1 ÉRRCS : FE Fra F sir ARE — Bonvoust, — Fourrier-Mame. Veu ve Bergeret. ee { Gassiot, Lecharlier, 7 À Demat. ; — Lebaron. Sent Hurez. — Dejussieu. Landriot. res : Frère aîné. ais { Renault, ia __ s Treuttel'et Würtz. Levrault. = Devers. Pic. et 19 ont par poste. mb ad PLANTES MÉDICINALES. . OU DESCRIPTION , USAGE ET CULTURE DES VÉGÉTAUX INDIGÈNES EMPLOYÉS EN MÉDECINE ; CONTENANT La manière de les recueillir, de les sécher et de les conser- ver; la description des parties que l’on en trouve dans le commerce ; les préparations qu’on leur fait subir, et les doses auxquelles on les administre ; leurs propriétés réelles ou supposées; le temps de leur floraison, de leur récolte, et les lieux où ils croissent naturellement; les substitutions qu’on peut en faire, et celles qu'il faut éviter ou craindre ; enfin les symptômes et le traitement des pos dates par ceux qui sont vénéneux. Par À. GAUTIER, Mscracs EN MÉDECINE pt LA FACULTÉ DE PARIS, etc. Scire potestates herbarum , usumque medendi. Vince. Æneid. PARIS; AUDOT, LIBRAIRE-ÉDITEUR, RUE DES MAÇONS-SORBONNE» Ne 11. _ 1822. Missouns BOTANICAT LIBRARE Ex contrefacteurs seront poursuivis selon _toute Ja rigueur de la loi. Va : M | -Ertrait du Code péri: \ t. 45. Toute édition si de composition musi dessin, de de ton Re : > au ss peine contre le contrefacteur , ou contre Pi Pin sera une amende de cent francs au moins et d e francs au plus ; et contre le débitant, une amende francs au moins retde cinq cents francs au a plus ses ou matrices des objets contrefaits se- ss - # ‘ RAA SES 0 VE QU LEA 8 3 VUBANT DANES RER LE SA VAI, AREA SAS VISAVEMILARANTI TIGRE PRÉFACE. J ’avaïs dessein de passer en revue les ag 2e les plus connus sur les plantes médicinales. Je les aurais jugés, peut-être même critiqués ; mais j'ai changé de résolution dans l'intérêt de celui que je publie. J'ai senti que cet ouvrage n'étant qu'un essai, fait en quelque sorte à la hâte , et au milieu de nombreuses occupations , pouvait contenir quelques erreurs , et j'ai cru devoir taire celles que j'apercevais dans plusieurs ouvrages nou sur les plantes médicinales, afin de rendre plus indulgent pour les fautes qui ont pu m’échapper. D'ailleurs ce n’est point en dénigrant les ouvrages qui l'ont précédé qu’un livre obtigh l'estime du public ; 51 lui suffit d’être meilleur ou plus utile, el c'est ce que la lecture et le temps peuvent seuls décider. Toutefois, pour mettre le lecteur en état de juger d'avance le Manuel des plantes médici- iles, je vais indiquer les objets qui le composent et l’ordré dans lequel ils sont rangés : c’est l’uni: _ que but de cette préface. TEE Il se divise en deux parties : les considér | à mer et les descriptions particulières Y) Préfuce. _ +. Afin de bien déterminer le sujet queje veux traiter , j'établis d’abord une distinction entre les … plantes exotiques et les plantes indigènes, et je . cherche à fixer la valeur réelle de celles-ci pour … remplacer les autres; dès lors je ne m'occupe . plus que des plantes indigènes. _». Les moyens d'arriver à la connaissance de … ces plantes sont décrits avec beaucoup de détails: ce sont l’herbier, le droguier, les herborisations, | la culture, le jardin des plantes médicinales, ei les … figures; chacun de ces moyens forme la matière _ d'un chapitre particulier. "2 0 F a Viennent ensuite les propriétés des plantes. trouve la distinction entre celles qui sont mé- et les autres. J'ai cherché à faire com- idre en quoi consiste la propriété médicinale \ les plantes, ou leur manière d'agir; enfin j'ai pprécié les propriétés spécifiques , et le nombre es plantes médicamenteuses. Es à La < . Des considérations plus étendues ont pour | de déterminer, d’après les formes des plan- s, leurs qualités physiques, ou leur composi: on chimique , les propriétés qu’elles doivent osséder. Là se placent les propriétésqui résultent »s formes naturelles, des saveurs, des odeurs, us, et de la présence de certains maté- is, 5 | ensuite les causes qui font varier | priétés ; je fais voir comment l’à, on s'en sert, la nait loie, et les » Préface. A. Jui fait subir, ainsi que les doses auxquelles on l'administre , rendent son action variable. 6. Parmi les préparations, je comprends la ré- cote et la conservation. Les considérations sur la première ont pour objet de faire connaitre le temps et la manière de recueillir les plantes entières et. chacune de leurs parties : elles ne forment quun seul chapitre ; mais la conservation pouvant avoir lieu au moyen de la culture, de la dessiccation et des préparations pharmaceutiques, ces trois objets ont dù ètre examinés en particulier. La culture est seulement mentionnée ici, pa qu'elle a déjà été examinée précédemment ; contraire la dessiccation est décrite avec he coup de détails , et le chapitre qui la concerné est terminé par des préceptes sur la manière de con- server les plantes sèches. TE 7. Daus l'examen des préparations pharmace tiques , je fais voir comment elles conservent bi moins lés plantes elles-mêmes que leurs prin: € actifs, et je montre les modifications que ces parations diras à leurs répit ta lécri _outre Les plus usuelles, telles que les inft les décoctions, etc. , et je fais connaître les priétés particulières à chacune, en mont cet égard l'influence des véhicules. Enfin , par des considérations assez je démontre les différences infinies q & S . à À se el vi) Préface. - 8. Un essai sur la classification des plantes d'a- | près leurs propriétés termine les considérations | générales. C'est dans cet article que l’on pourra | voir comment les plantes étant divisées d’aprèsles . efkets immédiats qu elles produisent, en émolliens, tempérars, loniques, ustringens et excitans, On ut comprendre dans ces cinq divisions les nom- reuses classes des apéritifs, des incisifs, des ex- pectorans, des diaphorétiques, des emménago- gues, des fébrifuges, des diurétiques, etc., etc., _ toutes dénominations de propriétés dont je dé- : . termine la valeur d’une manière précise en les … _ rapportant aux classes que j’établis; et pour plus … _ de clarté, je cite, en exemple de ces divisions et _sous-divisions, les plantes qui jouissent à un plus . haut degré de chaque propriété. | lais ici se présente une objection qu’on ne inquera pas de me faire à la vue d’une clas- sification des propriétés médicinales des plantes. Le but de cet ouvrage étant de faire connaître ces propriétés ; on m'accusera peut-être d’incon- équence pour navoir pas rangé les plantes ant cette classification. À cela je réponds, n adoptant cet ordre j'aurais paru y méttre dans l'ouvrage, de ; Préface. 4 connaître d'avance la place qu'elles ÿ éccupaient ; c'est-à-dire leur propriété la plus remarquable , et c’est précisément la connaissance dont le lec- teur est censé avoir besoin. Au surplus, je Par mis en état de faire le classement lui-mème par l'essai dont je viens de parler. | > Un autre ordre méthodique se présentait en- core pour la description des plantes : celui des formes , ou la classification botanique. Dans celle- ci j aurais trouvé l'avantage de réunir beaucoup de plantes de propriétés analogues , et de plus, en rassemblant celles du même genre et de la même famille, et en groupant les caraciër communs, je rendais les descriptions. particu lières beaucoup plus courtes. Je sais que par j'aurais abrégé l'ouvrage , mais les description eussent été bien moins complètes, bien moins claires , et conséquemment bien moins utiles. En efet , dans l'arrangement botanique , après avoir lu les caractères qui distinguent l'espèce il faut joindre, par le secours de la mémoire ceux du genre , lesquels ne sont rapportés qu seule fois pour toutes les espèces qui en pendent , et ceux de l’ordre qui ne se trouv: aucune des plantes de la famille, I fa connaitre ces caractères , où les relire à ch: E : Préface. nulles dans un ouvrage que des savans seuls devraient lire ; maïs dans uu livre destiné à l'ins- truction , il m'a paru que le meilleur ordre était celui qui aplanissait les difficultés ; il fait peut- être moins d'honneur à l’auteur , mais le lecteur, | en tire plus d'avantages. ee 4 * Tel est le classement que j'ai suivi; et bien qu'il soît arbitraire , puisque c’est l’ordre alpha- bétique , il me semble préférable à ceux dont je viens de parler, en ce que chaque article y : étant indépendant des autres, a besoin d’être plus … _ complet, et l’est en effet. Ce serait peut-être ic _ le lieu de faire ressortir les avantages d’un dic- _ dionnaire, mais je prouverais une chose dont tout __ le monde est convaincu. Bien que l'ordre alpha- bétique soit purement conventionnel , dit un homme de beaucoup d'esprit, dans le prospectus du Dictionnaire des Sciences médicales, une _ Jongue habitude nous l’a rendu tellement fa- milier , qu'il est devenu comme une partie de notre entendement , et semble étre né avec nous ; £etqu'à cause de cela, il serait toujours très-difficile deh se un ordre plus commode et plus Il suit de cette commodité à trouver les plantes dans l’ordre dont il est question , la facilité de ranger dans tout autre ordre. Ainsi , veut-0B . es classer suivant leurs propriétés , il suffira, à que article, de voir la manière d'agir des . s pour leur assigner une place dans le ta- des propriétés. Veut-on au contraire les poser uans l'ordre des familles naturelles , me ji fait connaitre à ue plante l'ordre ssieu dont elle dépend , il sera aisé de ras- PE. Préface. | sembler toutes celles de la même famille ;: et en plaçant ensuite ces familles suivant la méthode naturelle ; on aura ainsi formé le jardin des Plantes médicinales *. ; = Je crois, par ces explications, avoir suffisam- ment justifié la classification suivie dans la se- conde partie de l'ouvrage. Cette seconde partie, ou le MANUEL proprement dit, ayañt pour objet l'histoire des plantes en particulier , ïl me reste à faire connaître la matière de chacun des ar- . ticles et l’ordre adopté dans leur composition. _ On verra que cet ordre est le même pour toutes les plantes ; je ne m'en suis écarté que le moins possible, et je pense qu'il y a dans cette unifc mité un grand avantage pour le lecteur ; c'est de lui présenter l'histoire de chaque plante en une sorte de tableau qui reste mieux dans sa mé= Mmoire, et dont il aperçoit plus facilement soit les lacunes , soit les points remarquables. 1°. La place de chaque plante , dans l'ordre alphabétique » est déterminée par son nom le plus connwsoit en botanique , soit en médecine, . Ou même dans le commerce. À la suite de ce om principal de la plante se trouvent tous auires noms, et cette syronymie est terminée | le nom latin de Linné. J'ajoute ensuite la cla et l'ordre de ce botaniste célèbre, et en famille d’après la méthode de Jussieu. Ces objets forment le titre de tous les arti =" En parlént de és jardin, pouf 184 4 de à ane à a Éd rouns ee M familles. Mais Là foire du le Tor xÿ. Préface. aus que c'est la partie qui intéresse davantage | e botaniste , et celle qui forme le véritable ca- employées en médecine, sont l’objet d’un examen particulier : cet article est peu étendu, parce qu'il ne comprend que l'odeur et Ia saveur. de °, Vient ensuite l’histoire de la dessiccation ; | c’est-à-dire la manière de sécher et de conserver | les plantes , soit entières ; soit divisées suivant les | besoins de la médecine, ou les usages du com- merce. Dans cet article j'examine les moditi- œations que leur fait subir la dessiccation ; je dis : quelles nouvelles couleurs, saveurs ou odeurs en | nt les produits; je fais connaître la diminution | en poids qu’elles éprouvent ; enfin les signes qui indiquent une bonne ou mauvaise dessiccation, … ceux qui dénotent une détérioration par Fhu- | midité , la moisissure , ete. Cette partie contient ! ucou! ER que lon chercherait inuti= : . Préface. Fee xij 5°. Les préparations et les doses m'ont paru devoir trouver place immédiatement après les signes caractéristiques des plantes, soit vertes, soit sèches , et avant d’en faire connaître les pro- priétés. Il m'a semblé naturel d'enseigner la ma- nière d'employer un médicament , avant d'in- diquer les cas de son application. Quand les plantes étaient l’objet de quelques ob ae particulières, j'ai eu soin de les décrire. C’est ainsi que j'ai indiqué avec détail la fabrication peu connue de l'orge perlé et de la farine de graine de Jin ; j'ai même donné la figure du moulin qui sert à les préparer. 6°. Les propriétés et les usages forment une partie fort importante de chaque arücle; après avoir fait connaitre les effets immédiats , ou l’im- pression que produisent les plantes et leurs pré- parations sur nos organes , j'indique les résultats de cette action , ou les elletscuratifs , et par consé- quent lés maladies qu’elles gnérissent. Icisetrouve un jugement motivé sur les propriétés qu’on leur a attribuées , et sur celles qu'elles possèdent réel- lement : je n’enseigne pas vaguement l'emploi d'une plante dans une maladie , je cherche à dé terminer les circonstances dans lesquelles un état morbide en réclame ou en repousse | xiv Préface. venable pour la récolte , la dessiccation , les autres préparations , et la conservation. F: 9°. En indiquant les Zeu:r et les sols où la plante 4 croit naturellement , et sa durée si elle est an | nuelle , bisannuelle ou vivace , je suis conduit &? arler de sa culture. J'ai donné beaucoup de soins à ce dernier article, et je l'ai rendu assez complet pour mettre à même, sans auire secours, de cultis ver les plantes, en suivant seulement les rèsles que ; jy indique. Au surplus, je n’ai point avancé à cet | _ égard un seul précepte que je n’aie soumis aux Jar \ -diniers de Paris les plus instruits dans la culturé” Fa Le: _ des plantes médicinales , et qui n’ait été approuvé : par eux. Re … 10°. Chaque article estterminé par l'énumération plantes qui peuvent remplacer celle dont je “histoire ; et je nomme en outre les plantes ixquelles elle peut servir de substitut dans l'u* sage médicinal. Il arrive quelquefois aussi que je fais connaître les plantes avec lesquelles on pour. rait la confondre : dans ce cas je n’omets point les moyens d'éviter l'erreur. Enfin lorsque : s substituts d’une plante il s’en trouve d& mème genre, j'en indique les différens noms fran- gais, ainsi que le nom latin de Linné, et j'en donne une description succincte, «4 elle est la composition de tous les articles. Ces érens objets s'y rencontrent dans l'ordre que viens de suivre Pour les passer en revue. On É era quelquefois des détails qui sembleront péutions, parce qu’on les aura aperçus pr! s sous d’autres rapports dans les consid À: générales ; mais comme un ouvrage de | de celui-c n’est pas ordina dinairement lu finira uit lésbitél di Préface. xv suite et sans interruption , et que le résultat de ces répétitions sera de rendre chaque article plus complet , je crois que le livre n’y perdra rien en utilité, On s’'étonnera peut-être de ne point remarquer dans la composition des articles l’histoire mé- dicale*de la plante qui y est décrite. J'aurais pu, en eflet , citer l'époque de sa découverte et de son emploi en médecine ; nommer en outre les auteurs qui en ont parlé, et les livres où elle se trouve décrite ou figurée. Mais de semblables recherches auraient-elles été bien utiles? J'ai pensé qu’elles ne seraient que eurieuses , et je les ai repoussées. L'érudition en cette matière me paraît offrir peu d'avantages ; on est généralement d'accord anjour- d'hui que l'autorité des noms ne donne aucune garantie des propriétés des plantes : il y a des exemples de végétaux vantés avec excès par des praticiens, dignes d’ailleurs de toute confiance, et qui sont abandonnés avec raison comme entiè- rement inertes. D'un autre côté , il est un grand nombre d’autres plantes moins inutiles, et lesquelles cependant l'expérience n’a pas coté les éloges qu'elles avaient reçus de beaucoup d’au= teurs pour le traitement de quelques maladies. Or, dans tous ces cas je ne vois pas l'utilité de l'éru- dition. J'aurais pu dire ce qu'ont pensé d’une plante usuelle tels ou tels médecins célèbres J'ai mieux aimé instruire le lecteur des « réels qu’elle produit , des maladies qu’elle gué rit, et des cas où elle est nuisible, avantageuse ou inutile. J'ai pris dans tous les livres; j'ai formé mes jugemens sur les autorités qui m’or inspiré le plus de sine L'Re Préface. +770 que théorie qui les ait dirigés; et comme les ré-, sultats de l'expérience étaient les seuls que je vou. Jusse obtenir, en rapportant ceux-ci j'ai souvent, omis les sources qui me les avaient fournis. est possible qu’on m'’em fasse un reproche : mais J'ai Pespérance ve n’y verra d'autre motif q celui d abréger l'ouvrage. » Je ne dirai rien des troistables qui le terminent: le lecteur en les parcourant en appréciera l'utilité. La première définit avec la plus grande concision _les termes de botanique employésidans les des. criptions ; la seconde récapitule les maladies ci-. portent toutes les plantes ur objet de faire connaître toutes les | se CONSIDÉPRATIONS - GÉNÉRALES | | LES PLANTES MÉDICINALES INDIGÈNES. + 1. E, botanique, ou la connaissance des végétaux, * a trois objets généraux : l’avantage que l'homme peut en retirer pour les progrès de son industrie ; sa nm » cessité pour lui procurer la subsistance; son utilité | pour le soulagement des niaux qui lafligent, De Ià trois divisions importantes : la botanique industrielle, alimentaire, médicale. Celle-ci seule nous occupera, 2." Ce n’est pas la plus ancienne. Il est bien pro- bable que les He ont connu les plantes qui les nourrissaient ayant celles qui devaient les guérirs car il fallait vivre avant d’être malade. Mais elle est bien plus ancienne que la botanique industrielle, et son Pare perd avec celle des premiers âges. Assez d’autres ont disserté sur son origine, et fait connaître es progrés à travers les siècles; je peux me dispense de reproduire ces recherches que l’on trouve partout c’est de la botanique médicale du dix-neuvième siècle 3. Encore je ne l’embrasserai pas toute entië: SEE 2 Ptantes exotiques. tiète médicale, et les remplacer dans tous les cass je suis loin de toute opinion exclusive , et je m’efforcerai | d'écrire tout ce livre dans le même esprit. _ Plantes exotiques. breuses, doit-il en être de même pour _ brable quantité de ‘maladies que tant de causes font rs | dans nos grandes villes? II est sans doute biens | _ philosophique de penser que dans un même climat les _ plantes et les maladies naïssant sous [a même in- | fluence , les unes doivent être destinées par la nature | à comb attre les autres, Mais dans nos sociétés les | maladies ne sont pas dues, au moins le plus grand nombre, à des influences naturelle&, Des near, À _ tions d'individus et d’immondices, des professions | ombreuses, des passions diverses, sont autant de | : causes qui nous meltent hors de l’état de nature, et! plantes du climat rélation. qui serait > Sile matin , lorsque | u milieu de Paris en | a à > Qui niera que le s0! que sous l'influence des émanations que! L Plantes eæotiques. 3 tions aux plantes exotiques , justiiées peut-être par le raisonnement, favorisées même quelquefois par le basard, mais que la pratique ne couronne pas assez constamment de succès pour en généraliser l'usage. . 5. Mais si ce n’est pas assez du raisonnement, citons des exemples, Toutes les plantes dont l’action sur nos organes à pour effet de diminuer les forces, de relâcher, de calmer les irritations ; toutes celles dont le mucilage est un des principaux moyens d’ac- tion, se trouventschez nous en grande abondance; nous ne sommes jamais dans la nécessité d’avoir re- cours aux exotiques pour produire des effets qu’elles sont susceptibles de déterminer, Ainsi avec la racine de guimauve, là graine de lin, l'orge, on peut se passer de gomme arabique ; de même les fruitsrouges peuvent nous suffire pour rafraîchir et tempérers « -6. Il n’en est pas ainsi de quelques médicamer plus actifs : l’opium et le camphre, par exemple. Quoi qu’on en ait dit, le premier n’a pu jusqu'ici être remplacé par le suc de nos pavots; et la belladone, la jusquiamne, y sont encore moins propres. Le camphre peut être retiré des huiles See à de plusieu plantes indigènes, telles que le romarin et la sauge ; mais il coûterait si cher, en raison de la petite quan- lité qu’on en obtiendrait, qu'il y a un grand avan- . tage à se servir de celui qui vient de la Chine ou du apoes = EPST 7. C’est surtout parmi les toniques et les ex lans que nous irouverons plus dé plantes exotiq Jusqu’ici restées sans succédanées parmi les indigènes Le quinquina se présente le premier. Aucun des que l’on a tentés pour trouver un fébrifuge ind aussi constant n’a été couronné de succès. No: bien notre gentiane, notr 4 Ptantes‘exotiques. ces intermittentes pernicieuses dont un prémier accès a fait connaîire le danger, et qui montre la nécessité de prévenir lesecond, ou au moins dele modérer, pour que la vie ne soit pas compromise; dans ces cas, les } prôneurs les plus enthousiastes des succédanées du } quinquina n’osent pas remplacer ce moyen puissant, ! ce moyen unique de salut, qui triomphe alors quoi- ! . que combattant dans des mains ennemies. 8. L’ipécacuanha, beaucoup mieux connu depuis que } des observations récentes ont été publiées sur ses diffé- | rentesespèces, est cependant encore resté sans rempla- gant parmi nos plantes indigènes. Il offre aux prati ciens un vomitif sûr, et jamais dangereux, puisque» à quelque dose qu’on l’administre, il est toujours vomi et ne peut pas déterminer d’inflammation. C’est | en cela quele cabaret , les euphorbes, ete., sont loin de le pouvoir remplacer : elles ne sont vomitives qu’en _irritant fortement l'estomac; et elles l’enflamment { e si la dose n’en est pas bien réglée. ER | _ 9. Enfin, c’est parmi les excitans du canal intesti- | pal, les purgatifs, que se trouvent plus de médica- ! *mens exotiques jusqu'ici restés sans remplaçans dans | _ Les plantes d'Europe. Ainsi ancun de nos purgatifs | drastiques ne peut être comparé au jalap; nous ne? pouvons obtenir la purgation tonique de la rhubarbe | de la Chine, que par la même plante cultivée dans le & _ midi de la France, encore n’a-t-clle pas tous les effets de la première ; enfin nous ne connaissons point de | plantes qui agissent sur le gros intestin comme l’aloës, et peut-être que la manière de purger du séné n’est pas aussi facile à imiter qu’on le pense communé- | PET C'est à ce petit nombre de médicamens que | quent les réflexions que j'ai faites plus haut | faveur des exotiques ; si quelques autres sem- | encore se recommander par la difficulté de les placer, telles que la cannelle et la vanille, elles as asez d'importance comme médicai my arrête; il ne faut donc pas, ce à plus de-sept à Plantes indigènes. 5 » nécessité du secours des mélicamens d’un autre cli- mat; c’est bien peu sans doute, mais leur utilité est si grande dans le traitement des maladies qu’elle jus- tifie les éloges que j’en ai faits. ne 11. Je crois au reste, par les exemples que je viens de citer, être dispensé de fournir des preuves de lime - . possibilité de suppléer tous les médicamens exotiques; . toutefois, loin que ces exemples militentontre l’em- ploi des plantessindigènes, ce qui paraîtrait une doc- trine au moins singulière dans un ouvrage sur ces sortes de plantes, ils me semblent, au contraire, par leur petit nombre, le meilleur argument en faveur des plantes de notre pays : car ne citer que sept à huit exotiques, que les indigènes ne peuvent pas rempla- cer, c’est dire que toutes les autres peuvent être st pléées; et comme elles sont nombreuses, le rôl nos plantes est assez beau , leur utilité est assez grande pour n’avoir pas besoin d’être exagérés par des éloges qu'elles ne justifieraient pas. Je vais cependant ajouter À pan considérations pour démontrer l'avantage les plantes indigènes sur les exotiques, Te 12. Celles-ci viennent de très-loin , elles sont tou jours d’un prix élevé ; et si elles ne sont pas sophisti- quées , elles sont le plus souvent détériorées. Or , nous > allons voir que les autres ne présentent: aucun de ces inconvéniens, auxquels il serait facile d’en ajouter beaucoup d’autres. ere Plantes indigènes. - Ainsi, n'est-ce point un immense avantage pou plantes indigènes de se trouver autour dé nou Chaque pas que nous faisons dans les campagt rêts, sur les montagnes, ou le long d | nous avoisinent ? Nous pouvons } 4 ence L2 6 . Connaissance des plantes. Pautre comme les produits médicamenteux exotiques, parce que le prix en est toujours peu élevé ; en sorle que si, scus ce dernier rapport, elles doivent former presque exclusivement la matière médicale des pau- } vres ,; sous tous les autres on doit s’efforcer d’en } étendre l’emploi à toutes les classes de la société, et restreindre gelui des exotiques aux cas qui les exigent ! _ Ampérieusement. : 13. La botanique médicinale indigène est donc - bien évidemment le moyen le plus important de la thérapeutique; sans elle le médecin des campagnes _ serait chaque jour arrêté dans sa pratique ; les pro- duits exotiques, et même ceux de la pharmacie, ne sont ! pas toujours à proximité; ils sont d'ailleurs fort souvent, par leur valeur, hors de fà portée du plus: _ grand nombre; enfin, comme le débit n’en est pas | aussi répandu que dans les grandes villes, que l | conservation ct la préparation en sont beaucoup}. . moins soignées, ils sont détériorés, soit par vétusté |. _ ou autrement, et leur action médicamenteuse est loin “offrir la sûreté que présente celle de la simple infusign __ d’une plante du voisinage, mais bien choisie ou bien | D - é = De _ Connaissance des plantes. 4. Toutefois ces avantages ne peuvent résulter | 1e connaissance bien exacte des plantes médi- | cinales indigènes ; car les nêmes inconvéniens, et de |. grands encore, seront toujours le fruit de l'igno- | des médecins, des pharmaciens ou des herbo- | cet égard. RES n effet, un médecin prescrit une plante pour gué- naladié; par conséquent, on doit le croire. - dû l’étudier sous tous ses rapports » S: les préparations qui en sont préférables, bien selfets qu’elle est susceptible de produire; | ens que son emploi peut apporter dans au irrégulier des fonctions; maïs quelle Connaissance des plantes. ñ ñaît pas ? On voit que Le sort du malade est abandonné non plus au médecin, mais au marchand de plantes; si celui-ci s’est trompé, s’il a donné une plante inerte dans un cas grave, une plante excitante quand il fallait calmer, ou enfin une plante vénéneuse que l'on n'avait pas prescrite; dans tous ces cas ke médecin, fût-il le plus instruit sous tous les autres rapports, ses connaissances ne l’ont amené qu’àconseiller avec discernement un remède salutaire pour laisser pren- dre, comme un ignorant, un moyen qui doit être funeste. : : F- Voilà les conséquences auxquelles mène lPigno- rance du marchand, si le médecin n’est pas capable d'y remédier; mais il ne dépend Pie haité de ce- lui-ci de le faire, et elles sont inévitables dans le plus grand nombre des cas, parce qu’en supposa le médecin instruit, il est rarement consulté sur la qualité des moyens qu’il prescrit. Il en serait de même du pharma qui ne connaîtrait pas avec certitude les plantes dont il fait chaque jour des préparations: l’un et l’autre sont bien coupables , puisque chaque . jour ils compromettent la vie de leurs semblables: Voyons quels remèdes opposer à tant de dangers. 15. D'abord, pour les médecins, le meilleur de tous serait de remonter à la source du mal,en exi- geant, dans les réceptions de docteurs et d’ofliciers de santé , une connaissance précise des plantes mé: dicinales , bien plus que celle des principes géné de da botanique qui, étudiés avec trop de’c par le médecin, sont ordinairement de pur ment , et tiennent souvent dans sa mémoire L des choses utiles. C’est une vérité que je pas taire, bien que je sache combien de 8 Herbier. 5 HEAR méthodes botaniques , et ignorant les noms des plantes médicinales les plus utiles. Mais puisque nous n’espé- - rons pas que notre faible voix soit entendue de l’au- | torité, indiquons aux élèves et aux médecins com- ment ils peuvent suppléer à ce qui leur manque à cet égard dans leurs études scolastiques. Plusieurs moyens peuvent y concourir : tels sont l’herbier, le droguier, les herborisations, la culture ou le jar- din des plantes médicinales, et les figures ou l'her- bier artificiel. Nous allons entrer dans quelqués détails sur chacun d’eux. Herbier. 16. Beaucoup d'élèves ont commencé un #erbier, à “mais bien peu ont senti l'importance de le com- | poser exclusivement de plantes médicinales. Ils se | donnent beaucoup de peine à conserver une foule de plantes sans usage; ils mettent au nombre le prix qui ne devrait être réservé qu’à lPutilité, et souvent un herbier de plusieurs milliers d’espèces ne con- tient pas le quart de celles qu’ils pourraient employer dans leur pratique. Pour former l'herbier le plus utile sous le rapport qui nous occupe, on peut n’employer qu’une saison si l’on a seulement une heure à y donner par jour, . car il suffit qu’il se compose de deux à trois cents _ plantes; mais on y emploie ordinairement plusieurs _ années, parce qu’ilest diflicile de ne point laisser pas- | ser la floraison de plusieurs plantes. Au surplus, pour ! idre plus complet, l’élève peut placer dans sa ! lection toutes les plantes qui ont été employées, | en qu’abandonnées aujourd’hui par les médecins; | mais il doit toujours commencer tantes, et enrichir ainsi son herbier | Herbiers. A . ou dont la culture est en usage, afin que yen les rap- prochant des espèces qu’il possède, et dont les noms doivent être déterminés exactement dans sôn herbier, il puisse connaître d’une manière précise celies qu’il aura plus souvent besoin d'employer dans sa pratique, Par le moyen de cet herbier il pourra rectifier les. erreurs que les marchands commettent souvent en vendant des plantes sous des noms empruntés, en substituant les unes aux autres, enfin en les vendant sans les bien connaître. Par conséquent un des soins les plus essentiels du médecin est de savoir si les marchands qui seront appelés à fournir ses prescrip- tions sont capables de remplir ses intentions; son premier devoir est de s’assurer de leur instruction, et. même de la compléter sous le rapport de la € nra sance des plantes. de 17. La confection d’un herbier de plantes médici- nales est simple et facile, bien qu'il demande quel ques soins que n’exigent pas les autres. Ainsi A er herbiers ordinaires ne contiennent que des échan- tillons de plantes en fleur et en graine, parce que ce n'est qu’à ces deux états que les caractères botaniques en sont bien déterminés; mais ce:n’est point assez pour les plantes médicinales, 1 en est plusieurs que lon n’emploie point en fleurs, et encore moins en graines ; il en est dont on ne connaît même pas bien les fleurs dans le commerce; enfin, les différence sont si grandes dans plusieurs entre la même £ fleurie, ou avant la naissance de la tige florifè _ ment complet, et qu'il aura une véritable utilité. Cha- DR ns une feuille de papier non collé, de manière 30 Herbier. ; âge, et à l’époque de l’année où elle jouit de plus de propriétés; c’est à cet état qu’elle doit surtout être | bien connue; mais si e’est avant la floraison, on ne doit pas se dispenser d’en récolter et d’en conserver encore un échantillon cueilli plus tard lorsque la plante _est fleurie et même en graine. Ce n’est que de cette : manière qu’on arrivera à former un herbier réelle- que échantillon aussitôt sa récolte, et dans le plus & “ad état de fraîcheur possible, doit être arrangé que toutes les parties en soient bien étendues et se pré- sentent sous différens aspects, tels par exemple que le ! dessus et le dessous des feuilles, plusieurs côtés des fleurs, etc., en cherchant toujours à conserver à Pen- semble de la plante le port qui lui est naturel. C’est ! des grandes difficultés dans la formation de l'her- ! en disposer les plantes pour sécher; cepen- :s préceptes seraient difficiles à donner à cet ard : de l’adresse et de l'habitude ÿ suffisent ordi- rement. Nous dirons seulement, en général, qu’il aut appuyer sur les parties de plante qui, en raison eur disposition naturelle, tendent à se” lever, de inanière qu’en commençant par une extrémité de la | essé de conte- | té, on arrive à l’autre sans avoir Herbier… nn on la replace entre d'autre papier bien sec ; an laisse: cependant la plante un peu à l’air avant de la replacer, ; parce qu’à ce moyen elle sèche plus vite, et par-là con- serve mieux ses couleurs. Chaque jour on la change ainsi ; ensuite tous les deux jours seulement , et même tous les trois ou quatre , lorsqu'elle conserve peu d’hu- midité. Avec ces soins quinze à vingt jours suffisent ordinairement pour sécher complétement la plante, à moins qu’elle ne soit très-épaisse,, charnue où même _ grasse. Quand-elle est sèche, si elle n’a aucune partie collée à sa chemise, on peut lui en donner une autre, à laquelle on la fixe avec un peu de colle; autrement on ne la déplace pas pour qu’elle reste bien entière. : Quelques personnes préférent ne Ja pas coller, afin de pouvoir mieux la retourner, et aussi dans la cra que la colle n’attire les insectes. | ie à I n’est pas besoin de dire que sur chaque feuille doivent être écrits les noms de la plante; on peut même … ÿ joindre la description botanique , ou renvoyer à là page d’un ouvrage où elle se trouve; on doit aussi. ajouter le jour de la révolte , le lieu précis , ou si elle + provient de culture. “es On doit autant que possible cueillir la plante | un temps sec, parce que, comme il ne faut pas mettre en. presse pendant qu’elle est humide, o risquerait de la flétrir en la séchant. Il faut aussi sir des échantillons les plus grands possible ; sile pa ne peut les contenir on les divise en deux portions que l’on, réunit à côté Pune de l’aut 13 Droguier. elles et le reste de la plante une ou plusieurs feuilles de papier. Quant à l’ordre à suivre dans le classement des ! plantes ; lorsqu'elles sont toutes séchées, on peut choisir entre l'ordre alphabétique du nom le plus _ usuel et l’ordre des familles naturelles, Le premier est le plus commode et le plus facile pour les recher- _ ches; mais l’ordre des familles est le plus raisonnable et le plus avantageux, en ce qu'il réunit, à peu d’ex- _ceptions près, les plantes dont les propriétés médi- Camenteuses sont analogues ou même semblables. Droguier. 29. Mais ce n’est point assez de: l’herbier pour _ bien counaître les plantes médicinales dans toutes = Jeurs parties. Plusieurs racines, par exemple, sont _ trop épaisses pour y être placées ; il faut les conser- ver à part afin de les bien connaitre, les séchercomme les marchands ont coutume de faire; il faut enfin ! former un droguier, et le former de toutes les parties de plantes médicinales qui ne peuvent entrer dans ! Vherbier. On fera bien même de le composer d’un ‘} _ plus grand nombre d’échantillons , d’y faire.en graines, les fleurs , el même Les feuilles qui, conservées dans l’herbier , ont besoin d’être connues à l'état où elles se trouvent dans les boutiques. I st pas nécessaire d'entrer dans les détails de la ation d’un droguier : pourvuque les échantillons | bien choisis, bien conservés, placés dans des css rie Den bouchés et éti- vetés, les principales conditions so es: cac. À l'ordre de l'arrangement des substane/s, céque |. ; ‘ : , se 0 plus haut relativement à V herbier peut s’appli- + Herborisations. 13. Bnstisns: : 21. Les herborisations ne sont autre chose que des promenades dans les campagnes et dans tous les lieux où croissent les plantes, pour les étudier et les connaître, Ce moyen est le plus sûr de tous, parce : que seul il donne occasion de voir les plantes dans leurs formes et leur position naturelles. sr Celles que lon fait dans les jardins botaniques sont. plus faciles, plus productives, mais elles instruisent moins, sous tous les rapports, les plantes cultivées n'ayant pas toujours les proportions et le port de celles qui sont naturelles, Ce serait d’ailleugs abuser du mot que de l'appliquer aux récoltes dans les jardins botani- ques, où les plantes sont arrangées d'avance et peuyent. être recueillies sans aucune recherche, rs. Les herborisations sont surtout utiles aux méde- cins établis dans des campagnes , parce qu’elles leur fournissent des connaissances précises sur les plantes qu’ils peuvent employer. Je ne parle pas des ayantages qu’elles doivent procurer à ceux qui les font comine exercices salutaires , ou sous le rapport de l'agrément. | quand on les fait en suciété ou avec un professeur; l'instruction en est le but le plus nécessaire, et le. seul qu _ intéresse. Voyons comment on peut 22. Il n’est pas nécessaire de dire qu'on : doit pas entreprendre d’herborisations sans avoir renferme _ doit 14. Culture. les fleurs au besoin; tels sont les principaux objets nécessaires à la reconnaissance des plantes ; il en faut quelques autres pour leur récolte etleur conservation. Dans les herborisations de plantes médicinales , une petite pioche ou une petite bêche est indispensable , parce qu’il faut pouvoif retirer de terre les racines entières, souvent la seule partie de la plante qui inté- | resse. Il faut aussi un couteau ou une serpette pour couper les branches ; uné canne assez longue et à crochet pour les tirer, ou pour amener les plantes ‘aquatiques; des étiquettes, où morceaux de papier blanc grands comme une carte à jouer, fendus d’un côté pour y entrer la plante, quand on y a mis les noms, et un crayon pour écrire ces noms; enfin la boîte de fer blanc, ou de cuivre mince: Cette boîte d’un pied à deux de long, carrée où un peu arrondie, large de cinq à six pouces, ayant un couvercle à s, et disposée aux deux extrémités pour -un ruban qui sert à la suspendre autour des épaules sans gêner la liberté des mouvemens. Elle ecoit les plantes à mesure qu’on les trouve, et les conserve fraîches jusqu’au retour de l’herborisation. 25. Il est encore quelques autres précautions qui ajoutent aux avantages des herborisations des plan- tes médicinales. Ainsi il faut noter exactement sur Pétiquette le jour de la récolte, si la plante est fleu- rie; et même, si elle ne l’est pas, celui où on la trouve à l’état où il est préférable de employer comme médicament ; mais ce qui est plus important, c’est de ater avec soin, au moment de la récolte des l'odeur et la saveur de leurs différentes parties, que plusieurs, quand elles sont fanées , ne con- nt pas léurs qualités, ou même en prennent de velles ; et nous verrons plus tard (66 à Loo } que plantes fournissent d’assez bons indices tir > : Cutiure. 15 “tiver: c’est sans contredit le plus négligé par les mé- decins. Cependant on conçoit de quelle importance doit - être cette culture , puisqu'elle donne occasion de voir les plantes depuis le moment où elles sortent de terre jusqu’à leur destruction. Quand on a vu naître une plante , et qu’on l’a suivie dans tous ses développe mens, il n’est plus possible de la méconnaître à -quel- que état qu’on la retrouve ensuite ; et c’est ainsi que doivent être connues les plantes médicinales , parce -que dans le commerce on les vend à tous les états , ou plutôt à tous les âges, bien qu'il y eu ait un (118) où elles sont préférables. Toutefois je re- marquerai à cette occasion qu’on les prend quelque- fois dans l’état où élles ont moins d’action pour les employer fraîches, plutôt que d’avoir recours aux plantes sèches ; et c'est à tort, car souvent elles sont bien plus actives après la dessiccation, si elles ontété convenablement choisies. se = Au surplus, quand bien même on aurait pris une _ Connaissance parfaité des plantes dans les herborisa- tions, la culture serait encore d’une grande utilité sous un autre rapport: elle ferait connaître les diffé rences qui existent entre les plantes’ naturelles et celles que nous produisons dans des sols qui ne leur conviennent pas toujours , ou qui souvent leur sont äu contraire trop favorables. En effet, les engrais de nos cultures, par la surabondance de principes qu'ils fournissent, produisent, au lieu de végétaux sec robustes et doués de propriètés actives , des beaucoup plus fortes en apparence , plus vigoureus. parce quelles sont remplies de sucs qui les gonfle sans rien joue à leur énergie, ou plutôt en dim Auant la force des matériaux actifs dont vus dans l’état naturel. … 25. Mais si la culture altère tes médicinales, elle ne sera di _ agrément ? Quelques détails voir qu’elle n’est pas susce 16 Culture. montueux, arides, secs, et fortement insolés, les nombreuses plantes labiées et ombellifères qui, dans ces lieux où la nature les produit, semblent puiser d'autant plus de principes actifs qu'ils sortent de sols plus arides ? Tous ces végétaux , aussitôt qu’ils sont placés dans les terres de nos jardins , si riches en prin- cipes nourriciers , éprouvent la dégénérescence dont je viens de parler : leur volume, leurs dimensions s’ac- croissent, mais leurs propriétés diminuent en propor- tion; en sorte que la supériorité de celles qui crois- sent spontanément dans certaines expositions , sur les mêmes espèces produites par la culture, semblé in- coniestable , au moins à peu d’exceptions près ; et Von peut dire qu’en général les plantes aromatiques ; _ essentielle, perdent plus par la culture qu’elles ne ga- et COS Hit ge À Il en est autrement de celles dont les propriétés sont opposées à l'excitation, dont les principes sont quantité de ces principes qu’ils contiennent, parce que dans, celles-là la culture favorise le développement de ces mêmes principes. Ainsi les plantes émollientes, mucilagineuses , relâchantes, sont infiniment préfé- . rables lorsqu'on les recueille dans les riches engrais de ne ce où elles sont remplies de sucs , que dans les lieux stériles et pierreux où elles sont d’un tissu _ dense et ferme , ou presque sèches. | rendre compte de ses effets sur les plantes sous le . que j'ai dû prendre pour exemples , se trouvent beau- x e végétaux sur lesquels ces mêmes effets n'ont aperçus, et que l’on peut par conséquent cul- ansinconvénient; on doit même y joindre quel- ntes aromatiques , car si les propriétés de iminuertun peu dans nos jardins , elles ne de nature ; :n sorte qu’en suppléant à ce des propriétés ; mais entre ces deux extrêmes ; et toutes celles qui doivent leurs propriétés à l'huile aqueux , mucilagineux, et qui agissent en raison de la Telle est la manière d’envisoger la culture, pour se. ‘ent perdre en énergie par une dose un €; on obtient des résultats encore asses _ Jardin de ptantes médicinates. + Pr utiles. Or, la conclusion de tout ceci est qu’un très grand nombre de plantes indigènes peuvent être cul- tivées dans nos jardins ; cette culture sera d’une gran- de utilité dans la pratique , en ce qu’elle procurera plus facilement des moyens qu’il faut souventaller chercher très-loin , indépendamment de l’avantage , que j'ai si- gnalé plus haut, de rendre familière à ceux qui S'y livrent la connaissance de ces mêmes plantes. Jardin de plantes médicinales. 2», Nous conseillons donc aux médecins qui sont placés commodément pour cela, d’avoir un jardin de plantes médicinales, comme nous ayons conseillé un berbier aux élèves ; et nous remarquerons que le jar- din offre un avantage bien plus étendu : celuide fournie des remèiles aux malades, en même temps qu'il pent servir d'école au praticien qui, jaloux d'assurer ses süccès par le secours de tout ce qui l'entoure, en lais- sera l’entrée libre aux pharmaciens , aux herboris- tes, etc., placés dans l'étendue du pays qu’il doit par- courir pour sa pratique. ee 28. La formation d’un tel jardin est facile; ilne demande pas une étendue considérable; deux cents; ou tout au plus trois cents espèces, peuvent y suflire; mais il ne doit pas être disposé comme un jardin bota- nique ordinaire, au moins sous un certain rapport. Ain$i, dans us jardin botanique qui ne sert que de col- lection pour linstruction, l’ordre du placement d espèces est la chose importante , et il suflit d’un de chaquæplante pour remplir ce but. Dans le j; de plantes médicinales, ce même but se retrouva il faut y parvenir de la même manière par un arr gement méthodique des espèces. Mais l° de notre jardin, celui de l'utilité pour serait point obtenu si lon n’y trou _ tillon de chaque plante. Il est _ pour chacune d'une place pr | portauce sons le rapport de ce rapport mème, il ya | pas être 18 Jardin de plantes médicinates. | ches très - étendues la bardane , la patience, la gui- mauve , la camomille, et plusieurs autres dont l'usage { est fréquent, qui ont besoin d’être employées fraîches, ou récoltées en grañde quantité pour les conserver; il en estaussi d’autres qui, sans être moins utiles dans | la pratique , peuvent cependant n’être conservées dans ? * le jardin que comme échantillons, parce qu’il est pré- : férable de se les procurer par le commerce des pays où on les cultive en grand. Ce sont surtout celles que l'on n’emploie que sèches , telles que certaines fleurs, comme la violette; certaines graines, commé celles de lin; l'orge ; et certaines racines, comme la gen- tiane, etc., etc. Quant aux autres, la quantité quel'on en cultive dans le jardin doit être proportionnée aux besoins ; et ces besoins étant subordonnés eux-mêmes à une foule de circonstances variables, tellés que les maladies qui règnent dans certains pays, les habitudes | locales, et jusqu’à la prédilection que lon porte, pres- | que toujours à son insu, à certains remèdes, ilen } résulte qu’il est impossible de donner des règles quel- | __ conques à cet égard. ÿ _ 29. Il n’en est pas de même de l’ordre à suivre __ dans la classification du jardin ; et cette classification est un objet essentiel pour l’étude. Il est préférable _ ici, comme pour l’herbier , et par les mêmes motifs; de suivre l’ordre naturel des familles. Mais si l’on en ivait un autre, il faudrait toujours choisir le même our l’herbier et le jardin, afin que l’un représentât xactement l’autre. Au surplus, nous avons formé ’avance Ce jardin d’après l’arrangementgque nous seillons, en plaçant à la fin de cet ouvrage, et dans | re naturel, une liste des plantes que nous y avons ? rites. = | . Ce serait ici le lieu de s'étendre sur la cul- | es plantes médicinales en général , d'indiquer ! gles qui pourraient leur être communes à toutes, | re connaître les élémens de culture qui leur | t particuliers. Mais il suffit d'y réfléchir un | pour sentir limpossibilité de remplir une pa- | tâche. En jetant les yeux sur la liste queje viens | Herbier artificiel ou figures. 19 d'indiquer, on peut apercevoir que presque toutes les classes qui composent la méthode naturelle fournissent leur contingent dans la collection de ces plantes : les unes sont des végétaux à peine organisés qui croissent sans soin sur des murailles, des décombrés, ou même des écorces d’arbres ; d’autres sont des plantes déli- cates qui exigent une culture soignée dans une terre choisie et préparée convenablement ; celles-ci sont les plantes bulbeuses, celles-là des plantes potagères; il en est qui sont des arbrisseaux d’ornement , tandis que plusieurs sont les robustes habitans de nos forêts; enfin toutes les variétés du règne végétal, sous le rapport de la culture, se trouvent rassemblées dans le jardin des plantes médicinales , et aucune règle gé- nérale ne peut lui être applicable plus particuli ment qu’à tous les autres jardins. Jai indiqué que plante , dans le cours de l'ouvrage ; la culture qu lui est propre ; c'était, ce me semble, lx seule ma nière de traiter cet objet avec avantage; au moins je n’en conçois pas d'autre, et je crois même avoir plus fait sous ce rapport qu ’il n'avait été entrepris jus- qu'ici ; en effet, je ne connais point d'ouvrages qu contiennent la culture de toutes les plantes indigènes employées en médecine. J’ai cru devoir cependan né . donner que les préceptes les plus nécessaires , afin de ne point trop étendre cette partie ; toutefois, en € chant à être concis, je me suis encore plus e d’être exact et de ne rien omettre d’essentiel mettant à contribution les meilleurs livres de - soit en ue laissant passer aucun conseil qui ne prouvé par les meilteurs se ; courir à es connaître les ns ligé , bien que je ne le _ 20 Herbier artificiel ou figures. je | vu que des figures, quelque ressemblantes qu'elles } fussent. On pourrait même les méconnaître tout-à- | fait, quelque étude que l’on en eût faite, et quandtoutes leurs parties seraient représentées de grandeur et de couleur vaturelles. Mais aussi lorsqu'on les a vues dans leur état naturel , les figures servent merveilleu- sement pour en rappeler la disposition , et c’est, selon nous , la seule utilité réelle de l’herbier artificiel ; utilité assez grande encore pour ne pas être dédaignée , sur- Tout pour les personnes qui ne sont pas en position de _ faire des herborisations, ou d’user de tous les autres secours que nous yenons de passer en reyue *. _ 32. Quoique ce soit principalement pour le mé- __ decin que la réunion de tous ces moyens d'instruction = soit indispensable , on y retrouve encore une asse% grande utilité en les appliquant aux pharmaciens, aux … berboristes , et àtoutes les personnes qui désirent bien Connaître les plantes médicinales, On doit convenir |. _ Cependant que le droguier n’est pas aussi utile aux _märchands, parce que la collection qu’ils vendent est le meilleur droguier qu’ils puissent avoir: s'ils ont assez d'instruction Pour ne point livrer les plantes us de faux noms, ou les employer sans les bien con+ re à la composition des médicamens, ils ont fait ce qu on peut exiger d’eux. Mais > pour remplir ce Fonctions des plantes. at devoir, aucun des autres secours que j'ai conseillés au médecin ne leur est inutile : aussi je ne dirai rien de plus à leur égard, afin d'éviter des répétitions super- flues. J’ai rassemblé, aussi brièvement qu’il m'a été possible, ce que j'ai cru pouvoir conseiller de plus utile pour mettre mes lecteurs à même de prendre une connaissance exacte des plantes médicinales : je vais actuellement entrer dans des considérations géné- _rales qui auront pour objet tout ce qui est applicable à l’ensemble de ces plantes considérées comme mé- dicamens. 53. Toutefois, avant d'aborder ce sujet, je ferai observer que je me suis toujours servi jusqu'ici, et que je continuerai d'employer par la suite, le mot Plante pour désigner d'une manière générale les vé- gélaux indigènes qui sont susceptibles d'agir comme médicamens, bien que ce mot ne puisse être appliqué - rigoureusement à beaucoup de ces végétaux, dont. ce= pendant je dois parler, tels que les arbres et les arbrise seaux. Cette explication , je l'espère, me préservera de critique sous ce rapport , et me fera excuser de con fondre le mot pfante et celui de végétal. 94. Je ne m'arrêterai pas davantage à la définition des végétaux en général, aux caractères qui les distin- guent des minéraux , et surtout des animaux ; je sup- pose toutes ces différences bien connues. RE ee 55. Pour me tenir aux choses essentiellement _ utiles, je passe encore sous silence une descriptior des différentes parties et des organes des plantes; renvoie à cet égard au dictionnaire des termes € tanique placé à la fin de cet ouvrage , et j’aborde objet bien plus directement lié # mon sujet inction des plantes médicinales entre toutes si toutefois elle est possible. PE Fonctions des plantes. s les végéta 22 Fonctions des plantes. et de l’eau une grande partie de leur nourriture. Les ‘{ feuilles, le plus souvent sur une tige, pompent dans l'atmosphère le reste des matières nécessaires à la nutrition. Des organes de reproduction ‘se forment à certaines époques; ils produisent des semences qui contiennent chacune le germe du même végétal. Le tissu végétal est composé de vaisseaux dans lesquels s’exercent tous les phénomènes de la vie , et ceux-ci ne consistent que dans divers mouyemens de liquides. Ainsi 1°. les liquides absorbés par les racines se por- tent par un mouvement d’ascension dans toutes des _ autres parties; ceux absorbés par les feuilles suivent une marche inverse ; 2°. en circulant ainsi, ils subis- __ sent des altérations qui les rapprochent de la nature végétale; quand la similitude est assez grande, ils sortent de ces premières voies pour entrer dans d’au- = tres conduits qui les portent dans le tissu végétal . même, auquel ils s’appliquent en partie, par une vé- _ ritable assimilation, une transformation complète , it d'autant la plante, ou répare ses pertes ; st la nutrition. Dans ces mouvemens pour absor- ber, pour faire circuler, pour transformer, et défini- ivement convertir en tissu végétal des substances angères, il y a les deux conditions qui produi- ent la chaleur : mouvement et changement d'état. Il ya donc de la chaleur produite , et c’est cette cha- leur qui constitue la température propre des êtres or- nisés, Ge n’est point une propriété sans laquelle ils pouvaient point exister, mais c’est un résultat né- aire de leur existence comme êtres organisés , -à-dire de l'exercice des fonctions qui les consti- uent tels; 3°. dans ces divers actes de la vie, tout ce ui avait été absorbé n’est point assimilé ; dans la pro- ur du tissu végétal il y a un choix de fait dont il qu’une partie seulement des principes soumis vitale sont définitivement convertis en tissu celui auquel ils s’unissent, et en reébivent s que le reste est repoussé , devient hété- et circule de l’intérieur à l'extérieur jusqu’à ce L ges ‘ Propriétés des plantes. 23. “ ou l’excrétion végétale. Or, comme la fonction de . la reproduction et le développement des organes qui y sont nécessaires ne peuvent être considérés que comme une extension momentanée de la nutrition qui n’a rien de différent de la production des branches et des feuilles, par exemple ; que, d’un autre côté, la : chaleur végétale n’est qu’un résultat de l’exercice des : 1°. que les végétaux sont composés d’un 57. Ge n’est pas dans une composition aussi uni- forme, dans des fonrtions aussi simples, qu'il faut chercher la distinction entre les plantes employées en médecine, et celles qui ne le sont pas ou ne peuvent pas l'être. Il n’y à , sous tous ces rapports, aucune, . différence entreelles. La plante la plus inerte, comme la plus héroïque, est composée des mêmes parties; _ elle est douée des mêmes mouvemens, elle exécute les mêmes fonctions, et la physiologie végétale ne nous explique pas la différence de leurs propriétés. Le raisonnement seul peut donc la faire comprenire, et. il est loin d’être satisfaisant. En effet, il faut pensez que ; bien que tout paraisse analogue entre ces plantes, leur nature intime est tout autre aussitôt que la plus petite différence de forme s’y remarque ; ‘et cela est d'autant plus probable, qu’en général, comine ; ferai voir plus tard (62 ), les différences de pi priétés suivent celles de formes. SAR Su: Propriétés des plantes. = _ Je sens bien que cette explication n’est, en qi e sorte , que le fait lui-même énoncé en d’autres termes en dire ts _ 2%. = Propriétés des planes. cés sous ce rapport, Mais comme les propriétés dans | les plantes ne sont pas des êtres réels, que ce sont seulement des dispositions propres à chaque espèce, dont il résulte sur les animaux des influences ou des 1 modifications quelconques, il faut, pour les bien com- { prendre, voir ce qui est susceptible de modification # dans les animaux , c’est-à-dire la vie, la santé, la # _ 38. Je ne prétends pas résoudre le problème-d’une bonne définition du mot vée; je veux seulement À donner une idée de la chose, sinon exacte, ce qui # serait bien difficile, au moins suffisante pour faire } … comprendre l’action des plantes comme médicamens. 4 Par le mot vie j'entends un ensemble d'actes © qu'un être exécute de lui-même et pendant un temps 1 _ déterminé , pour croître , se nourrir et se reproduire. 4 J'ai indiqué quels sont ces actes dans le végétal : on | les retrouve tous dans l’animal ; mais il s’en ajoute | plusieurs autres dont le but n’est pas différent et ne _ constitue pas davantage la vie ; seulement ils larendent _ plus complexe. à 59. Ainsi, remarquons d’abord que tous ces actes de la vie végétale ont besoin, pour s’exécuter dans Jes animaux, d’une fonction préparatoire; c’est la _ digestion. Elle consiste à recevoir dans un sac exté= _ rieur les alimens en dépôt, pour y subir des modili- cations. Quand ces modifications ont eu lieu l'animal _se trouve, par rapport aux fonctions subséquentes, _ dans les mêmes conditions que le végétal : il puise } aux surfaces digestives des matériaux de nutrition, À comme le végétal dans la terre par ses racines. Comme dans le végétal, ces matériaux de nutrition sont ab- sorbés ; ils circulent et subissent des modifications nouvelles ; des transformations ; jusqu’à ce qu'ils Propriétés des plantes. 2 4o. Tous les actes de la vie végétale se passent dans la profondeur des tissus ; il n’y a pas de mouve- mens sensibles de produits. Dans les animaux, au contraire, la fonction digestive s’exécute par des mou- vemens appréciables ; ainsi que la respiration chez l’homme et beaucoup d’autres espèces. Des mouve= mens appréciables , concourant à une fonction, sont donc encore un des caractères de l’animalité ; mais ce sont surtout les mouvemens qui servent à l’animal à changer volontairement la position de ses différentes parties, ou à le transporter lui-même dans différentes situations , qui distinguent les animaux des végétaux: : c’est la fonction appelée {ocomotivité. Cette fonction yens des muscles dont l’action ne peut s’ef-_ a pour mo fectuer sans y être sollicitée par les nerfs, agens d’un à autre fonction bien plus caractéristique encore , & est possible, du règne animal; c’est la sensibèli Celle-ci a sous sa dépendance les mouvemens volon taires , comme je viens de le dire, la perception des impressions extérieures , c’est-à-dire les sensations, tant celles qui sont naturelles, comme toutes les im Ve. re reçues par les sens, que celles produ Ja souffrance des organes et renvoyées par eux: Yeau ; enfin, toutes les déterminations, toutes les ac n tions morales. Il faut ajouter que la génération ch >» les animaux n’est point, comme dans le végétal , un sorte de nutrition momentanée; elle s'exécute par d organes dont l’existence est permanente, et actes dépendans de la locomotivité et de la se bilité. dé 2 41. Ainsi la vie dans les animaux, et surto: l’homme, que nous avons particulièrement se compose donc de deux séries d’actes : Fe: Fe . Propriétés des plantes. intérieure ; mais qui ont de plus la charge d’établ _ les relations de lanimal. Ici ce ne sont plus actes obscurs, de petits mouvemens fibrillaires, dépen- dans de la structure , de l’arrangement organique ; y a bien de même action, comme résultat de l'or- ganisation, mais il y a de plus impressions senties» _mouvemens commandés , dirigés ; et il.faut remar- -.. ‘pendantes l’une de l’autre. Les actes de la vie végè- _ tale sont tout organiques, et ils se suflisent à eux __ mêmes. C’est ainsi que la plante étant fixée au sol, puise sa nourriture, ou dans l’air qui l’environne c'est encore ainsi que ses organes sexuels se trouvent _ dans des conditions telles que la fécondation a lieu. nécessairement. Mais il n’en est pas de même de. - V'animal : les actes de la vie intérieure ne peuvent s’y exercer sans le secours de la digestion , et il faut pour que la digestion s'exerce, le concours de la sen” ilit dirige le choïx des alimens, et des mou- ui rendent ce choix possible, et commencent tion. El en est de même pour la vie de l'espèce: nd les organes seraient dans les conditions propre Vacte de la reproduction, si des mouvemens diri- és par une volonté intérieure ne produisaient pas a ement des sexes, la fécondation n'aurait p# fais dans beaucoup d'animaux, et chez l’homme culièrement, la liaison entre la vie organiquê celle de relation est encore plus intime. C’est ainsl e la respiration , et la grande circulation qui a le cœur pour agent d'impulsion, ne peuvent s’exercef Propriétés des plantes. 27 tion commune ; par conséquent, point de nutrition possible sans la sensibilité et les mouvermens , et de sensibilité sans nutrition pour entretenir l'existence des organes ; c’est ce concours , cette liaison , cet accord, qui constituent la vie. PTE 42. Quand cet accord est parfait, qu'il y a har- _monie entre toutes les fonctions, régularité dans toutes les actions; que ces organes conservent leur position naturelle et leur structure; enfin que la vie s'exerce avec facilité, liberté, et même un certain plaisir, on dit qu’il y a santé. On doit même dire qu’elle est parfaite , car il peut y avoir, sans que la santé cesse d'exister, de légers déplacemens d'or- . ganes, des altérations de structure peu considérables, ou des dérangemens d’action peu durables, auxquels on réserve le nom d'indispositions. =» : 45. Il faut donc, pour déterminer une maladi un dérangement ou un désordre notable et per _sévérant dans l'exercice des fonctions d’un ou de _ plusieurs organes importans, soft par lésion de son action seulement, soit par déplacement , ou par alté- ration de sa structure. SR 44. Al suit de là que toute substance qui Û duite dans le corps, y est décomposée sans chan- ger l’ordre naturel des fonctions, et y prend des propriétés nouvelles qui la rendent propre à nourrir, c’est-à-dire à fournir la matièré qui doit pénétrer dans tous les organes, pour servir à leur aceroisse- ment el à leur réparation; cette substance , dis- est un aliment : sa destination correspond à l’état de santé, HT rh. ER 45. Au contiaire, toute substance qui, jontact avec une partie vivante, ne se Jaïs imposer sans changer l’action naturelle dk qui la modifie d’une manière noia 8, _ Propriétés des plantes. | manière nuisible la texture ou lPaction des organes ivans, de détruire la santé ou la vie, _ 47. C'est un médicament quand les modifica tions qu’elle produit sont favorables ou salutaires ; qu’elles ont pour ellet de faire cesser, ou au moins de diminuer l’état que j'ai appelé maladie. 48 Mais il ne faut pas croire que ces distinc- tions soient toujours bien tranchées ; entre les extrê- _ mes se. trouvent des intermédiaires que l’on peut rapporter à lune ou à l’autre de ces substances. . Par exemple, les plantes mucilagineuses, émollientes, lorsqu'on les donne dans l’état de santé, sont digérées enpartie, tandis qu’elles agissent comme médicament il y airritation inflammatoire ; les plantes nar= cotiques sont calmantes seulement dans de certaines irritations nerveuses, quand on ne les administre pas à trop grande dose; à même dose elles produisent des accidens dans l’état de santé. Enfin il n’y a pas de lantes, si vénéneuses qu’elles soient , qu’on me puisse myertir en médicament lorsqu'on les fait prendre etite dose ; tandis que celles qui ne sont que toniq _ et excitantes peuvent devenir de véritables poisons dans de certains états organiques, ou prises en trop _ grande quantité. c A - 49- Ainsi, par ces considérations sur la vie, et sur les moyens d'en modifier les actes, on se trouve ramené à la conclusion d’où je suis parti, sayo que les propriétés des plantes ne sont que des dispo- Propriétés des plantes. 29 tôt nous chercherons dans les qualités physiques des plantes, et dans leur composition chimique, des inductions sur leur manière d'agir; mais il n’y aurait là qu’une contradiction apparente , qui s’explique facile- ment par les exceptions. Res = bo, Ainsi des plantes de formes analogues, d’orga- nisation et de composition presque semblables, ont le plus souvent, comme nous le verrons (G2): des propriétés pareilles : voilà la règle; ce quin'em- pêche pas que des plantes vénéneuses ressemblent à des plantes inertes, et réciproquement, ou-que certaines plantes agissent souvent ayec beaucoup plus d'activité que d’autres qui semblent douées de plus de force. Pour me borner au dernier exemple, je citerai seulement la petite centaurée. Elle agit comme amère et tonique d’une manière bien plus prononcée que beaucoup d’autres plantes qui ont plus d’amertume et possèdent autant des matériaux de végétation propres à déterminer l’action tonique. Faut- ‘il en conclure qu'il ÿ à dans les plantes une force occulte, ce que le vulgaire appelle vertus? Sans doute en donnant à ce mot une acception aussi éten- due que le vulgaire, on sacrifierait à des préjugés dangereux , puisqu’on serait conduit à voir dans les plantes médicinales des remèdes guérissant les mala= dies par une faculté particulière qui rend chacune propre à combattre une affection déterminée, etagis- sant presque d’une manière infaillible sans qu'il ait besoin d’aider son action par d’autres moyens. - Telle est l'erreur du vulgaire; mais ne serai as conduit dans un excès opposé en ne voy es plantes que des moyens d’action en quel mécaniques, qui ne guérissent qu’en 3o Propriétés des plantes. cas leraient plus fortement la bouche, l’estomac ou les intestins, sembleraient préférables; tandis que l’expé- _rience prouve au contraire qu’il n’en est point ainsi, Il y a beaucoup de plantes crucifères bien plus irri- _ tantes que le cresson de Para, et cependant aucune _ ne produit une salivation aussi abondante que celui- _ c, lorsqu'on le mâche; les euphorbes stimulent plus fortement l'estomac et les intestins que la racine _ de cabaret, ou les feuilles de gratiole, et ils ne pro- = duisent pas aussi sûrement le vomissement ou la purgation que ces dernières. Je sais bien qu’en ne voyant dans les médicamens que des moyens de modifier avantageusement Îes actes de la vie, si l’on conçoit la modification qu’ilfaut obtenir pour amener la guérison , le moyen qui prodira le plus fortement cette modification paraîtra le meilleur; mais si ce n’est pas toujours le plus énergique qui agit le mieux; il faut bien reconnaître que chaque plante a une _ manière d'agir qui explique et justifie la préférence . qu’on dorne à un petit nombre, entre tant de végétaux que nous connaissons. < 0 51. Lorsqu'on a d’abord employé les plantes, on a dû avoir l’idée que celle qui guérissait une maladie possédait une vertu propre à sa guérison; et de là sont venues les dénominations de plantes cépha- liques , dyssentériques, etc. Aujourd’hui on a aban- donné ces noms, parce qu’on a distingué deux ordres d’effets dans les plantes : 1°. ceux produits immédia- tement sur les tissus animés ; ils ont été considérés avec raison Comme essentiels, et on a reconnu en eux des modifcations physiologiques nécessaires à la guérison ; 2°. les effets secondaires, ou cette gué- rison elle-même, c’est-à-dire le retour des parties malades à l’état naturel amené par des changemens immédiatement produits, ILest résulté de cette distinc- . tion que la gnérison , bien que Pobjet important, n'a _ plus été considérée que comme subordonnée , comme effet d’une cause jusque-là trop néglisé dire des changemens organiques primitifs _on a conipris dès lors que la maladie Te — Ë Propriétés des plantes. 31 | guérie si on n’obtenait ces changemens , non-seule- . ment c’est à les produire qu’on s’est appliqué, mais _ on à repoussé toutes les classifications de plantes . basées sur les effets curatifs, pour les distinguer selon les effets immédiats qu’elles produisent. $ 52. C’est ainsi qu’on a dû réunir toutes les plantes. que nous appellerons plus tard toniques (212), parce qu’on a remarqué que toujours elles avaient pour effet immédiat de fortifier les tissus vivans ; tandis qu’on a dû repousser toute réunion de plantes _ propres à guérir une même maladie, et leur dési- gnation sous une qualification. commune , aussitôt qu'on a réfléchi que ce résultat pouvait être obtenu _ par une foule de moyens différens dans leur action, et qu’une telle réunion devait être composée, } er complète, d'objets les plusdisparates. Laguimauve; par ordinairement de son savoir en raison ssources qu'il lui trouve , c’est-à-dire du nombre dicamens qu’il prescrit, parce que chaque nou- aù remède.est pour lui un nouveau sujet d'espoir. 56. Quelles règles donc doit-on suivre dans le choix des plantes qu’il faut considérer comme médi- . PLa première est sans contredit de rejeter $ qui sont réellement inertes, ou qui ne poi immédiats sur les parties & Sion les applique à l'extérieur, elles restent. vivantes. Si ot sans action ; si on les introduit dans l'estomac , elles _sont digérées : à ces signes , il est impossible de re- connaître un médicament, e _ à les repousser comme _que les plantes ém ont bien digérées, il seulement, et non san diminuent les forces y règle pour les ad qu’elle est suse rès ce que j’a pt péide ; ‘idées Ati né: Du nombre des plantes médicinales. 35 par un usage général et des effets évidens, toutes celles dont l’action est susceptible d’être appréciée, quoique faible, et qui peuvent suppléer, par des propriétés analogues, quelques-unes des plantes reconnues ac- tives. Je sais bien qu’une pareïlle règle peut paraître assez arbitraire, puisque rien n’indiquera à quelle fai- blesse d’action, si je puis m’exprimer ainsi, il faudra descendre pour leur refuser le titre de médicament ; mais ici la raison doit servir de guide. Si l’action d’une plante est très-faible, et qu’elle puisse être faci- | lement remplacée, on ne doit pas hésiter à la rejeter; mais si sa manière d'agir, bien qu’assez peu active, ne se retrouve pas dans un grand nombre d’autres, et surtout si des praticiens dignes de foi Pont vue agir utilement, il ne faut pas l’omettre dans notre liste: Nous la conserverons dans nos descriptions, de peur que les services qu’elle a rendus s’oublient, et pour ne point perdre une ressource que nous pouvons garder. En suivant ces règles, on diminuera beaucoup le nombre des plantes médicinales, sans en perdre d’utiles, et on assurera mieux la connaïssance des bonnes en appelant sur elles toute l'attention, en en multipliant usage, et par conséquent en déterminant mieux leurs effets. 58. Toutefois je dois dire que, si j'avais suivi exactement ces règles, je n’aurais pas fait mention de beaucoup de plantes dont cependant j’xi donné la description et histoire. Il est vrai que je n’aurais pas rempli mon but, qui est de faire connaître, non toutes les plantes auxquelles on-a attribué des propriétés, ce | qui serait bien long et bien peu utile, mais toutes celles que l’on emploie encore. Il m'a paru que le temps n’était pas venu de ne décrire que cellés qui. devraient être employées ; tant que le vulgaire, et même toutes les personnes qui, dans les campagnes, exercent la médecine avec un titre quelconque ; aftri bueront des propriétés à de certaines plantes inertes. il faudra les décrire et les faire bien connaître , afin be LS Le dE one soil mieux senti et surt = 56 Du nombre des plantes médicinales. et non à d’autres. Je crois que, si l’on se contentait de n’indiquer que celles qui doivent être employées même en avertissant qu’il faut rejeter les autres, la routine ne serait pas convaincue aussi bien qu’en ap préciant chacune en particulier. D'ailleurs, puisqu’à tort où à raison, on vient toujours acheter beaucoup de plantes inertes chez les maréhands, j'ai dû en donner la description; si elle n’est d'aucun usage aux médecins auxquels l'inutilité de ces plantes est con- AR , elle servira aux marchands, qui, pour les vendre, * ont autant besoin de les connaître avec sûreté que si elles étaient bonnes. Je pourrais citer beaucoup de _ plantes qui ne se trouvent dans ce livre que parce _ qu’elles se vendent encore chez les marchands. C'est un abus sans doute ; mais peut-être est-il destiné À durer_long-temps : les préjugés ne sont pas faciles à détruire, surtout quand leur objet touche à la vie des à A viendra un temps, je l'espère, où le e, mieux instruit, ne croira plus à la toute- puissance des plantes, malgré le conseil des méde- cins , et où toutes les personnes qui se mêlent de guérir, avec ou sans autorisation légale, ne partage-. ront plus les mêmes erreurs ; alors on pourra publier un livre qui ne contiendra que les plantes réellement médicament , et dont les effets seront bien consta- tés : le nombre en sera nécessairement borné ;-mais il faudrait obliger les marchands à ne vendre quecelles- | là, et ne leur point permettre d’en avoir d’autres: leur mémoire n'étant point fixée sur un aussi grand nombre d'individus, ils les connaîtront mieux et fe- _ront moins d'erreurs en les livrant au public. Voilà _ les motifs et les règles qui m’ont dirigé dans le choix _ des plantes que j'ai décrites dans ce livre ; je crois utile de les résumer. re | Propriétés des plantes. 37 quer que beaucoup de plantes, qui ne manquent pas d’une certaine activité, y sont cependant omises par la seule raison qu’elles n’existent plus dans le com- merce, et ne se vendent plus; c’est même pour cela que je décris beaucoup moins de plantes qu’il n’en est nommé dans le nouveau codex. Go. Après avoir donné une idée générale de la botanique médicinale indigène; indiqué les moyens de connaître les plantes médicamenteuses , et parlé de leurs différences avec les autres plantes ; fait com- prendre, autant qu’il m’a été possible, ce que Pon doit appeler propriétés dans les plantes, ou ce quiles constitue médicamens , je vais entrer dans le détail . de ces propriétés , et faire connaître toutes leurs dif- . férences. ne - _ 61. On se tromperait bien, en effet, si l’on pensait que les propriétés des plantes ou leur manière d’a= gir sur les actions vitales, sont quelque chose de Constant et de fixe. Il y a bien un mode d’action | que lon retrouve en général dans la même plante, parce qu’il tient aux qualités physiques, à la com— | position chimique, ou même à des dispositions spé _ cifiques : mais ces propriétés sont variables suivant l’âge de la plante, la saison, les lieux où elle a | poussé, sa culture, les diverses parties qu’on en emploie, les préparations qu’on leur fait subir, les doses, etc. 12e sé à ut sida did Si dde da M éu d E Q A dd sd nn Des propriétés des plantes suivant leurs formes n 62. En général, les propriétés médicamenteuses des plantes peuvent être supposées d’après leurs lités physiques , et je place en première ligne qualités leurs formes naturelles. M. De Candolle a publié sur ce sujet une excel- lente monographie , dont il résulte 1°. «que les mêmes parties ou les sucs correspondans des plantes « même genre jouissent de propriétés médicales se bles; 2°, que les mêmes parties ou les si lus les plantes ont d’analogie pour la forme, plus [A similitude est grande entre leurs propriétés; en _ sorte que Pon doit supposer à une plante des pro-. priétés semblables à celles de ses congénères, quand _ælles sont connues. 3 #4 63. Cette règle est vraie en général, bien qu'on ‘puisse y opposer d’assez nombreuses exceptions: ainsi l’on peut citer les baies de bourdaine , qui ne sont _ pas purgatives comme celles du nerprun; l’'ivraie, i différente pour les propriétés des autres gra- tihées qui lui ressemblent le plus; de même pou M ciguë avec la carotte, le persil et le cerfeuil ; la _ pomme-de-terre au miliéu des solances, et plusieurs autres qu’il serait facile de rapporter ; cependant, je le répète, ces exemples ne peuvent être considérés que comme des exceptions, puisqu'il y en a un bien plus nombre qui démontrent que l’analogie de pro- uit ordinairement celle de formes. C’est ainsi. général les gentianes sont amères et toniques; | s labiées, les ombelliféres, plus ou moins excitantes; les renoncules, les ellébores , les euphorbes, âcres» caustiques , rubéfantes ; les malvacées, au contrairé émollientes, relâchantes ; les borraginées ont des pro- riétés analogues ; les pavots sont narcotiques : les cifères anti-scorbutiques ; les racines de violet ques; les: conifères , résineux, etc. , etc. H Y aurait donc au moins de la partialité à rejeter la régle; au reste, il y a plus d'avantage que d’inconyénient ropriétés connues et me genre ct de La mê Saveur des plantes. =... he sais pas pourquoi aussi on ne tenterait pas d’em- ployer, pour remplacer certaines plantes vénéneuses dont on craint la violence, celles du même genre qui, sans êtré aussi actives, pourraient agir de la même manière. Enfin, le dernier avantage que Je citerai de cette règle, c’est la facilité de s’en servir pour diriger dans la recherche des succédanées: il n’y a point ordinairement de plantes plus propres à remplacer celles qui sont rares ou exotiques que les | espèces du même genre. pe Il faudrait, pour qu’il y eût des inconyéniens à dmettre l’analogie botanique comme guide dans la détermination des propriétés médicamenteuses, ne pas croire aux exceptions dont j'ai parlé, et vouloir la suivre sans discernement, comme une règle inva= riable : alors , sans doute, il y aurait du danger, mais il ne serait que dans le mauvais emploi d'une bonne chose. : ce OT 65. On peut faire les mêmes réflexions à l'égard des autres qualités physiques des plantes : la saveu qui est le meilleur indice de leurs propriétés deur, qui trompe rarement sous ce rapport ; et mème la couleur, dont on peut aussi tirer avantage. Saveur des plantes. 66. Il n’est pas étonnant que le goût soi sens qui nous donne les connaissances les plus ju sur les propriétés des plantes, puisque ce se s'exerce qu’en agissant sur leurs parties cousti de la manière la plus immédiate, et, en quel sorte, en palpant leurs molécules les ati Ainsi non-seulement la saveur est un Connaissance pour certaines plantes, encore d’une manière presque i possèdent une propriété quelconque a déjà une forte présomption « d’une plante insipide elle est inodore. PES à - Jait goûter les plantes en les cueillant dans leur état de plus grande fraîcheur, parce qu’il suflit qu’elles soient fanées et flétries pour perdre une partie de Jeur sayeur, au moins pour quelques-unes. Il faut aussi les goûter lorsqu'elles sont sèches ; plus alors | Iles conservent de la saveur qui leur est propre étant ! xertes , plus il y a lieu de croire que la dessiccation : _en a été bien faite, et depuis moins de temps. C’est _ d’ailleurs un moyen de plus de découvrir la saveur 4 des plantes, car il en est quelques-unes qui ont plus & de saveur sèches que vertes : c’est, au reste, par excep- tion, puisque le plus ordinairement la dessiccation fait perdre une partie de la saveur aux plantes , et que lusieurs même la perdent entièrement ; les cruci- ères sont dans ce cas. es J'ai dit que l’insipidité était le plus souvent le ca- À - ractère de la nullité d’action dans les plantes; par la & xaison la saveur la plus prononcée y dénote activité la plus forte; entre ces deux extrêmes se % uve une foule de nuances assez intéressantes à À connaître : je vais indiquer les principales encommen- À fant par les saveurs faibles. x 4 67 Les pue dont la saveur est fade sont 4 susceptibles de quelques propriétés que n’ont pas celles % qui sont purement insipides , mais la différence est si 4 petite qu’on doit s'attendre à y trouver de faibles pro- | priétés ; la bourrache, la laitue, la poirée, la pulmo- & paire, le seneçon et beaucoup d’autres plantes que l’on emploie encore fréquemment, sont dans ce cas. Ïl est vrai qu’on ne peut pas dire qu’elles soient tout- ! à-fait fades, car la plupart sont douces et un peu su- : crées. C’est donc, à la rigueur , la saveur douce et sucrée qu'il faut considérer comme la première parmi celles qui dénotent des propriétés actives. La saveur douce est quelquefois fade, mais le plus ordinaire- ment elle est un peu sucrée, ou légèrement amère ; _ Ja plupart des plantes qui n’ont que ces saveurs on des propriétés qui ne sont guère mieux déterminées elles agissent en délayant, humectant, débilitant. C’est la classe Ja plus nombreuse; celle où l’on trou É Saveur des plantes. 41 > yait autrefois, et où le vulgaire trouve encore au- . jourd’hui, les moyens les plus capables de guérir par | cetie toute-puissance des simples, dans laquelle on mettait d'autant plus de confiance que , les effets sen. sibles de ces plantes ne se montrant jamais , le champ . était libre aux suppositions de propriétés occultes. . C’est parmi elles que l’on trouvait le plus grand nom- bre de ces apéritifs ou désobstruans, de ces atté- nuans qui ont tant perdu de leur réputation depuis que l’on ne met plus de confiance que dans les médi- | camens qui manifestent des effets immédiats et sen- sibles; enfin c’est parmi les plantes à saveur douce que lon fera la réforme la plus considérable quand _ on se décidera à ne conserver dans la matière médi- L cale que des moyens actifs. edit 68. La saveur mucilagineuse appartient à des plantes dont l’action est mieux déterminée; elle ca- ractérise les émolliens, elle est due au mucilage et à la gomme. Toutes les plantes dont la saveur muci- lagineuse est bien prononcée agissent comme débili= Fe tantes d’une manière plus puissante que les précé- cédentes; elles diminuent les irritations et les in ; mations d’une manière plus active. Aussi le nom me en est moins étendu. Les plus caractérisées sontlelin pour sa graine, et la guimauve pour sa racine. 69. La saveur huileuse indique des propriétés analogues. C’est surtout dans certaines amandes qu'on Ja trouve. Ce que je dirai de l’huile à l’article aman- dier pourra servir à caractériser les propriétés qui Compagnent ordinairement la saveur huileuse do c'est-à-dire, non rance. LS TA PR A 2e 8. Saveur des plantes. priété rafraichissante des plantes précédentes, un action légèrement astringente, comme on le remarqu 1 dans les fruits verts, le verjus, le coing, etc. : _: 72. Gette saveur sert de passage à l’acerbité des _ astringens qui resserrent les tissus vivans. L’acide gal lique et le tannin donnent la saveur astringente 0 _ styptique aux végétaux auxquels on la trouve. La cine de bistorte, l’écorce de chêne , fournissent type de cette saveur ; on la rémarque encore dans un. grand nombre de plantes; cle est ordinairement plus faible dans les feuilles, teles que celles d’aigremoine, _ de pervenche, Ce ui est de règle, c’est que la propriét _astringente existe toujours dans les végétaux en raiso! de cette saveur acerbe ; voiià pourquoi tant de plante comme le plantain , la sanicle, qui ont si peu d’âpreté qu’on la distingue à peine, sont si faiblement astrin- | gentes malgré leur ancienne réputation, _ 75. La saveur amèré s'allie souvent à la précé= nte dans ies mêmes plautes, et elle suppose une anière d'agir Eui n’en est pas très-éloïgnée. Les sub _Stances très-amères, comme la gentiane, la centaurée, resserrent cependant moins les tissus qu’elles ne les fortifient; élles sont éminemment toniques. | : “7h. 8i Ja saveur amère s’unit à la saveur ar0- J la suppose une certaine quantité d’huil indépendamment de la propriété toni quelp est excitante; la saveur aromatique do done toujours faire présumer la propriété stimulante excitante : comme dans l’absinthe, l'aunce , la camo- mille , le marrube, etc. PRE 75.. Une certaine âcreté n'indique guère moins d'activité pour exciter les actions vitales dans les tis= sus. C’est ce qu’on trouve dans les crucifères, et sUt- Tout dans les alliacées. L’âcreté piquante de celles-ci poisons, tels que les euphorbes, les renoncules _Odeur des Her 45 eut les introduire dans nos organes, Où seulement À es appliquer pendant un certain temps à la surface . orps, sans produire l’inflammation. 76. Il résulte de cet aperçu rapide que les sa eurs indiquent assez bien en raison de leur intensité omme saveur, et isdéperdamment de leur caractère’ particulier, la nature de leur action médicamenteuse. ‘On conçoit qu'il se trouve une foule de nuances entre les extrêmes que j'ai cités; il y a bien aussi quelques exceptions , et les principales } portèai sur des plantes vénéneuses. Dans celles-ci seulement des propriétés. très-actives se lient avec un faible ui indé- À JR Li de nauséeux, qui n’esi ni mb à sucré » ni âcre, encore moins aromatique ; C’est enfu chose de propre aux substances vénéneuses. Te ont la belladone, les ciguës, la digitaie, fa ; jusquiame, pomme épineuse et beaucoup d’autres. À la saveur auséeuse se joint quelquefois une certaine amertume, omme on le remarque dans le suc de la laitue vi= euse, du pavot; cette combinaison produit la pro arcolique proprement dite, une action t le système nerveux, en calmant ou. ritant se dose; on en a Vexemple le plus remarquable dans opium. Je dois'ajouter, pour terminer ce que je voi is dire saveurs, comme indice des propriétés > plantes, que quelques plantes Yénéneuses sont oncer; il suffit de le connaître pour ne poin trop de confiance dans l’absence de la save indiquerai plus tard d’autres caractères q settront point d’errer à cet égard. : ne souvent, au contraire, trouyent un grand plaisir à sen _ des odeurs généralement regardées comme infecte C'est ce qui m'a engagé à ne point présenter u 4 Odeur des plantes. liée autant que la saveur à la composition intime des lantes. Je vais, au reste, parcourir toutes les nuanc que j'ai indiquées dans les qualités sapides, et voir -quelles odeurs s’y allient, et quelles proprictés e résultent. Ces considérations seront plus utiles qu des recherches oïiseuses sur la nature des odeurs, une discussion “porn pour savoir si elles doivent être attribuées à un esprit recteur spécial , ou si elles ne sont que des émanations des molécules des plantes elles-mêmes, Toutefois , je remarquerai que rien n’est plus difficile que d'établir entre les odeurs des divi- | sions tant soit peu raisonnables : d’abord elles offren une foule de nuances si différentes, qu'aucune des clas- sifications présentées par Les auteurs ne peut les em- brasser toutes ; mais ce qui augmente encore plus la difficulté, c’est la différence des impressions qu’en éprouve chaque individu. Ainsi, l'odeur la plus suaye semble insupportable à beaucoup de personnes, qui nouvelle classification des odeurs : elle n’aurait rien _ de moins arbitraire que les autres, et serait bien plus _ fincomplète, puisque, pour me renfermer dans mo _ sujet, elle ne gore s’étendre au delà des plant _ 98. Je ferai observer encore, avant de faire conna tre quelles propriétes indique chaque odeur , que | plantes n’offrent pas tonjours dans leur état natu- rel l’odeur qui leur est propre; il suffira de quelqu exemples pour prouver cette assertion. Plusieurs plantes sont presque inodores tant qu’elles restent entières, et deviennent très-aromatiques lorsqu’on les écrase ; on fait l'expérience chaque jour dans les jardins que la main passée sur des plantes peu od0- rantes, s’en retire chargée d’un arôme très-fo C'est surtout avec les feuilles que l'expérience € plus sensible, parce qu’elles contiennent prancont d'huile essentielle que l’on met en évidence par le frottement, J'ai fait mention dans le courant de cet Odeur des plantes. 45 ouvrage de l’odeur de plusieurs plantes que le frois- sement entre les doigts fait seul connaître, Au con traire il en est quelques autres qui ne sont Odorantes que dans leurétat de plus grande fraîcheur ; la fleur de violette est dans ce cas ; il suffit qu’elle soit fa- née pour cesser de répandre cette odeur suave qui la caractérise. : ; > 79. À plus forte raison la dessiccation doit faire » perdre l’arôme à beaucoup d’autres; les crucifères Sont dans ce cas, mais encore plus certaines fleurs telles que le lis et plusieurs roses, En revanche On peut trouver un nombre presque aussi grand de plantes qui, loin de perdre leur odeur. en séchant, ‘en prennent une nouvelle, ou augmentent beaucoup celle qu’elles avaient déjà : on peut citer entre autres : » la racine d’iris, les fleurs de mélilot et de caille-lait. 80. Au surplus, tout ce que j'ai dit des saveurs (66) peut s'appliquer ici : il faut , pour se faire une idée exacte des odeurs des plantes , considé- rer et étudier celles-ci dans leurs divers états. Par- là , indépendamment des avantages qu’on en retirera pour juger de leurs propriétés, on connaîtra si elles sont de bonne qualité comme plantes usuelles, c’est- à-dire si elles sont bien choisies, bien conservées ou bien préparées ; enfin on sera dirigé dans la pra- - tique pour ne point conseiller certaines plantes aux personnes qui ont des répugnances spéciales pour eur odeur. C’est, au reste, un avantage que procure également la connaissance des saveurs » Pour nepoint administrer de pl: i p, sans … 81. Tout se trouve donc à peu peurs. st les odeurs. rec . Nous avons vu la nombreuse classe des plan saveur fade, douce, ne produir es effels à pe 'Ee Odeur des plantes. sont accompagnées d'aucune odeur que les propriétés sont à peu près nulles, comme dans le gremil, la prêle, la saxifrage, la vipérine, et plusieurs autres dont j'ai fait mention à regret dans cet ouvrage. 82. Les plantes mucilagineuses (68) ont une odeur propre de mucilage, plus faible peut-être que la saveur, mais encore bien sensible. Cepen- dant cette odeur n’ayant rien de volatif , étant très- faible et due seulement au mucilage contenu dans Ja plante , on doît s’attendre que les plantes mucila- gineuses entières seront à peu près inodores , comme . ônle voit dans les graines de lin, de psyllium, les |. racines ou feuilles des malvacées: mais en écrasant _ Jes végétaux, ou en mettant de toute autre manière leur mucilage à découvert, on y développe cette odeur propre qui, avec la saveur, est un indice de la pro e riété émolliente. Fun : = © 83. L’odeur des substances que j'ai dit posséder } _ Ja saveur Auiteuse (69 ) n’est pas beaucoup plus _ prononcée; cette odeur a cepeñdant un caractère bien tranché dans chacune, au moins dans l'huile qu'on en exprime, car les semences huileuses ont ordinairement peu d’odeur. Sr 84 En général les plantes ou les fruits acides | {70 ) ont peu d’odeur, où même n’en ont point du tout; il en est de même de ceux qui ont la saveur acerbe { 7: }, à l’exception du coing. © 85. Ainsi, des faits précédens il semble résulter que toutes les plantes qui agissent en diminuant lac tion vitale, les délayans ; les émolliens, les adoucis- sans, les rafraîchissans n’ont en général que très- 1 peu ou point d’odeur. 1 ‘86. L’odeur des astringens (92) est ordinaire- ment nulle aussi ; les plantes amères (73) sont le plus souvent inodores; en sorte que; si l'on n’était h dirigé que par l’odeur pour connaître les propriétés , on ne pourrait facilement distingu c sont émollientes ou rafraîchissantes des astringentes ou des toniques; c’est-à-dire qu pourrait confondre des moyens entiérement oppo Odeur des plantes. 47 dans leurs effets. Cela est si vrai qu’aussitôt que l’on . trouve une certaine odeur à une plante, on peut - penser qu'elle n’a aucune des propriétés que je viens de signaler, à moins que l’action excitante ne s’y - allie plus où moins: ainsi une plante peut bien être émélliente , rafraîchissante , astringente, ou tonique , - bien qu’elle soit odorante; mais, quelle que soit - celle de ces propriétés qu’elle possède, il s’y trouvera . toujours joint une action excitante proportionnée à la . force de l'odeur. Par exemple, le coing, qui est rafrai- chissant et astringent, en raison de son odeur, agit assez fortement sur le système nerveux ; l’absinthe , | la camomille, qui sont fortement toniques , sont en même temps excitantes en proportion de leur odeur. (74) D'où il suit que Pexcitation est la manière d’agir la plus générale des plantes odorantes. "Reste » donc à signaler les principales odeurs des plantes indi= b gènes, pour rechercher les propriétés que l’on remar- P que en général dans celles qui en sont doutes. 87. Les plantes crucifères ( 75 } ont une odeur piquante propre; plus forte dans la graine de mou- tarde et la racine de raifort que dans les autres, mais qui ne se fait bien apercevoir que lorsqu'on les écrase où que l’on rompt leur tissu intérieur. J'irai occasion plus loin de revenir sur leur manière d’agir en parlant de la propriété anti-scorbutique (224) ; je remarquerai seulemént ici que les plantes anti-scor- butiques les plus actives sont celles qui ont l'odeur crucifère plus fortement prononcée, Dans le chou, le navet, où elle est plus faible, on né trouve plus ë que des alimens; mais la même propriété, pour y … tre plus faible , n’y est pas moins réelle. sn 88. L'odeur afiacée est encore bien distincte de toutes les autres ; les plantes qui la possédent sont stimulantes à un assez haut degré pour exciter l’action vésicante sur la peau; à l'intérieur l’odeur diffasible s’en répand dans toute l'économie et indique une excitation forte et générale. nr . 89. L'odeur aromatique proprement dite ( caractérise une excitation presque aussi violente ; 48 Odeur des plar Les. est due à la présence d’une huile essentielle, et plantes qui en sont douées agissent principalement sur le système nerveux. Presque toutes les labiées et les ombellifères à odeur agréable sont dans ce cas, comme le basilic, l’hyssope , la lavande, les menthes, Er le romarin , les sauges, les thyms, et es semences d’angélique , d’anis, de cumin, de co- riandre , de fenouil, ec. 90. Il est aussi quelques plantes aromatiques à _ odeur désagréable qui sont plus ou moins excitantes, _ telles que le marrube, la camomille ; mais le plus grand nombre paraît agir sur la matrice: l’absinthe, la ba: lotte, la matricaire, la sabine , le souci, la tanaisie sont dans ce cas. Enfn la pivoine, le chanvre, et sur tout la valériane dont l’odeur est si désagréable, paraïs- sent avoir une action pénible sur le système nerveux. g1. C’est aussi sur le système nerveux , et le cer veau surtout, que Îles plantes dont l'odeur est nar- co portent leur impression ( 76 ). Le pavot la Jaitue vireuse peuvent servir d’exemples; mai - comme leur odeur est beaucoup moins vireuse 0! _ Stupéfiante que celle de belladone, des ciguës ; jusquiames, des solanées, des tabacs et de quelques autres, ils n’offrent point un action aussi forte. Au reste on doit se défier de toutes les plantes dont l’odeut _à quelque chose de vireux, ou d’approchant celle de plantes que je viens de nommer. Ce n’est pas qu n’y en ait beaucoup qui ue soient des poisons violens et qui ne laissent échapper aucune odeur, telles que | cyclame d'Europe , les euphorbes, le garou , les lau- réoles, les renoneules, etc.; mais en général les plantes | vénéneuses ont une odeur vireuse. 92. Je terminerai par une remarque générale sur les odeurs. C’est que j'ai considéré comme principales cellesque j'aicitées, seulement parce qu’elles se trouvent réunir ensemble plusieurs plantes sans beaucoup de différence dans la nuance, maïs non dans l’intenti de les présenter toutes : il en est un bien plus gran nombre dont je n’ai pu faire mention parce que sou- vent je n’aurais eu qu’un exemple à citer pour Cha am Couteurs des plantes. 49 que odeur, et qu’il aurait fallu, dans ce cas, déter- finer autant de propriétés que de plantes odorantes, si jeusse voulu chercher les propriétés de chaque deur. C’est ainsi que pour l'odeur citronnée , celle de eurs d'orange , de roses , d'œillet, de safran et beau- coup d’autres , je n'aurais pu citer que des exemples isolés, qui conséquemment n'auraient rien caractérisé. à Couleurs des plantes. 95. Il y a beaucoup moins encore 4 se fier aux couleurs des plantes pour mettre sur la voie de leurs propriétés; cependant, puisque ce moyen peut fou nir quelques règles, il ne faut pas le négliger. Je même remarquer, à l’égard des couleurs en gé que celles qui sont fixes, et passent peu à la déss tion, indiquent dans les plantes des propriétés a$s énergiques; tandis qu’au contraire les couleurs ‘t solides appartiennent ordinairement à des plantes dont a propriétés sont faibles, no e. 94. On peut aussi faire la remarque que la coule: blanche semble le caractère des plantes pe en gégéral, cette couleur est plus commune es plantes, ou les parties de plantes, que j'ai sign: es plus haut (66. 81. ), comme manquant de veur et d’odeur. Elle paraît résulter d’une abon dance”de suc aqueux qui remplace les princi] u les émousse, les couvre et les prive de leur éne gie : tout le monde sait que les plantes qui de anches par l’étiolement perdent une grande leurs propriétés avec leur couleur. Toutes ou semences mucilagineuses, émollientes , s0t hes, au moins dans leur intérieur; E giques que celles à fcurs j jaunes ou autres. Mai d'est qu'une exception. _ 95. La couleur verte est si Lébéralinent répan- ce M dans les végétaux qu’elle peut difficilement servir _ à caractériser une propriété. Cependant M. Virey la : donne comme l'indice de l’acerbité , de la verdeur dans le goût, et il cite en exemple Îles fruits verts verjus , le nerprun, etc. , et les herbes potagèr u autres dont les parties qui ne s’étiolent pas restent vertes et conservent une saveur austère et des pro- és plus marquées. _ 96. La couleur rouge est un indice be coup plus sûe de la présence d’un acide; et sot + rapport lembarras serait plus grand à trouv des exceptions que des exemples. Ainsi tous les fruits rouges sont acides ; étant encore verts ils étaient acerbes, à mesure qu’ils rougissent ils deviennent acides, et dans plusieurs, quand la couleur rouge cesse —. vive, et qu'ils deviennent noirs, l'acidité dintis _ nue. F1 semble donc, comme le remarque enco “M. Virey, auquel j’emprunte ici beaucoup d’exempl que la couleur rouge éstle résultat de l’action d’un acide: Ainsi Les fleurs bleues de bourrache, de buglose , Ronaire ; de polygala, de scabieuse, ont pl “quand elles ont passé à la couleur rouge: ême des feuilles de l’épine-vinette , de la vigne , quand re Je n’ai pas besoin de rép ai ait (go) de la propriété des végét acides : ils sont rafraîchissans, désaltérans ; c’est l’at: tion que lon doit attendre en général ‘des plantes : ou parties de punes, qui ont une cobleur rou, vive. _astringente : ainsi les pétales de : sont déjà plus d’un rouge vif de ines de fraisier, de quir tille, qui sont plus où moins astringen Fo passe au rouge-brun on trouve h} sde mr det £Chée sous la couleur bleue, et surtout #/e& re Les fleurs bleues xes, telles que celles d'avonit, de Clématite, de lobélie, de mandragore, de pulsatille leur change ou passe facilement , telles que les b raginées, le bleuet, la chicorée, les m post, les violettes, n’offrent aucune ? | Couleurs des plantes. ee 52. : tringente et tonique réunies, comme on en a des exemples dans la racine de bistorte, et les écorces _ dites fébrifuges. -9$ La couleur jaune indique des plantes dont l’action approche de celle de ces dernières; c’est la coulenr de presque tous les amers, qui, comme je lai déja dit (735 )}, sont toniques. Entre beaucoup d'exemples je citerai seulement les fleurs d'aunée, d’arnica, de genêt, de mnatricaire , de pissenlit, de tanaisie, l’écorce d’orange, les racines de gentiane, de rhapontic et de rhubarbe, et je pour- rais ajouter beaucoup de sucs jaunes comme ceux de chélidoine, de fenouil aquatique, de plusieurs _renoncules ; mais lPamertume de ces sues est une véritable âcreté caustique qui caractérise « 99. La propriété délétère est plus soi sont vénéneuses , mais les flenrs bleues dont la cou étère , en sorte que la couleur bleue des fleur NN .- Composition chim couleur brunâtre u noire des fleurs , on est sûr d'a voir de véritables poisons : on peut ‘donner en preuve Taristoloche, la belladone, le cabaret, la cynoglosse, les ellebores , les ; jusquiames , Ja ivändrügbre , la mo- relle noîre , le raisin de renard, les tabacs , etc, ete. pit suffit même que quelques buhes noires se trou ven _ sur une partie quelconque de la plante, pour que l'on _doives’endtfer, Ainsi l’aconit, l'arum, la ciguë, et enfin a les espèces tachetées parmi Les orchis; les persicaires les renoncules sont dans ce cas ; toutes sont dei ons Âcres où stupéfians. Enfin tous les fruits noi quelques principes malfaisans , s’ ls ne sont pa | tout-à-fait dangereux. 101. Tels sont les principaux traits pris dans les q Jités physiques des plantes, que j'ai cru devoir choi sir pour faire présumer d’avance leurs propriétés ee si la composition chimique en fournira autant Composition chimique des ntstess peut être déterminée par deux sortes d’ar la première séparant les matériaux immédiats sans les altérer, de manière 4 les obtenir à Pétat 0 ils se trouvent dans la plante entière : c’est ai qu’on se procure la gomme, la fécule, l'huile , Pa es le tannin , etc. , par une analyse que Fourcro avec raison nécanique ; l’autre atteint | ition plus intime ; et donne les élémens con stitutifs les plus généraux ; celle-ci est peu utile à _ ‘médecine, 102. En effet, que l'on prenne la plante la pl petite, ou une partie quelconque de l'arbre le pl élevé, on en obtiendra toujours, par la décom _sition complète, de l'oxigène, de l’hydrogène et ” carbone : là proportion relative de chacun de @ produits différera seulement suivant l'espèce plantes ou de produits analysés ; de plüs , dans que -unes , On irouvera un quatrième produit pres: oujours en F ete proportion, c'e a20te; ques sels, Cette manière de décomposer les végé . peut êtee, es au chimiste qui veut LÀ Composition chimique des plantes. 53 qu'à son moyen il arrive à la démonstration des faits suivans : quand la proportion relative de l’oxigène et de l'hydrogène est la même que dans l'eau, on a du sucre, de la gomme, de Ja féculepu une autre substance analogue ; quand c’est le carbone qui surabonde, on a le tannia, la fibre ligneuse , ete. ; si l'hydrogène est en plus grande quantité, la substance végétale est inflammable ou huileuse, résineuse, alcoolique ou éthérée ; mais si c’est l’oxigène, au contraire dont la proportion soit plus grande, on a des acides ; enfin ‘la présence de l'azote indique l'existence du gluten , du ferment ou principe de la fermentation. L’impor- lance de ees analyses n’est pas contestable, puis- qu'elles constituent la chimie végétale ; mais il n’en est point de même de leur utilité pour déterminer les propriétés des plantes. C’est parce qu’une substance est gommeuse, huileuse ou acide, par- exemple, qu’on lui suppose telle ou telle propriété, plutôt que par la considération des proportions relatives des principes de la gomme , de l'huile ou de l'acide, Voi- ; Jà pourquoi les nombreuses analyses de plantes faites ® Si péniblement par les premiers chimistes , pour > déterminer la quantité de phlegme, d'esprit acide, d'huile empyreumatique , de terre, etc., ayant toujours eu pour résultat de montrer la même com- Position dans les plantes de propriétés les plus diffé- rentes, de même, au surplus , que dans les alimens et les poisons : voilà pourquoi, dis-je, ces analyses n’ont été d’aneune utilité pour la détermination des pro= : Fe des plantes. Or il en serait de même des ana- JSes beaucoup mieux raisonnées que nous savons | faire aujourd’hui pour déterminer les véritables él lens des végétaux. C’est ainsi que dans | acine d’arum et de bryone, qui sont des poisons violens , On trouve des proportions peu différentes d'oxigène s: de carbone et d'hydrogène , que dans la farine de blé , on d'orge. Ce n’est donc point )mposi _ des substances végétales qu | Propriétés. ee | 105. Ces propriét dans les parties constituantes des plantes , à l'état où elles se trouvent, comme résultat de la végétation; que dans leur composition intime ; en sorte que l’a- _ nalyse qui détermine: l'existence et les proportions = de ces parties constituantes des plantes, appelées _ matériaux immédiats , détermine en même temps; __ jusqu'à un certain point, comme je le dirai bientôts et leurs propriétés et la mesure de leur action; maiss _ quelque utile que nous paraisse cette analyse mécar _mique, il serait déplacé ici d’enirer dans le détail des manipulations en quoi elle consiste pour obtenir purs les différens matériaux immédiats des plantes, ou dé- montrer leur présence. Je renvoie, à cet égard, aux ouvrages rêcens sur la chimie. Au surplus, pour suivre une marche uniforme, en recherchant les pro- priétés des plantes résultantes de leur compositions je commencerai par les matériaux qui donnent les plus faibles, comme j'ai parlé d’abord des qualités physiques qui indiquent une moind - 104 Sous ce rapport la farine ôu la Æcule présente la première ; de tous les matériaux végétat = Sln’en est pas de plus utile comme aliment ; il est pas en même temps dont l’action médicament soit plus faible. Ce que j'ai dit précédemment ( _des plantes sans saveur et sans odeur est applical Ja fécule ; on peut laconsidérer comme la partie la pl _ inerte de celles qui entrent dans la composition des plan: 1es. Cependant tous les jours les farines ou les sub stances féculentes sont employées principalement ‘ l'extérieur, Mais elles n’agissent alors qu’en relächant par l'humidité qu’on y ajoute et qu’elles conservent cilement. I] faut aussi remarquer que lorsqu'on la sou 4 à l’action de l’eau chaude ; on la dissout en graf partie, et on lui donne les propriétés des mucil: neux. Sous ce rapport le sucre pourrait être con ré comme une substance plus inerte encore que fécule, parce qu'il ne jouit pas de propriétés sen blement plus énergiques , et qu’il n’est susceptil prendre aucune nouvelle action sans changer de naît | . ples, Composition chimique des plantes. 55 105. Le mucilage et la gomme jouissent de pro- priétés émollientes bien plus prononcées. On peut déjà voir en eux de véritables médicamens, car ils n’agissent pas seulement en rélâchant, et par Phumi= dité qu’on y joint loujours , ils diminuent aussi l’irrita= tion, la tension inflammatoire et la douleur qui en résultent, mieux que toutes les autres substances végé- : tales. Et comme les maladies produites par cet état morbide sont, de toutes celles qui affligent l'espèce humaine , les plus communes, on ne saurait trop ad- mirer la prévoyance de la nature qui a tellement mul- tiplié les plantes où se trouve le mucilage , que l'on peut dire qu’il existe presque dans toutes. En effet, quelque ligneux et durs que paraissent les végétaux, si l’on veut chercher dans les pousses nouvelles ct tendres du printemps, on le rencontrera toujours en abondance , et si l’on remonte à la naissance de tontes les plantes, on les verra composées presque unique- ment de ce principe. Cepéñüañt oh hé ie prend pour s’en serYir en médecine, que dans celles qui le con- tiennent pendant toute leur durée : les graines de lin, de” psyllium, les pepins de coings semblent en êtrt" € 25 formées ; il en est de même de la racine de guiche I cet de presque toutes les parties des amal- yacés. Mais après ces plantes on en trouve up grand nombre d’autres qui en contiennent une partie assez notable encore pour fournir de très-bons émolliens. … On peut donc établir en règle que la propriété émol- liente dans les plantes est proportionnée à la quantité de mucilage qu'elles contiennent. Toutefois il estune autre condition encere plus importanie : e’est sa pu relé, En effet , il est beaucoup de plantes qui peuyen fournir une grande abondance de ce principe sa émollientes; il suffit qu’il s’y joigne en‘quantité. table le principe amer, ou tout autre plus excitant. ( combinaisons peuvent être quelquefois utiles; ma quand on ne veut employer que l’action du mi il faut s’en tenir aux plantes que Lée Tout ce que je dis du n 56 Composition chimique des plantes. _ l'huile douce comme celle d’amandes , de noix, ete _ Les graines qui la contiennent sont émollientes , relà chantes; mais comme c’est presque toujours l’huilé isolée que l'on emploie en médecine, des considéra tions relatives aux RpRtRes que ces graines doivent à la présence de l'huile seraient surabondes ; elles ne _ trouveraient que difficilement leur application dans la pratique. 4 _ 106. Je pourrais également ne faire qu’indiquer les _ propriétés des plantes ou des fruits qui contiennent 1e | ‘principe acide, en renvoyant à ce que j'ai dit plus! haut (79) sur la saveur acide. Je ferai cependant * une remarque importante sur les acides végétaux. , C’est que, comme médicament, on les emploie rare= ment purs : à cet état ils sont astringens , resserranss et ce n’est pas l'effet que l’on veut en obtenir ordinai- aent. Le principe acide est donc sous ce rapport mé sous beaucoup d’autres, au reste; en opposi tion avec l'huile. Je viens de dire que lon avait pl souvent recours à l'huile elle-même qu'aux végitaux -qui la recèlent pour obtenir les effets qu’elle produit Au contraire les substances qui contiennent Eee ont plus souvent utiles que les acides qui er. if nènt êlre séparés. On emploie les plantes acides, comme l'alléluia, loseille ; es fruits acides comme l’épine vineite, la groseille, ou même on les étend dans l'eau. C’est ainsi seulement que ces végétaux jouissent des propriétés rafraîchissante, tempeérante, anti-in- flammatoire. se 107. Jusque-là tous les matériaux immédiats des végétaux dont j'ai parlé ne sont susceptibles que de diminuer l’action vitale ; les plantes qui les contien- nent et les fournissent leur doivent leur propriété atonique. Cependant, les acides semblent déjà sortir ette classe, puisqu'ils sont susceptibles , à un cer- egré de pureté, de produire l’astriction. Ils me duisent donc naturellement à parler du principe | astringent. Toutefois, pour suivre la règle que je me _ snis prescrite de placer les principes des plantes dans . ordre de la plus grande action médicamenteuse; J® Composition chinvique des plantes. 57. _ dois au moins faire mention de celui quel’on connais- _ sait naguère sous le nom d’extractif, et que les € _mistes ont rejeté du nombre des matériaux immédia! des végélaux, comme n'étant pas un corps simple. Je _ crois devoir l’appeler principe tonique, parce qu'il me paraît produire l’action médicamenteuse dans les _ plantes qui augmentent le ton ou la tonicité des tissus _Yivans, sans produire d’astriction ou d’excitation : il forme la plus grande partie des extraits végétaux, des | plantes amères, et dans les astringentes il est joint au | tannin et à l'acide gallique.…. © 108. Ces deux dernières substances donnent la . propriété astringente à toutes les plantes qui les c tiennent , C'est-à-dire qu’elles resserrent * Miyans en produisant par leur contact une contr . de fibres qui devient permanente : ils paraiss agir de même sur les tissus morts, ainsi que par t Combinaison avec la gélatine dans le tannage des Peaux; ils forment la plus grande partie des écorces, et de certaines racines comme celles de bistorte , de _ tormentille, etc. C’est à ces deux corps qu'elles do vent le resserrement , l’astriction produits dans A à bouche lorsqu'on les mâche (52). Introduites dans L slomac, ces effets peuvent aller jusqu’à produire de là douleur quand on emploie les substances où le lannin et l'acide gallique sont très-abondans : aussi ne les emploie-t-on presque jamais purs, surtout le _ dernier. RE .,.109- Il n’en est pas de même des matériaux im È diats qui, dans les plantes , produisent l’exci On les isole souvent, et on les fait agir seuls : | fais cependant mention que pour indiquer les qi résultent de leur action dans les vêgé | existént, : - & REA 56 Composition chimique des plantes. _ plus leur saveur est piquante (74 et 89), et plus Jeur action excilante est prononcée. Beaucoup d __ plantes amères , qui sont toniques , contiennent d _ FPhuile essentielle, et sont par-là en même temps exc _ fantes : j'ai déjà cité pour exemple la camomille. 3 110. Le camphre est un produit de la végétation très-répandü dans les plantes qui produisent l’exc tion. Ce n’est cependant pas dans ces plantes le pri cipe le plus actif, d’abord parce qu'il est presqu urs en beancoup plus petite proportion que l’huil essentielle, et ensuite parce qu’il n’est pas encore bie démontré que le caractère de son action soit l’excita: tion. Quoi qu'il en soit, j'ai dû en faire mention toutes les plantes où il existe étant excitantes , sa Ah sence semble annoncer cette propriété. à résine est une substance végétale que l’o ussi comme simple : elle dé coule de certai la manitre des gommes, ou on l’en extra se ; elle est dissoluble dans l'alcool ther ; elle reste seulement suspendue dans l’eau liquides aqueux : on la considère comme une hui essentielle privée d'une partie de son hydrogène , _concrétée par l’oxigénation. 11 n’est pas surprenant d'après cela, qu "elle agisse en excitant comme lhuile les végétaux qui la contiennent sont classés 4 element parmi les stimulans ; mais je dois faire _ l'observation que la résine se trouve beaucoup moins ! rspandue dans les plantes indigènes que l'huile essen- ! tielle. On la rencontre plus particukèrement dans cer- tains arbres; et ceux où on la-trouve, dans notre climat, sont en petit nombre : ce sont les conifères et les térébenthacées. Elle nous intéresse beaucoup moins que les autres produits di végétation qui se trouvent dans les plantes indigènes. t faire les mêmes réflexions à l'égard de la ie et du baume | d'ailleurs ne Composition chimique des plantes. 59 est composé d’acide benzoïque , qui en forme le ca- “ractère, de résine et d’huile essentielle. 113. Mais il ne faut pas croire que les résines o les gommes-résines produisent l'excitation d’une ma nière aussi uniforme que le mucilage, par exemple, agit comme émollient : au contraire, les végétaux résineux et balsamiques ont. presque tous un mode . d'action particulière ; ce qui vient sans doute de ce que les matériaux immédiats dont je viens de parler ne sont pas des substances aussi simples que le muci=. lage. C’est ainsi qu’on trouve parmi eux des excitans _ simples ou généraux, qui agisseni sur toutes les par- _ties où on les applique ; d’autres, spécianx, tels que - les anti-spasmodiques, qui ne portent leur action que : _ sur le système nerveux; les purgatifs, qui nest » lent que les intestins, etc. , etc. < TS 113. Il est au reste beaucoup d’autres maté | immédiats des végétaux qui n’y indiquent pas d’une | manière plus certaine des propriétés déterminées, J | ne parlerai pas de l’afcoot, parce qu’il n’existe pa _ dans les végétaux de manière à doun que _ uns ses propriétés, ni du gluten qui! _ doué de propriétés médi-amentéuses ; mais dans presque toutes les plantes, qui jouissent de | priélès énergiques, une substance particulière à k . quelle leurs propriétés sont dues. Dans l’une c’est un matière cristallisable ; duns l’autre elle est amilacée colorante, souvent elle est résineuse ; les ch donnent à celte matière le nom de la plante que la plante doit ses. propriétés à ar rancs par: ticuliére qu’elle contient ; autant vaudrait la faculté dormitive de l'opium. | 114. On a aussi beaucoup trop compté sur 1 résence | de certaines substances médicamenteuses ns les plantes, pour leur attribuer les propriétés de substances. Par exemple, des parcelles de nitre daws la pariétaire, ou la bourrache ; n’en font pas de urétiques puissans; de même que l’action du soufre bien faible dans la racine de patience pour com- les maladies de la peau. 115, Je crois donc pouvoir conclure des faits qui résédent, que si la chimie est d’une utilité incontes- table à la médecine, sous beaucoup de rapports, pour détermination des. propriétés des plantes on n’en peut « obtenir qu’un médiocre avantag®. En voulant ju - F'action des plantes par celles des matériaux mposent, on est obligé de se tenir dans des és dont la science retire peu de profit pour fa des maladies : on pourrait même en lirer. inductions dangereuses. Ainsi j'ai dit (104) qu les substances fécolentes. et mucilagineuses sont dou- et émollientes ; cependant la racine d’arum et de yone qui semblent toutes Cahipasens de fécule et d “e, renferment un principe Âcre et vénéneu oyens de la chimie y font difficilement dé | couvrir. J'ai dit encore ( 107.) que l’extractif était e général tonique ; je dois ajouter ici que dans la ciguë, dont les effets sont si funestes ; cet extractif diffère peu de celui d’une plante qui ne serait qu'amère. J . ne cite que ces deux exemples ; mais il est beaucoup d’autres plantes dont la manière d'agir est peu en rap. ort avec l’action ordinaire du principe immédiat qui domine. Je ne prétends poi utefois induire de que l'analyse doive être rejetée de l'étude des plan- cinales ; les règles que j'ai indiquées seron s utiles en ne leur donnant que le degré d’im- p' qu’elles méritent ; toutefois cette utilité m Frsi si bornée, le nombre des plantes dont l'analyse est _ faite est sipetit, et Le y ba Ms au coB+ Propriétés spécifiques des plantes. 61 _ traire, de très-énergiques sdont on connaît mal la composition , que je n’ai pas cru devoir faire entrer, dans le plan de chacun de mes articles, des considéra- tions sur leur analyse. Dans l’état actuel de la science, à cel égard, cette partie eût été tropssouvent incom= plète ou nulle ; c’est pourquoi j’ai cru devoir l’omettre entièrement. Plus tard, si je suis appelé à refaire ce “livre, et que la critique ou mes propres réflexions me portent à remplir cette lacune, je le ferai avec plus de succès, parce que la chimie sera plus avancée et m'offrira un plus grand nombre d’analyses à citer. _ Propriétés spécifiques des plantes. 116. Après avoir cherché à déterminer jusqu’à quel point on peut compter sur les qualités et surla composition des plantes, pour trouver leurs propriétés. médicinales, je crois devoir revenir sur les propriétés … spécifiques pour chercher à compléter ce que j'en ai : _ déjà dit (50, 53 et 54), et confirmer l’idée que j'ai cherché à en donner. Or, j'entends par propriêté . spécifique celle d’une plante dont les'effets ne sont en rapport avec ses propriétés physiques et chimiqu ou l’action propre dont l'observation montre quelques unes Capables. Il y a loin de là, sans doute, à ce que les anciens entendaient par propriétés spécifiques des plantes ; à cette toute-puissance que les charlatans les empiriques attribuent encore à chacune. Ce n’e pas une faculté occulte et agissant sur les une manière mystérieuse, d’où le vulgaire que le meilleur médecin est celui dont la: est plus heureuse pour luï rappeler, en mêr que le nom d’une maladie, celui de la guérit; ce sont deseffets résultant d’u plus ou moins conrft, commun à plus Mais agissant dans chacune à un degr: Mesure qui se trouve plus en ra] _de l'affection que lon veut com Stances qui lui sont propres. C’est 62 Substitution des plantes les unes aux autres. _ rience ÿ rainènera quand on se sera aperçu combien _ de ressources le médecin perden négligeant l'étude , dans la pratique, de l’action spéciale des plantes que _ la théorie réunit sons le rapport de propriétés com- : _ munes. On newgesse de dire que la classification des __ maladies en familles, en genres, et même en espèces est purement arbitraire, qu’il n’y a que des individus … morbides. Or, par-là, on entend que les états maladifs, en apparence les mêmes parce qu’ils attaquent un _ même organe, dans cet organe un même tissu, et que _le désordre d’action est analogue , sont en réalité bien différens par l’âge du.sujet, le sexe , le tempérament, Ja disposition particulière de l'organe malade, le de- gré de la lésion, la cause qui l’a produite , l’état phy=. _ siologique qui l'accompagne, et une foule d’autres cir- _ Constances"qui font de chaque affection commune une _ maladie propre, Cependant, si l’on admet tant de uances dans les maladies et qu’elles soient guéries par des plantes de propriétés en apparence Sembiables, n’est-on pas conduit à admettre, dans. Célles-là même, des différences d'action ? Ce sont ces différences que le praticien instruit sait mettre à profi . lorsqu'ilessaie successivement dans une maladie chro- _ Mique toutes les plantes dont les effets immédiats sont … Tebe.est, selon nous, la seule manière raisonnable de concevoir les propriétés spécifiques des plantes, i faut bien y. avoir égard lorsqu'on conseille de les sub- - situer Les unes aux autres; ceci me conduit naturel- lement à parler des succédanées. #4 Substitution des plantes les unes aux autres. . 137. Ainsi une maladie se pfésente à traiter, et _ Pindication est d'obtenir des effets qui peuvent être _ susçités également par six plantes bien connues. Jus= que-là on a suivi la théorie ; mais il faut alors consul- _ ter l'observation, et choisir d’abord celle que l'expé rience a démontrée la plus utile. À son défaut, ou _ les résultats de son emploi ne sont fas avantageux, Substitution des plantes les unes aux autres. 63 faut avoir recours à une autre, et ce sera de préfé- rence celle dont les effets sont le plus analogues à la première : il en sera de même des autres; et c’est ainsi que les succédanées doivent être employées. IL faut toujours remplacer une plante par uue autre plante dont les propriétés Pen rapprochent davantage. Telle est la règle de leur emploi. C’est celle que j'ai suivie en indiquant, à la fin de chacun des articles ;, une ou plusieurs succédanées. On concoit, d’après ce que j'ai dit sur les propriétés spécifiques, que lon peut rarement suppléer entière- ment une plante par une autre, et on ne doit voir dans les succédanées que des équivalens; aussi on ne saurait mettre trop d'importance aux substitutions de plantes. On les fait en général fort légèrement; les médecins les tolèrent trop souvent, et les marchands en font un abus dangereux. Il est très-commun de voir _ les herboristes qui manquent d’une plante, en donner _ une autre pour la remplacer ; de même les pharma- cieus substituent avec trop de facilité la préparation d’une plante à celle d’une autre ; il en résulte des effets inattendus, souvent dangereux, et tôüjours une e _ rience trompeuse, source de bien dés assertions erro- | nées de la part des médecins sur les effets des médica- _ mens.Quand de telles substitutions sontle fruitdel'igno- _ rance, il faut déplorer le malheur de ceux qui en peuvent _ souffrir; mais lorsqu’elles résultent de cette combina . Son mercantile, qui suggère de ne jamais refuser mens seront inutiles , il est plus philanthropique chercher à régler Pabus pour qu’il produise moins de mal, que de s’en tenir à des défenses qui ne Pempê cheraient pas de se reproduire. C’est le principal m tif qui m'a engagé à indiquer à chaque plante cell qui peuvent là remplacer avec le moins d’inconvéniens. ‘Il était , à l'égard des substitutions, un autre ordre d “considérations plus important peut-être , et qui trou verait naturellement ici sa place; je veux parler du remplacement des plantes exotiques par les indigènes Mais il m’a semblé qu'ayant évité soigneusement de traiter sous aucun rapport des premières, je ne devai pas discuter dans quels cas les secondes pouvaient leu servir de succédanées. Je reviens aux propriétés d plantes. a ru 118. Jusque-là j'ai cherché les signes de recon aissance des propriétés des plantes ; je vais indiqi sucéinctement les circonstances qui rendent ces pr étés variables. ; A. 2 Causes des différences de propriétés dans les plantes. Différences de propriétés dans tes plantes. 65 un tronc si robuste. Il faut cependant remarquer que pour les plantes dont le mucilage forme le principe actif, on ne doit pas les employer avant l’âge où ce principe est bien développé : ainsi laracine deguimauve trop jeune est moins émolliente que celle qui a déjà une certaine force; et cet exemple ne dérange - pas la règle établie plus haut; car jai ajouté que la - plus grande activité d’une plante <’y remarque pen- » dant la plus grande force de végétation. Le pissenlit . qui sort de terre est jaune, tendre, on en fait des salades; si on le cueille quand il a grandi, il est vert, . coriace, amer , il a toutes les propriétés dont ilest susceptible; c’est alors un médicament et ce n’est qu'à cet état qu’on doit l’employer comme tel. L centaurée et la gentiane même, dans leur extrêm jeunesse ne contiennent point encore cet extracti amer , el nous avons dit précédemment que leur propriétémonique était due. Les écorces, les racines naissantes , qui seront un jour astringentes, ne con= tiennent point encore de tannin et d'acide gallique. L'huile essentiellemème manqueaux premières feuilles des plantes ombellifères , et conséquemmen attendre qu’elles aient acquis une cerlaine force , Du trouver en elles la propriété stimulante, au moins un degré un peu marqué. re Mais si les propriétés des plantes sont d'autant plus faibles qu’on les emploie plus près de leur naissa il ne faut pas en conclure que ces propriétés nent d'autant plus d'activité qu’elles approcher ns du terme de leur existence ; aussitô ace . pour le premier cas. Les plantes vénéneuses, par | exemple, conservent beaucoup plus de leur action, | quand elles ont acquis le dernier terme de leur exis- ence, qu’elles n’en avaient dans leur premier âge. 1] faut donc avoir égard à l’âge des plantes dans le * choix qu’on est apprlé à en faire relativement à leurs | _ propriétés médicinales. F1 faudra préférer une plante 4 sèche, qui a été cueillie à l'époque convenable (24), 4 plutôt que de mettre de l'importance à lPemployer @ fraîche quand , dans la primeur, elle est encore ! )p jeune pour avoir assez d'activité, ou quand, # Ja fin de la saison, elle en a perdu une grande | _ partie, On trouve l’un et l’autre cas dans-les marchés | de plantes usuelles. Les marchands se pressent d'ÿ apporter les plantes aussitôt qu’elles sortent de. terre parce que les premières de chaque espèce qui y pa- raissent sont vendues plus cher; or, sous ce rapport, 4 croire que les propriélés y sont ên raiso la valeur vénale. Au contraire à l’automni dans cés mêmes marchés beancoup antes montées suivant l'expression vulgaire ; au lie de ces tiges et de ces feuilles dont la force et la gros - seur tenaient, pendant la vigueur des plantes, à l’a- . bondance des sucs actifs, çe ne sont plus que de longs _filamens secs, conservant à peine quelques feuilles; : _ épuisées comme eux par le travail de la floraison, % _ où mème de la fructification. + Bien entendu que je ne parle ici que des plantes | annuelles et de celles dont la racine bisannuelle ou vivace, perd ses tiges et ses feuilles à la fin de la _119. C’est donc principalement sous le rapport _de l’âge des rhuthe nues ltiaene cn __ considérées comme influant sûr leurs propriétés ; _ parce que l’année forme la vie entière du plus _ &rand nombre des plantes médicinales, ou au moin leurs tiges quand les racines ne sont point an- nuelles. En général les propriétés des tiges et des feuilles sont moins prononcées au printemps elles sont + dans eur plus grande force pendant léié ; l'au- _ Différences de propriétés dans Les plantes. 67 . | tomne les fait décroître , et celles qui restent vertes l'hiver n’ont pas la même énergie pendant cette saison. Les racines annuelles ont plus de propriétés à lPautomne; les autres pendant l'hiver et au prin= | temps ; la colchique est surtout dans ce dernier case Les éeorces sont aussi plus actives au printemps et à lPautomne. Quant aux fleurs et aux graines, elles ne peuvent être l’objet d'aucune observation sous e rapport de la saison, puisque les unes jouissent de toutes leurs propriétés au moment où elles s’ou= vrent, et que lés autres après leur maturité sont destinées à les conserver long-temps. |. 120. La nature du sot, la disposition des lieux n’influent pas moins sur les plantes pour faire varier leurs propriétés. J'ai déjà fait remarquer à. gard les effets de la cglture ( 24 et suiv. }, et fai montré que les plantes sauvages, surtout celles qui ont doutes de propriétés actives, ont beaucoup plus d'énergie lorsqu'elles croissent naturellement dans | sol qui leur est propre, que sous l'influence ulture qui ne leur procure qu’une vigueui u milieu de laquelle les propriétés se perden ême parmi les plantes qui croissent spontanément la nature du sol produit des différences remarquab dans leurs propriétés. Malheureusement la science est encore très-peu avancée sous ce rapport; seule= ent on sait, d’après les observations de M. Théodore € Saussure , que dans les terrains granitiques alcaires , les plantes offrent des différences nota dans leur composition chimique et leurs propriétés nutritives , et on ne possède d’ailleurs que quek faits généraux sur l'influence du sol et de l’e n; ainsi je dois reproduire ici, pour la présenter Sous un autre point de vue, l'observation déjà faite 25) des labiées et des ombellifères, qui, erc ur les lieux élevés, dans des terrains secs, arides , iétés plus que mêmes pl 68 Différences de propriétés dans tes plantes. dans la sécheresse des premières et leurs plus petites dimensions ; dont il résulterait que la même quan- tité de principes actifs ne produit plus d’odeur, de _Saveuret de propriétés, que parce qu'ils sont plus con: centrés dans un petit volume, et plus à découvert Mais, sans nier cette explication, je pense qu’on doi reconnaître qu'il y existe réellement une quanti absolue plus grande d’huile essentielle, que développ l'influence combinée de la chaleur et de la lumière solaire. - L'exposition sur les lieux élevés est donc aussi une circonstance qui influe sur les propriétés des plantes et dont il résulte le plus souvent des qualités plu extitantes. On cite cependant parmi les exceptior à cette règle*une ombellifére, la berce , dont l’activit est beaucoup plus grande, et qui même devi vénéneuse, quand elle croît dans les lieux humides t bas. On observe aussi que beaucoup de plant a inème famille naturelle, qui viennent spont t dans les lieux bas, marécageux ou aquatiques out vénéneuses; telles sont la petite ciguë, le fe ouil aquatique ; ou Ja persicaire âcre, les renoncule et plusieurs autres. On doit faire la même remarque. "égard des crucifères; ils ont plus d’âcreté qua cru le pied dans l’eau. Ce n’est donc poi manière absolue que les terrains secs et ieux élevés, d’une part, les lieux humides, aqu tiques et ombragés, de l’autre, produisent d différences dans les propriétés, ou le degré d’activit des plantes; mais il n’en faut pas moins regarder. comme règle que les plantes toniques, aromatiques. _leurs propriétés trouve dans des cir- . Différences de propriétés dans les plantes. 69 * que leurs racines plongent dans un sol plus humide, Let où leurs tiges sont plus garanties de la lumière solaire. Quand ces mêmes plantes se trouvent dans } les circonstances où les aromatiques ont plus de pro= > priétés, on doit moins en craindre les effets ; le principe âcre et vénéneux y est moins développé. _ aoc. I semble surabondant, d’après ces considéra- tions, de dire dans quels lieux il est préférable pour l'usage de la médecine, d'aller cueillir les unes ou les autres. Toutefois je n’abandonnerai pas ce sujet sans faire observer que tout ce qui est dit ici de la nature et de l'exposition des lieux, peut s'appliquer égale- ment au climat, et e’est même ce qui donne occa- sion à M. De Candolle, de remarquer que les ombelli- fères vénéneuses sont toutes originaires des pays froids ou tempérés, tandis que celles qui eroïssent dans les pays chauds sont toutes aromatiques , et uti= lement employées comme stimulantes. e 122. L'influence du climat est donc, sous ce rapport, un des plus forts argumens en fayeur des plantes exotiques ; car si les climats chauds agissent sur les plantes stimulantes comme les lieux secs et “élevés, c’est-à-dire, en augmentant l'énergie de propriétés , il faut s’attendre que plus ces plantes crot- tront dans des climats élevés, et qui recoivent le soleil plus directement, plus aussi leurs sucs, mieux éla- borés, contiendront d'huile essentielle , et d’autres principes actifs. Maïs, sans approfondir davantage le sujet de cette réflexion , afin de ne point reveni | ce que j'ai dit ( 4 et suiv. ) des plantes exotiq comparées aux indigènes, je remarquerai seul que, parmi ces dernières, les plantes aromatiques « provinces méridionales de la France ont plus tivité, en général, que celles qui croissent dans le nord ; en sorte que ce n’est pas sans quelque fonde. ment que le peuple recherche celles de ces plantes qui lui sont vendues comme originaires des mon tagnes méridionales ; s’il n’était point trompé à cet égard , sa prédilection serait raisonnable ; mais n PR. = _ go Différences de iétés dans {es plantes. tion pour connaître que les plantes qui auraie l'origine qu'ils leur supposent , seraient préférables n’ont point assez de: conscience, ou manquent de moyens pour les ÿ aller chercher. 125. H résulte de tout cela que le choix di lieux où croïissent les plantes est un des points aux-, quels il faut le plus s’arrêter dans la détermination» de leurs propriétés médicinales , et des nuances que. Jon remarque dans ces propriétés. Beaucoup de plantes sont jugées d’une manière différente par des médecins de différens lieux , seulement parce qui _ n’ont pas tenu compte de l'influence des localités; pour augmenter ou diminuer l’énergie médicamen-, - teuse propre à ces mêmes plantes, II faudrait lors _ qu’on nie les propriétés généralement reconnues d’ur _ plante, ou lorsqu’on lui en attribue de nouvelles, r pas manquer de noter toutes les circonstances d’âges de saison, de sol, de lieu et d’exposition, dans les quelles on l’a prise. Puisque toutes ces circonstances 25 | les propriétés variables , celles-ci ne seront: éterminées d’une manière exacte, que quand celles- seront bien établies. . 124. Il est nécessaire d'indiquer aussi que ies des plantes on a employées. La différence qui existe entre les différentes parties des plantes € une chose beaucoup mieux connue, parce qu’elle est 5; bien plus tranchée, bien plus évidente , mais elle est bien moins susceptible de ces règles générales que j'ai indiquées jusqu'ici , parce qu’il est peu de pro“ _priétés qui ne se trouvent dans presque toutes les parties des plantes, tandis que les organes où se ren*« contrent ordinairement cextaines propriétés en sont. quelquefois dépourvus. Ainsi, quoique les écorces soient en général astringentes, cela n'empêche pa que lon trouve la propriété astringente dans des graines, des fleurs, des feuilles, des tiges et des racines. | D'un autre côté , on peut citer l'écorce de sureau, qui est purgative , celle de garou, qui est rubéfante etc., ete. En parcourant les autres. propriètés, je pour rais montrer des exceptions semblables. Sr Von à : Récolte des plantes. >. nt Mais s'il est impossible d’assigner les propriétés des différens organes des végétaux pris d’une manière gé- nérale , en se réduisant à considérer ces organes dans les limites des familles on y remarque des propriétés mieux déterminées. Par exemple les graines des om- bellifères sont généralement plus stimulantes que les autres parties de ces plantes ; il en est de même des fleurs et des feuilles des labiées; les graines des gra- minées en sont les parties les plus nutritives , les ra- ines des malvacées les plus émollientes. | Enfin dans les mêmes plantes on trouve souvent ilieu d’une pulpe très-acerbe; on connaît lâcreté suc des euphorbes, et cependant leurs semencés sont douces; les bulbes du lis ont une action émol- iente qu’on ne, retrouve pas dans ses fleurs; la fleur le Poranger est calmante, l'écorce de son fruit est stimulante , tandis que la pulpe est rafraîchissante et es feuilles de l'arbre toniques ; la propriété purgat de l'écorce de sureau est loin de se retrouver dans urs; eufin dans un grand nombre de plantes une ule partie possède des propriétés, comme le tilleul rose, etc. ; mais le plus souvent une propriété généralement répandue dans toutes les parties d'u plante , et seulement il en est une où elle e prononcée ; c’est ordinairement celle-là que l’on: dans le commerce. ; HIÉE 125. De toutes les circonstances qui fon propriétés des plantes , il:n’en est pas de pl quables que les préparations qu’on leur {a > Re manière de Je ga Re. Récolte des plantes. pour en obtenir tous les effets dont leurs propri + . rendent capables. En indiquant précédemmen _ quel âge, dns quelle saison, dans quel sol, à que “exposition les plantes avaient plus de propriètés , j'a anticipé sur les règles de la récohte, et je n’ai plus _ besoin ici que d’y renvoyer. Cependant il est quel- _ ques soins dont je n’ai pas eu occasion de parler, qui ne doivent point être négligés pour que la réco soit bien faite. | -Le meilleur moment pour recueillir les plantes, 4outes leurs parties, est un temps sec, et assez long temps après la pluie pour qu’elles soient bien séchées: _ On indique le temps qui succède au lever du sole _ ‘mais dans aucun cas il ne faut les cueillir avant que rosée en soit tout-à-fait dissipée , «car l'important € qu’elles soient bien exemptes d'humidité : elles sèchents plus promptement, et ne sont point susceptibles de - pourir pendant la dessiccation ; où, si on les emploié es , leurs propriétés en sont plus actives. C emarque s'applique à toutes les parties des plantess mais principalement aux feuilles et aux plantes 126. En général, il est préférable pour récolter le fleurs, de prendre le temps où elles vont s’ouvrir; il en est même , comme les roses de Provins, q! ’on récolte en bouton : cependant cette règle est bi négligée , et l’on trouve beaucoup de île commerce qui sont entièrement épanoui Heureux si on n’y rencontrait pas de fautes plus 4 ves contre les préceptes indiqués pour obtenir | meilleures plantes médicinales! Toutefois il ne faud as que les fleurs fussent trop épanouies, car depu e moment où elles le sont suffisamment, leurs pr __priétés diminuent; et si l’on récoltait des fleurs da floraison étant trop avancée, les pétales se sépar: sent, on devrait s'attendre à n’en obienir, comf _ médicament, qu’une action bien faible, ou des pt priétés beaucoup moins prononcées que-lorsqu’on | _ cueille au moment où elles s'ouvrent. On doit cepe dant en excepier la petite centaurée, 0 Récolte des plantes: active étant cueillie quand les fleurs commer se faner. On récolte presque toujours les fleurs*en, tières, même lorsqu'on ne doit conserver que les’ tales isolés, parce qu’il est ordinairement plus Commode de les monder après la récolte. } . Quand on doit récolterlessommités fleuries, comme on le fait pour beaucoup de corymbifères, j'ai re | Marqué qu'en général on y laisse une trop grande Partie de la tige , et même des feuilles; cet usage peut , être avantageux pour le transport dans le commerce; ‘il n’en à pas moins l'inconvénient que la conservation Sen faisant toujours par les marchands, dans l'état où on leur apporte du lieu de la récolte. quand la plante ne participe pas aux propriétés des sommités, fleuries, on livre à la consommation des médicamens : bien moins actifs que ceux qui sont prescrits. El faut onc récolter les sommités fleuries avec la portion de, üge la plus courte possible. Si celte précaution est Moins commode pour les marchés, que la réunion en es, il vaudrait mieux élever le prix au taux né-, Céssalre pour compenser la difficulté, et le consom- Ateur y gagnerait encore, parce qu’un bon médica= ent n’est jamais payé trop cher. : en À 127: C’est au printemps qu'il faut récolter les bour: 8e0Bs, tels que ceux de peuplier, de sapin, etc. On COnçoit qu'aucune règle ne peut être prescrite à cet tgard. D'ailleurs le nombre des espèces de bourgeons que l’on récelte est assez borné, et l'intérêt qu'ils °Érent à la médecine n’est pas assez étendu po Soit utile de s’y arrêter. + 128. La récolte des fruits et des grainés usceptible de plus de réflexions. On les t automne , parce que c’est alors que la mat laite, qualité indispensable à leur. "exception, on récolte quelques fr 7% Fécolte des plantes. avant l’épanouissement des fleurs , lorsque les bouton florifères se forment, ou quand les tiges qui doiven les porter se développent. Le temps doit donc en: rier comme celui de la floraison de chacune. Toute“ fois , il faut le dire, c’est en général une règle très iwal suivie , et beaucoup de plantes sont cueillies el pleine floraison , et sont ainsi vendues dans les bot tiques. C’est un abus, sans doute, principalement lorsqu'on ne compte, dans une plante, que sur leffet dés feuilles, ou même qu’on les sépare du reste de # plante. Ïl y a moins-d’inconvéniens pour les espèces _de petites dimensions que l’on emploie entières, D celles-ei , en supposant que les efforts de la végétatiol se soient portés sur l’inflorescence et y aïent attiré des principes plus actifs, les effets n’en seront pas perd et compenseront dans les fleurs ce qui pourrait 6 de moins dans la tige et les feuilles. Beaucoup labiées sont dans ce cas, et d’autres plantes dont fleurs sont très-petites , Ccomine la fumeterre , peuvent être employées sans inconvéniens pendant la florai son. Toutefois, dans aucun cas on ne doit récolté celles qui sont trop fleuries, parce qu’ordinairemei elles sont très-allongées , que les tiges et les branchés oût pris de l’accroissement aux dépens des feuilles: ét que les unes et les autres ont perdu une grande partie de leur suc. On doit toujours préférer celles q@ ne sont point fleuries , quand on peut en trouver, € ne cueillir les autres qu’à leur défaut." Au surpluss d’après ce que j'ai dit plus haut (118) relativemeïl à l’âge où les plantes ont le plus de propriétés, conçoit qu'il est aussi important de ne pas réco Fes feuilles avant leur complet développement. 190. La même réflexion est applicable aux tig® ligneuses qui sont employées isolément, telles celles de ta douce-amère : il ne faut pas plus les ch sie trop jeunes parce qu’alors, trop sueculentes , € _manqueraient de principes actifs, qu'il ne faut l& Prendre trop vieïlles et trop ligneuses, de crainte qu - Teurs propriétés médicamenteuses n’en soient détruite* : En général on les récolte ayant la fin de la floraison. UN à Récolte des plantes: 75. 31. Ce dernier inconvénient est moins à redou- lorsqu'on récolte les écorces. Il paraît qu'en avec l’âge les propriétés médicamenteuses ; n de se perdre dans cette partie des arbres, s’y accumulent , s’y perfectionnent; c'est au moins ce nt on est sûr pour les écorces amères et astrin- gentes :on ne doit pas craindre de les choisir trop vieilles, pourvu qu’elles n'aient éprouvé aucune al- ération , aucune carie, qu’elles soient bien saines; et surtout bien vivantes; car les écorces qui sont dé- #tachées de l’arbre , faute de participer encore à sa vie, ont cessé de vivre que parce qu’elles ne partici- paient plus à l’élaboration des sucs propres à la végé- tion de Parbre, par conséquent elles doivent être dépourvues de propriétés, et il faut les rejeter. gard des écorces qui doivent leurs propriétés à rincipes âcres, caustiques et vésicans , telles que le écorces de sureau, de garou , etc., il ne faut pas les choisir trop vieilles ; les sucs auxquels elles doivent eur activité seraient moins abondans, ils pourraient mème être détruits. Au reste on conseille de réec es écorces sur les arbres pendant l'hiver où fin de cette Saison, et sur les arbrisseaux 132. C’est aussi au commencement de l'automne que se recueillent les racines annuelles ; et même es bisannuwlles : tandis que les racines vivaces doi- vent être récoltées au printemps. Cependant, par! celles-ci, il ÿ a une distinction à faire. Les mucilagineuses et les bulbes doivent surtout Et achées à cette époque; mais » à l'égard les a à est plusieurs qu’il est assez indifférent d’o iver Ou en automne; il paraît même que di ières saisons, les sucs des racines amére °ù excitantes sont mieux élaborés « us l’abondance de la séve, qui, an, 76 Récoliedes plante. | | écorce est beaucoup plus riche en principes médica- _menteux, et que d’ailleurs elle se détache alors plus facilement. Il ne faut pas cependant qu’elles L'mre soient trop, parce qu'elles pourraient avoir perdu _ toutes leurs propriétés, être devenues entièremer ligneuses. Au contraire les meilleures racines parmi les autres sont , en général, les plus suceulentes , sur= tout quand elles sont bien flexibles, bien saines, € _ tières et sans aucune moisissure, “4 335. Les propriétés des plantes différent donc en: æore d’après le choix qu’on en fait et la manière Er récolter. Il est, comme on vient de voir, des p cautions générales au moyen desquelleson peut se p _eurerles meilleures plantesmédicamentèuses possibles mais elles ne dispensent pas de connaître l’époque p cise où chacune en particulier est plus propre à être conservée, Ou à préparer des médicamens. Ce sont eptions aux règles que j'ai indiquées; ile estion à chaque article des plantes qui sont dans ; j'aurai ainsi complété l’article de la réco _des plantes : voyons comment on les conserve. 194. l'y a trois moyens de conservation : la cul re, la dessiccation , les préparations pharmaceuti le me suis assez étendu surla culture des pla médicinales ( 24 et 25), pour faire connaître t quelle ressource elle peut être pour les conserver; même temps j'ai assez fait sentir la différence propriétés entre les plantes cultivées et celles croissent naturellement, pour faire comprendre quelles de celles-ci seraient conservées dans : _ Dessiccation des plantes. 75 celles qu’il faut cultiver pour suffire à la consomma- on ; comme les camomilles , les menthes, etc. : pour celles-ci, la culture n’est qu’un moyen de se les pro= Curer en abondance ; mais c’est par la dessiccation qu’on les conserve. : É / | _ Dessiccation des plantes. 139. La dessiccation consiste à priver les plantes de ur humidité. Ce moyen de conservation, comme on le conçoit bien, doit avoir une grande influence sur leurs proprittés. Je viens de nommer plusieurs plantes - rès-actives que l’on ne peut employer qu’à état frais ; parce que la dessiccation en fait des substances -nertes; il en. est quelques autres qu’elle rend actives, au contraire ; il n’en est point qu’ellene mo- *difié plus ou moins : c’est donc une préparation d'une | importance plus grande qu’on ne le croit communé- : ment. II faudrait, pour la bien faire, ne négliger ‘Aucune des précautions que je vais indiquer; mais. 3 ON pourrait en omettre plusieurs sans ,approcher de la négligence que l’on y apporte. k À Chands. C’est au point qu’on prend e Coup plus de soins pour la dessiceation ‘qui doivent nourrir lés bestiaux, q OL Plantes qui sont destinées à rendre la santé, à saut Vie, aux hommes! I suffit, pour s'en convaincre, de jeter les yeux sur les plantes étendues aux liques des herboristés : elles sont attaché Souvent en paquets beaucoup trop gr $Sez gros pour se pourir. 78 Dessiceation désplantes. des marchands, en entrant dans les magasins on re marque des abus encore plus grands. On trouve fleurs séchant dans des paniers en grosses masses qu ne sont remuées que quand une forte chaleur intérieur xindique la fermentation; des racines jelées entière sur des planchers humides, et n’y séchant qu'apr avoir fourni des pousses, et subi tous les degrés la moisissure ; on trouve enfin aussi peu de soi pour sécher et conserver les plantes, que si leur tination n’avait aucune importance. Cependant elles _ Sont toujours vendues à un prix tellement élevé qu’ell produisent au moins quatre pour un de bénéfice à D vendeurs, souvent même jusqu’à dix et vingt, selon les espèces et les parties employées. Je ne feral point un reproche de cet énorme bénéfice si plus conscience dans la préparation des plantes le justifait en partie; mais ilkme semble bien conpable de vendre # ävn prix aussi élevé des substances qui ne doivef point produire les effets qu'on en attend, et cela pare qu'on a négligé de leur conserver leurs propriétés. _ ‘C’est vendre une espérance qui ne doit point se réa liser; et quand on pense que cette espérance n’est desmoïns que la santé et la vie, on sent bien que … m'est-plus de l'esprit mercantile, mais on ne co plus de noms L'autorité publiqu qu'il connaît les plantes médicinales indigènes ; en . suite, pendant qu'il se livre au commerce de . plantes , il est fait chez lui une visite de surveil chaque année : c’est au moins ce qui se pratique Paris. L'examen se fait au collège de pharmacie les professeurs. Beaucoup de plantes, tant fraîch que sèches, sont exposées sur une table, et un vingtaine environ sont présentées isolément au ca didat, qui souvent est une femme, pour qu'il Les Dessiceation des plantes. 79 connaisse, S'il y réussit, ou si seulement il ne se trompe que sur quelques-unes ; s’il a répondu à pe près juste sur deux ou trois questions très-simples, relatives à la dessiccation et à la conservation, al est déclaré capable d’exercer la profession d’herboriste, _ et un diplôme en parchemin lui est délivré en consé- , | quence. | er. Mais d’abord cet examen , qui devrait durer une heure, est achevé le plus souvent en moins d’un quart d'heure ; les questions sont trop peu nombreuses, et on n’est point assez difficile sur la valeur des réponses. On n’exige point que le candidat sache lire; d’où il ; _ suit que rien n’est moins soigné, ni mé “ain, plus irrégulier, plus erroné que | qu’il met à ses plantes : souvent même il cacl ignorance sous une apparence de savoir, en les Servant sèches sans étiquettes, sous prétexte qu'il. connaît trop bien pour en avoir besoin, Ce n'est pas out encore : les plantes qui doivent servir à l'examen sont préparées long-temps d'avance par un employé du collége de pharmacie, qui malheureusement les Consiste à ne pas beaucoup serrer les paqueis, afin que le dedans ; trop comprimé, ne soit pas entièrement privé d'air, et ne fermente pas D avant la dessiccation, ce quiamènerait la pouriture.. … sais bien qu’en serrant peu, on risque de voirglisser 2 les plantes quand la dessiccation ayant commencé, le “ paquet a déjà diminué de volume ; mais il est facile de . prévenir cet inconvénient en resserrant à mesure; et pour cela, il suflit de tirer légèrement le milieu de la L guirlande ; comme chaque paquet ne doit être attaché . qu’au moyen d’un seul nœud, tous ces nœuds se ser- rent alors autant que l’on fut: si l’allongement qui en résulte fait trop pendre le centre de la guirlande, _C’estun si petit inconvénient qu’il n’est pas besoin d'en indiquer le remède. S FEAT Sn + 246. Même dans le cas où les paquets o trop serrés d’abord, les nœuds sont toujours assez relachés à la fin de la dessiccation pour qu'il soit utile de les resserrer fortement , afin de pouvoir, avant de renfermer la plante, couper la ficelle qui formait la guirlande, de manière que chaque paquet isolé soit attaché solidement par le nœud qui le forme. Ce n’est pas seulement pour la commodité de la vente que les paquets ont besoin d’être séparés ainsi, et bien attachés , cela est utile en ce.que, quand la plante est resserrée en magasin, et aété conservée pendant, long-temps, si l’on veut en séparer une partie pour vente ou l'usage, on est obligé de l’arracher du reste, ce qui ne se fait pas sans brisement . et sans Perte; cet inconvénient n’a pas lieu quand on peut diviser la masse par paquets circonscrits, quiontde plus l’ayantage de contenir chacun la plante entière, d’une manière plus exacte. Tree 447. Lorsqu'on sèche les feuilles isolées des tiges où des racines, on peut les réunir en paguets comme les plantes entières, en les attachant par les pétioless le plus souvent on les étale sur des châssis ou des lies : on sèche de cette dernière façon les plantes qui sont trop pelites pour être réunies en paquets, ainsi que les sommités fleuries. Gependant celles Sont souvent séchées en paquets formés di, i Hoa Plus ou moius longue de tige ; qui comprend les premières feuilles; c’est par cette partie que l’on attache la plante. Il faut toujours prendre _ plus de précautions pour sécher les sommités fl ries que pour les plantes entières, afin de mie _ conserver les couleurs des fleurs ; c’est pourquoi on ne les sèche pas en guirlandes il faut les soumettré à tous les soins que nous allons indiquer pour les fleu __ Toutefois j'ajouterai que lorsqu'on suspend les soi | mités fleuries en paquets, il faudra toujours les placer _ au soleil, si ce n’est à Miuve etne pas manquer: _ les attacher dans des cornets de papier; c’est une pr aution que l’on néglige beaucoup trop dans le com* Ce ue . 148. Les fleurs isolées ont encore plus besoin d'êtr séchées promptement pour conserver leurs qualités € _ leurs propriétés, et surtout d’être placées à Pabri d soleil, et même de la lumière, pôur que leurs cour se perdent pas. On ne devrait jamais séchét urs ailleurs qu’à l’étuve échauffée à vingt o rente degrés, selon que les’ pétales sont plus moins succulens , ou que l’on conserve les fleurs | tières, comme il faut le faire pour celles des labi uelques autres, qui contiennent dans leur calic d'odeur et de propriétés, où dont le calice pas avoir de propriétés différentes des pétales. mme la alt M bourrache , etc. ; ou enfin q sont trop petites pour les monder de cette partie. Au contraire , les roses de Provins se séparent du calice aux œillets, on enlève jusqu'aux onglets des pétales pour les sécher. Toutes ces circonstances font varier : le mode et le temps de la dessiccation des fleurs , le degré de chaleur à employer. Les petites fleurs peu succulentes, dont la couleur n’est pas vive, et que Fon met peu d'importance à conserver, peuvent être séchées avec moins de précaution ; il suffit de les étaler sur des clayons ou dans des corbeilles: larges; of peut même les laisser à découvert & soleil : il fa seulement les remuer souvent pour qu’elles sècl également. Cette. dernière précaution né doit uégligée pour aucune fleur; mais il encest pour les- ms Dessiccation des plantes. Sy » quelles elle est bien plus importante : les pétales de | coquelicot sont dans ce cas; si on ne les remue pas | très-souvent, ils se collent plusieurs ensemble, et - forment des masses qui conservent beaucoup d’hu- b midité, quand tous ceux qui sont restés séparès Ont . acquis une dessiccation complète. Si lon resserre cette fleur sans jeter ces paquets, ils se pourissent et communiquent une mauvaise odeur au reste; c’est pour cela qu’il est essentiel de sécher les pétales de coquelicot promptement et également. Les fleurs qui ont beaucoup d’épaisseur, comme celles de bouillon _ blanc, de guimauve ,de tussilage, et autres sembla- bles , doivent toujours être séchées à l’étuve échauffée | un peu fortement, pour que l’intérieur de chaque fleur - soit atteint, et ne COnServe pas une humidité dange- ‘+ reuse. Les fleurs blanches doivent être séchées comme » celles qui ont des couleurs vives à conserver; il-faut . les garantir de la lumière, sans quoi elles devien- h nent jaunes; la camomille en offre un exemple. + Enfin quelques fleurs exigent des soins particuliers que j'indiquerai à chaque article ; je ferai seulement jp mention ici du conseil donné pour les fleurs de vio= | lette, de jeter dessus de l’eau bouillante ayant de les jé faire sécher , afin d’aviver leur couleur: Quelque agré- ÿ ment qui puisse en résulter sous ce rapport, il est aisé de sentir que cette première infusion ne peut 4 manquer de priver ces fleurs d’une partie de leurs 4 propriétés, et loin de louer cette pratique, il faut plu + Ôt conseiller de se défier, dans le commerce , des à fleurs de violette d’une couleur trop vive : il esbä ä Craindre que Pon ait employé ce moyen pour la leur donner, et qu’elles sôflänt sans action médicamenteuse. , + 149. Les fruits et graines qui serventen médecine, sont, en général, les parties des plantes que lon sèche . avec le plus de soin, parce qu’elles n’ont de prix dans le commerce que quand elles sont en bon état, et par conséquent douées de tontes leurs qualités. Foute- fois , je ne dois pas omettre d'indiquer quélques règles succinctement possible, Par exemple; je ne dirai-rien pour leur dessictation ; seulement je le ferai le plus - ‘ tuve, a toujours de mauvais résultats. 90 Dessiccation des plantes. des fruits, tels que les raisins, les pruneaux, les” figues , qui sont séchés en grand pour l’usage des ta- bles, parce qu'ils servent plus comme alimens que, comme médicamens. Les jujubes sont aussi séchés dans le Midi, ainsi que les figues. Il n’en est pas de même des fruits de Pépine-vinette, des cynorrhodons” et d’autres fruits pulpeux qui sont séchés chez less herboristes el les pharmaciens de tous les pays. Pour les bien sécher, il faut les placer sur des châssis, en @ couches minces, les exposer dans l’étuve à une douce” chaleur que l’on augmente successivement à mesures que la dessiccation a lieu, en ayant soin de les remuem souvent ; enfin il ne faut leur faire, perdre qu’une por tion de leur humidité, et les retirer de l’étuve avanb qu’ils soient cassans; ils doivent rester mous, mais ‘un degré qui leur permette de se conserver sans moi sir. Dans les pays chauds de la France , et mème ai leurs, quand pendant la maturité de ces fruits il a rive de fortes chaleurs, on peut les sécher au sole tandis que leur dessiccation à l’ombre , et hors de l La dessiccation des graines légumineuses est aussi en général , très-peu du ressort de la médecine puisque quand elles y servent , e’est dans le comme des légumes que les marchands les vont acheter ; el exigent d’ailleurs très-peu de soins, puisque le ordinairement elles sèchent en grande partie dans | gousses, et qu’il suffit ensuite de les étendre dans greniers secs et aérés. On peut faire les mêmes ré flexions à l'égard des céréales, et même des grains mucilagineuses, comme celles de lin, de psyllium, Les semences du coin se conséent avec un peu ph de soin, et pour cela on leur fait perdre leur humidité à l’étuve. Il n’en est pas de même des ombellifè “dont les graines contiennent beaucoup d'huile esse2# ielle, el ont par conséquent une odeur forte ; la cl leur trop élevée de l’étuve, et même le soleil se ment, ferait perdre leur principe volatil : il faut. faire la dessiccation à l'ombre et lentement Enfin # ‘semences huileuses, dites émulsives , doivent sé = eœ _ Là Dessiccation des plantes, gs | de même pour que l’huile fixe qu’elles contiennent . ne rancisse pas. Elle rancit aussi beaucoup moins si | on les conserve dans leur coqne. On les étend-sur des _ châssis par conches peu épaisses, ou même, si on en a beaucoup, sur un plancher sec dans un grenier bien | aéré ; en les remuant de temps en termps , elles sèchent . très-bien. En général, toutes les graines inodoreset non _‘huileuses, peuvent être séchées au soleil ou à l’étuve. 150. Il en est de même de presque toutes les ra- cines; imais elles exigent en général plus de chaleur ‘et craignent moins une chaleur forte; souvent même elles ne sèchent bien qu’à son moyen. C’est au moins ce qui arrive quand on les sèche entières, si elles ne sont pas très-peliles et fibreuses. Pour les grosses il “faut, quand elles sont longues, les fendre en lanières, ou si elles sont très-épaisses, telles que celles de bryone , de nénuphar et de pivoine, les couper-en tranches plus ou moins minces. On enfile celles-ci avec une ficelle aû moyen d’une aiguille ; on attache les autres par des nœuds comme nous l'avons dit pour les plantes entières ; seulement on ne met qu'un seul Morceau de racine dans chaque nœud, ou on en réunit plusieurs, selon ‘que Pon veut sécher plus vite, queda ‘racine est plus sueculénté,, ou que la chaleur employée cest plus forte. Le mieux est de les suspendre en guir= landes ou ehapelets dans l’étuve chauffée à environ trente degrés, où dans ‘un four refroidi à cette tem- pérature. On pent les étendre comme des graineson des fleurs, en ayant soin de les remuer ‘de mé ne. Quant aux racines fibreuses, à celles qui sont trop menues pour avoir besoin d’être fendues , on les-pex suspendre comme je viens de le dire pour. que lon fend en lanières, en les attachant par une portion de la tige conservée pour cet usage; la qu la tormentille, sont dans ce cas; mai quelle: dont on veut les sécher, il faut tou ou les nettoyer de la terre et de tontes : . S : S 7" ". “ ] ni 0 | Duléeutitns der plan et l'autre ; ‘quand--elles sont couvertes d’une écorce épaissie pendant plus de deux ans, exfoliée en parti ou vermoulue , il est souvent mieux encore de les tisser avec un couteau. Si elles sont pivotantes ou “béreuse-, on doit arracher les petites fibres qui ne se ‘viraïent à rien après la dessiccation. Il faut cependa éviter d'enlever l’épiderme des racines des ombelli _fères ; tels que Fangélique , le fenouil, parce que € épiderme contient principalement l’odeur. Enfin bulbes demandent quelques soins particuliers, le dessiccation étant assez difficile, Je ne parle pas bulbes d’orchis qui se sèchent au four après ” bouilli dans l’eau : c’est la préparation du salep; serait déplacée ici. Mais pour les bulbes :plus Sro ne peut les sécher qu’en séparant les squammes qui composent pour les enfiler en chapelet, que lon pl autour d’un tiyau de poêle allumé ; ou dans l’étuy La manière de sécher lognon de scille peut sert d’e cape pour les autres; je l’ai indiquée à s _ article. 51. La dessiccation des écorces est au contraire t _ facile. D’un tissu naturellement assez sec et serré ell entp ù d'humidité à perdre : il suffit, ‘après les av rrassées des mousses, des lichens ou autres corp < étrangers qui les recouvrent, de les étendre à Pair po en obtenir la dessiccation. Elles sécheraient à l’ombr mais il est préférable de les placer au soleil ou davs le tuve, comme toutes les autres Re de pans do Fai park j jusqu'ici. Il en faut dire autant des tiges. Jigneuses que P: sèche isolément , comme celles de douce-amère ;» sarmens de vigne;etc. SAS ee bois tels que ce de genévrier etc. : += - 352. Telles sont les précautions que je rnGlis it quer pour faire obtenir une bonne dessiceation. Il faut pas oublier que ce ne sont que des: préceptes gên nr susceptibles dl” up grand nomb#e de modifica! Ponrque la dessiceation soit parfaite ; ily a un c: auquel elle doit être poussée, et qui ne doi |ensuite être _— de beaucoup. Une P Dessiccation des plantes. 93 sèche quand elle ne contient plus d'humidité, ou assez peu pour qu’elle ne se déteriore plus en la conservant, II n’est donc pas nécessaire qu’elle en soit tout-à-fait privée, et il y a même à cet égard beaucoup de degrés,, sans sortir de la mesure, selon les plantes , les parties séchées, la quantité de suc qu’elles contenaient, etc. Par exemple, plus les racines sont conservées en gros- ses portions, ou sont succulentes, et moins on doit leur laisser d’humidité ; des:feuilles minces , des pétales ‘isolés, ont besoin d’être bien moins séchés que des feuilles et des tiges herbacées remplies de beaucoup d’eau de végétation, ou que des fleurs composées en- iéres, On ne peut pas non plus prescrire de règles sur le temps à employer pour chaque plante, puisqu’ doit varier comme la chaleur et plusieurs autres eonstances ; ce qu’il serait plus utile de connai sont les signes indicatifs d’une dessiccation su ante et du degré auquel il faudrait l'arrêter, Or ces signes _ sont connus de tous les marchands qui ont de l’expé- nce ;, parce que cette connaissance leur est néces- saire. En effet ; s'ils reserraient les plantes trop (ôtelles se moisiraient; s’ils attendaient qu’elles fi sèches elles seraient cassantes, elles se briser leurs doigts en les vendant, et d’ailleurs elles annies, elles auraient perdu leurs couleurs natu: les. ‘après cela on pourraitcroire que jamais , danslecom= merce, on ne doit trouver que des plantes séchées au point juste où elles.ont plus de propriétés, puisqui marchands ont intérêt à le faire ; mais il en est autrement parce qu'ils ÿ portent une néglige ment coupable. On peut cependant re de £ine, une tige, des feuilles comme suffs “ches quand elles se brisent sans. montrer dans la cassure; mais on peutcroire qu’elle outre mesure si elles se cassent tro sans avoir plié un peu auparavant, ou s nies, et ont perdu an odeur naturelles. Ce sont là e: que l’on peut appliq essiccation, PE RE a nies. plantes pour leur consommation, peuvent y avo recours afin de ne pas se servir de celles qui ont & mal séchées; les marchands seront toujours certains _ conserver les plantes en hon état s’ils n’en resse aucune qui n’ait acquis le degré de dessiccation je viens d’indiquer. re Conservation des plantes. * 153. Mais quelque bien séchées qu’elles fussent , _ faudrait encore les conserver avec soin, sans quoie pourraient deyenir aussi mauvaises que si leur des _ cation avait été mal conduite, Ainsi, aucune plante, juelque partie que ce soit, ne peuvent être gardées da un lieu humide sans y attirer l'humidité, puis y mois € soit pas prise en mauvaise part, car je ne prétends | )int faire de critique ; je veux seulement indiquer Classement des plantes qui paraisse plus naturelque 1x proposés jusqu'ici; et, pour le commen racine de guimauve, je n’en reconnais pas Ja périorité des ouvrages de matière médicale dont je os de parler sur le mien , quoïiqu’ils débutent, l'un quinquina, l’autre par la gentiane , celui-ci par camphre, celui-là par l’ellébore. 1: J'ai donc cherché les plantes dont la manièré d'a t moins compliquée ; j’ai trouvé que c’étaient au es dont l'usage est le plus répandu et l'utilité p ande > toutes circonstances qui me semblent dét ee ‘Nantes pour en former la première classe de ail si haturel que la simplicité d'action : Ja plus inde ‘utilité donnent la priorité aux médicamens 5 un ârrangemént méthodique, que n'hésiterais > dans untraité de matière médicale , à placer l'eau ure la première. Tels sont les motifs qui m'ont con- IF 4 parler d’abord des émolliens. a 130 Emottiens. Première clas e. — Émolliens. ‘197. Les plantes de cette classe n’ont que des-q lités physiques trés-faibles ; leur saveur est nulle! fade, et plus souvent mucilagineuse ou huileusé leurs principes médicamenteux sont principalement -mucilage , où l’huile fixe, et quelquefois la fécule. Less préparations les plus favorables à leur action sont celles auxquelles l’eau sert de véhicule. On doit dont: employer de préférence les infusions, et surtout décoctions qui se chargent de plus de principes ém liens toujours peu volatils. En général les plan vertes sont plus émollientes : cependant Peau-boù lante retire le mucilage des plantes sèches en si gran quantité, qu'elles forment des préparations très-émok lientes. On fait avec les plantes sèches des poudres# bien que les émulliens soient peu en usage sous.ce forme : on en fait plus souvent des sirops.. A lex rieur on applique surlout les farines en cataplasmé ou les plantes euites, entières ou en poudre. Of se sert des décoctions en fomentations, en bains, él lavemens, etc. À l’intérieur comme à l’extérieur l# émollien# ne doivent être employés ni froids ni t chauds, mais tièdes. J'ai dit que l’action des émolliens éfait très-simp Æo effet, ils ne produisent pas de perturbation; € lentement qu’ils relâchent les tissus vivans, com une substance sèche s’imbibe de liquide et s’amolli on n’apergoit pas l’impression qu’ils produisent act lement; mais leurs effets sont sensibles par la dim pution, sous leur influence , du ton, de la fermeté des solides vivans, des irritations , des inflammation$ jusqu’à un certain point de la sensibilité, et par co séquent de la douleur. Par cela même que l'action des émolliens sur les parties vivantes est la plus simple des actions médicamenteuses, elle approche dava®i tage de l'impression que fait l'humidité sur les solid inorganiques. Qui n’a pas vn un calaplasme amolf Ja peau, la blanchir, la gonfler, diminuer la tensio®Æ inflammatoire s’il en existe, et tous ses symptômes Émotltiens. 191 "comme la rougeur, la douleur et la chaleur ? Or, on conçoit que tout cela n’est qu’une diminution dans les forces de la vie. Tel est le résultat de l'impression des Prémolliens, Voilà pourquoi, si on en continue trop + long-temps l'usage, on amène la faiblesse et le défaut d'action vitale. L » 198. La distinction que j'ai établie des émolliens généraux et spéciaux, n’a d'autre but que de faire comprendre comment Ja médication émolliente peut Lêtre étendue généralement à toute l’économie, ou Pbornée à une seule partie. Rigoureusement il n’y à pas d’émolliens spéciaux; car si l’on donne à un homme june boisson émolliente tiède, pendant qu'il est tour- à menté de soif, de chaleur, de fréquence du pouls et de tous les symptômes d’une irritation dont on n'a- perçoit pas le foyer, on produit une détente générale ; ren second lieu le même moyen produit un soulage- D ment aussi marqué lorsqu’on l’emploie à l’occasion de | Pinflammation d’un organe ; enfin il n'est pas d’émol- liens spéciaux qui ne puissent servir comine généraux et réciproquement, | 199. Ceux qu’on réserve pour provoquer des effets gé- néraux sont surtout les mucilagineux ; car les huileux et des féculens sont plus souvent appliqués à des usages spéciaux. Je place parmi les premières les apériuis , '0ù résolutifs émolliens, non pas pour en faire un ordre ‘Particulier de médicamens , mais pour faire seatir AUX personnes qui attachent beaucoup d'importance "aux mots apéritifs et résolulifs que Ces noms E0N—- “Viennent aussi bien aux émolliens, quand ilefaut ré- ‘soudre ou faire fondre des engorgemens qu’une irria- tion inflammatoire entretient, qu'aux plantes aux- quelles le vulgaire applique ces dénominations ; et ‘que je vais indiquer bientôt dans une auire classe de moyens. dont les effets sont opposés. Les plus géné- ‘raux des émolliens, et en même temps les meilleurs, Sont les boissons qui tiennent en dissolution les prin- cipes mucilagineux de la racine de guimauve, de la mauve, de la graine de lin, etc. Comme apéritifs, ES 32 - 3 no tiens. 5 : e on emploie de préférence lorge, le chiendent, | scorsonère, ec. RAR de 200. Les mêmes moyens ont reçu aussi le nom de 4 délayans, quand on a cru expliquer par ce mot le action pour défayer les fumeurs , fluidifier le sang. Je les ai placés parmi tes émolliens spéciaux des or- . ganes digestifs, seulement pour indiquer qu’il ne faut entendre par lexpression de délayans que des émol- - liens étendus dans un liquide abondant et introduits dans l’estomac. Ils sont prescrits dans les fièv inflammatoires, bilieuses, le commencement des fièvres adynamiques et alaxiques, et dans le cours de pl -Sieurs espèces de maladies auxquelles on a donné € derniers noms, dans ioutes les inflammations , . … hémorrhagies actives, toutes les irritations qui accom _pagnent les affections neryeuses , etc. , etc. C’est > surtout dans les irritations des organes de la digestio qu'ils ont des effets plus marqués, parce qu’ils agisse iatement. Quand Ja phlogose de l'estomac e les digestions, ce sont alors les meilleurs st0- hiques. Si la même disposition, étendue at s; produit des flatuosités, des vents, ils sont carminatifs. Dans tous ces cas il faut que wide aqueux ne soit pas chargé d’une trop grande ité de murilage; s’il en est saluré au point we épais; il surcharge les organes digestifs, il produit LE on émolliente, mais, la digestion ne s’en faisant pas, il y a trouble dans la fonction, ou une e-pèc® d’indigestion; des évacuations alvines ont lieu, et les -émolliens sont alors laxatifs. En sorte que, comme prouvé jusqu’à Pévidence M. Barbier, les évacua- ions ont lieu sans l’irritation locale ou générale des » mais bien plutôt avec une action locale et Sete Pour obtenir le dernier effet & « 5 tantôt c'est l'huile lives; plus souvent FOR où quelques liquid A 2e, LE bis io - Emotliens. .=« 1483 ‘suxquels'elle s’unit au moyen du mucilage, du jaune _ d'œuf, etc. (176). On emploie aussi, pour obtenir l'effet laxatif, les pruneaux, le sirop de violette à forte dose, etc. 4e Tels sont les principaux effets des plantes émollien- es sur les organes de la digestion; ici l’action immé- diate se confond avec l’action curative: je vais indi- quer des effets plus éloignés en parlant de l’action des émolliens sur les organes de la respiration. __ %oi. Ce n’est pas que l’on ne puisse agir directe- _ ment sur la membrane muqueuse des poumons par des fumigations émollientes, c’est-à-dire par des va- _ peurs, à une douce température, de décoctions émol- _ dientes reçues avec l'air que l’on respire; m _ des émolliens introduits dans l'estomac que _ parler sous les noms de béchiques, de pectorauæy et _ d’expectorans. Il est facile de confondre dans des con- . Sidérations communes les plantes qui peuvent être clas- -sées sous ces trois dénominations. Les béchiques, qui sont chargés de la fonction de calmer la toux, doivent être pris parmi les émolliens quand elle est éntretenut . par une irritation inflammatoire des organes de _piration et surtout des conduits de l'air. Le plus ordi- _ Dairement des tisanes bues en assez grande quantité , _ et à une douce chaleür, agissent sur le poumon à tra- _ #ers l'estomac et le diaphragme, et ainsi contribuent _xec l’effet émollient général qui résulte de la médica- Uon à diminuer l'irritation pulmonaire. Souvent aussi ‘ilsuffit du passage de certains émolliens dans l'arrière “bouche pour que l'impression sur l'extrémité supé- rieure du conduit de l'air calme la toux. On donne alors ‘Plus particulièrement les lochs gommeux et huileux = | boite. nfassnssobnte Dé 55 Par cuillerées. me Tous les émolliens pourraient être employés dans . Ces circonstances; cependant ilen est qui y sont plus _ Spécialement consacrés : telles sont la racine de gui- auve , ses fleurs, toutes les préparations qu'on it:en faire ; les fleurs de mauve, de bouillon Fes iolette , de tussilage, de coquelicot, : douces , et surtout l’huile qu’on.en retire , les figues, _-les jujubes , et toutes les plantes analogues. C’est pres: -que toujours l’eau qui sert de véhicule, souvent le lait, « _ jamais le vin, le vinaigre, ou d’autres liquides qui __ ne seraient pas adoucissans. Tous les remèdes béchi: ques sont, eucore rendus plus calmans par l'additi du sucre ou du miel, en assez grande quantité pour «donner une saveur agréable, saveur qui contribue « aussi à diminuer la toux. : _ 202. Dans une inflammation des poumons, eatar= … «rhale ou autre ; lorsque la toux n’est pas très-incom- mode , que la chaleur, l'irritation, la douleur, l'op= pression et tous les signes de la phlogose sont plus prononcés, tous les béchiques dont je viens de parler sont encore donnés, mais alors sous le titre de pecto= raux. 4 … 203, Quand la toux est sèche » Ou si l’on peut suppo- -ser que lexpectoration n’a pas lieu, parce qu’une trop :forte irritation tient fermés tous les vaisseaux exhalans sde la surface muqueuse pulmonaire, les béchiques: les pectoraux dont je viens de faire mention sont le .meilleurs expectorans. : 204. Les émolliens peuvent aussi agir sur la pe -non pas directement comme je l’ai dit (194 ) en par. -lant des émolliens généraux, mais par sympathie lo: :qw’ils sont introduits dans l'estomac , et de mani augmenter les fouctions sécrétoires de la peau. C ainsi qu'ils deviennent diaphorétiques où sudori -ques. Je ne m’arrêterai pas à la distinction subtile que Jon à em de faire entre ces deux ordres :médicamens ; je les su synonymes. …Lesplantes sudo 2 FLAC ANE ag T émol- liens sont peu nombreuses; celles qui produisent le plus . rordinairement la diaphorèse sont plus souvent de la -classe des excitans, Cependant lorsque le défaut - transpiration est dû à une grande sécheresse de la peau, à de la chaleur générale, à une forteirritation , ou à une influnmation aiguë, en produisant: uu re lc ment général, au moyen des boissons émollientes , 08 ramène la transpiration. On la provoque aussi dau Émotlliens. 1:35 les Sèvres inflammatoires et autres maladies où une sueur critique s’annonce, Dans tous ces cas on conçoit qu'il faut aider l’action émolliente par une plus forte chaleur et une plus grande abondance des boissons , et surtout par le repos dans un endroit chaud, et'dans un lit où l’on doit se beaucoup couvrir. C'est ainsi que l’on produit une sueur salutaire dans le catarrhe rates > le rhumatisme aigu et les exanthèmes fé- riles, quand les forces vitales ont besoin d’être dimi- nuées, et que le relâchement général peut amener une détente à la peau, favorable à l'éruption. Les émolliens que l’on emploie plus spécialement comme diaphorétiques sont la bourrache, la buglose, le co= quelicot , le capillaire , la racine de bardane, de scor- Souère et quelques autres plantes mucilagineuses anä- logues. 205. Je viens de dire que la première condition Pour produire la sueur était de boire une grande quantité de liquide aqueux; il en est de même pour faire rendre beaucoup d’urine; et c’est pour cela que le meilleur dévrétique est l'eau. Mais, comme pour es autres divisions de plantes que je viens de passer en revue, il n’y a point de diurétiques absolus' qui Produisent toujours, par une action spéciale, une Plus grande sécrétion d'urine ; il faut pour qu’une plante amène cet effet, et par conséquent mérite le nom de diurétique, que ses propriétés larendent propre à combattre l'affection qui diminue la sécrétion uri- naire, ou à modifier la disposition organique actuelle es reins, de manitre à leur faire sécréter une &rande quantité d'urine. Or, ici je ne veux faire men- tion que des diurétiques émolliens. Voyons de quelle Manière’et dans quels cas ils agissent. Si par l'effet d’une maladie aigu les reins, organes créteurs des urines, sont dans un état d’irritation, de spasme tonique, d'inflammation même; en don- Rant une boisson émolliente, relâchante, on produit d'abord une détente générale à laquelle les reins pare ücipent; eu outre on agit plus spécialement sur ces 9rganes en faisant boire la tisane eu grande abondance 1:86: : Émottiens. et froide; double circonstance qui, dans tous les casi,* favorise l’action sécrétoire des reins. Il faut même cette occasion se rappeler que la température chaude des boissons favorise la sueur; car il y a toujours op position entre Paction de la peau et celle des reins, e sorte que ce qui fait suer diminue l’abondance des urines , et réciproquement. Par conséquent on ne da jamais donner chaudes des boissons destinées à pro voquer la sécrétion urinaire. C’est une remarque qu s’appliquera de même aux plantes diurétiques, don j'aurai occasion de parler dans les classes suivantes:# Quoi qu’il en soit, celles qui produisent l’ef diurétique en agissant à la manière des émollier sont en assez grand nombre; ce sont principaleme le chiendent, la pariétaire ; la bourrache, .la grai de lin, l'orge , l'avoine, la racine de guimauve, nénuphar, de bardane , ete. Mais tous ces émollie peuvent être employés de même, pourvu qu’on! étende dans une grande abondance de liquide; ® qu'on le fasse boire froid ou très-peu chaud. On €0 “seille ces sortes de diurétiques, lorsqu'on croit dés faire couler les urines ; dans les maladies inflamm toires, et dans celles des : voies urinaires qui: “accompagnées d'inflammation , d’irritation »Tp qu'ici , indépendamment du relâchement général en résulte , et auquel.les voies urinaires participe comme l'urine est beaucoup plus douce et :m irritante quand elle est abondante, elle produit a à son passagé, l'effet salutaire d’une injection d’e tiède , au lieu de lirritation que son contact déterminé lorsqu'elle est rare -et chargée. à 206. Enfin, lorsque l’on a voulu diriger l’action plan tes émollientes sur les organes génitaux , on a do nné les noms d’anti-aphrodisiaques ou-d'emmé &ogues, selon que l’on désirait-cotmbattre l’éréthism des organes génitaux qui porte un sexe vers Î’ ou Pempêcher de niître, où selon-que Pona produire l'écoulement des menstrues. 1, Dans le premier cas les émolliens, en -eftet , son tous les médicamens Jes plus propres à produir ’ #7 +: Tempérans. ésultats désirés, puisqu'ils font participer les organes énitaux au relâchement général qu’ils produisent, Mais on s’abuserait étrangement de croire qu’il est des plantes, comme le nénuphar, par exemple, qui jouis= ent de la prérogative d’agir spécialement sur ces or ganes ; le médicament le plus émollient , le plus relä- Chant, celui qui diminuera davantage les forces , sera toujours le meilleur anti-aphrodisiaque, 24 207. Il n’en est pas de même de la propriété em- ménogogue. Les émolliens ne la possèdent que dans certains états particuliers de la matrice ;set ces états sont les mêmes que ceux que nous avons vus plas haut éclamer les diurétiques émolliens. Ainsi l’on sait que, endant l’écoulement du sang , la matrice est dans une orte de fluxion, de turgescence , dont la cause n’est as plus connue que celle de tous les autrés actes de . vie, mais dont l'effet est cette issue du sang. Eh bien! chez des femmes d’un tempérament sanguin, s-colorées, très-fortes, la fluxion a souvent trop. ‘intensité, Je sang gorge les vaisseaux, parce qu’un réthisme vicieux les tient fermés, ce quisedénote par s douleurs, des pesanteurs de la matrice, tous Signes de la pléthore locale, avec de la fièvre, de la leur générale. C’est dans ces cas que les émolliens Tont emménagogues. Ici aucune plante n’a été re ommandée d’une manière spéciale, parce qu’il ne agit que d’amener du relâchement; seulement 0 peut diriger l'effet sur les organes mêmes par des, icalions émollientes extérieures, telles que des baï siège , des fomentations, des layemens, des injec- ons, etc. ; ; bi ee To: SR 2 Deuxième classe, — Tempérans. suonides jé Ë " e preta d’e | li at + > i d’une 138 Tempérans. urait bien produit un effet calmant, mais on aurait plus relâché ou diminué le ton des solides que calmé | mouyemens. D'un autre côté, je ne conçois de ? tempérant que lorsque effet est produit sans excita- * tion; autrement, il y aurait contradiction dans les ! termes : l'explication de tout ceci va se trouver na- 4 turellement dans l'examen des diverses sortes de 4 tempérans. 4 209. Il en est qui diminuent l’action des vaisseaux 4 sanguins et la chaleur vitale; mais pour produire pu- « -rement ceselels , ils ne doivent pas exciter. Je m’ex- 4 ‘plique : en donnant les acidules à forte dose ou très .concentrés, il-arrive souvent qu’on produit la purgas # ‘tion; en appliquant les acides purs sur les surfaces vivantes on produit Pastriction; dans ces cas on A4 -stimulé. Les mêmes moyens , très-£tendns dans l’eau” ret à faible dose, tempèrent les mouvemens des vais= -seaux et du sang , la chaleur; ils sont rafratchissans. #} 2Get exemple montre la difficulté de classer les plantes ud’après leurs propriétés, puisque , selon les prépara=" “tions, les doses, les maladies, etc., les propriété sont différentes ; il faut se résoudre à voir les mêm “plantes se reproduire-dans plusieurs classes. Il est vrai que ce n’est pas pour les montrer douées de plusieu propriétés existantes ensemble, -mais pour faire con" naître les divers effets qu’elles sont susceptibles de “produire selon la manière d'utiliser, d’appliquerles principes actifs qu’elles renferment, 11 suit de là que, dans l’ordre que j'ai adopté , une plante peut se trou” ver à plusieurs endroits différens, et y être bien pla- cée, pourvu que , dans l’endroit où j’en fais mention: | j'indique la manière de lui faire produire les effets qui J sont propres à la classe où on les trouve. D’après cette explication il est facile de se faire une . ‘idée de la manière d’agir des tempérans que lon nomme rafraîchissans, On les a aussi appelés anti Doire quand ils étaient destinés à diminuer a phlogose. Tous les acides végétaux sont dans. cé Cas; mais comme on ne doit les employer que ‘étendus, ils-sont seulement acidules, Tels sont let Tempérans. 339 MS fruits rouges, ainsi que l'orange, la pomme de rei- nette, l’oseille, lalléluia , etc. ; on peut même ajouter 2 la réglisse, qui n’est que sucrée, et le chiendent frais. 2 Les préparations de ces plantes sont peu nombreuses; M on n'en peut faire que des boissons, des tisanes ; on les D joint aux émolliens plus souvent qu’à tout autre mé- %® dicament. A 1ls produisent sur les organes digestifs une impres- je sion qui le plus souvent augmente lPappétit. Ils sont dangereux’ dans toutes les maladies de poitrine avec toux, parce qu'ils augmentent ce dernier symptôme en à irritant la gorge , et en stimulant le poumon quand ilsy ® abordent dans le mouvement circulatoire. Is sont M, ‘rirement sudorifiques , si ce n’est d’une manière indi- M “recte en rafraîchissant ; mais ils sont très-souvent diu- “rêtiques , surtout quand on les fait prendre froids. En- fn ils peuvent agir sur les organes génitaux come Lies émolliens et dans les mêmes cas. "n’est pas de maladies où ils soient mieux indi- qués, et où ils produisent de meilleurs effets qre dans Les hémorrhagies actives; ils conviennent aussi + dans Jes inflammations , excepté celles de là poitrine, 4 moins ponr les rafraîchissemens acides, commeÿe : ‘Viens de le dire ; dans tous les états fébriles où il y'a xaltation des forces, irritation, chaleur âcre et brû-à inte à fa peau. Ils n’agissaient pas différemment dans” ‘les fièvres dites putrides quand on les dongait sous'le » om d'anti-septique. Enfin on peut les administrer 1 dans le Scorbut, et dans beaucoup de cas analogues à | Eux que je viens de citer. Pr . 210. La division des tempérans, à laquelle jai » donné Pour caractère de diminuer l’action nerveuse, et par Conséquent la sensibilité, et de calmer la dou- leur, renferme le médicament le plus utile en méde- ne; c’est-k-dire, l’opium. Cette division, susceptible + Cause de cela de considérations si importantes dans \n ouvrage où tous les médicamens se trouveraient F'Assés | ne se montre ici qu'avec un faible inté- mn Puisqu'il ne doit être question que des plantes L'Astnes, Parini lesquelles nous ne trouvons que notre pavot de comparable à celui de l’Orient qui. - produit l'opiumr, et quelques plantes dont l’action est : bien analogue, mais n’est pas semblable : telles que. la belladone, la ciguë, la jusquiame et le stramonium. 4 11 s’agit ici, comme on voit, des narcotiques , aux: -quels on donne les noms de caf mans et d’anodins, quand on les emploie à tempérer les douleurs, et. -d’hypnotiques > lorsqu'ils-procurent le sommeil. Les quatre dernières plantes ont aussi des effets spéciaux qui ne peuvent être indiqués qu’à leur article : je ne. «veux faire mention ici que de leur action narcotiques… et à cet égard le pavot leur est peut-être préférable. Ce ne sont pas, au reste , les seuls noms que les DarCotiques méritent, Quand on les-donne à faible. - dose et dans différentes circonstances bien détermi- nées, on n’a souvent pas de carminatifs plus sûrs dans les affections spasmodiques , l’hypocondrie , etc’, ou de meilleurs béchiques ou expectorans, surtoût lorsqu'une irritation nerveuse produit la toux, qu’un constriction spasmodique retient la matière de Ps ctoration. Hs sont déaphorétiques ou sudorifiques orsqu’on les donne à petites doses dans les maladits 4 exanthématiques quand il y a irritation à la peaus | chaleur âcre et brûlante. Dans tous les cas ; à plus æ Lorte dose, ils agissent sur les vaisseaux capillaires de # "la peau, ÿ déterminent: un état de faiblesse tel que le sang s’y accumule et la sueur s'écoule, mais d'un manière passive. Les Barcotiques sont diurétiques quand un état Spasmodique ; une irritation nerveuse fixée sur les reins + empêchent la sécrétion urinaire. Enfin , ils sont emménagogues lorsque la même dis- : position organique du tissu de la matrice s'oppose à l'écoulement des règles, [78 “211. Mais il est impossible de ne pas replacer lés mêmes moyens dans la troisième division des tempé- rans que j'ai établie, parmi ceux qui diminuent l’action musculaire, les mouvemens convulsifs. Cet effet ré sulte naturellement dans les narcotiques de leur action sur les nerfs; voilà pourquoi ils sont avec raison pla | cés au premier rang des anti-spasmodiques. Toute- Tempérans. 143 @fois, il est d'autres plantes qui paraissent agir contre: Ne les convulsions autrement qu’en stupéfiant le système Muerveux. Il en est même plusieurs qui ne tempèrent ® les mouvemens convulsifs, les spasmes, qu’en pro- # duisant une légère excitation, qui ne va jamais jusqu’à HE l'irritation, au moins dans la forme et aux doses aux- à quelles on les emploie pour remplir cette indication. À Mais cette propriété est loin d’être aussi bien déter- à minée que la propriété émolliente déjà citée en exem- We ple; le plus souvent même on est dans l'impuissance 2 de se rendre compte de la manière d’agir de ces plan- . les pour produire leurs effets. Aussi n’ont-elles pas . des qualités physiques uniformes comme les émol- ) liens : les ynes ont une saveur douce ou presque nulle; les autres en ont une amère.ou âcre; il s’en trouve dont l’odeur est agréable ; plusieurs sont fétides et repoussantes, Enfin , on observe qu’elles sont loin à d’avoir des effets constans comme les émolliens. Je L citerai les fleurs et les feuilles d’oranger, le tilleul, à lecaille-lait, la pivoine, le coquelicot, le souci, la ‘laitue, la laitue vireuse, le lis, le muguet , la valé- riäne , etc., ete. Tous ces moyens, ainsi que les nar— - Cotiques , sont indiqués dans les nombreuses affections connues sous les noms de spasmodiques, nerveuses ;. Convulsives. Depuis la plus simple colique qui résulte Souvent d’une affection morale subite, jusqu'aux hor- ribles convulsions de l’épilepsie, on les a vus souvent Produire des effets merveilleux; malheureusement aussi ils sont tant de fois restés sans résultat , qu'on ne: peut les employer sans défiance. On pe e= mal leur manière d'agir. que, quand on a, "lans un Certain -cas, employé. l’un d’eux sans suecès, il. ne faut jamais manquer d’essayer d’un autre > dût-on ainsi les mettre tous à l’épreuye; on aura toujours bien mérité de l’art et de l'humanité, si, à force dé persévérance , on arrive à employer celui qui doit réussir, Je sais bien qu’une telle pratique est pire pe rc . de l’empirisme; mais pourquoi nepas convenir quon en est réduit là dans des maladies dont ies phénomènes sont inexplicables, et contre lesquelles, par « ORPI à - guérissent agissent d’une manière inconnue, 142. Toniques. quent, il n’est pas étonnant que les remèdes qui le Troisième classe. — Toniques. 212. Les toniques , que l’on nomme aussi corros borans, fortifians, agissent au contraire d’une ma nière qu'il est bien facile de saisir; il suffit, pour faire Comprendre leur action, de la comparer à cellem des émoiliens : ceux-ci relâchent-le tissu des organes, et ne diminuent la chaleur vitale qu’en modérant les“ irritations. Les toniques fortifient les tissus et augmensh tent la chaleur, sans exciter, sans accélérer les mous vemens ; ils n’augmentent pas non plus les évacua tions. On observe cependant quelquefois des effetsh purgatifs en prenant des plantes amères, mais ce n8@l sont pas les résultats que l’on en attend; ils tiennent à une trop forte dose ou à l'emploi intempestif de ces: moyens. 4 Les plantes amères sont celles qui possèdent d’une manière plus franche la propriété tonique; aussi est=" ce parmi elles que l’on trouve les moyens qui s0n susceptibles de produire des effets plus généraux c’est parmi les amers que l’on trouve les corrobos= rans, les anti-scrophuleux., les fébrifuges. En effet, les amers donnés à petites doses aident puiss samment le régime , lorsqu'il s’agit de ranimer L forces générales , de redonner de la vigueur à tous les organes, sans produire d’excitation, sans rendre les mouvemens plus rapides ; ils sont alors corroborans.W alors à ces moyens le nom d'anti-scrophuteux. 215. Je ne dois pas omettre ici de faire mention des dépuratifs, sortes de médicamens aüxquels 0% attribuait la propriété de débarrasser la masse du sa0$ des matières morbifiques, soit en les détruisant où = en les expulsant, Ces moyens et ces explications sonk restés en grande faveur dans la médecine populaire; ce sont principalement des plantes amères en décoë= | ou en bouillon , ou leurs sucs et leurs extra l’on donne : les plus en réputation sont le pis- nlit, la chicorée, la fumeterre, la patience, le hou= on , l’écorce d’orme, et d’autres plantes peu actives, comme la scabieuse , la saponaire, la pensée sauvage, douce-amère , etc. , et enfin les plantes excitantes: e nous retrouverons sous le nom d’anti-scorbuti- ques. On joint quelquefois à ces moyens de légers. purgatifs. Les dépuratifs sont donc le plus souvent des plantes toniques et quelquefois des plantes excitantes qui débarrassent plus ou moins les voies digestives des matières que la faiblesse y laisse amasser ; qui, en: ranimant la force des organes, ou en les excitant; ) légèrement, rendent les digestions plus faciles; qui Mn , en propageant ces effets dans toute l’économie, changent l'état actuel d'atonie , d'inertie de toutes les onctions , de tous les tissus. Or, dans cette médica= tion générale , le sang reçoit sa portion d’iufluence, €tsa Constitution s’en trouve améliorée. LME Telle est Pidée qu’il faut se faire de la dépuration. à doit sentir qu’elle ne peut être salutaire, parle Moyens que je viens d'indiquer, que dans les’ alfec ns de la péau ou autres maladies analogues pro- duites Où accompagnées d’atonie et de faiblesse géné= rale , de pâleur, de bouffissure, de mollesse, de len- leur dans tous les mouvemens de la vie, etc. Mais Ë tous ces moyens , malgré leur nom et la confiance. u'ils inspirent au vulgaire, seront toujours nui: bles, Squ’ou les adininistrera dans des circonstances. 0 posées ; ainsi, pour emprunter les expression Barbier, les personnes qui se plaignent d aleur qui rsonnes exister dans 144 …_ Toniques. sent que les meilleurs, dans ce cas, sont les émol. liens; et bien que l'orge soit aussi bonne, on préfèreu alors la bardane , la scorsonère, la bourrache , la bu- glose, ete. . 214. Pour obtenir ces divers résultats , on a dû em- ployer des petites doses de toniques, les répéter souvents et à beaucoup de reprises. Au contraire, lorsqu'on les donne comme fébrifuges , c’est bien encore un effet général que l’on veut obtenir, mais il doit êtres brusque : il faut les prescrire à doses assez fortes, poutl que l'impression subite qu’ils produisent sur les voies digestives puisse être étendue ou répétée dans tous les organes. Aussi en donne-t-on alurs des décoctions#s chargées, ou mieux encore la poudre, qui agit pluss fortement. Parmi nos plantes indigènes, les plus amères sont celles qui produisent plus sûrement l’ac- tion anti-fébrile ; telles sont la petite centaurée , M gentiane, la germandrée , le trèfle d’eau , etc. , ainsbe que toutes les écorces que je retrouverai bientôt parmis les astringens; de même que les plantes amères quis sont en même temps excitantes, comme les camd willes, les matricaires, Fabsinthe, etc. ; d’où ilr ‘sulte que, parmi les astringens et les excitans , nous retrouverons les fébrifuges : cependant j’ai da les pla cer ici, parce que les meilleurs fébrifuges sont d amers, et que les plantes qui, dans les autres classes» jouissent le la même propriété sont caractérisées par plus ou moins d’amertume. ; Au reste, la propriété fébrifuge n'existe pas plus d’une manière absolue que la propriété diurétique 0 emménagogue. Ainsi, quoique les toniques amers doi: à vent être considérés comme jouissant à un plus haut & degré de la propriété de diminuer ou d’empêcher le retour des accès fébriles, les plantes indigènes qui jouissent de ces propriétés n’ont d’effets assurés que dans les fièvres intermittentes simples, bilieuses où muqueuses, tandis qu’il faut combattre les intermi tentes nerveuses par les plantes amères anti-spasm0 diques , telles que la maroute ou-la valériane, et que fi ; jusqu'ici # - Toniques: = T2 i aucune de nos plantes n’a pu valoir na dans les fièvres intermittentes pernicieus 215. On peut aussi employer les toniques à pr ire des effets moins généraux ; il suffit de les donne des circonstances différentes, et d’une autre ma- +. Ainsi, ce sont des toniques spéciaux les plantes, es que l’on donne pour combattre les désordres la digestion , et le nom de stomachiques qui leur assigné indique assez une action spéciale. Par ple, dans le cas d'anorexie, de dyspepsie, ete. , uites par le relâchement et l’atonie de l’estomac, que lon reconnaît quand la langue n’a aucune rou- ; qu'il n’y a aucun autre signe d'irritation, si donne à petites doses, tous les jours avant ou pen nt le repas , un extrait ou une poudre de plante quete simple ou un peu excitante, alors ces toniques #Bissent que sur l'estomac ; ils Le fortifient , font dis- P'ailre des nausées, quelquefois des vomissemens ; ""Ppélit revient, la digestion se fait mieux, et ces Pas, dans ce cas, méritent le nom de stomachi- ques. Mais il faut bien en éviter l'usage, quan tsordres de Ja digestion tiennent à l'irritatio 980e ; ce sont alors les émolliens qui sont & Ce serait ici Je Jieu de s’expliquer sur la nouvelle doctrine de “Ads qui est le sujet, depuis quelques années, de tant 7 Dons Fendi monde médical, Mais il aurait fallu "7 à prendre parti pour ou contre, et c'est ce que ir éviter avec Fes SE soin, certain que je suis de 1 ps Vs ei des ennemis en suivant l’une ou autre « te A Y a un terme moyen au milieu duquel on r; ce serait le seul raisonnable. Mais je ne « ns l'état actuel des esprits la vérité puisse encore “thdue, JLaissons au temps à faire taire les intér «2 €t l'on verra ensuite que le point interm “> Pour les doctrinaires médica et ip tnt de ce que la doctrine Pleur resterait encore assez Ai ordinaire de célébrité. Pou à d'anciennes idées , oser ave que ae les choses que 146 . ._ Toniques. _ leurs stomachiques : de même, lorsque le spasme o quelques affections nerveuses les causent, ce sont tempérans anti-spasmodiques qui méritent le nom dé stomachiques.. 216. C’est encore par une action tonique spéciale qu des vermifuges produisent les effets qu’on en attend: Les plantes auxquelles on à donné ce nom agissent deux manières : comme toniques, en ranimant les forces des organes digestifs, ou eomme poisons pour tuer les rs. En outre, il faut presque toujours, pour les ex ser, joindre à ces deux effets l’action purgative. ces trois indications, la première est la principale bien que ce soit celle qui ait moins de faveur. effet, il est reconnu aujourd’hui que la débilité voies digestives, la disposition muqueuse qui en ré sulte, sont les principales causes de la production des vers et celles qui entretiennent leur présence. Voil urquoi les toniques sont d’excellens vermifuges Jeur action fortifiante. On peut croire même que _ plantes amères, et quelques autres, joignent à. effet d’agir comme poison sur les vers. Celles que 1 _ a plus spécialement employées pour remplir € _ double indieation sont la fougère mâle et femelle, yalériane, la gentiane, la centaurée, la germand _ aquatique, etc., ainsi que plusieurs plantes qui s amères et excitantes, telles que l’absinthe, la ma caires Ja camomille, la tanaisie, etc. ; enfin l'ail € _ Jes anti-scorbutiques. Presque toujours, à la suite € Be l'emploi de ces plantes, on administre les purga ifs dans d’autres cas on donne les purgatifs pour tuer vers eten même temps les faire évacuer, ou l’on com! bine les vermifuges avec eux; mais il faut toujours | faire suivre les évacuations par des plantes toniques» pour prévenir la formation de nouveaux vers, _ Combattant la débilité qui les produit. Toutefois on doit pas ns des cas, à la vérité ass Le datiat ers n’exelut pas un état d’ir _ lauon, € e d'inflammna ion, i ne t'4 ouilutlu avec succès que par des émolliens ; © we) “ Astringens. Fr Le ER issi le cas où l'huile douce de ricin est le meilleur vermifuges, La sensibilité du ventre à la pression. dique l'emploi de ce dernier moyen. Fe 217. On peut encore citer quelques autres cas de application spéciale des toniques. C’est ainsi qu'ils deviennent emménagogues, diurétiques, expecto- ans, etc., lorsqu'il ne s’agit, pour faire couler les ègles ou les urines, ou amener l'expectoration, que > faire cesser l’inertie, la faiblesse du système uté= in, urinaire ou respiratoire par lPimpression toni= que. Mais c’est rarement parmi les plantes loniques que l’on choisit ces sortes de remèdes. Je vais bientôt montrer qu'ils se trouvent plus naturellement avec les excitans. Quatrième classe. — Astringens. 218. Les plantes astringentes agissent de même que toniques en augmentant le ton, mais avec cette cir- 0nstance particulière qu’elles resserrent plus qu’elles fortifient les tissus vivans, et qu’elles diminuent les rétions. Cette double circonstance de resserrer diminuer ou arrêter les évacuations, ramène le ao astringent à son acception primitive que lon avait aucoup irop étendue. On avait compris parmi les ngens tous les moyens capables d'arrêter les éva= AOns par quelque mode d’action que ce soit, en sorte > les émolliens , les tempérans , narcotiques où es, et jusqu'aux excitans, pouvaient devenir ringens dans certains cas. Le caractère de l'action ingenle proprement dite est d'agir sur les vais= aux capillaires, en augmentant leur contractilité nière qu’ils ne se laissent plus pénétrer ment par les fluides, ou en resserrant les tis ière qu’ils ne laissent plus passer les les pénètrent quand ils sont relâchés. I € les employer que dans les flux faiblesse, et contre les écouleme s X OÙ sanguins oublier qu’ aisibles dans | uits par luris “on, l'in r Le 248 + > As Q e : 4 Le C'est principalement au tannin et à l'acide gal que que les plantes astringentes doivent les proprié dont elles jouissent (108). Elles sont ordinairement inodores (86), et toujours d'une saveur acerbe (72 roduisent dans la bouche une sorte de resserremel _qui donne l’idée de effet médicamenteux qu’e le doivent produire ; en sorte que plus leur saveur acerl est prononcée, plus leur action est puissante. Jl fai - placer au premier rang les racines de bistorte ; 1 oîte , de quintefeuille , de tormentille , de garance Gceorces de chêne, de saule blanc, d’orme; €eynorrhodons, les balaustes, les roses de Provins sumac, les coings, et quelques autres ; mais après ce Ji nous avons une foule de plantes qui possédent la priété astringente à un faible degré , telles qu pervenche , l’aigremoine, la ronce, la filipendule salicaire, le géranion robertin, la scolopendre, pied-de-lion, la bugle ; le plantain, etc., etc. On 1 . doit s’en servir que lorsqu'on ne veut produire qu” _astriction très-légère. * + en … 219. Je divise Les astringens en généraux et local parce que, comme dans les autres classes , il nepa _ pas y avoir de plantes astringentes susceptible _ produire d’action spéciale sur tel organe plutôt que sur tel autre. J’appelle astringens généraux cel que lon administre à l’intérieur; mais étant tous € pables d’une action locale , je ne fais cette distincti que pour indiquer la possibilité de l’action géné En effet, lorsque lon arrête une hémorrhagie de l térus où un écoulement de l’urètre, au moyen d tisane astringente , il est bien probable que lon par une impression générale des principes styptiqueés qui vont, en circulant avec le sang, et en ranimäl}} le ton de tous les tissus, produire un resserre plus prononcé sur la partie d’où l’écoulement a li parce que K le relâchement est plus grand dans. vaisseaux capillaires. Îl en est de même dans cert hémoptysies ou hématuries , dans les incontine d'urine ayec faiblesse, les fleurs blanches, etc. Dans les diarrhées passives , les anciennes dy Astringens. a etc., les astringens agissent autant par une action le qu'en redonnant à toute l'économie plus de rce et d'énergie. | PRE 20. L'application locale des astringens est beau= up plus fréquente. On les applique en collyres où gargarismes, à la fin des ophthahnies ou des angines; jections dans les écoulemens de Purètre ou du agi, etc. , etc. On les appelle styptèques, et anti- norrhagiques quand on les applique sur les sur- S mêmes qui fournissent le sang dans les hémor= les. [ls deviennent résolutifs quand on les em- pour faire rentrer, dans le torrent de la circulation, fluides sanguins , séreux ou autres , qui sont sortis Vaisseaux capillaires, ou y séjournent par leffet. l'atonie locale, comme on le remarque dans quel- "es entorses, dans les ecchymoses, à la fin de qu immations muqueuses ou cutanées. Mais il faut … oir la plus grande attention , lorsque l’on applique $ astringens comme résolutifs, de ne les employer € Contre des affections susceptibles d’être guéries déplacement et sans danger; car si l’on fait dis ître une affection cutanée, par exemple, au moyen ästringens, et qu’elle se porte sur un autre organe, De Sont plus des résolutifs, mais des répercussifs, e de médicamens dont les médecins prudens ne Sage que dans des occasions fort rares. Au con- 3 les ignorans, et surtout les charlatans , ne les . lent qué trop souvent, et presque toujours an pe des malades. / ne … .. CO Mettre au nombre des répercussifs les acides sélaux, J tion subite de l’affecti . bien qu’il soit d'observation vulgaire que cet ac - blanchit la surface muqueuse, comme on le voit lèvres lorsqu'on mange de la salade. Mais il suit del _que l’action astringente, considérée dans les acides _ conduit naturellement aux excitans, puisqu'il est _ sible de s’en’servir pour produire l'excitation. Cinquième classe. — Excitans. 221. En effet, toute plante qui augmente l’actio ranique et accélère les mouvemens vitaux, re considérée comme excitante. Nous avons vu _émolliens relâcher, les tempérans calmer les mouve= mens, les toniques fortifier, les astringens resserre les excitans devaient être placés les derniers , parcé qu’ils développent toutes les propriétés vitales, qu'ils augmentent toutes les actions, tous les mouvemen$ -de la vie. Leurs effets sont subits , et par conséqu beaucoup plus sensibles que ceux des autres classe oil pourquoi ils ont la réputation d’être les _ stiles des médicamens. Par cela même que leur im- pression est prompte et forte, elle n’est pas durable et en général elle n’est pas susceptible de se rep duire un grand nombre de fois sans interruption _ ©n en continue l’usage pendant trop long-temps en résulle deux effets : 1°, après avoir remonté forces au degré naturel , et ensuite l’avoir dépassé; ramènent dans la faiblesse : on peut croire qu’ils @ usé les forces vitales : »°, on peut même penser qu'il ont détruit la sensibilité ; car ils cessent d’exciter, € ne produisent plus d’effets si on n’en augmente pas dose, si on n’en interrompt pas l'usage, ou si on n’en change pas la forme, ce qui équivaut à en faire de - Houveaux-excitans. — F $ TT -r La stimulation dont sont Capables les plantes exc -antes se montre dans les qualités physiques qui sY remarquent. Toutes ont de Fodeur, et une 0 forte, aromatique , le: plus souvent agréable ; une | Yeur aromatique, chaude, piquante ou âcre , qui: moe les principes excitans qu’elles renfermen _ Principes sont, comme j’ai dit plus haut , l'huile BS Excitans. ; kr : ; la résine, le camphre, l'acide benzoïque ; etc. , ic, (209 à 113. ) NE. Aucune classe de médicamens n’est plus étendie, | parce que l’excitation est le mode de médication le plus utile à la thérapeutique, celui qui renferme le plus d'effets salutaires. Aussi les préparations que l’on fait avec les plantes excitantes sont-elles très-nombreuses, ‘depuis la simple infusion d’une plante aromatique jus- w’à l’électuaire le plus compliqué qui en contient une foule, Toutefois, comme il est plusieurs formes | je Sont données à ces plantes que pour remplir des ications particulières, il sera plus utile d’e: Préparations que l’on en fait selon les desti rires auxquelles on les veut employer ‘$ rassembler toutes ici. PATES , 222. Mais parler de ces destinations partic L est dire qu'il y a des excitans spéciaux que le doit distinguer des excitans générauæ : ceux-ci sont Susceptibles de produire une excitation générale , 4 Peuvent agir sur tous les organes indistinetement, soit _h produisant une simple excitation pour changer le ‘Mode d'action ou de texture des organes quan _. Maladies dépendent de faiblesse, soit pour produire … Pirritation plus ou moins forte, F2 :_ d'établis trois divisions parmi les excitans généraux: 1° les stimulans simples; 2°. les diffusibles ; 3°. les “res, irritans, rubéfans. | | _ 225. Les stimulans les plus simples sont connus _ Sous les noms d'apéritifs, de fondans, de désob- ‘Mans, d'atténuans. J'avais déjà indiquées apé- ifs parmi les émolliens (199) ; je les ai retrouvés _ Sous le nom de dépuratifs avec les toniques (215); | _%en effet, les maladies auxquelles la médecine hu- Morale avait donné le nom d'obstructions ; sont susceptibles d'être combattues avec un égal ‘succès par les détayuns et les amers, selon leur cause et “our nature. Mais les apéritifs le plus souvent em- s sont pris dans la classe des excitans, parce >bstructions sont ordinairement des affect mes es ; des engorgemens qu'une 152 _ Excitans. = blesse locale et le relâchement des ‘capillaires entre- tiennent. Aussi voit-on quelquefois ces maladies cédi à l'impression des remèdes excitans, surtout quand il" y a relâchement général, pâleur , infiltration , -eten Dans tous ces cas les plantes excitantes remédient à la cause morbifique, et n’agissent pas par une vert fondante occulte, comme on l’a cru long-temps. Toutefois on ne peut pas dissimuler que dans certaines iumeurs squirreuses on donne la ciguë, Paconit, etes “dans l'intention de fondre ces engorgemens , sans tro s’enquérir de leur manière d’agir. 4 . 224. Les plantes anti-scorbutiques sont des exci=" tans simples beancoup plus employés, et dont les eflets 1 sont plus appréciables, principalement les crucifèressi le raïfort, le cochléaria, la-moutarde., lé cresson € quelques autres.qui sont fortement excitantes ; € qu'on ne doit donner que pour produire des effets pl prompts et plus intenses, lorsqu'il y a atonie générales pâeur, bouflissure et autres signes de faiblesse. Carl il est beaucoup de circonstances dans les affections scorbutiques où ces moyens seraient trop excitans par exemple, dans certaines dispositions inflammas doires ou nerveuses contre lesquelles es âcides végé® taux et les tempérans anti-Spasmodiques peuvent êtr employés avec avantage, Au surplus, Paction stimu= ante générale des anti-scorbutiques excitans les rende propres à combattre beaucoup de maladies chroniqués qui sont caractérisées où accompagnées par de la fai- blesse générale.et tous ses effets, tels que la pâleur de la peau la difliculté des mouvemens par défaut de » force, l'infiltration des extrémités, certaines hydro* @ pisies, etc. Ÿ 225. C’est surtout parmiles excitans généraux qu'08 à retrouve les résotutifs que j'ai déjà indiqués à la classe des émolliens et des astringens (299 et 220); mais - ICI ce ne sont plus, comme les premiers, des moyer # . Qui amènent la résolution en relâchant les vaisseaux irrités, ou en resserrant Comme les seconds ; les té | - solutifs excitans raniment les propriétés vitales , su … titent l'action engourdie des capilläires ; ces vaisseaux | | « , Excitans. 253 débarrassent des liquides qui y étaient arrêtés, reprennent qui s'étaient épanchés hors des de la circulation; celle-ci se rétablit; les mouvemens aux reprennent leur rhythme habituel, et ainsi la résolution à lieu. Les apéritifs et les fondans , dont e viens de parler (225), sont des résolutifs génés Faux ; on les appelle locaux quand on les applique sur les parties dans lesquelles on veut produire la résol tion. Ces derniers sont les plus usuels, et ceux dont 8 effets sont plus assurés. C’est ainsi qu'on emploie les plantes aromatiques, en sachet, en cataplasmes, en fomentations, etc. ; re en 2 226. Je ne dois pas passer sous silence un autre “ordre de résolutifs excitans qui jouissent d'une grande réputation dans la médecine populaire; ce sont les Vutnéraires. Ce mot. vient de vutnus, blessure , Parce que les anciens les croyaient propres à consoli- er les plaies, et surtout les nlcères intérnes. On appelle plus ordinairement vuw/néraire aujourd’hui, Où füliranck, mot allemand qui veut dire boisson Contre les chutes, l'infusion de plantes aromatiq £Lun peu astringentes, amères ou excitantés, q tire des Alpes suisses pour les vendre sèches : mais il n’en ire. Après un lésions 154 Excuans. 4 neuf jours d’une infusion de vulnéraire; et si, malgré , ce moyen infaillible, les accidens arrivent, il ne perd pas de son crédit; on l’emploie avec autant de con fance une autre fois. Cependant, si l’on cherche à s rendre compte de la manière d’agir du vulnéraire 3 on trouve que ses effets sont diamétralement opposés À ceux qu’il est nécessaire d’obtenir dans les accideusw . dont nous parlons. Ainsi lorsqu'il y a contusion forte, M cowmmotion, et à plus forte raison épanchement de sang dans le tissu de quelques organes ou dans quel-# . ques cayilés, ce qu'il faut le plus craindre c’est l’irrisM tation, Pinflammation, la fièvre, la chaleur et l’accé-* Jération de tous les mouvemens vitaux. C’est pour cela que l’on prévient ou que l’on combat tous ces acci dens et leurs conséquences par d’abondantes émissions de sang, des boissons délayantes, acidulées, en grand quantité, et d’autres moyens analogues. Mais si PO donne des excitans, comme les plantes dites vulnés raires, on accélère la circulation , on augmente les irritations, lioflammation, la fièvre, la chaleur, et@ Or, ce qui doit le plus étonner, c’est que tant d’ae des légers ne deviennent pas plus souvent grave par l’emploi si fréquent de ce moyen. Ce n’est pas qu dans quelques circonstances, assez rares à la vérités après l'usage des moyens convenables, lorsque l'on Re craint plus de fièvre ni de congestion active, si la stupeur qui résulle dans tout le corps ou dans le cet” veau de l’ébranlement reçu par un Coup, une chutes etc., se trouve jointe à la faiblesse qui suit les saignéesÿ ce n’est pas, dis-je, qu’alors on ne puisse employef ayec avantage es vulnéraires. Mais il ne faut p# croire qu’ils aïent une vertu particulière pour décider la résolution des épanchemens de sang à l’intérieur; ‘ils agissent à la manière des excitans aromatiques; € .ranimant instantanément les forces etles actions vi tales, sans être préférables aux autres plantes aroma” tiques qui ne jouissent pas d'autant de réputation su à ce rapport. Je dois ajouter encore que la plupart vulnéraires suisses qui sont vendus sur les plats | publiques par des charlatans en livrée rouge, loin l Excitans. 155 venir des Alpes, comme ils le disent, ce qui justifi- rait la confiance que le peuple leur accorde (25}, ne . Sont que des mélanges indigestes de plantes ramassées ” sans choix parmi les déchets des grands magasins des 3 _ herboristes en gros. £ Se . 227. Il n’est pas de stimulans plus généraux que È ) les diffusibles , sorte d’excitans les plus prompts dans | leurs effets, et dont l'impression devient plus vite universelle. On peut placer dans cette division a _ les plantes fortement aromatiques, comme la lavande | la sauge, le romarin ; le thym, etc., qui contiennent _ beaucoup d’huile essentielle, et surtout de camphre; mais comme ce sont plus particulièrement ces deux derniers principes qui sont diffusibles, le meilleur Moyen d'obtenir cet effet est de les employer isolés. Au reste, toutes les plantes excitantes sont rendues diffusibles en en donnant des préparations auxquelles le vin ou l'alcool sert de véhicule. Aussi lorsque Pon veut produire une excitation générale prompte, _Tapide, et qui soit transmise subitement daus toutes es parties de l’économie , on a recours à du vin Une teinture aromatique : c’est lorsqu’on craint _ débilité profonde ne compromette la vie, si ‘on ne ranime instantanément les forces. Il est vrai qu' il faut Tenouveler cette impression, parce que l'effet en est Peu durable : cependant il ne faut pas la dédaigner ; Car il suflit souvent d’un moment pendant lequel l’a tion vitale à été ranimée, pour fournir des forces ns généraux dont je ont une manière 6 256 + ÆEœcilans _ bien différente : ils n’étendent pas au loin leur action comme les diffusibles; au contraire, ils n’ont qu’un | action locale; maïs ce sont cependant des excitans généraux, parce qu'il n’est aucune partie vivante qui . me ressente leur impression, Le plus souvent on les . applique sur la peau qu'ils irritent, puis font rougir, amènent de la chaleur, de la douleur, et finalement ésication , s'ils sont assez énergiques , en asseñ le quantité, ou séjournent assez long-temps. On : e les rubéfians pour irriter une-partie, dans ion d’entretenir une inflammation ou une sup puration, pour rappeler une inflammation déplacées æmpêcher une congestion éloignée , rendre aiguë une affection lente d’un organe sous-jacent, ete., ete. ÿ enfin quand la fubéfaction est très-forte , il en résulte _ une commotion qui s'étend à toute l'économie. - Un grand nombre de plantes sont capables de pro“ _ duire Ja rubéfaction ; toutes celles qui sont âcres sont dans ce cas : l'ail, la scille, le raifort, la moutarde; : beaucoup de renoncules, d’euphorbes; la clématite la dentelaire, le staphisaigre, le garou , les mézéréons Tortie brûlante, les huiles essentielles pures, ete. et On conçoit que toutes ces plantes, et beaucoup d’au- tres aussi irritantes , sont de véritables poisons lors _ qu’on les fait prendre à l’intérieur ; sous ce rapport: elles n’offrent d'intérêt qu’à cause des dangers qu’elles laissent craindre. Il en est plusieurs qui, employées convenablement , se retrouveront plus avantageuse ment placées parmi les excitans spéciauæ dont je vais parler. Here 2 SE 10 229. Ceux-ci ne sont susceptibles d'augmenter l’ac- . tion ou les mouvemens que dans cértains organes dé: terminés , où dans certaines fonctions. 11 en est peu sans doute qui ne soient capables en même temps d déterminer l'excitation des autres organes ou des aatres fonctions; mais comme c’est toujours. À un _ moindre degré ou d’une manière peu utile, il n’est pas déraisonnable de les désignér & titre d'exc tans spéciaux. 11 me paraît aussi très-naturel de distinguer les évacuans proprement dits, de ce pa paraissent agir en excitant sans pue | tions sensibles: Me # 230. Il m’a paru que sous le titre commun d'é cuans devaient être compris tous les excitans qui pro= isent des évacuations ; et comme je ne vois aucune différence entre l'évacuation: de l'estomac , des intes= Ë ins, des reins, de la peau, des bshehes etc... n'ai pas cru den. oir prendre action spéciale sur Pe tomac ou les intestins pour base d’une division pa _ culière. On peut objecter cependant que les émétiques À ct les purgatifs présentent celà de particulier, qu'ils | déterminent l'évacuation de matières formées d’'az vance , tandis que par les autres évacuans , la form tion des produits évacués est inséparable de lear ié, qui est le but de la médication. Mais cette dis tinction est encore bien peu importante, puisque les émétiques et les purgatifs determinent aussi la forma- tion de la plus grande-partie des matières qu’ils font évacuer, telles que là bile, le suc Re + le mucys intestinal , etc. 231. Quoi qu xl en soit, les vomitifs di de l'estomac et du premier des intestins ÿ Point une grande importance dans La matière médica indigène. és avons quelques plantes émétiques , t l’action excitante se dirige plus spécialement sur l'estomac pour. en décider les contractions ; ES dose un-peu plus élevée que l'ipécacuanha, nos d’euphorbes ; nos racines de violette, de narcisse dentelaire , de bétoive , ete,, sont si _rarem loyés et si peu sûrs dans leurs effets, qu ei Joyant à l’artrele de l’assret pour ce qui le crois devoir ne fiire mention des vomitifs ici que Pour indiquér la place qu'ils me semblent devoir 0e. É s. rés les plantes médicinales. pêcher, du sureau, de l’hièble , et de beaucoup d’au- _tres plantes aussi communes. II s’en trouve même de | = beaucoup plus actives , telles que les ellébores, la bryone , la gratiole, l’étaterium , les baies de ner- _ prun, etc. On donne à ceux-ci le nom de drastiques, _ sous lequel on comprend tous les purgatifs susceptible _ de produire des effets violens, même à petite dose et des évacuations nombreuses, résultats d’irritations fortes. Ils peuvent tous être placés parmi les poisons âcres, puisqu’à une dose un peu élevée ils amènent des Superpurgations dangereuses, et la mort si la - dose est trop forte. Aussi emploie-t-on ces sortes de | - purgatifs quand on croit pouvoir produire une grande » impression sur le ventre, sans danger pour la sensi-” _ bilté; ou, par exemple, dans l'intention de réveille celle-ci lorsqu’elle est engourdie, comme dans l’apo- | plexie, la paralysie; pour procurer des éyacuations _ abondantes et une forte irritation de la membrane muqueuse intestinale, dans les hydropisies atoniques comme vermifuges, etc. , etc. D. Les autres purgatifs, que l’on appelle aussi cathart ques, se donnent quand on n’a pas besoin d’une forte _ irritation et d’évacuations forcées. Je n’énuméreräi pas les cas nombreux où les purgatifs sont indiqués _ Al me suffira d’observer que les uns et les autres _ doivent pas être donnés quand on craint d’irriter ventre ; le besoin d’évacuer n’est même pas su our établir la nécessité de leur emploi quand il ÿ 4 irritation , puisque , comme nous l'avons vu (200); 02. peut se servir, dans ce cas , des purgatifs émolliens connus sous le nom de laxatifs. 233. Je place encore au nombre des évacuans du canal intestinel les carminatifs excitans, quoiqu bien dire ils soient plus propres à empêcher la pro duction des flatuosités dans le canal intestinal et l'es tomac ; qu’à les en faire sortir, Jai indiqué déjà des carminatifs émolliens (200), et d’autres anti-spasm0 diques (210), pour combattre les vents causés P#f lirritation inflammatoire, ou par les affections ner” veuses. Ici, je veux parler de ceux qui remédient 2 : 2 + Ecxcitans. 159 flatuosités produites par la faiblesse , l’atonie S or- ganes de la digestion, ( Foyez l’article Anis. } Ce sont ) les carminatifs proprement dits, les seuls médicamens . que l’on trouve sous ce titre dans les livres de matière médicale : telles sont les semences d’anis, de fenouil, de cumin, d’angélique, de coriandre , de carotte ; _ lache, la camomille, la menthe poivrée et plusieurs » autres. On en fait des infusions dans l’eau que lon a soin d’édulcorer, ou des élixirs dont on donne quel- _ ques cuillerées avant le repas; on peut aussi faire en- . trer leurs eaux distillées en potion. Comme toutes ces Plantes sont fortement excitantes, parce qu’elles con- … ennent une grande quantité d'huile essentielle, on . De doit pas les prodiguer comme on le fait chaque j Jour; non-seulement elles sont nuisibles quand ily a _ Aritation ou spasme ; mais si la débilité n'est pas très- . Brande, il arrive souvent qu’elles produisent une trop + forte stimulation ; dans ce cas, les amères sont les . Meilleurs carminatifs, parce qu’elles peuvent remonter tonicité sans exciter. 552 . 294. Il est des plantes dont on réserve l’action £ltante pour agir sur les voies de la respiratio les appelle béchiques, ou pectoraux incisifs. Dansun temps peu éloigné de nous , où l’'humorisme présidait {toutes les explications des phénomènes des maladies et de l’action des médicamens , on voyait les vaisseaux 7. . Sobstruer par les humeurs épaissies et coagulées; É il fallait donc diviser ces humeurs pour en obtenir ÉYaCuation : pour cela, on donnait des 2 4 4 C'est ainsi que le kermès était considéré comme ënci- : Sif puissant des engouemens des voies aériennes. … Wourd’hui, lorsqu'il s’agit de donner des #écfh . 9U des expectorans , on s’enquiert de l'état des pro- .-Priétés vitales des bronches et des poumons. S'il y a EU 1rritation ou inflammation, et qu’elle soit passée ; Ou ; dans tous les cas, quand la toux est produite par ‘Un état atonique se former une quantité de Mucosités, mais ermet pas aux poumons de 2 expülser, on bbéchiques ou des expecto- ans €xcitans. Ce sont es préparations de plantes a Es . Éai” ss hot es parmi lesquelles on choisit de préférence a scille, l’hyssope, le lierre terrésire, le marrube blanc, les bourgeons de sapin, la racine d’aunée > lé rysimum , le chou rouge, etc. , ete. Ces moyens , à loses notables , agissent comme les excitans générauxÿ leurs molécules, charriées avec le sang dans le sys . tème général de la circulation, arrivent dans le tissu ‘du poumon, raniment son énergie, et par là aug- entent la sécrétion muqueuse et la force expultrice produit l’expectoration. D’ane autre part, ces aémes moyens font sur la surface de l'estomac une impression qui se répète sur les voies de larespiration, _ ft agit de la même manière. C’est ainsi que s’expliqu action excitante spéciale des béchiques et des expec torans dont il est iei question. Mais on conçoit c -bien ils seraient dangereux dans les affections de la poitrine avec ivritation , inflammation; on ne peut les donnér avec succès qu’à la fin des affections çata _ Fhales, quand la toux est devenue chronique et pa Yet d’un engouement atonique. Une observation qui ne doit pas être perdue de vue ici, c’est que ces mêmes plantes que j'indique comme d'angmenter l’expectoration , la diminuent ue'ques Cas sans aucun inconvénient, Quand emple, le relâchement de la membrane mu- ueuse pulmonaire, déterminant sans cesse la forma tion de nouvelles mucosités ; produit cette toux si im commode qui constitue souvent à elle seule dés affeé=! üons catarrhales très-longues et très-opiniâtres; ces cas, quaud il n’ÿ a pas d’altération organique, le béchiques excitans, en remontant le ton du poumon tarissent la source des matièrés de Pexpectoration; par-kà font cesser la toux. RE MTS = Je n’abandonnerai pas ce sujet sans remarquer les béchiques agissent ainsi en faisant cesser la to « xpectorans , au contraire t déstinés à la pro € F Excitans. l Jours la diminution ou la cessation de l’atonie on obtient, et , ce qui le démontre fort clairement ; c’est IN que, parmi les plantes que j'ai citées comme exemples des moyens béchiques et expectorans excitans , je n’en distingué aucune qui soit plus propre à produire un let que l’autre. Fee 295. J'ai eu occasion de remarquer (204) queles dia= à fhoréliques ou les sudorifiques se trouvaient plus M Ordinairement parmi les excitans que dans les autres 14 classes de plantes, On conçoit en effet que quand on ‘4 boit en certaine quantité un liquide:très-chaud, s’il est chargéde principes excitans, il suffit, pour diriger leur h Clion sur la peau, d'augmenter la chaleur de celle- » ‘©! par une atmosphère d’une température plus élevée , OU par des couvertures très-épaisses ; il en résulte une exallalion dans les propriétés vitales de la peau, un _Panouissement de ses vaisseaux capillaires, le gonfle Ment de son tissu ; ele prend une chaleur douce, elle ent rouge, et le sang qui y arrive en plus grande _ Ahondance, laissant échapperle liquide qu’il charrie, la . Sieur a lieu. Par conséquent les excitans les plus ac= fs, ceux qui accélérent le plus és mou . ‘rculation, sont Les sudorifiques les plus puis auge, de romarin, la lavande, lé marin, la mé disse et beaucoup d’autres plantés labiées et ombelli- res, ainsi que le roseau aromatique, le genévrier launée, les fleurs de suréau, ete. , etc. , sont dans € %S. Si on en faitles préparations dans le vin ou-l'eau “Vie, l'effet sudorifique en est encore plus sensible | On à recours à ces moyens lorsqu'on veut fav | Me sueur critique, rappeler une transpiration sü aite> Pourarrêter au début les maladies catar | Mais dans aucun cas on ne doit oublier que 2 de sudorifiques doivent être exclues quand il y a _Brande excitation, une inflammation bien établie sur … If£iques viscères importans : ces moyens alors ne pour- _ j'ientque les augmenter. On voit bien quelquefois chez - ns da peuple qui sont pris d’une affection catarrhale Point de côté, fièvre, etc. , une grande quantité Vin chaud dans lequel on a fait infuser des p 16e 4 L# : : aromatiques, ce vin bu le soir dans le lit, et en it le malade bien couvert; on voit, dis-je, ce moyen faire _avorter la maladie, et le malade guéri le lendemain, après avoir sué pendant toute la nuit. Mais quelques succès d’un moyen aussi imprudent né peuvent le justifier du danger qu’il fait courir, et des effets f! -cheux qu’il a beaucoup trop de fois produits, en con “wertissant des affections catarrhales, qui n’auraient été que de simples rhumes, en des pleurésies violentes, des péripneumoniestrés-dangereuses. Il faut donc, lors- qu’on veut provoquer la sueur par des plantes exci- “antes, choisir les cas où l’excitation est avantageuse et n'offre aucun danger. Par exemple, lorsque dans es. exanthèmes fébriles la débilité semble empêcher l'é- ruption, comme on peut le croire quand la peau et, surtout la figure sont pâles, que les traits annoncent la prostration, que le pouls est mou, déprimé, etc. _ 236. Je dois dire aussi qu’il est plusieurs plantes que l'on considère comme des sudorifiques puissans, bien qu'aucun effet sensible sur la transpiration ou la sueur _ n'ait été aperçu pendant leur usage. Ce sont des plan- tes toniques ou excitantes : on rend difficilement compte de leur manière d'agir, mais on les voit qu _-quefois réussir dans le traitement des rhumatism _. Chroniques, de quelques maladies . organiques » artres, etc. Je nommerai seulement la douce-amèéres la saponaire, la scabieuse, la pensée sauvage, le gui le dompte-venin et la patience. À 237. Enfin je n’abandonnerai pas ce qui concefne Jes excitans de la peau sans nommer au moins les an #i-psoriques. On sait que la gale est le produit d’un in= secte dont la destruction entraîne la guérison de la ma ladie.Pour y parvenir, on peut employer en friction des plantes fortement excitantes, telles que la dente” Jaire, le staphisaigre, etc. ; cependant dans le plus = grand nombre des cas on se contente du soufre , qui est beaucoup moins irritant et guérit peut-être encorè plus sûrement sans entrainer de dangers. de 238. J'ai dit qu’on ne doit pas donner à Ja fois des sudorifiques et des diurétiques, à cause de l'opposi- tion d’action qui existe entre eux. La même opposi- tion se trouve dans le nombre des plantes qui jouissent de ces deux propriétés; ainsi il y a plus de ques parmi les émolliens, les rafraichissans, et me parmi les excitans ; tandis que les sudorifiques (204et _235)sont plus nombreux dans laclasse des excitansque | dansles autres classes. Aussi Pactionexcitante semble-t+ elle naturelle aux sudorifiques, puisque ceux-ci agis- sent plus puissamment agec l’aide d’une température élevée, qui est elle-même excitante; d’un autre côté, la température un peu froide, qui est plus analogue à * l’action débilitante, favorise au contraire Peffet diuré- | tique, comme je l’ai dit plus haut. dci | _- Les diurétiques excitans sont cependant considérés 1 comme les plus puissans; onles désignait sous la déno- , Mination de diurétiques chauds, pour les distinguer des rafraîchissans, qu’on appelait diurétiques froids. Ïls agissent comme tous les excitans dont j'ai parlé Jusqu'ici, en produisant une excitation générale qui est sentie avec plus de force par les organes sécréteurs de lurine, Voilà pourquoi l'action des diurétiques n’est pas aussi puissante qu’on le eroit communé | I faut, pour que l'effet diurétique devienne évident, qu’il existe dans les reins une disposition natu lle ou . Critique qui rende leur action prépondérante ; et en Core est-il nécessaire de la favoriser pag une grande quantité de liquide; mais si l’on veut provoquer la sor- tie de beaucoup d’urine sans le seeours d'aucun li- Quide, c’est alors qu'on peut révoquer en doute lac on diurétique des moyens qu’on emploie, puisqu'ils reslent sans action à cet égard. Au surplus, quelques dé- tails rendront plus sensible cette incertitude dans les effets. à BTE _ On observe que, même avec l’aide d’un liquide, ces Moyens trouvent les reins insensibles à leur agression Si on les fait prendre chauds dans les circonstances que nous ayons notées ( 204 } comme favorables à la sueur. D’un autre côté, del’eau simple, en la donnant s froide , pendant que la peau est saisie par un froid qui empêche toute transpiration, suffit pour amener une 164 : Excitans, É grande abondance d'urine. Enfin il. faut encore conve- nir, comme la pratique le démontre chaque jour ; qué 4 dans quelques cas les diurétiques les plus forts , donnés de la manière la plus favorable à la sécrétion urinaire, laissent les reins tout-à-fait fermés; tandis que dans des circonstances opposées , et sans les provoquer par aucun moyen, les urines coulent en abondance, 4 Yi suit donc de ces faits que faction des diurétiques est au moins très-contestalsle dans beaucoup de cas. # Mais, quelle que soit la manière d’agir des plantes « auxquelles on attribue cette propriété , il n’est pas 1 douteux que l’espèce d’irritation qu’elles déterminent M est souvent utile dans plusieurs maladies. Il ne faut pas oublier toutefois que leur action est toujours nui= 4 sible lorsqu'il y a chaleur, irritation, inflammation; « fièvre, et surtout si ce sont les reins ou les autres 0" * ganes de l'appareil de sécrétion de lurine qui sont af: fectés. Il suffit de rappeler que dans ces cas nouë” avons conseillé les diurétiques émolliens, rafraîchissans W pour faire sentir combien seraient nuisibles les diuré* . tiques chauds, pendant l'usage desquels les urines. dexiennent quelquefois rouges, troubles , chargées; _ €t occasionent de la chaleur et de la cuisson à leur” passage dans l’urètre. +74 + Les plantes quisont placées en premièreligne des div rètiques excitans sont la scille, le colchique, les baies de » genièvreet les racines dites apéritives. 1l en est qui soft plus actives, Comme la racine d’ache, d’asperge, de per- sil, de fenouil, d’arrête-bœuf, d’aunée, ete.; d’auirés © qui le sont moins, comme lechardon roland, le fraisiers - le houx, la busserole ou uva wrsi, etc. Mais toutés M ont une action excitante bien réelle qui peut être em. ployée avec succès quand on l’applique à propos. C'est principalement dans les hydropisies queces diurétiques 4 sont administrés , et il est en effet beaucoup de ces maladies dans lesquelles ils procurent un soulagement marqué. Il est vrai que c’est moins comme diuréti ques qu’ils agissent alors, que par l’activité qu'ils amè- ment dans la fonction absorbante , laquelle en repot- … tant dans le sang l’eau qui se trouve épanchée dans Exeitans. 165 Je tissu cellulaire ou dans les cavités séreuses, la fait ensuite écouler par les voies urinaires. Mais on con= çoit que cet effet ne peut avoir lieu par les excitans _ que quand le défaut d'absorption qui a déterminé la ollection aqueuse est due à l’atonie des bouches ab= sorbantes. Au contraire, lorsque l’irritation ou laphlos gose est la cause de l’hydropisie, les diurétiques ex= citans ne feraient que l’aggraver. C’est en tenant tou= ours compte de l’action immédiate des plantes, que ‘on parvient à donner aux propriétés qui Leur ont valu des dénominations souvent mensongères, la va= leur qu’elles ont réellement, et à en obtenir les effets secondaires ou curatifs, dont elles sont capables. 239. Ces réflexions ne sont pas moins applicables à celles que l’on regarde comme plus spécialement ex _citantesdes organes dela génération, et que pour cette cause on appelle aphrodisiaques et emménagoques. Par la même raison que nous avons vu (206) les _anti-aphrodisiaques figurer parmi les émolliens, les excitans doivent fournir les aphrodisiaques. Nous venons de voir les diurétiques chauds produire j quelques cas une forte irritation des organes: de l'urine ; c’est déjà une analogie avec les siaques, qui n’excitent pas Îles organes génitaux agir aussi sur les premiers. Mais il faut encore cons dérer.les aphrodisiaques sous un autre point de vu : ils doivent augmenter la sécrétion de la liqueur sé minale, ce qui les a fait appeler spe $. 50 ce dernier rapport, il faut convenir que rien n° incertain que leurs effets. On croit que la poisson et les œufs sont favorables, comme a à la sécrétion du sperme ; mais on ne co plantes auxquelles on puisse attribuer « acte vé= 166 Iœei - Depuis que l’on à moins de confiance dans les p priétés spéciales des plantes, on convient que meilleurs aphrodisiaques sont , après la jeunesse : et une forte conslitution, la tempérance et un bon ré-M _ gime; cependant on n’en persiste pas moins dans un | avancé ,; ou après un épuisement prématuré, à __ chercher dans les médicamens la ressource de la fo _ ceet de la continence. On citeles Turcs qui em- ploient l’opium , les Indiens le chanvre ; on vante vanille, le poivre, les truffes : or, nous voyons cha+ _ que jour tous ces moyens produire d’heureux effets chez les hommes qui n’en avaient pas besoin ; tanc qu'ils resteut sans action chez les autres. D’un autre _ côté nous voyons d’autres moyens, s'ils sont aus _ excitans, qui ne produisent pas moins d’effets ar … logues ; d’où il faut conclure qu’il n’y a pas de véri= tables aphrodisiaques. On ne doit pas même en exce ter les cantharides, qui produisent bien plutôt une irri _ tation inflammatoire dans l’appareil urinaire , qu’un excitation des organes génitaux. Au surplus, aucune d ces substances ne devant faire partie de cet ouvrage je n’en ai parlé que par occasion ; mais on conço que si je n’ai pas trouvé parmi elles la propriété aph _ disiaque , je la trouverai encore bien moins dans _ plantes indigènes qui passent pour la posséder, qu _ que beaucoup moins excitantes; par exemple , quel ques orebis, comme lesatyrion et le bifolié, l’artichaut, le céleri, li roquette , etc. : FA 240. On ne trouve plus autant de doutes à l’'éga des excitans appelés emménagogues. 1 est des pl _tes qui ont une action excitante spéciale sur la ma: trice, el peuvent amener l'écoulement des règles seulement pour que cet effet ait lieu, il faut que les w dispositions organiques soient fayorables à cette exci tation ,etencore on doit convenir que, malgré toute les apparences à cet égard, on voit souvent leur action rester nulle dans beaucoup de cas. C’est alors san doute que nous pouvons déplorer la faiblesse des moyens de l’art qui ne peut pas toujours, quand cel est utile, provoquer l'écoulement des règles , tandis $ - 167. * que malheureusement il est des circonstances où l’on . se plaint avec raison de ce que la puissance des emmé- » nagogues n’ait que trop de réalité : c’est lorsque ces . médicamens , pris dans l'intention coupable de rame= | ner une évacuation que la grossesse seule a fait dispas raître, réussissent à provoquer l’avortement. Mais je m'arrête. Je craindrais que dans l’exposition des dans gers qu’un emploi aussi criminel des emménagogues fait courir, on ne trouvât encore quelques conseils | pour s’en servir avec succès, et à quelque prix que b ce soit, car on a vu plusieurs fois, dans ces cas, des L filles compter pour rien leur existence. _ Lorsque les médecins conseillent les plantes ré | puites emménagogues , ils choisissent les cas où le _ tempérament lymphatique, l’atonie générale, le dé= faut de ton et d’action dans la matrice, empêchent les règles de paraître , ou les ont supprimées. Ils com- | mencent toujours par les plantes ioniques dont ils _ aident l’action par un bon régime, l'exercice du corps, et d’autres moyens de remonter les forces. Quand ils ne suffisent pas, on passe aux excitans emménagogue les moins actifs , tels que l’aristoloche, le marru la mélisse, la sauge , la menthe , les baies de vre , la camomille ; puis on donne la matricaire ; l’ars moise, l’absinthe, la tamaisie ; et l’on ne donue les plus 0rts, comme le safran , la rue et la sabine, que dans les, Cas extrêmes. Il est possible d’ajouter l’action diffusible à ces plantes en leur donnant le vin pour véhicule, et Surtout le vin blanc. On peut y joindreles purgatifs, et On voit combien les emménagogues sont nom- reux ; mais il faut en conclure qu’il n’en est pas € COnstans dans leurs eftets ; car si une seule plante Jouissait de cette propriété, il deviendrait inutile de mentionner les autres. Quoi qu’il en soit, il n’est pas Moins important de remarquer que la plupart de ces lantes ne doivent être employées qu'avec discrétion, Parce qu’elles sont très-excitantes, surtout les derniè- res: il ne faut pas oublier qu’en les laissant prendre dans les dispositions organiques pour lesquelles nous AYons conseillé plus haut les émolliens , daus le but 168 Excitans. 4 de ramener les règles, ce sont des moyens incendiais res qui déterminent les inflammations les plus dan gereuses. Et cependant dans la médecine populaires. elles sont souvent employées de la sorte ! Heureu _ alors si elles ne font que rendre plus impossible tout écoulement du sang, en augmentant l’action de k cause qui à produit la suppression! 241. Pour produire l’excitation de la bouche on possède des moyens dont les eflets sont bien plus as= surés. On les connaît sous les noms de Safivans 0 sialageques et de masticatoires. Les premiers sont iniernes ou externes. Les internes sont les préparationsé mercurielles dont il ne doit pas être mention dans cet* ouvrage ; les autres se confondent avec les mastica=@ toires, el je ne les distinguerai pas dansce que j’en va dire. Toutes les plantes qui ont une saveur piquantes comme la menthe , ou aromatique comme la racines d’angélique , et à plus forte raison les âcres, sont sic tagogues; elles peuventservir de masticatoires. Cela se conçoit de reste quand on sait qu’il suffit de mâ=m cher une substance inerte pour déterminer l’écoulem meut de la salive. Cependant il est des substances qui, sans être aussi excitantes que certaines autres» agissent plus fortement sur les glandes salivaires et @® membrane muqueuse de la bouche; car ces deux” effets se confondent dans l’action des sialagogues. * Je ne dois pas parler de la pyrèthre, parce quel est exotique; d’ailleurs nous en avons d'aussi puis santes dans le cresson de Para, la racine de ptarmiqué le tabac, la moutarde, etc.s.ces plantes me semblent, rpréférables à de plus âcres, qui peuvent déterminel Finflammation de la bouche, telles que la scille, P rum , le garou, etc. Quoi qu’il'en soit, on ne mâche pas toujours ces plantes Pour produire la salivations on peut en promener des décoctions, des infusion®#} dans labouche , ou se contenter de les fumer comme lés 4 feuilles de tabac, de sauge, de bétome, les semen* ces d’anis, de fenouil, etc. ré On se sert des sialagogues pour produire une déri vation d’un organe voisin enflammé ou douloureux? fi : comme Excitans. 169 e dans le mal de dents , de tête, le catarrhe an- de Pœil, de l’oreille, des amygdales, la névral de la face; pour exciter dans la paralysie de ue, elc. Mais deux choses doivent être observées dans l'emploi de ces moyens :_1°. il ne faut les em - | oi dans les cas où il n’y a pas d’irritation dans — k'houche, et encore moins d’inflammation, d’uleé- ration ; 2°. on ne doit pas non plus en prolonger trop. ng-temps l’usage, parce qu'ils peuvent produire de épuisement, des digestions difficiles, de l’amaigris- ment, etc, sans compter la perte du goût, si l'on en discontinue pas l’usage. FRE Te 242. Les errhins semblent produire une impres- Sion moins destructive du sens de l’odorat, à en juger. par l’effet du tabac, qui laisse au plus grand-nombre. des priseurs la plénitude d’exercice de ce sens, après que l'habitude en est bien contractée. On les fait pren- ire dans les mêmes cas que les sialagogues, et pour *établir la sécrétion de la membrane pituitaire, dimi- Auée où même supprimée. Ils ont -aussi les mêmes InConvéniens si on les prend trop long-temps etqu'i Soient trop irritans. Presque toutes les sübstances on lütroduit dans le nez pour la première fois ypro: “sent une excitation qui fait augmenter la sécrétion ueuse. Toutes les plantes que l’on emploie comme ns, sont en même temps sternutatoires ,; au 18 pendant quelque temps, comme la bétoine en are, ou la sauge, la lavande, la marjolaine, le. guet, l’angélique , l’impératoire, le marum, l’anis, le fenouil, et surtout le tabac. Il est des excitans beaur Loup trop violens, qu’il serait dangereux d’employe Parce qu'ils pourraient enflammer : tels que | *s euphorbes, Le suc de racines d’iris, l’elléb poudre d’asaret, et celle de Saint-Ange, « se des deux dernières plantes. 243. Mais je suis conduit par ces substances à con- ’nure avec les errhins les sternutatoires, parce que “‘tSque toujours les derniers produisent, en même PS que l’éternument, la sécrétion plus abondante “ FauCuS nasal : toutefois, dans beaucoup de cas, st) Ds de S 41 " e* Li a ce dernier phénomène est ce que l’on recherche plus spécialement. En effet , il en résulte une commotio qui peut rauitner le mouvement de la respira quand ilest suspendu, faire sortir des corps qui er ‘barrasseraient les conduits de l’air ou les narines, i -_ terrompre le hoquet, réveiller lexercice des sens, _ éerveau, de la matrice, etc. Quand on a surtout _ ue de produire l’éternument, on appelle les plant que l’on emploie ptarmiques ou sternutatoires. en introduit le plus souvent en poudre; mais on p _ les pousser dans les fosses nasales à Pétat liquide ‘en pommade. Il faut éviter de choisir des plantes nar coliques, qui agiraient d’une manière dangereuse s le cerveau. Il faut aussi craindre les éternumens vi lens quand il y a congestion au cerveau, à la p trine, hémorrhagie, ou pendant la grossesse ; qua _il y a anévrisme, hernie, etc. ; 24% On a vu plus haut (229) qu’il y avait des citans qui ne produisaient point d’évacuations : ce 50 les seuls dont il me reste à parler ; ils sont bien moin nombreux que les évacuans; les uns agissent sur système nervêux, les autres sur le système mus laire. = | : - Nous avons déjà trouvé les premiers (210) parmi npérans , sous le nom de narcotiques. Je les rep parce que ces mêmes moyens, administrés à ha ù produisent souvent une stimulation mom née du cerveau, surtout si on les joint avec des à matiques très-stimulans et des diffusibles. Mais ces les aromatiques et les diffusibles qui sont les 1 tables stimulans du système nerveux. C’est dans Î mélange que l’on retrouve les cordiaux dont j'ai parlé (229}, et les céphatiques dont je dois dire ques mots ; Gus 245. Dans un temps où l’on ne concevait pas ( les: plantes d’autres modes d'action que des ve . spécifiques, il y en avait un assez grand nombre étaient consacrées aux maladies de la tête, ce qui avait valu le titre dé céphatiques. Les plus act étaient le romarin , la lavande, la sauge, le thym Excitans: 171 serpolet, le basilic, la meuthe poivrée, le pouliot, « l'origan, la marjolaine, le maruin , etc. Il ÿen avait - aussi de moins énergiques, comme la mélisse, la bé | toine, le muguet, etc. Toutes ces plantes contiennent beaucoup d’huile essentielle ; du campbre ; elles sont aromatiques; elles ont une action excitante très-pro+ 0 noncée ; enfin, si on les joint à du vin, de l’alcool, de À l’éther, on en dirige plus spécialement l’action sur la M tête. Quand on a introduit des préparations de cesplan- .tes dans l'estomac, leur impression est bientôt sentie par le cerveau ; son activité est augmentée, les facultés Morales, les sensations ônt plus d’énergie; elles peu- + vent donc être utiles dans les affections où il faut déve- & lopper Paction cérébrale, quand il y a engourdisse- . ment, langueur , étourdissement , assoupissement , et | d’autres signes d'inertie du cerveau. Alors l’emploi des téphaliques est sans danger : ainsi, à la sue cer- laines apoplexies, dans les douleurs de tête nérveuses, dans les affections des sens où la sensibilité est dimi- Nuée, et dans beaucoup de maladies dépendantes de là mêmecause. Mais il faut bien se garder de les em- loyer quand les mêmes accidens dépendent d’un état -0pposé de Porgane cérébral; par exemple, lorsqu'ily inflammation comme dans quelques céphalées , ou OnSestion sanguine commmé dans l’apoplexieg/'ou seu- lement la menace de cette affection; car, lorsque la Ongestion est prête à se former, l'action des céphali- ues la rend plus prompte et plus assurée. .246. Mais quand les mouveméns volontaires sont ICiés , qu’il y a des convulsions, des spasmes produits ar la faiblesse ou le défaut de l'influence nerveuse ÿ us les excitans que je viens dé nommer deviennent excellens anti-spasmodiques. Indépendammenit de Ce qu’en remontant l'énergie du cerveau et de tout le Ystème nerveux, ils rendent leur action plus régu- ‘re, et, par-là, règlent leur infuence sur les mouve- aens musculaires, ils augmentent aussi la force des auscles , et font cesser les tremiblemens, lés spasmes ue la faiblesse y détermine. C'est ainsi qu'ils agis- üt dans certaines convulsions qui ne sont produites 172 Excitans. L ni par Pirritation, ni par la pléthore du cerveau, dans. certains cas de danse de Guy, et dans toutes les mas | ladies nerveuses ou spasmodiques, aussi bien des mus- cles que des organes intérieurs, dont la cause est la ! débilité. Toutefois je dois dire que les plantes qui vien: nent d'être citées en dernier lieu comme propres à . exciter le système nerveux, ne sont considérées qu'in- directement comme anti-spasmodiques. Celles aux> ! quelles on attribue plus spécialement cette dénominas ! tion, nous les avons déjà vues figurer dans la dernière division que nous avons établie parmi les tempérans | (211) : telles les feuilles d'oranger, la pivoine, là à valériane , etc. Il est vrai que là nous les avons cons sidérées comme de très-faibles stimulans ; tandis qu'iciM ils se représentent comme excitant particulièrement le w système musculaire, Mais la contradiction n’est qu'ap= @ pr Me nous avons eu soin de remarquer alors : qu'ils ét&fent tempérans et excitans, et c’est encore pat : cette manière d’agir que nous invoquons leur secouts actuellement. Seulement nous observions qu'ils de- vaient être donnés à doses modérées pour ne pas ex- citer trop fortement, au lieu de tempérer; tandis ques ! sous le point de vue qui les ramènent ici, la dose peul . en être bien plus élevée, puisque le but de leur admi- nistration est l’excitation. Ce sont donc des anti-spüs” modiques, anti-épileptiques , anti-hystériques exc: 247. Telles sont les considérations que je voulais présenter ‘sur les propriétés des plantes indigènes. Elles sont loïn sans doute d'offrir une doctrine com | plète sur celte matière; plus loin encore de présenter des aperçus qui doivent avancer la science; mais je les ai crues indispensables à la tête d’un ouvrage où les plantes se trouvent décrites dans l’ordre alphabétique: & 1°. Parce que cet ordre isolant entièrement celles À dont les propriétés sont semblables je devais les ras- sembler ailleurs sous les dénominations les plus com munément données à ces propriétés : | | 2°. Ce qui devait surtout me déterminer , c'était la. nécessité de fixer la valeur de ces mêmes dénomina”! Excianss "> ions de propriétés , telles que béchique , , eMmménagogue, sudorifique ; etc. Ce w’e ue les médecins y attachent encore les idées d'à spécifique qu’on en aconçues pendant trop long-temf 2 | mais comme, d’une part, l’on paraît être aujourd’hui dans un excès opposé, en cherchant à bannir ces x; | pressions du langage médical, bien qu’elles me parais- sent utiles à conserver en en fixant la valeur; et que, > d’une autre part, un livre sur {es plantes, dé sa na- * ture, doit passer dans les mains du peuple, quoi que lon fasse pour qu’il ne soit pas un liyre de médecine populaire ; il suit de là que j'avais un motif plus puis- Santencore pour donner ces explications. Il m'a paru que, loin de faciliter aux personnes étrangères à la médecine l’emploi des plantes médicinales, on rendrait bien plus circonspectes à cet égard, en le R . Montrant, par exemple, que les plantes réputées ex= ” _ Pectorantesne fontpas toujours expectorer ; que les em ménagogues peuvent rendre une suppression plus 0 - niâtre; que certains sudorifiques amènent quelquefois une grande sécheresse de la peau, et ainsi des au n sorte qu’elles ne mettront plus autant de con dans l’anis pour faire rendre des vents, parce qu t&rminatif; dans la bourrache pour faire suer, P qu’elle est sudorifique ; dans l'hyssope pour guéri S rhumes, parce qu’elle est incisive ; et, s’il faut le dire, dans certaines plantes pour faire avorter, parce qu’elles Sont emménagogues. Î] est vrai que j'ai montre com=— ment, selon les différens étals organiques, On aclion Carminative, sudorifique, etc., en. , + Enfin un troisième motif m d'une manière positive, la valeur dontj e y rijer articles Es écnèatés à vont suivre, tâche pénible d’explic ations qu’il faudrait répéter sans cesse lors( emploirai « sions. J'ajouterai qu'il est éuelllues dénonieitielt propriétés, telles que altérans , eholagogues, dé: sifs, ; etc. ; Lis n’ont pas trouvé S dans ces con- LH opri | pu jen ‘avais pas la prétention ape r ce sujet; je voulais seulement présenter de: s sur les propriétés des plantes, telles qu’on doit les admetire dans létat naturel de nos connaissances; ai cherché à être concis, j'ai tâché d’être clair, ÿ La é être utile: nes simon but est empire ! L Die DRE 2 PI PORN TABLEAU DES PROPRIÉTÉS DES PLANTES Re INDIGÈNES. ($ 194, à la fin des Considérations générales, } + * 7 * # A lo PR GO LRU RL ÉMOLLIENS. Plantes qui dimtautite le des solides ou relèchent le EE FES is us, DR POAUE, : 04, Des organes digestifs ; . ... Des organes pulmonaires , . . De la peau, . , . . +. . no 4 4 A Des organes urinaires, ... . . À Des organes génitaux ; . , . « ie CLASSE DEUXIÈ ME. Tempérans de l’aetion des vaisseaux sanguins et de la CAEN à + + ce. : OP" TEMPÉRANS. * Plantes qui diminuent Vaction | Tempérans de l’action nerveuse et de la douleur, . , des solides , ou calment les Tempérans de l’action musculaire, des mouvemens mouvemens sans irrilers es hiiss MR D ES à ee SE En Ts %. î LA Ÿ 4 M. s INDIGÈ NES. Mucilag Lo Apéritifs Riolotife Délayans. Carminatifs. (FA 7 | Laxatifs. sa “a Béchiques, #55 214 Pectoraux. k Expectorans, de & { Diaphorétiques. » Sudorifiques. | Ph, ues, 1% { Anti-ap hrodisiaques, Ÿ Emménagogues, Acidules. * “+ Rafraîchissans. Anti-septiques. Narcotiques. Calmans. Anodins. . Hypnotiques. Narcotiques. Anti-sp j 4: £ 4. Lit ce ( Généraux... | Anti-seroph DMnuratifé T 0 NI Q U E s : Plantes qui augmentent le ton et fortifient les tissus vivans. il { au AUÈES ; Spéciaux, : ., eu ee joe | "a : Vermifuges. . i Fébrifuges. Stomachiques. # à CLASSE & QuarRriAu: Généraux , : uns: CR | Astringens proprement dits. {à tj AE à “sapouorpau sound sp LS Styptiques. 9 à vans , et qui imin Par LORS Anti mn : sécrétions. : Ré 4 a La > + Nr L # : 4 sk 8 CE Apé » foin déobe 2 d S'v'd tee p.74 7e 47 truans , à ténuans, d, timulans simples, , È + Php à ue co À PR | Résoluuifs, valuéraires, ue { Alexitaires. g Stimnlans diffasibles , HORS dde sn: 44 410 | Ales harmague. # a 14 Acres , rubélians ,irritans. 1 ue S CLASSE CINQUIÈME. CRT LS f De l'estomac ,. ++. +... | Vomitifs. & M 7 Purgatifs. Des intestins, à « * « 1. , . + À Cathafiiques. S EXCITANS ane) À s Dre arminatifs. k Plantes qui As D + 0 / Béchiques. È ; ; é es ns de : l'action des soli déc a voies PUIMONAIres , . » 4 ap 6 È les mouvemens vitaux. Évacuans , Diaphorétiques. S De la peaus + 4 4 +10 nee Sudorifiques. Di Anti-psoriques, Des voies urinaires, . . . , . | Diurétiques. Des organes génitaux. . . . . { Aphrodisiaques, Emménagogues. : S'alagogues, ou salivans. De la bouche, Us GPO AR UE Masticatoites. \ Spéciaux , Des parines M4 0 4, } Errhins , steruutatoires. "HSE R Narcotiqnes stimulans. Du systéme nerveux , . ..: . | Pr : éphaliques. Aoti-spasmodiques stimulans, Anti tiques. un “032 “sayumjd sap Non-évacuans , ? L'Dn système musculaire, , . #e MANUEL PLANTES MÉDICINALES | 7 INDIGÈNES.-. 7 — _ ABSINTHE. A. Commune. GRANDE ABSINTHE. ALVINE. & AnOise aubre, Ariemisia absinthium. Syngé- _ Désie polygamie superflue, Lis. Famille des corÿym- * bilères. Juss. Fleurs jaunâtres , flosculeuses, petites, arrondies, disposées sur des pédoncules courts en lées, axillaires, unilatérale, pendantes ‘3; En grand nombre dans toute l’étendi La Uge. Calice commun hémisphérique, composé de folioles obtuses, velues, imbriquées , renfermant sur un réceptacle velu des fleurons hermaphrodites au sque, à corolle tubulée quinquéfide , avec cinq éta- Mines, et à la circonférence des fleu Styles bifurqués. Pour fruits des graines Sans aigrettes, Er Puy lante de deux pieds environ, à : ranchues, fermes, arrondies ; cannel Une moelle blanche ; blanchâtres au des feuilles alternes, pétiolées , gran Pubescentes, d’un gris blanchâtre en dessus, d’autant plus compos sées, qu’elles sont plus inférieures néaires, pointues en haut, obtuses ent blanchâtre, ligneuse ét très fibreuse. _ Odeur de toutes les forte et . _ saveur des fleurs d’une amertume et d’une âcreté q va jusqu’à la causticité ; les feuilles sont aussi amèri et moins âcres, mais la racine n’est plus que légère ment aromalique et peu amère. _ Toutes ces qualités sont conservées dans la plan _ sèche , ét même f’amertume en est peut-être augme ée quand elle est bien séchée et récente. Elle n _ perd pas beaucoup de volume en séchant, et garde toutes ses formes et la couleur blanchâtre de ses feuilles, qui restent molles et peu fragiles. On ne doit donc regarder commé bien séchée et de bonne qualité que celle qui est peu longue , porte des feuilles nom _ breuses, non tachées de noir ou de jaune , aussi odo- _ rante que dans Pétat frais , et d’une amertume exce - _ sive. Cette amertume est si grande qu’en la remuañt, soit sèche ou verte, pendant quelques momens, il _ s’en élève des molécules qui déposent sur les lèvres la saveur amère qui lui est propre. On en emploi aussi. quelquefois les sommités fleuries, mais moins fréquemment que. les feuilles , lesquelles, malgré Pas- sertion contraire de Geoffroi, ont peut-être moins +7 d'énergies: -* w' ; Préparations, doses. Les préparations d’absinthe x nombreuses. Les plus communes sont les infa= . Bon dans l’eau ou dans le vin. On en emploie une Petite poignée, ou une once ou deux par pinte de F7 quide. Souvent on ne fait que macérer dans l’eau 08 le :vin froid pendant doure à vingt-quatre heures. La poudre des feuilles sèches se donne jusqu’à deini-gros. par jour en pilules , dans une cuillerée de vin, eu dans üne potion, On peut employer de même le suc de plante fraîche ou son extrait, mais à dose double, et à plus même, suivant les cas. On en faitune conserve peu _ usitée qui peut être administrée à la dose d’une once- So sirop est beaucoup plus souventemployéà qu elques jusqu’à une once ; l’eau distillée d’une. once à. -quatre ; l'essence ou teinture se donne à la dose d’un gros environ, et l’huile essentielle à cing ou six gouttes: _ Enfin le sel d’absinthe, qui.n’est que du carbonate de potasse, forme la fameuse potion anti - émétique de . Absinthe. fi _ Rivière ; lorsqu'on en fait fondre vingt à trente grains ans, une cuillerée de suc de citron avec un le sucre : cette potion réussit assez constammet arrêter les vomissemens opiniâtres. À l'extérieur, De sage de l’absinthe est peu fréquent; cependant elle entre quelquefois dans les bains, les fomentations, es cataplasmes , etc. On l’a aussi ajoutée à la bière Pour remplacer le houblon, ou dans les vins qui Saf- faiblissent ; c’est dans ces cas que l’on croit avoir ob- servé qu’elle enivre. à 4 | Propriétés, usages. Rien de plus connu et de mieux _ Constaté que les propriétés énergiques de l’absinthe. Elle est tonique, et excite lés forces des surfaces vi- Yantes sur lesquelles on l’applique. Mais cette action ne se borne pas à la surface, puisque le lait et la chair des animaux qui en font usage participent , au bout Un certain temps , à l’amertume qui la caractérise. nfin cette action est durable , et le même exemple sert à le prouver. C’est principalement sur la surface des voies digestives qu’on en applique les prépara- lions, et c’est presque toujours pour remédier Maladies qui dépendent de la faiblesse d la digestion , qu’on les conseille. On la donne com Slomachique dans le cas de digestion laborieuse, po détruire et prévenir les vers; dans les dévoiemens, es dysenteries, les empâtemens du ventre, appelés bstructions ; l'hydropisie, l’hypocondrie, certa Jaunisses , et surtout les fièvres intermittentes de t lypes qu'elle a arrêtées, ct très-sc Complétement, Indépendamment de dans lesquelles l’absinthe opère par des ! £ agit encore avec beaucoup d’ayant _ Action éloignée, dans R faiblesse, l’at : douleurs de tête qu’une débilité de retient, les fleurs blanches dues à Suppression des règles, les pâles € es affections goutteuses, les scrop | à faut pas perdre de ue, en donnant l'ab- doit choïsir les préparations d’une éner= née à la faiblesse que l'on veutcombaltre. | %e Ainsi le sue, la teinture, l'huile essentielle , la poudre, Je vin, seront préférés quand ün voudra une action très-intense; au contraire, si l’on craint la moindre _ ftritation, on n’emplofra que l'infusion dans Peau, - et même il faudra repousser entièrement l’asage de . œette plante chez les individus doués d’une grande se sibilité , dont les organes sont facilement irritables, _ &t dans les cas où Pon peut soupçonner ou craindre Pinflammation de quelques paities, « L’absinthe, dit Schwileué, produit quelquefois des vertiges . Ges étourdissemens ; on croit que son usage-prolongé af= faiblit la vue. » A l'extérieur, on l’a conseillée sur les « Yieux ulcères, la gangrène, etc. . L'absinthe fleurit aux mois de juillet et d’août : c’est alors qu’il faut la cueillir lorsqu'on veut émyloyer ses __ Sommités fleuries. Si l’on veut se servir de la plan = munie de beaucoup de feuilles, on doit la cueillir _ « avant le temps de la floraison, à moins que lou ne partage le sentiment de quelques personnes qui pen- Sent, à tort selon moi, qu’elle à plus dé vertu pendant l'automne. Hoffmann et Geoffroi croyaient avoir re- 5 cut qu’elle contenait plus d'huile essentielle lors- __ qu'elle avait poussé dans un terrain humide, ou F moe Ja cueillait endant uñ témps pluvieux. Si. * lobservation est vraie, il en résulterait nécessaire ent qu’elle serait, dans ces circonstänces, douée de plus dénergie. RAS + 2 On la voit croître nâturellement dans les lieux in- cultes où ellé est vivace. On la cultive cependant dans les jardins pour les usages dé la médecine, surtout _ dans Îles £randes villes, autour desquelles on ne & À “ fronverait pas en assez grande abondance pourlacos- # - sommation. Mo _, Sa culture ést facile, et elle conserve même ses feuilles pendant l’hiver. Cependant elle aime la cha- Jeur, Pexposition du soléil et une terre légère. On produit abondamment en séparant ses pieds aux moi de mars et d'avril, ou en semant ses graines dans le même temps. | ep. Absinthe pontique. On peut remplacer l'absinthe par d’autres'e du même genre, telles que l’arinoise, Pabsinthe Tite , où l’absintie pontique. ee _ Elle ne pourrait êtie confondue qu'avec ces der= nières plantes, ce qui serait sans inconvéniens. On en distinguera toujours l’armoise, par ses feuilles à découpures plus larges et vertes d’un côté; l'absin- the maritime ; en ce qu'elle est encore plus blanche et Plus cotonneuse ; et enfin l’absinthe pontique aux ça- ractères suivans. | ABSINT.'E PONTIQUE. Perte AnsiNTRE, À. ROMANE. Artémisia pontica. Syngénésie polygamie super- flue. Lix, Famille des corymbiféres. Juss. *. Fleurs petites, arrondies, penchées, disposées en Brappes droites et terminales. Calice imbriqué, blan- châtre, conteñant des fléurs flosculeuses , disposées Comme dans l'espèce précédente et l’armoise. … Plunte d’un pied environ, à tiges nümbreuss rondies, dressées, fameuses, et form __ Arrondi, bien garnies de feuilles altefnes, ép: deux fois aïlées, et souvent davantage ; à découpure très-fines et très-jolies, vertes en dessus et blanchâtres en dessous. 1% racine est rampante , fibreuse et - ‘gnebse, Les feuilles ont un arôme assez agréable, en les écrasant , approche de celüi du th Hs 4 veur est aromatique » forté , mais un peu imoïns : Que l’absinthe commune. A . Elle perd une partie de son odeur : Sa saveur arhère et piquante donne pâi née de celle du thym A ces qualités 4 ihenü, comme frisé, et moins blar Te # Pabsinthe, on peut la reconnaître quand elle est sèche. . Quoique les propriétés de cette espèce passent pour _ ‘être les mêmes que celles de la grande absinthe , ce- vendant ses préparations sont moins nombreuses, ét. . Te plüs-souvent on lunit à cette dernière: Au reste, lorsqu’on l’emploira seule, on pourra toujours ré _ tonique; cependant on la conseille dans les mêmes _ circonstances ; mais son usage est moins fréquent et son äction n’est pas aussi bien constatée. _ Cette plante fleurit au mois de septembre, et se _ cultive de même que l’absinthe ordinaire, seulement _ on la sème rarement. ACANTHE. Bnanc-Unsine. BRANCHE URSINE. INERME. Acanthus motlis. Didynamie angiospermie. Lux. Famiile des acanthées. Juss. - , Fleurs blanches, un peu rougeîtres, grandes, ses- siles, disposées en un long et bel épi droit dans b moitié supérieure de la tige. Chaque fleur est soute- nue, par une bractée ovale, à épines grandes et fortes, et est composée d’un calice à quaire parties , dont deux latérales, petites , linéaires et pointues ; celle d'en haut, plus grande , large et arrondie, tient lieu de lèvre supérieure à la corolle; la lèvre inférieure est échancrée au milieu. Corolle à tube court à sa base, et s’allongeant en une seule lèvre plane et ui. lobée à l'extrémité ; quatre étamines didynamiques ; à + filets gro$'et durs, et à anthères un peu conniventes, | oblongues , velues et en brosses; un style plus mince et plus long que les étamines à stigmate bifide. Capsule oyale à deux loges. se ; . Plante de deux à quatre pieds , à tige droites simple , forte, épaisse, arrondie ou ‘un peu angu= : leuse, et pubescente. Les feuilles sont radicales la plu- Fat, ou amplexicaules, grandes, larges, pétiolées, pin natifides, sinuées-anguleuses , sans dents ni épines» luisantes en dessus, d’un beau vert, un peu molless et formant de larges touffes. Racine épaisse, noirâtres munie de fibres minces, charnues et blanches à l'in= _térieur. Acanthe. Les fleurs ont une odeur peu forte, mais d ble et fatigante. La saveur des feuilles et ‘dela rac est faible, un peu visqueuse ou mucilagineuse. … On n’emploie que les feuilles de cette plante, ete ort rarement aujourd’hui, parce qu'il est bienreconnu que ses propriétés émollientes ne larecommandent pas préférablement aux feuilles de mauve , de guimauve, ‘Ou autres pareilles. Cependant elle peut entrer en concurrence avec celles-ci pour la préparation des ‘cataplasmes émolliens, des fomentations, des lave- rens, etc., et peut, aussi-bien que les nralvacées, combattre les douleurs, les irritations inflammatoires, | ‘les brûlures, etc. On a recommandé la racine d’acan- the comme léger astringent mucilagineux, dans le tas de crachement de sang et de dysenterie. Malgré ses vertus, qui sont réelles, si on borne l’emploi de . Pacanthe :à action des émolliens ordinaires , on _ préfère le plus souvent ces derniers, et l’acanthe reste … dans les jardins où on la cultive pour l'agrément. + Ses racines sont tellement vivaces-qu’il en croit _ ordinairement de nouvelles pousses au nm _ quelque soin que l’on prenne d’arracher les raci principales ; aussi n’a-t-on besoin que de replants en février où mars quelques æœilletons de ses racines Pour. la multiplier très - facilement. On pourrait ? de même avoir recours-à la graine. Elle vient mieux _ dans une terre douce et profonde, parce que ses , (lues tracent et s’enfoncent beaucoup; cependa _ Peut croître dans tous les terrains, puis … midi de la France elle vient naturellement des chemins , dans les lieux humides et _ L’acanthe fleurit depuis le mois de _ Octobre. C’est avant la floraison qu'il _ les feuilles pour les conserver, mais il v . ne les employer que vertes. Toutes les n vent la remplacer; sa racine peut être sappléé de grande consoude ,.et elle peut de même servir de. Succédanée à ces plantes. Cependant on la trouve … TT SEE £ | Ache.. 1e ACHE. Pensin où Cétem nes marais. Penn où Cire . ODORANT. Apium graveolens. Pentaudrie digynie, Lin. Famille des om bellifères. Juss. 24 7, Fleursjaunâtres, disposées en ombelles terminales _ au, latérales et axillaires ; l'ombelle universel rayons peu longs et peu nombreux, ayant pour col _* reite quelques feuilles ternées ou laciniées. Les om- | _ belles partielles à rayons très-courts, inégaux, ave£ ou sans collerette, Chaque fleur est petite et com _ d'uncalice très-petit, entier; d’une corolle à cinq pétales; de cinq étamines courtes, et de deux styles réfléchis . “ sur un ovaire inférieur. Pour fruit, deux semences - ovales, oblongues, striées et grisâtres &d -plus étroites en baut et ternées. La racine : e est peu longue, brunâtre , fbreuse, blan- «Toutes les parties de J’ache répandent une odeur … forte qui n’est pas désagréable, et qui n’est que celle du céleri, mais bien plus prononcée. La saveur def est assez douce, celle des feuilles est forte et _ Piquante ; mais celle de la racine est très âcre, “toujou en laissant apercevoir le goût particulier du céleri : Les semences sont aromatiques et âcres. US Les feuilles séchées jaunissent un peu, et sont d'ail- leurs très-faciles à reconnaître à leur odeur et à le saveur, qui ne changent que par la détérioration ou ur£ _ grande ancienneté. Îl en est de même de la racine qu contre l’assertion de M. Chaumeton, ne perd ni odeur | mi saveur par la dessiccation, si ce n’est par des causes semblables; l’odeur et la saveur dé céleri très-fortes ffiront donc, dans tous les cas, pour faire distinguer racine ou les feuilles de lache, et indiqueront en même temps par leur existence que ces parties de la plante on en peut dire autant Fa sont de bonne qualité : semences, | Acte. er 485. - - Préparations, doses. La racine est la partie de achela plus employée; on la donne en infusion demi-once jusqu’à une once par pinte d’eau, © irop dans celui des cing racines apéritives. On peut « même faire des tisanes, des gargarismes, etc., avec les. - feuilles , à une ou deux poignées par pinte; mais on en a surtout employé le suc contre les fièvres intermit= tentes à la dose de six onces, avant ou au commen- cement de l’accès : on l’a aussi vantée pour guérir les ulcères scorbutiques de la bouche. On a employé l’ex- trait d’ache à nn gros, avec égale quantité d’extrait de quinquina, dans des fièvres quartes; la conserve d’ache a eu dans les maladies du poumon une grande répu- _ tation qu’elle a perdue : on trouve encore le sirop d'ache que lon donne depuis deux gros jusqu’à une Once. Quant aux semences, qui élaient une des _ Semences chaudes, ones a presque tout-à-fait oubliées, ainsi que leur huile essentielle. 11 en est de mème de | l'usage extérieur des feuilles : on ne les emploie plus pour guérir les ulcères et fondre les engorgemens laiteux. Re 2 _ Propriétés, usages. On voitdone ’ache sont devenus très-bornés, bien q Soient incontestables ; son odeur et sa saveur pe . fantes en indiquent de réelles. Si la racine ne gué . pas les obstructions et les hydropisies abdominales, ainsi qu’on le lui a attribué, son action comme diuré= tique excitant peut avoir de bons effets dans ce _ Kdies, quand toutefois cette acti: estindiquée. { dantilen estde cette plante om ac beatt ip d’a dont les anciens nous ont vanté les vertu encore à refaire sur elles, parce que leur n'a jamais été bien appréciée, au milie tions compliqüées qu'elles servaient à faut done en appeler à l'expérience leurs PAPRÈES » quoiqu’une ancienne ble nod$ avoir tout fait connaître sur … barti me semble plus sage que de tt ; traités de matière médicale, surtout quand il s’agit d'une plante telle que l’ache, dontles qualités physique: ne | indiquent des propriétés médicinales, et qni co _lle peut devenir un aliment médicamenteux. e fleurit en juillet, dans les marais et su ruisseaux, où elle croit naturellement et isannuelle; on peut la recueillir en tout tem | que celle de seconde année, pour qu’elle fût plus grosse et douée _ de plus de vertus. Je ne dirai rien de la culture de cette plante, parce que, comme on sait, l’ache cultivée devient le céleri. et que je ne dois par parler des plantes alimentaires. Je sais bien que cètte dégénérescence de l’ache _ contestée par quelques cultivateurs , parce qu'ils n’ont pu réussir à la produire ; mais je me crois autorisé à suivre l'opinion la plus généralement admise : je ren- || Noie, au reste, pour cet objet à l’article des céleris dans - PAlmanach du bon jardinier, Les feuilles de céleri pourraient remplacer pour Pusage de la médecine celle de lache des marais; seulement leur action est au moins beaucoup plus able; si elle n’est pas tout-à-fait différente. J aimerais les voir remplacées par les feuilles de la Liv cue ces montagnes; c’est, au reste, une substitution crois sans inconvénient. : < AGNUS CASTUS. Garricier commux. Per Poix Poivre sauvacr, ex agnus castus. Didynamie angtospermie. Lix. Famille des gattiliers. Juss. : Fleurs blanchâtres, violettes ou purpurines, ras : semblées en espèces de verticilles, et formant des épis droits, nus et terminaux. Calice.court, campanulé: anchâtre, cotonneux et à cinq dents ; corolle à tube x fois long comme Ie calice, à limbe offfrert e0 ix découpures inégales ; quatre étamines didynames . droites, Saillantes, et à anthères ovales , didymes; un _ style à deux stigmates. Pour fruit des baies arrondies ; Agnus castus. PR s; un peu moins grosses qu’un grain de poi tenant quatre graines, chacune dans une - Arbrisseau à tronc nu du bas, ou en buisson de beaucoup de, branches flexibles, carrées, un pubescentes, douces au toucher, et d’un griscendré,ou rougeñtre aux extrémités ; feuilles ressemblant au chanvre, opposées sur de longs pétioles, digitées, à cinq jou sept folioles ovales très-allongées , pointues, entières, d’un vert peu foncé en dessus , ayec une rai= “mure au milieu ; cotonneuses et blanchâtres en dessous vec une nervure moyenne forte; douces au toucher es deux côtés. FÉES Les feuilles et les fleurs ont une odeur aromatique forte , assez agréable, leur saveur est très-afhère, aro- matique , âcre, très-piquante, et comme polvrée; Outes ces qualités sont encore plus prononcées dans les semences. - C'était principalement de ces semences que l’on se servait autrefois, quoique toutes les parties de l’arbre eussent été recommandées ; on n’en trouve plusaucune actuellement dans les boutiques ; excepté êtr graines, qui s’y conservent par tradition lon ne conseille plus. * 0 Préparations, doses. On les donnait en st + Usages. Cette plante est de la nn eee Pres asser +5 Propriétés ; elle a d’ailleurs des : Ssez actives ; en sorte qu’il n’y a pas lieu à douter 2. action médicamenteuse. Mais ce qui n’est pas facile mr terminer, c’est sa véritable action et ] où elle Pate > attendu que les maladies pour lesq Plus vantée différent beaucoup entre elles et sup- Posent des propriétés qui s’excluent. C’est ainsi qu'on Sonseillait son suc dans la pleurésie, tandis qu’on la Agripaume. 197 en fa- 192 Agripaume. décorait du nom de cardiaque, synonyme de cord ] ion que l’on donnait à des médicamen imulans. On la croyait propre aussi à alpitations chez les enfans, à exciter ens et l’action de la matrice , à tuer les v faire suer, à augmenter la sécrétion des urines aujourd’hui on ne la croit plus propre à rien, et: _ lemploie très-rarement, ce qui tient , je le répète, n _ à ce qu’elle manque de propriétés, mais à ce qu me les connaît pas assez bien. Toutefois je ne p pas qu'on doive faire toutes les expériences que dé Peyrilhe, pour connaître au juste ce qu’elle vaut. + ya tant de plantes qui ont des propriétés analogues mieux déferminées , qu’on doit éviter des essais, celle-ci. Cependant on peut sans danger, et avoient pour cause des engorgemens des dominaux, dus eux-mêmes à une dispos que semblable , et surtout comme diurétique, en « citant l’action des reins. C’est encore comme excitant et en ranimant l’action organique générale, qu'il a Pu préserver de la peste, et non par une action spé ciale sur Les miasmes contagieux. Dans le scorbut, il a pu être utile , toujours par son action sti eu agissant à la manière des cruciféres. E vermifuge , son emploi est très-fréquent, les campagnes, et irès-souvent heureux ce cas, il n’agit pas seulement par lex est propre, et en combattant la cause « m- blerait qu’il agit aussi par une action di animaux. Au moins on.a souvent 0} ascarides, et même le ténia, ne résistaien emploi, soutenu ayec quelque persévérance. On Fa encore beaucoup vanté dans Pasthme humide, le ca- taïrhe pulmonaire chronique , ou même le premier nt pas à son 198 :, . 1 degré de la: pulmonie catarrhale. Ici on le donnait titre de léger éncisif, c’est-à-dire, comme béchique -_modérément excitant ;et pour neproduire qu’une action aussi bornée avec un médicament aussi actif, on faisait boire le lait ou le bouillon dans lequel avaient été cuites quelques gousses d’ail. Quant à son acti res surdité, et surtout pour fondre les calcul 4 dans la vessie , je ne ferai que l'indiquer. Je finirai en ! notant seulement que, pour l’usage extérieur, on peut | _-en tirer utilement parti, soit comme rubéfiant, soit ! en lappliquant à l’état d’onguent , et pilé avec d lhuile, sur les tumeurs serofuleuses qu’on veut exti- ter et résoudre, soit enfin en essayant son suc sur quelques dartres. - L’ail fleurit pendant les mois de juin et de juillet, et comme il est vivace et se éfftive pour l’usage de da cuisine , auquel il est le plus employé, on peut. le procurer en tout temps. Cependant on le récoltele plis souvent à l’automne pour la provision d’hiver, ou quand les tiges se forment, TEA Dans les départemens méridionaux de la France; il moe Préparations , doses. Pour l’usage de la médecine, les préparations de ces fruits sont bornées comme leurs Sages. Quand on ne les fait pas manger entiers, de même que les fruits rouges , on fait avec leur sucune limonade, un sirop, un extrait ou un reb, dont les doses ne sont pas réglées, mais qui peuvent se donner * Une once ou deux pour les deux premiers, et jus- 4 à UR gros pour l'extrait, Les fruits secs et pulvé- 168 doivent avoir peu de propriétés; ils se donnent Squ'À une once. On en peut faire des eataplasmes résolutifs , que l’on conseille dans le poil. Dans le Nord on fait ,-par la fermentation des baies d’airelle , Une liqueur lésèrement vineuse; en France on s’en sert pour donner de Ja vi ls 0 EE ner couleur aux vins naturels ou factices, Airelle. | sages. Ces fruits pourraient être. loyés qu'ils ne le sont, comn “propres _comb. les dévoiemens opiniâtres, cer: taines dysenteries bilieuses, et les affections scorbu- n ferait mal de les négliger dans les lieux e trouvent en abondance; ils peuvent rendre grands services dans les maladies bilieuses que tres fruits rouges acidules. - L'airelle fleurit en avril; l’on peut recueillir ses fruits à la fin de l’été. Elle croît naturellement di les bois, les endroits couverts et montagneux ; on cultive dans les jardins, et presque jamais pour Pi sage de la médecine. C’est pourquoi je ne dirai quelques mots de cette culture, qui d’ailleurs - assez difficile. Elle demande un lieu abrité, frais, une terre de bruyère. On la multiplie mieux de mar cotte que de toute autre manière ; mais il faut éviter - les transplantations, ou ne lenleyer qu'avec une _ grosse motte de terre. ÿ J'ai déjà dit que les baies de myrtille pouvaient remplacer les fruits rouges; ceux-ci, quand ils sont _acidules, pourraient de même la remplacer. Il en est de même des baies de plusieurs autres espèces d'air _relles, dont je ne citerai que deux : l’AIRELLE PONCITÉE céinium vitis idæa Lin., dont les fleurs blan- ches, un peu rougeâtres, forment de petites grapp® penchées, terminales, et produisent des baies d’un beat rouge : ce sont principalement ces baies que lon à conseillées en cataplasme avec le sel commun appli quées sur les seins, pour y résoudre les engorgemens laiteux. L’AIRELLE CANNEBERGE, Où GOUSSINET DES MARAIS F. Oxycoccos Lin. a des fleurs rouges ponctuées pourpre, solitaires sur des pédoncules minces, lon8$ et munis d’un ou deux filets bractéiformes. Ses baies _sont rouges aussi, et ponctuées de pourpre: comme Alléluia. : 201 LLÉLUIA. Oxaude ose. SURELLE DES Bois. OxALIDE BLANCHE. Paix pe cowcou. Oxalis ne sella. Décandrie pentagynie. Lax. Famille des géra= nions. Juss. ee Fleurs blanches et quelquelois mêlées de pourpre, solitaires sur des hampes dressées, hautes de deux ou trois pouces, striées ; ‘pubescentes , et munies à la base de deux petites bractées embrassantes, oppo- sées. Calice court, à cinq découpures profondes, ovales; corolle beaucoup plus grande, à cinq pétales Ouverts, un peu-réunis par leurs onglets ; dix étamines, cinq longues. et cinq courtes, dont les filets réunis. à la base portent des anthères obrondes , et laissent Passer entre eux cinq styles filiformes à stigmates obtus. Capsule à cinq loges contenant chacune deux graines comprimées ;, striées. re Plante acaule , formant gazon par ses feuilles ortées sur des pétioles un peu plus longs que les ampes, droits , faibles, minces, striés et glabres. Chaque feuille est formée de trois foliole ; Cœur régulier, un peu court et renversé, ent: velues, surtout en dessous où elles sont blanchätr: Racines rampantes articulées , fibreuses. . Cette plante n’a pas d’odeur, mais sa saveur acide bien prononcée est assez agréable : elle.est due à un Sel particulier auquel elle donne son nom : c’est Po xalate acide de potasse, plus connu sous le nom de set d’oseille. k Rt Cependant cette plante en séchant perd une partie de sa saveur acide, bien qu’elle en garde assez pour la faire distinguer. On la reconnaît d’ailleurs à ses feuilles qui restent glauques , à l'extrémité de pétioles minces et jaunâtres, LE Préparations ; doses. Entière, la plante à l’état frais peut#ntrer dans les bouillons comme l'oseille ; On peut aussi en manger les feuilles en salade dans le régime anti-scorbutique. On peut en faire une infge et comme glauques ; en dessus élles sont d’un vertgai _ la propriété rafraichissante, c’est-à-dire, que cette analogue aux feuilles d’oseille. _ exprimé depuis une once jusqu’à deux ou trois; le: sirop jusqu’à une once, ainsi que la conserve, Q au sel, j'en parlerai à l’article de l’oseille, dont on - aire le plus souvent. sécrétion de lurine. C’est aussi par cette propriél dans tous les cas, lorsqu'on en concentre les principes, _ son action est à peu près celle du sucde citron, tand8 202 _Atlétuia. 4 sion dans l'eau, le petit lait, le bouillon de veau, etc., à une poignée par pinte. On en donne le suc Propriétés , usages. Par ce sel, lalléluia jouit ante ou ses préparations , surtout étendues dans eau, diminuent la chaleur du corps, ralentissent les -mouvemens du pouls, calment la soif, etaugmentent qu’elle convient dans les fièvres inflammatoires, bi jieuses, putrides, les typhus, etc; c’est comme fraîchissante et diurétique qu’elle est utile dans maladies des voies urinaires, quand il y a infla tion; c’est comme acide, et à la manitre du citroïs _que cette plante a réussi à arrêter Le vomissement ; ét | qu’en l’étendant beaucoup , elle agit d’une manière L’alléluia fleurit en mars et avril, et c’est ordinäi- ement alors qu’on le récolte pour l'avoir entier mme il est vivace, et qu’on peut se le prot! pendant toute la belle saison, it est préférable de ne le cueillir qu’à mesure du besoin, parce qu'ila | plus d’action frais que sec. : 8 On le trouve le long des haies, dans les lieux Cou verts, les bois, et principalement dans le nord de L France. On ne le cultive pas pour son emploi en IMmé- _decine; et comme il est de pleine terre et vient sags aucun soin, il suffit de le semer dans des lieux un peu couverts pour le voir réussir, On le trouve aussi aux environs de Paris, mais ce n’est cepel dant pas Pespèce que l'on apporte dans les marchés, et 08 le rencôntre rarement dans les boutiques ; on l'y re18” place le plus souvent par l'Oxais conmeuzée, OU Ta corniculata Lin. que lPon vend sous le nom d'allé- 5 _ 3 Atiaire. _ 203 Juia. Elle en diffère principalement en ce qu'elle est formée de plusieurs tiges sur une racine fibreuse. Fleurs petites , jaunes , disposées en petites ombelles de trois à cinq, sur un seul pédoncule axillaire, qui porte à la réunion des fleurs quelques petites bractées . disposées en collerette. Les découpures du calice sont . Jancéolées; la corolle, à tube court, n’a que deux . fois la grandeur du calice; capsules pyramidales, pentagones , et tout le reste comme le précédent. Ses tiges nombreuses sont étaltes ou droites, et d'un pied au plus de longueur; élles portent des feuilles | composées d'un pétiole filiforme et de trois folioles en cœur un peu velues et glauques. Gette plante, plus abondante au midi qu’au nord de la France, fleurit _ Vété, #t est annuelle. Ses propriétés sont moins ae- tives que celles de l’oœatis acetosetla ; elle ne doit lui être substituée que quand la dernière manque. ALLIAIRE, Vérar ou Juriewe ausaime. Erysimum alliaria. Tétradynamie siliqueuse. Lis. Famille des crucifères. Juss. . Fleurs blanches, petites, portées sur de courts doncules , et rassemblées en grappes terminales. ( L 8labre, blanchâtre, à quatre folioles linéaires, fermées ou conniventes , et caduques ; corolle à quatre pétales Onguiculés, en croix, un peu cordiformes, obtus et entiers ; six étamines dont deux plus courtes opposéess à anthèéres droites ; un stigmate à deux lames sur lovaire. Siliques d’un pouce , droites, à loges poly spermes. Sn _ Plante de un à deux pieds, à tige droite, simple où un peu rameuse, ferme, herbacée. cylindrique, un peu anguleuse et velue. Les feuilles sont alternes ; pétiolées, cordiformes, larges et un peu pointues , : dents sinuées, profondes et irrégulières; les pétioles sont creusès en gouttière. plus see Are feuilles infé— rieures qui sont réniformes ét crénelées , toutes glabres, vertes et luisantes en dessus; un peu plus pâles en, 04 _ Amandier. 4 Fleurs inodores; feuilles d’une odeur alliacée lors- qu’on les écrase où qu’on les mâche , et d’une saveur | piquante et amère ; toutes ces qualités se perdent Ja dessiccation; c’est pourquoi je ne décrirai pas ce plante sèche, quoïqu’on la conserve abusivement d les boutiques, malgré qu’il soit généralement connu que les plantes crucifères ne peuvent se sécher sans perdre presque toutes leurs propriétés actives. _ L’alliaire s'emploie entière, mais très-rarement et M seulément à l'extérieur. Cependant on administre à M Yintérieur les sommités fleuries, quand on veut une action plus forte; on en peut faire des décoctions que 4 Von donne comme expectorantes dans les cas où vélar est indiqué ; on l’a conseillée à l'extérieur en cata plasme sur les ulcères atoniques ou scorbutiques; ‘la regarde aussi comme anti-septique à cause de son __ odeur d'ail; elle ne mérite pas d’être employée prélé- rablement aux autres vélars; mais ses propriétés sont au moins aussi actives, et elle peut tenir sa parmi les anti-scorbutiques. Elle fleurit dès le mois d’avril, et l’on peut se servir _ de ses sommités fleuries pendant tout le printemps; _elle-est bisannuelle ou vivace, sur le bord des chemins couverts, des fossés, dans les haies ; où on la trouvé abondance, Aussi ne la cultive-t-on que dans les jardins botaniques où on la conduit à peu près comme le vélar officinal. L On peut substituer à Palliaire le scordium et les - plantes crucifères peu actives. | “4 _AMANDIER. À. cOMMUN. AMANDES DOUCES ET auÈRES. Amygdalus communis. Icosandrie monogynit: ln. Famille des rosacées. Juss. ue = Fleurs blanches ou rosées , sessiles, solitaires 0 géminées, éparses le long des rameaux et constam" ment sur les pousses de l’année précédente. Calice € godet, à cinq découpures ouvertes et obtuses ; corolle _à cinq pétales ouverts en rose, ovales, oblongs» €t | Amandier. Re. d’une nuance purpurine à l'onglet, qui s'attache à l’orifice du calice, ainsi qu’une trentaine d’étamine . un peu plus courtes que fes pétales ; un style simpl » stigmate en tête, sur un ovaire velu qui devient le fruit ou drupe, Ovale-aplati, verdâtre par un broù mince, presque sec, qui recouvre le noyau ligneux, peu dur, gercé , et contenant amande oblongue , tendre, rougeâtre à l'extérieur, blanche et huileuse en dedans. E Arbre d’une vingtaine de pieds, à tronc raboteux, Couvert d’une écorce gercée et cendrée, tandis que . celle des rameaux nouveaux, qui sont minces etflexi- bles, est unie et d’un vert clair. Feuilles alternes, , _pétiolées, lancéolés, pointues, dentées, glabres, et d’un vert foncé, Pt Quoique les fleurs et les feuilles de l’amandier aient été recommandées par analogie avec le pêcher, on ne se Sert en médecine que des amandes, qui sont douces Où amères selon la variété. Tout le monde connaît la Saveur douce et agréable qui est propre aux premières; . Se Sont presque les seules employées; les sont seulement unies en proportion très dixième environ , afin d'ajouter quelque saveur. Préparations que l’on fait avec les amandesdouces ; mais il vaudrait mieux ne pas s’en servir, puisqu'il est dé- montré, par des expériences récentes, que les amandes amères contiennent de l’huile volatile et de Vac | Prussique, dont la combinaison a une action véné-. Beuse qu’il faut toujours craindre à quelque fail dose qu’on les emploie ; d’ailleurs comme la propriël émolliente est la seule que Fon recherche dans les amandes, et qu’on est plus sûr de la trouver dans les douces, on aurait tort d’en employer d'autres, On les envoie sèches de nos départemens du midi, et les meilleures sont les plus nouvelles, d’une saveur douce, , _ Brosses, non ridées et faciles à écraser. Préparations, doses. L'emploi le plus commun desamandes douces, en médecine, est à l’état d'émul- sion ; on écrase les amandes après en avoir enley ; 6; où ajoute de l'eau, on les presse forte 206 Amandier. . on ajoute du sucre , un sirop, etc. : la dose est d’u trentaine d'amandes ou d'une once par pinte d'émul- sion ; celle du sirop d'orgeat, qui n’est qu’une prépa- ration d'amandes douces, est d’une once ou deux étendues dans l’eau, ou toute autre boisson dont elle forme une véritable émulsion; il en est de même de Vamandé, etc. L'huile d'amandes est aussi beauco employée; lorsqu'elle est récente et obtenue par. simple expression sans feu, elle est douce et agréable, même quand on la prépare avec des amandes. amères; sa couleur est d’un blanc verdâtre, trouble au moment où on l’exprime ; elle s’éclaircit en vieil _ *Jisant, et surtout si elle rancit ; lhuile d’amandes douces se donnait autrefois par verre dans beaucou de cas; on la prescrit actuellement par once ou pat cuillerées dans des potions de loocks. Au moyen d'un po d'œuf ou des gommes on la rend miscible ’eau ; on la fait entrer avec avantage dans les lavemens émolliens qu’on doit faire rendre ; car il faudrait ne pas l’employer si on prévoyait que les lavemens dussent Être gardés. Cette huile avec la soude forme le savon _ _Médicinal, avec lammoniaque le liniment volatil; _ £nfn, on en fait des onctions très-adoucissantes. _ Propriliés, usages. Les diverses préparations dés _ amandes douces sont relâchantes, rafrafchissantess adoucissantes et légèrement narcotiques ; elles s0 très-utiles dans les fièvres aiguës, les hémorrhagies actives, toutes les irritations inflammatoires, et sont rincipalement employées dans les affections aiguës de a poitrine, et dans les inflaminations des voies uri- naires ; elles sont d’autant plus utiles dans ces maladies qu’elles sont plus étendues dans l'eau, surtout quand il ya une forte irritation : si on les donnait à l’état de sirop ou de loock , il faudrait en borner la dose, sans quoi elles deviendraient nourrissantes. L’émulsion est essentiellement émolliente et légérement sédativé linfluence nerveuse : elle modère la vivacité du pouls, | Ja chaleur, l'agitation ; c’est pourquoi elle est plus | utile à la fin du jour pour préparer une nuit plus calme: | on croit même qu’elle tempère l’action Jr games j Amandier. 207 génitaux. L’analogie qu’elle possède avec le lait Jui a _ fait donner le nom de {ait d'amandes ; «la ant . à partie égale avec le lait de vache, j’en ai souvent tiré tout le parti du lait d’ânesse dans certaines phthisies pulmonaires, pour lesquelles le lait de vache offrait trop de consistance. On emploie beaucoup moins Phuile comme médica- ment depuis que l’on a remarqué qu’elle devenait facilement et promptement rance, dans les premières Yoies, par l'influence de la chaleur animale , et que dans ce cas elle produisait de Pirritation au lieu de Peffet adoucissant qu’on en attendait. Cependant on en forme encore des potions huileuses, que l’on donne par cuillerées dans les fortes irritations aiguës de la Poitrine : dans ce cas elle adoucit d’abord, mais - ensuite elle irrite bientôt si elle devient rance ; d’autres fois elle affaiblit l’action de l’estomac, etelle augmente "état saburral des premières voies, qui souvent entre- tient [a toux dans beaucoup de rhumes, etc. ; on a renoncé à la donner comme purgative et vermifuge. On la prescrit encore à grande dose contre l’empi Sonnement par les cantharides ; de cette m: est moins dangereuse par la rancité dont elle est na: Ceptible, parce qu’elle résiste par sa masse même à Veffet de la chaleur. | Les fleurs de l’amandier sont des premières à M Montrer au commencement de l’année, et souvent Pour s'épanouir elles percent les frimas qui couvrese encore les rameaux de l'arbre; aussi sont-elles sou- vent victimes de leur précocité dans la plus grande Partie de la France : c’est pour cette raison que je ne dirai rien de sa eulture, qui est propre aux pays méri- HONAUX, te Les amandes douces pourraient être remplacées dans es cas pressans par les noix, les noisettes ; les pignons doux, les graines de pavot, de lin, ete. ; et leur huile Dee d'olive qui peut-être se rancit moins faci- “ement dans les premières voies, et sous ce rapport : serait préférable; ou peut encore la remplacer par 1208 : ANCOLIE. Gawrs pe Norme-Dame. Aquilegia vul- , + garis:. Polyandrie pentagynie. Lin. Famille des __ ; renonculacées. Juss. é = Fleurs bleues, blanches ou rouges, terminales, penñ- dantes, grandes, ct plus ou moins nombreuses. Ca- lice à cinq divisions aiguës entre les bases desquelles se recourbe en dedans la corue de chaque pétale. Ges pétales , aussi au nombre de cinq, sont terminés, dans l’intérieur du calice, par une lame arrondie - Trente étamines environ , cinq styles en alène sur “autant d’oyaires oblongs qui deviennent cinq capsules droites, arrondies, pointues et contenant des graines ovales, , ; Le _ Plante à tiges de deux à trois pieds, rameuses ‘ dressées , arrondies , rougeâtres et peu velues. Feui étiolées, trois fois ternées, à folioles à trois lobes arron hs et incisés ; elles sont glabres, d’un vert terne dessus et glauques en dessous. Les feuilles florales ne sont que trilobées et à folioles lancéolées. Racine grosse, fibreuse, brune, blanche à l'intérieur. _ Aucune partie de cette plante n’a d’odeur, la ra n’a pas de saveur, les feuilles en ont peu aussi; mais en les mâchant elles donnent une odeur vineuse dan On séche les fleurs, surtout les bleues , pour sophis- tiquer celles de violette. Peut-être que les feuilles séchent aussi quelquefois, ainsi que les graines, mais rarement les racines. [re Préparations, doses. On donnait la poudre del racine ou des semences de 24 grains à 1 gros quant on les prenait en substance, et le double en infusion. … On employait la teinture des fleurs pour raffermir les gencives dans le scorbut. Le sirop que l’on fait avec fleurs bleues ne doit être employé que pour sa tés , usages. I serait superflu -d'é pelle nectaires les pétales, corolle | ur comme sans calice. Es AR. les nombreuses maladies dans lesquelles des _crédules ont employé l'ancolie. Peut-être mê serait dangereux d’en donner la liste, dans la que cette indication ne fît tenter des essais témé= raires de cette plante, à laquelle Linné attribuait une action vénéneuse, et que lon Fegarde généralement à présent comme suspecte, mais dont nous devions cependant faire mention, parce qu’elle a joui d’une | grande réputation comme apti-scorbutique et sudo- _rifique. : … Elle fleurit en mai et-juin; elle est vivace dans les ES bois et les haies, où on la récolte pour l’usage de la médecine ; car les variétés que l'on cultive dans les jar- dins n’y sont que pour l'agrément. Cependant on pour= _ rait s’en servir aussi-bien que de celles qui croissent naturellement; on les obtient en semant les graines aussitôt la maturité, en automne, dans une terre douce et ombragée. Si on ne les sème qu'au printemps, on risque de ne les point voir lever. Il n’est pas question ICi des espèces doubles. PR : N'ayant point reconnu de propriétés bien détermi- nées à l’ancolie, je ne lui indique pas de sub Mais je rappelle ici qu’il n’est pas indifférent de per: . Mettre que l’on vende, et encore moins que Von Ministre ses fleurs pour celles de violette. ie ANETH. Aer où ANerñ ODORNT. FexouiL etA Anethum graveolens. Pentandrie digynie à de trois doigts de es ombelles partielles : sans collerette. Chaque. fleur est en : seulement de cinq pétales entiers, dont aintu est recourbé en dedans ; de cinq éta- es courts sur € qui devient le fruit. Celui-ci consiste ok aplaties sur La face par laquelle elles se touchent, convexes de l’autre, can- j nelées, entourées d’un rebord membraneux, et d'une ! couleur jaune pâle. ja Plante d'un pied et demi environ, à tige arrondie, striée, rameuse et portant des feuilles alternes, am- plexicaules par des pétioles membraniformes, deux | ou trois fois ailées et à folioles simples, menues, étroites , aplaties et d'un beau vert foncé. La racine est 4 en fuseau, rameuse, fibreuse et blanchâtre. L _ Toute la plante est douée d’une odeur assez forte et peu agréable , qui diminue un peu par la dessiccation. Quant à la saveur, c’est dans les graines qu’elle est plus prononcée : elle est aromatique, chaude et pi- quante, Préparations, doses. Les semences sont à peu près la seule partie de cette plante que l’on emploie; et si l’on se sert quelquefois des feuilles et des fleurs, ce n’est que pour l’usage extérieur, et pour faire des cataplasmes , ou des favemens dans les coliques ven- teuses , etc. On donne rarement les semences en substance ; on Jes fait plutôt infuser à quelque gros par pinte d’eau; ou on en donne l’eau distillée qui est d’un grand usagé, selon Cullen, chez les nourrices d’Angleterre, pour les coliques des enfans. L'huile essentielle doit être donnée seulement par goutte, et toujours convenä= blement étendue dans une potion, ou au moins dans une cuillerée d’eau distillée, etc. de: Propriétés ; usages. La propriété tonique et excitante des semences d’aneth est bien connue» et on en a tiré un parti avantageux dans les débili- tés de l’estomac et du canal intestinal qui entre- tiennent des vents. C’est donc aïnsi qu’elles sont car- mivatives et stomachiques , plutôt que par une vertu spéciale. Cependant on a recommandé l’aneth dans les coliques venteuses, et on lui a attribué une action légèrement narcotique qui, dans ce cas, a peut-être quelque influence sur la douleur, comme effet des fla- tuosités, dont sa propriété tonique combat la cause. Les mêmes réflexions s'appliquent au hoquet, aux vomis- Angélique. 5. femens et aux douleurs rhumatismales qu’il à quel- quefois fait cesser ou diminuer, Quant à la réalité de action pour augmenter le lait, je ne connais aucun it qui la démontre ; mais il y a tant d'autorités en sa aveur, et si peu qui l’infirment, qu’il me paraît rai- sonnable d’en laisser faire usage aux nourrices, dont Je défaut de lait semble tenir à une paresse des fonc- tions digestives. Les fleurs d’aneth paraissent au mois de juin et de juillet, C’est alors qu’on doit recueillir cette plante si 0n veut la conserver ou l’employer avec ses sornmités fleuries. Pour obtenir les feuilles seulement on doit les récolter avant la floraison ; maïs on ne conserve Je Plus souvent que les graines à Pautomne : la racine de cette plante dure deux ans. ; G On ne la voit pas croître naturellement en France, et c’est la culture qui nous la procure; encore est-elle très-bornée , parce que l'usage de la plante est assez rare. Au reste, cette culture est très-simple : elle vient en pleine terre. On en sème la graine aussitôt qu’elle est à sa maturité, ou au printemps ; dans une e Chaude et légère; elle vient ensuite très-facilement: On peut la remplacer par le fenouil, ou s’en servir ur suppléer celui-ci, là coriandre et plusieurs om- ellifères. = ds ANGÉLIQUE. À. Des 3arDINS. A. OFPICINALE. Race se DU Sainr-Espnir. Angelica archangelica. Pentan- - drie digynie. Lin. Famille des ombellifères. Juss. Fleurs d’un vert jaunâtre, en ombelles globu- leuses, terminales, à nombreux rayons à peu près d’égale longueur, Ombelules arrondies, bien garnies, *yant pour collerette partielle huit folioles capillaires; Pour collerette universelle trois à einq pareilles fo- ioles ; quelquefois une seule. Caliee peu distinct, sets Corolle à cinq pétales ouverts en rosette, lan era Angélique. : oblong, strié, formé de deux graines nues, convex d’un côté et striées. + Plante qui s'élève jusqu’à cinq pieds sur une tige : dressée, forte, rameuse, grosse, creuse, arrondie, striée, d’un vert clair ou rougeâtre vers le bas , un peu blan- chie par une espèce de duvet ou de poussière qui : s’enlève en y touchant. Feuilles alternes, très-grandes, à pétioles embrassant la tige par une gaine, deux fois ailées avec impaire, folioles opposées, ovales, larges, pointues, dentées en scie, et chaque dent terminée par une petite-ypointe blanche, quelquefois lobées, la terminale très - souvent trilobée, d'un - beau vert foncé en dessus; blanchies en dessous par une poussière plus adhérente que celle de la üge Racine fusiforme, grosse , longue, fibreuse , brunâtre, peu foncée au dehors, et blanche en dedans. Toutes les parties de langélique répandent une odeur aromatique particulière , plus forte dans les tiges. La saveur est un peu amère, aromalique et âcre, moins agréable que l'odeur. Le racine a une odeur aromatique que l’on trouve analogue à celle du musc, et une saveur d’abord douce, puis chaude, pe quante, et finalement amère, qui détermine une légère _ salivation si on la mâche. Toutes ces qualités sont dues _ à un suc gommo-résineux, jaunâtre, qui en sort €t devient évident si on fait à cette racine une int fi sion au printemps. LE Cette racine, qui est la partie de la plante la plus E : employée, se trouve sèche dans les boutiques. JIndé- pendamment de sa forme qu’elle ne perd pas, on la reconnaît à sa saveur et à son odeur, qu’elle conservé tant qu’elle n’est pas trop vieille. On doit pour sécher la fendre en morceaux assez minces , et la bien aérer, car, entière, elle sèche mal et ensuite se prent -_ très-facilement de moisissure ou de vers. Les feuilles conservent peu de propriétés en séchant, Quant aux ir ges on fait bien de lesconfire pour fixer, pendant qu’ elles - sont vertes , leurs principes actifs, qui se dissiperaient | par la dessiccation. Mais les semences sèches, si elles | ont peu d’odeur ; ont une sayeur aromatique, piquanté L si ét très-âcre , qui n’annonce pas moins de vertt us que se la racine. | | _ Préparations , doses. Celle-ci se donne en décoc- tion à une demi-once où une once par pinte d'eau; Ou en poudre , et sèche par conséquent, jusqu'à un gros en pilules, dans une cuillerée de vin, ou autre= ment. L’extrait peut se donner de même. Le vin d’angélique est très-agréable : il se prépare en faisant macérer une once de racine par pinte, et en ajoulant une pelite quantité de sucre. Chaumeton vanie beaucoup une boisson faite avec une infusion de ra- cine d’angélique , à laquelle on'ajoute de l’eau-de-vie, Ô i du sirop de vinaigre, et quelques gouttes d’huile sentielle de citron. On en fait une tei distillée , etc. Les semences doivent être administrées en infusion à deux ou trois gros par pinte d’eau, et huile essentielle à quelques gouttes. Toutes les par- ties de l’angélique peuvent être appliquées en ca- _ taplasmes. : Propriétés, usages. L'angélique est douce de pro- Priétés actives, d'autant plus avantageu v'elles ne Ont pas cachées sous des qualités rep Qué dans d’autres plantes. Sa saveur _ Néralement , et c’est une considération qui devrai engager à en multiplier l'usage dans tous les cas où = les toniques légèrement excitans sont indiqués. C est Pour cela qu’on l'avait placée parmi les stomachiques, Carminatifs, diaphorétiques. Elle réussit dans les dig tions lentes, pénibles, avec flatuosités incommode dans les affections dépendantes de la faiblesse de r tomac , telles que les maux de têtes, certains rhume opiniâtres , les fleurs blanches, les pâles couleurs; | Süppressions de la menstraation , et enfin dans quel- ques fièvres des hôpitaux pour exciter l’action de la TES comme tonique dans les maladies scorbu- jusqu ’en août, mais dans nos jardins seulement ; car = elle ne croit pas naturellement en France, si ce n'est + A 24 _ Angélique. - sur les montagnés du midi : elle vit ordinairement deux ans et quelquefois davantage. C’est de not culture que nous la tirons ; pour l’usage de la méde cine et des confiseurs, quoique ‘assez généralement on croie que la racine tirée de Bohème soit pl La énergique. La culture en est facile, parce que cette plante est assez rustique. Pour la produire, il suffit de semer ses graines à l'automne, aussitôt la maturité, dans une terre douce, légère, et exposée au levant. Qi peut aussi les semer au printemps , mais il ne faut pas trop les couvrir ; il arrive souvent que semées cette époque, elles ne lèvent pas, au moins dans jardins de Paris. Les graines plantées en septembre ou octobre lèvent un ou deux mois après, ou au prins temps, et le plant peut en être replanté en place à printemps ou à l'automne , selon qu’elles ont levé plus tôt ou plus tard. HI] faut dans ce cas choisir un lieu humide ou donner beaucoup d’eau, mais toujours au soleil. Quoique cette plante se ressème facilement d'elle-même on a recommandé en cueillant sa graine et en la semant de ne point la fatiguer, pour ne p détruire son germe ; c’est toujours une bonne précau tion, bien qu’il soit moins dangereux qu’on l’a dit de la étrir. | 4 On pourrait la remplacer dans le commerce par VAS GÉLIQUE SAUVAGE, qui a beaucoup moins de propriétés: ou des propriétés moins connues. On distinguera fa- -cilement la dernière à ses fleurs rougeâtres et à Sa moindre élévation. Sa tige est droite, peu rameuse». glabre, et moins grosse que celle de l’angélique des jardins. Les feuilles sont composées de folioles égales, plus petites , presque sessiles et non lobées, surtout la terminale. Enfin la racine est plus blanche, bien moins épaisse que celle de la précédente , et douée _ beaucoup moins d’odeur et de saveur. Elle est vivace dans les lieux humides, les prés couverts et les bois des montagnes. On l’a vantée en particulier comme anti-épileptique à l’intérieur , et résolutive à l'ex térieur, GE 2 La racine d’angélique peut être rempla quelques cas par celle d’ache ou d’aunée mences par celles de fenouil, d’aneth, etc. ANIS. Boucace amis. Anis vent. Pimpinella anisum. Pentandrie digynie. Li. Famille des ombellifères. Juss. d Fleurs blanches, petites, disposées en ombelles . terminales de huit à douze rayons sans collereite gé- nérale , et chaque rayon portant une ombellule munie _ de une à trois petites folioles linéaires pour collerette. Chaque fleur a un calice nul ou à peine visible ; cinq pétales fortement échancrés en cœur, ouverts en ose et un peu réfléchis au sommet; cinq étamines libres, à anthères arrondies ; enfin deux styles droits à Stigmates arrondis, sur un ovaire qui devient un fruit ovale, composé de deux graines accolées par une face . Plane, convexe et à trois cannelures sur l’autre, ver- dâtres et devenant grises par la dessiccation. ; Plante d'un pied et demi au plus, à tige dressée, rameuse, un peu tortueuse, striée, presqu leuse, pubescente en bas, creuse, ar nflée à lations, et portant des feuilles alternes , amplexicau l’un vert assez foncé, glabres et charnues; les supé= rleures à découpurestrès-étroites et pointues;lesmoyën- nes ailées, à découpures plus larges ; et les inférieures et radicales trifides, à folioles presque arrondies au sommet , dentées ou peu incisées. La racine est petile, fusiforme, Gbreuse et blanche. re Toutes les parties de l’anis ont des propriétés phy= siques analogues; mais elles sont plus prononcées dans les graines, seule partie de la plante que l’on emploie. Leur odeur aromatique , suave, agréable, a quelque chose de particulier qui les fait distinguer fa- clement. Leur saveur sucrée et piquante n'est pas moins agréable. Elles se présentent dans le commerce sous la forme de petites graines grisâtres, ovales, un peu pointues au sommet , plus grosses au côté du petit Pédoncule mince qui yreste attaché, et striées en long. _ d’anis se donne jusqu’à un gros. Les semences Préparations , doses. L’infusion d’un ou deux gr de:ces graines par pinte d’eau, est la plus comm et la plus commode des préparations de l’anis. La poudre se donne jusqu’à un demi-gros ou inême un gros; mais lorsqu'on veut la donner en substance, préfère en faire manger la même dose de graines en: tières , seules ou entourées de sucre, comme dans les _ dragées. L'on peut aussi donner la liqueur que Pl à trouve dans le commerce. Leur eau distillée entre _ dans les potions à la dose de quelques onces, et son huile essentielle jusqu’à six ou huit gouttes. L'esprit sont d’un emploi très-fréquent en pharmacie, soit. pour donner leur saveur, leur odeur et leurs proprk tés à certains médicamens que l’on distille avec elles soit en les faisant entrer dans leur composition. les ajoute souvent aux potions purgatives pour en modifier la saveur, l’odeur, et aussi pour servir de correctif dans quelques cas. # Propriétés, usages. Les semences d’anis ont pour propriété commune , avec plusieurs autres ombelli- fères, de fortifier comme toniques, et d’exciter l’acti des organes. En raïson de cette action, on leur: tribue la propriété spéciale de chasser les vents; et comme , sous ce rapport, elles jouent un assez grand rôle dans la matière médicale, et encore plus chez le peuple, qu’elles passent même pour le premier des : carminatifs, je crois devoir, à leur occasion, entrer dans quelques détails sur les médicamens propres à | combatire le développement des vents et à les chasser. | J'y renverrai pour les autres plantes auxquelles on à attribué une propriété analogue. Je ne veux parler II que des vents développés dans Les voies digestives. Les vents résultent de deux sortes de causes : ous . sont produits par les substances alimentaires, ou ils se développent par une action vicieuse des organes; souvent ils sont le produit des deux causes réunies : Pour le premier cas, on observe que certains alimens duisent généralement des vents : tels sont plusieurs légumes. Jlest d’autres alimens qui ne sont venteux quê pour re Anis. certaines personnes seulement. les états organiques capables dé prod ts dans l’estomac et les’intestins, bien q mbreux , peuvent cependant rentrer tous dans 1 ois conditions suivantes : 1°. faiblesse, atorie, ano- e, digestions lentes, pénibles, rapports inodores, relâchement général sans douleurs locales ni fièvre. dispositions accompagnent ordinairement les con-. itutions affaiblies, les convalescences ; la vie séden- ire, les études assidues, les intempérances , etc. ;: ’aétat opposé, irritation locale plus ou moins éten- due, ordinairement chaleur dans l’estomac ; éructa-. tions aigres, brûlantes, d’odeurs variées, et souvent. ème phlogose, douleur et fièvre. Ce cas est le duit de blessures du ventre, d’inflammation:, ou de piésence de substances âcres et irritantes dans les pre. inières voies; 3°. enfin, lorsque l’action orgapique.est, viciée, qu’il y a spasme, il peut exister avec un.des. deux états précédens ; mais on observe que le. plus. ouyent il se trouve lié à de la faiblesse. C’est ce que l'on rencontre fréquemment dans les affection: rales tristes, les maladies nerveuses, bypoc ques et hystériques. à et Il suit de cet aperçu des causes de flatuosités, qu'ils n’y a pas de carminatifs absolus;-en effet, quand ily+ a des vents, parce qu’on prend des alimens ou des, boissons qui les produisent, le remède est un chan- 8cment de régime; s'ils sont produits par de l'irrita- lion , les délayans, les rafraichissans, les émolliens en sont le reméède;.et c’est sans doute dans des cas Semblables que Macquart avait raison de dire d’autres moyens pro | augmenter les forces , sont Enfin les flatuosités nt de la nérale, de la faiblesse, réclament Pem- set de divers excitans,.parmi lesquels , ; licnnent un FOIE Se 10 Ére A: Anis __ qW'on avait reconnu qu'elles étaient fortement échauf: _ fantes, excitantes. On peut aussi le donner avec avan- tige dans les cas où il y a spasme avec atonie, et dans _ Les coliques nerveuses des enfans; comme béchique - stimulant dans quelques affections chroniques de la Bébés dé: 2e din didéts Mt ne suflisent presque | _ convenable , l'exercice, et d’autres moyens appropriés et de diaphorétique, il n’offre pas d’autre avantage _et de laneth, auxquels je renvoie à cet égard; enfin Le L'anis agit encore comme excitant, et peut-être à par une action spéciale légère sur le système net- teux, et sur le ventre des petits enfans affectés 4 rang distingué. lfaut ajouter toutefois que ces moyens jamais, si Pon n’y joint un régime à la cause. : C'est donc dans ce dernier cas seulement que lanis ! peut être utile. On le plaçait autrefois an nombre des 4 semences chaudes ; que l’on appelait majeures, parce @ oitrine ; mais à titre de diurétique, d’emménagogue que les stimulans analogues; quant à son action pour augmenter la sécrétion du lait, elle n'est pas moins probable ni plus prouvée que celle du fenouil contre les fleurs blanches, les maux de tête, etc. “veux. À Pextérieur on peut appliquer les graines en Ca. taplasme sur les mamelles dans les engorgemens lai- LEURS Le SRE & 4 L’anis fleurit au mois de juillet, et sa graine se ré- | colte à l'automne. On le cultivé dans les jardins, O0 en grand, pour le commerce, dans les départemens du Bidi et dans la Touraine ; car il ne pousse pas Da” turellèment en France. Il-est annuel le plus souvent» bien que ses racines repoussent quelquefois au Prin” . temps suivant. Îl aime une terre substantielle , douce _etlégère. On le sèmeau printemps, ét «il faut 47 su dit M. Delaunay Sara om SPA quesla graine _soït levée. On doit encore lui donner de Peau dans : lessécheresses. Si l’on à semé trop dru, il faut éclair” eir leplan pour qu’il profite mieux. On coupe |? É : tige quand la graine est mûre.» frent des propriétés plus analogues à céllé d'at ARGENTINE. PorEnTiLLE ARGENTINE. Potentilla an- serina. Icosandrie polygynie. Lx. Famille di rosacées. Juss. De ee Fleurs jaunes, solitaires, sur de longs pédoncules axillaires et redressés. Calice velu, soyeux et blan- châtre, à dix folioles ouvertes, ovales et pointues, dont cinq plus petites, alternes, et les cinq exté- rieures quelquefois incisées ou dentées ; corolle à cinq: pétales ouverts, arrondis, plus grands que le calice sur lequel ils s’insèrent; beaucoup d'étamines plus _ Courtes que les pétales, à anthères en croissant; styles _ de même longueur à stigmates obtus. Pour fruit, ucoup de petites graines acuminées, fixées au ré- Ceptacle-et contenues dans le calice. Fi Plante d’un pied au plus, à tiges rämpantes, tra fantes, rameuses ; minces, et un peu velues ; feuilles grandes, longues, ailées, sur un grand pét _ Porte à sa base des écailles roussâtres; elles .… Posées de treize à dix-sept foliol:s environ, ovale: ©blongnes , à dents profondes et aiguës, avec d'autres” _ Petites etirrégulières entre chaque, d’un vert foncé, et'soyeuses en dessus, plus soyéuses et d’un blane argenté et'luisant en dessous. Racines petites, bru- nâtres et chevelues. * Vargentineestinodore ; sa saveur ést un'petac dans les feuilles principalement, tandis que la est douceâtre et sucéulenté. Se Elle se sèche entière ct facilement, mis | ent emplo fée: en en sur ru visage , pour en puits qui, le plus souvent, * résistéraient. > & , usages. Les feuilles seulement de Far: gentine sont. astringentes, et cette propriété y est t _ faible. On les a données dans les hémorrhagies, la d} senterie, lorsqu il y a faiblesse ou atonie locale ; ma e les crois très-peu puissantes pour remédier à Ceté et encore moins aux fleurs blanches produites par même cause. Aussi sont-elles sans danger lorsqn'on les ‘administre quand il reste un peu d'irritation. Comm diurétique, elle n’est pas beaucoup plus active, et le … liquide dans lequel on la donne Fest davantage po _ faire couler les urines. Enfin on ne pense plus” a! . donner contre les fièvres intermittentes, la jauni j l'hydropisie ; le scorbut, etc. | Lar argentine fleurit depuis le mois de mai jusqu” NS commencement de l'automne , et se récolte pond la belle saison , avec ou sans la fleur. Ne. lle croît dans les lieux incultes, humides, sur le bord des chemins, des ruisseaux et des étangs où est vivace. Aussi sa culture est-elle à peu près nulle, i ce n’est dans les jardins botaniques où on la fait en la semant au commencement du printemps! automne?,..ou en replantant ses pieds qui rer nt facilement dans presque tous les‘terrains. On peut la remplacer par la tormentille et la quint feuille, dont les racines ont une astringence plus fortes ARISTOLOCHE CLÉMATI A. COMMUnE. Lo _Lochia clematitis. Gynandrté hexandrie. Lin. Fa= * mille des aristoloches. Juss. ua - Fleurs couleur de soufre, LT TRE réunies” en " uets ordinaireinent de six dans chaque aisselle.des. ù s; calice en forme de corolle, et qui en tient | lieu. Il esttubulé , ventru à la base, un peu élargiau : sommet, où il se termine en languette pointue. SX. étamines, dont les anthères presque. sessiles sons 4 Aristoloche ctématite. attächées sui un style très-court; au-dessor 1 hate à six divisions. Capsule ovale, grosse, à six et à six loges qui renferment des semences aplaties: Plante de deux pieds, à tige droite, simple, ferme, noueuse, ronde, cannelée, portant des feuilles alter= nes ; longuement pétiolées, cordiformes , grandes, ondulées, d’un vert jaune en dessus et blanchâtre en dessous. Racine fusiforme , longue , menue, rampante ou très-enfoncée en terre ; fibreuse, couverté d’une | ‘écorce grise et lisse. : AR __ ?: Odeurforte, désagréable, lorsqu'on la sent de très- |. près ou qu’on écrase; saveur amère aromatique. Ces _ qualités sont plus prononcées dans la racine. 3 Je ne fais la ‘description de l’aristoloche clématite que parce qu’elle est la plus commune; car il en est deux autres espèces plus répandues dans le commerce, et plus souvent employées. Mais comme ces deux Plantes y ressemblent beaucoup, et-ne sont en usage que pour leurs racines, je me bornerai à décrire ees dernières, dont la forme d’ailleurs donne le nom espèces qui les produisent. L’AnisTOLOCHE LONG hit une racine grosse comme le doigt; très-longue assez unie , mais ridée, grisâtre ou brune au dehors; et d’un blané jaunâtre en dedans. L’ARISTOLOCHE RONDE à sa racine tubéreuse, arrondie, grosse comme un -œuf de. poule-environ , mamelonnée et munie de quel- ques fibres, de couleur grise, jaunâtre et très-com- Pacte à l’intérieur. L’odeur et la saveur des raci de cés trois espèces d’aristoloches sont à peu près les Mêmes. Elles diminuént un peu de volume p Siccation , mais ne changent pas de caractère. ? Propriétés de ces trois plañtes diffèrent encore moins, Ou l’action de chacune n’est pas encore .a$5ez bien déterminée parmi les praticiens pour les distinguer. Au surplus , tout ce qui va suivre s’appliquera égale- ment aux trois espèces, que l’on donne assez indiffé- remment dans le-commerce .soûs le nom collectif - Préparations, doses. En décoction dans l’eau deux _ 8ros à six par-pinte, dont on fait boire la moitié dans S sue<: À) 2 ÿ > AE Ne Aristoloche elématite. la journée. Le vin se fait à la même dose par la ma- ! cération pendant deux ou trois jours; on en donne un ou deux verres par jour. Quand on emploie la poudre : Journee réparations, il faut en réduire la dose de moïtié.. Si l’on faisait prendre cette même poudre en substance, on ne porterait la dose qu’à un gros au plus; pour l'extrait , on ne,devrait même pas aller 1 jusque-là ; enfin on en fait un esprit qui se donne aussi à la même dose. En général, Faristoloche est peu employée seule; mais son nom'se irouve dans beaucoup de recettes pour la goutte : la plus célèbre est.la poudre du duc de Portland. Gette poudre. estre- latée dans le nouveau codex, sous le nom de poudré « ainére composée. Elle y est prescrite ainsi : quatre M parties de petite centaurée, et deux. de racine de gentiane , d’aristoloche longue , de feuilles de german- drée et d’ivette. La dose est d’un gros ;par jour pen- dant trois mois, trois quarts de gros pendant trois autres mois, et un demi-gros pendant six mois ; enfin, pendant la seconde année, un demi-gros tous les deux jours. J1 paraît que cette poudre a en effet débarrassé complétement des accès de goutte; mais que, dans la plupart des cas, la maladie primitive a été remplacée par.des maladies chroniques fort graves , telles que dés engorgemens yiscéraux, des hydropisies , des débilités de l'estomac, des affections nerveuses graves, €lc: » Propriétés, usages. 11 est peu de plantes qui aient reçu plus d’éloges que l'aristoloche, et il.:en est peu que l’on néglige davantage aujonrd'hui. Sa réputation remonte jusqu’à Hippocrate, et le nom qu’elle porte prouve qu’on l’a employée dès Jors pour faire couler les lochies. On la donnait aussi pour provoquer Fe menstrues et même l'accouchement. Depuis Diosco- ride aucun médecin n6 l’a louée avec plus d’excès que le docteur Gilibert. 11 la vante surtout comme emmé- nagogue et diurétique. « Ce remède a réussi; dit-il, dans les pâles couleurs, les bouffissures, les fièvres in” termittentes, l'asthme humide, lPanorexie dépen” dante d'une atonie avec glaires ;: c’est un “puissant adjuvant dans la paralysie, la goutte sereine; appli- Aristoloehe ctématite. _ qué extérieurement , il déterge les ulcères 50 On l’a souvent conseillée aussi comme purgat _ malgré tant de vertus, on en est encore à cher _ quelles sont ses propriétés réelles. En comparant | qualités physiques avec'la nälüre dés affections C0 r lesquelles les miédécins disent l'avoir Et AE he succès , et qui toutestétaietit le résultat de lafaiblesse, ° on est conduit, avec beaucoup de raison, à la regarder comme un moÿen tonique et excitant , qui peut-être : : dirige plus spécialement son action sur le système utérin. Mais puisque l’on ne connaît pas la mesure de ‘son action, que cette action varie selon les espèces, ‘sans ‘que l’on soit bien éclairé par des faits certains sur la valeur de chacune, ét que:cette action est très- probablement variable dans les mmêmes espèces selon le climat, l’ancienneté dés racines, etc.; d’après ces motifs, je crois que l’on ferait très-sagement de renoncer à Pemploi de-ce remède, Que nous pouyons très-facilement remplacer par d’autres. dont les efets seraient mieux connus. snis af: _. Les aristoloches fleurissent pendant out _ Saison ; la clématite la première, à Ce mois de mai. Leurs racines se récoltent a la floraison. PER Elles sont vivaces, et viennent spontanément dans les lieux secs, les haïes, les champs , etc. ; des dépar- temens méridoniaux de la France. On ne les ailleurs que par la culture, si ce n’est la cl dont on apporte souvent les feuilles sur les m: de la capitale, comme celles de beaucoup d'aui plantes inutiles. On ne les cultive que dans les Ja botaniques, où elles ne sont pas conser risque en pleine terre, principalement de la France. On sème les graines sur. de mars ou d'avril, ensuite on les place dans une à terre et dans de grands pots, que l'on expose | lent en db" LD — L'aristoloche, considérée sous le rapport de lapro- priété qui le plus généralement accordée d'ex- “citer l'action de Fa matrice, doit être remplacée pa -Vabsinthe ; la matricaire , et, si l’on veut un effet p ‘intense, par la rue et la sabine. & ARMOISE. À. Vuzcamme. HERBE DE LA SAinT-J AN. | … Artemisia vulgaris. Syngénésie polygamie super ue. Lis. Famille des corymbifères. Juss, g leurs d’un jaune roux, oblongues, rassemblées en M es grappes dans les aisselles des feuilles supérieu > et formant, dans une grande étendue, de longs épis terminaux plus ou moins nombreux. Calice oblong, | Cotonneux, à folioles étroites, scarieuses , imbriquées renfermant, sur un réceptacle nu, des fleurons peu serrés, et du reste les caractères de l’absinthe. Plante de trois à quatre pieds, à tiges dressées, ra |. meuses, rondes ; cannelées, rougeâtres ou d’un vert = blanchâtre, un peu pubescentes , surtout en haut, ét | munies de feuilles alternes , planes, ailées, découpéts = profondément, plus larges en bas qu’en haut, à décou- pures pointues , avec un sillon au milieu en dessus, où elles sont d’un vert foncé et un peu luisantes ; très= = *blanches et cotonneuses en dessous ; les feuilles flo- : _- ‘rales sont linéaires, pointues et entières. Racine Fe “gnéuée, rampante ct fbrense. = Odeur nulle ou très-légère ; saveur des fleurs, 0 aromatique €t amère; le reste de la planteal | ême Saveur, mais moins prononcée, “AE = Dans les boutiques, ôn fait ordinairement sécher _ larmoïse avant que les fleurs paraissent, parce qu'a près la floraison la plante devient d’une grandeur In commode. Cependant, comme ses sommités fleuries 4 ‘me paraissent avoir plus d’activité que le reste dé plante, je pense qu’on ne devrait point avoir éga cette difficulté. Les sommités sèches n’ont pas d “deur, mais leur'savéur chaude et aromatique e5 oncée. Au surplus, l'ärmoïse se sèche facile: tlorsque la dessiccation en à été bien faite, elle _ connaît à ses feuilles, dont la couleur très - blanc dessous’tranche sur le vert foncé de l’autre ; ns Préparations, doses. Ses préparations s p moins nombreuses que celles de l’absinthe. fusion dans l’eau, ét surtout dans le vin blan le plus fréquemment employée. On la prépare aveæ - une forte poignée par pinte de liquide, dont on boit trois ou quatre onces à la fois. Les sommités fleuries: ont plus d'action. On ajoute souvent à ces infusions du: sirop de cannelle , de menthe ou une préparation de fer. La poudre de la plante sèche se donne à un gros, et le: sirop, qui est plus souvent employé , à-une once Oo deux. L'eau distillée et l'extrait le sont rarement. Les: autres préparations de l’armoise se font pour l'usage extérieur : telle est la décoction à dose volontaire lavement, en fomentation sur le bas ventre , ou de la même manière la plante cuite en cataplasme. A EL à Je ne ferai qu’indiquer l’emploi de l’armoise pour. faire des moxas , ainsi qu'il est d'usage dans le Japon et en Chine, parce que chez nous c’est la charpie qui sert à faire cette opération. Cependant, s'il faut en croire les amateurs de médecine chinoise, l'effe mOxa d’armoise serait plus doux, et eni plus actif que eclui de charpie. On fera done bier essayer. Il suffit, pour le préparer; de piler et de ca der la plante, mais plus particulièrement le sommet des tiges, lorsqu’elles sont bien sèches, et d’en faire des thèches en forme de cône, que lon brûle sur ‘ partie malade comme notre moxa de charpie. … Propriétés, usages. On fait remonter commu ment la connaissance des propriétés anti-h: €t'emménagogue de larmoise jusqu’à la reine Mise qui, dit-on, s’en serait servie utilement _ Mière, et à,cause de cela lui aurait donné Mais ces propriétés ont en leur faveur. _ beaucoup plus sérieuses dans fes. noms d’Hipp _ de Galien, Ces deux médecins en ont consta | yaxait déjà; et cependant, malgré tous ces témoignages, | et sans qu'aucun soit venu les infirmer, son usage est. devenu beaucoup moins fréquent. Est-ce que l’on ne ! croît plus à ses grandes vertus ? Mais les ouvrages de ! matière médicale, les plus récens, ne les révoquent « point en doute. La plante que nous avons actuelle ! ment u’aurait-elle pas toutes les vertus dont était | douée celle des anciens ? Ce qui me semble le prou- 4 ver, c’est que tous les livres répètent que son odeur _ est forte et aromatique, tandis que l’armoise quelon 4 vend dans nos boutiques est inodore. Aussi ses eflets “ ne répondent-ils point ordinairement à tout ce qu'on en attend dans le cas de suppression des règles, Par exemple, parmi le peuple on la regarde comme un des emménagogues les plus puissaris, et cependant | j'ai toujours vu que les espérances coupables, fondées sur son emploi clandestin, n’étaient jamais couron | nées de succès dans le cas de grossesse. Je crois donc : que notre armoise à beaucoup moins de vertus qu’on - Jui en a atiribué, mais je lui en crois encore assez pour en conseiller l'usage s’il est bien dirigé. Ainsi, . la suppression est liée avec une affection hyÿs- térique accompagnée de faiblesse, ou avec des engor-+ uens du ventre chez des femmes pâles et Iympbati- on en obtient des succès, € surtout pourle dernier cas si on l’unit au fer. Mais il ne faut jamais la donner quand il y a une forte irritation ou de ha ! fiévre, On la conseille plus particulièrement quand ! suppression des lochies ou des règles dépend d’une fai- ” ut de la mairice, plutôt que d’une faiblesse gé- neraie, L'armoise monte en fleurs au mois d’août et de sep- _ tembre, et c’est alors qu’il faut la cueillir pour em- ployer ses sommités fleuries. La plante doit être ré- 4 _ toliée vers le mois de juillet, si lon vent la conserter _ avec beaucoup de feuilles et dquée de toutes ses pro” "Elle est vivace et croît en assez grandeabondancesur le Lord des chemins , et dans presque tous les lieux i0* Arnica. ve 229 £ Cultes. On ne la cultive que dans les jardins de h ta- | nique, et de la même manière que labsinthe. Cette dernière peut la remplacer avantageusement, _ Surtout quand il y à faiblesse générale. is { ARNICA. Annique où BÉTOrE DE MONTAGNE. Donokic D'ALLEMAGNE ; Ol A FEUILLES OPPOSÉES. Tasac DES Vosezs. Arnèca montana. Syngénèsie polygamie superflue, Lis. Famille des corÿymbiféres. Juss. . Fleurs d'un jaune doré, grandes, belles, termi- nales, solitairés ou accompagnées de deux autres plus Petites. Calice commun foriné de deux rangs d'écailles Oyales , lancéolées , longues et égales. Corolle radiée fleurons hermaphrodites, tubulés, quisquéfides au centre , et à la circonférence dewi-fleurons femelles, dont les languettes sont étroites et lancéolées. Tous _ £es fleurons sont portés sur un réceptacle nu, ont Se Pas de filamens stériles, et produisent des grainës uoires , longues et minces, avec une aigrette sessile tt poilue. en . Plante d'un pied et demi environ, à"tige d simple , ou donnant en haut deux rameaux à fleurs indépendamment de la terminale ; arrondie , un peu” Yelue, ét portant quatre feuilles opposées par paires , tloignées , lancéolées et plus petites que les radicäles Aussi au nombre de quatre, inais étalées sur la terre, engaînées autour de la tige, ovales, allongées , et _ 4 nervures comme le plantain. Racine oblique aussi Brosse que le petit doigt, fibreuse, noiräre et blanch en dedans. se Cette racine est un peu aromatique , et d’une saveur acerbe. L'odeur des fleurs est plus faible encore , mais assez désagréable, et d’une saveur amère et acerbe. Les feuilles ont les mêmes qualités à un degré moins Prononcé. _—. : É < dre ! », - Ce sont principalement les fleurs sèches que l’on _ trouve dans lé commerce. Elles sont récoltées dans le midi de Ja: France , où on les tire de l'Allemagne. | Elles nous sont nvoyées ; avec leur calice , et presque . + = encore assez vif, s’en détachent plus ou moins. Dans ! cet état, leur odeur n’est pas plus forte, mais elle a | quelque chose de balsamique et d’irritant qui ‘pro- ! : éternument ; leur saveur est d’une grande ? rtume , âcre et piquante. Les feuilles sèches jouis- ! nt d'autant de propriétés que les fleurs, mais les : racines ont une odeur bien plus forte et plus pénétranie, | _ tyune saveur beaucoup plus âcre qui ne laisse plus -aperceyoir l’amertume. Si elles sont bien séchées, in -dépendamment de ces qualités; on les reconnaît “lement aux formes que j'ai indiquées pour les plantes :xertes. Dans le choix que l’on doit faire des différentes _ parties de l’arnique.; il faut préférer les fleurs plus jaunes, et celles qui restent les plus entières. _ :de’ne crois pas utile de les monder de leur caliees qui-a autant de force que les fleurons ; si l’on voulait n’employer que la partie la plus active de la fleur; äl _ faudrait ne choisir que les demi-fleurons à langueltes jaunes. On choisira aussi les feuilles. les plus vertes, _et les racines les plus noires. : RP | éparations, doscs. Infusion légère des fleurs; n gros jusqu’à une demi-once ; en augmeR= ni-fleurons à languettes d’un ssivement pour une pinte d’eau : on peut _ Porter la dose jusqu’à une once. La décoction se fait | à plus forte dose ; on indique ordinairement une once ! par pinte réduite à moitié , et l’on diminue l’action | ritante de la décoction par l’addition du sirop d’écorce. d'orange ou autre semblable, et encore n’en donne # t-on qu'une tasse toutes les deux-heures. Quand on se sert des feuilles, on peut augmenter un peu les doses; tandis que pour obtenir les mêmes résultats on«doit _ les diminuer, si l’on emploie, la ragine qui est bien plus active, et ne lui faire subir qu’une infusion-où une décoction légère. Ce sontcependant les. fleurs que l'on met le.plus souvent en usage : on en prépare un extrait que l’on administre jusqu’à un. gros. On peut les, donner aussi en poudre dans un-électuaire » F - n sirop, du miel, où mêine dans l’extraïît é plus souvent la racine que l’on donne ‘poudre à la dose de vingt grains jusqu’à un gros * Propriétés, usages. Malgré la divergence d’opi= _nions des auteurs sur les propriétés de ‘cette plante, ‘il reste incontestable qu’elle à une action excitante, prompte, forte et durable. Le meïlléur moyen de VPadministrer sans danger , quand on veut exciter fortement , c’est d'observer ses effets. Plus où moins Promptement , selon là sensibilité des sujets et la dose employée, on sent une sensation pénible, puis “un pincement particulier à lestomac, et enfin une douleur forte, qui commande de s’arrêter, car ôn äinèuerait le vomissement ou une ifritatiôn si grande, qu’elle pourrait devenir dangereuse. Cette action né se borne pas à l’estomac; elle se propage dans tous les tissus vivans par une sorte de diffusion assez ra- Pidé, et on peut déduire de là les effets qu’on en à ‘obtenus dans diverses maladies ; dont les principales Ont les fièvres muqueuses, adynamiques, ainsi qu : les dysenteries , les catarrhes chroniques inflammations peu intenses , compliquées” vres. C’est à Collin et à Stoll que lon doit les leures observations et les préceptes les plus précis Son emploi dans ces divers cas. Stoll préparait les Premières voies à recevoir impression stimulant de ‘arnica , en les débarrassant par des évacuans ; ( _ AYait, ce mé semble, grandement raison de ne P - ployer que dans les caf où il n’y avait pas d'in Mations intenses. Il la conseille surtout” d fièvres putrides où il y a somnolence , délire tran: quille, une sorte de stupeur, un pouls faible et Prompt, et quand la langue est couverte d’un enduit abondant et fuligineux. Cette dernière indication a été reproduite ‘pour la fièvre d'hôpital, par le docteur . Berdot, cité dans ouvrage de M: Bodard. Ses succès dans les fièvres intérm disposit sitions à ladynamie ,-sont nt encore assez bien - constatés; on l'administre alors deux heures avant F: accès, On n’a pas obtenu tei x des résultats aussi avamta- : ge _ médicamenteuse de l’arnica ; mais en la faisant servir ! geux quand on l’a donnée pour guérir les paralysies, | telles que l’hémiplégie, lamaurose , etc. Cependant on : l'a employée quelquefois avec avantage dans le premier : cas, quand toutefois on n’a pas voulu s’enservir comme ! d’un spécifique pour atteindre la cause de la maladie, que | Von trouve presque toujours au-dessus de la puissance ! à ranimer les forces vitales en général, à diminuer la : débilité nerveuse en particulier, et enfin, par lexci- tation qu’elle produit, à favoriser l’action des moyens “ _ plus directs, on a empêché la maladie de s’aggraver. . Dans tous les cas, on doit en suspendre l'usage j qu’à ce qu’on ait désempli les vaisseaux, quand ilyÿ a pléthore et congestion apoplectique , parce que l’ex* citation qu’elle produit ne ferait qu’augmenter ces dispositions. : he x … C’est surtout contre les accidens qui arrivent à la | suite des coups et des chutes, que l’arnica a été | vantée avec le plus d’exagération. Cartheuser en suit les principes jusqu'aux extrémités des petits vaisseaux | où ils vont, selon lui, par leur propriété vufnéraire diviser les amas de sang épanché, les ramener dans | le torrent de la circulation, ou les chasser du corps par les voies naturelles. Quoi qu'il en soit de ces hyp®- es; pour les cas dont il s’agit, on devrait presque oujours s’abstenir de l’employer avant la saignée,et nat 2 On Fr n’y à pas de débilité. 1 a recommandée encore, mais avec moins d'a ! surance , dans la goutte, le rhumatisme, la suppres- ! sion des règles ou des lochies, Fasthme humide, les obstructions , l’hydropisie commençante , l’inflamma- tion des reins produite par des calculs , les diar= rhées rebelles, l’ictère, la chlorose, etc., etc. Or, iln’ya qu'un précepte à indiquer pour tous ces cas, c’est de la donner quand les effets immédiats qu’elle produits et que j’ai indiqués en commençant cet article , offrent une chance de succès ; hors de là on doit la craindre, surtout quand il y a irritation ou fièvre aiguë, et COR séquemment l’éviter. 2. eue L’arniçca est une des plantes que l'on emploie le recours, soit pour utiliser les excellentes | PIRE RTE DT . Arnica. plus en Allemagne, On l’adininistre beaucoup..en rance aussi, et on ne saurait trop souvent y: ax qu'on lui connaît, soit pour en déterminer d’incer= taines , ou même pour lui en découvrir de nouvelles; car il est très - probable qu’on ne connaît pas encore tous les bons effets que l’on peut produire avec cette plante précieuse. M. Bodard l'indique comme pou- vant remplacer le gaïac à titre de sudorifique excitant. Elle fleurit au mois de juillet, et c’est alors qu’on en fait-la récolte dans les lieux où elle croît naturel- lement, comme les prés, les bois élevés, et surtout les montagnes de l'Auvergne, des Vosges, des. Alpes ct des Pyrénées, où elle est fort commune et vi- vace. Cependant elle est assez difficile à cuhiver et à conserver dans nos jardins. Il faut même pour y réussir la replacer autant que l’on peut dans les Cir- constances où elle croît naturellement. On choisit une terre de bruyère abritée, et presqu'à l'ombre sur un coteau élevé et rocailleux, pour y semer ses graines les plus récentes : quelquefois cepend ne les sème qu’au printemps. Au mois d’ao encore mieux en automne, on repique les pla en proviennent, à demeure dans une , nord-est, On les multiplie ensuite par la séparatioi des racines et des dragcons, que Pon peut faire réussir dans la terre de bruyère, avec un peu de Il n’y a guère que la Dononic, doronicum pars lianches, dont on pourrait substituer les fleurs” celles de l’arnica montana. Mais cette _deronic , que l’on croit plus active que l’arnique ; ne saurait la *emplacer sans danger, parce que ses propriétés me 259 Arrée-Bauf fleurs celles de quelques autres plantes à fleurs jauness __ on devra se défier de la fraude, et n’admettre commé fleurs d’arnica que celles qui présentent les qualités * physiques indiquées plus haut. Quant à la doronicÿ | qui est plus commune dans nos jardins parce que: = culture en est plus facile, on la distinguera facilement _ de larnica, en ce que ses fleurs ont les semences de la circonférence dépourvues d’aigrettes, qu’elle ‘est moitié plus grande , que ses feuilles sont en cœurset | F que ses racines sont un peu tubéreuses. - ARRÊTE -BOEUF. Bucnaxe M cils. Ononis _ arvensis. Diadelphie décandrie. Lin. Famille dés légumineuses. Juss. ré 5 _ Fleurs roses plus ou moins foncées, solitaires ow géminées, axillaires à la fin des rameaux ou des tig et soutenues par de courts pédoncules. Calice d'u le pièce , vert, poilu ; à cinq dents longues et poin= t corolle papillonacée, à étendard, rayé de lignes _ plus foncées, plus ample que les ailes, qui sont blan= _Ches, et que la carène qui se termine en pointe ; dix étamines qui forment par le bas une espèce de gaine ermant un style à stigmate simple. Pour fruits gousse courte, velue, contenant quelques se réniformes. ke: sa . Plante d’un à deux pieds, à tiges dures, devenant ligneuses , rondes, rougeâtres, pubescentes, plus où moins couchées ou étalées sur la terre , et rameuses épines peu nombreuses, peu fortes et seulement ter- minales aux rameaux. Feuilles alternes, à pétioles courts munis de stipules qui leur donnent l'air ailess les inférieures sont à trois folioles, les supérieures SIMS ples; ces folioles sont d’un vert clair, ovales, den# tées, peu poilues. La racine est longue, fibreuse mince, grisätre en dehors et blanche à l’intérieur. + Son odeur est faible > Sa sayeur douce et sucrées le à fait inodore el ne présente. reste de LL plante est tout à pas de saveur remarquable. ; ss te . On la trouye sèche dans le commerce, en frag Arréte-Bœuf. ens de quelques pouces , entiers ou fendus. npacts en dedans, et couverts d’une écorce. C’est à cette écorce que l’on a attribué la princ * action de la racine d’arrête-bœuf; cependant ons l'isole jamais , et c'est je crois avec beaucoup de rai son, car cette écorce ne jouit pas de qualités phy- siques qui lui sont propres. La racine sèche est rad dore et d’une saveur douceâtre, sucrée» qui devient bientôt amère et désagréable si on continue de la mâcher. ; NY _ Préparations , doses. On la donne le plus souvent en décoction dans l’eau, depuis une demi-once jus- qu’à une once par pinte; on en fait aussi avaler poudre jusqu’à un gros à la fois; on la fait encore in- fuser dans le vin. Au reste, on emploie très-rarement 5 cette racine seule ; on la joint presque toujours à quel- ques autres. Enfin, on ne donne jamais les feuilles, quoiqu’on leur ait attribué la même action qu’à la ra- _ Gne, et qu’on les conseille avec les fleurs. » Propriétés, usages. Cette plante est si: géné | ment regardée comme très-faible, qu'elle n employée que sur la foi de son ancienne fé qui l’a fait placer au nombre des cinq racines lives. Mais depuis que la saine physiolog \esiter urétique légèrement nique, C’est sous ce rapport-qu'oni pourra encore la ë . pour lesquels on l’a van- quandl n'y a pas une forte inflammation, les eng _ gemens du foie, de la rate, la jaunisse, la chlorose lhydropisie; mais j'ajoute à regret le sarcocèle, l'hy- _ “drocèle , et le calcul de la vessie. La bugrane fleurit pendant les mois de juin et de _ juillét, et sa racine peut être récoltée toute l’année _elle.est vivace. On Ja trouve en abondance dans les champs sans _eulture, le long des chemins et dans les terrains se Aussi n'est-elle cultivée que dans les jardins botani: -ques. On peut la produire en semant la graine di üneterre légère, et aussitôt qu’elle est levée : _ démi-pied , on:peut la planter en place-au soleil : | vient ensuite sans beaucoup d’eau. On peut la remplacer par la Bucranr ÉPINEUSEs ænonis Spinosa, Lin. , qui en diffère par des feuilles lus: petites, et des épines plus nombreuses, gues , et qui paraissent plus tôt. On peut auss remplacer par la racine d’asperge et de petit houx. ARROCHE PUANTE. Ansémne FÉTIDE. VuLvaisle Chenopodium vulvariu. Pentandrie digynie. Lin. es Famille des arroches. Juss. Fleurs d’un vert blanc et jaunâtre , très-petitess €t disposées.à la partie la plus élevée des tiges en petites grappes blanchâtres , sessiles, courtes et-axillaires ; il yen a ordinairement une un peu plus grande et æainale. Chaque fleur a les caractères du genre chen0 podium, indiqués pour le bon Henri. ER … Plante de six pouces à un pied , à tiges couchées» ou plus ou moins dressées , un peu rondes et striées = branchues, et plus blanches aux extrémités qu’au bas de la plante, Feuilles pétiolées, sortant plusieurs semble d’un même point de la tige, petites, © _ pointues, planes, entières d’un vert foncé en d 4 # ‘4 plus ou moins blanches en dessous, à proportion de la quantité de duvet blanc, court et luisant qui les “L'odeur fétide de marée pourie, répand É toutes les parties de cette plante, suffirait pour la faire reconnaître. Sa saveur est à peu près nulle. Il en e de même quand elle est sèche, parce-qu’elle garde sa touleur blanche et ne perd rien de son odeur; elle se sèche entière. * ere ‘On en a prescrit à Pintérieur linfusion-d’une fort pincée par chopine d’eau; la décoction à une forte oignée par pinte que l’on donnait en lavemens ; en jections , où que lon appliquait en fomentations sur Je bas ventre. On applique aussi les feuilles en cata- plasme. Enfin , malgré la mauvaise odeur de cette Plante, on en à fait une teinture, et même uñe con- $erve que l’on neconnaît plus en pharmacie. C’est encore un problème à résoudre, si lodeur'de larroche puante dénote en elle des propriétés réelles , où si cette odeur n’a servi qu'à conduire à l’emploi d’un médicament inerte. La première hypothèse sem- ble lus probable, en ce qu’elle s'appuie sur l’analo- 8te de plusieurs autres plantes à odeur fétide quijouis- nt de la cr idérer Côn F + _ forte, et garnie de beaucoup de feuilles, si lon _ que son odeur.soit bien prononcée , ‘et conséqu _ mentson action plus grande. 2. F4 = Elle croit naturellement dans les lieux incultes, rd des chemins , ainsi que dans les endroits nt cultivés des jardins, où elle est annuelle. On cultive pas, si ce n’est dans les jardins botaniques suffit d’y semer sa graine pour la produire facile- re. n peut la remplacer'‘par la maroute, et enc mieux la valériane. HN) site ARU M. Pen pe veau. Gouer. G: commun, ru maculatum. Gynandrie polyandrie. Lin. Famille «bdes-aroïdes.:Juss. ‘1: 421 "Gus mis 4 F ##:3 en Cornet à la fin des hampes, et terminée en haut ar une languette pointue, d’un yert pâle, tenant lieu de calice et de corolle ; contenant un spadice plus de moitié plus court, nu et en massue au sommet, sup= | portant au milieu de sa longueur un anneau de petits filamens vrillés, disposés sur deux rangs ; au-dessous, Un autre anneau formé par beaucoup d’anthères ses: ff iles et tétragones, et enfin une grande quantité d'oœ nus garnissant la base de ce spadice, qui, du blanc jaunâtre , passe au rougeâtre et à la couleurlié : de vin, puis tombe lorsque Îes ovaires , arrivés à A ! maturité , deviennent des baies arrondies , succulentes; d’un rouge vif, disposées en épis serrés ; ét contenant _ fleurit en avril et juin ; la seconde en juin et juillet. Ces deux plantes croissent dans les lieux stériles, montagneux. Elles se cultivent dans les jardins botaniques, où on les multiplie par la grai ou par la séparation des pieds, et en les faisant croi dans une terre légère. d. Ausaée, Ixoze avxée. Énuce camvane. Inula helenium. Syngénésie polygamie superflue. Lis _ Famille des corymbifères.. Juss. * Fleurs jaunes, grandes, radiées , terminales: € ca= ice commun composé d’écailles imbriquées , lancéo= # intues : écartées à leur sommet, les inférieures ! ar ges. Dqu larg e formé : eaucoup de fleu- maparo: és, quinquefi À nthéres. à deux filets libres. couronne est Tonus dedemi-fleurons femelles en grand nombre, dont la languette , d’un beau jaune clair. est linéaire et très-longue. Les graines sont allongéess pcarrées, et munies d’une aigrele sessile aussi longue h qu’elles. Plante de trois à us pieds de haut, à tige droite, + ferme, peu rage irrégulièrement onde et can- | nelée, d’un vert pâle et rougeître, poilue, rer L. de moelle blanche , et portant des feuilles d'autant plus petites, qu’elles sont plus élevées, alternes, poin- remix un — embrassantes , à bords dentés finement, ie Aunée. + à - SR ourbés vers le haut , assez épaisses d’un vert 1s. üncé en dessus, et plus cotonneuses en dessous lès radicales qui sont pétiolées, très-larges et de plu d'un pied de long ; ridées et à fortes nervures de chaque côté de la côte qui est très-saillante. Les racines sont gore épaisses, charnues , rameuses, arrondies, un jaune brunâtre au dehors , blanches à Pintérieur. De toute la plante, il n’y a que la racine qui ait de deur. Cette odeur, quoique très-forte, est péné- nle, agréable, aromatique; sa saveur est amère et romatique , forte et piquante : on réirouve cette sa- eur dans les feuilles et dans les fleurs qui sont très- On n‘emploie que la racine en médecine. On la së-" che soigneusement dans les boutiques pour là conser: ver. Si elle est trop grosse il faut la fendre, pour qu'elle ne se pourisse pas; elle est d’un tissu assez com. _ Pact, et perd peu de son volume en séchant : en sorte Qu'elle conserve assez bien ses formes; elle devient grise, Ce qui la fait mieux reconnaître, c’est que son odeur devient plus forte, plus pénétrante; et, san: perdre tout-à-fait le caractère qui lui est part “lle prend quelque chose de la suavité de la : te qui n’empêche pas toutefuis de la distinguer « la racine d’iris de Florence, qui est beaucoup plus blanche et d’une odeur de violette beaucoup plus fran< he. Sa saveur reste très-amère et aromatique, en sorte wil est très-probable que ses propriétés ne pe n dans la dessiccation. FAX _ Préparations, doses. Décoction dans l'eau, : ace de la racine fraîche par pinte, ou la moitié qu elle est sèche; l'infusion serait peut-être pré le doubtant là Side: - Aunée. _se donne jusqu’à ane once, et on peut donner l’au= née confite à la manière de l’angélique. On s’est enc servi de la décoction à l’extérieur pour diminuer les douleurs, ou pour appliquer sur les ulcères scorbu _ tiques, et sur toute la peau pour guérir la gale. Pour ce dernier cas, il existe même un onguent d’aunée. Propriétés, usages. Beaucoup de faits constatent chaque jour les propriétés toniques et stimulantes de aracine d’aunée. Mais ce qui n’est pas également con-, venu, c’est l’action spéciale de ce moyen sur tel 0 tel organe , sur telle ou telle fonction. Le plus gé ; néralement cependant on croit avoir remarqué qu’é tant introduite dans l'estomac, elle dirige secondaire ment une action tonique ou même excitante spéci sur les organes pulmonaires. C’est ainsi qu’elle p être donnée à titre de béchique ou d’expectorant. Elle convient pour diminuer la toux, et remédier au € faut ou à l'abondance de lexpectoration, quand € sont le résultat de l’atonie des voies brone , Où même des voies digestives qui agissent sÿh hiquement sur le poumon. De là viennent ses su& cès dans les catarrhes pulmonaires chroniques , à fin des affections pulmonaires aiguës, dans l’asthm humide, et dans la toux entretenue par des vers. . Toutes les fois qu’il faut ranimer l’action languiss organes gastriques , on peut compter : launée ; et our le peu que l’on veuille donner d'in= ( tentes cet effet en augmentant la dose et en L sant prendre dans un liquide éhaud, on produit une excitation de la peau, el une diaphorèse dont on tire un parti avantageux dans les fièvres éruptives. C'est, ainsi que je l'ai vue réussir à dissiper la toux, l'ops pression , et l'embarras des poumons qui restent 5 vent aux enfans après la rougeole, et qui paraissent tenir à un défaut d’action de la peau. Je crois don . moyen utile dans beaucoup de cas, malgré l’assertion contraire de Cullen et de M. _Alibert, qui nient st propriétés. Je suis fort loin cependant d’adopter aveu- glément les nombreuses vertus qu’on lui a attribuées. Elle ne peut combattre les obstructions des yiscères OP R Oe T A voine. ydropisie s R)j jaunisse, la chlorose, la Pn ique téeuse, les vers, la fin des catarrhes de la vessié, | pocondrie, etc. , que comme stimulant de l'estomac’, des intestins, où comme stomachique; mais quantà Yaction emménagogue ou diurétique, elle la partage : avec tous les excitans. A Pextérieur elle ne mérite pas la préférence sur beaucoup d’autres moyens de guérir _ la gale, et de stimuler les ulcères atoniques et scro- fuleux. _ L’aunée est une plante vivace qui laisse épanouir ses belles fleurs pendant les mois de juillet et d'août, et dont on peut aussi bien récolter la racine au prin- _ temps ,; pour la sécher et la conserver, que pentes | : l'automne. É Elle croît naturellement dans les bois montée S dans les prés gras et ombragés; on va la cueillir aux environs de Paris, où le est assez abondante, et on la cultive dans les jardins. On la produit facilement en semant les graines , mais bien plus sûrement si on la met en terre T ment de sa maturité complète. On peut ens mois de mars, la multiplier en séparant L’aunée vient d'autant mieux qu’on la place dans un _ lieu humide , ou au inôins dans’une terre fraiche. … Îlest deux autres espèces d’aunée dont les livres de matière médicale font mention : c’est l’Onoranre inula cdora, et la DrsenrÉRIQUE; inula dÿsenteri Est aussi AuNÉE Des PRÈS, HERBE de sant Ru OMSE MOyENxE. Les vertus de cette dernière co É Gysenterie sont imaginaires, et pour rem pont. l'aunée $ Commune, on trouvera des propriéles logu - tplus certaines dans la racine débrbaués comme rs ee et dans l’hyssope, le lierre terrestre et marrube , comme pectoraux et excitans. | AYOINE, A, cucrivée. AYAINE, Avena sativa. Trian- drie digynie. Lix. Famille des graminées. Juss. : Ætigre: vertes x vers en pal bles fiches, étalés, | tomposés de pédicelles hispides, presque verticillés , +, ra f à # , et formant des épillets de deu fleurs, tombans et. unilatéraux ; chaque épillet forme | une balle à deux. valves, pointues, striées, plus lon- | _gues que les deux fleurs qu ‘elles contiennent, lesquelles * ont -bacune un calice à deux valves, Da l’une an | is est terminée par une longue barbe tortillée, | a culture détruit souvent. Le * calice contient trois aines à anthères allongées, et deux styles à stigma- plumeux sur un ovaire qui devient une graine ongue, pointue aux deux extrémités, et variant du lance au noir selon les variétés. ù Plante de trois à gnatre pieds par une tige droite, 1 rameuse du bas, arrondie, noueuse , bleus > gla bre, verte et rude au toucher sur les bords. fa- eine composée de beaucoup de brins minces, munie se filamens plus fins encore. Toutes les parties de layoine sont FR eur : est douceâtre. et sucrée avant la maturité qui est la seule partie employée en rédédire : faire prendre à l'intérieur, on ne doit pas se servir de l’avoine entière , parce que son écorce à un£ saveur amère et désagréable qui se communique à la tisane : aussi emploie-t-on le plus souvent le gruaur qui n’est que l’avoine débarrassée de son écorce, a _ moulue grossièrement. On en fait des Lisanes avec une once ou deux en décoction dans une pinte d’eau, que l’on peut édulcorer ou aromatiser selon les cas. résulte une boisson mucilagineuse, rafraichi que lon administre dans les maladies inflammato particulièrement dans celles de la poitrine , les catar- rhes, la toux sèche, le crachement de sang, surtout à la fin, ainsi que dans les irritations gastriques et in” testir jaless etc. Au reste, comme médicament ; € moyen est beaucoup moins employé que l'orge qui est _ douée des mêmes propriétés. Le gruau est plus souvent en usage comme aliment médicamenteux. On le fait cuire de différentes manières avec le lait, et alors il forme une nourriture très-douce .- rafratchissante , Ca mante ; qui est salutaire pour diminuer les irritation$ dont s accompagne souvent le commencement des Re L Baguencudier. Jadies organiques , et que j'ai vu réussir à arrêl rritations de la poitrine , qui faisaient craindre Je veloppement de tubercules dans les poumons. D A: l'extérieur, Vavoine est employée entière. . ‘avec du ‘vinaigre qu’on la fricasse , selon expression _ du peuple, qui reste à peu près seul en possession de | cette préparation, et on l’applique sur les points dou- Jloureux dans la pleurésie et la péripneumonie , lorsque la maladie est très-récente et trés-légère. Ce moyen _ réussit quelquefois à faire disparaître la douleur; mais | On sait que, danis ce cas, l’effet ést dû tout entier au Yinaigre qui produit cette résolution. Depuis quelque temps les chirurgiens ont: remar- qué que, pour remplir le vide que laissent les inéga- | Tités des membres dans les appareils de fractures, des | Coussinets pleins de balles d’avoine devaient être pré- : férés aux remplissages de linge que l’on employait au- trefois. + L'avoine est annuelle et fleurit au mois de juillet. Ælle ne croît pas naturellement en France, où Pagri- Culture Ja produit en grande quantité pour ‘Usages que pour la médecine : c'est rs rien de sa culture. | ; _ Onla remplacera aisément ER Porgc; qui peut-être ee | en anoige rafraichissante. ; FAGUEN (AUDIER. BA vessiss. Corvrer. Faux Séné »’Eunorr. Colutea urborescens. L a décandrie. lus. Famille des légumineuses. Fleurs ; aunes ilionacées , disposées en grappes . lâches, De un pédoncnle te oe nt. , campanulé > à cinq petites dents pointues ; © _recourbé sur le calice, à aîles nebolées, pis courtes € que la carène:; dix étamines. dont neuf ppent le pistil ; ovaire & eur portant un Stigmate crochu, Pour > une gousse ke, vésiculeuse , gonflée par un gaz, contenant eau de Buit à dix pieds, formant buisson par ses tiges, dont l'écorce est grise, et par ses-ra= meaux de lPannée qui sont verdâtres et pubescens Feuilles alternes , ailées, avec impaire; neuf à onze _folioles pétiolées ; ovales-larges , avec une petite : “échancrure au sommet, vertes en dessus , un peu glauques en dessous. 0 Aucune odeur. Saveur des feuilles un peu âcre,; fleurs sucrées. & ee n’emploie que les feuilles du baguenaudier. On s monde pour les faine sécher , ou on leur conserve t au plus les pétioles. On recommande .de les "sécher à l'ombre. à SR Préparations, doses. L’infusion est la préparaticn | qui en extrait le plus de principes. Cependant M. Bo- dard ne craint pas de les soumettre à une légère dé- coction, après les ayoir fait infuser une nuit sur } cendre chaude. La dose qu'il conseille est d’une once is par pinte d’eau; il ajoute de la réglisse et des s de fenouil pour masquer la saveur très= e de cette préparation. L: ropriétés, usages. Quelque désir que l’on ait de x remplacer les médicamens exotiques par nos plantes _ indigènes, quand on voit les feuilles du. baguenaudier conscillées à la dose de trois onces pour produire l'ef- * fet de quelque gros de séné ; quand il faut faire une réparation difficile et longne de ces feuilles prour 0b= ten que produit si aisément ce même sé va” : enfin il faut joindre à 1ous ces désavantages uné gran incertitude dans les effets purgatifs, on ne peut pret dre une grande confiance dans le substitut, et Pon risque beaucoup de voir conserver au médicament exotique toute la réputation qu’il s’est acquise. - pendant je suis loin de désapprouver l’emploi feuilles de bagueraudier comme purgatives chez - personnes qui ne répugneront point à prendre deux OU “Trois grands verres d’une boisson surchargée des prin pes de ces feuilles. Au contraire, je rappellerai, pour engager à les employer , que leur,usage ne peut être suivi d'aucun accident ; que C’ést au grand Boet- haave qu’elles doivént leur nom de .séné. d'Europe; D: Bardane. . 249 etenfin que, d’après le docteur Coste, la tisane de ces feuilles a une acerbité qui ne laisse pas de faibl _ dans le canal intestinal après l'effet purgatif. ou fois, je pense que c’est avoir poussé l’analogie tro oin, que de conseiller les gousses vésiculeuses da baguenaudier à la place des follicules du séné, . Cet arbrisseau fleurit en avril et mai, et une se- conde fois depuis août jusqu’en octobre. C’est au mi- lieu de ces deux floraisons qu'il faut récolter ses feuilles pour les conserver. Il croît naturellement dans les _départemens méridionaux de la France, et se cultive ins nos jardins pour l’ornement. ASE Onle multiplie de semences, de drageons , et rare- ment de boutures. Les semences placées à l'ombre. dans une bonne terre lèvent en peu de temps, mais à les jeunes plants sont bientôt dévorés par les limaces, Sion ne les détruit tous les jours, jusqu’à cesqu'ils aient de la force. Au printemps suivant, on les place à demeure, ou on les repique pour les replanter en automne, J1s viennent dans-tous les terrains. __ Les feuilles du baguenaudier seront avan ment remplacées comme purgatives par. gratiole. PES FPE ee | _-BARDANE, Granpe BanDanE. GLOUTERON. HERBE AUX _ TEiGnEUx. Arctèum lappa. Syngénésie polyga égale. Lis. Famille des cinarocéphales. Juss L: Fleurs purpurines , arrondies , solitaires, Pédoncules courts, et rassemblées en grappes: du calice. $ ménces brunes , oblons DR Te ie. "Te 11 250 $ | Bardane. * Plante de deux à trois pieds, à tiges dressées, ra- | meusés, fermes; épaisses, strites, un peu cotonneuses, À rougeñtres, et portan! des feuilles alternes, pétiolées, 1 molles, d’un vert foncé en dessus, blanches et coton- ! es en dessous, ovales, pointues, terminées par | æ suilion, peu grandes en haut, augmentant de 4 grandeur à mesure qu’elles deviennent plus inférieu- res; celles d’en bas de plus d’un pied de long, larges proportion, et eordilormes. La racine est fusilorme, “grosse ; longne, brunâtre en-dehors, blanche en de dans, et inbé-süvoulenle, 4 Odeur des fleurs faible et désagréable ; saveur amie. 4 Les feuilles sont inodores et ont une saveur extrême- # ment amère ; la racine n’a qu’une odeur fade ; elle est -visqueuse , et sa-sayeur mucilagineuse , doué, finit - par laisser paraître une très-légère âpreté. f Cette racine, la partie de la plante la plus employée _se linairement à l’état frais; cependant on la si = aussi en la divisant par fragmens qui conservent assez bien les qualités physiques de la racine fraîche, mais surtout son odeur et sa saveur, à moins qu’elle ne soit trop vieille. Les feuilles ne se sèchent pas, et on ne arouve plus les graines dans les boutiques. … Préparations, doses. Une once ou deux de racine ; , Où la moitié quand elle est sèche, en decoc- ion par pinte d’eau , forme la préparation la plus com- mune de la bardane, On emploie aussi quelquefois le sirop de bardane à une once ou deux , ou pour é corer les tisanes. La racine sèche peut fournir une poudre dont on prescrit un gros à la Pis, et la fraiche un suc que l'on peut donner à une ou deux onces. © deux dern ières préparations sont rarement usitées, ainsi que l'extrait des feuilles. Ces feuilles ont été beaucoup employées à l'extérieur, et le sont encore fréquem” ment dans les campagnes. On les applique entières; on les brise ou on les pile pour’en faires des cataplas “mes. M. Percy vante beaucoup leur suc battu dans un vase d'é étain , avec partie égale d'huile et NRA s de plomb. La pommade verte qui en résu#e cut pm 6 de “ain à l'état d’oxide. “ le gaïuc, pour guérir les affections vénérien ‘ moyen auxiliaire des médicainens plus Bardane. ” Propriétés, usages. Ce ne seraît pas une tâcht À eile de déterminer d’un manière précise le degré d’ae- tion de la bardane à l’intérieur, Assez généralement on la donne à titre de sudorifique, quoique plusieurs auteurs lui contestent cette propriété. Ce moyen n'a qu’une action faible, et on ne doit pas en espérer plus de succès, pour provoqner la sueur d'une manière sensible , que des sudorifiques qui agissent en relâchant nos tissus ; ses effets mêmes ne doivent se manifester que lorsqu'on la fait prendre en infusion dans un li- quide abondant et chaud , ‘et en favorisait la sueur par un air chaud, des couvertures épaisses , ete. Or, il est facile d’apercevoir qu’au milieu de tous ces __ moyens la bardane ne tient qu’un rangtrès-secondaire dans l'effet produit. Elle agit surtout dans les cas où l’on veut ouvrir les pores de la peau en relâchant son tissu crispé et.sa surface sèche et aride. C’est ainsi qu'elle a pu êtr@utile dans les exanthèmes, It petite Yérole, la rougeole ; dans les fièvres inflamwatoires , le rhumatisme aigu , le catarrhe pulmonaire, la pleu- résie : elle agit à la manière de la bourrache. Mais h'a-t-on pas trop présumé de son action sudori lorsqu'on l'a conseillée dans la goutte atonique rhumatisme chronique, les affections de la peau avec faiblesse ? Dans tous ces cas, des sudorifiques excitans ‘seraient utiles; or, la bardane v’agit pas en excitant. “Enfin on la mise en parallèle avec la salseparei » _Wibuer à Jui faire conserver la réputation d° 2 philitique puissant, Cependant la pratique 1 me pas cet éloge, et on ne doit l'employer que comme actifs tels que les mercuriaux. Ainsi, je crois avoir obserté que la liqueur de Van-Swieten a une action plus prompte et plus assurée lorsqu'on donne en même temps une forte décoction de bardane ordinaire, au lieu d'une simple boisson mucilagineuse. M. Alibert la croit utile Sans les dartres squammeuses et furfuracées, quand à y a aridité de la peau. Je ne pense pas qu’on doive 552 Basitic: 1 beaucoup compter sur l’action diurétique de la bar- ! _ dane, qui l’a fait conseiller dans la néphrétique, les : _ engorgemens de la rate, l’œdème, etc. { P' À … À l'extérieur, les feuilles de bardane ont la réputa- ! tion de guérir les ulcères rebelles, en les appliquant = fraîches. Mais il vaut mieux employer le nutritum de M. Percy, puisque, suivant ce grand chirurgien, | Jes ulcères variqueux atoniques des jambes ne résistent 8 à un plumasseau trempé dans cet onguent, etre : avert d’une feuille de bardane. 11 parait aussi que | Je même moyen a été utile dans les ulcères scrofuleux * et même cancéreux. Enfin on conseille les cataplasmes de feuilles de bardane sur les gonflemens arthritiques | des articulations et les tumeurs hémorroïdales, dans lesquels elles produisent du soulagement. Je ne dirai rien des propriétés purgativeset diurétiques des graines de bardane, parce qu’on n’emploie jamais ce moyen. jardane fleurit au mois d'août "On peut se pro ses feuilles fraîches pendant la belle saisonet | mue grande partie de l’hier, Sa racine peut se récol- _ ter en tout temps; mais, pour sécher, il vaut mieux choisir la fin de l’automme. Elle périt au bout de deux 11 1H: à _ trouve en si grande abondance dans les lieux stériles, autour des vieux bâtimens, le long des hemins, etc., qu’on ne la cultive pas ; si cen’est | dans les jardins botaniques. Cette plante est très-rus- tique , et quand on l’a produite par sa graine, on peut * . la laisser en place ou la replanter sans danger tous les terrains. ER Ag __ On peut remplacer la racine de bardane par celle de scorsonère , les feuilles de bourrache, les fleurs de coquelicot; elle peut aussi remplacer ces mOÿ60 comme sudorifiques émolliens, BASILIC. B. comwux. B. ROYAL. Ocymum basiti- eum. Didynamie gymnospermie. Lis. Famille des Jabiées. Juss. Fleurs blanches eu un peu rongeñires, à courts É Basilie: —. » pédoncules, formant de longs épis aw haut d . par des espèces de verticilles axillaires ordinairemer de six fleurs, soutenues par des feuilles qui sont al: _ternativement opposées, et diminuent de grandeur jusqu'au sommet. Calice court, poilu, à lèvre supé- _ rieure arrondie, en écusson, détachée par ses bords de la lèvre’ inférieure, qui forme presque tout le calice, età quatre dents pointues ; corolle labiée dont les lèvres Sont disposées en sens contraire de celles du calice ; la _ Supérieure a quatre dents mousses, l'inférieure en- _ tière. Quatre étamines inégales sortant de la corolle; Style filiforme à stigmate bifide. Quatre semences _ ovales. 7 Plante d’un pied et plus , à tiges arrondies, carrées aux épis, à rameaux opposés en croix, vertes ou rou= £eâtres , presque glabres , à feuilles opposées, à pé- tioles plus longs et ciliés aux inférieures, ovales à toutes, un peu pointues, à très-petites dents; d’un vert foncé. et épaisses. La racine sou yent assez grosse est dure, brune et fibreuse. FE Cie L’odeur de toute la plante est forte, aromatiqui ‘agréable et diffusible. La saveur des feuilles est plus faible que celle des fleurs, qui est aromatique Quante, La racine est inodore et insipide. - Aucune de ces qualités ne se perd par la dessicca tion, ce.qui suffit pour faire reconnaître le basilic séché, dont les formes d’ailleurs changent per uilles seulement deyiennent-d’un vert jaune JF faut moins se fier, pour le reconnaître sec formes qui varient un peu dans les espèces dif qu’à son odeur, et surtout à sa saveui _ agréable et suave, qui semble plus forte noncée et plus persistante quie dans la plante verte. On l’emploie et on la conserve entière, même avec les fleurs quand on veut qu’elle ait plus d'énergie. - Préparations, doses. Le plus souyent-on fait infu- ser une forte pincée , et jusqu’à une poignée de basilic vert ou sec, dans une pinte d’eau, où on le fait ma= cérer à froid dans le vin, dont on donne quelques onces à la fois. On peut l'ajouter à d’autres aromates F RTS ie 254 : B À CO E- pour faire le vin aromatique. On'en tire une huile : essentielle que lon donne par gouttes dans des po- tions. Enfin ses feuilles sèches sont réduites en pou- _ dre, seules ou avec la sauge, etc., pour être introduites dans le nez, comme le tabac. C’est ce qu’on nomme _ la poudre céphalique. ppriétés , usages. Comme aromatique , le basilic est tonique et assez fortement excitant, C’est ce qui Jui avait valu la réputation de médicament céphalique, propriété qui consistait à faire cesser les douleurs de tête en fortifiant le cerveau et les nerfs, et en réveil Jant leur action affaiblie. Aujourd’hui que l’on croit moins à l'action des stimulans sur tel ou tel or- gane, on donne cependant encore quelquefois le basi- hic, mais c’est dans l’intention de diminuer les maux de tête opiniâtres , qui sont produits par un état de débilité des premières voies. On a conseillé alors plus spécialement l’huile essentielle, quoique les prépara- de la plante soient aussi utiles; on la vante aussi les névroses avec faiblesse, comme certainés _ paralysies, même l’amaurose , contre l'avis de Dios- coride ; qui croyait le basilic capable d’affaiblir la vue. On fait usage de la poudre de basilic pour exciter d même l'organe de l’odorat, souvent très-affaibli à la fin des corizas violens et longs. Lorsqu'on emploie Finfusion aqueuse chaude, il en résulte une excitation générale qui se communique à la peau , peut produire la sueur à la manière des sudorifiques stimulans, ( être utile dans le rhumatisme chronique ; toutefois c€ moyen n’a aucun avantage sur les autres plantes ar9- matiques, mais aussi il ne vaut pas moins que 4 sieurs qui sont plus employés. Le basilic est d'un usage très-répandu en cuisine, el, à cause de cela probablement, il est moins souvent employé en mé decine ; mais c’est à tort, puisque cette circonstance ! rendant plus commun , il serait plus commode de se — Le basilic fleurit dans nos jardinsau mois de juillet» et ne vit qu'une auuée. On fait mieux ; pour sécher basilic, peuvent se suppléer réciproquement. BAUME. B,. pes 5anpins. MENTRE PAUME. mn. errant dl tte hdi PS she Le maté terminal et feuillé. Calice court, à poils brille Baume. de le récolter pendant l'été, quand ses fleurs commen- cent à s'épanouir, parce qu'alors il a plus d'énerg La culture en produit plusieurs variétés à grap, vertes , violettès, à larges feuilles , etc. , et l'espèce à petites feuilles, celle qui se vend le plus souvent dans nos marchés. On doit semer la graine sur couches chaudes, ou sous cloches ou châssis, au mois de mars ou même d'avril, crainte des gelées. Dès que le L. plant est assez fort, on l'enlève avec sa motte pour le Mettre en pot dans une terre bonne , légère et substan- tielle. On place les pots à l'ombre, hors des serres 1 ou des cloches s’il fait doux. Aussitôt que les plants ont repris , on les expose au grand soleil; on les arrose abondamment, et l’on sait avec quelle promptitude ils croissent. Au reste , cette culture est celle des jardi- hiers ; pour l’usage de la médecine, au mois de mai, dès que le plant est assez fort, on le repique en pleine terre bien fumée, et il vient ensuite facilement avec quelques arrosemens dans les chaleurs. : Le romarin, la sauge, le thym, la sariette et le JanDixs, MENTE ROUGE. ÉLERBE DU COEUR. 5 Mentha L gentilis. Didynamie gymnospermie. Lis. Famille . des labiées, Juss. ET e. Fleurs purpurines assez foncées, à courts p: les, réunies en verticilles axillaires , arrondis , lus gros et plus écartés qu'il sont plus infè: aut des tiges et des ramcaux, où ils formen un peu rougeâtre, à cinq dents; corolle peu aussi, à dent supérieure échancrée ; les trois autres pointues , surtout l’inférieure ; les autres parties de la fleur comme la menthe sauvage. . Plante d’un à deux pieds, à tiges fortes, dressées, branchues, très-carrées, un peu poilues, d’un ronge foncé , et à raméaux diminuant de longueur du bas de la plante au sommet, Feuilles opposées, à courts à . à .u pétioles, ovales-pointues , se reployant un peu eñ dessus , dentées en scie, d’un vert plus foncé en des: sus qu’en dessous , où il y a quelques poils sur les nervures qui sont saillantes. Racines blanchâtres, _ longues; traçantes , un peu fibreuses. À _ + Odeur forte, piquante, rappelant celle du basilic, mais plus pénétrante. Sayeur aromatique, chaud _ piquante, surtout les fleurs. _ » Cette plante est plus employée par le peuple q ar les médecins , qui lui préfèrent la menthe poivré Elle n’a été décrite ici que parce qu’elle se trouy dans les boutiques sous le nom de baume, et qu’el est plus connue dans les jardins sous ce nom que 1 autres menthes. Mais comme je ne pourrais rien dire que je ne doive répéter à l’article des dive menthes ; je renverrai à celles-ci pour faire connaît ses propriétés et ses usages, qui sont les mêmes. e fleurit au mois de juillet, et s’emploie souv dans les préparations de la cuisine, comme le basilic. … Elle croît naturellement dans les départemens méri- dionaux de la France. Quand elle existe dans nos jaï= , dins, elle y vient sans culture et en se ressemant d'elle-même. Au reste, elle se cultive comme les autrés menthes. 2404 BAUME DU PÉROU. Baume. Lorier onoranr. MÉtt- Î LOT BLEU, TRÈFLE Musqué. Trifolium melilotus eærulca. Diadelphie décandrie. Lin. Famille des légumineuses. Juss. er ARE Fleurs bleues pâles, en grappes droites, courtes: sur des pédoncules longs , crénelés axillaires, chacune ortée sur un pédicelle court, muni d’une bractée linéaire. Calice d’un vert très-pâle, à cinq dents. longues et aiguës; corolle papilionacée à étendard droit, ailes ovales, et carène plus courte que les ailes avec lesqueiles elle est articulée ; dix étamines à an+ thères très- petites ; un style à stigmate simple» €t pour fruit une gousse plus longue que le calice, COR _ tenant deux à quatre graines arrondies, jaunâtres. 4 Beccabunga. F4 _ Plante de deux à trois pieds, à tige droite, . bacée , rameuse, fistuleuse, striée’, lisse, et d’un in pâle ; feuilles alternes, à pétioles un peu moins 4 à ique les pédoncules et munis à la base de deux ste _.pules dentés. Elles. sont ternées, à folioles ovales, imucronées, dentées, celles d'en haut plus pointues “que les inférieures ; limpaire à plus long pétiole que des deux latérales, d’un vert plus pâle, et munie de | -quelques poils en dessons:; le dessus d’un vert jau- , nûtre. La racine est blanchâtre, fusiforme et peu fi- breuse. | … Odeur des fleurs peu forte, mais balsamique et très- agréable, qui prend plus d'intensité, à ce que l’on as- Sure , quand Pair est chargé d'électricité. Le reste de - _ «la plante a peu d’odeur. La saveur des fleurs est hér- acée , un peu amère ; celle des feuilles est plus amère ‘æt a quelque chose de balsamique quand on Îles a omâchées long-temps. Racine mucilagineuse. -. Comme dans le mélilot, l’odeur de cette plante . augmente par la dessiccation. : FE 2 $es propriétés sont analogues à celles du mélilot; on: peut l’employer aux mêmes usages. Il se donne très-rarement à l'intérieur, et, administré de cette À nière, les effets sudorifiques_ et calmans qu’on | attribués ne sont pas assez bien constatés pour + Ton.en conseille usage. ee _ Le lotier odorant est annuel, il fleurit l'été . Cultire dans les jardins à cause de son odeur. facilement après l'avoir semé en place au prin dans une terre légère et à une exposition chaut BECCABUNGA. Beccarowca. VÉRONIQUE AQUATI - V. cressonnée. Veronica beccabunga. Dian _ monogynie. Lix. Famille des pédiculaires. Juss. … Fleurs bleues très-petites, à pédicelles garnis de deux bractées étroites, disposées en grappes lâches sur Un rameau sortant entre la tige et une feuille ; calice À quatre divisions pointues; corolle en rosette à qua- ‘tre lobes ; deux étamines à anthères oblongues; style em. Beccabunga. : AR … filiforme à stigmate simple, sur un ovaire qui devient | “une capsule presque ovale, à deux loges contenant des | petites graînes noirâtres. ORAN Plante à tiges , en partie rampantes ; qui atteignent @ tout au plus un pied de longueur; elles sont grosses, ff rondes, glabres, tendres, cassantes et rameuses, d’un “faible ou rougeâtre. Les feuilles, d’une couleur ! rte plus foncée , sont opposées, presque sessiles, | vales-larges, dentées en scie, planes, an peu épaisses ” Juisantes. La racine est fibreuse, blanche et trans- M | parente, s . : T0 _ La saveur du beccabunga n’est pas facile à déter- miner, parce qu’elle varie selon l’âge de la plante, Pépoque de l’année, les lieux où elle croît, son expo- | sition, etc. Ainsi, au commencement du printemps; quand elle est eneûre tendre, très-petite, ou qu’elle a poussé tout-à-fait sous les eaux, sa saveur est à peine sensible ; tandis que plus tard, pendant Îà floraison _ ‘ou quand elle vient sur le bord des ruisseaux au 50- _ leil, sa saveur est amère et acerbe jusqu’à l'âcreté; enfin plus tard éncore, lorsqu'elle a fourni des grai- nes , sa saveur se perd ; il ne lui reste tout au plus qu’une légère astringence , et aucune odeur. : * | … Préparations, doses. Le beccabunga ne s'emploie que dans l’état frais. La seule préparation un peu en À usage est son suc que l’on donne de deux à quatre ”” onces, seul ou mêlé au lait, au petit lait. Souventausi | on l’unit au suc de cresson, de cochléaria, ou des au- « tres crucifères. On emploie plus rarement ses feuilles pilées, en cataplasmes, sur lés engorgemens hémor- rhoïdaux atoniques, et les ulcéres scorbutiques. La conserve et le sirop de beccabunga sont abandonnés. * On le mange quelquefois en salade. É Eee Propriétés, usages. L'action de cette véronique ne diffère de celle des crucifères que par l'intensité ; elle est un peu moins stimulante que ceux-ci, et elle en tempère l'énergie, lorsqu'on la joint à eux : par con$é- ‘quent elle est tonique et légèrement excitante; ét il faut la donner dans les affections scorbutiques , où Fon craint detrop irriter par des anti-scorbutiques plus act Betiadone. On doit se conduire de même à l'égard des dar: " des engorgemens atoniques du ventre, el dans quelque cas de pulmonie contre lesquels on l’a conseillée. _ Le beccabunga vient dans les ruisseaux, les fon- taines et les lieux aquatiques, avec le cresson. Ilest vivace et fleurit en mai; on ne le récolte que pour l'employer aussitôt, mais il ne faut pas oublier que ses qualités physiques changent selon les diverses circons- fances que j'ai indiquées plus haut. On doit y avoir BELLADONE. Beice-Daue. Atropa bellado égard pour s’éclairer sur les propriétés de la plante au, moment où-on la conseille. On en peut planter les drageons dans un endroit humide ou dans une terre très-arrosée ; on pourrait même y semer sa graine. On peut le remplacer par le cresson qui est plus ac- if, et par le cochléaria qui l’est encore davantage. _ Au contraire, le MOURON D'EAU, Veronica anaga- dis, qui y est substitué quelquefois , est moins actif et ne mérite pas d’être employé. Cependant, comme c est aussi une véronique , et qu’elle est aquatique, on peut la confondre avec le beccabunga. On l'en distinguera par ses tiges droites et plus hautes, ses feuilles étroi et lancéolées ; enfin par ses fleurs bleues plus pe et qui ne s’ouvrent qu’en juillet. ee “Pentandrie monogynie. Lin. Famille des solanées. Juss. : Fleurs d’un rouge brun ou ferrugineux ; pt et uniques sur des pédoncules axillaires, courts. bescens ; calice quinquefide à découpures pointues ; C0" rolle campaniforme à cinq lobes pointus ; cinq éta- mines courtes, dont les filets sont surmontés de grosse anthères obrondes ; style plus long que les étamines i à stigmate en tête , et placé sur un ovaire qui devient , au fond du calice, une baie un peu ronde, prenant à sa maturité le volume d’un gros pois; elle est alors moirâtre, pleine d’un suc abondant, et contient dans deux loges des graines réniformes. F ir Li Fe PS rs 260 Betladone. _- L RSS PETOER je à : : < Fo RE Qi _ ronde, grosse ; très-peu velue, rameuse et portant des feuilles à courts pétioles, entières, larges , ovales ! pointues , molles, d’un vert terne, pubescentes, sur- tout au-dessous, alternes et rarement géminées. Ra= - sine grosse, longue, rameuse, fibreuse, blanchâtre « oufauve. à _Moutes les parties de la belladone ne font sentir 4 une odeur herbacée, faiblement nauséabonde, * ème en les écrasant ; mâchée, elle ne donne pas de ur d’abord, mais bientôt elle devient un peu âcre, Saveur des baies est douceâtre et nauséeuse. 3 * Pour conserver la racine, il faut la nettoyer, la cous er si elle est trop grosse, et l’étendre ou la suspendre jusqu’à ce qu’elle soit parfaitement sèche, parce qu’on ne l’emploie guère qu’en poudre. Les feuilles doiventêt séparées de la tige et réunies aux sommités de la plan pour les sécher ensemble, On recommande de choisi des racines de deux ons, et de ne les sécher , ainsi que les feuilles, qu’à l'ombre et sans chaleur artificielle Quant aux baïes , elles ne seraient employées que frai= ches si elles n'étaient pas un poison violent. La des _ siccation enlève la saveur et l’odeur de la belladone, _et aflaiblit beaucoup son principe vénéneux. On doi Ja sécher avec soin pour que ses formes ne soient pas - trop altérées, qu’elle ne devienne pas trop brune,et | qu’on puisse la reconnaître, ce qui n’est pas facile quand * ! elle est ancienne et ne porte pas de fleurs. 1722. À Préparations, doses. Ce médicament puissants énergique et dangereux, demande la plus grande pré- cision dans les préparations et les doses, Les feuilles en poudre peuvent être données jusqu’à six grains dan: les vingt-quatre heures, en commencant par un seul ‘à - dans une boisson mucilagineuse ou toute autre ana logue. 11 faut être plus circonspect à VPégard de larar | cine, parce qu’elle a plus d'activité, et ne pas dé- | passer quatre grains. Chez les enfans on affaiblit a | dose selon l'âge, et l’on peut mêler la poudre avec : du sucre, etc. L’extrait aqueux n’est pas sans actions comme le dit Cullen; mais son énergie est encore moins grande que celle des feuilles, et on peut en : Belladone, 262 oubler la dose, Toutefois il ne faut pas perdre de ue, en l’administrant, que ses vertus différen 1 la manière dont il a élé préparé; en sorie que l’on er rencontré rarement deux de même énerëie en les pre- . nant chez des pharmaciens différens, Le plus actif, selon M. Orfila, s'obtient en faisant évaporer, à une très-douce chaleur, le suc de la plante:fraiche. On. applique la solution de cet extrait sur les yeux, et le . Cataplasme de la plante sur les tumeurs cancéreuses. Enfin on a donné le sirop des baies à une cuillerée à : bouche dans la dysenterie, et l’on en a obtenu les effets . de celui d’opium. ee Propriétés, usages. La propriété narcotique de la belladone offre des dangers réels qui doivent faire dé- sirer que son em este à la disposition d’une mé- _decine éclairée et prudente. C’est surtout à l’intérieur que son usage est dangereux. Cependant il est une. | Maladie pour laquelle on l’a conseillée, et contre la=. quelle on peut la donner saus crainte : c’est la rage. Lorsque cette affection s’est montrée par quelques Symptômes non équivoques , tous les secours de l’art _ Sont restés jusqu'ici sans succès ; ainsi l’on peut t la belladone, quelque danger qu’elle présente, et que incertains qu’en soient les résultats, On l’a dor dans la manie, et l'on croit qu'elle a soulagé d’un _ Manière sensible, ainsi que dans les douleurs ner- veuses, le tic douloureux de la face, etc. Mais c'es Surtout dans la coqueluche que ses bons effets sen blent le mieux constatés : on assure même : ù l'usage de la belladone cette maladie a cédé Vingtième jour, malgré l’opinion de quelque … fins qui croient qu’elle ne peut se terminer aya nant .… Ayoir duré trente. Fee . Tous ces résultats ne peuvent être attribués Slvement à la propriété narcotique de la bella car; si elle ne possédait que cette propriété, il semble que l’opium pourrait en remplir toutes les indications ;. mais son action sur le système circulatoire s’ajouie à. Son action narcolique, et proxoque un mouveinent Vers la peau qui détermine la transpiration, ou des, (1 mouvemens intérieurs qui produisent à leur to des évacuations alvines, urinaires, etc. C’est à cause de ces effets secondaires qu’on l« conseillée guérir des ulcères de mauvais caractère et des affec- tions vénériennes anciennes, > Quant à son application sur les tumeurs cancéreuses _et à son emploi dans les affections cancéreuses inté- _rieures, on ne doit pas en espérer autre chose qu’un effét palliatif masquant momentanément les dou leurs. Appliquée sur les paupières, elle produit une _ dilatation de la pupille qui favorise l'opération de la cataracte. Les baies de belladone sont la partie qui cause ordi _ nairement des empoisonnemens parce que leur sa- _ veur douceâtre ne donne aucun inte ceux quis laissent tromper par leur couleur et leur ressemblance avec des fruits salubres. Les principaux symptômes . se manifestent après qu’on les a avalées sont: sé= e de la gorge, soif, faiblesse, syncope, nau- eur de la face, froid des extrémités, coliques, 0! ent du ventre, pouls très-faible , oppression, flexion du tronc en avant, difficulté de se tenir de-. _ bout, mouveinens des doigts, et délire gai avec rire niais, Mais la dilatation des pupilles. leur immobilité, a - presque insensibilité de l'œil, sa proéminence, arrivent us où moins promptement, et Ja somnolence, lalé- , | argie ; términent la scène si la santénese rétablitpas 1 Les secours dans les premiers momens, et tant que l’on peut penser qu'il reste encore des fruits dans l’es- tomac, sont les vomissemens par l’émétique, ou au moyen d’une plume introduite dans la gorge ; et pour … boisson les acides végétaux étendus d’eau. Mais si lent poisonnement n’est déjà plus nouveau, il faut éviter l'émétique et tout moyen irritant, n’employer que de Veau tiéde et la titillation de là luette, parce qu’alors" on, doit craindre l’inflammation ; même s’il en existe quelques signes, il faut recouriraux boissons mucilagi= ueuses douces, et ne venir aux acides qu'après leur usage. Lorsque la guérison avance, on donne les tui- ques ; s’il se montre ; au contraire, de la stupeur, 08 Pledé sat me doit plus craindre d’administrer lémétiqne ‘et de réveiller Les forces et les mouvemens par des tiques, léther, etc. . La belladone fleurit en juinet juillet selle est vivace; on doit la récolter avant la floraison etrsqu’elle n’est. encore que peu élevée. On peut ne recueillir la racine qu’à la fin de l’été. En Italie, on récolte les baies pour faire une espèce de fard dont se servent les dames; ce - qui lui a fait donner le nom de bella dona. _ Elle croît naturellement dans les bois, sur le bord des chemins , et le tong des vieilles murailles. On ne la _ Cultive que dans les jardins botaniques, où elle se mul- tiplie par ses racines ou ses semences. Elle vient dans _ toutes les terres. oo. On peut la remplacer par la jusquiame. _ BELLE DE NUIT. Faux Jasar. Nicrace pu Pénov. Mirabitis jalapa. Pentandrie monogynie. Lin. Famille des nictages. Juss. . si Fleurs rouges, jaunes, blanches ou panac portées chacune sur un court pédoncule, et ra blées plusieurs ensemble en espèce de bouquets ax laires et términaux Calice à cinq divisions ovales lancéolées, finissant en pointe allongée ; corolle à tube _ à stigmates simples; plusieurs _hispides >.terminées par des arêtes eroch qui ont été les styles. Plante d’un à deux pieds, à égés dtemtrlé grêles, simples d’abord , à rameaux alternes en haut et arron- dis, un peu angulétses en bas et velues, 8 s de _ feuilles alternes sessiles, amplexicau par les deux folioles de leur base , ternées et simples à mesure _ | Qu’elles approchent du somme ‘plante où elles deviennent linéaires; Les ra ; pétiolées , ailées 12 wi … 266: eonaité à folioles nées au nombre de cinq ordinairemen ovales, arrondies, dentées, la terminale plus large _ trilobée ; et les deux suivantes beaucoup plus grande _ que les autres. Toutes sont d’un vert foncé, surtoi en dessus ; et un peu velues. Racine assez grosse Presqu'aussi longue que le doigt, ronde, rou plus ou moins foncée, blanche en dedans, et mun eaucoup de fibres fauves. Cette racine a une odeur forte, agréable, app ciéot: de celle du gérofle, et uné saveur am _acérbe, âcre et piquante; le reste de la plante est in0-" . dore, les feuilles un peu amères. Cette racine, la seule partie de la plante emplo: lorsqu'elle est sèche s’offre sous la forme de tub cules brunâtres , écailleux, munis de beauco _ fibres et de fragmens brisés; l’intérieur en est jaunâ Vodeur encore assez agréable, mais plus faible _ celle de la racine fraîche. Cette odeur devient nulle Te une année de conservation; sa saveur est _ tnt acerbe et presque sans amertume. | - surtout le tubercule moyen qu “1 faut sécher ; on peut négliger les fibriles, ou même les jeter, et sécher reste à l’aîr plutôt qu’à l’étuve. Dans quelques bout _ ques on conserve les feuilles, et le peuple les vient souvent chercher pour les employer comme à e la réputation de la racine. Leur action peu près nulle, et les médecins ne À mettent jamais en me Préparations, doses. C'est Rp enpo - qu’on emploie la racine de benoite. On la fait ave” alors depuis vingt grains jusqu’à un gros, comme to- + nique ; et jusqu’à deux et même quatre gros ; comme fébrifuge. Dans tous les cas, il est bon que sa pou soit Éébenéés on la fait prendre dans du vin , un sirop ; ete. L’infusion, ou mieux encore la décoction prolongée: est aussi beaucoup recommandée ; la dose est de dem oncé sèche, et du double verte. On peut aussi faire décoction däns le vin : cette dernière se donne Ë déimi-verre et l’autre par verre entier. La teinture # FR demi-once, une ou plusieurs fois, toujours = De Behoîte. ns le jour Le de fièvre; on emploie peu l tte racine a souvent été unie comme fébrifuge e de saule blanc, ou à d’autres fébrifuges indig On a aussirendusa décoction plus excitante, en ajoutant uriate d’ammoniaque à un demi-gros parpinte. Ona onseillé la racine de benoite pour remplacer le houblon }dans la bière, mais sous ce rapport elle n’est pas pré- férable à beaucoup d’autres plantes amères et acerhes. Propriétés, usages. La racine de benoite est amère, erbe , et de plus aromatique tant qu’elle est fraiche, où quand son arôme a été fixé dans upe teinture. Par cet arôme elle est légèrement excitante, mais par ses autres qualités elle est tonique et asiringente. C’est | tous ces titres qu’elle a été utile dans les dévoiemens, les fleurs blanches atoniques , les:peries de semence par relâchement, les pertés utérines et autres écoule- mens aussi par faiblesse; dans la dysenterie, lorsque toute irritation est calmée , et enfin dans tous les cas qui peuvent exiger une application astringente et to- ique sur les surfaces des premières voies, pour: ir irectement ou sympathiquement. Mais un autre € le la benoite, beaucoup plus contesté, c’est brifuge. Plusieurs médecins, parce qu'ils l'avaient vu réussir à guérir quelques fièvres intermittentes, Ont ru devoir la mettre bien au-dessus de l’écorce, du Yérou ; tandis que d’autres, après avoir vu le quin uina guérir des fièvres qui avaient résisté à la racine, uin jusqu'en. leur depuis le mois de } Tir sa racine à la fin de l’hivet de recueillie sa racin + À. WE Me vient naturellement dans les lieux cou erts, À _ ombragés, les haies, les bois, où elle est assez “ -_ tique pour croître dans tous les terrains si on la cu _ vait aïlleurs que dans les jardins d'étude. Toute elle réussira mieux et deviendra plus belle si on la fait venir dans une bonne terre et dans un lieu frais. On la produit en semant ses graines à l’ombre ; ensuite on multiplie en février ou en septembre en. séparant st pieds. in is : _ On peut remplacer la racine de benoite par Pécorce __ de saule comme fébrifuge yet par l'écorce de & somme astringent. Dans le commerce, on la confond souvent avec là racine de PExoiTr AQUATIQUE , geum rivale, Lin _ Celle-ci, beaucoup vantée et beaucoup employée dans le Nord aux mêmes usages que la benoite commune: g n'a paru d'aucune valeur aux médecins français. I est @ _ donc essentiel de ne point la donner pour l'autre. 0 _« l'en distingue en ce qu’elle est plus allongée et fout-i” , _ fait äinodore; son tissu intérieur est aussi plus blanc Les autres caractères de la benaîte aquatique sout des fleurs penchées et terminales, d’un rouge pâle ou ros® en dedans par les pétales, et rouge foncé au dehors par le calice. Les feuilles de la tige sont petites, à tr08 lobes pointus et les radicales longues, ailées, à foliole terminale plus large que les autres, arrondie ou trilo= bée. 2 oi _ BERCE. Fausse Branc-vasine. Braxc-URsINE DES ALLE MANDS, BERCE BRANC-URSINE. SpnonpyLe. Hericteu : sphondylium. Pentandrie digynie. E Fam des ombellifères. Juss. SERRES "Fleurs blanches, rarement rougeñtres, « en larges ombelles planes et termins de beaucoup de rayons sans collerette ; - - Berg. “2 ulement une ou deux folioles , tandis qu Ilules ont pour collerette jusqu’à sept foliole plus longues en dehors. Calice entier, poilu comm toutes les divisions et subdivisions de l’ombelle ; ce: lle à cinq pétales échancrés, inégauxsà la circon- férence de l’ombelle, les extérieurs plus grands et : bifides ; cinq étamines ; deux styles, plus courts. Fruits * elliptiques , comprimés, striés, contenant deux graines plates. _ Plante de trois pieds et plus dans les jardins, à tige dressée, un peu rameuse, grosse, ronde , creuse, _cannelée, le plus souvent velue, et portant des feuitles _très-grandes, alternes, pétiolées , ailées, à larges pinnules, composées de lobes crénelés ét ondulés:; toutes les divisions du pétiole et les nervures hérissées de poils longs , blancs, épars; le dessus des feuilles d’un vert sombre, rude par des poils courts et durs; ë Je dessous un peu plus pâle. Racine pivotante ou divi- ‘sée, blanche en dehors, contenant un suc jaunûtre. … Plante inodore, dont les feuilles ont une saveur un Peu piquante, acerbe et désagréable ,.et les fleurs une saveur un peu plus piquante et aromatique. L'écorce des tiges et la racine ont uné âcreté corrosive. : Toutes ces qualités de la Berce montrent que l'on Pourrait en tirer un parti avantageux , si l'expérience KA appris quelles sont au vrai ses propriétés. Cepen- ant jusqu'ici on ne Pa guère employée que comme ‘aliment chez l’étranger, où pour faire une liqueur fermentée , que l’on ne connaît point en France. On Jui a atiribué, et probablement avec beaucoup de - raison, les propriétés des ombellifères; on la vantée Contre les vents, la dysenterie et les engoi _ Yentre : veyons sur quel fondement. D'abord r plus vaguement indiqué dans les livres que les de là plante.qu'il faut employer et seules parties en effet qui aient de or Semences ct la racine, et ni lune ni Pautre ne sc trouvent dans le commerce : on n’y renconire guère … queles feuilles , souvent avec lesflêurs; or, ces feuilles _ne peuvent être administrées que comme émollientes, et sous ce rapport les feuilles des malvacées sont bien | _ préférables. De tout cela il faut conclure que, quoiqu à 1 à Berce soit incontestablement douée de proprié ‘assez énergiques, c’est avec quelque raison qu’on ne | :mploie päs en France, parce que ces propriétés ne À pas assez bien déterminées. ÈS Gette plante vivace fleurit pendant l'été jusqu'au mois de septembre, dans les prés, les bois et les. char On ne la cultive que dans les jardins de bô= M _Hänique ; où on la multiplie de, graines, où par Ja di “vision des pieds, comme les ombellifères. 2 _ Ses feuilles peuvent être remplacées par les mal vacées, ou la branc-ursine qu’elle peut supplée son tour, et ses autres pañties par la livêche ; lan Jique etc. té _ BERLE. Acue n’rav. DERLE à FEUILLES ÉTROMES. SUR ngustifoliwm: Pentandrie digynie. Lin. Famille des ombelliféres. Juss. Fleursblanches en ombelles de huit à douze raÿon® portés sur un pédoncule axillaire, naissant au baut des tiges et du côté opposé aux feuilles. Golleretié “universelle de cinq ou six foliolés pointues , inégales» : ‘incisées, dentées. Gollerettes partielles planes, au” de plusieurs folioles pointues. Calice entier; 19° corolle cinq ‘pétales réfléchis en dedans et, en cœur cinq étamines aussi longues, à anthères arrondies» ét deux styles courts, sur un ovaire qui devient 0 fruit ovalaire, strié, contenant deux graines adossée® Plante d'un pied'et demi à deux pieds par uné tige droite , rameuse , arrondie , qui porte des leu” __ ahérnes, aïlées, composées de folioles ovales; ? gues, pointues et dentées. Aux feuilles supérièu æes folioles sont plus petites, plus pointues et à den plus profondes; aux inférieures il:y en a Areise id quinze plus larges, souvent lobées ou: incisées À 4 base. Racine rampante, noueuse, ‘un peu : blanchâtre. RU Re rie Bétoine. à On trouve dans les boutiques cette plante entière; on la sèche avant la floraison. C’est en faveur des pro- _ priétés de l’aché, et à cause du nom d’ache d'eau | qu’elle porte, qu’on la trouve encore dans le com- _ merce. Les médecins ne l’ordonnent plus. On l’a vantée contre le scorbut , les obstructions du ventre, la sup- | pression des menstrues, les rétentions d’urine, cer- taines fièvres, etc. Cètte plante avec odeur des om- _ bellifères et une saveur assez âcre , n’est certainement Pas sans propriétés ; mais comme son action est moins _ forte que celle de lache ordinaire et moins connue, on fera mieux de lui substituer cette dernière. Au - reste , elle doit être employée de la même mänière qu lache; on la mange comme le cresson dans quel _ Provinces. : Elle fleurit en juillet et août dans tous les lieux hu- mides, marécageux, au bord des étangs, des ruis- seaux , des fontaines , etc. , où elle est vivace. On ne la cultive pas dans nos jardins; on peut la faire venir Comme les ombellifères , mais dans une terre humide. y BÉTOINE. B. OFFICINALE. Betonicaofficinalis 3 ji = Mamie gymnospermie. Lix. Fam. des labiées. Juss. Fleurs purpurines ou-blanches, en épis terminaux ; formés de verticilles serrés, très-rapprochés Fun de Pautre en haut, et s’éloignant à mesure qu’on Cend. Calice tubulé , poilu en dedans, à cinq : aiguës ; corolle à tube allongé et cylindrique, à li labié, la lèvre supérieure entière, l'inférieure tr . 5 _ Plante d’un à deux pieds, à ti mples, droites , Noueuses ; carrées , un peu yelues pt des feuilles opposées , pétiolées d’ac ment, qu’elles S0nt ] fe ures , presque arrondies à là poin + ReaNue vertes, plus foncées en dessus, ridées et un peu ve-, lues. La racine est grosse comme le petit doigt, bru- nêre , noueuse , et munie de beaucowp de fibres. - Toutes les parties de ce végétal ont une odeur aro- 8 _ matique, peu forte ; qui s’augmente-en les écrasant. | Une saveur aromatique et amère est aussi répandue _ dâns toute la plante ; les feuilles ont quelque chose d’acerbe et comme salé. On sèche la plante entière, cueillie avant Ja Re: son. On la reconnaît à la dentelure des feuilles; elles _ deviennent brunâtres en dessus et jaunes én dessous. . Moins elles sont brunes, mieux elles sont séchées, et -plus elle$ sont nouvelles. On ne devrait donc se servir que de celles qui sont encore d’un jaune le plus apprô- &hant de Ja couleur naturelle et d’une saveur amère; | parce que cette saveur se perd lorsqu'elles vieillissent _et deviennent noires. Elles sont inodores. Les racinés ne se conservent point isolées dans les boutiques; : en est de même des fleurs qui font exception à la fa- mille des labiées, en ce qu’elles paraissent la par de la plante douée de moins de propriétés. Mens R Préparations , doses. Les feuilles séchées , réduites en poudre , et introduites dans les narines, ou brûlées p entières à la manière du tabac, sont à peu prèskes 1£ eules préparations qu’on en fasse aujourd’hui. La !| dose w’en est pas déterminée; elles entrent dans les poudres sternutatoires. On trouve dans les officines le sirop de bétoïne, que l’on donne peut-être encore quelquefois à une once ou deux : mais l’eau distillée le-vin, et même lemplâtre qui lui devait son noms. et qui était si célèbre pour les plaies de tête, sont aban- 1 donnés. On faisait aussi des infusions de ses feuilles et . de sa racine; les premières, comme toniques» =. _phaliques, les secondes, purgatives, émétiques. On : donnait enfin la racine en poudre pour produire 1€ {4 vomissement. On ne les connait plus. RE: 2 _ Propriétés, usages. Ni la réputation que les a” ciens ont laissée à la bétoine , ni la célébrité qu’elle à eonservée chez les Italiens et les Espagnols, n’ont pu ge préserver chez nous d’un oubli complet. Elle est d'unefa Bétoine. jé mille de plantes oùles propriétés actives sont comm elle a des qualités physiques qui font croire qu’e elle ne manque pas de vertus; mais comme elle ne gut rit pas les nombreuses et graves affections contre les- quelles on l’a vantée, telles que la pulmonie , la para- ysie , la rage, etc., On a raison de la négliger, Quant à son action comme amère et astringente dans les af fections catarrhales atoniques, dans 1$é goutte, etc., nous avons trop de moyens qui lui sont préférables Pour avoir recours à cette plante. On ne doit donc l’employer.qu'à Ia manière du tabac, lorsqu'on veut produire l’éternument et un écoulement par le nez, sans exciter fortement. Dans Ce cas on lui croit une vertu céphalique , c'est-à- dire une action propre pour diminuer la douleur de tête. | Sa fumée peut aussi produire sur la membrane des à prouebes une action utile; mais il ne faut pas oublier Qué ce moyen est faible, et qu’il ne pourrait être sou- -Yent répété sans devenir nul, 5 « La bétoine fleurit en juillet et août; « récolter pendant toute la belle saison. sécher avoir soin de la cueillir avant la flo Que ses feuilles ont alors plus de force. Je n’ai Pa Lo en la cueillant Pivresse qu ’eHe est een: produire. Elle est vivace et se trouve A Us aussi sa culture est - elle négligée, e S jardins botaniques. Elle vient très-biem en _terre, quelle qu’en soit la qualité; mieux c: ns un terrain frais, de bon fond et plu: qu’au soleil. La graine Ja produit bien en pl ensuite on la multiplie en mars et octobre ration des pieds. On peut la remplacer comme. > “Faber qui que ernutatoite par le - | pus rec or Bistorte. Si BISTORTE. Cine Bisronre. Polygonum bis- __ torta- Octandrie trigynie. Lix. Famille des poly- _ gonées. Juss. Fleurs d’un rouge tendre ou couleur de chair, ortées chacune sur un petit pédoncule, et formant un bel épis terminal, serré , ovale , épais commele … tit doigt, long de deux pouces environ , et muni entre les fleurs , qui sont très-nombreuses , d'écailles sétacées , luisantes et pointues. Calice coloré , divisé profondément en cinq découpures obtuses , égales ; point de corolle ; huit étamines blanches un peu __plus longues. que le calice ; trois styles courts à stig- mates simples. Une seule graine triangulaire et pointue, couyerte du calice. LAS lante d’un pied environ, 4 tiges plus ou moins es, simples, contournées , arrondies , striées, labres, fistuleuses , et portant des feuilles amplexi- caules, petites, étroites, acuminées ,; devenant plus nds en bas. Les inférieures et les radicales à longs pétioles, grandes, ovales-lancéolées , planes où un peu ondulées, finement dentées , plus ou moins écurrentes sur le pétiole , toutes d’un vert clair: | en dessus , glauques et un peu pubescentes en | “essous, enfin munies à l’origine de stipules rous- sssûtres , obtuses, plus ou moins grandes selon la lon- gueur des feuilles, Racines grosses, peu allongées » contournées, lorses, noueuses, jetant quelques fibres, d'un brun peu foncé, rougeâtres en dedans. FT - Toutes les parties de la bistorte sont inodores ; $e5 fleurs et ses feuilles sont insipides , mais sa racine ést = d’une saveur acerbe et “HpRqIe bien prononcée = On ne la trouve que sèche dans le commerce ; pa __tière où en fragmens d’un brun foncé, d’un tissu | _ dense et rougeâtre en dedans , sans odeur et d’une . Saveur acerbe. On Penvoie des départemens du midi. Les autres parties de la bistorte ne sont d’aucun usage | éh médecine. CRE PERE | Préparations , doses. La meilleure préparation est Eee Bistorte. _ Ja décoction, pendant un quart d'heure, .de deux _gros à une once de racine concassée dans une pinte d'eau, On peut ensuite édulcorer avec un sirop astrin= gent, celui de coing, de grenade, etc. En substance | on fait prendre la poudre depuis demi-gros jusqu’à deux gros dans une cuillerée de vin de Bordeaux, dans un sirop, du miel, ou enfin en pilules. Quand on craint que l'estomac supporte mal cetie poudre, on donne l'extrait aqueux à la même dose. Le suc. de cette racine est peu employé, parce qu’on l’a ra- ‘rement fraîche dans le commerce. A Fextérieur on peut faire des lotions avec la décoction , des garga- rismes , etc. Pour affermir les gencives il vaut mieux faire la préparation dans le vin. M Propriétés , usages. Lx propriété astringente de la bistorte n’est révoquée en doute pur personne. « Elle agit principalement , dit M. Barbier, sur la to- nicité : son impression sur les organes vivans produit une constriction intestine qui développe leur forte tonique et leur donne plus de vigueur, sans accélérer leurs mouvemens , sans augmenter leur températur ‘À petite dose , la bistorte opère cet effet | sur l’estomac; mais si l’on en donne une suffisante , elle étend alors sa puissance médi tous les appareils organiques. » D’après ces effets _ n’a pas dû s'étonner de la voir réussir à diminuer - arrêter les flux passifs et chroniques. C’est avec rai qu'on la donne à la fin des éconlemens m quand il n'y a plus d’irritation ; dans les éco de l’urètre, les fleurs blanches , les diarrh ce hémorrhagies passives, la dysenterie; mais : OPA ENT SR tur V. 1 mdlott ÉAMERS 2 PT D dt Ces cas elle serait nuisible s’il y avait, ou ñl restait . de la chaleur, de la douleur, de Ja fi 260 l'emploie plus dans le scorbut, les fie vres intermit- tentes, putrides , malignes, elc. - La bistorte fleurit dès le mois de mai , et l'on peut en cueillir les fleurs pendant tout l'été jusqu'en sep tembre , dans les paturages » ; prés , sur les mon- elle est viyace. Elle se cultive quelquefois dans les jardins , où elle vient facilement en pleine terre, quelle qu’en soit la qualité, pourvu qu'on la place un peu à lomnbre, Ainsi que la plupart des plantes on l’obtient en semant . sa graine, et mieux en séparant ses pieds lorsqu'ils _ sontassez élevés pour être replantés. 1 On peut la remplacer dans l’usage médicinal par la cine de quintefeuille , la tormentille et l’écorce de chêne; elle a une forme qui ne permet pas de confondre avec aucune autre. BLEUET. Avwpiromn. Barseau. BLravéore. Casse-Lu- _ xerre. Cenraurée pes BLés. Pénoore. Centaure& _ cyanus. Syngénésie polygamie frustranée. Lin Famille des cynarocéphales. Juss. é Fleurs bleues , terminales, solitaires sur de longs moules épaissis auprès du calice commun, quiest oïde , formé d’écailles imbriquées, vertes, f sur les bords et roussâtres ; fleurons du centre, _phrodites , tubulés, quinquefides, entourés d’une co _roune de fleurons stériles, grands et ressemblans n cornet denté. Pour fruit des semences ovoïdes. ces, surmontiées d’une aigrette rougeâtre; le calice commun. AR": _deux pieds, à tige grêle, striée _ branchue , dressée et un peu velue. Feuilles alternés: longues, étroites, pointues, entières excepté les infé- rieures qui ont quelques dents, d’un vert blanchâtre __ cotonneuses surtout en dessus, et marquées de sillons - Jongitudinaux. Racine grisâtre , allongée et à fibres = chevelues. PRE - Odeur des fleurs très-faible ; saveur très-peu sucrées presque nulle. Le reste de la plante est insipide et es qualités justifient de reste lombli dans lequel est mbée cette plante. Cependant les herboristes conti= muent de la sécher autant, peut-être, pour orner leurs * boutiques que pour la vendre. *Le peuple emplo” encore quelquefois l'infusion des fleurs, pour bassin Bon Henri. + PT. les yeux emflammés et raffermir la vue. L’eau distillée de bleuets, dite de Casse-Lunette, reste chez les pharmaciens , parce qu’elle est tout-à-fait inerte. Ce- pendant on trouve dans quelques livres que les bleuets - peuvent guérir l’hydropisie, l’épilepsie, la jaunisse, la rétention d’urine, ete. On peut se faire une idée, sur cet exemple, de ce que valent les éloges de cer . taines plantes, quand on pense que celle-ci est loin - d'approcher pour l'énergie du mélilot, qui dans les” : maladies des yeux a un effet résolutif assez léger: Le bleuet est une plante annuelle, qui fleurit depuis le mois de juin jusqu’en août. On la trouve en s grande abondance dans les champs et les blés, que si on la cultive quelquefois, c’est pour en obtenir des espèces doubles, qui ne sont pas du ressort de la médecine. On doit la remplacer par l’euphraise, le mélilot. BON HENRI. EpriNanD SAUVAGE. ANSÉRINE B0 À. Sacirtée. Chenopodium bonus Heni tandrie digynie. Lin. Famille des x Hexer Fleurs petites, verdâtres, herbacées , disposées e: épis grêles, droits, coniques , terminaux, avec que ques petites bractées étroites à la base seuleme quelquefois elles sont dioïques. Calice à cinq foliole. concaves ; corolle nulle; cinq étamines à anthà rondies; style très-court à stigmate bifide, en con -de belier. Pour fruit une graine lenticulaire ER fait renfermée dans le calice, dont les divisions for- ment cinq angles autour d’elle. : ; Plante d’un pied environ, à tiges rameuses ] ou moins dressées, grosses, arrondies , | annelées : vertes ou rougeâtres, glabres et portant des feuilles assez grandes, alternes, à longs pétioles, triangulaires, _ sagiltées, ondulées, entières, un peu molles, d’un vert très-foncé et un peu luisantes en dessus; blan- ghâtres en dessous par la présence d'une poussière | blanche, rude au toucher, Racine épaisse el rameuse. % 278 Barys. i _ ‘ Odeur herbacée assez forte : saveur visqueuse un ! peu âcre. Elle perd tout -à- fait ses propriétés en sé- Chant , maïs on peut la reconnaître à ses grandes feuilles .anguleuses et d’un vert foncé. #4 _ . On la sèche entière, et on la trouve encore dans les boutiques, où on la mêle aux plantes émollientes. : médecins ne l’ordonnent plus, quoiqu’elle ait joui » certaine faveur quand on guérissait les plaies 4 c des sucs ou des cataplasmes de plantes. "2 Elle n’a pas de propriétés qui méritent de la faire rer du juste oubli dans lequel elle est tombée, On « la peut remplacer par la poirée , l’acanthe, ou kS : malvacées ; elle peut aussi suppléer ces dernières. Au reste, dans quelques contrées on la mange commeles « épinards, parce qu’en effet elle est plutôt alimentaire ! | que médicamenteuse. fleurit depuis le mois de mai jusqu’à la fin de té, dans les lieux incultes où elle croît en assez grande abondance. On ne la cultive pas. Ré BOTRYS. Ansérixe Botaine. HERBE à PRINTEMPS. PI- . Chenopodium Botrys. Pentandrie digynie, - Famille des arroches. Juss. ; Fleurs d'un vert jaunâtre, très-petites, disposées par petites grappes axillaires, en grand nombre sur les tiges et les ramcau, et formant de longs épis ter- minaux, feuillés , peu garnis, presque droits , et SOu- vent rameux. Chaque fleur a d’ailleurs la disposition de celles du #on Henri. ee à Plante visqueuse, d’un pied au plus, à tiges dres- sées, rameuses, fermes, vertes ou à stries rougeâtress -Chargées de poils courts, luisans, et de feuilles al- ternes, pétiolées, ressemblant un peu à celles de-se- -neÇçon, oblongues, sinuées, presque pinnatifides, sur- tout les inférieures , ou à découpures irrégulières et anguleuses, également vertes sur ces deux faces et jaunissant à mesure, que. la floraison avance, recou- . | # faire l’infusion dans le vin : on ne donner: ou sèche. Gette dernière, réduite en poudre, se: Tout aussi souvent utiles que celles de ce tains naturels; mais je crois devoir app Botrys. ca vertes de poils comme les tiges, et d'une matière wis- queuse, collante aux doigts. Racine fusiforme, char- nue, à radicules minces et fibreuses, grisâtre et bl che en dedans. - Ps L’odeur du botrys est extrêmement forte, pénétrante et résineuse ; sà saveur est moins prononcée et n’est guère qu’aromatique dans les feuilles ; mais les fleurs ont une saveur résineuse , très-forte, âcre et amère. Cette plante ne perd aucune de ces qualités par la dessiccation ; sa saveur devient âcre, piquante et amère, aussi la peut-on facilement reconnaître. Ses formes d’ailleurs ne se perdent pas; ses tiges deviennent rou- geâtres, et ses feuilles restent d’un vert un peu jaune. On doit sécher la plante entière avec ses fleurs, parce qu'elle est alors plus fortement odorante et résineuse. ‘On peut cependant négliger la racine qui a moins de propriétés. Préparations, doses. Comme l'emploi du botrys n’est pas très-fréquent, ses préparations ne sont pas. nombreuses , l’infusion est la plus commune, et aussi la plus commode et la meilleure. On en met ur forte pincée par pinte d’eau. On a recomm la préparation qu’à quelques onces , tandis que l’ar peut se prendre comme tisane, en l’édulcorant a un sirop; on peut se servir également de la plante ven en substance jusqu'à un gros , dans un vin, etc. On fait un sirop de botrys, que l à une once; un électuaire , jusqu’à un gro: On en fait une eau distilléé, une conserve et Pourrait en préparer un extrait résineux avec à Propriétés, usages. Je ne chercherai point à attri- buer au botrys des propriétés aussi énergiques, et sur- xs baumes er l'attention des _Pratieiens sur une plante dont l'action a souvent été Salutaire, et qui pourrait l'être encore plus si les cas où elle convient étaient mieux appréciés et son usage ‘moins rare. Je commencerai par citer la phthisie pul- 2 286 _ Botrys. _ monaire , parmi les maladies qu’il est appelé à com- _ battre, et je noterai d’abord les circonstances de cetie __ affection où il pourrait nuire; par exemple, quand il _ y a crachement de sang , toux par irritation, avec cha- He, fièvre, etenfin des tubercules dans le poumon, Je sais bien que par cette dernière exception je l’exclus de presque tous les cas de phthisie confirmée; mais je lui laisse encore un assez beau champ de succès dans les nombreux catarrhes pulmonaires chroniques, que le peuple désigne communément sous le nom commun de catarrhes. Il sera encore utile dans Vasthme humide, et dans toutes les autres affections de la poitrine qui pourraient être améliorées par une taines toux, certaines difficultés de respirer, etc. Lors- qu’un rhume , après une durée qui excède de beau | coup celle d’un catarrhe pulmonaire, continue che un sujet faible, scorbutique , ou d’un âge avancé;que achats sont abondans et d'apparence purulente; > d’ailleurs il n’y a point de chaleur, d’irritation à poitrine, de fèvre; alors l’infusion de botrys pourra produire d’excellens effets, avec beaucoup moins de dangers que les baumes, et surtout sans déterminer les effets incendiaires des pilules de Morton. Le 8; d’après cela, me paraît devoir être placé au _ premier rang parmi les plantes béchiques stimulantes. On lui attribue aussi une action anti-spasmodique qui Pa fait recommander dans l’hypocondrie et l'hystérie, mais dans ces cas, il ne peut être utile qu’en stimu- lant l’estomac quand il y a inertie des premières voies. C'est ainsi qu’il peut être avantageux dans le défaut d’appétit, les digestions lentes et les coliques ven _teuses. Dans ce dernier cas, on l’a conseillé pour les enfans en application sur le ventre. £ De tout ce que j’ai dit du botrys, je eoncluerai sans adopter les éloges exagérés de Wauters, que cette lante ne méritait point d’être omise dans les ouvrages publiés récemment, comme elle l'a été par Schwilguë et MM. Alibert et Roques. S _ excitation des organes de la respiration, telles quecer- Bouilion blanc. se ns : Le botrys est une plante annuelle qui fleuri le mois de juin jusqu’en septembre; pendant temps on peut la recueillir pour la sécher. Elle croît spontanément dans les lieux inculte secs et sablonneux des départemens méridionaux “mais elle vient peu dansles autres parties de la France; la culture la produit le plus souvent; elle réussit bien en pleine terre, cependant il vaut mieux la semer sur couche au printemps, pour la repiquer en place. Une autre plante qui se cultive de même que le botrys, et lui ressemble beaucoup par les propriétés physiques et médicinales , est connue sous le nom d'AmBroisiE, d’AnsÉRnNE, on Taé pu Mexique Che- nopodium ambroisioides. Lin. Cette plante est moi- tié plus grande que le botrys ; sa tige est cannelée , et couverte de duvet ainsi que les rameaux; ses feuilles lancéolées et dentées, sont vertes sur les deux faces: les fleurs sont verdâtres et disposées en grappes axil- laires en haut de la plante, et munies de petites feuilles étroites et entières. L’ambroisie peut remplacer le botrys et réciproquement. BOUILLON BLANC. Morève orrrcvare. Bone Herve pe Sarvr-Fracre. Verbascum T'hapsus. Pen- tandrie Monogynie. Lix. Famille des solanées. Juss Fleurs jaunes, en paquets, sessiles , rassemb le long de la tige en un grand épis terminal, st Calice pubescent, à cinq divisions pointues; en roue , ouverte en cinq divisions arrondies. étamines inégales dont trois à filamens velus, et deux autres glabres, tous les cinq inclinés et à an- thères rougeâtres ; un style à stigmate en tête. Pour fruit une capsule ovoïde, glabre, à deux valves, . Plante de deux à trois pieds et plus, à tige dressée , simple le plus souvent , épaisse , ferme, lanuginense un peu anguleuse. Elle porte des feuilles très-grandes elternes , $essiles, décurrentes , ovales-oblongues , pointues, blanchâtres , douces au toucher ; molles, épaisses et comme drapées ; les radicales sont les plus 282 Bouillon btanc. : larges. La racine est pivotante, blanchâtre ct fibreuse. _ Le bouillon blanc est inodore, ou il a une légère odeur que quelques personnes trouvent narcotique. : Ses fleurs ont une saveur visqueuse un peu sucrée, et ses feuilles sont très-peu acerbes , mais quand 0 _ a mâché les unes ou les autres, les parties lanu- _ gineuses restent dans la bouche, dans la gorge, et … _ font tousser par leur action mécanique. $ Les fleurs, en séchant, prennent une légère odeur : _violette. On les conserve avec le calice, et lors- qu'elles sont bien séchées , la couleur jaune dorée des pétales ressort au milieu du calice jaune-ver- | - dâtre et laïneux. Ces fleurs sont rarement bien _Séchées ; dans les boutiques les pétales sont le plus . souvent bruns , ou même noirs , soit qu’elles aient pris de l'humidité pendant la dessiccation, qu’elles aient séché en trop grosses masses ou trop lente- ment, ou enfin qu’elles soient anciennes. Elles perdent enyiron les trois quarts de leur poids; leur saveur ne Change pas. Les feuilles sèches ne changent pas d'ap- parence, si elles sont bien conservées. # … Préparations, doses. Les fleurs se donnent en infusion à deux ou trois pincées par pinte d’eau. On ne doit pas laisser boire cette infusion sans lavoir: _passée avec le plus grand soin dans un linge ou un amis très-cerré, afin qu'il n’y reste aucune des paï- lanugineuses dont j'ai parlé plus haut. Sans cette caution la tisane en resterait chargée , la gorge en it irritée , ce qui déterminerait une toux fort in- mmode ou F’ augmentation de celle que l’on veut plus souvent combattre quand on donne le bouillon nc. On mêle souvent pour l’usage ses fleurs avec e mauve , de violette, de guimauve , et lon un sirop, du miel, du sucre, Les feuilles n€ t qu’à l’extérieur pour les bains , les fanige Cataplasmes , et encore plus souvent les On les fait bouillir dans Pau, Je lait, etc s , usages. C’est avec raison qu’on re- illon blanc comme doué d'une propriété te et auti-spasmodique en même Bouilion blane. _ tolups qu'émolliente; aussi place-t-on ses fleurs pa ls pectorates où béchiques. On peut donc donner, quand il y a irritation , dans les affections poitrine , le catarrhe pulmonaire , le crachement de sang, différentes toux, et même la pulmonie. C’est à peu près à ces seules affections que lusage en est. borné , quoiqu’on l'ait vanté, peut-être oulre mesure, pour beaucoup d’auires maladies, mais toujours à Cause de sa propriété émolliente et un peu narcotique. Je veux parler des irritations du canal intestinal dans la dysenterie , la colique, ainsi que dans la difficulté d’uriner. A l'extérieur , les feuilles de bouillon blanc Peuventêtre aussi utiles , mais me sont pas préfér: les à plusieurs autres émolliens. Cependant on cite } les maladies qui ne leur résistent pas, ou qu’elles sou- ‘ lagent notablement , les douleurs hémorrhoïdales et _ Soutteuses, les brûlures, les clous, les panaris, lérysipèle, la teigne, les dartres rongeantes ; ee Le bouillon blanc fleurit au mois de juillet et d'août; il faut cueillir ses fleurs aussitôt qu’elles sont épanouies, ou même un peu avant. On peut récolter les feuilles pendant toute Ja belle saison. La racine vit deux ans et.croît en abondance dans tous Îles terrains incultes, Pierreux, dans les décombres, sur le bord des che- * mins, et même dans les champs. Il paraît se plaire davantage dans les départemens méridionaux , où äl prend naturellement des dimensions plus grand C'est pour cette raison que quand nous le eu ce qui n’a lieu le-plus souvent que dans les botaniques, mous le plaçons dans des endn froids et sans ombre. 11 vient beaucoup mieu les lieux secs et surtout dans les terres üh légères , et dans des situations ouvertes ; OÙ ses sont plus belles.et plus abondantes. Pour Je on peut semer sa graine aussitôt la maturité wetire en place.en pleine terre ; que la ie lantation Jui réussit mal. Ordina _ blanc se ressème de lui-même: 284 Bouleau commun. e. _cées par celles de guimauve' et de coquelicot réun _ Quelques médecins les bannissent de la médec _ parce qu’elles font tousser , ainsi que je l’ai dit ; mu en les préparant de la manière que j'ai indiqué ou en les faisant infuser, enfermées dans un noue _ on évite cet inconvénient. Les feuilles peuvent êtr remplacées par celles de mauve et de morelle réunies: On voit d’après ces substitutions que je regarde toutes » les parties de la plante comme émollientes et légè= rement narcotiques,. BOULEAU COMMUN. B. vtaxc. Besula alba. : noëcie tétrandrie. Lix. Famille des amentacées. Jusss … Fleurs roussâtres, mâles ou femelles, sur des cha tons séparés. Les chatons mâles longs, minces , pen dans , terminaux, composés d’écailles en trefle qui contiennent chacune trois fleurs, composées d’un pet alice à quatre divisions et de quatre étamines à an+ hèresovales. Les chatons femelles plus courts et pl _gros que les autres forment un cône à écailles qui” _ couvrent chacune deux fleurs, formées seulement par _ deuxstyles fins et longs, sur un petit ovaire qui devient une capsule ovale, comprimée , entourée d’une mem _ brane orbiculaire , échancrée au sommet. F2 Arbre de quarante à soixante pieds dans les terrains qui lui conviennent, mais qui n’est souvent qu’un af- _brisseau ; à écorce recouverte de feuillets minces». blancs, satinés, lisses , et se déchirant circulairement sur le tronc et les grosses branches. Rameaux grêles» flexible#, glabres et d’un rouge brun, plus rougeâtre r les jeunes pousses. Feuilles alternes, pétiolées » peu grandes, ovales, presque cordiformes ou trial ru s, à angles de la base arrondis, pointues a deux fois dentées, glabres, d’un vert plus essus , blanchâtre en dessous, et surtout dans nesse où elles sont pubescentes. euilles ont peu d’odeur, mais une amertume 1oncée, L’écorce est inodore, un peu amère C’est celle des grosses branches et du tron€ _ Bouteau commun. e l’onchoisit pour la faire sécher. Quant aux feuilles nu les trouve rarement sèches dans les boutiques _ Parce qu’elles sont peu en usage. VERS Préparations , doses. Ces feuilles doivent être données fraîches et en infusion théiforme. L’écorce à été conseillée en décoction ; on peut donner de même les rameaux; mais c’est surlout la séve que lon ale plus vantée. On se la procure en abondance . par des incisions au tronc et aux grosses branches de l'arbre : il en découle un suc d’une agréable acidité, que l’on donne depuis quatre jusqu’à six onces par Jour, seul ou mêlé à d’autres boissons. PC: _ Propriétés, usages. On dit ce suc un peu purgatif Quand il est tout récemment extrait ; ce n’est que pour Cet effet qu’on a pu lui attribuer la propriété vermifuge C’est surtout comme diurétique qu’il a été vanté. On à attribué la même propriété à la décoction de Pé- Corce. Peut-être n’est-ce que comme liquides que ces Médicamens augmentent la sécrétion de l'urine; mais, Ce qui est plus certain, c’est qu'ils ne dissolvent. Plus le calcul que les autres lithontriptiques. Onle aussi donnés à titre de fébrifuges et d’anti-st ques. Enfin on croit les feuilles un peu sudor _elles ont été vautées dans les maladies de la pe _ Telle est l'analyse succincte des nombreux éloges que = Contiennent les auteurs sur les propriétés médicinall des diverses parties du bouleau. Îl faut convenir. _ Cun fait positif ne justifie ces éloges; mais ce n Assez pour les rejeter, car d’un autre côté aucune € RE rience directe ne les dément. Ce qui peut déte x Le 1 2 à ia ad en abandonner lasage ; c’est que ces propriétés, en les admettant comme réelles, se retrouver degré bien plus énergique dans des substai Communes, et où leur existence est bien | Le bouleau fleurit au mois de juillet. Au pri on en retire la sève, avant que les feuilles se trent. Ces feuilles ne doivent s’emploÿer que Irak : L’écorce peut être cueillie au comtmencemen du © Cet arbre croît'en France dans les” Ps bles _ rains arides; il est très-robuste. Cependant ab: _ mieux dans les sols gras et frais. Au reste sa cult _ est si facileet intéresse sipeu la médecine , ee A parlerai pas. Ë _Je ne parlerai pas ‘davantage des plantes qui pô raient le remplacer, ses propriétés ne sont pas bien déterminées ; ni des substitutions qu’on peut son usage est trop peu fréquent pour qu’on doimés Jes craindre. JOURGÈNE. Bourparne. Aune nor. Nerrsus B painter. Rhamnus frangula. Pentandrie no! se Jane Fe des nerpruns. Juss. un blanc sale ou verdâtre, petites , por du. ue solitaires, et rassemblées € eu fournis dans les aisselles des feuilles. Ca ux, à cinq divisions pointues ; pour corolle CIm cailles alternant avec les divisions du calice, et ré rant chacune une étamine plus courte et à anthère Arrondie ; un style à stigmate obtus. Ces fleurs ordinat hermaphrodites e et quelquefois seulement m0 roduisent des baies arrondies, succulentés 'uges , puis vertes quand elles sont mûres contenant des graines dures. rbrisseau de huit à douze pieds de haut, à tiges assez sèé écorce noirâtre, tachetée de blanc, jaune à rieur et à bois blanc , jaunâtre et tendre. s sont alternes ; pétiolées , ovales arrondies uefois terminées en pointe, entières, marquées ss nervures parallèles, glabres et lisses surtout | et d’un vert chir.… se - leurs ainsi que les feuilles de la bourgène sont pi odeur. L’écorce intérieure de la racine n'a qu’une saveur naaséabonde faible, un peu que la dessiccation. fait disparaitre : : elle est rs jaune et inodore. C’est cette écorce de la èr > dont on se sert principalement dans les cam- 1e | Bourgène. Fur pagnes , mais les médecins l’emploient rarement a la trouve peu dans les boutiques. LEE Préparations, doses. On en donne la poudre très- fine en pilules , depuis vingt grains jusqu’à un demi- gros. On en fait plus souvent prendre l’infusion d’une once environ, dans plus ou moins d’eau, ou là dé- oction d’une demi-once. Le mieux serait d’en faire bouillir une once on deux avec un gros d’anis dans e pinte d’eau : on édulcorerait avec un sirop, et on ferait boire par verrées jusqu’à ce que l'effet purga- tif soit produit. Si l'écorce est sèche, il faut diminuer la dose. On peut faire la préparation dans le vin en ‘étendant moins. Les baïes de bourgène ne so Purgatives comme celles de nerprun. d'5 ropriétés , usages. L'écorce verte, dit-on, est vomitive ; elle devient purgative en séchant. C’est déj une considération contre son emploi, car on doit peu Compter sur l'effet qu’on en obtiendra, si on ne Pa as verte ou parfaitement sèche. On convient d’ail- eurs que ce moyen purge violemment, mêm les hommes robustes qui s’en servenkdans les cam C’est presque toujours comm qu’ Ploie dans les obstructions du : > Fhydropi les vers et même dans l'asthme humide, et les fièvr ” intermittentes. Cependant on l’a donnée quelquefois raîiche pour faire vomir, A Lextérieur on l’a appliquée ur les pustules galeuses, après lavoir broyé u vinaigre. D. La bourgène fleurit en avril et en mai. C’est ce temps qu’on doit séparer de l'arbre sor Moyenne pour la faire sécher. Cet arbrisseë d’ailleurs naturellement dans nos bois, dans: h + _ --cune à la base une écaille obtuse, En dedans de 5 | M. . cinq étamines, dont les anthères comniventes 60 poils assez forts et piquans. Feuilles de ces tiges à _ cales, dont les pétioles gardent de chaque côté uf … peu fibreuse, blanchâtre, grosse, tendre et sueculent* L prochent un peu de celles du concombre. ni saveur ni odeur, et sont d’un vert obscur et mm8 | 288 Bourrache. autre espèce du même genre , le nerprun purgati ou si lon veut un moyen plus énergique , par le baret, la gratiole. BOURRACHE. B. orricixaze. Bournocne. Borra officinalis. Pentandrie monogynie. Lix. Fami des borraginées. Juss. : … Fleurs bleues, quelquefois blanches, ou couleur chair, penchées sur des pétioles verts ou rougeâtré et disposées en corymbes , ou en grappes axillaires terminales très-irrégulières. Galice très-poilu ; à parties longues, étroites et pointues ; corolle en rouêp à cinq divisions torses , longues et aiguës , ayant Cha a les-ci, il y a à la gorge de la corolle cinq autres écall _Staminiformes qui se confondent par le bas avec longues, pointues, et forment une pyramide au lieu de la fleur. Style filiforme à stigmate simpl Quatre semences d’un brun noir. Plante d’un à x pieds environ, à tiges à% grosses , dressées, raämeuses, creuses, rondes, ang leuses par la décurrence des feuilles, et hérissées ternes , sessiles , embrassantes et décurrentes ; ovales : grandes, plus étroites et plus pointues que les raûl languette de la feuille. Toutes sont d’un vert foncé épaisses , ridées , rudes au toucher par des poils forts, assez rares en dessus, mais plus nombreux sur les ne vures inférieures et les bords. Racine fusiforme, UE … Les fleurs ont très-peu d’odeur ; le reste de la plante à une saveur et une odeur particulières, qui se rap” Quoique très -succulente, là bourrache se sèche très-bien en l’étendant avec soin, mais non sans p® dre beaucoup de son poids. Ses feuilles sèches n°0 brun Re Bourrache. id ni. * brun ou jaunâtre, si on les a mal séchées. Elles sont _-aussi rugueuses qu’étant vertes, parce que leurs poïls ne perdent rien de leur force. Les fleurs mondées et séchées sont le plus souvent d’un beau bleu. Elles se réduisent quand la dessiccation en est complète, à deux onces par livre. On les reconnaît facilement quand on les a vues vertes. 2 ‘ Préparations , doses. L’infusion des feuilles est le plus souvent employée ; on en met cinq ou six, jus- qu’à une poignée par pinte d’eau. On tire de la plante entière un suc visqueux et épais, qui se donne à quel- ques onces ; on peut faire avec ce suc épaissi un ex- trait qui produit le même effet que le suc lui-même; il suffit de l’étendre dans de l’eau distillée de la plante; Cetextrait se donne depuis ua gros jusqu’à deux. L'eau distillée de bourrache et le sirop ont très-peu d’action .€t aussi peu d'usage. Les fleurs en infusion sont beau- Coup moins employées qu’autrefois. PS TES Propriétés, usages. Trois propriétés se présentent à examiner dans Ja bourrache : es 1°. La propriété diaphorétique : elle y est assez faible Pour avoir fait croire que quand la sueur est produite Pendant l’usage de la plante, c’est moins par elle qu’elle à lieu que par le liquide chand dans lequel on fa donne. Quoi qu’il en soit , si elle agit ainsi, c’est en produi= sant un relichemest général qui favorise la transpira- ion à la maniére des émolliens ; aussi la prescrit-on dans les maladies inflammatoires, les éruptions bri iles , la petite vérole, la rougeole, la scarlatine Miliaire, ete. + ET _ 2. Fectorale : Elle ne jouit d'aucune Sante dans la bourrache , pa Couyrir dans son suc quel Cependant on aurait dû sentir Conime on la prescrit le plus 290. à Bourrache. une si petite partie de ce sel, que son action est à pe près nulle sous ce rapport. Ce n’est donc pas à titre dl diurétique , mais seulement comme rafraichissa qu’elle a pu être utile dans les obstructions du ventre les embarras du foie , les fièvres bilieuses , ardentes la mélancolie, l’hypocondrie, etc. | Quelques médecins croient la bourrache utile dan la vérole, ils en donnent l'extrait à haute dose, une demi once, une once, et pensent que c’est un des ingré diens du rob de Laffecteur. Les fleurs de bourra * mont pas d’autre action que celles de mauve et violette , quoiqu’on leur ait attribué une propriété cordiale, c'est-à-dire stimulante, excitante, fortk _ fiante, etc. “as La bourrache montre ses fleurs en abondance, de: puis le mois de juin jusqu’au commencement de l'aus -jomne : on les récolte érdinairement au milieu de Vété. On peut récolter la plante entière pour la sécher pendant toute la belle saison. Il ne faut choisir que _ celle dont les tiges florifères commencent à monter; . parce qu’alors elle eontient beaucoup de sue que : L rires y fixe. Quand on a pris des précaull + pour la conserver, et qu’elle est bien séchée, elle es préférable à la plante fraîche que l’on vend à gran prix l’hiver dans les boutiques deParis. Celle-ci €” _ conservée artificiellement par la culture, parce quê _ les gelées la font périr , et elle ne contient qu’un Su aqueux, insipide et sans action. 4 Elle croît naturellement, dit-on, dans la Normandie; utefois la culture la fournit pour l’usage de la med ne, et l’on en fait une grande consommation. On ar sa graine qui est bonne pendant deux à 1 tre ans et plus, et elle vient dans tous les fer” | s et se ressème ensuite d'elle-même, si on en laisse : er quelques pieds en place ; elle aime le soleil. 00 W t en transplanter les jeunes pieds. LL L les de buglose ; les fleurs de coquelicots @ » peuvent la remplacer, de même qu'elle pevtlur À _ Bourse à berger. . 291 JRSE À BERGER OU A PASTEUR. Bovnsere, Morzrre À Bergen. Tasouner. T'hlaspi bursa pas- | toris. Tétradynamie siliculeuse. Liv. Famille des Crucifères, Juss. = Fleurs blanches, petites, disposées en espèce de torymbe terminal , qui s’allonge en: grappe très- longue à la maturité des graines. Calice caduc, à _fatre divisions linéaires ; corolle à quatre pétales _(gaux, en croix; six étamines tétradynamiques à fila- . Mens Courbés, à anthères grises; stigmate en ma- melon sur un style très-court. Pour fruit une siliculé d'abord ovale , et qui en s’élargissant devient trian= laire , cordiforme , en conservant le stigmate dans pe ’ FrE î l'échancrure ; alors son pédoncule s’écarte de la à pee droit. ie - Plante de six poucés à un pied et plus, selon les variétés et les terrains ; à tiges dressées, rameuses , &rêles, un peu poilues en bas ou glabres partout ; feuilles radicales et inférieures étalées sur la terre ‘n rosette, presque pétiolées, lyrées, pinnat d'un vert peu foncé, et un peu velues en vieil Les supérieures sont embrassantes, entières, À S CrES F longées et pointues, quelquefois dentées et incisées. fusiformes , petites, blanches , fibreuses. ur nulle, saveur un peu acerbe et donnant idée la plus faible de celle des crucifère . On ne doit pas la sécher. Pour Pusage Choisir un peu avant la floraison, pére: est encore verte et un peu sucenles On cn à fuit des tisanes comme en a donné le suc à trois ou quatre 0! loyée en layement, en cataplasme, 292 Brunetle commune. | buait l'effet à ce moyen, quoiqu’on y joignit du v vaigre , du camphre , du safran , etc. La médecine. rayé cette plante de la liste des médicamens; je n parle que parce qu’on l’apporte encore dans les mar- chés , et qu’elle sert quelquefois dans les campagnes. | C’est une plante annuelle qui fleurit tout l'été croît abondamment dans tous les terrains incultes dans les chemins , sur les vieilles murailles, ete On peut la remplacer avantageusement par la petite passerage , la roquette, l’argentine , etc. BRUNELLE COMMUNE. Pnoverue. Bonerre. Pre nella vulgaris. Didynamie gymnospermie. Li Famille des labiées. Juss. - … Fleurs bleuâtres ou blanches, en épis peu allongés formés de verticilles séparés chacun par @eux br tées opposées plus ou moins colorées et ‘amplexi tules ; deux feuilles terminent les épis en bas. Calice _ poilu, à deux lèvres; la supérieure large, plane, à dents à peine sensibles; l'inférieure à deux dents pointues. Corolle labiée , à lèvre supérieure élevée € recourbée sur l’entrée du tube ; l’inférieure penc sur le calice et trilobée. Quatre étamines à filament bifu au sommet ; un siyle à stigmate bifide Plante haute d’un pied au plus , à tiges couchées a seulement courbées selon les terrains, un. carrées et velues, avec deux sillons opposés » rou geâtres par place , et portant des feuilles opposées» pétiolées , ovales, poîntues, un peu velues surtou en dessous, plus vertes en dessus. Racines formées d’ua grand nombre de fibres blanchâtres. - M est impossible de découvrir dans aucune parte cette plante de la saveur ou de odeur. n la trouve sèche entière dans presque toutes les ques d’herboristes ; elle est reconnue aisément s sommités fleuries violacées, à ses tiges carrées». forme de ses feuilles. Bryone. 293 Le suc de la brunelle, son eau distillée, les cataplas- Mes qu’on en appliquait contre les hémorrhagies, les tumeurs inflammatoires , etc. , sont oubliés. Peut-être, sur la réputation de plante astringente qu’elle avait autrefois, en emploie-t-on encore l'in: fusion ou la décoction en gargarisme, dans de légers Maux de gorge; mais il est bien reconnu aujour- d’hui que cette propriété y est si faible qu’elle ne peut produire aucun effet. Cependant on la croyait puissante , puisqu’on la donnait dans les hémorrha- gies internes, la morsure des animaux venimeux, le . scorbut , les fièvres hectiques , les douleurs violentes de tête, etc. re . C’est une plante vivace qui fleurit en juilletet août, On la récolte ordinairement alors, avec sa fleur et même sa racine. Elle se trouve en abondance dans les bois, les prés , les chemins ; aussi ne la cultive-t-on Jamais , si ce n’est dans les jardins botaniques. Elle Yient très-bien de graine au printemps, et de pieds éclatés en automne. Ru er D’après les propriétés qu’on lui suppose, il f u là remplacer par l’argentine , la mille-feuille, la ‘sa- nicle , etc. ; mais on ne doit la substituer à aucune de ces plantes. + BRYONE. 8. BLANCHE. B. pioïque. Coureuvi s Navèr pu niasce. NAveT. GALANT. VIGKE BLANCHE. Bryonia alba. Monoëcie syngénésie. Lin. Fam - des cucurbitacées. Juss. | Fleurs d'un blanc verdâtre, ra grappes, sur un pédoncule axillaire , assez 5 fleurs mâles, et court pour les femt Calice campanulé , à cinq dents pointues; © _Panulée, à cinq divisions ovales et écartées en : trois étamines portant cinq, anthères; un de qu'une. Femelles : ce t corolle plus p: s; pour fruits des ité, contenant ae 294 $ Bryone. ÿ quatre à six semences oyoïdes dans une pulpe nn lagineuse. - 5 ea Plante de cinq à six pieds de longueur par ses tiges qui sont rampantes, grimpantes, grêles, herbacées anguleuses , glabres, ou munies de quelques poils; et armées de vrilles simples ; tournées en spirales , nais- sant avec les pétioles des feuilles , qui sont alterness. palmées , un peu en cœur, à cinq lobes He à Timpair le plus grand ; d’un vert foncé, et garnies d poils rudes et courts. La racine est très-grosse , fusi _ forme, couverte d’une écorce d’un blanc jaunâtre, marquée de rugosités transversales; blanche en dedans, _ succulente et féculente. LS Cette racine est douée d’une sayeur extrêmement amère, désagréable et nauséabonde , et d’une odeur _ faiblement nauséeuse. Toutes les autres parties de la bryone sont insipides, aucune n’a d’odeur, aussi là Fe .seule mérite d’être étudiée. On la vend le plus souvent verte ; cependant elle $€ _ trouve sèche dans les boutiques. Après l’avo#f coupée en rouelles minces, on l’étend sur des claies, mais ! est mieux de l’enfiler en chapelet ei de l’étendre au leil ou à l'étuve, pour qu’elle sèche promptement: _ diminue beaucoup de volume, se crispes €t rd les deux tiers de son poids. Sa couleur change veu, son odeur devient bulle, et sa saveur reste ex0e5" nt amère; ce qui fait penser qu’elle perd moins de 50! énergie en séchant qu’on le croit généralement: est aussi servi des feuilles et des fruits de bryone* “1 ais leurs propriétés sont mal déterminées , le peuple sert quelquefois dans les campagnt- farine de bryone comme médi- résulte da même fait que le 508 é 3 + ë 5 Bryone, + 299 exprimé de la racine fraîche en.est la préparation la plus active et aussi la plus sûre. On a prescrit de le donner depuis deux gros jusqu'à une demi-once dans quelques cuillerées de bouillon ou de tisane :‘on fera Prudemment de fractionner la dose en deux prises. . On donne souvent li poudre de la racine sèche depuis Yingt grains jusqu’à un gros au plus, soit en pilules, avec un demi- verre de boisson, soit étendue ou $uspendue dans une tisane, au moyen d’un sirop; du miel, etc. L’extrait doit être administré à dose un Peu plus faible. Enfin, on peut donner l’infusion un à trois gros, selon leffet qu'on veut produire, dans un verre d’eau ou de vin; dans Ce Cas, On peut Ja prendre fraîche ou sèthe. C’est en infusion ou en décoction qu’on lemploie le plus ordinairement dans les campagnes ; et comme on ne mesure pas là dose , il en résulte souvent des accidens que la force de la Constitution ne peut pas toujours empêcher. On ena . fait des lavemens avec une once ou deux; on a pilé la racine fraîche pour l’appliquer en cataplasie sur lés tumeurs indolentes; enfin, dans le nord, 0 usé Jes plus grosses racines -en gobelet, que de bierre le soir, et le matin ce liquide à acquis action purgative ou même vomitive Propriétés, usages. La racine fraîche de bryone, broyée et appliquée sur la peau, y produit un effet Comme vésicant; or, cette substance éxerçant sur la … Surface intestinale une impression analogue, | Qi en résulte nous rend bien raison des do dominales, de la soif, des déjections séreus les effets et CCR Re 208 Bryone. : _ remède certain et commode, bien que plusieurs pr ticiens la regardent comme un moyen d’une énerg et d’une action peu égales. Mais il faudrait encore sem rappeler qu’elle nuirait lorsqu'il y a chaleur, irritation inflammatoire, ou spasme dans les premitres voies parce que ses effets curatifs dans les maladies, procé= - dent d’une excitation plus ou moins forte de l'estomac et des intestins. On cite parmi les maladies qu’elle guérit ainsi, la manie, l’épilepsie , l’hystérie, les pa- ralysies atoniques, l’asthme humide , la suppression des règles, le rhumatisme chronique, l’hydropisie. les obstructions du ventre , etles fièvres intermittentes. Elle agit directement contre les vers et contre lé glaires. On s’en sert en layement dans les campagnes dit M. Barbier, pour supprimer ou diminuer À sécrétion laiteuse. A l'extérieur , on ranime à Son moyen des tumeurs scrophuleuses, indolentes, des -_ ulcères atoniques ; on excite utilément la peau sur des _ gonflemens goutteux, on fait suppurer des vésica- La bryone fleurit en juin, et l’on peut employer Sa _ racine fraîche toute l’année , parce qu’elle est vivaces “on doit la récolter à l’automne ou l'hiver pour la faire _ Elle est très-commune dans les haies, les bois; . Von a peu recours à la culture pour la fournir à la mé decine. Elle peut être multiplite en pleine terre par raine semée après la maturité, ou par les tuber- eules des racines, où même par des petites racines transplantées au printemps. : nn à On indique, pour remplacer la racine de bryone d’arum. Comme purgatif, ce sérait un mauvais stitut, et l’on trouverait plus d’analogie dans les Îfets en employant les feuilles de gratiole, la racine de cabaret, ou l’ellébore ; mais ces suhstitutions n€ t être faites que par des mains habiles, parce sont pas sans-dangers. Bugle. : | 297 BUGLE. B. nampanrE. CONSOUDE MOYENNE. | Ajuga reptans. Didynamie gymnospermie. Lis. Famille des labiées, Juss. : _… Fleurs bleuñâtres et placées en verticilles. Galice à cinq divisions presque égales; corolle tubulée , labiée , à lèvre inférieure trilobée, et à lèvre supérieure rem - placée par deux dents; quatre étamines fertiles; un style filiforme à stigmate bifide, sur un ovaire qui devient un fruit composé de quatre graines nues. Les feuilles florales non lobées , colorées, opposées entre les fleurs de manière à former un épi tétragone qui se termine en pyramide , parce que les feuilles les plus larges sont en bas. RE Plante. La tige qui porte cet épi ne prend jamais plus de six à huit pouces de hauteur; elle est carrée , droite, simple , et plus grosse que les rejets qui pons- Sent des racines, et qui ne donnent point de fleurs. Les feuilles de la tige et des rejets sont sessiles, Petites et oblongues; les inférieures sont beaucoup plus larges, arrondies au sommet et peu. dentées ur couleur verte est souvent interrompue par de: taches rougeâtres. La racine est blanche, petite € reuse. Fe Da La bugle n’a point d'odeur; ses feuilles et ses fleurs Sont d’un goût un peu acerbe, amer et désagréable. Lorsqu'elle est sèche on la reconnaît aisément - moins qu’elle ne soit très-vieille : elle ne perd rie: Sa saveur amère. he CE _ Préparations , doses. On en donnait autr suc; on en faisait des apozèmes; elle entrait beaucoup de préparations pharmaceutiques. emploie plus guère qu’en infusion, en décoct gère, pour tisane ou gargarisme. Propriétés , usages. Hémorrhagie que crachement de sang, dysenter fleurs blanches, maux de gorge bouche et du poumon, obstructions _ Hisse, fièvres hecti s : telles étaient 298 S Bugtose. alections contre lesquelles la bugle était recommans dée comme un remède certain à titre de vulnéraire et __ d’astringent. Tous ces usages ont été oubliés , la juste appréciation de ses effets immédiats n’ayant montré “dans la bugle qu’un astringent faible. 11 est vrai que Ja décoction légère, l’infusion de la plante verte ou - sèche, sont d’un vert clair, d’une saveur un peu amère ‘et acerbe, et que le sulfate de fer les noircit forte- ment. Mais ces propriétés se montrent dans presque toutes les plantes pour peu qu’elles aient Ja saveur - acerbe, en sorte qu’elles ne sont pas très-concluantes “pour la bugle; cependant on pourra quelquefois l'em- __ ployer, lorsqu’un léger astringent serà indiqué ; dans - Îles maladies que nous avons citées comme ayant été _combattues par elle. D’ailleurs, en la prescrivant dans : Je moment où le relâchement succède à l'irritation, le pourra servir de passage à des astringens plus éner- La bugle fleurit en mai et juin : elle est vivace; €t peut se récolter pendant tout l'été, soit avec ou san# -5sæ fleur. : 3 à < ee. Elle vient dans les champs, les terrains secs, et que partout. On peut la cultiver en pleine terre qui ne se pratique guère que dans les écoles de bo- tanique, On sème ses graines au printemps, et On multiplie ensuite à l'automne par l’éclat des pieds. : On-pourrait Ja remplacer par la sanicle, la paque” rette, ou toute autre plante un peu astringente. CE Dr 1 2: Bugtose. de 299 nés, terminaux et le plus souvent en en queue de scorpion. Calice persistant, oblong, à cinq divi- sions aiguës, très-poilu; corolle dont le tube est de - la longueur du calice, et le limbe ouvert en rosette, À cinq divisions égales et arrondies; cinq. étunines , dont les anthères réunies à des écailles barbues, for- ment l’orifice du tube de la corolle ; un style à stigmate bilobe , et pour fruit quatre semences nues, ovoïdes , au fond du calice. Plante d'un pied à deux et plus, à tige branchue, ronde, herbacée, verte, hérissée de poils rudes et pi- Quans. Feuilles alternes , sessiles, lancéolées ; embras- santes; celles d’en haut larges à la base , toutes épais- ses, d’un vert foncé surtout en dessus, et munies de poils durs. La racine est grosse comme le doigt, Peu rameuse ; brunâtre, blanche en dedans, visqueuse et gluante. + ë FSEe La saveur de cette racine est mucilagineuse; celle _des fleurs est un peu sucrée, et celle des feuilles est herbacée, fraiche, et ressémble beaucoup à la saveur … de la bourrache. La buglose est tout-à-faittinod *_ Pour conserver cette plante il.faut la prendre avant la floraison, l'étendre avec soin et la sécher parfaite ent, parce qu’elle est trés-succulente, et qu’ellese - Bâterait si elle n’était pas bien aérée pour sécher,ousi On la resserrait avant sa dessiccation complète. On peut . Juger qu’elle est bien séchée, quand on la reconnait . tncore à la forme allongée de ses feuillés rudes, et quand la couleur n’en est pas On monde les fleurs pour les sécher comme de la bourrâche. Elles conservent é clair, et teignent la salive en bleu. RE S00 Buis. que dans les mêmes parties de la bourrache , et peut transporter tout ce que j'ai dit de cette der: à la buglose. A “ * Elle fleurit depuis le mois de juin jusqu’au moi _ d'octobre. On se procure ses feuilles fraîches pendan toute la belle saison , et l'hiver on peut leur substituer les ragines qui sont vivaces. ; _ On la trouve abondamment dans les champs el su les bords des chemins; aussi la cultive-t-on beaucou moins que la bourrache, La chaleur lui est favorab _ quoïqu’elle vienne bien à l'ombre, et une terre dou _etfraiche lui réussit mieux que toute autre, quoiqu'’ell _ Soit rustique. La graine la produit, et, quand on veu la multiplier, on doit séparer ses pieds au mois de fé- vrier ou de mars, _ On ne peut mieux la remplacer que par la bour- rache; on peut les donner ensemble. | BUIS. B. Comuux. Bours. Buxus sempervirens. : . Monoëcie tétrandrie. Lin. Famille des Euphor- Le …bes. Juss. ; _ Fleurs d’un jaune paille , monoïques, disposées en petits paquets axillaires. Les fleurs mâles au nombre e huit à douze , et composées d’un calice à quatre écailles au dehors et deux en dedans, qui servent e corolle et entourent quatre étamines à anthères ovales, dont souvent une seule est fertile ; il Y 4 ussi un rudiment d’ovaire avorté. Les fleurs femelles taires et uniques au milieu du paquet de fleurs iâles , à quatre écailles externes pour calice , trois rieures pour corolle , et contenant trois styles à dates oblus sur un ovaire assez gros qui $e > en une capsule verte, à trois cornes au net , et à trois loges contenant chacune deux risseau de douze à quinze pieds, à tronc ; rameux ; tortu, à écorce jaunâtre, inégale ré » jaune et compact. Les rameaux un _ entières , ‘un peu roulées en dessous sur les bords , Buis. ee | peu anguleux ou carrés , chargés de beaucoup de feuilles opposées , ovales, plus ou moins allongées et obtuses , se rétrécissant en une pointe mousse au Sommet, et en un court pétiole à la base, très- _ d’un beau vert foncé et très-luisantes en dessus, plus pâles en dessous, fermes et coriaces. La racine, au … moins aussi dure que le bois , est tortueuse , rameuse, _Fugueuse et jaune. 2 Cette racine et Je bois sont d’une saveur amère assez forte et désagréable. L’odeur du bois est peu _Prononcée, mais un peu nauséabonde ; elle se fait . Sur-tout sentir pendant les temps pluvieux, La saveur _des feuilles est très-amère et plus désagréable que celle des autres parties. ; Re Les feuilles de buis se sèchent parfaitement bien en conservant toute leur couleur et leur forme : elles ne deviennent jaunes que lorsqu'elles ont été mouil- lées : elles conservent aussi toute leur saveur. IlLen - €st de même du bois et de la racine, que l’on trouve indifféremment dans le commerce , soit en morceaux - . Ou rapés. On les reconnaît toujours à leur tissu Compact, pesant et jaune pâle. rie Préparations , doses. C’est en décoction que Fon emploie ces dernières parties du buis, principalement sciure de la racine que l’on soumet à l’ébulli- lion à la dose d’une once ou deux par pinte d’eau, jusqu’à la réduction de la moitié. Le mieux serait de lunir à cette dose avec d’autres sudorifiques On à conseillé les feuilles sèches en poudre à d’un gros ; on peut en donner le double en d à prendre en une seule fois. fee ne _ Propriétés, usages. Personne ne semble « de la propriété sudorifique du buis; et dep: long-temps que l’on a proposé de le substituer au gaïac, chaque écrivain qui en a fait mention à ll Jours reproduit cette hypothèse ; aucun n'a | ses propriétés , #si ce n’est De mai je ue vois pas qu'un seul praticien 50 Bis. -bien constatés dont il résulte que le bois ou la ra- _cine de buis soient des équivalens certains da gaïac , pour la curation des maladies vénériennes. Toutefois - je n’en conclurai pas que l’on doive renoncer à ce moyen; je crois au contraire que l’on peut l'ünir _ avec avantage aux bois sudorifiques ordinaires. En gé- méral les véroles anciennes se laissent plus facilement attaquer par des médicamens composés, et on ne se trouve jamais mal d’ajouter, dans ces cas, à une ane sudorifique une ou deux,subsiances de plus. est encore comme sudorifique qu’il a été conseillé dans les douleurs de rhumatisme : ici comme dans! _ premier cas, ce n’est que pour les affections anciens qu'il faut le conseiller. Dans les maladies contre _ lesquelles on est si souvent obligé d’avoir recours à ’empirisme ; ou à un tâtonnement raisonné qui SUP- -plée quelquefois à l'ignorance où l’on est de la cause | Ou de la nature des accidens, dans ces maladies » dis-je, on ne doit pas négliger surtout de varier ses - moyens, et le buis ne doit pas être oublié. Quant aux _ affections gontteuses et aux engorgemens du ventre ; Je ne pense pas que le buis puisse y obtenir beaucoup _ de succès , et je m’abstiendrai jusqu'a de nouvelles riences de m’en servir pour les combattre. Les feuilles ont été conseillées comme purgatives , mais leurs effets sous ce rapport sont si peu assurés qu'on. ne doit se décider à y avoir recours que dans le cas Où tout autre purgatif manque. Je ne parle pas n0n 6 autres maladies contre lesquelles le buis” é ordonné , telles que les dartres, la gale ; les èyres intermittentes , l'épilepsie , les hémorrhagies » les inflammations de poitrine, etg. , parce que is plusieurs de ces affections il ne doit jamais r, et que dans les autres il ne doit être ad- que lorsqu'un sudorifique existant très-acti é ce qui est assez rare, is montre ses fleurs au mois d'avril, et peut illi pendaut toute l’année pour les usages iue. Ïl vient de lui-même dans les bois Fe Busserole. RÉ DUT et sur les montagnes, Sa culture est très-facile ém _ ce qu’il croit dans toute sorte de terrains; samuk tiplication ne l'est guère moins, puisqu'il suffit pour le produire de plautér ses graines aussitôt leur ma- turité, dans une terre sableuse ; il vient aussi de bou- _ ture. L'espèce à bordure , où buis nain , se produit plus souvent par les rejetons ou les ‘branches enra- cinées que l’on doit mettre en terre à l'automne ; Ou encore mieux en février. Ou peut employer indifféremment les feuilles de ce . buis nain , ou celles du buis eu arbre ; mais quand il s’agit du bois ou de la racine, on doit préférer la grande espèce. On peut remplacer ses feuilles comme * Purgative:, par celles du baguenaudier ; et si Pon veut ss. Un purgatif plus fort , par celles de gratiole. Quauta Son bois, je crois qu’il sera presque toujours avantageux déflui substituer celui de gaïac, dont au reste le prix n’est guère plus élevé dans le commerce. ar. Si l’on voulait falsifier l’uva ursi par les feuilles de buis, on reconnaîtrait Celles-ci à une saveur ua peu moîns piquante et à leur forme un peu plüs étroit BUSSEROLE. Boussenoze. BuxEnoLLe. ARSOUSIER TRAINANT. Raisin »'Ours. Arbutus uva ursi. Dé- candrie monogynie. Lix. Famille des bruyères. Juss. | ; APE ? it glle 304 Busserote. et portant des feuilles éparses, à courts pélioles, ir- régulièrement ovales, plus larges au sommet, où quelques - unes sont un peu échancrées, entières, épaisses et solides comme celles du buis, d’un vert plus foncé et luisantes, surtout en dessous. _ La busserole est sans odeur. Ses feuilles ont une saveur très-amère et un peu astringente. On ne les _ trouve guère, dans le commerce, que sèches et mon- dées, parce qu’on les envoie du midi et même de _ VEspagne. Dans cet état elles n’ont changé que de . couleur : elles sont d’un vert terne en dessus et jau- nâtre en dessous ; leur saveur n’a pas changé. On a aussi conseillé les baies , uua ursi, l'écorce et la ra- cine de la busserole pour remplacer les feuilles, mais on n’en trouve point dans le commerce, ou trés= rarement. à Préparations, doses. La décoction de deux 8505 à quatre des feuilles, dans une pinte d’eau rédui du quart, en est la meilleure préparation. Cependant _ comme elle fait vomir quelques personnes , et surtout _ quand elle est trop chargée , on conseille d’y ajouter _quelques Souttes d’une eau aromatique , et une on de sirop scillitique. On en fait aussi une infusion À un peu plus forte. En substance on fait avaler la dre depuis un demi-gros jusqu’à un et deux 870$ _délayés dans du thé ou toute autre boisson. Si elle est donnée en pilules, il est bon de faire prendre un li- quide aussitôt, pour favoriser l’action diurétique. Propriétés, usages. La propriété diurétique n'est point contestée aux feuilles de raisin d’ours; cepen- it les auteurs sont partagés sur la réalité des effets curatifs qu’on en a obtenus. Ce qui rend raison de celte ce de paradoxe, c’est qu’on n’a pas toujours as$€7 bien apprécié la manière d’agir de ce moyen, etqu'en inistrant trop généralement comme diurétique les affections des voies urinaires, il a dû nuire quel- fois ; par exemple, lorsqu'il y avait inflammation» ation, ou même seulement chaleur dans les 0- ctés. En effet, l’uya ursi ën raison de ses amers et astringens, a une propriété tonique Busserole. 505 … * qui ne peut être utile que quand, dans les affections des reins ou de la vessie, le tissu de ces organes est relâché et que leur action est languissante; c’est dans ce cas seulement qu’on a guéri à son moyen des Ca _ tarrhes de vessie, de l’urètre , diminué Les douleurs - causées par des pierres urinaires , des glaires, et con— | Couru à expulser quelques graviers, peut-être en . donnant à l’urètre la force qui lui manquait pour Îles * faire descendre. Quant à son action pour faire fondre Ja pierre, on sait combien cétte vertu est imaginaire; il est plus raisonnable de compter sur ses effets astrin+ gens dans les fleurs blanches, la diarrhée atonique, etc. La busserole montre ses fleurs en avril et en mai, et comme elle reste toujours verte, on peut se procu* rer toute l’année ses feuilles fraîches. Cet arbuste croît partout , mais principalement dans le midi et sur les lieux élevés, stériles, sur le revers des rochers , des hautes montagnes. Pour le produire dans nos jardins, on se sert de la graine ou desmarcottes. Il faut semer en terrine dans une terre de bruyère, et aussitôt la maturité des graines , si l’on veut voir le= ver dans Pannée. Dès que les pieds sont sortis deterre de deux ou trois travers de doigt , on les place dans des petits pots séparés , que l’on serre Fhiver jusqu'à ce qu’on trouve assez de force aux plants pour les placer à demeure en pleine terre. On les met à l’ex- position du levant et daus une terre de bruyère tenue fraîche. Il en est de même des marcottes que Ï ; doit lever que la seconde ou la troisième anné février où mars. Peut-être est-il prudent d’abriter arbuste en pot, encore pendant quelques années aa de le mettre en pleine terre. Il aime les lieux ombr: Pour l'effet médicinal , on pourrait le remplace les racines de chicorée , de saponaire, comme tique, et par celle eee mine à 3 506 Cabaret. ;. aurait moins d’inconvéniens à ce qu’il fût mêlé au feuilles d’airelle myrtille. CABARET. Asarer. Asanine D'Euhopt. Grranp-Rov: six. NanD Sauvace. RONDELLE. OREILLETIE. Oniite Ÿ D'HOMME. Asarum Europæum. Dodécandrie mo- _nogyÿnie. Lis. Famille des aristoloches. Juss. Fleurs verdâtrés au dehors, d’un pourpre brun Vintérièur , petites, solitaires , naïssant à la bifurcatio des pétioles , et près de terre sur un pédoncule trés-, court. Calice campanulé , épais , à trois divisions CO= riaces, droites et pointues ; point de corolle; doute étamines courtes, à anthères oblongues , attachées sur” le milieu dès filimens qui sont portés sur lovai style court, à stigmate en étoile , à six divisions. Cap _ sule à six loges , contenant de petites semences ovales. Plante très-basse, sans tiges apparentes, ou en ayañt ès-courtes , cachées sous la terre et se bifurquant la surface en deux longs et gros pétioles creuses d’un sillon en dedans, et se terminant , après s'être élargis um peu, par une feuille large, réniforme;, 4 rondie , formant une espèce de godet en dessus; 0 le est lisse et d’un vert foncé, tandis qu’en dessous t” plus pâle et un peu pubescente , €Dh sse el coriace. Racine petite à fibres rampantes 1es ; tortueuses, d’an gris brun au dehors; }j nâtre en dedans , et d’un tissu dense. Re + odeur de cette racine est forte, nauséeuse. On la” Compare à celle de la valériane officinale ; sa saveur amére , âcre ét nauséabonde. Le reste de la plan : odore ; les feuilles ünt une saveur faible inais peu € principalement Ja racine d’asaret. Elle a 4 e alors une odeur faible, un peu piquante et ique, et Une saYeur un peu amère, âcre > ar07 assez agré le : peu de l'état : Cabaret. , : Jeur. Elles sont alors, comme avant la dessi nodores et presque insipides. On recommandi nouveler cette plante tous les six mois parce qu dit-on, après ce temps elle perd sa propriété. éméti= que pour devenir purgative, et finit ensuite par deve- _nir diurétique ou même inerte. C’est ici, je erois, R= cas de rappeler l’opinion de Schwilgué, lorsqu'ilditque : les propriétés de l'asaret paraissent varier selon son ex= position et l’époque de sa récolte, son ancienneté , etc. Cette opinion, énoncée ainsi d’une manière per _nérale, pourrait rigoureusement être appliquée à toutes les plantes; maisilenest très-peu, et le cabaret ne peu! _en augmenter le nombre, dont on connaisse bi _Yariétés de propriétés selon ces circonstances div Or, énoncer ces différences sans pouvoir en pr une seule, c’est jeter dans le doute et rien de plus. . Toutefois, pour me borner au résultat de l’ancienne- té, je pense qu’on l’a beaucoup exagéré. S’ilest vrai que la plante cesse d’être émétique pour devenir pur- _gative, ce dont je n’ai pu m’assurer quoique j'aietenté quelques essais pour le connaître , je suis peu dispos à croire qu’elle devienne ensuite diuré _blable succession de propriétés] ut paraître très-me veilleuse sans doute , mais appelle difficilement la con ce. Je puis assurer, au contraire, qu'on peut garder à de Cabaret pendant long-temps , sans fianc: qu’elle devienne inerté, quand elle est bien séchée, non détériorée, et gardée dans un endroit sec. J'en serve depuis plusieurs années qui n’a rien. son odeur, de sa sayeur, ni de son activité. Gepei je n’en conseille pas moins comme une bor _ re et en su n, où 303 ‘Cabaret. tive en Ja répétant. Il en est de même de son extrait, qui ne doit $e donner que jusqu’à vingt-quatre grains “a plus. Les feuilles ont moins d’activité et se donnen le plus souvent en infusion , deux à trois gros de sè ches, ou six à dix feuilles vertes, dans un verre d’eau. | On conseille aussi de faire l’infusion dans le vin, ét : de mettre macérer pendant une nuit sur les cendres chaudes. La propriété vomitive de ces feuilles, € même de la racine, se perd , dit-on, par la décoction qui ne produit plus qu’un médicament excitant. Unusage beaucoup plus fréquent des feuilles consiste à les ré _duire en poudre lorsqu'elles sont sèches, et à les in - troduire dans les narines comme sternutatpires. Sous ce rapport elles font partie de plusieurs poudres, dont la plus célèbre est connue sous le nom de poudre ca pitale de Saint-Ange. Il ne faut pas que la dose des feuilles de cabaret s'élève dans le mélange, quel qu'il soit, à plus de trois à quatre grains pour une dose» sans quoi l'excitation serait trop violente, 2 : Propriétés, usages. Les propriétés médicamen- __ teuses de l’asaret avaient été bien constatées par Jes anciens qui l’employaient fréquemment. Depuis la _ couverte de l’ipécacuanha , les médecins s’en servent _-très-rarement, mais il est resté le vomitif des Cam” _ pagnes, parce qu’il est bien plus commode pour ün _ paysan de faire une infusion d’une plante qu’il trouve _ Sous sa main, et qu’il connaît, que d'aller à gra2® frais chercher dans une ville un yomitif, ou un pur _ gatif exotique; s’il emploie le plus souvent une dot beaucoup — ses organes robustes y résistentret il obtient l’effet qu’il désire ; toutefois cet usage poPu” ‘laire ne justifierait pas les médecins s'ils le prescrivaient dans ces mêmes Cas, et voici pourquoi : d’abord S0n action vomitive est très-infidèle, puisqu'il n’est SOU vent que purgalif, et quelquefois même sans aucune action; dans d’autres cas il a beaucoup trop d'éner- ie et produit des accidens graves. On en peut dire autant de Sa propriété purgative ; et quant à son action diurétique, n en a plus parlé qu’on ne l’a démontrée qu'ici. De tout cela il faut conclure que le cabaret E Cabaret. 30g donné à l’intérieur est un médicament qui excite, le us souvent avec violence, mais d’une manière très= égulière, l’estomac ou les intestins. Aussi l’a-t-on onseillé dans les cas où l’on donne les purgatifs dras- iques : les obstructions du ventre, les hydropisies, les fièyres intermittentes avec engorgemens, les af- fections nerveuses dans le même cas, les maladies cutanées chroniques, et dans les affections soporeuses £t paralytiques , comme excitant seulement. C’est beaucoup de maladies sans doute Pour un remède aussi incertain dans ses effets; cependant on pourrait » en tirer utilement parti dans presque toutes, en le ‘onnant à petite dose ct bien à propos. Employé tomme sternutatoire, son action est plus constante £l moins dangereuse.” Frs ÉORCRE Le cabaret est une plante vivace, qui fleurit au mois mai ou même plus tôt, et souvent une seconde fois - après l’été. Aussi doit-on récolter sa racine au com- Mencement du printemps avant la floraison, ou à l’au- omne , tandis que les feuilles peuvent se récolter pendant toute la belle saison, afin d’être employées | os récentes. Je sais bien que ce précepte diffère de à précaution que conseille Hoffmann, de les conser- f pendant sept*à huit mois à l’air libre, pour leur aire perdre une partie de leur trop grande activités mais il se trouve d'accord avec ce que j'ai dit sur la dessiccation de cette plante. 5 ; . Elle croît spontanément dans presque tous les Surtout lorsqu'ils sont couverts, dans le midi 310 4 CAILLE-LAIT ou GAILLET saune. Pet Mveurr. Gallium vérum. Tétrandrie monogynie. Lin. Fa- _ mille des rubiacées. Juss. KT . Fleurs jaunes, petites, très-nombreuses et disposées dans plus de la moitié supérieure de la plante en pani- _ cules allongées, composées de petites grappes de même’ forme. Les pédoncules sont courts et munis à leur. e de plusieurs feuilles florales pointues. Calice très- petit à quatre dents; corolle én roue à quatre décou= pures ouvertes et pointues; quatre étamines à anthères Oôvoïdes; style bifide à stigmates arrondis, sur un _ovaire qui se change en deux petites capsules: arron- dies , réunies etnues. : Plante d’un pied à deux au plus , à tiges trés-pen _couchées, rameuses, grêles, presque carrées; n0 euses, surtout du bas, et munies de beaucoup de feuilles disposées en verticilles de six à huit et quel- efois plus, ouvertes, ou même réfléchies sur la tigés s-linéaires et pointues , à bords roulés en dessous» : fermes, lisses et d’an vert foncé. Racines petit grêles , allongées, rampantes et brunâtres. Le caille-lait, quand il est fleuri , a une odeur forte; peu agréable en ce qu’elle fatigue ; gn la trouve ana- à celle du miel, sa saveur n’est qu’un peu I ne perd absolument rien de_ses qualités en sé- ant, si pour les lui conserver on prend quelques pré ions. I} faut le choisir bien fleuri sans l'être trop» empt de toute humidité; on en réunit les s0m= euries avecune petite portion des tiges feuillées» : des paquets assez petits pour que la des- Mpromple; on enveloppe ces paquets dans mince et on Îles Suspend au soleil ou dans A parvient ainsi à lavoir parfaitement sec rien perdre de Ja cotleur jaune de ses couleur verte de ses feuilles, de son odeur ds $a saveur amère : sans ces précautions Caille-lait. he plus des feuilles ; il faut même convenir que, .quel- ques précautions que l’on prenne, il tend à noircir ; on ne doit pas le conserver plus d’un an si on ne veut pas lui voir perdre ses couleurs ; son odeur et sa saveur se conservent mieux, ee _ Préparations, doses. L’infusion dans l’eau, qui est la préparation le plus en usage , se fait avec deux onces €nviron des sommités fraîches par pinte , et la moitié quand elles sont sèches ; lorsque l’on veut plus d’ac- ’épilepsie de toute activité dans des affections moins gravess eESurtout plus accessibles aux moyens de Part. Na- guère encore que les plantes, pour le peu qu’elles jouis- Sent de quelques propriétés, obtenaient de nous des Noms de vertus trés-pompeux, on recommandait le Caille-Jait comme céphalique, anti-spasmodique et exan- thématique ; en ne jugeant que sur les effets sensibles, On doit voir en lui ün léger narcotique , qui calme en diminuant l’action du système nerveux, et qui bier Produit une excitation générale très-légère de _Sultat est une augmentation momentanée de latr: Piralion cutanée. D’après cela il n’est point éto Qu'il ait réussi à calmer de légers mouvemens | et des maux de tête sans cause matérielle. Sous ce Tapport il ne cëde en rien aux fleurs de tilleul, et” ne partage pas Popinion de M. Guersent qui croit que la dessiccation lui fait perdre plus qu’à ces dernières di ses propriétés actives ; il en est peut-être ainsi quand ou le sèche avec négligence, mais alors ce n’est point au médicament qu’il faut s’en prendre. Je ne dirai rien de la propriété qu'a la racine du gatlèum verum de teindre en rouge les os des animaux, parce qu’elle | est sans importance pour la médecine; ni de celle | qu’on attribuait à ses fleurs de cailler le lait, parce qu’elle était tout-à-fait imaginaire, comme M. De- “yeux et Parmentier l'ont démontré après Bergius. On _sait à présent que cette action n’avait été supposée à.ses fleurs que parce que les anciens avaient coutume de les mêler à la présure qui leur servait à coaguler le lait dont ils faisaient le fromage ; c'était un assaison- nement qui ajoutait au goût du fromage et en chan- geait la couleur, comine on le fait encore pour le fromage de Chester, mais qui n’ajoutait rien à l’action. coagulante du ferment. Le gaillet jaune fleurit en juillet et août ; C’est pen= _ dant ces deux mois et surtout le premier qu’on le re _ cueïlle pour en faire des préparations ou le conserver. _ On va le chercher dans les prés, les chemins , sur le _ bord des haïes, dans les allées découvertes des bois » - et dans les sables des dunes où il est vivace et très abondant. Sa culture est facile dans toutes les terres; _ses semences le produisent aisément, et la séparation = deses pieds le multiplie en abondance. "7740 On peutle, emplacer par les fleurs de tilleul, comme _ je lai déjà dit; toutefois on ne devrait pas permettre _ que d’autres gaillets y fussent substitués dans le com- merce, siice n’est le BLanc gallium moltugo; et _ éncore je ne pense pas qu’il ait autant d’action que _ jaune : il est plus élevé, ses fleurs blanches ont les _ découpures de la corolle ovales, pointues, ses feuilles, moins linéaires, sont élargies au sommet et mucronées; il fleurit plus tôt que le jaune. EN É CG. DE monraexe. Mérisse CALAMENT: calamintha. Didynamie Gymnospermie L nille des labiées. Jus. Fleurs purpurines ou violeftes, assemblées sur sdoncules courts, en grappes axillaires qui for- ment : Calament. es TL t des espèces de verticilles munis de petites brac- étroites et pointues, avec une tête arrondie , ter- ale. Calice tubuleux, cylindrique, sirie , % cinq énts aiguës, trois en haut et déux en bas, formant ux lèvres peu marquées ; corollé labiée , poilue au, ors , à lèvre supérieure échancrée et un peu plus large que les trois divisions de la lèvre inférieure; atre étamines à anthères oblongues , saillantes-hors de la corolle ; style filiforme, aussi long que les éta- nes , à stigmate bifide. Quatre semences nues au ond du calice dont l'ouverture se ferme par des poils eur maturité. Plante de deux pieds environ , à tiges dressées , branches , fermes , carrées, relues ; et portant des C euilles opposées , pétiolées, ovales un peu pointu ées en scie ; molles, velues, ànervures obliqués , » d’un vert peu foncé, surtout en dessous , la racine peu forte et fibreuse. L'odeur du calament est faible. En Pécrasant on tu louve un peu de celle de la matricaire, tandis que” ‘saveur le rapproche drama de la mélisse, mais est bien plus piquante. Quand il est sec on peut le reconnaître aux ca re de la plante verte, bien qu'il prenne l'odeur et Saveur des menthes. On le trouve encore dans les outiques d’herboristes , mais les médecins le con= illent rarement. On l’employait en infusion comme ménagogue, ou en décoction comme résolut xtérieur , et il entrait dans une Be : jourd’hui oubliées. Ses propriétés n’ont jamais été bien dé TD oique son usage soit ancien. Il parait qu e davantage dés propriétés des me are mélisse dont il fait partie. On rod donc e point l’'employer comme succédanée L ; bre que de nouvelles observations : une manière es pee 314 Camomille romaine. et pendant tout l'été. On peut le recueillir en fleurs. est très-vivace et se trouye dans les terrains pierreux et surtout montüueux. On ne le cultive que dans les jardins botaniques, de là même manière que la méliss die lui faut qu’une terre médiocre , mais l’expositio du midi lui est nécessaire. . EAMOMILLE ROMAINE. C. nosce. C. oDomNTE _ anthemis nobilis. Syngénésie polygamie superllue. _ . Lx. Famille des corymbifères. Juss. Fleurs blanches, terminales , solitaires sur de - Jongs pédoncules velus et blanchâtres. Calice com- mun velu, composé d’écailles scarieuses, d’un Ye blanchâtre, et obtuses, Au disque : fleurons hermapbro- dites, jaunâtres, quinquefides; à la circonférentt» . demi-fleurons femelles , à languettes blanches, ovales, » _échancrées ou à trois dents. Le réceptacle est conique _ etes graines oblongues , lisses et sans aigrette. 1 … Plante de près d’un pied, à tiges presque couchées; _! un peu rameuses, anguleuses, étalées , faibles, vertes | et velues, Feuilles alternes, sessiles , très-peu velues d’un vert plus ou moins foncé, aïlées, composées dŒ >aucoup de découpures linéaires, courtes et pointues. # Racines fibreuses, chevelues et peu grosses. | Toute cette plantea une odeur aromatique agréable - et pénétrante. Sa saveur est chaude ct d’une amer - _tume assez forte dans les feuilles, mais dans les fleurs # _ cette amertume va jusqu’à l’âcreté la plus incom } Enséchant, cette plante ne perd pas de ses propriétés | la déssiecation est faite avec soin. Quand on sèche la camomille éntière, on en sépare ordinairement la Fa- cine et on l’étend en paquets: Le plus souvent ce sont | les fleurs mondées que l’on dessèche , parce qu'elles t presqu'exclusivement en usage. On les exPOs® \ couches minces sur des claies couvertes de papier autrement , de manière à les priver promptement complétement de leur humidité, L'exposition 9% J À Camomille romaine. 5r5 . soleil est ce qu’il y a de mieux, parce qu’on ne craint pas, comme pour les fleurs de couleur bleueouantre, susceptibles de se passer, que les rayons les blanchis- sent; car pour les fleurs de camomille ce serait un _ avantage. On doit même faire, à l’occasion de la cou= À leur de ces fleurs, une observation importante qui se | rapporte aussi à leur volume : c’est que la blancheur et la grosseur des fleurs de camomille, qui sont re- . cherchées dans le commerce, ne doivent pas obtenir _ la même estime du médecin. Ce ne sont pas des fleurs _ monstrueuses , d’une blancheur éblouissante que le praticien a besoin, ce sont des qualités physiques très- prononcées qu’il doit rechercher, parce qu’elles lui promettent une action plus prompte, plus assurée et plus durable. Or, on ne peut trouver à la camomille cette belle couleur et ce gros volume que dans les, fleurs doubles ; et comme elles ont d'autant moins de propriétés, d'énergie médicinale, qu’elles sont plus doubles, il en résulte que ces fleurs les plus estimées _ dans le commerce seront toujours celles que le mé- decin prisera moins. Au contraire les fleurs simples, Qui sont petites et jaunâtres, contiennent beaucoup plus d’huile essentielle , ontplus d'odeur et de saveur; elles sont plus actives et doivent être préférées. Pour les fleurs que l’on sèche avec la tige, il faut que les - feuilles soient bien vertes. Au reste, l’usage dela ca-. _ momille entière est assez rare, et l’on ne devrait même s’en servir que pour l'usage extérieur; que je vais dire de cette plante doit s’ent fleurs mondées. On a conseillé pour les quand elles sont sèches, de les presser dans d neaux ou des boîtes collées de papier à l io ir _ peut aussi les mettre dans des vases de verre. Il avoir le plus grand soin de ue les ressérrer que quat “les sont complétement sèches, de les pla lieu exempt d'humidité, enfin loin de _enaltérerait la blancheur, sans anc les propriétés, Les meilleures fleu blanches sans être trop doubles _ Milieu de chaque tête peut être dant dans les lieux où la culture la fournit, ou pen. r dans l’eau. On en met deux ou trois gros, une forte __ d'y joindre des asiringens on des narcotiques. D’autres ay AG q PA qu’elles sont fraîches , si ce n’est en pharmacie pour én tirer l’eau distillée , l'huile essentielle , ou pourén _ tirer le suc que l’on a conseillé à la dose d’une once _ ôn l'emploie quelquefois verte; c’est alors à double “dose en poids de l’état de dessiceation qui va seul me On fait aux mêmes doses des décoctions. La poudre de camomille est, après l’infusion, la préparation le plus eu usage, La dôse est de quelques grains seulement; on de demi-gros à un gros, selon left AT PASS 56 _ Camomille romaine. pas qu'aucune partie soit tachée ; l'odeur doit en êtr £ {franche et prononcée. Si elles sont bien séchées el ont dû perdre les trois quarts de leur poids. Préparations ; doses. On s’en sert rarement lo on deux, quoiqu'il soit très-âcre , mais dont il ne fau- drait pas donner plus de deux à trois cuillerées. Cepen- dant le temps que le commerce s’en approvisionne ; servir de règle... La préparation de la camomille la plus commune ; et qui est pour ainsi dire populaire, c’est l’'infusion cée, ou dix à quinze-et même vingt têtes par pinte liquide qui devient verdâtre , surtout si on laisse ourner les fleurs après que l’infusion est achevée: que lon veut produire. Dans le dernier cas elle détermine quelquefois l'effet purgatif , ou une excila tion trop vive : c’est ce qui a fait conseiller à Cullen fois on donne en même temps et l’infusion et la pour :, L'’extrait est un peu plus rarement employé : on peut en faire prendre depuis un gros jusqu'à ‘deux ou trois par Jour : il faut toujours en diviser “prises par quinze à vingt grains, Le vin de camo- est un médicament dont on peut faire avaler nces. L'eau distillée sert plus souvent ent des potions , tandis que l’hile essen- ntrer qu’à la dose de quelques gouttes ingt, ou vingt-quatre au plus. Eofin e donne par once. Toutes les autres pré- || Re ee. | Camomille romaine. 317 arations de la eamomille ont rapport à son usage à extérieur. On fait des layemens que l’on administre dans les coliques ; des fomeutations , des bains, des fumigationsavec les infusions ou décoctions ; on fait des Cataplasmes avec les fleurs cuites, où l’on soupoudre les cataplasmes résolutifs avec la poudre de ces fleurs; enfin l’on fait par l’infusion ou la cuisson dans l’huile d'olive une huile de camomille que l’on emploie comme résolulive dans la goutte, le rhümatisme, ou sur le veatre dans les coliques des enfans , etc : on en fric- tionne les parties et on n’essuie pas. 5 … Propriétés, usages. Tous les effets de la camomille sur l’économie animale ame ses propriètés tonique , excitante et anti - spasmiédique : maisibest important de remarquer que l’on peut provoquer lune plus que Pautre de ces propriétés, suivant la forme qüe lon donne au médicament, ou la préparation que lon choisit. Par exemple, l’infusion et l’eau distillée produisent un effet excitantouanti-spasmodiqué, selon qu’on les emploie dans des cas de relâchement ou de Spasme, tandis que la décoction et Pextrait de camo- mille ne déterminent que l'impression tonique, nefont que fortifier les tissus sur lesquels on les appli On peut facilement expliquer d’après cela l’action des autres préparations, el rapporter à quatre séries les états maladifs dans lesquels cette plante convient; _ 1” comme tonique, on vante avec raison sa vertu # stomachique ; on la donne avec succès dans _ Bueurs d'estomac, le défaut d’appétit, les difficiles, venteuses, ou avec aigreur, ét dan: 318 : _Camomille romaine. contraire, elle excite plus spécialement la peau da quelques fièvres exanthématiques dont l’éruption fait diflicilement faute d'énergie vitale; elle excite 1 matrice et fait couler les règles ou les vidan arrêtées par la même cause ; 3°. comme anti-spasme dique , elle produit de plus heureux effets encore dan les derniers accidens que je viens de citer, quand spasme de la peau ou de l'utérus s’unit au relâchemen pour les produire, et dans beaucoup d’autres aflec=. tions où les mêmes causes agissent ensemble, ainsl qu'il arrive dans certaines fièvres. Mais l'action anli-spasmodique est plus spécialement en jeu dans. Vhystérie, certaines douleurs venteuses, les coli ques et le vomissement de la grossesse qu’elle calme quelquefois ; au reste si dans ce cas elle empêche L vomissement, qe le produit dans un autre, puisqu'on _ la donne souyeft avec lémétique pour en assuref l'effet. Au coñtraire, si on commence à la donner après le vomissement, elle produit une purgation plus 04 moins forte, 4°. enfin, dans bien des maladies, 0R donne la camomille dans l'intention de produire les trois actions tonique , excitante et anti-spasmodique à la fois. C’est probablement ainsi qu’elle agit pour guérir les fièvres intermittentes : on en a obtenu beau” comp de succès dans celles du printemps. È - A l'extérieur on l’a appliquée sur les seins des nou _ velles accouchées, comme résolutive ; sur les hémor< rhoïdes qui ont besoin d’être stimulées, ainsi que SF des ulcères de mauvais caractère, les parties frappèes * de gangrène, etc. Au surplus, quelque soit l'usage _ auguel on appiaue la camomille à l'intérieur ou # Pextérieur, 1} ne faut jamais perdre de vue qu'ee rès-nuisible, s'il y ayait irritation, fièvre» ou autres signes qui annoncent une exaltation Camomilie romaine. 319 . qu’elle a plus de qualités quand elle n’est pas tout-à- … fait ouverte. On a observé aussi en récoltantlesfleurs. | que les premières qui s'épanouissent sont plus sin] les _ et plus actives ; tandis qu'à mesure que la saison _ ârance celles qui $’ouvrent ensuite sont plus doubles, plus blanches, et, comme je l’ai déjà dit précédemment, ont plus d’honngur au marchand qui les vend que de profit au malade qui les emploie : on ne doit pas hésiter dans les lieux où il croît de la camomille, de donner la préférence à celle qui vient naturellement sur celle que la culture fournit. Le _ Cette culture est facile; c’est une plante vivace qui vient assez bien partout, mais beaucoup mieux dans une terre douce, substantielle et fraîche, ou souvent arrosée ; il lui faut aussi le midi, et elle craint lès terrdins froids et argileux. Pour la produire on peut avoir recours à la graine, si l’on ne veut que _ l'espèce simple, ce qui est rare; tandis que pour obtenir la double on est forcé de recourir aux mar- : cottes ehracinées; on sépare le plant de l’année précé- dente et lon plante chaque marcotte à une distance convenable; on peut encore la multiplier plus ais inent en laissant prendre racine à ses tiges étalées su li terre. Pour avoir de plus belles fleurs par ce dernier moyen , et donner à la plante une, forine plus régulière, il faut, après avoir mis en terre l'éclat des pieds en — ‘Automne, réunir tous ses dragéons au printemps afin d'en former de petites touffes. Il en résulte de nou= veaux pieds qui sont plus robustes que les anci et plus tôt on en obtient. On fait avec la cz touffes, des bordures dans les jardins 0! ue pour l'agrément; au contrai Pouthu alt lisags EL À x mune qu’on cherche rarément à la remplacer pi d’autres plantés ; cependant on peut lui substituer sans un grand désavantage , la maroute qui est un espèce de son genre , ou la Camomirre ORDINAIRE est une espèce de matricaire, Matricaria camomilll Lin. Elle diffère de la camomille noble en ce que se racines sont annuelles ; ses tiges une fois plus élevées dressées, striées et glabres ; ses feuilles à folioles plus larges et d’un vert plus gai; ses fleurs plus grandes calice commun glabre, etelles s’ouvrent depuis le mois de juin jusqu’en août. Cette camomille croît sponia-. nément dans les champs et les lieux cultivés, mais On la cultive peu, parce qu’elle a êté remplacée entië inent en médecinepar la camomille romaine q autänt de propriétés, sansavoir une odeur aussi for tt niême on peut diré aussi désagréable. C'était cepen- dant la camomille dés anciens : son usage remonte AUX. _ siècles les plus reculés , non seulemént de la Grèc + sais de Egypte ; c’est pourquoi plusieurs médecins écommandent eucore spécialement : rien ne les üfie cependant, car l'usage a décidé presque gén alément en faveur de la camomille romaine , anthé- his nobilis, et c’est avec raison, puisque son odeur est plus agréable, et ses propriétés au moins égales Je n’ai rien dit de la CaMomizE JAUNE , ou des TEIN- ERS, OEIL DE BOEUF, anhemis tinctoria, Lin. parce Qüe, quoiqu’on l’ait yantée contre les fiévres , elle n’est 2 due très rarement employée. CAMPHRÉE. C. 5 Mowveuuen. Comphorosm® onspeliaca-Tévrandrie mouogynie, Lx. Faullé Camphrée. mt - Sous-Arbrisseau d’un picd au plus; qui s'élève jusqu’à six pieds par la culure, à tige dressée, arrondie, _ colorée, glabre, et à rameaux droits ou tordus, cen- drés ou blanchâtres au sommet, Feuilles alternes ou éparses, très - - petites, linéaires , pointues , épaisses ; velues, bianchâtres ou d’un vert cendré, et très-nüin- | breuses parce que dans les aisselles il se trouve'des paquets’ d’autres feuilles semblables , qui sont les ru- dimens de nouvelles pousses. Racines ligneuses ; brü® nâtres. . La camphrée entière est inodore, mais en la frottant 3 ses feuilles développent une odeur. de camphre trés | marquée ; leur saveur est piqu et évidernm camphrée ; de manière qu ’après avoir mâchées la saveur du campbre reste long-temps dans là bou Aucune de ces qualités ne change par la dessicc tion, en sorte qu'il est facile de s’en servir pour re= connaîtré la plante à cet état; les formes de ses petites feuilles changent encore moins. Cependant, comme son usage est peu répandu, il arrive souvent qu elle est conservée dans les boutiques pendant trop e temps, et qu’elle perd sa saveur âcre et son odeur qu'il faut qu’elle conserve pour ne poiné être dépour= _ . Yue de propriétés. sa Préparations, doses. Ce sont les feuilles que 1 r on ‘emploie, soit détachéés ou avec les branches préparation la plus commune et la meilleure fusion théiforme à vaisseau fermé. Oa se 8 toujours de la plante sèche parce qu’on ne pas autrement dans les boutiques. La gros à une demi-once par pin aussi de faire l'infusion Lan le Jas Camphrée. % cipalement comme expectorant excitant, dans l'asthme 1 pituiteux, et quand on veut , en stimulant sympathi- | quement les bronches, leur communiquer assez d’é- | nergie pour qu’elles se débarrassent des matières mu- ” queuses que J'atonie y laisse excréter. On la prescrit ordinairement alors avec un sirop dit incisif, celui » de lierre terrestre , de scille, etc. On l’a aussi van- tée dans la coqueluche et dans les affections pectorales qui proviennent du déplacement d’une affection gout- M teuse ou rhumatismale. Comme diurétique excitant, # on Va prescrite dans les obstructions atoniques du ventre, les hydropisies et surtout l’anasarque. Ona cherché à la faire agir plus directement sur les intes- tins dans les diarrhées, les dysenteries que la faiblesse | entretient ; on a quelquefois dirigé Pexcitation qu'ele ! roduit sur la matrice dans les dérangeinens de da nstruation, et surlout sa suppression, ainsi que dans les fleurs blanches atoniques ; enfin elle a été in- _ Wiquée dans les affections rhumatismales chroniques _€t dans toutes celles où-les stimulans sont indiqués. On conçoit d’après cela qu’elle doit être sévèrement proscrite quand il y airritation, turgescence, fièvre, ete. Ba campbrée fleurit en juillet et août, Elle peut se _ récolter avant et pendant la floraison ; plus tard elle ‘serait moins active. Elle est d’ailleurs toujours verte» ce qui dispense , au moins pour l’usage local, de la sé- her dans le midi de la France, où elle croît naturel- ment dans les lieux sablonneux, secs, arides, au des chemins, :Suriout aux environs de Mont- “HRARO LES O0 - = | Capillaire. 53 boutures. La terre légère -et sablonnçuse convie 13 mieux à la camphrée que toute autre, et si on la mul- tiplie au printemps les nouveaux plants s’enracineront en deux mois au plus. Fret a … Pour la remplacer on pourroit se servir de la men- the poivrée, de la sauge , du romarin ; mais peut-être : qu’elle possède , au moyeu du principe qui lui donne sa saveur et son odeurcamphrées, des propriétés exci- lantes particulières que le peu d'expériences auxquelles elle a servi n’ont pas encore permis de bien déterminer. Ces uêmes qualités la feront toujours distinguer de toutes les plantes aromatiques, et encore plus des bruyères avec lesquelles ses formes ont quelque res- _ semblance. % He ve GAPILLAIRE. C. ve Mowreecuer. C. où ADAWTE À . FEUILLES DE ContanDRe. CHEvEUx DE VÉNUS. Adian- thum capiltus Veneris. Cryptogamie. Fougères. * Lin. Famille des fougères. Juss. , Plante sans tige, de six à huit pouces de haut, par des feuilles dont le pétiole commun$ mince, lüuisant ; . de couleur puce , d’abord nu dans la moitié de sa lon- . | gueur, se garait ensuite de nombreuses folioles alter- nes, glabres, vertes, lobées ou au moins découpées dans la moitié supérieure. Celles du haut sont simples, mais en bas il s’en trouve deux, ou même trois ;‘sur les pé- ioles partiels. La fructification se forme en } rains dans Le repli du bord supérieur des foliol racine qui soutient les feuilles est oblique, lon comme le doigt, grosse comme un tuyau dé p ‘un brun rougeâtre, comme poilue à Ja sut nunie en-dessous de quelques radicules chevel Ce sont les feuilles que Fon emploie en médecine Leur odeur est assez agréable , quoïqu’extrèmement ‘et inodore, bien que très-facile à reconnaître aux ca ractéres indiqués précédemment, | À Préparätsons lobes. L'infusion forte, ou encore mieux la décoction , est la préparation la plus conve- _ nable du capillaire. On en fait bouillir une once dans ‘unie pinte d’eau pendant cinq minutes, et on laisse in= fuser ensuite à vaisseau clos. Quand on a passé le Jiquide on péut le boire pour tisane , en y ajoutant du sucre où un sirop. Le sirop de capillaire est bien plus = souyent employé quoique l’on convienne générale- ment qu’il n’a pas beaucoup plus d’action que le sirop. de sucre. thé + Propriétés, usages. Il est à croire que dans ces ee. préparations le capillaire laisse échapper un peu de muciläge, et peut-être un principe légèrement aromä- _ tique que la dessiccation avait caché et qui répa= ? rait par lébullition. C’est donc avec raison qu’on le _piace parmi les béchiques qui facilitent l’action du poumon en calmant l’irritation, et en relâchant le su pulmonaire, Il rend ainsi plus facile la toux sèche, l’expectoration, calme l’ardeur de la poi-. irine, le sentimént d’âcreté dans la gorge qui ex- cite. la toux, et convient dans les rhumes aigus et des inflammations de la poitrine. On ajoute son sirop _ à toutes les tisanes pectorales douces; mais si Pon sp servait de la décoction un peu chargée, il ne faudrait pas oublier qu’elle contient une certaine portion du principe aromatique, et qu’à cause de cela elle serait moins émolliente que la tisane faible ou le sirop. Il serait peut-être prudent de ne donner le capillaire ainsi préparé que quand la plus forte irritation des catarrbes calmée. Mais il ne faudrait pas, de cet excès de récaution que je recommande à l'égard du capil- aire de Montpellier , conclure à la possibilité de l’exis- dans cette plante des nombreuses propriétés li a supposées bien gratuitement pour guérir pulmonaire, et les engorgemens chroniques les maladies des voies urinaires, etc. | fication se montre sur cette plante depuis 3 e Capitlaire noir < le mois de mai jusqu’en août, et l’on peut larecueillir | pendant toute la belle saison. Elle est vivace et croît | en abondance dans les lieux humides et couverts des départémens méridionaux de la France, d’où on len- voie sèche dans le commerce. On ne s’en sert point autrement , en sorte qu’on ne la cultive jamais pour l'usage de la médecine. Dans les jardins botaniques elle est conservée dans la terre de bruyère un peu hu- mide , et à l’exposition du midi. On conseille de remplacer le capillaire de Mont- _ pellier par le noir et le polytric auxquels on attribue des propriétés analogues, mais sans aucune expé- rience bien positive qui le démontre. Sn ne CAPILLAIRE NOIR. DomaDiLxE NOIRE. Sp um adianthum nigrum. Cryptogamie. Fougères. Lo ee Famille des fougères. Juss. FA Plante sans tige de six à huit pouces de haut, Coruposée de feuilles formant touffe, portées sur des … pétioles minces, d’une forine à peu près triangulai allongée et très pointue, deux à trois fois à d’une couleur verte foncée, à pinnules alternes moitié supérieure du pétiole, chacune de la forme _ de la feuille entière; les inférieures les plus grandes, _ pinnatifides et composées à leur base de plusieur. folioles distinctes ; les supérieures diminuent to d’étendue , finissent par être simples, mais ! _ divisions et subdivisions sont incisées . obtuses; fructification d’un rouge brun ou fe _ disposée sur le dos des feuilles par pa ou par lignes éparses qui s'étendent foliole et deviennent confluentes. râtre et formée par des fibres peti Cette plante est inodore et insi} ne sont pas plus marquées qu et je ne pense pas qu’elle faibles propriétés du capillaire qu'on l’ait fouée avec aussi peu di 326 Carotte. Elle montre sa fructification à la fin de l’été Hs ment, et vient dans les lieux couverts, où elle est yivace et où on la recherche très-peu , parce qu’elle n'est jimais employée par les médecins. s . L'on plaçait aussi parmi les capillaires une autre plante encore plus oubliée aujourd’hui, s’il est pos- sible, c’est le PozyTric , P. DORÉ, PERCE MOUSSE ; P0- te icum commune, Lin.; on la croyait capable de faire fondre la pierre dans la vessie, les vbstrac- tions dans le ventre, de combattre les inflamma- tions, de retenir ou de pousser les règles selon le _ besoin » et mille autres propriétés aussi ridicules ; enfin, on l’a conseillée depuis peu detemps dans les catarrhes de vessie. Quoi qu'il en soit elle me paraît __ tellement inutile que je ne crois pas devoir en donner la description; elle n’est pas même propre à remplacer … le capillaire de Montpellier. On I conseillait en dé- coction dans l’eau, à la dose de deux ou trois gros par Elle croît dans les forêts, les lieux incultes et. des, au milieu des mousses auxquelles elle res- mble. | . CAROTTE. C. savvace. C. cuinivée. Daucus carota. Pentandrie digynie. Lin. Famille des ombellifères. ‘leurs blanches ou rougeîtres, petites, disposées ombelles planes pendant la floraisson, et qui de- lennent concaves lorsque les fleurs mprissent, L’om- Commune a une collerette de folioles étroites, et sombellules en ont une à folioles plus simples encore. ue fleur, qui est irrégulière, porte cinq pétales le plus grand se trouve du côté extérieur de nbel'e; cinq étamines, et deux styles. Les fruits hérissés de poils. nie de deux à trois pieds, formée de tiges ra- . meuses un peu cannelées et poilues ; elle a des feuilles La beau vert guoiqu UR peu velues 5 assez ndes ; si is ailées, et ses folicles profondément dé- en petites lanières pointues, L'espèce sauvage Caroblé: "7 re. est plus petite dans toutes ses parties et dans sa racine surtout qui est dure, blanehâtre et fusiforme. _ _ Cette racine a un peu du goût de la carotte cultivée, de plus elle est âcre et piquante; ses fleurs sont pi- quantes aussi et beaucoup plus que les feuilles qui n’ont qu’une saveur herbacée, un peu astringente, celle des semences est aromatique. Point d’odeur si l’on n’écrase pas les différentes parties de la carotte, La racine de l’espèce sauvage peut se sécher et se conserver pour l’usage, tandis que la culture fournis- | Sant l’autre en tout temps et plus commodément, onne lemploie que dans l’état frais; en emploie rarement les feuilles, et beaucoup moins qu’autrefois les se- mences. Are Préparations, doses. La carotte sauvage entière se donne en infusion à une petite poignée par pinte ; la racine se prescrit en décoction. On fait aussi des décoctions de la racine de carotte cultivée; les semences se donnent en infusion depuis un gros jusqu’à uue once par pinte d’eau, et en poudre de vingt grains à un demi-gros pris en substance. La pulpe de la racine se fait bouillir dans l’eau pour l'appliquer EE cancers ; enfin on en prépare un sirop qui pas pectoral et apéritif. ui Propriétés, usages. Les semences sont vantées comme carminatives, stomachiques et diurétiques; on les plaçait autrefois parmi les semences chaudes mineu- res, c’est-à-dire que l’onayaitreconnu enellesune stimulante ou échauffante. Comme carmi ne doit les donner que quand les vents dépendent d'un débilité du canal digestif, etcomme stomachiques, quand l’estomac fait mal ses fonctions par la même cause; à titre de diurétiques , on les a conseillées dans Ja gurie, la gravelle, mais il faut encore ici qui ait aucune irritation pour que leurs effets soient taires; c’est dans ces derniers cas que Jon en laisait = prendre l’infusion dans de la bière ou du vin; la dé tion des racines a été donnée comme apérilive _ l’a beaucoup vantée pour la jaunisse. “quand cette maladie était causée par 528 Cassis. uneconstriction des vaisseaux biliaires,qui empêchaient l'écoulement de la bile, parce que cette décocti est douce, mucilagineuse et a une action caimante qui péut réussir à détendre les vaisseaux; par ce motif aussi je ne pense pas qu’on puisse en retirer d’utilité dans les écrouelles et le rachitis contre lesquels Desbois _ de Rochefort la conseille. Enfin on a beaucoup vanté sa pulpe appliquée sur le cancer. Depuis 1766 que _ Sultzer l’a proposée, on a répété cet éloge jusqu’en 02 que M. Bridault, fit paraître son ouvrage sur la rotte. Voici le jugement qu’en portent Bayle €&t ayol : « Nous croyons pouvoir conclure de nos observations, comme aussi de celles de M. Bridault; _ que le cataplasme de carotte est sans efficacité contre le cancer, mais qu'il peut anjéliorer et même guérir plusieurs maladies dartreuses, scrophuleuses ou autres ont quefois toutes les apparences du cancer. est bisannuelle, et fleuriten juin et juillet; ve l'espèce sauvage dans les prés , sur le bord emins et des champs. Quant à la carotte cultivée; mme ses principaux usages sont économiques, NOUS Voyons au bon jardinier pour sa culture. in peut remplacer leurs racines par celle du panats: rs Semences par celles dés autrés ombellifères que GRoSEILLER NOIR. Ribes nigrum. Pentan- monogynie. Li. Famille des grossulariées. leurs en grappes lâches, à pédicelles munis de iles bractées. _ Calice ventru re rouseître + cinq ons ovalés et réfléchies; corolle à cinq petits erdâtres, obtus, alternes avec les divisions e; cinq étamines à anthères pendantes ; style pour fruit une baie ronde > noire, lisse, om- biliquée , contenant des semences ovales dans une » Arbrisseau de quatre à six pieds , à ranreaux nom- breux ; couveris d’une écorce rougeâtre. Feuilles larges , à pétioles assez longs ; munis de quelques épines faibles, divisées peu profondément en trois - où cinq lobes pointus et dentés; elles sont vertes _glabres et unies en dessus, un peu pubescentes en déssous et tacheiées par des points résineux. Tout larbrisseau répand une odeur assez forte , particulière, peu agréable. Les feuilles ont une saveur un peu acerbe, et les fruits sont remplis d’un suc. dont le goût particulier.est recherché par quelques personnes, quoique peu agréable. Ce suc est moins acidulé , et moins sucré que celui des groseilles , dans les grains mangés entiers, parce que ces Saveurs Y Sont couvertes pär la saveur et l’arôme particulier de l'huile essentielle contenue dans l'enveloppe. Aussi le suc de cassis, obtenu sans pression, se rap= proche-t-il beaucoup de celui des groseilles com- munés ; fandis que ce même suc, ayant fermenté, ou ayant subi avec l’enveloppe une préparation quel- Coque ; acquiert une action légèrement excitante et tonique. C’est donc l’huile essentielle, en passan dans les liqueurs que l’on prépare avec les baies de cassis, qui leur donne la proprièté stomachique qu'on leur attribue. ee CR 2 On a beaucoup vanté les feuilles et les jeunes pousses de cassis, comme ayant les mêmes propri les feuilles surtout , que l’on trouve sèches boutiques , contiennent de l'huile de même : et un principe astringent. On peut les consi +. comme un tonique un peu excitant, mais action se retrouve dans tant d’autres ‘plante st mieux caractérisée, qu’on emploie tri les feuilles de cassis, quoiqu’elles aient ét sans discernement dans le r me chror dropisie comme diu: de : | Cataire. Le cassis fleurit en avril, ses fruits se récoltent D en été; il croît aux mêmes lieux que le groseiller, el tout ce que je dirai de la culture de celui-ci lui sera applicable. CATAIRE, CHarTaiRe. HERBE AUX CHATS. Nepeta cata- } via. Didynamie gymnospermie. Lis. Famille des Labiées. Juss. | … «Fleurs blanchâtreset purpurines, en épis formés de grappes axillaires, opposées, accompagnces de petites bractées sétacées, Calice tubulé, strié, vel, à cingdents aiguës inégales; corolle à tube cylindrique, à limbe É Jabié, la lèvre supérieure droite échancrée, l’inférieure trilobée ; le lobe du milieu arrondi et crénelé. Quatre étamines didynames. Un styleàstigmate bifide. Pour fruit, quatre semences nues ovales. F4 Plante de deux pieds environ, atige droite, rameuses Carrée, pubescente, d’un vert blanchâtre surtout en haut, ou rougeâtre. Feuilles opposées, pétiolées, cor diformes, dentées à grandes dents, peu épaisses ; gla- bres et d’un beau vert.en dessus; pubescentes, blan-. ches et douces en dessous. Racine rameuse. Odeur aromatique forte, qui approche de celle dela _ menthe, et augmente en écrasant les feuilles. Saveur 1 _ Un peu amère , forte et très-piquante. | __ - Onemploie la plante entière ou seulement les s0m@- _ mités fleuries; c’est ainsi qu’on la trouve sèche dans _ les boutiques. Sa tige carrée, ses feuilles d’un vert LL Sn, à à sombre , sessommmités blanchâtres, sa saveur piquante et son odeur lorsqu'on Les écrase, tous ces caractères conservent et la font aisément reconnaître. À cet les chats la recherchent encore , mais moins que elle est verte. 5 | pd Er la conseille en infusion a- ou vineuse; Ja dose est d’une petite poignée pinte. On en peut faire des lavemens , des. injec- des bains, des fomentations, etc. > usages. La: cataireesttonique etexci= Centaurée commune. ee M tante à la manière du marrube, ou même des men- hes. C’est par ces propriétés qu’elle agit dans les af- ctions spasmodiques, les vapeurs, lhystérie, les pâles couleurs, l'aménorrhée, et pour exciter l’ex- Pecioration des matières visqueuses qui engouent Îles Poumons dans l’asthme et les affections catarrbales chroniques, etc. On lui suppose, et avec raison san? » doute, des propriétés réelles, cependant elle est peu D employée, | La cataire fleurit en juillet et août; on peut la ré- colter pendant tout l’été ; il ne faut pas attendre qu’elle Soit passée de fleurs. es Elle est vivace dans les lieux frais, où elle se pro- Page d’elle-même par sa graine qui se ressème. Aussi (t-elle très-rustique et vient-ellé dans touslesterrains. Quand on ne veut pas la semer on peut la produire par la séparation des pieds au printemps ou à l’automne. On ne la cultive point pour l’usage de la médecine. Le pouliot, ou d’autres menthes, le marrabe où l’hyssope peuvent la remplacer , de même qu’elle peut étre substituée à ces plantes. te CENTAURÉE COMMUNE. GRANDE CENTAUR re Ce : à _{aurea centaurium. Syngénésie polygamie frus= tranée. Lin. Famille des cynarocéphales. Juss. 3 Fleurs d’un ronge pourpre, grandes, globulaires, solitaires sur Jes pédoncules, et terminales. Commun imbriqué d’écailles simples, lisses, oy: obtuses ; un peu scarieuses aux bords, convexes entières. Il contient des fleurons tubulés, quinquéfides hermaphrodites au milieu , neutres à la circonféren Les graines sont ovales et à aigrette sessile. Plante de trois à cinq pieds, à tiges dre: fermes , rameuses, arrondies et glabres, qui portent des feuilles grandes, pinnées, à pétioles aplatis dessus , et à folioles oblongues, décarrentes-en très-longues, fortes» es et hérissées d’épines dures sur les bords. Cha- porte ä sa base une petite coiffe écailleuse;, d’un calice à cinq divisions droites dont dépassent la corolle , qui a cinq pétales et deux styles aussi longs à stigmate sim- L- LE | rs blanches, verdâtres, rassemblées en têtes cinq élamires, droites, saillantes, à authères s ovales, entourés du calice, et contenant . ; 4 4 + É . À à À Chaïdon roland. 351 Plante d’un pied et demi environ, à tiges dressées, rameuses en haut et en corymbes, arrondies, stridepé.. blanchâtres, et portant des feuilles alternes , embras- santes, pinnatifides, à pinnules A rbaiehs incisées, _ épineuses sur les bords, glabres , luisantes, d’un vert |, peu foncé, et à nervures blanchâtres ; les inférieures sont pétiolées ; toutes sont dures et coriaces. La racine est grosse, longue, arrondie, brune à l’extérieur et * blanche en dedans. Cette racine est inodore comme toutes les autres” parties de la plante ; sa saveur est douceâtre et très- peu âcre. Les feuilles ont une saveur un peu amère, aromatique qui approche de celle des autres te ombellifères. LR La racine seule se trouve dans le commerce où. on _ la sèche sans qu’elle cesse d’être reconnaïssable à son écorce ridée et presque rougeûtre. D'ailleurs son odeur se prononce davantage et elle devient plus amère en séchant. On en préparait autrefois des décoctions à une once. ou deux par pinte d’eau ; ; aujourd'hui elle est beaucou: moins employée, si ce n’est par le peuple; : médecins ne la prescrivent plus. On ne connaît | dans les pharmacies l’eau distillée de ses feuilles ni la conserve de sa racine. C’est enfin un moyen trés= À rarement employé et dont je n’ai parlé que parce qu N' se trouve dans toutes les boutiques des herbori qui sont toujours en possession de l’ordonner. Les propriétés attribuées au chardon 1 cependant assez nombreuses ; mais il était pri ment prescrit à titre de ‘diurétique et d’apériti les affections organiques connues sous le nom d'obstructions, dans l'hypocondrie, quelques phthisie pulmonaire, la fièvre quarte, etc. ces maladies il a quelquefois à réus st amère et un peu excitante, ou à la scorbutiques faibles. Mais on ct qu’il ait été utile ne LR aphrodisiaque. 4 352 Chausse-Trape. 4 M ne fleurit pas avant le mois d’août et de septem= bre; sa racine, qui est vivace , peut se récolter en tout temps pour lemployer fraiche, ou pendant l’hiver et le printemps quand on veut la sécher. 4. On le trouve dans les lieux incultes, sur le bord des chemins et des champs. Aussi sa culture, que la médecine ne réclame jamais , est-elle très-facile dans les jardins botaniques. On sème la graine en automne; dans une terre légère, sèche et chaude; elle lève au printemps, et quand il y a quelques feuilles de sorties on transplante les plants dans la place qu'ils doivent oceuper. à On peut remplacer la racine de chardon roland par celles de patience, de chicorée, d’arrète-bœuf, qui _ agissent à peu près de la même manière. _ CHAUSSE-TRAPE. Cenraurée ÉvoiLée. CHARDON _ ! ÉTOILÉ. PicneroLe,. Centorea calcitrapa. Syngé- __ nésie polygamie frustranée. Lis. Famille des cyna- _ rocéphales. Juss. Fleurs purpurines ou d’un blanc jaunâtre, axillaires, _ terminales, sessiles, ou parRes sur un court pédoncule uré de bractées. Calice ovale, formé d’écailles ver- qui se terminent en épines fortes, longues, jau- nôtres, divergentes, qui en portent à la base deux ou trois autres petites de chaque côté. Corolles floscu- ses. Fleurons quinquefides, en tube irrégulier ; hrodites au a n à Ja Fron nt s sur un réceptacle poilu. Se ces oblon- à aigrete sel. te. d'un pied de haut, formant un buisson ar- de couleur verte, sur laquelle tranchent les ugeâtres et les épines jaunûtres, Tiges très- + anguleuses, droites, striées et velues ; rnes, sessiles, d’un vert peu foncé, pin- à découpures éloignées, étroites, dentées, Fi inférieures lyrées. Racine forte, longue Chausse-Trape. 553 = Aucune partie de la chausse-trape n’a d’odeur. Ses _ fleurs et ses feuilles sont d’une amertume excessive : Ja racine et les semences sont douces. BE es | Aussi ne se sert-on en médecine que des feuilles et des fleurs, ou plutôt de l’herbe fleurie. Elle n’est _ pas difficile à sécher parce qu’elle est peu succu- lente ; elle jaunit le plus souvent en séchant, mais elle reste facile à reconnaître à cause de ses fleurs épi- neuses. Préparations , doses. On peut employer l'infusion de chausse-trape dans l’eau à une petite poignée par | pinte. L’extrait peut remplacer celui de chardon bé- nitet se donner aux mêmes doses, On a recommandé _ des infusions dans le vin; on a donné la poudre à un gros ou deux, et même le suc de la plante. On croyait autrefois que les graines de chausse-trape avaient une action si puissante sur les voies urinaires, qu'à dose forte elles faisaient couler du sang. avec Îles. urines, On croyait aussi que la première écorce de la racine avait une vertu toute particulière pour Com- battre la colique néphrétique. Enfin, quelque répu-- gnance que j'éprouve à rappeler des absurdilés, je ne. puis me refuser au plaisir d'apprendre à mes lecteurs qu'il fallait, pour en obtenir l'effet désiré, que la racine fût cueillie à la fin de septembre, séchée à l'ombre, et prise en poudre dans du vin blanc, le vingt-huitième jour de chaque mois lunaire; le ma- tin à jeun, ë Dre Propriétés, usages. Quel que soit le jour. du n que nous ayons administré la centaurée. nous avons toujours vu que ses effets étaient Ceu amers peu actifs. La mesure de son action n° che pas de celle de la petite centaurée, et Com elle n’agit pas d’une manière différente, quelque él qu’onen: ait fait dans les fièvres intermittentes; 1E8 PT ticiens ne s’en servent plus pour les guérir. A! 7 drait, pour en obtenir des succès, en donner un dose au moment de l’accès, telle que trois 0 gros de l’estrait, quatre à: six onces du suc. en a obtenu des succès dans les fièvres t 354 Chélidoine. . a nales, et même dans les fièvres quartes. La réputation de la chausse-trape comme diurétique est à peu près | oubliée. Cependant on la fait encore quelquefois en- _trer dans les apozèmes , ou les tisanes apéritives et : diurétiques. En résumé elle doit être considérée com- me un tonique peu actif, et malgré sa réputation ; qui remonte à la plus haute antiquité, c’est avec ral- son qu’on la remplace actuellement par des plantes plus amères. On rapporte comme un fait curieux ; mais qui n’ajoute rien à la confiance que peut inspirer cette plante comme médicament, qu’elle était em- ployée par les Juifs pour assaisonner lPagneau pas cal; on croit même que les Arabes ont conservé cet usage. , Le chardon étoilé fleurit en juillet et août ; mais ; 8! on veut le récolter avec toutes ses propriétés, il faut le prendre au moment où la fleur va s'ouvrir ; $ans _ quoi il devient tellement sec que l’on ne trouve plus de suc dans ses feuilles. = Il croît en abondance dans les lieux secs, arides » incultes, sur le bord des chemins, etc., où ilest annuel. On ne le cultive que dans les jardins botaniques , où1 est produit de même que le chardon bénit, qui peut laser sous tous les rapports. _ I serait difficile de Je confondre avec aucune autre nte, à cause de ses écailles calicinales. = CHÉLIDOINE. C. commune. Gnanne CHÉLIDOINE- Ecrame. Gmanpe Ecramme. Ferouexe. Chelidonium majus. Polyandrie monogynie. Lin. Famille des papavéracées. Juss. ei ; Meurs jaunes, axillaires ou terminales, et dis- sées en faisceaux ombellés. Calice à deux folioles concaves , caduques; corolle à quatre pétales plus étroits à la base, arrondis au sommet » et ouverts ; beaucoup d’étamines égales, de uleur que les pétales ; un ovaire supérieur : Chétidoine. 355. soutenant le stigmate. Pour fruit une silique grêle, » contenant des graines noirâtres. RÉ Er We Plante de deux à trois pieds; à tiges rondes , droites, grêles , rameuses , articulées et gonflées aux articulations, fragiles, d’un vert tendre, couvertes d’un léger duvet, et portant des feuilles grandes ; _ alternes, pétiolées, aïlées , molles et découpées en . lobes arrondis, d’an vert bleuâtre, un peu moins bleues en dessus. La racine rouge-brunâtre, oblon- gue, cylindrique , fibreuse et chevelue. Je n’ai jamais trouvé d’odeur à la chélidoine quoi- que Tournefort lui attribue celle des œufs couvés, Sa saveur âcre, et qui pique la gorge quand on l’a mâchée , réside dans un suc jaunâtre existant dans toutes les parties de la plante, et qui s’en écoule . facilement en la brisant ou en l’incisant. Ce suc forme une teinte jaune qui s’enlève par l’eau : il est bien plus jaune et plus âcre dans la racine. - Par la dessiccation la plante perd tout ce suc, et avec lui une partie de son âcreté; mais il paraît qu'un principe amer s’y concentre, car l’amertume y devient sensible. Elle perd aussi beaucoup de son poids et de son volume. Cependant ses formes se conservent assez bien ; les feuilles gardent leur couleur glauque qui passe au brun en vieillissant. Les fleurs restent jaunes. Préparations , doses. La chélidoine a été em= ployée sous beaucoup de formes. On a fait des fasions et des décoctions avec une demi-once d feuilles par pinte d’eau. L’infusion est d'un be jaune clair, la décoction un peu plus foncée ; € ne conservent rien de l’âcreté du suc, elle seulément une amertume assez forte. Fôrestus fa macérer les feuilles dans de la bière; on en a fait des | fusions avec la même boisson et dans du vin. M. Boda conseille encore l’infusion dans le vin blanc, pou rétablir les forces digestives. On peu avec du miel, de l’eau, du vin, e] _&ros jusqu’à demi-once, en fractionnant la d deux ou trois prises par jour. M. Wendt 4 356 Chélidoine. le suc de la racine, au printemps et en automne. et l'extrait de la plante en pilules, pendant l’hiver depuis quatre grains jusqu’à vingt graduellement. La racine sèche peut aussi se donner en poudre; de demi-gros à un gros ou deux, et verte en dé _ coction de un gros à quatre. L'eau distillée étai beaucoup employée à l'extérieur en collyre ; elle n'a point d'action. Le suc s'applique à l'extérieur. Propriétés, usages. On s'étonne que la chéli= doine , dont les vertus héroïques sont célébrées par | les anciens, dont les propriétés actives ont été con= statées par beaucoup de modernes , soit cependant | oubliée par plusieurs auteurs recommandablesde ma- « tière médicale. Ainsi on ne la trouvera pas même nommée dans les ouyrages de Schwilgué et de M. Ali+ 4 bert , tandis que d’autres médecins tels que MM. Bo- dard et Biett la yantent beaucoup. Sans doute on ne doit pas croire aux éloges qu’en font Galien, Dios- corides et Bocrhaave , pour la guérison de l'ictère ; mais il ne faut pas les regarder comme. tout-à-fait - lénués de fondement, quand on considère quel’action stimulante de cette plante peut.très-bien, du canal digestif, se communiquer au foie, de manière à produire dans la jaunisse des résultats très-avanta- _Seux par l'écoulement de la bile. Dans les fièvres intermittentes , les hydropisies du ventre dépendantes = d’engorgemens atoniques, elle a pu réussir en ex- _ Citant de même les voies digestives et en agissant _ Par sa propriété purgative. Il en est de même dans les dartres et la gale. Qn la vante aussi dans les crophules, mais ces effets n’y sont pas encore bien tatés, ainsi que dans les maladies vénériennes. pour ces dernières, que M. Wendt a vanté le la racine et lentes a la plante, de la manière chélidoine n’est pas moins recommandable pour age extérieur, soit le suc, pur ou étendu, soit 3e “ortion. He " des lotions sur les ulcères _ Momiques, scrophuleux, les dartres, les LL ARS AGE ; es verrues, et plusieurs autres taches de la peau qu'il Ë Chélidoine. 359 _ faut exciter pour guérir. Dans l’opthalmie ancienne t scrophuleuse , son suc en collyre avec l’eau de rose, de plantain, de mélilot, etc., a produit de bons _ effets. Quant à ses succès dans les taches , l’opacité | de la cornée et la cataracte commencante , ils sont | plus contestables , et son emploi dans ces cas, de- _ mande beaucoup de précaution. La grande éclaire fleurit en avril et tout l'été : elle est d’ailleurs vivace, et ne devrait être employée que verte, parce que c’est sur l’action de son sue que l’on doit le plus compter. Il ne faut-pas la choisir trop jeune, parce que ce suc serait sans action, ni trop grande et après la floraison , parce qu’elle en serait dépourvue. Pour la faire sécher, on doit avoir égard aux mêmes règles. — me On ne la cultive pas pour la médecine. Elle croît naturellement dans tous les lieux secs, incultes et couverts, le long dés haies, des puits et des mui railles. Pour la produire, on n’a besoin que de la semer au printemps ; elle lève promptement dans _ une terre légère, un peu ombragée, mais elle ne _ peut être déplacée. Re: Cette plante est très-énergique , et à une action propre, qu’il doit être difficile de retrouver dans d’autres végétanx que l’on voudrait y substituer. Cette action propre l'a fait classer parmi les poisons âcres. Elle produit tous les effets de ces poisons lorsqu'elle est donnée à une forte dose. Dans ce cas on doit remédier aux accidens en faisant vomir, sil en est temps encore, et en donmant des oissons adoucissantes et mucilagineuses en abondanc: _rilhe propose pour la remplacer, le pied de et la bryonne; ce sont deux plantes dont n'est pas moins énergique, et qui, par celte r ne doivent être substituées à la chélidoine « des maïns habiles et prudentes. Le Pavor corxc, ehelidonium glaucium, | est la plante qui se rapproche Due de celle l'objet de cet article, M. Wendt l’a employée ns : _ 558 Chêne. trouvée plus énergiqne; Peyrilhe dit qu’on la croit. susceptible de produire le délire, en sorte qu’il serait \ dangereux de la confondre avec la grande chélidoine : et de l’employer à sa place. On peut facilement Pen . distinguer, en ce que ceite plante est beaucoup plus grande et plus forte dans toutes ses parties ; d’une couleur glauque uniforme ; ses tiges un peu rameuses, grosses et glabres, à cela près de quelques grands poils isolés dans la partie supérieure ; ses feuilles sont embrassantes, aliernes, pinnatifides, sinuées, épaisses, à pinnules irrégulières et à grandes dents. Fleurs jaunes comme celles du chetidonium mayjus, beaucoup plus grandes, à pétales arrondis, dont deux plus grands, - 2 fruits, des siliques grosses comme une plume à écrire et longues dé quatre à huit pouces. L'odeur en est faible , un peu vireuse, et la saveur presque nulle ou un peu amère et piquante. von te à RÉ ENE dn ct nr de Sn = | CHÊNE. C. comux. t: MALE. C. ROURE. DURELIN. | ROUVRE, Quercus robur. Monœcie polyandrie. Eux. Famille des amentacées. Juss. … Fleurs monoïques, les mâles jaunâtres disposées en longs chatons , minces, lâches et pendans, sont C0m- _ posées d’un calice d’une seule feuille à cinq divisions et de dix étamines courtes, à anthères ovales, ‘ges, sillonnées au milieu. Lesfleurs femelles, rousses» plus grandes, solitaires, ou en petit nombre ensemble: _sessiles ou plus rarement pédonculées, situées sur les derniers rameaux, ou dans les aisselles des feuilles su- érieures , et composées d’un calice d’une seule pièce » smisphérique , Coriace, rugueux au dehors et qui ntient un ovaire surmonté de trois à cing styles. Cet devient le gland, sorte de capsule olivaire, ; polie, contenant une amande à deux lobes: le ice devient la coupe hémisphérique, épaisse » li- ‘use , brune et écailleuse qui enchâsse hermétique- nt la portion inférieure de la coque et la soutient. e le plus beau etle plus fort de nos forêts, ce du tronc épaisse, raboteuse, crevassée ; bru- soil Chéne. 359 nâtre au dehors ; un peu rougeñtre à l’intérieur; celle des branches unie et d’un blanc cendré : il en’ est de _ même de l’écorce de la tige dans les jeunes arbres. _ Feuilles alternes, à courts pétioles, ovales-allongées, plus larges au sommet , sinuées-lobées , à découpares _ arrondies, grandes, peu régulières, glabres des deux . côtés, lisses et d'un beau veri foncé en dessus, moins S PU TÉE luisantes en dessous, d’un vert bleuâtre, et nervurées. Les feuilles et écorce ont une saveur faible, légè- rement acerbe et désagréable ; elles sont inodores, ainsi que les glands qui sont âpres et amers, au moins dans espèce dont nous nous occupons. | Toutes les parties du chêne, ont été employées : on donnait à part la cupule qui soutient le gland , et à plus forte raison Je gland iui-mèêine, Les feuilles. sont encore enusage quelquefois; mais c’est surtout l'écorce que lon emploie davantage. Les feuilles sont faciles à sécher parce qu'elles sont naturellement d’un tissu _ dense et sec ; l'écorce est dans le même cas. Quant anx _ glands, on “doit surveiller leur dessiccation , parce qu'elle est moins facile. On fera bien de les sécher à létuve et promptement afin qu’ils ne conservent pas d'humidité ce qui est important si l’on veut les ét uire en poudre. Re Préparations , doses. Le plus souvent on a fait xrôtir les glands comme du café, pour les employer en médecine; quand ensuite on es a moulus, onmen fait des décoctionx d’une once ou deux par pinte d’eau àprendre dans la journée. Ce sont des espèces d’ème sions que l’on peut reniire agréables en y ajouta Sucre où un sirop. On fait aussi avec Vécorce des dé- coctions à la même dose , ou à dose proportion la force que l’on veut leur donner, en commençant _ toujours par Jes plus faibles : les iufusions n’ont 3 moins de force, Il est aussi fort commun ed dont = la poudre en pilules avec un : 2 _ conserve; ou dans du vin, une tisane. etc. 3 5 est d’un gros ou deux par jour ; © décoction est indéterminée. Je ne RARES clic naissent sur le chêne par l'effet de la piqure d’un in- W secte, parce que les meilleures de ces productions ne : sont pas indigènes. Au reste, ce-que je vais dire de la propriété astringente de l'écorce de chêne peut leur être appliqué. 3 Propriétés, usages. Cette écorce a une action for- . tement styptique ; elle resserre , crispe les parties sur lesquelles on l’applique; enfin elle produit de l’astric- tion et arrête les écoulemens, Ces effets sur l'estomac sont souvent trop forts, trop subits, et produisent l'impression d’un poids , une véritable douleur, et de létouffement ; c’est quand on donne d’abord de trop fortes doses , ou des préparations trop chargées; aussi dans ce cas il n’y a pas seulement les effets locaux dont je viens de parler, l'effet astringentse propage aux arties éloignées, ou en d’autres termes on a produit Peffet général. Or, c’est par ce dernier résultat, ob- tenu sans les accidens dont je viens de parler , que le chêne a été donné avec succès dans les pertes san- guines ayec faiblesse de Ja matrice , les fleurs blanches - atoniques, la fin des écoulemens blennorrhagiques; l'incontinence d’urine, etc. On l’a encore conseillé, - à cause de la même action, dans l’hémoptysie, mais ici il faut l’administrer avec prudence, et quand onest < “bien sûr d’avoir à arrêter une hémorrhagie passive _ C’est aussi par une action générale , par une forte S€- _ cousse, que l’on a obtenu avec l'écorce du chêne des gué- _ risons de fièvres quotidiennes , doubles tierces , tierces et quartes : la poudre de cette écorce était le EE ingrédient du quinquina français, Au contraire © “par une astriction directe qu’elle agit dans les dévoie- mens , les dysenteries entretenues par le relâchement _de la membrane muqueuse des intestins. Enfin, 0n plique en gargarisme lorsqu'il y a relîchement de ette, de larrière-bouche , à Ja suite des angines ; injections dans l'espèce de fléurs blanches dont j'ai plus haut , dansles chutes du vagin , du rectum ; poudre sur des ulcères atoniques ; en sachet sur des _ Sonflemens par faiblesse, ete. ne Les glands du chêne ont une manière d'agir bien SR différente ; Do Me Le différente’; ils ne sont pas astringens ; ils n'ont qu'une. | ‘légère action tonique qui se combine avec Ja propriété nutritive. L'émulsion qu’ils forment est en mêrne temps | calmanteet fortifiante, et l’on peuten user comme d’üne boisson ordinaire. C’est surtout dans la phthisie pul- monaire qu’on a vanté leurs succès. Ce moyen, sur lequel on comptait beaucoup trop autrefois , a été remis en vogue en Allemagne ; on en a même étendu l'usage aux obstructions des viscères, aux hydropisies , aux scrophules , au carreau, aux fièvres, intermittentes , à l'asthme, etc. En France on les emploie très-rarement ; cependant, faute d’autres moyens , ou pouren changer , on pourra s’en servir; seulement, au lieu de compter sur des propriétés merveilleuses, et afin de ne pas ses espérances trompées, on ne les donnera quecomme calmans et un peu toniques ; à ce titre ils serontquel= quefois utiles dans plusieurs des maladies dont je viens _ de faire mention, et dans beaucoup d’autres. ge Le chêne fleurit en avril et mai; un peu avant la oraison il faut recueillir son écorce; on la prend s les branches de trois à quatre ans. Si l’on ve ployer ou conserver les feuilles , il faut les récoltér pen- dant l'été ; enfin c’est pendant l’automne que les glands doivent être recueillis. bers On trouve des chênes en si grande quantité dans nos forêts, qu’il serait superflu d’en indiquer la culture par rapport aux usages de la médecine. L’écorce peut en être remplacée par la raci torte, de tormentille, ou parle des © les feuilles peuvent l’être par des as tels que le grenadier, la pervenc _ enfin les glands seront bien suppléés pa | d'amandes édulcorée avec un sirop to *36ù ‘s C hevrefouite . CHEVREFEUILLE DES JARDINS, DES BOIS. Lonicera Rte asus Pentandrie monogynie. Lux, Fa- _mille des chevrefeuilles. Juss. % Fleurs rougeâtres en dehors, d’an blanc jaunâtre en dedans, et disposées en deux ou trois verticilles terminaux ; feuillés à la base. Calice très-petit à y dents; corolle tubulée longuement, ouverte au be en deux parties, l’une large et à quatre décou- . pures arrondies , l’autre Étroîte , plus recourbée et _ entière; cinq étamines à anthères oblongues sortant du tube de la corolle; un style dont le stigmate obtus dépasse les étamines. Pour fruits des baies “globuleuses dont [a pulpe contient quatre ou cinq graines. … Arbrisseau à souche ligneuse, s’élevant très-haut par des rameaux sarmenteux, grimpans, lisses, à feuil- _ les opposées, sessiles, ovales à pointe aiguë, entières, _ glabres, vertes en dessus, glauque en dessous. Racines ligneuses à grosses fibres stolonifères, = Tout le monde aime l'odeur suave de la fleur de “chévrefenille; sa saveur est un peu amère; ses feuilles le sont davantage, -et n’ont pas d’odeur. On trouve les fleurs sèches dans les boutiques, avec l'es trémité des branches qui les portent ; leur forme ne de les méconnaître. On fait encore quel- is, avec les sommités fleuries, des infusions qui ent en rismes. On les emploie à titre de ers astringens dans les angines et les aphtes. Les t vantées comme > cordiales , céphaliques, E atiques , et même pour faciliter lV'ac- + Toutefois, avant & aller plus loin, je révenir que ce sont les qualités qu’on a attri- chevrefeuille que j’énumère ici, et non ses réelles qui réduisent à peu près à rieu. vertisse :; je peux ajouter que son écorce 1 “vérole et la goutte vague; ses diurétiques, dans les maladies des voies > Ou $es sommités pilées, sur les illée, contre Tophtalmie; son sirop Me 2 ces ne ont d'art É: , CHICORÉE SAUVAGE. Cichorium intybus. . OSETR le long des rameaux et de haut des tiges, où Chicorée sauvage. +. - 308 , comme spécifique du hoquet ;’on en a même préparé - une huile par infusion. L'eau distillée et le sirop se trouvent encore chez les pharmaciens, et la plante chez lesherhboristes; mais les médecins, qui ne comptent sur lesmédicamens qu’autant qu’ils sontdoués de quel- _ ques propriétés, en ont tout-à- fait abandonné l’usage. Le chevrefeuille fleurit en juin et pendant tout l’eté ; il vient naturellement dans nos bois, et il n’est cul tivé dans nos jardins que pour F ornement : €’est per quoi je ne ferai pas mention de cette culture. Je n’indiquerai pas davantage quelles plantes peu- vent le remplacer ; je ne lui connais d’équivalens que parmi les plantes inertes, dont le nombre est graud! ne Syngénésie polygamie égale. Liv. Famille des chi- coracées. Juss. Fleurs bleues-clair, ou blanches, ou S gl des, sessiles ou à court pédoudule , solitaires ou deux elles sont alternes ou éparses ; calice commun double, à écailles ciliées, dont cinq extérieures plus larges, et huit intérieures un peu plus longues. Corolle formée . d'une vingtaine de derni-fleurons, posés sur le 1 = tacle commun, et prolongés en languette an néaire, à cinq dents égales au sommet , et: à la base cinq étamines dont les anthères r S- sent passer un style à stigmaic bifide. Pour fruits de: semences petites , anguleuses à aigrette à pa à et contenues dans le calice commun, F4 Le d’un à deux pieds , à tige dressée, un peu rameuse , peu feuillée, glabre , striée et fistuleuse; feuilles sessiless longues , d'un vert foncé > un Le velues surtout en dessous, d Ë L dément à lobes distans, aigus, dentés , le le te | 364 : Chicorée sauvage. ‘qu’elles sont plus élevées sur la tige. La racine est peu grosse. Es On regarde la chicorée sauvage cultivée comme une variété de celle-ci : elle s’élève jusqu’à cinq ou _ six pieds, sûr unetige plus rameuse que l’autre; ses _ fleurs sont toujours bleues, latérales et terminales ; et - ses feuilles plus grandes, plus longues, plus glabres, . moins.découpées et d’un vert plus jaunâtre. Sa racine est longue, fusiforme, jaunâtre, et pleine de suc. _Gette plante n’a point d’odeur. La saveur deses feuilles est d’une amertume agréable , plus prononcée daus la racine et dans la variété non cultivée. Lorsque la chicorée est développée entièrement, elle contient un suc laiteux qui s'écoule de toutes ses parties , et auquel elle doit toutes ses propriétés. Autrefois ses semences étaient employées comme | une des quatre semences froides mineures ; on donnait # fleurs comme cordiales. On se sert aujourd'hui ? _ de la racine, et encore davantage des feuilles : on fait rarement sécher celles-ci, parce que la culture les procure pendant une grande partie de l’année ; et que, quand elles manquent l'hiver, on les | mplace par celles de la chicorée sauvage que on chercher dans les champs. Cependant on sèche boutiques les feuilles de la variété et état. elles ont jauni et ont perdu poids , sans perdre, à ce qu’il parait ifs de leur suc propre, car elles amertume; il en est de même es-ci soient souvent eM- jours, autant qu'il est POS” autres, à l’état frais. une décogtion préférables * Chicorée sauvage. 365 D se font avec une demi-once où une once par pinle, où | la moitié quand elle est sèche; on donne le suc des . feuilles de deux onces jusqu’à quatre, soit seul ou mêlé au suc de plantes amères, crucifères, ete. On en prépare un extrait, qui se donne depuis quelques grains jusqu’à un gros, comme excipient des pilules toniques, fondantes, stomachiques. On se sert peu de la racine en poudte. On emploïe encore assez souvent le sirop de chicorée composé ; c’est un purgatit qui doit son-action à la rhubarbe; on le donne de demi- . Once à une once, Ou par petite cuillerée pour purger les enfans. Enfin on en faït un sirop simple qu’on em- * ploie moins souvent, etune eau distillée quiestoubliée. . Proprittés , usages. Parmi les médicatmens t6ni- ques, la chicorée sauvage est un des plus doux, et | aussi un des plus atiles, lorsqu'il est nécessaire de re donner dü ton aux organes digestifs, et de faire couler Ja Dilé sans produire d’irritation; c’est de ces deux . manières qu’elle agit pour rétablir les fonctions diges- tives languissantes, pour guérir les coliques bilieuses, _ prévenir la jaunisse, dans le Cas où des douleurs la région du foie font craindre la présence de calculs daus les conduits biliaires, et enfin pour guérir la jaunisse qui s’est déjà montrée. Mais dans tous les cas rs perdre de vue que toute irritation trop * il ne faut forte doit l’exclure ; elle agit de même dans les engor- gemens récens du ventre, dont elle peut ainsi aide la guérison , que dés moyens plus actifs secours de l'hygiène doivent opérer d’ailleurs; di celà on ne doit pas s’étonner qu’elle ait été va sous les noms fastueux de stomachique, fondan! apéritive ; on l’a louée encore comine fé ous ce rapport elle ne sauraït comme secondaire , pour en favoriser | EÆ _ principalement dans les « expliquer ce qu’on croyait enter L 366 Chivorée sauvage. action dépurative, nous remarquerons qu'elle est encore utile dans les maladies cutanées en favorisant _ la digestion , en augmentant l'appétit, en ranimant les forces générales, peut-être en faisant participer la peau’ plus que les autres parties à cet effet; ear on sait combien la sympathie est active entre les surfaces muqueuse et cutanée. Quoi qu’il en soit, on n'obtient les effets dont nous parlons qu’en donnant les préparations qui en concentrent beaucouplesprin- Cipes : comme la décoction forte, l’exirait, ou Le suc dépuré. . 5 : … Toutefois les maladies dont nous venons de parler S ne sont pas les seules contre lesquelles on l’a recom-#s mandée; on fui a attribué tout à la fois une action __ diurétique, expectorante et sudorifique ; et, pour ne + choisir que les principales maladies qu’elle doit guérir; _ à un ou plusieurs de ces titres, nous nommerons _ cachexie, Pétisie, la fièvre lente, l'hypocondrie, la mélancolie, certaines inflammations de la gorge, de la _ poitrine, surtout à Ja fin, la goutte, le rhumatisme, €tc: _ On concevra peut-être difficilement que des ma- Jadies si diverses soient guéries par un même moyen; mais en réfléchissant que dans celles-li, et même dans. beaucoup d’autres, il se montre des dispositions itre lesquelles une boisson à la fois un peu amère; | peut ne - ; Chierdent. .. … à la fin de l'automne le plus tard possible; la ragine doit se récolter au printemps, et encore mieux à l'au- tomne. Nous passons à dessein tout ce qui a rapport l'emploi de cette racine pour remplacer le café; nous ne voulons pas sortir des limites que nous presctil l'emploi médical des plantes. : La chicorée est vivace; l'espèce sauvage se trouve dans tous nos champs , sur le bord de nos chemins, dans tous les lieux incultes et sablonneux. La plus grande partie de celle que lon emploie provient de culture dans nos jardins ; il suffit de l’y semer dans une terre amendée et un peu sèche; elle croît avec vi- gueur ; on en coupe les feuilles qui repoussent bientôt et peuvent êlre coupées ainsi beaucoup de fois: une culture différente dénature tout-à-fait cette plante qui devient purement alimentaire, sous le nom de barbe . de capucin : quant aux variétés, leur action se rap- proche plus de la chicorée sauvage à proportion - qu’elles sont plus amères. Ces variétés, quoique plusfaibles, pourraient larem- placer pour les usages de la médecine, mais on fera mieux de lui substituer le pissenlit. 0, Si quelques feuilles où racines ressemblent à la chicorée , son amertume particulière la fait toujours distinguer. © A Se CHIENDENT. Fnowesr rameanr. Triticum repens. = Triandrie digynie. Lin. Famille des grami : :3 USS. ; 7 e _ Fleurs verdâtres, rassemblées en épis grêles trois à quatre pouces de long , composées d’ép sessiles, alternes , solitaires sur chaque dent de l'a commun, contenant distinetement dans une pe 5 F F égal TRE ES pare 368 Chiendent. Plante de deux à trois pieds de longueur, par des tiges dressées, arrondies, articulées trois ou quatre fois, et donnant naissance à des feuilles pliantes , al- , longées pour se terminer en pointe; velues en dessus, et glabres en dessous, d’un vert clair, et un peu glau- ques. Les racines sont longues, grêles , rampantes, articulées ou noueuses , fournissant des fibres à chaque nœud, et d’une couleur blanchâtre un peu jaune. _ Telks sont Îles racines appelées communément _ “chiendent, dont l’odeur est nulle et la saveur dou- + ceâtre: cette saveur est d'autant plus sucrée que ces racines sont plus fraîches et plus jeunes, parce qu'elles $e composent de deux parties, l'écorce et la moelle ou la partie succulente , et que la proportion de l« pré- _ mière augmente à mesure que la plante vieillit tandis * que celle de la seconde décroît à mesure qu'elle vicil- “et qu’elle sèche. On trouve cependant cette ràcine , entièrement sèche, dans le commerce. Sans doute il est plus commode de la conserver pour lhiver que de l’arra- - Cher du sol pendant les gelées. Mais le médecin, qui ne doit voir dans un médicament que l’action dontil est susceptible, aura toujours soin de prescrire la ra- “cine de chiendent fraîche, la plus jeune et la plus sueculente, pourvu toutefois qu'elle ait acquis le volume qni lui est naturel. Ce que je vais dire 5€ _ rapporlera principalement au chiendent à cet état: pendant je ne prétends pas exclure de l'usage celui in de la matière succulente, Au reste, on doit gmenter la dose à proportion de l’état de dessiC- dans lequel il se trouve, qui serait en partie sec, si surtout il conserve une Chiendent. 309 la première eau, on n’obtient qu’une boisson excitante; | _ On à au contraire une tisane émolliente si on a soin de contondre le chiendent avant de le faire bouillir. Ainsi la meilleure préparation du chiendent consiste à verser, | sur une demi-once ou une once de cette racine con- tuse, une certaine quantité d’eau bouillante qui doit être jetée presque aussitôt, et à remettre ensuite sur la même racine une pinte d’eau que l’on fait bouillir doucement jusqu’à ce que la partie mucilagineuse soit dissoute; il en résulte une tisane un peu visqueuse et sucrée : on y ajoute cependant le plus ordinairement de la réglisse, du sucre ou des sirops, et souvent on compose davantage la tisane en y joignant des racines ou des plantes plus actives, du sel de nitre, etc. En rapprochant beaucoup la décoction de chiendent , on en à fait un extrait que l’on a conseillé à quelques gros par jour : il est rarement prescrit. On peut en extraire le suc, et on le donne quelquefois à la même dose; mais l'eau distillée de chiendent est à peu près ou- bliée. On a enfin conseillé le suc des feuilles depuis quelques onces jusqu’à une livre par joùr; et ce il ne produit pas d’effet purgatif, on peut en. : que si les feuilles entières purgent des chiens qui en ; mangent, il faut lattribuer uniquement à l'action mécanique de ces feuilles sur leur estomac, =. Propriétés, usages. Veut-on calmer la soif en, prescrivant une boisson Jégèrement émolliente rétique ; satisfaire certains malades dont on 1 calmer les inquiétudes imaginaires qu’au moÿe prescription quelconque ; enfin faire la expectante au début des fièvres muqueuse: qui se montrent avec des signes d’irritation - des maladies dont le caractère est insidieux : da Ces Cas on peut avoir recours à la tisane de chier On peut encore s’en servir comme rafraîchis émolliente et divrétique dans les fièvres infle toires, bilieuses , intermittentes i flammations de la du du foie, la jaunisse, la la néphrite et toutes les dé PS: 7 © 3 Chiendent. Ÿ s Mais dans ces cas il ne faut pas oublier qu’elle ne peut agir que par les faibles propriétés que je viens d'indi- quer ; que les actions résolutive, désobstruante, vulné- raire ; vermifuge, anti-fébrile, se rapportent toutes à _ l’action relâchante qu’elle possède à un faible degré , et que ce n’est qu’ainsi qu’elle a pu agir dans les hy- -dropisies , les cachexies, l'asthme, les engorgemens du foie, et beaucoup d’autres maladies organiques ontre lesquelles on l’a crue autrefois beaucoup plus _ puissante qu’elle n’était en effet. C'était, au reste, _ une érreur qui devait résulter naturellement de la place qu’on avait donnée au chiendent parmiles racines apéritives mineures. = Le chiendent est une plante vivace qui fleurit l'été. _On peut se procurer sa racine fraîche pendant toute mnée ; mais elle n’est jamais plus douce, plus suC- nte et plus émolliente que lorsqu'on s’en sert au oment où la tige va pousser. Elle croît aussi bien dans les lieux les plus incultes sur le bord des chemins, que dans les lieux cultivés 31 suffit d’en planter quelques brins pour la voir 5€ multiplier de la manière la plus incommode pour jutes les cultures; en sorte que des procédés pour détruire cette plante seraient beaucoup plus utiles que es règles pour la cultiver. ‘On conseille, et on emploie quelquefois pour rem cer Ja racine de chiendent, celle du Paxis ou Panic , Pap pe Pouce où Paspage DAGTYLE, Pan ylon ; Lin. Ces racines ont une disposition “elles sont un pa plus grosses, et connues me es plantes sous le nom de Gn0s 1ende est plus mollient , plus succulent; 02 pin © RES Chou rouge. ; RUE CHOU ROUGE. Brassica oleracea. Tétradynamie siliqueuse, Lin. Famille des crucifères. Juss. Fleurs en grappes lâches, longues, terminales, chacune portée sur un pédoncule rougeñtre. Calice à quatre folioles étroites et vertes; corolle jaune à quatre pétales en croix, ovales et obtus ; six étami- nes dont deux plus courtes ; un style court. Pour fruit une silique longue, à deux loges renfermant des se- mences globuleuses.. Plañge. Une souche ronde et forte, s’élevant du me racine simple, donne naissance à beau- coup de feuilles épaisses qui forment la pomme. C’est du milieu de ces feuilles que s’élève la tige jusqu’à plusieurs pieds, selon les variétés, si on laisse fleurie le chou. Ces feuilles sont larges, pourpre foncé, ou vertes'avec des nervures rouges. La pomme est assez pleine. Le petit chou rouge a une pomme très-dure , et des feuilles vertes lavées de violet, avec des ner- yures rouges lie de vin. M us La saveur des choux rouges ne differe pas 2 des autres choux; elle est ipeut-être un peu moins prononcée. Il en est de même de l'odeur, On peut se les procurer frais toute l’année. - Pre Préparations, doses. En ne considérant ue les propriétés réelles des végétaux , il serait di cile d’expliquer la préférence que l’on accorde decine à la variété du chou que je viens de dé sur les choux ordinaires. Maïs si l’on cher blanc est dans ce cas; le second, grande, au contraire, que l’on accor: aux productions qui offrent quelques | la couleur du chou qui fait l’objet de sous ce rapport, pour décider les mal: _buer beaucoup de propriétés. Le mé Se NS Chou rouge. _ précier la futilité de ces motifs, mais. il n’en profite 1 pas moins pour conserver une ressource de plus dans les maladies contre lesquelles ille conseille, sinon pour les guérir, au moins pour entretenir l’espoir du ma- lade pendant plus long-tems. Quoi qu’ii en soit, on fait avec le chou rouge un sirop douné encore quel- _ quefois à la dose de plusieurs onces. Le nouveau æodex prescrit de faire le sirop avec la décoction des _ choux : il me semble qu'il aurait plus de force s'il _ était fait arec le sue de la plante crue. Ce sirop se _ prend dans les boissons, les tisanes; il peut même _ s'ajouter aux décoctions de choux rouges. Ofpfait ces décoctions en laissant cuire les feuilles à la dose d’une livre environ par pinte d’eau. Enfin on peut aider _ l’effet qu'on en attend en mangeant ce chou cuit | comme aliment médicamenteux, _ Propriétés, usages. Le chou rouge ne jouit pas de riétés différentes du chou ordinaire , comme je lai lait remarquer plus haut ; il agit même avec moins eérgie que ce dernier. Ainsi que toutes les plantes crucifères, il est légèrement stimulant; on le joint raux que l’on donne dans les affections de la oi les enrouemens, la toux, les catarrhes ebro- ques, et surtout la pulmonie. C’est principalement Contre cette muladie que l’on continue de donner le chou rouge, et il peut être utile alors comme tous es anti-scorbutiques doux pourraient l'être; mais il € aucune qualité particulière qui le recommande age que les plantes crucifères peu actives. as du,chou pour fondre les pierres de la rir là fièvre , lhydropisie, les ulcères d’autres maladies. Les anciens avaient vertus une confiance bien grande ; et le grave censeur avait fait sur le chou un livre qui un enthousiasme que sa huine pour Car- | seule surpasser, C'était te chou blanc rs «mployaient ; tandis que nous n'en usage Comme médicament , si ce n’est ordinairement à ce litre aux bouillons béchiques €t 4) de Ms M > d’une chair | he, cassante, d’une sayeur _gré, l'odeur des racines de plantes cruci est beaucoup plus employé comme alion Chou rouge. 373 les faite suppurer , ou, comme le fait le peuple avec succès, sur Les points de côté ou Les do uleurs de têteopi- niâtres, après avoir chauffé ses feuilles vertes. Comme aliment, le chou est sans intérêt dans cet ou- vrage : je ferai remarquer cependant qu'il ne doit être mangé que par les personnes dont les fonctions diges-- tives sont énergiques, qui ont des forces et les exercent; car on sait qu’il est d’une digestion assez pénible, qu’il produit dans les premières voies beaucoup de gaz, et qu'il est dangereux aux convalescens, aux femmes dont l’estomac est faible, aux vieillards chez lesquels l’action de cet organe est lente, et dans tous les cas analogues. Enfin, pour ne point omettre la vertu que les anciens attribuaient aux choux, de prévenir l'ivresse, je dirai que j'ai vu plusieurs fois des gens du peuple tout-à-fait ivres, après un repas composé presque €X= clusivement de choux. Pour en revenir au chou rouge, il fleurit au mois de juin; ce qui est peu important à connaître puis- qu'on ne se sert que de ses feuilles, que lon peut se procurer toute l’annéeau moyen de la culture. Foute- fois je n’entrerai dans aucun détail sur cette culture, parce qu’elle est la même que celle du chou pommé ordinaire, dont la destination ne se rapporte point à la médecine. Un On conçoit, par tout ce que j'ai dit précédemment que le meilleur succédané du chou rouge c’est le blanc, et lorsque le préjugé du malade pourra être vaincu à cet égard, non-seulement cette substitution sera faite sans danger, mais avec avantage. de On peut aussi lui substituer le Naver, Br pus, Lin. A espèce de chou dontla réct arrondie, plus ou moins allongée, et term queue peu fibreuse , est toujours formée à F douce et sucrée, et qui laisse exhaler nm é- Li = 34 SOU. «médicament. : On en faisait autrefois un sirop qui -n’est plus en usage’ On le fait encore très-souvent entrer dans les bouillons pectoraux, rafraîchissans. En effet, le navet est sucré et mucilagineux : quoique de la famille des crucifères, il est conseillé dans les mêmes cas que le chou rouge, et de plus dans les ma- . ladies inflammatoires de la gorge, de la poitrine et du _ «ventre; enfin comme diurétique doux dans les irrita- tions des voies urinaires. D’après cela on peut voir dans le nayet donné en décoction, un moyen pure- ment relächant, tandis que comme aliment il est fai- blement anti-scorbutique et rafraîchissant, Sous le . premier rapport il forine une hoisson tout aussi bonne que les décoctions mucilagineuses ordinaires, , _etquiasur au de ne point déplaire aux” | malades par sa saveur. Je ne parlerai pas plus de la culture du navet que celle du chou, et par le même motif. IGUE. C. racmerée. Granpe Ciçue. C1GUE ORDINAIRE. GC. orricivare. Conium maculatum. Pentandrie -digynie. Lix. Famille des ombellifères, Juss. urs blanches, disposées en ombelles ouvertes vales, nombreuses. L’ombelle universelle a une ollerette à folioles courtes ; les ombelles partielles en ont une diphylle ou triphylle , tournée en dehors. Chaque fleur est pédonculée. Calice petit, entier; eorolle en rose à cinq pétales en cœur, réfléchis en sus et inégaux ; Cinq étamines écartées entre les pétales et plus longues qu'eux ; deux styles courts ur l'ovaire qui devient un fruit globuleux , con- deux semences convexes , appliquées l'une autre, et à cinq côtes er Le qui monte jusqu’à trois, ges dressées , rameuses, rondes, fistuleuses glabres , d’un vert peu foncé, avec des taches es. Feuilles grandes , Juisantes , d’un vert s fois ailées et à folioles pinnatifides poin- ee. SES tues et dentées. Racine en fuseau; chevelue, jau- _nâtre et blanche en dedans. É Odeur vireuse, nauséabonde, plus prononcée dans les feuilles. Point de saveur marquée, ou un peu âcre et désagréable. On compare l’odeur de la ciguë à celle de la souris ou du cuivre échauffé dans la main. Lorsque la plante est séchée, cette odeur semble devenir plus prononcée , et se répand sans qu’il y ait besoin de froisser les feuilles. Elle prend aussi un caractere qui semble moins désagréable que dans la plante verte, et qui plaît même à quelques per- sonnes. Cette odeur suffit ponr la faire connaître ; Sa saveur est nulle. D'ailleurs comme on trouve presque toujours la plante entière dans le commerce, ou au moins les tiges et les feuilles, la forme de celles-ci la fait reconnaître. Elle perd beaucoup de son poids en séchant, et reste assez fragile. Dans quelques boutiques on conserve la racine, qui est employée bien plus rarement ; mais on ne trouve plus les semences, malgré qu’elles aient été conseillées quelquefois. Au surplus, on ne devait y rencontrer que la plante verte, parce que c’est à cet état qu’elle est plus utile. 5 Préparations, doses. Dans l’ordre de l'usage le plus fréquent, c’est l'extrait qui se présenle le premier parmi les préparations de la ciguë. L'extrait e lon conseillait le plus autrefois , était } manière de Stork, c’est-à-dire, que le suc exp des feuilles fraîches était évaporé , cuit jusqu’à sistance de sirop, et épaissi ensuite avec de la de feuilles sèches pour en former des pilule: nouveau codex a réformé la poudre, parce que les médecins préparent l’extrait sans cette addition Mais, quelque procédé que l’on suive, on ne saurait mettre trop de prudence dans ladministr: ne produise pas d’eflet, et avec laquelle on essaie en quelque sorte la susceptibilité des malades, plutôt que de risquer d’avoir à remédier à des accidens dont le moindre inconvénient est de les rendre défians pour un remède qui n’est pris ordinaire- ment qu'avec répugnance. On en donne d’abord un grain on deux, et l'on double la dose les jours suivans, jusqu’à en faire prendre douze à quinze grains ; ensuite on augmente progressive- ment de quelques grains seulement , et lon a vu porter la dose jusqu’à un gros, et même deux par jour. Mais cet effet de l'habitude indique assez l’u- tilité d’en interrompre l’usage de temps en temps ; et lorsqu'on le reprend il ne faut pas remettre le malade tout à coup à la dose qu’il avait quittée, parce qu'il en pourrait résulter un véritable empoisonne- _ ment; on recommence par une quantité d’autant plus faible qu'il y a plus long-temps que l’inter- ruption a lieu. Il est cependant un cas où l’on com- _ mence par une dose forte d’abord; c’est lorsqu'on _ veut agir promptement contre une forte doujleur ; _ comme dans la névralgie, ou toute autre affection douloureuse ; on en donne alors dix à douze grains. Ji ne faut pas, au reste, oublier le conseil de Cullen, ue l’on porte toujours la dose assez haut, our ire une certaine perturbation dans les jonc Seulement , il s'agirait de bien déterminer . les cas où la perturbation n’offre que des avantages sans aucun danger. Enfin, on doit remarquer encore que souvent on n'obtient des effets de l'extrait de cigué, qu'après un usage long-temps continué, et quelquefois t des mois, et des années. On a conseillé de cet extrait avec les semences de cigué ; mais le prépare jamais ainsi. plante: fraîche a servi a fournir le suc que l’on allé et administré depuis dix gouttes par qu’à vingt; mais Ce moyen est rarement em- surtout à l'intérieur. On a plus souyent donné en infusion ou en décoction. Soit qu'on ie fraîche ou sèche, on peut en porter la dose ions. $ Cigué. 327 à une once ou deux par pinte d’eau, et cette quantité peut être bue dans la journée. Res La ciguë a souvent été donnée en poudre. On a indiqué celle de la racine comme plus active que celle des feuilles , et, en conséquence, on la prescrite à moindre dose. Cependant , d’après les expériences les plus récentes , il paraît que les feuilles sont bien décidément la partie la plus énergique de la plante. On conseille cette poudre aux mêmes doses que l'extrait; peut-être pourrait-on la donner en plus grande quan- tité, parce qu'il est probable qu’une partie de la force médicinale se perd par la dessiccation, et qu’ainsi la poudre provenant des feuilles sèches est moins active que la même dose de l’extrait bien préparé , et dans lequel on a concentré tous les principes du sue. Toutefois il ne faut pas dissimuler que la poudre offre un avantage sur l'extrait, c'est d’être plus con stante dans ses effets, parce que sa préparation est plus facile. En effet, la force, et même la manière d'agir de l'extrait, différent chez chaque pharma- cien suivant la manière dont ils le préparent, son degré de cuisson puisqu'il est quelquefois brûlé, -et son ancienneté , puisqu'il est souvent détérioré par le temps. Il est donc possible que , par toutes ces causes, on administre pendant des mois entiers un extrait tout-à-fait inerte, contre une maladie qu’un médi- cament actif guérirait peut-être. Fe A lextérieur on emploie beaucoup la ciguë. Avec les feuilles fraîches on sèches , que l’on fait cuire, on prépare des cataplasmes; on peut aussi les faire avec la poudre des feuilles sèches. Avec des décoctions de cigué, auxquelles on ajoute des farines, on t de mème en préparer; mais ces décoctions servi par pinte. On fait avec les feuilles de ciguë, 658 : Cigui. sur les glandes engorgées , etc. Enfin la cigué peut être employée en sachets, en fumigations, soit qu’on la brûle pour en faire respirer Ja fumée, soit qu’on la _metle en digestion dans l’éther, le vinaigre , ete. … Propriétés, usages. Les préparations de cigué ; dit ML. Orfla erf résumant ses expériences sur ce vége- ‘tal, sont absorbées, portées dans le torrent de la cir- culation, et elles agissent sur le système nerveux; €t principalement sur le cerveau; indépendamment de - cette action , elles exercent une irritation locale, Ca- : pable de déterminer une inflammation plus ou moins - intense. II faut observer que cette excitation locale a lieu d’abord, et que si la,dose employée est faible, c’est le seul effet produit par le médicament ; l’action narco- tique ne se montre qu’aprèset par une plus forte dose. Mais cette action est variable selon la dose, la sus- _eptibilité des malades, la nature des maladies, et beaucoup d’ autres causes dont il résulte que la cigue paraît jamais agir deux fois de la même manière. qu’il en soit, l’action sur le cerveau, la plus faible 1 -et la plus favorable, à fréquemment pour résultat de calmer les douleurs et de faire dormir. On croit qu’il _æstbesoin, pour *gir plus sûrement , qu’elle détermine anne ul © + ® + 3 ne) os R Me [e) te) n = " el œ [æ] [a CT “ al e [= w [12 nn = © Sn : 8 ke ces maladies, si qu’elles consistent dans nes, qui transforme leur ; : 359 puissance humaine ne peut ramener à leur organisa- tion primitive, on n'aurait pas cru sur parole Pi- lustre Stork , et l’on n’aurail pas compté sur la ciguë Cigqué: pour guérir le cancer. I} est bien démontré aujourd’hui * cancer de toutes les parties du corps. qu’elle ne le guérit jamais, pas même le squirre. Beau- coup de praticiens croient même qu’elle est plus nuisible qu'avantageuse, et, tombant dans l'excès opposé, ils la proscrivent absolument, Entre ces deux opinions se trouve le jugement de l'expérience ; elle apprend qu’elle a quelquefois ralenti les progrès de ces maladies , et les à rendues moins doulourouses, probablement en mo- difjant d’une manière avantageuse l'inflammation chro- niqüe des tissus qui environnent les organes squir- reux ou cancéreux. Toutefois cet heureux effet n’est pas toujours de longue durée ; il arrive souvent qu'a- près avoir calmé , si elle continue d’agir en excitant;: elle produit une irritation qui accélère les progrès de là maladie et favorise l'accroissement des tumeurs. . C’est particulièrement du cancer au sein , de celui de la matrice et de Ja face, qu’il faut entendre tout ce que je viens de dire; mais on peut l’appliquer en général au La médication produite par la cigué a pu être plus “utile dans d’autres affections d’une nature fort rebelle, - hiques, la goutte sereine, la cataracte; je. FAO telles que des engorgemens des glandes, des affections dartreuses, scrophuleuses, vénériennes ou rhumatis- males anciennes , et toutes les maladies qui en dépen- dent, la phthisie scrophuleuse, les douleurs ostéoco= pes , les écoulemens muqueux, les ophtalmies cères, la teigne, etc. On l'a encore conseillée contre aisant agir qu'on est che et à en abréger la du core plus avai # 380 Ciguë. . + sciatique, la toux, les vomissemens spasmodiques L rebelles, et même lépilepsie. On l’a aussi prescrité comme lactifuge , et pour prévenir l’engorgement des seins, en émoussant la sensibilité particulière qui produit Pafflux du lait. Mais un effet plus contesté est J celui par lequel elle agit sur les organes génitaux. Les anciens Ja croyaient capable de calmer les désirs vé- _ nériens, el même de réduire à l'impuissance ; c’est Pourquoi on l’a donnée dans le satyriasis et la nympho- manie , tandis que plusieurs faits semblent démontrer sa propriété aphrodisiaque. : … Dans toutes ces maladies, on ne peut obtenir un effet marqué de la ciguë que par un long usage ou par une dose forte ; or il suffit de se rappeler ce que J'ai dit plus baut de son action, pour concevoir les inconvéniens qui peuvent en-résulter. Elle irrite les erganes digestifs au point qu'il.est presque toujours utile de faire prendre en même temps des boissons cilagineuses et émollientes. Quand lusage se pro- onge, il en résulte dans les voies digestives cel em- barras muqueux qui pervertit l'appétit, le rend nul, . empêche la digestion des alimens, leur assimila- _ fon, et finalement augmente la faiblesse, s’il ne la produit pas. Mais tous ces accidens sont légers en Comparaison de ceux que produit une dose trop forte du médicament, et l’on a malheureusement trop sou- vent des exemples qui prouvent combien il est dan- gereux, soit par la né ligence apportée dans les pré- rations, l’ignorance Pi cr A s’en servent, ement par la sensibilité particulière ou la dis-_ n des malades. Ainsi, en résumant, la ciguë médicainent Peu sûr, même dans les maladies re lesquelles on la plus spécialement conseillée; les qu’elle a guéries ou modérées , les effets t pas constans; enfin son usage est rarement Yénient; et souvent il entraîne des accidens Ciguë. 384 dre, les seins engorgés, etc. ; on s’en sert pour net- -toyer les ulcères rebelles, les fistules, et dans beau- _ coup de cas analogues. On peut même faire des bains partiels avec des décoctions de ciguëé. Il n’y a pas d'exemple d'accident grave causé par là ciguëé em- loyée à l'extérieur, tandis que Pon voit assez souvent dé empoisonnemens par cette substance introduite dans l’estomac. 4 Les symptômes de cet empoisonnement n’ont pas plus de constance que les effets de. la cigué comme médicament. Ils sont quelquefois légers, d’autres fois assez graves pour produire la mort, Souvent ce sont d’abord des vertiges, du délire , ou même une dé- mence furieuse ; quelquefois il y a somnolence, sorte d'ivresse, cécité, surdité, face bleuâtre ; Sortie de sang par les oreilles, difficulté de respirer, pouls pe- ut, irrégulier, lent, extrémités froides ; enfin il peut ÿ avoir hoquet, vomissemens violens, gonflement de la langue, du ventre, douleurs d’estomac ; convul-. sions ou paralysie, et beaucoup d’autres accidens, après lesquels, si la mort arrive, on a trouvé les in- teslins phlogosés et une congestion du cerveau. La première indication dans cet empoisonnement est de faire vomir, s’il n’y a pas long-temps que le poison est avalé, et s'il n’y a pas encore d’inflammation de développée. On emploira toujours des boissons mu- cila, ineuses seulement , pour ne point irriter, Aprèsle vomissement on a recours aux acides végétaux, au-ci tron, Où au vinaigre que l’on fait prendre plus moins pur : On a recours immédiatement à ces moye s’il est trop tard pour faire vomir. and l’inflamma tion est dissipée, il est avantageux de donne pour ranimer les forces ordinairement éte: tes a des accidens nerveux, on prescrit les narco la thériaque, etc. Le vin était employé | c'ens comme antidote et souvent avec : x sorte qu'on pourrait s’en servir si l’on manquai “cides végétaux. RS = La ciguë Beurit en juin et HE Ga | Ciquë viréuse. au mois de juin qu’elle est douée de plus d'énergie, et. \ c'est aussi le temps de préparer son extrait : on doit choisir, par la même raison, le commencement de la _ floraison pour la faire sécher, quand on veut la conser- ver. En général, il vaut mieux la cueillir trop tôt, avant la floraison même, plutôt que d’attendre qu’elle soit 2 montée en graine. ‘ _ Elle croît spontanément , et en si grande abondance dans les lieux incultes où elle est bisannuelle, sur les bords des chemins, des haies, et dans les endroits ombra- gés et humides, qu’on en trouve plus que la médecine n’en consomme, et qu’elle ne se cultive que rarement. Pour la produire, on sème sa graine au printemps; €t en mai on lève les plants pour les replanter à deux ou trois pieds de distance. Toutes les terres lui sont _ bonnes; maisælle réussit mieux dans celles qui sont _ fraiches et substantielles, | On la remplace quelquefois par la ciguë vireuse et _ Ja petite cigue. Dans les boutiques ces trois espèces _sont souvent confondues sous le nom commun de ci- _ gué, au moins quand elles sont sèches, car c’est tour . Jours avec la grande ciguë que les pharmaciens pré- parent l'exirait, On propose de la remplacer par la belladone ; la jusquiame et le stramoine. Ces 1rois _ dernières plantes me paraissent préférables, pour rem- Ja grande ciguë, aux deux autres, dont les és sont très-mal déterminées , et dont l’action re seule est bien connue, comme on va le voir. délété CIGUE YIREU SE. C. AQUATIQUE. CicuTarRE AQUATIQUE- À a virosa. Pentandrie digynie. Lis. Famille s ombellifères. Jess. Lee s blanches , petites, en ombelles presque res et lâches , de quinze à vingt-cinq rayons » tes partielles, composées de plusieurs fo- troites et assez longues pour dépasser les om- . La collerette universelle manque ; OU NE » | ados he seule foliole étroite. Dans un calice entier; une corolle à cinq A | . Ciguë vireuse. 383 : …Pttales presque égaux, ovales, entiers et recourbés : |. au sommet; cinq étamines un peu plus longues que . les pétales, et deux styles sur l’ovaire qui devient. un. fruit un peu court, ovale, sillonné, et contenant deux semences convexes en dehors, à cinq petites côtes : _non crénelées. Plante de deux à trois pieds par une tige ar- rondie, fistuleuse, dresste, forte, glabre , striée et rameuse. Feuilles grandes , deux ou trois fois. ailées sur des pétioles alternes, et composées de folioles sessiles , étroites , allongées, lancéolées , | dentées en scie, vertes et glabres. La racine est assez grosse ; allongée, et fournit des radicules la térales assez nombreuses, et disposées en anneaux les uns au-dessus des autres. La racine principale est d’ailleurs variable par sa forme et son volume; elle est arrondie ou ovale au printemps, ressemble … à un navet pendant l'été, s’allonge encore plus à l’automne, et surtout l’hiver ; elle devient cylindrique et un peu creuse, né C’est alors qu'il y a quelque danger de prendre cette racine pour celle du panais , dont elle a un peu la saveur, au moins à l’intérieur, carson écorce. contient un suc jaunâtre dont l'âcreté est très-grande, si on la mâche quelques instans. Toute cette plante . a une odeur qui ne ressemble pas à celle de la grande ciguë ; elle est cependant un peu rauséeuse, et se rapproche davantage de celle du persil ou de l’ac Les feuilles ont peu de saveur, Per Il paraît que les qualités de cette plante se per par la dessiccation , car les feuilles que l’on dans quelques boutiques , et les racines qu n'y trouve presque jamais, sont également ino et insipides.. à : | : H enest de même des propriétés, et l’on a di observations qui prouvent que cette plante peut employée sèche à l'intérieur, et à forte dose, sa! produire aucun effet; tandis qu’elle offre un poisons les plus violens lorsqu'on l’emploie fraic surtont le suc de sa racine au printemps, On _ deux plantes , et, iorsqu’elles sont sèches, à l’adeur, 584 Cigué vireuse. done pas hésiter à bannir la ciguë vireuse de la liste ” des médicamens, puisque, selon l’âge de la plante, le temps de l’année où on la cueille, son état de fraîichéur ou de dessiccation, elle peut être une sub- stance délétère ou inerte. Cependant dans le nord elle est en usage; l’autorité de Linné a concouru « à la faire substituer à la grande ciguë dans les phar- mâcies. On l’a appliquée sur les darires vénériennes, en frictions dans les rhumatismes, les névralgies , les sciatiques, etc. Mais quelques résultats qu’on en ait obtenus en Sibérie ou au Kamtschatka, je pense qu’en France on ne doit pas s’en servir, même à l'extérieur; par conséquent , il ne faut pas permettre qu’elle soit substituée à la précédente. Dans le com- merce il sera toujours facile de la distinguer de a : grande cigué par les caractères que j'ai assignés à ces | puisque la ciguë vireuse est inodore. - Cette plante est, comme on voit, beaucoup plus importante sous le rapport de ses propriétés véné- neuses qu’à titre de médicament; mais comme les _ accidens qu’elle produit diffèrent peu de ceux que _ cause la grande ciguë, et que l’on y remédie de, la même manière ; je ne m'y arrêterai pas plus long- _ Elle fleurit au mois de juillet, et elle est vivace dans les lieux très-huinides, les eaux stagnantes >: DDRM DC Nbre. ce qui préchder ét TT RS ne joué Ce re un > plus important à se rappeler de cette plante» : _ses caractères, afin d'éviter son emploi. 00 HAT en ms de la confondre avec à rie aquatique el la petite ciguë , parce que ces se rencontrent dans les-mêmes Heux: | Petite Ciqué. - : rs. D PETITE CIGUE. C. pes sanvins. OETRUSE À FORME DE ‘% pensit. OEthusa cynapium. Pentandrie digynie. Lis. Famille des ombellifères. Juss. + Fleurs blanches, assez nombreuses, disposées en _ ombelle plane , sans collerette universelle ; formée - de rayons plus courts au centre, et dont les ombelles partielles portent des collerettes de trois ou quatre folioles capillaires, longues et saillantes du côté exte- rieur; calice entier , cannelé ; corolle à çing pétales en cœur, très-échancrés, inégaux, les plus grands en dehors; cinq étaminés à anthères blanches, arrondies; deux styles très-courts. Enfin pour fruits, deux se- mences convexes d’un côté. RE Plante de deux pieds au plus, à tiges droites , ra meuses, fermes, arrondies, fistuleuses, striées, glabres, vertes et point tachetées comme la grande _cigué; feuilles alternes, triangulaires, à pétioles qui s’engaînent plus-ou moins sur la tige, deux ou trois fois aïlées, à folioles pinnatifides, pointues, d’un vert foncé en dessus, un peu moins en dessous et luisantes: Racine blanche, pivotante, un peu branchue, L’odeur de la petite ciguë est très-faible et peu : vauséabonde , ainsi que-sa sayeur qui approche de celle du cerfeuil , comme elle ressemble au persil par la forme. En la froissant entre les doigts son odeur nauséabonde devient plus sensible , et faudrait n'avoir jamais senti celle du persil confondre ces deux plantes ; cependant com croissent souvent ensemble dans les jardins, arrivé plusieurs fois que des empoisonnemens on la suite de méprises ; c’est le seul rapport : lequel la petite ciguë intéresse la médecine, car ne l’a point encore conseillée comme médicament. L symptômes de l’empoisonnement par la petite cis différent peu de ceux que produit la grande, et ils ne demandent pas d’autres soins. D'ailleurs on connait s peu ses propriétés que l’on doit les craindre , et qu'il faut éviter de la laisser substituer à la grand FE ÉE- elle diffère du persil par des tiges violettés où rou- geûtres, et par des feuilles d’un vert noir, plus foncé en dessus qu’en dessous. ae C’est an reste une plante annuelle qui fleurit vers _‘ le mois d'août, dans les lieux cultivés d’où l’on doit chercher, avec le plus grand soin, à la faire disparaître. Pour se la procurer il suffit d’en transplanter un pied dans la place que l'on veut lui faire occuper; elle ient ensuite très-aisément. TRONELLE. Auroxe. À. MALE. À. DES JARDINS. ARMOISE CITRONELLE. ARMOISE Aurore. Artemisi® abrotanum. Syngénésie polygatie superflue. Lux. + Famille des corymbifères. Fleurs jaunâtres, petites, nombreuses, à pédon- ules très-courts , axillaires , et formant des grappes es et terminales ; ces fleurs sont flosculeuses, leur € est Cotonneux , et pour le reste elles sont en tout iblables aux fleurs de larmoise commune et de ’absinthe. Arbrisseau de deux ou trois pieds, à tiges dresséess meuses Surtout en haut, arrondies, brunîtres, cen- » les rameaux verdâtres, pubeseens aux extré- és, et portant des feuilles pétiolées, très-divisées découpures linéaires » fines, rameuses, vbtuses, un u pubescentes, d’un vert grisâtre, ou même blan- châtre. Racine ligneuse. Toute cette plante répand une odeur citronée, plus € et. moins agréable que celle de la mélisse ; qui at plus prononcée encore, et comme camphrée ; sant ses feuilles ou ses fleurs. Sa saveur est re, aromatique et assez désagréable ; les parties inodores et insipides. | la citronelle, on doit avoir soin deja de ces parties, et de ne conserver que la feuillée des branches, Sa saveur et SOU pop enaÉes per la dessiceation et pour la faire reconnaître indépendamment . Citronelle. 587. ” de la blancheur de ses feuilles. Quand elle est trop ancienne ,; ou mal séchée , ses feuilles deviennent brunes ou même noires. ee Préparations, doses, nfusion d’une once ou deux des sommités vertes, ou moitié des sèches, par pinte d’eau , que l’on administre par tasses plus ou moins répétées selon les cas; en substance et en poudre la dose est d’un gros par prise, en pilules préparées à l'instant de les avaler, ou dans du vin. On pourrait d’ailleurs la soumettre à toutes les préparations de l'absinthe, Propriétés, usages. Pour déterminer la confiance que l'on doit accorder à la citronelle, il n’est pas né- cessaire de se diriger d’après l’autorité d'Ettmuller , qui lui attribue plus de vertus qu’à labsinthe d'après celle de ‘Galien qui affirme le contrai expérience. IL est bien plus sûr de consulter ses } pro = priétés sensibles, et de la soumettre à l’observation; or les premières indiquent un médicament doué de Fe propriétés toniques et excitantes, et la seconde montre. ses effets bien prononcés sur les organes de la diges- tion, et peut-être sur l’organe utérin, ce qui p: très-probable quand on considère que cette plant congénère de labsinthe et de l’armoïse ; aussi Ja € seille-t-6n comme vermifuge et hystérique. Cepen- dant j je ne lui crois pas autant d'activité qu’à l’absinthe, et c’est probablement pourquoi elle est beaucou] . Moins employée. On peut au reste lutiliser mêmes Cas ; € ’est une ressource puissante voudra varier les moyens. à Elle ne fleurit qu’au mois d° août et cueillir toute l’année, soit qu’on la preme. départemens méridionaux de la France, où elle spontanément , soit dans nos jardins où che est lement vivace. On l'y cultive facilement dans une scbsienteles etAans un exposition ha Ja multiplier de grain a ” ee ad mois de mars. nn Citroutlte.…— = On pourra toujours la remplacer sans crainte par l’absinthe commune, ou par Pabsiuthe pontique; mais son odeur ne permettra pas de la confondre avec aucune autre, sans une négligence extrême. CITROUILLE. Cucurbita citrullus. Moxogcie SYK- GÉNÉSIE. Lux. Famille des cucurbitacées. Juss. Fleurs jaunes, monoïques, plus grandes que celles du melon, axillaires, à pédoncules courts, renflés; à calice et à corolle disposés comme dans le melon ; du reste _ les fleurs mâles contiennent trois étamines à filets _ distincts à la base, réunis au sommet, recouvrant en = pärtie une cavité centrale de la corolle, et soutenant des anthères adnées , réunies. Dans la fleur femelle, es filamens stériles sont réunis en anneaux à la base; _ il y aunstyletrifide ätrois gros stigmates sur un ovaire qui devient la citrouille; gros fruit ovale ou arrondi; e, panaché de vert, composé d’une chair jaunä- aqueuse, sucrée, el de semences ovales, oblon- ües, planes, plus pointues à une extrémité, entourées d’un rebord ct contenant une amande, … Plante de petite dimension à proportion du fruit » es rampantes, sarmenteuses, vrillées, munies de ndes feuilles alternes, pétiolées, un peu cordifor- tanguleuses, dentées, d’un vert foncé, légère- it pubescentes , et point rudes au toucher comme u melon. Les racines sont fibreuses et peu ngues. È Ce sont les semences de citrouille que l'on emploie tes, ou que l’on sèche dans les boutiques pour l'u- e médicinal. Elles contiennent une amande dont la r est douce, sucrée et agréable, Le sont ces semences que l’on a soin de monder de pur en faire des émulsions ; du reste » qui est dit à l'article des semences du melon ppi sl LU ane des doses, des pi es de citrouille sont une des quatre 5£- t entiémement applicable. ’ les emploie beaucoup "i sont un peu plus longs. Graines terminés CLÉMATITE DES HAIES. Ause vicne. Hens | Clématite des haies. 389 moins qu’autrefois, et il faut surtout en in quand elles sont trop anciennes, parce qué Phuile qu’elles renferment y devient rance. EE Les semences de la COURGE Où CALEBASSE, CUCUTO lagenaria, Lin. , ressemblent beaucoup aux précé dentes , et sont seulement un peu plus jaunes et plus aplaties. Elles forment avec celles .du melon -et du concombre les quatre semences froides majeures ; on y ajoute celles de PoTiRoN, cucurbita pepo, Lin., qui servent souvent à remplacer les semences de citrouille ou de courge. Ces trois plantes ont des caractères bota- , niques communs : leurs fruits sont si bien connus et leurs graines sont tellement semblables par les qua- lités physiques et les propriétés, qu’il serait superflu de les décrire. Æ Elles fleurissent toutes au commencement de Pété. On en récolte les semences à la fin de cette saison, et pendant l’automne. Quant à leur culture, comme elle est bien plus du ressort de l’économie domes- tique que de la médecine, je me dispenserai d'en faire mention en détail. On sait qu’elles se sèmen sur couches sous châssis, au mois d’avril, et qu’elle se transplantent en place sur couches sourdes au mois de mai. ne Gueux. ViGNE BLANCHE. Vionne. Clematis v Polyandrie polygyuie. Lin. Famille des reno: lacées. Juss. pdt ts Fleurs blanches, disposées en grappes pei axillaires, et en panicule terminale , sur des pé les plusieurs fois trifides. Point de calice; dustfe PARIS oblongs.. ua peu paheseens, 0 vingt étamines au moins, presqu’aussi lon les pétales, d’un blanc un peu jaunâtre, età adnées, oblongues ; les extérieures s’éc du milieu restent droites et entourent séle 5go Clématite des haies, | - soyeuses, qui s’allongent beaucoup, argentées et un peu rouges. “ 5 _ Plante de plus de six pieds, à tiges ou sarmens nombreux, rameux, anguleux, grimpans , plus ou moins ligneux, plians, arrondis, un peu striés, et ortant des feuilles opposées , ailées, à trois ou cinq folioles en cœur, sans échancrure aux pétioles qui s’entortillent et s’accrochent. Ces folioles sont poin- _ fues, entières ou dentées, lohées, glabres, d’un vert clair, plus foncées et luisantes en dessus. Racine li- RC | gneusc. L’odeur des fleurs est assez agréable, peu forte; le reste de la plante est inodore. Sa sayeur d’abord un peu acerbe, devient, si l’on continue de la mâcher, d’une _ âcreté si considérable, qu’elle détermine sur la langue _ et l’arrière-bouche un sentiment de brûlure. ; - Par la déssiccation, la elématite ne perd qu’une partie de son âcreté et de ses propriétés. On la trouve assez rarement à cet état dans les boutiques; son usage le … plus fréquent est à l’état frais, et à l’extérieur. Si on écrase quelques-unes de ses parties, ses feuilles prin- £ipalement, et qu'on les applique, ou leur suc seule- ent pendant un certain temps sur la peau, 08 t de la rougeur, de la douleur, des phlyctènes» s d'un vésicatoire, et finalement des wiops superficielles peu douloureuses, mais d'un spect assez rebutant, dont les mendians tirent parti» dans les campagnes surtout, pourexciter lacompassion; sans aucun danger, puisque ces ulcères ne devien- point profonds et qu'il suffit pour. les guérir quelques lotions avec de l'eau , et de les garantir du 7, Clémätite des haies. ". SR * guérir la gale; mais l'expérience n’a point confirmé utilité de ce moyen, qui est plus capable de produire _ une excitation trop vive à la peau, que la guérison - d’une gale rebelle. Fe On à aussi conseillé la décoction vineuse pour pur- -ger dans l’hydropisie ; alors.elle agit comme drastique, .… Sans qu’on puisse bien prévoir les résultats de son action; ou sien effet, comme on le croit, la cuisson lui fait per-. dre une partie de son énergie, les effets en deviennent incertains. Enfin on a conseillé de donner les jeunes bourgeons à la dose d’un gros pour obtenir une pur- gation douce et sans coliques. Cet effet n’est pas plus sûr que les autres, et sous tous les rapports la clé matite se recommande peu pour l’usage intérieu . Gependant il paraît que l’on peut la donner d! manière moins hasardée, sous la forme d’extra en commençant par un demi-grain pour augmenter jusqu’à deux par jour. Il en est de même de la poudre depuis deux grains jusqu’à six. Les anciens l’ontprescri- te dans la lèpre, certaines fièvres quartes, les scrophu les, la vérole constitutionuelle avec amaigris fièvre lente, les maux de tête violens produi des affections rhumatismales anciennes, et dans maladiesanalôgues. Ce moyen estassez énergique pour produire des changemens avantageux dans ces ma- ladies; mais, comme il est dangereux s’il n’est pas pru demment employé, il faudrait encore, avant de prescrire, laisser ajouter quelques faits au 1 nombre de ceux que nous possédons déjà justifier l'usage. ue ” terrains , pourvu qu’on lui donne un appui pour | grimper. Elle se multiplie par les graines semées au rintemps, ou, ce quikest mieux encore, aussitôt après ur maturité. On peut aussi en faire des marcottes qui réussissent aisément. 14 Les euphorbes, les renoncules, et surtout les mé- séréons peuvent la remplacer dans les usages aux _ les suppléer. | _ Jlest une autre espèce de clématite que l’on a con seillée pour remplacer celle dont je viens de faire la _ description, c’est la CLÉMATITE DROITE, clematis reclæ; _ Lin., que Storck a préconisée pour guérir le squirré et le cancer. Cette plante n’a pas plus de trois à _ quatre pieds; ses fleurs sont en panicules ombellées ; _ blanches, et souvent à cinq pétales ; les feuilles ont sept folioles ovales, pointues, et sont d'un vert glauque: ) “HLEARIA. Herse AUX CUILLERS. CRANSON OFFI- | _cmar. Cochtearia officinatis. Tétradynamie Sk NS liculeuse, Lis. Famille des crucifères. Juss. Fleurs blanches , petites, disposées en bouquets arts , seffés et terminaux. Calice à demi-ouvert» blioles ovales, concaves et caduques ; C0” rolle à quatre pétales ouverts en croix, ovales, plus grands que le calice; six étamines tétradynamiques à anthères comprimées ; style court à stigmate obtus: Silicule cordiforme acuminée , à deux loges ; C0n- enant chacune quatre graines ovales. ante de moins d'un pied, à tiges en partie iées ou inclinées, rameuses , faibles, tendres » ; un peu anguleuses , et portant des feuilles aules en haut, ovales, pointues avec unt de chaque côté ; les inférieures à courts quéls on l’a consacrée jusqu'ici, de même qu’elle peut D S Ë _tières, un peu concaves au milieu, épaisses, glabr ces feuilles, où même si on les écrase sur les Cochtéaris: luisantes , et d’un vert plus foncé en dessus qu’en dessous. La racine est peu épaisse, allongée, un peu chevelue et blanche. tin CET Cette plante a dans toutes ses parties, maïs surtout dans les feuilles, une odeur forte , piquante et pé- nétrante , qui augmente en les écrasant ; leur saveur crucifère est fortement piquante et agréable, quoique chaude, amère et âcre pendant la floraison. Ces qualités sont dés à l’huile essentielle et au soufre qu’elle con- tient, et qui se trouvent en plus grande quantité peñn- dant que la plante est fleurie ; aussi est-ce alors qu’elle jouit de plus d'activité. FT SÉRIE Où n’emploie guère de cette plante que les feuilles et on ne doit y avoir recours qu’à leur état de f cheur; elles perdraient trop de leurs proprictés par la dessiceation. - Préparations, doses. Leur âcreté ne permet pas, aux personnes dont l'estomac est sensible, d’en faire usage Comme aliment : on peut tout au plus les mêler comme assaisonnement à des végétaux plus do tels que le cresson, les pissenlits. Si l’on fait mâc cives pour les affermir, on a soin de les rejeter aussi de la bouche, afin de ne point produire une.irri-. tation trop forte à l'estomac. Cependant on n’a pas craint d’en donner le suc expriné et clarifié, depi une once où deux par jour , jusqu’à une den Une préparation plus douce, consiste à faire in le cochlearia dans un liquide queléouque. Sou: on le mêle avec d’auires plantes, pour faire ce qu’on appelie des sucs d'herbes anti-scorbutie On en une ou deux poignées dans une pinte d’eu de vin, de bière, etc. Il ne faut pas pl mettre à l’ebullition qu’à la dessiecation. On p« son suc dans le petit lait, ou une autre bo le rendre moins irritant, Son eau disti employée. Par fa distillation de sis feu: est si grande qu'on en compte les gouttes jusqu'à une vingtaine tout au plus, pour la faire entrer dans _ des potions où dans des tisanes anti-scorbutiques. Le . cochléaria entre, comme on sait, dans le sirop et le vin anti-scorbutiques. Sa conserve n’est plus employée; _ enfin, on ne se sert plus des graines de cette plante. Propriétés, usages. Après le raifort, il n’est pas de plante de la famille des crucifères qui soit d’un _ usage plus fréquent, comme anti-scorbutique”, que _ le cochléaria, La manière d’agir de ces deux plantes est d’ailleurs tellement analogue, que je ne pourrais _ rien avancer touchant les propriétés ou les effets im- __ médiats de celui-ci sur nos tissus et nos organes; _ que je ne fusse obligé de répéter plus tard à l’article _ du raifort; en sorte que je renvoie à cet article pour Vexplication de Faction des feuilles de cochléaria ; s différentes maladies contre lesquelles il peut utile: Il faut aussi pour en retirer tout le parti ssible , ne le donner que dans les cas où son action mulanté ne peut pas être nuisible, et je réserve encore , à cet égard, des règles plus précises pour Particle raifort. Je dirai seulemént, par avance, que | les sujets irritables, lorsqu'on craint d’exciter » fortement , qu’il y a toux, crachement de sang; ue ces accidens sont à craindre, parce que les rganes de la respiration sont facilement excitables ; ors il faut modérer son âcreté en le mêlant à des tes plus douces, à du lait, du bouillon de Ou à d’autres moyens adoucissans. On pourra e donner en même temps que des acides ; soit ceux d’oranges, de citrons, ou de rouges, Soit même celui de l’oseille, lors- a chaleur, douleur de tête , rougéur de palpitations , etc. Enfin, chez les enfans la Cochléaria. Les affections scorbutiques atoniques, ace à d’ hémorrhagies, d’ecchymoses, se présentent d’a ensuite viennent les maladies scrophuleuses ; les ca= chexies , l’œdème et les autres hydropisies qui succè= dent. soit aux fièvres intermittentes rebelles, aux | fièvres : muqueuses , soit aux engorgemens des organes - abdominaux et à l’hypocondrie. On l’a donné & aussi avec succès dañs quelques maladies lentes de l'es tomac, et surtout du poumon, dans le catarrhe pul- monaire chronique, l'asthme surtout quand chez les vieillards il amène l’anasarque, dans les rhumäatismes et plusieurs affections chroniques de la peau, dans Pa= ménorrhée avec atonie générale ou locale, les fleur: blanches , les catarrhes de la vessie , les calculs : et la paralysie. Enfin, à l'extérieur, on a retiré coup d'avantages de l'application des fouilles cochléaria sur les ulcères scorbutiques ou seu ment atoniques , sur le gonflement des gencives, aphtes, etc. # Les fleurs de cette plante se montrent à. de mai, et elle continue de fleurir jusqu’ C’est le temps pendant lequel elle jouit de plu propriétés et aussi pendant lequel on doit rs pour en obtenir une action forte : c'est par con _ quent alors qu’il faut la faire servir aux pré de la pharmacie qui doivent lui conserve ‘cipes actifs. Le cochléaria croît naturellement dans e _cageux, sur le bord dela mer dans là Bret -mandie, ainsi que le long de quelques ru : plusieurs montagnes de la France ; fournit la plus grande partie de ui en_ médecine. ne se trouve dans Ve cette manière le cochléaria est annuel, mais il est facile de le, faire durer deux aus, surtout à l’expo-. sition du nord qui lui convient mieux que toute auire; au contraire dans les lieux secs, principa= lement si on le laisse manquer d’arrosemens , loin _ d’être bisannuel, il périt souvent avant d’avoir un an, et même aussitôt qu’il est levé. _ Pour remplacer le cochléaria conune médicament Je raifort et la moutarde se présentent les premiers ; ensuite le cresson de fontaine, la roquette, la pas rage et plusieurs autres plantes crucifères, mOins actives et moins employées. ; COIGNASSIER. Cocvassien, Cocnirr. Pyrus Cyr . donia. Icosandrie pentagynie. Lix. Famille des rosacées. Juss. leurs blanches, un peu rosées, assez grandes; itaires et axillaires sur de courts pédoncules à des rameaux. Calice velu , à cinq dé- n peu dentelées : corolle composée de cinq pétales presqu’arrondis et concaves; vingt éta- ines au moins, plus courtes que les pétales et ées avec eux sur le calice; enfin, cinq styles à peine plus longs que les étamines, à ble, et portés sur un ovaire pubescent e coing. C’est une sorte de poire de forme et de volume assez variables, selon les espèces» ja âtre, citrine , couverte d’un duvet fin, formée lune pulpe jaune pâle, charnue, ferme, renfermant tre cinq loges qui contiennent ordinairement ne plus de deux pépins oblongs, comprimés vironnés d’un mucilage visqueux. ; de dix à quinze pieds par un tronc tor- divisé en rameaux diffus, bruns, et dont elles pousses sont cotonneuses. Les feuilles ples, alternes pétiolées, ovales-allongées » molles, vertes en dessus, et cotonneuses st la seule partie du coignassier réclamée Lr % Coignassier. :_ : - Son par la médecine. Quand il est mûr, son odeur est forte, fragrante, fatigante même ; elle se commu- nique aux corps qu’il touche un certain temps. Sa saveur est très-acerbe , au point qu’il n’est pas facile de le manger cru. ‘ Préparations, doses. Par la cuisson, on lui fait perdre une grande partie de son acidité et de son odeur ; si l’on unit sa pulpe avec du sucre, on l'aouvcit ençore plus, et on en obtient des prépa- rations fort agréables, telles qu’une gelée appelée _cotignac, des confitures , des compotes, des pâles, et même un ratafia. Son suc clarilié se donne à la dose de quelques cuillerées, quand on veut ob- tenir une action forte ; il entre dans diverses pré= parations pharmaceutiques. Si l'on veut une action plus douce, on emploie le sirop de coing; c’est o= dinairement pour édulcorer les tisanes. On peut en donner plusieurs onces par jour. Par la fermentation du suc avec le miel, on en prépare un vin ; mais il me paraît préférable de se servir du vin dans lequel on fait macérer le fruit coupé par tranch Ce dernier est assez astringent, et, comme . plus tonique, il convient mieux aux convales aux vicillards et aux personnes faibles , auxque on le destine. On préparait autrefois de la même manière, et pour l’usage extérieur, une huile qui n’est plus employée. Enfin, le mucilage qui entoure le pépins, ou celui qu’ils fournissent par la décc peul être soumis à toutes les préparaions de la; arabique. On pourrait l’employer à lintérieu ne trouvait pas plus commodément ce prinei la graine de lin, ou la racine de guimauve. ce cas, la dose serait de deux gros à une demi. once par piule d'eau. On ne la conseillé jusqu qû'à l'extérieur, pour cela, on en fait bouillir gros dans cinq à six onces d’eau. D ses iélés , usages. _Ce mucilage est doux et 398 Coignassier. _les ivritations vives et les inflammations des organes - délicats. Ainsi, pour les gcreures des seins, des lèvres, les ophthalmies, les brûlures, etc. , on peut Pemployer avec beaucoup d'avantage. Mais une ré- flexion qui vient naturellement ä l’occasion de ce oyen, c’est qu'étant moins commun que les sub- stances dont on tire ordinairement le mucilage , il sera préféré par beaucoup de personnes qui ne mettent de prix qu'aux choses dont l’usage n’est ni fréquent ii facile. On pourra donc profiter de cette dispo- sition des esprits, en guérissant le peuple avec la racine de guimauve, et les personnes riches, avec le mucilage dé coing. _ Quant à ces fruits eux-mêmes, ils ont des pro- priétés tellement prononcées , qu’ils sont plus propres servir de médicament que d’aliment Ils jouissent a propriété astringente à un degré tres-éminent ; et euvent faire l’oflice d’un excellent tonique et sto- hique , dans les cas où les astringens sont indiqués; s les faiblesses des organes de la digestion, Îes omissemens excessifs , les dévoiemens atoniques » s crachemens de sang, les pertes, le flux hémor- idal trop abondant, et toujours sans inflanrua- enfin toutes les fois qu’il est besoin de fortilier Le coignassier fleurit au mois de mai, et ses fruits ‘hiver très-facilement. Cet arbre croît naturellement les terrains arides et sablonneux de nos dépar- 2 nt mûrs en automne; on les conserve pendant à Cotchique d'automne. 399 ne m’étendrai pas plus sur la culture de cet. arbre, parce qu’elle diffère peu de celle du poirier, qui, = par son importance : est étrangère à cet ouvrage. Pour remplacer les coings, comme astringens, il est beaucoup de fruits acerbes ; mais nous n’en ‘avons pas d'autre qui réunisse la propriété tonique à la propriété astringente , d'a une manière aussi Pres noncée. COLCHIQUE D'AUTOMNE. Mont-Cuiex. SAFRAN DES _ Prés. S. BATARD. VEILLEUSE. VEILLOTE. Tos-Criex, Colchicum automnate.. Hexandrie “ae Lis. Famille des jones. Juss. Fleurs grandes, belles, d’un rose purpurin, : calice: la corolle sortant immédiatement de la racine avant les feuilles, et s’allongeant en un tube detrois à cinq pouces, mince , blanc, | et s’ouvrant en un limbe campanulé à six divisions ovales, allô ie pointues = et longues d’un à deux pouces. Six” étamine à les Aères ete vacillantes et jaunes, trent au fond da tube ; trois styles filiformes , s rant sur la racine et se terminant au milieu des a thères, chacun par un stigmate crochu. Fruits sessi- les, solitaires, formés de ue capsules réunies , con tenant des graines arrondies et ridées. : Plante. Elle ne se montre qu’au printer que les fruits. Elle est composée de feuill droites, rassemblées plusieurs en faisceaux, à leur base, lancéolées, planes etdn naissént d’une racine bulbeuse; € posée . deux tubercules bleus : un Nu basis ce lie dun | coiésslle Es ée se - oo Colchique d'automne. P. … féculente, tandis que, pendant l'été, son odeur estforte, piquante, et sa saveur très-âcre et. presque corrosive. Les autres parties de la plante n’offrent rien de re- _ marquable si on les cuecille en automne; mais elles _ partagent les qualités de la racine quand on les prend au printemps ou en été. La dessiccation altère très- - | peu ces qualités; et, malgré l’assertion contraire de plusieurs auteurs , les racines de colchique, âcres et _ Corrosives étant fraîches, ne sont pas sans danger lorsqu'elles sont sèches. Cependant on doit observer que celles qui ont été recueillies pendant la floraison; n'olrent, après la dessiccation, que les formes d’un _ognon à parenc hymc farineux, et d’une saveur un peu amère, C’est donc surtout -à la saveur des bulbes de _ colchique qu'il faut s'arrêter pour juger du temps _ où elles ont été récoltées, et conséquemment de leur activité, et des dangers qu'on peut en craindre ; soit qu’on les trouve fraiches. ou sèches dans le com- _ Préparations, doses. La principale préparation du colchique, et presque la seule qui ait été employée; _ est le vinaigre colchique de Storck, qui se prépare en faisant macérer trois à quatre onces de bulbes fraiches, Cueillies au commencement de Pété, par vinaigre. Avec ce vinaigre on fait l'oxymel colch > € y ajoutant du miel sur un feu doux: “Cet oxymel se donne depuis une once jusqu’à trôis ou quatre, et on a conseillé aussi le vinaigre à moitié cette dose. La poudre à été prescrite à quelques grains; mais on re, arde le colchique comme peu sûr sous celte forme , Mie à le faire détériorer mptement. Le sirop est rarement en usage ;itpeut donué à plus forte dose que l'oxymel. Sous toutes formes on le fait prendre dans une boisson appro- aux accidens que Pon veut combattre. - riéles , usaÿyes. Les propriétés yénéneuses du . +; étai-nt-seules connues des-anciens, et s00 ovmme médicament, ne remonte -pas plus les “tentatives hardies -de. Storck, sur les Toutefois, si ces tentatives-n’ont pas toujours ; Colchique d'automne. 4ox - eu les succès que s’en était promis ce praticien distin=. gué, ce n’est pas l'emploi du colchique qui aurait pu contribuer à augmenter la confiance que méritent les substances vénéneuses dans les maladies. En eflet, un poison, quelque dangereux qu’il soit, quand son action est uniforme et constante, peut être donné sans crainte et avec un espoir fondé de succès ; pourvu que la dose à laquelle on le prescrit sans danger soit bien convenue , et qu’on ne la dépasse pas. Mais il n’en est point ainsi du colchique d’automne : ses propriétés varient selon le climat et la nature des terrains où il croît, la culture qu’on lui applique, son âge , le temps de l’année qu’il est cueilli, suivant qu’il est à l’état frais ou desséché, son ancienneté , etc. Et. de toutes ces différences, il résulte que non-seu- ‘ lement ses propriétés médicinales sont incertaines, mais que même ses propriétés vénéneuses sont pro= blématiques, comme laffirment plusieurs auteurs - qui l’ont vu employer à des doses assez fortes, sans aucun danger, tandis que d’autres lui ont vu produire des accidens funestes, À quoi bon se servir d’un mé- dicament si différent de lui-même, qui peut êtrenul ou dangereux, sans qu’on puisse toujours le prévoir d’une manière certaine, quand on possède des mé- dicamens jouissant de propriétés analogues à celles qu’on attend du colchique ? Or, tous les diurétiques sont dans ce cas, car c’est surtoul comme diurétique qu'on l'a loué, et quelquefois employé avec suce dans l’hydropisie générale, celle de la poitrine 0! ventre. On lui croit aussi uné action spéciale one analogue à la scille, ce qui l’a fait con ans l’asthme humide. Sert ._ J'ai dit que l’action vénéneuse de la racine 9 autres parties du colchique, n'était pas une _ constante ; toutefois, quand l’empoisonnemen par cette substance , il se manifeste par une violente, des syncopes, des angoïsses dans alimentaire, tous les signes d’um mation. On doit remédier à ces acc . * ceux produits par tous _ 4oa Concombre. la substance par l’émétique,. si elle est prise depuis # peu de temps, et ensuite donner les boissons mucila- gineuses tièdes, en abondance, On se borne à ces boissons , quand on ne peut plus faire vomir, où aux _ tisanes acidulées. On a conseillé le vinaigre comme _ antidote. = Le colchique fleurit au mois de septembre, et c’est après ce temps que sa bulbe, dans notre climat, est dépourvue de presque toute son activité. I paraît … qué c’est à la fin du printemps qu’il a le plus de force, _et que son action offre le plus de danger; c’est aussi à cette époque que l’on doit le recueillir pour le « sécher, ou pour en préparer le vinaigre et Poxymel: H croît naturellement dans les prairies humides, et réussit à la culture dans tous les terrains : cependant _ Îlvient mieux dans nine terre franche et douce. On le multiplie par ses caïeux que l'on relève dans le mois _ de juin, pour les replanter aussitôt, ou au plus tard _ au mois d'août, en Jes enfonçcant de deux ou trois _ pouces. On peut les laisser plusieurs années dans la terre, où ils ne craignent pas le froid de notre climat. . On peut remplacer le colchique par la scille maritime; ne partage pas l’opinion de Peyrilhe qu dplace, au contraire, la scille par le rd qui renouvelle cette opinion; uie Plus grande facilité de se procurer le hique, mais je ne pense pas que ce motif doive ncer l’inconvénient de se servir d’un médicament _ne connaît jamais la mesure d'activité. On it encore le remplacer par la racine du pie qui est aussi très-virulente dans son action: RE. C. cuvrivi. Cueumis sativus. Mo- génésie, Lis. Famille des cucurbitacées- bis * à l'automne pour les sécher : elle est à Concombre. ee. 405: et d’ailleurs ayant les mêmes caractères que les fleurs du melon; les ovaires des fleurs femelles sont plus alton- gés et se changent en fruits gros, longs, cylindriques, ‘ recourbés ; recouverts d’une peau véruqueuse d’un blanc mat, sur une chair ferme, succulente, conte- nant dans trois loges des semences de même forme que celles du melon, mais un peu plus petites et plus blanches. Plante à tiges sarmenteuses, rampantes, rameuses, succulentes, et rudes au toucher, comme tout le reste de la plante, par des poils courts et roïdes; feuilles alternes pétiolées, grandes, un peu moins arrondies que celles du melon, à angles aigus, denticulées aux bords et verdâtres. Racines faibles et fibreuses. LES Les semences de concombre, une des quatre grandes semences froides, ne présentent aucune par- ticularité , dans leur emploi et leurs propriétés, qui ne trouve son application à l’article du melon auquel je renvoie. Le suc de la pulpe, ou la pommade de concombre, sont bien souvent employés comme cosmétiques pour adoucir la peau. Ils réussissent souvent à calmer « démangeaisons , des irritations, des eMorescet Par une action émolliente, et, à ce que l’on croit, par un principe vireux uni au suc aqueux que la pul 3 c'est à cause de cela qu'on regarde les pré- parations du concombre comme dangereuses éruptions dépu es. es Cette plante fleurit Pété, et ses graines sont On cultive le concombre, dans pour servir d’aliment ; if y demande peu de soin: le sème au commencement du printemps sur la où il doit rester, ou en pots pour le transplante Sa motté de terre. Tout le monde connaît la appelée coRnicnow, qui n’est d’aucun usage en m 404 Concombre sauvage. ni CONCOMBRE SAUVAGE. C. v'ane. Esarénrom, Con- COMBRE D’ATrRaPe, GiCLET. MOMORDIQUE PIQUANTE. | . Momordica elaterium. Monoëcie syngénésie. Liv. | Famille des cucurbitacces, Juss. - Fleurs d’un jaune soufré pâle, monoïques, axil- laires ; les mâles en grappes et alternes , sur ve pé- … doncule naissant dans l’aisselle d’une bractée. Calice à _ cinq divisions ouvertes, étroites et pointues , corolle à cinq découpures grandes, ovales, mucronées et adhérentes aux divisions du calice , trois étamines verdâtres, à anthères serpentantes. Fleurs femelles , solitaires sur des pédoncules axillaires qui naissent à côté des grappes de fleurs mâles. Calice caduc, porté Sur l'ovaire ; et en tout semblable à celui des fleurs RP PP EE ET - mâles ainsi que la corolle ; trois filamens sans _ anthères, ovaire gros, ovale, portant un style trifide _ à stigmate oblong. Fruits ovoides , gros comine un land, velus, à trois loges, à suc visqueux et à se- mences lisses et noirâtres. À la maturité ils s'ouvrent Spontanément, ou au moindre attouchement , et lan- cent au loin les graines et le suc. Plante d’un à deux pieds et plus, à tiges rameuses, rampantes , grosses, rondes cannelées, succulentes, bérissées de poils rudes, portant de grandes feuilles alternes * à longs et gros pétioles cordiformes, triangu- Aires, presqu’oreillées à la base, ondulées aux bords denticulées, d’un vert peu foncé en dessus , blan- Châtres en dessous, épaisses, charnues et rudes au toucher. Racine blanchâtre, grosse, longue d’un pied; charnue et fibreuse, à PET ER te racine est d’une saveur amère, nauséeuse , et Ra rt pénétrante , nauséabonde , surtout dans fleurs; le sue des fruits dns ddeur fétide, amertume insupportable , et peut enflammer qu'il touche, tandis que la semence est Concombre sauvage. 405 =. boutiques la racine sèche du concombre sauvage, et le plus souvent le suc desséché des fruits que lon y trouve sous le nom d’elaterium. C’est une des prépa- rations pharmaceutiques dont la réputation est plus ancienne , mais il paraît qu ’on ne l’a pas toujours pré- parce de la même manière ; puisque les auteurs s’én- . tendent mal sur son énergie et ses doses. Lorsqu'on fait des incisions aux fruits mûrs, il s’en écoule un suc qui s'épaissit, puis se sèche et forme l’élatérium blanc. Si au contraire on exprime le sue de ces mêmes fruits pour l’épaissir au bain-marie, en con- sistance d’extrait, on a alors l’élatérium noir, ou l’ex- trait de concombre sauvage, le seul que lon prépare actuellement dans les pharmacies » où plutôt que lon y vende, car il est envoyé des provinces méridio- nales, où la plante se trouve en abondance, et où elle fourait un extrait beaucoup plus actif, que celui que l’on peut faire dans des départemens moins chauds; en effet son énergie est proportionnée à la température : des climats où l'on-recueille Ia plante. Dans tous les cas l’élatérium blanc est plus actif que le noir. e La meilleure manière d’administrer ce médicament consiste à en dissoudre deux grains dans un de verre de boisson mucilagineuse, et à faire pr cette dose tous les quarts ; d'heure ou toutes les demi- heures, autant de fois qu’il est nécessaire pour produire la purgation que lon vent obtenir ; on peut cependant varier cette dose, selon la ne. l’âge ou la sens bilité des sujets. Si on donnait le suc fraiss: où pot rait en faire prendre de la même manière eu . quatre gouttes. Enfin on a conseillé la racine séel en poudre; ce moyen est moins commode- en ce qu'il faut en prendre plus d’un demi-gros-pour produire purgation. Quant à l’usage extérieur de l’élatériam, soit sur des tumeurs indolentes que l’on veut fon ou faire suppurer, soit en pommade sur le ventre pour “past né 69 sopais assez rarement ou même PRE ane to es paris du & oncou Go6 Concombre sauvage. sent sur le canal intestinal l’irritation purgative ala manière des drastiques. Lorsque la dose est trop forte cette irritation peut être portée au point de produire un véritable empoisonnement, la phlogose des intes- tins et même la gangréne; souvent au contraire il est rejeté par le vomissement. À dose modérée il déter- | mine l'évacuation d’une grande quantité de sérosité qui, ordinairement, débarrasse la poitrine dans le cas . d’hydropisie de cette cavité, et diminue l’étouffement; ! - par la même raison il convient daps l'asthme pituiteux, dans les autres bydropisies, les engorgemens atoniques du ventre, les fleurs blanches , la menstruation difli- _ cile, les dartres, les affections comateuses, et d’autres maladies aussi dissemblables ; maïs dans aucun cas il ne faut oublier que son action irritante serait nuisible - lorsque lirritation inflammatoire cause ou accom- _ pagne la maladie, qu’il y a chaleur, fièvre, pouls dur fréquent. C’est done l’action purgative seulement il faut chercher dans l’élatérium ; mais on ne doit croyait Théophraste, ou pendant au moins deux ans “d’après Dioscoride ; ainsi que tous les extraits, il est d'autant plus actif qu’il est plus récent. Son emploi -fréquent autrefois, très-rare depuis long-temps» remis en vogue dans ces derniers temps COMME atoire : il ne mérite aucune confiance. La fleur du concombre sauvage se montre en juin juillet ; les fraits peuvent se cueillir en automne ; Un avant leur maturité, et la racine dans le même ns les départemens méridionaux il croît naturel- sur le bord des chemins, des champs, au milieu :combres et autres lieux stériles, où sa racine le ses fruits, que pour servir en _départemens Se rochent du faut Le cultiver en cultive dans les jardi: : re ins plutôt à cause de là t = Cost Consoude. 407 pots pour le mettre à l'abri pendant l'hiver. On en sème deux ou trois graines dans chaque pot, et tou- jours dans une terre légère et chaude; en pleine terre on sème en avril sur couche, à une exposition chäude, et l’on repique en mai au pied d’un mur au midi. On a conseillé‘le concombre sauvage pour rem- placer la coloquinte et le jalap. Il est beaucoup moins sûr que ce dernier, et on peut le TéHpaceE par la gratiole et la bryone. Sa racine a quelque ressemblance avec cette der- nitre, mais elle n’est jamais aussi grosse, et comme elle est peu commune et que le suc des fruits en est la partie le plus souvent employée, on ne craint pas de les voir donner l’une pour lautre dans,le com $ { CONSOUDE. Erannx COxsOUDE. OREILLE D’ANE. Se : "__ phytum offlicinale. Pentandrie monogynie. Lx. 7 Famille un borraginées -Juss. RE © Fleurs: rouges, jaunâtres ou blanches, à à Line pé- _ doncules , disposées en grappes terminales, lâches, unilatérales, recourbées et peudantes, Cal cinq divisions aiguës , profondes ; eorolle cam à tube court, à limbe ventru, diviséen cinq d couvrant chacune une écaille conoïde ; cinq étamir >s à filets attachées sur la corolle, et à anthères oblongues, jaunes , alternes avec les écailles; quatre ovaires , et au milieu un style à stigmate simple dé corolle. Quatre seinences nues au fond du e: deux seulement grossissent. Plante d’un à deux pieds, à ti resque ÔÙ peu branchue , ailée Puillée de ee de- rudes. Feuilles grandes ; ovales-lancéolées, entié décurrentes des déux côtés sur la tige, velues, ri et d’un vert foncé. La racine est cons comme doigt, longue, garnie de fibres, noire au ‘blanche et és à l'intérieur, 408 Consoude. DA < cheraue, remplie d’un suc visqueux et ghuant, sans \ odeur et d’une saveur douceâire. ni On n’emploie que cette partie de la plante en méde- cine. On la sèche quelquelois, quoiqu'il soit préfé- . ._rable de l'employer verte, ce qui est facile, puisqu’on ut se la procurer en tout temps. Pour la sécher, on la coupe par tranches sur sa longueur; les surfaces di- visées deviennent tout à coup jaunes et restent ensuite _ très-brunes : à ce signe, et à la coùleur noire de son - écorce on peut la reconnaître; elle ne perd rien de _ son odeur. - Préparations, doses. Une demi-once ou une once de cette racine fraîche ou sèche, débarrassée de son écorce , coupée par petits morceaux , et bouillie légè- rement , pendant peu de temps, dans une pinte d’eau; _ telle est la meilleure préparation de la grande con- __ soude. C’est ainsi qu'on la fait prendreentisane, en Y ajoutant du sucre ou un sirop, et en la buvant tiède. Si ladécoction a duré troplong-temps, ou est trop chargée, elle devient indigeste. Par le même motif il ne faut pas laisser la racine infuser plus d’un quart d'heure après Ja décoction. On fait un sirop de grande consoude, beaucoup plus employé que cette décoction, bien qu’il soit infiniment plus faible et moins utile. On s'en sert ur édulcorer les tisanes ; on en met une once ou deux as les potions. A l'extérieur on n’applique plus la grande consoude en cataplasme ; et les emplâtres ou autres compositions pharmaceutiques qu’on en prépa- rait sont oubliés. _ Propriétés , usages. On recommande de ne point faire les préparations de grande consoude dans des s de fer , parce qu’indépendamment du mucil#ge abonde, sa racine contient de l'acide gall que, . comme l’on sait, en se combinant avec le fer pro- la couleur noire. Mais une autre conséquence à en , c’est que cet acide possédant éminemment la pro- ARTS Ut NU astringente, sa présence semblerait justifier. que l’on a toujours eue dans la grande con- ringent. Cependant si l'on considère la quantité d’acide gallique qu'elle je HR 77 voentientr Consoude. °- 4 409 contient » en comparaison de l'énorme proportion de mucilage qui, en l'enveloppant, en atténue les effets, on perdra toute confiance dans ce moyen comme astringeñt. Il faut se résoudre à ne voir dans sa ra- cine que du mucilage pour principe agissant, et Ja propriété émolliente pour toute action. C’est donc purement comme béchique adoucissante qu’on doit la conseiller dans l’hémoptysie, et comme émolliente seu- lement dans l’hématurie , les pertes de la matrice, la diarrhée , la dysenterie , l’inflammation des reins , etc. Si l’on craignait que le principe acerbe y conservât quelque puissance, l'on pourrait dans ces maladies, quand linflammation est: très-aigué, ou l'irritation très-violente , avoir recours à la guimauve, d’abord, qui n’a rien de suspect; l’on ne donnerait la consoude que pour servir de passage des émolliens aux légers résolutifs, et seulement lorsque la violence de l’affec- tion seraitcalmée. Au reste, c’est un excès de précau- tion que je recommande , et je me hâte d'ajouter qu’il y aurait le plus grand danger à donner la consoude comme astringente , vulnéraire # glutin dans les ulcérations atoniques du p vessie , de la matrice, ou pour arrêter Les | ; gies passives ou les flux déterminés par la faibless Malgré son nom, qui vient du mot consotida, onne . croit plus cette plante capable , quand on l'emploie C] J extérieur, de réunir leg plaies, de consolider les frac tures, guérir les hernies, etc. ; 3, Par conséquent on doit encore moins croire à ses vertus cicatrisantés cères internes. Enfin , pour résumer, elle employée que pour combattre la phlogose ou! tion, et c’est lorsque l’une ou l’autre de ces produit le flux de sang, ou tout autre, que l'on raisonnablement lui attribuer la vertu ast r Elle eds depuis le mois de mai jusqu'à a fn V’été : c'est l'hiver que l’on récolte sa racine, si l'on veut la sécher, . Elle est vivace dans les lieux h des: ruisseaux » dans les p 410 ”. _Coge…. dans les chemins, parce qu'elle est rustique et très-: commune ; aussi la culture ne la fournit jamais à la médecine. Dans les jardins on a plus de peine à la dé- truire, parce que sa racine s'étend et pullule facile- ment, que l'on n’en a à la produire, puisqu'il suffit de semer sa graine quand elle est mûre pour l'obtenir sans aucun soin. . . C’est avec raison que Peyrilhe conseille la guimauve pour remplacer la Consoude. COQ. Coo pes sarpixs. MENTRE-coQ. MENTHE NOTRE- DAME. GRAND BAUME. TANAISIE BAUMIÈRE. GRANDE TANAI- sie. Hense au coQ. Pasré. Tanacetum batsamita. Syngénésie polygamie superflue, Lin. Famille des corymbifères, Juss. . Fleurs jaunes, petites, en corymbes terminaux formés de beaucoup de ramifications minces, blan- _Châtres et munies de bractées. Calice commun, ou- _ vert, hémisphérique, glabre, imbriqué d’écailles ser- _ rées et d’un blanc jaunâtre; corolle flosculeuse, à disque de fleurons hermaphrodites, tubulés, à cinq _ découpures courtes, pointues, un peu renversées ; tinq étamines courtes, terminées par des anthères formant un cylindre ; style simple, terminé par deux © stigmates réfléchis. Les fleurons femelles de la circon- … férence ne sont qu’à trois dééoupures, et n’ont point d’étamines. Graines longues sur un réceptacle nu, u8 y bordées au sommet. ne es lante de trois pieds au plus , à tiges dressées » fer- presque ligneuses , fortement striées , quelque- lanchâtres et velues , un peu gluantes et fournis aucoup de rameaux grêles et longs, surtout ER Feuilles alternes, pétiolées, excepté les SUPÉ- qui sont aurichlées à la base ; petites et étroites» vales, allongées, obtuses au sommet, a55€7 ntées en scie, d’un vert cendré et un peu 1 dessous. Racine longue, fibreuse €t Cog. ee IE L’odeur balsamique de cette plante est très-pronon- cée, pénétrante, se répandant au loin, et donnant parfaitement l'idée de celle du baume des jardins, mentha gentilis. L. Son amertume est très-forte , pi- quante et aromatique, re Elle se sèche entière sans fleurs, ou en la divisant de manière à en former des paquets qui sèchent _ promptement. Elle devient d’un vert plus ou moins jaune, suivant qu’elle a été mieux ou plus vite séchée. Mais il faudrait qu’elle fat bien détériorée pour ne point conserver sa saveur et son odeur, qui, avec la grandeur de ses feuilles, ne permettent pas de la con- fondre avec aucune autre plante. ra Préparations, doses. On doit surtout lemployer en infusion à une petite poignée par pinte d’eau, où depuis demi-once jusqu’à une once au plus, si elle est sèche. On à plus rarement donné ses graines à moitié de cette dose de la même manitre , ou en poudre à un gros ou deux. On ne sé sert plus, et avec raison, pour guérir les plaies et les contusions, de huile de baume, que lon préparait en laissant le coq dans lhuile d'o— live pendant un mois au soleil. Au surplus, on pour- rait raisonnablement soumettre cette plante les préparations que l’on fait subir à la tanaisie et diverses espèces de menthes ; l’on en retirerait autant d'avantages dans beaucoup de maladies. ur. Propriétés, usages. L'emploi de la menthe-coq n’est pas aussi fréquent parmi les médecins que celui de ces. dernières plantes, quoique les propriété dont elle est douée, si elles étaient bien appréciées, ne « ntleur céder en rien. On a coutume de lui supposer Es priétés de la tanaisie, parce que ses caractères bo l'en rapprochent; mais son énergie médicamente beaucoup plus grande. On la compare moins sc à la menthe poivrée;, et cependant son action , comme stimulant diffusible, est bien plus analogue à celle- et au baume des jardins , qu’à toute autre plante, C’est en stimulant assez fortement les voi gestives que mérite la réputation de stomachique sé : qu’on lui attribue. C’est de la même fiù Coquélivot. | peut être anti-spasmodique, et ellé'ne doit être donnée que quand les convulsions sont accompagnées ou pro- _duités par la faiblesse. On ne la voit guère fleurir avant le mois d’août; aussi peut-on la cueillir pour la conserser pendant - tout l'été: Elle croît naturellement: dans la France méridionale, et se cultive très-communément dans nos jardins. Elle y est vivace et pousse dans toutes les terres, surtout si elle est très-exposée au soleil. On . peut la multipliet autant que l’on veut par la sépara- tion dés pieds, ou par les drageons. j Je ne pense pas que la tanaisie commune puisse lui être substituée sans inconyéniens; au coniraire, Je n’en verrais aucun à la remplacer par la menthe pois vrée ou le baume des jardins. Si, dans le commerce; on essayait ces dernières subsitutions, à cause de : réssemblance d’odeur, là grandeur des feuilles de la ménthe-coq ne permettrait pas de les confondre. _ ci JUELICOT. Coo. PAYOr ROUGE. PoNcEau. Pa- _paver rhœas. Polyandrie monogynie. Lin. Famille des papavéracées. Juss. leurs grandes , terminales, solitaires , portées sur longs pédoncules hérissés de poils solides , ainst le calice, qui est composé de deux folioles ovaless :s" et caduques. Corolle à quatre grands péta” rougé éclatant, avec une tache noire à la deux plus grands Sont opposés. Un gran “d’élamines noirâtres à filamens capillaires et res oblongues. Ovaire sans style, mais à sig” and et en écusson. Pour fruit une capsule labre, qui s'ouvre à son sommet sous elle contient des petites semences purpu- x ieds , à tiges dressées, | He munies de poils rudes , et ailes Ne à visées profondément én lanières » dentées, pointues, yelues et d'un & Coquclicot. 413 . Yert plus ou moins foncé , souvent jaunâtre. Racine _ pivotantes, blanches et petites. : FC ere Les fleurs ont une odeur vireuse désagréable. Le reste de la plante est inodore; en écrasant la racine on y retrouYe un peu de l’odeur des fleurs, avec üne saveur sucrée. Les pétales et les feuilles sont’ insipi= + des, ou n’ont qu’une saveur visqueuse, un peu muci- lagineuse. e M On n’emploie en médecine que ces pétales , qui de- _ Yiennent inodores par la dessiccation, et paraissent conserver tout leur mucilage , au moins à en juger par la saveur; mais ils doivent être séchés avec soin. 1 faut les exposer à la dessiccation aussitôt qu'ils sont cueillis : on les étend, en les froissant le moi s sible, sur du papier ou du linge, on en fait des ches très-minces pour que la dessiccation soit très- prompte ; et,s’ils sèchent bien , leur couleur rouge vif se change en un rouge terne. Quand ils sont dévenus noirs, on doit croire qu'ils ont pourri avant de sé- _cher, et par conséquent qu’ils ont été décomposés et qu'ils ont perdu jeurs propriétés. Il n’en faut pas moins de huit ä neuf livres pour en produire une seule ( secs. On ne doit jamais les serrer-tant qu'ils conservent quelque humidité ; et il faut les tenir dans des vases et des lieux bien secs. | + _ Préparations, doses, On emploie le plus ordinai= rement l'infusion du coquelicot à une ou deux pinc par pinte d’eau, ou à un gros jusqu’à trois où __€t on édulcore avec du sucre, du miel ou Après l'infusion, c’est le sirop qui est le plus sou employé ; on s’en sert pour édulcorer les tisanes pe torales émollientes, ou dans les poti es 100€ on en donne quelquefois l'extrait com dose de quatre à six grains, plus rarement teinture que l’on a prescrite dags les. RE Lire 4 Coqueticot. re | cipales les propriétés'du coquelicot : 1°. La premiére est son action émolliente par laquelle il relâche les tissus vivans, adoucit, calme les mouvemens vitaux dus à Pirritation, ainsi que l’inflammation, la chaleur, la fièvre , ete. C’est ainsi qu’il agit dans la pleurésie, cer- taines esquinancies , principalement l’inflammation des amygdales, le catharre pulmonaire aigu , la toux sèche qu’il rend humide en favorisant l’expectoration par la détente qu’il amène. Pour agir ainsi, c’est le sirop que lon administre, ou l’infusion tiède. 2°. Au con- traire, pour mettre en jeu la seconde propriété du co- quelicot, il faut le faire boire plus chaud, et favoriser son action par lé séjour au lit ; alorsil est diaphorétique et fait suer d'une manière douce. C’est ainsi qu'il agit | | au début des affections catarrhales, dans les exan- thèmes fébriles, la scarlatine, la rougeole, la va- riole, quand trop de chaleur et de sécheresse à la peau êche l’éruption de se faire. Il pourrait agir de la nêmemanière dans les affections que j'ai dites plushaut _ pouvoir être combattues par son action émolliente ; enfin pour favoriser une sueur critique. 5°. La der- . nière propriété du coquelicot est plus contestée ; c'est action narcotique. Elle est en effet très-contestable iisque, ainsi que le remarque M. Barbier, on n’a jamais vé l’effet narcotique comme résultat de l'emploi pétales du coquelicot, à quelque dose qu’on les ait donnés. Cependant on lui reconnaît en général une lé- aible, ste ARRÈn été émolliente et diaphorétique pour combattre la coqueluche dans le temps de Dirrir 1, l’insomnie rebelle avec chaleur, ou au moins procurer un sommeil plus tranquille. C’est tout 1s à cela qu’il faut borner Ja confiance dans 1 rcotique des fleurs de coquelicot. Quant à Ce dit des effets de cette plante pour calmer I leur, ‘ou pour agir à la manière de l’opium dans de la plante et de son extrait, préparations uelles les faits manquent encore un . : _ gère propriété anodine qui, quelque faible qu’elle soit: _ doît concourir utilement, et par cela même qu'elle est VPépilepsie et la coqueluehe , it faut Fenten- 1 ; ‘à Coquelourde. +415 On sait combien les fleurs de coquelicot sont abon- dantes, aux mois de juin et juillet, dans les champs cultivés et au milieu des moissons qu’elles rougissent en quelque.sorte. Les pétales étant la seule partie du coquelicot employée, il faut les cueillir pendant tout le temps que dure la floraison ; la plante est annuelle. On ne ia cultive jamais pour la médecine , et si on en trouve dans les jardins , c’est comme plante d’or-. nement ; le plus souvent ce sont des variétés doubles. Au reste , il sullit de la semer en place au printemps ; dans toutes terres, à toute exposition , elle vient en- suite sans soins , et se ressème d’elle-même l’année suivante. | De PRES Pour la remplacer on peut employer les fleurs de mauve comme émollientes , celles de sureau comme diaphorétiques, et celles de payot pour l’action narco- tique. - COQUELOURDE. ANÉMOME PULSATILLE. FLEUR DE _ paques. , Henrse-au-vexr. Pursamece. TEIGNE-0E Anemone pulsatilla. Polyandrie polygynie: Famille des renonculacées. Juss. Fleurs violettes, grandes, solitaires et penchées + sur des hampes arrondies , velues, hautes de six pouces environ. Galice nul et remplacé, à un pouce au-dessous de la fleur, par une collerette de petit es feuilles découpées profondément en lanières et velues, Corolle campanulée, compos à neuf, et le plus souvent de six pétales obl écartés au sommet et velus; beaucoup d’éta plus courtes que les pétales, autour de plu styles à stigmate pointu, placés sur des qui deviennent des capsules réunies en tête styles qui s’allongent et terminent ces. capsules for ment une large tête plumeuse. rt _ Plante de deux pieds environ ; par les “hampes _ dicales pétiolées ; longues s deux ou trois fo ga6 Coqueteurde. à découpures étroites, capillaires et pointues; plus velues et blanchâtres dans la jeunesse , ainsi que les pétioles ;. plus vertes et presque glabres ensuite. Ra- cine noirâtre, assez grosse, longue, formée par la réunion au Collet de plusieurs souches courtes et fibreuses. … .. | | - - Cette plante, sans odeur dans aucune de ses pa- _ des, a une saveur piquante, âcre, et même COr- : CNE dé _ On.la trouve sèche dans le commerce, en pieds enliers, comprenant la racine, les feuilles et quel- _quefois les fleurs. Dans cet état, on peut facilement _ Ja reconnaître à ses souches grosses au collet, et munies souvent de quelques feuilles à divisions très- finés et à pétioles velus. On n’y remarque plus aucune saveur; aussi ses propriétés sont-elles très-faibles squ'elle est sèche ; c’est même ce qui fait peu craindre de voir cette plante dans les boutiques: Lar, si elle Sy trouvait à l’état frais, et qu’elle fût quel- uefois employée , il en résultérait de graves AaccCi- ens, quelle que soit à partie que l’on vendit, la plante étant également dangereuse dans toutes. Préparations , doses. A l’intérieur, ses doses sont ral déterminées, ce qui doit rendre très-circonspect son emploi. On a conseillé les feuilles en In ion à deux ou trois gros par chopine d’eau. Pey- e croit qu’on ne doit commnencer que par une gtaine de grains, et par un ou deux grains seu” ent de l'extrait; quoiqu’on en conseille jusqu'à L'eau distillée a été donnée jusqu’à trois onces ontre les fièvres intermittentes, On a appliqu® s feuilles pilées fraîches en cataplasme ; sur : ets et la plante des pieds , dans le même € » e sur les ulcères de mauvais caractère ; enlins mme vésicatoire. On a encore employé un Sir0P cette plante, et on à fait un sternutatoire ave6 oudre de feuilles sèches. étés ; usages. Les propriètés délétères de sont beaucoup. mieux. connues que dicinales ; qu'aucun fait n'a ju 1 4 : ÿ | Capuetounde. — id or , Fr résultat ne compenserait pas s ue des autres. Ainsi, en l’appliquant à l'extérieur, e te produit l’effet du sinapisme , mais si quelques parties en sont absorbées, il en résulte dés accidens ter ribles, surtout sur une surface sans épiderme. Si on la donne comme sternutatoire , on doit craindre \ les mêmes accidens ; car la simple vapeur de son suc, ou celle de Ja poudre q uand on là pile sèche, ont produit une tuméfaction pre PONT RN , des co- liques , des vomissemens, etc. on. conçoit que le danger est encore bien plus grand si on la donne à Pintérieur, sous quelque forme que ce soit. Al résulte des expériences de M. Orfila qu'elle enflamme l'estomac, et, par labsorption de ses’ principes, irrite le poumon et stupéfe le système nerveux. Cependant | on l’a vantée dans beaucoup de maladies , telles que J’amaurose , les taches de la cornée , la paralysiè , : les affections soporeuses comme sternutatoire ; 1 folie, les fièvres intermittentes , les affections sero- phuleuses, rhumatismales et vénériennés, les dartres rebelles, les abstructions, pour ramener supprimées, etc. Il est fâcheux qu ’après une si long: énumération de maladies que l’anémone doit guéri on n’ail pas une seule observation pour justifier sa réputation, et qu'au contraire on soit réduit à parler des moyens qu'il faut opposer aux accidens que peut produire le remède si on l’em ‘moyens sont le vomissement par une grande dance de boissons mucilagineuses, les: muc pour calmer linflammation , et:les - légers : pour Rs les. accidens- “nerveux. L’anémone. pulsatille fruit mois-d'avri squ’ juin. Elle se. rencontre dans les lieux arides, bords des ‘bois, sur les collines conneries À prés secs, où elle est vivaces. Si on voulait la pr dans le temps où elle est douée. de lus priétés , ce serait un peu avant. faudrait la cueillir; rs 1 418 Coqueéret. en faire des préparations pharmaceutiques , ou la conserver sèche. Rs Sa culture est très-simple , parce qu’elle vient dans tous les terrains, pourvu qu’ils ne soient pas trop frais. On la multiplie avec les graines, ou au moyen des racines releyées dans les lieux où elle croît na- - turellement, et replantées après que les feuilles sont séchées ; on doit les conduire d’ailleurs comme les oignons à fleurs. Cette culture a beaucoup rmoins de rapport à la médecine qu’au jardin d’ornement. - On peut remplacer la coquelourde par les autres ané- mones, et plus particulièrement par l’ANÉMONE DES PRÈS» anemon pratensis , Lin., sur laquelle Storck a fait toutes les expériences qui l'ont conduit à vanter les merveilleux effets de l’anémone. Quoi qu'il en soit, j'ai confondu dans tout ce que jai dit jusqu'ici les vertus attribuées aux deux espèces, parce que je ne les crois -pas différentes sous le rapport des propriétés. On peut _ distinguer l’anémone des prés à ses fleurs d’un rouge brun, plus pendantes que dans la pulsatille , et à ses tiges beaucoup moins hautes. Cette plante; plus _ Commune en Allemagne, est remplacée en France par la eoquelourde. L’ANÉMONE Des BOIS, anemont nemorosa ; Lin. , est. encore moins employce; et eut se reconnaître et se distinguer des précédentes par ses fleurs blanches et purpurines en dehors. Qu ERET. Cogurneuur. Arérence. Physatis 14 ngi.. Pentandrie monogynie. Lux. Famille Fleurs d’un jaune très-pâle, solitaires sur des pé- oncules courts, axillaires, Calice petit, vert, ventru; divisions pointues; corolle en cloche ; à tube rt, à limbe large , et à cinq découpures pointues longues; cinq étamines plus courtes que la C0- anthères oblongues ; style de même longueur à e obtus. Pour fruit une baie très-ronde » grosse 1e une cerise, d’un rouge jaune et lisse, conte- « Coqueret. 49 nue dans le calice, qui se referme et s'agrandit à la maturité, de manière à former une grosse coque vési- culeuse, à cinq pans , terminée en pointe et colorée en rouge. La pulpe de la baie contient des semences ré- niformes. Plante d’un pied à deux au plus, à tiges dressées , fermes, rameuses, herbacées, carrées ou anguleuses, verles ou rougeâtres et munies de quelques poils. Feuilles pétiolées, partant deux ensemble d’un même point de la tige, ovales, irrégulières > pointues, en- tières , ondulées , glabres , d’un vert foncé, et assez grandes. Racines rampantes, fibreuses , ærticulées. Toute la plante eït inodore, d’une saveur amère et désagréable. Les fruits ont une odeur un peu nau— séabonde , et une saveur acidule, amère. Gette saveur > est beaucoup moins amère lorsque ce fruit n’a pas touché à la coque qui l'entoure. 5 = Ces fruits séchés diminuent peu de volume, quoi- que tout leur parenchyme disparaisse, parce que les semences sont nombreuses et conservent la forme du fruit, sous la pellicule extérieure qui se ride et de- vient jaunâtre ; leur saveur n'es tplus qu’amère que celle de tout le reste de la plante. Elle se 1 nait facilement sèche, en ce que dans le commerce elle ne se trouve presque jamais sans les fruits enveloppés se de leur calice vésiculaire. È Préparations , doses. Les fruits entiers et frais , ( six à vingt par jour; leur suc jusqu’à Chaumeton conseille ; je crois à 4ort, d dépurer par l’ébullition. On faisait autrefo d’alkékenge par la fermentation du raisin avec égale de ses fruits, Si on y avait encore : pourrait le donner à plusieurs onces. ess entière, avec les fruits, fraîche ou sèche, est € ar le peuple à la dose d’une poignée en é infusion, ce qui donne un médicament amer que Pinfesinss des fruits récens n’est qu’aci mucilagineuse et très-peu amère, On peut : , Sur» à trente baies par pinte d’eau. pres Men ns sont Br. 4 Coqueret. | gineuses, acidules, et, par cela même, inconteslable- ment diurétiques. Mais ne jouissent-elles. de cettepro- riété que éomme tous les fruits acides, ainsi que le croit Désbois de Rochefort ? Ou bien sont-elles douées, plus que ceux-ci, d’un principe narcotique, comme Pa avancé Vogel ? Il suffit, pour donner quelque faveur _ Acette dernière opinion, de remarquer que l’alkékenge est de la famille des solanées et voisine des plus nar- _ cotiques. Quant aux autres parties de la plante, il ne faut point oublier qu’elles jouissent d’une assez grande _ amértume, et ne pas en attendre une action semblable à celle des ffuits. Ces derniers conviennent dans les fièvres bilieuses , et surtout les maladies des voies uri- naires. On les a aussi vantés dans les hydropisies, la _ jaunisse, etc. , et comme préservatifs des accès de _ gouite; mäis rien ne prouve qu’ils soient alors pré- _ férables aux autres fruits acidules. James conseille l'application de la plante entière sur les érysipèles de ais caractère; sans la vanter plus particulière- dent dans ce cas , je pense qu’on doit borner l'usage des feuilles de coqueret à l’extérieur , et qu’on en tirera : même parti que de Ia morelle , comme émollientes calmantes. coqueret fleurit aux mois de juillet et de septem- et ce n’est que pendant les vendanges que re peut recueillir les fruits, tandis que le reste de la plante st fourni pendant toute la belle saison. Nous le voÿ0n$ croître spontanément dans les lieux frais, ombragés » vignes, où il est vivace. On l’y trouve plus abon- nt qu'il ne faut pour les besoins de la médecine ; : cultive-t-on pas pour cet objet. Gette plante au reste, lrès-aisément en pleine terre ; il suit; ir semé sa graine en pot, d'en replanter un To . la voir ensuite se multiplier jusqu'à | mplacer ses feuilles par celles de morelle — À CORIANDRE. C. cuimitée où orrictvare. Cort Coriandre. - drum sativum. Pentandrie digynie. Lis. Famille des ombellifères, Juss. Fe: Fleurs blanches ou teintes de rose, en ombelles. terminales de cinq à huit rayons inégaux, muniess seulement d’une foliole pour collerette, tandis que les ombellules en ont trois. Ces fleurs sont assez irrégulières, plus grandes au dehors , celles du centre _avortant souvent, et toutes composées d’un petit calice vert, à cinq dents inégales; d’une corolle de cinq pétales dont les extérieurs plus grands; de cinq éta- mines à anthères arrondies; et de deux styles gmate en têle, sur un ovaire qui devient un rond, un peu strié, contenant deux semences ac - Plante de deux pieds environ, à tiges dresséess rameusés plus souvéut que simples, arrondies, lé gèrement striées, glabres, portant des feuilles al iernes, denx fois ailées ÿ celles du haut à pétioles un peu élargis , courts, embrassant Ja tige folioles découpées, d’autant plus menues qu’ell ‘plus supérieures ; les inférieures plus grandes, à ; tioles plus longs, à folioles larges, ovales ou. ar roundies, lobées et dentées; toutes sont d’un beau vert, et glabrés. La racine est pivotante, un | fibreuse , faible, grêle et blanchâtre. Re Toute fa plante est sans odeur ; en ét L fleurs entre les doigts , on leur trouve, ainsi q semences vertes, une odeur d’abord douce plus forie , assez fétide, et que lPon com peu de raison ce me semble, à oc naise, mais qui est désagréable et étoure saveur de toute la plant, surtout des ‘graines, est aromatique, piq P - Toutes ces qualités diminue #22 à Coriandre. qu’une odeur faible et suaye, et une sayeur un peu piquante, aromatique et très-agréable. Elle est alors sous la forme de petits grains ronds, secs, striés,- - et d’un blanc fauve plus ou moins foncé ; c’est ainsi . qu’on la trouve dans le commerce. Il faut choisir _ celle qui est pesante , non tachée et bien entière. Préparations , doses. On fait avec la coriandre, _ à la dose d'un gros jusqu’à trois ou quatre par pinte _ d’eau, des infusions que l’on donne à prendre avec du sucre on du sirop. Souvent on se sert de ces _infusions comme base des potions, ou des médica- mens auxquels on veut que l'appétit est diminué, qu’il Y a des vents ou autres accidens qui dépendent de Vatonie des premières voies. On a conseillé cettemême graine à forte dose dans les fièvres quartes ; on l’a donnée dans les maux de tête, l'hystérie, les scrophules; dans tous ces cas, et dans plusieurs analogues, elle n’agit que par son action sur le canal digestif. Pour provoquer la sueur, elle n’est pas préférable à tout autre excitant. La coriandre fleurit en juin et juillet; l’on recueille - sa graine chaque automne, sur de nouvelles plantes, parce qu’elle est annuelle. É Sn Elle croît naturellement dans quelques lieux du midi de la France, et même aux environs de Paris; mais toute celle qui se trouve dans le commerce, et qui sert en médecine, provient de la culture qui en est trés-facile. Elle vient mieux dans les terres … légères et aux expositions chaudes ; cependant elle croît facilement dans d’autres terrains. Dans plusieurs provinces on la sème en plein champ. Quand on Va mise en terre au mois d'avril, elle ne. mande plus d’autre soin ensuite que d’être sarclée jusqu'au mois de septembre ; alors ses graines sont mû doivent être récoltées; elles ne peuvent servir que pendant deux ans ; elles lèvent rarement la troisième On peut les remplacer par les semences de fenouil d'angélique, et encore mieux par celles d’anis. CORNOUALLER. C, maux. Conrn. Cornus mas “# œula. Tétrandrie monogynie. Lis. Famille FES euilles. duss. be RP fr _ Fleurs jaunâtres, disposées en ombelles de douze rayons courts, noissant avant les feui contenues avant leur di:veloppement dans des ovales, égales à la longueur des pédicelles qu sont uniflores, et leur servent ensuite de collere Les _ces collerettes à quatre folioles. Calice très-petit quatre dents ; Corolle à quatre divisions ou af Comouilur. : _allongées, pointues; quatre étamines à anthères, ova- les, un style à stigmate -obtus. Pour fruits des baies _ ovoïdes , d’un beau rouge ou jaunâtres, ombiliqués, à _moyau osseux. | : Arbre de dix à quinze pieds, très-rameux, à bois dur, à écorce ridée, feuilles opposées, à courts pé- tioles, ovales, pointues, entières, luisantes en des- sus, glabres ou un peu pubescentes en dessous, avec uit ou dix nervures convergentes. Il n’y à guère que les fruits du cornouiller qui aient été employés; on les appelle cornouütles, ou cor- nieles. Leur saveur est un peu.acide, leur couleur _ rouge, et leur forme olivaire; avant la maturité ils sont très-acerbes, en môûrissant ils s’adoucissent. . On en faisait autrefois un électuaire et un cab . que don donnait pour “exciter l'appétit et comme astringens : On en composait un vin; on les employait secs en décoction pour faire des tisanes ; on les faisait manger comme des fruits rouges. De même que ceux-ci ils désaltèrent, tempérent l’ardeur fébrile; mais leurs préparations ont été surtout conseillées contre la dysenterie , les pertes, et dans les cas sem- ‘blables. Enfin on a prétendu que l'écorce et les feuilles cornouiller avaient guéri des fièvres intermittentes. les campagnes on s’en sert encore assez SOU > Pour que j'aie cru devoir en faire mention; mais médecins n’ont jamais recours à aucune partie t arbre. 1 11 fleurit dès les mois de février où deamars; Se uits ne sont à leur maturité qu’en septembre on. veut les employer comme astringens, il faut ercher avant cette dernière époque, dans n0 Cresson. L’épine-vinette, les prunes acid “sl oies du sorbier et autres semblables, peu nt remplacer avantageusement le cornouiller dans les usages aux= quels ses propriétés pourraient le rendre utile, | CRESSON. CResson DE FONTAINE. C. D'EAU. C. AQUA= miquE. Sèsymbrium nasturtium. Tétradynamie siliqueuse, Lin. Famille des crucifères. Juss. Fleurs blanches , petites, disposées en grappes terminales, ou en espèces de corymbes, qui ne dé- passent point les feuilles. Elles sont composées d'un calice d’un vert tendre, à quatre folioles ovales, al longées, caduques ; d'ane corolle à quatre pétales en croix, dont les onglets sont droits et minces, et les lames arrondies, ouvertes et dépassent le calice; six éainines à 5 jaunes, dont deux plus courtes; “enfin un stigmate sessilé sur.un ovaire cylindrique, que les étamines , et devenant le fruit, M v ites, qui sou vrent aveë haies et contienner dans deux loges Pins d’un RE de hauteur environ ou plusieurs tiges rameuses, plus où moins couch à la base, où nageant dans l’eau des fon- re sont à peu près cylindriques, strié ou même anguleuses, glabres, vertes bien plus sou- yent, et ee rou geûtres. Elles d’une i ODRlre un peu fro grandes ovales, .obrondes > Ou un peu: en Il est donc de toute nécessité de l'employer frais, si . Pon veut en obtenir quelques effets marqués. Ce n’est pas non plus une remarque sans importance, que la différence qu’il offre sous le rapport des propriétés ; ayant ou après la floraison. C’est dans le premier état qu’il se vend à Paris, et qu’il se colporte dans lesrues en petites bottes sous le nom de santé du corps. C’est . par conséquent celui qui sert comme aliment; il est préférable sous ce rapport , parce qu’il n’offre pas d'âcreté et que sa saveur est agréable ; mais il a si _ peu d'activité, qu’il ne devrait point servir à titre de médicament, On devrait, pour ce dernier usage, avoir recours au cresson fleuri, parce qu’alors seulement il a quelque énergie. Cette remarque ne devrait pas être négligée, surtout par les pharmaciens, lorsqu'ils _ «mploient cette plante dans les préparations olfici- Préparations, doses. Comme je doute que mon tissement, à cet égard soit trés-utile, attendu ôn continuera d'employer le cresson non Ï, parce que celui-là seul se trouve dans Je merce, je crois devoir conseiller de suppléer à son peu d'action par des doses fortes. Celles dont je mention y sont applicables, et il faudra uer, de moitié ; lors qu’on emploîra du + On peut faire des infusions avec les k Cresson. | : 427 d’assaisonnement et en petite quantité. Alors il se confond avec l'alimentation, etse digère sans produire d’effets sensibles. II faut , si on veut en obtenir des résultats marqués, le donner en grande quantité, ou même en faire la nourriture presque exclusive. Je ne parlerai pas du vin et du sirop anti-scorbutiques, parce que le cresson n’en forme qu’un des ingrédiens les moins actifs. Sa conserve, son extrait, son eau dis- tillée, ne sont plus employés. Sa teinture alcoolique l’est beaucoup moins que celle du cochléaria, On en met quelques gouttes dans les gargarismes et les po- tions. On a conseillé des cataplasmes de cresson sur les tumeurs indolentes, certains ulcères, etc. Propriétés , usages. Ainsi que les plantes de la famille des crucifères que j'ai déjà décrites, et celles dont je parlerai par la suite, le cresson contient du soufre et de l’ammoniaque, et il est doué d’une pro- - priété stimulante assez prononcée; son action est en tous points analogue à celle du cochléaria, du _raïfort ; elle a beaucoup moins d'énergie, ce qui plie son emploi plus frécuent comme aliment. Du reste, il s'applique aux mêmes cas que le cochléa- ria et le raïfort; selon la direction que Von donne ses préparations, , ou selon les organes dont les ma ladies en réclament l’usage, on le voit agir comme expéctorant , ‘diaphorétique , diurétique ou emmé- nagogue; mais la possibilité de ces effets, qui que secondaires , est toujours subordontià tion immédiate sur les organes de la digest il résulte une excitation proportionnée : à. en a prise , à la force degpréparations observe presque toujours pendant ment assez abordant: de saliv tatik nm de lappétit et des forces ce omènes n’ont lieu d’une m tageuse que dans les maladies et ae il faut relever le ton de qu artie générales. Il est important de ne le _ quand il ÿ, a fièvre d’irritat _stchez les pa _—— secs, _thoriques, ou disposés aux hémorrhagies actires. *Ce sont des principes qu’il ne faut pas oublier, même lorsqu'on fait prendre le cresson dans les affections _ scorbutiques ; qu’il semble principalement appelé _ à combattre, et à plus forte raison encore dans la phthisie pulmonaire , contre laquelle on a beaucoup trop vanté ses succès, et surtout trop généralisé le Lu : de le donner, Le cresson fleurit depuis le mois de mai jusqu’à fin de l'été ; on a donc tout le temps d’user du con- _ seil que j'ai donné plus haut, d'employer le cresson _ en fleur. Au reste, comme il est vivace et ne perd _ point ses feuilles Phiver, on se le procure vert toute Pannée, _ Dans le voisinage des lieux où il croît naturelle- t; comme les fontaines, les fossés marécageux, les aux, les prairies humides, on ne le cultive pas$ ans les autres endroits, et surtout autour des des villes, on a recours à la culture pour sufüire ; Consommation. On choisit à cet effet, dit M. . Dumont de Courset, un ptit espace près d’une ri- e dont l’eau est limpide , dont le fond est pier- mpli de petits graviers. Les pieds de cresson nt s’y multiplient, s’y étendent et cou- temps la surface. On fait en sorte eS baigne continuellement et tout pri forces avec inapp* “On croit y voir rescrit. Bientôt chaleur face , étourdissemens, cresson; les symptômes à l'anus et de Cresson de Para. | 429 les autres plantes qui se mêleraient avec le cresson ; et ne tarderaient pas à l’étouffer. Telles sont les cres- sonnières; on les établit en semant la graine au prin- temps ; on les entretient en enlevant tous les quatre ou cinq ans un pied de terre que l’on remplace par de nouvelle. On ne devrait employer que le cresson venu äinsi dans des eaux courantes; celui que l’on fait venir dans des baquets, auprès des puits, et à force d’arrosement, a peu d’action et ne doit servir que d’aliment. _ Les deux plantes qui sont propres à remplacer le cresson de fontaine sont : 1°. le CRESSON pes prés, car- damine pratensis, Lin., qui en diffère par des fleurs plus grandes et d’un violet clair; il croît danÿ les mêmes lieux et fleurit en même temps; 2°. le Cn É. ALÉNOIS, fepidium sativum, Lin., trop connu dans les jardins pour qu’il soit besoin de le décrire. Ces deux plantes ont des propriétés analogues au cresson de fontaine, mais cependant sont rarement employées en médecine, au moins en France. — CRESSON DE PARA Binext à SAVÉUR DE PYRÈTRRE, | SPrILANTHE OLÉRACE. Spilanthus oleracea. Syngé- nésie polygamie égale, Lis. Famille des corym- bifères. Juss. pe Fleurs jaunes » flosculeuses, grosses, coniques à sommet obtus, solitaires sur de longs pédoncules 2 nus, et composées d’un calice à deux rangs de fo- lioles vertes, étroites, pointues , presque égales, où le rang inférieur plus court ; d’un récéptacle conique qui soutient des fleurons hermaphrodites, rouges | au centre, jaunes à la circonférence et to paré par des paillettes. Chaque fleur produit u: posé de plusieurs graines aplaties, membr à deux ou trois arêtes. er “e Plante de six à huit on dix pouces, par des ti rameuses , arrondies , presque glabres, d’un y foncé, un peu violettes, et portant des feuilles o @ et d’un vert peu foncé. La racine est fibreuse et blanchâtre. | Aucune partie du cresson de Para na d’odeur, sa saveur est très-âcre et piquante, surtout dans les fleurs. On sèche cette plante et on la trouve dans les boutiques. On ne lui conserve pas ordinairement la racine, mais on la sèche avec ses fleurs, et, c’est avec raison, puisque c’en est la partie la plus active. _ En effet, ces fleurs conservent mieux, après la des- siccation , cette saveur piquante qui occasione, lors- qu’on les mâche, une abondante et facile évacuation de salive. Les feuilles sèches ont très-peu de saveur: aussi les propriétés y ont beaucoup moins d’éner- gie que dans les fleurs , et on peut les manger avec les plantes anti-scorbutiques , mais même sous . ce rapport elles sont peu en usage. Les fleurs mé- ritent de l’être davantage. On en introduit dans la _ cavité d’une dent cariée et douloureuse ; on l’applique sur la gencive correspondante ; il en résulte une grande excrétion de salive, qui, le plus souvent, _ diminue ou calme l’odontalgie , surtout quand elle _ est due à une fluxion des glandes. Je ne sais pas _ si ces fleurs doivent être prises de préférence quand la graine va mûrir, comme le prescrit M. Bodard ; _ mais j'ai fait l'expérience que sèches elles produi- sent les mêmes effets qu’à l’état frais. Le cresson de Para fleurit depuis le mois de juillet _ jusqu’au milieu de l'automne, c’est le temps de le _ faire sécher, puisque les fleurs en sont la partie la plus intéressante pour l’usage de la médecine. Il est _ annuel, et ne se produit dans notre climat que par la _ culture, qui est facile , puisqu'il s’accommode de tous les terrains. Il vient mieux dans une terre Sa- blonneuse et légère. On l’obtient en semant sa graine intemps en pots, sur couches, et sous cloches Souvent il se ressème de lui-même- le plant est assez grand , il faut le repiquer " - brunâtre. Croisette. 451 en le plaçant au midi et en favorisant sa reprise’ par des arrosemens, +. Cette plante peut remplacer la racine de pyrèthre comme salivatif, par ses fleurs ; mais ses feuilles ne présentent aucun avantage sur les crucifères com- munément employés. : CROISETTE. C. verve. CaïLLE-LAIT CROISENTE. VAIL- LANTIE CROISETTE. Falantia cruciata. Polygamie monoëcie. Lin. Famille des rubiacées. Juss. Fleurs petites, jaunes ou verdâtres, réunies en bouquets composés de mâles et d’hermaphrodites , sur un pédoncule court ou muni de deux bractées , | et fixé dans les aisselles des feuilles, Fleurs mâtes à calice très-petit, à corolle en roue, ouverte en quatre découpures ; à quatre étamines à anthères arrondies, et à pistil avorté. Fleurs. hermaphrodites à calice dent le limbe est très-court, à corolle dont le tube est un peu plus long ; autant d’étamines à an- : thères ovoïdes , et un style bifidé à stigmates ar- rondis, sur un gros ovaire qui devient une capsule ronde et glabre. É Plante d’un pied à deux, sur des tiges presque couchées, faibles, simples ou peu rameuses, carrées, très-velues, et munies de beaucoup de feuilles dis- posées par verticilles de quatre folioles en croix > sessiles ,; ovales-obtuses , entières, d’un vert jau= nâtre, et très-velues. Racine petite, rampante et L’odeur de la croisette est presque nulle et sa saveur un peu amère et acerhe. On la sème très- aisément; elle devient légère et conserve ue toutes ses formes, ainsi que sa saveur amë Ses propriétés sont si faibles qu’on n’en a fait au préparation 5.0n l’appliquait écrasée sur les p ou sur les tumeurs herniaires. On n’a jamais guéri de hernie avec les astringens les plus forts ; comment pourrait-on espérer d’y réussir ayec un médicament si peu actif? On Va aussi recommandée dans les ? squirres du foie, les maladies des os, etc.; mais sous aucun de ces rapports elle n’est usitée. Cepen- dant on la trouve encore dans les boutiques ; et.on y vend quelquefois , c’est la seule considération qui “wa engagé à en faire mention. Elle fleurit depuis le mois de mai jusqu’à la fin de la belle saison, et se recueille pendant tout ce temps. or _ Elle est vivace aux bords des haies et des che- _#ins, et peut venir en pleine terre dans tous les terrains où il suffit de la semer à demeure. On peut la remplacer par le caïlle-lait gallium PR - CUMIN. Faux ans. Cuminum cyminum. Pen- _ tandrie digynie. Lx. Famille des ombellifères. Juss- Fleurs blanches ou purpurines ; ‘petites et dis- _ posées en ombelles de quatre, et quelquefois cinq _ émbellules, ayant autant de fleurs, et soutenues SU ” La collerette res » bifides :: des pédoncules opposés aux feuilles. omposée de quatre folioles capillai tifides ; et chaque fleur a un calice entier ; une _ corolle à cinq pétales presque égaux, échancrés au sommet et réfléchis en dedans ; cinq étamineSs | et deux styles sur un ovaire qui devient un fruit || ovale, allongé, strié, composé de deux semences | d’un vert foncé, un peu plus grosses que celles du fenouil, striées sur le dos, et un peu pointues- ile de moins d’un pied, à tige dressée» Ta | ise, glabre, striée et à feuilles alternes > peu. nombreuses, moins grandes que celles du fenour > découpées deux ou trois fois en lanières Lrès-menue» Î tes les parties du cumin ont une saveur set E° “assez désagréables ; on n’a emploÿé € ne È médecine _ fleurs blanches, et quand elles sont produites p: _ médecine que les semences dont l’odeur est forte aromatique et fatigante; la saveur chaude, am # _âcre et piquante, même quand elles sont sèches 5 comme on lés trouve dans les boutiques. Elles n'y un résolutif spécifique du lait grumelé. Cumin. sont pas très-communes, parce que leur emploi en médecine est beaucoup moins fréquent qu’autrefois. Préparations , doses. Infusion d’un gros ou deux par pinte d’eau, et quelquefois de vin ; poudre avalée à la dose d’un demi-gros ; huile volatile, six à douze ou quinze gouttes dans une boisson appropriée : telles sont les préparations qu'on en faisait prendre inté- P rieurement. Pour l’extérieur on faisait entrer cette même huile s linimens; on composait des cataplasmes avec la graine, ou on l’appliquait en sachet; -enfin, on en composait un emplâtre qu l'on appliquait sur la région de l'estomac pour di- minuer la faiblesse de cet organe. Propriétés, usages. Toutefois, si on a eu raison de cesser l'emploi du cumin , c’est parce que sa saveur et son odeur sont plus désagréables que celles de l’anis, de la coriandre et du fenouil; mais il n’a pas de propr'étés moins actives. Comme ces der nières , il est tonique et excitant ; comme elles il est stomachique, carminatif, diurétique, sudorifi- que, ou emménagogue, selon la préparation qu’on emploie, et la direction que prend l’excitation qu’il produit ; il peut aussi bien combattre les flatulences, la colique venteuse, la tympanite, l’aménorrhée, les la débilité, la faiblesse ; enfin, il n’est pas, pour dissiper les tumeurs froides , indolet engorgemens des testicules, et même melles, quoiqu'il ait été vanté outre m Le cumin fleurit au mois de juin; c’est une plan annuelle qui croît dans le midi de la France, qu'on y cultive en assez grande quantité , et d’où on envoie dans le commerce. On le cultive aussi dans les jar- dins. On doit le mettre à l'abri du froid, et dar Eire 10 454 Cuscute. une terre chaude et légère, On sème sa graine aus la maturité et en terrine, pour l’abriter l'hiver, au mois d'avril. ES CUSCUTE. Cmeveux pe VÉNUS. GOUTTE Où ANGURE pe xx. Tuicene. Cuscuta Europæa. Tétrandrie di- _ gynie. Lin. Famille des liserons. Juss. ‘Fleurs blanches, sessiles, disposées sur des tiges . par pelotons solitaires et latéraux. Calice verdâtre ; _ court, à cinq divisions; corolle campanulée, à cinq découpures transparentes ; cinq étamines, à anthères ovales, jaunâtres , sortant à peine de la corolle, et à flamens qui y adhèrent : toutes ces parties sont quelquefois à quatre divisions ou au nombre de quatre ‘au lieu de cinq: Deux styles à stigmate simple, Sur __ un ovaire qui devient une capsule arrondie, contenant Plante parasite, à tiges capillaires, rondes, ra meusés, rougeâtres, et s’entortillant autour de eer- ains végétaux, téls que le lin, la bruyère, de ser- _polet, la vesce, etc. Ces tiges n’ont pas de feuilles , et ne portent que quelques petites écailles et &@es îts prolongemens ou suçoirs qui tiennent lieu de ines, et.s’enfoncent dans l'écorce des plantes pOur Cette plante a une odeur faible, sans rt » 4 et àcre. | = . . On la trouve sèche dans les boutiques, sous forme! entre-. Rs Cuscute. plus haute antiquité, est arrivée jusqu'à n jours sans qu’on ait jamais cherché à lui reconnaître des propriétés réelles qui expliquassent les güérisons qu'on lui attribuait. Deux hypothèses se présentent à cet égärd, qui lui sont également désarantageuses : où elle tient ses propriétés des plantes auxquelles elle s’est attachée, ainsi elle est émolliente sur le lin, ou purgativesurleseuphorbes, etalors, comme son origine est perdue quand elle est dans le commerce, on doit craindre de employer connaissant aussi peu l’action qu'elle doit produire; ou, ce qui est plus probable , son action est toujours la niême, et elle est très- faible, comme ses qualités physiques. En ‘effet, la cuscute ne doit avoir qu’une propriété trés {tiblement tonique et astringente ; et dans ce cas où cote it mal que depuis Hippocrate, qui la donnait dans la phthisie pulmonaire, jusqu’au crédule Jeaiw Frank’, qui au commencement du dernier siècle 4 publié un livre danslequél il ka déclare le remède de presque toutes les-maladies, on conçoit mal, dis-je, qu'ellesait pu être utile dans des maladies aussi graves ’ét ans différentes entr’elles que. Les obstructions des vis: cères , l’hypocondrie, la mélancolie , les affections asthmatiques, la goutte, le rhumatismeés Phydropisiez les scrophules, etc. H doit dénc:résuiter naturelle | ment de ces considérations lexclusion absolue: de la cuscute, de la liste des médicamens, et c’est effet le sort que les médecins fui réservent! La cuscute fleurit en juin : quand les ; ra _ mûres, elle prend racine en terre ;, ses tig mais meurent. bientôt, si elles :ne- 1rox 456 Cymbataire. D à de quelques jours des circonstances favorables, telles que l’ombre ou la pluie, ont déterminé la reprises alors plus de doute sur la fidélité réciproque. CYMBALAIRE. MurLiER CYMBALAIRE, LiNAIRE CYMBA- LAIRE. LiERRéE. Anthirrinum cymbalaria. Didy- namie angiospermie. Lin. Famille des scrophulaires. Juss. … Fleurs d’un violet tendre, axillaire et solitaire, sur x de longs pédoncules. Calice persistant à cinq folioles peu pointues; corolle tubulée, à limbe bilabié, blanc en dedans, la lévre supérieure à deux divisions arrondies , l’inférieure à trois et terminée par un éperon droit et obtus : ouverture de cette corolle est bouchée par deux renflemens ou palais, à pointe _ Jaune; quatre étamines, un style simple, Capsule arrondie; semences ridées. Plante à tiges filiformes, nombreuses, glabres ; “rougeâtres , ‘rampantes et entrelacées ; feuilles à Jongs pétioles , alternes ou opposées, réniformes ou _ Cordiformes , découpées en cinq lobes le plus sou- _Xent, quelquefois en six ou sept, lisses, glabres » sses, vertes en dessus, rougeâtres en dessous où vert plus clair. De petites racines fibreuses et > fixent cette plante dans les fentes de vieux ie » désagréable ; saveur amère des . Cette plante annuelle fleurit tout l'été; elle à cu € Comme astringente et vulnéraire, mais 08 lemploie plus. Cependant on la trouve encore les marchands, parce que le peuple ne Pa pas oubliée. Elle pourraitservir comme anti-scorbutique füble, si l’on manquait d'espèces plus énergiques- ne doit pas la sécher. She la produit par sa graine, o@ en divisant 56 Cynoglosse. : 43 /_CYNOGLOSSE. Laneue ne Cmex. Cynoglossum officinale. Pentandrie monogynie. Lix. Famille des borraginées. Juss. Fleurs en épis nus, penchés et lîches, sortant des aisselles des feuilles, chacune sur un pédoncule court. Calice de la couleur de la plante, à cinq parties pro- fondes ; corolle rouge et d’un bleu foncé dans le même épi, quelquefois blanche, en entonnoir court et à cinq” lobes ; la gorge est fermée par des écailles convexes , conniventes; cinq étamines; stigmate échancré , sur un style auquel sont fixées quatre graines compri- mées,. die. à Plante de deux pieds environ, par une tige creusé, grosse, striée , rameuse, duveteuse; feuilles d’un vert grisâtre, grandes, lancéolées , sessiles, ondu- lées, velues, molles et douces au toucher, surtout en dessous; les inférieures sont pétiolées. Racine pivotante, grosse, longue et rameuse, brunâtre au dehors, blanchâtre à l’intérieur. PR é Toute la plante exhale une odeur fétide, semblable aux excrémens de souris ; elle n’a qu’une saveur mu- cilagineuse et fade. es J1 faut la sécher promptement et en petite masse, si on ne veut pas la voir se pourir et devenir noire. Quand elle est bien sèche, elle est cassante, plus fon _en couleur, son odeur est un peu diminuée: La séchée entière présente une surface ridée. une couleur blanche à l’intérieur, Il vaut fendre pour qu’elle sèche plus complétemen _de la réduire au besoin plus facilement en pou - Préparations, doses. La plus usitée des prépara= tions de la cynoglosse est ce qu’on a coutume de dési- RS sous le nom de pilules de Fe ine de cette plante y soit la substance la moins énergique, puisque l’opium entre pour un huitième dans leur composition , où l’on trouve d’ailleurs les semences”de jusquiame, la myrrhe , l’encens, safran et le castoréum. On les donne depuis que * grains jusqu’à huit. Le sirop de cynoglossè pass pour narcotique et se donne à une once. On emploi aussi, mais rarement, la décoction de eynoglosse ; celle des feuilles se prépare à une once ou deux par pinte d’eau; elle n’a pas de saveur marquée, mais elle garde l’odeur:de, souris. La. décoction de la ra- _ eine, depuis une demi-once jusqu’à une once, donne une, saveur mucilagineuse un ‘peu acerbe , qui se approche de la consoude ; toutes deux sontrougeâtres ircissent par le sulfate de fer. On fait des ca- taplasmes de la plante entière. D : Propriétés, usages. C'était faire trop d'honneur aux propriétés actives de la eynoglosse, #que de la _ regarder comme vénéneuse à cause de sa couleur et de sa ressemblance avec quelques plantes suspecies. La propriété narçotique de cette plante est une ss . supposition: moderne ; et c’est bien une supposi- tion, cer si:les anciens ne l'ont pas-aperçue, d’ex- ience ne la montre pas davantage. Malgré quel- faits peu authentiques qui pourraient en faire ndre l'usage, au moins à l’état frais, elleest bien ap- réciée aujourd'hui, et si son nom subsiste encore dans a matière médicale, c’est aux pilules qui lui doivent leur dénomination qu'il faut l’attribuer. En effet » constituent un: bon médicament ; dont l’action sulte de: la propriété narcotique de Pex- opium modifié par celles des autres substances le composent, et peut être tempérée par le mu-, ge de la racine de cynoglosse. On les donne avec cuès dans les cas où. ilksest besoin de calmer rs, procurer un|sommeil doux , et diminuer jouvemens spasmodiques. G’est ainsi qu’elles nt être données le soir pour modérer la toux les catarrhes anciens, et pour procurer des nuits nquilles dans beaucoup de maladies chroniques: … sant à la plan! uoique ses effets soient faibles ; ut cependant l’unir aux émolliens pour aug” leurs propriétés calmantes. \ arrive encore uefois de donner sa décoction dans la dysen” effet ellepeut être avantageuse lorsque le Î r$ flux est accompagné d’irritation et de douleur. Cullen et Deshois de Rochefort proposent de la bannir.de la . matière médicale : je pense que l’on peut s’en servir utilement dans les circonstances que je viens d’indi- _quer, et dans d’autres analogues. On l’a conseillée à _ lextérieur sur les tumeurs scrophuleuses ; les brû- lures, les ulcères sanieux, ete. La cynoglosse est bisannuelle ; .elle fleurit depuis. mai jusqu’en septembre. On peut récolter les feuilles toute lPannée ; pourvu que la plante me soit pas montée en graines mais il vaut mieux les récolter la première année avant Papparition de la tige. Au con- traire, il est préférable de ne récolter que des ra- cines de deux ans ,:et de les prendre avant, la raison. Re Elle croît le long dés chemins et dans les haïes elle est assez commune pour que l’on n'ait pas besoin dela eulti ver. Cependant «on pourra toujours se la procurer facilement , en la semant en automne, dans une terre légère ; chaude ; et en même temps. sub stantielle; toutefois il faudrait l’y laïsser à demeur pes que la transplantation la ferait beaucoup 50 | & CNET. ses Ée = QE 2 ape 2 _ Peyrilhé indique pour la remplacer, les semences dé jusquiame ‘blanche ; la belladone et Le safran. Je pense que ces plantes ont une propriété narcotiquebi plus énergique, et qu’on ne pourrait pas sans dan; permettre à des personnes étrangères àdart ce stitution. Au contraire, tout le monde } . mettre de remplacer la racine de cynog de grande consoude, qui me semble j: propriétés et de la même énergie nx pas possible de conf à es Ag Dentetaire DENTELAIRE. D. D'Evnorr. Hense- av - Cancer _Marnense. Plumbago europæa. Pentandrie mo- nogynie. Lix. Famille des dentelaires. Juss. Fleurs purpurines, bleuâtres, sessiles et agglo- mérées en bouquets terminaux. Calice tubuleux , vert, hérissé de poils glanduleux, visqueux et collans, à cinq angles, et terminé par cinq dents droites _ et pointues ; corolle en entonnoir, à tube deux fois plus long que le calice , et à limbe à cinq et quel- quefois à six découpures ovales ouvertes ; cingétamines de la longueur du tube » à anthères oblongues; style à stigmate à cinq divisions ; graine nue, ovale, pointue. Plante de deux à trois pieds à tiges dressées, très-rameuses , arrondies , cannelées , glabres, fer- mes, et portant des feuilles alternes, amplexicaules ; _, Presque auriculées à la base, oblongues, un peu pointues; _ denticulées, d’un vert pâle ou grisâtre , avec des Courts et glanduleux. La racine est fusiforme ; ongue, fibreuse, rameuse au bout et rougeâtre. _. Fleurs et feuilles inodores; saveur un peu amère; piquante et brûlante. Mais c’est surtout dans la racine que ces qualités se retrouvent au plus haut degré. On rencontre cette racine sèche dans le commer ce a forme de longs fuseaux , gros comme le petit 0gt; peu droits, rougeâtres, filamenteux à l'inté- rieur n'est en y ia. Dentelaire. | 441 peau, ct on n’a employé que l'huile dans laquelle on l'avait fait infuser, On pile deux ouirois poignées de racine ; on jette dessus une livre d'huile bouil- : Jante; on broïe un peu, on exprime dans un linge, de manière à former un nouet avec ce qui reste de racine ; et quand on veut faire Papplication, om trempe ce nouet dans la même huile après lavoir fait chauffer; on a soin de remuer la lie, et deux fois par jour on frictionne tout le corps avec ce: nouet: Ce procédé a été indiqué par le docteur Sumeire, en 1779. Depuis, M. Bouteille a conseillé à peu près la même préparation, faite avec les feuilles et les tiges de la dentelaire; il la croit plus âcre et plus propre à guérir les gales anciennes. A l'intérieu Peyrilhe a conseillé la racine en substance de. trois grains jusqu’à dix, ct en infusion jusqu’à quinze - grains. bons > Propriétés, usages. I est bien démontré aujour- d’hui que la dentelaire produit une véritable in- flammation des tissus qui reçoivent son action qu’elle doit être placée parmi les poisons âcres. M malgré les conseils de Peyrilhe;-aueun praticien osé la donner à l’intérieur ; malgré les conseils Wedel , personne n’a cru devoir suhstituer sa racine à l’ipécacuanh#, et l'on à fait prudemment, car serait difficile de donner une raison plausible po remplacer lipécacuanha , qui est un médicament « prix peu élevé , dont l’action bien appréciée jamais de danger à quelque dose qu’il soit € par une substance aussi âcre que: la € ne faut donc point penser à l’administ comme purgalive ou émétique. À l'extérieur son emploi est assez raré, ue © près nul à présent, quoiqu’elle ait été lé & = C’est : seillée et même employée quelquefoi cipalement contre la gale qu’on la le est si peu fixé sur la dose et le moc tion , que son emploi, dans un uvages, a été suivi d’une telle _ que Je malade semblait écorce cas, at 3 442 Dentélaire. convenir que l'huile de Sumeire a réussi sans dé- terminer d’accidens : mais est-ce une raison pour risquer d’en voir produire par des mains inhabiles, ‘quand on possède dans les méthodes ordinaires de guérir la gale des moyens si sûrs et si peu dange- mor | _ Les autres maladies auxquelles on a opposé la den- _telaire sont la teigne , les ulcères atoniques pour _ ranimerleschairs baveuses et molles, enfin le cancer. Mais pour cette dernière maladie , je pense que tous ceux qui se font une idée de sa nature, ne ten- teront pas de répéter l’emploi d’un tel remède ; on ne la donnera pas davantage dans la colique des enfans et la dysénterie, puisque ce n’était que pour rem placer lipécacuanha qu’on la conseillait dans ces affections. Eufin, contre l’odontalgie , elle n’agit pas autrement que les excitans ordinaires qui déplacent itation des dents par une excitation voisine: “cette revue succincte des usages de la dentelaire de sès propriétés, je me crois autorisé à conclure ue son emploi le plus raisonnable, et peut-être le 1 auquel on devrait se borner, serait de. V'unir sinapismes , et même de s’en servir comme Ve” juand_ on manque d’autres substances ; OÙ nt d'employer les cantharides. Elle fleurit au commencement de l'automne. 54 ne, qui est vivace, peut se récolter en tout temps : l’emploÿer verte ; si l'on voulait la conserver” devrait choisir l'hiver ou le printemps pour la ir. Dans quelques boutiques on garde aussi les illes de dentelaire, mais c'est par abus, Car leur age est nul, quoique leur action excitante soit auss! é plante éroît naturellement dans les dépar- aidi de la France, sur le bord des chemins lesterres cultivées. Elle est très rustique; est fucile partout, saut mieux» pour Dictame de Crète. 455. et dans les lieux ou la graine n'est pas commune, en la multiplie par l'éclat des pieds. La terre qui la fait mieux réussir est profonde et un peu chaude. On peut remplacer la dentelaire , pour l'usage extérieur comine vésicante, par les renoncules , les euphorbes, etc. DICTAME DE CRÈTE, Onteax De Care, Origa- num dictamnus. Didynamie gymnospermie. Li. Famille des labiées. Juss. Fleurs purpurines, disposées en épis ulés, terminaux, un peu inclinés, pendans , à feu o! bractées vertes, rougeñlres, plus petites que x des tiges, obrondes et glabres', ce qui contraste dvée & le reste de la plante. Chaque fleur est composée des se mêmes “parties que l’origan commun, pe ; d’un pied environ, à tiges dressées , bran- er ; un peu ligneuses , rougeâtres et cotoancustes Les petites branches sont axillaires,. et Les feu opposées, petiolées, sessiles en haut, ovales ,. rondes , entières , épaisses, cassantes , chargées de duvet irès-épais et d’un vert blanchâtre. Racine dure, brnëe et fibreuse. | Odeur du thym commun assez prononcée ; saveur Priuits > un peu Ââcre et aromatique. Cette odeur et cette saveur se retrouven rement dans le dictame sec que l’on yen commerce, et qui ne proyient pas dé mais nous est envoyé de Candie pourrait done le considérer comme une plar nes titre je devrais n’en pas faire mention « tet 0 Toutefois je n’ai pas voulu lome ce qu'il est peu de cultivateurs un peu 444 … Dictame de Crète. souyent même ses feuilles sont brisées , ou au moins séparées des tiges et comme mondées. On peut encore les reconnaître à cet état, en ce qu’elles forment des petites membranes ovales larges, épaisses, et blanchies par une substance cotonneuse très-longue qui les rend douces au toucher, quoique sèches. Souvent parmi ces feuilles se trouvent les tiges nues , - et ordinairement rougeâtres, parce que le frottement _ en à détaché la matière cotonneuse qui les blan- _ chissait. Si l’on veut que le dictame garde toute son odeur, il faut le conserver dans un bocal ou une boîte bien fermée. Préparations, doses. Ce sont ces feuilles que l’on doit employer, soit en infusion d’une ou deux fortes # pincées > OU jusqu’à une demi-once par pinte d’eau , - soit en poudre depuis vingt grains jusqu’à un gros» suspendue dans. quelques cuillerées de boisson, ou en pilules. On peut le soumettre à toutes les pré- ons dont les plantes aromatiques sont suscep- les. Il est encore admis d’après le nouveau codex dans plusieurs électuaires dont nous avons hérité Pantiquité. étés , usages. L'histoire médicale du dictame ans la nuit des temps, ou plutôt il remonte aux rodiges des temps héroïques. La puissance des dieux ne suffisait pas pour guérir les blessures des simples mortels ; ils avaient recours aux vertus de cette plante- Vénus en cueillit sur le mont Ida, pour panser la bles- sure desonfils Énée. Les chèvres blessées se guérissaient mangeant, et cela suffisait même aux cerfs pour débarrasser des flèches qu’ils avaient reçues , et guérir les plaies. Dans nos temps modernes ; la ince des dieux n’aidant plus celle du fameux + nous ne tentons pas de faire sortir à SOn les balles du corps: de nos guerriers ; nous mes réduits à ses seules propriétés, et ces ayant aucun avantage sur celles. des es qui croissent autour de nous, telles e, la sauge, et même les origans » il 1 : l'usage du dictame z pare au-. Digitale pourprée. . 445 jourd'hui. Il est probable qu’il est doué dans son pays natal de beaucoup d'énergie; mais celui qui croit chez nous en a beaucoup moins; celui qui vient par le commerce en a beaucoup perdu, et il y aurait par conséquent peu d'avantage à s’en servir. C’est pourquoi je ne m’étendrai pas sur les usages auxquels le dictame de Crète pourrait être consacré , et sur son utilité réelle en médecine; je renvoie pour ces objets à l’article des propriétés du marum et de l’origan. Le | Comme cette dernière plante, le. dictame fleurit au mois de juillet et d’août ; il est vivace et toujours vert. Dans les départemens du midi de la France, on peut le risquer en pleine terre, en choisissant des lieux secs, parce qu’il craint l'humidité. Toutefois il court beaucoup de risques l'hiver, et dans le climat de Paris on ne le cultive qu’en serre tem- pérée pendant cette saison. On peut le multiplier de boutures que l'on fait pendant l'été, et que lon place en pots dans de la terre un peu sablonneuse, mais bonne. En général, on doit, pour bien faire réussir cette plante , lui donner plus de chaleur que d'humidité. Cie Me Dans le courant de cet article, j'ai assez dit quelles plantes peuvent remplacer le dictame en médecine. DIGITALE POURPRÉE. Doicnier. Gant DE Daur. Digitalis purfurea. Didynamie spermie. Lax. Famille des scrophulaires. J: _ Fleurs grandes , d’un rouge foncé, penchées d” côté de la tige , en un bel et long épi terminal. Ca : à cinq folioles vertes, ovales-lancéolées , porté sur un pédoncule court, ayant une bractée à son origine; corolle campanulée à tube court, ventrue, grande, l'intérieur à poils longs, tigré de taches brunes en- tourées de blanc, et à quatre divisions peu profondes quatre étamines appliquées sur la corolle et plus cour+ tes qu’elle, portant des anthères à deux lobes; unsty 446 … Digüuatepourprée. simple à stigmate bifide. Pour fruit une capsule ovale, _ pointue, à deux loges contenant des graines nombreu- __ ses et petites. . ; __ Plante de deux à quatre pieds et quelquefois plus, _ formée d’une tige ronde, presque simple, garnie _ d’un duvet doux, et portant des feuilles obtuses, ova- * les-lancéolées , dentées, molles, cotonneuses en des- sous, plus vertes et ridées en dessus. Les supérieures _ sont les plus petites et presque sessiles. Racines fu- _ Siformes , rougeâtres et jelant des rameaux. _ La digitale est inodore, au moins toutes celles que __ j'ai observées, mais d’une grande amertume, surtqut _ Îles feuilles , et même âcre et nausécuse. _ Ontrouve dans le commerce ses racines, ses feuilles et ses fleurs, chacune séchée séparément. Mais ses _ feuilles seules méritent d’être employées, et seules le sont par les praticiens instruits. Si l’on veut obte- _ nir de la digitale des effets constans et énergiques ; il ne faire choix que de celle qui a poussé au soleil ; veillir ses feuilles un peu avant la floraison ; les faire _ sécher avec beaucoup de précaution, afin qu’elles ne _se détériorent pas, et qu’elles acquièrent une dessic- tation parfaite pour pouvoir être réduites en poudre; enfin les renouveler chaque année. Je sens bien que conseils seront souvent perdus pour les mar- mds qui vendent ordinairement les plantes ; mais oivent profiter aux médecins. Si toutes ces règles “ont été suivies , on reconnaîtra les feuilles de digitale à leurs formes, à leur coule#r, au duvet qui les recou- vre, et à leur saveur qu’elles ne doivent pas avoir per- ue. Les personnes qui ont trouvé ces feuilles 0d0- à l'état frais, conviennent qu’elles sont tout-à- dores après la dessiccation. 0, ropriétés, doses. On ne les emploie guëre qui at sec; on ne devrait point s’en servir autrement; c’est des feuilles sèches que nous allons parler. La re préparation ; et la plus sûre, c’est la poudre l’on fait avaler au malade À la dose d’un grain ; €n augmentant jusqu’à trois ou quatre: se effets obtenus, da force du sujet, la maladie ? Re . Digitate me ou son degré ; etc. On réitère cette “dose : utes les deux , trois ou quatre heures , soit sous la forme pi laire, en potion, ou autrement. Pour toute autre pré: paration, il faudra suivre la même règle de progression à dans la dose. La teinture alcvolique mérite la pré- _ férence après la poudre; on la donnera par gouttes en plus ou moins grand nombre, selon qu ’elle est plus ou moins chargée. Les autres préparations ont moins de valeur. L’infusion ou la décoction légère se pré- pare à la dose de deux ou trois gros par pinte; on en donne deux à trois onces à chaque prise; les extraits aqueux et spiritueux se donnent comine laspoudre ; le dernier a plus de force. On a aussi administré le suc des feuilles vertes à une petite cuillerée. Enfin à l'extérieur la poudre a été appliquée en friction avec de la salive ; on l’a fait entrer dans des onguens, et on a appliqué les feuilles en cataplasme, Au surplus, quelle que soit la préparation employée il est bon, comme le conseille M: Alibert, d'interrompre l’usage de la digitale si on doit l'employer long-temps ; alin que ses effets ne diminuent pas par l’habitude. Propriétés, usages. Je ne ferai pas lhistoire des effets immédiats de la digitale pourprée sur l’écono- mie animale, parce que je ne les regarde pas encore comme une chose démontrée et constante, malgré les expériences de l'Anglais Sunders ; je ne rechercherai 3 pas non plus sur quel système agit celle plante, que c’est un* point tellement contesté , qu’on n’es encore bien certain si elle augmente ou si elle: la vitesse du pouls, ou si elle ne fait pas Fun tre selon les circonstances. Je vais seulement i 6 _les maladies contre lesquelles on l’a le plus employ C’est sans contredit dans les hydropisies Pa À re de Fupoès il faut donc en parler d’abord. Mais ois commencer par borner les cas où on doit l’: eme pour en obtenir des succès constans. cas ne seront pas ceux où l’hydropisie dépend _ affection organique , ni ceux où l’eau est amassée un kiste, ou enfin dans le cerveau et ses dépe: ces, Je conviens que c'est en peu de mots en rests 448 _ Digitale pourprée. Dee dre beaucoup l'application; cependant il lui reste encore un assez beau rôle , si elle guérit les hydropi- sies simples et primitives de la poitrine et du ventre, et l’anasarque : dans ces cas elle réussit d'autant mieux FL l'on prend la maladie plus près de son origine. s'est comme diurétique excitant que la digitale agit alors; la sécrétion de l’urine augmente constamment aussitôt que l’on en a pris quelques doses. Dans la _phthisie pulmonaire tuberculeuse, si elle a réussiquel- quefois, comme on l’assure, c’est encore par une action semblable quand il y avait infiltration. J’ai vu son emploi persévérant, dans un cas de phthisie avec irritation et chaleur de la poitrine , dont la durée pa- raissait devoir se prolonger long-temps, produire une telle accélération dans la marche de la maladie, qu’il _ne fut plus possible, même en cessant d'employer le _ remède, de prévenir son issue funeste au bout de uelques semaines. Dans les maladies écrouelleuses pourra la donner ayéc moins de crainte; mais les Opinions des praticiens sont partagées sur les succès _ qu’on en a obtenus. Quant aux autres maladies contre lesquelles on peut encore la donner sur la foi de quelques auteurs » D! elqnes faits qui lui sont favorables , je ne ferai ïumérer, en attendant que des expériences ncluantes ôtent tout doute sur les résultals qu'on en doit espérer : telles sont l’épilepsie, la manie produite par des engorgemens du ventre, l’ictère ; la gale , la goutte, les tumeurs froides , le croup, et plu* sieurs maladies inflammatoires. Il suffira, pour mon Je danger qui suivrait son administration dans usieurs de ces maladies, de rapporter les principaux mes qu'elle détermine quand son action est ve vomissemens qui durent plus ou mpsayecles autres symptômes, insomnie; r, fréquence du pouls, anxiétés, synC0- Digitale pourprée. 449 pes , sueurs froides. Après vingt ou trente heures le - pouls baïsse, ses pulsations diminuent de fréquence, les nausées continuent, il y a tristesse, difficulté deres- pirer, salivation, déjections alvines, urines limpides, abondantes, et en même temps la peau est couverte de sueur, la face pâle , etc. ; et selon la susceptibilité de. l'individu, la force de son tempérament, la dose du poi- son, la nature des secours , ete. , les symptômes s'age gravent et la mort termine; ou ils diminuent d’inten- sité, et la guérison s’obtient. : Le traitement indiqué par M. Orfla consiste à faire rejeter le poison par un vomitif peu étendu, un émé- to-cathartique où un purgatif, selon le temps depuis lequel il est avalé ; s’il y a congestion à la tête, on pra- tiquera une saignée, on donnera de l’eau vinaigréé , et surtout si le poison est vomi; enfin, aussitôt que les symptômes nerveux seront calmés, il faudra combattre promptement les symptômes inflammatoires par des infusions de fleurs pectorales, l’eau de gomme, des -sangsues sur le ventre, etc. On deyra terminer le traitement par des amers. La digitale pourprée est bisannuelle, et fleurit de= puis le mois de jnin jusqu’en août. Elle croît en abone dance dans ies environs de Paris, dans ie département de la Mayenne , selon M. Bodard, et dans tous les lieux sablonnéux , secs, arides, élevés et montagneux. On doit récolter ses feuilles pendant la première mt tié de l'été, pour les avoir avant la floraison. On à rarement besoin de la cultiver, parce qu’ell se sème elle-même aussitôt que ses graines sont m res. On dôit les semer sans attendre le printem elles lèveront promptement et pourront être placée à demeure dès le mois de juin. Elle ne demande ensuite aucun soin, mais elle ne fleurit pas mière année. Re La digitale est un médicament trop actif pour. doive lui substituer d’autres plantes. Je ne pense pas qu’on puisse même permettre de rer ac: celle do j'ai fait l’histoire par les autres espèc s voi * comme quelques praticiens Pont conseillé. Les pro priétés de celles-ci ne sont pas encore assez bien con. : nues, leur activité n’est pas encore assez bien jugée pour en permettre Ja substitution. Ainsi on doit rejeter du commerce la DreiTaLe 3AUNE , digitalis tutea, qui ‘se reconnaît à ses fleurs jaunes pâles , petites , nom- + breuses , point tachées à Pintériear ; et à ses feuilles étroites, falciformes, et glabres de même que ses tiges. On doit rejeter aussi les espèces ambigqua, ferrrugi- nea, thapsi et epigloitis, qui ont été proposées ; elles sont op peu répañdues pour que j'en donne la des- cription. DOMPTE-VENIN. ASCLÉPIADÉ BLANCHE: Asclepias vincetoxicum. Pentañdrie digynie. Lin. Famille des apocinées. Juss. Fleurs, blanches ou d’un blanc jaune, ou verdâtre, ites, pédonculées ét formant des bouquets au Moyen d’ombelies terminales et axillaires. Calice* petit, à cinq -découpures pointnes ; cérolle à cinq divisions ouyertes en étoile, qui alternent avec cinq _Cornefs où tubercules obtus et fermés, qui s'insèrent tube que forment Jes filamens élargis de cinq thères droites, et à deux loges; deux de deux pieds environ, à tigeg dressées , + flexibles, simples, arrondies et glabres ; opposées, en croix, à courts pétioles, ovales- es, cordi s , allongée , entières, d’un vert velues en dessous sur ; Dompte-v enin. & 4 : | L'’odeur de cette racine est forte et désagréable ; . sa saveur nauséeuse, un peu amère et âcre; le de la plante est peu odorant, même en l’écrasant les feuilles ont une saveur légèrement amère et her- | bacée, :. Les qualités de cette racine diminuent beaucoup. par la dessiceation; son odeur devient faible quoique encore désagréable ; sa saveur est douceître ou reste. un peu piquante, et même âcre, si on la ne: long-temps. Préparations , doses. C’est principalement en décociion dans l’eau que cette racine a été conseillée ;. on en met quelpses gros an ’à ape once. jee Pi lez Fra pr Fr prescrire; es autres. COnTIELNeR que, sielle à quelques vertus, elles sont très-faibles où incertaines, et qu’elles ne répondent point surtout aux noms d'ascfépiade où de compte-venin;. les deruiers, en plos petit nombre, lont crue de la propriété diaphorétique. et, sudor sous ce rapport que. Desbois de Roc dans la petite vérole, pour donner du ton à la peau ; taême dans les maladies syphilitiques. On la vante aussi comme hydragogue dans les hydropisies, affections dartreuses:; on n’a pas craint même de donner pour exciter le cours des urines, Je effet doive être en opposition, s'il était propriété sudorifique qu’on lui re généralement. Cependant, à cause, rétique : on es conseillée. dans. la s < 452 Douce-amère. | de recourir à un moyen aussi incertain. Quoi qu'il en soit de ces nombreux usages, il nous paraît que l’on a eu raison d'abandonner le dompte-venin : nous avons à notre disposition un grand nombre de végétaux dont les propriétés, analogues à celles attribuées à cette plante, sont beaucoup plus certaines, et ne donnent aucune crainte sur les effets délétères qu’on redoute dans celle-ci. - Le dompte-venin fleurit depuis le mois de mai jusqu’en août, et sa racine peut se recueillir depuis Pautomne jusqu’au printemps. Elle est vivace dans les bois, les lieux secs, pierreux, surtout aux environs de Paris. Elle croît spontanément, en beaucoup plus grande abondance qu’il n’est nécessaire pour les be- soins de la médecine, qui la réclame rarement. On n’en connaît la culture que dans les jardins hotani- ques. Elle vient mieux dans une terre douce, fran- Che et un peu fraîche. On la produit en semant les _ Graines au moment de la maturité, et en les couvrant pendant l’hiver, Dans l'été suivant, aussitôt qu’elle à quelques pouces, on la déplace avec sa motte pour _ da mettre à demeure, et ensuite on peut la multiplier par la sénaration des pieds, ou par les rejetons et drageons que l’on plante au mois de mars. eyrilbe conseille de remplacer le dompte-venin Ja scrophulaire : pour moi je ne connais pas de bon substitut de cette plante, parce que ses propriétés me paraisent {rop mal déterminées. DOUCE-AMÈRE. Monerxe cnrMpanre. ViGNE DE Junée. Viens sauvace. Sofanum dulcamara. Pentandrie monogynie. Lix. Famille des solanées. Juss. violettes, et jaunes au centre, disposées coloré. Calice d’une seule pièce ; renversées en dehors, étroites et haut des tiges en belles grappes pendantes, chaoune , noirâtre, à cinq dents obtuses ; corolle >, en roue , à tube court et à limbe grand» Douce-amère. 455 aiguës ; cinq étamines, dont les anthères oblongues et rapprochées, forment une sorte d’ovoide d’un beau jaune, ouvert en haut et laissant passer la pointe d’un style filiforme, qui surmonte l'ovaire. Pour fruit une baie arrondie, rouge, charnue dans la maturité, polysperme et contenue dans le calice. qui s’élève de cinq à six pieds, sur une tige grêle , ligneuse, sarmenteuse, grimpante, cas- sante ; à sommités herbacées. Feuilles alternes , lisses, d’un vert peu foncé, en cœur et pointues ; quelques-unes des supérieures se divisent à leur base d’une manière irrégulière, Racines ligneuses, che= velues. : ET A RE Fleurs à odeur et saveur faibles ; feuilles peu odorantes aussi, et d’une saveur d’abord douceñtre ou un peu amère, qui devient bientôt, si on continue de la diviser dans la bouche , d’une âcreté insuppor- table. Ce sont les pousses que l’on emploie en mé- decine ; leur odeur est nauséabonde et leur saveur un peu piquante, amère et désagréable, mais qui finit par laisser dans la bouche un peu du goût de la racine de réglisse,. En sorte que le nom 4e: douce-amère , en transposant les deux mots qui le .composent, indique très-bien les sensations que cette plante fait éprouver en la mâchant. + Dans les boutiques on ne trouve que ses sarmens secs ; il faut les choisir un peu forts et couverts d’une écorce d’un gris fauve. À cet état, il est aisé de les reconnaître ; ils sont gros comme une plume à écrire, à écorce ridée longitudinalement, fistuleux, cassans et très-peu odorans; la saveur en est peu diminuée On doit rejeter les tiges trop jeunes ou trop pet dont l'écorce est encore verte; de même cell sont si anciennes qu’elles ont perdu entièrement leur saveur, Quant aux jeunes pousses vertes, et aux feuilles, on ne les trouve pas souvent dans les ee tiques, et les pharmaciens n’en font aucune prépa- ration. Il en ge de même des baies de douce-amère; Je ne vais parler que des pousses ou sarmens. Préparations , doses. Sans entrer dans le détail : + | des diverses manières qui ont été prescrites de prépa- rer cette plante, je nommerai seulement la décoction et l'extrait, les deux seules préparations qui soient ‘restées en usage. H faut faire la première avec une ‘demi-once en commençant, ou une once au plus _ de doucé-amère pour une pinte d’eau; on peut ensuite . augmenter la dose jusqu’à trois ou quatre onces. On -doit jeter sur la plante de l’eau bouillante, et laisser _ -infuser pendant quelques heures : ensuite on met _ Je tout sur le feu, et par une douce ébullition , on réduit le liquide du tiers; on passe et l'on fait “boire dans la journée cette tisane ; seule ou mêlée avec du lait quand les malades paraissent la supporter difficilement. Cette manière d’administrer la douce- amère est sans contredit la meilleure ; cependant , l'extrait que l’on trouve dans les pharmacies est souvent -presctit. On le donne d’abord à vingt grains ou un demi-gros par jour, en pilules ou dans quelques euil- es de boisson : on augmente ensuite la dose jusqu'à plusieurs gros. L’expérience a prouvé que l'extrait à moins d'action que la décoetion; mais on peut réunir les deux préparations en administrant l'extrait dans la décoction , et par conséquent en modifiant les doses convenablement. Enfin on avait aussi conseillé la roudre de douce - amèré aux mêmes doses que neayant une action plus certaine; Ce” t très-rarement employée sous celte première, c'est qu'il faut onde , c'est qu’il ne fan and dans # Douce-amère. 455 d’effuts immédiats, par P emploi de cette. plante à dose notable: 1°. ou elle agit sur le système nerveux, et produit de linsomnie, de l” agitation , de l’anxiété, ou un resserrement violent de la poitrine, un picote- ment général; un prurit à la peau, et surtout une forte excitation des parties génitales ; enfin, par une action plus directe sur le cerveau, de la pesanteur de tête, une sorte d'ivresse, ou le délire, des crampes, des convulsions, etc. ; 2°. ou elle excite les fonctions de la vie organique , et détermine des nausées , des vo- missemens, ou, suivant la direction que l’excitation affecte , le système d'organes sur lequel elle porte ses effets, et les circonstances où le médicamen est adrministré et sa forme , elle devient pur diurétique, provoque des évaçuations cutanées où queuses. Mais il ne faut pas perdre de vue comme excitañie, et en remédiant à la faiblesse, qu ‘ele produit ces nombreux effets, tandis qu'au contraire elle peut arrêter les évacuations quelles qu’elles soient, quand elles sont causées par l’atonie. D’un autre côté, ces deux sortes d’eflets se confondent le plus souvent, et le système nerveux, Comme les organes de laiviein- térieure, en éprouve l'influence. Mais aux doses, en général trop faibles, auxquelles la douce-amère est prescrite, cette influence est très-faible, souvent même n’est point appréciable, ou elle est infiniment variable. C’est ainsi que les jeunesipousses, surtout quand elles sont vertes, agissent beaucoup plus sur Je sy: tème nerveux que les tiges fortes et un pew dis dont l'action sur les organes est plus mar dinairement. C’est donc en agissant par q de ces effets, que la: douce-amère a. plus constans que les produits immé Ha son action. Voilà pourquoi elle a pu guérir sans nifester d'impression sur les organes, : déterminant des effets immédiats bien a souvent laissé les mêines mal 5 456 Douce-amère. vantent ses succès dans des affections contre lesquelles d’autres médecins , aussi dignes de foi, l’ont trouvée faire deux classes des maladies contre lesquelles on l’a conseillée : la première comprendrait les affections catarrhales atoniques et sans fièvre, les fleurs blan- ches , les éeoulemens anciens de l'urètre, l'asthme humide, etc., les affections rhumatismales chroni- ques , et même la goutte, les maladies Us à cure , de la peau qui ont été manquées par le me suivant l'expression vulgaire, et surtout les dartres de nature atonique. Dans toutes ces maladies ; elle a eu assez souvent des succès pour qu’on puisse €S- pérer de les voir se renouveler, même quand plu- sieurs faits sembleraient les démentir ; je crois que les . maladies de cette classe sont guérissables quelquefois “par la douce-amère. Dans la seconde classe, je placerais toutes celles en faveur desquelles Pexpérience n’a pas suflisamment confirmé ses bons effets, et c’est mal- heureusement la plus nombreuse : je nomumerai seu- lement la pleurésie, la péripneumonie , la phthisie pulmonaire, les obstructions du ventre, la jaunisse ; Thydropisie , les suppressions des règles, les rnuma- _tismes aigus, le scorbut, les scrophules ; le cancer; Es à , la teigne, les convulsions , etc. , etc. : neparlerai pas des propriétés vénéneusef de la ns uce-amère , parce que je les crois très-faibles ; mais tout ce que je dirai de la morelle , sous ce rapports pourra lui être appliqué. _ Cette plante fleurit dès le mois de mai, et ses fleurs se succèdent pendant tout l'été. On ne doit récolter ses tiges pour les conserver ou en faire l'extrait qu’au printemps ou à l'automne, et choisir celles qui ont _au moins une année, et, comme je l'ai déjà dit, qu! Elle croît naturellement dans les haies, les buissons, et au bord des bois, où on la trouye en abondance les usages de la médecine. Aussi lorsqu'on veut ver dans les jardins, elle y pousse très-faci- — lement; = | tout-à-fait impuissante. Quoi qu’il en soit, on pourrait SE EE À ; lement, et dans tous les terrains. Elle vient mieux _ à l'exposition de l’ouest et se multiplie par la graine, les marcottes ou l’éclat des racines. Mais je ne dirai rien de plus de cette culture, parce qu’elle doit rester. étrangère à la médecine, attendu que la plante cul- tivée ayant moins d'action que celle qui croît spon- tanément dans nos bois, on ne doit jamais avoir recours qu’à cette dernière ; il faut laisser l’autre daus les jardins orner nos bosquets de ses jolies fleurs. On pourrait remplacer la douce-amère par le hou- blon , la patience, le trèfle-d’eau ; mais on ne trou- verait toutes ses propriétés dans aucune de ces plantes.” J1 ne faut pas oublier la saveur de ses sarmens , pas que c’est le principal caractère auquel on pe es distinguer des pousses de Te. rbrisseaux que l’on pourrait y substituer dans le commerce. ; ss E ,} ÉGLANTIER. Rosier sauvVAGE où DES mAIES, Roses DE CHIEN OU COCHONNIÈRES, CYNORRHODONS. GRATTE- cur. Rosa canina. Icosandrie polygamie. Li. Famille des rosacées. Juss. er Fleurs d’un rose tendre ou presque blanches, s0- litaires sur des pédoncules ailes, minces et sans aiguillons, presque à la fin des râmeaux. Calice ven- tru, un peu velu, à cinq divisions concaves, dont - trois plus longues, presque pinnatifides, et les deux. autres simples; corolle de cinq pétales cordiforn beaucoup d’étamines insérées sur le calice, courtes à anthères trifaciées ; pistils courts , distincts, Co posés de styles velus, à stigmate obtu et d’ovai ovales, verdâtres. Le fruit, formé par le tube ducalic renflé , charnu, de couleur rouge vif de cora gros comme de petites noisettes , et contena grand nombre de semences osseuses, irrégulières , hispides au. wilieu d’une molle. s M Te me PE... forment buisson, et des rameaux allongés , à aiguil _ 458 Eglanticr. . + lons épars, à crochets, et à feuilles alternes, pétiolées, | ailées, et composées de cinq à sept fulioles qui dé- passent les fleurs, de forme ovale, peu larges, et dentées en scie. Ces folioles sont minces, glabres, vertes en dessus, et blanchâtres en dessous ou cen- ## Les pétales de Ja rose sauvage ont une odeur faible et ne perdent presque rien de leur saveur, seulement tous les poïls dont sont hérissées leurs semences ne se trouvant plus enveloppés d’autant de pulpe; ils irritent un peu la bouche et la gorge. On employait # autrefois Ta fleur pour les maladies des yeux, et la © cine de l’églantier contre la rage. La première a les propriétés faiblement astringentes de la rose à cent feuilles ; la seconde n’en a probablement aucune ; ensorte que l’on ne fait plus usage que des fruits ; ésignés quelquefois sous le nom de 08 » as, . C'est principalement la con- je qui est employée ; on la prescrit à la dose d'une _ once ou deux; on fait un sirop que l’on donne à même dose. On prépare aussi des tisanes avec les fruits, en-les faisant bouillir ou infuser dans l’eau ‘sont des boissons douces et agréables. Vingt > trente fruits par pinte suflisent ; mais il faut bien pas” sex la boisson, pour qu’il n'y reste pas de poils qu} 3 Éanie 459. priétés sont encore masquées par beaucoup de sucre, forme plutôt un aliment qu’un médicament. C’est ce que les praticiens, qui ne suivent pas sans réfle la routine, ont bien reconnu ; et lorsqu'il s’agit de Re donner dans les dévoiemens , les dysenteries et autres écoulemens muqueux atoniques , loin qué l’on. doive compter sur l’action astringente de cette conserve, on ne doit la regarder que comme une confiture quel" ou peut manger avec du pain, et faire entrer dans le régime de ces maladies, ou dont on peut se, ‘servir comme excipient pour . administrer des médicamens plus actifs. Quant aux tisanes faites avec les fruits de l’églantier, pepe rubeotde la propriété diuréti qu’on leur à attribuée que par le liquide aq! forme. II faut donc rayer de sa mémoir des néphrites, des calculs urinaires, ) : sies, elc., qu’on les croyait autrefois capables de guérir. # Maïs, avant de terminer l’article de l’églantier, je ne puis me dispenser de faire mention d’une duction accidentelle qui y est développée suile de la piqûre d’un insecte, cynips rosæ. Pin. #5 : une substance spongieuse, quelquefois grosse un petit œuf, et de même forme, de couler # FOUSRIRE, et de saveur à peine : acerbe. On attribuait à cette substance appelée éponge d’églantier, bédé- guar ou bédégar des propriétés astringentes, €t d’autres aussi imaginaires. Aujourd’hui onn’enparle que pour rappeler un préjugé. Le rosier de chien fleurit en juin ét : lété; on ne recueille pas ses fruits avant | ‘septembre. On le rencontre dans les bois et les là que l’on: va chercher ses fruits, car on ne pæs pour l'usage de la. médecine. Cepeadan ture est très-répandue, parce so est diniers pour la greffe des rosiers. graines et de rejetons. Ce rosier peut être r 460 Etlébore. riétés et par les espèces voisines. Toutes les espèces simples de rosiers portent des fruits, dont les pro- priétés sont à peu près analogues à celles des cynor- rhodons , principalement le vrai ÉGLANTIER, 708@ rubiginosa, Lin., qui ne diffère du rosa canina que par des fleurs à pédoncules hérissés de poils glan- duleux, et de petits aiguillons, ainsi que les calices et les ovaires , et par des feuilles plus épaisses, un peu visqueuses , et le plus souvent un peu rougeâtres en dessous : les autres espèces qui s’en rapprochent sont les rosa tutea et rosa arvensis. Lin. ELLÉBORE BLANC. Herrésore BLANC. VARAIRE, OU “ vÉRATRE BLANC. Vanasco. Vramo. Veratrum al- … #um. Polygamie monoëcie. Lis. Famille des joncs. JUS :; ” + Fleurs d’un blanc verdâtre, formant au haut des _ tiges une grande panicule étalée et rameuse;, par Fassemblage de beaucoup de grappes pubescentes » munies chacune d’une feuille florale étroite. Chaque fleur est portée sur un petit pédicelle mince, que soutient une petite bractée qui l’entoure à la base, en pointe. Calice ouvert, à six divisions icéolées; point de corolle; six étam1r s que les divisions du calice , à 207 trois styles courts , à stigmaie r trois ovaires distincts qui deviennent apsules allongées, contenant des semences nom- ses, ovales et oblongues. PER Plante de trois à quatre pieds, à tige simple » droite, forte, épaisse, ronde, creuse, et un pet elue ; feuilles alternes, embrassantes, € 3 » grandes orale spi, plissées À gros Pi ures et à sillons parallèles abres SU x faces, et d’un vert clair, La Be est plus que le pouce, fusiforme, peu longue, 8270 environ, etassez longues; elle est 8ri$° + de fibres ou radiculés grosses COMME une Ellébore. - Sä saveur est nauséeuse, piquante, âcre et brû- lante; son odeur n’est pas sensible, mais si on en inspire la poudre, elle produit un effet sternutatoire très-violent. Le reste de la plante est inodore et n’a qu’une saveur peu prononcée. Quand la racine est sédhée, comme on la trouve chez les marchands, elle est facile à reconnaître aux mêmes Caractères physiques; son odeur est nulle, et sa saveur âcre se fait sentir principalement sur les lèvres; sa poudre fait éternuer avec violence. On n’a conseillé que cette racine, quoique les feuilles et les graines de la plante aient autant de force, Je ne me livrerai pas aux recherches , et n’entrerai pas dans les détails qui seraient nécessaires po miner si la plante que je viens de décrire est bien l’ellébore blanc des anciens; mais en considérant ses propriétés telles que l’observation nous les fait con- naître, je dirai que son énergie est beaucoup plus grande que celle de l’ellébore noir; par conséquent son emploi bien plus dangereux, et les accidens qu’il produit beaucoup plus graves. Au reste, tout ce queje vais dire de celui-ci peutlui être appliqué ; seulement ilest nécessaire d’en employer une dose moitié moins forte dans les mêmes cas. J'ajouterai qu’on le croit plus propre à faire vomir qu’à purger; maisle mieux serait de le bannir de la médecine humaine, ou de ne l’employer qu’à l'extérieur pour tuer les insectes, ou enfin dans l’art vétérinaire. On en préparaît dans les pharmacies divers médicamens qui sont oubliés, tels que les pilules polychrestes de Starkey, le miel et l’oxymel d’ellébore, etc. he Fo 1 fleurit en juin, juillet et août; sa racine, quiest vivace;peut se récolter au printemps ou à l’automn 11 croît naturellement dans les paturages des monta; du midi, et c’est de là qu’il est envoyé dans le com pour l'usage de la médecine qui en est très-ra On peut le cultiver dans les jardins co la séparation des racines quar 462 Ellébore noir. e— que de toute autre manière. La plante vient plus facilement quand on ne replante que de gros caïeux ; mais celle dont on retranche ainsi des parties doit ensuite rester plusieurs années tranquille. Pour le remplacer en médecine , on peut consulter ce que je dirai en terminant l’article suivant, Quant au VÉ- RATRE NOIR, Veratrum nigrum, Lin. , ce n’est qu’une variété de celui qui fait l’objet de cet article, et qui n’en diffère que par la couleur de ses fleurs ; elles sont = purpurines-noires ; les propriétés en sont les mêmes. ELLÉBORE NOIR. E. à FLEURS ROSES. ROSE DE NOËL Helleborus niger. Polyandrie polygynie. Lx. Fa- mille des renoncules. Juss. Fleurs d'un blanc rosé, grandes, solitaires, et terminales sur des hampes nues ou écailleuses , lon- _ gues, et qui sortent de la racine avant les feuilles. _ Chaque fleur est formée par un calice plus ou moins _ coloré, à cinq divisions arrondies et ouvertes; une _ corolle à cinq pétales plus courts que le calice; ré- _ trécis en. cornet à la base, et terminés à l'autre _ extrémité par une languette obtuse; plusieurs éta- : D que la corolle , et à anthères ; cinq ou six styles à stigmate SiM- tés sur autant d’ovaires qui deviennent des capsules ovales, mucronées, et à deux valves COB- tenant plusieurs graines brunes et luisantes. Plante de moins d’un pied par les hampes _rifères et des feuilles toutes radicales, portées Sur de longs pétioles. Ces feuilles sont grandes et de Ellébore noir. 465 tommerce on la trouve en petites fibres noires, le plus souvent détachées de la souche qui est d’on brun plus fauve. Ea saveur amère et âcre de cette racine se perd par la dessiccation; elle n’a jamais d’odeur, C’est la seule partie de la plante que on trouve dans les boutiques, quoique les feuilles aient été conseillées comme vermifuges et fébrifuges, à une vingtaine de grains lorsqu'elles sont sèches, et au triple quand elles sont vertes, %. La dessiccation de la racine d’ellébore noir est un objet plus important qu’on ne pense communé- : tent. C’est à la négligence qu’on a mise à cette pré- paration qu'est due en partie l'espèce d’abandon dans lequel est tombé ce médicament. Comm son activité est d'autant plus grande que sa dessiecatior = a été faite avec plus de soin, plus promptement, et depuis moins de temps , il en résulte que Von ne peut compter sur un effét certain de ce moyen, | si toutes ces conditions n’ont pas été remplies. Cepen- dant la racine d’ellébore nous est ordinairement en- voyée sèche de la Suisse; on en connaît mal Porigine, et voilà pourquoi les auteurs ont varié à l'infini sur les doses qu’il convient d'en donner. Ceux qui se sont servi de racines nouvellement séchées eonseillent des doses faïbles, tandis que d’autres en prescrivent des. proportions capables de produire des accidens graves, si une partie de l’énergie médicamenteuse ue s'était perdue par 1 vétusté. On peut mêmes réflexions à l'égard dn temps de la des terrains. ou des climats où pousse lÿ également la rendent différente delle-mêrm rapport de l’activité et des effets ; mais tou considérations ; qui sont de nature à ôter bea de confiance à l’ellébore, doivent être éloi, mentanëment: de Ia pensée Jorsqu'il s’agit de cription de cette substance; dans ce que , je supposerai la racine comme elle devraît touÿc être, en fibres point trop petites, noires; p sans odeur , séchées depuis peu de te venablement. 464 .__ Etlébore noir. A Préparations, doses. On ne l’emploie jamais verte, : et c’est le plus souvent en substance et en poudre. qu'on la prescrit. On la fait prendre en pilules à la dose de dix à douze grains jusqu’à vingt-quatre. Cependant, comme purgative, on n’a pas craint d’en donner jusew’à quarante grains. Lorsqu'on fait une infusion , on en met un gros ou deux dans un verre d’ean bouillante, que. l'on fait prendre en une ou deux fois. On en à prescrit l’extrait aqueux , aussi souvent que la poudre et aux mêmes doses. Toutefois, en ladministrant sous l’une ou l’autre de ces formes, il ne faut pas perdre de vue que la poudre est plus excitante et l’extrait plus tonique. Enfin, on en a conseillé la teinture. jusqu’à un demi-gros. Mais ce n'est pas isolée que la racine d’ellébore a été le plus em- ployée, au moins dans les derniers temps. Son antique réputation l'avait tellement mise en crédit, qu’on l'a fait entrer dans une foule de préparations que l'on Conserve dans les pharmacies, On se rappelle encore les pilules toniques de Bacher, que l’on donnait à la dose de quelques grains jusqu’à un demi-gros dans les hydropisies ; les pilules balsamiques de Stahl, _ lextrait panchymagogue, la teinture de mars, le sirop de pomme elléborisé , et beaucoup d'autres t on ne se sert plus, On fait entrer la racine dans les poudres sternutatoires. , Propriétés, usages. Je ne suis point entré dans le détail de toutes les préparations que les anciens faisaient subir à l’ellébore ; je ne décrirai pas n°7 S les pratiques minutieuses , les préparations de nature qui précédaient son emploï, les moyens oires qui laccompagnaient et en aidaient 4 ‘ensemble de cette médication co ipuait ee ; et c’est peut-être pour avoir réduit l'el- Son action isolée que les modernes E sont rcés de renoncer à son usage, qui n'a plus nos mains les heureux résultats que les Grecs : savaient en obtenir. Peut-être au$s! e tient-elle à la différence réelle de e entre l'ellébore oriental «t * Ge 7 e & _ Ellébore noir. _. 465 le nôtre, soit à cause de l'espèce , soit par l'effet du climat, et peut-être encore plus par l'emploi fréquent, à la place de l’ellébore noir, des espèces de ce genre que nous possédons et qui ont plus ou moins d’é- nérgie, et ainsi répondent mal aux effets qu’on en attend, Mais pour éviter toutes ces difficultés, je conseilleraj, de prescrire avec soin l'espèce que l’on veut emplüYÿer; au reste, dans ce que je vais dire, je ne supposerai aucune différence entre l’ellébore noir et celui des anciens. Cependant je ne parlerai pas de l'action yomitive de ce moyen , parce que, de nos jours , on n’y 4 plus recours sous ce rapport, et qu’il n’est plus en usage que comme purgatif, et encore fort rarement. ; re Pour se rendre compte de son action, il faut voir en lui un purgatif drastique qui, en même temps qu’il produit une forte excitation des intestins, suivie d’évacuations copieuses , et presque toujours séreuses, agit sur le système nerveux et notamment sur le cer- veau, par un principe vénéneux dont la nature nous est inconnue. Sans donner trop d’impox elle. dernière action, on ne peut disconvenir qw'ell > n'ait eu quelquefois de l’influence dans | où on a donné l’ellébore contre les affections mentales. C’est même à cet effet qu’il faut remonter pour expliquer la singulière vénération qui a existé depuis bien des siècles en faveur de l’ellébore pour guérir la folie. Il en est résulté une sorte de proverbe que | toriens et les poëtes nous ont transmis , ét diflicile de trouver quelqu'un dans la société reçôt pas Comme une injure , ou une plaisante proposition de prendre l’ellébore. Quoi qu’ilen soit progrès que la médecine a faits dans | maladies mentales et de leur traitement : beaucoup restreint les occasions d'appliquer cc ren et son action sur le cerveau est com) peu de chose dans les succès qu’ou s parce que l’on sait qu’elle ne peut résu forte dose qui n’est jamais sars da réduit à ne voir das l’ellébore qu'un - ne De 466 Etlébore noir. tique, et seulement on peut le donner de préférence aux autres purgatifs dont l’action est analogue; mais comme les cas de folie où les purgatifs sont indiqués ne sont pas très:communs, il est peu employé ac- tuellement.: Il ne peut être ordonné que dans les maladies mentales où, en produisant une irritation des intestins , on peut détourner l’affection du cerveau, quand des évacuations abondantes peuvent produire le même effet , et lorsque des engorgemens ou autres affections du ventre , qui réagissent sur le cerveau; sont susceptibles d’être guéris en excitant et débar- rassant les intestins. On trouve quelquefois l’occasion de le donner d’après ces règles, dans l’hypocondrie, la mélancolie, ainsi que dans les douleurs de tête, l’apoplexie , la paralysie, ou l’épilepsie, l’hystérie, ete. C’est encore ainsi qu’on l’a yanté dans la goutte sciatique, les maladies chroniques de la peau et dans les hyÿdropisies. Dans ces dernières maladies, on Va _ employé presque aussi souvent que dans la folie , et Peut-être.avec plus de raison, parce que l'évacuation sércuse abondante qu’il détermine par les selles, jointe à celle des urines qu’il provoque aussi ordinairement; _ diminue fréquemment, au moins pour un temps; _les infiltrations, les épanchemens dans les cavités ; les accidens qui en résultent. On l’a recom- _ mandé encore dans les obstructions ou engorgemen$ _ Atoniques des viscères du ventre ; de même que pouf _ pioroquer Fécoulement du sang dans les hém orrhoïdes, ‘aménorrhée atonique, et contre les affections Ver- . Maïs, dans quelques maladies que l'on donne l'el- ore , il ne faut pas oublier que plusieurs circons” à excluent entièrement l’usage. Par exemple; Peut pas Concevoir son action autrement que bation qui amène une réactipn 57 S'il y avait exubérance de forces} exc > » il produirait une réaction dangereuse; il ÿ avait trop de faiblesse, la réac- impossible, et [es forces diminueraient & US vieut dot pas plus dans les me. Eltébore noirs _ 46 ladies qui sont produites par une atonie extrême , que dans celles qui déterminent l’inflammation , Pir- rilation, telles que les phegmasies aiguës , le erache- ment de sang, etc.; dé même il serait dangereux dans les états opposés, quand la prostralion:est très- grande. 5 5 Enfin un dernier effet de: l’ellébore est Pempoi- sonnement si on le donne à trop forte dose, et l’of en à malheureusement des exemples. Dans ce ças, sil ne produit pas des vomissemens qui le fassent rejeter entièrement, il amène bientôt, avec des co- liques violentes, une grande ardeur, des tir: illemer des mouvemens insolites dans tou : le ventre, des déjections copieuses , d’abord es s bilieuses, muqueuses, séreuses, sanguinolentes ,- et finaler ent une inflammation du ventre proportionnée à la dôse - ayalée. Quant aux symptômes généraux, ce sont des nausées, de la soif, de la fièvre, de la difficulté de respirer, une espèce de strangulation , et tous les accidens dépendans de son action sur le cerveau, tels que la céphalalgie violente, des vertiges, des convulsions, des tremblemens, etc. M. Orfla con- seille dans cet empoisonnement, après avoir favorisé le vomissement par des boissons douces, de les con- tiquer pour combattre l'irritation et l’'inflammation, et de remédier aux symptômes nerveux par des in- fusions de café en boissons, en layemens, et parle | camphre à petites doses répétées souvent. | L'ellébore montre souvent ses fleurs dès 1 fn décembre, ce qui les a fait nommer roses dé le plus ordinairement il fleurit en janvier ou même en février. On peut en récolter la racine à l’auton C’est une plante vivace, qui croît naturellem au milieu des montagnes des départemens me naux de la France de jardins, » 468 ÆEllébore fétide. la qualité , et mieux en terre franche, légère, un peu fraîche , et à une exposition peu ouverte ou à demi-soleil. On peut le produire par la graine semée . aussitôt la maturité , pour le laisser un an ou deux avant de le planter à demeure, ou encore par la séparation des racines en automne. _ On peut remplacer l’ellébore noir par le blanc et Je fétide , dont j'ai fait mention, par le vert et quelques autres espèces; mais il serait imprudent de lui laisser _ substituer, dans le commerce, dans les prescriptions et des préparations officinales, des racines dont les pro- _‘priétés ou l’énergie sont mal connues, et que l’on confond quelquefois avec celles de l’ellébore noir, telles que les racines de l’adonis vernalis , de l’aconi- S _sufira de bien se rappeler les caractères que signés enr à la racine de l'ellébore pour éviter toute erreur, ou repousser toute ution dangereuse. ELLÉBORE FÉTIDE. Pro pe cmirrox. Helleborus fatidus. Polyandrie polygynie. Lis. Famille des es. Juss. É xertes ; rougeâtres, penchées sur des pé- 8, velues, terminales et pooies en ombelles 4 avec des feuilles florales sessiles , simples, ovales et entières. Calice à cinq folioles ovales, obtuses, C0- et formant la partie la plus apparente de Ja corolle à cinq pétales tubulés et labiés, plus que le calice, et appelés nectaires par Lin- » Qui regarde le calice comme une corolle ; beau- P d’étamines blanches, plus longues que les p£- à anthères ovales ; style en alène, à stigmate moins trois capsules enflées, légèrement et terminées en pointe, à une seule loge» isieurs graines arrondies et brunes. d'un à deux pieds et quelquefois plus, à 4 : Épiaire. _ 469 sès et très-garnies de feuilles alternes, à pétioles , longues, élargies à la base et amplexicaules, à septou neuf folioles, une moyenne ettrois ou quatre de chaque côté réunies sur chaque branche de la bifurcation du pé- tiole. Ces folioles, comme digitées, sont ovales, étroites, lancéolées , pointues ,:à dents pointues et écartées glabres ; fermes , d’un vert foncé surtout en des- sous. Racines oblongues } arrondies et fibreuses. Toute cette plante a une odeur fétide, nauséa- bonde. Sa saveur est peu forte , assez désagréable , et n'est ni aussi amère, ni aussi âcre qu’il est dit et répêté dans beaucoup de livres. Ce sont : rincipale- ment les feuilles que l’on a recommandées Co vermifuges. On en conseille la décoction d’un gros , = quand elles sont fraîches, dans un verre où deux ee d’eau ; aussi l’on fait prendre une quinzaine de grains de la poudre quand elles sont sèches. On en peut faire d’autres préparations telles que la teinture, le vin, le sirop, etc. ; mais, en général, on emploie raremen cette plante en médecine, et si on Pemployait, tout ce qui a été dit de l’ellébore peut lui être appliqué. 5 Du reste, elle fleurit en février et mars dans les lieux incultes, pierreux, sur le bord des chemins ; des bois où elle est vivace, et dans les jardins botani- ques, les seuls où elle soit cultivée : on ne laconduit Pas tout-à-fait de même que l’ellébore noir, qui, àtous égards, lui est préférable. H faut la produire mant ses graines aussitôt la maturité, où de bonne heure au printemps. Elle lève facilemen dès le mois d’avril on peut repiquer les jeunes ensuite elle se ressème d'elle-même et vient cun soin. nr rs ÉPIAIRE. Onne ruante. Sracnibe DES BOIS. : tacf sylvatica. Didynamie gymnospermie. Lis. Far des labiées. Juss. CN AR _ Fleurs d'un rouge pourpre, rassemblées LÉ à huit en verticilles qui forment des épis allongé RE » go Épiai terminaux ou axillaires. Chaque verticille est soutenu par une bractée étroite, pointue , qui s’élargit aux verticilles inférieurs, lesquels deviennent plus éloignés et plus gros jusqu’au dernier. Chaque fleur a un calice tubulé, évasé, velu , et à cinq dents tubulées; une corolle longue du double ou du triple , tubulée, à lèvre supérieure entière et plus colorée que l’inférieure qui est tachée de blane, plus grande, à trois lobes, dont. les deux latéraux plus petits sont réfléchis en dehors ; quatre étamines didynames à anthères simples et blanches; enfin, un style filiforme, à stigmate bifide.. Pour fruit quatre semences ovales et anguleuses. > . Plante de deux à trois pieds, à tiges dressées » _ rameuses, un peu herbacées, carrées, velues ; rudes au toucher, et portant des feuilles opposées, pétiolées; issez grandes, ovales en cœur et pointues, dentées scie, velues ainsi que les pétioles, ridées et d'un vert foncé. Les racines sont petites et un peu ram = Odeur forte, désagréable, puante même, qui $® erd par la dessiccation; saveur âcre, un peu piquante, conserve mieux quoique la plante devienne ile, et noircisse beaucoup en séchant. arement conservée dans les boutiques et ! , même à l’état frais , est très-peu répandu» si ce n’est dans les campagnes. Au reste, les propriétés diurétiques et emménagogues qu’on lui a attribuées LA peter été appuyées sur aucun fait, les médecins ne la connaissent que par la tradition populaire. her nner une idée du peu de confiance qu'elle mérites de dire que son infusion dans l’huileétait recom- lée dans les blessures du tendon d'Achille. Cepen- son odeur et sa saveur ne permettent pas qu’elle n’ait des propriétés actives; mais comme N x es ne sont pas connues ; et qu’on les retrouve à Un aut degré dans beaucoup d’autres plantes la- ÉD ee SE et humides, où elle est annuelle, et ne se cultive pas. Ds 5 On peut la remplacer par le marrube blanc et le noir. ÉPINE-VINETTE. Viverrien COMMUN. BERBÉRIDE COM= _Mune. Berberis vulgaris. Hexandrie monogynie. Lin. Famille des vinettiers. Juss. = Fleurs d'un bean jaune, en grappes axillaires , simples, allongées et pendantes, portées sur des pé- doncules minces soutenus par une petite bractée à la base. Calice jaunâtre, muni de trois:pe: te tées ovales, et composé de six folioles ovales, caves, caduques; trois extérieures plus petites, ettr intérieures alternant et pétaliformes ; corolle de six pétales un peu plus longs que le calice, concaves , arrondis au sommet, avec deux glandes rougeâtres. à la base; six étamines à filamens peu longs, aplatis,. très-irritables,et à anthères commebifurquées; stigmate sur l'ovaire, large et à rebords saillans. Pour fruits des baies rouges, quelquefois violettes, oublanchä ovales, allongées, ombiliquées à un bout, et à une - seule loge qui contient deux ou trois semences oblon- guess pis Pie M Arbrisseau de trois à cinq pieds, à tiges dre rameuses; à bois jaunâtre, et à rameaux diffus, verts d’une écorce cendrée et munis d’épine sées par trois à la bâse des paquets dé feuilles sont composés de trois à quatre et alternes; ces sont ovales, obtuses, finissent en pétioles à la ds munis de dents qui se terminent en es d’épines , glabres , d’un vert glauque et plus foncé s dessus qu’en dessous. Racine rampante, Jaune ét 4 gneuse. ge SR RS Les fleurs sont un peu fétides; les baie sont assé agréables , mais très-acides et inodores, ainsi qu feuilles dont la saveur est en tout semblab “de loseille, ce qui fait présumer dans ces fe _ présence du sel d’oseille, oxatate acide de ‘47 Épine-vinette. mences sont amères. On conserve dans les boutiques les fruits desséchés ; ils n’ont perdu qu’une partie de la vivacité de leur couleur rouge. On peut les reconnaître à leur forme, parce qu’ils n’ont qu’un peu diminué de volume,et à leur saveur qu’ils conservent presque toute. * Préparations, doses. On trouve encore dans quel- ques boutiques les feuilles, l'écorce et la racine d’épine-vinette; mais elles sont si rarement employées et si faciles à remplacer, queje n’en indiquerai aucune préparation. Il n’en est pas de même des fruits que auquel l’oseille doit sa saveur. La racine et les se- ce ’on fait quelquefois manger entiers, ou dont on emploie le suc exprimé dans l’eau jusqu’à agréable _ acidité, ou donné pur depuis demi-once Jus- - Souvent sous le nom de sirop de berberis, à la dose _ de deux ou trois onces par pinte de boisson. Je ne _ parle pas du rob d’épine-vinette, des pastilles , des ” confitures, etc. , dont la dose n’a pas besoia d’être . Propriétés, usages. La propriété rafraichissante des fruits du vineitier n’est révoquée en doute ar onne : comme fruits acides, leur usage peut es fièvres bilieuses pendant les fortes n peut encore retirer un grand _ e ces mêmes fruits , ou de leurs préparations quant es fièvres sont déclarées, ainsi que dans les fièvres mmatoires, putrides, dans les inflammations de gorge, la diarrhée, quand il n’y a pas trop d'ir- on ; la dysenterie bilieuse et quelques inflanma- yoies urinaires. épine-vinette fleurit au mois de mai, et ses fruits ent être récoltés à la fin de l'été pour les conserver entiers, ou pour les préparations de la pharmacie. € croît naturellement dans les haies, le long €t milieu des bois, ainsi que dans les endroits s. On la 0 ltive qu’à une once; ou enfin que l’on prescrit le plus dans les jardins, où uien résultent demandent D. | Épurge. a | beaucoup de soins : aussi la produit-on plus he sement de boutures, de marcottes et de rejetons que Von sépare en automne pour les transplanter. Ils sont très-rustiques et croissent dans presque tous les e terrains , sans engrais et même sans taille. re Tous les fruits muqueux, acidules et acides, peu- vent remplacer ceux du vinettier commun, de même - qu’ils peuvent être substitués à tous ces fruits. Une subslitution qui n’est pas usitée, mais qui pourrait être utile, serait celle des feuilles de cet arbre aux feuilles d’alléluia, ou même d'oseille, ce qui serait _ dautant plus commode que les feuilles de l'épine-vi- nette ne perdent rien de leur acidité par la di | tion, et que , si quelquefois on manquait d’oseill pourrait à leur moyen la suppléer dans les boui d'herbes. ” ÉPURGE. Cararuce. Evrnonee érunce. Punce. Eu- _phorbia lathyris. Dodécandrie trigynie. Lis. Fa- mille des euphorbes. Juss. Fleurs jaunes, pâles, solitaires, sur de très-courts pédoncules , et placées dans la bifurcation des rayons de l’ombelle quadrifide que forme la plante. Calice vert blanchâtre, à huit divisions, dont quatre exté- rieures , à deux cornes obtuses, ayant une espèce de godet à la base, et un appendice au sommet: beau- coup d’étamines un peu plus longues que 1 à anthères arrondies, didymes, par paquets lesquels sont des écailles frangées ; trois s mate bifide. Pour fruit une capsule trois coques distinctes contenant chact arrondie. ns Plante de deux à trois pieds, à tiges d’abord ples, fermes, dressées, puis rameuses au SOI et divisées en ombelles, à quatre feuilles p: … lerette, et à quatre rameaux plusieurs fois d Ces tiges sont rondes, lisses, vertes ou 1 et portent des feuilles se po € 474 Épurge. : oblongues, pointues, comme cordiformes , entières glabres et d’un vert glauque. Racine à fibres fines, Odeur et saveur nulles dans toutes les parties de A us qui sont remplies d’un suc lactescent. : Dans la racine on trouve un peu d’âcreté, quoique. les autres parties de cette euphorhe ne manifestent pas - de saveur sensible : quelque petite quantité que l’on en mette dans la bouche il y reste une ardeur et un vbaleur qui se prolongent long-temps. PE | Cette plante étant peu employée dans les villes, on ne la trouve que très-rarement sèche dans les boutiques. C’est le plus souvent dans les. campagnes que l’on en fait usage, parce qu'elle esi toujours sous la main des robustes paysans qui ÿ ont re- _ Cours pour se purger. Ils en prennent dix à quinzæ graines , et quoique leurs organes jouissent d’unë sensibilité peu développée, dit M. Barbier ; ls _ éprouvent souvent des superpurgations violentes: et _ se ressentent long-temps de lasecousse que fait éprou” ver celte manière de se purger. Des digestions difi- ciles, imparfaites, des coliques opiniâtres, ün e voiement rebelle , attestent que les intestins ont été rudement irrités. donc un moyen très-imprudent dans les lu peuple, et souvent il est infidèle. En effets s’il emploie les graines avec leur capsule, le remède a _ toute la violence et tous les dangers dont je viens de par- ler; s'il emploie les graines nues , le suc laiteux M€ | trouve qu’en trop petite quantité , et EURE on C’est principalement contre l'h ydropisie qu 0? lonnées. Les médecins qui savent qu’il n ÿ a que uc de l’épurge qui soit actif, emploient indifié- t toutes les parties de la plante qui la C0n® et ne voient dans ce suc qu'un purgôtl s-dangereux à prendre à l'intérieur. on peut le faire servir avec moins de cran” tout ce qu'on peut en dire se trouvant ie fer. oie le lecteur- Eupatoire d’Avicenne. 475. Jong des routes et dans les endroits cultivés est bisannuelle, et se ressème d’elle-mêm 2 peut la produire que par ses graines. Fe Tout ce qui a rapport à ses préparations, à son sages | étce., se trouve à l’article Euphorbe desmarais, dans lequel j je comprendrai, sous ces PR , toutes les 4 euphorbes en usage. ” | EUPATOIRE D’AVICENNE.E. srl DE CHANVRE. Eupaisrium cannabinum. Syngé- fères. Jus. Fleurs purpurines clair , petites , » n formant un corymbe tenniia), serré; deux calices formés d’écailles oblongues , colorées au sommet, contenant cinq fleurons hermaphrodites, quinqué- fides, à style très-saillant. Pour fruits de petites se- mences oblongues, à aigrette plumeuse, sessile. Plante de trois à cinq pieds, à tiges. droites s j presque simples, arrondies ; anguleuses, rougeâtress | velues et garnies de feuilles opposées, à très-courts pétioles, à trois fohioles lancéolées , très-aiguës » dentées et rarement incisées, d’un vert foncé, un peu plus pâle en dessous et un peu poilues. La racine est oblongue , blanchâtre et un peu fibreuse, Cette plante est inodore, à moins qu’on ne l'é elle donne alors un peu de l’arôme des om Toutes ses parties sont d’une amertume ext très-persistante ; ses fleurs sont de plu matiqués. La racine est douée d'une aveu piquante. Dans les boutiques on trouve ordinai nr toire fleurie et entière, mais sans raci est bien séchée, on la peut reconn ses formes, à son corymbe touffu de et à ses tiges aussi rougeâtres vert foncé des feuilles. Elle inodore , , et sa saveur ur £ M à #4: ne À 476 =. ÆEupatoire d’Avicenne. On trouve plus rarement les racines qui en sont cependant la partie la plus énergique. Cette racine sèche forme un pivot gros au plus comme le petit doigt, et entourée de beaucoup de radicules ; l'odeur 4 en est nulle et la saveur très-amtre. Re 2) étés , usages. C’est principalement celte racine que les médecins conseillent à la dose d’une once ou deux, bouillie dans une pinte d’eau ou de bière , ou dans une moindre quantité de vin. On vante aussi la teinture alcoolique comme purgative ; on à encore indiqué le suc des feuilles fraîches , à là dose de deux à quatre onces, ou l'extrait qui est préparé quelquefois dans les pharmacies. On en peut donner un gros d’abord, ensuite deux et même plus. Au reste, la préparation la plus usuelle, est linfusion des feuilles sèches ou fraîches avec leurs _sommités fleuries, à la dose d’une demi-poignée par pinte d’eau ou d’une poignée au plus. Si quelquefois . lPeupatoire est encore employée, c’est de cette ma- nière, parce que la plante fleurie se trouve dans les boutiques, comme je lai dit plus haut. A l'extérieur on à recommandé la décoction des feuilles sur les vieux ulcères , l’enflure des jambes, des bourses, etc. On en a fait des frictions pour guérir la gale, _les a même appliquées sur les hydrocèles. _ Propriétés, usages. On avait beaucoup trop vanté autrefois les propriétés de cette plante ; les modernes Pont abandonnée tout-à-fait. Au milieu des assertions contradictoires des auteurs qui en parlent, il reste _ démontré que son action purgative n’est point une chimère ; il paraît même qu’elle purge ayec une aclion que. C’est surtout la racine qui a été conseillée hydragogue, et vantée dans les hydropisies ‘ipalement dans l’ascite ; dans les engorge- ventre qui succèdent aux fièvres intermit- es, dans tous les catarrhes atoniques » J'amé- affections de la peau, la jaunisse, la De Reese de ces malaiess.® _ avoir recours ; mais, sous ce rapport, il est be … d’autres plantes qui doivent lui être préférées, parce _ que les effets en sont beaucoup mieux connus : d'un en trouve beaucoup plus qu’il n’en faut pour. autre côté, comme purgative, son action estencoré trop mal appréciée pour que lon cherche à la tirer de l’oubli dans lequel les médecins la laissent. Ainsi, en résumant, cette plante n’est pas sans action, mais comme on peut la remplacer par des moyens mieux connus et plus certains, on fait bien de l’abandonner. Elle fleurit en juillet, août et septembre; il faut récolter la plante un peu avant que les fleurs s’ou- rent, et la racine au printemps, _ Elle est vivace dans les endroits humi bord des eaux tranquilles, des marécages, médecine ; aussi ne la cultive-t-on jamais pour cet usage. On peut cependant la faire venir facilement dans Jes jardins , pourvu que la terre n’en soit pas trop sèche et que l'exposition soit ouverte, On se la procure en semant sa graine aussitôt la matu= rité, et ensuite en séparant les pieds. : : On peut.la remplacer par la fometerre, la cen= taurée, etc., comme amère, ou par Fellébore, la gratiole, etc., comme purgative. EUPATOIRE DE MÉSUÉ. Acuiirée visQu sm A chi cratum. Syngénésie polygamie super Famille des corymbifères. Jyss Fleurs d'un beau jauue, disposées « terminaux très-serrés, À demi - fleurons à calice commun très-cotonneux et blan que les ramifications qui forment le coryt quelles sont fortes et grosses. Du reste, m ractères que la mile-feuille. - 7 de deux pieds au moins, à tiges dr düres , rondes, peu rameuses , cotonneuses; por des feuilles sessiles, allongées, peu larges, à . 478 Eupatoire de Mésué. obtuses, blanchâtres et visqueuses ; les radicales ailées, | 5 Scies à divisions dentées. Ces feuilles sont moins | lanches dans la jeunesse, 5e . _ + Les fleurs sont assez amères et ont une odeur forte, | hd ‘ 4 ogauxs € ne 3 dans uille, pour ses fleurs qui sont assez 44€ pose de la remplacer par la menthe-C09- NE 0 DES MARAIS. TTuYMALE DES MARAIS Ou EN ARBRE. GRaNDE-EsuLE. Euphorbia pal Dodécandrie tigynie. Li. EF Famille des es upharbes | Juss. Fleurs dpoitos en osbolle terminale, di sr : de cinq rayons, petite rélativement à la plante, ayant à la base des pédoncules épars et fleuris, pour col lerette des folioles ovales, et sous.chaque paquet nn nn à ie à huit divisions, dont | re extérie avec les autres, sont entières , pétaliforw nâtres; étamines plus longues que le cal es thères arrondies , didymes, et trois styl es bifide stigmates obtus, sur un ovaire qui devient une capsule . verruqueuse, un peu triangulaire, et contenant trois graines un peu arrondies. - Plante de trois pieds environ, A tiges fermes , es : ses, arrondies, glabres. et munies de rameaux sté- riles, rougeâtres , et de feuilles en grand nombre, : alternes , sessiles , ovales très-oblongues et un peu | pointues , glabres, d’un vert gai en dessus, bleuâtre en dessous, et quelquefois rougeâtres sur les bords et la nervure moyÿeune ; laquelle est plus souvent blanche. La racine est assez grosse, rainpante ; ; ie gneuse et blanche. ; Plante sans odeur , mais d’une saveur âcre, d’ab supportable, puis très-irritante, qui semble en et corroder la bouche et la gorge, Cet effet, commun à tous les euphi produit par le suc qu’ils contiennent en et qu'ils laissent écouler par la moindi ou quand.on casse une partie quelconque d ian— tes. C’est aussi à ce suc qu'ils doivent toutes leurs propriétés nuisibles ou salutaires; et dans l'intention où je suis de réunir. ici tout ce qui a rapport à Phis- toire de ces plantes, il me sullira d’en déterminer une fois les propriétés, pour ÿ. renyoyër en parent di — Euphorbe des marais. vue, dans ce que je dirai des plantes entières, qu’elles ne doivent être considérées que comme les réservoirs qui contiennent ce suc. ER + Ce suc est de la consistance et de la couleur du _ lait. Sa saveur d’abord douce ; devient bientôt âcre, brûlante et plus ou moins caustique , suivant les es- pèces et l’âge de la plante. Ce suc gommo-résineux, actives, qu’il contient plus de résine. En rapprochant et en séchant celui de l'euphorbia officinarum , on à l’eyphorbe proprement dit, dont je ne dois pas parler, parce qu'il est exotique. Tiré d’une plante fraîche et appliqué sur la peau, il irrite, enflamme, produit des boutons, des pustules , et finalement l'effet vésicant si le séjour est prolongé. Re C'est donc à Pextérieur que son usage devrait consacré uniquement, Dans ce cas, on à une ande latitude dans le choix des espèces d’euphor- > Puisque toutes celles qui contiennent beaucoup de suc laiteux , et dont l’âcreté est notable, peuvent être également employées pour enflammer les parties _ surlesquelles on les applique. On s’en sert pour produire des yésicatoires et des sinapismes, ou Pour er de Pactivité à ces préparations; dans la méme on peut appliquer la plante verte pilée ; en Ca- me. On a aussi conseillé le suc pour détruire ues, ronger les chairs fongueuses , la carie ts , -contre la teigne et autres affections An” mais on doit toujours craindre, dans tous Pinflammation qui peut être le résultat de ation. Les racines, les tiges, les feuilles, ne les graines, peuve Le RS Er “6.7 men en D ! : quand on fait prenc les ‘«uphorbes À Tistérieur : LE ndenent alors on Shoisit la partie qu’il faut employer de préférence ; on ne peut pas employer indifféremment toutes èces. D’après des expériences récentes , les unes Plus purgatives, comme lépurge ; les autres plus EE ee ” ti ues , autres euphorbes; il ne faudra donc pas perdre de | : disent les chimistes, a des propriétés d'autant plus À 43 ns émétiques , telle que l’euphorbe à feuilles 4 cyprès. … Depuis des siècles, ions les médecins prud 1s qui _ ont conseillé Pemploi des euphorbes, ont toujours dirigé leurs conseils yers les soins qu’il faut prendre pour diminuer l’action du principe actif qu'ils con- tiennentet en masquer l'activité. On les faisait ma- cérer dans du vinaigre; on en mettait ge des figues, des raisins, ou dans un liquide adou- cissant, émollient, Mais ül paraît que la dessiccation , el surtout la torréfaction, est ce qui réussit le mieux à enlever aux euphorbes leurs propriétés euses. M. Loiseleur Deslongcl se conte es=: LL Fa de la racine, L bn. _ pouc à douze à dix-huit grains, en trois ou quatre p dans un liquide tiède ; c’est de oette manière qu’ propose de remplacer l’ipécacuanha avecles euphorbes e indigènes. +24 FR »De tant de précautions doit résulter l’idée que usage de ces plantes est très-dangereux, surtout-chez ca les sujets nerveux et irritables. Pour le peu que la dose en soit élevée, le moindre inconvénient qu'e doive en craindre, C'est une purgation yiolet Conçoit que son action sur la membrane muque de l’estomac et des intestins peut avoir pour résultats, non-seulement une irritation assez forte pour déter= miner des douleurs violentes et ces évacuations abon. dantes connues par l'épithète de superpurgatior mais encore. une inflammation et même l’ale de la membrane muqueuse, un dévoieme tre , etc. ; - que d' trop forte, ou d’une mau ministration, Mais comme ces sortes d’e être très-graves, n’en sont pas mi faire avec des plantes aussi comm les campagnes on emploie presque’ : MOI 482 Euphorbe à feuilles de cyprès. _ que par des mains exercées. Jusqu'à ce que des riences plus précise déjà, nous aient éclairés sur l’usage* peut-être-serait-il raisonnable d’avoir 1 les affections organiques qui les pro- r telles sont les principales circonstances elles on emploie les euphorbes. elui des marais est une plante vivace qui fleurit les lieux humides , marécageux, le long des ruis- aux et dans d’autres lieux semblables. # La culture en est facile, surtoutsi l’on peut le placer dans un terrain humide. Il est aisé de de _ multiplier par les semences, ou la séparation des pieds au mois de février ; on peut enfin en faire _des boutures au mois de juin. Au surplus , l’euphorbe smärais, commeñles autres espècés, n’est cultixé _ que dans les collections botaniques, et non pour les usages de la médecine. . Beaucoup d'espèces d’euphorbes indigènes sont pro- aux mêmes usages que celles dont je parle dans cet. de la suivante, de lépurgé et du réveille- in, que parce qu’elles sont plus connues et souvent loyées par le peuple, mais sans leur supposer de propriétés qu’à d’autres espèces dont je ne F4 1% telles que l’Evenonse pEPLUS , PITHYUSE» MOISSONS, etc, ET à ; où plus nombreuses que celles en mai, et jusqu’à la fin de l'été. On le trouve dans ‘ai fait choix de cette espèce pour la décrire, purgatifs moins dangereux dans les l Û eœur. Chaque fleur est semblable à précédente , seulement les quatre di rieures du calice, que l’on appelle aus sont jaunâtres et en forme de croissant. Plante d’un pied en arrondie, nue dans là moitié rquée. de traces de feuilles tombées, munie au milieu de beaucoup de petites feuilles é en long , glabres et vertes. quelois plusieurs raméaw à leur émité Tout ce que j'ai dit de la plante précédente peut “appliquer ici... Son suc mis en contact avec la peau l'enflamme et l’excorie ; les mendians s’en servent pour se faire des ulcères superficiels : introduit dans le tomac, il excite le vomissement, ou purge violem- ment. # AE Pa Cet euphorbe fleurit en avril et jusque pendant l'été dans des lieux Secs, arides, où il est vivace et très- commun, On ne le cultive pas plus que celui des n rais, ni d’une manière différente. EUPHRAISE ou EUFRAISE. E, orrx z. -phrasia officinalis. Didynamie x: Famille des pédiculaires. Juss L À ’un blanc un peu teint de de Jaune lans, solitaires, axillaires presque en épi à la partie supéri lice cylindrique, à quatre dents a biée, à lèvre supérieure redr >ific à découpures échanerées, e à dents ; quatre étamines didy | Euphraise. tes que la corolle et à anthères bilobées, brunâtress -style de même longueur à stigmate obtus. Pour fruit une ca) à deux loges contenant de très-petites - Plante de moins d’un pied, à tiges droites, sim- ples ou plus souventrameuses, arrondies, rougeâtres , très-peu pubescentes et portant des feuilles petites , -alternes ou opposées, sessiles, ovales, à dents aiguës, M rt foncé et marquées de sillons. Les racines nt p: tites, fibreuses et jaunâtres. Toute cette plante est inodore, et n’a qu’une saveur * herbacée, à peine amère. On la sèche dans les bou- tiques où elle reste facile à connaître à ses petites feuilles dentelées, au milieu desquelles ses jolies fleurs ressortent encore. ee # _ On l’a conseillée en poudre , à la dose d’un gros SEE su une infusion de fenouil ou de toute Autre plante plus active qu’elle; on l'a fait infuser > vin ou mäcérer dans le moût pendant Ja nation, pour en donner quelques onces par Jour: On trouve toujours son eau distillée dans les phar- macies, parce que Ja routine la fait encore servir quel- : : nfin, le suc de la plante fraiche ;. L fumer cette’ plante comme le tabac, et nom d’optiques à des pilules où 87e ions résultaient de l'erreur qui tit une propriélé Le thalmique, qui la rendait propre Ph . L la vue, à guérir k iement, la cata surtout l’ophthalmie ; aisa à 24 dictait, était fondée sur la ressemblan de ses fleurs avec des yeux, en rais jaune qu’elles offrent à leur milieu ? L’er légèrement astrin dans les maladies de ] S.: es” peu acerbes; mui st pas préférable. IL faut d’ailleurs oublier qu’on l’a conseillée pour guérir les maux de tête, les y tiges , l’affaiblissement de la mémoire, ete. « à De uen E : curer, il suffirait de semersa graine au pr plantain, la rose, peuvent la remplacer, FENOUIL. Anrrn ou ANIS Doux. ANETH FENOUIL. FENOUIL DES VIGNES. Anethum fœniculum. Pertandrie digynie. Lix. Famille des ombellifères. Jus Fleurs jaunes, petites, et ombelles … à rayons nombreux, ouverts , * longs pédi - gaux; point de collerette. Calice très-peu di . corolle à cing pétales entiers, repliés en dédans sur eux-mêmes’én bourrelet circulaire; cinq étamines à anthères arrondies, dépassant de beaucouples pétale deux siyles courts : pour fruit deux seinences € » vexes et striées d’un côté, aplaties de l’autr étroites et blanchâtres. Plante de trois à six pieds, à ombre aneuses , fistuleuse res, lisses, striée: pétiolées , embrassant la | ane large , alterne , très - grande fois ailées, à divisions principales. oppos _folioles simples, capillaires, ron vert plus foncé que les tiges et racine est fusiforme, ronde . ‘Odeur de toute la plante istinc 486 … Fenouil. agréable et plus intense dans les fleurs et les semen- ces. Saveur aromatique et un peu piquante, moins forte dans les feuilles que dans les autres parties, La graine est la seule partie du fenouil dont l'odeur e de la force ; les autres en vieillissant devien- peu près inodores; la saveur s’y conserve r. La racine sèche se trouve dans le commerce ns plus ou moins gros, arrondis, ordinai- ent ridés longitudinalement et blanchâtres. Les uilles sèches sont d’un vert foncé ; ce qui en carac- térise la bonne qualité et la nouveauté, ainsi que pour les graines, ce sont l'odeur forte et la saveur piquante. # : . Pr éparations , doses. Les semences sont surtout employées; on en fait prendre un gros environ en poudre ; on administre l’infusion dans l'eau ou le , à une demi-once ou une once au plus par pinte; on ne donne que quelques onces de l'infusion e chaque jour. L'eau distillée se donne de Fenouil. 488 de la membrane muqueuse de ces parties, comme par exemple, lorsque la digestion est lente dans les engorgemens du ventre, dans l’hypocondrie s les pâles couleurs, l’hystérie, les fleurs blanches et au tres affections analogues. Toutes les parties de fenouil ont aussi, comme lactifères , une réputation qui remonte jusqu’à Hippocrate. Cependant je n’entrerai dans aucun détail sur cette propriété qui lui est contestée par quelques médecins 3 ce que j'ai dit de l'aneth, à cet égard; peut s’appli uer aussi au fe nouil. J’ajouterai toutefois lautorité du docteur Bo ous pour dard , qui dit de cette dernière plante rions citer plusieurs exemples de mères mar de lait, chez lesquelles nous avous rétabli Ja : tion de ce fluide précieux au moyen d’une infusi théiforme de semence de fenouil édulcorée avec ua peu de racine de réglisse. » Mais le lait n’est pas le seul fluide dont on croit le fenouil capable d’aug- menter la sécrétion; il passe pour diurétique, et sa racine est une des cinq racines apéritives, Il passe aussi pour emménagogue et step med C'est à cause de cette dernière propriété qu'on le‘donn surtout en Angleterre, contre la colique nerveuse des enfans. Toutefois, ce qu'il ne faut pas perdre de ‘vue dans s 1 emploi, sous quelque rapport de pro- priétés qu’on l'envisage, c’est qu’il ne sera ayantageux, ainsi que les autres ombelliféres qui ont presque tous beaucoup d'énergie, que dans les cas où il faudra aug- menter l’action de nos tissus. Au contraire, toutes - les préparations du fenouil devront être éloignées “quand les maladies sont dues à une ugmenta “forces, à une irritation, à une infla@ mation d’ de plusieurs organes, principglement des re voies. On sait d'ailleurs que le fenouil était par ses graines au nombre des semences majeures. Dans usage extérieur, on doit l'e d’après la même règle, et ne J'applique -que quand on veut obtenir par une certair la résolution des tumeurs indolentes.  53 - Fenugrec. se : Le fenouil fleurit pendant les mois de juin et de juillet. C’est une plante vivace dont on peut récoltes, la racine au printemps ou à l’automne, en même temps que les graines, et les feuilles avant lt flo- raison. PRES de Elle croît naturellement dans les départemens du midi, surtout aux lieux piérreux, dans les décombres. Sa culture est fort simple ; elle prospère dans tous les terrains, cependant il vaut mieux là sémer dans ‘une terre chaude et légère, Sion veut Pobtenir plus “ belle; ensuite on peut la laisser se ressemer d’elle- même. Il est une variété du fenouil, plus commune en Italie, dont on use beaucoup comme aliment tt “quiest connue en France sous les noms de Fexoviz DOUX Ou SUCRÉ, et d’Anis pe Paris. Sa culture est celle du “céleri, On croit que cette plante cesse d'être douce “et sucrée dès la Seconde année de culture en France, et prend les qualités physiques dé notre fenouil. si On peut remplacer le fenouil par l’aneth et 1 rs que Cullen croit plus puissans, probablement à titre de carminatifs. LS FENUGREC. TRIGONELLE FENTCREC. SÉNÉGRÉ. Tri gonella fonum grecum. Diadelphic décandrie. Lux. Famille des légumineuses. Juss. Fleurs d’ün jaune pâle, sessiles , axillaires ; 507 _ Jitaires ou géminées. Calice transparent, à cinq De Sions subulées et ciliées ; corolle papillonacée L bordant de beaucoup le calice, ayant l’étendard ovale obtus et un peu ouvert, ainsi que les ailes ; enln » la carène tré$-courte et obtuse, Dix étamines … delphiques , courtes À anthères simples ; et un ue - à stigmale simple , sur un ovaire qui devient lu gousse longue, étroite , pointue, subulée, arquét mprimée , qui contient douze à quinze semences gulières; bosselées, jaunes ou brunâtres. 1 Pied environ, à tige dressée, simple» °es creuse, presque glabre, et port 23 Ve 2 Fenugrec. 459 - } . des feuilles alternes à courts pétioles, munis de sti- pules subulés, pubescens, à trois folioles ovales, oblongues, rétrécies à la base, denticulées au sommet, glabres, vertes en dessus, et pâles cendrées en dessous. La racine est grêle, à fibres nombreuses et étalées. Toute la plante a un peu de l'odeur du mélilot et la . saveur des pois; mais cesideux qualités se retrouvent plus prononcées dans les. semences, qui seules sont employées. On les rencontre sèches dans le commerce, sous la forrne de petits grains irréguliers et rougeñtres, qui se vendent , comme les légumes secs, beaucoup plus pour les usages économiques que. pour ceux de la médecine. Préparations, doses. Ces graines , lorsqu’on les fait boüillir dans l’eau, fournissent du mucilage eu grande quantité. Aussi, une once ou deux produisent facilement une pinte de boisson mucilagineuse , que lon peut faire prendre à l’intérieur, donner en la- vemens ; appliquer en lotions, etc, On employait aussi très-souvent la farine en cataplasme, seule ou unie aux farines résolutives ; enfin, cette graine entrait dans beaucoup de préparations officinales trés-cé- lèbres. Propriétés , usages. On laconsidérait comme es- sentiellementrésolutive ; en effet, comme émolliente en raison du mucilage qu’elle contient, et produisant une légère astriction par le principe astringent qui y est joint, elle a pu produire la résolution de plusieurs tumeurs inflanmatoires , telles que clous, phlegmons, panaris, etc. , quand l’inflammation n'est pas, ou n'est plus très-violente. Cett même résoudre certaines ophthalmiess des yeux, les aphtes, les gerçures et les tumeurs hémorrhoïdales, etc. Enfin, en lavemens on l'a donnée dans les coliques bilieuses, inflammatoires, le dévoie- ment ; la dysenterie, ete: On a aussi conseillé les semences de fenugrec à l’intérieur, mais on ne les donne plus ainsi; elles sont même très - rarement employées à l'extérieur. à farine à pu de - es écchymoses = 49e Ficaire commune. + Cette ser fleurit en juin et juillet, et on ñn cn 1 recueille la graine à la fin de l'été ; elle ést annuelle » et vient spc ontanément dans les départemens du midi de la France. On la cuhive dans quelques autres # pour en obtenir la graine, ainsi que dans quelques ! jardins , mais jamais pour servir en médecine. On la peut faire venir, au reste, comme nos légumes ordinaires. “I suffit de la semer en place à une bonne exposition , et dans une terre légère et chaude. Le amélilot ; la racine de guimauve et les graines e lin ; peuvent dispenser d’avoir encore recours au ! © fenugrec is il peut cependant servir comme émot * Jient, au défaut de ces plantes. Il ne faut pas oublier; ‘en en faisant usage ; qu’une légère astriction se joint l s- son action émolliente et adoucissante. HR T7 ei PE TU Ÿ |FIGAIRE COMMUNE. Panie Cnéunorex. EcÉAREME Hense aux HÉMORRHOÏDES. RENONCULE FiCAIRE. PETITE = SCROPHULAIRE. Ranonculus ficaria. Polyandrie polyeynie. Lx. Famille des renonculacées.. Jus.” eurs jaunes, uniques sur de longs pédoncules uleux, axilluires. Galice cadue, à trois feuillets ; cinq pétales et le plus souvent huit ou glet est garni d’une écaille ; un nombre étarmines courtes, à anthères oblonguess; stigmates sur les ovaires ; semences lisses ; AE Plante petite, à tiges lisses , en partie couchées » à feuilles pétiolées entières , en Cœur » ed lisses, plus vertes en dessus qu’en dessous , etsil- ses. de nervures fines. Pour racines, nains tu- es Qi. un-peu plus gros que des grains 2 a 5 saveur , excepté la perflu de la sécher. u'à l’estérieur. On lPap- ; on bassinait les ulcères avec distillée, qui, dit-on, est âcre veur de la moutarde. : 4 mi * É : à trouve jamais que dés + On Jui actordait autrefois les vertus que l'or Figuier. tribuait aussi à la grande scrophulaire » C'est-à-dire “qu’on la croyait propre à guérir les écrouelles, On T'appliquait encore sur les ulcères, les tubercules de Janus, les hémorrhoïdes, etc. Aujourd’hui elle est out-à-fait bannie de la matière médicale , _ ES : ayec raison, car elle n’aaucune propriété. Peyrilhe dit qu'on ne lui à attribué 14 fn : -hémor- rhoïdale qu'à cause de la forme de ne ressemblent pas mal, en effet, à des hémorrhoïdes naissantes. Elle vient dans les lieux ombr igés et fleurit en mars et avril, On ne Au reste, on ne sait pourquoi on la dans les boutiques. FIGUIER. F. commus. Ficus carica. Polygamie trioëcie. Lin. Famille des orties. Juss. Fleurs très-petites , monoïques et renfermées dans Ja cavité d’un réceptacle pyriforme, charnu, pulpeux, ombiliqué au sommet, de couleurs variables selon Jes espèces, appelé fique, etregardé comme le fruit du figuier. Les fleurs mâles environnent l’ombilic ss elles ont un calice à trois divisions, trois étamines à anthères à deux loges. Les femelles répandues daus tout le reste du réceptacle, ont un calice: divisions , et un style à deux ou trois stigmal divergens , sur un ovaire libre » Ovale, co qui devient le véritable fruit, c’est-à-dire graine, dont l’amande formée de radicule supérieure est enveloppée perme charnu. Ce sont les grains que dans la pulpe des figue arrivées à les figuiers cultivés -ÿy manquent constamment. . dins , mais qui peut s'élever par la cult et vingt-cinq pieds ; à bois tendre, blanc , spongieux . à écorce unie, un peu tomenteuse , et-à rameaux. terminés par un bourgeon pointu. Feuilles nom breuses, grandes, alternes, à pétioles ronds, pu— bescens ; palmées, à grandes découpures, formant cinq lobes obtus et deutés, d’un gros vert, luisantes. en dessus, rudes et plus foncées qu'en dessous où: elles sont comme réticulées. - I n’est aucune partie du figuier dont l'odeur soit remarquable, si ce ne sont les figues vertes qui ont une odeur faible et qui leur est propre ; on connaît leur - saveur douce, sucrée et plus ou moins agréable, selon les variétés. Qn peut faire découler. par in- _@ision de larbre un suc blanc beaucoup moins âcre et inoins caustique qu’on le dit communément. Quant aux feu elles sont très-peu amères et conservent sav S figues. - | MAÉ : figues grasses, celles que l’on emploie et qui sont enyoyées du midi après avoir e manière à conserver une certaine mol- aucoup de poids. Les meilleures sont en tre grosses, sans odeur, d’une saveur sucrée €t réable ; recouvertes d’une peau fine et tendre ÿ, ne sont noires, tachéés , ni piquées des Ed ; ent très-Sonyent comme alimens ciles à digérer pour n'être mangees » table, que par les personnes qui foni où ont l’estomac robuste. Les figues de see gulers orte quesPusage €# | aux figues sèches, > EE ns, doses. Pour boisson, on en Eat L faut en général les faire: légères à F'iquicr. 3 . Deux outrois grosses figues, quatre ou cinq pet 1 que lon coupe par tranches, suffisent pour une pin d’eau ; là décoction trop chargée ou épaisse dé u _ ou surcharge l'estomac, Souvent on ajoute des raisins _ secs, des jujubes, ou même des fruits exotiques ; d’autres fois on met une ou deux figues dans une tisane d’hyssope ou de lierre terrestr -pour lPadoucir. On peut faire la décoction dans le lait pour boisson ;, mais on s’en sert plus souvent ainsi pour gargarismes dans les inflammations de la gorge, les fluxions de la bouche. Dans ce dernier cas on appli A la figue cuite sur endroit des genci d’on abcès. D’autres fois on applique en cataplasmes sur les tumeurs infflami Propriétés , usages. L'action des émollientes, adoucissantes, calmantes quant aux affections des poumons, comme pectorale et féchiques , forme autant de propriétés dont la con naissance est pour ainsi dire populaire. On les donne en conséquence dans les catarrhes pulmonaires aigus, dans les différentes toux avec irritation , les inflimmiations de la plèvre et des poumons. L'action relâcha äfaiblissinte des préparations de fig comparée à celle du mucilage de la guimau pourquoi on.s’en sert avec succès dans le mations et loutes les irritations des C’est aussi une boïsson très-commodé . est agréable pour les enfans, lorsqu'on dans les exanthèmes fébriles, là petite rougeole, etc. se ve; c'est s inflam-_ Y est cultivé en grande quantité. € chercherai pas à faire connaître cette = 494 Filipendute. et qu’elle est si différente dans le nord et dans le midi : du royaume, que je ne pourrais, sans des détails dé- … 5 lacés dans un ouvrage de la nature de celui-ci, en faire une description utile, n 4 _ Les jujubes, les raisins secs, la guimauve, k 1 de lin , peuvent remplacer sans inconvéniéns le figues: FILIPENDULE. SrIRÉE FILIPENDULE. Spiræa filipen- _ dula. Icosandrie pentagynie. Lim Famille des _ rosacées. Juss. RES af Fleurs blanches en panicules terminales élégantes. : Calice petit, court, à cinq découpures réfléchies; co- _ rolle à cinq pétales ovales, écartés, fixés sur leca= lice par une tige très-fue; étamines nombreuses, f- liformes , à anthères arrondies, plus courtes que les _ pétales ;une douzaine de styles sur autantd’ovaires qui __ produisent le même nombre de capsules oblongues, renfermant de petites graines, Le. Plante d’un à deux pieds à tige droite, simple ou _rameuse, ronde, clabtel d’un vert clair. Feuilles alternes, très-longues, ailées, composées de petites los Holes alternes , quelquefois opposées, oblongues; 5 larges à la base, et diminuant jusqu’au sommet qui se termineéen pointe ; chaque côté incisé el denté: _ entre les folioles, d’autres plus petites, et quelquesr : - unes qui n’en offrent que la trace. Couleur d’un beau ert foncé en dessus, plus clair en dessous. Les feuil- les radicales sont longuement pétiolées, les cauli- maires sont embrassantes ou comme auriculées. Ra- une légère | Conserve une sayeur styptique. On ne trouve Filipendute. C’est cette racine que l’on emploie en méde Sèche, elle est d’un brun noirâtre, sans odeur ’ _ boutiques que les cylindres allongés et pointus donnent naissance aux fibres auxquelles pendent les tu= bercules ; ceux-ci se rompent en l’arrachant de la terre. Préparations, doses. On en peut faire des décoc- tions, des infusions, à la dose d’une ou deux onces par pinte, et la donner en poudre jusqu’à un gros ou deux par jour. E | Propriétés, usages. On observe que cette racine contient une fécule amilacée qui la renc nutritive, et qu’elle peut d’une autre part être employk tannage des cuirs. Elle contient donc ‘des : rin astringens, mais ils sont tellement enveloppés par substance nutritive que son action astringente est très faible. Elle peut être donnée dans les fleurs blanches, les dysenteries, quand il est besoin de produire une très-légère astriction, et dans les cas analogues; mais ik faut oublier les vains éloges qu’on lui a donnés pour la guérison des hernies, des scrophules, des hémor- .rhoïdes , de l’asthme, de la gravelle, etc. Peyrilhe a tort de la regarder comme inerte, puisqu'elle est douée d’une action astringente évidente; toutefois on a rai- son de ne plus Pemployer, puisqu'on possède des … moyens beaucoup plus actifs et plus certains de pro- duire l’action astringente. : La filipendule montre ses jolies fleurs à Ja. Thai, et continue ensuite de fleurir pendant tout Pété, C’est à l’automne qu’on doit arracher ses racines, où au commencement de l'hiver. OR S e Elles sont yivaces dans les bois et les prés eou où elles naissent spontanément et en abond: Aussi la culture de cette plante, si on avait avoir recours, sérait très-facile. M suffrait, multiplier, de séparer et de planter ses tube automne. - RP RÉ. Elle sera avantageusement remplacée par la raci de tormenlille ; de quintefeuille ou de bistorte. Fougère méûle. IGÈRE MALE. Polypodium filix mas. mie fougère. Lix. Famille des fougères _ lante sans tige, à feuilles d’un à 4 _oyales, très-allongées et pointues , de soutenues par des pétioles canaliculé ! xerts d’écailles roussâtres, membraneuses , adhérentes. Les folioles sont alte _zontales, plus longues au milieu et ji V4 amité de la feuille jusqu’à ne produire qu’une po les pinnules de ces folioles sont nombreu: es gues, obtuses, pentes surtoul met pointu des folioles dont la forme est conique. La couleur de ces feuilles est d’un vert gai un peu plus re en dessus. La fructification consiste en paquets 1x, réniformes, ombiliqués, distincts , recou- ts d’un tégument et rassemblés sur deux rangs L Ja se des pinnules des deux tiers supérieurs dela feuille. aracine de fougère forme une souche longue, ois ou quatre fois comme le pouce, composée e d’un axe gros comme le doigt, recouvert que et sont inodores. On trouve la racine sèche dan, Fougère mâle. 497 . celle qui est moisie, verte à l’intérieur, ou détériorée | de toute autre manière , ainsi qu’il s’en trouve beau- k _ Toutes ces plantes croissent dans les bois, et se ré- coltent quand on veut, soit pour la racine, soit pour les feuilles. ie On ne les cultive pas : pour se les procurer on doit replanter des jeunes pieds dans une terre très-substan- tielle, fraîche et abritée du soleil ; elles oussent en- d os suite sans aucun soin, et se multiplient d'elles-: mên FRAISIER. F. pes Bois. Fragaria vesca. Icosandrie + _polygynie. Lin. Famille des rosacées. Juss. Fleurs blanches, disposées en bouquets terminaux sur des pédoncules particuliers , au haut d’une tige radicale grêle. Calice à dix découpures pointues, dont cinq intérieures plus larges, alternes avec les cinq ex- téricures ; corolle en rose à cinq pétales arrondis ; une vingtaine d’étamines à anthères arrondies, d’un jaune foncé; beaucoup d’ovaires à style simple sur un réceptacle presque conique. Le fruit est conique aussi, et formé d’une pulpe succulente qui contient des petites semences rougeâtres , ovoïdes. Plante peu élevée, composée de jets plus © longs et rampans; de tiges florifères,. hautes de trois à dix pouces, naissant de la racine ou de ses jets; de feuilles, presque toutes. radicales , à . étioles aussi longs que les tiges, formées de trois folioles ovales, oblongues, à grosses dents qui terminent des nervu- res obliques, vertes en dessus et blanchâtres. en des= sous ; enfin des racines fibreuses, chevelues, rou- geâtres, naissant d’une espèce de tronc commun qui porte toutes les parties de Ja plante et tous les restes des portions détruites; il en naît aussi des coulans qui vont former d’autres racines en rampant sur la terre. Ee 500 — Fraisier.. =: Le fraisier a une odeur faible assez agréable. Ses eines ont une saveur un peu acerbe. out le mond saveur sucrée, acidule! ît l'odeur suave, et la able des fraises. . ; r : S On conserve quelquefois les jeunes feuilles sier pour les employer à la manière du thé et p: remplacer; mais ce sont surtout les racines qui sont d’un usage fréquent. On ne conseille ordinairement |, que les troncs un peu volumineux, ét le plus souvent … _ on.les trouve dans le commerce avec quelques feuil- : _ les. Quand elles sont sèches, elles différent peu de Pé- 4 tat frais; tous les coulans en sont ôtés, et elles se pré- 4} sentent sous la forme de souches rougeâtres, comme _ écailleuses, formées leplus souventde plusieurs troncs ligneux réunis par le bas, où elles fournissent beau= coup de fibres. Elles n'ont pas d’odeur, et seulement une saveur uu peu acerbe comme dans létat#rai Préparations, doses. On emploie cette racine ; it seule ou avec ses feuilles, en décoction à une oignée , ou une once ou deux par pinte d’eau » : un-sirop. On l’ajoute souvent aux bouil- _ lons, aux tisanes dites apéritives. On a employé une eau distillée de fraises, et une eau distillée de la plante entière; la première dans les gargarismes ; R | nde pour embellir la peau. On les néglige ton Propriétés, usages. La propriété un peu tOnU t astringente du fraisier l'avait fait placer parmi M$ ren péritifs, et on lui croyait une 8r4n0* pour guérir les obstructions et la Fd On lui à attribué aussi une action diurétiqu® rgique qui l’a fait recommander dans les maladies voies urinaires. Son usage est plus fréquent à pre” entre les mains des herboristes et des charlatan*; dans leurs tisanes banales contre > l’urètre. Dans ce cas, quoique 5€ Pr" it faibles, ik est toujours nuisible au Com” la maladie, tant qu'il-y « irritatio" ur forte en urinant : il ne peut conveni tat avancé de l’écoulement. ÆPoisets ais il est une autre partie du fraisier bier nnue comme aliment que comme médicament En se hornant à ne la considérer que comme limentaire , on trouve que ce fruit est fai- urrissant, qu’il est rafraîchissant, et con- séquemment capable d’apaiser la soif; qu'il est tem- pérant , relâchant et un peu laxatif. Ces effets se pro- noncent à proportion de laquantité que l’onen mange, et aussi quelquefois en raison du tempérament. C’est ainsi que les fraises sont plus utiles aux personnes doutes d’un tempérament bilieux ou inflammatoire, tandis qu’au contraire elles sont plutôt nuisibles qu vantageuses auxtempéramens lyr ae ee e macs faibles. Mais, indépendamment de ces donné générales, il est certaines personnes qui, par excep- tion, ne peuvent supporter ces excellens fruits, soit parce qu'ils leur répugnent, soit parce qu’elles ne peuvent les digérer, soit enfin parce qu'ils produisent chez elles des accidens variés, tels que des érup | de boutons à la peau, des inflamwnatior de fièvre, etc. Toutefois, je le répete; exceptions très-rares, tandis que le nombre grand de ceux qui aiment les fraises et s’en trouvent bien. On les voit réussir aux vieillards dont le ventre est paresseux, qu leur estomac est assez fort pour les digérer. Mahgées cn grande quantité c'est-à-dire , à titre d’aliment médicamenteux, 0n des faits qui prouvent que les fraises ont guéri avec fureur, la pulmonie , la fiévre hectique, te, la pierre dans la vessie, ete, Il est possil elfet un régime aussi adoucissant que celui presque exclusif des fraises, ait prévenu des de goutte, ou beaucoup diminué la doule par la présence de la piérre dans la vessi même qu'il ait produit une si gran dans des irritations pulmonaires qui hisie, qu'onà pu lui attribuer la gu confirmée; mais dans ces cas on Es 4 loin la confiance dans le remède; qui ne peut pas plus fondre la pierre dans la vessie que rendre l’existence au tissu des poumons désorganisé par des tubercules… ou des ulcères. M ù On mange rarement les fraises sans assaisonne= 4 ment. On y ajoute presque toujours du sucre, et au sucre Pon joint soit de la creme, soit du vin, ou même de F’eau-de-vie : pour les estomacs faibles, le vin est préférable à la crème. C’est à cela que se bornent les ‘| préparations que l’on peut faire subir aux fraises, qui . ne sont jamais plus delicieuses que dans leur état na- turel, et surtout venant d’être cuecillies ; car elles se dé- tériorent en peu de temps , et sont douées de qualités tellement fugitives qu’elles ne supportent par là cuis- son ni la distillation sans les perdre entièrement; aussi n’en peut-on faire ni ratafa, ni sirop, ni com- potes. : LISE, Enfin, en écrasant les fraises dans l’eau, à la dose de trois à six cuillerées par pinte, et en enlevant les graines par la décantation, on a une boisson très- agréable, désaltérante , adoucissante , relâchante, tem- | pérante et rafraîchissante, dont les effets sont très- avantageux dans une foule de maladies aiguës» avec forte irritation caractérisée par la fréquence du pouls, - Ja soif, la sécheresse de la peau, la chaleur; etc. On cite entr’autres les fièvres inflammatoires, bilieuses, port les catarrhes aïgus, les inflammations fé- riles de la peau, des viscères intérieurs , des voies urinaires, certaines dartres, quelques pulmonies, et tous les états analogues. Le fraisier fleurit au printemps et pendant toute * la belle saison; sa racine vivace peut se récolter pen- dant toute l’année ; il faut la recueillir pendant l’hiver- 1 croît abondamment dans les bois, où l’on va le plus souvent arracher sa racine pour le commerce- Mais ses fruits sont consommés en si grande abon- dance, que la culture seule peut y suffire. Cependant je n’entrerai dins aucun détail sur cet objet ; il aurait trop peu.de rapport à la médecine qui doit toujours Framboïsier. ss wercher de préférence le fraisier et la fraise véritable monstruosité, FRAMBOISIER. Roxce rramBorsiène. RONCE pu MoN Ina. Rubus idœus. Icosandrie polygynie. Lin. Famille des rosacées cées. Juss. ES = Fleurs blanches, en petites grappes ires, Sur des pédoncules un peu rameux et épineux, et formant des panicules terminales, Calice à cinq di- _ visions blanchâtres, ovales, concaves , pointues, renve orolle" à cinq pétales arrondis, trèss euverts ; beaucoup d’étamines courtes , à anthères arrondies ; styles à stigmate simple. Pour fruits une baie molle, ovale, un peu poilue, fo iée de grains suceulens contenant chacun une petite semence. kante de trois à quatre pieds et plus, à tiges ligneuses, faibles, rameuses , vertes, striées, armées d'aiguillons et garnies de feuilles alternes, à pétioles épineux, aïlées, en hautdela plante à trois folioles, ve le bas à cinq, et toutes ovalés, pointues, à dents a$$e4 : fines et inégales, épaisses, douces au touch . vert foncé en dessus, cotonneusés, blanch yurées en dessous. Racine ligneuse et ram _ Les fleurs et les feuilles sont inodôres, # veur herbacée, très-peu acerbe. Les frembroises ont un arôme particulier et une saveur sucrée le, différente de la fraise , et presque aussi Les fruits sont la seule partie qui boisier recommandable, mais plus con coramé aliment qu'à titre de médicament. Leurs propriétés diffèrent peu de celles des fraises : ils sont r raison de leur : des fraises, les framboises agis- nerveux : aussi; dit Chaumetony ent de les manger comme les fra n grande quaniité; elles détermineraient des es et la diarrhée. On les ajoute plus sou s derniers fruits et aux groseilles, gi ange seules: Elles ont l’avantage surrles fraises de pouvoir supporter la chaleur; ensorte qu'on en fait des confitures, des compotes, des geléess ‘des con- ves, unsirop, et qu’on peut se servir de leur parfum pour aromatiser d’autres confitures , le and on les mange crues € nd dans Peau, con se: produisent dans les efcts à peu analogues. Li Quant aux feuilles de framboisiers elles sont très- peu astringentes, et ce que je dirai des feuilles de fonce peut leur être appliqué. Les fleurs ne sont | .. jamais employées, bien qu’on leur ait attribué des : Le . analogues à celles du sufeau. PR : à TRE F À Le framboisier fleurit en juin 3; il © t dans les bois et sur les roche roit naturel 4 rs avec les 1 autres ronces. Cependant toutes les framboises qui, duit de la cu paraissent sur nos tables sont le pro culture est facile , parce que le frambot- fl rte dans n0$ jardins toute la vigueur dè ve- qu : ° est is de ent mieux 0 ans ai. sère, fraîche, Humide , quoic de dans tous ip du ES ème les groseilles ; les feui Fraxinelle. LAXINELLE. F. honor. Dicrame BLANC. Duc Dictamnus albus. Décandrie monogÿnie. ‘Famille des rutacées. Juss. % - Fleurs blanches ou purpurines, en grappes ter inales, très-droites ; calice à cinq divisions oblon- _ gues et pointues ; corolle à cinq pétales ovales, dont quatre redressés en haut ; dix étaminé : inégales ues, à filets glanduleux, courbés à leur sowmm des anthéres courtes; un on =: ate d'u à deux pieds, d’un bel aspect, à tiges _ droites, presque simples, arrondies, vertes en bas , rougeûtres et glanduleuses en haut; feuilles un peu ressemblantes à celles du frêne, alternes , ailées avee impaire, à folioles opposées , sessiles , ovales, dentées finement, d’un beau vert luisant, et réunie par un prolongement foliacé le long du péti Racine longue , peu grosse, inégale et blanchâtre Odeur des fleurs forte et presque citronnée; celle des feuilles forte aussi en les écrasant , et d’une saveur amère, désagréable. Racine amère, âcre et © aromatique. %e C’est principalement cette racine que lon sèche dans les boutiques ; elle vient des dépa méridionaux. À Paris elle est assez rare, pa - est _très-peu employée. On éscrit de p l'écorce de la raciae que l’on vend. - €n fragmens plus ou mois gros; ce | assez épaisse, roulée sur elle-même, b a plis d’odeur et de saveur que la pa Quelquefois on y trouve aussi les feuille mites fleuries, mais c'est par abus, « tout-a-fait sans usage, Lien qu’autrefois 0 ai seillées duns les affections nerveuses. Lont ce qu suivre doit donc $’eutendre ke de ar e remarque M. Pinel, quand . Se 2 on prescrit les feuilles de dic=. _ tame, c'est toujours le dictame de Crète que l’on Préparations, doses. Si l’on donne la racine en- tière, il faut en employer une plus forte dose que si ! n.fait prendre l'écorce seule. Celle-ci se prescrit en nce’et en poudre, depuis un gros jusqu’à deux Dn en peut faire des infusions dans l’eau une once ou deux par pinte, que l’on fait boire erre pôur tisane, Si on fait Pinfusion dans le ne la donne que par once. Enfin, Storck l'a ! -conséillée en teinture qu'il faisait avaler par cuil= lerée, et qu’il préparait avec deux onces de racine en poudre, macérée dans une pinte d’alcool Propriétés , usages. C’est d’après Pemploi de cette préparation que Storck a vanté les succès de la fraxinelle dans iles fièvres intermitientes , les fleurs _ blanches, la suppression des règles ; la chlorose, Fier apilepéie, “pour tuer les vers, etc. On ê "&: conseillée dans les cachexies avec langueur': À la mélan- perdre de séde une été tonique et assez fortement stimulante ; agit en aügmentant Le ton des tissus ; €! en donnant plus d'activité aux fonctions des organes 16 d’abord sa première impression sur l’estoma® les toniques stimulans, ce qui et sde gordial et de stomachique ; € ceit us éloignée; Ce qu! € L ne sud ori 1e . emménagogue 2? qu’il en soit de ces effets, ils ne sont pas ‘bien déterminés dans leur mesure P47 des sérophules, Phypoeendrie ; te. Dans tous les cas, il ne faut pas en employant ce moyen , qu’il pos Her 7 ni | uns ce > pour donner une grande confiance au. MOINS PT nploi de la fraxinélle. Telle est TO Elle fleurit en juin et juillet, et sa racine se écolter en hiver et au printemps elle est vivace, roît naturellement dans les bois de quelques dépar: mens méridionaux, dans celui du Bas-Rhin et quel: - ques autres. On la cultive dans beaucoup de jardins , : pour Ja beauté de ses fleurs. IL paraît que l’huile ssentielle de cette plante est presque à nu dans les vésicules qui la contiennent, puisque le soir, dans es temps chauds et secs , si on en approche une lumière, on allumesune vapeur inflammable sans endommager la plante. Pour prod ; Ï faut avoir recours à la graine que l’on sème aus: la maturité, dans des plates-bandes ou dans des On peut repiquer en pépinière, avant de plante emeure, ce qui réussit jusqu’à l’âge de trois ans ar elle ne fleurit guère avant cinq. Elle ne craint pas les plus grands froids, parce qu’elle est très— - robuste; elle vient dans tous les terrains, mais elle prospère beaucoup mieux à l’exposition méridionale et dans une terre fraîche, franche et d’un bon fonds. On peut en faire reprendre ajsément les éélats racinés. Si on ne la sème qu’au printemp lève que la seconde année. re FRÈNE. F. couuox. Fraæinus excelsior. Polyga= mie dioëcie. Lx. Famille des jasminées. Juss, Fleurs brunes, sans corolle ni calice, en graf latérales, opposées, presque sessiles, formant cules , hermaphrodites et femelles sur un même vidu.ou sur des individus séparés. Les premières : sistent en un style-Gonique à stigmate bi _ deux étamines opposées à anthères sessiles. Li _et les autres donnent des capsules de plus : pouces de long, étroites, aplaties, ailées, et pant une seule semence oblongue, pointue et roussâtre. > de Arbre très-grand ; à gros tronc droit, à écorce ce drée, à branches opposées, peu étendues, à rameaus et verdâtres, et à bourgeons noirs, courts et vert clair un peu plus foncé en dessus. de Hume assez prononcée et un peu styptique , qui n’est “que l’on sucre plus ou moins. On répète cette dose rois ; quatre ou cinq fois par jour dans l’intervalle 508 | | | ovales. Feuilles opposées, grandes , à pétioles un peu canaliculés , ailées avec impaire , formées de onze où treize folioles opposées par paire, ovales, pointues à petites dents dirigées en haut, glabres , et d’un beau+ L’écorce, maïs surtout les feuilles, ont une amer- pas désagréable ; elles sont sans odeur. Les semences sont un peu aromatiques et amères, = On employait autrefois toutes €es parties du frêne - ainsi que le bois; on ne donne plus aujourd’hui que . l'écorce et les feuilles. Celles-ci se sèchent prompte- ment, et se reconnaissent à la forme des folioles qui restent vertes , et à leur amertume. L’écorce se re- connaît à sa couleur cendrée ou verdâtre au dehors, jaune-blanc en dedans, et à son amertume un peu acerbe. Préparations, doses. Feuilles vertes jusqu’à une once, et une demi-once seulement quand elles } sont sèches , en infusion théiforme ou en décoction légère, dans un ou deux verres d’eau, L’écorce se donne en substance : deux gros de poudre récente dans un verre d’une infusion arnère où aromatique, des accès de fièvre. On continue plusieurs jours , et ensuite on réduit à deux doses. Propriétés, usages. Administrée de cette manière, | l'écorce de frêne a guéri si peu de fièvres intermit- | | tentes , que Von ‘a lieu de s'étonner que le nom de | quinquinad’ Europe lui ait été donné : toutefois puis- . qu’elle a opéré quelques guérisofis , surtout parmi les ve. fièvres tierces, On pourra encore la tenter lorsqu'on | mauquera de quinquina, ou que le quinquina lui- même aura échoué , car son effet n’est pas non plus infaillible. Les feuilles, comme purgatives , ne sont pas beaucoup plus recommandables , et ne peurent | remplacer le séné, même à dose triple ; on les dif diurétiques 5 mais sous Ce rapport elles peuvent êtré remplacées avec avantage par beaucoup d'autre e Fumetertre. _ 50g plantes un peu excitantes : il en est de même les se mences, Je ne ferai qu'énumérer sans aucune discus- sion les maladies pour lesquelles on a conseillé les” _ différentes parties du frêne. Ainsi pour l’écorce, on … lrouve nommés dans les auteurs les calculs ; l’inflam- F mation des reins , la goutte atonique, les hémorrha- sd gies passives, la dysenterie et la diarrhée chronique Sÿ | les obstructions; les affections scorbutiques , scrophu- leuses , vénériennes , les vers ét les pâles couleurs ; Jes feuilles ont été conscillées contre la morsure des reptiles venimeux, e graines comme aphrodi- _ Siaques et contre l’hydropisiè commençante. Je ne | ferai qu’une réflexion : tant d aaladies différentes . peuvent-elles céder à un seul moyen? Rs J’aurais eu des choses bien plus satisfaisantes à dire sur le suc du frêne que l’on connaît sous le nom de manne ; mais cette substance n’est pas produite par l'espèce de frêne que j'ai décrite » et d’ailleurs n’est pas un produit indigène de la France. + + PE Le frêne fleurit aux mois d’avril et de m » én récolïer les feuilles pendant tout Pété D Tes graines en automne, II croit naturellemen dans … forêts des pays tempérés de l’Europe. On le fait ven » facileinent dans tous les terrains , et principalement _ dans une térre franche > un peu fraîche et profonde, comme on peut le voir dans {e Bon Jardinier. FE . L'écorce de frêne est facile à remplacer par ) saule blanc ou de marronnier d'Inde , et les fe celles de baguenaudier, et encore mieux 6 FUMETERRE. FOiicinaue. Fiec De renhe. Fu officinalis. Diadelphie bexandrie. Las. Papavéracées. Juss. ; Fleurs petites, en épis Jatéraux.et : ux . fournis, d’un bleu rougeûtre , pourpres à l’extrém té et munies d’une. Petite bractée verte comme le calice > | qui est très-petit et diphylle. Corolle oblongue ;, tu-+ D. S1o " + bulée, de quatre pétales irréguliers formant deuxs lèvres ; dont linférieure est terminée en éperon & Sa base; deux faisceanx de trois filets d’étamines , por tant chacun trois anthères ; style court, à stigmate® =. entête. Pour fruit une silique courte, contenant une, 3 petite semence courte et arrondie. ‘SEA 2 Plante d'un pied au plus de longueur , à tiges $ euses , diffuses, inclinées ou coûchées, tendres®ÿ - cassantes , succulentes, glabres, d’un vert “bleu, 4 Souvent rougeâtres. Feuilles d’unÿert clair ou glat= M ques, glabres, alternes, pétiolées , ailées, à folioles aussi ailées, découpées profondément, ovales, 0b=4 tuses, bifides où trifides. Racine blanchâtre, pivotante, menue;, lerminée par de longs filamens un peu co riaces, . - La fumeterre est sans odeur: sa saveur, qui lui a valu le nom vulgaire de fiet de terre, est caraé= Î térisée par une amertume très-prononcée et très-per- sistante, | - Tous les auteurs conviennent que la fumeterre ne è perd point de ses propriétés par la dessiccation. En 3 effet, lorsqu'on la sèche aussitôt qu'elle est cueillie,. | epromptement, qu’on la choisit bien munie de feuilles, ui n'y à encore que peu de fleurs d'ouvertes,. elle conserve , à peu de chose près, sa couleur verte ses formes el sa Saveur amère. On doit donc rejetée” comme détériorée , ou mal choisie , cette plante sèche quand elle abonde en tiges sans beaucoup de feuilles, et qu’elle présente des taches noires ou jaunâtres. Préparations, doses. La préparation de fumeterre la meilleure , la plus active, la plus certaine dans ss effets, et aussi la plus employée, c’est le suc. 4 Avant d'être clarifié , sa couleur est verte, sa saveur est celle de la plante, et il se donne à 14 dose de deux onces jusqu’à quatre, seul ou mêlé au petit-lait. La décoction où l’infusion forte d’une poignée de la plante verte par pinte d’eau ; ou deux onces de | la sèche, sont aussi très-recommandables. M. Pinel !. croît dans ls ; RUE DE CHÈVRE. | 5 4 Tapis Re : Faalle des. Jégumineuses. Juss. leurs bleues. Purpurines, rosées ou Mr en ; épis longs, axillaires ou terrmi aux; pendantes sur durts pédicelles ; qui sont munis à la base d’une bractées lin et petites. Calice petit Gatéga commun. Lits le. à cinq petites dents ai, _ papillonacée, à étendard ovale, les deux Fe oblon- _gues, droites sur les côtés aplatis de la carène qui . est un peu plus courte ; dix étamines réunies Æ leurs filamens; style court à stigmate simple. Pour fruit pH une gousse linéaire n longue, peu comprimée , conte nant trois où quatre semences , et noueuse à chacune. Plante de trois à quatre pieds, formant un buisson par ses tiges dressées, rameuses, glabres et strices, et par ses feuilles ailées, a ay. impaire , dont les fo-. lioles, au nombre de onze »; Ou dix-sept, sont portées sur un “pétiole, 1 la base d’une stipule , grande , dentée et oreillé ya opposées , presque pétiolées, ovales, pointues, mucronées , glabres, lisses et: Ta foncé le plus souvent, quelquefois jaunâtre. Odeur des fleurs très-faible et assez agréable; Re > reste de la plante inodore. Les feuilles ont très-peu > d’amertume ; et en général, cette plante est pres- qu’insipide , surtout quand on l’a fait sécher. On la trouve cependant ainsi dans quelques boutiq On en prescrivait des infusions d’une poïs il deux par pinte d’eau, ou beaucoup moins vio; on en donnait le sue à une once ou en préparait une eau Jantes: etc. me Quand on n’établissait “pas la confiance dans les: plantes médicinales sur leurs qualités physiques et. sur les effets immédiats qu "elles produisent. 0i-R pouvaitmanquer, d’après des observations incerta unes, de leur supposer des propriétés spécifiques pour certaines maladies ; et même il est pres uJour: arrivé, comme je lai déjà remarqué, quecesonties plus i ont été chargées de | les maladies : Es. Ainsi, on a vanité le galéga pour les fièvres typhodes, contagieuses, pestilentielles, 1 morsures venimeuses , la Pres de Din ve, l lepsie, les exanthèmes fébriles , les | dropisie. Aujourd’hui il ne gué … Pemployer, il faudrait d’abord com _ terminer ses propriété Dh, id A dans les prés. et aux hords des ruisseaux , mais, il n’est pas très-commun. On le produit au printemps, 514 - arahce. quelques-unes. On Je mange , dit-on, en Mit en | | ltalie. 4 Le galéga fleurit aux mois de juin et juillet; il s@ sèche en fleurs, On le trouve dans les bois, surtout: en semant sa graine qui-lève facilement ; il. vient “dailleurs très-bien dans toutes les Lerres ; dans celle. qui est fraiche il réussit mieux. On le multiplie par. ! les éclats de ses pieds, Né lui ayant reconnu aucune a je ne e lui donne pas de substitut. GARANCE. G. DES. TEINTURIERS. Ganexce, Rubia lle ts : _finctorum. Tétrandrie x imonogynie. Lux. Fau Fleurs jaunâtres, 4 ou moins pâles, petites ; posées en petites panieules sur des pédoncules axil= laires qui naissent par paire, ou se bifurquent au. sommet de la tige ei des rameaux. Calice trés-peu apparent ; à quatre dents ; corolle campanulée-à quatre et plus souvent à cinq divisions ouvertes, ovales, « très-pointues ; quatre ou cinq étamines courtes, æ% anthères d’un ja plus foncé que la corolle ; styles à stigmate bifide +, fruits de petites baies noires pe $ arrondies. * Plante de deux à trois pieds, à tiges dressées ; faibles, rameuses , difuses, carrées, à angles très. saillans, et hérissées de pointes accrochantes. Feuilles* disposées en verticilles ou en étoiles de quatre à six le long de la tige, et par deux opposées à la ni? bifureation “des pédoneules. Elles sont sessiles, ovales _ # wvyales-lancéolées , glabres, d'un vert foncé, lisses essus, rudes et accrochantes en dessous, par les .crochues dont elles sont munies sur la nervure ilieu et aux bords. Racines rameuses, traçantes, “es, arrondies, noueuses, assez grosses , rouges S ehors, 3 Aldedans, ont une saveur herbacée un peu amère. Sa racine, à peine Odorante, est très-peu acerbe et amère. Ses qualités ne changent pas par la dessiccation. Ainsi, - il est facile de la reconnaître dans le commerce où elle ne se trouve. que sèche. Quant aux feuilles, si on Îles rencontre dans quelques-boutiques , c’est par ignorance ou pour abuser du nom , et les fournir en, remplacement de la racine; elles n’ont aucune action et ne sont jamais conseillées par les médecins. Préparations, doses. Rien de plus simple que les préparations de garance : en sub$tange et en poudre, jusqu’à un gros ; en décoction jusq®’à une once par pinte d’eau, ou par chopine de vin, ce qui est plus rare. æ Garance. | ges La garance est inodore. Ses tiges et. ses fenilles : Propriétés, usages. La connaissance de la pro- priéte dont jouit la racine de garance de rougir les. urines, qui remonte jusqu’à Galien ; celle trouvée dans le seizième siècle de colorer les os de la même mañière , ont dû faire attribuer à cette raciné de nombreuses propriétés inédicinales.. Aussi depuis bien long -temps la plaçcait-on, à catse de sa première propriété, parmi les diurétiques et les apé— ritifs ; de même que les modernes l'avaient conseillée contre le ramollissement des os, seulement parce qu'elle était capable de leur donner une teinte par- ticulière, Toutes ces suppositions sont actuellement appréciées à leur valeur, et l'on ne regarde plus la racine de garance que comme un léger astringent très-peu tonique, et qui peut être fort aisément rem- placé dans les cas d’ictère, de toux ancienne, d’a- ménorrhée avec atonie, de fleurs blanches, de difficulté d’uriner ; de maladies cutanées, d'affection hystéri=. que, sciatique et de beaucoup d’autres maladies aussis variées , et conséquemment si difficilement curables par un moyen unique. Telles sont cependant les principales maladies contre lesquelles oma prescrit la garance ; mais comme on n’en a jamais retiré d'a- … vantage, on ne la irouve plus que par tradition dans TS Er = erce des médicamens ; et on la vend très= La garance fleurit à la fin de juin, et pendant les mois de juillet et août. Sa racine se récolte anssi — bien au prislemps qu’à l’automne. On ne la doit pas | tirer de terre avant qu’elle ait trois ans. 1 La plante croît naturellement dans les départemens | inéridionaux de la France, où elle est vivace dans . 4 les vignes, le long des-haïes, etc. On la trouve aussi aux enyirons de Paris; mais €ellé que l’on vend dans | les boutiques viènt de Montpellier où de l’talie. Je _n’entrerai pas dans le détail de sa culture, qui est 4 “un objet important, à cause de la grande consomma- tion qu’on en fait pour la teinture ; pour la médecine el st jamais cultivée. Fe. à as les astringens faïbles peuvent remplacer la e, ét, à cause de sa couleur, il n'est pas de | à avec laquelle on puisse la confondre. Dre . GAROU. Sass-Bors. Lauréoze raMcurée. Daphne gnidium. Octandrie monogynie. Lis. Famille des pamenr: | $ en dehors, et un peu roug: Han: ei rassemblées en paqu ule à la fin des ramea de rs est soutenu par un pédon- blanchäâtre, et cotonneux ainsi que e fleur, dont le tube est court ; orifice , et partagé au limbe en 8 comme le mézéréon,. Ces fleurs ai les mêmes caractères que ce dernier. rhusie de deux ou trois pieds, par une tige di- : presque dès la base en rameaux nombreux, effi- ! et munis de beaucoup de feuilles sessiles, | lancéoltes, linéaires, pointues et même mt | somme! res, lisses et d’un vert foncé. La racine est longue, grosse comme le poucs en dehors, blanche à l’intérieur et fibr use. in Les fleurs de garou ont une odeur douce et agréa- * ble ubh reste de l’arbre est inodore ; mais aucune partie n’est. exempte d’une âcreté excessive. C'est surtout l'écorce de garou que l’on emploie; on la sépare aisément des tiges, et on la trouve sèche dans les boutiques, en fragmens plus ou. moins: longs ; . d’un brun rougeâtre du côté d ‘épiderme, d’urm blanc gris en dedans , et offrant dans le sens des fibres eux et brillans En la mächant, elle des filamens soy: paraît d'abord insipide;. bientôt son âcreté se F8 Rte elle va jusqu’à là caus se la sait séjourner dans la bouche; il Iter , inflammation violente, une cuisson intoléra a cependant conseillé son usage à l'intérieur insi qu celui de quelques autres parties du végétal; maïs pou éviter les répétitions, je renverrai tout ce que je pourrais en dire à l’article du mézéréon. Je ne ferai mention ici du garou que sous le rapport de son usage à l’extérieur, qui est le plus fréquent, tandis _ qu'au contraire l’écorce du mézéréon est plus souvent employée à l’intérieur. RTL. PPT On applique l'écorce du garou entiè etducôté blanc, en fragnrens plus ou moins larges, que l’on amollit 2 RÉ s'appliquent mieux et pour en augmenter - . Factivité, en les faisant macérer quelques heures dans - le vinaigre. On en réunit autant de morce _ est nécessaire pour couvrir la surface si On veut opérer. Si on peut l'employer . Agit sans aucune préparation, Quand la} faite, on met dessus une feuille « derme , et une abondante sécrétion de sérosité continuant pendant long-temps de l'appliquer son, de la rougeur, un léger soulèvement 518 . Garou. £ un lieu bien cireonsérit, on obtient effet vésicant sans aucune ulcération; mais cet avantäge n’est pas compensé par l'inconvénient de la douleur et de l’ir- ritation que cette substance produit. En ouire, son action est toujours fort lente ; il faut la renouveler régulièment; et enfin chez quelques personnes son eflet est tout-à-fait nul : ce qui oblige, apres plu- sieurs tentatives, à recourir à un autre moyen. Il ne peut pas nonÿplus suppléer le cautère qui agit beaucoup plus profondément; mais il est souvent préférable aux vésicatoires composés de cantharides, que quelques personnes ne peuvent supporter; e’est le seul cas où on doive l’employer; en sorte. que l'usage du garou, comme vésicant, ne se recommande pas par sa nécessité. Il est beaucoup plus utile dans la composition des pommades épispastiques qui ser- _ ventaux pansemens des vésicatoires, et qui, en géné- _ralÿ"sont beaucoup plus douces, sans produire moins de Suppuration que les pommades de cantharides. 124 ê Cependant je dois indiquer les circonstances : dans Jesquelles l'emploi du. garou a été conseillé comme exutoire, Ce sont-à-peu près tous les cas qui réclament l’emploi du vésicatoire, tels-que les répercussions de virus sur des organes intérieurs , la guérison.desrhumatismes chroniques, des dartres, la appliqué derrière les oreilles ou sur quel- qu'autre partie de latête, contre les douleurs de tête goutteuses , celles de dents, les migraines, les flu— xions , l’ophthalmie séreuse ; on l’a conseillé contre les morsures des animaux venimeux ou enragés. On sait que dans une province de France , l’Aunis, le garou est connu sous le nom de #oës d'oreille, parce qu’on en introduit une petite portion à travers le lobe de Voreille, afin d'y déterminer une exudation favora- ble à la dentition ;-ou préservative d’autres accidens. : On se sert aussi quelquefois des fibres de la racine, dont on fait des espèces de plumasseaux excitans pour Passer dans les sétons comme une mèche. Le garou ne fleurit guère ayant le mois de juillet ; 4 Genét à balais. 519. il croît spontanément dans les lieux arides et secs des départemens méridionaux, où l’on recueilleson écorce au printemps ou.à l’automne pour l'envoyer dans le commerce. On le cultive dans beaucoup de jardins ; mais celui qui est vendu dans le commerce à Paris vient du midi par la voie de Nimes et de quelques autres villes. Le garou a besoin de l’orangerie dans les parties un peu Septentrionales de la France; mais ailleurs on peut le risquer en pleine terre avec quelques précau- tions. Le mézéréon boïis-gentil est plus robuste, ainst que la lauréole commune. Les terres cop bonnes ne leur réussissent pas aussi bien qué celles qui sont substantielles mais légères, fraîches et ombragées , les terreaux légers et les sols semblables à ceux des bois. On peut produire le garou par Sa graine semée aussitôt la maturité et avant qu’elle soit sèche: … si on veut la voir lever la première année au printemps » on sème en pleine terre, dans des sillons ou à la volée, en recouvrant la graine de deux pouces de terreau; on peut aussi semer dans la terre de bruyère en terrine: : Onne repique que quand le plant a asssz de force: On greffe le garou avec les autres espèces, et surtout avec la lauréole commune, On peut se servir de l’écorce de celle-ci pour le remplacer , ainsi que du mézéréon; on pourrait se servir aussi des euphorbes et même de l1 moutarde. . | : L GENÊT A BALAIS. G. cowmvs. Spartium Opa= rium. Diadelphie décandrie. Lis. Famille des > gumineuses. Juss. Fleurs jaunes, grandes, solitaires et placées laté- ralement au sommet des rameaux sur de courts pé- doncales. Calice petit, court, gläbre; en ‘cloche, à deux lèvres; corolles papillonacées, à étendard ré- féchi , ainsi qué la carène qui est pendante quand la fleur est épanonie et ne recoavre plus les dix étami- nes; ailes divergentes. Pour fruit une gousse com- - primée, velue, contenant huit à douze semences Fee. Sao Arbrisseau de tro ept pieds rameaux droits, nombreux, glabres, le nis d’écorce, les derniers, ou les pousses, d’un vert _ foncé, portant de petites feuilles ovales, pointues, vertes et un peu velues; les inférieures à trois folioles. Aucune odeur; les fleurs presque insipides, les | pousses amères. É s - A Paris on a coutume de sécher les jeunes pousses nêt garnies de leurs fleurs. Ces fleurs perdent un peu de leur couleur ; les pousses, en séchant, ne changent rien à leurs formes, à leur saveur, ni pro- bablement à leurs vertus. On néglige la racine et les semences. _ Préparations, doses. On faisait autrefois beau- Coup de préparations du genêt, et toutes ses parties étaient employées. Peyrilhe indique les semences % e purgatif de demi-once à uneonce; enfin les racines et les feuilles ont été données en décoction, ä la même dose. Cullen prescrit comme purgatif la décoction d’une demi-once des sommités, bouillies dans une pinte d’eau, jusqu’à réduction de moitié, et administrée par deux cuillerées à la fois, jusqu'à ce que tion du genêt qui mérite d’être conservée, quoique l’on trouve encore dans quelques pharmacies = de sirop fait avec une infusion des fleurs sèches, Il est fort douteux que les fleurs, malgré leur ancienne répu- tation. jouissent de quelque vertu. … Propriétés, usages. C’était parmi les apéritifs que l'on plaçait le genêt, et il était donné dans les hydro- pisies; on le recomniandait aussi pour les darkes ; robablement à cause de sa propri.té purgative, la. ile sur laquelle on puisse compter. Aussi lorsqu'on ne le genêt, onne doit pas en attendre d’antre effet stimuler les voies digestives. On pourrait peut- Mais, sous tous ces rapports, ses pro s de hauteur, à © s plus grosgar- émétiques d’un gros à quatre 3 le suc des purgatif soit obtenu. Cette décoction est jau-. jute la saveur des pousses. C’est la seule” encore le donner comme diurétique stimulant, | LT D mi LOT serait prude andonner ge, qui, au reste, se restreint da- Yantage tous les jours. PF TPRE | Ce arbrisseau fleurit en mai et juin; il se trouve _ dans les bois et les pâturages secs, où il est vivace, C’est pendant ces deux mois qu’il faut faire la récolte de ses jeunes pousses avec les fleurs pour les sécher et les conserver. bep DR Il croît si abondamment dans les terres qui se _ reposent, et il est d’ailleurs si peu employé, qu'on ne pense pas à le cultiver pour l'usage de la médecine. On pourrait, au reste, en semer la graine au prin= temps. SES _ Le genêt à balais, que l’on désigne le plus nai rement sous la dénomination de genista scopariæ ; peut être remplacé par le GExèr pes TEINTURIERS ; genista tinotoria. C’est même de celui-ci que Pey- rilhe fait l’histoire, et il n'indique l’autre que pour le suppléer. Le genêt des teinturiers est un arbuste d’un pied et demi à deux pieds, dont les rameaux droits sont striés, et portent des feuilles alternes, éparses et lan céolées. Ses fleurs sont jaunes comme dans le genêt à balais, mais en épis droits plus garnis, et termi- naux; il fleurit un peu plus tard. ee Enfin il y a dans nos départemens méridionaux le GENÊT éRIOT, Spartium purgans , Lin. , dont laction purgative, peut-être plus active que celle des der autres, mériterait d’être appréciée. Al est * tiges d’un pied et demi, droites et très- rameaux presque nus, les plus jeutes soyeux feuilles alternes, petites et lancéolées ; | nes, latérales et solitaires. en 522 Con PÉTRON. PÉTRO — Mésin munis. Dioëcie monadelphie. Lin. : Famille des conifères. Juss. . Fleurs dioïques, en chatons , presque sessiles, sa= * fitaires , axillaires, ovales , à écailles réunies sur un axe commun. Les mâles en chatons un peu coniques formés de trois verticilles à trois écailles, avec une # _ fleur au dessous de chaque écaille et une terminale ; 4 toutes les dix composées seulement de trois à quatre anthères sessiles. Les fleurs fémettes en chatons-plus | petits , arrondis, à écailles opposées , en petit nombre, ! en deux rangées, l’inférieure portant trois fleurs àcæ lice à trois divisions , à trois styles portés sur un oyaire qui devient une petite baie arrondie , verte d’abord. puis bleue et noirâtre à la maturité la seconde année _ seulement; cette baïe est charnue et succulente, formée ’agglutination des écailles; elle contientdes semen- ; mant un buisson épais , difforme , tous ses rameaux montans et diffus, l'écorce rugueuse et rougeûtre. e raie blanche ou x ligr __ Genévrier commun. EE | vement en médecine, et quoique l’on conseille avec raison de les donner récentes , ou même fraîches, on n’en trouve £ ans le commerce que de sèches et souvent d'assez anciennes. Il-faut les choisir grosses , pleines , entières, peu ridées et pesantes; qu’en les écrasant leur parenchyme ne paraisse pas sec et aride, etqu’elles répandent une odeur forte et résineuse; enfin qu’elles manifestent au goût une saveur de carotte très-sucrée et balsamique. Après les baies ou graines, ce qu’on emploie le plus-du genévrier ce sont les sommités des dernières branches. On les trouve sou- . vent sèches daus les boutiques d’herboristes, bien … qu'on ne dût les employer que fraîches ; ce qui serait | facile, puisque l’arbre porté constamment des feuilles TVR vertes. Enfin le bois a été aussi conseillé, mais il se rencontre rarement dans le commerce. Il est légers __ rougeâtre , d’une odeur agréable et aromatique ; son | écorce-est rougeâtre et raboteuse. C’est de ce bois que découle , dans les climats chauds , une résine appelée _ sandaraque:, qui n’est point d’usage en médecines quoiqu’elle ait été conseillée comme astringente. = Préparations , doses. Les graines ont été soumises à une foule de préparations dont plusieurs encoresont | journellement conseillées dans la pratique médicale. On en peut mettre infuser à vaisseau clos depuis une demi-once jusqu’à deux onces, entières ou concasséess dans une pinte d’eau , que l’on édulcore ensuitepour la faire boire comme tisane. Comme elles se mettent assez diflicilement en poudre , on les preserit rarem sous cette forme ; la dose peut en varier dept . demi-gros jusqu’à un gros ou deux par jour: On er l prépare un extrait, et un rob bien plus célèbr . ilsse donnent l’un et l’autre à la même dose qu F poudre , soit en pilules, en bols; ou délayés : _ une cuillerée de vin tonique. On en fait une teint qui s’emploie de demi-gros à un gros, et une huile essentielle depuis trois ou quatre gouttes jusqu'a de ou vingt. Ces deux dernières préparations doivent être étendues dans un verre d’infusion des baies où _ toute autre infusion aromatique appropriée. Enfin om en prépare une eau distillée qui peut se donner à dose | volontaire ; elle est peu en usage. Les sommités des | branches peuvent être employées en infusion à même dose que les baies. Quant au bois, on l’emploie en co peaux ou râpé, et en décoction comme les bois su- dorifiques ; maïs la décoction doit en être plus longue. = Je ne parle pas du ratafña que l'on fait avec les baies e; de la boisson fermentée appelée gené= _ baïes entières après le repas , ou mê!ées dans certains _alimens; la dose est alors de quelques unes jusqu’à une vingtaine. Un dernier usage, et qui n’est pas le moins fréquent des baies de genièvre , consiste à les brû'er dans les lieux où l’ôn veut changer la mauvaise odeur de l’air. On sait bien que ce moyen ne fait que _ répandre une odeur aromatique et balsamique assez, _. agréable à la place de celle qui déplaît, sans rien E& inger à Vaction délétére que l'air pourrait faire _ craindre. Mais cet avantage est suffisant pour-en jus- _ tifier l'emploi dans beaucoup de cas , parce que le plus _ souvent, au moins dans les appartemens, on n’a à combattre que les qualités d’un aïr vicié seu ent par des excrémens ou d'autres matières dont la présence ésthincormmode sans être dangereuse. Au contraire, es hôpitaux, les prisons; et tous les lieux de _ grands rassemblemens , l'air peut être chargé de mias= mes déléières que des fumigations muriatiques peu- vent seules attaquer avec avantage : ici les fumigations romatiques seraient dangereuses ën ce que leur effet ur lodorat donneraitle change sur lasprésence des miasmes sans les empêcher d'agir. net >ropriétés , usages. Deux propriétés sont remar- tion diurétique , et l’action tonique et stimulante les organes de la digestion. Voyons d’abord la pre- 1 paraît démontré par beaucoup de faits bien s que ces baies étendues avec une ecrtaine : de liquide ; provoquent une sécrétion de l’u- abondante que ne ferait la même quantité le, des Sragées, de la conserve, etc. , etc. J'ajou- M | seulement que l’on conseille quelquefois ces 1 ns les préparations de baies de genévrier ; | PP PPS NEC 4 Genévrier commun. 525 _ de liquide seul. Elles sont donc diurétiques, maïs avec _ cette particularité qui leur est propre , si elle est ré- elle , que dans les maladies où l'irritation de l’urètre est telle que le passage de l’urine esttrès-douloureux, . eommie dans la blénorrhagie, l’usage des baies ajoutées | aux tisanes mucilagineuses, qui sont indiquées alors, a pour résultat de procurer une excrétion non dou- leureuse de l’urine, et cela paraît d'autant plus certai- nement l’effet d’une action particulière, que le geniè- | vre élant tonique et excitant, il devrait plutôt augmen- ter la sensibilité déjà très-exagérée du canal que d’em- pêcher le passage de l’urine d’y causer de la douleur ; cependant le fait est vrai, je l’ai vérifié plusieurs fois, et M. Jourdan a observé la même chosechezles individus sanguins et robustes, ou d’une constitutionirritable, M. Demangeon a consigné dans le journal de médecine deux &bservations qui donnent des résultats semblables dans des cas peu différens; il s’agit de deux enfans qui éprouvaient une douleur et une difficulté très-grande à uriner et qui , après avoir bu pendant deux ou trois jours d’une infusion de baies de genièvre dans une décoctien d'orge mondé, n’éprouvérent plus dedysurie et rendirent de petits calculs. Enfin une dernière preuve de l’action des baies de genièvre sur la sécré- tion urinaire, c’est l’odeur de violette que contractent les urines quand on en fait usage. Si ce dernier fait - ne conduit à aucune induction thérapeutique, il m'est cependant pas sans intérêt de le remarquer ici. Mais l’action diurétique ainsi démontrée dans le genië quelles sont les maladies qu’il combattra avec tage? Apres affections des voies urinaires, néphrite calculeuse , on l’a conseillé dans les h pisies, l’asthme, les obstructions ab C'est surtout dans les hydropisies qui sucei longues maladies avec dispositions scorbu faut l’employer. ARR | Ce dernier usage me conduit à parler de Pactionto- nique et légèrement excitante des baies de genièvre. Données sous la forme d’extrait, de rob > de rataña, _ @ans Le vin, etc., elles produisent une action tonique 526 Genévrier | eo et plus ou moins stimulante. sur estomac ct'surles voies digestives, C’est ainsi qu’elles agissent dans les affections scorbutiques , les fièvres intermitten tes avec faiblesse générale, la suppression des règles avec chlorose, les affections vermineuses, les digestions pénibles avec rapports venteux, les flux de ventre par faiblesse des intestins, etc. On attribue aussi assez généralement la propriété# diaphorétique aux baies de genièvre, Je ne nie pas cette action, quoiqu’elle me paraisse en opposition avec la propriété diurétique que je leur ai reconnué plus haut, mais je crois qu’elle ne doit avoir lieu que lorsqu'on les emploie dans certaines conditions; par exemple, étendues dans un liquide très-chaud, ou à une dose très-forte; de ces-deux manicres il. en peut résulier une accélération dans les mouyemens-cireu- latoires ; une chaleur générale, et enfin une-süeur plus ou moins forte, mais seulement de courte durée. II n’en est pas de même du hois.de genévriér, où des feuilles et sommités, s’il faut en croire plusieurs prati- ciens qui les regardent comme sudorifiques , et qui proposent de les substituer , surtoutde bois au gaïac. Sans partager cet enthousiasme, je pense qu’on l'anirait avec avantage aux bois sudorifiques comme on fait du Sassafras, et même pour remplacer celui-ci ; ainsi il Pourrait concourir à-combattre-les affections véné- riennes, certains rhumatismes goutteux, et autres mas > ladies de même nature. … Lesgenévrier fleurit en avril et en mai ; on récolte ses baïes en antomne et les autres parties pendant toute l’année puisque l’arbre est toujours vert. Il croit spontanément surles lieux élevés, secs, arides:; aussi. Peut-on le cultiver en pleine terre dans toutes les ex= Positions: Il.sufbt pour le faire croître de semer ses graines en place aussitôt la maturité , pour qu’elles lè- vents printemps suivant. Cependant on choisit, quand'on veut qu’il réussisse mieux , une terre légère ; sans engrais, et on le place au levant. On peutaussi le multiplier de boutures faites à l'ombre pendant l’au= Gentiane. z, az tomne, mais on emploie moins souvent cetteméthode. Le-genévrier n’est pas un végétal que l’on puisse facilement re x par d’autres, parce qu’il réunit plusieurs actions ; Suivant les parties que l’on emploie et la manière de les employer. C’est d’ailleurs un agent assez sûr pour qu’on ne lui cherche pas d’équivalent quand il est indiqué, Mais, malgré son excellence, bien reconnue de tous les praticiens , je ne crois pas L F_ doive le substituer-exelusivement aux bois su= _ dorifiques ; seulement, comme je l'ai déjà dit, on peut Pajouter aux préparatigns-que l’ou fait avec ceux-ci. à GENTIANE. Gn ANDE Extras: Genriane JAUNE. Gen+ , . ; 77 tiana tutea. Pentandrie digynie. Lin. Famille des gentianes. Juss, À + Fleurs jaunes, grandes , nombreuses, fasciculées, | oucomme verticillées, et axillaires au haut de la plante, sur les d’un demi-pouce et simples. Calice mince ; isions pointues, et fendu d’un côté jusqu’à la base; corolle monopétale , en roue, älimbe _ Ouyert en cinq à huit divisions profondes, étroiteset… | marquées de très-petits points; cinqeétamines plus Courtes que la corolle, libres.et à anthères oblongues; style à deux stigmates, Capsule oblongue, quadrangu- _ Jlaire, àsune-seule. Joge-contenant des graines orbicue * lairesret-platess::s 152. | Plante de trois pieds environ, à tiges si droites, arrondies et portant des feuilles o é siles, connées , ovales et moins grandes que les i rieures qui sont-pétiolées, de même forme , nervuri n long, lisses, d’un beau vert, et grand plantain ou de l’ellébore ; et longue , un peu traçante. À _ridée ds do aan re + nue, spongiense, et d’un j i Cette racine et franc ta qu'un mit On l'emploie rarement fraîché, parce que dans le : commerce on la trouve toujours sèche. Elle vient en. fragmens plus où moins longs , gros comme le pouce, marqués de rides annulaires, et, comme à l'état frais , d’un-jaune plus rouge en dedans qu’en dehors, où elle est plus souvent fauve que d’un brun foncé. La meil- leure racine de gentiane est d’une belle couleur jaune rougeâtre à l’intérieur, d’un tissu un peu dense , € conséquemment assez pesante ; il est même avantageux qu'elle ait un certain volume, parce qu’on a observé que celle qui a moins de quatre ans d’âge ne jouit pas # de toutes les propriétés dont cette racine est suscep- tible. > Préparations, doses. L'emploi le plus simple -de la gentiane consisterait à la mâcher: ce serait aussi le meilleur lorsqu'on veut la faire prendre à petite dose pour fortifier l’estomac. Ses parties solubles enseraient exprimées par la mastication, dissoutes par la salive, et portées ainsi sur les organes digestifs. Les personnes auxquelles une amertume excessive ne répugnerait pas trop setrouveraient très-bien de ce moyen: il suffit d’en mâcher une racine grosse comme le doigt chaque jour. Au reste, on peut en essayer, et si Von a le courage de supporter deux ou trois épreuves, la répugnance deviendra presque nulle , comme je Pai vu plusieurs fois. Quoiqu'il en soit, cette manière de se servir de la geutiane n’est pas fort commune, et l’on ‘a plus souvent recours à la poudre que l’on donne dans ‘une cuillerée de soupe pour couvrir son amertume ex- «cessive. Mais cette manière de donner les médicamens "toniques n’est pas aussi avantageuse que de les adini- pistrer quelques instans avant le repas. Ici on trouve … l'estomac vide, et l’on y produit une impression 10- nique qui est merveilleusement utile pour favoriser la digestion suivante. Prise avec la soupe, au contraire ; indépendamment de ce qu’un tel véhicule leur ôte » das le premier moment, une grande partie de leur activité, la surcharge d’alimens qui suit bientôt. sans un repas même modéré, empêche toute action ulté- | 3 et cela arrive d’autant plus certainement qu’on emploie LÀ _ Gentiane. * Gag oie : nent de cette manière la gentia re ite dose, telle que quelques grains à un demi-gros us. Aussi, lorsqu'on la donne pour combattre la on l'offre toujours seule; on a grand soin de la laire-agir sur l’estomac à au, etalors on la donne à plus grande dose, jusqu’à un gros ou deux. Au reste, la poudre de gentiane, à cause de son amertume, est moins employée que l'extrait qui peut se donner à plus plie dose sans produire moins d'effet. On peut encore faire à l'extrait l’application de tout ce que je viens de dire de la poudre : on eu administre huit ou dix grains en pilules, ou dis uts dans une cuillerée de vin ou de bouillon, et suivant les cas, on peut augmenter jusqu’à un gros. On fait dans l’eau une décoction de gen iane ayec un gros Ou deux par pinte ; souvent on lainet sen lement macérer à froid pendant un jour ou deux: Suis vant la longueur du séjour dans l’eau , celle-ci devient plus ou moins amère, et plus ou moins jaune; mais on-a rarment recours à Ces préparations qui, se pré» sentant sous up grand rolume , laissent trop. sentir l’a- mertume du médicament. On en fait un vin p: É . fusion, et une teinture qui sont plus employés. On donnedu premier une cuillerée à bouche ayant lerepas, et de la seconde une cuillerée à café, ou soixante à quatre-vingts gouttes. 1] est une préparation de gen- tiane bien .connue-des médecins et très-sou vent em= ployée ; e’est l'élixir de Peyrilhe. On le faiten mettant dans une bouteille d’eau-de-vie ordinaire deux gr une once, selon la force que l'on. xeut obten uu gros à quatre deu 530 en ane... | vin tonique au lieu d’éau. Je faislemployer une demi | once de racine et deux gros de”sel par boutcille de 4 sirop auquel je ne fais mettre que la moitié de ce qu’il: faut de sucre pour un sirop' ordinaire. On n’en prépare qu’une bouteille à la fois, et l'on en donne une cuillérée à bouche avant chaque repas. - Je ne ferai pas Pénumération des nombreuses pré- parations dans lesquelles entre la gentiane ; on peutleé” voir dans les formulaires , les codex ; mais quelle que soit la forme que l’on adopte pour fâire prendre la gentiane, il ne faut pas y tenir strictement : il vaut mieux au contraire , si l’on y à recours pendant long- temps, changer de temps en temps de préparation ; par-là on prévient souvent le dégoût, et, ce qui est encore plus avantageux, on soustrait le médicament à l'effet de l'habitude dont le résultat est dé réndré son action nulle. A l’extérieur, on emploie la poudre de gentiäne pour remplacer celle de quinquina sur les plaies gangrénieusés ; on se sert aussi de mor- ceaux de racine convenablement taillés, pour intro- duire dans les ouvertures fistuleuses en guise d’é> | ponge préparée. On en fait des pois à cautère. Propriétés, usuges. Nous pourrions répéter ici à peu près tout ce que nous avons dit en parlant des À propriétés de la petite centaurée, et s’il y a quelques différences à remarquer entre les deux substances, ! d'est que l’action tonique de la gentiane est plus forte; . car Sa manière d’agir est la même, et les organes digestifs en reçoivent la principale impression. Ce m'est pas que, indépendamment du principe amer qui dut les effets dont nous allons parler, elle ne con- tienne aussi un principe volatil susceptible d'agir sur | le système nerveux; mais ce principe est assez faible È pe qu’il faille le concentrer par la distillation pour & voir produiré une action sensible ; en sorte que, comme dans les préparations ‘dont nous avons füit ! j° tion, et aux doses que nous avons prescrites ; il | _ ne se trouve pas assez rapproché pour agir ,; nous . pouvons le négligér et ne parler que du principe amér, éteonséquemment de l'action tonique. Lorsqu’on donne | Gentiane. 531 la gentianc on peut en obtenir deux effets différens. Si l’on en-fait prendre tout à coup une grande dose, il y 29 à une action si forte sur l’estomac et les organes voi= * sins, que leurs fonctions sont momentanément exal-. tées , dénaturées, que les forces sont augmentées dans » toute l’économie, et que tous les mouvemens sont À dérangés, Or, si tous ces effets sont produits quand on: £ accés de fièvre allait se développer, et surtout si » la cause qui donnait naissance à la fièvre , était la . débilité des organes, l’accès sera prévenu, et si l'épreuve est répétée la fièvre sera guérie. C'est ainsi que la gentiane agit dans les fièvres intermit- tentes; mais d’après ce que nous venons dedire, il est facile de sentir qu’elle ne les guérit pas toutes ,: qu’elle necombat avecsuccès que celles dont la faiblesse” est la cause, ce que démontre assez la pâleur des su- jets, la lenteur de leurs mouvemens, Vinertie de leurs fonctions, la mollesse de leurs chairs, et souvent leus infiltration. Au contraire , on doit s’attendre que, loin de guérir, elle aggraverait les M Au ñ ou produites par une irritation gastrique ‘Ou autre, et qu'elle serait insuffisante dans les intermittentes per= nicieuses. Enfin , il ne faut pas dissimuler que, même dans les circonstances où la gentiane est bien indi- quée ; elle ne réussit pas toujours; c’est ce qui avait déterminé Cullen à y joindre les racines de bistorte, de tormentille et la noïx de galle en petite propôr- tion ; il croit avoir obtenu plus de guérisons-par cettè alliance. M De tout cela, il résulte que le prineipal emploi d Ja gentiane n’est pas dans les fivres. besplus souvent” c’est à petite dose qu’elle est donnée ; et on emdon- tinue l'usage pendant long-temps-pour combattre les affections qui sont dues à une atonie-des organes de” la digestion ou de touté économie. C’est ainsiiqu s’en sert dans les afféctfons vérmineuses ; glaireuses ét venteuses; quand les digestions se font mal et len4 tément , qu’il y a défaut d’appétit; et-même dégoût, qui né-sont pas dus à un état bilieux de d'estomac où À toulé autre cause étrangère à la faiblesse; quand il revient des aigreurs, dans le oiemens atoniques , | quelques engorgemens du ventre, certaines hydropi- : sies, les infiltrations qui accompagnent beaucoup de convalescences, dans les pâles couleurs, le scorbut, etc. On Va aussi beaucoup louée pour la guérison dé la goutte; mais le discrédit dans lequel est tombée Ja poudre de Portland dont elle forme le principal ingré: ient, prouve assez que dansdes affections goutteusés jm me lui attribue pas plus de vertus qu'aux autres ! ämers. Au reste, elle ne peut avoir de succès que M dans la goutte accompagnée de symptômes de fai- blesse. I n’en est pas de même dans les scrophules ; il paraît que la gentiane agit sur la cause même de la maladie, indépendamment de son action sur les or- ganes digestifs, dont elle rétablit les fonctions si sou- vent languissantes dans les éerouelles, le rachitis , etc. Mais, quelque utile qu’elle soit dans ces cas et dans beaucoup d’autres, ikne faut pas oublier, lorsqu'on est obligé d'en continuer l'usage pendant long-temps, ce qui est le plus ordinaire, que les amers, et la gen- tianésurtout, après avoir ranimé le ton des organes, finissent parneplus produire d'effet, etimême parame- !| ner une débilité réelle que l’on nepeut prévenir qu’en en’interrompant l'usage pour de reprendre ensuite, et en changeant la forme sous laquelle on les administre. - La gentiane fleuriten juin et juillet; mais c’est une chose peu intéressante pour note objet, parce qu’on ne se sertque de Ja racine qu'on peut recueillir pourla “conserver, soitau printemps , soit à l’automne, pourvu qu'on la ehoisisse grosse et saine. | : _: Blleseroît naturellement dans les bois, les pâtura- | ges , les iprés secs, au bas des montagnes, où elle est très-abondänte, parce que son amertume la fait respecter des bestiaux. Les Pyrénées, les Alpes, l’Au- _vergne ; le Dauphiné, la Provence, en sont remplis; | #Paris en est approvisionné, en grande partie, par la £ _ Bourgogne, aussi ne l’y-cultive-t-on -que très-peu- … Le commerce da fournit à $ bon marché, en la pre- _ Mantaux lieux où elle croît naturellement, que la “cuhure rait pas avantageuse. Au reste, € n’aime, pas à changer de sol, et sa graine transportée dans nos jardins y réussit mal. Sil on veut en obte- nir quelques pieds très-beaux , il faut la semer daus » la terre du pays où elle pousse seule, et lapporter } ainsi; mais pour l’usage de la médecine, on en fait ) venir d'assez belle en la semant dans la terre de bruyi- re, on même dans la terre franche ; ensuite, si lon veut qu’elle prospère , on doit la placer dans une ierre légère, avec umpeu de sable et du terreau de bruyère, dans une situation peu ouverte et plus à l'ombre qu’au midi. Après un an de semis, on peut la mettre à demeure au printemps. RS ee: . On a conseillé, pour remplacer lagentiane , pl Ê espèces du même genre , et entre autres la croisett DRE la petite centaurée, dont nous avons traité en patti= culier; la gentiane amarelle dont j'ai fait mention 4 l'article de cette dernière, la GENTUNE DES MARAIS, G. pneumonanthe, Lin., qui croît aux environs de Paris, d'Amiens, ele. , où elle ouvre, au mois des tembre , ses grandes fleurs, d’un beau bleu. D: ces substitutions la petite centaurée est la se laquelle on puisse compter, et encore cette plante est elle moins active que la gentiane qui est un médi- cament trop précieux pour permettre de lui rien sub. stituer ; à plus forte raison on doit craindre les sub= stitutions que Pégiréran Me 7a cupidité peuvent en faire avec des racines de plantes vénéneuses. On cite entr autres la racine de la RexoncuLe VÉNÉNEUSE, r@n culus thora, Lin., dont le métuyze avec celle. tiape a quelquefois produit des accidens qui RE dernière des qualités vénêne Un nouveau motif qui nous semble imp choisir de grosses racines, parce qu'en évite par là .de renoncule qui #- toujours d’un petit volum de L’ELrénoRE sLanc , veratrum album, Lin., et p Celui-ci la substitution est encore plus dangereuse , dd da lieu à … ©n raison de la ressemblance de ses # F ; er 534 Géranion. de gentiane. Au reste, la racine d’ellébore. blane à | une forme bulbeuse, et porte des filamens. | GÉRANION. Bec De crue Ou de cicocne, Hensr 4 — RopEnTou A L'ESQUINANCIE. GÉRANIER ROBERTIN. Gera- nium robertianum. Monadelphie décandrie. Lis. Famille des Géranions. Juss. Fleurs rouges au nombre de deuxsur un pédon- œuie commun. Calice rougeâtre , poilu, ventru, à cinq folioles égales ; corolle régulière à cinq pétales cordiformes , d’un beau rouge ; dix étamines fertiles. Fruit à cinq capsules, disposé en bec. Planté d'un pied et plus quelquefois , par une tige rameuse , noueuse , rouge et couverte de poils, Sur- tout dans le bas des tiges et des rameaux. Les feuilles, divisées jusqu'aux pétioles en trois portions pinnati- fides, ou deux fois ailées , sont vertes en dessus et souvent rougeñlres en dessous : es pinnules sont ter- iminées par un filet. Racine petite et chevelue à son extrétnité. Le géranion robertin a peu d’odeur , si ce n’est lors- qu’on l’écrase entre les doigts; cette odeur est désa- gréable ; sa saveur est an melange d’acerbe faible et d’amer. = Gette plante, qui est employée toute entière, peut être séchée facilement , et sans désavantage pour ses % propriétés qui résident principalement dans le prin- cipe astringent que la dessiccation ne détruit pas, quoi- - qu'elle lui fasse perdre sa saveur et son odeur. On le - reCünnait facilement quand il est sec, à sa forme et à Sa couleur rougtâtre. + . . Préparations, doses. On ne l’emploie guère qu’à l'extérieur , et surlout en gargarismes , que. l’on pré- pare avec des infusions ou des décoctions d’une once où deux de la plante par piute d’eau. La couleur en - 6st jaune doré , la saveur âpre et désagréable , eton y démontre facilement l’acide gallique par le sulfate de F mere Er Géranion. 55% fer qui les noircit promptement et fortement. On ap- plique le bec de grue en cataplasmes sur la gorge ; pour cela, on pile la plante verte, ou l’on fait bouilir la sèche dans l’eau que lon laisse réduire d’un quart. Propriétés , usages. L'emploi du bee de grué dans lesquinancie est une pratique populaire , qui n’est pas toujours sans succès. Sa propriété astringeunte facilite la resolution des inflammations quicomurencent, quand elles sont légères ; elle est aussi très-utile à la fin des fortes esquinangies ; mais dans celles-ci, son action serait dangereuse au commencément , et tant qu'il y | aurait de Pirritation. C’est dans les mêmes vues qu’on _ en a-conseillé l'application pour résoudre certaines | tumeurs :’celles des seins, par exemple $à la saite des couches ;, pour arrêter les hémorrhagies , le sai gnement des ulcères ; et les Allemands l'einploient contre lPérysipèle. On ne se sert plus de son suc pour les coups , les chutes ,-etc. A l’intérieur on l’a donné contre lhématurie, la néphrite , la gravelle , les sero- phules , la jaunisse, ete. Tous ces usages sont aban- donnés, L'herbe à Robert fleurit en mai et juin ; elle estan- nuclle , et sa récolte , pour la sécher, se fait ordinaire ment à cette époque. Cependant on peut s’y prendre plus tard, pourvu qu’elle ne-soit pas trop montée en graine. sin Elle croît naturellement sur les murailles, les. chers, dans les vignes : on ne la cultive pas :pou médecine. 566888 -Onpeut la remplacer par quelques autres gér ions ; les-trois espèces suivantes sont. employée plus-souxent_ après l'herbe à Robert : GÉRANO QUE ; Jéranium moschatum , qui a des fleurs plus petites , à huit ou douze rayons; des tiges striées et des feuilles radicales étalées eu rosette sur la terre, ailées, à folioles grandes. G, cOoLoMBiF, Ou PIED-DE= PIGEON, CG. columbinum, à Îeurs bleues-clair, longs pédoncules , à tiges couchées, rameuses; faibles et à feuilles à cinq divisions trifides, portées sur des : _. #- pêticles rouges ; G. sanguin. G. fanguineum, qui : a des fleurs plus grandes que les autres, d’un beau ” rouge violet, et portées sur de fongs pédoncules arti- culés ; ses tiges sont nombreuses et velues : les feuilles sônt vertes, opposées , à cinq ou sept lobes. GERMANDRÉE. Caamoponys. Perir Gèné. ChËNrTre, GERMANDRÉE CHÊNETTE. G. OFFICLNALE. T'eucrium . chamædrys. Didynamie gymnospérmie. Li. Fa- = mille des labices. Juss. Fleurs purpurines, roses ou blanches , portées sur un court pédoncule et rassemblées deux où trois dans les aisselles des feuilles supérieures, où elles forment des espèces de verticilles ; ces feuilles sont petites 2on dentées, et plus où moins colorées. Galice un peu allongé, rougeâtre , poilu, à cinq divisions poin- tues; corolle irrégulière , à tube cylindrique, recourbé embas, point de lèvre supérieure ; Finférieure à cinq divisions , dont quatre petites, aiguës ; droites, et une cinquième large et échancrée au milieu, à la place de . Ja lèvre supérieure ; quatre étamines didynames à an- _ thères rougeñtres arrondies sétun style à stigwate bi- Hide, Pour fruit quatre semences , nues au fond du ca- lice. - Plange de six à dix pouces, àtiges un peu couchées vers le bas, grêles; un peu carrées vers le haut et ua peu velues, portant des feuilles fermes , opposées; à courts pétioles, ovales , crénelées profondément ; Juisantes , et d’un vert foncé en dessus , d’un vert : 2308 en dessous ; et un peu pubescentes vers la base. racines sont traçantes , ligneuses, un peu fibreuses. La gerniandrée a une Odeur très-faïble ; sa saveur … tstaiuère, surtout les feuilles , dont Famertume est . pure et point aromatique. = Onasèche la germandrée en fleurs; mais il faut choi- _ Sir velle qui est courte, téuffue et garnie de beaucoup iles. On en rejette ordinairement fa racine, et le reste de lalplante est conservé chez ls mar- Germandrée. e :chands. I faut par conséquent rejeter la variété à longues tiges, ainsi que les tiges trop montées de celle que j'ai décrite. Si elle est bien séchée, elle ne . perd niles formes , ni la couleur verte de ses feuilles, qui sont bien reconnaissables sur leurs tiges carrées ; | toute la plante conserve son amertume et reste ino< | dore. Préparations, doses. On en fait des infusion quelquefois dans Le vin, imaîs plus souvent dans l'eau, à la dose d’une petite poïgnée de la plante verte , ou d’une once ou deux quand elle est sèche. On les boit par verrées, édulcorées avec du sucre-ou un sirop œuer. On peut charger l’infusion plus ou moins , se- Ton Peffet qu’on en veut obtenir, ou mêine en fäire: des décoctions. On en prescrit aussi la poudre à un demi-gros, un gros, et même deux : les extraits en * sont rarement employés. La germandrée entrait dans la composition d'une grande quantité de préparations pharmaceutiques , dont l’usage est abandonné , telles que la poudre de Portland , celle dé la Mirandole, etc. Propriétés, usages. La germandrée est plus amère qu'aromatique , et plus tonique. qu’excitante, Elle à joui d'une réputation qu'elle est loin de mériter, parce que son énergie médicamenteuse n’est pas as- sez grande pour produire des effets bien remarquables. On lui x cependant attribué la guérison de fièyres intermittentes rebelles, qui s'étaient terminées pen- dant son usage, quoiqu'il soit très-probable-qéélles auraient également guéri seules, où au moyen de tout autre amer. On lui a aussi fait honneur de merveile leux eMets dans la goutte, quoique des exemples de Soutteux célèbres qui n'en ont liré äueun avantage jeussent dû fire rabattre beaucoup de laconfante quel pouvaitinspirer sous ee rapport. elles sont lesmaladie contre lesquelles on Va cru plus puissante ; mais. ne sont pas les seules pour lesquelles on E conseil lée. On lui attribuait les vertus apérilives ; atté- nuantes, incisives, diurétiques, sudoriliques #eimimé- nagogues, etc. , et on l'adonnée dans les obstr PNR du ventre, les engorgemens de la rate ; | by St 33 commencçante , lhypocendrie » les affections” vermi- ; neuses , la jaunisse, l'asthme , la toux humide, les : _eatarrhés chroniques ,. l’aménorrhée, les maladies Fe scrophuleuses, scorbutiques , etc. Dans tous ces cas elle a dû avoir des succès, toutes les fois que l’état des organes digestifs pouvait être avantageusement | modifié par l’impression d’un médicament amer, et que 4 Jalégèresexcitation dont la germandrée est capable pou- xait aller réveiller l’action engourdie de quelques or- ganes éloignés ; Car, malgré sa faible énergie , elle nuirait toujours , s’il y avait , dans quelques-unes de # ces Maladies ; de la chaleur , de l’inflammation ; de la fièvre , ou seulement une irritation un peu forte. Ce n'est que dans les affections de nature atonique qu’on doit la conseiller , à la fin des maladies aiguës , pour guérir la dyspepsie, et préparer. la restauration de tous les arganes en fortifiant l’appareil digestif, qui doit leur fournir les matériaux de nutrition. …« La germandrée fleurit au mois de juin et tout l'été; ainsi On peut la récolter pendant long-temps. . Elle est vivace dans les bois montagneux , sur les collines, les montagnes stériles, les lieux pierreux , -où elle croît naturellement et où on la trouve pour Pusage de la médecine. À Paris, et dans beaucoup fle grandes villes, celle que l’on emploie est due à la culture. On peut la multiplier au commencement du printemps, ou en automne, par la séparation. des pieds, ou la produire en semant la graine sur de vieilles £ouches ou lits de terre préparée convenablement. On Ja replante ensuite , et elle vient en pleine terre dans tous les terrains. Elle est conséquemment d’une cul- re très-facile ; elle ne demande point d’arrosemens. | it remplacer avec avantage la germandrée Ja centaurée et d’autres amers. _ On la remplace quelquefois dans les départemens par des espèces du même genre qui s’en rapprochent _plusotimoins. Le codex nomme entre autresla German PRÉ TOMENTEUSE , la G. sAUNATAE ; celle DES MONTAGNES D AE di du Glayeut des marais. et la G. À FLEURS Ex rère. Je ne connais pas assérlès p pré priétés de ces espèces pour en conseiller ou en dé- fendre l'usage. Quant aux espèces de germandrées connues sous les noms d’ivette et de scordium , elles ont des propriétés plus actives ; j'ai dû en faire men= tion en particulier. GLAYEUL DES MARAIS. Inrs Des MARAIS, {ris pseu- do-acorus. Triandrie MONDEFUIEs Hs Famille des iris, Juss, " Fleurs. jaunes, au nombre de t os ou quatre sur chaque tige, composées d'une corolle à infé— rieürement et ouverte en six pélales, dont trois exté-. rieurs , grands , ovales, spatulés, réfléchis , et trois intérieurs alternes, droits, petits et étroits; de trois étamines à grosses suthètés oblongues et violettes, re- couvertes Chacune par un des trois stigmates pétali- formes, renversés en dehors et dentés, qui termi- nent un style fort court ; ces stigmates sont-plus-grands que les petits pétales. ‘Pour fruit une capsule gue contenant plusieurs semences arrondies ; L neuses. : D Plante de deux à trois pieds, formée de tig ges dres= sées, presques rondes , fléchics en zig-zag aux nœuds où les feuilles s’engaînent. Parmi les feuilles d& bas de la tige et les radicales, ilen est d'aussi longuesquela tige : ! tôbres sont en lame d'épée, droites, Les: Striées ét d’un beau vert. Eee r La racine est tubéreuse, annelée, horizontale ‘uni eu allongée, chevelue en dessous; brandireee en de ors , ‘et rougeâtre à l’intérieur, : Aùcune partie de cette plante n’a d’ode veur des fleurs est nulle, celle des feuilles & acerbe et la racine très-âcre : mais toutes. ces parti lorsqu'on les a michées, laissent dans là bouche et 1à gorge une impression dé brôlure. n On ne se sert que de la racine que l’on trouve sèche “dâns les boutiques, où élle est facile à D aug er 12 inächée quelques instans, on sent sur Ja langue, dans la bonche et la gorge, de l’irritation, de la chaleur, _ ét hientôt une cuisson insupportable qui sé prolonse lusieurs heures, si on en a inâché ün gros à eL qui produit une forte salivation. Des ral S ebun écoulement de sérosité ont lieu lorsqu'on en fait prendre en poudre comme le * 11 paraîlque plusieurs fois on s’est servi uti- lement de ces. efléts dans les maux de dents, la ve- engorgeniens écrouelleux. 1 est vrai que les médecins ne l'emploient pas et qu'elle est abandonnée à cette 1 cine euse des cominères ; qui est st super- pas funeste; mais il faut con- “quand elle n ve, ainsi quil esttrop Souvent d'usage de la e chez les gens de la campagne. Cependant, médecins n’ont pas craint de la conseiller ‘ropisies, pour tuer les vers, résoudre les S, etc. Je n'indique pas comment eHe re prescrite sous ce dernier rapport ; j’aïne Mieux proposer de la proscrire, Je dirai seulement _qué la forme la plus dangereuse serait d’en donner le c, et que, même ; il aurait trop d'activité pour l'in- ire dans le nez, ou pour da faire mâcher comme ul des marais fleurit au mois de mai ou 3 Sa racine est vivace et peut se recueillir en temps; seulement ik faut observer que plus elle sultent souvent quand on en emploie la dose néces- . saire pour purger. C’est ainsi que je l'ai quelquefois à donnée avec avantage à la dose d’un demi-gros ou . un gros des feuilles , pour remplacer.le séné oularhu-. * barbe dans une potion ou une tisane purgative. = ; Propriétés , usages. Pour se faire une idée exacte des propriétés de la gratiole, il faut considérer ses dif= férens effets suivant la dose qu’on en emploie. Ainsi, à trop forte dose , par l’irritation locale qu’elle déter- mine , et son action sur le système nerveux , elle pro> duit tous les accidens qui constituent lempoisonne- ment à la manière des drastiques; elle faitvounir, purge violemment avec des coliques, le 4énesme et tout le désordre d’une irritation violente des intestins F qui peut aller jusqu'à l’inflammation el la gangrène. À moindre dose, mais-suffisante pour purger, elle agit encore comme drastique , c’est-à-dire en irritantplas où moins la membrane muqueuse des intestins, ebem produisant l'évacuation de beaucoup de sérositéetde matière glaireuse. C’est ainsi qu’elle a étémtileiquel= quefois dans certaines hydropisies outafiltrations ac compagnées de faiblesse , de pâleur,-et sans irritation inflammatoire, dans les affections chroniques-et or- dinairement atoniques du ventre , connues du vulgaire sous le nom d’obstructions ; «dans Phypocondrie;, la manie ; dans la goutte atonique, le rhumatisme chronique , dans les affections vermineuses , ete: On a conseillé aussi la racine comme vomitive dans la dysenterie ; mais on sent combien il serait imprudesit à dañs cette maladie, presquetoujours accompagnée, sk 530 Gratiole. ce n’est causée, par l’inflammation , de se servir d’un vomitif qui, pour dernier effet, porterait une forte irritation sur. les intestins. Enfin , on a conseillé la gratiole à dose faible ou fractionnée , de manière à ne pas produire la purgation , dans la gale ou les dartres , les affections vénériennes et les fièvres intermittentes automnales. Mais pour toutes ces maladies on doit res: treindre les éloges qu’on lui a prodigués, puisque pour le premier cas, on a toujours aidé son action de celle du soufre ; dans Le second , on l’a unie au mer- œures et dans le dernier on y joignait moitié de son poids de racine de gentiane. _ Indépendamment de ces considérations qui sont peu favorables à Pemploi de la gratiole , soit comme pur- gabve , soit comme altérante , il faut établir en régle Fns ile qu'elle doit être exclue chez les tempéramens faibles, l'enfance et la vieillesse, quand il y a inflan- mation ou fièvre ; chez Les personnes nerveuses ou ir= ritables; et principalement chez les femmes grosses chez lesquelles elle peut produire Pavortement ; c’est le cas de faire mention des observations récentes d’un praticien célèbre qui a vu une décoction de gratiole prise en lavement, produire chez plusieurs femmes une excitation des organes génitaux portée jusqu’au degré de Ja fureur utérine. Il n’est pas étonnant d’a- près cela que les médecins fassent assez rarement usage de cette plante , et qu’elle soit restée dans les midins du peuple , et surtout des paysans robustes auxquels d’ailleurs elle convient mieux qu’à tout au- tre, ce qui justifie en quelque sorte le nom d'herbe à pauvre homme sous lequel elle est connue. - Elle fleurit en juin et juillet, et l’on peut la récolter | pendant tout Fété pour la conserver, Il vaut mieux ne pas attendre que la floraison soit passée pour la sécher. _Jecroisaw reste qu'on devrait constamment se borner à l’employer sèche ; elle conserve assez d’action, pour re, «1 et elle est beaucoup moins dangereuse que squ’elle est verte. | rs tu une plante vivace’ très-commune en France Gremil. n "#5t dans les endroits humides , sur le bord des ruisseaux, ® des étangs, etc, Aussi ne la cultive-t-on jamais pour ATEN UT l’usage de la médecine dans les jardins botaniques. Si lou veut qu’elle prospère , il fant la placer dans un terrain un peu frais, quoiqu’elle vienne bien par- tout. On peut la multiplier aussi-bien en mars qu’en septembre , en plantant des portions séparées de sa touffe, Tous les purgatifs violens peuvent la remplacer , tels que l’ellébore, le concombre sauvage , la bryone , etc. GREMIL. Hense aux rentes. Lifhospern cinaté. Pentandrie monogynie. Las. borraginées. Juss. 1 Fleurs blanches; pâles , solitaires , sur de ourts pédoncules dans les aisselles des feuilles. Galice à. cinq divisions trés-profondes , linéaires et velues: corolle en entonnoir , un peu plus longue que le calice, et divisée au limbe en cinq lobes arrondis; cinq étamines courtes, à anthères oblongues; un. style un peu plus long, à stigmate bifide; ordinai- rement quatre semences ovales, petites. luisantes et perlées. ds. - | - Plante d’un-pied à deux , à tiges droites, rameuses, arrondies , rudes; et portant des feuilles . alternes ï: sessiles, lancéolées, pointues, nervurées en dessous rudes au toucher et d’un vert foncé. La ra fusiforme avec quelques branches latérales. Cette plante tout-à-fait inodore, est douée d’une. lissant. Fr. On pourrait en faire une émulsion , de” < me , des graines de chanvre; cette boisson serait un peu émolliente ; mais rién ne prouve qu’elle soit narco= FF RES a mal” ” 552 Grenadier. tique comme ce dernier qui sera toujours préféra- # ble, Ce n’est que si lon manquait d’autres moyens, # de se procurer une boïsson mucilagineuse et un peu huileuse, qu’on devrait avoir recours aux semencés du gremil ; maïs il serait inutile de les employer en _ substance, ni dans Île vin; eu supposant qu’on Îles . prescrivit dans les mêmes cas que les semences de Chanvre, il faudrait toujours placer parmi les rêveries les propriétés qu’on leur a attribuées pour prévenir où - briser la pierre dans la vessie. L'herbe aux perles fleurit au mois de mai et pendant tout l'été; on recueille sa graine à la fin de cette - dernière saison et en automne. C’est une plante vivace , . des lieux incultes; on la trouve aux bords des che- mifs : on ne la cultive que dans les jardins bota- _ piques , où il suffit de semer ses graines. & _ GRENADIER. G. commun. Barausries. Punica gra- natum: Acosandrie monogynie. Lx. Famille des _myrtes. Juss. Fleurs grandes, d’un beau rouge ‘éclatant, soli- taires, ou deux à cinq ensemble au sommet dejeunes rameaux sur des pédoncules très-courts. Calice épais; d’un rouge foncé, turbiné, à cinq ou six divisions pointues ; -corolle formée d’un nombre égal de pé- tales minces, ondés:, ovales , arrondis, attachés au pälice avec un grand ombre d’étamines courtes » + A'anthères ovales; enfin, un style à stigmate en têle ; sur un oyaire qui devient le fruit, connu sous le nom de Grenade. C’est une baie arrondie, grosse» courennée par les divisions du calice , recouverte d'une écorce .ceriace , d’un brun rougeñtre; cette baieest divisée en loges qui contiennent une chair ueuse, au milieu de laquelle se trouvent beaucoup semences anguleuses el d’un rouge vif. rbrisseau plus.ou moins élevé, souvent jusqu'à quimue pieds, sur une tige irrégulière qui se ramife LAS dé sa base et porte plus ou moins d’épines- se ne Feuilles Grenadier. En Feuilles toujours vertes des deux côtés après avoir » été rougeâtres dans la jeunesse, ainsi que léurs courts | pétioles et les derniers rameaux ; elles sont opposées, lancéolées, entières, lisses, et très-nombreusés. h Quoique douées d’une astringence très-marquée, on 4 s'en sert très-rarement en médecine. Aucune partie * du grenadier n’a d’odeur. Ce-sont les fleurs que l'on” # cmploie sous le nom de bataustes : elles ont une saveur acerbe bien prononcée. Il en est dé même de l'écorce du fruit que l’on nomme en pharmacie i malicorium: elle est encore plus astringente. La pulpe rouge, formée de grains qui renferment les t : semences, à une saveur très-agréable, un peu fraîche et sucrée. Les graines sont peu acerbes que la racine. Ontrouve toutes ces parties sèches dans le com. * merce, mais principalement les fleurs, et l'écorce d& - 1 fruit, Celle-ci est en morceaux épais, durs, Cassans , ) dun jaune clair en dedans, fauve ou rougeûtre à à l'extérieur, et d’une saveur plus acerbé-qu'amère. Les balaustes sont un peu moins âpres ; elles se pré- sentent sous une forme qui diffère peu, de l'état frais. Le calice y reste entier, et il soutient, au miliew de'ses divisions écartées, un grand nombre de pé- tales_ d'un rouge pourpre plus vif que lui. Mais il faut remarquer que ce que nous disons ici se rapporte à Peéspèce double où 1es étamines sont converties em pétales , et qui daris nos jardins est si commune 4 ne produit point de fruit. Ce sont ces fleurs doubles que:lon vesid le plus ordinairement dans les hbou- üiques , sous le nom de balaustes. Toutefois les fleurs simples et. celles du grenadier sauvage ont autant de valeur comme moyen médicinak - . re Préparations ,. dosès. Les fleurs et ce du fruit s'emploïient en décoction ; on:en met une dem once par pinte, si: c’est pour donner à: l'intérieurs et on double la dose pour. Pusage extérieur. On les Prescrit souvent en poudre dèpuis quelques grains Jusqu'à un demi - gros. Il faudrait employer une | 24 rite k : * 554 Grenadier.. | dose nn.peu plus forte des balaustes que de l'écorce, 4 si on voulait avoir la même action. On peut faire des décoctions des feuilles à une poignée par pinte, | et de la racine avec une once ou deux, Enfin le fruit est un aliment for agréable , plutôt qu’un médicament très-usité. On peut en faire une boisson rafraîchis- , Comme on fait de lorangeade. Son suc fait irop beaucoup moins employé qu'autrefois. On t jamais des graines. se Propriétés, usages. L'action tonique du grenadier résulte du principe astringent que ses différentes parties contiennent en grande abondance. Cette action est assez prononcée ; son effet est le resserrement des tissus sur lesquels on les applique. C’est conséquem- ment un astringent dans le sens qu’on attachait au trefois à ce mot; on peut à cet égard le placer à côté des substances qui contiennent le plus d'aide gallique; telles que l'écorce de chêne , la racine de bistorte. On doit donc s'attendre que son emploi sera nuisible dafs tous les cas où il y aurait irritation inflammatoire ou autre, ou seulement excès de ton ét de vitalité; au contrairé, dans tous les flux ato- niques ; dans les relâchemens de nos parties , dans les hémorrhagies passives, le grenadier aura des suc- cès. On le fait prendre à + poür guérir les” ançiens catarrhes, les fleurs blanches, et les écou- . Jemens qui y correspondent chez les hommes, quand linflammation à disparu et qu’ils sont rebelles; dans - «les dévoiemens par faiblesse de là muqueuse intes- tinale, et dans tous les ças analogues : à l’extérieur en gargarisme coutre le relâchement de la luette ; l'engorgement des amygdales sans inflimmation; en injection-coftre la chute du rectum, du vagin, etc. Mais je ne rechercherai pas si les Grientaux ont raison de l’employer en remplacement du quinquina;, i s’il est vrai que la racine du grenadier soit uv hissant vermifuge qui, aiasi qu'on l’a prétendu il a très-peu de temps, à réussi à chasser le ténia. . Enfin, une dernière partie du grenadier mérite _meutionnée : c'est la pulpe du fruit. Elle est E LE Grenadier.… - brile, soit inflammatoire ou bili - être utile dans les fièvres pu » diarrhées , les dysenteries, d Le grenadier fleurit en juin, juillet et août; l’époque de recueillir ses fleurs. Les fruits, qui sont envoyés des provinces méridionales , nous _curenb l’écorce que l’on vend sèche dans n0S tiques; quant aux autres parties, on les recuë rarement, SRE Ê M croit à l'état sauvage dans les départemens du . midi de la France ; il est alors plus épineuxque cel que nous cultiyons dans nos jardins, pou de ses fleurs qui sont d’un bel effet sur 1 d” touffu dé son feuillage. La culture n’en est pas tres difficile, Cependant, en pleine terre ; si on s’éloign yne* des provinces : méridi mnales , il exige beaucoup LE Soins ; il lui faut 5 nent l'exposition la Chaude , l’abri de hautes Murailles, et une te substantielle. En hiver on doit couvrir $01 paille , et même tout l'arbre de paillassons si # est rigoureux. Mais il est plus prudent ae Je: per en caisse, et de le placer en serre de à , besoin. Sa maltiplication n’est pas | Sa culture, On détache du pied les rejeton €tau mois de février on les place chacun ensuite on met les pots en couche po prise ait lieu plus vite. On peut au par des semis, des boutures et des marcotl lui faire produire de bons fruits, il faut d'avril, pincer l'extrémité des nouvelle _€n même temps qu’on le sort. s'il est en 556 ouffu’ on le découvre S'iLest e en Soins terre. Dans tous les cas on doit r roser 80! vent, le changer au moin -Fai déjà aémimé es astringens qui peuvent le rern- pl ur l'usage de la médecine, tels que le chêne ct Ja bistorte. Quand on à vu une fois ses diverses 5s, Où ne craint plus de recevoir d’autres plantes que lon tenterait dans le commerce de lui substituer. | GROSEILLER. G. Comuox. Ribes rubrum. Pen- tandrie monogynie. Lis. Famille des grossulariées. Juss. + leurs d’un vert: blanchôtre ou jaunâtre , disposées en grappes latérales , nombreuses, simples. . pendan- F tes; ch fleur soutenue par un pédicelle court ui porte une bractée plus petite encore, et ne nme les fleurs du cassis. Seulement les pé sont plus petits , moins colorés que les divisions du ca- Fe les anthères didymes et le style bifide. Les fruitst sont bien connus; ce sont de + petiies baïes arr ndies le plus souvent rouges, maïs blanchés et jaunâtres les variétés ; elles con ie: anént au milieu d’une |. suce es Semences ovales. b très-ramieux , de ‘quatre à cinq pieds; de dès. la.base, à écorce brune , cendrée» épines. Feuilles alternes,. pétiolées , échan- base, à cingalobes, dentées,. vertes, un |: ates , RE glabres dar le groseiller | feuilles paraissent de bônne heure au |. üps.,, et les fleurs presqu'en:même temps. | Le fruit.est la seule partie.de cet arbrisseau qui in | in ;. son usage est. d’urie grande utilité: |: groseilles est nulle ; mais : leur! saveur; la:maturité, puis douce. sucrée, légère- très-agréable, en fait. or Et LÉ Groseilter. 4 on les écrase, on en retire le jus que l’on étend « _ cinq à six fois son volume d’eau, on ajoute du sucre, et Pon a une boisson très-agréable : c’est l'eau de groseilles. On fait avec ce même suc un sirop qui produit une boisson aussi très-agréable , en en met- personnes qui ne peuyent que porter les acides, parce qu'ils irritent leur estomac. Êhez ceux-là , il faut ne donner qu’une eau de gro- seilles très-peu chargée du suc, ou n’employer que le sirop ou même la gelée. Il est aussi des dispos tions Arcilières qui ne permettent par leur e: plots bien que d’ailleurs elles soient indiquées par un état maladif; ainsi; on ne doit pas facilement les per- à mettre quand il existe des maladies du poumon qui déterminent de la toux :.les substances acides, dans ce cas , ne feraient qu'augmenter les accidens. Propriétés, usages. La principale qualité des seilles est sans contredit l'acidité. Elle est quée dans les rouges que dans les b core plus dans les espèces sauyages que adoucies par la culture. Cette acidité rés lement dans un mélange de l'acide l'acide citrique. La seconde substance. seille fait apercevoir, c’est la matière n’y est pas en grande abondance, sufbsante , cependant, pour qi fournisse par la ferment Enfin, ces deux substan iroisième bien plus abon RP RE EE oué dt dd): Elle contribue avec la‘seconde à adoucir ce que première auraît de trop acide; et ainsi, par une het- reuse association de qualités différentes , ‘elle produit dans le fruit son excéllente saveur acidule et sucrée. { Je né parle pas de la matière colorante qui entre . aussi dans la composition des groseilles, parce qu’elle | “ne paraît pas influer sur leurs propriétés. ‘ER Irésulte de cette composition que les groseilles | jouissent de deux propriétés remarquables : elles sont | _ Tafraichissantés ettempérantes par leurs acides, etnout- “rissantes par le sucre, et surtout par la gelée qu'elles “contiennent. C’est par les premières qu’elles sont _ médicamenteuses: » par la dernière elles sont alimen- 1 PR LT “> Sh:ERCN re : Comme médicament, l’acide de M groseille n’agit d’une manière évidente que quand le rhythme habituel | “des fonctions a été dérangé par quelques affections dont le caractère est Fexaltation des propriétés vilæ “les, la rapidité plus grande dans les mouvemens “des fluides, une sensibilité plus exquise, l’augmen- { ation de la chaleur, Pardeur intérieur el es ur « “la soif, Far es, et ‘autres phém £ nat C’est en remé- us ces désordres que les groseillés sont tem- | bwafraîchissantes , ét qu’on en fait un heu- sage dans les fièvres inflammatoires, bilieuses; es; malignés, typhodes ; dans tous les cas où > fait un mouvement de congestion vers la tête, donne quelque crainte, quand il y a accablement, dans les dartres cas analogues. diurét ique dans Les : ee Groseiller. és 6559 . _inflammations des voies urinaires qui est souvent très-utile, depuis la néphrite et tous les obstacles à + l'écoulement des urines, jusqu’à la blénorrhâgie la plus simple. Enfin une remarque ‘applicable à tous les cas, c’est que les préparations de groseilles sont prin= cipalement utiles pendant les fortes chaleurs, et aux personnes d’un tempérament bilieux, inflammatoire, à celles qui sont tourmentées diaffections chroniques de la peau, d’engorgemens du ventre, etc. On doit appliquer la même remarque aux groseil- | des employées comme aliment. Mais: il ne faut point | oublier, pour se faire une idée exacte de l'action de _ ces fruits, qu'ils ne pourraient ce employés en mé- décine comme rafraichissans, à Cause de leur a | sans nourrir par leurs parties nutritives ; de’ qu’on ne peut espèrer de lés donner comme alimens, à cause de leur gélatine végétale, sans obtenir Pef= let rafraichissant qui en est inséparable par la pré- sence de l’acide. Toutefois , la propriété médicinale eSt plus prononcée que l’autre ; et de tout cela il suit : que la groseille est un aliment médicamenteux qui nourrit et rafraîchit beaucoup ; il convient dans le regime des maladies chroniques, et dans la conva- | lescence des maladies aiguës; mais cet aliment ne produisant pas une action excitante assez forte sur les organes dicestifs, ne doit pas être mangé en trop &rände quantité, surtout chez les individus dont digestion est languissante, qui ne font pas d’exe te; chez les femmes pâles, faibles, nerveuses vieillards, Jes scrophuleux, et dans les temps humides, La plupart des circonstänces qi dér umérer excluent aussi les boissons fa fruits. : E ERRLE ES sui R r, que des préceptes sur À sa culture seraient déplacés dans un ouvrage de k nature decelui-ci. Pour remplacer les groseilles , on peut employer les fraises à 3 “framboises, etc. + ” s “eur. SR ve cuèxe. G. aranc. G commux. Viscum | _ atbum. Dioëcie tétrandrie. Lax. Famille des chèvre: ! feuilles. Juss. a _ Fleurs ordinairement dioiques, d’un j jaune verdâtre, petites , sessiles , rassemblées deux ou trois ensemble dans les bifurcations supérieures des rameaux. Calice n pelit, presque. san$limbe; quatre pétales caliciformes ovales, portant dans les fleurs mâles chacun une étamine à anthère oblongue et sessile. Dans les fleurs _femetles les quatre divisions du calice sont caduques et supérieures à lovaire , qui est surmonté d’un stig- mate obtus, sessile, et devient un fruit ou petite baic blanche, perlée, grosse comme un pois et.de | même forme , monosperme et contenant une maiière gluante , au milieu de laquelle se trouve, une graine sordiforme. __ Plante d’un ou deux pieds = formant touffe par des : _Aiges nombreuses , ramceuses » arrondies , rudes , divi- .sées en dichotomies articulées , et portant des feuilles opposées ,. peu nombreuses :0blongues, obtuses, ses iles et rétrécies à la base, très-eutières , épaisses; à nervures. lougitudinales ; assez fermes et Ené: vert + jaunâtré , ainsi que le reste de la plante. xs leur du gui est à peu près nulle ; nère et âcre. Quand il esl. sec » comme 0n uve chez les marchands , il ne prend pas dolor ainsi qu ’on l’a dit dans un ouvrage publié récemment. | w est alors assez faible , mais il n°: | orme, et il sk. LR nn d’un vert J Préparations , doses. On a principalement recom- mandé la poudre de cette plante entière depuis ua gros jusqu’à trois. La décoction d’une once où deux de la plante sèche dans une pinte et demie d'eau réduite à une pinte et édulcorée , peut être donnée par verre potr tisane ; on a prescrit l'extrait à dose moitié moins élevée que la poudre ; enfin on peut aider l’effet de M poudre ou de l'extrait par une décoction moins forte de la plante, On a aussi conseillé des graiues du gui en poudre ou en décoction; mais elles ne sont pas en usage. Le gui entrait dans une foule de préparations pharmaceutiques, dont la prineipale était la poudre de Guttète. ci Fe F Propriétés , usages. L'histoire des propriétés de . cette. plante est liée à celle du culte des Gaulois, ét” parconséquent à dû être l’objet de supersütions uom- breuses. I était difficile aux peuples de voir les druites la consacrer, en quelque sorte, par des cérémonies religieuses , sans Jui attribuer des propriétés presque divives. De là les merveilles dont on la crue capable Pour la guérison de maladies de leur nature fort srayes, ou même quelquelois inçurables; etdeli aussi, par l'impossibilite d'y croire, le discrédit complet dans leqnel le gui est tombé, Cependant entre une Confiance aveugle dans des propriétés occultes imagi- haires , et la supposition d’une nullité absolue d'action ie doses que j'ai indiquées plus, haut, Or sa poudre, A sp iphe qui peut être portée au point de déterminer ed: tent ses eflets avaient été faite avec plus d’ex es. co. inerte, et peut-être que si FA observation 562 _ Gui. l'hystérie ; Ja danse de stint Gui, le hoquet, l'asthme convulsif, et prineipalement Pépilepsie, contre laquelle il paraît avoir agi autant que la valériane dans certains “cas, bien que dans d’autres il ait été sans action. On Va encore doniné dans l’apoplexie , les vertiges, la pa- ralysie; maïs dans ces maladies il ne peut pas offrir plus d'espérance de guérison que tout autre anti-spas-w ! modique tonique et un peu astringent. C’est aussi à |! cause de ces dernières propriétés qu’on l’a donné dans les, fièvres intermittentes , les flux de ventre, la “dysenterie, les vers, les pertes de sang, et le flux rop abondant des hémorrhoïdes. Pour toutes ces - maladies on à rarement recours au gui aujourd'hui ; ét on ne l’emploie plus à l’extérieur en catap'asme sur les tumeurs pour les résoudre, où sur les parties affectées de douleurs goutteuses. SE Le gui fleurit en février et mars; ses fruits ne sont mûrs qu'en septembre. On peut le recueillir pour Pemployer frais , ce qui est rare, ou pour le sécher pendant toute l’année, puisqu'il reste toajours vert. C’est une des plantes parasites les plus remarqua- bles ; on a cru long-temps qu’il naïssaïit spontanément sur les arbres: on a crw aussi que celui du chêne était _ doué de propriétés particulières; enfin on a pensé un pet plus tard que sesgraines ne le reproduisaient qu'après avoir passé par Pestomac des oiseaux. Il arrive bien + Souvent en effet que des graines non digérées, jetées ” par desoiseauxsur les arbres, y germent et produisent “Tévguis mais on le fait naître encore bien plus sûre- ment sion y jette les fruits mûrs qui s’attachentà “Värbre par l'espèce de glu qui les entoure. H vient ‘facilement surles poiriers, poimmiers, noyérs, peu- _pliers et tilleuls ; moins souveñt sur les Châtaigniers et _ nôiéctieré et enfimsi rarement sur le chêne , quéleelui “qui est vendu dans tes boutiques sous le nom de gui ù La chêne à presque toujours été pris sur d’autres es- d'agbres. Au rèste, Comme on ‘it que ses pro- M constamment les mêmes , quelque arbre re misée , on s'inquiète peu de son origine. ‘pices RES é Hé : Guimauve. - Le gui n’est pas susceptible d’êtr il ne germe pas comme les autres plar dit M. Desfontaines, faire germer des graines de gui sur des pierres, des bois morts, et même sur la terre, _ mais il ne prend jamais d’accroissement que sur les __ arbres, Lorsque sa graine germe, elle pousse cominu- « nément deux ou trois radicules terminées par un corps - rond. Ces radicules s’allongent insensiblement, et dès qu’elles ont atteint l'écorce, les corps ronds s’ouvrent; leur orifice présente la forme d’un-petit entonuoir , dont la surface intérieure est tapissée d’une substance grenue et visqueuse. Du centre et des bords de ce! orifice , sortent de petites racines qui inuen les lames de l'écorce, et parviennent jusqu’ sans y pénétrer. Re On peut remplacer le gui par la valériane ; la pi- Yoine ou d’autres plantes anti-spasmodiques et toni- ques. < Fe PE GUIMAUVE, G. orricware. Altea officinalis. Mo- 4) nadelphie polyandrie. Lix. Famille des malvacées. J Juss. 4 Ps mic Fleurs d’an blanc purpurin , disposées sur des pé- __ doncules courts et épais ; en épis ou en espèce de | grappes, danses aisselles des feuilles supérieures terminales. Calice double, blanchâtre , -cotôn l'extérieur plus petit , divisé en six à neuf. tues peu égales ; l’intérieur à-cinq-divi s et plus régulières. Corolle à cinq Cordiformes, réunis ensemble. les filamens des. étamines 54 . Guimuuve. portant des feuilles alternes , pétiolées , en cœur sans échanerure ;, à trois ou-cinq lobes peu marqués, den- | tées , d’un vert blanchâtre, surtout en dessons , coton- neuses ; molles -; douces au toucher, et épaisses. Ra- c jaunâtre , forte, pivotante + longue, use, blanche en dedans et Ernie de d’une saveur hu Fe visqueuse et sp ; niais €’est surtout la racine qui possède ces dernières li és, parce qu'elle contient la moitié de son poids e mucilage, @est-a-dire plus que toutes les autres parties de la plante: Par la dessiccation ; ce mucilage se fixe sans se dés truire : “uË morcean- de racine de guimauye sèche , et uillée de son écoree, est blanc, et lorsqu'on en siture: les fibres longitudinales , elles paraissent con- | tenir une matière féculente , qui n'est que le mue | ge avec très-pende fécule , comme on peut s’enas- _ surer en le mâchant ouen le faisant bouillir dans l’eau | _ qui devient presqu'aussi mucilagineuse qu au moyen | de la racine fraîche. C’est la raison pour laquelle on trouve beaucoup de racine de guimauve sèche dans le c ce; sous le nom de guimauve blanche , e Eu ne larend- facilement reconnaissable. I} faut r lela-conserver dans des vases secs et placés e Phumidité. Les autres part es de la plante ne plus de leurs qualités par la dessiccation- : ep doivent toujours être choisies sur des $ plantes peu élevées et ayant que les tiges florifères se _ montrent, Alors on n’a que des feuilles larges , é up de mucilage visqueux Lx 70 1 après la dessiccation. Au reste, on sie commerce axec les tiges ce nes. he mêmes res rss r saveur douce + elles sont dem à leur à Cuimauve. . #æ calice blanchâtre et aux pétales d’un blanc rosé. Les- * fleurs déguimauve sont une des quatre fleurs pecto- rales du commerce. Elles contiennent encore moins de mucilage que les feuilles. La dessiccation leur fait perdre les trois quaris environ de leur poids. Préparations, doses. La racine étant la partie qui contient le plus de mucilage , doit toujours être pré- férée , comme elle l’est en effet. X y à en général de l'avantage à l'employer fraîche, quoiqu’elle soit très- bonne sèche. Une légère décoction de courte durée, en laissant infuser ensuite pendant quelques instans avant de retirer la racine, est la meillèeure préparation qu'on puisse en faire, I ne faut pas trop da charger, Pour que la digestion n’en soit pas pénible ; trois à quatre gros jusqu'à une once au plus par pinte d’eau sont sulisans pour en tirer tout le parti possiblé sans | fucun inconvénient, Il yaui mieux, en général, que = des préparations qui sont introduites dans les voies di- geslives soient légères , tandis que celles que l'on applique à l'extérieur ont besoin au contraire d’être irés-chargées de mucilage. Une autre règle encore Plus importante consiste à faire prendre ou à apph- quer les Préparations de la guunauve à une tempéra- ture douce, tiède , de vingt à yingt-cinq degrés de “aumur.environ: Si J'on donnait les émolliens trop ” froids, ils seraient + irritans : c’est . © celte substance, . c’est le sirop qui 566 FÈ Cuimauve. re jouter à l’eau pour servir de tsane. Toutefois je Ferat, 1 à l’occasion de cet emploi du sirop de guimauve, une remarque qui ne doit pas être perdue dans la pratique: “I A on Se M en général beaucoup trop sur l’ac- tion émolliente de celui qui Se vend dans jes bou- On suppose que Les pharmaciens et les dro- Je préparent, comme le prescrit le Codex;,, racine de guimauve , mais il n’en est rien, Ainsi préparé, il aurait la saveur de cette racine , ce qui irait aux malades. Pour éviter cet inconvénient, “on se sert des fleurs, et encore en met ez peu ; il'en résulte unsirop très -agréable et null ent émol- -Jient. 11 ne faut donc pas croire que le sirop de gui- mauve étendu dans de l’eau forme une boisson émol- hente , et l'on doit lajouter à une infusion de la ra- cine pourobtenir cette propriété. Au surplus, tel qu il | Sétrouve dans le commerce, il entre dans toutes les potions, les loochs adoucissans, dont il forme souvent _ base, d’autres fois il sert de correctif à des médi- camens “actifs; ; enfin, en pharmacie , le mucilage de guimauve est encore utile À en rendre solubles les gommes-résines. ee. * A l'extérieur on n'emploïe guère que la décoction ou V'infusion forte ; pour faire des € ollyres ; des gar- “garismes , des Javemens ; des injections , des fomen- aitions, et enfimon la fait servir pour les cataplasmes que l’on prépare le plus souvent en ÿ délayant au- _ ant de farine de graine de lin qu’il est nécessaire. On 0 4 même faire des cataplasmes très-émolliens en e. teuire des feuilles de guimauve mondées, Ges peuvent être aussi très-utiles en déeoction| 0 age extérieur, car, en général, les préparations de rracine sont préférables à l’intérieur ; mais au défaut racine ces feuilles peuvent la suppléer dans tous as. On: séssert encore de la racine comme masti- paie à dci: sd SE St ee tes dt ° à Apsnre est émolliente , et ses effets se employées comme béchiques pectoraless et, quoi- rer 567 __ CGuimauve. | qu’elles soient moins éimollientes que la racine, par | une espèce de routine, on voit des praticiens distin= gués les conseiller ] ouvent que cette dernière dans les inflammations trine ; au reste , elles forment une très-bonne préparation lorsqu'on en fait infuser deux ou trois fortes pincées dans une pinte d’eau que l'on sucre avec du sirop de guimauye. EE. Enfin je terminerai cet article des préparations de cette plante par une dernière observation : c’est qu'il est des est@miacs qui ne peuvent pas les prendre sans + malaise, surtout quand ke mucilage . est un peu abon- dant , parce que la digestion ne s’eu fait pas facile ment; on cofeillet alors d’aider la fonction au moyen d’un aromate léger, une cuillerée de fleurs d’orangers ou seulement quelques feuilles d’oranger dans l’infu- sion ; il en résulte une légère excitation des organes digestifs, une partie du mucilage est digérée, et le. reste agit en nature sur les intestins. : 51... 0 Propriétés, usages. En traitant des propriétés: la guimauve , on peut faire toute l’histoire des émol= liens, parce qu’elle possède la propriété émolliente plus que toutes les autres plantes connues I suitde là qu’en donnant à son artiele-une certaine étendue pour le rendre complet , je me prépare à en abréger plusieurs autres pour lesquels je renverrai à celt :: C'est en raison du mucilage qu’elle contient qué l > deux inanières : localement, ou par absorption né ses principes. ass is ar rs Bo 4". Les préparations dé güimauve a Peau , dan, l’état sain; Hi distendént, moilissent , et même da blanchissent longue; s'il y ainflammation, ces effets rat à sions douloureuses , et l'impression verliten gonflement atonique non eux 568 ; Guimauve. =" . geur et tempère la chaleur. Telle est l'explication de son action locale, et de ses ayantages dans toutes les inflaramations aiguës de la peau, les tumeurs phleg- uses ou autres, les brûlures , les dartres vives, | aies enflammées , les ulcères irrités, les chancres, halmie, les inflammations de la bouche , des gen- | de la langue, les aphtes , la salivation mercu- les angines , etc. a … A l'intérieur la guimauve produit encore des effets _ locaux, si les maladies qu’elle doit combattre existent dans les voies de la digestion. La manière d’agir de ses préparations est encore la même que dans son pplication sur la peau, mâis alors l’action en est beaucoup moins puissante , soit parceque le séjour est toujours moins long sur Po malade , soit parce que le mélange avec les fluides vivans en altère la composition, soit enfin parce que le travail de Ja digestion les détériore bientôt. Quoi qu’il en soit, elle relâche les parties distendues par l’inflammation, . tempère l’irritation , et calme les actions vitales exal- fées. Tels sont ses effets dans l’angine du pharinx , _ Finflammation de l'estomac, des intestins , ét par conséquent dans les accidens résultant de Fingestion des poisons âcres et corrosifs, dans-la diarrhée et la dysenterie inflammatoire, le ténésme et toutes les irritations intestinales. ts - Jai dit que la guimauve ne se bornait pas toujours à l’action locale. Quand elle est introduite dans l’estomac et les intestins, une partie est digé- rée , et peut , en se mêlant taux fluides nourriciers ; leur donner une qualité plus douce et plus *cal- mante, dont les résultats, agissant jusque dans me profondeur des tissus vivans qu'ils répa- » peuvent.y porter une sédation favorable , ns l’état d’exaltation où se trouve le plus souvent ute Féconomie quand il y a inflammation aiguë Organe important. Mais c'est surtout lasportion u médicament que la digestion n’altère pas qui m émolliente dans tout Je corps: L’ab- estinale poiupe ie mucilage de la guimause ide. qui le dissout le plus souvent, et le es » à “. … Guimauve. 569 À orté dans le torrent circulatoire; il aborde ayec 4 ke 1e que dans tous les organes , et le relâchement , calme qu’il y amène, ont ordinairement pour ré- cie la diminution du mouvement fébrile qui ac compagne les phlegmasies. Quelquefois il se f pune détente à la peau qui facilite l'écoulement de la sueur le plus souvent ce sont les reins qui sécrètent. d'urine par leffet du relâchement de leur V'activité du cerveau et des sens en est diminuée, comme celle des autres organes; l'impressionabilité en est aflaiblie , la douleur est moins sentie, les nouvemens St sont calmés,, l'agitation modérée, souvent le sommeil provoqué, etc. Mais c’est surtout sur l’organe affecté d’inflammation aiguë , que laction émollienté se fait mieux sentir. On AP Le EEE heureux effets de la guimauve dans les pleurésies, les péripneu- monies, les Catarrhes pulmonaires aigus, les angines ue la toux, l’enrouement , la péritonite, la néphrite calculeuse ou autre, l’inflammation de la vessie , la strangurie et autres affections inflamma- toires des voies urinaires, la blénorrhagie, les irri- tations déterminées par Fe cantharides, etc. I n'est pas non plus de meilleur moyen de diminuer rilation qui produit les hémorrhagies actives, Vhé- moptisie, l’hématurie , etc. Toutefois cé n’est point assez de cette longue énu- . mération des Propriétés et des usages de la guimauve; il faut indiquer les inconvéniens que son us Mate ainsi que les circonstances où elle serait buisible, et où elle ne doit être employée qu avec une 2 certaine retenue. Sans parlér du danger de donn | Préparations de guimauye trop chargées de mucilag, dont il résulte souvent, comme je J'ai dit demment > de véritables indigestions » et gations qui prouvent que ere Me émolliens n’a pas eu lieu ; sans parler 4 de l'effet contraire , c’est-à-dire de la © produite par la paresse des intestins ; qu'une action xelâchante trop long-temps € peut amener ; on doit mentionner le résultat cons! trop prolongé de la guimauve. En effet, combien ne voit-on pas de malades qui, pour avoir continué ‘de prendre des tisanes de sa racine dans les écou- : Jemens blénorrhagiques , pendant trop long-temps après que l'irritation était calmée, ont vu prendre à ces écoulemens un caractère d’atonie et de chro- que tous les efforts de l’art suffisent à peine uérir ? Cet inconvénient est le résultat du re- ment de la membrane muqueuse de Purètre : r, on conçoit que le même effet est encore plus cile à déterminer sur les surfaces gastriques. C’est jourquoi il est difficile de boire pendant quelque — femps les tisanes de guimauve sans éprouver des lañ- ”gueurs d'estomac, de Ja paresse dans la digestion» "de l’inappétence , et tous les effets de l’atonie des voies digestives. Il en est de même p@ur toutes les aladies qui en exigent l’émploi; tant qu'il y à irri- tation , douleur, tension, il faut-chercher à amener _ le relâchement; mais une fois qu’il est obtenu , on E craindre l'excès opposé , et chercher à produire la résolution par de légers excitans. Au surplus, ceci -est du domaine du traitement de chaque maladie , _ et je me hâte de rentrer dans mon sujet, en ajoutant _ que Pon doit surtout craindre les dangers que je si- le chez les individus naturellement faibles, dont sestions sont lentes pénibles, qui sont pâles, sans, bouffis chez ceux-là il faut ménager les ses de guimauve et s’arrêler plus tôt dans son usage; est même le cas d’en aromatiser les préparations, d'ajouter du suc d'orange , de citron aux tisanes. Enfin mucilage de la guimauve ne doit jamais être ad- _ ‘Ministré dans lés maladies qui‘sont causées par de la blesse , de l’atonie ; il ne ferait que les augmenter aucun avantage. La guimauve fleurit aux mois de juillet et d'août; on x même encore en récolter les fleurs en septembre. illes,pour lesemployer vértes,peuvent être prises x’il en existe , mais elles sont plus émollientes "et c’est alors qu’on doit les cueillir s 4 Herbe de Sainte-Barbe. 3 pour les faire sécher. Enfin la racine, que l’on peu | toujours se procurer verte parce qu’elle est vivace, doit être récoltée pour la conserver depuis la fin de l’automne jusqu'au moment où la tige se prépare à produire les fleurs. PR Elle croît naturellement dans les lieux bas mides , sur le bord des ruisseaux, dans les m 3 5 s _ mais presque toute celle que l’on emploie daté le . commerce est le produit de la culture. On en trouve | - quelques pieds dans presque tous les jardins, mais _ elle est cultivée en grand spécialement pour l'usage e- de la médecine. Étant très-rustique elle vient dans _ toutes les terres,.et ne craint pas le froid de nos hi- Yers; cépendant elle réussit mieux dans les ter légères ,. fraîches et même humides, surtout qua elles Sont @Ssez profondes pour que les racines , objet principal de la culture, puissent y plonger sans pein: et s’y développer convenablement. 1! est aisé de la multiplier Deer Mitle que l’on sème au printemps _ dans une planche de bonne terre, à l'exposition du levant, ou en plein air, et alors sur uné vieille couche, ‘On peut encore la multiplier par la séparatio pieds à l'automne ; mais le premier moyen est pré férable. On ne doit pas lever ses racines avant la seconde ou la troisième année, = On peu remplacer comme émollientes ces racines par celles de mauve, et encore mieux par kg de lin, et d'herbe aux puces. Les feuilles et de violette sont au moins aussi ém celles de guimauve; enfin ses fleurs ne préférables aux fleurs des mème HERBE DE SAINTE-BARBE ou AU op ?ENTIERS, Envsivm SAUVAGE. JULIENN Barparée ronporTE. Erysimum barbarea. dynamie siliqueuse. Lis. Famille des cru Juss, ses + Fleurs jaunes, nombreuses, petites, en terminaux ; style long, et du reste même le vélar officinal. # 2 Rerbe de Sainte-Barbe: _ Plante d’un pied de haut environ , par des tigés | presque simples, dressées, anguleuses, glabres ainsi # que le reste de la plante, et branchues par le haut. Feuilles sessiles, alternes ; Les inférieures lyrées , sub- _orbiculées à la base, à folioles petites et dentées, la Racine blanche, coriace, petite et-chevelue à 248 ité. urs et feuilles sans odeur, saveur piquante, ur _ peu âcre et amére, On peut toujours avoir cette plante verte, et on ne doit pas la sécher. _ Préparations , doses. L'herbe de sainte-barbe est _ plutôt oléracée que médicamenteuse. On la mange en salade dans le nord; on peut la donner en bouillons. Ses feuilles sont appliquées sur les plaies et les vieux ères , par les paysans de quelques provinces. Lés _ semences étaient employées autrefois comme apé- ietés ,; usages. Elle peut être utile par sa _ propriété anti-scorbutique , comme aliment pour sup- pléer le cresson, et comme médicament pour rem- placer la roquette. Sous tout autre rapport elle doit nm sauvage est vivace dans toute l'Europe Surtout dans les terres sablonneuses, humides.Æf fleurit en mai et juin, et on en. cukive dans les jardins ariété À fleurs doubles sous le nom de jutienne _ Jaune, qui se multiplie en automne dans tous les ter- _ Faïins en séparant les pieds , ou de boutures pendant k s les anti-scorbutiques peuvent le remplace. ale grande ; feuilles supérieures simples, sub- À 3 A C1 w LT E Herbe aux puces. 53 ce HERBE AUX PUCES. PLavrant PUCIER OÙ DES SABLES. Plantago psyllium. Tétrandrie monogÿnie. Las. Fanille des plantains. Juss. Fleurs herbacées, terminales , disposées en épis ou en têtes serrées, pubescentes sur des pédoncules fili- - formes, velus et soutenus à la base par une longue | braetée semblable aux feuilles. Chaque tête porte aussi de petites bractées à sa base, et chaque fleur ést composée d'un calice à quatre folioles sèches et mem- braneuses ; d’une corolle tubulée , sèche , transpa- vente , rétrécie au limbe , et divisée en quatre petits lobes étroits, aigus et réfléchis ; de quatre étamines dorit les anthères mobiles et comprimées sont un peu saillantes hors de la corolle ; et d’un style fliforme, droit et pubéscent sur un ovaire qui devient une capæ süle arrondie contenantdes semences oblongues, noires, Le la graine appelée P plante que l’on emploie he pas l'espèce décrite par Linnéé, mais € rime de petits grains oblongs , : : ee PR On ne s’en sert en médecine que pour le mucilage | qu’elles fournissent à l’eau comme la graine de lin, par les mêmes préparations el aux mêmes doses ; on n’en . retire point d'huile et on n’en fait point de farine. Du reste, elle sert aux mêmes usages que la graine de lin; ses propriétés sont à peu près semblables. On Va plus particulièrement recommandée dans Pophtal- à dysenterie, l'hémoptysie, l’enrouement, etc. elle peut. être employée dans tous les cas où le age de graine de lin convient. On trouve encore & syllium au nombre des substances qui composent _ Certains médicamens officinaux du nouveau Codex; mais on ne l’emploie plus seul que très-rarement. _ L'’herbe aux puces fleurit en juillet ; sa graine se ré- colte en automne, et ensuite la plante périt. On la trouve dans les terres sablonneuses, mais on ne lacul- tive que dans les jardins botaniques en semant ses | graines. Re “ Ces graines doivent être remplacées par celles de In’, de coings, etc. HERNIAIRE. Hennioze. Turquerre. Hense pu TURC: Herniaria glabra. Pentandrie digynie. Lin. Fa- Île des amaranthes. Juss. | s très-petites, vertes et peu visibles, agglo- dans les aisselles des feuilles, presque sessiles, allongeant ensuite en espèce de petits épis courts. e corolle ; calice à cinq divisions et quelquefois cinq étamines à anthères jaunes, avec autant ailles ou de filamens stériles; deux styles courts. fruit une petite capsule rénfermée dans le calice + contenant une semence, _. = le de six à neuf pouces, formée de tiges orêles, ises , étalées.sur la terre, portant des feuilles pe- à peu nombreuses , ovales-oblongues , glabres, jaune yerdâtre comme toute la plante, opposées raison , puis Ras à chute de celles rameaux fleurissent ; elles sont accompagnées 3 Herniaire. de petites stipules scarieuses, Racines petites, bl | châtres , un peu fibreuses. He tiques. Son aspect ne change pas en séchant. On en ordonnait autrefois la poudre et l’eau distillée; on en donne peut-être encore quelquefois le suc ex= trait de la plante fraîche ;-et plus souvent la tisane faite avec de fortes infusions ou des décoctions d’une poi= gnée ou deux de la plante verte ou sèche par pinte d’eau. On n’en fait plus d'applications à l'extérieur depuis que l’on ne tente plus la guérison des hernies on moyen, ni par aucun autre semblable. «pendant elle doit son noi à cette propriété ima- re. On l’a encore donnée avec aussi peu de raison » Compter sur sa propriétéastringente , et ne s’en servir, pour fondre la pierre dans la vessie, guérir les dropisies, et surtout l’anasarque, la jaunisse, et fortifier _ Ja vue. De toutes les propriétés que son ancienne ré. Pulation lui avait fait attribuer, il ne lui reste que l'action diurétique à un faible degré; à ce titre se lement quelques médecins emploient encore dans Le grayelle, la rétention d’urine, le catarrhe de la vessie et les autres maladies des voies urinaires ; Iais faut pas y mettre plus d'importance qu'à une de chiendent ou de racine de fraisier ; il faut très “peu que comme moyen de varier les tisanes diuréti fleurs ; elle e$t annuelle et croît en abondat lieux incultes et sablonneux. On ne la cültive que dans les jardins botaniques, par les seme , aux mois de mars. .On peut la remplacer pa Pendant tout l'été on pent recueillir la Ms À 56 HIÈBLE ou YÈBLE. Surrau mèvse. Pen s Sambucus ebutus. Pentandrie trigynie. 1 mille des Eee Juss. | Fleurs d’un blanc Mhitre, : purpurines e en de disposées en larges cimes terminales comm sureau, mais dont les dernières ramificatior anunies de petites bractées. Ces fleurs son breuses , un peu plus grosses que celles du et par leurs autres caractères elles n’en diffèrent seulement les étamines portent des anthères Pour fruits, de petites baies noires, pulpeuses contenant un suc d’un rouge foncé. Plante de deux à troi t le leurs semblables annuelles , pas ra et pleines de m une Detité dent au pétio impaire comme le sureau , et composée 1f folioles longues , étroites , aiguës , entét ; glabres, et d’un vert foncé - blanchâtres e grosses ; Charnues , longues ; | _ Toute la plante répand une ode | être insupportables. La inême qualité se ret is l'écorce ; il n’y à dans cette plante que les nt Fear e soit moins us : perce qu’ par les auteurs? mais on ‘les trouverait sr arr toutes dans les boutiques. Lorsque là plante est en ‘ürs , one cueillé tes extrémités fleuries de la largeur, “ed air plus, et on les apporte aux marchands à anis, et c'est ainsi que l’iiéble est séché et conservé. : Si on le garde trop long-temps, ses propriétés se. perdent ; j'en ai sous les yeux un échantillon qui ne conserve aucune saveur dans ses fleurs ni dans ses Laracincsèche etla reine Miaserrant . 6 Æ à Hièble. KL A - enest de même de l’écorce moyenne: Mais quant aux: “haies, il faut les employer fraîches pour en composer * unrob semblable à celui de sureau, car elles seraient de peu d'utilité si on les séchait. Préparations, doses. Dans le commerce on rencon- trebien rarement les fleurs de l’hièble mondées comme celles du sureau ; ces dernières obtiennent toujours * la préférence sur celles de Fhièble, que l’on conseille d’ailleurs de la même manière et dans les mêmes cas. L’écorce et la racine, fraîches ou sèches, doivent être prescrites en décoction depuis un gros ou deux jusqu’à une demi-once dans une pinie d’eau, dont . on boit deux ou trois verres, selon l'effet purgatif | quon en obtient. Le suc de la racine, et surtout de l'écorce fraiche, a été recommandé comme purga- tif à la dose d’une once environ. Ce sucne semble . mériter plus de confiance que celui de lécorce de su- . reau, Les graines sèches et.en poudre ont été données % , À un gros et jusqu’à une demi-once dans du vin, en électuaire, cte., toujours comme purgatives ; enfin les feuilles ne s’emploient qu’à extérieur, en cataplasme ; Où la décoction en fomentation. Ces diverses parties de l'hièble entrent dans plusieurs composés pharma . Cutiques.; mais elles ne sont la base principale d’au- Cun inédicament important. ” , Propriétés, usages. Afin d'éviter les répétitions , . Je renvoie à l’article de l'écorce de sureau ce qe je pourrais placer ici touchant les propriétés de l'é- corce d’hiéble , de sa racine, de leur sue , et de ses Sralues. Je remarquerai seulement que; bien, que je Tegarde Pécorce de sureau comme jouissant le pro- Priétés analogues à celles de l’hièble, et principale- ment de l’action purgative , je crois cette dernière plante douée d’une énergie beaucoup plus ande et Une action beaucoup plus sûre ; if faut toujours s’en “érVIr de manière à prévenir le vomissement , ce qui atriverait si on en donnait trop brusquement des > er Cette écorce agit comme * ne ; si On Ja fait prendre dans un véhicule un Pet. lendu, et au-dessous de la dose Pen : c’est à | 2 | RON 27 7 Ph ci 558 Hrebt cause de ces propriétés | urgatis es et diurétiques qu’o! l’a donnée dans les hydropisies du ventre , celles di tissu cellulaire , ete. es médecins emploient raremenl ces moyens pour 88 ; es restent entre les mains { des habitans des camÿ “Les Fr d’hièble et les baies peuvent aussi se done ner dans les cas où l’on emploie les mêmes parties du sureau, parce qu’elles jouissent des mêmes proprié- (a tés. Toutefois il ne faut pas oublier qu’en général toutes les parties de l’hièble sont plus énergiques que celles du sureau , et il faut les employer en ca quence. Au reste, les fleurs sont rarement en comme sudorifiques ; au. moins à Paris, et l prépare presque Jamais Je rob ou l’extra t des ces moyens ont été conseillés dans les” ; chroniques ; enfin les feuilles ne sont guère emplottéé w’'à l'extérieur , comme résolutives sur les ‘ou 1 | articulations ; sur les contusions , etc. | L'hitble fleurit en juin et juillet : c’est le caiiers | cie choisit pour le récolter, Si l’on voulait. en conser- ver les différentes parties, on pourrait les p » dar mps que j’indiquerai pour le sureau. turellement dans les champs , les che- ; les fossés humides et les terres fortes, en Si | grande quantité , qu’il n’est jamais cultivé pour Eu- sage de la médecine. J1 est vivace ; on le produit par ses graines 7.0 encore plus promptement en plantant s ensuite avec beaucoup de vigueur ; si. on Fa placé dans terre forte et fertile, L s du sureau lui sont applicables ; ‘ Es à la ss et autres PE = : Houbton. HOUBLON. EF. cmmeanr. Humulus luputus. Dioë- ‘cie pentandrie. Lux. Famille des orties. Juss. Fleurs herbacées, dioiques: ] es mâles disposées en petites grappes terminales, ou axillaires et opposées; point decorolle ; calice à cinq parties concaves et oblongues ; cinq étamines courtes à anthères oblongues, sillonnées. Lesfleurs femelles sont contenues dans des cônes écailleux , un peu aplatis, soutenus sur des pédoncules minces ‘et axillaires ; chaque écaiile ou bractée large, mince, jaunâtre ou colorée, est ovale, e, concave à- sa base, où elle s’insère sur un ommun à toutes, et où elle enveloppe en grande partie la fleur à laquelle elle sert de calice; le reste de la fleur consiste en un ovaire trés-petit muni d’une, tunique propre écailleuse, surmonté de deux styles à gmates aigus. Pour fruiturie graine roussâtre , un peu En examinant ces cônes femelles, qui sont la partie du houblon employée, on y‘ que la semence se trouve à la base des écailles supérieures seulement; et Ce quim’a frappé, c’est que l’amertume particulière à et con e aromatique de ces semences ne réside ni dans Pamande, ni dans la membrane propre qui l'en- _ loure, mais dans la tunique membraneuse qui, pat sa couleur et sa texture fine, ressemble aux écail … Plante qui peut s'élever trés-haut si elle tr ‘des soutiens, à tiges grimpantes, simj Presque ligneuses , arrondies, un pe le striées, rudes au toucher et portant des feuilles © pétioles munis de petites stipules pointues, en > dentées en scie, entières Où à # vis : "+8 pointus, minces, d’un vert plus foncé uen dessous où elles sont rudes. R ‘es, rameuses, stolonifères. . Le houblon a peu d’odeur et de saveur, Si ce ses cônes écailleux qui ont une odeur herbacée 2 Prononcée et une saveur très-amère. es cônes en séchant ne perdent rien de leur saveur + enveloppée par une tunique membraneuse. 580 | ei prennent une odeur plus fragrante, presque vireuse ils prennent aussi une teinte jaune paille. Dans les pays où l’on cultive le houblon en grand, on fait sécher @ ces cônes au four. IL faut au moins les faire sécher à l’étuve , parce qu’à Pair seulement ilé seraient expo- sés à se pourir au centre , que la dessiccation aitein- drait trop lentement ; et comme c’est au centre que se trouve la partie médicamenteuse la plus active , il aut rejeter tous ceux qui ont une mauvaise odeur ou lement une autre odeur que celle qui leur est pro- pre. Il faut toujours en les sortant du four ou de Pé- _ tuye les exposer à l’air avant de lesen fermer pour les conserver. C’est à ces cônes que l’on réserve exclusi- 4 vement dans le commerce le nom de houblon ; c'est aussi la partie de cette plante qui a le plus de proprié- tés. Cependant on a employé les feuilles que l’on trouve encore dans quelques boutiques, et surtout les racines qui sont encore employées assez souvent , mais t par l'empirisme que par la médecine éclairée. ! racines étaient administrées comme sudorifiques tapéritives, tandis que les feuilles étaient apphquées encataplasme sur les tumeurs atoniques, œdémateuses, _ goutteuses, ct sur les contusions. Tout ce que nous allons dire doit $’entendre des cônes florifères, seule oublon, sel6n nous, qui-doïve être em- médecine. mers 5% œx", : ï on .. re peu plus, et on n’en prescrit.que ce emploie cet extrait à la dose de dix à vingt pour supplécr l’opium. On fait des lavemens ers avec des décoctions de houblon. Fa # RSS CRD RSR FO UE ue MR Houblon. ‘ 581 Propriétés, usages. Le houblon est amer et un | peu aromatique, et ses propriétés répondent à ces” … qualités physiques, puisqu'il est tonique et légèrement . excitant. Hranime l’action des organes de la digestion, augmente leur force , excite l'appétit, ou le ramène lorsqu'il est perdu, C’est de cette manière qu'il agit . Comme vermifuge , comme auxiliaire dans le traîte-. ment anli-vénérien, et pour combattre la faiblesse dans les engorgemens de quelques organes du ventre, . dans quelques hydropisies atoniques, dans les écoule- mens muqueux , les fièvres intermittentes, les longues SUppurations , ele, ; maisil faut dans tous ces cas qu'il .. n’y ait pas d'irritalion etencore moins d’inflammation dams les premières voies. C’est principalement contre les scrophules qu’il paraît avoir plus d'effet, et aussi qu'ilest plus employé. I aide puissamment les moyens hygiéniques , dans le rachitis ; le carreau et toutes lés auires formes sous lesquelles se montre l'affection É scrophuleuse, On a attribué au houblon une action Sudorifique que l’on peut lui contester : quoiqu'ilen Soit, ilest probable qu'il agit sur la peau, puisqu'onen à tiré avantage dans les dartres et quelques autres ma- dies cutanées chroniques, surtout quand il yap boullissure, ou complication scrophuleuse. Son effet . diurétique est plus généralement admis quoiqu’aussi peu démontré ; s’il est réel, il ne peut être utile que dans les cas où les diurétiques toniques sont in ques, Comme lorsqu'il faut, en même temps qu veut faire couler les urines 3 r Mettre dans le houblon Pierre dans. la vessie ; “PPOrt que tous les antres lithontriptiques. | qu'en Angleterreles calculeux sont plus rares l'usage du houblon est introduit dans la bi Sans doute autant à cequ’onenboit dayanta qu'à l’action de cette plante ; or une grande ab boisson est le meilleur préservatif de la uün ilrestehexaminer un dernier effet 582 Æ Houblon. | c'est l'action de son principe aromatique. Tous les * auteurs répèlent les uns après les autres que ce prin- cipe est narcotique, €t que l’action enivrante de la. bière lui est due. Hs en donnent pour preuve que les | = bières fortes enivrent plus que les autres ; mais eette preuve est malchoisie, parce que ce n’est pas la quantité de houblon qui constitue la bière forte, c’est la quantité d’orge germée , la longueur de la cuisson, et enûn l'ancienneté de cette boisson. Plus la bière est forte, plus _elle contient d'alcool ; plus elle est ancienne plus elle _ æst mousseuse, et conséquemment plus elle contient d'acide carbonique , et l'on sait que ces deux principes | sont capables de produire l'ivresse. On peut donc ré- { duire de beaucoup la part unique que les auteurs |: donnent au houblon dans l'ivresse produite par la bière. | _ de ne nie pas que son principe aromatique n’y concoure k en partie, mais je crois que c’est d'une manière bien | … faible, Car, quoique je sache trës-bien que Pivresse | = produite par la bière à un caractère particulier et des symptômes plus violens que celle qui résulte des li- . sueurs alcooliques’, je ne crois pas devoir admettre : cela dans sa production l'influence exclusive du - houblon; la différence qui existe entre cette boisson et le vin ou l’eau-de-vie peut suffire pour Pexpliquer | A1 faudrait pour que l’action du boublon füt évidente n principe aromatique-fût plus concentré; or, - Een occasion de faire des recherches sur la bière, ‘je me suis assuré que la proportion ordinaire du hou- blon dans la bière était à Paris de deux gros par litre de cette boisson , et que dans les pays ou on la chargeait davantage on n’en mettait jamais plus d’une demi-once. Cepen nous ayons dit en commencant cet article rait les tisanes de houblon avec un once pinte , et jamais ces tisanes n’ont produit ‘soumets ce fait aux réflexions de mes lec- , Joïn d’en tirer des conséquences exclusives: inerai cet article en leur opposant deux autres i rémarquables , l’un que je n'ai pas eu occa- ifier, et que M. Barbier affirme , c’est que houblen à haute dose produit le sommeil; ss - Houblon. 583 “l'autre, et celui-là je l’ai éprouvé, c'est que l'on ne _ peut se coucher sur le houblon sec sans éprouver un . sommeil qui peut être poussé à un excès dangereux si la quantité en est trop forte, comme on l’a vu plu- sieurs fois dans les brasseries où des ouvriers se sont endormis sur les grands sacs de houblon renfermés dans une pièce sans courant d'air. Les médecins an- _ glais ont cherché à profiter de cette action en remé- diant à l’insomnie par des coussins faits de cette sub- * stance. : Le houblon fleurit au mois de juillet; c’est dans le mois suivant ou en septembre qu’on peut fairela récolte de ses cônes qui contiennent les fleurs femelles On ne doit-pas les cueillir avant que leur couleur, n&æ turellement d’un vert blanchâtre , passe au jaune où devienne un peu rougeâtre. Les feuilles peuvent être servé par une légère couverture, surtout dans Îles dé- à ns du nord. Il vient mieux aussi dans les ‘légères, exposées nn peu chaudement , à Fom- bre et à l'abri du vent. On s’en procure aisément en Séparant ses pieds en portions un peu fortes, au mois | de février ou de mars. * Pour remplacer la racine de petit houx, celle à as- = perge doit se présenter la première, ensuite celle d “HAE af dont les propriétés sont également à rès semblables ; mais il existe entre ces trois Lis des différences de forme si tranchées qu’on ne UrrA pas les confondre lorsqu'on les aura vues + une fois. ; : = Parmi les diverses substances que, pendant la * cherté des denrées coloniales, dit M. de Candolle, on avait proposé de substituer au café, les graines é ruscus sont les seules qui eussent av ecluiune vraie Leur arôme pendant la torréfaction est si élui du café, que j'ai vu bien des per- nes s’y méprendre. H est vrai que le café fait graines est beaucoup trop fade, parce que e amère y manque totalement. Je ne doute en n l'ajoutar t artificiellement, on ne pat. faire une boisson agréable. CIXALE. Hysope. Hissore. Hys Didynamie gymnospermie.. Lin labices. Juss. Ê eues, quelquefois. dire ou bianghés » s en espèces d'épis feuillés, terminaux , tour rl lie d'un seul côté. formés de petites Hyssope. 589 Brappes ou verticilles axillaires, soutenus par quet- ques petites bractées étroites et pointues. Calice tu- bulé, long, vert où un peu violet, strié, à cinq dents - aiguës; corolle à tübe cylindrique, un peu tors, à peine aussi long que le calice, et à limbe labié, la lèvre supérieure élevée + échancrée; l’inférieure trifide, à lobe du milieu plus large et crénelé. Quatre éta- : mines didynamiques, dont les anthères simples excè- dent la corolle; le style est aussi long et à stigmate bifide. Quatre graines noires, oblongues. ” Plante d’an à deux pieds au plus, à tiges droites, Peu rameuses, nombreuses, un peu ligneuses en bas, Un peu carrées en haut et d’un vert clair, portant des feuilles Opposées, sessiles, ovales, étroites, pointu CA entières, d’un vert foncé , glabres ou un peu pub Centes, et marquées d'une quantité innombrable de Points assez profonds sur les deux faces. La racine est I8neuse, grosse, rameuse et fibreuse. ee L'hyssope est d’une odeur forte, aromatique et agréable ; sa saveur est aromatique, un peu amère, Piquante dans toutes ses parties et comme camphrée. , Cette saveur ne change pas quand la plante est sèche, mais son odeur diminue un peu, et il faut écraser l’hyssope sèche entre les doigts pour dévelop Per son arôme. On emploie cette plante entière en us, Où seulement les somraités fleuries, Elle est Souvent séchée avant la floraison, parce que ce sont Principalement les feuilles que l’on veut emp n les reconnaît à leur couleur d’un vert à leur forme qu’elles ne perdent pas, et à Position sur les tiges qui sont un peu arr me iaître Physsope sèche, quelque an Si elle n’est point trop jaune ou Conserve son odeur et sa saveur, qu’elle est assez récente pour jouir de réparations, doses. C'est en infusion ‘Won la donne le plus souvent, depuis deux Æ $ + 5ço Hyssope. quatre pincées quand elle est verte, et depuis deu jusqu’à quatre ou six gros quand elle est sèche, paf inte d'eau; l’on adoucit avec du miel ou un sirop, & Fon fait prendre par verre. L’eau distillée se donne aussi assez souvent en potion depuis un once jusqu'à quatre ou six; il en est de même du sirop d’hyssope qui entre dans les potions jusqu’à une once , ou pour verre. On fait très-rarement prendre l'huile essentielle: _ tions et des collyres, etavec la plante des cataplasmes. _ On dit qu’en Orient c’est un cosmétique en réputation. _— Propriétés, usages. Comme toutes les plantes de la famille des labiées qui sont employées en médecine; l’hyssope est douée des propriétés tonique , stomachi- que et stimulante ; selon la dose à laquelle on Pem- ploie et la direction qu’on cherche à donner à ses pré- _ parations, on peut la faire agir pour fortifier le canal _ digestif, ou pour exciter secondairement les reins et les voies urinaires, la peau, ou la mairie, ou les organes de la respiration. Dans le premier _ tas, On la conseille pour remédier à Pinappétence ._ €t aux flatuosités causées par latonie des voies diges- tives, aux vers, et dans toutes les maladies où ces lens se montrent comme symplômes, surtout sonnes affaiblies , pituiteuses et les vieil- On peut la faire agir sur les reins en donmant ion froide; on augmente ainsi la sécrétion de ne, mais il faut craindre d'augmenter l’inflanma- user de ce moyen que si les organes en sont traire, il sera utile, lorsqu'il s'agira iction affaiblie de la menibrane qui ta- ires, comme il arrive dans la blé- hée anciennes, quand l'écoulement accompagné de chaleur, de rou- ident qui démontre Virritation. On ir d’après les mêmes règles sur la ma- à besoin dun ‘emménagogue exCi- it. Si on domne la tisane d'hyssope tera son action sur la peau, et on pourra édulcorer les tisanes à la dose d’une cuillerée paf On fait avec l’infusion des gargarismes, des fomenta- | ere” I Hyssope. bye | favoriser l’éruption des exanthèmes aigus, comme la ) rougéole, etc., chez des sujets où le développe- ment de la maladie est arrêté par l'atonie et la faiblesse, Son action sur la peau à été aussi utilisée dans les éruptions chroniques, le; rhumatismés an- ciens, et même dans les affections de poitrine. C’est Surtout dans ces dernières maladies que son usage est fréquent; mais alors ses effets sont dus à une action secondaire sur le poumon, et comme cette action est une véritable excitation, on prévoit déjà quelles sor- tes d’affections pulmonaires Physsope est appelée à combattre : ce sont les catharres anciens, quand l’in- flammation a disparu, que lexpectoration est difficile ere que le tissu pulmonaire manque d’action IL es matières visqueuses qui engouent le p um oin d’être évacuées pour caliner la toux ; é'estt lors que ses effets la faisaient considérer comme un puis= Sant éncisif, quand on croyait les médicamens ça pables de diviser les humeurs, tandis qu’on ne voit en elle aujourd’hui qu’un expectorant excitant. Elle agit de même qe l’asthine pituiteux des vieillarc re dans tous les cas analogues. Au contrair nd di toutes ces maladies et dans les ça iarres atoniqu Vexpectoration, loin d’être difficile, se fait avec l abondance qui fatigue le poumon et épuise le malade, on voit l’hyssope, en rendant du ton à la membrane Buqueuse pulmonaire, tarir la source des crachats et terminer la maladie, ou au moins la dimir ee En suivant les mêmes Que les cas de son application sont ffet, on ne doit pas employer ce mé Chaleur, irritation, et encore * conduits du poumon o Quand la face est animée, la peau dur; alors. une excitation du pour Expectorer, produirait l'effet | Phthisie cette. disposition existant il faut en concture l xclusion de ce 98 si l’on rencontrait des cas où à Le et ulcéré du poumon présentât quelques interval pendant lesquels l’inflammation semblerait cesser miner l'organe , et serait remplacée par une ex toration atonique trop abondante, on pourrait avoir recours à l’hyssope ; mais il faudrait encore pru=. demment n’employer que son sirop et dans une tisane émolliente. A l'extérieur l’hyssope a été conseillée | contre les contusions , les ecchymoses ; elle a été don- _mée avec avantage quand son action stimulante etait indiquée dans les angines muqueuses et l’ophthalmie _ chronique. L'hyssope est une plante ligneuse qui fleurit en juin et pendant le reste de l’été. Comme la floraison ne lui fait pas perdre beaucoup de son activité, on peut la récolter pendant toute la belle saison. Dans le nou- | veau codex on prescrit, pour faire le sirop, les som- 4 mités sèches et mondées ; on peut également les pren- _dre avant ou pendant la floraison, "es _ Elle croît naturellement dans les montagnes et sur les collines des départemens méridionaux ; on la cul- tive dans les jardins pour l'agrément et pour l'usage de la médecine. Dans ce dernier eas on l'élève en planche ; dans le premier on en fait des bordures , ou n en jette seulement quelques touffes dans les en- ux. Elle vient mieux dans les terres lé- lans des endroits exposés au soleil que dans ü cependant elle réussit encore. Elle meurt les terres fraîches , 1rop fortes et quand à l'ombre oit la renouveler ni ses boutures au xiemps el en automne, au mois de mars. Mais c’est un point de’ critique et # rudition que je n’ai pas dû aborder; il n’offre aucun érét sous le rapport de emploi de cette plante +: * comme médicament, D à Te. IF. Ir D’Evrorr. Ir couuux. Taxus baccata. Dioëcie monadelphie. Lin. Famille des conifères, Juss. Fleurs jaunâtres , petites, presque sessiles, ax - laires, monoïques ou dioïques. Les mâles plus nom- » breuses, plus rapprochées, plus grosses que les fe- melles, ont un calice urcéolé, imbriqué d’écailles. Point de corolle ; étamines , dont les filamens réunis sont surmontés par des anthères arrondies, qui, en se vidant en haut , deviennent planes , peliées et di= visées au bord. Fleurs femelles à calice plus petit, ovale , imbriqué , ayant l'apparence d’un petit bour- geon verdâtre; ce calice ne contient qu'un ovaire muni en place de style d’un trou siapie à qui con= Stitue le stigmate. Cet ovaire devient une baie ovale, molle ; succülente , d’un rouge vif à la maturité, et enveloppant jusqu’auprès dt sommet seulement un noyau dur contenant une semence charnue Arbre de quinze à trente pieds et plus, à ü droit, arrondi, rougeâtre , à cime étendue , arron= ie, bien garnie de nombreuses branches et de ra= Meaux plians, striés , minces, divisés, qui sou liennent un grand nombre de feuilles pers tparses et disposées alternativement sur € chaque côté, comme en dents de peig Presque sessiles, petites, linéaires , pointue _ Piquantes, planes, un peu fermes , d’un vert | €n dessus, et plus gai en desso * Toutes les parties de l’if sont. Sont amères, et les fruits m pulpe douce , visqueuse et douc . On ne trouve dans les bouti D'if ; Mais on pourrait préparer avec | l’a fait M. Percy, un sirop émollient un peu laxatif, C’est le seul usage à LE MR UE LPS Des . & 594 Impératoire des montagnes: qu'elles sont beaucoup moins dangereuses qu’on À croyait, quand on craignait jusqu’à l'ombre de cet arbre, * Il fléurit au mois de février, de mars, où même d'avril. Ses fruits sout mûrs à l'automne. Il vient dans _ les montagnes des départemens méridionaux ct 0 cultive dans les jardins ; mais il est trop peu utile à la édecine pour que j’entre dans les détails de sa cul- | ture. Il doit être multiplié par les graines et les mar- |. _ £ottes. æÆ INPÉRATOIRE DES MONTAGNES. Avrnucnr. Bev- JOIN FRANÇAIS. Imperatoria ostruthium. Pentan- _ drie digynie. Lix. Famille des ombelliféres. Juss. Fleurs blanches disposées en ombelles ouvertes ; terminales , assez grandes , sans collerette ; mais les qui sont nombreuses , munies de quelques _ folioles étroites et peu longues. : composé ne corolle à cinq pétales ré dans SEE égaux et cordiforn gnes saillantes et entou- À € au bord, échancrée au S environ, à tiges dressées , euses , glabres et munies de ombreuses, à pétioles courts, et composés de trois folioles feuilles radicales beaucoup plus À de longs pétioles . composées | Ovales , larges, ou divisées en une à trois folioles ; toutes sont ‘r8es, trilobées, dentées , glabres et d’un foncé. Cés tiges et ces feuilles partent du DC Pr à PEL & + Ed Pmpératoire des montagnes. 595 entre d’une racine tuberculeuse , ovale , longue au * plus comme le doigt , brune , rugueuse à la surface, * et marquée de sillons en travers, 1! en naît des racines plus minces, géniculées, qui en produisent à leur tour de plus petites , lesquelles sont terminées souvent par de petits tubercules de même apparence que la grosse racine. Celle-ci est charnue et de couleur grisâtre à l'extérieur, ou d’un blane jaunûtre. , 1 Les fleurs peu odorantes par elles-mêmes donnent, lorsqu'on les écrase, l'odeur aromatique et un peu piquante des ombellifères ; les feuilles sont à peine odorantes, mais ce sont surtout Les graines et les ra- cines dont l'odeur aromatique est plus prononcée: Leur saveur est amère, chaude, un peu piquante; dans la racine fraîche on trouve de plus une âcreté assez forte et même une sensation de chaleur très-grande sue toutes les parties de la bouche lorsqu'on l’a mâchée, et ces effets sont produits par le suc blanc qu'elle contient en abondance. Res Ds RATE 1 On ne trouve dans le commerce que cette rac sèche, qui est envoyée de l'Auvergne ordin et seulement les gros tubercules. I brunâtre , leur surface très-inégale ; la cassure en Jaune ; l'odeur approche de celle de Pangélique plus piquante et moins agréable ; enfin la saveur n Presque pas diminué par la dessiccation ; lorsq mâche elle excite un écoulement de s fait placer autrefois parmi les sialagogu: Préparations , doses. Comme to: Poudre depuis douze grains jusc soit dans du vin ou en pilules, doubler ou tripler la dose po fébrifuge, On la donne Coction à une demi-once faire entrer dans les gè foutes les préparations de la : _ Propriétés, usages. Comme elle est tonique , et détermine une € xcitatio d'abord sur Les voies digestives, aigmente 596 Tmpératoire des montagnes. donne de l’activité à la digestion , et , si elle continu . Hors 5 d'agir , relève les forces générales, ou porte son im pression sur un appareil déterminé dont elle augmente l’action ; c'est ainsi qu’elle est diurétique, diaphoré- tique, emménagogue, etc, , selon les cas ; mais il ne faut compter sur son aclion salutaire que quand il y -a faiblesse, relâchement local, prostration générale, | _ Car dans les circonstances opposées, elle serait nuisible. Ge n’est qu’en se conduisant d’après cette règle qu’on le catarrhe adynamique ;, Ja paralysie, ete. ; et à l’ex- térieur dans les ulcères atoniques, On l’a aussi pres- : crite comme sialagogue dans les douleurs de dents; au surplus ou peut la donner dans toutes les maladies Où nous ayons dit que l’angélique était indiquée. . L'impératoire fleurit aux mois de juillet et d’août, Si lon veut qu’elle possède toutes ses propriétés, il faut _ne Cucillir sa racine que l’hiver pour la conserver. RS ee une plante vivace qui croit dans-nos prés et sur nos montagnes, principalement celles du midi. On là cultive dans beaucoup de jardins ; elle y vient n obtenir une grande abondance d’en se- ie ; d'en planter les rejetons , ou d’en sépa- qui lui ressemble sous presque tous en diffère que par Pabsence de col- base de l’ombelle , a des qualités préférer à l'impératoire ; et elle n’a pas moins de propriétés et coup plus commune , celle-ci est pres- tsacrifiée dans l’usage de La médecine pourra la donner utilement dans Pinappétence , les : flatuosités , les coliques veuteuses, les pâles couleurs, | toutes les terres et à toutes les expositions. Il Iris des jardins. See IRIS DES JARDINS. FE cpamaniQue. I. rame. Franve. Frame, GLayeur. Iris germanica. Trian- - drie monogynie. Lix. Famille des iris. Juss. Fleurs grandes , d’un pourpre violet ou bleu foncé; trois à six au bout de la tige, les inférieures pédoncu=. lées. Calice régulier , à tube oblong, à grand limbe, ayant six parties, trois alternes droites, et les trois autres plus épaisses renversées , vertes en dehors , et portant à leur centre une traînée de poils jaunes. Style court, à stigmate formé partrois lames, ressemblantes à des pétales oblongs , grands, recourbés en dehors, chacun sur une étamine blanche, à anthère longue, ancéolie, Capsule vblongue contenant des semences ndes assez grosses. ga SH: Plante de deux à trois pieds , à tige lisse, sang feuilles, inais non creuse, qui naît chaque prin- temps entre les feuilles, et les dépasse au moment de la floraison. Feuilles larges, en lame d'épée , très- aiguës et engaînées à leur base , glabres et d’un beau Yerl. Racine grosse , oblique, tubéreuse, laissant échapper de sa partie la plus basse beaucoup de petites racines creuses. Elle est blanchâtre au dehors, et d’un beau blanc à l’intérieur. Fe - Les fleurs ont une odeur douce et assez agréa le. La racine est inodore tant qu’elle reste verte séchant elle prend une odeur agréable qui de celle de la violette. Pour la sécher on ordinairement enfilée par rouelle mince. d’abord douce et sucrée , laisse ensuite da une âcreté désagréable et très-persis Yeur diminue un peu par la « Préparations , doses. On n’em N suc à été donné depuis un Professeur Strock , de Mayence Te, préférablement au séné, quatre once cérée pendant une nuit sur quatre onces | räclée. Quelques personnes: pour augmenter | 598 L puration des caulères, y modem des pois qu *elles taillent elles-mêmes dans une racine fraîche. à Propriétés, usages. C’est surtout contre lhydro-.\ pisie que son sue a été conseillé ; mais on n’a pas dis- | simulé que ses effets n’étaient pas sans danger, puis- que l’on a toujours recommandé de ne le donner! | avec des eorrectifs ; tels que la manne, les sels eutres , etc. Quand on ne craindrait pas les tr anchées s. produit ordinairement , ses effets varient tel- lement selon l’âge de la racine , le temps de l’année __ oùon la recueille, ete. , qu'il est prudent de renoncer à son emploi pour purger et comme c'était seulement sous ce rapport que son usage dans les hydropisies pouvait être autorisé, cela revient à dire qu’on doit y renoncer entièrement. Quant à la racine sèche ; n'aurait d'action que celle de l'iris de Flo- 1 'é ui eexcitation soudaine sur les pou- convenir dans les mêmes maladies. rmanique fleurit en mai ou juin ; il est vi- it uaturellement sur les décombres, les ro- ais on se sert beaucoup plus de celui que les jardin ir l'agrément. Il est 1e t pas à être tout-à- une terre légère et fraîche. Onde lie par graines, en Nimes ou en plates-bandes $ voir des fleurs au bout de trois à à quatre ans ; plus tôt en séparant ses touffes en fév rier ou en coke de la racine à faut s’y prendre t la pousse des bourgeons. Ou peut l'iris de Florence , et comme pur- : gratiole et autres drastiques. 25. Lris florentinn. TFriandrie _ Faniliedes: iris. Jus. rs. blanches et un peu veinées de jauüe à la » ee au nombre de deux sur la Ride déinss a du Maud dt rs tir | | | 1€ * Iris de Florence. 599 _tigeets’ouvrant l’une après l’autre. Du reste, les autres |earactères de l'espèce germanique. Plante formée d’une tige d’un à deux piéts: et de _ feuilles plus etroites que celles de Pespèce précédente, _ moins hautes que la tige, ensiformes , droites et glau- _ ques. La racine, un peu plus grosse que le pouce, est . formée de segmens qui paraissent articulés , etinunis en dessous de radicules : elle est grise au dehors et blanche en dedans. Les fleurs ont une odeur faible mais agréable , et la racine, comme on sait , sent la violette d'une manière bien prononcée. Sa saveur est amère et d’une âcreté très-persistante dans la bouche. : On n’emploie en médecine que la l'itis de Florence. Pour la sécher, la dépouiller de son écorce ; c’est ainsi qu sente dans le commerce, en morceaux bl À ordinairement oblougs à it ê. pe doses. Le suc a quelquefois été ’emploÿé à do qu’à deux onces comme purgal 1e. = sè donne encore de douze à dt sn grains pour les adultes, et à quelques grains seulement pour enfans. On en fait des pilules avec un s Cette poudre est employée le plu fréqu rouler les pilules chez les pharmac ens; € à aromale à beaucoup de m entrait autrefois dans lusieu : rs avec précaution Û . tour avec la racine a 5 ils ont se gonfler inégalement dans le trou Propriétés, usages. Cor L on l’emploie dans nr affec poitrine, l'asthme, la toux opiniâtre, la dyspnée, etc. mais en ne se donne plus la peine de rechercher là, racine fraîche pour en donner le suc comme purgat jarce que ses effets sous ce rapport ne sont pas assè ien déterminés, et qu’il est beaucoup d’autres dras= … tiques plus certains et plus commodes. Cette plante est vivace et fleurit en juin. Elle ne s bien dans le nord de Ja France: il lui faut 4 use terre douce et un peu fraîche. Elle se multiplie | _ aux mois de février et de septembre ou d'octobre, par -a séparation des pieds. On doit la couvrir pendant les grands froids. : On peut la remplacer par l'espèce précédente, et 4 encore mieux par la scille quand on veut la donner | comme expectorante, et par les drastiques ordinaires quand on veut l’elfet purgatif. LE ou YVETTE. Penre verre. GERMANDRÉE CHAMÆPITIS. GERMANDRÉE 1VETTE. T'eucrium cha- __ mæpiütis. Didynamie gymnospermie. Lux. Famille À des labiées. Juss. M R ys d’un jaune clair, ponctuées de brun ou de à l’orifice, petites, sessiles, axillaires et soli= lice campauulé, un peu gonflé, anguleuxs à Is pointues ; corolle à tube très-court; la lèvre : eure ärois lobes , deux droits , pointus et rou= ; le troisième bien plus long, large, cordi- chan e supérieure est remplacée très-courtes et pointues, Par | amiques, saillantes, à anthires yle de la longueur des élamines re semences nues. ; à sept ou huit pouces, selon les dressées dans les lieux stériles, €t dans les autres, un peu branchues vers le êtres , légèrement pubescentes , et à feuilles , ù elles sont alter- nativement ivement opposées en croix et dit ù moitié en trois lanières étroites, pointues , sillonnée: dans léur milieu, veltes et d’un: vert peu foncé. Les inférieures sont plus grandes; entières ou à dents pe profondes et spatulées. Les racines sont fibreuses, | tites. NAS : Odeur aromatique, un peu résineuse , tenant : celle du pin. Saveur amère, aromatique et rés neuse. a Pier Ces qualités se conservent dans la plante sèche; seule- _ ment on est obligé de la froisser pouren sentir l'odeur; mais ces deux qualités et la disposition de ses petites . feuilles qui ne perdent rien de leur couleur et de leur forme , la font facilement reconnaitre. 1 Préparations, doses. On en emploie Pinfusi latpoudre, et rarement l’extrait, de la même maniè et'aux mêmes doses que la germandrée. C’est surto en poudre qu’on l’a employée davantage, parce qû _ faisait partie de la fameuse poudre de Portland, t Yantée autrefois contre la goutte, et si bien oubli aujourd’hui. s LASER Propriétés, usages. Comme amère l'ivette moins aussi tonique que la germandrée, et elle € excitante à un degré plus prononcé. Ses principa usages sont de guérir la goutte et le rhumatisme, Mais il faut avoir égard à la nature de ces maladies ayant de l’administrer. Ce n’est que quand elles sont à ciennes, chroniques, et que l'excitation … digestifs peut concourir à leur guéris _ ployer ainsi que les autres plantes amères- le même raisonnement lorsqu'on la ésobstruante , de diæpho _ Aique, d'emménagogue, ete . du Yentre, la jaunisse, les h | fections catarrhales chroniq: _ COntraire, il ne faut pas lém _ gués quand il y a soif, lation quelconque. © On va la chercher dans les lieux secs, arides sablonneux , les champs, et même les montagnes. on la cultive , ce n’est que dans les collections dl taniques et non pour la médecine, et comme elle annuelle , ellé demande quelques soins différens germandrée commune. Il faut la semer en places * de vieilles couches ou seulement dans d8& es bien exposées, chaudes, légères et sablonneuses | : la sème sur couches, on peut la déplacer en & enlevant le plant avec une motte; quand on l’a re-4 placée , on doit l’arroser et l’abriter jusqu’à la reprise. On propose de remplacerdivette par la germandrée chamædris, et par la GERMANDRÉE MUSQuéE, appelée aussi verre MusQués , Teucrium iva, Lin. , laquelle , ayet _ l'odeur de musc , possède autant de propriétés que Pivette commune. ki SMIN. Jasminum oflicinale. Diandrie mon0- gynie: Lux. Famille des jasminées. Juss. rs blanches, solitaires sur des pédoncules aussi & longs qu’elles , et formant des bouquets peu fournis | à fin des rameaux. Calice court et se prolongeant ts très-minces , et deux ou trois fo ues que lui; corolle à tube long se di- s opposées , ailes, Com k , dont une impaire très-al- | autres opposées par paire ; presque !} La das essiles , ovales à pointe allongée, ” vert très-foncé , surtout en dessous . TES . On connait l'odeur délicieuse des fleurs de jasmin; leur saveur est amère, ainsi que celle léteuilles ee qui sout.inodores. La dessiccation fait perdre un peu de leur saveur et presque toute leur odeur; cepen- dant on peut les reconnaître facilement, parce que leurs formes ne changent pas beaucoup. Au reste $ > on les trouve peu dans le commerce à l’état de « dessiccation, parce qu’on les emploie assez rarement. L'infusion théiforme est la seule préparation qu'on en peut faire. On v’emploie guère que leur eau | distillée, qui entre encore assez souvent dans les otiois. Leur huile essentielle, extraite an moyen de uile d'amande douce, a été conseillée en frictio su les membres paralysés, ou dans les maladies ner- _ veuses. Cependant cette huile reste chez les parfu- | meurs, les médecins ne l’emploient plus. AA Le jasmin, et particulièrement ses fleurs, sont données Comme anti-spasmodiques et légèrement narcotique: Justifient-elles lénr ancienne réputation ? C’est « qu'aucune observation précise ne démontre, bie que leurs qualités sensibles puissent le faire croire On les conseillait plus particulièrement dans les af fections spasmodiques de la poitrine et dans le squirre 1 dela matrice : si l’on ne peut douter de leur inutilité _ dans le second cas , il est probable qu’on les Tail avec avantage dans le premier. Le jasmin fleurit depuis le mois de juillet | Milieu de l’automne. C’est pendant lété. _ Tecucille ses fleurs, plutôt pour les 1 parfumerie que pour ceux de la ph qu’elles sont d’un emploi peu étendu Il se cultive en pleine terresen F Souüre que par les hiver$ très-rigou | dans tous les terrains et à toutes les _ lnais beaucoup mieux quand il n’est pas au | et Surlout quand la terre est un peu légère et c# te qui le rend plus précoce. On le multiplie < . réjetons 0 en cou _ ila repris, il suffit pour de voir PFotpérRe de l'arr beaucoup et de le tondre souvent. : : On doit remplacer le jasmin par les préparation de fleurs d’oranger, pour les usages auxquels 0 l'empl yait autrefois, et renvoyer cet arbrisseau de agrément , et ses fleurs à l’art du pre) dins perdivum tectorum. Dédieatdité toast Lax. Faille des joubarbes. Juss. Fleurs rosées, alternes sur des pédoncules courts Fe rassemblées du même côté en espèce d’épis à = fin des rameaux paniculés qui terminent la tige. Calice à divisions égales, pointues , et velues ainsi que la _ corolle, qui se compose de douze pétales linéaires, lancéolés , ouverts, doubles en longueur du calict; uze étamines rougeâtres, à anthères arrondis ; uze styles sans stigmates apparens, sur autant d° |} _ vaires qui-deviennent des capsules contenant chacuré | plusieurs graines oblongues. :: ++ sx - Plante d’un à deux pieds, par une > tige simples _des rejets radicaux, droite, arrondie, grossts euse;velue, munie de feuilles éparses, étroites, sy un peu velues ; cette tige se divise en.hal | eaux ee ne ouverts él recourhés en dehors, qui forment des “espèces set plus ou moins larges: | 3 à base large qui embrasse ur lequel elles sont imbriquées went au sommet par une pointé nt les plus larges, ei ren- ieures sont droites ; toutes vertes, rouges au s0m- bres.du reste. La racidt Lucune partie de la joubarbe n’est.odorante. & euilles sont succulentes, d’ane saveur fraîche, assez acideet acerbe ; c’est la seule partie qu’on en emploie. On la trouve dans toutes les boutiques; mais on ne la sèche jamais, quoique sa poudre ait été indiquée. pour guérir les vieux ulcères. Si on voulait la sécher il faudrait avoir recours à l’étuye, parce que lex- osition, à l'air lui ferait perdre trop lentement soû umidité, et qu’elle pourrait pourir avant de sécher. Préparations , doses. On faisait autrefois une eau distillée de joubarbe que lon employait en garga- risme; on en faisait un sirop; tous deux sont oubliés. La seule préparation que l’on conseille à l’extérie | c’est le suc, depuis une once jusqu'à quatre par jour et encore l’emploie-t-on très-rarement. I fait « Quefois partie des sucs diurétiques. On en fait aussi, dans les campagnes surtout, un onguent en battant son suc avec de l’haile, pour appliquer sur les brû- lures; on appliqué sa pulpe sur les fissures du sein ; e même suc mêlé au miel pour les aphthes; ma la Seule préparation dont on se sert quelquefois, e!es le Cataplasme des feuilles pilées, ou l’ongu de ces mêmes feuilles pilées avec du beurre ; il Un assez heureux effet pour calmer les douleurs € bémorrhoïdes. ï _… Propriétés ; usages. C’est donc à peu pres exclu- Sivement à l’extérieur que son usage est borné, et: lement comme remède populaire, car les médeeit la tonseillent plas. Cependant si on veüt idée exacte de ses propriétés , il-fant-la Comme un astringent faible, et un A4, à l'extérieur , est loin: de produir: Teux résultats que les émolliens ; conséquent , jamais guérir les cors 4 que le croit le vulgaire, ; ures dont ‘mpêchent plutôt la cicatri D'après cela, on doit reléguer 8 propriétés qu’on lui a su fèvres intermittentes, bilien: Osenterie, les maux de gorge Elle fleurit en juin, juillet , et jusqu’en septembre; | mais on ne doit point l’employer en fleurs. On pet eurs se la procurer verte pendant ‘presque toute à anée ; il faut choisir les feuilles les plus fortes des 4 jsettes dont la tige n’est pas encore montée. 1 - Cette plante est vivace sur lés vieux murs, les toïtss 4 _ les fentes des rochers, et même dans les lieux pier- | reux où elle est trop abondante pour qu’on ait besoin de la cultiver. En en éclatant les jeunes pieds, on | peut la multiplier autant que l’on veut, u reste, sa culture consiste à en semer la graine; 1 n’a pas quelques drageons où quelques pieds p pour les replanter dans quelque terre que ce soit; elle reprend très - facilement et muliplie beaucoup. Il suffit d'en arracher quelques rosettes de . dessus les toits et les vieux murs , et de les poser suF la terre dans un pot pour en obtenir bientôt destouñfes } eutla remplacepar l'orpin qu’elle peut suppléer tour. D IER. Jusvses. Rhamnaus zizyphus. Pentandrie monogynie. Eix.. Famille des nerpruns. Juss. es, d’un jaune pâle qui fait ressortir vif des étamines, rarement solitaires, 15 souvent des paquéts de deux où trois les aïsselles des feuilles. Calice à cinq 1s ovales, très-ouvertes ; corolle à cinq divisions urtes et plus étroites , creusées et comme éeail- insérées , ainsi que cinq étamines à fîlers courts nthéres arrondies, sur un cerclé glanduleux qui re un Ovaire portant deux styles, Cet ovaire ré se « : Jujubier. vient le fruit : c’est un drupe d’abord vert, pu aune , et enfin rouge à la maturité, ovale, gros eormme une olive, recouvert d’une peau coriace et lisse, qui renferme beaucoup de pulpe-douce, sucrée, au milien de laquelle se trouve un noyau osseux à deux loges qui contiennent chacune une amande: Arbre de quinze à vingt pieds, par des tiges ra= > meuses, toriueuses, à écorce brune et gercée, € | par des raineaux flexueux, nombreux , aiguillonnés + à la base et d’un rouge brun. Les feuilles sont al- | ternes, à courts pétioles, ovales, un peu allongées _en pointe, un peu dentées, marquées de trois ner- vures dures et glabres. Se Le * On ne trouve dans le commerce que ses sees , dont la peau d'un rouge obscur, forme de gro rides par Ja perte de l'humidité ; leur forme n'es ovale; parce que le milieu est affaissé , tandis que les extrémités sont restées grosses. Leur odeur est faible , cependant un peu piquante et agréable, surtout uand on les ouvre. La pulpe qui s’y conserve pen ant long-temps à l’état visqueux, garde douce, sucrée, un peu vineuse et agréable qui sont les plus pesans, qui conservent, ph pulpe, sont les meilleurs ; il faut rejeter ceux où “est tout-à-fait sèche , qui sont vermoulus. . Préparations , doses. On en fait pour tisane décoctions avec une douzaine par pinte d’ -si on les pèse, avec une once ou : L un sirop pour édulcorer les boissons.comx de guimauve; des pâtes, des pastilles que à doses voloutaires, Souvent dans les torales, on joint les jujubes aux figues et aux fleurs émollientes. Je, ne des jujubes à l’état frais , purementalimentaires; d’ailleu dans les départemens méridion on ne s’en sert qu’à l’état sec. - Propriétés, usages. Xrritatic verses de la gorge, des voies pul : e contre ee on it: donner es jujubes comme _émollientes, adoucissantes , reJâchantes. Mais c'est ‘ surtout dans les toux par irritation, crachemens de ù Sang, catarrhes'aigus, phthisies pulmonaires, enroue- mens, qu’elles sont données ordinairement, On les a € aucoup wantées dans les esquinancies, les maladies oniques de la peau avec ardeur, fièvre, dans cet- diarrhées, ou dysenteries avec irritation , et & plus dans les inflammations des voies urinaires. r peut leur appliquer tout ce qui a été dit du mu- e de la racine de guimauve. Le jujubier fleurit en juin et juillet, dans les dé- Partémens du midi de la France où il est cultivé; cette culture ne permettant pas de le transporter S les’ autres départemens, au moins pour lui faire | duire des fruits, elle serait d’un intérêt ef borné e j'en fisse mention ici. t remplacer les jujubes par les figues et les secs; à leur défaut, ne la gs de nn” a “gent à de: lin. Jaunes pâlés, veinées de pourpre et de disposées en épis unilatéraux et feuillés ; istant de la couleur des feuilles, très-poilu, | F pointues; éorolle en en- en cinq lobes obtus, iné- peu” longues, à anthères "A g que les étamines. Pour fruit renfermant des ites aines L et d'un blanc cendrée NT sr deux pieds, dont les-tiges sn: ! ; feuillées sont couvertes d’un épais et visqueux ; feuilles akhernes, grandes, molles, Janvéolées, - à décou- CERN TR Jusquiame noire. siforme, épaisse, brune et ridée en dehors, blanche nm dedans. HT. . Odeur forte, vireuse, désagréable, de toute Ja lante et surtout des fleurs. Saveur des feuilles fade et.nauséabonde.. La racine est un peu sucrée et faible- ment odorante, Eye = Ce sont principalement les feuilles de jusquiame que lon trouve dans le commerce. On les sèche avec les tiges , ce quidemande quelques soins , parce qu’elles sont épaisses. et enduites d’un duvet visqueux qui les fait facilement, pourir. si on les réunit en drop gros paquets.: Quaud.elles sont bien sèches, on - les reconnaît à leur couleur verte ‘grisâtre, ef a duvet des tiges. Elles conservent un peu de Podeux vireuse de la plante verte ct n'ont plus qu'unessayeur … fade. Il est nécessaire, quand on sèche ces feuillestet toutes les autres parties de la plante, de les renouz eler souvent, parce qu’elles perdent de leur action en vieiHissant. On sèche aussi la racine ::on.la trouve dans les boutiques en morceaux plus ou moins gros d’un jaune pâle et n'ayant pas plus d’odeur-et de pures pointues ,, épaisses et d’un vert pâle. Racine _ saveur que les feuilles sèches. On ne prescrit presque jamais les semences seules ; on les recuéille le plus souvent pour les préparations de la pharmacie. Enfin quelques -herboristes conservent des fleurs séparées de la plante, mais leur emploi se confond avec celui des feuilles. | SE ge ‘Préparations , doses. Ces fenilles-ow la entière sont le plus souvent employées, parce qu’on les applique à l'extérieur, et que, de cette manière Femploi de Ja jusquiame est le plus commun; à la dose d’uge poignée par pinte, en décoction, on en fait des fomentations , des bains, ou en laissant éva- porer l’eau, on en fait des cataplasmes soit de Ja plante seule où unie x Ja inorelle , aux feuilles des mal- vacées , etc. etc. Si on la donne en lavement, il ne faut pas en employer plus-d’une feuille ou deux pour chaque. ll en est de même pour les injections etles . applicmions que l'on en-fait dans les sffections can 26° _ 810 Jusquiame noire. À céreuses. A l’intérieur il faut encore être plus cir- conspect sur son usage ; ainsi lorsqu'on donne la poudre des feuilles sèches, en pilules ou autrement ; “on doit commencer par un grain et augimenter gra- duellement, selon les effets obtenus, jusqu’à quatre _ ou:six. Il en est de même de l'extrait dont on se sert plus communément, et dont aussi on pousse la dose jusqu’à dix-huit et vingt grains par jour dans quelques -cas *. On n’emploie plus l'huile de jus- ame qui se préparait par l’infusion des feuilles tes pilées dans l’huile d’olive. : iétés , usages. Les effets immédiats produits par la jusquiame, n’ont rien de bien constant, sous quelque forme qu’on l’administre : « A petites doses ; dit Schwilgué, et à des intervalles éloignés, l’action __ de ce médicament est souvent peu notable; quelquefois _ il détermine la salivation, des nausées, descoliques. des borborygmes, un était de diarrhée modérée, et plus ra- ment la constipation : il augmente la transpiration et sécrétion de l’urine, ou il occasione quelquefois de toux et des éruptions cutanées variées. » Cependant action narcotique et calmante est peu contestée ; ais peut-être devrait-on en borner l’usage à l’ex- rieur : de cette sorte elle réussit assez bien à calmer les urs et offre peu de danger, tandis qu’à linté- on n’est jamais très-assuré de ses bons effets n peut en craindre de funestes. Aussi ne la -0n plus ainsi que Storck l'a conseillée" daas les s convulsives, et les affections de l'esprit. On onne encore moins comme désobstruante, ainsi dans les hémoptysies causées par le spasme. es praticiens n’en attendent d’autres effets eux. 5 en faisant évaporer au baiu- plante fraîche en pleine végétation, jouit à >s proprietés vénéneuses que le suc, tandis Fr nt moins actif lorsqu'il a été obtenu Ja plante peu développée on trop desséchée : PONrQUO certains extraits de jusquiäme que l’on e-commerce ne sont doués d'aucune vertu. - ÿ NM. Osrisa. Trait. des Pois, — Jusquiæme noire. que de calmer la douleur et de provoquer le sommeil ; _c’est pourquoi on la croit propre à servir de substitut à l’opium. Suivant la remarque de Cullen, elle peut très-bien remplir ce but chez les personnes qui.ne peuvent supporter lopium, d'autant surtout qu’elle constipe beaucoup moins; mais, comme il le remarque encore, elle produit plus souvent le délire et procure un sommeil plus agité. - . HER Il ne faut point s'étonner de cette dernière ob- servation, si l’on s'arrête un moment sur les effets de cette substance prise à une dose un peu trop forte. Les symptômes les plus constans de lempoisonne- ment par la jusquiame sont l'agitation, le délire, les convulsions , et souvent la manie complète. résulte encore des symptômes variés, tels que rougeur de la face, l’ardeur de la bouche «t de la gorge, des coliques violentes, des vomissemens ou des diarrhées, des engourdissemens ou des paraly: sies, des symptômes d'apoplexie, la perte de la vue, etc. etc. Une jeune fille de dix-nenf ans , assez forte, par défi et pour se moquer d’une autre qui ar : difficilement un pilule de deux grains d'extrait quiame , en prend trente-cinq du même poic reslaient dans une boîte, elle les avale un qua : d'heure environ après le repas, et boit un verre d'eau ensuite. Une heure après, elle est prise d’un sommeil irrésistible et se couche. Forcée de s w quelques heures après, elle n’est capable action, et retombe sur son lit. Le sommeil: quille et profond toute la nuit: le lendema lève avec une douleur de tête peu forte el autre accident qu’une faiblesse de la la malade ne pouvait se conduire. Cette jusqu’au lendemain, que l’application : sues aux pieds ramenèrent subitement ques verres de limonade sufñrent ens ul entièrement disparaître les effets du narcot effets, comme on le voit par cet e: -mple ; me ee toujours également dangereux; cependant il es combattre très-promptement et par des m Ga “actifs, sans quoi re auraient souvent une issue _ cheuse. Les moyens les plus ont -vomissement, quand il en est temps ‘encore, “les _ boissons acidulées, et-en général le traitement que jai se pe Reoisnement par la belta- 1 Es. £ ausquiame fleurit aux mois de j juin et de juillet; R on.en récolte indiffèremment les diverses parties pen toute. l’année. Cependant il serait bien impor- nn Pour- l'usage intérieur, de connaître à e époque a été récoltée la jasquiame que lon emploie. D’après les expériences de M. .Orfila , :les effets de cette plante sont faibles quand elle a été recueillie au commencement du printemps, tandis _ que > prise dans la pleine végétation, son action est plus. forte et bien plus “dangereuse. C'est donc avant la floraison qu'il faut récolter la jus- soit pour les préparatious de la pharmacie ; r la faire sécher, parce que c’est. toujours “Es grande action possible du médicament Hsrebriess établissent leur: dose, et se-pro- ttent des résultats lorsqu'ils la preserivent. jusquiame se rencontre au bord des chemins n villages, sur les décombres, dans les terres ans les cours où elle vit deux années. commune qu'on ne la cultive pas; on peut | enirde graines et la voir prospérer dans tous ns à toutes les expositions. : it la remplacer par la jusquiame ee sr et extérieurement par la belladone; ae e. la ciguë. On ne peut: la con- ntes, lorsqu'on a vu une fois ses 8 et velues; mais il serait plus sa racine avec celle du panais 3 maïs on pourra toujours ngereuse , lorsqu'on aura urs uès-diliérentes d Li ces deux ra+ Fleurs d'un rie jaunâtre un peu moins fx que celles de la jusquiame noire, plus pelites, à très-courts pédoncules axillaires. Calice tubulé à cinq dents cour tes et larges; corolle en entonnoir, à tube court, pourpre foncé en dedans, à limrbe à cinq lobes obtas ; cinq étamines à anthères blanchâtres , ovales, grosses = et vacillantes. Un style et le reste comme la j jee noire. Plante jiné basse que la Hééde, ve pied en- viron , à tiges moins rameuses , plus blanches et cotonneuses. Feuilles alternes, à grospétioles, ov très-larges, à angles obtus , irréguliers, molles, d’un vert pâle et très-velues. Son odeur est vireuse ; navséabonde et” aussi forte que celle de la j jusquiame noire. La saveur : de ses feuilles est herbacée, très-peu âcre. L'emploi de la jusquiame blanche n’est pas aus répandu que celui de la noire, ou plutôt elle e ; souvent recommandée, car étant très-fi confondue avec l’autre “dans le commerce, elle | cause de cela également employée, ce qui est s - beaucoup d’i inconvéniens , parce que ses propriétés différent peu; seulement on a lieu de croire qu” sont moins énergiques. Toutefois il serait pes él de ne se servir que de la noire, parce à celte éspèce que toutes les expériences on 4 déterminer les doses, etc. ee F4 dt te se qu’une année. On nes € Vautre pour la médecine. On la fait” dins potes € en pe sa g légère. 613 Laitue và LAITUE VIREUSE. Lactuca wérosa. Syngénésie _polygamie égale. Ein. Famille des chicoracées. - Juss. Fleurs jaunes , disposées en grappes lâches , alter- nes sur la tige et les rameaux, et visqueuses. Chaque A eur a un calice commun un peu couique, formé - _ d’écailles imbriquées, inègales, pointues, d’un ver _ glauque, blanchôtres et scarieuses sur les bords ; les . extérieures plus courtes; corolle composée de demi fleurons hermaphrodites , à languetie linéaire , tron- _ quée et denticulée au sommet ; à cinq étamines dont les anthères sont réunies , et à un style à deux Stig- inates. Graines longues, aplaties, strites, noires, à aigrette pédiculée. lante de trois à cinq pieds, à tige dressée, sou- nt simple, paniculée au sommet, et hérissée de pe- épines. Feuilles alternes ou éparses, amplexicau- les, oreillées à la base, grandes, ovales, allongées, à } ents inégales et épineuses , glabres d’un vert foncé | dessus, un peu glauque en dessous, avec des épines | r la côte moyenne. Les inférieures sont plus larges : omine spatulées ; les supérieures plus pointues, rmes. Racine pivotante, peu fibreuse, £ leur de cette plante est forte, vireuse, ressem- le un peu au pavot, surtout en l’écrasant, Sa saveur stamère, nanséabonde, surtout dans les fleurs. Préparations, doses. On ne sèche pas cette plante pour la conserver dans les bontiques, L'on n’en pré- re qu’un extrait que l'on doit faire en épaississant le bain marie. On pourrait faire avec la plante mn des décoctions, mais elles ne n commence à employer l’ex- va dix grains , et on l'augmente ment jusqu’à un, deux et même trois gros. étés, usages. Ses propriétés, bien appréciées depuis peu de temps, n’ont pas été incon- sanciens. On à comparé ses eflets à ceux de 3 : Laitue cultivée. lopium, mais ils sont beaucoup plus faibles. On a indiqué aussi son aclion pour provoquer les sueurs , les urines ; Où les évacuations alvines, mais d’une manière vague qui inspire peu de confiance. Tous les livres répétent le conseil de l’administrer dans les en- gorgemens du ventre, la jaunisse, les hydropisies, lascite principalement, les affections muqueuses pul- monaires, et l'asthme convulsif, Sa propriété narcoti- que a été utilisée aussi dans les maladies douloureuses, qu’il parait avoir calmées d’une maniere assez heu- reuse et sans aucun des inconvéniens de l’opium, Malgré ces avantages, l’usage de l'extrait de laitue vi= reuse est très-rare, et les médecins n’y ont pas souvent recours, + à Cette plante fleurit en juin et juillet ; c’est un p: avant la floraison qu'il faut la cueillir pouren tirer Pextrait, Elle est annuelle dans les lieux incultes et | Sauvages , sur le bord des haies, dans les décombres, où elle croît spontanément. On ne la cultive jamais pour l’usage de la médecine , mais seulement dans les jardins botaniques où elle vient semée en p ou en planche pour la repiquer., SE On peut la remplacer par la belladone ; la jusquiam ou le pavot. Fe est une autre espèce de laitue trop connue, © nt les variétés sont trop nombreuses pour“ la décrive, c'est la Larrue cusnivée, Lact: ca sa Lin. ,elle sert pluscommeplante alimentaire -omme médicament > C’est pourquoi je ne la place qu'après. laitue vireuse ; sous les deux rapports elle peut ëtr très-utile. On ne lemploie que fraîche, profiter de toutes ses propriétés, il faut la prenc avancée en âge pour que la pomme soit pri ter. On peut l’employerégalement cuite ou crue aliment ou pour appliquer àl’extérieur en catap mais comme médicament à l’intérieur , le mieux sera d'employer son suc exprimé, soit seul ou méêlé à sucs anti-scorbutiques pour les adoucir. La dose « volontaire. On peut. aussi. mieux encore des décoctions, d adoucissans , calmans, soit avee | des viandes LT ou des végétaux émolliens. Toutes ces préparations de laitue me paraissent préférables à l’eau distillée, qu que je sois persuadé que cette eau n'est pas sans ac- _ tion quand elle a été bien préparée. On s'en sert très- . # souvent comme “véhicule des potions calmantes ets i-spasmodiques. laitue est émolliente, adoucissante , calimante mpeu narcotique. On l’emploie avec succès dans | ions nerveuses du ventre, les coliques spasm ques , lhypocondrie , et dates toutes les male aigués > inflammatoires ou autres, accompa 1 d’irritation , de délire, de convulsions, dans les fiè- vres ardentes , bifieusess dans toutes les irritations des parties génitales qu’elles calment très-bien , sans pour cela qu’on doive lui attribuer une propriété plus Mi-apbrodisiaque qu’à toutes les substances émol- ntes et calmantes. Enfin on en tire beaucoup d’a- ntage contre linsormnie ; surtout en Ja ns cuite au repas du soir. * AS Cette plante fleurit en juin et juillet ; : elle est:an- lle, mais comme où ne la laisse jamais fleurir Ja faire si rvir d’aliment, et que c’est sous ce rap- ilemen qu’ elle estoultivée, on la conduit dans wdins de manière à s’en procurer pendant toute saison. On peut récolter la graine en automne; ne s’en sert.plus en médecine , bien qu’elle ait re autrefois au nombre des tre pres se- LAURIER. L. Franc. L. note. L. »'Aroziox. _ sauce. Laurus nobilis. Enneandrie monogyr Liv. Famille des lauriers. Xuss. Sr. Fleurs d’un jaune blanchâtre ou herbacé, formant, sur de courts pédoncules, dont la base est munie de quelques petites bractées ou écailles, de petites om= . belles dans les aisselles des feuilles. Elles sont dioï= ques et se composent d’un calice ou d'une corolle à quatre ou cinq divisions ovales, aiguës, CONCayes » 8; de huit à douze étamines à anthères advéesen : des filets; celles du centre sont stériles, et deux glandes à leur base ; enfin dans les fleur _melles d’un style à stigmaie , sur un ovaire qui dev an drupe que l’on nomme baie de laurier, def ovale, de couleur bteue noirâtre, et qui contient milieu d’une couche de chair:mince un noyau à { seule amande. sn . Arbre de quinze à vingt pieds d’élévation , dont tige grisâtre devient verte en haut et.se divise € branches et rameaux pressés contre elle, € | ples, glabres et munis de feuilles alternes, pétioles, lancéolées, ondulées aux bords, to un vert foncé, glabres et luisantes aux deux face à fermes , coriaces et nervurées. 2 + Tout le monde connaît l’odeur suave, aroi et agréable des feuilles de laurier; les fruit Même odeur, ainsi que les autres parties de on ne se sert que des baies et des feuilles cine. Leur saveur est aromatique ; chaude amère. En général les baies ont des qua! giques que les feuilles, et ont plus de trouve toujours les feuilles de laurier | Pourrait dispenser de les sè au RON ue CSN plus forte. On fait quelquefois séch: les trouve dans le commerce à cet tal. - Préparations , doses. Les feuilles de laurier 618 É : et lus employées dans l’art culinaire que dans la Roee , et peut-être même que leur fréquent usagé. comme assaisonnement est cause de cet abandon des : médecins. C’est une remarque que j'ai déjà eu occa- sion de faire ailleurs : les moyens d’un usage com _ mun dans l’économie domestique trouvent si peu de confiance chez les malades, que les médecins pré= fèrent, souvent avec raison, se priver de ressource | écieuses plutôt que de recourir à des plantes aux- “on à peu de confiance , parce qu’on les trouve € ie jour dans les alimens ou seulement dans les sauces. Cependant les feuilles de laurier sont quél: quefois données en poudre à la dose de demi-gros : Un gros, ou l’on fait des infusious avec huit ou dix de ces feuilles jusqu’à une demi-once par pinte d’eau, selon l'effet que l’on veut en obtenir. On peut se servir extérieurement de ces infusions pour faire des _Jotions, des lavemens, des bains. Enfin avec les mes feuilles on peut, en les brûlant, faire des tigations aromatiques d’une odeur très-agréable ; n applique encore la poudre sur la tête pour tuer les poux. On peut faire aussi des infusions avec les baïes aux mêmes doses, mais le plus ordinairement on les fait entrer dans des préparations offeïnales, fort célèbres is et très-inconnues aujourd’hui. On en tire ar la distillation, une huile volatile dont on t quatre à six gouttes dans une potion, ou que t prendre sur du sucre, ou enfin que l’on in- dans loreille contre le tintement, On en ex- ncore une autre sorte d’huile grasse , épaisse » ‘on fait entrer à la dose de demi-once à une once es lavemens, ou que lon applique, seule ou dans mens , sur les douleurs rhumatismales ou ner- s, et sur les parties paralysées. usages. Les qualités physiques du lau- ment prononcées , qu’il serait surprenant it pas des effets remarquables sur les . Introduit comme assaisonnement dans 1€ > indépendamment de la saveur aromati= Eleur communique , il leur donne la propriété de stimuler les organes de la digestion, ce qui re = cette fonction plus facile si elle a besoin d'être excitée. Employé comme médicament et à petite dose son aclion est la même; c’est un tonique légèrement stimulant. De cette maniere il est stomachique, Carminatif; il convient dans Finappétenee, les di- _&estions,laborieuses , les flatuosités dues à l’atonie des premières voies. A trop forte dose il peut déter- . miner le vomissement, mais d’une manière fort in= -. commode qu’il faut prendre pour un accident plutôt que pour un moyen thérapeutique. En tenant sa dose dans une mesure plus moderée on en obtient, indé pendamment de l’action tonique, une excitation qui, sielle se dirige sur les nerfs, produit l'effet des anti. _ Spasmodiques fortifians, si avantageux dans quelq _ Gas d’hypocondrie, d’hystérie ou de paralysie. Si elle a lieu sur la peau, il en résulte un effet diaphorétique favorable aux rhumatismes anciens; en agissant SuE tes reins elle soulage les malades que tourmentent des inälrations aqueuses , atoniques, du tissu cellulaire ; quand ‘les poumons, faute d’une action vitale asse énergique, ne peuvent expulcer les matières embarrassent dans l’asthme humide des viei le catarrhe pulmonaire chronique, etc., les. rations du laurier deviennent un expectorant util ebfin 4l n’est pas moins avantageux comme emména- £0gue, quand il s’agit de relever le ton de la matr dans la chlorose + laménorrhée. J’omets de park merveilleuses propriétés de ses baies mâ Préserver des gontagions, de la peste, du venin; elles sont à peu près aussi Yertu que les anciens attribuaient à Sarantir de la foudre. A l'extérieur, des ! L injections de préparations de laurier ( relâchemens des organes génitaux; les ap tes moyens ont contribué à résoudre des dolentes, destaches sanguines ou des ecchy1r inflammation, et des ulcères entretenus par enfin les lavemens préparés avec le laurier ont nué les Coliques venteuses. HT 40) Ji£e laurier montre ses fleurs aux mois de mars avril, mais ses fruits mettent tout l’été à mû et ne peuvent être récoltés qu’à l’automne. Quant à 4 _ ses feuilles, on peut, comme je l'ai dit, se les procu- #f _. rer vertes en tout temps. à + Cet arbre, qui croit spontanément dans le midi de _ l'Europe, ne vient en France qu’au moyen de la cul . On ne doit donc pas s'étonner s’il devient plus et plus élevé dans les départemens du midi que es autres, et s’il a besoin dans ceux du nord dé ques précautions contre les gelées, comme de la- riter, de le couvrir de litière au pied et de paille en haut, ou même de le rentrer en orangerie; ces _ Soins sont souvent nécessaires , même à Paris. On le “ conserve mieux au nord qu’en le plaçant au midi, au % moins pour les jeunes pousses, car l'arbre vient mieux l'exposition méridionale qu’à toute autre, lorsqu'il appliqué contre une muraille et dans une terrê ère, franche et substantielle. Pour le produire on a recours aux graines tirées du midi et semées €n ots que l’on rentre dans l’orangerie ou sous châssis; in tient fraîche la terre de ces pots, et on les met sut couche chaude au printemps. On peut aussi le multi- plier de marcottes faites par ineision comme celles des + que l’on débarrasse des feuilles dans la par: on enterre. Enfin on peut replanter ses re- En général le laurier demande des arrosemens alement pendant les chaleurs de Pété. 3 camomille, la matricaire , la tanaisie et beau- plantes toniques et stimulantes, peuvent rem- “—aurier en médecine. On doit bien éviter» e des plantes , de donner, pour des r commun celles de quelques autres e genre , Car l’on sait que plusieurs principes vénéneux, et qu'il serait faire celte substitution. L'odeur et la ailles et des baîes du laurier franc le fe- s distinguer des autres éspèces. 7.3 RTE EE PEU . + _ Lavande. L: YANDE. L, EN sé. L. MALE. Grinst LÉvaNIEs SPic, Aspic. Faux-nann. Lavandula spica. Didynamie gymnospermie. Lin. Famille des labiées. Juss. Fleurs bleues ou violettes , rarement blanches , dis- posées en épi términal, simple, nu, formé de yerti- cilles distincts, munis de bractées ovales , acumi- Rées, Calice strié, ovale, velouté, bleuâtre, à cinq dents courtes ; corolle à tube plus long que le calice, et à limbe dont la lèvre supérieure est relevée et bilobée , Vinférieure trilobée; quatre étamines très-courtes. Un style filiforme de la longueur du tube. Quatre petites semences au fond du calice. Dee . Arbuste de deux pieds environ , dont la souche Ji- gneuse, courte , donne naissance à beaucoup de pous- ses ou tiges droites, simples, fermés, grêles, vertes, carrées, feuillées en bas, et nuès en haut où se tronvent les épis. Feuilles opposées, sessiles, étroites, lan= _ Céolées , à bord roules en dessous, d’un vert clair. La _ Tacine ressemble à Ja souche, et est fibreuse. _… Les fleurs répandent une odeur forte, suave et: Mmalique., Les feuilles ont la même odeur, surtou les écrasant. La sayeur de tonte la plante est amère £haude, acre et aromatique, mais c’est surtout di des fleurs qu’elle se prononce davantage. .… On sèche les épis fleuris de la lavande et ph ment les feuilles. La dessiccation des premi rampantes , arts P et jetant des racines. Feuilles opposé … trénelées profondément, cor gui _ fielquelois rougeâtres en di . fussi os AE fines ,stplo: 63: Lierre terrestre. = Toute la plante, et principalement les feuilles et les} pousses fleuries , sont d’une odeur aromatique, pet agréable, et qui devient plus forte lorsqu’on les écrasé eutre les doigts. La saveur en est désagréable, quoi- | que peu amère. On sèchela-plante entière. Toutes ses parties con- ! servent à peu près leurs formes, perdent peu de leurs dimensions et beaucoup de leur_poids par la dessic- cation. La couleur des feuilles n’en est pas altérée; mais Podeur diminue au point d’être à peine sensi* ble. Cependant cette odeur n’est que masquée, puis qu’on Ja retrouve toute entière en la mâchant. Aussl la saveur reste-t-elle la même, avec une amertume ut peu plus prononcée. Préparations, doses. La manière la plus com- rune de donner le lierre terrestre est en infusion aqueuse. Celle de la plante verte est un peu moins foncée en couleur que celle de la sèche; toutes deux sont rougeâtres, et conservent parfaitement la saveur . et l’arôme de la plante. La décoction.est moins colo- rée, et ne conserve presque aucune odeur. La dose est de deux pincées ou une once des feuilles vertes et: moitié des sèches, On en a donné le suc à fa dose de deux ones, et la poudre depuis un demi-gros jusqu'à n gros par.jour, M. Alibert dit que l’on en tire paf - lalcoo! un extrait qui est balsamique et amarescents tandis que l'extrait aqueux n’a qu’une douce amer- tune. Ils se donnent de dix grains à un gros par jour: Le sirop est employé dans les potions et les tisanes- On use aussi quelquefois-de la conserve ; l'eau distillée est tout-à-fait négligée. ” Propriétés, usages. À voir les nombreuses prépa* Fe d . ® ralions du lierre terrestre ,.on peut deviner d'avance . que cette plante a été beaucoup employée. Elle à mé- rité sa réputalion sous plusieurs rapports, mais on l'a beaucoup trop vantée sous d’autres , ét Cuilen a raison de e que Von est tombé dans une grande erreuks on Jui à attribuédla vertu de guérir les ulcères à: 2 profitable de chercher à déterminer les Cas où umons et de faire fondre les calculs. Il aurait $ Lierre terrestre. 2 cette plante peut être utile dans les affections de poi- _ trine, que de citer toujours les observations de Mor- » ton, de Murray, et de plusieurs autres praticiens célè- - bres, sur l'autorité desquels on la donne d’une manière empirique , en négligeant complétement les circon= stances qui peuvent en contre-indiquer l’emploi. Or ces cas peuvent se déduire des propriétés bien recon- nues du lierre terréstre, et l’on sait que ses prépara- tions sont aromatiques, excitantes et un peu toniques$. il est donc incontestable que si des catarrhes pulmonai- res chroniques , des toux anciennes, ont été gnéris par son usage ; si de véritables phthisies en ont été sensi- - blement améliorées, c’est que ces maladies étaient dues à un défaut d’action, étaient entretenues p faiblesse de l'organe pulmonaire ou le relâche de la membrane muqueuse du poumon. Ainsi, toutes les fois que, voulant donner un médicament pec ra ou béchique, l'indication d’exciter existera, on pourra choisir le lierre terrestre pour produire cet effet. C’est assez dire qu’il faudra le proscrire dans le comm cement des catarrhes , et tant qu’il y aura séche Chaleur, irritation, etc. Quant aux autres comme le rhumatisme, le calcul des reins et de’ vessie , la folie même , contre lesquelles on la reco mandé , lempyème, les douleurs de tête, la d | sie, l’hypocondrie, les coliques et les fièvres mittentes, il faut reléguer parini les choses douteuses les observations de guérison que Lelierre terrestre fleurit aux mois d’avril et de ma On le récolte jusqu’en juin pour le conserver. Il le choisir peu élevé, bien touffu et à peine fleuri. Où trouve dans les haïes, les forêts et les pre teute l'Europe oùilest vivace. IL est important ,- _ Yeut Pobtenir avec des qualités pl ées et . Propriétés plus actives, de le faire Fains secs et sur les lieux élevés. les lieux bas, humides et à l'ombre, il: moins actif. [l résulte de ce fait que € Lin. : par la étraré dans nos jardins manquerait le plus! vent de qualités ; aussi ne le cultive-t-on que dans le jardins botaniques. On ne peut le confondre dans commerce qu'avec ses variétés, ce qui est sans im portance: Peyrilhe propose ; débé équivaiens , l’hyssope et 1 rômarin ; On peut ajouter le marrube blanc et la saugé M Bodurd Vi indique parmi les substituts du camphres c’e: être un de ceux qui yseraient le moins pro ; puisqu'il ne contient FR un atome de celte $ ues clair, ou rougeâires , solitaires sur. s filiformes , terminaux, ou axillaires en, te. Calice à cinq folioles oyales, mur, ronées, vertes au milieu, scarieuses et blanchâtres dux bords ; corolle plus grande que le calice, composée, | 4 ales à onglets, réunis en tubes et à lames ova= n peu crénelés au sommet ; cinq étamines courtes, rés.en fer de flèche, alternant avec cinq fila-, ériles ; cinq styles filiformes à stigmates sim=, Capsule globuleuse , pointue, à dix loges con-, hacune une graine uvale, pointue d’ un bo tr E » luisante comme vernissée , et de € | : pieds au plus, à tige aroits u sommet, et y formant un corymi d grêle, ronde , glabre et portant des. iles, éparses, étroites, pointues, entières»: n.vert peu foncé, glabres, et marquées Racine ne single; ou un pe Jante est +254 et presque Pa ere 2 Saveur mucilagineuse; un pet 3 C'est la seule partie employée | Lin. 635. en médecine, mais l’usage en est très-fréquent ; les . plus récentes sont toujôürs préférables. Préparations , doses. A l'extérieur, on les emploie ordinairement entières , et c’est alors pour le mucilage qu’elles contiennent en grande quantité. La dose varie selon la préparation qu’on en fait. Si c’est une décoc- » tion, il fauten mettre plein un dé à coudre , ou un gros » ou deux au plus dans une pinte d’eau ; si c’est une in- fusion à froid , il faut en mettre une cuillerée à bou che, ou une demi-once à une once; mais le mieux est d'en employer trois vu quatre gros en infusion dans la même quantité - d’eau bouillante. Il en résulte une boisson douce, contenant du mucilage sans en être trop chargée , et tenant le milieu entre la décoction, qui ordinairement est trop épaisse et fatigue l'estomac, et la macération à froid qui n’est pas toujours ‘assez émolliente. Si inalgré ces précautions , l'estomac digère mal celte tisane , on peut ajouter à Pinfusion une ou deux feuilles d'oranger, et un peu de sucre, On re- Commande aussi de l’enfermer dans un linge pour en tirer le mucilage. On doit toujours se servir de la dés . Coction pour l'usage extérieur , parce qu'il est ayan= lageux d'employer alors beaucoup de mucilage. On en fait des lavemens, dés bains, des fomentationss L des Sargarismes, des collyres, etc. Mais on emploie | ENCOrE plus fréquemment à l'extérieur la farine de £taine de lin. Son usage s’est tellement répandu pour former les cataplasmes émolliens, qu’elle supplée loutes les farines résolutives et autres que lon em- Ployait autrefois: On prend de l’eau, du lait, ou mieux Ncore une décoction de racine de gfimauve bouillante, et Jon Y délaie cette farine jusqu'à consistance de ca= taplasnie, H n’y a pas d'avantage à faire cuire la farine: 1 faut aussi n'enrployer que de la farine récernment P'éparée. H paraît que la mouture en mettant: que contient cette graine plus à découver? Plus susceptible de rancir, -etil en résulté rime moulue depuis long-temps, non-seulemt Moins émolliente, mais souvent produit à la pe irritation qui se manifeste par des bontonss, de la ro - 636. Lin. a À _geur et de la cuisson. Au surplus, la Rae de in est un médicament doi l'usage est si rép et dont il se fait une si grande consommation . j'ai cru devoir entrer dans quelques. détails sur sa brication. Cette dope. n’est pas étrangère à sujet, et elle n’est pas non plussans intérét, ne ’e me conduira à faire connaître d’une manière as e précise les altérations qu’on fait subir à cette fariné _ dans le commerce , et les moyens d'en préparer de 1 bonne qualité. _ On réduit la graine de lin en farine dans deux buts À _ différens : ou pour en obtenir l'huile, et sous ce rap- port elle est plus utile aux arts et à l’économie domes- _ tique qu’à la médecine ; ou pour l’employer à l’état de farine, et sous cette forme elle n’est utile que comme médicament. Dans tous les cas, c’est toujours assez diflicile : pour trouver des s à cette mouture, dont l'usage soit mode et les résultats prompts , le. énie et l'a- e des mécaniciens ont été exercé bien des fois Dunod Énroud + graine de 1 n pour en extraire | Fhuile, il faut l'écraser, puis la presser ; quand on s’en servir à l’état de farine, on a coutume ; après qu’elle est écrasée, de la tamiser pour repasser Sous a meule les parties les plus grossières : Or, ces deux rations sont difficiles à cause de la nature grasse et use de cette graine. Ainsi, siPon voulait mot t la graine de lin comme on fait des graines sèc on n'ÿ réussirait pas ; l'huile exprimée par le Denis à la mouture réunirait toutes Jes ent en pâte, . en un s meules, ou ren- | effets nuls pour continuer la mouture. Ou cet inconvénient en divisant la graine par t, suivi aussitôt d’un déplacement qui | aux parties divisées de. se réunir. Ce landais qui ont trouvé. et qui emploient, pee égard le moulin le plus parfait et le plus 3 Mais comme il est destiné à l'extraction de 1 CT Lin. 657 l'huile, je ne dois point m’y arrêter. Au reste, on peut , en voir la description et la figure dans le Cours d’agri- » culture de Rozier , tome 6, page 656. Les moulins em- .… ployés en France sont plus simples. On peut s’en for- . mer une idée en les comparant au moulin à piler les … pommes pour faire le cidre ; seulement ils sont moins grands. C’est une élévation circulaire en maçonnerie, de deux à quatre pieds de haut, dont le plan supérieur d’un diamètre de six à huit pieds, offre àla circon- férence un rebord de quelques pouces déhauteur et d'épaisseur ; en dedans de ce rebord $e trouve une large gouttière formant la meule gisanté du moulin , elle est hornée du côté intérieur, par une élévation | e même hauteur environ que le rebord cireulaire du Pourtour. Sur le centre de cette élévation appuie un arbre tournant, où montant perpendiculaire , fixé au plafond par l’extrémité supérieure. A'’angle droit de cet arbre, se trouve fixé un levier qui traverse l'axe d’une meule placée de manière qu’en tournant, cha- Cune des parties de sa circonférence parcourt suecessi- Yement la gouttière dont je viens de parler. Le levier sort de l’axe de la meule jusqu’à une longueursuf- fisante pour aller recevoir une impulsion circulaire d’un cheval, qui tourne comme à tous les manéges. Mais ce levier devient inutile, ainsi que le cheval , si l’on peut faire tourner le montant perpendiculaire au moyen du vent ou d’un courant d’eau. Quand on emploie un cheval, les dimensions du moulin sont Ordinairement moins grandes, la surface qui forme meule gisante est alors formée d’une seule pierre de quatre à cinq pieds de diamètre; c’est de celui-ci dont J'ai donné Ja figure. Dans tous les cas , voici cominent agit le moulin. On commence à placer dans la ROME lière une couche degraine de lin; il ne faut pas qu elle Soit très-épaisse, parce que le poids de la meule peut à peine suffire à l’écrasement de quelques graines à la fois, et serait sans effet sur une masse épaisse. La meule tournante, qni a quatre à six pieds de diamètre et un pied au moins d’épaisseur;est placée de champ, s mais elle n'appuie pas par toute la surface de sa cir- 658 2 conférence sur laquelle elle paraît posée sur son axe, de manière qu’en tournant comm une roue, tout son poids porte sur le bord intérieur de n épaisseur , en sorte qu’elle n'écrase pas la graine s une étendue de plus de deux ou trois pouces a fois. Le cheval, en avançaut circulairement , fait _ crire à la meule un mouvement de rotation sembla à celui de la boule du jeu de Siam ; toute la graine _ sur laquelle elle appuie se trouve partagée en deux | . portions; Pune est en partie écrasée , et reste à la placé , où la meule Pa fixée; l’autre est rejetée de chaque côté. EL faut donc qu’à la suite de Ja meule on pla. “ une espèce de râleau disposé de façon à suivre son. mouvement. Ce rateaua le double offi e, 1°. de remuer _ Ja graine en partié écräsée pour qu’lle ne forme pas _mastic sur la.gouttière ou meule gisante ; 2°, de ra- mener celle qui a été écartée de dessous la meule. En | comme en beaucoup d’autres choses, le moulin hollandais à un grand avantage sur le nôtre, car il _est composé de deux meules semblables, dont la dis- position est telle qu’en circulant à la fois de chaque côté de la gouttière , la graine rejetée par lune ’est prise par l’autre , el réciproquement. Quoi qu'il en lest qu'après une très-longue mouture que sine de lin se trouve suffisamment écrasée pour bir être tamisée, et cette opération, en app nce si simple , offre “pod assez de difficultés, nime je vais l'expliquer. — La principale vient encore de la présence de l'huile ns la farine : en effet, en plaçant celle-ci daus e crible, 1elle qu’elle sort de dessous la meule ; ientôt les parties les plus fines, réunies par la ma- e grasse , forment une espèce pâte qui bouche ertures ; ét iout tamisag ent impossible. remédier à Cet inconvénient, on la mêle d’a= du son fin ou du remoulage de seigle: il ces substances, en se chargeant d’une part que la division de la graine avait fait 8x laissent au mélange assez de sécheresse pouf sans former masse, Mais il suit de là qu'il SRE CRE à > Liri. Lee uver de farine de graine de lin qui ne contienne plus ou moins angères ; et si cela n’est pas sans in= en quelque ées étant. d’une valeur bien inférieure à cel a graine, il y a un double avantage à en 2 beaucoup : celui d’obtenir une fabricatin-plus Fat | €t celui d’avoir une plus grande quantité de farine à Prix plus bas. Dans un temps peu éloigné de nou où cette fabrication était à Paris le secret de très- Peu de personnes, il y a eu à cet égard des abus que l’on à vu des petites fortunes résulter dé la de toutes sortes de graines sans valeur, ré farine et assaisonnées _ de celle de lin lequel on de us ce prétexte, dis-je, ils. auvaise qualité des sub: me de graine lin; car ce ne “fort léger, si le mélange QWils mêlent à Ja | qu'un incony. vin > n’en serait que ; 640 - a À ceptibles d’être employées, ce sont toujours les moi ‘chères qui obtiennent la préférence, il peut arriver, N et il arrive en effet souvent , que la substance venduel@ Sous le nom de farine de graine de lin n’est ri moins qu’émolliente. | +3 - Toutefois on pourrait éviter tous ces dangers pat un moyen. simple ; il suflirait d'employer la farine de ._ graine de Jin sans être tamisée. Quand cette farine _ est mise dans le tamis, on ne veut que séparé _ quelques portions un peu plus groïsières pour les _ remettre sous la meule, afin d'obtenir une farine. également fine; mais si cette qualité peut être recher- … chée dans le commerce, ce n’est pas une raison pour que les médecins y mettent le même prix. En effet, | la farine ne sert qu'à faire des cataplasmes, et ces : Cataplasmes ne seraient pas moins émolliens quand S'y trouverait quelques parcelles de graines non _ divisées. D'ailleurs, ces parties ne restent point assez grosses pour devenir nuisibles par leur contact pen- dant l'application, d’autant plus que le liquide chaud avec lequel on prépare les cataplasmes amollit les portions de graines restées entières. Il n’y a donc Aucun inconvénient à se servir de la graine de Jin | tamisée , tandis que d’un autre côté on évitera tons les dangers que j’ai signalés plus haut comme résultant des mélanges. Enfin, ce qui me paraît e plus concluant, c’est que si l’on se servait a farine à cet état, il serait très-aisé de distinguer bstances qui auraient été ajoutées, et il ne serait fait de mélanges nuisibles. Ainsi dans la farine tamisée, toutes les substances employées étant égale- it fines, la masse est réduite à une couleur unifor- 5 né qui ne permet de rien distinguer ; au contraire, s’il restait quelques portions de graines reconnaissables , serait des sujets de comparaison qui feraient distin- fl er les substances étrangères. Par exemple, pourne que le mélange le plus tolérable , celui avec le > où le son de seigle, il suffira de comparer anchâtre de la masse avéc la couleur gris lin des morceaux de graines, pour s'assurer qu RE à « les parties pulvé _quement. se 4 Mais je remarquerai encore que la farine d étant plus émolliente à proportion qw’élle co tient moins de substances-étrangéres, puisqu'il n’e aucune graine aussi mucilagineuse , on doit la re- . garder comme d'autant meilleure que sa couleur est | d'un gris de lin plus prononcé, qu'elle est plus » onctueuse, plus grasse, et plus disposée à former des paquets par la compression entre les doigts’: telle 3 est celle qui sort de dessous la meule, en ajoutant qu’elle contient quelques portions de graines qui nesont point écrasées. Au contraire, cette farine est d’autar moins pure que sa couleur s'écarte plus de cell du lin, qu’elle est plus sèche, qu’elle a moins Pode propre à la graine écrasée, et qu’elle fournit moins de mucilage à l’eau chaude, = Eufin j'ajouterai, en terminant ce qui est relatif à Ia farine, que dans les pays où Pon fabrique l'huile de lin, comme l’Artois ou la Flandre, on peut se servir sans beaucoup d’inconvéniens, pour mêler à la farin: des tourteaux dont on a tiré l'huile par la pression qui ont été séchés. Aucune graine ne se rapproche au tant de celle de lin que cette matière; elle contient encore beaucoup de mucilage , et comme elle ne con serve plus d'huile, on peut la remettre au moulinayec | à graine; pendant Ja mouture elle prend une parti l'huile de cette dérnitre, et il en résulte que le méle Peut passer à travers le Lamis. Du reste, ces tourtea Sont dune si faible valeur que l’on ne peut rien € Ployer qui vaille moins pour sophistiquer la fa nes ensorte que, si l’on ne peut se pro farine pure, ce qui est le plus à désirer € les fabricans des pays où l'on n'extrait point de lin fassent venir les restes de cette fabrica au licu d'employer des graines diverses, ou même remoulages de seigle. Rs Ces dernières réflexions me conduisent à >s n'en sont comp de l'huile de lin ; comme elle est d'un ë 642 EME. =" : coup Moins fréquent en médecine‘ que la farine, n'en dirai que quelques mots. Lorsqu'elle est exprit convenablement et sans feu, elle est fort douce , sur. tout quand elle est récente; mais elle rancit aisément . et devient irritante en vieillissant : on a conseillé alors de la laver dans Veau. On en donne une où de _Cuillerées toutes -les: heures jusqu’à plusieurs © _ par jéur; d’autres fois, on en fait prendre une: oncé _ on deux, ét juiqu'à quatre à la fois : on a conséillé _ de larômatiser; on l'emploie beaucoup moins qu'a twefois. Eile est'prescrité én lavément comme l’huile d'olive, et en onctions, soit seule ou uadie au cam”. _ pbre, à l’opium, sur le ventre où sû: les membres * Pour cahner des coliques, des crampes, contre l’atro: phie, etc. . Propriétés, usages. Le mucilage et lhuile qui entrent pour plus d’ua tiers dans la composition de & _ graine de lin, en font une substance éminemment émol fente à l'extérieur. Quand on Pemploie à l'intéricurs son action est la même, quoiqu’on ne se serre que de _ Pune et de l’autre de ces deux substances. Par exem= + ple, la tisane de graine, qui ne cohtient que du mu | cilage doux et point d’huile , est relächante, adou- cissante, lubrifiante , enfin produit tous les effets Onstitugnt la propriété émolliente. C’est ainsi > agit pour produire les avantages qu’on en relire journellement dans les maladies inflammatoires: de l'estomac ou des intestins ; la diarrhée ; la dy- senterie,, la péritonite, la métrite, les esquinancies ; ; lenrouement, les aphtes, le ptyalisme, les exanthè- mes fébriles, les hémorrhagies actives, etc. C’est encore de la mênié manière qu’on s’en sert pour terminer l’action diurétique, plutôt que par cer” ans sels de potasse que les chimistes ont trouvés graine de lin. L'effet naturel d’une tisane ne est d’augmenter la sécrétion de Purine 5 | a boisson .est chargée de principes mucila= d'une part. et que de l'autre il y ait irritat iüflammation, soit aux reins, à la vessie OÙ duit urétral , la détente que l'effet émollient Lin. produit dans ces parties a pour double résultat à guérison de la maladie et l'écoulement d'une plus grande quantité d’urine, Voilà pourquoi les tisanes de graines de lin réussissent aussi bien dans les néphrites,: les catarrhes aigus dé la vessie, l'ischurie , la dysurie,, la strangurie, la blénorrhagie , et toutes les inflamma- tions du bas ventre. Dans ces différens cas, on y ajoute ordinairement le chiendent , quelquefois le se} de nitre. On ne manque pas aussi alors de donner, des lavemens préparés avec la décoction de graines - | de lin, et même on applique sur le ventre des com. presses imbibées de la même liqueur. Ces lavemenst Sont encore d’un grand avantage dans les doulew hémorrhoïdales , le ténesme, Ja constipation. coliques, la diarrhée, la dysenterie, etc. .. Ra souvent employé dans les lavemens quelque: onces d'huile de lin.pour produire les mêmes effets Mais à l’intérieur cette huile agit de deux manières : Prise à petite dose en potion.et par cuillerée, elle est. Purement émolliente ; c’est ainsi qu’elle a été prescrite par des praticiens recommandables, qui. souvent … Joignaient de petites quantités. d’opium, dans le pleurésies , es péripneumonies , le erachement € Sang. Au contraire, elle devient purgative si l’on en onre de fortes doses à la fois, et elle produit une - "ce purgation à la manière de la manne; ce qui la fait conseiller contre les vers ascarides ; et comme $e Con-erve dans son action laxative quelque de la qualité émoiliente qui lui est propre, elle Mile dans la colique métailique ei la passion ‘iliaqué On Pa vue réussir à purger même après que les drast , Nes ayaient échoné , et: probablement parce que CCUX-Ci auginentaient l'irritation qui retenait Vacations. ET ET r- “Enña les cataplasmes de farine de graine de Une itilité comme émolliens, qui determin Soumation de cette graine en bien plus grande bté que toutes les autres préparaiions ensemiile. F1 quel avantage on en retire ponr combritre toute les ir ations aiguës extérieures, les D | | 64 Le les clous, les ulcères et les plaies enflamméés, les c tusions récentes, les fractures compliquées, les naris, la goutte, etc., etc., et contre les inflammai tions internes de la poitrine. On a observé depuis p - de temps les plus heureux résultats de l'application € vastes cataplasmes sur les points douloureux du tho | rax, quelque étendus qu’ils soient. ; D’après ces considérations ; on voit qu'il est peu ||: de médicamens d’un emploi plus général et d’une uté | lité plus grande que la graine de lin; cependant, comme À _ ses propriétés ont la plus grande analogie avec celle dé la guimauve ; afin de compléter cet article sans faire de répétition; je renverrai à cette dernière pour les | précautions à prendre contre l'abus de la graine dé _ lin comme moyen émollient, et pour les eireonstance? | dans lesquelles elle a plus d'utilité, où contre lesquelles Ïl serait dangereux de la conseiller, re Cette plante montre ses fleurs en juin et juillets et on récolte la graine à l’automne ; après quoi elle pé“ _ rit. On la trouve dans les champs ; Maïs sa culture Se fait en grand dans beaucoup de départemens de la France, bien plus afin de tirer parti de 8a tige pour former des tissus, que pour fournir sa graine à] decine. Celle qui est employée dans ce dernier cas provient presque toujours de la culiure qui # pour Gbjet la production de l’huile de Hin, objet im ortant de commerce et d'industrie relativement age et à la peinture, Au reste , la culture pour a graine, diffère un peu de l’autre; elle dif- issi dans chaque pays. En général, on doit la à la volée dans une terre ameublie, douce; ée de Pannée précédente, labourée en tout même fumée. Plus l’on sème clair, plus la | orte ; et plus la graine obtenue est bonne lante. Aussitôt qu’on a semé , il faut herser €t | er le rouleau. On sarele ensuite le jeune plant au-' de fois qu’il est nécessaire; mais dès qu'ila ur mi-pied de haut, le sarclage pourrait Jui nuire; faut l’abandonner jusqu’à la maturité de la graines SE COPRE- SYE Er Lin purgai if est bon de ne pas arracher trop 1ôt, mais il cher ct séparer la graine Le plus tôt possible après 1 l'arrachage. . Re. On peut remplacer le mucilage de la graine de lin par celui des graines d’herbe aux puces et de racine de guimauve , et son huile par celle d'amandes douces ne ? P ou d’olive, #” | LIN PURGATIF. Linum catharticum. Lin. Fleurs petites, blanches, penchées sur des pé- doncules terminaux, et se redressant lors de l’ou- Yerture du calice qui a cinq divisions ovales, poin- tues, moins longues que la corolle, dont les tales Peu ouverts sont obtus et à onglets jaunâtress _ le reste comme le lin commun, seulement les ca sules sont sans pointes au sommet, et les grain aplaties sont un peu concaves d’un côté. Fe Plante d’un demi-pied environ , à tige droite, simple, et divisée deux ou trois fois au sommet , F: #3 très-grêle, ide, glabre et munie de feuilles sées, ovales, lancéolées, entières, vértes lab, plus près les unes des autres en bas. Celles des Meaux sont alternes, plus étroites et pointues. Plante inodorg , d'une saveur un peu amère, désa- gréable. : # > On l’a conseillée sèche à deux gros en infusion p ju _ Meprise, ou à un gros en poudre, afin d’ay effet plus prompt ; à plus forte dose ce lin est ? On pourrait y avoir recours si l’on manquaît tres purgatifs ; mais if faudrait constater ses propri ‘une manière plus précise qu’on ne la fait jusqu” urit en mai jusqu’à la fin de l'été ; son emploi tst à peu près nul en France. a me D. ue 646 < Littré, LINAIRE. Lin sauvace. MurFLies LINAIRE. V4 rinum linaria. Didynamie angiospermie. _ Famille des scrophulaires. Juss. _ Fleurs jaunes, pâles ayec une tache plus foncée à au milieu , disposées en épis terminaux. Calice petit, à cinq divisions ovales, courtes , pointues; corolk : tubulée, ventrue, terminée à sa base par un éperon _ droit, long, renflé à son origine et se terminant en Le “ai cette corolle est ouverte en gueule au limbe, a } “ Capsule arrondie contenant des semences noires» rondes, lisses. SR . Plante d’un pied à un pied et demi, à tiges dres- sées, rameuses, rondes, lisses, glabres, vertes où _ un peu colorées, et portant des feuilles éparses » _ nombreuses, sessiles, dressées contre la tige, étroi- tes, linéaires, longues , pointues , entières; d’un vert n peu glauque moins foncé quand les tiges. sont lorées, et marquées d’une nervure longitudinale. racine est ligmeuse , rampante, blanchâtre. à peine sensible et un peu fétide; saveur her- n peu amère et acerbe; en séchant, ses qua- affaiblissent encore. Les feuilles deyiennent vert foncé, et les fleurs conservent une grande de leurs couleurs. On la trouve dans presque iques, el’ c’est le seul motif qui m'a mention, car les médecins ne l’em- ail d’une demi-once environ p: À pinte 15 Cest surtout à l’extérieur qu + Ë A : “était Là èvre supérieure droité et échancrée, l’inférieure à trois divisions el surmontée d’une éminence & palais d’un jaune safran et poilue qui bouche plus où moins l’ouverture de la corolle, Quatre étamines di- dynamiques, à filets blancs et à anthères jaunes, bilo- | bées , placées dans la lèvre supérieure de la corolle. | : Style de la longueur des étamines, à stigmate obtus; | 4 | ; À nait en infusion ou en dÿcoction légère. Fi | Lig.s 7 si _usage , soit en cataplasmes faits avec les feuilles s, où cuites dans le lait, soit par l’onguent qu'on n préparait avec l'axonge. FRET On l’émployait ainsi principalement sur les hé- - morrhoïdes pour diminuer la douleur et faire fon- e les tumeurs. Comme émolliente, et peut-être un u narcotique, elle a pu quelquefois produire en effet du soulagement; mais on ne peut croire qu’elle > ait guéri des hydropisies et des jaunisses par ses propriétés purgative et diurétique dont il reste à _ prouver lexistence dans la linaire. Elle est abandonnée ux marchands de recettes populaires. _ lle fleurit depuis le mois de juin jusqu’en août; _ c’est le temps de la récolter pour la sécher. Elle vient sur les murs, les décombres et: dans * beaucoup de lieux incultes : elle est bisannuelle ou . vivace, On Ja cultive quelquefois de même que le Mmuflier des jardins, qui peut la remplacer, ainsi : ke que la velvot LIS. L. scaxc. Lilium candidum. Hexandrik ie $ gynie. Lin. F amille des liliacées. Juss. Fleurs grandes, blanches, pédonculées, formant un bouquet terminal un peu penché. Point de calice; corolle campanulée , étroite à la base, formée de six pétales glabres, luisans, ovales ôbl jr en dehors au sommet, marqués en de ère longitudinale étroite ; six à fila pe, © droits , et à anthères pleines d’un pollen abondant , d’abord appliquées sur le filament 0 648 " Lis. ple, droite, ronde, torse, d’un vert brun, et de feuilles éparses, sessiles, lisses, d’un vert clair, oblongues, ondulées ou même torses , et pointues Les caulinaires sont plus courtes à mesure qu'elles sont plus supérieures ; les radicales sont longues, éta- lées, presque plaies. La racine, qu’on appelle Ognon detis, est composée d’écailles blanches, épaisses et charaues, terminée inférieurement par des fibres | | … Tout le monde copnaît odeur suave de la fleur de 1 lis; le reste de la plante est inodore. La saveur de fleur est un peu amère ; les écailles de l’ognon sont | pauséabondes à cause d’un mucilage visqueux, amer | et abondant, dont elles contiennent le quart de leur On trouve les bulbes fraîches dans les boutiques ; on : me les sèche point. On sèche les fleurs, c’est-à-dire | Ja vorolle, qui perd une grande partie de son poids ; _ ét forme des lamelles minces, fragiles , légères , d’une coëleur d’un blanc jaune, sans saveur et sans odeur. On siche aussi quelquefois à part les anthères nserYent pas plus de qualités physiques ti doses. Les anthères ont été pré ur appliquer sur les e beaucoup servi de l'huile aile de! Lis. # 639 n prépare par la macération des fleurs dans une | huile douce : elle servait de liniment, et se don % nait aussi dans les lavemens. J'ai dit plus haut que ; Dion dissipait l’arôme des fleurs du lis; + coction produit le même effet, de plus l'odeur ne passe pas dans l’huile même à froid, _ Propriétés, usages. Cette odeur ov les émanations qui la produisent, font une assez forte impression sur | le système nerveux pour qu’il soit dangereux de dormir enfermé dans une pièce avec des lis frais ; il n’est pas douteux que si cette odeur se communiquait aux préparations que l’on en fait, elles manifesteraient des propriétés très-prononcées ; mais il n’en est pas ainsi : l'eau distillée que l’on donnait comme cal- mante et anti-spasmodique dans la toux, l'asthme et les affections nerveuses ; les anthères prescrites comme anodines et emménagogues dans l’aménor- rhée et l’épilepsie, ne sont plus employées , pra qu'il a été bien reconnu que, si elles possèdent des propriétés, c’est à un degré extrêémement faible, On + s'accorde généralement à ne voir dans leulis qu'un moyen calmant, adoucissant, capable d rer. localement les douleurs et les irritations infäm- Matoires. Son huile a été beaucoup plus rantée F Pelle ne le méritait puisqu’ellesn’a réellement pas plus d'action que l'huile simple ; on la prescrit encore * Assez Souvent sur les brûlures, les gerçures des seins et les inflammations du conduit de l'oreille. OnlPa .… donnée aussi comme calmante et relâchante contre le | Méléorisme , les douleurs rhumatismales, le can- - } at utérin, ete. On n’emploie guère que Pognon 0. ! US actuellement , comme émollient , r Suppuratif , sur les tumeurs i almer la douleur, amener la résolution, où Puration des tumeurs phlegmoneuses, ou Compagnées de beaucoup d'irritation, sur et les ulcères enflanamés, etc. Au reste ce M ns tous les cas, n'offre comme émolient aucun AVamage sur le mucilage de guimaure ou de graine de lin et même ceux-ci lui sont préférabler. Ne gr Er ED 659 Liseron-déès cham ps. 11 fleurit comme on sait au mais de juin et de j juil au plus tard, et son ognon étant vivace peut être réc. en tout temps pour servir à l’état frais. On le trouve dans presque tous les jardins où il est cultivé pour Ja beauté de ses fleurs; c’est là qu’on le prend pou l'usage de la médecine qui ne le RSR spé cialement, à Ji vient dans toutes les terres, pourvu qu elles aient un bon fond et qu’elles ne soient pas de. enter g , argileuses, ou au contraire sèches : ést mieux à l'exposition du midi. Pour le Se pier on attend que les feuilles soient desséchées ; ôn relève les ognons, on en sépare les caïeux que Fon plante aussitôt, assez profondément. On propose pour remplacer le lis, Pognon blanc L + ; mais le poireau me semble préférable, el surtout la racine de guimauve, la graine de lin, qui sont plus 4 rollientes, comme je Pai dit déjà. , LISERON DES CHAMPS ov DES VIGNES. Pem | LisrtôX. Perir Laser. CampANERIE. CLocuetit Varziée COMMUNE. Convotvulus arvensis. Pentan- drie no Lin. Famille des liserons. J hes, rosées, purpurines, ou panachées, so es où rarement deux ensemble sur des pédon- iles plus longs que les pétioles des feuilles, axillaires, ortant deux petites bractées à quelques lignes di qui: coupures ovales, arrondies , se re- ords; corolle en entonnoir, plissée t offrant cinq dents peu sensibles ; is courtes que la corolle, à anthères » aplaties ; un style filiforme à Capsule biloculaire contenaut quatre } ndies. ( de deux à trois pieds , à tiges rampantesou | s, autour. des plantes qu'elles rencontrent» s minces, anguleuses, plus ou moins torses €! | triées, peqn des feuilles à péril noins. f0ngs . +: =. $ Ï | | $ Ês : PRE Ne —. Liseron des haies. ét À RÉ alternes et se tournent du même coté, en rme de fer de flèche large, le sommet obtus, un peu ! mucroné, et les lobes postérieurs pointus. Elles + | lisses et d’un vert foncé. “Ce liseron est inodore et insipide dans toutes ses parties , ce qui n’a pas empêché de lui supposer des vertus puissantes pour guérir la goutte, quelques mala- _dies cutanées, etc. On ne l’emploie jamais, parce qu’on ne peut raisonnablement lui supposer que des pro- qe purgatives > que lon est bien pas sûr detrouver s l’espèce suivante. Au reste, le petit liseron fleurit pendant l'été, en grimpant aux moissons, aux vignes ou dansies champs: | il est vivace. On ne le cultive pas. LISERON DES HAIES. Grano Liseron. Liser. Con. volvulus sepium. Las. _d Fleürs d'un très-beau blanc, très-grai corolle qui s’ouvre de la largeur de trois litaires sur des pédoncules Axillaires , Longs que les feuilles et leurs pétioles r : soutenu par deux bractées cordiformes, grandes et le LE de beaucoup. Toutes les parties intérieures _de là fleur sont très-blanches , et présenteut les ca- ractères du liseron des champs. ï F Plante de quatre à six pieds de haut, à tiges Sem blables à celles de l'espèce précédente. 3, plus grosse et souvent rougeâtres ; les feuilles b lus k aussi à lobes latéraux bien moins en tout pareilles. La racine est lon et blanchâtre. ‘ Le grand liseron est indé dans toute ses feuilles sont amères , ses frs encore racines un ve âcres. t s Le suc qu’il contient en est la part qu'on l’a épaissi en extrait, on le don grains-jusqu'à à un dire selon les farces 8. 652 #" . Eivéhe. l'effet qu’on veut obtenir, etc. C’est la meilleure pré | paration du liseron; cependant il paraît que ce sucne : perd pas entièrement ses propriétés par la dessicca- } tion de la plante, puisque les feuilles sèches, les fleurs: ou les racines, qui ne conservent pas de saveur, De sont pas sans effet quand elles sont données en infu- sion ou en décoction dans l’eau à la dose d’une demi- | oncé environ. On peut employer la plante verteàla même dose. | | … Iparaît qu’elle est capable, et sonsuc principalement, de produire la purgation sans irritation ni douleur. Dé médecins d’une autorité imposante l’ont vantée, et peut-être trop, comme préférable à la scammonée. On l’a conseillée surtout dans les h ydropisies. C’esten- 4 pr unpurgatit populaire quelquefois employé dans | les campagnes; mais les médecins y ont si rarement |, recours, qu’on le trouve peu dans les boutiques. "Ad Ce liseron est vivace et fleurit aux mois de juillet et d’avût; c’est pendant ce temps qu’il faut lé cueillir … pour en tirer le suc, ou le conserver entier. 2: | 1] croît naturellement daus les haïes , les buissons, | n si grande abondance qu'il n’est jamais cultivé les coilections botaniques ; il se pro es. es doses et ses cflets seront mieux déter- œurra le donner lorsqu'on voudra remn- iole,.les ellébores, etc., qui en attendant iplacer avec avantage. _ ua É YÈCHE. AÂcRE DE MONTAGNE. ANCÉ- AGNE Cum tevisticum. Pentandrie digynie Famille des ombellifères. Jess india ht _st-terminales. L'ombelle universelle a une collerette dé moins de folioles que les collereites des ombellules , et variables en nombre. Chaque fleur, presque régulière, Ë Livéche. "5% _ 655 a un calice à cinq dents peu marquées ; une corolle … de cinq pétales entiers , roulés en dedans au sommet; | cinq étamines un peu saïllantes, et deux styles. Fruit oblong ; contenant deux graines nues, appliquées et striées. Plante de quatre à six pieds, à tiges dressées, peu | rameuses , articekées , arrondies, creuses et glabres. Les feuilles sont grandes , deux fois ailées, et com- posées de folioles de formes irrégutières., pointues , à grandes dënts pointues, iacisées où même lobées. dans la partie supérieure, planes , luisantes en des- - Sous, d’un vert peu foncé, à pen près comme l’ache. La racine est assez grosse, branchue, fibreuse, brune , charnue et blanche en dedans. ee ; Toutes les parties de cette plante ont une gdex la rapproche de l'ache ou du céleri. H en’ est de me » de sa säveur qui est peut-être plus forte que celle de ; l’ache , et assez agréable. On la sèche comme cette dernière plante, ét comme àcelle aussi la dessiccation ne lui fait rien perdre de ses qualités, en sorte qu'elle conserve une odeur de céleri bien prononcée. Je ne | ferai pas l’histoire de la livêche en particulier: _… Yoie pour tout ce qui y est relatif, à article de lle jouit des mêmes propriétés. Elle fleurit au mois de juin, et croît partout, mais plus abondamment dans les prés couverts des mon- et profonde, ÉMEITÉ ,,;: 7 Peut remplacer cette plante par le fen sélique et surtout l’ache ;. avec laquelle on “ilement la confondre quand elle est sèche, Somme la substitution me semble assez indif Je n’indiquerai pas les moyens de l'éviter. 654% .Lobétie. syphihitique. LOBÈLIE SYPHILITIQUE. Cannmare BLEUE. 16e dia syphilitica.. Syngénésie monogamie. Lis. . Famille des campanulées. Juss. Fleurs bleues, axillaires, solitaires sur des pé- À doncules peu longs, et formant un épi feuillé au sommet de la tige. Calice d’une seule pièce, à cinq grandes découpures, lancéolées, pointues, dont les LEE sont repliés en dehors à la base, et poilus; co- role à tube plus long que le calice, ouverte au mt : à en deux lèvres, l'inférieure trifide-avec un palai * deux bosses, Ja supérieure à deux découpures; cirq étamines dont les anthères, réunies eu tube, contien- nent le stigmate obtus et velu qui termine le style. Capsule à deux loges, contenant beaucoup de petites . serhences. | Plante de deux pieds environ, a”tige droite, sim- ple ou peu rameuse, ferme, à angles poilus, formée la décurrence des feuilles, qui conséquemment sont sessiles: elles sont allernes, ovales, pointues ; | fines et inégales, d’un vert foncé surtout eB 4 rudes < au toucher et Rae d’é- a} tante, et surtout Ja racine , contient un ur nest pas très marquée ; “aussi se | Siuilles sont insipides. La plante entière est inodore- e plante entière que M on trouve dans les | po et ce n’est que pour cette ; car On doit la regarder n emploie la racine dans l’Amé- où l’on s’en sert pour com- es de la maladie vénérienne- on n’en à obtenu aucun succès ; mais nue de la Virginie, avait-elle conservé toute: vertus? ou bien n’a-t-on pas employé e. qui croît dans noS contrèes ? Dans lune où relle. Quoi qu’il en soit, on a conseillé la plante en in- fusion ou en décoction, à une .ou deux poignées par pinte d’eau, ou la racine également en décoction depuis quatre gros jusqu’à une once, dans une ou deux pintes réduites à moitié, pour boire en vingt quatre heures. L’extrait se peut donner, de douze à … vingt-quatre grains. ” La lobélie syphilitique fleurit dans nô$ jardins en août et septembre, On peut la récoltér pe toùte la belle saison avant ce temps : elle est vis En France sa culture en pleine terre réussit, p que Fon choisisse un sol léger, ou mieux encore terre de bruyère; qu’on la place à un soleil moye et qu’on la couvre de litière pour là préserver des froids vifs. Dans les départeméns un peu froids, | vaut mieux la cultiver en serre produit par les graines semées en 2 là maturité, en terrine sur couche et. On la multiplie aussi de boutures, ou par l’éc Pieds à lPautomne, surtout quand les touffes de Wop grosses risquent de pourir. C’es . Taison qu’il ne faut plus arroser ces touf | Ont acquis toute leur grosseur; on doit lement tant qu’elles ont besoin de croître. . Peyrilhe nomme pour remplacer la donne iei la déscription, d’autres genre , ainsi que le pied de veat Cornme substances vénéneuses ; il est poss racines de ces plantes aieut une action : mais ce n’est pas l’action vénéneuse qu’il Comparer : il vaut donc mieux proposer ; P placer là Jobélie syphilitique, les bois s . ” ; ‘tdinaires, puisque la propriété de guérir les - # rat 5 * 4e +4 4 L > H dies_ Yénériennes que l'on a attribuée à lune est tres. _ Quand cette plante est sèche, ses feuilles jaunis- sent un peu et restent molles et flexibles; dans cet état elles ressemblent à celles de la saponaire; seu- lement celles-ci sont un peu plus petites, et d’ailleurs d’une saveur amère, tandis que celles de la lobéke sont Le “+ LS LUPIN. L. vranc. Lupinus albus. Diadelphie dé- candrie. Lis. Famille des légumineuses. Juss. * Fleurs blanches, alternes, et formant sur de courts pédicelles des grappes droites et terminales à la tige et aux rameaux. Les fleurs sont papillonacées et com- $ posées d’un calice velu à deux lèvres, dont la supérieure _ entière et l’inférieure tridentée; corolle à carène pres- que bifide , aussi longue que les ailes, et à éten rme, arrondi ; dix étamines dont cinq à anthères : ues, et les cinq autres arrondies ; tous Jes fila- se is à la base. Un style sur J’ovaire qui devient “ke. sou: ongue, coriace, à une seule loge conte- graine ‘irrégulièrementarrondies, com= tres et grosses comme des pois. Plante d'un pied et deuni à deux pieds, par une tige dressée , herbacée , arrondie, un peu velue, ra- Beuse et portant des feuilles irrégulièrement alter- nes, pétiolées, digitées, à cinq. ou sept folioles ova- les lincéolées, entières, molles, douces au toucher ; “surtout ‘en dessous, d'un vert plus foncé en dessus ; Stoere nt) e poils soyeux ; plus longs aux se ante au e> un peu fibreuse. ; $ du lupin sont inodores et un pères; 4 graines connues sous le nom de ‘sont seules employées en médecine, leur intérieure est rar ds et leur sayeur assez désagréable, Ps = —- en fait une farine qui était une FE dites | résolutives ; ; on l’emploie encore quelquefois pour montrée par une expérience journalière dans les au- faire des cataplasmes résolutifs , qui agissent à la * manière des émolliens par la fécule , le mucilage et } l'humidité; et en même temps comme légèrement _excitans par le principe amer dont ils sont chargés. On les applique sur les tameurs inflammatoires après là période aiguë, et lorsqu'on croit pouvoir y déter- miner là résolution, ou: y amener la suppuratien. C’est surtout aux tumeurs dont la inarche «st lente, | aux engorgemens peu douloureux ; à ceux des glan- des lymphatiques ; qu’on lés applique. On a Même conseillé de faire le cataplasme avec du vinaigre pour résoudre les tumeurs écrouelleuses, ou avec l'oxy- mel pour les engorgemens des testicules; À cela doit se borner la confiance qu'il faut donner aux /lupinsÿ on les emploie même très-rarement dans tous ce cas, etils sont si peu en usagé que tout ce que je ajouter n’a pour but que de faire connaître des vertus imaginaires, afin de compléter l'histoire d’une plante désormais sans intérêt. C'est ainsi qu’on les a vantés à l’intérieur comme purgatifs,. vermifages,s.emmé- nagogues , diurétiques ; qu’on leur à abtribu merveilleux dans les obstructions, : du foie, ou à l'extérieur en lotions sur. les .dantres , les ulcères, la gale, etc. Enfin je pourrais citer encore une propriété qui a paru ridicule même à Chomel. ; C'est aux mois de mai ou dejuia que fleuritle Jupin. F5 On recueille ses graines auûres àla lin de l'été, IL.est probable qu'il en vient spontanément dans le idi de la France; mais les lupins que l'on trouve dans le commerce sont produils:par leu ure : COMME ils sont annuels, il faut les semer Au printemps, dans t une terre chaude et légère, où ils ne.de d’autres soins que les POÏR mr 2716 Lee | On peut les remplacer par les sementeséeranes de fenugrec, où même, en sataplasme, par la anne de graine de in ; en x ajoutant quelques plantes ar LI ds MANDRAGORE. M. OfFriciNale, MALE Où FEMELLE BELLADONE sans mice. Atrapo mandragora. Pen- % -tandrie monogynie. Li. Famille des. solanées. + Juss. AL 2 À . Fleurs d’un blanc pourpré, droites et Solitaires sur de courts pédoncules rassemblés au milieu des _ feuilles Calice turbiné, à cinq découpures peu pro- | és et pointues; Corolle campanulée, à tube court älimbe dépassant le calice , un peu velue en hoïs et divisée en cinq lobes; cinq étamines un peu plus courtés que la corolle, à anthères épaisses ; un style: à stigmate en tête sur un ovaire ovoide, | qui devient une baie ronde, grosse comme.use omme, jaunâtre, charnue, molle et contenant daos ulpe-des sémences réniformes en petit nombre. ute basse, formée de plusieurs feuilles radi- les, grandes, entières ; ovales , lancéolées poin- tues, ondulées, molles, d’un vert foncé et glabres- . Ces feuilles, qui s’écartent et s'élèvent sur le soker formant une large rosette, naissent-du collet d’une rosse racine fusiforme, longue, fourchue, ou sub- “en trois branches également fusiformes, gar- de quelques radicules minces, et d’un :blane à _ jaunâtre en dehors. ER. = * Toutes les parties de la mandragore ont une odeur _ vireuse, nauséäbonde, et surtout la racine , dont la saveur est aussi plus âcre et plus nauséeuse que celle _. On conserve la racine sèche dans quelques bou- es, quoiqu’on recommand s, Cetle racihe se trouve en parce qu’on la divise ordinairement l) ODSS » Ghers::: - BETE si ar aux préparations et aux doses : ecetti plante on peut lui appliquer tout ce que j'ai dit de la bel _ ladone, et la prescrire avec autant de précaution » et plus encore s’il est possible, | 7 _poison violent. On. transmet de livre en livre le nom _ indications particulières, on aurait avec plus C2 ques et. vertus magiques. De nos jours on a oublié son.pou- Yoir pour iutervertir l’ordre de Ja nature, mais en n'a pas cessé de voir en elle.une production de. l'empire inferual , çar il reste démontré que c’est un. des maladies qu’elle doit guérir et l’on ne s’enssert pour aucune. Si l’on voulait lui faire, remplir, quelques son recours à la belladone, qui, sans être moins reuse, il est vrai, offre au moins lavantage d’être be Coup mieux connue,beaucoup mieux appréciée dans, effets, et surtout bien plus commune autour de 1 que la HR RS Quoi qu'il en soit, on l'a conseil les tumeurs scrophuleuses , squirreuses, Cane et goutteuses, On a même donné sa poudre à PAU line térieur pour calmer la douleur de la goutte. Ë . La mandragore fleurit ‘au mois de juin dans nos jardins, où en général elle est peu cultivée. Dans les Jardins botaniques , on la produit de sernénces où de Facines séparées au printemps dans un terrain sec ; [a faut la couvrir pendant l'hiver. Elle est vivace. Re MARJOLAINE. M. DES JARDINS. M. M. saTanDE où SAUVAGE. GnanD OmiGax. Marjorana. Didynamie gymnospermie: mille s Jabiées. dues. . RATES RS Fleurs blanches ou rougeûtres, petites, disposées en : épis courts, arrondis, compacis el pubesceus à Fex- A 660 Marjo trémité des rameaux , formant un corymbe gros à proportion de la plante'et termiaal; bractées, un peu colorées au sommet et imbriquées. Étamines à anthé- | res panachées de rouge; lés attres parties de la fleur ont les caractères de l’otigan ; seulement le calice n’a que deux divisiôns. Plante Œun pied environ, à tiges dressées , fermes, grêles et à rameaux nombreux, anguleuses ou presque rarrétésret pubescentes. Feuilles pelites ; opposées; ces ; ovales obtuses, entières, velues et d’un tblanchäâtre; racines petites et fibreusés. LA Odeur forte, aromatique, agréable ; saveur chaude; piquante et un peu âcre. Ces qualités ne se perdent pas par la dessiccation ; on ne la distingué de l’origä®; quand elle est sèche, que par des feuilles plus petites. Les préparations de la marjolaine sont aussi les mêmes et se donpent à des doses semblables. Cette plante entraït autrelois dans beaucoup de préparations ficinales qui ne sont plus en usage. Sa poudre surtout : placée au premier rang parmi les sternutatoires. Où lui supposait aussi des propriétés merveilleuses dans lés-MÉb is du cérvéau et des nerfs, les verti- ges, F7 4} spa la paralysie, ainsi quedans plusieurs. ctions de la poitrine et du ventre. Mais il faut, pour se faire une idée exacte de son action , lui faire l’ap- _ plication detout ce que je dirai de l’origan, dont elle ne diffère pas par ses propriétés. : + - a. m4 vivacé qui fleurit es août, et ne croît spo o ‘men La marjolaine est une plante neni que dans nos dépar- 1emens méridionaux. | ailleurs elle est fournie à Ja médecine par la ; on lélète dans les jar- L Jui faut une. terre légère, une ex- chaudeet peu d'humidité. Elle craint le froid de l'hiver, à doit se placer en orangerie si l’on veut être sûr de la conserver, On la multiplie par la graine, _ les boutures ou l'éclat des pieds, soit auprintemps oui 2 Si on la laisse en pleine terre, il faut en garantir quelquesjeunes pieds pour réparer les pertes causées par le froid” ESS à Ed dcud er par la suivante, ou encore ; _ mieux par l’erigan, qui est plus commun. MARJOLAINE A COQUILLES: OniGan Égin Origanum Ægyptiacum. Lin. Fleurs blanches ou ronges pâles, naissant étoile aisselles des feuilles , et formant des espèces d’épis où têtes arrondies, et terminales, rassemblées deux ou trois sur un pédoncale assez long. Les bractées s0 peunombreuses et très-couftes. Ges têtes sont formées. principalement des calices, dont les deux feuilles pla- tes, larges et cotonneuses , laissent sortie entre es une corolle à dents très-ouvertes ; et qui renferme les inêmes parties que l’origan. : Plante de plus d’un pied, à tiges fortes ; droites. | ligneuses, carrées, plus ou moins rougeñtres et pu-. beseentes , ; à rameaux opposés, articulés, et à. feuilles épaisses, eôtonneuses, blanchâtres, opposées , pétio- lées, arrondies ou un peu ovales, recourbées en cui et douces au toucher. Odeur forte, piquante ; saveur chaude, a ar oi cl un peu amère. Je ne fais mention de cette plante que parce qu lk trouve ,-dans quelques boutiques , sous le nom de marjolaine à coquilles. On la reconnait facilement ; même quand elle est sèche, à ses têtes de fleurs ar= rondies et blanchâtres , à ses feuilles blanches Me età ses tiges rouges. Le Tout ce que j'ai dit de la plante précédente; s0 rapport des propriétés et des t'êt que à celle-ci. Les médecin j quoiqu’elle ait au moins au rigan, qu Mr mat trouve dans tous les ment, où elle au milieu de l'été ; mais y demande encore nr de soins que ap elle doit être conduite de la même manière. néral, elle dure peu, bien qu'elle soit Re À être placée en orangerie, le plus près Pi ossible des jours. MAROUTE. CasosE EUANTE. Anthemis cotillas Syngénésie polygamie eperduer Lux. Fawille des ed ren Juss, ; AT Fleurs blanches , à disque jaune, convexe et de- venant conique, terminales el un peu plus grandes que celles de la camomile. Calice commun hémisphérique, composé d’écailles étroites, imbriquées, à bords blan- châtres ; réceptacle ovoïde à paillettes sétacées ; er 1 leuces ; et d’ailleurs tous les caractères decla -camomille romaine, Plante d’un à deux pieds, à tiges ne rarpeu- ses, diffuses, un peu anguleuses ; ; arrondies, glabress et munies de feuilles sessiles , bipinnées, à divisions planes, linéaires, pointues, plus larges que dans Ja camomille ; glabres et d’un vert un peu plus foncé; sa racine est fibreuse. Toute Ja plante a une odeur fétide, forte et désa- ‘éable , et une saveur amère, âcre et fétide. On sèche cette plante entière lorsque les fleurs sont ouvertes. Aux caractères que j'ai indiqués pour celte * jante verte , et surtout à son odeur fétide et à sa sa- Ile ne perd pas , on peut toujours la Ë camomilles ‘sèches; et même de ; » ie. On pourrait soumettre “ke toutes les préparations dont j’ai fait mention e de la camomille; endant, ( comme l'usage ause de ses és désa- la soumet à un petit en fait +» avec une poignée u , des infusions ou des brrait faire prendre en tisane » istre ordinairement en Javement. nner la poudre à l'ivtér 8 Press qui sont ca p >ropriétés, usages. On convient chris que Marronnier d'Inde. 66% ans ces dernières qualités, elle mériterait, autant que Ja camomille , d’être fréquemment employée. Elle jouit des mêmes propriétés : elle est tonique, plus anti- spasmodique que la camomille , et sa vertu excitante se dirige plus spécialement sur la matrice, ce qui ex- plique ses avantages dans les affections spasmodiques | déterminées par des dérangemens dans l’ordre. des fonctions de cet organe causés par l’atonie, telles que les suppressions de règles, les pâles couleurs, l'hystérie, les coliques nerveuses, etc. Enfin, à forte dose, elle a guéri des fièvres intermitteutes rebelles au quinquina ER Dre ve La camomille puante fleurit aux mois de ju juillet ; c’est le temps de la récolter pour la sé la conserver. On va la chercher sur le bord dés mins, dans les lieux incultes, ou même dansles ch: où elle croît naturellement. On ne la cultive pas 28H : SR l'usage de la médecine. Dans les jardins de colle ti0n ; on peut l’élever facilement , et sans aucun soin , dans les terres peu substantielles; mais pour l'obtenir , il | faut toujours en semer la graine chaque année , qu’elle est annuelle. SR : On peut la remplacer par la camomille romaine Matricaire, et encore mieux la tanaisie. 3 à MARRONNIER D'INDE. Œseutus hippocastan Heptandrie menogynie. Lis. Famille des éra Juss. s Fleurs blanches panachées de rose, di Ouquets verticaux et coniques sur un | cule au sommet des ram vert en cinq dents; coroll côrtates "2 HART Arbre de première grandeur . de forme p} dale, ayant de belles feuilles d'un beau vert | 2 667 ._ Marrorriter d'Inde. » RS Te RS ; : #k opposées, digitées, glabres, composées Je plus sou- vent Ge cinq» quelquefois de sept folioles oblongues, * dentées , et terminées par un prolongement pointu. Le bois est tendre, blanc, filandreux, et son écorce brunûtre. Les fleurs ont une odeur forte, peu agréable; la substance des fruits est amère, ainsi que l'écorce du bois, qui, de plus, est d’une astringence marquée; et sans odeur. 4 n’y a du marronnier d’Inde que l'écorce qui soit _ employée en médecine, et, comme la plupart des sécorces, on ne lemploie que sèche; il faut choisir celle des arbres avancés en âge, parce que le prin- cipe astringent y est plus abondant, 11 faut la choisir bien saine, et ayant de la sécher, la débarrasser des corps étrangers qui pourraient y adhérer, tels que les. lichens, les mousses, etc. _ Préparations, doses. On a administré cette écorce en Substance et en poudre ; mais il en fallait prendre une trop grande quantité, ce qui donnait du dégoût, même en la mêlant avec du sucre ou du vin, parce que la saveur n* it pas assez corrigée; c’est ce qui a fait préférer l'extrait, dont on faisait prendre _de. mps uÿ gros dans de l’eau de cannelle, Ales accès de fièvre: On a ausst tion des écorces concassées ; l'in- » Parce que le tannin et l’acide érent pas fortement. La dose est de He doutéux que lé- action t mais, sur Ë ? Depuis 1720 ce point de pratique ; t été renouvelées à J £ Marrube blanc. réduite en poudre et délayée dans du vin, : ap- prochée en électuaire; et les effets obtenus furent * constamment les mêmes : elle causait des nausées, et, : lorsqu'elle n’était pas rejetée par le vomissement , les malades éprouvaient une chaleur très-vive à l’ori- fice cardiaque , suivie de pesanteur, de dégoûts et _ de coliques; les digestions étaient laborieuses, les urines brûlantes, et le plus souvent l'embarras gas- trique se renouvelait. Outre ces symptômes, il sur— viut chez plusieurs fébricitans une bouffissure ‘au visage, et un œdème aux extrémités inférieures. Enfin la durée des accès étant toujours la même, et le fris- son paraissant auginenter , il falfut renoncer pour toujours à Pusage de ce prétendu fébrifuge. » Le marronnier fleurit en mai ; et fournit son fruit au milieu de l'automne, Nous ne dirons rien des pro=. . cédés proposés pour débarrasser ses fruits de la saveur. amère qui en empêche l'usage, parce qu'il n'entre pas dans notre plan de considérer les végétaux indi- gènes sous le rapport de l’économie. domestique. Nous ne dirons rien non plus de sa culture,-qui n° aucun rapport à la médecine. : Il faut choisir le printemps ou l'automne pour récoher son écorce. Elle pourrait être remplacée aveè avantage , comme fébrifuge, par celle de sa blanc , et comme astringent lécorce dec est bien supérieure. RÉCIT + MARRUBE BLANC. M. comuux. À _ gare. Didynamie g lbiées. Jus. Fleurs blanches, petites Sposées en verticilles serrés , arrondis, ] nombreux au haut des ti _des ram = tenus chacun par deux feuilles opposées. Calice ux, entouré de quelques braciées , et à Aix dont la pointe se recourbe en dehors ; corolle à rond, à limbe “ouvert en deux lèvres, la supërt . NE . 666 . -Marrube blanc. bifide, l’autre trifide, plus large; quatre étamines dis dynames , courtes ; un style de même longueur à stig- mate bifide. Pour fruit, quatre semences nues. . Plante d’un à deux pieds, à tiges dressées , solides: rameuses, carrées, Cotonneuses ; feuilles opposées ; _pétiolées , surtout les inférieures, ovales, crénelées inégalement , d’un vert cendré, très-ridées, crépues ; et tomenteuses. Les racines sont blanchâtres, que ligneuses et fibreuses. - Odeur peu forte, agréable d’abord, puis devenant fatigante si on la sent trop long-temps : ; sayeur très : amère ; âcre et aromatique. _ On emploie les feuilles ou les sommités dopriet du marrube blanc. Dans les boutiques on trouve la plante entière ; à laquelle on enlève seulement la racine, et que lon sèche, soit avec ou sans les fleurs, Quand elle est en fleur, la plante est tellement allongée, qu'on ne vend plus ordinairement que ses sommités ; qui con- sistent alors en tiges, portant quelques feuilles rares sous les verticilles de fleurs; il vaut donc mieux choisir la plante avant que les tiges florifères se développent. Séchée à cet état, la plante est rec able à ses + carrées , , peu durés , et garnies de beaucoup de s, ridées, recourbées dans toute la à en dessus, de manière que la surface: cotonneuse. reste la plus visible, et que ni paraît plus blanche et plus cotonneuse squ elle était verte. Son. odeur est à peu près e; mais en écrasant ses feuilles, on leur en trouve agréable, un peu piquante et citronnée. Quant saveur, elle reste amère el un peu âcre. l n aqueuse , une petite en suspension dans Fa ui ules un gros ou deux par jour ; Irop, une d nce à une once en potion, ou pour di Us ons ; enfin, suc clarifié de la plante s préparations du marrube blanc; toutes sont © saveur assez désagréable , d’une amertume ex- trême c’est gi 5 où préfère celles qui offreut un , une once à trois ou quatre, telles sont les .% dés, à él 4 petit volume , c'est-à-dire l’infusion: très-char l'on prend par cuillerée au lieu de la prendre par _ verre, et le suc ou la poudre. Quant à l'extrait qui se Marrube blanc: donnait à un gros, la conserve jusqu’à une once, et l'eau distillée, on les emploie très-rarewent, bien qu'on les trouve encore dans les pharmacies. 504 Propriétés , usages. Parmi les nombreuses pro- priétés que l’on attribuait autrefois au marrube blanc ». il faut distinguer celles que l’on désignait par les épi- thètes d’incisive et d’apéritive. La première surtout, en l’expliquant d’après nos. connaissances physiolo- giques, doit assurer à cette plante une place distinguée parmi les bons méd'famens. Ce n’est. point en énci-, sant, en divisant les humeurs, comme le croyaient. les mécaniciens, que Je marrube blanc agit: il faut voir en lui un moyen stimulant des organes digestifs, qui répète son action sur le tissu pulinonaire, et quis lorsque les vaisseaux de cet organe et tous les con-, duits aériens se laissent gorger de.fluides qu’ils n'ont. plus assez de force pour faire circuler ou évacuer, peut. = rs 4 F en , alors redonner à l'organe le ton nécessaire, pou procurer l’expectoration. C’est donc alors un expe rant excitant ; il ne divise pas les. mat donne aux vaisseaux une. énergie qui leu se, ou qu 668 . mens rebelles, contre lesquels momandé le marrube blanc. Cependant eler en finissant , que c’est avec ce moyen né à guéri une salivation mercurielle qui dura depuis une année. De tout cela , il faut conclure quelemarrube est une plante beaucoup moins souvent ches et à d'autres écou Marrube noir. 669 “employée qu'el'e ne le mérite ; elle le serait bien da- | vantage si elle était moins commune, et si nous ne » la trouvions pas à chaque pas dans les endroits les plus incultes et les plus arides, dans les décombres et sur les bords des chemins, où elle est vivace. Le marrube blanc fleurit au commencement de | juillet, en août, et même én septembre. Il faut le ré- colter en juin, ou au plus tard en juillet, par les rai- sons que j'ai exposées précédemment. . On ne le cultive pas pour l’usage de la médecine, RS qu’on le trouve en abondance dans les champs: l vient dans toutés les terres, mais mieux dans celles qui sont substantielles, un peu légères, et dans ll luations chaudes. On Pobtient par sa graine, et on le multiplie ensuite par ta séparation de ses pieds, que l'on replante en février ou en mars; il se ressème aussi lui-même, Pr On propose pour fe remplacer le marrube noir ; mais le lierre terrestre et l’hyssope ont des propriétés plus analogues aux siennes. Se ot Quand a bien observé ses formes ou blanche, son odeur et sa saveur, on : confo pas avec d’autres plantes qui lui ressemblent, comme certaines menthes, etes. MARRUBE NOIR. Bacvore réme. Ballota nigra. Didynamie gymnospermie. Lin. Famille des la- biées. Jus STAR Pos 200 3 . Fleurs d’un rouge tendre où blanches, à péde cules courts, axillaires et réuni en verticill parfaits, unilatéraux, munis d’une petite colk folioles linéaires. Calice en tube strié, à pointues , élargi et coloré au bord; corolle longueur du eatice, à deux lèvres, la suf velue, presque droite, l'inférieure plus grande, tri- lobée; quatre étamines didynamiques attachées à la corolle, et à anthères bilobées; un style filiforme, 670 Marum. = court , à stigmate bifide. Pour fruit, quatre gra nues, ovales, Ée à Plante de deux pieds au plus, à liges carrées) Î droites, branchnes velues , vertes ou rougeâires. | Feuilles opposées, pétiolées, ovales ou en cœur sans échancrures, crénelées, d’un vert foncé, ridées et | nervurées. Racine petite, allongée, jaunâtre, à ra- muscules chevelus. Toute la plante d’une odeur forte et fétide; sa sa- veur âcre, désagréable, et d’une amertume forte et persistante. On sèche cette plante dans les boutiques, mais avec moins de précaution que la précédente,. parce qu'elle est plus en usage pour les applications exté- | rieures. Elle conserve après la dessiccation une partie | de son odeur puante , que lon retrouve en l’écrasant | entre les doigts , et toute sa saveur. s se sont ces qualités qui en rendent emploi si Yare, quoique ses propriétés soient au moins aussi énergiques que celles du marrube blanc. Elle est tonique et anti-spasmodique d’une manière plus marc ‘ PE a vanté ces propriétés dans la goutte, l’hystérie et Vh; ndrie. Je pense qu’on 1 ne doit Témployer + rieur ; dans les cas où les propriétés que je de signaler se être utiles. ! ir est vivace, fleurit en juin et juil- R° ‘roît aux mêmes lieux que Je précédent , et se étre de n même. # LaNDRÉe ENT Perrre RERDE Arx 'eucrium marum. Didynamies. gymno- “Lis. Famille des labices. Juss. 53 | purpurines ; Solitaires, sur de petits-pédon- es axillaires, et rassemblées én. épis allongés, ter- , et re unilatéräux. Calice dont la Si âtre s'aperçoit à travers un duvet. épais je. Marum. = _ 6z blanchâtre qui le recouvre; il est campanulé et. à cinq dents pointues. Corolle labiée, irrégulière . ss lèvre inférieure grande, dressée, ayant deux dents pointues à sa base et trois lobes terminaux, dont le dernier plus grand, arrondi; lèvre supérieure nulle et remplacée par quatre étamines à filamens arqués , et un style à stigmate bifide comme dans la ger- mandrée. Quatre semences nuës, Plante où petit arbrisseau qui s’élève rarement à un pied de hauteur par des tiges dressées, nom- breuses , rameuses, grêles, un peu ligneuses du bas, cotonneuses et très-blanches. Feuilles très-petites , nombreuses , opposées, pétiolées, ovales, pointues ou comme coniques, entières, à bords un peu re- conrbés en bas, d’un vert blanc en dessus, plu: blanches et plus cotonneuses en dessous. Racine Me + Odeur forte, aromatique, camphrée, agréable et “pénétrante, Sayeur.des feuilles extrêmement forte et piquante ; d’une âcreté insupportable, qui laissant dans la bouche une saveur amère t bond le marum est sec, on lui retrouve. les qualités. D'ailleurs, ses tiges blanches et ses feuilles pointues, et un peu plus foncées en couleur, le font aisément reconnaître, ce qui est nécessaire ; Parce qu’on le trouve rarement vert dans les bouti- ques. Les tiges sont fermes, comme ligneuses , ou sont en effet ligneuses du bas; les feuilles ÿ t tiennent très-peu , et tombent aux moindres mouvemens que = - Fon-donne à la plante. C’est donc une qualit ité pour celte plante sèche, d’être garnie. de ugoup de feuilles. Au contraire dans les boutiques Souventréduite à des paquets de tiges. Une bien importante pour conservercette plante garantir de Lapproone des chats, qui ne. taient pas de la réduire en poussière , tant. vent de délices à se vautrer dessus, à la lécher mordre , - à Ja mâcher même, quoiqu’ils ne ‘la inan géat pas, ce qui est très-remarquable. Il parait Le us 672 Marum : larme seul de cette plante agit sur leur systèr nerveux , et produit chez eux une espèce de délire. de fureur même, qui va jusqu’à leur faire évacuer le: urines et souvent le sperme. Ho "4 Préparations, doses. Infusion dans l’eau de qua- ire à six gros, ou tout au plus une once par pinte. Vingt grains à un n en poudre, dans du vin, du miel, ou un éleetuaire : telles sont les pré- sers qu’on en recommande. Ï} entre aussi dans a thériaque , et d’autres préparations oflicinales qui ! sont consacrées par le nouveau Codex. On peut aussi ? se servir de la poudre comme sternutatoire. à Propriétés, usages. Les qualités physiques ‘du _marum dénotent assez les propriétés énergiques dont ‘il est doué. Compare à la sauge, à la menthe poivrée, ” au romarin, on-ne saurait dire si ces plantes mé- ritent sur lui la priorité sous ce rapport, et cependant | il y a une différence prodigieuse entre elles quand } msidère la fréquence de leur emploi. La sauge» | é et le romarin se trouvent à tous momens | main des médecins, tandis qu’il n’y a que rehands dont l’assortiment est complet qui le marum , et il reste chez eux presque s usage. Ce n'est pas-la facilité de se pro- | remières qui les fait préférer; car dans les du Midi, où le marum eroît et est très-commun ; e l'emploie guère plus. Ce n’est pas non plus ‘que les préparations de marum soieut plus désagéa- bles, car, au contraire, l’infusion conserve l'odeur de la _ plante et peu de sa saveur, maïs il y a des habitudes contractées, et le raisonnement ; l'utilité même, pe __ les font pas rompre. Il renferme le principe amer, et | une quantité aussi considérable qu'aucune autre labiée d’une huile essentielle qui contient elle-même du cam- . . phre. L'observation a prouvé que, comme tonique et ‘stimu il avait une activité très-prononcée, Enfin, srecommandables Pont vu guérir des ma- rès- euses, et tous ces motifs font re- de le voir si rarement €n usage. De ce que es plantes de la famille des labiées il y en à plusie urs 4 | toute-puissance des remèd: sieurs qui sont aussi actives; -et qui ont le “croître autour de nous, ce n’est pas une raison pour gliger celle-ci. Sans donner trop d'importance à la 5, et tout en convenant que des plantes de propriétés analogues peuvent se suppléer dans l'application thérapeutique , on ne doît pas perdre de vue, d’une autre part, que les plantes, quelque analogues que paraissent leurs propriétés , _ qu'il y a toujours dans chacune certains principes qui les distinguent , comme elles ont une forme par- É _ fous%es cas, ou d'autres semblables, il pourra pa- _raître indifférent de donner la menthe ou le romarin la sauge ou le marum; cependant il arrivera ticulière. De là il suit que quand dans une maladieil faut ranimer l’action des organes digestifs, ou, par un effet plus éloigné, augmenter l'activité vitale du poumon pour faire expectorer, de la peau pour faire suer, des reins poar faire couler l'urine, de l'utérus pour ramener lévacuation menstruelle supprimée , dans qu'un des quatre réussira mieux que les auti le marum ne dût-il avoir cet avantage ilne faut pas en le rejetant pe Profiter. Si l’on veut diminuer da liste b nombreuse des plantes médicinales don , nous ont été transmis avec des éloges souvent bien ridicules, le praticien aura assez de quoi réforme parmi celles qui sont inertes, sans choisir celles q ©8t des propriétés réelles. # ss à Le marum jouit donc de toutes les propriétés des trois plantes avec lesquelles je viens de le com À cela pourrait se borner l’article de ses } et de ses usages, puisque l’histoire de c trouve complète à chacun de leur artiele defustifier la confiance que j'ai cherché à ce médicament, je vais rapporter Ce ( Bodard , en le proposant pour substitut du cé ve du gayac. « Ses propriétés stimulantes ésid ans son huile volatile. Sans partager l'enthone® de Wedelius, qui donne à cette plante la qualificati de polychreste, et celui de artheuser et de * 29 pe a 1 el 65 qui la rangent sur la ligne des plus précieux mét camens; il est impossible de lui refuser une facu excitante au premier degré , analogue à celle de cannelle sans être aussi chaude. 44 - » Cette plante par sa qualité aromatique, tonique et’# diffusible, exerce une action directe sur le système verveux affaibli, engourdi et languissant, elle ranime le principe vital et rappelle les forces : elle mérité le premier rang parmi les cordiaux. Son parfum suave et doux la rend supportable à presque toutes les ! _ constitutions. On peut donc la considérer comme un ! médicament nervin, diaphorétique , diurétique, em- ménagogue, selon %es organes atteints plus particu- lièrement de la faiblesse à laquelle il remédie, * - »Résolutif précieux, le marum atténue les humeurs visqueuses en augmentant les oscillations des fibres ; _ musculaires, comme amer et comme tonique même temps, il rectifie la qualité des enfin comme âcre, volatil et diffusible, il qu’à l’intérieur des organes. Succédanée ont il recèle une grade quantité , il sop- | é, augmente la sécrétion de la bile}, + : les fonctions digestives, ranime l’appétit et teur du système cireulatoire. par conséquent dans les maladies s0- | les syncopes, la langueur, la pa tie et la léthargie; dans lhystérie ; oroses l'hydrothorax, : dns humide , le ca- chronique, le scorbut sus Ja nn et suppressions menstruelles. » u Beutitesiuillet et août ; a re t toute da bellesaison. Li croît spontanément vence et les Jépartemens maritimes du , ainsi qu'en Espagne et aux iles re Lest vivace et même ligneux. Sa culture; s autres parties de la France et surtout à Paris, | que dans les jardins botaniques; on n'en. -pour la médecine : abandonné en pleine Fhiver, il y périt. M faut le plate dans 4; Matricaire. = : bonne terre, à une exposition chaude en été, arroser souvent et le mettre dans l’orangerie l'hiver, ns l’une ou l’autre.position, il faut le garantir des Chats qui le détruiraient si on les en laissait appro- gher. Au Jardin des Plantes, à Paris, on l'entoure d’un - grillage couvert. On peut le produire par la graine mée dans des pots sur couches ou par marcottes, boutures, etc. Pour le remplacer en médecine, on Pourra avoir recours aux plantes que j’ai nommées dans le courant de cet article. 1 MATRICAIRE. M. orricnare. M. Des sapins. Espare _Sovrre. Marricaria parthenium. Syngénésie po- .Iygamie superflue. Lin. Famille des corymbifères. _ Juss, RU se. | Fleurs radiées, à disque jaune et à couronne blan- che, disposées en corymbes terminaux, sur des pé= doncules creux , renflées auprès du cali _ dont toutes les écailles sont étroites , , lesplusintérieures scarieuses. Disque 4 hermaphrodites, très-multipliés, quinqueñ … Slamines et à deux stigmates. Rayons formés de derni eurons femelles, dont les languettes à deux dents 4 arrondies , sont plus ou moins rabattues sur le calice, et forment une couronne blanche autour du € Pour fruits , plusieurs semences oblongues. _ Plante d’un à deux pieds et plus, à tiges plus ou Moins nombreuses , rameuses, fermes , droites, © nelées et lisses. Feuilles alternes, pétiolées, ailées, VISOns pinnatifides ; les dernières pinnu Ges feuilles sont assez larges, minces, * OU un peu jaune. La racine est branâtre, pe _ lortueuse et hérissée d’une multitude de | ‘assez fines. PR nd arc Toute la plante a une odeur aromatique, for Agréable ; plus prononcée lorsqu’on l’'écrase. La anère, forte, aromatique et piquante, répandue à e demi 6:6 Matricaire. toutes ses parties, est surtout très-remarquable dans les feuilles. Les mêmes qualités se retrouvent dans la plante sèche , à cela près de l’odeur qui diminue un peu ; il ? faut même l’écraser pour la rendre sensible. C’estavee! raison qu’on emploie de préférence les sommmités fleu- ries. Cependant on y conserve une grande partie des tiges et des feuilles, ou plutôt, quand la plante n'est pas trop grande, on n’en rejette que les racines, 08 reconnaît aisément la matricaire sèche à la disposition en corÿymbe de ses fleurs jaunâtres, à ses tiges et ra- meaux striés , à la forme de ses feuilles ailées, et sur, tout à son odeur et à sa saveur. Le plus souvent dansle commerce; On trouve la matricaire double, parce qu'elle est cultivée dans presque tous les jardins ; mais, dans ; les campagnes, comme on va la chercher aux lieux | où elle croît naturellement, c’est presque toujours la |! simple que l’on emploie. Lorsqu'on pourra choisir, on fera bien de donner la préférence à celle-ci ; à s0n! défaut, la double ne doit.pas être repoussée, parce qu'elle ne paraît pas beaucoup moins énergique. Préparations, doses. L'infusion est bien préférable 4 … à la décoction. Si la plante est verte, on prend deux . Ou trois fortes pincées de fleurs ; si elle est sèche, on . en mebun gros ou deux jusqu’à une once, et on jette dessus une pinte d’eau bouillante. On peut aussi faire . fnfuser ou macérer seulement les mêmes fleurs dans le vin blanc, Onprescrit la poudre depuis vingt-quatre grains jusqu'à un gros. On conseille plus rarement le sue de la plante fraîche : la dose indiquée est une onee ou deux dans les ingt-quatre heures. L’éau distillée 11 - de matricaire peut servir de véhicule aux potions em- iménagogues, de même que l'huile volatile bleuñtre qu'on en extrait, peut Y entrer par gouttes jusqu'à une vingtaine, Enfin , là matricaire entre dans la com- | position de beaucoup de médicamens officinaux, tels % et à l'extérieur on l’applique en fomentations, en ca- a s etc. s que le sirop d’armoise , etc, On en fait des lavemens, | y PRE Rx | _Matricaire. a 67 : Propriétés, usages. La matricaire jouit de la pro- priété tonique , mais on la met rarement en usage sous À ce rapport; c’est ainsi qu'elle agit quand on ne prend à la fois que quelques cuillerées du vin, ou quelques grains de la poudre. Elle possède, à un degré plus prononcé, la vertu anti-spasmodique ; excitante , et son action se dirige plus spécialement sur les or- ganes génitaux de la femme que sur aucune autre par- tie; aussi a-t-elle la réputation d’un emménagogue puissant, et la méritera-t-elle toujours si l’on sait choisir _les cas de suppression des règles ou des lochies dans | lesquels elle convient; ce sont tous ceux où l'atonie _ est cause de la maladie; chez les femmes pâles dont … es chairs sont molles, les fonctions languissantes; dans | les pâles couleurs, Phystérie et toutes les affections, avec relâchement et spasme. Mais on conçoit combien elle serait nuisible dans les suppressions ou les spas— mes, produits par la pléthore, lirritation, et encore plus l’inflammation. Il paraît aussi qu'ona obtenu assez | souvent des succès de l’emploi de la matricaire daus _ les affections vermineuses; elle agissait ame tonique et excitante sur les organes de la di 12" l'applique avec avantage sur le ventre entation, pilée, ou enfin introduite € Dual 5 hi La matricaire montre ses fleurs en ju __ €t même plus tard ; c’est par conséquent | a récolte. Elle croît dans les champs, le lon: murailles, dans les décombres où on l’obtient sEm Cômme je l’ai dit plus haut, tandis qu’elle est P! toujeurs double dans les jardins. Cette plante dure Er T et sa culture es La gimple se ressème d’elle-même; on sème Jes riétés à fleurs doubles pour les produire, ou l’on replan les rejetons ou éclat des pieds en automne. Pour que ces éclats aient une petite portion de racine, là reprise s’en fait en quelques j jours, et il se forme de nouveaux pieds de matricaire qui reproduisent la va riété. En général, c’est une plante très-rustique ! . vient dans: toutes les terres, et moins bien seulement dans celles qui sont trop humides, ainsi que dans les tions que le soleil ne frappe pas. … Pour remplacer la matricaire en médecine, on peut indiquer la camomille. Celle-ci lui est même préfé # rable sous le rapport de l’action tonique. Gomme ménagogue, malgré son action puissante sur la matrices Fu a fait donner le nom qu’elle porte, on ne Pt enir que larmoise > la tanaisie et la. maroute s péd Ne des feuilles - ES ouverts, réunis par au sommet ; ines. en ns réunis en. bas aux onglets | mthères libres autour d'u tyle stigmates, au nombre d’une dixa au rougeâtre. Fruit rond et eurs capsules rangées autour d’ü capsule tontent une graine + L d'un pied et de à tiges “Ceuchèds. ÿä rondes, faibles, duveteuses , portant des. alternes, petites ; arrondies, à “échancrures an vert foncé. La racine est fusiforme, enfoncée en terre , blanchâtre et branchne. Et) Inodore dans toutes ses parties, la mauve n’a qu’une saveur herbacée, mucilagineuse ; les fleurs sont un. peu sucrées. Se Ge sont ces fleurs que l’on trouve en abondance dans le commerce, soit seules, soit parmi les quatre fleurs pectorates. On les reconnaît aisément quand elles sont sèches, à leur calice épais et d’un vert . blanchâtre, et à leurs pétales un peu grands, très- minces, de couleur blanchâtre dans lPespèce que je viens de décrire, ou d’un beau bleu clair dans Pespèce sauvage dont je parlerai bientôt. On les distingue faci- ment des fleurs de violette qui ne sont jamais : issi beau blen, et dont le calice est toujours be ge ŒL. plus petit. En mâchant ces fleurs, quelque Ches qu’elles soient, elles donnent une saveur douceître , et le mucilage qu’elles contiennent y de: - vient bien sensible; elles diminuent de près des trois quarts de leur poids. Les feuilles de mauve. Vent Vertes dans le commerce, pendant pres l'année, Cependant comme elles sont plas dant les froids de l'hiver, on les sèche | Quantité : élles perdent trop peu de leur qualité Qu'il soit utile d'en donner la description. Enfin, les nes sont très-peu employées, et c’est a n , parce que celles de guimauve contiennent m Plus de mucilage, et sont bien préférables cor inentations, les lave feuilles et on les fait cu cataplasme. Les semences employées autrefois ; elles s . comme ingrédiens de quelques prépa Propriétés, usages. Je pourrais rappeler à l'occa- _ sion de la mauve tout ce que j'ai dit des propriétés de la guimauve, de ses usages, des inconvéniens de son emploi trop prolongé, et enfin des disposi- _ ions soit naturelles , soit morbides qui en réclament … ou en repoussent l'emploi. Je préfère renvoyer pour ; ces objets à l’article de la guimauve et consigner ulement ce qui est particulier à la mauve. Par exemple, les fleurs de celle-ci sont d’un usage. plus commun que celles de guimauve, comme pet- torales et béchiques ; et, en effet, elles sont plus mu- _cilagineuses et plus émollientes. Elles ès-utiles dans les maladies inflammatoires, surtout € itrine, de la peau et des yoies urinaires. moyen populaire que les médecins ne réc preumonies ; etc. Les feuilles sont aussi beaucou s émollientes que celles de guimauve, et elles à emplacer dans usage extérieur, toutes Îles 5 de la racine de cette dernière plante. Au ; la racine de mauve est beaucoup moins nte que celle de guimauve, comme je l'ai dit ut. Fe : LS us La mauve à feuilles rondes laisse ouvrir ses fleurs adant tout l'été; l’on peut par conséquent la récolter temps. 1] vaut mieux conservérles feuilles x mois de mai et de juin que celles récoltées parce que les premières contiennent plus | Cette espèce est répandue partout dans us incultes, sur le bord des chemins » ombres, etc.; c’est ce qui m'a déterminé € préférablement à l'espèce savvaGE où MAUVE, Malva sylvestris Lin. , dont les se. {rouvent plus sourent dans le commerce s rs sont plus grandes rites ci-dessus : elles e plus larges; les ti eux pieds, nombreuses , t des feuilles plus larges pt s, éttoutes d’un vert plus clair; enfin laracinéest bisannuelle, tandis que cellé de Pautre est annuelle. On la trouve de même dansles lieux incultes, dans les haies. C’est de celle-là que les anciens se servaient comme plante alimentaire, et l’on en use encore en Chine et ailleurs; mais en la:cultivant de manière à la rendre plus tendre et plus douce : elle est pas moins émolliente que la précédente. On les cultive rarement pour lusage de £ne, et comme elles sont rustiques, elles partout; mais beaucoup mieux dans une terre ( e et substantielle. I] suffit de les. semer aù pour se les procurer; on les conserve en aucun soin : il est encore plus simple de. les aussitôt que la graine est mûre, c'est ce qu'in- la manière dont elles se proluens paturel- On peut les remplacer en He ‘ .serose, la güimauve et tous les substituts nes dernière. dé ®Prifolium melilotus. Diadelphie désandre … Famille des légumineuses. Juss. Fleurs j jaunes:eu blanches dahas. variété, pendantes, solitaires, en grappes formées au sommet de longs pé lonacée, deux fois plus longue que le étendard réfléchi et à carène plus courte % ailes dix étamines diadelphes; pour fruit uné Plante d'un pied à deux; à nu herbacécs ron 682 élilot. des, droites, rameuses, un peu anguleuses, ver! dâtres et glabres, qui portent des feuilles glabres. aussi; d’un vert jaunâtre, portées sur un pétiole commun, ayant à sa base deux stipules linéaires, formées de trois folioles ovales, oblongues, mucro- nées, finement dentées et à petits pédicelles. Racines grosses, blanchâtres, fibreuses. Odeur des fleurs assez forte, suave et agréable; celle des feuilles moins prononcée; saveur des pre- mières amarescente peu agréable; les feuilles moins amères et d’un goût herbacé; la racine un peu mu cilagineuse. On conserve facilement la couleur des fleurs en les séchant; cependant on l’obtient beaucoup plus helle en les faisant sécher prompteisent, soit au soleilet couvertes, ou à l’étuve. On fait des paquets ayec les” sommités, en y comprenant quelques feuilles, ou l’on monde les grappes de fleurs avant de les sécher. De toutes les manières le mélilot garde ses caractères ; rnais son odeur devient plus forte, plus pénétrante, et comme balsamique ou mielleuse, et sa saveur plus” amère : il peut se garder long-temps sans perdre beaucoup de ces qualités *, Préparations, doses. On se sert de linfusion de wéblot en fomentations, en injections, en collÿres ; onen prépare des décoctions avec lesquelles on fait des cataplasmes en ÿ-ajoutant quelques farines : on lapplique lui-même en cataplasme après lavoir fait bouillir dans l’eau. Le pharmacien en répare un emplâtre que Pon emploie comme résolutit. On l'a donné autrefois à l’intérieur , en infusion avec la camomille : aujourd’hui on en borne l'usage à -Pextérieur. NE Propriétés, usages. Le mélilot est un résolutif ible, mais, très-utile lorsqu'on emploie à propos sa ns On assure qu'il suffit d'introduire dans le corps d’un bipin domestique, aussitôt qu’il est tué et vidé, une petite quaniité dé sméhilot pour que la chair de cet anima EME meïjeurs lapins de garenne. cet animal prenne le Fi riété légérement excitante. Ainsi, après avoir salmé l'irritation d’une tumeur inflammatoire par des émolliens, avant de passer à l'usage des résolutifs forts, le mélilot produit uné excitation très-conve= nable pour disposer à la résolution. Dans l'ophthalmie n doit l’'employer de même après la première irri= tation, ou dès le commencement si l'inflammation st assez légère pour que la résolution soit opérée au : moyen d’un stimulant léger. C’est encore comme » résolutif qu’on l’emploie dans Pophthalmie chronique. . Cette plante annuelle fleurit depuis le mois de - juin jusqu’en août. On peut la récolter pendant tout temps; mais il vaut mieux la prendre au ement de lété, pour que la floraison n’en si avancée. es lilot croît naturellement dans les champs, et rande abondance qu'il n’est pas besoin de le Cultiver, si ce n’est daus les jardins botaniques où il doit être conduit de même que le baume du Pérou lequel il peut être remplac 2, ilot blanc qui, sous le rapport des doit pas être. distingué du jaune. MÉLISSE. M. crrnoneLLE. M. orricinaLE. CITRONADI HEnBE DE CITRON. PIMENT DES RUCHES OU DES MOU “A MIEL. PONCRIRADE: Metissa officinatis. Dydi gymnospermie. Lis. Famille des labiées. UsS. des demi-verticille grand , aire, strié, évasé au sommet, à deux ire à trois dents courtes, Pinférieure et aiguës; corolle labiée, peti ir le palais, à lèvre supérieur : trifide, la division du milieu arr e que les deux autres; quatre étamines deux très“courtes ; un style filifornié à stigmate bi lide ; quatre semences nues au fond du calice, Plante d’un à deux pieds , à tiges dressées, rameu- ses, herbacées, cassantes, carrées, cannelées, plus ou moins pubescentes, et portant des feuilles opposées, - pétiolées, ovales, arrondies » pointues, crénelées en scie, d’un vert foncé, et luisantes en dessus, un peu _moins vertes en dessous et neryurées, légèrement pu- -bescentes sur leurs deux faces ; racines longues , ho- ntales , un peu lisneuses et fibreuses. Cette plante répand une odeur agréable de citron, ui augmente en l’écrasant : sa saveur n’est pas très- _ forte; elle est un peu piquante et aromatique. On séche cette plante entière ; On en Ôte tout au plus Îles racines. Il faut la sécher promptement , la choisir bien garnie de fleurs , point trop grande et surtout avant ; Fe € les grappes de fleurs se montrent, parce que c’est _ le moment où son odeur est plus forte, quoique cette -odeur ne doive pas se conserver après la dessiccation, u contraire sa saveur citronnée reste bien prononcée, _€t peut Servir à la faire reconnaître, si la couleur verte foncée des feuilles et leurs formes, qu’elles ne doivent gréable. us COM- . € à quatre à > devrait | Eomdng à | ste vuvent employé . L'huile essentielle, dont la dose est de deux à six gouttes, est peu en usage; ilen estde même des extraits aqueux et spiritueux qui peuvent être administrés jusqu’à un demi-gros, et de la con- setve jusqu’à deux gros. Enfin, on en fait des pré- parations dans le vin ; mais l’eau de mélisse spiritüeuse est de toutes les préparations de cette plante la plus répandue , et en même temps celle que l’on emploie ayec moins de discernement, parce que, sous lenom d’eau des Carmes, elle est, dans tes mains les plus im- prudentes, l’instrument de guérison de presque tous les maux, Elle est d’ailleurs composée de plusieurs autres médicamens beaucoup plus excitans que la mé- Jisse, et on doit la considérer comme un stimulant beaucoup plus fort que ne pourrait être une prépa= tion de cette plante, , Re Propriétés, usages. En effet, la mélisse ne con fient qu’une très-pétite quantité d’huile essentielle, ct. elle est loin d'approcher sous ce rapport de la menthe, de la sauge ou du romarin, de même qu’elle est loin - de ces plantes sous le rapport de Pactivité et de la pro- priété excitante. Elle est tonique; lim produit sur lestomac et les intestins, est. elle ranime leur action, augmente l'appétit, facil la digestion lorsqu'elle est pénible, en prépare une plus facile, et débarrasse de l’inappétence qui est due à la faiblesse des organes digestifs. Mais son action ne se borne pas à l'impression sur les parties touche ; elle se propage bientôt aw loi, va rek leS forces générales abattues, excite les nerfs _ fortifie, et même le cerveau de mani _ Ja gaïeté, à raffermir la mémoire, à Uvité de Pesprit et conséquemment Couragement, si co nmun dans beauc Aussi on Ja croit utile pour diminuer les vertiges étourdissemens ,; les maux de tête et la m rai pitations nerveuses , les étoutiemens Spas ds retire PA vent RL : &t dans la mélancolie, l’hypocondrie ; l'hystéi k a manie. On l'a vue aussi conso à ranimer. règles supprimées par l'effet du | spasme ou de la fai blesse de l'utérus; il en a été de même dans les pâl couleurs, les fleurs blanches. On a vanté encore sa propriété diaphorétique, pour diminuer les rhumas ‘tismes anciens, la goutte vague, les écoulemens où _ catarrhes chroniques , et l'asthme humide ; mais son énergie médicamenteuse serait insuffisante dans ces : cas, etelle n’y serait utile qu’en combattant les ac=. se cidens werveux qui accompagnent quelques-unes de ces maladies , ou la débilité des organes digestifs _ qu’elles produisent presque toujours. Il en est de même pour la syncope, laspbyxie, P apoplexie CON RE NAS et la paralysie , contre lesquelles on l’a conseillée. Dans ces cas, c’est l’eau de mélisse spiritueuse qu’il faut donner, et alors l’action stimulante la plus utile n’est pas due à fa mélisse. Ainsi en résumant , cette plante fortifie Vestomac ei le système nerveux sans stimuler; tonique et anti- -spasmodique ; mais elle ne pos- ède ces propriétés qu’à un degré assez faible. On a ORURe de la substituer au thé. La mélisse fleurit en juin et presque pendant tout faut la cucillir en mai, ou si on la réçolte plus ttoujours-choisir celle qui est moins avancée prendre avant la floraison, parce qu ’après le ementaes | fleurs elle perd’ son odeur et prend A plan on qui croît dans les ter- autour des bois et sur le bord des cle de la médecine « on a recours cultive à cet.eff jardi ait le semis au prin= nes de térre préparée. On peut. “epCbre mieux à lPautomne, Ja: al-. sé ion de ses pieds. d pour remplacer la mélisse, le nt; mais celui-ci est beaucoup pins actif utre est ne moins agréable comini ent, et d’ailleurs la mélisse est si facile si commune, qu’on ne doit pas Jui chercher de suce ées. _ Quelques menthes ressemblent un peu Pa la mélisse quand elles sont sèches; mais l'odeur citronnée suf- ira toujours pour l’en faire distinguer. : À MÉLISSE DES BOIS ov DES MONTAGNES. M. se #5 TARDE où sauvace. M. puanre. Mémissor. Mélitis melissophyllum. Didynamie gJnin opaques. Lin. Famille des labiées. Juss. eee Fleurs blanches, pédonculées, axillaires, une où deux dans chaque aisselle de feuilles , calice plus ré le le tube de la corolle, verdûtre, CD à trois ou. s quatre divisions inégales peu profondes ; corolle car-. : née, ou blanche avec une tache rougeâtre, à long tube, à Jimbe ouvert, labié, Ja lèvre supérieure entière, l'in-, férieure inégalement tilohée ; quatre étamines did namiques , fertiles ; un style. Quatre ; se n - Plante d’un pied au plus; à tige. s ment carrée, velue, garnie de feuil nt va les, crénelées, finissant par un court pétiole, d’ beau vert surtout en dessus. Racine noueuse, hé rissée de radicules blanchâtres. Odeur citronnée, peu agréable ; saveur des: réable et laissant dans là bouche une légère ume aromatique : celle des fleurs sucrée. Les ra ont Ja saveur des feuilles , mais rOROE désagr D ut s’a ee Elle est vivace et fleurit pe et qi dans es: hs croît spontanément. #5 étés ; usages: Les usages de cette plait ; nbreux. On ne l’a conseillée que daos la ‘urine ‘comme excitante ; Jorsqu'il n°y av 685 Melon. mi irritation, ni inflammation. Cepeñdant l’analogie de formes avec la mélisse officinale, et les qualités physiques de la mélisse des bois, portent à croire que ses propriétés médicamenteuses en diffèrent peu, 4 qu'elle ne manque pas d'activité et qu’on pourrait -_ utilement s’en servir pour remplacer la mélisse si elle _ manquait. On deit principalement employer Pinfusion théiforme. ; _ MELON. M. common. Coxcomsre RÉTICULÉ. Cucumäs melo: Monoëcie syngénésie. Lix. Famille des cucur- bitactes. Juss. : a+ * Fleurs jaunes, monoïques, axillaires sur de courts pédoncules ; les mâles composées d’un calice d’une _ seule pièce, campanulé et terminé à Pouverture par cinq dents en alène ; d’une corolle campanulée, plis- sée, à cinq découpures ovales, un peu pointues; de | trois étamines courtes, dent les filamens de deux sont _bilurqués au sommet qui porte deux anthères adnées ; _ces étamines couvrent un disque central , trigône et tronqué. Les fleurs fémetles ont le calice caduc et por- sur lPovaire ; trois filets stériles et un style court ter- miné par trois gros stigmates fourchus, sur un ovaire qui e1 fruit appelé melon. Il est de grosseur très- selon la culture et la variété, de forme ovale, de dix côtes environ, sur une écorce épa ARR Ris ne # Se nn nédicament , bien qu’elle soit émolliente et rafraichis= santé, en proportion du mucilage et du suc aqueux "sic contient en grande quantité, et qu’on puisse la nner avec avantage comme aliment rafraîchissant et tempérant , et en faire prendre le suc ou l'appliquer £ chaude en cataplasme. ee RE Ce sont surtout les semences que l’on emploie en médecine , et auxquelles on donnait autrefois beau- coup plus d'importance que de nos jours. Elles faisaient partie de ce qui est encore connu sous le nom de se= mences froides majeures, avec celles de concombre, de courge et de citrouille ; on les emploie rarement | | séparées. Free On prend environ une once où deux de ces serr nent PO Pour en faire une pinte d’émulsion de la mêmemanière que j’ai indiquée pour l’émulsion d'amandes. Cependant les plus petites sont pilées ordinairement sans enlever e zeste jaune qui couvre l’amande. On ajoute encore quelquefois ces semences aux émulsions ordinaires. Comme les amandes , elles contiennent une huile : douce et du mucilage, et jouissent des mêmes pi tés, aussi a-t-on raison d’en abandonner l'usage. à leur substituer les émulsions d'amandes douces, be coup plus faciles à préparer. On donnait plus spécia= lement cés semences contre le délire , les fièvres flammatoires, les phlegmasies des voies urinaires lennorrhagie , et autres affections analogues. LElé ; on peut obtenir ses graines pe fière saison et à l'automne; c’est alors qu’on Les sècher pour les FA La culture du melon est trop peu mport k rapport de 1x médecine, pour que j’e® . 2 690 : Menthe poivrée. = "4 MENTHE POIVRÉE. M. v’Ancrerenne. Menthà . pipcrita. Didynamie gymnospermie. Lin. Famille . des labiées. Juss. f : _ Fleurs rougeâtres ou presque violettes, disposées ! comme dans la menthe sauvage ; les épis sont courts, épais, obtus au sommet, les bractées ne dépassent pas _ les verticilles. Le calice est strié ; cilié , souvent rou- seâtre; les étamines plus courtes, ou une fois plus es que la corolle, ont des anthères ovales, pur- purines. Du reste, même caractère que la menthe sauvage. 25) _ Plante de deux pieds au plus, à tiges droites et . fermes, quand la plante n’est pas très-jeune, carrées, _ presque glabres , vertes ou un peu rougeñtres, à ra= meaux opposés et axillaires. Feuilles opposées, pétio= ovales, lancéolées, à dents aiguës, écartées , ert foncé en dessus, plus pâles en dessous, et offrant des nervures obliques, saillantes, naïssant de celle du milieu , et portant quelques poils. Elles offrent elques points perforés comme le millepertuis. La racine est chevelue, longue, traçante , rämpante. nenthe est douée d’une odeur aromatique plus iquante ; plus pénétrante , et plus agréable que les autres. La saveur aromatique, cam- piquante et âcre de toutes ses parties, laisses On sait, dans la bouche une fraîcheur parti ii la caractérise. Tout le monde connaît cet ° les pastilles de menthe, qui doivent leur nt. On la p en pleine floraison, et on sèche alors la ; Menihe poivrée. ante entière, à l’exception toutefois de la racine, = mbarrasserait sans rien ajouter aux propriétés. On la onnaît, quand elle est sèche, à ses épis courts et ougeâtres, à ses feuilles peu grandes et pointues, mais urtout à son odeur et à sa saveur piquante, que là _ dessiccation ne dénature pas. Il faudrait donc rejeter cette plante sèche si les épis n’étaient plus rouges et les ” feuilles vertes, si l’odeur et la saveur étaient-équivo= ques ou faibles. Je dois dire aussi que quelquefois on la sèche avant la floraison , et qu’en cet état, si elle est _ “bien conservée et point trop jeune, elle est pourvue _ de propriétés assez actives pour être employée avec | confiance. : Lee Préparations, doses. De même que pour toutes _ plantes aromatiques, les décoctions de menthe n doivent pas être employées; l’infusion est préférable En jetant une pinte d’eau bouillante sur une forte pincée de la plante , et jusqu’à une petite poignée ou une once. on obtient la meilleure prépaïation de la menthe poi- vrée. En y ajoutant ensuite du sucre ou du sirop en quantité suffisante, on peut en faire boire un verre tou les deux ou trois heures, et l’on produit tous 1 qu’on peut en attendre. Après linfusion, Pe tillée est lapréparation la plus recommandable, et de l'usage est même le plus fréquent. Sa dose est d’une Once à quatre pour servir de véhicule aux pot … Le sirop mérite d’être employé à une ou deux La teinture alcoolique est conseillée jusqu’àun Seule, et alors édulcorée ou mêlée à du vin; ploie rarement. Ilenest de même de la poudre — ritérait d’être donnée plus souvent.de la m ployer la conserve. L'huile essentielle ] en potion, ou sur du sucre, depuis deux gout cinq ou six. Peut-être serait-il préférable de d les pastilles, qui la contiennent dans la proportion @ quatre ou cing centièmes de leur poids. Extéri on applique des sachets faits de poudre de 14 poivrée, soit immédiatement sur des parties dont on veut fortifier le tissu, soit pour agir à une plus gr 692 Menthe poivrée. : profondeur, comme lorsque lon veut ranimer lactio® de l’estomac. On fait aussi des lavemens, des GE | rismes, avec l’infusion: on peut même l'appliquer en fomentation ; mais pour ce dernier cas, Pinfusion viueuse scrait plus active et préférable. + Propriétés, usages. Il est peu de plantes donées de propriétés plus salutaires et mieux déterminées. On sait qu’elle est tonique ; excitante, et que son action sé porteprincipalement sur le système nerveux, qu’elle | stimule et fortifie. Elle agit sur les extrémités sentanles : des nerfs, aux surfaces sur lesquelles on l’applique; elle va réveiller l’action Janguissante des organes jus- que dans la profondeur de leur tissu, par les com- muünications nerveuses ; elle porte son action sur les organes éloignés ; enfin, elle détermine une excita- tion générale de toute l’économie, si la dose en est un peu forte. Ea menthe poivrée agit donc localement, où sur des parties éloignées du siége de son applica- tion, ou de Pune et de l’autre manière. C’est ainsi qu’elle _ fortifie l'estomac , facilite la digestion, détruit l’inap- _Pétence produite par Ja faiblesse ; immédiatement en- _ core elle agit dans fa colique nerveuse, surtout chez es femmes, la diarrhée et le vomissement spasmndi- ues; mais ses effets les plus nombreux ont lieu Sur lus ou moins éloignés, auxquels ceux de stion servent d’intermédiaires. Toutefois il ne Ê perdre de vue, dans l’administration de > poivrée, que cette plante agit principäl diminuant la mobilité ds nerfs qu'elle forti e ; est de cette manière qu’elle combat les spasmes 5 lhypocondrie, l’hystérie et la chlorose; elle ère les mouvemens nerveux et la faiblesse qui Oduisent des flatuosités , et même des engorge- mens : de cette manière elle est carminative et désob- struante. Elle produit d’aussi bons effets dans tous les symptômes nerveux; soit qu’ils existent seuls , ou avec des maladies qui les produisent et les accompa- nt, telles que la toux convulsive , l'asthme des vieillards, là céphalalgie ou douleur de-tête nervense, des affections. plus graves de la tête, les maladies soporeuses, la paralysie, ete. ; enfin on l’ rétablir Les règles quand le spasme et la faiblesse en arrêtaient l'écoulement. À l’état de boisson chaude h en a obtenu des succès comme diaphkorétique & chauffante, dans quelques catarrhes ehronîques, dans | a goutte atonicrie, le rhumatisme chronique, etc. Mais il ne faut point avoir recours à ce. médicament dans certaines constitutions, dans certains états maladifss par exemple, chez les individus très-irritables, où . d’un tempérament inflammatoire, lorsqu'il y a inflam: » … mation aiguë ou pléthore; au contraire-il est peu-de _ maladies chez les personnes nerveuses ; affaiblies , _ Cacochymes, pituiteuses, auxquelles la menthe poivrée . ne soit favorable. diéés Telles sont les priacipales circonstances où cctte lante peut être utile ; ee ne sont pas les seules dans lesquelles on l’ait conseillée. Lasuperstition avait ajouté autrefois beaucoup de vertus imaginaires à la liste déjà assez longue de ses propriétés réelles. On la croyait capable de prévenir les mauvais effets des morsures de serpens, ou d’autres animaux venimeuxz; On lui attribuait aussi pour effet de-rendre les fe » stériles, et on la croyait un puissant anti-aphri * que. Heureusement pour les mœurs et là popul Que de pareilles vertus sont purement imaginaires. . €? quant à la menthe poivrée , elle produit des ré- sultats entièrement opposés à ceux qu’on en atten= dait, et peut être placée avec plus de confiance par- les aphrodisiaques, puisqu'elle est capable de ran er le ton des organes, d’exciter l’action nerveuse d'augmenter toutes les actions vies 5 … À l'extérieur la menthe poivrée n’est pas sans -0n l’applique sur les ecchymoses , les contusi tumeurs indolentes, les ulcères atoniques affections semblables. Enfin, il est deux lesquelles son application à l'extérieur me tention : ce sont l’engorgement du lait. melles , et la gale. Depuis la plus hau D à cru la menthe P opre à chasser le lait des m aux nouvelles accouchées, On est parti de f'id 694 Menthe poivrée. celte plante, placée dans le lait, l’'empêchait de se coa- « guler pour conclure qu’il devait faciliter son mou- vement circulatoire dans les conduits par lesquels la résolution doit s’en opérer ; on a cru même qu’elle. pouvait empêcher lasécrétion de s’en faire. D'abord, | _ pour ce dernier effet, if serait absurde de l’attendre de 1 _ lapplication de la menthe sur les seins; l'excitation produite par cette plante serait bien plutôt propre à réveiller l'action de lorgane, à y attirer les fluides, æt à augmenter la sécrétion du lait, qu’à produire un effet contraire. Or, pour les engorgemens laiteux déjà formés , il faut encore en craindre le même résultat, | _etne l'appliquer que sur des amas laiteux atoniques © qui auraient besoin, pour se résoudre , d’une certaine. _ irritation; mais pour les engorgemens inflammatoires, … il faut se garder de l’employer , elle ne ferait que les _ augmenter au lieu de les diminuer. Quant à la gale, _ on à fait des expériences dont il résulte qu’elle peut … _ être guérie par des lotions avec une infusion de men- | _ the, ou par des frictions faites avec une pommade | _ dans laquelle entre l’essence'de cette plante. Sans _ nier ces guérisons, j’avoue que je laisserai répéter , les essais à d’autres, parce que les moyens habituel- lement employés ont des résultats certains, et que les P tions de menthe poivrée, dont les effets n’ont core la sanction de l’expérience, ne présentent ucun avantage particulier. ee Telles sont les propriétés et les usages de cette plante ; telles sont aussi les propriétés des autres èces de menthe : celle-là est sans contredit douée lus d'énergie; elle est plus active que toutes les outes. C’est pourquoi, pour éviter les répé- ai réuni à son article divers effets attribués “espèces en usage, afin de n'avoir plus er la description. tre * poivrée fleurit en août et septembre. Au te pendant ces deux : ms SS uma Menthe crépue. le vient spontanément en Angleterre, d’ it originaire. Elle pousse dans les Pyrénées; mnaï te celle que l’on emploie en France est due lture que l’on en fait dans nos jardins, où elle est vivace. Cette culture est facile, parce que la plante est très-rustique et se multiplie aisément. Quoiqu’elle n vienne dans tous les terrains, elle réussit mieux dans une terre franche; légère et fraîche. On pourrait la ) produire ‘par sa graine, mais il est préférable d’avoir recours aux drageons, qui reprennent constamment, soit qu’on les plante en automne, ou, ce qui est mieux, _ que l’on replante en mars, Cette culture ne différe pas pour les espèces suivantes; mais elle est beau, coup moins en usage pour celles-ci, parce qu'on les emploie moins souvent en médecine, et que d’ail= leurs plusieufs croissent naturellement dans nôs cam. _ pagnes, 4e La menthe poivrée , par son odeur, ne peut être … confondue avec aucune autre plante ; et si on la remplace par des espèces du même genre, on doit en obtenir des effets plus faibles. OS MENTHE CRÉPUÉ OU FRISÉE. Mentha © Fleurs purpurescentes , formant, par la réunion de verticilles serrés, un épi terminal, conique, un peu. incliné ; une paire de verticilles axillires en est sépa- rée d’un pouce ou deux au-dessous; les bractées sot ins grandes que les fleurs développées. Le € _e$t très-peu velu et strié ; la corolle deux fois au “longue; les étamines un peu plus courles, ou même longueur que celle-ci, portent des anthères _ arrondies êt jaunâtres; style à stigmate biide, : _ tant beaucoup de la corolle. Du reste, même, que la menthe sauvage. … Plante ieds environ, à tiges « n large aisselle yurées , très-crépues, ondulées., d’un vert foncé st tout en dessus, un peu poilues ou glabres. Ra fibreuses, dures, fournissant des longs jets et rt _ pantes. - = L’odeur et la saveur de cette plante diffèrent peu « — de celles de Ja menthe poivrée; l’une est aussi pé- _nétrante , l’autre aussi piquante, mais sans la sen tion de fraîcheur que produit la menthe poivrée. - Elle est aussi douée de propriétés analogues, m précédent les propriétés qu’elle possède et celles qu'on lui a attribuées. Cette menthe est, après précédente, la plus souvent employée. Onla trouve dans les boutiques sous le nom commun de menthe. Comme tonique, elle est aussi puissantesque la men- the poivrée; mais elle est moins excitante et moins anti-spasmodique. ne CE … On la distingue ; quand elle est sèche, à ses larges feuilles frisées. Elle fleurit en août dans la plupart de _ nos Campagnes, où elle est vivace. y — On lui substitue souvent la MENTRE À FEUILFES RON PES, MENTHP RIDÉE, M. pe cimeriÿre, M. rotundifoti Lin., dont elle n’est peut-être qu’une variété, t au sommet oivrée. MENTHE SAUVAGE. Bauue sauvace. Mentha | - sylvestris. Fleurs purpurines, pâles ou blanches , petites , en verticilles serrés et rapprochés de maniere à for- ner dés épis terminaux, petits ; allongés, arrondis , et divariqués dans la moitié supérieure de la plante. häque verticille soutenu par deux petites bracté ‘alternativement opposées, étroites, et aiguës. Galice, tubuleux, à cinq dents étroites; corolle tubuleuse »», à limbe à quatre divisions; celle d’en haut plus large et un peu échancrée. Quatre étamines didynames ; à | anthères saillantes hors de la corolle; style aussi À long que les étamines, à deux stigmates. Pour fruit _ Quatre semences au fond du calice, petites et nues. Plante d'un pied et demi à deux pieds, à tig dr oîtes, branchues surtout en haut, fermes ; Can in vert blanchâtre, tomenteuses, à rameaux 0p- osés, axillaires, et portant des feuilles opposées » s, ovales, allongées en pointe, dentées en scies es, et ridées en dessus, blanches en. ar un duvet court et abondant. Racine fi 698 Menthe verte. Menthe aquatique. anti-spasmodique, qu’elle partage avec cette dernière, ! .elle joint une légère astringence qui la recommande « plus particulièrement dans les flux atoniques et spasmodiques. Elle fleurit de juillet en septembre; M on l’emploie souvent dans les campagnes, g MENTHE VERTE. M. à Éeis. M. À FEUILLES ÉTROITES M. pe Norre-Daue. M. RoMAINE. Mentha viridis. Lin. E , _ Cette espèce ressemble beaucoup à la menthe poi- « vrée; elle en diffère en ce que les épis des fleurs » sont plus allongés, plus pointus, ses feuilles moins ovales , plus étroites et sessiles; elle en a d’ailleurs presque tous les caractères: elle a une odeur aussi forte et aussi pénétrante; sa saveur est piquante, âcre el aromatique : ses propriétés sont un peu plus faibles que ! celles de la menthe poivrée, et c’est peut-être l’'es- ! pèce qui la remplacerait le mieux, Elle fleurit en! même temps, et se trouye-aux environs de Paris où elle est vivace : on la eultive dans les jardins. _ NENTHE AQU ATIQUE, Baune »'rav. Menthe C'est la dernière dont j à . CE : mn cucines LE sou er tie demi de hauteur » ve Mercuriale. 69% és lieux humides el marécageux où elle est vivace, t fleurit en juillet. Se. | H est encore quelques autres espèces de menthes L dont on pourrait se servir à défaut de celles que je » viens de décrire ; mais comme celles-ci sont plus souvent employées, et que leur action est bien con. atée , il est inutile d’en ajouter d’autres qui n offri- ent pas de noûvelles ressources à la médecine. ous ayons encore décrit à leur article le baume des * ardins et le pouliot, qui sont deux espèces de menthes. é MERCURIALE. M. orricrnae. M. ANNUEL L ROLE. Fo1RANDE. CAGARELLE. RIMSERGE. Mercurialis. annua. Dioecie ennéandrie. bre Fauille. des, eu- phorbes. Juss. su opioe Fleurs d’un jaune pâle, lies diciques-ydéé: 4 mâles disposées par paquets: — qui ressem= à DS à des verticilles le long ne” re ri qui ne \épassent pas lice. Fleurs femelles réunies deux trois ensemble sur des mr courts; axil- 700 Mercuriale. " jaunâtres dans la femelle. La racine est blanche, petite, fibreuse. Odeur faible, mais fétide, désagréable ; saveur her- 4 bacée, visqueuse, comme salée, un peu âcre, fi On trouve celte plante verte pendant une grand partie de l’année dans les boutiques ; on l’y conserté sèche. À cet état elle est aisée à reconnaître , parce. qu'on la sèche entière en choisissant celle qui n’est pas" d’une trop grande dimension, et que ses formes ne changent que très-peu : elle perd d’ailleurs presque toute sa saveur et son odeur. : À Préparations, doses. Comme il y a lieu de penser "! qu’elle perd aussi une grande partie de ses propriétés en séchant, il est préférable de ne l’employer que verte; où par les préparattons qu’on en a faites lorsqu'elle l'était; par exemple, son sirop qu’on nommait fas- | tueusement de longue vie, avant qu’il fattombé dans }| l'oubli qu'il méritait, et surtout le miel mercurial sisouvent employé encore dans les layemens, et qui rep n'agit que.par l’effet des débris de séné que. es pharmaciens ajoutent à sa composisition. Mais les + préparations plus vulgaires sont des décoctions d’une poignée de la plante dans une pinte d'eau que l’on fait prendre comme purgatives ou en lavement et le suc de la plante , qui.est ere et visqueux; il a été employé aux mêmes usages ;.on le doit donner à quel- ques onces comme le miel. En,cataplasme on appli- que la mherouriale cuite, On à renoncé à. faire prendre la poudre à l'intérieur ; on a: fait servir son sucàl | formation des pilules laxativés.. ©. ; -: Propriétés, usages. Dès le temps d’Hippocrate la mercuriale était employée ; on lui a même supposé des étés beawéoup plus actives ou beaucoup plus salu qu'elle n’en a réellement. On Pa donnée à ur purger dans les Sèvres. pendant-h | Chez lés ‘vieillards conslipés;-on luia | rdé une grande action contre les obstrue- | : hydropisies et là érole;-mais.on a.si peu’ ance aujourd’hui dans ses effets qu’on ne-la Mercuriate. 01 : DER … prescrit plus à l’intérieur, et c’est avec raison ; car M si l'on présumait trop de son énérgie en la supposant . vénéneuse , il est impossible de nier qu’elle n’ait une action très-irrégulière. - En effet; il paraît que ses propriétés actives se dissipent en grande parlie par la dessiccation, et on doit croire que la cuisson a. le même résultat, puisque l'usage est très-répandu . en Allemagne de la manger comme des épinards. HF est probable que par ces préparations elle devient émolliente, et c’est pour utiliser cette proprieté qu’on l'emploie extérieurement. Elle fait partie des herbes . émollientes des boutiques, et on la fait entrer dans les lavemens, Toutefois, même sous ces rapports, ses avantages sont encore très-bornés, puisqéelle est Moins émolliente que les feuilles de mauve, et Ce- pendant très-peu purgative, D'après cela on voit qu’il serait possible de rayer la mercuriale de la liste des médicamens, sans risquer de priver la médecine d’un grand secours. J'ai omis, au reste, de citer Plusieurs vertus imaginaires attribuées à cette plante, - telles que de favoriser la conception, et de décider le Sexe de l'enfant, de guérir les dartres, les yerrues, etc. Pendant-tout l’été elle est en fleur ; en la recueillant axaüt la floraison ellé est succulente, tendre et plus emolliente que lorsqu’elle est plus développée. Si elle , SSl capable d’une action plus laxative, c'est-quand Son développement est complet. Au surplus, elle vient €n si.grande abondance dans tous les terrains , pour € peu qu’ils soient cultivés, qu’on doit rejeter toute Celle qui est montée en graine et commence à jaunir; 9n na jamais besoin de la cultiver, = - Elle doit être remplacée par les malvacées. “Je Pourrais donner à son occasion la M joe MECURIALE VIVACE, Mercurialis perennes ; En afin que celle-ci, dont l’action vénéneuse est à Crain €, ne soit pas confondue avec la mereuriale annuelle; Mais il m'a paru sans intérêt de faire cette distinction É an nt 702 Méum. puisque j'ai conseillé de ne point employer*la dernière à l’intérieur. MÉUM. OErause À FEUILLES CAPILLAIRES. FENOUIE DES ÂALPes, OEthusa meum. Pentandrie digynie. Lo. Famille des ombellifères., Juss. Fleurs blanches, petites, disposées en ombells temninales, à collerette universelle d’une ou deux folioles linéaires , à collereites partielles unilatérale, de trois ou quatre folioles. Calice entier; corolle à cinq divisions inégales , cordiformes et réfléchies en dedans; cinq étamines à anthères arrondies, et deux styles €ôurts; deux semences convexes d’un Côté, aplaties de l’autre, composent chaque fruit. Plante d’un pied environ, à tiges cannelées ; u" peu rameuses, et à feuilles très-multipliées , trois fois allées, et à découpures très-capillaires, plus fines que celles du fenouil et d’unvert un-peu moins foncé ; la racine est grosse comme le doigt, longue, fibreuse». roussâtre, soyeuse aÿ dehors, etblänchâtre en dedans. Elle est aromatique et âcre ; son odeur est peu pro” | noncée tant qu’elle reste entière ; mais en l’écrasant, ainsi que le reste de la plante , elle donne une,odeur forte, pénétrante, propre auxombellifères. Les feuilles ont une saveur un peu amère, âcre, piquante el aromalique , qui dans les graines est plus prononctt CS ” Ontrouve difficilement ces graïnes dans le commerce: on n’y rencontre guère que la racine sèche de méun- . Cette plante était souvent employée par les anciens + mais de nos jours elle est tout-à-fait inusitée, On la __remp le fenouil dont elle a les propriétés. Of : èr aux mêmes doses et la consacrer au* ses. On à conseillé la racine dans les affec- riqu des voies digestives , les-affections fla- Vasthmatiques ; contre les fleurs blanches » intermittentes , etc. Mézéréon. 703 Le méum fleurit en juin et juillet, dans les prairies des Vosges et de la Drôme, ainsi que dans les Alpes * et les Pyrénées ; où il croît spontanément et d'où, * l’on envoie sa racine ; il est vivace. On peut le cultiver dans toutes les terres et à toutes les expositions, quoiqu'il vienne mieux dans les lieux frais ; il est produit facilement par sa graine semée en automne, et on le multiplie par la séparation de ses pieds. 4 On le remplace par l’angélique ou le fenouil. MÉZÉRÉON ou MÉSÉRÉON. Bois-Genrir. THYMEGÉE. LauRÉO LE GENTILLE OU FEMELLE. TRONTANEL, MALHERBE, Daphie mezereum. Octandrie monogynie. Erx. Famille des thymelées. Juss. PE Fleurs d’un rouge assez éclatant, latérales, sessiles, et nâissantavant les feuilles par petits paquets de trois, le long des rameaux, après ayoir été contenues pres- que ouvertes dans les bourgeons. Galice corolliforme, … tubulé, à limbe à quatre découpures; huit étamines ; . … dont les anthères droites et ovoïdes ne sortent point du tube ; un petit style à stigmate en tête, et pour fruit une baie grosse comme un grain de groseille , rouge, succulente et monosperme. Avbuste de deux où trois pieds, à tige rameuse ;, à écorce grisâtre , et portant des feuilles sessiles ; éparses , oblongues, lancéolées, un peu pointues ou obtuses au somunet , rétrécies à la base presqu’en pé- tiolesstentières, plus vertes en dessus qu'en dessous » et glabres le plus souvent. FAT Les fleurs ont une odeur assez agré: ble; le reste de la plante est inodore. La saveur des baies ou de lé” Corce n’est pas d’abord sensible; mais bientôt _ sa FE A parait d’une âcreté insupportable ; et-proc bouche et la gorge une chaleur, une irr Sives si on la mâche long-temps. * On connaît les effets pernicieux des fruits de ne réon ; ils purgent violemment , etont produit des ac- cidens tellement graves à la dose de quelques - uns» , sn : Pre que l’on ne doit pas en permettre Pusage. La racine entière à été conseillée en Angleterre, quoique l'écorce | seule de cette racine soit active ; mais ce n’est que lé | corce enlevée du tronc de l’arbre et des branches prin- cipales qu’il faut employer en médecine. On se lapro- ! cure beaucoup plus diflicilement dans le commerce, que celle du garou. Cette écorce est mince, surtout dorsqu’elle est sèche, roussâtre, et souvent d’un brun “pile. Appliquée sur la peau, elle produi les mêmes _ effets que j'ai signalés pour le garou , C’es pourquoi je renvoie à ce dernier article pour tout ce qui à trait à l'u- Sage extérieur de cette écorce, et je ne parlerai dans celui-ci que de son emploi à l’intérieur. Préparations, doses. Toutefois, en l’administrant ainsi, si l’on n’a pas oublié sa manière d’agir locale- ment, on sera conduit à en proscrire absolument l'u- sage ensubstance , car en quelque petite quantité qu'on | la donne, elle agira sur Pestomac et les intestins en | . fritant, enflammant, corrodant même leur surface, | avec toutes les douleurs et tous les accidens qui doivent ! résulter de pareils cfetssMais il n’en est pas de même £ lorsqu’on ne fait prendre que sa décoction. On prés crit d’én faire bouillir un gros ou deux, soit sèche ou . verte dans une pinte et demie d’eau, jusqu ’à réduction F1 _ dutiers. On ajoute à la fin de l'ébullition de la régl _ du miel, ou des sirops appropriés, tels que céux de _salsepareille, anti-scorbutique ; etc. On fait pr le cette décoction trois ou quatre onces , plusieurs fois ue jour, C’est ainsi que le mézéréon est conseillé les livres faits par des auteurs ps ne F ntnais t; mais lorsqu'on vient à l’admi cette Ma- on s'aperçoit bientôt qu'il sabalédarts la bouche, usque dans l’estomac, de la chaleur; de soif et une irritation qui finirait par une si on en continuait l'usage. ire la décoction LE un ( Propriétés, usages. 1 paraît que les anciens ont employer les mézéréons comme purgatifs , mais depuis long-temps on y a renoncé sous ce rapport: Jusqu'ici, tout ce que Pon säit de la manière d'agir Per + ces plantes , se rapporte à une excitation dont la ture est mal déterminée : seulement quelques obser- ations autorisent à penser qu’elies ont été utiles dâns beaucoup d’affections rebelles aux secours de la mé æ - decine, et qui semblent devenir constitutionnelles par “eur durée, leur fixité et la régularité de leur marche au milieu de l’ordre naturel des fonctions quesouvent elles ne dérangent pas notablement. Telles sont les af- . fections syphilitiques anciennes et invétérées , qui ont résisté aux préparations mercurielles, ou ontdé ar l'effet d’un traitement peu méthodique; les di eurs ostéocopes, ces céphalalgies opiniâtres quele vu gare attribue à du {ait répandu, et que les médecins … âppellent quelquefois rhumatismes chroniques, faute de remonter à la vraie source du mal; les ulcères pro- Venant de la même cause, les dartres rébelles, e quel= » tes autres maladies chroniques de la peau, le Phules ; enfin plusieurs maladies lentes des intérieurs. Toutefois si l’on veut nôn-seu Obtenir de bons effets, mais encore ne pas augmenter les ccidens , ik est important de ne donner ce médi- Cament que quand il n’ÿ a pas d’irritatiôn intérieure, | qu'il ne manquerait pas d'augmenter. Les fleurs du mézéréon se montrent à la find | avantes es fleurs printanières, et précèdent les fe IL eroît dans les bois montagneux du midi, cultive dans quelques jardins. Je n’entrerai détail à l'égard de cette culture, parce que J en dirais ne serait qu’une répétition indiqué à l’article du garow * er. Ce dernier peut remplacer le mézéréon ; ilen Même d’une autre espèce nême genre Riou commuxe, Daphnu Plus communément dans alsément à ses fleurs verc 506 Millefeuille cominune. courtes et axillaires, sous des rosettes de feuill terminent les rameaux. Ces feuilles sont longu tières, d’un beau vert luisant, et restent toujours Elle fleurit dans nos bois depuis le mois de nt ’en mars. ce ILLEFEUILLE COMMUNE. AcuiLLÉE MaLEEFEUr HenbEAUX CHARPENTIERS. HERBE DE LA COUPURE. dea millefotium. Syngénésie polygamie superflu. Lx. Famille des corymbifères Juss. … Fleurs blanches ou rosées, radiées, disposées"en corymbes serrés et terminaux ; calice commun à f0- - lioles imbriquées, inégales, ovales, obtuses, verdâtres, bordées de rouge, renfermant au centre des fleurons rodites et quinquefides, et à la circonférence >mi-fleurons le plus souvent au nombre de cinq; dont lés languettes à trois dents, et écartées en dehors, . £ donnent l’apparénce d° une flcrcind pétales blancsavec les parties jaunes au milie. Pour fruits des graines nues. Plante de deux pieds environ, à tiges simples. bas , paniculées en haut, cannelées ou anguleuses, pe velues: vertes, quelquefois rougeâtres, et portant uilles-sessiles, longues et étroites, deux fois at e oupées à découpures fines et pointues air. Racines fusiformes, petites, blan- ant quelques ranuscules fines. le ; plus forte en écrasant les fleurs aromatique, p ra que dans-les feuilles. la millefeaille sèche dans toutes les Mer la tige, et l'on rejette ordinairement! Ja avec fort peu de raison ; la serpentaire de Virginie, à cause sndue odeur de camphre qu'on aeru Mi disposition de ses fleurs et da tenuité de Millefuille commune. pnservent à peine quelque saveur; ] estent l'odeur qui leur est propre que . ur saveur est aussi assez forte, et ne pa paraît pas E sensiblement diminué, quand toutefois la dessie- cation en a été bien faite, Parces motifs, on ferait done bien de n "employer que les fleurs de cette plante ; d’ail- 5, elles contiennent une huile volatile qui n’exisie pas dans les feuilles, ei qui motive encore mieuxla prélérenceque j je réclame pour elles. La variété à fleur roses où purpurines ne diffère sous aucun FDP de la blanche, . # Préparations + doses. On peut faire » avec deux où trois fortes pincées des sommités fleuries de : ve feuille, des infusions qui sont préférables aux di . = tions. On employait autrefois aux mêmes une poignée des feuilles ; elles étaient ées eu cataplasmes sur les plaies récentes dont elles-ne retardaient point assez la guérison pour ne pas con server la réputation de les guérir. On pourrait encore donner Ja poudre des fleurs comme celle de camomille; Mais le sirop de millefeuille, son essence qni s e t par goultes, et les autres préparations de cett Plante sont, avec raison, tombés dans f’oubli qu Pris » usages. Pour cette plante, de même ur toutes celles qui ne justifient pas {a grande pd ation qui leur a été léguée par l’ antiquité , il faut distinguer Les propriétés réelles des vertus imaginaires; et malheureusement la première part doit tenir moi: de place dans cet article que x seconde. Po q pratique médicale apprend de la millefeuih c'est qu’elle est douée d’une action tonique faible. Portionnée à son amertume , et qu’elle produit en . ag modérée des organes 45: da dis se propa pus ou moins à d’ qe dose ou loto rme sous laquel on lm et la disposition . de ces même organes. . qu’elle peut devenir anti-spasmodique , nerveux a besoin d’être stimulé« emménagogue, sila matric est tic. 5 mais on ne 708 _ Millefcuille commune. toutes les plantes dont les propriétés sont analogues une des plus faibles, et que les médecins ont plus rais d'oublier : voilà ce qui résulte de l'observation. actuellement ce que les livres enseignent de ses ver D'abord, la propriété astringente lui était attribuée p4 excellence, et c'était alors plus particulièrement les feuilles que l’an conseillait dans les flux diarrhoïques; leucorrhoïques , les hémorrhagies passives de la ma- trice et du poumon , les. suppurations intérieures , les . somiques ; la phthisie pulmonaire; comme excitantes _ dans des circonstances tout opposées, telles que la _ suppression des règles ou des lochies ; comme anti- _ spasmodiques dans desaffections nerveuses, l’épilepsie; = Fhystérie, lhypocondrie ; dans la cardialgie, les co- liques qui succèdent à l'accouchement , les douleurs de la pierre, etc. ; enfin dans les flatuosités, les rhuma- * tismes, et à l'extérieur sur les plaies. Quant à ce der- _ niér'usage, il faut avouer à regret qu’il n’est point en- core oublié dans les campagnes. On n’aurait même pas plus de vénération pour Pherbe à la coupure, quand _ on ysaurait que son nom d’achillée lui vient de l'em- … loi qu'a fait de ses feuilles le héros de l’Iliade pour _ guérir les blessures des Grecs ses compagnons. duire, on sème sa graine aussitôt la matw- peut ensuite la repiquer au,printemps suivant, tomne ; après cela il est facile de la multiplier séparation des pieds on des rejetons. ; 1 la grande célébrité de la millefeuille , elle peut remplacée par toutes les plantes amères légère- æ cp 2e 1 Ce ë Lt œ cm le) £2 ë |] E La = 3 ve Led fs] 4 5 De 1 ne parle pas de suppléer ses propriétés PTT Milie-pertuis. astringente et vulnéraire, parce qu’elles n'existent millefeuille que par la vertu tonique et amère. : LLE-PERTUIS. HERBE À MILLE-PERTUIS OU DE Sainr-Jran. TRescaraN. Hypericum perforatum. Polyadelphie polyandrie. Lix. Famille des hypéri- cées. Juss. Fleurs jaunes en bouquets terminaux, sur des pé- doncules dichotomes, ayant des bractées à la base ; uné fleur impaire dans la dernière bifurcation. Calice _ vert, à cinq divisions linéaires, pointues ; corolle à cinq pétales longs , écartés, marqués sur-les bords de très-petits points noirâtres; étamines en°grar nombre, très-fines, inégales, à anthères, marquées d’un point noirâtre ; trois styles filiformes, à stigmates simples. Pour fruit une capsule ovale contenant des semences oblongues. > * Plante d’un à-trois pieds, à tiges droites, fermes, branchues , rondes , avee une ligne saillante, descen- . dant d’une articulation à l’autre au-dessous de chaque … feuille. Feuilles opposées , sessiles, ovales oblongues, _ ©btuses, non dentées , vertes, glabres, marquées Cinq nervures, criblées de points transparens,.que for- ment des vésicules remplies d’huile essentielle. Racines ligneuses , un peu rameuses, d’un bran jaunâtre. Le mille - pertuis commun est inodore dans-toutes $es parties ; cependant en les écrasant elles donuent une odeur aromatique, surtout les fleurs dontile st teint en rouge. La saveur des fleurs et des graines est aromatique, un peu résineuse ; celle des feuilles bien plus prononcée, styptique et amère, : : On sèche la plante entière, seulement on en cou les racines. 11 ne faut pas la choisir trop- fleurie l’on veut qu’elle conserve toutes ses fleurs est important, parce que les feuilles sont. insipides quand elles sont sèches, tandis que À lrouye.en écrasant les fleurs sèches toute leur oder “et leur saveur amère et résineuse. On reconnaîtsle mille-pertuis sec àses toufles de fleurs terminales , d'au tant plus jaunes qu’il a été mieux séché et de moins de temps. En vieillissant , les feuilles jaunis et les fleurs perdent de leur couleur, en sort toute la plante prend une teinte brune. On trouv les fleurs mondées dans le commerce, mais pre jamais les semences. 2 x _ Préparations, doses. L’infusion des fleurs à une once par pinte d’eau est la seule préparation que l'on doive conserver du mille-pertuis. Les infusions ou les décoctions de la graine , ou des feuilles , ne sont plus employées ; l'extrait n’est plus connu; à peine si l'on trouverait dans quelques pharmacies cette teinture de Mille-pertuis que Baglivi, si judicieux d’ailleurs, in= dique à ses lecteurs comme un secret important pour combättre la fausse pleurésie en en faisant sprendre quinze à trente goultes environ , dans un verre de = boisson très-chaude. Enfin, on trouve toujours la trop … fameuse huile d’'Aypericum que l’on peut employer à lextérieur à dose volontaire, + … Propriétés, usages. C’est un objet curieux dans … l’histoire de cette plante, que le crédit immense dont elle a joui pendant si long-temps, comparé à l'oubli presqu’absolu dans lequel elle se trouve. Peut - être ex que des expériences faites avec précaution ON pourraient, sinon ramener à auteurs qui Jui attribuaient tant res, déterminer au moins à lui ans ces cas ; savoir , une odeur une saveur résineuse, dont le principe “outeux, puisqu'on obtient aisément sa ar l'alcool, Je crois-donc que le mille-pertuis * nt pas être rejeté entièrement, et j'en ai déjà uvé quelques effets qui me portent à croire que oservations cliniques bien faites conduiraient loyer avec avantage dans les anciens catarrhes almonaires , et dans certains cas de phthisie et d’a- ménhorrée, où un léger stimulant balsamique pro- mettrait une excitation utile. Quant à l’emploiex- térieur de l’hypericum, il faut y renoncer tout-à-fait, et l’on est bien convenu aujourd’hui que cette fameuse huile tant vantée pour les plaies, ne jouit pas de beau- coup plus de vertus que l'huile seule; on peut croire seulement qu'elle est un peu moins émolliente quand on y à fait macérer le mille-pertuis. y ri PE es H fleurit aux mois de juillet et d’août, et c’est « qu'il faut le recueillir, en ayant soin de choisir celui dont les fleurs ne sont pas entièrement ouvertes: EH est vivace ét très-abondant dans les lieux incultes, le long des haies, des chemins et dans les bois. Il est conséquemment trés-rustique, et vient en pleine terre dans tous les terrains et à toutes les ex= positions, quoiqu'il profite mieux au midi et e terre légère. On peut se le procurer en sen _Sraines ou en séparant ses racines en automne. . On a proposé de remplacer le mille-pertuis commun par le Carré, H. quadrangutum, Lin., lequel, sui vant Bergius, jouit de plus de vertus. ce qui depuis luf a été répété beaucoup de fois, mais n’a jamais staté par personne. Il en diffère très-peu par ses fleurs sont un peu plus petites et rassen bouquets moins gros ; il devient moins haut, & Sont carrées, moins rameuses , rougeâtres, €l Qui ne changent pas de direction; ses feuilles s arges et à fortes nervures. On pourrait remplacer le mille-pertuis p: mais celle-ci a une action bien plus énér qu'analogue. Re D Moretle. MORELLE. M. nome ou commune. Mourezse. Mo nerre Crève-Caiex. Sofantm nigrum. Pentan monogynie. Lux. Famille des solanées. Juss. Fleurs blanches , en grappes ou petites ombelles pendantes le long de là tige, sur un pédoncule com- mun ; calice vert, persistant, à cinq dents ; corolle à cinq divisions pointues qui s’ouvrent en rosette et 5€ recourbent sur le calice; cinq étamines courtes, à anthères jaunes, conniventes, laissant sortir au mi- "lieu d’elles le stigmate obtus d’un style filiforme. our fruit une baie globuleuse, luisante , d’abord RS erte, puis noire, et contenant dans sa pulpe des semences arrondies. Plante d’un à deux pieds, à tiges herbacées, dres- RES at _ sées, anguleuses, marquées de lignes saillantes, éla= lées, glabres, et portant des feuilles solitaires où deux à côté l’une de l’autre, ovales, pointues dé- eurrentes sur les pétioles, marquées de grosses dents | _ ou añguleuses, molles et succulentes, d’un vert fonce - un peu plus pâle en dessous; racines blanchätres » UT SNS a une odeur narcotique et vireuse; tre, presque insipide. PA rd son odeur et ne prend pas de n la reconnaît aisément à 5e$ sielle a été bien séchée. 1 inême qu’elle porte des : plus facile à reconnaître. Ces sont des baies arrondies; la saveur en est use, mais à un faible degré. : s, doses. Ces baies ne sont d'aucun ine, si ce n’est qu'on les laisse sou- restée de la plante quand on lapplique ement. On la met avec les plantes émol- dont on fait des dévoctions; on se sert de la ion pour faire des fomentations, des bains ; fait cuire pour l'appliquer en cataplasme , 05 $ Morel. ES | lon fait mage de la pulpe faite avec ses feuilles. A l'int rieur on ne l’emploie presque jamais; on en conseille cependant l'extrait, ou ppoutee sèche, en.commen- | gant par un grain ou deux, et en augmentantensuite autant qu’il est besoin. On a encore prescrit une once ou douze à vingt feuilles de morelle infusées dans une pinte d’eau pour tisane ; enfin le suc de la plante fraiche à un demi-gros ou à un gros; mais on ne trouve plus dans les pharmacies l’eau distillée ni l’huile de morelle. Fe. ELA - Propriétés, usages. C’est encore une sorte de _ problème que les propriétés de cette plante, tant les _ assertions des auteurs à son égard sont contradictoi- res ; mais on éviterait aisément la difficulté, et sur- tout on l’éclaircirait complétement , si Pon voulait bien déterminer l’état de la plante dont on se sert dans les expériences. On verrait que tant qu’elle est jeune ou pendant la floraison, c’est une plante émol- liente, douce et qui ne possède la propriété calmante qu’à un degré très-faible. Dans cet état elle peut êt Mmangée sans danger, et en eflet, plusieurs fois | à servi d’aliment. Un peu plus tard, quand | Sont arrivées à leur maturité, où qu’on laisse | ces baies elles-mêmes à l'intérieur, alors Paction + narcotique devient évidente; mais je ne pense pas que les effets puissent aller jusqu’à produire Fempoi-s Soñnement, bien que je connuisse plusieurs ( vations, citées par des médecins dignes de fo Pourraient le faire croire * il est probable fruits avalés dans ces cas étaient done. Toutefois il y aurait de la tét de l’action narcotique de la morelle, pui si incertaine, ou si peu constante; il faudh conséquent oublier qu’on Pa conseillée à | dans les coliques, le cancer, les hydropisies à produit de bons effets dans les maladies toires des voies urinaires, c’est Comme EmMOl un peu calmantes mais sous ces derniers Fapp "sue # + ps LA J Le eHe sera très-souvent utile à l'extérieur pour * quer sur les contusions, les tumeurs inflammato É 14 Mouron rouge. les clous, les phlegmons. les panaris, Je les dartres vives et rongeantes , les hémorrhoïdes: les ulèères douloureux, les can- chancres vénériens, le cers, ele. ; etc: :5<= = morelle fle Pemployer que comme plante ém la prendre v vant la floraison; mais si on 4 > la propriété hypnotique et que l’on ne soit utomne au temps où les fruits sont mûrs, il vaut mieux employer sèche celle qui a été récol- tée à cette dernière époque. Dans tous les cas, il vai mieux la cueillir avec les baies et ne l'emploÿer qu'à " l'extérieur. * _ Gette plante cfoft en abondance dans les lieux _ incultes, au bord des chemins, et même dans les jardins cultivés, où elle est annuelle, Elle est trop müne pour que les médecins se la procurent par ire. Cependant on peut la produire .en la se-. tau mois d'avril. ESS remplacer la morelle en médecine on peut ‘aux feuilles des malyacées, et pour les es de pavot. - 3 M. mas, M. Des cuamrs. 4n0- e que le calice, ouverte en roue ovales, presque rondes; cing éta- > droites, à anthères jaunes ; style fili- nate en lête, graines nombreuses, noi > d’un pied environ, à tiges trés-carrées » glabres, courbées, tortueuses, rameuses ; à Un peu redressés ; fenilles opposées, 5€$- presque embrassantes , poiniues , - glabres et à b ; + . d’un vert terne, Racines petites, tortueuses ;à ra _eules courtes. : KÉ: ADS — Le Mourox scev ne diffère du rouge que par la couleur des fleurs qui varie du bleu au blanc, par des pédoncules plus courts, et des tiges plus droites et plus rameuses. + ; Fa # Ils sont tout-à-fait inodores, d’une saveur amère , acerbe ; désagréable et même nauséeuse. On les trouve séchés entiers dans les boutiques ; ils ne perdent pas toute leur saveur par la dessic- cation, “DES Le Ps On a conseillé la décoction, dans l'eau, le suc de la plante fraîche, l’extrait fait de ce suc, la po la plante séche; enfin on en fait une eau distillée. De toutes ces préparations , la première seule est encore quelquefois en usage dans la médecine populaire sur la foi des livres de recette qui vantent le mouron rouge dans un grand nombre de maladies, dont les p cipales sont les obstructions, les hydropisies, le hémorrhagies, la goutte, les maux de devts lepsie, la mélancolie, la folie, le cancer, la des ulcères de la cornée, la faiblesse de rage et même la peste ! Or, il suffit de nommer de maladies différentes pour montrer l’absurc prétendre les guérir par un même moyen; d surtout dont on n'avait pas pensé à déterminer effets immédiats, si ce n’est rs Le que M. Orfila a prouvé par üves que , loin de posséder tant mouron rouge cu bleu était a et qu’à dose un peu élevée son Tout reste donc. à faire pour connaitre ment cette plante peut être utile.dans ladies, ou plutôt il faut en défendre l les médecins prêchent d'exemple, pui servent plus dépuis long-temps. ? + F D. à a à % À 1 si Cesu plante annuelle qui fleurit L ehamps et les lieux cultivés, pendant tout Fêté, à “la récolle ordinairement au moment de la florat- son. - , On ne la cultive pas. + : : MOUSSE DE CORSE. M. ve MER. VAREC VERMIFUGE, | et par abus conozuiNE px Conse. Fucus helmin- thocorton. Cryptogamie, algues. Lin. Famille des À algues. Juss. = * HR à petite touffe d’un roux fauve, d'un pouce ou deux de haut, et composée de es ou fibres entremêlées, tenaces, ayant pour base une petite callosité dure. Ces ramuscules sont fines , _ cylindriques, et se divisent en trois ou quatre rameaux alternes, redressés, simples, terminés en pointe; quelquefois divisés seulement en dichotomies irré- Hières. Les. articulations et les tubercules généra- urs sont encore contestés dans cette plante. ans le commerce on la trouve en pétites masses consistant, et toutes réunies par entrelacemens que calcaires, de äcbris de co- -plus approfondi a démontré à ces masses ne contenaient pas d’ail- s de leur poids de. véritable mousse este était formé.d’autres fucus dont les propriétés ne sont pas B Soit, telle qu’elle est dans le com- a une odeur marécageuse, assez désa- que peu forte , et une saveur salée sans D doses. Ces qualités étant un obs- Vadministration de la mousse de Corse , par- est presque toujours aux enfans qu’on la , on a dû chercher à les masquer par des ns convenables : il en est résuité qu’on en $ fibres capillaires, ayant une espèce de noyau plus 4 n ne peut faire cesser qu’en les déchirant. La cou-: est inégalement brune et fauve; elle contient È, LE de se : Mousse de Corse. arié infiniment les formes. La plus simple. 7 udre dont on borne la dose à de bolt où ains pour les enfans qui n’ont pas atteint l’âge de ix à sept ans, et que l’on peut porter, après cet âge, jusqu’à un demi-gros et même un gros. On la. uspend dans de l’eau sucrée, de l’émulsion, du uillon, du lait, un sirop, du vin, etc. On ea. saupoudre du pain que l’on: recouvre de beurre, de miel, de confiture; on l’igcorpore dans ces substances, dans un électuaire, une conserve, etc; on en prépare.des : dragées, des gâteaux, du biscuit, du parn-@'ébice A on en fait un sirop que l’on donne par cuillerées ; il en est de même de la gelée dont le nouveau Codex. _a conservé la formule; enfin on en prépare _ fusions et des décoctions. Ces dernières sont préfi rables aux infusions, parce que l’ébullition en ext une substance gélatineuse abondante : on en fait bou dir trois ou quatre gros dans six onees d’eau, pendant cinq minutes ; on laisse reposer , ensuite on passe dans un linge et l’on fait boire chaque matin avec du sucre ua sirop, du lait, etc, dise _ Propriétés, usages. Si la propriété « la mousse de Corse était ignorée il ya æn France, elle n’en est pas moins deve écop- naissance tout-à-fait populaire, tant-elle a été géné . ralement répandue, Que cette plante ait été. connue de Théophraste, de Pline et de Dioscorides ; qu’elle ai été employée de temps immémorial en Gorses les îles de l’Archipel, ce n’est: pas ce qu'il: déterminer; il vaut mieux rechercher sa manière et s'enquérir si ses effets sont assurés. Or, le p“ point est difficile à démontrer, car on n'ape d'impression sur les organes xiyans avec la met en contact. On peut ensintrot - dose dans l'estomac sans y déterminer FL peine y produit-elle une légère chaleur, 368 léger tonique, et c’est, pour le dire en passan qualité de.cette substance qui la rend propre sans danger à toutes doses: Peut-être méme le motif qui en a le plus popularisé l'usage. On l'a : # . | Moutarde. ; produire si souvent les effets qu'on en attendait sans en voir naître d’aceidens, que lon a dû s’habituer à l& donner sans crainte. On ne connaît pas beaucoup mieux sa manièré d'agir sur les vers; mais heureusement qu’il n’en est pas de même des résultats dé son action. Au surplus, | qu’ils en soient empoisonnés , qu'ils en soient trop : nourris , qu'ils n’en soient qu'étourdis même , ét rendus vivans, toujours en est-il que le plus souvent h > de ‘Corse en détermine la sortie. I est vrai qu'elle n’expulse pas toujours les ascarides, à que les ténias lui résistent souvent; mais elle tue ” constamment les lombrics. On ne doit donc jamais manquer, quand On en soupçonne l’existence, de là faire prendre aussitôt, et avec d’autant plus de con- fiance que. n'étant point purgative, elle ne dérange en rien les digestions ; au contraire par la légère action tonique qu’elle possède probablement, elle serait plutôt 4 le de diminuer les dispositions atoniques de l’es=" estins. Enfin, comme elle n’est pas sus- ceptible de produire d’irritation, on peut la donner aussi bien da ions vermineuses compliquées d’in- flammations :s fièvres vermineuses, etc. À Pou spéciale sur les vers, la mousse urrait être remplacée que par la fou- effets sont loin d’être aussi certains. DE. M. nome. Sénevé. Sinapis nigra. Té- 4 juamie siliqueuse. Lux. Famille des crucifères. _ Fleurs > portées sur de courts pédi- les, et rassemblées en grappes allongées à la fin de ige et des rameau## Calice à quatre divisions très- ertes, en croix et caduques ; corolle de quatre pé- Moutarde. levient une silique oblongue, nou ride, terminée par une languette. Er he dure à eux valves, séparées par une eloison -plus longue welles, et formant deux, loges qui contiennent de petites graines brunes, ar lies, un peu comprimées. Ptante de trois piedstenviron , sur une tige dressée, rrondie, un peu velue, et divisée en beaicoup: de ameaux diffus, qui portent en haut des feuilles en= tières, petites, devenant plus grandes en bas jusqu'aux radicales qui sont larges et divisées. en dobes. >tus… Toutes sont pétiolées, allerhes, un peu épaisses et _velues, inégalement deatées , rudes au toucher et ver= dlres, Les. racines sont blanches assez Spies niet _ portent beaucoup de fibres. :: Æ be _ En médecine, on n’emploie-de la moutarde que les _ graines. Leur odeur est nulle quand-elles sont entières: mais en les écrasant elles deviennent légèrement | quantes avec un certain arôme qui leur est propres és Elles sont encore plus piquantes au goût, … chaudes-et amères ; elles produisent dans gorge une âcreté; peu durable, La: - de moutarde est celle qui présente 58 s häut degré; la plus pesante ° Ce gags: PRES Préparations, doses. La Ra it être en< | visagée sous trois rapports: comme: assaisonnements. . Comme médicament à l’intérienr, et comme excitant - _ fxXterne. Tout le montle connaît ce. qu'on appelle les tables la moutarde, soit qu'on | préparée _ délayant la farine de eette Lo ans du bouillon’ Ou tout autre liquide, soit que on emploié celle que Je sMoutardiers préparent en broyant meet dans ? _ du vinaigre , du-moût de vin, ou avec d'a … diens, selon: la qualité ou le prix que : ! _ eSpèce de, bouillie jaunâtre. dont l'usage est ï - _ Mun, À titre’ de inédicament, si on en ‘exce . €mploi dans le vin scorbutique, la moutarde « usage beaucoup plus rare à l'intérieur. ‘Pour exeit légèrement les organes de la de bn a Be … is donné desinfusions de sdegraines w _Moutarde. série dans une pinte d’eau ou de vin : mais 0 ministre plus souvent en substance à petite dose, ou deux par exemple, pour stimuler Paction nac , ou à dose forte comme quatre à cinq cuille: . réesà bouche de la graine entière, données en plusieurs fois dans Pintervalle des accès de fièvres intermittentes. EH fau 1e distinction entre les divers effets dont le, suivant la — Se dont on l'admii sk josue, elle fait couler " salive seule dti Moune une cuillerée.en poudre en une fois dans rerre d’eau , elle produit le vomissement ; enfin elle purgative, m mais d’une manière lente, si on donné la fois deux cuillerées à bouche de cette graine en- : fière. Je à eee encore, en parlant de la moutarde L rm méd ament > for mention de son huile vo+ RE, 7 nt asse ra Pu usage extérieur de cette matière, esucoup À fréquent et plus intéressant, Le | # On a conseillé la farine de moutarde comme ster- nutatoïre , mais il y a tant d’autres moyens qui + ti sont -préf rables , souÿ ce rapport, que: Von a raison d’ avoir pe recours. Il n’en est pas de même de son. onner plus d'activité à Peau des bains | ’on-veut exciter la peau de quelques dues. C’est surtout auxpédiluves qu'elle se, et alors la-dosesest pour un bain! ‘ae farine jusqu'à une démi-livre, selon quel’on veut donnera liquide: Enfinune autre | re d'utiliser la moutarde pour en 6btenir beau- plus d'effets, consiste à Pappliquer en cataplas= emeonnus sous le nom de sènapismes. On peut régalement sur toutes les parties du corps. cipalément aux'extrémités inférieures » toujours aux pieds et quelquefois aux mains; | fait l'application. On prend la montarde pré- pour la table quand on manque de farine pour les sinapismes ; celle-ci est bien préférable et on _ doit même re que de la farine récemment préparée : Moutarde: parée avec dés graines nouvelles. | perdu beaucoup de sa force; il en. lu sinapisime fait avec de bonne farin parait trop long-tehps d'avance. Ïl su celte farine dans du vinaigre, en consista épaisse ; on y joint quelquefois de la levu de l’ail, de la râpure de racine de raifort, di es ; etc., quand on veut rendre le sin4pisme p : Gif Pour l'appliquer, on létend sur de K charpie, _ Plus souvent encore sur de l’étoupe ou de la filasse longue , quoique le mieux soit de l’étaler sur un de la même manière qu’un cataplasm i | quelques cas, pour en diminuer la force, dn la avec de la mié de pain, ou de la farine d'orge graine de lin; mais il vaut mieux alors avoir ri à la moutarde de table dont l’action est, faible. At reste, c’est toujours un mauvais moyen, parce qu'avec un sinapisme très-actif, on est maître de ne produire qu’une excitation médiocre, si on borne le temps de l'application ; et en général, pour les circonstances dans lesquelles les sinapismes sont indiqués , il vautimieux obtenir une excitation prompte et forte, qu et légère. Je ferai, en conséquence d8 ce quelques remarques sur la farine de moutar Sont relatives à la plus ou moins grande pure! que l’on trouve dans le commerce. Comme pre toutes les farines, c’est au moyen d’un mou à P obtient. Mais la graine de moutarde cont | pe portion de matière huileuse, frirai une partie de la difliculté dont É _ Casion de la graine de lin, si lon n’y joig line proportion d’une graine féculente non | est ordinairement le maïs ou blé de Turquie choisit. La farine de moutarde est d’auta 1 quelle contient moins de substance étrangère, € | Pourquoi, dans la pratique, on obtientdes elfets si ve | de l'emploi des différentes farines du commerce. exemple, cellé qui ést envoyée de la Franche-C er frin lcd du département du Dors, est mi AYeGunesi grande quantité de farine déplé de Turqu 31 Fe Jr ga Moutarde. ue sa couleur. est. jaune, son odeur presque nulle | saveur à peine piquante. Cctte farine appliquée 1 sh apismes , ne produit pas en dix heures l’effet q e Von. obtient en deux Ou trois au moyen de la grai écrasée et appliquée pure. Au contraire, la farine de moutarde qüi est envoyée de Strasbourg et des envi- À rons necontient guère plus de farine de mais qui n’est nécessaire pour en rendre la mouture possible; i est-elle beaucoup plus forte : elle paraît moins 4 parce qu elle n’est pas aussi jaune, mais toutes $ ités de la graine s ‘y retrouvent d’une manière : à a plus prononcée. Il suit de ces faits, qui sont peu connus des médecins, que le seul moyen d’avoir de farine de moutarde sur les effets de laquelle on, uisse compter ; ; consiste à en piler la _graine dans un oment de l’employer. Par-là, on évite. ec des graines incrtes qui, étant né- ‘ssaire à la mouture , doit être rarement tenu par ricans dans la mesure que la nécessité com- Propriétés, usages. Les cffets dé la 0 dans usage que l’on en fait comme partie de l'alimentation réritenE de eobservés. Elle rend Ir nens.plus sti mulans, plus excitans des forces gastriq es;àsonmoyens, faibles digèrent mieux les alimens fades, blanches , et les autres alimens digestion ; elle rend l’estomuc. sonnes qui ne font pas assez pendant les temps brumeux > humideset traire , elle est e aux personnes ligestions sont | OR. PIE 2 as besoin 4 # ddr: règles ne doivent point être dE s’agit de donner la m utarde comme ntroduite dans l'estomac à petite dose, une excitation faible, une doucé chaleur. nd irès-propre à relever le ton etaction de ère alfajbli, et ainsi à diminuer l’anorexie; € M Moutarde:. © les digestions pénibles et difficiles qui a les pâles couleurs ; Phypocondrie; ete. : plus forte, elle produit une excitation pr ! «des premières voies, et son action se répète plu + moins loin daps les autres organes : c’est ainsi qu’elle agit comme excitant sur le poumon, la peau; ou les reins, pour faciliter l’expectoration, la Mansion ou l'écoulement des urines, selon la forme sous laquelle on la donne , ou l’organe malade, On explique ainsi les . bons effets qui en ont été obtenus dans les engorgemens _atoniques et les hydropisies du ventre, les infiltrations aqueuses , et certains catarrhes chroniques du poumon. Enfr, c’est en excitant tous les appareflset toutes les ac. tons,en accélérant les mouvements du poulszena nt la force des muscles, l'énergie du cervea nce nerveuse, enfin, en produisant une excitation générale, qu’elle amène toujours de bons résultats dans les affections scorbutiques ; et quelquefois dans la pa- ralÿsie. Au reste, dans tous les cas, il ne faut pas, l’on emploie la moutarde à l’intérieur , oublier les pré-. ceptes que j'ai indiqués à l’article du raïfort, afin de ne. _ Point l'appliquer à des circonstances ou à états. Auxquels elle pourrait nuire. Mais c'est ‘qu’on se décidera à la donner à haute lose dans les lèvres interiittentes , qu’il faudra agir prudemment. 1 à été remarqué, même par les auteurs qui l'ont le. plus vantée dans ces cas, qu’elle pouvait produire des _ Yomissemens fâcheux et des irritations dang Ausurplus, pourse faire uneidée exacte de ci _ ilsuffit de connaître les résultats de son _ à extérieur. Partie quelconque du corps, bi | pe eur la peau, et ÿ amènent une rte pour produire un rouge vif, un _ Marquable, de la chaleur et une vive sensibilité ces effets sont proportionnés, pour la force, à de moutarde employée, à la durée ducontactg et à la sensibilité des sujets. Le sinapisine qui a $ 724 _ Moutarde. plusieurs heures sur une partie, y détermine un mou- +ement fluxionnaire qui ne produit pas toujours subite- ment un effet apparent, mais qui est ordinairement suivi le lendemain devessies pleines d’eau, formées par épis _ derme souleyé sur toute la surface rouge d’abord On ouvre quelquefois ces espèces de poches, et alôrs artie la plus déclive et par une petite L 116: ssisouventmmortelsquandils ne sont pas promp- pla. ais C’est surtout dans les conges- qu’ils agissent avec plus de succès» érébrales, enfin dans toutes les fièvres | assoupissement, même dans les fièvres | s lapoplexie, la léthau gie, dans les dou- euses trop violentés; pour être supportées ps » la pleurodynie, € est donc princi- Lomme dérivatifs que les sinapiswes sont uti- se: ent on les applique sur quelques tumeurs ce = eurit en juin et juillet, et ce n’est “ges qu’on Peutrécoltersa gräine. Comme > tpas à la fois, on coupe ou on arrache jaunes ; pasce-que la graine en est mûre quand ils ont pris cette Couleur, et on les: » dans un grenier jusqu’à ce qué le Jement. On doit battre ensuite le ble a des baguettes, pour ne point écraseëles graines. Elles "peuvent être seinées pendant quatre ans, mais il vaut mieux les employer plus nouvelles pour Pusage de Ia - médecine. js Fe Fa Es a moutarde est une plante annuelle qui croît na= toreHement dans nôs champs, dans les lieux pierreux ; les décombres. Toute celle que lon trouve dans Île commerce est due à la enfin eu ER iQ - arce que cette plante est rustique. On la produit par sa graine que l’on sèthe clait Età la volée , en m: ) 1 æ . dé + x wril. Pour qu'elle réussisse mieux , ofrprépare la par deux labours Süecessifs, entre lesquels on mel - u de fumier bien gonsommé. Si l'on avait une ferre douce, un peu fraîche et légère , ‘on pourrait se dis= r de préparation, Au reste, la graine nestarde , ever, si elle est de bonne qualité, et tous les oins nécessaires ensuite jusqu’à la récolte se bornent à sarcler. ES: … n’est pas ile plante plus propre à remplacer celle - qui fait l’objet de.cet article que la MouraRDE BLANCHE, tinapis alba, Lin. Elle est moitié moins élevée, ses —iges sont strites, ses feuilles plus lobées, ses silic € . Särnies de poils blanes à la base, terminées Corne longue, ensiforme, et contenant des grain 4 >. blanc jaunâtre. Ces graiues ont beaucoup moins de fe _ Quelles noires, La MOUTARDE DES CHAMPS Ou SANVE, _vensis, Lin,, si abondante dans les champs où ses fleurs offrent une surface jaune nor inte Pendant presque tout Pété , fournit des g rouge brun beaucoup moins actives encore q tarde blanche. Ensorte que si l’on mangqi it € de l'espèce noire ou blanche, il faudrait avoir ri : celle du cochléaria, du raifort, ou encore mie racine de ce dernier, pour la remplacer; 4x Servir de la moutarde des champss “ER de + © MUFLE D LOUP QU 1 Mujle de veau. 2 LIER DES JARDINS. GUEULE LEAU, Antirrhinum majus. pernie. Lix. Famille des serophu- aires. nee k£ # à Fe = F Fleurs d’un beau pourpre ou blanches, grandes , ? portées sur des pédoncules courts, épais et ovales; disposées en épis droits, longs et terminaux. Calice à cinq divisions profondes, ovales » larges, mousses . au sommet et yelues ; corolle tubulée, ventrue, ayant = à la base une protubérance obtuse qui sort vers le bas entre deux divisions du calice; le Hmbe à Jèvre supérieure bifide , et à lèvre inférieure à trois lobes | _& la base desquels se trouve une éminence ou palais Jaune qui bouche l'ouverture de la corolle, et au- dessous trois rangées de poils longs ; quatre étamines ÿnamiques conte ues sous la lèvre supérieurs à _pubescentes en haut dans toute la parties e feuilles opposées, lancéolées, en- , finissant en un court pétiole, peu pointu» ne rure moyenne, épaisse, d’un vert foncé et en dessous d’ün vert clair de même tiges et les rameaux. le est inodore et d’une saveur amère » dans toutes ses parties. fait mention , quoiqu’on ne la trouve n$ aucun livre, parce. qu’elle est encore quel- employée comme résolutive dans les cam- pagnes. Ses propriétés sont à peu près les mêmes “que celles de la Jifaire , à laquelle elle pourrait être _ substilute. On peut s’en servir à l'extérieur , tant | re cert ger Le principal motif qui m'a détermi omeltre, c’est.qu'on la trouve dans” omme plante d'ornement. Au reste, elle cr ns les lieux stériles ÿ sur lès murailles , ete. ; elle y flei er depuis juin jusqu’en août. Elle vit deux années, ou est vivace. On peut la muitiplier par l'éclat des pieds où pr graine, quand-ellé ne se sème pas seule. On la voit croîlre ensuite sans aucun Soin ét dans tous les térraine. 5 S MUGUET. M. ot maris pes VALLÉES. Con ali _maääalis. Hexandrie monogynie. Lis, Famillé d . asperges. Juss. ; : - Fleurs blanches, au nombre de quatre ou six en épis lâches au haut de la tige, pédonculées, alternes, penchées et tournées du même côté, avec de courte bractées à la base des pédoncules ; point de € - Corolle en godet, à six divisions çour _ fecourbées en dehors ; six élamines cou thères oblongues, style plus long ue les étumines 1 Sligmate comme triñidè; une baie rouge arrondie _ 4lrois semences. TETE SLR ps Plante composée d'une tige nue on espèce de] haute de six à dix pouces, aplatie d’uncôté, arrondie l'autre, et de deux ou rarément trois feuilles ovales radicales, lancéolées , amplexicaules, glabres, d”° vert gai, s’élevant plus haut que la tigeset. en bas par une espèce de pétiole formé de l'en, ment des feuilles, bien plus gros que la tige « $ J réunir, et le tout se termine par une Tacll Orizôntale, noneuse et traçante. me. fleurs ont une odeur propre très-: leur saveur est très-amère, ainsi que les feui racine. ne Fa CE 0 . On sèche les fleurs dans les boutiques; elles de- Viennent inodores, mais conservent presque toute leur sont ns actives et encore moins les livres en fassent meutioh ; # x doses. On Le de, pre crites vertes J’eau, à une petite pois née par pinte; Une demi-once; l'extrait jusqu'à la poudre de la plante sèche depuis un os. jusqu’à un gros : enfin , on en préparäi tillée, bien oubliée ‘aujourd’hui comme éparations précédentes. Ce n'est plus > sternutatoire qu’on emploie les fleurs > et par senE leur poudre ; elle fait Pre rt usages. En taisrndé l'excitation qué cette poudre produit sur les fosses nasales , et de l ment plus ou moins abondant. et prolongé 1 ité qui en. séries elle est quelquefois \ utile dans njâlres de cette partie, le larmoiement, etc. O ssi conseillé le muguet comme anti-spasmodique à cause de l'odeur de ses fleurs , qui, comme-on a ie avec celle oranger : on se rAppeie était donné dans les convulsions, l'épi LE crtiges, Rapipiéxie , la pee et .. | uguet fleurit en mai et en juin; il faut écchet f les fleurs au moment où elles s'ouvrent : on pourrait us ‘de temps, et sinon es terrains humides et couverts de ve dans es jardins, dans des licux S. On le multiplie par les rejetons ; repiqués en place à lautonme. implacer le muguet par le bétoine, le » le tabac, l'ellébore, ete. , et qui sont benu- lus actifs, +, ee PS Fi RIER NOIR. Morus nigra. Mo cie étéandrie. 2: Lux. Famille des orties. Juss. Fleurs monoïques, sessiles , réunies en chatons. ovales, solitaires et axillaires. Fleurs nâles sûr des chatons distincts, ayant un calice à quatre divisions ovales, concaves et velues, et quatre étamines à an- thères saillantes au delà du calice. Dans les fleurs femelles les divisions du calice sont arrondies, les deux-extérieures visibles, et les deux intérieures op- osées , appliquées sur l'ovaire; deux st un à & eux stigmates, portés sur un ovaire en € vient une baie noire, charnue, remplie d’un sue oncé, et contenant une seule graine, Ge sont ces baies réunies et agglomérées autour du chaton taient les fleurs, qui semblent ne former de la : ’un seul fruit, : . … Arbre de trente à quarante pieds de hauteur, irré- &ulier, à cime large, formée de branches longuéset entrelacées, à écorce rude et grise. Les feuilles sont nombreuses, pétiolées, cordiformes, pointues, den lées , le plus souvent-entières, et quelquefois lob Un peu épaisses, rudes au toucher en dessus, pubes- _ centes en dessous, et d’un vert sombre. … : : L. Les fruits, seule partie du märier employée * médecine, ont une odeur faible et une saveur acidi _ douce et sucrée; l'écorce de la racine n’est plus en usage comme purgative ou vermifuge,..et Les fruits ne sont presque jamais employés pour mêler leursuc à l’eau comme les groseilles : cependant tout ce que J'ai dit de la composition chimique de ces dernières et de leurs propriétés peut s'appliquer en. aux mûres; et quoique leurs usages Soient plus bornés , elles pourraient être employé Elles sont alimentaires , et, malgré que be de personnes les aiment, elles ne sont p: communes sur les tables, peut-être à cause de la grande quantité de suc noir Le Se D tal ee SE Ne - Nes Müvier noir. : lement échapper, et qui tache les vêtemens, si l’o n’a pas la plus grande attention en les mangeant. On ne peut même y toucher avec les doigts sans les im, prégner de taches difficiles à enlever ; aussi les voit-on plus souvent dans les mains du peuple, surtout dans les mpagnes, que dans les repas de nos cités , d’où l'é- gance de la mise doit les exclure. Au reste, il faut ” convenir que ces fruits ne présentent pas sur les frai- ses, les framboises et les groscilles, un avantage qui ‘compense les inconvéniens dont je parle ; ils leur sont . même inférieurs en agrément, ce qui justifie le peu : de faveur qu'ils obtiennent en comparaison de ces. dernières. : Mais siles mûres noires ne sont pas d’un usage très- _ commun comme aliment, il n’en est pas de même à | litre de médicament lorsqu'on les a converties en Si . Le sirop de mûres est généralement connu, et : est, pour ainsi dire, le remède banal, autant des gens monde que du peuple, dans les maladies de la gorge, les inflammations des amygdales, les irritations _ atarrhales de la poitrine, beaucoup d’autres inflam- _ mations, les aphthes, etc.; et en effet, ce sirop est con- venable pour’ sucrer les tisanes et les gargarismes dans eas. Mais il n’a Sa de propriétés qui doi . éférer aux sirops de groseilles et de , et, ainsi que ces derniers, il n’agit que cide qu’il contient; car il ne faut pas oublie d on l’emploie, que ce sirop n’est pas préparé : des mûres noires, douces et sucrées, mais bien tleur maturité, lorsqu'ils sont en= fermes ; et pourvus d’un acide qui se ucreun peu plus tardlorsqu’ils sont mûrs; le sirop est astringent, tandis que les fruits : le sont très-peu, et peuvent entrer dans les malades et.des convalescenss dans les rconstances que les fraises et les framboises. ren manveait trop, elles relâcheraient le ventre. de mûres se donne depuis une once jusqu’à où quaire, où à dose indéterminée pour édul- re r les boissons , les tisanes , les gargarismes. ere 1e " Napet. = e mûrier noir fleurit en avril; aux mois de juille d'août ses fruits sont mûrs : il faut les cueillir de bonne heure pour faire le sirop. ta nn . C'est toujours à la culture qu’on les doit, et,cette : - culture est peu difficile On peut multiplier arbre de semences, de boutures et de marçottes au prim temps; ce dernier moyen étant beaucoup plus promy que les autres, on y a plus souvent recours. Dans tous les cas, on ne doit le transplanter que quand sa tige a acquis deux pouces et demi à quatre pouces de cir- conférence. On le place dans un te sans être trop fort, et tel, par exempl marais de Paris, où il devient très-beau. re ordinairement dans les basses cours, où il vient trés bien aussi, de même que dans lessterrains mêlés de décombres. Il est tellement vigoureux, qu’il n’estpas® d'exposition qui lui soit absolument contraire; cepen- dantil se trouve beaucoup mieux à l’abri des vents. di nord et sous l'influence d’un soleil modéré. On ned Pas le tailler ; seulement on le débarrasse de son boïs mort, ou tout au plus on diminue ses petites bran- ches si elles sont assez multipliées, pour que k fruits en restent étouffés; il n’a besoin d’aucune autre culture. en Re Le à On peut remplacer les mûres par les fruits du . boisier, du groseiller et autres semblables. NAPEL. Aconirerev. A. Naper. CAaPUCHON DE MOINE. "e Coquezucnox. Maoniettes. ÊUE LOUP BLEU. Taors. __Aconituin napellus. “Polyandrie trigynie - Famille des renonculacées. Juss. Fleurs bleues ou d’un violet foncé, gr: taires, sur des pédoncules d'autant plus longs Sont plus inférieures, et rassemblées en épis te longs, droits et assez serrés. Point de calice ÿ, Srande, à cinq pétales irréguliers ; le supérieur en casque, et recouvrant deux cornets renverses à €p£ ron récourbé et obtus, soutenu par une longue Re Ÿ = 592 ; Se Ni , * Ja même couleur que les pétales ; étamines nombreuses, . courtes, recourbées en dehors autour de trois ovaires oblongs surmontés de styles à stigmate simple. Ces ovaires se changent en capsules renfermant de petites ! semences noires. y a quelquefois quatre ou cinq - “Plante de deux à trois pieds, formée d’une tige droite, simple ; ferme , et portant des feuilles palnées ; : multifides, divisées profondément, à découpures bi- néaires, pointues ; sillonnées au milieu , glabres, Qui- _ santes, d’un vert foncé en dessus, plus clair en dessous, et de la même nuance que la tige. Racine pivotante, brune-noirâtre, blanche en dedans, et entourée de ramusculés. HT _ Odeur faiblement vireuse. Saveur douce d’abord ou , qui devient ensuite âcre et piquante, principa- nt la racine , et qui finit par un engourdissement de l’ardeur, et même des douleurs dans les lèvres he et la gorge. Sauvages dit que l’aconit produit ans la bouche un goût putride pendant deux où trois ours , avec salivation, douleurs à Pestomac et au MI de la langue. ss È onvient généralement que la dessiccation diminué ; ropriétés delétéres de l’aconit ; maisce | ui uidoive engager à l’employer co nine ce nouvel état, à cause de l'impuis- n se trouve de déterminer à quelle mesure % effet de là dessiccation pour diminuer son aisante : C’est pour cela qu’on ne devrait, wer l’aconit deéléché dans les boutiques. rations, doses. Les seules préparations que ecins en aient conseillées, sont l'extrait aqueuxs preserit à un demi-grain d’abord par jour, €8 gmentant successivement jusqu’à six ou huit grains: t même jusqu’à un cts, © ; on le preserit en Fi- 8, avec du sucre ou autre à À Le sue épaissi de planie verte est moins souvent employé ; ses doses nt à peu près les mêmes. Cependant elles doi ent néral moindres, parce que, d’après les ex pé- Là EE à SR £ 4 riences de M. Orfila, le suc épaissi a beaucoup plus d'e nergie que l'extrait préparé dans les pharmacies, en faisant évaporer la décoction de la plante: il mérite la préférence en ce que. ses effets sont plus constans, et peuvent être caleulés avec plus de certitude. Propriétés, usages. Ges effets sont toujotes dé- létères, pour le peu que la dose soit élevée; ils parent être le résultat d’une action spéciale sur système nerveux, par suite de l'absorption des principes actifs du végétal; tels sont une grande et subite dhininution des forces, des défaillances, des _ €blouissemens, le vertige et une Les ou folie, _ Mais il y à des effets locaux dans l'estomac et les intestins, qui se manifestent par des von bilieux, des douleurs, des déjections séreuses __€t tous les symptômes d’une irritation très-forte, ces deux séries de symptômes résulte ordinairement là mort , si la dose a été un peu forte, ou si les secours ont. été administrés tardivement. Il importe d faire connaître les moyens de remédier pr à ces accidens, qui sont d'autant plus à Vaconit se trouve dans presque tous les ment, à cause de la beauté de ses fleurs. IPF .…Yomir aussi prompte pt que possible, paruneg L. abondance de boissons mücilagineuses , continuer em suite ces mêmes boissons » et y joindre es anti-s modiques suivant la gravité des symptômes nerveux: A titre de médicament, on ne saurait être trop CI= _Conspect en administrant l’aconit, malgré les éloges + exagérés du médecin Storck, qui semble , à l’enthou- : * Siasme dont il était dominé pour les végétaux délé avoir voulu tirer de la eoupe de Médée tous les secours de son art. Toutefois il paraîtrait que ce mo ange- reux à souvent produit d'heureux effets dans des assez nonvreux. Les principaux sont le rhu: Chronique et la goutte, la douleur sciatique, les fi intermittentes, principalement du type qn engorgemens des glandes, les affections ST - uses, vénériennes, la pulmonie comme! paralysie après une certaine durée, la goutte Sr 7 danse de Saint-Guy, les scrophules, les ulcères ee: 1 et les affections chroniques du ventre appelées obstrue: tions, etc. Je n’ajouterai qu’une réflexion à l’énumé- ration de ces maladies, c’est que, puisque des prati- 4 ciens dignes de la plus grande confiance disent les avoir … guéries à son moyen, on ne doit pas négliger d'y avoir recours quelquefois ; mais il serà toujours prudent de ne l’employer que quand des remèdes moins dangereux auront été tentés sans succès. A. > napel fleurit aux mois de mai et de juin, sur les … Montagnes humides, où il est vivace;au printemps ou en automne il faut cueillir ses feuilles et sa racine pour en exprimer le suc avec lequel on doit fairé l'extrait. .… Pour cet usage on va le chercher ordinairement dans es jardins, où il est important de l'éloigner avec beau. Coup de soin du potager, afin d'éviter les méprises quise- raïent funestes si on le mélait aux salades. Ji ne demande in, vient dans tous les terrains, à toutes les exposiliôns, et le plus souvent même il se ressème de Jui-même. Ordinairement on en sème la graine aussitôt Ja maturité pour le reproduire, ou on en replante les ines séparées à l’automne. . * L- + Re Narcisse des prés. ARCISSE DES PRÉS ou DES BOIS. N. sauvace, CON. aïiaucr. Faux Narcisse. Poriccox. Narcissus. Pseudo-narcissus. Hexandrie monogynie. Lx. Famille des narvisses, Juss. : ds Eu : M. Fleurs grandes, d’un jaune soufré plus ou moin foncé, penchées et solitaires sur une hampe verte renfermées avant le développement dans une spathe iince qui s’ouvre sur le côté, et persiste ensuite comme une espèce de calice. Corolle un peu en entônnoirjus- ‘qu'à la moitié de sa longueur, où elle se divise en deux Tnbes : l'extérieur formé de six languettes lancéolées, l'intérieur campanulé , découpé inégalement et crépu ù bord, plus épais et d’un jaune plus foncé. Six éta- Mines à anthèrez oblongues, et au milieu un sty un ü plus long qu’elles, et terminé par un stigmate à \ToiS parties arrondies. Pour fruit une capsule arrondie A lroïs côtés, et renfermant dans trois valves dés. mences globuleuses. sat "Plante d’un pied environ, composée d à deux angles saillans , un peu plus long È feuilles. Ces feuilles, au nombre de cinq ou X3 ra . Cales, en forme de lames d épée, lisses, vertes, glauc | et ün peu canaliculées au milieu. Sa racine est ut ; oblong, gros comme le pouce, et luisant. ce Toutes les parties de cette plante sont inodo __ SYeur des fleurs est visqueuse, un peu sucrée et a - Agréable, Ce sont les seules parties qu’on trouve dat Soutiques, On leur conserve toute leur couleur jaune; A ue »36 Narcisse des prés. | prendre. Au contraire, on a trouvé que les bulbes de plusieurs autres narcisses, et particulièrement du nar* eisse odorant, étaient préférables à celles du narcissé des prés sous ce rapport, Au reste, nous possédons assez de vomitifs dont les effets sont certains, pour n'avoir pas besoin d’un moyen qui paraît peu fidèle: Les expériences de M. Deslongchamps et de plusieurs \ autres präticiens paraissent plus favorables aux fleurs A du narcisse des prés ; et l’on a fait vomir avec une dé-. coction de vingt ou trente de ces fleurs. Cependant on peut faire le même raisonnement à leur égard que pour" les bulbes ; elles sont par conséquent peu utiles commis vomitives. Ji paraît que c’est plutôt par leurs propriétés narcotique et anti-spasmodique qu’elles doivent agit L'infusion et le sirop ont réussi à guérir la coqueiuche par des vomissemens doux qui calmaient les quintess On a fait disparaître des fièvres intermittentes en don=" nant, quatre fois toutes les deux heures, deux gros den la poudre des fleurs délayée dansde l’eau sucrée et aros matisée, Dans la diarrhée et la dysenterie on a obtenw, des gutérisons nombreuses avec un gros où deux de. cette poudre donnée de la même manière, mais frat= tionnée-dans les vingt-quatre heures. Enfin, c’est sur- toul dans les affections spasmodiques, les convulsions, Vépilepsie, qu’on en a obtenu plus de succès. La meïl- leure préparation.est alors l'extrait, dont on donne un à L + grain où deux trois à quatre fois par jour: à plus forte dose il ferait vomir. _ Ees fleurs du narcisse des prés se montrént dés le commencernent de mars ; il faut saisir le moment de Tes sécher, parce qu’elles passent très-vite. Ses bulbes sont vivaces dans les prés et les bois. On ne les cultivé pas ordinairement dans les jardins, mais elles peuvent venir très-aisément dans toutes les terres. On les mul- tiplie par les eaïeux. Je ne m’étendrai pas sur cette cul- ture, parce qu’elle est peu utile*à la médecine, qui n’a | recours-qu'à la plante sauvage : elle se rapporte d'ail Jeurs à la culture de presque toutes les plantes bulbeu- ses rustiques. l'est difficile d'indiquer les plantes qui peuvent rem- er le narcisse des prés, dans les maladies qu’il paraît vir guéries ; son mode d’action n’est pas encore assez en déterminé, même après les expériences de M. Or- a, dont il résulte qu’à haute dose il devient poison iolent par son action sur le système nerveux, et comme émétique. _ “rt: » NÉNUPHAR BLANC. Lis p’éranc. Las on BLANC DEAD - Vorcr. Nymphwæa alba. Polyandiie monogynie, : Lux. Faille des hydrocharidées. Juss. J Fleurs blanches, grandes, solitaires au haut d’une sse hampe creuse et brunâtre. Calice à quatre di- visions verdâtres ou rougeâtres en dehors ; corolle ssi longs que le calice; les intérieurs plus courts et issant finir en se changeant en étainines pétali- jaunes. placées sur deux ou trois rangsegtour - raies étainines, ta sontnombrenses , à fletseourts - €tà anthéres chblongues, d’un jaune rouge. Stign - seSsile couronnant la capsule sèche qui forme .… Plante formée de tiges ou pétioles lon duisent chacun jusqu’à la surface de l’eau ut sr: grande, cordiforme-arrondie, lisse, luisante et fixée au pétiole par une échancrure profonde.” Les racin sont très-longues et très-grosses, charnues , # brunes-verdâtres au dehors, et marquées de € qui ont donné insertion aux pétioles; elles s LL. d Ahnches à dedans, à ‘#0 pe Odeur des fleurs peu forte, désagréable, qui ment ; les pétales | ont une sayeuret une adeur désagréables à racine est un peu acerbe et amére. : — Cette racine se sèche et se conserve dans : - F ‘3 c 2 d'A Z € on LA ques. On la coupe par rouelles minces ; On ? on l’étend ; elle diminue beaucoup de volume, ps sa blancheur,de son amertûme, mais conser ur un peu astringente et comme mucilagineuse. Les PE : = NES . Se #38 Nénuphar d deviennent insipides el inodores en séchant, el € perdent beaucoup de leur poids, parce qu’elles n vaturellement fort épaisses et comme imbibées de l’ea dans laquelle elles vivent; aussi leurs propriétés viennent-elles à pen près nulles après la dessiccatio -On ne trouve pas les graines dans les boutiques, et k _ feuilles ne se sèchent | pas. Les fleurs sont faciles à re= _ connaître, quelque sèches qu’elles soient, en ce qu’ell forment des touffes de pétales d’un blanc sale, soutemtk .… par le calice qui forme une sorte d’entonnoir d’un vert obscur. Les morceaux de racine sèche sont reconnat sables à leur légèreté, à la couleur jaunâtre de l’eco ét aux taches noires ou noirâtres qui y restent. Préparations, doses. On _prescrit cette racine décoction , dépois deux gros jäsqu’à une demi-once ins une pinte d’eau. On peut porter la dose au doub | si elle est sèc he, On à conseillé de la mê vent en sirop pour ot! les MRC it on donne l’eau distillée comme celle de laitue _ de tilleul, à plusieurs onces. On a appliqué les feui _ sur les plaies et des tranches longitudinales de raci des pieds, pour y déterminer de l'irri az FLE ER intermitentes. on continuait son usage comme s nt été réels, Toutefois”* dans les derniers on arechérché quelles i impressions il produi- nos organes , et il est resté démontré que la > de nénuphar, surtout 4 l'état frais, en raison principes acerhes ét fers, était plus capable de luire de l’excitution que du calme. On a observé nuphar blane. ns. ses fleurs étaient purement émollientes, relâchan- , et, à cause de l'odeur vireuse qu’elles manifes- ent lorsqu'elles sont fraîches, on leur a supposé une ère propriété narcotique qui n’est pas encore dé- nontrée par des faits précis. C’est donc principalement omme érflient, rafraîchissant, qu'il faut conseiller le nénuphar, quand il y a ardeur, inflammation, fièvre, dans la blénorrhagie, les fleurs blanches, la dysenterie, ’inflamuation des voies urinaires , ou seulement Par- eur d'urine, dans l’hémoptysie et les insomnies opi- âtres qu’une chaleur intérieure produit. Dans tous ces Cas et dans d’autres analogues, iln’agit pas par une action ami-aphrodisiaque spéciale, maisseulement à la manière du mucilage des malvacées. Sous ce rapport on peut couserver le nénuphar dans la matière médicale, et “s'en servir pour satisfaire l'imagination de quelques malades qui y mettraient plus de prix qu’à une sir He Préparation de racine de guimauve, bien que le mé- . decin instruit apprécie autant cette dernière, mèê dans la nymphomanie, | L … Le nénuphar fleurit depuis le mois de juin de mai, jusqu’en juillet et août. C’est donc pên tout l'été qu’on peut recueillir ses fleurs à la surf des eaux tranquilles et stagnantes où elles se trouven ayec les feuilles , tandis que ses racines vivaces plor gent au fond de la vase d’où l’on peut Les arracht tout temps,-mais où l’on les va chercher pen belle saison: alors elles sont grosses comme et aussi longues. ne A On peut le cukiver dans tous les étangset des jardins ; il suffit d'y jeter des graii Malurité , ou des portions de racines ven . rachées. : Le Nésupnar savxe, nymphæa lul diffère du précédent que par la couleur des pi Un plus petit volume, et.un calice à Ci beaucou plus longues. lés pétales ; du trouve dans les rivières et les eaux courantes; diffère en sien du blanc pour les propriétés médicinal #ho Nerpruits NERPRUN. Normpnun. Bource ÉPine. Rhami catharticus. Pentandrie monogynie. Lix. Fami des nerpruus, Juss. Fleurs d'un jaune verdâtre , agg@mérées € paquets le long des petites branches et aux aisselles, des feuilles; elles ont de courts pédoncules et son souvent dioiques. Calice en godet, à quatre divisiot peu distinctes; corolle à quatre pétaics très-petils quatre étamines encore plus eourtes, à anthères a rondies ; un style à stigmate quadrifide. El y a des dividus où les quatre étamines sont avortées à la bases” d’autres au contraire qui n’ont qu’un rudiment d’0= vaire. Pour fruits, des baies noires dans la maturité ,. rondes, charnues, à suc vert, et contenant quatres granes dures , ovales. : Arbrisseau de buit à dix, et jusqu’à vingt-quatre pieds-quani il est cultivé, sur une tige droite, à écorce lisse, grisâtre, à bois jaunâtre, à rameaux nombreux et diffus, qui deviennent épineux à leurs extrémités en vieillissant ; ils portent des feuilles opposées, ou sans ôrdre, à pétioles minces, ‘un peu moins longs qu'elles, ovales ; arrondies , peu grandes , à dents fines - etpeu pointués, à nervures courbes, Hisses et d’un vert foncé en dessus ; d’un vert jaune en dessous. , Aucune des parties du nerprun n’a de saveur ni d’odeur remarquables, si ce ne sont ses baies dont : l'odeur est peu agréable lorsqu'on les-éerase, et la _ sayeur être, amère et nauséabonde ; elles teignent Ja en vert, > = ne _. de cesqualités se perd lorsqu’on fait sécher ces baies , cependant on en trouve quelquefois, mais rarement, dans les boutiques. Quant à l'écorce de nerprun; quoique, son action purgative soit attestée par des faits , on ne s’en sert jamais : c’est presqu’uni- quement le suc des baies fraîches qui est employé. . Préparations, doses. On fait avec ce suc fermenté p bien connu , et très-employé comme purgatif de re Nerprun. “ 74: dose d’une once jusqu’à deux ou même trois. Om jut s’en servir pour remplacer la manne dans les po- s purgatives, dites médecines. On prescrit le plus avent la dose que j’indique par cuillerée d'heure en re, en donnant, dans l'intervalle, des boissons douces et tièdes pour prévenir lirritation des intestins. suc frais s’est doriné quelquefois à la dose d’une mi-once ou d’une once, et l'extrait ou le rob jusqu’à gelle d'un gros ou d’un gros et demi. Dans les cam- jagnes ou met vingt-cinq à trente baies sèches ou rtes dans la soupe du matin, et on se purge ainsi; s ce moyen ne convient qu'aux hommes robustes ; t préférable d’en faire bouillir quinze à vingt dans dù verre d’eau ou de bouillon, et de boire cette dé- coction en y ajoutant un demi gros de crème de tar- e. On peut employer à la même préparation, deux trois gros de baies sèches, ou faire avaler un gros leur poudre, On soupçonne que cette substance ësE n des ingrédiens des fameuses poudres d’Alliaud; Peyrilhe croit même qu’elle n’est composte que de “ces baies cueillies avant la maturité, torréfiées et ré- uites en poudre, Enfin, on a conseillé deux baies sèches chaque matin pour la goutte. Propriétés, usages. La propriété purgalive est à peu près la seule que l’on connaisse au noirprum, mais . elle est certaine et constante. Il ne purge pas sans ir- riter les membranes muqueuses, par conséquent s il agit à la manière des drastiques , et peut produire lé- | Yacuation de beaucoup desérosités si la dose est élevée; . aussi l’a-t-on placé parmi leshydragogues, C’est an des » Purgatifs indigènes les plus commodes et les plus sûrs. … Cependant onlui atrouvé des inconvéniens; parexeme* ; 6 ple, de donner des coliques, de produire la sécheresse de 21 la bouéhe, de la gorge, la soif, de faire vomir à haute. _ dose, etc. Quoi qu’il en soit, ses baies n'amènent pas si cette ardeur intérne qui accompagne souvent F sage des drasliques , et elles ne rougissent même pas les urines. On peut au reste remédier à une partie de leurs nconvéniens, en prescrivant pendant qu'elles agissent, = ‘ne boisson émolliente prisé par verre, en ne les ad- 742 Noyer. ministrant qu'aux personnes d’un tempérament ro buste ; enfin, en en cessant l’usage aussitôt qu’elles” produisent l'abattement des forces sans amener 4 vacuations considérables. C’est principalement contr les leucophlegmasies et les autres hydropisies qu'ot les a conseillées. L’irritation qu’elles déterminent sut les intestins, en même temps qu’elles évacuent , a dé-" terminé à s'en servir pour déplacer des affections éloi- gnées, l’apoplexie, les inflammations viscérales , les 0 dartres , etc.; ou pour guérir des empâtemens com=M mençans dans quelques parties du ventre, pour sup" pléer à desexutoires, à des évacuations supprimées , etc. Mais il est quelquefois utile d’en interrompre l'usage si on doit les continuer long-temps. Fr Le nerprun fleurit en mai et juin; c’est en octobre que l’on récolte ses baies, dans les lieux incultes, les bois, les buissons et les haies, On le cultive aussi dans les jardins ct assez fatilement, parce qu’il est très- | rustique, qu’il ne craint pas le froid, et que tous les terrains et toutes les expositions lui conviennent. On « peut le produire de graines semées en plate-bande de” bonne terre, aussitôt la maturité ; elles ne lèvent que l’année suivante. On ne doit pas transplanter le jeune plant ayant la seconde année et toujours à l’automne.. © Au reste, pour éviter toutes ces lenteurs, on a le plus souvent recours aux marcottes qui s’enracinent fäci- lement et donnent des plantes plus fortes la seconde année. + . On.a conseillé, pour remplacer les baies du nerprun purgatif, celles de la bourdaine et de quelques autres pèc nerpruns, mais elles sont beancoup moins ROYAL. Juglans regia. Monoëcie polyan- iv: Famille des térébinthacces. Juss. | $ monoïques , les mâles en longs chatons, à alice d’une seule écaille entière ; corolle plane à six découpures ; une yiuglaine d’étamines courtes à an- Noyer. 745. » 1hères ovales. Fleurs femelles sessiles, et rassemblées 4 ; deux ou trois au bout des rameaux de l’année précè- … dénte ; calice campanulé à quatre découpures ; corolle un peu plus grande , divisée de même ; sur l'ovaire un. “style court à deux stigmates. Pour fruit, une drupe + bien connue sous le nom de noix. » . Arbre de grande dimension, à tête très-touffues à * » écorce cendrée, à rameaux celluleux et à feuilles al- … Lerues , trés-étendues, par cinq à sept, et quelquefois = neuf folioles larges , une.terminale et les autres op- » posées par paire, presques sessiles, ovales , entières, glabres, d'un vert foncé et luisantes en dessus. » … Ces feuilles ont une odeur forte, aromatique, assez agréable. Leur saveur est un peu amère, résineuse » etpiquante. Il en est à peu près de même des fleurs ou chatons. L’écorce verte des fruits ou brow de noix est peu odorante, et d’une saveur piquante plutôt qu’amère. x : On sèche encore les feuilles, que l’on trouve dans les boutiques avec leur forme, leur dimension, leur ôdeur et leur saveur; mais elles sont très-fragiles et dun jaune brun. Il en est de même des fleurs qui changent peu de forme et de qualités, tandis que par la dessiccation, le brou devient mince, recoquillé, et Prend une saveur douceñtre et sucrée. LE : Préparations, doses. Le brou vert est la partie la plus employée du noyer. On en fait des décoctions à une once où deux par pinte d’eau ; réduite plus ou moins. On en prépare une liqueur suërée, d’un très- bon goût, mais peu employée comme médicament. : On prescrivait autrefois la poudre de cette écorce. "8"0S par prise dans du vin; mais la dessiccationch . Seant tout-à-fait la saveur de cette substance obtenait qu'un médicament sans effét, si ct Par le vin. Quant à l’eau des trois noix qui se di Comine stomachique et diaphorétique, depuis une Jusqu'à six, on en fait très-peu d’usage à présent, Be était formée par la distillation successive de la même eau ayec la fleur et les chatons du noyer ; puis avec s Ë “ | | 744 Noyer. les noix, aussitôt qu’elles étaient nouées ; enfin, avec cé mêmes noix arrivées à maturité. Les feuilles de noÿ ont élé beaucoup plus employées en décoction à l’ex= térieur qu’elles ne le sont maintenant. Cependant ÿ les fait éncore entrer quelquefois dans des lavemen des bains médicamenteux. Les noix peuvent servir &s former des émulsions comme les amandes. Enfin, on" donne encore quelquefois en lavement , plusieurs onces de Phuile récente provenant des noix de l’année Propriétés , usages. Les qualités sensibles du brou des nuix vertes , ne permettent pas de douter de ses, propriétés médicinales. M. Swediaur l’a reproduit ders Mmièrement comme sudorifique, et très-propre à guérir les maladiessyénériennes anciennes et rebelles. Mais ses expériences ne mé paraissent pas très-concluantes en faveur de ce moyen, parce que dans la préparatiom qu'il prescrit se trouvent des substances dont l'action, sur ces maladies est incontestable. Cependant comme l'expérience de ce praticien péut donner de l'autorité à ses préceptés , on fera bien d’ajouter ce moyen auxk sudorifiques ordinairement employés dans les véroles rebelles, contre lesquelles, au reste, on se trouve presque toujours bien d’employer des préparations, composées de plusieurs ingrédiens. On a aussi beau= à ed où "MP Name. que, devenant promptement rance dans les elle lesirrite et ne fait qu “accroître les soul ranc ie noyer fleurit aux mois d'avril et de mai, et ses” ts sont mûrs, comme on sait, en autoihne; om bit donc récolter ses fleurs et ses chatons au prin= tem ps ; ses feuilles pendant toute la belle saisonÿ ee fruits avant l'hiver. Le noyer ne vient pas naturel: nent dans nos climats, mais la culture le produit adamiment de semis; et le fait croître et rapporter cilement. Cependant, comme on ne le cultive jamais r fournir ses produits à la médecine , je renver Pour sa culture au Bon Jardinier qui ei 6 etsurtout au Jardin fruitier. =: à On peut remplacer le brou et les feuilles par beau . Coup de substances toniques et astringentes., et l’huile: de. ne par celle mme sr douces ou de noisettes. | ; à HE NUMMULAIRE. Hense aux Écus. LrsiMacRie ox NOYÈRE OÙ NUMMULAIR:. HERPE À CENT MAUX OÙ À MUE] LES MOUTONS. Essia ti nummularia. tandrie monogynie. Lax. Famille des Iysin “doncules courts et ea qui s s’allongent be up lors de la-maturité de la graine. Calice à ivisions ovales , pointues; corolle en rôte, à ures oblongues ; si profondes que que nul; cinq étamines courtes de: la es, terminées en pointe et s élargi style filiforme à stigmate obtus_ s. Pour fruit une capsule globule dix valves, et à semences anguleusés. Plante d’un pied où un peu plus, pi couchées sur la terre, simples, base où elles sont rameuses, qua | Primées alternativement d’une articulation | €t cannelées de” même manière ; glabres, luiss 746 Nummulaire. ; portant des feuilles opposées , à courts pétioles, oval arrondies, entières, d’un beau vert foncé; glabr luisantes. Racine fibreuse. La oummulaire n’a point d’odeur ni de saveur mar- quées , où tout au plus elle a une âcreté ou une acerbité très-faible qu’elle perd par la dessiccation. On trouve sèche dans les boutiques; elle s’y vend encore quelquefois : mais e’est toujours un remède populaire que les médecins ne connaissent plus, si ce n’est pour se rappeler les propriétés imaginaires qu’on lui attrt= On la donnait en décoction dans l’eau ou le lait, _ une poignée par pinte ; et en raison de ses préten- dués propriétés astringentes et vulnéraires, On la prescrivait dans les flux et dans les ulcérations internes 1 ut externes, la diarrhée, la dysenterie, les fleurs blan- ches, le scorbut, l’hémoptysie, les ulcères du pou- à LEA : » 1) Æ ” L + | mon; enfin c'était l'herbe à cent maux. Aujourd'hui on ne lapplique plus à aucun, et je n’en fais mention | ge parce qu’elle se vend encore quelquefois à Paris, | et s'emploie dans les campagnes. ge 5 ” Ælle Seurit aux mois’de juin et de juillet, das'les | prés, les bois frais et humides, où elle est vivace; ut être cueillie pendant toute la bellélsaison; 00 ne à cultive pas. Une autre espèce du même genre, la LysrMAGME wuLGaIRE, {ysimachia vulgaris, Lin., setrouveencore or dans le commerce des plantes. Ses fleurs » Sont en panicule à la fin d’une tige | pieds et rameuse en haut; ses feuilles » presque sessiles ; les racines sont vivaces; on lui attribuait des propriétés elles de la nummulaire; on la donnait | mêmes maladies, et elle est aussi inutile. : Ælle fleurit en même temps, et se trouve dans les inèmes lieux. Î ni OEïillet rouge. ALLET ROUGE. OE. à souquer. OË. commun. OE. DES FLEURISTES Où Des JanDins. OE. cinorsée. OE. crENaDIN. Dianthus caryophytllus. Décandrie digynie. Lux. Familte des caryophillées. Juss. Fleurs d'un beau rouge foncé, grandes, solitaires u haut de chaque branche. Calice tubulé, cylindri= que , à cinq dents longues et pointues, soutenu à la ase par une espèce de second calice formé de quatre écailles opposées deux à deux, courtes, pointues et réunies de chaque côté par une membrane; corolle des inq pétales à onglet long comme le ge lame arrondie, triangulaire ; crénelée au dix étamines de Ja longueur du calice, oblongues , penchées, rouges; deux styles plus longs, 1 Stigmate pointu, recourbé en dehors. Capsule cy- lindrique, à une loge qui contient des semences arron- | diés et aplaties. Plante d’un à deux pieds, à tiges droites, minces ÿ géniculées, ramifiées en haut, arrondies, d’un vert . foncé, lisses, avec des articulations gonfléesset dun vert pâle d’où naissent des feuilles opposées, sessiles, étroites, longues, diminuant de la base au sommet qui se termine en pointe, d’un vert gläuque, lisses et épaisses, Les feuilles du haut sont les plus courtes,;: celles du Collet de la racine sont les plus langues et en. plus grand nombre. Cette racine est rameuse, fibreuse; noirâtre, et blanche en dedans. : : L'odeur des pétales de cet œiïllet est su Compare ordinairement à celle du girofle; Plante est inodore; les feuilles et les fleurs ou n’ont qu’uné saveur très-faible; « Peu agréable. Fr # On conserve dans les boutiques ses : leur calice ; dans cet état elles sont inodores et d’une Saveur herbacée assez désagréable : on en 1 quelquefois les pétales; ce sont les seules parties que l'on doive employer. 748 OEiltet rouge. Préparations , doses. On conseille Pinfusion ces pétales à la dose de deux à trois gros jusqu’à once par pinte d’eau; mais c’est le sirop que loi emploie le plus ordinairement à la dose d’une ot ou deuxdans les potions ; il en est de même, quoique" plus rarement, de l’eau distillée; on ne conseille plu la conserve. £ TN da sn : Propriétés, Prop \ usages. Au reste, les propriétés 4 Pœillet sont si mal déterminées, et ses usages vaguement indiqués par les auteurs, qu’on l’emple pas ins chaque jour; cependant il a des propriétés elles; seulement on les appliquait mal lorsqu'on Æonséillait dans les fièvres malignes et pestilentiell es C’est raison qu’on fait entrer le sirop d’œillet | cordiales, car il produit réellement un actio ique et légèrement excitante sur l’estoma il peut par conséquent concourir à rétablir le ton cet organe, et remédier aux digestions pénibles € lentes; mais ces propriétés ne sont pas assez éners giques pour que l’on trouve en lui un sudorifiq uissaut, un afexitère, etc, ; L’œillet rouge simple, seul employé en médecine itaux mois de juin et de juillet; c’est alors qu récolter les pétales, | le Mude sait qu'ilest vivace, puisqu'il ins-où l’on né le cultive pour l'agrément “fleurs ‘aussi sa culture est tellemen e renvoie à cet égard aux livres qui en ialement, et notamment au Bon J 8; pour remplacer l’œillet rouge , le: es'et là giroflée ; mais il vaut mieux, l'écorce d'orange, et surtout par le siro qui me paraît avoir des propriétés analo+ émergiques | 1 GNON. Oiexox. Aix oexon. O. commun. O. Branc, Atlium cepa. Hexandrie monogynie. Ein. Famille des asphodèles, Juss, dé >: É- P Æ Fi é ; Fleurs blanches, très nombreuses, #èt rassemblées une grosse tête arrondie et terminale; point dé lice; corolle à six pétales oblongs, un peu pointus, ouverts en étoile; six étamines à filamens blancs , alternativement simples et trifides à la base, et pôr- » tant des anthères d’un jaune verdâtre ; stylé court, À stigmate, sur un ovaire gros et triangulairé qui devient une capsule courte, trigône, à trois loges. tontenant des graines arrondies. Pie Plante de trois à quatre pieds, par une hampe ou tige fistuleuse, grosse, ventrue inférieuremenñt, nue et glabre; feuilles radicales, moins longues que la tige, également fistuleuses, arrondis, pointues , ver- tes, et couvertes, ainsi que la tige, d’une sorte de Poussière glauque. La racine, bien connue sous le nom ‘ognon blanc, est une bulbe plus ou moins gross arrondie , composée de tuniques charnues 'uvrent, et dont les extérieures sont plus mine la partie inférieure forme un plateau qui donne naïs- Sance à beaucoup de radicules blanchâtres formant Yéritablement la racine. j RENE . Toutela plante, et principalement la bulbe, con lent un suc âcre, volatil, d’une odeur piquante CRUE qui, comme l’on sait, excite l’écoulement Juand 6n coupe ou qu’on écrase ses tur Saveur de lognon est âcre et piquante; ma ‘4 mâché, l’âcreté se passe, et il reste douce et même sucrée. … Préparations, doses. L'ognon sert be: ns les cuisines que pour médicament; dan dans l’autre cas il s’emploie cru ou cuit. Comme € plus souvent on le mange cuit; cependant à crudité, on le fait servir quelquefois d’assaisonr | Ou même les’ pauvres le mangent seul dans plusieurs | Contrées. Decette manière il ne peut deveniralimentaire 750 Ognon. que par l'habitude, car il stimule toujours fortemen estomacs qui ne sont pas faits à son impression. Il de par conséquent être mangé avec réserve par les pe sonnes d’un tempérament bilieux, nerveux et surt par celles dant l'estomac est irritable, L'on pres le suc expriméide l'ognon jusqu’à la dose de quelques | HS ce n’est pas.la manière la plus com= une de l’administrer. On en fait plus souvent prét= dre des décoctions que l’on prépare avec un ou deux % . ognons, selon leur volume, coupés par tranches et @uits dans une pinte d'eau. Enfin , à l'extérieur on pile où l'on écrase l’ognon cru pour le joindre à & moutarde en sinapisme, ou on le cuit pour faire avec sa pulpe des cataplasmes émolliens. de. Propriétés , usages. Puisque l’ognon est plus s0 vent daps les mains du cuisinier que dans celles dæ phormacien ; puisque l'espèce de vénération de l’an- tiguié pour cette plante est détruite ; que les vertus xrvcilleuses qu’on lui attribuait pour guérir la sur= é; la peste, fondre la pierre, ou empêcher les che- _ “eux de tomber, sont à peu près oubliées, je bor= nérai cet article à deux faits : 10. l'ognon cru agit la manière des stimulans; introduit dans l’estomac à tite dose, il excite l'appétit; à plus forte dose il. e lachaleur, de l'irritation , il augmente les mouvemens Orgamiques , la sécrétion des urines, la _ transpiration pulmonaire, amène l'écoulement des . règles, quand l'excitation peut produire ces effets » et même , dit-on, il réveille l’action des organes géni= _ faux. D'après ces données, on conçoit quelle peut _ être son utilité dans les affections scorbuti es, les hydropisies, et beaucoup de maladies dont le carac= 5 moins prononcé. 2°. L’ognon Ja manière des émolliens ; il nent doux; ses tisanes sont pectorales ;» LÉPAER étre employées avec succès re les irritations, les inflammatiors el ions calaribales aignés, celles du pou- S Ognon. RES € n, les toux opiniâtres, et même la phthisie; les animations des voies urinaires et autres. Cependant : dois prévenir que les tisanes d’ognon, quelque bien it qu'il soit , conservent toujours avec la qualité mu lagineuse , une certaine quantité de principes exei- ns; et à cause de cela je conseille & De les donner e dans le moment où l'irritation catarrhale a cessé être dans sa plus grande force. Quant à l'emploi de Oguon cuit à l’extérieur, ilen résulte une médication molliente très-propre à combattre les inflammations _ locales, les bubons, les phlegmons, les clous, les Panaris , les brûlures, etc. Dans tous les cas, il dimi= ue la tension inflammatoire, la douleur, la rougeur, et détermine la suppuration lorsqu'elle doit avoir heu, - s. se ai = L'ognon fleurit en juillet et août; on le recueille Ordinairement en antomne pour le conserver l'hiver et le printemps. Aussitôt que les feuilles sont bien jaunes On arrache les ognons, et on les expose sur la terre dans un lieu sec, ea plein air, et mieux encore au soleil; on les laisse ainsi pendant quinze jours : de les serrer, Lorsque vient le printemps, il faut placer dans les circonstances les moins favorables É .Berminalion, parce qu'aussitôt que les germes y haissent, Les ognons perdent beaucoup de leurs pro- du di sd æ a e me = = = on L, & CCR _. @= 4 œ " ma = vd — e rS E ce Q EE" @ & je rouleau ; et quand la graine est répandue ; lon her avec la fourche, on passe le râteau, ou l'an je _ Par-dessus un peu de terreau, et l’on arrose si le tem; (SE trop sec, S'il fait très-froid, où qu'il tombe de là neige, on recouvre le semis de feuilles ou de litière. w 4 r5a Olivier. Quand le plant vient trop dru, on l’éclaircit, ou l'on ! repique dans des terres plus fortes à trois pouces de | distance. Comme lognon est bisannuel, quand.on | -Yeut en avoir la graine il faut attendre le mois dé novembre ou de décembre pour replanter les plus # beaux, ou ceux qui commencent à pousser; on les ! met en lignes à six ou sept pouces de distance , et au ! mois d'août, ou de septembre suivant, les semences arrivent à leur maturité, Le semis s’en fait en mars; 1 elles lèvent pendant deux ans, ou tout au plus pendant 1 L: Dans iont ce que j'ai dit jusqu'ici, j'ai toujours | entendu parler de Pognon blanc qui est préféré pour … les usages de la médecine, parce qu’on le trouve plus _ doux; mais on peut le remplacer par le nouGE où DORE; dllium moly, Lin., où même par d’autres espèces ou variétés qui s’en rapprochent le plus ; on _pourrraït aussi le remplacer par le Pommeau, qui a les CLEA upriétés de l’ognon cuit. OLIVIER. Ofea europæa. Diandrie monogynie: Lix k% Famille des jasmins. Juss. LA s blanches, petites, disposées en grappes et serrées dans l’aisselle des feuilles , et rare- ment solitaires. Galice très-petit, court et à quatre _ dents; corolle un peu plus grande, à tube court, et - &limbe formant quatre divisions ovales; deux étamines : ndies ; un style simple, court, à stig- et bilobé, sur un ovaire qui devient un formé d’un noyau osseux, à deux loges ule , et contenant une où deux amaud's: st entouré d’une pulpe verdâtre, terne » buileuse. de grandeur médiocre, ou de vingt à trente bois dur, veiné, à rameaux tortueux, à cime ahére ; et à écorce lisse et cendrée. Les feuilles stantes ; opposées , fermes., dures, minces , * es, étroites, lancéolées, pointnes, entières ; ; Olivier. &: :? es et lisses en dessus, pius blanches et presque “ soyeuses en dessous, el quelquefois tiquetées de blanc “sur les deux faces. sr L Ces feuilles sont inodores, amères et acerbes. On M les trouve quelquefois sèches chez les marchands où + elles conservent leur saveur et leurs formes. Il découle de Polivier un suc qui se concrète, et qui est bien - connu sous le nom impropre de gomme de l’olivier. Je ne m’arrêterai pas à ce produit, parce qu’il est très- rare sur les oliviers de France , qu’il ne vient en quan- tité notable que dans des pays plus chauds, et que d’ailleurs il n’est plus employé comme médicament. Les olives sont [a partie qui intéresse le plus la mé= decine, à cause de l’huile qu’elles contiennent dans le brou qui entoure le noyau. Ce brou n’a qu’une saveur. _ âpre et amère, et cependant l’huile qu’on en retire par - expression est douce et agréable. Quand elle n’est pas | mélangée avec quelques autres huiles, elle est transpa- , rente, d’un blanc jaune ou verdätre ; elle se concrète ? facilement, et si elle est récente, exprimée d'olives L fraîches, mûres et saines, elle se rancit plus diflicile- Ment que les autres huiles, et possède toutes les que L lités dont elle est susceptible. ar Préparations, doses. L'huile d’olive est employée beaucoup moins qu’autrefois à l'intérieur; rarement Île entre dans les potions, parce que l’huile d'amandes douces lui est le plus souvent préférée. Sa dose selon les cas, depuis demi-once ou une once jusqu'à trois ou quatre. Mais on a remarqué qu’elle détérmi- naît quelquefois le vomissement; et, pour éviter celine Convénient, on a prescrit de l’unir à du sucre ou à 1 acide végétal, du vin, ou même a une huile essentielle. On la donne aussi en lavement à la dose de qu 0nces dans le liquide dont on se sert; mais dans * Cas, il faut avoir soin de ps le lavement de niére que, pendant que le liquide est poussé da ventre, la re ae la Sortie la plus élevée de la seringue , pour que l'huile qui surnage soit introduite | la première devant le flot du liquide. A l'extérieur, | huile est souvent employée. On peut : des AT Olivier. L onctions doëees avec une éponge ou une flanelle im bibée , ou seulement ayec la main ; mais il vaut mieux. faire pénétrer le liquide huileux dans le tissu de la. peau au moyen de frictions, qui en même temps re veillent son action ; elle peut ainsi agir sur des organes | sous-jacens, Ou sur des parties éloignées. Tout le monde connaît le liniment volatil qui s'emploie de là | même manière, mais principalement sur les parties affectées de douleurs rhumatismales chroniques , de … paralysie, sur les tumeurs froides , ete. 11 est composé d'huile d'olive et d'ammoniaque, dans la préparation» d'un, deux, trois dixièmes de la dernière, ou de la. moitié même, selon la force qu’on veut lui donner. On: trouve parmi les médicamens officinaux une grande quantité d’emplâtres et d’onguens qu’il serait trop long d’énumérer, et dans Iesquels l’huile d’olive entre comme principal ingrédient. Enfin, le marc d'huile, ou ce qui reste après l'expression des olives, a été . conseillé , et souvent employé, en bain dans les pays | de fabrication, dans les mêines cas que les marcs de raisin dont je parlerai à l’article vigne ; mais i: ne me paraît pas douteux que ces derniers soient préféra- “bles.: :. 1 Quant aux feuilles d’olivier , on peut les donner en poudre depuis un gros jusqu’à deux, ou en décoc- _ tion à une once par pinte d’eau. ; Propriétés, usages. On emploie assez rarement ces _ feuilles, queiqu’elles soient toniques et un peu exci- tantes. Elles ne sont pas préférables aux plantes amè- et acerbes commaünes, aussi le conseil de les donner ur remplacer le quinquina dans les fièvres intermit- s, m'a-t-il été suivi par aucun praticien. Quant ile, elle est adoucissante, lubriliante , relâchante, servir à tous les usages auxquels on emploie mandes douces. On s’en sert plus rareurent eur ; bien qu’elle rancisse moins -facile- iscomme elle est encore susceptible d’éprou- t eflet, qu’à baute dose elle pèse sur l'estomac, peut-être aussi parce qu’elle est alimentaire , elle sert aitre de médicament, Les principales maladies Olivier. | re lesquelles on l’a employée sont le inflanmations aiguës de la poitrine,les douleurs néphré- ques, la strangurie, les coliques causées par des amas de matières stercorales ou des hernies, celles qui sui- : rent l’accouchement , etc., pour tuer les vers intesti-" aux et purger en relâchant de manière à les évacuer; enfin dans les empoisonnemens , et surtout dans Ceux causés par les cantharides. C’est surtout dans ces derniers cas qu’on l’emploie à haute dose. Elle: enveloppe les substances corrosives, en diminue Pacti- xié et caline l’irritation qu’elles ont produite. Par tous ces motifs, il est utile de la prescrire à très-haute dose ; mais dans les autres maladies où on la donneen . _ Petite quantité, sielle ne produit pas promptement l'effet É qu’on en attend pour être évacuée ensuite, elle devient bientôt rance ; et irrite au lieu d’adoucir; c’est une re | Marque que jai déjà faite à l’occasion de l'huile d’a= _lnandes douces , et que je reproduirai peut-être plus tard quand je traiterai de quelques autres substances à huileuses » parce qu’il ne faut pas la perdre de vuelors- 4 on donne l'huile à l’intérieur. À l’extérieur peut= tire n'emploie-t-on pas assez l'huile d'olive. Ce n’es À pue ‘en conviens, qu’on doive beaucoup compter sur. _ l'usage des frictions huileuses pour prévenir la conta- 8lon pestilentielle ; ni qu’elles doivent avoir plus d’ac- lon que les frictions sèches contre l’hydropisie; mais _ paraît que , comme adoucissante et calmante, l'huile est préférable aux émolliens pour diminuer les acci=. dens causés par la piqûre de la vipère, de certains Serpens, des insectes; pour apaiser jes douleurs que | les Chaugemens de température reproduisent souvent _ Auxcicatrices, aux fractures consolidées, et dans beau- Coup de cas analogues. ee ol on CE L'olivier fleurit en juin et pendant une grande lété, Naturalisé dans nos départemens néridi aux, il y est un objet important de culture à cause de l'huile de ses fruits , dont ilse fait une consomma= Won considérable ; mais cette eulure a si peu derap— Port à la médecine ; que je-n’en ferai pas mention. 756 Oranger. L’amandier, le noyer et même le ricin, peuvent suppléer cet arbre sous le rapport de l'huile que four- | nissent leurs fruits. + - ORANGER. O. poux. Citrus aurantium. Polyadel _ phie icosandrie. Lin. Famille des orangers. Juss. Fleurs blanches, en petites grappes courtes, dans les aisselles des feuilles ou à l'extrémité des rameaux. Galice blanchâtre, à cinq divisions courteset ues ; corolle à cinq pétales épais, ovales oblongs, | ouverts et recourbés en dehors; une vingtaine d’éta- | mines à filets blancs réunis en paguets par le basset _surmontés chacun d’une ou plusieurs anthères jaunes; | siyle beaucoup plus. court que les étamines, à stig- mate globuleux. Fruit gros, arrondi, composé-de plu- sieurs loges contenant une pulpe dans des vésicules; d’un sue acide doux, sucré, agréable , et de semences _Cartilagineuses, ovales, un peu aplaties: toutes ces parties recouvertes d’une écorce peu épaisse, chagri- née et d’un jaune doré. x Arbre degrandeur variable, maismoyenne dans son pays natal, à tronc droit, à écorce d’un brun cendré;, à-bois dur, compact et blanc, à rameaux étalés, nom- werdâtres, avec des aiguillons avant la greffe. s alternes et portées sur des pétioles ailés, 0b=. gues, pointues, luisantes, glabres, d’un vert plus moins jaunâtre , et criblées de points comme le “pertuis.. La racine est jaunâtre et ligneuse. out le monde connaît l’odeuraromatique, suave, des de l’oranger ; leur saveur est légérement amère. € illes ont une odeur faible, mais agréable, due à l'huile essentielle renfermée dans des vésicules visis bles en regardant Ja lumière à travers ces feuilles: cha int transparent que l’on aperçoit est une vési- eetrésineuse ; aussi en écrasant ces feuilles, w odeur beaucoup plus forte. Éa saveur mn peu plus amère que celle des fleurs, avec ue chose de résineux et d’aromatique. Le suc du” > d’abord acide avant la maturité parfaite, devient suite d’une acidité douce, sucrée et très-agréable. ss écorce de l'orange est amère, piquante et aromatique. Dans l’état frais, en la pressant, on en fait jaillir des souttelettes d'huile essentielle qui donnent une odeur rès-agréable. LT - On emploie assez rarement les feuilles d'oranger … vertes, quoiqu’on puisse facilement se les procurer, puisqu'il est peu de jardins où il n'existe un oranger. On en fait sécher une grande quantité pour le com- merce pour les conserver; mais on ne les choisit pas toujours assez bien. A Paris, par exemple, l’on recueille toutes les feuilles qui tombent des arbres pendant leur transport des orangeries dans les jar- dins. Ces feuilles se détachent parce qu’elles ne végè- tent plus ; donc elles ne contiennent plus de principes actifs. Ilen est de même des feuilles qui, bien qu’elles tiennent à l'arbre, sont devenues jaunes. Si l’on veut obtenir des feuilles d'oranger tous les effets que l’on | Peut en attendre , il faut choisir celles qui végètent le _ Plus fortement, dont la forme est la plus régulière, et Qui sont d’un beau vert foncé. On doit encore les. cher avec précaution, promptement, et de’ man qu'elles conservent leur couleur verte sans altération Une partie de leur odeur et toute leur saveur, I faut donc rejeter les feuilles d'oranger sèches qui ne con- Serveraient pas ces qualités, et seraient jaunies où. ées. Enfin, une dernière observation importante c’est que les feuilles cueillies sur des arbres poussa en pleine terre, dans les pays où ils peuvent vivre ainsi, _ Ont beaucoup-plus de vertus que les feuilles de nos Orangers, qui ne sont élevés que par artifice et mar _Quent de vigueur, Les fleurs d'oranger demandent . €AGore plus de soin pour leur conservation. On recx ande de n’employer que les pétales, de r Calices et toutes les autres parties de ces fleurs. _ Avec ces pétales isolés une eau distillée plus : _ Pluscalmante, et susceptible dese mieux conserv. Trouve dans les boutiques les fleurs entières, où débar- | lässées seulement de leur calice. Si elles sont bien séchées, leur: odeur suffit pour les faire recouuaitre. 7985 Oranger. : Les fleurs restées sur l’arbreet nouges forment depetits fruits variables en volume, depuis la grosseur d’une noisette jusqu'à celle d’une grosse noix, et composés d’un parenchyme compact susceptible de devenir très- dur par la dessiccation complète. C’est avec ces oranges: vertes détachées de l'arbre long-temps avant leur ma- _ turité, etainsi durcies, que l’on forme les pois d'orange destinés à entretenir les cautères. Enfin l'écorce de l'o- range arrivée à sa maturité, non-seulement s'emploie _ fraiche quelquefois, mais se conserve pour servir à _ Pétat de dessiccation. Dans tous les cas, son emploi en … médecine doit toujours être précédé d’une préparation qui consiste à la débarrasser, autant que possible ; de la matière blanche et spongieuse qui, à l'intérieur, la sé- _ pare du parenchyme succulem. Cette précaution est rarement prise, et presque toute l'écorce que lon _ trouve dans le commerce n’est autre que Ce qui se sépare du fruit en le mangeant. Il en résulte que les préparations que l’on en fait contiennent beaucoup de _ celte matière blanche qui en augmente amertume; sans rien ajouter à leur action. La meilleure écorce … d'orange sera donc la plus mince, et-celle qui sera le plus complétement débarrassée de la matière blanche. _Awet état elle.est très-facile à sécher ; elle conserve ute son odeur et une saveur aromatique, sans une grande amertume. Re réparations, doses. Elle a reçu le non de flavedo, et est d’un usage fort commun. Avec la moitié de l'e= coree d’une orange, ou tout au plus l’écorce entière ; n fait une infusion dans une pinte d’eau ; on la boit > : re ou un sirop. Avec cette ait un sirop d'un usage très- st d’une once ou deux, dans ions que l’on veut rendre toni- rce, à l’état frais, une huile répandu. La poudre de très-souvent employée. ains à un deini-gros ; dans du vin ou autre- Oranger. re aux petites oranges vertes séchées, que l’on donne . quelquefois à l’intérieur, et dont cependant on ne fait pas de sirop. L'HRAS E Le suc de l'orange mûre est d’un emploi fréquenten médecine, mais on n’en fait d’autres préparations que de l’étendre dans l’eau en plus ou moins grande quan- tilé; en y ajoutant du sucre, on a fait la boisson con= | nue sous le nom d’orangeade. Ce Les fleurs d'oranger se préparent quelquefois en in= fusion dans l’eau , à un gros jusqu’à quatre par pinte; leur conserve se donne jusqu’à deux gros. On entire une huile volatile, rouge, très-odorante et âcre , qui pourrait se donner par goutte, comme toutes les huiles essentiellesÿ mais que l’on prescrit rarement, si ce n’est. Pour aromatiser : on la nomme en pharmacie neroli. Enfin, la préparation de fleurs d'oranger, Ja plusem= ployée est l’eau distillée, eau de naphe des pharma= des, vulgairement eau de fleurs d'orange. Elle est amère et d’une odeur de fleurs d'oranger plus ou moins lorte, selon sa qualité. On l’ajoute aux boissons par Cuillerées, ou aux potions par onces; elle sert souy de véhicule à ces dernières ; en y ajoutant du sut On en fait un sirop qui se donne aussi par onces, em Potions ou dans les tisanes, pour les sucrer, les aro= Matiser et les rendre calmantes, mais à un plus faible tn quelque sorte. Ces infusions son Asez agréables. On peut, avec &« S décoctions qui sont plus a 1noins excitantes. Enfin, la poudre Qualités se donne de la même mani Corce, et depuis un demi-gros lire rarement l'huile essen: ve RE ee Propriétés, usages. Ces feuilles jouissent dope. Œ la Propriété tonique et excitante, avec cetle partiou ité qu'il s’y joint un effet calmant des mouvemens. 760 . à Oranger. nerveux, Îl est peu de moyeus plus agréables et pl certains que leur infusion à dose modérée, soit bue avant le repas ou même mêlée avec le vin, pour re médier aux accidens produits par la débilité de l’esto- _ mac et du canal intestinal, l’inappétence, les digestions lentes, les flatuosités, les affections vermineuses, et beaucoup d’affections nerveuses légères. A dose un peu plus élevée, elle porte son action plus loin; elle. diminue loppression , la toux convulsive, les maux _ de tête violens, etc. dont la cause remonte à l’atonie _ des voies gastriques ou aériennes ; elle peut combattre. _ les affections convulsives partielles ou générales, et faire disparaître une grande partie des accidens de Phys … térie et de l'hypocondrie, quand ils tiennent à la même cause. Enfin, on en a beaucoup vanté les suceès dans … Pépilepsie, mais alors on a eu recours à de plus fortes : seraient toujours nuisibles s’ily avaitirritation, inflam- ètre un peu moins stimulante et jours en est-il qu’on l’emploie re les maladies convulsives, et beau- mme stomachique tonique. On l’a donnée forte dose contre les fièvres intermittentes : elle rs de même que les amers, en enrayant le mou- nt pyrexique par une impression tonique forte. Oranger. fa On a conseillé les petites oranges vertes dans les nême circonstances , parce qu’elles jouissent en effet des mêmes propriétés; mais elles sont beaucoup rhoins souvent employées que l’écorce. Leur usage le plus fréquent est à l'extérieur sous la forme de pois pourles cautères. Ces pois ont un effet excitant sur la surface muqueuse accidentelle qui constitue le cautère, etil en résulte une sécrétion un peu plus considérable | qu'avec les pois naturels, qui n’agissent que comme corps étrangers inertes, Ils présentent aussi un avan- tage sur les pois formés avec la racine d'iris; ceux-ci, en se gouflant dans le trou du cautère, y deviennent - difformes,. parce que le gonflement a lieu dans le se des fibres de la racine ; les pois d’orange, au contre Couservent leur forme ronde en se gonflant autant. les autres ; et il en résulte que la suppuration a lieu sans les douleurs que produisent les changemens : forme du trou résultant de ce gonflement inégal. = à Quant aux propriétés des fleurs de l’oranger, on peut rapporter à leur eau distilice-toutes celles des autres réparations dont elles sont susceptibles, parce q C'est l’eau distillée qui les réuuit à un plus haut Lette eau est très-légèrement stimulante, encoi tonique, mais elle est éminemment calimante, Missemens, les coliques nerveuses; Convulsifs, les accidens insolites des fi à poitrine dans quelques € Maladies asthmatiques ; les pe Souvent si incommeodes; et enfin _— Maginaires qui font le désespoir des hypocondriaques 562 ranger, 3 quand ils sont moins graves, accablent de tourmens les femmes les plus délicates et les plus aimables, les hom- . mes les plus sensibles de nos sociétés modernes; enfin : ces maux qui marquent le plus souvent leurs victimes 4 parmi les personnes les plus intéressantes, mais jamais 4 parmi les plus occupées Toutefois il ne faut pas que d'aussi heureux résultats fassent oublier que l’eau de | fleurs d'oranger est légèrement éxcitante, et que son. abus, dans tous les cas, peut être suivi de chaleurs, ou que son usage trop constant peut amener pour “effet la nullité d'action ; enfin que dans les cas d’inflam- ation ou de pléthore, elle serait quelquefois nuisible. = est encore une dernière partie du fruit de - l'oranger dont je dois parler, c’est le parenchyme et le suc qu’il contient. Le parenchyme est un peu nour- _ sissant, et le suc rafraîchissant. Comme les autres parties de Poranger, ce suc est tempérant, mais en “agissant d’uné autre manière et dans des circonstances rentes. C’est l’ardeur fébrile qu'iltempère, l'irri- | ation inflammatoire qu’il modère, parce que, loin d'agir comme les {oniques, il opère des changemens dans Pétat des organes, à la manière des délayanss des rafraïchissans. De là ses bons effets dans les fièvres ammatoires, et plusieurs phlegmasies locales, la péritonite, la néphrite, les autres inflam- les voies urinaires, la blénorrhagie, etc 5 les fièvres bilieuses, les fièvres jaunes, les typhus, ne dans les simples embarras bilieux de l'estomac aiguës ou chroniques, où il ifet la chaleur, en exceplant e poitrine, parce qu'il aurait ‘la toux. Au reste, il ne faut pas "emploi de ce moyen, que son de est peu énergique dans certaines 5; tandis qu’elle est prononcée dans quoique beaucoup moindre toujours que e de citron : en sorte qu’on fera bien de se de la citronade, appelée ordinairement limo- > quand on voudra obtenir un effet rafraichissant Orchis. 965 nergique; tandis que l’orangeade, beaucoup plus louce, est plus délayante et adoucissante qu’acide. C'est principalement pendant les mois de juillet et oût que l’oranger fleurit , et qu’on en peut récolter la - eur; peu de temps après on doit recueillir les petites ranges vertes ; el quant aux oranges mûres elles sont envoyées dans le commerce depuis le mois de no- xembre et surtout de décembre, ets'y conservent jus- qu'aux nouvelles de l’année suivante. On peut par con- -séquent se procurer l'écorce dans tous les temps; mais pour les feuilles, le mieux est de les cueillir un peu ‘ayant la floraison. 7 On sait que l’oranger ne se cultive en pleine terre ; que dans Les départemens les plus méridionaux de la France , et que partout ailleurs on le place en caisse pour le retirer l'hiver en orangerie ; mais, dans lun et l’autre cas, cette culture est un objet trop important Pour ne point être déplacé ici; il existe à cet égard des Ouvrages ex professo, auxquels je renvoie. Fr. . Si l’oranger manquait à la médecine, il serait diffi- 2 remplacer. Cependant on y parviendrait en pa pur les fleurs et les feuilles, par la racine de les fleurs de tilleul et de caille-lait; pour son écorce, Par la camomille ; et pour le suc de l'orange, par le suc de nos fruits rouges acides, tels que la groseille, épine-vinette , etc. æ ORCHIS. O. MALE. SATYRION. TESTICULE DE CHIEN ou - DE rnèrre. Orchis mascula. Gynandrie diandrie. Lx. Famille des orchidées. Jess. ee Luis Fleurs purpurines , grandes, formant un bel. épi terminal, peu fourni , mais plus long que 172 et composé de douze ou quinze fleurs, ayant. uue corolle à six pétales dont trois extérieur que égaux, pointus, réfléchis et ser,ant de deux intérieurs réunis en voûte et plus longs trois précédens ; enfin l'inférieur en lèvre pen crénelée, à quatre lobes, et terminée à l'autre ex mnité par un éperon ou nectaire oblus, presque droit. 1 Au milieu de la fleur se trouve un style qui supporte « deux anthères sessiles , oblongues ; au-dessous un 4 stigmate convexe. Toutes les parties de cette fleur sont | portées sur un ovaire oblong , qui devient une capsule 4 allongée contenant beaucoup de petite graines. 1 Plante d’un pied de haut par des tiges droites, ! simples. charnues, arrondies, glabres, nues en haut, « - etmunies dans la moitié inférieure de feuilles alternes, | oblongues , pointues ; planes; d’un vert clair et sou- vent tachetées de noir. La racine forme deux tuber- cules ovales È arrondis ; gros comme des noisettes ; surmontés, à l’espèce de collet où naît la tige, par quelques fibres charnues. Ces tubercules , les seules parties de Porchis qui _soïent en usage, n’ont pas d’odeur; leur saveur est mucilagineuse ; Yisqueuse et très- peu âcre. On les trouve secs dans les boutiques, sous forme de petits reules , irrégulièrement ovales, auxquels tient sou- vent une portion de la tige , qui est devenue très-grèle ar la dessiccation. Is n’ont ni odeur ni saveur. | cet état ils sont quelquefois vendus sans qu'il possible de comprendre quelle utilité le peuplé irer de leur emploi. On doit les considérer, au $ deux rapports; 1°. comme médicament: n epuis la plus haute antiquité , l'ignorance a crédulité lui ont attribué la propriété de ranimer es f épuisées des organes de la génération ; 0r; eul motif de cette confiance était fa ressemblance zarre dont la réunion des deux tubercules de Por- savait fait naître l'idée ; “on ne leur a jamais attribué s vertus qui méritassent d’être citées ; 2°, comme . res sort, ils peuvent être dé quel- mais il faut leur faire subir une préparation nvertit en salep. Pour cela on les récolte e,; on enlève leur épiderme, on les enfile s tremper pendant quelques minutes dans l'eau Mante , et cnsuite on les fait sécher au soleil ou ar. Le salep tient ses propriétés du mucilage fé- qui le compose; il peut être donné ävec avan- dans toutes les maladies avec irritation, im mation, fièvre, chaleur ; quand il faut adoucir Staurant, en nourrissant, rs: 2% Il suit de là que , comme plante médicinale, Porchis mâle est très-peu important, C’est pourquoi je ne dé- “crirai pas plusieurs autres espèces qui peuvent le rém- Placer, tels que l’Ocmis Bourrox, Mitiraie et PYRA- Mar, orchis morio, militaris, pyramidalis, Lin , et presque tous ceux à racine tubereuse. I fleurit au mois de mai, dans la plupart des bois, où il est vivace. On ne le cultive jamais dans les jar. dins, parce qu’on le voit rarement réussir, mêmé en plantant en mottes assez grosses pour ne point al- lérer ses bulbes. Il faut leur choisir le lieu le plus frais du jardin , surtout à l'ombre. ART _L'orge, l’avoine, peuvent le remplacer comme ali= ment adoucissant. RE ORGE. O. comuvuxe. O. moxvé, O. rerté. Hordeum tülgare. Triandrie digynie. Lis. Famille des grä- _minées. Juss. à Fleurs verdâtres, réunies sur un épi long de trois Pouces environ, presque carré , seulement un} : aplati et composé d’épillets sessiles; les latéraux sur deux rangs et s'écartant un peu de la tige, les autres: _ appliqués, et tous composés de trois fleurs hermaphro= : | dites, s’attachant ensemble sur une dent de l'axe et . Chacune ayant une collerette à six folioles linéaires; - Subulées, et dont chaque paire forme à la corolleune _ Sorte de calice bivalve. Cette corolle a deux valves - tlle-même ; l’extérieure est ventrue, et terminée } ae une très-longue barbe dentée des deux côtés ; l’autre, . Yalve est courte et sans barbe: Trois étamines à filets Cäpillaires , courts, à anthères oblongues; deuxstig= Mates velus, se réunissant en un style bifide me. Montant un ovaire qui devient un fruit ovale, po aux deux extrémités, anguleux, sillonné d’un rénfermé dans la corolle. BAPE DE PAUOREES . Plante de deux ou trois pieds, par une ou plusieurs 766. | Orge. qui s’y engainent, sont longues , et se terminent in: sensiblement en pointe aiguë. Les deux faces sont ru des au toucher et d’un vert clair ; la racine est fibreuse. On n’emploie en médecine que la graine, appel plus particulièrement orge. On trouve dans le com: merce celle qui provient de l’espèce décrite ici, m on se sert indifféremment de quelques autres espèces ou variétés qu’il serait inutile d'indiquer, parce qu leurs propriétés sont semblables. L’orge est vendue.li plus souvent telle qu’elle sort de l’épi, et quelquefois _ les médecins y ont recours à cet état, c’est-à-dire € _tière; mais c’est toujours à tort, parce que le test jaun paille qui recouyre cette graine a une âcreté et un amertume qui passent dans les boissons que l’on en fait. Aussi le plus souvent on emploie l’orge après lavoir. . débarrassée de ce test et lui avoir fait subir diverses. préparations pour la convertir en ORGE MONDÉ, PERLÉ en envau; ou en farine. La farine ne diffère pas de - farines des autres céréales; le gruau est le grain débar-. - rassé de son écorce et concassé ; il peut être employé comme l'orge perlé ou monde, mais ceux-ci sont plus difficiles à préparer : l’orge perlé ne se fabrique même pas en France ; quelques tentatives qui y ont été faites _ à cet égard n'ayant pas réussi comme spéculation ; _ on a laïssé les allemands en possession de le fournir. _ Aure e, la fabrication de cet orge n’est pas sans … quelques difficultés, elle exige des frais de premier éta= _ blissement assez considérables, et je ren verrai le lecteur _ qui voudrait en prendre une idée, à la description-du. *s procédé de quelques cantons de l'Allemagne , qui se. _trouye à la page 35, fol. 24 du nouveau Dictionnaire _ d'Histoire naturelle, Paris 1818. On y verra que pour donner à l'orge cette forme sphérique et cette surface olie-qui Jui méritent le nom d'orge perlé , il faut faire g orge déjà mondée, une seconde mouture moulin assez compliqué. Quand le grain est erlé , on le crible pour en séparer les issues qui icore de quarante ou cinquante pour cent, bien l'orge employée ait déjà perdu sa pellicule, puis- a se sert de celle qui a été mondée ; ensuite on Orge. 74 cles grains dans un second moulin dont les meules en liège et où ils reçoivent leur poli. + : La préparation de l'orge mondé est beaucoup plus aple , et cependant elle n’est point encore généra- ment répandue en France, puisque nous sommes. és tributaires de l'étranger pour une grande partie celui que nous consommons. Tout l’art de monder, rge se réduit à la soumettre à une humectation lé ère pour amollir sa pellicule, et à un frottement sans. iolence, afin d'enlever cette pellicule sans briser le rain. On conçoit que les procédés peuvent varier à infini pour arriver à ce résultat ; il s’agit seulement. choisir le plus simple, A cet égard, le moyen em- ployé en Franche-Comté me paraît préférable au pro- cédé de la Saxe , et celui que je vais décrire ne diffère Questrès-peu du premier. Il consiste à se servir du Moulin dont j’ai donné la description à l’article Fan prend une quantité quelconque d’orge commune. bien eriblée,.on l’asperge d’une petite quantité d’eau. ton la remue suffisamment pour l’humecter égale- . Ment; ensuite on la laisse reposer le temps nécessaire, à l’amollissement de sa pellicule: extérieure. Q and 00 la suppose arrivée à ce degré d’humectation, on _ tn verse dans l’espèce d’auge circulaire sur le fond | de laquelle j'ai dit que la graine de lin devait être. moulue. Il ne s’agit pas.ici, comme pour la graine de lin, d'en mettre une couche mince afin qu’elle soit. plus aisément écrasée ; au contraire , on en place six À huit pouces d'épaisseur, afin que la meule, en rou= at dessus, produise un frottement desgrainsentreeux dont il resulte une sorte d’usure de la pellicule quiles: létouvre, sans brisement de l'orge, si ce n'est des deux extrémités pointues qui doivent être enlevées. meule en tournant agit sur l’orge parle frottement de toute la surface de sa circonférence. Son effort est. bien plus grand sur les parties d'orge var ouch: ue n’est le frottement des autres grains entre € Pourquoi il est nécessaire qu’ils soient remuës aussitôt. que la meule a passé dessus. Pour cela, on place der- rière la meule des râteaux disposés comme ceux dont HE? = “j'ai parlé pour la graine de Tin. Sans cette précaution, la pression de la meule se renouvelant plusieurs fois sur les mêmes grains, ils seraient bientôt brisés. Il faut en même temps que les râteaux soient disposés de manière à conduire sous la meule les portions d'orge | qui sont de chaque côté , et qui n’y ont pas encore - On conçoit que ces mouvemens ainsi dirigés, n'ont pas besoin d’être continués long-temps pour débar- | rasser l’orge de son écorce, qui à été amollie d’avance, | et la séparer de la partie farineuse. On a alors l'orge mondé. 1° A - Il est vrai qu’il n’est point encore prêt à livrer au commerce; qu'il faut le séparer des parties d’écorce avec lesquelles il se trouve mêlé, et le débarrasser de l'hu- | à midité qu'ileonserve, sans quoi il se moisirait prompr _ tement ;: mais rien n’est plus aisé que d’obtenir ces deux résultats. Pour le premier, ib suffit de le’cribler ou-même de le vanner ; et pour le second, on le met _ à unétat de sécheresse qui permet de le conserver; en l’exposant à l’air en couches minces pendant quel ques heures, après l'avoir remué une fois où deux. Je n’entrerai dans aucun détail à l’égardide la-fa- - brication du gruau d'orge qui n’est que de l’orge mondé perlé plus ou moins-brisé , parce qu'il n'est pomt “usage; d’ailleurs, ce que je vais dire des prépara* rations de ceux-ci peut s’y appliquer. + :-#688} + Préparations , doses. Si on emploie l’orge entière: onen met une poignée dans une pinte d’eau bouillante; et après quelques bouillons on jette cette première eau | pour ensuite faire cuire le grain dans une pinte de nouvelle eau; par-là on a enlevé toute la partie amère ; et la boisson qui en résulte est e que si lon avait employé l'orge mondé où Gependant, comme elle n’est préférable sous “A2 2 à la tisane faite avec ces derniers; il mieux y avoir recours puisque la préparation en est plus facile. On prend airs este mondé que l’on met dans une pinte d’eau sur un feu doux; pendant assez de temps pour que les grains soient ns ee cuits, ; Ctqu'ils crèvent. On peut se servir également orge perlé, qui produit une boisson encore plus ouce et plus nourrissante. Enfin, le gruau d'orge urnit plus promptement autant de principes. Dans s les cas, il est bon d’écumer la décoction à mesure Ja cuisson , et quand elle est achevée on l’édnlcore, Taromatise, ou on l’acidule, selon le besoin. D’auz - ois on y ajoute de da racine de chiendent , du sel de nitre, etc. Si l’on emploie une plus forte dose d'orge perlé pour faire la décoction, qu’on l’épaississe et qu'on l’aromatise, on obtient la crème d’orge. Le lus ordinairement ces décoctions sont employées pour anes ; on en fait plus rarement des lavemens et des lotions, parce que Îles décoctions plus mucilagineuses Sont préférables sous ce rapport. On fait souvent dès _ Bargarismes contre les aphthes et les esquinanciesavee » l'orge mondé, en y ajoutant du sirop de mûres, du … Miel rosat, ec. On fait quelquefois des cataplasmes avec l'orge mondé cuit, ou avec la farine d’orge; mais | Cette dernière est beaucoup moins employée depuis Que l’on se sert davantage de celle de graine de lin. Enfin il est une dernière préparation de l'orge qu St peu employée en médecine et qui mériterait de ‘tire davantage; je veux parler de l'orge germée, | Préparée pour la bière, Les propriétés que je vais in= diquer comme appartenantes à lorge, sont dues à une Cériaine quantité d’amidon , de sucre et de Eure Sy trouve de plus une petite proportion de : ésine etdegluten, et plus de la moitié de son poids d’une su “lance particulière , appelée dans ces derniers temps hordéine, qui, étant insoluble dans l'eau comme la rés sine, ne passe jamais dans les décoctions et ne devient Point médicamenteuse; telle est l'orge dans l’état na= turel, Pour la faire germer, on la met trem nt deux ou trois jours en changeant plusi _ fau; elle se ramollit, se débarrasse de ses } et amers, et de quelques autres qui rende "ANS laquelle elle a trempé d'une fétidité désagré etie orge est ensuite étendue dans un endroit obscu ayant la température d’une cave ; men yge au point qu'il faut arrêter ce mouvement par le rû sage ; mais comme l'orge qui est ainsi préparée contient beaucoup plus d’amidon , de sucre et de gomme, et _ beaucoup moins des autres substances , il faut en con= clure, d’une part, que l'orge germte a perdu ses prin- cipes âcres ou inutiles, et a augmenté la proportion de ceux par lesquels elle est médicamenteuse et nu- tritive. 11 y aurait donc beaucoup d'avantages à faire germer l'orge dont on se sert pour tisane; mais sion * me veut pas en prendre la peine, je conseille dese \ “servir, toutes les fois qu’on en a l’occasion , de celle _que les brasseurs préparent, et qu’ils désignent sous # s noms de maft ou de drèche. MH en résultera tou jours une tisane plus douce, plus sucrée et plus ra" _ fraichissante. _* Propriétés, usages. Les décoctions d'orge, agis- M sant par le mucilage, le sucre et l’amidon qu’elles con: tiennent, sont émollientes et nutritives , diurétiques - et calmantes; elles rafraichissent, désaltèrent, et nour rissent légèrement. Elles constituaient la ptisane des ? anciens, qu’Hippocrate a employée autant que nou$ le faisons aujourd’hui dans les maladies aiguës. Mais ce qu’il est important d'observer, selon les maladies contre lesquelles on l’emploie , c'est que les plus lé- décoctions sont les plus rafraîchissantes et les diurétiques ; à la dose que j'ai prescrite plus hauts sont émollientes, calmantes et nourrissent un eu ; enfin, plus on les charge ensuite et plus el at nourrissantes aux dépens des propriétés médica= teuses. Il faut se régler d’après cela et ne donner gères dans les maladies graves et très qu’alôrs la plus faible alimentation serait contraire , il est avantageux de donner chargèes, quand on veut soutenir les temps que calmer des irritations » lentes, comnie dans les phthisies les fièvres hectiques, et certaines : nn s les cas, on ne doit pas s Préparations d'orge ont besoin pour nles que l'on y ajoute du mucilage raine de lin où de guimauve -ou ; pour les ren aichissantes, quelques acides végétaux. D’ ces réceptes, il suifira d'indiquer d’une manière générale simaladies qui réclament l'emploi de l’orge. Ce sont fièvres inflammatoires, bilieuses, les inflammations roniques avec forte irritation, mais principalement inflammations aiguës, les aphthes, les angines, les trites , entérites, diarrhées, dysenteries, néphrites, autres phlegmasies des voies urinaires, des organes piratoires, génitaux, etc.; dans les hémorrhagies ctives et dans tous les cas où il est besoin de tempérer à chaleur , la soif, la fièvre : on a beaucoup vanté, Les Anglais particulièrement, l'orge germée conire le corbut , la yérole et le scrophule ; il est possible | et, que dans les deux premiers cas elle ait été uti 0rsqu'un moyen adoucissant et nutrilif était indiqué ais on ne comprend pas bien quelles circonstances Particulières ont pu la faire prescrire dans l'affection rophuleuse. L'orge fleurit vers le mois de juin, se récolte ‘fin de Pété et périt ensuite. La culture seule la p duit, et cette culture est d’une grabde importance lsi étrangère à la médecine que je suis dispensé de m'en occuper ici. On peut remplacer l'orge par l'as Yoine ; la graine de lin, les amandes douces, etc. RIGAN. O. coumux. Graxn Ontcan. Manor »'ANcrerenne. ML naranpe. M. sauvace. Origanu vulgare. Didynamie gymnospermie. Lis. Fa uill des labiées. Juss, : LA 22 Ce . Fleurs rougeñtres ou blanches, petites, ras blées en panicules arrondies au sommet der. 9pposés et s’alternant le long et en haut de les sont entremêlées de bractées et fo L eur réunion une sorte d’épi court et carré. Ga “+ Origan. | corolle labiée, ayant une lèvre-échancrée «t Paitr . À trois divisions; quatre étamines; un style dont le _ Stigmate bifide sort de la corolle ; quatre semences. Plante de deux pieds environ, à tiges droites, | fermes, rameuses , un peu étalées, presque carrées , | rougeûtres et pese ; centes. Feuilles opposées, à pé- « _ tioles courts, ovales, entières, un peu pointues, d'un vert peu foncé, velues en dessous et surtoutaux bords. . Racines brunâtres, un peu ligneuses. } Odeur aromatique, agréable: saveur un peu pi- +. aromatique, et qui donne l’idée de celle du ! thym, mais bien plus faible. ro ; _ Ces qualités quine changent pas par la dessiccation, * - permettent de le reconnaître, et comme on le sèche ! toujours en fleurs, chaque pied forme une seule | branche par le bas qui augmente de volume en mon- = tant jusqu’à former une grosse touffe de fleurs pres- | sées, vertes et un Pêu rougies ou jaunes à l'extrémité {| de chacune. l … Préparations, doses. Poudre de la plante sèche, ou plutôt des sommités fleuries, en pilules ou sus _ pendues dans un liquide. depuis un demi-gros jus- qu'à un gros ou deux par jour. On en fait aussi des ns d’une ou deux fortes pincées par pinte d’eau bon boit avec du sucre ou un sirop. Son eau dis: llée peut servir de véhicule aux potions. On fait core infuser l’origan dans le vin. pour l'usage exté-. L'huile essentielle s’emploie à l’intérieur en Îques gouttes _du sucre ou dans S; mais on en ande l'usage sur les dents, et mê iqu’ele f s préférable à . RTS à sup: À connaitre } Origan. Re | propriétés réelles des plantes , c’est-à-dire, les mpressions qu’elles produisent sur nos organes et changemens qu’elles peuvent amener dans leurs opriétés et leurs fonctions, plutôt que de remplir pages de ce livre des vertus si souvent imaginaires on leur à attribuées. C’est une réflexion qui vient turellement à l’occasion de Porigan , plante tant ntée autrefois comme stomachique, apéritive, inci- sive, résolutive, expectorante, diurétique, emmé- agogue, sudorifique, céphalique, anti-hystérique, etc., + que l’on conseillait en conséquence de ces ver- $ dans les digestions pénibles, les flatuosités , les engorgemens viscéraux , l'engouement des poumons, - toux humide , l'asthme , les affections cata ales de la poitrine, les rétentions d’urine , celles des règles, les douleurs rhumatismales, les maux de éle , les étourdissemnens , quelques affections ner- Yeuses, etc. etc. L’origan était donc beaucoup en Usage; mais depuis que les médecins v’attribuent Plus aux végétaux sur les maladies que l’action qui . doit résulter naturellement de leurs effets sur - Propriétés de nos organes, les cas de son application Sont beaucoup restreints ; encore, pour le petit nom- dre de ceux contre lesquels on l’emploie, on ne le re- garde le plus souvent que comme un moyen secon- faire, capable, par une impression tonique et un . Peu excitante, de diminuer la faiblesse des organes € ranimer l’action et d’exciter légèrement le sy ëme nerveux à la manière de la menthe ou déla Sauge , m plus faiblement. On peut donne : comme tonique, diaphoré- hique excitant, dans les des digestions qui en rés hales atoniques à et à l'extérieur comn tous les cas, il serait CR ae L'origan fleurit : is de juillet: jusqu’à Fr 794 Orme. la fin de l'été, et l’on peut pendant tout ce temps recueillir pour le sécher et le conserver. : C’est une plante vivace des bois, des haies, des lieux montagneux qui en fournissent beaucoup | plus que n’en exigent les besoins de la médecine; ! aussi ne la cultive-t-on pas, si ce n’est dans les jar w ‘dins de botanique où elle vient dans toutes les terres, quand on a planté ses pieds au mois de mars. | _* On peut remplacer l’origan en médecine par R ! arjolaine et le serpolet. TS À On le confond souvent dans le commerce des | plantes, avec la marjolaine des jardins; je n’indi- querai pas le moyen de l’en distinguer, parceque 4 . je regarde la substitution de l’une à l’autre comme | _ indifférente. Li ORME. O. cramrèrre. O. commun. O. PYRAMIDAL | OnmEAv. ORMILLE. ARBRE AU PAUVRE HOMME. UlmUS | campestris. Pentandrie digynie. Las. Famille des _ amenlacées. Juss. Fleurs verdâtres , un peu rougeîtres, petites, ra | lées sur les petites branches en bouquets ou eB ux écailleux, sessiles, axillaires. Galice ou €07 mulée; à cinq découpures courtes; CIM mines plus longues, à anthères droites, à qualre . ; deux Styles courts, à stigmate un peu velus ; n ovaire comprimé qui devient une graine len- Soutenue dans une capsule plate, membrä- » arrondie , échanerée au sommet. Les capsules déjà en maturité quand les feuilles Dipaiseents les enfans les connaissent à Paris sous le nom! dehannetons. rbre grand, beau, droit, très-branchu et ra” » à écorce brune ou cendrée, crevassée et iné- Cet arbre est très-touffu par le grand nombre des feuilles ; car elles sont peu grandes, alternes, Pé- S; ovales, un peu pointues, dentées et Sur” sy aveg un côté plus large et descendant plus Orine. | que l’autre sur le pétiole, glabres, d’un vert plus cé, et presque plissées en dessus, plus pâles et rurées en dessous, rudes des deux côtés. 7 » L’orme n’a de saveur ni d’odeur marquées dans dcune de ses parties; seulement Pécorce est un peu erbe , et c’est aussi la seule partie que l’on ait em- oyée. On enlève la première écorce avec l'épiderme et la seconde est détachée en lanières minces que Von réunit en petits paquets en les tortillant eusem- ble pour les vendre dans les boutiques à Paris sous le nom d’écorce d’orme pyramidat. A cet état est rougeâtre, inodore et d’une sayeur acerbe si le qu’on la regarde commeinsipide. réparations, doses. C’est cette écorce que Fon a donnée en poudre, en extrait, et même en teinture; Mais que l’on a prescrite plus souvent en décoction forte préparée en laissant bouillir quatre onces dans deux pintes d’eau jusqu’à la réduction de moitié, et en faisant boire cette dose dans la journée avec une once ou deux de-sirop de salsepareille. C’est de cette . manière qu’il faudrait la préparer si on ÿ avait recours Encore quelquefois. + ee Propriétés , usages. L’écorce d'orme est un exem= ble de la vogue dont une substance inerte est sus= £eplible de devenir Foccasion quand elle est prônée Outre mesure par le charlatanisme, l'ignorance où la Crédulité. On avait oublié qu’elle avait été employée Autrefois contre les hydropisies, lorsqu'il y a pr de Quarante ans, elle fut remise, pour ainsi dires ë. mode contre les affections chroniques de la pe : les dartres, l'icthyose , la lèpre, et celles dépendantes de, la vérole ancienne. Le débit en fut si grand que | plusieurs marchands y firent fortune ; il n’y avait pas de maladies que l’on crût capables de lui résiste Püis les douleurs rhumatismales ou autres, les à _ tions nerveuses, les fièvres intermittentes ; JUSe Yices scrophuleux , Scorbutique , cancéreux » A0 fleurs blanches et aux vieux ulcères. Maïs ces m Yéilleuses propriétés furent bientôt oubliées ; et: tuellement qu’on les apprécie à leur juste valeur; on Fr à ne remarque plus dans l’é très-faiblement astringente et léguée parmi les sub l’on n’en fait plus me ur la conserver. On la trouve enct marchands de plantes, parce pas renoncé à son usage, quoique Pemploient plus. à est trop commun en ture est trop étrangère à la médeci fasse mention ici. On peut remplacer son écorce ORPIN, Jouarse pes vicnes. REPRISE. FÈVE ÉPAISSR : = GRASSETTE, HEnvE À LA COUPULE OU AUX CHARPENTIERS» _ Sedum telephium. Décandrie pentagynie. Lin. . Famille des joubarbes, Juss. _ Fleurs purpurines ou blanchâtres, en corymbe erminal, serré, formé de ramifications fermes et d’un vert foncé , ainsi que les calices qui sont à cin dents aiguës ; corolle à ciuq pétales ouverts en étoile, ; et pointus; dix étamines plus longues que tales, à anthères obrondes colorées ; cinq ovai- ee au centre de la fleur se términant chacun par un style court et un stigmate obtus, et devenant autant de capsules qui contiennent beaucoup de petites se- _ mences. Plante d’un pied environ, à tiges simples , grosses, ‘rondes, tendres, glabres , vertes ou rougeâtres, et … munies dans toute leur longueur de feuilles alternes, arses ou opposées, sessiles , ovales, allongées, den- tées inégalement , épaisses, ‘plânes, suceulentes, et vert un peu glauque. La racine est composée de # "pen, à ressemblance entre ses racines et les hémorrhoïi- ts; et pour un motif aussi puéril on en a’conseillé l'application dans ces affections. Sa pulpe crue, appl quée sur les panaris, a moins d'utilité que les émol- | liens , et rien ne justifie davantage son emploi pour Büérir les cors aux pieds. A l'intérieur on ne le Prescrit jamais, et il est par conséquent peu de plar . tes plus inutiles en médecine; si je n’ai point, d'en faire mention, e’est parce qu’on le trouve loutes les boutiques des herboristes de Paris, et qu’0 s’en sert très-souvent dans les campagnes. Er L’orpin fleurit aux mois de juin et de juillet, dans. les lieux secs, arides, pierreux , irès-expt au soleil, où il est vivace. Sa culture consiste # Piquer quelques éclats dans des pots ou dans terre quelle qu’en soit la qualite; ils reprennent tment et croissent ensuite de même. Ù La joubarhe peut le remplacer. | #58 Ortie blariche. _ ORTIE BLANCHE. O. monte. AncnanGézique. Lai Branc. Lamiox, Lamium album. Didynamie gym. _nospermie. Lix. Famille des labiées. Juss. F1] Fleurs assez grandes, blanches, sessiles, disposées en verticilles axillaires bien garnies , et au nom cine ix au haut des tiges. Calice tubuleu cheté de rougeître, à cinq dents aiguës; r iernent tubulée, à limbe labié, la lévre Si rieure Courbée sur le dedans du tube, et velue _ sommet, l'inféricure à deux lobes ; quatre & _ didynames , courbées sous la lèvre supérieure, thères jaunes et noirâtres : style filiforme à st _ bifide. Pour fruit quatre semences nues. _ Plante d’un pied à un pied et demi, à tiges € ordinairement simples, carrées, vertes et rougt poilues et garnies de feuilles opposées , pétioléess _cordiformes, dentées à grandes dents aiguës, finissant ar une pointe longue, munies de quelques poils rudes, ‘un vert fonce en dessus, et blanchâtres en dessous. Racine blanchâtre, fibreuse, et un peu rampante. - Odeur de toute la plante peu forte, désagréable. ir des fleurs sucrée ; celle des feuñiles nulle. : che cette plante dans les boutiques. Elle est cile à reconnaître aux formes que je siens d’in- > tt qu’elle ne perd pas; mais aucune de ses ne conserve d’odeur ni de saveur. Souvent c’est : que l’on sèche, alors on peut la choisir sans ; d'autres fois ce sont les sommités fleuries que lon conserve ; maisle plus souventon monde manière à «en conserver que les coroiles dues Sèches, sous le nom de fleurs d’ortie On les reconnaît facilement à la forme de es avec la couleur blanche, deux caractères retrouve dans aucunedes fleurs vendues habi- ent dans le commerce des plantes médicinales. éparations, doses. Ce séût principalement ses és que l’on emploie, à la dose de deux ou trois pincées, ou deux à quatre gros par pinte d'eau; Ortie blanche. = 779. 1fusion à la manière du thé. On édulcore avec du ou un sirop, et l’on peut faire prendre cette dose ans la journée, en cinq ou six tasses. Quelques pra- ciens ont vanté les fleurs sèghes de préférence, comme s astringentes que les vertes. Si on employait les mnités fleuries , on pourrait doubler la doseen poids. onseillé le suc de ces sommités à plusieurs onces , mais on ne lemploie plus. On à aussi recom- les feuilles en cataplasme sur le ventre ou ail-, omme astringentes et résolutives, quoiqu’à elles soient tout au plus émollientes. tés, usages. Aucun fait bien positif ne dé- propriéte aslringente que l’on a gratuite-. posée exister dans l'ortie blanche, de même principe actif ne dispose à l’y supposer. C’est a que la plupart des médecins s’en servent ra= nent, et qu’elle est restée dans la médecine popu= e, ou dans les mains de la routine. On continue de prescrire sans se laisser rebuter par la nullité de ses eflets, dans les fleurs blanches, quels que soient leurs ses, les symptômes qui les accompagnent, la Position des sujets et beaucoup d’autres circons font de cette affection une des plus difficiles à rtout dans les grandes villes. On a aussi ortie blanche dans les hémorrhagies , les scrophu et quelques affections du poumon, mais ayec en ins de raison. Elle fleurit en avril, mai et jusqu’à la fin de dans les bois, les haies, les lieux incultes et pie où elle est très-commune et vivace. On doit récolte ses fleurs vers le mois de mai, parce qu’alors elles s lus abondantes. Pr us On ne la cultive que dans les jardins botan le vient dans tous les terrains ; il suflit de au printemps, pôur la laisser eu place, ou d’e anter les jeunes plants aa mois de juillet. On peut remplacer ses fleurs par les rost _ Mille-feuille, ou par d’autres plantes douées de pro priétës analogues. on 58e Ortie piquante. E On noteæneore deux autres plantes du même genre, le Lanien rCRÉ, L. latum, etle LamrEr POURPÈE LÉ purpureum, Lin., comme pouvant servir en més decine ; mais leur usage etant encore plus restreint que _ celui qui fait l'objet de cet Piel » je n’en parlerai pas Julie 3 4 _ORTIE PIQUANTE. O. BRULANTE. O. GRIÈCRE. Pers onmæ. Urtica urens. Monoëcie tétrandrie. Lin Famille dés orties. Juss. - Fleurs verdâtres, monoïques, disposées en grappe courtes , axillaires, opposées, presque sessiles, comme en verticilles. Les fleurs mâles ont un calice à quatre parties concaves, et autant d’élamines à an thères à deux loges; point de corolle ni de pistil. Les _ fleurs fémetles, en plus grand nombre, ont un calice à x valves, et un stigmate velu sur l'ovaire ; ; une * semence. 2 te de moins de deux picds, à tige dressée» e , tendre , anguleuse, cannelée, rameuse ; verte rougeâtre hérissée d’aiguillons qui, en piquant ,» ent un liquide irritant ; © feuilles opposées , pétio | s, larges, pointues, à grandes dents, à très tipules aux pétioles, d’un vert foncé surtout” sus, un peu luisantes, et munies, sur les deux de poils assez rares etsemblables à ceux des tiges. otante, blanche, fibreuse. aible , saveur Éd un peu mucilagi- séche re les boutiques. Elle est re- ë à la forme de ses feuilles dentelces, et ns qu’elle pere. mais qui ne piquent donnait. en inbajion ou_en décoction dans dose volontaire ; on prescrit peut-être encore épuré, à la dose de quelquesoncès. C’est comme sente qu’on l’a surtout employée dans les hé- agies , principalement l'hémoptysie ; les pertes ; abondantes. On l’a conseillée contre les fleurs blanches, ceftaines angines, etc. Comme diurétique dans lagra= velle, et, pour d’autres propriétés aussi imaginaires, dans la variole, la rougeole, la pleurésie, l’asthme humide, etc. Elle est tout-à-fait abandonnée des mé- decins, au moins à l’intérieur. Son usage à l’extérieur , qui constitue l’urtication, aététrès-fréquent autrefois, et s’il est devenu plus rare, ” c’està la découverte de nombreux moyens de vésication qu’il faut l’attribuer, parce que les vésicatoires produi- . sént autant d'effets que l’urtication, sans en avoir les nconvéniens. On sait que chaque aïiguillon de l’ortie | correspond à une petite vésicule ; lorsque la percussion fait pénétrer la pointe dans la peau, la pression qui en résulte détermine la sortie du sue âcre et irritant que. Contient cette vésicule; il s’insinue au fond de la piqür et produit une ampoule, accompagnée d’un sentiment de cuisson et même de brûlure; si les piqûres sont aombreuses , l’enflure peut être considérable et la dou: leur violente. C'est cette irritation que les ancien: ütilisaient dans beaucoup de maladies, l’apoplexie, Organes génitaux. Sans doute que, dans ce dernier €: il y aurait du danger à en faire usage ; mais peu que, dans la paralysie, on pourrait quelquefois en Un parli utile, Eee L’ortie brûlante fleurit pendant toute la €tou peut la récolter pendant ce temps; Ou s’en servir fraiche. RAS Elle est annuelle , et se reproduit chaque ant Une abondance souvent bien incommode > au les terres cuhivées que dans les terrains InCu On peut la remplacer par deux autres esp Connues et aussi communes, L'ORTIS DIOIQUE > © Oanx, O. vivaces, Uréica digica, Lin, qui à ® % 782 'Orale ou quatre pieds de haut, des tiges carrées , et des fleurs mâles et femelles sur des individus séparés ; L'ORTIS 4 GLOBULES OÙ ROMANE, Urtica pitulifera, Lin. Elle est aussi grande que la prégédente, mais ses tiges sont _ arrondies, et ses fleurs femelles réunies en tête. J’ai préféré décrire l’espèce brûlante, parce qu’elle est plus astringente et plus piquante que les autres, et consé- queinment préférable sous tous les rapports. LE. TOUTE BONNE. SCEARÉE. SAUGE ORVALE. Sat- via sclarea. Diandrie monogynie. Lin. Famille des. labices. Juss. | Fleurs blanches ou bleuâtres, en épis droits, ter | _ Mminaux, avec des ramifications opposées, formés de _ xerticilles de quatre à six fleurs presque sessiles, deux trois de chaque côté dans l’aisselle d’une bractée orée en rôse pâle, large, concave, lancéolée, très- reée lue et cordiforme; les bractées inférieures sont ertes. Calice court, tubulé, hispide, strié, bilabié ; rolle à deux lèvres bien ouvertes, la supérieure longue: peu courbée, l’inférieure plus large, à trois di- 15; deux étamines de la longueur de la corolle, ! filamens fourchus s’attachent sur son tube; mg; à stigmate bifurqué et coloré. Pour fruit ences sans péricarpe au fond du calices de deux à trois pieds, à tiges carrées, dont arrondis laissent entre eux une espèce de re ; d’ailleurs grosses , fortes, droites, velues, s, à rameaux opposés. Feuilles opposées, pé- r:ndes e larges, cordiformes, épaisses, très ! vert foncé, plus blanches, nerveuses et dessous; à bords onduleux, -crénelés, xtus au sommet. Les supérieures sessiles : rameaux pelites et moins larges. Racine noi- elue et ligneuse. se la plante, mais surtont les fleurs ont une Ir lorte ; pénétrante , assez agréable. Les fleurs ont Saveur aromatique, piquante, désagréable ; les les n’ont qu’une saveur fraiche, un peu acerbe. u trouve cette plante, souvent avec sa fleur, dans les boutiques. On la sèche aussi sans fleurs. Elle est reconnaissable aux caractères’ uilles qui ressem- blent assez à celles de la sauge, mais sont beaucoup plus larges ; à la saveur et à l’odeur qui lui sont pro pres, et dont elle ne perd rien. me Si l’orvale était aussi souventemployée que la sauge, | on pourrait la prescrire sous les mêmes formes, mais on n’emploie guère que l’infusion d’une forte pincée par pinte d’eau. É Comme les autres sauges elle est tonique ; elle excite les organes de la digestion et la peau. On l’a conseillée dans les langueurs de lestomac et des intestins ; € les pâleurs , la stérilité, et dans d’autres circonstan aussi peu déterminées, ce qui prouve qu’on à mal observé ses effets. On l’a prescrite en lavement dans les coliques venteuses. Dans le nord on la met dans la bière pour remplacer le houblon, et on peut donne _ la saveur du muscat au vin dans lequel on la fait ir fuser, L'une et l’autre de ces boissons deviennent Yrantes à son moyen; et c’est encore une propriét mériterait d’être mieux étudiée dans l’orvale, si 0 Pemployait davantage. Mais, soit à cause de cette h certitude de ses effets, soit qu’on lui préfère la sauge, les médecins la prescrivent rarement ; et elle est donnée à la médecine populaire. é bisannuelle, et se cultive dans les jardins, en Sa graine en automne, et en la repiquant aussr le plant est assez fort, à huit à dix pouces de une terre légère. " ose LLE. 0. communs. ie Ac. Sur 74 _ Vixerre. Rumex acetos: . Hexandrie trigynie, :Æ amille des polygonées, Jus. _ Fleurs jaunâtres ou rougeâtres , ina. en épiss _ dont la réunion forme une panicule terminale; calice à six divisions , dont trois intérieures s 'élargissent en e membrane orbiculaire ; point de corolle ; six ét s à anthères AN trois styles fliforeell mates laciniés. Les fleurs femelles donnent des ines trian gulaires,. - Flante d’un pied à deux, à tiges droites , rameuses arrondies , striées, lisses, et portant de feuilles al- ternes , ovales-oblongues : Sagittées, munies de deux | areillettes pointues, principalement celles d’en haut. qui sont à courts pétioles, sessiles où amplexicaules oins grandes que les inférieures et les radicales les pétioles sont longs ; toutes sont lisses, épaisses. d’un vert foncé. Racines longues , d’un jaune rou* tre, fibreuses, L’oseille est inodore. Ses feuilles sont acides ; ses ines sont plus amères et acerbes qu’acides. Celles- trouvent sèches dans les boutiques, elles sont F Ssables à leur forme allongée, avec un gros re nt au collet, et à leur couleur jaune ro ne sèche j jamais les feuilles d'oseille. LE W ar jour, et jusqu’ on le donne seul ; 1 mais si on Pui crucifères plus actifs , tels que le co on, on le prescrit à moindre dose ; er. En faisant cuire à moitie les feuilles à en obtient des cataplasmes résolutifs. La: ie qu’en décoction d u à une once par Pinte, seule ou avec quelq es des racines dites Re? lives, F Oseille. 785 * Propriétés, usages. Cette racine est assez rarement - employée, quoiqu’on l'ait beaucoup trop louée comme … diurétique, et désobstruante. Mais c’est avec raison qu’on se sert souvent des feuilles. Les bouillons qu’on en compose sont rafraîchissans , diurétiques, tem- pérans, et très-utiles dans les affections bilieuses, in- flammatoires ; quand il s’agit de modérer une irritation forte qui à son foyer dans les organes biliaires ou gas- triques. Telles sont quelques maladies cutanées, chro- niques , l'embarras bilieux qui succède à beaucoup de maladies , etc. On l’a trop vantée pour guérir les 0b- Structions ; mais par les effets que je viens d'indiquer, il sera facile de connaître les cas d’engorgemens du ventre ou elle sera un auxiliaire avantageux d’un trai- tement plus actif. Le suc d’oseille doit être très-utile dans les affections scorbutiques, en ce qu’on peut lé donner à haute dose sans crainte d’irriter autant qu’a- vec les crucifères. Sous ce rapport, Desbois de Ro= Chefort à eu raison de dire que c’est un des meilleurs anti-scorbatiques rafraichissans, et cela d’antant mieux qu’il peut entrer comme un aliment très-agréable dans le régime des malades. De cette manière, il convient encore aux personnes d’un tempérament sanguin; bis lieux, même dans l’état de santé. L'oseille fleurit au mois de juin. On peut se la pro- Curer verte pendant toute l’année au moyen de la cul- ture. On ne doit pas se servir de celle qui est trop jeune, Où des feuilles nouvellement repoussées d’une racine ancienne et encore d’un jaune tendre. Elles ne jouissent e l'acidité que l’on recherche en médecine, que quand . elles sont grandes et bien vertes, et principalement après les chaleurs de l'été 2 - Dans les prés, où elle croît naturellement , sa forme ést assez variable; dans nos jardins , ses feuilles sont plus grandes ; c’est principalement de celle-là que lon se sert en médecine, quoiqu’on l'y cultive pour les Usages de la cuisine. On la sème à la volée, en plan- Ches où en bordure, au printemps et quelquefois à l'autounne, dans un sol léger profond, et un peu se Pain de pourceau. : de ; parce qu’elle y devient plus belle ; cependant ! réussit dans tous les terrains, Les graines germent | D 0e Où quatre ans, ce qui n’empêche pas de “4 propager quelquefois par l'éclat des pieds. Toutes les variétés que la culture produit, sont également _ bonnes. S RSR 6 il On ne doit remplacer l’oseille que par des espèces _ du même genre : La PENTE OsEIztE, rumex acetosel- … fa, Lin., que l’on trouve dans les terrains arides et les _ prés secs, où elle fleurit dès le mois de mai ; elle ne rend pas plus de huit à dix pouces de hauteur, et est Œi aussi acide que celle des jardias ; l’Oseizre RonDE, R. scu- tatus, Lin. C’est l'espèce dont Linnée a décrit les pro- _ Priétés ; elle est d’une belle couleur glauque , et peu Commune en France. Enfin » P'OserELE ROUGE, PATIENCE SANÇGUINE , SANG DE DRAGON. À. sanquineus, Lin., qui est acerbe plutôt qu'acide, et bien reconnaissable par la couleur rougeâtre de ses feuilles, avec des pétioles nervures d’un rouge de sang. On la vantait au- DIS Comme astringente ainsi que sa racine , et on donnait dans la dysenterie:; aujourd'hui elle est iée ou remplacée par la patience. “Unen europæum. Pentandrie monogÿnie. Famille des lysimachies. Juss. une seule pièc é en bas, tandis | que les cinq divisions sont rabattues sur Le calice , et ont leurs ex- pointues ; redressées en haut ; cinq étamines dont les anthères jaunes , rapprochées, en- tle Style qui les dépasse un peu par son stig- tu. Pour fruit, une espèce de baie arrondie, nue ; contenant dans une seule loge plu: , et s’ouvrant au sommet par cinq valves. - Plante peu élevée, composéedes supports desfleurs; et de feuilles radicales, en cœur, arrondies, entières, dentées, quelquefois irrégulières, vertes, ou panachées de vert ou de blanc, d’un aspect assez agréable en dessus , rougeâtres en dessous , glabres, et dont les longs pétioles s'insérent au centre d’une racine tubé= reuse, charnue , de forme ‘arrondie, ordinairement aplatie de haut en bas, quelquefois irrégulière, por= dant, surtout en dessous, beaucoup de fibres menues ; * elle est d’un brun foncé au dehors et blanche en . dedans, PR C'est cette racine que l’on emploie ; elle n d'odeur. Sa saveur, d'abord un peu amère et dés: gréable, devient bientôt âcre , piquante et même Ce En. * On la trouve sèche dans les boutiques ; elle form alors des tubercules qui ressemblent à des figues sè- ches, mais extrêmement durs, brunâtres, raboteux à l'extérieur, blancs en dedans, et conservant Même saveur, seulement un peu diminuée. Enlaf torréfier , elle devient d’une saveur douce, m neuse, et l’on assure qu’à cet état elle est qu’inerte., : * Préparations , doses. 1 est difficile qu’il y a ’accord entre les auteurs sur les préparations" € doses de cette racine , tant son action diffère selon Circonstances où elle se trouve. Cueillie en auton elle est plus active que dans tout autre temps de née; séchée depuis peu de temps; elle conse &rande partie de son énergie ; elle la perd ensul mesure qu’elle vieillit. En sorte qu’une dose in d’une manière générale ne pourrait COnventr qu Un petit nombre de cas, et serait dangereuse dans coup d’autres. Par exemple, on assure que Ole de cette racine séchée depuis un an; et pt avec de la gomme, produisent une purgation is et sans tranchées; tandis que d’autres fois on en a € seillé un demi-gros, un gros et même plus, pr 8 Pain de pourceau. _blement parce que la racine avait vieilli; car on que fraiche, ou peu ancienne, à cette dose elle produi une purgation violente. On en a aussi conseillé le suc depuis un demi-gros jusqu’à un gros. On peut encore en faire bouillir une demi-once ou une once dans une _pinte d’eau, et donner cette décoction par verre. Enfi à l'extérieur on en a prescrit des cataplasmes, on ena _ recouvert les tumeurs indolentes, scrophuleuses, pour les résoudre, mais surtout on a employé en frictionss _ le fameux onguent d’arthanita, ancien nom du cy= Clame d'Europe, qui en forme le principal ingrédient, On en emploie sur le ventre d’un enfant deux ou trois gros selon son âge. 4 . Propriétés, usages. De cette manière, il produit . la purgation et peut être utile quand il faut suppléer Aux purgatifs ordinaires que les enfans refusent de . prendre. Il est en même temps vermifuge, et s’il est à peu près réformé par les médecins ; C’est proba= : blement parce que les propriétés merveilleuses qu’on lui attribuait l’ont décrédité. On le croyait capable, en ffet, de faire vomir en l’appliquant sur l’estomac ; sur les reins, de faire couler les urines > sur le ventre, de fondre les engorgemens, etc. L'action purgative de tonguent est la seule sur laquelle on doive compter: en faire des frictions autour du nombril, et doit s’attendre à voir quelquefois manquer son flet. Au surplus, on ne devrait se servir de la racine e cyclamen qu’à extérieur, car dans les campagnes, à on la prend pour se Purger, on produit souvent des accidens graves , des purgations violentes et un vé- | € empoisonnement. C’est pour cette raison , et. cause de Pincertitude de ses effets, que les mé- & proscrite de la liste des médicamens. Les n connxissaient le danger, puisqu'il la con- comme abortive; on la conseillait à l'inté= pour tuer les vers, fondre les engorgemens ato- du ventre , ainsi que ceux du mésentère dans Suérir les scrophules, les bydropisies, etc. n de pourceau ne fleurit qu’au commence— | ss Paquerelles x vent de l'automne ; sa racine est vivace dans les ais , surtout ceux des montagnes du midi, et dans $ endroits couverts. On l'élève dans les jardins où il demande quelques soins pour supporter les grands froids, surtout dans les départemens qui ne sont pas au midi. Il faut chercher à le placer à l’abri au sud= est dans une terre légère, siblouneuse, mais peu sèche, Pour le multiplier, on sème sa graine dans des pots que l'on plonge sous couche. On peut aussi le multi- plier en divisant ses tubercules , et si on le cultive en pots il fleurit au printemps. Sr On peut remplacer sa racine en médecine par celles de l’arum , de la colchique , ou de la bryone. qu'elle peut suppléer aussi. 2 PAQUERETTE. PerTe PAQUERETTE. P. VIVACE.. QUETTE. MARCUERITE. PETITE MARGUERITE. FLEURS _ Paques. Bellis perennis. Syngénésie polyganie Superflue. Lin. Famille des corymbifères. Juss. Fleurs radiées, uniques, sur des tiges ou h ques, minces et beaucoup plus longues que la pla Calice hémisphérique , à écailles égales ; demi fleu: Tons nombreux, plus longs que le calice ; disques Jaunes et couronnes blanches , bleuâtrés ou roses. - Graines ovales, sans aigrette ; réceptacle nu. Plante petite, en touffe formée par plusieurs tige Qui s’écartent du collet de la racine. Feuilles d'u Jaunâtre, radicales, en spatule obtuse, et un peu lues, ainsi que tout le reste de la plante. je Aucune odeur. Saveur des fleurs un f celle des feuilles un peu acerbe et amère Séchée, celte plante ne perd presque rien de Couleurs et de ses formes; elle reste très-reconmai le. Sa saveur reste aussi la même tant qu’e Pas très-ancienne. _ Préparations, doses. L'infusion ou la décocti d’une petite poignée de la plante entière dans une pint d'eau était prise autrefois à la suite des coups et d + 590 Paquerette. chutes. On la mettait en cataplasme sur les tumeurs serophuleuses, et l’on en donnait aussi le suc clarifté à deux ou trois onces. = Propriétés, usages. C'était parmi les plantes vul- néraires et astringentes qu’elle se trouvait placée; au- jourd’hut on ne la remarque plus dans les livres qui inspirent quelque confiance , et Peyrilhe ne la cite que : pour la vouer à l'oubli, en assurant qu’elle est inerte. _ et hors d’usage. Cependant ce jugement me paraît un. peu rigoureux, et sans vouloir la préconiser ou en ner l’emploi, je ferai remarquer seulement que décoction, même légère, est d’une saveur acerbe _ assez bien caractérisée pour faire croire que la pro-+ _ priété astringente qu’on lui supposait n’était pas tout- à-fait chimérique. En sorte que, sans la conseiller pour aücun cas particulier, je l'indique comme pouvant fournir un astringent faible, soit faute d’autres, ou jour varier les moyens. Je ne distingue pas pour l’ac- la plante verte de la sèche. La paquereite, très-commune dans les prés et sur les gazons, est une des premières fleurs du printemps, ou de Pâques. La culture en tire des variétés qui font ornement de nos jardins à cette époque. On les mul- :, quand elles sont fleuries, en séparant les pieds n les plantant à Pombre dans une terre légère, bien blie. Elles demandent peu de soleil et un terrain peut être facilement remplacée dans l'usage par d’autres plantes jouissant égalemeut ropriété astringente à un faible degré, telles miile-feuille ; le plantain, etc. IRIÉTAIRE. P. OFFICINALE. Cassr-pienre. Part rome. Pence - Munaizce, Hense De Nom - Dane. Panarace. Viraiorm Parietaria officinalis. Po- lygamie monoëcie, Lax. Famille des orties, Juss. .. Fleurs verdâtres , petites, réunies en pelotons axil- aires le long des tiges, dans un involucre plus long ue les calices, qui ne contient qu’une fleur femelle vec plusieurs autres hermaphrodites, Calice à quatre » divisions ; point de corolle; un style et une semence, s fleurs hermaphrodites ont de plus quatre étamines blanches à filets courbés , élastiques, qui se redressent +5 lancer de leurs anthères, la poussière séminal squ'elle est mûre ou qu’on les touche avec nte. FE. Plante d’un à deux pieds, à tiges dressées, éta- ées, rondes, tendres , cassantes, vertes ou rou= * Seâtres, et un peu velues. Feuilles alternes, pétiolées, entières, ovales pointues, vertes et luisantes en des= sus, plus blanches et plus velues en dessous : ces feuilles, ou les fleurs détachées s’attachent un p aux Vêtemens lorsqu'on y touche. Racines faibles, che velues, rougeâtres. ; a Point d'odeur, Saveur herbacée et très-peu muci- euse, , Pour l’'employer fraiche, celle qui vient au bas d murailles et-qui a poussé dans la terre, semble préfé- rable en ce qu’elle est toujours plus forte, plus grande €tplus succulente ; celle qui vient dans les décombrèset long des murailles contient moins de suc; Peut-être moins rafraîchissante , mais on la Parce qu’on la croit plus riche en sel de nitre 0n attribue sans aucune preuve les propriétés q UI suppose. On fait rarement ces distinctions po sécher, et celle que l’on trouve dans les bout est facile à reconnaître aux formes que j'ai indi : TR Vario Plus haut ; et à la facilité qu'ont les feuilles de s tache aux vêtemens; elle perd beaucoup de s poids, S he 5 9? Pariétaire. dessiccation demande quelques précautions, parce que ses tiges sont remplies d’un suc visqueux assez aon4 dant pour en déterminer la pouriture , si on ne lat sèche pas promptement et en très-petits paquets, Sa # couleur verte brunit toujours un peu en séchant et elle ne conserve aucune saveur. À Tant de soins paraîtront peut-être bien inutiles, quand j'aurai ajouté qu’ils n’ont pour résultat que des réduire à rien des propriétés déjà très-faibles dans la pariétaire xerte. C’est cependant ce qu’il faut penser de “cette plante lorsqu'elle est sèche. Comme elle ne con: tient que très-peu de mucilage , elle n’ajoute presque rien aux qualités de l’eau , et lorsqu'on veut obtenir “une légère action émolliente et rafraîchissante, il ne faut la chercher que dans la plante fraîche, 1 seule dont je veux parler, ; Préparations, doses. Une poignée ou deux de là" plante entière nouvellement cueillie, en décoctione dans une pinte d’eau , forment une tisine à laquelle on peut ajouter du sel de nitre ou du sirop de gui mauve, selon l'indication que l’on veut remplir. Son .suc exprimé se donne de deux à quatre onces, seul ou dans du petit lait, une tisane, etc. Son eau dis- tillée n’est plus employée dansles potions diurétiques. On ne se sert pas davantage de son extrait. On peut employer sa décoction en lavement, en fomentations « ou ses feuilles cuites en cataplasme ; mais il ne faut s'en servir dans ces cas, qu’en l’associant à quelques . plantes mucilagineuses. . Propriétés, usages. La pariétaire est très-peu © “émolliente , puisqu’elle contient à peine quelques pe- : tites parcelles de mucilage; il serait plus probable qu’elle est diurétique s’il était démontré qu’elle con- tient-du nitrate de potasse ; maïs ce dernier point étant encore problématique ; ses vertus sont restées incer- taïnes. On continue cependant de l’administrereomme didrétique ; quand c’est en tisane, son action est si faible qu'ilreste douteux si l'effet n’est pas dû unique- ment à l'usage d'une plus grande quantité de liquide ; | peut tout au plus y compter lorsqu'on en fait ! P prendre . dre le suc exprimé. On la conseille dans toutes maladies des voies urinaires avec irritation , Ja phrite, la strangurie, la dysurie, etc., elle peut être utile comme adoucissante, tempérante; mais il faut reléguer parmi les jeux de l’imagination, _ sa prétendue vertu lithontriptique qui lui avait fait don- ner le “ane: casse-pierre. Il laut penser demème desvertusdésobstruanteet anti-hydropique, qu'elle ne possède pas plus qne toutes les plantes un peur » fraîchissantes , susceptibles de bons effets quand i Fa irritation, chaleur, fièvre inflammatoire, etc. Enfin on peut placer les tisanes qu’on'ên fait parmi les boissons délayantes , mais bien inférieures à qui sont chargées de mucilage ou d’acides végé Mn en peut dire autant de son application extér *aucoup moins utile aussi que celle des émolli Comme la mauve, la guimauve, etc. 7 Laÿariétaire fleurit pendant l'été jusqu’en septem- bre; on peut l’employer toute l’année. Elle est vivace dans les masures, le long ou auprès des vieilles n raillés, Elle y est même si abondante qu’on n’aja soin de la cultiver pour l'usage de la médecine, qui, au reste , l'abandonne à la routine et à l’empi- risme. 7 | . On peut la remplacer par lammauve, les feuilles de violette, de bourrache , le seneçon et autres plantes u Peu émollientes. HT oi ; PARISETTE. Raisin DE REXARD. PaRErTE, | “Love. Hesse à Pas. Paris quadrifc drie tétragynie. Lux. Famille des asperges. Juss. visions du calice plus êtr Re: 794 Parisette. 4 thères attachées au milieu du filet. et allongées: quatre styles miolets, ayant chacun un stigmate. Pour fruit. une bäie succulente, noirâtre, arrondie, tétragone, ! à quatre loges contenant chacune deux rangs de petites | graines ovales et blanchâtres, ti: . Plante d’un pied au plus, à tige simple, unique, | _ ferme quoique herbacée , arrondie , un peu. colorée | auprès du sol, et portant des. feuilles réunies-enun | ul verticille. Ces feuilles, le plus souvent au nombre … ua re ei rarement de trois ou, cinq, sont sessiles4 | croix horizontale au sommet de Ja plantes | s, entières, glabres et d’un vert peu foncé. Ba- horizontale, articulée, moins grosse que-lé pelië doigt, brunâtre et blanche à l'intérieur. 49° ë cette plante a une odeur narcotique, vireusey ble , quoïque peu forte. Sa saveur est. dou et nauséeuse, SERRES Gi est si rarement employée, qu’on ne la trou ns les boutiques. Au réste, tout ést doutes s propriétés comme dans ses effets. On ditlæ e émétique, el l’on propose d’en donner trente + juin; on doit la récolter avant On la trouve dans quelques lieux om Passerage. sès des environs de Paris, dans béaucoup presque partout. Elleest mivace et ne‘se.cu ans les jardins botaniques où elle est assez dificil ever. On la produit en la ,semant au printemps À re légère et substantielle, ou en séparant ses pieds On peut la remplacer par le pavot; la pivoine mme narcotique, et sous les autres rapports par le. ret , les ellébores, ASSERAGE. P. À LARGES FEUILLES. Géitoe PASSERAGE. Lepidium tatifotium. no Fe Aix. Famille des crucifères. Juss. Fleurs blanches, petites , nombeniée) etd à grandes panicules terminales. Calice caduc, à olioles ovales, arrondies; quatre pétales arron: aux, en croix; étamines tétradynamiques courtes, lhères jaunes; style à stigmate obtus. Pour fruit les silicules ovales, aplaties, non échancré nant des semences en grand nombre. lante de deux à quatre pieds, à tige ré angüleuse en haut, droite, simple ou rameuse Un vért clair, et couverte, ainsiqueles rameaux, d” une ussière qui lui donne une couleur glauque; feuilles s sessiles et plus étroites en haut, ovalesalion- Pointues, dentées én scie, glabres et lisses; les Mérietrés pétiolées, un peu en cœur et très-grandes; eur grandeur diminue à mesure que l’on gs £ 'ompeL. Racine assez grosse, fusifc itre ; donnant quelques fibres RE RSAE) ak du raifort. HE "A ai des crucifères. Saséies l mais plus prononcée dans les feuilles que da fleurs ; Piquante et très-âcre dans la racine. Je n'indiquerai ni la forme, ni les, qualités Passerage lorsqu'elle est séchée, quoiqu’on la rs état dans quelques boutiques; ses | afaiblies par la dessiccation quaad elle n’est plus fi bannir l'usage 796 Passerage. reste, une réflexion qui s’applique à presque tou plantessærucifères, : * STE Préparations , doses. On fait infuser les feuilles à une petite poignée ou à une once ou deux par pinte d’eau ; on peut employer Le vin pour véhicule, ou se 4 servir de la ragine à dose moins élevée; cette même racine mâchée, est assez stimulante pour produire une ! salivation abondante. Enfin M. Koques conseille R | teinture de passerage , en en bornant l'usage à des é Jotions dans la bouche pour les affections scorbutiques. _ Propriétés, usages. La famille de cette plante in- _ dique assez ses propriétés, el comme c’est une des plus âcres et des plus actives des crucifères, il n'est M pas étonnant que son action comme anti-scorbutique 4 soit très-puissante. Aussi est-ce à tort peut-être quon : lemploie si rarement dans le scorbut. L'excita | … tion qu’elle produirait dans toute l’économie rani- | merait aussi sûrement qu'aucune autre l’action vitale, aiblie dans certaines affections scorbutiques. On Ya conseillée dans l’hypocondrie, lhydropisie , et; _ toutes les fois que ces maladies auront pour principe uneaffection scorbutique, on deyraen attendre d’extel- # lents effets. Quant aux douleurs sciatiques contreles- #4 quelles on l’a yantée trèés-anciennement , en applica- 4 extérieure, elle ne peut les combattre qu'en À tant la peau; et pour obtenir ce résultat, il est | une foule de moyens bien plus sûrs et bien plus 4 La grande passerage fleurit au mois de juillet; elle oit se récolter que pendant le temps qu’elle est | rte de feuilles, et pour les employer aussitôt nt cueïllies. Ï] en est de même de la racine récolte toute l’année parce qu’elle est vivace. } trouvé dans beaucoup dé lieux incultes à lom- | le "se multiplie seule par sa graine quiseres- à culture ne demande pas d’autres soins; 00 ‘faire venir dans toutes les terres où elle croît cilement qu'on ne veut, car ses racines 100” agantes incommodent beaucoup à de grandes Passerage ibéride. . ances autour de la plante. C'est aussi pour on isole, où qu’on la place en pot et eu caisse. . On peut remplacer la passerage par le coc léaria, leraifort et quelques autres plantes erucifères éner= giques, ou par la petite paSserage qui a moins d’ac- tivité quoique du même genre. He | PASSERAGE IBÉRIDE. Porime GASSERAGE. CHASSERAGE. . Nasrronr sauvace. Lepidiwm iberis. Lin. à : CAE ‘Ve Fleurs d’un blanc sâle, petites, sur de courts pé- doncules à l'extrémité des rameaux , où elles forment une sorte de panicule très-écartée. Calice à quatre Jioles concaves, un peu rougeêtres au sommet; _ à quatre pétales écartés; deux ou six étämi s; st) delalongueur des étamines; silicule ovale, cordiform contenant des semences acuminées, Plante de deux pieds environ, à tiges dressées età rameaux écartés, arrondies, glabres et luisantes. Feuilles éparses, sessiles, étroites, pointues, petites, entières, lisses , glabres,.et d’un vert peu foncé. Les ai sont les plus linéaires ; il y en à di cales # tombent ordinairement à la floraison: Celles 1, à longs pétioles , forment une rosette ; sont dé- Coupées , Iyrées, avec une languette terminale très _Brande, souvent unique, ovale et dentée. La racine ést pivotante, . - AxrAS | Cette plante a un peu de lodeur et de la saveur fu cresson ; ses feuilles piquent un peu plus ki langue. On ne la doit pas plus sécher que la grand Ph 7age dont elle partage à peu près toutes les} Fer Seulement à un moindre degré: elle se donne les Mêmes formes et aux mêmes doses. Elle fleurit pendant l'été et une grande p l'automne , ais il faut la cueillir avant la florais . On veut que ses feuilles aient une certaine forc Jouissent de plus de vertus. On ne doit conséquemm tployer que pendant la premiére moitié de saison ; elle est t annuelle. On Ja trouve dans les terres arides, sur le bord des chemins ; elle ne se cultive pas, si ce n’est dans les jardins botaniques , où il suffit de la semer pour. ‘obtenir sans aucun soin. - Dans le commerce on la confond souvent avee la grande espèce sous le nom commun de passerage , et | ques aussi on les donne l’une pour l'autre. ependant on devrait mieux les distinguer , puisque | Ja passerage à grande feuilles est plus puissante ; au. , elle est très-rarément copsenre par les mé- français. . PATIENCE. P. commuxe. P. pes 34RDINS. P. OFFICINALE. | + GRANDE PATIENCE. Panezce. Doeur. Rumex pa- ‘tientia. Hexandrie trigynie. Lis. Famille des pe s se] Les Juss. » ss leurs verdâtres, Mnoisss en épis rameux et ter- x. Calice à six divisions, dont les trois intérieures, qui sont ovales, entières et veinées, deviennent très | ‘grandes; les trois extérieures réfléchies. Point de to- rolle ; six étamines à anthères courtes, bilobées; les capillaires. Fruit triangulaire , recouvert les folioles du calice, dont une porte à sa base externe + très - re grain ; graines ovales, acu- minées. hs: Plante de quatre à cinqr D, à tige droîte, forte; < | épaisses uh peu rameuse en haut, ronde , cannélée + re Ag très-grande Re foie: pétioles , lan: s ; très- ses, entières ; sur. ae. ue et d’un beau -grosses et longues, pivotantes ; u Fo brones; jaunâtres au dehors et jaunes TIENCE SAUVAGE. P. licue. Ru Elle diffère de la précédente principalement } ar de lus petites dimensions. ce L Fleurs verdâtres, nombreuses, formant de longs _ pis rameux ou éfalés en panicules, par des paquets ù verticilles pendans sur de grands pédoncules axe ires. Mêmes caractères que la précédente; seuleinent les valves des semences sont dentées , et portentcha- : Mn. à _Sune un gros grain particulier. Lane de deux pieds environ, à tiges un peu ra meuses, arrondies, fistuteuses, blanchâtres, striées et glabres. Feuilles alternes, présque sessilés, oble ues , étroites, pointues en haut de la plante les in érieures plus grandes, pétiolées, cordiformes, lañ céolées, aiguës; toutes trés-peu dentées, glabres, et un vertun peu foncé. Racine moins grosse que eelle dela grande passerage, fusiforme ou braüchue avec quelques fibres d’un brun rougeûtre , et jaune à Fin- térieur. HUE SEE : Les racines de l’une ou de l’autre espéée on odeur faible , peu agréable , et seulement emles écra= . Sant, Leur saveur est un peu amère et acerbe; elles _ liïssent-dans la bouche un goût mucilagiseux, et jau- | Missent Ja salive. Les feuilles sont très-légèrement acides. -Il va être question principaleme it: de _ Mière espèce. : Le: TMS , Ses feuilles ne doivent pas être emplo; decine ; quand 6n peut se procurer celles: … fussi nerecommande-t-on que la racine On à remarqué que plus on l'emploi Son action est prononcée, Cependa nt, ou en Jacoupant en rouelles-si elle }n la reconnaît facilement à son écorce B ridée transversaiement, et à sa couleur jaune plus Moins rougeñtre intérieurement. Sa saveur, Sans C 8er de caractère, est un peu diminuée. . * Préparations ; doses, Pour lisangs, on en fait des m— ê Patience sauvage. “décoctions ayec une once au moins par pinte d’e D patience des propriétés si merveilleuses qu’on tièremédicale les plus récens élévent sur leur réalilé, ancé sans aucune preuve, puisque d'analyse nè l’a pas démontré, que; cette racine contenait du soufre, et c’est peut-être seulement sur cette hypo- thèse qu’elle a été donnée dans les dartres et encore plus contre la gale; et cependant quand elle contiendrait du soufre, on tombait dans une étrange erreur de la donner en tisane, puisque l’on sait que le soufre n’est pas so » Juble dans l'eau. C’est donc comme tonique qu'elle agit, et l'impression qu’elle produit sur lPestomac se _ répète à la surface de la peau. Cet effet n’est pas dou- _teux pour les praticiens qui l’ont vue déterminer une | éruption plus forte que la gale , jusqu’à devenir nui- sible quand la maladie était accompagnée de symp- tômes d’irritation, de fièvre, etc. D'après cela il ne faut nner si la tisane de patience est utile pour c0n= traitement de cette maladie et des dartress n'y. peutpas suffire seule. Comme diuréti- xative et apéritive, son action est encore moins et quoigwon l'ait beaucoup loue pour guérir uctionss les hydropisies, la jaunisse, ele.» Hon des organes digestifs, et .contre,les buliques, elle n’a encore qu’une action urit aux mois dé juin et juillet.‘On peut la it rm 3° toute l’année parce qu’elle estyivace, et qu'il nn à yer, fraiche que sèché; mais si on soit fraîche ou sèche. On en extrait plus rarement le | suc pour endonner une cuillerée à bouche à la fois. | On l’écrase poumen appliquer la pulpe en cataplasme; . on trouve encore dans les pharmacies l’onguent qu'on | en faisait autrefois , mais on y a rarement recours. : ter sur son secours que comune sur, secondaire. A titre de tonique pour . Propriétés, usages. On attribudit naguère encore «de s'étonner des doutes que les auteurs de ma- * x rm Li Patience sauvage. absolument la sécher, c’est à l'automne qui cher et ne choisir qué celle qui est au moins grosse comme le doigt, ou qui a au moins deux ans. Elle croît en abondance dans les prairies, les endroits humides ; on la cultive dans les jardins. Elle vient dans ‘tous les terrains et à toutes les expositions ; mieux ce= por quand la terre est fraiche et substantielle. On la produit en semant ses graines à l’automne. Elle lève très-vite, et vient ensuite sans aucun soin, On peut la répiquer à six ou huit pouces de distance ; elle reprend cilement. Les racines sont plus belles si on ne les ransplante point. 5 à - On cultive moins souvent dans les jardins laseconde ; espèce que j'ai décrite, la PATIENCE A1GUE: On la trou resque partout, principalement dans les lieux humi és ; on lui accorde assez généralement la préférenge Sur la patience commune cultivée dans'les jardins, ét peut-être avec raison parce qu’elle a plus d'action que cette dernière. Je pense que cela ne tient pasä Une supériorité réelle de la seconde espèce, maisä ce que la culture lui fait perdre une partie de son éner- 8e ; et ce qui le prouve c’est que la premièr On Ya Parracher des lieux où elle croît naturelleme ordinairement moins grosse que la même espèce uilivée , et je crois son activité médicamenteuse aussi grande que celle de la patience aiguë. CE . Quoiqu'il en soit, on peut remplacer ces % Ces l’une par l’autre, ou même par quelques at qui sort moins employées. Telles sont la PatENer CRÉPUE ou FRISÉE. Rumex crispus ; Lin., doi feuilles sont frisées , les racines de la g 0igt, fusiformes et d’un rouge brun au ANENCE saxcuine dont il a été parlé à la. Seille ; la Parrexce aqQuaTIQUE, À. aquatit _ Appelle aussi HERBE BRITANNIQUE, PARELLE: DES OSBILLE aquarique, et qu’on trouve dans les À les ruisseaux : He a des racines fort grosses et tres à l’intérieur ; la PATIENCE DES acres, À. al C’est une plante bisannuelle des alpes dont les propor- Bons sont très-grandes. Iken est encore: rs. es = à | £os “Pavoit. de. que l'on pourrait substituer aux deux espèces que j'ai ! décrites ; mais il faudrait que celles-ei manquassent, : “sans quoi elles doivent toujours être préférées. | PAVOT. P. sommirère. P. BLANC où NOIR. P. DES 348 | _ mms: Papaver somniferum. Polyandrie mon0- | = gynie. Lin, Famille des papavéracées. Juss. _ Fleurs de couleurs variées, depuis le blanc jusqu'a ze pourpre et au violet, graudes, terminales, soli- “taire , et penchées sur la tige avant Pouverture du ca- | lice qui est caduc, et à deux feuillets concaves de h : -couleur du réste de la plante. Quatre pétales grandes, - planes, plus ou moins arrondies; un grand nornbred'é amines à filets blancs, Sliformes , et à anthères jaunes pôles ; stygmate sessile, grand , aplati sur Povaires marqué de rayons divergens ; il forme par la suilé arte supérieure d’une grosse capsule contenant infinté de petites semences blanches ou noires | - auxquelles des ouvertures sous le stygnate donnent sue. ; < * Plante de deux à quatre pieds, à tige forte, grosses ronde, lisse, glauque et garnie de grandes feuilles a s, ovales, sessiles, embrassañtes, à d'un vert glauque , plus lisses en dessus ous. La racine est fusiforme , blanche où | lus forte 4 es es : id. s dans celles que l’on emploie en méde- ae l’action de-ces graïnès est à peu p't* Pavet. $e3 les; les feuilles et les fleurs du pavot sont restées rmi les remèdes populaires, > - Préparations, doses. On appelle blanés ou noirs les pavots selon la couleur de la graine. Les capsules du pavot blanc sont plus ovales et plus grosses que les au- “res; cette grosseur est le seul motif qui peut les faire préférer. La préparation la plus commune qu’on en fait est la décoction : on les emploie toujours sèches. Si l'on n’a que les têtes cultivées pour la graine, et qui n'excèdent pas le volume d’une noix, on en prend trois ou quatre que l’on-brise pour en retirer la graine, suite on les fait bouillir dans une pinte d’eau. Si on. à de très-grosses têtes, on peut n’en employer qu'une seule. Cette dose est suffisante pour deux daxemens. Quand on fait la décoction pour l’employer en fomentations ou en injections, on peut augmenter la dose, mais il faut Ja régler, exactemeut dans le » Premier cas. J'ai vu quatre têtes de pavot employées Pour un seul lavement , déterminer tous les accidens d’un léger empoisonnement par l’opium. Cet effet n’a Pas lieu, même à cette dose, dans la plupart des cas > Parce qu'on ne trouve pas toujours des sujets aussi … sensibles à l’action narcotique du pavot ; toutefois il - suffit qu’il soit possible quelquefois, pour que Ponsoit “oujours soigneux de l’éviter, On ajoute souvent une - tête de pavot aux tisanes pectorales, émollientes , af de leur communiquer une action légèrement narco- * dique. Onen prescrit aussi l’extrait à l’intérieur,.et on * ‘entrepris à cet égard des travaux importans, dont léfrésultat a conduit leurs auteurs à proposer de rem- * placer lopium par différents extraits de nos payots indigènes, Le suc laiteux sorti par des incisions des “Capsules, et épaissi, a paru aussi puissant que l'extrait Sommeux d’opium ; l'extrait obtenu par au | et Pexpression des têtes et des pédoncules verts, es Proposé à double dose du précédent ; da même pré- Peration faite avec les tiges et les feuilles, semble, d'apres sa mesure d'action, devoir être employée à quatre grains au lieu d’un de l'extrait d'opium. Enfs, d'extrait produit uniquemeut.par la décoction des têtes soit vertes où sèches , est encore plus faible. Æ} suit de toutes ces différences , que l'extrait de pavot indi- - gène est rarement un remède semblable à lui-même, mais ce ne serait pas un obstaclé à son emploi, "parce ” qu’on pourrait s'arrêter à une préparation dont 6m aurait bientôtdéterminé la dose d’une manière précise; ce qui doit le décréditer davantage , c’est la différence _que le-pavot indigène présente pour l’énergie des pros. priétés selon les climats et même la teinpérature de l’année. Ainsi plus l’on s'approche du midi, plus les | -pavets ont d'activité ; dans un même lieu, ils ont aussi | _ plus de force quand Peté a été très-chaud. Al en et de même suivant l’époque plus ou moins avancée de la maturité, car il est probable qu'au moment où les” graines commencent à se développer, les capsules ont. plus de force; enfin la nature des terrains, là cul-* iure, elc., peuvent encore faire varier leurs-proprié- tés, en sorte que tout en louant les efforts de M. Lois _ seleur Deslonchamps pour se passer de l’opium des orientaux, on continuera de se servir de celui-ci dans | . les maladies graves quile réclament. Le sirop de pavot = blancs ou diacode, se fait le plus souvent dans les pharmacies avec l'extrait d’opium, et on l'appelle indifféremment sirop d’opium. La dose de Pun ou de est de deux gros à une demi-once et plus : dans Jui d’opium il se trouve près de deux grains par once. ’ai dit plus baut que lon rejetait les graines des rot; en eflet, ces graines n’ont aucune e; elles servent quelquefois d’afment, | ne sont que mucilagineuses ct émollien- . d'ailleurs, le quart de leur poids d’une ce, appelée huile d’œiflette, dont les pro- relativement à la médecine, ne présentent . marquable. Elle est émolliente comme les ‘iles fixes quaud elle est récente , et se congèle is usages. Je ne veux parler ici que des t. Tout ce qui à rapport à leur extrait Ux Ouvrages Qui traitent de l’action de Ces capsules sont plus rarement employées renvoie à J'intérieur qu’à l'extérieur. Dans le premier cas on $ emploie pour combattre les irritations nerveuses, | la toux spasmodique , les coliques nerveuses, les dou leurs de tête et autres, les diarrhées spasmodiques, insomnie , etc. Lorsqu'on donne le sirop diacode vé- ritable où de pavot, son action est beaucoup plus uce ; et il convient mieux aux enfans que celui » d’opium. On n’a pas besoin de dire qu'administré en lavemens il convient dans les imêmes maladies. En applications extérieures, il est utile dans tous les cas où il s’agit de calmer les douleurs ; aussi prépare-t-on souvent les cataplasmes avec les décuctions de tête de k N 3 5» c l leurit pendant tout l'été et la récolte de ses cap- sules se fait en automne. En général on ferait mieux de les cucillir-un peu avant la maturité parfaite des raines ; il est probable qu’alors elles auraient plus tion. | ; a Cest une plante annuelle dont la culture est des plus aisées. Dans les jardins on la sème en planche et _ ‘énsuite elle se reproduit seule en abondance. Dans les Champs, pourvu que la terre soit douce, léger substantielle, elle vient sans aucun soin, quand elle a été semée à la volée. Pour qu’elle devienne plus belle il faut léclaircir et la débarrasser des mauvaise Herbes. A EG va 6 “806 Pécher. PÊCHER. Amygdalus persica. Icosandrie mono + + + gynie. Lin. Famille des rosacées. Juss. Fleurs, belles, assez grandes, d’un rose rouge, sessiles ; solitaires, paraissant avant les feuilles, et. composées d’un calice rouge foncé , à tube court, terminé par cing découpures peu pointues ; d’une corolle ouverte en cinq pétales obtuSés, et alternant | “avec les divisions du calice sur lequel ils s’insèrent; «d’unetrentaine d’étamines plus courtes queles pétales, ä'anthères rouges foncées; d’un seul style à stygmate en tête, sur un ovaire arrondi qui devient le fruit. C'est une drupe à noyau, gros, ligneux et à sillons c irréguliers et profonds ; à pulpe charnue, épaisses - très-succulente , recouverte d’une peau veloutée qui fait de la péche le plus beau des fruits indigènes. Arbre de moyenne grandeur, à rameaux verts et nombreux, à bois dur , à écorce grisâtre et unie. Les feuilles qui ne paraissent qu’en avril , sont portéessur | de courts pétioles munis de deux stipules menues _ et caduques; elles sont alternes, étroites et allongées, = à dents fines aux bords et terminées par une pointe | aiguë au sommet , glabres, d’un vert foncé. » fleurs de pêcher ont une odeur douce extrê- mement faible ; leur saveur est celle des amandes ‘amères. Il en est de même des feuilles qui sont sans +, si on les prend en substance et en trop grande ntité. Cette action se borne à une purgation douce on les donne à dose convenable. On emploie plus vent les fleurs que les feuilles ; celles-ci se preseri- t ordinairement à dose plus élevée que:les pre- ès; cependant, je pense que les unes et les au- ès peuvent être administrées en infusion ouen légère écoction à une once par pinte d’eau , que l’on édul- “core avec du miel et que l’on fait prendre par verre jusqu'à ce que la purgation soit obtenue. De cette ière on peut donner à la même dose les feuilles it les fleurs sèches parce qu’on est maître d’en borner t, en en faisant boire une moins grande quantité. ‘Au reste comme il paraît qu’en séchant elles perdent une partie de leur énergie , les préparations à dose ablable en poids ne sont peut-être pas plus fortes ue celles des mêmes parties à l’état frais. L’infusion des feuilles a été proposée pour remplacer le » Mais sans succès à cause de son amertume. C'est * principalement le sirop des fleurs qui est en usage et qui mérite davantage d’être employé ; il est chargé de ous les principes actifs des fleurs vertes ; il un sûr, bien que très-doux, et qui convient aux enfans et aux femmes délicates. Ilest d’autantpluscom- mode qu'il agit doucement, et sans douleurs, et qu'on le donner par cuillerée à bouche jusqu’à ce qu'on n ait obtenu l’effet désiré. On le conseille aussiàäla dose d’une demi-once ou d'une once, selon les cas; on eut l’ajouter aux potions purgatives. On le fait pren > principalement pour combattre ou chasser les vers qu'il n’ait pas d’action spéciale pour tuer ces a Maux et qu’il n’agisse que comme purgatif. + On à conseillé d'employer Ja gomme du pêcher e celle du prunier et du cerisier, pour remplacer a gomme arabique, mais on n’y à jamais recours ; il en est de même des amandes dont ° ertume ne ermet pas leur emploi pour les émulsions ;.. ‘huile qu’elles peuvent fourair ne sert plus en 5 quoiqu’elle ait été employée autrefois. 608 : Pensée. ] _ Tout le monde sait que les fleurs du pêcher parais- | sent dès le commencement du printemps ; c’est alors qu'on se hâte de les recueillir pour préparer le sirop qui ne se fait jamais avec les fleurs sèches. Quant aux feuilles les opinions sont partagées sur le temps de leur récolte : les uns conseillent les premières feuilles ten= dres du printemps, et les autres les dernières que l'hiver * va détruire : peut-être est-ce entre ces deux époques . qu'il faudrait en faire la récolte si on voulait les sé | cher, ear il est probable que les unes n’ont pas en- core et que les autres n’ont plus d’action. | On peut remplacer les feuilles ou les fleurs de sf cher par les baies de nerprun, l’écorce de sureau, etc. PENSÉE. Sauvace. Viozerre ou JAGÉE TRICOLORE. Viola tricotor. Syngénésie monogamie. Lin. Fa- - aille des vistes. Juss, et rs d’un jaune pâle, très-peu violettes, soli= : _ aires et inclinées sur de longs pédoncules axillaires pourvus de deux petites écailles. Calice glabre, à cinq folioles oblongues , aiguës et prolongées à la base. corolle à ciuq pétales” irréguliers dont le supérieur grand a un nectaire en éperon qui ne dépasse pas prolongemens réfléchis du calice ; les quatre au- étales sont. opposées par paire. Cette corolle est rande dass la pensée cuhivée , et a beaucoup at par des couleurs jaunes et violettes bien Cinq étamines à filets distincts dont deux ns la cavité de l'éperon , et toutes ont les réunies ; un style mince dont le stygmatesort es Rinpères Enfin un B fruit comme es BA vio= | se pi pouces. de heukéär- par: une tige ta la base , diffuse , triangulaire ; e , lisse et _herbacée, sur une racine lue qui soutient des feuilles pétiolées , ovales, subcordiforines, crénelées et glabres. caulinaires, principalement les supérieu- Pensée. a. , sont plus allongées et sessiles: Les stipules L en segmens à la base et arrondies au sommet toute la plante est d’un vert jaune pâle. :° Aucune partie de la pensée n’a d’odeur; sa saveu mucilagineuseestcomparée, par M. Bodard, à cellede salsepareille, mais elle est plus sucrée et plus agréables : On emploie ea médecine la pensée sauvage entière -et Mleurie ; elie est assez succulente et à cause deféela assez diflicile à sécher. Si ou ne la place pas dans une étuye pour la desséeher promptement , la végétation. s’y continue, et quand la floraison en est avancée, les fruits mûrissent même pendant que cette plante est sus- pendue à l'air, les capsules s’ouvrent, les grainestom= benten grand nombre, etsouventd’une manière iñcom= mode, sur les objets placés dessous dans les boutiques desmarchands. La penséesèche est plus jauneque dans l'état frais, et sa saveur est moins sucrée ; c’est alors qu'elle ressemble mieux à celle de la salsepareïlle. Comme dans cette racine, en mâchant long-temps pensée, on y développe un mucilage visqueuxet filant. On doit rejeter celle qui est trop jaune, où dont toutes les fleurs sont remplacées par des capsu Au reste, on conseille dssez généralement de Servir de la pensée qu'après l'avoir débarrassée de ses fleurs , ou de ses graines et de ses racines; mais ce Précepte est peu suivi, parce qu’on l’emploic presque toujours comme les marchahds la fournissent; et15 sont peu soigneux à cet égard, — Préparations , doses. L'infusion. ou la di se prépare avec 'uné poignée par pinte d’eau eur en est d’un jaune plus foncé avec la plan qu'avec la verte. On a conseillé les décocti lait pourles enfans. On fait aussi infuser un der la poudre sèche, dans une tasse de lait que aquématin. On en recommande l’extrail gros environ; mais la meilleure préparation « de la plante fraiche, de deux à quatre onces Propriétés, usages. C'est aussi ce suc qui para avoir produit de; bons effets dans quelques espèces dartres ; el,sgus. ce rapport on en obtient quelquefois _ Sro L plus d’avantages qu’on n’aurait droit de l'espèrer d’un | moyen en apparence si peu énergique. On croit aussi : que la pensée sauvage-a été utile dans les eroûtes ! Jaiteuses des enfans , qu’elle fait disparaître ordinaire. ment après les avoir d’abord augmentées ; toutefois il * est probable qu’il faut alors borner son emploi aux | seuls cas où la maladie est accompagnée d’atonie gèné- On la encore vaniée dans la teigne , Les mala= -dies vénériennes anciennes , les rhumatismes chroni- ques , et plusieurs affections du systéme lymphatique: . Dans toutes ces maladies elle a pu être utile quelque- fois; mais les observations qui le constatent ne sont | pas encore assez nombreuses pour lui mériter nn€ grande confiance, D'ailleurs on. ignore comment elle agit ; car la propriété dépurative qu’on lui accorde ne rend raison de son action que pour les personnes gui croyent comprendre la valeur de ce mot. Quoi- qu’il en soît, la pensée sauvage est susceptible de pro- | duire des nausées , des vomissemens ou même la pur- _ gation chez certains individus , surtout quand on là donne à trop forte dose. C’est peut-être le motif qui a engagé certains médecins à la rejeter , tandis que d’autres l’ont vantée cire eut. CRE da ut comme e est souvent employés, !2 temps n’est peut-être gné où on pourra déterminer les avantages ensée sauvage est resque toujours en fleur, qu’il serait dite de la sécher autrement ; ut se là procurer verte pendant pres- ée, quoïqu’elle soit annuelle, il faut sèche que le moins possible. 7 ve en si grande abondance dans tous les S, les tèrres à blé, etc. qu’on e ée RP cultiver pour l’usage de là médecine; : de la violette peut lui être appliquée. pt comme médicament, au moins en a.Peusée cultivée dans nos jardins 2 _asSez d'ailleurs de celle que j'ai déérite, pour r les botanistes qui la regardent uoairs use k. Persicaire âcre. espèce particulière ; bien ques ‘qiosé Ja pmme une variété. ‘On peut remplacer la pensée par la douce-amère ; r& Ja fumeterre, la saponaire; de même que l’on conseille s fleurs de cette même pensée pour remplacer È de violette. ERSICAIRE ACRE. P. BRULANTE. CURAGE. Porv D'EAU. RENOUÉE ACRE Où BRULANTE. PIMENT D'EAU. Polygonum hydropiper. Octandrie tri gynie- Lan. Famille des polygouées. Juss. Fleurs rouges ou blanchâtres, disposées en épis te ae inaux, axillaïres , grèles, lâches, avec des ractées écailleuses. Calice à quatre divisions courtes, vbtuses ; point de corolle ; six étamines courtes à an- tres arrondies ; un pistil bifide. Pour fruit uñe seule graine enfermée dans le calice, et un peu trian- ire. x TS d’un pied à un pied et demi, âtige | hesteue, _ Roueuse , son te aux articulations, rameuse , ar- e rondie, striée, glabre et rougeñtre. Feuilles | léncéolées, finissant en un court péticle, muni de sti= Pules courtes et iroiquees. Ces reuities ne sont point tachetées . mais elles ont des nervures latérales et sont entières, trés-glabres et d’un vert clair. Racines fi- uses, tendres et chevelues. RES * Lepoivre d’eau n'apasd’odeur; oendatee ses graines vertes, on leur trouve sensiblemer ache. Toute la plante a une saveur poivrée-e piquante qu'il est impossible en la goûtant., | la re avec la persicaire commune. Elle sesèche en ettrès-facilement, sans perdre ses. formes d nière méconnaissable. Au reste, les feui ‘Qui sont deve tout-à-fait jaunes ne saveur qui la f: t facilement distinguer. la saveur brûlante dela plante verte, ma goût à âcre el piquant encore très-fortement pra Préparations; doses. On peut donner à l’intérieu Saz : Fersieuire äcre. - V'infusion d’une pelite pincée des feuilles fraîches par pinte d’eau, ou de deux ou trois fois autant quand ell sont sèches. On a aussi conseillé la poudre de celles-c depuis vingt grains jusqu’à un gros, ou le suc des pre mières à la même dose. On peut étendre ce suc dans une boisson appropriée de manitre que la dose entre 2 dans chaque tasse. L'eau distillée, qui était employée _ à quelques onces, n’est plus en usage. ‘À l’extérieur, on emploie encore le poivre d’eau dans les campagnes, soit la décoction ou l’herbe pilée. … Propriétés, usages. Les propriétés de cette plante _ ne sont pas douteuses; son activité médicamenteuse + est incontestable, et cependant la médecine humaine … Pa abandonnée à l’art vétérinaire, parce que ses usages sont mal déterminés. On l’a donnée dans les affection: des voies urinaires, quand il fallait stimuler les reins | ou la vessie; dans les hydropisies et les obstructions _quiles produisent le plus souvent. Mêlée à petite dose aux plantes anti-scorbutiques dans les préparations que _ l'on en fait, elle les rend plus excitantes. Enfin à l’ex- _térieur, on peut se servir de sa décoction forte pour stimuler les parties affectées d’œdême atonique, et de ses feuilles mâchées à titre de salivaire , pour diminuer les douleurs de dents. Elle tiques , sur le bord des ruisseaux et dans les fossés » où elle est annuelle. On peut la récolter pendant toute elle saison, parce qu’elle n’a guère moins de force après la floraison qu'avant cette époque ; me qu'en automne; quand on la cueille ses graines, celles-ci ajoutent, par leur extrême beaucoup d'activité à celle de la plante. ne cultive le poivre d’eau que dans les jardins iques , et nullement pour les besoins de la mé- ine : on le peut faire venir partout, mais mieux an A ages et ombragés, où on le produit Semant sa graine ou en plantant quel rtions se pie quelques po aisé de remplacer le poivre d’eau par des sub- fleurit au mois de juillet dans les lieux aqua- Persil. nces également âcres, excitantes et non aromatiqu elles que la racine de la scille, du pied de veau, la ulbe de colchique d’automne , etc. Il a une énergie oins dangereuse que ces substances , mais une ac- ion analogue. EEE 11 est une autre espèce de persicaire dont la variét rès-commune aux environs de Paris, est connue sous - le nom de Fen-a-cHeva, à cause dune marque noire qu'elle porte sur ses feuilles. C’est la vraie PERSICAIRE OU PeRSiIGAIRE DOUCE, P. TACHETÉE, Pitincre, Poly- gonum persicaria, Lin. On la trouve encore quel- quelois dans le commerce , et le peuple, dans certains pays, la croit douée de quelques vertus, surtout co 2 sastringente. Elle ressemble un péu à la persicaire âcre, hais ses formes sont très-variables selon les variétés. Ce qui ne permet pas de la confondre avec elle, c'ets la présence de la marque des feuilles, le défaut de saveur, et l’on peut ajouter le défaut de toute espèce d'action, ce qui doit la faire bannir de la liste des plantes Rens & Elle fleurit au mois d'août. PERSIL, P. cowmux. 4 pium petroselinum. Peni drie digynie. Lix. Famille des ngae. Fleurs d’un blanc jaunâtre, en ombelles terminales Æ inclinées ordinairement, etcomposées de peuderayons qui ont pour collerette universelle une seule très-petite, et rarement deux ou trois, et pour rette partielle quelques folioles fines et ombelles sont peu fournies de fleurs et planes en d Calice entier, très-petit; corolle à cinq pétales court: arrondis, ouverts et un peu recourbés en dessus ; ci a étamines à anthères rondes, saillantes ; deux styl Courts, à stigmates obtus. Semences ovales, courte cannelées d’un côté, et grisâtres. . Plante de deux ou trois pieds, à tiges Meuses, arrondies, cannelées, glabres, creuses, Portant des feuilles ternées, à folioles étroites et poi lues, ou même implan sonate linéaires dans la partie supérieure de la tige, tandis que les inférieures, ou 1 _ toutes celles qui précèdent la floraison, sont munies, de longs pétioles, deux fois ailées à folioles inciséesirré- sulierement et dentées. Ces feuilles sont glabres, d’un vert plus ou moins foncé, et luisantes. La racine est pirointe, grose comme le doigt , fibreuse et blanche. L'odeur du persil se trouve dans toutes ses parties, cependant elle se modifie ou prend un caractère parti=" culier dans chacune ; on aperçoit ces différences en les écrasant. Il-en est de même de Ja saveur qui est plus forte dans la racine que dans les feuilles, et qui devient à-fait âcre dans les semences. Cette saveur et celte deur sont assez connues pour ne pas avoir besoin d'être caractérisées. “ce. à … On trouve Les semences sèches dans.les bontiques5® on les connaissait autrefois, avec plusieurs autres, SOUS le nom de semences chaudesmineures. Les feuilles ne se sèchent presque jamais, et d’ailleurs On peut se les curer vertes en tout temps. Il n’en est pas de même » la racine, que l’on trouve très-facilement sèche; à get état on la reconnaît facilement à ses formes, €t encore plus à sa saveur qui diminue de force, mais ne change pas de caractère. Il en est de même des autres “parties da persil ss a ii ou réparations, doses. C’est cette racine que l'on :Onen met une demi-once ou une où sèche, en décoction dans unë oublié qu’elle était une des > mais on ne se sert plus du ù en préparait. Les semences Leur dose est d’un par pinte ’ea infusion ; on en sub- poudre, depuis vingt grains jusqu'à un us. On ne prépare plus l’eau distillée : nent de la poudre pour tuer Persil.. Proprictés , usages. Les feuilles de persil ur être douées éminemmentde la propriété lactifuge, - etcon les appliquait à ce titre sur le sein des nouvelles accouchées qui ne devaient pas nourrir. Cependant, si l’on avait fait la moindre réflexion sur la manière d'agir du persil, on aurait compris que, loin de diminuer la sécrétion du lait, l'excitation qu’il produit ‘appliquant sur les seins, devait l’yattirer davantage. effet, toutes les parties du persil agissent comme excilantes sur nos organes, et si on croit lavoir utilisé dans les engorgemens des mamelles ,-les-squirres et . mêmre les contusions des autres parties, @’est que dans |: ces cas il était nécessaire pour résoudre, de ranimer # l'action tonique et deproduire de l'excitation. On peut ire l’application du mêmeraisonnement à la propriété carminative des semences ; elles ne peuvent LE x | les vents qui existent, ou-en produire de nouveaux, ! qu’en agissant à la manièredel’anisoudu fenouil. Eoña $racines, données encore assez souvent comme apé- ritives, peuvent tenir leur place parmi les diurétiques _ excitans, et à ce titre elles conviennent dans les engor: gemens atoniques des viscères du ventre; lhydropi: là jaunisse, les pâles couleurs, certaines rétentio régles avec faiblesse, dans quelques exanthèmes fébriles, quand il faut exciter légèrement la peau ; mais on ne les emploie plus dans les maladies chroniques de la peau, etencore moins pour fondre la pierre dans la vessie. Le persil fleurit au mois de juin et pendant to On recueille ses semences à l'automne, ainsi racines que l’on peut aussi arracher au printem les conserver. Cependant , cominé il est rien n’empêche de l’employer toujours est préférable, puisqu'il perd beaucou Priétés en séchant. | Fags "OR PEL Il croît dans quelques lienx ombragés du midi , mai c’est principalement à la culture qu’on doit celui dont | On emploie les feuilles pour la cuisine. On le trouvedans __ tous les jardins. Il y réussit, presque sans-auoun soin : en le semant au Séiemet au pied dus mur, au midi, Là rs : 816 Persil de Macédoine. - dens une lerre même médiocre, pourvu qu’ellene soi + … pas trop fraîche ou froide , argileuse ou compacte. “on l'ähandonne il se ressème de lui- même, ce qui Large qu’on peut le semer à automne. ‘Ilest important, dans la culture, de le distinguer de Ja petite ciguë qui croît quelgnefois avec lui. Les meil= Jeurssignes pour le reconnaître sont l'odeur et la save qui Jui sont propres : en broyant la petite Cigué er les doigts; elle donne une odeur nauséeuse. D aille Ja racine de la petite ciguë est moins grosse, et cette plante offre quelques autres différences que j'ai indi- à son article. J F PERSILDEMACÉDOINE. Burox pr macÉnorNE. AcRE . OÙ PERSIL DES ROCHERS. Bubon macedonium. Pen: Jandrie Hipynie, Lix. Famille des ombellifères. Juss. F teurs blanches, petites, nombreuses , disposées. en ombelles peu grosses à beaucoup de rayons ; ombelle yerselle à collerette pentaphylle, les collerettes par Iles polyphylles, et toutes très-velues, ainsi que les _pédoncules ; calice ayant presque cinq: dents: corolle SE À (nd pétales lancé és, recourbés en dedans, côn- même longueur, et deux styles. velu, » et renfermant deux se- hd à ® . Plante d’un à Las Pieds , , à tige très - rameuse ; nc que Jes rameaux , qui sont nombreux et Feuilles à pétioles y deux fois ailées ées de folioles ovale PRE trilo- ntes des deux côtés, etd’un que le persil, aux feuilles duquel Le assez Lis > ais et ph + Pervenche PTE plus prononcé et une odeur assez ponte dire “ saveur de la racine est analogue , mais très-âcre. On a employé les différentes parties du persil & macédoine , cependant on ne les trouve plus que très- rarement chez les marchands ; ils les remplacent par mêmes parties de la livêche qui a en effet des priètés peu différentes ; tout ce que j'ai dit de cette dernière plante peut être appliqué au persil de Mace- à doine. Il fleurit en juillet. H se trouve aussi dans le commerce des plantes un autre persil de Macédoine , c'est le MACERON COMMUX , GROS PERSIL DE MACÉDOINE, SMyrnium olusatrum, » Lin., dont la racine, plus grosse que celle du prététiène, est de même bisannuelle. On remplace généralement cette plante par l’ache commune, c’est pourquoi on a renoncé à son usage. Elle fleurit en mai. * On ne cultive de. persil de Macédoine et le maceron que dans les jardins de botanique. | | PERVENCHE COMMUNE. Perte PERVENCHE. LPS - F2. neuRE, Perir PUCELAGE. VIOLETTE DES SORCIERS. P nca \ minor. l'entandrie monogynie. Lin. Famille des apocinées. Juss. | ee à 16: leurs bleues , quelques Éioehes , axil air | uniques sur un pédoncule assez long. Calice à cinq | visions profondes; corolle en tube à cinq divisions _Tondies, dont deux plus longues ; cinq. étamines à ; ens élargis au sommet, et à anthéres rapproc Unstyle à deux stigmates, l’un au-dessus de Pa _€t Contenant entre eux les anthères qui sont | rie: Pour fruits deux capsules et Je. ser À nues. Plante d’un pied au plus; à à tige ligheuse la con année. Elle est rampante et porte des feuilles oppo toujours d’un beau vert, un peu plus clair en di 4\’en dessons. Geéuilles ne sont guère plus gran | 35 818 Pervenche commune. _quecelles du buis, mais terminées par une pointe aiguë. Les mouvelles sont plus molles et d’un vert moins foncé que les anciennes. Il y en a ordinairement quatre à la fin de la tige. Racine petite et noueuse. Cette plante est inodore, et, dans ses feuilles seu- Jement, elle offre une saveur un peu amère et point désagréable. É .… I] faudrait qu’elle fût bien mal soignée pour changer de forme par la dessiccation, parce qu’elle est natu rellement sèche et solide dans ses tiges et-ses feuilles, aussi les caractères de la plante verte se retrouvent-ils quand elle est sèche. Sa saveur est aussi la même “et elle est facile à conserver sans beaucoup de pré=. cautions. à , Préparations, doses. La pervenche était employée: autrefois sous un grand nombre de formes. On en in= Re HET aux nourrices; on en préparait des conserves , des ex- . SE erventlié de: de ; desde légère de deux onc de ; en sorte que pour se décider à en faut être dépourvu d’astringens plus | peut l’employer en gargarisme à la ies légères, dans le crachement de reste plus nj fièvre ni irritation locale, ion q & faible pourrait les aug- el s les‘fleurs blanches : on Pétasite. 619 ra moins besoin de précautious si on la prescrit dans cas; mais peut-on en.espérer quelque MCE La pervenche est vivace et ligneuse. Elle fleurit . au ntemps , jusqu’à la fin de l'été, et reste toujours erte, de sorte qu'il est peu important de ARTE le temps de sa récolte. le croît naturellement dans tous nos bots , étaime ieux ombragés ; on peut facilement la LApEER par les nombreux rejetons qu’elle pousse. On Ia remplacerait aisément par l’aigremoine, le plantain , etc. Dans le commerce on ne lui substitue e la GRANDE PERVENCHE, vinca major, Lin. ( [sans inconvéniens, paree que les propriétés de cette rnière sont analogues à celles de la petite pervenche, ais il serait difficile de les confondre, parce que la grande se distingue de l'autre par ses dimensions; ses es ont jusqu’à “deux pieds, et toutes les autres parties la plante sont proportionnellement beaucoup plus grandes. BE PÉTASITE. P,. commun. HERBE 4 LA TEIGNE OÙ Aux TEIGNEUX. H. À LA PESTE OU AUX CHAPEAUX. Grand Pas D’ane. Cnareuière. T'ussilago petasites. Syn- _génésie polygamie superflue. Lin. PArRE des co=. _rymbilères. Juss. Le A Es Fleurs blanches lavées de rougés néscsieté d - solitaires sur des pédoncules velus et munis de brace tées étroites , rassemblées en grappes terminales, : Ton es , serrées et finissant en cône. Calice commun _ formé de folioles étroites, obtuses, glabres et placées * Sur un seul rang; corolle de fleurons hermaphrodités, ‘un peu plus longs que le calice, en entonnoir, à cinq upures pointues ; cinq étamines syngénèses anthères réunies en tube ; styles un peu plus long Stygmates bifides ; quelquefois il n’y a presque que des Hleurons femelles. Sentences courtes à aigrette simple €t sessile. : n Plante d'un pied au aies par Fr jen de hame 826 Pétasile: pes, ou tiges écailleuses, qui au printemps naissent | de la racine, et se terminent par les grappes de fleurs: | Dans toute leur longueur au-dessous de ces fleurs, . viennent des petites feuilles sessiles , de formes varia- 4 bles, blanches et cotonneuses surtout en dessous. Enfin les feuilles radicales poussent après la floraison. Elles sont portées sur de longs pétioles glabres et sr J elles sont d’une grande étendue, arrondies, échancrées en cœur, obtuses, et comme à deux larges lobes à la base, à dents irrégulières, glabres et d’un vert foncé en dessus, blanchâtres en dessous et un peu coton- neuses. Racines de grande dimension, traçantes, noi- + râtres au dehors, charnues et blanchâtres à l’intérieur. L’odeur de ces racines est douce et assez agréable ; leur saveur aromatique , amère, et un peu âcre. Le reste de la plante est inodore; les feuilles sont peu. amères, d’une saveur aromatique assez désagréable. On ne trouve guère que la racine dans les bouti- ques ; elle ne perd rien de ses qualités en séchant. _ Préparations, doses. La décoction d’une où deux -Ænces de cette racine par pinte d’eau, est la seu’e pré- paration que l’on en recommande. Il serait peut-être préférable de la soumettre à l’infusion seulement , Île est un peu aromatique. Rien ne s’oppo- n e qu’on en fît toutes les préparations soumet le tussilage, Autrefois on l’ap- s bubons pestilentiels ; dans les campa- DL: t encore les feuilles sur a tête pour delà le nom d’herbe à la. peste sous lequel ssait le pétasite, et celui d'herbe aux teigneux tasite ne soit doué de propriétés plus actives que de _ fussilage, cependant il est beaucoup moins employé, sans doute parce que cette plante, quoique son usage soit très-ancien ; n’a jamais été l'objet d’expérienves _ assez exactes pour déterminer ses -véritables éfets. . Aussi les auteurs de matière médicale qui en font men- mos Jours, et c’est un bien petit mombre, la sent-d'une afianière vague comine pouvant sup- és, usages. I n’est pas douteux que le pé- Î AE s. - Peuplier. | Bot pléer le tussilage ; ils la conseillent comme nn béchique excitant dans les affections catarrhales : Pasthrnie, etc. , tandis qu'autrefois on Ja’ vantait comme sudorifi que , äpéritive , vermifuge , diurétique et surtout alexitères ce qui la faisait donner dans les fièvres malignes, où les maladies de la peau qui en étaient compliquées. Tout Ste donc à faire pour connaître au vrai lés propriétés médicinales du pétasite; en attendant on pourra le donner comme succédant du tussilage, pourvu que ce soit à dose un peu plus faible. nr 1 fleurit en mars et avril , et est vivâce sur e bord des ruisseaux, des fossés, des chemins , et € Les lieux humides. On doit récoltér sa racitie à tomne, et ce que je dirai de la culture du tu Pourra lui être appliqué. PES PEUPLIER. P. comuux. P. NOIR. Populus nigra. Dioécie octandrie. Las. Famille des ameptacées. Juss. Bb ee, | Sommet , dentées en scie, d’un vert assez foncé ; Ver= | hissées sur les deux faces et plus Juisantes en dessuss Pi # FF 822 Feuplier. Ges feuilles-ent une saveur amère, un peu résineuse et désagréable ; mais ce sont les bourgeons de fleurs avant Fépanouissement que l’on em ploie presque exclu sivewent, Ils sont oblongs ; un peu pointus, for d’écaillesæntitres, jaunes, rougeñtres et visqueuses. Leur odeür est balsamique, ainsi que leur saveur, à ui de plus est tm peu piquante et amère, En sécha il ne perdent que leur odeur, et au lieu d’être visqueuses, leurs écailles sont sèches et luisantes : c’est ainsi qu’on les trouve dans les boutiques. On se sert très-rarement de Pécorce et des feuilles de PEUPLIER BLANC, Populus . afba. Lin. et à Les principales différences que ce peuplier présente avec le précédent, c'est que les bourgeons sont ovales, | bruns, et les fleurs mâle# à huit étamines seulement Mais il est surtout reconnaissable au duvet blanc qui. recouvre ses branches , et encore plus à des pétioles . peu comprimés, moins longs que les feuilles, qui son à trois où cinq lobes pointus, à grandes dents, d’un vert. - brun en dessus, tout-à-fait blanches et cotonneuses sn dessous, de. TS MA ee Ioy aurait pas un grand inconvénient à ce qu’on Se-servit rgeons »pel puleum ; eur dessic- fuser une demi-once ou : d’eau , ou dans le vin en ma- ussi conseillé la bière. On € teinture dont on prescrivait un S plusieurs fois le jour, dans une éparait pour l'usage extérieur l’on nommaitfuile œgirine. des bourgeons du peuplier , le en usage , et encore dans les > plutôt que dans celles des médecins. _ Parations consiste à en faire in _ une once dans une pin _ Cération seulement; on Peuplier. - : 823 ropriétés , usages. Cependant il n’est pas douteux ils ne possèdent des propriètés réelles. Ils contien- t beaucoup de résine, et doivent par conséquent comme toniques et excitans, mais d’une manière intense , parce que l’action de cette substance est asquée en partie, ou adoucie par les sucs visqueux ucilagineux qui abondent dans les nouvelles pro- ductions du printemps dont les bourgeons font partie. Ils doivent donc agir à la manière des baumes, et c’est ce qui les a fait conseiller comme sudorifiques et vut- néraires, pour guérir la goutte, les rhumatismes chro- niques, les maladies de la peau, et surtout les ulcé- rations internes, la phthisie pulmonaire, la diarrhée très-ancienne , la dysenterie , etc. Enfin on les a en- donnés comme diurétiques et emménagogues, S la néphrétique et la suppression des règles. Mais médecins ne les emploient plus à aucun de ces usa- > probablement par suite des éloges exagérés dont ont été l'objet, car en même temps qu’on leur ibuait ces propriétés, qui ne sont rien moins montrées , On leur en supposait d’entièrement és ; telles que d’être adoucissans , émolliens, 5 , quand on les appliquait extérieurement. : r; l’on sait que ces propriétés sont moins celles des rgeons que de l’onguent populeum dans lequel Ja graisse et les feuilles de morelle ; de meet de jusquiame , jouent certainement le f lorsqu'on en obtient de bons effets sur les brûlures , les gerçures, où les ulcérations des mamelles, des lèvres, et des autres ouvertures naturelles, ainsique Sur les hémorrhoïdes ou tout autres affections dou- loureuses des parties délicates. Il suit de tout cela que les bourgeons de peuplier ont une utilité très- bornée en médecine : à l'intérieur leurs propriétés soût mal déterminées faute d'observations assez préci ses ; à l’extérieur onles emploie à des nsages tout-à- faiten opposition avec leur manière d’agir, parce qu'on les mêle avec des substances plus énergiques, et dont l'action.est différente. J'ajouterai même que ces bour- geons, qui donnent leur nom à l’onguent populeum, — 824 Phullandrie. ; sont peut-être absolument superflus dans sa compo- : sition, s. SRE #4 Quoi qu’il en soit, le peuplier fleurit en avril au L tard, et c’est avant ce temps et avant l'apparition feuilles, g&’ilfaut cueillir ses bourgeons pour les sécher, Qu enpréparér l’onguent populeum. : 4680 - Le peuplier se cultive partout, et vient mieux dans les lieux bas, humides, les terrains d’un bon fond, doux et argileux. On le produit facilement de boutures fuites en février. : : ; - On peut remplacer ces bourgeons par ceux du sa“ _ pins et par les fruits du pin. b? PHELLANDRIE AQUATIQUE. OEnaxrme. Mite- FEU Fenouiz AQUATIQUE, et par abus Cicve Û _Phellandrium aquatieum. Pentaue ie. Lin. Famille des ombellifères. Juss, : anches, petites, disposées en ombelles de S, à Courts pédoncules.. Point de colle- selle ; collerettes des ombellules à ointues, Toutes les fleurs sont fer ades. à la circonférence : calice orolle à cinq pétales irrégulier chis en dedans; cinq étamines à anñthé-. deux à stygmate obtus, recour- uronnant avec les dents du calice | 2 lisse , et contenant deux graines. le de deuxpieds environ, à tiges dressées » Srosses , creuses, arrondies, striées et mu- feuilles très-grandes, trois fois ailées, à fo- te principales ramifications écar- Oùs; opposées et relevées en dessüs. _beau vert plus ou moins foncé, glabres Pédoncules s’élargissent auprès de la Membrane embrassante. La racine est ougée ; blanchätre et à articulations munies L À Phetlandrie. ÊTES W Cette plante a une odeur faible, si ce n’est dans sa racine ou en écrasant ses feuilles. Cette odeur appro- - che de celle du persil. La saveur en diffère peu aussi ; lle est un peu plus forte, aromatique-et chaude. … : Dans les boutiqueson ne trouve guère qne la graine sèche. Elle s'offre alors sous la forine de petitsgrains | ovales, très-allongés, plus pointus à une extrémité par undesstyles, convexes,'crénelés ct d’un jaune foncé d’un : côté, plats ,avec une rainure ausmilieu et blanchâtres du côté opposé. Dans cet état chaque grain est le fruit séparé en deux. Ils sontun peu plus gros que l’anis et inodores; mais en les écrasant, ils donnent une + odeur aromatique et nauséabonde. La saveur emest - chaude, âcre, nauséeuse et persistante, On ne Yeud Pas ordinairement la plante, ni la racine. ©, © Préparations, doses. Les semences ont:été con | seillées en substance et en poudre, sous forme. de pilules ou autrement. On dait toujours commencer - Par une faible dose. Un demi-gros au plus, que Pon Peut augmenter au besoin jusqu’à deux, trois et même quatre gros. En doublant la dose pour une piate d'en, elle peut être prise en infusion ou en décoction. On à s’est servi de ces dernières préparations à Pextérieur, M Ou dés applications de Ja plante sur des plaies, des ulcères de mauvaise nature, des cancers, ElC. D , Propriétés , usages. Ce sônt les Allemands qui l'ontsürtoutemployée intérieurement. On a été jusqu’à la vanter comme supérieure au quinquitra pour la guéri- rison des fièvres intermittentes. Les phthisies mu- Queuses , que l'on croit avoir guéries à son mpyen, n'étaient probablement que des catarrhes chroniques. , u reste, les nrédecins français sont arrèlés dans son tmploi pour traiter la phthisie, par les observations Qui constatent qu’elle a déterminé Æ hémoptysies Juand on l'a prise à trop haute dose. Ce n’est même Pas le seul accident qu’elle prut causer; puisqu'elle est Yénéneuse , et qu'elle paraît agir à la manière de la ù grande ciguë, On n’a cependant pas craint de la con= Seiller contre les flatuosités, l'hydropisie, les scro= Phules, le scorbut et même l’hystérie, lhypocon- 35° 826 Pied d'atouette sauvage. drie-et l'asthme. Dans tous ces cas, on ne peut pas assurer absolument qu’elle serait toujours sans succès sion la dopnait plus souvent ; mais comme son CMP méthodique a été trop peu répété jusqu ici pour me tre les praticiens à même de préciser ses véritables propmiétés ; et que d’un autre côté, il n’est pas dou. teux qu'elle offre des dangers, si on la donne sans de grandes précautions, on fera donc prudemment de ne point lemnployer, si ce n’est à l’extérieur. Je pense qu'il faut la remplacer par la ciguë maculée, qui est. beaucoup mieux connue dans ses effets et dont les préparations et les doses sont déterminées avec plus Fe nn. E2 a phellandrie aquatique fleurit en juin etfuillet, rh dans les lieux humides, marécageux, les fossés , etc. elle est bisannuelle, On ne la cultive que dans les | S botaniques, en semant la graine dans une e très-fraiche. l sera toujours facile de la distinguer de la grande, ë dontl'odeur est res Rs la eue ne ce; je ne crois es qu’on doive metir importance à les distinguer. Ce n’est pas reg: de leur action comme analogue, mais seu t parceque, selon moi, ces trois plantes devraient bannies de l'usage médical » tt que la ciguë ma- > seulement d vrai être employée. ; Là L: tb D'ALOUETTE SAUVAGE. P. D£s cuamrs. Davrmnerze Des B1és. D. coxsoupe. Datiseiie | consolida. vlyandrie Se Lis. Famille des Juss. Lies À plus souvent , roses ou. u. blanches, lées au haut des rameaux en bouquets lâches. lo d'un beau bleu, composé de cinq fab, Pied d’alouette sauvage. 827 es pétaliformes, ovales, dont un se termine en épe- n long, un peu courhé et pointu; corolle d’un eu rougeâtre ; formée d’un seul pétale à trois lobes, bse prolongeant en éperon dans l'intérieur de celui calice; beaucoup d’étamines courtes, à anthères anes ; un style à stigmate simple sur l'ovaire. Une psule oblongue renfermant des graines angüleuses. Plante d’un à deux pieds, presque glabres, à tiges diffuses, paniculées, rameuses, à rameaux grêles qui portent, ainsi que les tiges, dés feuilles presque ses- iles, découpées en lanières étroites. Elles sont vertes peu nombreuses, surtout en haut. La racine fusi- forme , très-petite. M Point d’odeur; saveur un peu amère, principale- ment les fleurs. EN rs On trouve dans les boutiques les sommités fle e celle plante; elles sont faciles à sécher, et quand” elles sont sèches , la disposition de leurs fleurs bleues les fait facilement reconnaitre ; elles conservent Jeur _amerturine. Fete 7 = _ On les a données intérieurement en décoction contre structions, les vers, la rétention d'urine, etc. On en faisait une conserve destinée à calmer les tran- chées des enfans. Mais loin de compter sur les effets Salutaires de cette plante, on la croit vénéneuse, et _ lon défend avec raison son usage à l'intérieur. Exté- Tieurement on en a beaucoup vanté linfusion appl Quée sur les yeux dans l’ophthalmie. mais sous ce raf _ côté on ne peut pas en espérer beat d’avant Puisqu’il est à craindre qu’en raison de çes qual physiques, elle ne soit trop stimulante. Le plus est de la réformer de la liste des médicamens. LE 2. La dauphinelle des blés fleurit aux mois de de juillet; c’est le temps de la sécher. PE Elle est annuelle comme les moissons au milieu = desquelles elle croît en abondance; aussi _ jamais besoin de la cultiver. Ses “Les bleuets, le mélilot, les roses, peuvent la ren= placer comme ophthalmiques, et lui sont préférables., PIED DE CHAT. GNariaus DIOÏQUE, Cnaphalium. dioicum. Syngénésie polygamie superflue. Lin. argile des corymbifères. Juss. L Fleurs blanches, d’un rouge. vif, ou panachées, flosculeuses, stériles ‘ou hernaphrodites , et disposées en corymbes serrés; terminaux qui, par la réunion de cinq à huit fleurs, ont été comparés au pied du chat. Ca- lice plus coloré dans les fleursstériles que dauslesautres, imbriqué d’écailles ovales , obtuses ct scarieuses, et contenant des fleurons quinquéfides et sans étamines. Les fleurs fertiles sont oblongues, et leur calice commua renferme des fleurons hermaphrodites, à cinq éta- : s tyle rongeñtre à deux stygmates sail- s semences sont oblongues, couronnées d’un lumeuse plus longue que Je calice. nte formant gazon, à tiges de trois à quatre ouces, pour celles qui portent des fleurs stériles, dis que celles à fleurs fertiles sont plus grandes: tiges sont dressées simples, cotonneuses et garnies les sessiles, étroites et lancéolées; il part de d’autre tiges non florifères et rampantes, * ales sont étalées en roseite , spatu- en:pétioles à Ja base, obtuses au som- + Yertes en dessus, blanches et velues en eur. du pied de chat sont très- que les fleurs; et presque toujours faciles à sécher et perdent environ art of On les trouve Res + Sous forme de pétits paquets de u assemblages, cotymbifères :blanchâtres ou vent velus quand la floraison, est trop les aigrettes dépassent le calice. Mal- Uon ; on leur trouve encore de Ja res- à. sl : séiéé à . semblance avec l’extrémité de la pate du chat; elles sont insipides et inodores. Les meilleures sont bien lables ; sans odeur particulière, munies de beaucoup Janguettes des fleurons et de peu d’aigrettes velues. Préparations, doses. L'infusion de trois à quatre ées ou d’un gros à deux dans une piate d’eau est. plus commode et la plus commune des préparations de pied de chat; on l'ajoute avec d’autres fleurs dans. les tisanes pectorales. On en fait un sirop que l’on _ donne à une once ou denx, ou avec lequel on édul- _ core les boissons, La conserve est encore quelquefois employée depuis un gros Jusqu'à quatre. … Propriétés, usages. On ne peut raisonnablement attribuer d’autre action aux fleurs de pied de chat que. - telle qui leur est commune avec les béchiques émel=, liens. Long-temps on a vanté leur propriété astringente. etincisive, c’est-à-dire qu'on les classait parmi les, béchiques stimulans; cependant on les donnait pour arrêter les crachemens de sang. Aujourd'hui on ne. Considère cette plante que comme adoncissante, encore. _ n'est-elle pas placée au premier rang sous ce ra] c'est plutôt par une sorte d'habitude que l'on en ont lue l’usage, que par la confiance qu’elle inspire. Quoiqu'il en soit, on peut la donner dans les rhumes _€t les’ autres affections dé poitrine avec irritation; dans ces cas on ne doit en craindre aucune actiomii tante, de même qu’il.ne faudrait pas en attendi effet stimulant ou astringent, si on la donnait dans Miention de l'obtenir, té : D PRE Cette plante fleurit au mois de-mai. C’est-alors qu'il faut. en. cueillir les: fleurs pour les c: nser ve ue e que les graines se forment: =: Elle. croît naturellement dans les lieux sablonneux , où-elle est vivace. Aussi quai cultive ; lle n’a pas besoin d'humidité, et né ge) ee d’arrosemens. On, pere FE uns terre. lives e4 sur, couches , eu-68 jilanches dags une Kerr : ni na 197 de l'est ou du sud a Le LL. : * 850 est. I suffit ensuite, pour la multiplier, deséparerau mois de mars, les pieds ou les rejetons. On pourrait en remplacer les fleurs sans inconvé- niens par celles de guimauve ou de tussilage. é Si daus le commerce on la confondait avec quel- ques espèces de gnaphales voisines de celle-ci, ou avec les fleurs d’immorteure, il serait facile de l'en distin- guer par la manière dont les fleurs sont agglomérées. PIED DE LION. ArcniMiLze COMMUNE. MAnTEAU DES DAMES. Achemilla vulgaris. Tétrandrie mono- gyaie. Lix. Famille des rosacées. Juss. Fleurs d’un jaune verdâtre, nombreuses, petites, rassemblées en espèces de corymbes terminaux à la fin des tiges et des rameaux. Calice campanulé, à huit divisions pointues dont quatre extérieures , plus courtes » Pointues , fermes et d’un-vert peu foncé ; elles | forment toufle aux extrémités des rameaux, . Cette espèce de pin est moins résineuse , et ausst moins odorante que les autres, Je n’en ai fait mentio que pour ses fruits qué lon nomme Picxons poux ; NDE DE Pix. Ils sont d’une sayeur douce , huileuse; agréable et un peu balsamique. Len «ES _ Préparations , doses. La meilleure manière de les pl ten lquefois pinte d'éau; sous ç ie, on ne doit jarmais Pin à pignons. nt encore récens, parce qu'ils se cilement. | ne Ve Propriétés, usages. La réputation de ces amandes remonte à la plus haute antiquité pour la guérison des maladies de poitrine , et ce n’est pas un de cesremè- ces inertes que la crédulité a rendus célèbres. Leurs effets sont assez constans, et elles doivent être placées parini les béchiques légèrement balsamiques. Sous ce rapport on peut les donner avec avantage pour servir > de transition entre les béchiques émolliens et lesexci- ns quand l’irritation devenue très-faible pourrait cependant être ranimée par ces derniers. Prises de Celle manière, elles peuvent produire beaucoup de _ bien dans les catarrhes, les phthisies pulmonaires, et _ Même certaines hémoptysies. : Le pin à pignons flcurit au mois de mai ; cependant les fruits qui sont produits entre les écailles des cônes que l’on appelle pommes de pin, mettent sguvent, Plusieurs années à mûrir. Pour recueillir ces s on étend les cônes à terre sur des toiles. On choisit le tommencement du printemps et le temps qui pré cède : le lever du soleil, Au bout de peu de jours les écaill ie s'ouvrent par la chaleur, et en secouant un peu les = Pignons sortent. = RL à L'arbre croît natÿrellement dans les montagnes du Midi de la France, et reste toujours vert. Dans ce Sontrées on le cultive pour ses fruits, et dans. Rrdins pour l’ombrage qu’il fournit. On le produit par € fruit qu’on ne doit pas sortir des écailles à ant le Fr Moment de le semer. On choisit le mois d'avril, et Une terre franche, douce , mêlée de terre de bruyère; "tt exposée au levant ; souvent il met un an ne doit le replanter que lorsqu'il a attein e à six pouces de hauteur, et alors on le met en pot au Mois d'avril, et à l'ombre. Su Les amandes douces ni les pistaches nep 'emplacer les amandes de pin, à moins qu’on 1 ajoWrE aUX préparations que l’on en ferait une petile quant Hé d’une substance un peu balsamique. Ge 836 Pin sauvage. On ne doit pas craindre-de les voir confondre dans le. commerce avec les pignons d’Inde , qui leur res- semblent peu. Cependant comme la méprise serait dangereuse, on doit en prévenir afin que la ressem- _blance de nom ñe trompe pas ceux qui ne counai- traient ni les uns , ni les autres. LS END DR Se LR É D : PIN SAUVAGE. Pix commun ou de GExÈvE. Pinus ss sylvestris. Lix, - Je ne décrirai pas avec détail cette espèce dont les caractères botaniques sont les mêmes que la précé- dente. L'arbre s’élève très-haut, surtout dans les pays froids et montagneux. Chatons petits , les mâles ra- meux ; les femelles coniques , pointus et pendans ,à . écailles d’un gris cendré , très-épaisses et ombiliquées 4 au sommet. Feuilles longues et étroites, fort pointues, up peu torses, canaliculées en dessüs, d’un vert d’œil- let, réunies par paire dans une petite gaîne courte, _grisâtre et recouverte d’écailles rousseâtres. .* On a employé les extrémités des jeunes pousses de ce pin en décoction dans l’eau, ou en infusion : on l les prescrire depuis demi-once jusqu’à une once r pinte. Les effets qu’on en retire sont dus aux par- résineuses ; aussi pourrait-ofi employer indiffé- nt les hourgeons des autres espèces de pins. est encore par les mêmes principes que le aou- _ Celui qui sert en médecine est le produit ion à feu nu du bois de pin sauvage ou > pin. C’est une matière épaisse comme ante , noirâtre et peu transparente, dont s ineuse et empyreumatique, ainsi que la qui de plus est amére. Four l'employer on en ce que Pon appelle eau de goudron, en ver- pinte d’eau sur une once de la substance ré- ; en agitantet en laissant ensuite reposer quel- rs. Quand on a décanté cette eau, on peut la donner par verre plusieurs fois le jour. Les opinions des auteurs sont encore loin d’être fixées sur Ja valeur %. RS + Pésendits =" 7 ce moyen. On l’a recommandé particulièrement les affections des poumons, quaud il est utile de luire de Pexcitation. te ra Un autre produit du pin sauvage, hien plus impor= nt, est. la térébenthine. Cependant je ne ferai indiquer cette substance qui s’emploie avec tant l’avantages dans les maladies des voies urinaires. Célle qui est le plus employée en médecine, la térében< hine de Venise, est produite par une autre espèce de in, ze Mérèze, Pinus Larix, Lin. Je n’en donnerai vint la description, parce que je ne veux point faire ‘histoire des diverses espèces de térébenthines ; je 48 à cet égard aux ouvrages de matières médi= _Cales. RES PISSENLIT. Denr ve Lion. Leontodon taratacum. Syngénésie polygamie égale. Lin. Famille des chi- coracées, Juss. me is Fleurs jaunes , grandes , solitaires sur une hampe _ d’une longueur variable depuis un pouce jusqu’à un. | pied, rondes , fistuleuses, s’amincissant versde haut, _ quelquefois uu peu velues. Galice formé de deuxrangs. | de folioles linéaires ; les extérieures courtes, réfléchies | et inégales ; les intérieures droites beaucoup plus lon- » gues et ne se renversant qu'à la maturité des graines... Pour corolle des demi-fleurons imbriqués ; herma-, phrodites , quinquefides; cinq étamines syngénéses ; _Conlenant un style à deux stigmates roulès en dehors. Graines oblongues, striées, surmontées d’une aigrette. à pédicule, Ù Plante sans tige, à feuilles grandes, lon er souvent rougeâtre , qui reste saillan: e la feuille. Elles sont découpées profondé . Comme ailées avec des pinnules dentées , élai sommet où elles sont plus que dentées ; enfin: couleur est d’un vert clair plus.ou moins foncé elles portent quelques ‘poils. La racine est long devient grosse comme le doigt, rougeñtre en de blanche et succulente en dedans, 2 838 | Pissentit. x Q N 0 . . -"# . Le pissenlit est inodore; mais toutes ses parties sont d’une amertume assez agréable, au moins pour | quelques personnes. Cette amertume est prononcée daus la racine; elle est due à un suc blanchâtre qui a plus de propriétés dans la plante entièrement dévelop- pée que dans celle qui est trop jeune. On ne sèche jamais le pissenlit ; sa racine même ne s'emploie ordinairement que verte , quoique l’on puisse s’en servir comme de celle de chicorée sauvage quand on l’a fait sécher. «+ Préparations , doses. On en prépare des infusions, plus souvent des décoctions, des bouillons ; on en donne le suc , l’extrait, de la même manière et aux . mêmes doses que la chicorée sauvage. _ Propriétés , usages. Tout ce que ‘nous avons dit | des effets de la chicorée est applicable au pissenlit. Il est en même temps légèrement amer, rafraîchissant, et un peu laxatif, Quand il trouxe les forces des or- . ganes de la digestion languissantes, il agit comme to- nique faible, il ranime les forces sans exciter , rétablit ainsi la digestion et augmente l'appétit. Si on le donne sous une forme qui concentre sa force active, il _ peut agir jusqu’à produire le dévoiement : telle est dans quelques cas l’action du suc, de l'extrait. On la _ beaucoup,vanté comme diurétique, mais il est bien Connu aujourd’hui que son action pour faire couler les urinés est due toute entière à l'abondance du liquide gi lui sert de véhicule quand on le prend en tisane. ze n’est pas d’une autre manière qu’il faut compren- dre la propriété qu’on lui a attribuée d’augmenter la _ fluidité du sang. C’est cependant en conséquence de cette propriété qu’on l’a cru si puissant pour désob- ens abdominaux , et dans les hydropisies qui en nt. Toutefois > On doit dans ces cas concevoir n du pissenlit de deux manières : si Ja tisane gère, C'est comme un délayant qu’elle agit , et | édier à celles des maladies qui sont produites tion, la phlogose des tissus ; au contraire ; nlit est donné sous une forme qui en rap- struer, dans les maladies du foie etles autres engor- Re nière d'agir que l’extrait de pissenlit a acquis la répata- ion d’un puissant fondant, mais il serait nuisible dans le premier cas, Tout ceci est applicable aux coliques produites par des calculs biliaires et aux jaunisses , contre lesquelles il est encore en grande réputation: Enfin, tout ce que nous avons dit dé l’action dépura- ive de la chicorée dans les maladies de la peau, peut e répéter à l’occasion du pissenlit; il en est de même propriétés fébrifuge, anti-scorbutique. Peyrilhe dit _ dedonner le pissenlit à plus forte dose que la chicorée. Il fleurit au printemps et au commencement de été, et on peut se le procurer vert pendant toute ’année. Lorsqu'on l’emploie en salade, on choisit le _ plus jeune, parce qu’il est plus tendre et moins amer : * Cest par des raisons contraires qu’il faut , pour l'usage de la médecine, choisir celui qui est bien développé et la racine d’un assez gros volume. CE Le pissenlit est vivace dans tous les lieux incultes, Ainsi que dans Les prés, les pâturages, etc; aussine le cultive-t-on pas. Il suffirait d’ailleurs de le semer dans quelques terrains que ce soit pour le voir venir ilement. = Lane . La chicorée peut le remplacer parfaitement. Ses Variétés sont nombreuses , mais leur amertume les caractérise toujours. TR Le: 1 % ge : ; ré à ? PIVOINE OFFICINALE. P. MAtE er FEMELLE. PE, 4 E - OU moe, Pæonia officinatis. Polyandrie dis Lx. Famille des renonculacées. Juss. dk 4 é Fleurs d’un beau rouge vif, grandes, s0 lerminales, et soutenues par un long pédonc le ‘le persistant, à cinq folioles concaves, obt inégales ; corolle à cinq grands pétales arrondis haut, retrécis en bas ; une trentaine d’étamines “ ce ‘ $4o : Pivoine.o, fficinale. deux à cinq stigmates épais et colorés sur autant de aires. Pour fruits des capsules ovales, renflées ; Lo _ menteuses, à une seule loge, rouges ainsi que les ses mences, qui noireissent en vieillissant et deviennent ses comme des pois, un peu oblongues et pointues. 1 + Plante de deux pieds environ, à tiges rameuses, $ un peu anguleuses ; glabres ; striées, parfois rougeâ- tre, portant des feuilles alternes, pétiolées, ailes, à foliolés atrois lobes oblongs, pointus, d’un vert foncé | en dessus, blanchâtres en dessous. Les feuilles de l'ess . pèce double sont un peu plus petites, plus irréguliès | rémenbailées, et les racines sont grosses et tubéreuses} tandis que dans la pivoine officinale les racines sonk moins grosses, longues , fusiformes , jaunâtres en . dehors æt blanches en dedans. ; L’odeur de ces dernières est aromatique, forte, pénétrante lorsqu’on la coupe ; leur saveur est amère 3 acerbe et nauséabonde. La racine tubéreuse de la double a presque autant d’odeur, mais la saveur est … beaucoup moins forte. Les fleurs ont une odeur unpeu nauséeuse, mais assez forte et désagréable ; leursaveur est acerbe, amère, et même un peu âcre. Les semences sont huileuses, inodores, et ont à peu près la même : é hant, toutes ces pardies deviennent également : inodores, et leur saveur, sans changer de caractère» diminue cependant beaucoup d'intensité. Les racines sont naissables à leur écorce grise, assez unies là blancheur de leur parenchyme. Les pétales és et secs qui se trouvent dans les boutiques xs de pivoine ne se distinguent pas r la couleur, mais elles s étroites et moins minces que , lés graines sèches sont grosses en près rondes , un peu ridées et > enfilées en chapelets dans les les achètent pour faire des s, afin dé les préserver des con- d’amulette n’est pas, au reste, né 5 Galien ÿ avait eu recours ; mais d’une Es. eu ’une manière qui promettait ployait la racine fraîche moyens curatifs de cette maladie, depuis qu’on encon- nait [a cause matérielle et le siége. C’est le plus snuvent la racine de pivoine que l’on emploie à l'intérieur, quelquefois les fleurs et rarement les » graines. : - L . Préparations , doses. Toutes ces parties se donnent eu décoction aqueuse, ou en infusion vineuse, à la dose de deux gros jusqu’à une once ; mais c’est surtout dans Veau qu’on les emploie. On donne aussi la racine de pivoine en poudre, depuis vingt grains jusqu’à un gros. s semences, conseillées à dose un peu moindre, “ emploient rarement ainsi; il en est de même des èurs , que l’on donne sous forme de sirop, à la _ ose de demi-once à une once, pour édulcorer les Potions ou les tisanes anti-spasmodiques. On en em- Ploie encore quelquefois l’eau distillée en potions ; mais Je suc de la racine fraîche, souvent employé au- tréfois à Ia dose d’une once et plus, se donne rare ! ment aujourd’hui. Enfin, l’extrait, la conserve et 5 teinture de pivoine, ne sont plus en usage. à Propriétés , usages. Depuis la plus haute anti- quité la pivoine a èté conseillée dans les maladies SPasmodiques et dans les convulsions essentielles; on _ Qui dépendent d’irritations fixées sur le systèmé ner- … Yeux. C’est principalement dans l’épilepsie, et l'éclamp- ‘ le que les modernes en distinguent peu, qu’e a | (€ administrée. Quoiqu’en effet elle paraisse avoir Me influence sédative sur le système nerveux, tient une place si secondaire dans ement thodique de l'épilepsie, que, de no: emploie presque jamais. On l’a con: > ans la coqueluche et l’aménorrhée spasmot Surplus, on ne peut en espérér de succès. £s affections qu’un spasme léger entretient 0 “(st pourquoi les préparations ; ges 84e Plantain. plus haut, ne doivent servir que comme véhicule ou moyensauxiliaire, dans les potions anti-spasino- “diques, La pivoine fleurit dès le mois de mai , et pendant” assez long-temps ; c’est le moment de récolter ses fleurs. : Ses graines sont mûres à la fin de l'été , ét ses ras n cines, qui sont vivaces , peuvent être récoltées en tout temps, pour les employer fraîches; mais elles sont plus - actives pendant l'hiver, 4 Elle croît naturellement dans les Alpes et quelques » montagnes du midi de la France ; c’est surtout dans « les jardins, où elle est cultivée comme plante d’or- nement, que la médecine Ja récolte. Elle y est rusr « tique en pleine terre à toutes les expositions ; cepen- « dant elle réussit mieux à un demi-soleil et dans une terre » substantielle, mais franche et légère. On la multiplie en automne beaucoup mieux qu’au printemps, par la séparation des pieds. On distingue dans les jar- dins la varfété dite proue FEMELLE, plus verte dans _ son feuillage, et à feuilles seulement composées de plusieurs lobes inégaux, incisés, allongés et mous ; j il EE mieux lemployer que les variétés à fleurs les. | Miapport des propriétés médicinales, la valé- riane est préférable à la pivoine. AIN. Gran Pianrain. P. 1ancr. Plantago | + Tétrandrie monogynie. Lix. Famille des : #5 leurs d’un blanc sale ou jaunes, petites, portées s bampes fermes, longues d’un pied environ ; | striées, cotonneuses, rondes et fistuleuses ; elles t disposées en épi grêle, très-long, serré, si bas, où elles s’écartent un peu. Chaque Soutenue par une petite bractée concaye ; me le calice, qui a quatre divisions courtes, es ; Corolle tubulée , ouverte ay limbe "4 tre découpures aiguës ; quatre hères allongées, transversales i vins long que les étamines, à stigmäte simple, € à deux loges contenant huit à neuf graines r res allongées. RS Plante basse, acaule, à feuilles portées sur des tioles larges et creusés en gouttière en dessus; eHes tyrandes, ovales, larges, peu pointues, un peu décurrentes sur les pétioles, entières , ou le plus sou= vent à grandes dents irrégulières, d'un yert peu foncé ie ‘où jaunâtre, marquées de sinq ou sept nervures lon- se itudinales. Racine composée de beaucoup s £ules ou de fibres blanchîtres. Mist Le plantain est inodore et d’une sayeur un peu acerbe et amère dans toutes ses parties. Fa * On Le sèche entiér avec les racines ; cependant, on le choisit ordinairement avant la naïssance des hampes; ilest facile à reconnaître à ses formes ; sa saveur 6. change pas: On trouve rarement la graine dans les - boutiques, si ce n’est pour les oiseaux. 4 40: Préparations, doses. Une once ou deux Plante etièré, verte ou sèche, en infusion ou en déco lion, pour tisanes, gargarismes , lotions ou collyres ; telles sont lés meilleures préparations du plantain; fais on en a employé beaucoup d’autres, la p oubliées depuis long-temps. L'eau distillée est trés-souvent employée pour les collyres, bi Soit à peu près inerte. On donnait le suc exprin feuilles vertes à deux ou quatre onces; On € Crivait mêtrie l’extrait, on en faisait un Sirop; 0 : Propriétés , usages. Les qulités p lan sont très-peu rononcées etles susceptible de cire très . tringente dont 1 ét pourvu n'est pas a5sez | joue. qu’elle ne se perde pas en partie au effet relächant du liquide qui lui sert le] 844 : _ Planiain. vent de véhicule dans les préparations qu'on en for- me, Il ne faut donc le prescrire que dans les maladies qui réclament une très-légère aétriction unie à la pro- . priété relâchante ; c’est ce que l’on rencontre quelque- dois quand on veut le donner à l’intérieur, dansles lé- gères diarrhées, les fleurs blanches, les écoulemens | de l’urètre-dont l’état aigu finit, dans quelques hé-. morrhagies et plusieurs affections analogues, et à | Textérieur dans l’ophthalmie, les ulcérations, etc. Tou- 4 tefois, je dois faire la remarque qu’en bornant ainsi es usages du plantain, je lui attribueencore beaucoup | plus de propriétés que ne le font actuellement les pra- « ticiens, puisqu'il n’en est plus question dans les ou- Yrages modernes de matière médicale. Mais j'ai cru . devoir consacrer quelques lignes à la détermination : des propriétés vraies d’une plante dont la réputation | date des premiers temps de la médecine, et à laquelle | Chagne siècle semble s’être plu à ajouter des vertus imaginaires. On pourra en juger par l’énumération | _ Suivante des maladig dans lesquelles on la prescrivait avec une grande confiance. A l'extérieur les herniess pour les guérir, ainsi que le cancer, les douleurs de | dents, les ulcères, les fistules ; à l’intérieur, les fièvres * termiitentes ,; surtout les printanières , les fièvres uses €t même pestilentielles, les obstructionss mxions des viscères, la dysenterie, les hémorrha- les plus graves, telles que le vomissement desang hémoptysie, la phthisie pulmonaire, la fièvre hec+ et jusqu'aux morsures des animaux enragés. Le plantain fleurit depuis le mois de mai jusqu’en | et et août. On peut le récolter pendant toute la! Ale saison; sa racine pendant toute l’année, puis- est-vivace, ei ses graines à la fin de l'été et SFR prase quantité sur le bord des . dans leS lieux secs, incultes, et pr esque 4 À se ressème de lui-même, aussi ne le cultive- | peut le remplager par Le Pranratx wOYEx, plane | = | Poire. media, Lin., et le PLANTAIN LANCÉOLÉ, P. lata, Lin., qui sont aussi communs et ont le mes propriétés. Le premier a des feuilles ovales; ans le second elles sont lancéolées. ÈS … L’aigremoine, le géranion, le mélilot peuvent aussi > remplacer. : EAU. PorReAuU. AL À TUNIQUES. A{{èum porrum, Hexandrie monogynie. Lix. Famille des asphodèles. : Juss. ; . Fleurs blanches ou rougeâtres, nombreuses , et dis- o$ées à la fin de la tige en têtes arrondies. Point' de F ce; six pétales à la corolle, et six étamines , dont s larges à la base et trifides , alternent avec les es, Dans le reste de la fleur, même: disposition que - celle de l’ognon. Fr n Plante de trois ou quatre pieds par une tige droites ndie, succulente, ferme, nue du haut, eten bas tntourée de feuilles arrondies en gouttières longues, planes après avoir quitté la tige, vertes et épaisses. Slles deviennent plus tendres dans le bas, blanches, et forment en se recouvrant le é{anc de poireau , qu Rest qu’un cylindre très-peu renflé du bas, et ter: Miné par une racine chevelue. + Tout le poireau, mais surtout cette dernière parties 4 une odeur particulière peu forte, etune saveur« assez agréable. On ne l’emploie que frais, et soi St aussi peu répandu en médecine qu'il est fi comme aliment, Ra … Ses propriétés le rapprochent moins de l'ogno: ses formes ; il pourrait être employé cru sans offrir une $rande énergie médicamenteuse. On ne lempl CE ndant que cuit, et ce n’est jamais comme excitan e faisant cuire dans l’eau, seul ou avec des navets, on Bent des bouillons adoucissans, pectoraux, qui ont été Conseïllés contre la toux, l’eénrouement. Le sirop de _ Poireau se donnait dans la pulmonie ; il est oublié. La _isane de poireau a été prescrite comme diurétique et … apéritive. L'emploi extérieur du blanc de p Ex 846 : Poirée.… Fe plus fréquent : alors qu’il est bien cuit, on en fait « catäplasmes qui ne cèdent en rien, comme émolliens et légèrement résolutifs , aux cataplasmes de farines, e qui présentent l'avantage , bien réel dans quelques ca dene point paraître un moyen communément employé. Le poireau fleurit en même-temps que l’ognon ; est, coinme ce dernier, bisannuel ; et sa eulture ayant 3 pour objet spécial les besoins de la cuisine, je renyoie | cet égard aux livres qui traitent en PR de la ture des plantes pot:gères, À rom. Perte. POIRÉE BLANCHE. BETTERAVE ré RE, ÉrinanDs pe La CHINE. Beta vulgaris. Pentans drie digynie. Lis, Familles des arroches. Juss. iurs d'un vert jaunâtre, petites, sessiles, axil- laires, > réunies trois ou quatre ensemb'e, et formran de longs épis grêles à l'extrémité des tiges a des ras. Meaux, Calice à cinq divisions obtuses et vertes ; CO= _ rolle nulle ; cinq étamines à filamens courss , et à ans. thères arrondies, jaunâtres ; deux Stigmales simpless iles, sur un ovaire apleti > qui n'est que la base. dans faquelle naît une graine réniforme. de deux à quatre pieds sur une tige droites | se ; Surtout en haut, grosse , cannelée, angu— ; ct portant des feuilles alternes , d'autant plus : es qu’ ’elles sont plus inférieures , celles d’en haut tes, à courts pétioles ; toutes cordifornres et un. ourantes sur le pétiole ; elles deviennent plus 5 s en descendant, glabres, luisantes en dessns ; et | aunâtre : les inférieures ont des pétioles très- et sont épaisses , plus ou moins plissées ou | cine est pivotante avec quelques petites reuses , d'un blanc jaunâtre et très-dur. monde connaît la saveur douceâtre ét fade é; elle n’a pas d’odeur. z ntérieer la poirée est peu en usa ge : nie au que son emploi “né nos cuisines es! très: 2 IH mun ; car dans les bouillons, les décoc , les lavemens, on ne peut trouy à lus sûr et plus commode pour rafraîchir et relâcher. )n vante avec moins de raison l’action sternutatoire suc de la racine de poirée. Le suc des feuilles, beau= up plus facile à obtenir, n'aurait pas moins d'action; ‘mais j'ai employé l’un et l’autre sans en obtenir d’effets. On à conseillé ce suc pour tuer les poux ; on peutes= ce moyen, qui offre moins de danger que les sels ércuriaux. La poudre sèche n’est pas plus sternuta= ire que le suc ; les essais que j’en ai faits m'ont prouv elle n’a pas beaucoup plus d’action qu’une poudre rte, qui n’agit que mécaniquement =. L'emploi le plus commun des feuilles de poirée à lieu à l’extérieur pour le pansement des plaies, des ul- es, et principalement ‘des vésicatoires. C’est une si rarement bien faite qu’un pansement de vé- re, que je ne crois pas déplacé d’indiquer iei en de mots, la manière de le diriger. 11 faut tailler un morceau de feuille plate, c’est-à-dire, sans côté ni frisure , de la forme et de la dimension exäcte de a Surface en suppuration ; il est inutile de Ja flétrir qu'on le fait souvent. On couvre cette feuille de Made, mêlée de plus où moins de beurre frais, suit \ sensibilité de la plaie, ou la disposition de la sup- uration. Ce premier emplâtre recouvrant l plaie, or ecouvre à son tour d’un second formé d’un moi : linge enduit de beurre ou de saindoux tendue plus grande que la plaie. Une autre man ussi simple de panser la plaie d’un vésicat , de faire au linge enduit de beurre ou de saind Une ouverture de la grandeur exacte de à Place d’abord ce premier emplâtre, et : Ouverture au moyen d’une feuille de poirée recox : pommade, et dans une étendue plus large que uverture ; par l’un ou l’autre de ces procédés, LES est abondante, la plaie d’une étend 2 ét presque toujours sans douleur. - … La poirée fleurit pendant tout l'été. On emploie ee 848 Potygata vulgaire. : feuilles ayant la floraison, parce qu’elles doivent étre. s et épaisses. Elle est bisannuelle , et croît natu- “ rellement dans beaucoup de lieux de Fe France, mais . c’est la culture qui la fournit principalement pour la ne. Cette culture qui n’est importante que sous rapport, consiste à la semer en place , au mois de rier. où. de mars; elle peut ensuite se ressemer ourrait faire servir également aux usages de la : les feuilles de cARDE et de BETTERAVE ; Mais | ze , et peut-être la raison, ont consacré l "emploi le notre pe irée, dont au reste ces plantes ne suut sue des varictés. “ "D “ ; POLYGALA VULGAIRE. Larrier. HERBE AU Larr. Po- , _LxGaLox. Polygala vulgaris. Diadelphie oct En. Famille des re Juss. Murs bleues le plus souvent, roses, blanches ou … violettes > disposées en petits épis terminaux, lâches, . de longueur variable. Galice à cinq divisions, dont deux lus PE en forme d’ailes , et souvent de la cou- la Corolle, sont la partie la plus apparente de , gorolle i irré LR AN composée de pétales qui e tube à leur base, et s’ouvrenit. C ux lèvres, don + dont la supérieure fendue au milieu > rieure ngée, courent en dedans huit étamines; ple à stigmate épais, presque bifide. Capsule. 2 ; semences ovales. lé peu élevée, formant touffe par ses tiges moins droites où rampantes, herbacées, gré- peu branchues, glabres , et portant des feuilles 8, sessiles , | étroites, lancéolées, à bords un roulés, glabres, d’un vert foncé, mais de forme de grandeur ez variables. Les racines sont petites; peu traçantes, filamenteuses ; ligneuses etjaunâtres. : ee est un peu sucrée, ainsi que celle des laissent, après avoir été mâchées y un es amande dans les Les tiges et les feuilles ont welque chose dcre. L'odeur est très- faible où nulle Le polygala se sèche très-facilement et très-bien: en conservant toutes ses formes; j'en ai sous les ve a échantillon cueilli il y a sept ans, qui n’a fu peu jauni, mais qui a perdu toute espèce d’odeu L saveur. a £ = Fr C’est ce polygala que l’on vend dans les boutiq sous le nom de polygala amer. Celui-ci n’en es pendant qu’une variété, mais la seule qui devrait êt ewployée , parce que l’amertume qui la caractérise … déngie des p. opriétés que ne possède pas le polygala vul Saire ; c’est de cette confusion entre les deux variétés que Ment la difficulté d’accorder les auteurs qui ont parlé de: | pi Opriétés du po'ygala. Les uns, en croyant donner l’e “Cesamère , qui est un béchique excitant, étaient e ne trouver en Jui qu’un moyen presque _ Merle ; Lan:iis que les autres , sur la foi de ceux-ci, pensant ne faire prendre qu’une ylante pectorale | adoucissante , s’étonnaient quand il y avaitde latoux, _ @ l'irritation, de l'inflammation , de la chaleur, de - la fièvre, de rencontrer un médicament qui augm it ces accidens et donnait plus de développemer _ ‘uxaffections de la poitrine, et surtout à la phthisie pul- | monaire, Telles sont, en effet, les propriétés de Fun et autre. La chose la plus importante pour s’en servir Aantageusenient serait donc de les distinguer, tent bien connus, on pourrait donner l’e o . Mune dans les affections inflammatoires de la poitr et la variété amère dans ces mêmes affections parvenu: à l'état chronique, quand une legère excitation: Päthique de l'organe pulmonaire peut favoris ution de certaines affections catarrhales quelques tubercules ; il agit alors à la : ère de Jssope ou du lierre terrestre. Mais comme dans le Ommerce on distingue mal ces deux variétés dé Propriétés sont si différentes ; que d’ailleurs ces pro: briétés sont plus excitantes lorsque l’on conseille même plante dans des pays plus méridionaux ; Au'il est facile de remplacer le polygala pe - + ee cas, par des équivalens dont les ‘rg sont plus ce _ tains; d’après tous ces motifs , je pen%® qu’on fera bit de renoncer à son usage, 2 . 3 1 en quelques praticiens très-dignes de cons. fiancè l’ayant recommandé , avec de nombreux éloges} dans les pleurésies, les péripneumonies , la phthisie, et comme amer dans les hydropisies atoniques , ji diquerai les caractères distinctifs des deux variétés, La « veur est la principa!e qualité qui les sépare, etce signe infaillible pour les reconnaître; maïs on peut encore : stinguer le PoLYGALA amer, Potygala amara, Lin$ _ à ses dimensions presque moitié plus petites, à ses _ feuilles radicales plus grandes que les autres, arron=° _dies au sommet, et à ses racines d’un gris cendré _ foncé, marquées d'uneligne longitudinale peu saillantes d’ailleurs d'une forme peu régulière et d’une odeur faible d’arnica. LL _ C’est surtout cette racine que lon emploie dans _ polygala amer. On le fait prendre en substance st & _ poudre, soit en pilules ou en électuaire à la dose d’üf __ gros ou deux, où en décoction au double. Quarid ô® | onne le polygala vulgaire ; on se sért de la ylante et on en fait infuser où bouillir légèrement ce ou deux ou même trois par pinte dédu , ‘on édulcore convenablement selon les cas! Enfin | peut faire les préparations dans le laït-ou Le vin y joindre des substances béchiques où amères; que l’on se sert de lune ou de l’autre variété. #. vent mal dans les jardins, et que d'ailleurs it par la culture le peu de propriétés qu” ssèdent. de É Lette 2 On peut remplacer le polygala vulgaire par lesfleurs violette, de mauve et autres pectoraux émoHens ; e polygala amer par le lichen, l’hyssope ; le mar: et autres béchiques excitans semblables. :. : * OLYPODE COMMUN. P. »e cnèwe. Polypodium vulgare. Cryptogamie fougères. Lux. Famille des ugères. Juss. Plante sans tiges, à feuilles de moins d'un Emant toufle, simples, lancéolées, pinnati | vures parallèles ou à peu près alternes, oblon- Confluentes à la base, réunies plusieurs ensemble sommet de la feuille qui se termine par urie séule Oupure pointue; le sommet des autres obtus, dei s qu’en dessous, et portées sur des pétioles s. La fructification est disposée en paquets j ondis, nus, nombreux, distincts, placés de côté le long dé la côte des pinnules, à l'exception 2 blusinférieures. Racines épaisses, moueuses, cassantes: : sont des espèces de souches horizontales, rou ne: thtourées de beaucoup de membranes fines: Couleur, et de fibres brunîtres. ke Les feuilles ont une saveur un peu acerbe; s $ ainsi que la racine; mais celle-ci e )U ée, et même, si on la mâche long- découvre une légère saveur amère: « acerb n séchant elle conserve ces dernières Perdle peu de vertus qu’elle possédait. Oa tr Pendant cette plante sèche dans les boutiques. euple la vient encore acheter ; mais elle est e-des médecins. Seulement on W'ajoute: | aux potions purgatives. On doit- toujours em) Plus récente, parce qu'ellé n’a plus aucune 852 Pomme épineuse. “ 1 si elle est ancienne. On peut la soumettre à toutes les préparations que j'ai indiquées pour la fougère mâle. ‘On ne trouve plus facilement son extrait dans les pharmacies. La propriété purgative qu’on lui a attribuée depuis ippocrate n’a rien de réel, à moins que la plante donnée à forte dose ne produise l’effet des substances amères, mais elle agit trop faiblement pour qu’on y ait recours comme purgative. Elle n’a pas plus de va- leur pour fondre les obstructions , et surtout celles du foie, de la rate, que contre la goutte, le rachitis, la manie , la colique, la toux, et pour tuer les vers lom- brics. Dans tous ces cas, elle n’agit pas autrement que Jlerferait tout autre amer légèrement astringent, et la _ fougère même lui serait préférable. .:Le palrpede croît en abondance dans les lieux pier- _ reux, sur les montagnes ombragées, les rochers, les arbres vieillis; mais celui qui vient sur les chênes n’est ? pas préférable aux autres, ainsi qu’on le croyait quand ©n supposait encore des propriétés à cette plante, qui m'est cultivée que dans les collections botaniques. LE ÉPINEUSE. Enpormie. HERBE AUX MAGICIENS, \ SORCIERS, OU À LA TAUPE. FH DU DIABLE. STRANOINE _ComMuxE. Daturastramonium. Pentandrie mono- _gynie. Lin. Famille des solanées. Juss. Fleurs blanches ou violettes, assez grandes, le plus vent axillaires, on placées dans la bifurcation des rameaux , et solitaires sur de courts pédoncules. Calice :, long, tubulé, à cinq angles très-saillans, et à nts assez longues et pointues ; corolle infundi- e, à tube près de deux fois aussi lo et à cinq plis qui dE rer sur le limbe et ait ent chacun par un lobe peu long, acuminé ; + mines un pet plus courtes que là corolle ; à oblongues, jaunes ; un style filiforme, aussi s > àstigumate obtus, à deux sillons. Capsule grosse comme un petit œuf de poule, hérissée de pointes fortes et piquantes, soutenue par la base du calice laquelle ne tombe pas, ovale, marquée dé quatre sillons qui séparent quatre loges contenant des semences noires , comprimées, réniformes, fi E - Plante de deux, trois et même quatre pieds , à tiges fortes, dressées, diffuses, rondes, creuses, glabres, vertes , très-rameuses, à rameaux étalés et à feuilles alternes pétiolées , assez grandes, ovales-larges , à an-- gles inégaux, très-saillans et pointus, un peu sinuées, glabres, molles, d’un vert très-foncé en dessus, et blanchâtres en dessous. Racine rameuse, fibreuse € blanchâtre. RE Toutes les parties de cette plante ont une odeur f rie, pénétrante, nauséabonde, et une saveur un peu amère, désagréable et nauséeuse. ee . On conserve les feuilles dans les boutiques, le lus souvent avec les tiges , et même les racines et es_capsules. Quand ces dernières s’y trouvent, la plante sèche n’est pas difficile à reconnaître ; autrement il faut avoir recours à la forme de chacune de ses par= ties, cur elles perdent en séchant toute leur odeur et leur saveur. Cependant elles ne perdent pas toutes leurs propriétés ; elles en conservent même assez pour offrir des dangers à ceux qui ne craindraient pas d’en faire des décoctions pour tisanes, On peut l'employer . à l'extérieur ; mais en général on ne devrait se servie que de la plante fraîche, et tout ce que je vais direse rapporte à celle-ci. EL A pu Préparations, doses. On prépare, dans les phar- macies, avec le suc de la plante, un extrait que l prescrit à un grain ou deux d’abord , mais dont on peut augmenter la dose ensuite jusqu’à dix et même grains par jour : cependant le plus grand nomb médecins conseillent de ne pas aller au delà « à six grains, excepté chez quelques individi asibles.à ce moyen, ce qu’on reconnaît quand son usage ne produit aucune dilatation de la pupille. géuéral il est plus raisonnable d’en continuer lusa à. . . 857 Pomme épineuse. 2 long-temps, que de le donner à haute dose. C'est la seule préparation du stramoine que l’on prenne à l'in 4 térieur. On sait quel usage coupable des malfaiteurs | ont fait des semences dans le siècle dernier : ils les don- naient à prendre infusées dans le vin, ou en poudre » dans le tabac; sans que la saveur ou l’odeur en-fût # shangée, et cependant à dose assez forte pour produire l'ivresse et un sommeil léthargique prolongé. À lex- térieurles feuilles de stramoine sont moins dangereuses, z ussi plus souvent employées. On en fait des décoc- ons d’une poignée par pinte d’eau, pour appliquer n lotions ou en fomentations. On recouvre aussi les 4 engorgemens douloureux, les glandes tuméfiées » Etes _ avec -des cataplasmes faits ayec ces feuilles cuites, ou leurs pulpes exprimées et appliquées, soit seules, soit _ avec le saindoux, une farine émolliente, etc. ; ce SOnt les seules préparations du stramoine que lon ait ten- tées jusqu'ici. J’ajouterai cependant que les Anglais loient ses tiges etses feuilles, fumées à la manière bac. On en use d’abord une demi-pipe, toutes deux heures, puis on en fume une pipe entièrés nd la Stupeur que produit la première impresion usages. Administrées ainsi, les feuilles … e parai sent ayoir eu des succès réels dans : ctions purement spasmodiques où ner- ine; sans affections organiques, et es d’inflammation; par exemple; es, des toux neryeuses, dés Op“ des suffocations , ce qui fait croire * quelque avantage dans les cerveau; dans tous les cas elle agit sur cet organe. est pour cela qu’on l’a conseillée dans la folie, la lancolie délirante, Le délire qui suit quelquefois Pacs uchement, l’épilepsie, et surtout la chorée ou danse eSaint-Guy. Il est vrai que si, dans ces maladies; quels ques noms célèbres de médecins, qui Pont recoummans dée, semblent devoir y faire ajouterquelque confiance, d’un autre côté, les faits qu’ils citent sont si peu nome Breux qu’en les comparant avec les.accidens multipliés que cette plante produit, on est tenté de ne point en Conseiller l'usage comme médicament, on peut cepen= _ dant l’employer à l'extérieur pour calmer la douleur. . Onla appliquée sur la brôlure, le panaris, le charbon, les hémorrhoïdes fe carcinome, etc. ; danstouslescas, ; il ne faut pas l’appliquer en trop grande. quantité-sur _ des parties dénudées de leur épiderme. Il ser k = craindre que, par l'absorption, ses principes actifs ne | fussent portés au cerveau, et ne produisissent des a+ Cidens graves. Ceci s’applique principalement à l'ex= trait, que l’on emploie quelquefois délayé dans le Où même pur. Ainsi, en résumant, la pommne neuse ne présente pas des propriétés médicinale: bien démontrées, pour risquer les inconyénien: _ Peuvent suivre son usage; elle n’offre aucun avantage __ sur la belladone et la jusquiame, dont les effets sont | beaucoup mieux connus. | Sr: Le stramoine a une action délétère beauco: aéliye que ces dernières plantes. On a vu. Parties déterminer les accidens les plus grave Souvent la mort. Il produit toujours. la. dif s pupilles, beaucoup de soif, de la cardiak Yomissemens. Quand la dose est forte. ivresse, assoupissement, et oblitération des. sc de mémoire, paralysie plus ou moir froides ; ou, au contraire , signe d’une ex 5 e, délire, sorte de rage. ou de fureur, 43 ie ; convulsions , pouls très-vif, visag ‘, loquacité, etc. Tous les moyens que atre l'empoisonnement par la cigue Plcables | ne sr ici, et je n’en répétcrai pas l'énumé él # Le stramoine fleurit pendant tout l'été. On recom- mande, sans aucune raison plausible, de ne récolter les feuilles, pour en préparer l'extrait, qu’à la fin d'août. On peut, pour cet usage, les recueillir plus tôt; elles 5 fourniront en plus grande quantité le suc dout on fait cet extrait, et il n’aura pas moins d’action. On trouve cette plante dans les lieux incultes et sté= ; riles, autour des villages et dans toutes les campagnes. delle est fort commune, et meurt chaque année. nine la cultive jamais pour l'usage de la médecine; _ mais si l’on voulait se la procurer, il suflirait de la semer une fois dans une terre légère, mais chaude et substantielle, et à exposition du midi. Sa culture ne demande plus de soins ; et si on l’abandonne elle ne manque pas pour cela, parce qu’elle se ressème d’elle- même. — Non-seulement cette plante peut être remplacée par la belladone et la jusquiame, comme je l'ai dit plus baut , mais ces deux plantes me paraissent devoir lui _ être préférées dans les maladies contre lesquelles on Pa conseillée. A à | POMMIER. P. Comwux. Matus communis. Icosan- drie pentagynie. Lux. Famille des rosacées. Juss. = Fleurs d’un blanc rosé, grandes, disposées en 0m- belles presque sessiles, axillaires ou terminales. que fleur à un calice cotonneux, d’une seule mais ouvert en cinq découpures concayes; cor q pétales presque arrondis, concaves et atiachés e, ayec environ vingt étamin.s moins longues les pétales, et à anthères simples; sur l’ovaire sty " les terminés chacun par un stigmate distinet ; réunis à leur base et souiés ensemble. L’ovaire it la pomme, fruit globuleux, charnu, succulent, qué, point allongé à la base, où il présente une rrge. au fond de laquelle s’attache le court Pédoneule qui soutenait la fleur. L'intérieur de ce fruit contient cinq loges cartilagineuse ux Arbre de vingt pieds au plus, dont les rameaux st forment en tête ou s’étalent, et portent « s feuilles pé- à tiolées , alternes ou éparses, simples, ovales pointues, ‘dentées, cotonneuses en dessous, d’un vert sombre en dessus et peu serrées entre elles. RE 8 C’est presqu'uniquement le fruit du pommier que l'onemploie et presque toujours Pespèce jardinière bien connue sous le nom de pomme de reinette. Son odeur est agréable et comme éthérée, tandis que sa saveur est acidulée , sucrée et vineuse. C'est cet excelle: Lt | fruit dont le parenchyme fournit un aliment assez . hourissant, doux, léger et rafraîchissant. Cette der- mere propriété est le résultat de la présence d’un acide qui est abondant dans ce fruit et dans les autres Pommes; de Ki lui est venu le nom d’acide maliqr sous lequel il est connu en chimie. C’est presque to Jours cet acide qui, dans les autres fruits, produit cett _ Saveur aigrelette et ce sentiment de fraicheur dans la bouche qui Les font rechercher. Dans la pomme, Pa- Cide malique se trouve en aussi grande quantité què dans beaucoup d’autres fruits plus aigres ; mais ici il st masqué par le sucre et la gelée végétale qui ment la pulpe de la pomune. Aussi est-ce cette pulp Qui en constitue la partie nutritive ; c’est par elle qne _ les pommes sont alimentaires , et, à ce titre, elles Sont tres-saines, lorsqu'on n’en mange pas une trop nde quantité, et que l'estomac ne manque pas si l’on en prend immodérément ; 4 soit naturellement lente, pénible, dif les premières voies soient affectées de cette esse qui est la cause des glaires, alors elles son! dirigées, produisent des vents, et peuvent 3 douner des indigestions et des coliques. On re Une partie de ces inconvéniens en combinant le Cipes de la pomine par la cuisson ; ire disparaître lacide et au contraire développer Sucre, puisque plusieurs de ces fruits, qui ne peu re mangés crus parce qu'ils sont acerbes ; pâteux dé mauvais goût, deviennent doux , sucrés, jateux très agréables lorsqu'on les fait cuire ; même 2 aucune préparation. À plus forte raison, la pom de reïnette; lorsqu'elle est cuite, forme une nourri: ture aussi saine qu’elle est agréable. S'il est peu de personnes qui n’aient éprouvé quelques maladies, en est peu aussi qui ne sachent qu’elle forme pendant _ la convalescence une nourriture facile à digérer, sain et douce. Elle offre encore un grand avantage, c'est de fournir aux besoins de la consommation pendant toute l’année, puisque les pommes se conservent mieux que tous les autres fruits, et qu’elles ne sont _güère moins bonnes lorsque, dans la saison suivantes 1 8 arbres sont déjà en fleurs pour en produire de nou- - velles, que peu de temps après leur maturité, Les pommes sont aussi très-sonvent employées en médecine; mais alors ce sont toujours celles de rei- - bette, On les faitentrer dans les tisanes que l'on cou- seille contre la toux, les rhumes , et plusieurs autre affections de poitrine ; les enrouemens, les maux de gorge, elc. Mais il faut remarquer que leur usage doi _ Être restreint aux cas où l’irritation n’est pas forte; à ar si Pinflammation pulmonaire était vive elle lac- . croilrait en ce qu'elle a quelque chose de stimulant, Ün peut donc ajouter fa pomme de reinette aux ti- ! nes pectorales , quand les catarrhes pulmonaires . nent un peu anciens, et qu’ilest utile de sti- x légèrement pour favoriser l’expectoration. On eut aussi la donner pour relâcher le ventre et fa- oriser le cours, des urines; mais il faut éviter de la rendre. quand il y a des vents, parce qu’elle erterait. En ayant égard à cette exception, on onncer en tisane dans beaucoup de maladies |; et inflammatoires , et on l’a beaucoup vantée | eut se servir dans le même but du sirop de : pour éduleorer les boissons; on peut encore le s de pomme préparé par les confiseurs ; e le conseille que contre la toux, Le suc de récent a été conseillé et Joué outre mesure me de reinette est employée beaucoup plus pour en Here des ni ,on la fait exire tle fea ct dans les cendres , ou, enfn,onem- ie le fruit pourri. Daus le premier cas, elle est légè- | nent résolutive et excitante par l'acide qu’elle con- nt ; dans le second elle est beaucoup plusémolliente tiliante , èt dans le troisième ses effets sont’ à-peu- é ès analogues à ceux de la pomme cuite ; mais peu ; et l’on doit éviter de s’en servir. Ges cataplasmes | appliqués principalement sur les paupières a ans S ophthalmies. On peut également s’en servir po r résoudre destumeurs inflammatoires peu considérables. à la cire on en faîtuné pommade que lon re que sur les hémorrhoïdes douloureuses, sur les Tèvr : gercées et dans d’autres cas analogues. 2% Tout ce que nous disons de la pomme de reinelte ne | pus s'appliquer aussi aux autres pommes de bonne : Mualité, le calville, le francatu , etc. , demêmequ'aux imes douces. Quand elles sont acides on pet en les employer , si cette qualité n y est pas trés-pro- | e, parce que la cuisson les ramène à une sav eur ouce, Si elles sont trop acerbes, ou amère 3 _ he doit plns s’ensérvir parce qu ‘cHes seraient’ tro _fringentes ; elles rentreraient pour les effets dan: L pie des coings, sans en avoir les bonnes qualités. = nr # Le pommier hérité au mois de mai et ses fruits Tisseut à la fin de l'été. On lesrécolte pendant _Wmne et on les conserve pour. pe mt» . ce, $ = I croit spontanément dans les bôïé ‘ Mais on ne se sert en médecine que des fruits di Pommier cultivé. Cependant pres NS À ortante et son but n'étant pas l’usa 1ge que * pommes comme médicament, nous Pour cet objet aux ouvrages de enlture et 4 celui que j'ai publié ayec gi RP sur aiticr. de "à 25. ; ! # FU A SERBE à POU LIOT. Mexrus rOuL10T. Pourtor COURONNÉ. AVOLON … Menthaputegium. Didynamie gymnospermie. Li Famille des labiées. Juss. = Fleurs purpurines, violacées ou blanchâtres, por tées sur des petits pédicelles et rassemblées en verti- cilles axillaires , bien fournis, arrondis, diminuant dé _ grosseur jusqu’au sommet de la tige ou des ramean ur lesquels ils sont séparés, distans et soutenus cha« cun par deux petites bractées ovales, indépendam- _ ment de la feuille. Calice tubulé, velu, rougeâtre, à cinq dents aiguës; corolle velue en dehors, à quatre ” découpures entières. Du reste, caractères de la men the poivrée. Lors de la maturité du fruit l'ouverture du calice se garnit de poils. Plante d'un pied environ, formée de beaucoup de tiges couchées vers la base, se redressant à la florai- son ou avant, branchues, carrées, verdâtres ou rou= geâtres, un peu pubescentes et portant des feuilles petites, opposées, à courts pétioles, ovales , obtuses, _ dentées, d’un vert plus ou moins foncé, nerveuses ; _&labres ou très-peu pubescentes. Racines rampüntes ; uses, petites et d’un blanc jaunûtre, jute la plante et surtout les fleurs ont une odeur agréable, et une saveur un peu amère, chaude, aromatique et comme camphrée, quiale des menthes et produit dans la bouche etla un sentiment de chaleur remarquable. ces propriétés physiques il est facile de recon- € pouliot que l’on vend sec dans les boutiques. trouve toujours en fleurs et on le désigne vul- ent : le nom de pouliot couronné. Le plus celui qui conserve les feuilles de ses tiges» fleurs ne sont pas tout-à-fait ouvertes. I il conserve son odeur, car il la perd trop vieux. La sayeur y reste plus long- eo Van : ms, deses. Tout ce qui a été dit des Pouliot. Le menthe poivrée iétés et des doses de la ippliquer au pouliot. mn. Propriétés, usages. De même sous le rapport des opriétés , il se rapproche plus de la menthe poivrée de tout autre espèce de menthe et les anciens servaient autant et dans les mêmes circonstances nous nous servons aujourd’hui de cette dernière. s avaient même en lui une confiance superstitieuse qu’ils le croyaient capable, lorsqu'on en plaçaitder- e les oreilles , d'empêcher la sueur malgré le soleil plus ardent; ils en faisaient aussi des couronnes ur chasser la douleur de tête et le vertige. Ses propriétés réelles lui auraient cependant fait assez d'honneur sans lui en chercher d’imaginaires. Il est “tonique sans doute, mais il est encore plus échauf- it,. parce qu’il excite fortement tous les organes ; toutes les fonctions. Aussi soit qu’on dirige son ac- tion sur le poumon pour augmenter l’expectoration : mme dans l’asthme humide des vieillards, la co- queluche ; ou sur la peau pour produire la sueur comme dans la goutte atonique ; le rhumatisme chro- que ; ou sur les voies digestives comme dans la coli- 5 que nerveuse, les vents, les vers intestinaux; oùsue le système nerveux comme dans la paralysie, la sÿnz pe, lasphyxie, l’hypocondrie, l’hystéricie, et autres tions nerveuses; enfin soit contre la suppression des règles , les pâles couleurs et les fleurs blanches; dans tous ces cas, il ne faut pas perdre de vi _ Propriété échauffante, et avoir soin de ne le donner Que quand il est nécessaire de stimuler fortementpour réveiller la vitalité d'organes engourdis ou dont l’action est empêchée par défaut de force ; au contraire on doit l'écarter prudemment quand il y a pléthore , inflam- ation ou seulement irritation. Son nom de pute wm lui vient de la propriété qu'on lui ® chasser les puces. : à Le pouliot fleurit en août. C’est le temps colter pour l'usage de la médecine , et de sécher parce qu’il faut le conserver avec ses nr 2 4 FRS £ LRET # _ # 86 le cueille entier et tout au dacines, - - Heroît dans les lieux humides, marécageux, sur | ‘le bord des chemins, des fossés, etc. Il est vivace etne : se cultive pas dans les jardins pour l’usage de la mé- devine. Au reste on peut se le procurer par les mêmes moyens que la menthe poivrée. is [4 _ On ne doit le remplacer que par cette menthe à. laquelle à son tour , il pourrait être substitué. On” me peut le confondre avec aucune autre plante quand _©n a.ôbservé la disposition globuleuse de ses vertis _æilles de fleurs le long de la tige, et que l’on se rap | pelle l’odeur et la saveur qui lui sont propres. 2 plus on le débarrasse de ses 1 5 FOURPIER. P. commun. POURCELLANE. POURCELLAINE _Portulaca oleracea. Dodécandrie monogynie. Lis. Famille des portulacées. Juss. fs jannâtres, petites , sessiles, réunies plu- ieurs ensemble dans les aisselles des feuilles à la par die supérieure des rameaux : elles s’ouvrent un peu _ Avant midi etse referment au bout de deux ou trois alice comprimé, à deux divisions pointues: cing pétales plus grands que les divisions uit à douze étamines ; un style court à | » Sur un ovaire qui devient une capsule, conique, Conténant dans une seule loge tes graines noires. e peu étendue , à tiges dressées, ou se rele= peu, issant dès la base des rameaux ak resque tous axillaires , les uns et les autres ! » Charnus, très-lisses, et portant des feuilles | épaisses, succulentes, lisses, glabres en forme de coin allongé, obtuses Pourpier. nee =: & La Fe A z EE ent les fleurs. Racine simple et un peu pourpier est inodore, sa saveur est mucilagi- ; fade ou très-peu âcre -et acide, On ne le sèche n emploie la plante ordinairement sans la racine, ait des décoctions , le plus souvent il entre dans bouillons de même que la laitue, à une poignée pinte, On peut en donner le suc exprimé à la dose rois ou quatre ouces. On peut aussi le mêler aux antes rafraichissantes , dont on fait des sucs d’herbes U printemps. Son eau distillée est inerte, et ses. aines , une des quatre semences froides, sont sans wage. La première est encore placée dans quelques formules de potions tempérantes ; les secondes ont été fantées comme emménagogues sur l’autorité d’'Hips Pocrate.. On donnait encore l'extrait comme diurétis que, mais on n’en prépare même plus le sirop qui cependant très-usité autrefois. : 4 . Les propriétés du pourpier sont très-peu énergiques; | il est rafraîchissant , adoucissant, calmant; il agit à la manière des mucilagineux, et peut être utile dans ous les cas où il y a irritation, inflammation, ardeu ile, chaleur ; par exemple dans les fièvres bilieuses ardentes , les inflammations abdominales, celles dés Yoïes urinaires , la strangurie, la dysenterie bilieuse ; € Scorbut , le crachement de sang , les pertes utérin ttdans beaucoup de cas analogues. ii | Le Pourpier fleurit au mois de juillet et d’août. | De doit être employé qu'avant la floraison; comme 14 Slannuel on ne s’en sert que pendant la belle saison. Groîtnaturellement dans les lieux gras et hu où se le procure le plus souvent par la cul abien plus pour objet son utilité comme pour hs usages de la médecine. Cette €: puisqu'il suffit d’en semer la / a - On la jette seulement sur la terre et Pole avec Ja main sans la couvrir. Si on veu Pourpier plus tôt il faut le semer sur coue 864 Préle. reau bien consommé et sous châssis, parce quell# plus petite gelée le détruit. I fant arroser un peu eb quand il a levé il ne demande presque aucun soin. La laitue , la poirée peuvent remplacer le pourpiers. de même qu’il peut être substitué à ces plantes; le“ plus ordinairement elles sont réunies dans l'usage « comme plantes rafraîchissantes. 1 PRÈÊLE. Queue de cnevar. Equisetum arvense@n à Cryptogamie fougères. Lin. Famille des fougères. 4 Juss. | re * Plante à tiges fistuleuses et striées , les unes sté- & rèles hautes d’un pied à un pied et demi, couchées 4 dans la partie inférieure , arrondies , à cannelures # profondes , munies aux articulations de gaînes à dents # courtes , pointues , noires, ainsi que de verticilles de À dix à douze feuilles , ou rameaux longs et articulés. Les tiges fleuries ou fructifères , qui se montrent les eg au printemps, sont simples, nues, droites, autes de moins d’un pied , renflées , à gaînes plus À larges et à dents plus profondes et plus aiguës. La & fructification est en épi terminal, conique , ventru, M . oblong, pointu , jaune et formé de capsules ombili- _ quées contenant des globules à filets élastiques. Raci- mes fibreuses. - ” La prêle est inodore, et il est difficile en la mâ- chant de lui trouver une légère saveur douceâtre , à peine acerbe ou amère. On sèche la prêle dans les boutiques sans la faire ! changer de forme ; ni de qualités physiques. C’est rce qu’on la trouve encore dans le commerce qu a “fait mention » Car elle n’est jamais employéet édecins , et ne peut être d'aucune utilité ait une ou deux poignées en décoc d'eau » Ou l’on s’efforçait d'en tirer Æ : elle était verte, pour le dynner à la dofe : a" d'une 4 qu Frimevère. 865 once où deux ; on en a fait prendre aussi la dre. nr … Onlaprescrivait dans les hémorrhagies avec faiblesse, és pertes utérines, atoniques, la dysenterie, la diar- rhée , l'angine pituiteuse , la blénorrhagie et autres ulemens blancs , toutes les fois que l’on croyait les tringens indiqués, paree qu’on supposait à la prêle Lune propriété astringente très-énergique: au contraire, «cite propriété y est si faiblement développée qu’on lit très-bien de la réformer de la liste des médica- > mens. - Elle vient en abondance dans les champs humides ÿ D elle ne se cultive pas. Les astringens les plus faibles, tels que Faigremoine, la pervenché, la sanicle, peuvent la remplacer. 2 PRIMEVÈRE. Herve DE LA PARALYSIE. Covcor. > Fieuns ou BRAYEs DE COUCOU. PRIMEROLLE, OREILLE - D'ours. Primula veris. Pentandrie monogynie. Lix. Famille des lysimachies. Juss. Là D Fleursjaunes, à calice tubulé, à cinq dents; corolle D Wbulée en entonnoir, la gorge ouverte en cinq lobes; . Gnq étamines renfermées dans le tube de la corolle ; » Un style filiforme à stigmate globuleux. Pour fruit ne capsule à une loge, à dix valves , contenant des $tMences nombreuses, noirâtres et ridées. he Plante. Trois variétés : Primula officinalis , * élatior, P. aeautis. Dans la première, du miliew des feuilles s’élève une hampe nue d’un deémi-pied ou Upeu plus, portant à son sommet des fleurs jaunes Mombelles pendantes. Dans la dernière, qui n’apas des Uge, les fleurs plus pâles sont solitaires au haut de. Pédoneules presque aussi longs que les feuilles, et WiSsant de la racine. Les feuilles plus larges € l'idées dans cette variété que dans la première, Un beau vert clair en dessus, un peu blanchâtre menteuses en dessous. Doi 37. 866 Primevère. ie Ces deux variétés seulement ont été employées $# elles n’ont point d’odeur. La première est sans saveur,# mais les feuilles de la seconde ont un goût amer et# âcre ; elles piquent fortement Ja langue, À Cette plante se sèche avec ses fleurs. On peut lui conserver sa forme ét sa couleur. L'espèce sans tige garde aussi sa saveur piquante lorsqu'elle est séchée! depuis peu de temps. Préparations, doses. L'infusion et la décoction de la plante verte avec ses fleurs, sont d’un beau jaun clair , surtout celles de l’espèce officinale qui sont d’un jaune doré. Leur saveur est douceître pour les deux espèces , c’est-à-dire, que l’espèce sans tige perd son goût âcre et piquant par l’infusion et la décoction: On ne se sert plus de l’eau distillée; l’infusion seule pourrait être employée à une petite poignée par pinte d’eau. : Propriétés , usages, Quand on compare loubli mérité dans lequel est tombée cette plante avec le nom fastueux qu’elle porte , on a lieu de déplorer la crédulitéde quelques anciens auteurs de matière mé- dicale qui lui attribuaient si gratuitement une vertu imaginaire. Comment concevoir en effet qu’une her-" be sans odeur, dont la saveur se perd par une simple 4 infusion , et qui ne peut produire aucune action Sti- ante , puisse guérir la paralysie dont les causes B mbrenses et si diverses cèdent avec tant de difli=* _ Culté aux moyens les plus actifs, quand elles n’y sont M - pas tout-à-fait rebelles ? Cette réflexion donne la & mesure de la confiänce que l’on doit accorder à la paperre dans la paralysie , explique l’oubli dans le=. . quel elle est tombée , et excuse les auteurs moderne . & ( _ de matière médicale qui n’en font plus même mén-# Lion parmi les médicamens. Cependant Peyrilhe dit, _ qu’elle est regardée comme jouissant des vertus def la bourrache ; mais pour cela il n’en fait pas plus _ Cas, illa présente comme superflue. L’on peut s’en. tenir à son jugement à cet égard ; seulement il 4. p loin en ajoutant qu’elle est inusitée. Sans doute à les médecins instruits l’ont rayée de leur catalo PE tas Prunier. he , Mais lémpyrisme et la routine sont encore en ession de l’employer. Fe | La primevère fleurit en mars, souvent même en évrier. C’est pendant la floraison qu’on la récolte, _ Elle se trouve dans les bois et dans les prés. La ya- Mriété sans tige est cultivée dans nos jardins sous le nom Poreille d'ours : on la multiplie par ses semences d'automne, dans une terre très-légère , pour la = | diquer au printemps. On ut aussi la multiplier par ses pieds éclatés. La bourrache peut la remplacer avec avantage; Mais jai peine à croire qu’elle soit un bon substitut de la bourrache. | PRUNIER. P. powrsrique. Prunus domestica. Ico- sandrie monogynie. Lan. Famille des rosacées, Juss. … Fleurs blanches , latérales, solitaires, pédonculées ; Je calice est réfléchi et du reste conformé comme dans … les fleurs du cerisier , ainsi que les bre qui D Sont seulement un peu plus petites. Le fruit connu L sous le nom de prune est une drupe charnue, oyale ou … arrondie, sillonnée d’un côté, couverte d’une pous- … Sière glauque appelée la fleur , et contenant au centre . de sa pulpe un noyau ovale, pointu, un peu aplati. . £t renfermant une amande. Pr Arbre de moyenne grandeur dont les rameaux Sant ; étalés |, l’écorce brune cendrée et le bois rougeñ- tre. Les feuilles sont alternes, simples sur de longs pétioles, obloñgues, pointues, dentelées, blanches £t pubescentes en dessus , plus vertes et quelquefois _Blauques en dessous. Pre 2 ; Les fruits sont très - variables selon les espèces et les modifications auxquelles les soumet la culture. Al ne faut donc pas s'attendre à toujours {rouver dans toutes les prunes lés mêmes propriétés. Elles ren- ferment toutes , il est vrai, un acide, du mucilageset, du sucre; mais de la proportion de ces trois élémens r résultent des propriétés diverses. Dans les: prunes 858 - Prunier. sauvagés, acerbes , les prunelles ou frt épineux , et même dans beaucoup d’espèc hi quand elles sont prises avant leur matur l'acide prédomine , le mucilage est peu abondant, et le su- cre manque presque entièrement. Dans cet état, les __prunes en petite quantité ou données en décoction dans -Jeau , pourraient êtres prises comme astringentes ; | ‘squ’on veut arrêter la diarrhée ; tandis qu'il est . bien connu, au contrairegque les mêmes fruits sont, _ avécraison, regardés comme indigestes et produisent, … on en mange trop, et souvent même sans en 1 _ abuser, des coliques et des dysenteries qu’il faut conrbaltre par des boissons et des lavemens émolliens. Mais il n’en est pas de même des bonnes espèces de runes cultivées, lorsqu'elles sont arrivées à leur ma- turité parfaite. Non-seulement elles ne donnent pas la _ dysenterie ; le dévoiement , la colique, et surtout la . _ fièvre, comme on le croit à tort ; mais loin de là, elles peuvent servir utilement , comme tous les fruits doux et sucrés , à prévenir ces maladies ou à hâter la convalescence de ceux qui les ont éprouvées. En effet, _ toutes les propriétés des prunes doivent rassurer; elles sont nourissantes à un degré plus prononcé que les s et les fraises , parce que leur pulpe a plus de : elles sont adoucissantes par leur mucila- rafraîichissantes par leur acide, et par tou : les sont relâchantes et un peudaxatives. dans beaucoup de maladies bilieuses ; d’irritations des organes de la diges- urinaires, de la gorge,etc., on pour ur boisson des décoctions de prunes nt beaucoup plus agréables que les tisanes faites avec des substances gommeuses» > fades ou désagréables , et dont les plus certains. ARR précède nous n’avons voulu parler mais leurs propriétés ne sont qu’elles sont cuites, et sur- «x. Les pruneaux sont des sécher au four, et qui peuvent Cu 12 .. Prunicr. _ 86ÿ uite se conserver pendant long-temps. On en onve de plusieurs qualités dans le commerce; ceux ui ont le plus de réputation viennent de Tours: Ils ont gros, très - moelleux et d’une saveur très -agréa- . On les mange crus, et plus souvent cuits. Hs cens, d'autant plus avantageuse qu’on peut se les rocurer en tout temps, et que leurs qualités les rendent propres à presque tous les cas. Ils forment un aliment éger , bien que nourrissant, et ils ont de plus l’avan- age detenir le ventre libre par leur propriété légère- ment purgative, Très-souvent même on a recours spé cialement à cette dernière propriété. Il ya des personnes uxqu’elles il suffit de prendre un démi-verre de jus de pruneaux, c’est-à-dire, de l’eau qui les a fait cuire, Pour obtenir une purgation complète ; mais le plus sou- vent on ajoute à ce jus un purgatif plus actif, tel qu’un Ou deux gros de séné, vingt àtrente grains de jalape, etc. On peut sucrer avec le miel, le sucre, ou un si- - TOP; quand c’est du séné que l’on se sert, la saveur en est presque tout-à-fait détruite. Pour ces prépara- tions, et en général lorsqu’on veut se servir des pru= néaux pour relâcher le ventre ou purger, on n’emploie pas les beaux fruits qui servent d’alimens ; on préfère . se servir de petits pruneaux noirs connus dans le com- . merce sous le nom de pruneaux à médecine; par la - cuisson dans l’eau, ils donnent un jus très-foncé” en couleur , et ils sont beaucoup plus purgatifs que les autres. Au reste , ce moyen peut être employé sans crainte , parce que ses effets sont extrêmement doux, et, à cause de cela , il est très-convenable pour purger les enfans, les femmes délicates, et à la suite les ma- Hadies qui ont déterminé une forte irritation des or- ganes digestifs. Fes Quand on prépare ce que l’on appelle du jus de En à à à ennent une place distinguée dans les desserts; et Ont une des grandes ressources du régime des conva= Pruneaux, on a une liqueur épaisse et très-chargée, ais si l’on ne veut en faire qu'une boisson pour tisa- ne , on met six à dix beaux pruneaux cuire dans une pinte d’eau , et l’on ajoute du miel ou du sucre. NT vs = Al eh résulte une boisson émolliente, dou agréable que l’on peut employer dans toutes les i . ions et inflammations intérieures. < = On a conseillé l’écorce du prunier, et la gomme qui _en découle; on peut leur appliquer tout ce que ji dit de l'écorce et de la gomme du cerisier, : + Les fleurs de cet arbre se montrent en avril ou mai , et ses fruits mûrissent successivement , selon ces , pendant tout l'été. - Je n’entrerai dans aucun détail sur la culture l cet arbre ; parce qu’elle est bien plus du ressort l'économie domestique que de la médecine, PULMONAIRE. P. orricinare. P. pes pois. HERBE À OUMONS. Hense pe cour. HERBE A Lait DE Nors Dauer. Pulmonaria officinalis. Pentandrie m zÿmie. Lix. Famille des borraginées. Juss. Se: à leurs bleues et violacées , réunies plusieurs en+ semble au haut des tiges, et soutenues par des pédo eules courts. Calice poilu à cinq divisions, dont chaque lte répond à une division de la corolle qui est: lonnoir et ouverte en cinq lobes ; cinq étamines ères droites et conniventes; un ovaire quadr surmonté par un style à stigmate échancré. graines au fond du calice, nte à tige simple, anguleuse, s’élevant jusqu'à > couverte de poils rudes, ainsi que les feu Pulmonaire, “8sr lé , est beaucoup plus colorée que celle de la plante rte, et le sulfate de fer y détermine une couleur ire bien plus foncée. E Préparations, doses. Une poignée où deux par pinte de décoction aqueuse pour tisane ou bouillon, ; bu une once ou deux de la plante sèche. On én pres= fit aussi quelquefois le sirop qui n’a guère plus d’acs , tion que le sirop de sucre. ee … Propriétés, usages. On l’employait comme un bé- - éhique doux et mucilaginenx dans les affections de la bitrine ; on la donnait dans les hémoptysies ; à cause de sa légère astringence ; mais on a euraison de l’aban- ; donner, parce qu’on peut ysuppléer par desmoyens plus Wissans. Cependant ; si l’on voulait y avoir recours ; serait bon de se rappeler que la plante verte estmu- âgineuse ; adoucissante, et la sèche un péu astrin= ie ; cette distinction conduira à administrer lapre= ièré dans les affections catarrhales ou dans la phthisie ümonaire, quand on voudra se servir d’une tisane Adoucissanté; tandis qu’on choisira la secondé quand Ôn croira nécessaire de produire une très-légère as- fiction ; pour modérer une hémoptysie. Toutefois 1e faudra pas perdre de vue que cette distinction ne ürte que sur des qualités extrêmement faibles. HE ufit; pour donner la mesure du peu de confiance Que mérite la pulmonaire , de rappeler que la ressem- blance de ces fcuilles avec la surface de nos poumons, - Par leurs couleurs et les taches dont elles sont mar- Quées, était le seul indice qu’on avait trouvé pour employer dans les maladies de poitrine. … Cette plante fleurit en avril. Elle est vivace dans foutes les forêts de l’Europe, sur le bord des chemins < Ctdans les prairies. On peut la multiplier en séparant ë ses touffes en autonne. de Selon Peyrilhe, on peut facilement la re Par la bourrache : cellé-ci, au reste, contient PR , — + Coup moins de tannin. On pourrait aussi leur subst tuer Ja buglosse, : . Putonair e de ché | PULMONAIRE DE CHÊNE. Licnex rurmonaume. Tué | _ pes Vosezs. Lichen pulmonarius. Cryptogamie, algues. Lx, Famille des aîgues. Juss. 4 Plante formant des expansions très-largement éta- Ë | Jées, coriaces , laciniées , séparées par des sinus obtus . _ en quelques découpures “élargies, courtes et anguleu- _ ses, dont la face inférieure est d’une couleur grises _ rougeâtre, bosselée inégalement, et couverte d'un duvet doux au toucher. "La face supérieure est ver- . * dâtre, réticulée, lisse, glabre et parsemée de fossettes ; correspondantes aux bosses de l’autre face; sur les crêtes de séparation se remarquent quelquefois de pe- tits tubercules blanchâtres. | On trouve ce lichen see dans presque tontes les bou- tiques de droguistes ; ses formes n’ont pas changé, son odeur est nulle, sa saveur un peu amère et légéë- rementracerbe. n donne la pulmonaire de chêne en infusions-où n décoctions, dont on peut diminuer l’amertume en les édulcorant avec du sucre ou un sirop, mais que | adoucit encore mieux, et surtout d’une manière ile, en jetant la première infusion, de même lichen d'Islande. On en a fait un sirop; on i poudre, mais les médecins aujourd'hui © ent plus, quoiqu’elle ait été beaucoup van- pour les maladies de poitrine, la phthisie ement de sang. On la donnait comme pec- lichen d’Islande l’a fait oublier. ci est croit les troncs d'arbres, ; Pt ne et du Hége, à parce que son nom la f le peuple, surtout dans les ces un 5 elle se Won ne Mons . Icosandrie polygynie. Lx. raie d _rosacées. Juss. Fleurs jaunes, quelquefois blanches, solitaires : des pédoncules axillaires et un peu velus. Calice à « à folioles dont cinq plus petites alternant avec les autres foutes ovalés et un peu poilues ; corolle de cinq pétales » échancrés et un peu 6 grands que les divisions du è nue: tout le reste comme largentine. #-. Plante de plusieurs pieds par des tiges rampantes, Do. stolonifères aux nœuds, minces et ar _ dies, avec une cannelure d’un seul côté. Feuilles : _ fant aux articulations par de longs pétioles et comp | Ses de cinq et quelquefois de sept folioles ovales, à _ dents distinctes et mousses, arrondies au somme finissant en coin à la base , d’un vert foncé en dessu _ Etplus pâle en dessous. Racine longue et mince, . 4 plus grosse comme le petit doigt, couve écorce brunâtre , et rouge en dedans. La quintefeuille est inodore ; ses feuilles sont p es que insipides ou très-peu acerbes ; l’acerbité est bea Coup plus prononcée dans la racine. . On ne trouve guère que cette racine dans le com- merce, et seulement avec quelques feuilles restent attachées lorsqu'on l’arrache: Sa couleur et son parénchyme d’un jaune rouge la font re Onuaître che. ue a dans cet état um eisareur très rois. Loi La racine sèche | Peut être donnée en pilules, ou autrement } mi-once ; 5en décoction, on peut pous me: né Once par pinte d’eau, et l'ébu on se sert dé cette deeuc _ Birgarismes , etc. l'extrait n’est fre, que lon emploie les moins astringentes que Ja racine. & Raifort. S 3 : _ Propriétés, usages. La quintefeuille est douée de Ja propriété astringente à un degré plus prononcé que beaucoup de plantes qui sont employées dayantag . Elle n’a point, comme on Pa cru, une action spécifi- ! que pour guérir la dysenterie, mais on peut en obte- : wir de bons effets lorsqu'il faut produire une certaine astiction du canal intestinal pour arrêter le flux mu- queux où sanguin. On peut en espérer le même avan- tage dans les hémorrhagies passives et autres écoule- | ps muqueux , les fleurs blanches, la diarrhée, les écoulemens de l’urètre, etc., produits par l’atonielocale. Dans tous ces cas, on peut la donner en tisane, Sans oublier toutefois que son action styptique serail nui-. _sible pour le peu qu’il restât d'irritation et encore plus _ d’inflammation. On a proposé de la substituer au quin- | quina pour guérir les fièvres intermittentes. Ce con aété peu suivi, et c’est avec raison qu'ibest oublié | tièrement; mais les médecins ont tort de négliger racine de quintefeuille dans les circonstances où les tringens sont utiles. CS. Cette plante fleurit pendant l'été. Ce n’est ordinai- : ment qu’à J’automne qu’on récolte la racine qui est ttrès-commune dans les champs, sur les bris | t-dans les terrains un peu humides où ux. On ne la cultive que dans les collections ant venir par ses graines ou par ractères indiqués pour fe ARTE ffici is les silicules qui RUE succèdent sont renf Plante de deux à trois pieds par une tig ge c dr ameuse en haut, g gares y cannelée ; creuse , “ferme, € Ongées , ar rai ou u quelquefois entières en Ce audis que les inférieures sont presque pinnatifides découpures obtuses. Les feuilles radicales , très- -gran- es, dressées, ressemblant un peu à celles de la atience, et portées sur des pétioles longs, gros et cannelés ; elles sont ovales lancéolées, erénelées inégalement , un peu ondulées, et d’un vert brillant. racines fortes, très-longues , rampantes , cylindri- Mes , épaisses , d'ih jaune pâle à à D ar = x à et b hes en dedans. ur est forte et piquante jusqu’à faire éter- nuer, lorsqu'on la coupe ou qu’on l’écrase. Sa saveur est âcre et très-fortement piquante, sans être dèésa= gréable : : les autres parties de la plante jouissent des mêmes propriétés, à un bien plus faible degré. 6? Presque toujours de la racine que l’on se sert; cep dant on a quelquefois recoyrs aux feuilles. ques pharmaciens font sécher Ja racine, Are a racine du raifort consiste». l à la manger crue, coupée par ée : on en fait alors le même usage q assaisonner les alimens. L’ini e, dans l’eau, le lait, le bouillon s instans tous les principes. Plus te entière et plas l’infusion doit : eut se servir également du vin me de la bière. La dose por ss Raifort. Ris jusqu’à deux ou trois, selon l'énergie que lon veut donner au médicament, ét aussi selon l’âge de la ra- cine, parce que, quand elle est trop jeune, le principe des crucifères y est peu développé, son action est 1 faible, et elle est plus alimentaire que médicinale. I : est assez rare que l’on emploie cette racine seule; elle entre ordinairement à quelques gros par pinte dans les = tisanes anti-scorbutiques. On en à aussi prescrit le suc _ de demi-once à une once dans du vin ou une autre | poisson. 11 forme un des principaux ingrédiens du vin ” lu sirop anti-scorbutiques. L'eau distillée, que l’on nait autrefois contre la graÿelle, est à peu près sans usage aujourd’hui. On emploie quelquefois les feuilles _ du raifort, mais c'est à tort, parce que la racine est _ préférable. ne _ Propriétés, usages. L’excitation est le caractère dominant de l’action médicinale de la racine de rai- : H suffit de la râper ou seulement de 14 couper Orceaux, ayant la tête au - dessus , pour que les L nations qui s'en échappent fassent éternuer. et itent les yeux assez fortement pour faire couler Jes larmes. On peut juger par- là combien son ap- ation sur les surfaces sensibles de Pestomac où dés F ns doit avoir d'énergie. Aussitôt qu’une dose un en est introduite dans l'estomac, onay sent eur sourde et presque douloureuse, un mal- nausées, quelquefois des yomissemêns où * Toutefois, ces acciüens durent, e l'action des crucifères, si proiupté- SN is peu durable, Par cela même; le Ja manière des toniques ; excite plus de mouvemens aux tissus vivans. Au surplus , © HE pas son action à des effets locau | ceux-ci sont épuisés, les princ Portés dans le torrent divers ; qu'i Raifort. de: ifort que sur une action stimulante; si l'on veut avoir ie action tonique, il faut le donner dans le via, ou ous forme de sirop avec des amers , comme la gen- ane , le trèfle d'eau, etc. Il faut d’ailleurs , lorsqu'on htilise cette action stimulante dans les maladies, ne e raifort aux amers, on la fixe en quelque façon, ow on en prolonge leffet, Mais ce n’est point assez en= ee autdnt plus suxtout que dans les cas où on l’admi- - jusque dans leur plus intime profondeur, leur redon- ner l’énergie, l’action dont ils manquent ; diminuer ement aux fluides, de l'activité ou de la régularité aux fonctions’; faire fondre les engorgemens -glandu= … laires ou lymphatiques ; dissiper les infiltrations, ete: _ D’après cette manière d’agir du raifort, on concevra qu'il est peu de maladies auxquelles il doive être plus » utile que dans quelques hydropisies, les scrophules , ét encore mieux dans les affections scorbutiques® El faut, dans ces diverses maladies, le joindre à d’autres moyens, à des alimens convenables et aux autres res- Sources de l'hygiène; mais il peut, surtout pour le scorbut ; agir d'autant plus efficacement qu’il est aisé de le confondre avec l'alimentation. Son premier eflet d’ailleurs est de réveiller l'appétit en stimulant les » | Yoies digestives ; c’est ce qui l’a fait regarder comme “in puissant stomachique, Mais, avant d'aller plus loin, je dois prévenir du danger qu'ily aurait à ’admi- > nistrer dans des circonstances opposées à celles dont je chaleur générale ou inflammation, irritation locale, on enfin tous les signes qui repoussent l’idée de débi- lité, D’après ces règles, on pourra discerner dans quels cas des. maladies dont je. vais l'aire l'énumération, et % tuiteux, comme expectorant; dans les angines, Îles core, ei il faut en réitérer l'usage beaucoup de fois ;- _ viens de faire mention, par exemple, quandily a fièvre» bas perdre de vue an’elle est fugitive ; et, en unissant … P q D ; nistre, il faut le plus souvent ranimer tous les tissus © leur mollesse; rendre de la couleur à la peau, du mou- *,tontre lesquelles ika été prescrit, on.de vra le donner. Ce ser® dans les catarrhes chroniques et l'asthme pi- engauemens des bronches; dans les affections des voice | Raifort. ir _ urinaires , la goutte et le rhumatisme ; Les certair | paralyses, etc. On peut de même apprécier dans quelles à - circonstances il doit agir comme apéritif pour guérir “les ‘engorgemens aiontinauEs les fièvres quartes , les. vers, etc. Enfin, à l'extérieur, on en a fait des appli- calions qui ont agi à la manière des sinapismes sur les | puis proue de rhumatismes anciens. 5e raifort fleurit en mai et juin. Ce n'est qu raprès |‘ cette époque qu'il faut en employer ou en recueillir. la racine, si lPon veut en obtenir des effets pronon cés, parce que ce n’est qu’après-la floraison qu’elle _Jouit de beaucoup d'activité. Au-contraire, quand on | emploiera les feuilles, on fera mieux de les prendre ; avant que les fleurs se montrent. Comme c’est une plante vivace, ilest préférable de choisir des racines de : ’une-année ; celles qui sont trop nouvelles sont us alimentaires que médicamenteuses, et contiennent ns de principes actifs. ît dans quelques lieux humides de la France; mais, en général , le raifort que l’on consomme, soït à titre de médicamens , soit comme aliment, provient culture qui en est très-répandue et assez facile. H° s toutes les terres et à toutes les exposi- 4 ère surtout dans celles qui sont lieux ombragés. Ses racines étant ndant beaucoup, on peut en retrancher ions pour l’usage, sans faire périr les our multiplier le raifort, il suffit de bre: Fc ‘des petites portions de ses. t de nouvelles plantes en abon- on si à douze où quinze pouces de ‘procure des racines plus. longues- _ Raisin d'Amérique. 879 4 ur servir d’aliment, par le ranis nom, variété du is cultivé. La forme et La saveur de la rarine du raifort ne per- tent pas de la confondre avec d’autres, mais on a bin de s’aider de la saveur des feuilles pour les dis- nguer de celles de la patience aquatique. RAISIN D'AMÉRIQUE. Epivaros D'AMÉRIQUE. PHYTO- LAQUE 4 pix ÉTAMINES. Laque. Phytolacadecandra. Décandrie décagynie. Lux. Famille des arroches. Juss. Fleurs blanches ou rougeâtres, petites, à pédicelles ourts, éparses, et disposées en grappes longues sur des pédoncules très-striés, opposés aux feuilles. Calice.co- ré, à cinq découpures ovales, ouvertes, concaves &t recourbées en dedans au sommet; point de corolle ; dix étamines au moins, aussi longues que le calice, à an- … thères latérales; dix styles très-courts, à stigmate simple sur un seul ovaire. Pour fruits des baies d’un pourpre» noir, ombiliquées, arrondies, grosses comme des grains de raisin, comprimées, contenant un suc pourpreet une douaine de graines de même forme et noirâtres. Plante dé six pieds environ, à tiges dressées, ra= meuses en haut, grosses, tendres, médullaires, an= guleuses, glabres, luisantes, et souvent d'un beau - rouge. Feuilles alternes, à pétioles courts , grandes ,. @vales, lancéulées, entières, se terminant par uBe * Sorte d’épine aiguë et dure, très-peu ondulées; molles. . €t d’un beau vert qui rougit en automne. La racine-est - lrès-grosse, pivotante, épaisse, blanche , et divisée en grosses fibres charnues, : : SE 54624 Toute cette plante est inodore. Les baïes sont sue eulentes , amères , acerbes et désagréables; les feuilles - un peu yireuses et amères. Racine un pen âre. j 9: * On conserve la racine et les feuilles dans quelque boutiques; mais elles sont très-rarement en usagé. On - pourrait produire un effet purgatif, avec une ou deux cuillerées du suc deces parties fraiches, Ge mème sue, . M 880 | Raisin d'Amérique. succès, dit- * épaissi en extrait, a été appliqué avec sur les affections cancéreuses ; on a fait prendre en” même temps des feuilles à intérieur, et on a appliqué ces mêmes feuilles pilées sur les ulcères pour les déterger. M. Bodard suppose que l’extrait des +5 mûres pour- . rait remplacer celui de casse comme laxatif. Mais tout . ce que l’on saît de plus certain sur cette plante, c’est qu’elle est doute de propriétés très-actives et trop mal | . déterminées pour qu’il soit prudent de l’employer, au » moins à intérieur. ‘4 … Le phytolaque commun fleurit en août et septembre; _ on ne peut recueillir ses baies qua fin de l’automne; : _ ses feuilles peuvent être prises pendant la belle saison, ” et sa racine en tout temps parce qu’elle est vivace, mais elle est préférable en hiver et au printemps. Ë … Elle ne croît pas ordinairement en France , mais on _peut.la cultiver dans tous les jardins. Elle est sensible froid-et à l'humidité, dit M. Dumont de Courstt: ur la conserver dans les pays septentrionaux, il faut ter dans une bonne terre un peu légère, et à une exposition chaude, On la couvrira de litière à l'ap- proche des grands froids. Cette plante vient très-bien ans les fonds de terre un peu frais, mais elle y est rir par l'humidité, surtout lorsqu'on est, de couvrir son pied. On lamuk emées en terrines sur couches sont levées, on met chaque passer le premier hiver à Pabrt aussi par la séparation de ses E Ou ORDINAIRE. Bon noux | . Diadelphie décandrie, Lim, : ises. Juss. #> Famille des lé: Fleurs purpurines, petites, en épis longs, peu four- nis, axillaires. Calice tubulé, à deux lèvres; la supé= ure à quatre divisions inégales ; Pinférieure simple et étroite. Corolle papillonacée, à étendard droit , lan- céolé; carène de deux pétales aigus, un peu plus grands que Les ailes qui les rassemblent. Neuf étamines réunies par leurs filämens , et une dixième isolée; outes à anthères arrondies. Style ayssi long que les Élamines à stigmate obtus: Gousse ovale, compr pointue, glabre, contenant des graines réniform - Plante de trois à quatre pieds environ, à tiges pres queligneuses, dressées, fermes , rameuses, arrondies à verdâtres, à rameaux un peu pubescens , et à feuille _ alternes, pétiolées, ailées avec impairé ; sans stipul Et composées de treize à-quinze folioles opposées Courts pétioles , ovales, peu pointues , entières, d Yert terne en dessus ; d’un vert plus clair, luis t colantes en dessous. La racine de réglisse très-lo Sue, rampanie, rameuse, jaune-brun en dehors, une en dedans , est assez connue pour ne point être décrite plus longuement: "72 Sa saveur douce, mucilagineuse. Yient âcre et amère si on la mâche tr ng-te on odeur, quand elle est écrasée verte, n’est pas 13: le. Les autres parties de la plante n’ont pas de saveur ni d'odeur , et sont sans intérêt pour la m ne. On trouve la racine de réglisse sèche dans la . des boutiques ; sa forme n'a pas changé, ell lement plus dure ; son odeur est nulle , et : à quelque chose de plus âcre qu'à l’état frais que le mucilage qui Padonofseift a disparu ; et À découvert la substance résineuse. co : Préparations, doses. Cette différence se fait senti également dans les tisanes que l'on prépare avec. Réglisse. | racine sèche ou fraîche. Il faut la gratter jusqu’à enleve son écorce qui donnerait aussi de l’amertume , la féndre, en quatre ou six selon la grosseur, et en employers depuis deux gros jusqu’à une demi-once par pinte. d’eau ; selon la préparation qu’on lui fait subir et la force que l’on veut donner à la tisane. I suffit, pour cn. _ ébtenir les principes médicamenteux, de la faire ma. _cérer dans l’eau froide pendant six à douze heures ; 1 _ en résulte une tisane sucrée, douce et agréable. La : _ saveur est plus forte si l’on jette dessus dé l’eau bouil- . - Jante’ elle devient âcre et amère si on lui fait subir. vüne ébullition prolongée ; ou si l’on en charge trop Ja dosé. Le plus souvent on l’ajoute aux tisanes rafrai- … thissäntes pour les édulcorer, telles que celles d'orges | _dechiendent , de fraisier ; ete. En général, il faut avoir soin de ne donner que des tisanes de réglisse légères s. si l’on ne veut pas voir le malade s’en dégoûter bien- : tôt; d’aillenrs celles qui sont trop chargées augmentent. au lieu dé désaltérer. L'extrait ou sue de réglisses de F; pilules ,-ou p sirops, des éxtraîts ou des éléctuaires ormer des pilules ou des bols. É : usagés. Depuis les temps les plus re-. riétés adoncissante , pectorale ; rafrai- | ét diurétiqué de Ja réglisse sont connues. Les la recommandaient spécialement contré la soif "mpagne souvent lhydropisie : elle est en saltérante ; mais dans tous les cas où il y a soif: eur, ardeur intérieure , elle convient également. la recommande dans toutes les inflammations aiguës; à = Reine després. _ | deurs d’urine, le catarrhe de la vessie, celui du n, les angines, la phthisie pulmonaire, la diar- ;etc. Le jus de réglisse est plus particulièrement #nseillé comme béchique légèrement excitant, et pour: oriser l’expectoration à la fin des rhumes opiniâ- avec toux sèche, enrouement, dans l'asthme pi- La réglisse fleurit en juillet et août. On peut récolter … aracine au printemps ou à l'automne, maisonne t pas l’arracher avant qu'elle ait acquis sa troisième Elle croit naturellement dans quelques départemens idionaux de la France, d’où on l'envoie souven le commerce ; mais la eulture en fournit beau= ip plus à la médecine qu'on ne récolte de celle qui nt spontanément. Cette culture est. au reste, assez. Es le, parce que la plante est très-rustique et très » vivace , au moins quand on la place dans un sol doux gef, chaud, substantiel et profond. Alors ses re k ’étendent avec rapidité à de grandes distances, enissant beaucoup de jets. Le moyen le plus pro la multiplier consiste à planter au printemps où æ automne, des drageons ou pieds enracinés ; que Pon e en lignes distantes d’un pied et en planches sé- ‘es par des tranchées garnies de fumier. On po: rai en semer la graine au printemps dans des Couches , ensuite on placerait la plante avec pot quand elle aurait assez de force. Dans rtes, Iæréglisse végète mal. INE DES PRÈS. Urusme. Onuëne. VIGNErT de: FRS Fr Herbe Aux ABEILLES. PETITE BARBE DE CHÈVRE. Spiræ& Wimaria. Xcosandrie pemtagynie. Lux. Famille d _Tosactes. Juss. Fleurs blanches, petites, nombreuses, € A panicules terminales, rameuses et amples. & ï Puhescent + à cinq découpures réfléchies ; corolle Rcine des prés. cinq pétales arrondis ; beaucoup d’étamines un pés plus longues que la corolle, à anthères arrondies, pe- - tites; cinq à huit styles courts, à stigmate en tête, Il -.leur succède autant de capsules oblongues, torses, et comprimées, et contenant de petites graines. _ Plante-de trois pieds environ, à tige droite , ferme _ quoique herbacée ; un peu rameuse, anguleuse, verte _ ou rougeâtre, et glabre. Feuilles alternes, à pétio!es stipulés à la base, grandes , ailées, à folioles ovales , sessiles, un peu pointues , à dents irrégulières et den- ticulées ; Ja terminale trilobée ou formée de trois fo» Jioles réunies; quelques petites entre les grandes; _ toutes d’un vert foncé en dessus, pubescentes, blan- : _ châtres et très-nervurées en dessous. Les racines for- _ ment des touffes fibreuses. ‘ _ Les fleurs ont une odeur douce , assez agréable, et É \é saveur amère un peu âcre. Les feuilles sont un | wacerbes ou insipides , et tout-à-fait inodores. Ra- Tégèrement acerbes, Se uoïque Ces trois parties aient été conseillées sépa- rément , on ne trouvé guère dans le commerce que la plante avec ses sommités fleuries , et rarement la racine. Dans cet état on la reconnaît sèche à ses feuilles dentées, fortemérit nervurées, ressemblant à le; et qui deviennent d’un vert grisâtre, es fleurs d’un blanc jaunâtre et d’une odeur ations, doses. Les fleurs senles, ou les som- ries se donnent en infusion à la dose d’une u qué rien ne juil + - il est vrai qu’ elles je d’une odeur prononcée, mais est-ce assez iettre qu’elles possèdent une propriété sudorifique imparable à celle du sureau ? Je ne le nie pas, bie laucun fait ne le prouve ; j'ajouterai seulement que es ai employées plusieurs fois sans obtenir de ré- liat. Cependant Peyrilhe les croit plus calmantes, us anodines que celles du sureau , et sous ce rapport onseille de les essayer, soit senles , soit à dose e aYec ces dernières fleurs. Enfin je terminerai en pelant, ce que peu de personnes savent aujourd’hui, e la reine des prés a eu long-temps la réputation sir d’une mañière spécifique contre les fièvres ma- Cette plante embellit nos bois, nos prés 5 humides le bord de nos ruisseaux, par ses jolies fleurs qui paraissent aux mois de juin et de juillet, On les ytrouve n abondance ; aussi ne cultive-t-on jamais cette belle lante vivace pour Fusage de la médecine. Quelque» is on l'élève dans les jardins où elle vient dans tous s terrains, surtout lorsqu'ils sont humides ousouvent … rrosés. Il suffit pour la multiplier de sépargr et de * planter ses éclats énracinés, au mois de mars ou ch automne. 5 | IL est aisé de la remplacer par les fleurs de: s et par le scordium pour les fleurs ; et qu autres parties de la plante, par tous les à ndigènes. RENONGULE. R. Des prés. R. ACRE. Grexouizzerre. Ranunculus acrès. Poly: Jygynie LR. Faille des renoncules- : _ Fleurs d’un beau) jaune doré, comme vern placées àla fin des rameaux sur des pédoncules mi arrondis et non-striés, Calice à cinq divisions vertes, ovales, presque entièrement vert un velues ; cerolle à cinq pétales larges , ovales, 6 Renoncute bulbeuse. dis au sommet et munis à l’onglet d’une petite sette glanduleuse, ou d’une petite membrane cou . beaucoup d’étamines moins longues que les pétales, à anthéres oblongues; beaucoup de styles à stigmates réfléchis sur autant d’ovaires agrégés qui deviennent . des fruits glabres, ovales, comprimés et conservant le. style qui les rend pointues. Ci lante d'un à deux pieds, à tiges droites, un-peu rameuses, fistuleuses , arrondies, un peu velues dans e haut, et point striées. Feuilles supérieures presque iles , peu composées , à découpures étr8ites et néaires , s’élargissant à mesure qu’elles sont plus férieures , devenant plus longuement pétiolés , plus composées, jusqu’à approcher de la forme des radi- cales qui sont larges, à trois ou cinq lobes distincts, __ découpés en plus petits lobes incisés et dentés, un. _ peu pubescenies en dessous , d’un vert plus foncé en dessus , et quelquefois tachetées ; elles sont portées sur des pétioles un peu élargisà l'insertion sur la ra eine; celle-ci forme un espèce de faisceau de fibres -blanchâtres. # : us - Plante inodore, d’une saveur âcre etcorrôsive. SES LE eS- …La:reponcule âcre est vivace dans les chormpteoi fleurit-depuis le mois. de juin jusqu’en août. On ltive une variété dans les jardins sous le nom ULE. BULBEUSE. Basset. Pie DE CO@ conBin. Rave pr Sair-ANTOINE. Ranunñ- >au jaune Juisant, petites , solitaires les longs, terminaux et pubescens. ESRE 24 np " % Renoncule scéléralé. 8 ante d'un pied environ, à tiges droîtes, m es, à découpures linéaires en haut, devenant plus larges en bas ; les inférieures et les radicales pé- olées, ternées ; à lobes incisés, déchiquetés en di- ions pointues , un peu velues ou glabres, d’un vert > quelquefois veinées de blanc. La racineestbul- e, arrondie, et fournit à sa partie inférieure, ucoup de fibres charnues, colorées comme la bulk assez longues , simples et droites, elte racine est la partie la plus âcre et la plus Ment cependant beaucoup, au point d’ulcérer les par- sur lesquelles on les applique. Cette racine est sur- une odeur. » La renoncule bulbense est vivace et fleurit au mois mai jusqu’à la fin de l'été, dans les prés etles haies, elle est abondante. Là | ENONCULE SCÉLÉRATE. R. Des Marais. GRE- OUILLETTE AQUATIQUE. G, D'EAU. HERBE SARDOMIQUE. Ranuncutus sceleratus. Las. Fleurs d’un jaune pâle, plus petites que dans les espèces âcre et bulbeuse, en grand nombre à la fin des tiges où elles forment, sur des pédoncudes courts (si P | un peu velues; toutes les autres parties de la fleur tites: Semences très-petites , arrondies et rassemblées en épisallongés, coniques. A Plante d'un à deux pieds, à tiges droites, quelque- fois petites et simples, plus souvent très-rameuses, _BtoSses, tendres, fistuleuses, lisses, glabres et por tant des feuilles sessiles en haut, à découpures allon hs Æ ai e dans l’espéce précédente plus composées et stique de la plante, quoique toutes les autres le plus âcre au printemps et pendaat la floraison. etminces, une sorte de panicule foliacée, lâche. Les” eng folioles du calice sont ovales , concawes , colorées tormme dans les espèces précédentes, mais plus pe- ment rameuses et velues , et à feuilles petites, # £88. : Renoncute scétérate. gées et étroites, s'élargissant en descendant , et de-w venant pétiolées , à pétioles plus longs aux inférieures lesquelles, comme les radicales, sont profondément divisées en trois lobes trifides et crénelés. La basedes pétioles est élargie par une espèce d’appendice mem- # braneuse : toutes les feuilles sont d’un vert jaunâtre, . glabres et lisses. Racines fibreuses. - Cette racine est beaucoup moins âcre et corrosive que le reste de Ja plante, mais ce sont surtout les fleurs non-épanouies qui ont une action plus forte. La renoncule scélérate est annuelle ; elle croît en abondance dans les marais sur le bord des étangs, où elle fleuriten mai et juin, … Cestroïs espèces de renoncules sont les plus connues, et ce que jen dirai pourra s’appliquer aux autres. La & dessiccation détruit presque entièrement leur âcreté, et leur propriété corrosive ; on ne doit en conséquence Iles employer qu’à l’état frais, et encore, Si Pon veut én obtenir toute l’action dont ëlles sont capables, il ne faut prendre de la plante que la partie active , et la choisir à l’époque de l’année où elle est douée de ? « plus d’énergie. Le seul mode d'administration dé ces plantesque jusqu'ici l’on avait conseillé, consiste à les appliquer * pilées, ou seulement leur suc exprimé‘sur les parties extérieures que Por veut enflammer et corroder. On … à donc renoncé entièrement à leur usage intérieur; et aÿec d’aufant plus de raison qu’elles tiennent un des remiersæangs parmi les poisons âcres. Leurs effets à enour sont même si-violens, si peu susceptibles F tre calculés d'avance, et souvent peuvent déter- er des actidens si graves , tels que la gangrène et - le sphacèlé que l’on ne saurait mettre trop de pré- ns leur emploi; c’est donc comme Yési- cantesque lon doit les appliquer, et seulement dans les:cas où l'on a besoin d’un effet prompt, parce que leur action est plus rapide que celle des cantharides ; maïs aussi cette action est plus dangereuse ; elles peu- rent entamer le derme, tuméfer les parties voisines, produire Renoncule scélérate. 889 oduire par sympathie des accidens nerveux, la Gèvre, Enfa la suppuration qu’elles amènent est difficile à ter. Ilest vrai que ceseffets si intenses pourraient être ilisés dans quelques cas. graves où il serait nécessaire procurer une dérivation forte et prolongée; toutefois avantages ne paraissant pas compenser les inconvé= eos dont j'ai parlé, l’on agffès-rarement recours äces . ntes. pt On les a appliquées sur les tumeurs arthriliques ur rappeler la goutte placée sur quelques organes importans ; mais ce n’était pas sans danger puisque la gangrène a été la suite de ces applications. On les avait assi conscillées sur les poignets avant l'accès des. vres intermittentes rebelles; or, on conçoit que > . ns l’état actuel de la science de pareils moyens dois . = ment être repoussés, puisqu'il en peut résulter des Ulcérations qui seraient plus fâcheuses que la fièvre; et eut-être ne la guériraient pas. Enfn contre la teigné,. - -. ; >: $ ulcères atoniques, scrophuleux, etc., il n’y a plus” +: Le aindre les effets. Res BU: - +: « LA de pr ir le danger qui en pourrait résultér, par, k des boissons mucilagineuses abondantes ou d’autre » Moyens appropriés aux accidens produits par les poi sons âcres. Bar * Les trois espèces de renoncules décrites ici, ne sont cultivées que dans les jardins botaniques. On les pros duit par la séparation des pieds ou des bulbes... 7 | Elles peuvent être remplacées par beaucoup d’au-.. tres espèces du wême geure, et par la plupart des *uphorbes, _ 890 Rhapontic. : RHAPONTIC. Raronmie, et par abus Ravranse DES ce Mounes. Rausarse PoNTIQUE. À. ancraise. Rheum * rhaponticum. Ennéandrie trigynie. Lin. Famille des polygonées. Juss. Fleurs d’un blanc ver@re, petites, disposées en grappes nombreuses ; formant une grande panicule A terminale; calice rétréci à sa base, à six divisions 4 obtuses dont trois plus courtes: point de corolle; neuf étamines dont les filets capillaires portent des anthères oblongues , et à deux loges ; un ovaire qui soutient trois stigmates presque sessiles, plumeux et réfléchis ; pour fruit une semence grosse COMINE UN À - pois, brunâtre, triangulaire, avec une aïle membra- ; neuse à chaque angle. "4 Plante de trois pieds environ , à tiges fortes, grosses, un peu rameuses, charnues, glabres , d'un vert jaune, et un peu rougeâtres. Elles portent des _ feuilles alternes , pétiolées , très-larges, surtout les _ inférieures, ovales, cordiformes , obtuses, à peu M _ près planes, légèrement sinuées aux bords, un peu pubescentes en dessous sur les nervures, et d’un vert cé ; les feuilles supérieures petites, presques ses- où même amplexicaules ; celles du milieu de la ge plus grandes, assez écartées. La racine est gros- se, épaisse, spongieuse, un peu rameuse, d’un brun _rougeâtre en dehors, jaune avec des marbrures en dans le commerce; tat de dessiecation. igne. Quand.on la faire sécher à l'air, assez-minces. On croit que 2 four lui enlève une grande partie étés. Ceite racine sèche est inodore ; et unesaveuracerbe presque piquante, très-peu amère L point désagréable comme la rhubarbe ordinaire: On remarqué qu'elle ne craque pas sous les dents lurs- Rhapontie. Ba on_ la mäche, comme Ja rhubarbe de la Chine: lintérienr elle est un peu moins jaune qu’à Pétat “lis. Cette racine est da seule partie de la plante que un emploie. N k : « Préparations, doses. On l’a soumise à moins de réparations que la rhubarbe. St on la donne comme “ionique, astringente . ou légèrement purgative, il ut en faire prendre la poudre dans un liquide t'en ilules, ou en électuaire, depuis un gros jusqu'à trois - Qu quatre , selon l'effet qu'on veut en obtenir, On en eut faire aussi des décoctions et des infusions dans: eau, depuis une demi-once jusqu’à une once dans. … Chaque pinte, que l’on boit par verre, Propriités, usages. On convient généralement que pour en obtenir un effet purgatif semblable à ce- lui de la rhubarbe, il faut en employer nnedose dou- ble. Au reste elle purge de la même manière, c'est. . i-dire, qu’elle est en même temps Loniqueet évacuante, mais elle est plus astringente que la rhubarbe. Ilest wême à craindre qu’au lieu de ne faire que fortifier , le canal digestif, après la purgalion,- son action W'aille jusqu’à resserrer et produire la sonstipation. Au reste, si l’on donne cette racine à petite doses elle : = n'est que tonique.et l’on peut s’en servir pour diminuer » - l’atonie.des premières voies , les langueurs d’estomae,s et toutes les difficultés de digérer provenant de ces ; 4 _fauses, Elle évacue les saburres gastriques, etdanslhy- = Pocondrie elle ranime les fonctions languissantes des organes de l'abdomen. Enfin: elle agit axec axantage. Comme astringente, quand il n'y a plus d'irrilation, dans le dévoiement , des fleurs blanches ,-les’écoi mens müûgneux., parti lesquels ceux:de >, AU premier rang, ps … et 1 de” Le rhapontic fleurit en. mai.et juin. A guère en France qu’au moyen de Ja culti celte culture est très-facile , parce que la planté sest vivace et rustique ; il serait, par conséquent, assez fa- cile de se passer de celle que nous irons de l'Alle- magne, 1 y aurait un autre avantage à la cultiver ; 892 Rhapontie. c’est qu’on serait certain de l’espèce dont on fourni- rait la racine au commerce , tandis que, parmi celles” on y rencontre , il se trouve des racines de quel- ques rumeæ, et particulièrement de la PATIENCE Des | Aupes ou RHUBARBE DES MONTAGNES, Rumexæ Alpinus, © Eux. C’est la plante à laquelle le nom de rhubarbe des : _ moines appartient réellement. Elle croît en abon- … _ dance dans les Alpes, les Pyrénées et les montagnes » -de PAuvergne. Il paraît, au reste, que la substitution. de celte plante au vrai rhapontic est sans inconvé- niens, parce qu’elle est également purgative, tonique : et astringente; elle me semble aussi agir à pareille dose ; cependant, comme on n’a jamais fait d’expé- riences-comparatives, on doit encore, lorsqu'on le - pourra, éviter la substitution: La rhubarbe des mon- _tagnes a ses fleurs disposées en grappes terminales très- grandes; elles sont verdâtres et ont tous les caractères de la patience, seulement les supérieures manquent de pistils et les inférieures d’étamines. La plante a {rois ou quatre pieds de hauteur; ses tiges sont ra- _meuses et cannelées. Les feuilles sont très-grandes, ovales, arrondies, cordiformes, ridées ; les inférieu- er le rhapontic, on fera micux icine des rhub: bes indigènes , it l’action est plus nergique. On-peut les faire venir facile- une terre douce, franche et d’un bon rusti ne craignent pasle froid de 1 i en possède déjà quelques pieds, ipliér à l’âutomne, en séparant les ; sans endommager la principale. On ire avec plus d'avantage, en se- nes aussitôt la maturité, dans une plan- terre, à l'exposition du nord-ouest. Ces Rhubarbe. 895 tes ne demandent, du reste, aucun autre soin; deviennent très-grandes et leurs racines fort ses. On peut s’en servir pour remplacer la rhu= be exotique ; elles ont un peu moins d'énergie ; s, jede répète, elles sont.plus actives que la racine rhapontic. En tenant compte de cette énergie un plus grande, tout ce qui a été dit des doses et des riétés de cette dernière peut leur être appliqués yais donner une description succincte des principa- s, en commençant par celle de la Chine, que l’on ve dans presque tous les jardins. = IUBARBE. R. eazuée. R. DES BOUTIQUES OU DE LA ixe. R. orricivare. Rheum palmatum. Lis. leurs d’un blanc jaunâtre , disposées en panicule” ite, composée de grappes presque simples. Chacune es Caractères du rhapontic. + Plante de quatre à cinq pleds, par des tiges jau+ s, arrondies, striées; feuilles grandes, nombreu- ; pétiolées, épaisses, palmées, divisées où décou- es profondément en segmens pointus ; eHes sont ées, rudes et vertes en dessus, blanchâtres du opposé et pubescentes. Racines grosses, épaisses, sées en plusieurs ramifications charmes, pivotan- s et fibreuses; couleur dan beau jaune vi. C'est racine vendue dans le commerce sous le nom de rbe officinale. | Chabat: La plante fleurit aux mois d'avril et de RUUBARBE ONDULÉE. R. ps Moscowe. = ondutatum. Lx. leurs petites, d’un blanc jaunâtre , en p S, droites, courtes , terminales et sit selle des feuilles supérieures ; mêmes cara la précédente, PRE À SEE ER lante de trois à quatre pieds, par des tiges fortes,- _Abguleuses, strices, d’un brun pâle et jaunâtre. Les : 8y4 Réveitlé-matin. feuilles supérieures sont les plus petites ct presqu sessiles ; het a sont au contraire d’une gran $ comprimés, étendues su ondulées, et comme. _frisées aux la terre, ent bords, échau SP é aissés ; rès dans la terre, brunes en intérieurement. . Gette espèce fleurit en mai et juin, nhtinen ut iCE dehors et d’un jaune foncé RHUBARBE COMPACTE. Rheum compactum. Lis * Fleurs d’an blanc j jaunâtre, en panicule terminale composée de grappés étroites et pendantes : mêmes | Caractères. À Plante de cinq à six pieds, par des tiges trés rosses , eanneltes, un peu rameuses en haut, d'un é- sabre comme tout le reste de la plante » iles larges et amples, pétiolées échancrées à la base, obtuses au sommet, coriaces, compactes » divisées en lobes arrondis, peu profonds, ondulées ; denticulées autour, et luisantes en dessus. Les racines belle couleur jaune à l'intérieur, tbarhe ut feurit en juin. . 1q folioles déibies. nn “21 que! he des bractées opposées | t dents, les quatre extérieures. étamines plus longues que LT ; didymes ; oyaire à trois ce, surmonté par trois styles; pour re +. à trois me et trois se Ce RME: Plante de moins d'en pied de haut de, lisse, très-peu poilue, dut re ; feuilles alternes, glab nent dentéess racine petite, fusifo Le réveille-matin est inodore, d'u u salée, âcre et nauséabonde qu’ dont toutes ses parties sont imprégnées. | On le conserve sec dans quelques boutiques , ‘om cependant on vient très-rarement le chercher. Il paraît que la meilleure préparation qu’on en pour- rait faire, comme de tous les euphorbes indigènes» consiste à le bien sécher, ou même à le torréher, à le Téduire en poudre et à le faire prendre en substance, ec les précautions indiquées pour l'euphorbe d à Marais, Je préfère renvoyer à cet article plutôt que de répéter tous les préceptes recommandés par les an- ns pour l’emploi des différentes parties du réveille- Matin. Car, à cet égard, ils faisaient des distinctions Qui ne me semblent plus susceptibles d’être admises, depuis qu'il est bien reconnu que le suc résineux con? tenu dans toute la plante est le principe auquel le doit son activite. Aureste, pinir les propriétés de 6e sue; €+ 001 Quemment «de la plante, je renvoie à l'article de Peu- Phorhe des nrarais. Le réveille-matin flenrit en juillet et meurt l'année, 1 est très-commun dans les lieux culliv et n'est élevé que dans les jardins botaniques; semant sa graine, ou en en repiqua RICIN. Paume pe Cnaisr. Parma CHR 3 communis. Monoëcie monadelphie des enphorbes. Juss. Pr Fleurs herhacées , disposées en épis a/10n8° Meux et terminaux, ayant au sommet des fleu _Meles, et à la base des fleurs mâles. Celles-ci à lice petit , à cinq découpures concaves Pas glauque , contenant beaucoup d’étamines , dont cha que filament ramifié vers le bas porte une anthère a #ondie , jaune et à deux loges ; les fleurs femelles ont. un calice à trois découpures ovales et caduques, qui ne contient sur l’ovaire que trois styles écartés, et à. stigmates bifides et rougeâtres. Pour fruit, une capsule » glauque arrondie , à pointes molles, et composée de trois coques et de trois loges qui contiennent chacune une graine dure , ovale , oblongue, ombiliquée à une extrémité , grisâtre , tachetée de rougeâtre , luisanté | et grosse commie un petit haricot. Plante de quatre à huit pieds , à tige dressée , bran-. chue , ferme , grosse, fistuleuse , arrondie , articulée ; glauque ; rougeâtre , un peu striée , glabre et lisse. à. Feuilles alternes , à gros et longs pétioles stipulés à la e, arrondis et striés ; elles sont très-larges, palmées, plantées sous leur disque ou en boueliers, à sept ou | neuf lobes inégaux , larges, pointus, dentés en scie; ” paire » lisses, d’un vert un peu plus clair et plus _duisant en dessous. Racine pivotante, simple où peu: branchue , fibreuse. x Le ricin est modore; ses feuilles ont une saveur un u amère, opiacée, et, en les écrasant, on leur uve Podeur de la fleur de pavot. Les semences ont saveur douce d’abord , puis âcre et irritante ; elles sont anciennes elles n’ont plus qu’une sa- douceître , ou sont insipides. et embryon de ces semences contiennent _ Jes qualités âcre et trritante ; l'amande est, au con- traire , douce, fade et buileuse. Cette amande isolée pourrait être mangée comme les amandes dou- ces; au Contraire les graines entieres irritent, enflam- it l'estomac et les intestins ; elles peuvent produire vomissemens , la superpurgation , la dysenterie ; gir à la manière des drastiques : mais comme leurs sont for guliers et peu constans , il faut en en qu’on ait osé les conseiller dans iatique , les hydropisies et quelques 2" à ausst conseillé les feuilles , ou st, en’ application locale à l’exté- x ‘e-diblilis) ur RSS LA" , Comme émollientes et légèrement narcotiqu les articulations douloureuses dans la goutte , e dans la migraine , etc.,et on en a fait des cata- mes dans lophthalmie, sur les panaris et autres urs inflammatoires. Dans tous ces cas, lorsqu'on a lante verte , on peut l’employer comme des feuilles mauve ou de morelle, sans y mettre plus d’impor- ; on conserve rarement ses feuilles dans les bou- es, et elles sont encore plus rarement employées. Il n’en est pas de même de l’huilé des semences ; t iout ce que je vais ajouter s’y rapportera. Si cette ile est récente, préparée par expression sans cha- eur , et avec des amandes débarrassées du test, elle a es les qualités dont elle est susceptible; ce qu’onne ouve pas dans cellequiestenvoyée de l'Amériqueméri- dionale, parce qu’elle n’est pas assez nouvelle, qu’elle est réparée par ébullition et le plus souvent sophistiquée. vaudrait donc mieux se servir de l’huile de ricin éparée par nos pharmaciens; la meilleure est celle t la saveur douce laisse moins d’âcreté dans la bouche, dont la couleur est jaune ambrée, un. u erte et louche; dont l'odeur est nulle, et qui.est tès-peu épaisse et visqueuse. À mesure qu’elle vieillit : devient plus verte et même rougit; elle s’épaissit devient âcre. à : er Préparations, doses. La meilleure mani prendre l’huile de ricin consiste à en pré sorte d’émulsion dans un jaune d'œuf, ou avec de l& gomme, un sirop ou toute autre subs | de la rendre miscible au liquide aqueux éhicule; en outre, pour empêcher le vo: M produit quelquefois , on ajoute à la € l’eau de menthe ou de fleurs d'oranger. Q Cependant on la donne pure, ou seulement « a tasse de thé, un bouillon ou un verre de tisane, gère, où d’autre substance, Dans tous les cas doit varier selon l’âge : aux nouveaux nés On prendre une cuillerée à café, en répétant cet jusqu’au momeut où l'évacuation du méconium es bien établie. On peut suivre la même vue 695 Ricin. enfans et les adultes, en augmentant la prise à pra portion de l’âge et des forces; mais la dose ordinair pour purger varie entre deux gros à une once pour” les premiers, et une once à trois pour.les adultes. Quelques médecins conseillent d'en donner davantage. encore. On l’associe souvent à d’autres médicamens : M. Alibert, a conseillé de unir à l’éther; quelquefois J'on fait concourir son action purgative à l’évacuation des vers que l’on tente de tuer par des moyens plus puissans. On peut enfin la faire entrer dans les polions purgatives ordinaires ; la donner en lavemens à la doses de quelques onces , on l'appliquer en frictions sur le ventre. Propriétés, usages. C’est toujours de l'huile douce, récente et bien préparée que j'entends parler, car, « lorsqu’elle est rance et virille, elle peut causer tous les accidens qui sont produits par la graine : elle irrite | plus qu’elle ne purge, et ses eflets sont plus dange- reux qu'utiles. Au contraire, lorsqu'elle est bien choi- sie, c'est un purgatif doux, qui manque rarement d'agir en lubrifiant la surface des intestins , et que Pon | peut donner dans tous les cas où l’un craindrait d’irri- ter par des purgatifs forts , par exemple, dans les con- Stipations , à Ja suite des couches, dans les maladies du ventre, les coliques hépatique et calculeuse, dans Le yolyulus , les hernies étranglées par engouement, cs agretions inflammatoires, aiguës des voies urinai- tres, la pierre , ete. On l’a aussi donnée dans les spas- mes abdomigaux, le hoquet; la colique des pein- tres, etc. Mais dans tous ces cas, ilne faut pas perdre de vue que l'huile de ricm, Comme ‘toutes les huiles douces , devient rance sous linfluence de la chaleur “animale si elle séjourne trop long-temps dans les premières voies. Jajouterai même que peut-être il ÿ a plus de danger de la voir devenir irritante que l'on me peut espérer d'avantage de son action purgative ; “c’est au moins une réflexion qui s'applique à plusieurs des cas que j'ai cités, et dans lesquels des purgatifs non huileux seraient aussi utiles. Au reste, il est une ‘affection où sa rancité est moins à craindre, et aussi *“ Ricin: s laquelle on l’administre le plus ordinairement t contre les vers. Cependant les opiniong sont re ici très-partagées, et plusieurs praticiens me jent pas l'huile de ricin plus vermifuge que tout e médicament doué d’une action purgative égale. Quoi qu’il en soit, Le plus grand nombre des médecins pensent qu’elle est capable de tuer les vers lombrics » etde les évacuer; et si elle n’a pas la même puissance contre Les ténias , ou vers solitaires , elle n’en reste pas moins parmi les médicamens qui sont mis en usage, i souvent sans succès, contre cette maladie. Le ricin fleurit en juillet et août: en fait la récolte de sa graine en automne, et on nous l’envoie de nos départemens méridionaux où la plante est cultivée en abondance : on la trouve dans presque tous les jardins ; le. est annuelle si on la place en pleine terre; en serre on peut la conserver plusieurs années, mais ra- ement plus de trois. Elle ne vient bien qu’à une ex- ion chaude et dans une terre franche, légère et _ tès-substantielle. Pour lamultiplier on sème sa £ Au printemps : on en met une ou deux dans u . Pot que l’on place sur couche chaude où on lai Planis monter jusqu’à un demi-pied, ou au moins j qu’à ce que la température soit assez chaude pour qu'i ue craignent plus le retour du froid. Alors on les re- Pique en les plaçant au midi en pleine terre Sion éraint pas que la plante meure après ay Graine, il faut repiquer là nou grand pot que l’on rentre en serre eptembre. 2 On conseille pour remplacer l'huile de e d'olive, de noix ou autre huile grasse, en y ajout elques grains d’une substance purgatives FRomarin. : ROMARIN. R. orricmas. Rosmarinus officinalis. 1 _ Diandrie monogynie. Lin. Famille des labiées. Juss. Fleurs bleues, pâles où blanches, portées sur dés pédoncules minces, velus et réunis en grappes courtes, opposées, axillaires à la fin des rameaux où eHes for- ment dés espèces de verticilles. Calice peu velu, tubulé, comprimé au sommet , à deux lèvres droites, dent l'in: férieure bifide ; corolle à tube plus long que le calice , bilabiée , à lèvre supérieure relevée ; bifide ; linféz rieure trifide et réfléchie ; deux étamines à filets longs, | arqués, à une séule dent et à anthère simple ; un style aussi long que les étamines, et à stigmate pointu Quatre graines nues, ovales. . Arbrisseau de trois à cinq pieds, à tronc grisâtre, : et à rameaux nombreux, opposés , articulés, droits, | minces , arrondis, et de couleur cendrée. Feuilles op- posées alternativement en croix, sessiles, linéaires, Les, peu pointues, d’un vert foncé en dessus, et santes, d’un gris blanchâtre , et comme poudreuses à face inférieure, sur laquelle les bords sont roulés ; itrefois vertes des deux côtés, et toujours fermes tes les parties du romarin ont une odeur aroma- forte et camphrée, qui est agréable ; la saveur L aromatique, chaude, amère et piquante, princi- ent dans les fleurs, les sominités et les feuilies.” leur couleur paie, *. ur qui restent le à lode ie : EFomarin. D: croire Cullen, ce sont principalement les calices qui £ de l’activité dans les fleurs de romarin. Préparations, doses. Leur infusion se donne à ne u deux pincées, où depuis deux gros jusqu’à quatre r pinte d'eau, quand elles sant sèches; lon double a dose si on les emploie fraîches, ce qui est rare. La me préparation se fait avec les sommités, mais à ose un peu plus forte. On peut charger beaucoup plus les infusions quand on les emploie à l'extérieur, et qu’on Tes prépare avec Le vin ; ën ajoutant la sauge ou quel- _ques plantes semblables, on obtient le vin aromatique. On peut faire des cataplasies, des sachets, etc. , avec les fleurs-ou les feuilles de romarin.s Cette plante € principal ingrédient d’une teinture spiritueuse.b £onnue sous le nom d'eau de la reine d'Hongrie, qui peut être employée à un gros ou deux en potions, Ou à dose volontaire eu frictions sur des parties para- He ou affectées de rhumatismes anciens. L’eau dis- illée se prescrit à quelques onces en potions; la poudre la même manière jusqu’à un demni-gros; et l'huile essentielle, depuis quelques gouties jusqu’à dix au plus, sur du sucre , ou suspendues dans un liquide par un mucilage ,; un jaune d'œuf, etc. On fait encore un irop de romarin, et un miel appelé anthosat ; ils se dounent tous deux à une once environ, mais le second _ en lavement seulement; enfu, un vinaigre qui peut entrer dans les potions jusqu’à la dose d'une one … Propriétés, usages. Tant de préparations a cent d'avance un usage fréquent du romarin, et cor _Séquerament des propriétés énergiques et salutaires…. es propriétés sont le résultat d’une excitation promptes forte et assez durable du médicament sur Porgane qu en reçoit l'impression , et qui s'étend plus ou moins à autres organes , où même à toute l’économie, sui ant la forme sous laquelle on l'emploie, la dose, ete, te qui peut aller jusqu’à produire un mouvenient fébrile et la sueur. C’est principalement sur le sys Yeux qu’il porte son. action ; aussi le conseille- Fapoplexie à paralysie, quelques*affections 4 s ; Fasthme et plusieurs autres maladies ; lo: æ 902 Fomarin. . faut stimuler et augmenter les forces.toniques. Sous ce dernier rapport, il n’est pas aussi fréquémment em- ployé qu’il devrait l'être dans les maladies où il faut M augmenter directement le ton des organes digestifs, M comme dans quelques diarrhées, quelques engorge- » _ mens des organes abdominaux, les fièvres intermit- tentes, les convalescences de maladies longues et la chlorose ; il en est de même lorsqu'il faut porter une excitation sur des organes plus éloignés , comme dans _ cette dernière maladie, l’aménorrhée, l'affection hys- térique, les fleurs blanches, les engorgemens scrophu- Jeux des glandes du cou, le vertige, les étourdisse- _ mens, les-maux de tête et la syncope; mais, dans cette | dernière affection, c’est principalement à l'extérieur ; qu’on emploie le romarin ; on frotte les tempes avec _ l'eau de la reine d’Hongrie, on en fait respirer, etc. * Le vin de romarin s'applique avec succès sur les en- flures et les gangrènes avec faiblesse, et en général | rome résolutif à l’extérieur. 4 Le romarin fleurit à la fin de lhiver et pendant le printemps ; c’est alors qu'il faut cueillir ses fleurs où sommités fleuries, tandis que ses feuilles peuvent en tout temps, parce que Parbrisseau tous les ouvrages où l’on traite des propriétés médi- du romarin, on rapporte, à l'oceasiou de cette eau … prit de tous les lec- moitié qui séra se refroi- de Ronce, 903 "11 croît naturellement sur les collines pierreuses de Provence-et de nos,départemens maritimes du midi. n le cultive dans presque lous nos jardins, comme bre d'ornement. Il vient mieux dans les terres légères E chaudes , ou maigres et sèches, que dans celles qui t humides et grasses ; il a besoin aussi de l’exposi- on méridionale et de l’abri d’un mur ou d’une haie, ce qu’il n’est pas très-fort contre le froid. Les hivers igoureux le font périr , surtout dans nos départemens du nord. Quand on a soin de l'arroser et de le tondre, il devient plus touffu. On le peut multiplier facilement bar l’éclat des pieds, de marcottes ou de boutures que Pon fait au printemps, en pot où en place, mais à … l'ombre. On peut aussi le semer sur couche, éninars et avril, et repiquer le plant en mai ou juin. — On a proposé de remplacer le romarin par les plantes que l’on nomme aromatiques. Cette substitution ne Peut pas avoir de grands désavantages ; mais il faudrait … m'avoir recours qu’à celles qui sont les plus éncrgiques; lu qui ont des propriétés plus analogues, telles que les menthes, la sauge, le thym. On a aussi proposé de - substituer le romarin au camphre ; mais quoiqu’en effet son huile essentielle se rapproche un peu du emphre; Cependant jusqu'ici cette proposition n’a pas eu pour . résultat de diminuer l’usage de cette substance dans les affections qui ont quelque gravité, : RONCE. R. nes naues. R. commune. Rubus fructi- cosus. Icosandrie polygynie. Lux. Famille des ro- ‘sacées, Juss. ; Fleurs blanches ou rosées, disposées en grappes terminales lâches, sur un pédoucule rameux. Calice blanchâtre, tonenteux, à cinq divisions ovales , poin- lues, qui se réfléchissent ; corolle à cinq pétales très- ouverts, arrondis, plus longs que les étam qui sonten grand nombre, à anthères arrondies et blan- ches ; plusieurs styles à stigmate simple. Les fruits sont des chine succulens, noirs, luisans , que l'on appelle mûres sauvages ou de renard. 904 Ronce. Plante à tiges très-longues, ligneuses , sarmentéu- « ses, rameuses, a=guleuses , couchées, munies d’ai- « guillons forts, piquans et accrochans. Ses feuilles sont alternes, pétiolées , digitées, à trois ou à cinq folioles ; grandes , ovales , pointues, dentées en scie, d’un beau vert plus foncé en-dessus, un peu cotonneuses en des- sous , et quelquefois munies sur la grande nervure dé quelques aiguillons. Odeur herbacée, faible ; saveur légèrement acerbe; les fruits ont une saveur un peu acide et agréable. Pour faire sécher la ronce, on en suspend par pa- quets les extrémités très-feuillées, de la longueur de six pouces à un pied environ : elle conserve ses for- mes, mais devient très-fragile en vieillissant , en sorte que les feuilles tombent, et il ne reste plus que les tiges #i on remue beaucoup celle qui est ancienne. Ge sont ces feuilles que l’on emploie avec les tiges tendres. On. en fait des décoctions ou des infusions d’une petite poignée par piute d’eau pour les garga- rismes; on peut même les employer en tisane en y ajoutant du sirop de mûres, de vinaigre, ou tout autre semblable : quand on en fait un gargarisme on } joint plus souvent le miel rosat. - … Dans tous les cas , ce n’est qu'après avoir déjà dimi- _mué l'inflammation par des émolliens , qu’il convient, _ dans les angines, d’employer la ronce. Elle est fai- Blement astringente , mais cependant assez pour irri- … ter les inflammations très-aiguës. Cette plante est, comme l’on sait, le moyen banal x peuple pour guérir les maux de gorge ; cependant elle ne mérite pas d’être préférée à toute autre plante À èrement astringente, et même ; quand il y a né- eessité de se servir d’un résolutif un péu énergique, la once devientinsuffisante ; on pourrait donc l'employer àp moins souvent qu’il n’est d’usage , et sans On la donne autant dans les inflamma- la bouche et des gencives que contre celles gorge; mais on l’a bannie du traitement des auches ; des dévoiemens , des crachemens de Foquette. 905 ; des maladies des voies urinaires ; et a lexté- eur, du traitement des hémorrhoïdes, des dartres et s ulcères. Quant aux fruits de la ronce , on peut appliquer tout ce qui a été dit des fruits du = ûrier : ils n’ont rien de délétère, comme on lacru Mg-temps ; et dans les bois, dans les haies, où la te croît naturellement, on les mange souvent sans myéniens. “Ba ronce fleurit en juillet et septembre, et l’on peut “sécher pendant toute la belle sasion, quoiqu'il soit référable de la recueillir avant la floraison. MGette plante croît si abondamment , et souvent dune manière si incommode, qu'iln’est jamais besoin la cultiver. Elle offre plusieurs variétés qui peurent dremplacer ; il en est de même des feuilles de fram- Doïsier et de quelques plantes dont la propriété astrin- Rénte est faible. Souvent on remplace dans le commerce la ronce des haies par des espèces voisines, telles que la Roxce LEUE, rubus cœsius, Li., qui s’en distingue par une moins grande dimension , par la position ram jante de ses tiges, par des feuilles ternées ;"eirdes eurs qui se montrent un mois plus tôt; la Ronce YBRIDE, R. hybridus, qui croît dans les mêmes lieux et en même temps que la ronce des haies, È s’en distingue par des feuilles vertes des deux côtés. ROQUETTE. R. Currivée ou Ds sARDINS. CHOU RO -Querre. Brassica eruca. Télradynamie siliqueuse. Lin. Famille des crucifères. Juss. | x Fleurs d’un blanc bleuâtre avec des veines plus foncées où d’un jaune pâle , disposées en grappéster- tMinales. Calice à quatre folioles droites, connive renflées à la-base ; quatre pétales en croix et « “latines droites, dont deux plus courtes, opposées. 906 FRoquette Smévage. Silique droite, aplatie, terminée par une corne de . trois à quitre lignes: NET, F3 Plante dont les tiges, d’un pied à deux de hauteur; _ Sont ramcuses el un peu velues , les feuilles longues , . pétiolées, ailées ou en lyré , vertes: et lisses. Elle ne se sèche pas et n’est guère en usage que dans le midi de la France , où elle est mangée en sa= lade et sert d’assaisonnement. On pourrait cependant | donner ses feuilles et ses semences en décoction. - Sa saveur âcre, piquante , et son odeur forte et peu agréable ; expliquent les propriétés anti-scorbutiques qu'on lui attribue. Elle excite l'appétit ; mais il n’est: pas aussi certain qu’elle jouisse de la propriété aphro- disiaque, que plusieurs auteurs lui accordent., On l’a conseillée pour la paralysie de la langue. Cette roquette peut suppléer le cresson, mais.ellé a des propriétés plus actives, quoiqu’elle soit peu ployée comine médicament. Ses semences pou= t remplacer celles de ja moutarde. Frdnce ; elle flenrit au mois de mât éilés choix. Farsse Roquerre. Sisyi- “Fétradynamie siliqueuse. | , en grappes grandes droites » _ Roseau aromatique. ; eur des fleurs douce etagréable; saveur du cho Odeur des feuilles forte et fétide ; saveur âcre et piquante des crucilères , jusqu’à être nauséabonde. Cette plante ne doit être employée que verte enim ion ou én décoction : ses semences ont aussi été usige, Elle a toutes les propriétés des anti-scor- bütiques à un degré très-prononcé. On l’a conseillée tomme diuritique et apéritive chez les bydropiques, ttéontre la toux et les vers; dans ces cas elle peut tonvenir si des anti-scorbutiques forts sont indiqués. Cette plante est vivace dans les lieux secs , incultes, sur les vieux murs, où elle fleurit en juin et juillet. On ne la cultive que dans les jardins botaniques. On Peut la semer en toute terre au mois de mars : la eul- tre lui fait perdre une partie de son âcreté. er ROSEAU AROMATIQUE. Aconr ononsxr. CANRE ARCvarquz. Ao0%us caiamus. Mexandrie mono gynie. Lix. Famille des aroïdes. Juss. Fleurs petites, sessiles, pressées sur un chats allongé , jaunâtre, qui sort latéralement de la tige + Sa moitié environ. Galice ou corolle de six pièces cours six étamines ; un stigmate sessile qui n’est qu'un aillant sur l'ovaire. Pour fruit une cap contenant {rois semences. É agréable tant qu’elle est verte. Cette od ans les feuilles en les écrasant, mais _ faible : ces feuilles n’ont pas de saveur ländis que la racine est amère, piqua: 908 — Roseau aromatique: matique, et laisse dans la bouche l'odeur qui lui propre. , SE _ On ne trouve que la racine dans le commerce. _ parce qu’elle seule est employée en médecine. Où _ nous l’envoie de Flandre, de Pologne ou de plus loin encore, car on emploie rarement celle que nous cul- tivons dans nos jardins. Aussi ne la trouve-t-on que. sèche; à cet état elle n’a pas perdu sa forme, mais son odeur est plus forte et sa saveur beaucoup plus âcre, piquante et aromatique, que quand elle est fraiche, É 1 - Préparations, doses. En substance et en poudre on peut la donner depuis douze grains jusqu’à-demi- | gros, et même un gros suivant le cas, soit dans une | cuillerée de vin, de bouillon, etc., soit en bols, où ! enfin réunie à un extrait quelconque, et formant un | électuaire, L’infusion doit se faire dans un vase fermé | et à dose double, à prendre pendant la journée, dans * _ vne pinie d’eau, où le quart de vin. On en prépareune teinture et un extrait qui se donnent jusqu’à un gros L'eau distillée est rarement employée. # _ Propriéiés, usages. La racine du roseau aromati- doit être placée une des premières parmi les mé- uiques et aromatiques, et conséquemment ulans que l’on appelait cordiaux. Elle : assez grande quantité de matière xplique l’usage des Anglo-Américains la man fraîche comme aliment. Chez nous on l'emploie guère que sèche, et son usage , beaucoup autrefois qu'aujourd'hui , est encore assez scrit dans les débilités de l’estomats verminenses, l'hystéricie, quand il faut dans Je même but quand les menstrues Ha diminuées; dans les affections 5: €l principalement dans les fièvres inler- + * Œ % Roseau à balais. 9 ute irritation des voies de la digestion, et toute ion fébrile, doivent le faire exclure, É roseau aromatique fleurit aux mois de juin et t. On en recueille la racine au printemps ou à omne pour la faire sécher et la répandre dans le merce, Cependant elle se produit naturellement les départemens septentrionaux de la France, et bc qui m'a engagé à en faire mention comme ae indigène, quoique la plus grande partie de celle existe dans le commerce de France naus vienne dehors. La culture de cette plante est très-facile, surtout les lieux humides et marécageux, où il suffitde multiplier par la séparation des pieds, pour la voir lre ensuite trés-aisément, et étendre au loin ses es traçantes, vivaces. Ne On pourrait la remplacer par la racine d’aunée et lle de l'iris de Florence, qui cependant comme sti-. | Mulantes sont beaucoup mieux appropriées aux affec- “ons de la poitrine. Quant au glayeul des marais, la racine duquel on confogd quelquefois dans le nmerce celle de roseau aromatique, il a des pro=,. étés bien différentes qui rendraient la substitution lahgereuse ; mais on peut distinguer la racine de £layeul en ce qu’elle est plus charnue et plu tubé- que celle du roseiu aromatique, OSÉAU À BALAIS. Arundo phragmites. Trian drie digynie. Lis, Famille des graminées. Juss. Fleurs rougeâtres, trèés-nombreuses ; formant un Posée de petits épis filiformes, aïgus. Galice valves nues , l’intérieure une fois plus longue qui Le; coroMe aussi à deux valves garnies à la E Poils Tongs, blanchâtres, plus apparens après I _l'aiSOn ; trois étamines à anthères bifides; deux St ‘pillaires à stigmate simple. Pour fruit une seme | blongne à deux balles. g:0 Roseau à balais. Piante de quatre à six pieds, à tiges droites, ferem mes, fistnleuses , finement striées, d'un vert peu foncés et portant des feuillesternes, engaînées, munies de poils à l’onverture de la gaîne , très-longues , étroites, pointues, glabres, à stries très-fines, et d’un vert glauque. Chaque jeune pousse est terminée par une feuille très-étroite, roulée et plus pointue que les au-" tres. Les racines sont longues , rampantes, articwlées, ainsi que le bas des tigés, jaunâtres et un peu fibreu- ses à leurs nœuds, "Ces racines ont des pousses Succulentes, sucrées: ‘Les feuilles, quoique très-sèches naturellement, sont aussi sensiblement sucrées en les mâchant quelques instans ; il én est de même des fleurs dont le sucre se = développe encore plus promptement dans la bouche, # étqui ont de plus un goût assez agréable. Aucune par- tie du roseau à balaïs n’a d’odeur. - C’est principalement la racine qui a été conseillée. On Ja trouve sèche dans quelques boutiques ; où on la reconnaît aisement à sa forme, mais elle ne conserre point de saveur. On la vend en morceaux ordinairé- ment de la longueur du doigt, qui peut s’introduire facilement dans leur cavité. Ils sont très-légers, de “couleur jaune paille , et à grandes rides longitu dinales. \ :On,la prescrit en décoction depuis une once jusqu'à deëx par pinte d’eau, et on la donne comme,sulort-, : fique dans les affections rhumatismales, goutleuses : et encore plüs dans les maladies syphilitiques ancien mes. "On. croit que le roseau à balais entre dans fà composition du rob% bien connu à Paris, de Laffec- teur. On frere naenr.le même usage un exlrait $ préparé avec Ses, feuilles et ses tiges; mais les prati- ciens ont rârement recours à.ces moyens que Jon garde comme trés-faibles. - ù - uen RSS PRET vais ? js À Ë + Aux mois d'août et de. septembre. dans les x bumides, dans fes caux stagpantes,.et surlout A0 des eaux courantes, où il est vivace. On ne le _ cultive jamais dans les jardins où ik suflirait d'en sc- la graine, ou de Sable ee racines dans une geuse, pour en obtenir en abondance. l'est un autre roseau: Arundo donaz. Lis. dont : acine grosse, allongée, difforme, d'undhlanc jau- : poreuse, inadore et inhbbtes est envoyéé du | i id la France dans le commerce, sous de nom de NE DE Provence, Roseau ponax, R. À QUENOUILLE. st un des moyens les plus inertes de la matière licale. Qn a conseillé cette racine comme diuréti- que, et la plupart des garde-malades à Paris regar- dent comme une condition nécessaire pour faire passer lait aux femmes qui se dispensent de nourrir, ou venlent sevrer leurs enfans, de leur donner à boire une décoction de canne. Les médecins instruits.ne + Vemploient jamais dans ce cas, ni dans aucün autre. Ce roseau croît au bord des eaux dans la Provence et le Languedoc, où il est vivace. Il fleuriténaoûtet cultive dans beaucoup de jardins en pleine terre , . Mais il supporte mal la température des départemens . du nord. En le plaçant au tidiet dans une terre” pro- e il vient mieux ; cependant, même débile ex - il faut le. couvrir à l'entrée de Vans On “0 n peut nn ie la canne par la pe roseau à à balais par la douce-amère et set Re dans que . LES sari _Sur des pédonçules langs, bispides, Ten Minaux . à calice presque glabre, à tube xentr $erré à l’orifice, et divisé en cinq découpures gées au delà. des. pétales, et alternativeme: t MA trot cepse de ss. pétnie is Rosier de Provins. et erénelés ; beaucoup d'étamines à filamens courts. portant des anthères à trois faces; enfin des styles courts, velus , terminés.chacun par un stigmate oblus attaché au ésoil, du calice, sur.le côté dun ovaire ovale ou un peu arrondi, qui devient un fruit rouge et presque glabre. : - Arbrisseau de trois à quatre pieds par des tiges ra- meuses, diffuses, vertes ou un peu rougeñtres, por- tant des aiguillons épars, souvent caducs, et sur des pétioles épineux des feuilles alternes, ailées, de cinq et plus rarement de sept folioles, dont quatre ou six opposées par paire, ovales ou un peu arrondies, gla- bres et d'un vert plus foncé en dessous où elles sont * glauques et un peu pubescentes, à nervures terminées par des dents pointues et glanduleuses. La culture produit des xariétés si différentes de la rose de Pro vins, que la description en est très-difMicile. É -Detoutes les parties que je viens de décrire, les pé- } tales.seuls de la rose sont employés en médecine. On ne, laisse point épanouir cette belle fleur, parce qu’elle perdrait toute l’odeur suaye qu’on lui connaît et un ie 2 4 de.sa saveur; mais on récolte la rose de Provins lo que le bouton va s'ouvrir, ou quand la séparation des sons du calice laisse apercevoir les pétales qui : pour se dév elopper. Alors on les st- -dire qu’on en sépare le calice, les étam pistils, et quele bouton des pétales qui re lens dans cet état, sont ame s les faire sécher prom où de lé étuve, parce qj es sécher lentement aucot ip moins d’odeur et conserver de propriétés. Six livres de pétales # une de secs. Quand ils sont ainsi séchés , les pre de ceux des : | “pipes ; les 63 À qui sérbfente - qui Manqueraient d’une sa Rosier de Provins. 913 ün peu amère. Il me semble inutile d'en séparer nglet jaune, comme le recommandent quelques au« irs; ses propriétés ne diffèrent pas du reste, quoi- 'on lui ait attribué une action purgative propre. Préparations, doses. La rose de Provins s'emploie infusion, le plus souvent dans l’eau, quelquefois ps le vin, à une petite poignée, ou d’une demi-once bune once par pinte. On l’emploie aussi en poudre ün gros environ ; mais les-préparations officinales üt plus en usage : la principale est la conserve; sa dose doit varier selon la quantité relative de sucre qui entre. Le nouveau codex indique deux parties de “sücre sur une de roses. Celle-là peut se donner comme Somachique jusqu’à une once par jour, maïs on en a buvent poussé la dose jusqu’à une demi-livre dans tains cas de phthisie pulmonaire. Le sirop de rôses Semploie à une once ou deux; l’huile essentielle par gouttes sur du sucre ou dans des potions. L'eau dis- illée est rarement employée. On fait aussi un miel et nyinaigre rosat pour les gargarismes. À l'extérieur, on avec les roses des sachets, des cataplasmesrésolutifs, sdécoctions dans l’eau ou te vin pour faire des injec- ons, des fomentalions, des bains; on en met la oudre ou l'essence dans les sternutatoires, et-on les entrer dans une foule de médicamens où elles ent un rôle très-secondaire ou même nul. … Propriétés, usages. Les roses rouges sont toniques et astringentes. Leurs premières impressions, en se rtant sur l'estomac et les intestins, y produisént des lets dont résultent une augmentation de ton dans le tissu des organes, un certain resserrement et un’ ac- . croissement dans l'action. C’est ainsi qu’elles fortifient lestomac , augmentent l'appétit, accélèrent la diges- ion, la rendent plus complète, remédient à l’anorexie,_ aù relâchement des intestins et au dévoiement : cek effet va souvent jusqu’à produire la constipation. On a vu des décottions de roses, en injections , arrêter _ subitement des écoulemens par lurètre, des fleurs blanches, ete. Leur action asiringente est done assez . intense ; il paraît même qu'elle ne se borne pas à la 39 914. Rosier de Provins. partie sur laquelle on les applique, et qu’elle se p . page des premières voies aux organes éloignés, comme on le voit lorsqu'on diminue les fleurs blanches en les donnant à l’intérieur, et dans les hémorrhagies atoni- ques de la matrice et du poumon. Mais c’est surtout w dans la phthisie de ce dernier organe qu'elles ont reçu 4 le plus d'éloges. Plusieurs praticiens assurent avoir w guéri desphthisies tuberculeuses déclarées, par l'usage \ de là conserve de roses à haute dose : ce n'étaient pro bablement que des catarrhes chroniques avec toux fré- quente et expectoration de imatières d'apparence pu: | rulente, entretenue par une atonie de la membrane muqueuse du poumon, La conserve, dans ce cas, agit ‘autant par l’action tonique de la rose , que par la pro- priété analeptique du sucre: En concourant au réta- 4 blissement des forces, elle prépare la suppression des { sueurs et du dévoiement colliquatif, quand ils exis- tent, de l’expectoration, de la fièvre, et par suite de la toux. Toutefois, pour qu’il en soit ainsi, il faut non< = seulement qu'il n’y ait pas d’altération dans la texture du poumon, mais que les accidens qui simulentAll pulmonie ne soient -pas causés ou entretenus par une irritation trop forte , et encore moins par une inflam- mation sourde que. l’action tonique de la rosé ne änquerait pas d'augmenter. C'est une crainte qui F. paraît raisonnable quand on se rappelle que la pro _ priété excitante de la rose de Provins est assez pro _noncée pour déterminer des évacuations alvines, lors qu’on la donne seule à trop forte « elle qu'un _ gros de la poudre. Son action sur le me nerveux _nese prononce bien que dans l'huile essentielle qui _çontient l’arôme.On Jadonnait autrefoiscomime cordiale | etcéphalique ; aujourd’hui on nes’en sert plus que pe / »matiser. les potions excitantes d’une odeur et d’une a éables. Enfin , à extérieur, les roses de ent souvent, Elles peuvent guérir | Rosier musqué. gi , froides, l’infiltration du serotum chez lés en= et les autres œdèmes ; elles fortifient les parties hées , dans la chute du rectum, par exemple, et . d’autres cas analogues. pese | rose de Provins feurit aux mois de juin et de. let. C’est au moment où les bontons vont s'ouvrir, ton doit les cueillir pour l'usage de la médecine, et par conséquent le plus souvent au mois de juin r'on les recueille. : Dans les départemens du midi dela France, ce ro- ier croît spontanément ; mais dans nos contrées du tre et dans le nord, il faut le cultiver. Sa culture très-commune dans les jardins, où elle ne présente ien de particulier, en la comparant à celle de la plus Part des autres rosiers. Une terre légère, un peu frai= che, amendée quelquefois avec du terreau bien con- Sommé ; l’exposition à demi-soleil, la taille du jeune 0! tous les ans, et leur multiplication par marcoties _fuparles picds éclatés et enracinés; tels sont les seuls + à qu’il exige. _. nes Après les espèces ou variétés qui se rapprochentle de la rose de Provins, telles que la ROSE POMPONE elle de Cæaupacxe, ce sont les espèces dont nous ii arler qui sont préférables à toutes les autres LP ñ qui pourraient remplacer les roses rouges. On. Peut suppléer facilément leur action astringente par la eu du grenadier, et quelques racines ou écorces s, sétles pétales y e") Rosier à cent feuilles. ailées, de cinq à sept folioles ovales, dentées en scie, un vert gai et glabres sur les deux faces. - LS . Les pétales Be de cette rose ont aussi été con- seillés. On leur a attribué une propriété purgalive ê qu'aucune expérience n’a constatée. Quoi. qu'il en soit, l’on assure que, dans le midi, une ou deux fleurs _de rose musquée en infusion purgent violemmen trouve celte rose dans quelques boutiques, mais les médecins ne la conseillent pas , faute de bien connaître _ son action qui pourrait être très-forte si elle était pro= _ portionnée à son odeur, et très-utile si on avait bien déterminé les cas de son application. ane - Le rosier musqué fleurit en juillet et août; il se mul- Fleurs d’une coul eur rouge tendre qui est le type du rose, blanches dans les v ariétés, formées d’un grai bre de pétales larges , arrondis, concaves ; très et soutenus par un calice à einq divisions tiplie de marcoéss “et dois. être garanti rs froid en crés au sominet, d’un blanc très-peu jaune | : ès en dehors, blanches en ps | * Ovaires ovales, épais, hispides. & Arbrisseau de quatre à six pieds formant buisson | "ses nombreuses tiges verdâtres , divergentes tous côtés, hérissées de poils rudes, et munies de sans aiguillons, ailées comme celles de l'espèce précé- 0 ntes | piquantes. Cette rose ; ‘qu’on pourrait appeler ha: rose com- e, est toujours double; _ses pétales, les seules sp _ 0 dente, à folioles d’un vert foncé en dessus, et pâles où entes en denses; à snéneles des Ross se 1 _ feuilles grandes alternes, à petioles stipulés, hispides Î Rose trémière. es de sait, et leur saveur est douce. On les sèche dans elques boutiques, et oh les conserve pour en faire tisanes qui n’ont que de bien faibles propriétés. Si ne sont pas séchées à l’étuve , elles deviennent Ê t jaunes et presque inodores; elles conservent - és-peu de saveur. 4 On fait, avec les pétales des roses à cent feuilles, l’eau roses que l’on emploie dans fes eollyres pour les thalmies peu aiguës ou dont l'inflamwation est di- inuée ; le sirop de roses pâtes, qui doit ses propriétés lagaric et au séné qui entrent dans sa compositions Jélectuaire de roses, composé en partie de scam- nonée; l'huile et l’onguent rosats; et'enfin la précieuse ence de roses. Ms LE > On emploie très-peu la rose à cent feuilles en n cine, et l’on en peut dire autant des ROSES BLANCRES, alba, Lin. Elles ont peut-être des propriétés $ actives que la rose à cent feuilles. ee ut ce que j’ai dit de la rose de Provinsp Bp-. iquer à celles que je viens de nommer et à quelques atres ; seulement leurs propriétés sont plus fa SE TRÉMIÈRE. Rose D'OUrRE-MER. PASSEROSE. Mauve Ex anore. Al. Rose. AxcÉe Rose. Thémies. A6 Ca rosea. Monadelphie polyandrie. fus. Famille des malvacées. Juss. ei, RE LS Fleurs roses ou variées, grandes, de bel effet, äxil- res et solitaires sur de courts pédoncules, et dis- sées en un épi très-lâche au haut de la tige. Galice : double, l’extérieur à six où huit divisions d’un vert Pâle, poilues ou pointues ; l’intérieur à cinq, un peu 8 longues. Cinq grands pétales triangulaires, à 0rds arrondis, ouverts en rose et réunis à leur ase. avec le cylindre que forment les filamens des étam à ir. partie inférieure; añthères jaunâtres et” Utes formant, avec les stigmates fins et écartés qui terminent le style ; une tige arrondie au milieu de la 918 Rose trémière. fleur. Pour frait plusieurs capsules äune seule grain dont la réunion forme un plateau rond. Plante forte, haute de cinq à six, et jusqu’à hu pieds , sur une tige simple, très-droite, ferme , ronde. d’un vert pâle, très-poilue et portant des feuilles ternes, d'autant plus grandes et plus longuement tiolées qu’elles sont plus inférieures, arrondies, lobées * crénelées, épaisses, d’un vert foncé et douces er dessus, plus pâles en dessous , et velues sur les deu faces. Racine pivotante, assez longue et blanche. L'odeur des fleurs est fort douce ; le reste de 1 plante est inodore. Sa saveur est visqueuse et dou- ceâtre. serve dans les boutiques les fleurs, les feuil-. ënt la racine. Les feuilles deviennent un séchant ; etles fleurs, quelle que soit la couleur, sont reconnaissables à leur form des fleurs de mauve, mais avec une bie ide dimensior xploie principalement la passerose à l’exl décoction, soit en cataplasme. On pour , Comme 6n l’a fait quelquefois, don- n des fleurs. Dans tous les cas, on n’e l'effet émollient commun aux autres mal+ È . É tte plante est bisannuelle et croît spontanément les montagnes et les rochers, dans le midi de la Dans nos jardins on la cultive pour la beauté urs, Elle vient mieux à l'exposition du midi dans une terre substantielle, On la sème au prin= ps, # on veut la voir fleurir dans l’année, ou aux is de juin et juillet, pour n'obtenir des fleurs que ée suivante. On la met en place en octobre, le d’une charmille, où d’un support solide, Les graines nt au moins deux ans donnent des fleurs plus les, # + R. commune. R. orricinase. M. Des sandiss, R PuanrE ou rétine. Rue sauvace. Rula graveotens. écandrie monogynie. Lis. Famille des rutacées. Juss, : di Fleurs jaunâtres, en corymbes term oncules courts et gros. Calice ver. cinq divisions aiguës; corolle à quatre . | tales ovales à bords relevés; huit ou dix étamines filets aussi longs que la corolle, inégaux, écartés et Minés par des anthères jaunês et droites; oyaire monté d’un style: droit terminé par un stigmale ple. Pour fruit une capsule globuleuse, ÿ # » à quatre ou cinq lobes obtus, et co nces réniformes. _* TS Al Plante d’un à deux pieds, à tiges dres uses, rondes, fermes, moi li rilles, qui sont alternes, pétiolées, à folioles épaisses, ovales, obtuses, L Peu décurrentes. Racine forte, fibreuse, à nombreu- radicules à l'extrémité, aécorce blanchâtre ; e à l’intérieur. , gleur,. Odeur fo à rte, désagréable, pénétrante, surtouten ttrasant la plante; saveur très-âcre et très-piquante dans les fleurs. La racine est la partie qui a le moins He Saveur, _ On ne se sert que des tiges munies de beaucou de feuilles, avant que les fleurs soient ouvertes, Get Plante ne sèche pas très-vite, et cependant ne peut Conserver que lorsqu'elle est dans-un.état de dessicca Mon parfaite. Elle ne perd presque rien de ses pro 920 Rue. À priétés et peu de sa forme ; seulement elle devient un peu plus jaune en séchant. , - Préparations, doses. Les préparations de rue sont moins nombreuses aujourd’hui qu’elles ne l’étaient au- | trefois, parce que cette plante est moins employée; mais on la donne encore sous beaucoup de formes: ch et en poudre , elle se prescrit de quinze grains à un gros, dans du vin ou autrement’; il faut qu’elle soit récente. L’infusion d’une pincée, ou de deux gros On met aussi quelquefois la plante en ca | e sur la région de l’estomac ou de la matrice. sure que le célèbre antidote au moyen duquel Oyait être préservé des poisons, ou peut- de 1 our ôter l'espérance de lui on assure, dis-je, que cet après la recette trouvée par. roi de Pont, de vingt deux noix sèches, deux : la rue n’est pas journalière le dé- re é n'est-elle pas dangrreuse , doit-on pas plus la craindre que l’on ne peut en + d'avantage CA à difficulté qui me sem- evée par les expériences de M. Orfila : il en le que cette plante exercé une aetion locale qri ique ; une expérie ent ais cette activité : résul he | péut-déterminer qu'une inflammation peu inten- , et que l’huile essentielle a une action uwarcotique u éncrgique. Ce n’esbpas que, d'après ses conclu- s, on doive regarder la rue comme toujours sans gers, et qu’on puisse en permettre l’emploi très- remen ;au coulraire, sa propriété excilante serait heuse dans beaucoup de cas, mais aucun effet vé- éneux ne doit en être redouté. C’est principalement - Sur le système nerveux et sur l’appareil générateur de femme que la rue agit. Aussi trouve-t-on l’hÿpo- ondrie, l’épilepsie, l'hystérie, parmi les maladies contre ‘lesquelles on l’administre. Coinme emmnénagogue elle a obtenu de vé:itables succès ; mais ces succès, ilne “faut les attendre , lorsqu'on l'administre pour rétablir és règles ou les lochies, que dans les cas où il ésoin de produire une excitation vive, quand la, ice est dans la langueur et l’inertie. Au contra on devra craindre l'effet dé à. dans les Slances opposées, parce qu ferait qu ter l’irritation locale qui, tres-souvent, étmp lement du sang chez les femmes fortes et Cette règle ne devra point être perdue de. la donne dans les autres maladies contr Ja çonseillée, telles que la céphalalgie, les päl Couleurs, les coliques venteuses, les vers, etc. Je s Parle pas de ses effets pour préserver des maladiescon- | lagieuses et pestilentielles, parce qu’i En: | Montrer, ainsi que sa ve La rue fleurit depuis le mois de jt Où ne doit point attendre que Pour en faire la réé , bloyée sèche que fraich st une pr bortante si l’on vent l'obtenir avec toutes sc Cette plante est ligneuse et croît naturelle les lieux élevés et stériles des départemens naux de la France : on l’appelle alors rue Me “? Elle est plus petite et ses propriétés sont plus a lives que celles de larue cultivée. Gelle-ci vient en pleine terre et ne craint les grands froids en France que pour les traille. À tiges et les feuilles, car sa racine y résiste. Elle se : ressème souvent d'elle-même ; et si le froid de l’au- tomne n’a pas empêché sesegraines de lever, on a l'année suivante des jeunes plantes qu’il faut trans- planter en mars dans une terre sèche , et à une de rush exposition chaude et ouverte, : On pourrait remplacer la rue par Pabsinthe où | l’armoise , qui ont moins de force ; ou par la sabine qui est plus active. aps _— On ne pourrait la confondre qu'avec la Ruë DE MONTAGNE, qui croît aussi dans les départemens mé- ‘ridionaux de la France, et qui ne s'en distingue que par des folioles plus étroites et des fleurs plus petites; mais comme ses propriétés physiques sont à peu de chose près les mêmes, je ne pense pas qu'il y ait d’inconvénient à lemployer pour remplacer la rue ordinaire. 5 & AUE DE MURAILLE. SauvE- VIE. DORADILLE DES Murs. Asplenium ruta muraria. Cryptogamie- __ Fougères. Lix, Famille des fougères. Juss. ; sans tige, petite, dont les racines cheve- ssent des feuilles qui ressemblent un peu à le la rue. Elles sont portées sur des pétioles gs, nus, ét se décomposant en folioles cu- s , incisées, glabres, d’un vert fon- t deux ou trois lignes de fructification très- Jante forme touffe dâns les fentes des S. saveur un peu acerbe et un peu a A < Pi Fra wie sous lequel on la tré aujourd'hui que pendant, on l'a _ Sabine. conseillée comme un remède assuré pour guérir les pures les nr es affections tte rs sa seule propriété que Ter ut t supposer à la n rue de murailée, c’est une légère astriction, et elle sera tou'ours remplacée avantageusement par la os ) ndre. ABINE. GENÉYRIER SAVINIER. SABINE MALE ET FEMELLE. J'uniperus sabina. Dioëcie mopupuie. Lis. Fa- Mille des conifères. Juss. à NEA Fleurs dioïques sur des chatons comme éciis . Le genévrier, et ayant la même disposition. Les baies sont plus petites que dans ce dernier, un peu compri- mées, bleuâtres; et dans la variété commune en France, dont il est question ici, la fructificalion a rarement _ lieu dans les jardins : c’est pour cela qu’on l'appelle | quelquefois sabine stérile, et plus communément fe” melle. ES am Arbrisseau de trois à quatre pieds, dressé , , à ra- | meauxélalés, divisés et nombreux, décore ttrougeûtre, comme celle de la tige. Feuill iombreuses, et imbriquée anière à couvrir t à-fait les r'aueaux ; opposées , adnées à la base, lan= céolées, aiguës, un peu piquantes ; ou ou tie _au sommet des dernières divisons vertes des rameaux, | glabres , d’un vert foncé et luisantes, un peu blanches ou glauques’ au milieu de la face supérieure. La variété À FEUILLES DE CYPRÈS ; qu’on appelle SaBiNe MALE, est un arbrisseau de six à huit pieds, dont les feuilles ne différent qu’en ce qu’elles sont plus grandes, moins serrées, plus ouvertesy et d’un vert peut-être” ee. Dar . Le : s parties de la sabine répandent une odeur forte, rébineise, pénétrante et nauséabonde; ses feuil ont une saveur amère, ésagr e, âcre et résineuse. La variété qui trouxe dans le commerce. des blautes est la: e elle est appelée Samas FEMELLE OU À FEUILLES DE TaMaix. Comme on peut se la procurer verte en tout temps, il n'y a pas un grand avantage à la sécher; cependant elle existe ! sèche dans toutes les boutiques, où elle perd très-peu de ses qualités quand elle est bien séchée. On doit donc rejeter la sabine sèche lorsqu’elle est trop fragil qui annonce une grande ancienneté, où jaune, sans odeur, sans saveur, elc. Au surplus, les feui étant principalement usitées, on doit rechercher branches de la sabine qui en sont les plus garnies. serait préférable même de mondér ces feuilles pou … sécher et de s’en servir ainsi isolées des branches ; aus tout ce que je vais dire des doses de la sabine doit s'entendre des feuilles ainsi séchées et mondées. Quand onemploîra la plante verte, il faudra doublerles doses en poids. Je ne dirai rien des baies ou fruits de la sa _ bine, parce qu’elles ne sont plis employées. _ Préparations, doses. L’infusion depuis un demi- _ gros et un gros jusqu’à deux au plus par pinte d’eau, æt la poudre de dix ou douze grains à un demi-gres ans du miel, un électuaire ou dans du vin, sont les deux formes que les médecins adoptent le plus souvent pur administrer la sabine. L’extrait qu’on en préparé actif et aussi moins sûr; son huile volatile, re, a beaucoup d’activité ; elle ne peut être e que par gouttes et avec beaucoup de précau- ar la même-raison la teinture alcoolique est rare- ; eau distillée ne l’est pas beaucoup qu'elle puisse entrer sans danger dans les po- ogues. Enfin il n’est pas jusqu’au suc & verte que l’on ait osé donner à la dose cuillerée et même d’une cuillerée à bou- la précaution de l'étendre dans du lait. Mais n de cette précaution, qui est si nécessaire de la violence d'action du suc; je remar- + peut-être il serait utile d'y ‘avoir recours les autres préparations de la plante: sans y joindre amment le lait, on ferait bien quelquefois de mo- eur action, au moyen d’une boisson mucilagi- neuse ; d’une substance amilacée, ete. Ln’en est pas de même € potes Fe. extérieur + essile l'emploi de toute l’activité du médicament, n en fait des lotions, comme c’est ordinairement guérir la gale, la teigne, on pour combattre des ères atoniques , putrides fongueux , gangréneux, céreux , ou sur le ventre comme vermifuge , alors loie des infusions ou mêmedes décoctions très- D’autres fois on agit avec encore plus d’é énergies servant de la poudre comme cathérétique pour er les fongosités de la dure-mère , les porreaux tres excroissances yénériennes, ou pour placer Ja eavité des dents attaquées de carie, afin de ire cette maladie et fa douleur qui en résulte. à: Propriétés, usages. On pourrait inférer de cette lion locale, que la sabine est capahle de produire une véritable inflammation des tissus sur lesquels on ‘applique, quand les expériences de M. Orflanelau- aient pas démoniré jusqu’à Pévidence, C'est à cette action que sont dus les accidens produits par l'inges+ tion de trop fortes doses de sabine, et particulièrement Vinflammation des intestins, manifesiée par des taches d'un rouge obscur. Toutefois la puissance de la sabise est pas | bornée à cette impression locale ; ses priu= _Gipes passent dans les secondes voies par l’absorptio: # intestinale, et alors elle montre tous les effets d’une €xcitation générale, de la chaleur ; plus de fréquence . dans le pouls, une certaine exalation de lasensibi= lité, etc. Mais il paraît qu'indépendamment. _ effets généraux, elle porte plus spécialement Ê action sur certains organes: c’est ainsi qu'en déter- Minant une corgestion sur le poumon ; elle a produit quelquefois des ‘erachemens de sang dangereux ; dans … d’autres circonstances if en est résaité une fluxion hé= Mmorrhoïdale ; mais le plus souvent c’est.sur la matrice qu’elle agit, ei sa propriété emmépagogue est Ja plus connue. On peut même dire qu’elle est beaucoup trop, puisque l’on voit souvent | ignoran@oAnlan faire un emploi coupabie, pour produire l avorten ÿ heureusementque cetie intention criminelle est presque toujours nn Le ._— une rue journaliè KA PT pres -926 ie Sabine. _ prouve que le plus léger dérangement dans l’ordre des fonctions détermine dans certains cas l’avortement, et cela donne l'espérance que le moyen perturbateur dont je parle produira le même résultat ; mais le crime ne calcule pas, c’est que la nature a une | prodigieuse pour conserver son où quai _ fait rien elle-même pour le détruire. Aussi a-t-0n vu des filles bien constituées, prendre une si grande qua» _ tité de sabine, et à tant de reprises, qu’elles reussis- _ saient à perdre leur fraicheur , leur force et leur santés à déterminer même des pertes considérables, sans pour cela parvenir à hâter d’un jour le terme de leurgrossesse; et si quelques-unes ont malheureusement réussi dans _ leur iufanticide, elles ontachetécesueces par des iuflam- mations de la matrice et des pertes immenses, quicoi- promettaient leur vie. D'après cela on sent que la sabine ue doit être employée comme ermménagogue que par les mains prudentes d'un médecin instruit, parce qu’elle e peut et ne doit servir à ramener les règles que quand elles sont arrêtées ou retenues par linertie de la con- stitution et l’atonie de la matrice; hors delà, c'est tou- urs un médicament incendiaire ct dangereux. Elle doit pas être donnée avec moins de précaution s d’autres cas où on l’a conseillée; par exemple, tuer les vers, pour guérir les fièvres intermil- et pour combattre les empâiemens du ventre- pour agir contre la goutte et le rhumatisme chro- je pense qu’on ferait mieux de recourir au $e- owmun qui est beaucoup moins dangereux produire le même effet. fleurit en mai, ce qui est assez indiffe- sa récolte , puisqu'elle est toujours verle ; es peuvent être cueillies en toute saisOne Daturellement sur les montagnes du midi “és * au moins la plus petite variété, car la sa- ne croît en France que par la culture. La femelle que. l’on vend dans les boutiques est ussi à la culture quien est très-facile, parce qu’elle rustique el qu’elle ne craint pas le froid; tout ce - Safran. En j'ai dit de la culture du genévrier peut lui qué. J'ajouterai seulement qu'on peut la mult tures faites à demeure où en pépi- lement par des marcottes: he: it remplacer la sabine en médecine par bise où la rue, qui ont moins de force, mais qui t de la même manière, surtout la dernière. AN. S. cucrivé. S. orricinaz. Croeus sativus. … Fleurs d’un pourpre violet, grandes, portées cha- une sur une hampe courte, et formées par un calice, spathe membraneuse et blanchâtre d’une seule ce, et par une corolle à tube long et mince, asée au limbe en six grandes divisions ovales, oblon- gues. Sur le tube de cette corolle sont attachéestrois étamines à filamens minces, dont les anthères sagit- tées se montrent à l'ouverture du tube. Elles sont dépassées par trois stigmates épais, colorés en jaune doré, roulés en cornet, un peu renflés, incisés au Sommet et réunis par l’autre extrémité en un long style qui va s’insérer sur un ovaire arrondis lequel, à sa maturité, devient une capsule ovale, àtrois côtés, ayant autant de loges et de valves, qui contiennent rdes semences arrondies. : S ÊZ Plante peu élevée, formée de feuilles radicales, très-étroites et pointues , creusées en gouttières, gl bres, d’un vert foncé, marquées dans toute la lon- gueur d’une nervure blanche, contenant au milieu d’elles la hampe florifère qui avait paru la première. Elles sont entourées, réunies et soutenues par une gaine ou membrane écailleuse qui se continue surune bulbe grosse comme le pouce, arrondie, etun peu renflée dans le sens de sa longueur ; elle est terminée en bas par une vraie racine, chevelue comme celle . l'ognon é ee | De toutes les parties du safran les sti | Sont employésen médecine. On ne les vend que see dans Je commerces ils sont en filanens ninces, lé= gers, d’un ronge foncé, d'une saveur amère, chaade 2, ee ee Safran. Le et aromatique , d’une odeur forte, pénétrante, agrée ble d’abord, puis fatigante, surtout lorsqu'ils sont grande masse, au point de produire des douleu tête, des vertiges, des tremblemens et une f: ivresse. Les stigmates sont ce qu’on appelle de sa fran Comme c’estune substance fort chère, il n’est pas ra … qu’il soit sophistiqué dansle commerce. La plus simf des sophistications consiste, en mondant le safran, © qui se fait en grand dans le Gatinois, à y laisser une _ partie du style avec les trois stigmates. On s’en aper. çoit au filament blanc qui y reste; mais si le bout de. style est courtil ne diminue pas les qualités, et il offre _ un moyen de distinguer le vrai safran du safranum , _ FAUX SAFRAN, OU CARTHAME que souvent on y mêle pour en augmenter le poids. Celui-ci est d'un rouge plus Clair; il jaunit beaucoup moins la salive que le safran ; _ilne présente que des fragmens courts, et jamais de fleurons complets; enfin , il n’a pas d’odeur ni de - Saveur prononcées , et il est sensiblement plus pesant que Île safran, puisqu'en les remuant ensemble, il reste en bas ou y descend, H faut aussi pour que le Safran ait toutes ses qualités qu'aucune portion des - bétales ou des étamines n’y soit mêlée; on recon- naît la présence de ces substances à la différence de Forme et de couleur, à l'odeur et à la saveur plus fai- En général le safran de bonne qualité n’est pass ide, ni trop: see; mais il est surtout important rès avoir été séché, il n’ait pas repris trop d’hu- dans les caves où les marchands le placent ent pour lui- indé, il faut le Le $ onner du poids. Enfin on trouve quelqu merce , du safran bien choisi et sans e mais qui est moins coloré, qui teint moins la ne, et donne moins de saveur et d’odeur n ordinaire : c’est quand il a servi à fournir te partie de sa matière colorante, pour des gers à la médecine. On conçoit que ce n'doit être rejcté, ses propriétés étant nécesaire= : très-faibles. LPS éparations, doses. Le plus souvent c’est en adre que l’on prescrit le safran. La dose en est de ouze à vingt-quatre grains, dans une cuillerée de … visson , de soupe, ou de marmelade de fruits. Onen une teinture que l’on emploie fréquemment dans potions emménagogues, à un demi-grosouungros, - is dont on peut donner vingt ou trente gouttes à la On ne prescrit l'extrait qu'à douze ouquinzegrainss cependant on croit qu’il conserve moins d'activité ue la poudre. On en prépare un sirop, dont la dose de quatre gros à une once. Enfin, onenfaitprendre relquefois l’infusion dans l’eau, à une forte pincée deux par pinte, ou tout au plus à un gros. Si lon loyait le vin , les propriétés les plus actives seraient s sûrement extraites. À lPextérieur on en fait des applications, soit dans des sachets, soit en lotions où en cataplasmes. Sous celte dernière forme, on mêle Ja-poudre à la farine de graine de lin, par exemple, : u l’on fait cuire cette même farine dans l’infusion de Safran. Celle-ci sert souvent en collyres. FERA _ Propriétés, usages. En général, il ne faut pas donner le safran à trop forte dose ; il est prudent de se tenir dans la mesure que je viens d'indiquer, parce que on action présente quelque analogie avec celle de lopium, et qu'il agit sur le système nerveux d’une Manière assez fortement sédative pour provoquer le sommeil, et produire un coma dangereux. Il agit d’ail- _ leurs sur l'estomac comme un tonique , et Pexcitation qu'il produit, en accroissant la fréquence du poulsetla chaleur générale , augmen te en même temps Pactic de la peau, celle desreins, etc: Mais c’est principalement F us e sur la matrice qu’il paraît agir; et, bien que plusieu édecins élèvent des doutes à cet égard, il y a lieu d oire que dans beaucoup de cas son action emména _ gogue est réelle. Mais il ne faut s’en servir pour pro _voquer l'écoulement des règles ou des lochies que quand leur suppression est l'effet de l’atonie où du _ Spasme; il serait dangereux s’il y avait inflammation. Au reste ffets immédiats n’ont peut-être pas en- core étk ien étudiés. Comme anti-spasmodique, È nt un calme dans les mouvemens ner- b même temps une excitation douce, accom- n sentiment de bien-être etde gaieté ; tandis autres cas, il agit comme hypnotique et e, et ne produit qu’un sommeil inquiet et qui pas. Enfin , quelquefois son action est nulle; tismales ; on Fa aussi euiployé anciennement dans les maladies de la poitrine et de la matrice. De nos jours, on en applique plus particulièrement l'usage aux ma- Jadies qui sont accompagnées de douleurs ou de spas- dans les vomissemens nerveux, la toux opiniâtre Spasmodique,.la coqueluche, l'asthme, ainsi que dans ystérie, les langueurs d'estomac, la flatulence, quel- ques ças de gouite, etc. A l'extérieur, on l’applique ion de l’estomac, pour calmer les vomisse- odiques , et, ce qui est moins sûr, le mal n l’emploie en coliyres, pour guérir Foph- inflammation des paupières; enfin, quoique omme résolutif remonte à Galien , on ne beaucoup sur lui pour guérir les ulcères, ses et les tumeurs froides non douloureu- L'heaucoup plus utile sur les engorgemens et embre et octobre, et pen- Fe Salicaire.. | t quelques jours seulement; pen de temp: l'est défleuri, les feuilles paraissent. I fait pendant la première moitié de Pauto L ient pas naturellement en France, mais il y est en grand dans plusieurs départemens, prinei- ent dans l'ancien Gâtinois. Dans les jardins on des bordures, mais ce n’est pas pour l'usage onneuse, légère, bien ameublie issit mal dans celle qui est trop forte umidité. On plante ordinairement les bull taoût, et elles fleurissent deux mois ’on en fuit la récolte. Les feuilles nt tout l’hiver. Au mois de juin d in donne aux champs de safran le premie rs la fin d'août on en donne un autre ; el à fin de septembre le troisième. Aussitôt les dinencenit à paraître. Ces ratissages ne doivet t pé 5 rer qu’à deux pouces de profondéur. On continue nème culture pendant trois années, et après la qua ième récolte, on lève les ognons dé la terre pour les anter dans un autre champ; car la terré qui ap Pendant quaire ans le safran se trouve tellement : sée, qu’elle a besoin de se reposer pendant quinze à ingtans, avant de recevoir de nouveau les ognonsde te plante, me OI RD Pour remplacer le safran, on propose le souci, la aisie et le pavot;-comme emménagogue, Î taire, la rue et la sabine lui sont préférables. SALICAIRE. S. comuuse. LysiMACRIE ROUGE. thrum salicaria. Dodécandrie monggÿuie. Famille des salicaires. Juss. Fleurs d’un heau rouge purpurin, sessiles, ou à très- __ courts pédoncules, disposées en espèces de verticilles _ Axillaires, ou en paquets opposés, soutenus par une bractée, et formant par leur réunion des épis termine longs, Fien fournis, etd'un bel effet, Cal * 933 Salicaire. F3 cylindrique , strié, poilu, coloré sur ses angles, à douze Le ue six plus courtes alternant avec les autres; ! corolle de six pétales mous, oblongs, obtus, ouverts; : douze étamines à filets rouges foncé, dont six courts, | _et les six autres presqu’aussi longs que les pétales ; style à stigruate orbiculaire. Capsule oblongue, eufermée dans le calice , et contenant beaucoup de petites se- mences. * ; . Plante de deux à quatre pieds, à tiges droites, rameuses en haut, fermes , carrées, à angles formant saillie, plus ou moins rougeûtres et velues en haut. Feuilles opposées, sessiles , quelquefois verticillées par trois ou quatre, lancéolées, pointues, échancrées à Ja base et comme embrassantes , allongées, étroites, d’un vert foncé en dessus, plus ou moins pâles en dessous, et un peu pubescentes. Racine très-grosse ; igneuse , irrégulière , brunâtre, avec quelques fibres, rfois des jets. : Les fleurs ont une sayeur un peu sucrée, et toutes autres parties sont tout-à-fait insipides et inodores. On en conserve les feuilles dans les boutiques, et souvent les sommités fleuries, mais 1rès-rarement la racine. Toutes ces parties sèches sont encore plus s, s’il est possible. : prescrit les feuilles en infusion , à la dose de FAT ns d’eau; mais on peut élever onté, sans aucun danger. On a moins la poudre en substance jusqu’à un indifféremment les sonmités fleuriès. * arement employée ; enfin ona fait distillée, entitrement inerte, et n 44e ué à la salicaire une propriété astrin- oup plus énergique qu’elle n’est réelle- endant on l’a prescrite dans la diarrhée, blanches , les hémorrhagies passives ; et itrement le crachement de sang; mais C'est ! dans la dysenterie chronique que le célèbre en assure l'avoir donnée avec un grand succès; ce ont même ses éloges os “contribué à à sauve nte d’un oubli complet. Quoi qu'ilen soit, lespra- iens ne l’emploient plus, et seulement le péüple y “encore quelquefois recours pour la propriété astrin- € pe ‘on lui suppose. ; caire montre ses belles fleurs aux mois dej juin illet, dans lés prairies humides , les endroits barécageux et sur le bord des ruisseaux où elle est ivace ; c’est le temps de la récolter, ou un peu : avant i l'on ne veut que les feuilles. «+ On peut la transporter dans les jardins , à l'automne ou au printemps, en replantant die de ses ds séparés ou de ses rejets traçans: ils viennent tdans les terrains, et surtout dans éet x" u se Les astringens les plus faibles, tels que l'aigre n “a sanicle, peuvent la remplacer, ICLE. S: orricinaLe ou coMmunE. S. D'ÉvROrE, S. mare. Sanicula Europæa. Pentandrie Le = Lix. Famille des ombellifères. Juss. re Plurs Ethan petites, sessiles, disposées en om bellules arrondies , réunies par trois sur les quatre ou cinq rayons ternés qui forment l’ombelle entière : elle-ci a pour involucre deux folioles trifides ; les in xolucres partiels sont aussi à deux folioles, mais sans divisions. Chaque fleur a un calice presque entier ; ; cinq pétales réfléchis, un peu plus longs que les étamines également au nombre de cinq; deux styles et un fruit sans péricarpe, courbé et hérissé de pointes. Plante d'un pied environ, à tiges peu ie cannelées, à peu près glabres. Feuilles M ne de “à long pétiole, glabres, luisantes et lisses en dess: vert moins foncé en dessous ; palmées ou tr dément divisées en trois ou cinq lobes dentés 0 cisés ; à la base des rameaux se trouvent des moins divisées et à pétioles moins longs. La 956 * Saniete. assez grosse, très-brune, rosse ct fournie de beau- «oup de fibres. 12 elte plante n’a qu'une édeur faible, La saveur de ses feuilles est à peine acerbe, mais ses racines sont amères, styptiques et désagréables. On trouve dans les boutiques la sanicle fr en tière ; ; elle ne perd point de sa saveur, On en fait des ifusions , des décoctions; on l’applique extérieure- menten cataplasme; enfin on la fait entrer dans le mélange de plantes appelées vufnéraires suisses. laïs toutes ces préparations ne sont pas prescrites : es médecins, et la sanicle est devenue un remède - e. ; Cette plante, soit verte ou sétliés est un peu astrin= _ gente ; elle peut agir en produisant une légère astric- top; mais ses vertus vulnéraires par lesquelles elle 4 ait fes ulcérations intérieures et le cancer, sont £ reléguées parmi les rêveries qu’enfante la crédulité, _ Elle était moins déplacée dans les hémorrhagies, les : fléürs blañches, les ulcères de la bouche, et surtout la dysenterie contre laquelle Fe 128 de la sanicle fraîche 4 était donné à deux ou trois one s.. Dans tous ces cas on ne l'emploie plus, parce qu ‘on possède une foule de et surtout de racines, beaucoup plus acerbes et action plus forte , comme astringentes. C’est ant de cette plante, et d’une autre qui n’a pas ithés ee l'on disait pen ; Qu a le Bngle ei Ja sonielo F. 2Rtrgides la nique. x uin ; on. peut la récolter pendant une la belle saison, Elle est vivace dans les Faro ombragés et montueux. On la multipliant par les éclats des la bugle, » Ja: branelle » et beaucoup Se trouxent sur la même ligne pour muse, Mer, des aprés astringentes TOLINE. AcRone ri ROBE ee PRÈS Ou SANTOLINE À FEUILLES DE CyPRës. CYPRES JARDINS, S. ciTRonecre. Santolina chamæ arissus. Syngénésie polygamie. Es. Famille corymbiféres. Juss. Fe L'ART of: eurs d’un beau jaune, formant une grosse tête & n des rameaux, où. elles sont solitaires surdespé= ules dont l’ensemble forme des corymbes. Calice mmun. hémisphérique, imbriqué. d’é es d’un cendré, serrées, oblongues, obtuses sommet ; corolle flosculeuse, composée de. aphrodites plus longs que le calice , eu entonnoir quéfides; cinq étamines syngénèses, dont les res laissent passer unéstyle filiforme à deux sig. s oblongs. Graines solitaires, à quatre faces, ues, pointues à la base, et obtuses au sommet esl sans aigrette. VRSRS hrhuste de deux pieds environ, à tiges un peu ses et ligneuses en bas, se_divisant en rameaux ombreux, droits, arrondis, omenteux et blanchâtres. euilles en grand nombre, sessiles, réunies en paquets, ires , très-étroites, et comme cylindriques parka Manière dont elles sont dentées aux bords surquatre rangs, ou plutôt verticillées de-dents quatre à quatre: 8 dents ont l'apparence de petits tuberculés sur les Jeunes feuilles 3 cs s’allongent ensuite, la feuille S'aplatit et devien presque pinnatifide. Elles sont Paisses, gotonneuses et blanches. Racine ligneuse, L épaisse. ie Æ : Re, Toutes les parties de la santoline répandent une Odeur forte et piquante, à laquelle je ne trouve pas . Autant d’analogie avec l’angélique qu’on le dit com- _ Munément: Sa saveur est très-amère, aror Piquante. rue . On en siché principalement les feuilles léconnait à la couleur blanchâtre, à l'odeur: « Saveur plutôt qu’à la forme qui est assez variable Yant l’âge, et qui change encore par la 036 Préparations, do qu’on les emploie; on ou une à quatre f0 s'une Pinte d’ eau. | On en peut donner la poudr jusqu’ à deux gros ; et le : sirop comme celui d’absinthe. ‘Propriétés, usages. Les qualités sensibles de santoline justifient quelques-uns des nombreux élog ‘dont cette plante a été le sujet. On peut la classer parmi les médicamens amers et aromatiques , eten Attendré une action tonique et stimulante. Cest en int.de cette manière qu’elle a obtenu des succès _ comme vermifuge, en remédiant à la faiblesse di : canal digestif, cause ordinaire des vers chez les * auxquels on la donne le plus souvent. Co machique, elle convient aussi quand il y Vestomac; enfin dans les fleurs blanche tion soit moins directe alors. On pe € “É es avantages quand il y a faiblesse constitu nelle, et quand surtout on peut € croire que l'in des organes digestifs est plutôt la cause que Roconiemenr que lon Le pm | La santoline montre ses fleurs au mois de juillet. C'est un peu ayant la floraison qu'il faut. la recueillir r Pusage de la pharmacie, ou pour la conserver tre. Elle croit dans les départemens méridionaux ance, ct dans le : terrains pierreux. On peut Ja cultiver en pleine terre, ] pourvuqu'elle soit légère, et abritée. Dans les pays qui s’éloignent du risque de la voir geler par les fr oids, si la a été forte l’été, La Mi plication peut s’en emps par des boutures, Si on veut se les, on les place en pots à l'automne, Phiver, tandis qu’au printemps on 1 arcottes en ne dans une assez Re pourrnit être rempiac: par l’absinthe et la tanaisie. Elle n autant qu'elle le mérite picea. Monoëcie conifères. Juss. s monoïques comme dans le pin, mais en cha- mples, sohtaires, minces au sommet, et formés Îles membraneuses , rassemblées autour d’un axe commun ; les chatons mâles, jaunâtres et éfilés ces tailles forment le calice des fleurs mâles ; elles ont isieurs étaïhines. Les écailles des fleurs femelles plustpetites ; elles forment des chatons plus ar- et rougeâtres; elles s’agrandissent à la maturité, | ment un cône oblong contenant à la base des s intérieures deux noix osseuses qui constituent e fruit. Du reste, où y retrouye tous les autres æ ères du pin. Ne e d’une centaine de pieds de haut, à tronc droïit, d’une écorce lisse et blanchâtre. Branches et _ L très-ouverts, élagés et verticillés. Feuilles sur les deux côtés opposées deS dernières bran= elles sont lincaires, aplaties, nn peu échancrées sommet , fermes, vertes en dessus et blanchätres dessous. * ER Ce sont les boutons ou chatons de cet arbre, cucillis . ant leur développement, que l’on trouve dans le ‘commerce sous lé nom de Éourgeons de Sapin. Is ont la forme de petits cônes pointus, variant de gros= Sur depuis celle d’une plume à écrire jusqu’à celle du doigt, couverts d’écailles rougeûtres, minces, plusowu | Moins adhérentes et luisantés, et conlénant souvent ucoup de résine qui se brise en les détachant ; aussi leur odeur est celle de la térébenthine, et en les tou- Chant les mainsrestent imprégnées de, Saveur est extrémement résineuse et amère. Préparations, doses. Ces bourgeons se do en décoction dans l’eau, depuis quelques gros Une once par pinte, que l’on adoucit ensuite. dulcorant avec un sirop après l'avoir passée. On do cette décoction d’abord à un demi-verre chaque matin, # et on augmente jusqu’à en faire prendre une chopine et plus par jour. On en fait aussi des infusions. 1 Propriétés , usages. On a recommandé plus par- ticulièrement ces préparations dans les maladies de poitrine. 1} faut, pour les donner ayec avantage dans ce cas, que l'indication ‘existe de produire une exci- tation assez vive, comme lorsqu'il est besoin de sti- soler le poumon pour favoriser l’expectoration lan- uissante par défaut d'action. On voit par-là que les es de sapin ne doivent être administrés qu'à Ja fin des catarrhes ou daris Ja phthisie pulmonaire avancée , et encore doit-on les craindre quand il y à __crachement de sang, ou toux sèches avec douleur ou fièvre, parce que ce n’est qu’à cette époque de ces mdr « ladies , ét quand ces symptômes n’existent pas, qu'il y : a assez peu d’inflamation pour que l’action stimulante duprincipe résineux ne soit plus nuisible. Au reste même en suivant tous ces préceptes, on ne peut pas espérer des résultats bien positifs de ce moyen, parce que son action $e trouvant toujours en rapport ave£ : la quantité de résine contenue dans ces bourgeons, €*. _cette quantité étant très-variable, il n’en résulte qu’un - _ médicament incertain. On le remplacera toujours avec : ayantage par la térébenthine, ou ks baumes, que Pon doser d’une manière plus certaine. On avait cepen- it recommandé l’infusion des bourgeons dans Ja gra- velle, lorsque la présence des calculs étant bien reconnue dans les reins, Pinflammation qui en était résultée paraissait Se terminer par suppuüration. Leur action, € D semble bien indiquée dansrce cas. Le sapin fleurit au mois de mai et conserve ses feuilles l'année. C’est aux mois de février ou de mars; se se recuelllent les boutons ou bourgeons, qui plus , deviennent des chatons et des cônes florifères. À époque ils contiennent beaucoup de résine, qui e vouloir sortir de l'arbre per les extrémités des Quand les bourgeons sont secs, ils se conser- Éd ent. ss ‘ee > a + CU RTE — L'arbre croît naturellement dans les parties méri= dionales de la France, et principalement sur le eôté du d des montagnes. Je ne parlerai pas de sa culture, parce qu’elle n'a jamais pour objet de procurer la tie de cet arbre employée en médecine, et qu’on eut pour les autres produits avoir recours aux uvrages de culture, Dans le commerce on ne met pas une grande im portance à ne livrer à la consommation que les bour- . geons de l’espèce de sapin que j'ai décrite: on mu: sonfondus avec eux, ceux du sapin que Linnée appelle INUS ABIES, et que l’on connaît sous les noms de Aux Sarix, Pesse et Picea. Celui-ci a le même port, … ais ses feuilles sont éparses , nombreuses, presque agones, étroites et piquantes. On y mêle aussiles bourgeons de quelques pins; et c’est un nouveau motif Pour se défier de ce médicament, ou au moins pour ne “lui accorder une grande confiance, Fe SAPONAIRE. S. OFFICINALE. SAVONAIRE. SavoxmiÈne. Ÿ Menve 4 rouror. Saponaria officinalis. Décandrie digynie. Lin. Famille des caryophyllées. Juss. Fleurs très-blanches ou rougeâtres, en forme d'œif- … let, et disposées en panicules terminales , à l’extrémité à des tiges et des rameaux spgrieur Calice cylindri- que, long, d’un vert pâle, glabre, et terminé par cinq dents courtes et aiguës ; corolle de cinq pétales àon- glets, de la longueur du calice, et à lames écartées, _ arrondies, un peu recourhées en haut; dix étamines, dont les anthères jaunes ou rougeâtres dépassent peu la corolle ; deux styles droits , à stigmate aigu. Pour . fruit une capsule cylindrique, allongée, à une seule loge, contenant de petites semences arrondies et rou- geâtres. MRONER ee Plante de deux pieds environ, à tiges droiké rondies , noueuses , à sillons opposés entre les nœu un peu pubescentes surtout en haut, vertès Qu rot gcâlres, gouflées aux articulations, d’où naissent des : ra & 2 .. 940. _Saponaire. É ramcaux opposés , et des feuilles opposves de même ,. presque sessiles, ovales lancéoltes, simples, d’un nert” plus ou moins foncé; glabres et marquées de trois ner+. vures. Les racines sont longues, peu grosses, traçan= tes ; noueuses , rougeâtres et blanches en dedans. L’odeur des fleurs est peu forte et très-agréable ; le reste de la plante est inodore. Les fleurs n’ont qu’une . saveur herbacée , tandis que les feuilles sont amères, | acerbes et désagréables. La racine , d’abord douceître | et gluante ; finit par laisser dans la bouche une âcreté | _ hn peu amère. orme , inais elles n’ont plus ni odeur ni saveur ; il 1 vaut mieux sécher la plante avant la floraison. Les « feuilles prennent en séchant une teinte jaune, et sont reconnaissables à leur forme et à leur saveur amère; . toutefois il ne faut pas qu’elles soient trop jaunes, car % " 4 Ur 4 + On sèche la plante en fleur. Ordinairement ses fleurs, : après la dessiccation, sont aisées à reconnaître à leur | lus la couleur s'éloigne dela teinte verte, plus on. doit croire qu’elles sont anciennes ou mal séchées. Ges feuilles sont la partie de la saponaire qu’il faut conserver La racine ne change que pour devenir ridée et un peu plus rougeñtre que dans l’état frais. “% rations, doses. On doit employer de préfé- gnée, où d’une à deux onces quand elles sont sèches, par pinte d’eau en décoction. Cette décoction devient usseuse, et comme saronneuse en J’agitant, surtout 1 on emploie la plante fraîche. Le suc de celle- trait se donne à un gros on deux par jour; et la racine : Alibert > et plusieurs physiques semblent recommander de préférence tiges avec les feuilles : c’est Pourquoi je pense qu’on doit employer la plante entière non fleurie, ou mêler arte égale la racine et la plante. n°63; Usages. La saponaire ést douée d'une avec le plus de soin, parce qu’elles en sont la plusactive. * : ‘ les tiges avec les feuilles , à la dose d’une poi- : conseillé à cinq ou six onces le matin. L’ex- décoction à une once par pinte , que lon fait ré- Partie que préfèrent Peyrilhe, | praticiens. Cependant les qua- à jugeait de ses effets par les impressions sens elle produit, on serait porté à ne lui attribuer que faibles propriétés. Cependant comme les résultats ont ce qu'il y a de plus important en médecine ; il ut la ranger parmi les médicamens précieux ; quoi- Von explique mal sa manière d'agir. Parmi plusieurs maladies que l’on a quelquefois guéries par son moyen, L il faut peut-être plager au premier rang les affections énériennes anciennes, et c’est dans ces cas qu’on lui trouvé autant d'action qu’à la salsepareille. Cepen- ntil ne faudrait pas la donner seule alors; en bornant "emploi de cette plante le traitement de la vérole , Je verrait souvent échouer. On la vante pour le iatisme chronique, la goutte , et surtout les dou- eurs articulaires, en lui supposant dans toutes cesaf- fections une action sudorifique. C’est à cause d'une utre action qu’on lui attribue sur le système lympha= tique, et comme apéritive, qu’on l’a conseillée dans s obstructions du ventre, et dans les dartres squam- uses et furfuracées ; à titre de savonneuse on donnée dans certaines jaunisses ; et comme toni : dans les fleurs blanches, l'hystérie, l'hypocondrie, > l'épilepsic, l'asthme, Les vers, les affections catarrhales Peu aiguës , la fin des écoulemens de Purètre, ete. - . Lasaponaire montre ses jolies fleurs en juillet. C’es* un peu auparavant que l’on doit recueillir la plante pour ‘employer fraîche et pour la conserver. On peut at tendre jusqu’à l'automne pour arracher les racines, SE on ne les a pas recueillies au printemps; elles soût vivaces. > 1 La saponaire vient spontanément dans les champs: B des vignes, su les bords des chemins , le revers des ll Montagnes, et dans les vallées. Sa culture est très- facile : tous les terrains et toutes les expositions lui conviennent , parce qu’elle est rustique , et sa muli- plication a lieu très-aisément au moyen de ses rejets traçans. Aus-itôt qu'elle a repris , elle vientpresque Sans soins ; Souvent même dlans les jardins ses racines a 942 - Sarriette. 1 s’étendraient d’une manière incommode, si l’on n’ar<. rachait pas les drageons à l'automne, en la déplantant ® exprès pour cela. La variété double que Pon cultive # dans les jardins d'agrément ne sert pas en médecine. - On ne peut que difficilement remplacer la saponaire \ par une autre plante indigène , tandis qu’elle-même … peut remplacer la salsepareille : la douce-amère et la » pensée Sauvage ont peut-être une action qui s'en | rapproche. #. SARRIETTE. S. pes sans. Safureia hortensis. - Didynamie gymnospermie, Lin. Famille des labites- * Ficurs d’un blanc rosé, rougeñtres ou pourpres s _ solitaires, le plus souvent deux, quelquefois plusieurs sur un pédoncule axillaire. Calice petit, tubulé, strié, nq dents droites et pointues. Corolle à tube del ueur du calice, à limbe labié ; la lèvre supérieure te, échancrée; l'inférieure trilobée ; le lobe du ! eu échancré. Quatre étamines inégales, à anthères 1 aniventes, violacées: style sétacé, court, à deux smates recourbés. Quatre semences nues; arrondies. de huit pouces à un pied de haut, à tiges fermes, rameuses , formant touffe, très-ron- e ugeñtres et poilues. Feuilles opposées » courts, lancéolés, étroits, à pointe mousse terne , un peu pointillées ; les jeunes pubes- ines ligneuses , petites et un peu chevelues- sarriette est forte, aromatique ; péné- able ; sa saveur est aussi aromatique, mais ante et presque caustique. , sèche facilement entière ; à cet état , elle n'a perdu de sa saveur et de son odeur; ses formes changent que très-peu, et si on l’a vue verte il est de la reconnaître sèche. Pour l'usage de la mé- cine On peut en préparer des infusions, ou la ré ire en poudre; mais son emploi le plus fréquent est la Cuisme comme assaisonnement , surtout avec ie Sarriette. Æ es fèvés de marais. C’est probablement cet emploi quent en cuisine qui est cause de l’oubli auquel les nédecins l’ont vouée. Elle n’est cependant pas plus dé- urvue de propriétés que beaucoup d’autres plantes iées qui sont fréquemment employées. Elle est Lo= ue , contient une huilé essentielle qui lui donne une äction stimulante ; et quand on Pemployait dans les | débilités de l’estomat , l'asthme, etc., elle a dû avoir quelquefois des succès. D’après ces considérations, au lieu de labandonner à Lart culinaire, et par celamême elle y sert sovent et qu’elle se trouve presque tou. Jours sous Ja main, je conseille de ne point oublier v'elle est douée de propriétés qui la rendent capable remplacer l’origan , le serpolet et même le pouliots ssope et le marrubê, siceux-ci mañquaient … La sarriette fleurit pendant tout Fêté- Elle vient n: furellement dans le midi, mais il faut la cultiver dans | nos jardins du milieu de la France et du nord. | reste, cette culture ne demande aucun soin, et pou) on sème une fois la graine, on n’en manque P ensuite , parce qu’elle se ressème d'elle-même ; ést nécessaire puisgu’elle est annuelle: On nomme pour la remplacer la SARRIEITE DE | facne, satureia montana, Lin., que M. Bodard croit beaucoup plus active que la nôtre ; la SARRIETTE CAPIE capitata, Lin. , dont M. Roques donne la figur ét la Samnrerre ne Crère, S. {ymbra, Lin., que emploie dans les pharmacies à la place du thym, ut en croire le nouveau codex. Ces substitutions _ doivent être fort avantageuses ; mais Comme ces trois espèces son! assez rares , je pense que pour remplacer la sarriette on fera mieux de s’en tenir aux plantes | kbiées que nous avonsautour de nous, et dont propriétés sont beaucoup mieux éonaues. # — 944 Sauge. È SAUGE. S. curnivér. Pere sAPGE. SAUGE FRANCBE. . Salvia officinalis. Diandrie monogynie. Lin. Fa- ! . mille des labiées. Juss. : Fleurs d'un bleu rougeâtre , en épis droits , sim- les et terminaux, formés par des espèces de verticil- es rapprochées. Calice strié , à cinq dents dont trois plus petites. Corolle labiée ; la lèvre suptrieute plus petite, échancréc; l’inférieure plus grande , à trois lobes , celui du milieu grand , échanéré , les deux se tres réfléchis. Deux étamines à filets bifurqués à la base ; style très-long à stigmate_ bifide. Quaire se- mences arrondies au fond du calice. = F Sous - arbmsseau d’un à deux pieds, à tiges ligneuses du bas, dressées, à rameaux nombreux et presque. Carrés , blanchâtres, velues et portant des uilles opposées, à long pétiolé, ovales, lancéolées, nelées, ridées, douces, pubescentes, de couleur drée, et plus vertes en dessus qu’en dessous. Raci- lgneuse, brunâtre , entourée de petites fibres, : Celle racine n’a ni odeur, ni saveur. L'odeur des es est aromatique, forte, pénétrante et diffusible, ut en les écrasant ; telle des fleurs est plus mar- core, Leur saveur est forte, piquante, chaude, t aromatique. Ces qualités sont dues à une utielle qui contient un huitième de son > sont le plus ôrdinairement les feuilles que l’on es fleurs sont au moins aussi aclives ; la pla te est fleurie, oh l'eraitmieux fleurs préférablement aux feuilles , qui, : une partie de leur activité. C’est pour- | a recours à celles-ci il vaut mieux Îes avant que les tiges flrales se snient montrées; ouve à cet état dans les boutiques, où elles chées RERO La tiges qui ont été coupées rez- au-dessus de la racine. La cranpe SAUGE, qui :qu'une variété de la petite, se sèche en conservant rlionnellement une moins grande étendue dt: Sauge. 9 es. On trouve quelquefois les fleurs mondées , mais plus ordinairement C’est avec la plante, et sur les iges , qu’elles se rencontrent dans le commerce. On reconnait aussi bien la sauge sèche que verte, parce que ses feuilles ne changent pas d'apparence, qu’elles Mrestent cendrées et chagrinées , que les. tiges Restent carrées , que les fleurs ne changentqu’en ce que les … pitales deviennent d’un blanc jaunâtre ; et enfin parce que l’ôdeur et la saveur prennent plutôt de la force par à la dessiccation, que de perdre les caractères dont j'ai 3 que la plante verte était douée. Préparations, doses. fusion théiforme de deux où trois pincées de feuilles vertes on sèches par pinte d’ean, ou en poids de deux gros à une demi-onces n fait boire cette dose dans la jourfiée en ajoutant du sucre on un sirop. La même préparation se fait dan _lévin, mais alors on n’en boit qu'un verre ou deux: : - Eau distillée à quelques onces pour servir d'excipientà certaines potious; huile essentielle deux à trois gout- . 168 jusqu’à dix en potions; teinture de la même - uière à un gros ou deux; enfiu, en substance la po soit sous la forme de pilules, soit suspendue 4 liquide à la dose d’un demi-gros à un gros : telles à les préparations les plus usitées de la sauge à Pinté- rieur ; mais on n’emploie fréquemment que l'infusion dans l’eau ou le vie. À l’extérieur on fait des lotions avec l'infusion vineuse ; on applique les feuillescontu- _ses, ou en poudre et disposées en sachets, formées ! Cataplasme, etc. Enfin, on fume ces mêmes feuille la wanière du tabac; on sait que la sauge est trè recherchée des Chinois pour ce dernier usage. Propriétés, usages. Les qualités sensibles de Î sauge font présumer que ses propriétés sont éners ques. Lorsqu'on lintrodui dans l'estomac, elle y] r duit une impression de chaleur qui dénote une act tonique et excitante, résultant de-ses principes am et aromatiques ; mais comme toutes les subs aromatiques, son action n’est pas bornée au 1 Papplication ; elle s'étend au loin et produit des €: généraux. L'action locale, quand on la prend à Pi ADS 40 LL. 946 — Sauge. rieur, étant une excftätion des organes de la diges. tion , il en résulte que par son usage cette fonction de- vient plus active, que Pappétit se réveille , et qu’elle: agit, comme stomachique excitante, dansles débilités de Festomac, les flatuosités , certaines fièvres muqueuses -Qu autres , entrelenues par ces mêmes états de l’ap- pareil gastrique , etc. Dans tous ces cas, c’est comme tonique et excitante qu’elle agit, mais lorsque son ac- tion excitante s’étend à d’autres parties, ce qui arrive ordinairement , alors tous les mouvemens des organes _ prennent de l’activité, le cœur bat plus fort et plus site , le pouls est plus fréquent , la respiration plus prompte, la peau plus chaude, ete. Or, on conçoit que dans cetle excitation générale, le cerveau et tout | _ le système nerveux n’ont pas la dernière part, et c’est - ce qui à fait placer la sauge au rang des médicamens _ céphatiques et nervins ; de même que c’est par cette action qu’on en à éprouvé de bon seffets dans les assou- pissemens, les vertiges , les trémblemens des mem- s, la paralysie, les fiëvres malignes, etc. En agis- sant sur la peau, on l’a vue produire de lasueur et être itile dans la goutte vague, le rhumatisme chronique , ques affections organiques. Mais dans d’autres stances où la peau laisse passer la sueur à travers ‘€ que son: action vitale est trop faible à voit au contraire la sauge y réveil- qui prévient ce qu’on nomme sueurs- ives daus plusieurs maladies chroniques Sur » elle agit avec suceës dans les catarrhes à là fin des.catarrhes aigus , dans les toux > €t quand Ja faiblesse de l’organe est un à l'expectoration. Son action. excitante agit fortement sur la matriée pour ramener lorsqu'elles ont été supprimées par faiblesse; > au contraire, l'écoulement des fleurs blan- ont entretenues par lamême cause. Enfin, par sur le systènie absorbant, ellé remédie aux: ns, aux bouflissures atoniques, et à toutes. $ aBections organiques, ou obstructions abdomina- me ___— entretient, La sange n'a pas moins: it enfin, qu’on la fume à la manière du tabac as l'asthme humide. Mais dans les nombreuses ma- hdies contre lesquelles je la recommande, il ne faut s oublier que toutes les fois que les malades sont ’un tempérament sanguin, ou sont excitables , et que maladié a un caractère inflammatoire , on doit proscrire la sauge, dont alors les effets. seraient fâ- eux. Cependant les cas où elle est utile sont si fré- ens” qu’on peut la considérer comme une des illeures plantes que nous connaissions. Ses pro- étés ont paru si remarquables aux anciens qu'ils . ont donné le nom de salvus ou salvere, sauver. . Cette plante fleurit dans les mois de juin et juillet. faut la récolter avant cette époque, ou en automne, pour la sécher hors la floraison. Mais comme elleest foujours verte, on peut se la procurer fraiche toute: lannée ; si on la fait sécher c’est pour en facilite commerce, et parce que ses propriétés ne perdent rien Par la dessiccation. Celle qui croît naturellement dans les départemens .méridionaux de Ja France est plus active pe ru auge £ultivée dans nos jardins ; on se sert néanmoins} énéralement de cetie dernière. Elle vient dans terrains , mais surtout quand ils sont légers et un Chauds, ou même médiocres et pierreux, et à exposition chaude. Elle conserve des pays méri naüx une sensibilité au froid qui lui est quelqu dangereuse dans les autres. On la produit en sa graine en plate-bande ou dans dès planch: Ds Quand on l’a obtenue, on la wultip h séparation des pieds , des rameaux enracim par sa graine qui se ressème souvent seule. C’est . Printemps qu’on fait l'opération avec plus de -êt on doit renouveler la plante tous les deux * ou à + 948 Se ans. On én fait des de ans les potagers, etc. : 11 serait difficile de en la sauge par une plante d’ un autre genre; mais les variétés à à petites et grandes feuilles, que l’on connaît dans le commer- ce sous les noms de PETITE et GRANDE sAUGE , celles à FEUILLES FRISÉES , etc. , peuvent se suppléer les unes les autres. On conseille pour remplacer la sauge offi- _cinale, la sauce Des Prés , Salvia pratensis. Lix. C’est une plante vivace, et non ligneuse comme la précédente, d’un pied et demi au moins , à tiges car- , velues, à feuilles grandes, cordiformes , ridées, ct à fleurs bleues, grandes, disposées en épis verticil- lés et terminaux ; elles s’ouvrent en mai ctuin,'etse | | distinguent par une lèvre , supérieure recourhée 4 épassée par le style. La sAUcE nonuiN, RORMIN. | orminum, Lin. , est une plante beaucoup moins ouvent employée qu ‘autrefois : : on lui attribuait des êLés aphrodisiaques et anti-ophthalmiques aux- on n'a plus recours. On la trouve encore dans boutiques parce qu’on la cultive dans quelques jardins ; ellé est annuelle , haute de plus de deux pieds , terminée par des épis grêles, des fleurs bleues pourpres ; verticillées €L soutenues par de larges \ètées , owales , pointües, agréablement colorées ; ces bractées qui la caractérisent ; elles for- uffe à la fin de la tige, où elles se trouvent es feuilles sont pétiolées » opposées, plus obtuses, plusétroites et sessiles en r les deux faces. Enfin, une troisième ployée quelquefois, c'est lors ale; cuher. 5 À ES QUE | S. SAUVAGE, DES BOIS. +” scorodonia. Didynamie mille des labices, Juss. s d’un jaune nées Dre des grappes pes laté- terminales peu fournies et en forme d’épis, de petites bractées moins longues que les ca- de lices qui sont à deux s, la supérieure entière , arrondie, V’inférieure à quatre dents. Gvroile labiée comme dans la germaudrée , à lèvre supérieurerem- placée par quatre étamines purpurines et un style à stigmate bifide. Quatre graines nues au fond du calice, Plante d’un à deux pieds, à tiges dressées, sim ples ordinairement, carrées, vertes ou rougeâtres , | velues, et portant des feuilles pétiolées, opposée#al- | ternativement en croix, un peu grandes, en cœur allongé, dentées, ridées, d’un vert très-foncé sur: | tout en dessus , et légèrement pubescentes en dessous. Odeur forte , eu agréable ; saveur Afnère. Cette - plante est loin d’avoir les propriétés de la sauge dont elle porte le nom. On la trouve encore! quelques bôutiques, mais elle est peu employée. Ses propriétés la rapprochent davantage du scordium, tout ce que je dirai de cette dernière plante pourralui être appliqué,. quoique, à mon avis, le scordium | doive être préféré à la sauge des bois. dis |. On l'a recommandée comme anti-vénérienne, €t . anti-hydropique, sans qu'aucune observation soit cit -à l'appui de ces assertions. F #4 # C2 3 e SAULE BLANC. S. couux: Salix atba. Dioëcie diandrie. Lis. Famille des amentacées. Jus. F$ F Fleurs jauñes, dioïques , en chatons cylindriques formés d'écailles imbriquées , dont chacune sert de calice à une fleur ; les chatons mâles, épars , un peu velus, obtus , pédonculés, à calices où écailles oblon- gues, pointues , un peu velues, ouvertes ; contenant deu étamines dont les anthères jaunâtres ou pur « rines et bilobées sont saillantes au delà du calice ; chatons femetles plus minces alternes ; à pédoncr cotonneux , ont des écailles aiguës au sommet ovaire oblong, portant un style. court , bilide quatre stigmates obtus; capsules oblongues, ve à la base, pointues, lisses, et contenant dan seule loge des petites graines ovoïdes et aigreile LS Se. Æ | 950 ; S Arbre élevé sur un tronc assez gros, à écorce ri- | dée, grise, cendrée, à rameaux nombreux, droits, | plus longs sur les saules femelles; feuilles alternes , pétiolées ; ovales, très-allongées , lancéolées, poin- | tues , dentées en scie, à dents fines et glanduleuses à la base, luisantes en dessus , soyeuses, blanches ou glatques en dessous. … Cet arbre, inodore dans toutes ses parties, excepté un peu dans ses fleurs, a une amertume assez forte dans ses feuilles, mais encore plus dans son écorce qui en outre est acerbe. - On la reconnaît aisément cette écorce quand elle est sèche et nouvelle; elle est peu cassante, mince, d’un gris cendré , pâle en dehors et d’un blanc jaunâtre en dedans.On prescrit ordinairement écorce moyennes sans rechercher ensuite si c’est cette partie qui se trouve dans le commerce. Le fait est que dans les pharmacies, la première et la seconde écorce ne sont jamais sépa- _rées pour l’usage, et la chose est sans inconvénient, _ parce que loutes les parties de l'écorce jouissent à peu près des mêmes propriétés. Cependant, comme je ois la seconde écorce douée d’une amertume plus jue Ja couche corticale extérieure, il est essen- elte seconde écerce ne soit pas oubliée sur re : C’est elle qui donne à l'écorce , que l’on trouve rle commerce, la couleur jaune rougeître que l’on lun gros au moins que l’on peut augmenter les circonst es. Cn mêle la poudre avec du Où on la suspend dans du vin. On s’est bien d'onir écorce de saule avec moitié de son poudre de gentime, dont on forme un élec- Les prendre par deux gros; environ toutes les heures, L'extrait peus se donper jusqu'à demi- gros sous les mêmes formes que la poudre. En tisane » | une infusion forte suffit, il n’est pas besoin de sou- meltre à la décoction l'écorce de saule ;. à yer concassée à une once ou deux par pinte d’eau. Propriétés, usages. Elle est de toutes les écorces ndigènes celle qui a obtenu le plus de suffrages Pour remplacer le quinquina dans les fièvres inter- . Millentes- non pernicieuses; et Cullen, qui ne croyait D pas sur parole aux vertus des médicamens, n'hésite Ê 4 à la conseiller comme le meilleur substitut de écorce du Pérou. M. Bodard ne place le saule qu’au : faits qu'if mettent D duatrième rang sous ce rapport; mais | rapporte et les autorités dont il les ap haturellement à la tête des fébrifuges a d’ailleurs tant d’analogie entre les deux , d’abord comme écorce, puis comme substance amère, et enfin par leur composition chimique, que la parité d'action semble devoir en résulter. Toutefois, il ne faut pas s'étonner si, malgré toutes ces analogies: | et les inductions qu'on peut en tirer, le’ quinquina: _ réste en possession de guérir les fièvres périodiques dans le plus grand nombre des cas. Quelque nom= breux et bien attestés que soient les faits en faveur É de l'écorce de saule, la réputation du quinquina est Fe Si bien établie que, pendant long-temps encore SE . regardera comme des essais toutes les substitutions qu'on a proposées pour le remplacer ; eeltt opinion d’ailleurs, se trouve justifiée et fortifiée même par Vexemple de l'écorce dont je m'occupe, puisque des- praticiens qui en ont le plus vanté les bons effets, vont pas osé en conseiller l'usage dans les fièvres” Intermittentes pernicieuses ; où le danger étant très | frand, le remède a besoin d’être prompt et sûr ; ce | qui, selon moi, est l’aveu le plus positif du peu de eonfiance que la substance #indigéne inspire: surplus , elle n’a pas étendu très-loin ses-u quoïque douée d’une action tonique bien p: | et qu'à ce titre elle ait été conseillée dans la’gan | tonique, les hémorrhagies passives ; les er _ mens du. ventre, les affections goutteuses ; N8F ê5s Saute blane. se pe E 4 ss LA ‘à ses, vénériennes, etc. Cependant ,ç$0n l’emploie ra- rement dans ces états maladifs auxquels elle serait ? souvent avantageuse. 4 ne: .-Le-saule blanc fleurit aux mofs d'avril et de mai. C’est avant la floraison qu’on recueille les écorces, ou en automne. On doit avoir soin de ne choisir. que celles des branches de deux ans. Elles ont une action tonique plus forte que les autres. On ne cul- tive pas larbre pour la médecine, parce qu’on le trouve en abondance dans nos forêts, le long des chemins et principalement dans les licux humides auprès des ruisseaux et des petites rivières. : + Dans tout ce que j'ai dit jusqu'ici du saule, je n'ai entendu parler que de Pespèce commune appelée saute blane. Ce n’est cependant pas la seule que l'on ait employée, et à cet égard, on trouve les auteurs peu d'accord entre eux, chacun ayant employé les- pèce qu'il avait à sa disposition et l’ayant vantée pres- qu'exclusirement. Toutefois, comme je ne pense pas _ qu'aucune espèce mérite la préférence sur le saule- _ blanc, j'ai rapporté à celui-ci ce qu’on a dit de tous les autres, persuadé qu’il peut les remplacer dans tou- occasions où on les a le plus vantées. De ces les principales sont le sauge mancEAU, suliæ arbre de quinze à vingt pieds, à écorce ans, à feuilles ovales, denticu- idées ; l’Osien saune, S. vétellina, Lin., x ou douze pieds, à rameaux plians ; âtres , et à feuilles longues, étroites et LE ODORANT OU A FEUILLES DE LAURIER» . Lin., arbre de huit pieds environ, à ougedtres et fragiles, à feuilles ovales, lan- Slabres, dentées et odorantes; le SAULE dra, Lin., arbre de même gran- ER br ns, cendrés ou jaunâtres, fragiles uds, et à feuilles ovales, RER dentées “© DAULE AMANDIER #S. amnygdalinæ, Lin.; nblant bea oup au précédent ; le SAULE CASSANT» SE FR Sa À Rx à Lei À D. : agiuas, Lin., et plusieurs autres. + Saæifrage.. FRAGE. S. s1axouE où GRanuLÉE. CASSE-PIERRE. ERCE-PIERRE. ROMPT-PIERRE. Saæi/raga granu- data. Décandrie digynie. Lix. Famille des saxifra- ges. Juss. ee . LE Fleurs blanches, en panieules lâches , terminales , rvues de bractées. Calice vert, persistant, à cing isions; corolle grande, à cinq pétales ovales, ob- ; dix étamines à anthères arrondies ; deux styles à gmates en tête; capsule uniloculaire, contenant ‘aucoup de petites semences, és 14 Plante d’un pied de hauteur environ, à tiges essées, peu rameuses, grêles et velues ; la plupart fleurs radicales, réniformes, velues, largement nelées : celles de la tige lobées, plus petites à mie re que l’on monte, et peu nombreuses. Racine for= de petits tubercules, et ressemblante à une grappe ‘groseille. TER es es tubercules ont une saveur d’abord herbacée, d’une amertume très-prononcée, Cetteamertume retrouve dans les fleurs, mais le reste de la plante u’une saveur herbacée, faïiblemeut acerbe : elle à point d’odeur. Mu. Sion séchait cette plante, il faudrait lui conserverses gines qui doivent en être la partie la plus active. On a donné la décoction aqueuse de la plante. tière, comme diurétique légèrement excitante; on ttribuait la vertu de rompre ou de dissoudre la pierre de la vessie. Il snilira pour faire sentir combien cette upposition était illusoire, de remarquer qu’elle n’étai fondée que sur la ressemblance des racines afec des lculs : aussi cette plante est entièrement oubliée et e mérite pas d’être employée. Elle eroît dans les pâ- turages-et les bois humides. Elle est vivace et fleurit en nai. + < _ OT On peut la multiplier par la séparation de ercules ou de ses pieds, et elle réussira bie “une terre fraîche et ombragée. Le LP _ Seabieuse: . Fr SCABIEUSE DES CHAMPS. S. DES PRÉS. Scabiosé arvensis. Tétrandrie monogynie. Lix. Famille des | dipsacées. Juss. : %: 1 Fleurs bleues, rougeîtres, en têtes hémisphériques | rtées par des pédoncules longs, simples, velus et, : uniflores ; calice commun un peu moins long que les fleurs qu’il contient, à folioles lancéolées , verdâtres et velues : les intérieures plus étroites et plus petites; calice propre double ;: la partie intérieure à quatre petites dents courtes, l’extérieure composée de poils. Corolle tubulée, évasée au limbe, et divisée en F quatre lobes dont un du côté intérieur plus petit : les corolles de la circonférence sont plus grandes et en ayons ; quatre étamines; un ovaire surmonté d’un style filiforme plus long que la corolle dans les fleurs du centre ; semences ovales. ante d’un à deux pieds, à tiges dressées, un peu rameuses, rondes, fistuleuses, vertes ou tachetées de 1 lo bfuns et un peu poilus. Elles portent des feuil= . les opposées, pétiolées, vertes , velues, épaisses » hncéolées, et moins pinnatifides en bas qu’en haut, où les sont presque ailées ; à pinnules écartées ; linéai- terminale en lance et dentée ; quelques-unes ales sont ovales, oblongues, souvent entières. rtes un peu épaisses , fibreuses, simples ; et blanches à Fintérieur. | sont insipides , et d’une odeur faible sans 5 ue le reste de la plante, La saveur des uines est un peu amère et approchante de celle des Île des racines est aromatique peu e. nie entière dans les boutiques, et is les fleurs séparées ; on la reconnaît à la ses feuilles , à ses têtes de fleurs bleues, et à es peu fibreuses : toutes ces partiés ont une amertume et sont inodores. Parations, doses. On à fait avec cette plante eau distillée dont Mige était assez fréquent au fois dans les potions sudorifiques. Le sirop fait av c exprimé est encore moins souvent employé. Ce de la planie fraîche est conseillé de deux à quatre ices , seul ou avec d’autres sues dépuratifs. On peut uner l'extrait de sieuse à un gros ou deux ; mais- : plus ordinairement on la prescrit en infusion, à æ e d’une once ou deux, ou d’une poignée par pinte au, ainsi que la racine à la même dose en dé evction. rs Propriétés, usages. Le nom de cette plante venant de scabies, gale , indique a$sez la propriété qu'on lui à supposée pour guérir les maladies de la peau. Comme dépurative et sudorifique,; on la donne encore quel- quefois contre les dartres; mais les médecins comp tent peu sur ce moyen pour les guérir, etilest aban- donné à la routine. On ve ‘Femploie plus contre & igue , la lèpre et les affections syphilitiques. Dans tous ces cas où à réuni l'usage intérieur de l'extrait & applications extérieures, à des baïns préparés avec plante, etc. C’est comme béchique qu’on l'a vantée s un grand nombre de maladies graves de la poi- Une, dans l’empyème, la phthisie pulmonaire; et à la Go des pleurésies, des péripneumonies, des catarrhes aigus , dans les toux opiniâtres et toutes Les ulcérations internes. Dans tous ces cas elle ne peut agir que par une action tonitue très-légèrement excitante, et So action béchique n’est point différente de celle de toutes les plantes un peu amères. On doit donc peu compter ses elfets dans les maladies que je viens de nom= Mér, el encore moins sur ses propriétés alexitaire » Bthontriptique , etc., qui Pont fait donner dans les Sèvres ataxiques, la peste, et pour fondre lx pierre La scabieuse des champs fleurit depuis le mo _ juillet jusqu’en octobre. 11 faut la récolter en juin.et juillet ; les fleurs se recueillent rarement seules, cell que lon trouve dans les boutiques viennent de la- bieuse des bois ou de la succise. Er 1 I} est peu de champs ou de prés qui ne produisent _ tn abondange l'espèce dont je parle dans eet article. | 955 Sceau de Salomon. + SCEAU DE SALOMON. Mocuer ANGuLEUx. GENOUIL- er, Sicxer. Convallaria polygonatum. Hexan- _ drie monogynie, Lix. Famille des asperges. Juss. Fleurs blanches, un peu verdâtres, une ou deux sur des pédoncules axillaires qui de l’aisselle des feuil- les se recourhent de manière que toutes les fleurs sont penchées du côté opposé aux feuilles. Chaque fleur, qui n’a point de calice , est composée d’une corolle en - tube allongé, rétrécie au milieu et divisée à l’ouver- ture en six parties étroites, munies chacune au som- met d’une sorte de houppe cotonneuse ; six étamines à anthères oblongues, droites et un peu plus courtes que le style; pour fruit une baie globuleuse de la grosseur d’un pois de vesce, à trois loges contenant Chacune une graine. s Plante d'un à deux pieds sur des tiges simples ; euses, fermes, arquées dans la moitié supérieure sont munies, du côté convexe, de feuilles un peu embrassantes, ovales, oblongues ; -glabres ainsi que le reste de la plante , uque et marquées de nervures. La racine e corume le doigt, géniculée , très- irréguliè- charnue, blanche , et munie de plusieurs de-salomon n’a ni odeur ni saveur mar- Saveur de sa racine est douceâtre, muci- > très-peu acerbe. On ue trouvé guère que 1e sèche dans les boutiques , elle est aisée itre à sa forme. , 5... .< " donnait-en tisane et on en faisait des appli- 2s pour guérir les herniés ; on la conseillait dans putte, la gravelle, les fleurs blanches et les hé rrhagies ; on l’appliquait sur les contusions, les hymoses ; on se servait de son eau distillée pour aichir le teint; enfin, contre touteévidence, on a posé de faire vomir avec douze où quinze des baies sceau de Salomon, ou un gros de sa racine. Au- maginaires , la plante est abandonnée aux empiri- es; et c'est avec raison qu’on a comparé ses pro- riétés à celles de la racine de grande consoude, me semble que, comme celle-ci elle est mucilagi- euse et très-légèrement astringente , ces deux racines ourraient se suppléer au besoin Le sceau de Salomon fleurit en avril, et au plus aies et dans les bois. Fe Sa culture est la même que celle du muguet. ILLE. S. MARITIME. OGNON MARIN. GRANDE SGILLE. HARPENTAIRE. SCIYPOULE. SQUILLE ROUGE. Scilla aritima. Hexandrie monogynie. Lux. Famille des asphodèles. "Jwss. : 1 Fleurs blanches, étoilées, formant, dans la moitié supérieure de la tige, un bel épis serré, droit et co- nique. Chaque fleur est portée sur un pédicelle au _ moins deux fois aussi long qu’elle, etcomposée d’une _comprimées à la base, à anthères pendantes ; enfin, d’un style à stigmate simple sur un ovaire arrondi qui es, et contenant des graines arrondies. . er _ Plante bulbeuse, de trois à quatre pieds, dont Ja tige unique est une hampe droite, de la grosse À . rd’hui que toutes ses vertus sont reconnues pour corolle à six découpures profondes, égales, oùvertes % en étoiles; de six étamines aussi longues , élargies et devient un fruit ovalaire, à trois loges, à trois val= ad _ xd en mai. Sa-racine, qui est vivace, peut se ré- ter avant le printemps. On la trouve le long des Fes d’un doigt, cylindrique , nue, qui sort du centre de a bulbe, au milieu de grandes feuilles toutes radicales, _ longues de dix à douces ponces, assez larges, allongées , entières, terminées en pointe peu glabres, lisses, charnues et d’un vert foncé. Enfin bulbe varie, pour la grosseur, depuis celle d’un vgnon , dont elle a la forme, jusqu’au volume de de ings réunis ; elle est composée de tuniques super posées, ovales, ordinairement rougeâtres, quelquefois blanches , toujours épaisses, charnues , remplies d'un | suc visqueux, et terminées inférieurement par un gros” faisceau de fibres longues et charnues. “ “elle est la bulbe ou l’ognon de scille, seule partie | de la plante en usage dans la médecine. Selon la va- | -_xiété on l’appelle blanche ou rouge; celle-ci est pré- : fétée. On trouve la scille fraîche chez les marchands, _ ‘parce que, comme les ognons , elle renferme un prin-# cipe de vie, qui, loin de s’éteindre quand on l'a re- tirée de terre, tend toujours à se développer: aussi ne on RE sécher la scille entière; on en sépare les S _ funiquies et on les sèche avec précaution pour que la dessiccation en soit parfaite et ne lesaltère pas. M. . Deyeux conseille de rejeter les tuniques extérieures à . cause de leur âcreté excessive # ainsi que les plus in- % aérieures qui, au contraire, ayant toujours été privées - - de l'air et de la lumière , restent à peusprès sans pro- Priétés, ou au moins sans énergie. Ce sont donc les niques qui se trouvent autour du centre que l’on doit préférer. En pharmacie, on s’en sert à l'état de dessiccation, parce que leur effet est plus sûr que celui de la bulbe fraiche, que l'on ne peut pas garder après # : printemps, parce qu’à cette époque il s’y développe ÉÉtrtiotPqui amène la naissance de la tige, des urs, et un ramollissement dont la destruction du ipe actif est le résultat. Au reste, cette sub- , en séchant, perd son odeur piquante et icri- qui estun peu analogue à celle de Fognon et ifort, mais sa saveur diminue très-peu : elle >ord douceâtre, puis amère, nauséabonde, d’une âcreté extrême , très-persistante dans tions , doses. C’est toujours le pharma» qui doit se charger de faire les préparations de | , et quoique chez les herboristes l’on vende substance à des personnes qui en font elles- s des infusions ou des décoctions, c’est un us dangereux pour le blâmer avec force, avaler la scille en poudre, depuis de à douze, étendues dans du suere ou en pilul ais il faut en général fractionner beaucoup les dose faut aussi observer, si l’on veut oblenir des effets , que la poudre soit récente et conservée dans des vases bien clos. L’extrait qu’on peut donner à pareille dose est rarement employé; il en est de même du miel scilitique. On lui préfère le sirop, mais c’est Surtout l’oxymel dont l'usage est le plus fréquent. On smploie ces trois dernières préparations à la dose une once et quelquefois plus, en potion oudans des vissons, des tisanes. Le vin scillitique a plus de force, et l’on n’en donne qu’un gros ou deux, ou tout au aus une cuillerée à bouche, deux ou trois fois par Jour, rarement pur et plus souvent en potion. Eafin, on peut donner le vinaigre de la même manière, ais, à dose moitié moins forte; en ajoutant du miel uwvinaigre scillitique on obtient l’oxymel. En gé- _néral on doit commencer à donner les préparations de scille par des doses assez petites pour essayer la nsibilité de l'estomac ; et si l’on veut en obtenir une ion forte, ne s'arrêter, en augmentant la dose, que quand il vient des nausées, ou même des vomis- èmens. : NC T0 Depuis peu de temps l’on a conseillé d’employer Ja sciile en frictions sur le ventre * pour produire l'effet diurétique ; mais comme on a prescrit de là dissoudre dans le suc gastrique, à la dose d’un gros de la poudre par friction, la difficulté de se Procurer du suc gastrique, et lespetit nombre de faits qui constatent le résultat de ces frictions, ont été cause qu’elles sont très-peu en usage. Cependant, plusi Observateurs dignes de foi assurent qu'ils leu produire un écoulement remarquable des urines, qu’il ait été pris plus de boisson qu’à lordin )n à encore#conseillé d’appliquer les tuniques scille fraîche sur la peau, pour en obtenir l'effet v _ cant; mais ce moyen est peu en usage parce qu'il & _ des résultats moins certaius que les écorces de Garou et de Mézéréons. He 7 & Propriétés, usages. Ainsi que toutes les substances * 1 citantes , la scille a une action locale, ares action éloignée sur divers organes , soil par sympa- thie, soit par absorption de son principe actif, c’est-à- : quelques portions de la substance dmére#par- . > qu’elle contient, et que les chimistes ont | -dé sous le nom de la sertlitine. Quoi qu’il en soit ces actions sont variables pour l'intensité, selon la à laquelle on emploie la scille, et sous ce rapport : facile d'établir une distinction qui amène trois @ ifférens. + doses et souvent répétées, mais assez dant pour détérminer quelques nausées ent , elle ést expectorante et diuréti- de cette Manière qu’elle est vraiment mé- que son emploi a été couronné de beau- succès. C’est principalement parce qu'elle les urines qu’on l’administre dans les in- les bouffissures et même les hydropisies, elles celles de la poitrine tiennent le pre- ng. Mais il ne fant pas oublier le caractere : Pimpression des préparations de scille sur Mos or- es; il ne faut pas perdre de vue qu’en produisant action Stimulante des reins pour y déterininer , écrétion plus abondante de l'urine, elle ne peut er de produire une excitation générale qui se- it nuisible s’il y avait inflammation, dans quelques rties, chaleur, fièvre, ou enfia, si Pine était à ajouterai encore qu'il faut se rappeler que la agit point contre x cause de lhydropisie ; si si dans le petit nombre de cas où cette maladie lle, et, quoiqu’on l'ait recommandée con- obstructions ; on la voit rarement réussir à -dégénérescences auxquelles on donnait ce fois, en diminuant l’épanchement d'eau s qui é:* “ad: - Scille. é 9 ] i gonfle les membres ou emplit les cavités, on produit un soulagement toujours avantageux. », Ce qui contribue encore à la rendre utile dans l’hy- drothorax, c’est la propriété expectorante ; et comme celte maladie coïncide quelquefois avec des affections asthmatiques ou catarrhales anciennes, et plus sou ent même qu'elle en est l'effet ; que dans ces maladies 0n produit un soulagement marqué en débarrassant le _ poumon des matières visqueuses et muqueuses qui | l'engouent, il en résulte que dans ces cas la scilletfém - plit deux indications importantes, comme diurétique : el expectorante. Au contraire, quand l'asthme hu- mide, la toux et le catarrhe chronique , se trouvent seuls ou sans complication d’hydropisie, à la fin des *rhumes; des fluxions de poitrine et des pleurésies, elle tncisif. C’est alors qu'on la donne à petites doses, | dans des potions et des loochs dont on prend quelques à du tissu pulmonaire, que lui donner la force d'expalser plus de crachats, de provoquer l'excrétion des muco- sités bronchiques; tandis que si la poitrine contient de l'eau, il faut en donner de fortes doses, jusqu’à pro- duire des nausées, ce que lon croit nécessaire pour + que l’effet diurétique ait lieu. On la recemmandée dans la phthisie pulmonaire, sans doute parce qu’on Qubliait que le caractère de cette affreuse maladie est le plus souvent inflammatoire , car la scille ne peut Qu'en hâter les progrès. Il faut faire les mêmes :ré- Îlexions à l'égard des maladies des voies urinaires, et en général la donner avec précaution, où s’en-abstenie entièrement , chez les sujets bilieux? nerveux, irrita- les, maigres, ainsi que chez les sanguins, les plé- thoriques, ceux qui sont disposés aux inflammations, aux hémorrhagies, et à ceux qui ont quelques affections Grganiques dont l’irritation est la cause. * 2°. A plus forte dose, la scille a une action assezstimu- lante sur l'estomac pour déterminer le vomissement: ts anciens s’en sont même servis pour le prodaire ; Mais comme cette action est peu constante et offre x 41 L À ne produit que Pelfet d’un expectorant excitant où d’un. Fe M Cuillerées, parce qu’on ne veut, en ranimant l'énergie Ÿ Le Scitle. couvent des dangers, on n’ermploie plus la scille comine! émétique depuis que l’ipécacuanha est connu. 4 9°. Enfin , à plus forte dose encore, elle produit des” . accidens graves et quelquefois lempoisonnement ; c’est ? même à cause de ces effets que des praticiens ont re-% € mmandé de diminuer l'énergie de Ja scille par l'é- _ bullition, ou même la torréfaction. De semblables : précautions me semblent d’une prudence exagérée, _et il paraîtra toujours plus raisonnable, quand. il s’a- gir d’une substance qui n’est qu’active sans être dé- _ Tétère, d’en borner la dose, afin qu’elle ne produise . pas d’accidens, plutôt que de la dénaiurer. | … Au reste, il y a unetroisième solution à la difficulté, : st de modifier l'impression trop stimulante de la scille en lunissant à des substances qui puissent affai-” blir son âcrelé sans en diminuer, s'il est poss le > Ja vertu diurétique ou expéetorante, Par exemple, on: 1 des pilules avec la gomme ammoniaque, l’ex- | it d’aunée ou d’autres plantes , des sels ,-ete., ou | on la joint à l’opium, au vin d’Espagne. Or, il est … fcile de comprendre que ces mélanges modifient plus . ou moins les propriétés de la scille : ainsi l’opium nuit ses effets, tandis que le vin d’Espagne les rend plus tifs au lieu de les diminuer, et que les autres sub- | rment des correctifs assez puissans pour | la scille de produire des nausées, des vo- : s, des coliques ou d’autres accideus dépen- : contact de la substance sur les surfaces sen- de l'estomac ou des intestins. és | on »’a rien fait pour prévenir ces acci- ou que GT employée est décidément trop éle- indépendamment de ces premiers effets il s’en re de plus graves encore : des douleurs d’estomag | 8» des selles sanguinolentes, la gangrène sur 3 du conduit alimentaire ; et en outre » son action diurétique exagérée, la stran- ment de sang ; enfin, par l'effet de, u de ce principe actif et de son transport veau et le système nerveux, ilen résulte des des convuisious , ci souyent la mort. Tels ibié Seitte. é: nt les principaux symptômes de lempoisonhement la scille ; et comine c'est un médicament sonvent ployé, il serait possible que, par l'effet de quelques reurs, [a substitution d’une préparation trop active une autre , etc., cette substance se (rouyât produire : s effets violens qu’il serait important de modérer. y parviendrait en favorisant le vomissement par s boissons dôuces, ou en le calmant par de légers rcotiques , s'il se prolongeait quoiqu'il negestât us aucune portion du médicament dans l’estomac. Si $ voies urinaires étaient enflammées, ou seulement rritées , on aurait recours aux bains, aux boissons -mucilagineuses, aux layvemens émolliens. Si Le syst lerveux était excité , faudrait le calmer. Est-ce E e lecamphre, conseillé contre les accidens pro- its par la scille, serait utile ? ee. de septembre, quoique les feuilles ne viennent que pendant l'hiver. 11 vaut mieux la récolter un peu loin lu moment de la floraison, pour qu’elle jouisse de lus d'activité. : Cette plante est vivace et croit naturellement en . France sur Les côtes maritimes, et surtout en Sicile, n Barbarie, où on la trouve en assez grande abon- dance pour qu'il soit inutile de la cultiver. Au reste , sa culture dans l’intérieur de la France auraît peu de Succès, parce que les bulbes que l’on produiraît reste- raient toujours d’ure médiocre grosseur, et n'auraient pas assez d'activité pour servir en médecine, Il lui fautune terre très-légère, ou mème le sable de lamwmer, dans lequel encore ne végéte-t-élle que faiblement. Ge n’est donc que comme objet de curiosité que je … conseille de la cultiver. D'abord, il faut la mettre en orangerie dans les départemens septentrionaux de la France; si dans les autres elle peut venir en pleine # - Les fleurs de la scille paraissent aux mois d'août et s: “terre, ce n’est pas sans quelques précautions. Dans le | L premier cas, on la met en pot dan une terre douce et + franche que l’on arrose souvent pendant que la pousse _ lieu, pour la laisser sans eau lors du repos de Fa RS Scolopendre. À "Pognen. Aussitôt que les racines garnissent le pot , on m'attend plus que la chute des feuilles ou de la tige : | pour la dépoter, couper les racines et les remettre | dans des pots plus grands. S’il y a des caïeux, on les. sépare pour les replanter à part, à moins qu'ils né soient pas assez grands pour être sevrès. C’est une pre- nière manière de multiplier la scille ; une autre con- _ siste-à semer sa graine qui est mûre au mois d’octo- bre. Enfin, un dernier soin essentiel à l’ognon de _ écille cultivé en orangerie, consiste à le placer le plus prèspossible des croisées, en le garantissant bien cepen: - dant des gelées qui le feraient périr. Sien cultivant cette plante en pleine terre on avait la précaution de la serrer l'hiver, pour empêcher qu’elle ne gelât, on : ’éviterait beaucoup de soins , tels que de la couvrir de e sèche sans gêner la pousse des fouilles, d’enle= cette couverture les beaux jcurs , etc. Dans tous sas On fera bien de la placer dans une terre sa- , Ou dans la terre de bruyère et à l’abri d’un ur exposé au midi, IL serait difficile de trouver des plantes capables de remplacer la scille. On pourrait bien, en réunissant des racines diurétiques à des plantes labiées expecto- ne le lierre terrestre l'hyssope, produire s analogues , mais on n’obtiendrait dans au- a réunion des deux effets. La colchique et lo- 10n. indiqués par Peirylhe sont loin de pouvoir lui > comparés ; sous le rapport des propriètés. ENDRE. S. orricrsaue. Laver Dr CERF. SCOLOPENDRE. Asplenium scolopen- “Fougère. Lis. Famille des ‘un pied environ , composée d’une ere, fibrense et rougeâtre, de -pétioles de même couleur à d illeux où velus, ét qui lus longues engore, dressees » nl oités , terminées en pointes al cœur, et comme oreillées à la base, ; un peu ondulées , ayant une côte moyénne pa prolongation du pétiole, d’un vert clair, luisantes rtout en dessus, et coriaces. La fructification placée dessous des feuilles, et dans le haut principalement; isposée en lignes obliquement dirigées de la côte haut et en dehors, parallèles, inégales, nombreuses, issâtres et assez volumineuses. Ces feuilles varie F ce qu’elles sont quelquefois plus ondulées, crépues ù rameuses. RS Elles sont sans aucune odeur et d'une saveur faible; us sucrée qu’acerbe: GPS Fe “On Les sèche très-facilement ; il suffit de les éten deles suspendre pendant quelques jours ; elle nt un peu, mais gardent toutes leurs autres 4 s; en sorte qu’on peut avoir recours indifférent dont les propriétés sont faibles, on a placé la colopendre parmi les désobstruans , classe de m amens aussi indéterminés que leur action taine et conjecturale. On la donnait sous fort à poudre ou de conserve; et on la croyait capable re disparaître des engorgemens du foie ,; surtou rate, et de guérir les palpitations de cœur. À sait même plus aujourd’hui qu’elle a été conseil os ces maladies; on ne voit plus en elle qu'une nte douée d’une très-faible astringence , qui peut donnée comme pectorale quand Pirritation com- ce à diminuer daus les catarrhessæt les crachemens ug, qu dans tout autre Cas, en ne -omptant ur l'action d'un léger astringent. Elle est oyée à Paris, mais beaucoup plus dans les campa # % L Je Scordium. es maladies contre lesquelles on l’a conseillée sont Cependant {rès-nombreuses , et souvent fort différente entre elles : telles sunt les diarrhées , les dysenteries , la gravelle, les inflammations , les hémorrhagies, les affections convulsives, les affections squirreuses, et à extérieur les ulcères, etc. L Cette plante, dont la fructification paraît en août, èille ordinairement au commencement de l’au- tomne, pour la sécher et la conserver. On la trouve | dans es lieux humides, couverts, entre les fentes des s et près des ruisseaux où elle est vivace. On n€ cultive que dans les jardins botaniques où elle ne ient bien que dans la terre de bruyère et entre les | Fres. À Les capillaires peuvent la remplacer, comme elle ut sans inconvéniens leur être substituée; mais sa e permet pas de la confondre avec aucune au- ante, même étant sèche. Le MaRRAs. Teucrium scordium. Didynamie gymno- _Spermie. Lin, Famille des labiées. Juss. ve d’un pourpre pâle, rosées ou bleuâtres; de courts pédoncules axillaires, au nom- : dans chaque aisselle des feuilles. Calice -ux, très-poilu, à cinq divisions aiguës; corolle èvie inférieure en cuiller et trilobée, et à lèvre su- ieure remplacée par deux dents entre lesquelles sor- étamines ct le pistil; et d’ailleurs tous les ca- la germandrée, e d’un pied environ, à tiges dressées et en uchées, très-branchues ; faibles, creuses; lues, vertes, blanchâtres, ou plus ou moins et garnies, ainsique les rameaux, de feuilles sessiles, ovales, allongées, à dents peu Iles se terminent autant de ner-_ d’un vert blanchâtre qui devient issant. Racines composées de fibres = ee Scordium. e e scordium est remarquable par son odeur d’ z forte en écrasant ses feuilles; sa sayeur est amèr ès-prononcée. ce En le séchant, cette saveur se conserve assez bien, ais l'odeur alliacée se perd en grande partie; il Faut aser les feuilles pour la retrouver, et encore très- iblement. Au reste , la présence de cetle odeur es mn signe pour reconnaître son ancienneté, parce que plante en vieillissant la perd tout-à-fait. Si lescors a est bien séché, on peut reconnaître la forme de feuilles ovales, pointues, dentelées et d’un verts. devient jaunâtre. En joignant à ces caractères la =: ence des fleurs dans les aisselles des feuilles, on pourra pas le méconnaître. Il y à lieu de penser le scordium qui croît dans le midi a plus d’act le celui des autres parties de la France. pe Préparations, doses. L'infusion dans l’eau de t | quatre pincées par pinte, à laquelle on peut ajouter un dixième de vin; le suc exprimé jusqu’à une once; t la poudre jusqu’à deux gros : telles sont les prépas ons'auxquelles on soumet encore quelquefois le scor- um. Il était employé autrefois à la composition d’ux e de médicamens célèbres, et il a même donné s au fameux diascordium, quoiqu'il n’entre que ntième dans la masse de eet électuaire, qui tilleurs contient , d’après le nouveau codex , près de is grains d'extrait d’opium par once, et que le scor- um tienne un rang très-secondaire parmi les st ances actives qui le composent. A Propriétés, usages. Ce serait une tâche bien pé> nible d'énumérer les propriétés dont on a gratifié scordium , et de nommer seulement les maladies dont guérison lui a été attribuée. Les fièvres intermit- lentes simples, putrides, malignes ; les maladies con- gieuses, la peste, la gangrène, se trouvent à la tête le cette liste. Heureusement nous n’avons pas sou vent occasion de vérifier Pefficacité des remèdes pré- conisés-contre la peste; mais en aftendant ce rapport sa réputation lui soit confirmée f rience, il importe d’apprécier au juste son % _968 -_ - Scordiunt. Il est tonique et un peu plus excitant que la german drée ; il stimule l'estomac et les intestins, en mêine’ temps qu’il augmente l’action tonique de ces parties; en sorte qu'il facilite la digestion, excite Pappétit, et de cette manière, en détruisant la faiblesse qui produit _ des vers, il devient cause de leur mort et de leur ex- ulsion ; il détruit les flatuosités ; enfin, en portant son en au delà des secondes voies, il va déterminer des EN mblables sur les organes malades. C’est ainsi Vila pu produire d’heureux effets dans les hydropi- ies, l’anasarque et les engorgemens qui les causent, L asthme humide , la suppression des règles, et beau- oup d’autres affections semblables ou même différen- : tes, car il a passé long-temps pour une sorte de pa- - mäcée. Aujourd’hui on ne voit dans le scordium qu’un : médicament amer et stimulant, qui, dans tous les cas, e doit être administré que quand il faut réveiller Pac- : et qu’on ne craint pas d'augmenter la fièvre, la | ur ; la sécheresse, la soif, ou tout autre signe d'i ir n. À l'extérieur, on la encore beaiconÿ” oué contre la gangrène, mais apparemment sans raisOD » isqu’on à prescrit dans ce cas de l'appliquer en dé- coction uïguisée avec de l’eau-de-vie camphrée, qui est ssante alors sans le secours du scordiumr €. urit à la fin de juin, en juillet et août. € s de le récolter pour le conserver sec. -croît dans les terrains humides, marécageux, les lieux aquatiques, où il est vivace. C’est là que les mar- hands de plantes le font prendre pour l'usage de la ; et il s’y trouve assez abondamment pour n'ait eu besoin de le cultiver, même is qu'on l'employait aucoup plus qu'’aujour- On ne l’élève que dans les jardins botaniques; Mie d ermandrée peut lui être appliquée ; donner plus d’ cau, ou le placer e pour le remplacer P dure et la ger- vage que j’ai décrite sous le nom de sauge effet, ces trois plantes sont douées de pro- étés qui Les rendent prop véniens. CORSONÈRE. S. D'EsPacne. S. NOIRE. SALStr une espèce de dires composé | d'écaillés in 2 inégales, les plus courtes à la base, pointues, d’un beau vert, jaunätres et scarieuses aux bords ; corolle oute composée de demi -fleurons hermaphrodite très-longs, surtout à la circonférence, et terminés une languette allongée, linéaire , ironquée au somm et à cinq dents; cinq étaminesines, à anthères réunies, et un style filitorme à « stigmates. Semences lon- s, inces ; arrondies , -cannelées, à aigreite soie et plumeuse, Plante de deux à trois pieds, à tiges dressées nEUses ; fermes ; fistuleuses ; teen ; Striées e va se A tout-à-fait en haut; les inférie s larges et plus grandes, toutes entières , un ): idalées ; denticulées, glabres et d’un vert fon cine pivotante, simple, longue; grosse : doigt, noirâtre et blanche en dedans. Aucune partie de la plante n’a d'odeur ni. seulement la racine est un peu douceütr quand la tige n’est pas encore sortie; ensui vient presque aussi amère qué la racine de réparations, doses. Cette racine le employée, se sèche rarement, et on l’emploie le ordinairement avant qu’elle soit devenu en prend deux à quatre onces que l’on re l'on divise pour la faire bouillir dans uné } un édutcore cette boisson et 6n la fa tasse , tiède ou chaude ; on ne connaît C2 970 Scorsonère. : tilée des feuilles et des fleurs. On n ‘emploie plus. le : suc des racines, quoique Boerhaave l'ait prescrit à | la dose de trois onces dans les maladies résultant d’en- gorgemens du ventre. ‘4 Propriétés, usages. En raison du mucilage doux que ent cette racine quand elle est récente , il n’est douteux que les tisanes que lon en prépare ne moilientes; mais il n’est pas aussi facile de Ja raison de la propriété sudorifique spéciale Jui a supposée ; et qui l’a fait administrer au ul des maladies éruptives, surtont de la petite vé- Elle ne peut agir que comme les mucilagineux ar ses propriétés relâchantes et calmantes, aidées de la température élevée de la boisson, et en produisant une détente à la peau , lorsqu'un tel effet est néces- _saire pour permettre l’éruption ou même la sueur, se- \ les cas. Mais on conçoit que ces avantages sont 1bordonnés à l’âge de la plante, puisque, quand la oussée , la racine prend une saveur améreret propriété tonique des chicoracées , dont le résultat serait bien différent dans les mêmes circonstances. est peut- -être la raison pour laquelle les médecins ient pas la racine de scorsonère avec plus de aujourd’hui que les feuilles de bourrache, e. C’est assez dire que les propriétés aleæi- et alexipharmaque qui la faisaient conseiller s maladies malignes , pestilentielles, les plaies uses, etc., ne méritent plus de fixer lattention médecins qui ne sont pas étrangers à des connais- rh; sologiques: Reese se 1h - scorsonère fÎleurit en mai “et juin , et, pour em-: la racine comme émolliente , il faut la récolter temps avant que la graine paraisse ; il y a; au une règle sûre à cet “égard , C’est de ne se servir ines qui sont assez douces pour 4 être alimen- n , qui e est. ee croît naturelle- près des départemens méridionaux. On tous les dass ainsi que les salsifis, is C’est pour servir d’aliment. On la sème en tavril, ou en août, dans une terre substantielle, la bourée profondément, douce et fraîche afin de moins roser ; on met la graine assez dru dans des sillons, quand elle a levé on éclaircit de manière à laisser cinq à six pouces de distance entre chaque raci A pour qu’elle profite mieux; il suffit de sarcler en et de labourer un peu entre les sillons, jusqu’à ce qu écolte la racine. La scorsonère cultivée est plus douce, et a des propriétés moins actives que la sauvage. Ilen est de même de la racine plus connue sous le nom de . SALSIFIS DES JARDINS OU À FEUILLES DE POIREAU ; trago- ae pogon porrifolium, Lin., qui est plus douce et beau- coup moins propre à remplacer la scorsonère dE gne que le SaLsiris DES PRÈS OU BARBE DE BOUC, #P@ 46 pogon pratense, Lin., dont la racine, de mêr forme , est blanchâtre et porte une plante plus bass à tige peu rameuse qui soutient des feuilles longues, étroites, creusées en gouttière, et des fleurs jaunes, solitaires et terminales. de à Cette dernière est rarement employée de nos jours quoiqu’elle ait eu la réputation de guérir la pleurési l'asthme et plusieurs maladies de la peau et des v es, parce qu’on Jui attribuait des pra riétés ectorales, dépuratives, sudorifiques et diurétiques. Ses propriétés sont analogues à celles de la racine de chi _corée; mais celle-ci mérite bien plus de confiance et! être préférée sous tous les rapports au salsifis des _même lorsqu'il a acquis avec l’âge la saveur amère _chidoracées. On en peut dire autant de la scor$oné d’Espagne, à la place de laquelle on emploie atssi K souvent la SCORSONÈRE À FEUILLES PURPURINES, SC01 nera purpurea ; Lin, à dl D gs Scrophutaire. $ SCROPHULAIRE. 8, nouEUst. S. DES nOIK, Col Scnornuzane. Hense aux némornnoïines. Scrophu- #{aria nodosa. Didynamie angyospermie. Lin. + Famille des scrophulaires. Juss, ,nditie ss leurs d’un pourpre très-foncé, disposées en pelités appes opposées, munies d'une bractée pointue, eë ant au haut de là tige une panicule assez grande. lice petit, à cinq divisions arrondies 58 elabres et ver- vrolle d’une seule pièce, à tube Court large ; euflé, et à limbe ouvert en quatre découpures ; trois très-courtes et une beaucoup plus longue et échancrée u milieu. Quatre étamines didynames , très-courtes ; anthères jaunes, et sur Povaire un sty le simple aussi t. Pour frait une capsule globuleuse, acuminée, à contenant beaucoup de petites semences. e de deux à trois pieds, à tiges dressées ; for- Ë rameuses vers le haut, à rameaux opposés alter- itivement en croix , carrées , striées, glabres, vertes t pot rpre foncé, Feuilles opposées ; pétiolées , cot- formes sans échancrures , à dents pointues etinéga- à nerv fortes en dessous, glabres , d’un vert ; blanchâtres de l’autre côté; pe du TUE a une se pi one, nauséa= # ne opt une saveu n peu acerbe et ae Elle est ; aître d’ailleurs à la couleur brunâtre de les , à la forme carrée de ses tiges, et aux irré- sa reine Le est alors très-dure et peu , dobes. Le nombre des préparations nt extrêmement réduit , ; ainsi que ses décoction de la racine à une once par pinte , ailes; où leur décoction si on veut " Scrophulaire. 979 employer pour l’usage extérieur, telles sont les seu- s que l’on emploie aujourd’hui. On applique encore elquefois en cataplasme les feuilles écrasées, mais on ne connait plus longuent que lon préparait avec e suc , ni l’eau distillée de scrophulaire. Propriétés, usages. Le nom de cette plante indi- tre les scrophules. En effet, elle a joui long- temps de réputation de les guérir, et encore de nos jours sès - feuilles sont peut-être quelquefois appliquées en cata- L plasme sur les tumeurs scrophuleuses, ou données dans le même cas en tisanespar le peuple; mais dans le nombre des spécifiques, aujourd’hui très -res-. … treint, on ne comprend plus la serophulaire. Ge … n'est pas qu’elle soit dépourvue d’action; elle produit “au contraire une excitation tonique assez forte, mais … cette excitation n'ayant pas un caractère particulier qui là recommande plus que tout antre amer aussi. …. actif, il vaut mieux la remplacer par le houblon et la - gentiane , dont les effets ne sont pas douteux dans les: écrouelles , que de continuer de donner la scrophulaïre’ - Sur la foi d’un nom, ou plutôt d’un titre usurpé. Quant au nom d’herbe aux hémorrhgïdes qui fui est Presque aussi souvent donné, il n’est pas mieux jus- tifié dans la pratique. Le raisonnement le plus'simple, d’ailleurs, sudirait pour l’exclure du traitement des à hémorrhoïides, même en ne la considérant que sous + le rapport de son action locale, Ainsi les tumeurs hé- morrhoïidales sont douloureuses ou indolentes. Dans le- _ premier cas, la*scrophulaire doit être exclue du trai- tement, parce qu’elle est irritante, ou que sbon l’ap- plique en cataplasme, ou sous forine d’onguent, l’abon- dance de la graisse dans celui-ci, ou de l'humidité dans l’autre, fait qu’il n’en résulte que l'effet d’un émollient, et alors ce n’est plus la scrophalaire qui agit. Dans le cas de tumeurs indolentes elle n’est ete utile, car le traitement local n’est pas nécessaire, où ; si Pon voulait obtenir la résolution, la scrophulaire se- . rit Beaucoup trop faible alors. Les applications utiles: de cétie plante sont donc très-borhées ; cependant que qu'elle à été regardée comme un spécifique cons : 95 4 Scrophuluire. comme des auteurs recommandables l’ont beseout louée, on peut la laisser prendre en tisane d’une ma- nière empyrique dans les douleurs hémorrhoïdales ” _nérreuses, et la laisser appliquer en cataplasme quand il n’y a we des douleurs faibles et point de flux. Île fleurit à la fin de l'été : on doit recueillir la te avant la floraison, tandis que les racines doi- vent être arrachées, pour les sécher, au printemps ou automne. Elle est vivace dans les bois, les haies, ux couverts; aussi ne doit-on pas la cultiver dans des lieux trop chauds , et dans des terres trop sèches. u reste, elle croît facilement partout, quand on la btenue par sa graine en planche, et que l’on a trans- porté ses plants à demeure aussitôt qu’ils ont eu quel- à es pouces. On ne la cultive que dans les jardins la FES ou plutôt on la confond dans le Le > avec une espèce voisine , la SCROPRULAIRE VE, S. aquatica, Lin., qu’on appelle aussi NE D'EAU Ou AQUATIQUE , et HERBE pu SIÈGE, parce = 0% + pendant le siége de La Rochelle, on a cru en r de EE À effets en lappliquant sur les plaies. ouit des mêmes propriétés que l’autre, et n’est iployée. oît sur Les bords des ruisseaux, fleurit dans le emps et se cultive de la même manière. Sou- ju moins de la son ue: nauséeuse : s 1 est un peu plus grande; ses tiges carrées ont iles; ses feuilles sont plus grandes cré- s Seneçon. ee emicre opinion paraît donc vraie. Mais ces pi tions doivent à la scrophufaire une couleur pl icée et une amertume plus grande. Or, sous Ce int de vue, le second jugement semble prévaloir,et sayeur du séné n’est pas corrigée. Mais il est incon- lestable que le goût du séné et son odeur sont déna- rés en partie, et malgré queles nouvelles qualités qui résultent ne soient pas agréables, c’est cepend: avantage, parce qu’ordinairement il s’agit moins méliorer l’odeur et la saveur du séné que de les Es détruire ou deles changer. SENEÇON. Senocio vulgaris. Syngénésie polygamie _superflue. Lix. Famille des corymbifères. Jus * Fleurs jaunâtres, solitaires, en petit nombr haut des tiges sur dés pédoncules inégaux. Calice com _ an cylindrique, composé d’écailles droites, serré rtes , soutenues à la base par d’autres petites écail Courtes sur lesquelles les grandes se rabatient quai 1 fleur est ouverte. Corolle flosculense, à fleu ourts, nombreux , hermaphrodites , quinquéfides ciag étamines, et à un style. Semences ovales, lor gues, brunes, surmontées d’une aïgreite soye: blanche. Plante d'un pied au plus, à tiges dressées, ses, arrondies , suriées , tendres et fistuleuses ; Mrs 976 | Seneçon. insipide; cependant en le mâchant long-temps on y. trouve quelque chose d’âcre. ; On ne l’emploie plus guère qu'à l'extérieur, soit en cataplasme sur les tumeurs inflammatoires, soit en : décoction pour faire des lavemens ou des fomenta# tions. On le donné comine émollient et adoucissant, | sous ce rapport ja mauve et la guimauve lui sont : férables. On ne doit le conserver parmi les plantes médicinales que pour l'ajouter aux herbes émotlien- tes, ou pour s’en servir à défaut des autres plantes ucilagineuses. Toutefois on a employé le seneçon à bebe d’au- tres usages; on le faisait cuire dans le lait, ou frire » dans le beurre pour lappliquer sur les tumeurs hé- morrhoïdales douloureuses, pour résoudre lesengorge- aens laiteux des mamelles, et sur les tumeurs gout- 11 à pu être utile dans ces circonstances comme nt, el peut-être un peu résolutif, mais On ex- di flicilement les éloges qu’on en a faits pour tuer rs, guérir la j jaunisse les maladies du foie, les es et les fleurs blanches. Dans ces derniers cas en conseillait la poudre à l’intérieur à un demi-gros ros, ou le suc depuis uue once jusqu’à deux. néme ayancé que Cette dernière préparation gative et émétique. Aucune observation ne loges : et le seneçon est sans usage sous ports. ve en si grande abondance dans oùilest ännuel, qu’on ne peut pas avoir oduire pour la méde ne. autre espèce de seneçon plus connue ACOBÉE ; FIERBE DE SAINT JACQUES , ser N, Lin. dont [ fleurs j jaunes sont L plus | seneécon commun, et dispo IT imbes termin aux. La plante n’a pas ? rois pieds A LA une tige ronde, su bas, P pôrtan glabres, na es. & ; laciniés et dentés. Cette plaaie Ér un peu plus amère et acerbe que le seneçon, et son ur est faiblement aromatique. On en a fait des dé tions pour servir de gargarismes dans les angines, s tisanes contre la dysenterie , et des applications sur ba anciens ulcères, et sur le ventre dans les coliques. Toutes ses propriétés apéritives, vulnéraires, ete., sont oubliées ; elle est moins émolliente que le senecon, eb e re par conséquent encore moins de ressources à la. nédecine, Elle fleurit en juin et juillet dans les pâtu= ages et les bois, où elle eroît en assez grande abon- ance. ERPENTAIRE, Gouer senreNTAIRE. Arum dracun- eulus. Gynandrie polyandrie. Lis. Famille des aroïdes. Juss. Fleurs contenues dans une grande spathe verdâtre, lun rouge de sang en dedans , disposées en cornet à fin de la hampe, et terminées par une languette ointue qui sert de calice et de corolle, et qui, sur ur contient-les autres parties de la fleur disposées comme dans l’arum. Les baies sont rouges , globuleuses et monospermes. : Plante de deux à trois pieds par une hampe dres- sée, grosse, arrondie, tachetée comme un ventre de serpent , et ayant l'aspect d’une tige, parce que les uilles y sont engainces trés-longuement. Avant le léveloppement de la hampe ces feuilles sont radicales + portées sur de longs pétioles gros et anguleux , terminés par une bifarcation qui soutient deux, trois un plus grand nombre de languettes ovales , fan- olées , pointues, ondulées , d’un vert gai, lisses, labres, quelquefois tachetées et marquées de veines insparentes. Toutes ces languettes disposées du côté extérieur de la plante sont réunies par une impaire plus grande , avec laquelle elles forment comme une main ouverte. Racine tubéreuse, grosse, jaunâtre au dehors , charnue , blanche et amilacée en dedans. - + Toutes les parties de cette plante sont inodores; ne Serpentaire. 977 padice pointu, nu, et d’un pourpre foncé au sommet, = Serpolet.… “excepté la fleur qui a une odeur fétide de chair pu- _ tréfiée. Une certaine âcreté est répandue dans toute cette plante , mais surtout dans la racine qui est âcre . jusqu’à la causticité, On trouve cette racine dans les bontiqnes, de même que celle de l’arum tacheté; on ne doit pas la sédher avantage. Je n’en ai rapporté la erption en particulier qué _ parce que sou nom est célèbre parmi les plantes mé- = dicinales; uiais je renverrai, pour tout ce qui a rapport à . à la manière de l'administrer , à ses propriétés et à ses usages, à l’article de l’arum , qu’elle peut suppléer dans toutes les circonstances. Toutelois on la croit un un peu plus faible. Li : Elle fleurit aux mois de juin et de juillet. Sa culture exige quelques soins parce qu’elle craint le froid ; vurquoi on fait mieux de l’élever en pot pour l'hiver dans l’orangerie. Elle vient dans une rdinaire. Si elle est en pleine terre, il faut, pen- les froids, la couvrir de litière que l’on enlève dans les temps doux. POI IT. Toy sauvace. T. Senporer. PiILOLET. ymus serpillum. Didyramie Er me ee Famille des labiées, Juss, purpurines ou blanches, en tête au haut aux, Calice à dents aiguës, ciliées ; corolle es de grandeur variable , de manière que la corolle, tantôt ce sont les étamines qui Du RèReS “mêmes caractères que le ss de quatre à six pouces de ee àtiges nom- diffuses rameuses , couchées au bas, re- met , grêles , ligneuses ; carrées » portant des rameaux courts, etdes feuil- sue pétioles ciliés, ovales » planes ou rougeâtres , et assez variables dans leu s. Racines grêles, chevelues , ligneuses. "Odeur aromatique, suave, peu forte ; saveur amère, peu piquante ; moins forte que celle du thyon mun , plus prononcée dans les fleurs. Re n sèche cette plante entière et fleurie; sa dessicea= est facile et ne lui fait perdre ni ses formes, ni ses ualités. Elle n’est guère moins active sèche qu he. A On l’emploie le plus ordinairement en infusion forme dans l'eau, ou même dans le lait ou le ; on en fait une teinture dont on donne un gros ; : fin, on la soumet à toutes les préparations du thym nmun, ss de _ Ses propriétés sont aussi à peu près les mêmes; lement elles sont moins énergiques, probablement ce que le serpolet contient une proportion moins e d’huile essentielle que le thym. Son action sti- aterest assez prompte, et il peut justifier, quand effets sont indiqués, les vertus stomachique éritivé , sudorifique , diurétique , expectorante emménagogue , céphalique , anti - spasrmodique € ésolutive qu'on lui a beaucoup trop généreusement iguées, mais dont il n’est pas tout-à-fait dépour- ainsi qu'il a été utile dans quelques affec- ns atoniques de l'estomac et des intestins; dans le westions pénibles, lentes, les flatuosités au ommodités qui accompagnent les affectior reuses ; dans les engorgemens du ventre sans | mation, les rhumatismes chroniques, les anciens tarrhes , l'asthme pituiteux , l’aménorrhée pas les pâles couleurs , fa migraine, les maux de t Dont à l'ivresse, les paralÿsies anciennes, € extérieur dans tous les cas où les aromatiques 8 ‘indiqués en bains ou autrement. rs À Le serpolet fleurit depuis le mois de juin la fin delété, ce qui donne une grande f le récolter sur les pelouses sèches , les co 980 -- #0! ‘À dans les terrains arides où il est vivace et très-abon- ! dant. Il se cultive comme Le thym. °° 4 On peut le remplacer avantageusement en médecine par sa variété à opeun DE crrnow, dont les tiges sont plus étendues , grêles et velues, les feuilles supérieu- res grises, et les inférieures vertes. Celte variété for- : me ün aromate très-agréable en infusion ; elle à autant d'action que le serpolet commun , et ne se trouve pas ässez souvent dans ke commerce. On peut encore remplacer le serpolet par l’origan , la mélisse et d’au- tres plantes de la famille des labiées. SOLDANELLE. Cnou maris. LisErON SOLDANELLE. | __ Convotvulus sotdanella. Pentandrie monogynie, | Lis. Famille des liserons. Juss. ; rs d’un rose un peu foncé, rayées de blanc, es à proportion de la plante, solitaires sur des jncules au moins aussi longs que les pétioles qui … sont axillaires , ef se terminent sous le calice par deux tées qui l'embrassent : du reste, tous les Caractères du liseron des champs. nte basse, à tiges rameuses , couchées et éta= terre, pliantes et s'étendant rarement à dix pouces. Les feuilles sont alternes , portées - k ngs pétioles ; irrégulièrement réniformes, un u échancrées à la base, un peu épaisses, succulentes, , lisses et d’un vert sombre comme tout le reste nte. Les racines sont minces, allongées et SSS s elle n’a point d’odeur, mais sa saveur est nauséeuse , principalement la racine r un suc laiteux lorsqu'on la rompt. devient amère, nauséabonde, et perd trouve rarement sèche dans les les livres de matière médicale qni le dix-neuvième siècle, on parle 4 ë comme d'un purgatif hydragogue que action énergique sent ftire employer dropisies à litre de dyastique. On en conseilla dre en substance depuis dix-huit grains jusqu” , ou en infusion depuis un gros jusqu’à deux ; le de la plante verte, d’un gros à quatre pour une rgation y un demi-gros à un gros par tasse de bouil= n jusqu’à ce que l'effet purgatif fût obtenu. Au sur iS , On convenait que son énergie était mal connue “doses mal déterminées, et l’on provoquait des ex= riences chitniques pour en faire connaître la coms, position. L'analyse a prouvé que cetie plante devait n action à une matière résineuse verte, et M. Loi» eur Deslongchamps a fait des essais dont il résulte, °, que les feuilles sèches en décoction dans l'eau à ose d’une demi-once, et la poudre, ont un effet peu onstant : ; 2°. que les racines sout un purgatif plus ûr et assez doux, en les donnant en poudre de même demi-gros à un gros ; 3°. enfin, que la résine à la lose de dix- huit à vingt grains dissoute dans l’alcoc rme un purgatif fort commode , et non désagréable én ce qu'il n’a pas de saveur, #3 Malgré ces avantages, qui l'ont fait conseiller )OUE remplacer le jalap dans les engorgemens atoniques. du Yentre, la constipation, etc., la soldanelle n’est d’un usage très-commun. On peut s’en servir sur | côtes et dans les plages maritimes où elle est abon- dante; mais ailleurs, où elle est peu commune, il € facile de la suppléer par d’autres purgatifs, tels [ gratiole , la bryone , etc. La soldanelle est une plante vivace qni à fleurit Mai et juin ou juillet, et.qu’il faut cultiver dans térieur de la France, en la semant en place# ou en multipliant l'été, de pieds séparés, en pot et sur co: Che abritée. Dans tous les cas , la terre doit être lég €t chaude. ' 952 _ SORBIER DES OISEAUX ou. DES OISELEURS _ SonBiER OU CORMLER SAUVAGE. COCHÈNE. ARBRE À GRIVES Sorbus aucuparia. Acosandrie trigyuie: Lin. Fa * mille des rosacées. Juss. ; Fleurs d’un blanc sale, solitaires sur des pédoncules : _ velus, en corymbes touflus, axillaires et terminaux. | _ Calice un peu campanulé, pubescent , ouvert, à cinq. _ découpuñes pointues ; corolle de cinq pétales, ouverts | æehrose, concaves et arrondis; vingt étamines plus _ Courtes que les pétales, et à anthères arrondies ; trois _ à cinq styles filiformes, à stigmate en tête, sur un Oyaire qui devient un fruit ombiliqué, d’un rouge » brillant, arrondi, pulpeux, à trois semences oblongues, €arlilagineuses , et rarement plus. pee Arbre de quinze à dix-huit pieds au plus, à tige te, à branches longues, à rameaux quelquefois endaps, à écorce grisâtre au tronc , plus foncée aux inches et aux rameaux. Feuilles alternes, à pétioles canaliculés en dessus , ailées, avec impdire treize ; quinze ou plus de folioles opposées, sessiles, ovales, lancéolées, plus larges à la base , dentées en scie, abres, plus vertes en dessus qu’en dessous, où elles utes les parties de cet arbre sont inodores et un erbes au goût; mais c’est surtout dans le fruit sa maturité, que l’astringence est plus prononcée. si la seule partie que Ton ait enployée comme e est un fruit à parenchyme acerbe, et qui ieux dans le régime des malades que dans en t des maladies. On doit, pour l'employer, tre aux préparations qui font perdre l’acerbité s, comme la cuisson et le mélange avec le €. _n état de marmelade ou de rob, de con on donnait autrefois la sorbe pour arrêt ou les dysenteries opiniâtres. Ce moyen, er Sorbier des oiseaux. 983 i n’est plus en usage que dans les campagnes, peut | re utile dans ces maladies lorsqu'il n'y a pas d’in- ammation , et qu’au contraire elles sont entretenues par un état d’atonie du canal intestinal. …. Le sorbier des oiseaux fleurit au mois de mai, et … fournit ses fruits mûrs à la fin de l'automne. Pour l’usage ‘de la médecine il est bon de les cueillir un peu avant a maturité, afin que leur acerbité étant plus grande, es effets astringens soient aussi plus actifs. à —. Cet arbre croît naturellement dans les bois, dans les grandes forêts , et surtout dans les lieux humides; sa Culture est commune dans les jardins d'agrément, On doit les semer en automne ; il lève ordinairement au printemps, mais comme il est plus expéditif de le” greffer sur l’aube-épine, cette méthode peut être pré- érée, quoique l’arbre devienne beaucoup moins beau: On ne doit repiquer les semis en pépinière que lors- qu'ils ont dix-huit mois, et ne les planter à demeure - Que quand ils sont forts. La rusticité du sorbier le rend eu diffigile pour le terrain; cependant il prospère das Yantage à une exposition un peu chaude et dans un bon fonds de terre légère. : Les fruits du cormier sauvage peuvent être remplacés avantageusement par les fruits acerbes, particulière- ment par ceux du coignassier ; mais encore mieux par les cormes où fruits du SoRBIER DOMESTIQUE ; CORMIER, sorbus domestica, Lin. Ces fruits sont beaucoup plus . gros que les précédens , en forme de petites poires , . d’une couleur rouge-jaunître , et à cinq graines dont deux avortent. 1ls succèdent à des fleurs blanches, dont les étamnines sont au moins aussi longues que la corolle , et ressemblent d’ailleurs à celles du sorbier Sauvage. L'arbre y ressemble aussi beaucoup ; seule- ment il est plus élevé, à tête assez régulière, et à folioles plus nombreuses dans les feuilles. 11 fleurit en même temps que le sorbier des oiseleurs ; et tout ce que j'ai | dibde celui-ci sous le rapport des qualités, des prépa- - rations, des propriétés et des usages des fruits, peut - être appliqué aux cormes. : LE “on 25° 1710 FC Re ET. S. LONG. Ée ODORANT. ue longs. _ ‘riandrie monogynie. Lin. Famille des souchets, Aus. Lu rousses, luisantes, Sisoises en grande om- He terminale, étalée, et soutenue par une collerette de trois à six fedilles très-allongées, composée au s de cinq pédoncules communs , et d ’épillets al- + très-petits , Comprimés , linéaires, pointus. ét imbriqués d’écailles ou de bractées. Calice formé par une écaille ovale, carénée, contenant trois étamines anthères pblongues , et un style mince à trdis stig- nates capillaires; graine nue. _ Plante de deux à trois et quatre pieds; à tiges dres- sèes, simples , nues, triangulaires , et à feuilles très es, engainées tréélonguement ; la gaîne à stries carénées , étroites , ‘Pointues, glabres, r rudes ords , et d'un vert un peu glauque. Racines ho- rizonlales , longues, un peu moins grosses que le petit vigt torlueuses , rameuses, fibreuses , brunes ou sses à lextérieur, d’un tissu dense en Rens et ù roux plus pâle. étte plante n’a pas d’odeur sensible , si ce n’est la Qui est aromatique et assez agréable. Les les ne-sônt pas dépourvues de saveur, mais en ont une faible et peu caractérisée. Celle de la contraire, est amère, piquante, chaude, aro- ist Toutes ces qualités se retrou- souchet jong, que l’on vend nu So y- dévelop- NrS “he seule partie du E ns et en poudre, epuis ns quatre grains un gros. On en pe à vaisseau fermé , à la dose: gros jusqu'à une once par pinte .d’eau. Pre l'infusion dans % NE Propriétés, Propriétés, u es. L’o dine de souchet indiquent que cet propriétés énergiques. Indépendamment bnique qu’elle exerce à petite dose sur les surfaces rec lesquelles on met ses préparations en contact 5 e ést susceptible ; à dose plus élevée, de produire excilation assez forte, et d’agir sur des organes loïgnés à la manière des stimulans diffusibles. C'est raison de ces effets qu'elle peut justifier les pro- étés stomachique , sudorifique , diurétique, emmé- gogue qu’on lui a attribuées, avec exagération, maïs non sans raison, quand on dirige bien son action. Elle - été prescrite quelquefois avec avantage dans toutes les affeetions asthéniques de la membrane muqueuse es voies digestives, dans la diarrhée atonique , les ul érations de la matrice et de la vessie , la rétentio règles avec débilité générale , les hémorrhagies assives , les engorgemens desmême nature dans 16: entre , et les hydropisies qui les suivent , ainsi que s les-maladies nerveuses avec faiblesse ; enfin dans +3 les affections où sont indiqués les amers aroma- Peut-être même que si ce moyen était em= ployé plus souvent, et micux connu, on trouveraîten un médicament plus salutaire que beaucoup de nus moins communes et plus souvent en usage. Le souéiet long fleurit pendant tout l'été ; sa racine ivace doit être récoltée à l’automne ou au prin : le trouvé en assez grande quantité dans les ent umides, marécageux, les pdes passe, pes prés. le bord des étangs, etc. _ On peut le cultiver en pleine ter Lénourra qu'on Tant des endroits chauds LP rides. Il se re- duit par ses racines ou ses graines, mais on ne Re: Cultive que dans les jardins de botanique. + On peut le remplacer par le roseau aromatique , la e» la” sauge , le D roue M mur | SOUCI DES JARDINS. S. ormcrar. Cufendula | officinalis. Syngénésie polygamie nécessaire. Lis. | … Famille des corymbifères. Juss. : 1 id Fleurs j jaune foncé, grandes, solitaires et termi- ales, sur de longs pédoncules fermes. Le calice est velu, plus simple, et les demi-fleurons de la circonté- rence sont plus grands que dans le souci des vignes ; ils sont recourbés en dehors, et du reste, en out sem- _blables à ce dernier, ainsi que les autres parties de la ee Plante d’un pied à un pied et demi, à tiges fortes, | dressées, rameuses ; anguleuses , -striées etyvelues. Feuilles alternes, sessiles, embrassantes, pubescentes, d’un vert jaunâtre ; ; les inférieures arrondies au som- met, et se rétrécissant à la base en spatule; les sup: A 1 ‘rieures lancéolées, pointues. Racine blanche, fu forme, chevelue. : Toute la plante répand une odeur forte particulière, 4 un peu narcotique , désagréable. Les fleurs sont insi- : pides, les feuilles un peu acerbes, et la raçine a une saveur aromatique, âcre, et qui déplait généralement. in séchant, le souci devient extrêmement léger, :; son odeur et sa saveur se perdent. Cependant, crasant entre les doigts, on y retrouve une odeur ; tique faible , qui n’est pas désagréable; on peut | , en le mâchant, y distinguer une légère amer- * e. Mais comme ces qualités disparaissent entière- si l’on garde le souci Jong-temps, on fera. bien sécher : tout ce que j'en dirai doit s’en- état frais, bien qu'on le trouve sec dans même les fleurs mondées , plante entière avec ou sans ses 7 les semences , rpais on ne le commerce, uc de la plante fraiche, à quatre onces ; ‘une petite oignée te en décoction : uue forte pincée a dans une pinte d’eau ; telles sont nait deux à quatre gros ; à la teinture, dont la dose était moitié moins forte; à Veau distillée, que l’on ppliquait en collyre dans l’ophthalmie ; enfin au vi- daigre dans la peste, et au suc appliqué sur les verrues, » Propriétés, usages. On a: attribué beaucoup: de ertus au souci, et plus particulièrement les propriétés mménagogue et sudorifique, en raison probable- ment de l'excitation qu’il est susceptible de produire; Mais en même temps on le croyait un puissant anti- spasmodique , à cause de son odeur narcotique. Ia été tre, la jaunisse, les fièvres intermittentes, lesaffectio outes ces maladies il a pu être utile quelquefois, quand les excitans faibles étaient indiqués ; mais il a paru si peu propre à justifier les éloges exagérés qu’on en avait faits, qu’il a été abandonné par les médecins , etqu’il … reste le plus souvent à l’usage de l’empirisme ou de, la routine. re Il fleurit depuis le mois de juin jusqu’à la fin de sep- tembre. On peut par conséquent récolter ses fleurs pendant tout l’été, et la plante pendant toute la belle saison. PAS Il croît spontanément dans les départemens méri- dionaux de la France, et on le cultive dans tous les jar- dins , où il est anouel. Il suffit, pour le produire, d'en semer la graine au mois de mars,-et quand les plants sont levés ils ne demandent que quelques sarclages. Si on le sème en septembre , il feurit dès le mois-de souvent on le laisse en place, mais on peut le repiquer. Il vient beaucoup mieux dans les bonnes terres, fran- _ æhes et légères, et aux expositions chaudes. PU Il peut être remplacé en médecime-par le souci des rignes, dont il n’est peut-être qu’une variété que lacule Î s préparations dont on peut faire usage, mais on n'a us recours à la conserve où à l'extrait, dont on don= mai, et sa floraison continue jusqu’à l'automne. Le plus : mployé dans les menstruations difficiles, les pâles couleurs , l'hystéricie, les engorgemens lents du ven- … corbutiques et scrophuleuses, l’ophthalwie, etc. Dans À jure aurait perfectionnée sous Le rapport des formes , | er caiéauant ses propriétés. sou CI DE VIGNES. S. saurace. S. DES du Catendutla arvensis. * Fleurs jaune pâle, radiées, terminales et solitaires, sur des pédoneules d’un pouce ou-deux de long. Galice _ commun de deux rangs de feuillets égaux, lancéolés, glabres. Corolle composée de fleurons tubulés, quin- Etes, à cinq étamines syngénèses , avec un style filiforme. Le centre est occupé par des fleurons sté- xiles ; autour de ceux-ci sont des hermaphrodites, et _le rayon est formé de demi-fleurons femelles. Graines ‘du centre presque courbées en anneaux, el hérissées d’aspérités sur le dos; celles dudisque nues, très-allon- _gées, membraneuses. # + Plante de quelques pouces à un pied au plus, âtige : herbacée, dressée, rameuse, un peu anguleuse et pu= bescente. Feuilles alternes, sessiles, ovales, allongées, “plus étroites à la base qui embrasse un peu la tige, qu’au qui cependant est terminé en pointe; un peu » presque glabres, et d’un vert jaune clair. querne à et fusiforme. ite la répand une odeur faible de souci des \r est désagréable, sans amertume ; aractériser set laisse dans la Rs l'o- r la sèche entière et fleurie; quelquefois même on serve les fleurs mondées , comme celles du +. 4 arties deviennent inodores ; se t alors un peu amères. Il est fa- En: s'ila été sien Rare, ct. ns peut-être d'aütre motif réel que is nier dans les jardins , où on le voit dre ment. On a cru, sans plus de raison, que les fleurs de souci des vignes avaient une vertu cordiale et sudori= fique qui les ‘rendaient préférables dûns Ja petite vérole qui ne sort pas bien, dans les fièvres ner et pen É- - lentielles , etc. 3 Ji fleurit pendant tout Pété, et il est annuel dans t us les champs et surtout dans les vignes où il vient en grande abondance. On ne le cultive pas, mais on pourrait l’élever comme le précédent. Les soucis seront toujours avantageusement rem placés pàr la mairicaire et la tanaisie. ; APHISAIGRE. HEn5E AUX POUX ou 4 La Pitü Prev D’ALOUEITE OÙ D'AUPHRINELLE STAPHISAIGRE. Det- Phinium staphisagria. Polyandrie trigynie. Lx. Famille des renoncules. Juss. Fleurs bleues plus ou moins foncées, assez grandes, formant sur des pédoncules alteres des gr minales , Iâches et quelquefois rameuses. Galice velu, à cinq divisions pêt taliformes, inégales as rièure terminée par no court éperon en bas, e trochet en haut; corolle à quatre pétales dont deux é éperonnés ; quinze étamines au moins styles courts à stigmate simple sur autant. qui deviennent les trois capsules formant le fruit Le: raines sont larges comme de grandes lentilles, irr gulièrement aplaties et arrondies, bosseltes, ru Le: chagrinees, brunâtres à la surface, et cont une amande blanche. Plante d'un à deux pieds par des tiges. dress Ê un peu rameuses, velues ainsi que tout le reste de La _ plante, arrondies et munies de feuilles alternes, pé- iolées, grandes, pahnées, ou incisées en lobes gens ; “lnncéolées + pointues, verles on es, et au nombre de cinq ow st tante. æ: Me A FRERES RM = 999 si Le rite e. On ne se sert en médecine, et on ne trouve dans le * Commerce, que les graines du staphisaigre ; la saveur en est très-âcre et amère , et l'odeur nalle lorsqu'elles sont sèches. ge _ C’est principalément à l’extérieur qu’on les a enr loyées pour détruire les poux, pour guérir la gale , Ou pour composer des emplâtres vésicatoires. Gette - Substance n’agit que par l'irritation locale qu’elle pro- -duit, et son usage n’est pas sans danger. On a cepen- : it Osé la conseiller à l’intérieur, à la dose de dix à uinze grains en poudre , soit pour faire vomir, pour purger ou chasser les vers. Dans tous ces cas elle est également dangereuse , et peut produire des vomisse- ! mens convulsifs, des déjections violentes et involon- res, des tremblemens, une faiblesse extrême, et : ne inflammatfon assez violente pour déterminer ne nort, Les médecins ne la prescrivent plus , même à* Vextérieur , quoiqu’elle ait joui d’une assez grande tation depuis bien des siècles; on ne voit pas sans crainte qu’elle soit restée un remède populaire. On a fait des applications de la poudre des graines de sta- tisaigre, de la décoction dans l’eau , de l’infusion le vin, et surtout le vinaigre. On en a fait un t , célèbre autrefois pour la maladie pédiculaire aujourd’hui, e plante fleurit en juin et juillet , et sa graine utomne, Elle ne croît naturellement que e, €t repiquer le plant au printemps. opa r Ja remplacer le tabac. DECHAS. STÉCHAS ARABIQUE. LAVANDE STÉCADE. Las andula stœchas. Didynamie gymnospermie. Lis. Famille des labiées. Juss. k de FOR Fleurs d’un pourpre foncé, petites, disposéesen $ serrés, ovales, courts, imbriqués d’écailles o Pa pubescentes, soutenant chacune une fleur ; le mmet de l’épi terminé par une toufle de feuilles n colorées en pourpre bleuâtre, et d’un effet agréa- Quant à la disposition de chaque fleur, elle est la ème que dans la lavande. ; nus Arbuste d’un à deux pieds, dont la tige assez droite osse et ligneuse, se divise bientôten plusieurs rameaux roits aussi, trés-branchus et garnis de feuilles op, es , sessiles , linéaires, entières , veloutées, blan- âtrés, et à bords repliés sur la surface supérieure. : Toutes les parties de cette plante ont une odeur aro- hatique camphrée, et une saveur chaude, âcre, amère ‘aromatique ; mais C’est surtout dans les épis de urs que ces qualités sont plus prononcées ; ce sont ssi Jes seules parties du stœchas que lon em] ine. æ RE les trouve secs dans le commerce sous la petits corps oblongs, velus, blanchâtres, ués, de tâches d’un rouge obscur aux points: que forment les bractées. Ils ont peu d’odeur lors sont entiers, mais ils en donnent une très-forte d ande et comme résineuse, lorsqu'on les écra ur saveur n’est pas diminuée. . rt Préparations , doses. Le sirop en est la préparation la plus employée ; sa dose est de deux gros à une once. ” Autrefois on faisait souvent usage du sirop de as ‘composé, dont la formule est reproduite dans le nou eau codex ; ce dernier doit autant de propriétés au Mhym et aux autres subsiances qui le composent, qu'aux épis de‘stœchas. On fait aussi avec ces épis des infu- sions, de la inême manière qu'avec les fleurs d _xande ; on en prépare une eau distillée. » | Propriétés, usages. Toute ce que j'ai dit des propriétés. de la lavande commune, peut s’appliquer à celle- Son action est la même sur nos organes ; on peut lut iser dans les mêmes cas, et l’exclure d’après les mêmes * règles; mais par rapport à l’usage que Pon en fait, ik a upe irès-grande différence entre les deux espèces. abord le stœchas ne sert à l'extérieur ni comme mé- ‘dicament, ni comme cosmétique , tandis qu’au con- traire les médecins ladininistrent à l'intérieur plus Souvent que la lavande; d’un autre côte, quoique l’on : pi isse appliquer la lavande stœcade aux mêmes mala- dies, on la dirige plus spécialement contreles affectiuns catarrhales atoniques de la poitrine, l'asthme , les _fièvres muqueuses , les pâles couleurs, dans les vo- missemens spasimodiques et les suppressions men- struelles. | Se Lerteurs dû stœchas s'ouvrent aux Mois de mai, dé juin et de juillet; c’est alors qu ’il faut les recueillir en hoïsissant le moment où elles commencent à s'ouvrir. “Cette plante croît naturellement dans les provinces : éridionales de Ja France, où elle reste toujours verte. pourrait peut-être la cultiver en pleine terre dans jardins pendant l’été ; miais'elle ne résisterait pas froids de l'hiver , et devrait être rentrée dans l’ 0- reerie, où elle aurait même encore besoin d’une ex- sition chaudé ; il faudrait I mettre près des jours nd: otla saison froide, et l’arroser peu. On doit la tiplier de la même manière que la iavande com-_ H et si on a bien soigné les nouvellès plantes, or ra les voir fleurir pendant la première année, An | us, cette culture à plus pour objet de compléter dins d'ornement, que de procurer les fleurs dé à la médecine ; le commerce les tire du pa dernier usage.” en manquait ; on ourräfé les remplacer par de ue > Qu par les Am qui ee ci Sternutatoire. RNUTATOIRE. Pranique. Hi À Fe cmiLLÉE srennurarotnE. Achillea ptarmica, ngénési epolyg: amie superflue. Lin, Fra ss > nntiféres. Juss. £ Fleurs blanches, beaucoup plus ee que celles la millefeuille ordinaire, disposées en corymbeter- … iminal lâche. Chaque fleur sur un pédoncule, et radiée, a un calice commun imbriqué d’une dixaine d’écailles étroites; la corolle est composée au centre de fleurons hermaphrodites nombreux et quinquéfides , et à la cifconférence d’une couronne de dix à quinze fleurons femelles, à languettes larges, arrondies et trois dents. Fruits comme la millefeuille. ": Plante de deux à trois pieds, à tiges dressées, ras _ . Meuses, carrées où anguleuses, vertes, et à feuilles _ ahernes, sessiles, Moiteis lancéolées, pointues, à _ dents très-fines et très-nombreuses ,; d’un vert clair, £labres et luisantes. Racine arrondie, un peu rampante et fibreuse, grosse comme un tuyau de plume à écrire. Les fleurs ont une odeur faible ; peu agréables le reste de la plante est inodore; les feuilles n ont env _ déterminée, mais elles piquent un peu langue, | issent de la chaleur dans là bouche: … On séchait autrefois cette plante toute entière; son usage est aujourd’hui si peu répandu qu’on la difficilement dans les boutiques. On peut la recon he aussi bien que verte, aux formes de là mi uillé commune, avee de plus grandes dimensi Elle ne perd point de sa saveur en séchant. . On ne l’apoint employée fraîche; ee sont les feuilli | «ëches que lon a conseillées en poudre ‘comme $ nutatoires, et la racine pour faire saliveren la mâch: sous tous ces rapports elle est inutile, et c’est raison qu’on l’a abandonnée. On peut la remapla avec avantage pour produire Péternuement, rigan ; la bétaine ou d’autres plantes mére 223$ L actives qu’elle. TR 42 L 4 indlélen, “ie : sie qi SES ARTE ES cu æ a USE : Su s. S Elle fleurit aux mois de juillet, d’août et pendant tout l'été, dans les prairies fraîches et humides où elle est vivace. On ne cultive dans les jardins que la variété”} +: xp Bouton D'ARGENT. On ne Ja mulüplier sé ses Fleurs bleuâtres ou blanches , formant des têtes .. arrondies, terminales , solitaires , ou deux, et plus souvent trois, sur des pédoncules très-longs et bescéns::Calice commun formé de folioles vertes $ oites, pointues, imbriquées, peu velues, les plus wesæen dessous. Corolles nombreuses, égales, tu- leuses, un peu poilues au dehors, à quatre dents tuses, dont deux plus longues ; quatre étamines - is lougues que le style, qui est filiforme et à stig- te échancré. Graines carrées ; dans le calice. propre #si double, court et quadrifide : l'intérieur à dents . etinoirâtres.; l extérieur, à dents vertes; el aiguës. lyrics ; de, deux pad. et ER. à tiges dresbtté r Ou, un peu rameuses en baut, à rameaux.0p- assez fortes , arrondies, glabres et portant des pposées, presque sessiles, ovales, pointues où Se nine dentées. Les inférieures € plusgr -pétiolées, ovales entières, uB toucher , et d’un vert clair ou grosses, courtes, . striées ; f- éhancrure dans le milieu, qui les 1 nee. où Etes d'où vient es inodore dans in less ses peu plus amères que ses feuilles; Les ra- L plus encore. SRE + A Paris, cette plante se trouve plus souvent dans putiques que la scabieuse des champs, dont cependant auteurs parlent davantage. On la vend verte, et la fait sécher avant que la tige se soit montrée, en sorte que la succise que l’on trouve sèche dans le co merce, est toujours composée de feuilles radicales 4 Yon reconnaît à leur forme allongée et sans décou- pures, et aux racines dont les dispositions ne changent as, Quelqueñois on vend les fleurs mondées. + On fait avec la plante entière; verte ou sèche et non fleurie, à la dose d’une poignée par pinte d’eau, des - infusions, on mieux éncore des décoctions; plus ra- nent on donne le suc de la plante fraîche , comme célui de la scabieuse des champs, dont au reste © peut imiter toutes Les préparations avec la succise. *Célle-ci est un peu plus astringente et amère que la scabieuse des champs ; je lui crois des propriétés plas actives, ct elle devrait être préférée dans la plupart des cas où la dernière est en usage. Cependant elle a été conseillée dans beauçeup moins de maladies ; je ne erai que les maux de gorge contre lesquels a donnait en gargarisme, les maladies de la peau, e écoulemens de la matrice. x Elle fleurit en août et pendant tout l'été. Elle vivace comme la scabieuse des champs, et se dé récolter de même. On la trouve dans les prés ua “humides, et les bois; on la cultive de même. | ‘boutiques dé Paris, on la vend ainsi que ses vari sous le nom de Scapreuse pes Bois; ce sont les de celle-ci, scabiosa sylvatica, Lin., que trouve confondues avec les fleurs de la scabieus “champs ,,sous le nom de fleurs de scabieuse. s substitutions ne sont pas d’une grande parce que les propriétés de ces plantes : + 096 Sumuc des corroyeurs. , SUMAC DES CORROYEURS. Suwac. Vixaicnen | Roux ou Roune pes CORROYEURS. RAus coriaria. . Pentandrie trigynic. Lux. Famille des térébintha- es. Juss. : 3 Fleurs d’un blanc verdâtre, herbacées, petites, _ rassemblées à l'extrémité des rameaux en épis ou grap- pes épaisses, formant une panicule très-serrée. Chaque fruit, ou petite baie arrondie, entourée d’un duvet _ rougeître, et à une seule loge contenant une petite graine globuleuse et osseuse, _ Arbrisseau de six à dix pieds de haut par destiges hues et des rameaux nombreux, irrégulièrement lès, diffus, couverts d’un duvet cotonneux et rou- re , tandis que Pécorce des tiges est d’un vert bran. Feuilles alternes ;ailées avec impaire , à pétiole velu utenant quatre à sept ou huit paires de foltioles al- sessiles , ovales , allongées, un peu dentées en )cScentes en dessous et roussâtres, vertes en et un peu jaunâtres. tes les parties du sumac ont une saveur acerbe nt inodores ; mais ce sont principalement les grap- de fruits que l’on emploie en médecine et que Pon uy s les bontiques. Ce sont des paquets plus — 10Ins gros, compactes, d’un rouge amaranthe re- par les graînes qui forment des points brillans-an d’une masse d’apparence cotonneuse. Mais sition est celle du SuMac AMARANTHE OU DE 1e, r'hus typhinum, Lin., que l’on trouve plus at dunis le commerce sous le nom de grappes de pes peuvent être employées sans danger er celles de Pespèce que j’ai décrite, parce és en sont les mêmes, On dennait & Suinac des corroyeurs. 907 intérieur un deimi-gros à un gros de la poudre, ou la écoction de deux à quatre gros par pinte d’eau. Cette nême décoction estsencore quelquefois emp oyée à Mérieur comme astringente pour laver les ulcères “terie , le scorbut et les pertes de sang. Les médecins n'y ont pas plus souvent recours qu'aux feuilleset à l'é- corce, mais ses grappes sont restées parmi les remèdes populaires. $ Le sumac des corroyeurs fleurit en juillet et août; ileroît dans le midi de la France ; et se cultive dans » beaucoup de jardins, où il est rustique, bien qu'ik « soit originaire des pays chauds ; cependant il est sou— xent endommagé par les grands froids. F1 faut le pla= cer au nord à l'abri des vents et dans une terre doute; Quandilest dans des circonstances favorables, il pousse une grande quantité de drageons qui en rendent Ja - multiplication très-facile : on peut aussi le multiplier pur ses racines, On eultive de la même manière le SuMAG TRAÇASTs rhusradicans, et le S. vÉNÉNEUx, TOXMICODENDRON » rhus toæicodendron, Lin., que l’on regarde comme deux variétés d’une seule espèce. Hs ne diffèrent, em entières, ls ne paraissent pas différer par leurs pro dés corroyeurs. tre, dioïques: disposées en grappes courtes dans les femelles produisent des petits drupes striés, secs , con- tenant une seule graine. Dans son pays natal, la Vir- seau à tiges d’abord rampantes, et divisées en nom ë P atoniques. A l'intérieur on emploie rarement le sum. comme on faisait autrefois dans les diarrhées, la dyseu= sèche.et d’un bon fonds ; il craint beaucoup l'humidité. effet, qu’en ce que le-premier s'élève moins et trace davantage ; que ses feuilles sont glabres et constamment riétés, et intéressent plus la médecine que le sumae - E Le sumac vénéneux à des fleurs d’un vert blanchä- aisselles des feuilles supérieures des rameaux. Lesfleurs . ginieret le Canada, ce suwac parvient à une grande hauteur, mais sous notre climat ce west qu'un arbris- breux ramcaux qui grimpent aux arbres en s’y fxagk Le 998 yeurs. | par des espèces de suçoirs. Les feuilles sont séntiéé 4 sur de longs pétioles , > composées s de trois folioles, dont | les deux latérales à court pétiole partiel , et limpaire | _ à pétiole allongé. La forme de ces folioles est peu stante, cependant elles sont plus ordinairement ales, allongéesen pointe aux deux extrémités, min- ces, vertes, et souvent pubescentes en dessous. “1 est difficile’ de déterminer la saveur des feuilles du sumac vén@neux, parce que leur âcreté et leur causticité sont telles qu’elles produisent tous les effets de la vésication sur les parties qu’elles touchent. Mais _ ce végétal diffère de la plupart des plantes vénéneuses, dont la puissance délétère réside dans les sacs qu’elles . contienneni; il paraît qu’il agit par un gaz que lais- sent exhaler ses pores, et ce gaz semble n’avoir une action véritablement dangereuse que quand il est pro- duit dans l'ombre, ou hors de l’action des rayons s0- s. Ainsi il suffit de toucher le Tox1coDENDRON pour rouyer des irritations locales violentes, voir naître les inflammations pustulentes, ou de la tuméfaction _et des vésicules séreuses. On remédie à ces accidens par les mêmes moyens que pour les inflamarations sipélateuses ordinaires, algré ces effets, on à osé donner les feuilles de vénéneux à l’intérieur, et il paraît-qu'admi- tré ainsi: il eët bien moins dangereux que par émanations qu’il laisse échaÿ ‘per: Cependant” ses tions demandent beaucoüp de précautions ; # urquoi on ne le trouve pas communément ommerce. On a fait prendre la poudre des les sèches depuis dix j jusqu’à vingt gras, et le - en infusion dans un verre d'eau. On peut réi- te dose plusieurs fois le jour: ilen est de même trait qui est d’un usage plus commun, et dont € la dose jusq l'a à une once en. commençant anses et “plus particulièrement tes rebelles, qu'on a employé - on: on trouve à son égard de bien gran- ictions entre les auteurs : les uns en ont s et narcotiques. H serait rminer d’une manière exacte ses propriétés. Pe que notre ineertitude vient de ce qu’on n’a | » éz bien décrit les cas où il a été mis en usage, et ës circonstances dans lesquelles se trouvaient les ma- des auxquels on l’a administré. En attendant que e lacune soit remplie par des observations plus taines , il faudra n’employer ce moyen qu'avec beau- oup de prudence. ne “Cette incertitude dans les propriétés du toxicoden= ron m’empèche de proposer aucune plante pour le ; émplacer; mais nous avons de nombreux moyens | üppléer le samac des corroyeurs par nos écorces et racines astringentes, telles que l’écorce du chêne; »s racines de bistorte , de tormentille, etc. #4 JUREAU. S. nor où commux. GRAND SUREAU. Ÿ bueus nigra. Pentandrie trigynie. Lis. Famille des chèvrefeuilles. Juss. Fleurs blanchâtres, petites, très-nombréuses ; ë grands corymbes ombetlés à l'extrémité des ramedux. Galice trés-petit, à cinq découpures, vert ebglabre, ainsi que les nombreuses rami ti orment les corymbes ; corolle monopétale à cinq obtus ; cinq étamines écartées entre les lobes de I le ; et terminées chacune par une anthère jaune ce "qui donne à la masse des fleurs une teinte ja Pour fruits des baies succulentes de la grosseur d'un “pois ; rouges, devenant noires dans la maturité ; et “etremplies de beaucoup de moelie blanche. restes des pousses vertes, cassanltes, _ beau vert foncé ; opposées, pétiolées, ailées ; 1000 | _ Suréau. Mn. paire, et composées de cinq à sept-folioles ovales, poin- fues , et dentées en scie. … Les fleurs de sureau ont Ge TE forte, aromati- que, fragrante, peu agféable, êt une saveur sucrée, Jégèrement acerbe. L’odeur des baïes est faible et leur 4 | 4 4 1 - saveur acidule, Les feuilles ont une odeur un peu nau- - Séabonde et une saveur herbacée , plus acerbe que les fleurs. Enfin , l’écorce moyenne est verdâtre, inodore, et d’une saveur amère et âcre. _ À ces caractères on reconnaîtrait difficilement l’é- -corce de sureau que l’on trouve sèche dans les bou- tiques. Pour se procurer l'écorce moyenne, il faut enlever l’épiderme mince qui recouvre les branches; _ la surface est alors d’un vertclair, parce que le tissu cel- - Juläire reste à nu. On gratte avec un couteau de manière * À enlever tout ce tissu cellulaire et les premières cou- _ches corticales qui sont blanches ; c’est là ce que le médecin doit prescrire. Ce sont de petits rubans minces, _verdâtres d’un côté , blanes de l’autre, sans odeur et _ Ayant beaucoup perdu, quand ils sont secs, de la sa- veur que j'ai indiquée. Mais ce que l’on vend dans les boutiques de Paris sous le nom d’écorce moyenne de | reau ; est bien différent. D’abord les marchands ai que c’est une qualité de cetie substance d’être et pour lui donner cette couleur, ils avec l’épiderme toutes les couches celluleu- nsuite ils grattent les couches corticales et une ie du bois ; il en résulte de petites lanières tout- blanches, insipidés, et à peu près inertes. Telle bstance dont le, peuple se sert chaque jour pour ttre les hydropisies. Hecreux s’il n’employait s de moyen plus dangereux ! . be her les feuiiles de sureau sans qu’elles coup de leur odeur et de leur saveur. + 0n les rencontre rarement sèches ; la racine de sureau ne s’y trouve re ï. elle n’est jamais ordonnée par . aimes séparées des baies sont he quelquefois en ombelles, mais le plus sou les vend mondées ; dans.cet état les fleu: s ont beau- up jauni, elles conServent presque toute leur odeur, ont rien perdu de leur saveur. Elles sont, par con: ent, très-faciles à distinguer de toutes les autres urs. Quand on les sèche en ombelles, pour les der après la dessiceation, on doit s'attendre à emi= yer huit livres environ de grappes fraîches pour btenir une livre de fleurs sèches mondess ; au con— ire, les fleurs mondées vertes ne perdent que les 8 quarts de leur poids en séchant, .. réparations , doses. Les fleurs, qui sont la partie du sureau que l’on emploie le plus, se donnent en infusion théifosime, ordinairement chaude; on en met - une ou deux pincées par pinte ,; ou tout au plusune mi-once. Lorsqu'on donne les fleurs en infusion ; comme c’est toujours pour pousser à la peau, sui- ant l'expression populaire, on ne doit employer que les fleurs sèches, parce qu’en se servant des fraîches p risquerait de produire l’etfet purgatif, Cette infusion rt aussi à l'extérieur, soit en lotions, en fomentts tions , en collyres, ete. Avec ces mêmes fleurs on fait s sachets, des cataplasmes ; on-en lire une eau dis- tilléeque l’on emploie encore en collÿre, mais à la -on préfère la simple infusion qui est beaucoup s active comme véhicule des potions sudorifique æs baies pourraient être données en infusion ou €n décoction à doses semblables, mais c’est ordin à la préparation appelée rob que l’on a recours pour 2€ ministrer. Le r0b de sureaw, qui n’est que l'exti ou le sue épaissi de ces baies, se donne à un ou deu gros quand on veut produire une action sudorifique; beaucoup plus forte dose pour déterminer la purgation- L’écorce de sureauest plus souvent employée com purgatire, On en fait bouillir deux ou trois poi dans une pinte d'eau pour bôire dans le jour, où en met une demi-once à une once quand elle est sèc ét seulement trois à six gros si elle est ve aussi beaucoup employé le suc de celte ecor maisiles doses en sont si peu arrêtées qu'il faui € L Es ‘ | _ pour rien tout ce qui a été prescrit à cet égard. Par exemple, Desbois de Rochefort conseille deux ou trois _ onces de ce sue dans un véhicule convenable, et il. prescrit de le préparer en pilant l'écorce avec une cer- laine quantité d’eau qu’il ne détermine pas; il en ré- sulte que la force de ge suc est yariable selon la pro- - portion de l’eau employée, et que la dose qu'il conseille | est insignifiante. Au contraire, quelques auteurs n’en _ Prescrivent que quelques gros à une once au plus, sans avoir égard au temps de l’année où l’on prend l'écorce, à l’âge de l'arbre , etc., et par conséquent sans motif _ plausible. Les feuilles s’emploient quelquefois en dé- coetion aux mêmes doses que lécorce ; on les donne plus rarement encore en infusion théiforme à Pinstar . des fleurs. Enfin l’on en a conseillé le suc comme celui - de Pécorce. Sr Propriétés, usages. Sous le rapport des propriétés, _0n peut faire deux classes des différentes parties du Sureau< dans l’une se trouvent l'écorce, les feuilles baies , qui à forte dose sont purgatives; dans … baies qui sont sudorifiques. Les fleurs sont données sou- ent avec avantage comme un diaphorétique excitant, ’on n’a besoin que d’une action peu forte, par lors de l'invasion des catarrhes pulmonaires ; oriza et des inflammations de la gorge, et pour rrêter le développement quand ils sont causés par : Suppression de transpiration ; à la fin des rhumes reporler à la peau l'action qui se continue vi- on lors de la suppression subite des exanthêmes froid, la faiblesse, etc. L'infusion que l’on donne ieur dans tous ces cas , et dans beaucoup d'au gues, est employée encore plus souvent à ; on Papplique journellement sur les éry- toutes les inflammations érysipélateuses. ou plutôt Je rob de sureat, exciteut la trans- une manière moiss prompte ; elles ont été ans les maladies chroniques à titre de su- ar exemple, dans les affections goutteuses, t sur le poumon; enfin dans la même in- ; saillie; se F _Vautre les fleurs, et à petite dose les feuilles et les 4 horse syphilitiques incienies ; cutimées, à LES employait autrefois le rob de sureau comme pur= dans les hydropisies , mais on a renoncé à cé yen et l’on a plus souvent, dans ce cas, recours à Drce. Cette écorce, dont les anciens faisaient un usage fr > est très-peu employée aujourd’hui par les mé- ins ; elle est restée parmi les remèdes populaires , out dans les campagnes. On avait remarqué que action purgative était souvent très-violente ; elle roduisait quelquefois le vomissement, et on la comptait mi les hydragogues que l’on administrait dans les opisies. Depuis qu’il a été reconnu qu’elle n’agit par une action spéciale, mais seulement comme gative, on a vu qu’elle était nuisible quand l'acti a” gative n’ayait pas lieu, et quand elle purgeait qu’elle étaitavantageuse que dansles hydropisies essentielles. -à-dire dans celles qu’ ‘aucune affection organique le nature inflammatoire n’entretient ou n’a produites, = 2 q i ne sont accompagnées ni de fièvre, ni de cha- r, ni d'irritation. Mais ces exceptions restreignant re nn très-petit nombre les cas de l’application ratio= fe nelle de l'écorce de sureau dans les hydropisies , , cela que pourquoi les praticiens ne s’en sérvent vec d'autant plus de raison qu'ils ont à position une foule de purgatifs beaucoup plus sûrs leurs effets, Les médecins emploient encor souvent les feuilles de sureau , et (rs-ra en mme purgatif. Les fleurs de sureau paraissent au mois de L elles sont encore ouvertes pendant tout le mois « “juillet. Il faut choisir pour les cueillir le moment où des pétales viennent de s'ouvrir, parce que trop tôt on m'aurait que des petits grains au lieu de fleurs, et que trop tard on risquerait de voir les fleurs tomber et se perdre pendant la æécolte. On doit recueillir les baies en automne, l’écorce un peu avant la flor is feuilles pendant tout l'été. - Le sureau est un arbrisseau qui vient dans les et les buissons ; il pousse avec une grande vigueur; ! aussi sa culture est-elie très-facile dans tous les ter- rains, à toutes les expositions, et encore plus si on le lace dans un sol frais et doux, et à un demi-soleil. | On le multiplie rarement de graines , quelquefois de rejetons , et le plus souvent de boutures que lon fait | Mieux réussir en automne et à l’ombre. | On conseille pour remplacer les fleurs de sureau : celles de la reine des prés, mais les premières sont : trop communes pour que l’on ait recours à cette sub- . Stilution; comme purgative l'écorce pent être remplacée par les ellébores, la gratiole , etc. Enfin le sureau , dans son ensemble, a un succédané plus naturel dans l'hièble. TABAC. Nicoriane. Tapac À Lances reuices, Henpe à LA REINE. H. a L’AMBASSADEUR. FI. DU G:AND-PRIEUR. H. À rous Les maux. H. pe sanvre- croix. Hi-sacRée: Pérun. Tourxanonnr. Nicotiana tabacum. Pentau- _ drie monogynie. Lis. Famille des solanées. Juss. à CA TÆ Fleurs purpurines, en panicules lâches et termi- nales. Calice ovale, velu, à cinq divisions pointues ; le en entonnoir à tube renflé, deux fois aussi long ce, et à limbe ouvert à cinq divisions poin- Peu prononcées ; cinq étamines aussi longues € la corolle, 4 znthères allongées ; un style à stig- Juate échancré: du reste comme le tabac rustique. ante de quatre à cinq pieds, à tige dressée, forte, €; arrondie, creuse, pubescente ou seulement u oreillées à la base, glabres on légèrement molles, douces au toucher, un peu glutineuses, t. Sa racine est rameuse et blanche. commun, lant qu'il est vert, n’a qu'une même en l’écrasant. Ses feuilles ont une e; âcre, et plus piquante que celles du our l’usage de la médecine , on se contente de pren- > Les feuilles du tabac qui vient dans nos jardins, et les sécher comme les autres plantes, Quoique assez ses, elles se dessècheut facilement ; elles devien- t très-fragiles et d’un jaune particulier qui suffit les faire reconnaître. Leur odeur devient très. * orte , très-biquante, et leur saveur âcre et amère aug- nte plutôt que de diminuer. ma réparations, doses. À voir les nombrenses pré- ations du tabac dont on parle dans les matières mé- ales, on croirait que cette plante est d’un grand Sage comme médicament, tandis qu’au contraire son nploi est très-restreint, et avec raison, parce que st un médicament très-dangereux à l’intérieur. On prescrit la décoction des feuilles à demi-gros ou un "os, Comme émétique ou comme purgative; l’extrait eux a été employé à deux grains, et le sirop pour Purger dans l’asthme, à quelques gros jusqu’à une once. - Un n’emploie guère actuellement que linfusion d'une Once enyiron des feuilles en layement, ou la fumée duite par la combustion de ses mêmes feuilles, et nnée aussi en lavement. On emploie encore quelque= is la décoction à l'extérieur me 20 plaies, les ulcères, Où comme excitante et fondante dans les tumeurs des” Mypocondres , etc., mais alors on a plutôt recours à Ta forme emplestique. Je ne parle pas des extraits et des leintures de tabac, parce que je ne crois pas que des médecins prudens doivent s’en servir comme médiea= _ Mens, tant leur activité est grande et leur action | dangereuse. KL? è x Propriétés, usages. Le tabac-a une action stimu= lante tellement forte, qu’il peut déterminer l’inflam- . mation des tissus sur lesquels on l’applique, même de _ là peau non dénudée. C’est cependant 4 cause de cette action que l’on a voulu en faire un émétique ; Purgatif! mais ce n’est pas encore son effet le le £ereux : lorsque ses principes sont absorbés e dans la circulation ils ont une action varcotique l'effet sur le cerveau est caractérisé par une certain Stupeur et un tremblement général, qui peuvent a A miel, en y joignant un peu de vinaigre : 3°. comme diu- : rétique, à petites doses à l’intérieur pour guérir les obs=. 2006 | Tabac. jusqu’à compromettre la vie, ou même produire la mort. ! } P _ Sion des intestins par la fumée, ne fût un obstacle au * _ retour des mouveinens de la poitrine ; et comme on n’a on à pu donner sans dahger , et peut-être avec succès Ce peu de mots suffit pour indiquer le danger de don: ! ner Le tabac à Pintérieur, et explique pourquoi on l’em- ploie très-peu sous ce rapport. Aussi ne vais-je faire qu’une simple énumération des cas où on l'a conseillé: 2°. en lavement, comme excitant direct dans la consti- pation rebelle, ou comme révulsif dans l’apoplexie séreuse, les fièvres soporeuses, l’asphyxie, et principa- ! lementchezlesnoyés où l’on cherche à réveiller l'énergie vitale par la fumée de tabac introduite dans les intestins; dans ce dernier cas, on a craint avec raison que l’exten- besoin que d’une excitation forte, la décoction en lave. : ment est bien mieux indiquée : 2°. comme stimulant : indirect des poumons dans l’asthme , les catarrhes an- ciens , les dispositions à l’hydropisie de poitrine , etc. ; quand on a bien discerné Jes cas, le sirop ou l’infusion faible, et encore adoucie par beaucoup de sucre ou de ie LA ETTS tructions du ventre et l’hydropisie, quand il fautréveiller e ton des organes abdominaux ; mais comme c’est en ture ou en extrait qu’il est recommandé, on fera n de s’en abstenir : 4°. à l’extérieur on a beaucoup ployé le tabae, soit les feuilles vertes appliquées sur ulcères anciens, ou leur décoction, vertes ou sè- _ches, en lotions Gans le même cas ; ou sur la peau pour la gale , les dartres, la teigne , les tumeurs in- > Scrophuleuses, et détruire les poux : 5°, enfin : peut être un sternutatoire fort commode pour sonnes qui n’en usent pas habituellement, en produit l’éternuement sans aucun danger d’en- ; mais un des inconvénieps de s’en servir pour e. ment, c’est de conduire à son emploi jt : les principales affections contre on a conseillé le tabac, Cependant, d’après riences de M. Orfla, qui prouvent que l’action du tabac agit avec plus de force sur le cerveau. and il Libé d’abord son a impression. sur les extr ités sensibles des nerfs, on ne doit pas employer 7 oyen sans beaucoup de prudence, j je dirai i même de fiancé. L’usage du tabac, comme mé icament, doit tre Extrémement restreint, et il serait peut-être en- - core mieux de l’abandonner tout-à- fait. . - _ Dans tout ce que j'ai dit j jusqu ici, je nai entendu parler que du tabac naturel, c’est-à-dire de ses feuilles séchées naturellement ; mais il n’en est pas de même du tabac employé dans. la société, dont les qualités » sont trés-variables et les effets très-différéns, suivant les préparations auxquelles on Le soumet et les formes sous lesquelles onenuse, En effet, les feuilles de tabac, rès avoir été séchées en bottes, ae ensuite soumises i une fermentation sèche ou humide, selon les formes : qu’ on leur destine. On les assaisonne avee des. sauces noires composées d'ingrédiens très-forts, où le sel pré» domine. Enfin on les réduit enpoudre, on les coupeen. amens très-minces, on les étend autour d'un tuyau erceux, on les file en cordüns plus où moins gros, ete. Jr, de toutes ces préparations, il résulte que Le tabac iployé, soit en poudre, soit en feuilles pour fumer Mnächet, a des qualités tout autres et bien pluséner- giques que les feuilles séchées et employées sans aucun, apprèt Il en résulte encore que le tabac apprêté pour "usage, comme on le irouve dans le commerce, 1e _ doit jamais servir de médicament, parce qu’on n rait apprécier ses effets, ne He. 4 les rations et les assaisonnemens auxquels on l’a sour Cependant la médecine a quelquefois recours tabac préparé, et le conseille à des personnes qui n usent pas habituellement. Souvent c’est avec succès; mais, dans bien des cas, elle tirerait beaucoup p d'avantage encore à déterminer d’aulres personne diminuer l'abus qu’elles en font, Ainsi, le tabac intro= duit trop souvent dans les narines fatigue le cerveau _ par son action narcotique, et détruit l'odorat p _ action irritante. Au contraire, pris en quantité co nable, le cerveau n’en est excité que dans une me: ui donne vus: de force et d'activité aux facultés a 1008 Tabae: quelles cet organe préside ; et l'effet irritant n’a pour | résultat que d'entretenir un état fluxionnaire modéré sur la membrane pituitaire, et un écoulement de sé- rosité bien propres à diminuer certains maux de tête | opiniâtres ; des dispositions à la cécité, des douleurs de dents ou d'oreilles chez les personnes pituiteuses ; il est surtout indiqué dans les pays humides. Le tabac à fumer a les mêmes inconvéniens, et de lus ceux de diminuer la sensation du goût, de jaunir dents, et de rendre la digestion pénible par la perte de la salive que les fumeurs rejettent continuellement, et par l'excitation que produit sur l'estomac celle qu’ils avalent, toujours imprégnée de fumée. Si l’action de tette fumée est quelquefois salutaire en excitant les poumons sans énergie et engoués de mucosités chez _ certains individus don tempérament pituiteux, et dans les contrées froides et marécageuses, ces avantages | sont en général plus que compensés par les effets que _je viens de signaler. a + Quant au tabac mâché, il n’a qne des dangers : le principal est de détériorer les digestions d’une manière irés-fâcheuse. “ +. 4 Le tabac a quelquefois causé la mort, comme le poëte euilen a fourni un exemple: il serait donc possible rencontrer des empoisonnemens par cette plante qui uve. sous tant de formes, dans les mains de tontle ee brie. initie Stat HSE en facilite Pabsorption, où que si l’inflammation est oduite, elle l’augmente. 4”. Quand les symptômes rveux ont cessé, on doit combattre Finflammation ar des boissons mucilagineuses, etc, 5°. Enfin, si les cidens étsient produits par lPabsorption du tabac, ippliqué soit sur une plaie, soit sur la peau, on em- loicrait les mêmes moyens, à lexception des éva- cuans. M. Orfila , que j'ai suivi dans tout ceci, indique si une ligature au-dessus de la partie qui a absorbé « > poison : je pense que l’on pourrait encore alors em- oyer utilement un vésicatoire sur la pärtie, même quand ce serait une plaie. = _ Le tabac fleurit dans nos jardins dès le mois de juillet ; il peut se récolter pour l’usage de la médecine, ssitôt que les feuilles ont acquis toute leur étendue; est ordinairement en automne ; tandis que sa récolte, our la fabrication , est assujettie à certaines règles par effet du monopole auquel ce végétal est soumis. Il en t à peu près de même de sa culture sur laquelle, à use de cela, je ne m'étendrai pas. Dans nos jardins fit, au mois de mars, de jeter ses graines surune bonne terre sans les couvrir; on les voit lever, croître et se ressemer ensuite , souvent d’une manière incom- node. Mais si l’on veut avoir de belles feuilles, il faut le semer sur couche , et quand les pieds ont quelque: uilles , les replanter loin les uns des autres, da terre substantielle, pas trop compacte, et à l’expc _ du soleil. Quand il fait trop sec, on les arrose un peu et on les étête aussitôt qu’ils ont deux pieds. se On a conseillé, pour remplacer le tabac, la bella done, le sain-bois , le cabaret, laétoine, etc, ; mais aucun de ces substituts ne jouit de propriétés "qui approchent des siennes : ils pourraient toût au plus lui servir d’équivalens comme sternutatoires ; et, sous . Ce rapport, ils différent beaucoup trop entre eu: Pour mériter quelque confiance. te En raison de son odeur, on ne pourra jamais con | fondre le tabac avec aucune autre plante ; mais dans le commerceon pourra autoriser, sans inconvéniens, 10 43 Fe 1010 Tabac rustique. Tanaisie. 1 de remplacer le tabac commun par l’espèce suivante, % qui a des propriétés un peu moins actives , el qui est M aussi commutie. TaBac RUSTIQUE. Nicorrase Rusrique. Nicotiana ruslica. Fleurs d’un blanc verdâtre ou soufré, disposées æn panicule terminale, serrée. Calice ovale, large, à cinq dents courtes et pointues ; corolle à tube un peu plus long qu le calice, et un peu bosselé près du limbe qui est vert à angle droit sur Le tube , et forme dans sa circonférence cinq lobes très-peu saillans,; échancrés et obtus ; cinq étamines dont les anthères oblongues p’arrivent pas jusqu'au Jimbe , et un style de même Stigmate échancré. Capsule ronde, conte- Ë a ites grainesnoires, + 5: 4 … Plante de deux à trois pieds au plus, à tiges asie “fermes, rameuscs, der: velues et visqueuses. | Feuil est s pétiolées, alternes, plus petites et plus D qu les du précédent, ovales, obtuses, d'u! _ pâle, chargées d’un duvet visqueux et collant: cine est blanchâtre et fibreuse. + iquante et désagréable > Sont un peu moins p que < de tabac ss mais en appro- qui ce qui a été dit de ce d der peut s "appliquer äla nicotiane sr ,; que lot 1 dit avoir été la pre- ns turali sée ren. S 8. born Mo : AUX VERS: vulgare. Syngénésie polygamie su- U Jati nie isphéri- nn aux. Calice : Aie AE x ENST Pr rconférence , et à fleurons hermaphrodites, tubulés, vinquéfides, à cinq étamines et en grand nombre au. que. Ils sont tous pressés les uns contre les autres, ont un ovaire, et un style simple à stigmate bifide. réceptacle est convexe, nu ; les semences solitai= ès, coniques avec une petite membrane à cinq dents. Plante de deux pieds environ, à tiges dressées, tes, branchues, arrondies , fortement strices," gla= s ordinairement, à feuilles alternes, pétiolées , LR A ns 4 décurrentes sur le pétiole, allongées, ées , dentées , et même pinnatifides surtout aux illes inférieures, d’un vert peu foncé, glabres ou peu pubescentes. Racine ligneuse , longue et ra- outes les parties de la tanaisie répandent une odeur e, particulière, désa réable. Sa saveur est aro- ique, piquanté et âcre, surtout dans les feuilles. | sèche ordinairement la plante en fleurs sans les s, ni même le bas de la tige. Elle conserye-bien >rmes ; les fleurs restent jaunes si elles sont bien s ; en vieillissant elles. perdent leur couleur, le port des corymbes et l'espèce de découpures suilles, Les font bien reconnaître. L’odeur diminue saveur reste d’une amertume nauséabonde. 1o11 ex à e véhicule, 1012 Tanaisie. Propriétés, usages. La tanuisie, qui semble réunir Pamertume de l’absinthe à l'odeur le la matrifaire, ne jouit pas de moins de propriétés que ces deux plan- tes, el elle mérite autant d’être employée quoiqu’elle le soit beaucoup moins. Elle tient un des premiers rangs parmi les toniques amers et aromatiques, aussi a-t-elle eu de véritables succès dans les affections ver- e, qui l’a.fait recommander dans l’é- ë à rassez nauséeuse, On est autorisé à la croire douée certaine action sur le système nerveux, seules. _ne faut la donner que quand il est nécessaire fier et de stimuler pour calmer les mouveme eux. Elle produit comme emménagogue excilar lets très-heureux dans les suppressions des règles surtout quand la eause s’en trouve dans la BST d’un état atonique avec une disposition spasmodique, le rhtmatisme on ne doit conseiller la tanaisie qu'il est chronique et accompagné d’asthénie” de l'estomac et du canal alimentaire. M. Bodard en propose lemploï à fa place de l'écorce du quassia Amara qui cependant n’est point aromatique ; je laisse aux praticiens à décider si la présence de l’arôme dans naisie, ne doit pas produire une action différente e d'une substance qui n’est qu’amère. tanaisie moe ses nombreuses fleurs jaunes au d’août ; on doit la recueillir alors avant qu’elles trop ouvertes. On fait la récolte des graines un. u deux plus tard, selon les lieux. Elle croît ement dans ceux qui sont pierreux et humides; vivace , et assez commune dans les jar- Thym. - 3013 dins, mais moins que sa variété qui y est cultivée Æomme plante d'ornement, et dont les. feuilles sont plus grandes et frisées. On peut voir sa culture à Par- cle du coq, ou-plutôt elle n’a pas besoin de culture, ar elle vient très-souvent seule dans les jardins , et y est pas toujours détruite facilement. On peut la remplacer par l’absinthe, la maroute et matricaire ; mais il sera difficile de la confondre ec aucune autre plante. DHYM. La rricouce. La pore. Tin. Thymus vut- gañis. Didynawie gymnospermie. Lix. Famille des Jabiées. Juss. Fleurs petites, blanchâtres ou purpurines , en épis erticillés avec des feuilles florales semblables aux tres feuilles. Calice tüubulé, velu, à deux lèvres, ne à trois dents, l’autre à deux découpures fines ; ouverture fermée par des poils. Corolle petite , te, à tube de la longueur du calice : la lèvre supé— ure obtuse, l’inférieure plus Ilongue, à trois lobes s. Quatre étamines didynamiques recourbées ; à stigmate bifide qui depasse la nue Quatre : semences. de huit à dix pouces à tiges ligneuses , un brun cendré , ou rougeâtres, rameuses ÿ à ra— neaux grêles, rédressés, verdâtres et portant des pe- es feuilles sessiles , opposées , ovales, pointues , _ vertes en dessus, pubeseentes en dessous , roulées sur les côtés, rassemblées de distance en distance. à des spèces de nœuds. Les racines sont ligneuses , ge ; rameuses et tortueuses. Toutes les parties de la plante, mais surtétt tes fleurs, répandent une odeur forte, aromatique et agréa= _ ble. Sa saveur est aromatique, amère , et bien “plus. fortement piquante dans les sommités que dans les euilles. Les tiges et les racines ont peu de saveur, Aussi en séchant le thym on peut fter ces parties _— ne sontpas utiles ; il faut le choisir en pleine fo: raison, parce que c’est alors que ses propriétés sont plus actives. Sec il a un peu moins d’odeur, mais sa | saveur est au moins aussi forte. Préparations, doses. Infusion de deux gros à une once par pinte d’eau. Poudre, de vingt-quatre grains à un demi-gros. L'huile essentielle a aussi été donnée à l'intérieur de cinq à dix gouttes, et à l’extérieuÿon lapplique sur les dents cariées comme celle de géro- fle. Enfin, le thym entre dans les espèces aromatiques que l’on applique à l'extérieur en cataplasme , en dé- coction , etc. ; à : et toujours vert, mais il vaux mieux le p lorsquil est en deu | ement sur les colline nois de mars. es, on le tond année après la floraison, et on le transplante s deux ou trois ans. : let, l’origan, la lavande, la sarriette, etc.» i être substilués, tandis qu’il est placé par rmi les substituts indigènes qu’il propose placer le camphre ; et c'est avec d’antant raison que l’huile essentielle de thym laisse beaucoup de cristaux de cette substance, Tilleut. ” “onû ILLEUL. T. »'Eunore ou DE HO£LaNDE: Tilia Eu- à ropæa. Polyandrie monogynie. Lin. Famille des iliacées. Juss. 2 Fleurs d’un jaune tendre, réunies deux à six, cha- e sur sonspédicelle, en une petite grappe portée run pédoncule commun qui s’insère au milieu d’une tée foliacée , mince, oblongué’, étroite, d’un jaune s-pâle ou verdâtre, et portée sur une petite tige Calice caduc , à cinq divisions étroites, con resque aussi longues que les pétales ; ceux-Ci ut au nombre de cinq, ovales, crénelés au ret; beaucoup d’étamines à anthères arrondies , filiforme, à stigmate à cinq dents. Capsule arron- re, grosse comme un noyau decerise, velue;, s saillantes, contenant une seule semence. me re de 4o à 50 pieds, à tronc arrondi, à écore risâtre , gercée , épaisse surtout en bas, plus lisse et elle des rameaux verdâtre. Feuilles alternes ; , arrondies, presque bg ; pointues , s en scie, à dents mucronées , d’un vert plus ou foncé et glabres en dessus, un peu pubescentes ures saillantes en dessous. La racine est forte, fibreuse. 2 € ont une odeur faible assez agréable, et | use un peu sucrée. Les bractées sont inodôres , ainsi que les feuilles. < toutes les parties du tilleul on ne compte que les fleurs parmi les médicamens, éfre’est la seule que Von sèche , mais en très-grande quantité, parce qu'on en fait un ie considérable. Il y a deux manières de sécher ces fleurs; le plus souvent on les conserve avec la bractée qui les soutient, parce qu'on est oblige de les cueillir ainsi sur l'arbre; dans cé cas ilen faut quatre ou cinq livres pour en produire une de s, s tandis qu’on en emploie dix livres pour en obten de fleurs mondées. Au surplus ces larges bractées qui _ forment une partie si considérable des fleurs entières, m'ont aucune action médicamenteuse. et les fleur _ mondées devraient seules être employées. Ces fleurs _ mondées sont d’un jaune rougeâtre, et conservent une ‘ partie de Podeur et de la saveur des fleurs fraîches. Préparations, doses. Ces fleurs doivent être pres- crites en infusion aqueuse à une ou deux fortes pin- cées par pinte ; on ajoute du sucre, ce qui en fait une . boisson assez agréable. Quand les bractées sont con- servées il faut doubler la dose. On joint souvent à l'infusion quelques feuilles d’oranger, où l’on ajoute. de Veau de fleurs d'oranger dans chaque tasse que l’on fait boire. On prépare avec les fleurs de tilleul une eau distillée d’une action très-faible , et qui sert cepen- dant le plus souvent de véhicule aux potions anti-spas- modiques et calmantes. On en a fait aussi une conserve . que l'on ne connaît plus. Enfin on assure que les bour- geons du tilleul et les feuilles naissantes jouissent des mêmes propriétés que les fleurs, mais on n’a pas cher- à prouver par des faits la réalité de cette suppo- res < _ Propriétés, usages. Rien de mieux connu que les … propriétés du tilleul, si celles qu’on lui attribue sont Téelles. On croit ses fleurs anodines, anti-spasmodi- ques et calmantes; sans nier qu’elles soient douée: en t de ces nes > il faut au moins convenir qu’el- les donner que dans les cas où l’état du sys- ux n’exclut aucun stimulant. En donnant : ntà soulager dans les affections va- es faibles, accompagnées d’ato- nctions ; dans les maux in s les indigestions. Il vi rs 4 l'agacement que 1 the: On a tout-à-fait oublié É vertu étique et PO des feuilles du tilleul, re 4 » uin. Lorsque les arbres sont fleuris ils répandent : ne. odeur assez forte pour produire Mere à lon séjourne long-temps dessous. Le tilleul croît partout en France, et comme on le ltive dans les jardins ou dans les ‘forêts pour toute tre chose que les usages de la médecine, je ne ferai s mention de sa culture. Pour remplacer les fleurs de tilleul on conseille les de reine des prés ; de muguet et de sureau; mais ense que les fleurs de caille-lait > et surtout «celles ra sont bien LME 72) Kite, solitaires , sur des pédoucolé 6 , simples et très-filiformes. Calice à huit divisions les quatre intérieures plus étroites, plus longues es avec les quatre autres; corolle de'quatre peine plus grands que le calice , ovale formes et onguiculés ; beaucoup d’é courtes à anthères simples ; styles filiformes, de ‘même longueur, et à stigmate obtus. Graïhés nues , arron= dies , contenues dans les ee divisions intérieures un pied environ , à tiges dressées , rameu- : ses en haut, ou couchées et diffuses, arrondies, un peu velues, Les rameaux sont axillaires et forment des espèces de dichotomes; les feuilles sont alterne s à trois ou cinq folioles ovales, allongées, lan- grandes < denis pointues surtout au sominet, _velues. La racine est épaisse comme le petit doigt et aussi longue, le plus souvent horizontale , tube Barr 0 Sd A 678 Tonminiies L culeuse, un peu plus grosse vers le collet; sa surface est inégale, rugueuse et brunâtre; elle ést un peu . chevelue; l’intérieur est fibreux, rougeître ou blan- châtre. - © Cette racine a une saveur acerbe et un peu amère; | elle est inodore, ainsi que tout le reste de la plante. | Les feuilles sont presque insipides, ou tout au plus un peu acerbes. be * Aussi n’est-Ce que cette racine que l’on trouve dans le commerce et presque toujours à l’état sec. Cepen- dant quelques marchands ignorans vendent la plante entière. Cette racine s'offre dans le comniÿerce sous la forme de petits tubercules brunâtres, raboteux, gar- nis de plus ou moins de radicules d’un tissu très-dur, d'une saveur acerbe bien prononcée et sans nulle odeur. Pour la sécher on doit la débarrasser de toutes s petites radicules ainsi que des tiges, et choisir seu- Jement les plus gros tubercules. Préparations, doses. La décoction est la prépa- - ration la plus gommune de cette racine; la doseest de quatre gros jusqu’à une once par pinte d’eau, que | Jon fait bouillir jusqu’à réduction à trois demi-se- tiers au plus pour boïre dans les vingt-quatre heures. Cette décoetion bien plus chargée et rapprochée jusqu’à istance d’extrait, se donne à un demi-gros ou un n pilules; on peutdélayer cet extrait dans quelques uillerées de décoction, ou de vin de Bordeaux.On donne de la même manière la poudre de cette racine à unë ose double de l’extrait. Dans toutes ces préparations peut ajouter d’autres substances astringentes ou res, leur donner pour excipient dessirops de même , la conserve de roses , de cynorrhodons, etc.; la décoction plus agréable par du sirop d’é- d'orange; enfin augmenter les doses selon les ou assurer l'effet de la poudre ou de lextrait par simulte la décoction et réciproquement. oction ou de la pou- out sur les ulcères. ne de tormentille est un. es: ilen estpeu d’autres pe 0 Ci tent le premier rang, aussi est-elle souvent - les praticiens, dans les affections ” t nécessaire de diminuer ou d'arrêter les fuxhumo- “aux ou sanguins, en opérant un resserrement, une striction du tissu des organes ; tous les écoulemens * muqueux non critiques qui se prolongent trop ; la diar- “hée, la dysenterie , les pertes utérines, etc., lors- e toute irritation est passée; les hémorrhagies pas- ves, lhématurie ancienne, les affections scorbuti- ques , toutes les uleéraiions atoniques et les relâche- mens d'organes, l’incontinence d'urine par faiblesse, etc. Plusieurs fois aussi elle a été ftrès- utile dans _ des fièvres intermittentes qui avaient résisté à beau- coup de remèdes. Je me suis bien trouvé de l’unir à dose égale avec la poudre de gentiane ou de pelite cen- taurée. Mais dans tous ces cas, et dans beaucoup d’au- tres analogues , il ne faut pas se laisser entraîner, pou la prescrire, à l’idée générale d’un écoulement à arrête un moyen astringent ; ilest beaucoup de ces éco mentille ne ferait qu'augmenter. C’est une re- ue applicable à tous les astringens un peu actifs, ai fait mention dans le cours de cet ouvrage. La tormentille fleurit pendant tout Pete . terrains secs et frais, dans les bois et les pâturage où elle est vivace. On l’y va cueillir pour l’usa la médecine, car elle n’est cultivée que dans les dins botaniques à peu prèside la même manière que Î: quintefeuille.. FE Pee La racine de cette dernière plante ainsi que . * bistorte k les noix de galle, l'écorce de chêne, etc... peuvent remplacer la tormentille, qui, à son tour, en raison de la grande quantité de tannin qu’elle contient, peut être substituée au cachou,. au sang-dr. ns: si on emploie son extr: de plusieurs praticiens. cé 1020 Toute-saine. >” 4 | “TOUTE-SAINE. MiLLE=PERTUIS TOUTE-SAINE. ANDROSÈME | OFFIGINAL. Hypericum androsæmum. Polyadel- phie polyandrie. Lix. Famille des hypéricées. + : Fleurs jaunes, pédonculées , axillaires et termina- les, formant au haut de la plante une espèce de cime , Galice à cinq découpures profondes , ova: es, grandes, vertes, dont deux beaucoup plus pe- tites; corolle à cinq pétales oblongs; étamines sans ts noirâtres aux anthères, et styles comme dans le _ mille-pertuis commun. Capsules charnues , rondes ou un peu ovales, grosses comme de petites noisettes ; noirâtres dans la maturité , et contenant beaucoup de _ semences oblongues ; brunâtres. _ Plante de deux à trois pieds de häut , à tiges dres- sées, rameuses, un peu ligneuses, ondes avec deux angles ou deux lignes saillantes, opposées et alternant entre chaque nœud, lisses , glabres , vertes ou rou- geâtres, et portant des feuilles opposées ; sessik _ ovales se plus étroites au sommet qu’à la ses 5 + : S; épaisses, glabres, d’un beau vert qui devient | pe foncé à la fin de l'année, et DEF: Racine ne, ouve “bien dans cette espèce un peu de la saveur et dé l'odedé dé mille- pertuis commun , mais à un degré très-faible. Lorsqu’elle est sèche elle con- erve une odeur et une saveur balsamiques, assez agréables, douces et cependant plus sensibles ue dans le-mille-pertuis. : à e ne pense pas qu’elle ait des vertus ‘äiférentes de ière plante , à \ laquelle j je renvoie pour tout est relatif. Je n’en ai donné la description parce qu ‘elle est connue sous le s le commerce des plantes , nt et ne la conseil- gnes le ts Elle est un peu ligneuse, e juillet jusqu’en septembre. Pie: L AINASSE. Renouée. R. DES OISEAUX. Cutiirons. Polygonomum aviculare. Octandrie trigynie. Lin. Famille des polygonées. Juss. - 3} rt M.” 7 : : Fleurs blanchâtres à rougeâtres,. sessiles, soli- es ou réunies deux.ou quatre dans les aisselles des illes avec une petite bractée, Calice à cinq décou- pures profondes , ovales, vertes, blanches ou rou- geñlres, et seulement au sommet; point de corolle ; it étamines plus courtes que le calice, à anthères rondes ; trois styles courts à stigmates arrondis. Se- mences triangulaires, pointues, rougeâtres. Plante d’un pied au plus de longueur, à tiges ra= meuses, rampantes, couchées sur la terre, arrondies, noueuses et renflées à chaque articulation, vertes, : < 2e glabres, herbacées, munies déstipules vaginales, blan- châtres , membraneuses, déthirées, et de feuilles al- iernes, à courts pélioles , ovales lancéolées , entières, vertes et glabres. Racine enfoncée , longue, rouge Mrs ë “Cette plante n’a point d’odeur ni: le : D On la sèche cependant, et on la con. dans les 2. boutiques ; elle est souvent employée dans les cam- pagnes, où on la croit douée de beaucoup de vertus + Comme astringente. On a loué ses bons effets dans les hémorrhagies, et prinéipalement la dysenterie..£n Fafasiodf en décoction, en cataplasme , elle est.tout au plus émolliente ; son suc mêméést presque inerte. C’est pourquoi on fera trés-bieit de la bannir de la matière médicale, et de la laisser manger aux lapins pour lesquels elle est un mets de prédilection. Je n’en ai fait mention que pour désabuser ceux qui lui croi- raient encore quelques vertus, he | Æ e est annuelle, fleërit pendant toute la belles: nt partout sans culture, et pente remplacée Man Trèfle de eau. avantage par les astringens les plus faibles , tels que.la puce le plantain, etc. L | TRÈFLE D'EAU. MÉNIANTRE TRIFOLIÉE. TRÈFLE DES, MARAIS, OU AQUATIQUE, OU DE CASTOR. Men yanthes trifoliata. Peutandrie monogynic. Lis. Famille ne Fame, Juss. 8 % “ NE té Lu teuts Hé Plinches: d’un bel effet, dispostés'éh s dù en grappes presque éoniques à la fin de longs nédoncules axillairés , nus et glabres. Calice vert, Er À éinq divisions ovales obtuses ; Corolle en entonnoir ; dont le limbe est divisé profondément : en cinq décoüpures ouvertes, ovales, pointues . ; munies deloïgs et beaux cils Blañcs en dedans, unis, et sou- vént rosés en dessôus à l'extrémité s ciriq étamines _ moins Des 2 que la corolle , à anthères droites, courtes’, bifides à la base, et d’un brun. jaunâtre ; : style à stigmate bifide, obtus, jaunâtre. Capsule à à une loge, contenant beaucoup de petites graines lenticulaires : : luisäntes ei d’un jaune pale: : à Plante peu élevée, à tige couchée ; rampante ». _je n t quelques racines , se relevant un peu ou tout- à-fait à l'extrémité , et donnant naissance à des pétioles alternes, longs, glabres ,; Creux et membraneux vers le bas 2. où ils engaiuent la tige; à Pautre extrémité supportent une feuille formée de trois folioles assez ran es} ovales, allongées, gtabres, lisses, an assez. beau vert, ou d’un vert jaunâtre. La racine est géni- ée, un peu fibreuse, horizontale, g grosse comme plume à écrire ; jaunâtre.… celte plante sont | une amert: ne: + mais TE et l'odeur en est nulle 0 se Fe sA#: A Trèfle d’eau. 1023 ventes et épaisses qu’elles sont étant vertes, elles été bien séchées, elles ne sont pas trop jaunes, point “tathées, et restent assez flexibles pour ne pas se briser Par la pression. On sèche rarement la racine; on la Duve peu dans le commerce. Préparations , doses. On fait des infusions et s décoctions dans l’eau, avec une once de feuilles iches et la moitié de sèches par pinte, On emploie » aussi le suc à quelques onces, seul ou mêlé avec le » suc des plantes cruciféres. L’extrait est très-usité À Vingt grains, demi-gros ou un gros. On en emploie beaucoup moins la poudre , qu’il faut donner à dose double au moins. Le vin et la teinture , quoique trés- actifs, sont d’un usage assez borné. On fait infuser | la ménianthe dans la bière, ou l’on s’en sert dans la ‘fabrication de cette boisson en place de houblon. Ml Chaussier en fait faire lun sirop Cômposé en y joignant des anti-séorbutiques. Propriétés, usages. Elle est tonique et amère, et c’est dans ces deux propriétés qu’il faut cher- cher la cause de ses effets et la raison de ses succés. dans les cas nombreux où on Pemploie. Toutes les fois. que l’on veut accroître le ton et les forces des organes. de la digestion , augmenter l'énergie de cette fonction, “t diminuer la disposition aux glaires, on peut la donner à petite dose. À grande dose, ou à dose subitement trop forte, ses préparations produisent une irritation . intense de l'estomac ou des intestins, qui détermine le Yomissement ou des évacuations alvines. C’est par suite d’irritations semblables, mais beaucoup de fois. répétées, que l’on dit avoir vu naître, après un 2e 2288 Urop long-temps continué du trèfle d’eau, des accidens Ë Braves, tels qu’une atonie des premières voies que rien = he pouvait faire cesser, des späsmes, certaines by dropisies, des obstruetions , etc. Ces effets ont surtout + été dénoncés comme ayant eu lieu après un long usage dans les affections goutteuses , où à forte dose pour guérir les fièvres intermittentes ; or de tels résultats ne POSTE MPDEETTR ET 4 perdent les trois quarts de leur poids, et de succu- > deviennent minces et très-légères. Quand elles ont % sont pas différens de ceux des autres amers. La puis- | sance qu’on lui a attribuée pour faire couler less. ègles n'excède pas non plus celle des amers, C’est | encore au même titre qu’on l’a conseillé dans les af- fections scrophuleusés , dartreuses, psoriques , le ra- chitis et les maladies que nous avons nommées parmi celles où sof usage abusif pent produire des accidens, | telles que des hydropisies; des obstructions , l'hypo- condrie , etc. Mais c’est surtout dans les affections | scorbutiques que l’on paraît l'avoir employé avec plus de succès; en diminuant l’atonie des organes gas- _triques, et la faiblesse générale, on l’a vu guérir les accidens produits par le scorbut. Toutefois il ne faut pas oublier que dans tous les cas dont nous avons parlé, il doit être exclu du traitement lorsque le tem- pérament du malade est sanguin ou nerveux ; qu’il Y_ a spasme ou irrilation, soit dans les organes de la digestion , soit même sur tout autre point de l’éco=s _ nomie, À l’éxtérieur on l’a appliqué avec succès sur des ulcères atoniques et scorbutiques. + trèfle d’eau montre ses jolies fleurs aux mois de mai et de juin ; comme on n’emploie que les fenilles ment la racine ; on évite de le récolter pendant à floraison. On peut s’en servir à l’état frais pendant la belle saison, et le sécher à la fin de l'été ur le conserver. : va chercher dans les marais et dans tous les récageux et aquatiques, où il est vivace et aboudant. Mais on ne peut pas le cultiver dans ins à moins qu'ils ne contiennent un terrain -fait mmarécageux; et même si Pon cherche à le - sur le bord d’une mare, on le voit bientôt : ’est à cause de cela qu'on ne le trou 3 di grément où la beauté de ses t appelé > Si culture rès-utile, et qui ne de- chardon bénit, que l'on ill bstituer, a beaucoup moins de pro- S. e 3 : 5 forme ne-permet pas de le confond ntes 3-on trouve à ses feuilles de £: # ss ENE. T.comuvs. Taoësxe. Ligustrum vulgare. - Diandrie monogynie. Lis. Famille des jasminées. Juss. L Fleurs blanches, disposées à la fin des râmeaux en grappes opposées, avec des petites bractées à la éunion des pédoncules, et dont l'ensemble forme es. thyrses. Calice urcéolé , tres-court , à quatre dents très-peu. visibles; corolle à tube un peu plus long que le‘calice , à limbe ouvert en «uatre découpu= ovales, courtes; deux étamines à filets peu longs, ©pposés et à anthères blanchés, drotes el épaisses; style à stigmate bifide. Baie arrondie, pourpre très-foncé , luisantes, à deux loges et à deux graines. … Aibrisseau de six à huit ou dix pieds, à nombreux rameaux opposés, arrondis, longs, flexibles, glabres t à écorce cendrée; feuilles opposées; finissant en Cqurts proie: ovales, lancéolées , entières, glabres, un peu luisantes en dessus , et d’un vert plus foncé qu’en dessous. + 1 : Les baies ont peu de saveur; les feuilles sont trè amères et acerbes : on trouve encore dans quelqu boutiques-les fleurs et le bois de troëne; mais, pres que-toutes ces parties sont négligées au point qu'on n'en fait plus mention parmi les médicamens. La décoction des fleurs et des feuilles a surtout êté em. ; ainsi que leur suc. On les donnait comme ns et anti-scorbutiques. Sous ce rapport le e ne se recommande pas plus que te it faible, et peut être oublié sans aucun 1026 Tuüssilage. Il fleurit en juin et juillet, et donne des fruits mûté | . en septembre. Il croît naturellement dans nos bois | la culture en forme le plus souvent des haies ge nos jardins. Il suffit, pour le faire réussir dans'tou sortes de terrains , de transporter les jeunes LAPS ou de le multiplier de marcçottes, de bontures, et enfin de semences. + TUSSILAGE. T; comuux. Pas D’anr. Hsats DE SAINT. Qui. Taconner. T'ussilago furfara. Syngénésie = nie superflue. Lix. Famille des corymbife- jaunes, radiées , solitaires et. terminales ; on formé d’un rang de folioles glabres ; vertes, étroites , longues, égales , et soutenues à la base par quelques petites bractées courtes ; ; corolle composée de fleurons hermaphrodites au centre, ene entonnoir , à découpures aiguës , et demi-fleurons fe- melles à la circonférence, à languette linéaire. Les étamines sont syngénèses , au nombre de cinq, moins longues que les styles dont les stigmates sont: bifides. Réceptacle nu ; graines’ allongées, ei sors: > et pileuse. = * à tiges de moins den pied, droites, sim leuses, blanches par un duvet cotonneux, ou » et comme imbriquées d’écailles membrä- aginales , pointues; les feuilles qui ne pa- après les fleurs, sont radicales , grandes, étiolées ; arrondies, irrégulièrement cor- _enguleuses avec de petites dents rougeä- assez tranchant sur le fond Éval + et forment le calice et la portion de pédon- T'ussilage. 1027 ule ordinairement conservée. Leur odeur devient ulle, et leur saveur reste un peu acerbe, à peine ère. Quand elles sont trop vieilles ou mal séchées, ès sont fragiles et tombent en poussière ; les feuilles onservent en séchant un peu plus de leur saveur lé- » gérément acerbe et amère. On peut les reconnaître à leur couleur d’un vert foncé d’un côté, et d’un blanc “ Cotonneux de l’autre. On sèche rarement la racine; ès médecins ne la conseillent pas. Préparations, doses. Ce sont surtout les fleurs que l’on emploie, et le plus ordinairement eninfusion; -_onen met deux ou trois fortes pineées parpinte d’eau. On fait des décoctions avec la même dose de feuilless - on conseille aussi leur suc et celui de la racine à » quelques onces par jour. On fait avec le tussilage un extrait qui est peu employé; on peut le donner jüsqu’à - deux gros dans la journée. Le sirop l’est beaucoup plus à deux ou trois onces par jour, dans des tisanes ou utrement ; à l’extérieur on fait des cataplasmes avec es feuilles pilées, soit crues ou cuites ; on fume ces feuilles sèches comme le tabac, ou on les prend en poudre par le nez. On peut faire des fomentations vec les décoctions. # _ Propriétés, usages. L'action des fleurs de tussi- lage les place naturellement parmi les toniques; mais cette action est très-faible. On a cru remarquer qu’elles agissaient plus spécialement sur les organes de la poitrine, et on les a classéesavec les béchiques et les pectoraux. Toutefois , lorsqu’on les donne dans les affections catarrhales et les toux opiniâtres, il ne faut pas perdre de vue leur action tonique, quelque faible qu'elle soit, et ne lappliquer à combattre ces - maladies que dans le cas où il est nécessaire € ré- veiller faiblement la vitalité des poumons , où à la _ fim des rhumes quand la faiblesse entretient la toux … et gène l’expectoration. Quoique doué de peu d’éner- > gie, le tussilage serait nuisible lorsqu'il y à une forte irritatio® inflammatoire. Dans la phthisie scrophuleuse, contre laquelle on l’a peut-être beaucoup trop vanté,01 doit le prescrire d’après les mêmes-règles. Maïs ET Te se ladie? C’est ce que Er 4 médecins assurént : 4 re LT | ne le confirme pas. On peut | pendant l'essayer dans cette aîfection, si souvent au-dessus des ressources de Part; ou plutôt il faut Passocier aux autres moyens qui sont recommandés en pareils cas. Nous ferons les mêmes réflexions relati- vement aux ulcères scrophuleux que le docteur Bodard uéris par l'usage des feuilles et de la racine >. Sans rejeter entièrement les propriélés es qu’il lui accorde, je ne puis les recon- s, parce que l'expérience ne me les a pas et que ses éloges sont évidemment exagérés. seille done de ne jamais employer le tussilage ontre le scrophule, mais d'y joindre les secours de Phygiène ; ; et j'avoue que je ne verrai toujours dans celte plante qu’un auxiliaire bien faible de ces : ens. Pour remonter à la plus haute antiquité, 4 al du tussilage ne m’en prralpes plus recomman- F 3 à on Îleurit dès le mois de février et jusqu’en avril ; c’est le Re de sécher ses fleurs. On ne récolte ses ue ue pendänt l’été et les racines à l’automne ; a déjà fait avant la floraison. - trouve en grande abondance dans quelques ns les terrains humides, sablonneux ; t vivace. On peut le cultiver -dans. ans les jardins où la terre est bonne, endre He manière incommo- ficinatis. Triaudrie monouynie. Lin. Faille des dipsacées. d'uss. Fleurs blanches on purpurines, disposées en une jjeule terinuinaie compôsce de petites curolles’ ar- ies el serrées ; élles sont petites, infundi suli'or- et portées-sur des pédoncules garnis de folioles éaires aigrés, Calice simple; corolle tub : lobes, avec un renfleient d’un éôté à la b étamines saillantes, nn style, et pour” mence à aigrette oblongue , formée par pement du rehord du calice, _ Plante : tige simple jusqn’au sommet, quis ing ou six pieds. Elle est ronde, creuse , un elue, cannelée et garnie à de grandes distances de suilles opposées, naissant à des espèces de nœuds, ilces avec impairé, à folioles fancéolées , d'autant lus étroites qu’elles sont plns supérieures, avec quel- ss dents à leurs bords, d’un beau vert; plus foncé essus qu’en dessous. Racines fauves Æ'extériet ches à l’intérieur, courtes et formées de s charnues naissant d’un {ronc comn terminant par des pointes fines, | La fleur a une odeur légère qui n’est pas le; Jes feuilles n’en ont aucune; mais la raei nauséabhonde , infecte , d’un caractère partiei qui attire fortement les chats. Sa saveur est amère, aromatique, et cependant moins désagr re l’odeur. Les feuilles et les fleurs n’ont qu’ ‘eur herbacée, M 2 ne se sert que sir grosse, et la cuei en 1030 V'atériane officinale. 4 gréable , et à sa saveur s'ajoute quelque chose de su-# créquida rend bien plus nauséabonde. « Préparations, doses. L’infusion n'aurait pas assez h de force; la décoction est préférable. La dose ‘ordi- paire pour. une pinte d’eau est d’un gros à quatre; mais Cullen et Desboïs de Rochefort s'accordent à» la regarder comme trop faible; ce dernier conseille de porter la dose depuis demi -once jusqu’à deux onces, et de faire la décoction à vaisseau fermé. Si c’est de la racine yerte que l’on s’est servi, la décoction est moins foncée en couleur , et conserve toute l’odeur de la valériane , tandis que celle de la racine sèche, plus brune , conserve très-peu d’odeur. Le goût est celui de la racine employée. La poudre est la meilleure préparation de la valériane ; on la donne en pilules ou dans une boisson quelconque , et surtout dans le vin, dépuis demi-gros jusqu’à un gros ; on peut re- péter trois ou quatre fois cette dose dans le jour. L’ex- trait spiritueux se donne à la dose de quelques gros en pilules ouen potions, ainsi que la teinture. L’extrait aqueux a tres-peu de propriétés. Enfin, on fait un sirop et une eau distillée de valériane qui entrent dans les potions à la dose d’une ou deux onces ; mais on vient récemment d’en préparer une huile essentielle dont les propriétés paraissent très-énergiques : on en fait prendre cinq à six gouttes à la fois intérieurement; et à l'extérieur on peut employer avec moins de pré- caution. : 5 Propriétés , usages. Il serait trop long d'entrer dans le détail des opinions des auteurs sur la réalité ou la nullité des propriétés de la valériane. Ce sujet est un Yaste champ de controverse où l’on voit d’un côté l’exagération des éloges dont le principe ne se trouve souvent que dans une crédulité trop confiante, et de l’autre une dépréciation sans motifs, ou fondée sur des expériences qui n’ont été malheureuses que ar un mauvais choix , ou une application vicieuse du remède. Au milieu de ce conflit, je ne placerai ici -quemon opinion, sans l’appui d'aucune autorité, mais aussi sans prévention et sans systéme. La valériane est tonique , anti. lmante : c’est à ces titres qu’elle dans l’épilepsie , dans d’autres maladies cor dans les fièvres intermittentes. D'abord pour lé sie les propriétés qni lui sont propres ne peuven e utiles dans tous les cas. En général cetie maladie , ne se guérit point avec des médicamens seulement ; il lui faut les secours de l'hygiène, et encore ces deux issances ne réussissent que rarement à vaincre les uses de cette terrible affection. Il est important done de déterminer les cas où la maladie est curable, et sur- ut ceux où l’on doit attendre des succès de la valé- riane. Or, ces cas se réduisent à ceux-ci : 1°. épilepsi essentielle, dont aucune cause n’est connue, mais qui . semble provenir d’une diminution des forces. du sy tème nerveux, où d’une affection morale, co: la peur , la colère, etc; 2”, celle qui est produite par un affaiblissement résultant de l’onanisme ; 3°. celle qui reconuail pour cause quelques engorgemen du ntre avec débilité; 4°. enfin , celle qui remonte à _atonie du canal digestif, ou à des vers chez les is. Mais il ne faudra jamais perdre de vue que la ju e très-utile alors, ne doit être je tement. Da «4 à on l’applique d jours dans 1 1032 V'atériane officinate. il y a prostration des forces, slupeur, délire. On l’a : conseillée poûr conibattre des symptômes analogues dans les fièvres ataxiques continues. La valériane éffiéinale fleurit depuis le mois de juin s jusqu’au muis doctobre:; elle est vivace. M. Bodard insiste beaucoup d'après Hailer, sur le chois des lieux qui la produis: ni, ét c’est avec raison qu'il donne Ja prélérence à celle qui croît sur les montagnes et les lieux secs , sur celle qui vient aux bords des rivières et dans les lieux humides. La racine de la première a une odeur ct une saveur bien plus fortes, et consé- querment des propriétés bien plus énergiques. On doit conserver cette racine ayec soin et ne pas la lais- ser trop vicillir sans la renouveler, parce qu’elle perd ses propriétés par l’ancienneté. * Je pense que la valériane ne doit pas être cultivée pour Pusage de là médecine ; il vaut mieux aller la chercher dans les lieux où elle croît naturellement, et surtout où elle a plus de propriétés Cependant, si Pen voulait s’en procurer par la culture , comme elle vient dans tous lesterrains , on pourrait la mul- tiplier en semant ses graines sur place, ou en sépa- rant'ses pieus à l'automne et an printemps. + On conseille pour la remplacer les racines des autres espèces du même genre et celle dé pivoine ; mais je ne rois pas que l'on rétrouve dans ces substituts les pro- priécés de la valériane. Au contraire, il faudra bien éviter que les racines des aûtres valérianes ne soient don= : nées dans le commerce pour célle de l'espèce ‘ofici- näle. C’est surtout Ja racine de la GRANDE VALÉRIANE » vateriana phu. Lux. , que lon y substitue le plus” Souvent. £ile est plus longue , épaisse, annelée avec _des fibres latérales-épaisses ; elle est plus grise an de- horset moins odorante. Les fleurs de cette dernière -espèce sont blanhes ou un peu rougeâtres, en pani- _ eule peu étalée au sommet des tiges et des rameaux ; Tes corymbes courtes, opposées; les-bractées linéaires - à la base des pédoneules ; la corolle a une petite bosse latérale à la base de son tube ; les semences un peu ‘ * ovales, "à ovales, avec trois petites côtes sur le dos : les! sont droites , rameuses, fistuleuses, et glabres que les feuilles qui sont opposées , molles , d’un vert terne ou jaunâtre ; les supérieures presque sessiles Lailées ou pinnatifides , et composées de folioles lan- “céolées ; les inférieures pétiolées , lobées de chaque côté ; les radicales ont de longs pétioles et sont ob- _ longues. , se Tout ce qui a été dit de la valériane officinale s’ap= plique à celle-ci. Quant à ses propriétés, elles sont » aussi les mêmes, mais à un degré plus faible. On la - cultive dans les jardins pour l’ornement, VÉLAR. V. orrrcuxac. Érvsmon. Tonrecte, Hense av CHANTRE, SISYMBRE orricinar. Erysimum officin Tétradynamie siliqueuse. Lis. Famille des cruci res. Juss. : Fleurs jaunâtres, très-petites, disposées en épis le long des rameaux ; calice connivent à quatre folioles corolle formée de quatre pétales en croix; six éla- mines dont deux plus courtes ; siliques courtes ; p sées contre l’axe de l’épi, presque coniques, arron- dies, velues, très-aigués. se Plante d’un à deux pieds, à tige dressée, rameuse, ua peu anguleuse, rude quoique pubescente, tre, ayant les rameaux étalés, souvent à angles de Feuilles un peu velues, runcinées ou lyrées, et pres nées , avec des folioles dentées, anguleuses Ja terminale presque en lance ; racine pivotante e _ peu fibreuse. & rs Point d’odeur ; saveur âcre et pans propre à Î. “plupart des crucifères. Peyrilhe dit que les feu haut des tiges.sont plus âcres que les autr ee 3 et que les semences le sont 0 H 34. Vélar. craindre que la dessiccation ne les fasse disparaître; | mais, quelque générale que soit cette règle, elle est cependant susceptible d’être modifiée à l'égard de l'é- ” _rysimum officinal, qui, à l’état frais n’est pas aussi | -succulent que le eresson et le beccabunga, par exem- ple,et qui, comme ceux-ci, n’est pas exclusivement ! employé pour son suc; c’est peut-être à cause de cela | _ que lusage a prévalu de le faire sécher. En effet, par | _ Ja dessiccation, il ne perd presque rien de sa couleur, - de sa forme, de son volume, et reste facilement recon- | _ naissable quand il à été bien séché; il n’a pas plus | d’odeur qu’à l’état frais, mais il conserve assez de sa- _veur pour qu'après en ayoir mâché les feuilles pendant quelques instans, on reconnaïsse aisément en lui une _ plante crucifère, É _ Préparations, doses. Infusion des feuillès vertes, une petite poignée ou deux onces par pinte d’eau; on use aussi quelquefois de leur suc depuis demi-once . jusqu’à une once. Si l’on se sert de la plante sèche, it faut en faire une légère décoction avec une once ou . deux par pinte; elle n’a point d’odeur, sa saveur est mucilagineuse et un peu acerbe. La poudre se donne de démi-gros à un gros. Mais le sirop simple en est la éparation Ja plus employée ; il se prescrit d’une once + On fait aussi un sirop d’érysimum composé, : chan ndant, si l’on réfléchit que l'impression stim e celle-ci a un caractère particulier, en ce qu’elle est ue aux principes actifs propres aux crucifères, que cette action, par cela même qu'elle est faible n’en ést * que plus recommandable dans plusieurs affections de la gorge , qui n’ont besoin que d’être légèrement stis … mulées pour perdre leur caractère de chronicité, enfin, si l’on veut ne point perdre de vue qu’il y a souvent beaucoup d'avantage à varier les moyens, on con= endra, ce me semble, qu'il est plus raisonnable de aisser le vélar parmi les médicamens, en déterminant sa véritable valeur, que de se priver d’une ressource utile sous le prétexte que son application ne saurait être très-étendue. C’est donc sur un médicament anti-scor- - _butique faible qu'il faut compter en administrant les préparations de cette plante, Ainsi l’envisage Cullen lorsqu'il le conseille dans l’enrouement qui dépend de l’engorgement des glandes muqueuses de larrière- bouche, puisqu'il en indique de préférence le suc mêlé avec partie égale de miel ou de sucre. Je conviens qu’à cela seulement se réduisent ses vertus pectôrales et incisives tant vantées ; mais c’estencore assez pourqu'il ait des succès à la suite des inflammations faibles et lentes de la gorge ou des bronches, qui se prolongent après que l’irritation est passée. C’est dans le même ut que Desbois de Rochefort conseille son sirop dans les enrouemens et les engouemens de la poitrine et de la trachée. Quand la toux prolongée tient à des causes semblables, on peut la modérer ou la faire cesser par l'usage de ce sirop. Lorsqu'on veut un sti mulant un peu plus actif on peut recourir au sirop composé, D 25 des chemins et autour des masures. Il est fleurit en juin jusqu’à la fin de l'été. On le rée mai et juin pour l’usage de la pharmacie , mais Le vélar officinal croît naturellement sur les bords x 3 _ veut le garder pour l’employer sec, il faudra le r ter le À 24 tard possible afin de l'avoir plus récen Toute sa culture consiste à semer les graines. 1056 V'elvote. H pourrait être remplacé par le THAL1TRON DES por - miques, sisymbrium sophia, Lin., ou par l’aerse pe SaixTE BaRBE qui ont à peu près le même degré d’ac- tion. Mais le lierre terrestre, que Peyrilhe propose de lui substituer, me paraît doué de propriétés bien plus _ actives et ne saurait convenir dans les mêmes cas. _ On ne pourrait le confondre à cause de la ressem- _ blance qu'avec l’herbe de sainte Barbe bien jeune , et la méprise ne serait pas dangereuse. _ VELVOTE. Véronique remets. ÉLarine. LINAIRE AU- | RICULÉE ou BATARDE. MUFLIER AuRICULÉ. Antirrhi- num latine. Didynamie angiospermie. Lin. Fa- - mille des scrophulaires. Juss. _ : Fleurs jaunes et noirâtres, solitaires et axillaires sur des pédoncules longs, filiformes et poilus; calice à . cinqdivisions ovales, aigues; corolle comme la linaire, à lèvre supérieure noire au sommet, à éperon plus pe- tit; élamines à anthères noirâtres, et le reste de la fructifiestion semblable à la linaire. Plante de près de deux pieds, à tiges faibles, cou- s, plus où moins rameuses, arrondies et très-ve- garnies dans toute leur étendue de feuilles alter- ‘quelquefois opposées en bas, à courts pétioles, es larges, pointues, d’autres fois auriculées à la et dentées, le plus souvent entières, d’un vert tre, molles, velues et douces au toucher. Racines s, blanches et fibreuses. : L velvote est tout-à-fait inodore, mais sa saveur st d’une amertume forte et franche. à éonserve comme la linaire et on la donne de manière. Ses propriétés sont les mêmes, seu- CR. elles et Mleurit en août dans Les cham mps, omœune. On en sëme Ja graine pour Solidago vérga aurea. lies Pete dise pre perflue. Lix. Famille des corymbifères. Juss. F3 Fleurs radiées, d’un beau jaune doré ; disposées en un long et gros épi formé de grappes axillaires, courtes et serrées en haut, devenant plus longues ‘et plus écartées en bas. Calice commun composé d’écailles imbriquées, étroites, glabres, et d’un vert jaune. Co+ | rolle radiée ,: à fleurons du centre hermaphrodites _ quinquéfides; à la circonférence demi-fleurons femelles | en petit nombre, allongés , à languette peu apparente. _ Cinq étamines à anthères réunies; ün style à LE ve Semences à aigrette simple, courte, blan 1 flante de deux à trois pieds de haut; formée. tiges droites, simples, ou branchues du haut, un p anguleuses, dures, rondes, cannelées, et d’un vert clair. Feuilles alternes, sessiles en haut, lancéolées pointues, et munies de quelques détiélures fines 3 les inférieures plus larges, un peu pétiolées et scie ; toutes d’un beau vert, plus foncé en dessus q dessous. Racine horizontale et un peu fbreuse. Cette plante est absolument inodore, si ce n’est l’écrasant , qu’ ’elle donne dans toutes ses parties, une odeur aromalique peu agréable. Sa saveur est aussi un peu aromatique et amère , surtout dans les fes ille On trouve cette plante sicbe dans les b que ce sont les sommités fleuries que l’on conserve à quelques feuilles, Leurs formes ne changent pas la dessiccation, seulement les fleurs deviennent jaune plus pâle, mais il est impossible d'y retrouv aucune saveur, aucune odeur, qui puissent y. supposer des propriétés. Cependant ell éloges exagérés, comme astringente, vul ‘_rétique, apéritive. On en a donné l’infusion la décoction à dose volontaire pour tisane à la dose de deux gros; toutes ces prépari abandonnées. Elles étaient prescrites dans les rhagies , et particuliérement les pertes utériges 1056 Vermicutaire brélante. - _dysenterie, les maladies de la vessie, la colique né- ! phrétique, là gravelle, les obstructions, les hydro= | _pisies etc. On ne trouve plus la verge d’or que dans : les vulnéraires suisses, et elle est encore recherchée Chez les herboristes comme astringente, mais par le Pubs seulement ; les médecins ne l’emploient plus. … Elle fleurit pendant tout l’été ; c’est le temps de la recueillir pour la conserver. Elle est vivace dans les is et les prairies sèches. On la cultive dans les jar- non à titre de médicament mais pour l’orne- et alors on élève des espèces dont les fleurs )n plus elles. Une terre franche et légère, une ex- position un peu chaude, et la multiplication par la éparation de leurs racines ; tels sont les soins de leur On peut remplacer sans inconvéniens la verge d’or ar les astringens les plus faibles, comme la perl la salicaire, etc. CULAIRE BRULANTE, Onpix où SEDON sRu- LANT. Perire JOUBARBE. Pas D’OISEAU. Poivre DE munazre. Sedum acre. Décandrie Pentagynie. Lx, mille des joubarbes. Juss. unes, grandes, en rosette, pr esque sessiles ong des rameaux èt terminales, de manière à former quet au haut de la plante. (alice vert, à cinq, obtuses; corolle à cinq pétales lancéolés, étamines à anthères obrondes; cinq ovaires Û co de capsules , contenant plusieurs pe- ied, formée de tiges nombreuses , au sominel en deux ou trois branches bienobitres. Feuilles vertes dans la u rougeñtres en vieillissant, con! la tige, é épaisses , ovales. en ee chevelue € et blan- | FAR de quelques pouces, quelquefois j jus- < Cette plante n’a pas d’odeur; elle n’a pas non plus > saveur ; mais en la mâchant elle pique fortement, bouche, surtout les feuilles et les tiges, et y laissg la chaleur et de l’irritation, ’ ge On ne sèche pas cette plante, ou si on la trouve l'état de dessiccation dans quelques boutiques, elle est sans saveur et sans proprièlés. ; - Préparations , doses. On a cependant conseillé de donner dans l’épilepsie huit à dix grains de la poudre vec autant de sucre, en répétant la dose deux fois par jour. Ilest probable que pour faire cette poudre ; n se servait de la plante séchée promptement à l’é=" tuve ; c’est le seul moyen de fixer les parties actives e son suc, qui se détruisent lorsqu'on sèehe lente nt la plante. Le mieux est de donner cé suc frais; possède tous les principes actifs de la plantes etson jon est certaine. On prend la plante entière, on la e, on en extrait le suc, on le dépure et on le donne des doses proportionnées aux effets que l’on veut. produire. Par exemple, comme vomitif ou purgatifs il faudrait en faire prendre une demi-0nce ou une once; mais il n’est point en usage sous ce rapport, et on n’en donne que deux gros ou une demi-once au plus; soit dans quelques cuillerées d’eau, soit dans du lait ou : ne tisane. On en prescrit aussi la décoction dans du lait ou de la bière ; on en peut mettre bouillir deux ou trois onces par pinte de liquide , et faire prendre trois ou quatre onces de cette décoction avec du sucre ou un sirop. Quand on fait la décoction pour garga- risme, et qu’on l’emploie. dans les affections scorbu- tiques, lorsque les dents sont vacillantes, ou en lotions _sur les ulcires, la dose est moins rigoureuse. M. Ali= “bertconseille, lorsqu'on veut l'appliquer en cataplasm de séparer les feuilles et de les écraser dans un m: r de marbre. On étend ensuite la pulpe qui «à ulte sur un linge, en y ajoutant une petit _ d’huile d'amandes douces. On chauffe légère _calaplasme avant de l’appliquer, eton renouve application deux ou trois fois le jour. ST Propriétés, usages. Ce moyen est aujou 1040 Vermiculaire trütante. très-peu employé à l'intérieur; on n’ose plus le donner comme vomitif, ni même comme drastique , parce qu’on a reconnu qu’il ne produit d’évacualions que quand on le prend à assez haute dose pour irriter et enflammer le tissu de l'estomac et des intestins. A petite dose on n’en obtient que peu d’effet, s’il ne produit pas quelques évacuations , qui sont toujours accompagnées de malaise et de trouble presque général. C’est au moins ainsi qu’il paraît avoir agi dans l’épilepsie et lhydropisie, contre lesqu’elles on l’a quelquefois donné, _etqu'il a pu diminuer lorsqu'elles avaient leur siège dans les premières voies. On l’a encore conseillé contre _l’empâtement des viscères du ventre , la jaunisse, les . pâles couleurs, les scrophules et les fièvres intermit- _ tentes. Enfin dans le scorbut on ne le donne plus, parce que l’on possède beaucoup d’autres médicamens dont les effets sont plus sûrs et moins dangereux. Il n’en est pas de même à l’extérieur; quelques observations portent à croire qu’appliquée en cataplasme , la ver- _ miculaire a amélioré l’état de certains cancers ulcérés. | On est moins certain de ses avantages dans la teigne, _ les cors, les durillons , et surtout la gangrène, contre aquelle on l’a aussi indiquée. s fleurit en juin ou en juillet, et jouit de plus ité si on la récolte un peu avant la floraison. »endant il arrive souvent qu’on l’emploie fleurie. est une plante vivace qui vient en grande abon- e sur les vieux murs , les chaumières , dans les et tous les lieux secs et arides; aussi ne la cul- t-on jamais. IF suffit, au surplus , d’en repiquer ied dans un endroit stérile d’un jardin, pour voir culaire se multiplier d’une manière très-in- eille pour la remplacer la racine d’arum : peut-être aussi se servir de quelques eu- chélidoine, etc., surtout pour l’usage VRONIQUE. V. orricixaue. V. MALE, Thé D'Evrorr. | , Veronica officinatis. Diandrie monogynie. Lux. ? Famille des pédiculaires. Juss. 2e. … Fleurs d’un bleu pâle, ou blanches avec des veines ougeâtres , en épis latéraux axillaires, dressées. Calice quatre divisions poilues , obtuses ; corolle infundi- uliforme, à quatre divisions ; deux étamines saillan- tes; un style persistant à deux stigmates simples. Cap. sule en cœur; semences petites, arrondies et noirâtres. . Plante de six à dix pouces, à tiges presque ligneu- ses, couchées et rampantes à la base, redressées au sommet, velues, noueuses et jetant des racines: De leurs nœuds naissent des feuilles opposées, ovales, dentées , sessiles, pubescentes et d’un vert jaunâtre. u sommet des tiges il g a des feuilles non développées, ce qui donne aux grappes de fleurs l'apparence de rminales. Les racines sont chevelues et fibreuses. ‘ Toute la plante est presque sans odeur, d’unesaveur n peu amère et très-styptique. 26 - En séchant, elle ne perd pas deses propriétés. On} la conserver avec ses fleurs, si elles ne sont ayancées, ou près d’entrer en graine. On la reconn: facilement quand elle est sèche à la couleur jaunâtr: de ses feuilles, aux poils abondans des tiges, grappes de fleurs qui sontrougeâtres. Toutesles fe rouges ou noires doivent être rejetées. : _ Préparations, doses. On l’emploie principalement en infusion à deux pincées ou une demi-once par pinte d’eau ; comme anti-scorbutique, il en faudr le double. M. Alibert croit son extrait spiritueux plus ctif que l'extrait aqueux ; il est plus amer. On fai un sirop de véronique, une eau distillée ; toutes pps sont très-rarement employées, excep Ses Propriétés ; usages. Plusieurs médecins d’une grande réputation se sont donné la peine de faire des dissertations sur cette plante. Or, comme on n'entre- re Véronique. . prend de disserter ex professo sur un médicame que lorsqu'on le croit doué de- grandes propriétés et que l’on ne peut s’occuper en particulier d’un objc.# .sans lui donner, le plus souvent à son insu, une. “importance plus grande qu'il ne mérite, il en est, _ résulté que la valeur réelle de la véronique ne se trouve : _ pointen rapport avec la réputation que lui ont laissée * - les traités d'Hoffmann et de Francus. Le premier | vherche à prouver la supériorité de cette plante sur ! _ le thé, et le second la proclame la reine des herbes. D’après cela on ne doit pas s'étonner s’il a fallu quatre pages à M. Bodard pour contenir seulement la simple _énuinération des propriétés qu’on lui à attribuées, Voyons quelles sont celles qu’elle possède réellement, et sur lesquelles on peut Compter en l'administrant. Sn” xéronique est tonique et faiblement astringente. a la croit diurétique et béchique , mais ces "deux | ernières propriétés sont plus contestables, et on né it chercher à les utiliser que lorsqu'on n’a besoin, pour provoquer l'expectoration ou l’écoulement des urines ; que de produire seulement une légère stimu- _ laion indirecte des es ou des reins. En suivant e règle on peut l’employer dans l'asthme, la toux niâtre , la phthisie pulmonaire, et quelques réten- ne; on peut aussi l’essayer dans les maux piniâtres, ét les douleurs d'estomac qui ne sont 3 produites par la débilité. Maïs son action paraît wucoup_trop faible pour être d’une grande utilité ans les affections scorbutiques, et il faut lui préférer antes Mens ordinaires. tte } lante vivace croît spontanément dns les prés secs et sur les coteaux arides où elle. uis le mois de mai jusqu’en juin , et comme # re; Fes alors _ is récolte pour raint pas le froid, et sicot. à toutes les dans toutes les terres Cependant c’est d'il faudrait semer sa graine; si 1 par la culture; ensuite on + Verveine. Pre np arrait la multiplier en séparant ses pieds en aniomne u printemps, et en les plaçant à demeure. La germandrée et le chamæpitis peuvent lui être bstitués : leurs propriétés sont à peu prèsles mêmes. RVEINE, V. comuuxE Ou OFriciNALE. HERBE sACRÉe. erbena officinatis. Diandrie monogynie. Lis. Famille des gattilliers. Juss. Fleurs d'un violet pâle, petites, disposées en épis éraux et terininaux très-longs, lâches et minces. ce pubescent, à cinq dents, soutenu du côté ex- rieur par une petite bractée ; corolle à tube un. u courbé, plus long que le calice, et à limbe à ing lobes obtus; quatre étamines didynamiques, à thères presque sessiles, non saillantes ;. un style à. stigmate oblus; quatre semences nues dans le calice. tante d'un à deux pieds, à tiges dressées ,. carrées, fermes, cannelées, glabres , rudes, luisan- es, un peu rameuses, à rameaux ouverts et opposés; illes aussi opposées, décurrentes sur le pétiole, es, d’un vert.plus ou moins foncé, ridées, hérissées quelques poils, divisées plus ou moins profondé- nt en lobes inégaux, incisés et dentés; le lobe ter- minal plus grand et plus long. Racine en fuseau, jaus nâtre, peu chevelue. fées Toutes les parties de la verveine sont inodore. Pune amertume prononcée et franche. En séchant e ne prend point d’odeur, et sa saveur amère diminue un peu. On ne doit pas sécher celle dont les tiges sont. allongées et peu garnics de feuilles; et quand on l'abie choisie, il faut la sécher assez. promptement pour: qu’elle reste verte. On la reconnaît à la forme carrée des tiges, à la découpure des feuilles et.à [eur teinte d’un vert foncé, quand elles sont bien séch . Préparations, doses. La verveine étant plantes le plus anciennement connues, a été s à une foule de prépirations. On en a fait des et des infusions pour tisane ou gargari-n 5& DE. Verveine. eau distillée pour les collyres ; le suc, lextrait, ou le vin out été donnés contre les fièvres intermittentes ; enfin, on l’a appliquée de plusieurs manières à l’exté- rieur, soit pilée et seule, soit mêlée avec des fari= mes, du blanc d'œuf, etc., ou bouillie dans le vinaigre. = Propriétés, usages. Cette dernière préparation est _ presque la seule qui soit encore employée, et seule- inent par le peuple. On fricasse, suivant l’expression populaire, la verveine dans le vinaigre, pour l'appliquer _ en cataplasme sur les points de côté. Quand la dou- leurest rhumatismale, l'excitation produite à la peau _ par le vinaigre, et peut-être aussi par le principe un _ peu amère de la plante, fait quelquefois disparaître | le point de côté ; l’on croit alors avoir guéri une - pleurésie, et celte erreur conduit à employer le même _ moyen quand la maladie est réelle. Cependant, dans _ la pleurésie non-seulement il est inutile, mais il est encore dangereux , parce que, pendant son emploi, on laisse à la maladie le temps de s'accroître, lorsqu'il faudrait se hâter d’en arrêter le cours par des sai- gnées et d’autres moyens appropriés. Quant à la pro- riété céphatique que l’on attribuait à la verveine, eut la regarder comme imaginaire. : en effet ce e n’est que très-peu amère, et serait remplacée nent pour guérir les douleurs de tête et la ; par beaucoup d’autres plantes dont l’action est plus sûre. * pourrais encore citer beaucoup de maladies contre lesquelles on a cru long-temps qu’elle avait ffet égal au pouvoir qu’on lui supposait pour aider ; faire réussir les évocations, diriger les infernales, où même se rendre les dieux ; mais les médecins ne distinguant plus les propriétés médicinales de la riétés magiques, puisqu'ils n’ont e dans les unes que dans les au- à conseiller de l'oublier. des personnes qui con- Verveine odorante. +104 usement dans tous les cas pour lesquels on l’a le lus vantée, par l’espèce odorante dont je vais donner description. 15e. La verveine fleurit au mois de juin et le reste de été. Pour la récolter on ne doit pas attendre la fin de la saison ; il faut la cueillir comme je l'ai déjà dit, ‘avant la floraison. ji nt Elle croît naturellement presque partout, mais plus rticulièrement le long des chemins et dans les champs ; aussi ne la cultive-t-on que dans les jardins taniques, où il suffit de la semer en place. On peut ssi en repiquer le plant. | re ERVEINE ODORANTE. V. À TROIS FEUILLES. Wer- bena tryphilla. D 5. Fleurs gris de lin et violettes, petites, formantune panicule terminale par des petites grappes opposées is à trois ou axillaires. Galice tubuleux presque nqué, à divisions à peine sensibles ; corolle à quatre divisions ouvertes et arrondies ; du reste les caractères la verveine officinale. de _- Arhrisseau de trois à six pieds, à tiges droites ; - rameuses ; à rameaux carrés ou anguleux , sillonnés, un peu rudes, jaunâtres et glabres; feuilles par verti: cilles de trois, sessiles, oblongues , lancéolées poin- tues, entières, d’un vert plus foncé en dessus qu’en dessous, glabres et rudes sur les bords. = 344 =. Toutes les parties de cette plante répandent a moindre frottement une odeur suave de citron qui se développe davantage en écrasant ses feuilles. Leur saveur est amère, un peu piquante, aromatique et citronnée. # Re it . On les sèche très-facilement, et la dessiccation ne leur fait rien perdre de ces qualités qui suflisent pour les faire reconnaître, surtout si lon a égar leur forme allongée. On peut les conserver ave ‘sans les fleurs; ces dernières jouissent des m propriétés. 1046 Vignes _ Les unes ou les autres doivent être employées en - infusion à la manière du thé, à deux ou trois pin- cées par piute d’eau, que l’on prend ensuite Fe tasse en y ajoutapt un sirop. Ce moyen, en usage depuis peu de temps, peut être douné avec succès dans les _ douleurs de tête qui n’ont pas de cause matérielle, et quand on veut exciter légèrement l’action de Pes- _tomac. Cette plante a cela d’avantageux que la tisane _ qui en résulte est d’une saveur et d’une odeur très- ER La verveine odorante fleurit au mois de juillet et _enacût ; elle ne se produit en France que par la cul- ture, qui la fournit en grande quantité, bien plus - pour l'agrément que comme médicament. Elle est do granger ie et n’a encore été risquée en pleine terre qu’au Jardin des Plantes à Paris, et en la couvrant de paille Fhivef, On la multiplie aisément de boutures et de marcottes que l’on faiten marsetavril sur couché chaude. On la met dans une bonne terre, assez consis- tante; on la taille l’été, avant de la sortir; on la place à une bonne exposition, et on l’arrose souvents- On peut la remplacer par la mélisse où la citr e commune, auxquelles à son tour elle peut être ituée. Si dans le commerce on voulait la confon- ‘avec ces deux plantes, à cause de la ressemblance ur ; Ja forme dés filles la ferait mers NES: Vicse commune. Raisins secs. RaïsiNs DE RARE Venius. Witis vinifera. Pentandrie nie. Le Famille des vignes. Juss. a” un vert jaunaige ; petites, en grappes poséés aux feuilles, soutenues par un pé- mmun se forme une vrille si les fleurs ourt, petit, d’une seule pièce, et le inq pétales adhérens ensem- 5 tt. se détachant par le bas, où ils bis) DAS forment ! une espèce de coille qui ! tombe ù Vignes. és 104% = ntière; cinq étamines opposées aux pétales, à fila- ns subulés supportant des anthères simples; un igmate en tête et sessile, sur un ovaire à cinq loges. et ovaire devient une baie globuleuse ou ovale, à eux loges qui contiennent chacune une ou deux grai- s cordiformes et très-dures. Dans la vignecommune,, and la baie est mûre elle n'offre plus qu’une seule ge qui contient deux ou trois graines, les autres ayant avorté. Le raisin de Gorinthe est beaucoup plus - eLit. Rs Arbrisseau de grandeur variable par une tige tor- eus: , à écorce gercée, grisâtre ou rougeâtre. Les branches se divisent en rameaux alternes, ou sar- mens longs, difformes, noueux, souples et qui s’accro- hènt aux corps environuans par des vrilles, et sont - recouverts d’une écorce lisse et noueuse. Les feuilles de vignes sont alternes, longuement pétiolées, grandes, planes, échancrées à la base, divisées en trois ou cim lobes, tomenteuses en dessous et blanches dans la jeu nésse; à mesure que la saison avance ce duvet se perd, ur couleur verte devient plus foncée, et à lautomne grand nombre de feuilles se trouvent d’un be vif. : "07 Gé sont principalement ces feuilles rouges que l'on recherche dans les boutiques, et que Pon fait sécher pour les conserver; à l:ur défaut on sèche les autres feuilles. Les sarmens de la vigne sont aussi con mais beaucoup moins depuis que l’on n’emploie leur cendre pour guérir lhydropisie; comme médic ment on se sert bien plus souvent, et avec beaucou plus de raison, des raisins secs, On les sèche comu es figues, quand ils ont atteint la maturité parfait Leur saveur est douce et sucrée pour les raisins ordi- naires; celle du raisin de Corinthe a quelque chose “laquelle on ajoute cependant encore du suer , et que l'on fait prendre tiède pour 1048 Vignes. toux et faciliter l’expectoration dans les affections in- flammatoires de la poitrine, et dans les autres mala- _dies contre lesquelles j'ai également conseillé les figues et les jujubes. Mais il faut remarquer que les raisins contiennent de plus que ces derniers fruits un principe acide qui diminue un peu leur vertu émolliente; les raisins de Corinthe sont principalement dans ce cas. Pour cette raison il sera prudent de n’ajouter les rai- sins de, Corinthe aux tisanes pectorales , que quand la plus grande irritation des inflammations de poitrine sera calmée. … Les feuilles de vignes ont été employées à cause de leur propriété astringente. On en donnait le suc, la tisane, ou la poudre quand elles étaient sèches, dans les pertes de sang des femmes, la dysenterie, le dé- yoiement , etc. Mais cette propriété y est si faible que les médecins n’y ont jamais recours. Cependant le peu- pieetles médicastres qui guérissent d’après des recettes, s conseillent encore dans les mêmes cas. Len est de même de la séve qui découle de la vi= x au printemps lorsqu’on la taille : on lui a attribué de grandes vertus. Comme cosmétique, on la croyait capable d’enlever les taches de rousseur, de guérir les mangeaisons , les dartres, ainsi que les inflamma- s des paupières, les ophthalmies, etc.; prise à l’in- ur elle devait aussi calmer les douleurs de la pierre t dissiper l'ivresse, Tous ces usages ne sont point en- re oubliés dans les campagnes, où l’on a soin, au temps, de tailler un sarment fort long et d’en r l'extrémité dans le goulot d’une bouteille, La sève e d’abord claire , bientôt se trouble, fermente, et s'être éclaircie de nouveau se conserve pour Vignes. 1049 ode, selon les circonstances; et que son suc ex- imé , appelé vin doux, possède la même propriété gative d’une manière plus forte; mais je m’éten- i davantage sur le marc de raisin, dont on a ex- rait le vin sous le pressoir, après la fermentation. e marc est souvent employé en bain, surtout dans s pays vignobles, où l’on ne craint pas d’y plon- r tout le corps, à l'exception de la tête, malgré e danger de s’asphyxier que ces sortes de bains peu- nt faire courir. Aussitôt que le marc est enlevé du pressoir, on le porte en tas dans des celliers ou au- s lieux, où il ne tarde pas à s'échauffer, de ma- iére qu’au bout de quelques jours on n’y peut plus enir la main. C’est alors qu’on y fait un trou, et qu'on plonge dedans un membre, la moitié ducorps - ù même tout le corps selon les circonstances. Dans e dernier cas, il ne faut pas oublier que la fermen- ation en dégage des vapeurs alcooliques et carbo= niques , qui en frappant la tête immédiatement à leur ortie du marc, peuvent produire l'ivresse, des maux de tête, des vertiges, la syncope, et même Pas- hyxie. Pour éviter ces accidens, on doit faire pren e le bain dans une pièce très-grande, et dans la- uelle se trouve un courant d'air; on couvre Ja tête, et l’on ajoute à ces précautions celle de tourner la gure du côté d’où vient le vent, et de faire des ventilations. Une précaution encore plus sûre con siste, lorsqu'on ne fait prendre qu’un bain partiel, à mettre le marc dans un tonneau, et à n’employer que la quantité nécessaire pour plonger le membre, ou la pariie que lon veut baigner. Ces bains agis- sent par l'humidité et la chaleur, comme les bains ordinaires, mais ils ont de plus une action qui est le produit des vapeurs alcooliques et carboniques qui s’en dégagent, s'appliquent sur la peau avec toute leur activité, l’excitent et la stimulent. En outre, les parties les plus diffusibles de ces vapeurs, aidées l'humidité qui a ouvert les pores , pénètrent le corps et vont réveiller l’action des organes intérieurs. résulte de ces effets que les bains de marc ne doive 1050 Vignes. _point être employés lorsqu'il y a fièvre, irritation, inflammation ; mais qu'ils auront des succès mar- . qués dans les douleurs rhumatismales anciennes, dans” la sciatique et beaucoup d’autres douleurs qui ne sont pas produites par l’inflammation; de mème que dans les tremblemens, les faiblesses des membres , les pa-” ralysies qui n’ont pas leur cause dans le cerveau, quel-! _ ques tumeurs où engorgemens froids, etc. 4 Enfin, le verjus est”le dernier produit de la vi-. gne dont je ferai mention. La grosseur de ses grappes | ct de ses grains est bien connue, de même que sa . saveur agréable quoique très-acide, Il s’emploie sou- vent à titre de médicament, en le mélant à l’eau jusqu’à une acidité agréable, et forme ainsi une ti- : Same rafraîchissante et légèrement astringente qui. É être utile dans les maladies inflammatoires, bi-. lieuses, quand il ÿ a soif, chaleur, fièvre; après les coups, les chutes; dans les légers dévoiemens, etc. . La vigne fleurit en juin et juillet ; elle croît naturel- lement dans quelques départemens du midi, mais tout ce que j’ii rapporté dans cet article doit s'entendre niquement de la vigne cultivée. Cette culture est au e un objet dont l'importance est tout-à-fait étran- la médecine, ce qui me dispense d’en parler ici. raisins secs peuvent être remplacés comme mé- ament par les figues et les jujubes ; le verjas par fruits rouges acides, l'orange, et encore mieux par itron; enfin les feuilles de vignes par nos plantes ngentes les plus faibles , telles que l’aigremoine et re à 4 Vigne vierge, A 4054 JIGNE-VIERGE ( improprement ). TamNiER ou TAME COMMUN. SCEAU DE NOTRE-DAME OU DE LA VIERGE. RACINE VIERGE. RACINE DE FEMMES BATTUES. Font- Jean. T'amus communis. Dioëcie hexandrie, Lis. Famille des asperges. Juss. Fleurs d’un jaune verdâtre, dioiques, rassemblées n grappes peu fournies, longues et axillaires. Les mâles ont un calice resserré sur l’ovaire à la base, n peu campanulé et à six découpures très-ouvertes , vales et obtuses ; corolle nulle ; six étamines äanthères droites et jaunes. Les fleurs femelles, en grappes moins ngues , n’en diffèrent qu’en ce que les étarm °s sont stériles, et qu’elles ont de plus un ovaire ad. -entsur lequel se trouve un style à trois stigmates pointus. Pour fruit, trois petites baies rouges, succulentes, ovales, ointues, à trois loges contenant chacune deux ou trois graines. : A PS _ Plante de six à huit pieds, à tiges volubiles, faibles, pure arrondies et glabres ; feuilles alternes, à longs pétioles, cordiformes, entières, pointues, très- nervurées, luisantes, d’un vert gai plus foncé en dess racine forme de très-gros tubercules, munis e sous de quelques radicules minces et très-longues. forme en est irrégulière; la couleur d’un gris fon lextérienr, tandis qu’à l’intérieur elle a, quand coupe, l'aspect de la pomme-de-terre. _ _ Cette racine est inodore, et n’a qu’une saveur vis= queuse à peine acerbe; mais après qu’on l’a mâchée il reste dans la bouche un peu de chaleur et d’irritation. Le reste de la plante est inodore , insipide, et ne sert _point comme médicament. ° _. On trouve cette racine verte dans les boutiques, mais on ne l'y sèche jamais, parce qu’on ne l’emploie qu’en _cataplasme, après l’avoir ratissée. On l’applique sur les contusions, les ecchymoses, à titre de résolutif ; cet usage Jui a fait donner par le peuple, qui lemploie “exclusivement, le nom de racine des fenvmes battues, 4052 Violette. Ses qualités physiques semblent promettre en effet une”* action avantageuse dans ces cas , mais les médecins, | qui ne croient pas aux vertus particulières de sembiaz bles moyens, lui préféreront toujours une simple dis lution de sel commun. Il paraît aussi qu’elle a été donnée ! autrefois intérieurement, ce qui lui a fait attribuer une ! propriété purgative que personne n’est tenté d'utiliser | aujourd'hui. . Le taminier commun fleurit depuis le mois de juin jusqu’en août, dans les bois et les haïes où ilest vivace. On ne le cultive pas. I] suffit de planter des morceaux | de ses racines au mois de mars, pour le produire en abondance. On peut le remplacer par la bryone. Je l’ai placé 1 1 sous le nom de vigne-vierge, parce que le vulgairene le connaît que sous ce nom. _ VIOLETTE. V.oponanre. V. DE MARS. VIOLIER COMMUN. . Viola odorata. Syngénésie monogamie. Lin. Fa- _ mille des cistes. Juss. longs que les feuilles, et naissant au milieu d’elles du collet de la racine. Galice à folioles larges et obtuses ; rolle à cinq pétales irréguliers dont l’un se termine “en éperon au delà des divisions du calice ; la couleur de ces pétales est le type du violet. Cinq étamines ct un style comme dans la pensée. Le fruit est une Cap- sule supérieure, ovale, à trois battans contenant plu- sieurs semences arrondies. Plante sans tige, dont la racine est fibreuse, sar- menteuse, rampante, noueuse, et fournit un grand bre de longs rejetons, Elle est blanchâtre à l’ex- ur, blanche à l'intérieur, et ressemble un peu à uanha. De cette racine naïssent des hampes de quatre pouces de haut, et chacune portant une 1. Ses feuilles nombreuses forment de grosses elles sont radicales, soutenues par de longs nes, Cordiformes , dentées, d’un vert _ Fleurs solitaires, sur des pédoncules grêles, aussi 1 a à iolette. > - 1053 foncé, glabres en dessus, et légérement velues en ous. ; out le monde connaît l'odeur suave des fleurs de miolette ; la racine, au contraire, a une odeur nauséa- jonde , tandis que les feuilles et les semences n’en ont cune. Toutes ces parties n’ont pas de saveur marquée; es sont visqueuses. Les fleurs de violette se sèchent ordinairement avec ur calice. Si l’on veut conserver leur couleur , il ne’ ut pas les étendre à l’air libre, mais les exposer au leil, couvertes de papier, ou les soumettre à la prompte siccation de l’étuve. Lorsqu’elles sont bien sèches, les ont perdu les sept huitièmes de leur poids. Dans t état, elles offrent une couleur bleue plus ou moins le , que fait ressortir la couleur verte du calice. Êlles loivent être conservées avec précaution dans des bo- Caux, ou des boîtes de bois, et loin de toute humidité : elles sont alors sans odeur. Autrefois, pour leur con- server une belle couleur bleue , on les plongeait dans ’eau bouillante pendant quelques minutes, avant de les faire sécher. Par ce procédé, on leur enlevait un principe verdâtre, qui, pendant la dessiccation, altère la couleur bleue ; mais en même temps on les privait de leur principe le plus utile, le mucilage. On a donc bien fait de renoncer à cette pratique. RENE. Les feuilles se sèchent facilement, comme toutes les feuilles inodores; on doit toujours les séparer des’ racines. Elles perdent une partie de leur couleur verte. en séchant. Il vaudrait mieux ne les employer que. vertes, ce qu’on peut faire en tout temps. Se Les racines, petites et fibrenses, n’ont besoin que. d’être étendues à l'air pour sécher en peu de jours, sans presque changer de forme. ME PS Préparations, doses. L'infusion théiforme est la plus commune des préparations de fleurs de violette; _ édulcore ensuite pour tisane. On se sert aussi des fleurs | pour les fumigations émollientes, et l’on en fait un _ Sirop très-souvent employé , depuis demi-once jusqu'à deux onces, pour édulcorer les tisanes, les potions, P- £ K on en met une forte pincée par pinte d’eau, que Eon: : | 2054 V'ioleite. x etc. Le miel violat , moins employé , se donne à la. même dose; mais l’eau distillée de fleurs de violette est entièrement négligée. Les semences ont été employées pour purger. On. donnait six ences d’eau passée bouillante sur une once ou deux de ces semences pilées : ce moyen est aban- * donné aujourd’hui. Les feuilles de violette sont souvent employées à: = Postérieur en décoction, pour fomentations ou laçe- mens, en cataplasines, etc. La racine, comme émétique , se donne toujours | sèche. En substance et en pouure on la prescrit depuis vingt grains jusqu’à demi-gros. MM. Coste et Willemet ont fait bouillir deux gros de la racine entière dans six onces d’eau jusqu a réduire du tiers ; ils faisaient prendre cette décoction édulcorée. Ils donnaient aussi demi- once de la poudre dans une décoction de feuilles de la: : plante, sucrée avec le sirop de violette. Toutes ces doses _ peuvent être augmentées sans danger: on peut avaler un gros de la poudre » et une décoetién faite avec une once ou deux des racines, Propriétés, usages. C’est surtout comme Daéiéraics = _émollientes que les fleurs de violette sont administrées, et à ce titre elles justifient assez bien la grande répu- tion dont elles jouissent. Elles sont adoucissantes ainsi que toutes les fleurs mucilagineuses, et de plus toutes Les irritations de la poitrine, et principalement es la première période des catarrhes pulmonaires, igines, des affections exanthématiques et de beau- d’autres inflammations. Le propriété émolliente des feuilles de siolite est marquée; mais elles en jonissent en commun avec ‘autres me a æ elles n’ont que peu d'impor- : ti ue | des racines est plus contes- rait se dissimuler combien elles à Pactivité et surtout à la sûreté a. Il suffirait, pour le rot peu d'uniformité des auteurs dans la. dé ement calmantes, ce qui les rend très-utiles dans Violette. re JE: scription des doses qu’ils en conseillent. Si Paction étique des racines de nos violettes indigènes était ez constante et assez uniforme pour mériter quélque nfiance , il ne régnerait pas d’hésitation dans la ma- tre de les prescrire, et l’expérience aurait bientôt ris quelle forme et quelle dose doivent être défini- ment adoptées. Ainsi, en attendant de nouielles tpériences plus concluantes, on fera bien de ne sub- ituer les racines de violettes indigènes à l’ipécaçuanha, ie quand on manquera de celui-ci, ou même de tartre tique, La violette, atmabte avant-courrière du prin- temps, montre ses fleurs dès le mois de mars et pen- nt celui d'avril. C’est alors principalement qu’on les colte pour l'usage médicinal, que leur parfum est IS Suave, et que leurs propriétés sont plus actives. On récoliera par un temps sec, et le matin, lorsque le il a enlevé la rosée, afin qu’elles soient bien exemptes umidité. Par cette précaution, la dessiecation en plus prompte , si on veut les conserver : ou si l’on veut faire du sirop, il sera plus chargé de principes édicamenteux, ee La violette est vivace et croît naturellement dans les is; les haies, les prés ombragés ; el si elleaété trans: lée dans nos jardins, c’est pour l'agrément et non ur lusage de la médecine. Elle se multiplie faciles nt par les graines ou par l'éclat des pieds , et la sé- ation des filets en automne. Sa culture ne demande l’autre précaution que de la placer dans une terre lé ère et fraîche, à l’abri d’un soleil ardent. ee Pour remplacer les fleurs de violette en médecine, peat se servir des fleurs péctorales douces ; de toutes Merbés émollientes, quand il s’agit de suppléer les üilles ; enfin l’épicacuanha est bien préférable aux 4 ilhe dit que dans les lieux où les fleurs de vio- sont rares, on accuse les pharmaciens de les rem- celles d’ancolie, aromatisées par l'iris de ence. 11 me semble facile de reconnaître la sophis on: les fleurs d’ancolie sont plus grandes, et ce 1056 Vipérine. | de violettes, lorsqu'elles sont sèches, n'ont point d’odeur. Ù : Si l’on confondait dans le commerce des plantes | l'espèce dont nous venons de faire l’histoire, avec la ViOLETTE DE CHIEN, Viola canina, Lin., il y aurait peu d'inconvéniens ; l’une peut suppléer l’autre. Au reste, celle-ci a une tige couchée, ramifiée, longue | d’un pied, qui se redresse pendant la floraison ; ses feuilles sont oblongues, et les fleurs bleues ou blanches, mais petites et sans odeur, ne paraissent qu’en avril, Elle est vivace comme l'espèce odorante, et croît dans les bois et les pâturages. VIPÉRINE. V. comuoxe. Herve aux virères. Echèum vulgare. Pentandrie monogynie. Lis. Famille des _ borraginées. Juss. | … Fleurs d’un bleu tendre ou vif, blanches, couleur | de chair ou rouge , formant des épis latéraux, recour- bés, foliacés, présentant les fleurs en haut, écartéess alternes sur la tige, axillaires et y formant par leur réunion un long épi terminal; calice à cinq divisions _ étroites, pointues, longues et hérissées de grands _ poils blancs; corolle à tube court, à limbe oblique, ouyert en cinq divisions inégales; cinq étamines lon- gues , à anthères allongées; style très-long, filiforme, _ à stigmate bifide. Quatre semences nues, arrondies, _ acuminées, que lon a trouvées ressemblantes à une tête de vipère. _ Plante d’un à deux pieds, à tiges dressées, fer- mes, rameuses, rondes , rudes, vertes, hérissées de poils longs, blancs et portés sur des tubercules moirâtres. Feuilles éparses, sessiles, étroites, lon- s, pointues, surtout les inférieures, qui sont vert foncé. Racine fusiforme, simple, et brunâtre. Point d’odeur; saveur vis- On ipère. : Le Elle fleurit depuis le mois de juillet jusqu’à Pau- ane, dans les bois , les champs , au bord des routes, à elle est très-commune, et vit deux ans. se Tout ce que j’ai dit de la buglosse peut lui être ap= dé. Feat sà ace se FIN. 2 VOCABULAIRE Des priNcIPAUX TERMES DE BOTANIQUE EMPLOYÉS ___ DANS LE MANUEL DES PLANTES MÉDICINALES *, ce à # A. $ Acss. Plantes sans tiges, = Accrocnanr. Muni de poils rudes et fermes dont l’extrémité est recourbée. - Acumré. Terminé en pointe effilée. . Aowér. Anthère fixée et adhérente dans toute son étendue sur le côté du filet. _ , Auserrr. Sorte de plumet soyeux et très-léger qui surmonte _ beaucoup de graines , surtout des fleurs composées. _ Arcuusox. Corps dur et pointu, mais peu résistant, et qui _me lient qu’à l'écorce, tandis que lépine est ligneuse. Aus. Tiges ou folioles sur lesquelles se prolongent les bords _des feuilles ou des folioles. Capsules ou graines munies de pro- longemens par leur membrane propre. Fe euilles composées d’un rang de folioles de chaque côté du pétiole. _ Aiurs. Les deux pétales latéraux et semblables des fleurs légu- _mineuses. Prolongemens qui rendent aïlées certaines tiges. Ausserue, Angle rentrant, formé par la réunion à une tige * d’un rameau ou d’une feuille. Auève (en). Synonyme de subulé qui est préférable. Aurenves. Rameaux ou feuilles naissant seuls de chaque côté de la tige, et alternativement, de manière que l’un répond au milieu de deux du côté opposé. Amvrexicaues. Feuilles ou pétioles élargis, qui embrassent tige ou le rameau. NGlosPERMIE. Ordre de la didynamie de Linné : plantes à es renfermées dans une capsule. veux. Partie à angles indéterminés. : vocabulaire forme un petit traité élémentaire de botanique. On le recueil ayant pour titre : Frounes nu Box Janpinier, deu: me 12 chez Aunor, la représentation fidèle des principaux 6bjets qui PE PPIDIS ARE eee be de os dm oulné: : onlt Awrnire. Partie supérieure de l'étamine, où onstit seule quand il n’y a pas de filet. Ellecontient la poussière féc Avpennice. Prolongement d’une feuille ou d’une partie de our, Végétal vivant beaucoup d'années, à tige nue, ligneuse , se divisant au sommet , assez grand dans ses pro ortions, et poussant à l'automne, dans les aisselles des feuilles, des boutons, où bourgeons qui, au printemps, se développent en fleurs et en fruits. e ses Arbre de petite dimension, à tige se divisant dès ase. E _ Anpusres, ou sous-arbrisseaux. Plantes ligneuses de la gran- deur des herbes et sans bourgeons. il z Anèe, ou barbe. Filet gréle, pointu et roide , qui surmontée les écailles florales des graminées. Ron PP Anricuzarions. Nœuds formés par la réunion de deux parties d’une tige , etc. et qui s’emboîtent. Armicusé. Réuni par articulation. Avricuzée. Feuille pourvue à la base d’appendices ou oreil- lettes distinctes. . Axizaire, Fleur ou autre partie naissant dans une aisselle. B. Bu. Fruit mou , à péricarpe charnu, sans loges ni valves, contenant les semences dans la pulpe, et ne s’ouvrant poiat à Ja maturité. RÉ LR Baze ou glume. Feuilles sèches, écailleuses, inégales, qui : parent ou renferment les parties de la fructification dans L om minées, y tiennent lieu de calice et de corolle, et constitue: épi. Fe _ Banse. J’oyez AnRÈTE. Are . Barsv, Pourvu de barbe ou de touffes de poils longs et para Barrars ou valves. Chacune des deux parties de la capsule, Br. Devant un mot en double la valeur. pe Bride. Fendu en deux jusqu’à moitié au plus de la longueur. Brrore. Pédoncule à deux fleurs: ES … Brruncaniow. Angle de la division de deux branches qui for- ment la fourche. Bironqué. Partie qui se divise au sommet en deux branches. _ Bisamé. À deuxc lèvres: : _ Brnosé. À deux lobes séparés. _ Brocucaines. À deux loges. ‘ Re À deust ares ps 2 Vis ic . Disposiition des fleurs qui ne sont ni encor PnRTPre x di 23 le iles entre ces deux f È Voyez ( D6% à. - Pocabulaire à Bracrées. Feuilles florales ; ordinairement colorées, qui ac- mpagnent ou séparent les fleurs. Brancuv. À rameaux opposés irréguliérement et nombreux. Bourse. Corps arrondi, formé d’écailles ou de tuniques; du ne Aamuelles sort en haut une tige, et qui se réunissent en : as à un plateau vivace formaut le collet d’uné racine à beau- as coup de Ébres. rh C. | Cavuc, Canoqur. Partie qui tombe avant les autres. Le calice u pavot est.caduc, + Ci 3x. Petités bulbes qui naissent sur le collet des racines lbeuses, ou dans l’aisselle de leurs tuniques. Cauce. Enveloppe la plus extérieuré des organes de la fruc- 1hcation. ti - Caucs commux. Celui qui contient plusieurs fleurs. Campamirorme. En cloche. AMPANuLé. Synonyme de campaniformie. ’ Caxazicuré. Partie creusée d’une gouttière longitudinale qui _pas de saillie dessous. à . À cr sillous parallèles. : ares Partie déliée , comme un cheveu. japiré. Rapproché en tête plussou moins globukeuse. Carsuze. Fruit contenant des semences dans un péricarpe sec, ne ou plusieurs loges formées de battans ou valyes: : PARÈE , où nacelle. Pétale inférieur des fleurs légumineuses : est formé de deux parties réunies. sé. Creusé en nacelle , en gouttière longitudinale. ou Férracons. Tige à quatre angles et quatre côtés uées. Fleurs en œillet. times. Feuilles fixées surlatige. . Inégal comme-la peau de chagrin. Fa. rtie épaisse, ferme, succulente, ou remplie de suc, Assemblage de fleurs sessiles. ou presque sessiles sur è 1,et thne espèce d'épr écailleux. svezurs. Racines à beancoup de fibres capillaies. 6. Garni de poils assez longs ; sur ‘une seule ligne et | ge de fleurs portées sur des Pédoñcales, par- eomme dans 'ombelle, se divisaut irré- rminant, pas tout à-fait CRT Hs # s : à la base des ombellules n le collerette partielle. RER er Ë Rebord qui sépare la racine de Ja tige, ou ji ë uine, _ Comrosérs. Fruilles formées. de plusieurs folioles.… Fleu mées de la réunion de plusieurs autres dans un seul sur un même réceptacle. Voyez flosculeuses,, demi-fl ises ét radiées. Comprimée ou apzarw. Partie dont la largeur des côtés j'œsé s grande que Pépaisseur. Covrcurntrs. Feuilles réunies par la base. 1QuE. En cône ou en pain x sucre. HE #4 Convées. Parties réunies et faisant corps entre elles. VENT, Parties tendant à se ne ou ns xnppeiabé = t adhérentes. : ï 4 Coxoine ou CoxiQue. 4 Connirorwes. En cœur de carte à iouers ou en cœ é, quand la pointe finit au pétiole. OLLE. Enveloppe intérieure, laminée, tubulée de. irement colorée, naissant en dehors du poini d'i des étamines, ou les portant. Fleur Pope ule pièce , monopetale ; ou composée pee one. En forme de corolle. : Assemblage de fleurs ou PRET, levées jusqn uteur sur leurs pédicelles, ent de points diflérens de la til ige. E. rosse nervure moyenne d'u . Couvert de duvet mou. Tige étendue sur la terre, sans y teni e les tiges rampantes. ! . Feuilles sans pétioles et qui se prolo rs bords sur les rameaux ou les tiges. Crésezé. Muni de crénelures sur les bords. Créezures. Dents obtuses , qui ne s’inclinent ni vers sers le sommet de la partie sur laquelle elles porten E. Frisée ou irrégulièrement plissée , ondulée et FL JE OU CRÉPUE. erocamme, Classe de Linné : payes à à sr à de M n cachés ou peu visibles. En coin. ne feni y LINDRACÉ. Approchant du soie pars à LiNRIQuE. En forme de cylindre, ou corps 1 “ à Décacvmie. Ordre de Linné : plantes à dix pistils. Décannmr. Classe de Linné : plantes à dix étamines. Décors. Divisé jusqu’auprès de la base. Découpunts. Parties découpées. Décunuexr. Dont une portion se prolonge sur une autre. yez courantes. ; _ Dem:-Fururows. Partie d’une fleur composée, qui consiste en une corolle tubulée à la base, et dont le Himbe se prolonge d’un côté en une languette le plus souvent dentée au sommet. es uns sônt hermaphrodites , à cinq étamines , dont les an- réunies en faisceau se laissent traverser par un pistil qui s dépasse. D’autres sont femelles et ne contiennent que des _pistils. Îl n’y en a point de mâles. … De-suérique. Partie plane d’un côté et arrondie de l’autre. Dénré. Muni de dents ou de découpures peu profondes et moins pointues. | ; né Muni de dentélures où de divisions plus grandès ents. - neucé. Müni de petites dents fines, où de dents dentées. jogzmme, Classe de Linné : plantes à étamines réunies en corps par leurs filets. e voae. Classé de Linné : plantes à deux étamines, doromes. Tiges bifurquées, et dont les divisions et sub- ions se bifurquent jusqu'au sotmet de la plañté, inymes, Deux parties presque rondes, ayant une insertion le irrégulière, dont dèux sont sensiblement plus pe. Classe de Linné : plantes à quatre étamines, dont us grauudes. | Es D: éélunt horirontaleent , lchement et frrégulière- difications antour d’une tige, ete. - vrées. Feuilles composées de plus S trois folioles partant able de la fin d’an pétiole. -. - re. Ordre de Linné : plantes à deux pistils. “ Ciasse de Linné: plantes dônt les fleurs mâles où rouvent sur des pieds différens. Fiéurs mâlés'ou femelles sur des individus différens. À deux feuilles ou parties foliacées. ntre ou assémblage dés fleurons d'une fleur radiée. jés. Raméaux qui divergent ét s’écartent du point à mesure qu'ils s’étendent. Qui partent d’un point commun et s’écartents Partie fendue profondément. < arties résultant de séparations naturelles. cs. Étaimines au nombre de quatre , dans une corolle » Vocabulaire. CAR Dorécacvme. Ordre de Linné : plantes à douze pistils. Donécaxprte. Classe de Linné : plante à douze étamines jus- »’à dix-neuf au plus. RaGroNs. Rejets ou filets traçans de certaines plantes; s'étendent par des nœuds qui fournissent des racines. franches enracinées de fa partie intérieure des arbres et que on peut replanter. é où romenreux. Couvert de poils serrés et cotonneux. Dressé. Perpendiculaire sur le sol; tige, rameaux, feuilles, eurs, etc. : Daoir. Perpéndiculaire au sol. Pour les parties de la fleur : s des pédoncules, des rameaux, etc. Dave. Fruit charna renfermant un noyau. Dovrsr. Coton court, soyéux et doux. Duveré. Chargé de duvet, ou pubescent, E. Écarizes. Parties de plante sèches, laminées et disposées ame des écailles de poissons. ; carzzeëx. Muni d’écailles. D saNouée. Partie plate qui a une entaille large et profonde n sommet. Res ré t axcaunés. L’entaille elle-même. Le conce. Enveloppe extérieure du tronc et des branches des es. Elle est composée de l’épiderme au dehors, du liber Je bois et des couches corticales au milieu. Tee 1né. Long, mince et droit. fe res. Feuilles sessiles, dont les côtés de la base em: tige. sen tacit, germe d’une nouvelle plante, renfermé ns la graine. Ze Excaînwawres. Feuilles dont la base cylindrique entour dans une certaine étendue, qui se fend ensuite et se par une lanière plus ou moins longue, GAÎNÉE. Tige entourée de graines formées par les feuilles wéanprie. Classe de linné : plantes à neuf étamines. Ensrronmes. En lame d'épée. iNTiÈREs. Parties à bords unis, sans angles ni sinus. panses. Feuilles placées sur une tige, plus ou moins loin unes des autres et sans ordre. Éprrox. Prolongement creux, de forme variée, qni termine, é du pédoncule, une partie du calice où de la corolle. ERONNÉ. Muni d’éperon. PR a y Évr. En épi. Assemblage allongé de fleurs ou de sessiles, disposées à la fin d’nne tige ou d’un rameau ert d'axe commun. Il est simple ou composé d’épilets. Épnrrme Ou conicuse. Enveloppe extérieure, mince, sèche recouvre toutes les parties, sans exception, des végétaux aoû | Vocabulaire. | __ Enrs. Productions solides, dures, plus ou moins longues ! _ lt piquantes, qui viennent du bois et traversent l'écorce. - Enixeux. Muni d’épin:s. : : 4 _ Ératé Ouvert saus ordre. Tiges qui partent du collet dela | racine et divergent eu se posant sur la terre. 4 rames. Organe mâle d’un végétal, situé dans les fleurs et ! mposé d'un /ilet et d’une anthère, ou au moins de cette der- 4 + mère. Les six filamens blancs surmuntés d’une lête jaune que « Ton voit dans la fleur de lis sont des étamines. °l Étenpann. Pétaie le plus élevé et ordinairement le plus grand des quatre qni forment la coroile des fleurs légumineuses. … Érorsées. Parties en petit nombre, plus où moins allongées et distinctes, qui s'écartent d’un point commun. MTRANGLE. Resserré dans uue partie de la longueur. F: * FascicoLérs ou en faisceau. Parties minces et longues, qui : sortent eosemble du. même point, et s’en éloignent ou s’en écartent très-peu. Es Frmerres. Organes femelles, pistile. Fleurs femelles, qui con- t des pistils saës élamines, ct produisent des fruits. uni de feuilles. ce a, ou Fixer. Partie de étamine qui porte une anthère on sessile. ES | : “Fizirorue. Allongé et mince comme un fl. … À Fisroevses. Tiges ou feuilles creuses, et rondes comme un use fleur com] rie doët ta Hi e-méme. ne Feuilles florales, où bractées. . Fleurs composées de fleuron Qui a la disposition Petites feuilles Vocabulaire. 1065 Francée. Partie mince, munie au bord de beaucoup de dé- . coupures fiies et rapprochées.. 2 Fruir. Résultat de la fécondation de l'ovaire, qui succède à la fleur. Il est simple quand il succède à nn seul ovaire ; com- posé s’il résulte de plusieurs dans une seule fleur; agrégé quand il est formé par la réunion du produit de plusieurs > fleurs. k Fausrranée. V’nyez Polygamie frustranée. : =. Fusronme. Racine charnue, grosse à la base en diminuant jusqu’à la pointe comme un fuseau. G. Gaine. Expansion membranease de la base d’une feuille, qui * envoloppe plus on moins la tige. . … Géminérs. Feuilles par paire, partant du même point sans _ être opposées. Es Gémcurér, Partie qui se replie en différens sens à chaque nœud ou articulation. sr GenouiLLée. /dem. GERME Ou EMPRYON. GLasne. Partie nue , sans poils, duvet, etc. Gzauque. Couleur bleu verdâtre, ou vert de mer. Gzrosuzeux. De forme arrondie. Goper. À tube court, reuflé et dilaté à l'orifice. , Gousse ou Lécumr. Péricarpe membraneux, bivalve, cofe- nant des graines attachées le long de la suture supérieyré, al ternativement sur chaque valve, ES | Hess Excavations longitudinales, larges ef peu pro- es. GrawE. Partie du fruit qui renferme le rudiment d'une nouvelle plante. z Granosé. Grenu, composé de petits grains, — Gnarre. Assemblage de fleurs ou de fruits, pédicellés et sn un pédoncule commun, Les pédiceiles sont simples ou co: posés, et le pédoncule plus ou mcins central. Fe Gnrzor. Fleurs en grelot, dont la corolle d’une seule pièce est rétrécie à la base et au sommet, SE Grumpantes. Tiges qui s'attachent aux corps environnans 4ù moyen de crampons ou de racines caulinaires. —GsaxosPenmue. Ordre de Linné : plantes à quatre graines nues au fond du calice. : purs Classe de Linné : plantes à étamines insérées sur e pistil. £ Hampr. Tige florale sans feuilles, « Bsvpracymis. Ordre de Linne : plantes à sept pistils. -Hepranonie. Classe de Linné : plantes à sept étamines. 45 * tendre, molle, re tissu peu serré, et qui ivET Ordre de Linné : plantés à à six pistils. Classe de Linné ; plantes à à six étinnnés. Partie hérissée de poils roides, fragilés et tuber- Le base. ae. Partie qui croît dans une direction parallèle à de la terre. _ Assémblage de poils fins ét mous, 12 "Classe de Linné : plantés à vingt étamities ou F4 insérées sur le calice. “busniqué. Disposé eh tuiks de toit ou en écailles de . Partie mince äyant aux bords des découpüres plus ngues que larges , mais trop grandes poür former des dents. INDIBULÉ , INFUNDIBULIFORME. Corolle en €ône ou en enton- ui se termine en tube inférieurement, et s "élargit à e comme üne cloche. CELLE. Collerette partielle des fleurs en ombelle. uc Collerette universelle des fleurs ombellifères ; ge ‘de feuilles florales à la base commütie de plüsieurs les, ou fleurs sessiles, : es L L dont le Himbe présente deux lames disposées e parties écartées l’une de V’antre, Se en lanières SE où moins pro- ts té fit en erdé lance. e longue et étroite “a termine le tube es fleurs Le Lise. Surface sans a — et tout-d-fait sa Losées. Feuilles à bords divisés en parties obtuses et séparé par des sinus profonds. br, Loces. Cavités qui dans les fruits Jogent les pes et son séparées par des cloisons que forme la membrane i intérieure du péricarpe. Luxame, Lunusé. En forme de lune ou de croissant. Lvnée. Feuille à sommet élargi et à côtés découpés en lobes qui diminuent d’étendue et s’écartent vers Je bas. M. Macuzé. Marqué de taches de couleur différente du for Mans où vaiices. Filamens longs, menus, simples, nus, qui se roulent en spirale et s’accrochent aux corps environnans. ES. Orgai nes mâles , étamines. Fleurs mâles, qui contien- ment des étamines sans pistils, et ne produisent point de fruits. Memsrane. Partie mince, plus ou moins large, gui. enve=. loppe ou sépare des parties de végétaux. Memsnaneux. En forme de membrane. Moezue. Substance spongiense, vasculeuse, oPdnatrouene blanche, sèche , et placée au centre des tiges. MonADELPHIE. Classe de Linné : plantes à étamines réunies en un seul corps par leurs filets. Mono. Devant un mot indique l'unité de l’objet qu'il dés sig * Mosaworie. Classe de Linné : plante à une seule étamine. Moxorae. Classe de Linné : plantes dont les fleurs mâles et femelles se trouvent séparées sur le même pied. _ Moxocawe. Ordre de Linné : plantes à fleurs sans fleurons ni demi-fleurons, dont les étamines sont reunies par leurs ai théres. à Morocyue. Ordre de Linné : plante à un seal pistil. Movoïques. Fleurs des plantes de la monoëcie. Monoréraue. Corolle d’une seule pièce, entière comme le hiseron , ou divisée comme dans la sauge. — Monorayise, Calice d’une seule pièce. Mososrerme. Fruit contenant une seule graine. , Mucnorée. Partie dont l'extréauté se termine brusquemen -par une poïhte isolée ou sorte d’épine, non piquante ordimai- rement, el qui continue la nervure moyenne. Cette PEU ap elée mucrone. ui. Devant un mot indique un grand nombre des désignés par ce mot. VÉRAtr Muinruore. Pédoncule portant plusieurs fleurs, N. Narironme. Racine en forme de navet. - Navicuzaires. Valves en forme de nacelle, 6 | Vocabulaire. 3 © Necrame. Partie non essentielle de la fleur, munie de glan- _ des qui sécrètent le nectar. Ecrar. Liqueur mucoso-sucrée , fournie par le nectaire. Nrcranrèke. Pourvue de nectaires. Nenvunes. Lignes plus ou moins saillantes et ramifiées qui s'étendent depuis le pétiole ou la cdte des feuilles jusqu'aux ou an sommet. s Norons. Renflemens des tiges qui donnent naissance à des feuilles, où même à des rameaux. | Nowsreuses. Élamines, quand il y en a plus de vingt. oueux, nouEusE. Racine ou tige à nœuds ou articulées. Noyau. Graine ligneuse enveloppée par une partie du péri- pe et contenant une semence ou deux. Nug, Partie qui n’est accompagnée ou recouverte d’au- ne autre , telles que poils, appendice, etc. 0. - Oeuique. Partie inclinée à la direction d’une autre ou du sol; , feuille obliques. Osuiquiré. Condition d’une partie oblique. LONG. Beaucoup plus long que large. Osnono. Presque rond, ou presque orbiculaire. y OBTUSE. Partie terminée par une pointe mousse ou LA af : Ocravorw. Classe de Linné : plantes à huit étamines. OEix ou souron. Petite excroissance sur les tiges on les bran- , qui est le rudiment d’une pousse nouvelle. Les yeux nds, ovales où coniques, et ordinairement écailleux, n forme d'olive. ï Disposition de -pédoncules égaux partant de l’ex- d'un pédoncule commun, et s’en écartant en rayon- à mesure qu'ils montent pour se terminer par une dispo- semblable de subdivisions plus petites, lesquelles sup- chacune une fleur, La réunion de toutes les fleurs sur nbelle, on ombelle générale ; les secondes ombellules, ou DiBeliet partielles. * Vorez Ombeite. en forme une espèce de parasol. La première graine de la séparation Vocabulaire. Opposérs. Deux parties naissant chacune d’un point diam a em nt opposé, ou vis-à-vis l'une de l’autre et à une même hauteur. : à Opposérs EN croix. Feuilles opposées alternativement par paire le long d’une tige ou d’une branche. Ne OnBicuzase. Arrondi ou presque rond. ee Ontiuurs, onmizcerres. A ppendices qui se trouvent à la base de quelques feuilles où pétales. ,- OreuLées. Feuilles munies d'oreilles. % _ Onirice. Ouverture, entrée d’un calice, d’mme corolle. Oscizcanres. Se dit des anthères allongées, fixées par leur mi- lieu sur le sommet des filets , et pouvant y tourner, y vaciller: Osseux. Ayant la dureté des os. Noyaux osseux. Lx Ouvert, ouverte. Partie formant un angle plus ou moins … droit sur une autre. Rameaux ouverts. On le dit aussi d’une fleur dont les parties sont épanouies. ° RE Ovare. Partie inférieure et ordinairement Ja plus grosse du pistil, qui porte le style et devient le fruit. ie Ovae. Rond et oblong comme un œuf, mais n'ayant pas une “extrémité plus large que Pautre. te Ovaze-azLoncé. Plus allongé qu’un ovale ordinaire. © Ové, ovoinr. En œuf on en forme d'œuf. Les feuilles du plantain sont avées, c’est-à-dire, ovales à base un peu plus rge que le sommet. < LE P- auzxeTre. Petite feuille sèche, écailleuse qui enveloppe la base d’une fleur; elle ressemble aux bales des iées. Dans les fleurs composées elles séparent souvent les ns d’avec les demi-fleurons. 5 Paie. Deux parties semblables et opposées. ee Pazais. Portion supérieure du fond à carolles monopétales irrégulières. Dans le muflier, c’est le renflement de la lèvrein- férieure , l'entrée de la gorge. En Paumér. Feuille dont les divisions sont disposées p: t et réunies par la base dans une étendue notable. _ Elles sont digitées quand la réunion a lieu dans üne p étendue. ces Panacries. Feuilles marquées de diverses couleurs mélangé Chaque couleur forme une panachure. Cette dernière expres- ion sert aussi à indiquer les taches blanches ou autres que présentent certaines plantes altérées pär une maladie, — Pamcoue. Assemblage de fleurs en une espèce de gr des pédoncules rameux, irrégulièrement divisés ins ouverts et étalés, les inférieurs étant les plus panicule est /dche ou resserrée selon que les ramifica écartées ou rapprochées. Pacuzé. Disposé en panicule. ho) Vocabulaire. Parisconacée. En papillon; corolle irrégulière à cinq pétales: Vétendurd, pétale supérieur , ordinairement le plus grand et impair; la carène, pétale inférieur, formé de deux parties réunies au bas en forme de nacelle, et pressées sur les côtés par _ les deux pétales latéraux ou les ailes. . Pararsèses. Parties disposées dans la même direction et éga- ment distantes, comme certaines cloisons dans les fruits. … Parasite. Plante qui croît sur une autre et en tire sa nour- riture. _ Panexcuÿwe. Substance ordinairement verte ou verdätre, _ molle, cotime spongieuse , et totfjours succulente , qui ést com- _ posée principalement de tissu cellulaire, et forme la plus < pre masse dés fruits, ou se frouve sons la membrane lisse des feuilles, des pétioles, etc., et remplit les aréoles, les mail- Tes des écorces, etc, Pañor. Surface interne d’une cavité, d'uneloge. Partie. Propre à une seule fleur lorsqu'il s’agit du pédon- cule ; pour une collerette, celle qui est à la base de l'ombel- luie ; enfin l’ombéllule s’appelle ombelle partielle. Paviszos. Voyez érenparn. _Penicezses. Petits pédoncules propres à chaque fleur, portés ur un pédôncule commun. Pébicérré. À pédicelle. Pevorcuie. Soutien ou queue de chaque fleur provenant, s divisions, de la tige ou des rameaux. Le pédoncuie commun se divise en pédicelles. Pénoxcusé. Fleur ou fruit porté sur un pédoncule. EULICULE. Nom vülgaire de l’épiderme. ’ELTÉ. Feuillés ou aivthères dont le pétiole ou le filet est milieu du disque. Tous les organes disposés de même peltés ou eh bouclier. Pexcé. Toute partie qui, après avoir été perpendiculaire, De vu moins à son sommet. à Le Partie penchée jusqu’au point d’être renversée de divisés jusqu’à moitié de leur longueur. amLOBÉEs. Les mêmes à lobes incisés à une profondeur nee. k é ou PiNNÉES ou ‘AILÉES. Feuilles composées de folioles s de chaque côté d’un pétiole comme des ailes où comme ‘une plume. On donne la même-épithète aux nier- feuille disposée de même régulièrement de chaque e principale. : 3 ET a mot en quintuple la valeur. de Lin istils, : étamicés. + Feuilles composées, à nervures pennées et à rasta Vocabulaire. on rs. Graines des fruits dits à pépins. érianrue. Enveloppe des étamines et des pistils. No donné lice et à la corolle. Le périanthe ést simple ou doûble, vant que l’un des deux manque, ou qu’ils existent tous les éicanpe. Enveloppe dés graines. Dans les fruits à pepinsil compose de l’epicarpe ou pelure ; du sarcocarpe où parent iyme ; et de l’endocarpe ou membrane interne des loges qui tiennent les pepins. ere ERSISTANT , PERSISTANTES. Feuilles qui ne tombent pas à l’au- ane ; stipule qui persiste après la chute des feuilles; calice i reste après que les autres parties de la fleur sont flétries ombées. Personnées. Fleurs en mufle d'animal. Pérae. Pièce distincte d’une corolle. Péraiée. Fleur munie d'un ou de plusieurs pétales. Pérauronme. Ressemblant à un pétale. Pénoze. Support ou queue des feuilles. a On dit pétiole commun de celui des feuilles composées dont folioles ont chacune un pétiole partiel ou secondaire, äp= aussi pétiolule, hi Pénorés. Feuille portée par un pétiole. é Pinsamwimes. Feuilles composées de découpures plus ou moins fondes , placées de chaque côté de la nervure médiane sans atteindre jusqu’à elle. - a Pusnuzes. Divisions et subdivisions des feuilles ailées. -Pimuironue. En forme de poire. É _Pisironme. En forme de pois. es sis. Organe femelle des plantes, occupant ordina Pracewra. Partie interne du péricarpe, sur laquelle sox tachées les graines. Re A Pran. Sans courbures, plis, rides, ni ondulations, Les ler planes quand leurs deux surfaces sout unies et san LEIN, PLEINE. Partie sans cavités. He uissées. Feuilles qni présentent sur les bords des eufo riens et des élévations, on duplications. uweux. Poilu ou barbu comme une plume. ë sus. Partie du germe ou embryon, destinée à devenir Pouzs. Filets plus on inoins déliés, coùrts ou Jongs , abondans ou rares, fermes on flexibles qui recouvrent et défendent les surfaces des végétaux. FFE 1073 Vocabulaire Porrves. Se dit des surfaces munies de poils distincts, longs et assez abondans. 7 _ Porvmusé. Maculé de points fins. = Pours. Très-petites taches. * Pozsen. Poussière jaune et inflammable le plus souvent, ren- fermée dans les loges des anthères avant la fécondation, et dont chaque grain, de forme constante dans les mêmes plantes, est n petit sac membraneux qui contient la matière fécondante, ” Pozx. Plusieurs. Ce mot est toujours suivi d’un substantif dont il indique la pluralité. Porvaoezmme. Classe de Linné : plantes à étamines réunies par leurs filets en trois corps ou davantage. _ Posvanprie. Classe de Linné: plantes à vingt étamines jusqu’à cent. Pozyeamr. Classe de Linné: plantes à fleurs hermaphrodites, ou mâles ou femelles , sur le même individu ou sur divers in- dividus de la même espèce. + _ Porycamie écaue. Ordre de Linné: plantes à fleurons ou demi-fleurons, tous hermaphrodites et fertiles, Pouycamie rausrranée. Ordre de Linne : plantes à fleurons ou demi-fleurons hermaphrodites fertiles dans le disque, et sté- à la circonférence. : Porrcame nécessaire. Ordre de Linné : plantes à fleurons où -fleurons mâles dans le disque , et fertiles à la circonfé- : Porvcamis séparée. Ordre de Linné : plantes à fleurons où emi-fleurons réunis par gronpes dans un calice commun, oLyGamie superriue. Ordre de Linné : plantes à fleurons ou i-fleurons, hermaphrodites dans le disque, et femelles à onférence. _— veyMe, Ordre de Linné : plantes à beaucoup de pistils. Porrérae. Corolle de plusieurs pièces distinctes, Poivre. Calice idem. Porvspenme. Baïe ou capsule à plusieurs graines. rué. Marqué de beaucoup de petits points. Bourgeons développés en jets au printemps et à ATIQUE. Ayant trois faces planes et trois côtés anguleux. NENT. Qui dépasse d’autres parties. kEssive. Racine vivace qui s’alionge d’un côté et se dé- cbté posé. = « Couvert de poils comme un duvet. enchyme des fruits. Substanc: molle et plus ou te, contenue dans la membrane extérieure et, sit ou s'élargit da Quant, Suivi d’un substantif, en quadruple la valeur: Quanririns. Quatre incisions, _— Quannircone. Quatre fleurs. Quapwisosé. Quatre lobes. Quanmenvize. Quatre feuilles. Quannivasve. Quatre valves , etc, Queue. Support des fleurs ou des fruits qui est appelé pédo e, ou des feuilles appelé petiole. RE Quinqué. Suivi d’un substantif, en quintuple la valeur ? , calice, etc. , à cinq divisions. sorrux. Surface rude au toucher par des aspérités des sités, des petites éminences dont elle est remplie. ae. Partie inférieure d’un végétal, plongée dans un corps, us souvent la terre , dont elle tire sa nourriture, et contraire de la tige, qu’elle nourrit aussi en gra Le corps dela racine est surmonté enhaut par le colie ! tige set térmiué en bas par la radicule. © 5. Partie qui sort immédiatement de la racin wr. Jetant des parties qui servent de racine, et micuse. Partie de la graine destinée à dever cours. Extrémités dela raèine. s. Fleurs composées, dont les fleurons re, et formant le disque , sont entourés « qui étalent leurs languettes en rayons, et sont un calice commun. = É re MA Parties réunies dans un petit espace. nombreuses... Ramraux. Divisions des brancües. pe Ramevx. Munis de beaucoup de branches et de rar mirié. Divisé et subdivisé. smpanTe. Racine qui se traîne sur la terre ou à pen de fondeur , et fournit des rejets ou drageons ; tige qui se à laquelle elle se fixe par des racines qu elle e distance nd lunce. AT rrnocnées. Feuilles nombreuses et serrées contre la tige LEIL*S, : Parties peu nombreuses et éloi rs sur une $: ES vors. Cercle extérieur composé de emi-fleurons dans | radiées. Pédoncules des ombellules dont la réunion forme éerpracze. Fond du calice qui porte la partie de la fi ue n : propre pour une seule fleur ; commun pour plusieurs. ‘1074 Vocabulaire. Recourné. Pétiole qui, après avoir été droit ou horizontal, | se recourbe en bas et laisse pendre la feuille. ; Renncssée, Partie qui devient droite en changeant de direction, Rérrécar. Courbé en dehors par une flexion subite. Resers, neserons. Produits du tronc des arbres, ou de la tige -des plantes, Rexrsée ou venraue. Partie grosse où dilatée, entre deux _ autres resserrées. Réxironme. En forme de rein, ou de haricot fortement échan- _cré à l'ombilic. à Ressennées. Ramifications, ou parties rapprochées de l’axe au lieu de s’en écarter, _ Rénicuzé. Lérirr de nervures qui forment réseau. _ me. Marqué d’élévations et d’enfoncemens alternatifs. Rues. Plis ou élév ations d’une surface ridée. Rome. Partie qui ne plie pas, ou résiste à la flexion. à Rover (en). Corolle à tube trés-court , à limbe plat et ouvert en découpures égales. Rovzé. Partie ou bord contourné une ou plusietirs fois. Ron. Apre au toucher par des aspérités ou des pois courts durs. Buceux. zex. égal par des rugosités ou des rides. Rire. Feuille pinnatifide , à grandes dents, et à lobes Toast vers la base de la feuille. s. Lee É Fa fr de flèche, on trianguläire avec une base et à angles aigus. STE. Partie dépassant les autres, comme les étamines une corolle, enrs, Rameaux re longs, minces, ét qui s’attachent a ions en ÿ SCARIEUSES. Pt imembraneuses , sèches , arides, au ii Lotthar. r. Expression impropre par laquelle on désigne quel- ne. DE un ot, en diminue la valeur de moitié. suveuses. Fleurs composées, dont la corolle n’est que de demi-fleurons. s. Partiés Ent a ét se touchant. TÉ. A pus fs ts pointues et inclinées én avant. iatement sur une autre $ans sable à des En fermes et durs. ourricier des végétaux, coniparable au sang ncolore ete. > Courte. Srucozeus. Ordre de Linné : plantes à siliqués courtes. Sisique. Fruit sec, allongé , s’ouvrant du sominet à la base, et séparé à l’intérieur par une cloison à laquelle les graines _ sont ordinairement attachées. | Siniqueuss. Ordre dé Linné : plantes à siliques longues. Srizonxé. Creusé de plusieurs sillons larges et profonds’, mais parallèles. Sizcons. Rides longitudinales. . Simpze. Fleur dont les étarines n’ont point été converties en pétales par la culture. — Pédoncule et pétiole qui ne portent qu'une flenr, une feuille. — Partie non divisée. Suvé. Ayavt un on plusieurs sinus. So Sives. Échancrures arrondies et profondes, dont il résulle es lobes. Souirane. Fleur unique sur un pédoncule. Sous-snmmsseau. Plante ligneuse qui ne produit pas de bou- ‘Lons dans les aisselles. Soyeux. Couvert de poils mous, couchés, luisans. Spanice. Espèce d'épi ou assemblage de fleurs sessiles sur ün pédoneule commun , et renfermées dans une spathe. 2 Sesrue. Enveloppe ou gaîne membraneuse, renfermant une ou à re cé fleurs, et qui s'ouvre d’un côté pour les laïssér paraître. : PR NS. Sraruée. Feuille allongée, plus large et arrondie à Vextré- bé mité. RL Sroxcreux. D'un tissu mou, peu serré, de la nature delé Sronravé , onranémwenr, Qui vient sans culture. Srammuriex. Corolle supportant les étamines. Sr. Qui ne donne point de fruits, quoique de nature À Sricmare, Sommet du style, dont orifice recoit k poussière de l’anthère, et la conduit à l'ovaire pour le féconder. ro Snrue. Petite feuille, où appendice écailleuse ou membre neuse , qui s'attache sur la tige à la base des pétioles. Sripuzé. Muni de stipule. Es Srouowirènes. Tiges ou racines rampantes, et donnant « stolons , rejets on drageons propres à la transplantation. Srmé. Marqué de côtes parallèles, séparées par des enfonce- mens peu profonds, — : de Srvue. Partie du pistil qui porte sur l'ovaire, et soutient le ps , quand celui-ci n'est pas sessile, vs. Devant un mot , veut dire presque, et modifie dans ce sens la valeur du mot. + É Susvzée. Feuille linéaire, et de plus terminée en pointe aiguë _ ausommet. $ ei Surèhe , éténiéon. Ofaire libre aù fond dé Ja fleur , et par- conséquent du-déssas de sa base. Fleur placée sûr l'ovaire, = A Sun. Suivi d'un mot, veut dire plusque, ou double la valeur e ce mot. Fe -10#6 : Vocabulaire. Suxdenwré. À dents dentées. Suverposé. Placé sur un autre. 4-2 ee “Surone. Jointure de deux parties d’un fruit , comme les vale es. _ Syveévèses. Étamines jointes ensemble par les anthères. : Shaévesr. Classe de Linné : plantes à étamines réunies par aies filets , et plus souvent par leurs anthères. ; LE 2e Be. Marqué de taches distinctes, et quel’on peut compter. Tscuère. Marqué de taches petites, très-nombreuses. RMINAL, Qui occupe le sommet ou la tin d’une partie. ERNÉ. Compose de irois parties, ou parties fixées au nombfe de trois sur un support, nn axe, etc. Tère. Assemblage de fleurs sessiles , ou presque sessiles , qui forment uue sorte %e sphère. —Ass-mblage, au haut d’un tronc, a branches , feuilles, etc. ; de formé arrondie. Térra. Quagru le la valeïit ‘du mot suivant, TRADYNAMIE. Classe 8e Linné : plante à six étamines ; dont des et deux plus courtes opposées. ÉTRAGYNIE: Ordre “raie plante à quatre pistils. me. Classe de Linné : plante à quatre étamines. Assemblage où grappe de fleurs en forme de cône, 3 a diminné à la base, 16€. Partie qui naît de la racine et donne des branches. Tomanr. Partie qui s'incline vers la terre. — Synonÿme de Te 5 Couvert de poils courts , serrés et doux. Tourné sur l'axe, comme une corde; mais régale , vreeux. Courb: sinégalement en divers sens. raçanres. Tiges où racines rampantes à la surface dy so}, . Devant un mot, en triple la valeur, ou indique une ü trois. E. Classe de Linné : plante à trois étamines. Tige divisée en trois parties subdiviséesde même. À trois dents. Tririne. Calice ou corolle divisé en trois parties jusqu’à moi- la longueur. : . À trois folioles ou trois feuilles. vé. Terminé par trois pointes, Ordre de Linvé: ere à trois pistils, : trois lobes, psule partagée tbtéñcurement vo tois Loge. de. Linné : plante à fleurs hermaphrodites can second; Foi sur un — Pacha: ik menées. Feuilles dont les folioles ne sont stmchées que la troisième subdivision du pétiole principal. Tuiwauve. Capsule à trois pièces on battans, = roc. Tige des artères, depuis les racines jusqu'aux brane “à | nonQuée. Partie qui, au lieu de se terminer en pointe, est nchée net. Er Tuse. Partie inférieure , cylindrique et creuse d’ane corolle, d'un calice d’une seule pièce. usencuLe. Excroissance en bossé ou en grain de chapelet, vient sur une racine, une feuille, etc. Tüvroié. En tübe ri 854 ES Movuzeéx: Én:forfs de tube. uniques. Portions charnues, et plus ou moins larges et. , de la bulbe des oignons, etc. uni, En forme de toupie ou de poire. Ü. “Urcronme. En forme d’ongle, Un. Sans inégalités. Un Devant un mot, indique ms ‘a par ce mot unique ou seul. Er pre Uxircore. Pédoncule à une ‘seule Reûr.! ue Flèéurs placées’ou- shéiées a seul côté surl ncule. t Umzocozaime. Péricarpe à une seule ca ivité sans cdisntr: de Umivazve. Péricarpe qui s'ouvre d’un seul côté. - ns Renflé ou ventru, et rétréci à l'orifice en forme Vacrat ñ | VAGINAL. Qui ‘envelappe comme une gaine. Vacié. Ayant des gaînes au lieu de feuilles. _Vacineux. En forme de gaîne. Vave. seen ment d'une pau qui s'ouvre . Vrzoure. Muni de poils courts , serrés , et doux au tour her. _Verv. Muni.de poils longs, mous et serrés. … “Vexrau. Calice ou corolle ‘d” une seule pie , gonflé entre et Forifice. Venricaz. Qui s'élève droit nt ciel. -Vennaure. Assemblage de feuilles où de fleurs autour F même point d’une tige , et formant une sorte d'annean. _Vramizsé. En verticille. Misqueux. Couvert d’une sorte de glu ou de Vivaëc: Plante ou racine qui vit plus de trois ans: Vorvsise. Tige qui s “entortille en 3 et grimpe : S voisins. + aus Voyez La Des PRINCIPALES MALADIES CITÉES DANS LE Manurt, ‘AVEC L'INDICATION DES PLANTES CONSEILLÉES POUR - LES GUÉRIR. Re came __ Cerre table est destinée à rapprochgs les plantes qui _ peuvent être employées dans les mêmes maladies. On _ a d'abord choisi toutes celles qui sont vraiment utiles ; _ mais quelques autres dé moindre valeur ont dû s’y trouver à cause de la réputation dont elles jouissent. On a aussi distingué celles qui sont plus applicables à la cause ou à la nature particulière de chaque affec- tion; mais comme on n’a pas toujours pu faire, cette _ distinction, et que les plantes douteuses y sont con- … fondues avec les autres dans l’ordre alphabétique, on _ ne dait-en employer auçune sans avoir consulté son _ article dans le Manuel. ‘ Aucis Jalaniiiatoireé: Voyez res Sur les seins. A eanoE. É Govrrrsaunr. Amévornnée., 4°. Par irrita- tion, inflammation. Groseiller. ae RSC etc. 2°. Par atonie, faiblesse. géhqué. ÂAristoloche. Ar- moise. Arnica. Bryone. Ca- .[Guimauve. Joubarbe. Anciwes. 1°. Mu commence- ment et pendant l'irritation. Coquelicot. Épine-vinette. Fi- guier. Groseiller. Guimauve. Jujubes. Lin. Môrier. Orge. Pommier. Réglisse. Violette. - 2°. À la fin. Aspérule. Cas- sis. Chêne. Chèvrefeuille. Gé- ranion. Raifort. Ronce. Vélar. - Anorexie. D. APPÉTIT FAIBLE» IRAPPÉTENCE, | AÂpurues. 1°. Avec irritationt. Lin. e.| Orge. & rpo- | _ 2°. Atoniques. Chèvrefeuille. Cochléaria. Noyer. Sauge. “Pi T Avorzexe. Ellébore. Lavande. Mélisse. Montarde. Muguet. Nerprun. Ortie pi- gi | quante. Romarin. Tabac. Aprérir rase, 1°. Par irri- tation, chaleur. etc. Cerisier. Groseiller. Pissenlit, etc. - 2°, Par atonie, langueur, etc. Botrys. Camomille. Cen- taurée. (Coriandre, Cresson, . Lavande. Mélisse. Ognon. Raïfort. Sauge, etc. Ascarmes. Lin. 7, Vers. wvireuse. Lis. Oranger. Pomme épineuse. Safran. Valériane. ASTHME HUMIDE , PITUITEUX. Aristoloche. Arnica. Arum. ) Aunée. Botrys. Bourgène. Bryone. Camphrée. Cataire. \Cochléaria. Colchique d’au- tomne. Concombre el. Drmupe. * Eaurier. Marru blanc. Marum. Mélisse. Menthe. ouliot. Raifort. Sauge, Scille, cordium. Serpolet. Tabac. _ Biueuses (rualadies). Oseille, Prunier. | Biévonrmacre. 1°. Temps de linflammation. Chanvre. Gro- _seiller. Guimauve. Lin. Melon, Nénupbar, etc. _ 2°. Après l'irritation, Chêne. | Fraisier. Hyssope. Oranger, etc. | Table des maladies citées dans te Manuet. 1079 - Aristoloche. uge, Scille. Sr Bauzures. Bouillon blanc. Coignassier. Cynoglosce. Gui mauve. Lierre. Lis. Joubarbe. Morelle, Ognon. Peuplier. Pomme épineuse. Busoxs. Pétasite, Cacnexre. (Hfantavoir égard à la cause.) Chicorée. Chien- . dent. Cochléaria. Fraxinelle. Fumeterre. Lichen. s Cazcuzs mLraires. Chicorée. Chiendent, Oseille. Pissenlit. Cancer. Belladone. Carotte, Cerfenil. Ciguë. Clématite. Dentelaire. Douce - amère. Mandragore, Orme. Vermicu- laire. RE Canotazere. ( Douleur d’esto- mac. } Oranger. EE Cane pes penrs. Euphorbe des marais. Sabine. Canreau. P’oyez ScroPAULES. Chêne. Fo . Houblon. : Pain de pourceau. Cararacte. Belladone. Ché- lidoine. Ciguë. Euphraise. fe Caranrues ATONIQuES. Bétoine. Douce-amère. Eupatoire d'A vicenne. Hyssope. Origan, CATABRHES CHRONIQUES. Arnis ca. Cynoglosse. Germandrée. Grenadier. Ivette. Lavande. Marum. Mélisse. Menthe. Mille pertuis. Moutarde. Pétasite. Phellasdrie. Raïfort. Tabac. | CATARBHE PULMONAIRE AIGU. 1°, Pendant l'irritation. Avoine. Bouillon blanc. j rache. Coquelicot, Figuier. Jujübes. Mauve. Pied-de-chat, Polygala. Pommier. Pulmo= naire. Réglisse. Violette, etc, 20. À 4 fin. Aunée. Mar- rube blanc, Open Pin à” pignons. Sapin. Sauge, etc. F. CATARRRE PULMONAIBE CHRO- . NIQUE+ _ + 1080 _ CATARRRE PULMONAIRE CEHRO- NIQUE. 1%. Avec irrilation. Tous les moyens du catarrhe ué, . | Se Avec atonie. Tous les moyens de Ja fin du catarrhe aiguë ; de plus : Angélique. Arnica. Arunr. Bétoine. Batrys. Cataire. Cerfeuil. Chou rouge ochléaria. Hyssope. Ivette. aurier. Lierre terrestre. Ma- rum. Menthe. Origan. Roses de 'royins. Scille, Serpolet, Stæ- . Tussilage, etc. Cärannge DE La vrssr. Bus serole. Capillaire noir, Co- chléaria. Herniaire. Lin. Hé- glisse. _ Cavrëre. Lierre. Oranger. Cépnazarcie. ( 27 Doureus En Marom. Matricuire. Mézéréon.. Oranger. Bug Tabac. Tilleul. LS Ver- ; here Bag Mo- + Pires cov- F Éruie». Arrête-bœuf - : Aunée. Eupatoire vicenne, Fraxinelle. Frêne. ér. Gentiane. Houx. at + Laurier. Mara … Table Fete DE : vier. Pavot. Prenant Ficin, cie: CoLiQUES BILIAIRE, CALCULEUSE, HÉPATIQUE. Chiendent. Chico- rée. Oseille. Pissenlit, Ricin. Coiiques pss enrans. #7. Co- LIQUES VENTEUSES: Co1iQues DE LA GROSSESSE, Cimomille. CoLiQuES MÉTALLIQUES. Lis. Ricin. CoLiQuEs SPASMODIQUES, NFR- veuses. Laitue cultivée. Ma- route. Menthe. Pavot, Pouliot, étc: CoLIQUES VENTEUSES. 1% Sans irritation. Aneth. Anis. Aunée. Camomille. Cumin. Fenouil. Impératoire. Laurier. Orvale. A + Avec irritation. Voyez C Ph Concrsrions. Moutarde. * Consomprion. Lichen. Consripation. Cerisier. Lin. Mercuriais. Ricin. Soldanelle. Par. reldchement. Camo- mille, Cowrustoss. Hièble. La Men- the. Morelle. Persil. Vigne- Vierge. Convazrscence. Petite Cen- taurée. Cemsier. Lichen. Or- chis. Prunier. Romarin, etc. Coxvuzsiows. (Selon Les cau- ses). Coq. Douce-amère Gui. Jusquiame, Muguet. Narcisse. Oranger. Romarin, Scolopen- ‘dre, Valériaue. Coquezvcne. Belladone. FES . nue Coquelicot. Nar- tre. de Pom- ë : Dors Fi WW: où in. Vermiculaire. CRACHEMENT DE sanc. ( #- Hémorrysie,. Avoine. Bouilion- “blanc. Bugle. Coignassier. Ju- jubes. Lin. Pervenche, Pied de Chat. Pourpier. Salicaire, Sco- lopendre , etc. Crovr. Digitale. CROUTES LAITEUSES DES ENFANS, Pensée. Danse D% Sarnr-Gur. Napel. Pomme épineuse. Valériane. Danrres. Beccabunga. Bar- dane. Buis. Chanvre. Chéli- doine. Chévrefeuille, Chico- rée. Ciguëé. Concombre sau- vage. Coquelourde. Dompte-| venin. Douce-amère. Fraisier. Fumeterre. Garou. Genêt à balais. Gratiole. Groseillier. Guimauve. Houblon.Mézéréon. Morelle. Moutarde. Napel. Ner- run. Orme. Patience. Pensée. apouaire. Scabieuse, Sumac opens Tabac. Trèfle d’eau. e (séve). ÉMANGEAISON DE LA PEAU. Concombre. Vigne (séve). Idem. des parties génitales. Cerfeuil. . Devrruonx nwwricizr. Garou. Dévoremenr. ( Ÿ. Diarrnée, ) Dévoiemenr cozuiQuarir. Li- n, Dranraée. 1°, Par irrisation. Consoude. Guimauve. Jujubes. Lin. Orge. Prunier. Réglisse. 2°. à la fin de l'irritation. Coignassier: Églantier. Épine- vinette. Greuadier. Groseillier. ee N - 3%. Avec atonie. Busserole. Cornoraille. Camphrée. Cen- taurée. Chêne. Genévrier. Gen- tiane. Menthe. Millefeuille. Quintefeuille. Rhapontic. Ro- marin. Rose de Provins. Scolo- re. Sumac. Tormentille. c des maladies citées dans Le Drssiér- ces ÂArnica. Frêne, Rats et les moyens de la diarrhée avec atonie. Eee DriarrHée SPASMODIQUE. Part Dicrsrion LENTE, DIFFICILE + DÉPRAVÉE, etc. 1°, Par irrita- tion. Chicorée. Groseillier, ete. 2°. Par atonie. Angélique. Botrys. Camomille. Cochléa- ria. Coq. Fenonil. Genévrier. Gentiane. Laurier, a : Méum. Moutarde. Orang: Origan. Rhapontic. Sauge. polet. Trètle d’eau , etc. DiGEsTION VENTEUSE. Camo- mille. = Dysrpsie, (7. Destinée ï TE. DIFFICILE, DÉPRAVÉE ;- ete.) é Dovuzeurs. Ra ynoglesse. Jusquiame. Laï- tue Mae Et Et ns Ok se. Parisetite. Pomme épineu- DE . Vignes (marc). LEURS GOUTTEUSES. ( GouTre.) DouLEURS NERVEUSES. Beile- done. Mézéréon. Dovureurs OSTÉOCOrES. Cieué, Mézéréon. DovzEurs DE LA pierre. Busse- role. Millefeuille. fre Vignes (séve ). : OULEURS RHUMATISMALES, ReOMATISME. }- Doureurs DE Fe LE PHALALGIE. } Garou. Lavanc Lierre terrestre. Menthe. guet. Pavot. Pouliot. DoëLeurs VENTEUSES. mille. DysenTeRtE. 1°. Aro iris tion. Bouillon blanc. Consou Épine-vinette. Groseillier, G mauve. Herbe aux ae U bes. Nénu Oseille. Pourpier. 2°. A la de ane Le gnes (verjus}), etc, Argentine. . Bugle. Cassis. 46 à 1082 Table Cornouiller. Églantier. Fili- pendule. Frêne, Grenadier. -Lichen. Oranger. Pied de Lion. _Salicaire. Sanicle.Scolopendre. Verge d’or. 3%, Avec atonie. Ârnica. Aunée. Benoite. Bistorte. Cam- phrée. Chêne. Sumac. Tormen- -tille. Dysuris. Lin. Pariétaire. Dysexée. Iris de Florence. Écnovezces. ( 7. ScrornuLes). gitale. Glayeul. Romarin. ÉFFLORESGENCES DE LA PEAU. Concombre. … Emparnas GASTRIQUES, INTESTI- aux. Cerisier. Groseillier. Rha- Rene EnsanrAs , EMPATEMENS DU ventre. Ciguë. Nerprun. Sabine. "miculaire. POISONNEMENT. Guimauye. ivier. PyÈME. Lierre terrestre. bieuse. Exriunes. Eupatoire d’Avi- cenne. Romarin. NGORGEMENS DOULOUREUX. Pom- épineuse. Safran. RGEMENS DES GLANDES. Ci- Raïfort. Vignes (marc). ÉNGORGEMENS DES MAMELLES./ .Ciguë. Cumin. Domp- < Menthe. Persil. pontic. Rose de Provins. Sa- ponaire. Tormentille. ENGORGEMENS DU FOIE, DE LA RATE , etc. Arrête-bœuf. Bar- dane. Germandrée, Marrube blanc. Origan. EvGORGEMENS DU ventre. 1°. Avec _irritation. Beccabunga. Chicorée. Pissenlit. 2°. Avec atonie.Centaurée. Cochléaria. Concombre sauva- ge. Ellébore, Eupatoire d’Avi- cenne. Houblon. Laitue vireu- se. Moutarde. Pain de pour- ceau. Persil. Raïfort. Romarin. Soldanelle , etc. ( 77 Onsrauc- TIONS. } Excouemens pes poumons. Ori- an. Idem des bronches. Raïfort. Exrouemexs. Chou rouge. Guimauve. Herbe aux puces. Jujubes. Lin. Poireau. Pom- mier. Réglisse. Vélar. Evréuire. Groseillier. Gui- mauve. Lin. Orge. PILEPSIE. Bryone. Bais. Ci- guë. Coquelicot. Digitale. El- lébore. Fraxinelle. Gui. La- vande, Lis. Mandragore. Nar- cisse, Oranger. Parisette. Pi- voïne. Pomme épineuse. Rue. Saponaire. Tanaisie. Tilleul. Valériane. Vermiculaire. Enverioxs résmises. Bourrache. | Scorsonére, Énvsirèze. Bouillon blanc. Cerfeuil. Coqueret. Groseillier. |Sureau. _ | Esquivancres. ( P. Ancises). Cr licot. Figuier, Groseillier. Lin. Sureau. Violette. Excroissances. Chélidoine. 5 Ja XPECTORATION ABONDANTE: Par faiblesse. Aunée. Hyssope. Lichen, Lierre terrestre. Mar- rube blanc. Faimzesse d’Esromac. Par ato- mie, Carotte. Cumin. Oranger. Rhapontic. Roseau aromatique. Fose de Provins. Santoline. Sariette. Verveine odorante, etc. (77. Dicssrion LENTE.) Farszesse DES MEMBRES. Vignes (marc). FiÈvREs ATAXIQUES , MALIGNES et nerveuses. (Se/on leur nature.) Chiendent. Chardon bénit. __ Grenadier. Groseillier. Lavan- _-de, Œillet. Orge. Sauge. Scor- -dium. Valériane, Fièvres z1EusEs. Bonrrache. Chicofée. Épine-vinette. Frai- sier. Groseillier. Joubarbe. Lai- tue. Oranger. Orge. Pourpier. Fièvres mecriques. Fraisier. Lichen. Orge. Fièvres 1NFLAMMATOIRES. Bar- dane. Cerisier. Chiendent. $ Épine-vinette, Fraisier. Grena- dier. Groseillier. Jujubes. Me- Jon. Oranger. Orge. © Fiëvres INTERMITTENTES, TIER- ces, QuarTes, etc. Arnica. Arum. _ Benoïite. Bryone. Camomille. _ Centaurée. Chausse - trappe. Chêne. Cochléaria. Coquelour- de. Ellébore. Gentiane. Ger- mandrée. Grenadier. Houblon. Ki) tiole. Patience. Scabieuse. S rèfle-' ner. Tabac. Trèfle-d’eau. PRE ONE des maladies citées dans te Manuet.… 1085 : : Chiendent. Cochléaria. Sauge. Stæchas. … De Fièvres Purrines, Selon qu’il y a irritation, ou namie. Arnica, Cerisier. - Chiendent. Epine-vinette. Fraisier, Grenà- dier. Groseillier. Moutarde. Scordium. 24 Fièvres soporeuses. Tabac. Fisruzes. Gentiane. : Fraruosirés. Avec atonie. .: Aneth. Angélique. Anis, Cen- taurée. Camin. Fenouil. Gen- tiane. Laurier. Lavande. Men- the. Méum. Millefeuille. Oran- ger. Origan. Persil. Phellan- rie. Pouliot. Safran, Sauge. Scordium. Serpolet. _ Fieurs BLANCHES, Avec atonie, relächement. Angélique. Ar- gentine. Benoite, Bistorte. Bus- serole. Camphrée. Chêne. Doù- ce-amère. Garance. Grenadier, Mélisse. Méum. Pied de Lion. Pouliot. Quintefeuille. Rhapon- tic. Sauge. Tanaisie, : Fiux sANGOINS ou MUQUEUX. 1°. Avec irritation. Consoude. Guimauve, Lin. Orge. ee 2°. Avec atonie, Pistorte, Chêne. Grenadier, Quinte- feuille. Tormentille. Fiuxiows. Garou. Tabac. Fivxions De La »oucae, Fi- ier, one Fois. ( 7. Exconcemens. ) Fou. Coquelourde. Ellébo- re. Jusquiame. Lierre terrestre, Parisette. Pomme épineuse, Gaze. Aunée. Chélidoine Clématite, Dentelaire, Digitale. Douce-amère. Fumeterre. Gra- asrmire. Groseillier, Gui- Gexcives Petite centaurée. Chicorée, mauve. Lin. Orge. , FU ria. Figuier, , 1084 + + Table: - GERÇURES DU SEIN, DES LÈVRES. Coïignassier. Lis. Peuplier. … Graures. ÂArum. Gentiane. Origan. _ Gzaimes DE LA vessie. ( #7. … Cararnse.) : _ Govurrs, Aristoloche. Arnica. Bétoine. Buis. Camomille. _ Grande centaurée. Clématite. Digitale. Douce-amère. Fume- terre. Gentiane. Germandrée. _ Jvette. Napel. Safran. Sapo- naire. Saule. Sureau. Tréfle- d'eau, etc. … Gourts aToniQue. Petite cen- taurée. Frêne. Menthe. Pou- liot. Gourre sereNE. Aristoloche. Hémarunie. 1°. Avec irritation. e. Guimauve. 2. Atonique. Tormentille. HémmeLéer. Sumac vénéneux. plier. Pomme épineuse. Scre- phulaire. Hémornnoïnes DOULOUREUSES, Bouillon blanc. Liége. Pom- mier. Hoquet. Aneth. Chèvrefeuil- le. Gui. Ricin. Hyorocëze. Eupatoire d’Avi- cenne. Hyprorise. 1°. Avec irrita- tion. Cerfeuil. Cerisier, Chien- dent. Coqueret. Moreile. Pa- riétaire. Olivier. Réglisse , etc. 2°. Avec atonie, faiblesse. Arrête-bœnf, Aunée. Bryone. Cabaret. Camphrée. Cochlea- ria. Colchique. Digitale. Ellé- bore.: Euphorbe. Fumeterre. Genévrier, Glayeul. Globulai- re. Gratiole. Hiéble. Houx. Iris. Laitue vireuse. Mercu- riale. Moutarde. Nerprun. Pain de Pourceau. Raifort. Scille. Soldaneile. . Sureau, Trefle d’eau. Vermiculaire, etc. Hypropisie DE PoITRnE. ( #7. Hypronisie. ) Concombre sau- vage. Marum. Scille. Tabac. YDROPISIE DU VENTRE. ( 77 {Ascire. ) Hypocowneie. (Selon la na- ture inflammatoire , atonique in|ou spasmodique des symptô- mes. } Aunée, Botrys. Bour- }rache, Camomiile. Chardon . [roland. Chicorée. Cochléaria. Ellébore.Fenouil. Germandrée. Glayeal. Gratiole. Laitue cul- tivée. Laurier. Lierre terres- -Maxrube noir. Matricaire. se. Menthe. Moutarde. dragore. Maroute. noir. Maram. Matricaire. Me- lisse. Menthe. Oranger. Phe- landrie. Pouliot. Romarin. Rue. Safran. Saponaire. Souci. Tanaisie. Tilleul. Valériane. Icrère. 1°., Par irritation ; spasme, Carotte. Cerfeuil. Chi- corée. Chiendent. Ciguë, Co- certe Digitale. Oranger. eille, Pissenlit. - 2°. Par défaut d'action. Arrête-bœnf. Asperge. Aunée. _ Fumeterre. Germandrée. Houx. Ivette. Laitue vireuse. Patien- _ ce. Persil. Sapouaire. Ixarpérence , par atonie. Fu- meterre. Hyssope. Impératoi- ‘re. Laurier. Mélisse. Menthe. Oranger. Ixconrinence D'urRINE. Chêne. Tormentille. __IxpyessTions. Lontotaiilé. Tilleul. Véronique. Isrwrrarions aTonIQuEs. Ché- me, Gratiole. Laurier. Moutar- de. Raifort. Roses de Provins. Sauge. Scille. ImMILTRATIONS DES CONVALES- “cexces. Gentiane. Montarde. Anrzammarioss. ( Maladies inflammatoires.) Avoine. Bour- rache. Chanvre. Figuier. Frat- sier. Jujubes. Laitue cultivée. Lin. Mauve. Melon. Navet. Né- nuphar.Ognon. Olivier.Oseille, Orge. Poireau. Pommier. Pru- nier. Réglisse. Violette, Vi- gne (verjus ). INFLAMMATIONS DE LA GorGe. 4 ancixes. ) Chicorée, Épine- yinette. Mûrier, Ronce, _ Isrcammarioxs DES ORGANES TS! Coignassier. TIONS. DES PAUPIÈRES. Vis es (séve). F - fvrcammarions ve. porrmise. F. Parure, Preunésig , Péni- des maladies citées dans te Marrube | PNEUMONIE, } Avoine: de Montpellier.Chicorée.Chien- dent, Pied de chat. Pommier. Polygala. VisietteiVignes” (rai sins), k INFLAMMATIONS DES rerss. (Wé- phrite.) Arnica. Frêne. INeLAMMATIONS DU VENTRE. Chiendent. Guimauve. Lin. Orge. Pourpier, _ # Insomnie. Coquelicot. Cyno- glosse. Jmatscsts Laitue cul- tivée. Nénuphar. Pavot. Isrirarions. Avoine. Cerisier Guimauve. Lin. Olivier. Orge Orchis. Re: Irrirarions cité vireuse. Ciguë. => : IneiraTions DE LA PEAU. combre. ‘; IRRITATIONS DES VOIES ER Res. Chanvre. Chiendent. Lin, Navet. Pariétaire. é Ivresse. Chou. Vigne (séve). si Jaumisse. 77. Icrène. Laits RÉPanDus. 7. Ravxa- TISME CHRONIQUE. Larmoremest, E Mélilot. Muguet. Livre. Chou ronge. “Clémt: tite. Fumeterre: Scabieuse, Léruanere. Lavande. ae Moutarde. Ortie piquante Livres GERCÉES. Pommier. Mac pe Mer, Sarens: Mae. (77 Foue: }- done. Bryone. Digitale. 1 po Gratiole, me 1086 Verveine. Verveine odorante. MézancoziEe. Bourrache. … Chicorée. Ellébore. Fraxinelle. … Fumeterre. #Origan. Pomme _ épineuse. -Mévoranacie, ( 77, Pervrs UTÉRINES. }) #4 _ MéréonisMe DU ven. _ 0, Par inflammation. Gui- mauve. Lin. Lis, Orge. 20, Par atonie, Camomille. Matricaire, Mérmre, Lin. Orge. _ Migraine. Garou. Ricin. Serpolet. Verveine. = Miurame. Bourrache. ) VENIMEUSES. Garou. NÉPHRÉTIQUE. Bardane. Houx. - Mélisse. Valériane. ue. Églantier. Gui- we. Lin. Oranger. Parié- | Nenveuses (maladies, affec- ons). 10. Avec plus ou moins d'irritation. Laïtue. Lis. Oran- Orme. s 0. Avec faiblesse. Origan. oïne, Saule. Serpolet. Sou- _ NévrauGie racraze. Belladone. Causées ou a par de l'irritation, de ati Bourrache. Oseille. Parié- ation. . d’or. Fenouil. Maroute. Table drée. Gratiole. Houx. Jusquia- me. Napel. Patience. Persicaire âcre. Persil. Ruifort, Saponaire. Sauge. Scille: Scordium. Ta- naïsie. Trèfle d’eau. Verge Ononrazere. Cresson de Para, Dentelaire. Garou. Persicaire âcre. Sabine. Tabac. Onorar ArrAiBLI. Basilic. OEpème. { F. Inriwrrarions.) Bardane. Cochléaria. Persi- catre âcre. Roses de Provins. auge. OpPaciTÉ DE LA coRnée. Chéli- doine. Opurnaimte. Bleuet, Chèvre- feuille. Coignassier. Euphraïise. Guimauve, Mélilot. Piantain. Pommier. Ricin. Rose à cent feuilles. Safran. Souci. Vigne {séve ). OPHTHALMIE ANCIENNE ot cHRO- xiQue. Chélidoine. Ciguë. Ga- rou. Pied d’alouette. OpParuazme scnopauLeuse. Ché- lidoine. Oprrression nerveuse. Oran- ger. Pomme épineuse. Oneuze. ( Anflammation, douleur. ) Lis. Tabac. ORGANES GÉNITAUX RELACHÉS. Laurier. PÂzes coureurs. ( 7. Cnio- ROSE. } Angélique. Aristoloche. Arum. Cataire. Dompte-venin. Marrube blanc. Matricaire. Mélisse. Moutarde. Persil. Pouliot, Rue. Serpolet. Souci. Stæchas. Ver- ire, | Pazrrarions nenveuses. Mé- Paxanis. jouillon blanc. Fe- nugrec. Lin. Morelle, Ognon. in, Ricin, | Panazvsies. Aristoloche. Ar- nica. Basilic. Bétoine. Bryone. lourde. Impératoire. Laurier. Lavande. Marum. Mélisse. Menthe. Moutarde. Ortie pi- uante. Pouliot. Romarin. oquette cultivée, Sauge. Ser- polet. Vigne ( marc). - Passion iraque. Lin. Peau. ( Démangeaisons , efflorescences, irritations).Con- combre, PrnTes DE SsEMENCE, par reld- chement. Benoite. Chêne. Gen- tiane, etc. Penres UTÉRINES. Jo. Par irritation, Consoude. Guimau- ve. Orge. Pourpier. 20. À la fin de l’irritation. Coignassier, Cornouiller. Lier- re. Verge d'or. 30, Avec atonie. Benoite. Bistorte. Chêne. Sumac. Tor- mentille. Perrre vérozs. Bardane. Bour- _ rache. Coquelicot. Dompte- venin. Figuier. Groseillier. Scorsonère. Souci des vignes. = Paecmons. Fenugrec.Figuier. Guimauve. Lin. Lis. Morelle. Ognon. Poireau. Enre. (Ÿ. Douseuss. ) Piqures des insectes, des serpens , des vipères. Olivier. Péripseumone. Avoine.Char- que bénit. Douce-amère. Fi- . Guimauve. Lin. Mauve. Fae gala. Scabieuse. Scille à la fin de Ja maladie). à bin. Avoine. Bardane. Chardon hénit. Coquelicot. Doucé-amére. Figuier. Gui- mauve. Lin. Millepertuis. Po- : pale. Salsifis des prés. Ver- à a ENFLAMMÉES, Guimau- ve. Lin. Lis, _Prates Gascréseuses. Gen- Hiane. s Cabaret. Cochléaria. Coque- |. Porrmne. { Affections at niques.) Chou rouge, Goudron. Hyssope. Iris de Florence. Lierre terrestre. Marrube blanc. Pin à pignons. : Porrmxe. ( Affections ner- veuses. ) - Pomme ue Safran. (77. Asthme.) «+ PorrRine. ( Inflammations , Fe irgitotions. ) Mauve. Olivier: Orge. Polygala. Palmonaire. Pulmonaire de chêne. : Poux. Poirée, Stephisaigre. Tabac. és HISiE PULMONAIRE. . Quand il y «a chaleur riens ) Beccäbunga. Bouil: lon blanc. Capillaire. Chou rouge. Fraisier. Jujubes. Li- chen. Ognon. Orge. Poireau. Polygala. Pulmonaire, Réglisse. Véronique. Violette. 20. Quand il y a atonie. Bétoine. Botrys. Cresson. Di- gitale. Lierre terrestre. Mar- rube blanc. Pin à Roses de Provins. Pryazisme. Lin. _ Racmrisme. ( F7. ne Fougère. Garance. Li Polypode commun. d'eau. LT 2 Belladone. Gar &” ELACHEMENS de la L rectum, du vagin. Grenadier, Roses de Sauge. Fe RÉPERCUSSIONS. Garon. 0 piquante. Rérentiox pes RÈGLES. Amévorngée. ) - ee Paumarisue acc. Pardane, Chicorée, Coquelicot, D nce- amère. ce QE rl 1088 RuumaTISME CHRONIQUE. Arni- T4 sativum. V. Ail. 194 | Anis vert. v. Anis. ibid _Aluine. », Absinthe. 179 -Amandes amères. Amandes douces. ». Amandier. 204 _Amandes de pin. 834 _ Amandier. _ Amandier commun, ibid | Ansérine du Mexique. # eo. “ee Amarelle. 337| broisie. _ 28 Ambroisie. 281 | Ausérine fétide, ». Res communis. ere puante. - LE ns ES ES sagittée. pa Am ersica. Ve enri S nr Elales 4 806 Anthemis cotula.. ÿ.: Anémone ulsatille, ». Coque- oies Pag. 415 Aneth doux. ». Fenoui]. Hs ; Aneth fenouil. v. Fenouil. ibid Anethum fœniculum.. Voyez Fenouil. ibul Angelica archangelica. Voyez Angélique: 211 Angélique. ibid Angélique à feuilles d’ache. v, Livêche. 652 Angélique des jardins. voyes Angélique. Angélique officinale. », lique. bi Anis de Paris, ». Fest doux. _488 Anis doux. 2485 Anis faux, ». Cumin. 432 Angure de lin. w. Cuseute. ! ss bon Henri. ». Hen _ 27 Dance botride. Ps Dotrys Anthemis nobilis. v. mille romaine. Anthemis tinctoria. be Car mille jaune. Antirrhinun cmbalaria, Cymbalaire. Antirrhinum elatine, Velvote, Antirrhinum majus. Y. de veau. Aune noir. ». Bourgène. Apium graveolens. V. Ache 1099 Table alphabétique Arbre à grives. ». Sorbier. gôa S : au pauvre homme. ». Orme. 77 sta trainant. ». 8e o shangiqe. voyez orie > 219 he clématite. 220 istoloche commune. voyez ristoloche clématite. 1ôid loche longue. 221 loche ronde. ibid lochia clematitis. Voyez toloche clématite, 220 fabacea. Voyez ‘bulbeuse citronelle. p. Citro- 2. Aiops “mantregors. er rune imaculatum. V.: Arum, Pag. 236 Arundo donax. V. Canne de Provence. gt1 Arundo phragmites, Voyez Roseau à balais. 909 Asaret. », Cabaret. 306 Asarine d'Europe. #, Cabaret. ibid Asarum europæum. Voyez Cabaret. ioid Asclépiade blanche. voyez Dompte-venin. 450 Asclepias vincetozicum. Voy. Dompte-venin. - ibid _Asparagus. officinalis. Voyez Asperge. 239 Asperge. ibid : Asperge commune. ibid Asperula cynanchia. Voyez Herbe ’à l’esquinancie. 242 Æsperula odorata. V. Aspérule .- 512| odorante. 247 Se! 224 | Aspérule odorante. ibul amère. . Absinthe. | Aspérule rubéole. », Herbe à 179 l'esquinancie. 242 aurone. p, Citronelie Aspic. ». Lavande. 621 Asplenium adianthumnigrum. Voyez Capillaire noir. 325 Aiplenium ceterach. Voyez -Cétérach. .- 344 pe recta. Voyez Rue e murailles: + ::. g22 Asplenium scolopendriun. V. Scolopendre, 964 Auopa belladona. Voy: Bell” a ue ; 658 vigne. ». Clématite, des urone des ri vs. Citro- nelle, Paz. 386 Lurone femelle, w. Sanibline: urone mâle. soy. Citronelle. 386 Autrache. ». Impératoire des montagnes. 5 Avaine. ”. Avoine. 245 Avena sativa. V, Avoine. ibid Avoine. ibid Avoine cultivée. ibid Awolon. ». Pouliot. 860 Baguenaudier.… 247 Baguenaudier à vessies. #oyez aguenaudier. ibi Balaustes. 553 Balaustier, ». Grenadier. 552 nés nigra. Noy. Marrabe Baliote fétide. voyez Marrube ibid ue rondotte, voy. Herbe . de sainte Barbe. 591 Barbe de chèvre petite. voyez Reine des prés. 88. LEA de bouc, ». Salsifis e Paibean. », Bleuct. 226 Barbotine. ». Tanaisie. 1010 BPardane. 249 Bardane grande. ibid Basilic. 252 Basilic commun. ibid Basilic royal. ibid et. voy. Renoncule bul- 886 . fus 255 Rien d’eau. #, Menthe aqua- a. du Pérou. 2 Baume des jardins. #. Baume Re | . 410 d} toire des montagnes. 3 | Berce branc-ursine. | Beta vulgaris. V. Poirée. ss Bette, », Poirée. ren y: Géra ion. Bec de grue, ». a ibid Beccabonga. ÈS Beccabunga. Bédégar. Bédéguar. Belladone. 259 Belladone sans tige. #. Man- dragore. 658 Belle-Dame. », Belladone. 2 Belle de nuit. Bellis perennis. V. ps Benjoin français. La Ô p, Impéra- À Benoite. Benoite aquatique. Benoite Ron Benoite. . Berbéride commune. ». Épi vinette. Berberis vulgaris. Y. Ep vinette, [ Berce. CA Berle. Berle à feuilles étroites. QU4 Berle. Bétoine/ Bétoine aquatique. 2/24 L phulaire aquatique. 97 Bétoine er ». Seropi ë aquatiqu 4 Bétoine Arnica. es Bétoine officinale. ». Betonica oflicinali Bétoine. Betterave. Betterave chamiétté montagne. » 1094 Bident à saveur de pyrèthre. _w. Cresson de Para. Le. 429 Bistorte. 274 Bistorte grande. ibid Blanc d’eau. voyez Nénuphar blanc. \ r37 _ Blavéole. ». Bleuet. 276 Bleuet. ibid Bois doux. ». Réglisse. 88: - Bon Henri. 297 - Bonette. ». Brunelle commune. rss 202 _ Bon homme, #. Bouillon PACA Ne 281 Boucage anis. ». Anis. Bouillon blanc. 281 Bouis. ». Buis. 300 ‘ 284 ibid ine. ». Bourgène. 286 Bourge-épine. ». Nerprun. 740 Bourgène. 286 © 288 rrache officinale, ibid oche. ». Bourrache. ibid rse T ibid “| des vignes. Table alphabétique Brinbelle, ». Airelle. Pag. 199 Brunelle commune. 202 Bryone. 293 Bryone blanche.voyez Bryone. = ibid Bryone dioique. voyez Bryone. ibid Bryonia alba. V. Bryone. ibid Brusc. ». Houx frelon. 586 Bubon de Macédoine. v. Persil de Macédoine. : 816 Bubon macedonium. V. Persil de Macédoine. ibid Bugle. 29 Bugle. pyramidale. 29 8 | Bugle rampante. ». Bugle. 297 Buglose. Bugrane des champs. voyez Arrête-bœuf. 232 PBugrane épineuse. 234 Buts. 300 Buis commun. ibid Buis piquant. ». Houx frelon. 586 Busserole. 303 Buxerolle. v. Busserole, ibid Buxus sempervirens. Voyez Bujs. 300 Cabaret. 306 Cagarelle. ». Mercuriale. 699 Caille-lait accrochant. voyez Grateron. . 545 Caïlle-lait blanc. 312 Caille-lait croisette. #. Croi- sette. 43 Caïlle-lait jaune. 310 34 | Calament. 312 | Calament de montagne. ibid Calebasse. ». Courge, 389 alendula arvensis. V. Souct officinalis. V. Souci 1cinalis. Ÿ, DOUCI rée de Montpellier. +. des noms des plantes. Camomille noble. gr log © mille romaine. 314 Camomille odorante. ». Tomé mille romaine. ibid Camomille ordinaire. 320 . Camomille puante, ». Maroute. Camomille romaine. 314 _ Campanette. voy. Liseron des champs. 650 Camphorosma monspeliaca. Voyez Camphrée. 320 Camphrée. ibid Cannabis sativa. V. Chanvre. 345 Canne aromatique. #. Roseau aromatique. 907 Canne de Provence. gri Capel à teigneux. ». Pa 1 Capillaire. 323 Capillaire à feuilles de Co- | riandre. », Capillaire. ibid Capillaire de Montpellier. ». a pillaire. ibid Capillaire noir. 325 Capuchon de moine. ». Hu 731 Cardamine pratensis. Voyez Cresson des prés: 42 | ae , 848 5 laque. #. gripaume. 190 Cardinale bleue. voy. Lobélie syphilitique. 654 Carotte. 326 Carotte cultivée. ibid Carotte sauvage. voy. Carotte. ibid Carthame. ». Faux Safran. 928 Caryophyllée oflicinale. voyez Benoite. 265 Casse-lunette. ». Bleuet. 276 _ Casse-pierre. #. Pariétaire, = 28 je sse er ». Saxifrage. Céleri 5 mere v, Ache. ibid Centaurea benedicta. ane bénit. Pag. ntaurea calcitrapa. fo 3 Chausse-trape. Centaurea centaurium. Voyez Centaurée commune. 33: 2 | Centaurea cyanus. V. Bleuet. Centaurée. 33 Centaurée commune. 331 = Centaurée des blés. ». Bleuet. Centaurée étoilée. ». cell trape. 352 Centaurée grande. ». Centau- È rée commune. 336 entaurée lanugineuse, LTÉE Chardon ra és DE Centaurée petite. v. Centaurée. 333 Centaurée -sudorifique. Charden bénit. LME Centinode. ». Traînasse. 1021 Cerfeuil anisé. voyez Cerfeuil | musqué. F— Cerfeuil commun. ». Corte cultivé. Cerfeuil cultivé. TT Cerfeuil d’Espagne. ». Carfenil rmusqué. 340 Cerfeuil odorant. », | Cerfeuil musqué. ibid Cerfeuil sauvage. “Sfr. Cerfeuillère. ». Cerfeui enlti- vé. “337 Cerisier. _ 342 Cerisier commun. ibid Cétérach. Chamarras. ?. Scorditia ne Chamædrys. ». 0 Chanvre. Chapeliére, ». Pétasite. Chardon à cent têtes. #. C don roland. Chardon bénit. é Chardon étoilé. #. Chaur: trape. 2 1096 ‘ Chardon roland. Pag. 350 Chardon roulant, #. Chardon roland. ibid Charpentaire. voy. Scille. 957 Chasserage. ». Passerage ibé- ride, 2 797 . Chataire. v. Cataire. 330 Chausse-trape. 352 Chélidoine petite. #. Ficaire commune. 490 Chelidonium glaucium. Voyez Pavot cornu. 350 Chêne, 355 Chène commun. ibid Chêne liége. ». Liége. 628 Chêné mâle. ». Chêne. 358 Chêne petit. ». Germandrée. 536 Chènexoure. v. Chêne. 358 Chénette. , Germandrée. 536 Chenevis. v. Chanvre... 345 . Chenopodium ambrpisioïdes. . Voyez ambroisic. 281 Chenopodium bonus Henricus. Voyez Bon Henri. 277 Chenopodium botrys. Noyez _Botrys. 27 Chenopodium vulvaria. Voyez -_Avroche puante. 234 heveux de V ».. Capil- 5839 363 ei 367 _ Chiendent gros, 370 _ Chironie centaurelle, », Cen- .taurée. 333 Chœrophyllum sylvestre. Voy. rfeuil sauvage. -34r marin. ». Soldanelle. 980 | Citronelle, 7. Santoline. 4 | Clochette. Cognassier. P. Coignassier E ee er Table alphabétique Cicuta virosa.. PV, Ciguë vi- reuse. Pag. 383 Cicutaire aquatique. 7”, Cigué vireuse. 302 Cientaire odorante. #7 Cer- feuil musqué. 340 Cigué. 374 Cigué aquatique. 7. Ciguë vi- reuse. 382 Ciguë aquatique, 7. Phellan- drie aquatique. 824 Ciguë des jardins. 7. Petite cigué. 385 Cigué grande. 7, Cigué. 374 Cigué officinale. 77. Ciguë. ibid Ciguë ordinaire. #7. Cigné- : ibid 385 Ciguë petite. ares 362 Ciguë vireuse. Cigué tachetée. 77. Cigué. 374 Citronade. 7. Mélisse. 683 Citronelle, 386 0939 Citrouille, 388 Citrus aurantium, PF. Oranger 8 | Clematis recta. F. Clématite droile. 392 Clematis vitalba. F. Clématite des haies. 389 Clématite des haies. ibid Clématite droite. 392 F. Liseron des 650 champs. ) Cochène. 7. Sorbier des 01- seaux. 982 Cochléaria. 392 Coch!earia armoracia. F. Raï- - fort. 7 Cochiearia oflicinalis. F. Co- chléaria. : 92 Cochonnières. Foy. Een 7 Clique d'automne. P. 599. Colutea arborescens. V. Bague- _ naudier. 247: : Colutier. v. Baguenaudier. ibid oncombre, 4o2 combre cultivé. ibid ie d'âne. ». Concom- bre sauvage. 404 . Concombre d'attrape. v. Con- combre sanvage. ibid Concombre réticulé. ». Melon. À Concombre sauvage. 404 _ Conise moyenne. #. Aunée d sentérique. “e Conium maculatum. V. Get > nds. ni _ Conspude grande. ibid _ Consoude moyenne. ». Bugle. = 297 Convallaria maïalis. NV. Mu- paet. 727 Convallaria re V: - Sceau de Salomon. . ron des champs. ’onvolvulus sepium.V, Liseron des haies. 651 Convolvulus soldanella..Sol- danefle. 989 4to oq: Coq. ». Coquelicot. Coq des jardins. ». Coq. 410 Coquelicot. quelourde Coqueluchon. v. Napel. _Coqueret. -Coralline de corse. ». Mousse — dé corse. 71 Coriandre. ar oriandre cultivée. v. Corian- : dre ibid Goriandre officinale. v. Corian. _ des noms des plantes. solvulus arvensis. V. Lise- 650 Cresson des prés. Cucurbita citrullus. Voy Coquerelle. v. Coqueret. 418 | ne Cumin, 1097 Cormier sauvage. p, Sorbier des oiseaux. Pas. Cornichon. 03. Cormier. ». Cornouiller. - 45 Cornouiller. 5 Cornouiller mâle, #. Re ibid ler. ; Cornus mascula. V. Cornouil= à ibid ler. Coucou. v, Primevère. 865 Coulevrée. ». Bryone. Fi Courge. 380 Coussinet des marais. 200. Cran. ». Raifort. Cranson rustique. #. Raifort. ibid Cranson ofoinal, v, Gochléa- ria. 393 Cresson. Cresson alénois. Cresson aquatique. ». Cresson* Cresson d’eau. v. Cresson. Cresson de fontaine. ». Cr Son. Cresson de Para. Crève-chien. #: Morelle, Cracus sativus. V. Safran. 9: Croisette. 43 Croisette à trois fleurs. 2647 Croïsette velue. ». t Cucurmis melo: V. M Cucumis sativus. V.c bre. -trouille, Cucurbita lagenaria. se Courge. Cucurbita pepo.V. Potiron À Table alphabétique Cyclame d'Europe. ». Pain de | Dictamnus albus. Ne Fraxi- pourceau. Pag. 586| nelle. Pag. 505 Cyclamen. voyezPain de pour- Digitale jaune. 450 eau. ibid | Digitale pourprée, 445 Ce pour Europœum. V. Be Digitalis ambigua. 450 de pourceau, Digitalis epiglottis. ibid re 736 Digitalis ferruginean. ibid, osse. 435 Digitalis lutea. Voy. Digitale’ rue officinale.V.Cy-| jaune. 450 osse, ibid | Digitalis purpurea.V. Digitale Cynorrhodons. vor. Églantier, pourprée. 445 > 55 | Digitalis thapsi. 450 | Cynosbatos. Y.Ronce de chien. Diptam. v. Fraxinelle. 505 : 458 | Dompte-venin. 45o pers longus. V. Souchet. | Dogue. v. Patience. 598 e.- " 4 | Doigtier. », Digitale pourprée. Lg des jardins. », Santo- 445 line. 935 | Deradille cétérach voay. Cété- + ès petit. #, Santoline. 16id gnidium, Y. se w Re Y. Lauréole rach. 344 Doradille des murs, ». Rue de muraille. 922 6} Doradille noire. ». Mu EG noir. 2 imune. 705 | Doradille scolopendre. ». Sco- mezereum, V. Méé- lopendre. 964 703 | Doronic. 231 tstramonhon.V Pomme | Doronic à feuilles opposées. v. >: _. Arnica. 227 Doronic d'Allemagne. voy. ar- nica. 22 rs v. Pied | Doronicum pardalianches. V. louette sauvage, 816| Doronic. 231 phinelle des blés. v. Pied Douce-amére. 452 _d'alouette sauvage. 826 | Durelin. ». Chêne. 358 u] Me staphisaigre. “or saigre. «9*9 | Échalote. 198 im consolida, V. Pied | Echium pre V. Vipérine. alouette sauvage, ibid 1056 hinium staphisagria. Voy. phisaigre. aire, 4o aire d° Europe, v, Deunte- de lion. ». Pissenlit. 837 ris: rs “Frasinell ilid} 505 | Ellébore blane. 443 | Ellébore mune, Églantier. 457 rs vrai. 460 Elatérium. ». Concombre sau- Éclairette. voy. Ficaire come vage. 4o Elatine. », Velvote. 1036 ébore à à fleurs roses. p. Es bore noir. 46o et 533 fétide. 465 : | Ellébore noir. 462 armie. ».Pommeépineuse. 852 Lu campane. ». Aunée. 242 Épervière des murs. ». Herbe à épervier. 833 rvière oreille. ibid Epervitre piloselle. ». tr 2 Épiaire. 469 .Épinards d'Amérique. »v. Raisin d'Amérique. 879 Épinards de la Chine. ». de. | Érimard sauvages. voyez Bon Hen ri, Épine-vinette. m1 Éponge d’églantier. 59 urge. — m3 quisetum arvense. V. Prêle. 864 … Eryngium campestre. V. Char- don Roland, 350 rysimum. V. Vélar. 1033 er va V.Alliaire. 20 — Lrysimum barbarea, V. Herbe de Sainte-Barbe, LES Sc officinale. V. VE lar 1033 Érysimum sauvage, #. ee de De she Espargoutte. : #. Matricaire. Ésule grande. ». on marais. Ésule petite. voy. Eophorberd feuilles de cyprès. Étrangle-lou Parisette. ufraise. # TS mi patoire à feuilles de chan- _ vre. voyez Eupatoire d’Avi- cenne. 455 Eupatoire commune. ibid Eupatoire d'Avicenne, ibid Stataire de Mésué. 477 2 orium cannabinum. Voy. upatoire d’Avicenne. 475 Fuphraise, Eupbraise officinale. da des noms des plantes. 3 | Fausse Roquette. ». Rogue È 1 Narcisse. #. Na Faux Séneé. _— Bagoenaa , Euphorbe à feuilles de ir 2 Euphorbe cyparisse. 40 Euphorbe des marais. Euphorbe des sen Euphorhe épurge. ». Épurge. Euphorbe peplus. ë Euphorbe pithyuse. ibid Euphorbe réveille-matin. ray. Réveille-matin. 894 E uphorbia cyparisias. V. Eu- phorbe à feuilles de ve Euphorbia helioscopia. y; Ag veille-matin. Euphorbia lathyris V. Épurge. Euphorbia palustris. V. Eu- phorbe des marais. 479 Euphrasia officinalis. N. 48 phraise, Fausse Branc - Ursine. oyez z Berce. 268 sauvage. Faux anis. #: Cumin._ ne Faux Jalap. Voyez B Nuit. pres. ne Faux-Nard », Lavande. nes cs 10e aux Sapin. 99 Faux Scordium. ». Sauge-des ee is. 948 dier. Fenouïil. à Fenouil aquatique. p. Phellan- es drie aquatique. 824 Fenouil des Alpes. », Méum. 7 Fenouil des vase vw, Fe mouil. é Fenouil doux. er sucré, D enugrec, Fer-à-Cheval.v. Persicaire. 8r © 1100 _Fève épaisse. #. Orpin. P. 75 Ficaire commune. 490 _Ficus carica. v. Figuier. 491 Fiel de terre. , Fumeterre. 5og iguier. 491 Figuier commun. ». Figuier. Fe _ Filipendule. _ Flambe. ». ris des jardins. # … Flamme. v. Iris des Jardins. bd Fleurs de coucou. s. prime- 665 … Fleurs de Pâques. ». Coque- __ lourde. 415 _ Fleurs de Pâques. », Paque- rette.. 789 ande. ».Mercuriale. 699 role. ». Mercuriale. ibid For Jean. ». Vigne-Vierge. 105: gère femelle, 498 ère fleurie. ». Osmonde ras usquée. ». Cerfeuii 340 ère royale. ». Osmonde ia vesca. v. Fraisier, te ant p. _Houx fre- fnelle TERtone, ë ibid 1013 Rae V. Frêne: Tabte alphabétique Fumeterre officinale. ». Fume- terre. Pag. 509 Gaïllet accrochant. v. Grate- ron. 545 Güillet jaune. #. Caille- lait- jaune. 310 Galéga commun. 512 Galega officinalis. V. Galéga commun. 512. Galiote. ». Benoite. 265 j Galium aparine. V. so Gallium mollugo. V, Caiïlle- lait-blanc. 312 Gallium serum. Voy.Caille-lait jaune. 310. Gants de Notre-Dame. ».,An- colie, _ 208 Gants de Notre-Dame. voyez. Digitale pourprée. 45 Garance. 14 Garance des teinturiers. tbid Garance petite, ». Herÿe re quinancie. Garde-robe. v. Santoline. 955 Garence. v. Garance. 514 Gariot. v. Benoite. 265 Garou. 516 Gattilier commun. ». Agnus | casius. 188 Genêt à balais. 519 Genêt commun. ibid Genêt griot. Bot Genêt des teinturiers, ibid Genévrier commun. 522 | Genévrier savinier. ». Sabine | 923 Chérie: voyez. Genévrier | commun. \ 522 Genista scoparia. V. *Genêt_ à balais. 521 Geñtsta tinctofl a, V. Genêt des : ‘ibid teinturiers. Ééprail. De Sceau & Lire g2 Gantiana amarella. Y. ue _+ Centaurée. Gentiana can Vo a _ Géntiana lutea. V. Er 527 _ Gentiana preumonanthe. V. Gentiane des marais. 533 Géntiane. 5a7 Gentiane des marais. 533 Géntiane grande. ». Gentiane. 5as Bentiane jaune. #. Gentiage. » ibid Géranier robertin. ». Géranion. . 534 Géranion. ibid Géranion musqué. 535 * Géranion sanguin. 536 Geéranium columbinum. V. Gé- ranion colombin. 535 Geéranium moschatum. Voyez Géranion musqué. abil Geranium sanguineum. Voyez Géranion sanguin. ibid Germandrée. - 536 : Germandrée à fleurs en tête. 539 _Germandrée aquatique.”.Scor- dium. 5; Germandrée chénette. #. Ger- à 536 ; Germarärés des bois. #, Sauge mandrée, - Germandrée chamæpitis. v. Tvette. 6ao pe d'eau. ». Scor- | - des bois.” Germandrée des onu Gérmandrée jaunâtre. 538 me -Germandrée- vette, w. Ivette. :,600 | Grand es : Sermandrée maritime. pi al 2 Germandrée musquée. 602 Germandrée oflicinale. ». A mandrée. Lrnsndrée tomenteuse. Fer rivale, Voyez PRE aquatique. des noms des plantes. 948 | Grand Liseron. ». Liseron 38 | Grand Origan. p. Marjol air 1101 Geum urbanum. VW. Benoite. Pag. 265 Gladiolus communis. Voyez Glayeul. a 4x Globulaire commune. 545 Globulaire turbith. , Globularia alypum. Y, Globu- Jaire Turbith. ibid Globularia vulgaris. V. Globu- - laire commune. 545: Giclet. #. Concombre sauvage. o Girard-Roussin, #. Cabaret. 306 Glayeul. 54x Glayeul. ». Iris des jardins. Glayeul des marais. : 5 Glayeul puant. Glecoma hederacea. Y. Lierre À terrestre. 63x . Globulaire purgative. #. Glo= bulaire Turbith. Glouteron, v, Bardane. 249 Glycyrrhiza glabra. Voyez Ré- .… glisse, 88r Goaphale dioique. ». Li à Less lium di Y ; naphalium dioiceum. Vo Prd - de - chat. Æ 7 Gouet. ». Arum. . Gouet serpentaire. #.. sn | taire. PE Goutte de lin, ». Cuscute. Grand baume. ». Coq. les. = | Grand Origan. #. Orig ES Grand Sara à ». S uré Grande Esule, », Eu marais. 1102 Grande Gentiane, ». ar 4 527 Grande Joubatbe. v. Joubarbr. Grande Lavande. v, __— 21 Grande Mauve. ». Mauve sau- vag! 680 Grande Ortie. ». Ortie ee rmOI Grande Passerage. v. Passerge. 79 Grande Patience. ». Patience. 798 Gode Pervenche. 819 _ Grande Sauge. 944 et 948 Grande Scille. v. Scille. 957 Grande Serophulaire. ». . _ phulaire. Tanaisie. », Coq. ta Grande Valériane. 1032 Grande Verge dorée. ». + . 1037 ssette. #, Orpin. 76 Gräteron. #5 Gratiolaefficinalis. Y. sa 547 Table alphabétique Gui blanc. Gui de chéne. Gui commun. #. Gui. Pag, 560 Guimauve. 563 Guimauve oflicinale. ibid Hanebane. ». Jusquiame noire. 608 Hedera helix, Voyez Lierre rampant,. G29 Hellébore blanc. ». Ellébore blanc. 460 Helleborus niger. V. Ellébore noir. 463 Helleborus fetidus. V. Ellé- bore fétide. 68 Hépatique étoilée. ». Aspérule ET es hondyli eracleum sphondylium. Berce. 268 Herbe à cent maux. ». Nummü- laire. 545 Herbe à épervier. LE Herbe à éternuer. #. Sternuta- toire. 5 | Herbe à foulon. ». —. Herbe à la coupure, ». Orpin. | Herbe à l'ambassadeur. #. T À ac. I Herbe à la paralysie. v. - Primé- criyère: 865 5 | Herbe à la peste. v. Pétasite: 819 Herbe à la pituite. ». Staphi- sa saigre. Herbe 3 la reine. v, Tabac. 1004 Herbe à la taupe. ». Pomme épineuse, 852 - #. | Herbe à la teigne. p. Pétasite. 817 819 Herbe à à l’esquinancie. » a 5 nion, 48 t Herbe à mille-pertuis. ». Mille- 24 | À L Herbe à Robert. v. Géranion. Pag. 534 . Herbe à tous les maux. ayez. . Tabac. 100 Herbe à tuer les moutons. #. _ Nummulaire. 7 Herbe au cancer. ». Dentelaire. D Herbe au chantre. ». Vélar. 1033 Herbe au citron. ». Mélisse. 683 Herbe au coq. #. Coq. 41o ne. » lait. ». Polygala 4 be : au lait de Notre-Dame. v, Pulmonaire. 870 Herbe au vent. ». ve RRRE 4x Herbe aux abeilles, ». Reine des prés. 883 - Herbe aux chapeaux. ». Péta- site. 819 Herbe aux charpentiers. voyez Herbe de Sainte-Barbe. 7r Herbe aux charpentiers. voyez Orpin. 776 Marbe aux charpentiers. voyez Millefeuille commune. 06 Herbe aux chats. ». Cataire. 330 Herbe aux chats, petite. voyez . Marum. 670 Herbe aux écus. ». pue) - Jaire. Herbe aux cuillers, - chléaria. voyez ee p Herbe aux gueux. ». Clématite des haies 389 ‘Herbe aux “hémorrhoïdes. - v: À Ficaire commune. Herbe aux Scrophulaire. 97? | Herbeaux magiciens. y. a Her ras “perles. ». er 3 à < Herbe aux poumons. #, Pulmo- | maire. ô7o} w, des noms des plantes. 49° l'Herbe du diable. 1103 Herbe aux poux. soyez Staphi- Pag. saigre. Herbe aux puces. 4 } Herbe aux sorciers. ». Pomme épineuse. 852 5{Herbe aux teigneux. #. Pa dane. 249. Herbe aux teigneux. #. Péta- site. 819 Herbe aux vers. #. Tanaisie. 1010 Herbe aux vipères. », Vipérine. 1056 Herbe -de Benoît. ». Benoite, 265 Herbe de cœur, ». Pulmonaire. Herbe de la coupure. ». 3 feuille commune. 706 Herbe de Notre-Dame. voyez Pariétaire. 791 Herbe de Saint-Fiacre. voyez Bouillon blanc. 281 Herbe de Saint-Jacques. voyez Jz2cobée. Herbe de la Saint-Jean. soyez. Armoise. 224 Herbe de Saint-Jean. Lierre terrestre. Herbe de Saint-Jean. #. wie es Habe de Saint-Q rbe aint-Quirin. Pr 3 Tussilage. 106 Herbe de Saint-Roch. ». Aunée dysentérique, 24 Herbe de Sainte-Barbe, Es à Herbe de Sainte-Croix. re Tabac. Herbe du cœur. +. Baume. 2 : | épineuse. Herbe du Herbe du siége. # phulaire aquatique. Herbe du turc. ». les 4104 Herbe britannique. ». Patience . aquatique. Pag. 801 Herbe sacrée, v. Tabac. 1004 Herbe sacrée. voyez Verveine. : 1043 _ Herbe sardonique. ». Renon- _ cule scélérate. . Herbe terrible. ». Globulaire - furbith. 542 _ Berniaire. 574 erniaire velue, 575 jcmiaria glabra. V. — ré. - Herniaria hirsuta. V. Herniaire velue. Hurniols. v. Herniaire. 554 : Hièble. 556 _ Hieracium auricula. v. Eper- _ vière oreille. 833 racium pilosella. Voyez 1loselle. 832 Hieracium murorum. V. Herbe à épervier. 833 Hissope. ». Hyssope. 588 Hordeum vulgare. V. Orge. 765 Hormin. voyez Sauge hormin. 887 3 Aris gigot. P. Glayeul En des es V: 1€ des is. 539 Table alphabétique Hyssope. Pag. 588 Byssope oflicinale. ibid Hyssopus eficinale. Voyez Hyssope. ibid If. 593 if commun. ibid If d'Europe. ibid dlex LS Loos V. Houx. 584 Immorteile 830 Impératoire des montagnes. Imperatoria ostruthium. Voyez Impératoire des montagnes. ibi Inerme. ». Acanthe. 184 Inula dysenterica. Aunée dy- sentérique, 245 Inula helenium. Voyez Aunée. 242 Inula odora. V. Aunée odo- rante. 24 Inule aunée. ». Aunée. 242 [ris de Florence. 598 Iris des jardins. ES lris des marais. ». Glayeul des marais. 9 8 Iris fétide, v. Glayeul puant. 54x Iris flambe. ». Iris des jardins. 7 Lris florentina. Voyez is phone: Iris fetidissima. V. Gérer _puant. 54r ris germanica. V. Iris des jar- dins. ris jar rmanique. #. ris des ins. ‘ibid Mrette. tte muxquée. -v.Germandrée prie. p. “Jrete se Pag. 976 Jalap faux. #. Belle de su des noms des, plantes. rro$ Langue de cerf. ES Scolo- pendre. Pag. 064 3 [Langue de, chien. ». “Cyno. ‘Jasmin. 602| glosse, 1 Jasminum officinale. Voyez |Laque. v. Raisin d'Amérique. Jasmin. ibid 839 Joubarhe. 604 | Lauréole commune. mo: Joubarbe des toits. ibid | Lauréole femelle. ». Mézéréon. Joubarbe des vignes. ». an .Joubarbe grande. v..Joubarbe! Go … Joubarbe petite. ». Vermicu- laire brûlante. 1038 Juglans regia. V. Noyer. 74 À Jujubier. Jujubes. ». Jujubier. ibid Julienne alliaire, ». sa 20 Julienne jaune. voyez Herbe de - Sainte-Parbe. 571 Juniperus communis. Voyez Genévrier commun. 22 Juniperus sabina. V. Sabine. 923 Jusquiame blanche. 613 Jusquiame commnne. 608 Jusquiame noire. ibid Lactuca sativa. V. Laitue cul- —: tivée: 6: Lactuca virosa. Voyez Laitue Vireuse. Laitier. »..Polygala nr | Laitue cultivée. itue vireuse, Gi4 Lamier blanc. voyez ve blanche. mier pourpre. Lamier taché. ibid . Lamion. ». Ortie blanche. 778 | _Lamium album, Voyez Ortie| lanche. ibid taché. 780 | = Lamium purpureum. Voyez | RS Lamier pourpre. ibid “à 614 | Lavandula spica. V. are | Lavandula 7% ; Lamium maculatum. V.Lamier | Fepidiur Laiifotium.. è Fr 4 Lauréole gentille. v: Mézévéon. ibid Lauréole paniculée. ». Garou. - 516. Laurier. 617 4 Laurier d'Apollon. ibid Laurier franc, ibid Laurier noble, ibid Laurier sauce. ibid Laurus nobilis. Voyez Laurier, _ ibid Lavande. Gar Lavande à feuilles larges. w. Lavande femelle 2. Lavande en épi. ». tac - Gar Lavande femelle. : 624 Lavande grande. | Lavande mâle. ». Lavande. Gar Lavande stécade. v. Stæchas, 99e 5 | Lavandula PE v rez Lavande feme le Stæchas. Lavanèse. ». Gaïléga commun Leontodon tararacum. Vo 4 Pissenlit. cast Leonurus . Agripaume. 31So Lepidium iberis. V. Passer ibéride: x Passerage. Lepidium sativum. V.. C ’alénois. Levêche, v. tivéheni 1106 Lichen aphthiosus. V. Lichen aux aphthes. Pag. 628 Lichen aux aphthes. ibid Lichen des murailles. ibid Lichen d'Islande, 624 … Lichen en entonnoir. 628 _ Lichen islandicus. V, Lichen _ d'Islande. 624 Lichen parietinus. V. Lichen _ desmurailles, :::!: 628 Lichen pulmonaire. ». Pulmo- __ paire de chêne. 872 _ Lichen pulmonarius. Voyez *_ Pulmonaire de chêne. ibid Lichen pyzidatus, V. Lichen _en entonnoir, 628 À ibid Lierre à cautère et _Lierre commun. ». Lierre ram- _pant. 629 Lierre terrestre. 631 errée. ». cymbalaire. 436 te, ». Lierre terrestre. Table alphabétique Lis d’eau et Lis d’étang. voyez Nénuphar blanc. Pag. 737 Lis des vallées, ». Muguet. 727 Liseron des champs. 650 Liseron des haies. 651 Liseron des vignes, v. Liseron des champs. 650 Liseron grand. ». Liseron des haies, 651 Liseron petit. ». Liseron des champs. e 650 Liseron soldanelle. », Solda- nelle. 980 -Liset. v. Liseron des haïes. 651 Liset petit. voyez Liseron des champs. 650 Lithospermum officinale.Noyez Gremil, 35 1 Livéche. 652 Lobelia syphilüica. V. Lobélie syphilitiqne. 654 Lobélie syphilitique. ibid Re î ibid | Lonicera periclyÿmenum, Voyez Lierret terrestre. voyez Lierre | Chévrefenille. 2 ibid | Lotier odorant, ». Baume du uslicum levistieum. Voyez | Pérou. 256 652 | Lupin. 656 rum vulgare.w. Troëne. | Lupin blane, ». Lupin. ibid ire bâtarde. voy. Velvote. 1036 mbalaire, #, Cym- balaire. 4 se 634 : ibid gati .… 645 sauvage. #. Linaire. 646 el. », Lin * 634 catharticum. V. Lin ge ee 645 usitatissimum, V. Lin. & 634 647 5 Lupinus albus, V. Lupin. ibid 6| Vrmphæa lutea. V. Néauphar jaune. 739 Lysimachia nummularia, V. Nummulaire. 745 Lysimachie monnoyère, voyez Nummiulaire, 745 Lysimachie nummulaire. ». Nummulaire,. ibid Lysimachie rouge. ». PRRE L Lysimachia vulgaris. Voyez | Lysimachie vulgaire. 746 |Lyrthrum salicaria. V. Sali- caire. 931 Maceron commun. 817 — v. Napel, Lil Malherbe. v. Mézéréon. _ Malicoriurm. = Malherbe.v. Dentelaire. P. 440 o 53 Malus communis., V. Pommier commun. 856 Malva rotondifolia. V. Mauve à feuilles rondes. 678 Malva sylvestris. Voyez Maur ve sauvage. 680 Mandragore. 658 Mandragore femelle. ibid Mandragore mâle. ibid Mandragore oficinale. ibid Manteau des dames. ». Pied de Lion. 830 Margueritte, Margueritte petite, v, Paque- rette. 789 Marjolaine. Marjolaine à coquilles. 661 Marjolaine bâtarde. ». Marjo- laine, 659 Marjolaine bâtarde. ». Origan. 1 Marjolaine d'Angleterre. vope Marjolaine, 9: . Marjolaine d’Angleterre, voyez Origan. 771 Marjolaine des jardins. ». Mar- Jolaine. 659 Marjolaine sauvage. v, Marjo- laine. ibid Marjolaine sauvage. ». Origan. I Maroute. Ba Marronnier d'Inde, ; 663 arrube blanc. . 665 Marrube commun: ibid Marrube noir: . Marrubium vulgare. V. Rd Le 665 gr R rifoliée. v. .T rube blanc: um, 650 Matricaire. 675 Matricaire des jardins. ibid atricaire officinale. ibid atricaria camomilla. Voye Camomille ordinaire. . S90! Matricaria parthenium. V. Ma- tricaire, 675 des noms des plantes. 1107 Mauve à feuilles rondes. 678 Mauve en arbre. ». Rose tré- mière, - Pag. 917 Mauve grande. ». Mauve sau- vage. o Mauve petite. voyez Mauve à feuilles rondes. Mäuve rose. », Rose trémière 917 Mauve sauvage. 680 Mélèze. 837 Mélilot 681 Mélilot bleu. v. Baume du re rou. Mélilot sois v. Mélilot. 68r Melissa calamintha. v. pue ment. Melissa officinalis. ». de. Mélisse, Mélisse bâtarde, ». Mélisse ds bois. Mélisse calament. ». Calament. Mélisse citronelle. ». mA 683 ne des bois. 7 Mélisse des montagnes. ee Mélisse des bois, * F- "a ibid Mélisse officinale. ». ni : Mélisse puante. #+: Mélisse sauvage. ?. Mélisse bois. Méhissot. ». Mélisse des Bois, Mélitis melissophy Uum. va £ Mélisse des bois. Mélon. Melon commun. d’ea Menyanthes wifoliaté, Trèfle d’eau. Méntha aquaticä. V: ‘aquatique. Ménitha crispa. Voyez ] _ crépne Merthas gentilis. pes 47 * _ Ho8 _ Meniha_ piperita. V. Menthe me À Lot pe Pag. 690 = Mentha pulegium. V. Pouliot. / rotondifolia. V. Men- the à feuilles rondes. épa Ze sylvestris. N. Menthe sauvage. 697 ha viridis. Voyez Menthe SA ibid nthe à feuilles étroites, v. Menthe verte. ibid à feuilles rondes. 696 nthe aquatique. athe baume. », Baume. 255 18-coq. . Cog. ©: 410 1e crépue. 695 e d'Angleterre. ». Men- > poivrée. de cimetière. v. Men- : à feuilles rondes. _ 696 e de Notre-Dame. #. Coq. 410 : de Notre-Dame. ». nthe verte. 698 frisée. v: Menthe cré- vivrée, 690 _Yoy. Pouliot. idée. ee he rideée, P0y ent Se x romaine. ». Menthe 698 | Mirlirat, ». Mélilot. Table alphabétique Millefeuille aquatique. voyez Phellandrie aquatique. 824 Millefeuille commune. 70 @ Mille- pertuis. 709 Mille-pertuis carré. qi Mille-pertuis toute saine. vor. Toute-saine. 1020 Mirabilis jalapa. NV. Belle-de- nuit, 263 68r Molène offlicinale. », Bouillon blanc. 281. Molette à berger. v. Bourse à Berger. 291 Momordica elaterium. v, Con- combre sauvage. 4o4 Momordique piquante. #. Can- combre sauvage. ibid Morelle. n12 Morelle commune. ibid Morelle grimpante, ». Douce- amére. 452 Morelle noire, #. Morelle. 712 Moret. ». Airelle. 109 Morette. », Morelle: 712 Mors du diable. v. Succise. 994 Mort-chien. ». Culchique d’au- iomne. ‘ 99 Morus nigra. V. Murier noir. : 729 Mouretier, . Airelle. 199 Mourelle. ». Morelle, 712 Mouron bleu, m5 Mouron d’eau. a5 Mouron des champs. ibid Mouron yuâle. voyez Mouron Moutarde de capucin..». Rai- rouge, 714 Mousse de Corse. , : m6 699 | Mousse d'Islande, », Lichen s iôid{ d'Islande, 624. cinale. ibid} Mousse de mer. », Mousse de va ci 707} . Corse. 716 annua. V. Mercu- | Moutarde. 718 ne 699 | Moutarde blanche, 725 Moutarde des champs. 725 Moutarde noire. ss É F8 Ë - ch à des noms des plantes. Moutardelle, ». Raifort. P.874 Mufle de veau. 726 Mufleau. tbid Muñlier auriculé. soyez Velvo- te. 1036 Muflier cymbalaire. ». Cym- -balaire. 436 Muflier des jardins. ». Mufle de veau, 726 Muguet. 727 Mugnet anguleux, voy. sceau de Salomon. 956 Muguet de mai. ». Muguet. 727 Muguet petit. ». Aspérule odo- rante. . . 241 Muguet petit. voy. Caïlle-lait Jaune. sn Murier noir. 729 Myrrhide. v. Cerfeuil cultivé. Myrte épineux. 586 Myrte sauvage. ». Houx frelon. ibid Narcisse aiaulà. 735 Narcisse des bois. voy-Narcisse des prés. ibid Narcisse faux. ». Narcisse des prés. ibid Warcissus Pseudo - Narcissus. V. Narcisse des prés. ibid Narcisse sauvage. ». Narcisse des prés. "ibid Napel. 731 Nard faux. », Lavande. Gas Nard sauvage. ». Cabaret 306 ” Nasitort sa Mag: v. Passerage ibéride. 97 Navet. 73 Navet du diable. 293 Navet galant. v. Bryone. ibid Maiphar blanc. 737 Nénuphar jaune. epeta cataria. V. Cataire. 332 Nerprun. 740 LS bourdainier: ». me 2 Micotiana rustica. voyez Tabac [ 1010 739 } Olea Europæa. Rs der. 1109 enene nn) », Tabac. ag. 1004 Nicotiane, v. re ibid Nicotiane rustique, », 12 rustique. Nictage du Pérou. ». Belle-de- nuit. Noirprun. ». Nerprun. pe id Noyer. Noyer royal, 45. Nénuphar 732. Nurmmulaire, Nymphæa alba. v. blanc. Ocymum basilicum. v. Basilics OEil de bœuf. p. | Camomille. jaune. 320 OEillet à bouquet. ë 347 OŒEillet commun. ibid OEillet des fleuristes. ibid _ OŒillet des jardins. ibid OEillet rt äibid OEïflet grenadin, ibid CEïllet rouge. ibid _ OEnanthe. voyez Phellandrie aquatique. OEthusa Cynapium. ». petite Cigué. 385 OE1husa meum, v. Méum. x _ OEthuse à feuilles capillaires | v. Méum | ŒEthuse à Le de persil Petite Ciguë, en Ognon. Ognon blanc. Ognon commun. da Ognon doré. P.. Oo > ro ag. , Ognon marin. ». Scille. Ognon rouge. Oignon. v. Ognon. : 7 o | Olivier. i Ononis arvensis, ». Ar te- Pœnf, FRE Ononis spinosa. Re x épineuse. 1110 mascula. voyez Orchis. 763 chis militaris. voyez Orchis militaire. 765 Orchis morio. v, Orchis Bouf- fon. ibid Orchis pyramidalis, v. Orchis pyramidal. ibid Île d'âne, voyez Consoude. rai et Oreille de 407 , w. Piloselle. 832 d’'hômme. », Cabaret. Le. 306 Ours. ?. Primevére, + Oranger. Pag. 756 Oramger doux, ibid "63 À | Or mâle. ibid Table alphabétique Ormeau. #. Orme. Pag. 774 Ormière. ». Reine des prés. 883 Ormille. ». Orme. 774 rpin. 776 Orpin brûlant, ». Vénnisaér re brûlante. 1038 Ortie blanche. 758 Ortie brûlante voyez Ortie pi- qüante. 780 Ortie dioïqne. n8r Ortie grande. ibid Ortie grièche. ». Ortie piquan- te. 780 Ortie morte. ». Ortie blanche, 97 Ortie petite. 780 Ortie piquante. ibid Ortie puante, v. Épiaire. 469 5 Ortie vivace. v. Ortie dioique. >. ». Cabaret. 306 781 : 765 Oscille. 784 ibid | Oseille aquatique. v, Patience ibid aquatique. 8or ibid } Oseille commune. re Je 77 7 ibid | Oseille petite. 786 Crète. ».. Dictame | Oseïlle ronde. ibid 3 } Oseille rouge, ibid pte. ». is Osier jaune. 2 48 (2 nds V. ne à coquilles. 66r Marjorana. v. Mar- Osmonda regalis.. y. Osmonde royale. 498 de royale. ibid rva 782 iPsalide blanche. “201 Oxalide Oseille.v, Alléluia. ib, Oxalide Corniculée, 203 Oxalis acetosella. v. Shea Drafis corniculata. v. Oxalide corniculée, 202. Pain d’oiseau. voy, Vermicu- . laire brûlante, 1038 Pain de coucou. voy- be ro Pain de ER | Palma christi. Voy ee de christ, ». Thicin. des. noms-des plantes. Panatage. ». Pariétaire, P. 701 Panic dactyle. ». Gros chien- dent. 370 Panicaut commun. 340 Panicaut des champs. voyez Chardon roland. ibid Panis dactyle, ». Gros chien- dent. 350 Papaver rhœas. Voy. Coquefi- cot. 412 Papaver somnifer um. V. Pa- vot. 02 Paquerette. 589 . Paquerette petite. ibid Paquerette vivace. ibrd Paquelte. », Paquerette. 789 Parelle. ». Patience. 7où Parelle des marais. v. Patience aquatique. 891 Pariétaire. 79! Pariétaire officinale. ibid “Parietaria. offivinalis. V. Pa- riétaire. + 791 Pariette. ». Parisette, 793 . Paris guadrifolia. Voyez Pa- risette. 1hid Parisette. ibid Paritoire. », Pariétaire 991 ‘Pas d’Ane. ». Tussilage. 1026 Pas d’âne grand. voy. Pétasite. 819 Paspale dactyle. #. Gros chien- Ë ent. 370 assera Prnatuie | à larges feuilles. Hd Passerage grande. 14 Passerage pelite. 97 :Passerage ibéride. ibid. Passerose. voy. Rose trénidns 9127 Pasté. voy. Coq. 410 Patience, 798 Patience acide. v. oseille. 284 Patience aiguë. voy. Patience sauvage. 799 Patience aquatique. Bo Patience commune, voyez Pa- tience. , Patience crépue. 8or Patience des Alpes. 801 et 892 id | Persil de Macédoine. ri Patience des jardins. voyez Pa- | tience. Paz. 798. Patience. frisée. voy. er: crépue. Patience grande. ns | Patience oflicinale. ibid Patience sanguine. 807. Patience sanguine. #. Oseille * rouge. -786 atience sauvage. 5 Pavot. ’ je Pavot blanc. voy. Pavot. 802 Pavot cornu. 87 & Pavot des jardins. bars Pavot noir, Pavotsomnifère. ». Pavot. is Pécher. Pavot rouge, ». Coqu: icot. Pétrot. ». Genévyrier Re Pensée. 5 Pensée sauvage. ab: Peone.r. Pivoine oflicinale, 83% Perce-mousse. ». Pol duvre 2 Perce-muraille. .w. étaire Perce-pierre. ». Saxifrage. B Péroole. », Bleuet. -276 Persicaire. Persicaire âcre. Persicaire brûlante. Persicaire douce. Persicaire tachetée. Persil. Ph SRE Persil commun. Persil de Macédoine gros. » Maceron commun. Persil des marais. ». A Persil des rochers. vay. es de Macédoine. 816 Pérsil odorant. voy. Ache. Pervenche commune. Pervenche grande. Pervenche mineure. Pervenche petite, ve venche commune. Pesse. pny, Faux sapin Pétasite. Pétasite commun, 1112 _ Petit chêne. voy. Germandrée 2e Se Pag. 536 Petit cyprès. ». Santoline. 935 Petit houx. ». Houx frelon. 586 Petit liseron. _ Petit liset. voyez Liseron des . champs. 650 Petit muguet. v.Caïlle-lait. 310 Petit sureau. voy. Hièble, 5-G Petite barbe de chèvre. ». Reine = des prés, 883 _ Petite chélidoine. vor. Fe : o e ésule, voy. hote à illes de cyprès. 482 herbe aux chats. v. ma- 670 marguerite. #., Paque- ; de L F. D ne <. Je6 uve, ?. Mauve à feuil- Table atphabétique Phu, #. Grande valériane 1032 Physalis alkekengi. Voy. Co- queret. Pag. 418 Phytolaca decandra. Y. Res d'Amérique. 879 Phytaloque à dix étamines. ». Raisin d'Amérique. 879 Picea. #. Faux sapin. 939 Pied d’alouette des champs. ». Pied d’alouette sauvage. 826 Pied d’alouette pe he: 9 Pied de Chat, 328 Pied de coq v. Renoncule bul- beuse. 586 Pied de corbin. ». Renoncule bulbeuse. Pied de griffon. ». Ellébore fé- | tide. 468 Pied de lion. 830 Pied de pigeon. voy. Géranion clemnbn. x 535 Pied de poule. ». Gros chien- rondes. 65 dent. 370 e ortie. y. Ortie mare LE Rae voy. Arum. 236 = 0 | Pignerole, say. Chausse-trape. oseille. - : :E a 35 ueretle, voy. Paque- | Pignons doux. 834 789 | Pilingre. v. Persicaire 813 Pillolet, v. Serpolet. 975 7 | Piloselle. 832 Piment, ». Botrys. 278 817 | Piment d’eau. voy. Persicaire , [Pin cultivé, ». Pin à pignons. Ft 8 bi Pin de Genève. y. Pin sauvage. Âcre. ë &it Piment des mouches à miel, ». Mélisse. 7 Piment des RE ». Mélisse, ibid Pimpinella anisum. Voy. Anis. ; 21 Pin à Pignons. . 834 Pin commun. ». Pin sauvage. 4 ji Pin de pierre. ». Pin à pa. 834 des noms des plantes. Pin pinier. voyez Pin à pi- ons. Pag. 334 Pin sauvage. 836 Pineau. #: Pin à pignons. 834 Pinus abies. Voy. Faux sapin. 939 Pinus larix. Voy. Mélèze. 857 Pinus picea. Voy. Sapin. 937 Pinus pinea. V. Pin à RRST Pinus sylvestris. Voy. Pin sau- * vage. 836 Pione. voy: Pivoine PE Sd. Pissenlit. :837 Pivoine femelle. 842 Pivoine mâle. voy. Pivoine of- ficinale. 839 Plantago lanceolata. V. Plan- tain lancéolé. 845 Plantago major. V. Plantain. 842 La ta media, V. dent moyen Plantago psyllium. Y. Herbe ‘aux puces. 573 Plantain, 842 Plantain grand. ibid Plantain lancéolé. 843 Plantain large. nr Plantain. 842 Plaatain moyen. ibid. Plantain pucier. ». Herbe aux puces. 573 ‘Plantain dessables. voy. Pis aux puces. 573 Plumbago europæa. V. Den . telaire. 440 Penia officinalis. V. Pivoine ._ officinale. 83 Poireau. 792 et 843 Poirée. 846 Poirée blanche. ibid Poivre d’eau. vor. Persicaire âcre. Srr Poivre de muraille, #. Vermi- culaire brûlante, | Polytricum commune. V, Pol 1038 | £: 1113 Poivre per p. M castus. - + Pag. 188 Poivre sauvage v. Agaus ne tus. : Polygala amara. V. Polygala | amer. 850 Poligala amer. ibid Polygala vulgaire. 845 Polygala vulgaris. Voy.Poly- gala vulgaire, se Polygalon. »oy. Polygala vul- gaire. ibid. Polygonumaviculare, V.Trai- nasse, To21 = Polygonum bistorta. Voy. Bis- 274 torte, Polygonum hydropiper. Vo Persicaire âcre. 8 Polygonum persicaria. Y caire, ee Polypode de chêne. Polypode commun = ee Jilix mas Fougère mâle. Potypodium vulgare. lypode commun. ne Polytric. me Polytric doré. trie, Pomme épineuse. Pommier. Pommier commun, Se Ponceau. ». Co uelicot. Ponchirade. ». Mélisse. Populus alba. Voyez blanc. Populus nigra. Voy. Pi Pilou: #; Ne: Porreau. s. Poireau. Portulaca oleracea. pier. 4 Pote. », Thy mi Potelée. voÿ. * usquiame Potentilla anserina. tinés 5" 1114 Potentilla reptans. Voy. Po- … tentille. Pag. 873 pile, argentine. v. Ârgen- 219 feuille. 873 Poti: 389 lot, 860 Poule couronné. ibid Dune. v. Pourpier. 862 ibid P. rpier commun. ibid rêle. 864 Prin rolle. », Primevère. 865 evère. ibid a acaulis. Voy. Prime- ibid rimula ofreinalis: re Pri- mevère. ibid 29 Ver Brunelle com- -1bid. he. hit. Voy. Cérisier., | 342 “ . Prunier. till rampante. Quinte-| Table alphabétique. Punica granatum. V. Grena- dier”, - 552 Purge, ». Épurge. 473 Pyrus eydonia, Voy. Cor sier. uereus robur.V. Chêne. 358 uereus suber. V. Liége. 628 Queue de cheval. ». Prêle. 864 Quintefeuille. 873 Racine de femmes battues, ». Vigne-vierge. 1051 Racine du Saint-Esprit. ». Au- gélique. 211 Racine-vierge. ». Vigne-vierge. 1051 Raïfort. 854 Baifort grand. ibid Raifort sauvage. Raisin d'Amérique. os kRaïisin de renard. ». Parisette. 793 2 f Raisin de Corinthe. ». Vigne. 1046 Raisin des bois. v. Airelle. 1 -Raïsin d’ours. ». Busserole. 3 Raisins secs, ». Vignes. 1046 :Ranunculus acris. V. Renon- cule. kRanunculus Lulbosus.V.Renon- cule bulbeuse. 886 . | Ranunçulus ficaria. V. Ficaire -commitne. anunculus sceleratus. Voyez. Renonenle scélérate. 887 Banuneulus thora. V. Renou- ln cule vénénense. ke apontic. », Rhapontic. Rave deS SE Astetue. Foyez. Rrnantie bulbeuse isse glal ibid 0 | Réslisse ordinaire. ibid e Reine des bois, voyez es odorante. Remors du diable ». sue, Paz. Renoncule. 7 885 Renoncule âcre. ibid Renoncule bulbeuse. 886 Renoncule des marais. Zoyez Renoncule scélérate. 887 Renoncule des prés. Vhyez Renoncule. 855 Renoncule ficaire. v. Ficaire commune. 490 Renoncule scélérate. 997 Renoncule yénéneuse. 533 nouée. #. Traînasse. 1021 -Renouée Âcre. ». Persicaire brûlante, &rt Renouée des oiseaux, v, Trai- nasse. Reprise, v. Orpin. Réveille-matin. anus catharticus. V, Ner- FE run, ; 740 A amnus frangula. V. Bour- êne. 2 amnus zizyphus.V.Jujubier. Rhapontic. Rheum compactum. V. Rhu- be compacte. 894 Rheum ondulatum. V. Rhubar- be ondulée. 3 Fheum palmatum. V. Rhu:| barbe. ibid Rheum rhaponticum. V. Rha: pontic. 599 Rp 1barbe. 3 Rhubarbe anglaise. ». Rheponl tic. Rhubarbe compacte. Rhubarbe de la Chine. voyez :_ Rhubarbe. Rhubarbe de Moscovie. v. Rhu: barbe ondulée, ibid Rhubarbe des boutiques. », Rhubarbe. ibid Rhubarbe des moines. ». Rha: pontic. Ho des montagnes. v! Patience des Alpes. 892 des noms des plantes. -Romarin. écdelle v, Cabaret. 894 | Roquette des jardins. Rosa canina. Voyez Églantier Rosa gallica. N. Rae le: 1115 Rhubarbe ondulée, Pag. Rhubarbe palmée, », Rhubarbe. ibid Rhubarbe pontique. s. Rhapon- tic, Rhus coriaria. V,. Sumac corroyeurs. 996 Rhus radicans. V. Sumac tra- çant. 997 Rhustoxicodendron. V. Sumac vénéneux. 997 Rhus_ typhinum. NV. Sumac amaranthe. 996 328 Ribes nigrum. V. Cassis. Ribes rubrumN .Groseillier.556 Riéble. ». Grateron,. Rimberge. ». Mercuriale. Rocamboile. Romarin offcinal. Rompt-pierre. p. Saxifrage. 953 86 | Ronce. Ronce bleue. Ronce commune. ». Pr - Ronce de chien. Ronce des haies. v. Ronce. 5 Là Ronce du mont Ida. #, Fram- boisier. 58: Ronce framboisière. #. Prant- 4 ibid boisier. _ tbid Ronce hybride. 0e Rondotte. ». Lierre Rae sr 631 Roquette. Roquette cultivée. Roquette fausse. Roquette sauvage. Hosa alba.V. Rose blanche. Hosa arvensis. Rosa centifolia. v. “Rosie à - cent fenilles, Se Provins. gti 0 1116 Rosa lutea. Paz. 460 Rosa moschata, V. Rosier mus- qué. g15 Re rubiginosa. V. Églantier vrai. 460 Rose blanche. 917 Rose de Champagne. 915 Rose de Damas. v. Rosier mus- _qué 91 “hote de Noël. ». Ellébore noir. 462 … Rose d’Oatre-mer. v, Rosètre- mière, 17 | ee muscade , ou muscate , _où musquée. ». Rosier mus- 915 por pompone. ibid 1ère. 917 u + balais. 909 r de tous les mois, ». Ro- Roger des quatre saisons, Rosier à cent feuilles. o16 * Musqué, 915 rovence. gr Eu aromatique. 907 seau donax. ». Canne de Provence. o11 es cochonnières. 457 Roses de chien, ». Églantier. ib le: de Provins. 11 É ibid 16 Did g11 : tbid 3: Rumex sanguineus, NV. sus Table alphabétique. Rubus Coœsius.V. Ronce bleue. Pag. 905 Rubus fructicosus, V. Ronce. 903 Rubus hybridus. V. Ronce dy bride. 905 Rubus idœus, V. Framboisier. 503 5 | Rubia tinctorum. V, Garance. 5r4 Rue. 919 Rue commune. ibid Rue de la chèvre. w, Galéga commun. 512 Rue de montagne. * 922 Rue de la muraille. ibid Rue des jardins. 919 Rue fétide. ibid Rue officinale. ibid Rue puante, ibid Rue sauvage. ibid Rumex acetosa. V. Oseille. 784 Rumex acetosella, V. Petite Oseille. 786 Rumex acutus. V. Patience sauvage. 799 umexz Alpinus. V. Patience des Alpes. 8ot et 892 Rumex aguaticus, V. Patience aquatique. Sox Rumex crispus. V, Patience Crépue. ibid Rumex Patientia.. V. Patience. 798 rouge. " Rumex scutatus. LÉ Oseille ronde. ibid 7 | Ruscus aculeatus, V. Houx frelon. 586 906 Ruta graveolens. Y. Rue. 919 6 Sabine. 933 Sabine. à feuilles de cyprès. ibid : Sabine à feuilles de tamarix 924 des noms des plantes. Pag. 923 S ibid L Sabine femelle. Sabine mâle. Sabine stérile, ». Sabine. . Safran. 927 Safran bâtard. ». Colchique d'automne. 3 Safran cultivé. ». Safran. 927 . Safran des prés. ». Colchique d'automne. 09 Safran faux. 028 Safran officinal.». Safran. 927 Safranum. V. Safran. 28 Sain-bois. v. Garou. 26 Salicaire. 931 Salicaire commune. ibid Salix alba. Voyez Saule blanc. g Walix amygdalina. V. Saule amandier. 952 Salix caprœa. Voyez Saule marceau, ibid Salix fragilis. Voyez Saule cassant. ibi Salixr pentendra. Voyez ere odorant. 'alix triandra. Voyez ete triandrique, ibid Salix vitellina. V. Osier jaune. ibid Salsifi îs à feuilles de poireau. g71 Salsifis d'Espagne. ». Scorso- nère, Salsifis des jardins. 971 Salsifis des prés. ibid Salvia horminum. V. Sauge hormin. Salviaofficinalis.Voyez Sauge: Salvia pratensis. Voyez S: des prés. -Sabia sclarea. Y, Gris 82 Sambucus ebulus. V. mie Sambucus nigra. V. Sureau. Sandaraque. . Genévrier. #3 Sang de dragon. soyez Oseille ronge. 780 Sanicie. 933 Sanicle commune. id | Sarriette capitée. 969 | Satureia montana. V. Sarrètie 4 8 | Satyrion. ». Orchis. 1119 Sanicle d'Europe. Pag. 933 Sanicle mâle. toid Sanicle officinale. ibid S'anicula europæa. V. Sanicle. ibid 99 | Santolina chamæ - cyparissus. V. Santoline. 935 Santoline. Be Santoline à feuilles de PRÉ Sanve. voyez Moutarde des champs. - 725, Sapin. 037 Sapin argenté. ibid Sapin commun. ibid Sapin en peigne. _ tbid Sapin faux. 939 Saponaire. Re... Saponaire- officinale, ibid Saponaria fon 5 seps naire. ie Sarriette, 943 943 Sarriette de Crète. ibid bid | Sarriette de Montagne. ibid = Sarriette des jardins. ». Sar- riette. Satureia capitata, V. Sarriette capitée. _943 Satureia hortensis. Voyez Sar- : riette, de Montagne. $ S'atureia thymbra. Y. Sarrietie # de Crète. ibid Sauge. Sauge cultivée. Sauge des bois. Sauge des prés. Sauge franche. ». Sauge grande. de : c 2 ee Tu 48 Sauge hormin. re se orvale. V. Sue ee ange petite. #. de. LS sauvage mé 5 uge pe # Saule à feuilles de laurier. ee Saule odorant. be Saule amandier. tbid .1118 -Saule blanc. Pag. 949 Saule cassant. 2 Saule commun. voyez Saule b'anc. 949 Saule marceau. 952 Saule odorant, ibid Saule triandrique. ibid Sauve-vie. ». Rue de muraille. 922. Savonaire. "039 Savonnière. v. Saponaire. 1bid Saxifraga granulata. Voyez - _ Saxifrage. 3 De Dionohe. pe Saxifrage granulée. ibid Scabieuse des bois, 995 Scabieuse des champs, 954 Scabieuse des prés. id abuse. more du diable, ». Scabieuse succise, voyez sud ibic cabiosa arvensis. V.Scabieusé ‘des champs. 954 Scabiosa suceisa. V. Succise! abiosa s lvatica. Voy. go ieuse des bois. 99 : cerefolium. V. Cer- cultivé. . _- _ 33 dix odorata. *. Cerfeuil ui: 340 au de la vierge. 1051 Sceau de notre dame. », Vigne- Mierge. ibid Sceau d Salomon. 956 a maritima. Ÿ. Scille, 957 ibid | Table alphabétique Scorsonère à feuilles purpu- rines. Pag. 971 Scorzonera hispanica. V. Scor- sonére. Scorzonera purpurea. V. Scor- sonére à feuilles purpurines. Su 97: Scordinm. Scordium faux. v. Sauge des bois. 948 Scrophulaire. 972 Scrophulaire aquatique. 974 Scrophulaire des bois. Scrophulaire grande. Scrophulaire noueuse. sv. Scro- phulaire, . 972 Scrophulaire pelite. ». Ficaire commune. 499 Serophularia aquatica. Voyez -_ Scrophulaire aquatique. 974 Scrophularia nodosa.. Voyez Scrophulaire. 97 Sedon brûiant. v. Vermiculaire brûlante. 1038 Sedum acre. V. Vermiculaire brûlante, ibr Sedum telephium. V. Orpm. k 79 Sempervivum tectorum. br Joubarbe, 4 Séné d'Europe. v. Baguenau- .dier. 47 Senecio jacobæa. V. Jacobée. ; : 976 Senecio vulgaris. V. Seneçon. n5 Sénégré. v. Fenugrec. 288 Sénevé. V. Moutarde. 718 rmontaine.»,Livêche. 652 pentaire. 977 Serpolet. 978 Serpolet à odeur de citron. 980 Séseli de montagne. ds | a e— Livêche. |Sigaet. #, Sceau de Salomon. Sin is alba. Voyez Moutarde rue Es 725 : si napis arvensis, V. Moutarde des champs. Pag. 725 Sinapis nigra. V. Moutarde. 718 Sisymbre officinal. ». Vélar. 1033 Sisymbrium nasturtium. Voyez Cressou. 425 Sisymbrium sophia. V. Tha!li- tron des boutiques 1036 mbrium tenuifolium. N. oquette sauvage. Sium angustifolium, V, Berle. Soldanelle, 980 Solanum. dulcamara. Voyez Douce-amère. 452 Solanum nigrum. V. Morelle. 12 Solidaga virga aurea. Voves. Verge d'or. 1037 Sorbier des oiseaux. ibid Sorbier des oiseleurs. 982 Sorbier domestique. 983 rhier Sauvage. V. Sorbier des oiseaux. Sorbus aucuparia, V. Sorbier oiseaux. ibid Sorbus domestica. V. Sorbier domestique, ‘ 983 ehet. 084 Souchet long. ibid Souchet odorant. ibid à Souci des champs. V. Souci des vignes. Souci des jardins. ci des vignes. rofficinal. ». Soudi: des 988 986 givrdins rnium Olusatrum. Voyez aceron commun, 17 : Spartium purgans, V. Genêt- 5ar griot | Spartium scoparium. V. Genêt à balais. 419 _ Spatule. ». Glayeul puant, 54r Spondyle; v, Berce. 268 Spic;», Lavande. Gar _des noms des plantes. 8 { Sureau pétit. ». Hiéble, 1119 Spilanthe oléracé. v. Cresson de Para. ag. 429 Spilanthus oleracea.V. Cresson de para. ibid Spirée filipendule. v, Filipen- dule. 9 Spirœa filipendula. Voyez. Filipendule. ibid Spiræa ulmaria. V. Reine des prés. 883 Squille rouge. ». Scille._ 957 06 |Stachide des bois. ». Épiaire. . 0 | Siachys sylvatica. Y. Épiaire. ibid Staphisaigre. Stéchas arabique. ». Stæcbas. got Sternutatoire. 993 Stæœchas. 991 Stramoine commune. voyez Pomme épineuse. 852 Succise. Sumac. voyez Sumac des cor- royeurs. . 6. Sumac amaranthe. tbid Sumac des corroyeurs. ibid Samac de Virginie. ». Sumac armaranthe. ibid Sumac tracant, 997 Sumac vépéneux. ibid Sureau. = Sureau commun. Fa Süreau grand. ibid Sarean Mièble. », Hièble. M: | Sureau noir, ». Sureau. Surelle. ”. Oseille. ge Surelle des bois. p. ARE 201 NT $ phytum nflicinale. Voyez EF: e e we LE 5 Tabac. 1004 Tabac à larges hits - ibid Tabac des Vosges. v, Arnica. Se FES OR 72 Tabac rustique 1018 FESO: Tabouret. s. Bourse à berger. Pag. 29) Taconnet. ». Tussilage, 1026 Tame. 1051 Taminier commun, », Vigne- vierge. ibid Tamus communis, V. Vigne vierge, ibid. Tanäcetun balsamita. Voyez oO un vulgare. Yi! Tanaisie. 1010 Tanaisie baumière, et - Tanaisie grande. v. Coq. {10 Tanésie. ». Tanaisie. 1010 Tazxus baccata. V. If. 593 _Teigne. ». Euscute. 434 a Teigne-œuf. v, Coquelourde, TE Testicule de chien. ». Orchis. École de prêtre. ». Orchis. 76 'eucrium chamædrys. Ÿ Der mandrée 536 eucrium chamæpitis. Voyez tte. o eucrium iva. Voy. German- musquée. ‘Mary. Voyez es scordium, Y. Fri cri : seorodonia. Voyez _Sauge es 8 Thalitron des boutiques. se rse à berger. 201 Europe. voy.Néronique. i ( ‘du Re Le AE 2B1 s Vosges. v.Pulmonaire 763 |: 602 } 77 Table alphabétique. Pag. 978 Thomus vulgaris. Noy. D 101 Tilleul. 1015 Tilleul de Hollande. tbid Tilleul d° Europe. ibid Tin. v.T bym. 1013 Tithymale des marais. 479 Tithymale en arbre. voy. Éu- phorbe des marais. ibid Tithymale réveille - matin. ». Réveille-matin. Tilia europæa. Voyez Tilleul. 1015 Tormentilla erecta. Voy. Tor- mentille, 101 Tormentille droite. ibid, Tortelle, v. Vélar. 1033 Tourmentille. v, Tormentiile. 1017 Tournabonne. #., Tabac. 1004 3 | Toute-bonne, #. Orvale. 782 Toate-saine. 1020 Toxicodendron. ». Samac vé- neux. 997 Tragopogon porrifolium. Voy. Salsifis des jardins. 971 ragopogon pratense. Voy. Salsifis des prés. ibid Traînasse. 1021 Trèfle aquatique. 1022 Trèfle d’eau. ibid Trèfle de castor. ibid Trèfle de cheval. voy- Pe Trèfle des marais. voy. Trèfle d’eau, 1022 Trèfle musqué. ». Baume du Pérou. 259 Trémier. »0y. Rose trésiaite. 917 Jot.:: À Trifolium n03 hi de Pérou. 2 709 Trifolium melilotus. V. . melilotus cœærulea.V. 56 Ex fs serpillum,. V. Sérpo- Trescalan. voy. ne ne g $ Trigonella faenum JR Vs . Fenugrec. 488 | Taigonelle uen v, EE grec. 488 Triticum repens. Voy. Chien- dent. 36 Troëne. 102 Troëne commun. ibid Troesne. v, Troëne. 1025 Trontanel. ». Mézéréon. 703 Tue-chien. ». Colchique d’au- ‘tomne. 309 Tue-loup bleu. ». Napel. "3: Turbith blanc. ». Globulaire Turbith. 542 Turquette. ». Herniaire. 574 Tussilage, 1026 Tussilage commun. ibid Tussilago farfara. V. Tussi- lage. 1026 Tussilago petasites. V. Péta- site. 819 . Ulmaire. voy. Reine des prés. 883 Eos campestris. V. Orme. Uriica dioïca. V. Ortie dioi- que. 781 Uriica urens. Voy. Ortie pi- 780 quaute. Uva ursi. Voy. Busserolle. 303 Vaccinium myrtillus. V. Ai- relle. 199 V'accinium oxcycoccos. Voyez Airelle canneberge. 200 V'accinium vitis idæa. Voyez Airelle ponctuée. ibid. Vaillantie croisette, ». Croi- sette. 431 Valantia cruciata. Voy. Croi- sette, tbid, V’aleriana officinalis. V. Valé- riane officinale. 102 Paleriana phu. Voy. Grande Valériane. 1032 | ETES Valériane in bois. ee Valériane des boutiques. », Va- lériane officinale. P. 1029 Valériane grande. 1032 Valériane officinale. - ro Valériane petite. ibid. Vaiériane sauvage. voy. Valé- riane officinale. 1029 Varaire blanc. Varasco, voy. Ellébore blanc. Varec vermifuge. ». ur : corse. Veilleuse. ». Colchique lee tomne, Veillote. vor. Colchique d’au- tomne. ibid. Vélar. 1033 Vélar alliaire, ». Alliaire, 203 Vélar officinal. Velvote, 1036 Vérâtre blanc. voyez Ellébore … 460 blanc. Vérâtre noir. 462 Peratrum album. V. Ellébore blane. 460 et 533 Veratrum nigrum. V. Vérâtre _ poir. 462 Ferbascum thapsus. V. Boni. : lon blanc. Se V’erbena officinalis. Voy. a à veine. 1043 Verbena.tryphilla. Voy. Ver- veine odorante. | EE Verge d’or. Verge dorée. Verge dorée grande. Verjus. voy. Vignes. Le Vermiculaire brûlante. 1038 . Veronica anagalis. V. Mouron d’eau. Fi Forice beccabunga. V.Bec- cabunga. Re Veronica officinalis. Voy. Le ronique. 10fT 2 1033 = Véronique cressonnée, », Bec- . cabunga. ibid Véronique femelle. voy. Vel- - vote. 1036 Véronique mâle. 1041 Véronique officinale. ». Véro- nique. ibid Verveine. 1043 Verveine à trois feuilles. voy. Verveine odorante. 1045 Vérveiné commune. voy. Ver- _ veine. SE - Verveine odorante. 1043 1046 prés. 883 12 Table alphabétique, ete. Véronique aquatique. P. 257 Viola canina, Voy. Violette de chien. Pag. 1056 Viola odorata. Voy. Violette. 1052 Viola tricolor. V. Pensée. 808 Violette. 10592 Violette de chien. 106 Violette de mars. ». Violette. 1052 Violette des sorciers. voy. Per- venche commune. 817 Violette odorante, voyez Viso- lette. 1052 Violette tricolore. voy. Pensée. 808 Violier commun. ». Violette. 1052 . Viorne. voyez Clématite des haies, =: Vipérine. 10 Vipérine commune. ibid Viscum album. V. Gui. 560 | Vitex agnus castus. V. Agnus castus. 188 V'itis vinifera.V. Vignes. 1046 Vitriole. voy. Pariétaire. 79° Volet. v. Nénuphar blanc. 737 Vrairo. v. Ellébore blanc. 460 Vrillée commune. voyez Lise- ron des champs. 650 Vulvaire. ». Arroche puante. 234 Yéèble. voy. Hiëble. 556. Yvette. voyez Ivette. TABLE GÉNÉRALE DES MATIÈRES. C2 Mnbracs: ed. CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES. « . . . . + + . Objet du: Manuel, : 4 : se... . , « . . Plantes exotiques. . 4 . +: . 6 + . 1. Plantes indigènes. . . . . . « + . . . . + Connaissances des plantes. . . ...#.. Herbier. ....: . : : 2. Te CR Droguier. .. .........:% Herborisations. . : + «+ « ‘es + 4 + PMR. es 4e ce CP CETTE Jardin des plantes médicinales. . . . . . . . Herbier artificiel ou figures. . . . . . . . . Distinction des plantes médicinales entre toutes les autres, . - . . s 1 Sr 1 Ver Fonctions des plantes. . . : . . . - . . . . Propriétés des plantes. . . . .... . . . : . . Du nombre des plantes médicinales. . . . . . . Des propriétés des plantes suivant leurs formes naturelles. … . « . «ve NN Suivant leurs saveurs. . . . . . . . . leurs odeurs. ; « 4 «+ + + “+. ler SON. : ii ir leur composition chimique. . . . . . Propriétés spécifiques des plantes. . , . . . . Substitution des plantes les unes aux autres. . _ Causes des différences de propriétés. . . . . . Suivant l’âge des plantes. . . . . . . Hé sRISONS esse sir. la nature du sol, la disposition des lieux. Me chiots 5 rousse - les parties employées. . . + . ..... … Récolte des plantes. . . - . .« . . . . 9 + + + Cons Table pénhrite d des matiè hum Conservation. . ................. 94 Des préparations pharmaceutiques des plantes. 97 4 à, 93 is... 99 . RL + NM ds et à ? «+ + 2: PO 5 «5 +. yon 5 ue ns à -gbid LL oeusrat08 RS PP : Décoctions. . Mn ut? Aie Pin tie 27 RDS Des véhicules ét ds leur Mifuente sur les pro- D DO de plantes, . ou 4e «at M _ =—SBuivant l'âge, le sexe, le tempérament, ete. 120 a Classification des plantes indigènes d’après leurs a guet Prentire De CONS. 5: . -.. "230 Deuxième classe : tempérans. . . , . . . . . . 137 Troisième classe : toniques. . . , . . . . . . 142 _ Quatrième elasse : astringens. , , . . , . . . . 147 Cinquième classe : excitans, . . , . . . . . . . 150 Tableau des propriétés. , , . .., . . . .…... 179 MANUEL. OcApULAIRE des termes de botanique. . . . . 1058 able des maladies. . . . . . # D SSI 2038. able + siphabétique des noms. . . ... . +. . 1090