 5 il ef tendre, favoureux & bon à manger dans un très grand nombre , mais il paroit que celui du palmifte n'eft pas en gé- néral un mets fort délicat, ie prof inze foliolzs étroites , enfiformes , carinées , poiitues , nervées longitudinalement , glabres ou lég“rementpubefcentes ; d'un ‘vert un peu glauque, très-eptières, & difpolées en. L Les feuilles de cet arbre font digitées ou très- | ndément palmées , plifées , divifées en | PAL 715- quelque forte comme les rayons. d'un éventail à l'extrémité des. pétioles communs. Ces pé-. toles font épais , liffes ,planes , à deux bords tranchans , hériflés de fortes épines latérales , obliques , aiguës , courtes., un peu diftantes les. unes des autres. Ils font liés & fixés à leur bafe par. quantité. de filamens non entrelacés. mais . croifés, formant réfeau fibreux , analogue au liber proprement dit, & qui paroit de plus def- tiné à affermir l’attache dés feuilles, De Jeurs aiffelles naiflent des fpathes longues de fix à huit pouces, très- comprimées , d’une feule pièce , chargées de poils. fur les bords ; elles s’ouvrent par une de leurs carênes# & laiffent foitir une panicule. rameufe, de la longueur de. la-main.. compolfée: d’un régime ( fpadix ) épais, applati qui fe divife fupérieurement en un grand nom- bre de rameaux médiocrement ouverts, la plu= part fimples , couverts dans toute leur étendue de petites fleurs jaunâtres , feffiles. Chaque panicule ne porte jamais qu'une forte de fleurs , qui font toutes males fur certains pieds , & toutes hér- :maphrodites fur d’autres. *é Les fleurs mâles préfentent : 1°. Un calice très-petit, à trois divifions ; 2°. Trois pétales ovales , coriaces , redreffés , } pointus , infléchis au fommet ; 3°. Six.( à neuf, felon Gærtner ) étamines , dont les filamens fubulés , comprimés , réunis à leur bafe , foutiennent des anthères linéaires, dy- dimes , attachées à leur côté interne, Les fleurs hermaphrodites ont ; 49. Trois ovaires. arrondis $ furméntés chacun d’un ftyle perfiftant à ftigmate pointu. 1°. Un calice 2°, Des pétales 3°. Des étamines femblables à ceux des fleurs males, Le fruit confifle en trois baies prefque glo- buleufes , obfcurément trigones à leur bafe, d’un brun noirâtre , recouvertes d'une pelli- cule fort mince , parfemées de points faillans 8 de couleur plus:pâle , uniloculaires | renfer- mant fous une pulpe fibreufe , .un peu feche , fpongieufe , une fémence ‘elliptique ; prefque Bhéroïde , rouffâtre ou teftacée , marquée d’une petite papile latérale au-deffous de fon milieu. CFiv.) ee | La variété 8 fe diftingue par fes baies ovales- Ecylindriques , affez fen:blables pour la forme & : Ja grandeur aux fruits du jubier, charnties ,-très glabres , d’un jaune fauve. Leur chäir eft molle , même dans celles qui font déjà anciennes, - Les- Xxxx 2 716 REA L femences font arrondies , & chargées d’une dou- ble papille. Gærtner a regardé cette plante comme une efpèce particulière ; & c’eft peut- être à tort que Gmelin la réunit avec la pré- cédente. + FRET Le palmifte croit dans l'Europe auftrale , par- ticuliérement en Efpagne. On le trouve auf fur les côtes de Barbarie , où il a été obfervé par les cit, Desfontaines & Poiret. Les Arabes mangent les fruits de cette plante à are La bien inférieurs à ceux que produit le attier : la faveur en ft douce & mielleufe ; ïls mangent encore les jeunes poules , ou plutot la partie des jeunes poufles qui eft dans la terre. Ils fe font avec les feuilles des cordes, des ficelles, des paniers & des nattes. ( Woyez POiRET.) Ÿ SAVIGNY. PALOMMIER. Gaultheria. Genre de plantes à fleurs monopétalées de la famille des bruyères , qui a beaucoup de rapport avec les :pyroles & l'epigea | & qui comprend des arbuftes à feuilles alternes & à fleurs le plus fouvent folitaires, difpofées aux aiflelles des feuilles. Le caractère eflentiel de ce genre eft d’avoir Deux. calices.…, l'extérieur diphylle ; l'intérieur guinquefide ÿ la corolle ovale ; dix étamines ; dix “écailles entourant l'ovaire ; une capfule quinquelo- culaire polyfperme ; recouverte par le calice. CARACTÈRES GÉNÉRIQUES. La fleur a 1%, Un calice double , l'extérieur plus court , compofé de deux folioles ovales , concaves ob- tufes ; l’intérieur monophylle , campanulé , quin- quefide , à divifions femi-ovales. : : 2°. Unecorolle monopétale, hypocratériforme, n quinquefide , ovale ; à limbe peu étendu , réfléchi. 3°. Dix étamines dont les filamens fubulés, coutbés , velus, plus courts que la corolle ; in- férés à fa bafe, foutiennent des anthères ob- longues , bifurquées au fommet. Plus , dix écailles droites , fubulées , très- courtes , difpofées entre les filets des étamines & entourant l'ovaire. Un.ovaire arrondi ; déprimé, furmonté PAL Le fruit confifie en une capfule arrondie, obfcurément pentagone ; déprimée, à cinq loges, s'ouvrant par fon fommet en cinq valves ; & recouverte prefque entiérement par le calice intérieur qui dévient coloré , fucculent & bac- ciforme. Cette capfule contient plufieurs femen- ‘ces ovoides , dures & anguleufes. Obfervation. Si les cloifons de la capfule font formées par les bords rentrans des valves, com- e je le foupçonne , ce genre devra alors être placé dans la famille des rofages. ESPECE. 1. PALOMMIER couché. Gaultheria procum- bens. Lin. Gaultheria caule procumbente. Sy. nat, Gmel. p. Vitis idea Canadenfis, pirola folio. Tournef. inft. 608. Anonyma pedunculis arcuatis, Cald. noueb. 98. Gaulheria. Lam. ïlluftr. tab. 367. Kalus. amoœn. acad. 3. p. 14. Dubam. arb. 1, p. 286. t. 113. Mill. diét. C'eft un arbufte très-peu élevé , dont les tiges fonc cylindriques , menues , lifles, en partie couchées , dichoromes à leur fommet. Les rameaux font courts, légérement pubefcens & garnis de feuilles alternes , prefque fefiles , Caduques , ovales , mucronées, dentées en fcie dans tout leur contour , à dents un peu difian- tes terminées fouvent par une fpinule. Ces feuilles font très - glabres , fermes ou un peu coriaces , vertes , teintes de pourpre à la bale , & la plupart longues d’un pouce. Elles ont la furface inférieure plus pâle , & relevée d’une nervure longitudinale aflez faillante. Les fleurs naiflent aux aiflelles des feuilles ; elles font 0r- dinairement folitaires , pédonculées, pendantes, & préfentent rout-à-fait lafpeét de celles des bruyères & des andromèdes. Les pédoncules font courbés , cylindriques , aflez épais , glabres » longs de cinq à fix lignes. Les calices font rou” ges ou pourprés à la bafe. La corolle ef bird | où quatre fois plus grande que le calice 1nté- rieur , ovale , refferrée à fon orifice & de eou- leur blanche. On trouve cette plante dans les vallées ftériles & fablonneufes du Canada. ( F: f. in herb. D. Lamarck. ) * GAULTHERIA ( antipoda ) foliis fparfis 3 Jub- rotundis , férrato dentatis , caule fraticofo ; diffu ve Forft. fl. auft. p. 34. n. 196. Habitatin n0Ÿ Zelandià. : “as | | £ - SAVIGNY» - d’un flyle cylindrique de la longueur de la -co- | 1olle ; À figmate obtus, Se | Dh à Son PALOUE de la: Guiane. ( Palovea Gui a= nenfis, } Lam. illuftr. gen, t. 323. oe ARS does: So on ta an dm mena à PAL Paloue. Aubl. Güïan. vol. r. p. 365. & vol. 3. tab. 141. Palovea, Juff. gen. plant, p. 351. ‘Arbriffeau à fleurs polypétalées, de la famille des légumineufes, qui a les rapports les plus marqués avec les érownea ; & qui conftitue un Ross dont le caraétère eflentiel eft avoir Deux calices; l'extérieur bilobé , Pintérieur irré- + R = : \ “re f : Sa racine ‘eft bulbeufe. Ses feuilles font radi- _£ales ,au nombre de 1rois à: quatre fulement , étroites , lancéolées , mucronées , légérement carinées , engainées à leur bafe , un peu fermes, d'un vert tirant fur le glauque. Elles ont neuf à dix pouces de longueur. Lahampe s'élève moitié moins , eft exaétement cylindrique, & porte à fon fommet deux. fleurs, accompagnées d’une fpathe pn RORSRRANET DME à.valves oblon- gues , minces , membraneufes , verdâtres fur les bords. Ces fleurs font blanches, inodores,, ont un tube long. de ‘deux ‘pouces , couronné fupérieurement de, deux ‘Himbes , dont l’externe eft à fix divifions linéaires , à peine plus covrtes qe le tube; & l'imerne petit, campaniforme , . à douze dents, dont fix flaminifères. Les filets des éramines, égalent prefque les divifions. du Jimbe externe. Le ftyle eft un-peu moins long. | On trouve certe plante au Mexique. 2.’ CF.) aie 4.PANCRAIS maritime. Pancratium maritimum. À Lin, Pancratium fpathâ milrifiorà ; foliis’ lingula-! ts; corolla lacinris lanceolatis planis | limbo’ inte- ! “riore elongato , farine bits. No r64 | SE he G-YE-< ; sT Pancratium fpatha multiflora ES peéals » Fe L'enc Jpat ; petalis planis foliis lingulatis. Lin. Sp. plant. * 2: P- 22, ES a : | fabloneufes de . la mer en PAN Narciffus, maritimus. Bauh. pin. $4. Tournef. iuftitut. 351. Lilio-narciffus albus mariimus minor. Morif. init. 2. p. 365. {.4. t. 10.f 28. Hemero= callis Valentma. Cluf. hift. 1. p.167. Pancratium maritimum. Lam. Flor. Franc. p. 41. tab. 56. Cette efpèce eft la feule de ce genre qu? ar la blancheur attrayante de fes corolles & nudité de nos plages maritimes. : Sa racine eft un bulbe d’environ trois pou- revêtu d'une pellicuie brune &.garnie à fa bafe de quelques fibres inq à fix feuilles ( rarement davantage ) linéaires, engainées à la bafe , pointues au fom- met ; planes ou très - légéfement canaliculées , liffes , un peu charnues , d’un vert tirant fur le glatique. Lahampe eft droire , nue, cylindri- que , ‘légéremént: comprimée , haute de huit pouces au plus. Elle foutient fept à huit fleurs blanches , fort grandes prefque fefiles, difpo- fées en manière d’ombelle. dans une fpathe mem- braneufe , profondément bifide , à valves blan- châtres , concayes, Jancéolées , pointues, à peu près égales. Chaque fleur , en outre , eft accom- pagnée d'une peute fpathe particulière , égale- mentmembraneufe, comme d£chirée, très-érroite. -La corolle eit infundibuliforme & portée fur un oyzire ovale-eblong, trigone , icuminé ; elle a l'odeur fuave du.lys. Son tube eit cylindri- fupérieurement en deux limbes , dont l'exuérieur eft partagé en fix divifions linéaires-lancéolées , ouvertes, planes :,:marquées d’une nervure-dor- fale verdätre. Le Hmbe intérieur.eft campanulé ; prefque cylindracé , 8 fa longueur diffère peu de celle du limbe’ externe : fon bord eft décou- pé en douze dents égales. Les éramines font très-courtes , à filamens infléchis ; décurrens. Le ftyle eft légéremenr décliné , & dépañle un peu les étamines. Aux fleurs fuccèdent- des cap'ules ovales trigones , renfermant des femerces com- primées;. On trouve cette pape fur des rives Efpagne , en France ès de Montpellier , &c. Je. me rappelle très: Feu l'avoir rencontrée une fois dans mes her- borifations aux environs de Provins ; mais Je doure qu’elle y Für venue narurellement 2 (+ vo à F. L: in herb. Lamarek.. EE | T3 PancrAÿS de Caroline. Pañcratium Ex 965. Cavan diflert. croiffe dans nos climats , & qui adouciffe un peu. ieur délicieufe fraicheur, la trifte, la fauvage : ces de,diamèrre , euniqué., prefque globuleux. blanches. Al s'en elève que , long de deux à trois pouces ; il s’évafe Le ‘PAN Pancratium fpathà multifloré > ffaminibus nec tarit longitudine, Lin. Mill. Diét. n. 6. Lilio-nar cifus. polianthos , flore albo. Catesbi. Carol. 3: P-ÿ-t. sf. Ce pancrais me, paroît très-voifin du précé- dent , & ‘n’en eft peut-être qu'une fimple'va- riété ; 1l a comme lui des étamines fort courtés, & les deux limbes de fes corolles prefqu'égaux. Son bulbe eit arrondi , garni de filamens capil- laires à fa bafe. Les feuilles font épaiffes , étroi- tes, canaliculées, d’un vert foncé & luifant. Leur longusur excède toujours celle de la hampe ui eft affez grofle , & ne s'élève pas au - delà e huit à neuf pouces. Les fleurs , au nombre de fix à huit, font fefliles , difpofées en om- belles & de couleur blanche, Leur tube eft long de deux pouces. Les divifions du limbe exté- rieur font droites , linéaires-lancéolées , à peu- près de la longueur du tube. Le limbe inté- rieur eft campanulé , fubcylindracé, préfque auf grand que l’extérieur. Son bord eft- furmonté de douze dents 3-dont fix portent autant d’é- tatmines courtes , «non dépañlées parle fiyle. La «or qui accompagne l’ombelle: de fleurs eft ivifce profondément en deux pièces lancéolées & pointues. Cette plante croit naturellement à la Caroline. 2£. r 6 PANcRAIS des Antilles. Pancratium es fibaum. Lin... EN Le -Pancratium fpathä mulifloré , foliis lanceolaris , corollä lacinits tubum: fubexcedentibus , limbo inte- riore. brevi. Nob. + : Pancratium ( declinatum ) fpathé multiforé , fcapo compreffo ancipiti ; corolla lLaciniis tubum fübexcedentibus , foliis linigulatis. Jacq. Americ. pict. c. 102. 8 Hort. v. 3. t. 11. Syft.-nat. ed. Gmel. 536. Pancratium fpathä multifloré , ‘foliis lanceolatis Lin. Hort. Cliff. 123. Pancratium fo- liis compreffis obtufis', feapo nudo , floribus um- bellaris. Brow. Jam. 194. Narcifus Americanus', flore muliplici à Hort. 2. p. 173: c. 87. Narciffus totus, albus. l'ati- folius. polyanthus major oderatus. Sloan. Jam. 115: Inft. 1. p. 244. Mart. cent. 27. t. 27. al Nous fommes forcés de réunir au pancratium Caribaum Lin. le pancratium declinatum de M. Jac- quin. La comparaifon que nous avons faite de la defcription & des figures dont nous a enri- chis ce favant, avec celles des divers auteurs cités par Linnæus, loin de nous offrir aucune différence pofitive qui pût nous engager à ad- mettre deux efpèces diftinétes , ne nous a même pas permis de diflinguer nettement deux fimples _ Variétés. albo exagono odorato.. Comm. |: æ, PAN m3 Au refte , nous avons à préfent fous les yeux un exemplaire féc , qui appartient bien certai- nement à l'efpèce en queltion. Il eft à regretter que nous ne puiflons , dans ce genre , décrire au moins quelquefois fur le vivant. C'eft furtout dans les families voifires de celles des liliacées que fé trouvent les plantés dont les’ formes & les couleurs s’altérent le plus par la defliccation. Nous fuppléerons:, en puifant quelques détails dans la defcription de M. Jacquin, à ce que la nôtre pourroit avoir de trop imparfait. La racine du pancrais des Anrilles eft un bulbe ovale , de la groffeur du poing, conformé d’ail- leurs comme celui des autres efpèces du même genre. 11 pouffe plufeurs feuilles longues d’un à trois. pieds , engaïînées à la bafe, lancéolées, un peu, pointues, liffes , très-entières. La hampe égale lés feuilles en longueur: elle eft compri- mée , à deux tranchans, verte & glabre. Cette hampe , droite d’abord , fe courbe bientôt après la floraifon , fans, qu'on en puifle trouver la caute ; dit M. Jacquin , dans le poids des fleurs, ni dans la foibleffe: même de la tige. : 4 Les fleurs ont une odeur très-fuave, qui ap- proche beaucoup de celle de la vanille : elles font grandes & difpofées au nombre de huit à dix au fommet de la hampe ; elles s'ouvrent fuccefivement. La fpathe qui les accompagne eft membrineufe , irréguliérement déchiiée 5 leurs coroll:s font blanch:s ; les divifions du limbe externe font un peu plus longues que le tube , linéairés”, plus ou moins canaliculées , calleufes à leur fommer, bien ouvertes, même légérement réfléchies. Le limbe intérieur eft court , furmonté de douze dents, dont fix al- ternes , beaucoup plus grandes , font flamini- : fêtes. Les filéts des éramines n’atteignent pas. Pextrémité des divifons du limbe extérieur. Le | flyle ; au contraire , eft de la longueur de ces | mémés divifions. Ce pancrais croic naturellement aux Antilles. 2% ( W. f: in herb. Lamarck. ) À ‘ .7. PANCRAIS d’Illyrie. Pancratium Hlyricum, Ets": : FER Péndrariie frath émulriforé . folis erfiformibus corolla laciniis'tubo vix ibrevioribus F limbo interiore ‘brevi. Nob.* : : : © Pañcratium fpathé mulriflord, foliis enfiformi- bus , flaminis neëtario longioribus. Lin. Syft. veget. 318. Roy. Lugdb. 34 Mill. Dit. n.2. Pancra- ciurt foliis enfiformibns , fpathâ mulriflorä ; florie bus magnis , candidis, fragtantibus. Trev. ehret, t. 2%. Narcifus Illyrieus , liliaceus Bauh. pin. 55. Seb. ther. r. p. 17. t 8. fr. ; EyYY 2 nr 1 et SVT Les feuilles de cette efpèce font étroires , fort longues , enfiformes , glabres , un peu char- nues , d'un vert foncé , trés-entières. La hampe éft épaifle , cylindrique , plus élevée que les feuilles ; elle eft chargée à fon fommet d’une ombelle formée par douzé ou quinze * fleurs très-grandes , d’un blanc de neige & d'un afpeét fort agréable. La fpathe eft ample & multi- valve. Le tube dés corolles eft long de quatre pouces, verdâtre , couronné fupérieurement de deux limbes fort inégaux. Le limbe extérieur eft compofé de divifions un peu moins longues que le tube , très-étroites, linéaires , réfléchies ; l’in- térieur eft campanulé, très-ouvert , court ; fi- pué , à fix découpures principales , ftaminifères. Les étamines , réfléchies comme les divifions du limbe extérieur , font plus courtes qu’elles, & légérement dépañlées par leftyle. Ce pancrais croit naturellement en Efclavonie &c enSicile.2£, æ 8. Pancrais des rivages. Pancratium lit- tora.e. Jacq. “ 0 Pancratium feapo ancipiti mulüifloro. ; foliis enfiformibus , corolla laciniis tubo duplo -bre- vioribus,, limbo interiore: brevi.. Nob. + Pancratium fpathà” multifloré » Jeapo: comprefo ancipiti , corolla laciniis tubo duplobrevioribus , fotiis enfiformibus. Jaeq. Hort. vol. 3.p. 4r, t.75. & füirp..amer. piét. t 101. F5: n Cette efpèce ne le cède en beauté à aucune autre de ce genre. Elle fe fait principalement remarquer par la longueur du #. rolles, Son bulbe eft de la groffeur du poing. de couleur brune en dehors ,, formé d’écailles très-ferrées. & compactes. Les feuilles iont lon- gues de deux pieds & plus , larges d’un demi- pouce , prefque linéaires , enfiformes , légére- ment carinées , engainées à la bafe , luifantes . rrès-enrières La hampe les égale à. peu.- près en longueur , elle eft droits , compri- mée , à deux tranchans , & chargée à fon fommet de plufieurs fleurs ( quatre à dix ) blan- * ches, fort grandes , qui s'ouvrent fuccefive- ment , & exhafent une odeur de vanille très- agréable. Ces fleurs , difpofées en ombelle £ font accompagnées d’une fpathe commune, mem: . arti- braneufe”, bivalve , & de petites fpathes culières. Leur tube eft au moins long de huit à neuf pouces , verdâtre à fa bafe ,-& évafé fupé- rieurement en deux limbes. d’un bhnc très-pur. Les divifions du limbe extèrne font déux fois plus courtes que le tube, linéaires , canalicu- les , légérement réfléchies , callenfes à leur fommet: Le limbe interne eft infundibuliforme , inégalement finué en fon bord , ouvert ,. trois + e de fes co- P AN fois plus coust que les divifions extérieures ;: les filets des étamines fubulés , divergens , & le ftyle égalent à peu-près ces mêmes divifions. La capfule qui fuccède aux flzurs eft du volume d'une noix. On trouve cette plante dans l’île Tierra-Bomba:, adjacente à Carthagène ( dans l'Amérique méridionale.) ; elle y croit fur les bords fablonneux de la mer. … 9. PANCRAIS modefte. Pancratium verecun- dum. Aït. Pancratium fpathä multiflord: , folüis 4x nearibus , corolks laciniis lancéolatis tubo breviori: bus, finubus laciniarum limbi interioris flamini- feris. Ait, Hért: KewW. 1. p. 412 Syf. nat, ed. Gmel. 537. : ARR Ses-feuilles font radicales, linéaires , glabres longues d'un demi-pied ou environ fur cinq à fix lignes de-largeur. La bampe eft comprimée droite , parvient fouvent à Ja hauteur d'un pied ;; & porte à fon fommet une ombelle de fleurs pédicellées ; d’une odeur douce & fuave. Les fpathes. font oblonguss. - lancéolées ; acumi- nées , bianchâtres , marcefcentes ; les exté- rieures , plus grandes , font de la longueur des pédicels. Ces.derniers font trigones , & ont à peine un demi-pouce. Le tube dés corolles eft cylindrique , obfcurément trianguhire , long de deux pouces ou à peu-près , d’une couleur ver- dâtre ; le fimbe externe eft campanulé; fes di- vifions font lancéolées, pointues , un peu plus courtes que le tube , d’un blanc de neige ; avee une nervure verdâtre , dorfale. Le limbe inté- rieur eft encore moins long ; & fon bord eft furmonté de fix dents bifides. Le ftyle eft dé- cliné ; le fligmare prefque à trois lobes. Cette - | efpèce croît raturellement. dans les Indes. 2 .:10. PANCRAIS D'AMBOINE. Pancratium Am boinenfe, Lin. +". ES Es lits ova- Püntratium [path mulriflorà PP ; Lis , nervofis , perielaris, Linn. Mill. Diét. M $. £ mire Helen en dont esse) 20e Norcifus Amboinenfis, folio ‘latifime rotundo » foribus niveis ; inodoris. Comm Hort. 1- p.77: Le 39. Rudb.elys.2.p. 238. f. 17. er £. Pañcratium fois ovaus , SORORAES » PEN ) latis , fpathä multiflora, floribus minor ibus cañndiais, fragrartibus. Trew. Ebret. t. 28. Cepa Jytv LE } Rumph. amb..6. p. 160. t. 70. f. 1. i . PAN Des feuilles pétiolées , ovales , chargées de nervures très-apparentes , diftinguent fortement cette efpèce de, fes congénères. Son bulbe eft ovale ou arrondi, blanchôtre ; garni à fa bafe de quelques fibres groffères. Il poufle cinq à fix feuilles , non longues & étroi- tes fans pétioles diftinéts ni nervures bien faïl- S ,. comme dans tous les autres pancrais con- nus, mais fort amples , ovales, pétiolées ,. & relevées de quinze à vingt nervures très-mar- quées , longitudinales , qui partent toutes du point d'inférrion de léurs pétioles , & vont en décrivant une. courbe plus ‘eu moins pronon- cée , fe terminer vers leur fommet, ce qui donne à ces feuilles une forme un peu côncavé. Ces mêmes feuilles font d’ailleurs d’un beau" vert, lifles , luifantes , très-entières, à pétioles plus longs qu’elles, épais & canaliculés. La hampe eft cylindrique , Life , & s'élève un peu plus que les feuilles ; elle foutient une ample oim- bel'e , compofée de douze à quinze.fleurs blan- chss, fouvent d’un nie à la bafe d’une fpathe fendue en plufieurs parties qui dépaffent.les pédicels. Le limbe ex- têrne des corolles eff partagé en fix divifions lan- céolées , mucronées. Leur limbe interne eft fort Court, à douze dents, & porte fix étamines plus * Courtes qué le ftyle. Celui-ci eft de la longueur des divifions externes. Cette belle plante croit naturellement à Amboine.. AA 154 - 11. PANCRAIS SAFRANÉ. Pancratiüm cro- ceum. N. Pancratium fpathé trifloré , foliis. lingulatis Encurÿis , tubo corollarum incurvo. Nob.. Cette charmante efpèce contraîte finguliére- ment avec toutes les autres du même genre , fe R forme & la couleur particulière. de fes eurs. Son bulbe poufle une hampe prefque cylindrique , longue d’un demi-pied ou un peu plus , d'un vert. glauque ,. & chargée de iv Jolies. flurs à fon fommer. Les feuilles. font toutes ridicales , plus courtes que la hampe, | étroites , liffés, planes ou légérement, casali- culées , recourbées en dehors: Les fleurs ne font . pas blanches comme dans les-efpèces décrites ci deffus , mais d’un beau jauhe fafrané ; elles font contenues dans.une fpathe fendue en trois valves étroites & pointues ; leur corolle eft in- fundibuliforme à tube un peu retréci à fabafe, au.-deflus de’ liquelle il éprouve une petite cour- bure très-fenfible. Le limbe irrerne eft prefque tylindrique , lacinié en fon bord, & comme di- Vifé en fix découpures principales , flaminifères. Les étamines dépaflent peu la coroile, L'ovaire ft ovale, & chargé d'un ftyle pue coutt que es éramines, terminé par un fligmiate fimple, Le citoyen Dombey envoya cetre plante ; ‘en 1782 , au, jardin national de Paris , où elle.fut plus grand nombre, & gar- | Fa € Dr fa Fa, P AN 2735 obfervée en fléur , l’année fuivante ; par le cit. Lamarck. Il paroït qu’elle s’eft perdue depuis, vraifemblablement par la négligence des Jardi- niers.. Elle croît naturellement au Pérou. ( F. f. in herb. Lamarck.) SAVIGNY. PANDANG : füniculaire Pandanus funicularis, Rumph. Amb. 4, p. 153. t. 82. Plante unilobée , peu connue ; qui ne paroît avoir été figurée ni décrite par aucun botanifte moderne, Rumphius , qui vivoit au 17° fiècle, eft le feul auteur que je fache qui en ait parlé; mais on fait qu'à l'époque où ce favant écrivoit, on faifoit encore bien peu d'attention aux ca- raétères effentiels ; & que les parties très-2ppa- ‘rentes , qui fouvent ne conftituent que le port , étoient aufli les feules qu’on décrivit avec foin. De plus; onn’avoit pas encore porté fur l’é- tude des végeraux , ce coup d'œil philofophi- que qui faifit les rapports , enchäine & lie les diverfes parties d’un tout ; & qui de nos jours a. fait, de la botanique une vérisable fcience. C'eft peut-être l’unique défaut qu'on ait à repro- cher à l'ouvrage de Rumphius , qui renferme d’ailleurs une foule de plantes rares , de faits curieux & intéreffans,. & qui aura , felon nous, des droits éternels à la réconnoiffance des na- turaliftes. , + - FA À #4 etti y + LP EE Ê * Je ne puis donc, dans l’état a@uel', défignér la place que doit occuper la plante dont il s’agit dans la férie des êtres. A la vérité , le pandang funiculaire fermble être un de ces végétaux re- marquables par leur anomalie ; je ne luiehtrevois abfolument de rapports bien marqués avec au- cune famille. Il doit conftituer un genre parvis | culier; mais la defcriprién trop imparfaite de l'auteur ‘fufdir ne nons permét pas de J'établir. — C’eft'une plante à tiges ligneufes , de l'épaif: fur de deux doigts , fouples , flexibles , ‘far: menteufes , articulées , grimpantes , qui mon- tent fur le tbe des arbres , s’y attachent , & fe fixent à leur écorcé par de longs & durs fila” mens. Elles font garnies de feuilles alternes , fefiles, linéaires- lancéolées , un‘peu fermes, terminées en pointes. Ces feuilles fout longues d’un démi- pied , larges de quinze à dix‘huit lignes. Leurs bords & leur nervure moyënné fout hériflés de fpinules très-foibles, prefque imper- ceptibles. Dans les aiffelies naïfflent des épis affez femblables à ceux du ylobba ; ils font rouges ; comme triafiguaires , embriqués de ‘bractées oval=s-aigues , & termuiés par une fleur qui eff compote ,à ce qu'il paroît ( d’après la figure | & ce dit que d'ailleurs Rumphius) de trois étami- és jaunâtres & d'un piflile qui avorte. Cet at- briffleau croit naturellément à Amboine. SAVIGNY. PANDURIFORMES. ( Feuilles ) Fois pan duriformia. On nomme ainfi les! feuilles : qui ‘ont’ une forme à-peu près femblable à celle d’un violon, c'eft à-dire, celles qui font ellipriques-oblon- gues. , élargies vers leurs. extrémités, & qui ont de chaque , côté une échancrure ;remar- quable. Les feuilles radicales dir, Rumex puicher; : ( Foyez OSEILLE. } font panduriformes.;., |): EPRAMARER. T0) PANGI. (le) Pangium. Rumph. amb. 2. p. 182; €. 59. . Arbre des moluques décrit & figuré par Rumphe qui.n'en a vuque les fruits; qui pa- roït encore in:onniu aux botaniltes modérnes, & qui Vraifémblablement , .lorque fa, fructifi- cation fera bien contiue, pourra confttruer un genre particuliër , peut-être voifin dü Maroxi, ( Voyez ce mot. } par. fés rapports. C'eft un: grand ärbre, dont le tronc ef. droit: Ses rameaux fonr garms de feuilles fimples , alternes, éparfes, pétiolées :;. cordi- formes , quelquefois fo;t amples & à trois angles ou lobes ;dont,.celui . qui, milieu. eft le plus grand, & terminal... & quelquefois moins ‘amples. &très-entières, Leur péciole à fon, in- fertion fur la feuille s'épanouit en trois ou cinq pervures principales. Ces feuilles , par leur - forme & leur difpofition., reffemblent à celles du bancoulier, ( aleurites,) ,. &. font foupçonner que le pangi peut être comme le bancoulier, QULR.'+. 791.) le dryandre , &c. de la familie des euphorbes. Mais fon fruit , plus analogue à celui du Marotti par fa conformation , femble l'en éloigner. | REUSE SE + ; ’ En effet, le fruit du pangi eft drape , de la | forine &.prefque de la groffeur d’un œuf d’aurruche , ombiliqué à fon fommer , gibbeux | latéralement , attaché par un pédoncule fimple & épais, & qui pend au côté des rameaux. Le brou de ce drupe , ridé & ponctué où tacheté à l'extérieur , contient fous une chair blan- châtre & peu épaifle, plufieurs noyaux com- primés, multiformes , couchés les uns fur les autres , ayant leur partie la plus étroite dirigée vers le centre du fruit. Leur peau extérieure eft velue , ridée , reticulée par lentrelicement de groffes nervures. Chaque noyau contient une amande blanche , applatie comme le noyau qui lz contient , & qu'il eft facile de féparer en 02 PAN | deux portions. Cette amande eft huileufe | & bonne à manger. LAMARCK. S PANIC ; Panicum. CTluftr. t. 43: )! gr . Genfe de plntes ‘uriilobées , dé la famille dés graminées, qui a beaicoup dé rappôrts avec les” ägroftis , les pafpalté & Ke'houques, & qui comprend des graminées herhacées ou ffu- tefcentes , dont les flsurs font glumacées , dif- pofées foit en épi , ayant fouvent des filets fub- fäfciculés fur leur rachis | foit en panicule lâche 8& rérminale. Le caraétère EMéntiel: de ce genre CR d'avoir, APR ie MÈRE Les bäles calicindles uniflores , rrivalyes : la trot. fième valve plus petite que les autres. CARACTÈRE GÉNÉRIQUE. … Chaque fleur confifte , ‘1%. En une bâle calicinalé uniflore , com- pofée de trois valves’, dont deux ‘font ovales: oppôlées , égales, tandis que la troifième ef beaucoup plus petite, hors de rang, & femble être une fleur avortée, peut-être bivalve , & . dont la valvé intérieure eft nulle où peu ap- à pirenté. "+ 5 Cr t125r7S1i2 7H _29. En une bâle. intérieure compofée de deux valves éartilagineufes , perfiftantes’, dont ue eft plüs petice &'plus plane que l'autre: . -3°. En trois étamines dont les filamens. capil- laires , portent des anthères oblongues. *:49% En un'ovairé fupérieur , arrondi, chaïgé de deux flyles capillaires , à figmates plumeux: Le fruit eft une femence artondié , ‘un peu applatie d’un côté, & couverte par la bâle intérieure qui lui eft adhérente , ne s'ouvre point; "tombe arc ele", MR'S PC Er DS DS A DL Ta: FE _ pes ; ir “2 Un feul épi, où plufeurs. 1. “+, PANIC glauque. Panicum glaucum. Hluftr, n°. r69. Put a “'Panicum fJpica tereti fubflavida , involucel _ féminibus tranfve fa bifloris fafeiculato-fetofs , UCI TERRE 2 en Pähicum vulgare » Jpica | fimplici °&' molliori, + aoiffent fuflire pour l'en faire difling P A N- Tournef. 1 5. Gramen paniceum F fric fimplici devi. Raj. hift.. 1261. Panici effigie gramen fpica fimpiici. Lob. ic. 13. Panieum fpica tereti ; invo- lucellis unifloris fafticulato-ferofis, feminibus un- dulato-rugofis. Schreb.. fpicil. fl. lipl. p.44, gram, t. 25. Panicum durefcens. Weïg. obf. p. 20. Pani- cum pain Leert. herb, Pa Ie te 2. f, 2. Gœrtn. t J. f. 3. Ke 3 * Variat longitudine coloreque Jerarum & fpice. Sa racine , qui eft fibreufs , pouffe_ plufieurs tiges hautes d'environ ‘un pied , quelquefois davantage, droites , feuillées ; articulées , fou-' vent commé rameufes à leur bafg. Les feuilles’ font larges d’une ligne &. dernie à deux lignes, lanes , glabres , mais barbuess à l'entrée & dans e voifinage de leur gaine. L'épi.eft terminal , long d’un pouce & demi-à deux pouces » Cylin-, crigue,, très-fimple, jaunâtre, , coinpole de fleurs prefque fefilss. Cet, épi ef garni fur le rachis de faïfcsaux nombreux de fiets féta- cés , Jaunâtres jou puspurins , enveloppant tantôt une feule fleur, & plus fouvent deux enfemble en manière de, colleretre. Ces filéts féracés font lus longs que les fleurs ; ils ne rendent point "épi AUDE Les femences font ridées tran(- verfalement , & leurs rides font fines & ondu- leufes. Cette plante croît en Europe dans les Champs & les lieux cultivés, 5 CF v.) s Frs are CRE rene A PROS ERP Re ae . On la trouve abondamment dans les pays fitués entre les tropiques , préfentant dés va- riétés nombreufes, les unes à épis courts , d’au- tres à épis longs , de même à barbes courtes ou à barbes longues , enfin à épis jaunâtres ou à épis roux prefque bruns. ÉTAT S . Le cioyen Michaux en.a tronyé dans la baffe Caroline , une variété à épi long de deux pouces, d'une couleur pâle ou jaunâtre , ayant les barbes Ou filets des involucres longs.& bien garnis.… 2. Panic géniculé. Panicum gericélatum, | .… Panicüm fpica elongata gracili indivife ; Involir cellis unifloris fafeiculato-fevofis brevibus , feminibus tranfverfe.rugofis,… 1" ET ri s + ca * 7£ Lib: tip + Sailor LES 1e into Il reffemble tellement au panic glauque qu'on peut foupçonner qu’il n’en eft qu'une. variété. Cependant fon épi long & grêle, fes barbes ou involucres courtes & fes feuilles glabres pa- UÉL: 3 ditinlos trelar taie aminsttgres To UNSS Ses tiges font menuës, longues d'un:pied un peu plus , articulées , coudéz2s aux artiCula- ; tions , ce, qui. fic préfumer qu'elles, font;au moins en partie couchées fur. er ES brun. , €. Fe #11 à L FA font teints .d'uñ rouge Ji Titar PAN _737 se font longues , larges de trois à quatre lignes, | rx ; glabres , même fur leur gaîne. L’épi eft ong de trois pouces, un peu :gréle , fimple , d’un verd jaunâtre, garni de fléurs fefiies en- vironnées ‘chacune de filets fétacés ; non accro: chans , de léngueur médiocre. J'ai obfervé cette planté dans: l’herbier du citoyen Jufieu, où ellé fe trouve ‘fins aucune indication de pays. Je lai vue depuis dans un herbier fait aux Antilles, & particuliérement à la Guadeloupe. GATE REA 3. PANIC maritime ; Panicum markimum. - ‘ nv" . !'Pahicum Jpica fimpliei brei capirdto ovata , foribus compaitis fitis immixtis:- IRON Panicum maritimum. Hort. Patif. | Ce panic femble très-rapproché par fes rap- ports, du panic.cultivé , n°. 6 ; maïs il a fon épi finplé, & d’ailleurs il en-eft bien tie ar fa forme & fa grandeur, Sa tige'eft fimple’;: fjute d’un pied à" un pied’&'démi articulée feuillée , glabre , un peu cotidée aux arricula- tions inférieures. Ses feuilies font -un peu lon- gues , larges de trois lignes; glabres des deux | côtés. L'épi eft court, ovale, capité, épais, à peine long d’un pouce. Les fleurs font en- ées les unes contre les autres , & eritremélées ‘de filets féticés purpurins qui font paroitie’ l'épi-‘hériffé dé barbes. Ces fleurs font mu tiques , plabres, ovoides , &. ont leur troifièmé valve calicinale bien apparenté Ce ‘panic elt cultivé au.Jardin de Paris: Je ne-connois pas fon lieu natal. ( F.f. ) | he Panic verd; Panicumviride. Uluftr. n°, 850. Las at: és. 3 > D: é ? * Pañicum [Fica teréti fu#compofta rndivifa ;" ins | volucellis" [tofs mitibus, femiribus nervofs. V PIRREET DAENTrE FR, Cie LL er | es ft Fr GE: Cnéi pañèeun”: feu ”panicuhr [ylvejtré cé -fimphei, Bäuh. pin. 8. Scheuz. gram. 46. Me hit, 32 p. 139- led "8. t 4 f 10. Panichre vulgare ; fpica fimplici véfibus non ‘adharente. Vaill patil. 156. Pañïeum. Hall. helv. n°1542: Panicum viride, Léerli'herb. 13:n°. 40. t. 2.f. 2; PaMon. pal ner mere ETAT A. LINE 693 e ÉVimai FAR Ce panic eft diflingué du précédent par fon épi verdâtré ,. fes barbes ou involueres non colorées de lune ou de purpurin , &-1es femences. non Le DUR v5 0e 1e nan font. Jopsues d'un pied à un pied & demi, PE ‘buy ne Yamieüfes inféridirement , glabres ; ‘féuillées , nes & firiées “dans leur artie fupérieure. ‘Les feujfles font larges Fr sg Lens & demie , planes ; uif péu fcabres ën-defas, DE PAN & pubefcentes à l'entrée de leur gaîne. L'épi eft terminal , d'un blanc-verdâtre , long d'un pouce & demi , -à barbes ou involucres non accrochantes. H,eft quelquefois compofé à fa bafe de pluñeurs épis latèraux ferrés & très- courts, Comme dans le parie. rude. Les fleurs font ovales , glabres , géminées .dans chaque involucre ou faifceau de filets. Les anthères font purpurines ; & les fligmates plumeux & violets. Cette efpèce eft commune en Europe dans les champs ; elle fleurit en juillet & aoûr. GS CF.:v): s. Panic rude ; Panicum werticillatum. Nuftr. (P. 87 La ÉE . Panicum fpica fubcompofita , racemulis infimis laxis Jongiufculis ; involucellis. fetofss retrorfum afperis. .… Panicum vnlgare, fpica fimplici & afrera. Tour- nef. 315. Gramen paniceum , fpica fimplici elyma- groflis. Bauh. pin. 8. Gramen paniceum , ae afpera. Bauh. theatr, 139.t. 139. Morif. feét. 8. t. 4. f. 11. Scheuchz. gram. 67. Gramen genicu- Latum. Tabern. ic. 200. Panic rude. F\. fr. 1175- 111. Panicum verticillatum. Poilich. pal. n°. 57. Curtis Lond. t. 260. , Ce panic à beaucoup de rapports avec le. précédent , & femble prefque n'en être qu'une variété ; mais fes barbzs moins nombreufes & très-accrochantes , & fon épi ordinairement plus compofé ou rameux inférieurement, l'en diftinguent au premier afpeét. Il poufle des tiges plus ou moins droites, articulées , fcuillées & * qui s'élèvent à un pied & demi. Ses feuilles ont larges de deux à trois lignes , planes, vertes avec une nervure blanche, fcabres fur - Jes bords. Flles font velues à l'entrée de leur gaine. L'épi eft long de deux pouces"& demi, verdâtre , cylindrique , lâche & comme rameux à fa bafe , très accrochant. Les filèts fétacés ui forment des involueres autour des fleurs. font peu nombreux , courts, d’un blatc-ver- dâtre , & munis dans toute leur Tongeur d’afpé- rités renverfées qui les rendent rudes & accro- chans. Les femences font rayées & comme ftriées longitudinalément. Cette graminée eft commune en Europe danses champs , les vignes & les jardins. & ( F, v,) 6. PAxIc cultivé n°. 872, Paricum ifalicum, Hlutr. où À MT a EN SE Panicum : fpica compofta , friculis glomeratis Jeiis intermisus ; pedunculis hirfuris, Lin.' (a). Pariçum_ italicum [eu panicula majore. | 4 Baub, pin. 27. theatr. p. $19. Tournef. p. Ses. “A , P'A-N- Morif, hiff, 3, p. 188. fec. &, €. 3, € 2. Ponte cum indicum villofim hifpanicumr. Tabern. ‘ic, 279. Panicum aliud indicum \ panicula villofa.. Lob. Îc. 42. Panicum indicum | panicula villofa. Park. Raÿ. ift. p. 1247. n°. 2, * Spicä èk albo flavefcente. * Spicé purpuro-violacea, (8) Idem fpica mutica. Panicum germanicum [eu panicula minore. Bauh. pin 27. Tournef. $r$. Panicum vulgare. J, B. 1, p. 440. Panicum. Dod. pempt. 507. Lob. ic. 41. Tabern. ic. 378. : Vulg. le panic on millet des oifeaux. Ses tiges s'élèvent à Îa hauteur de deux ou trois pieds. Elles font droites, pleines, noueules, articulées , feuitlées , & terminées chacune par un épi un peu denfe ; compofé., long de deux à quatre pouces , incliné dans la maturité des graines. Dans la plante (4) l’épi eft barbu , c’eft- à-dire , garni de filets fétacés qui forment des éfpèces d’involucres autour des fleurs ou des paquets de fleurs. Ces ïinvolucres féracées ainfi que les fleurs varient daus leurs cou- leurs 3 enforte qu’il y en a d’un blanc jau- hâtre, & d’autres de couleur pourpre ou violete. Ces épis ne font pas accrochans. Dans la va riété (B.) l’épi eft mutique, c’eft-à-dire, dé- pourvu de ces barbes ou filets fétacés qui dans la précédente forment les involucres ou n'en à que de très-courts qui ne s'apperçoivent pas. Le rachis eft pubefcent ; mais les fleurs font très-glabres, Dans toutes les variétés, les feuilles font affez larges , planes , arundinacées , glabres : mais leur gaine eft velue à fon entrée & fur les bords de fa fiflure. Elle eft en ontre affez émi- # F3 nemment ffriée. Cette plante eft originaire des Indes, & depuis long-tems cultivée en Europe ; furtout dans Pitalie , l'Allemagne, dans les champs & les jardins. &3 ( PV. w.) La farine de fes femences fe mange cuité dans le lait, le bouillon ou fim- plement dans de l’eau. Dans des tems de difette ; on en fair du pain. Ses graines fervent à nourrir les oifeaux & les volailles. L i 7. PANIcC violet ; Panicum violaceum. Hluftr. ÉTEE :. re ; Free . FER “YA ot s inyolin Panicum fpica fimplici tereti violacea , 17vorr cellis fetofs Jongitudine calycum , valvulis calyctms po PR ER AR fat — SE £ ; -, coudées aux zrticülations ; feuill 2 ulées + rameules PEMNE > rameufes inférieurement. Les feuilles font planes ; larges d’une ligne & demie à deux lignes, pi- leufes des deux côtés ainfi que fur leur gaîne. L'entrée de leur gaine :eft barbue. L'épi ft terminal, cylindrique , foyeux, violet, long d'un pouce & demi. Les involucres font de la longueur des calices & enveloppent chacune une ou deux fleurs f-fliles ;. oblongues. Cette efpèce croit naturellement au Sénégal ,: où elle a été recueillie par le citoyen Roufäillon. ( F. f) Elle paroit avoir des rapports avec le panicum fériceum de l'Hort.Kewenfis. # 8. PANIC alopécuroïde ; Panicum alopecuros. Iluftr. n°. 874. nr Panicum fpica tereti fimplici rubente , involucellis * fetofis unifloris infernè ciliato-plumofis. Gramen fpicatum, fpica alopecurea rubente. Com- merf. mff. Vid. petiv. gazoph. t. 2. f. 7. Ses tiges font hautes de deux pieds ou da- Vantage , fouvent un pex rameufes, feuillées , glabres. Les feuilles font graminées, aiguës, glabres , un er , larges upérieure eft un peu fpathicée & enferme l'épi dans fa jeunéfle. L’épi eft long de trois pouces ou un peu plus , rougeâtre , barbu Comme un épi de feigle. Il eft compofé de fleurs feffiles, environnées chacune par une involutre de filets fétacés , longs de huit à dix lignes, PAR , très - velus 8 même plumeux dans eur partie inférieure. : | Cette plante a été recueillie au Brefil par Commerfon. Il l’a trouvée dans l’Ifle-aux-Chats de là baie de’ Rio-Janeiro & ailleurs. (V.f.) Je préfume que c'eft la même efpèce que le bañicum polyflachyon de Linné qui a paréillement fes involucres fétacées de couleur purpurine , & ciliées dans leur moitié inférieure ; ( Man. 322.) cependant M. Valh rapportant fans aucun doute le phalaris fecacea de Forskoel (FI. Ægypt. P- 17.) au panicum polyffachion de Linré, & la defcription de ce phalaris me s'accordant pas très -bien avec Flefpèce que je décris . dans cet article , je refte dans une grande in- certitude à cet égard. ( Voyez Vahl. fymb. 2. P- 18.) Rp 1 : » 9. Panrc hordeoïde ; Panicum hordeoïdes. RE» n°. 875. 4 | -.Panricum fpica clongata tereti tenui albicante, nvolucellis fetofis glabris unifloris , culmo po- byfachio. à Boraxique. Tome IV, L o “ eu velues à l'entrée de leur: ‘une ligne & demie : la feuille : | pouce ou ee 18-1 | P'A N 739 La tige de ce panic eft haute d'un pied & demi ou davantage , divifée en rameaux droits , feuillée & articulée. Les feuilles font grami- nées , larges de deux lignes , aiguës, fortement pileufes en-deffus & fur les bords de leur gaine. L'épi eft long d’un pouce & demi à trois pouces , droit » efflé , un peu grêle , t:ès-fimple & blan- châtre. Il eft garni de fleurs fefiles enveloppées chacune d’une involucre fétacée, donrles filets peu nombreux , font à peine une fois plus longs que les fleurs. | « Cette plante a été recueillie à Sierra-Léona par M. Smeathman , célèbre voyageur-natura- lifte Anglois. (F. f.) 10. PANIC à petit épi ; Panicum microffachyon. M: 2 LE Midi + Panicum fpica lineari parva nuda , glumis friatis À vertricofis alternis pedicellatis. An panicum indicum ? Retz. 9. N°, 14+ Ses tiges font extrêmement grêles , fétacées , prefque capillaires , longues de fix ou fept pouces , nues dans leur partie fupérieure & mu- nies d’une ou deux articulations. Les feuilles obf. fafe, 2 P- Ÿ font petites, plus courtes que leur gaine, gla- bres , larges à peine d’une demi- ligne , fur fept ou huit lignes de longueur. L'épi. eft ter- minal , linéaire , nud , long de cinq ou fix lignes , & compofé de fleurs alrernes , un'peu pé- dicellées , ayant leur bâle calicinaleftriée & un peu ventrue. Cette graminée croit dans l’Inde & nous a été communiquée par M. Sonnerat. CF.[) 11. PANIGC à deux épis; Panicum diflachyon. Illuftr. n°. 884. t. 43: f, 2. 188 Tete Panicum fpicis geminis alternis lavibus , floribus fecundis ; culmo fupernè pilofo. Ses tiges font longues prefque d’un pied , articulées , feuillées , très-grêles,, quelquefois rameufes, pileufes dans leur partie fupérieures Elles font un peu coudées à leurs articulations inférieures. Les feuilles font larges d’une ligne 8e demie , planes, prefque glabres, & à ne cer longues que leur gaine , dont les. bords font velus. Les épis font linéaires, grêles, longs d’un e quinze lignes, & au nombre de deux fur chaque tige ou rs rameau , l’un étant terminal, & l'autre s’'inférant à trois ou quatre lignes au-deffous du fommet de la tige. Les fleurs font glabres , unilatérales, alternes , & un peu p“dicellées Je long des rachis ou de | l'axe qui Jes foutiént. Elles font un peu en LTiE 43° _740 P AN mäflue: Ce: panic croît dars l'Inde & m'a été commuhiqué par M. Sonnerat. ( W: f. )1l varie à trois ou quatre épis. n°. 885. Panicum fpicis linearibus- fubracemofis alrernis , culmo pralongo ramofo repente. (&) Spicis approximatis ereito-fafciculatis; foliis brevifimis. E Domingo. (3) Spicis patulis; foliis longioribus. Ex India. Panñicum repens. Burm. fl. indica. p. 26.t. 11: f:1. (y) Idem racheos dentibus fetigeris. FE, China. Panicum fetigérum. Retz. obf. 4. p. 15. n°. 38. - (9) Spicis fabquaternis, Panicum umbrofum. Retz. obf. 4. p. 16. n°. 41. Ex India. Cette efpèce préfente, felon les circonftances relatives à fon habitation, plufeurs variétés aflez remarquables, mais qu'il ne paroît nullement convenable de regarder comme de véritables efpèces. : - La plante (2) qui croît naturellement à Saint- ! Domingue ; & qui femée dans un terrein pré- aré-y fournit un pâturage fi abondant , que Français habitant les Antilles l'y nomment le cent pour tenr, poufle des tiges nombreufes, articulées , feuiilées , longues d’un pied & demi à trois pieds, couchées & étalées de tous côtés fur la terre; rameufes , rimpantes & radicantes à leurs articulations inférieures. Les feuilles font nombreufes , rrès-courtes , ovales poin- tues ou lancéolées, planes , larges de trois à uatre lignes , glabres, mais ciliées À lentrée de leur gaine & fur fes bords. Les épis ,:au nombre de fix à neuf font linéaires, alternes ; fefiles , rapprochés & redreflés prefqu’en faifceau au fommer de chaque tige. Les plus longs n'ont guère plus d'un pouce de longueur. Les fleurs font glabres, la plupart unilatérales &.inégalement pédicellées fur-le rachis. Les épis & quelquefois le fommet des feuilles font teints de. rouge-brun. On cultive ce panic au Jardin des, Plantes 2u Muféum de Paris. ( F7. +. } Je foupçonne que c'eft le panicum proffirium de : Linnéÿmäis: il ne lui à | tribue point les tiges longues & couchées qui le caraétérifent. - La plante (3) que j'ai reçue de l'Inde de M: Sonnerat, a fes feuills moins courtes que la précédentes & fes épis plus ouverts. Rién d'ailkurs n'offre la moindre différence. ( Y. f.) Jai auf reçu de: M. Sonnerat des exem- plaires del plante (7).. Elle préfente en tout 12. PANIC couché ; Panicum proftratum. IMuftr. P AN 18 cara@tère de l'ifpèce que je mentionne dans cet articlé ; mais elle a cela de particulier que les dents du rachis ou de l'axe de fes-épis fonc fétifères ; c’eft à-dire , {ont chargées -de filets fétacés , blancs , très-fins ; auffi longs ou un peu plus longs que les fleurs. Ces fleurs font-mutiques , glabres , ftriées ,les unes fef- filis, les autres un peu pédicellées. Ce panie croît à la Chine. (7./f.) ss. Je ne connois de Ja plante (à) que ce que nous en apprend la. defcription qu'en a donnée, M. Retzius, & je n'y trouve pas la moindre particularité. qui puifle la faire diftinguer de mon efpèce, finon le petit nombre de fes épis. : 13. PANIC granulaire 3 Panieum. granulare, Hluitr. n°. 883. - Panicum Poigis. alternis muticis eredis fifilibus glumis lavibus fubglobofis | culmo ramofo. An panicum flavidum ? Retz. obf, faic. 4 Ps LÉÉ Rs 29: Toute la plante eft glabre. Ses tiges font à peine hautes d’un pied , rameules , articulées ; feuiilées , & un peu coudées aux articulations Les feuilles font graminées , légèrement ftriées » & ont leurs bords roulés en-dedans, ce qui les fait paroître jonciformes. Les. épis font alternes » diftans, petits , fefliles ; droits , mutiques © munis de trois à fix fleurs refque..globuleufes, Le rachis de chaque épi eft excavé po fertion & l’adoffement de chaque fleur. Le rac 7. commun eft long , relativement. au peu de grandeur de l1 plante. Cette: efpèce croit à l'Mfle-de-France , & y a été recueillie par COM _merfon. ( F. f.) 14. :PANIC brizoïde 3 Panicum brigoïdes. Illuftr. n°. 882. a À Panicum fpicis alternis muticis appreffis fefilibus » . glumis ovatis glabris fecundis biferialibus. | An panicum brigoïdes ? Lin. _ 184. GARE paniceum. multiplici. fpica , maderafpatanum «Rex alm. 174. t. 191. f. 1. Scheuch. gram.:.f1+ 4 ide etiamn. Pluk RER EL, BE ue : à Æ © sft qu'il Ce qui rend ce panic remarquable, c € a exsess l'afpeét d'un pafpal Crete Sa tige eft haute d’un pied à un pied & HD glabre , feuillée , articulée , à artebjarions de férieures fort rapprochées -les unes. ds les Les nœuds font d'un rouge brun. Les és font sraminées , glabres, larges d’ SAC? ; i lignes ; les inférieures fonc plus courtes 4” | foliis brevibus ; culmis ramofs. OR a ne es Jes autres, & un peu jonciformes, c'eft-à-dire, à bords roulés en-dedans. Les épis font alternes, fefilés, droits, reflerrés contre l’axe commun, & au nombre de cinq à dix; les inférieures, ui ‘ont les plus longs ; ont à-peu-près un pouce de longueur. Ils font garnis chacun de deux anges de fleurs unilatérales, fefiles , ovales , | glabres, qu:iquefois un peu mucronées , ayant la troifième valve bien apparente. Cette efpèce croît naturellement à lIfle-de-France , où elle a été recueillie par Commerfon. ( W.f. ) Il paroït qu’elle fe trouve anffi dans l'Inde. Comparés avec cette efpèce le p. fluitans de M. Retzius, obf. fafc. 3. p. 8. n°. 121) & de M. Vahl. fymb. bot. 1. p. & î — $. PANIc colonien; Panicum colonum. Illuftr.” n°. 881. ; Panicum fpicis alcernis muvicis [effilibus ;'glumis fecundis ouatis mucronatis pilofo-fcabris. :’ Gramien paniceum minus , fpica divulfa, infula barbadenfs. Pluk. alm. 174: t. 189. f. $. Gramen Paniceum minimum humiftratum , fpica divifa mu- tica, foliis variegatis, S\oan. jam. hift. 1. p. 107. t. 64. f. 3. Raj. fuppl. Goo. Ehret. pitt. t.. 3153. È | - Ses tiges font hautes de fix ou fept pouces , : quelquefois plus felon les variétés , articulées ,: uillées | un peu coudées aux articulations in- férieures , plus ou moins droites, & difpofées en touffe, Quelques-unes font rameufes inférieu- rement. Les feuilles font glabres même fur leur gaine , planes , larges de deux à trois lignes, fouvént veintes ou maculées de rouge-brun. Les épis font alternes , fefliles , un peu diftans, mutiques , longs de quatre à fix lignes. Ils font! garnis de fleurs unilatérales fefliles , ovales , un” peu mucronées , fcabres par des poils courts ,‘| & fouvent teintes de rouge-brun. Les valves Calicinales font ftriées ou nerveufes ; la troifième. valve eft très-apparente. : : PR LE : Cette graminée croît naturellement dans les. Indes Orientales & Occidentales , aux lieux, cultivés. y 6m) se 16. Panic de Burman 3 Panicum Burmanni. Panicum fpicis fubpeduneulatis fécundis arifatis , Re # = ieum hirtellim. Bu#in. de ind: © 12 fi 2 Panicam, Burmanni. Rerz: obf Hafc. 3: p: 10. qu 18. er. FT PRE : ,f TE > Ses: tiges fonticouchées £: rameufes inférieu- À tenuioribus, Petiv. ex herb. Va PAN _ rement. Elles font garnies de feuilles courtes, ovales-lancéolées , planes , parfémées de poils rares; les bords de leur gaîne font vélus. Les épis au nombre de trois ou quatre ; font al- cernes , diflans , pédonculés (au moins felon là figure citée de Burman), barbus & garnis de fleurs un'latérales. Les rachis font chargés de Jongs poils; les bâles font pédicellées. Cette graminée croît naturellement dans l'Inde. M. Retzius affure qu’elle eft très-diffé- rente du panic hirtelle. Firm CRÈ. 17. PANIC diftique ; Panicum diffichum. Panicum fpicis linearibus plurimis * alternis , foribus fecundis | rachi pilofo | foliis radicalibus equitantibus. Milium Jamaicenfe polyftachion , femine dupli- cato. Petiv. ex herb. Vaill, An panicum pilofum ? Swartz. prodr 22. ; He. La tige de ce panic eft haute prefque d’un pied & demi , un peu comprimée intérieure- ment , articulée & feuillée. Ses feuilles font graminees , .un peu longues , aiguës , larges de quâtre à cinq lignes, & chargées en-deflus de poils rares , longs & couchés. Leur gaîne eft ciliée où pileufe en fes bords. Les feuilles in- férieures ou radicales font difliques, & équi- tantes comme célles des iris. Les épis au nombre de vingt à vingt-cinq, font. linéaires, alternés , prefque diftiques , affez rapprochés & difpofés en une efpèce de panicule fimple, longue de quatre à cinq pouces. Ils font remar- quables en ce que leur rachis eft chargé de longs filets blancs très-fins. Les fleurs font uni- latérales , petites , fubgéminées ; un peu pédi- celléés , ovales, glabres & mutiques. Cette plante croît à la Jamaïque ; elle croît auffi dans J'Ifle de Cayenne ,: d'où le ciroyen Leblond en a envoyé des exemplaires au Mu- féum. ( V., f.) Elle a auelques rapports avec le panicum Jfetigerum de M. Retzius , ( pañice profrati var. y ), mais fon feuillage & fon port font très-différens , & fes épis font bien plus nombreux. : Mrs. 18. Pan fafciculé ÿ Panicum fafticulatum, _.Panicum fpicis linearibus digitato-fafciculatis * glumis pedicellatis margine hirfutis : interiore fubariffata. 2 ; Gramen dattÿlon Jamaïcenfe à valgare , fricis F ke | Quoique ‘cette graminée aît linflorefcence : Zz112 74 P AN du panicum fanguinale, que je range parmi les A ° A 4 pafpelum , ell: me paroit devoir être rapportée au genre panic , ayant une petite valve qui femble être accefloire au calice. Ses feuilles : font ovales-lancéolées , planes , ciliées , larges : à de trois à quatre lignes. Les épis, au nombre de fix ou fept , font linéaires ; droits , fafci- | culés , longs de deux pouces & demi. Ils fou- tiennent des fleurs pédicel'ées , ovales , aflez : groffles , à bâle :calicinale très - vélue fur fes bords. La bale intérieure eft. terminée par une ; barbe très-courte. Cette plante que. j'ai vue : - dans l'herbier du Muféum, eft vraifemblablement : originaire de la Jamaique (W.f) _19. PAnIG de Magellan; Panicum Magélla- nieum. Panicum fpicis filiformibus fafciculatis , glumis . pedicellaiis oblongis acutis tenuiffiinis. du citoyen Juflieu , la tige de cette graminée me, paroît fimple & afcendante. Elle eft arti- culée , feuillée jufqu'au fommet & doit avoir au moins un pied de longueur. Ses feuilles font : larges, ovales-oblongues , aiguës , nerveufes , glabres,, mais un peu vélues à l’entrée de leur : gaine & fur fes. bords. Elles font larges d’un pouce ou davantage, longues de trois à quatre ouces,, & la plupart pliées en. deux. longitu- .dinalement, :Les épis , au nombre de quinze ! ou feize , naiffent de la gaïne fupérieure en: un faifceau fefil: & terminal. Ces épis - font filiformes , prefque, capillaires , droits , longs. de -deux pouces & demi. Ils foutiennent des : fleurs pédicellées, oblongues , pointues | très- grêles ; glabres , ayant une valve calicinale un | | Jiuftr. n°.,879. ; peu plus, courte , que je préfume être. la valve accefloire ; mais Je ne m'en fuis pas affuré par ! Ja diffe&tion de la fleur , non plus que dans Fefpèce précédente. Cette graminée a été re- cueillie au détroit de Magellan par Commerfon. CF. f) 20. PANIC birtelle; Panieum kiriellum, Nluftr. A°e 877- à à ST ma, fohis lanceolatis. = Pañicum hirtellum. Lin. amoen. acad. 5. P::391. Ro Ses tiges font rampantes inférieurement, re-: “dreffées. ou afcemdantes , articulées, feuillées 3: S feuilles font lascéolées , aiguës, planes ,.& longues de huit à dix pouces , Jarges de trois! lignes où quelquefois davantage. Eiles fonc g'a- | Si nant 2 = PAN bres ou prefque glabres , n'ayant que des poils courts fitués à l'entrée de leur gaine & le long de fa fifure. Les épis font alrernes , fefiles, droits & mulriflores, c’eft-à-dire , garnis cha- cun de cinq à neuf fleurs unilatérales & bare bues. Les trois valves calicinales ont chacune une barbe , & celle de la valve extérieure eft fort longue. On voit une petite touffe de poils à l'infertion de chaque épi. Cette efpèce croit naturell:ment dans les Indes; & m'a été com- muniqués par M. Sonnerat. ( F7. f.) Le panicum hirtellum de Burman (Fl.ind. t. 12..f.: 1.) ayant fes épis pédunculés , ne, fe rapporte point à cette efpèce. | 21. PANIC fétaires Panicum fetarium. Illuftr. n°,:878.- Panicum fpicis alternis breviffimis fubtrifloris rte Ur ce fffilicus à calycibus- ariflatis ; arifta extima. lon- D'après l’exemplaire que j'ai vw dans l’he:bier o R giffima. Cette efpèce a. beaucoup dé rapports avec la précédente. Sa tige eft de même rampante inférieurement , entuite afcendante , & longue de cinq à huit pouces. Ses feuill:s font courtes, ovales-pointues où ovales-lancéolées , larges de trois à quatre lignes & un peu pileufes. Les épis ne font que des paquets de trois à quatre fleurs fefiles. Ces paquets font alternes diftans , fetiles , barbus ; ils compofent-unépi commun interrompu. ; linéaire, long d’un pouce & demi. Cette efpèce croit dans l'Amérique méridionale, & nous a été communiquée par le citoyen Richard. ( F.f.) hs 1 22. PANIC Bromnide ; 2 Panicum fpicis alternis hirfutis ffftibus , caly- cibus ariflatis , involucellis iferofis-s.wfoints “rer vibus: 7: < L Hippogrofiis Amboinenfs,-Rumph. amb. 6. t. 5. £ 3. SEE STE LE ” DS LE. à ee ete 20 [Si Fon fait un:genre pérriculier avec les Panicum fpicis alternis ereëis feffilibus, val | 4. re sl vulis calycinis omnibus ariflatis : extima dongiffi- deux panics précédens , il y faudra néceffairement rapporter l’efpèce dont il s'agit ici. Sa tige a prefqu'un-pièd :de Jongueur : elle eft grêle , un peu rameufe , feuillée , nue PE dis Ses. feuilles font courtes, lancéo- lées , planes , larges de trois lign£s, & ch: de poils longs & rares. Les épis font akrernes, feffiles, & chargés fur leur.axe dei filets. breux un peu longs.&:blanchätres , qui, les font paroître très-velus. Ces épis font au non ; Les calices font munis de de trois ou quatre. barbes. PE fpèce croit naturellement à d' Panicum Bromoïdes. ERP Re 5; dans fa partie P'AN. de-France. ( W. f:) Herb. du citoyen Def- fontaines. 23. PANIC doliacé.; Panicum loliaceum. Wluftr. | n°. 880. ST Pañicum- fpicis alternis dongis fefilibus , floribus : fécundis diflichifve, calycibus arifpatis. Panicum:Jamaïcerfe ariflatum. Petiv. ex herb. Vaill. x jf . / l 4 Il fe difingue du penic hirtelle, par fes épillets Plus ‘longs ; plus-garnis , fortement ariftés, & dont le rachis eft fétifère. Sa tige , longue : d'un pied ou un peu plus , eft garnie de feuilles ! _ planes, larges de quatre dignes , glabres ,‘ex- 4 cepté à l'entrée de leur gaine où fe trouvent : des cils ou poils courts. Certe tige eft munie dans fa partie fupérieuré de fept à neuf épis! alrernes , fefiles , droits , Es a ,; &-bien! garnis de barbes: Le rachis de chaque épi ;eft cilié ou fétifère, Ce panic croît aux Philippiaes , 4 À abondans du rachis, de à fimment. !, h 82 PAIN rs l_ Panicum undulatifolium. Arduin: fpec. 2. p. 14 te 4. Quoiqu'il ait auf de grands rapports avec {le panic hirtelle fes: ue feuilles, les poils a tige &. des gaines des feuilles me paroiflent l’en diflinguer fufi- ! Sa tige couchée & rampante inférieurement , eft enfuite .afcendante | & {n’a pas un pied de hauteur. Elle eft principalement -géniculée :& noueufe dans fa partie inférieure. Ses feuilles font ovales-lancéolées, ondulées fur les bords , larges d'environ cinq lignes , prefque glibres, mais très-velues ou pileufes fur léür gaine. Les épis font alternes , fefiles, nombreux , courts, pauciflores , à barbes longues & purpurines. Cette efpèce croît naturellement-en, Italie, fur les bords des chemins dans les ! lieux. ombra- gés. J'en ai. vu un exemplaire dans l’herbier du citoyen Desfontaines , qui lui a été envoyé felon l'herbier dé Commerfon ; il paroit qu’on! le trouve aufli dans les Anuilles. ( W. f.) 24. Panic des bois; Panicum fylvaticum. Panicum fpicis alternis ereëtis longis mulrifloris ,! glumis diffantibus glabris ariffatis. 2 F] + Ce panic , très - voifin par fes rapports du } panic birtelle ; s’en difiingue par fes fleurs plus: ‘petites , &:par fes épis plus longs, grêles ,: .droits 8: même tout-à-fait ferrés contre la tige. Ses tiges couchées & rampantes dans leur Partie inférieure , font afcendantes , menues, feuillées ; velues fur les nœuds, & à peine longues d’un pied. Les feuilles inférieures font -plus fréquentes & plus courtes que les autres ; elles font. ovales-lancéolées ; ‘larges: prefque de! trois lignes : les autres font lancéolées, aiguës ,: un peu moins larges. Les unes & les autres font velues à l'entrée & fur les bords de leurs gainés. Les épis, au nombre de quatre ou cinq, font: altérnes , grélés , droits , un peu longs , bar-. bus, multifiores , d’un verd pâle & quelque-. fois pourprés. Cette plante croit naturellement, à l’Ifle-de-France dans les bois,-où elle à été, recueillie par Commerfon. ( W./f.) "| > C'eft la même -que j'ai mentionnée. dans mes. Illuftrations, comme variété du p.'hirtellum. | Fer IU MA EHCHCS ‘à feuilles ondulées 3: Pañicum! L: FT Late SPEES À Huftr. n°. 886. i _panicule.. À faifcéau. d'Italie. CF: f.). 4e) = 26. PANIC fquarreux 5 Panicum Sauarrofum. Panicum fpicis linearibus alternis fubfafciculatis, calycibus fubulatis fcabris : valyula tertia obtufa. Andropogon fquarrofum, Lin. f. fuppl. 433 ? … Cette plante feroit un agroflis fans la troi- fième valve calicinale. qui eft à Ja bafe de chaque fleur ; mais ma plante n’a point deux fortes de fleurs , favoir, des fleurs hermapbro- à dites fefliles & des fleurs mâl.s pédicellées, comme le dit Linné fils de fon grdropogon fquarrofum:; & cependant ..fa defcription dans tout ls refte convient à ma plante. 1: chimie AS CGR An ET Eat Sa tige eft haute d’un pied ou davantage, glabre ; articulée & feuillée. Les feuilles font plus courtes que leur gaine, étroites-lancéo- lées , & un peu fcabres fur les bords qui font plus ou moins roulés en-dedans. Dix à douze épis, linéaires , grêles , très-lâches , alernes , & dont les inférieurs font les plus longs , for- ment au. fomimet de Ja plarte. une efpèce, de fimple, plus.ou moins reflèrrée en s fleurs font diftances, alternes , fefiles , droites & fubulées. Leur calice. forme une bâle étroite , uniflore, fcabre, compofée de deux grandes. valves aiguës ; dont lune “extérieure & plus grande fe termine en une pointe longue comme une barbe. A la bafe de chaque calice on obferve une troïfième valve fort. courte, ovale, obtufe !,. très-glabre, Les axes des.épis, les bâles calicinales ,.& la pointe ex -Panicum. fpiciscalternis brevibus arifatis, rachi - cauleque hirfusiffimo , foliis lanceolatis undulatis. Pa pRERS qui termine leur valve extérieure font très- s, “ain qué les épis , rudes. au toucher. “ième valve eft très-apparénite. 744 P'AN fcabres, c'eft-i-dire , hériflés d’afpérités. Cette plante croît naturellement dans l'Inde, & m'a. été communiquée par M. Sonnerar.. (W. f. ) Linné fils dit qu’on la trouvé flottante dans! :Vifle de Ceylan, fur les étangs les plas pro-! Fonds. Si ceft fon andropogon fquarrofum , il faudra fupprimer le barbon n°. 10 de’ce Die-\ tiounaire. ( Voyez vol. 1. p. 374.) _ 27. PANIC pied-de-coq ÿ Panicum crus galli. Hluftr. n°. 8895-52 « -IPanicum ‘fpicis® alternis conjugatifque craffis Squarrofis ; glumis “hifpidis ariftatis | rachi an- igulato.. | + Pañicum crus galli. Lin. pollich. pal. n°. ço. Scop. carn. 2. n°. 70. FI. franc. n°. 1175. V. -Panicum. Hall.-helv. n°. 1544. Panicum. ory- ‘godes. Arduin.-fpec.:2:t. fJ ve © («). Glamis omnibus ariffatis : àriffis) pralonsis. Panicum vulgare , fpica multiplici, longis arifhs circumvallata. Tournef.: iñft. D. $15. Gramen: paniceum , fpica ariffis longis armata. Bauh. ‘pin. 8. Scheuch. gram. 18. Morif. hift. 3. p. 189. Sec. 8. t. 4. f. 16. Panici effigie , gremen aies cireumvallatur. Lob. ic. 14. Gramen paniceum 11. Tabern. ic. 228. Leerf. herb. t. 2. f. 3. CET # (8) Glumis plerifque ariffatis : ariflis brevibus ; inaqualibus. Panicum ‘vulgare ÿ fpica muleiplici afperiufeula. Tournef. inft. p. $1$. Gramen pani- ceum fpica divifa. Baüh. pin. 8 Scheuch. “gram. 49. Dens caninus fecundus, J. Bauh. 2. ut è (PE Ousre | Pi fabmucrenatis. ramen pañicenm feu pänicm fylveffre | fpica divifa. Morif. fec. 8. t. 4. f ais NE Su À CE panic varie dans la préfence & la longueur de fes barbes calicinales. Ses tiges font longues d'un à trois pieds, articulées, féuillées.; gla- “bres, & couchées dans leur partie inférieure , |- furtout dans les individus fauvages ôu'non cu'- tivés. Sès feuilles font glabres, planes , Targes. de trois à fix lignes. Les épis font fefilés ; ‘alérnes ; quelquefois géminées ; un pêu épais & compofés de fleurs unilatérales , : fefiles:,. fituées fur un rachis anguleux. Les bâles cali- cinales font firiées ou nerveufes, & un peu hifpides ou hériffées d’afpérités qui les rendent , La troi- = Dans la plante (a) toutes les fleurs ont ne - barbe longue de huit à dix li nes 3 4 LE ER: tan vos # ? È à ‘qui termine, leur vélve- éalicinale éxtérieurér “+212 5 * Jr: Sa tige s'élève à: plus d’un P'A.N La plupart des fleurs font munies de barbés dans la plante (£); mais ces barbes font iné- gales, & courtes en général, les plus longues -n’ayantque quatre ou cinq lignes ‘de longueur. Dans Ta plante (y) toutes les fleurs font mutiques ,: hifpides : néanmoins; &: celles: du fomier des épis font un peu mucronées. On trouve cette efpèce en Europe & dans l'Amérique Septentrionale , dans les champs & les lieux cultivés. 3 ( F.v.) 28. Panic fcabre; Panrscum feabrum, Illufir. n°. 888. - Panicum fpicis alternis craffis fubcriffatis fcabris, glumis fecundis hifpidis & ariftatis | foliis glaucis. Ce n’eft peut-être ici qu’une variété de lef- pèce précédente. Néanmoins fes feuilles glau- ques; fa tige plus droite, plus élancée ; :fes bâles très-hifpides ÿ enfin fes épis en crête, formant ‘une efpèce de panicule pyramidale , fuffifent, à cé qu’il me femble , pour’ la diftinguer fans erreur. Sestiges font hautes de deux pieds ou davantage, articulées , feuillées dans pose toute leur longueur. Ses feuilles font glabres , d'un verd glauque; larges de deux à cinq lignes. Elles fe. terminent par une pointe alon- gée très-aiguëé & prefqu'en filet féracé. Les épis font fefliles ,‘alternes ; comme en crête , fcabres & un peu épais: L'épi terminaleft aumoins auf long que les autres épis. Chaque épi eft garni de plufieurs rangées de fleurs unilatérales, prefque feffiles. Leur bâle calicinale eft pointue, très-hifpide , & munie d’une barbe: médiocre , fcabre & terminale. Le rachis de chaque épi paroît tuberculeux après la chûte. des fleurs. : Cette plante croît au Sénégal, & m'a été com- muniquée par le citoyen Roufälion. CF. f. } 29. Panic hifpidule ÿ Panicum hifpidulum. Iluftr. n°. 889. | SN Panicum fpicis alternis fecundis fubdivifis ; glumis hifpidulis fubariflatis ; rachi compreffiuseulo, +" - An panicum crus corvi ? Lin. Quoique cette efpèce ait de grands rapports avec le panic pied-de:coq .-elle- en eft principa- lement diftinguée par fes épis non fimples s" En tape ve ï + à , |'tous un peu Compoiés. 05 0 pied-de hauteur. Ses feuilles font planes , larges de quatre ou cinq lignes , triées , un peu fcabres , mais à A glabres des: deureôrés", même fur leur gaine. Les ‘épis, au nombre de fept à neuf, font PAN altèrnes , fefüles ; diflans , tous.un peu com: poles 5 ils font garnis ch:cun de petits épis alternes ; unilatéraux , ferrés , chargés de fleurs fefiles, alternes,; ovales, hifpidules, mucro: : nées , quelquefois terminées- par une barbe courte. Ces fleurs font. teintes. de rouge-brun. d'un côté, L’'axe ou rachis commun de la pa- nicule eft un peu comprimé. Cette efpèce croit dans les Ind:s Orientales , & m'a été commu- ” niquée par M. Sonnerat. ( W. f.) rbatum. Iluftr. 2 É Panic barbu; panicum ba n°. 690. Panicum fpicis alternis fubdivifis ; glumis gla- bris firiatis ; rachi vaginifque foliorum barbatis. _ C'eft une efpèce bien diftinéte de toutes celles qu’on a décrites. Elle a les femences ridées tranfverfalement comme le panic glauque, les épis un peu compofés comme dans la pré- cédente; & le rachis de: chaque épi barbu ou: fétifère. Sa tige eft feuillée , articulée, haute d'un pied à un pied & demi. Ses feuilles font planes , larges. de quatre à fept lignes, char- gées de poils rares en-deflus , & très-barbues à l'entrée de leur gaîne ainfi que le long de fes bords. Des épis alternes, feffiles , un peu compofés & au nombre dé neuf à treize , for- mart une panicule étroite & terminale. Les fleurs font glabres. , ftriées, verdâtres ; mu- tiques , & ont. leur. troifième valve calycinale bien apparente. Il naît fur.le rachis ou axe de chaque épi des filets affez longs , mais rares. Les femences font ridées tranfverfalement. Cette plante croît naturellement à l’Ifle-de-France , où elle a été recueillie par Sonnerat & par Commerfon. (.W.. f..) ie, : Se PanIc pyramidal 3 Panicum pyramidale, Iluftr: n°» 891: : 3 5? Padèn fpicis alternis cale ereëlis pyramida- tis , glumis muticis fublavibus , foliis glaucis, h ARE - 8. Idem? Panicula breviore ; calycibus Subpubef- À centibus. rt Pet: cree , compofée: d'épis très- nombreux, A ai 4 | Ce panic 4 AA GS Et |: iS se :. Satige eft articulée \, feuilleé 8 haute’de deux’ à 7? 235 *P'AN _p4s 8 demi de longueur. Les fleurs font mutiques, glabres ou prefque glabres , un peu pédiceilées 4 difpofées par paquets unilatéraux , ayant fou- vent un petit axe commun d’une à deux lignes. Le rachis de ;châque épi eft un peu velu à fa bafe ; quelquéfois il eft obfcurément fétifère. Cette graminée .croît au Sénégal, où elle a été recueillie pat le. citoyen Roufüllon, { 7. f. > La variété 8 eft originaire du Bengale. ( 7,» _32. PANIC queue de Renard ; Panicum vul- pifetum. fi 1 :Panicum racemo pralongo ‘denfer fetofo ; fpicis creberrimis fubdivifis ; rachidibus fetiferis s.glumis muULICIS. Gramen daëtylon aloperuroidis facie , panicula Vongiffima è fpicis plurimis tomentofis conflante. Sloan., jam. Bifti 1. p. 123: t7o. f 1. Raj. fuppl. p. 608: n°: 25. Tara Les tiges de cette efpèce s'élèvent à la hau- teur. de quatre pieds ; elles font articulées: & garnies de feuilles planes , longues , graminées. La grappe eft étroite, fpiciforme , longue pref- que d'un pied, d'un blanc jaunâtre , & toute velue ou compofée de filets fétacés longs & très-abondans. qui lui donnent en quelque forte Pafpeét d’une queue de Renard. Elle eft formée d’une multitude d’épis linéaires , épars , ferrés les’ uns contre les autres | & qui’ ont leur ra- chis abondamment féuifère. Les fleurs font glabres , mutiques , un peu lâches & ont leur troifième valve bien apparente. L’axe commun de la grappe eft velu: Ce béau paric croit Saint-Domingue ,. où il a été recueilli par le F citoyen Dutrône. °C W7 f. in herb: D. Def fontaines. ) 33 PANIC accroch F3 Ti Mn ce £ Panicum racemo p À t; Panicum tenax: " °° relongo compofico > Jetis longis tenaciffimis floribus immixtis ; folits nervofis. à nn (tenax ) macrophyllum , racemo 4 feffili compofito multifloro ; ariftis longis tenacifimis flavefcentibus. Rich: aét. foc. nat/p. 106. Panicumr ferefu:n. Swartz. piodr, p. 21. % R Fa is LOU Me CS a beaucoup de rapport avec celui ui précède ; mais fes feuilles larges, & fon istrès-accrochant. & plus denfe ; à fleurs plus ferrées & plus grofles , l'en diftinguent fortement. à ÿ FL: * trois pieds. Ses feuilles font longues , larges , enfiformes ,.planestjrnetveufes , glabres , mis | velues à l'entrée de leur gaîne & fur fes bords. ES à 746 PAN Elles font larges de huit à douze lignes. La grappe eft fpiciforme , longue de neuf à dix pouces, compofée , fétifère, très-accrochante & d'une couleur jaunâtre. Elle eft formée d'épis Rtéraux nombreux , épars, fefiles, peu diftans , & qui n’ont pas un pouce de longueur. Ces épis: latéraux font garnis de fleurs. fefiles:, ‘affez groffes , ovales, prefque globuleufes, glabres , mutiques, & autour defquelles naiffent du ra- chis de longs filets fétacés , roides, fcabres & très-accrochans. L'axe commun de la grappe eft fortement velu. Cette plante croit à Cayenne ; d’où elle a été envoyée au Muféuüm par le ci- toyen Léblond ; il paroît qu'on la trouve aufi à la Jamaique. (W:f.) Eva 34. PAWIC en queue ; Panicum caudatum. Iluftr. n°. 893. Panicum racemo caudato gracili , fpicis alternis rermotiufculis fenfim minoribus ; rachidibus fetiferis , glumis lavibus. - 8. Idem fetis brevioribus. & rarioribus , ë Bra- filio. ; É La grappe dans cette efpèce eft bien moins denfe que dans les deux précédentes, & ne fe préfente pas comme elles en queue de renard , touffue de longs filets fétacés. Sa tige, qui fe ramifie quelquefois inférieurement , eft articulée, feuillée &.haute de deux à trois pieds. Ses feuilles font graminées , aiguës , planes, larges de quatre lignes , & pubefcentes ou un peu velues en-deffous ainfi qu’à l'entrée de leur gaine. La grappeeft terminale , longuede huit où neuf pouces ,. lâche , terminée par une pointe grêle & caudiforme. Elle eft compofée: d'épis alternes , grêles , fétifères, écartés les uns des autres , & qui vont graduellement en diminuant de longueur à mefure qu’ils font plus près du fommet de la grappe. Les fleurs font glabres, mutiques , & ont leur troifième valve calicinale bien apparente. L'axe commun & les axes par- ticuliers des épis font velus & fériféres. Cette. efpèce, croît à Cayenne , & m'a-été communiquée par le citoyen: Richard. Com- merfon l’a trouvée au Bréfil. Elle-y forme une variété à grappe très-grêle , à peine barbue fur || le rachis. (P.f.) 35: PANIC pliffé ; «DSP plicatum. Huftr. n°. 892. :: Panicum fpicis alternis remotis muticis bravibus ; corollis rug.fis ,:foliis plicato-fulcatis. :: £ ., C'eft une efpèce bien diflinéte , . & remar-, quable, foit par le pliffement de fes: feuilles ; à PAN foit par le caraëtère de fes grappes & même de : #2 fes fleurs. Ses tiges font articulées , feuillées, glabres , fouvent rameufes à leur bafe, & hautes de trois à quatre pieds. Ses feuilles font gra- minéés , larges de cinq à fept lignes , pliflées Jongitudinalement prefque comme des feuilles de palmier ; munies en-deffous de poils rares ; retrécies à l‘entrée de leur gaîne où eiles pré- fentent une touffe de poils blancs. Elles font t longues de neuf à quinze pouces. La grappe g termine chaque tige eft compofée de dix à ouze épis alternes , un peu écartés , prefque feffiles , mutiques , chargés chacun de neuf à leur calice verdâtre , ftrié , À trois valves iné- gales ; & leur corolle ou leur bâle interne ridée tranfverfalement. Les fligmates font plu- meux & pourprés ou prefque yiolets. Cette efpèce eft cultivée au Jardin du Mu- féum. On la dit originaire de l’Ifle-de-France ; d’autres penfent qu'elle a été envoyée de Saint- Domingue. 2 (F. ».) 36: PANIC compofé ; Panicum compofitum. Panicum fpica compoita : fpiculis linearibus fe- cundis ÿ flofculis geminis remotis , calycibus ariffa- ts, Lin. fl. Zeyl. 42. mant. 2. p. 323. Sa tige eft rampante , feuillée ; montante, tendre & filiforme. Ses feuilles font lancéo- lées , plus larges & plus coustes que dans les autres efpèces. L’épi commun eft compofé de uatre ou cinq petits épis alrèrnes , diftans , linéaires , ferrés contre l’axe commun , & à fliurs -unilatérales. Le calice a fes valves lan- céolées , un peu carinées, mucronées , ariftées: Vune de fes barbes eft. droite , une fois plus | longue que la fleur ; Pautre qui naît fur la valve interne eft plus courte que cetre valve. Cette plante croit daus l’Tfle de Ceylan. 37. Panic élancé ; Panicum elatius. L. f. Panicum fpica compofita , fpiculis oblongis fparfs * adpreffis , pe confertis | calycibus mucronato” arifraiis. Suppl. p. 107. Sa tige eft droite , roide & s'élève à la hau teur de fix pieds. Ses feuilles font graminées » ou axe trigone. Les épillets ,. au nombre de trivalve , un peu «… , s valve extérieuresteft plus courte , ovale-pointue 5 quinze fleurs un peu pédicellées. Ces fleurs ont I} reffemble beaucoup à celui qui précède." longues. L’épi eft compofé ; courbé ; à rachis - douze ou davantage , font. ovales-oblongs 3° ferrés contre l'axe commun ; diftans, alternes » plus rarement oppofés, & épars. Le calice ef. . walve “moyenne eft munié d’une: barbe 5 | | ls P A N l'intérieure eft fimplement mucronée ou à peine atiftée. Cette plante croit au Mala- bar £3. 38. PANIC des étangs ; Panicum ffagninum. Panicum fpicis fecundis aliernis, calycibus bifloris ariflatis, Retz. obf, fafc. 5. p. 17. n°. 33. B« Panicum piflum. Koenig. naturf. 23. p. 204. Ses tiges font droites , feuillées , & hautes de trois pieds. Les feuilles font linéaires , lanes , liffes , rudes fur les bords, & pileufes à l'entrée de leur gaîne. L'épi eft compofé , long de fix pouces, Les épillets ont un pouce & demi de longueur ; ils font garnis de fleurs un peu groffes, unilatérales , folitaires ou gé- minées. La valve extérieure du calice eft un peu plane , ovale-lancéolée , trinerve , & ter- minée en une barbe longue & hériflée. La valve intérieure lui refflemble pour la forme & la grandeur , mais elle eft un peu plus con- vexe & mutique. La valve accefloire eft une fois plus courte que les deux autres & lancéo- lée. Toutes ces valves font hifpides , principale- ment fur les bords. La petite fleur extérieure - eft mâle, & n'a qu’un pétale qui eft plane, lancéolé, fans couleur. La fleur intérieure eft femelle |, eft à deux valves cartilagineufes , prefque plus longues que les valves du calice. Cette plante croit dans les étangs des Indes 1 Orientales. Kænig. 39. PANIC lancéolé ; Panicum lanceolatum. Panicum fpicis alternis , calycum valvula extima ciliata ariffata , foliis lanceolatis. Kæœnig. apud Rerz. obf, falc. $. p 17: Ses tiges font fimples , longues, couchéss , radicantes & feuillées. Les feuilles font lancéo- lées, nues, nerveufes, finement rayées entre es nervures , ciliées à leur bafe , à gaine tuberculeufe & pileuts. L'épi commun eît com- pofé de petits épis alternes , longs d’un RP EE: es épis tes font garnis de fleurs unila- térales , difpofées deux à deux le long d'un rachis flzxueux & trigone. L'une & l'autre fleur eft ariftée , mais lune des deux eft plus grande. Plus rarement les fleurs font folitaires dans la partie inférieure des épis. Toutes les fleurs font verdâtres. La valve exterieure (ou | _“accefloire?) du calice eft large, ciliée à fa bafe , & munie d'une barbe trois fois plus longue que la fleur & flexueufe. La valve inté- rieuré À de même longueur , mais plus étroite ; Pune & l’autre font comprimées. L'autre valve intérieure eft pluslongue , un peu cylindrique & “cache -entiérement la corolle, Une écaille li- | Boranique. Tome 1V. P'ASNE . 737 néaire , pileufe au fommet fe trouve au-dedans du calice. La corolle eft à deux valves égales , ointues ; fans couleur. L’extérieure enveloppe autre, & celle-ci les étamines & le piftil. On n'affigne point le lieu natal de cette plante ; il Y 2 apparence qu'elle croit dans les Indes Orientales. E 3 a F 40, PANIC cenchroïde ; Panicum cenchroides, Panicum fpicis geminis horifoncalibus , involucris florum [quarrofis , culmis decumbentibus. Panicum fquarrofum. Kœnig apud Retz. obf. fafc. 4: p. 15. n°. 40: & falc. ç.t. 1 L'auteur convient que cette graminée a un afpeét & des caraétères fi particuliers , qu’elle paroït conflituer un genre diftinét ; il la range néanmoins , d’après le fentiment de M. Koœnig , parmi les panics. = Ses tiges font couchées , radicantes , feuillées & rameufes. Les feuilles font courtes, rappro- chéés | tomenteufes ainfi que leur gaîne. Le fommet de la tige, femblable à un pédoncule droit & nud, eft terminé par deux épis diver- gens , ouverts horifontalement , fquarreux, à fleurs unilatérales. Chaque faifceau de fleurs eft muni de collerettes ou braétées difformes , cartilagineufes , fquarreufes, qui énvironnent deux-ou trois fleurs. L’une des v:lves du calice eft très-grande, ovale , acuminée ;..flexueufe ; l’autre eft plus petite, lancéolée , & toutes deux font cartilagineufes comme les braétées. La valye acceffoire eft petite, pointue , fituée au bas d2 la plus grande valve, du calice, &c. Chaque épi eft terminé par un faifceau de fliurs ftériles. Cette plante eft, commune fur la côte du Malabar, dans les fables , pendant la faifon es pluies, + * Fleurs en panicule. . ai. Panic brun-rougeâtre ; Panicum fufco- rubens. Wluftr, n°. 894. : - Panicum racemis linearibus virgatis, glumis cla- vatis coloratis ; pilis fub panicule divifuris. Gramen miliaceum., panicula viridi vel purpurea. Sloan. jam. hift. 1. p. 115. t 72. f, 2. An panicum fifcum. Swartz. prodr. 213? g. Idem pilofius , culmo rampfo. Conf. cum panico ramofo Linnai. : IL s'élève à la hauteur de deux ou trois pieds , fer Aaaa + à 19% 120 748 RARE PAN “fur une tige feuillée , un peu pileufe dans fa p prefque d'un pied, ce qui rend cette efpèce partie fupérieure. Ses feuilles font graminées , prefqu’arundinacées, planes, larges de fix ou fept lignes , glabres, excepté fur leur gaîne qui ef un peu prleufe & dont l'entrée & la filure font ns La panicule eft terminale, compolée de douze à dix-huit grappes linéaires., grèles , effilées , garnies de petits poils blancs à la bafe des pédoncules communs & partiels. Les fleurs. font glabres, mutiques , pédicellées. Leur calice eft coloré de vert-brun ou de brun-ro:geatre. Sa troifième valve eft bien apparente. - Cette efpèce croît aux Antilles. La variété £. vient du Bengale ; on en trouve auf des indi- vidus dans l'Amérique Septentrionale , qui pa-; roiflent lui appartenir. ( F. f ) 42. PANrc agroftidiforme 3 Panicum agroftidi- forme. Illuftr. n°. 895. Panicum racemis linearibus firiétis glaberrimis , glumis minimis oblongis levibus fubfecundis. Sa tige eft haute d’un pied & demi à deux pieds, glabre , arriculée & feuillée dans toute fa longueur. Ses feuilles font glabres, un peu longues , étroi:es, à bords roulés en-dedans. Leur gaine eft ciliée fur chaque bord de fa fiflure. La panicule eft pyramidale, un peu reflerrée, longue de fix où fept pouces : elle eft compofée de grappes linéaires , étroites, altérnes , quelquefois oppofées , redreflées , & dont les füpérieures font les plus courtes. Ces grappes font glabres , garnies de fleurs très. peutes, oblongues , lifles , muriques , pédi- cellées , d'un vert jaunâtre , & la plupart Cette plante m'a été communiqués par le œitoyen Richard 3 je la crois originaire de Cayenne. (€ F. f.) 43. PANIC queue de rat ; Panicum myuros. Iluitr. n°. 896. feu se Panicum panicula lineari longiffina , racemulis latéralibus breviffimis ffriclis ; * glumis. minimis | acutis. < Panieum (myuros } longifolium erelum : racemo phleoïdeo longifimo , flofculis minutis muticis. Rich. in aét. foc. Parif. nat. p. 106. Il s'élève à la hauteur de deux pieds ou selquefois plus , fur une*tige droite , feuillée “glabre , munie de trois ‘ou quatre articulations. Ses feuilles font étroites, un peu longues , à bords + 4 en-dedans. La panicule forme une éfpèce d'épi phléoide ; grêle, lineaire , long latéraux , extrêmement courts, nombreux , fer- rés , fefhles, & muitiflores. Les fleurs font très- petites , mutiques , ovales-pointues , ftriées , prefque fefhles, très-glabres. Cette efpèce croit naturellement à Cayenne , & n'a été communiquée par le ciroyen Richard % par le citoyen Leblond. (#. f. ) . PANIC frié 3 Panicum ftriatum. \lluftr. n°. 897. Panicum panicula oblonga ; glumis majufcuks glabris viridibus pulchre fhriutis. Sa tige eft articulée , feuillée , fimple , glabre, haute d'un pied à un pied & demi. Ses feuilles font graminées, planes , larges de deux à trois lignes & à-peu-près glabre , excepté à l'entrée de leur gaine qui eft un peu velue. La panicule eft longue de fix pouces , un peu étroite, glabre, à ramifications alternes dont les fupérieures fone fort courtes. Les fleurs font affez grofles, glabres , vertes, un pen fphacelées à leur fom- met & élégamm. nt ftriées dans toute leur lon- y gueur. La troïfième valve calicinale eft petite, mais bien apparente. Cette plante croît dans la Caroline , où elle a été recueillie par Frafer , naturalifte Anglois. ES Se 2 4£ ; pen effilé ; Panicum virgatum. Nlnitr. n°. 898. Panicum panicula pralonga virgata, glumis acu- minatis lavibus : extima dehifcente. 133. P. virgätum? Lin. Il paroît que cette efpèce s'élève au moins à la hauteur de trois à quatre pieds 5 ce quIn- dique la longneur de fa panicule. Elle eft glabre dans toutes fes parties. Ses feuilles font grami- nées, aiguës, planes , glabres'; les fupérieures ont à peine deux lignes de largeur. La panicule À eft fongus d’un pied à un pied & demi, com- pofée. de ramificarions effilées ; filiformes ; prefque capillaires , & reflerrées contre l'axe de la panicule. Les fleurs fonc diftantes , rares, ur troifième valve calicinale aff:z grande , ou- verre , & acuminée comme les deux autres. Ce panic croit naturellement dans la Virginie 8 dans la: Citoline; À PL 7 de _46. Panic Jluifant 5 Panicum nitidum. Hu. n°. RS RS très diflinéte, Cette panicule eft compofée d'épis: Panicum paniculatum glumis acutis ? Gron. virg ARR ovales-acuminées , lifles ; elles ont our un PAN Panicum panicula ramofa fubviolacea ; glamis obtufis ffriatis hifpidulis ; femine nitido. Sa tige eft à peine haute d'un pied, glabre , articulée , feuillée. Les feuilles font larges de deux ou trois lignes , glabres , excepté à l'entrée de leur gaîne qui eft longue & ftriée. La pa- nicule eft médiocre , rameufe , longue de deux à trois pouces , & teinte d’un violet-brun , ainfi que les articulations de la tige. Les fleurs font ovales, obtufes ; mutiques , ftriées , l{gèrement hifpides & d’un vert teint de violet-brun. Les graines font très-luifantes. Cette graminée croît dans la Caroline , où elle a été recueillie par Frafer ;'naturalifte Anglois. (7...) Le citoyen Michaux l'a aufi trouvée dans différentes parties de l'Amérique Septen- trionale ; & il en a recueilli dans la Penfyl- vanie une varieté à fleurs plus petites & à feuilles fort étroites. 47. PANIC dichotome ; Panicum dichotomum. Illuftr. n°. 900. Panicum paniculis fimplicibus | culmo rumofo di- chotomo. Lin. gron. virg. 133. & edit. 2. p. 12. Cette graminée s'élève à peine à la hauteur d’un pied. Elle fe préfente en le forte fous la forme d’un arbufte , ayant fa tige fimple in- férieurement , maïs ramifiée & dichotome dans fa partie fupérieure. Chaque rameau eft terminé par une panicule fimple & très-petite. Les fleurs font mutiques , & ont leur calice trivalve. Les feuilles font ouvertes. On trouve cette efpèce dans la Virginie. 48. Panic rameux ; Panicum ramofum. Illuftr. n°. 901. Panicum panicula ramis fimplicibus , Fes fabrernis inferiore fubfeffili ; culmo ramofo. Lin. | îmant. 29. | Ses tiges font hautes d’un pied, droites, rameufes , lifles , articulées, & ont leurs articu- lations un peu épaiflies à la bafe. La gaîne des feuilles eft life , ftriée, ciliée à fon orifice & en fes bords. La panicule à des rameaux fimples , trigones & canaliculées d'un côté. A chaque | dent de ces rameaux il naît deux ou trois fleurs , inégalement pédicellées, ayant un poil ou deux fur leur pédoncule propre. La troifième valve calicinale eft courte, membraneufe, per- foliée. Les autres font ovales. Cette graminée croit dans les Indes. 3 49. PANIC de Numidie ; Panicum Numidia- AURA . Illuftr. n°. 9021. s .& ic. rar. vol. ie t. $ e 7 27 L PA N PAT “Pañicum panicula ramis fublimblicibus race- mofis laxis ; glumis ovato-acutis levibus , piffillis coloratis. . U s'élève à trois pieds ou environ, fur une tige droite, articulée, feuillée , glabre , ex- cepté à chacun de fes nœuds qui font pubef- cens, Les feuilles font glabres , larges de deux à trois lignes , la plupart roulées en leurs bords, d'un vert glauque ; & d’une longueur médiocre. La panicule eft longue de fix à neuf pouces, très-lâche , compofée de grappes alrernes, diftantes , prefque fimples , & dont les infé- rieures font les plus longues. Le rachis de chaque grappe eft glabre & anguleux. Les fleurs font ovales-pointues , liffes , & ont leur piftil rouge- brun où d'un brun-noirâtre, La troifième valve calicinale eft bien apparente , quoiqu’une fois plus courte que les autres, | Cette efpèce croît dans la Numidie, & nous a été communiquée par le cit. Poiret. ( W. f.) fo. Panic coloré; Panicum coloratum. Illu@r. n°. 903. Panicum panicula patente , ramis filiformibus ; glumis owatis ftriatis , ftaminibus pifillifque co- loratis. : Panicum coloratum. Jacq. mifcell. 2. p. 365. 8. An p. coloratum? Lin. mant. p. 30. Sa racine , qui eft vivace, pouffe plufieurs tiges hautes de deux pieds ou environ , droites, cylindriques , glabres ; noueufes & feuiilées. Ses feuilles font graminées , planes , larges de trois lignes , vertes, partagées par une ligne blanche , glabres en général , excepté vers leur bafe & fur leur gaine où elles font un pewpi- leufes. La panicule eft terminale , ouverte, compolée de rameaux filiformes, divifés, an- guleux , 8: légèrement {cabres. Les fleurs font lâches , pédicellées ; elles ont leur bâle calici- À nale ovale , mutique , glabre ; ftriée , verdâtre , quelquefois teinte de violer. Ta troifième valve eft courte, large , un peu pointue , bien ap- parente. Les étamines & furrout les fiyles fone colorés de pourpre ou de rouge-brun. Cette plante paffe pour originaire d'Efpagne , d'Egypte , &c. On en envoie néanmoins des Antilles, où elle paroît pareillement indigène. LV.v.) Linné dit de fon panicum coloratum qu'il à les tiges très-rameufes;" j'en poffède en effet un exemplaire cueilli en Efpagne par M. Vabl, ayant la tige rameufe êc ue greg très-mé- 749 PAN diocre. Ses feuilles font roulées par leurs bords, ] junciformes , & pileufes inférieurement. Je trouve ce panic très-diftinét du panic eoloré “figuré par M. Jacquin. il me paroit appartenir au panicum repens, > si. Panic lifle 3 Panicum deve. Illuftr. n°. 905$. Panicum panicula laxa elongata, ramis fubver- gicillatis , glumis oblongis lavibus , culmo praalto. Panicum maximum. Jacq. colleét. 1. p. 76. & ic. rar. vol. 1. t. 59. Panicum altiffimum. Hort. Paris. Panicum coloratum var. 6. Allufir. Vulg. Herbe, de Guinée. Cette efpèce à de grands rapports avec la précédente , mais elle s'élève bien davantage, & s'en difiingue en outre par la forme de fes bâles. . : sé Sa racine , qui eft vivace , pouffe des tiges hautes de trois à quatré pieds & quelquefois beaucoup plus. Ces tiges font droites , articu- lées, feuiilées , glabres , un peu comprimées dans leur partie inférieure. Les feuilles font graminées , longues , planes , larges de cinq à huit lignes , vertes , partagées par une nervure blanche , & glabres en l:urs furfaces & même fur leur gaine ; mais près de l'entrée de leur gaine , elles font uu peu ciliées. La panicule. €ft terminale , ample , allongée , Jâche & a quelquefois un pied de longueur. Ses rameaux latéraux font filiformes , longs, prefque fimples, verticillés dans la partie inférieure de la pani- cule , enfuite LR pt geminés , & enfin alcernes & épars. Les fleurs font pédicellées , oblongues , très-lifles , mutiques , _&c verdâtres. | La troifième valve calicinale eft embraffante , courte , mais très-remarquable. La corolle «lt finement ridée tranfverfalement. . Cette efpèce qui paroïit originaire de la Guinée & de l'Abyfinie , fe trouve auffi dans les Antilles , où peut-être la culture laura ré- pandue & naturalifée. On la cultive au Jardin Botanique du Muféum. 2L (V,w.) Elle forme , dit-on , un bon fourage. SE NE Panic millet; Panicum miliaceum. Nluftr. D. 904. : : | .Panicum panicula laxa flaccida, foliorum vaginis hirtis , glumis mucronatis nervofis. Lin, - . Milium. femine luteo. Bauh. pin. 26. chéâtr. $02: Tournef. inf. p. $14. Milium. J..B. 2. PAN 8. Milium femine albo. Tournef, inft, p. $14 Ray. hift. p. 1251. n°, 2. Sa racine ; qui eft fibreufe & annuelle, ouffe plufeurs tiges droites, articulées , feui!- Les. vélues , hautes de trois ou quatre pieds. Chaque tige a au moins cinq ou fix nœuds. Les feuilles font longues ; arundinacées, planes, larges de fix à neuf lignes, vertes, avec une nervure blanche , & abondamment velues ou pileufes fur leur gaîne. La panicule eft ternui- nale , lâche , inclinée ou penchée d’un côté, furtout dans la maturation des fruits. Elle eft garnie de fleurs ovales pointues , glabres, mu- æiques, pédicellées , d’un vert jaunâtre, mais qui dans une variété deviennent d’un violet foncé très-remarquable. Les graines font prefque rondes , très-lifles, lu‘fantes , & d'un blanc jaunâtre. Elles font blanches dans la variété 8 qui , à ce que dit Rai, fe diftingue en outre par fes tiges plus grofles , plus élevées, par fa paniculé blan- châtre , plus inclinée , & par la maturation plus tardive de fes graines. Ce panic eft originaire des Indes Orientales. On le cultive dans lés champs, pour la récolte de fes graines. 3 ( W. v. } Le millet eft une graine farineufe , infipide ; peu nourriffante. Dans quelques pays , on en fait du pain; on prépare auffi avec le millet mondé des mets qui reflemblent affez au riz. Les Tarrares en obtiennent une:boïfflon & un aliment ; mais on lPemploie plus ordinairement pour nourrir & en- graiffer la volaille. m2. 53. Panic miliaire-; Panicum miliare. Illuftr. n°. 906. : ; Panicum panicula compofita laxa, fubflaccida » glumis acutis fubffriatis , vaginis glabrise Milium indicum panicula fparfa ereëta. Tournef. inft. p. $15. Tekama indorum. Ex herb. Vaill. An panicum antidotale ? Retz. obf. faic.” 4 p- 17. I s’é'ève à trois ou quatre pieds de hauteur fur des tiges glabres ,. articulées feuillees ; quelquefois rameufes. Ses feuilles font grami- nées, longues, planes , larges de cinq à fept lignes , vertes avec une nervure blanche, triées par d’autres nervures plus fines, glabres, mais. fcabres lorfqu’on les gliffe entre les doigts de haut en bas. Elles font pareillement glabres. fur leur gaine. La panicule eft terminale, longue de huit ou neuf pouces , compofée ; p- 447. Ray. hift. p. 1251. dod, pempt. 506, lob, IG p. ‘39. Vue. Le millet, be . = A Biche ,.un peu foible:, &très-glabre. Ses rami- fications font filiformes , anguleufes ; chargées À PAN de fleurs herbacées , pédicelles , pointues, ] glabres , mutiques , un peu firiées, & plus pe- tites que dans l’efpèce précédente. Les valves. calicinales font un peu fcarieufes ou membra- neufes fur les bords ; la troifième valve eft affez grande & très-remarquable. Ce panic croit naturellement dans l'Inde, & nous a été communiqué par M. Sonnerat. (Y. f. ) C'eft peut-être le Tsjama-pullu de Rheed , vol. 12, t. 45 , dont les détails de la panicule ne font pas bien rendus. 54. Panic velu ; Panicum hirfutum. Panicum panicula compofita laxa nuda ; rami- ficationibus capillaceis , glumis obtufis , foliis hirfuus. An panicum lanatum. SWartz. prodr. 24 ? B. Idem ? foliis anguftioribus & hirfutioribus. Sa racine pouffe des tiges articulées, feuillées , un peu coudées aux nœuds inférieurs & qui s'élèvent à la hauteur d’un pied & demi ou davantage. Les feuilles font ovales-lancéolées , planes , larges de cinq à huit lignes ; elles font un peu velues en-deffous & fur leur gaine. Celles de la variété 8. n’ont que trois lignes de largeur & font fortement velues. La pani- cule eft compofée, lâche , glabre , devient fort ample , excepté dans la variété 8. où elle n’ac- quiert qu’une grandeur médiocre. Ses ramifica- üons font capillaires, & foutiennent des flsurs pédicellées, rares , ovales, obtufes, glabres, mutiques. Cette plante croît à Cayenne , d'où elle a été envoyée par le citoyen Leblond pour lher- bier du Muféum. ( V.f. ) Elle fe rapproche du Panic capillacé , par plufieurs rapports. 55. Panic hériflé; Panicum hirtum. Panicum panicula compofita capillacea mediocri , glumis ovato-acutis hirtis , foliis breyibus am- plexicaulibus. Les poils dont les bâles de cette efpèce font hériffées & qui paroiffent ne s’accroitre qu'après les premiers développemens des bâles , car toutes n’en font pas munies, rendent ce panic bien fingulier & bien remarquable. Ses tiges font rameufes , un peu couchées & radicantes à leurs nœuds inférieurs , articulées , feuillées 8 longues d’un pied à un pied & demi. Les feuilies font courtes , larges , ovales-poin- tues ou ovales - lancéolées , amplexicaules , D PAN 741 ciliées inférieurement , & velues fur leur gaîne, Elles font larges de fix à huit lignes, fur un À deux pouces de jongueur. La panicule eft terminale , compofée , médiocre , à ramifica- tions glabres & capillaires. Son axe commun eft pileux. Les bâles font pédicellées , petites ; ovales-pointues ; obliques , ftriées , d’:bord très-glabres ; mais enfüite la plupart poulfent des poils nombreux , qui les font paroïître hé- riffées comme des femences de Daucus. Il s’en trouve qui ne font hériflées que d’un côté, & d’autres qui ne le font point du tout. Cette plante croît à Cayenne , d’où elle a été envoyée par Jof. Martin, pour l’herbier du Muféum. ( F.f:) Je n’ai pas obfervé la troifième valve calicinale. Fa 5 ; : 56. PANIc capillaire ; Panicum capillare, Nuftr, n°, 907. , Panicum panicula capillari fupernè expanfa , glumis acuminatis | vaginis hirtis. Panicum panicula capillari ereëla patente , caule hirto, Gron. virg. 13. & ed. 2; p. 12. Gramen miliaceum autumnale. Clayt. n°. 454. Panicum capillare. Kniph. bot. orig. cent. 12. n°. 72. Cette efpèce s'élève peu, & eft remarquable en ce que fa panicule eft auf grande ou pref- u’aufli grande qué la tige qui la foutient. Sa tige eft longue de fix ou fept pouces, velue , feuillée & munie de quelques articulations dans fa partie inférieure. Ses feuities font graminées, planes, larg:s de trois lignes ou un peu plus, médiocrement velues en-deffous , & ont de longues gaïînes très-h:riflées de poils. La pani- cule eft terminale , droite, lâche, capillaire, & ouverte principalement dans fa partie fupé- rieure. Ses ramifcations, quoique capillaires , ont une roideur particuliète qui , chacune dans leur direétion , les conferve en ligne droite, Les bâles font petites, rares , ovales , mutronées , glabtes , verdâtres , & fouvent teintes de violet, furtout au fommet de leurs valves. Ce panic croît naturellement dans la Virginie; on le cultive dans le Jardin du Muféum. € CF:9:73 57. PANIC capillacé ; Panicum capillaceum. Illuftr. n°, 909. “ Panicum panicula capillacea patente , plumis obtufis minimis , foliis latis , brevibus bafs vagi- nifque ciliatis. Gramen miliaceum viride , foliis latis brevibus , panicula capillacea , femine albo. Sloan, Jam. 742 PAN hift. 1.p. 1tç.t. 72. f. 3. Raj. fuppl. p. 106. n°. 10. An panicum trichoëdes. SWartz. prodr. p. 24 ? Sed folia certà non glaberrima. Sa tige eft haute d’un pied & demi , quel- quefois divifée infirieurement, grêle . articu- lée , feuillée, un peu coudée aux articulations inférieures. Ses feuiilés font larges , courtes en roportion de leur largeur & de la grandeur de A plante , ovales-lancéolées , planes, vertes, ciliées ou pileufes à leur bafz & fur la moitié fupérieure de leur gaîne. Ces feuilles ont neuf à dix lignes de largeur fur une longueur d’en- viron trois pouces. Elles font retrêcies à lin- fertion de leur gaîne prefque comme fi elles étoient pétiolées. La panicule eft terminale, capillacée , très-rameufe , & fouvent beaucoup moins longue que la tige. Les fleurs font rares, diftanres , pédicellées , très-petites , obtufes & mutiques. Leur calice eft légèrement hifpide ; fa troifième valve eft courte. L’axe cemmun de la panicule eft pileux d'une manière temar- quable. Cette efpèce croit naturellement aux Antilles , & particuliérement à Saint-Domingue , à la Jamaique , &c. ( V. f. ) Elle nous a été com- muniquée par le citoyen Richard , & par le citoyen Labarrere. 58. Panic de Cayenne ; Panicum Cayennenfe. Illuftr. n° 908. M “ RE Panicum paniculis pluribus oblongis capillaceis , foliis gramineis , vaginis hirtis , culmo ramofo. Paricum floribundum. Rich. herb. Cette efpèce a es 4 de rapports avec celle qui précède & avec la fuivante. Elle dif- fère de la première par fes panicules plus nom- breufes , prefque fefliles , les unes terminales & les autres axiilaires ; & on la diftingue de la feconde par fes feuilles graminées , allongées & fes panicules oblongues. Sa tige , qui eft divifée ou rameufe , ef longue d'un pied ou un peu plus, articu- lée , feuillée , & coudée à fes nœuds inférieurs. Ses feuilles font graminées , aflez longues , larges de trois ou quatre lignes , un peu pileufes , ou nerveufes, & ont leur gaîne hériflée de poils diftans. Les panicules font oblongues , très-rameufes , les unes terminales, les autres comme axillaires , & garniffent telle- ment li plante qu’elle paroït toute fleurie. Ces panicules font très-rameufes, capillacées, prefque glabres , à pédicelles alongés terminés chacun par une fleur ovoide, mutique , un peu ven- true ; par le développement de la grâine, & | PAN très-glabre. La troifième valve calicinale eft de moitié plus courte que les deux autres. Cette plante croît à Cayenne , & m'a été communiquée par le citoyen Stoupy. Je l'ai vue en outre dans l'herbier du citoyen Ri- chard. ( ./.) 59. PAN1IC polygonoide ; Panicum poly= gonoëdes. Panicum paniculis minutis patentibus\, glumis obtufis fubventricofis , fois brevibus ; vaginis hiriis. Je ne puis me perfuader que cette plante foit une variété de la précédente , tant elle s'en éloigne par fon port & le caraétère de fes feuil- les; néanmoins je dois avouer qu’elle en eft très- rapprochée par bien des rapports. Ses tiges font hautes de cinq à fix pouces , articulées, feuillées & d:vifées ou rameufes. Ses feuilles font courtes, ovales-pointues , planes , ouvertes, & larges de deux lignes & demie à trois lignés, fur environ fix lignes de longueur. Files font vertes , ftriées finement, & ciliées à leur bafe ainfi que fur les bords de leur gaïne , qui eft d’ailleurs hériflée ou hifpide. Les panicules font petites, terminales, fefliles , rameufes : leurs ramifications font prefque capillacées , flexueufes ou en zig-zag & portent des fleurs affez groffes , obtufes , un peu ventrues, glabres , mutiques , & rares ou diftantes. Cette plante croît à Cayenne , & m'a été communiquée par le citoyen Leblond. ( F. f: ) Go. PANIC à petites feuilles; Panicum parvi- folium. Iluftr. n°. 912. & Panicum paniculis parvis patentibus ; glumis “ . . s .. RE .! æ obtufis', culmo filiformi , foliis minimis villofis. Ce panie a , comme le précédent ; Pafpect d'un polygonum , & même :l refflemble particu- liérement au polygonum aviculare, pour lequel on le prendroit d’abord , fi on en cachoit les fleurs. Sa tige eft filiforme ; à peine longue d'un pied , divifée ou rameufe , feuillée & garnie de beaucoup de nœuds. Ses feuilles font pe- tites , ouvertes , lancéolées , planes , longues de quatre à fix lignes , fur une ligne & demie de largeur. Elles font velues ou pubefcentes , articuliérement en-deffous , & ont leur gaine égèrement ciliée ae fes bords. : 28 e font lus courtes que les éntre-nœuds ; c se Ants un cards ‘remarquable. Les panicules font terminales, petites , ouvertes ; peu garniés s° PAN à ramificatiofñs flexueufes , un peu pileufes à leur bafe. Les fleurs font rares , pédicellées , obtufes , mutiques , prefque glabres. La troi- fième valve calicinale eft très-apparente. Cette plante m'a été communi citoyen Richard, qui l’a recueillie rique Méridionale. ( W. f. ) uée par le ans }’Amé- 61. PANIC délicat 3 Panicum tenellum. Iluftr. : n°. 910. : Panicum glaberrimum , panicula parva patente , glumis obiufis curyatis | culmo ramofo filiformi. An gramen miliaceum Americanum medium , pa- nicula magis fparfa [peciofa. Pluk. t. 92. f, 8. La racine de ce panic pouffe des tiges grêlss filiformes, longues de cinq à neuf pouces, ar- ticulées, feuillées , glabres , & la plupart di- vifées ou rameufes, Les feuilles font petites, linéaires-lancéolées , planes, glabres, larges d'une ligne ou d’une ligne & demie, fur un pouce ou un peu plus de longueur. Leurs gaînes font plus courtes que les entre-nœuds. La pa- nicule eft terminale , aflez petire , lâche , ra- meufe , glabre ainfi que toure la plante. Ses ramifications foutiennent des bâlés fort petites , ovales, obtufes , comme arquées , mutiques , pédiceilées , rares & diftantes. Cette plante m'a été communiquée ‘par M. Smeathman , naturalifte Anglois; je crois qu’il l'a recueillie à Siera-Léona. ( F.f) 62. PAnic des gazons 5 Panicum cœfpititium. Illuftr. n°. 911. * Panicum panicula laxa capillari , glumis raris acurminatis | cuimo fiiformé ; foliis longis an- guflfimis. . &- Ses feuilles longues & étroites lui donnent plutôt l'afpeét d'un féfuca que d’un panic. Il Sélève à la hanceur d'un pisd ou un peu plus fur des tiges menues , filiformes , fimples , feuil- lées , & munies de trois ou quatre nœuds au plus. Ses f:uilles font linéaires-filiformes , prefque féracées , un peuvelues en-deflus , &c à bords roulés en-dedans. La panicule eft terminale , mé- diocre | compofée de trois à cinq ramifications alternes & très-lâches. Les bâles font pédicellées , ovales , acuminées , glabres , & un peu rares. | Cette efpèce croit dans l'Amérique Méridio- male , & m'a été commuriquée par le citoyen Richard ( F. f"ÿ Elle femble avoir des rapports 1 s'élève à \ PAN 743 8: PANIC pâle 3 Panicum pallens, Illuftr. n°. 913. Panicum panicula compofita ovata : ramis con- fertis ercétis , glumis ovatis acutis, foliis ovato- lancéolatis , vaginis margine ciliatis. Panicum pallens. Swartz. prodr. 23. Cette graminée eft très-différente de l’ap/udaæ zeugüuis qui eft figurée dans Browne ,t, 4. f.3, & qu'Aublet cire au nombre des plantes qu'il [a obfervées dans la Guiane ; enforte que nous {ne voyons pas fur quel fondement M. Swartz » préfente la citation d’Aublet comme fynonyme du panic pâle , à moins que ce ne foit d'après l'examen de l'herbier wême d’Aublet. La tige de ce panie elt couchée ou ram- pante inférieurement , articulée . feuillée , & peine à la hauteur d’un pied. Ses feuilles font larges , ovales - Jancéolées , pref- qu’acuminées , planes , vertes , ftriées, glabres, excepté fur les bords de leur gaïne qui font ciliés. Elles ont huit à dix lignes de Jargeur fur une longueur d'environ deux pouces & demi. Les gaines de ces feuilles font courtes , furtout les inférieures. La panicule eft termi- nale , prefqu’ovale , compofée de ramifications ramaflées ou peu ouvertes. Les bâles font pref- que feffiles , ovales-pointues , D & d’un vert pâle. La troifième valve eft aflez grande , & pointue comme les deux autres. Cette plante croît à la Jamaique , Bec. & m'a été communiquée par lecitoyen Richard. ( #. f.} Je l'ai vue aufi dans l’herbiér de Vaillant. 64. Panic douteux ; Panicum dubium. Panicum panicula capillari laxa pilofs | valuulis calicinis agualibus ; vaginis lonpiudinaliter ci- liatis. Panicum biflorum. Iluftr. n°. 917. An panicum brevifolium ? Lin. An gramen miliaceum latiorifolie maderafpatanum ? Pluk. alm. 176. t. 189. f. 4. L'une des valves calicinales féparées dans beaucoup de fleurs m'avoit d’abord trompé en donnant aux bâles la fauffe apparence d'être biflores ; mais un nouvel examen m'a convaincu depuis qu’elles ne le font pas. Les ciges de ce panic font aflez grêles , fou- vent divifées on rameufes , articulées , feuil- lées , plus ôu moins coudées aux articulations , foibles , & longues d’un pied où même beau- coup davantage. Les feuilles font affez larges , _avec le P. diffufum de M. Swartz. courtes en proportion de la grandeur de la 744 P AN plante, amplexicaules, planes , ovales-lancéo- lées, glabres , mais ciliéss longirudinalement d’un côté dans toute l'étendue de leur gaine. Elles font larges de cinq à fix lignes. La panicule eft terminale, médiocre , lâche, capillaire, & pileufe fur fes ramifications. Les bäles font ovales , mutiques , un peu obliques , glabres, À valves égales & qui femblent être au nombre de trois. s Ce panie croît naturellement à l'ifle-de- France dans les bois, où il a été recueilli par Commnerfon. ( V. f.) 11 croît aufi dans l'Inde , ce qu'indique l’h=rbier de Vaillant. 65. Panic en balais; Panicum féoparium. Panicum panicula ramofa fubnudiflora | glumis ovatis ffriatis villofulis , foliis brevibus pubef- centibus. D'après les exemplaires de cette plante que jai vus dans l’herbier du citoyen Juffieu, fa - tige doit avoir environ un pied & demi de longueur. Elle eft articulée , feuillée médio- crement , fimple , pubefcente. Les feuilles font difiantes , courtes, ovales-lancéolées , pointues, pubefcentes , & larges d’environ fix lignes. La panicule eft terminale ; longue de quatre ou cing pouces , rameufe , velue fur fon axe & fes principales ramificarions , & paroît en grande partie dénuée de fleurs, fans doute par leffet de la chûtz prompte de celles qui fe font dé- veloppées les premières. Les fleurs font un peu pédicellées , ovales , ftriées, velues, mutiques. - La troifième: valve calicinale. eft courte ;: poin- _tue, bien apparente, Cette plante à été recueillie dans la bafle Ca- roline par le citoyen Michaux. ( F. f) ” 66. PAXNIC nodiflore ; Panicum nodiflorum. Pänicum paniculis minimis Llateralibus & termi- nalibus , glumis ovatis fubpubefcentibus | foliis anguflis breviufculis. _ . Ce panic s'élève à environ un pied fur une tige très-menue , rameufe , comme prolifère. Ses rameaux latéraux font fort courts, bien feuillés ;- & terminés chacun par une petite panicule qui paroït latérale. Les feuilles des ra- meaux font étroites . affez nombreufes , courtes, divergentes , pileufes à leur bafe & à l'entrée de leur gaine. La plante outre les panicules la- térales dont elle eft munie , eft cerminée par une panicule ài-peu-près femblable aux autrés. Ces font petites , lâches , rariflores. Les jâles font pédicellées , petites, ovales, mu- tiques & pubefcentes. 3 PAN. Cette graminée offre quelques variations dans fon port , felon les lieux où elle croît. J'en poflède un exemplaire recueilli par M. Frafer dans la Caroline. Le citoyen Michauxl’a trouvée dans la Baffe-Caroline , du les fofles humides. (VW. f.) Eft-elle vraiment diftinéte du panicum dichotomum de Linné ? | 67. PANIC arifté; Panicum ariffatum. Panicum panicule ramis indivifis, flofculis binis fefi!ibus ariftatis , culmo repente radicante, Retz. obfc. fafc. 4: p. 17. Sa tige eft rameufe , rampe dans une grande. partie de fa longeur , poufle à fes nœuds de longues racines fimples , fe redrefle enfuite & eft pubefcente au-deflus des feuilles. Les feuilles fonc lancéolées |, courtes , nues; mais leur gaine eft ciliée & s’écarte des entre - nœuds. La panicule eft refferrée , compofée d’un petit nombre de rameaux prefque droits & très- fimples. Les fleurs font fefiles , ordinairement géminées , rarement tèrnées ou folitaires. Elles ont des involucres de filets blancs & fetacés , dont le nombre eft variable. La valve exté- rieure du calice eft lancéolée , prefqu’aufli longue que la fleur , & terminée par une barbe droite, trois fois plus longue. L'autre valve eft ovale, une fois plus Courte que la fleur, & terminée par une barbe très-courte. La troifième valve, favoir l’intérieure , eft mutique , plus grande ; plus large , & embraffe la corolle, Toutes ces valves font vertes & flriées. Cette plante croît à la Chine , d’où elle a été apportée par M. Wennerberg. _ 68. Panic des fables ; Panicum fabulorum. t Panicure panicula ramofz flexuofa mediocri , glumis ovalibus obeufis ffriatis ; pifilis coloratis , culmo ramoyo. Sa tige eft rameufe , feuillée , longue d'en- viron un pied ou peut-être davantage. Ses feuilles font graminées , droites , ferrées contre la tige , planes , larges de deux ou trois lignes, glabres , mais leur gaîne eft velue le long de fes bords. La feuille fupérieure eft fpathacée. - La panicule eft terminale, médiocre , à ramifi- cations flzxueufes. Les bâles font pédicellées , ovales, obtufes , mutiques, ftriées , glabres 5 elles font blanchâtres , mais le plus fouvent elles fe teignent d’un violet bleuâtre. Les ftyles {ont colorés. Commerfon a recueilli cette efpèce | à Montevideo , dans les fables, ( F7. f.) 69. PANIC ventru ÿ Panicum ventricofum- Lilufr. n°. 14 Panicum 2.) Vent. amên: PAN Panicum panicula ramofa , glumis ventricofis obtufis nervofis fubhifpidis , culmo baff repente. An panicum flexuofum ? Retz. ob. fafc. 3e P. 9. Ce panic femble très-rapproché par fes rap- otts du panic douteux, & à en efflcr comme ui, la troifième valve calicinale prefqu’égale aux deux autres. Mais il en eft diftingué par la forme de fes bâ'es & les ramifications de fa panicule ne font point pileufes, D'ailleurs il eft moins grand. Sa tige ; à peine longue d’un pied , eft arti- culée , feuillée, quelquefois divifée ou rameufe , & radicante à fes nœuds inférieurs. Ses nœuds font barbus ou hifpides, & ont leurs poils la plupart réfléchis, Ses feuilles font graminées , planes, larges de deux lignes & demie, glabres, un peu velues à l'entrée de leur gaîne. La pa- nicule eft terminale ; rameufe, médiocre , à ramifications flexueufes. Elle eft garnie de bâles pédicellées , ovales, obtufes, un peu ventrues , nerveufes & légérement hifpides. Elles prennent une fituation oblique en s’ouvrant, ë&c dans la plupart les valves paroiffent arquées. 1 . Cette graminée croit naturellement dans l'Inde , & m'a été communiquée par M. Son- nerat. ( V. [.) 70: PANIcC villeux ; Panicum wvillofum. Illuftr. D. 91S. = Panicum panicula racemofa minima ; ramulis alternis brevibus , calycibus pedunculifque willofis. Il a prefque les bâles de l’Aolcus lanatus , & | il eft remarquable par fes feuilles courtes. Sa tige eft feuilliée inférieurement , nue & très- grêle dans fa partie fupérieure , & ne paroît pas avoir plus d’un pied de longueur. La pani- cule eft terminale , petite , fpiciforme ou racé- miforme , blanchâtre, velue ou laineufe. Elle n'a qu’un pouce & demi de longueur, & eft compofée de ramifcations courtes , alternes, & velues. Les bales font mutiques ,. villeufes , blanchâtres. La troifième valve calicinal: eft aufi grande que les deux autres. Les feuilles de la plante font droites , très-courtes , fcabres , comme dentelées fur les bords , velues ou pubef- centes fur leur gaine. Cette plante croît dans Inde 8 m'a été com- muniquée par M. Sonnerat. ( F. f. ) . 71. PANIC à bâles courbes; Panicum curva- 4 tum. Lin. Boranique. Tome IV. PAR 745 - Panicum panicula racemofa , glumis euryatis obcufis nervofs. Lin, fyft. nat. 12. p. 730. Ses tiges font filiformes , liffes. Les feuilles font lancéolées, liffes, à cinq nervures faillantes ou apparentes en-deflous , fcabres fur les bords : leur gaine eft profondément ftriée. La panicule eft droite, étroite , à ramifications prefque ra- meufes , & racémiformes. Les calices peñdant la floraifon font prefque fubulés , courbés en- dehors , ftriés, mutiques : leur valve extérieure eft placée fous la courbure 5 elle gft très-petite , membraneufe , en cœur , pointue. Les calices fruétifères font trois fois plus grands, ovales , gibbeux , très=obtus , pourprés , marqués de beaucoup de fillons. La corolle eft membr1- neufe, de moitié plus courte que le ca- ne Cette plante croît dans les Indes Orien- tales. 72. PANIC ifchémoïde 5 Panicum ifchémoi- des. R, Panicum panicula ereëla contraëla | calycibus bifloris polygamis acutis | culmo fimplici , foliis diflichis rigidis. Retz. obf. fafc. 4. p. 17. Ses tiges font droites, très-fimples , feuillées. Les feuilles font diftiques , ouvertes, romen- teufes fur le bord de leur gaîne. Les rameaux de la panicule font en petit nombre , droics , refferrés & nuds jufque vers leur partis moyen- ne , fleuris & flexueux dans le refte de leur longueur. Les fleurs font la plupart deux à deux, dont l’une pédicellée, Les calices font poiñtus , biflores, à valve accefloire très-courte & tron- uée. Les corolles font de la longueur du ca- lice : l’une contient une fleur hermaphrodite , & lautre une fleur mâle. La femence eft ovale, un peu applatie. | Cette graminée eft toute blanchätre ; elle eft très-commune au Malabar, aux lieux humides & fur les bords des érangs, où elle furpafle en hauteur les autres panics. 73: Panic difperme 5 Panicum difpermum. Illufir. n°. 916 Panicum panicula compofita capillari patente, feminibus geminis , foliis arundinaceis nervofis g'a- berrimis. An panicum arundinaceum ? SWartz. prodr. 24, C’eft une efpèce bien diftinéte de toutes les autres par le caraétère de fes fruits & par fon port. Sa tige eft glabre , feuillée, articulée, & paroît s'élever à plufieurs pieds rs hauteur. Ses feuilles font enfirormes ou arundinacées , ner- ù Bbbbb k 746 PAN veufes , larges ptéfque d’un pouce , glabres , & d’un vert clair, Les bords de leur gaîne font un peu ciliés. La panicule eft grande, rameufe , capillaire, ouverte, glabre , à ramificat‘ons étendues ou divergentes , portant des bäâles rares. Je n'ai point vu. les fleurs. Les pédicelles font termiñés par deux femences comme acco- Jées ou joivtes enfemble , mais dont une eft un + plus élevée que l'autre , & qui ont chacune eur point d'icfertion particulier ; ce qui indique. qu'elles font le poduit de deux flcurs & non d'une feule. Ces femences font petites , ovoides, obtufes , glabres , applaties fur leur face in- terne. 4: \ \ pe ET Cêite plante croît dans l'Amérique Méridio- nale , & m'a été communiquée par le citoyen Richard. ( 7:f) 74. PANIC fillonné ; Panicum fulcatum. Panicum panicula pralonga | ramis ereëtis ; la- teralibus apice nudis , foliis latifimis plicato-fulca- dis , Vaginis hifpidis. Milium arundinaceum latifolium , foliis lyratis. Plum. fp. 10. Manboulou. Surian. ex herb. Vaill. An p. oryzoides ? Swartz. prodr. 23. Milium latifolium fulcatum. Plum. mff. t. 10$. Panicum fulcatum. Aubl. An panicum palmafolium. Kœænig. naturf. 33. p 209? \ De tous les panics connus , c’eft l’efpèce qui a les plus larges feuilles. Sa tige s'élève à la hauteur d'environ quatre pieds. Ses feuilles font arundinactes ou enfiformes , longues d’un pied ou davantage, larges de plus de deux pouces, fcibres , nerveufes, pliffées.& fillonnées prefque comme celles du gladiolus plicatus où comme des feuilles de palmier. La panicule eft rermi- nale , longue , che, un peu foible, & femble fétifère à caufe de la nudité. de fes ramifica- tions latérales , fur-tout de leurs fous-divifions. Les bâles font petites, nombreufes , ovales- ointues , feffiles le long des ramifications de a panicule. La troïfième valve calicinale eft bien apparente , mais une fois plus courte que les deux autres. , . Cette plante croît dans les Antilles, & par- ticuliérement à la Martinique , où elle a été obfervée par Plumier, & rapportée par Sarian. Elle eft dans lherbier de Vaillant, qui fait partie de celui du Muféum. ( V.f.) 75: PANIC à fleurs rares ; Panicum rariflorum. Panicum panicula ramofiffima patente : pedicellis _pralongis capillaceis ; glumis acutis inaquivalwibus , folis fubpetiolatis, ” PAN Sa tige eft haute d’un pied ou un peu plus, garrie d’uh petit nombre de nœuds, feuillée , pue dans fa partie fupérieure. La panicule eft terminale , ample , très-rameufe , très-lâche , glabre , à fleurs extrêmement rares , & à pédi- celles très-longs & capillacés. Les bâles font ovales-pointues , glabres , & inéquivalvesÂLes feuilles de la plante font un peu courtes, ovales-lancéolées , planes , larges de plus de fix lignes, un peu pileufes, & ont près de l'en- trée de leur gains un retréciffement qui les fait pars ître périoléés. Dans les fleurs, la co- rolle ou la bâle interne eft un peu plus longue que le calice. Cette efpèce croît à Cayenne , & m'a été communiquée par le citoyen Leblond : elle croît auf dans le Bréfil , car Commerfon Fa trouvée dans les envirens de Rio - Janeiro. CF. f.) 76. PANIC rampant ; Panicum repens. Panicum panicula wvirgata ; foliis convoluto-jun- ceis : infericribus patentiffimis. Milium ang:ffifolium infularum eycladum , pani- cula perampla frarfa & éreëta. Vaïll. herb. Pani- cum repens. Cav. hifp. 2. t. 110. ; s <5YE Les tiges de cette efpéce font rampantes dans leur partie inférieure cù elles ont des nœuds fréquens ; elles fe redreffent enfuite & s élèvent à la hauteur d’un pied ou d’un pied & demi. Les feuilles font graminées , un peu étroites » à bords roulés en-dedans , jonciformes , pu- befcentes où un peu pileufes en-deffous & fur leur gaîne. Les fupérieures font droites & aflez longues ; les autres font plus courtes , ouvertes, divergentes , prefque réfléchies & diftiques- La panicule eft oblongue , lâche , glabre & com ofée de ramifications droites & eflées. Les Pâles font ovales-pointues , légèrement ftriées., glabres, d’un vert blanchâtre, alternes, un e rares , & médiocrement pédicellées. Les Atyles font colorés de rouge brun. La trotfième valve calicinale eft courte , large , embraffante. Cette plante croît en Efpagne & communiquée par M. Valh, qui l'y a & qui l’avoit prife pour le p. coloratum ; Là qui elle a des rapports. Je l'ai vue en outre ( différens herbiers. On la trouve aufüi dans Æ Ifies de FArchipel. 2£. ( 7. f.). 77. PANIC tacheté 5 Panicum notatum.. recueillie Panicum panicula patènte : axillis notatis 7e liis lanceolatis éiliatis. Retz. obf. fafc. 4: PL! n°. 49. Le ù m'a été avec PT # ri F P AN Ce panic s'élève à une affez grande hauteur fur une tige grêle , à articulations noirâtres.- Ses feuilles font lancéolées , acuminées ; légè- rement pileufes , ciliées fur les bords , longues de cinq pouces fur une largeur d'environ neuf lignes, Les gaines font plus courtes que les entre-nœuds & font barbues à leuf entrée. La anicule a près d’un pied de longueur. Elle eft rmée de longs rameaux , ouverts à angle aigu , fcabres , tachetés de noir dans leurs aiffelles. Les fleurs font petites , oblongues, pointues , éparfes , folitaires & geminées , pé- dicellées. Les deux valves calicinales internes | font égales & pourprées ; la troifième valve eft etite , blanchätre : elles font toutes lancéo- ées. La bâle intérieure eft de même forme & de même jongueur que le calice. Ce panic croît dans l’Ifle de Sumatra , où il a été recueilli par M. Wennerberg. 78. PANIC muriqué 3 Panicum muricatum. Panicum panicula patente , floribus folitariis muricatis , culmo radicante adfcendente. Retz. obf. fac. 4. p° 18. n°. 48. Ce gramen s'élève à la hasteur d’un pied & demi , fur une tige filiforme , couchée & radicante à fa bafe. Ses feuilles font courtes, tout-à-fa t lancéolées , munies de poils blancs & épars. La panicule eft compofée de rameaux courts , folitaires, divifés , ouverts à angle aigu. Les fleurs font petites , folitaires, obliques, feffiles & pédicellées. Les deux plus grandes valves de leur calice font inégales & muriqués ; la troifième valve eft petite , lancéolée, ftriée. La bâle intérieure , prife pour corolle, eft oblique & très-glabre. Cette graminée a été envoyée à M. Retzius par M. Kœnig : elle croît vraifemblablemert dans l'Inde. 79. PAxIc prolifère ; Panicum proliferum. Panicum glaberrimum , paniculis oblongis ereéhis , | glumis flriatis majafculis , caule ramofo. An gramen paniculatum virginianum , locuffis minimis? Morif. Raj. fuppl.ip. 68% n°. à Il s'élève à peine à un pied de hauteur fur une tige articulée, divifée & comme prolifère , bré, & abondamment garnie de feuilles. Ses euilles font graminées , aflez longues, planes, glabres , larges de deux à trois lignes. Les fleurs viénnent fur uñe-panicule terminale, & fur des panicules axillaires & fefiles. Ces paniçu'es font oblongues ; reflerrées , compofées de ra- FAN 747. mifications droites |, nues & anguleufes. Les bâles font aflez grofles ; ovales, un peu en maflue , ftriées, glabres , mutiques , d’un vert fouvent teint de violet. La troifième valve ca- es eft courte , ovale-acuminée , embraf- ante, Cette efpèce eft cultivée au Jardin du Mu- féum ; fon lieu natal ne m’eft pas connu. Je là crois originaire de la Virginie ou de quel- qu'autre partie de l'Amérique Septentrionale. Néanmoins j'en ai vu des exemplaires. dans lherbier de Vaillant , envoyés je crois , par Petiver , fous cette dénomination. Gramen ma- deras-patanum , è fingulis geniculis ramofum. 80. Panic multinode 3; Panicum multihode. Panicum panicula capillari laxa , folis pilofis , .culmo repente geniculis crebris diffinéte. g An panicum patens. Lin? Exclufis fynonymis, An Lp. radicans. Retz. Sa tige eft grêle , à peine longue d’un pied , couchée , rampante & radicante dans une grande partie de fa longueur , & munie d'articulations fréquentes. Ses feuilles font courtes , lancéo- lées , pileufes des deux côtés ainfi que fur leur gaine. Elles n'ont qu'environ deux lignes de largeur , & dans la plupart la gaine eft plus courte que l’entre-nœud qu’elle recouvre. La panicule eft terminale , glabre , capillaire , lâche. Elle foutient des fleurs rares , pédicellées , ovales , mutiques, ftriées , prefque glabres, ayant leur treifième valve calicinale ovale , {iriée ,-une fois plus courte que les deux autres, Commerfon a trouvé ce panic à l’Ifle-de-France. ( V.[.) Le panicum tab. 10. f. 2. du flora indica de M. Burman , reflemble beaucoup à ma plante; mais ce n’eft point le panicum lineare de Lin- næus. Le panicum trigonum de M. Retzius, obf, fafc. 3 , s’y rapporteroit aflez, fi on ne lui aturi- buoit des feuilles glabres. » s Sr. PANIc nerveux ; Panicum nervofum. Panicum panicula capillari mediocri glabra , fo- lis enfiformibus amplexicaulibus fubaiflichis nervofis hirfutis.… < Si l’on cachoit la paniculé de cette plante, le réfte paroitroit appartenir à une ixie ou à un glayeul. Sa tige eft droite , haute d'environ un pied, feuillée dans touce fa longueur, & partout couverte par les gaînes firiées des feuilles. Ces feuilles font enfiformes , amplexicaules , nerveuses , velues, & prefque difliques. Elles font planes dans leur partie fupérieure , concaves liées en deux vers leur bafe, & ont & comme Fe. $ rh = 748 PAR cinq à fix lignes de largeur , ‘fur une longueur de trois à quatre pouces. Celles du bas de la tige font fort courtes. La panicule- eft termi- pale , rameufe , capillaire, glabre , & de grandeur médiacre. Les bales font petites ; ovales , pédicellées , mutiques , rares , ftriées. Leur troïfième valve calicinale eft un peu plus courte que les deux autres. : Cette plante croît dans l’Ifle de Cayenne ; je Pai vue dans l'herbier du citoyen Desfon- taines. ( F. [. ) 82. Panic divergent; Panicum divaricatum. Illuftr. n°. 918. Panicum paniculis brevibus muticis , culmo ra- mofifimo divaricatiffimo , pedicellis bifloris : altero breviore. Lin. amoen. acad. $.p. 392. La tige de ce panic eft haute , roïde , fili- forme , lifle , très-rameufe , & a fes rameaux très-divergens , horifontaux , plus ou moins divifés. Les feuilles font linéaires - lancéolées. La panicule eft courte , médiocre , prefque fimple. Elle offre des pédicelles bifides , ayant une branche plus longue que l'autre. La valve extérieure du calice eft firuée fupérieurement , eft plus large que longue, & murique comme les autres. Les fleurs font quatre fois plus grandes que celles du panic dichotome, Cette plante croît à la Jamaique. . 83. Panic pubefcent ; Panicum pubeftens. . Panicum pubefcens panicula parva Llaxa feffili pauciflora , pglumis ovatis fubpedicellatis , culmo [uperne ramofifimo. . Les tiges, les feuilles , la panicule & les bâles , font couvertes d’un duvet court, très- remarquable , qui donne à la plante une eou- leur cendrée ou blanchâtre. La tige qui quel- quefois n’a guère plus de fix pouces de hau- teur , s'élève d’autres fois à la hauteur d’un pied ou un peu plus. Elle eft un peu coudée à fes articulations dont les inférieures font fré- quentes , & fe divife dans fa partie fupérieure en prtenes ramifications prefque dichotomes. Ses feuilles font graminées, planes , ou prefque planes , larges de deux à trois lignes, d’un vert glauque ou erifitre & pubefcentes des deux cotés ainfi que fur leur gaîne. Les panicules font terminales, petites , très-lâches , feñiles , & compolées de trois ou quatre ramifications altèrnes, diftantes & pauciflores. Les bâles font ovales , un peu pédicellées & pubefcentes commé Les autres parties. de Ja plante. J'ai vu: _de cette efpèce nn individu nain dans l’herbier de Vaillant; il l’avoit reçue de Sherard en PAN 1721, Le citoyen Michaux l’a trouvée dans la Baffe-Caroline. ( F. [. ) r 84. Panic à fleurs lâches ; Panicum lLaxi- OTUTR. Panicum panicula patente laxa pilofa , glumis raris obtufis pubefcentibus. Gramen ramofum virginianum , foliis & paniculis. piliferis. Pet. ex berb. Vaill, D'après, les exemplaires incomplets que j'ai, vus de cette efpèce , fa tige , au moins fa partie fupérieure eft très-grêle , prefque. fili- forme, glabre , en partie nue. Certe rige s'élève au moins à un pied de hauteur. Les feuilles. font graminées, planes , larges d’environ trois lignes , glabres des deux côtés , maïs à gaïîne fortement pileufe. La panicule eft terminale; très-lâche , pileufe , rariflore , & à ramifica- tions ouvertes ; cette panicnle eft de grandeur médiocre. Les bâlés font pédic:llées, ovales, obtufes , ftriées , pubefcentes , &:mutiques: La troifième valve calicinale eft fort petite. = . Cetre plante eft dans l’herbier du Muféum. Je la crois d'Amérique Septentrionale. ( #.f } 85. Panic de Bobart; Panicum. Bobarti. Panicum panicula compofita capillacea , glumis acutis , folits hirfutis :. fupremo fpathaceo. Gramen paniculatum virginianum , locufiis mini- mis Bobarti. Morif. hift."3. p. 202. n°. 33. EX herb. Vaill LE | Je n'ai vu de ce panic que des exemplaires incomplets & en mauvais érat , mais ils indiquent l'exiftence d’une efpèce remarquable . Les feuilles font extrêmement velues , & leur gaine furtout eft hériflée ou pileufe. Elles ont quatre à cinq lignes de largeur; la fupérieure enveloppe € entier la panicule naiflante. Ceue panicule eft compofée, lâche, glabre ;. À à ramifications capillaires. Les. bâles avant 4 maturation dés graines font petites, oblongués s. ointues , avec une troifième valve calicinale Een apparente &'aufli pointue. Li Selon Morifon.,. les tiges de cette graminée ont des nœuds fréquens , font plus ou mo &: droites, & acquièrent environ un pied de lon: gueur.. Fe M. Fes: Il paroit. que cerre -efpèce croit dans lAmé- à rique Septentionale. Les exemplaires que Tab. vus ont dans l'herbier du Mufeurn, (VA “he guian. 1, p. fi... PAN 86, PANIC à feuilles larges; Panicum. latifo- lium. Iluftr. n°, 919. Panicum panicula patente mediocri , glumis oyatis majufculis albidis, foliis ovato-lanceolatis. (a) Panicu/a fubfimplici. Gramen virginianum , lato brevique folio, panicula rariore, Morif. hifi. Dep 194. ft BEL (8) Panicula compofita | culmis altiffimis. Mi- lium arundinaceum fcandens &. maculatum. Plum. mfl.. tom. 4. p. 82, Panicum maculatum. Aubl. L'examen de la fruétification fait voir que la confidération de la panicule comme fimple ou comme compofée , n'offre point ici de ca- - raétère diftinif d’efpèce. » La plante (4), que les habitans de l'Amérique Septentrionalë nomment le Calumet , pouffe des tiges perfftantes , arundinacées , articulées, feuillées , plus.ou moins rameufes, prefque farmenteufes & qui s'élèvent à la hauteur de quatre ou ‘cinq pieds. Les feuilles font ovales- lancéolées |, acuminées , retrécies à leur infer- tion fur leurs gaînes , planes , larges de huit à douze lignes, verres avec une nervure blan- che , glabres , mais pileufes à l'entrée de leur gaîne & le long d’une partie de fes bords. La panicule eft termirale , médiocre ; lâche, gla- bre, ouverte, Ses ramifications font pres fimples, flexueufes ou en zig-zag, & chargées de fleurs rares & pédicellées. Les bâles font un peu grandes , ovales, mutiques , & ont leur troifième valve courte , large & ventrue. Cette plante croît dans l’Amérique Septen- trionale , & eft cultivée depuis long-tems au Jardin du Muféum. D ( V.v.) Les fauvages font avec fes tiges: creufes , des tuyaux de # pipe, & préfentent ces pipes à fumer lorfqu’ils veulent donner des témoignages d'amitié ou de paix. - La variété (8) pouffe des tiges farmenteufes, perfiftantes , TRES &" maculées ou mar- iées de violet dans leur partie inférieure. Ces tiges qui font prefque de l’épaiffleur du petit doigt , s'élèvent à la hauteur des plus grands arbres &. s'appuient fur eux pour fe foutenir. Les feuilles font lancéolées ou enfiformes , un Peu moins larges pañicule eft compofée, c'eft-i-dire, a fes di- -vifion® latérales rameufes ; elle n'offre d’ailleurs aucune particularité diftinétive de la plante (æ). Cette variété toit dans les Antilles, où elle a été obferwe & décrite par Plumier. J'en. ai a celles du Calumet. La PAN 7:9 vu un exemplaire dans l’herbier da Muféum. CF.) 87. P ANIC glutineux ; Panicum glutinofum. Hluftr. n°. 921. . : Panicum panicula compofita patente, glumis ovatis vifcofis fubfufcis , foliis lanccolatis. Gramen miliaceum fylvaticum maximum , fe- mine albo. Sloan. jam. hift. 1, p. 114.t. 71.f. 3. Raj. fuppl. p. Ge. n°. 2. Panicum glutinofum. SWartz, prodr. 24. Ce panic à de fi grands rapports avec le précédent ,; qu’on peut foupçonner qu’il n’en eft qu’une variété. Ses fleurs font prefque les mêmes ; mais elles font glutineufes , & la plante elt beaucoup plus petite, plus foible , plus herbacée , & porte des feuilles moins larges: :: : : génies) AC ” Ses riges font grêles ; foibles, & ne s'élèvent qu'à la hauteur d’un à deux pieds. Elles font garnies de feuilles lancéolées , À de ; planes, larges de quatre à fix lignes, glabres, mais un peu velues à l’entrée de leur gaine & le long d'une partie de fes bords. La minale, un peu oblongue , lâche ; à ramifica- tions latérales ouvertes 8 rameufes. Les bâles : font pédicellées , ovales ; lifles, vifqueufes ; elles prennent une couleur brune ou noïrâtre : dans, Lx defficcation. Leur: troifièmef valve -eft courte , large , gibbeufe. : ee ) | Ce panie croît dans l'Amérique Méridionale &c à l’Ifle-de-France. { #. [.) 88. PANIC arborefcent ; Panicum arborefcens. Illuftr. n°, 920. CÉLRTAT Panicum ramofiffimum ; folirs lanceolatis crebris pinnato-patentibus fubtus glaucis & vaginis albi- cantibus. - An panicum arborefcens. Lin? An panicum tur- Dans l'état où je vois maintenant certe plante , elle s'élève à la hauteur de maj time » | fur des tigès droites , très-grêles , perfiftantes, : & très-rameufes. Ses rameaux reffemblent à des | feuilles pinnées : ils font garnis dans leur moitié fupérieure de douze à feize feuilles lancéo- lées | fréquentes , aflez petites, vertés en- deffus , glauques en-deffous, plus longues que leur gaïne , prefque difliques , & ouvertes en manière de- pinnules. Ces feuilles onr douze à uinze lignes de longueur, fur une largeur de tra lignes & demie, Elles font glabres ; mais aficule eft ter- : | gidum ? Forsk. fl. Ægypt. p. 18..n°. 60. ns < 150 PAN 75 ee elles ont à l'entrée de leur gaine quelques poils peu remarquables. Les gaïînes font fèches, blanchâtres , & glabres en leur fu-érficie. Ce panic eft cultivé depuis fept ou huit ans au Jardin du Mufsum , où il m'a pas encore fleuri ; l'hiver on le rentre dans la ferre-chaude. I eft, dit-on, originaire des Indes Orientales , ou de la Chine. D ( 7. v.) Efpèces moins connues ou douteufes. Fleurs en épi. * Panicum -(polyftachyon } fpicis teretibus : involucellis unifluris .fafciculato - fetofis | culmis ereëtis fupernè ramofis. Lin. mant. p. 322. An variétas panici glauci ? Conf. Vahl. fymb. 2. p- 18. . * Panicum ( fericeum) fpica tereti : involucris fétaceis villofis unifloris flofculos aquantibus | foliis Planis. Ait. hort: kew. 1.p. 88. L * Panicum (helvôlum:) fpica tereti : involu- cellis unifloris fafciculato - fetofis | fehinibus ner- vofis. L. fuppl. 1c7. Conf. cum panico glauco. .* Panicum (adhærens) fpica terere : involu- mp retrorfim aculeatis. Forsk. fl. Ægypt. p. 20. Conf. cum panico verticillato. _* Panicum (divifum ) culmo ramofifimo di- chotomo | fpicis hirfutis ? foiculis geminatis fefi- dibus. Gmel, Panicum dichotomum. Forsk, fl. Ægypt. p. 20. * Panicum ( piliferum) fpiculis linearibus fe- cundis pilofis minutim ariflais. Koœnig. naturf. 23. p. 20$. de * Panicum ( anomafum) ‘fpica compofra : fpi- culis fecundis horifontalibus , culmo decumbente. Walt. fl. carol. 72. * Panicum (tumidum ) fpiculis turgidis > Cülmo repente. Kœnig. naturf. 23. p. 205. * Pañicum ( hifpidum ) fpicis alternis fubdivifs Jfecundis : bus geminatis alternis fecundis hif- Ppidis. Forit. fl. auftr. p. 7. . * Panicum ( geminatum) fpicis alternis linea- ribus appreffis , fpiculis bifariam imbricatis muticis. Forsk. fl. Ægypt. p. 18. Conf. cum panico Brizoide. * Panicum ( molle ÿ fpicis Paniélaris alternis | fecundis, fpiculis approxiinaris pedicellatis fecundis MUtICiS, Wartz. prodr. p. 22, PAN Fr Panicum ( fafciculatum ) fpicis paniculatis alternis ereëtis fubfafligiatis , fpiculis fecundis fubro= tundis. SWartz. prodr. p. 22+ * Panicum ( Carthäginenfe ) fpicis paniculatis foliis brevoribus , fpiculis ficundis ovatis acutis, pubefcentibus. Swartz. propr. 22. Fleurs en panicule. * Panicum ( nemorofum) panicula fimplici : ramis diflantibus erectis , floribus remotis fparfis OVatis acuminatis , culmo decumbente geniculato , vaginis pilofis. SWartz. prodr. 22. cudis remotis obovatis | eulmo decumbente geniculato ramofo , foliis erectis vaginifque villofis. Swartz: prodr. 23. 4 y) - * Panicum (rigens) panicula fimplici rigida patente ,; culmo ramofo decumbente ; foliis horifon- talibus fcabris, Swartz. prodr. 23. : * Panicum ( \axum ) panicula fimplici nutante ; ramis capillaribus ; fpiculis approximatis ‘ alternis apprefis , culmo fimplici filiformi. flaccido , foliis lineari-lanceolatis SWartz. prodr. 23. Si * Panicum ( flavefcens ) panicula fimplici ereëta frila : ramis fubfafligiaiis ; infimis oppoitis , fpi- culis approximatis fecundis , pedicellis bifloris, Swartz. prodr. 23. x capillari patenti : fpiculis diffantibus , culmo de- cumbénte fimplici , foliis linearibus collo pilofis. SWwartz. prodr. pet * Panicum ( oryzoides ) panicula fubfimplici : ramis ereëtis , flofculis remotiufculis ovatis aoutis ÿ culmo ereëlo indivifo, Fan bafi rotundatis, vaginis lavibus. Swartz. pro 1j. _* Panicum (remotum ) panicule ramis trique= vtris | flofculis fubgeminatis ;ÿ altero pedicellato » culmo ramofo tetragono-compreffo. Retz. obf. fac: FN dre es ne * Panicum ( polygamum } panicula compoftæ capillari patente ; flofculis polygamis , culmi EE eulis hirfutis. SWartz. prodr. 24 0. * Panicum ( caffrorum ). panicula verticillatim ramofa , corollis nullis , neélariis villofo- lacerrs Retz. obf. fafc. 2. P- 7: An holci fpec? nr, culmo proffrato geniculato ramofifimo , vaginis *X Panicum ( acuminatum ) paniculis fimplicibus foliis brevioribus, ramis capillaribus diffufis , fpi-. * Panicum ( diffufum } panicula fimpliciufeula ”, n (Fugax ) eulme decumbente , P& PAN miculis celerrimè marcidis. Kœnig. naturf. 23. P: 209. * Panicum ((peciofum ) panicula elongata ereëta geniculata ÿ ramis wverticillatis fimplicibus bre- vibus , floribus folitaris fubfeffilibus. Walt. À. carol. p. 73. L * Panicum (nudum ) culmo geniculato ereéto nudo , florthus folitarits remotis verticillatis , pedunculis longifimis. Walt. fl. carol p. 73. Oëfervation. Quoique je n’aie négligé ni tems ni re- cherches pour préfenter aux Botanifles dans cet article , l'état des découvertes & des con- noiffances fur le genre panieum, j'ai la convic- tion qu'il exifte encore beaucoup d'efpèces que je n'ai pu mentionner. Je fens en outre qu'il refle encore beaucoup à faire pour completter ‘la defcription & furtout pour fixer plus füre- ment la détermination des efpèces dont je viens de traiter. Néanmoins l’ébauche que je viens ! de préfenter de ce.grand genre , pourra être utile aux Botaniftes qui s’en occuperont paiti- culiérement après moi. Ils fentiront fans doute que tant qu'on n'aura pas plus de figures, & qu'on en aura fi peu d’exaétes, on éprouvera néceffiirement le plus grand embarras pour teconnoitre ,. faifir & fixer les caraétères des efpèces , & furtout pour ne pas s’expofer à faire des doubles emplois , lorfqu'on voudra faire l'expofition des efpèces décrites & qu'on ne les aura pas toutes fous les yeux. LAMARCK. PANICAUT. Eryngium. Genre de plantes à fleurs polypétalées , de la famille des ombellifèrés, qui paroît avoir | des rapports avec lourfine & les échinophores, & qui comprend des herbes. la plupart indigènes de l’Europe , ayant des feuilles alternes , foit ‘fimples, foit découpées , épineufes fur les bords comme celles des chardons; & portant des fleurs ramaflées en têtes , garnies de colle- rettes épineufes. TT Re Le caradtère effentiel de ce genre eft d’avoir : Les fleurs feffiles , ramaffées en tée, fur un réceptacle conoïde muni de paillettes ÿ une collerette polyphylle fous chaque téte de fleurs. Les femences hériffées d'écailles molles. LE CARAGTÈRE GÉNÉRIQUE. Les fleurs font nombreufes , féfiles , féparées PRAN 7$1 réceptacle commun conoïde , muni d’une colle- Bee polyphylle qui déborde ou dépañle les eurs. e 14 Chaque fleur eft hermaphrodite, & a 1°. Un calice propre de cinq folioles droites , pointues ; plus longues que la cerolle , & cou- ronhant l'ovaire, 2°. Cinq pétales oblongs , dont les fommets font pliés en-dedans. 3°. Cinq étamines, dont les filamens capil- laires , droits, plus longs que les fleurs , portent des anthères oblongues. 4°. Un ovaire inférieur , hifpide , chargé de deux ftyles filiformes , droits , auffi longs que les étamines , à fligmates fimples. Le fruit eft ovale , velu ou hériffé d’écailles fubulées , & couronné par le calice, Il fe par- tage en deux femences oblongues , convexes d'un côté & applaties de l’autre. LIiTICES 1. PANICAUT commun; Eryrgium campefre. | Eryngium foliis amplexisaulibus pinnato-lacinia- tis , caule fupernè ramofifimo , capitulis plurimis. Eryngium vulgare. Bauh. pin. 386. J. B. 3. p. 85. Tournef, inft. p. 327. Eryngium campeftre. Dod, pempt. 730. Job. ic. 2. p. 22. Eryngiüm campeffre vulgare. Cluf. hift. 2 p.157. Eryngium. Camer. epit. 447. Fuchf, hift. p. 297. Eryngium vulgare. Raj. hift. 1. p. 384. Eryngium. Hall. helv. n°. 73ç. Eryngium campeftre. Lin. hort. cliff. 87- Pollich. pal. n°. 263. Jaca. fl. auftr. 2.t. 155. fl. dan. t. 554. Gœrtn. de fruét. 1. t. 20: f. 1. Lam. illulr, c. 187. f. 1. Panicaur commun. FI. fr. n°. 982. VIII. Vulg. Le chardon rolland , ou Le chardon à cent têtes. ” 8. Eryngium lufitanicum latifolium, vulgari fimile. 1 Tournef. 327. : La racine de ce panicaut eft longue , fimple, de la grofleur du petit doigt, noirâtre en- dehors , blanche intérieurement , aflez tendre & d'une faveur douceätre. Elle pouffe une tige haute d’un pied ou un peu plus, droite, cy- lindrique , ftriée , feuillée , blanchâtre | & gar- nie dans fa- partie. (upérieure de beaucoup de rameaux très-ouverts, dont les derniers naffent en ombelles. Ses feuilles font à ternes ; æ À caules, pinnées, à folioles ou pinnules “3 ‘par des paillettes , & difpofées en tête fux un rentes , laciniées , froncées & épineufes fur les 752 PAN bords. Ces feuilles font dures , vertés ; à nervures blanchâtres. "Les inférieures font pé- tiolées. Les têtes de fleurs font petites, arron- dies , terminales, & fort nombreufes. Chacune d'elles eft entourée d’une collerette ou involucre de fix ou fept folioles linéaires-lancéolées , étroites , roides , épineufes , & plus longues que les têtes mêmes. Les paillettes font fimples. Cette plante eft commune en France & dans prefque routes les autres parties de l'Europ:, dans les champs , le long des chemins, & dans les terreins incultes. 2£ ( W. v. ) | La variété 8 a les découpures de fes feuilles fort larges ; on la trouve dans le Portugal. CP.F.) La racine de ce panicaut pafle pour apéti- tive, diurétique , emménagogue & aphrodifaque. On dit qu'elle eft uvile dans le traitement des. maladies cutanées. 2. PANICAUT à feuilles rondes ; Eryngium Bourgati. Eryngium foliis omnibus digitatis laciniatis fuborbiculatis | capitulis fubrotundis , paleis [ubu- latis integris, Ait. hort. kew. 1.p. 326. Eryngium Bourgati. Gouan, ill. t. 3.p. 7. Quoique ce panicaur obtienne dans les tems chauds & pendant la maturation de fes graines, une belle couleur azurée de mêmes que l'efpéce fuivante , il en ett conftimment diftingué par fon feuillage , par la forme & le nombre de fes têtes de fleus. Sa tige eft cylindrique, glabre , ftriée , mé- diocrement feuillée , fimple dans la plus grande partie de fa longueur , s'élève jufqu'à un pied ë demi, & acquiert en vicillifant une teinte d'un bleu- violet analogue à celle de l’améchyfte. Toutes fes feuilles font découpées , digitées , arrondies dans Jeur circonfcription , épineufes -& panachées de vert & de blanc : les infé- rieures font portées fur de longs pétioles. Elles font arrondies à peu-près comme celles du ge- ranium columbinum , & divifées en trois parties trifides ou pinnatifides. Les fupérieures font prefque feffiles & pareillement découpées. J,es têtes de fleurs font en périt nombre , rarement folitaires , pus fouvent au nombre de trois & quelquefois de cinq , terminales , arrondies ou _ conoides , & entourées chacune d’une collerette de: neuf à douze folioles entières , étroites, linéaires-Jancéolées, épineufes , & d’une belle couleur azurée ou améthyfte en leur face in- - terne. PAN Cette plante croît naturellement dans les régions auftrales de la France ; elle eft cultivée dans le Jardin du Muféum. 2 ( F.w.) - 3. PANICAUT améthyfie 3 Eryngium ame: thyfiinum. Eryngium foliis pinnato-laciniitis : laciniis elon- gatis , capitulis ayureis 3 braëteis linearibus fpinis interpeitis. Eryngium montanum amethyffinum. Bauh. pin. 386. Tournef, infep 327. Morif. hilt. 3. 165$. fec. 7. t. 35. f. 2. Eryngium totum caruleum. Befl...h. eyft. o. 11.1. 8. f. 4. Il s'élève à la hauteur d’un pied ou d'un pied & demi , fur des tiges droites, cylin- diiques , feuilles , médiocrement divifées dans leur partie fupérieure. Les feuilles font alrernes ; pinnées , laciniées , à découpures alongées pref- que comme celles des feuilles du fum falcarta ,. plus étroites que dans le panicaut commun y glabres , vertes, & épineufes fur les bords. Les feuilles inférieures fonc plus alongées que les autres , & ont de plus longs pétieles. Les pé- tioles font membraneux ; ftriés en-deffous. Les têtes de fleurs font petites, arrondies-conoidés, terminent les ramifications courtes des fommites de la plante , & fe teignent ainfi que les colle- rettes & les rameaux d’un beau bleu d’azurfou d’améthyfe , fort agréab'e à voir. Les braëtées ou folioles des collerettes font linéaires , en- tières, peu épineufes , mais elles ont à leur bafe des épines interpofées & réfléchies. Ces braétées font plas longues que les rêtes floralés qu’elles entourent. Les paillettes du réceptacle font entières. + ses Cette plante croît dans la Styrie Ë aux Jieux montagneux ; on la cultive au Jardin du Mu- féum. L(V.v.) * ; 4. PANICAUT rude ; Eryngium rigidum.. Eryngium foliis palmato-laciniatis ; braëteis ne gidis pinnatifidis pungentious , caule craffo. Eryngium alpinum , fpinis horridum , dipfac capitulo longiori. Tournef. p. 327. Spina alba, Dalech. hift. p. 1462. & ed. gall. vol. 2. p- 341. Eryngium fpinalba. Vill. pl. delph. :2 p. 660. : On a eu grand tort de regarder ce panñicauf comme une variété du fuivant , car il n’en à ni le feuillage ni le port, & fes braëtées roides ; piquantes & blanchätres , ajoutent encore aux caraétères bien diftinétifs de ces efpèces. Celle-ci s'élève à la hauteur de 8 ou 10 pouces Pe . fur une tige épaifle , blanchâtre , ferme, feuil- lée , divifée ou rameufe . dans fa moitié fupé- roid:s & uniflores. Les feuilles font palmées, Jaciniées | & épineufes.: Les inférieures font pétio ées & les fupérieures prefque fefliles. Les feuilles premières font d’abord fimples, petites, dentées & un peu incifées. Ell:s tombent, & alors pouflant les autres feuilles que je viens ! de mentionner. Les têtes de fleuts font en peiit nombre , groffes, coniques ou, oblongues , & environnées chacure par neuf à dix bractées Jancéoléés , pinnatifides , blanchâtres , roides, & fortement épineufes. On trouve cette efpèce dans les Alpes de 1a France , aux lieux incultes & pierreux. { 7. f.) LE PANICAUT des Alpes ; Eryngium Alpinum. in. EE : ÆEryngium foliis radicalibus cordatis : caulinis lo- ôatis fublaciniatis , braëleis mollibus pinnatifido- ciliatis cœrulefcentibus, ÆEryngium Alpinum cœruleum | capitulis dipfaci. Bauh. pin. 386. Tournef. inf. 327. Eryngium montanum aliud. Dalech. hift. p. 1468 & ed. gall. vol. 2. p. 339. Eryngium Alpinum , laris foliis , | magno capite oblongo caruleo. J, B. 3. p: 88. Ray. hift. p. 386. Eryngium. Halv. helv. n°. 737. Eryngium Alpinum. Jacq. pl. rar. vol. 1.t. 94. Il (ufr de confulter la bonne figure que. M. Jacquin a donnée de cette efpèce , pour fentir u'elle eft très-diftinéte de celle qui précède. le n’en a nullement le feuillage , ni le port, & elle fe fait furrout remarquer par la beauté des involucres ou cCollerettes qui environnent fes têtes de fleurs. .Le panicaut des Alpes s'élève à la hauteur d’un pied & demi fur une tige droite, fimple, __ feuillée , foutenant ordinairement une feule & uelquefois deux ou trois têtes de fleurs. Les euilles inférieures font entières, cordiformes , dentées & pétiolées. Celles qui fuivent au- deflus font un peu lobées & ont des périoles plus courts ; enfin les fupérieures font fefiles , | digitées , laciniées ou pinnatifides & frangées ou ciliées par des fpinules. Les têtes de fleurs font oblongues , prefque cylindracées , & en- tourées chacune par un grand nombre de folioles } allongées, étroites, frangées , ciliées, molles, très-peu piquantes , du bleu d'azur mêlé de vert & de , & qui forment autour de chaque tête , une collerette fort élégante. Les têtes | de fleurs fe téïgnent elles-mêmes d’une belle couleur bleue , &cette couleur fe propage fur leur pédoncule , ainfi que fur les parties qui en Botanique, Tome IV. P'A:N* 753 font voifines. Les piillertes du réceptacle font - | fimples. & terminées par une épine. sieure , ayant fes rameaux fimples, anguleux , F Cette plante croit naturelement dans les hautes montagnes de l'Italie , de la Suffe, & de la France , parini les prairies. Æ ( W. w.) 6. PANICAUT marin ; Eryngium maritimum. Eryngium foliis glaucis : radicelibus periolatis fubrotundis plicatis ;: caulinis incifo-angulatis fefili- bus , paleis tricufpidatis. Eryngium maritimum. Bauh. pin. 386, Tournef, inft. p. 327. Eryngium marinum. J, B, 3..p. 86, Dod. pempt. 7:30. Lob. ïc. 2. p. 21. Paj. hift. p. 384. n°. 3. Cluf. hift. 2. p. 169. Camer, epit. p. 448. Eryngium maritimum. Morif. hift: 3. p. 165. fec. 7. t. 36. f. 6. Eryngium. Blackw. t. 297. Eryngium maritimum. Lin. hort, cliff. 87: mill. D ét. n°. 1.Scop. carn. 2. n°.,302. Kniph. cent. 9. n°, 36..f. dan, t. 875... fr. n°. 982.—11.. Èr La belle couleur glauque & même blanchitre de prefque toutes fes parties, & la forme de fes feuilles font diftinguer cette efpèce au pre- mier afpect. Sa racine, qui eft fort longue & d’une faveur un peu aromatique , poufle une tige cylindrique, épaifle , blanchâtre , feuillée | trés-rameufe & haute d'un pied ou un peu plus. Ses feuilles inférieures font amples, pétiolées, arrondies , nerveufes , pliflées , un peu incifées, coriaces, blanchâtres , & bordées de dents épineufes. Les autres feuilles font fefiles , anguleufes, épineufes , fouvent un peu trilobées. Les rami- fications nombreufes & étalées de la plante font terminées chacune par une tête de fleurs arrondie ou conoide , de groffeur médiocre , ayant à f4 bafe une collerette d'environ cinq folioles larges , anguleufes & épineufes. Les paillettes du réceptacle font à trois pointes ; elles fe teignent aiafi que les colléretres & les pédencules d’une couleur azurée ou d’un bleu tendre. Les corolles font blanches. È Cette plante croit naturellement dans les lieux maritimes & fablonneux de l'Europe. On la cul- tive au Jardin du Muféum. 2£ ( V., v.) 7. PANIcAUT plane; Eryngium planum. Eryngium foliis radicalibus cordato ovalibus pla- nis crenatis petiolatis, caulinis feffilibus ; capiculis ovatis pedunculatis. Eryngium latifolium planum. Bauh. pin. 386. Tournef, inft. 327. Eryngium planum litifolium , capitulo rotundo parvo. J, B. 3. p. 88. Raj, hift. Cccce 7i4 PAN p. 385. n°. +. Eryngium pannonicum latifolium. Cluf. hit. 2. p. 158. Eryngium fpurium. 1. Dod. pempt. 732. Eryngium planum cœruleum campeffre Polonicum cordini. Barrel. ic. 1174. Eryngium péanum. Lin. hort. cliff. 87. mill. Diét. n°. 3. Crañtz. auftr. 1. p. 229. Jacq. fl. auftr. 4. p. 48. t. 391. Kniph. cent. ç. n°. 29. Sa tige eft haute de deux à trois pieds, droite , affez ferme , cylindrique , pleime de moëlle , feuillée , fimple dans la plus grande partie de fa longueur , mais un peu rameufe à fon fommer. Ses feuilles inférieures font pé- tiolées , fimples, ovales ou ovales-oblongues , obtufes ; échancrées à l’infertion de leur pé- tiole , planes, vertes, veineufes , & dentéss en leur bord. Les feuilles fupérieures font pe- tites , feffiles, quelques-unes fimples, les autres Jobées ou digitées. Les têtes de fl:urs font affez ‘ nombreufes ; petites , arrondies ou ovales, ter- minant les ramifications de la tige, ce qui les fait paroître pédonculées. Elles font garnies chacune d’une petite collerette de fix ou fept folioles étroites, un peu épineufes , ouvertes en étoile. Les têtes de fleurs & les rameaux qui les foutiennent fe teignent d’une couleur | d'améthyfle ou d’un bleu d'azur fort remar- quable. . Cette plante croît naturellement dans la Po- logne , l'Autriche , & felon Gérard, dans les montages de la France vers l'Italie. On la cul- tive au Jardin du Müféum. 2 ( F. v.) 8. PANICAUT de Boccone ; Eryngium Boc- COLE Eryngium foliis radicalibus cordato-fubrotundis crenatis ; apice fubincifis : caulinis inferioribus tri- fidis; fuperioribus digiratis , paleis tricufpidatis. Eryngium capitulis pfyllii. Bocc. fic, 88. t. 47. Tournef. p. 327. Morif. hift. 3. p. 166. n°, 12. fec. 7.t. 36. f. 12. Raj. hift. p. 386. n9. 8. An eryngium tricufpidatum ? Ein. La plante que je mentionne ici ne me paroît pas être la même dont Linné donne la def- cription dans fes amænitates academica , vol. 3. P. 490$. note 15 ce n'eft pas non plus l'eryngium Jyriacum ramofius de Morifon , fec. 7. OR ES 13, il n'en à ni le port ni le feuillage. Cette efpèce , que j'ai confrontée avec la plante même de Boccone dont l'herbiér eft au Muf:um, poufle une tige droite, haute d’un pied ou un peu plus , cylindrique , feuillée, finple dans la plus grande partie de fa lon- guet x & un peu: rameufe à fon fommet. Ses euilles radicales font pétiolées | arrondies , dentécs ; quelquefois un. peu. incifées à leur | “ de L PÉATN fommet. Les feuilles caul'naires inférieures fort auffi un peu pétiolées ; plus profondément tri- fides , à dents grofières & fübépineufes. Fnfn les feuilles caulinairés fupérieures font fefliles 8: partagées en cinq digitations étroites-lancéo- lées., denrées & inégales. Les têtes de fleurs font arrondies ou hémifphériques , terminent les rameaux & la tige, & ont chacune une collerette de fept à neuf folioles étroites- lancéolées , épineufes fur les bords, une fois plus longues que la tête qu'elles environnent ouvertes en étoille. Les paillettes du réceptacle font à trois pointes. À . Cette efpèce croît naturellemert dans la Si- cile ; je l'ai vue aufi dans l’herbier du citoyen Desfontaines qui l'a trouvée fur la côte de Barbarie. (F. f.) : 9. PANICAUT de Zanoni ; Eryngium Zanoni. Eryngium foliis radicalibus cordatis ; caulinis mininiis laciniito ferratis reflexis , caule paniculato ; involucris fubtetraphyllis. Eryngium verum diofroridis. Zanon. hift. p. 106. t. 74. La plante de Zanoni-eft affurément très-diffé- rente de celle de Boccone que jai mentionnée ci-deflus , & je n’ai plus douté de fon exifenee ; ayant vu dans lherbier du citoyen Desfon taines des individus qu'il a recueillis fur la ne de Barbarie , & qui s'y rapportent entiéré” ment. | | | Sa tige a à peiné un pied .de hauteur sl eft rameufe , paniculée , peu garnie de feu es & a fes rameaux étalés “@u trés-ouveértse 25? feuilles radiçales font pétiolées ,* en LR quelquefois un peu incifées & péter ge fubépineufes. Les feuilles caulinaires font inié sen fcie;, petites, fefiles, laciniées, dentée QE réfléchies pour la plupart. Les têtes Ce # font nombreufes , extrêmement petites ; 5 minent les rameaux , & ont chacune une pus collerette de trois ou quatre foliolesj fubu = > courtes , roides, ouvertes en étoile. Les pal lettes font fimples. : = | ste de Barbarie & : la. côte ÿ inhebe Cette plante croît à : très-vraife:: blablement dans l'Italie. ( Desfontaines. ) j < JO date AIRE 10. PANICAUT de crêtes Eryngtur __ Eryngium foliis caulinis digitatis Jpinofis » TERRES mis fubreflexis , caule fuperne corymbofo , HHyOBUElE? fubhexaphyllis. nd Eryngium Creticum eredlum foi 6 CS PAN caulé © ramis amethyfhinis. Tournef. P- 23. Sa tige eft droite , haute d’un pied ou un peu plus , feuiilée, fimple dans fa partie infé- rieure , ramifiée en corymbe vers fon fommet. Ses feuilles caulinaires font petites, fréquentes, c'eft-à-dire , peu écartées les unes des autres, fefiles, digitées,; épineufes , plus ou moins réfléchies ,.& à digitations latérales plus courtes que les autres. Les rameaux font demi-ouverts, prefque dichotomes. Les têtes de fleurs font ovales , petites, nombreufes. Elles ont chacune une collerette de cinq ou fix folioles fubulées , un peu roides , entières , épineufes à leur bafe, . plus longues que la téte qu’elles entourent , & ouvertes en étoile. Toute la plante fe colore d’un bleu d’améthyfte fort agréable à voir. Cette efpèce croît naturellement dans lIfle- de-Candie. J'en ai vu des exemplaires dans l'herbier du citoyen Jufieu, & un deffin fait par Aubri & fous la direétion de Tournefort . qui en fit la découverte. (7. f.) 11. PANICAUT glomérulé ; ÆEryngium glo- meraturr. 7 Eryngium foliis pinnato-laciniatis : laciniis an- guffis fpinofis , thyrfo rerminali , capitulis globofis Jubglomeratis. _ Eryngium foliis laciniatis , capitulis florum exi- guis & dense congefiis. Tournef. cor. p. 23. Cette efpèce eft extrêmement remarquable par fon port, & furtout par la difpofition de fes fleurs. _ Sa racine eft alongée & fort épaiffe vers fon collet. Elle poufle des tiges droites, cylin- driques , abondamment feuillées dans toute leur longueur , hautes d’un pied ou un peu plus ,- & qui paroiffent fimples , n'ayant que des ra- meaux très courts, nombreux, florifères , fitués vers leur fommet ; & rapprochés en thyrfe terminal. Les feuilles font oblongues , pinnées, à découpures étroites & épineufes. Ces feuilles font éparfes , très-fréquentes dans toute la —Jongueur de la tige, & c’eft de leurs aiflelles . .que fortent les rameaux courts de la partie fu- Périeure de la plante. Les feuilles dont il s’agit. font plus longues que les rameaux qu’elles ac- compagnent , ce qui rend le thyrfe bien feuillé. Les têtes de fleurs font petites , globuleufes , me paillertes du réceptacle font courtes & auf aie n É a * 1Hefpèce que Clufius a le premier fait connoïtre , très-entières. . cor.” breufes , comme ramaffées ou prefque glo-. .mérulées, Elles ont chacune une collerette de. fix folioles linéaires-fubulées & entières. Les! “ P'AÎNE 7 Cette plante croît naturellemeñt dans l'Ifle-’ de-Candie , où Tournefort en a fait la décou- verte & l'a fait definer. Le citoyen Labillar- * diere , dans fon voyage du Levant, l’y'a auf recueillie. (F7. f: ) 12. PANICAUT dilaté; Eryngium dilatatum. Eryngium foliis pinnatifidis apice dilatatis trifido- lacintauts fpinofis, involucris hexaphyllis märgine foinofis, Eryngium minus trifidum hifpanicum. Barrel. ic. 36. Bocc. muf, t. 71. _B. Eryngium amethflinum lufitanicum minus , lon- giori folio. Tournef, inft. p. 327. Ce panicaut ne nous paroît pas être une va- riété de l’eryngium amethytinum | comme Linné Ja penfé , mais paroît plutôt confhtuer une efpèce très-diftinéte par la forme de fes feuilles & par fon port. 4 l Sa tige eft droite, feuillée, haute de huit pouces à un pied, & plus ou moins ramifiée dans fa partie fupérieuré. Ses rameaux paroïflent obfcurément trigones. Ses feuilles inférieures fonr oblongues , pinnées , retrécies vers leur bafe , fortement dilatées à leur fommet où elles font laciniées & principalement trifides. Leurs dents & leurs découpures font épineufes, Les feuilles caulinaires font beaucoup plus courtes ; elles font pareillement dilatées & laciniées à leur fommer. Les têres de fleurs terminent les rameaux & la tige. Elles ont chacune une col- lerette de fix ou fept folioles étroites , fubu- lées , piquantes, épineufes fur les côtés, ‘& ou- vertes ou recourbées en-dehors. Ce panicaut croît naturellement en Efpagñe dans le Portugal. Le citoyen Desfontaines l'a auf trouvé fur la côte de Barbarie. ( W. [.) Les paillettes du réceptacle font fimples , un peu longues , terminées en épine. 13. PANICAUT grêle 5 Eryngium tenue. Eryngium foliis radicalibus brevibus fpathulatis incifo-dentatis : caulinis digitatis angufliffimis , pa- leis calcitrapiformibuss de Eryngium montanum pumilum. Bauh. pin. 386. Tournef. inft. 327. Morif. hift. 3. p. 166. fec. 7. c. 35. f. 15, Eryngium pumilum ifpanicum. Cluf. hill 2. p: 159. Eryngiun pumilum. J. B. 3. + 87. Raï. hi. p. 385. n°. $. Eryngium pumilum clufi. Ha IC 2-PP2R Il eft étonnant que Linné ait négligé cette Cccec’a 756 . P. AN + Ù : ; & qui fe trouve mentionnée dans prefque tous les ouvrages des Botaniites qui l'ont fuivi. La plante en général eft forc petite, & fur- tout remarquable par la ténuité de fes feuilles, Selon laridité des lieux où elle croit, ellen’a quelquefois que trois à quatre pouces de hau- teur; d’autres fois elle s'élève à la hauteur de fix à dix pouces..Sa racine eit menue , allongée, blanchâtre.…, garnie .de quelques fibres. Eile pouffe une tige gréle , un peu anguleufe, feuillée , & r:meufe. Les iameaux inférieurs font alternes ; mais les fupérieurs font le plus ordinairement oppofés, Les feuilles radicales où inférieures font couites , fpatulées , incifées & dentées vers leur fommet , & étalées ‘orbiculai- rement forment une petite rofette fur la terre ; elles fe fèchent & tombent de bonne heure. Les feuilles caulinaires for.r fefiles , profondé- ment digitées , & ont leurs digitations aff-z longues , tres-étroites , bcrdées de fpinules difiantes. Les têtes de fleurs fonc globuleufes, un peu conoides, 8 entourées chacune de huit ou neuf folioles linéaires , lonzues, très-étroi- tes, fémblables aux digitations des feuilles , & qui forment à la bafe de chasne tête une coîlle- rette fort remarquable. Ces têtes de fleurs font bleuâtres , & les paillettes qui féparent les fleurs font païtagées en trois où quatre pointes diver- gentes en manière de chauffetrape. Cette plante croit natir:llément en Ffpagne, fur les collines ; & m'a été communiquée par M: Cavanilles, & par M. Valh. G(7 f) 14. PANICAUT odorant; Eryngium odoratum. = Eryngium® foliis inferioribus oblogis dsnrato- Jpinrofis ; fuperioribus fubdigitatis | caule dichotomo $ capirulis jefilibus involucris brevifimis, E ryngium minus paluftre odoratum.'Yournef. inft, 327: Morif. hift. 3. p. 166. n°. 17. B. Eryngium palaftre ‘lufiranicum * humi , Tournef: inft. 327. Mori. hift. 3. SRET D°. 19: SUR Lx = Cette efpèce femble tenir- le milieu entre! Leryrgium pufillum & \'eryngium terne. meñue , haute de fix à huit pouces , fe ramifiz dans fa partie fupérieure en dichoromies nom. \ breufes ; oùVertes, & quelquefois inclinées & +traiuantes de tous! côtés: comme dans Ja: ya -riété 8. Ses feuilles radicales font étilées en .xofette fur là terre : elles font étroites-lanc£o- Jées, dentées , légèrement pinnatifides , &. longues de deux pouces & -demi. fur-environ deux lignes de laroeur. Les feuilles caulinaires inférieures font affez femblables.aux radicales , . mais elles font un peu plus courtes. Les feuilles: _, Sa tige. ef | : F étoient tombés. PAN gitations étroites , dentées pinnaiifides. Les têtes. de fleurs font très-nombreufes, petites, feffiles dans les dichotomies & fur les côtés des rami- fications 'ainfi qu'à leur extrémité. Les collerettes! ne dépañl:nt point les têtes qu'elles entourent: elles font compofées chacune ‘de cinq ou fx folioles jancéolées fubulées , ouvertes en étoile , & munies de quelques fpinules. Les. paillettes font beaucoup plus longues que les fleurs ; elles font ovales-lancéolées , à trois pointes, mais dont les deux latérales font fort petites. Cette: efpèce croit dans le Portugal , aux lisux humides. Morifon dit qu’elle a une odeur affez agréable. Elle eft, ainfi que la variété 8. dans l'herbier du Muféum, provenant de celui de Vaillant. (F.f.). 1$. PANICAUT latériflore 5 Eryngium lateri- forum. j À caule rämifque fexuofis , capitulis lateralibus feffs- livus echinaiis. 2. & « Gramen orientale fpicatum fruticofum fpinofum , 39. Ex herb. Vaillantii. Ce genre n'offre affurément rien de plus fin- guher &. de plus remarquable que cette efpèce que Tournefort prit pour une graminée, & fur la famille de Hquelle j'ai auf douté au premier afpeét. A Sa tige eft haute d’un pied , cylindrique, dure , roide , blanchâtre , flexueufe ou en zig- z2ag , très rameule dans fa partie fupérieure , à ramifications pubefcentes & auf en zig-z28. Je n’ai pas vu les feuilles radicales. Les feuilies caulinaires font petites ; lancéolées , aiguës , Fprefque graminiformes, planes, très-entières , & ont fepr ou neuf nervures longitudinales. Ces feuilles font la plupart réfléchies , & n'ont qu’un pouce & démi de longueur , fur une ligne & demie de large. Les fupérieures font ‘encore plus étroites. Les têres de fleurs font très-nombreufes, petites , toures fefliles , laté- raies, axillaires , échinéss , fans collerette appa- du réceptacle font ovales-lancéolées s ; élargies & embraffantes à leur bafe , comme e dans lagi- lops , aiguës & épineufes à leur fommet. Les unes font fimples & les autres tricufpidées. Je n'ai pas examiné la fruétification ; le fruits soit dans le Levant, elle éff < caulinairés moyénnes & fupérieures font fefiles.,: trifidés & quinquefides , à découpures ou«di-. Eryngium foliis lanceolatis nervofis integerrimis ; . fpitis echinatis in capitulum congeftis. Tournet.cor.. rente, mais ayant des écailles extérieures uien ‘tiennent lieu, Ces écailles ainfi que les paillettes s snleense-ei M Ge: 1008 P AN dans l’hétbier du Muféuim! (F9 ÿ Comme lés 1 feuilles n’ont aucuns gaine, ce ‘ne peut ‘être une graminée, En outre la nature dé la tige & : fes paillettes tricufoidées ; ne me laiflent' plus ! douter de fon genre, malgré la fingularite de : fon port. Pr FEAT RCI | % | 16. PANICAUT nain; Eryngium pufillum. Eryngium foliis radicalibus oblongis $ dentatis , | caule dichotomo , capitulis. [effil.bus. Eryrgium planum minus. Bauh. pin. 386. Tour- ; nef. 327. Eryngium pufillum planum."J. B. 3. p. | 87. Raj. hill. p. 385. n°. 6. Eryngium pujillum planum mouton: Cluf. hift, 2. p. 158. Lob. ic.! 2. P. 22. Éryngium pumilum polyrrhigon. Bartel.' ic. 1247. Eryngium. Mill. dit. n°. 8. Quoique ce panicaut foit auf nain que le n°. 13 , il eft moins grêle dans toutes fes parties, & à la tige plus épaiffe & les collérettes plus dures & plus épineufes. 1 s'élève à la hauteur de cinq à huit pouces fur une tige rameufe & dichotoine prefque dès fa bafe , à ramifications ouvertes , divergentes & même étalées. Les feuilles radicales font oblongues-fpatulées , planes , denrées, à peine” Incifées , à dentelures terminées en fpinules. : Les cañlinaires font plus courtes, plus épi- meules , & incifées près de leur bafe. Les’ têres de fleurs font très-nombreufes, fefüles : dans les dichotomies & aux extrémités des ra- mifications ; ‘& hériflées par leur collerette. ! Chaque collerette eft compofée de neuf à douze. - folioles étroites , fubulées , roîdes , diver- genres : épineufes au fommet & près de leur afé. Cette plante croît naturellement en Efpagne & dans le Levant ; on la cultive-au Jardin du Muféum. 2£ ( V.w.) 1 17. PANICAUT ef ; Eryngium virgatum, & Eryngium foliis ovatis incifo-dentatis remotiffimis , caule virgato tenui apice corymSofo. Sa tige eft grêle , effilée , longue d’un pied ou davantage , fimple dans la plus grande partie -de fa longueur, munie de feuilles rares, & divifée à fon fommet en un petit corymbe. Les feuilles font petites , alsernes , très-diftantes les (RE à unes des autres, dvales, dentées , nn peu pé- tiolées à leur bafe , & en quelque forte fém- blables‘à celles du veronica teucrium. Les fupé- rieures font.plus petites & plus étroites. Les rêres de fleurs font petites, globuleufés”, terminales, & ont châcune une petite collerette de fix ou fept folioles linéaires, entières , ayant dans leur | PPAN 757 partie moyenhe une épine de chaque côté. Les paillettes du réceptacle {ont courtes , à trois pointes J'ai ,obfervé cetré efpèce dans l’herbier du citoyen Jufieu ,: où elle fe trouve fans indi- cation de lieu natal. ( 7, f.) 18. PANICAUT galioïde; Eryngium galioides. “'Eryngidm foliis [efilibus digitatis fpinofis mini- mis , caule gracili \debilique’ dichotomo , capitulis À filibus. An eryngium paluftre lufitanicum humifufum ? Todeséfs init. p. 327. Eryngiam omnium mini- mum paluüftre lufitanicum , five. humifufum. Morif, hift. 3. p. 167. n°, 19. Raj. hift, fuppl. p. 240, n°104 ist Il eft remarquable en ce qu'il. a prefque l'afpeét & en quelque forte le feuillage d'un galium. Sa racine eft menue, garnie de quelques fibres fimples. Elle poufle une tige grêle, ra- meuf: & dichotome dès fa bafe, foible, longue de fept à huit pouces. Sous chaque dichotomie deux feuilles-oppofées , digitées , {eñiles & pe- tites, font paroiître les feuilles comme vert'cil- lées à la manière des galium. Les digitations de ces feuilles font profondes , étroites , dentées & un peu épineufes. Les têtes de fleurs font fort petites , fefliles, & fituées dans les dicho- tomies , fur les côtés des ramifications , & à leur fommiet. Elles font cachées dans leur collerette dont les folioles reflemblent aux digitations des feuilles. “15 4 .… Cette plante croît, à ce qu'il paroït, dans le Portugal , aux lieux humides. Elle fe trouve dans l'hérbier du citoyen Juffieu. ( . J: ) 19. PANICAUT à feuilles de houx ; ÆEryrgium icfolium. RE. : Eryngium foliis indivifis : inferioribus lato-ovaris lingulatis tricufpidatis, À dencato fpinofis , capitulis oblongis fefilibus ; paleis Eryngium hifpanicum pumilum annuum. Juff. herb, Ce panicaut ef bas , prefque nain, & remar- quable par fes feuilles inférieures larges , fim- ples , affez femblables à des feuilles de houx. * Sa racine eft menue , fibreufe & indique que la plante eft annuelle. Sa tige, quelquefois très-courte , acquiert cinq où fix pouces de Jongueur : elle fe garnit de deux ou trois ra- meaux alternés. Les feuilles inférieures fonc fimples , larges , planes, ovales , retrécies vers leur bafe , & anguleufes , ou bordées de dents grofhères terminées en-épine. Les autres feuilles font fefhiles , également fimples , rarement par- tagées en quelques lobes , grofhièrement dentées 758 PA N ‘en fcie , & auf à dents épineufes. Les têres de fleurs font oblongues ;' coniques , fefliles ; : & entourées chacune de quatre ou cinq folioles | Jancéolées , ouvertes, bordées de grofles dents épineufes. Les pailertes du récepracle font | oblongues , linguiformes , tricufpidées à leur } fommet. N Cette plants.a été découverte. dans le, Por- | tugal par J. Jufieu. € (CF f.) 20. PANICAUT corniculs ; tulatum. Eryngium folüs radicalibus-ellipticis fubdentatis : petiolaiis: caliais perparvis. pinnatifido-laciniatis ; canule trichotomo ; involucris inagualibus, \ Eryngium. paluffre ‘ lufitanicum corniculatum, Tournef. inft. p. 327. Éryngium lufiranicum pa- luffre, caule fiflulofo ; capite cornuto Tourneforrii. Morif. hift. 3. p. 166. n°. 18. Sa tige eft droite, fifluleufe, peu garnie de : feuilles , haute de fix à huit pouces , trichotome, & à ramifications intermédiaires plus courtes | ue les latérales. Les rameaux font blanchâtres ; fics , & comme nuds , qu’à leur naiffance , c’eit-à-dire ; fous leurs divifons. Les feuilles radicales font ovales ou elliptiques, petites , un peu dentées à leur fommet ; atta- chées à des pétioles affez longs & très-grêles ; & font étalées orbiculairement fur la terre. Les feuilles caulinaires intérieures font plis courtes que les radicales ; fpatulées mais avec une pointe, dentées en fcie, incifées fur les côtés avec quelques découpures plus longues que les autres, & à dents allongées & en épine. Les autres feuilles caulinaires font petites, rares, ! pinnatifides où même laciniées , à découpures ubulées & en épine. Les têtes de fleurs font petites , nombreufes , arrondies ou conoïdes ; elles terminent chaque ramification , & ont cha- cune une petite collerette de cinq ou fix foltoles fubulées , très-inégales. Deux ou trois de ces ! folioles étant plus longues que les autres, font. + de ‘fleurs comme munies de : cornes. Les pailléttes du réceptacle font fimples,, paroître les: courtes, ovales, mucronées par une épine. Cette plante cioît naturellement dans le Por- tugal. (#7. f. in herb. D. Juff.) 21. PANICAUT fétide ; Eryngium fatidum. Eryngium foliis radicalibus Llanceolatis ferrasis ; foralibus multifidis , caule dichotomo. Lin. Eryngium Plunum ferratum fatidum, Plum. fpec.: _ Eryngium corni- | n'ayant des feuilles : PAN pi 7.8, M. vol. 4. t. 79. Eryngium Americanum fetidum. Herm. lugdb, 236. t. 237. Tournef. inft, 327. Morif. hifl. 3. p. 166. n°. 14. Eryngium folis anguffis ferratis fatidum. Sloan. jam. hift. 1. p, 264:,%.:156. f.. 3..8c 4: Raj. fuppl. p. 240. n°. 18. Eryngium folits inferioribus angrftis ferratis : Japerivribus lacintatis & aculeatis. Brown. jam. 185. ; Ses feuilles radicales font nombreufes , oblon- gues ou lancéoïées-ovales , planes , dentées, longues de quatre à cinq pouces , difpofées en rofette,. & la plupart étalées fur la terre. Du centre de cette rofette , s'élève une tige droite, très-rameufe & dichotome dans fa partie fupé- rieure , à rameaux anguleux & ouveris, & haute d'un pied ou environ. Les feuilles caulinaires font fefiles , ovalés-lancéolées , incifées à dents F épineufes ; les inférieures font pinnatifides. Les têtes de fleurs font latérales & terminales , nom- breufes , ovales-cylindracées , & ont chacune une collerette de fix ou fept folioles ovales- oblongues , dentées:, ouvertes en étoile. Cette efpèce croît naturellement dans les An- tilles & à Surinam..Elle a une odeur défagréable, Æ (F./f.) On ne Là trouve pas dans la Virginie. 22. PANICAUT aquatique ; Eryngium aguaticum. Eryngium foliis gladiatis ciliato-fpinofis : florali- bus indrvifis breviffimis. : Eryngium americanum yucca folio, fpinis ad oras melliufculis. Pluk. alm, 13. t. 175. €. 4. Raj. fuppl. 239. n°. $. Morif. hift. 3. p. 167. n°. 21. fec. 7. Did 1. g. Herba ferratorum foliorum ! Hernaud. mex. HÉLE Je Ce panicaut ‘ft remarquable par fes feuilles très-fimples ÿ conformés à-peu-près comme celles des bromelia. Pire Sa tige eft droite, haute de deux pieds , cy- lindrique , ftriée, feuillée , quelquefois fimple , plus fouvent un peu rameufe à fon fommet. feuilles radicales font longues , étroites , enf- formes ou gladiées, & ciliées par des fpinules. Quelquefois leurs: fpinules- font fafciculées , c'eft-à-dire, naiflent deux ou trois du même point , comme dans le carduus cafabona. Ces feuilles ont près d’un pied de longueur & font à peine larges d’un pouce, Elles font finement ftriées, en partie droires & en partie pendantes. Les feuilles caulinaires font alternes ; diftantes, amplexicaules , lancéolées , bordées de dents épineufes. Elles font d'autant plus courtes qu’elles font plus près du fommét de la plante. Les À rieures font larges en proportion de leur peu ONGUueGTs SET 5 7. RE SC [ a PAN à E ges CO PUir, Les têtes de fleurs font terminalés arrondies. Ou conoïdes ; paroiffant nues, & embriquéés par la faiilie des païlletres qui féparent les fleurs, Ces paillettes font entières , ovales-atuminées, courtes , & néanmoins dépañlent les fleurs. Célles- ci font de couleur blanche. La coilererte eft très- courte , à peine débordante , & compofée d’en- viron neuf folioles Jancéolées, très-entières. Cette efpèce croît\ dans l'Amérique méridio- nale & aux Antilles. Elle a été cultivée au Jardin du Muféum, il y a environ douze ans. Œ (WF. w. ) L'efpèce fuivante, que l’on 4/con- fondue avec elle ; en eft parfaitement diflinéte. 23. PANICAUT de Virginie ; Eryngium Vir- ginianum, : pe _Eryngium foliis gladiatis ferrato-pinofis ; foralibus diffeitis reflexis , caule apice corymbofo. Eryngium lacuftre Virginianum , floribus ex albido caruleis , caule & foliis ranunculi flammei minoris. Pluk. alm. 137. t. 396. f..3. Scorpii fpina? Her- naud. mex. p. 222. Il s'élève à la hauteur d’nn pied & demi ou davantage , fut une tige cylindrique , fiftuleufe, médiocrement feuillée , & ramifiée en corymbe à fon fommet. Ses feuilles radicales font lon- gues , étroites , enfiformes , finement ftriées, & ciliées par des fpinules diftantes. Les feuilles caulinaires font pareillement enfiformes , mais - plus étroites, dentées en fcie , dépourvues de fpinules parce qu’elles tombent de bonne heure. S feuilles font amplexicaules , & les fupé- rieures ne font point élargies comme dans l'ef- pèce ci-deflus. Les têres de fleurs fonc affez nombreufes ( 9 à 18 ), ovales, terminent les ramifications courtes qui les foutiennent. Elles ont chacune une collerette de fix ou fept fo- lioles découpées ou trifides , très-ouvertes , réfléchies , & de la longueur de la tête qu’elles environnent. Les paillettes du réceptacle font à trois & quelquefois à cinq pointes. Cette plante croît dans la Virginie & la Ca- roline, & j'en poffède un exemplaire recueilli dans le pays par M. Frafer naturalifte Anglois. Elle eft auf dans l’herbier du citoyen Juflieu. CRÉES 24. PANICAUT à tige nue 5 Æryngium nu- dicaule. 4 ue Eryngium ‘ foluis radicalibus oblongo- fpathulatis ferratis ciliatifque , caule nudo , involucris longitudine capitulorum. Wluftr. t. 187. f. 2. Ses feuilles radicales forment au bas de la plante une touffe ou une rofette orbiculaire, k Elles: fañt oblongues-fharu'ées.,: planes.s: retré-, -êies en,périole vérs.leur bafe, dentéss en fcie &:ont leurs; dents inférieures huement :ciliées, Ces feuilles ën‘ent.que. deux pouces ‘ou..deux pouces & demi de longueur , fur une largeur dehuit ou. neuf lignes: Irs'élève. d’entre ées feuillés une tige nue , longue de quatre pouces , fe partageant à fon fommet en trois ou quatre. rameaux, dont fouvent deux où trois s’allongent & fe-divifene eux-mêmes de: la même manière. Sous les trichotomies de la tige & des rameaux on obferve de petires feuilles feffiles’, pinnatifides ou découpées & à dents épineufes. Les têtes de fleurs. font petices , hémifphériques , & fituées à l'extrémité des grands &, dés perits râmeaux, Chaque tête a une petite collerette de fept ou huit folioles lancéolées , dé Ja longueur cle la rêre même. Les paillettes [one Sniples. & terminées. en épine ainfi que les folioles dés colleretres. Cette plante a été recueillie à Montevideo , . par Commerfon. ( F. f.) 25. PANICAUT fans brallées 3 Eryngiam chracteatum. Eryngium foliis gladiatis fubintegerrimis , caule fupernè crichotomo , capitulis cylindricis nudis. Cette efpèce eft remarquable par fon port , par fes têtes nues, v r-femblent à de petits épis de fanguiforba , & pag fon défaut d’épines. Sa tige eft droite , grêle , fimple inférieure- ment , trichotome dans fa partie fupérieure, & paroit s'élever à environ deux pieds de hau- teur. Ses rameaux font droits, efhlés, prefque filiformes. Je n'ai pas vu fes feuilles radicales. Celles de la, tige font gladiées, c’eft-à-dire, alongées , étroires , aiguës en manière d'épée : les inférieures font les plus longues & ont quelques dents rares , peu remarquables, légè- rement en épine. Les autres feuilles caulinaires 8&z 122 raméales font très-entières. Celles qui font fous les rrichotomies font petites , prefque fubulées & oppofées entr'el'es. Les rameaux font nuds dans toute letir longueur. Les têtes de fléurs font petites, cylindracées, longues de fix ou fept lignes , & n'ont à leur bafe que des écailles courtes , non faillantes au-delà de l'épaiffeur de la tête, enforte que les têtes dont il s’agit, paroiflent entiérement fans col- lerette.. | Cette efpèce croit dans le Paraguay aux en- virons de Montevideo & de Buenos-Ayres , où Commerfon l’a recueillie. ( W. jf: in*herb. Juf. ) * Eryrgium ( fyriacum) folüs radicalibus ovato-fubrotundis ; saulinis infimis laciniato-trifidis , 760 PAN caule fupernè dichotomo , braëteis ‘indivifs. Eryn- gium fyriacum ramofumi ; capitulis’ minoribus ceru- deis. Morif. hift. 3. p. 166. feét.>. t. 37. f. 13° E% Aleppo. An eryngium tricufpidatum ? Lin. 1? * Eryngium (integrifolium) coule procumbente ramofo ; folus radicalibus rotundatis integris planis ; caulinis nervofis ovato-lanceolaiis apice: ferratis ; ferraturis fubfpinofis ; floralibus trifidis , paleis tri- furcis ; capitulis parvis. caruleis. Walt, fl: carol. 112. ; +8 . _ PANICULE; ( Fleuts en ) Flores paniculati. On appelle fleurs en panicule celles qui font difpofées fur des pédoncules dont les divifions font très-nombreufes , très-diverfifiées , & plus ou moins ouvertes. La panicule , c’eit-à-dire, l'enfemble des ramifications des pédoncules , eft ordinairement lâche , & très-étalée. À d | | Fin du quatrième volume. = FFAN .… Elle f nomme diffufe (panicula diffufa) lorfque les pédoncules font très-divergens & ouverts à angles droîts ou obtus. Agroflis capillaris, avena fativa. On.dit que la panicule eft refferrée (p. coarétata ) lorfque les pédoncules font rapprochés & à-peu- près parallèles entr’eux. Agroffis fylvatica. : La panieule peut être regardée comme un bouques dont les parties font éparfes & dif- pofées à l'aife. S æ PANICULÉE ; (tige) Caulis paniculatus. On dit qu’une tige eft paniculée, lorfque fes rameaux , par leurs fréquentes fous-di vifions imitent une. panicule. Les crambes, les gypfo- phyles , &c. ont la tige fortement paniculée. : LAMARCK. si on mi andisRen see mn ph 5-0 L r o L. La TX B LE Des noms latins des genres de Plantes contenus dans ce Volume. An. Æfchinomene, Allamanda, Alfine , Anagallis , un. Antirrhinum , | Aphyllanthes, Arütopus , Buaoborrys , Blakea , Boletus , Bruguiera , Celtis , Chamarops s Citrus | Cleome , Convallaria , Corylus , Elaodendrum ; Entagonium , Eryngium , + voyez Mofcatelline. Boranique.. Tome IF, Nélitte, r Oréhe. Morgeline. Mouron,. Muñier. Nonfeuillée, Ourfine. Méfa. Mélier. Morille. Palétuvier. Micocoulier. Palmite, Oranger. Mofambe. Muguet. Noifettier. Olivetier, Mélicope. Panicaut. F. Fevillea , voyez Nandirobe. G. Gloriofa , Méthonique. Gualtheria, Palommier. H. Heritieñe , Molavi. Hordeum , Orge. Hydrocharis , Morène. Hypericum , Millepertuis, | L Jatropha , Médicinier. Imbricaria , Nattier. Juglans , Noyer. La Leucoium , Nivéole. M. Manu, Mérua. Malpighia , Moureiller. Malvavifeus , Mauvifque, Mayaca , Mayaque. Maycepea , Mayepe. Maytenus , Mayten. *{ Senacia maytenus, Iluftr . n°. 1712.) Meborea , Méborier. Medeols , Médéole. D dd dd _762 TAB LE Mecs, Voyez Méfer, ; Meleye, Mélileuque. "A QE “Mélampode Mélampire. À Mélanrhe. Mélaôme. Mélianthe. Mélique. Mélior. Méie. Mélite. Mélochie. Mélodin. Mélotrie, Mélicite Mémécylon. Énais, Méhnifeg. Ménifperme. Menthe. Mentzèle, Menziegs Ménianthe. ne Voyez Maie, Oecca, Modéque. Mogoriun 108ori, ‘ Molina, Molina. ( Hiprage, Goœrtn, ë 116.) Mol, Zigo Molugine. €L, RD pare Melanshin Melon, Melianhys Molucceg Melica Melilons, S Melgs à Mis, Meloohs Hdi, Mélorbris Mebycirus °luccetjs. VROrdica om ordigus : M lonarde. are > Otr0p4 " Ohotrope. reabez Ontabier Mon pong 2n{one, Montie. Montin. Montre More, Montire. Môrée. Moine | Oncia Merecylon Menais ; Hi Menperm, ent. Murrai Mufende. Myginde. Myonime. Myofote. Murray - Mifinda, Mginds, Myoiyme Myoforis Myiophy ur > Miriofe. : k Y'othece à Myriotheqme. Myrgi, da mn Mrofne, Myrofme. ë Mr Germum > ee. | . 2 PBrexyian, | Miroxile. ire à D Mine, Myrus Myrte. Do er Miller Millington. > Crabigs, ; echel}y sh : ella , telle, irum - 16 TABLE | N. s \4 OU onoclée- À Onopordurt $ onoporde- bac » voyet Nacibe Onofma » ! Orcanette: ia » Naiade- Opalatoa » Opalat- amd 3 Nam Opercularta » operculaire- apaé » Napée: Ophiogloffi" , ophiogloffe: japimogd Napimogil Ophiorrhix4 » Ophiorize: Narciffus ñ narciffe Ophioxylur ; Ophiofe. Nardus » Nard- Ophira » ophire- Nartheciur » marthecé Ophrys » Ophrife Nafauvié » Nafauve Orchis » Orchis. N quslea » auclée- Origenum» Organe, Nelumbiu® ; Nélumbo: Orixa », Orixa- ot D Nepenthes > Népenté Ornichogalurt * omichogale- Nephelium > éphèle- Ornichopus » * Omithope çie très fin du schi par {es rapports" ) cobné Orobe Neurada'> eurade Orontiumt » + Oroncé: Nicotian4 > Nicotiane* Orregia > Orregie- Nidularia » nidulaire- Osbeckis s ofbeck: Nigella » nigelle Ofmites » Ofmite- Nigrina» Nigrine- | Ofmunda ‘ Ofmonde- Niota » Le Niote- Ofeofper mir , ofteofperm£* Nifolia » AS iffole- NT Pet Ofyris- Nirraria » Nivraire- | Othera » Othere- Nolan» Nolane: Othonña » | Ochonné: Nuxis » Kuxieï Owicda » Oviede- Nyganshes » Nidrante: Outétr Outay- Nymphas > Nénuphar- Oxalis » oxide Nyfs ee. Nyffs = P. Obolaria » | Obohire- Pachira » | pachirier- | Ochna _ Ochna- Pacouria » pacourier- |" Ocoras Ocote- Pacourina » pacourine- Œuanthe e = Œpanthe Paderota » pæderote- gnothera » Onagraire- pagamt® ? A ca Dints Or Palava » palavé- oidenlandis 1 otdenlande Paliurus » paliure Obs: ohivier- palladia » pailadie- Olyra » Oyre- Pallafs > pallañe. Omphalic ‘: Même gene que caltigonums } È Omphaltés bu 5 TABLE. Pancratiuri ; … Woyey Pancrais. Panicum , Panic. Paflinaca , Panais, R. Rhamnus , Nerprun. ( Le Nerprun à cinq feuilles, n°. 8 , eft un * Rhus felon le citoyen Desfontaines. Foy. Fin de la Table du quatrième Volume. Sumac. ) S. Sahinus Mollé. Sedum Orpia, Sinapis Solanum , Spondias , Ulmus , Unxia , Urtica , Varronia , Verbafcum , Vifr neæ y. soyez Moutarde, Morelle. Monbin. U. Orime, Onxie. Ortie. _ Monjol. Moléne, és _Mocanère,