444 planches e en otuÉ représentant 148 espèces avec texte de 364 plantes PAR PRÉFACE Les plantes médicinales, les simples, comme on les appelait autrefois, ont joui d’une réputation qui n’est pas encore complètement perdue. On trouvait en elles le remède à tous les maux: plusieurs d’entre elles constituaient de véritables panacées. Dès l'apparition de l’homme sur la terre, il est probable qu’on a fait appel à leurs vertus, et ni ps Je résultat a été heureux. | Nos pères avaient la foi naïve; par contré; nous sommes à peüt-être un peu trop incrédules ou sceptiques. Les con- quêtes de la chimie moderne ont fait perdre la confiance ie ; que nous avions dans les simples. Et pourtant les plantes médicinales nous rendent, chaque jour encore, d’impor- tants services, par les principes aclifs qu’on en extrait. Soyons d'accord avec nous-mêmes et avec les faits acquis; : sachons reconnaître aux re les nt _.… EEE . sèdent. . Fontenelle a dit avec raison : « La isésidie ne serait nee qu ‘une simple curiosité, si je: ne se rapportait à l'art de ne guérir. » Récemment encore, mon excellent ami, Paul Me ryllis (1) écrivait en parlant des plantes : « Comme ces filles ou. e champs qui, sous des jupes EE “cochént des A. PF Maryllis, Les Harmonies saturellet: 1899. un Non formes délicates, elles tiennent plus qu’elles ne promettent. Ce sont les sœurs de charité de la nature. Elles s'offrent à nous dans toutes les affections. Demandez-leur la santé, ce bien que nul trésor ne remplace, et elles vous fourniront qui ses feuilles, qui ses tiges, qui ses racines, pour vous remettre en état. A la campagne, on les choie pour leurs multiples vertus. À la ville, le pharmacien en a toujours quelque réserve dans ses boîtes et dans ses bocaux. Elles ont pour elles d’être à la portée de toutes les bourses, de soulager même l’indigent. » LE Le petit livre, que nous publions, a pour but de faire con- naître les végétaux utiles, pris parmi ceux qui nous en- tourent; c’est à proprement parler un choix des plantes indigènes, qui peuvent rendre des services dans l’art de guérir. Autrefois toutes les plantes avaient au moins une propriété curative : il suffit de se reporter aux textes des vieux botanistes de l’époque grecque, latine et du xyr siècle, pour se rendre compte de leur croyance naïve et parfois ridicule. Les botanistes n’ont été longtemps que des théra- peulistes, et c’est sous le couvert de la médecine populaire que la botanique a pris naissance. Toutes les propriétés, que les Anciens ont attribuées aux plantes, sont loin d’être vaines, et nous avons pensé qu’il n'était pas inutile de les faire connaître : nous avons voulu être utile, nous avons cru faire œuvre bonne, en venant en aide aux habitants de la campagne éloignés des médecins et des pharmaciens. Nous ayons espoir que les gens de la ville en relireront également quelque profit. En raison même des limites restreintes, entre lesquelles nous devions nous renfermer, nous avons dù être sobre de descriptions. Dans la plupart des cas mème, nous nous sommes trouvé dans l'obligation de les laisser à peu près 1 entièrement de côté, Mais lhomme des champs n'est-il pas à MI instinetivemeñt herboriste? ne connait-il pas le nom de la plupart des végétaux qui croissent autour de lui, qu'il est appelé, chaque jour, à rencontrer dans sa lutte de tout ins- tant avec la nature? C’est donc à l'emploi que nous nous sommes attaché, aux doses et à la façon d’administrer les simples. : Cette connaissance même dés végétaux utiles, que chaque habitant de la campagne porte en soi, nous a engagé à don- ner le plus grand nombré de noms populaires, qu'il nous à été possible de réunir. Dans la plupart des départements ces dénominations varient peu : l'Ile de France, la Normandie, la Champagne, la Bourgogne, elc., désignent à peu près de la même façon les plantés médicinales. Dans lés campagnes de la Gascogne et dé la Provence, €es dénominations sont passablement différentes; elles em- pruntent au génie local, au lerroir, une Saveur qui n'est pas dénuée de poésie, qu'il nous eût semblé dommage de passer ns ee sous silence. C’est peut-être dans cette région privilégiée du _ sol national, qüe les simples ont gardé le plus de propriétés, que la foi est surtout restée en letirs vertus. Mais si les effets utiles des plantes médicinales sont réels, ils sont des plus divers. Les unés sont à peu près anodines, | où peut les administrer à des doses élevées, sans qu'il y ait Ja moindre crainte à concevoir; d’autres, au contraire, ©: démandent dns leur mode d'emploi les plus grandes pré- cuutions, ét quelques-unes d’entre elles devront être laissées à l'appréciation du médecin. C’est ainsi que la Bourrache, le Bouillon blane, l'Armoise, le Pied-de-chat, la Mauve, la Gui- _ abusait, tandis que là Belladone, la Digitale, le Genèt, l'Aco- mit, le Colehiqué, ete., pourraient produire les effets les plus désastreux. En un mot, toutes les fois qu'il s'agira d'une _ plante dangerèuse, il faudra recourir aux plus grandes pré- ; _ mauve, ele, seront toujours inoffensifs, même si on en cautions. D'ailleurs, nous avons eu soin d'indiquer, par des caractères gras, « plante dangereuse », qu’il fallait s’en méfier. S'il nous avait fallu faire connaître toutes les plantes offi- cinales indigènes, les limites dans lesquelles nous étions obligé de nous renfermer, eussent été beaucoup trop étroites. Force était de savoir nous restreindre et de faire un choix. Ce choix n’a pas toujours été facile à établir, aussi avons-nous dû diviser notre sujet en deux parties. Dans une première par- tie, nous avons fait passer sous les yeux des lecteurs, avec accompagnement de planches coloriées exactes et très res semblantes, 148 espèces. Quel ordre devions-nous suivre? Fallait-il réunir les plantes par familles botaniques, par affi- _ nités de propriétés médicales ? C’eût été peut-être trop scien— tifique, pas assez à la portée de ceux à qui notre publication était destinée. Nous avons, après mûres réflexions, pensé que nous ne nous adressions pas à des savants de profession, mais plutôt à des amateurs, à des gens qui voulaient avant tout chercher dans les herbes celles qui pourraient leur être utiles; et nous avons adopté l’ordre alphabétique. On nous jettera peut-être la pierre, tant pis! Des considérations d’ordre spécial ét matérielles nous ont même obligé, mais rarement, à ne pas suivre un ordre stric- tement alphabétique; il sera toujours facile de tourner la difficulté et de se retrouver, en recourant aux renvois qui se trouvent au bas des pages, ainsi qu’à la table générale. .. . Dans une seconde partie, nous avons fait connaître 216 au- tres plantes, pour la plupart d'ordre secondaire, au point de vue de l'importance qu’elles ont actuellement. lei les des- = e criptions manquent forcément, mais le grand nombre de noms populaires que nous avons donnés aidera à les faire reconnaître. Quelques plantes exotiques y ont trouvé place : le Café, le Thé, la Rhubarbe, ete., qui sont d’un tel emploi . ae S rh FER journalier, que leur brevet d’indigénat et d’acelimatation en est à peu près acquis. : Un chapitre spécial est celui qui a trait à la culture des plantes médicinales : il est, pouvons-nous dire sans nous vanter outre mesure, original. Cette culture, nous le prou- ; vons par les données que fournit la statistique, n’a pas en : France une bien grande importance et c’est, pour beaucoup de végétaux utiles, à l'étranger qu’il faut nous adresser. Il n’en est pas moins vrai que, en dehors des cultures particu- lières que l’on trouve un peu partout, dans tous les jardins de la campagne, il existe dans notre pays quelques centres où l’herboristerie a conservé des droits acquis. La Touraine, Fa “pour la Réglisse; le Maine-et-Loire; le Puy-de-Dôme, autre fois pour le Pavot à opium, le département de Seine-et-Oise, _ n'ont pas encore dit leur dernier mot. À Milly, particuliè- ë rement, dans ce dernier département, nous avons pu visiter, en compagnie de notre aimable et sympathique éditeur, des : “cultures, des herbages comme on les appelle là-bas, dont : nous étions loin de nous figurer l'importance. En qualité de _ botaniste, habitué de longue date à observer, de pharmacien, | # _ fils de pharmacien, nous avons constaté avec plaisir que : Vherboristerie n’était pas morte encore et que, si parfois elle È _ne battait que d’une aile, elle n'avait pas encore rendu son dernier souffle. es Nous parlons plus haut de figures coloriées : rappelons 4 due toutes ont été faites d’après nature et que leur exacti- - _tude ne saurait être contestée. Le bon accueil qu'ont reçu _ précédemment les livres à planches coloriées, édités par M. Paul Klincksieck, imposait à notre éditeur — noblesse oblige — de ne rien admettre qui ne fût de tous ne > exact et rendu avec une serupuleuse fidélité. de Un dernier mot pour terminer : on s’étonnera peut-être : des citations que nous avons nas en ancien Iangnëe- . Ê — XX — C’est probablement une faiblesse de notre part, mais nous n'avons pas su résister au charme de nos vieux diseurs, et grâce à leur naïveté, nous avons pu divulguer des pro- priétés et des recettes, que la langue froide et pondérée du xixt siècle n'aurait pas admises. P, Hanor. Paris, 1% mars 1900. PREMIÈRE PARTIE. ste 148 Plantes médicinales illustrées et décrites. : | ABSINTHE (GRANDE. _ Aluyne, Herbe sainte, Encens (Marseille), Aousser (Gascogne). : = Tout le monde connaît l’Absinthe; son odeur forte et spé- de ciale, sa saveur d’une remarquable amertume, ne permettent pas de l'oublier. Elle se plaît au jardin, sans culture, dans le … coin le plus aride et atteint un mètre et plus de hauteur. __ L’Absinthe passe pour vermifuge, emménagogue et apé- ritive. Certains thérapeutistes l'ont conseillée également - pour combattre avec succès la constipation. De si belles qua- lités sont-elles réelles? Les médecins grecs et romains les ont _ célébrées il y a déjà longtemps, et la tradition les a admises _et les reconnait encore. Lh Une pincée (10 à 45 grammes) de sommités, dans un litre d’eau bouillante, donne une excellente tisane aussi amère qué parfumée, dont on prendra un verre matin et soir comme apéritif. La même vertu est attachée au Vin d’Absinthe que l'on prépare avec 15 grammes pour un litre de vin blanc, On pourra l'utiliser après huit jours de macération. re … On s’est également servi de la poudre, de l'extrait, dela _ teinture, de l’essence, des feuilles fraîches en cataplasme. Comme emménagogue, l’Absinthe est loin d’avoir la valeur de l'Armoise. Mais ce qui a donné à l’Absinthe sa grande célé- _brité, c’est la liqueur verte et attirante qui porte son nom et dont les effets sont redoutables pour la santé. La liqueur _ d’Absinthe, agit, et par l'alcool qui provoque l'ivresse, et par __ T'Absinthe elle-même qui détermine des attaques convulsives _ « L’absinthe purge la colère qu’il trouve en l’estomac et au ° ; la mer. … d’épilepsie; et pourtant la plante était au xvi® siècle un anti- dote contre l'ivresse. Le traducteur de Fuchs ne dit-il pas _ ventre... il engarde d’enyvrer, estant prins devant toutes L’Absinthe affectionne les lieux incultes, les rochers, surtout | dans le Midi et le Sud-Ouest, où on la rencontre aussi près de _ Absinthe maritime, voir partie I. No 145, — Petite, — IL No 448 bis. Re Lieux incultes, rochers et cultivé. — Fleurit de juillet en septembre. ®: û 187 , |; se F Absinths (Grande). Artem isia Absinthium. — .COMPOSÉES. — M ee Lieux humides du littoral, bords des marais salants. — Fleurit … de juillet en septembre. 4 Ache des marais. Apium graveolens. — OMBELLIFÈRES. — Se ee ACHE DES MARAIS, Céleri des marais, Lapi (Gascogne). L’Ache est une plante qui présente, à première vue, les plus grands traits de ressemblance avec le Céleri. Il n’y a rien là qui puisse surprendre, puisqu'il est reconnu que le Céleri n’est pas autre chose que l’Ache, modifié par une longue culture qui à changé du tout au tout ses propriétés. La plante sauvage est, sinon dangereuse, tout au moins suspecte. Fait remarquable : dans l’hémisphère sud, elle est comestible sans le moindre inconvénient. Sa saveur est âcre, son odeur aromatique, peu agréable. On emploie surtout la racine qui passe pour avoir des pro- priétés stimulantes, qui lui ont valu d’entrer dans la compo- sition du Sirop des cinq racines, avec l’Asperge, le Fenouil, le Petit Houx et le Persil. On pourra le préparer soi-même faci- lement, en faisant infuser parties égales des cinq racines (125 grammes de chacune) dans 2.250 grammes d’eau bouil- lante. On conserve la liqueur et on fait une seconde infusion avec 4 litres d’eau. On mélange à 3.750 grammes de sirop de sucre. Le suc des feuilles a été préconisé comme antiscorbutique, ainsi que dans les fièvres intermittentes légères, qui, il faut le reconnaître, guérissent souvent seules. L’extinction de voix, le catarrhe pulmonaire chronique, se trouveront bien de la décoction des feuilles (40 grammes par litre) coupée avec du lait et prise à jeun. Quant au Céleri, ses propriétés sont nombreuses également. Il passe pour aphro- _disiaque, ce qui n’a jamais été bien prouvé. On a dit qu'il était souverain contre les affections goutteuses. Par expé- rience nous y croyons peu. L’Ache des marais croît dans les lieux humides du littoral, au bord des marais salants. . ACONIT NAPEL. Coqueluchon, Char de Vénus, Tue loup. Les belles fleurs bleues de lAconit lui ont valu une place dans tous les jardins. Sa racine, en forme de navet, lui a fait donner le nom de Vapellus, Napel. Toutes les parties de cette plante sont toxiques et l'administration en devra toujours être laissée au médecin. Pour donner une idée des qualités vénéneuses de cette plante, il suffira de rappeler que son principe actif, l’Aconitine, a parfois produit des empoison- nements à la dose d’un milligramme par jour. Quoi qu’il en soit, l’'Aconit est fréquemment employé comme calmant sous forme de teinture ou d’alcoolature, dont on peut poursuivre l'administration, jusqu’à ce qu’on voie survenir des picotements de la face, des vertiges. On a con- seillé aussi de faire cuire la plante entière dans une suffisante quantité d’eau pour composer un cataplasme, qu’on applique- rait sur un membre endolori. En tout cas, il faudra toujours ne se servir de l’Aconit qu'avec une extrême prudence. Les racines de l’Aconit, par leur ressemblance avec de petits navets et leur saveur douceâtre, ont donné lieu à des empoisonnements que l’on pourra combattre de la manière suivante : prendre un vomitif ({ gramme de poudre d’Ipéca et 10 centigrammes d’émétique) pour débarrasser l'estomac de la plus grande partie des matières absorbées; infusions aromatiques chaudes (Menthe poivrée) et eau-de-vie en grogs chauds très corsés. Si ces moyens ne suffisent pas, il faut provoquer la respiration artificielle sans relâche. Plante très dangereuse. — L'Aconit croit dans une grande partie de la France, surtout dans les régions montagneuses. Les Régions montagnenses. — Fleurit de juillet en septembre. de Aconit Napel. Aconitum Napellus. — RENONCULACÉES. — EE — Bords des eaux. — Fleurit en juin et juillet. Acore, Acorus Calamus. — AROÏDÉES, — re cr ACORE. Roseau aromatique, Calamus. De longues feuilles étroites, qui rappellent celles de l’Iris, très aromatiques quand on les écrase, tel est le signalement de PAcore. Ajoutez à cela que les rhizomes ou parties souter- raines, que l’on emploie, sont brun-rougeâtre, de structure _ cornée sur le sec, marqués d’anneaux nombreux et de cica- trices arrondies à la face inférieure qui NS à lin- sertion des racines. L’Acore est employé depuis longtemps; son usage a été même beaucoup plus important autrefois que de nos jours. Il est originaire de l’Inde d’où il a été importé et d’où il s’est répandu dans toute l’Europe. C'était un des ingrédients de la Thériaque et les parfumeurs l’ont conservé dans la recette de la célèbre Poudre à la Maréchale. Actuellement, c’est un des médicaments favoris des indigènes de l’Inde où on le vend dans tous les bazars. L’Acore est un stimulant aromatique et tonique ; il donne de bons résultats dans la dyspepsie et dans l’enrouement des chanteurs. Il a été aussi préconisé comme emménagogue, aphrodisiaque, diurétique et anthelminthique. On prétend même que sa poudre est employée Le quelques manufac- tures de tabac à priser. Combiné à la Coriandre et au Fire noir, il a été reconnu | comme efficace contre la dysenterie. On fait bouillir 60gram- mes d’Acore avec 4 gr. de Coriandre et 2 gr. de Poivre dans 600 gr. d’eau. On laisse réduire à 360 gr. environ et on absorbe 3 doses du mélange par jour, doses qui vont de 4 à 30 gr. suivant qu’on a affaire à un enfant ou à un adulte. L’Acore croit aux bords des eaux dans une grande partie de la France, surtout dans l’est et dans le nord-est où on le récoltait autrefois pour le commerce de la droguerie. É Adonis, voir partie IE. N° 446. Agaric blanc, — — II. N° 147. Agripaume, — — II. N° 148. Su AIGREMOINE. Agrimoine, Grimoüèno (Gascogne). L’Aigremoine semble bien déchue de son ancienne splen- deur. Elle brillait à l’époque déjà lointaine où tous les simples guérissaient. Qui la connaît actuellement? Et pourtant elle figure toujours à la liste officielle des plantes médicinales. Ses longues grappes étroites de petites fleurs jaunes, ses tiges dressées, ses feuilles découpées en lobes aigus, la font facilement reconnaître. Elle n’a rien qui attire, rien qui éloigne; c’est une de ces plantes nombreuses, il faut bien le dire, qui laissent indifférent. : Au xvr siècle, l’Aigremoine passait pour être de « parties subtiles » ; ses feuilles broyées, puis « avec viel oingt de porc, appliquées en forme de cataplasme, guérissent et consolident les ulcères qui viennent à malayse à cicatrice. La semence, ou l'herbe beüe en vin, allège les dysentériques, douleurs de foye, et morsures de serpents ». Tel était l’avis de Diosco- ride, de Galien et de Pline. Où sont ces belles et mirifiques vertus? mais où sont les neiges d'antan? On ne pouvait cependant passer sous silence l’Aigremoine eupatoire, dont le nom a perpétué celui du roi Eupator qui le premier en prescrivit l’usage. Actuellement, lAigremoine est un astringent léger, à saveur un peu amère et aromatique. Le tanin, qu’elle renferme en petite quantité, permet de l’employer en gargarismes contre les angines sim- ples et contre les amygdalites à leur début. L’Aigremoine est répandue dans toute la France, aux bords des chemins, le long des haies où elle acquiert de grandes dimensions. Ail, voir partie II. N° 149. Ailante, — — IL N° 450. Ajonc, ne. ns IE N° 108, Alchémille, — II. N° 452. he Bords des chemins, le long des haies, — Fleurit de juin en août. Aigremoine. Agrimonia Eupatoria. — RosacÉEs. — et - Vignes. — Fleurit de juin en août. — Fructifie en septembre et octobre. Alkékenge. Physalis Alkekengi. T— SoLaxées. — SE ALKÉKENGE. Coqueret, Madoünéto (Gascogne). Le calice en forme de vessie, d’abord vert puis rouge- orangé plus ou moins vif, fait reconnaître l'Alkékenge. Le fruit, de saveur acidulé, est mucilagineux et assez agréable, Il est de couleur rouge-brique et employé dans certaines parties de la France pour colorer le beurre. Les anciens auteurs l’appelaient Baguenaudier, en raison de l'enveloppe dilatée du calice, qui présente quelque vague ressemblance avec le fruit du Colutea. Us lui attribuaient des propriétés efficaces contre la pierre, comme diurétique et contre la jaunisse. Actuellement le fruit de l’Alkékenge entre dans la composition du Sirop de Rhubarbe composé ou Sirop de Chicorée. C’est un purgatif léger en même temps que diurétique, à propriétés assez marquées pour qu’on l'ait pré- conisé contre la gravelle et l'œdème. Les fruits et les tiges sont très amères, ce qui les avait fait prescrire autrefois comme succédanés du sulfate de quinine dans le traitement des fièvres intermittentes. Mais les succès ont été quelque peu douteux, et les vertus thérapeutiques de l’Alkékenge sont en somme de peu de valeur, En dehors du Sirop de Chicorée qui utilise les fruits, les autres parties de la plante, sous forme d'extrait, entrent dans la composition des pilules antigoutteuses du D’ Laville dont elles forment 7 la base. ne Le fruit est, parait-il, très recherché par les merles. L’Alkékenge croit dans les vignes, les terres légères de la plus grande partie de la France, où elle se propage avec une certaine rapidité, grâce à ses rhizomes traçants. Elle est redoutée des vignerons. L Alléluia, voir partie IL. N° 153. Alliaire, — — II. No 454. Aloës, — — II. No 45, Amadou, — — II. Ne 456, AMANDIER. Amellé (Gascogne), Amellos (Gascogne), Amendié (Marseille). L’Amandier fournit, à la matière médicale et à l’alimenta- tion, des fruits qui peuvent être doux ou amers, suivant qu’ils _ proviennent de l’une ou de l’autre des deux variétés prin- cipales qu’il renferme. : Les amandes douces servent à la préparation de l'huile qui entre dans la composition du Cérat. C’est aussi un bon laxatif pour les enfants, soit seule, soit mélangée au Sirop de Chico- rée. Emulsionnée avec de la gomme arabique, elle peut ètre employée avantageusement comme calmant dans la bronchite chronique. Les amandes douces servent encore en pharma- cie à la préparation des Loochs. ; Quant aux amandes amères, elles sont toxiques et leur con- sommation peut causer des accidents graves, qui se termi- minent quelquefois par la mort. Cette action nuisible est due à l'acide prussique que l'essence d’amandes amères contient toujours en quantité notable. Les amandes douces et amères servent à la confection du Sirop d’orgeat, préparation des plus agréables, dont l'usage se perd de plus en plus. Ce sirop se fait de la façon sui- vante : Amandes douces. , . . . . . #00 gr. TT SRE 5 5: 150 gr. SUPER 2. 3 kil. Pet distiiiée 1.625 gr. Eau de fleurs d'oranger. 250 gr On fait une pâte avec les amandes, 750 gr. de sucre et 125 gr. d’eau. On la délaye dans le reste d’eau: on passe avec expression à travers une toile et on fait dissoudre le reste du sucre dans l’émulsion qu’on a obtenue. /Amandier est fréquemment cultivé dans le midi de la France, : Aneth, voir partie IL. No 457. Te Cultivé. — Fleurit en février et mars. — Fructifie de juillet à septembre. Amandier. Amygdalus communis. ne — AMYGDALÉES. — te .. Cultivé. — Fleurit en juin et juillet. Angélique. Angelica Archangelica. — OMBELLIFÈRES. — Re ANGÉLIQUE. Racine du Saint-Esprit, Angélique de jardin. Tout est bon dans l’Angélique archangélique, plante du nord de l'Europe qui en France n’est que cultivée. Les racines jouissent de propriétés stimulantes, grâce à l'essence qu’élles contiennent, aussi sont-elles usitées contre la flatulence, la dyspepsie. Elles peuvent aussi jouer le rôle d’amer. Leur mode d'administration est l’infusion à la dose de 15 à 30 grammes par litre d’eau. Elles entrent dans la composition de l'Eau de Mélisse des Carmes. _ Les feuilles servent à la préparation de l’Alcoolat vulné- raire. Les. tiges confites peuvent être utilisées au lieu et place des autres préparations à base d’Angélique. Les graines entrent dans la confection des liqueurs de lable, imitations plus ou moins réussies de la Chartreuse, dans le Vespétro, etc. La formule suivante de Aatafia d "Angélique donne un bon résultat : Tiges et feuilles d’Angélique . . 15 gr. Eau-de-vie ordinaire , . . . . 1 Etre, BE V4 ie ce 000 ir RS re Pa 300 à 500 gr. : on peut y ajouter un peu de vanille, La crème d’Angélique utilise la racine et les graines : racine 130 gr., graines 125 gr., graines de Fenouil 12 gr., graines de Coriandre 15 gr.; faire macérer deux jours dans 4 litres d'alcool à 85°; ajouter 3 litres d’eau; distiller et reti- rer 3 litres; sucrer avec un sirop composé de 5 k. 500 de sucre et 2 litres et demi d’eau; compléter à 10 litres. Les tiges confites de Niort et de Châteaubriant sont juste- ment renommées. L’Angélique est de culture capricieuse; il faut laisser à ses graines le soin de la multiplier naturellement. te ANIS. Anis vert. : C’est également une plante d’origine orientale que l’Anis et qui, chez nous, ne se trouve que dans les jardins. Elle est de culture annuelle, L’Anis est un stimulant et un carminatif dont on emploie les graines sous forme d’infusion, à la dose de 8 à 15 grammes par litre d’eau. I entre dans Ja composition de la Thériaque, des pilules de Morton maintenant peu usitées, dans la fabri- cation de la plupart des eaux dentifrices sous forme d’es- sence et dans celle de plusieurs liqueurs de table digestives. Autrelois, si nous en croyons Pomet, l'essence d’Anis avait « de très grandes propriétés, estant un excellent remède pour apaiser les tranchées, surtout des petits enfants, en leur en frottant le nombril ». A cette époque, 1694, l'Anis provenait de Malte et de la Touraine, principalement de Tours et de Chinon. L’Anis d’origine française était estimé pour la belle couleur verte qu’il gardait, tout en étant moins aromatique que celui des régions plus chaudes. Les Anis de Verdun sont des graines d’Anis recouvertes de sucre. te aus L’anisette doit à l’Anis son parfum et son goût agréable : ARS VO, ru 160 gr en ON us 65 gr COMAROTS 5 à ci. 15 gr Pond Rs di ee 15 gr RE he 30 gr Telle est la formule de l'anisette de Bordeaux qui exige la distillation après une mactration de 8 jours dans 4 litres d’alcoo! à 85°, On ajoute 2 litres d’eau et on retire 4 litres de liquide. On sucre avec 3 kilos de sucre dissous dans 2 litres d’eau et on complète à 40 litres. L’Anis entre également dans la composition de certaines absinthes fines, Arénaria, voir partie II. N° 158. er Cultivé. — Fleurit de juin en août. Anis. Pimpinella Anisum. — OMBELLIFÈRES., — sn D Le long des routes, près des habitations. — Fleurit de mai en juillet, Argentine. Potentilla Anserina. ROSACÉES. — de 10 ARGENTINE. Bec d’oie, Patte d'oie, _ C’est une petite plante couchée sur le sol, à laquelle ses feuilles argentées et velues sur les deux faces ont fait donner le nom sous lequel on la désigne. Elle est encore appelée Ansérine parce que les oies en sont friandes et en consomment les feuilles. La grande quantité de tanin, que renferment toutes les parties de cette plante, lui communique uhe saveur astrin- gente et styptique. Aussi a-t-elle fait partie de nombreux remèdes populaires ayant tous pour but de combattre les flueurs blanches, la dysenterie, les calculs de la vessie, les affections du foie et mème les accès de fièvre intermittente. Elle était administrée sous forme de lotions, de lavements où d’injections. Dujardin-Beaumetz reconnaît qu’elle pourrait rendre quelques services, comme astringent léger, et qu’on pourrait fort bien en reprendre l'emploi. Dans les parties pauvres de l’Ecosse et de l'Angleterre, on en mange les feuilles et les racines après les avoir fait bouil- lir, L'eau distillée, d’après Duchesne, était réputée comme cosmétique et pouvait servir à donner de la fermeté aux gazes. En Russie, l'Argentine était usitée pour la teinture en jaune. C'était un spécifique contre les calculs. On exprimait le suc de cette plante et du Seigle vert, qu’on additionnait de partie égale de vin rouge, et on faisait prendre ce mélange le premier jour du mois de mai au lever du soleil. Au bout de trois années de ce traitement, on était guéri. Tournefort, le grand botaniste, recommandait, contre la leucorrhée, le bouillon fait avec l'Argentine et les écrevisses de rivière; on pouvait y ajouter des ràpures d'ivoire. if L’Argentine est commune partout le long des routes, dans tous les lieux secs et près des habitations. Aristoloche, voir partie IL. N° 159. es ft 2 ARMOISE. Herbe de la Saint-Jean, Urmoise, Arquémiso (Marseille). L’Armoise vulgaire a pour marraine Artémise, la femme de Mausole, roi de Carie. Elle s’est aussi appelée Parthénis, ou virginale, sans doute en raison des services qu'elle a rendus de tout temps comme emménagogue. La thérapeutique moderne lui reconnait des propriétés assez marquées, beaucoup plus actives que celles de Y'Ab- sinthe, mais sans aller cependant jusqu’à être abortive, comme on l’entend dire journellement. Les Anciens en faisaient grand cas. Selon Pline, « ceux qui lhont sur eux, ne peuvent être ni de poisons, ni de médica- ments venimeux, ni de bestes, ni méme du soleil endomma- gez ». Galien la tient pour bonne « pour rompre les pierres _ des reins ». C'était en quelque sorte la Coca des temps anciens, puisque « on tient aussi que les voyageurs, l’ayant liée sur eux, ne sentent lasseté aucune », L’infusion d’Armoise est actuellement encore réputée comme emménagogue, stimulante et sudorifique. On la pré- pare à la dose de 10 à 30 grammes de feuilles et d’inflores- cences pour un litre d’eau. La poudre peut être aussi em- ployée. Le suc frais a été également conseillé (30 à 40 grammes par jour) dans le courant de la semaine qui précède l'apparition des menstrues. Elle fait partie du sirop d’'Armoise composé, et la racine entre dans les espèces em- ménagogues. L’Armoise mélée à la Matricaire, à la Mercuriale, à la Guimauve, à la Mauve, à la Camomille, au Mélilot, aux graines de Lin et de Séséli, servait à confectionner de petits Sacs qu’on appliquait chauds sur l’ombilie, pour calmer les douleurs de l'accouchement. Elle est aromatique, mais tout autrement que l’Absinthe qui appartient au même genre et dont elle partage, quoiqu’à un moindre degré, l’amertume. . L’Armoise est une plante qui croit abondamment dans les lieux incultes, les haies, le bord des chemins, les décombres. NE, 7 hr Lieux incultes, bords des chemins. — Fleurit de juillet en octobre. Armoise. Aztemisia vulgaris. — COMPOSÉES. — _ - Pâturages des montagnes. — Fleurit en juillet et août. Arnica. Arnica montana. —_., — CoMPOSÉES. — pie ET x ARNICA. Tabac des Vosges; Tabac des Savoyards, Doronic d'Allemagne. L’Arnica est une panacée populaire, aussi un grand nombre de plantes ont-elles porté ce nom, qui doit être réservé à l’Arnica montana. En Champagne, l’Arnica, c’est l’Anthyllide vulnéraire (Légumineuses); c’est encore le Sene- cio Doria fréquemment cultivé; en Bourgogne, c’est l’/nula montana. & C’est un stimulant énergique du système nerveux qui, employé à trop fortes doses, peut amener des accidents mor- tels. On emploie en thérapeutique les feuilles et les racines. L’infusion se fait avec 5 grammes de fleurs pour 1.000 gram- mes d’eau; il faut avoir soin de la passer pour éviter d’ab- sorber les poils de l’aigrette, qui sont irritants et pourraient provoquer des vomissements. La teinture d’Arnica, très usitée contre les chutes, les contusions, pour appliquer sur les plaies, doit ètre employée coupée d’eau et en compresses. Elle se prépare en faisant macérer 100 grammes de fleurs sèches dans 500 grammes d'alcool à 60°. On peut remplacer les fleurs par les racines. Le taffetas à l’Arnica est d’un usage assez courant et agit comme tout autre corps isolant. Somme toute, l’Arnica est un médicament d’une réelle valeur. Le curé Kneipp xoudrait que la teinture d’Arnica ne manquât dans aucune famille. Dans les Vosges, les Alpes, la Savoie, on fume les feuilles en guise de tabac, d’où le nom de Tabac des Vosges, Tabac des Savoyards. Les fleurs d’Arnica _ entrent dans la composition du Thé ou du Vulnéraire suisse aveé l’Absinthe, la Bétoine, la Germandrée, l’Hysope, le Lure terrestre, la Millefeuille, l’Origan, la Pervenche, le Romarin, la Sauge, le Thym, le Pied de chat, la Scabieuse, le Tussilage, etc. L’Arnica abonde dans les pâturages de montagnes; il des- _ cend jusque dans les bruyères de la Sologne. On le trouve aussi en Belgique, aux environs de Spa. Û — 13 — ARROCHE. Bonne-Dame, Belle-Dame. L’Arroche n’est pas à proprement parler une plante médi- cinale, c’est-à-dire que ses propriétés, quoiqu’on ait prétendu que ses fruits étaient éméto-cathartiques, se bornent à la faire employer dans la préparation du bouillon aux herbes, qu’il est d'usage de prendre à la suite des purgatifs, De ce bouillon aux herbes, plus usité à la campagne qu’à la ville, les formules sont nombreuses et variées. Nous don- nons ici celle de l’ancien Codex quoique l’Arroche n’y figure pas, mais elle y peut sans inconvénient remplacer la Carde ou la Poirée : Feuilles d’Oseille. . . . . . . 425 gr ne où ÉAMUB:: . | 60 gr — de Poirée. . . , . . : 30 gr — de Cerfeuil, . , . . . 30 gr Ne en 1250 gr Faire cuire et ajouter : Sel de cuisine et beurre frais : 20 gr. de.chaque. Les feuilles sont émollientes et peuvent être employées comme Cataplasmes; on les à également recommandées, en raison de leur largeur, pour le pansement des vésicatoires et des cautères. Là encore elles remplacent avantageusement les feuilles de Poirée, dont elles n’ont pas les nervures épaisses et saillantes. On peut aussi les mêler à l’Oseille pour l'alimentation et les consommer comme succédanées de l'Epinard. C’est l’Epinard des châteaux d'autrefois. L’Arroche est fréquemment cultivée sous plusieurs formes, dont une à feuilles et à tiges rouges. Artichaut, voir partie II, N° 160. Asperge, —,. —. .Jl.. N° 461. Aspérule odorante, — - II, N° 162. Rae RME, qe Cultivé. — Fleurit de juin en août. Arroche. Alriplex hortensis. — CHÉNOPODIACÉES. — Bois humides. — Fleurit de juillet en septembre. Aunée. Inula Helenium. COMPOSÉES. — ail FOR DU AUNÉE. OEil de cheval, Campana. L’Aunée fournit à l’art de guérir ses racines courtes et épaisses, d’un jaune-brun à l'extérieur, blanches intérieure- ment, dures et coriaces quand elles sont sèches, d’une odeur aromatique légèrement camphrée, de saveur également aromatique et amère. Son nom d’AHelenium lui vient « des larmes d’Héleine des- quelles, elle ha esté naye et produicte » et encore « de ce que Hélaine, en trouva le premier remède singulier, contre serpens ». Galien dit que la racine d’Aunée est grandement utile. « On la mesle comodément avec électuaires pour faire cracher et purger les grosses et visqueuses humeurs qui sont au thorax et poulmon. » Pline dit qu’elle « affermit les dents, quand on la mâche à jeun, pourvue qu’elle ne touche terre, depuis qu’elle ha été arrachée ». De nos jours, l’Aunée est aromatique, tonique et stimu- lante. On l’emploie intérieurement en infusion (15 à 30 gram- mes pour un litre d’eau), en teinture, en vin, en extrait, en poudre contre la chlorose, l’anémie, dans les catarrhes bronchiques. A l'extérieur on l’a préconisée, sous la forme de lotions, dans le traitement des dartres, des ulcères vari- queux; elle agit en calmant le prurit, d’où son usage autre- fois contre la gale. On l’administre aussi en injection contre la leucorrhée. D’autres sortes d’Aunée ont été employées, qui sont tom- bées dans le plus profond oubli : la Pulicaire, dont l'odeur avait la propriété de chasser les puces ; l’'Aunée dyssentérique, usitée contre la dysenterie, qui garantissait de la grèle, de la foudre et des maléfices du diable; la Conyze, emménagogue sudorifique qui éloignait les moucherons et les puces. L’Aunée pousse dans les bois humides, argileux. Aurone, voir partie II. N° 163. — 15 — » AVOINE. Avêne, Civada, Cibado (Gascogne), Sibado (Gascogne). Tout le monde connaît l’Avoine, graminée dont Porigine n’est pas connue avec certitude et qui, selon toutes probabi- lités, paraît avoir été apportée d'Asie. Elle est maintenant cultivée dans toute l’Europe. ; Débarrassée de ses balles ou enveloppes, le grain d'Avoine est d’un beau blanc et constitue le gruau des pharmacies d'un usage plus fréquent en ‘Angleterre et en Ecosse que chez nous. L'emploi du gruau est très avantageux dans l’ali- mentation des enfants, pour préparer une bouillie. Dujardin- Beaumetz conseille de confectionner cette bouillie de la façon suivante : verser une ou deux cuillerées de farine d’Avoine dans un verre d’eau; agiter le mélange jusqu’à ce qu'il soit bien homogène et chauiter légèrement après avoir salé et sucré. Les enfants se trouvent très bien de cette bouillie qu’on leur fait prendre par cuillerées à bouche. Le gruau a été préconisé comme adoucissant et diurétique, en décoction à la dose de 20 grammes pour 1.250 grammes d’eau qu’on fait réduire à un litre. On en a aussi préparé un sirop. La farine d’Avoine est utilisée pour la confection des cata- plasmes. Les balles du grain servent à remplir des coussins - et des paillasses qui constituent une excellente couche pour les jeunes enfants. On a signalé récemment dans l’Avoine, outre l’Avénine _ qui en est le principe actif, des traces de Vanilline qui com- muniquent aux préparations faites avec l’Avoine une odeur et une saveur particulières, qu'on retrouve dans les déjec- tions des animaux qui en ont été nourris. L’Avoine est cultivée sous de nombreuses variétés, qui forment leurs épis et màrissent leurs grains à différentes époques. Ballote, voir partie II. No 464. Balsamite, — — II. No 465. AGP Ro Cultivé. — Floraison variable suivant les variétés, Avoine. Avena saliva. —— — (GRAMINÉES. — 10 Lieux humides. — Fleurit d'avril en juin. Barbarée. Barbarea vulgaris. ns — CRUCIFÈRES. — — 416 — _ BARBARÉE. … Herbe à Sainte-Barbe, Herbe aux charpentiers, Bardotte. C’est une crucifère qui ne manque pas de valeur ornemen- tale, que la Barbarée. On en cultivait même autrefois une variété à fleurs doubles, actuellement fort rare dans les jar- dins. D’où lui vient son nom ? Le traducteur de Fuchs, en 1550, dit « je n’aie sceu présenter autre nom de cest’ herbe que le vulgaire. Car les herbiers du temps esmuez par quel- que superstition, l'ont nommée l'herbe Sainte Barbe; et quand à moy pour peine que j'y aye prins, n’en ay sceu tirer autre nom par ceux qui estoyent savans en la matière des herbes ». Quant à ses propriétés, écoutons encore le même auteur qui nous renseigne sur elles, « elle médecine les ulcères salles et où la chair surcroistra. Car d’autant qu’elle dessèche puissamment, à ceste occasion elle peut nettoyer les ordures et diminuer les chairs ».. Ces vertus semblent bien hypothétiques. Au siècle dernier la Barbarée passait pour être un remède à nul autre pareil contre le scorbut. Elle est encore, quoique rarement, usitée comme telle. Les feuilles sont considérées comme diurétiques et les graines comme apéritives. Une autre espèce du même genre, le Barbarea præcox ou patula, indigène dans l’ouest et le centre de la France, se distingue de la précédente par la saveur piquante de ses feuilles. Elle est cultivée sous le nom de Cresson de terre et peut servir à remplacer le Gresson de fontaine. La Barbarée croît dans toute la France, dans les lieux hu- mides, où ses longues grappes de fleurs jaunes attirent l’at- tention sur elle. On lui indique des propriétés condimentaires, sans nul doute par confusion avec le Cresson de terre, car elle est absolument insipide. BARDANE. Copeau, Herbe aux teigneux, Glouteron, Gaffarot (Gascogne). Les grandes et larges feuilles de cette plante, ses fleurs dont les bractées sont terminées en crochet et s’attachent facilement aux vêtements, ne permettent pas de méconnaître la Bardane. Ses racines colorées en gris ou en brun clair, rugueuses, plissées dans le sens de leur longueur, quand elles sont sèches, sont employées pour l'usage médicinal. Leur saveur est mucilagineuse, puis un peu amère et leur odeur désagréable. La racine de Bardane est employée comme diurétique, sudorifique et dépurative. Elle se donne en tisane, de 45 à 20 grammes qu’on fait bouillir dans un litre d’eau et qu’on édulcore avec 15 grammes de racine de Réglisse. Henri III aurait, paraît-il, été guéri, par la Bardane, d’une maladie dont l'Amérique et l'Europe .se rejettent la paternité. C’est Pierre Péna, son médecin, qui l’affirme. _ On s’en est servi en lotions pour calmer le prurit des dar- tres et de l’eczéma, ainsi que contre la teigne dont elle fait tomber les croûtes, sans agir d’une façon plus active. Le suc des feuilles uni à l’huile constituait un liniment pour déter- ger les ulcères de mauvaise nature. Les jeunes feuilles sont consommées comme épinards dans le nord, mais, comme on l’a justement dit, « il faut laisser aux bestiaux ce qui appartient aux bestiaux ». Les racines ont été prônées il y a quelques années sous le nom de Bar- dane du Japon. Elles ne feront certainement oublier ni les Scorzonères, ni les Salsifis, avec leur pointe de saveur rési- neuse qu’on ne peut faire disparaître. La Bardane croît partout, au bord des chemins, dans les rues de village, etc. Basilic, voir p. IL. N°166. | Bétoine, voirpl. 20. Beccabunga, — II.N°167. | Bistorte, — p. Il. N°170. Belladone, — pl, 19. Bluet, — pl. 21. Benoite, — pl. 23. Botrys, — p. Ii. N°171. Berce, — p.IE. N°468. | Bouillon blanc, pl. 22. Berle, — P.IL.N°169. | Bouleau, p.II.N°172, Dre LD Bords des chemins. — Fleurit de juin en septembre. Bardane. Lappa minor. — COMPOSÉES. — = 18 — Lieux cultivés, jardins. — Fleurit en juin et juillet. Bovurrache. Borago officinalis. — BoRaAGiNÉESs. — PT Le BOURRACHE. Bourraiche, Langue de bœuf, Bouratcho (Gascogne). La Bourrache, c’est le sudorifique populaire par excel- lence. Qui ne l’a pas employée au moins une fois dans sa vie ? et qui n’a cru en ressentir de bons effets ? Les médecins nous apprennent pourtant que toutes les parties de cette plante, qui a été regardée comme diurétique, sudorifique et émolliente, ne doivent leurs propriétés qu’à la quantité d’eau chaude que l’on ingère en prenant son infusion. L’infusion — puisqu'on en prend toujours, malgré les mé- decins — se fait avec 10 grammes de fleurs et de feuilles sèches pour un litre d’eau. Le beau temps de la Bourrache est passé, celui où l’on se croyait obligé — quand on se respectait — de prendre à chaque nouveau printemps, pendant un mois et tous les matins, une tasse de suc d'herbes. La Bourrache, mucilagi- neuse à l’excès, fournissait sa quote-part au brouet que nous ne connaissons plus. Elle figurait dans sa préparation avec le Cresson de fontaine, le Pissenlit, la Chicorée sauvage et le Cerfeuil. On remplaçait quelquefois le Pissenlit et le Cres- son par la Fumeterre. La Bourrache a encore triomphé sous le grand Roi, alors que La Quintinie la rangeait au nombre des plantes d’assai- sonnement pour la table. L'usage ne s’en est pas complète- ment perdu, et s’il n’est plus aussi fréquent qu’autrefois de décorer les salades, avec les jolies corolles azurées de la Bour- rache, on le retrouve encore pratiqué dans quelques contrées de la France. L’étymologie de la Bourrache a fort intrigué les savants. Étant donnée sa propriété sudorifique bien connue, on l'avait fait dériver de bou rasch, qui signifie pere de la sueur, mais rien n’est moins prouvé ni plus fantaisiste. _. La Bourrache est naturalisée dans toute la France. Elle croît dans les lieux cultivés, les jardins. ” Bourse à pasteur, voir partie IL. N° 173. _ Bruyère, —— 1 HL-No 474. x ST BELLADONE. Belle-Dame, Bouton noir. La Belladone rappelle, par son nom scientifique, Atropos, lune des trois parques. C’est une des plantes les plus dan- gereuses de la flore française, dont on ne devra faire emploi qu'avec la plus grande prudence. Elle ne pourra être admi- nistrée intérieurement que sur ordonnance de médecin. . La Belladone dilate la pupille, grâce à l’Atropine qu’elle renferme ; elle réussit fort bien à arrêter les sueurs des phti- siques. Elle donne de bons résultats dans la constipation habituelle d’origine nerveuse, ainsi que dans l’obstruction intestinale. Dans la coqueluche, c’est un remède presque as- suré dans la plupart des cas; enfin c’est un calmant, moins énergique, il est vrai, que l’opium. Les fruits passent pour _ astringents,. Les préparations pharmaceutiques de la Belladone sont Lirées des feuilles et des racines, qui sont les parties les plus = actives de la plante. La quantité de principe actif varie avec la culture, l’époque de la floraison. C’est au moment où la plante est fleurie que le maximum d’atropine s’y rencontre. Les feuilles de Belladone entrent dans la composition du Baume tranquille. On peut préparer des cataplasmes avec la décoction de ; feuilles de Belladone, épaissie au moyen de la farine de Lin, et confectionner soi-même des cigarettes calmantes, qu’il faudra fumer, avec ménagement, contre l'oppression. Les fruits de Belladone sont de la forme et de la grosseur d’une guigne noire ; quoiqu’ils ne mûrissent qu’à une époque beaucoup plus tardive, ils ont donné lieu souvent à des em- poisonnements chez des enfants, qui en avaient mangé par mégarde. Il faut dans ce cas vider Pestomac par des vomitifs et employer comme contrepoisons le tanin, l’infusion de café à haute dose, les alcooliques. L’opium paraît aggraver le mal. Chose curieuse ! le lapin, le pigeon, etc., peuvent se nour- rir de feuilles de Belladone impunément, ainsi que des baies. On pourrait être empoisonné en s’alimentant avec la chair de ces animaux. Plante très dangereuse. La Belladone croit dans les bois ombragés, 9 —- Bois ombragés. — Fleurit de juin en août. — Fructifñie d’août en septembre. Belladone. Atropa Belladona. — SOLANÉES, — ; — 20 — Bois. — Fleurit de juin en septembre. Bétoine. Belonicæ officinalis. — LaBlées. — es DD — BÉTOINE. _ Tabac des gardes, Herbe de cœur, Bentonik. Encore une plante qui a eu de nombreux usages et qui n’en a plus. En consultant les auteurs anciens, on la trouve bonne à tout : elle guérissait des morsures de serpents et elle était tellement efficace que «les serpens enfermez et enclos dans un cercle ou ceinture faits d’icelle, se tuent l’un l’autre à force de se battre et débattre ». En même temps, elle faisait vomir, allégeait les douleurs sciatiques, relàchait le ventre, remédiait à la paralysie, et le vin fait avec sa poudre était « bon pour l’estomac et la clarté des yeux », Savez-vous d’où vient son nom de Belonica ? « de ceux qui primitivement l’ont trouvée, qui esloyent nommez Vetones, peuple d’Espaigne. » De nos jours, c’est tout au plus si la Bétoine se trouve in- diquée comme remplissage, pour faire masse dans la formule de la fameuse Poudre de Pistoïa, si fort usitée comme re- mède antigoutteux : Poudre de Bétoine . . . . 50 parties. Poudre de bulbes de Colchique . .. 20 — Poudre de racine de Bryone . . . 10 — Poudre de racine de Gentiane , . 10 — COMORES 57, 4% ce « pu 10 — Le D' Chabert rapporte que la racine fraiche, cuite dans le potage ou avec les aliments, provoque de violentes nausées ef des vomissements. « C’est là une plaisanterie fort en vogue dans certaines campagnes où elle est ne comme très spirituelle. » _ La Bétoine est commune dans les bois de toute la France. re BLUET. Aubifoin, Barbeau, Casse lunettes. Le Bluet ou Bleuet, qui doit à la beauté et à l’éclat de son coloris le nom sous lequel on le connaît, émaille gracieuse- ment nos moissons surtout quand il a pour compagnon le Coquelicot à la teinte vermillon. C'était le Casse lunettes où plutôt l’un des Casse lunettes d'autrefois. C'était aussi le Baptisecula, « parce qu’elle est ennuyeuse et facheuse aux faucheurs et sieurs d’autant que . quand ils la rencontrent, elle fait reboucher et gaster le tran- chant de la faux ou faucille, car aussi les anciens appelloyent une faux ou faucille en latin, Secula ». Pourquoi l’a-t-on encore nommée Aubifoin ? Nous nous le demandons. C’est à peine si, et de plus en plus rarement, on se sert de son eau _distillée en collyre, comme astringent très léger, ainsi que de son infusion. En Savoie, le Bluet est encore de nos jours considéré comme tonique. Duchesne, qu’il est souvent bon de consulter, dit que les fleurs du Bluet broyées avec de l’alun, donnent une encre bleue et qu’on peut les employer pour colorer les beurres. Cette habitude de faire de l'encre bleue avec les capitules du Bluet remonte à une époque déjà lointaine. En 1550, elle existait déjà, ainsi qu’en fait foi le passage suivant du tra- ducteur de Fuchs, « de là vient que jusques aujourd’huy les ieunes enfants prennent les pelites barbes et feuilles de la dicte fleur, puis les battent et pillent avec aubins (blancs) d'œufs pour en tirer couleur bleue et céleste, de laquelle ils puissent peindre les plus grandes lettres de leur livre ». Le Bluet, d’origine vraisemblablement orientale, a été in- troduit avec les céréales dans toutes les parties de l’Europe, où on le rencontre aujourd’hui. Moissons. — Fleurit de juin en août. Bluet. Centaurea Cyanus. — — CouPoséES. — Eu ON Clairièrès des bois, champs en friche. — Fleurit en juillet et août. fr Bouillon blanc. Verbascum Thapsus. — VERBASCÉES, — FR. BOUILLON BLANC. Cierge de Notre-Dame, Molène, Haut Chandier, Candèlo de Sen Jan (Gascogne). Inutile de donner un signalement du Bouillon blanc, tout le monde le connaît. Les fleurs et les feuilles sont employées. Les premières ont un parfum doux et agréable; elles font une infusion dorée et parfumée qu’on boit avec plaisir, On peut couper l’infusion de lait et même y ajouter une pointe de rhum. Comme pour l’Arnica, il faut avoir bien soin de passer l’infusion, à cause des nombreux poils adhérents aux fleurs, qui sont une cause de picotements agaçants et irritants. Ces fleurs ont donc des propriétés pectorales et émollientes qui les font employer avec succès dans la bronchite (5 gr. pour un litre d’eau). Les feuilles ne sont pas non plus à dédaigner; laineuses et sèches, Gilibert dit qu’on en ferait des décoctions admi- rables pour lavement. On peut aussi en faire des cataplasmes émollients et, en Savoie, elles servent au pansement des plaies, appliquées fraîches sur la blessure. On les a préco- nisées en infusion dans le lait, contre la phtisie et même il paraît que, fumées, elles arrivent à conjurer les accès d’asthme. Aux États-Unis, les graines de Verbascum, qui passent pour être narcotiques, sont employées en guise de graines de moutarde blanche. Elles agiraient dans ce cas mécanique- ment contre les obstructions intestinales. Jetées dans un vivier, elles agissent en frappant d'étourtissement le poisson qui se laisse prendre à la main. Le Bouillon blanc, ou plutôt les diverses espèces qui com- _ posent le genre Verbascum, ont reçu d’autres usages. Les _ Grecs le nommaient Phlomos, parce qu’ils s’en servaient comme de mèche. Les tiges ont été usitées en guise de lampes, après avoir été frottées de suif ou de quelque autre matière grasse. Le Bouillon blanc habite le bord des chemins, les clai- rières des bois. un de BENOÎTE. Herbe de Saint-Benoît, Herbe à la fièvre. Elle est bien peu connue aujourd’hui, la racine de cette - plante qui devait à son odeur de girofle le nom de racine giroflée! Elle est de la grosseur d’une plume et émet de nombreuses fibres adventives, brunâtres, violettes intérieu- rement; elle est amère, âcre et astringente. La Benoîte doit à son huile essentielle des propriétés sti- mulantes. L’infusion faite avec sa racine, grâce au tanin et à la matière amère qu’elle contient, est faiblement astrin- gente et pourrait être employée avec quelques chances de succès dans les diarrhées légères. A forte dose elle provoque des nausées et des vomissements. On a encore donné à la Benoîte le nom de Sanamunda, à cause de ses effets merveilleux à l’époque où c'était une « herbe plaisante en saulces et salades », ce que nous aurions peine à croire de nos jours. L’odeur de sa racine lui avait fait trouver un usage dans l’économie domestique, « sa racine premièrement bien lavée et nettoyée de terre et autre ordure, puis séchée et arrosée de vinaigre et mise dans les arches et coffres où l’on garde linge et habillements, les rem- plit d’odeur souesve (suave) et fort agréable ». On faisait avec la Benoîte des onguents et des baumes vul- néraires très usités en Savoie. D’après Duchesne, le Geum montanum, espèce de la région alpine, était employé avec succès comme fébrifuge dans la médecine humaine et vétérinaire. Il en est de même du Geum rivale. La Benoîte est une plante des plus communes dans es bois, les haies de toute la France. 26 Bois et haies. — Fleurit de mai en juillet, | ee * Benoîte. Geum urbanum. _ — Rosacées. — —… Haies, buissons. — Fleurit en juin en juillet. Bryone. Bryonia divica. — CUCURBITACÉES. — a — BRYONE. Couleuvrée, Navet du Diable, Coujourasso (Gascogne), _ Nabet dé Diablé (Gascogne). C’est une liane, dont les longues tiges intriquent les haies ét qui se couvre, dans les pieds femelles, de petits fruits de la grosseur d’un pois, d’un beau rouge vif. La racine, qui en constitue la partie utile à la médecine, est allongée, charnue, en forme de navet, et peut acquérir de très fortes dimen- sions. La ressemblance, quoique un peu vague, de la Bryone avec la Vigne, a inspiré à Columelle quelques vers qui ont été ainsi traduits : Brione ayant d’hardiesse semblant, Et au serment de Bacchus ressemblant, Passe buissons, et ronces à travers Et montesus, liant les ormes verts. Pourquoi son nom de Couleuvrée ? C’est que les couleuvres aiment à s’héberger à son ombre. Je ne garantis pas la vérité de cette étymologie, qui est au moins originale. Quoi qu'il en soit, la racine de Bryone est blanche, fari- neuse, sans odeur, à saveur extrêmement amère et fait éternuer. C’est un purgatif drastique qu'il ne faut employer qu'avec ménagement. Elle agit aussi comme diurétique. La dose d’emploi ne doit pas dépasser 1 à 2 grammes de poudre en pilules. Nous avons vu, à l’article Bétoine, que la racine de Bryone entrait dans la composition de la Poudre de Pistoïia; on la retrouve, associée à la Coloquinte, dans un autre antigout- teux, la Liqueur du docteur Laville. Le suc frais irrite la peau et a été employé comme purgatif dans les campagnes sous le nom d’£Æau de Bryone. : Les fruits sont toxiques également. La racine peut être débarrassée par l’eau de son principe actif, et servir alors comme matière amylacée pour l'alimentation. La Bryone croît dans les haies de toute la France. Bugle, voirp. II. N°175. | Calament, voir p. IL. N° 182. Buglosse, — p.Il.N°176. | Camomille d'Allemagne, voir Bugrane, — p.ll.Nv177. | partie II. N° 183. - Buis, = p.II.N°178. | Camomille romaine, voir Cabaret, — p.Il. N°179. planche 28. Cade, — p.Il.N°180. | Camphre, voir p. II. N° 184. Café, — p. II. N°81. | Camphrée de Montpellier, Caille-lait, — pl. 29. voir partie IL. N° 185 HE ee CANNE DE PROVENCE. Quenouille, Canèbèlo (Gascogne). L'usage de la Canne de Provence est resté; c’est l’antilai- teux populaire, qui se présente sous la forme de longues racines que les pharmaciens reçoivent du midi de la France. La saveur en est douce et sucrée. Ces racines, coupées par _ tronçons et par tranches, fournissent l’infusion de Canne de Provence, qui se prépare avec 20 grammes de produit pour un litre d’eau. Malgré l'ancienneté de l'emploi de la Canne dans la méde- cine populaire, emploi qui s’est perpétué, comment se fait-il que la plupart des ouvrages de matière médicale, que j'ai sous les yeux, n’en parlent pas plus que si elle n’avait jamais existé ? C’est qu’elle n’agirait, paraît-il, que par l’eau chaude que sa tisane force à absorber. La plante se plait au jardin, surtout près d’un puits, dans les endroits qui ne sont pas trop arides. Elle y pousse ses immenses chaumes qui penvent atteindre quatre mètres de _ hauteur; ses feuilles sont aussi très grandes, fermes, d’un vert-bleuâtre. L'inflorescence, également développée et très : rameuse, n’a pas moins de cinquante centimètres. Les usages économiques de la Canne sont nombreux : on en fait, dans le midi de la France, des haies contre le mistral; les tiges servent à couvrir les maisons et même à remplacer les lattes dans le Roussillon. Les lignes pour la pêche, les quenouilles à filer, les cannes rustiques, les flûtes, les chalu- meaux, les anches de hautbois, de clarinettes, etc., trouvent la matière première de leur confection dans les tiges creuses et ligneuses de la Canne de Provence. Comme les bambous, ces tiges servent, en Provence, à fabriquer des paniers légers pour l’expédition des fleurs. La Canne de Provence croit à l’état sauvage dans toute la région méditerranéenne. OS _ Lieux humides de la région méditerranéenne. — Fleurit en septembre et octobre. Canne de Provence. Arundo Donax. — GramNÉES. — d M Rochers humides du Midi. — Été. Capillaire de Montpellier. Adiantum Capillus Veneris. — FouGÈres. — = 0 CAPILLAIRE DE MONTPELLIER. Cheveux de Vénus. Les pharmacopées inscrivent dans leurs formules le Capil- laire du Canada. Pourquoi ne pas revenir au Capillaire de Montpellier, l’Adiante cheveux de Vénus, au feuillage délicat et gracieux. Son odeur, il est vrai, est un peu moins mar- quée que dans la plante américaine, mais on peut y suppléer par une plus grande quantité. Le Capillaire est un béchique ; il fait cracher et s’emploie en infusion à la dose de 20 grammes pour un litre d’eau. Le Codex a gardé le Sirop de Capillaire qui est usité contre le rhume et entre dans la composition du fameux Élixir de Garus, qui se prépare de la manière suivante. On fait macé- rer pendant deux jours : Aloès, Safran, 20 gr. de chacun ; Myrrhe, Cannelle, Girofle, Muscade, de chacun 15 gr. dans 8 litres d'alcool à 56°, additionnés de 500 gr. d’eau de fleurs d’Oranger. On distille et on recueille 4 litres de liqueur. C’est là, l’alcoolat de Garus avec lequel on prépare l’élixir : _ Alcoolat de Garus. . : . . . 4.000 gr Sirop de Capillaire. . . . . . 5.000 gr nn Ca DEC CE AR 4 gr. Eau de fleurs d’Oranger . . . 250 gr. On peut supprimer l’Aloès et réduire le Giroîle à 2 gr. On obtient ainsi une liqueur de table qui a eu sa célébrité. Le nom de Capillaire a été donné à d'autres fougères : celui de Capillaire noir à VAsplenium Adiantum-nigrum ; celui de Capillaire blanc à YAsplenium Ruta-muraria; de Capillaire rouge à l'Asplenium Trichomanes. se Le Capillaire pousse dans les roches humides du midi et du sud-ouest de la France. Caprier, voir partie IL. N° 186. Capucine, — — II. N° 187. Carde, — — II. N° 188. Carline, — — II, N° 189. de CAROTTE. Giroulo (Marseille), Pasténargo (Gascogne). La Carotte est avant tout une plante alimentaire et nous winsisterons pas sur ses qualités. Mais nous ne saurions passer sous silence les propriétés qu’on lui a attribuées et qu’on n’a pas encore tout à fait oubliées. La bonne foi et la confiance populaires se sont attachées à la décoction de Carotte contre la jaunisse. Le suc de la Carotte est jaune, donc il doit guérir la jaunisse. L’explica- tion n’est pas plus difficile et c’est celle qu'admettent les thérapeutistes. En tout cas, si la Carotte ne fait pas de bien contre la jaunisse, elle ne fait non plus pas de mal. Les graines ou fruits de Carottes entraient dans les quatre semences chaudes mineures de l’ancienne pharmacie, qui jouissaient de propriétés carminatives. Macérées dans l’eau-— de-vie, elles donnaient une liqueur, qui, sucrée dans les mèmes proportions que les autres ratafias de fruits, portait le nom suggestif d’Auile de Vénus. La pulpe de la Carotte peut très bien faire fonction de cataplasme. Elle serait aussi vermifuge et, à la campagne, on fait fréquemment, dans cette intention, manger des carottes aux enfants. Chez les Anciens, les vertus de la Carotte étaient plus marquées. « Elle est utile contre les morsures et piqures des bestes venimeuses. L'on dit que les venins et poisons ne pourraient nuire à ceux qui devant aurroyent mangé de ceste graine. » La racine est diurétique et aphrodisiaque; les feuilles broyées avec du miel nettoyent les ulcères, etc. On confectionne une confiture, assez agréable au goût, avec la Carotte. Les racines coupées en rondelles et séchées au four sont usitées comme colorant pour le bouillon. La Carotte est cultivée dans tous les jardins. Carraghaën, voir parlie IE. No 190. Carthame, — — If. N° 194. . — D Cultivé. — Fleurit de juin en octobre. Carotte. Daucus Carola. — OMBELLIFÈRES. — — À = Lieux argileux et cultivé. — Fleurit en juillet et août. Camomille romaine. Anthemis nobilis. — CoMPOSÉES. — md CAMOMILLE ROMAINE. Camomille noble. La Camomille romaine a depuis longtemps déjà accaparé les faveurs du grand publie. M. de Talleyrand ne terminait jamais un de ses repas, sans prendre sa tasse d’infusion de Camomille. IL est devenu de bon ton d’imiter le célèbre diplomate. On boit l’infusion de Camomille jusque dans les cafés. La Camomille romaine doit à son essence des propriétés stimulantes et antispasmodiques, qui se complètent par une action fébrifuge assez marquée, qui lui vient de son amer- tume. Car si cette jolie plante est douée d’un parfum des plus agréables, elle est aussi diablement amère _ Son mode d'emploi, nous l’avons dit plus haut, est l’infu- sion de 4 à 15 grammes de fleurs pour un litre d’eau. Mais défiez-vous de ces chiffres donnés par les thérapeutistes, et _ vous vous trouverez bien, au point de vue digestif, de vous borner à deux têtes de Camomille pour une tasse à thé ou à café. Avec les fleurs de Camomille on fait des cataplasmes contre les compères-loriots ou orgelets. La Camomille entre dans la composition d’un remède popu- laire, employé en frictions contre les douleurs, qui à survécu à beaucoup d’autres, 1 l'Huile de Camomille camphrée qui se | prépare de la façon suivante : Fleurs sèches de Camomille . . 60 gr. Camps. es M A 60 gr. Huile d'olivés:; 25 à 04 940 gr: On fait digérer pendant deux heures au baïn-marie la _ Camomille avec 500 grammes d'huile, on exprime et on filtre. D'un autre côté, on broie le camphre dans un peu d'alcool et on le dissout dans l'huile. On mélange les deux _ produits obtenus. La Camomille romaine des pharmacies est cultivée en * _—. La cr gras sauvage croit dans les lieux sablonneux. es = CAILLELAIT, Gaillet, Bon sang, Caillo-ley (Gascogne). Les Caillelait blanc et jaune ont joui d’une certaine vogue comme antigoutteux, antihystériques et même comme vul- _ néraires et astringents. La médecine moderne s’est défiée de ces mirifiques propriétés et les Galium n’ont guère à leur actif que leur gloire d’autrefois. Quant à leur nom de Caille- lait, il ne serait, paraît-il, pas davantage justifié, car ils n’ont jamais fait cailler le lait. En 1550, on en disait déjà que c’était une « herbe mesprisée et incongnue ès boutiques des apothicaires, comme plusieurs autres très bonnes, ». Le Caïllelait jaune, qui portait alors le nom de petit Muguet jaune, passait pour souverain contre les flux de sang. On en appliquait les fleurs sur les brûlures. Enfin, vertu singulière! sa racine « alliche et provoque à luxure ». Le suc des sommités fleuries du Caillelait blanc était réputé, il n’y a pas longtemps encore, pour guérir l'épi- lepsie. Le Caillelait entre dans la formule du thé stoma- chique de Haller, D’autres Caillelaits ont été aussi usités, ne serait-ce que les Galium palustre et rigidum qui partageaient les vertus anti- épileptiques du Caillelait blanc. Le Gratteron ou Galium Aparine a paru jouir d’un regain de popularité, après avoir élé complètement et longtemps oublié. IL était diurétique ; sa décoction a été utilisée contre l'obésité, et son suc serait capable de combattre avec succès les douleurs que pro- duisent les cancers. Enfin, il n’est pas jusqu’à ses fruits qui ne trouvent leur emploi : torréfiés à la façon du café, ils acquièrent une odeur et une saveur qui s’en rapprochent, et peuvent lui servir de succédanés. Les Caillelait blanc et jaune se rencontrent dans toute la France, dans les prairies sèches, au bord des chemins. RS en Prairies sèches, haies. Bords des chemins. Fleurit de mai en août. Fleurit de juin en septembre. Caillelait blanc. Caillelait jaune. Galium Mollugo. Gglium verum. — RUBIACÉES. — nn D Régions montagneuses, non marécageuses. — Fleurit de mai en juillet. Carvi. Bunium Carvi. LL _: — OMBELLIFÈRES, — =. 30 — CARVI. Cumin (Vosges et Alsace), Makimi (Alsace). Dans les prairies de montagne on rencontre fréquemment une petite ombellifère, au feuillage finement découpé, aux graines douées d’une odeur des plus agréables et d’une saveur chaude et aromatique. C’est le Carvi pour les botanistes, k Cumin pour les montagnards des Vosges. Il ne faudrait pourtant pas confondre Carvi et Cumin, qui n’ont entre eux que des traits de ressemblance des plus éloignés. Le Carvi fournit à la médecine ses graines qui sont em— ployées comme stimulantes, stomachiques, aromatiques et contre les coliques à la façon de Anis vert. L’infusion com- porte de 2 à 4 grammes de graines pour un litre d’eau. Signalons encore une de ses propriétés : il passe pour être emménagogue. Il faisait partie des quatre semences chaudes carminatives avec l’Anis, le Fenouil, le Coriandre. Pomet dit qu’on « l’estime pour rendre l’haleine agréable ». Les feuilles ont été usitées comme herbe potagère. Dans _ les Vosges, en Alsace, en Allemagne, les graines de Carvi entrent dans la fabrication du pain qu’elles servent à aroma- tiser; on en saupoudre les potages, on en aromatise les fro- mages de haut goût et aussi la charcuterie, dont la digestion se trouve facilitée. - , Mais c’est surtout dans la fabrication des liqueurs que le Carvi trouve son emploi. Il n’est pas de recette de Vespétro, de Chartreuse qui n’en contienne. Son triomphe, c’est le Kummel de Riga. On a dit à tort que le Kummel était fabri- qué avec le Gumin; il suffit d’avoir senti ce dernier et d’avoir goûté le Xummel, pour s’apercevoir de la confusion qui à été faite. Le Carvi abonde dans une grande partie de la France, sur- _ tout dans la région montagneuse. Cassis, voir partie I. N° 192. _ Cataire, — — I. N° 193. Te CENTAURÉE (PETITE). Fiel de terre, Herbe à la fièvre, Trescalem rougé (Marseille), Sentouréijo (Gascogne). . Nombreuses sont les Centaurées dans la nature, et c’est à une plante qui n’en est pas une, à proprement parler, que le nom est surtout resté. Qui dit Centaurée veut parler d’une petite plante annuelle à fleurs roses, gracieusement disposées en bouquet, et dont toutes les parties sont d’une amertume franchement et nettement caractérisée. . La Centaurée remplace la Gentiane; comme elle, elle a des propriétés, amères, toniques, apéritives. L’infusion, qui est son mode d'emploi, se fait avec 15 à 30 grammes pour un litre. On peut aussi en préparer un vin dans les mêmes pro- portions, ou bien à la dose de 30 grammes. On prendra pour excipient un vin généreux, vin de Collioure, Banyuls _ où Malaga. Deux verres à bordeaux, par jour, un avant Chaque repas, constituent la médication. Les vertus de la petite Centaurée sont sérieuses. Les accès de fièvre ont été fréquemment coupés par l’Herbe à la fièvre, après avoir résisté au sulfate de quinine. Bien plus, la Centaurée serait vulnéraire. C’est avec elle que le centaure Chiron aurait été guéri d’une blessure au pied. Mais il y a bien longtemps que c’est arrivé! Au siècle dernier, elle « faisait couler la bile par le ventre», désopi- lait le foie et faisait mourir les vers. Le Centaurea Centaurium où Grande Centaurée, maintenant délaissé, a fourni jadis ses racines réputées toniques et sudo- rifiques. Celles du Centaurea Jacea, qui croît dans nos prai- ries, jouissaient des mêmes vertus. La petite Centaurée pousse dans les bois ombragés, les _ pâturages, sur {ous les terrains, dans toute la France, Cerfeuil, voir page et planche 33. Cerisier, — partie Il. N° 194. Cétérach, — :— Il N° 495, Chanvre, — .— II N° 196. Chardon-béni, — — II No 497. Chardon-Marie, — — II. No 498. Châtaignier, _ II, N° 199. dE Bois ombragés, pâturages. — Fleurit de juin en septembre. Centaurée (Petite). Erythraea Centaurium. — GENTIANÉES. — HS, ons Vieux murs, décombres, haies. — Fleurit de mai en septembre. Chélidoine. Chelidonium majus. — PaPavéRacéEs, — + 82 — CHÉLIDOINE. Grande Eclaire, Herbe d'hirondelle, Herbe aux verrues, Herbo de Santo Clairo (Marseille), Claréto (Gascogne). Qui ne s’est taché les doigts en cueillant, au voisinage des habitations, une plante d’un vert pâle, au feuillage découpé, . aux fleurs d’un jaune brillant ? L’Eclaire — c’est delle qu’il __ s’agit — laisse écouler de toutes ses parties un suc jaune caractéristique, qui est amer, âcre et caustique. Une plante aussi remarquable ne pouvait passer inaperçue, et nos pères lui ont attribué des vertus qu’elle possède réel- lement. Son suc appliqué sur les verrues les fait disparaitre. Contre les éruptions d’herpès, contre les ulcères de mauvaise nature, il agit en qualité de caustique léger et de détersif. Il n’est pas jusqu’au traitement des maladies des yeux où l’on n’ait cherché à l’employer, d’où son nom d’Eclaire, Maïs, en raison même de ses propriétés caustiques, on fera bien de s’en abstenir. A l’intérieur, on l’a préconisée comme purgatif drastique, à la dose de 50 centigrammes à 8 grammes de suc frais, dans une potion mucilagineuse ou dans du lait. Mais, là encore, il faut se défier, car l’£claire détermine une irritation violente sur l'estomac et sur les intestins. Trente grammes de racines macérées dans 500 grammes de vin blanc agissent, paraît-il, dans les fièvres intermittentes. Jadis, c'était un remède dans les fièvres malignes et pesti- lentielles. Une poignée de racine bouillie avec une chopine de vinaigre rosat et un peu de Thériaque — toujours la Thé- riaque — guérissait de la peste. « Le suc de la racine de grande Chélidoine exprimé et mêlé avec un peu de vin blanc et de vinaigre rosat, a été d’un puissant secours pour quel- _ques-uns et a chassé le poison par les sueurs. » Nous pouvons attendre avec confiance la peste de Bombay. = L’Eclaire croît partout en France. à Chêne, voir page et planche 34. Chénopode Bon-Henri, — partie IL. N° 200. CU ._CERFEUIL. Que diable, allez-vous me dire, faites-vous du Cerfeuil ? c’est un condiment qui ne doit pas sortir de la salade et de la soupe à l’Oseille. Détrompez-vous. Si, de nos jours, il n’est pas d’un usage médical quotidien, il n’en a pas été toujours ainsi. N’était-il pas une des bases du suc d'herbes dont nous avons déjà eu l’occasion de parler et dont nous avons donné la recette ? On l’ajoutait à l’infusion de Séné; il servait de correctif dans la médecine noire. Enfin il n’a pas encore ab- diqué et il n’y aurait pas de bon bouïllon aux herbes sans lui (voir Arroche), par suite pas de purgation salutaire. On l’a recommandé en bains de vapeur, en fumigation. Dans les douleurs hémorroïdales, on expose la partie ma- lade à la vapeur d’une décoction de Cerfeuil. Pline dit qu’on « le mange cru et cuict au grand proufit de Vestomach. Car il dessèche toutes les humeurs d’iceluy, jus- ques au plus profond ». Dioscoride n’est pas moins affirmatif sur ses vertus, « la destrempe et décoction d’iceluy beue en vin, est propre et convenable à la vessie ». Le troisième per- sonnage de la trinité médicale antique, Galien, est encore plus explicite. Ne va-t-il pas jusqu’à affirmer que « ceste herbe est plus médicament qu’aliment, d'autant qu’elle parti- cipe d’adstriction et amertume, non petite ou obscure ». Pour nous, le Cerfeuil est avant tout un aliment et c’est aussi l’avis des volatiles. Les jeunes oies, les canards ne sont- ils pas, par excellence, les amis de cette ombellifère, qu'ils recherchent avec avidité ? Le Cerfeuil bulbeux fournit à l'alimentation ses excellents tubercules. Le Cerfeuil est partout eultivé ; il pousse rapidement de + semis. Nu. Cultivé. — Fleurit en mai et juin. Cerfeuil. Anthriscus Cerefolium. — OMBELLIFÈRES, — — 34 — Forêts et bois. — Fleurit d'avril en mai. Chêne Rouvre, uercus pedunculata. — CUPULIFÈRES. — Re | ne CHÈNE. _Rouvre, Rouré ap à Cassé (Gascogne), Aglan (Gascogne). .. Le Chêne, qu'il soit à fleurs sessiles ou pédoneulées, a bien des qualités ; on l’a peut-être trop vanté jadis, il est par contre un peu trop dédaigné aujourd'hui. Son écorce est nettement astringente ; elle est tonique et antiseptique. La décoction préparée avec 60 grammes, pour un ou deux litres d’eau, peut rendre de réels services et remplacer jusqu’à un certain ist le tanin dans la leucorrhée, la blennorragie. En lotion, elle agit et donne de bons résultats contre les ulcères de mauvaise nature. A l'intérieur, elle n’est pas sans utilité contre la diarrhée. La poudre d’écorce est un antiseptique et hâte la cicatri- sation des plaies. Qu'était-ce que le quinquina français? sinon un mélange composé de : écorce de Chène, 120 grammes ; noix de galle, 30 grammes ; Gentiane, 25 grammes; Camo- mille, 20 grammes ; Lichen, 5 grammes. Faire bouillir et prendre, en cas de fièvres intermittentes, 30 grammes de cette boisson avant l'accès de fièvre et 15 grammes après. Les inhalalions de tan n’ont-elles pas été préconisées, sans preuves à l'appui il est vrai, contre la phlisie pulmonaire ? Les glands ne sont pas comestibles en raison de leur astrin- gence. En décoction, on les a prônés contre la diarrhée. Tor- réfiés, ils constituent une sorte de calé qui a trouvé son emploi comme tonique. Le calé de glands doux a été fort à la mode et son usage ne s’est pas encore complètement oublié. Le Racahout des Arabes, _très vanité il y a quelque trente ans, élait constitué par de la _ poudre de glands doux mèlée à du sucre. Le Quercus, Ilex Chène vert ou Yeuse, jouit des mèmes pro- _priétés. La noix de galle, d’où on extrait le Zanin, est produite par la piqère d’un petit insecte sur un Ghène d’Asie Mineure et e Grèce, le Quercus infectoria. L'écorce du Quer: u _ de G , 16 0 l L'écorce d DORE SAN produit le liège. Dans l’industrie, le Chêne fournit son écorce à la tannerie et son bois est justement estimé, pour sa dureté et sa teinte. Le Chène forme de vastes forèts dans une grande RTE “ L. de la France. se 3. NN - CHÈVREFEUILLE. Litso-Crabo (Gascogne). Le Chèvrefeuille ne se contente pas d'embaumer nos jar- dins de la suave senteur de ses fleurs. Ces dernières donnent une tisane très agréable à la dose d’une pincée pour une tasse à thé. Elles présentent un inconvénient, c’est de noircir promptement et de perdre leur parfum. Est-ce pour cela qu’on les dédaigne aujourd’hui ? D’après Soubeiran, elles sont émollientes et renferment des substances mucilagineuses associées à des matières odorantes et extractives. Elles sont donc d’un bon emploi contre les rhumes. Les feuilles sont astringentes et ont été conseillées en gar- garisme. Il est à remarquer d’ailleurs que les anciens auteurs ont méconnu la fleur du Chèvrefeuille et ne se sont attachés qu’à ses feuilles et à ses fruits. « La graine est utile, selon Dioscoride, à ceux qui ne peuvent avoir leur alaine sans te- nir le col droit et à ceux qui ont le sanglot. » Elle est dessic- cative, d’après Galien, « et aucuns disent que si on en boit en trop grande abondance, qu’elle rend stériles ceux qui en boivent ». Pline n’a pas innové et a copié Dioscoride. Du temps de Fuchs, le Chèvrefeuille desséchait les ulcères, «elle guérit les feuz volages et autres laideurs du cuir. Elle consumme la rate. Elle profite à la difficulté d’aspirer. Elle avance l’enfantement. Elle rompt les pierres. Elle nettoye les taches du visage. Et si ha d’autres vertus qu’il n’est besoing de réciter pour le présent. » On le voit, notre Chèvrefeuille était une universelle pana- cée. Le Lonicera Periclymenum, ou Chévrefeuille des bois, jouit des mêmes vertus. . Le Chèvrefeuille est cultivé dans tous les jardins et ne se trouve qu’accidentellement à l’état sauvage. s LE - Jardins et haies. — Fleurit en mai et juin. Chèvrefeuille. Lonicera Caprifolium. — CAPRIFOLIACÉES. — Lieux incultes, bords des chemins. — Fleurit de juilleten septembre. Chicorée sauvage. Cichorium Intybus. — CouPosÉEs. — ro CHICORÉE SAUVAGE. Yeux de chat, Cicori fer (Marseille). Encore une plante populaire par excellence! La tisane de feuilles (8 à 15 grammes par litre) et la décoction de racines (15 à 30 grammes par litre d’eau) sont fréquemment usitées. Bien des gens, de nos jours, ne commenceraient pas leur printemps sans avoir pris quelques verres de tisane de Chi- - corée. N'est-ce pas, après avoir bu un verre de tisane de Chi- corée, qu'Henriette d'Angleterre ressentit la première atteinte du mal qui devait l’enlever presque subitement ? La mode n’a donc pas trop changé et elle ne brüle pas, de nos jours, ce qu’elle adorait sous le grand Roï. La Chicorée, pour parler avec les gens du métier, est dé- purative, tonique, laxative. Autrefois, les maladies du foie n'avaient pas de meilleur remède. La pharmacopée a conservé les feuilles de Chicorée dans le fameux Sirop de Chicorée, que l’on administre encore ac- tuellement, comme purgatif, aux jeunes enfants. Elles y sont combinées à la Rhubarbe, à la racine de Chicorée, à la Fu- meterre, à la Scolopendre, aux baies d’Alkékenge, à la Can- nelle, au Santal citrin. Il est vraisemblable que, dans cette préparation, c’est surtout la Rhubarbe qui agit. Dans l’économie domestique, l'usage de la Chicorée est très répandu : ses jeunes pousses fournissent une salade amère que l’on consomme avec plaisir au printemps. La culture a produit des variétés étiolées sous le nom de Barbe de Capu- cin et de Wättloof, celle-ci improprement appelée Ændive. Enfin, la racine de cette dernière variété, torréfiée, jouit de vertus laxatives qui ne sont pas à dédaigner. Elle commu- nique au café, qu’elle sert habituellement à adultérer, une teinte plus foncée, une saveur à laquelle on s’habitue. On a dit que son emploi répété donnait à la peau une teinte jaune paille caractéristique. La Chicorée sauvage pousse partout, au bord des chemins, dans les lieux incultes. = = CHIENDENT. « Pousser comme chiendent » est une expression d’une exactitude merveilleuse. Quand il y en a quelque part, il est à peu près impossible de s’en débarrasser. La pioche ne l’ex- türpe qu’imparfaitement et il repousse plus vigoureusement _ Qu'auparavant, quand ses longues tiges souterraines ont été brisées. Le Chiendent — son rhizome, pour parler comme les bo- fanistes — contient presque 3 pour cent de sucre, ce qui explique la saveur légèrement sucrée qu’il possède, et de la Triticine qui, elle-même, au bout de peu de temps, se trans- forme partiellement en sucre. C’est comme diurétique que le Chiendent a survécu et a gardé une place d'honneur dans la médecine populaire. Vingt à 30 grammes par litre d’eau servent à faire une décoction D. rafraichissante, agréable au goût, qu’on peut additionner de Réglisse et d'Orge perlé, avec quelques tranches de citron, On peut lui associer aussi les pruneaux et la pomme de Rei- nette. Les racines de Chicorée, le Chiendent et la Réglisse forment la base d’une tisane commune rafraichissante, fréquemment employée. Les racines de Chiendent sont utilisées pour la confection de brosses. : ER Le gros Chiendent ou Chiendent pied de poule (Cynodon Dactylon) est également une graminée, qui ressemble beau- coup à la précédente par son rhizome. 11 contient de l’amidon et ses propriétés médicinales sont les mêmes. En Pologne, on fait avec les graines un assez bon gruau, dont la farine sert à fabriquer du pain dans les périodes de disette. : Le Chiendent est un des végétaux les plus communs qui = existent. On le rencontre partout, sous de très nombreuses variétés, dans toutes les parties du globe. | Rét,,"". PLANTAIN. Herbe aux 5-coutures, Plantagi (Marseille), Plantatjé (Gascogne), Erbo de cin costos (Gascogne). Le Plantain, avec ses longs épis, présente un caractère qui le différencie de suite de tous les autres végétaux de son en- tourage ; qu’il ait les feuilles largement ovales du Grand Plantain ou les feuilles allongées du Plantain lancéolé, c’est toujours du Plantain. Les oiseaux n’y font certainement au- cune autre différence que la suivante : dans l’épi plus al- longé du premier, ils trouvent davantage à manger. Rappelez- vous, en effet, que la flore alimentaire des oiseaux a pour représentants distingués le Plantain, le Mouron et le Séneçon. Mais qu'est-ce que la race humaine peut bien avoir affaire avec le Plantain ? C’est un léger tonique, tellement léger, qu'il pourrait presque ne pas l'être du tout. Ses graines, mucilagineuses, pourraient servir de succédanées à celles du Lin. Quant à l’eau distillée, elle guérissait autrefois toutes les ophtalmies et les maladies d’yeux. C'était le collyre par excellence. Son suc a été préconisé comme fébrifuge et ses feuilles en cataplasmes pour combattre les ulcères. A ceux qui veulent essayer le Plantain, nous donnons les doses pour décoction et infusion : 30 à 60 grammes pour un litre d’eau. Quant à l’eau distillée, on la trouve dans les pharmacies et on pourra s’éviter les désagréments de la pré- parer. Une autre espèce de Plantain, le Psyllium (Plantago Psyl- lium) que la forme de ses graines a fait appeler Herbe aux Puces, est encore usitée. Le mucilage très abondant, que four- nissent les graines au contact de l’eau, est adoucissant et émollient. Elles doivent, à ce mème mucilage, la propriété qui les fait employer, dans le midi de la France, pour gom- mer les mousselines. _ Sous le nom de Plantain d'eau, on désigne une plante ap- partenant à une famille toute différente : l’Alisma Plantago (Alismacées). La ressemblance des feuilles avec celles du Plan- tain explique ce rapprochement. La racine en a été fort van- tée contre la rage. Le Plantain s’accommode de tous les terrains ; on le trouve partout, — 107 — Prairies, bords des chemins, lieux herbeux. — Fleurissent d'avril à octobre. Plantain lancéolé. Grand Plantain. Plantago lanceolata. Plantago major. — PLANTAGINÉES. — — 108 — Cultivé dans les jardins. — Fleurit de juin en septembre. Pavot. Papaver somniferum. _ — Papavénacées, — — 108 — PAVOT. Pabot (Gascogne). Le Pavot est la plante classique et légendaire, pour ses - propriétés narcotiques et calmantes. Les capsules sont popu- laires au premier chef, et l’herboriste en vend plus que le pharmacien, Elles doivent leurs propriétés — qui sont bien réelles et fondées — à l’opium qu’on peut en extraire quand elles sontfraiches, Mais pourquoi l’opium fait-il dormir ? Nous sommes encore, en l’an 1900, obligé de répondre avec Mo- lière : Quia habet virtutem dormitivam. Sans nous arrêter à l’opium, parlons du Pavot. S'agit-il de faire un gargarisme calmant quand on à mal à la gorge ? De suite une tète de Pavot ! Faut-il préparer une lotion, un lave- ment? Encore la tête de Pavot, Et comment l’employer ? On la brise, après avoir eu soin d’enlever les graines qu'elle ren- ferme, et on la fait bouillir. Les graines du Pavot sont blanches, noires ou bleuâtres, suivant qu’on a affaire à l’une ou à l’autre des variétés du Papaver somniferum. Les graines du Pavot noir, usitées jadis comme narcotiques et ealmantes, ne le sont plus maintenant, Elles ne sont guère employées que pour saupoudrer les gâteaux et remplacer les nonpareils. L'industrie en tire l'huile de Pavots, autrement dite huile d'OEïillette. C'est un produit d'un beau jaune d’or ou jaune pâle, à saveur douce et agréa- ble, Elle remplace souvent l'huile d’Olives dans toutes ses applications. ° nn Les feuilles fraiches du Pavot entrent dans la composition du Paume tranquille (voir Jusquiame). Par l’opium, le Pavot entre dans la préparation des Laudanum de Sydenham et de Rousseau, de V'Elixir Parégorique, des Pilules de Cynoglosse, du Diascordium, des Gouttes noires anglaises et de nombreux | autres remèdes calmants d’un usage précieux et d’une utilité incontestable, Par son opium, le Pavot s’est acquis la recon- _ naissance de tous ceux qui souffrent. C’est de l’opium que se retirent la morphine et la codéine. Il ne faut pas abuser de l'emploi des têtes de Pavot, sur- tout chez les enfants. Plante dangereuse. Le Pavot est cultivé dans presque tous les jardins, où il se reproduit de lui-même, PERSIL. Buënos erbo (Marseille), Givet (Marseille). C’est surtout un condiment que le Persil! On ne saurait s’en passer ; il accompagne, de sa saveur aromatique et ré- confortante un si grand nombre de préparations culinaires, qu’on lui doit des remerciements sincères et une sorte de reconnaissance. Son odeur. forte répond dignement à sa sa- veur. On a dit que la fièvre intermittente était absolument inca- pable de résister à l'administration de 130 à 200 grammes par jour de son suc. Ces vertus sont dé mème ordre que celles qu’on lui attribue dans la nourriture des perroquets. Ges oiseaux meurent foudroyés quand ils en mangent. Telle est la légende qui est remarquablement fausse. Plus exactes sont ses propriétés diurétiques. La racine agit réellement sous ce rapport. Les Anciens l'avaient dès longtemps remarqué, et la pharmacopée moderne a pris à l’ancienne ses cinq racines diurétiques et son sirop des cinq racines (voir Ache des marais). Les feuilles pilées servent à faire des cataplasmes qu’on applique sur les seins comme antilaiteux. Elles passent pour calmer presque instantanément la douleur causée par les piqûres des guëpes et des abeilles. Enfin les fruits, carminatifs et diurétiques, agissent comme excilant léger du système nerveux. Ils doivent cette pro- priélé à la présence de l’Apiol, ou Camphre de Persil, qui constitue un remède précieux employé à petites doses. Il rend des services excellents comme emménagogue, à la dose de 30 centigrammes, quand on en use pendant quatre ou cinq jours avant l’apparition des menstrues. Les Anciens ne se sont pas fait faute de célébrer le Persil : « Le Persil de jardin, dit Dioscoride, proufite aux inflamma- tions des yeux, appliqué en forme de liniment avec pain ou Griotte ; il addoucit l’ardeur de l’estomach. » — « Il est fort agréable et à la bouche et à l’estomach », d’après Galien. Pline, en qualité de Romain, que les plaisirs de la table ne devaient pas laisser indifférent, nous apprend qu'il « ha une grâce péculière pour mettre dans les sauces ». Le Persil est cultivé dans les jardins. — 109 — Cultivé. — Fleurit en juin et juillet. Persil. Petroselinum sativum — OMBELLIFÈRES, — — 110 — Bois ombragës et haies. — Fleurit dé mars en juin. Pervenche (Petite). Vinca minor. — APOCYNÉES. — — 110 — PERVENCHE (PETITE). Violette des sorciers, Violette de serpents. La Petite Pervenche, avec ses fleurs bleu-pâle si chères à Jean-Jacques Rousseau, forme le tapis des bois et des bos— quets, dont elle revêt le sol de ses tiges grèles et couchées. Elle est sans odeur, mais sa saveur est d’abord amère, arr astringente. Les feuilles de Pervenche sont recherchées à A campagne, par les partisans de la médecine populaire, qui lui attri- buent des vertus dépuratives et antilaiteuses. Avec la Canne de Provence ou seule, la tisane de Pervenche passe pour être le meilleur remède capable de tarir le lait des nourrices. Elle se prend en infusion à la dose de 30 grammes de plante fraîche pour un demi-litre d’eau bouillante, ou de 15 gram- mes de plantes sèches. = La Pervenche est vulnéraire et entre comme telle dans certaines formules de thés vulnéraires; elle est aussi astrin- gente et employée dans les crachements de sang. En garga- risme on la recommande contre l’esquinancie. Les douleurs de poitrine ont mis jadis en vogue « la bonne petite Per- venche » que Mme de Sévigné préconisait en écrivant à sa fille. A l'extérieur, on y a recours quelquefois pour le panse- ment des plaies, et pour la son foction de AP 29 dans le _ cas d’engorgement des seins. La Petite Pervenche n'est-elle pas aussi la Violette des sorciers, en raison des usages mystérieux auxquels elle pet __ à l’époque où la sorcellerie battait son plein ? = La plante entière est utilisée dans la médecine homéopa- thique. On fait macérer séparément les racines réduites en poudre fine, et on ajoute la liqueur qui en provient à la tein- ture préparée avec les autres parties. Pourquoi le Vinca porte-t-il ce nom? Pline nous l’apprend : « Or ainsi la nomment, parce qu’elle se traine par terre et s’estend en manière d’une corde, et se lie et embrasse tout ce qu’elle trouve auprès de soy. » D’après Dioscoride, la Per- _ venche est salutaire contre la morsure des serpents et des autres bètes venimeuses. _ La Pervenche recherche les bois ombragés et les haies. HI — PEUPLIER NOIR. Peuplier franc, Peuplier du pays, Bioulé (Gascogne). Le Peuplier d'Italie, au port majestueux, n’est qu’une forme accidentelle, fixée par la nature, de notre Peuplier noir. C’est assez dire que les bourgeons en pourraient être recueillis aux lieu et place de ceux de ce dernier, tout aussi bien d’ailleurs que ceux du Peuplier, communément cultivé sous le nom de Peuplier suisse (Populus monilifera) et qui, malgré sa désignation, est originaire de l'Amérique du Nord. Ces bourgeons récoltés frais sont odorants et résineux. Is passent pour diurétiques et sudorifiques. Ils entrent dans la _ préparation de l’Onguent populéum, employé comme sédatif _ contre les hémorroïdes : Bourgeons secs de Peupliers. . , 400 gr. Feuilles fraiches de Pavot, , . . 250 gr. — — Belladone . . 250 gr. — — Jusquiame. . 250 gr. — — Morelle noire. 250 gr. Graisse de porc (axonge). , . . 2kil. On pile les plantes et on les chauffe sur un feu doux avec l’axonge, jusqu'à ce que l’eau de végétation soit complète- ment évaporée. On ajoute les bourgeons de Peupliers et on fait digérer pendant vingt-quatre heures. Le charbon de Peuplier, préparé avec soin et parfaitement pur, constitue le Charbon de Belloc, dont l’ingestion donne de bons résultats comme calmant dans les affections de l'estomac. La résine, de nature particulière, qui revêt les bourgeons de Peuplier et recueillie par les abeilles fournit le Propolis avec lequel ces indusirieux insectes bouchent l'ouverture de leurs ruches. _ Les bourgeons de Peuplier blanc (Populus alba), Tremble (Populus Tremula), Grisard (Populus canescens) ne sanraient remplacer les précédents, car ils ne sont pas résineux. Le Peuplier noir croît le long des cours d’eau et dans les bois humides. — Ml — Le long des cours d'eau. — Fleurit en mars et avril. Peuplier noir. Populus nigra. — SALICINÉES. — = Al — Régions montagneuses et cultivé. — Fleurit en mai et juin. Fructifie en septembre et octobre. Pin sylvestre. Pinus sylvestris. Z ABIÉTINÉES, — 9 — PIN SYLVESTRE. Pin du Nord, Pin de Riga. La confusion règne d'ordinaire entre les Pins et les Sapins, et ce qu’on appelle bourgeon de Sapins provient du Pin syl- vestre. Ces bourgeons sont doués de propriétés toniques et stimulantes, semblables à celle de la térébenthine, qu’ils doivent à la matière résineuse dont ils sont recouverts. La tisane de bourgeons de Sapins est d’un usage journalier dans les rhumes, les bronchites, les affections de la gorge. On les emploie à la dose de 20 grammes pour un litre d’eau en faisant infuser pendant {rois heures. Cette tisane est éga- lement usitée dans les affections rhumatismales, la cystite, la chlorose, le scorbut. On fait avec les bourgeons de Sapins un sirop de goût ser 4 Bourgeons de Sapins. . . . . 60 gr. Eau bouillante RE de 250 gr. Sirop simple (de sucre), . . . 1.000 gr. 5. 15 gr. Faites infuser les bourgeons dans l’eau, ajoutez l'alcool et mêlez au sirop. _ Les bourgeons de Pin maritime peuvent remplacer les pré- cédents; ils sont encore plus gros et aussi résineux. C’est du Pin maritime qu'on retire la térébenthine communément dite de Bordeaux, et le goudron végétal, dont l'extraction se fait dans les landes de Gascogne. _ Le Pin sylvestre sert, en Allemagne, à la fabrication d’une laine qui se prépare avec l'écorce. Dans la préparation, on retire une huile verte, à odeur agréable, connue sous le nom de Baume de Pin et qui est employée contre la goutte, les rhumatismes. La sève du Pin sylvestre et des autres espèces de ce genre contient de la Coniférine, dont on retire la Vanilline artifi- Le Pin sylvestre, qui existe à l’état naturel dans la région montagneuse, est cultivé dans une grande partie de la France. — 113 — PISSENLIT. Dent dé lien (Marseille), Pissal-layt (Gascogne). Au premier rang des plantes populaires, il faut placer le Pissenlit. Ses fleurs jaunes, ses fruits plumeux qui s’envolent au moindre souffle, sa floraison précoce, en font une des pre- mières plantes que l'enfant apprend à connaître. Ses propriétés sont nettement caractérisées par son nom. Il est, en effet, diurétique, en même temps que stomachique et tonique, qualités qu’il doit à son amertume. Dans la mé- decine populaire, c’est un dépuratif et un apéritif qu’on uti- lise de la manière la plus agréable, aussi peu médicinale que possible. On mange le Pissenlit en salade, et haché en légume, avec la persuasion qu’on en lirera quelque profit. Son suc élait autrefois employé- dans la préparation de divers sues d'herbes, qui agissaient à la longue sur l’écono- mie, Leur action était due principalement à la notable quan- tité de sels de potasse et de soude, qu'ils tenaient en dissolution. ce Le Pissenlit est quelquefois prescrit sous forme de poudre ou d'extrait (1 à 4 grammes par’ jour) mêlé à du chocolat ou à du café. ns A peu près oublié de nos jours, en dehors de ses appli- cations alimentaires, le Pissenlit a joui d’une haute répu- tation. Le Grand Frédéric, souffrant d’une hydropisie de poitrine, se trouva bien de son usage prolongé. Antérieure- ment, le Pissenlit partageait les propriétés de la chicorée avec laquelle on le confondait : « Toutes les chicorées astrei- gnent et réfrigèrent et aydent à l'estomach. Cuistes, elles serrent le ventre, si on les prend avec du vinaigre. Mais les sauvages sont meilleures à l’estomach. Mangées, elles addou- cissent l’estomach délicat et brülant... Vherbe et la racine frottée ayde à ceux qui sont férus des scorpions. le jus des chicorées meslé avec huyle et vinaigre, est meslé avec utilité es choses qui demandent estre réfrigérentes. » Pline va jusqu'à dire que ceux qui se sont frottés le corps _ avec du Pissenlit et de Phuile obtiendront facilement ce qu'ils désirent. Le Pissenlit croit partont en France. — 113 — s Prairies, pelouses. — Fleurit d'avril en novembre. Pissenlit. Turaxacum officinale. "— CoMPOSÉES. — — 114 — Champs, lieux cultivés. — Fleurit de mai en août. Pensée sauvage. Viola tricolor. — VIOLARIÉES, — = Ni PENSÉE SAUVAGE. Herbe de la Trinité. La Pensée sauvage ne rappelle que de bien loin les su- . perbes Pensées, que l’art du jardinier a su produire. Malgré cela, elle s’en rapproche tellement pour le botaniste, qu’on est tenté de la faire sortir de la mème souche, Quoi qu’il en soit, laissons les botanistes discuter, et pre- _ nons la Pensée sauvage telle que nous la livre la nature. Les gens de la campagne ont encore confiance en elle et usent de _Sa tisane qu’ils font par décoction (une poignée pour un litre . eau). On en prend un litre soir et matin, soit deux litres _ par jour. C’est un dépuratif en usage dans les maladies de la peau. Son suc passe pour purgatif. La plante entière, écrasée, et employée sous forme de cataplasme avec du lait, fait tomber comme par enchantement les croûtes lactées. Ces propriétés dépuratives, faut-il y ajouter confiance ? Ne s’établissent-elles qu’à la longue ? On serait tenté de le croire. N'est-il pas recommandé d’en faire usage pendant au moins un mois de suite? Il est inutile, en cette occurrence, de se gorger chaque jour de deux litres de décoction chaude ou froide. Il vaut mieux recourir à l’infusion faite, avec 10 gr. par litre d’eau, dont on prend une tasse tous les matins. La poudre a été préconisée, à la dose de 4 grammes, en infusion dans du lait. _ La racine de Pensée sauvage doit ètre proserite, car elle est vomitive, comme celles d’ailleurs de toutes les plantes _ la famille des Violariées. _ Les médecins anciens ne semblent pas avoir connu la é. sée sauvage. Fuchs confesse qu’il ne connaît pas le nom qui Jui a été donné avant lui : « Il est apert que c’est une espèce de violette sans fleur. le vulgaire l'appelle l'herbe de la Tri- nité à raison des trois couleurs qu’à la fleur. » La Pensée, dit-il aussi, « vient quelquefois d’elle mesme parmi les champs. On la plante toutes foys es jardins et y vient plus belle » La Pensée sauvage croît dans les champs, les lieux cul- RS © = LNH Polygala, — — II. No 315. — 15 — POLYPODE. Polypode de Chène, Réglisse bätarde. On trouve fréquemment dans les Saules creux, les télards, une plante dont les feuilles, dites frondes, sont d’un beau vert, élégamment découpées, marquées en dessous de petits groupes bruns pulvérulents formés par les organes repro- ducteurs, les spares. Le rhizome d’où naissent ces frondes est horizontal, noir, écailleux, garni de racines nombreuses. Son odeur peu caractéristique rappelle celle de: la Fougère ; sa saveur d’abord sucrée, qui fait que les enfants le sucent en guise de Réglisse, devient amère et nauséeuse. La thérapeutique reconnait au Polypode des propriétés astringentes, qui deviennent purgalives à dose élevée. Mélé à une infusion de casse et de miel, il fait partie de la médecine populaire, qui l’emploie aussi en décoction à laquelle on ajoute du lait et du sucre. C’est avec ce dernier mode d'emploi un burgatif pour les enfants; il était aussi réputé comme anti- Catarrhal. On le prend à la dose de 30 à 60 grammes pour un litre d’eau, C’est un vermifuge usité en Savoie. Malgré tout, en dépit des propriétés qu'il est susceptible de présenter, les usages du Polypode sont à peu près incon- nus actuellement. Au sièele dernier encore, il jouissait d'une certaine Vogue et on recommandait la récolte de son rhizome en conseillant de prendre de préférence celui « qu'on trouve entortillé au pied des chènes et aux endroits où la tige se fourche ». Geoffroy nous apprend que « le Polypode est très hépatique ; il débouche le foye, emporte les obstructions des viscères et il entre communément dans les bouillons apé- ritifs », Il guérissait la jaunisse, l'hydropisie, la fièvre quarte et la mélancholie. Dodoëns avait déjà écrit au xvr sièelé que la décoction de la racine était un bon remède contre la goutte, dont se servaient les riverains du Rhin et de la Moselle. Les. maladies de la peau, les embarras de la rate, etc., ne résis {aient pas au bouillon fait avec du collet de mouton, du Polypode, de la Grande Eclaire, etc., dont on prenait une moilié le matin à jeun, l'autre sur les 5 heures du soir. _Le Polypode se trouve sur les vieux murs, les talus om- bragés, dans le creux des vieux arbres, dans les puits, dans presque toute la France, — 115 — Vieux murs, creux des vieux arbres, puits. — Mars à août. Polypode. _Polypodium vulgare. — FOUGÈREs, — — 116 — Cultivé. — Fleurit de juin en septembre. Pomme de terre. Solanum tuberosum . — SOLANÉES. — us — POMME-DE-TERRE. Parmentière, Patate. S'il est un cadeau précieux, fait par le nouveau monde à l’ancien continent, c’est sans contredit la Pomme-de-{erre. Trois siècles à peine nous séparent de son introduction en Europe, et nous avons peine à nous imaginer qu'un végétal, d’une aussi haute utilité, n’ait pas été connu de tous temps. L'histoire de la Pomme-de-terre, récemment élucidée dans tous ses points, nous montre combien elle a eu de mal à triompher, combien de préjugés elle a eu à vaincre, avant de devenir d’un usage courant. Parmentier en a été chez nous Je vulgarisateur. Les usages économiques et industriels de la Pomme-de- terre sont trop connus, pour que nous ayons à en parler. Rappelons seulement que les tubercules trop jeunes et ceux qui ont émis des pousses, ceux qui présentent des parties vertes, doivent être rejetés de l'alimentation. En cet état, ils contiennent en effet un principe dangereux, la Solanine. Les tiges feuillées et les fruits, avant leur maturité, passent pour narcotiques et calmants, contre la loux, l’angine de poitrine, les rhumatismes. C’est du tubercule qu’on retire une matière amylacée, la fécule de pomme de terre qui, en thérapeutique, est d’un usage fréquent pour faire des cataplasmes, présentant l'avan- tage de ne pas avoir l'odeur désagréable de la farine de Lin, de ne pas rancir, mais ayant l'inconvénient de sécher assez vite. La Pomme-de-terre râpée est un remède populaire contre les brûlures peu profondes. La confection du cata plasme demande quelques précautions : délayer une bonne ” cuillerée de fécule dans un verre d’eau, faire cuire en remuant jusqu’à consistance suffisante pour qu'on puisse verser le mélange entre deux linges. La Pomme-de-terre peut être consommée par les diabé- tiques, à la condition qu’ils en fassent un usage modéré; crue, elle agit comme antiscorbutique. Le _ La Pomme-de-terre est au premier rang des plantes de grande culture. Populage, voir p. II. N° 346. | Primevère, voirp.IL.N°318. Prêle, — p.IL N°347. | Prunier, — p.ILN°319. — M7 — PULMONAIRE. Herbe au lait de Notre-Dame, Herbe aux poumons, Palmouno (Gascogne). La Pulmonaire fournit encore un des meilleurs exemples pour montrer combien la médecine d’autrefois diffère de celle de nos jours, L’Herbe aux poumons n’a dù la plus grande partie de sa réputation qu'aux taches blanches dont ses feuilles sont souvent marquées et qui l'ont fait comparer à un poumon malade. Les propriétés de la Pulmonaire sont on ne peut plus dou- teuses. Les feuilles sont émollientes quand elles sont fraiches, un fantinet astringentes après dessiccation. Leur emploi, en vertu de la doctrine des signatures, dans les affections des poumons, se faisait à la dose de 30 grammes en décoction dans un litre d’eau. Le D° Cazin a donné une singulière recette où entre la Pulmonaire : « Les campagnards composent avec la Pulmo- naire, le Chou rouge, quelques oignons blancs, du mou de veau et une suffisante quantité de sucre candi, un bouillon que j'ai moi-même employé avec beaucoup de succès dans les affections de poitrine, surtout quand elles sont accompa- gnées d’un état fébrile, de difficultés d’expectorer. » Le nom de Pulmonaire a été donné à un Lichen, le Sticta pulmonacea (voir Lichen). La vieille médecine ajoutait foi aux vertus de la Pulmo- naire, qui était considérée comme très adoucissante, vulné- raire et consolidante. On en faisait un sirop qui servait à sucrer les tisanes pectorales. Elle entrait dans la composition du Sirop de Æos solis composé, ainsi que dans le Sirop de Tortue de la pharmacopée parisienne. Nous avons vu plus haut quelle singulière recette le D' Cazin recommandait. Que diriez-vous d’un looch, que vous seriez condamné à prendre, dans lequel entreraient du Blanc de baleine, de la Pulmonaire et de l’huile d'amandes douces ? La Pulmonaire se rencontre dans les bois ombragés, sous plusieurs formes. Pulsatille, voir partie IL. N° 320. _ Pyrêthre, rs IL No ist .. Quintefeuille, — -- JI. No 322. ee A1 Bois ombragés et humides. — Fleurit en avril et mai. Pulmonaire. Pulmonaria officinalis. cms, — BORAGINÉES. — — 118 — Cultivé. — Fleurit en juin et juillet. Raïifort. Cochlearia Armoracia. — CRUCIFÈRES, — — 118 — RAIFORT. Moutarde des allemands, Moutarde des capucins, Cran de Bretagne. Le Raifort n’occupe pas dans les jardins de la campagne, en dehors de l'Alsace, la place que méritent ses propriétés. N'’est-il pas le premier de nos antiscorbutiques ? C’est aussi un révulsif qui peut être employé dans les mêmes circons- tances que la farine de Moutarde. Sous l'influence de l’eau, il s’établit une réaction analogue à celle qui donne naissance à l'essence de Moutarde noire. La racine de Raifort, la seule partie qu’on emploie, entre dans la composition du Sirop antiscorbutique avec le Coch- léaria, le Cresson, le Ményanthe, les zestes d’oranges amères, la Cannelle de Ceylan. L’excipient est le vin blanc généreux qui servira à la macération des plantes. On peut préparer un bon Vin antiscorbutique avec la formule suivante : HAHOPE IPS SL De à 60 gr, CODE, er ue ES us, 30 gr COR ee, 30 gr, Et UC RUN 2 litres. On laisse macérer huit jours. A prendre un verre à Bordeaux matin et soir, une demi-heure avant les repas. C’est encore le : Raïfort qui est la base de la bière antiscorbutique. On le re- trouve dans l’Alcoolat de Cochléaria composé, efficace en gar- garisme et pour raffermir les gencives dans les cas de scorbut. On peut avec le Raifort fabriquer un dentifrice qui s’em— ee ploie à la façon de l’£au de Botot : OR RE 30 gr Graines de Fénouil : . . : , . . 30 gr. DENON DONS Te 15 gr. UE ii, ÉSR ÉROENR A litre. On laisse macérer pendant quinze jours. L'emploi du Raifort dans l’alimentation pour accompagner le bœuf bouilli, les viandes froides et la charcuterie, est cou rant en Allemagne et en Alsace. Le Raïifort n’est connu en France que cultivé. Redoul, voir partie II. No 323. is o — RÉGLISSE. Bois doux, Reygalisse, Régolisse. Les gens de la campagne connaissent bien un buisson, qui se trouve dans presque tous les jardins, et en tirent de temps en temps quelques racines. Les enfants ne se font pas faute de le piller et même de passer par-dessus les haies pour aller à sa recherche. C’est que la Réglisse est de toute première utilité. La racine, seule partie de la plante employée, est un émollient populaire dans les inflammations légères des bronches et des intestins. L’infusion est dans ces conditions le meilleur mode d'emploi : 10 à 15 gr. pour un litre d’eau. La décoction donne une tisane amère et âcre, en raison d’un principe particulier, qui entre en dissolution à la température de l’ébullition. Il ne faut donc pas faire bouillir la racine de Réglisse, La macération donne une boisson appelée Coco. La racine de Réglisse sert en sus à édulcorér bon nombre de tisanes. La poudre entre dans la recette de la poudre diurétique _ dite Poudre des voyageurs : Poudre de Réglisse et de Guimauvé.. . ,°,". 1 gr. de chaque. Sel de nié "52 "55; 0 gr. 20. pour CAMP EEE à 0 gr. 05. une dose. Sucré de lait. : , :,, 10 gr. Bud: es 10 gr. L On mêle et on prend trois doses analogues, délayées dans de l’eau, dans le courant de la journée, La Poudre de Dower, encore usitée comme calmante, a de la poudre de Réglisse dans sa composition. Le médecin vété- rinaire l’emploie couramment comme calmant. Le suc de Réglisse, autrement dit Réglisse notre, extrait de Réglisse, est préparé avec la racine de Réglisse, que lon appelle souvent bois de Réylisse, Réglisse en bois. 1 se présente dans le commerce sous forme dé bâtons. La plante connue sous le nom de Fausse Réglisse est l'As- tragalus glycyphyllos (Légumineuses), La Réglisse n’est pas indigène en France, où on la cultive. Renouée, voir partie IL. No 324. = Rhubarbe, — II. No 395, — 119 — Cultivé. — Fleurit de juillet en septembre. Réglisse. Glycyrhiza glabra. — LÉGUMINEUSES. — — 120 — Cultivé. — Fleurit en juillet et août. Ricin. icinus communis — EuPpxongracées, — 190 = RICIN. Palma christ. Le Ricin n’est pour nous qu'un intrus, If s’est introduit de l'Inde, sa patrie, La beauté de son feuillage, la rapidité de sa végétation le recommandent suffisamment, Annuel dans nos pays, il est vivace dans les régions plus chaudes; ses fruits arrivent rarement à mutarité dans nos contrées, C’est à l’huile extraite de ses graines qu’il doit sa réputa- tion médicale, Ges dernières sont éméto-cathartiques, même à la dose de cinq ou six. En plus grand nombre elles produi- sent de la superpurgation et peuvent occasionner des acci= dents. On a même prétendu que les graines de Ricin écra- sées étaient irritantes, mises en contact avec la peau. L'huile de Ricin, qui nous intéresse, est un purgatif au- quel on s’accoutume, malgré la répugnance que provoque de prime abord l’absorption d’un corps huileux. Comment agit- elle? Elle purge moins que les graines, elle provoque plutôt de l’indigestion qu'une purgation. En tous cas, elle ne pro- voque pas de coliques ni aucun autre des inconvénients aux- quels donnent fréquemment naissance bon nombre de purga- tifs, On prend l'huile de Ricin à la dose de 30 à 60 grammes et ses modes d'administration sont des plus variables. On a pré- conisé, comme véhicule, le café, le thé, le bouillon bien chaud, l'émulsion sous formé de lait de poule. Enfin nous l’avons vu accommoder avec du cassis, du jus de citron, de l'orange. La graine fraiche est digérée sans inconvénient, Ses pro- priétés purgatives ne paraissent se développer qu'avec l’âge. L'huile est usitée pour l'éclairage aux Antilles; combinée au collodion, elle communique à celui-ci une élasticité qu'il n'avait pas auparavant. Elle entre dans la plupart des recettes cosmétiques et des compositions qui passent pour empêcher la chute des cheveux. Un plant de Ricin dans une chambre est un préservatif assuré contre les moustiques. Le Ricin est cultivé comme plante ornementale, Riz, voir p. I. N° 326. | Rosage, voir p. II. N° 328, Romarin, — pl. 124. Rose trémière, voir p. I. Ronce, — pl. 122. N° 329. Roquette, — p. Il. N°327. | Rose, voir pl. 123, RUE. - Rudo (Marseille et Gascogne), Rugo (Gascogne). Pourquoi la Rue est-elle si commune dans les jardins, alors que son emploi se fait presque toujours dans un but criminel? Pline en défendait l'usage aux femmes de son temps. Et pourtant, cette odeur forte, pénétrante, nullement agréable, les dames romaines la recherchaient alors qu’elles abhorraient celle du citron. Serait-ce cette odeur qui aurait fait attribuer à la Rue des vertus qu’elle ne possède pas? On raconte que le fameux antidote de Mithridate, trouvé par Pompée, élait composé de vingt feuilles de Rue, pilées avec des noix sèches, un peu de sel et deux figues. Un vieux conte assure qu’une belette, qui voudrait combat- tre un serpent, n’aurait qu’à manger de la Rue auparavant. Avoir de la Rue dans son jardin est encore, dans le sud-ouest, garantie de bonheur. = Pour nous, la Rue est un emménagogne puissant et un stimulant énergique qui ne devrait être employé pour l'usage interne que sur l’ordonnance du médecin. À dose élevée, elle peut amener la mort. C’est aussi un antihémorragique qui, en certains cas, devra être préféré au Seigle ergoté. L’épi- lepsie y a cherché un remède, aussi bien que la danse de Saint-Gui et l’hystérie. Ses vertus anthelminthiques ont été célébrées. Enfin sa poudre passait pour détruire les verrues. Le fameux vinaigre antiseptique, dit Vinaigre des quatre voleurs, comprenait de la Rue. Vous pouvez le préparer comme suit : Absinthe, Petite Absinthe, Romarin, Sauge, Menthe, Rue, Lavande. . . . . 60 gr. de chaque. Acore, Cannelle, Girofle, Muscade, Aïl, 8 gr. de chaque. SAIDRES + 29 ET. Vinaigre faite" er . 60 gr. Vinaigre fort... . On fait macérer quinze jours. Le Vinaigre des quatre voleurs passait pour un préservatif assuré des maladies con- . Plante dangereuse. La Rue croit dans les lieux arides du midi de la France. — 121 — Lieux arides du Midi. — Fleurit en juinet juillet. Rue. Ruta graveolens. _ — RuTACÉEs. — — 122 — Haies, bord des champs. — Fleurit de mai en juillet; fructifie < Lo > ES 7408 dE , (A # PQ) 4 en août et septembre. UN (\ "à À (af Ronce. Rubus caesius. — Rosacées, — à RONCE. Pelavin (Marseille), Arroumi, Roumias (Marseille), Amouros (Gascogne), Roumégos (Gascogne). On ne nous en voudra pas de ne pas donner le signalement des Ronces. Nous serions le bien venu si nous indiquions le moyen d'en débarrasser les haies, les bois et les champs, ou tout au moins de les faire pousser sans épines. Celles qui croissent au bord des chemins, dans les moissons, sont peu redoutables; elles répondent au nom de Æubus caesius. TI n'en est pas de même de celles des haies et des fourrés, armées d’épines meurtrières. Linné les appelait Rubus fruti- cosus, et les botanistes de nos jours les ont baptisées de quantité de noms spécifiques souvent barbares. Les enfants mangent les fruits des Ronces auxquels ils donnent le nom de mwres; on a conseilllé de les recueillir pour en faire une liqueur vineuse et de l'alcool. On en fait aussi des confitures. Les feuilles qui, seules, ont de l'importance pour nous, brillent au premier rang des astringents, que tout le monde connait et recherche, pour l’usage interne ou externe. Il n’est pas de mal de gorge qui ne fasse appel à la tisane de Ronces (15 à 20 grammes pour un litre d’eau en décoction). Il est à remarquer que c’est un contre-sens d'employer la feuille de Ronce en tisane que l’on boit, tandis qu’on devrait se borner logiquement à en faire usage comme gargarisme. En tout cas, le mal n’est pas grand. L’addition de miel rosat ne peut que rehausser les propriétés de la Ronce et on agira ne en la pratiquant. : Le médecin Galien se servait de la racine pour les calculs, : des feuilles pour les blessures, des fleurs et des fruits pour le crachement de sang. Bœrhave « assure que les racines de Ronces tirées de terre en février ou en mars et cuites avec le miel, font un excellent remède apéritif et propre contre l’hydropisie ». Les fruits passaient pour peu sains et on empêchait, en Angleterre, les enfants d’en manger, parce qu’on croyait qu’ils engendraient la galle et la teigne. Les médecins grecs leur = attribuaient l'inconvénient de donner des maux de tête, Les Ronces croissent partout, dans toute la France. = 19% — ROSE. Rouzsié (Gascogne), Rozo (Gascogne). La Rose est bien certainement la reine des fleurs; on l’a dit et redit et on ne se lasse pas dé le répôter. D’aucuns lui lrouvent un défaut, celui d'avoir des épines. C'est vrai, mais, __ pouvons-nous leur répondre, il existe des roses sans épines. Malheureusement elles ont perdu du côté de lu fleur, de son coloris, de son parfum, l'avantage qu’elles ont acquis. C'est de la Rose cent-feuilles que sont issues les plus belles variétés que l’on cultive de nos jours. Le type sert à prépa- rer l’eau de Roses qui se fait par distillation, l’essence de Roses et l'huile rosat. L'eau de Roses entre dans la plupart des collyres. L’essence est ün parfum de haut bord et d’un prix toujours élevé. L’essence de roses est extraite en Turquie, en Bulgarie, de la Rose cent-feuilles, ainsi que de la Rose de Damas qui est encore plus odorante et plus suave. Dans l'Inde, en Perse, à Tunis, on en fait également, ainsi que dans le midi de la France, où _ existent des cultures instituées dans ce’but, à Grasse, à _ Cannes, à Nice, L’essénce de roses est souvent falaifiée avec … l'essence de Géranium rosat d'Algérie celle de Schænanthus,ete. L'eau de roses est préparée en grand dans le midi de la France. T1 est loin le temps où les pharmaciens faisaient eux- mêmes leur récolte de fleurs et leur eau distillée de Roses! Une autre rose, dite Xose-rouge, par opposition à la précé- _ dente qui est la Æose pâle, porte encore le nom de Æose de Provins. Apportée, dit la légende, à Provins, par les Comtes de Champagne au retour des croisades, la Rose de Provins s’est répandue dans toute l’Europe où elle existe à l'état demi- sauvage sous de nombreuses formes. Ses fleurs, qu'on rem place souvent dans le commerce par celles d’un Æosier de Bengale cultivé en Provence, sont employées dans la prépa- _ ration de la Conserve de Roses et du Miel rosat, médicament _ astringent qui entre dans la plupart des colintoires et des gargarismes, Elles doivent leurs propriétés astringentes au tanin qu’elles renferment. La Rose cent-feuilles est cultivée sous de nombreuses formes; le type est assez rare, — 193 — Cultivé. - Fleurit de juin en juillet, Rose. Rosa centifolia. — Rosacées, — ee A8 Lieux pierreux et arides du Midi. — Fleurit toute l’année. Romarin. Rosmarinus officinatis. N — Laniées. — ie AU — ROMARIN. Roumaniou (Marseille), Roëmant (Gascogne). Le Romarin a sa place marquée au jardin avec la Lavande. Il forme un petit arbuste qui garde ses feuilles, d’un vert _ grisâtre; ses fleurs sont blanches ou lilacées, tachetées de violet, disposées en petites grappes. Son odeur pénétrante et - forte plait cependant; sa saveur est aromatique, chaude et àcre. - Les sommités fleuries et les feuilles sont employées en lisane, que ses propriétés stimulantes rendent efficace dans les catarrhes des bronches. Le Romarin partage cette com- munauté d'action avec la plupart des labiées dont nous avons déjà parlé. La dose pour infusion est de 10 grammes pour un litre d’eau. Il fait partie des espèces aromatiques, du Thé suisse, de l’alcoolat vulnéraire, du vinaigre aromatique, du vin aromatique, de la plupart des Eaux de Gologne, ete. Son essence entre dans la formule du Baume tranquille, du Baume _ Opodeldoch. La quantité d'essence, contenue dans les différentes parties _ de la plante, varie avec sa provenance, Dans le midi de la France, elle est d'environ 3 grammes par kilo, tandis qu'aux environs de Paris, elle est seulement de 1 gr. 50. Elle provoque chez les animaux des convulsions et des accès d’épilepsie. Une tradition, qui s’est maintenue, veut que ce soit à l'a- bondance du Romarin, autour de Narbonne, que le miel de ce pays doit sa réputation. Le Romarin croît dans les lieux pierreux et arides du Midi. Rue, voir pl. 121. Saule, voir p. IL. Nog339. Sabine, —— p. IL. N°330. | Scabieuse, — pl.128. Safran, — pl.129. Sceau de Notre-Dame, voir Sain-bois, — pl. N°331. | partie IL. N° 340. Salep, — p.lI.N°332. | Sceau de Salomon, voir par- Salicaire, -- p.II. N°334. tie IL. N° 341. Sanicle, — pH. N°334. | Scille maritime, voir par- Sanguisorbe, — p.11. N°35. tie I. No 342. Santoline, — p.Il.N°336. | Sclarée, voirp.Il. N°343. _ Sapin, — p.H.N°337. | Scolopendre, - p.11. N°344. _‘ Saponaire, — pl.126. Scordium, — p.11. N°345. © Sarriette, — p.ll.Nv338. | Scrofulaire, — p. II. N°346. _Sauge, — pl.127. — 195 — SÉNEÇON. Séneçon des oiseaux, Sanissou (Gascogne). Un vieux dictionnaire, fait par un académicien, dit du Séneçon : « Plante médicinale qui sert dans les lavements et dont on nourrit les lapins. » Il faudrait ajouter à cela que le Séneçon est surtout connu pour la part qu'il prend à la nourriture des petits oiseaux. Nous n’en aurions probable- _ ment point parlé, s’il n’était revenu sur l’eau, en ces der- __niers temps, après avoir été profondément oublié. Il est sans odeur, sa saveur est à peu près nulle, aussi rien en lui n’autorisait à reconnaître les propriétés qu'on lui a attribuées. Il est émollient et résolutif, bon à faire des cata- plasmes, des lavements, des lotions en guise de farine ou de graine de lin. Cuit dans du lait ou frit avec du beurre frais, On l’applique sur les articulations gonflées et endolories par _ la goutte, sur les seins engorgés, sur les hémorroïdes. A l'intérieur, son suc passait pour anthelminthique, mais on ne l’emploie plus dans ce but. Tout récemment on a pré- conisé le Sénecon comme emménagogue. D'autres Séneçons indigènes sont entrés, plus ou moins, dans la médecine populaire. L'Herbe à Jacob (Senecio Jaco- baea), abondant dans les prairies, a été recommandé comme vulnéraire, apéritif et résolutif. Le suc du Senecio Cineraria, plante souvent cultivée pour la blancheur argentée de son feuillage, passe pour guérir la cataracte. Tragus, au xvi° siècle, n’approuvait pas l'usage du Séneçon à l’intérieur. D’autres médecins au contraire assuraient que « son suc mêlé avec la bierre ou sa décoction mélée avec le miel ou le raisin de Corinthe, purge assez doucement par haut, et que ce remède est utile dans la jaunisse, les intem— péries du foye, les fleurs blanches et même dans le vomis- sement et le crachement de sang. » Boerhave recommandait le suc en gargarisme et dans les inflammations de la gorge. En Angleterre, le suc était usité par les maréchaux qui le donnaient aux chevaux, comme remède contre les vers. Le Séneçon croit partout, surtout dans les jardins et les cultures. — 125 — i champs. — Fleurit toute l’année. Jardins, champ Fleurit toute l Séneçon. Senecio vulgaris. — CoMPOsÉEsS. — — 126 — Bords des chemins, berges des rivières, talus des chemins de fer. Fleurit de juillet en septembre. Saponaire. Saponaria officinalis. — CaRYOPHYLLÉES, — — 196 — SAPONAIRE. Herbe à foulon, Savonnière, Sabouniéro (Marseille), £rbo dé Sabou (Gascogne), Sabounéto (Gascogne). La Saponaire s’est attachée depuis longtemps à l’homme ; elle le suit au jardin où ses longues racines tenaces s’im- plantent en s'étendant en tous sens. Les haies des villages la recèlent presque toujours. Elle orne de ses bouquets de fleurs rosées, en forme d’Œillets, les lieux vagues, les prai- ries humides, le bord des rivières et abonde le long des voies ferrées. On en cultive fréquemment une variété pour la beauté de ses fleurs qui sont doubles. La Saponaire est restée l’objet d’une certaine faveur dans la classe populaire. La plante entière, y compris les racines, est journellement employée comme dépurative, dans les _ engorgements viscéraux, à la dose de 60 grammes pour un litre d’eau en décoction. On la considère aussi comme anti- rhumatismale, vermifuge et à haute dose comme un éméto- cathartique, efficace dans le traitement de la goutte et de la syphilis. Le suc en était autrefois prescrit; on en prenait de 150 à 200 grammes par jour. La Saponaire est redevable de son action à la Saponine, qui est toxique à assez faible dose. C’est celte même subs- tance qui fait employer la saponine pour les usages de l’éco- _ nomie domestique. On s’en sert pour laver les lainages, au lieu de savon, ce qui explique, avant toute autre raison, la pré- sence de la Saponaire dans tous les jardins de la campagne. _ L'introduction en Europe du bois de Panama lui a causé _ quelque tort. Autrefois, la Saponaire passait pour aider « à ceux qui ont foye mal disposé, à la toux et à ceux qui ne peuvent res- pirer, s’ilz ne tiennent la teste droicte, prinse avec miel à la mesure d’une cuillière. Elle faist bon ventre. Elle mesme “prinse avec du Panay et de la racine de Cappres rompt les pierres et les iecte par l'urine... elle provoque à esternuer, et broyée avec miel et distillée dans le nez, elle purge par la _ bouche.» Enfin, autre propriété merveilleuse, elle guérissait, au dire de Pline, ceux qui avaient l’haleine courte. La Saponaire croît dans toute la France. mue HAUT SAUGE, Thé de France, Saouvi (Marseille), Saoubia (Gascogne). La Sauge est un petit arbrisseau, que l’on rencontre encore dans beaucoup de jardins avec la Lavande, le Romarin, la Menthe. Elle fait partie des plantes aromatiques que les gens de la campagne ont honorées de leur confiance. Les médecins anciens ont attribué à la Sauge de nom- breuses propriétés curatives. L'École de Salerne a surenchéri et n’a pas hésité à dire : » Pourquoi meurt-il l'homme qui a de la Sauge dans son jardin? « A quoi il a 66 répondu : « Les jardins ne fournissent pas de remèdes à la mort. » Quelle était la cause de ces mirifiques vertus et de cette innocuité complète ? C’est que des crapauds se tenaient tou- jours au pied de cette plante et en tiraient tout le venin. Sauge vient d'ailleurs de Salvare qui veut dire sauver. À notre époque, on admet encore que les feuilles et les som- inités fleuries de Sauge sont toniques, stimulantes, digestives et, comme (elles, excellentes en infusion à la dose de 10 gr. pour 1000. Nous connaissons un esprit élevé, sur qui la superstition et les légendes n’ont pas de prise, qui croit à la Sauge et prend chaque jour sa tasse de tisane, La saveur de la Sauge est piquante et l’odeur aromatique et agréable. Infusée dans du vin rouge, la Sauge donne un bon vin aromatique dont on usera avec suceès pour nettoyer les plaies infectieuses ; elle entre dans la composition des espèces aromatiques, du thé suisse, de l’alcoolat vulnéraire, etc. Les feuilles sèches, macérées dans l’eau-de-vie pendant quinze jours, servent à préparer une liqueur cordiale qui ragaillar- dit et réchauffe, à la dose d’une cuillerée à café dans une lasse d’infusion de tilleul. Cela vaut bien l'Eau de Mélisse des Carmes. La Sauge est encore fréquemment employée dans la médecine vétérinaire. _ La fleur, dit Fuchs, est « crochue comme le bec d’un aigle». = La plante « noircit les cheveux » : dans les piqûres faites par _cerlains poissons marins, elle guérit, « mais elle estonne et engourdit le lieu blessé ». Voilà des aspects sous lesquels nous ne connaissions pas la Sauge. La Sauge croit sur les coteaux secs du midi de la France. — 127 — Coteaux secs du Midi. — Fleurit de mai en juillet. Sauge. Salvia offivinalis. — LaBiées. — — 128 — Moissons, fossés. — Fleurit de juin en août. Scabieuse. Anaulia arvensis. —_— — DiPsACÉEs. — — 128 — SCABIEUSE. Bossée, Langue de vache. La Scabicuse lève sa tête violette an milieu des moissONs ; elle se mêle au rouge éclatant des Coquelicots, à l’azur des Bluets, au pourpre violacé des Nielles. Ses fleurs, en tête arrondie, ne sont plus guère usitées ; cependant le populaire n'a pas encore abdiqué toute croyance en elles. L'infusion _ de fleurs ou de feuilles à la dose de 30 à 60 grammes _ pour un litre d’eau, le suc de feuilles seul ou combiné à d’autres plantes, sont encore quelquefois préconisés comme dépuratifs, sudorifiques contre les maladies de la peau. Le U nom de Scabieuse ne rappelle-t-il pas d’ailleurs celui de la _ gale, en latin Scabies? De là à guérir la pneumonie, la pleu- . _ résie, la phtisie, etc., il n’y avait qu’un pas. Une autre espèce de Scahieuse, qui, elle, appartient au genre Scabiosa, tandis que la Scabieuse des champs est un Knautia, a joui aussi de propriétés analogues. On se bornait à l'usage des feuilles qui passent même pour vénéneuses, Sans que le fait soit bien prouvé. C’est la Succise où Mors du diable (Scabiosa Succisa), ainsi appelée de ce que sa racine est échancrée dans son milieu, ce qui lui communique une apparence de morsure. Ce serait aussi un emménagogue que Chomel recommandait à la dose d’une demi-poignée de feuilles ou de racines sèches, qu’on faisait bouillir dans un Jitre d’eau et réduire à une chopine; on en prenait un grand erre matin et soir, Son rhizome est, parait-il, employé comme appât par les taupiers. Les deux Scabieuses sont amères et astringentes dans tous leurs organes. Geoffroy, en 1750, nous apprend que les feuilles et les fleurs de Scabieuse servaient à fabriquer l’eau distillée de Scabieuse. On faisait suer avec un gros de Thériaque et un gros de Laudanum dissous dans six onces d’eau de Scabieuse . e bon Geoffroy oublie de nous dire que la Thériaque et le — 129 — SAFRAN. On se fera une juste idée du Safran en pensant aux Crocus. Mais ici les feuilles paraissent avant les fleurs, tandis que, dans les Crocus, elles naissent en même temps. Pour les usages de la médecine on s'adresse aux stigmates. (Voir la figure à gauche sur notre planche.) La quantité de fleurs qu'il faut dépouiller de ces organes, pour livrer au com- merce le produit dont la thérapeutique a besoin, explique le prix toujours élevé du Safran. Les fleurs sont épanouies pendant un ou deux jours; c’est à ce moment qu'on fait la cueillette. Les stigmates sont placés sur un tamis de crin, au-dessus d’un réchaud chauffé avec de la braise. Il se fait une perte de poids considérable qui n’est pas moindre des quatre cinquièmes. Cent grammes de Safran sont fournis par 500 grammes de stigmates frais provenant eux-mêmes de 8.000 fleurs environ, ce qui exigerait 80.000 fleurs pour le kilogramme. Il n’est donc pas étonnant qu’on ait cherché à l’adultérer de tant de façons. Cest le Gätinais qui a depuis longtemps en France la spé- cialité de la culture du Safran. Le produit d'Angoulême est moins estimé. Le Safran est de couleur orangé-vif ou foncé; son odeur est forte et agréable, très tenace; sa saveur amère. C’est un emménagogue populaire (1 à 2 grammes pour un litre d'eau- de-vie), quoique ses propriétés ne soient pas très marquées. Ses qualités excitantes, stimulantes et même narcotiques sont réelles et l'ont fait employer contre l'asthme, la coque- luche, l’hystérie. Dans toutes ces affections on peut l’em- ployer en infusion (8 à 10 filaments pour une tasse à thé). Le Safran entre dans la composition du Laudanum de Syden- ham, de la Thériaque, du Sirop de dentition de Delabarre. ete. . Comme condiment, il fait partie de la bouillabaisse, du Kari, ete. Le pouvoir colorant du Safran est considérable ; un milli- gramme peut communiquer une teinte jaune à 700 grammes d’eau. Le Safran, d’origine probablement orientale, n’est que cultivé chez nous. Souchet, voir partie II. N° 347. — 129 — Cultivé. — Fleurit de septembre en novembre. : Safran. Crocus salivus. —…— Ë — IRIDÉES. — — 130 — Pelouses, coteaux secs. — Fleurit de juin en septembre. Serpolet. Thymus serpyllum. — LaBiées, — L'0 SERPOLET. Thym sauvage, Sarpoulet (Marseille), Serpoulet (Gascogne). Inutile de cultiver le Serpolet; on pourra faire sa provision | sur les friches, au bord des routes, sur les coteaux ensoleillés, _ qu’il agrémente de ses longues touffes appliquées sur le sol. De ses fleurs purpurines, il orne nos campagnes; de son parfum, qui s’exhale aux ardeurs du soleil, il les embaume. Ses applications à l’art de guérir sont, à peu de chose près, celles des autres labiées aromatiques. L’infusion faite avec ses sommités fleuries, à la dose de 5 à 45 grammes par litre d’eau, est stimulante, digestive après les repas, expec- lorante, et a son emploi marqué dans les cas de rhumes bénins, de coqueluche, de catarrhe. Les espèces aromatiques en renferment, ainsi que l’alcoolat vulnéraire, le vin aromatique, le Sirop de Désessart. Il ne faut pas oublier que le Serpolet, malgré l'humilité de sa végétation, se rehausse grandement aux yeux du gourmet par les propriétés qu'il a de communiquer à la chair des lièvres et des lapins qui l’ont brouté, un fumet, une saveur toute spéciale. C’est à ces qualités que les Hèvres de Cham- pagne doivent d’avoir conservé leur antique réputation. Mais écoutez un peu ce qu’on en disait au temps jadis. Le grand Linné lui attribuait la propriété de dissiper l’ivresse et les maux de tête qui en proviennent. Roy affirmait qu'il faisait recouvrer la parole aux apoplectiques. Il est fâcheux que ses vertus merveilleuses ne se soient pas maintenues jusqu’à nous. On a parlé plus récemment de cas de guérisons, __ presque spontanées, de la coqueluche, obtenues par l’admi- _ nistration du Serpolet. ee Plus anciennement « les feuilles et branches du Serpollet, cuites en vin, sont fort efficaces contre serpens, contre sco- lopendres terrestres et marines, et contre les scorpions. Il les fait fuir de son odeur, si on le brusle auprès d'eux. et par ce le mèsle on en la viande des moissonneurs, à ce que si par adventure, quand ils sont las, le sommeil les surprend, ils puissent seurement reposer, contre les bestes venimeuses, qui, en temps de moisson, hont coutume de poindre et blesser de leur venin. » Le Serpolet est abondant dans toute la France. — 131 — SOUCI DES JARDINS. Fleur de tous les mois, Soùssi (Gascogne). Nul n’ignore le Souci, cette plante aux fleurs jaune-orangé qui pare le plus humble des jardins. Son odeur est aroma- tique, désagréable et pénétrante, sa saveur âcre et amère. De ses propriétés on n’en a retenu qu’un petit nombre : il se contente maintenant d’être stimulant, emménagogue, anti- spasmodique, fébrifuge, ce qui est déjà joli. Comme tel, on l’emploie dans la jaunisse, les affections scrofuleuses, l’hys- térie, ete. Les feuilles pilées servaient jadis en applications sur les tumeurs scrofuleuses et sur les verrues. Les boutons floraux conservés dans le vinaigre passent pour pouvoir remplacer les câpres. Le fleurs de Souci se prennent en infusion à la dose de 30 - à 60 grammes par litre d’eau. Celles du Souci des champs, un peu plus petit dans toutes ses parties, sont réputées cordiales et sudorifiques. Toutes deux ont servi à falsifier le Safran. ainsi qu’à donner au beurre une coloration spéciale. = Quelle est l’étymologie du mot Souci? Le bon Léonard Fuchs va nous la donner : « L’herbe que les latins appellent … Galtha ou Calendula est nommée en François Soulsie, de ce mot Solsequium, qui est à dire, suyvant le soleil : parce que _ Sa fleur s'ouvre au soleil levant et se ferme au soleil cou- chant. » Le mot Calendula peut se traduire, par fleur de tous les mois, « parce qu’en toutes les calendes, c’est-à-dire au premier iour du mois elle semble rejetter ». Déjà au xvi° siècle, on le cultivait partout et « à peine trouve-t-on un jardin auquel elle ne vienne en abondance ». Le Souci était, chez nos pères, malgré son odeur désa- gréable et sa saveur âcre, utilisé en salades et comme condi- ment pour les sauces. Le suc guérissait les maux de dents ; « quand on a la grande douleur de dents, on trouvera que c’est très présent et singulier remède. » Enfin, signalons une recelle d'autrefois pour teindre les cheveux : « La fleur aussi est fort bonne pour faire venir les cheveux jaunes. » Le Souci est partout cultivé et se ressème tout seul. Staphysaigre, voir partie II. No 348. Stoechas, — — II No 349. — 131 — Cultivé. — Fleurit de juin en août, Souci des jardins. Calendula officinalis, — COMPOSÉES, — — 132 — Décombres, lieux incultes et cultivé. — Fleurit en juillet et août. Stramoine. Datura Stramonium. — SOLANÉES., — — 132 — STRAMOINE. Herbe à la taupe, Pomme épineuse, Herbe aux sorciers, Endormie, Candélès (Gascogne). La Stramoine apparaît, sans qu'on sache comment, dans les jardins, les lieux cultivés. Ses larges feuilles élégamment | _ Conformées, ses belles fleurs blanches en cornet, ses fruits chargés de piquants, la distinguent à première vue et ne permettent pas de la confondre. Il n’est pas jusqu’à son odeur vireuse, désagréable, qui ne lui serve de signalement. Ses vertus sont narcotiques et calmantes. Ne les a-t-on pas cependant quelque peu exagérées, quand on a dit qu'il était imprudent de s’arrèter dans son voisinage. Sans aller jusque- là, il faut reconnaître que le Datura est vénéneux, que ses propriétés ont été connues de longue date et mises à contri- bution, d’où les noms qu’il porte dans le langage populaire. A l’intérieur, la Slramoine est quelquefois employée, dans le traitement des maladies nerveuses de la face, la coque- luche, la gastralgie. Elle a été usitée avec résultat pour … combattre la manie, les hallucinations ; dans la rage et l’hys- térie, elle n’a pas brillé. C’est surtout sous forme de ciga- retles que la Stramoine agit, dans les accès d'asthme. Il est peu d’asthmatiques qui ne recourent à son emploi ou à celui des cigarettes de Belladone. On peut fumer sans incon- _Vénient jusqu'à 2 grammes de feuilles, en ayant soin de _ S’arrêter dès qu’on ressent le moindre malaise. : L’empoisonnement par la Stramoine est combattu effica- cement par l’opium et surtout par le café noir dont il faut faire prendre des doses considérables. Il est utile de commen- cer par faire vomir la personne intoxiquée. ; _ Les propriétés toxiques de la Stramoine n'ont rien qui “ _ doive nous surprendre, Les diverses parties de cette plante renferment en effet de la Daturine qui est un mélange, à pro- portions variables, d’Atropine, principe de la Belladone, et d’Ayoscyamine, principe actif de la Jusquiame. Le Datura n’a pas (l’action sur les herbivores ; il paraît que les maquignons en donnent aux chevaux pour les engraisser. Plante très dangereuse. Le Datura, originaire de l'Inde, croit maintenant dans toute la France. Sumac, voir partie II, N° 350. — 408 — SUREAU. Sambiquié (Marseille), Schagut (Gascogne). Les haies de Sureau tendent à disparaître et c’est vraiment dommage. Admettons, si vous le voulez, qu’elles étaient parfois bien envahissantes, mais leur masse vert-foncé, la profusion de fleurs odorantes dont elles se revêtaient, com- pensaient cet inconvénient. L’odeur des feuilles froissées est aussi désagréable que celle des fleurs est plaisante. Nous nous adressons encore à la fleur de Sureau. Son infu- sion est vulnéraire et sudorifique à la dose de 3 grammes pour _ un litre d’eau. Elle entre dans la composition de thés pur- gatifs et des espèces sudorifiques. À l'extérieur sa décoction est usitée en lotions, collyres, injections (20 à 50 grammes pour 1.000). Avec les feuilles, on peut confectionner des cata- plasmes qu’on applique sur les brûlures et les hémorroïdes. Bouillies dans le lait, elles sont regardées comme purgatives. Toutes les parties du Sureau sont susceptibles, et à juste titre, d’être utilisées comme éméto-cathartiques ; leur l’action peut aller jusqu’à provoquer de la cholérine. Aussi ne faut-il s’en servir qu'avec ménagement. Les bourgeons sont vomitifs. La seconde écorce de la racine est purgative et a été préco- nisée contre l’hydropisie. On en fait une macération dans le vin de Malaga (60 grammes pour 200 grammes de vin) dont il ne faut pas prendre plus de 30 grammes par jour. A cette dose, l'effet purgatif est presque toujours accompagné de vomissements. Le suc de la racine était employé, mêlé au lait ou à la bière, et agissait, en sus, comme diurétique au bout de quelques jours. ; Les baies de Sureau servaient à préparer le Rob de Sureau qui a eu jadis une grande vogue comme sudorifique et purgatif. Mais leur principal usage a été pour colorer les vins. En Angleterre on en retire encore par fermentation une liqueur alcoolisée. La moelle de Sureau est d’un emploi journalier dans les laboratoires de micrographie pour faire les coupes micros copiques. Le Sureau croit dans toutes les parties de la France. Tamarix, voir partie II, No 354. e Bois, haies. — Fleurit en Jjuin-juillet. — Fructifie en septembre. Sureau. Sambucus nigra. — — CAPRIFOLIACÉES. — — 134 — Cultivé. — Fleurit en juillet et août. Tabac. Nicoliana Tabacum. — SOLANÉES. — — 1085 — TABAC. Herbe à tous maux, Nicotiane, Herbe à la reine, Pétun. En l’an 1560, le Portugal cultivait les premiers pieds de Tabac; plus tard cette plante parvint en Italie eten Angleterre, et c’est Jean Nicot qui en envoya des graines en France, à - Catherine de Médicis. Le Tabac, défendu d’abord par l'Église, est presque devenu une matière de première nécessité, dont la consommation procure des revenus considérables aux gouvernements qui ont établi un impôt sur sa consommation. Inutile done d’insister, si ce n’est sur ce point que le Tabac renferme toujours de la MVicotine en quantité d’ailleurs variable : il est pourvu d’un arome spécial dans chaque région. Rappe- lons aussi, avec les hygiénistes, qu’une pipe culottée, c’'est- à-dire saturée, doit être impitoyablement rejetée. Le cigare lui-même ne doit être fumé qu'aux deux tiers. Le Tabac emprunte à la Nicotine ses propriétés narcotiques, qui sont inférieures à celles de la Stramoine et de la Bella- _ done, tout en étant beaucoup plus irritantes. Il ne faut done user du Tabac, en thérapeutique, qu'avec prudence, et son emploi est d’ailleurs très rare. On prescrit le tabac en lavements, pour réduire les hernies (4 grammes des feuilles sèches pour 250 grammes d’eau _ bouillante.) L'infusion est un remède populaire pour la des- truction de la vermine. L’aspiration de la fumée de Tabac … produit un effet remarquable sur les vomissements incoercibles des femmes enceintes La digestion est souvent facilitée par = Je Tabac; après le repas, on pourra donc fumer sans inconvé- nient, à la condition de ne pas commettre d’abus, et de n’être _pas atteint d’affections cardiaques. = Le Tabac, étant un poison, peut amener chez les fumeurs _ des accidents connus sous le nom de Wicotinisme chronique, qui se manifestent surtout quand on use du cigare ou de la cigarette. Le Tabac agit aussi sur Ja vision, et certains cas d’amaurose n’ont pas d'autre cause. — Que faut-il en con- clure? Ne faites pas comme moi et comme beaucoup d’autres, et ne fumez pas. Plante très dangereuse à l’intérieur. Le Tabac est en _ France l’objet de grandes eultures monopolisées par l’État. — 135 — TANAISIE. Barbotine, Herbe aux vers, Erbo dés bérs (Gascogne). La Tanaisie est une fort belle plante au feuillage sombre, très élégamment découpé, aux larges et compacts bouquets de Îleurs du plus beau jaune brillant. L’odeur en est vive et pénétrante, la saveur aromatique et amère, Cette belle Composée doit être retirée du nombre des plantes dont les propriétés médicales sont peu marquées. La Tanai- sie est, en effet, douée de propriétés actives, dues à son essence, et qui peuvent amener de la paralysie, de la péritonite ou même la mort. L'usage prolongé en doit donc être proscrit. A la campagne on la regarde comme tonique et fébrifuge ; l'hystérie, la chlorée, l’épilepsie y ont recours, mais sans résultat bien manifeste. Elle est vermifuge, à n’en pas douter, et ses semences peuvent remplacer le Semen-contra. Pour les besoins de la médecine, on se sert de l’infusion des sommités fleuries à la dose de 4 à 45 grammes pour un litre d’eau. Le cataplasme des feuilles, appliqué sur le bas- ventre, passait pour vermifuge, et Geoffroy rapporte qu’un malade, ainsi traité, rendit trente-deux vers intestinaux. On prétend que les feuilles, mises entre les matelas, chassent in- failliblement les punaises et les puces. L’essence, qui jouit des propriétés abortives de l'essence d’Absinthe et de celle de Rue, est toxique et ses effets sont mortels à la dose de 4 à 6 grammes. Préconisée contre la rage, comme vaccination, elle produit, en injection intraveineuse, des phénomènes {rès curieux, auxquels on a donné le nom de rage tanacétique, qui rappellent ceux de la rage et du tétanos. La Tanaisie fait partie des espèces anthelminthiques, avec VAbsinthe, la Camomille romaine et le Semen-contra. Autre- fois, son suc était usité contre les engelures. On accommodait avec les feuilles des gâteaux qu’on mangeait au temps de . Pâques, car « ils fortifient l'estomac et dissipent les vents que les aliments de carème engendrent ». Enfin la plante entrait dans le fameux Orviétan. La Tanaisie croit au bord des rivières, des chemins, le long des voies ferrées. Thé, voir partie II, N° 352, — 135 — Fossés, bords des chemins et des rivières. — Fleurit de juillet en septembre. 2 y QUE NF L' N X à "à Y y Tanaisie. Tanaceltum vulgare. ses — COMPOSÉES. — — 136 — Bois secs, sablonneux. — Fleurit en mai et juin. Thé d'Europe. Veronica officinalis. ar: — SCROFULARINÉES, — THÉ D'EUROPE. Véronique mâle, Herbe aux ladres. On connaît assez le Thé de Chine, pour que l’expression Thé d'Europe puisse paraître étrange ; nos pères ne voyaient pas si loin et, à l’époque où le Thé se payait presque au poids de l'or, il fallait s’ingénier à le remplacer ou tout au moins à découvrir quelque simple qui en approchât Le Grémil a longtemps eu une certaine vogue, mais la Véronique officinale a tout détruit, à tel point qu’un petit livre, de la fin du xvne siècle, est consacré tout entier aux merveilleuses vertus de la Véronique ou Herbe à Thé. On en est bien revenu, depuis que le prix du Thé de Chine a baissé. Malgré cela, les gens de la campagne, en certaines parties de la France, ont encore confiance dans leur hé : une petite herbe vivace, couchée sur le sol, à petites feuilles duve- teuses, grisâtres, à fleurs blanc-rosé. C’est un stomachique émollient et digestif, dont l’infusion se prend à la dose de 20 grammes pour un litre d’eau. La saveur en est désa- gréable et amère, aussi pourrait-on, peut-être avec succès, | mettre à profit cette amertume et employer cette plante comme tonique et excitante, antidyspepsique. L’essai est facile à faire et sans danger. La Véronique, autrefois passait pour guérir les calculs, les affections de la peau, les hémorragies, le scorbut, les fla- {nosités, et même pour remédier à la stérilité chez les femmes. La phtisie, le catarrhe pulmonaire, les bronchites ne pou vaient non plus lui résister. On faisait sécher les feuilles qui remplaçaient tout simplement le Thé. See. Aujourd’hui, la Véronique, à peu près oubliée, a trouvé un refuge dans les espèces béchiques, où elle tient compagnie au Capillaire, à l’Hysope, ete., et dans un mélange pour Thé, composé de : POORIQUE, à a + sa Lierre terrestre, . , . . , . . . { 50 grammes de chaque. Feuilles de Scabieuse, Tussilage . d _ Mélisse, Sauge. . . . 10 grammes de chaque. À prendre en infusion comme le Thé de Chine, La Véronique se plait dans les bois secs, sablonneux, ds 107 +: THYM. Farigoulo (Marseille), Erbéto (Gascogne), Erbos finos (Gascogne), Ménudos (Gascogne). On ne saurait se passer de Thym au jardin, la cuisine _ l'exige impérieusement. Il est l'accompagnement obligé des sauces, auxquelles il communique un fumet des plus agréa- bles. En thérapeutique, le Thym est de moindre importance, mais on peut en tirer le même parti que des autres Labiées, Il entre dans la composition du Thé suisse, des espèces aromatiques, ete. Son essence jouit de propriétés actives, grâce au Thymol dont elle renferme moitié de son volume. Elle fait partie du Baume tranquille, du Baume Opodeldoch. Le Thymol, d’un usage journalier, rend les mêmes services que le Phénol dont il n’a pas l'odeur, mais son pouvoir anti- septique est moindre, Dans le tableau des antiseptiques, il se lrouve au 30° rang, tandis que le Phénol occupe le 29, Il est aussi bien moins toxique. Fuchs a cherché l’étymologie du Thym et il nous dit, dans son langage pittoresque : « Les grecz l’ont nommé Thymus par ce qu'il fait esmouvoir. Aueuns trouvent meilleure ceste élymologie que Thymes ait esté dit comme, Thyæmos, c’est- à-dire poussant le sang. » Le Thym, dit-il encore, « fleurit tard, environ le solstice, quand les mouches à miel le cueillent et commencent à faire le miel ». ses propriétés n'élaient pas à dédaigner si nous nous en rapportons aux Anciens : « Donnez à ceux qui sont travaillez du mal de joinctures, boire à jeun, quatre dragmes de Thym sec et pulvérisé fort menu avec un cyathe d’Oximel, car il évacue la chaleur et les autres humeurs et le sang meurtri et putréfié qui a en soy une acuité ». Il est bon également pour la dou- leur « du ralle et des cuisses ». Au siècle dernier encore, om employait dans la sciatique un cataplasme dont nous reproduisons la formule : « Prenez des feuilles de Thym, de Laurier, Romarin, de chacun une demi-poignée… failes bouillir avec parties égales de vin et d’eau. ajoutez-y ensuite de la farine de Fèves et du son, de Chacun 3 onces; du miel, 4 onces. » Le Thym croît dans les lieux secs du midi de la France; i] est partout cultivé. — 131 — Lieux secs du Midi et cultivé. — Fleurit en mai et juin. Thym. Thymus vulgaris. Laniées. — — 138 — Bois, promenades, avenues. — Fleurit en juillet, - Fructife en octobre. Tilleul. Tilia_ parvifolia. — Tiracées. — — 138 — TILLEUL. Ti (Marseille). Sully, qui fut un grand homme à une époque où l’espèce n’était pas rare, avait ordonné de planter des Tilleuls dans toutes les communes de France; et des Tilleuls, dits de Sully, existent encore, avec trois siècles sur leur tête branchue. L'usage de planter le Tilleul en avenue s’est perpétué et il est peu d'arbres qui se comportent aussi bien. Il est utile à deux fins; il orne de son feuillage, il donne ses fleurs que les gens de la campagne ne laissent pas perdre, au risque même d’endommager les arbres. Est-il une boisson plus agréable que l’infusion de Tilleul ? Elle vaut largement le Thé et à l’odorat et au goût. D'ailleurs, le Tilleul, depuis quelques années, jouit d’une grande vogue aussi bien à Paris qu’à la campagne. Une pincée pour une tasse à thé fournit une excellente infusion qu'on peut - absorber sans être malade. Nous vous la recommandons vive- ment et vous y reviendrez. Le Tilleul passe pour antispas- _ modique et sudorifique; il est moins excitant que le Thé. On _ employait autrefois l’eau distillée de Tilleul. Les bains de fleurs de Tilleul sont encore réputés contre les névroses. N’a- t-on pas dit que la promenade sous les Tilleuls agissait effi- _ cacement sur les personnes nerveuses ? L’écorce de Tilleul renferme des fibres textiles, qui ser- vent à fabriquer des cordages recherchés comme càbles pour les puits de mine. + La conserve de fleurs de Tilleul était employée au siècle dernier dans l’épilepsie. C'était aussi un antiépileptique que _ l'eau « tirée par incision du tronc-de l'arbre vers le collet de Ja racine ». L’hydropisie était trailée par la décoction du bois des jeunes branches de deux ans. Son écorce mêlée à l’eau de Plantain donnait un excellent liniment contre les brù- lures. Les fruits pilés avec du vinaigre et introduits dans les narines arrèêtaient les hémorragies les plus rebelles. Le Tilleul croît dans les bois montueux; il est fréquem- _ ment cultivé. Tormentille, voir partie IL. N° 355. _ Troëne, —- — I No 354. Turquette, — — IL. N° 355. ue LE TUSSILAGE. Pas d'âne, Plisson, Pé dé pouli (Gascogne). Les premiers beaux jours font éclore les fleurs du Tussi- lage, partout où le sol est tant soit peu humide, Ces fleurs jaunes sont les bienvenues, elles annoncent le renouveau. Le botaniste débutant est quelque peu intrigué à leur aspect ; il cherche en vain des feuilles qui ne paraitront que plus lard, ce qui a valu à cette plante le nom de Fihius ante pa- trem (le fils avant le père). Le Tussilage ou le Pas d'âne, par ressemblance avec la forme de ses larges feuilles, est une des plantes les plus populaires qui existent. Les fleurs, ou plutôt les capitules, car ce sont des réunions de fleurs nombreuses comme dans toutes les composées, sont très recherchées comme émol- lientes, béchiques, contre la toux d’où le nom de Tussilage. On en fait une infusion avec 20 à 30 grammes pour un litre d’eau. Elles entrent dans la composition des fleurs pectorales ou espèces béchiques avec la Violette, le Pied-de-chat, la Mauve, la Guimauve, le Coquelicot et le Bouillon blanc. Les feuilles fraiches peuvent être employées pour faire des cataplasmes. Desséchées, on a conseillé de les fumer mêlées au tabac. Les racines elles-mêmes seraient émollientes et Hippocrate déjà en faisait usage. Les propriétés antiscrofuleuses du Tussilage doivent-elles être prises au sérieux? Les uns affirment leur réalité, d’au- tres les nient du tout au tout. Il est étonnant que les médecins anciens n'aient pas connu les fleurs du Tussilage. Dioscoride, Galien, Pline, tout en admettant et en signalant ses bons offices contre la toux, ne parlent que des feuilles ou des racines. D’après Diosco- ride, les feuilles sèches « bruslées guérissent ceux qui sont vexez de sèche toux et de difficulté d’alaine, quand par un entonnoir ilz en reçoivent la fumée, la bouche ouverte ». Pline ajoute : « En chasques prinses, il faut gouster du vin cuict. » Le Tussilage est commun dans toute la France. — 139 — Lieux humides et ensoleillés des terrains argileux. — Fleurit en mars et avril Tussilage. Tussilago Farfara. ZT Cowposées. — — 140 — Prairies humides, bord des eaux. — Fleurit de juin en Ulmaire. Spiraea Ulmaria. — Rosacées. — 118 ULMAIRE. Ornière, Reine des prés, Erbo d'abeillos (Gascogne). L’élégance et la beauté de cette plante lui ont valu l’un des noms qu’elle porte. Il en est peu, en effet, d'aussi gra- cieuses dans les prairies et, si les jardins ne l'ont pas admise, ils ont adopté des espèces voisines, qui ont avec elle beau- coup de rapports. Le mot Ulmaire rappelle la forme des feuilles, qui ne sont pas sans analogie avec celles de l’Orme. Toutes les parties de la plante peuvent être utilisées, racines, feuilles et fleurs. Ces dernières ont une odeur douce et pénétrante, qu’elles conservent par la dessiccation. Elles sont diurétiques et agissent avec succès, dans les cas d’hydro- pisie et d’œdèmes des extrémités. Tessier de Lyon l’a affirmé après le curé Obriot, de la Haute-Marne, qui en faisait grand cas vers 1810 et nous-même l'avons personnellement expé- rimenté. Les feuilles sont douées d’une légère astringence et peuvent rendre quelques services dans la diarrhée, ; La tisane de Reine des prés est fort agréable au goùt et se prépare, avec 10 grammes pour un litre d’eau, en infusion et _ en décoction. La Reine des prés doit ses propriétés à l’Hydrure de Salicyle contenu dans son essence. C'est de l'Hydrure de Salicyle qu’on a extrait d’abord l’Acide salicylique dont l'emploi s’est généralisé en thérapeutique et dans l’industrie, soit par lui- même, soit par ses sels et ses dérivés. Ce mème acide existe aussi — c’est de là d’ailleurs que vient son nom — dans la Salicine, principe amer retiré de l'écorce des Saules. La Reine des prés n’a done pas perdu toute la faveur dont elle jouissait autrefois, quoique ses usages aient été fortement restreints. Nous ne connaissons plus l’eau distillée de ses fleurs qui entrait dans les potions cordiales et diaphorétiques ; _ le vin bouilli avec les racines qui guérissait la dysenterie et les blessures internes; l'extrait qui était réputé sudorifique. _ Les feuilles pilées servaient en cataplasmes. Les feuilles étaient employées pour parfumer la bière et l'hydromel, auxquels elles communiquaient une saveur et une odeur, qui les faisaient ressembler au vin de Malvoisie. L’Ulmaire croit dans toute la France, dans les prairies humides. UVA URSI. Busserolle, Raisin d'ours. L'Uva Ursi n’est pas une banalité comme tant d’autres plantes, c’est-à-dire qu'on ne le trouve pas partout. Ses feuilles épaisses, chagrinées, rappellent avec un peu de bonne volonté celles du Buis, d’où le nom de Busserolle ; ses fruits rouges, en petites grappes, lui ont valu, en égard aux lieux élevés où il croît, l'appellation de Æaisin d'ours. On emploie en médecine les feuilles, les baies et l'écorce. Les premières sont sans odeur, un peu amères et astrin- gentes. C’est donc un médicament astringent et tonique, renfermant du tanin en quantité notable. L’Arbuline qui s’y rencontre, se dédouble en Æydroquinone., ce qui explique l’action de l'Uva Ursi dans la cystite, la rétention et l’incontinence d'urine. On a administré l'Uva Ursi en infusion, à la dose d’un litre par jour (30 grammes environ de feuilles pour un litre d’eau). Il ne faut pas s'étonner si les urines sont vertes, cela tient à la présence de l’Hydroquinone produite. On attribuait à l’Uva Ursi la propriété de dissoudre les _ calculs et les pierres. Au commencement du siècle, il passait pour guérir la phtisie et on lui avait reconnu des vertus obstétricales. Ses fruits sont recherchés par les oi- seaux ; les feuilles sont employées dans la tannerie, Dans le nord de l’Europe, où il est abondant, lUva Ursi sert à la teinture en noir ou en gris, suivant qu’on l’associe au sulfate de fer ou à l’alun. On récolte sur ses racines une cochenille spéciale qui produit une très belle couleur rouge. Dans le commerce, les feuilles d'Uva Ursi sont assez sou- vent remplacées par celles d’une espèce d’Airelle (Vaccinium Vitis-idæa) à fruits rouges, et par celles du Buis. Les pre- mières se reconnaissent à leur coloration vert-brunâtre, à leur structure moins coriace, leurs bords repliés en dessous et habituellement pourvus de dents, leur surface non cha- _grinée. Gelles du Buis sont jaunâtres par la dessiccation, avec une nervure médiane ou côte plus épaisse, plus minces et non chagrinées, _ L'Uva Ursi habite les lieux ombragés des montagnes d’où il descend jusqu’en Bourgogne. — 141 — Lieux ombragés des montagnes. — Fleurit en mai et juin. Fructifie en août. Uva Ursi. Arctostaphylos Uva Ursi. T — ERICACÉES. — ul — Lieux humides, bords des eaux. — Fleurit en juillet et août Vaïlériane, Valeriana officinalis. — VALÉRIANÉES. — sn LS = VALÉRIANE. Herbe aux chats, Herbe de Saint-Georges. Au bord des eaux, dans les haies humides, aussi bien que dans les bois secs, se plaît la Valériane, grande et belle plante au feuillage élégamment découpé, aux larges inflo- rescences blanc-rosé douées d’une odeur douce, aux racines abondantes aromatiques. Le parfum que répand cette racine est tout spécial; il est dû à l’Acide valérianique qu’elle ren- ferme. Les chats en sont friands et aiment à se rouler sur elle, d’où le nom d’Aerbe aux chats qui lui a été donné. Dans la médecine populaire, la Valériane jouit encore maintenant d’une haute réputation; c’est l’antinerveux par excellence et il ne semble pas que la confiance en elle tende à décroitre. Dans l’hystérie elle donne de bons résultats, mais dans l’épilepsie proprement dite, elle est tout aussi peu effi- cace que la plupart des autres antidotes, qui ont été suc- cessivement préconisés. Tissot, devancier de M. Joseph Pru- dhomme, a dit que si l’épilepsie lui résistait, c’est qu’elle était incurable. Le botaniste Columna affirme cependant en avoir été radicalement et à tout jamais guéri. A dose élevée, la Valériane, sans agir précisément comme toxique, provoque des vertiges, de la migraine et des étour- dissements, mais de peu de durée. La tisane de Valériane se fait à froid, par macération, à la dose de 60 grammes de racine pour un litre d’eau. Elle est douceâtre comme la racine, légèrement amère et aromatique. L’urine des personnes, qui font usage de la Valériane ou de ses préparations, présente l'odeur caractéristique des ra- cines, F Les autres espèces de Valériane jouissent des mêmes pro— priétés, mais en général moins prononcées. On devra autant que possible se servir de racines de Valériane, recueillies dans les lieux secs, qui sont généralement plus odorantes. La plante elle-même est recherchée des animaux, qui la mangent volontiers et qu’elle purge, dit-on. ne La Valériane est très commune en France, depuis la plaine jusqu’à des altitudes assez considérables. _ Verge d'Or, voir partie IL. N° 356. = fi VERVEINE OFFICINALE. Herbe sacrée, Erbo dé la Bourbèn (Marseille). Son nom d’Herbe à la sorcière dit assez en quelle haute estime la Verveine a été (enue autrefois. Nous l'avons encore vue employer par les somnambules. Peut-être cette plante les rend-elle extralucides? Verveine ne rappelle-t-il pas égale- ment l'emploi qu’on en faisait dans la composition des filtres (Veneris vena) ? L'eau lustrale des Druides renfermait de la Verveine; on s’en servait aussi pour nettoyer les autels avant les sacrifices. En un mot, il est peu de plantes qui aient réuni autant de vertus que la Verveine, il en est peu d’aussi oubliées. La Ver - veine est amère, légèrement tonique et astringente. Les feuilles en cataplasmes ou bouillies avec du vinaigre, contre les douleurs rhumatismales, les points de côté, la migraine, sont encore quelquefois employées. En Savoie, elle passe encore pour arrêter les erachements de sang. Les grecz, dit Fuchs, « l’ont nommée Péristéréon, parce que les pigeons, que les grecz nomment Peristeræ, prennent plaisir à cette herbe. Et ha esté nommée Hiérabotane et sacra herba, c’est-à-dire herbe sacrée, pour ce que anciennement à Romme, elle servait à émunder les maisons, et d’icelle estoyent ceints tous les domestiques. » C'était aussi la plante appelée Sagminalis, parce qu’on attachait une grande vénération à celle qui était arrachée sur la plate-forme du capitole « entre les quarreaux aux herbes, estant ne dicts quarreaux appelés Sagmina ». Voulez-vous connaitre ses propriétés médicales d’autre- fois? Il faut alors choisir, car elle en a beaucoup. Elle gué- rissait le feu saint Antoine, refermait les vieilles plaies, ser- vait de préservatif contre les serpents; « on dict que si on arrouse une salle de l’eau, où la Vervaine aura trempé, ceux qui assisteront au bancquet s’en trouveront tous réjouis. » C'était un moyen de rompre la glace. La Verveine pousse au bord des chemins dans toute France. Verveine odorante, voir partie II. N° 347. Vesse de loup, — + IE No 358. Vigne, me HE N° 900, — 143 — Bords des chemins. — Fleurit de’ juin en-octobre. Verveine offcinale. Verbena officinalis. — L — VERBÉNACÉES. — — 144 — Bois ombragés, haies, jardins. — Fleurit en mars et avril. Violette. Vigla, odorata. — VIiOLARIÉES. — LUE VIOLETTE. Violette de mars, Viouletto (Marseille), Brouléto (Gascogne). Vous ne souffririez certainement pas qu’on vous présen- lt la Violette. Vous la connaissez assez pour en remontrer aux pharmaciens et aux herboristes qui vendent assez sou- vent, sous ce nom, les fleurs qui ne sont pas celles de la Violette odorante, mais d’une Pensée qui provient du midi de la France. Guibourt, qui s’est jadis occupé spécialement de cette plante au point de vue pharmaceutique, préférait à toute autre variété la Violette à fleurs doubles. Donc si Vous pouvez le faire, suivez l’avis de Guibourt, sinon tenez- vous en à la Violette à fleurs simples, qui nous paraît tout aussi bonne, mais n’essayez pas les fleurs des violettes ino- dores. Elles vous donneraient une infusion fade et nauséeuse. La Violette est émolliente, béchique, sudorifique, à la dose de 4 à 10 grammes de fleurs par litre en infusion. Les bron- chites légères, les fièvres éruptives au début, la réclament, soit par elle-même, soit par les fleurs pectorales dans la Composition desquelles elle entre. Les thérapeutistes mo- dernes, qui ne croient à rien, prétendent que son infusion M'agit que par l’eau chaude qu’on ingurgite. Ils auraient de la peine à le faire croire au bon peuple chez qui la con- liance est vivace et durable et, ma foi ! il a bien raison. Les feuilles sont émollientes, les racines énergiquement Yomitives, à la manière de l’Ipéca, et mème purgatives, en décoction (12 grammes pour un litre d’eau). Nous n’insisterons pas sur l’odeur de la Violette, sur la Culture qu’on en fait pour la production de la fleur. Nous rappellerons que l'essence de Violette des parfumeurs est une préparation à base d’Iris et qu’on peut obtenir artifi- ciellement: que le sirop de Violette, peu usité en médecine est d’un usage courant comme réactif coloré dans les labo- raloires de chimie. A Hyères, du temps de Lamark et de irbel, on faisait des gâteaux de fleurs de Violettes. Valaient- ils mieux que les beignets d’Acacias, où même que les colla- tions de Jonquilles que faisaient les héros de Fénelon ? La Violette croit dans les bois ombragés, les haies et est _Cultivée dans tous les jardins. Vipérine, voir partie IL. N° 360. 40 ee, + 2 — 145 — DEUXIÈME PARTIE. en regenees Propriétés et emploi en médecine populaire de 216 plantes. 15. — Absinthe maritime, Arfemisia maritima. (Compo- sées.) — Toute la plante jouit de propriétés yermifuges qui permettent de lemployer comme succédané dn Semen con- tra; en décoction de 4 grammes par litre d’eau. Marais salan{s du littoral; fleurit en septembre-octobre. 145 bis. — Absinthe (Petite), Artemisia pontica. (Com- posées.) — Vulg. : Absinthe pontique, Absinthe romaine. — Vermifuge, rarement employé; est cultivée en grand, dans certaines parties de la France, pour la fabrication de l’ab- . Sinthe; s'emploie aux mêmes doses que l’Absinthe maritime ; setle espèce a un feuillage fin et gris et fleurit en juillet-août. 146. — Adonis, Adonis vernalis. (Renonculacées.) — Plante à fleurs jaunes, {rès élégante, qui a été préconisée en 1879 comme régulateur lu cœur, à la façon de la Digitale et comme diurétique. On emploie l'infusion de 20 grammes, tiges et feuilles, FA AR Dangereuse à haute dose. Très : “hits la goutte; on le donne à la dose de 25 cenfigrammes. I croît dans les hautes montagnes sur les {troncs des Mélèzes. 148. — Agripaume, Leonorus Uardiacq. (Labiées.) — Vulg. : Herbé aux tonnelers, Cardiaire. — Plante tonique et excilante en infusion (20 grammes pour un litre d’eau) de moins en moins employée ; elle étaif autrefois usitée contre la cardialgie des enfants. Elle croît aux bords des chemins, dans les haies, les décombres et fleurit en juin-août. 149. — Al, Allium :ativum. (Liliacées.) — Vulg. : Al, Aillet (Gascogne), sé (Marseille): — Plante condimentaire très nsi- 6e surtout dans le Midi; on l’a préconisée contre la tag Me elle passe pour vermifuge dans la médecine populaire. Elle fait partie du Vinaigre des quatre voleurs (voir Rue, pl. 121). L’Ail, d’origine asiatique, est cultivé et fleurit en juillet. 150. — Ailante, Atlantus glandulosa. (Simarubées.) — Vulg. : Vernis du Japon. — L'écorce en a été recommandée comme vermifuge (1 gramme de poudre par jour), anti- diarrhéique, antidysentérique (50 gr. pour 950 grammes d'eau). L’Ailante és{ dangereux à haute dose; originaire de la Chine, il est cultivé chez nous comme arbre d’aye- nuc et fleurit en juillet. 151, — Ajonc, Ulex europaeus. (Légumineuses.) — Vulg. : Ajounc (Gascogne), Gaclousso (id.), Argetros (Marseille). — . Arbusle épineux, employé comme diurétique; il contient un principe toxique, l’Ulexine, qui agit sur le cœur en provoquant de la paralysie, en même temps que la respiration se trouve gènée, L’Ajone habite les landes sablonneuses d’une partie de la France et fleurit en mai. Vulg. : Pied de lion, Manteau des dames. — Astringent léger; linfusion (60 grammes pour un litre d’eau) passe pour guérir les contusions. L’Alchémille croit surtout dans la région montagneuse et fleurit en juillet. _ 153. — Alléluia, Oralis Acetosella. (Oxalidées.) — Vulg. : Surelle, Pain de coucou. — S’employait en décoction (60 zrammes pour un litre d’eau) surtout à Pétat frais, comme rafraichissant et antiscorbutique. On en retirait autrefois de grandes quantités de sel d’Oseille, qui en conslitue le principe acide d’où cette plante tire sa saveur aigrelette. L’Alléluia croît dans les bois ombragés et fleurit en ayril-mai. : _ 454. — Aïliaire, AWiaria officinalis. (Crucifères.) — Vulg. : Herbe aux Aulx, Herbo deis Aïé (Marseille). — Crugifère remarquable par son odeur d'ail, antiscorbutique peu usité; _ graines révulsives comme celles de la Moutarde. Elle croit dans les lieux frais et ombragés et fleurit en mars-avril. 155. — Aloës, Aloe soccotrina. (Liliacées.) — L'Aloès des pharmaciens est le suc desséché extrait des feuilles dé la plante. C’est un stomachique et un purgatif populaire qui agit aussi comme tonique et apéritif. On le donne à la dose de 0,50 à 1 gramme comme purgatif. Sa saveur est extrème- br ment amère. Les espèces du genre Aloe sont {outes d’origine on exotique et ne sont en France que cultivées. — 147 — 456. — Amadou, Polyporus fomentarius. (Champignons.) — L'amadou est fourni par la substance de ce champignon que l’on coupe en tranches et qu’on bat ensuite au maillet. Il est usité pour arrêter les hémorragies, surtout celles prove- nant de piqûres de sangsue ; imbibé de créosote, on l’introduit dans les dents malades. Le Polyporus fomentarius croît sur les peupliers, les tilleuls, les chènes, etc. 457. — Aneth, Anethum graveolens. (Ombellifères.) — Vulg. : Fenouil puant, Escarlato(Gasc.).— Les fruits (graines) sont carminatifs, stimulants (4 à 8 grammes pour un litre d’eau). Plante originaire de l’Europe méridionale, rarement cultivée. 158. — Arénaria, Spergularia rubra. (Caryophyllées.) — Vulg. : Sabline rouge. — Petite plante couchée sur le sol, à fleurs rouges, qu’on a préconisée contre la gravelle et le catarrhe de la vessie. L’Arénaria se prend en décoction de 40 grammes pour un quart de litre d’eau; elle fait disparaître rapidement l'odeur ammoniacale des urines. Cette plante croit dans les champs sablonneux et fleurit de mai à sep- tembre. 159. — Aristoloche, Aristolochia longa et rotunda. (Aris- tolochiées.) — Vulg. : Herbo de la godo (Gase.). — Les sou- ches de ces deux plantes, ainsi que de l’Aristolochia Clema- titis L., sont quelquefois employées comme emménagogues et antigoutteuses (10 grammes en infusion pour un litre d’eau). Ces plantes croissent dans les haïes, surtout du midi de la France: elles fleurissent d’avril à juin. .. 160. — Artichaut, Cynara Scolymus. (Composées.) — Vulg. : Artichaoù (Gasc.). — Outre ses qualités alimentaires, l’Artichaut jouit de propriétés amères, qui en ont fait un fébrifuge jouissant encore de quelque vogue, en tisane par décoction. On a recommandé la macération des feuilles dans le vin blanc. Originaire de l'Europe méridionale, il fleurit en juillet-août. _ 161. — Asperge, Asparagus officinalis. (Asparaginées.) — Vulg. : Spergi (Marseille). — Les jeunes pousses sont ali- _mentaires et communiquent à l'urine une odeur spéciale. Les racines entrent dans la composition du sirop des cinq ra- cines et sont diurétiques. L’Asperge est un aliment léger et _ apéritif. Objet d’une culture nes perfectionnée, elle fleurit en jui quiiet, sac RES me 162. — Aspérule odorante, Asperula odorata. (Rubiacées.) — Vulg. : Reine des bois, Petit Muguet, Muguet à linge. — Passe pour diurétique. Ses feuilles deviennent odorantes en séchant, grâce à la Coumarine qu’elles renferment. Les jeunes pousses, macérées dans du vin blanc, donnent le Maitrank d'Alsace et d'Allemagne. L’Aspérule fleurit en mai dans les bois ombragés. 163. — Aurone, Artemisia Abrotanum. (Composées.) — Vulg. : Citronelle, Garde-robe. — L'infusion d’Aurone (15 à 30 grammes pour un litre d’eau) est stimulante, sudorifique ; elle est vermifuge. Le nom de Citronelle, que porte cette plante, lui vient de son odeur qui rappelle un peu celle du citron. L’Aurone n’est en France que cultivée et fleurit en août-septembre. 164. — Ballote, Ballota fœtida. (Labiées.) — Vulg. : Mar- rube noir, Maroufo (Gasc.). — Mêmes propriétés que le Mar- rube blanc (voir page et pl. 82). La Ballote croît le long des chemins, dans les haies, dans les rues des villages, où _ elle montre ses fleurs purpurines, de juin à août. 165. — Balsamite, 7'anacetum Balsamita. (Composées.) — _ Vulg. : Menthe cog, Menthe chat, Baume, Ménto-de-jardi (Gasc.), Baoümé (id.). — L'infusion des feuilles est stimu- Jante et antispasmodique (15 grammes pour un litre d’eau). _ La Balsamite croît dans le midi de la France et fleurit en _ juillet-août. 166. — Basilic, Ocymum Basilicum. (Labiées.) — Vulg. : Oranger de savetier, Bazeli(Gasce.), Balico (Marseille). — Les _ propriétés du Basilic sont les mêmes que celles de la plupart _ des Labiées. L’infusion est stimulante et excitante {10 gram- mes pour un litre d’eau). Le Basilie, originaire de l’Inde, est cultivé fréquemment et fleurit en juillet. 167. — Beccabunga, Veronica Beccabunga. (Scrofularinées.) — Vulg. : Cressonnée, Creisséloù fol. (Gasc.). — A joui d’une grande vogue comme antiscorbutique, sous la forme de suc; on inangeait la plante comme salade. Le Beccabunga croît le long des cours d’eau et fleurit de mai à septembre. 168. — Berce, Heracleum Sphondylium. (Ombellifères.) — Vulg. : Brancursine. — Grande Ombellifère à port d’Angé- lique, dont la racine en décoction a été employée contre la Sale, et écrasée en topique contre les durillons. Par fermen- falion des tiges, on prépare en Russie une boisson alcoolique, = 19 — La Bercé, encore usitée dans la médicatioh Hoïéopathique et doht les propriétés paraissent réélles, croit dans lës prai- fiés où ellé fléürit de juin à octobre. | 169. — Berle, Siun angustifolium. (Ombellifèrés.) — Vulg. : Crésson Savage. — Propriétés de l’Aché (voir page et pl. 2), peut-être légèrement narcoliques; lé sue des feuillés est, dit-on, diurétique. La Berle croit le long des éours d’eau; elle fleurit en juillet-août. La Grände Berlé (Sin latifoliim) passe pour dangereuse. DRE 170. — Bistorté, Poljgonui Bistorta. (Polygonées.) — La Bislorle doit Son noïñ à la fortié de ses facinés, qui sônt déux fois contournéés Sur elles-mêmes. Ces dernières soht ästringentes, antidiafrhéiques, à la dose dé un litré de décot- tion à 20 grammes pour un litre d’eau. Elle est usitée éñ médecine vétérinaire, Sous forine dé potdre, contre la diarrhée dés chevaux. La Bistorte croit dans les prairies, surtout dé la fégion mônligneusé, et fleurit dé mai à juillet. 171. — Botrys, Chenôpoditim Botrys. (Chénopodiacées.) — Vulg. : Pinsent, Herbo del botc (Gast.).— L’odéur pénétranté de celle plante l’a fait éfployér contre hystérie, l'asthrhe, la phiisie, sous forte d'infüsion, à la dose d'ütie pincée pour _uü litfe d’eau. Le Bolrys croit datis le inidi de Ïà France où il Heurit en juillet-août. + 172. — Bouleau, Bélula alba. (Bétülacées.) — La sève est anlirhumatismale, antidartreuse, dans le nord dé l'Europé; les féuilles en infusion (30 grammés pout un litre d'eau) passent pour ätligoutleuses; l'écoreé eh détoction (40 à 60 grainines pour ui litré) est astringénte ét ainère : distiliée, ellé dotine uné huile aromatique fui sért à ln fabrication du cuir de Russie. Le Bouleau feurit en avril-nai. : 173, — Bourse à pasteur, Capsélla Bursa-pastoris. (Cruci= fères.) — Vulg. : Boursette, Cafnié dei Pastré (Marseille), | Hérbo dot cour (id). — La décoelion dé celte plate (30 grammes pour tn litre d'eau) passait pour asléingenté et émménagogüe; les graihes por aclivér la salivalion. La Bourse à pästeur croit partout et fléurit à peu près toute l'année, 174 — Bruyère, Erica cinébeu. (Ericacéés.) — Vulg. : Branû (Gase.), Brando (.), Brugo (d.). — Décoëtion dit rélique (30 graines Jour, Uh fitfe d'eau) Vatlée contre l'albüiinérie, ét sudoritiqué, astrinigénle. La Bruyère croit 0 dns 168 pârlies siliceuses dé là France et Hiéurit eh juin. 175. — Buglé, Ajuga réplans. (Labices.) — Vulg. : Herbe de Saint Laurent, Petite Consoude, Erbo dé Sando Margardio _ (Marscillé). — Aslringent légér, sans ôdéur, dont l'usage a 6t6 abandonné. « Avec le Buglé ét là Sänicle, 6n fait aux _ Chirurgiéhis la niqué », disait l'Ecole de Salérne. Le Bugle est _ Calioh dé la bière. Son bois, à grain serré, esl très réchérché _ Dour la grävure sur bois ét lés articles de Saïit-Claude. Lil croit sur les coteaux calcaires secs et fleurit au printemps. 179. — Cabaret. Asarüii europæum. (Aristolochiées.) — Vülg. : Asaret, Oreille d'homme. — Rinéto-catharlique énèr- ne Qui jéut remplacer l'Ipéca. On prend 1 à 2 grammes (6 foudre de feuilles et de racines comme vomitit où bien üne infusion avéc quelques feuilles de la plante. Cest de plus un sternutatoire violent. Le Cabaret croît däns les Bois Mbfagés et fleurit en avril. a 180. — Caâde, Juniperus Oxycedris. (Conitères.) — Arbris- Séäu du tidi dé la Frañcé qui fournissait, pat distillation du isdes vieux tros, l'AZuilé de Cadé émployée avec Suécès datis Mäiletient dé l'eczéma ét du psoriasis. : | 181. = Gaté, Coféa arabica. (Rübiacces). — Le Café vêrt &i infusion à été vanté coïine anligoutleux. Torrélié, c'es Un stimulant et un excitant, On l'emploie avec succès ét à dülé dosé jour comibaltre lès émpoisonnements. Préparé — 151 — avec du lait, il ne présente aucun des inconvénients qu’on lui prête. Le Caféier est originaire de la Haute-Abyssinie; il est actuellement cultivé dans toutes les contrées tropicales. 182. — Calament, Calamintha sylvatica. (Labiées.) — Vulg. : Calament de montagne, Marruqueto (Marseille.) — Au Calament s'applique exactement ce qui a été dit de la Mé- lisse (voir page et pl. 84). Son odeur rappelle plutôt celle de la Menthe. Il croît dans les bois secs et fleurit en juillet- août. 183. — Camomille d'Allemagne, Matricaria Chamomilla. (Composées.) — Vulg. : Camoumillo (Gasc.). — Propriétés de la Camomille romaine (voir page et pl. 28), mais beaucoup moins marquées au point de vue de l’odeur et de la saveur. Elle croît dans les champs cultivés et fleurit en mai-juillet. 184. — Camphrier, Camphora officinarum. (Laurinées.) — Le camphre, produit du Camphrier, est très employé dans la médecine populaire; il a été surtout propagé par Raspail. L'eau sédative, dans laquelle il entre, est usitée contre la migraine ; l'huile camphrée, la pommade camphrée sont des calmants ; l'alcool camphré est le grand remède des contu- sions et des entorses. Ses propriétés antimicrobiennes sont loin d’être aussi réelles qu’on l’a cru. Le Camphrier est un grand arbre de la Chine et du Japon, qu’on exploite surtout à Formose. Le camphre est obtenu de façon assez primitive, par volatilisation directe, sous l’influence de la vapeur d’eau. 185. — Camphrée de Montpellier, Camphorosma mons- peliaca. (Chénopodiacées.) — Plante à odeur de camphre plus ou moins marquée, parfois nulle, dont l’infusion (10 gram- mes par litre d’eau), passait autrefois pour diurétique et sudorifique. La Camphrée, actuellement oubliée, croît dans la région littorale du midi de la France, où elle fleurit en août-septembre. . 186. — Câprier, Capparis spinosa. (Capparidées.) — Vulg. : Taparié et Tapénié (Marseille). — L'écorce de racine passait pour diurétique dans l’hydropisie et la goutte, employée en infusion (30 grammes pour un litre d’eau), Les boutons floraux, confits au vinaigre, donnent le condiment appelé câpres. Le Càprier, de la région méditerranéenne, est un arbrisseau remarquable par l'élégance de ses fleurs qui pa- _ raissent en juin-juillet. . 487. — Capucine, 7ropæolum majus et minus. (Géra- — 152 — niacées.) — Vulg. : Grande el petite Capucine, Cresson d'Inde. — Les Capucines jouissent de propriétés antiscor- butiques et stimulantes marquées, voire même diurétiques. Les boutons floraux et les fruits au vinaigre remplacent les câpres ; les fleurs servent à orner et à rehausser les salades. Originaires du Pérou, les Capucines fleurissent chez nous de juin à septembre. 188. — Carde, Beta vulgaris. (Chénopodiacées.) — Vulg. : Betterave, Bette, Poirée, Joutte, Blédo et Bléto (Gasc.), £r- béto (Marseille). —— Les feuilles servent au pansement des vésicatoires. Nous n’avons pas à insister sur les emplois industriels de la Betterave, ni sur l’utilisation culinaire des feuilles de Carde. La Carde, probablement issue de la Bette- _ lave sauvage, est cultivée en grand et fleurit en août-sep- tembre. 189. — Carline, Carlina acaulis. (Composées.) — Vulg. : Chardousse, Chaméléon, Baromètre. — La racine de Carline est usitée comme stimulante, stomachique, amère et fébri- fuge; on l’emploie en décoction (30 grammes pour un litre d’eau). Les réceptacles se mangent comme les fonds d’arti- Chaut. La Carline croît sur les coteaux calcaires, sauf dans l’ouest et le nord; elle fleurit en juillet-août. _ 190. — Carraghaën, Chondrus crispus. (Algues.) — Vulg. : Mousse d'Islande. — On peut en faire une tisane émolliente (5 grammes pour un litre d’eau), des cataplasmes. On l'utilise . Dour préparer une gelée végétale qui sert à la confection de _ Mets sucrés. Il sert parfois comme nourriture, dans les pé- _ Tiodes de disette, chez les populations côtières du nord de PEurope et de l'Amérique qui le récoltent dans la mer. _ 191. — Carthame, Carthamus tinctorius. (Composées.) — Vulg. : Safran bâtard, Graines de perroquet. — Les semences Sont purgatives; les fleurs fournissaient une matière colo- _lante rouge très usitée autrefois, qui, mêlée au tale, consti- fuait le rouge végétal. Le Carthame, originaire d'Orient, est \ la préparation d’une liqueur très agréable, bien connue Sous le nom de Cassis. Nous ne donnons pas ici de recette, Car il ÿ en a à l'infini. Les feuilles en infusion sont toniques, réliques, astringentes (30 grammes pour un litre d’eau), 10* -1N Le Cassis est l’objet de grandes cultures, principalement en Bourgogne. 193. — Gataire, Vepela Cataria, (Labiées.) — Vulg. : Herbe aux chats, Menthe de chat. — Plante à odeur aromatique, très recherchée des chats; elle est antispasmodique et emmé- nagogue en infusion (20 grammes par litre d’eau) et, de plus, comme presque toutes les Labiées, elle jouit de pro- priétés excitantes, toniques et stomachiques. Le Cataire aime le bord des chemins, les haies et fleurit en juin-août. 194. — Cerisier, Cerasus vulgaris. (Rosacées.) — Vulg. : Guigné, Guindoul (Gasc.). — La tisane de queues-de-cerises est diurétique (30 grammes pour un litre d’eau). Avec les cerises on fait un sirop rafraichissant ; une variété a fourni le Marasquin de Zara. Les fruits d’une espèce voisine, le Mérisier, servent à la fabrication du Kirsch qui doit à leur amande son parfum spécial. Le Cerisier est cultivé et fleurit en avril. 195. — Cétérach, Ceterach officinarum. (Fougères) — Vulg. : Doradille. — Cette plante parait jouir des propriétés expectorantes et béchiques du Capillaire et peut s’employer aux mêmes doses, Elle est astringente et a été préconisée également comme diurélique et lithontriptique. Le Cétérach habite les vieux murs at rochers et fructifie de mai en octobre. 196. — Chanvre, Cannabis sativa. (Urticées.) — Vulg. : Chénevis, Carbé et Carbi (Gase.), Canébé (Marseille), — Le Chanvre a une odeur forte qui provoque des vertiges et de l'ivresse. Une variété, dite Chanvre indien, fournit le Haschich, dont l'usage est courant en Asie. Au point de vue industriel, le Chanvre est un végétal de la plus haute importance; il sert à la fabrication des toiles à voile, des cordes, des câbles, etc. Les graines fournissent l'huile de chènevis et sont recher- chées pour la nourriture des oiseaux. Originaire de l'Asie tempérée, il n’est que cultivé en Europe. 197. — Chardon-bénit, Cnicus benedictus. (Composées.) — Vulg.: Bouen Cardoun (Marseille.) — Amer, dont les pro: priétés toniques se rapprochent de celles de la Petite Centaurée (voir page et pl, 34); on prend les feuilles et les sommités fleuries en infusion (300 grammes pour un litre d’eau), Le Chardon-bénit croît dans les champs du Midi et fleurit en juin-juillet, ; ne A 198. — Chardon-Marie, Silybum Marianum. (Composées.) — Vulg. : Chardon de Notre-Dame. — Inusité aujourd’hui après avoir joui d’une grande réputation comme tonique et sudorifique. On peut manger les réceptacles (voir n° 189). Le Chardon-Marie habite les lieux inculles du Midi où il féurit en juillet-août. 199. -— Châtaignier, Castanea vulgaris. (Cupulifères.) — Vülg. : Castagné (Gasc.), Castagnié (Marseille): — La Chà- taigne et le Marron (ne pas confondre avec le Marron d’fnde) sont des aliments peu réparateurs, qui ne peuvent profiter qu'autant qu'ils sont consomimés en grande quantité (au moins 5 kilogrammes par homme ét par jour). Le Châtaignier est précieux pour son bois et pour son écorce qui sert à la lännerie. La médecine de nos jours le délaisse. Il croit dans ls régions siliceuses et fleurit en juin-juillét. : = 200. — Chénopode Bon-Henri, Chenopodium Bonus-Hen- ricus. (Chénopodiacées.) — Vulg. : Toute Bonne, Epinard Sauvage. — Laxatif émollient dont les feuilles sont encore * Cohsommées comme succédanées des épinards. Il croit dans les rues de village, le long des chemins et fleurit de juin à _ Septembre. 201. — Citronnier, Citrus Limonitm. (Aürantiacées.) — Vulg. : Limon, Limounié (Nice). — Le jus du citron sert à _ faire des boissons rafraichissantes, des litnonades, c’est un Puissant antiscorbutique. Le zeste fait partie de l'£au de Mélisse dés Carmes et Pessence entre dans l'Eau de Cologne. Noûs n'insistons pas sûr les usagés culinaires du citron. Le - Cilronnier, originaire de l'Inde, est cultivé dans la région inéditerranéenne où il fleurit ét fructifie presque toute l'année. 202. — Ciématite, Clématis Vitalba. (Renonculacées.) — Vulg. : Viorne, Herbe aux gueux. — Révulsit énergique à l’ex- térieur, purgatif drastiqüe et toxique à l'intérieur. La plante perd ses propriétés par la dessiccation; elle est nsitée dans la Médication homéopäthique, ainsi que le Clemalis recta. — D jun qui croit dans les haies et fleurit en juin- juillet, _ 203. — Cochléaria, Cochléaria officinalis. (Crucifères.) — Vülg. : Herbe aux cuillères, Cranson. — Les feuilles sont uh aüliscorbutique puissant dont où fait un suc; elles entrent dans lé Sirop antiscorbutique, le Vin antiscorbulique, etr, — 155 — Le Cochléaria croît sur le littoral de l'Océan et de la Manche; il fleurit en mai-juillet. 204. — Cognassier, Cydonia vulgaris. (Rosacées.) — Vulg. : Coudougne (Gase.). — Le fruit très parfumé sert à préparer un sirop et une gelée, très agréables au goût, qui passent pour astringents; cuit et mangé chaud, c’est un antidyspep- tique réputé. Les semences agissent comme émollientes, par le mucilage abondant qu’elles produisent. Le Cognassier est cultivé partout et fleurit en mai. 205. — Colza, Brassica MNapus oleifera. (Crucifères.) — Le Colza est cultivé dans le nord de la France pour ses graines qui fournissent une huile jaune, d’odeur et de saveur peu agréables, à moins d’être récemment préparée. L'huile de Navette, produite par une plante voisine, s’en rapproche beaucoup. Ces huiles peuvent à la rigueur remplacer celle d'Olive, etc. Le Colza fleurit au mois d'avril. 206. — Concombre, Cucumis sativus. (Gucurbitacées.) — Bien connu surtout pour son usage domestique, le Goncom- bre sert encore à la préparation d’une pommade, d’un emploi populaire comme émolliente. Les graines peuvent servir à pré- parer des émulsions adoucissantes. Le Concombre, originaire des régions chaudes, est cultivé en Europe ms longtemps. Une de ses variétés donne le Cornichon. 207. — Coriandre. Coriandrum sativum. (Ombellifères.) — Les fruits sont carminatifs et jouissent des propriétés stimu- lantes et stomachiques d’un grand nombre d'Ombellifères. On l’emploie en tisane, 10 grammes pour 1.000 grammes d’eau en infusion. L’odeur de la Coriandre fraiche rappelle celle de la punaise. La poudre entre dans la composition du Kari ou Kurry. 208. — Cornouiller, Cornus Mas. (Cornées.) — Le fruit, appelé Cornouille, passe pour astringent. Il est acidulé, agréable au goût et peut servir à la préparation d’une boisson _vineuse. L’écorce de cet arbre est astringente. Le Cornouiller croit dans les bois secs d’une grande partie de la France et est en sus fréquemment cultivé. 209. — Coronille, Coronilla Emerus. (Légumineuses.) — Vulg. : Séné bâtard, Séné sauvage. — Les feuilles sont pur- gatives en infusion et peuvent remplacer le Séné. Une autre plante du même genre, le Coronilla varia, est diurétique et | passe pour dangereuse. La Coronille croit sur les coteaux : 1 — calcaires et est fréquemment cultivée comme arbuste d’orne- ment ; elle fleurit en avril-juin. 210. — Cotylédon, Umbilicus pendulinus. (Crassulacées.) — Vulg. : Nombril de Vénus, Escudé et Cucumaro (Marseille). — Tonique du système nerveux dont les feuilles fournissent un suc âcre, qui a été préconisé contre l’épilepsie. Le Coty- lédon croit sur les rochers, les murs de l’ouest et du midi de la France; il fleurit de mai en juillet. 21. — Courge, Lagenaria vulgaris. (Gucurbitacées.) — Vulg. : Calebasse, Gourde, Coujo (Gasc.). — Les semences de Courge des pharmacies sont fournies surtout par la Citrouille et par le Potiron: elles passent pour ténifuges, mais leur administration est souvent infidèle. L'huile de Courge est _usitée en Alsace dans la médecine vétérinaire. La Courge est cultivée en France et fleurit en été. 212. — Cresson alénois, Lepidium sativum. (Crucifères.) — Vulg. : Vasitor, Anitor (Gasc.). — Saveur et propriétés du Cresson de fontaine (voir page et pl. 42), mais plante annuelle, de végétation rapide et par cela même très recommandable. _ Le Cresson alénois, originaire du Levant, est cultivé fré- _ quemment et fleurit en juin-juillet. 213. — Cumin, Cuminum Cyminum. (Ombellifères.) — Le Cumin, qu’il ne faut pas confondre avec le Carvi (voir page et pl. 30), qui porte dans les Vosges le nom de Cumin, est carminatif, sudorifique, emménagogue ets’emploieeninfusion à la dose de 2-4 grammes pour un litre d’eau. L'odeur de ses semences n’est pas sans analogie avec celle de la punaise. En France, il n’est que cultivé, car il est originaire d'Egypte. 214. — Cyclamen, Cyclamen europæum. (Primulacées.) — Vulg. : Pain de pourceau. — Très belle plante dont les tuber- _ cules, recherchés par les pores, sont dangereux; ils sont purgatifs, vermifuges et emménagogues, capables de pro- _ voquer l'avortement. La dose comme purgatif est de 4 gramme de poudre sèche. Le Cyclamen entrait dans l'On- quent d’'Arthanita. H croit dans les bois du Jura et de la Savoie et fleurit à l'automne. 215. — Cynorrhodon, Æosa canina. (Rosacées.) — Vulg. : Rosier de chien, Eglantier, Gratto-cuou et Agarancier (Mar- _Seille). — Les fruits appelés Cynorrhodons servent à la prépa- ration de la Conserve de Cynorrhodons employée comme anti- diarrhéique. En Alsace on en fabrique une confiture très — AT — estimée. Le /osa canina croit dans les haies, les buissons et fleurit en mai. 216. — Cytise, Cytisus Laburnum, (Légumirneuses.) — Vulg. : fau& ébénier, Aubours. — Petit arbré très dange- et les graines, même après dessiccation. C’est un purgatif à la façon du Séhé, mais très difficile à employer; c’est aussi un vomitif énergique. Ses fleurs ont quelquefois, par erreur, été prises pour l’ACacia, pour la confection de béignets et ont donné lieu à dés accidents gravés. Le Cÿtise habité les bois des terrains calcaires; cultivé, il fleurit en avril-mai, 217. —— Dattier, l’hwnix dactyliféra. (Palmiérs.) — Les dattes entrent däns la tisane de quatre fruits (voir Jujubier, page et pl 73, et Figuier, page et pl. 52). On peut les employer seules en décoctions adoucissantes et émollientes (50 grammes pour un litré d’eau). Le Dattier est indigène en Afrique et cultivé dans toutes lés régions chaudes du globe. 218. — Dauphinelle, Delphinium Consolida. (Renoneula- cées.) = Vulg. : Pied d'alouette, Flouro dé l'amour, et Flour dei Capucino (Marseille), Pé de laouséto (Gase.).— La plante, y compris les graines, est diurétique ; à dose élevée, ces der- nières sont votnitivés et purgatives; pulvétisées, elles peuvent détruire les poux comme le Staphysaigre. Plante dangereuse, qui habité les moissons et fleurit en juin-août, es 219. — Dentelaire, Plumbago europæa. (Plumbaginées.) — Vulg. : Hérbe aux pañaris, Malherbe, Erbo dei rascon et Erbo enrabiado (Maïseille). — Plante rubéfiante qu’on peut utiliser pour produire une vésication rapide. La racine mâchée excité la salivalion et peut arrêter les maux de dents. Plante dangereuse qui croit dans le midi de la France et fleurit en juillet-août. = 220. — Dompte-venin, Vincetoricum officinale. (Asclépia- _ dées.) — Vulg. : Asclépiade. — Les racines, qui sont âcres et amètres, jouissent de propriétés vomitives, dépuralives, sudo- rifiques; elles entrent dans le Vin diurétique de la Charité, Les prétendues vertus, qui lui ont fait donner son nom, ne sont aucunement fondées. Le Dompte-venin croît dans les lieux secs, arides et fleurit en juin-août. 221. — Doronic, Doronicum Pardalianches. (Composées.) _ _ — La racine, maintenant vubliée, était regardéé comme toni- que, comte curative des morsures de scorpions et de ser — 158 — _ pents. Les fleurs de Doronic ont été, en raison de letir ressein- . blance, substituées à celles de l’Arhica, Le Doronic habité les bois ombragés de la région montagneuse et fleutit de ai à juin. 222. — Droséra, Drosera rotundifolia. (Droséracées.) — Vulg. : Rossolis, Herbe à la rosée, — C'est le type des plantes prétendues carnivores, sur lequel ont porté les célèbres expériences de Darwin. Usité depuis longtémps dans la médi- _ Calion homéopathique, il ne l’est que depuis peu dans la médecine courante, comme curatif de la coqueluché (10 à 40 gouttes de teinture par jour). Le Droséra croît dans les lourbières et fleurit au mois de juillet. 223. — Elatérium, Zchallium Elaterium. (Cucurbitacées.) — Vulg. : Concombre d'éne, Pistolet de Dame, Pissoca. (Gasc.), Coucoumasso (Marseille), — Le suc desséché, appelé Zlate- rium, est usité comme drastique, dans l’hydtopisie, à là dose de 3 centigrammes; à l'extérieur, l’Ecballium est irritant, Son amertume est extrème. Il croît au bord dés chemins, dans les lieux vagues du Midi et de l'Ouest et fleurit de mai à août, 224. — Empétrum, Empetrum nigrum. (Empétrées.) = Vulg. : Camarine. = Les fruits à saveur aigrelette sont répu- tés diurétiques et antiscorbutiques; on en fait, düns le nord de l’Europe et de l'Asie, une boisson agréable. L'Empétrum croit dans les tourbières des montagnes et fleurit au mois de Mai. 225. — Ergot, Claviceps purpurea. (Champignons) =. Vulg. : Seigle ergoté. — L'Ergot frais et pulvérisé est d’un usage courant dans la pratique obstétricale ; l'extrait et T£rgotinine qu'on en retire sont des antihémorragiques puissants. On l’a préconisé contre le rhumatismé articulaire aigu. L’Ergot est dangereux; l'empoisonnement dit Ergo- lisme se manifeste par de la gangrène sèche des orteils, 11 sé développe et croit dans les épis de Seigle aux dépens des semences. s 226. — Erigeron, Erigeron canadense. (Compôsées.) — Vulg. : Erigéron du Canada, — Plante naturalisée dans toute Europe depuis un siècle environ, employée surtout aux États-Unis contre la diarrhée et l'hydropisie, en raison de ses Yertus astringentes et diurétiques (infusion : 30 grammes Pour 600 gr. d’eau). L'Érigéron fleurit de juillet à septembre. — 159 — 227. — Eupatoire, Eupatorium cannabinum. (Composées.) — Vulg. : Eupatoire d'Avicenne, Herbe de Sainte-Cunégonde, Fal Carbé (Gasc.). — La racine est purgative; les sommités fleuries agissent comme tonique amer, prises en infusion (30 grammes pour un litre d’eau). Peu de plantes ont été aussi vantées. L’Eupatoire croît au bord des eaux et fleurit en juillet-août. 228. — Euphraise, £uphrasia officinalis. (Scrofularinées.) — Vulg. : Herbe à l'ophthalmie. — La ressemblance, qu'on a cru voir entre la tache jaune de la fleur et la forme de l'œil lui a valu ses merveilleuses propriétés contre les maladies des yeux. On employait son eau distillée maintenant tout à fait délaissée. L'Euphraise croit au bord des chemins, sur les pelouses, etc., et fleurit de juillet à septembre. 229. — Fève, Faba vulgaris. (Légumineuses.) — Vulg. : Fève de marais, Fèverolle, Fabo (Gasce.), Favo (Marseille).— Les graines, alimentaires et peu digestives, passent pour astrin- gentes et adoucissantes. Les fleurs en infusion, à la dose d’une pincée pour une fasse, sont diurétiques et usitées contre les coliques néphrétiques. La Fève, originaire d'Asie, fleurit de mai à juillet. : 230. — Ficaire, Aanunculus Ficaria. (Renonculacées.) — Vulg. : Petite Eclaire, Aureilleto (Marseille), Glaouband (Gase.). — Les racines, en raison de leur forme, ont été, en s'appuyant sur la doctrine des signatures, vantées contre les hémor- roïdes. Elles ne sont plus usitées. La Ficaire est dangereuse ; elle croit dans les lieux ombragés et humides et fleurit en mars-avril. 231. — Figue de Barbarie, Opuntia vulgaris. (Cactées.) — Vulg. : Raquette, Figue d'Inde, Semelle du Pape, Roquéto (Gasc.). — Le fruit mûr est diurétique et colore l'urine en rouge; les articulations de la tige, pilées et appliquées sur les durillons et les cors, les ramollissent sous l'influence dé l'humidité qu’elles renferment. La Figue de Barbarie, d’ori- gine américaine, est naturalisée dans le Midi et fleurit en été. 232. — Filipendule, Spiræa Filipendula. (Rosacées.) — Les racines, renflées en tubercules, sont astringentes, grâce au tanin qu’elles renferment, et diurétiques (décoction, de 30 à 60 grammes pour un litre d’eau). La Filipendule croit dans les bois secs, les prairies et fleurit en Ju . 233. — Framboisier, Xubus /daeus. (Rosacées.) — Vulg, : . OÙ — Pélavin (Marseille). — Les feuilles sont astringentes comme celles de la Ronce. Les fruits, appelés Framboises, servent à faire un sirop et une gelée, très agréables et très parfumés. On en prépare aussi une liqueur dite Marasquin et un alcoolat qui entre dans la composition de mélanges liquoreux. Le Framboisier croît dans les bois; il est fréquemment cultivé, Îleurit en mai-juin et fructifie en juillet-août. 234. — Fraxinelle, Dictamnus Fraxinella. (Rutacées.) — Vulg: Dictame blanc. — Les racines, très amères et aromati- ques, étaient usitées comme toniques. Leur écorce s’adminis- trait en infusion (20 grammes pour un litre d’eau) et en alcoolature (1 gramme d’écorce fraîche pour 8 d’alcool). La Fraxinelle est gorgée d'essence; on a prétendu qu’elle s’en flammait à l’approche d’une lumière. Elle croît sur les coteaux calcaires et donne ses jolies fleurs rouges ou blanches de mai à juin. 235. — Fritillaire, Fritillaria imperialis. (Liliacées.) — Vulg. : Couronne impériale, Impériale, — Plante dangereuse _ Qui a été préconisée contre la goutte à la façon du Colchique (voir pl. 39). Les oignons présentent une odeur caractéristi- Que désagréable. La Fritillaire impériale, originaire d’Asie, est _ Cultivée fréquemment et fleurit en juin. 236. — Fucus, Fucus vesiculosus. (Algues.) — Vulg. : Goëmon, Varech. — On a cru, mais sans preuve, trouver dans cette algue brune un remède contre l’obésité. L’Iode _ qu’elle contient, et qu’on en retirait jadis, lui a fait attribuer des vertus antiscrofuleuses. Le Fucus est émollient et peut servir à faire des cataplasmes. Abondant sur les côtes de l'Océan et de la Manche. 237. — Fusain, Ævonymus europæus. (Célastrinées.) -— _ Vulg. : Bonnet carré, Bonnet de prètre, Béret de capélan (Gasc.), Bouné de capélan (Marseille). — Eméto-purgatif (3 à 4 fruits); la décoction des fruits est usitée contre la gale (30 grammes pour un litre d’eau) et la poudre pour tuer les poux. Le Fusain croît dans les bois et fleurit en avril- ou 238. — Galéga, Galega officinalis. (Légumineuses.) — Vulg. : Rue de chèvre, Lavanèse. — Après avoir sans raison passé pour diurétique et vermifuge, le Galéga est encore réputé comme ayant une action sur la sécrétion du lait. Il est amer et teint la salive en jaune. Le Galéga, originaire de Put — A6 — l'Europe orientale, est fréquemment cultivé et fleurit ei juin- juillet, 239. — Gättilier, Vifex Agnus-castus. (Verbénacées.) — Malgré son nom lalin, qui vient de ses prétendues vertus antiaphrodisiäques, cét arbrisséau est un stimulant. $es graines, qui ne sont pas sans analogie avec celles du Poivre, sont carminalives, apéritives et diurétiques; Le Gattilier croît dans le midi de là Francé où il fleurit de juin à juillet. 240, — Giroflée, Cheiranthus Cheiri. (Crucifères:) — Vulg. : Béton d'or, Violier, Biotlié jaoüné (Gasc.), Garanié (Marseille). — Les fleurs de cette plante étaient employées comme céphaliques, cordiales, antispasmodiques ; on en pré- parait une huile par infusion La Giroflée croit sur lës vieux murs et fleurit au premier printemps; elle est aussi fréquem- ment cultivée, 241. — Grassette, linquicula vulgaris. (Lentibulariées.) — Cette plante, maintenant oubliée et dont les feuilles font cailler le lait, passait pour vulnéraire, On faisait un mélange avec $es feuilles pilées et de l’axonge. La Grassette croit dans des marais tourbeux et fleurit en mai-juin, 242. — Gratiole, Gratiola officinalis. (Scrofularinées.) — Vulg. : Herbe au pauvre homme, Séné des prés, — Purgatit drastique violent, dangereux à haute dose; l’infusion se fait avec 10 grammes de plante sèche, pour 200 gramines d’eau, et sè prend en deux fois. La Gratiole croît dans les prairies humides et fleurit en juillet-août. 243. — Groseillier, /tibes rubrum. (Saxifragées). — Vulg. : Groseillier rouge, Groseillier-à-grappes. — La groseille est un fruit de table agréable et rafraichissant, surtout employé pour la préparation de gelée, de sirop et de suc. Le suc se prépare avec un kilog. de groseilles, 100 grammes de cerises acides et 50 grammes de merises. On peut le ffamboiser avec 1/10 de framboises. On fait le sirop de groseilles avec 1.000 grammes de suc et 1.750 grammes environ de sucre blane. Le Groseillier est l’objet de grandes cultures; il fleurit au printemps et fructifie en été. 244 — Gui, Viscum album. (Loranthacées.) — Vulg. : _ Verquet, Gui de Chène, Vis (Marseille). — Le Gui, après avoir guéri tous les maux, est absolument abandonné. On em- ployait la plante en décoction (80 grammes pour un litre d’eau) contre l’épilepsie, On fait de la glu avec les baies, Le — 162 — . Guieroît sur beaucoup d'arbres et est rare sur le Chêne; il fleurit en mürs-avril. 245. — KHellébore blanc, Verafrum album. (Colchicacées.) — Vulg. : Varaire. — C’est une plante qui jouit, à la dose de ÿ-10 centigrämmes de poudre de racine, de propriétés vomitives très marquées; elle est purgative à doses plus _ élevées, La poudre est fortement sternutatoire et doit en partie ses propriétés à la Vératralbine. Plante dangereuse, de la région montagneuse, qui fleurit en juillet-août. 246, — Hellébore noir, //elleborus niger. (Renonculacées.) — ose de Noël. — L'Hellébore passait chez les Anciens pour &uérir la folie; ce n’est plus qu'un purgatif et un vomilif Éénergiques, dont les racines sont très rarement employées de nos jours (infusion de 4 grammes pour 120 grammes d’eau). Plante très dangereuse, cultivée pour la beanté de ses _ Îleurs qui paraissent dès la fin de novembre. : _ 247. — Hépatique des fontaines, Marchantia polymorpha. (Muscinées.) — Vulg. : Æerbe aux poumons, Marchantie. — Son nom lui vient de ce qu'on la croyait capable de guérir. les maladies de foie. Sa décoction a été très préconisée comme diurétique (90 grammes pour un litre d’eau), ainsi que l’infusion dans le vin blanc. L'Hépalique forme de larges _ Plaques vertes, qui poussent dans les lieux humides, entre les pavés des cours, au pied des murs. - 248. Herbe-à-Robert, Geranium Robertianum. (Gérania- _Cées.)— Vulg. : Herbe à l'esquinancie, Bec de grue.— Astrin- Sent très léger, encore usité comme antihémorragique (30 grammes de plante sèche pour un demi-litre d’eau). Les feuilles écrasées servent à panser les plaies. L'Herbe-à- Robert croit dans les décombres, sur les vieux murs; elle _ fleurit de mai à août. : 249. — Hôtre, laqus sylvatica. (Gupulifères.) — Vulg. : Faine, Fayard, Fau, Faïar (Marseille). — L’écorce est astrin- _ &ente (30 grammes pour 200 grammes d’eau). Des amandes, appelées faines, qui produisent une véritable ivresse quand on en mange trop, on retire une huile excellente. Le tourteau est dangereux pour les animaux. Le Hètre est un des plus _ beaux arbres de nos forèts; il fleurit au mois de mai et donne ses fruits à l'automne. 280.— Hièble, Sambucus Æbulus. (Caprifoliacées.)— Vulg. : Yèble, Petit Sureau, Eoulé (Gascogne), Sampudon (Mar- — 163 — seille). — L’écorce de la racine est purgative (15 à 30 gram- mes par litre de vin). Les baies servent à colorer le vin. L’Hièble croit au bord des chemins, fleurit en juin-juillet et fructifie en septembre. 251. — Houx, lex Aquifolium. (Hicinées.) — Vulg. : Agréou (Gascogne), Vis (Marseille). — Les feuilles sont umères, les fruits violemment émétiques. Avec la seconde écorce de la tige on fait de la glu. Le Houx croît dans les bois et fleurit en mai-juin. 252. — If, Taxus baccata. (Conifères.) — Les feuilles et les fruits sont dangereux et causent souvent l’'empoisonne- ment des animaux. On a recommandé les feuilles contre l'épilepsie et comme antispasmodique. L’If est fréquemment cultivé, fleurit au mois d’août et fructifie fin de l’automne. A 6 PE Impératoire, Imperatoria Ostruthium. (Ombelli- fères.) — Vulg. : Benjoin français, Ostruche. — Peu em- bloyée maintenant, la racine d’Impératoire était considérée comme excitante (infusion de 15-30 grammes par litre d’eau). Màchée, elle est usitée en Savoie contre la migraine et les maux de tête. L’Impératoire croît dans la région monta- sneuse et fleurit en juin-juillet. 254. — Iris, /ris florentina. (Iridées.) — Vulg. : tris de Florence. — Le rhizome de cette plante qui fleurit blane, ainsi que celui de l’/ris germanica dont les fleurs sont vio- lelies, produit une poudre aromatique très employée en par— fumerie. Il est irritant et servait à la fabrication des pois à caulères. Les deux espèces sont fréquemment cultivées et fleurissent en juin-juillet. 255. — Ivraie, Lolium temulentum. (Graminées.) — Vulg. : lrago (Gascogne), Margaou (Marseille). — La farine d'Ivraie est dangereuse et provoque des accidents quand elle est mèlée au pain. L’Ivraie croît dans les moissons et abonde certaines années. 256. — Jacée, Centaurea Jacea. (Composées.) — Vulg. : Télotte, Cat d'aouzel (Gascogne), Maco muou (Marseille). — _ La plante, la racine surtout, est amère, astringente et par Suite fébrifuge (décoction 30 grammes par litre d’eau). La Jacée croît dans les prairies et fleurit de mai à septembre. 257. — Joubarbe, Semperpivum tectorum. (Crassulacées.) — Vulg.: Artichaut sauvage, Herbe aux cors, Artichaou (Gas- Cugne). — La cuticule (peau) des feuilles, appliquée sur les — 164 — cors, les ramollit; les feuilles écrasées constituent un cata- plasme populaire. La Joubarbe croît sur les vieux murs, les loits de chaume, les roches et fleurit en juillet. 258. — Laiche des sables, Carex arenaria. (Cypéracées.) — Vulg.: Salsepareille d'Allemagne, Salsepareille des pauvres. — La décoction des rhizomes était réputée sudorifique (30 grammes par litre d’eau). Les racines servent à faire des balais. La Laiche croît dans les sables du littoral. 259. — Laiteron, Sonchus oleraceus.( Composées.) —Vulg. : Lasseron, Laïtiron (Gascogne), Engraisso paouar (Marseille). — Le Laïiteron passe pour exciter la sécrétion du lait; son suc desséché est purgatif. Il croît dans les lieux cultivés, les décombres, et fleurit presque toute l’année. 260. — Laitue, Lactuca sativa. (Composées.) — Vulg. : Laïtchugo (Gascogne). — La Laitue entre dans la préparation du bouillon aux herbes; on en fait une eau distillée. On retire par incision du Lactuca altissima, espèce voisine, un suc qui, desséché, constitue le Lactucarium, calmant et hyp- notique léger. La Laitue est cultivée pour l'usage alimen- faire et fleurit en juillet. 261. — Lampourde, Xanthium strumarium. (Composées.) — Vulg. : Herbe aux écrouelles, Laputs fols (Gascogne). — _ La décoction des feuilles passait pour antiscrofuleuse; le suc leignait les cheveux en jaune. Le Xanthium spinosum est . diurétique et a été vanté contre la rage. La Lampourde croît au bord des chemins. _ 262. — Laurier-cerise, Prunus Laurocerasus. (Rosacées.) — Vulg. : Laurier Amande, Laoürièro (Gascogne). — L'eau _ distillée de Laurier-cerise est un antispasmodique léger, _ usité dans les bronchites, à la dose de trois cuillerées par jour dans une tasse de lait. Les feuilles servent à aromatiser _ les crèmes, et doivent leur propriété calmante à l'essence et à l’acide prussique qu’elles renferment. Le Laurier-cerise est fréquemment cultivé comme plante d'ornement. 263. —— Laurier Rose, Verium Oleander. (Apocynées.) — _ Vulg.: Nérion, Rosage. — Plante très vénéneuse, agissant _ Comme vomitif et comme régulateur du cœur, à la façon de la Digitale (voir pl. n° 43). Le Laurier Rose, indigène en Provence, est cultivé partout et fleurit en juin-juillet. 264. — Lentille, £roum Lens. (Légumineuses.) — Vulg. : Lentillon, Lentio (Mawseille). — Les graines bouillies et écra- — 165 — sées servent quelquefois de cataplasine émolliént. La farine de Lentille entre, dit-6n, pour une bonne part dans la com position de la /evalescière Dubarry. La Lentille est cultivée en grand pour l'alimentation de l’homme et des animaux ; elle fleurit en juin-juillet. 205. — Lilas, Syringa vulgaris. (Oléacées.). — Vulg. : Lila (Marseille). — Les feuilles sont toniques, astringentes : les fruits jouissent de propriétés marquées comme fébrifuges dans les fièvres intermiltentes (en décoctiôn). Le Lilas donne ses jolies fleurs en mai. 266. — Lis blanc, Zilium candidum. (Liliacées.) = Vülg. : Lirés blans (Gascogne). — On fait des cataplasmes avec ses bulbes écrasés et bouillis ; l'eau distillée de fleurs dé Lis était réputée comme calmante; le pollen était emménagogue. L'huile obtenue par macération des fleurs étéit très üsitée Comme calmante. Le Lis est cultivé dans tous les jardins et fleurit en juin-juillet. 267. — Livèche, Levisticum officinale. (Ombellifères.) = Vülg. : Ache de montagne. — La racine est souveñt employée par les gens de la campagne, qui la confotident avec celle dé Angélique; elle remplace souvent l'Ache des pharmacies Fi a les mêmes propriétés. La Livèche est fréquemment eul- tivée. 268. — Lobélia, Lobeliu urens. (Lobéliacées.) — Plante âcre, caustique, pürgälive, dont la décoction a été employée dans les fièvres paludéennes. La Lobélie est tine plante très dangéreuse, qui croit dans les lieux marécageux de l'ouest de là France et fleurit en juillet-août. 269. — Lotus, 7#igonella cærulea. (Léguümineuses.) — Vulg. : Baumier, Trèfle musqueé. = Macérées dns l’eau-de- vie, les fleurs jouissaient d’une grande vogue comme Yulné- _raires. Il est cultivé dans les jardins de la campagne et fleurit en juin-jüiliet. 270. — Lupin, Zupinus albus. (Légümineuses.) = Vuülg. : Aoubinos, Fabo folo (Gascogne). — La farine dé Lupin élait Cahtante et émolliente; les graines passaient pour diuvé- tiques et emménügognes. Elles contietinent de la Luüpinine qui est dangereuse. Le Lupin est cultivé en grand et fleurit en juin. 271. — Lyciet, Lycium barbarim (Solanéés.) — On a recommandé linfusion des feuilles en guise de Thé; les D — jeunes pousses se mangent comme asperges. Les dindons sont très friands des feuilles. Le Lyciet croît dans les haies, les décombres ; il fleurit en juillet-août. 272. — Lycopode, Lycopodium clavatum. (Lycopodiacées.) — Vulg. : Paite de loup, Soufre végétal. — La plante entière a été yantée comme diurétique. Les spores, dites Poudre de Lycopode, servent à recouvrir les excoriations, les coupures des enfants. Le Lycopode croît dans les bruyères, les pâtu- rages, surtout des montagnes, re 273. — Mandragore, Atropa Mandragora. (Solanées.) — Les propriétés de la Mandragore sont celles de la Belladone, mais cependant avec moins d'activité. Elle a joui d’une grande réputation comme aphrodisiaque, en vertu de la forme de sa racine. Elle croît en Italie et en Afrique. 274. — Marjolaine, Origanum Majorana. (Labiées.) — La Marjolaine ne saurait être séparée de l’Origan; elle a les mêmes propriétés et convient aux mêmes usages. Sa poudre est sternutatoire ; les feuilles servent de condiment dans le Midi. Elle croit dans le midi de l’Europe et fleurit en juillet. 275. — Marronnier, Æsculus Hippocastanum. (Sapinda- cées.) — Vulg, : Marronnier d'Inde, Chataigne de cheval, Castagné saoubatzé (Gascogne). — L'écorcé est fébrifuge; la fécule tirée du marron est alimentaire, une fois dépouillée de son amertume. L'huile de marrons a élé employée contre la goutte. Le Marronnier, originaire de l'Asie tempérée, est planté partout; il fleurit en mai-juin. 276. — Matricaire, Pyrethrum Parthenium. (Composées.) — Vulg. : Mandiane, Matriquèro et Camoumillo (Gascogne), Boutoun d'argen (Marseille), — La décoction des sommités fleuries sert contre la chlorose, l’anémie (10 grammes par litre d’eau), C'est un tonique, stimulant comme la Gamo- mille, La Matricaire croît au voisinage des habitations el Îleurit en juin. 277. — Méléze, Larix europæa, (Gonifères.) — Le Mélèze est un des plus beaux arbres des hautes montagnes; il perd” _ses feuilles l'hiver, contrairement à ce qui a lieu chez les autres conifères. De son tronc on retire la 7érébenthine de Venise; ses feuilles laissent exsuder la Manne de Briançon, _ qui a été employée comme purgatif. Il habite les Alpes du = Dauphiné et de la Savoie et est fréquemment planté. 278, — Mercuriale vivace, Mercurialis perennis. (Euphor- — 167 — biacées.) — Propriétés de la Mercuriale annuelle, mais avec plus d'énergie; son suc est vomitif. La plante serait diuré- tique; usitée dans la médication homéopathique. Habite les bois ombragés et fleurit au premier printemps. 279. — Méum, Meum athamanticum. (Ombellifères.) — Vulg. : Méon, Fenouil des Alpes. — Les racines sont stimu- lantes et s'emploient comme celles de l'Angélique. On en mêle les semences aux fromages pour les aromatiser. Le Méum croît dans les prairies des montagnes et fleurit au mois de juillet. 280. — Mouron rouge, Anagallis phænicea. (Primulacées.) — Vulg. : Mouron des champs. — La médication homéopa- thique l’emploie. Il a été vanté contre une foule de maladies des plus diverses : la goutte, le cancer, la rage, la peste. Les oiseaux n’y touchent pas. Le Mouron rouge croit dans les champs et fleurit en juin-octobre, en même temps que la variété à fleurs bleues. 281.— Mousse de Corse. — La Mousse de Corse est formée par le mélange d’un grand nombre d'algues de la Mé- diterranée, et principalement par l'A/sidium Helminthocortos. La décoction de 20 grammes dans 250 grammes de lait est encore usitée contre les vers. C’est un vermifuge certain et non irritant, 282. — Myrte, Myrtus communis. (Myrtacées.) — Vulg. : Nerto (Marseille). — Toutes les parties de la plante ont été employées comme astringentes dans la leucorrhée, le catarrhe des bronches 145 à 30 grammes pour un litre d’eau). Les feuilles sont aromatiques. Le Myrte, originaire d'Afrique, naturalisé en Provence, est très abondant en Corse, et fleurit en juillet. 283. — Nard celtique, Valeriana celtica. (Valérianées.) — Le Nard a une souche odorante, rappelant moins le parfum de la Valériane que celui de la Camomille. A peu près aban- donné de nos jours, il est encore employé en Savoie contre Phystérie. Le Nard habite les montagnes de la Savoie. - 284. — Navet, Brassica Napus. (Grucifères.) — Vulg. : Nabet (Gascogne), Naveou (Marseille). — Le Navet est usité dans la médecine populaire pour faire un sirop pectoral, comme celui de Chou rouge, Cette plante est l’objet de cul- lures en grand et fleurit en avril-mai, _ 285. — Nigelle, Wigella arvensis. (Renonculacées.) — — 168 — * Vulg.: Pattes d'Araignées. — Les fruits de la Nigelle, ainsi à que ceux des Wigella sativa et damacesna, sont odorants et de saveur poivrée; ils sont carminatifs, emménagogues, diuré- tiques en infusion vineuse à la dose de 10 grammes. Ils sont aussi condimentaires. La Nigelle croît dans les champs cul- tivés et fleurit en juillet. 286. — Noisetier, Corylus Avellana. (Amentacées.) — Vulg. : Aveline, Avelanié (Marseille). — La noisette donne une huile comestible estimée qui peut remplacer l'huile d'amandes douces. Les jeunes rameaux servent de baguettes divinatoires pour découvrir les sources cachées. Le Noisetier croît dans les bois; il fleurit en décembre-janvier et fructifie seulement en août-septembre. 287. — Nummulaire, Lysimachia Nummularia. (Primula- cées.) — Vulg. : Monnoyère, Herbe aux écus, Herbe à cent maux. — La dysenterie, le scorbut, l’hémoptysie s’y sont adressées ; elle passait pour astringente, mais est maintenant abandonnée. Elle fleurit en juillet dans les lieux ombragés humides. _ 288. — Œillet rouge, Dianthus Caryophyllus. (Caryophyl- _ Jées.) — Vulg. : OEillet ratafia, Girouflats (Gascogne), … Uhspét rougé (id.), Ginouflié (Marseille). — Les fleurs, dont _ l'odeur rappelle celle du clou de Girofle, passaient pour _ Sudorifiques, toniques et cordiales (15 grammes par litre _ d’eau). L'Œillet, fréquemment cultivé, croit sur les vieux murs et fleurit en juillet. 289. — Œnanthe crocata. (Ombellifères.) — Vulg. : OEnanthe safranée, Pensacre.— Plante très vénéneuse, dont _ les racines laissent couler un suc safrané; d’un usage dange- _reux, même à l’extérieur, elle a été conservée pour la médi- cation interne homéopathique. L'OEnanthe croît au bord des eaux dans l’ouest de la France; elle fleurit au mois à juillet. 290. — Oïignon, Allium Cepa. (Liliacées.) — Vulg. : Cébo (Marseille). — D'un usage condimentaire important, lOignon a été préconisé contre l’hydropisie, comme diuré- tique associé au lait; il passe pour vermifuge, pectoral. L'Oignon cuit sous la cendre fait un cataplasme excellent. Originaire de l'Inde, il est cultivé partout et fleurit en août. - 291. — Oranger, Citrus vulgaris et Aurantium. (Auran- = — liacées.) — Vulg. : Portégalié (Nice), Ardngi, Orenge (Bro- vence). — L'eau dé Heurs d'Orangér ést d'in usagé journa- lier comme äülispasmodique: il en est de tiémé dé l'infüsion des feuilles, qui Sont en outre sudoritiques (5 graines pour uù litré d’eau), seule ou mélangée au Tilleul. Les fleurs dis- tillées donnent l’Æssence de Néroli; les feuilles ét les jéuriés fruits, celle dé Peuit grain, usitées dans la parfumerie, L’écôrce d'oranges ämères, qui sert à faire üh Sirop lonique ét le Curäçao, provient du Citrus vulgaris. L'oratige douce, avec laquellé on peut faire üné excellente boisson rafraichissäñle, l'ordngeade, est fournie par lé Cifrus Aurantium. L'Oranger, otiginaire de l'Inde, ést cultivé dans toulés Îés contrées chaudes du glohe. I fleurit dans lé midi de 14 France en Mäi-juin et mürit ses fruits à partir de janvier. , 292. — Ormté, Ulius caripestrts. (Urticées.) — Vulg. : … Durmé (GäScogne), Ourné (Maïséille). =- L'écorée d’Orrné est légèréfnént tonique et aslringente par Son tähih (133 grätiines _ pour ün lire d’éau et réduire à moilié). Le bois e8t excel lent pour le chauffage. L'Orme, indigène chez nous, ëst planté at bord dés Foulés; il feurit eñ Mars-ävril. 203. — Orôbé, Ofôbus vérhus. (Léguminéüses.) — Les graines passaient pour Ses ët pour Activer la sécre- tion du lait. Îl parait Gu’elles étatent soûvent rériplacées par celles dé PÉrs (Fkvuih Évvilia). L'Orôbé éfoit dans les bois calcairés de la régiôn iontagrieuse él fourit en avril-that. 294. — Orpin, Sedum Telephium. (Crassulacées.) — Vulg. : Herbe aux charpéntiers, Herbe à la reprise, Erbo dé Noëtro Dao (Gascogne). — Lés feuilles fraiélies, piiées et macé- réés das l'huile, servent a pansement dés plates, 1 évoit dähs les bois omibrägés et fléurit en juillet. 395. — Osinondë, Osininda regalts. (Fougères.) = Vülg, : Fougèré roÿalé, Fougére fleurie. — LA décoélion dé rare (30 grammes pour un litre) a été üsitée contre le rachilièié, le cärreau et comme purgätive. On la vantée, mais Sâns | raison, four là ÉüétiSGN des hérnies, L'Osmonde habité les Bois humides, touritux. , 206. — Pañicaät, £ryiÿiui Campestré. (Oinbéllifères.) = Vülg. : Chérdôh roulant, Clouco (Gascoghe), Panicédt (Nar- _ Stille). — Là rciné ést diurétiqué dans l'hydropisie (40 HE _ Par litre d’eau). Le Panicaut habite les lieux vagues, le BOF dés Chemins où il feurit ei juillet-août. æ 170 = 297. — Pâqüeretté, Béllis péreñnis. (Composées.)=—Vüg. : _ Pelite Marguerite, Margaridéto, Pipärelos (BaStogñe). — _ La Pâquéretté est encore émployée eh Savoié contre les éra- _ Cheïents dé sing; elle est légèrément aslriigente. La Pa- üérette croit partout ét fléurit presque toûté l'Ahhée, 298. — Parisêtté, Paris Quadrifolia. (ASparaginées.) — ülg. : Mérbe à Paris, Raïsin dé Fenafd. = Plante ântispas- nodique et narcotiqte, très active dans toutes és pabties ét dangereuse qui, à dose élevée, est un vomitif et un purgalit Güergiqué. La Patisetté croit dähs lés bois humides et fleurit äü mois de mai. 209. — parnastie, Parñisstn Palistris. (Baxiliäges.) — Vulg. : Hépatique blahéhe. — L'intusiôh de cette plante agi- Mit comiie tonique, asléingenté, avée succes dûns les diar- rhées fébellés (30 grarities pou th litre d'éat): La Parfiassie _ habite 1és prairies touiheuses ét fléufit En äoût. 300. — Passerage, Lepidium latifolium. (Crucifères.) — Vulg. : Grand Paëséräge. — Prôbrielés anliscotbutiqués du Uüéliléariä, du Crésson ét inéinés tisates. 11 en ést de ième li Petit Pésseragé (Lébidiim érämitifoliuii). Cetté plaie _ CPOÏE ati bon dés éatix; elle fléurit 6h jiillét. OUI. — pastel, fsdtis Hincroria. (Cribitères,) = Vi. : _ Vouède, Guette. — Le Pastel st surtoüt cohhiu pour ses qua- _lités linétoriates. En Médécifié, on l'â présérit comme anti . Sorbüulique et contre là jéühissé. IL éPoit dans lés chaïijis _Cäléairés et Meurit en Mai-jtih. ! 902. — Pécher, Amygduhis Persicé. (RoshcGes.) = Vilg, : Pérséjié (Gascoëtie), Persét (id), Perséguié (Märséillé), — _ Les feuilles et les fleüis En iifüsioh (30 ét 45 Efäfimés pour | cu litre d'éau) Sont pürgalives, vérliifuges et diurétiques. _ Le Péclier, oiginaire de là Ghiñe, dépüis l6hétémips cultivé, Méuÿit an vis de féviél-thars ét früctifié de juillét à _hüveribié sûivañt 168 variétés. ee 903. — Pédienlairé, Pedicilérts palustris. (Strofularinées.) = Vuté. : Herbe dix por: = D'üi usügé probéblément | déligérenx à l'intérieur, éblté plûnié, éoifimié son hoï l'in ide, était viñployée pour déthuisé les poux. La Pédicülaire croit dans les prairies tourbeuses et fleurit en août. ; JUL. — Pércé-piêrre, Crithihbin Martini. (Ombelli- S.) Vülg. : CiSté marié, Cussé pierre, Batillo (Ma- A6), Fénou dé mar (4). — Tres urôiatique, cette planté — AA — confite au vinaigre donne un excellent condiment. Croît dans les rochers du littoral. 305.— Phellandrie, ŒÆEnanthe Phellandrium.(Ombellifères.) — Vulg. : Ciguë aquatique, Fenouil d'eau, Persil des fous. — Plante suspecte dont les fruits ont été prônés contre la toux et la phtisie débutante. (Infusion de 4 à 16 grammes pour un litre d’eau.) La Phellandrie, qui, paraît-il, n’est plus nuisible une fois sèche, croît dans les cours d’eau; elle fleurit en juillet. 306. — Phytolacca, Phytolacca decandra. (Phytolaccées.) — Vulg.: Raisin d'Amérique, Epinard doux, Herbe à la toque. — La racine est émétique et purgative à la dose de 50 cen- tigrammes à un gramme ; à plus faible dose (50 à 30 centigr.), on l’a recommandée comme altérante dans le rhumatisme chronique. Les fruits servent à colorer le vin. D'origine américaine, elle est naturalisée chez nous et fleurit en juillet- août. 307. — Pied-de-chat, Anfennaria dioica. (Composées.) — L’infusion des fleurs de Pied-de-chat est très réputée comme béchique, adoucissante, dans le rhume et les bronchites (15 à 20 grammes par litre d’eau). Le Pied-de-chat fait partie des espèces pectorales. Il croit dans les bruyères, surtout de la région montagneuse et fleurit en mai-juin. 308. — Pigamon, 7halictrum flavum. (Renonculacées.) — Rue des près, Rhubarbe des pauvres, Fausse Rhubarbe. — Les rhizomes sont purgatifs en décoction (25 grammes pour 500 grammes d’eau); les feuilles passent pour laxatives, diu- rétiques, fébrifuges. Plante suspecte, qui croit dans les prairies humides et fleurit en juillet-août. 309. — Piment, Capsicum frutescens. (Solanées.) — Vulg. : Poivre de Cayenne, Piment enragé, Poivre rouge, Poivre de Guinée, Pébrinos et Pébrot (Gascogne). — Les fruits du Piment sont bien connus pour leur usage condimentaire. Ils constituent un digestif puissant. La teinture jouit de pro- _ priétés stimulantes, énergiques, en gargarisme contre l'en _rouement et la poudre, en pilules contre les hémorroïdes. Le Piment est originaire de l’Inde et se cultive fréquemment chez nous. 310.— Piment royal, Wyrica Gale. (Myricacées.)— Vulg. : Galé, Myrte bâtard, Bois-sent-bon. — Arbrisseau aromatique avec les feuilles duquel on faituneinfusionthéiformeexcitante. — 172 — Le Piment royal croît dans les marais de l'Ouest et fleurit en avril. 311. — Pistachier, Pistacia. (Anacardiacées.) — Le Pista- cia Lentiscus, vulg. : Lentisque, donne la résine de Mastic ; le Pistacia Terebinthus fournissait la Térébenthine de Chio; tous deux croissent dans le midi de la France. Quant au Pistacia vera, qui produit les Pistaches, il n’est chez nous que naturalisé. 312. — Pivoine, Pæonia officinalis. (Renonculacées.) — Vulg. : Piône, Rose chaste, Herbe sainte. — Le rhizome était antispasmodique et un peu narcotique ; il est délaissé de nos jours. (Infusion de 30 grammes par litre.) Les graines sont émétiques et purgatives et, réunies en collier, passent pour préserver les enfants des convulsions. La Pivoine est culti- vée et fleurit en mai-juin. 313. — Podagraire, Aegopodium Podagraria. (Ombelli- : fères.) — Vulg. : Herbe aux goutteux, Pied de bouc. — Les racines et les feuilles ont joui d’une haute réputation contre la goutte. Elles sont maintenant inusitées. La Podagraire croit dans les lieux cultivés qu’elle envahit; elle fleurit en juillet. M4. — Poireau, Allium Porrum. (Liliacées.) — Vulg. : Pos, Pourret (Gascogne), Pouarri (Marseille). — La décoction de Poireau est un remède populaire comme diurétique ; autre- fois cette plante était employée contre la toux et l'enroue- _ ment. Le Poireau est cultivé dans tous les jardins. 95. — Polygala, Polygala vulgare. (Polygalées.) — Vulg. : Herbe au lait, Laïtier. — Plante amère, qu’on prend en infu- sion (40 grammes pour un litre d’eau) comme expectorante, sudorifique, légèrement émélique. Le Polygala passait pour donner du lait aux animaux. Il croît sur les pelouses et fleu- rit en juin-juillet. S 316. — Populage, Caltha palustris. (Renonculacées.) — Vulg. : Souci des marais, Giron, Bassineau. — Le Populage passe, et est employé en Savoie, pour supprimer la sécrétion lactée, Les boutons des fleurs peuvent se préparer à la façon des càpres. Le Populage croît dans les lieux humides et _fleurit en avril. 317. — Prêle, £quisetum arvense. (Equisetacées.) — Vulg. : Queue de cheval, Escuréto (Gascogne). — La décoction de Prèle (45 grammes par litre d’eau)est regardée comme diu- — 173 — rélique. La Préle des bois (Equisetum sylvalicum), autre espèce du même genre, passe en Savoie pour faire maigrir, si on en fait un usage prolongé. La Prèle croit dans les lieux _ humides. 418. — Primeyère, Primula officinalis. (Primulacées.) — Vulg, : Coucou, Cocu, Caleillous (Gascogne).— Les fleurs sont calmantes (infusion 10 grammes pour un litre d'eau). La plante était vantée contre la paralysie, et la racine contre la gravelle, les vertiges et les vers. La Primevère croit dans les prairies, les bois, et fleurit au premier printemps. . 310. — Prunier, Prunus domestica. (Rosacéés.) — Vulg. : Pruniéro (Marseille). — Les prunes séchées, appelées pru- neaux, jouissent de propriétés laxatives légères qui les font employer dans la médecine populaire. Le Prunellier (Prunus Spinosa), a des fruits acerbes qui servent à préparer une liqueur agréable; son écorce est astringen(e. 320. — Pulsatille, Anemone Pulsatilla. (Renonculacées.) — Vulg. : Coguelourde, Fleur de Pâques, Passe fleur, Herbe au °ent. — Plante très dangereuse qui irrile la peau; on l’em- ploie en alcoolafure dans le traitement de l'orchite (2 à +: grammes). La médication homéopathique en fait un usage fréquent; c’est l'antidote du mercure. La Pulsatille croit sur lee pelouses sèches et fleurit en mai. en 321. — Pyrèthre, Pyrethum roseüm et carneum. (Compo- sées.) — Vulg. : Pyrèthre du Caucase. — La poudre de Pyrèthre est {rès employée comme poudre insecticide. Elle vient surtout de Dalmatie. La racine de Pyrèthre (Anacyclus Pyrethrum) s'emploie comme maslicaloire, pour faire cracher. 922. — Quintefeuille, Potentill replans. (Rosacées.) — Vulg. : £rbo dé cin feillos (Gascogne), Frayo et Pato dé lou (Marseille). — Aslringent léger (30 grammes de racines pour un demi-litre d'eau) dans la dysenterie, La Quintefeuille pousse au bord des chemins et fleurit en juin-juillet. 323. — Redoul, Coriaria myrtifolia. (Coriariées.) — Vulg. : Corroyère, Redou, Redon, Rédous (Gascogne). — Plante très dangereuse, dont les feuilles ont, dit-on, servi à falsifier __ le Séné; elle est toxique pour les animaux. Le Redoul eroit dans le midi de la France où il Îleurit au mois (le juin. 324. — Renouée, Polygonum aviculare. (Polygonées.) — Valg. : Zrainasse, Herbe à cochon, Herbe à cént_ nœuds Per Pt + + 14 — (Marseille), £rba dei Passeroun (id.). — Astringent très léger ; les fruits seraient vomitifs et purgatits. La Renouée croît partout et fleurit une partie de l'année. 325, — Rhubarbe, Rheum officinale, (Polygonées.) — La . poudre de Rhubarbe est un purgatif d’un emploi courant, qui. agit à la dose de 30 centigrammes à 4 grammes, sans causer de coliques ni d’irritation. On prend encore la Rhubarbe en macéralion et en vin (5 grammes pour un litre d’eau froide et 60 grammes pour un kilogramme de vin de Grenache). Le Sirop de Rhubarbe composé est un laxatif qui sert à purger les enfants. La Rhubarbe est d’origine asiatique. à 326. — Riz, Orysa sativa. (Graminées.) — La décoction de Riz (20 grammes pour un litre d'eau) est journellement employée contre la diarrhée, On la sucre avec du sirop de _Coïngs. Le Riz est un aliment précieux pour les pays chauds. On en fait, au Japon et dans les Indes néerlandaises, des bois- sons spiritueuses appelées Saki et Arac. : 327, — Roquette, Xruca sativa. (Crucifères.) — Vulg. : Chou roquette, Rouquéto (Gascogne), Rouquetto (Marseille). — Propriétés slimulantes et antiscorbutiques de beaucoup de Crucifères ; elle passait pour être aphrodisiaque. La Roquette est usitée comme condiment en Italie. Elle croit surtout dans le midi de la France et fleurit en mai. 328. — Rosage, Æhododendron ferrugineum. (Ericacées.) = Vulg. : Rue des Alpes. — Les feuilles et les fleurs sont usitées contre les rhumatismes (infusion 8 grammes pour un litre d’eau), comme sudorifiques. L’Auile de marmolle, utilisée comme vulnéraire, se prépare en faisant ipfuser dans l'huile les galles des feuilles de Rosage. Le Rosage croit dans Ja région montagneuse élevée où il fleurit en juillet, __ 329. — Rose trémiére, Althæa rosea. (Malyacées.) 5 Vulg. : Rose à bâton, Passe rose, Bourdon de Saint-Jacques. — Cette plante jouit des mêmes propriétés que la Guimauve (voir pl. 68). Elle est cultivée pour la beauté de ses fleuis qui Paraissent de juin à août. | de N g%0. — Sabine, Juniperus Sabina. (Conifères.) — Vale. : Sabine mâle, Sabine femelle. — Emménagogue dangereux qui ne doit ètre employé qu'avec la plus grande prudence. A l'extérieur, la poudre de Sabine agit comme irritant et Fubéfiant. La Sabine, indigène dans les Alpes et les Pyré- nées, est souvent cullivée, airs | — 175 — 331. — Sain bois, Daphne Mezereum (Thyméléacées.) — Vulg. : Bois gentil, Joli bois, Faux Garou. — Mèmes usages que le Garou (voir pl. 58). La décoction de la racine et de l'écorce est usitée en Savoie comme sudorifique léger. Le Sain bois habite les bois montagneux et fleurit aux mois de février-avril. 332. — Salep, Orchis Morio, mascula, etc. (Orchidées.) — Vulg. : Pentecôte, Doumaïzélos (Gascogne). — Les tubereules de certains Orchis, très mucilagineux et féculents, consti- tuent un aliment léger, de digestion facile, qu’on donne aux convalescents, sous le nom de Salep. 333. — Salicaire, Lythrum Salicaria. (Lythrariées.) — Lisop fol (Gascogne), Cresto de gqaou (Marseille). — Les feuilles en décoction (16 grammes pour un litre d’eau) sont astringentes et usitées contre la dysenterie. La Salicaire croit le long des cours d’eau et fleurit en juin-septembre. 334. — Sanicle, Sanicula europæa. (Ombellifères.) — Vulg. : Sanicle mâle et femelle. — La Sanicle était jadis une panacée, oubliée de nos jours. Les feuilles sont légèrement astringentes. Elle croît dans les bois ombragés et fleurit en mai-juin. 335. — Sanguisorbe, Sanguisorba officinalis. (Rosacées.) — Vulg. : Grande Pimprenelle, Pimpinélo (Gascogne). — C’est encore un astringent qui agit par son lanin. La racine s'employait en décoction (30 grammes pour un demi--litre d’eau) contre les hémorragies, Prairies humides en juillet- août. 336. — Santoline, Santolina Chamæcyparissus. (Compo- sées.) — Vulg. : Aurone femelle, Petite Citronelle, Aoûsset ménu (Gascogne). — Emménagogue et surtout vermifuge pour les enfants (décoction de 45 grammes dans un demi-litre d’eau, à prendre pendant 4 jours). Plante du Midi, cultivée dans le Nord, fleurit en juillet. 337. — Sapin, Abies peclinata. (Conifères.) — Vulg. : Sapin des Vosges, Sapin argenté, Avet. — Donne la Téré- _benthine des Vosges. Les bourgeons dits de Sapin sont fournis par le Pin sylvestre (voir pl. 412). Le Sapin estunbel arbre de la région montagneuse, surtout des Vosges. 338. — Sarriette, Satureia hortensis et montana. (Labiées.) _ Vulg, : Erbo de sinton, Sarilléto, Erbéta, Erbos finos (Gas- — Hisso, Pébré d'aï . — — Propriétés et usages :. — 176 — des autres labiées aromatiques (infusion 10 gr. par litre d’eau). Plante condimentaire, du Midi et souvent cultivée. 339. — Saule, Salix alba. (Salicinées.) — Vulg. : Osier blanc, Sausse grasse, Aouba (Gascogne), Saouzé blanc (id.), Sauzé (Marseille). — L'écorce est très amère et astringente ; on l’emploie contre les fièvres intermittentes en décoction (60 grammes). Le Saule croît au bord des eaux et fleurit en mars. 340. — Sceau de Notre-Dame, Jamus communis. (Dios- corées.) — Vulg. : Herbe à la femme battue, Bigno blanco (Gascogne), Coujourasso des bos (id.). — La racine est purga- live (2 à 4 grammes); pilée, on l’applique sur les contusions, d’où l’un de ses noms. Cette plante croît dans les bois, les haies et fleurit en août. 341. — Sceau de Salomon, Polygonatum vulgare. (Aspara- ginées.) — Vulg. : Herbe aux panaris, Grenouillet. — Le rhi- zome cuit est émollient et peut servir de topique contre les Panaris; il est un peu astringent. Le Sceau de Salomon pousse dans les bois ombragés; il fleurit en mai-juin. 342. — Scille maritime, Urginea Scilla. (Liliacées.) — Vulg. : Grande Scille, Squille, Oignon marin. — Le bulbe est diurétique et fréquemment employé comme el (teinture _ Là 10 grammes). La Scille est dangereuse et ne doit être usilée qu'avec prudence. Elle croît sur le littoral de la Médi- _ {crranée. 343. — Sclarée, Salvia Sclarea. (Labiées.) — Vulg. : Ur- vale, Toute bonne, Herbe aux plaies. — Cette plante, à odeur lappelant celle du Tolu, peut être utilisée pour remplacer la _ Sauge (voir pl. 127). Cultivée à l’époque féodale, cette plante _ $e rencontre fréquemment dans les ruines des vieux € leaux; elle fleurit en juillet-août. 344. — Scolopendre, Scolopendrium officinale. (Fougères.) — Vulg. : Langue de cerf, Langue de bœuf, Herbe à la rate. _—— Plante jadis employée en infusion (10 à 25 feuilles pour Un demi-litre d’eau), comme pectorale, astringente. Elle croit dans les puits, les roches humides. : 345. — Scordium, Zeucrium Scordium. (Labiées.) — Vulg. : Chamaros, Germandrée aquatique, Germandrée d'eau. — Plante à odeur d’Ail, tonique et excitante (3 à 4 pincées par litre d'eau en infusion). Le Scordium croît dans les prés humides; il fleurit en août. it RE : 346. — Scrofulaire, Scrophularia nodosa. (Scrofularinées.) — Vulg. : Herbe aux hémorroïdes, Erbo del sietgé (Gasco- gne.) — La Scrofulaire est légèrement excitante et servait jadis contre les hémorroïdes et les scrofules (infusion des feuilles, 30 grammes pour un litre). Elle croît dans les lieux humides et fleurit en août. < 347. — Souchet, Cyperus longus et rotundus. (Cypéracées.) — Vulg. : Souchet odorant, Joùn carrar (Gascogne.) — Les rhizomes sont astringents et diurétiques (infusion 30 gram- mes pour un litre d’eau). Le premier eroît dans le midi de la France, le second surtout dans l’ouest, au bord des eaux. 348. — Staphysaigre, Delphinium Staphysagria. (Renon- culacées.) — Vulg. : Herbe aux poux, Mort aux poux, Graine de Capucin. — Plante dangereuse dont les graines, réduites . en poudre, sont employées contre les poux. Elle croît dans le midi de la France et fleurit en juin. - 349. — Stœchas, Lavandula Stæwchas. (Labiées.) — Vulg. : Stæchas d'Arabie, Keirelet (Marseille.) — Mêmes propriétés que la Lavande (voir pl. 76). Le Stœchas croit en Provence; il fleurit en mai-juin. 350. ns Sumac, Rhus Coriaria. (Anacardiacées.) — Vulg. : Vinaigrier, Sabo (Gascogne), Fauvi (Marseille), — Toutes les parties de cet arbrisseau sont astringentes et surtout usitées pour le tannage des cuirs ; les fruits sont acidulés. Le Sumac croit sur les coteaux du Midi; il est fréquemment cultivé. 961. — Tamarix, Jamarix anglica et galliea. (Tamarisci- nées.) — Vulg. : Tamaris (Marseille). — Tonique, sudori- fique, astringent, dont l'écorce a été usitée jadis. Les Tamarix eroissent sur le littoral de la Méditerranée et de l'Océan; ils fleurissent de juin à août. 382. — Thé, Zhea chinensis. (Ternstrémiacées.) — L'infu- sion de Thé estexcitante à la manière du eafé ; prise à dose mo— dérée, elle active la digestion et est légèrement diurétique. Elle jouit de qualités stomachiques, surtout quand elle est bue refroidie. Le Thé est originaire de l'Asie orientale. 353. — Tormentille, Potentilla Tormentitla. (Rosacées.) — Vulg. : Tourmentille, Blodrot. — La quantité de tanin, que sa racine renferme, en fait un bon astringent eontre la diarrhée (10 grammes pour un litre, en décoetion). La Tormentille _ Sroit dans les prés, les bois ; elle fleurit en juin. 54. — Troëne, Ligustrum vulgare. (Oléacées.) — Vulg. — 178 — Frézillon, Cabrifol (Gascogne), Ooulivié-fe (Marseille). — Les leuilles et les fleurs sont un astringent léger, dont la décoc- tion est bonne contre les maux de gorge. On fait de l'encre avec les baïes. Le Troëne fleurit en mai-juin. 355. — Turquette, Herniaria glabra. (Paronychiacées.) — Vulg. : Herniaire, Turquelle, Millegraine. — Diurétique actif en décoction (30 grammes pour un litre d’eau) dans l’hydro- bisie; propriétés imaginaires contre les hernies, La Turquette croît dans les champs sablonneux et fleurit de juin à sep- tembre. : 396, — Verge d'Or, Solidago Virga-qurea. (Composées.) — - Vulg. : Herbe aux Juifs, Grande verge dorée. — Astringente, diurétique et vulnéraire, employée en décoction dans les Maladies de la vessie et des reins (50 grammes par litre). Elle croît dans les bois et fleurit en juin-août. 357. — Verveine odorante, Lippia citriodora, (Verbé- nacées.) — Vulg. : Citronnelle, — Les feuilles très adorantes et les sommités donnent une bonne infusion excitante, anti- Spasmodique, stomachique et diurétique (10 grammes pour un litre d’eau). Cultivée fréquemment dans les jardins; elle Îleurit en août-septembre. es - 358, — Vesse de loup, Lycoperdon giganteum. (Champi- &nons.) — La poussière, formée en grande partie par les spores, jouit des propriétés du Lycopode, La Vesse de loup croît sur les pelouses sèches à l'automne, Ses emplois sont rares. 399. — Vigne, Vitis vinifera. (Ampélidées.) — Vulg. : Vigno (Marseille). — Nous ne parlerons de la Vigne que pour rappeler que les raisins de Corinthe font partie des quatre fruits avec lesquels on prépare une tisane bien connue. 360. — Vipérine, £chium vulgare. (Boraginées.) — Vulg, : Herbe aux vipères. — Mèmes propriétés et même mode emploi que la Bourrache (voir pl. 48). La Vipérine croît au bord des chemins dans les lieux secs et fleurit en juin-juillet. — 179 — TROISIÈME PARTIE Groupement des plantes par applications. « Les classifications en thérapeutique, a dit Bouchardat, offrent de grandes difficultés ; celles qui prennent pour point de départ le but d'administration, quoique offrant de consi- dérables imperfections, sont encore le plus généralement suivies. On ne leur a rien substitué de plus pratiqué. Plu- sieurs auteurs se sont efforcés de prendre une base de classi- fication exclusive dans l’action physiologique des médica- ments ; cette pensée est excellente, maïs elle offre de grandes difficultés. » On ne saurait dire plus vrai; aussi suivrons- nous la classification telle qu’elle est exposée dans le Formu- laire magistral du professeur Bouchardat. 1 — MÉDICAMENTS NÉVROTROPIQUES. On comprend dans ce groupe tous les médicaments suscep- libles de modifier, d’une façon quelconque, le système ner- veux. Il renferme les narcotiques, les antispasmodiques, d’une façon générale tous les calmants et les sédatifs. A. Narcotiques (sédalifs, calmants); on leur a encore donné les noms de stupéfiants, anodins, hypnotiques : Aconit. Laitue vireuse. Phellandrie. Belladone. Laurier cerise. Stramoïne. Chanvre. Mandragore. Tabac. Ciguë. Morelle noire. Jusquiame. Pavot (opium). B. Antispasmodiques, exerçant sur le système nerveux une influence spécifique, tendant à faire cesser le trouble de ses fonctions et à calmer les contractions musculaires : Aconit. Belladone, Droséra. Amandes amères. Camomille. Gui. Ballote noire. Camphre. If. Balsamite. Ciguë, Laurier cerise. Laitue. Jusquiame. Mélisse. Morelle. Oranger. Parisette. Pivoine. — 4190 — Plantain d’eau. Primevère. Pêcher. Phellandrie. Pulsatille. Santoline. Sarriette. Stramoine, Tilleul. Valériane. Verveine odorante. Tabac, etc. II. — MÉDICAMENTS STIMULANTS. Les médicaments stimulants augmentent l'énergie des Absinthe. Ache. Aiül. Balsamite. Barbarée. Berce. _ pellier. Capillaire. Capucine. Valaire. Agripaume. _ Aristoloche. Camphrée à de Mont- Chamaedrys. Citron, Cochléaria, Coriandre. Cresson. Criste marine, Cumin. Doronic. Douce amère. Erysimum. Fraxinelle. Fumeterre. Genévrier. Houblon. Hysope. Impératoire, Laurier. Lavande, Lierre terrestre. Livèche. Marjolaine. Marrube. Matricaire. Mélèze. Mélilot. Menthe. Ményanthe. Méum. _ parties vitales et déterminent une fièvre passagère. Ce sont encore les excitants : Millefeuille. Millepertuis. Moutarde. Nigelle. Noyer, Oignon. Oranger. Origan. Ortie. Oseille. Osmonde, ’asserage. ’astel. Persil. Peuplier. Pervenche. Pied-de-chat. Piment. Pin. Pomme-de-terre. Raïfort. Romarin. Roquette. Rue. Sanicle. Sauge. Sapin. Scabieuse. — 181 — Scordium, Stœchass Thé d'Europe. Scrofulaire. Sureau. Thym. Serpolet. Thé. Tussilage. Souci. On rattache aux stimulants, lés carminatifs, les plantes aromatiques et balsamiques, les antiépileptiques, etc, III. — MÉDICAMENTS EXPECTORANTS. Appelés encore incisifs ou béchiques, ils agissent comme stimulants sur la muqueuse pulmonaire, en fav orisant l’ex- pulsion des crachats. La plupart des stimulants sont des expectorants. Notons en outre : Aunée. Jusquiame. Pulmonaire. Belladone (coque- Iris de Florence, Quatre fruits. luche). Laiïtue. Phellandrie. Bouillon blane. Lichen d'Islande. Réglisse. Bourrache. Lichen pulmonaire. Safran. Buglosse. Lis. Scille. Coquelicot. Mauve. Violette, ete. Doradille. Pavot. Guimauve. Polygala. Ils sont d’un usage courant, avec les émollients, contre - toux, les rhumes, bronchites, ete, IV. — MÉDICAMENTS APHRODISIAQUES. La plupart des plantes aromatiques ont passé pour aphro- disiaques. Le Nénuphar, le Gattilier ont la réputation d’ana- phrodisiaques, V, — MÉDICAMENTS EMMÉNAGOGUES. On nomme ainsi les médicaments qui jouissent de la pro- priété de provoquer ou de favoriser l’écoulement des mens- trues. Les véritables emménagogues sont : _ Absinthe. Ergot de seigle, Sabine. Armoise. Persil, . Safran. Camomille, | Rue. Uva Ursi. — 182 — La plupart des Labiées et des Ombellifères aromatiques ont passé pour jouir des mêmes propriétés. VI. — MÉDICAMENTS ÉMÉTIQUES. Médicaments administrés dans le but de provoquer le vomissement : Arroche, Epurge. Narcisse. Cabaret. Fusain. Phytolacca. Cytise. Houx. Scille, Colchique, Lierre. Violette (racine), te: : Dompte-venin, Muguet, VII, — MÉDICAMENTS PURGATIFS. Les purgatifs facilitent et augmentent les évacuations alvines (du ventre). On les a divisés en purgatifs proprement dits, laxatifs ou purgatifs légers ct drastiques qui sont éner- giques et irritent l'intestin : Aloës. Globulaire. Pigamon. Bourgène, Gratiole. Polypode. Agaric. Hièble, Pruneaux. Bryone. Houx. Rhubarbe. Buis. : Lobélie. Ricin. Elaterium. Mercuriale. Sceau de Notre-Da- Eputge, Nerprun. mie, ete, Fusain. Parisette. Frêne à manne. Phytolacca. Quelques plantes jouissent de la propriété de proy oquer les __ selles avec des vomissements : Cabaret, Hellébore blanc. Saponaire, _ Gouët, Lierre, Sureau. Gratiole. Polygala. _ VIIL — MÉDICAMENTS SUDORIFIQUES. _ On les appelle encore diaphorétiques; ils augmentent la transpiration. Les vrais sudorifiques sont rares, la plupart n’agissent que par la quantité d’eau chaude qu’ils font absor- ber. Les antilaiteux en font partie. Rs — Alkékenge. Douce amère, Pensée sauvage. Bardane. . Fumeterre. Pissenlit. Bourrache. Garou. Saponaire. Canne de Provence, Laiche des sables. Scabieuse. Cerises (queues de). Marron d'Inde, Succise. Chicorée, Patience. Sureau. IX. — MÉDICAMENTS DIURÉTIQUES. Augmentent la sécrétion de l’urine, grâce à leur action marquée sur les reins. D’innombrables plantes ont été prônées dans ce but, maïs nous ne pouvons en retenir qu’un petit nombre : beaucoup n’agissent que par l’eau ingérée. Ache. Chiendent. Hépatique des fon- Adonis. Colchique. taine. Alkékenge. Coronille. Houx (Petit). Arénaria. Digitale. Maïs. Asperge, Erigéron. Orge. Aspérule, -Fenouil, : Ortie. Bruyère. Fève. Pariétaire, Bugrane. Genèêt. Persil, Café. Genévrier. Poireau. Caprier. Grémil, Scille, Cerisier, Vigne (raisin). X. — MÉDICAMENTS CONTRO-STIMULANTS. Ils diminuent l'excitation et le mouvement fébrile. Les diurétiques, les émétiques employés à haute dose le sont tous. Il en est ainsi particulièrement des médicaments cardiaques qui régularisent les fonctions de l’appareil cireu— latoire (cœur), Adonis. Genêt à balais, Scille. Digitale, Muguet, XI. — MÉDICATION ANTIPHLOGISTIQUE. Cette médication comprend l'emploi des antithermiques, analgésiques (qui font tomber la chaleur produite par la fièvre), des émollients on vectoraux. Ce sont, d’une façon générale, les débilitants de ancienne médecine. Lx Rae ANT tee Aconit. Colchique. Saule. Belladone. Jusquiame. Stramoine, ; qui sont anñthermiques ou analgésiques. _ Amidon. Figuier. Lin, Bouillon blanc. Guimauve, Lis. _ Buglosse. Joubarbe, Plantain. = Carraghaën. Jujubier., Quatre fleurs, etc. Consoude. Lichen. Les expectorants sont tous émollients, ainsi que les résolutifs = : employés en cataplasmes ou en application locale. t XIL. — MÉDICAMENTS TEMPÉRANTS. excès d’excitation. XIII, — MÉDICAMENTS TONIQUES. Ge sont des corroborants, des amers, des fébrifuges (pro pres à combattre la fièvre). Les toniques, proprement dits, agissent surtout quand ils s’attaquent à des accès inter- mittents: : _ Absinthe, … Ecorce d’oranges a- Lilas. Artichaut, mères. Marronnier. . Centaurée (Petite). Eucalyptus. Ményanthe. A don-Marie, Frêne, Olivier. # 2 Fe Chêne (glands tor- Gentiane. > RBADEFDE, NT er +. télés}: : Germandrée. Saule. ads _@ntichlorotiques, ete. À ce groupe appartiennent les analepti- _ Glands de chêne, Salep. X V. — MÉDICAMENTS ASTRINGENTS. ui ne renferment plus ou moins de tanin, grâce auquel . Pine RS ais ea Les fruits acides et les antiscorbutiques qui remédient Mu Les amers agissent en stimulants sur l'appareil gastro- LR intestinal, aussi sont-ils dits apéritifs; ils sont antiscrofuleuxr, Ce sont les plus nombreux de tous; il est peu de plantes DR elles resserrent les tissus avec lesquels elles sont mises | . contact. Citons les principaux astrimgents : Aigremoine. Ergot de Seigle. Ortie blanche. Airelle. HA Eucalyptus. Renouée, _ Argentine. . Ficaire. Ronce. __ Benoîite. Fraisier. .… Rose rouge. . Bistorte. Framboisier: Tormentille. Bouléau. Grenadier. Ulmaire., Chêne (Galles de). Myrte. "+" Uva Ursi, etc. É … Cognassier. Nénuphar. | ” tre. _ Consoude. é OEillet. Cid ne A ce groupe appartiennent les plantes qui jouissent d’une action contre Ja diarrhée, la dysenterie, les hémorragies, les Ke dr re ts de songe ete. La AU MÉDICAMENTS nRiae, = Les uns sont rubéfiants, c’est-à-dire qu’ils font rougir la . peau; d’autres sont vésicants et déterminent des cloques;. . d'autres sont canstiques et D date D les parte du corps S en confact avec eux : Clématite. Garou. en Pulsatillé, ele. Dentelaire. Moutarde. : | Le ee. Éclaire. - se Piment. 1 ; C’est comme irritants qu agissent M dérnitélières s (is iont éternuer) : ; se x Arnica. Cabaret. » neue etc. _ Bétoine. Hellébore blanc. ‘an 2 — MÉDICAMENTS PARASITICIDES. À l'extérieur, contre les poux : “Hellébore blanc. Staphysaigre. ! | _ Huile de Cade. hrs ete. Al l'intérieur, contre les ténias : : MAT jres Contre les vers : Absinthe. Aloës. Tanaisie. Absinthe maritime. Camomille. Valériane, ete. Ail. _ Mousse de Corse. |XVIL. — MÉDICAMENTS SIALAGOGUES. Dentelaire. Pyrèthre (racine). Les racines de ces deux plantes, mâchées, excitent la sali- 54 dents. se En terminant nous donnons quelques indications générales, | _ que nous ne pouvions répéter à propos de chaque plante : Macération : opération qui consiste à immerger une substance dans un liquide froid pendant un temps variable es (vins de plantes). Ki _ Anfusion : se fait en versant un liquide bouillant sur ds k Veau pendant un temps variable, habituellement une heure. ‘de aontact: les intusions de feuilles et de fleurs une heure seulement. Nous avons indiqué pour chaque plante la quantité à ee Re Le temps favorable à la récolte des plantes médichhiles. ;" É ” pas facile à: préciser. Il varie avec les espèces, avec le so, bre du moins, sont inoffensives et même comestibles dans aussi en les modifiant : certains végétaux y perdent, la Digitale, À tale d'autres y À oral ce Labiées, Crucifères, ete.). _vation; la teinture de Pyrèthre sert à combattre les maux de plantes ou en mettant des plantes dans un liquide bouillant. ë _ Décoction : se prépare en faisant bouillir les plantes avee Les infusions de racines demandent deux à trois heures ee e », comme l’appelait Van Helmont, n’est a is En outre, l’ège influe sur les propriétés des simples. Jeunes, ne à elles sont plus aqueuses et moins chargées de principes Le actifs; les plantes vénéneuses elles-mêmes, un certain nom- $ les premières phases de leur développement. La culture agit Le om le matin ou dans la soirée. _ Quantaux fruits secs, on devancera le moment de leur dessic- a ils sont prêts à tomber. — 187 — Nous indiquons succinctement l’époque de récolte des diverses parties des plantes médicinales : Racines. — On ne récolte les racines des plantes vivaces qu’au bout de plusieurs années, trois ans en moyenne, avant, cependant qu’elles soient devenues ligneuses ; celles des plantes bisannuelles à la fin de la première année Les racines de Quintefeuille, de Cynoglosse, sont recueillies ligneuses; _ celles de la Guimauve à la fin de la deuxième année. a La récolte des racines devra se faire au moment de la - floraison en mai-juin ; C’est à cette époque qu’elles sont les plus actives. La racine de Gentiane présente une intéressante particularité; ellene prend la coloration brun-rougeûtre recher- _ chée, qu’au bout de six à huit mois et à l’abri de l'humidité. _ On Jui donne artificiellement cette coloration en huit à dix jours, par un procédé spécial de dessiccation. . Ecorces. — Récolte à la mème époque que pour les _ racines sur des individus d'âge moyen. sr Feuilles. — On doit les recueillir en pleine Détious de} végétation active, au moment où les organes de reproduction _ commencent à se développer. Il faut choisir le moment favo- rable, car trop jeunes elles sont aqueuses, trop âgées pauvres en principes. Les feuilles de Digitale sauvage sont plus #1 actives que celles de la plante cultivée, et leur activité varie avec la localité où elles poussent. Celles qui proviennent des Vosges doivent être préférées. Les feuilles de la Pulsatille, de la plupart des Crucifères, perdent tout ou partie de leurs propriétés par la dessiccation. | Fleurs. — Les fleurs, d’une façon générale, doivent être récoltées en plein épanouissement ; celles des Composées, en boutons, car elles continuent à se développer. Celles PR ÿ lon veut conserver sont recueillies par un temps sec et après que la rosée est dissipée ; celles qu on utilise de suite, de pré- Fruits. — On récolte les fruits charnus loré dd la NE parfaite; les framboises, mûres, groseilles, un peu avant. _ cation sur la plante ; ceux des Ombellifères seront pris quand : Semences. — On recueillis les semences À la maturité. : = Voici, mois par mois, l'indication des ons de ce . pour 1 me L np les plus ne | Re MMS a Janvier. — Pulmonaire et Chêne. Mars. — Bourgeons de Peuplier, de Pin, Ficaire. Avril. — Feuilles de Cabaret, de Mandragore. Cochléaria, Cresson, Lierre terrestre, Pensée sauvage, Pulmo- naire, Pulsatille, Juin. — Feuilles et sommités : Alléluia, Aneth, Angélique, Armoise, Aurone, Belladone, Bétoine, Bugle, Buglosse, Caba- ret, Caïlle lait, Chardon-bénit, Chardon-Marie, Chicorée, Digi- tale, Epurge, Erysimum, Eupbhraise, Fenouil, Fumeterre, _Guimauve, Jacée, Joubarbe, Jusquiame, Herbe-à-Robert, _ Petit Chêne, Pissenlit, Plantain, Polygala, Ronce, ment . Saponaire, Scabieuse, Thé d'Europe, Verveine. Juillet. — Absinthe, Aigremoine, Argentine, Aurone, … Ballote, Basilie, Bon-Henri, Calaïent, Cataire, Centaurée, Cétérach, Clématite, Droséra, Eclaire, Gratiole, Hysope, Serpolet, Sumac, Tabac, Tanaisie, Ulmaire. Fruits et graines : Carottes, Cassis, Cerises, Fraises, Prin | boisés, Groseilles, Orobe, cr Pavot, Persil, Psyllium, Violette. Août. — Feuilles et sommités : Belladone, Botrys, Laurier “cerise, no roente Morelle, Rue, Stramoine, Ses pue ‘quette. Fruits et graines : Angélique, Anis, Cassis, Concombre, Co. Septembre. — Feuilles de Mercuriale. — - Fruits et graines : oisette, Ricin. < Racines, rhizomes, tubercules : Acôre, An gélique, Le: Joche, Asperge, Bistorte, Bugrane, Cabaret, Canne de Pro. ‘vence, Chicorée, Chiendent, Dompte-venin, Eclaire, Fenouil, Fougère, Gouët, Guimauve, Hellébore blanc et noir, Iris, Livèche, Nymphéa, Oseille, Patience, Persil, Petit Houx, ee Polypode, Pomme-de-terre, Quintefeuille, Raifort, i Mai. — Absinthe, Alliaire, Beccabunga, Benoîte, Ciguë, se Marjolaine, Mauve, Mélisse, Menthe, Millefeuille, Millepertuis, _ Origan, Orpin, Passerage, Pied de Lion, Romarin, Rue, Sabine, _ Sanicle, Sauge, Scolopendre, Scordiam, Scrofulaire, Séneçon, ue : riandre, Elaterium, Houblon, Jusquiame, Mères, Phellandrie. | Laïtue, Lotus, Marrube, Nummulaire, Pariétaire; Pervenche, a Fruits : Cerises, Fraises, Framboises, Groseilles, Noir! ART ikékenge, Courge, Gynorrhodon, Epine-vinette, Nerprun, . de AU: ER Scrofulaire, nn ee Valé- " e + HO 2 Octobre. — Baies de Genévrier, de Gui, de Sureau; coings, raisins. F8 Penn -__. Racines : Astragale fausse-Réglisse, Aunée, Bardane, :. Bryone, Consoude, Cynoglosse, Fraïisier, Garance, Impéra- toire, Panicaut, Saponaire, Valériane. = Novembre. — Bulbes de Colchique; Agaric amadouvier; ne _. Ecorces de Buis, Chène, Garou, Lierre, Marronnier, Orme, Saule. 46 L'époque de floraison de chaque plante, se trouvant men- tionnée dans les deux premières parties, nous ne l'avons pas II. — DESSICCATION ET PRÉPARATION. = Si les plantes médicinales pouvaient être recueillies en bon _ état pendant toute l’année; il serait inutile de songer à les _ conserver. Mais il n’en est pas ainsi et la dessiccation devient une nécessité. En se desséchant, l'eau qui s’y trouve en __… abondance s’évapore et les principes fixes se déposent dans les tissus. Quant aux principes volatils, les uns se vapo- _ risenf, d’autres se transforment. Il faut que la dessiccation se _ fasse rapidement à l’air sec et chaud, continuellement renou- a velé. ? 4 Ë RE ; d : * ; ra & £ Le lieu où l'on dessèche les plantes s'appelle un séchor. C’est un bâtiment aéré et ventilé, à ouvertures nombreuses orientées au Midi. Les plantes y sont déposées sur des claies Ou en guirlandes qu’on nomme aussi des couronnes. I ne faut pas qu’elles soient trop serrées, si l’on veut éviter la fer- _ mMentation, qui aurait lieu inévitablement, entraînant de lhumidité et la production des moisissures. __ Parles temps pluvieux et humides on peut recourir, à : __ Pétuve, en élevant graduellement la température de 20 à 40 degrés. Ce mode de préparation est le meilleur pour les En ce qui concerne les racines, on commence par les laver à grande eau pour les débarrasser de la terre qui leur est adhérente; celles qui sont succulentes doivent être coupées _ €n rouelles, disposéés en chapelets et suspendues ou bien — 199 — placées sur des claies, On a recommandé également, pour les nettoyer, de les secouer dans un sac après dessiccation. Quand on veut conserver des racines fraiches (ex. Raïfort, Guimauve), on les met dans du sable fin et see, après avoir _ Coupé les bourgeons du sommet. Les écorces se comportent comme les racines. Quant aux fleurs, celles qui sont très petites sont recueil- _ lies et séchées en masse. On en faït des paquets que Fon | _ Suspend. Quelquefois on les enveloppe de papier pour pro- _ léger leur couleur (Millepertuis, Centaurée, Mélilot, Ori _ San, etc.). La dessiccation doit être rapide à cause de la £ - délicatesse des tissus qui s’altèrent facilement. + On sépare le calice et l'onglet de la corolle dans les Roses | rouges, les ŒÆillets ; on détache le calice pour la Violette qui | Conserve sa couleur, si on lintroduit dans des vases hermé-. liquement fermés, aussitôt après la dessiccation. Les fleurs de +4 _Sureau se préparent d’une façon spéciale ; on les laisse en las pendant quelques heures; les corolles se détachant faci- … lement, on secoue et on passe au tamis. Sp Les fruits peu charnus sont desséchés directement; ceux ‘es Ombellifères doivent être placés à lombre; quant à ceux Qui sont pulpeux (figues, prunes, ete.), il ne faut pas qu'ils -_ deviennent cassants, aussi leur fait-on subir des expositions _alternées à Pétuve et au soleil. . Les graines et semences, que Fon récolte sèches sur les plantes, n’ont qu’à être placées directement en lieu sec. À Manipulation des plantes médicinales à Mily. Intérieur d’un séchoir à Milly. À ue EURE 2e ses Capitulaires (en 812) indique celles qu’il désirait voir répandues dans les jardins des fermes impériales : Aigre- moine, Bardane, Basilic, Bétoine, Cabaret, Cataire, Coignas- sier, Coriandre, Epurge, Fenugrec, Guimauve, Hellébore, _ Hysope, Iris, Joubarbe, Lin, Livèche, Matricaire,. Mauve, Mentastre (Mentha sylvestris), Menthe, Menthe Coq (Balsa- mile}, Pouliot (Mentha Pulegium), Romarin, Rose, Rue, : sance et la pratique des simples. | Sabine, Sauge, Sarriette, Sclarée, Tanaisie. La Carline west-. elle pas la plante de Chartes, et ne doit-elle pas son nom à Charlemagne? ù à La médecine était alors dans l’enfance; le peuple ligno- . r'ait du tout au tout, et les moines seuls avaient la connais- La:culture des plantes au moyen âge a laissé des vestiges : _ dans les ruines et aux environs des vieux châteaux. I y aurait à faire une flore des castels d’antrefois. L’OŒEïllet, la ! _ Sclarée ne s’éloignent guère des vieux donjons ou de leurs | . emplacements. L’Agripaume ne se plaît guère que dans les | rues des villages, marquant ainsi son origine. res À partir du xvr siècle, aux quelques plantes exotiques alors connues vinrent s’en joindre d’autres, grâce surtout à türe, par les usages auxquelles elles se prêtent : Eucalyptus, ii Oranger, Citronnier, Aloès, Rhubarbe, ete. Si lon consulte les statistiques décennales, publiées par le Ministère de l'Agriculture, on est étonné de la faible part . qu'y tiennent les cultures des plantes médicinales. Ces eu tures spéciales ne figurent pas dans la nomenclature des ques- ee tions ‘posées: ‘aux commissions et aux sous-commissions constituées dans chaque canton pour l’établissement de la statistique agricole. Il y a là une lacune regrettable qui serait facile à combler. Les plantes pharmaceutiques doivent ètre cherchées, dans les tableaux statistiques, parmi les plantes textiles, oléagi- _ neuses, industrielles de diverses sortes, à essence ou à par- fum. Il en est ainsi du Lin, du Chanvre, du Colza, de = VPOŒÆïillette, du Tabae, du Houblon, de la Betterave, de la Chi- corée, du Pastel, du Safran, de FOlivier, des Noyer, Aman- = dier, Hètre, Pêcher, Prunier, Cerisier, Châtaignier, Oranger, _ Citronnier, ete. Ce sont des plantes à deux fins, plutôt indus- … trielles et comestibles we pharmaceutiques à “proprement | parler. 16 ‘Ada atéistiquié dé 1892 (la dernière parue et publiée), Jes ra _ plantes pharmaceutiques figurent en bloc, sans indication _ satisfaisante, sans spécification, pour 1198 hectares. En 184. et en 4862, il n’en est pas fait mention. Si nous exceptons le Safran, la Betterave, la Ar, _ terre, le Tabac, le Houblon, le Chardon-à-foulon, la Gaude, voyons que les plantes pharmaceutiques étaient cultivées, en. e 1892, dans quatorze départements qui sont : à RP dut =. - ‘Ehectare. ‘Alpes-Maritimes. «. . . . 208: hectares. MR 0 ne : 'Bobehesato: Run Re me Cp PO UE Ur Te RS Fee SOU Gard. RE re er | Haute-Savoie. PRE PE ee Mais en: né #00 ‘aucun détail EL stroih intéssent nt de savoir quelles sont les cultures spéciales à ; A rs La est le chiffre d'otisires le Chiendent qui sont indiqués d’une façon spéciale, nous + o — 195 — K 2. auquel diles ut lieu. Enoore une lacune qu’il serait ; _ facile de faire cesser, avec un peu de bonne volonté! Il faut remarquer que certains départements ne figurent pas dans cette liste, où la culture des plantes à parfum et à essence est signalée; le Doubs, par exemple, avec 80 hec— _ tares. L'Absinthe, qui y est spécialement cultivée, entre __ pour une certaine part dans la consommation PRES ‘ hrs Le Safran se tient à part. En 1892, on en cultivait 477 hec- pre acts dont 472 dans le Loiret (Safran du Gâtinais) et 5 en Seine-et-Marne. En 1862, il figurait pour 1.115 hectares! En 1892, sa valeur se chiffre par 103.952 francs; elle était de 237.204 francs en 1882 et de 741.088 en 1862. Pourquoi cette . déchéance ? L'Annuaire statistique de la France, publié en 1898 par le … Ministère du Commerce et de l'Industrie, ne parle pas de la culture des plantes pharmaceutiques proprement dites. Le = Rapport général sur Ras de 1889 la passe également ee _ Sous silence. < Donc offitidilement peu de renseignements. Nous avons dû = Chercher ailleurs et, ailleurs aussi, les onsenenents sont SE ae département de Maine-et-Loire, où la culture figuré _ pour 27 hectares, fournissait en 1856 de la Coriandre et de VAnis, du Fenugree, du Pavot blanc. Le petit village de Saint-Lambert-du-Lattay s’est adonné depuis quelque temps à la culture des plantes médicinales, mais il paraît que ces dernières ont surtout du coup d'œil, maïs peu d’arome; elles arrivent sur le marché comme facteur de quantité, mais la qualité en est inférieure. Quelle en est la cause? Est-ce le _ terrain qui laisse à désirer? sont-ce les soins, apportés à la _ récolte ou à la dessiccation, qui seraient défectueux? ie Dans lindre-et-Loire, nous devons à notre confrère M. Tourlet, pharmacien à Chinon, d’intéressants renseigne _ ments que nous transcrivons : « I y a un certain nombre . d'années, on cultivait dans l'arrondissement de Chinon, et spécialement dans le canton de Bourgueil, un certain nombre de plantes médicinales : la Réglisse, la Coriandre, le Fenugrec, l'Anis. Aujourd’hui la culture des. trois dernières a disparu, et ce n’est que très excepti ement K. gr Yon hais un nr : EE ou de Goriandre ST _ Quant à la Réglisse, sa culture, tout en diminuant dans de très fortes proportions, en raison de la baisse des prix et par suite de la réduction du bénéfice, sa culture, dis-je, se con- tinue encore, mais sur une bien moindre échelle que par le passé. On n’en rencontre plus que dans trois communes : Bourgueil, Restigné, Benais, appartenant toutes les trois au canton de Bourgueil. Les terrains mis en culture atteignent à peine 6 à 8 hectares pour chacune de ces communes. tation. Le produit en est de 8 à 10.000 kilogrammes par hectare, et le prix de vente, qui atteignait autrefois 25 francs les 100 kilogrammes, est tombé au-dessous de 12 francs. __ « Dans cet état de choses, les frais occasionnés par l’arra- chage étant considérables, le bénéfice est relativement très _ minime. C’est cette baisse de prix qui à fait abandonner . main-d'œuvre est fort chère. » comme on dit dans Je pays. A Milly (1), sur les confins de _ Seine-et-Oise, tout près des limites du Loiret, la culture des ‘simples est depuis de longues années en honneur. Nous . sommes allés sur place faire notre enquête, et M. Baudin, _ pharmacien, a bien voulu nous adresser des renseignements _ circonstanciés des plus intéressants qui nous ont été fort utiles. Qu'il nous soit permis de le remercier, ainsi que son trois clichés reproduits ici (2). pour le département de Seine-et-Oise, Milly en occupe à lui seul 40 à 50. On y cultive : Menthe poivrée, Mélisse, Pensée mètres. Les herbages, accessibles à tous, entourent la petite ville, curieuse encore par une vieille halle servant de marché. 2. Nous sommes également redevables à M. Paul Lechevalier fils, libraire à Paris, d’un quatrième cliché. Nous l'en remer- ions bien vivement. je .« La récolte de la Réglisse se fait quatre ans après la plan-. : . presque complètement la culture de la Réglisse dans nos ee contrées, où les terrains atteignent un prix élevé et où la La situation n’est donc pas brillante dans l’Indre-et-Loire. = Voyons ce qui se passe en Seine-et-Marne où, à une quin- “ _ gaine de lieues de Paris, existent des cultures, des herbages fils, jeune étudiant en pharmacie, qui a bien voulu nous offrir Sur 55 hectares indiqués par la statistique agricole de 1892 1. L'excursion à Milly, intéressante pour les botanistes et les udiants en pharmacie, se fait par Maisse (station du P.-L.-M.) ; Si de de là on se rend à pied ou en omnibus à Milly, distant de 6 kilo- 2 197 — sauvage, Datura, Belladone, Absinthe, Absinthe (Petite), _ Hysope, Sauge, Marjolaine, Marjolaine à coquille, Origan, Basilie, Bourrache, Sarriette, Menthe coq (Balsamite), Menthe Pouliot, Guimauve. Ù Le nombre des cultivateurs y est de 25 à 30, qui se livrent ce en même temps à la culture maraîchère et aussi à la grande 7 4Les récoltes trouvent leurs principaux débouchés à à Puris, à Eyon, à Nimes, à Dijon, à Marseille et dans l’est de la France. La qualité est remarquable et très appréciée des: :: droguistes et Milly conserve son renom. et és < I y a longtemps, d’ailleurs, dit M. Baudin, que les habi- Dee _ tants de Milly se sont faits herboristes. Les arrière -grands _ pères des Morin, des Thévenin actuels, s'occupaient à recher- = cher, dans les champs et les bois, les plantes que leur deman- dan daient les drogueries de Paris. La flore sauvage des environs est encore largement exploitée : parmi les plantes sauvages, le Millepertuis, la Ronce, le Mélilot, la Tanaisie, le Serpolet, _ la Jusquiame, la Petite-Centsurée, le Lierre terrestre, la Turquette et surtout le Polypode, qui est connu ici sous le nom de Suget, et vendu comme plante ornementale. Cinq __ ou six familles s'occupent de la recherche des simples. En _ somme il y a plus d’un siècle: que les habitants sont es . humbles auxiliaires de la médecine. » Lu _ Quelle est Pimportance relative de chacune de en culte js Ba Menthe occupe de 8 à 40 hectares. Le rendement total, très variable, peut être estimé à 40.000 kilogrammes ; le prix _ moyen est de 150 francs les 100 kilogr. pour les feuilles _ mondeées (détachées de la tige), et de 55 à 65 pour la plante en _ bouquets. : La Mélisse occupe de 6 à 8 hectares avec un rendement total de 16 à 18.000 kilogrammes en bouquets, au prix moyen de 50 à 60 francs les 100 kilogr. On trouve 4 hectares de = Pensée sauvage fournissant 20.000 kilogr. à 70 francs les 400 kilogr. ; six hectares sont consacrés au Datura qui s’expédie : de Milly par 13.000 kilogr. à raison de 80 franes Les 400 kilogr: _ Le Datura a trouvé un débouché auprès des fabricants de _ cigarettes calmantes (pour les asthmatiques), qui ont soin de passer des marchés avec les cultivateurs La Belladone se vend de 90 à 120 francs les 100 Kio. m1 donne aunuellement environ 5. ven nn Le [— 199 — Le Guimauve est cultivée pour sa racine sur 4 hectares." La cherté de la main-d'œuvre fait qu’on ne recueille ni les fleurs, ni les feuilles. La racine est expédiée fraiche aux _ Halles de Paris, par bottes de 25 kilogr., à raison de 5 à 6 francs la botte. On exploite environ 2.000 kilogr. de Bourrache qui se ré- colte entière. Se La cherté de la Hat dœnvre a à fait aussi abandonner la culture de la Mauve, connue sous le nom de Papillon et de fleur rouge. I y a vingt ans, les fleurs se vendaient de 4 à 500 francs les 100 kilogrammes. « Tout Milly, femmes et enfants, était occupé à la cueillette sous le soleil ardent, la rosée et la pluie empêchant la conservation du coloris. » | Il s’en faut que les plantes aromatiques de Milly prennent toutes le chemin des officines; les distillateurs en font une énorme consommation qui peut ‘être ainsi évaluée : NE Basilic, 3 hectares, 5.000 kilogr. à 55-75 francs ls Pa 400 kilogr. en bouquets. ue Re de Marjolaine, mêmes chiffres. uit. Sauge, 2 hectares. 40.000 kilogr. à 90 francs les 400 kilogr. mondée, ou à 60 fr. les 100 kilogr. en bouquets. Sarriette, 50 francs les 100 kilogr. en bouquets. 2 Menthe coq (Balsamite, Menthe chat) et Menthe Pouliot, _ peu demandées, 80 francs les 100 kilogr. en rot = Origan, 2.000 kilogr. environ. MORE Quant à la Grande Absinthe, la Petite Absinthe et PHysote di leur culture était très importante autrefois et égalait celle de la Menthe. A cette époque, l’Absinthe et l’'Hysope se vendaient jusqu’à 60 francs les 100 kilogrammes. Le prix est descendu à 18 et 20 francs, mais on signale une reprise, et la vente se _ fait de nouveau à 30 et 40 francs. es I existe des stocks considérables de ces plantes chez. les. cultivateurs de Milly, et les séchoirs en sont pleins, depuis = que le Lyonnais, le Midi, les environs de Besançon et la _ Suisse les cultivent pour la fabrication de la liqueur verte. A Milly, l’Absinthe occupe 2 hectares; la Petite Absinthe, |. 4 hectares; l'Hysope, 4 hectare. La Petite Absinthe se recon- ce naît de loin à sa taille peu élevée, et à la teinte grise de son _ feuillage, qui tranche sur celui des plantes avoisinantes. On nous avait également signalé la culture de la Rue qui Ua me mins pe syoir _. Spain La récolte se fcoené es — 900 — avec des gants, à cause des affections cutanées de la main, auquelles prêtait sa manipulation, surtout si la cueillette se faisait le matin à la rosée. La Rose de Provins, cultivée pendant quelque temps, a été abandonnée, à cause des précautions que nécessite la récolte et de la cherté de la main-d'œuvre. On pourrait essayer, dans les terrains siliceux des bois de Vue extérieure d’un séchoir à Milly. Milly;, la culture de la Digitale. Les graines germent facile- ment, ainsi que M. Baudin s’en est assuré par lui-même. Nous avons vu que la plupart de ces plantes étaient livrées en bouquets. Le Datura est toujours vendu mondé. Les culti- vateurs cueillent les feuilles à mesure qu’elles se développent et qu’elles atteignent leur maximum de dimension. A l’ar- rière-saison, il ne reste plus dans les champs que les tiges effeuillées, ce qui leur donne « un aspect singulier de rangées d'arbres morts ». Le cultivateur n’est pas satisfait du rapport de ses cul- Li NÉ tures — c’est un peu général et de tous les temps. Ceux que nous avons interrogés ont été unanimés à dire que, si c'était à refaire, ils tourneraient leurs efforts d’un autre côté, N'y a-t-il pas là quelque peu d’exagération ? En général, les cultures sont bien tenues, bien nettes et les herbes étrangères y sont nulles ou rares. Mais, comme tous les autres végétaux, les plantes médicinales ne sont pas exemptes de maladies. La Menthe est tout particulièrement sujette à des affections parasitaires, qui nuisent plus ou° moins à la production. Au printemps, c’est un puceron qui élit domicile sur les feuilles qui paraissent comme décolorées ; à la fin de l’été et à l'automne, surtout dans les années hu- mides, c’est une rouille (le Puccinia Meñthæ) qui les attaque. Quand le moment de la récolte est arrivé, on fait la cueillette en choisissant son temps, dé manière à ne pas travailler par la pluie où par la rosée, Puis vient la dessiccation qui à lieu dans des séchoirs, abondamment ventilés, pareils à celui qui est représenté ici, Les plantes recueillies en bouquets sont attachées et mises en couronnes (voir Dessiccation et Préparation). Il serait à souhaiter qu'on püt faire l'histoire de chaque centre de culture de plantes médicinales, Ce serait l'affaire de nos confrères en pharmacie, qui s'intéresseraient vite à cette besogne, A. Dans le nord de la France existent des cultures de Gui- inauve, de Lin, de Camomille romaine, de Moutarde noire, de Pavot à œillette, dont les marchés les plus importants sont ceux de Cambrai et d'Arras, Le Pavot à opium y a été aussi essayé pour la fabrication de l’opium indigène, mais la eul- ture paraît en avoir été abandonnée. ei Aux environs de Paris, la Mauve, l’Angélique ont été culti- vées, ainsi que le Æosa damascena, qui avait pris, de son lieu de culture, le nom de Rose de Puteaux. nr. L’Yonne et la Côte-d'Or fournissent encore une grande partie des bourgeons de Sapin, L’est de la France a fourni la Mauve, la Moutarde noire et la Garance. . En Auvergne, Aubergier avait, vers 1880, introduit la culture du Pavot à opium qui donnait 7 kilogr. par hectare | d’un opium riche en alcaloïdes et surtout en Morphine, Le Lactuca altissima est cultivé, depuis 1841, près de Clermont pour la fabrication du Lactuearium, ee Re Le Se — Dans l'Ouest et le Sud-Ouest, il faut citer la culture de Angélique à Niort et à Nantes, de la Rhubarbe, maintenant abandonnée, dans le département du Morbihan. Le midi de la France cultive, près de Nîmes, le Fenouil doux, le Thym pour la fabrication de l’essence, qui se fait deux fois par an, lors de la floraison en juin et en octobre; près d'Avignon, la Garance qui n’est plus qu’un mythe; le Lupin, dans la Provence et, aux iles d'Hyères, le Jujubier, etc. Les cultures de la Provence, de la région méditerranéenne, méritent de fixer l’attention d’une façon spéciale. Elles ont un intérêt tout particulier, La Rose, l’Oranger, l’Eucalyptus y figurent avec éclat. À Grasse, à Cannes, à Nice, à Valloris dominent les eul- tüures de Rosés. La Rose à cent feuilles, la Rose de Provins, la Rose de Damas, la Rose de Bengale s’y rencontrent, Un hectare de plantation peut contenir de 30 à 40.000 rosiers. La récolte des roses est faite par des femmes, pendant le mois de mai, et chaque rosier en bonne production peut fournir 200 grammes de fleurs, Les Alpes-Maritimes utilisent, pour la distillation de l'essence retirée de la ose à cent feuilles, environ 300,000 kilog. de fleurs chaque année, Le Rosier Bengale indica major, à fleurs rouge foncé, rem- place maintenant en grande partie, pour la pharmacié, le Rosier de Provins et fournit la Rose rouge. L'£ucalyptus Globulus, d'Australie, se plaît sous le ciel de la Provence où ses graines très fines se sèment naturellement sous les arbres; il y atteint de 15 à 17 mètres d’élévation en une dizaine d'années. L'£ucalyptus amydalina, également _usité en thérapeutique, y croit aussi avec vigueur, bien que sa croissance soit un peu moins rapide que celle du pré- cédent, Quant au genre Citrus, qui comprend Citronnier, Oran- _ ger, etc., on en cultive plusieurs espèces qui fournissent à la pharmacie et à l’industrie un certain nombre de produits : _ l’eau de fleurs d’Oranger, les essences de Néroli, de Portugal, _ de petits grains; l'écorce d’oranges amères; les feuilles d'Oranger; les fleurs; l'orange ; le citron; etc. Les principaux centres de culture sont : Hyères, Cannes, Grasse, Nice, Menton. En Corse, on cultive le Cédratier qui donne de bons . produits et forme de superbe jardins à l’île Rousse, à Bastia, … 908 — à Nonza, à Vescovato, à Rogliano, à Luri. Tous les Citrus sont originaires de l’Asie orientale et méridionale. L'Oranger doux, Citrus Aurantium, fournit les oranges et l'essence de Portugal, ainsi que les feuilles, les fleurs d’Oranger et leur eau distillée. Mais, pour ces derniers pro- duits, on lui préfère le Citrus vulgaris, ou Üranger amer, ou Bigaradier, qui est plus aromatique et donne les essences de Néroli et de petits grains. Le citron est le fruit du Citrus Limonum; le cédrat, celui du Citrus medica, et l'essence de Bergamotte se retire du Citrus Bergamia var. vulgaris. Un Bigaradier de 20 ans donne de 15 à 20 kilogr. de fleurs qui se paient de 0 fr, 50 à 4 fr. 50 le kilogr. Il en faut 100 kilogr. pour faire 40 kilogr. d’eau distillée et 100 grammes d’essence. A Grasse, on en utilise chaque année près de 300.000 kilogr. Les fleurs de l’Oranger doux ne valent que de 10 à 40 centimes le kilogr, Les pousses, résultant de l’'émondage, forment le brou et les petits fruits tombés de bonne heure, le petit grain. Le Citronnier est moins résistant que l’Oranger, et son aire de culture vers le Nord ne dépasse pas Nice, Villefranche et Menton, en progressant vers Gènes. Quant au Bergamotier, il est encore plus délicat et n’existe que par pieds isolés. Il nous resterait à dire maintenant quelques mots de la multiplication des plantes médicinales, mais on sent que ce sujet nous entrainerait hors des limites et dépasserait le but de cet ouvrage. Ceux que ce sujet intéresserait se reporte- ront avec avantage au Dictionnaire d'Horticulture de D. Bois, publié par M. Paul Klineksieck. = Ne TABLE ALPHABÉTIQUE des noms latins, français, populaires, provençaux et gascons, des espèces et familles figurées ou citées, ainsi que des principaux médicaments ou des prépa- rations signalés. ; Les noms latins sont imprimés en italique, ceux des familles en égyptienne. Les chiffres renvoient aux pages. Abiétinées Abies peclinala . . . Absinthe grande . . . . maritime , . (petite) . . . pontique. . . . romaine; + : - Ache de montagne . : des marais . . . . Achillea Millefolium . . Plarmica Aconit Napel CARS ST peus RU. Acorus Calamus . Adiantum Capillus- Veneris AUS ES Aegopodium Podagraria. ? Æsculus Hippocastanium. ARAOUSSO. + 0. Agarancier Agaric blanc el 02 JOUE NE NO D Un LR I BE es es L'T uT ON PA CON EL ee Dte MO Cl ee _ Agrimoine Agrimonia Eupaloria. . AgPipautlié, : . + Agropyrum repens . . - MU M D Aigréto. Ailante. CSS ART A DUR MES PE Aiülantus glandulosa. . . Aillet. Airelle . +. AA E Eu à; ES ED RSR dE MA Ed ie NU NII CR NN + [9 BREEM nn 0 co BB 10 Alchémille Alchimilla vulgaris. . . Alcoolat vulnéraire . 93, Algues . . . . 152, 160, Alisma Plantago . . . . Alismacées. . : . . .. Alkékenge ABUS ie, | AGE 4 7 Alliaria officinalis . . . Allium Cepa Porrum. . . SAHoUM Aloe soccotrina . . . . . SEUL UN LIRE es RUE NON GET CEE De SRE AS FE Rcun M Alsidium Helminthocortos Althaea officinalis. . . . ARE ue A GE MR LR SR dur ue Pt, Es DES JOUE SON, EP AUOT, 5. | Ampélidées. . . . . . . Amygdalées . . . . .. Amygdalus communis. . — Perte. ;: » ri gr 1 172, nacyclus elthrum. . eds re Anchusa italica. . . . . Anemone Pulsatilla. : . Aneth PRE Fe Ter de Ds gr. Re RUN LE ME 4 Ce à Fr PR ne Anitor Antennaria dioica. . , , Anthemis nobilis . . . . Anthriscus Cerefolium. . - Aouba d'A ON TP ACT A EE OL CE FÉMININ Cons Vs CE EDR SA D Aourigaou Aourio d’aï. Gr € € y Aoùsset ménu Apium graveolens. . . . | se rer VOA TIS hu: us tone A Arctostaphylos Uva Ursi. ATÉHATIA.: 0, 2 He RE ee PRAIOD. Mo ie, ARE : US , RE Aristoloche. . , . Aristolochia paneñit . — longa . rohunda ce Aristolochiées . . . 147, Armoise . . . .. ARR. nd Arnica montana . . ,, Arvidées. . . . . Fe à Arquémisio. . : |, 2: Arréte-bœuf. . . . . : : MOCHE Sd, Lo ATOME. 5 à 0 à : ATiemisia Abrotanum. : Absinthium., . — marilima. , . — pontica Fe — Ÿ ne Anichdôn.. : 55 & _ Artichaut _— 447, nn: en pis. gas | Aspar agus officinalis. AB ET CES, 100 Asarum europæum . . +. 150 Asclébiade :….... : , 457 Asclepiadées. . . . .. 157 Asparaginées, 70, 92, ie $ ASDELER. see pe ii Asperula odorala, Aspérule odorante. Aspidium l'ilix mas. RO Astragalus glycynhylls. Atriptexæ hortensis . : Atropa Belladona. — Mandragora. Aubifoin . . : . PES 0 QU LT Out Ie 2e) Aurantiacées. , . Aurbileto:”.- sus Aurone. . . Hi dus St on ie Aveline. RE Re M it dei NT Eds SAT De PS EE LUE Ve A RE, Barbarea vulgaris. . . . Barbarée . . LOUE CET OR CN ME di ner Conduite 48, ” . n. = 5 re ... 90, 98, 108, 19 — 6 —- MODO rs sr 4 PROS dcr 4148 HoC dE BEUS : , ,, 162 dal... 10 HOPCADUNORS 4 148 On 19 Belle-Dame.. . . . . 1%: -40 Hellis perennis . |; : . 169 * _ Benjoin français. , , . . 163 EE 23 Hentonik. 0. AADNET ASE T Berbéridées. . . . . 46 Berberis vulgaris. . . . 46 DCE. à = . 148 Béret de capélan 16 RS eo. 149 DO DUTATIS 5 NE à = 152 M con 20 Betonica officinalis . . . 20 PRO 152 HÉGTATE, 6 0 +. 404 Hoio Giba, ,; : . .., . 149 “Rétuladéas . à; 449 Bigno Hahco..: 4 176 EMbrENRS To pr 94 M no ae 1404 | BD LE ee ait “ Bioùléto 144 Bioùlié jaoüné. . 161 MARIO à 10 nn. en sd ou 100 Blat. ve 0 A à 100 es dé Home. 5... 80 _— de Turquie 80 Le. 152 LA DOS ne 159 ER di à 477 RAR, . Leo. 21 CIO 5 119 LT AL 1 SR Pr 175 AO 97 Code... 58 Sent-bon, . . : ; . 47 Bonne-Dame . $ 13 PREOL CITÉ... 4 160 — . deprêtre. : ps | Borage efhoinakis. : : | SJ e NL 6 5% Botrys Bouen cardoun. . , . . — ARS, Bouné de CR Bouratcho. . Fr MOTO se à + Bourdon de St-Jacques . Hourgene. , ou, Bourgeons de Sapin. Bourrache Bourragifé. (#7 Bourraiche . RS DU 0 Mes dde PAS É Æ NUS Boursette. re Te à Boutoun d'argen ; : BaVom 2 net Bramoevagb Brana. Brancursine. . 4 AND Se a Brassica Napus. : : . Napus oleifera : LS UE AU PE : Bryonia Hits se ne Buen riblé . . . Buénos erbo. : < LIRE Pme 006 PR des EU à SR SONO Rue RS Some. Us ARS M Ad TR - es 0 Me Ven. in DUR ME Ent be CON Se AU UE Pan de CR DES NS UM ee ter cut “rois Caiho-ley : :.: 5: - = Calament :: rh. de montagne . Calamintha Hheea > ÉMIS. one à Calih _—— un as RAIN 0 à, ou CS un. Camomille d'Allemagne. . noble. romaine, . . Camoumillo . j Campana . . . . . . . . HR Pontpane: CAMpAPIEr 4, 0 +. Camphora officinarum. . Camphorosma EH AT RAS OT JA RU eS HUE EE CLR | (" PR ee EUR TEE Cannabis saliva. . . . . Canne de Provence . . Canneberge. . . : . . . Capillairede Montpellier. Capparidées . Capparis spinosa + ”. Capri. 35, 133, Capsella Bursa-pastoris : _ Capsicum frulescens. . Cppunine. Carbé CAS RS ET De PE RE Un, Cardiaire Dur Ve duses Carex arenaria Carlina acaulis CRIE TS D CN DU. Es den CRE CE Re Va ion ER OR A DES VAT EL à aol ‘ax, sir à Chanvre. , 105, Castagné _saoubatzé. So Castagnié rire vulgaris. . Cat d’aouzel CARRE. + + . : à. 0 # NT 1e RCE RS SV FEES Céleri des marais . . . . Centaurea Cyanus. . . . Jai rs Centaurée (Petite). : Cerasus vulgaris. . Cerfeuil CU RE ECC EU LS de D PR 4 D RC UN Ceterach officinarum. . Cetraria islandica . FER er er Ce A EN VE à 1e Champignons.. 145, 147, pign ; 18° indien Gnar de Vénus …: , . . Charbon de Belloc. . . . PPT RE EUR. Chardon- bénit iii — de Notre-Dame. . = ‘roulant... .,; Chardousse . ot de cheval. . . ChAlRIgRIer. : . . . + . É Cheiranthus Cheiri _Chélidoine Chelidonium pa: — Chêne Rouvre. . +... . | Cebethe . : : ue | Chénevis. . . . Chénopode Bon-Henri . Chénopodiacées. 13, 149, 30 | ; | Chenopodiurn Bonus-Hen”_ ricus … . CE tn Pc te LE | Han Bot se _ Cheveux de p Botr ‘ Chévrefeuille . : +. . .. AUBRICHOUTHE, 4". arure _ Chicorée sauvage . . . . GHIGNTORE N-S e Chimé : Chimou. , Chondrus crispus . . . - Chou roquette. + Va _ Cibado . Cichorium Intybus - NL Gicori fer. . . ; _Cierge de Notre-Dame. S'ÉUVI M LA TE SSL PCR SES OR A DUC à EN _ Citrounèlo . Citrus Aurantium NAT BL ETS VuR Je: Pre Es De de (Grande). Ë Cinq racines A 8 : ; 90, . Citronnelle. . . S4, 148, | ; Citronnier . .., . + D OHTOUNIS : 52: À Re RERE DT. RARE Sorry e Me | Se “+ Crayons me de 162 | Créme Simon. . . . . . 1 J; |Cresson alénois. PE rer a | Cressonnée . | Cresto.de gaou .. . . . . 145, 147, 8 154, 15 153, 134, 187, 188, 12 163, 164, 166, 170,11, . 178, 478. 173, Concombre. "ne r408 Ve 1 158 Conifères 150, "463, 166, 174; 475 Conium maculatum. - . 38 Consoude (Grande) . . . 40 Convallaria maïialis. . . 92 Copeglri etre M AT: Codqueltot. "5" 4 eva Coquelourde. . . . . 41, 173 Coqueluchon . . : . . . 3. Goquerét "fi ur za ON CODE 2 eurent Coriandrum sativum . . 155. _ Coriaria myrtifolia. . . A73. :ConArib8s- Sr ir ut se: AR Cotndes "2 oo 4155 CONCRONS riresà 459; :: Gornoniler ie 0. :460:> : OURS MO. LS oo 45 : Coronilla Emerus. . . . 165 . Fee à PME el rs 456 ; Cofonillé 5 re Corroyère. : li, 1: ee" Corylus Avellana. É Gr408 Cotylédon. . . . . . .. 156 | Coucou. . . . . 0 CES ee d'Inde . . es . A5 sauvage. 4e 0e A : Crève Chiers CCR CT Criste iarifié, 4 à : 5 . © Crithmum Mmäritimum: . Crocus satidus . . . Crücifères, 16, 42, 48; Di, 8, 146, 149, 154, 155, #6, 161, 167, 470, _- Cücumis salivus. à: à . à _ Cucurbitacées, 24, 1e | A dNOED : . ABUS 6. 6 «4 Cüuminum Chiruts : 4 ressinées. . ; » » : _— uliféres. . . . . 34 LAMFAGNO, à "à a UT remet) OR Car Senhm à : Yhorrh OO 5 68. 5 à .16#; — rolundus. . ; à Aves PE Sn Den a ÉL re ylisus Laburnim é 4 PDäime jaune. . . . , ; ; ë, iphne Gnidium +. . : 1 & . Merereuts 3 Le Dhitier . FL Que Ur _. Datura Stramonium: 13 Daucus Carota . … …: . Däuphinelle. . . . ; 3 à Délphinium Consolida- i = _ tap ysaÿria “5 Nat. de. lien, "7 à telaire.:2 rico àce Le Dan Darty lus: en] di us .. Diétame blanc. . . . , Dictamnus Fraæinella: nn nue D EAP BU 0 6 PS 5" Ms is Purpurea : Dioscorées - ae ‘à ET | . L los officinalé i un 470 170 129 174 156 155 HIS 17 108 ( pie Ve Pen Î tre arvense . LE a ‘à PeprrI et Doronic dAemagne: à à Doronicum Pafdalian- 5 ss « Dôucé-Amèére . PAU Ver LT Te Doumaïzélos . : ; : à OUSSO amèro. . . . : i Drosera rotundifotia i:5 Droséracées . ; : : : : 1 Eau de Botot. CRE CE 2 — de Cologne. ; . — de Méhlisse dés Car: . mes MED RTS j fau sédativé PA DE Etballium Elaterium . : Ethium vulgare: » à ; . Eglantier. . . : . Elatériums : 4, 54 5 : Elixir de Garus. . . . . — RE FE Empétré ibétrum à Empetrum nigrum : Encens. . Eñdormie. , 4 : : 4 der paouät: + Eoulé 4 We... Lu étacées: : LINNT Me * : RE à è PURE Ver PRE ë de cin costos . D Er mr raricl sinton : : rs EUR é F. HN LE PEUR 5 $ CR DER RO VA da fs ; _Erbo d’abeillos : à s1.9:578 : SF dé cin feillos : : : dé la bourbène . : 143 dé. râto,.;. .:;."108 dé nostro-Damo “+ »: Ë 6: | é.sabou 5°: 5 7.188 de San Jan . : , : 9 2! ADO dés bérs. : : - 44 = dès brigafis. .— enrabiado. ; . . : otinitié : 3 4 : 65 + # a cinerett : icacées. : 4; 4 R . — dü Canada. . . Bt fn08 >. ,"-137s RUE RUE T6 TS 6 anus RTE é + Yythraea Centauriumt: : émollientes 22; # rain PERS DIE UN de A A £ idet. LS 14 A a ‘* r Es _ Essence de aa és i En horbia Lathyris. BU chienne us D : ss eve #3 6 de ru PORN s AL, DE RO D, LUC PA SR ra SEC UNET PT Et £ 1-4 $ 4 “ ” ; " ” » de - AM rca Éroum tan D rés. ou: RS OT UE à Us day Pc es 4 Éteniauel + 41; Fendi: ATEN, 4 # e Pà UeS: 2. #0: #1 ne ae Fatüx ébéñiër. . : :. = Garou: : : + 4 7 à Fénouil: +25 2 : 3 3 3: =. (eau: .: : +54 =. des Alpes 3 7. Puahti 5 84 Fénouk ; ; 2: 4: % 92 Fénugrec-: : : 5: 5 5 à CVé rs she avi: 2 de marais ; : : 5 à FéYerolle : : : ; à à : FICaIirE-s ce, Ficuscariéa, : à à à : à “os terre: + : : . 8h Rue dde se de Barbarie: : : : fau CRE a IPUIGEO 3 554 25 è .— de ne er RUE Fleurs pectorales : : . Flour dei Capueino : : : ouro de l'amour. : : Û veniculum de de Pr his état #, TS LÉ Ge : RE RO EE 22 Paie En Fa de er ee . 1: l ÉTE EE ee où 0 08 el À €, SRE CIE ab TS : Æ ÿ A? à PRTAMRUIPO sue 600 est 0 Glouteron. D A te cat de He … Fritillaria imperialis . . 160 | Glycyrhiza glabra, res OS Eromageot … : . :". .’. 81 | Goëémon . . .'. . Re | + Fucus, . : . . - ... .. AO: LOGOS, de Pr BE Fucus vesiculosus : : 160 | Gourde. . . . .. . . : 156. Fumaria officinalis. . . 56 | Gouttes noires anpisises. 108 FE _ Fumariacées . +4 2166 | Graine de: capucin.…; + 177 ORNE du 4 2 4 «+ 56 | Graines de perroquet. . 152 PAADECERO 1 56 | Graminées, 15, 25, 37, 80, je PER ER ENS 16) 100, y 174: à hehbohsp) pr. 7 3 446: Granatées.: ©. : 2. D (NET) SR Se 17 | Grand Passerage . . : . 170 ORHBE er 29 | Grande Berle. ::. . . . : à Mi un cor cout El si : Cspuciné "2710758 Mla Loue se 160 =” Eclaire : 4-19: ee Cosya officinalis . . . . 160 — Pimprenelle. . . 175 "A _Galium Mollugo +: :. "29 — $cille. SAN OUEPGR PAT 2 Ba DÉTUMR "2, 29 — verge dorée. . . 178 _ Gantelée ARS De ve do UT. CONS UE Ne OR MAS eu US à 57 | Gratiola ofhcinatis : Me ge Garanié. . . 161 |: Ghatioles 1 Fou 461: AR oi un he 57. | Gratopuios NE ET . Garde-robe . . . 148 | Gratto-cuou. . . . .. . 456 ÉMEU D Men dec 08 D Otetsselol.. Nr ee OM Een RE à 1 er re . 148 AOMIer 20 en 7 à 2 UE -L GIE ALES Génepi . w AS CHE nt lot ad 67 Grenadier. . ; "ete Chen 86 Genêt à balais . . . . . 60 | Grenouillet. . . : . . . 476 Génévrier,. 5... -: : « : 64 | Ghimodéno.:, "8 GRÈVE us ns 0 OÙ -Groseillier . .. . . . . entiana ea. : : 4. 62 | — -àgrappes. | Génteme: Vous ere = -roû Gentianées. . . 31,62, 86 | Guette . . Géraniacées . . . . 451, 108 E Gb, 5, Geranium Robertianum . 162 | Guigné. "7 Germandrée. . . . . . . 64 | Guimauve.. — . .. 176 | Guindoul — d'en | Geum à vrbosum PAST “iferbes la coupure... . . 88 — à la femme battue. 176 — à la fièvre. . . 23, 31 Sn ANA TATO mr 176 29 a reine." "7 134 — à la reprise. 169 Ÿ FD à la rosée... FES 158 — à la taupe 132 — “la LOQUe: 1", 471 — à lesquinancie. . 462 — à mille trous . : . 93 — à l’ophthalmie. . . 159 Le F'AParIS 470 = PA RODETT ne 162. — à Sainte-Barbe . . 16 — à tousmaux, . . . 134 es AU ABU SL re 472 Nes de | dt lR Notre-Da- MON ne A SL Re HAT Herbe au pauvre homme: 161 al AU VENTES LU Le TATS — aux Aux, : : . : 146 — ‘aux chantres RAS _— pu ÉMArPARIES, ; 16, 169 — aux chats . . 142 153 — aux cinq coutures! 307 — aux cors.. . + . 163 — aux coupures. . . 40 — aux cuillères . 154 — aux écrouelles. : on — ‘AUX ÉCUS . FAR A … 168 — aux goutteux . 172 — aux gueux . . . . 104 —: aux hémorroïdes. ALL Sri USE eme +478 — 4 es . ve S 136 — , de magiciens. . . 90 — aux panaris. - 157, 176 — aux perles... . 66 2 :aux plaies. - :.. . 176. aux poumons. air, 162 aux poux: 2 470, 477 — aux puces.. - + - 107 _ aux sorciers. . : : ne. . _ aux pe ‘ tonn * * . + ee « . . Hypericum ra 5 pe . à ; ne ofhcinalis 5 4e à PUS Herbe de la à Trinité 2 — de Saint-Benoît. . 128. :: — de Saint-Georges... 442 — de Saint-Jean. 44, 18 * — de Saint-Laurent . 150 — ce open Ee CNE St Herbe grasse . . . . . . 4 SACPÉE 2 vue U 145 ==" sninte rs «54 3,1% Herbo de la godo . . . . AT Lie — de Santo Clairo, . ‘ 32 2 ‘del boué 56: 7 MD as.+-deis AÏG- «Le —doou couar. 2: 74497." Herniaife. Li vi v.c" 38 Herniaria glabra . + .. 119 7: Hétrés sie. im Pre 162 Hiôble.s isneens AGE: MISSOs eus 78 ere TA70 + For distichum .. + 4 UD Se TE SV URL ENS JE, BIO Er D DRM AN 2e RS PE à _Houblon vi Pa ele Tes Huile d’œillette. . .. : — de marmotte... Humulus Lupulus. Hyoscyamus niger . ricinées. . . pin otre PR CES Dot SOL DE Par D Es GE ie ‘Impératoire. sos 4 VER _Imperatoriæ Ostruthium. LR | Impériale. . . x: ne Helenium : SAP AS AS _Jra Pet ANR Ir Rene pas TS PR RON. 129 A de Florence: + 245 5 2468: Iris florentina. RE _—— € anica LA LA + LA Tebte nctoria . PAP NET ANGL 4 ue HE Jacée. . Re EN Ne CET . Adtiols 2 0 0). a ve éannolte 38 0 007 9 : Joli bois : ; ie LE SLT ETS A hatbe ne 163 Lavandula Spic RS RT | SN OÙN CATFAF. . , . + + + 177 — tæchas SR 2 UN 2 VV. 0e Lavage ri + 10 Juglandées: : , ; . :. 9% A niaeugen Hit. 80, 8, Juglans regia. ; ; - , . 5% Myumiensen Et AA - RS a Li 4 0 119 457, _ uniperus communis. : . 61 459, 66, À , 165, Oxycedrus , , 150 entibulariées . . , . . — Sabina, , , . 174 | Lentille. , . , ; ; . . . Jusquiame . ., !! } | 72 Pat AAC A MAT Ut vs Dre à 0 AS LMD 0 eut à Léiroiet. époque Si ne À cs arvensis | .., . 428 | Leonurus Cardiac, ue: St nie 455 | Lepidium gramin falium F0 137,145,148 Levistieun Pine als : : Ç 151, 153, 166, 178, 176 ru Lichen d'Islande . . - . Lactuca altissima... . , Lich _ jee: 0: M | Dem ie: |: Hi ETS LEP terrestre. , ; ,; - Lagenaria vulgaris. | . 156 !hpiiuid vulgare 1: D ET : | Lbles un Fi + LUCE | (I PRE Fu du DE de Cd Lango dé béoù : : : : : | langue de e bœuf, . 10, _— de eh Ù pe de vache ! Rs 3 ù é a SE | 1: ! + Li PR eg appa minor. : : ||: gputs fols . . : : . IG eUropæa. . . ., 147 RARE udanum de Sydenham TPS Do LOF , + ANNE... Re -cerise. + $ * SR 0 ; inées . . . . . 74, rus nobilis . . . . hé vande UE Me Le Ha ER : Ab ; AR RSR RTE À 465 Lupinus albus. : . . . . 165 Luzerne bâtarde . . . . 85 HyPIete, ss rer 4165 Lycium barbarum . . . 165 _ Lycoperdon giganteum . 178 Lycopodium clavatum. 166 PANNE + en des 166 Lycopodiacées . . . . . 166 Lysimachia Nummularia 4168 Lythrariées . . , . , . 175 Lythrum Salicaria. . , 175 Mate MEOH Sn nr, 163 MadoNnéio 4. 6 | à EE br TON 80 Makimi.., pes 30 MIO ne ; 81 — blanco . . . ., 68. Malhérhe. 17,44 157 guies rotundifolia : + ivre DE - Malvacées , . . 68, 81, 4174 2 SRBROIANE, 5.15, 25e 406 +” Mandragore :., . .::: 100 : Manne D nec 5 400 _ Manteau des dames. 146 Maourélo. . . PNR | = Marasquin de Zara : RAARAUNE | ss er Pin be À 1 _Marchantia polym _ Marchantie, . . ns . 162 Marcoülino. . . . .-.., 87 Fc MS No 7 OR TT ec QURETRE ii Ur . 148 : £ l FA CRE OP CC | 1 "1 " ni À Sn + D SN 466 ] be 6 é ; ME LÉ < 4% ee: ; i F4 . . 4148 Marrubium vulgare. . . 52 J sti 4 ve 0 ARE € ad 12 ia Chamomilla. 1 : & ACT Me D 8l . a 3 ai Mauvo blanco. : . . …, 68 MIRIOZP .— : | SAIS TARS Malo. 7 um 85 Melissa officinalis . . , 84 Méline ;:. 4." 0 84 Melilotus officinalis. . . 85 Mentha piperita . . 83 MARINO sd Lo 83 — chat. 148, 155 DE CO, re 148 — poiyrée. . . . . 83 Mentô cine ee Lee 83 Ménto de jardi , . . . , 148 MÉnudos., =: #6 20 Ményanthé:, 15:07 6: 4 Greta trifoliata. . 86 Mod Nu 467 Mercuriale : . : : : : | 87 me. vives. 2408 Mercurialis annua . . , ST — perennis . . 166 Mérisiér: "ru La. 153 DR li NU OR Meum era pré 4" gel rosat . SES AS Milefeuilie ! MO Ur … is Millegraine ..:..,,., 478 Millepertuis . . .... 93 Miougrang ::.,,... "08 Moine it 65 MMS 6e Leu 22 Monnoyère . . . . . . . 168 Marées . ic 0 0 ete noi Su ne. ù M ne ue. A0” L Mars du able... : , 4 12 Mort aux poux . . . -. Morus nigra:.., 5. CCE Moureletto . . 90 Non champs : : : Aÿ £ Mousse d'Islande + 162. — de Corse . , , ge Mousta 0 négro : ! : 4 Moutarde blanche . .. M _— des Allemands 118 — des PR 418 OR: de PONS DIA M MREUSE us 92 me D IINEE oi à 148 LU. Heron , 122 Mûrier noir . . . . .. Muscinées CÈDE Lot BOAT AN Cr RP ie OP ST OL CRE SE DUR PU | Les vers Teener RE Rx D ei TE | Myrtille ne Voter ne communis . + Nabet Narcisse des poëtes. des Prén.. Narcissus poelicus . . . CENT EN REA PAR RER UE RE" Narcissus Pseudo-Narcis- AR rer . Narcissus Tazeita. : Nard celtique. . . . .. RSA RP PR EE _ Nasturtium officinale . . _ Navet. CNET RES PT PR EL FPALPE MIRE RS PT) :-3Ne : Nénuphar blanc. Fat +3 Fe caler: ide de a Cataria. . . .. Néric LÉ PAR th) TR DA Cr UE | me ne tie fer tiginé dm va amour Nigella arvensis. . . . damascena | dE rm S J'TE te CU Cut SEA LEPER PEL, SLA DEL 2 RL ENG * PME Ne mes Mumhar lt alba... = A5 — Œillet rouge . Œnanthe crocata . à Phellandrium . Œnanthe safranée . —— Olea eur NA ARS RS 30, 33, 38, 50, 409 167, 168, 169, 470, 2: 479, 175. Onguent d’Arthanita . Populéum. 90, Ononis campestris. .… , . procurrens. ES Ooulivié ST AU RE vjhihel +» 167 ©. ‘ep 8 0f ne de savetier. pt ste 19 Tes Re a Orchidées 2 es Pi Pr 9 LEARN ES cé NM TS Élu E DRE en RE TR Re DE AUS ET ge DR AS St SL AL da der NÉE ER ES re 6 6 APN ES 6 ea a RS Ourtic . ne er Oxalidées. . . . Oxalis Acetosella . “+ - Pæonia ofhcinatis : Pain de coucou. . . . . —_ ourceau. ‘Palma Christi. . - . . . Palmiers:… .:. : M PAIHONNO. ss sn ie 5 A RANDOM 5 en He MOPBBICAUE 0. 7 2 __ Papaver Rhæas: . . . — somniferum . SDS IN, ve 4 ra _Pariétaillo . - Parietaria bras. ; Paris quadrifol ia, L'ate Parisette. . _Parmentière.. Parnassie. . … Papavéracées.. 32, 41, ROPAQMBTBEQE + SR", + OPATOUR, de ue PATICIRI Me de _Parnassia palustris.… ; ' = 16 Ar au | Pélavin. | Physalis Alkekengi . Phytolacca . . LA | — de lion. MS de veau . | aire | Pinguieula vulgaris. . Paioularss sant mie PÉTAVERS ET ue PR NT" PORAUETD Sn ne Pensée sauvage. . . . . PORC PE ee Percé-pierre:.:; . 21 Perségué. Perséguié. Perset., . : . Erac m0 RCE RSS a. des fous 7 CAES Pervenche (Petite) . 140: Petit Chêne. 6% — Muguet. . . . . . 1 — Passerage. — $Sureau. . . . .. Petite Capucine. Fit < Gitronnelle:: —\. Consmudé ed ROMEO, "7; — ne Ortie. ste ARE as TES Tu De, ee Ps ? : VEN LEO phellandrie, RP RE 4 Phoœnix dactylifera. . . 157 _ Phytolacca Fe ve Phytolaccacées. . . Pied d’alouette . . _— de bouc. se — -de-chat . PUISE De er 106 pi amon L Le Dédes de Güoglosse: us Piment : fe — enrage. ur die nue — L'TRSRSE ÿé ÉD PRRReS impine nisum. ; Pimpinélo. Fi) Pin dû Nord. . .. .. 142. — de Riga. :-: . . 112. re Martine... 1.118. ENVOIS. CV M2 160 EU RAONOÉ SN CRUE 449 … Pinus sylvestris. #12? M AU LUN: Ke 72 aidé ii 113 MR ie tex 115 RER ni A 158. Pistaches 472" Ne Mer. 1. 1: 472: " Pistacia dir Mine 172 — Lentiscus . ... 172 — ERP ae No Pre Pistolet de de “Dame + otre PRRnIn 0 ; Ph pe 4 ‘Prumiéro :. 2 Fou 187 | Prunus domestica. : ! ! 173 V ‘ 57 — ‘areas : FR “464 172 | — spinosa. M Lu “Pit er ide ENT 407 A | Ptarmique - RNCS 4 A 3 ; 165 | Pulmonaire. 14 Rare de caries AA | Pulmonaria offici is. 484 Fe "de Guinée 471 | Pualsatille. . is sais L A7 a FOUPÉ LUE 171 | Punica. Granatum 39 : Poly gala; + LAN PE à & _ Polygala vulgare. 172: |: Pyréthfes eue % rt lgar 16 Pur As nr ; ( vulgare. : 176 re m c M Polygonées, 104, 106, _ er | 3, 174 | —. olygonum aviculare. . 173 | Quatre-fleurs . NOT mue Bistorta. . 149 | Ed ” orau D dar ÿ : _ Quenouille Cr ai: Chéde.…. . Er Se, mr olyporus Sonate" omme de terre. . MT ou rie 25333 Pons ne 206: A hé. : An Re CR D à ; ort Î 5 ep MARNE 47 Potelée ie ie en e Potentilia Anis. : — replans. . .: 173 — Tormentilla. a | Potion na had D Re ones: De Potiron. Ÿ RE POUSIÉ. ue . Et. Poudre de Dower. . . . de Pistoia . 2, ps 39: — des YOrseAUrs: ER LL Poûncinadé 7": «184 Pounpouns . € 06" Pourret. ren ie MAT PO ee te M Primievère etes Vi: Primula officinalis 23. AID Primulacées, 156, 261 te _Prunellier US RL LS IN Raisin. de he 3 no 00: Le OUPS a mr is al “de renard. . . : 170 Ranuneulus Ficaria. . . 159 Ranette sr 4 10 Be A OT DS Re PEU LEA CN GTR YL Fr HOAOUL at ibm 179 er HOODE Se NU NE: 170 Dee FRUMMe 5 6 Ten LTD ee — _bâtarde PA ed EL root de rivière. 44 Régolisse . UN en AR Letee des bois RASE TES _ Reine des prés. . . . . 140 _ Renonculacées, %, 145, 458, rs 159, 162, 467, es 172, ee ire pauvres. F 71 _Roseau aromatique. . … 4 _Roumani. _ Rouzié . | — des pes : SL” obtusifolius . . Rosier de chien. . . . . 156. pote Se RES) F 124 de Ross , 4158 Roumaniou. Roumégos. Roumias . Rouquéto. Rouquetto.. Rouré. Rozo . Rubi. : . Rubia tinctorum… ere Rubiacées, 29, 57, 145. : Rubus caesius. . . . — Idaeus . Ace . Rudo. . Moer Rae — de chèvre ÿ — des prés: . | Ruello . . Rugo. _Rume® A oU6ie . — nemorosus . Ruscus aculealus . Ruta graveolens. + Rutacées. ie ee REA ae _ Sanicula europaeu . . 75 RONDE TE EUX 173 _Santolina Chamaecypa- TISSUS. . 475 ie 175 Saoubio 127 SAOUVI. >. | 127 Saouzé blanc RU ES 176 DDR ee, 175 argenté. . 175 . des Vosges. 175 indacées . : . : 166 Saponaire. . "ARS Saponaria ofheinaus L'E 428: "Barhlélo.. 45, 1. + 078. arpoulet. - ie ul) arothamnus s scoparius 60 nrrietle;, “479 Satureia montana. : 478 RUE rs No as) Saxifragées . + 152, 161. 170 nt Le, DUT PNA TE 128. Scabiosa hirae nt TES _Sceau de Notre-Dame. . 176 (h itle _marilime . Hits PTS * Scolo, ndrium of] cinale Santana 6 in Nr Scrofulaire . ir ‘crophularia Fe A Ve Fi 4 “Séné /DAtAT..,.-54 5 02 - — des prés. . . ‘ ‘| Senecio Cineraria. . . - . Séneçon ,Serpolet … : Sinapis alba . | Sirop de mûres. RE Re: d’ ge . Sium angust hum 34 D — D cs ÿ _ Sohagat . Solanées, 6, 19, ds 72, 90 — . horlensis . 475. , jé ue KE, E ë 127. Saule Ë 176 “Savpignsor, 1". 72: ; Solanum Sausse graste. "04, 6 Le À de Salomon. , . 176 | ; | Soufré Vécét | Soupe en vin. oussi . en D'HLC: ER Semelle du Pape : Semen-contra. . - Sempervivum léciorum — des provençaux . — sauvage. . : - : . 1 : — Jacobaea. _— vulgaris des ohenux : Santourëijo. Serpoulet. Mu Sibado . nee Sigal. as SUybim Marianum.… 5 Simarubées . ki Es nigra. 22 do cinq racines, 2 ci orgeat . 416, 432, 1 134, 165, 166. ulcamara , tube Solidago Virga-aurea. en ps : à Stœchas . d'Arabie. SAES CRM NL PAL DES pou 2 Syringa vulgaris Lx Symphytum officinale. . Tabac — des gardes ST — des Savoyards . . .— des Vosges. . . . ME SN QN Er; Te RE er TE ARTS à LOS SRE a pi . Tamariscinées . . . .. TA MAPIL- Sonate -, Tamarix anglica . . . . — gaillica . Tamus communis . . . . Tanacetum Balsamita . gares": | | Tanco-béo SRE RS 1: Tanaisie ni eiie te L'ere nr EARAPIEs RQ Tapéné . à, ns 4 Taraxacum officinale . . Re Pre NE on | ie Térébenthiie de Éhio. ; — de Venise Ternstrémiacées FEU HPOrABIOS Sr durer le MPétotte. sr is 4 ; _ Teucrium Chamaedrys. . : he ss ; favur ium. 4 nseérdlasas 7, VAE A, EP NON 66, 2, 64, 71, Vachotte. . . | Vanilline. . . Varaire, . , . . +. . . VIS + DT 6 MUR TS Tiù Tortscatilie À AN rte ds Tourmentille Toute bonne . . . 154, Traînasse. . . . . ES She T ete Le a ee PARCROUE SES fo Lale S musqué Tréscalem rougé . à Trigonella cærulea | Faœnum-gras- — Vas a me + CARE ES A cum Trintanelle : AE PAS DE: Triticum vulgare. Fropoolun majus . . . minus . : + Tue-chien ee PUS — “loup. . . . . . . Tab Lire Ubriagé RU Tor Uhspét rougé. . . . . . Ulex europaeus. . . .…. Ulmus campestris.… FA RE Umbilicus pendulinus. . Urginea Scilla. . - .. Upséos hiooa © AR. SH SRI ERN Uva ou A are Lee er _— rm £ 0. Vite-d0..° Le ne RC A US Va RU Valeriana sole Su Val — offcinalis : vs Yalériane. STE Valérianées. . ddr, ‘1, 1 x + 6 TS PROPERTIES _ Vératralbine Veratrum album . . . _Verbascées. . . . . .. Vérbascum Thapsus . . Verbena officinalis.. . Werbénacées, 143, 161, Verge d’or Vernis du Ja _ Veronica Bnge : Es officinalis. Véronique mêle. . . Verveine odorante.. . , ea officinale. . . RD LT En eue de l0an, : “Le ER ue ré … NWigne sauvage, . . , , : |Vinalgre des quatre in * Préface . ,, Tue ke 1 Fe Vnalgnier «+ « Poe ei ia Mimor er leurs. . L L - LL : Partie LE == Hription des espèces third ro . IE. — Propriétés et emploi en médecins populaire ° de 216 plantes . A Vincetoxicum officinale. Minether: 2e Viola Ste RE tricolor. . . . es IR + — Violariées.. . . . 114, Mibleites. 1, 0e em) de mars . . — de serpents .. — des sorciers. . Violier nn a MIOioN, s'en # Viorne Res Viouletto: 5, "0.0 gs Me . me = ” ht Mois album. . PANNE Vitex Agnus-casius js Vilis vinifera, , . , . . Vonède, , , Vulnéraire suisse. Æanthium spinosum. SPORE Yèble. RARES UE" Youx de chat. . : =: Ne MAUR er Pa ee mdr sa - LM NS RO TE NE oo — ti Ngee Groupement des SALE par applications : RS … Récolte, préparation, culture, . Ta . ue alphabétique des noms latins, tançais: populaires, _ provençaux et gascons, des espèces figurées et citées, ' “ainsi ae des noms des Rnilen, DÉR PESTE RAR D CS LE Les - Paris. — He rs Merseh, 4 a avenué de € FRAPPE Rs re re in “ Chaton. EXTRAIT Ûl ne général de la Librairie des Sciences tres Pauz KLINOKSIECK 3, rue Gerneill (à côté de à FR à Paris. FT es é Sabts à Mon Catalogue Dérére) ét envoyé franca 3 Les demandes accompagnées de leur montant sont ee expédiées franco dans l'Union postale; je ne fais pas À _ d'envoi contre remboursément. 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Prise «1: GO francs Les rbes planches de cet ouvrage, d'une serunuleuse exac- ‘élément pour l'enseignement comme que Pétude, non moins que # écor atifs, Le texte est simple 2e Atlas des Champignons COMESTIBLES ET VÉNÉNEUX 80 planches coloriées Représentant 191 champignons communs en France, avec leur description, à - les moyens de reconnaître les bonnes et les mauvaises espèces ‘et de nombreuses recettes culinaires Par Lin DUEFOUEX DOCTEUR ËS-SCIENCES Un vol. in-8° dans un carton. — Prix. . . . . . . 4. . . 45 francs. Le succès considérable de cet atlas est dù à la remarquable exécu- tion des planches, au grand nombre d'espèces figurées, et à un prix qu'on n'est pas habitué de rencontrer dans les ouvrages de a AE gnons à planches coloriées. Atlas des Algues Marines les plus répandues des côtes de France 48 PLANCHES TIRÉES EN COULEUR . | norénunt 110 espèces d’Algues faciles à récolter, avec leur GNAÉ et les moyens de les préparer et de les conserver Ô Par Paul HARIOT LAURÉAT DE L'INSTITUT ; Boches et texte renfermés dans un joli carton, ôrñé d’une vue de ou Côtes.de Bretagne... 4 éme ue #42. francs. | Ouvrage élémentaire destiné aux personnes qui se rendent aux | bains de mer et qui, après avoir réuni en jolis albums, les belles _ plantes marines trouvées dans la mer ou que les vagues rejettent sur - des côtes, désirent aussi en connaître le nom. Tableau # Fe . nn des Principaux es cm COMESTIBLES ET. VERNIS Par Paul DUMÉE MEMBRE DES SOCIÉTÉS MYCOLOGIQUE ET BOTANIQUE DE. FRANCE, PHARMACIEN ds | Ce tableau est d'une scrupuleuse exactitude et préviendra bien des accidents dus autant à l'ignorance qu'à l'imprudence. Il est surtout destiné à être fixé au mur. Les personnes désireuses de le' mettre en poche peuvènt se le procurer plié, renfermé dans un cartonnage souple. Paix du Tableau à plat. (mesurant 50 sur 67 em.) . . . fr. » net. _— expédié par la poste autour d’ un rouleau Afr. 20 —. np _ plié, dans un Tri peenr pire WE Aie rs Dictionnaire Horticulture | | ILLUSTRE LULU de 959 figures dans le texte, dont 403 en couleurs et de 6 plans coloriés hors texte Par D. BOIS Assistant au Muséum d'Histoire naturelle en collaboration avec de nombreux spécialistes 2 volumes gr. in-8° reliés toile pleine. — Prix. . . 45 francs. Le Dictionnaire d'Horticulture, ouvrage pratique et entière- ment original, s'adresse aussi bien aux jardiniers qu'aux amateurs x et gens du monde n'ayant que peu ou pas de connaissances hor-. SE de licoles. | Les plantes de plein arr et de serres, les arbres fruitiers et d'or- ‘nement, les légumes sont traités avec tous les développements qu'ils comportent. Plus de 25 spécialistes autorisés y traitent, chacun en Ce qui le concerne, les opérations culturales, la greffe et la taille . des arbres, le chauffage des serres, les questions d'engrais, l'outil _ lage horticole, les maladies des plantes, les insectes et autres ani- _ Maux nuisibles ou utiles au jardin. Flore descriptive et illustrée DELA FRANCE, DE LA CORSE ET DES CONTRÉES LINITROPHES Par l'abbé H. COSTE MEMBRE HONORAIRE DE LA SOCIÉTÉ BOTANIQUE DE FRANCE. Cet ouvrage à la fois scientifique et pratique sera publié en. 9 fascicules formant 3 volumes et contiendra environ 8.000 figures représentant les 4.000 espèces de plantes spontanées en France et dans les contrées limitrophes. ’ tes Le prix des 3 volumes est de 60 francs. Jusqu'à ce que la pu- blication soit terminée, ce prix est réduit pour les personnes Le __ w’envoyant, en souscrivant d'avance et En üne fois 7 ea à à 45 francs jusqu’à l'achèvement du volume I. à 50 francs jusqu’à l’achèvement du volume IL Fo à 55 francs jusqu’à l'achèvement du volume IL __ On peut aussi acheter par fascicules isolés; ce mode d'achat _ est. moins avantageux pour l’acheteur. Un prospectus détaillé et illustré est envoyé gratis sur demande. ; ne Atlas dés Poissôus dé _ Bibliothèque de Poche du Naturaliste Cette collection, unique en son genre, se recommande par son format portatif, sa simplicité comme längage et méthode, _ l'exécution très soignée des nombreuses planches coloriées que chaque volume renferme, et par son prix très modique; abor- dable pour toutes les bourses; … Voici les titres des 40 volumes parus : _ Plantes des champs, dés prairies et dès bois, par Siéiain. — 3 volumes se es séparément, chacun ävec 128 planches coloriées : à à : à à : à à 6 fr. 50 + Fioré coloriée à l'usage du tousite dans 168 néon: _ tagnes, par Conrevox. — À volume avec 144 planches : COOP MO. Sacs à 2 ét gs tr + 40: OÙ _ Atlas dés 1nBbèts de A utiles et nuisibles, __ par Doncé. — 4 vol. avec 72 planches coloriées. 6 fr. 50 | Atlas des Oiséaux de Franée, Suisse ét Belgique, par »’Hamonviise. — 2 volumes se seau séparément, | chacun avc 14 plétithes BolUIéeS , RTS 6 fr. 50 Atlas des Papillons de PR URE Suiseé et Bel- gique, par Gino. — À volume avec 72 planches colo POUSSE 5) 7 DR D An DENTS ue oi: DU: Âtlas des Champignons comestibles et Yénéneux, — par Duuée, = 4 vol, aveu 96 planches coloriées. | Pin à “AS Ces volumes mesurent 11 1/2 sur 16 cm., el ne : se véndent que & reliés tale pleine. Pavaitie èn ‘tal 4006 : jar Raverer-Watrrez, — À vôliné avec 72 planches colo- RS am tr à $ Ÿ Fo À as : < Fee s eaux douces de france, ë