— . WC "LC OR: c —c "INNEN. rl. vw oon ge emm Jo CN i SOU DESCRIPTION SUCCINCTE | DE TOUTES LES PLANTES Qui croiffent naturellement EN FRANCE, Difpofée felon une nouvelle méthode d'Analyfe , à à laquelle on a joint la citation de leurs vertus les moins équivoques en Médecine, dr de leur utilité dans les Arts. " Par M. le Chevalier DE LAMARCK. Tome Premier. A PARTITS DE L'IMPRIMERIE KOTALE, Mcr E tane Tic M. DCCLXX VIII. STER TL rd ES ET zg PEE FLORE FRANCOISE er PA en I TT ON Mato ls, À Et proferre. facem (1) BH EXTRAIT DES REGISTRES DE L'ACA DÉMIE ROYALE DES SCIENCES. Du 6 Février 17795. MES DAE & GUETTARD ayant rendu compte de l'Ouvrage de M. le Chevalier de Lamarck, intitulé: Flore Françoife ; l'Académie a jugé cet Ouvrage digne de paroître avec fon Approbation ; en foi de quoi j'ai figné le préfent certificat. Le 40 Février 1779. é Le Marquis DE CONDOR oies perpétuel de l'Académie Royale des Sas * Extrait du Rapport fait par M" Duhamel € Guettard, de l Ouvrage de M. de Lamarck, intitulé : Flore Françoife. Nous Commiflaires, M. Duhamel & moi , avons été nommés par FA dimi pour examiner un Ouyrage de M. le Chevalier de Lamarck, intitulé : Flore Frangeife, ou Defcription fuccindle de toutes les Plantes qui creiffent MES, cud en France, . * J'ai cru devoir faire connoitre au Public, rie que M." Duhamel & Guettard ont donnée à l'Académie de mon Ouvrage, dans le rapport qu'ils en ont fait. J'ai p lemen fupprimé quelques détails , Qs HORE le ess l'analyfe des princ que l'on trouvera expofés au long & dép dans Ts ml même, eme I. : (2) difpofée felon. une nouvelle méthode d'Analyfe , dr à laquelle on a joint la citation de leurs vertus les moins. équivoques en Médecine , &* de leur utilité ans les Arts Cet Ouvrage eft divifé en trois volumes 72-£.^ : le premier renferme le Diícours préliminaire, & des Principes élémentaires de Botanique. Les deux autres, une Méthode analytique des Plantes , dont M. de Lamarck fait mention dans fon Ouvrage. Le Difcours préliminaire eíl divifé en quatre parties. Dans la première, M. de Lamarck parle de d'état actuel de la Botanique. Dans la feconde, il examine d'une facon plus particuliére les moyens qu'on a employés ju(qu'ici pour faciliter l'étude de ja Botanique. La troifieme traite de la meilleure - maniére de voir & de travailler en Botanique. Les principes de la nouvelle méthode imagimée par TAuteur, font détaillés dans la quatrième. La première, celle où il s'agit de l'état actuel de la Botanique, renferme deux articles. Dans le premier, l'Auteur examine fi les Botaniftes con- ` viennent des noms que l'on a donnés à certaines parties des Plantes; & dans le fecond, s’il exifle réellement des familles que l'on puiffe ifoler fes unes des autres, &c. ; m La feconde partie du Difcours préliminaire eft diviféé, comme la première, en deux articles. ]I s'agit dans le premier, des différens arrangemens qui ont été imaginés pour faire connoitre les Plantes; & dans le fecond, des fyflémes & des méthodes, &c. | 3 généralités de Plantes, mais au contraire, en les - divifant & fous - divifant, qu'on pourra parvenir facilement à les connoître, &c. La quatrième partie du Difcours, qui renferme les moyens que l'Auteur a employés pour faciliter 'étude de la Botanique, eft divifée en deux articles. L'Auteur s'occupe dans 1e premier , d'une méthode artificielle, dont l'objet unique eft de faire con- noitre le nom des Plantes obfervées; dans le fecond, il traite de l'ordre naturel. « Le but d'un ordre naturel, dit M. de Lamarck : d'enchainer toutes nos idées, de nous faire «- faifir tous les points communs par lefquels les « étres fe tiennent les uns aux autres, de n'offrir « aucun objet à nos regards, fans nous montrer « en méme temps tout ce qui exifte en-deçà & « au-delà, &c. » asinos. L'idée que nous avons tâché de donner du Dif- cours préliminaire de M. de Lamarck, eft, nous l'avouons, bien fuccinéte; il faut en faire Ia lecture, M pn fentir l'ordre, la clarté & Ja précifion. A. Ja fai plication, &c. Le fecond & le troifième volumes, renferment la Méthode analytique, que M. de Lamarck emploie pour reconnoitre les Plantes déjà connues, & dé- terminer quels font les noms qu'elles portent dans les Auteurs, &c, Ceux qui voudront fentir l'étendue du travail qu'il a fallu entreprendre pour exécuter ce que M. de Lamarck a fait dans fon Ouvrage, doivent confulter cet Ouvrage , qui n'eft cependant , fi l'on peut parler ainfi , qu'une exquiffe de celui que M. de Lamarck fe propofe de donner au Public dans quelques années, & pour lequel il a déjà, comme il le dit dans fon Livre, beaucoup de ma- tériaux de recueillis. Cet Ouvrage qu'il annonce, doit être intitulé: ThéGrre univerfel de Botanique, II fera fait fur le plan de fa Flore Francoife. Nous croyons que l'Académie ne peut qu'applaudir au projet de M. de Lamarck, que l'engager à l'exé- cuter, & que la Flore Frangoife mérite de paroitre avec fon approbation. Cet Ouvrage annonce dans M. de Lamarck, beaucoup de connoiffances en Bota- nique, un efprit d'ordre, d'analyfe & de précifion ; & la Flore Frangoife eft exécutée de façon à ne pas laiffer douter que le Théâtre univerfel de Bo- tanique fera un excellent Ouvrage. Ce qui rend cette prévention encore mieux fondée, c’eft que - M. de Lamarck eft déjà connu de l'Académie , par un Mémoire fur les vapeurs de l'atmofphére, qu'elle a d'autant plus accueilli, que les obfervations ren- ermées dans ce Mémoire, ont paru à l'Académie de nature à étre fuivies, & Mer id engagé M. de Lamarck à fe livrer à ce travail, & à lui faire part de fes nouvelles obfervations. Signé DUHAMEL. & GUETTARD. Je certifie cet Extrait conforme au rapport de M” les Commiffaires de l'Académie. am Signé le Marquis DE CONDORCET. DISCOURS DISCOURS PRÉLIMINAIRE. P ARMI les différentes paries qu 'embraffe l'étude de i'Hiftoire Naturelle, cette étude f noble, fi intéreffante, & qui depuis un fiécle a fait des progrès fi rapides, aucune n'a été aufft généralement cultivée que la Botanique, c’eft-à-dire la fcience dont l'objet eft Ia con- noiffance des végétaux. Les fecours multi pliés que les Plantes offrent à l'homme, foit en fourniffant aux befoins les plus eflentiels de la vie, foit en calmant la violence des maladies qui menacent d'en abréger le cours, foit en enrichiffant de leurs tributs les Arts les plus utiles à la fociété; la facilité d'ailleurs de fe procurer ces productions de la terre qui naiffent de tous cótés fous nos pas , avec une profufion qui répare fans ceffe leur durée paffagére : l'attrait enfin qu'infpire par foi- méme ce point de vue fi gracieux de la Nature, > cette diverfité de fcènes qui femblent ,s ‘être Tome L 4 ij Driscounms partagé toutes les faifons de l’année pour les embellir tour-à-tour, & toutes les parties du Globe pour en varier l'afpect, tout invite en effet le Naturalifle à tourner particuliérement fon attention vers cette branche auffi utile qu'agréable des connoiffances humaines. Mais cette fcience qui offre à la curiofité des aiguillons fi puiffans, eft peut-étre en méme temps la plus difficile de toutes; & indépendamment des caufes particuliéres qui én ont compliqué l'étude, & dont je parlerai plus bas, les obflacles qui naiffent du fond méme de la fcience, femblent fe multiplier à proportion des motifs qui doivent exciter l'avidité d'obferver & de connoitre. -H ne faut pour fentir cette vérité, que jeter un coup d œil fur le jardin immenfe de la Nature. Nous ferons frappés d'abord de cette multitude de végétaux répandus de toutes parts avec une forte de prodigalité, & nous verrons toutes les parties du Globe plus ou moins fécondes depuis la cime des plus hautes montagnes jufqu'au fond des fleuves & de l'Océan. Si nous obfervons en- fuite de plus prés & avec plus d'attention, nous PRÉLIMINAIRE. iij verrons par-tout la variété le difputer À la profufion ; nous verrons d'une part des nuances dé grandeur, de port, de figure & de couleur multipliées à l'infini; de PA autre les végétaux les plus difparates placés les uns à côté des autres, fouvent même confondant leurs tiges entrelaffées. En comparant les grandeurs, nous verrons encore les extrémes fe toucher, & les mouffes les plus délicates croitré au piéd & fur le tronc méme de ces arbres qui élèvent avec májefté leur téte dans les airs. Enfin comme fi toutes les (GEM exiftoient à la fois, à côté de quelques feuilles: naiffantes , fe préfentera fouvent une ti je ornée de fleurs nouvellement épinouies , tandis qu'un peu plus loin dés” graines prêtes à s'échapper de leur enveloppe defféchée, nous offriront à la fois & les fi: ignes d'un dé. périffement prochain, & les gages multipliés de fa reproduction qui doit fuivre. — La première impréffion que cette vue fea fur nous, fera fans doute un féntiment d'ad- miration pour cette Puiffance fouverainement libre & indépendante qui fe j joue dans cette immenfe variété d'étres, où l'uniformité & ad iv Discours la fymétrie auroient femblé plutôt annoncer fa marche génée & timide d'une caufe limitée. Mais l'efprit de l'homme eft borné, & fe. trouve comme accablé fous cette : multi- tude prodigieufe d'individus de toute efpèce, dont les modèles fe rangent fans confufion dans une Intelligence infinie, parmi ceux de toutes les créatures poflibles. Auffi n'a-t-on trouvé jufqu'ici d'autre moyen pour parvenir x bien connoître le tableau de l'Univers, que. de le divifer, d'y tracer partout des lignes. de féparation, & de déplacer méme par l'imagination, les parties qui le compofent, pour les foumettre à des arrangemens mé- thodiques & proportionnés aux limites de nos conceptions. De-là ces diftributions de plantes par. claffes, par : familles, par genres, &c. de-là en un mot ces nombreux fyfiémes qui ont tant exercé la fagacité de l'efprit humain, mais qui ne font au fond qu'un aveu de fa foibleffe déguifé fous un appareil impofant & fcientifique. | Ces divifions euffent été fans doute de la plus grande utilité, fi on les eût réduites à eur véritable ufage, en ne les employant que. PRÉLIMINAIRE, à y comme des moyens artificiels propres à fup- pléer aux bornes de notre efprit, & à nous aider dans l'étudé immenfe de la Nature. Mais le grand mal eft que les Naturaliftes ont pref- que toujours perdu de vue leur objet, qu'ils ont mis, fi j'ofe ainfr parler , fur le compte de la Nature ce qui étoit leur propre ou- vrage, & ont prétendu juger par leurs divi- fions factices & arbitraires, des loix effentielles auxquelles tous les étres font foumis, & des vrais rapports qui peuvent fervir à les rap- procher. En un mot, féduits par. une erreur confidérable de métaphyfique qui a retardé leurs progrés & fait perdre à leur travail la plus grande partie de fa valeur, ils ont tou- jours confondu le moyen qui peut perfec- tionner & agrandir nos vues pour nous faire juger des productions de la Nature, & établir entr'elles une jufte comparaifon , avec celui qui doit fervir feulement à nous les indiquér & à nous en apprendre les noms, qui - font que de pures conventions. néceflaires , la vérité, pour nous entendre, mais NA ment étrangères à la marche de Ia Nature: C'eff. pour faire connoítre, & j'ofe dire E, 70 Discours démontrer la différence effentielle de ces deux moyens, la néceflité abfolue de ne jamais les confondre, en un mot cellegde les employer lun & l'autre, mais toujours féparément, que je me propofe d'examiner certaines opi- nions qui ont été regardées jufqu'ici comme des loix en Botanique : opinions qui me pa- voiffent trés-défectueufes, & même contraires aux progrés de nos connoiffances dans cette partie intéreffante de l'Hifloire Naturelle. Pour mettre dans un plus grand jour ce que j'ai à dire fur cette matière, je diviferai ce Difcours en quatre parties, Dans la première , je parlerai de l'état actuel . FH la fcience que j'entreprends de traiter, & je ferai voir que les difficultés que l'on éprouve par-tout en l'étudiant font rebutantes & eegne infurmontables. La feconde fera deffinée 1 à un examen 4 particulier des moyens que l'on a employés jufqu'ici pour faciliter l'étude de la Botanique. Je ferai voir que l'infuffifance de ces moyens & l'incertitude qui en réfulte de toutes parts font les fuites néceffaires des opinions mal fondées par lefquelles les Botanifles fe font Jaiffés dominer, PRÉLIMINAIRE vij La troifième partie traitera de Ia meilleure maniére de voir & de travailler en Botanique. J'y expoferai les objets qu'il eft indifpenfable de fe propofer dans cette Science, & le véri- table point de vue fous lequel on doit les envifager. Enfin dans fa quatrième partie, je détail- lerai les principes de la nouvelle méthode que jai imaginée , & j'établirai les raifons qui me paroiffent lui affurer une préférence marquée fur toutes celles qui ont paru jufqu'ici, comme étant plus fimple, plus facile & plus propre à conduire avec certitude à la connoiífance des plantes. Cette partie fera terminée par l'expofition des principes auxquels on doit s'at- tacher dans la formation d'un ordre naturel. PREMIERE PARTIE. De l'état actuel de la Botanique, & des difficultés qu'on éprouve dans l'étude de cette Science. J E fuis bien éloigné de vouloir déprimer tant d'hommes célèbres qui fe font occupés a iy viij Discours de la Botanique. Perfonne ne rend plus fincé- rement que moi juftice à leurs lumières, & ne fent mieux le prix de leurs travaux : perfonne | fur-tout ne foufcrira plus volontiers aux éloges que les Savans ont accordés à M. de Tourne- fort, qui a fu Ie premier ramener la Botanique à ces principes fimples & lumineux qui met- tent de l'ordre dans nos idées, & diftinguent la fcience de Ia fimple nomenclature. Aprés lui, le Chevalier Linné pust des découvertes & des fautes de fon illuftre prédéceffeur , seft- frayé une route nouvelle, & a enrichi la Botanique de cette foule d'obfervations auff. neuves qu ingénieufes , & de ces rapports étonnans & variés qui naiffent de la confidération des fexes dans les plantes. - Mais fi les travaux de ces grands rs & de tant d’autres Naturaliftes ont confidé- rablement reculé les bornes de nos connaif- fances dans cette partie, il me paroît qu'ils n'ont pas également contribué à en faciliter l'étude. La Botanique dans l'état oü elle eft, fe trouve comme furchargée d'une multitude d'obflacles que les Naturalifles ont ajoutés à PRÉLIMINAIRE. A. ceux que la multitude & Ia variété des indi- vidus préfentent déjà par eux-mêmes. :Parmi les caufes qui contribuent le plus à faire naître ces obftacles, on doit placer les variations perpétuelles dans les principes conf- titutifs; les termes fcientifiques trop nombreux & trop rarement définis dont on à hériffé Ia nomenclature; les fyflémes multipliés , maïs tous infuffifans qu'on a vus fe fuccéder les uns aux autres, & dont les loix font prefque toujours en contradiction avec la Nature; le trop grand nombre d'exceptions dans les caracléres génériques; & enfin les définitions vagues que l'on a faites des parties les plus effentielles des plantes; & d’après lefquelles il eft impoffible de fixer d’une manière — la notion de ces mêmes parties. Voilà fans doute des reproches trés-graves & qui exigent des preuves convaincantes ; mais j'ofe me flatter que quiconque lira avec un efprit libre de préjugés les détails dans lefquels je vais entrer fur ces différens objets, y verra que ce weft pas la féduction de mes propres principes qui m'a fait attaquer toutes les opinions qui les combattent, mais plutôt mn - .DARCONEJS l'expérience que j'ai des vices effentiels de tous les fyflémes qui, après m'avoir fait long- temps fouhaiter qu'un autre püt mieux faire, m'a engagé dans des tentatives pour réalifer par moi-même ce defir. ARTICLE PREMIER Du peu de fixation d noms que l'on a. donnés à certaines parties des Plantes, e de la mauvaife déterminaifon de plufieurs expreffions employées pour exprimer leurs caracéres. S'IL y a dans les plantes des parties dont la définition doive avoir été foignée par les Botanifles , ce font fans doute celles qui fervent comme de bafe à leurs différens fyf- tèmes, & qui devoient les conduire aux caractères les moins variables,, & en méme temps les plus propres à leur fournir un. grand nombre de divifions. Prenons pour exemple la corolle & les étamines, d’après lefquelles M. de Tournefort, d'une part, & le Chevalier Linné de l'autre, ont établi leurs grandes divifions, & formé leurs claffes, : PRÉLIMINAIRE. xj II eft aifé de s'apercevoir d'abord que Ia corolle eft une partie fi mal déterminée que prefque par-tout on eft embarraffé pour recon- noître fon exiftence; les uns donnant ce nom dans certaines plantes à des parties de Ia fleur, que d'autres regardent {implement comme fon calice, tandis que dans d'autres plantes ceux-là méme donnent le nom de calice à des parties de Ia fleur que ceux-ci prennent pour la corolle. C'eft ainfi que M. de Tournefort prend pour corolle dans le juncus , l'amaranthus, le ali, le tamnus, &c. les parties que M. Linné nomme calice, & que d'un autre côté le premier Auteur donne le nom de calice dans le rumex, de buxus, L’ empetrum , &c. à des parties que M. Linné prend pour corolle. On démontre actuellement au Jardin royal de Paris, fous le nom de calice, dans toutes les Zacées, les ellébores, les nielles, les aconits, &c. des parties que M." de Tournefort & Linné appellent très-décidément corolle. ll y a plus, il ne faut qu'ouvrir les ou- vrages de M. Linné, pour y apercevoir que dans un grand nombre de cas, il laiffe au xij BTTCPDIES choix de fon Lecteur d'appeler cažce ou corolle une méme partie de la plante. C'eft ainfi que, felon lui, dans le /aurus, le phyto- lacca, le medeola, le melanthium, &c. les fleurs n’ont pas de calice, à moins, dit-il, qu'on me prenne pour tel, la corolle qui les environne; & que dans d'autres plantes, eomme le pelygonum , le chryfofplenium , le thefrum , &c. la corolle efl nulle, à moins, dit-il encore, qu'on ne regarde comme telle le calice de leurs fleurs: preuve bien évidente qu'il n'attache point lui-même aux termes de corolle & de calice des idées fixes & précifes qui puiffent fournir un moyen für de recon- noitre l'exiflence de l’un ou de l'autre. Les étamines font dans le méme cas ; tantót les filamens ftériles ne font comptés pour rien, lorfqu'il s’agit de déterminer leur nombre: aint le zratiola eft placé dans la diandrie, & VAerniaria dans la pentandrie; & tantôt au contraire, ces mêmes filamens font nombre avec les étamines; ainfi auca fe trouve placé dans lhe- xandrie , & l'anacardium dans la décandrie (a). M. Murrat a replacé avec raifon ce dernier Die ics db Murr. Syfh veget PRÉLIMINAIRE. xiij Quelquefois le nombre des étamines eft fixé par celui des anthères, fans avoir égard aux filamens, comme dans le #onnicre, le fumaria, &c. d'autres fois, ce font les filamens qui déterminent les étamines; & le nombre des anthéres eft négligé, comme dans le diauthera , Le theobroma , le flemodia, &c. On trouve trés - fouvent dans les fleurs de certaines plantes, des parties très-différentes Ies unes des autres par leur nature, mais qui peuvent fournir d'excellens caractéres pour diflinguer ces plantes. Ce font tantót des appendices ou des prolongemens finguliers dea corolle, en forme de cornet ou d'éperon poflérieur; tantót des rainures, des foffettes ou des enfoncemens fur les pétales, ou fur l'ovaire; tantót des écailles, des folioles, ou des cornets intérieurs; tantôt des glandes, des filets ou des poils; & tantót enfin, des portions méme de la corolle qui s'avancent un peu plus que d'autres. Toutes ces parties qui n'ont aucune reffem- blance, aucun rapport entr'elles , ont recu, malgré cela, le nom vague de nectaire : il faut l'avouer, cette manière de trancher d'un xiv DrÉCOURS mot la difficulté, eft très-commode pour VAuteur qui fait un fyftéme : mais dans quel embarras ne jette-t-elle pas ceux qui, d’après - de pareilles notions, entreprennent l'étüdier. ja Nature! 5 mp En effet, on trouve fouvent plufieurs de ces neclaires, très- differens, réunis dans la méme fleur; & alors comment déterminer Jequel doit conferver fon nom aux dépens des autres? | C'eft ainfi que le prolongement en forme 'éperon, que l'on obferve derrière les fleurs de violette, de capucine, &c. conferve fans difficulté le nom de nectaire, tandis qu'on Je refufe à un pareil éperon dans les orchis, pour l'accorder au pétale inférieur LÍ cad corolle. Les divifions, foit de Ia Saroi. T d du calice, font encore fi mal déterminées, qu'on ne fait très-fouvent fi l'on doit regarder ces enveloppes comme étant d’une feule ou de plufieurs pièces dans telle ou telle plante que lon obferve. La corolle des mauves eft monopétale felon M. de Tournefort, & polypétale felon M. Linné. D'un autre côté, PRÉLIMINAIRE, xv ces deux Auteurs s'accordent à regarder [a corolle de la tulipe & celle du lys, comme compofées de fix pétales trés-diftincls ; & ces corolles font démontrées au Jardin royal, comme n'étant qu'un calice monophyle à fix divifions. — - ' JI feroit trop long de rapporter toutes les déterminations embarraffantes des noms que l'on a donnés aux différentes parties des plantes; mais ce n'eft point affez d'avoir montré Fin- certitude & l’obfcurité répandues de toutes parts fur ces premiéres notions faites pour éclairer l'entrée de la Botanique. Nous allons voir les difficultés fe multiplier à mefure que nous pacem plus avant dans cette fcience. C'eft ce qui fera la matière d'une difcuffion importante fur Ia formation vicieufe des genres & des familles par les Botaniftes, & fur le peu de foin qu'ils ont pris de diftin- guer entre Ie caractére conflant qui détermine l'efpéce,; & la nuance locale qui donne la fimple variété. xvj DiscoumRs A R Ere Eal I. Des Familles , des Genres 3 des Bre & des V arietes ` Ir y a des plantes qui different entière- ment & dans toutes leurs parties : il y en a d'autres qui diffèrent feulement dans beaucoup de leurs parties : d'autres enfuite ne. different que dans quelques-unes de leurs parties ; & enfin il y en a qui ne difterent abfolument dans aucunes de leurs parties. Voilà ce qui eft bien certain & bien connu; mais en rapprochant les plantes en raifon de leurs reffemblances, & en les éloignant à mefure qu'elles différent , peut-on former des groupes particuliers féparés par des limites bien marquées & bien circonfcrites! Peut-on après cela divifer, & méme fous divifer, ces groupes confidérables, & en former d'autres moins compofés , mais toujours déterminés par des caractères faillans, fans rompre aucun rapport effentiel! En un mot, exifte-t-il bien réellement des familles que l'on puiffe ifoler les unes des autres! exifle-t:il des genres dont les limites ne foient jamais confondues! Enfin PRÉLIMINAIRE. , "xvij Enfin peut-on diftinguer fans équivoque ; les efpèces, des variétés, & celles-ci des individus ! Ce font-fà fans doute les problèmes fes plus intéreffans de Ia Botanique; mais il y a beaucoup d'apparence qu'on ne pourra de long-temps en trouver la folution affirmative. On a cependant agi comme fi ces queftion n'exifloient point, ou n'étoient point propo: fables; on a regardé comme certain, ce qu pouvoit à peine être fuppofé ; & en confé- ` quence on a eflayé de former des familles du premier ordre, auxquelles on a donné le nom de genre: on s'eft enfuite retourné de mille maniéres pour faire avec les genres des familles du fecond ordre, que l'on a nommées familles naturelles; on a méme été jufqu'au point de vouloir réunir plufieurs de ces pré- tendues familles, pour former des claffes, c'eft-à-dire des divifions générales que l'on regardoit auffi comme naturelles ; mais {a Nature qui ne fe plie nulle part à ces régles que l'on prétend établir fur la marche de fes productions, forme tantôt des interruptions fubites ou des retours frappans» dans fes Tome I. à «viij Discours rapports, tantôt des nuances imperceptibles qui refufent toute efpéce de divifion: la Nature en un mot rejette les claffes & les familles, & contrarie prefque par-tout les genres méme les moins compofés. Les loix qui conflituent ces familles & ces genres, font fans ceffe fujettes à des excep- tions deflructives (7); à mefure que l'on examine plus attentivement, on eft fotcé de former de nouveaux genres aux dépens de ceux que l'on avoit formés d’abord; réduc- tion qui deviendra de jour en jour plus né- ceffaire à mefure que les obfervations fe multiplieront, ou que nous découvrirons de nouvelles plantes dont les caractères mi-partis mettront des entraves à toutes nos règles; & nous finirons, fans doute, par n'avoir dans chaque genre qu'une feule efpèce, multipliée fouvent en autant de variétés que d'indi- vidus (c). (^) Lom Jpinofum , le (mius eryfirhales Ael ;- Varia carduelis, Vafculus paria, Ye peplis tetrandra , le convallarie bifolia, le [mum radiola, le tovdylum authri Jes, &c. &c, n'ont pas le caractére de leur genre. (c) Des obfervations nouvelles ont engagé M. Linné retirer du genre des plantains, le Grrorella lacufris ; de cdd PRÉLIMINAIRE. xix Je fais combien ces principes s'éloignent des idées reçues, & méme combien de noms illuftres on pourroit m'oppofer. Mais fi Les autorités doivent étre appréciées plutót que comptées, quel avantage n'efl-ce pas pour moi de pouvoir citer en ma faveur un témoi- gnage d'un auffi grand poids que celui de M. de Buffon! Voici comme il s'exprime en parlant des différens fyftémes imaginés par les Naturaliftes. « Prenons pour exemple la Botanique , cette belle partie de l'Hiftoire Naturelle, qui « par fon utilité a mérité de tout temps 'étre « la plus cultivée; & rappelons à l'examen « les principes de toutes les méthodes que « les Botaniftes nous ont données; nous ver- « rons ayec quelque furprife qu'ils ont eu « tous en vue de comprendre dans leurs mé- « de l'acza , le cimicifuga fatida ; de celui du campanula , ie canaria campanula ; de celui du gentiana , le chlora perfoliata ; de celui du ghcine, l'abrus precarorius , &c. S'il redoubloit encore d'attention, peut-être retrancheroit-il de eur genre Væfculus pavia , le valeriana fibirica, le gratila monnieria , l'adonis capenfis, le gentiana heteroclita , Ve barleria prionitis , -& tant d'autres qui refufent de fe foumettre aux loix de leur claffe, de deur fection & de leur genre. Pj xx Discours » thodes généralement toutes les efpèces de » plantes, & qu'aucun d'eux n'a parfaitement » réuffi : il fe trouve toujours dans chacune » de ces méthodes un certain nombre de » plantes anomales dont l'efpéce eíl moyenne » entre deux genres, & fur laquelle il ne » leur a pas été poffible de prononcer jufte, » parce qu'il n'y a pas plus de raifon de rap- » porter cette efpèce à l'un plutót qu'à l'autre » de ces deux genres : en effet, fe propofer » de faire une méthode parfaite, c'eft fe » propofer un travail impoffible ; il faudroit '» un ouvrage qui repréfentàt exactement tous » ceux de la Nature; & au contraire, tous » les jours il arrive qu'avec toutes les mé- » thodes connues , & avec tous les fecours » qu'on peut tirer de la Botanique la plus wéclhairé, on trouve des efpéces qui ne » peuvent fe rapporter à aucun des genres » compris dans ces méthodes, &c. (Z). » Il eût été cependant bien avantageux pour faciliter l'étude de la Botanique, d'avoir des geures bien faits & déterminés par des carac- (7) Hift, Nat. L°° Diiceur;, page 15 i fu, PRÉLIMINAIRE. xxj tires certains & à l'abri de toute équivoque, afin de n'étre pas obligé de donner à chaque plante un nom particulier , ce qui furchar- geroit infiniment la mémoire; & afin de fa- ciliter l'analyfe, qui me paroît étre le feul moyen que l'on puiffe employer pour parve- nir à la connoiffance d'une plante ou de tout autre objet appartenant à l'Hiftoire Naturelle. Mais il falloit pour cela regarder ces genres comme artificiels, & n'avoir aucun égard aux rapports des plantes en les formant; car on fait que l'on peut fouvent rapprocher un très- grand nombre de plantes par des rapports affez marqués, fans pouvoir les circonfcrire par des caractéres déterminés & tranchans. Malheureufement les chofes, méme encore. - à préfent, font vues fous un. afpect tout-à- fait différent. La formation des genres par les Botaniftes modernes doit être plutôt regardée comme une recherche fur les rapports des plantes, que comme un moyen de les con- noître & de les indiquer fans erreur. De pareils genres ne peuvent être qu'infini- . ment arbitraires, parce que la Nature, comme je Fai obfervé, marche tantôt par des rapports bm xxij - Discours. fi extraordinaires, que l'on défefpère de pou- voir lier enfemble les individus que l'on veut comparer en vertu de ces rapports, & tantót par des nuances fi délicates de variétés, qu'il paroît impoffible de les faifir; d’où il arrive qu'au milieu de cette multitude de points communs & de routes qui femblent fe fuir, on ne trouve fans ceffe qu'incertitudes & diffi- cultés; & on ne fait pour l'ordinaire à quel genre rapporter telle ou telle plante que l'on obferve. Auffi comme chaque Auteur place cette plante à fon gré, ou en raifon du fyf- tème qu'il a formé, quelle confufion ne voit-on pas naître de tant de principes diffé- rens qui la font voltiger fans ceffe de genre en genre, lui donnant chaque fois un nou- veau nom, & qui finiffent trés-fouvent par lui conflituer un genre propre à elle feule (2) / Qui ignore fes révolutions nombreufes que Ia plupart des ombelliféres ont éprouvées de la part des Auteurs qui ont écrit fur les plantes! On pourroit prefque compter le nombre des fynonymes de chacune d'elles, par celui des (*) Yarmi les douze cents vingt-huit genres qu'a formés M. Linné, il s'en wouvequatre cents qui ne renferment qu'une feule efpèce, y PRÉLIMINAIRE, xxiij Botaniftes qui ont fait des fylimes. Le filer alterum pratenfe de Dodonée, a été rangé parmi les fefeli par G. Bauhin, replacé enfuite avec les angéliques par M. de Tournefort, & réuni aprés cela au peucedanum par M. Linné; mais comme fes femences n'ont pas tout-à-fait le caractère du peucedanum , des Botaniftes plus modernes en font un ligufficum , d’où peut- être d'autres le retireront encore pour le replace railleurs. Le daucus montanus apii folio major de Bauhin, eft nommé cervaria par Rivin, orcafelinum par Tournefort, athamanta par le Chevalier Linné, & M. Scopoli le rapporte au feZnum. | Les plantes ombelliféres me font pas les feules qui fourniffent des exemples de ces tranfports multipliés, & de la mauvaife dé- terminaifon des genres. En effet, la plupart des compofées font dans le même cas; les enicus, carduus, ferra- tula, carthamus , atraclylis , &c. font fort mal diflingués les uns des autres. On aura fou- vent de la peine à faifir [a différence qui fait que le férratula arvenfis n'eft point un «arduus , puifque le calice alongé du carduug b iy xiv Discours pycnocephalus, du carduus erifpus , &c. ne les a pas fait rapporter au ferratula. On ne fait fur-tout pourquoi le carduus ferratuleidtes weft point un ferratula, ainft que tant d'autres dont le calice un peu alongé n'eft prefque point épineux. On pourra auffi prendre le carduus Syriacus, le C. flellatus, le C. eriophorus, & bien d'autres pour des emus, tandis que le enicus eryfithales fort du caratère de fon genre : enfin beaucoup d'efpéces de centaurea feront pareillement confondues avec les car- thamus, cnicus, &c. non pas par les Botaniftes que l'ufage de fe communiquer entr'eux, a mis au fait des conventions reçues, mais.par ceux qui fe trouvant réduits à confulter les règles méme, n'auront pas occafion d’être avertis des exceptions nombreufes auxquelles elles font fujettes. £ à J'aurois pu, pour prouver ce que je viens de dire, faire un trés-grand nombre de citations , fur-tout fi j'avois voulu rappeler les limites incertaines & trop fouvent violées des genres qui comprennent les plantes à demi-fleurons, tels que font ceux des Aera: eium , erepis , fonchus, lactuca, fcorçonera, &c, PRÉLIMINAIRE, xx€* tels encore ceux des a/yffon, draba, cochlearia, Lpidium, thlafpi,. &c. tels enfin ceux de beaucoup de labiées, graminées, &c. &c. Mais ce que j'ai dit eft plus que fuffifant pour faire voir combien l'idée de conferver des rapports a géné les Botanifles dans la for- mation des genres, & combien l'opiniátreté avec laquelle ils ont tout facrifié à ce préjugé, jette d'irrégularités dans leurs principes, & porte atteinte à la fiabilité de leurs règles, qui fe perd dans la multitude des exceptions: ils n'ont pas fenti qu'il y auroit eu bien moins d'inconvénient à fe mettre peu en peine des rapports, pour former des loix faillantes, des divifions nettes & circonfcrites, démenties à la vérité par la marche libre & infiniment variée de la Nature, mais bien plus propres à nous conduire, avec certitude à la connoiffance de chaque individu. II me fera facile de montrer que tout ce que je viens de dire à l'égard des familles & des genres, a auffi parfaitement lieu pour. les efpéces, & que l'étude de Ia. Botanique à cet égard eft encore embarraflée de mille incertitudes & de difficultés infurmontables: xxvj Drscovms car , au lieu de chercher à diflinguer les efpéces par des caractères tranchans, toujours confir- més par la conftance dans la reproduction, & fans jamais employer le plus ou le moins, prefque tous les Botaniftes à préfent multi- plient infiniment les efpéces aux dépens de leurs variétés; ils ne connoiffent plus de bornes à ce defir de créer de nouveaux êtres; la moindre nuance dans la grandeur, dans la couleur ou dans la confiflance de deux individus, leur fuffit pour former deux efpèces particulières. Ils ne font pas attention que les femences d'une méme plante portées dans deux endroits différens , expofées & cultivées: dans des circonflances tout-à-fait contraires, - produiront néceffairement ; au bout de quel- ques années, deux plantes qui diffèreront beaucoup par leur afpe&t extérieur; c'eftà- dire que l'une pourra étre vigoureufe, fuccu- Jente, d'un vert plus foncé, plus garnie dans toutes fes parties, &c. tandis que l'autre fera maigre , dure, blanchátre, moins élevée , quel- quefois méme un peu penchée , moins glabre & moins garnie de feuilles ou de fleurs; mais ce fera toujours du plus ou du moins, & les PRÉLIMINAIRE. Xxvij caractères ne feront point vraiment tranchans. Cependant fi l'on fait de ces deux plantes deux efpéces différentes, & qu'on les place comme telles dans le catalogue des efpèces de leur genre, que va devenir la Botanique fondée fur de pareils principes! quel cahos, & comment fe reconnoitre! fur-tout fi, à l'exemple de M. de Tournefort, on entame une fois les variétés des anémones , des tulipes, des narciffes, des oreilles-d'ours, des pom- miers & poiriers, &c. &c. nous verrons continuellement naitre & difparoître tour-à- tour des milliers d'efpéces qui jetteront de la _confüufion dans nos connoiffances, & rendront nos travaux beaucoup plus pénibles, fans que nous puiffions efpérer d'en recueillir aucun fruit. En effet, les deux plantes dont je parlois dans l'inflant, cultivées par la fuite dans un méme jardin pour l'ufage des démonftrations, partageront alors des circonftances à-peu-prés femblables dans leur culture, leur expofi- tion, &c. Ainfi leurs différences difparoitront infenfiblement, & nos catalogues feuls con- {erveront une efpéce que la Nature auroit xxvii] DrsCErrs perdue, fi elle n'eüt été plutôt notre ouvrage e le fien. H eft donc conftant, par tout ce que je viens de dire, que quoique les travaux des Naturalifles modernes aient doublé & méme triplé la collection des plantes obfervées juf- quà ce jour, & que leurs obfervations aient prodigieufement enrichi cette partie de I'Hi(- toire Naturelle; avec tout cela le peu d'efforts qu'ils ont faits pour faciliter la connoiffance de leurs découvertes; la foibleffe & l'infufh- fance des moyens qu'ils ont employés pour donner de la flabilité aux principes qu'ils ont admis; la mauvaife déterminaifon des carac« téres génériques & fpécifiques, & en un mot les fyflémes nombreux tous plus ingénieux qu'utiles , confirment parfaitement ce que j'a- vois annoncé fur les obftacles infurmontables que l'on trouve à chaque pas dans ‘étude d'une fcience aufi importante. D'ailleurs les fyflémes ou les tot artificielles , qui devroient toujours nous conduire par une voie également aifée & «ertaine à la dénomination des plantes que nous cherchons à connoitre ou à nous rap- PRÉLIMINAIRE xxix peler, font, outre leur infufffance, fi diffi- ciles à faifir & à concevoir, que l'on ne peut guère parvenir à en avoir la clef fans s'étre rompu dans l'habitude d'obferver les plantes, & par conféquent fans en connoitre déjà un grand nombre. De-l il arrive que Ia plupart de ceux qui étudient les fyflémes fe bornent à les vérifier fur les individus qu'ils connoiffent déjà, ou s'expofent à tomber dans des méprifes grofiéres, & ne tirent d'autre fruit de ces recherches fcientifiques dans lefquelles ils s’en- gagent , que de s’égarer avec plus de confiance. Ainfi cette étude précieufe, appliquée au- trefois avec tant de fuccès au profit de Pé- conomie animale par des hommes célèbres, à qui, fans Ie fecours des méthodes & des fye tèmes, un coup d’œil très-exercé & des obfer- vations exactes fuffifoient au milieu du petit nombre d'individus connus alors, cette étude, dis-je, devenue immenfe de nos jours, n'eft prefque plus compatible avec tant d'autres objets indifpenfables auxquels s'étend Fart de guérir. L'impoffibilité de fe rendre habile en -peu de temps, étouffe l'ardeur de s’inftruire, retarde les progrès de la fcience, & nous - xxx DFECOLRS prive de mille tentatives heureufes, de mille découvertes intéreffantes auxquelles des con- noiffances plus certaines, plus faciles à acqué- rir, plus généralement répandues ne manque- roient pas de donner naiffance. La difficulté des fyflémes épaiffit le voile qui nous cache les fecrets de la Nature, & l'étude appro- fondie de la Botanique, neft plus que le partage d'un petit nombre de Naturaliftes, que leur aifance met à portée de fe livrer tout entiers à une inclination louable, à fa vérité, mais flérile pour le bien de huma- nité, & qui prefque toujours annonce plutôt lamateur qui cherche à occuper fon loifir, que le citoyen jaloux de fe rendre utile. M eM n€— SECONDE PARTIE. De l'infufifance des moyens que l'on a employés pour faciliter l'étude de la Botanique. Ll, Botanique ne confifte pas, comme bien des gens fe l'imaginent, dans l'habitude de confidérer telle ou telle plante, & d'appli- quer à l'idée qu'on fe forme de fon port un PRÉLIMINAIRE. Xxxj nom quelconque, indiqué par une étiquette ou par un Profeffeur. Cette facon d'étudier les plantes, qui eft peut-être Ia plus com- mune, pourroit fuffire jufqu'à un certain point, fi le régne végétal fe trouvoit réduit à un nombre borné d'individus qui euffent entreux des différences tranchantes, Mais [a prodigieufe quantité des plantes, les reffem- blances fréquentes d'une efpéce avec l'autre dans le port extérieur & le plus grand nombre des parties, compliquent extrêmement le travail de l'Obfervateur obligé de repaffer fans ceffe fur les mémes traces, pour fe fami- liarifer avec les objets, & expofent l'œil méme le plus exercé, à des erreurs fouvent inévitables. Et quels dangers ne réfulteront pas d'une pareille étude, fi, d'aprés des connoiffances fi vagues, on ofe faire ufage ' des vertus des plantes! Que n'aura-t-on pas à craindre de ces méprifes, peut- être plus ordinaires qu'on ne le penfe, & dont le moindre inconvénient eft d’être indifférentes, & de laiffer fubffter dans toute leur violence des maux qui exigent fouvent les fecours les plus prompts & les plus actif ! xxxij Discours Les vrais principes de la Botanique cori- filent donc dans l'étude approfondie des cara&éres eonftans qui diflinguent les plantes Jes unes des autres, dans l'obfervation exacte de tout ce qu'elles ont de commun & de particulier , & dans [a recherche de tout ce qu’elles offrent d'intéreffant pour l'Hifloire Naturelle ou la Médecine. — On a fenti que pour remplir ces différentes vues, pour fuppléer aux bornes trop reffer- rées de [a mémoire, fe reconnoître au milieu de la multitude immenfe des végétaux, & étre plus à portée de tranfmettre aux généra- tions futures le dépôt précieux des connoif- fances acquifes en ce genre, il falloit un ordre général, une diftribution méthodique, où le tableau particulier de chaque individu eût une place marquée & facile à retrouver, d’après linfpection méme de l'individu. Or ce font Jes tentatives faites par les Botaniftes pour exécuter ce vafle projet, que j'entreprends ici de foumettre à l'examen, & dont j'efpére démontrer le peu de fuccès relativement à l'objet qu'ils fe font propofé. ARTICLE PRÉLIMINAIRE, XXXiij ARTICLE PREMIER Des différens arrangemens qui ont & imaginés pour faire connoître les Plantes, Le befoin fut, pour anfrdire, le premier guide qui conduifit Fhomme à la connoif- fance du règne végétal. Les alimens que les plantes Tui offrirent , les remèdes que des effais heureux lui découvrirent dans plufieurs d'entrelles, les Jui firent regarder avec plus ou moins d'intérét à raifon de l'utilité plus ou moins marquée: qu'il retiroit de chacune. Il les nomma d’après leurs vertus ou pro- priétés, & ramenant de méme à fon propre avantage la divifion qu'il en fit, il les difiribua felon les différens fervices qu'elles lui ren- dolent, & les divers genres de maladie contre lefquels elles lui offroient des reffources; en forte que. les premiers ouvrages fur cette matiére furent proprement des Traités de Botanique ufuelle. On remarqua enfuite que certaines plantes affectionnoïent des climats particuliers ; que dans le même climat, les lieux aquatiques, les terreins fecs ou montagneux, les bois & le; Time I. e xxxiv Drscovumns - champs préfentoient chacun une fcène à part, qui fe renouveloit à peu - prés d'une faifon à l'autre. Quelques Obfervateurs difiribuèrent les plantes d'aprés ce point de vue général de la Nature, & leurs Traités furent comme Phiftoire de leurs voyages. On fentit dans la fuite, que ni les pro- priétés des plantes, qui ne fe manifeflent en quelque forte que par la deftruétion méme de l'individu, ni des circonftances purement locales ne pouvoient fournir aucune difiri- bütion exacte & méthodique. On imagina donc des divifions fondées fur ce que les plantes préfentoient de plus frappant aux yeux, far leur grandeur, leur confiftance , leur durée. On employa la confidération des racines , des tiges , des feuilles, quelquefois méme celle de la fleur & du fruit. Ces ébau- ches, d’abord trés-imparfaites , fe perfection- hérent péu-à-peu, & préparérent, comme par degrés, lheureufe révolution qui s'eft faité depuis environ un casera dans la Bota- — ves 'eft alors que dis hommes célèbres con- vaincus de l'infuffifance de tous les caractères PRÉLIMINAIRE. XXXV employés par ceux qui les avoient précédés; tournérent toute leur attention du cóté des parties de la fructification , & crurent méme apercevoir l'indication delaNature dans l'impor- tance de ces organes deftinés à la reproduction des individus; Hs raffemblérent les différentes plantes qui. leur parurent avoir plufieurs: de ces caractères communs entr'elles, & formérent, comme je lai déjà dit, de petites familles détachées, connues fous le nom de genres: La moindre différence qui parut conflante dans les plantes qui compofoient un genre fervit à former les efpéces, & les différences acci- dentelles & peu conftantes firent ou du moins dürent faire les - variétés. . Mais ce travail plus ou moins akale ment exécuté ne fuffifoit pas; Ia multiplicité des genres exigeoit à fon tour ùn arrange- ment & une diftribution particulière qui püt nous conduire plus facilement jufqu'à chacun d'eux. Auf en raffembla-t-on plufieurs dont on forma des groüppes qui furent nommés ordres, feclions , ou, felon d'autres, familles naturelles. Enfin on crut devoir encore réunir les ordres & les-fections, «& on en compofá cij xxxvj DiscoUuns des divifions plus générales auxquelles on donna le nom de c/affes. L'enfemble ou la totalité des claffes recut Ja dénomination de /y//óme ou de méthode; felon la nature des principes conflitutifs pofés par les Auteurs qui fe font occupés de ce travail. Et tel a été le dernier réfultat des efforts que l'on a faits de fiécle en fiécle pour faciliter l'étude & la connoiffance des plantes. C'eft auffi à ce point de vue que je m'arréte; pour effayer de faire voir combien il nous laiffe encore de chofes à defirer, & combien les mains favantes , qui fe font efforcé de pofer la borne de nos progrès en ce genre, font reftées en-deçà du terme où il eùt été pofhble d'arriver. AX TICLI LE Des fyffémes & des méthodes. Un fyfiéme, en Botanique, efl, felon lacception commune, un arrangement, un ordre général, fondé par-tout fur les mémes principes. 1l réfulte de cette définition, que dans un fyfléme, on ne doit faire ufage que PRÉLIMINAIRE. Xxxvij d'une feule partie, quelle qu'elle foit, ou du moins d'un trés-petit nombre de parties qui aient entr'elles une analogie marquée. Ainfi un ordre fondé uniquement fur la confidé- | ration du fruit, ou des organes fexuels, ou de la corolle, ou méme des feuilles, doit étre regardé comme un fyftème. Une méthode, au contraire, eft un arran- gement fondé fur des principes moins fixes , moins déterminés, & dont on peut s'écarter toutes les fois que cela eft néceffaire ou avantageux pour remplir l'objet que l'on fe propofe. Or il eft aifé de s'apercevoir qu'un fyftéme, qui fourniroit affez de divifions pour conduire par une voie également füre & facile à la connoiffance de toutes les plantes dont il renfermeroit la defcription , mériteroit d’être préféré à une méthode, quelque bien faite que celle-ci püt étre. Car un pareil fyftéme auroit fur la méthode l'avantage important d'offrir des vues générales, ramenées toutes au principe fondamental comme à leur centre commun , & qu'il feroit aifé de faifir & de graver dans fa mémoire: au lieu qu'une € iÿ Xxxxvij -D'R*6C0vUR$ méthode que l'on fuppofe s'écarter fouvent des principes fur lefquels elle eft établie, c'eft-à- dire, faire ufage de caractéres pris dans toutes fortes de parties différentes, pourroit , à la vérité, conduire avec füreté jufqu'à Ia plante que l'on cherche à connoitre, mais ne pré- fenteroit à l'efprit qu’un enfemble mal lié, que des divifions difparates & peu ad à être retenues par cœur. H refte maintenant à examiner s’il eft pof- fible de faire un fyfléme qui rempliffe véri- tablement fon objet. Or je me fuis convaincu par les différentes tentatives que j'ai faites, & plus encore par des réflexions qui me paroiffent décifives & fans replique, qu’une pareille entre- prife eft abfolument impraticable, & fera tou- jours l’écueil des talens méme les plus décidés. Premièrement, il eft certain qu'aucun des caracteres que l'on pourroit choifir pour être la bafe du fyflème, n'eft affez fécond pour fournir feul un nombre fuffifant de divifions , avantage qu'il eft cependant trés- important de fe procurer, pour n'avoir point à choifir dans chaque divifion entre une trop grande multitude d'objets à la fois, Mais en fecond PRÉLIMINAIRE, XXXix lieu , il eft facile de démontrer que tous Ies caractères, dans quelque partie qu'on les prenne, font fufceptibles de varier ou d'étre conftans ,-felon les plantes dans lefquelles on les obferve : c'eft ce qui fait, pour le dire en paffant, que les principes qui établiffent des caractères du premier, du fecond ou du troifiéme ordre, font fi fouvent démentis par la Nature. Mais je m'arrête à une confidé- ration plus générale; & je vais effayer de montrer par plufieurs exemples , qu'il ne peut y avoir aucun fyfléme dont le fondement ne foit ruineux. Suppofons d'abord que l'on veuille former un ordre général d’après. la |confidération unique du calice; il fe trouvera que cette partie eft d'une forme trés-avantageufe dans les mauves & beaucoup d'autres efpèces de plantes.. Mais bientôt le caractere deviendra inconflant, équivoque, ou méme s'évanouira dans prefque toutes les ombellifères, les va» lériannes, les protées, &c. La méme difficulté a lieu pour la corolla prife féparément; on fait l'inconflance de cette partie dans le pep/zs, le fagina , le farothras € à & xl Died vo5yn-a quelques efpèces de Zpidium, &c. quoiqu'elle foit très-fixe & très-conftante dans mille autres plantes qui en font ornées. Les étamines & les piflils, employés dans la méme vue, ne réuffront pas mieux. Rien de plus incertain que le nombre des premieres dans Vaffine, le Dlitum , quelques efpéces de gallium, le laurier; Veuphorbia, &c. ‘& des feconds, dans les fedum, le pania, VAelleborus, le polygonum , &c. En vain fe flatteroit-on de tirer un meilleur parti du fruit ; outre qu'une diftribution fondée uniquement fur la confi- dération de cet organe tardif feroit trés-in- commode, & tiendroit trop long - temps l'Obfervateur en fufpens; elle offriroit de plus des exceptions & des variations perpé- tuelles, & le campanula, le gentiana, le valeriana , le clufia, &c. prendroient à chaque inftant, le fyfléme en défaut par le nombre inconflant des loges qui renferment les fe- méncés, & par les circonftances fréquentes qui mare la fau des femences elles: mèmes; Le fyftème ivt fait le plus grand Bonisns à la fagacité & au génie de fon illuftre Auteur; PRÉLIMINALRE. xlj Quelle adreffe à profiter en méme-temps du nombre, de la pofition & de {a grandeur refpective des étamines, pour multiplier les divifions fans s'écarter du principe ! quel heureux rapprochement ménagé entre les claffes & les ordres par Te rapport intime qui fe trouve entre les étamines, d’où fe tirent les premières, & les piflils qui déterminent la plupart des feconds! quelle fubordination dans les parties qui fourniffent les caractères des divifions inférieures ! quelle attention à n'employer , autant qu'il eft poffible, que des parties qui exiflent toutes à la fois dans la plante, & cela dans la circonflance où elle offre aux yeux le point le plus flatteur & le plus intéreffant de fon développement! voilà ce qui féduit au premier examen. Mais que lon parcoure un jardin de Botanique, le - fyfléme à la main, on fentira bientôt combien il perd dans l'application, & ces principes, dont on avoit d'abord admiré la fécondité, décéleront par-tout leur infuffifance , dès qu'on les rapprochera du plan immenfe & mer- veilleufement gradué, fur lequel la. Nature à travaillé, xlij DISCOURS On ne doit point reprocher à cet Ouvrage, les féparations extraordinaires de beaucoup de genres, dont les rapports font très-prochains , comme ceux du chenopodium & de l'atriplex , du poterium & du fanguiforba, de la moitié des liliacées, & de la plupart des graminées. La réunion des rapports n’eft point fon objet; ce n'eft point un ordre naturel, & l'Auteur ne Pa jamais donné pour tel. Bornons-nous donc à le confidérer comme un moyen arti- ficiel, defliné à nous faire connoitre, d'une manière füre & facile, toutes les efpèces de plantes auxquelles il s'étend. Sans parler de mille exceptions auxquelles les Tables du .$y/fema Nature ne fuppléent point d'une manière fuffifante , la didynamie angiofpermie contient un nombre confidérable de genres, dans lefquels la différence de grandeur entre lés étamines efl fouvent in. fenfible, & les plantes qui appartiennent à ces genres, font alors vainement cherchées dans la tetrandrie. Beaucoup de plantes de la tetradynamie font dans le méme cas, & feroient par erreur rapportées à l'hexandrie. La monadelphie & Ia diadelphie font encore PRÉLIMINAIRE. xliij deux fources perpétuelles de méprifes. Une infinité de genres compris dans ces deux claffes , ont les étamines libres ‚ou ft elles font réunies, C'eft avec une nuance fi délicate, que l'on eft fouvent embarraffé pour fixer le point auquel . doit-commencer ou finir [a réunion. Tel eft le cas de beaucoup de geranium , de VAermannia, & de tant d'autres plantes qne l'on négligera de rapporter à la monadephie , tandis que l'on y cherchera par erreur plufieurs liliacées , telles que le fritillaria imperialis, le galanthus; &c. ainfi que beaucoup de pentandriques. La réunion des anthéres eft. certainement auff marquée dans plufieurs folanum, dans le dodecatheon, le cyclamen, le primula, &c. que dans le vivla & impatiens, qui font partie de la fyngénéfie. Plus de Ia moitié des légu- mineufes s'accordent fort mal avec le titre de la diadelphie; & enfin la monæcie, la diæcie & la polygamie fourniffent une infi- nité de doubles emplois qui ne font point jndiqués. Je fuppofe en effet que j'examine les fleurs d'un pied hermáphrodite du panax, du ayffz, du Giofpyres, &c. il eft certain que fi je n'ai xliv Drscours pas en même temps occafion d'obferver Ie pied qui porte des fleurs unifexuelles ou mé- langées, l'idée ne me viendra pas de faire mes recherches dans la polygamie. Je m'efforcerai au contraire de trouver ma plante dans la _pentandrie, l'octandrie ou la décandrie. Si d'un autre cóté cette méme plante ne portoit que des fleurs toutes mâles ou toutes femelles, la privation de l'autre individu m'empécheroit de me déterminer entre la polygamie & la diæcie ; & enfin quand je devinerois qu'elle doit être placée dans la diæcie, íi c'eft un individu femelle, je ferai encore arrété fans pouvoir fixer la fection qui eft fondée fur le nombre des étamines. Combien d'ailleurs de plantes, foit dioiques, foit polygamiques, dont les fleurs mâles ne font prifes pour telles que parce que trés- fouvent leur fruit ayorte, mais qui ont néan- moins des piftils très-fenfibles ? Mais quand même on feroit parvenu à déterminer la claffe à laquelle appartient une plante que l'on a deffein de .connoitre, il fe préfente fouvent dans la recherche de Fordre ou dans celle du genre, de nouvelles PRÉLIMINAIRE. xly difficultés qui tiennnent encore à Ia nature foncièrement vicieufe du fyftème. Imaginons, par exemple, qu'ayant cueilli un pied du /olanum dulcamara, j'aie recours au fyfléme pour trouver le nom de ma plante; le premier travail qu'exige cette recherche eft un choix à faire fur vingt-quatre divifions préfentées toutes à la fois; & en fuppofant que la réunion des étamines ne m'égare pas, je me déciderai pour la pentandrie: trouvant enfuite un fecond choix à faire fur fix autres divifions préfentées également à la fois, l'inf- pection du ftyle folitaire me conduira, fr l'on veut, fans difficulté à la monogynie. Mais ici Ie fyftéme nous tranfporte tout-à- coup au milieu de cent trente genres, parmi lefquels il faut pour ainfi dire deviner quel eft celui qui convient à notre plante. H eft vrai que le célèbre Auteur de cet ouvrage a fait imprimer ailleurs quelques fous-divifions particuliéres pour nous conduire un peu plus loin; mais il a eu foin de ne les placer que dans des efpéces de tables fituées à l'entrée des clafles , afin de ne pas dégrader fon fyflème xlvj Drscours qui, quoique plus utile, fe feroit alors rap- proché de la méthode, puifque les caractères de ces fous-divifions font empruntés de toutes fortes de parties. If eft cependant bien fingulier de pouvoir dire que le fyftéme fexuel foit encore, malgré fes défauts, très-fupérieur à tant de méthodes que l'on a imaginées jufqu'ici, quoique les Auteurs de ces dernières euffent bien plus ‘de reffources pour parvenir à leur but, puif- qu'ils n'étoient point génés par l'unité de prindpe, & que la facilité de multiplier & de varier à leur gré les données, devoit naturellement les conduire à des folutions plus complétes. Il ne fera pas difficile de remonter à la caufe qui a gâté & altéré toutes les méthodes, fi l'on confidére en premier lieu, que les Botanifles, qui fe font appliqués à cette efpèce de travail, au lieu de tendre uniquement & directement à leur but, ont été arrétés par des confidérations qui leur devenoient tout-à- fait étrangères. En effet, ils ont tous afpiré à l'honneur du fyflème, & fe font gênés fur le choix des moyens, dans la crainte de ne PRÉLIMINAIRE.- xlvij point affez fimplifier les principes fur lefquels ils établiffoient leurs méthodes. En confé- quence, ils ont fait le moins de divifions qu'il leur a été pofhble, & ont mieux aimé les appuyer fur des caractères équivoques, que d'en emprunter de toutes les parties des plantes qui pouvoient leur en fournir d'affez marqués, ce qui eut été cependant fe rapprocher de la vraie Botanique, & multiplier les traits de reffemblance entre. leur ouvrage & celui de la Nature. Ce préjugé n’eft pas le feul, dont les méthodes aient eu à fouffrir. On fe fit une loi févére de ne point féparer les plantes qui avoient des rapports. communs ; comme fi le moyen, qui conduit par des divifions nombreufes jufqu'aux plantes qu'il doit in- diquer, pouvoit étre un ordre naturel, & comme sil étoit poffible de faire une feule divifion fans rompre quelque part des rapports marqués. Il ne faut qu'ouvrir l'Ouvrage de M. de Tournefort, pour y reconnoitre, fi j'ofe le dire, l'abus qu'il a fait de fon efprit, en fe retournant de mille manières, pour éviter de xlviif Dr mem .prétendus | inconvéniens., dont il na pu cependant garantir fa méthode. En effet , ce fut par le defir de conferver les rapports, que pour caractérifer fa neuviéme caffe, il abandonna la confidération de la corolle, & n'employa que celle du fruit. H auroit pu cependant s'apercevoir que dans le peu de divifions qu'il avoit faites, il avoit déji rompu trop d'affinités , pour tenir encore à fon opinion. Car combien de- plantes, dont les rapports font trés-frappans, fe trouvent féparées par fa première diftribution , qui met d'un côté les fous-arbriffeaux & les herbes, & de l'autre, les arbriffeaux & les arbres, quoique d'ailleurs cette diftribution foit très- peu circonfcrite, & devienne embarraflante dans bien des cas, lorfqu’on arrive à la nuance par laquelle les tiges ligneufes femblent fe confondre avec les tiges herbacées! En un mot, pouvoit-il ignorer que les titres de fa premiere & feconde claffes, le forçoient de féparer le convolvulus du quamoclit, le gen- tiana du centaurium minus, &c. fans qu'il eût cependant pourvu à la füreté du prin- cipe & à la netteté de ces deux divifions, puifqu'elles PRÉLIMINAIRE. xlix puifqu'ellesrenferment le veronica, VAyofcyantus, Vechium , &c. qui feroient vainement cherchés dans la claffe qui indique pour caractère une corolle monopétale & irrégulière? C'eft ainfi qu'une marche génée, & pour ainfi dire in- conféquente, défiguré cette méthode fi digne d'ailleurs d’être applaudie , fur- -tout fi l'on fe tranfporte à l'époque où vivoit l'Auteur, & fi l'on fait attention à l'efpace qu'il a franchi tout d'un coup, & à fes progrés rapides dans une Ícience, dont il a encore plus perfectionné l'étude par fon génie, qu'étendu le règne par fes favans Voyages. TROFSIEME PARTIE. De la meilleure maniere de voir & de travailler en Botanique, Avant de faire connoître la*méthode que jai fubflituce à tous les moyens défectueux, employés jufqu'ici pour nous conduire à Ia connoiffance des plantes, je crois qu'il eft effentiel de fixer le géritable point de vue, fous lequel la Ponge doit être envifagée , Tome I. d Ix DISCOURS & d'examiner les reffources que la Nature nous offre pour la connoître relativement aux bornes de nos facultés, & la manière de tirer de ces reffources le parti le s | avantageux. II me paroit d'abord évident que tout ce que l'on peut pope de principes fur la matière dont il s'agit, fe réduit à deux objets indifpenfables. Le premier confifle à fournir le moyen le plus für & le plus facile pour réfoudre, dans tous les cas particuliers, ce probléme général. Étant donnée une production du règne végétal, trouver le nom que les Botaniffes lui.ont affigné ? Cette découverte, en effet, ,nous met à portée de confulter tous les Ouvrages qui ont été écrits fur les Plantes, de profiter de toutes les obfervations que l'on a faites fur l’objet : padiculier que nous examinons, d'en connoitre les propriétés, les ufages, & méme de le com- parer avec les êtres du méme genre, auxquels il reffemble davantage. "Mais quelque fatisfaifante que fût la ma- nière dont cette premièf vue eùt été remplie x Fordre. & la liafon des idées, fi néceffaire PRÉLIMINAIRE . A) dans les Sciences, exigeroient que la Botanique fit un pas de plus. On fent en effet qu'il manqueroit à l'étude du règne végétal, un afpect fous lequel on püt le confidérer dans {on enfemble, & qui nous préfentät la fuite des affinités. que l'on a obfervées dans les plantes, & Ta chaine admirablement graduée qu'elles paroiffent former ; du moins en une multitude d’endroits, lorfqu'on les rapproche en raifon de ces affinités. L'ordre dont je parle, réuniroit le double. avantage de nous montrer d'une part la Nature en grand ,. & de nous donner de l'autre, une idée nette de chaqué être, en nous indiquant fes rapports avec tous les autres individus , & en le plaçant dans un point où il recévroit & renverroit la lumiére de toutes parts. Mais ici il fe préfente une m qui me paroit de la plus grande importance. Peut-on remplir à la fois les deux objets que je viens de citer! c’eft-à-dire eíft-il poffible que le moyen qui doit nous faire découvrir - les noms que les Botanifles ont donnés aux plantes que nous cherchons à connoîtré, puiffe en même temps nous offrir la gradation dÿ lij e l ARE *de tous lés rapports ade p lient Tes plantes entre elles? | Pour moi, je ne balance vola à me dé- “cider pour la négative , & j'établis cette opinion “fur deux propofitions dont il me femble que da vérité ne peut-être contefílée. Premièrement on ne peut dans un ouvrage dé Botanique ; de quelque nature qu'il foit, < nous conduire par la voie la plus courte & Aa plus facile à la connoiffance des plantes, "dont cet Ouvrage renfermeroit les noms & Jes caractères , fi ce neft à l'aide d'un nombre -de divifions, proportionné à celui des plantes -qui y feroient indiquées. Suppofons, en effet, qu'un Qu contienne la Bee exacle de dix mille végétaux, & que quelqu'un. ayant cueilli une plante qu’il fait être l'une des dix mille, fe propofe d'en découvrir le nom, il eft certain -que fi l'Ouvrage n'offre aucune divifion , il faudra lire toutes les defcriptions l'une après “Fautre, jufqu'à ce que l'on foit parvenu à “celle de la plante obfervée, & l'on fent com- . bien une pareille recherche devient pénible & ingrate dans une multitude de cas. PRÉLIMINAIRE li Mais fi FOuvrage, dont je parle , contenoit deux grandes divifions, la premiere attention de T'Obfervateur , feroit d'examiner les titres. de ces divifions, pour fe déterminer: en faveur de l'une ou de l'autre, d’après l'infpection de ja plante; & le choix étant fait, il feroit encore obligé de faire fes recherches parmi cinq mille deícriptions , au rifque de les ire toutes, fi fa plante fe trouvoit la dernière, Il eft inutile d'aller. plus loin, pour faire voir: que le travail, tout compenfé, s’abrégeroit. à proportion que les divifions feroient plus. nombreufes; & c’eft ici une de ces propo- fitions, dont le Aes Dre fafnt pour les démontrer: - J'ajoute "usihtenant que for ne "Seit. en Botanique, ni probablement dans toutes Ies. autres parties de l'Hiftoire Naturelle, faire une feule divifion nette & tranchante, qui ne rompe quelque part des rapports trés- marqués, d’où il faudra conclure qu'un fyf- tème ou une méthode qui renferme néceffai~ rement un. certain nombre de divifions , ne peut être un ordre naturel: A C’eft principalement de l'obfervation que 4 EHE liv Discours l'on peut déduire la preuve de la propofition précédente. Or, j'ai fait des recherches fur tous les caractères poflibles, & je puis affurer qu'il ne s'en eft trouvé aucun qui ait foutenu l'épreuve. EM — La divifion tirée des feuilles féminales ou des cotyledons , qui paroît d'abord affez natu- xelle, offre cependant un grand nombre de féparations frappantes; elle écarte confidérable- ment les 2/fma & le fagittaria du genre des ranunculus avec lequel ces plantes ont plus. de rapport qu'avec les joncs & les graminées. Le ranunculus glacialis même fe trouve alors rejeté trés- loin de fon genre, étant muenece- tyledon , comme j'ai eu occafion de l'obferver il y a quelques années au Jardin du Roi. M. Linné indique les mebcaélus de M. de Tournefort comme #onacotyledons, & les opuntia du méme Auteur , comme dicotyledons, quoiqu'il croie devoir réunir ces plantes fous un méme nom générique, tant leurs autres rapports font fenfibles. M. de Juffieu de fon cóté place au Jardin royal, dans Ia divifion des monocotyledons , Yotobanche , le lathrza , Yutri- eularia & le pinzuicula , qu'il fépare des labices \ # PRÉLIMINAIRE. lv performées pour les placer entre les fougères & Ies moufles. II range auffi dans la méme lignée le genre du #enianthes qui 1 fe trouve alors, comme on voit, très-ccarté de. l'Aeztenia, du famolus & du Iylimachia , qui ont cepen» dant beaucoup plus de rapport avec lui que les moufles & les fougères, Que. feroit - ce fi la manière dont -lèvent les plantes, étoit aufli connue. des Botaniftes qu'elle peut l'être des Jardiniers par rapport au petit nombre de végétaux que ces derniers, cultivent! Comment d’ailleurs être à portée 'obferver dans les champignons , les lichens, les mouffes, &c. cette pecie tion du développement des germ Les divifions Ent des autres parties de la plante, rompent encore un bien. plus grand nombre d'affinités. V eut-on, par exemple, employer la confidération du fruit! alors les labices, ainfr que les bourraches, feront re- jetées fort loin des perfonnées , celles - ei ayant leurs femences renfermées dans une capfule, &c. Si Fon effayoit enfuite d'établir fes divifions d’après la diftinétion de la baie d'avec la capfule, ou fépareroit néceflairement d iy vj Drscouns le folanum du-capficum, le vaccinium de Pan- dromeda , anfi que beaucoup d'autres plantes qui fe trouvent d'ailleurs fi bien liées. La pofition du fruit, tantôt fupérieur & tantôt inférieur au réceptacle, détacheroit l'agave |. de l’abés, diviferoit les faxifrages, &c. En un mot, le nombre des loges, la forme des femences, & tous les afpects poffibles fous lef- quels on peut confidérer le fruit, donneroient par-tout des coupes bizarres qui troubleroient lharmonie des autres parties. On me difpenfera, fans doute, de citer tant d'autres caractères, tels que la corolle monopétale ou polypétale qui fépare une moitié des liliacées d'avec l'autre ; la corolle régulière ou irrégulière qui divife les geranzum, écarte liberis des crucifères , l’chium des bora- ginées, &c. les étamines définies ou indéfinies, qui rompent la communication entre le po terium & le fanguiforba, entre le fidum & le femper- vivum, divifent le ckome, le lhrum , &c. En un mot, pour que l'on pùt faire une feule diftribution, fans violer la loi des rapports , il faudroit que les mêmes caractères PRÉLIMINAIRE. {vi exiflaffent tous à la fois, & exclufivement, dans les mêmes groupes de plantes. Mais comme [a Nature les a aù contraire mélangés , & diverfement combinés, il arrive qu'à l'en- droit où les uns fe terminent, les autres ont encore un certain efpace de la chaine à par- courir, & que l'on ne peut faifir nulle part aucun point commun de {éparation. C'efl ici, ce me femble, le nœud de Ia difficulté; & la difcuffion dans laquelle je - viens d'entrer, doit achever de dévoiler la caufe des obftacles étonnans que les Botaniftes ont rencontrés par-tout dans la formation de leurs fyflémes & de leurs méthodes. Ils ont tous cherché, du moins jufquà un certain xm à réunir les deux objets dont il. s'agit , & fe font efforcés mal-à- propos de faifir en méme temps la Nature par deux cótés différens , dont ils ne pouvoient tenir l'un = fans que l'autre leur échappát. Je termine cet article intéreffant par une æ : Fructifications pulvéri- formes, difpofées fur le dos des feuilles, Polypodium filix mas. Fructifications | anthéri- formes, pédouculées & terminant les tiges, Briun murale, jo ey xviij Driscovms TROISIEME OPÉRATION Pour feparer les deux feules plantes qui reffent. Plantes fans feuilles, à dont la fructification m'eft ni diflinle , ni méme fenfible. Chapeau doublé de | Chapeau doublé de pores James. ou de tuyaux. Aganicus campeftris. Boletus luteus, C'eft par une fuite de divifions femblables à celles que l'on vient de voir, que je fuis parvenu à analyfer l'enfemble de toutes les plantes qui croiffent naturellement en France. Mais pour donner auffi une idée de [a marche que doit fuivre l'Obfervateur dans la recherche du nom des plantes, je vais préfenter de nou- veau le travail précédent, fous la forme qu'il doit avoir relativement à cet objet. J'en ferai enfuite l'application à un cas partiuclier. - PRÉLIMINAIRE. Ixix ANALYSE. Fleurs dont les étamines Fleurs dont les étamines & piftils peuvent aifément | & piftils font nuls,-ou ne. fe diftinguer. peuvent fe diftinguer. E. 16, 1. Fleurettes | nombreufes , Fleurs dont les étamines )véunies dans un calice com- Q7 piflils peuvent aifé- MIR eties 3 a.d PA ment fe diflinguer.. , Fleurs libres & non réunies da ans un calice commun., 9 Fleurettes de même forte; elles font toutes en cornet, où T nombreufes , tes en languette, .... 3 nies dans un calice ceci 22.555, ] Fleurettes de deux fortes, Ls unes en cornet , autres en languette,.... 6 , Fleurettes toutes en Fleurettes de même cornet, du tete ve E Ed Cist »**4 2 9 Fleurettes toutes en lan- guette, 2... $ -— 4^ : Fleurettes toutes en cornet, Carduus marianus. is Fleurettes toutes en languette. Hieracium murorum, ; E t.’ e ij Ixx Discours 6. Réceptacle nu & ke Fleurettes de deux paillettes, nae or) Réceptacdle chargé x palllettés, | ir 3 Réceptacle nu & fans paillettes, 7° Bellis perennis. 8. Réceptacle EE de paillettes, ` Anthemis cotula, 3 Fleurs libres d7 non Corolle monopétale, , 10 réunies d. alice e, Sonido calet) Core pate. … 13 o. À Corolle régulière, ... 1 1 Corolle monopétale, . i m es E " Corolle irrégulière... 12 4f. Corolle régulière. Anagallis aryenfis. 12. . . Corolle irrégulière, Salvia sn CA SRE * 27: TR Dix étamines ou moins. 1 4 F Corolle polypétale , ses 4 Onze é étamines ou pe. I 15 quom 14. Dix étamines ou moins, Alfine media. 15. Onze étamines ou u plus, Pyrus communis, PRÉLIMINAIRE, Ixxj 16. Plantes qui ont des feuilles, Fleurs nulles, ou dont & dont la fructification T les étamines 07 piftils fenfible, mais indiftinéte. ne ame Je diflin-Y ^ Plantes fans feuilles, x en nn s o f dont la fructification n'eft ni diftinéte, ni fenfible,., 20 Fructifications pulvétifor- 7* BA qui ont des\mces, dìilpofées fur le dos feuilles, d7 dont la }feui fles TAE 1 à fruélification ffen Fr udifications anthéri- Jible, mais in if- formes, pédonculées &:ter- tinéle, se. minant les t tiges. ,.,,. 19 18. Fructifications pulvériformes, difpofées fur le dos des feuilles. Polypodium filix mas, 19. Frudtifications anthériformes , pédouculées É © & terminant les € Bryum murale, V aiia doublé de dans © Plantes fans feuilles, „cation neft ni dif- Cha apeau doublé de poris tincle, ni fenfible.,{ ou de tuyaux... .. 2 Is Chapeau doublé de lames, Agaricus campeftris, 22. Chapeau doublé de pores ou de " aux. Boletus luteus, Ixxij DISCOURS Suppofons maintenant qu'un Obfervateur;, ayant cueilli Fa/fne media, ait recours à Pae nalyfe précédente pour trouver le nom de cette plante; l'infpection dés étamines & du piftil > qui s'apercoivent trés-diflinétement ay milieu de la fleur; le décidera pour le premier titre de la première divifion: le n.° 1 , qui fe trouve au-deffous de ce titre, le renverra à celle des divifions inférieures qui porte ce méme numéro; c'eft elle qui fuit immédiate- ment. Derrière cette divifion, on retrouve l'indication du caractère choift précédemment , & la divifion elle-même préfente deux nou- veaux titres, entre lefquels il s'agit. encore de fe déterminer. L'Obfervateur, ayant re- marqué que les fleurs de la plante qu'il tient ne font point réunies dans un calice commun; adoptera le fecond titre qui porte le numéro 9. Cherchant enfuite ce méme numéro à cóté de quelqu' une des divifions fuivantes , il tom- bera fur celle- qui offre un choix à faire entre {a corolle monopétale & Ia corolle polypétale ; un coup- d'œil jeté fur la fleur, le décidera pour le fecond titre, & le numéro 1 3, qui porte ce titre, lè renverra un peu plus bas, PRÉLIMINAIRE. Ixxiij où il trouvera une nouvelle divifion fondée fur Je nombre des étamines. Quoique ce nombre foit variable dans l'a/fne, il ne paffe jamais 10, ce qui fixe le choix dans tous les cas pour le premier titre Enfin, le n.^ 14, qui eft à cóté de ce titre, conduira l'Obfer- vateur au nom même de la plante qu'il cherchoit à connoitre. Je dois obferver ici que la manière de procéder dans une analyfe ne peut étre arbi- traire, & qu'encore qu'il paroiffe indifférent au premier coup- d'oeil d'employer telle divi- fion plutôt que telle autre, la marche, qui fera trouver le nom de la plante, doit ce- pendant être combinée d’après certaines règles que je réduis à deusa première eft que Pon parvienne au but par la voie la plus füre. La feconde eft que cette voie foit en même- temps la. plus courte poffible. Ces deux règles étant la bafe de toute méthode analytique, doivent être par confé- quent combinées de façon qu'elles fe croifent le moins qu'il fe pourra; & dans le cas où l'une ne pourroit être obfervée qu'aux dépens de l'autre, ce feroit alors la feconde qu'il Ixxiv Discours faudroit facrifier en partie à la premiére, qui ne fauroit être trop refpectée; c'eft fur quoi il me paroit néceffaire d'infifler, pour donner . une jufle idée de mon travail. La premiére loi, qui tend à Ia füreté de l'analyfe , nous prefcrit de ménager les divifions avec tant d'art, que les définitions fur lef- quelles feront établies ces divifions, foient toujours trés - circonfcrites, & n’expriment que des caractères qui ne foient nullement fufceptibles de varier dans les plantes réunies fous un méme titre. Cette loi ne fouffriroit aucune difficulté dans l'exécution , fi nous avions des genres artificiels bien faits, & qui, à l'aide d'un caractère tranchant. ódihoifi indépendamment de tout rapport prétendu naturel, rafem- blaffent un certain nombre de plantes fous un méme point de vue bien terminé, & dont les extrémités fuffent aufli fenfibles que le milieu. Mais, faute de ce fecours, j'ai été obligé en mille occafions de prendre un biais; pour éviter toutes les irrégularités des genres; & ne rien liffer, sil étoit poffible , x l'arbitraire, dii. PRÉLIMINAIRE, Ixxv Suppofons, par exemple, que je veuille analyfer les genres du geranium, du ranum- €ulus, du pelygonum, du thcfium & du trifolium. | . Si je commence par diflinguer entre les corolles régulières & les irrégulières, pour mettre à part le #rifolium, je féparerai beau- coup d'efpéces de geranium , dont les corolles ne font pas toutà-fait réguliéres. Si je dif- tingue, au contraire, entre les corolles mono- pétales & les polypétales, afin de détacher le polygonum & le thefium , je n'aurai plus rien de fixe par rapport aux #rifolium, dans lefquels le caractère de la corolle polypétale eft équivoque, Si je me retourne d’une autre façon, & que j'établiffe ma divifion fur la différence des calices monophyles d'avec les polvphyles, pour me défaire encore du tri- follum, je fépare de nouveau plufieurs efpèces de geranium qui ont le calice d’une feule pièce. Si enfin je me rejette fur le nombre des éta- mines, pour mettre de côté le ihefium ou quelqu'autre des genres nommés ci-deffus , celui du po/yzenum, & méme celui du geranium, fe trouveront démembrés, Ixxvj DÉECOURS Pour éviter les obflacles que préfentent de toutes parts ces divifions vagues & indé- terminées , je commencerai par féparer les fleurs qui ont une corolle & un calice, d'avec celles qui n'ont qu'une de ces deux parties; & alors j'aurai d'un cóté les geranium , ranun- culus & trifolium, & de Fautre les polygonum & theffum. Je fous - diviferai enfuite, d'une part, en féparant les fleurs qui ont des ovaires nombreux de celles qui n'en ont qu'un feul, & de l'autre, en employant la confidération de l'ovaire , tantôt fupérieur , tantôt inférieur, &c. comme dans l'exemple ci-deffous. Fleurs complètes. Fleurs incamptétes, (e aai Ne Un feulovaire. Sinne Ovaire Sp Ovaire inférieurs! vaires. Polygonum Thefium Fes Un feul | Cing ftigmate. | {Hiymates. Trifolium. | Geranium, Quoiqu'il y ait beaucoup d'autres caractéres qui différencient ces genres, il n'y en.a pas qui les divifent plus fimplement , plus nette- ment & plus également que ceux dont je PRÉLIMINAIRE "dibus . Viens de faire ufage. Cependant quelqu'effort que j'aie fait, pour parer aux difficultés qui naiffent de l'irrégularité des genres, on verra bien que je n'ai pas toujours pu réuflir pleine- ment; mais jofe dire que ce n'eft ni ma faute, ni celle des principes que j emploie, & je ne doute pas que je ne parvinffe à porter dans lanalyfe toute la füreté dont elle eft fufceptible , fi j'avois acquis le droit d'opérer une révolution en Botanique , & de former de nouveaux genres à l'abri de toute variation. La feconde règle, indiquée ci-deffus, exige que l'on arrive au but en général par la voie la plus courte, quand cet avantage peut fe concilier avec celui de la plus grande füreté. Or le moyen pour y réuffir, eft de préférer toujours Ies divifions qui partagent l'enfemble des êtres le plus également poffible. On a pu voir, dans le modèle d'analyfe que j'ai donné au commencement de cet article , qu’à la réferve de la première divifion qui met huit plantes d'un cóté & quatre de l'autre, ce qui étoit indifpenfable pour Ia certitude de la méthode, toutes les autres divifions rcpartiffent également les plantes auxquelles elles s'étendent. : Ixxvij Discours Mais, fi ayant à faire lanalyfe de tout Ie règne végétal, je commençois par former la diflribution fuivante : -Fleurs dont les étamines Fleurs dont les étamines très -fenfibles, font tou- | lorfqu'elles font fenfibles, jours compofées d ‘anthères font compofées d'anthéres felliles; pédiculées, H certain que, quelque défectueufe que fåt d'ailleurs cette diftribution, elle partageroit le régne végétal fi inégalement , que prefque toutes les plantes connues feroient comprifes dans le fecond membre. Or, fi ce méme membre étoit fous-divifé plufieurs fois de fuite avec la même inégalité, il en réfulteroit qu'un petit nombre de plantes feroit indigne par une voie très-abrégée, tandis qu'il s'en trou- veroit une multitude d'autres auxquelles on n'arriveroit que par un travail confidérable, & à travers un nombre infini de divifions accumulées. Et quoique l'on regagnát en quelque forte d'un côté ce que l'on perdroit de l'autre ; cependant une pareille marche ne feroit pas en -général Ia plus courte poffible, outre que l'Obfervateur lui-méme ne fe fen- tiroit pas dédommagé par Ia brièveté du travail PRÉLIMINAIRE. Ixxix en certaines circonflances , de: |a longueur rebutante des recherches qu'il feroit obligé de faire dans les autres cas. JI eft bon de prévenir ici une difficulté ; il paroit d'abord qu'une marche affujettie à l'ana- lyfe, doit toujours étte extrêmement longue en elle-méme, fur-tout fi le nombre des plantes analyfées eft con(idérable , comme feroit , par exemple , un nombre de quatre mille plantes. Car chaque divifion n'ayant jamais que deux membres, il faudra, ce femble, parcourir un trés-grand nombre de ces divifions avant d'arriver à l'unité, c’eft-à-dire, à un titre qui n'appartienne plus qu'à une feule plante. Cette objection. ne frappera que ceux qui ignorent la nature des progreflions: géomé- triques. En effet, fi l'on divife continuellement par 2 la fomme. 4096 , dés la onzième divi- fion, on arrivera à l'unité; & fi l'on trouvoit que ce füt encore trop de onze divifions à parcourir pour chaque plante, l'une portant l'autre, j'obferverai que ce travail peut étre abrégé au moins d'un tiers dans une multi- tude de cas. En effet, fi l'on jette Ies yeux fur notre analyfe, on verra d'abord que le Ixxx DISCOURS ^ numéro placé à.cóté du premier membre de chaque divifion , renvoie toujours à la divifion qui fuit immédiatement. Ainfi , avec un peu d'ufape, on pourra d'un coup-d'œil parcourir quatre ou cinq divifions, ce qui; dans certains cas, abrégera de beaucoup l'opération. Par rapport aux numéros qui appartiennent aux feconds membres des di- vifions, & qui fouvent renvoient affez loin, il eft bien difficile qu’un Obfervateur, qui fe feroit un peu familiarifé avec .l'analyfe, n'eüt pas retenu par cœur les premiers de ces numéros qui reviennent à chaque inflant, ainfi que les divifions auxquelles ils répondent; avantage qui le difpenferoit encore d’une partie des recherches à faire ponr arriver au but. A d ip.le -— On voit, par tout ce quts vient: d'être dit, que lanalyfe weft autre chofe qu'une méthode continue * , mais dont l'ufage eft Aw Nota. La méthode Fate eft, à proprement parler, une méthode de difleétion. J'ai préféré" la dénomination d'analyfe, comme plus naturelle, outre qu'elle convient. jufqu'à un certain point à cet Ouvrage, dont le but eft de defcendre de f'enfemble des plantes à chacune d'elles en particülier, mb d'autant PRÉLIMINAIRE .. Ixxxj d'autant plus facile, que l'on n'a jamais à choifir qu'entre deux m 3 dont l'un appartient à la plante à l'exclufion de l’autre, & dont fa coexiftence dans le méme individu impliqueroit contradiction. C’eft ce qui diflingue ma mé- thode de toutes les autres, qui, fans parler du grand nombre d'objets entre lefquels elles laiffent le plus fouvent l'Obfervateur indécis- "& embarraffé , lui offrent un choix à faire parmi des caractères qui. ordinairement fe rapprochent l'un de l'autre, ou font. tout au plus difparates , mais rarement incompatibles. Un autre avantage que l'analyfe a fur les fyomes & les méthodes qui ont paru juf- qu'ici, ceft que dans le cas où les caractéres font tirés du nombre de certaines. parties , telles que les pétales, les étamines, &c. nous avons eu foin d'épargner à l'Obfervateur la peine de compter exactement -ces mêmes parties, ce qui fouffre quelquefois de Ia diffi-. culté, fur-tout par rapport à des parties aufft, délicates que les étamines. L 'analyfe préfente prefque toujours une limite en-decà & au- delà de laquelle fe trouvent les deux catac- tères entre lefquels il s'agit de choifir, comme Tome I Ixxxij DOR. xU RS on peat le voir par le n? 7 3, dans le modèle exécuté ci-deffus. Ou fiffenfin le nombre des étamines eft indiqué par quelques titres d'une manière définie, c'eft qu'alors il n'eft pas affez confidérable pour échapper à un œil tant foit peu exercé. Quant aux noms que j'ai donnés aux plantes qui fe trouvent décrites dans le cours de l'analyfe, je me fuis fervi le plus fouvent de ceux de M. Linné, que j'ai traduits en françois, mon ouvrage étant écrit dans cette langue. J'y ai joint le fynonyme de M. de Tournefort; & à l'aide de ces deux indica- tions, on retrouvera, fans beaucoup de peine, les fynonymes de tous les autres Auteurs qui ont traité de la Botanique. Lorfque la for- mation vicieufe d'un genre par M. Linné m'a forcé d'abandonner fa dénomination , j'en ai formé une nouvelle d'apres M. de Tour- nefort, ou quelqu'Auteur célèbre, & je ne J'ai compofée que du nom générique employé par mon Auteur, & d'une épithéte qui rend, autant qu'il eft poffible, [a principale idée exprimée dans le refte de fa phrafe. -Jene puis m'empêcher de faire ici quelques PRÉLIMINAIRE lxxxiij obfervations fur la nomenclature de Ia Bota- nique, qui eft devenue la partie la plus difficile de {a fcience, par les changemens continuels que chaque Auteur s’eft cru en droit de lai faire fubir. Les noms ne font, comme l'on fait, que les fignes de nos idées; & ces fignes parfaitement arbitraires dans leur première inflitution, n'acquiérent de valeur réelle & folidé que par l'ufage conflant qui en fixe l'acception. Cette raifon auroit dà, ce me fembie , engager les Botaniftes à les refpecter un peu davantage. L'invention des geures eft d'un grand fecours pour foulager la mémoire, en dimi- nuant la fomme des termes employés pour former les noms. Mais neft -ce pas détruire l'avantage que l'on peut retirer de ces déno- minations communes à plufieurs efpéces , que de convertir, comme a fait M. Linné, le nom de mays en gea, celui de fyringa en phyladelphus, celui de jalapa en mirabilis, celui d'ezagra en ænothera, celui de falicaria en Jythrum , &c! Quel motif-peut dorf avoir eu cet illuftre Auteur de rajeunir des noms ignorés, pour les fubflituer à ceux quur fä Ixxxiv Z IYUDUNS long ufage avoit rendu familiers aux Bota- nifles! & n'auroit-il pas dû fentir combien les mots devenoient par-là nuifibles aux chofes méme, & combien c'étoit rendre l'étude de ^ Ja fcience pénible & rebutante, en la furchar- geant d'une érudition déplacée , & en mettant fouvent les Botaniftes dans le cas de ne plus s'entendre les uns les autres! De la formation des genres, naît la né- ceflité des noms génériques; & de la déter- mination des efpéces , réfulte l'utilité des noms triviaux, qu'on doit plutôt appeler noms fpé- cifiques , & qui fervent aux premiers comme d'adjectifs. Oh ne fauroit méconnottre - lobligation que nous avons à M. me pour avoir établi ces dénominations fimples qui fuppléent avec tant d'avantage aux longues phrafes defcriptives dont il falloit autrefois s'embarraffer la mémoire, & qui cependant toujours infufhfantes pour nous donner une jufte idée des efpéces, exigeoient encore le fecours d'une defcription détaillée qu'il falloit confuler. i Mais ces deux fortes de noms doivent. être foumis à des règles dont on ne peut s'écarter PRÉLIMINAIRE. xxxv qu 'au préjudice de Ia fcience dont ils tendent. à faciliter l'étude. | En effet, les noms génériques doivent être: le moins fignificatifs qu'il eft poffible, parce que trés-fouvent le caractére qu'ils exprime- roient pourroit ne pas convenir à toutes les. - efpecescomprifes dans le genre. Ainfi le nom de petentilla, que l'on prétend être un dérivé de potentia *, vaut mieux que celui de. quin- es , parce que les plantes de ce genre n'ayant pas toutes feurs feuilles compofées de cinq folioles, ce dernier nom les repréfen- teroit mal, au lieu que celui de potentilla , dont l'étymologie eft beaucoup moins ex- pres , n'eft pe: cenfé convenir davantage à une efpéce qu'à l'autre. Les noms fpécifiques au contraire qui ont un objet déterminé, doivent toujours étre fignificatifs , & exprimer , autant qu'il eft pof- fible, quelque qualité fenfible, & fur-tout - exclüfive, des efpèces qu'ils défignent. Ainfi, menianthes trifolia , prunus fpinofa, ajuga * Nota, On a donné, dit-on, à l'argentine le nom. cda potenilla, à caufo des vertus püiffantes que l'on attribuoit a cette plante, "E / Ixxxvj Drscours reptans, &c. nous offrent des noms fpécifiques dont l'application eft jufte & naturelle. Au contraire, dans euphorbia antiquorum, Veu- přorbia officinarum, Veuphorbia fpinofa, les noms fpécifiques, antiquorum , officinarum , fpinofa font très-défectueux. Les deux pre- miers fuppofent des connoiffances que l'inf- pection de la plante ne donne pas, & le troifiéme convient à plufieurs efpéces qui font réellement épineufes; tandis que par un abus bien fingulier du langage, l’efpèce à laquelle on l'a attaché ne porte point d'épines. II n'y a pas moins d'inconvénient à emprunter les noms fpécifiques de ceux d'un pays ou d'un Savant, ou de quelqu'ufage, ou d'une qualité quelquefois idéale. Cette confidération auroit dà faire rejeter tant de dénominations vagues, telles que celles de cortufa mathioli, gratiola monnicria, evonimus europæus , veronica hybride , laurus nobilis, &c. Mais il me femble que rien n'empéche d'adopter pour noms génériques ceux des Hommes célèbres qui fe font diftingués dans THifioire Naturelle, ou qui en ont fait fleurir l'étude par la protecüon qu'ils lui PRÉLIMINAIRE. lxxxvij ont accordée. C'eft une efpèce d'hommage que l'on rend à leur mérite; & les Amateurs de la Botanique ne peuvent qu'étre flattés de retrouver dans le fymbole d'un objet qu'on leur fait connoitre, le fouvenir d'un nom précieux à la fcience méme. ARTICLE TE De l'Ordre naturel. ON a pu voir par ce qui a été dit dans l'article précédent, que toutes les parties de lanalyfe ne font que comme des pièces de rapport que l'art aflortit, & qui n'ont entre elles aucune liaifon néceffaire. L'efprit de l'inventeur ne s'y occupe de l'enfemble des êtres, que pour defcendre plus fürement aux détails; en forte qu'il refferre continüellement létendue de fon plan, jufqu'à ce qu'il foit parvenu à détacher l'objet particulier qu'il veut faire connoître. Le but d'un ordre naturel au contraire eft d'enchainer toutes nos idées, de nous faire faifir tous les points communs par lefquels les étres fe tiennent les uns aux autres, de n'offrir aucun objet à nos regards, fans nous montrer en méme "E lxxxvüj DAS a5 temps tout ce qui exifle en- -deçà & au- del " & de nous exercer par ce moyen à ces grandes vues qui parcourent toute la fphére d'un fujet, & qui font pour ainfi dire le coup- es du génie. Aufl a-t-on vu plufieurs Hommes célèbres ambitionner l'honneur de remplir une fi belle tâche. Mais ce que nous avons de mieux en ce genre fe reffent. encore des inconvéniens d'une marche fyflématique, & me: paroit fufceptible d'un degré de perfection auquel je me fuis-eflorcé d'atteindre, à l'aide des principes que je vais établir dans inftant. H eft. certain d'abord que nous ne faifirons jamais le plan vafte & magnifique qui a dirigé ;VEtwe íupréme dans la formation de cet Univers. Nos conceptions les plus étendues font renfermées dans les limites de quelques orbes particuliers qui fe trouvent plus à notre portée que les autres; & pour affigner méme à chaque individu fa place qu'il doit occuper dans fon orbe, il nous manque encore bien des données, foit parce que ne connoiffant pas tous les étres qui compofent cet orbe, nous ne pouvons fixer d'une manière affez PRÉLIMINAIRE. lxxxix précife [a loi des rapports, foit parce qu'il y a dans le fond méme de chaque être des afpects qui nous échappent. Mais le véritable plan de la Nature, embraffe à la fois l'im- menfité de l'enfemble & celle des détails : il confite dans des relations qu'une Sageffe infinie a ménagées entre les qualités tant extérieures qu'intérieures de chaque individu, & la deftination de cet individu confidéré, foit en lui-même, foit à l'égard de l'Univers entier auquel il tient par une infinité de fils dont [a pipe font imperceptibles pour nous. Au défaut de cette connoiflance qui nous. fera toujours interdite, il faut nous en tenir à ce qui eft plus proportionné à nos lumières, & borner nos recherches à arranger les in- dividus relativement à notre maniére de voir & de comparer les objets, quand nous voulons les rapprocher ou les éloigner les uns des autres, felon qu'ils ont entr'eux plus ou moins de reffemblance; c’eft-à-dire qu'ayant déterminé une plante quelconque pour être Ia première de l'ordre , on placera immédiate- ment après, celle de toutes les plantes connues xc Drscovns qui paroîtra avoir le plus de rapport avec elle; & on continuera là même gradation de nuances, jufquà ce qu'on foit parvenu à la plante qui différera le plus de la première, & qui par cette raifon formera comme le dernier anneau de la chaîne. Ce principe eft fi fimple, qu'il fe préfente de lui-même à l'efprit de tout Naturalifte qui soccupe de l'objet dont il s’agit ici. Cependant les Botaniftes jufqu'à ce jour ont manqué plus ou moins l'application qu'ils en ent faite. à l'arrangement des plantes, parce qu'ils ont voulu foumettre cet arrangement à des loix particuliéres , parce qu'ils ont voulu commander à [a Nature, la forcer de difpofer fes productions à peu-prés comme un Géuéral difpofe fon armée, par brigades , par régimens, par bataillons, par compagnies, &c. mais, encore une fois, les rapports admirablement nuancés que la Nature a établis entre la plupart des végétaux, démentent par-toût de pareilles divifions; elle offre à nos regards & à nos fpéculations , une immenfe collection d'étres, parmi lefquels chaque efpéce eft diftinguée des autres par une différence fenfible & PRÉLIMINAIRE. exj conflante; & la gradation de ces différences eft le fondement de l'ordre que nous proa pofons. Mais toutes les fois que l'on voudra divifer & fous-divifer par groupes, à l'aide d'une prétendue fubordination de caractéres nets & faillans , les membres de ces divifions confidérés du cóté des rapports, rentreront néceffairement les uns dans les autres. Mais travailler d'aprés cette opinion, que la Nature franchit de toutes parts les limites que nous lui marquons fi gratuitement, n'efl-ce pas s'expofer à tomber dans l'excès contraire à celui que l'on veut éviter, & à introduire par-tout la confufion au lieu de l'ordre! Auffi n'ai-je point prétendu m'af- franchir abfolument de toute efpéce de loi dans Ia difpofition des végétaux. L'ordre dont il eft ici queflion, au lieu d’être un amas confus de dénominations jetées au hafard, formera au contraire un enfemble foumis à des régles fixes, mais qui ne le diviferont pas, & ne tendront qu'à déterminer la place que doit occuper chaque efpèce dans fa férie générale, Pour expofer mes principes d'une manière claire & méthodique, il me femble que tout xci D^PgCoU RS fe réduit à réfoudre, s'il fe poit; ; les trois Em fuivans. ` ° Déterminer. la plante que l'on doit E la première, & qui foit comme le point fixe d’où lon partira pour graduer l'ordre entier, © arriver, par une fucceffion naturelle de rapports, jufqu'a ^ d limite du règne végétal EUR 2. Établir ls ES gui re diriger Z'Obfervateur dans le rapprochement des efpèces. ` 3 Trouver un moyen pour fe reconnoître dans un ordre où l’on n'admet aucune ligne de féparation. Je ne me flatte eint de réfoudre ces trois problèmes d'une manière complète; je fais que les réfultats en pareille matière fe ré- duifent néceffairement à des approximations qui prétent encore aux conjectures. Mais fi nos folutions ne nous ménent pas toujours précifément au but, elles nous aideront du moins à éviter les écarts frappans où nous entraineroient des -principes: fondés fur la confidération d'un caractère ifolé. PRÉLIMINAIRE, xciij PROBL ÈM E- I. iique la Plante que l'on doit choifir pour commencer l'ordre. Pour réfoudre ce ee il faut pouvoir répondre au moins à l'une des deux qM fuivantes. Quelle eff la plante qui neus parit la plus vivante, la mieux ame en un mot la plus parfaite? Quelle eff la plante que nous devons juger naturellement la moins complète dans fes organes, à qui femble s'éloigner le plus des autres plantes par fes différens afpeits ? - H eft beaucoup plus aifé de fatisfaire à Ja feconde. queftion qu'à la. première. La cryptogamie de M. Linné nous offre une forte de dégradation dans le règne végétal ; ce n'eft pas que le jeu des mêmes organes, & peut-être de plus grandes merveilles encore, n'aient lieu dans les points où nous ceffons de voir. Le microfcope nous a appris combien il exifloit d'objets au - delà de la portée de nos yeux, & combien nous en devions con- cevoir au-delà de ce qu'il nous découvre lui- xciv ÉFFECOU RS même. La Nature travaille encore à notre infu, fouvent méme pour notre utilité, derrière ce voile que le Créateur a oppofé à notre curiofité Mais, comme nous ne pouvons juger que d'après ce que nous connoiffons , il faudra commencer l'ordre par quelqu'un de ces individus, qui, à raifon du mécanifme imperceptible de leurs organes eflentiels , font à notre égard comme les premières ébauches des productions végétales, Ainfi il faudra fe déterminer pour un agaric. Il eft vrai que l'ordre une fois formé, on doit le renverfer, afin de remettre la chaine dans fa fituation naturelle, & préfenter d'abord les plantes dans lefquelles l'orga- nifation paroit étre la plus active & la plus complète. PROBLÈME IlI. Melurer les degrés de rapport qui peuvent fervir à rapprocher les plantes. O N ne peut difconvenir d'abord qu'il ny ait un grand nombre de plantes qui fe rap- prochent comme d'elles-mêmes, en vertu des rapports marqués qu'elles préfentent de toutes PRÉLIMINAIRE, xcv parts. Aufli tous les Botanifles fe font-ils réunis dans la difpofition refpective de ces individus qui ont entre eux, pour ainfi dire, un air de famille, tels que les graminées , les labiées , les liliacées, les légumineufes, les compofées, les cruciféres, &c. Tous s'ac- cordent à reconnoitre la gradation de nuances qui lie les forbus avec les cratægus ; ceux-ci avec les mefpilus ; ces derniers eux-mêmes avec les pyrus, &c. & ces portions de ferie, flesbles en tous fens, fe font prêtées par la multiplicité des rapports à tous les prin- cipes divers qui ont fervi de bafe aux ordres naturels. 'adopterai donc les parties de ces ordres, fur lefquelles les Botaniftes ont prononcé d'une voix unanime; d'autant plus qu'il n'eft point néceffaire pour cela d'adopter en méme temps les principes d'aucun d'eux, & qu'il n'eft befoin que du flambeau feul d'obfervation pour nous guider fürement dans ces routes ouvertes par la Nature elle-même, & où elle a laiffé par-tout des traces fi fenfibles de fe marche. Mais l'arrangement refpeclif de ces mêmes * maty] I irc 0gUsy fuites de plantes que nous avons défignées ci-deffus, s'eft trouvé fufceptible de plufieurs combinaifons différentes, & j'ofe.le dire, toutes également vicieufes, du moins dans le principe dont on eft parti pour les rapprocher. ‘En effet, pour découvrir le paffage d'une fuite à l'autre, il auroit fallu confidérer - T'enfemble des parties, & fe déterminer d'aprés - Je plus grand nombre & la plus grande valeur des reffemblances. Mais comme la: plupart ‘des Botanifles, dans la formation de Meurs ‘ordres naturels, fe font attachés à des: ca- ‘ractères ifolés, il arrive fouvent que les extrémités des lignées voilines ne fe touchent ‘que par un feul point, & fe repouffent par tous les autres. : | Une autre fource de variations encore plus frappantes, c’eft la difficulté de placer certaines. plantes anomales, qui, au premier coup-d'œil, femblent fe refufer à toute efpéce de comparaifon ; tels font les genres des morina, Jraxinus, æfculus, vifcum, plantago, pemaffia, tamarifcus, alchimilla , polygala , adoxa , impatiens, &c. Auffi les Botaniftes , qui ont prétendu les ranger en raifon des Ioix circonfcrites, PRÉLIMINAIRE. XCVIj circónfcrites, auxquelles ils fe font aflreints, ont-ils tellement défiguré Tes portions de fa chaine générale, dans lefquelles ils ont fait entrer ces mémes genrés, que ft l'on ne voit pas d'abord le rang qu'ils devroient occuper, on -s'aperçoit du moins évidemment qu'ils font déplacés. Pour éviter ce double inconvénient des principes particuliers, j'ai effayé d'établir des règles applicables à f’enfemble méme des - organes, & à l'aide defquelles on püt pro- céder de la manière fa plus uniforme & la plus avantageufe dans l'eftimation de ces rapports obfcurs qui ne donnent poss affez de prife à à l'obfervation. Avant de paffer 3 à l'expofition de ces régles, je conviens d'abord avec tous les Botaniftes, que dans [a comparaifon des plantes, on doit avoir fpécialement égard aux parties de la fructification; c'efl-à-dire au fruit, à la fleur & à leurs dépendances. Ce príncipe eft fondé en premier lieu fur la prééminence que l'on attache naturellement à ces organes qui renferment les gages de la génération future, & auxquels fe rapporte, comme à Tome L. s xcviij DICO U. R$ "fon centre, le mécanifme fubalterne des autres parties qui ne femblent vivre que pour eux. | D'ailleurs ces mémes organes fervent mieux que tous les autres à déterminer les plantes & à les caractérifer par des traits parlans; en forte que fans eux la plupart n'ont que des membres & un corps, & point de phyfio- nomie. Les idées méme du vulgaire concou- rent ici avec les obfervations des Savans, du moins par rapport à la fleur. Cette partie que Pline appelle plantarum gaudium, eft celle qui fixe prefque feule nos regards: nous paflons, avec une forte de dédain, auprès des individus qui n'en font pont encore.ornés: on diroit qu'ils ne commencent à exifler pour nous qu'avec cette parure fi riante, qui nous appelle & fouvent nous arrête auprès d'eux. II réfulte de ce principe, que deux plantes qui fe reffemblent parfaitement dans les parties de la fructification , mais qui différent tota- lement pour les tiges, les feuilles & les racines, ont plus de rapport entr'elles que deux autres plantes qui fe rapprochent trés- fenfiblement par ces dernières parties, mais X PRÉLIMINAIRE, xcix dans lefquelles les parties de la fructificatien n'ont aucune reffemblance. C'eft ainfi que le cacalia “fuave-olens a une affinité plus mar- quée avec le cacalia ficoides , malgré la grande diverfité du port, que lantirrhinum linaria n'en 3 avec Veuphorbia cypariffias, quoique abftraction faite de la fructification, on foit fouvent tenté de prendre l'un pour l'autre. IL s'agiroit maintenant d'évaluer les diffé- rentes parties de la fructification ; favoir, la femence, les étamines & piflils, Ie péricarpe , Ia corolle & le calice, de manière à pouvoir déterminer les raifons, & méme les degrés de préférence que l'on doit donner à un rapport fur l'autre, dans le cas où plufieurs de ces parties comparées chacune à chacune dans plufieurs individus, auroient entr'elles une reffemblance parfaite. Pour y parvenir, j'ai adopté le principe fuivant , que je ne regarde pas comme incoñteftable , mais feulement comme le plus plaufible de tous ceux qu'il me femble que l'on pourroit imaginer. £i5x DISCOURS eoo pog pw CT E UNE partie. de [a frudtification ou, ce qui revient au même, la reffemblance tirée de cette partie, doit être cenfée avoir d'au- tant plus de valeur, que la partie elle-même exifte dans un plus grand nombre d'individus. En effet, à raifon d'une univerfalité plus générale, elle fert à lier une plus grande quantité de plantes, & devient le fondement d'un rapport plus, étendu. iH paroit donc con- venable d'adopter une prédilection indiquée par hl Nature elle-méme. "CONSÉQUENCES 1." Une raifon très-forte d'analogie nous porte à croire qu'aucune plante ne donne de femences , fans qu'elles aient été précédées par des étamines & piftils, qui font les parties effentiellés de la fleur. D'où il faut conclure que la valeur de la femence eft égale à celle des étamines & piftils pris enfemble. Je réunis ici ces deux organes comme s'ils n'en faifoient qu'un, à caufe du rapport in- time & de la dépendance mutuelle de leurs fonctions. PRÉLIMINALRE. cp .? La valeur des étamines doit être cenfée égale à celle des piftils. 7 3°. Dans le nombre des lia dont Ia fruclification eft reconnue , il y en a environ un cinquième dont la femence n’a point de péricarpe. Áinft.cette derniére partie ne vaudra : dans la comparaifon des rapports que les $ de la femence. 4." Parmi les plantes, dont les fleurs fe diftinguent facilement, il y en a environ 25 dont les étamines & piftils ne font point envi- ronnés zs véritable corolle *. De ded dans les 44 qui reftent, il y a environ + des plantes di n'ont point de calice. Donc la: fraction !* exprimera la valeur de Ia corolle; & quant à - du calice , elle fera P è par les à de 1$, ou par la fraction 2 s égale à r5. Pour réfumer toutes ces valeurs, appelons 1, ' la valeur de la femence. Celle des étamines & piflils, pris enfemble, fera pareillement ` exprimée par l'unité, & nous aurons la gra- - dation fuivante de valeurs , que l'on trouvera exprimée fur la colonne à droite, par les * Voyez ce mot dans les Principes. gi cij DrscovnRs plus petits nombres entiers poffibles qui puiflent la repréfenter dans fa totalité. Noms des parties Valeurs en unités Valeurs de le à" parties en nombres frudtification, de l'unité entiers, Tu Lans. la-fapmenep accessio Fees iieio gos Dans les étamines & piftils. 1,..... “Ur ACL zx 2, f Dans les étamines feules. . £,..,,...,1$. EX 2 -— . . P: EA Dans les piftils feuls, n. 5.5.5.2. 5.1. TS 5 | Dans le péricarpe, . ,..,.#,+,:,..,,24 e Dans la corolle: (T. cra ia 2B. Dans le lab s. i s..21. ats E. rs er D'après ces évaluations, il eft facile de comparer la reffemblance d'une méme partie prife dans deux plantes différentes, avec la reflemblance d'une feconde partie confidérée dans les mémes plantes ou dans deux autrés. Si, par exemple, les péricarpes de deux plantes font entièrement femblables entre eux, & que les coroes des mêmes plantes foient également femblables entre elles, on voit que la reffemblance des péricarpes doit être à celle des corolles dans le rapport des fraclions $ & 1$ , ou des nombres entiers 24 & 28. Les parties qui compofent le port, entreront PRÉLIMINAIRE. Ciij aufi dans la comparaifon des plantes; mais elles ne feront employées que fubfidiai- rement , & lorfque les rapports , tirés du fruit & de la fleur, fe balanceront mutuellement, & jetteront de l'incertitude fur Ies réfultats. Alors, fans foumettre ces mémes parties à aucun calcul, on fe bornera à une fimple pré- férence , fondée auff fur leur univerfalité plus ou moins grande , d'aprés l'ordre fuivant. Racines. E Poils. Feuilles. dl Épines. Tiges. ; Glandes. Stipules. Vifcofités. V rilles. : Quant aux applications particulières que lon peut faire des règles que nous venons d'expofer, pour comparer les plantes entre elles, il ne mé paroît pas poflible de rien déterminer à cét égard qui puiffe fe rap- - porter à tous les cas. On ne diflingue ici bien nettement que les extrémes. Les valeurs établies exiftent toutes entières dans les reffemblances parfaites ; elles s'évanouiffent quand fa reffemblance eft nulle. Mais, entre ces deux limites, quelle immenfe fucceffion g£» civ, Discours de nuances à parcourir | nuances qui, fem- blables.à celles que le mélange des couleurs introduit dans la Peinture, font prefque toujours compofées elles- mêmes dautres nuances partielles, & dans lefquelles il faudroit déméler les modifications légères qui appar- tiennent à la forme des parties , à leur grandeur , à à leur difpofition , à leur nombre, &c. Que feroit-ce fi l'on vouloit tenir compte de tant d'autres différences inappré- cibles, & qui cependant marquent toutes dans le plan du Créateur * de quelle nature feroit la mefure qu'il faudroit porter fur cet affemblage merveilleux de détails en tout genre, oü fe trouvent réunis & combinés en mille & mille manières, la délicateffe des: reliefs, les reflets brillans du coloris, fa grâce des contours , la molleffe des draperies, le croifé admirablement varié des tifus, Ie mé- canifme vivant des parties internes, &c. modèle inimitable, fi foiblement copié par la main de l'homme, & qui, infiniment fupérieur en tout aux productions de ces arts imitatifs que nous cultivons avec effort, annonce, par Ia perfection méme de l'ouvrage , un Ouvrier à qui rien n'a coûté! PRÉLIMINAIRE. cv . Ces confidérations font bien propres à. nous faire fentir Ia foibleffe de nos lumières ; mais elles ne doivent pas nous décourager. Elles nous avertiffent du moins que ce n'eft qu'a force de voir , d'obferver , de comparer les objets, d'apprécier les détails, de multi- plier les afpecis , que nous pourrons parvenir à rapprocher les individus les uns des autres de la manière la moins défectueufe. Un exemple familier fera fentir encore: mieux cette vérité. Que l'on préfente à un homme du peuple, dont les vues font ref-: ferrées pour l'ordinaire dans le cercle étroit des objets relatifs à fa profeffion, qu'on lui préfente, dis-je , une pomme , une orange & une neffe; qu'on lui demande enfuite laquelle - de l'orange ou de la nefle lui paroît avoir le plus de rapport avec la pomme, il eft à préfumer que, féduit par la groffeur & la forme à peu - prés fphérique de l'orange & de la pomme, il rejettera la nefle comme ayant avec la pomme moins de reflemblance que l'orange. I n’eft cependant aucun Obfervateur un peu exercé qui ne fente combien ce jugement feroit défectueux. Ainf l'apercu de la reffemblance entre les cvj Discours parties homogènes de deux plantes, fera toujours le réfultat de l'expérience de l'Ob- fervateur; mais les règles établies ci-deffus , férviront du moins à déterminer la valeur de cette reflemblance, & à lui affurer la préférence fur celle des autres parties qui mériteroient moins de fixer l'attention. Et pour citer encore ici les Auteurs qui ont compofé des ordres naturels, on fentira comment, à l’aide de ces mêmes régles, le fréne qu'ils rangent ordinairement à cóté des lilas , troéne , &c. pourroit fe rapprocher des érables; comment la diftance confidérable qu'ils mettent entre le marronnier & le chá- taignier pourroit difparoitre en grande partie; comment enfin le zyzphza que M. Linné range dans le voifinage du phytolacca fe trouve plus naturellement dans celui du podophyllum, où il a été placé par M. de Juffieu au Jardin royal des Plantes. En effet, comparons le rymphæa avec le plytolacca d'une part, & avec le podophyllum de l'autre, & effayons d'appliquer ici les valeurs que nous avons établies , pour étre à portée de nous décider entre les deux Savans iluftres que j'ai cités dans Vinftant. Le nymphæa 4 - comparé PRÉLIMINAIRE. . au podophyllum, offre Cal, Une demi-reffemblance dans le calice, parce que, quoiqu'il ait folioles de part & d'autre, il eft perfiftant dans le nymphæa, & caduc dans le podophylhmn. . Cor, Une demi-reffemblance iu la corolle , parce que les pétales font nombreux , comme de 9 à 15, & aflez femblables de part & d'autre pour la fotme,. c3... des sns Étam. Une reffemblance dans les etamines , parce que leur nombre eft mdéfini conftamment au-delà Pift. Unereflemblance dans le piftil parce que dans les deux genres, l'ovaire eft ovale, non aplati, fans ftyle, mais chargé d'un fligmate large, en plateau, ou rabattu, . Péric, Une demi-reffemblance dans le péricarpe, qui eft une baie, uniloculaire dans le podoph. plu- riloculaire dans le nymphæa, mais dont les loges de part & d'autre font polyfpermes, ..,. Sem. Uné reflemblance dans les femences , parce qu’elles font ? à peu-prés le méme nombre de petites & arrondies dans l'un & - l'aitte genre. 240 4v. us 30. : sn ToTAL.... CRC 96. cvij IO. I4 I5. 15. 12. cviij Le nymphæa v comparé — 9 Drscours M “au phytolacca, offre Cal. Reffemblance nulle- dans le calice puifqu'il n’exifle pas. ... Cor. Point de reffemblance dans Ia corolle, d'abord parce qu'elle efl nue dans le phyt. & enfuite parce qu'elle n'a que cinq pé- Lie LES D IM REM Étam. Point de relfemblance Tm les étamines, parce que leur nombre, eft ici limité, & jamais : au-delà de vingt;. le piftil, parce que dans le phyt. Tov eft trés- d ad & ftili- re. Péric, Une destefeotilice dans le péricarpe, parce qu'il forme dans le pAyt. une baie plurilo- culaire, mais dont les loges font $* *t92252425$452249:25*^255* Sem. Point de teficblanre dans les femences , parce qu'elles font réniformes d'une part, & arron- dies de l'autre, i pl... a nn EE [*] Pift. Point de FETES dé 12. On voit, par cet exemple, combien le rapport du nympha avec le phytolacca eft peu marqué en comparafon de celui que ce premier genre a avec le podophyllum, & PRÉLIMINAIRE. -cix combien par.conféquent le' rapprochement formé par M. de Juffieu eft conforme à la Nature. ; M. Hallet avertit, au commmencement de fon Ouvrage, qu'il wa point fuivi le fyftème de M. Linné, parce qu'il offroit des Íépara- tions top frappantes *. Aprés cet aveu n'a-t-on pas lieu d’être fupris de trouver dans ce pre- mier Auteur, cette fuite fingulière par fon irrégularité ? mereurialis ; lauris, ippophæ; zanichellia , empetrum , amaranthus, &c. & un peu plus loin, atripex , lupulus, celtis , tamnus, xanthium , fagus , &c.. Hall. Helv. tom. II; pag. 292. Or il fufhra d'appliquer encore à une pareille férie, les valeurs déterminées ci-deflus, pour voir toutes ces pièces ‘mal aflorties, non.- feulément fe détacher & fe fuir, mais de plus. aller fe ranger fans beau- coup d'effort à côté des plantes, parmi lef- quelles [a totalité. de {eurs rapports leur: * "n ~ Linnaanam ( methodum )- potuiffem Jequi, mihique mul daboris, facere compendium; numquam tamen potui a me obtinere, ut gramina divellerem , ut ex Jexás ratione fmillimas platitas Jepararem , alias-ve claffes naturales lacérarem, Hall, Hely, Prof, xxij. | A D. f cx DISCOURS affignera une place plus convenable & plus naturelle. PROBLEME :EHIE Trouver un moyen pour fe reconnoître dans uu ordre où l'on n'admet aucune limite, ni di if fon quelconque. IL eft certain que dans une férie telle que nous l'offriroient les plantes rangées d’après les principes établis ci-deffus, l'efprit auroit befoin d’être foulagé de temps en temps comme par des points de ralliement qui l'ai- daffent à à fe reconnoitre au milieu de la multi- tude des objets. Cet avantage feroit méme d'autant plus à defirer, que la loi des rapports weft point conflante d'un terme à l'autre entre les individus que nous connoiffons ; & qu'en certains endroits, ces individus forment des portions de férie dans lefquelles les affi- nités, beaucóup plus fenfibles qu'ailleurs, ont befoin d'une indication qui les faffe re- er. Jufqu'ici l'on n'a trouvé d'autre moyen pour indiquer les repos néceffaires, que de PRÉLIMINAIRE. exj former l'ordre naturel à la manière des fyf- tèmes & des méthodes, c’eft-à-dire de divifer & méme de fous-divifer par-tout oü l'on a cru découvrir des points de féparation plus ou moins marqués. Mais, je ne faurois trop le répéter, les titres de ces divifions & les définitions qui les accompagnent, défigurent l'ordre en le décompofant , & en renfermant dans autant de cadres particuliers, toutes les parties d'un grgnd tableau dont l'enfemble fait le principal mérite. M. Linné, & à fon imitation M. Gerard, ont adroitement évité ce défaut dans leurs ordres naturels, en donnant par forme de titre un nom fimple à chaque divifion, & en fupprimant fa défmition & fon cara&tére diftinctif. Mais ces dénominations étant pure- ment arbitraires, & n'offrant à l'efprit qu'un fens vague & indéterminé, ne peuvent être que d'un très-médiocre avantage. | Perfuadé, avec ces hommes célèbres, qu’il eft néceffaire d'employer encore ici l'art pour obferver la Nature, je ne rejetterai pas les titres, les définitions & les caractères qui expriment ces fuites de plantes, dont les cxij Do1I$COUm rapports communs font fi marqués, & qui forment des ordres particuliers chez les uns, & des familles chez les autres; mais je les emploirai de maniére à ne point géner l'ordre qu'ils ne diviferont nulle part; &, pour cet effet , je les difpoferai de la maniére fuivante. 1.' Les plantes étant, comme je l'ai dit tout-à-l'heure , rangées à la fuite les unes des autres en raifon de leurs rapports les plus marqués, je placerai en marge, de diftance en diflance, les caractéres expreflifs des afit- nités les plus fenfibles que préfentent ces fuites de plantes, dont je viens de parler, & ces caractères feront furmontés d'un nom fimple en forme de titre & pareillement fignificatif, que l'on pourra retenir. « 2.". J'aurai foin de difpofer toujours ces titres ou caractères à une hauteur moyenne à l'enfemble des plantes auxquelles ils fe rappor- teront, afin de ne point exprimer de limites, ni fixer l'extenfion des rapports ; de forte que fi les folannées, par exemple , font compofées de cent plantes, leur titre caractériftique fera placé en marge à la hauteur de la cinquan- tième plante. Par cette difpofition , on pourra remarquer PRÉLIMINAIRE, cxiij remarquer trés-fouvent que les plantes auront. d'autant moins de rapport avec l'expreffion de leur titre, qu'elles en feront plus éloignées, foit en-deffus, foit en-deffous; & les titres eux-mémes fans rien divifer, comme cela a lieu dans les autres ordres naturels où ils tombent fouvent fort mal-à-propos au milieu d'une fucceflion de nuances, ferviront à faire fortir les parties du tableau qui deganderont à être fortement prononcées. Je joins ici un échiéntillon de mon ordre naturel, mais dans lequel je me fuis contenté d'employer les genres. La place méme qu'oc- cupe chacun de ces genres, n'y eft déterminée que d'une manière affez vague; & les rapports, qui les rapprochent, n'ont point été appréciés aprés les principes que j'ai établis, parce qu'il eft impoffible d'effectuer un pareil calcul fur des genres, qui ne font pour la plupart, comme je l'ai fait voir, que des affemblages artificiels, formés d’après l'obfervation de certaines marques communes , & non d'aprés le rapport le plus prochain. Mais cette ébauche fuffra toujours pour donner une idée de la diflribution que j'ai projetée. Tome I. cxiv Oo DISCOURS RDRE NATUREL. SÉRIE GÉNÉRALE A SAILLIES PARTICULIÈRES| des genfes . rapprochés en raifon de leurs rapports. — ées par certaines affinités remarquables. RAPPORTS GÉNÉRAUX & éloignés, indiquant la perfection graduée des organes. à 8. E - Blafía. Marchantia. Jungermannia. Buxbaunia, e 7 mE Champignons. | Subílance fpongieufe ;! lamellée. ou poreufe,. &J. qui fous diverfes formes, s'étend en bitur € ou eft] - | [très - - ramaffée. ES Algues. Subflance aplatie, mem- braneufe, & qui, fous di- verfes ramifications, s'étend en longueur, & produit des cupules floriformes. Fructification abfo- lument inconnue & infenfible. PRÉLIMINAIRE. CXV Suite DE LA SÉRIE ormée par le rapprochement des genres, SAILLIES PARTICULIÈRES ormées par x certaines affinités remarquables. RAPPORTS CÉNÉRAUX - & éloignés, indiquant [a perfection graduée des organes. Hypnum. Brium, Marfilea. Acroflicum, P olypodium. lembriquées autour des tiges Meuffes. Feuilles nombreufes, & difpofées en gazon, ou qui produifent des urnes anthériformes. Fougères. roulées en croffe avant leur développement, & char- , + rA è o gées de pouffiére fémini- forme. ; Feuilles toutes radicales, | Fructification ` fen- fible, mais indiflincte ou peu connue. cxvj DY SCOURS Suite DE LA SÉRIE formée par le rapprochement es. SAILLIES PARTICULIÉRES ormées par certaines affinités remarquables, RAPPORTS GÉNÉRAUX & éloignés indiquant a perfection graduée des organes, Zamia, Calamus, Palmiers. Feuilles ramaflées en faifceau au fommet de la tige qui eft fimple. Fleurs paniculées & enfermées dans un fpathe. Fruéctification fen- fible & trés-diftinéte; Olyra. po : étamines de deux à Pajpalum. Antoxanthum, Alopecurus, Phleum. Phalaris, Panicum, fix; femences ordinai- rement nues & foli- taires. Agroftis. PRÉLIMINAIRE, cxvij Suite DE LA SÉRIE kai e par le rapprochement s pen bd SAILLIES PARTICULIÈRES] formées par certaines affinités remarquables. RAPPORTS GÉNÉRAUX & éloignés indiquant la perfection & PR o e g Se S arex. Eriophorum. AY cirpus. Cyp erus, 7 c. Graminées. Feuilles fimples, alon- gées & engainées à leur bafe. Fleurs enfermées dans; des paillettes. exvilj DISCOURS Comme je me fuis bormé, dans cet Ouvrage, à donner un fora de la France, Farrangement que jaurois formé, en wem- ployant que les plantes qui naiffent dans ce climat , auroit été trop incomplet, à caufe des vides qu'auroient laiflés de toutes parts l'omiffion d'une multitude de plantes exotiques. J'ai donc cru plus à propos de réferver l'exécution entière de l'ordre naturel pour un autre Ouvrage que je compte offrir au Public dans quelques années. Cet Ouvrage, qui aura pour titre: Théâtre Univerfel de Botanique , & pour lequel j'ai déjà amaffé des matériaux confidérables , contiendra dans une première Partie, l’analyfe- exacte de toutes les plantes connues, avec la defcription de chacune d'elles. J'y joindrai la Synonimie des Auteurs les plus célèbres. Ce travail efl devenu indifpenfable par [a multiplicité des nouveaux noms que les Bo- tanifles modernes ont fubflitués à ceux iem étoient en ufage avant eux. On trouvera dans la feconde Partie , l'ordre naturel de toutes les plantes qui auront été indiquées par l'andlyfe. Le nom de chaque PRÉLIMINAIRE. cxix plante fera précédé de deux numéros placés l'un au-deffus de l'autre. Le fupérieur marquera le rang de la plante; il fera porté d'avance dans l'analyfe, où il fervira pour renvoyer à l'ordre naturel. Le numéro inférieur fera celui du paragraphe de l'analyfe auquel appartiendra la plante, dont il fera retrouver la defcription & la fynonimie dans l'analyfe , toutes les fois qu'on en aura befoin. Ces deux numéros feront comme un moyen de communication entre l’analyfe & l'ordre naturel, qui par-à fe préteront un mutuel fecours. TU aA al Ve me Sr: nde rte hat asian Nie prono dup heh art me Xt - -— » z ee aiat Ys cemere ie é USCCF GERE oo o4 de CR o ode cii s pe n TÉ ea i à ES "PRINCIPES ÉLÉMENTAIRES DE BOTANIQUE. Notions préliminaires. SE l'on: obferve. les différens êtres qui entrent dans intérieure de notre globe, ou qui en 1 occupent les dehors; on remarquera d'abord un grand nombre de corps compofés d'une matière brute, morte, & qui saccroit par la juxta-pofition des fubftances qui concourent à fa formation, & non par 'effet d'aucun principe interne de dévelop- pement. Ces êtres font appelés en général, êtres inorganiques où minéraux’, & fe divifent en diverfes claffes particulières; favoir, les terres, Tome I. 2 PRINCIPES les pierres, les métaux, les fels, &c. auxquels on doit ajouter les élémens qui ne font que les derniers réfuliats de la décompofition des corps. D'autres êtres font pourvus d'organes propres à différentes fonctions, & jouiffent d'un principe vital trés- marqué, & de la faculté de reproduire leur femblable. On les a compris fous la c générale d'êtres organiques. Ces mêmes êtres fe dem eee en deux branches très -diftinguées, dont l'une renferme ceux qui fe développent & vivent, mais fans étre doués d'aucune fenfibilité, & fans avoir d'autres mouvemens que ceux qui ont pour caufe l'organifation propre de Pin- dividu ou l'action des corps extérieurs. Ces êtres font appelés végétaux ou plantes. La feconde bime des êtres organiques eft compofée de ceux qui, outre le dévelop- pement & la vie, ont encore en partage le fentiment & le mouvement fpontané, & ce font les animaux, parmi lefquels l'homme jouit , à l'aide de la raifon, d'une prééminence qui le rapproche de Ia Divinité elle-même. DE BOTANIQUE 3 Ainfi les êtres inorganiques concourent avec les organiques dans un point commun, qui eft la faculté de s'accroitre; mais ils en different en ce que dans les premiers, cet accroiffement fe fait par une fimple addition ou combinaifon de parties , & dans Ies feconds, par voie de développement. Parmi les étres organiques , les végétaux fe réuniflent avec les animaux par la qualité d’être vivant, & s'en éloignent par Ia nature même de cette qualité, qui, dans les végétaux, eft l'effet de la feule organifation, & dépend chez les animaux, d'un principe de fentiment. Enfin, les autres animaux qui fe trouvent rapprochés de Phomme par le fentiment, laiffent d'une autre part entre eux & lui, Vintervalle immenfe qui féparera toujours un inftinét aveugle d'avec la lumiére de la penfée. L'étude de tous les êtres dont nous ve- nons de parler, eft l'objet de cette branche - intéreffante de nos connoiffances que l'on nomme Hifloire Naturelle, & que l'on divife ordinairement en trois parties différentes, relatives aux trois grandes elaffes que nous À ij 4 PRINCIPES zvons formées ci-deffus, ou aux trois règnes de [a Nature. Ces parties font :- 1.° La Minéralogie, qui traite des ue inorganiques * La Botanique, qui a pour objet li connoilance des gégétaux- PE Es A ou l'étude du règne ahimal. Après cette courte expofition , dans laquelle j'ai cru devoir entrer pour donner une idée plus nette du règne végétal, par fa comparaïifon avec les règnes voifins, je m'arréte à la Botanique feule, qui eft l'objet. : direct de cet. Ouvrage. L'étude des plantes préfente dabord d deux points de vue trés-diflingués l’un de l'autre , .& qui forment deux genres de connoifTances à part. Le premier comprend toutes les obferva- tions que nous fourniflent la flructure inté- rieure des plantes; les fonctions des racines, des feuilles, des tiges; la direction des canaux qui font Ies organes de Ia nutrition; {a ma- nière dont la fève fe diflribue dans ces mêmes canaux; le développement du germe, &c. DE BOTANIQUE. »y en un mot tout ce qui peut offrir au Phy. ficien naturalifte une matière de découvertes intéreffantes fur les loix de la végétation. On peut joindre à cette confidération , lexamen des diverfes fubflances qui com- pofent les plantes , & la recherche de leurs propriétés médicinales, ou de leurs différens wfages dans les Arts. Le fecond point de vue, fous lequel on peut envifager l'étude des plantes, concerne lobfervation. de tout ce qui parle en elles plus particulièrement aux yeux, je veux dire, leur couleur, leur grandeur, leur durée , & en général tout ce qui tend à nous les faire diflinguer les unes des autres, Ce dernier objet appartient à la Botanique proprement dite, & 1a diflingue de l'autre genre d'étude, qui eft du reflort de la Phyfique & de Ia Chimie. Les marques auxquelies on reconnoit les plantes, ont reçu en général le nom de caracteres, & nous avons vu dans le Difcours précédent, que l'on pouvoit en emprunter de toutes les parties de l'individu, pourvu qu'ils fuflent conftans & faciles à obferver. A iij 6 PRINCIPE! M. Linné divife les caractéres en quatre efpèces particulières, qu'il diftingue à raifon de leur emploi, & qui font : 1." Le caraciére artificiel; c’eft-à-dire, celui qui fert à déterminer les divifions de la plupart des méthodes ou fyftèmes. - 2.' Le caratère eflentiel, c'eft-à-dire, celui que Pon emploie pour diflinguer les genres les uns des autres. 3." Le caractére naturel, c'eft -à-dire , celui qui fe tire d'une partie quelconque, & dont on peut faire ufage pour la diflinction des efpéces. | 4° Le caractère habituel, c'eft - à. dire, eelui qui réfulte de l'enfemble & de la dif» pofiion de toutes les parties des plantes confidérées à la fois, & qu'emploient unique- ment les Botanifles empyriques. C’eft ce caractère que l'on ne fauroit exprimer ni définir, mais qu'un coup-d'œil général fait alfément faifir, & qui eft connu fous le nom de port, Facies propria , habitus plante. Pour moi, je n'ai eu aucun égard dans l'analyfe à cette diftinétion de caractères, que je crois plus nuifible qu'avantageufe à l'étude DE BOTANIQUE, »* des plantes. En effet, il arrive fouvent que le méme caractére, qui aura fervi à lier un certain nombre de plantes comprifes dans une grande divifion, peut être employé encore pour lier d'autres plantes qui formeroient ailleurs une fous-divifion trés-circonfcrite, ou méme pour féparer une efpéce d'avec une autre. Pourquoi donc négliger les reffources multipliées que la Nature nous offre pour nous aider à la connoitre , & vouloir qu'un carictére ne puiffe fervir que dans telle ou telle circonftance prife exclufivement ! H me femble que, quand il sagit d'employer un caractère quelconque, toute la queftion doit fe réduire à-favoir s'il eft tranchant & folide par rapport au cas préfent, & alors on doit adopter indépendamment de toute confidé- ration particulière. En un mot, il y a autant d'efpéces de caractères qu'il exifle de diffé- rences fenfibles entre les plantes confidérées relativement à la forme, au nombre, à la proportion , à la fituation, &c. de leurs parties; & sil y a pour certains caractères des raifons. de préférence ou d’exclufion, elles doivent être tirées uniquement de [a facilité plus ou A iv 8 PRINCIPES moins grande d’obferver ces caractères, & du plus ou moins de folidité que l'obfervation y découvre. L'ufage fréquent aie l'on a fait de ces efpèces de renfeignemens, a introduit. dans le langage de la Botanique une multitude de iermes qui expriment toutes les différentes modifications des parties qui fe font trouvées fufceptibles de fournir des caractères. Ces termes, il faut l'avouer, ont été trop multipliés; plufieurs même ne préfentent point un fens affez déterminé: je ne les ai cependant. pas fupprimés ; je me fuis attaché à les définir le plus clairement poffible, dans la vue de faciliter l'intelligence des Auteurs, dont j'ai été obligé de citer les fynonymes. | DES PLANTES., De leurs parties conffitutives , & des termes que l'on emploie pour exprimer - leurs caracteres, 3. D'APRÈS l'idée que nous avons donnée ci-deffus du règne végétal, on peut définir la plante un corps organique qui DE BOTANIQUE, 9 vit attaché à la terre ou à quelqu'autre corps, d’où il tire fa nourriture, qui a la faculté de reproduire fon femblable, mais qui eft privé du fentiment & du mouvement fpontané.: wT . Les différens degrés de confiflance & de durée, que l'on a remarqués dans les plantes, ont donné lieu à cette diflinction fi commune entre les arbres, les arbriffeaux, les. fous- arbriffeaux & les herbes. ' 2. L'arbre / arr] eft une plante qui vit très-long-temps, qui- s'élève à une grande hauteur, & dont la tige, les branches & les racines font compofées de cette matière dure & folide que lon-appelle vis. | 3. L'arbriffemu /frutex J approche beau- coup de l'arbre par fa durée & fa confiftance, mais il s'éléve moins que lui, & cependant beaucoup plus que les herbes. ' 4. Le fous-arbrifleau / fuffrutex ] ne diffère de l'rbriffeau que par fa grandeur; car il vit affez long-temps, & fes tiges font ligneufes, mais il ne s'élève pas plus haut que les herbes. $+ Les herbes /herbæ J font des plantes dont 10 PRINCIPES les tiges ou les hampes font moins fermes & moins compactes que celles des fous- arbrifleaux, des arbrifleaux & des arbres, & qui ne durent pas au-delà de trois ans. Ces divifions , comme je l'ai déjà remarqué, ne font point tranchantes; il y a des efpéces mitoyennes qui ne paroiffent pas plus appar- tenir à une claffe qu'à l'autre. Auffi, lorfque jai employé dans la méthode d'analyfe, Ia diflintion des tiges ligneufes & herbacées , j'ai eu foin de ne choifir que des individus dans lefquels le caractère indiqué fe trouvoit prononcé fans aucune équivoque. -6. Les plantes font quelquefois nommées máls ou femelles, ou androgynes, ou here maphrodites, ou enfin polygames; mais elles ne doivent ces diverfes dénominations qu'à la confidération des différences fexuelles de leurs fleurs. [ Voyez ces mots. ] 7- On diftingue en général dans Ies plantes, diverfes parties que l'on peut confidérer comme autant d'organes qui conflituent leur effence. Ces organes font de deux fortes: les uns fervent au développement de l'individu & à l'entretien de fon principe vital; les autres DE BOTANIQUE. II lui donnent la faculté de reproduire fon femblable & de perpétuer ainfi fon efpéce. Parmi les premiers, on peut ranger les racines, les tiges, les branches, les feuilles, les fupports, les vrilles, les flipules , les glandes, les poils & les épines. Les feconds comprennent ce qu'on nomme parties de la fruélification : ce font, la fleur proprement dite & fes dépendances, & enfuite le fruit qui eft compofé de Ia graine & de fes enveloppes lorfqu'elles ont lieu. : Comme il eft effentiel de bien connoître ces diflérentes parties, je vais effayer d'en donner une dés. nette & précife, & pour dans l’ordre où je v viens de les préfenter. Des Organes néceffaires au développement des Plantes & à l'entretien de leur principe vitat. L DE LA RACINE. 8. La racine /7adix] eft un organe fitué communément à l'extrémité inférieure de la plante, & qui s'enfonce prefque toujours (12 PRINCIPES dans [a terre, où fon accroiflement fe fait tantôt de haut en bas, tantôt horizontalement, & très-rarement de bas en haut : cet organe eft doué fortement de Ia faculté de pomper les {ucs néceffaires à la nutrition & à l'accroif- fement des végétaux. - 9: On appelle plantes parafites /parafiticæ rA celles dont les racines ne font fixées ni dans -la terre, ni fur aucun corps inorganique, mais qui font attachées à d’autres plantes aux dépens defquelles elles fe nourriffent en fuçant leur fubftance : [ le gui, l'hypocifte, la cufcute, . &c. ; * d ~JI y a des plantes dont les racines s'attachent aux corps les plus durs, comme les lichens & les moufles qui croiffent fur Ia pierre & fur l'écorce des arbres. D'autres plantes nagent à fleur d'eau fans adhérer à la terre : [ la Ien- ticule d'eau ] d'autres paroiflent entièrement privées de racine: [ le conferva, le byffus, le nofloc À d’autres enfin femblent en être tout-à-fait compofées & n'avoir aucune autre partie. [la truffe. ] La ftructure , la forme, la durée , la fituation & 1a confiflance des racines étant DE BOTANIQUE. 13 différentes dans les différentes plantes, on a donné à cette partie, diverfes dénominations: particulières pour. en exprimer les caraclères les plus faillans, D'abord on ena diftngué de trois efpéces; favoir , les racines bulbeufes , les tubéreufes & les fibreufes. [A] 10. La racine bulbeufe / bulofa ] porte communément le nom d'oignon; fa fubftance efl tendre, fucculente, & fa forme arrondie ou ovale: on remarque à fa partie inférieure une poen SENSE doù partent de petites On diftingue pluf eurs TE d bulbes; les unes font écailleufes, / fquammofi ] & font compofées de membranes épaiffes dif- pofées en écailles comme dans le lys: les autres font d’une fubftance charnue & folide [ fedi ] comme celles de la tulipe; d'autres forment plufieurs tuniques / tunicati] qui s'enveloppent les unes dans les autres, comme celles de l'ail, de l'oignon, &c. d'autres enfin font articulées / articulati ] & «ompofées de 14 PRINCIPES portions charnues diftinguées entr'elles , mais qui communiquent par des fibres intermé- diaires, comme celles de la faxifrage granulée. [5] Y 1. La racine tubéreufe /tuberofa] eft un corps charnu, arrondi , folide , & d’où partent fouvent latéralement & inférieurement de petites racines fibreufes, [la pomme de terre |: on la nomme globuleufe / globofa } lort- qu’elle eft d’une forme un peu SN; comme dans le navet , le radix. 12. Noueufe /nodofa] quand elle forme des nœuds, comme dans la filipendule, où ces nœuds font fufpendus par des filets comme des grains de chapelet. 13. Fafcculée / fafciculata J lorfqu'un grand nombre de fes portions partent d'un centre commun en s'alongeant, comme dans l'afphodele. 14. Palmée /palmata] lorfque ces mêmes portions charnues font un peu ouvertes, comme Torchis latifolia & autres. 15. Grumeleufe /zrumofa] lorfqu’elle eft difpofée par grumeaux , ou par petites portions DE BOTANIQUE. 15 comm e p ieni Iac Ten A T i o D iE. b les pattes d'anémone, &c. [€] 16. La racine fibreufe / fibrofa ] eft celle qui eft compofée de plufieurs jets longs, filamenteux, fibreux ou chevelus, comme dans le veronica beccabunga, le plantago- lanceolata, &c. On la confidére quant à fa forme & à fa direclion, & alors on la nomme 17. Rameufe /ramofa] orfqu'elle fe divife en plufieurs branches latérales, comme dans le | Pes 18. Fufiforme / fuffformis 7 lor(qu'elle eft | épaiffe, ie & qu’elle va en diminuant comme dans la carotte, le panais, la rave, &c. 19. Pivotante / perpendicularis] Yorfqu'elle senfonce profondément & perpendiculaire- ment à l'horizon, comme celle de {a rave. 20. Horizontale, / horizontalis ] lorfque fans s'étendre beaucoup, elle eft difpofée pa- rallèlement à l'horizon, comme dans l'iris. 21. Tronquée / truncata, premorfa ] orf- qu'elle ne fe termine pas en pointe, mais que 16 PRINCIT EES fon extrémité paroît tronquée ou rongée, comme dans Ía fcabieufe des bois. : 22. Articule / articulata ] Yorfqu'elle forme différens nœuds & plufieurs articula- tions, comme dans la convallaria polygonatumr. 23. Tragánte ou rampante / repens f lorfqu'elle s'étend horizontalement & qu'elle jette des brins de tous côtés fans pénétrer profondément dans la terre , comme dans le panicum dactylon. 24. Stolonifère / ffolonifera ] Yorfqu'étant traçante, elle poufíe. çà & là des rejets rampans . qui portent eux-mêmes des racines, comme dans Ie chiendent. [D] Les racines fibreufes, & méme Ies autres efpèces, fe diftinguent auffi par leur durée, & alors on dit qu’elles font 25. Ligneufes / fruticofz ] Yorfqu'elles ont beaucoup de confiftance, que leurs fibres font dures & difficiles à rompre, & qu'elles fubfiftent avec leur tige pendant plus de trois ans, comme celles des. arbres, des arbrifleaux & des fous-arbrifleaux. h i Vivacés DE BOTANIQUE. 7 26. Vivaces / perennes ] lorfqu’elles fub- fifent pendant plufieurs années, quoique leur tige périffe,. comme celles de l’ofeille, de la violette. 72 27. Bifanmuelles /Żiennes] lorfqu'elles durent avec leur tige pendant deux ans feu- lement, comme le perfil, Ie falfifix. à 28. Annuelles / ammuz / lorfqu'elles pé- riffent avec leur tige dans l'année inéme qu'elles font nées, comme celles du blé, de Ia laitue, &c. © | Opss. Une racine n'a pas toujours befoin d'étre entiére pour produire une plante. Une petite tranche de la racine du Jo/znum tube- rofum mife en terre, vit & reproduit très- aifément une plante complète ; & de fimples brins de celle du triticum repens, donneront de même une nouvelle plante, comme feroit une racine entière. On remarque un rapport & une corref- pondance fingulière entre les racines & les tiges; car les unes & les autres fe développent & fe divifent affez uniformément dans beau- coup de plantes: en effet une tige qui fournit peu de branches, ou qu'on empêche de s'élever, Tome L 18 PRINCIPES n’a ordinairement que de médiocres racines. Cette obfervation, qu'il eft intéreffant de connoître pour la culture de certains arbres, weft cependant pas générale, car il y a des plantes dont Ies racines n'ont prefque aucune proportion avec les tiges; certaines herbes baffes, comme plufieurs geranium, hieracium, &c. ayant de fort groffes racines, & certains arbres comme les fapins,. n'en ayant que de médiocres par comparaifon avec les tiges auxquelles elles appartiennent. Les racines font quelquefois pleines d'un fuc laiteux, blanc & doux, comme dans la litue, la chicorée; âcre, comme dans le tithymale, le colchique; & de cor j jaune; comme dans la chelidoine. Elles font quelquefois plus odorantes que les autres parties de fa plante, comme celles de Ia valériane, de la benoite, &c. En général, les racines font recouvertes d'un épiderme un peu coloré fous lequel on trouve ordinairement une écorce aflez épaiffe. II. Du TRONC ET DE LA TIGE. 29. Le tronc ou la tige eft cette partie DE BOTANIQUE. 19 de la plante qui part directement de l'extré- mité fupérieure de la racine qu'on nomme le collet, qui s'éléve enfuite perpendiculairement dans l'air, ou rampe fur la terre, ou enfin grimpe & s'entortille autour des différens corps qu'elle rencontre. C’eft de cette même partie que fortent ordinairement les rameaux, les feuilles, les fupports & les organes de la fruclification de la plante. Cette partie reçoit différens noms, felon les différences des plantes qui en font pour- vues; ce qui fait qu'on en diftingue de plulieurs 30. Le tronc, proprement dit, / truncus Í c’eft la partie qui foutient les branches & les feuilles dans les arbres & les arbriffeaux. Elle a communément des dimenfions confidérables: efpéces; favoir: elle eft toujours d'une matière ligneufe, & s'élève Ie plus ordinairement dans une direction perpendiculaire à l'horizon. 31. Le tronc eft environné extérieurement d'une petite peau qu'on nomme épiderme, "d cuticula / qui eft entière & trés-life dans Bi 20 PRINCIPES certains arbres, & qui eft crevaffée & déchirée dans beaucoup d'autres, fur-tout lorfqu'ils ont vieilli. 33. Sous l'épiderme on trouve une peau épaiffe qui porte le nom d'écorce, / cortex f & dont [a partie intérieure fe nomme le livret. {liber ] Cette peau eft compofée d'un tiffu cellulaire affez che, & recouvre Ies différens vaiffeaux qui charient les fucs nourriciers de la plante, ainfi que les efpéces de trachées qui recoivent & tranfmettent l'air néceffaire à la circulation de ces fucs qu'on nomme /cve. 33. Au-deffous de l'écorce & du tiffu vaf- culeux, fe trouve placé l'aubier, / a/burnum Hf qui eft une jeune couche imparfaitement ligneufe , que la partie intérieure du tiífu vafculeux produit en fe refferrant & en fe durciffant, lorfqu'elle fe trouve oblitérée par le froid de l'hiver qui a fufpendu la circu- lation de la fève, ou par [a preffion de nouveaux vaiffeaux extérieurs qui fe déve- loppent tous les ans. ^ 34- Le bois / gnum j] eft cette partie du tronc qui eft parfaitement ligneufe, & qui eft placée fous l'aubier. C'eft une maffe de fibres DE BOTANIQUE. 2r compacte & trés-dure , qui eft produite par la continuité du refferrement de l’aubier ; elle eft la caufe de fa force des arbres, fait leur foutien, & peut étre comparée à la charpente offeufe fur laquelle fe trouve étayé le corps des animaux. 55. Enfin la moëlle / medulla ] eft cette partie, ou cet organe effentiel à la vie des plantes qui occupe le centre du corps ligneux: c'eft un compofé de vaiffeaux très- lâches & d'utricules affez larges, qui ne fe defséchent que par la vieilleffe, ce qui produit alors la mort de- l'individu. 36. La tige / caulis ] eft le tronc propre des herbes & fousarbriffeaux ; elle s'élève en général beaucoup moins que le tronc, & 3, fur-tout dans les herbes, beaucoup moins de confiftance. 37. ll y a des plantes qui font dépourvues. de tige, / plantæ-acaules J & alors les fleurs & les feuilles ou les pétioles partent immé- diatement du collet de Ia racine. On pourroit en francois les nommer plantes feffiles. 38. Celles qui au contraire produifent des, tiges, font nommées caulefcentes ; f plantz- p iij 22 PREINEITTES caulefcentes ] dénomination qui ne leur eft donnée que lorfqu'on a befoin de faire ufage de ce caractère pour les diflinguer des plantes feffiles. 39. Le chaume / culmus ] eft Ia tige propre des graminées ; c’eft une efpéce de tuyau fiftuleux ordinairement fimple, & très- fouvent garni de plufieurs nœuds ou articu- lations particulières, comme dans le blé, l'avoine, &c. 40. La hampe / fcapus ] cft une tige her- bacée qui eft. parfaitement fimple, terminée par les parties de la fructification, & dénuce de feuilles; ainfi Ja tige du piffenlit eft une hampe. [B] La tige en général reçoit différens noms, felon les différens caractéres qu'on y obferve: ainfi quand on confidère fa durée ou fa con- fiflancé, on dit qu'elle eft 41. Herbacée / herbaceus ] Yor(qu'elle eft tendre , qu'elle a peu de confiflance, & qu'elle périt entièrement tous les ans, ou tous les deux ans, comme celle de Ia laitue , du peril, &c. DE BoTANIQUE 23 42. Sous-ligneufe / fufruticofus, frutefcens 7 lorfque fa bafe fubfifle fenfiblement, tandis que les rameaux qu’elle produit, périffent prefque entièrement tous les hivers, comme dans le fo/anum dulcamara , le falix retufa , &c. 43. Ligneufe / fraticofus ] lorfqu'elle eft d'une confiflance folide affez femblable à celle du bois, & qu'elle fubfifte pendant plus de trois ans de fuite, comme dans le genét commun. 44. Arborée / arboreus | lorfque dans une grande partie de fa hauteur elle eft fimple & nue à la manière des arbres, quoique moins élevée, & ne produifant fes rameaux & fes feuilles que vers fon fommet où ces. parties forment une efpéce de téte, comme dans le lavatera arborea. 45. Solide / folidus ] lorfqu'elle eft tout-à- fait pleine, comme celle de lorchis-maculata. 46. Spongieufe / fpengiefus, inanis ] lorf- qu’elle eft extérieurement ferme & folide, & intérieurement remplie d’une moëlle fpon- gieufe, comme celle du fureau. 47. Creufe, fiftuleufe / fffulofus | lorf- qu'elle forme un tube ou un cylindre D iv il cPI4EGETEIET évidé, comme celle de l'oignon , de l'angé- lique, &c. ; [€] Si l'on confidére la grandeur de la tige, on dit qu'elle eft 49. Haute d'une ligne, / Znearis ] c'eftà- dire de la douziéme partie d'un pouce; & l'on compare cette grandeur à Ia hauteur du petit fegment circulaire blanchâtre, que l'on ob- ferve à Ia racine de l'ongle du pouce. 49. Haute d'un pouce, [pollicaris J € eftà- dire de la douziéme partie d'un pied, & l'on compare cette grandeur à la hauteur de l'ongle du pouce. 5o. Haute de trois pouces ou d'une palme, / palmaris ] c'eft-à-dire de la quatrième partie d'un pied, & Fon compare cette grandeur à la largeur de [a furface que préfentent les doigts de la main, rapprochés & étendus, abftraction faite du pouce. 51. Haute de fept pouces, / fpithameus ] c'eft-à-dire d'un demi-pied plus un pouce; & on détermine cette grandeur en mefurant Fef- pace compris entre le fommet du pouce & / DE BOTANIQUE . 2$ celui du doigt indicateur, tous deux étendus & le plus écartés qu'il eft poffible. 52. Haute de neuf pouces, / dodrantalis ] c’eft-à-dire des trois quarts d'un pied; & l'on compare cette grandeur à l'efpace compris entre le fommet du pouce & celui du petit doigt, tous deux étant étendus & écartés. 53- Haute d'un pied, [pedalis ] c'eft-à- dire de Ia fixième partie d'une toife; & l'on compare cette grandeur à l'efpace compris depuis la flexion du coude jufqu’à Ia bafe du pouce de la main. $4. Haute de fix pieds, /orgyalis] c'eft-à- dire d'une toife; & l'on compare cette gran- deur à l'efpace compris depuis l'extrémité d'une main jufqu'à celle de l'autre, lorfque les deux bras font étendus en croix : on Ta compare auffi à la hauteur humaine en général, [D] Si l'on confidere Ia direction óu la fituation de la tige, on dit qu'elle eft 5 5- Droite jereélus, perpendicularis, ffrictus } lorfqu’elle s'éléve dans une direction perpen- diculaire à l'horizon. Le terme férictus fignifie + 26 PRINCIPES non-feulement droite, mais encore amincie & annonçant à l'œil une forte de roideur. Helianthus gigantæus. $6. Läche /laxus, debilis] lorfqu'ayant „une fituation droite, fa délicateffe ou fa fle- xibilité la fait jouer librement en tous fens, comme celle de beaucoup de graminées. 57. Roide /rigidus] lorfqu'elle fe relève entièrement, & avec une efpéce d'élafticité, toutes les fois qu'on la courbe, comme dans le carex vulpina. $8. Oblique [obliquus ] lorfqu’elle s'élève obliquement à l’horizon, comme dans le pua annua, $9. Montante / afcendens ] lorfqu’étant d'abord un peu oblique ou méme horizontale, elle fe recourbe en fe rapprochant de Ia ver- ticale , comme dans le panicum colonum , l'artemifia glacialis. 60. Inclinée / dechinatus ] lor(qu'étant d'abord un peu oblique ou prefque droite, elle forme enfuite un arc dirigé vers la terre, comme dans le convalaria polygonatum. 61. Courbée, penchée /incurvatus, nutans ] loríqu'étant d'abord tout-à-fait droite, fon DE BOTANIQUE. 27 extrémité s'incline, ou méme retombe pendiculairement, comme dans le fritillaria meleagris. 62. Diffufe /difufus] orfque fes rameaux forment des angles très-ouverts, ou divergens dans tous les fens, comme dans le pe/ygonurz divaricatum. 63. Couchée /precumbens j lorfqu'étant trop foible pour fe foutenir, elle s'étend horizontalement ou s'appuie fur la terre, comme dans l'anagallis arvenfis. 64. Tombante / decumbens ] Yorfqu'étant d'abord un peu redreffée , elle retombe enfuite fur la terre, comme dans le Zeta maritima. 65. Stolonifère ou traçante [ flaloniferus ] lorfque du collet de Ia racine partent des rejets- particuliers qui rampent, s'étendent au loin fur la terre, s'y attachent fouvent par des toupets de racines, & reproduifent ainfi de nouvelles plantes, comme dans le fraifier, 66. Rampante /repens] lorfqu'elle eft entièrement couchée fur la terre, qu’elle s’y étend un peu au loin, & que fouvent elle s’y attache par de petites racines qu'elle poule 28 PRINCIPES de toutes parts, comme la nummulaire , l'argentine. 67. Sarmenteufe / farmentofus ] lorfqu’étant longue, mais trés-foible, elle traine fur [a terre fans s'y attacher par des racines, ou grimpe fur les corps voifins qui s'offrent pour la foutenir. Telle eft cols de la vigne, de la brioine, &c. 68. Radicante / radicans ] lorfqu'elle s'at- tache aux corps élevés par le moyen des racines qu’elle produit latéralement dans toute fa longueur, comme dans Parum hederaceum. 69. Articulée /geniculatus } lorfqu'elle ef interrompue dans toute fa longueur par des articulations ou par des nœuds placés de diftance en diftance, comme dans la plupart des graminées, les œillets, les poivres, &c. 7o. En zig-zag /ffexuefus ] lorfque d'un nœud à l'autre elle fe rejette en formant alternativement des angles rentrans & faillans, comme dans le foidage flexicaulis. 71. Grimpante / fcandens ] lorfqu' étant farmenteufe elle monte fur les corps voifins auxquels elle s'attache fouvent par des vrilles re DE BOTANIQUE . 29 ou par les pétioles tortillés de fes feuilles, comme celle de a vigne, de Ia clématite, &c. 72. Entortillée / volubilis] Yoríqu'étant farmenteufe, elle fe roule en fpirale autour des corps qu'elle rencontre, comme celle du haricot. On diflingue parmi ces fpirales, celles qui fe font de gauche à droite, c'eft-à-dire dans le méme fens que le mouvement diurne du Soleil, € comme dans le houblon, le chévre- feuille des bois, &c. & celles qui fe font dans un fens contraire au mouvement diurne du Soleil, c'efl-à-dire de droite à gauche 2' comme dans le liferon, le haricot, &c. pour faire cette obfervation, il faut fe fuppofer au centre de da dps , & étre tourné vers le Midi. [E] Si l'on confidere {a figure de Ia tige, on dit qu'elle eft 73. Cylindrique [teres] Yoxque ,. fem- blable à un báton ou une canne, elle forme un cylindre, & n'a aucun angle remarquable, comme celle du typha. 74. Semi-cylindrique / femi-terzs ] Torf- qu'elle approche de la forme cylindrique, 30 PRINCIPES comme lorfqu'elle eft cylindrique d’un côté & un peu aplatie de l'autre, telle eft celle du ` Jefluca rubra. 75- Comprimée f cris j lorfqu'elle eft aplatie des deux côtés dans toute fa lon- gueur, comme celle du pea compreffla, du pea annua, &c. 76. Gladice f anceps J lorfqu'elle a deux angles oppofés & un peu tranchans, comme celle du cenvallaria polygonatum. | : 77. Anguleufe f angulatus] lorfqu'elle eft chargée longitudinalement de plus de deux angles faillans, comme celle de l'airelle. - On confidère fouvent le nombre de ces angles, & on dit de la tige qu'elle eft trian- gulaire / triangularis , trigonus ] lorfqu'elle a trois angles faillans ; à trois côtés f'tríqueter ] lorfque fes trois faces font égales; quadran- gulaire f quadrangularis ] lorfqu'elle a quatre faces & quatre angles, &c. &c. D'autres fois on confidère la grandeur ou l'ouverture des angles, & on dit que la tige eft chargée d'angles aigus /caulis acutangu- laris] lorfque le fommet des angles paroit tranchant, ou d'angles obtus [caulis obtufo- angulatus ] lorfque le fommet des angles paroit émoufic. DE BOTANIQUE 31 FEES Si l'on obferve les Rer de Ia gras on dit qu'elle eft 78. Nue [nudus] lorfqu' elle ne Eos ni feuilles, ni écailles, ni ftipules, ni autres parties remarquables, à moins que ce ne foit des rameaux. Cette expreflion ne s'emploie pas toujours dans un fens rigoureux; on s'en fert quelquefois par comparaifon pour établir la diflinction de deux efpéces. 79. Non feuillée, c'eft-à-dire fans feuilles, [aphyllus] falicornia. — 80. Feuillée, ı ou gaie à de ES [foliatus] num. 81. Engainée - vaginatus 2: rique les feuilles ou les ftipules l'embraffent en forme de gaine, comme dans le pe/ygonum, les graminées, &c. 82. Écailleufe //guammofus ] Vor(qu'elle eft chargée d’écailles ou de folioles courtes, éparfes & membraneufes qui imitent des écailles, comme dans l'orobanche, le tufilago. 83. Embriquée / imbricatus ] lorfque les feuilles ou les écailles dont elle eft ‘chargée, 32 PRINCIPES font éparfes, très-rapprochées, & fe re- couvrent mutuellement comme les tuiles d'un toit. Aretia helyetica, cupreffus femper yirens. [Gf Si l'on confidere [a fuperficie de la tige, on dit qu'elle eft 84. Spongieufe /fuberofus] Yorfqu'elle eft revétue d'une écorce un peu molle, flexible, mais en méme temps élaflique, comme celle du liége. 85. Crevaffée /rimofus ] Yorfque fon écorce extérieure eft remarquable par des crevaffes nombreufes & irrégulières, comme encore celle du liége. 86. Feuilletée / tunicatus / lorfque fa fuper- ficie paroît recouverte par différentes mem- branes appliquées les unes fur les autres comme des feuillets. 87. Liffe //ævis] lorfque fa fuperficie eft par-tout égale & unie, comme dans le pavot, la fumeterre, &c. 88. Striée //friatus] lorfque fa fuperficie eft chargée longitudinalement de petites côtes nombreufes # DE BOTANIQUE. 33 nombreufes. & rapprochéés. Ve dure JyWeflre. 89. Sillonnée / fulcatus ] Yorfque les exca- vations longitudinales de fa fuperficie font un peu profondes, un peu élargies, & imitent des fillons. go. Glabre /z/4ber] lorfque fa fuperficie eft liffe, polie, & particulièrement lorfqu'elle neft chargée ni de poils, ni d'aucun duvet cotonneux : l’ofeillé. — ^ 91. Rude / fraber ] Yorfque fa fuperficie eft chargée d’éminences ou de points rudes & faillans. Gallium parifienfe. 92. Échinée /echinatus, muricatus ] lorfque fa fuperficie forme des faillies aiguës & un peu piquantes. Rubia tincterum. 93. Cotonneufe, laineufe / toptentofus , lanatus ] lorfque fa fuperficie eft chargée de poils, tellement entrelacés les uns dans les autres, qu'on ne peut les diflinguer féparé- ment, & que leur abondance donne à Ia plante un afpect cotonneux & blanchâtre, ou forme un tifu qui imite une étoffe de lane. Telle eft celle du TOME — du verbafcum thapfus, &c. Tome L 24 Qua a ded Polar 94: Pubefcente /pulefcens, villofus ] orfque fa fuperficie eft chargée de poils foibles, mous & faciles à diftinguer. 95« Velue / Airfutus, pilofus/ Yoxfque Ies poils qui couvrent fa fuperficie font un peu ramaflés, compacts & — fermes que les . précédens. 96. Hériffze, å âpre 9 hirtus, fcaber] orfque les poils font écartés les uns des autres, mais fouvent affez roides pour rendre la plante âpre au toucher; comme dans la plupart des borraginées. 97: Allonnes [aculeatus]. lorfque fa fuperficie eft garnie d'aiguillons piquans qui ne tiennent quà l'écorce, comme dans la ronce, le rofier, &c. 798. Épineufe [ Jpinofus ] lorfqu' elle eft armée d'épines qui naiffent dans le bois ou elles font adhérentes, comme dans le prunier épineux, l'aubepin, &c. - 99. Cuifante furens] lorfque fa fuperficie eft couverte d'aiguillons auffi petits que les poils, & dont la piqûre caufe une. déman- geaifon brûlante & prefque inflammatoire : Pores | DE BOTANIQUE — 35 roo. Stipulée / ffipulatus ] lorfqu'elle eft garnie de flipules, comme celle de la perf- caire, de plufieurs cifles, &c. 101. Ailée [alatus] lorfqu'elle eft garnie longitudinalement dé membranes qui. dé~ bordent fa füperficie, & qui font ordinai- rement une production des feuilles, comme celle de l'onopordum. à LL, Si l'on confidere la ciiin pokaia de 5 tige, : on dit qu'elle eft 102. Sans nœud /envdis, equalis] lort. qu’elle fe continue également fans être inter- _ rompue par des nœuds, ni par aucune articu- lation. Scirpus lacuffris. : 103. Simple //implex / Jorfqu'el elle * cott- tinue uniformément & ne fe divife que vers fon- fommet, ou même point du tout, comme celle du campanula latifiola, du gna- phalium fylraticum, &c. 104. Articulée. i articulatus f Va le n. -69 10 3 Prolifère i prolifer, j] loríqu' elle ne produit de rameaux quà fon extrémité CE 36 PRINCIPES d’où ils partent tous comme d’un centre commun. 106. Fourchue / dichotomus ] lorfqu elle fe divife par-tout en formant la fourche, c'eflà-dire que fes divifions font toujours deux par deux & divergent entr'elles , comme dans le valeriana locufla. 107. Branchue / brachiatus ] lorfque fes rameaux font oppofés & forment des efpéces de bras, comme dans le mercurialis annua. 108. Rameufe / ramofus / lorfqu’elle pro- duit latéralement des rameaux qui ne font pas oppofés, comme celle de l'abfinthe. 109. Effilée /virzatus / lorfqu’elle s'alonge en manière de baguette, ou lorfquelle produit des rameaux droits, alongés, très- menus & plians, comme dans le Jalix yitellina, le falix viminalis, &c. 110. Paniculée /paniculatus] lorfque fes rameaux, par leurs fréquentes fous-divifions, imitent une panicule, ( voyez ce mot ) comme dans le faxifraga cotyledon. 111. En niveau /fafligiatus] lorfque les rameaux font tous d'une égale hauteur, somme fi on les avoit nivels en les DE BOTANIQUE. 37 coupant fupérieurement. Santolina chamecys pariffus. 112. Ouverte /patens] Yorfque du collet de la racine partent plufieurs tiges un peu divergentes & formant des angles aigus entre elles. Hefperis triflis. He Étalce [ divaricatus d loríque du collet de [a racine partent plufieurs tiges très- écartées , formant prefque des angles obtus entr'elles, ou lorfque Ia tige fe divife en ra- meaux nombreux très-étalés & trés-ouverts, Eryfimum officinale, EAS 114. Les ramèaux ou les branches frami] ne font que des productions ou même des divifions de fa tige. Si on les confidere fépa- rément, on dit qu'ils font 115. Alternes falemi} lYoríqu'ls font difpofés l'un aprés l'autre par gradation autour de la tige. 116. Oppofés /'appofiti ] lorfqu'il font difpofés par paires fur la tige où leur infer- tion fe fait fur deux points diamétralement oppofés : le cornouiller, Cii ) 38 PRINCIPES . 117. Diftiques /diflichi] lorfqu'ils font difpofés fur deux rangs feulement, c’eft-à- dire qu'ils ne font tournés exactement izy de deux côtés, - 118. Épars /fparfi] lorfqu'ils font difpofés de tous les côtés, cch- à-dire qu'ils naiffent fans garder. aucun ordre remarq uable. 119. Ramaffés /. conferti ]- lorfqu'étant épars ils font tellement nombreux qu'ils garniffent prefque toute la tige ou d'autres rameaux communs, .&-laiflent à peine quelque. part un vide fenfible. 120. Verticillés / verticillati ] lorfqu "ils font plus de deux à chaque articulation & qu'ils entourent ainfi la tige par étages, en aeie de verticilles ou d'étoile; .& dans ce , l'on confidere eur nombre. à chaque GE & l'on dit qu'ils font ternés, qua- ternés, quiniés, &c. /terni, quaterni, quini, dc] nerium. 121. Droits / eredi ] lorfque Ia tige étant dans une fituation droite, ils forment avec elle des angles trés-aigus, cuprefus. 1 22. Serrés / cearci ] lorfqu'ils font ferrés contre la tige, quelle que foit fa direction. DE BOTANIQUE 39 123. Divergens / divergentes] Yor(qu'étant oppofés ou verticillés , ils s'écartent tellement de la tige qu'ils forment chacun un angle prefque Edk avèc elle. 124. Étalés f divaricati ] Yorfqu'étaut "1 ternes ou épars, ils forment avec la tige & entr'eux des angles prefque droits. Ex. IAM pliés / deflexi ] lorfquil ils spenchent en dehors en formant un peu l'arc, de forte que leur extrémité eft pu d que leur infertion. 126. Pendans / perdu J lorfque par =s longueur ou par leur foibleffe ils tombent prefque perpendiculairement. Salix babybnica. 127. Réfléchis /. refexi , inflexi J lorfque étant pendans, leur extrémité fe recourbe vers la tige. 128. Repliés / retroftexi 71 biji étarit courbés en dehors & prefque pendans, leur extrémité fe replie encore-en différens fens. 129. Enfin on diflingue ceux qui ont des fapposts [ voyez; ce mot J d'avec ceux qui n'en ont pas, & dans ce cas on nomme les premiers , raméaux à fupports [rami fulcrati. f O as. Les tiges & les raméaux des plantes C iv 49 PRINCIPES fourniffent encore par leur confiftance, leur couleur , &c. beaucoup de caractères utiles pour les diflinguer. La tige eft fucculente dans le pourpier , ja bourache & la bète; sèche dans le fmilax, Jes graminés, &c. laiteufe dans les chico- racées , campanules, liferons, apocins , pavots, . tithymales ; verte dans l'hyeble, le fenouil , les oignons ; cendrée dans le fureau , le charme, Ie peuplier ; blanche dans le bouleau ; rouge dans le cornouiller fanguin , dans la patience fang de dragon, dans la bète-rave , dans une variété de l'arroche des jardins; tachée dans la ferpentaire , la ciguë , la viperine; & gluante dans plufeurs filènes, dans l'aune , &c. Elle eft tout-à-fait expofée à l'air dans le fenecon; cachée fous l'eau dans le nymphea, & enfoncée dans la terre ou fous la moufle dans Ia clandeftine. Les rameaux de la tige ont une difpofition remarquable dans certaines plantes ; ils forment un buiffon fur le rofier, une téte fur le .pommier & un cóne fur le cyprés. | HL Des FEUILLES. 330. Les feuilles méritent à bien des égards DE DBor4ANIQUE ~ 41 de fixer notre attention. L'époque méme de leur naiffance qui annonce le retour du prin- temps & le renouvellement de la Nature; la mobilité de ces parties qu'une légère épaiffeur & une queue molle & flexible rendent com- munément fufceptibles de fe jouer au gré des vents; çe vert riant & ami de l'eil, dont la plupart font colorées; leur difpofition éga- lement agréable dans fa fymétrie & dans fon défordre ; tout contribue en. elles à nous préfenter la plante fous un afpect flatteur , & à lui donner un air de vie & de fanté. Elles font Ie principal ornement de nos forêts, où elles répandent de plus la fraicheur & lombre, & nous offrent un azyle contre les ardeurs du foleil. Mais l'objet du Naturalifte eft de les confi- dérer par rapport au corps méme de la plante, à l'entretien de laquelle elles font trés-utiles , fouvent méme néceffaires. On peut en effet les regarder comme des extenfions particulières de latige & des rameaux, deftinées à augmen- ter l'étendue de la furface extérieure de la plante , & à préfenter à l'air un grand nombre de pores qui pompent l'humidité falutaire de 43 “PRINCIPES ce fluide, & réparent les pertes caufées par la tranfpiration , auxquelles ne fuppléent pas fufffamment les fucs fournis par les racines. Toutes les plantes n'ont pas effentiellement des feuilles, les champignons [ fi on peut les mettre au rang des végétaux ] les falicornes , quelques joncs , plufieurs cactus , différens euphorbes , &c. paroiffent m de cet organe. Il y en a qui n'ont que des dile écailles qui en tiennent lieu, comme l'orobanche, la clandefline , le nid d'oifeau, &c. On diflingue en général dans cette partie, ce que l'on appelle proprement la feuille, & la queue qui cependant n'exifte pas toujours, & à laquelle on a donné le nom de péivke, pour la diftinguer de la queue de Ia fleur que lon appelle péđuncule. . Le pétiole & le péduncule étant regardés comme des fupports, feront par cette raifon décrits dans un article féparé. La feuille proprement dite / folium / n'eft que l'épanouiffement du pétiole , ou une continuité & une expanfion de écorce de la tige, formée de deux couches, l'une fupérieure DE BOTANIQUE. à & l’autre inférieure, entre lefquelles fe trouve un prolongement des vaiffeaux de la plante, dont les principales ramifications forment les - nervures de. la feuille. Ce prolongement s'é- panouit. enfuite en un réfeau Fsivous double, mais très-mince. 2: Entre les deux feuillets de ce défi vaf- culeux , ou entre fes mailles, on obferve un tiffu cellulaire tendre & fpongieux qu'on nomme parenchime, & qui eft. compofé de véficules, dont les unes contiennent des fucs propres à la nourriture de la plante, & les autres des liqueurs qui peuvent. devenir nui- bles: Apalis; wont gei. été évacué Te fbes où l'humidité dont ie: potes s forbans de la feuille. dépouillent Tair , def: cendent & vont fournir à l'entretien des ra- cines, tandis que celles-ci. pompent d’autres fucs qui montent pour aller contribuer : à l'accroiffement des autres parties. IL paroft que eeft par leur furface infé- rieure que les feuilles abforbent l'humidité de l'air, & que celle qui eft tournée vers le ciel, ne fert qu'aux excrétions, & à garantir 44. PRINCIPES la furface oppofée du contact de la Iumiére directe qui la troubleroit dans fes fonctions ; car on a obfervé que la difpofition des feuilles étoit tellement conftante , que toutes les fois qu'on renverfoit une branche pour changer ‘afpect de leurs furfaces, elles reprenoient en peu de temps leur premiére fituation. Ainfi tout. nous induit à croire que les feuilles entrent pour beaucoup dans la confer- vation de l'invidu; qu'elles font aux racines ce que celles-ci font à l'égard des autres parties, puifque leur forme plane eft la plus conve- nable pour “préfenter à l'air un contact plus étendu avec peu de matière, de méme que la forme fibreufe des racines eft Ia plus propre pour percer , s'enfoncer & pénétrer dans tous les lieux où fe trouvent les fucs & l'humidité néceffaires à la nutrition de la plante. Enfin, les feuilles offrent au Botanifte, par leur admirable diverfité , une foule de caracteres fondés fur leur infertion, Ieur for- me , leur fubflance, leur durée, &c. qui peuvent être d'un grand fecours pour faire diftinguer les plantes les unes des autres , lorfqu'on fait faire ug heureux choix de ces DE BOTANIQUE. 45 mêmes caractérés, & n'employer que ceux qui font tranchans & invariables, ad Si l'on confidére le lieu ou s’insèrent Ies feuilles, on dit qu'elles font 131. Radicales / radicalia ] Yorfqu'elles naiffent immédiatement du collet de Ia racine. La primevére , le piffenlit. 132. Caulinaires / caulina] loríqu'elles sinserent fur la tige; c'eft le cas le T commun. La.laitue, la fauge. 133. Raméales / ramea ] lorfque l'on veut exprimer celles qui s'insérent fur les rameaux, comme celles du pommier, du cerifier. 134. Axillaires /axilaria / lorfqwelles s'in- sèrent dans les aiffelles des branches, c’eft-à-dire, lorfqu’elles naiffent dans l'angle fupérieur formé par l'infertion de chaque branche fur la tige. Je ne connois point d'exemple de ce Cas, mais trés-ordinairement les feuilles naiffent immédiatement fous l'infertion des branches, de forte que ce font alors les branches qui font axillaires, puifqu'elles font placées dans 3 26 PRINCIPES l'angle formé par les feuilles & la tige, d’où elles fortent immédiatement. 135- Florales / floralia ] Yorfqu'elles font très-voifines des fleurs. / Voyez Bractées ] On confidere fouvent leur nombre, & fi on l'exprime d'une maniere indéterminée, on dit qu'elles font = 136. Peu. bec o E T pauca. ] nom- breufes, / numerofa ] trés-nombreufes, [ rumerofifima f Et d'une manière déterminée , On dit qu'elles font 137: Géminées, térhées Lt, f. gemina, trina, vel ternata / ceft-à-dire, qu'elles font attachées deux par deux, ou trois par trois fur le méme point dé là tige, ou fur le méme pétiole. [2] .Si l'on vU Ia fituation des feuilles, & leur pofition les unes à l'égard des autres, “on dit qu'elles font 138. Altemes / alterna J lorfqu'elles font difpofées par degrés fur la tige, & qu'elles font placées de cóté & d'autre alternativement. ‘Le chardon; le faule. : DE BOT ANTIQUE. 47 139. Diftiques /difficha] lorfqu’elles font toutes rangées alternativement fur deux côtés oppoíés de la tige. ou des rameaux, Le fapin, Pif mee Éparies / Le / loríqu' elles font ez nombreufes , difpofées alternativement autour de là tige ou des rameaux > mais qu'elles ne gardent entr'elles aucun ordre dé- terminé. Lilium candidum, hieracium [alaudum, 141. Ramaffées f conferta ] lorfqu'étant éparfes , leur nombre eft fi grand que la tige ou les rameaux en font par-tout couverts. Eu pl orbia cypariffias. 142. Fafciculées / Jfafciculata -J lorfque s'inférant plufieurs enfemble fur un méme point, elles forment de petits faifcezux ou paquets, diflingués les uns des autres. Afpa- ragus retrofractus , pinus larix. 143. Embriquées / imbricata ] Jorfque étant éparfes: & ramaffées, elles fe recouvrent l'une l'autre à moitié, comme les tuiles d’un toit. / Voyez n° 83.] 144 Confluentes f confuentia J. lorfque étant toutes fituées les. unes aprés les autres 48 PRINCIPES d'une manière diftincle, elles paroiffent malgré cela fe tenir & adhérer entr’elles. 145. Rapprochées / approximata ] lorf- qu'elles naiffent toutes fi prés les unes des autres, qu'elles ne laiffent que de très-petits vides entre les points de leur infertion. 146. Éloignées / remota ] loríqu'elles laiflent des efpaces confidérables eritre les points de leur infertion. 147. Oppofées / oppofita ] Yorfqu les font difpofées par paires, & que les points de leur infertion font diamétralement oppofés dans chaque couple. Scabiofa, lonicera. 148. Croifées / decuffata ] lorfqu'étant oppofées & plus ou moins rapprochées, la direction de chaque paire coupe à angles droits celles de la fuivante & de Ia précédente, | de forte que les feuilles paroiffent difpofées fur quatre rangs autour de la tige. Veronica teucrium , hyffopus myrtifolia. Hort. reg. 149. Verticillées / Verticillata , frellata ] loríqu'elles font difpofées en anneau autour de la tige, c'eft-à-dire, qu'elles font oppoftes au- delà de deux à chaque nœud, où elles forment une efpéce d'étoile. Gallium , lilium martaron. I j Qs DE BOTANIQUE: 150. En écailles / fguammofa ] lorfqu’elles Sinsérent fur la tige en manière d'écailles. Cytinus hypociflis. | LC] Si Fon confidére la direction des feuilles, on dit qu'elles font 151. Droites / erea, ffridla ] lorfque étant prefque perpendiculaires à l'horizon, elles forment un angle très-aigu avec la tige. Tragopogon pratenfe, colchicum autumnale. ` ` 152. Roides / rigida / lorfqu'elles font fermes, & qu'elles réfiflent à la flexion. Gallium uliginefum. 153. Appliquées E srela T orf! elles font rapprochées de la tige également dans toute leur longueur, & que leur difque ou leur partie moyenne y paroît appliquée. 154 Ouvertes :/ patentia]. lorfque leur extrémité s'éloigne de la tige avec laquelle elles forment un angle de plus de vingt degrés , mais pas entièrement droit. Hieracium Jabaudum. 155. Horizontales / horigentala 7 lorfque Tome 1. $0 PRINCIPES leurs furfaces forment un angle droit avec Ia tige. Laëluca via. © 156. Relevées / affurgentia J Xorí(qu'étant inclinées ou fimplement horizontales, elles fe relèvent dans leur partie fupérieure, au point que leur fommet eft entièrement droit. 1 57. Courbéesen-dedans /inffexa, incurva lorfqu'elles font courbées en arc concave , de forte que leur fomhet regarde la tige. . 158. Réfléchies / reflexa / lorfqu'étant redreflées ou ouvertes dans leur partie. infé- rieure , elles fe replient de manière que leur fommet devient horizontal ou | méme fe rabat vers la terre. 159. Renverfées / HET) lorfqu'elles font trés-réfléchies, & que leur fominet eft plus bas que la pointe de leur infertion. d 160. Roulées en-dehors /zwoluta] lorf- - qu'elles font roulées fur elles -mémes en- dehors en forme de fpirales, ou lorfqwelles font fimplement roulées en leurs bords de deffus en- deffous: Léucriun fupinum. - 161. Roulées en-dedans /invo/uta] lorfque: les fpirales qu'elles forment aux dépens de leur longueur ou de leur largeur, fe font en-deffus. DE BOTANIQUE fn 162. Pendantes / dependentia ] lorfque fans former aucun arc, leur fommet regarde la terre perpendiculairement. 163. Obliques / vbligua J lorfque leur furface, prife dans fa largeur , eft tellement inclinée, qu'elle s'écarte à peu-près également de l'horizontale & de la verticale. Fritillaria perfica. 164. Verticales / ertiéalis ; ebverfa E lorfque leur furface, prife dans fa largeur , eft perpendiculaire à l'horizon. = 165. Submergées / fubmerfa , dam af: lorfqu'elles font entièrement plongées, & qu'aucune de leurs parties n'atteint la fire de Veau. Ranunculus Aguas. 5. om 166. Flottantes / zatantia ] lorfqu'elles paroiffent à la furface de l'eau fans aucune immerfron. : Vymphæa , : Aydrochari$ morfus TU. © 167. Radicantes j di anis ] lotfque couchées fur la terré ou. fut d'autres. Corps, elles s'y attachent par de petites racines qu'elles fourniffent de leur popni fubftance. AAD cotyledon. Dj ET PRINCIPES [D] Si l'on confidère l'infertion des feuilles, on dit qu'elles font . 168. Pétiolées / petiolata f. lorfqu'elles font portées fur un. pétiole, c’eft-à - dire, fur une petite queue qui les joint à la tige. Urtica dioica. 169. Ombiliquées / umbilicata pelata ]* lorfque leur pétiole ne s'insère point fur leur bord, mais dans leur difque, ceft-à- dire, dans le milieu de leur furface inférieure : on les nomme auffr alors re en rondache. Tropæleum majus. L.- "170. Seffiles / fe fi la 7 lorfqu' elles -s'in- sérent immédiatement fur la tige, fans être foutenues par un pétiole: Veronica teucrium. - 171. Appuyées / adnata , adnexá loríque étant feffiles, la bafe. de leur furface fupé- fieure eft comme appuyée fur la A ou fur les rameaux. - 172. Coadnées / Coadnata F: xd elle naifént plufieurs enfemble ,. & comme par paquets ; iiie s'inférer.. «cependant comme celles du n.° 142, fur un méme point- DE BorANTÓUE. $3 173. Connées / connata] lorfqu'étant oppofées deux à deux, elles font tellement unies à leur bafe, que chaque paire ne paroît compofée que d'une feule feuille. Lonicera caprifolium , dipfacus laciniatus. 174. Courantes /decurrentia] lorfque leur, ' bafe fe prolonge fur la tige ou fur les ra- meaux, & qu'elle y forme une faillie ou une efpéce d'aile courante longitudinalement. Verbafcum thapfus. 175. Amplexicaules / amplexicaulia 7 lorf- qu'étant feffiles [ 170 ] elles embraffent par leur bafe le tour de la tige. Hyofcyamus niger, braffica arvenfis. 176. Perfeuillées / fat 7 lorfqu'elles font enfilées dans leur E par la tige, Ee y adhérer pe | 177. Engainées / obéit / DER leur bafe forme une efpèce de tuyau qui entoure [a tige en manière de gaine. La per- ficaire, les grominete. [E] Si lon of dère la figure des feuilles, on dit qu'elles font D üj $4 PRINOIPFES 178. Orbiculaires - / orbiculata ] lorfque leurs extrémités font également éloignées d'un centre commun. Z7ydrecetyle vulzaris, gera- nium fanguineum. 179. Arrondies / fubrotunda ] Yoríqu'elles approchent de la figure orbiculaire. Ranun- culus hederaceus. ——— 180. Rondes f rotunda / lorfqu'ayant une figure orbiculaire, elles n'ont aucun angle remarquable. Soldanella alpina. 181. Ovale / ovata ] lorfqu'étant plus longues que larges, elles font arrondies à leur bafe, & un peu plus étroites à leur fommet. Scabiofa fucci[a. 182. Elliptiques / eliptica / lorfque le diamétre de leur longueur furpaffe celui de leur largeur , & qu'elles font également arron- dies & rétrécies à leurs deux extrémités. Vici Jphatica. — 185. Oblongues f oblonga J loríque leur longueur contient plufieurs fois leur largeur, L'ofeille des prés, le bouillon blanc. 184 En parabole / parabolica ] Yoríque étant plus longues que larges, elle fe rétré- DE BOTANIQUE. $5 ciffent infenfiblement vers leur fommet, & fe terminent par un bòrd très-arrondi. -— 185. Cunéiformes / cuneiformia /. Yoríque étant plus longues que larges, elles imitent par leur forme un coin ou un triangle, dont le fommet un peu — repofe fur la tige. Le pourpier. 186. Spatulées / fpathulata ] Yorfqu'étant un peu cunéiformes, c'eft-à-dire, rétrécies à leur bafe & élargies à. Jeur fommet, elles fe terminent par un bord arrondi. Bellis perennis. 187. Digitées / digitata ] loríqu' elles imitent par leurs découpunés les < eha de fa main. Helleborus viridis. = "+ 188. Oreillées / aurita 7 forigu” lle: ont deux appendices ou oreillettes à leur bafe, ou prés du pétiole. Quelques efpèces de faule, plufieurs Aieracium. 189. Lancéolées / lanceolata} Yorfqu'étant: oblongues [ 183 ] elles fe rétréciffent infen- fiblement vers leur extrémité, & imitent un fer de lance. Gratiola officinalis. - 190. Pointues f acuta ] lorfqu'elles fe terminent par un angle qui forme comme D iv $6 PRINCIPES une pointe affilée. Ly/imachia nemorum , rumex acutus, les graminces. 191. Linéaires / /imearia J lorfqu’elles font étroites & d'une largeur prefque égale dans toute leur longueur, excepté à leur fommet qui fe termine en pointe. Euphorbia cyparifftas. ^192. Subulées / fubulata ] loríqu'elles font en forme d'aléne, c'eft-i-dire, lorf- qu'elles font linéaires à leur bafe, & qu'elles fe terminent infenfiblement en une pointe très- -aiguë. 193. En épingle f acerofa ] lorfqwelles font linéaires , pointues, un peu dures, per-- fiftantes pendant toute l’année, & qu'elles. imitent à peu-prés la. forme d'une épingle. Pinus, juniperus; taxus 194. Capillaires, TER fétacées [capit laria, filiformia, fetacea ] lorfqu'elles font tellement menues qu'elles imitent la forme d'un cheveu. Feffuca ovina , afparagus officinalis. [£F] Si Pon confidere les angles des feuilles, on dit qu'elles font DE BOTANIQUE. XN 195. Entières / integra ] lorfqu'elles ne font pas divifées & qu'elles n'ont aucun angle, excepté à leur fommet, ni aucune finuofité remarquable. 196. Triangulaires , COT NERO quangulaires, &c. / triangularia, quadrangularia, quinquangularia , ec. 7 loríque leur circonfé- rence eft remarquable par un nombre déterminé d'angles faillans. 197. Anguleufes [ angubfa ] loríque les angles qu'on remarque à leur circonférence ne forment point un nombre déterminé. Che- : nopodium hybridum. 198. Rhomboides / rhombea ] lorfqu'elles ont quatre côtés parallèles formant quatre angles, dont deux aigus, & deux obtus. Chenopodium vulyaria. 199. Deltoides / dloïdea ] lorfqu'elles ont quatre angles , dont les deux latéraux font plus proches de la -bafe que du fommet. - Chenopodium ferotinum. 200. Trapéfiformes / trapeftformia ] lorf- qu'elles ont quatre côtés inégaux & point parallèles | 58 PRINCIPES Apati ‘Silon confidere les finus ou les échancrures qui forment des angles rentrans fur le difque des feuilles, on dit qu'elles font 201. Cordiformes / cordiformia, cordata J loríqu'elles font un peu en pointe à leur fommet, & échancrées à leur bafe, de manière qu'elles imitent à peu - prés la forme d'un cœur. Le tilleul, Ia violette. Ls 202. Réniformes / reniformia ] lorfqu'elles ont la figure d'un rein, c'eft-à-dire, qu "elles font arrondies, un peu plus larges que lon- gues, & échancrées à leur bafe. Afarum euro- pereum. . 203. Lunulées f lunata , lunulata ] lorf- qu'elles imitent la forme d'un croiffant, c’eft-à-dire , loríqu'elles font arrondies & échancrées à leur bafe, dont chaque lobe fe termine par un angle. 204. Sagittées / fagittata $ lorfqu'elles imitent un fer de flèche, c'eft- à- dire, lorf- qu'elles font triangulaires & échancrées à leur bafe. Convobulus arvenfis. 205. Haflées / haffata ] Yoríqu'elles imitent DE BOTANIQUE, 59 un fer de pique, c'eft - à- dire, lorfqu’elles font triangulaires , creufées à leur bafe & fur les côtés, & que les deux angles latéraux divergent & fe rejetent un peu en dehors. Rumex fcutatus , erum maculatum. 206. Runcinées / runcinata ]. Yorfqu'elles font découpées latéralement en lobes profonds & écartés, qui ne vont pas en diminuant vers leur bafe commune. Eryftmum officinale. 207. Panduriformes / panduriformia } lorf- qu'elles font à peu-prés en forme de violon, c'efl-à-dire , lorfqu'étant oblongues, un peu: élargies fur-tout vers leur bafe, elles font remarquables par une échanerure de chaque côté. Rumex pulcher. ` 208. Bifides, trifides, pcc &c. [ bifida , trifida, quadrifida , rc. | Yorfqu'elles font fendues en deux, ou trois, ou quatre lanières, &c. Callitriche autumnalis. 209. Multifides / multifida ] loríque le nombre de leurs lanières ou découpures eft indéterminé , pais muktifida , peganum harmala. 2104 Pinnatifides / pinnatifida ] lorfqu'elles fant imparfaitement ailées, c'eft-à-dire , lorf- 60 PEINETERS qu’elles font découpées de chaque côté en maniere d'aile, affez profondément ; mais point jufquà la côte. La berce, le eoa: la Ícabieufe des champs. 211. Lobées / Lbata] lorfqu'elles font fendues en plufieurs parties dont les extrémités font arrondies en manière de fabes. Ls lierre, la vigne, &c. . 212. Partagées / partita a loríqu'elles font fendues ou découpées en plufieurs parties jufqu'à leur bafe. Pour déterminer le nombre de ces parties, on dit partagées en deux, en trois, en quatre, &c. / bipartita , tripartita , guadripartita , &c.] & d'une manière indé- terminée, partagées én beaucoup de parties { mukipartita ] lorfque. le nombre de ces divifions eft peu fixe & au-delà de quatre. ` 213. Palmées / palmata ] Yorfqu'elles imitent une main ouverte, c'eft-à-dire, loríqu'elles font divifées à peu-près depuis leur milieu en plufieurs parties prefqu'égales. Pafffora cærulea. 214. Lyrées / rata ] Yorfqu'elles font en lyre, c'eft-à-dire, lorfqu'elles font découpées latéralement en lobes profonds, écartés, élargis DE BOTANIQUE. 61 à leur bafe, pointus à leur fommet, & qui vont en diminuant de grandeur vers la partie inférieure de [a feuille. Le piffenlit , plufieurs Siyrnbrium. 215. Sinuées / ffnuata ] cm leurs cótés font remarquables par plufieurs finuofités ou efpéces d'échancrures arrondies & trés-ouvertes. Hyofciamus niger. 216. Laciniées , déchiquetées / laciniata , diffeita ] lorfque leurs divifions ou décou- pures font elles-mêmes une ou plufieurs fois divifées. Eryngium campeffre, geranium diffeclum. | ess Hf | Si l'on confidere la bordure des feuilles [ margo foliorum ] c'eft-à-dire , leur bord ou. limbe, abftraction faite de leur difque , on. dit qu'elles font 217. Très-entières / integerrima ] lorfque leur limbe fe continue par-tout fans aucune divifion quelconque. Lonicera caprifolium. 218. Crénelées [ crenata ] orfque leur bord efl divifé:par. des dents arrondies: ou obtufes qu’on nomme crénelures. Betonica. officinalis. 62 PRINGIPES 219. Dentées, dentelées / dentata, denti- culata ] lorfque leur bord eft- divifé par des dents pointues qui ne regardent pas le fommet de la feuille. Aja: maxima. 220; En (cie / ferrata / lor(que leur bord eft divifé par des dents pointues qui regardent le fommet de la feuille. Achillwa ptarmica, 221. Ciliées / ciliata | lorfque leur bord eft garni de poils parallèles comme des «ils. Erica tetralix; | | . 222. Épineufes { fpinofa ] lorfque leur bord eft garni de pointes aiguës, dures & piquantes. Les chardons , le houx. 223. Cartilagirfeufes /4 cartilaginea ] lorfque leur bord eft diflingué par une efpèce de cartilage , ou de fubftance plus ferme & plus sèche que celle de {a feuille. Pre: cory- ledon. + 224. Déchirées / /acera ] MER leur bord eft partagé par des es inégales: & difformes. Bi 225. Ronÿéss [ evofa ] lorfqu'étant kass [215], leurs échancrures ou finuofités en ont d'autres plus petites & inégales entr'elles. Hyefcyamus aureus. | DE BOTANIQUE. 6 [1] Si l'on confidère le fommet des feuilles, on dit qu'elles font. 226. Obtufes /vhtufa] lorfque leur fommet eft prefque n & femble être émouffé. Le gui: 227. dme [ emarginata ] Yorfqu'elles ont à leur fommet une entaille médiocre qui les partage en deux pointe m m convolyulus brafilienfis. 7228. Émouffées / retufe ] lorfque tés fommet eft trés -obtus, prefque échancré & comme écrafé. Vicia fativa. - 229. Mordues f premorfa ] lorfque leur fommet eft trés- obtus, & terminé en méme temps par de petites découpures ou déchirures inégales. 230. Tronquées / truncata ] lorfque leur fommet fe termine par une ligne ou bord tranfverfal, comme s'il avoit été coupé. 231. Aiguës, pointues, / acuta J loxf- qu'elles fe terminent en pointe, c’eft-à-dire, par un angle aigu. Rumex crifpus. © 232. Mucronées / mucronata ] loríque la 64. PRINCIPES pointe aiguë qui les termine forme une faillie, * & ne paroît pas être la fuite du rétréciffement infenfible de la feuille. Gallium uliginofum. 233. Vrillées / cirrhofa ] loríqu'elles fe terminent par un ou plufieurs filets qui s'en- tortillent , s’accrochent aux corps voifins, & qu'on nomme viles. Lathyrus, vicia. ho | Si l'on confidere la fuperficie des feuilles, on diflingue d'abord à raifon de leur forme aplatie en général, la furface fupérieure qui eft tournée vers le ciel / pagina fuperior ] d'avec l'inférieure qui regarde en bas / pagina inferior, vel prona pars | & on dit qu'elles font 234. Nues / nuda ] loríqu'elles n'ont au- cune excroiffance particulière, c'eft-à-dire, qu'elles ne font point chargées de glandes + de poils, -d’épines, &c. Le lilac. -235: Glabres / glabra ] Yorfqu'elles font nues, & que leur furface eft de plus unie &- fans inégalités remarquables. Spinacia oleracea. .236. Luifantes / lucida , nitida ] lorfqu’elles font tellement glabres qu'elles femblent avoir. le poli de l'acier. Angelica lucida... 237- DE BOTANIQUE, 65. 237. Colorées / cobrata ] lorfque leur couleur differe de la couleur verte qu'elles ont en général. Amaranthus tricolor. 238. Nerveufes /nervofa] lorfqu’ elles ont des cótes ou nervures faillantes , qui s'étendent de la bafe au fommet fans fe ramifier. Le plantaim On exprime aufli trés-fouvent le nombre des nervures, lorfqu'l eft affez conflant & affez petit pour étre déterminé facilement. Helianthus divaricatus , Jmilax afpera. 239. Non merveufes / enervia ] lorfque leurs furfaces ne font marquées d'aucune ner- vures. La tulipe. 240. Striées, marquées de lignes / fhiata, lineata ] Yorfqu'elles portent des lignes longi tudinales, parallèles, à peine faillantes, mais trés- vifibles. {xia fcillaris, 241. Sillonnées / fulcata ] lorfqu’elles font marquées de traces ou de petites excavations longitudinales, nombreufes & parallèles, qu'on nomme filons. Curcuma longa, 242. Veinées / venofa ] loríqu'elles font . marquées de côtes ou nervures affez petites, mais extrêmement ramifiées, & qui commu- Lome I, E 66 PRINCIPES niquent les unes avec les autres. Viburnum lantana , fax myrfinites. 243. Ridées /rugofa] Yorfque leurs veines font difpofées à l'aife, & que les portions de leur furface renfermées dans les ramifications des nervures, font élevées & forment des rides ou de petites éminences trés- nom- breufes. Heliotropium Europaum, piene verik officinalis. 244. Dullées / bullata 7 lorfque E rides ou les parties renflées de leur furface fupé- rieure- font évidées en- deffous. Ocymumt Bafilicum. Aes 245. Ponctuées z ma j] lorfque leur furface eft parfemée de petits points nom- breux, excavés ou en relief. A/yffum montanum. - 246. Mamelonnées / pepillofa ] lor- qu'elles font chargées de points véficulaires ùn- peu élevés & charnus, ou hériffées de tubercules nombreux. La glaciale. 247. Glanduleufes / g/amdubfa ] lor- qu'elles font chargées de glandes [ voyez ce mot | à leur bafe, ou dans les dentelures de leurs bords ou fur leur dos. Vibusnum epulus; falx w4 prunus lauro - cerafus. DE BOTANIQUE. 67 248. Vifqueufes, gluantes / vifcida, ghi- — tinofa ] Yorfqu'elles font enduites d’un fuc glutineux, tenace & collant. Betula amus, fenecio vifcofus. 249. Pubefcentes. f Pafin; vilbfa ] lorfque leur fuperficie eft chargée d'un duvet très-fin, peu ferré & affez court, mais facile à diftinguer. Sorbus domeflica. 250: Cotonneufes , laineufes f tementoja, fanata / loríque leur fupérficie paroît comme drapée, c'eft-à dire, qu'elle eft chargée de poils . tellemeæi, entrelacés les uns dans les autres, qu'on ne peut les diftinguer féparément, & qu’ils lui donnent un afpect cotonneux ou laineux & blanchâtre. Verbafcum 1hapfus. 251. Soyeufes / fericea] lorfqu’elles font chargées de poils mous, parallèles, couchés, entaffés & luifans, c'eff-à-dire, qui donnent à Ia feuille un afpect foyeux & fatiné. Poten- tilla anferina. 252. Barbues / habita f lorfqu'elles font chargées de poils ramaflés & prefque difpofés par faifceaux, mais à peu- prés parallèles & point entrelacés. Vincetoxicum. 253. Velues / Žirfuta, pilofa ] lorfque E ij 68 PRINCIPES les poils qui couvrent leur fuperficie font alongés, mais point fafciculés ni entrelacés. Hieracium pilofella. 254. Rudes, raboteufes / fcabra, afpera ] lorfque eur fuperficie eft parfemée de tuber- cules rudes, qui s'accrochent aifément aux étoffes, Gallium apparine. 255. Hériffées / hifpida, hirta] lorfque leur fuperficie eft couverte de poils rudes & fragiles, ecAium vulgare; ou de poils écartés les uns des autres, daucus carta. —— 256. Piquantes / aculeata, flrigofe ] Yoxt- qu'elles font chargées de petites pointes aigués & piquantes, quoiqu'à peine vifibles. Gallium ulzginefum , rubia tincforum. [L] Si l'on confidere Ia longueur ou l'expan- fion des feuilles, on dit qu'elles font 257. Très-longues ou très-courtes / in- gilima, breviffima ] lorfque l'on. confidere leur longueur d'une maniére abfolue , ou feulement par rapport à [a grandeur de la tige, ou à la grandeur des entre - nœuds. Salix yiminalis. DE BOTANIQUE 69 258. Planes / plana / Yorfque leurs deux furfaces font aplaties & parallèles dans toute leur étendue. Juncus pilofus, thymus ferpyllum. 259. Canaliculées / canaliculata ] Yoríqu'il règne dans toute leur longueur un fillon ou une gouttiére profonde, en forme de canal. Allium angulofum. 260. Concaves / concava ] Iorfque leur bord eft plus élevé que leur difque, qui paroît creufé ou enfoncé. Geranium cucullatum ; cotyledon umbilicus. 261. Convexes / convexa ] loríque leur bord eft moins élevé que leur difque, qui paroit former une boffe. : 262. Pliffces / plicata] lorfqu'elles forment des plis remarquables, c'eft-à-dire , lorfque leur difque d'un bord à l'autre, forme des enfoncemens & des élévations, foit parallèles, foit rayonnées. A/himilla vulgaris. 263. Ondées / undata, undulata ] lorfque leur circonférence, plus grande à proportion que leur difque, Ies fait flotter en replis obtus & ondoyans. Potamogeton crifpum. ! 264. Frifées [ crifpa J] lorfqu'étant ex- trémement ondées, leurs bords paroiffent E iij 70 PRIACALRES difformes & comme mal frifés Makia crifpa. [M] ' Si Pon confidère Ia fubftance des feuilles en particulier, & relativement à leur forme, on dit qu'elles font 265. Membraneufes / membranacea ] lorf-- qu'elles ne font point épaiffes , & qu'elles n'ont prefque point de pulpe. Lathyrus fylveffris. 266. Scarieufes / fcariofa, arida ] Yorfque leur fubftance eft aride, sèche, blanchátre, fonore au tact, & fouvent gercée ou remplie de cicatrices. 267. Épaiffes /craffa ] lorfque leur fub- flance efl compacte, ferme & folide. alve , agave. 268. Charnues, abe [ carnofa, puit pofa ] Yorfqu'elles font épaiffes & compactes, & que leur fubflance eft tendre & fucculente. Sedum; falfola vermiculata. 269. Renflées / gibba ] lorfqu'étant char- nues, elles font plus épaiffes dans leur milieu, ` & comme convexes des deux côtés. Sedum ecre, DE BOTANIQUE . yz -270. Cylindriques . £ cylindrica ; teretia J lorfqu'elles imitent-un cylindre, excepté dans leur fommet qui fe termine en. peines. Allium Jehenaprafum, -xs 271. ge ia c depreffa J lorfíqu'étant fucculentes & épaiffes, elles ont quelqu'aplatiffement fenfible. Plufieurs fedum, auefembryanthemum. 272. Carinées f carinata ] loríqu'elles font en forme de caréne, c'eft-à-dire, creufées en gouttiére longitudinale dans leur milieu, & relevées en-deflous par une faillie anguleufe ou un peu tranchante. Afphodelus ramofus. 273. À trois côtés / triguetra] lorfqw elles ont longitudinalement trois faces ou trois am planes , & qu'elles fe terminent' par une ‘pointe. 274. Ligulées / Égulata, linguiformia ] lorfqu'elles font linéaires, charnues, obtufes & un peu convexes en-deffous. 44e eio themum . linguiforme. 275. Enfiformes / enfiformia ] loríqu! elles imitent un glaive, une épée, c'efl-à-dire, qu'elles font alongées , un peu épaiffes dans | E iv 72 PRINCIPES leur partie moyenne, prife quant à la largeur: qu'elles ont un bord tranchant de chaque cóté, & qu'elles fe rétréciffent vers leur fommet, où elles fe terminent en pointe. Jris Pfeude - acorus. 276. En fabre f acinaciformia ] lorfqu'elles font alongées, un peu charnues, ayant un bord mince & tranchant, & l'autre épais & obtus. AMefembryanthemum acinaciforme. 277. En doloir / delabrifermia ] Yoxíqu'elles imitent un couteau, ou cette efpèce de hache dont fe fervent les tonneliers, c'eft-à-dire, Jorfqu'elles font un peu cylindriques à leur bafe, planes & élargies fupérieurement ; qu'elles ont un cóté tranchant, & que leur fommet íe termine par un bord arrondi. JMefembryanthemum dolabriforme. [N] Si l'on confidére la durée des feuilles, on dit qu'elles font 278. Caduques / caduca, decidua ] lorf- qu'elles tombent avant la maturité du fruit, ou à la fin de l'été. Quereus robur, carpinus, e, DE BOTANIQUE. 723 279. Perfiftantes / perfiflentia, fempervi- rentia ] Yoríqu'elles ne tombent point à la fin de l'année, & qu'elles perfiftent pendant un ou plufieurs hivers. Quercus ilex, buxus, dre. P — Si Pon confidere la compofition des feuilles, v'efl-à-dire, leur nombre, leur pofition, & leur infertion fur le méme pétiole, on dit qu'elles font | 280. Simples / fimplicia ] Yoríque leur pétiole n'eff terminé que par un feul épa- nouiffement, c'eflà-dire, ne porte qu'une feule feuille. L'ofeille, Ia violette. 281. Compofées / compofita ] Yorfque leur pétiole eft terminé par plufieurs épa- nouiffemens , c'eft-à-dire, porte plufieurs feuilles trés-diftinctes les unes des autres, auxquelles on a donné le nom de folioles. Vicia, hippecafflanum. - 282. Articulées / articulata | lorfqu'elles naüiffent fucceffivement du fommet les unes des autres. Caéfus opuntia, 283. Conjuguées / conjugata ] Iorfque Jeur pétiole très-fimple, porte une ou plufieurs 74. PRINCIPES. paires de folioles oppofées ; -ce qui fait qu'on nomme bjjuguées, trijuguées, &c. f bijugata; trjugata, érc. |. celles qui font formées par deux ou trois conjugaifons, c’eft-à-dire, deux ou trois paires de folioles oppofées. Caffa. è 284. Binées, ternées, quaternées, quinées, &c. [ binata, ternata vel trina, quaternata , quinata, &c. ] loííque leur pétiole commun porte deux ou trois, ou quatre, ou cinq folioles inférées fur le méme point en manière de digitations. dpuephylten, trifolium, e: chome, &c. 285. Pédiaires / pedata 7 uod e pétiole fe divife en deux à fon extrémité, & que plufieurs folioles naiffent fur le côté intérieur de fes divifions. JLe/elerus niger, arum dracunculus. 286. Ailées, pinnées / pinnata 1 lorfque plufieurs folioles font rangées en manière d'ailes des deux côtés, & le long d'un pétiole commun. Giycirrhiza , affrag alus. 287. Ailées avec interruption / zuterrupt?- pinnata | Yorfque leurs folioles ont des dimen^ fions inégales, c'eft-à-dire , lorfqu'elles font DE BOTANIQUE 7s alternativement grandes & petites. L'Aigre-- moine, : 288. Ailées avec une impaire £ impari- pinnata | lorfqu’elles font terminées par une foliole impaire: Le térébinthe, le noyer. 289. Ailées fans impaire / abrupti-pinnata] lorfqu'elles font terminées par deux folioles oppoíées, & point par une impaire. Le lentifque. 290. Les feuilles ailées [ 286 ] ont encore diverfes marques qui fervent à les diflinguer; les unes font terminées par un ou plufieurs filets qu'on nomme ws | folia pinnata cirrhofa J, d'autres ont leurs folioles difpofées alternativement /fz/a alterné-pinnata ] , d'autres les ont oppofées / sppofité-pinnata ] , d'autres enfin les ont courantes fur Ie pétiole commun f decurfivè-pinnata F: EE ! Si l'on confidére le degré de compofition des feuilles, on dit qu'elles font 291. Recompofées / decompofita ] lorf- qu'elles font en quelque forte compofées deux fois, c'efl-à-dire, loríque leur pétiole WS PRINCIPES au lieu de porter des folioles de chaque côté, porte d'autres petits pétioles, d’où fortent à droite & à gauche des folioles particulières. Ruta graveolens. 292. Bigeminées / Bigeminata ] loríque leur pétiole fe bifurque , & foutient à fes extrémités quatre folioles difpofées par paires. 293. Biternées / birernata ] Yor(que leur pétiole fe divife en trois parties, qui portent chacune trois folioles. Epimedium. VT 294. Bipinnées / bipinnata ] Yorfqu'elles font deux fois ailes, c'eft-à-dire, lorfque leur pétiole porte de chaque cóté des feuilles ailées. Mimofa cinerea. 295. Sur-compofées / fupra-decompofita ] loríqu'elles font plus de deux fois compofées, c'eft-ä-dire, lorfque leurs pétioles plufreurs fois divifés portent des filets qui au lieu de fe terminer par des folioles, fe divifent encore en d'autres filets qui foutiennent des folioles. Spiræa aruncus. 296. Tergeminées [ tergemina, triplicato- gemina] lorfque leur pétiole fe divife en trois parties, qui foutiennent chacune à leur fommet quatre folioles féparées par paires. DE BOTANIQUE. 2g 297. Triternées / tri- ternata, triplicato- ternata ] lorfque leur pétiole fe divife en třois parties, qui fe fubdivifent encore cha- cune en trois autres parties, chargées chacune de trois folioles. 298. Tripinnées [ tripinnata , triplicato- pinnata |] loríqu'elles font trois fois ailées, Ceft-à-dire, loríque leur pétiole porte de chaque côté, en manière d'ailes, plufieurs folioles bipinnées [ 294 ] avec ou fans im- paire terminale. IV DES SUPPORTS. 299. Outre la tige, qui dans les Plantes où elle exifte, eft comme le fupport commun de toutes les autres parties, un grand nombre de vegétaux ont encore des fupports parti- culiers en forme de queue, qui foutiennent leurs feuilles & leurs fleurs, & en diver- fifent de mille manières le port & la fituation : ces efpèces de queue méritent feules propre- ment le nom de Jupperts ; cependant, on a compris fous cette dénomination générale quelques-autres parties, dont les unes aident aux Plantes à fe foutenir, ou fervent à les 78 oJPstTUNrPRe€ | garantir & à les défendre, & les autres faci- litent l'excrétion de quelque humeur. Nous parlerons d'abord du pétiole & du péduncule, qui font les fupports proprement dits: nous pafferons enfuite aux autres efpècés, qui font, la vrille, les flipules, les bractées, les épines, les éguillons, les poils, les glandes, les écailles, & les humeurs extérieures. Da Pétiole,. 300. Le Pétiole / Periolus ] eft cette partie du tronc ou des rameaux des Plantes qui foutient les feuilles, mais jamais les fleurs ni le fruit; & qu'on nomme vulgairement Fs des feuilles. [4] Le — , relativement à fa figure, eft appelé 301. Linéaire / pec j} lorfqu'il eft trés- menu & égal dans toute fa longueur. 302. Ailé / alatus ] lorfqu'il eft bordé de chaque cóté d'une membrane courante & Tongitudinale. L'oranger. ` 303. Membraneux / membranaceus ] lorfqu'il DE BOTANIQUE. 79 eft comprimé & tellement aminci, qu'il ne paroit contenir aucune fubftance pulpeufe. 304. Cylindrique / teres 7. lorfqu'il eft arrondi dans toute fa longueur. 395. Demi-cylindrique / femi-teres ] lorf- qu'il eft cylindrique d'un côté, & un peu comprimé de l'autre. | 306. Anguleux /angulatus j lorfqu'il n'eft ni parfaitement cylindrique , ni parfaitement plane, mais remarquable par plufieurs angles faillans. 307. Plane / planus ] lorfqu'il eft aplati & comprimé des deux côtés, & qu'il a en méme temps une épaiffeur fenfible. 308. Canaliculé / canaliculatus j lorfque fa furface fupérieure eft creufée par un filon, . Ou une gouttière profonde & longitudinale. [B] Le Pétiole confidéré relativement à fa grandeur, que l'on compare prefque toujours à l'extenfion longitudinale de Ia feuille, eft appelé | 309. Trés - court. / breviffimus J lorfque 80 PRINCIPES fa longueur eft furpaffée plufieurs fois par celle de la feuille. 310. Court / brevis ] lorfque fa longueur eft moindre que celle de la feuille, mais en approche. 311. Médiocre f mediocris ] Yoríque fa longueur eft fenfiblement égale à celle de la feuille. 312. Long / ingus ] lorfque fa longueur furpaffe fenfiblement celle de la feuille, mais non de plufieurs fois. 313. Trés-long / bngiffimus ] lorfque fa longueur furpaffe plufieurs fois celle de la feuille. [€] Si l'on confidére l'infertion du pétiole, ou dit qu'il eft 314. Adhérent / infertus ] lorfqu'il ne s'élargit point à fa bafe, & qu'il ne paroît adhérent à Ia plante que par un fimple contact, fans s'appliquer à la furface de Ia tige ou des rameaux dans aucune portion de fa longueur. 315. Cohérent / adnatus ] lorfque fa bafe s'élargit, & ai il s'applique dans une partie DE BOTANIQUE. 81 partie de fa longueur fur la furface de Ja tige ou des rameaux, de forte que l'on ne pourroit l'en détacher, fans déchirer en méme temps une portion de l'épiderme de Ia plante, plus grande que celle qu'embrafferoit Ia fimple épaiffeur du pétiole. = 316. Décurrent | decurrens ] Yorfque. fa bale fe prolonge fur la tige ou fur les rameaux, & y laiffe une ou plufieurs faillies courantes en manière d'aile. 317. Amplexicaule / amplexicaulis] lorfque fa bafe en s'élargiffant , embraffe ou environne la tige. 318. Engainé / vaginans ] loríque fa bafe forme une efpéce de gaine qui enveloppe un peu la tige. ! 319. Appendiculé / appendiculatus ] lorfque fa bafe fe termine par une ou plufieurs appen- dices feuillées. LESE - On confidere auffi la direction du pétiole, & alors on dit qu'il eft ; 320. Redreffé f erectus ], montant f afur- Jw L 0c F 82 PRINCIPES gens], ouvert /patens],recourbé /recurvaius F, divergent / patulus ], &c. [E] Si l'on confidere fa fuperfiie, on dit qu'il eft 321. Glabre / glaber 7, garni d'aiguillons | aculeatus y , épineux f Jpinefus / , glan- duleux / glandulofus ] , nu f nudus J. coloré [coloratus ] , &c. | Du Péduncule. 322. Le Péduncule [. pedunculus J eft ce prolongement de la tige ou des rameaux des Plantes qui foutient les fleurs & les fruits, & qu'on nomme vulgairement leur queue: le péduncule eft aux fleurs ce que le pétiole efl aux feuilles. [A7 . Le Péduncule, relativement à fa compo- fition, eft appelé 323. Commun [communis] lor(qu'il eft chargé de plufieurs fleurs, ou lorfqu'il fe divife en plufieurs autres péduncules parti- culiers, chargés de fleurs & de fruits. DE BOTANIQUE. 83 324. Partiel /partialis / Yorfqu'étant chargé d'une feule fleur, il ne s'insére pas directement fur la tige ou fur les rameaux, mais fur un péduncule commun dont il weft qu'une divifion. 32$- Simple , fimplex ] lorfqu' il ne porte qu'une feule fleur, & qu'il s'insère directes ment fur la tige ou fur les rameaux. Oss. La Hampe [ voyez ce mot ] peut être regardée comme un péduncule fimple, qui s'insère immédiatement fur la racine de la plante, . [B] Si l'on confidère le lieu de l'infertion du péduncule, on dit qu'il eft 426. Radical /radicalis] lorfqu'il s'insère immédiatement fur la racine, & alors il ne diffère pas de la hampe. Anemone hepatica. 327. Caulipaire / caulinus ] lorfqu’il s'in- sère fur la tige; raméal / rameus ] loríqu'il s'insére fur les rameaux; pétiolaire / petiolaris ] lorfqu’il s’insère fur le pétiole. 328. Cirrhifère / cirrhiferus ] Yorfqu'il porte ou produit latéralement une vrille où un filet. Vitis, cardiofpermum. id 84. BRINCTIÉER: 329. Terminal / terminalis ] lorfqu'il termine la tige ou les rameaux. Lum, tulpa. c 330. Axillaire / axillaris ] loríqu'il s'insère dans l'angle formé par les feuilles. avec la tige, ou dans celui que forment les rameaux à leur naiffance. Gratiola officinalis, 331. Oppofé aux feuilles /oppo/fiti-folius ] lorfqu'il s'insére dans un point oppofé à celui de l'infertion des feuilles. Vzis. ; 3532. Au côté des feuilles / Zaterifolius ^ ` parmi les feuilles / interfoliaceus / , au - deffus des feuilles / fuprafoliaceus ], au-delà ou au- deffous des feuilles / extrafoliaceus J, &c. ` ECI -aa Si l'on confidère la fituation & le nombre des péduncules, on dit qu'ils font 333. Oppofés / eppofiti j lorfqu "ls s'in- sèrent fur deux points oppofés de la tige. Teucrium pfeudo-chamæpitys. 334. Verticillés / verticillati ] Yorfqu'ils font oppofés plus de deux à chaque nœud, & pour, ainfi dire difpofés en. anneau ou en étoile. ruine, DE BOTANIQUE. 85 335. Alternes / alterni ] Yoríqu'ils font difpofés alternativement , mais feulement de deux côtés oppofés de la tige ou des rameaux. / 336. Épars / par] lorfqu'ils font dif- pofés alternativement, mais de tous côtés & fans ordre. 337. Solitaires / folitari ] Yor(qu'ils font feuis chacun dans le lieu de leur EM, -Pyrus cydonia. 338. Geminés / geminati ] Yorfqu'ils font difpofés deux à deux fur chaque point de leur infertion. [D] Si l’on confidère Ia direction des péduncules, on dit qu'ils font 339- Appliqués / adpreffi] lor(qu'ils font rapprochés de Ia tige également dans toute leur longueur , & qu'ils y paroiffent appliqués. 340- Droits / erecti /. lorfqu’ils forment un angle trés-aigu avec la tige, & qu'ils s'approchent de la verticale. | 341. Serrés /coaréti] lor(qu'ils font nom- breux, rapprochés & très- ferrés contre la tige. z F iij 86 PRINCIPES 342. Étalés , ouverts f patentes, divaricati i lorfqu'ils font nombreux & rapprochés dans le lieu de leur infertion , mais divergens & ayant leur fommet trés -écartés de {a tige qui les foutient. : 343. Penchés /cernui ] lorfque leur fommet eft courbé de facon que les fleurs qu'ils portent ont une nutation remarquable, & font tour- nées en-dehors ou vers la terre. Carduus nutans. 344. Retournés / refupinati $- inclinés { declinati] , perpendiculaires / ffricti / > tor- tueux [fexuofi], &c. 345- Débiles, foibles / faccidi J lorfque leur foibleffe eft telle qu'ils fléchiffent en- trainés par le poids de Ia fleur. 346. Montans / afcendentes ] orfqu’étant un peu inclinés à leur bafe, ils fe redreffent enfuite & fe rapprochent de la perpendiculaire. 347. Pendans f penduli ] lorfqu'ils font tournés tout-à-fait vers Ta terre, & qu'ils pendent perpendiculairement. 348. Uniflores, biflores, triflores, &c. [unifori; biflori, trifori, erc. J lorfque l'on veut exprimer le nombre des fleurs qu'ils portent chacun en particulier. + DE BOTANIQUE. 87 349. Multiflores / mutifori ] lorfque lon veut exprimer qu'ils portent chacun beaucoup de fleurs, dont on ne détermine pas le nombre. 350. Courts / reves J, très-courts j Bre- Yiffimi] , longs [ongi 7 très-longs / engiffmi ] &c. lorfque l'on veut déterminer leur grandeur comparée à celle de Ja fleur. [E) Si l'on confidére Ta flructure & Ta forme du péduncule, on dit qu'il eft 351. Cylindrique / teres ] lorfqu'i eft arrondi dans fa longueur comme un cylindre; trigone / trigonus, triqueter ] loríqu'il a trois faces égales; tétragone / tetragonus Iz loríqu'l a quatre faces égales. 352. Filiforme / filiformis ] lorfqu'il eft égal dans toute fa longueur, & que fon Éépaiffeur furpaffe à peine celle d'un fil. 353- Amind / attenuatus ] loríque fon épaiffeur va en diminuant vers fon fommet , de forte qu'il eft plus gréle prés de la fleur quà fa bafe. F iv 88 "Pad 354. Épaiffi L incraffatus |. lorfque fon €paiffeur eft plus confidérable vers fon fommet. Tragopogon. 355. En maffue / clavatus J life étant trés-épaiffi vers fon fommet , mais un peu reflerré fous la fleur , il reflemble à une. maffue. 356. Nu / nudus / lorfqu'il ne porte ni feuilles, ni écailles, ni autres productions particuliéres. 357. Feuillé / foliatus ] lor(qu'il eft chargé de feuilles; écailleux / fguammofus] lorfqu'il eft garni d’écailles; bractéifere / bracteiferus, bracteatus ] Yorfqu'il porte des bractées; arti- culé / articulatus, geniculatus ]. lorfqu'il eft divifé dans fa longueur par des nœuds ou articulations remarquables. De la Ville. 358. La Vrille / cimus, capreolus ] eft une production filamenteufe, ordinairement roulée en fpirale , & à l'aide de laquelle une plante s'attache aux différens corps de fon - voifinage. Vitis, bryonia. Elle eft fouvent formée par le prolongement DE BOTANIQUE, $9 du péduncule ou du pétiole, & à peu- prés organifée comme eux: on remarque fa forme, fa pofition & fa direction, & on dit qu'elle eft 359. Foliaire / fofiaris ] lorfqu'elle naît de la fubflance méme de la feuille, & par- ticuliérement de fon fommet. Pifum ochrus. | 360. Pétiolaire / petielaris ] orfqu’elle eft un prolongement du pétiole. Vicia , ervum, lathyrus. | 361. Roulée en-dedans / convolutus ] Jloríque fes fpirales fe roulent de deffous en - deffus. .. 362. Roulée en-dehors /revelutus J] loríque fes fpirales fe roulent de deffus en- deffous. Oss. Dans le lière, Ie bignonia, &c. les vrilles font des efpéces de griffes qui sim- plantent comme les racines dans les murailles Ou dans l'écorce des arbres voifins. Des Stipules, 363. Les Stipules / fipule J font de petites productions ou des efpèces d’écailles, qui naiffent de chaque côté à la bafe des pétioles Ou des péduncules. 90 PRINCIPES On confidère ordinairement leur nombre, leur pofition , leur infertion & leur forme, & on dit qu'elles font 364. Solitaires / folitariæ ] lorfqu'il n'y en a qu'une à la bafe de chaque pétiole ou péduncule. Rufcus aculeatus, 365. Géminées /geminæ] lor(qu'elles font deux à deux, c’eft-à-dire, une de chaque cóté à la bafe des pétioles ou péduncules. . Orobus. | 366. Latérales /laterales] Yoríqu'elles font fituées fur e côté des pétioles ou des péduncules. 367. En- dehors des feuilles [ extra fo- Zacez | loríqu'elles ne font point axillaires , & qu'elles font fituées hors de l'infertion des feuilles. PIufieurs légumineufes , l'aune, le tilleul. | 368. En - dedans des feuilles f intra foz liaceæ ] lorfqu’elles font placées entre les feuilles & au-deffus de leur infertion. Le figuier, le mürier. 369. Oppofées aux feuilles L oppofiti fo- laceæ ] Yorfqu'elles font entièrement oppofées à linfertion des feuilles. Anagyris fatide, ebenus cretica. DE BOTANIQUE. aps 370. Caduques / caducæ, deciduæ ] lorf- qu'elles ne perfifent point, & qu'elles tombent avant ou avec les feuilles. 371- Perfiftantes / perfiffentes ] lorfqu’elles fubfiflent même après la chute des feuilles. ofa, fpiræa. Q 372. Sefliles / feffiles ], cohérentes / ad- natæ J, courantes / decurrentes ], engainées . [ vaginantes ], en forme d’alène / fubulatæ ], en forme de lance //anceolatæ ], en forme de flèche / fagittatæ J, en forme de coiffant [mata f. 373. Droites /zrecia ] , réfléchies /veffexz 7, étendues / patentes], crochues [uncinatz]. 374- Très-entières integerrima ], cre- nelées / crenatæ J, dentées en fcie / ferratæ Ji ciliées / ciliatæ ], fendues en plufieurs parties / ffe, multifidæ J. 375- Trés-courtes /. broviff mæ], médiocres [mediocres], longues [longe], &c. & on détermine leur grandeur en la comparant avec celle des pétioles, ou des feuilles, ou des péduncules. Des Bradées. 376. Les bradées ou les feuilles florales 92 PRINERPE T / race ] font de petites feuilles toujours fituées dans le voifinage des fleurs, ordinaire- ment diflinguées des autres feuilles de Ia plante par leur forme & fouvent par leur couleur. Ces parties fourniffent plufieurs caractéres propres à la diflinction des efpéces: on core fidére leur couleur, leur durée, leur nombre, leur fituation & leur forme, & on dit qu'elles font 377. Colorées / cobratæ / loríqu'elles font tachées , ou que eur couleur eft diffé- rente de la couleur verte, qui efl commune aux feuilles de prefque toutes les Plantes. Salvia horminum , melampyrum arvenfe. 378. Caduques /caducæ, deciduæ ]. per- fiflantes / perfiffentes ] , loríque l'on compare leur durée à celle des fleurs & des fruits. 379. En chevelure / comofæ ] Yor(qu'elles forment au-deflus des fleurs une touffe de feuilles, en maniére de couronne ou de che- velure. Fritillaria imperialis, bromelia ananas, lavandula flæchas. 380. Embriquées /: imbricatz ] lorfqu’elles font placées entre les fleurs, avec lefquelles DE BOTANIQUE. 93 elles forment par leur rapprochement une efpéce dépi ferré. Brunella , origanum. Oss. Toutes les diftinétions que fournit la forme des bractées, s'expriment par les mêmes termes que celles qu'on tire de la forme des feuilles. Des Epines à des Aiguillons. : [A] 381. Les Épines [. Jpine T font des pro- ductions dures, aiguës, fouvent ligneufes, & toujours adhérentes au corps de la Plante dont elles font partie. . Elles naiffent fur les rameaux, dans le prunus Jpinofa, le rhamnus catharticus, Yonenis Jfpinofa, le cichorium Jpinofum , &c. fur les feuilles, dans l'ex aquifolium, Valve, le carlina} le cynara, &c. fur le calice, dans le carduus, l'eneperdum , le ceris, &c. fur le fruit, dans ! l'agrimenia, le fframenium , &c. & on les. nomme " 382. Terminales /terminales] lorfqu'elles. naiffent du fommet , foit des rameaux, foit des feuilles, &c. axillaires / axillares / lorfqu'elles: 94 Puri EIE naiffent dans fes aiffelles, foit des rameaux, foit des feuilles, foit des péduncules; . cali- cinales / calicinæ | lorfqu’elles naiffent immé- diatement du calice; foliaires / foZares / lorfqu'elles naiffent fur les feuilles; fimples [ fimplices ] Yor(qu'elles fe terminent fans divifion; divifées / partitæ ] Yor(qu'elles font partagées vers leur fommet; compofées / com- pofitæ ] Yorfqu'elles portent elles-mêmes des épines qui naiffent de leur fubftance. Opss. Quelques Plantes perdent leurs épines, les unes par la culture, prunus fpi- noja, & les autres par la vicillefle, 4x aquifolium: [B] 383. Les aiguillons ou piquans / acuki / font des productions dures, terminées par une pointe aiguë & fragile, & placées fur les tiges & fur les branches, ou elles font attachées feulement fur l'écorce, fans adhérer à la fubflance propre “des Plantes. Rofa, berberis, rubus, ribes. On confidère ordinairement Ía direction & Ia forme des aiguillons, & on dit qu'ils font DE BOTANIQUE. — 95 384. Droits /reéli] lorfqu'ils n'ont au- cune courbure dans leur longueur; courbés en-dedans / incurvi] loríqu'ils fléchiffent du côté de [a tige; courbés en-dehors /recuni] lorfqu'ils fléchiffent en-dehors ou vers [a racine; fourchus, bifides, trifides / furcati, bifidi , trifidi ] Yorfque lom confidére le nombre de leurs divifions. Opss. Les épines & les aiguillons peuvent être en général confidérés comme des armes, qui fervent à défendre les Plantes contre les animaux: on compare les épines qui adhérent à la fubftance méme des Plantes, aux cornes des animaux qui font corps avec les os du crâne; & les aiguillons qui n'adhérent quà 'écorce des Plantes, font comparés aux griffes & aux ongles des animaux. Des Poils, 385. Les poils /piZ/ font de petits filets trés- déliés, plus ou moins courts, plus ou moins flexibles, & qui naiffent avec plus ou moins d'abondance fur les différentes parties des Plantes: leur fonction eft de les préferver 96 PRINCIPE S de l’action des frottemens , des injures de Fair, du vent, de la chaleur & du froid. . On les regarde auffi comme des canaux excrétoires; mais en confidérant leur rappro- chement , leur direction, leur maniére de s'entrelacer, & le tiffu qu'ils forment, on les compare ordinairement Ime 386. À la laine ou au coton [ lana, tomentum ] Yorfqu'ils font nombreux, entaffés, courbés & tellement entrelacés, qu'ils pa- roiffent former un tiffu qu'on nomme /aineux, sil a quelque chofe de rude au toucher, & cotonneux s'il eft fort doux. 387. À de la barbe / Jara] lorfqu'ils font un peu longs, parallèles ou difpofés par faifceaux, mais point entrelacés. 388. Au duvet / pubes, villus] lorfqu'ils font peu entaflés, extrêmement déliés & doux au toucher. 389. À la rigidité de certains corps / ffri- - gofitas / Yoríqu'ils font rudes, fermes, inclinés, & qu'ils rendent la fuperficie de la plante qu'ils couvrent, trés-raboteufe &saccrochante. 230 DE BOTANIQUE. 97 390. À la rudeffe E fcabrities ] lorfqu'ils ne forment que des corpufcules prefque imperceptibles, mais trés-rudes, difperfés fur la fuperficie des Plantes. 391. Aux crins coupés en broffe /fetæ / Jorfqu'ils font droits, parallèles & peu flexibles. [B] Si Pon confidere leur forme, on dit qu’ils font 392. Simples / fir tmplices ] Yorfqu'ils font droits, non €— & fans aucune divifion quelconque. 393- Crochus: f ko Jio lorique leur ex- trémité eft courbée en manière d’hameçon. 394. Rameux / ramofi ] lorfqu'ils font fourchus, & que leurs divifions fe fubdi- vifent en maniére de rameaux. 395. Plumeux / plumofi] Yorfqu'ils font compofés & chargés de chaque cóté d'autres petits poils fimples, rangés fur un filet com- mun & difpofés en forme de plume. | 396 Étoilés / flellati ] lorfqu'ils font fimples, & que réunis plufieurs enfemble par G Tome I. 98 PRINCIPES leur bafe, ils divergent ou s'éloignent tous de leur point commun d'infertion, en formant des étoiles. A/yffum montanum. [€] 397. On donne encore quelquefois les noms fimples de crochets ou d'agrafes / hami] aux poils qui font un peu longs, fermes, & dont l'extrémité fe courbe ou s'arrondit en: maniére de crochet. La bardane. 398. Double-agrafes / ghchides] à ceux dont l'extrémité fe divife en deux parties, repliées chacune en crochet anguleux & non fimplement arrondi, ou encore à ceux dont les divifions terminales font chargées chacune de beaucoup de petites pointes réfléchies en bas & trés - accrochantes. 399. Triple-agrafes /zrgizehides] à ceux dont l'extrémité fe divife en trois parties, repliées chacune en crochet anguleux, ou chargées toutes trois de beaucoup de petites pointes réfléchies & trés-accrochantes. Des Glandes, 400. Les glandes Ê glandulæ ] fônt de DE BOTANIQUE 99 petits corps véficuleux, arrendis ou ovales, fitués fur différentes parties des Plantes. Ces petits corps fourniffent fouvent une liqueur plus ou moins vifqueufe , & paroiffent être les organes de quelques fécrétions. 401. Les glandes font en forme de veffie [veficulares } mefembryanthemum criflallinum ; en écailles / fquammofæ ] filices ; en globules [gtobulares ] atripiex ; en lentilles / lenti- culares ] betula alba; en grains millaires { miliares ] pinus. abies. 402. Les unes font feffles / fefiles 7 c’eft-à-dire, affifes & fans pédicules, prunus cerafus; les autres font pédiculées, £ ffipitatz "n C'efl-à-dire, portées fur des petits pieds, qui les élèvent au-deffus de Ia furface des sam qui les produifent. La glaciale. 403. Elles font fituées ou dans les deñ- telures des feuilles, faZx alba; ou à la bafe des feuilles, amygdalus communis; ou fur Le dos des feuilles, rofa zzlanteria, prunus laure- cerafus ; ou fur les pétioles, viburnum opulus; ou fur les bords des calices , Aypericum Airfa- tum; ou enfin à la bafe des étamines, #raffice, cheiranthus. G ij 100 PRINCIPES Oss. M. Guettard eft le premier qui ait examiné les glandes & les poils des Plantes, en Phyficien profond & en Botanifte éclairé : il a fait voir, par le plan d'une méthode fondée fur la confidération de. ces parties ^ qu'elles font affez conflamment uniformes dans les Plantes de méme genre. On peut malgré cela fe difpenfer prefque toujours d'y avoir recours dans la citation des caractères, , parce que les autres parties des Plantes en fourniffent d'auffi folides, & dont lobfer- vation eft beaucoup plus facile. Des Écailles. 404. Les écailles / /guamma j font des productions minces, trés-aplaties , un -peu coriaces, & fouvent sèches ou fcarieufes : elles forment l'enveloppe du bouton à fleur ou à feuilles / voyez ces mots ] dans les arbres & les arbrifleaux; elles tiennent lieu de réceptacle ou de corolle, dans la plupart des fleurs à chatons; elles font les fonctions de corolles & de calices dans prefque toutes les Plantes graminées; elles compofent les calices communs de prefque toutes les fleurs DE BOTANIQUE, Tor fyngénefi Iqués, ou compofées proprement dites; en un mot, on en trouve fur les racines qui ne font quelquefois que des affem- blages de ces mêmes parties, fur les tiges, les rameaux, les pétioles, &-les péduncules de beaucoup de Plantes. 405. Elles font vertes & aiguës dans Ie calice commun du doronic; colorées & ob- tufes, dans celui du gnaphalium; defféchées ou fcarieufes, dans celui du catanance; épi- neufes, dans celui du carduus ; ciliées, dans celui des jacées: déchirées en leurs bords, dans les chatons du peuplier ; membraneufes & tranfparentes ,. dans les tiges de l'oro- banche, du tuffilage ; tendres & charnues > dans l'hypocifte, &c. Des Humeurs extérieures. Beaucoup de Plantes font enduites exté- rieurement de certaines humeurs épaiffes & vifqueufes. Cucybalus vifcofus, Lied ladant- Ferus, betula alnus, &c. D'autres. laiffent fuinter au travers de leurs pores, ou par les ouvertures de feur écorce , des liqueurs de différentes natures G iij o2 PT CREE qui sépaiffiffent à l'air, & qu'on nomme ~ 496. Réfines / reftnz ] lorfqu’elles font folubles dans l'efprit-de-vin, & qu'elles font inflammables. 407. Gommes [gummi] lorfqu'elles font folubles dans l'eau, & qu'elles n'ont pas la propriété d'étre inflammables. "408. Gommes-réfines —| f gummi -refine ] lorfqu'elles font mélangées de gomme & de réfine, c'efl-à-dire, de principes très-folubles dans l'eau, & d’autres qui ne le font que dans l'efprit- - de- vin. Oss. Les Plantes doivent ces différentes humeurs à leur fuc propre , dont la fubftance & Ia couleur varient dans le plus grand nombre. En effet, ce fuc eft jaune dans la cheli- doine, le bocconia, &c. il eft rouge dans le rumex- fanguineus , le. carlina lanata, &c. vert dans Ia pervenche , le folanum. nigrum, &c. il a fa blancheur du lait, dans les laitues, les campanules, les pavots,- l'afcipias, le eonvolyulus , le tithymalus, &c. c'eft ce qui a fait appeler ces dernières lactrefcentes. / plante lactefcentes z ; & quant à fe fubflance , il eft DE BOTANIQUE. 103 gommeux dans le cerifier, réfineux dans de fapin, gummo-réfineux dans l'aloós, &c. Des parties de la fructification ou des organes qui concourent à la reproduction des Plantes. 409. Cette organifation, ce principe de vie qui élève Ia Plante au - deffus du minéral, fuppofe en méme- temps en elle les caufes d'une altération, qui commence auffi-tót que l'individu a acquis le dernier degré de fon développement, & qui le conduit à une mort plus ou moins prochaine, felon que le déve- loppement lui-même a été plus prompt ou plus tardif. Les approches de l'hiver, cette faifon à laquelle on a fi naturellement comparé la vieilleffe, font l'époque d'une décrépitude réelle, pour un grand nombre de végétaux qui ne voient jamais deux printemps. Au- deífus de ce premier terme, fe trouvent dif. férentes durées, dont la limite s'étend bien au-delà du nombre d'années accordé aux animaux, méme les plus vivaces ; & ce weft »fsuvent qu'après plufieurs fiécles, que les grands arbres couvrent enfin de leur cime defféchée, le gazon où la feène des anemones G iv 104. P BIGGER REG & des véroniques s'étoit tant de fois renou- velée fous leur feuillage renaiffant. Mais le Créateur qui a condamné l'individu à périr tôt ou tard, a pourvu d'une manière folide à la confervation de l'efpéce. Tandis que la terre engourdie par les frimats , eft jonchées par-tout de feuilles mortes, de débris de tiges mutilées & méconnoiffables, déjà elle recèle dans fon fein le dépôt pré- cieux d'une multitude de germes deftinés à la dédommager de fes pertes. Elle ne borne pas méme fes reffources aux graines détachées du corps de l'individu: les cayeux ou les bulbes qui naiffent aux racines & fur les tiges de certaines plantes, font, ainfi que les rejets & les drageons, des moyens de reproduction que la Nature met en œuvre, & dans lefquels elle offre à notre admiration. de nouveaux jeux de fa fécondité. L'objet que nous nous propofons dans cet article, eft feulement de donner une idée de ces organes plus fenfibles & plus univerfels , que lon appelle en général les parties de la fructification, & qui compofent la fleur & le fruit, | DE BOTANIQUE. 105$ De la fleur , de fes enveloppes, de fes parties acceffoires, & de fa difpoftion, — — 410. L'homme n'a vu pendant long-temps dans les fleurs qu'une parure pour les Plantes, & un objet d'agrément pour lui - méme. H a dû ne les apprécier d'abord que d’après cette impreflion douce & vive à [a fois qu'elles font fur nous, loríque dans une belle matince de printemps, fous un ciel pur & ferein, la terre étale avec complaifance fes richeffes; lorfque la verdure émaillée de mille couleurs, devient le fond d'un tableau auffi varié que gracieux; lorfqu'un parfum fuave répandu de toutes parts, donne un nouveau prix à la fraicheur de l'atmofphére: & que le voyageur fe trouvant tout-à-coup comme invité à une féte brillante, jouit avec tranfport de l'accueil innocent. d'une folitude rante & animée, oü tout femble en ce moment. n'exifler que pour lui. Dans la fuite, des Obfervateurs attentifs- ont cru apercevoir que le mérite des fleurs ne fe bornoit pas au don de plaire; ils ont Íoupconné qu'elles pourroient bien avoir une 306 PRINCIPES utilité réelle par rapport à la Plante méme: des expériences ingénieufes ont confirmé ce foupcon; & enfin l'on seft convaincu que les différentes parties de la fleur, formoient autour de la graine ou de fon embryon, au- tant d'organes deflinés à affurer le fuccès de fes fonctions, relativement à la reproduction de l'individu. 411. Si l'on obferve attentivement une fleur compléte, c'eft-à-dire, pourvue de toutes les parties qui entrent communément dans fa compofition, on remarquera au centre méme de la fleur un ou plufieurs mamelons, qui fouvent fe prolongent fupérieuxement en maniére de petites colonnes, & auxquels on a donné le nom de piffi : cette partie eff | unique & très-fenfible dans le Iys & la tulipe. Extérieurement aux piftils, fe trouvent les étamines qui en font diftinguées par une forme particulière. Ce font communément des filets dont le fommet porte une efpèce de petite bourfe remplie d'une poufhère réfi- neufe: les étamines font encore très marquées dans le lys & la tulipe, où elles font au nombre de fix. DE BOTANIQUE. toz - Toutes les parties dont nous venons de | parler, font environnées en général d'une ou de deux enveloppes: celle qui eft inté- rieure fe nomme ła colle: C'eft la partie Ia plus apparente de la fleur, & celle qui lui donne le plus de luftre, par les vives couleurs dont elle brille dans un grand nombre d'in- dividus; dans l’œillet, par exemple. L'enveloppe extérieure efl ordinairement verte, & a recu le nom de calice : pour fe former une idée de cette partie, il fuffit de jeter les yeux fur un œillet ou une renoncule. Parmi les différens organes qui compofent la fleur, les étamines & piflils paroiffent feuls effentiels à fa fructification, & conflituent par cette raifon la fleur proprement dite : c'eft fur quoi il eft néceflaire d'entrer dans un plus grand détail. De la fleur proprement dite. ‘ 412 Dans létamine. / flamen ] on dif- tingue deux. parties, favoir , le filet & l'anthére, 20413. Le filet / flamentum ] eft une efpéce de fupport delicat qui foutient le fommet de 108 PRINCIPES létamine, à l'égard de laquelle il fait Ta fonction d'un petit péduncule. II n'exifte pas dans toutes les fleurs: celles de Pariflolochia; de Parum, &c. en font privées. 414. L'anthére /anthera] eft cette efpèce de petite bourfe ou de capfule qui eft fup- portée par le filet, & qui conftitue l'effence de l'étamine. 415. Dans l'anthére, eft renfermée cette poudre fine qu'on appelle fa pouffière fécon- dante [ pollen ], & dont nous expliquerons lufage, aprés que nous aurons donné une idée du piftil. 416. Le piftil / piffillum J. eft ordinai» rement compofé. de trois parties, qui font l'ovaire, le ftyle & le fligmate. 417. L'ovaire ou le germe f germen ] eft la partie inférieure du piftil: il renferme les embryons des femences , ainfi que les organes qui fervent à leur nutrition. Cette partie eft ordinairement portée immédiatement par le réceptacle (voyez ce mot); quelquefois auf elle eft foutenue par un petit pédicule parti- culier, comme dans le paffifora, Veupherbia , DE BOTANIQUE, 109 le capparis ; dans le premier cas, qui eft Ie plus commun , on nomme l'ovaire feffile [germen feffile ] ; dans le fecond cas, on dit qu'il eft pédunculé /zermen pedunculatum]. | 418. Le ftyle / flylus / eft une efpéce de tuyau fifluleux, plus ou moins alongé, ordi- nairement grêle, trés-menu, qui eft porté fur l'ovaire, ou qui s'insère quelquefois à fon côté ou à fa bafe. 419. Le fligmate / ffigma ] eft la partie fupérieure du piftil: il fe préfente fous dif férentes formes que nous décrirons plus bas. I repofe ou fur le ftyle, ou immédiatement fur l'ovaire, quand le ftyle n'exifle pas : car il en eft de cette dernière partie, à peu- prés comme du filet de l'étamine qui ne fe trouve pas dans toutes les fleurs; & c'eft une obfervation à faire, que parmi les diffé- rentes efpéces de fupports que nous avons confidérées jufqu'ici , favoir, la tige, le pétiole & le péduncule, auxquels il faut ajouter le filet & le flyle, il n'en eft aucun dont l'exif- tence foit univerfelle; ce qui fait que la dénomination de Jeffile peut convenir, felon les différens cas, foit au corps méme de la 110 PRINCIPES plante, foit aux feuilles, foit aux fleurs, o à Panthère ou enfin au fligmate. 420. Lorfque Panthère a acquis un certain | degré de perfection ou de maturité, le fachet qui la compofe extérieurement s'ouvre de lui-méme. La pouffiére dont il eft rempli sen échappe alors, fouvent méme jaillit par une efpéce d'explofion , & tombe fur le ftigmate du piftil, qui la tranfimet au germe, foit à l'aide du flyle, foit immédiatement, pour féconder fes femences. On a découvert, par de: des obfervations réitérées /2), que fi les Ex Si l'on óte de borine heure toutes les étamines à un pied de tulipe, de lys, ou de toute autre plante à fleurs hermaphrodites, les ovaires non - fécondés de ces fleurs avorteront, & lon n'obtiendra point de graines, Si au lieu de toucher aux étamines, on coupe les ftigmates de tous les piflils, ou que l'on enduife ces fligmates de — matière graffe , capable d'empêcher le contact de la po des éramines, on fupprimera encore la fécondation , & » Plantes ne fructifieront point. Si l'on ôte toutes les fleurs máfes d'un pied ifolé de melon ou de concombre , avant qu'elles aient produit leur. pouffiére fécondante, toutes les fleurs femelles auxquelles on n'aura point touché, demeureront cependant tout-à-fait ftériles. I en feroit de méme d’un pied femelle, de chanvre, dc houblon ou d'épimars, que l'on cultiveroit dans un lieu où l'on fe feroit affuré qu de très-grandes diftances , il n'exif- teroit aucun individu mile de ces Plantes, v DE BOTANIQUE. III gríines ne font vivifiées par cette émiffion de la pouflière fécondante , elles demeurent ftériles , & incapables de reproduire l'individu . On peut donc confidérer l'étamine comme l'organe mâle des fleurs, & le piftil comme leur organe femelle: ces deux parties n'exiftent pas toujours enfemble dans la méme fleur; c'efl ce qui a donné lieu à la di(tinction des fleurs måles, femelles & hermaphrodites. 421. Les fleurs mâles f føres mafculi J font celles qui n'ont que des étamines, & qui ne donnent jamais de fruit. 422. Les fleurs femelles / flores feminei } font celles qui n'ont que des piflils, & dans lefquelles fe trouve toujours le fruit. : 423. On appelle fleurs hermaphrodites [ fores hermaphroditi ] celles dans lefquelles les deux fexes font réunis par la co-exiftence des étamines & des piflils. On a auffi donné différens noms aux Plantes, à raifon des différentes manières dont les fexes fe combinent dans les individus qui appar- tiennent à une méme efpèce. 424. On entend par Plantes monoiques où androgynes / plant meneicz , andragyne ] a 112 PRINCIPS celles qui portent des fleurs måles & femelles féparées fur un méme individu. Corylus, cucumis melo. 425. On a nommé Plantes dioiques / p/zntze dioicæ ] celles qui conflituent des efpéces dans lefquelles certains individus ne portent . que des fleurs máles, & d'autres des fleurs femelles. Dans ce cas, fur-tout, le vent fert de véhicule à-la pouffiére fécondante , qui fe tranfporte des étamines de l'individu måle fur les piflils des individus femelles, que leur proximité met à portée de la recevoir. Mer- curialis annua, Jpinacia eleracea. 426. Il y a des Plantes dont des tiges portent des fleurs hermaphrodites avec des fleurs unifexuelles, c'eft - à- dire, qui n'ont que des étamines ou des piftils : ces Plantes fe nomment en général polygames / plante volygamæ |; on en diflingue de plufieurs efpéces, favoir, 427. Les polygamiques monoiques mâles [ polygamz- monoice mares J lorfque fur le méme individu fe trouvent des fleurs her- maphrodites & des fleurs mâles, comme dans le celis, le veratrum, &c. è 428. DE Bora aem a 428. Les polygami femelles d polygama-monoica faminea 7 farine fur le même individu fe trouvent des fleurs herma- phrodites & des fleurs femelles, comme dans latriplex , le parietaria. 429. Les polygamiques - dioïques mâles {$ polygamæ-dioicæ mares ] lorfqu'un individu porte uniquement des fleurs hermaphrodites, tandis que d’autres individus de là méme efpèce portent des fleurs hermaphrodites, & en méme temps des fleurs mâles. Fraxinus , diofpyros, &c. 430. Les polygamiques-dioiques femelles { polygame - dioicæ fæmineæ ] Yorfqu'un indi- vidu porte uniquement des fleurs hermaphro- dites, tandis que d'autres individus de la méme efpèce portent des fleurs hermaphro- dites, & en méme témps des fleurs femelles. Rhodiola, rumex alpinus, &c. Oss. I. La pouflière fécondante eft ordi- nairement de couleur jaune: elle fournit aux abeilles la vraie cire brute, que ces infectes recueillent à l'aide des broffes de poils dont leurs cuiffes font couvertes. Aprés avoir été triturée & préparée dans leur eftomac , elle Tome I. 114 PRINENRES devient la vraie cire, efpéce d'huile végétale, rendue concréte par la préfence d'un acide que la Chimie en retire lorfqu'elle veut la rendre fluide. i Oss. Il. On nomme fétries les parties des fleurs qui fe fannent & fe décolorent fans tomber. Fleur flétrie / fos marcefcens ], ftyle flétri f ffilus marcefcens Jie. Caracféres qui fe tirent de l'étamine, [Af Si on confidére les anthéres de l'étamine, quant à leur forme, on dit qu'elles font 431. Oblongues /oblngæ ], lilium ; ar- rondies / fubrotundæ ], afparagus ; globuleufes [globofæ] , mercurialis; anguleufes / angulatæ], tulipa; en fer de flèche / fagitatæ //, crocus; cornues / cornutæ ], prola, &c. Si l'on confidere leur difpofition, on dit qu'elles font 432. Réunies, connées /coalitæ, connata] loríqu'elles font tellement adhérentes qu'elles ne compofent qu'un feul corps, ou qu'elles forment une gaine traverfée par le piftil, comme dans prefque toutes les compofées. Carduus, leontodon, chryfanthenum. DE BOTANIQUE, tig 433: Conniventes A conniventes À lorf- qu'elles font fimplement réunies fans adhérer entr'elles. Primula, cyclamen, capftcum. 434. Écartées / diffinclg ] loríqu'elles - font fenfiblement féparées les unes des autres. Anagallis, ' feabiofa. 435- Mobiles, vacillantes / verfatiles, in- cumbentes ] loíque le filet qui les foutient s'insère dans leur partie moyenne, & fait à leur égard comme l'office d'un pivot, fur lequel elles font en équilibre & fe balancent facilement. Auca, plantage, gramina. 436. Latérales [ laterales ] Jorfqu’elles font attachées fur le côté, où fur la partie moyenne de leur filet. : 437. Souvent on confidére auffi leur Sir fur le méme filet, comme dans le mercurialis , où chaque filet en porte deux ; le fumaria, où il en porte trois, &c. & enfuite la maniere dont elles s'ouvrent pour fournir - leur pouffiére féminale ; . c'eft ainfi que dans lépimediun elles souvren de bas en hauts. latéralement dans le /ucoium, & fimplement par leur fommet dans le fo/anum. * ij 116 PRINCIPES [B] 438. La confidération des filets fournit auffi plufieurs caractéres avantageux. Si l'on obferve leur longueur par rapport au piftil ou à la corolle, on dit qu'ils font 439. Tréslongs / /ngifftma ] , plantago; très- courts / breviffima J, flellera, triglochin, &c. Si l’on a égard à leur proportion ou à leur difpofition refpective, on dit qu'ils font 440- Égaux /æqualia] c'eflà-dire, tous de méme pe Parnajfia : lyfi imachia , Glum. ~ 441. Inégaux /inægualia ] lorfqu'il s'en trouve dans la fleur qui différent des autres par leur grandeur, la forme étant la méme de part & d'autre. Saxifraga, ceraffium, £ruciformes. 442. Irréguliers / irregularia ] Se i différent dans la même fleur, par leur gran- deur, leur figure & leur direction. Lonicera, alffroemeria , labiati , perfenati , &c. 443: Libres / libera] lorfqu'ils font fen- fiblement détachés les uns des autres, Affine, papaver. DE BOTANIQUE 117 444. Réunis /connata, coalita ] lorfqu'ils font raffemblés en un feul ou plufieurs faif- ceaux. Columniferæ, papilionaceæ, hyperici, &c. Si l'on confidere leur figure & leur infer- tion, on dit qu'ils font - 445. Capillaires / capillaria ] Zorfqu'ils font femblables à des cheveux par leur ténuité , qui. eft la méme dans toute leur longueur. Plantago. 446. En forme d'aléne / fubulata] , tupa; - en forme de coin /cuneiformia |, t&alictrum. 447. Planes / plana ] lorfqu'ils font élargis & aplatis en manière de membrane. Ornithogalum , allium porrum. 448. Velus /hirta] lorfqu'ils font chargés de poils ou d'un duvet laineux. Fee thapfus, anagallis, tradefcantia. 449. Oppofés aux divifions de la au comme dans l'utica, ou difpofés alternati- vement par rapport à ces mêmes divifions , -æleagnus. 450. Inférés fur fa corolle, anchufa, con- Yallaria, colchicum; inférés fur le calice, 10/4, Jragaria , potemtilla; ` inférés fur le *piftil , paffflors, orchis, - ariffelochia ; inférés fur le 118 PRINCIPES réceptacle (voyez ce mot, n° $16) ciffus, raffica, &c. Oss. Le nombre des étamines dans chaque fleur, leur proportion, foit refpective, foit à l'égard du piftil ou de la corolle, leur dif- pofition , leur infertion; enfin, les différences fexuelles qui réfultent de leur préfence ou de leur abfence, ont fourni à M. Linné le fondement des grandes divifions de fon fyflème ; & on ne peut difconvenir qu'il n'ait tiré tout l'avantage poflible de ce point de vue, auffi varié que neuf & intéreffant. Le mal eft, que pour établir un fyftéme fur la confidération de cette partie unique, il a fallu l'envifager fous toutes fes faces, & en épuifer toutes les reffources: or, comme je lai remarqué, ces mémes reffources fe- trouvent iufuffifantes dáns un grand nombre de as, outre que le caractére qui fe tire d'un organe aufli délicat; - échappe fouvent auX yeux, ou devient extrémement difficile à obferver. Ainfi, la fimplicité du fyflème, fi féduifante dans fa fpéculation, eft préci- fémentrce qui en rend l'application. défavan- tageufe ; & en füt une fource de méprifes DE BOTANIQUE, 119 & d'incertitudes perpétuelles. L’analyfe, au contraire , toujours libre & indépendante dans fa marche, faifit les caractères lorfqu'ils fe trouvent tranchans, & les rejette par-tout où ils font défectueux & variables; & fi d'un cóté elle paroît enlever en partie à Ia Botanique le mérite d'étre une fcience, ce n'eft que pour mieux lui affurer d'une autre part le principal avantage de la fcience, qui eft de porter par- tout la certitude dans fes opérations. Caracteres, que. fournit le pif. | LAJ Jen "entrerai point dans le détail des carac- tèras que po BPR foie du nombre des des dimenfions de cette partie, parce Qué les titres: dans Jefquels j'ai employé ces mêmes caracteres font intelligibles à Ia fimple lecture; 'obferverai feulement idi, que l'on dit de l'ovaire qu'il eft 451: Supérieur / fuperum 7 loan il. ne porte point la corolle, au milieu de laquelle il paroit en entier. Primula, ur 77; H iv 120 PRINCIPES 452. Inférieur / inferum ] lorfqu'il porte la corolle, au fond de laquelle il ne paroit que peu ou point du tout. Campanula, epilo- bium , daucus. [B]- uw 'égard du ftyle, on peut confidérer dans les fleurs fa préfence ou fon abfence, & on dit qu'il eft 453- Nul / nullus ] lorfque le fligmate eft porté Re Ment par l'ovaire. Papaver, nymphza, caltha. ~ Si l’on confidère l'exiftence multipliée ou les divifions du ftyle, on dit qu'il eft — ^ 4$4- Solitaire / folitarius J quand l'ovaire n'eft chargé que d'un feul ftyle, comme dans le Zum, le prunus; tandis qu'il en porte deux dans le cratægus, le dianthus ; trois dans la//me , larenaria ; quatre dans elatine, le paris; cinq dans le Znum, le ffatice, &c. 455. Bifide [bifidus] ribes; trifide ftri- fidus | bryonia, cucurbita ; quadrifide / quadri- fidus ] philadelphus; quinquefide / quinquefidus ] Jibifcus, &c. DE BOTANIQUE. 12I Quelquefois enfin on confidére la figure du ftyle, & on dit qu'il eft 456. Cylindrique / cylindricus ] Yoríqu'il eft arrondi comme un cylindre, & n'a aucun angle remarquable. Ceanothus , lilium. 457. Filiforme / filiformis ] Yorfqu'il a la forme & la ténuité d'un fil ordinaire. Primula, anagallis. 458. Sétacé / fetaceus ] lorí(qu'il zii à un fil de foie. Bleria, corylus. | 459. En alène / fübulatus ]. Yorfqu' il va en diminuant, & fe termine par une pointe aiguë. Cynogloffum , ornithogalum. 460. Tréslong / Wngiffimus | par rapport aux étamines, campanula, ou à la coro trachelium. Les termes par lefquels on exprime beau- coup d'autres caractères que fournit le ftyle, ne font que la répétition de ceux que nous avons déjà employés dans des cas analogues: ainfi, je les fupprime pour paffer au ftigmate. [C] | 461. On peut confidérer fes fligmates par rapport à leur nombre: la plupart des Plantes 122 PRTNCRPES n'en ont qu'un. On en trouve deux dans le Jafminum , le Jyringa; trois dans le campanula, le juncus y quatre dans Vepilobium , ænothera; cinq dans le pyrola, le geranium, &c. Si l'on obferve Ia forme du fligmate, on dit qu'il eft 462. Sphérique f giehofam f. primula; en mallue / clavatum ], genipa; en tête f capi- tatum ], vinca; ovale f ovatum ] , gentiana; obtus / obtufum ], andromeda; ‘en cœur [ cor- datum], rhus; tronqué / truncatum f. lathræa; échancré / emarginatum] , cynogloffum; en rondache / erbiculatum ], berberis; en plateau [peltatum ], nymphæa; en crochet f unci- natum |, viola; canaliculé / canaliculatum Da colchicum y triangulaire £: triangulare Y lium; plumeux f plumofum f, gramina; pubefcent / pulefcens ], cucubalus ; barbu f barbatum B dathyrus ; xayonné f radiatum ], papaver; feuillé ou pétaliforme / fofíareum J; iris, c: : à Oss. Le fligmate eft perfiflant dans le papaver, le nymphæa ; fes divifions font contournées dans le crocus , capillaires dans le rumex acctofa, roulées en-dehors dans le DE BoTANIQUE. 123 dianthus, & infléchies de droite à gauche dans le filene, &c. Des enveloppes de la fleur. 463. Si lafonétion intéreffante de féconder - les germes, a été confiée à des parties que la Nature n'a travaillées, pour ainfi dire, qu'en miniature, ce n'a pas été fans un foin par- ticulier du Créateur , pour fuppléer à la délicateffe des organes par la fagefle des précautions. Suppofons les étamines & piftils deflitués de tout abri; les variations de l'at- mofphère, les pluies, les brouillards & d'autres caufes femblables, feront un obítacle perpé- tuel à la formation & à l’accroiffement de ces organes, fi déliés & fi foibles: c'eft pour parer à ces divers inconvéniens qu'ils ont été pourvus d'enveloppes, dont l'emploi eft de protéger leur enfance; & de fermer pendant un certain témps tout accès à l'aclion des - corps extérieurs. Ces enveloppes, en effet, ne s'ouvrent que quand les parties qu’elles garantiffoient ont acquis affez de confiflance, pour n'avoir plus rien à craindre de l'impreffion des fluides 124. PRENCIFPES environnans ; & non-feulement ces fluides ceflent alors d’être pour elles autant d’en- nemis , mais plufieurs même, par leurs impreffions falutaires, tels que le mouvement de l'air & le contact de la lumière, ne peuvent que feconder puiffamment la Nature, & mettre le dernier fceau aux préparatifs de cette“ opération vivifiante , qu’elle femble avoir amenée à fon point, par une fuite d'at- tentions délicates & recherchées. Si cette efpèce de membrane qui environne immédiatement la fleur proprement dite, n'a, ‘dans tous les cas, d'autre deflination que de Ia mettre à l'abri, jufqu'à ce qu'elle ait pris fes premiers accroiffemens , il me femble que quelle que foit la forme, la couleur, Ia confiftance & Ia durée. de cette-enveloppe, elle ne doit point changer arbitrairement de nom, & que celui qu'elle aura une fois reçu, doit étre auffi invariable que fa fonction même (2). * (5) La couleur plus où moins vive de la plupart des - fleurs, & principalement de leur corolle, n'eft point, en général, l'effet dire& d'une organitation particulière favorable à cette couleür, ni d'une partie colorante différente de ta fubílance méme de la Plante; mais cette couleur provient DE BOTANIQUE 125 D'aprés | l'établiffement de ce principe , qu'on ne peut rejeter, ce me femble, fans. livrer la Botanique à des équivoques & à des incertitudes nuifibles aux progrés de cette fcience, la première enveloppe, celle qui environne immédiatement les étamines & les piftils, portera toujours dans cet Ouvrage le nom de corolle, & jamais celui de calice, très-certainement de l'altération méme de la matière colo- rante, qui fubit des changemens plus ou moins prompts dans ces parties, où les fucs nourriciers propres à les conferver, ne fe portent bientôt plus avec la méme affluence. Il eft un phénomène digne de notre attention, & qui fans doute formeroit un coup- d'œil attrayant” pour nous, fans l'expectative affligeante de la dégradation de la Nature ; c'eft lorí(qu'à l'entrée, ou vers le milieu de l'automne, Ja fraîcheur de l'atmofphére , qui s'accroît par degrés, condenfe les liqueurs, ralentit ou méme fufpend tout-à-fait la végé. tation: alors la partie colorante des végétaux qui eft natu- rellement verte, & qui fe trouve en abondance dans les feuilles des arbres & des autres Plantes, s'altére, fe décompfe infenfiblement, & parcourt différentes intenfités de couleurs que les principes falins développent, & rendent plus ou moins brillantes. On fait en effet que, dans cette circonftance, les feuilles des peupliers, des tilleuls, de l'érable, &c. paíffent au plus beau jaune, & que celles des cornouillers , des forbiers, des ronces, &c. fe peignent d'un rouge extrêmement vif: il neft point de Botanifte qui n'ait remarqué cette méme couleur 4 126. RÉCENTES quelles que foient les modifications qui puiffent en diverfifier lafpect. [4] 464. La corolle / corolla ] eft donc cette enveloppe immédiate des parties fexuelles , qui eft très-colorée, mais trés-caduque dans le papaver , le chelidonium ; très-colorée & point dans les feuilles de l'Aypericum Eu du reetlen rober- tianum , du polygonum convolvulus, La corolle de la plupart des fleurs éprouve précifément le méme effet, & pour la méme caufe. Cette partie dont l'utilité ne dure qu'un inftant, qui eft celui où elle favorite le développement des organes précieux qu'elle renferme, cette partie, dis-je, neft point ouverte alors, ainfi que je l'ai déjà remarqué; & comme fa préfence eft néceffaire dans ce moment, la Nature lui fournit des fucs aífez abondans pour la conferver, ce qui fait que fa couleur eft encore verte, comme celle de la Plante méme. Mais bientót le fervice qu'elle rendoit devient inutile; il pourroit méme être nuifible, s'il étoit prolongé : alors la Nature l'abandonne & tend à s'en débarraffer ; fes fibres fe roidiffent, & acquièrent une élafticité qui les force de s'ouvrir: {es vaiffeaux s'obftruent; les fucs s'altérent par l'inaction ; la matière colorante s'élabore & fubit divers changemens , felon la nature des principes falins de chaque Plante, & alors on dit que la fleur s'épanouit. Cet inftant peut bien être celui où les organes effentiels qui la compofent, ont acquis le degré de vigueur & de perfection néceflaires pour remplir leur fonétion ; - mais {a DE BorANIQUE 127 caduque dans l’hyacinthus , le narcifjus; colorée & perfiftante dans le pelygenum, le juncus; colorée feulement en fes bords dans l’ernitho- gatum , Vhelleborus niger ; colorée en- dedans, & point en-dehors, dans le 1/4zfrum , lAerniaria; & point colorée, c'eft-à-dire toujours verte , dans le chenopodium , le mercurialis , Ye cannabis, &c. coroll , qui efface alors tout ce que la Peinture a jamais étalé de plus brillant à nos regards, ne doit point être regardée pour cela comme dans un état de perfection réelle; cet au contraire une partie fouffrante, dans un état de dépériffement ,. une partie qui languit, fe delsèche & approche de fa dcflruction. Il y a des fleurs, telles que celles des pavots, dont les corolles , fans être encore épanouies, fe trouvent fortement colorées : mais ce fait n'eft point contraire à notre expli- cation; car on peut obferver que ces mêmes corolles fe détachent bientôt après leur épanouiffement, ce qui prouve qu'elles avoient déjà fubi une altération confidérable, lorf- qu'elles étoient encore enfermées dans le calice. La circulation plus facile dans les vaiffeaux extérieurs, toujours plus fouples, moins ferrés & moins aflaiflés, peut être regardée comme la principale raifon pour laquelle les calices communément ne fe colorent point, & tombent plus tard que les corolles , qui s'insérent fur un cercle de fibres ramaffées dans un efpace plus étroit: aufi, dans les cas où le calice eft fufceptible de fe colorer, cet effer n'a-t-il jamais lieu loríque la corolle eft encore verte. 128 PRINCIPES On 1a diflinguera toujours facilement du calice, en ce que celui-ci n'eff qu'une enve- Joppe fecondaire, qui fuppofe Ia préfence de la corolle, dont il diffère d'ailleurs néceffaire- ment par quelque qualité particulière, comme la forme, la couleur, la confiftance ou la durée. La corolle eft en général, de toutes les parties végétales, celle qui fournit les carac- téres les plus nombreux , les plus aifés à obferver, & les plus favorables pour diftinguer les Plantes. Auffi, M. de Tournefort a-t-il fu profiter des reffources que lui offroit ce bel organe, pour former les claffes de fa méthode, Ia plus facile & Ia plus commode, à cet égard, de toutes celles qui aient jamais paru. Mais cette méthode qui étoit fuffifante jufquà un certain point pour le temps où elle a été compofée, a bien perdu de fon rix par la multitude des nouvelles décou- Es qui lui font devenues, ff j'ofe le dire, funeftes. L’intervalle d'une claffe à l'autre fe comble de jour en jour, à mefure que l'on obferve des Plantes inconnues à ce célèbre Botanifle, & dont les caractères mitoyens participant DE BOTANIQUE. X29 participant à Ia fois des divifions voifines , ne leur permettent plus de trancher, & font difparoitre les contrafles fi néceffaires dans une méthode. La corolle n'eft pas abfolument effentielle aux fleurs, puifqu'il y en a qui en font tout-à-fait privées, comme celles du frefne commun, & qui ne laiflent pas malgré cela d'être fécondes; mais le trés-petit nombre des exceptions (<), ne doit point nous faire abandonner les principes établis précédemment fur l'utilité & les fonctions de cette partie. Tout ce que nous pouvons conclure de ces exceptions, c'eft que la Nature, dont les refuse font infiniment variées, a fuppléé à l'abfence de Ia corolle par d'autres moyens équivalens. Ops. Les écailles ou paillettes des fleurs graminées , pourroient, à la vérité, étre confidérées comme les corolles de ces fleurs; mais comme ces parties ont une difpofition qui leur eft particulière & fufüt pour les ms (c) Je ne connois pas dix Plantes, dont les fleurs foient ablolument dépourvues de toute enveloppe. Tome I. 130 PRINCIPES fire aifément diftinguer, & que donner à da corolle une étendue vague & fans bornes, ce feroit s'expofer à de nouveaux inconvé- niens, j'ai trouvé plus avantageux & plus commode pour l'analyfe, de ne regarder ces écailles, ni comme corolle, ni comme calice, mais comme une enveloppe à part, défignée fous le nom de Az (voyez ce mot, n.° 508). On confidère dans la corolle, fa forme, fa régularité, fes divifions, le nombre de fes pièces, le lieu de fon infertion, & enfin fa couleur. : 465. On défigne ordinairement fous le nom de pétale / petalum / les pièces dont eft compofée la corolle d'un grand nombre de fleurs: ainfi, une corolle formée de quatre pièces, comme celle du papaver, du braffica, &c. eft dite à quatre pétales: par où l'on voit que le mot pétal peut exprimer méme la corolle entière, lorfqu'elle eft d'une feule pièce: c'eft pourquoi l'on nomme _ 466. Monopétale / monspetala ] toute corolle qui eft formée d'une piéce unique, c'eft-à-dire, dont les divifions, fi elle en a, ne font point prolongées jufqu'à fa bafe, DE BOTANIQUE 13x de manière qu'on peut l'enlever en entier du lieu de fon infertion: telle eft celle du convolvulus, du falvia, du Veronica ou méme da mağa. 467. Polypétale /, dt J toute corolle qui- eft compofée de plufieurs pièces, c'eft-à- dire, dont les divifions font prolongées jufqu'à fa bafe, au point que l'on peut les détacher les unes aprés les autres du lieu de leur infertion, fans déchirer la corolle. Dian- thus, leucoium , rofa. | 468. On appelle régulière / regularis, æqualis | toute corolle, foit monopétale, foit polypétale, dont les divifions font uni- formes, femblables entr'elles, & préfentent un enfemble très-fymétrique. C7/fus, poten- tilla , borrage. 469. Irrégulière / irregularis, inæqualis ur toute corolle, foit monopétale, foit polypé- tale, dont les divifions ou les piéces différent les unes des autres, & ne préfentent qu'un enfemble irrégulier. Lamium , viola , phafeolus. 470. On a donné le nom de limbe / mbus} au bord fupérieur de Ia corolle ou des pétales: le limbe eft prefque entier dans Ia corolle du I ij t;2 Pa kgNETPES convolyulus fepium; il eft denté ou déchiré dans celle du dianthus. | 471. Onglet / unguis / eft le nom que porte la partie qui termine inférieurement chaque pièce d'une corolle polypétale : {es onglets font fort longs dans le dianthus, le filene, le cucubalus, & fort courts dans le vanunculus , le papaver, le pania. 472. Lame / Jamina ] eft le nom de l'épa- nouiffement ou de fa partie fupérieure de chaque pétale: Ja lame des pétales eft fouvent fendue en deux dans le eucubalus , le Jychnis; elle eft crénelée ou dentée dans le danthus, & obtufe dans l'agrffemma. 473. On nomme évafement / faux ] Yen- trée, l'ouverture ou la gorge de la corolle: il eft étroit & très-reflerré dans l’endroface, le Grhofpermum, & libre ou très-ouvert dane le convolvulus, e pulnenaria. On dit d'une corolle anandpátale régu- lière, qu'elle eít 474 Campanulée f campanulata / lorf- qu'elle a la forme d'une cloche, comme celle du convobyulus, du mandragora , de 'atropa , du. campanula. DE BOTANIQUE 133 475. Infundibuliforme / infundibulifermis] lorfqu'elle refflemble à un entonnoir, c'eft- à-dire , lorfqu'elle eff conique à fa partie fupérieure, & terminée inférieurement pat un tube. Mirabilis, primula, anchufa. 476. Yubulée / tubulata ] orfqu'elle eft formée, ou qu'elle fe termine par un tuyau un peu alongé qu'on nomme tube, . comme toutes les infundibuliformes, le srachelium, le gentiana centaurium minus, 477. Hypocratériforme — /" hypocrarerifor- mis ] lorfqu'elle reffemble à Ia foucoupe des Anciens, cefl-à-dire, qu'elle s'évafe fupé- rieurement en manière de foucoupe ordinaire, & qu'elle fe termine par un tube. Avdroface, Jamolus, phlox: 478. En roue frotata | lorfqu'elle ref femble à une roue ou à une molette d'éperon, c'eft-à-dire, picos eft trés - aplatie fupérieu- rement, & n'a point de tube bien fenfible. Borrago, verbafcum , Iyffmachia. On dit d'une corolle monopétale — lière, qu'elle eft ^ 479. En mafque ou labiée f ringens, {aliata ] lorfque fon limbe, forme deux I iij 134 PRINCIPES lèvres, l'une fupérieure & l'autre inférieure. Lamium, pedicularis, meliffa. La lèvre fupé- rieure imite fouvent un cafque, & porte alors le nom de galea. 480. À éperon / calcarata } lorfqu'elle porte à fa bafe un prolongement corniforme que l'on nomme éperon. Antirrhinum linaria, utricularia ,'pinguicula. On dit d'une corolle polypétale régu- lière, qu'elle eft 481. Cruciforme, cruciée / cruciformis, eruciata J lorfqu'elle eft compofée de quatre pétales difpofées en croix, & que de plus fes étamines font au nombre de fix. On _ appelle plantes cruciféres / planta cruciferæ ] celles dans lefquelles Ia corolle eft cruciforme. 482. Rofacée /rofacea ] lorfqu'elle eft compofée de plufieurs pétales égaux, difpofés en rofe. Ciffus, prunus, Aypericum. Si l'on confidere le nombre de pétales dont la corolle eft compofée, on dit qu'elle ef 483. À deux pétales / dipetala ], cina; à trois pétales / tripetala J, alifma; à quatre pétales / tetrapetala ] , chelidonium; à cinq DE BOTANIQUE. 3135 pétales / pentapetala |, geranium ; à fi: x pétales | n Asapala; ]. ülum, &c. Quant à la corolle polypétale irrégulière, on dit qu'elle eft 494. Papillonnacée f papilionacea ] Torf- qu'elle eff compofée de quatre ou cinq pétales , dont la forme & la difpofition la rendent à peu-prés femblable à celle du pois commun: lathyrus, ononis; & alors on nomme 485. Étendard f vexillum / le pétale fupé- xieur qui eft plié en dos d'àne , ou quelquefois tout-à-fait relevé & étendu : il eft ordinai- rement rayé dans l’ononis. 486. Carène / carina ] le pétale inférieur qui repréfente l'avant d'une nacelle, & qui renferme prefque toujours les étamines & Ie - piflil. La carène eft quelquefois compofée de deux pièces; glycirrhiza, ulex : elle eft con- tournée dans le phafeolus. 487. Les ailes / ae] les deux pétales latéraux , qui portent ordinairement à leur naiffance deux appendices ou oreillettes : elles font ouvertes ou redreflées dans le trigonella. Nous donnerons plus bas une idée des corolles flofculeufes , femi -flofculeufes & ; I iv 136 PRINCFPES radiées, quand nous traiterons de la difpo- fition des fleurs (n.° $7 > € fuiv. ) La corolle fait fon infertion de trois manières ; 488. Elle s'insère fur l'ovaire, & alors on la nomme fupérieure / corolla fupera f. Daucus, paflinaca, carduus , epilobiunr. 489. Elle s'insére fous l'ovaire ou fur Ie réceptacle de l'ovaire, & alors on la nomme inférieure /ezrolla infera ]. Primula, gentiana, alyffon, ciflus. E. Elle s'insére fur le calice, & dum cas ele eft toujours polypétale. Æofa, E. Jythrum, pyrus. 491. Nectaire / netlarium ] eft le nom que l'on donne à une partie de la corolle ou de la fleur, qui contient le miel que les abeilles vont y chercher. Le nectaire eft très- remarquable dans la corolle du fritilaria im- perialis ; mais comme toutes les fleurs n'ont pas de réfervoir particulièrement defliné à contenir la liqueur dont il s’agit, on a donné une extenfion illimitée au mot de nectaire, en l'appliquant indiftinctement à toutes fortes DE BOTANIQUE. 137. de productions de la fleur, qui n'ont aucun rapport entr'elles; de forte que l'on a appelé de ce nom, tantót des poils, des filets, des glandes, des écailles, des folioles ou des cornets; tantót des enfoncemens, des foffettes ou rainures; tantót enfin, le prolongement poftérieur de la corolle en forme d'éperon, ou méme le prolongement antérieur de cette partie, tel que celui qu'on remarque dans les orchis. J'ai déjà obfervé ( Difcours piéü- - minaire, D" Partie) combien c'étoit jeter d'équivoque dans l'étude de la Botanique, & pervertir l'ufage des noms, qui doivent toujours réveiller dans l'efprit une idée nette & précife: en conféquence, j'ai cru devoir plutót indiquer & décrire féparément les différens organes dont je viens de parler, à Mefure qu'ils fe font. préfentés dans le cours de l’analyfe. 492. La fleur, confidérée quant à fa couleur /cobr] eft en général, ou blanche ['albus, candidus F ou cendrée / cinereus P ou jaune / luteus], ou couleur de chair [ earneus , incarnatus ]. ou rouge f ruber Az vermeille £ rofeus c$ , pourpre * purpureus ] » 138 PRINCIPES ou bleue / cæruleus ], ou brune f fufcus, ou aqueufe [hyalinus ], ou noire f niger ]. Quand on veut exprimer les nuances, on dit de Ia fleur qu'elle eff d'un pourpre clair / dilutè purpureus ], tirant fur le pourpre [ purpurafcens J» pourpre foncé / atro-pur- pureus ], tirant fur le bleu / fub- ceruleus f, &c. & quand il y a diverfité de couleur fur le méme individu, on dit de Ia fleur qu'elle efl panachée / variegatus |: on le dit auff d'une feuille / folium variegatum J , lorfque le vert eft mélangé de quelqu'autre couleur, comme cela a lieu dans une variété du houx, & dans une de l'érable platanier. Oss. Parmi les différens préjugés qui ont retardé les progrès de la Botanique, on doit certainement ranger l’efpèce d'averfion qu'ont eue la plupart des Auteurs, & fur -tout M. Linné, pour citer comme caractère la couleur de la corolle. Vraifemblablement ils ont regardé cette couleur comme une modi- fication trop variable, pour fournir aucune marque diflinctive, folide & tranchante; & ce qui leur aura fait prendre le change, «e font les variétés inépuifables que l'on obtient DE BOTANIQUE. 139 par la culture, dans les anémones, les tulipes & les oreilles - d'ours. Mais il me femble que s'ils avoient dif. tingué le lieu natal des Plantes, d'avec ces parterres où elles font comme dans un climat étranger, ils auroient pu regarder le caractère qui fe tire de [a couleur, comme prefque auffi conflant que les autres : en effet, à peine trouve-t-on une Plante, parmi celles qui doivent tout à la Nature & rien à l'art, dont la corolle varie dans fa couleur, lorf- qu'elle eft parvenue à fon vrai point de développement; car aprés cette époque, il peut arriver que la couleur fubiffe des alté- rations, comme cela arrive dans le mélilot, où la fleur en fe flétriffant, paffe peu-à-peu du jaune au blanc, J'avoue encore , qu'affez fouvent les corolles, avant de fe flétrir, different pour la couleur parmi les individus d'une méme efpéce; mais dans ce cas, les variations ont toujours des limites bien décidées, que l'on peut affigner pour caractères: ainfi, dans lanémone des bois & la paquerette, la couleur pourra bien fe nuancer, ou méme former 140 PRINCIPES une faillie du blanc au rouge ; mais jamais on ne la verra dégénérer en jaune. Le bøta- nicon parifienfe de M. Vaillant, nous indique une multitude de variétés femblables, dont les unes tiennent à l’âge dela Plante, & les autres font des jeux de la végétation; mais qui toutes tranchent fortement, par rapport à d'autres couleurs que [a Nature paroit leur avoir refufées pour jamais. Les exceptions qui font dües à l'art du Fleurifle, ne doivent donc point arrêter le Botanifle, qui n'eft comptable , pour ainft dire, qu'à Ia Nature des principes qu'il établit. "La couleur n'eft point d’ailleurs, à beaucoup prés, la feule modification qui s'altére dans ` Ies Plantes, dont le développement eft fecondé par la culture: fouvent les tiges penchées fe redreffent , le feuillage s'épaiffit, les parties velues deviennent prefque glabres, quelquefois méme le nombre des divifions de la corolle augmente. Cependant, les Botaniftes em- ploient les caracteres tirés de ces différentes circonflances de port & de figure: & en eflet, s'en interdire l'ufage, ce feroit appau- vrir une fcience qui, à raifon de l'immenfe DE BOTANIQUE "141 collection d'objets qu'elle embraffe, ne peut être trop féconde en reffources : feulement, il eüt été à fouhaiter que les Botanifles n'euffent jamais obfervé les Plantes, que dans le fol qui les avoit vu naitre & fe développer, & non pas dans les jardins, où elles font fouvent altérées par des traits d'emprunt, qui paffent enfuite eux-mêmes dans les defcriptions, & ne permettent plus d'y retrouver les vrais caracteres de l'efpéce. [P] 493. Le calice eft, comme nous l'avons dit (n° 464), l'enveloppe fecondaire qui environne les fleurs d'un grand nombre de Plantes: il fuppofe toujours lexiftence de cette autre enveloppe, plus voifine des éta- mines & piflils, à laquelle on donne le nom de corolle ; il eft de plus néceffairement dif- tingué de cette dernière, par une ou plufieurs qualités quelconques, que l'Obfervateur faifira toujours facilement. Par exemple, le calice fe trouve com- munément vert fous une corolle bleue, ou rouge ou jaune, &c. tantôt il eff à dix 142 PRINCIPES divifions fous une corolle à cinq pétales, comme dans le potentilla, le fragaria, &c. tantôt il a un nombre égal de divifions, mais placées dans les intermédiaires de celles de la corolle; affine, arenaria ; ou bien fes divifions, placées fous celles de la corolle en nombre égal, font beaucoup plus courtes {ranunculus f, plus longues & plus étroites [ agroflemma gitago ], &c. &c. JI réfulte de ce qui vient d’être dit, que le rang extérieur des pétales de l'anémone ou de toute autre corolle femblable, ne peut jamais étre pris pour un calice. 494. I paroît que la deftination du calice eft de venir à l'appui de la corolle, & de doubler l'efpéce de rempart que celle-ci forme autour des parties fexuelles , encore foibles & délicates. Le fecours qu'il leur préte eft méme communément plus durable que celui de la corolle (voyez la note au n." 463 ): aufi, quand il n'exifle pas, la corolk fupplée-t-elle en partie à fon défaut, parce que les vaiffeaux qui la compofent jouiffant alors d'une plus grande aifance, font moins fujets à s'oblitérer, & ne lui permettent DE BOTANIQUE. 14% de fe colorer que lentement, fouvent même la maintiennent toujours verte; & par une fuite néceffaire, prolongent fon exiftence aux dépens de fes agrémens. La Nature, toujours trés-libérale dans les effets, mais économe dans les moyens, fe fert quelquefois du calice pour garantir le fruit, jufqu'à fa parfaite maturité : cette obfervation a fait regarder le calice, à plu- feurs illuftres Naturalifles, comme étant par fa deftination l'organe confervateur du fruit. D'aprés ce point de vue, ils fe font trouvés embarraflés, dans une multitude de cas, pour déterminer la partie que l'on devoit appeler calice, la corolle renipliffant aufi fouvent la méme fonction auprés du fruit; mais quelles inductions folides pouvoit-t-on tirer d'un principe ruineux en lui-méme, puifqu'il eft reconnu que dans plus de la moitié des végé- taux, les deux enveloppes périffent avant {a maturité du fruit? M. Linné diftingue fept efpèces de calice; mais comme dans l'énumération qu'il en fait, H comprend des parties qui n'ont aucun rapport avec cet organe , j'ai cru devoir 144 PRINCIPES n'admettre que l'efpéce qu'il nomme périanthe, dont il faut encore reftreindre l'extenfion , aux feuls cas qui peuvent fe rapporter à la définition que j'ai donnée de cette partie. Si fon confidere le calice relativement à fa durée, on ie nomme | 495. Caduc /caducus] Jorfqu’il tombe avant les pétales, papaver, epimedium; tombant [ deciduus / lorfqu'il tombe avec les pétales , braffica, raphanus; & perfiftant / perfrffens 7 Jorfqu’il furvit à la fleur, fabia, meliffa. Si lon fait attention à fes divifions, on Tappelle | 496. Monophylle / monophyllus / orfqu'il efl d'une feule pièce, c’efl-à-dire, que fes divifions ne s'étendent P jufquà fa bafe. Primula, dianthus. 497. Polyphylle / polyphyllus ] orfqu'il eft compofé de plufieurs pièces, c’eft-à-dire, lorfque fes divifions s'étendent jufqu'à fa bafe ou jufqu'au réceptacle (voyez ce mot n.? $16); car au-deffous de cette partie, Ie calice paroitra toujours monophylle , puifqu'il net que l'épanouiflement de l'écorce du péduncule. Parmi dl DE BOTANIQUE ' 145 ^ Parmi les calices polyphylles, on nomme 458. Diphylle, celui qui eft compofé de deux pièces, papaver, fumaria; triphylle, celui qui en a trois, afma, tradefcantia y tétraphylle, celui qui en a quatre, Zzuzozum, Jazina; pentaphylle , celui qui en a TAS aline, ci us, &c. | On vie le calice en propre & en commun : 499. Le calice propre [ proprius ] eft celui qui ne renferme qu'une feule fleur, comme dans l'œillet , la julienne : il eft fimple ou double. + ` $oo. Il eff fimple / fémplex j lorfqu'il neft compofé que d'une feule enveloppe, qui eft tantót nue, & tantót garnie de poils ou d'épines, & quelquefois méme d'écailles placées à fa bafe: ainfi, le calice eft nu. dans l'affne, velu dans le papaver rheas, épineux dans le cris, & écailleux dans le dianthus. sort. Heft double / duplex ] lorfqu'il eft compofé de deux ou plufieur: enveloppes remarquables , toutes très- diflinguées de la gorolle. Maya, za. ifcus : epigea. Tome I. K 146 PRINCIPES $02. Le calice commun f eemmunis ] ef celui qui renferme plufieurs fleurs, toutes difpofées fur le méme réceptacle, & qui peuvent encore avoir chacune [leur calice propre: tel eft le calice du carduus, du /acfuca, du cáryfant&emum: & du fcabiofa. On en dif- tingue de trois fortes, & l'on nomme $03. Calice commun fimple / calix coms munis fimplex ] celui qui neft compofé que d'une feule pièce, comme dans le rageres, Pethenna; ou celui qui n'eft compofé que d'un feul rang d'écailles, qui ne fe recouvrent point les unes les autres, comme dans le tragopogon, le feriola. 504. Embriqué {: imbricatus j celui qui eft compofé d'écailles ou de folioles difpofées fur plus d'un rang, & qui fe recouvrent par gradation comme les tuiles d'un toit. Carduus; Jcorçonere , heltantús. s 505: Caliculé / ealiculatus ] celui qui eft fimple, mais garni à fa bafe extérieure de petites écailles, qui forment prefque un fecond calice plus court que l'autre au moins de moitié. Cacalia, fenecio, lampfana. 506. On confdère aufi dans le calices DE BOTANIQUE, 147 foit propre, foit commun, fa forme exté- rieure, & fa pofition par rapport à l'ovaire ou aux différentes parties de la fleur dont il . eft quelquefois chargé; ainfi on dit qu'il eft arrondi / fubrotundus j dans le cyclamen, tu« bulé / tubulofus j dans le ceffrum, fupérieur [fuperum ] dans le bnicera, corollifère & flalBinifére / corolliferus & ffaminiferus ] dans le rofa, raboteux / fquarrofus ] dans le cenyza, &c. = $07. On nomme communément fleur complette / fos completus / celle qui eft ornée d'une corolle & d'un calice; & fleur incomplette / fes incompletus /, celle qui n'a qu'une corolle & point de calice. Des parties acceffoires de certaines fleurs. On trouve dans le voifinage d’un grand nombre de fleurs, diveríes parties que l'on doit néceffairement diflinguer de la corolle & du calice: ce font des efpéces d'acce(foires ou de défenfes, que la Nature a placées auprès de ces fleurs, qui font ordinairement plus imparfaites que les autres, ou qui, à raifon de leur délicateffe, exigent de plus grands K ij 148 PRINCIPES fecours. On ne doit point non plus confondré ces mêmes parties avec les feuilles de Ia Plante, dont elles different effentiellement : on peut en compter de quatre fortes, favoir, la bâle, Je fpathe, la collerette & la bractée; mais je ne parlerai point ici de cette dernière, qui a été fuffifamment décrite dans l'article e em [4f 508. La bále / gluma ] eft cette partie qui tient lieu de corolle & de calice dans toutes les Plantes graminées , telles que les blés, les chiendents, les fouchets, &c. elle eft compofée de paillettes ou d'écailles, inégales entr'elles, tantôt oppofées les unes aux autres, fimples ou doubles de chaque côté; tantôt folitaires entre les fleurs, tantôt enfin em- briquées en affez grand nombre, mais jamais inférées circulairement fur le réceptacle, ce qui les fera toujours aifément diflinguer de Ja corolle & du calice des autres Plantes. $09. Ces paillettes font ordinairement tranfparentes , coriaces , ovales -oblongues, pointues & peu colorées : on leur a donné DE BOTANIQUE. 149 Ie nom de valves ou valvules [ valve [ ; ainfi, un affemblage de deux; de trois paillettes autour d'une méme fleur, s'appelle une bile à deux, à trois valves É gluma biyaliis, trivahis ], &c. 510. Elles portent fouvent, foit à leur extrémité, foit ailleurs, un filet pointu qu'on nomme barbe / arifla J, & qui eft trés-long dans l'lordeum , affez court dans le Promus, droit dans le fecale, & tors ou articulé dans Farena. Les deux valves qui renferment immédia- tement les étamines & le piftil, repréfentent la corolle de la fleur, & lorfque ces valves font doubles de chaque cóté, les deux exté- rieures tiennent lieu de calice. | … Lorfque plufeurs petites fleurs qui ont chacune leur bâle propre, font réunies entre deux valves communes, ces valves repré- fentent un calice commun: & l'affemblage des petites fleurs qui y font contenues fe nomme épiller. (Voyez ce mot, n.^ $68 ). [5] $11. Le fpathe / [patha ] eft une efpèce 1 uo I INE tso PRINCIPES de coiffe ou de paine membraneufe, qui s'ouvre tantôt de bas en haut & tantôt de côté, & dont l'émploi eft de renfermer tne ou plufieurs fleurs avec leurs enveloppes, leurs péduncules, & fouvent méme des bouquets entiers de fleurs en panicule. Cette partie eft ordinairement d’ une feule pièce; elle périt & fe sèche prefque auffitót qu'elle eft ouverte dans Pallium, le narciffus , &' perfifle auffi long-temps que les fleurs, dans Parum, le calla, &c. elle contient les panicules de fleurs que icem Ia plupart des palmiers. Oss. On trouve fous certaines fleurs des écailles membraneufes, plus ou moins blan- chátres & tranfparentes, mais qui n'ont jamais contenu cés fleurs; on doit les mettre au rang des bractées, & ne point les confondre avec les fpathes, comme ont fait quelques Bota- niftes, donnant ainfi à cette partie une extenfion _ vague, & qui nes "accorde plus avec l'idée qu'ón attache communément au mot de fpathe. [e] "$12. La collerette / involucrum ] eft une DE BOTANIQUE. tsr efpèce d'enveloppe qui environne une ou plufieurs fleurs; mais qui eft toujours placée à quelque diftance de ces fleurs, & jamais contigué à leur réceptacle. Elle différe du fpathe, d'abord en ce qu'elle ne s'ouvre pas comme lui en forme de gaine; enfuite, en ce qu'elle eft prefque toujours découpée en plufieurs efpéces de "folioles dont le nombre eft affez conflant; & enfin en ce qu'elle fe foutient, en général, dans une polition horizontale. La plupart des Plantes ombelliféres (voyez ce mot, n." $51) ont des collerettes remar- quables, dont on diftingue deux efpéces, à raifon du lieu dè leur infertion, favoir, la collerette partielle, & Ia collerette générale ou univerfelle. $13. La collerette partielle / Zuvolucrum partial ] et celle qui eft fituée à la bafe des péduncules propres de chaque fleur , comme dans le chærophylum & le fcandix. $14. La collerette univerfelle / involucrum em 4 " celle qui eft fituée à la bafe — communs des fleurs, c'eftà-dire, Aw) VVI K iv 152 PRINCIPES à la bafe-de l'ombelle univerfelle (n.° y 5 6 ).. Les fleurs du daucus & de lammi, outre leurs collerettes partielles, en ont une ,uni- verfelle , qui d'ailleurs eft remarquable par fes pièces ou folioles découpées & pinnatifides : - de charaphyllum. & le fcandix n'ont point de collerette univerfelle, … On confidère dans. la collerette fa PRESS : "& particulièrement le nombre de fes pièces, & on dit qu'elle eft $15. Monophylle / monophyllum J , e apium petrofelinum; diphylle / diphyllum J, — dans euphorbia; triphylle Î triphyllum T , dans Je butomus ; tétraphylle -/ tetraphyllum |, dans Je cornus; pentaphylle / pentaphyllum ] , dans le bukon, hexaphylle ./ hexaph iyllum ] , dans Thamanthus ; polyphylle en. général f pol- phyllim J- dans l'athamantha , le daucus, &c. Du Réceptacle. s $16. Le réceptacle f receptaculum J> eft | rele de-bafe fur laquelle repofent immé- -diatément Ia fleur & Ie fruit: c'efl, en général, -Yektrémité du péduncule, & ordinairement le centre de Ia cavité du calice; on ui donne le DE BOTANIQUE. 153 nom de placenta, loríqu il reçoit Ies vaiffeaux ombilicaux, deftinés à tranfmettre la nourri- ture aux femences. On divife le réceptacle en propre & en commun: . $17. Le réceptacle propre / receptaculum proprium f e(t celui qui ne porte que les organes d'une fructification fimple; c'eft-à- dire, une feule fleur non compofce. Li/um, convolvulus, rofa. IL y a deux fortes de ré ceptacles propres, favoir, le complet & Fincomplet. 518. Le réceptacle complet / EN completum ] eft celui qui. porte d'abord la fleur, & enfuite le fruit: tel eft celui du dianthus, du primula, du kucoium. | $19. Le réceptacle incomplet. / recepta- culum incompletum ] eft celui qui ne porte que le fruit & jamais Ia fleur; celle-ci s'inférant alors fur l'ovaire , comme dans le daucus, Tepilobium; ou fur le calice, comme dans le pyrus, le rubus, &c. ce qui fait que l'on diftingue fouvent Ie réceptacle du fruit d'avec celui de [a fleur. 154 PRINCIPES $20. Le fruit adhère immédiatement aŭ réceptacle dans la plupart des Plantes; maïs dans quelques-unes, la communication fe fait à l'aide d'un pédicule qui foutient le fruit d'une part, & de l'autre repofe fur le récep- tacle, comme dans le pa//flore, Veuphorbia, le capparis, &c. $21. Leréceptacle commun / receptaculutt commune ] eft celui qui porte plufieurs petites fleurs, dont l'affemblage forme une fleur compofée ( voyez ce mot n." 573 ); dans ce cas, il conferve le nom de réceptacle, foit qu'il - ait une figure plane, concave ou convexe, comme dans le carduus, le leontodon, le chryfanthemum ; arrondie, comme dans lechi» nopus, le fpharanthus; ou conique, comme dans le dipfacus, le bellis, &c. $22. Mais on le nomme chaton / julus, amentum ] lorfqu'il forme une efpèce d'axe, de filet ou de poinçon, imitant en quelque forte la queue d'un chat, & environné dans toute fa longueur d'un amas de petites fleurs, ordinairement unifexueles : ces fleurs font prefque toujours dépourvues de corolle & de - calice; mais le chaton qui les porte eft garni DE BOTANIQUE. t55 d'écailles qui y fuppléent. Salix, populus, pinus, typha. $23. Le chaton porte particulièrement le nom de poinçon / fpadix ] dans Parum, le dracontium, le calla, Vacorus, V'orontium & le ruppia* i| porte celui de rape / rachis J dans plufieurs graminées, telles que le Wiium, le triticum , Vhordeum, le fecale, Yelimus. (Voyez le mot Épi, n° $68). La confidération de la furface du réceptacle commun, fournit plufieurs caractères avan- tageux pour diftinguer la plupart des fleurs compofées: c'eft pourquoi on dit qu'il eft $24. Nu / nudum ] lorfqu'il weft chargé d'aucunes productions particulières difpofées entre les fleurs, & différentes de Ia corolle ou du calice: tel eft le réceptacle du kontodon, qui paroît aprés la chute des graines comme une tête entierement chauve. $25. Velu / vilofum, pilofum, fetofum F lorfqu'il eft chargé de poils plus ou moins flexibles. Carduus, artium lappa , centaurea €yanus, 526. Lamellé / paleaceum ] "—— porte 156 PRINCIPES des paillettes, ou des efpèces de lames plus ou moins linéaires, trés-aplaties & difpofées entre les fleurs. Cichorium, fcolymus, achillza millefolium. $27. Alvéolé / favofum ] loríqu'il eft chargé de rets alvéolaires, c'eft-à-dire, de cellules membraneufes & tétragones, comme dans l'enperdum. De la difpofition des fears. La Botanique attentive à profiter des fecours multipliés que les fleurs lui offrent de toutes parts, a heureufement combiné Ia forme des = organes intéreffans qui les compofent, avec Jes différentes manières dont elles font diftri- buées fur la tige: elle a trouvé dans ce double point de vue des moyens fürs & faciles, non- feulément pour diftinguer les genres & les efpèces, mais méme pour former des groupes nombreux de Plantes, dont un modéle com- mun femble avoir fourni les traits les plus parlans. Les fleurs, confidérées relativement à fur difpofition, fe divifent Se en fimples &-en compofées. DE BOTANIQUE 157 [4] De la Fleur fimple, : | 528. La fleur fimple (d) f fos fimplex 7 eft celle qui eft unique fur fon réceptacle : telle eft la fleur de Panagallis, de affine, du. phafeatus , & d'une multitude d'autres Plantes, [af ^ Les fleurs fimples fe nomment. 529. Terminales / terminales ] lorfqu'elles font difpofées à l'extrémité de la tige ou de fes rameaux. Anemone , digitalis. 539- Latérales / /aterales J Yox(qu'elles font placées fur les côtés de la tige. Teucrium. chamæpitys, afperugo procumbens. + $31. Unilatérales / fecundi ] orfqu’elles font rangées du même côté de la tige. 532: Éparfes / fparfí ] lorfqu'elles font diflribuées fans ordre autour de Ia tige ou des rameaux. Campanula rapunculoides. $33- Sefliles / feffles ] lor(qu'elles n'ont «{4) ll ne faut point confondre la dénomination de Jeur fimple, dont il s'agit ici, avec celle que les Fleuriftes emploient par oppofition à fa fleur double. 158 PRINCGIrFES: point de péduncules, & qu'elles repofent immédiatement fur la tige ou fur fes rameaux. Herniaria, flellera pafferina. $34- Pédunculées [ pedunculati ] iorf- qu'elles font portées par des péduncules. Ro/a, prunus. 535. Solitaires / folitarii ] lorfqu’elles font ifolées dans le lieu de leur infertion. Ana- gallis, geranium fanguineum. $36. On dit aufi d'une fleur qu'elle eft folitaire / flos Jofitarius j loríqu'elle fe trouve feule fur la tige oà elle eft ordinairement ter- minale. Galanthus, tulipa. ; — 537. Ramaffées / congefli ] a elles font raffemblées en un feul ou plufieurs pa- quets. Daphne cneorum , illecebrum ficoideum. 538. Deux à -deux, trois à trois, &c. £ bini, terni, &c.] lorfqu’on détermine lé nombre de fleurs réunies enfemble & inférées fur le méme point. Geranium robertianum , daphne mezereum, &c. $39. Droites / ereZi ] lorfqu'elles font difpofées prefque perpendiculairement , & qu'elles regardent le ciel. Dianthus, gentiana &entaurium minus. ; DE BOTANIQUE. 159 - $40. Penchées f cermui, mutantes ] lorf- qu'elles s’inclinent un peu vers la terre, Jd ulpa [ylveffris. sat. Verticales / verticaks ] lorfqu'elles pendent perpendiculairement, & qu'elles font tout-à-fait tournées vers la terre. Convallaria maialis. $42. Axillares / axillares ] lorfqu'elles ' font difpofées dans les aiffelles des feuilles ou des branches, c'eft-à-dire, loríqu'elles naiffent dans le point de concours des feuilles ou des branches avec la tige. Hyofcyamus, vicia. $43. Radicales / radicales ] lorfqu'elles naiffent immédiatement de la racine. Colchicum. [6] $44. Verticillées / verticillati ] lorfqu'elles font difpofées par étages en forme d’anneaux autour de la tige. diti , Clnopodium, Jakia. | Dans ce cas , chaque anneau ou verticille s'appelle $45. Sefüle / verticillus feffis ] loiíaue. 160 PRINCIPES les fleurs qui le compofent n'ont point de péduncules fenfibles. Marrubium, leonurus. 546. Pédunculé /verticillus pedunculatus ] lorfqu'il eft formé par des fleurs fenlibiigpnt pédunculées. Nepeta, meliffa. 547: Colleté [involucratus ] loríqu'il eft en-deffous d'une efpéce de collerette , comme Ps le pdrmis, le clinepodium. $48. Feuillé / folietus, bracteatus ] Yorfque inférieurement il eft accompagné de feuilles d'une forme particulière ou de ions: La- mium, layandula. | $49. Nu / nudus] lYorfqu'il n'a aucun accefloire, à moins que ce ne foit des feuilles tout-à-fait femblables à celles de la Plante. $50. Ramaffé T confertus J lorfqu'il eft compofé d'un grand nombre de petites fleurs très-ferrées entr'elles. Phlomis, marrubiun. fc] $51. On nomme fleurs en ombelle / flores ambellati / celles dont les péduncules fe réu- niflent tous en un point commun, d’où ils divergent comme les rayons d'un parafol. $5? DÉ BOTANIQUE T61 552. Cette difpofition des péduncules fuffit pour conflituer en général l'ombelle / wbella] ; mais il y a un ordre particulier de Plantes auxquelles on a donné dans un fens plus flrict le nom de Plantes ombelliféres / Plante umbelliferæ J, ce font celles dont les fleurs, outre le caractère commun qui fe tire des péduncules, font de plus remarquables par cinq étamines, par leur ovaire placé fous la corolle qui eft compofée de cinq pétales, par deux flyles, & par un fruit nu , formé de deux femences adoffées l'une contre l'autre. Paffinaca ,' heracleum , apium, &c. On dit d'une ombelle qu'elle eft 553. Fauffe ou “bâtarde [ umbella fpuria f lorfque les péduncules après être partis em divergeant d'un point commun , .fe divifent & fe ramifient irrégulièrement. Sambucus , viburnum. $54. Simple / fmplex ] lorfque les pédun- cules propres des fleurs n'ont qu'un feul point de concours. Hydrocotile. | $55. Compofce / compofita ] Yoríque plu fieurs péduncules communs, chargés chacun d'une ombelle fimple , fe réuniffent en un Tome L 162 PRINCIPES même point, & forment ainfi une ombelle plus compofíée. $56. L'enfemble de toutes les parties sd une ombelle compofce , forme ombelle univerfelle [umbella univerfalis ]. 557. On donne le nom d'ombelle partielle [ umbella partialis, umbellula ] à chacune des petites ombelles qui concourent à la forma- tion de l'ombelle univerfelle. Les péduncules communs qui portent les ombelles partielles s'appellent les rayons de l'ombelle univerfelle; ces rayons font au nombre de trois ou quatre dans le fanzcula , V'affrantia : il y en a un grand hombre dans l'angelica, le peucedanum. Les ombelles partielles font globuleufes dans le fanicula, V'angelica ; planes dans Phera- cleum, le chærophyllum, &c. [4] 559. On nomme corymbe / corymbus ] ou fleurs en corymbe / fores corymbofi ], une difpofition de fleurs dont les péduncules partent graduellement de différens points d'un axe ou péduncule commun , & arrivent tous à la DE BOTANIQUE. 163 même hauteur. Spiræa opulifoa , achillæa 2 millefolium. Le corymbe reffemble à ombelle par fon fommet aplati; & en diffère par l'infertion graduée de fes péduncules. — $59. Gequeles Botaniftes appellent diis en niveau f fores fafligiati ] fe rapproche fi fenfiblement du corymbe, que je ne crois pas devoir en donner uné définition à part; ainft, flores coryriloft , fores faffigiati , feront employés dans le cours de cet Ouvrage, comme expreflions fynonymes. "FN PIS | J'ai auffi fait quelques és aux définitions que l’on donne communément du bouquet & de la grappe, parce que ces défis nitions n ‘expriment point de limites aflez déterminées. $60. J'appellerai donc fleurs à bouquet/ feres thyrfoidei ] celles dont les péduncules partent graduellement de différens points d'un axé ou péduncule commun , toujours difpofé dans une fituation droite, &arrivent à des hautéurs différentes, c'eft- à- dire; que les inférieurs L ij 164 PRINCIPES fe terminent les premiers, & ainfi de fuite, Jyringa vulgaris. $61. Les fleurs en grappe / flores racemofi ] font celles au contraire dont le péduncule commun eft toujours dans une diređtion in- clinée ou pendante, & dont les péduncules particuliers font d'ailleurs étagés comme dans le bouquet. Ainfi fe bouquet / tAyrfus J eft diftingué du corymbe par fon fommet, qui n’eft jamais plane; d'un autre côté, la grappe / racemus ] diffère fenfiblement du bouquet par la fitua- tion du péduncule commun , qui eft droit dans Ia première, & penché dans le fecond. La grappe eft en général $62. Simple / fimplex] lor(que les pédun- cules propres de fes fleurs n’ont aucune divifion. 563. Compofée /compofitus] lorfque ces mémes péduncules font divifés, ou que l'axe commun eft tellement ramifié, qu'on a peine _à le diflinguer. 564. Unilatérale / unilateralis , fetundus f loríque les péduncules propres font tous fitucs ou inférés du méme côté, DE BOTANIQUE. 16g LEE $65. On appelle fleurs en panicule / fores paniculati ] celles qui font difpofées fur des péduncules dont les divifions font très- nombreufes & trés- diverfifiées. La panicule [ panicula. ] eft ordinairement affez courte, làche & trés-étalce. Panicum miliaceum, agro[fis capillaris. Elle. fe nomme $66. Diffufe /[ diffufa ] lorfque Ies pédun- cules font trés-ouverts & trés- divergens: refferrée / coarélata ] lorfque les péduncules font rapprochés & à peu-près parallèles entr'eux. Lcid La panicule peut être regardée comme un bouquet, dont les parties font éparfes &' difpofées à l'aife. [81 $67. Les fleurs en épi / fores fpicati ] font des fleurs prefque feffiles, raflemblées fur un péduncule commun , alongé & trés- fimple. 568. Si les fleurs font entièrement feffiles, comme dans plufieurs graminées, telles que le L ij 166 FRrNICRRE Se lolium, le triticum, Vhordeum, le fecale, lelimus, &c. alors le péduncule qui les porte eft regardé comme un réceptacle commun qui prend le nom de rape, efpèce de chaton sue à certaines Plantes graminées (voyez Rape / n° 522). L'épi s Re dans ce cas, épi faux ou épi chatonnier [ fpica amentacea], & on le diftingue de l'épi proprement dit, qu'on nomme fimplement / fpica L & dont le caractère eft d'avoir les fleurs non- -feffiles , quoique: portées fur de courts péduncules. Panicum viride ; phalaris canarienfis. + En général, lépi eft folitaire & terminal: on trouve cependant quelquefois fur là méme tige plufieurs épis portés par des péduncules fimples. $69. On trouve ai des graminées , telles que les romus, les fefluca, les poa, &c. dans lefquelles les péduncules divifés & rameux, foutiennent de petits épis particuliers, dont chacun fe nomme épillet / fpicule, bocuffa J: [5] 570: On nomme fleurs en tête / fores eapitati ] celles qui font ramaffées & difpoíces: DE BorANrIQUE #67 en efpèce d’épi fort court , plus où moins arrondi. Pforalea bituminofa. 571. La tête /capitulum] eft nee [ gübefum | , dans le emifohum globofum ; arrondie / fubretundum f, dans le trifolium Jfrictum; arrondie d'un côté & un peu aplatie de Pautre / dimidiatum ] , dans le trifolium lüpinafler; garnie de feuilles, foit à fa bafe, foit entre les fleurs / foliefum Jo dans Panthyllis yulneraria , V'ebenus cretica; nue, c'eft-à-dire; fans bractées quelconques / nudum T, dans le tri donum agrarium , &c. - $72. Si les fleurs font redreffées, parallèles, & réunies en manière-dé faifceau, on les nomme Afciculées / fores fa fa zfciculati ] ; telles ont celles du dianthus barbatus, du filene armeria, &c. : [B] De la fleur compofée. 573: La fleur compofée / fes compafitus ] ch celle qui eft formée de la réunion de plu- fieurs petites fleurs particulières, difpofées Toutes fur le méme réceptacle, & -ordiriai- femeni environnées par un. calice commun L iv 168 PRENCIFPES (n^ jor). On diflingue deux fortes de fleurs compofées, favoir, la fleur compofée proprement dite, & la fauffe qu'on nomme aufli fleur agrégée. . $74 La vraie fleur compofée / fos com- pofitus verus ] eft remarquable par un caractere commun à toutes les fleurettes dont elle eft laffemblage; chacune de ces fleurettes a cinq étamines , réunies par leurs anthères en forme de gaine ou de cylindre creux, au travers duquel paffe le piftil. Carduus, cichorium; calendula. Les corolles de ces mêmes fleurettes font toujours monopétales & placées fur l'ovaire: on en diftingue de deux efpéces, à raifon de leur forme, favoir, le fleuron & le demi- fleuron. $75. Le fleuron ou la corolle tubulée [ fofculus , camia tubulofa ] eft une petite corolle tout-à-fait en cornet ou en tube, dont le a fupérieur eft taillé plus ou moins régulièrement en quatre ou cinq par- ties, mais fans avoir aucun prolongement particulier. $76. Le demi-fleuron ou Ia corolle ligulée pnr BorawroUr 169 f femi - fofculus , corolla ligulata ] eft une petite corolle tubulée vers fa bafe, mais dont le limbe fe termine par une feule lame ou languette remarquable. Les différentes maniéres dont les fleurons & demi-fleurons fe combinent dans les fleurs vraiment compofées , ont donné lieu à la divifion de ces dernières, en fleurs flofcu- leufes, femi-flofculeufes & radiées. 577. La fleur flofculeufe / fios flofculofus f eft celle qui eft. uniquement compofée de fleurons. Carduus, centaurea. $78. La fleur femi-flofculeufe / flos 3 foni" "ndn if eft celle-qui n'eft compolée que de demi-fleurons. Scorzonera, lactuca. 79. La fleur radiée / fios radiatus ] eft celle dont le milieu , qu'on appelle difque [-difeus ] ef occupé par des fleurons, & dont la circonférence eíl garnie de demi- fleurons, qui repréfentent autant de rayons; cependant, ce qu'on nomme communément, le rayon- / radius ] dans la fleur radice , c'eft la totalité des demi-fleurons qui environneht le difque. Chryfanthemum , bellis, &c. ” 580. La fleur fauffement compofée, ou 170 PRINCIPES la fleur agrégée / flos aggregatus ] eft aufi un aflemblage de fleurettes difpofées fur un méme réceptacle, mais dont les étamines ne font point réunies par les anthéres. Scabiofa, dipfacus, &c. Oss. Diverfes circonftances particulières peuvent faire fubir aux fleurs des altérations ou des changemens confidérables , foit dans li forme , foit dans le nombre: de leurs parties: on en trouve qui dérogent à leur efpéce par le défaut de: quelques pétales; ou méme de quelques étamines; & dans ce cas les autres parties fe rapprochent pour Fordinaire , & la fymétrie de la fleur nen eft. point troublée. J'ai obíervé cette efpèce d'al- tération fur plufieurs- pieds de l'arnithegalum album, dont toutes les fleurs n'avoient que quatre ou cinq pétales & autant d'étamines , placées refpectivement à des diftances égales. Certaines Plantes dés pays* chauds. perdent entièrement leur corolle , lorfqu'on.les cultive dans un climat froid : c'eft ce qui arrive au campanula perfoliata , au glaux maritima , &c. Mais les variations par excès font beaucoup plus communes que celles qui fe font par DE BOTANIQUE. 7f défaut, & Ia Nature jufque dans fes écarts, tend prefque toujours vers l'accroiffement & Ia richeffe. Qu'une Plante qui demande une féve abondante & vigoureufe , foit portée dans un terrein maigre & appauvri, elle fera gréle, foible; chargée d'un petit nombre de feuilles & de fleurs; mais communément chacune de fes fleurs fera pourvue de toutes les parties qui caractérifent fon efpèce : au contraire, que la force des engrais & le foin de la culture, occafionnent dans certaines Plantes une affluence extraordinaire de fucs nourriciers, outre que leurs parties fe mul- tiplieront & prendront-de l'embonpoint , le nombre dés pétales pourra croître dans chaque fleur, & cet accroiffement fe fera le plus fouvent aux dépens des étamines fe), dont les unes dégénéreront en nouveaux pétales, & les autres refleront la plupart fans anthères & ne feront qu’ébauchées : enfin, - (e7 Si Von décompofe un narciffe double, on obferverz. que la partie inférieure des filets des étamines fübfifte encore- dans le tube de: la. corolle, tandis que la partie fupérieure 2 acquis par la furabondance de ja {éve une force expanfive. qui l'affimile aux pétales ordinaires de la fleur, 172 PRENTCTIPE 5 toutes les étamines, & les piftils eux-mêmes, pourront fe convertir en pétales, & alors il n'y aura plus de fleur proprement dite, & par conféquent plus de fruit à attendre. On a diftingué des fleurs de plufieurs fortes, à raifon de ces différentes variations, & l'on a appelé. ds Fleur file [ fes x implex [| celle qe n'a que le nombre de pétales qui convient à fon efpéce. 582. Fleur double / flos multiplex] celle qui acquiert un plus grand nombre de pétales qu'elle ne doit avoir naturellement , mais dans laquelle les organes fexuels fubfftent encore en partie, & fourniffent quelques graines fécondes : l'cillet offre des exemples de la fleur double. Les Fleuriftes diflinguent encore un degré intermédiaire entre la fleur fimple & la fleur double, favoir la fleur femi- double: cette dernière variété eft trés-com- mune parmi [es renoncules & les anémones. $83. Fleur pleine / fos plenus J celle dont la corolle eft occupée toute entière par des pétales, provenus de l'expanfion des étamines & des piflils, & qui par cette raifon refte DE BOTANIQUE. 173 abfolument flérile, ou ne peut fe multiplier qu'à l'aide des rejets & des boutures. On trouve fouvent des fleurs pleines fur [a ma- tricaire , la pivoine , certaines efpèces de rofiers , &c La fleur pleine eft le but vers lequel tendent les foins du Fleurifte , dont les intérêts font à tous égards féparés de ceux du Botanifle. Le premier, en effet, plus jaloux de jouir que de 'connoítre, appelle continuellement l'art au fecours de la Nature, pour exciter celle-ci à des efforts inconnus, & ménager à l'ail des furprifes par la nou- veauté des couleurs & par le luxe pompeux des ornemens :- il facrifie tout au brillant & à lapparence ; il néglige l'efpéce en faveur de quelques individus qu'il a adoptés, auxquels il prodigue fes foins, & qu'il transforme en de. nouveaux étres, qui, fous les dehors de la fécondité & de l'abondance, cachent une dégradation réelle. Le Botanifle, au contraire, uniquement attentif à étudier, à épier la Nature, fe plaît à la contempler dans cette naïve fimplicité , plus précieufe fans doute que ces agrémens 174. PRINCIPES dont on ne l'embellit que par la contrainte: il n'adopte les nuances qu'autant qu'elles n’altèrent point d'une manière fenfible Ia conftance des formes primitives; en un mot, l'individu qui s'offre à lui dans fes recherches; Weft point à fes yeux un être ifolé ; il y voit comme le type & le modèle de l'efpéce entière, & il aime à y retrouver ces traits unis, mais vrais, que la Nature a fidèlement prononcés dans les productions qui fui appar- tiennent tout entiéres. Une grande partie des fleurs qui naiffent- à l'aide de la culture, font donc de véritables monflres végétaux; mais [a multiplication ou le développement contre Nature des parties fimples, qui dans le régne animal produit des difformités choquantes , ne fait ici qu'ajouter à l'individu de nouvelles grâces, & un nouveau prix, pour ceux qui (e bornent à la fatif- faction momentanée du coup- d'œil ; au refte; la Botanique n'aura jamais rien à craindre de Part du Fleurifte. La Nature eft fr riche & a des reffources fi multipliées , que l'abandon qu'elle fait dans nos parterres de fes plus beaux droits, eft moins une perte pour elles DE BOTANIQUE — X75 que l'occafion d'une des plus agréables jouif- fances qu'elle puiffe accorder à l'amateur des jardins. | 584. Il arrive quelquefois que la féve, qui fe porte toujours avec plus d'affluence dans la direction de l'axe de la Plante, tend à faire éclore une feconde fleur à cóté de celle qui doit occuper le centre : mais infufhfante pour fournir à ce double emploi, elle laiffe fon opération imparfaite, & il n'en réfulte qu'une monflruofité d'un genre particulier, une fleur jumelle dans laquelle le nombre des étamines varie au-deffus de celui qui eft affecté à l'efpece, fans cependant être jamais doublé. Cette variation, que l'on peut ob- ferver dans le teucrium niffolianum, a fait regarder par plufieurs Botanifles Ie caractère qui fe tire des divifions de Ia corolle, comme - équivoque & fautif: cette difficulté , fi elle étoit folide, porteroit également contre le nombre des étamines; mais on auroit dů remarquer que dans le cas méme dont il sagit, l'intention de Ia Nature eft toujours márquée, outre que la conflance des autres fleurs de l'individu, empéchera qu'un accident 176 PSROGLOGECCHET EG de l'efpéce de celui dont je parle, puiffe étre une caufe de méprife pour un Obfervateur tant foit peu attentif. $85. On appelle fleur prolifére / fs prolifer ] celle qui produit de fon centre une feconde fleur ordinairement femblable à la première, & même quelquefois accompagnée de feuilles : la camomille devient prolifère par la piqure d’une petite mouche appelée ichneumon. Du Fruit, à de fes dépendances ou acceffoires. $86. Parmi les différens moyens de re- production qui concourent à perpétuer la fucceffion des êtres végétaux, on fait que la fruclification eft le plus univerfel, & comme l'opération familière de la Nature; elle eft en méme temps le but vers lequel font dirigées les principales fonctions de Ia végétation: à mefure qu'elles s'avancent vers ce but, à mefure que le fruit. s'accroit & fe perfec- tionne , les organes qui avoient eu le plus de part à fa formation, l'abandoanent, dépé- tiflent, & le laiffent parvenir à fon entier développement DE BOTANIQUE 177 développement à l'aide des feuls fucs nour- riciers, qui ceffent à leur tour de lui fournir, dés qu'il a atteint fa maturité. C'efl dans cet organe, confervateur de l'fpéce, que la Nature déploie fes plus fé- condes reffources: ce n’eft point affez pour elle d'avoir multiplié les fleurs fur Ia plupart des individus, elle a encore donné plufieurs femences à un grand nombre de fleurs ; il en èft même à l'égard defquelles fes profufions en ce genre ne connoiffent plus de mefures; on ne fait quelquefois ce qu'on doit le plus admirer, ou de la quantité innombrable, ou de l'extréme fineffe de ces corpufcules, qui ne font eux-mêmes que des enveloppes groffières par rapport aux germes qu'ils recelent (f). Ce terme, qui étonne déjà notre imagination, neft cependant pas encore le dernier effort de la Nature ; l'expérience prouve qu'une feule graine eft comme le réfervoir commun nee: (f) Un feul pied du gea ou maïs a donné jufqu'à deux mille graines; de Pirula, trois mille; de l’Aclanthus, quatre mille; du papaver, trente-deux pP du pha, quarante mille; & du nocotiana , trois cents pa mille, au be ngii de Rai. Tome E M -= 178 PRINCIPES d’un grand nombre de jets, que des circonf- tances favorables peuvent faire éclorre & développer (7): en un mot, la multitude des femences qui fe difperfent de toutes parts après la maturation eft fi prodigieufe , que; par le calcul qui en a été fait, le produit complet d'un terrein de quelques lieues de contour, pourroit fuffire au bout de quelques années, pour peupler de get la furface entière du globe. Mais la Nature qui ne femble fuir l'in- digence & la difette qu'en fe portant vers l'excès de l'abondance, fe trouve pour ainft dire arrétée fur fa route par divers obflades, qui refferrent dans de jufles bornes l'emploi de fes facultés. La plupart des femences avortent & demeurent ftériles, par les accidens qu'elles effuient dans leur difperfion , par Fintempérie de l'air, & plus encore par le défaut de préparation dans le fol méme: par-là, l'immenfité des reffources fe tourne en précaution contre les dangers, & la terre (g) Pline rapporte que l'on envoya à Néron trois cents quarante tiges provenues d'un {feul grain de blé. Hif, Nat lis, XVIII, chap, 10, DE BOTANIQUE, . 179 fans cefler d’être prodigue, nous montre jufque dans les préfens qu'elle nous refufe, des traits marqués de la Sageffe infinie qui préfide à fa fécondité. Mais d’ailleurs, quel parti ne tire pas le Cultivateur laborieux, de cette tendance prefque fans bornes de [a Nature vers la re: production: Sollicitée par des mains affidues, dégagée des obflacles qui captivoient fes puif- fances, nourrie par des engrais falutaires, elle recouvre une grande partie de fes droits : elle nous reflitue avec ufure les femences que nous lui avons confiées avec économie; elle nous dédommage d'un léger facrifice, pris fux fes libéralités, par ces-moiflons abondantes qui nous rendent le fer qui leur a préparé la voie, mille fois plus précieux que l'or dont on les paie, & qui d'un (imple gramen, rejeté dans nos fpéculations vers la limite du règne végétal, font à notre égard la plus parfaite & Ia première de toutes les Plantes. $87. Le fruit / fruélus ] net donc, comme on a déjà pu le voir, que l'ovaire même qui a furvécu à la plupart des autres organes de [a fleur, & que la maturité a M ij 180 PRINCIPES grofi & développé. Cette partie prend quel- quefois des accroiffemens trés - confidérables ; - tout le monde fait que le fruit dans le potiron, le melon, &c. furpafle de beaucoup en volume . tout le refte de Ia Plante. On diftingue dans le fruit, Ia graine que Von appelle auffi la femence , & fon enveloppe qui porte le nom de péricarpe : il faut y joindre fon réceptacle propre , que l'on nomme placenta. De la Semence. 588. La femence / femen ] eft cette partie du fruit qui renferme le principe d’une. nouvelle Plante, de la même efpèce que celle dont elle eft une production. Si l'on décompofe une femence, & que pour faire plus facilement cette opération , on choififfe une féve, un pois ou un pepin de courge, que l'on aura laiffé pendant quelques momens dans l'eau chaude, on y diftinguera plufieurs parties plus ou moins effentielles, favoir , 589. La tunique propre f arillus / ; on nommé ainfi cette efpèce de membrane ou DE BOTANIQUE F ‘écorce qui enveloppe la femence : on l'appelle -robe dans la féve; elle eft trés- . vifible encore dans les pepins de poire, de . pomme, &c. dans la graine du jafmin, &c. 590. Les lobes ou cotyledons / cotyle- dones J> ce font deux corps charnus appliqués lun fur lautre , mais qui ne fe tiennent réellement que par un point commun, placé tantót latéralement, tantót vers leur extré- mité, & auquel aboutiffent les vaiffeaux nombreux dont les ramifications fe difperfent dans leur fubftance. ! Ces corps que l'on peut remarquer. dans la féve, oü ils fe détachent aïfément après que l'on a enlevé la tunique , font ordinai- rement convexes à l'extérieur , aplatis du côté où ils fe touchent, & un peu concaves vers le point où fe fait leur réunion : leur fubflance eft mucilagineufe , fermentefcible dans les graminées, les légumineufes , &c. ‘elle eft comme cornée dans le café, les ombelles , &c. Dans le plus grand nombre des Plantes connues, les femences ont deux lobes ou cotyledons bien diflinds ; mais dans les M üf 182 PRINCIPES liliacées , les graminéés & les palmiers, on n'en obferve qu'un feul, &T'on croit que les mouffes & les lichens en font abfolument privés. 591. La plantule ou l'embrion / plantula, corculum ] eft le vrai germe qui eft comme emboîté dans les cotyledons , & placé au point où fe réuniffent les vaifleaux dont on a parlé. On diflingue dans le germe deux parties, favoir, la radicule & la plumule. 592. La radicule [ radicula, voffellum ] eft le rudiment de la racine: fa forme approche d'un petit bec qui fort des lobes, & eft couché fur la ligne de leur jonction ; c’eft la partie inférieure de Ia plantule, d’où fortiront les petites racines deftinées à aller chercher dans le fein de la terre les fucs propres à la nour- riture du jeune fujet. 593. La plumule / plumula J eft le rudi- ment de la tige, elle occupe la cavité des lobes, & fe termine par un petit rameau femblable à une plume; c'eft la partie de la Plante qui monte & tend à fortir de Ia terre. En obfervant avec plus d'attention le petit DE BOTANIQUE. 183 rameau qui forme l'extrémité de la plumule (je fuppofe toujours que lon fait cette obfervation fur une féve ), on remarquera | que cette partie efl compofée de deux petites feuilles cordiformes, dont chacune eíl pliée en deux, & que Pon pourra étendre avec la tête d'une épingle : on les appelle feuilles féminales ( A). Dans un grand nombre de Plantes, & en particulier dans la féve, les lobes ou coty- ledons s'alongent & fortent de terre en méme temps que la tige naiffante, fous la forme de deux feuilles épaiffes, qui aprés avoir garanti fon enfance, fe defsèchent &-périffent; mais il y a des femences, comme le pepin d'orange, le pois, le gland, &c. dont les cotyledons reftent dans la terre où ils pourriffent , & alors ce font les feuilles féminales qui fervent - d'abri à la jeune Plante, aprés qu'elle eft ( 4) Si on jette dans l'eau bouillante quelques grains de Café, au bout d'une ou deux heures on trouvera que plufieurs auront germé; la radicule fortira d'environ une ligne, & en ouvrant le grain avec précaution, on détachera la plantule entière, dont la plumule eft formée par deux petites feuilles féminales , ouvertes & exa&ement appliquées € fur lautre. M iv 184 ParNCEEsxs levée : i| réfulte de cette obfervation que Ton ne doit pas confondre, comme l'ont fait la plupart des Botaniftes, les feuilles féminales avec les lobes ou cotyledons. On a remarqué que les feuilles féminales avoient trés-fouvent une forme tout-à -fait différente de. celles qui par la fuite naiffent fur la tige. a | Telle eft en général Pocpsuifation inté- rieure de la femence , d’après laquelle on voit que la plantule eft Ia feule partie vrai- ment effentielle qui la conflitue. Quant aux caracteres que fournit l'afpect de la femence, ils fe tirent principalement de fa forme & de fes appendices ; ainfi on dit qu'elle eft 594. Réniforme / reniforme J, dans le phafeolus ; globuleufe / globofum ] ; dans le pifum ; arrondie / fubretundum J. dans Forobus, levicia; Nimes { triangulare, triquetrum Js dans le po/yzonum , &c. 595. On la nomme échinée / muricatum, echinatum ] lorfqu'elle eft couverte de pi- quans, caucalis, ou de poils rudes, daucus, c. $96. Nue / nudum ] lorfqu'elle n'a d'autre DE BOTANIQUE, 3185 enveloppe que fa tunique propre, comme dans les graminées, les labiées, les m" les ombelles, &c. $97. Couverte / teclum / lorfqu'indépen- damment de fa tunique propre, elle eft renfermée dans une feconde enveloppe que l'on nomme péricarpe (voyez ce mot , n? 602). $98.. Couronnée / coronatum ] lorfqu'elle eft chargée du calice propre de la fleur, qui efl perfiflast ,. comme dans le fcabiofa, laenanthe, &c. $99- Aigretée / pappofum ] lorfqu’elle eft furmontée d'un panache ou d'une efpèce de plumet ; telles font les femences de la plupart des fleurs compofées. . 600. L'aigrette eft fimple /pappus fimplex] lotfqu'elle eft compofée d'un feal faifceau de poils ou de filets, ZacZuca, fonchus, &c. elle eft branchue / plumofus ] lorfqu'elle fe divife en rameaux, fcerzenera, cnicus, &c. elle eft pédiculée //Zpitatus / lorfqu'elle eft portée fur un pivot ou pédicule particulier , - leontodon , hypochæris , &c. ele eft feffile [ feffiis ] lorfqu’elle repofe immédiatement fur le fommet de la femence, &c. 186 PRINCIPES. 601. On appelle encore femence ailée [Jemen alatum ] celle qui porte une efpéce de membrane faillante, plus ou moins ferme. L'aile / aa / fe remarque fur les femences de lacer, du Pignonia, &c. OsBs. Les aigrettes & les ailes ont été vifiblement deftinées à faciliter la difperfion des femences. On voit quelque temps aprés la maturité , celles qui ont été pourvues de ces acceffoires légers & délicats, voltiger de toutes parts au gré du vent, & entretenir entre les différentes portions de terrein une forte de commerce & de circulation de richeffes. Dans certaines Plantes, l’élafticité que la capfule acquiert en fe defsèchant, fupplée aux aigrettes & aux ailes: c'eft une furprife agréable de voir cette enveloppe éclater fubitement avec explofion, & faire pour ainfi dire l'office de la main du femeur, en lançant à quelques pieds de diftance les graines qu'elle tenoit renfermées: on peut fare cette obfervation fur le genét, le geranium , le momordica elaterium, &c: L'im- patiens noli me: tangere a été ainfi nommé, parce que quand fon fruit eft mûr, il s'ouvre DE BOTANIQUE 1987 avec effort au plus léger choc, & fait jaillir une multitude de femences entre les doigts de celui qui l'a touché. Du Péricarpe. 602. Le péricarpe / pericarpium ] eft cette partie du fruit qui enveloppe & défend les femences ; ainfi on peut dire qu'il eft à 'égard des femences, ce que la corolle eft par rapport aux, étamines & piflils: lorfqu'il n'exifle pas, c'eft ordinairement lé calice ou le réceptacle qui le remplace dans fes fonctions. Le péricarpe varie dans fa forme & dans fa confiflance; ce qui fait qu'on en diflingue de plufieurs fortes; favoir, la capfule, le follicule, la filique, la gouffe, la prunette, la pommette, la baie & le cône. [A] 603. La capfule / capfula ] eft une enve- loppe ordinairement formée de plufieurs panneaux, qui fe joignent par leurs bords avant la maturité, & s'ouvreht enfuite comme autant de valves ou de battans, pour lier une iffue libre aux femences. 188 PRINCIPES Le péricarpe , à raifon du nombre des eipfules dont il eft quelquefois LE té fe nomme 604. Unicapfulaire / unicapfulare J, lychnis, geutiana , verbafcum , &c. bicapfulaire / bicap- Julare ], pania, acer, afclepias ; tricapfulaire f tricapfulare ]- veratrum , delphinium ; quadri- capfulaire / quadricapfulare ] , rhodiola , tetracera ; quinquecapfulaire f quinquecap- Julare ] , aquilegia, nolana; & en général multicapfuldire / multicapfulare / , trollius , Jempervivum, &c. Lorfque l'on confidère la forme de Ia capfule, on dit qu'elle eft 605. Cylindrique / cylindrica ], faponaria, dianthus, gentiana , &c. globuleufe / globofa}, Aydrophyllum , cyclamen , &c. ovale ovata J, alfine; courbée [incurvata ]. ceraflium vut- gatum; anguleufe / angulata J> campanula, torfe / contorta ], fpirza ulmaria; fcrotiforme [ ferotiformis iJ, c'eft-à-dire, compofée de deux globes réunis & un peu comprimés du côté où ils fe touchent, comme dans le mercurialis. - 606. On confidère auffi les différentes manières dont s'ouvre la capfule : elle s'ouvre DE BOTANIQUE 189 par Ie haut dans le papaver, le dianthus ; par le bas dans le campanula ; en travers dans l'anagals, & alors on la nomme eircumeiffa , Cefl-à-dire, découpée circulairement : enfin elle s'ouvre longitudinalement dans l'aguilezia, &c.*= Fe. ^ Quelquefois on confidère Te nombre des valves que Ja capfule forme en s'ouvrant, & on dit qu'elle eft 607. Univalve / univabis ] Yorfqu'elle ne s'ouvre que par un cóté, delphinium , pania, &c. bivalve / bivabyis | lorfqu'elle forme en s'ouvrant déux panneaux bien diftinéts, chry- Jofplenium , mitella , lama, &c. trivalve / trivalvis ] tiliä, polycarpon ; holoffeum , &c. quadrivalve / quadrivalvis ] epilobium, enothera , erica, &c. quinquevalve / guingueyalyis Jychnis, coris, &c. Es D'autrefois on confidère dans Ia capfule Te nombre de fes cavités que l'on nomme Zzes ^ & on dit qu'elle eft 608. Uniloculaire /unibcularis J lorfque fa cavité n'eft point divifée, comme dans le primula , le viola, le Jamolus ; ' biloculaire ou : à deux loges / bilocularis ] Ayofciamus, lythrum, 190 PRINCIPES digitalis, &c. triloculaire / trilocularis]. lilia, phlox , croton; quadriloculaire / quadrilocularis Î evonimus, vaccinium ; quinqueloculaire 34 guin- quelocularis ] pyrola, andromeda; fexloculaire £. Jexlocularis | afarum, ariflolochia ;. à huit loges /: oclolocularis v linum radiola; à dix loges / decem locularis ] tinum ; à loges nom- breufes / multilocularis ] nymphza , &c. [B] 609. Le follicule ou la coque / fo/l/icu/us, conceptaculum ] eft une efpéce de péricarpe alongé, membraneux, qui s'ouvre longitu- dinalement d'un feul côté, & auquel les D nences ne font point adhérentes. Viuca, afciepias , &c. La coque eft ordinairement gonflée par l'air qui s'y dilate, periploca , plumeria, afcte- pias, &c. ou bien elle eft remplie d'une pulpe qui entoure les femences , tadernzuontana. oc 610. La filique / fifiqua ] eft une efpèce de péricarpe bivalve, ou compofé de deux panneaux réunis par des futures longitudinales. DE BOTANIQUE. ‘19% Les femences font attachées à l’une & à l’autre de ces futures, à l'aide d’un filet qui: fait l'office de cordon ombilical. Cruciformes , che- lidonium glaucium, &c. — 611. On lui donne le nom de filique proprement dite, lorfque fa longueur furpaffe fenfiblement , c'efl-à-dire, une fois au moins, fa largeur; &.on l'appelle filicule / filicula } lorfque fa longueur eft égale à fa largeur, ou ne Ia furpafle pas d'une quantité fenfible; ainfi le cheiranthus porte de vraies o. & le Æpidium n'a que des filicules. Tantôt on confidère Ia figure de Ia filique, & on dit qu'elle et 612. Articulée / aei J lorfqu'elle — eft rétrécie & renflée alternativement comme celle du raphanus, 613. Comprimée f cempreffa ] Yorfqu'elle eft aplatie, & que fes bords font minces & tranchans; telle eft celle du £A/zfpi. 614. Tétragone f tetragona lorfqu’elle a quatre angles & quatre faces Spots deux à deux, eryfimum. 615. Arrondie f fubrotunda J , Dunitas ; lancéolée / lanceolata], ifatis; Yobée fhobata], 192 PRINCIPES bifcutella ; oxbiculée / orbiculata] , clypeola; un peu en cœur /obcordata], lépidium , thlafpi burja pafferis , &c. Tantôt on confidère la pofition de Ia cloifon à l'égard des panneaux, & on dit de cette dernière qu'elle eft 616. Parallèle $ diffépimentum parallelum J lorfque fes deux côtés tranchans s'insérent dans les futures des panneaux. Lunaria, draba, aly(jum , &c. 617. Tranfverfale / Ziffepimentum tranf- verfum z lorfque fes deux côtés tranchans coupent longitudinalement les panneaux par. le milieu. ZZzfpi, lpidium. [D] | — 618. La gouffe / /zgumen | eft affez fem- blable à la filique par la forme & Ia réunion ` de fes panneaux, que l'on nomme cofes; - mais elle egy diftere par la difpofition de fes femences , qui font attachées feulement à lune des futures qui forment la ligne de jonction des panneaux. On confidere ordinairement la figure de ` : Ja gouffe, DE BOTANIQUE. 393 la gouffe, ou fa flructure intérieure, & on dit qu’elle eft 619. Ovale / lgumen ovatum Jo afra- galus, afpalathus ; arrondie / fubrztundum ds geoffræa, ebenus; linéaire / lineare J, eliteria ; cylindrique / teres ] , galga, coromilla ; a [ turgidum ] , cicer, ononis; enflée éficulaire / inflatum /, colutea; arti- culée / articulatum J , hedyfarum, coronilla; contournée / contortum |, — Jus, k _ fcorpiurus. 620. Uniloculaire, à une feule loge [ vniloculare.] , telle eft celle de Ja plupart des iégumineufes. ;-biloculaire. -{ Bileculare d affragalus , bifferule. Os. La gouffe de lAippecrepis eft. remar- quable par les échancrures profondes de l'un de fes bords; celle du cronilla eft partagée fuivant fa longueur par divers étranglemens ; telle du etus femble interrompue par des efpèces de petites lames perpendiculaires & tranfverfales; enfin celle de lornithopus paroit formée de plufieurs petites portions fondées les unes à la fuite des autres, Joe lo — : 194 PRINEIPES [E] | . 621. La promette ou le fruit à noyau { drupa ] ef une efpèce de péricarpe double, compofé à l'extérieur. d’une pulpe ou d'une enveloppe charnue, plus ou moins fuccu- lente, & intérieurement d'une petite boite ligneufe connue fous le nom de o Mi dans laquelle eft renfermée fa femence que l'on appelle amande. Prunus, amygdalus, amyris, eugenia, &c. LEF 622. La pommette, ou le fruit à pepin f pomum ] eft une efpéce de péricarpe com- polé d'une pulpe charnue & folide, divifée vers fon centre en plufieurs loges membra- neufes, qui contiennent des femences que l'on nomme pepins. Pyrus , malus, cucumis, cucurbita, &c. 623. On dit de la pommette qu'elle eff ombiliquée / pomum umbilicatum j loríqu'elle a une petite cavité dans fa partie fupérieure, avant le développement du fruit: cette cavité étoit le réceptacle propre de la fleur, porté DE BOTANIQUE. 39$ fur l'ovaire : on remarque encore en fes bords les débris du calice defféché , ce qui forme cette efpéce d'ombilic que ies Jardiniers nomment zi. [6] 624. La baie / bacca ] eft une efpèce de péricarpe, d'une forme ordinairement arrondie ou ovale, mou dans fa maturité, ce qui le | diffingue principalement de la pommette, & renfermant une ou plufieurs femences au milieu d'une pulpe fucculente ; tantôt fans aucune apparence de loge, comme dans le vitis, le ribes, &c. & tantót avec des loges, comme dans le ez/fus, le folanum , latropa , &c. 625. Loríque les baies font petites & ramaflées en grappes ou en corymbe , on leur donne le nom de grains ; telles font celles du ribes, du berberis, du fambucus, &c. les fruits du mørus & du rubus font com- pofés de plufieurs petites baies, raflemblées en tête arrondie ou ovale fur un réceptacle commun, La baie du phyfalis eft renfermée dans N ij 196 PRINCIPES une enveloppe membraneufe & colorée, qui n'eft autre chofe que le calice de la fleur renflé par la maturité; celle du rofier pro- vient de la bafe du calice, amplifiée, amolie & colorée ; celle de lif eft un réceptacle devenu charnu & fucculent, qui s'ouvre par degrés pour laiffer échapper la femence , après lavoir tenu enveloppée pendant quelques temps. On confidére fouvent le nombre des fe- mences contenues dans la baie, & felon qu'elle en renferme une, ou deux, ou trois, '&c. ou un nombre indéterminé, on l'appello 626. Monofperme / monofperma J. daphne, rhus; difperme / difperma ] , coffea, berberis; trifperme /erifperma ] , cenvallaria , hamanthus; tétrafperme f tetrafperma J- adoxa, callicarpa; polyfperme / pelyfperma ] , ceffrum, capparis, &c. [Hj 627. Le cône / ffrobilus | eft un compofé d'écailles ligneufes, fixées par leur bafe fur un axe commun, dont elles s'écartent par deur partie fupérieure, & qu’elles entourent, DE BOTANIQUE "107 en fe recouvrant les unes les autres par gra- dation. Sous chacune de ces écailles on trouve ` une ou deux femences anguleufes, & ordi- nairement garnies d'un feuillet faillant , ou d'une efpéce d'aile , comme dans le pin, &c. On peut regarder le cône comme une efpèce de péricarpe, puifque les écailles en font les fonctions, & fervent d'enveloppes aux femences, jufqu'au empe de la maturité; mais fi l'on confidére le cône dans le temps de Ia floraifon , alors c'eft un vrai chaton ou un réceptade commun, autour duquel font difpofées, entre des fouilles. de petites fleurs incomplettes. La forme du cóne eff ovale ou un peu oblongue dans les pins, les fapins & les melefes ; celui du tAuya eft court & obtus, & celui du cyprès eft arrondi & prefque orbiculaire. Oss. La noix / nux j doit être rangée parmi les fruits à noyau; c'eft une efpéce de fruit offeux, compofé de deux pièces qu'on nomme écailles , qui contiennent une femence Ovale à quatre lobes finueux , & terminée d'un côté par une pointe où fe trouve lą N iij 198 PniNCIPBEGS plantule : ces lobes font féparés pat uñé cloifon que l'on appelle 72/7. Les deux écailles de la noix font recouvertes d'une enveloppe cotiace, un peu charnue, life & d’un goùt trés: amer, que l'on nomme Ju. Cette enveloppe répond à la pulpe fucculente de Ia prunette ; & la coque ligneufe ou offeufe qui renferme les lobes, répond au noyau de la prunette, dans lequel eft logée la femence. Du Placenta. 628. Le placenta / receptaculum feminale ] eft Ie réceptacle propre de Ia femence ; c'eft li partie du fruit fur laquelle porte immé- diatement la femence , lorfqu'elle eft envi- ronnée d'un péricarpe , comme dans le gentiana , Vepilobium, &c. c'eft le réceptacle propre du fruit, lorfque Ia femence n'a point de péricarpe , & que l'ovaire étoit placé fous la corolle, comme dans les plantes om- bellifères, & dans la plupart des compofées ; enfin cef en méme temps le réceptacle du fruit & celui de fa fleur, lorfque la femence n’a point de péricarpe, & que l'ovaire n'étoit DE BOTANIQUE. 199 point placé fous la corolle, comme dans le pelygonum , les graminées , &c. Ce réceptacle eft fec & adhérent dans le potentilla ; il eft charnu , fucculent & caduc dans le fragaria ; il eft formé, comme on l'a remarqué, par une des futures de la gouffe, & par les deux futures de la filique ; par les cloifons ou les bandelettes de [a capfule dans le nicotiana , le datura, le gentiana ; par un axe feuilleté & libre dans la coque de l'efoepias , de lapecynum ; & par une colonne dans les mauves, &c. De la Végeétation. 629. Aprés avoir décrit fucceffivement les différentes parties qui entrent dans la ftructure des végétaux, il ne fera pas inutile de réunir fous une même vue générale, les fonctions de ces mêmes parties, & de faire, pour ainfr dire, l'hiftoire de la Plante, en la fuivant dans les diverfes époques par lefqueiles elle paffe, depuis le moment de fa naiffance, jufqu'au dernier terme de fon dépériffement.. 630. Loríqu'aux approches du printemps, li température de l'air s'eft adoucie, & qu'un N iv fôd “PRINCE gw premier degré de chaleur a difpofé toute fa Nature au mouvement, les femences confiées à Ia terre commencent à s'imbiber des parties aqueufes qui les environnent , & en mêmé temps des fucs nourriciers que ces parties entrainent avec elles. Les lobes ou cotyledons fe gonflent; la radicule qui a participé à leur nourriture , s'étend & fort par une petite ouverture pratiquée à la tunique qui les recouvre : cette première époque du déve- loppement de la Plante s'appelle germination ( germinatio )- 63 r. Bientôt la dilatation de l'air fait crever la tunique & force les lobes de s'écarter; là plantule monte peu -à-peu, accompagnée des lobes ou feulement des feuilles féminalés qui là tiennent comme empaquetée par fon extrémité. La partie moyenne: eft affez fou- vent fa première qui fe montre, fous la forme d'un petit arc qu'elle àvoit déjà lorfqu'elle “étoit encore renfermée entre les lobes: on dit alors que la Plante lève. - Jufque-1à les lobes avoient comme allaité le jeune fujet, & lui avoient fait une nour- xiture légère & délicate de Ia féve, qui s'étoit DE BOTANIQUE 10r épurée en paffant à travers leur fubflance; mais à mefure que la Plante s'élève, ils Jui deviennent inutiles, & ceffant eux-mêmes de recevoir les fucs nourriciers, que la radicule tranfmet immédiatement à la petite tige, ils fe defséchent & périffent : les feuilles fémi- nales qui n'ont auffi qu'un ufage momentané , éprouvent le méme fort. 652. Les graines en tombant dans la terre comme au hafard, ont pris néceflairement toutes fortes de fituations, de maniére qu'il y en a une grande partie qui s'y trouvent renverfées, c'eft-à-dire, que la plumule eft tournée vers le basé la radicule vers le haut. Dans ce cas, celle-ci monte d’abord, & la plumule defcend, ce qui dure tant que lune & l'autre ne tirent leurs fucs que des lobes; mais bientôt [a racine, à raifon de fes canaux plus dilatés , fe trouve en état d'exercer fur la féve méme qui vient de la terre, [a force de fuccion dont elle eft douce, fur-tout à fon “extrémité. Alors elle fe recourbe , & fe dirige infenfiblement vers: ceite méme féve dont le mouvement fe fait de bas en haut, comme ceiui de toutes les 202 PRINCIPES: vapeurs qui s’exhalent par l'action de Tä chaleur; enfin elle va chercher dans le fein méme de la terre une nourriture plus abon- dante. La féve, en continuant d’enfiler la racine de bas en haut, fait effort pour re- dreffer la tige à l'endroit où celle-ci forme un coude , & agiffant de proche en proche fur les parties enfoncées dans la terre, elle parvient à les relever, & à corriger le vice d'une fituation qui eüt été mortelle pour individu. 633. Les tiges tendent conftamment ài s'élever, à moins que leur foibleffe ne foit telle, qu'elles fe trouvent obligées de céder à leur poids: en général, elles fe portent toujours de préférence vers le cóté d'oà viennent Pair & la lumière , qui, comme nous le verrons plus bas, contribuent auffi à leur nourriture & à leur développement. Les Plantes qui croiffent dans des caiffes fur les fenétres, ou dans des endroits qui d'un cóté leur dérobent l'air & la lumière, prennent bientôt une direction inclinée qui les ramène vers la partie voifine de l’atmofphère. Si Yon détache de terre une tige du feaum DE BOTANIQUE 20$ telephium , & qu'on la fufpende par la partie inférieure à l'aide d'un fil dans un appar- tement, au bout de quelques jours, on verra cette tige fe recourber de bas en haut, tendre vers la fenêtre: & comme la Plante eft très- graffe, & ne fe defféche que difficilement, on pourra jouir de cette expérience pendant des mois entiers (À). 634. Les Plantes s'accroiffent , comme l'on fait, en longueur & en groffeur. Quand la Plante eff parvenue à une certaine éléva- tion, on voit fortir du milieu des feuilles féminales une nouvelle portion de tige, terminée ordinairement par une touffe. de feuilles, qui font difpofées autour d'un axe très-raccourci, & qui iront fe placer fur cet exe à différentes diflances, à mefure qu'il fe prolongera. Ce prolongement fe fait d'une (7) Quelques perfonnes fe procurent un effet récréatif du méme genre, à l'aide d'un navet que l'on a retiré de la terre, avant que la tige parát. On fufpend ce navet par Íon extrémité, on pratique une ouverture fur le côté pour y verter de l'eau, que l'on a foin de renouveler à mefure que le creux fe vide: la tige du navet fort à l'ordinaire, après s'être recourbée , elle continue de croître de bas en haut, & donne méme des fleurs, 204 PRINCIPES manière graduelle, & n'eft d'abord fenfible que dans la partie inférieure, en forte que tous les entre-nœuds femblent être autant de jets qui fortent fucceffivement les uns des autres, & dont chacun eft comme prolifére par rapport au fuivant. Souvent avec le jet principal , qui forme la continuation de la tige, il fort d'autres jets latéraux qui don- neront les branches, & pourront fe ramifier eux-mêmes par de nouvelles extenfions. 655. Dans les Plantes qui ont une hampe, il n'y a qu'un feul jet, à compter depuis fa racine ; c'eft, comme on l'a remarqué, une efpèce de péduncule dont l'extrémité fe déve- loppe avec le temps pour donner des fleurs & quelquefois auffi des feuilles. Dans les arbres, les arbriffeaux & les plantes dont Ía. tige efl perfiflante, chaque année ne donne communément qu'un feul jet, garni de quelques feuilles qui tomberont aux premiers froids, & terminé par un bouton defliné à garantir, pendant Ia faifon rigoureufe , le principe du nouveau jet, ou de la petite Plante qui paroitra l'année d'aprés. 636. Le bouton ou bourgeon / gemma, DE BOTANIQUE. 203 oculus ] s’obferve facilement durant l'hiver, lorfque la chute des feuilles le laiffe comme ifolé fur les tiges ou fur les rameaux des arbres. Les Plantes annuelles, & celles d'entre les vivaces qui perdent leurs tiges à la fin de l'automne, n'ont point de bouton; cette producion manque méme dans quelques arbriffeaux ou herbes dont les tiges perfiftent, tels que le frangula, lalaterne, le bec de grue, &c. 637. On diftingue trois fortes de boutons; le bouton à fleurs / gemma florifera ], le bouton à feuilles / gemma folifera ], & le bouton en méme temps à fleurs & à feuilles, que l'on pourroit appeler bouton mixte [gemma mixta]. Les différentes parties des Plantes que le bouton renferme comme en raccourci, y font repliées les unes fur les autres avec une forte d'artifice, & logées dans des efpéces d'écailles qui fe recouvrent par gradation, & qui tomberont fucceffi- vement, Îorfque ces mêmes parties qu'elles défendoient fe feront développées. 638. Le cayeu peut étre confidéré comme un bouton qui naît fur la racine des Plantes 206 PRINCIPES bulbeufes; il paroît être l'unique moyen de reproduction que la Nature emploie par rapport à certaines efpéces de Plantes, telles que les archis, dont on ne peut faire lever les graines; mais par une forte de compenfation, le fuccès de la multiplication qui fe fait par les cayeux, eft beaucoup plus für en général, que celui de Ia reproduction par les femences. 639. À mefure que le éayeu s'accroit, la bulbe d’où étoit fortie la Plante- mére fe dcfsèche & tombe en pourriture; c'efl ce qui donne lieu à Ia furprife que l'on éprouve, lorfqu'on déracine une tulipe qui a pris tous fes accroiffemens: cette tulipe paroît, s'étre déplacée, parce que l'oignon qui l'a produite s'eft pourri dans la terre, ,& qu'on n'apergoit plus que le cayeu d’où doit fortir l’année fuivante une nouvelle tulipe, & qui eft fitué fur le côté de la tige. 640. L'accroiffement en groffeur dans les Plantes fe fait par de nouvelles couches que forme la féve , en dilatant [es canaux par lefquels elle paffe, & en y dépofant des parties qui y prennent de [a confiftance, & s’incorporent avec celles qu'elles y ont trouvées, p&E BOTANIQUE 207 Ces couches qui fe recouvrent les unes les autres, font trés-fen(übles dans les arbres, où elles préfentent à la vue, lorfqu'on a {cié le tronc horizontalement , autant de cou- ronnes concentriques , dont le nombre peut faire juger de celui des années de l'arbre. On a prétendu que ces couronnes fe trouvoient toujours aplaties vers le Nord, & enflées vers le Midi, & l'on a attribué cette différence à la manière méme dont l'arbre étoit orienté, & à la plus grande abondance de féve que Fafpe& du Midi devoit attirer de ce côté, Mais les expériences de M." de Buffon & du Hamel, prouvent que l'épaiffiffement dont il s’agit, fe fait vers différens points cardinaux, & toujours du côté où les racines & les branches font en plus grand nombre & ont plus de vigueur. Hift. Nat. Supplém. t. IV, P- 1 € fuv. 641. La foliation / frendefcentia ] indique en général l'époque de 1a naiffance des Plantes annuelles, & du renouvellement de celles qui font vivaces. Cependant, parmi les unes & les autres, il y en a qui. produifent leurs fleurs avant les feuilles: du nombre de celles- 208 PRINCIPES Ii font les tuffilages : & à l'égard. des Plantes vivaces, tout le monde a obfervé, dans les arbres fruitiers & autres, Vanticipation des fleurs fur les feuilles. 642. Toutes les pofitions rer des feuilles ainfi que des branches , peuvent fe réduire à deux , c'efl-Cà-dire , qu'elles font en général alternes ou oppofées. Cette der- nière difpofition fe remarque toujours dans les feuilles féminales, du moins lorfqu'elles font récentes , & aílez ordinairement dans les feuilles qui occupent [e bas de [a tige. Souvent méme, celles qui font alternes ont commencé par être exactement oppofées, & me fe font quittées que par l'effet d'un alon- gement inégal dans les fibres de la Plante, qui ont été plus tirées d'un cóté que de 'autre par l'action de la féve. Communément les irrégularités fe trouvent vers les parties fupérieures , où la féve eft en quelque forte dévoyée , comme on peut s'en convaincre par linfpection de plufieurs fauffes labiées, telles que les fcorphulaires, les antirrhinum , &c. dans lefquelles les feuilles jufque-là conf- tamment oppolées, commencent à devenir '.. glterres TR M M Ve COMETA ETC DE BOTANIQUE, 209 alternes vers le fommet de Ia tige. L'exacte fymétrie, qui eft le cas Ie plus rare , n’eft nulle part plus admirable que dans les vraies labiées, comme le /amium , le fideritis , le mentha, &c. où la forme carrée de la tige, l'oppofition des branches & des feuilles dont les paires voifines fe coupent à angles droits , Ia fituation des fleurs, foit verticillées, foit en égal nombre de chaque côté dans les aiffelles, où tout en un mot femble contrafter par l'uniformité & Ia précifion , avec ces jeux Íi variés que Ia Nature offre ailleurs à notre admiration. 643. Jufqu'ici nous n'avons parlé que de la féve afcendante, c'efl-à-dire, de celle que la racine pompe dans la terre, & communique à la tige; mais la féve a auffi un mouvement defcendant , par lequel elle va des feuilles à la racine : elle monte pendant le jour, par un effet de l'action de Ia chaleur qui dilate les canaux de la Plante ; alors les feuilles font les fonctions de vaifleaux excrétoires me” - exhalent au-dehors le fuperflu, ou la portion trop fluide des fucs nourriciers. Pendant [a nuit, la fraicheur refferre & rapproche les ome T. 210 PRINCTPES parties qui font reflées, ce qui produit néceffairement leur dépôt dans les mailles ou interflices des fibres du livret, & enfin leur affimilation avec la fubflance méme. de Ja Plante: en méme temps les feuilles changent de fonction ; les petites trachées qui font à leur furface , reçoivent les fucs de latmo- fphère, qui n'éprouvant plus aucun obflacle de la part de l'air intérieur condenfé dans les canaux , continuent leur route & defcendent jufqu'à la racine. Cette théorie eft fondée far des expériences qui paroiffent décifives, contre le fentiment de ceux qui attribuent à Ia féve un vrai mouvement de circulation , femblable à celle du fang humain (4). 644. On a reconnu encore que la lumière . confidérée méme indépendamment de Ia cha- leur, non-feulement contribue à donner aux fleurs un ton de couleur plus vif & plus (4 ) Lorfqu' on a lié fortement une jeune branche par fon extrémité, & qon la mife en terre pour la faire reprendre de bouture (voyez ce mor, n. °” 664), il fe forme au - deffus des ligatures, des bourrelets qui renferment ies principes d’une multitude de petites racines, & qui ne peuvent étre attribués qu'au mouvement de la féve defcendante, DE BOTANIQUE. 217 animé, mais favorife même le développement de toute la Plante: peut-être cette propriété de la lumiere tient-elle à fon analogie, ou méme à fon identité avec la matiére élec- trique. On fait en effet que celle-ci accélère le cours des liquides, & doit par conféquent augmenter l'aflluence des fucs nourriciers, & hâter le progrès de la végétation: c'eft aufíi ce que confirme l'expérience. 645. La floraifon / florefcentia ], c'eft-à- dire, le moment où les Plantes pouflent leurs premières fleurs , eft de tous les états du végétal celui qui a Je plus fourni à l'obfer- vation; c'eft comme l'époque à laquelle Ie Botanifte attendoit la Nature : alors, invité par la préfence des parties de Ia fructification, il entreprend ces courfes favantes que l'on nomme Zerberifations ; il va, le fyflème ou la méthode à la main, cultiver, étendre fes connoiffances ; & à l'aide d'une combinaifon ingénieufe de caractères, il déméle, au milieu d'une nomenclature immenfe , le point com- mun dans lequel fe réuniffent les recherches de tant d'hommes célébres, fur l'objet par- ticulier qu'il a devant les yeux. O ij 212 PRINCIPES 646. C’eft lorfque la fleur eft ouverte que s'opère [a fécondation / fecundatio J, c’eft-à-dire, la fonction par laquelle l'étamine tranfmet au piftil [a pouffiére vivifiante qu'elle recéloit : on peut obferver , aux premiers rayons du foleil, cette merveille momentanée fur la paritaire, où elle s'opère par un jet élaftique qui la rend trés-fenfible. Les ref. fources ont été encore ici prodiguées par Íe Créateur , pour parer à la multiplicité des dangers, & affurer l'efpérance des récoltes à venir. Outre que les fleurs dans le plus grand nombre des Plantes ont été pourvues de plu- fieurs étamines, la fageffe des précautions éclate encore en diverfes maniéres, tantót dans la pofition des étamines qui font cour- bées vers le piftil, tantôt dans la fituation de la fleur méme, qui fe penche pour faciliter la communication du pollen au piftil, fi ce dernier eft plus long que les étamines, ou fe dreffe s'il eft plus court. L'agitation de l'air. concourt avec ces circonflances avantageufes & d'autres femblables, pour. déterminer la pouf- fière à fe porter vers le fligmate : la moindre parcelle fufft au fuccès de l'opération. Les DE BOTANIQUE. 213 abeilles profitent du fuperflu, qui eft, comme . on l'a dit, la matière de la cire, en méme tempf qu'elles recueillent la partie la plus fubtile de la féve qui a fuinté à travers la corolle, & dont ces infectes compofent leur miel. 647. Les diférens degrés de chaleur propres à faire fortir les premiéres fleurs des Plantes , ont fourni à M. Linné l'idée de fon calen- drier de Flore, auquel d'autres Auteurs ont ajouté leurs propres obfervations, en marquant l'époque de la floraifon pour chacune des. Plantes les plus connues; mais comme ces époques tiennent à des circonftances que la diverfité des climats, le retard ou Tanticipation . dela chaleur & la nature du terrein peuvent faire varier , on fent affez que ces fortes de déter- minations ne peuvent fe réduire qu'à affigner les termes moyens ou les cas extrémes. 6498. II en faut dire autant de ce que le méme Auteur appelle l’hAorloge de Fiore; c'eft : une Table des différentes heures du jour aux- quelles s'épanouiffent les fleurs d'un certain nombre de Plantes, à raifon du degré de température qu'exige la délicateffe plus ou O iij 214 PRINCIPES moins grande de leurs fibres, pour produire l'épanouiffement. 649. La naiffance fucceffive des fleurs fur un méme individu , procure au Botanifte l'avantage d'obferver à la fois dans certaines Plantes la fleur & le fruit, & d'avoir fous les yeux le tableau prefque entier du développe- ment de l'individu. Cet effet a lieu dans les cruciféres , où le fruit fe forme promptement, & dans les geranium , les véroniques, &c. & beaucoup d'autres Plantes où la pouffe des jets fupérieurs eft affez retardée, pour donner le temps aux fruits qui font fur les jets infé- rieurs de prendre de l'accroiffement. — 650. On nomme Żiferæ les Plantes qui donnent des fleurs deux fois l'année, comme Ia violette , la primevère „la pervenche, &c. & multiferæ celles qui renouvellent fouvent leurs fleurs, comme la rofe de tous les mois, &c. 651. La maturation / frutefcentia J eft Ie temps qui fuit la floraifon. Le fruit fe montre & commence à groffir; alors on dit qu'il eft noué: en méme temps toute Ia Plante acquiert une nouvelle confiflance. Le vert des feuilles fe charge d'une teinte plus foncée, & des DE BorTANIQUE 215 traits plus máles & plus vigoureux fuccédent aux grâces & à la fraîcheur de la jeuneffe. 652. Tant que le fruit continue de fe développer , l'affluence non interrompue de la féve parmi lés fucs hétérogènes qui le rem- pliffent, entretient dans ces mémes fucs les fonclions propres au mécanifme de l'organi- fation; mais dés que le fruit eft. parvenu à un certain point d'accroiffement, les fibres, par lefquelles:il tient à la. Plante, roidies-& oblitérées par Ia vieilleffe., refufent le paffage à la féve que I tige continue d'envoyer vers eux: Les fucs. dont il seft nourri ceffent alors d'étre dirigés felon les loix de la végétation; & abandonnés pour ainfi. dire à eux-mêmes p ils éprouvent néceffairement des: changemens & des- altérations : s'ils peuvent .. 'exhaler promptement, comme cela a lieu dans les fübílances : farineufes, telles que: le blé ;: le: pois, le ‘haricot: &c. Ia portion aqueufe: abandonnera la mafe, dont les parties en: s'uniffant: plus étroitement., prendront -ùne forte de fixité ; & telle eft la raifon pour laquelle ces efpèces de fruits fe durciffent & deviennent plus fermes: en mürilfant. < O iv 216 PRINCIPES II n'en eft pas ainft des baies & des fruits pulpeux; les fucs hétérogènes qui s'y trouvent renfermés , étant trop abondans pour être épuifés par une prompte évaporation, & de- venus libres par l'interruption du cours de la {éve , commencent à éprouver ce mou- vement inteflin que les Chimifles appellent fermentation. D'’an côté, leur activité fe déploie contre les fibres qui maintenoient la fubflance du fruit dans un état de roideur; ils entament ces fibres, les agitent, & opèrent en elles une forte de diffolution , qui eft Ia caufe de cette molleffe que prend alors le fruit: d'un autre cóté, le nouveau mélange qu'ils forment, en fe combinant les uns avec les autres, modifie, tempére leur faveur, & les fait paffer à ce point de perfection qui n'exifte qu'un inftant, & qui tient le milieu entre leur première âpreté , & la fadeur à laquelle de nouveaux degrés de fermentation les conduiroit. 653. On fait que ces fruits fi agréables au goût ne font point la produétion primitive de l'arbre. La Nature rude & agrefte par-tout où la main de l'homme n'a point pañlé, a DE BOTANIQUE, 217 befoin encore ici d’être perfectionnée , & pour ainfi dire civilifée, par l'infertion de ces branches adoptives que l’on nomme greffes, & que le Cultivateur fubflitue aux branches véritables, 654. L'idée en a été conçue fans doute d'aprés l'obfervation de ce qui arrive dans les forêts, lorfque les branches de deux arbres voifins , aprés s'être froiflées & dépouillées mutuellement d'une partie de leur écorce, s'appliquent exactement par les aubiers, & bientôt jouiffent en commun de la féve qui coule dans les canaux de l'une & l'autre tige. L'art inftruit par la Nature méme a imité fon procédé, & nous a fourni une nouvelle occafion d'admirer combien elle devient com- plifante & docile, lorfqu'elle eft fecondée par l'induftrie & le travail. 655. Toutes les manières de greffer ou denter (7) peuvent fe réduire à deux. Ou bien c'eft une branche de larbre de bonne qualité que l'on insére dans une entaille faite (12 "L'adion de greffer s'appeloit en général infuio chez les Latins, 218 PRINCIPES au fauvageon, foit apres avoir détaché cette branche de fon fujet , foit en Py laiffant fubfiflet, pour la couper lorfqu’elle avra repris fur le fauvageon ; ou bien c'efl une portion d'écorce enlevée fur le bon arbre & chargée d'un bourgeon , laquelle s'applique fur le côté de la tige du fauvageon , aprés qu'on l'a dépouillé lui-même de fon écorce en cet endroit. Ces opérations diverfifiées ont fait naitre une multitude de procédés ingé- nieux, dont on peut voir le détail dans la premiere partie de l'Ouvrage de M. Adaníon , qui a pour titre Familles des Plantes. 656. Tout l'art confifte à faire. en forte que les aubiers. des deux arbres fe touchent. exactement, & que les, vaiffeaux renfermés, entre les écorces & ces aubiers. puiffent s'abou- cher, & établir une communication entre les, deux féves. La téte du fauvageon eft toujours retranchée par le fer du Cültivateur, foit à linffant même, foit au printemps fuivant fi on Ta laiffoit fübfifler , elle continueroit de donner des fruits d'un goût ápre & défa- gréable; elle eft remplacée par Ia greffe, qui fe développe , fe ramifie, & profite aux dépens, DE BOTANIQUE. 219 de la tige du fauvageon, en méme temps que la féve de celui-ci s'élabore, fe rafine, & fe perfectionne en pañlant par d'autres conduits que ceux qui l'attendoient. 657. Le temps de la maturité eft fuivi de la difperfion des femences que l'on appelle la femination [ feminatie ]. Nous avons déjà obfervé combien les reflources de [a Nature étoient admirables dans la variété des agens qu'elle employoit pour favorifer cette dif- perfion : on peut joindre à ce que nous avons dit des ailes & des aigrettes, ainfi que du jeu élaftique des capfules, la confidération des crochets ou hamegons par lefquels une quantité de graines, comme celles de l'aparine, du Zappa, &c. s'attachent aux animaux, qui s'en débarraffent par une légère fecouffe ; & l'action méme. des eaux, courantes & des, tor- rens qui fervent de véhicule à une multitude daher, & fouvent vont enrichir un ere naturalifent peu-i à- peu. 658. Aprés que les végétaux ont jeté leurs femences, tout tend en. eux. au. dépé- riffement. Les uns ayant les vaiffeaux d'autant * 220 PRINCIPES plus prompts à s'oblitérer, qu'ils font plus délicats, ceffent de recevoir les fucs nour- riciers de la terre & de l'air: en méme temps lardeur du foleil les mine & les épuife par une évaporation qui ne fe répare plus; ou fi la Plante eft plus tardive, & qu'elle paffe l'automne, les premiers froids produifent dans fes canaux un refferrement qui éteint le mou- vement de la féve, & conduit l'individu à la mort. Dans la plupart des arbres & des plantes vivaces, la dégradation fe borne à la chute des feuilles, que l'on nomme l'effeuit- laifon [ effoliatio ] , à moins que leurs fibres maient acquis par [a vétufté une rigidité fi grande, que la végétation , dans laquelle confifte le principe vital de la Plante, n'en foit entièrement fupprimée. 659. Les feuilles de plufieurs végétaux réfiflent à la rigueur de l'hiver, à raifon de leur fubflance plus ferme & moins fuccu- lente ; telles font celles de l'alaterne , du buiffon ardent, de lif, &c. on dit par cette raifon de ces arbres ou arbufles, qu'ils font toujours verts / femper virentes J. 660. Les feuilles aprés leur chute ne reftent DE BOTANIQUE 22t pas inutiles ; elles recouvrent les femences , Ies garantiffent de l’äpreté du froid, les aident à germer au printemps fuivant, & même en fe pourriffant , fervent encore d'engrais au terrein qu'elles ne peuvent plus orner, & Jui reflituent une partie des fucs qu'elles en avoient reçus. 661. Il ne nous refte plus qu'un mot à . dire fur les divers moyens de propagation que l’art emploie pour feconder la fécondité de la Nature: ces moyens fe réduifent en général à faire d’une branche détachée d'un arbre, un nouvel arbre complet dans toutes fes parties. Les branches que lon fait re- prendre ont reçu différens noms, felon les diverfes pofitions. qu'elles avoient fur l'arbre auquel on les enlève, ou les divers genres d'opération qu'on leur fait fubir: on appelle 662. Drageons ou rejets / ffobnes J des branches enracinées qui tiennent au pied de l'arbre, d’où on les arrache pour les replanter. 663. Vives racines, plants enracinés 7 yiyi radices ] des branches qui. croiffent à une certaine diftance du tronc & fur les racines, DRE PRTAHETFPES avec une partie defquelles on les enlève, ce qui rend le fuccès de l'opération plus affuré. 664. Boutures / talkæ ] des branches garnies de bourgeons, que l'on fépare du tronc & qu'on met en terre, aprés les avoir préparées par des entailles ou des ligatures faites à l'extrémité dont on veut obtenir des racines. Quelquefois on courbe la branche, & on l'enterre par les deux bouts qui re- prennent également : on coupe enfuite à l'endroit de la courbure, & l'on a deux arbres au lieu d'un feul. 665. D'autres fois on fait reprendre la branche fans la détacher du fujet, foit en fui faifant faire un coude que l’on enfonce dans le fol même, foit en [a faifant paffer dans un mannequin que l'on remplit enfuite de terre. Quand la branche a pouffé des racines, alors on la coupe prés du tronc, & on la laifle vivre uniquement de fa propre féve : cette opération fe nomme warcote [| circumpolitio ]. On la pratique communément fur la vigne; Cefl ce qui s'appelle previgner, ou faire des provins [ facere. propagines ]. Ainfi les phénomènes de Ia reproduction, DE DorANIQUE. 223 | déjà fi multipliés dans les végétaux aban- ` donnés à eux-mêmes, femblent ne plus reconnoitre de limites dans ceux que l’homme entreprend de gouverner. Par fes foins induf- trieux, le même arbre quil voit renaître chaque année de fes graines, lui cède encore avec une partie de fes branches des arbres tout formés, & qui paflant tout d’un coup à une vigoureufe jeuneffe, hâteront leurs libéralités & fes jouiffances. F IN des Principes & du premier Volume. = fes 9a ^ Ai CE. Die Le ede eal Wein EU ise [ot x MÉTHODE ANALYTIQUE, -— Suite des Plantes qui croiffent naturellement en France, Jevant à compléter celles qui font analyfées dans le —— Jecond & le troifiéme Volume de cet Ouvrage. . 1240. LJ Fleurs indiffinctes. Cryptogamie. Lin, Les plantes de cette divifion n'ont point de fleurs vraiment diftinctes, uelques- unes la fructification eft comme délicates, que la diflinétion des genres, & fur-tout des efpèces $i es compofent, eft on ne fauroit plus difficile à établir. : 7 , Li en excepte celles que M. Linné a réunies fous la dénomi- e à lenfemble des plantes qui com- pofent la cryptogamie , je vais préfenter fimplement les quatre ordres formés par M. Linné, je les difpoferai felon le rang qu'il leur a affigné dans fon fyftéme. Tome L F 1240. (2) Ordres de M. Linné. Frudlification ramaffée ou en épi terminal, ou fur le dos des feuilles, Fougéres y. . . ou dans le voifinage des racines. 1241 E tée par des urnes libres, fimples;- très-entières, & qui naiffent immé- diatement des tiges. ...... 125 Fructification non ramaffée , for- AMeuffes. "*.9 2*9 9* Algues... . « « «(par des cupules fimples, ou bifides ; lifid : lantes non feuillé s Champignons . . , plantes non feuillées & com d'une fubftance fongueufe}, poreufe 1289 Fruétication tout-à-fait infenfible; ofée où lamellét, sr 1241. Fougères. Les Fougères peuvent être diftinguées en fougères faufles ou improprement dites, & en ougéres vraies ; les premières LA . ou elle forme, foit un épi, foit une efpèce de grappe, qui r * 3 1241. l'et-elle quelquefois gue dans fa partie fupérieure , & alors : ; f ,de grappe ; mais il eft toujours facile de s'apercevoir que c'eft une véritable feuille. Divifion des Fougiss. Fruétification difpofée dans le voifinage de la racine ; feuilles toutes radicales, ou fituées fur des tiges rampantes * s ts. cts 12 Fougères fauffes, o: Fructification difpofée en une gères fans... efpèce de cône écailleux & terminal; feuilles verticillées ou nulles. 124$ Fructification difpofée en épi linéaire ou rameux ; une feule feuille caulinaire, .,. 6. 24.6 Fiu@ificarion difpofée fur le dos des feuilles & jamais fur de véritables tiges ; feuilles roulées en croffe avant leur développement. 1247 Fougéres vraies... . .. 124.2. : Feuilles frmples , linéaires & Fyucification difpofée dans Ales. ,. ... n. voifinage la racine ; iles toutes radicales, ou ; as j Je uilles : ; ^.) Feuilles pétiolées , quaternées, ou Jituées fur des tiges ram upofkés A point line S SEM Ioas ERES S UP | 1243. Feuilles famples , linéaires, e Jeffues. Pilulaire globulifère. Pilularia globulifera. Lin. Sp. 1563. Pilularia palufris , juncifolia, Vail. Pari, 159, 1. X V, La Sa tige eft une fouche grêle, rampante, xs © de deux 4) 1243. à trois pouces, fortement attachée à Ja terre par des fibres chevelues , qui naiffent de diftance en diftance comme par paquets; fes feuilles font très-menues, S prefque filiformes , ongues de trois pouces, & nai trois FPT ST à chaque nœud de la fouche : F bs bafe , on trouve un globule fphérique, velu, d'un brun rouffâtre , prefque feffile & quadriloculaire. Cette plante croit danses lieux humides & fur le bord des mares, qu'elle tapifle en formant des gazons fins & d'un vert 1244+ Feuilles p ees quaternées , ou oppofées à point linéaires. Marlie. Marflea. Les fleurs de Marfile ont leurs fexes féparés, & font ou contenues dans une enveloppe fermée & globuleufe, ^ -. menia RE. Feuilles BNET T 1 rele one Feuill les oppofées ; quatre enfemble ortées chacune au Pine de E. pétioles. fur de trés-courts pétioles. Id y Feuilles difpofées quatre enfemble au fommet de se pétioles. emi à quatre feuilles. Marfilea quadrifolia. Lin. Sp- 1563. Lenticula palufiris, quadrifolia, Mapp. Alfat. 166. manière de croix, & fout Spik de longs hcc les globules, qui ess la "frac ificatio de cette plante, 1244. font velus & folitaires ou géminés fur leurs péduncules. On trouve cette plante en ace, dans les lieux humides: & r le bord des étangs. II. Feuilles eppofées , E. Je ées chacune fur de trés- ts pétioles. Marfile flottante. Sic: natans, Lin. Sp. 1562. LOUER Jef latifolia, Bauh. prodr, 153. culaires , polyfpermes, & dif ofées fouvent deux à ges Cette plante croît dans les environs de Montpellier; (da ns les foflés aquatiques & les étangs. 1245. Fruti ification difpofée en une efpice de cône écailleux cr terminal; feuilles verticillées ou nulles. dad E 2 VERS fuliréoues chacune par un pivot D à l'axe "d qui contiennent une pouffiére aflez abon ante : ces parties font regardées comme des fleurs miles, ; les ios apices en ce cas, font encore inconnues ANALYSE Gaines des articulations 3aines des articulations prefque entières , bordées de dents profondes & légèrement crénelées TQ aiguës. en leurs bords. I. Tid. Pi 1245. (6) I. Gaines des! articulations prefque entières, à légère ment crénelées en leurs Bords, Prêle d'hiver. Eqguifetum hyemale. Lin. Sp. 1517. = Equiferum foliis nudum , non vamofum , fe i cg hippuris aphyilos, Tournef, $33. Bauh. theatr. 248. s font hautes d’un pied & demi, nues, ed 2 «hi: nic ulées un vert un peu glauque; fes a culations font écartées les unes des. autres , & forment + Bentre-nœuds de deux ou trois pouces de grandeur : Îes gaines des articulations font noirâtres en leur bord qui eft légèrement crénelé , & n'ont que deux fignes de longueur : iis ont aufft que Iquefois un cercle brun ou rouffätre à leur bafe. On trouve cette plante dans les lieux humides. 27 ll. Gaine des articulations bordées de dents profondes dr aiguës, Tiges fleuries nues, Tiges fleuries & les ftériles feuillées, garnies de feuilles. I VL HI. Tiges fleuries nues, d les flériles feuillées. A EEES A N mrt ED ÀÓÀ 7N Verticilles des tiges ftériles, Verticilles des tiges ftériles , compofés de huit à quinze compofés de plus de quinze feuilles. feuil l V. Y IV. Verticilles des tiges flériles, compofés de huit a quinge feuilles. Préle des champs. Eguifetum arvenfe, Lin. Sp. 1516. genes arvenfe , M f£ Tournef, 553. 1245. x menus & verticillés. Les tiges fleuries font nues, droites & hautes de fix ou fept pouces ; les gaines de leurs E An font brunes dans leur partie fupérieure & profondément dip en dents aiguës. On trouve cette plante dans les champs humides. % V. Ferticilles des tiges flériles, compofés de plus de quinze fe illes, Prêle majeure. Eguifetum maximum. Equifetum paluffre , longioribus fetis, Tournef. 555. Eguífetum fluviatile, Lin. Sp. 1517. Cette efpéce eft remarquable par fa grandeur , Lg la fon- gueur de fes feuilles], par leur grand nombre à chaque verticille ; fes dd ftériles font ets épaiffes, garnies de ea ucoup. d'articulations peu écartées les unes des autres, & s'élévent à la hauteur de trois pieds ; fes feuilles font menues, fort fe articulées , tétragones , & difpofées vingt à quarante par op qe lec. tiges fleuries font nues, épaifles, hautes aiffent au printemps. On trouve cette plante fur le bord. des "bois humides, & dans les marais & les prés. couverts. "mS Tiges fleuries garnies de feuilles. Feuilles fimples. .. Feuilles compofées. VH. Feuilles. funples. Préle des marais. Equifetum paluftre, Lin. Sp. 1516. Equifetum paluftre , brevioribus fetis, Tournef 533- B. Equifetum paluffre, minus polyflachioz, Bauh. théatr. 245. y. Equifetum Emofum Lin. Sp. 1517. Hal. hift. ^ 1677. Ses tiges font hautes d'un pied ou environ ; articulées , fillonnées & garnies à leurs articulations , de cinq neuf 8) ffe & fiftuleufe. On trouve cette efpéce dans les lieux maré- li cageux & aquatiques , 9%; elle pafle pour aftringente , ainfi que les autres efpéces. 124.5. VIII. Feuilles compofées. Préle des bois. Equifetwn fylvaticum.. Lin. Sp. 1516. Equifetum fylvaticum , zenuiff mis fetis. "l'ournef, 533. Sa tige et grêle, articulée & s'éléve jufqu'à un pied & demi; les gaines de fes articulations font lâches & fort grandes; fes verticilles font pe de feuilles extrêmement menues , aflez nombreufes &- chargées elles-mêmes d’autres verticilles à leurs articulations , mais fort petits: lépi eft terminal, un peu long '& comme panaché. On trouve cette plante dans les bois & les prés montagneux. JẸ (124.6. Fructification difpofée en épi linéaire ou rameux ; une feule feuille caulinaire. Ophiogloffe. Ophioglofum. Les Ophiogloffes ont leur fruétification compofée de petites verrues , feffiles, unilatérales ou difliques, & difpofées au fommet d'une tige fimple, en un épi linéaire ou en une efpèce de grappe rameufe. ÆANALFIE CR CE) Feuille caulinaire Feuille caulinaire trés-fimple. ailée. . I. EE 8 : Feuille caulinaire trés-fimple. 5 Ophioglofum vulgatum. Tournef. 548. Sa racine eft compofée de plufieurs fibres ramaffées en I Ophiogloffe vulgaire. Ophiogloffum vulgatum. Lin. Sp. 1518. FE & poufle une tige grêle, fimple, & haute de cing 1246, (9) à de p te tige eft garnie, à deux CEN ance de far t de dií- ; d'une feu ille Rr amplexicaule , .urés- vulné IL - Feuille caulinaire ailée. Ophiogloffe ailée. Ophioglofum pinnatum, Ofmunda foliis lunatis. Tournef. 547. Ofmunda ` lunaria, Lin. Sp. 1519. Sa racine eft difpofée comme celle de 1 eoe précédente , & pouffe une tige grêle , d ue , fimple & haute de rd harnue, ailée, et; & qui ont un peu la forme d'un croiffant : Ia fruétification eft difpofée en une efpéce de grappe rameufe , & termine la tige, qui eft, dés fa naiffance., très-diflinguée de la feuille ; les petites verrues qui la | compoñenr font fituées fur la i R ramea ofées fur deux rangs en quoi cette {plante diffère 1 PE, des Ofmondes & les trouve. cette plante dans prés fecs & montagneux, TL ; elle eft vulnéraire & aftringente. 1247. 1 Partie fupérieure des xy i mutilée, tout-à-fait déformé fr Fudifcttim difpofée fur le J& reflemblant à une efpéce de dos des fe 2 uilles Z7 jam mais grappe. . osese peresse feuilles roulées en crofe Feuilles plus ou moins chargées avant leur développement, , de fructification, mais confervant eur forme , & ne reffemblant point à une grappe, ..... s... 1249 (10) 1248. Partie fupérieure des feuilles, mutilée, tout-à-fait déformée par l'abondance de la fructification , dr refJemblant à une efpèce de grappe. Ofmonde royale. Ofmunda regalis. Lin. Sp. rsi Ofmunda vulgaris à paluftris, Tournef, 547. Cette plante s'éléve à la hauteur de trois ou quatre pieds ; fes feuilles font droites, très-srandes , deux fois ailées, & re divifées dans leur partie fupérieure , en rameaux oppofés. 1249. Fructification couvrant entière- ment le dos des feuilles , fans vide . remarquable... .,.... 1250 Servant leur forme , àr' ne ref- Fruclification ne couvrant pas Semblant point à une grappe, lentièrement le dos des feuilles, & 1250. Fruétification couvrant entièrement le dos des feuilles, Jons vide remarquable. Acroflique. Acroflichum. La fructification des Acroftiques eft abondante, couvre entièrement le dos des feuilles, & n'affedte dans fa diftri- bution, aucune forme particulière. 1250. (11) ANA EYSE Feuilles linéaires & bifides , ~ Feuilles ailées , ou trifides ou laciniées. & à pinnules nombreufes & confluentes. E L] |. Feuilles linéaires èr bifides, ou trifides ou laciniées. Acroftique feptentrionale. Acroffichum — feptentrionale, Lin. $24. Filix faxatilis , corniculata, Tournef. $42. Cette plante eft fort petite; fes feuilles font radicales trés-menues , linéaires , & bifides ou trifides dans leur partie leurs divifrons ne font point chargées de fructification à leur bafe ni à leur extrémité. On trouve cette plante dans les lieux pierreux & les fentes des rochers, elle a été obfervée en Champagne, par M. Renault. II. Feuilles ailées , èr à pinnules nombreufes dr confluentes. Acroftique des bois. Acroffichum nemorale, Polypodium anguflifolium , folio vario. Tournef, 540. Ofmunda [picant, Lin. Sp. 1522. g milieu des feuilles font plus grandes que celles de leurs [o ftériles , & celles du centre font plus longues, plus étroites, & abondamment chargées. fur leur dos, de fructification , qui ne laiffe fur chaque foliole qu'un fillon ^ apii O Vrouve cette plante dans les bois montagneux. (12) | (I251. .Fructification rangée für uné : SERM ligne qui. borde le contour de fa : F rucHfication ne couvrant pas partie poftérieure des feuilles.. 1252 entièrement le dos des feuilles, J= ÊT laiant des yid. E CHR dif; Ms vision Jür leur Fructification interrompue, & ne Fee bordant pas le contour de la partie poftérieure des feuilles. ,.. 12 ! ÿ 1252. Fruclifiation rangée fur une ligne qui borde le contour de la partie pofférieure des feuilles. Pteris. Les Pteris font brad p par leur fructification dif- ofée en manière d'ourelet, le long du bord poftérieur P des feuilles ANAL z: $ E. Feuilles décompofées , tes de moins de fix pouces. id Feuilles trois ou quatre fois ailées, arges de plus de fix pouces. IL I. Feuilles trois ou quatre fois ailées, à larges de plus de fix pouces. ; Pteris aquilin. Pteris aguilina, Lin. Sp. 1533» [ Fougère femelle ]. ot acit Filis ramofa, major, pinnulis | obtufis , mom dentatis. Tournef. 556. : e eft oblongue, brune ou rouffátre en-dehors, & ux i$ repréfentent , en quelque forte , l Aigle fo d feuilles font trés-nombreufes , les derniéres ou celles des extrémités , font lancéolées & trés-entiéres. La fructification d | (13 loc 1 2«2. [comntune dans les bois & les lieux ftériles , I; fa racine 125 eft aftringente, & un fpécifique contre le: vef Led os TA Pteris à feuilles menues. Pteris tenuifolia, Filicula fontana , folio vario, Tournef, $42: Ofmunda cripa, Lin. Sp. 1522. Sa racine pouffe plufieurs feuilles hautes de fept ou huit pouces , portées fur des pétioles trés-gréles & nus dans leur plus grande partie; ces feuilles font de deux fortes , les unes ftériles , & les autres chargées de fructification: les premières ont leurs folioles ou pinnules un peu élargies & dentées à leur fommet ; celles qui font fertiles , ont leurs folioles étroites, prefque linéaires , trés-entiéres , arnies en leur bor poltérieur, de fruétificarion rangée en une ligne qui borde très-diftinétement le contour de ces folioles , & laiffe fur | IT. Feuilles décompofées, dr larges de moins de fs | pouces. > petites, alternes, & portées fur des ramifications’ affez fines. Cette plante croit dans les montagnes du Dauphiné , & m'a été communiquée par M. Liortard, neveu. 7; A $3. Fructification difpofée par paquets 3 genti arrondis épars fur le dos des Frudlification interrompue, e feuilles 00. 1254. ne bord. as le contour i: Fruclification non difpofée par paquets arrondis & épars fur le dos. EZ $5 de la partie poflérieure des feuilles. > 12 $4. Fruđification difpofée par paquets arrondis € épars à fur le dos des feuilles. — Polypode. Polypodium. Les Polypodes ont leur fruclification compofée de petits paquets arrondis ; ifolés & qui reffemblent à des points dif- períés fur le dos des feuilles. 1254 £ (14) ANALYSE. Feuilles fimplement Feuilles une ou plufieurs fois pinnatifides ; : ailées ; E leurs pinnules principales leurs pinnules principales font confluentes à leur bafe. ne font tes confluentes à leu ; I. E V. I. Feuilles fimplement pinnatifides. Pinnules des feuilles Pinnulés des feuilles trés-entiéres inié ou légèrement dentées. & prefque pinnatifides. Xd PII II. Pinnules des feuilles trés-entiéres ou légérement dentées. Polypode commun. Polypodium vulgare. Lin. Sp. 1544. Polypodium vulgare. Tournef, $40. B. Polypodium minus, Ibid. Sa racine eft épaiffe , alongée , couverte d'écailles brunes, garnie de beaucoup de fibres noirátres, & poufle plufieurs feuilles longues de fix à dix pouces; ces E étiole nu vers fa bafe & chargé dans le refte de fa longueur 3 £ a m [er "S [^5 m (2 Le g o à n e ep £5 "3 x - à E [67 ge a M III. Pinnules des feuilles laciniées dr prefque pinnatifides. Polypode lacinié. Polypodium laciniatum, Pobpodium cambro-britannicum , pinnulis ad margines laci- n'a! nel, 54.0. Polpodium cambricum Lin. Sp. 1546. Sa racine eft oblongue , horizontale, garnie de fibres & die 1 +1... RN 1254. (15) pouffe plufieurs feuilles moins longues & plus larges que celle du polypode commun ; ces - euilles ont leurs pinnules prefque IV. Feuilles une ou plufieurs fois ailées. Feuilles une feule fois ailées Feuilles deux fois ailées ou imparfaitement bipinnées; ,Qu davantage leurs pinnules principales trés-diftinctement; — . ont fimples , leurs pinnules principales Rl ouontdesfolioles confluentes. ioles non confluentes X VI. Ys V. Feuilles une feule fois ailes eu imparfaitement ipinnées. Pinnules bordées de cils Pinnules non bordées de cils fpinuliformes. fpinuliformes. i ; PX. VI. Pinnules bordées de cils fpinulifermes. Pinnules fimples, Pinnules pinnatifides , appendiculées , appendiculées , légérement dentées dentées & ciliées. &. ciliées. T1: VITE VIT. Pinnules fimples , appendiculées , légèrement dentées & ciliéese Polypode lonkite, Polypodium lonchitis, Lin. Sp. 1548. Lonchitis afpera. "Tournef. $38. Sa racine pouffe plufieurs feuilles longues de près d'un pied , un peu dures, & ailées dans prefque toute leur longueur , (16) 125 4. Bc feuilles ont leur pétiole commun chargé d'écaílles rouf- sá provinces méridionales. 7] i VHI. Pinnules pinnatifides , appendiculées | dentées d ciliées. Polypode à aiguillons. Polypodium aculeatum, Lin. Sp. 1552. Lonchitis aculeata, major. Tournef. $558. rouffátres , chargé dans prefque toute fa longueur, de pinnules affez nombreufes , trés-rapprochées les une S autres, ovales - oblongues, un pe urbées en forme de Oszs. La plante de Morifon , fec. 14, tab, fig, 15» citée par M. Linné, mant. ii 6, diffère beaucoup de celle que je viens de décrire. Je l'ai dans mon herbier, & je la IX. Pinnules non bordées de cils Jpinuliformes. Pinnules ayant à peine Pinnules longues fix lignes de fongueur. de plus d’un pouce. 8 D ea e pp X. XX 1254. (zy X. Pinnules ayant à peine fix lignes de longueur. Polypode de fontaine. Polypodium fontanum, Lin. I5... à Sp. Filicula fontana , minor, Tournef. $42. XI. Pinnules longues de plus d'un pouce. Pinnules ayant leurs folioles | Pinnules ayant leurs folioles dentées. ès-entières, X4 XII. Pinnules ayant leurs folioles dentées. Polypode fougére-mále. Polypodium filix mas, Lin. Sp. fa racine paffe pour apéritive , anti-hydropique, & fa décoc- tion a la propriété d'expulfer le fœtus mort. : Tome L Q 12 54 (18) XHI. Pinnules ayant leurs folicles très-entières. nules n'ayant aucune Pinnules ayant leur pin de cs fotioles pnt étroite . folioleinférieu à fa b | lon ngue , pendan te - que vers fon fotu & rétrécie à fa bafe. AIV. XIV. Pinnules n'ayant aucune de leurs folioles plus étroite a fa bafe que vers fon fommet. Polypode ptérioide. Polypodium pterioides. Polypodium pinnis ramorum £A penes ordinatin decrefcentibus, Hail, en v. p. 13 p. Filix minor, non vamofa, Ms ed 107, ic. VII. dovm thelipteris, Lin. Sp des m end s leurs piles one iones , aflez rapprochées les es autres , n dim nüant vers le fommet de dans les pteris , mais toutes (mies les unes des autres. La variété £2 eft beaucoup plus petite , & fa fructification couvre pus fortement le difque des folioles. Cette plante m'a été muniquée par M. Liottard neveu ; elle croit en Dau- hiné & en Alface NA À XV. Pinnules ayant leur première foliole inférieure longue , pendante Qr rétrécie à fa bafe. Re phégoptére. Polypodium phesopteris, Lin. Sp» 1413 Toh iypodium Tas pinnatis , reflexis , pinnis ovatis , cm r rvo confluentibus, Hali. hift, m? 1695, Ses feuilles font ciii à; longues d'un pied ou environ s molles, d’un vert gai, & garnies de pinnules dans la plus 12 54 (19) humides. XVI. Feuilles deux fois ailées, ou davantage, très- diflinétement. Pétiole chargé de paillettes P étiole glabre ou velu à ou écailles rouflátres. mais point chargé de paillettes. X VGA XV II:L XVII. Pétiole chargé de paillettes ou écailles rou(fátres, Polypode à crête. Polypodium criflatum, Lin. Sp. 155 t. Filix mas, ramofa, pinnulis dentatis. Vail. Parif. 53. Fili ramofa , dentata , ramulis &r pinnulis longius ab invicem diflamibus, Mapp- alfat. 106 , f, 8, dans les lieux humides & montueux. XVIII. Pétiole glabre ou velu , mais point chargé de paillettes. Pinnules inférieures Pinnules inférieures euilles des feuilles n'étant pas plus grandes beaucoup plus grandes que celles du milieu. que celles du milieu. ^ XX eb - ums : SAO 12 $4- XIX. Pinnules inférieures des feuilles n'étant pas plus grandes que celles du milieu. LE Ne, ER Feuilles deux fois ailées Feuilles trois fois ailées [& point décompofées. & prefque décompofées. XX. X X V- XX. Feuiles deux fois ailées dr point décompofées. (Co COUPES “À Pinnules ayant plus de vingt. Pinnules ayant moins ^ folioles étroites, de vingt folioles , & toutes trés-rapprochées lefquelles font la plupart les unes des autres. lâches errées entrre elles. X Xl EXIL XXI. Pinnules ayant plus de vingt folioles étroites, d» toutes trés -rapprochées les unes des autres. Polypode fougère femelle. Polypodium filix femina, Lia. Sp. 1551. Filix mollis five glabra , vulgari mari non ramofeæ accedenss Tournef, 537. Moril. fec. 14, t. 3, f. 7. B» Filz non ramofa , petiolis tenuiffimis €. tenuiffime dentatis, ! Tournef, Ses feuilles font radicales, hautes d'un pied & demi, & garnies dans Ia plus grande partie de leur longueur, de pinnules nom Te 2 8 3a 2.8 Dur A. a, 36 C ga E [4] d A. - E En ur Bm Ó n AA bed m a Us 3 [a] [^7] ww p. A O 5 A, f 3 f» E] [2s 2 fougére-mále, n.” XIL Ces folioles font un peu obtufes à leur fommet, & toutes fort rapprochées les unes des autres. La variété B a fes é 1254. (21) | | XXII. Pinnules ayant moins de vingt folioles , lefquelles Jont la plupart lâches à peu ferrées entr'elles. Pinnules compofées defolioles Pinnules compofées | obtufes. de folioles pointues. X EPELE XX XXIII. Pinnules compofées de folioles vbtufes. Polypode blanc. Polypodium album. Filicula fontana, major, five adiantum album , felicis folio. Tournef, 542. Dryopteris candida , dodonai, Polypodium fragile. Lin. Sp. 1553. Quoad deferiptionem, B, Filicula regia , fumariæ pinnulis.. Vail. t. 9, f. 1, Polypodium regium. Lin. p. 1555. Sa racine pouffe plufieurs feuilles hautes de cinq à huit ouces , dont les pétioles font nus dans leur partie inférieure , rouffátres à leur bafe & earnis dans les deux tiers de leur & fur le bord des ruifleaux. JÈ XXIV. Pinnules compofces de folioles pointues. Polypode rhéthique. Polypodium rhæticum, Fili faxatilis non ramofa, nigris maculis punctata. Bauh. in. 358. Morif, fec. 14,1.4,f, 28. Filis pumila faxatilis, 2. Chul, hift. 2, p. 212. Cette efpèce eft très-diflinguée de la précédente; fà racine eft horizontale, garnie de fibres , & poulie plufieurs feuilles hautes d’un pied ou environ ; ces. feuilles ont leur pétiole nu dans toute fa moitié inférieure , glabre, d’un rouge-brun , & chargé dans fa moitié fupérieure , de pinnules lâches , dont [la longueur n'excéde pas deux pouces: ces E ailécs; s ij 1254 (22 les montagnes du Dauphiné , parmi les rochers , & m'a été communiquée par M» Liottard , neveu. extremement m XXV. Feuilles trois fois ailées à” prefque décempo[ées. Polypode des Alpes. Polypodium alpinum. Filicula alpina , crifpa, Bauh. pin. 358. Polypodium pinnis pinnarum pinnatis , laxiffime divifis , lobulis obtufis , dentatis, Hall, hift. n’ 1709: plufreurs feuilles d'un vert clair, découpées Cette efpéce à un port très - élégant; fa racine eft hori- e enu, & hautes de cinq ou fix pouces: ces n alternes , bipinnées > pointues, peu ferrées entre elles, fur- tout les inférieures, & à peine longues d'un pouce & demi; les pinnules du fecond ordre font alternes, un peu étroites, longues de deux à quatre lignes, & compofées de folioles XXVI. JPiunuks inférieures des feuilles beauceup plus grandes que celles du milieu. Feuilles deux fois ailées , Feuilles trois fois ailées ; s cur ; & d'un vert clair pétiole glabre. pétiole velu. AX WIL : AX VII 1254. (23) XXVII. Feuilles deux fois ailées, é d'un vert obfeur £ pétiole glabre. Polypode dryoptère. Polypodium dryopteris, Lin. Sp. 1555: $ Filix ramofa , minor, pinnulis dentatis, Tournef. 536. i Fili cel y a À Clu. Hift, I1, p.212. zin auffi grande que toutes les autres enfemble, de forte le fecond ordre font ovales- nE i j eti, goii iérement dentées & prefque pinnatifides. La variété 8 TES un peu plus; fes pinnules font beaucoup P» p ee T: z5 & tout-à-fait pointues, même ce u .fecond ordre. trouve cette plante dans les noté: 3Méieus à EU et & u mides. XXVIII. Feuilles trois fois ailées , dr. d'un vert clair ; pétiole velu. Polypode de montagne. Polypodium montanim. Filix montana , ramofa , minor, arguté denticulata, Vail. 53, Pipes triplicato-pimsatum , pex tertiis Jfemipinnatis , obulis trifidis, Hall. Hift. n.* 1710 v [q] o & auffi erandes chacu ue iR les auires Rab [qui fait que les feuilles e cette efpèce XT comme | 04) (1254. celles de Ta précédente, compofées de trois parties, mais fimplement ailées dans la première , & bipinnées dans celle-ci : les folioles du troifiéme ordre font dentées en leurs bords , ou méme un peu pinnatifides, Cette plante croit dans les lieux montagneux & couverts. 1255. Fructification difpofée fur le dos Fru@ification nen difpofée par des feuilles , par paquets oblongs A aquets arrondis 47 épars & épars ou prefque parallèles entre Jur le dos des feuilles. | ., . SEL o4 coy 9.99. s. . 1256 Fructification difpofée fur le bord poftérieur & terminal des feuilles ou de leurs folioles. . ... 1257 125 6. Frucfification difpofée fur ke dos des feuilles , par paquets oblongs, & épars ou prefque parallèles . entre eux. 5 Doradille. A/plenium. Les Doradilles font remarquables par leur fructification difpofée par paquets ovales-oblongs, ou qui reffemblent quelquefois à de petites lignes éparfes fur le dos des feuilles. ANA EFS m Feuilles très-fimples , Feuilles pinnatifides, entières ou lobées. ou ailées ou furcompofées. b I. Feuilles trés-fimples, dr entiéres ou lobées. Re. “RP AU viles xuilles ont la largeur prefque point plus larges beaucoup plus grande à leur bafe. ; à leur bafe que dans leur milieu , ue dans leur milieu, &' dont les bo va toujours en diminuant font parallèles à -jufqu'à leur fommet. dans la plus grande partie e leur longueur. LE LET i (25) | 12 56. II. Feuilles dont la largeur beaucoup plus grande à leur bafe que dans leur milieu, va toujours en diminuant jufgu'à leur fommet, — . Doradille hemionite. Afplenium hemionitis, Lin. Sp. ; 1536. Hemionitis vulgaris, "Tournef. 546. Sa racine pouffe plufieurs feuilles liffes, haftées, échan- crées en cœur, fort élargies inférieurement , diftinguées par deux grandes oreillettes à leur bafe, & portées fur des III. Feuilles prefque point plus larges à leur bafe que dans leur milieu, è dont les bords font parallèles dans la plus grande partie de leur longueur. Doradille fcolopendre. Afplenium féolopendriun. Lin. Sp. PIRE Lingua cervina officinarum, 'Tournef. $44. B. Lingua cervina, multfido folio, Ibid. $45. Ses feuilles font radicales, longues prefque d'un pied, larges d'un pouce ou quelquefois un peu plus, échancrées cœur à leur bafe, légèrement ondulées en leurs bords, , unpeu coriaces, & portées fur es tioles chargés de poils rouffátres ; la fructification naît 7 i es entre eux , & prefque perpendiculaires à la nervure commune. L On couverts & humides, dans les puits & fur le bord des ruiffeaux ; elle a les mêmes vertus que l'efpéce précédente. RE 1256. (26) IV. Feuilles pinnatifides , ou ailées ou furcompoftes. Feuilles pinnatifides , Feuilles plufieurs fois ailées , ou une feule fois ailées. ‘ ou furcompofees. V. Feuilles pinnatifides , ou une feule fois ailées. Feuilles pinnatifides. Feuilles ailécs. V I. VI. : Feuilles pinnatifides. Doradille ceterach. Afplenium ceterach. Lin. Sp. 1558. Afplenium five ceterach, "Vournef, 544. & tufes à leur fommet. On trouve cette plante dans les lieux pierreux & fur les murailles, 72; elle eft pectorale & un peu aftringente. ; Vil. Feuilles. ailées. Folioles trés - petites , Folioles aflez grandes ; ovales-obrondes , deem A appen piss = - delà de vinget. cunéiformes à leur bate; Xe S & point au-delà de vingt YFIR E Ae 1256. (27) VII, Folioles très-petites , ovales-obrondes, & au-delà. de vingt. a 5 Doradille politric. Afplenium trichomanes. Lin. Sp. 1540. ; Trichomanes five polytrichum officinarum. Tournef, 539. B. Trichomanes minus i7 tenerius, lbid. $40. 7. Trichomanes foliis eleganter incifis. Ibid. $39. Sa racihe efl chevelue, fibreufe, & pouffe beaucoup de * "p^ feuilles longues de trois ou quatre pouces, étroites , ailées dans les rochers garnis de moufles & fur les vieux murs , % ; elle eft apéritive & béchique. : IX. Folioles a(fez grandes , ovales , appendiculées , cupéi- formes à leur bafe, & point au-delà de vingt. Doradille marine. Afplenium marinum. Lin. Sp. 1540. onchitis maritima, "Tournef. 538. Cette efpéce a beaucoup de rapport avec la précédente, > Ca ft peut-être qu'une variété; mais fes feuilles ont marquables par une appendice ou un lobe en leur bor latéral fupérieur; elle croit dans les iles d'Hiéres. ‘ X. Feuilles plufieurs fois ailées ou furcompofées. FC ERRARE, S/N cR 0 : Pétioles nus feulement dans leur plus grande partie, dans leur moitié inférieure , ifé & divifés à leur fommet & garnis dans l'autre , en rameaux courts, de pinnules lancéolées, chargés la plupart & ailées ou pinnatifides. de trois folioles obtufes. I. ee X FEL 1256. (38) XI. Péioles nus dans leur plus grande partie, à divifés a leur fommet en rameaux courts, chargés la plupart de trois folioles obtufes. Doradille des murs. Afplenium murorum, [ Sauve-vie ]. Ruta muraria, Tournef. 541. Afplenium ruta muraria, Lin. Sp. 1541. Sa racine eft chevelue & pouffe des feuilles Tongues de deux ou trois pouces, un peu dures , décompofées & imitant en quan forte celles de la rue; ces feuilles ont un pétiole A à fon fommet & chargé de folioles courtes , fes, denti- culées en leur bord fu EO quelquefois Jess. ou lobées, & un peu fermes : la fructification forme e chaque vieux xp , & des rochers , L ; on la regarde comme très- pectorale & apéritive. M. de Haller il de fes qualités RTS & béchiques. Hall. hift. n.” 269r. XII. Páioles nus feulement dans leur moitié inférieure, garhis dans l'autre de pinnules lancéolées, & ailées ou pinnatifides. Doradille noire. Afplenium nigrum. E que adiantum nigrum o fearn, pinnulis obtufio ibus [ àr acutioribus] , Tournef. 54 Ai adiantum. Lin. Sp 1542- potices , un peu ntes en-deffus & d'un vert foncé prefque noirátre ; leur éidolé eft brün à fa bafe & garni dans toute fa moitié fupérieure de | pinnules , dont les inférieures font les plus grandes, & chargées de deux ou trois folioles à leur bafe, très-diftinétes , non confluentes , incifées & dentées : les autres pinnules vont en diminuant de prod jufqu'au fommet de un es plante dans les lieux couverts & les bois humides, 7r; elle (paffe pour pectorale & apéritive. / 1257. t tT Frucfification difpofée fur le bord poflérieur é teminal des feuilles ou de leurs folioles. $ 2 Capillaire à feuilles de coriandre. Adiantum corian- drifolium. Adiantum foliis coriandri, "Y ournef, $45. Adiantum capillus veneris, Lin. Sp. 1558. Ses feuilles font radicales , ramifiées , décompofées & hautes de cinq ou fix pouces; leur pétiole eft iffe, luifant, d’un irá ós-gréle; fes ramifications font prefque capillaires & foutiennent des folioles glabres , minces, cunéi- LJ , oupé 7 ormes , incifées é s en leur bord fupérieur: le fommet de chaque découpure eft réfléchi ou replié en-deffous, : & recouvre les paquets de fruétification qui font difpofés (1258. fur le tronc des arbres, en forme de tapis; elles ont de véritables tiges plus ou moins rameufes, &- des feuilles qui en font tout-à-fait diftinguées : leurs feuilles font très-petites , fimples, feffiles , nombreufes, très-rapprochées les unes des autres, éparfes , prefque embriquées , & quelquefois oppofées ou méme verticillées. Leur fruétification eft trés - fenfible , mais peu connue; elle fe fait principalement remarquer par des urnes ou des efpéces de capfules fimples, ovales ou ar- - d rondies, & communément portées chacune fur un pédicule Pd. Mauri : Tw affez long, qui naît latéralement ou qui eft tout-à-fait ter- minal ; ces urnes contiennent la plupart une efpéce d - 1258. 30) pouffiére compofce de globules arrondis & de nature inflam- mable; elles ont fouvent leur bord fupérieur un peu renflé en maniéte de bourelet, ou quelquefois couronné de cils ; & font prefque toujours chargées d'un couvercle particulier, . ? À n plufieurs efpéces : ces boutons font compofés de petites feuilles ramaffées d'abord en manière de cône ovale, mais qui s'ouvrent Iniflent fouvent des exemples; l'on donne auf le nom de fleurs femelles à certains globules nus, fongueux ou poudreux, 'une nature tout-à - fait différente des rofettes de feuilles dont je viens de parler rm le préfent les genres de M. Linné, quoique plufieurs ne folent qu'imparfaitement diftingués entre eux, & d’ porter fans analyfe les efpéces qui ont été jufqu’à obfervées en France. Genres felon M. Linné. Urnes n'ayant jamais d — Eycopode, ,....,,... 1259 coi +... E E E ra Sphaigne, ..., "Esc: X200 Mules cs os NI 1261 1258. CF ——— Individus de deux fortes ; les uns rtent des urnes, & les autres ont feulement des rofettes de feuilles ou des globules nus & poudreux. MUR. ... ko kn SU m. PEN Cal 1263 ERE NGA EET Individus , non de deux fortes ; ils portent tous des urnes trés- diftinétes. Urnes chargées de coiffe dans leur jeuneffe . . . . . : Big. ce, ei MENS bunossxa gaw*ad.5s 1266 Fonte", 126 E r4 1259 Lycopode. Lycopodium. Les Lycopodes ont leurs urnes réniformes, bivalves, privées d'opercule & de coiffe , feffiles], & cachées dans les aiffelles de braétées ou paillettes nombreufes , difpofées vers l’extré- mité des tiges ou des rameaux, fouvent en manière d'épi ou de affue. Efpéces. I. Lycopode à maffue. Lycopodium clavatum, Lin. Sp. 1564. AMufcus fquamofus , vulgaris , repens , clavatus, T'ournef. 553- meaux, font prefque nus, chargés de trés-petites écai écartées entre elles, & fe divifent dans leur partie fupérieure , x rameaux courts, terminés chacun par une maffue en à écailleufe & d’un blanc jaunâtre. Les urnes répandent dans 1259. 32) leur maturité une pouffiére abondantes ; jaunâtre, qui s’en- flamme facilement , fulmine prefque comme la poudre à canon, & q trouve cette Xe Le les bois & dans les lieux monta- gneux, pierreux & couverts, W ; elle paffe pour Jie & ani-dyffentérique : la pouffiére px urnes eft regardée comme anti- fpafmodique carminative. On la croit aufi utile contre la plique. II. Lycopode cilié. Lycopodium ciliatum, Selaginoides foliis fpinofis, Dillen. mule. 460, t. EXVIII fa : Lycopodium | feleginoides, Lin. Sp. 1565. . Cette efpéce eft fort petite; fes tiges font "iu ge & divifées en rameaux, la plupart affez droits & 1 ongs de deux ou trois pouces : fes feuilles font éparfes , lies, : luifantes , lancéolées, pointues, dentées & comme ciliées en leurs bords. Celles qui fervent de bractées font plus gonda gu js autres & d'une conie pois Cette plante roit dans les mon- tagnes du Dauphiné, & m'a été NA par `M. Faujas de Saint-Fond. III. Lycopode des marais. Lycopodium paluftre. Lycopodium paluftre, el clava f aie Vail, Parif, 123 , t. XVI, f. 11. Dillen tL LXl, £7. Lycopodium inundatum. Lin. Fe 1 i 5 Ses tiges font longues de trois à cin pouces, rameufes mpantes & entiérement couvertes de failles. L Les. rameaux fertiles "os redreffés, feuillés, longs d'un pouce & demi, & inent chacun par une maflue également feuillée & longue de pi ou huit lignes. Les feuilles font éparfes , très- rapprochées es unes des autres, étroites- cue , pointues, très-entières, glabres un vert pále ou jaunâtre; celles des rameaux rampans font courbées, & Fe autres font droites & embriquées. tig trouvé cette plante dans les lieux mare- cageux & humi 1259. Hembriquées fur » 5 E * + (33) mr : IV. Lycopede épais. Lycopodium dou. RS A AMufcus fquamofus , abietiformis, Tournef. $53 Lycopodium felago, Lin. Sp. 1565. e Ses tiges font affez droites, longues de trois à cinq pouces, rameufes , cylindriques , épaiffes , compactes, difpofées- en faifceau corymbiforme, & tout- à- fait couvertes de feuilles Y es , un peu fe inombreufes & embriquées fans ordre remarquable. Les urnes font axillaires & éparfes; on obferve en outre dans les aiffelles A fupérieures des feuilles, de petites rofettes particulières, com- pofées de quatre feuilles dures & inégales , que M. de Haller regarde comme des bourgeons. On trouve cette plante fur les Imontagnes de l' Alíace : elle eft purgative & un peu émétique. ^ , TT NES V. Lycopode à feuilles de Genévrier. Lycopodium Juniperifolium. LA Mufeus Jquamofus, foliis juniperinis, reflexis, Tournef, . #53: Lycopodium annotinum, Lin. Sp. 1566. Ses tiges font longues d’un pied ou davantage, rampantes , & ont leurs rameaux fertiles longs & redreffés; fes feuilles d'écailles ou folioles un peu élargies & pointues. Cette plante croît dans les montagnes du Dauphiné, où elle a été obfervée par M. de Villars. VI. Lycopode des Alpes. Lycopodium alpinum. Lin. Sp.1567. Mafcus fquamofus , montanus , repens , fabine folo, Tourn. 553° Ses tiges font longues , rampantes , prefque nues & garnies e rameaux courts, nombreux, difpofés par faifceaux, & tout- à-fait couverts de feuilles; ces feuilles font, petites, lancéolées , pointues , un peu épaiffes , ferrées contre les rameaux & ges rangs ou côtés oppolés : les maffues font gréles , fefliles & terminent les rameaux fertiles. On trouve cette plante dans les bois des montagnes de la Provence & du Dauphiné.: ; ranger CUP dre à G4) 1259. VIL. ee aplati. Lycopodium complanatum, Lin. Sp. Lycopodium cupreffi folis, Vaill, Parif. 1 $67. Lycopodium picis petiolatis , quaternis, caulibus complanaiis, folis adprejfis. Hall. hift. n, 1723. Cette efpéce a beaucoup de rapport avec la précédente; fes tiges font rampantes , prefque nues & pouffent des rameaux la plupart redreffés , fafciculés , aplatis & tout-à-fait couverts de feuilles; ces feuilles font fort petites, embriquées comme {fur deux rangs, & ferrées contre les rameaux : les épis font cylindriques , pédunculés, & géminés ou bigéminés. Cette plante croit dans les environs de Paris. VIII. Lycopode denticulé. Lycopodium denticulatum, - Lin. Sp. 1569. ; i Mujcus denticulatus , minor. Vournef, 556. B. Mufcus denticulatus, major. lbid. Lycopodium helveticum. Lin. Sp. 1568. | Ses tiges font très - menues , rampantes , rameufes & ont quelquefois prefque un pied de longueur ; elles font garnies de feuilles trés - petites, ovales, inégales entr'elles, lifes, d'un vert - clair, alternes & qui paroiffent embriquées fur deux rangs; ces feuilles, par leur difpofition , donnent aux tiges & aux rameaux, un afpect denticulé & diftique : les urnes font prefque éparfes , ou forment des maffues lâches , feuillées & terminales. On trouve cette plante en Provence. tt : Sphaigne. Sphagnum. Les urnes deSphaigne font ovales ou globuleufes, non ciliées en leur bord, chargées d'un opercule, dépourvues de coiffe, & feffiles ou prefque feffiles. Efpèces. I. Sphaigne des marais. Sphagnum paluftre. Lin. Sp. 1569- AMufcus fquamofus, paluftris, candicans, molliffanus, Tourne 554 ; ße Sphagnum palflre, molle, deffesum fquamis capillaceis, Dillen. muíc. 243, t. xxiii A "on pe Ses tiges font longues de trois ou quatre pouces , aflez Sid & pre dipoles plufieurs enfemable au fommet des tiges, fur de -—-E péduncules. On trouve cette tite d les lieux mides & marécageux ll. Sphaigne des arbres. Sphagnuin arboreum. Lin. Sp. 1570. ~ Mu Ce "me arboribus AT. polyfpermos. Vaiil, Parif. 129, tab. XXVH, á Ses tiges font longues d'un pouce ou un m plus , rameufes, rampantes , & ramaffées en petits gazons affez touffus d'un latérales, feffiles & difpofées la plupart du méme côté le long de chaque rameau.. On trouve cette efpéce fur le tronc des arbres. uS 12 6 Le Phafque. Phafcum. | Les s Phafques ont leurs urnes feffiles , Ses en leur bord, chargées d'un opercule & dépourvues de c Efpéces. I. Phafque fans tige. Phafcum acaulon, Lin. Sp. 1570. xc trichoides , m minor, latifolius, Vaill. 128, t. XXVII, f. 2 Cette mouffe extrémement petite, forme des em dont la hauteur égale à peine une ligne & demie; fes feuilles font crei > pointues, d'un vert-jaunâtre & ramaflées en une petite rofette , au eap: de laquelle eít difpofée une ' urne ovale, rouflâtre, & dont l'opercule e(l terminé par une pee ointe. On trouve ms plante fur la terre , dans les dea jardins, & fur les bords des foflés. R ij (36) x 26 p. HIT. Phafque fubulé. PAafcum fubulatume Vin. Sp. 1570; Mu Jon eun os minor, acdulos, capillaceis folis. Vail. 128, XXIX, ^ vert-jaunâtre , & d'u afpect foyeux ou luifant :: lurne eft feffile , globuleufe , d'un roux-pâle & extrêmement petite. On trouve Sec yeipsee. fur la terre, dans les bois, & fur les 13631 - © Mnie. Mnium. E Males font ix plupart Ee so par deux fortes d? iiis les uns portent des ni es pédunculées , pourvues d'opercule & fürmontées d'une c : les autres ont feulement ou des rofettes de feuilles, où d lobule: nus & poudreux. Mufcus coronatus , minimus , capillaceis foüis , capitulis oblongis, Vail. 130, t. XXIV , f. 7. . Ses tiges font, longues de quatre à fix lignes , droites , fimples > nues & roufles à leur bafe, ramaffées par faifceaux pn peus gazons, & garnies d feuilles ovales , pointues , nfparentes & d'un vert - pâle : les urnes font droites, cylindriques & foutenues chacune par un péduncule terminal u plus long que la tige qui le porte : la coiffe des urnes E d'un blanc-fale à fa bafe, & brune ou roufftre à fon fommet. On trouve cette plante dans les bois. -Ef pèces. | Mnie. wi M nium pellucidum. Lin. i 1574. II. Mnie androgin. Mnium androgynum. Lin. Sp. 1574- Mu peu qui mufcus capillaceus minimus., capitulo minimo » voie emg.: Lournef. 552, Vail. 128, t. XXIX , Ses tiges M hautes ex dite: à | huit. late. un peu rameufes ; ramaflées en petit gazon , se gares de feuilles fort rt petites , es » trés-rapprochées s- des autres; les unes font terminées E des globules pédculés , poudreux TET EI ie ERO 1262. (37) | & extrêmement petits, & les autres y felon Dillen , portent des urnes droites , pédunculées & terminales. Cette plante eft commune; dans les bois. HI. Mnie des fontaines. Anim fontanum, Lin. Sp. 1574. Mufcus capillaceus , tenuiffimus , pediculo: longiffimo , purpu- nte ,- capitulo rondiri "Vournef. 5 51, Vail. tab. 10 ; e z Mufcus parvus, ffleltaris, Vail. 129, pluk. 225, t. XLVII, An mn : vert jaunâtre; les rameaux maiffent communément plufieurs enfemble d'un point commun : les urnes font courtes, affez grofles , un peu inclinées , & portées fur de longs pédicules ; les rofettes font compofées de feuilles d'un jaune orangé , difpofées en une petite étoile concave. On trouve cette plante dans les lienx humides & fangeux des marais. IV. Mnie des marais. ium paluftre. Lin. Sp. 1574. Maufcus capillaceus , paluffris , flagellis longioribus bifurcatis, Tourref, 55. Vail. tab. XXIV, e n jau elles font garnies de feuilles affez longues, aiguës, molles, ont gs & rougeâtres. On trouve cette moufle dans les lieux marécageux. V. Mnie hygrométre. Mnium hygrometricum, Lin. Sp. 1575- AMufcus capillaceus., folio rotundiore ournef, $51. Vail. tab. XX Ses tiges font ramaffées en gazon extrêmement bas, « n'ont qu'une ou deux lignes de longueur; elles font garnies de fcuilles ovales-lancéolées , pointues , d'un vert clair , lifles & tranfparentes : les pédicules font longs preíque d'un pouce , capfulá oblongá, incurvá, VI. f 16. & demi, rougeátres courbés à leur fommet, ig po ou (38) 1262.]|des urnes penchées ou pendantes, & qui ont à peu-près . la forme d'une poire ; ces urnes ont un opercule fort court & convexe : leur coiffe eft large dans fa partie inférieure, & fe termine en une pointe aiguë, droite ou quelquefois: légèrement inclinée. On trouve cette plante dans les terreins fablonneux & fur les murs. ! AMufeus capillaceus , ramofus , parvus , erectus , fetis ruben- tibus, Vail. Parif. 138. Ses tiges font droites, fourchues , s'élèvent jufqu'à un uce , & forment de petits gazons touffus & trés-verts ; les feuilles font étrottes-lancéolées , aiguës, & fort rapprochées les unes des autres : les pédicules naïflent dans les aiffelles des rameaux, font droits, purpurins , & foutiennent des urnes Ie A e à peine inclinées ; ces urnes ont un opercule co- Mnie purpurin, Afnium purpureum, Lin. Sp. 1575. nique. On trouve cette efpéce dans les bois & les pâturages humides. mien VII. Mnie fétacé. Mnium fetaceum. Lin. Sp. 1575. Bryum flellare nitidum , pallidum , capfulis tenuiffmis, Dillen. mulc. 381, tab. XLVII, f. 44. Ses tiges font plus ou moins droites, longues de trois à fix lignes , quelquefois un peu rameufes , & garnies de feuilles étroites , prefque en aléne, vertes & luifantes ; les pédicules font rougeâtres, longs de fix à huit lignes , & ‘foutiennent des urnes droites, gréles & cylindriques : les opercules font aigus, auffi longs ou plus longs que les urnes, & d'une li couleur purpurine. On trouve cette plante dans les lieux pierreux & humides, & fur les murs. VIH, Mnie crépé. Mnium cirratum. Lin. Sp. 1576. AMufcus capillaceus , minimus , muralis , flellatus, Tournef, 552. Vail, tab. XXIV, f. 8. Ses tiges font fort petites, rameufes , droites, & ramafíces en gazons touffus ; elles font garnies de feuilles très-étroites > aiguës , lâches , qui forment une étoile au fommet de chaque rameau, & qui fe roulent, fe tortillent, & ont un afpect crépé à mefure qu'elles fe sèchent : les urnes font droites s 1262. (397 — | & foutenues par des pédicules à peu - près de Ja longu des tiges, & la plupart latéraux. On yeu cette Soil fur les murs humides , & au pied des arbres dans les bois. IX. Mnie étoilé. Mnium flellatum. Mufeus capillaceus, major , flellatus, Tournef, $51, Vail. tab, XXIV, f.4 & $ j Mnium hornum, Lin. Sp. 1576. es tiges font hautes de deux ou trois pouces, droites , fouvent fimples, & garnies de feuilles lancéolées, pointues , , LI n X. Mnie chevelu. Mnium capillare. Murr. Syft. veget. Mufeus capillaceus , major , capitul's craffioribus , cylindraceis , nutzntbus, "Fournef. 551. Vail 134, . XXIV, um RIN Bryum capillare, Lin, Sp. 1586. Ses tiges font hautes de quatre à huit lignes, & ramaffées en petits gazons ferrés, d'un vert foncé & luifant ; elles font garnies de feuilles ovales-lancéolées , terminées par une pointe en filet, fort ferrées entre elles & comme embriquées; celles de la partie inférieure des tiges font fanées & rouffátres : les pédicules font longs prefque d'un pouce lemi, naiflent de la bafe des tiges ou dans leurs divifions , & foutiennent des urnes affez grandes, ovales - cylindriques & pendantes. On trouve cette plante dans les lieux humides & pierreux ; murs. 12623. (49) E XI. Mnie polytriqué. Mnium polytrichoides, Lin. Sp. 1576. JMufcus. capillaceus, minor, calyptrd zomentofá, "Tournef. 552» Vall. tab. XXVI, £ 15. ^ Adiantum aureum, medium , in ericetis proveniens, Vail. tab, AXIX, k-tr: Sa tige elt prefque nulle ; fes feuilles font étroites-Iancéolées, pointues , trés-entiéres , d'un v É, difpofées en un petit faifceau radical, comme celles des aloés ; fe peoia eft droit, long de huit ou dix lignes, naît du milieu des vel bord inférieur, & d'un blanc rouffátre.. M. de Haller regarde la. plante B comme une efpéce qu'il diftingue de celle que je viens de décrire, par fes feuilles dentées en leurs bords. all. Hift. n° 1877. On trouve cette plante dans les terreins fablonneux & fur le bord des bois. | PE XII. Mnie à feuilles de ferpolet. Mnium férpyllifolium. Lin. Sp. 1577. a. Pédicules fafciculés ; feuilles oblongues- Jancéolées & ondulées. Mens polygoni falis, Tournef. $$5. Vaill. t. XXIV ; £3. fe undulatum, LB: Pédicules fafcicuiés ; feuilles ovales arrondies. Mufcus pafuffris , foliis fubrorumdis, "Vournef. 555. Vail: CAANG Ro fi f. votundifoium, 7 Pédicules folitaires ; feuilles ovales-arrondies, ` AMufeus folio lato, fubrotunde , dre, Vail. t. XXVl1, f 55 m f, pun&atum, d. Pédicules folitaires; feuilles ovales-pointues. Bryum pendulum , foliis variis , pellucidis, Dill. 413 ; tab, LIH "n t 79* X. B. Le m. f. cufpidatum, Cette mouffe eft remarquable par fes feuilles Jâches, plus grandes que celles des autres efpéces , minces, liffes, tranf- parentes & d'un vert-clair; fes tiges ftériles font ordinairement couchées ; les autres font affez droites, nues à leur bafe , f avelquefois rameufes dans leur partie fupérieure : les pédicules At 262. (o EE a rougeàtres lis vs & foutiennent des urnes ovales ` nchées & fouvent pendantes. On trouve cette He -dans T bois, les ales & les lieux couverts. i. XIII. Mnie rouillé. Mnium rubiginofum. Brium € paluffre , Api: aenricofs "— Dillen c. 404. t. LL f. 72. Jtem, 73 & 74. An s culatus v ucens, Fees maximus , ad ramu lorum apices sdb £ capitulis ornatus, Vail. t. X XIV, Ext 1s Maium triquetrum, Lin. + 1578. ou trois rangs diftinéts : les pédicules font longs prefque de deux pouces » d'un rouge - noirátre, blancs dans leur jeuneffe, courbes à leur fonim et, & "foutlennent des c efpéce de His rouire. On la trouve dans les lieux hirda nS XIV. Mnie globulifére. Mnium globuliférum. Minium trichomanis facie , foliolis integris Dillen, t. XXXI, f. Minium. trichomanis. Lin, Sp. 1578. ad obtufes $ vir fort rapprochées les unes des erem umides & des étangs : elle a été obfervée dans les environs de Paris à Meudon, par M. de Bauvois. 1262. (42) | XV. Mnie découpée. Mnium feffum. Lin. Sp. 1579. Minium trichomanis facte, foliis bifidis. Dillen. t. XX XI, f. 6. Cette. efpéce reffemble beau 1coup à fa précédente , mais xum feuilles font fendues à leur fommet E & terminées par dents inégales & plus ou moins aiguës. On [a trouve dass les lieux humides, Pe fur le bord des en Splanc ampoulé. Splanchnum ampullaceum. Lin. Sp. 1572. Mufcus Tu vr capitulis geminatis, "Tournef. $52. Vail. Parif, TS TANI, B tiges font courtes, rate en gazon d’un vert foncé, & garnies de feuilles lancéolées , aiguës & un peu lâches ; e kr p les pédicules font rougeâtres, longs 1264. Polytric. Polytricum. Les Polytrics ont leurs urnes garnies à leur bafe d’une apophyfe ou efpèce de renflement particulier ; leur -coiffe eft conique & re velue : ceux, dont la tige eft reines par une lenia de feuilles , fe des individus femelles M. Lin E fpèces. Lh "Tp tric commun. ARE commune. Lin. Sp. 1573: erce-mouffe ] I UTR major , pedicul à capitula. cra(fioribus, n e Vail. tab. X XIII, f. 8. B. Mufcus juniperi folio "e rigido, calyptrá lon- gifima, d Vail tab. XXII, f 6 Ses racines font longues, & pouflent des tiges droites , fimples , autes d'un à quatre pouces; ces tiges font couvertes de feuilles Rex. aigués , communément 1264. 0 MT | vert - brun : Tes bords de ces feuilles font denticulés , mais leur contraction rend fouvent ce caractére imperceptible ; II. Polytric des Alpes. Polytricum Alpinum. Lin. Sp. ELE L Pobrricum Alpinum vamofum , capfulis e fummitate ellipticis, Dillen, mufc. 427, t. LV, f. 4. III. Polytric axillaire. Polytricum axillare. JMufcus erectus , juniperi folo, ramofus, Vail, 151, t. XXVIII, £ 13. Polytricum urnigerum. Lin, Sp. 1573. Ses tiges font rameufes, hautes d'un pouce ou environ, & garnies de feuilles étroites, aiguës, dentées felon M. de Haller, & ferrées les unes contre les autres; les pédicules naiffent des aiffzlles des feuilles, à l'origine des rameaux, foutiennent des urnes ovales - cylindriques & prefque droites. On trouve cette plante dans les bois & les lieux fablonneux. M. es d 265. (44) Bry. Bryum. Les Brys n'ont point les rofettes de feuilles particulières, que l'on trouve dans la plupart des efpéces qui compofent les trois genres précédens , ni de gaine à la bafe du pédicule e leur urne, comme les Hypnes , mais feulemieni une efpèce de tubercule qui et fouvent terminal. Efpéces. * Urnes feffiles. I. Bry à fruits feffiles. Bryum apocarpum. Lin. Sp. 1579: Mufeus apocarpes , hirfutus , faxis uem 2: ind obfcuré rubris, Vail. 129, tab. XXVII, pointe de sus & qui donne à la E un afpeét prefqué velu : les urnes dé terminales, fefliles, & purpu- rines ou rougeâtres; leur coiffe eft d'un blanc jaunâtre & trés-petite. On trouve cette plante fur A pierres H. Bry ftrié. Bryum firiatum. Lin. Sp. 1 $79- Kafai que. arboreus , amofus, Vail. 129, t. XXV» Le” f» Mu or TE : eue x XI une: , cabpträ ffriatá, b. XXVH, » iid capillaceus., minimus , aa villofâ, Vail. tab. X Ses tiges font rameufes , longues de quatre à huit lignes, affez droites , ramaflées en gazon , & couvertes de feuilles lancéolées , pointues , glabres , d'un vert foncé , embriquées, & comme crifpées dans leur vieilleffe ; les ae font droites, axillaires , imparfaitement feffiles, & ont leur coiffe un p rouflâtre , ftriée velue. On trouve cette pie fur les troncs d'arbres 3265. (45). ** Urnes pédiculées d” droites. III. Bry pomiforme. Bryum pomiforme. Lin. Sp. M AMufcus trichoides, minimus , Jeu "eru capitulis ge æricis. Morif. fec. 15, t. VI, f. 6. Vail, 19: db & E Ka es capillaceus, medius , capitulis globofis. Tournef, 55 1, Cette efpéce forme de petits gazons trés-fins & d'un vert clair ou un peu jaunátre; fes tiges font hautes de fix à huit raux, axillaires, rougeâtres, longs de moins d'un pouce, & foutiennent des urnes globuleufes & ftriées. On trouve cette plante dans les lieux fois ; fablonneux & pierreux IV. Bry pyriforme. Bryum priforme. Lin. Sp. 1580. Mafcus n minimus , capitulis f ie ad tuygidiss - $53» Vail. 129, tab. XXIX Cette o i plus petite ge Ia créé) f tige eft extrêmement courte & garnie de feuilles ovales - lancéolées , d'un vert un peu pâle , ofées en une rofette qui paroît feffile : le pédicule elt (eia i long de quatre à fept lignes , & foutient une urne droite, ovale, rétrécie vers fa bafe, & d'une forme approchante de celle de la poire. On trouve cette plante dans les terreins argilleux. V. Bry éteignoir. Brium extinctorium. Lin. Sp. 1581. don capillaceus, minimus , calyptrá. longá , — + Tournef, 552. Vail, tab. XXVI, f. 1 e n'a qu'une ou deux lignes de hauteur; elle Y, garnie de feuilles ovales-lancéolées , d'un vert clair & dipoles prefque en rofette : du milieu des feuilles naît un pédicul de trois à cinq lignes, rougeâtre, & termin iné par une urne droite , hein & pointue. Cette urme elt tout- à- fait cachée fous une coiffe longue , coniqu 22 A ws life, d’un jaune verdâtre & qui reflemble à un écignoir. On trouve cette plante dans les lieux fablonneux & fur les pierres. 1265. (46) VI. Bry fubulé. Bryum fubulatum. Lin. Sp. 1581. Me up 2 corniculis longiffimis, incurvis, Vail. 133, Cette moufle n'eft pas beaucoup plus grande que la pré- cédente, & forme de petits gazons fort bas & d'un vert rofettes , RU nc des urnes lon gues, aigués, en dies d'abord droites, & qui fe courbent lorfqu'elles vieilliffent : la coiffe des urnes eft trés- aigu& & d'un roux pâle. On trouve cette plante dans les lieux frais & les bois. VH. Bry ruftique. Bryum rurale. Lin. SP 1581. Et er teclorum , denfis cejpitibus nafcens, capi- tulis Fc in pilum def neutibus, Vail, 1339 chies er fommet des ies ou à orain ne der eiae & ont une gaine conique à leur bafe, felon M. de Haller. / Hypnum, n.' 1789, Hall.7 lis an des urnes droites, cylin- k ointues. Cette plante eft commune fur les toits des iaifons rufliques, & fur les vieux murs. VHI. Bry des murs. Bryum murale. Lin. Sp. 1581. JMufcus capillaris , minor, capitulis erectis , vulgatifimus, foliis in pilum defimeutibus, Vail. 133, t. XXIV, f. 15° P Mufeus capillaris, minor, capitulis. erectis , vulgarifimus. Vail. ibid, fig. 14. Cette moufle eft moins ee ds la B ne es forme des gazons ferrés, con vert, mais qui deviennent bruns en vieilliffant; s de Ys cipis garnies de feuilles lancéolées , terminées chacun ouvertes en roferte : : du milieu de ces illes xo Pélève un pédicule long de fix à neuf lignes, & qui porte 1265. à fon fommet une urne droite, grêle, cylindrique & d'us rouge brun. La variété B n'a point fes feuilles terminées par gdes poils. Cette plante eft commune für fes murailles & fur les pierres. ES E IX. Bry à balais. Bryum ftoparium, Lin. Sp. 1582. Mhfeus capilaceus , major, pediculo à capitulo tenuioriluss Vail. Parif. 13a, tab. XXVIII , f. 12. Cett moufle forme des gazons touffus, d'un vert gal, e [quelquefois pâles ou jaunátres, luifans & prefque foyeux ; s uges font plus ou moins droites, tortueufes, fouvent ^ fommet des tiges & tantót fur leur cóté; ils ont prés d'un po & demi de longueur, font enveloppés chacun à leur ent d i X. Bry ondulé. Bryum undulatum, Lin. Sp. 1582. 4Mufcus capillaceus, minor , capitule longiori falcato, T'ournef, £s Vail. tab, XXVI, f. 17. f Ses tiges font fimples, droites, hautes d'un à deux ouces, & garnies de feuilles éparfes affez grandes , étroites-lancéolées XI. Bry glauque. Bryum glaucum. Lin. Sp. 1582, JMufcus erectus , capillaceus , denfiffimus , glauco folio, Vail, Pari. 151, tab. XXVI, £ 13 AMufeus capillareus , fericeus, coridis facie, Tournef. 552: Cette efpèce forme des gazons extrêmement ferrés, épais, & remarquables par leur couleur glauque & blanchâtre ; fes M tiges font rameufes, droites, longues d'un à trois pouces , & , , LI *- & couvertes de feuilles étroites-lancéolées , aiguës, droites, 1265. (48) |embriquées , ferrées & comme entaflées les unes fur les autres: les pédicules naiffent au fommet ou fur le côté des tiges, font garnis de gaines, felon M. de Haller, & portent des urnes légèrement inclinées , ont l'opercule efl pointu. n trouve cette plante te dans les lieux fablonneux & couverts, les landes & les boi XII. Bry élégant. Bryum elegans. Mu, Fe capillaceus , minimus , qua elegans, 'Tournef. | . Vail. tab. XXVII, xd heteromallum, Lin. Sp. 15 ^ Ses tiges font hautes T trois à fept lignes, affez droites, & ramaffées en petits gazons foyeux & d'un beau vert; elles font garnies de feuilles apila tournées prefque toutes d’un feul côté la plupart courbées en faucille : les pédi- cules font très- “fins, d’une rm pâle, un peu plus longs que les tiges, & foutiennent des urnes ovales, droites dont l'opercule eft pointu. On trouve e plante dans les bois , au pied des arbres. XIII. Bry de montagne. Bryum montanum. Bryum alpinum cpl eg E y Hall. Helv. : 109, n." 7, AE. B. n.? 1806 Cette moufle a beaucoup de t avec la HERES mais elle eft plus élevée, & a fes feuilles moins longues; leur extrémité, fouvent un peu tortill | re font rougeátres, terminent les tiges, ont une gaine à leur bafe, & foutiennent des urnes droites , dont l'opercule eft court & un pei conique. Cetté plante m'a été commu- Diuphiné par M. Faujas de Saint - Fond. On la trouve en uphiné 126;. (49) XIV. Bry verdoyant. Brium viridulum. Lin. Sp. 1584. Mufeus capillaceus omnium minimus, foliis & iori | anguflioribus, Vail, 130, tab. xix Le. sin e geátre , terminal, long de quatre ou cinq lignes, & foutient une petite urne droite, ovale, & dont l'opercule eft pointu. On trouve cette plante dans les bois & fur les bords des foffés humides. XV. Bry tronqué, Brium truncatulum. Lin. Sp. 1584. nds XVI. Bry hypnoïde. Zryum hypnoides, Lin. Sp. 1584. An mufcus capillaceus , lauuginofus , denf (fanus. 'Tournef, j LE - Hypnum ramis alternatim brevioribus , foliis pilofis , petiolis revibus flexuofis, Hall. hift. ^ 1 780. Cette moufle n’a oint le port des autres efpéces de ce cenre; fes tiges font longues de deux à c x & plus fouvent Tome d, aer 1265. so dont l'opercule eft trés-aiga. Pai trouvé cette planté aux environs de Rouen, entre Celloville & Belbeuf, fur une pierre qu'elle couvrait ea ‘grande partie, à la manière des hypnes. RE ei PR ne *** Urnes penchées eu pendantes. XVII. Bry argenté. Bryum argenteum. Lin. Sp. 1596. AMufeus argenteus , capitulis reflexi, Tournef, $55* JMufcus fquamofus , argenteus, eríce folo. Wai. 124, DONNEES f DM Ses tiges oni de grèles, longues de trois à cinq lignes & rama fées e re gazo s ferrés , luifans & d'une md" X Vill Bry ouliinet. Bryum palvinatun. Lin. Sp. 1586. Mufeus capillaceus , pey Em King Tournef, 552; all. 133, tab. XXIX, Cette moufle forme de petits gazons ferrés , denfes, con- vexes, orbiculaires, d'un “vert noirâtre & laineu£ ; fes tiges font hautes d'une à trois VR & garnies de feuilles lan- pa tiges & tantôt elann, ils font très-courts, foibles ; courbés & réfléchis, & portent des urnes ovales & pendantess Cette plante eft commune fur les murailles & fur les pierres» D XIX. Bry des gazons. Bryum cefpitictum. Lin. Sp. 1586. Mujeus capillaceus minimus, capitulo mutante , p vs pureo. vu 552. Vail, 134, tab. XXI Ses tiges font hautes de deux ou trois lignes , & Tote de petits gazons ferrés & d'un vert clair ; elles font paia de feuilles lancéolées , Bie & terminées par une pointe €n 265. |f FA P uk 1 vers (dr fommet, & portent j urnes ovales & pen frais, pierreux, & fur les murs. in -a 1266. Th Hypne. Hypnum. & ers à Jeur bafe par une gaine écailleufe & feuillée : la [upart des efpéces font rameufes , & couchées ou rampantes. Efpéces. * Feuilles diffiques. I. Hypne à feuilles d'if. Hyprum taxifolium. Lin. Sp. I rto 7° : Les Hypnes ont les pédicules de leurs urnes latéraux , e P e pot , capitulis adianti, Vail, 136, Tox XXIV; Sa racine pae plufieurs jets , longs de quatre à fept lignes , & garnis de petites feuilles penes » lancéolées, vertes , | tranfparentes , fort rapprochée les unes des autres , & dif- polie en manièr e d'aile fur deux côtés is: : les pédicules ugeátres , n'ont pas tout-à-fait un pouce de longueur s inclinées , dont l'opercule eft pointu. On trouve cette plante fur le bord des bois, fur les pentes ds foffés. II. Hypne denticulé. Hypnum denticulatum. Lin. Sp. 1588. Mufeus Jquamofus , non ramofus, major f & minor ], capi- ds i incurvis, "T ournef. if 53° Vai. tab, X XIX, f. 8. petitis feuilles lancéolées , pointues, un peu recourbées les unes des autres , qu'elles paroiffent doubles ou geminées par pinnules : les pédicules naiffent de la bafe des jets, & | REL orent des urnes légérement adde dans leur maturité. On trouve cette plante fur la terre dans les bois. „Sij antes, On trouve cette plante dans les lieux - les fon aiffent 4 e la bac. des jets, & foutiennent des urnes un pew. (52) 1 26 6. IH. Hypne bryoide. Æypnum bryoides, Lin. Sp. 15982 Mifeus pennatus, omnium. minimus, T'ournef. 556. | Mufcus polytrichoidés , exiguis capitulis in en a 5; Jeu folis fubrotundis ereétis, Vail. tab. X XiV Cette efpèce eft Ia pe petite de ce genre; fa racine pouf plufieurs jets Tongs de trois à cinq lignes, & garnis de très- petites feuilles diftiques difpofées en “manière d'aile sO fort rapprochées les unes des autres : les pédicules naiffent au fommet des jets » font longs de quatre lignes, & portent chacun ‘une petite urne droite & pointue. On trouve cette | plante dans les lieux couverts & fur les pentes des foflés. IV. Hypne adiantin. Hypnum adiantoides, Lin. Sp. 1588. Mu, 2 us. taxiformis , ramo[us, Vail. tab. XXVIII, f. s. Ses jets font dong: d'un à deux pouces, rameux & garnis de beaucoup de feuilles planes, lancéolées , d'un vert un peu jaunâtre , tranfparentes, diftiques difpofées en manière d'aile, & fort rapprochées les unes des autres : les pédicules naiffent à 3 pergis s de la partie moyenne des jets , &. foutiennent des médiocrement inclinées. On trouve cette plante dans les feux couverts. & hümides. v. pue aplati, Hypnum complanatum. Lin. Sp. 1588. nete Jquamofus, denticulatus, fplendens, arboreus, 'T ournef. I1» — trichomanoides , fülcifolus , fplendens, Vall. 1393 XIII; f; 4. Ses tiges font longues de deux à uatre pouces , très- rameufes , diffufes & couchées; elles font chargées de petites feuilles ovales, pointues , diftiques, fort rapprochées les unes des : me uifantes & d'un vert un peu jaunâtre : les pé édi- Ded font trés-fins, longs de jm ou huit lignes , rougeátres , ren de petites urnes ovales, chargées dans leur jeuneffe ie, d'un blanc-påle, & siaine On trouve cette plante fur le tronc des d BA (53) 1266. ** Rameaux vagues d» fans ordres. VI. Hypne luifant. Hypnum lucens, Lin. Sp. 1589. Hypnum pe P iei aquaticum , VE D. Lc ue fols, Dillen c. 270, tab. XX XIV, f. pe f Ses tiges font "e " deux pouces, fimples ou garnies d'un rameau dans leur partie moyenne feuilles, vues à la loupe, paroiffent comme chagrinées , & chargées de points brillans extrêmement petits : les pédicules foutiennent des urnes un peu inclinées. + Cette e plante m'a été envoyée du Dauphiné par M. Faujas de Saint-Fond. VII. Hypne frifé. Hypnum hr Lin. Sp. 1589. Iipuum pennatum , undulauüm crifpum, fes à capfulis Sha ens. Dillen. mufc. "ens tab. XXXVI, f. 12, P. Foliis rs An Doit Sd Scop. carn. 11, p. 531, FI TE » iis pennatum , undulatum , lycopodii inflar Jean D t. E: . Lle Mendatar En, dz 2399. d'un vert un peu glauque, chargées de E polpi — & argentés , & difinguées par des ondulation naires- La variété y a fes tiges moins droites , Fuel sie de ue fes pédicules, dont la longueur furpaífe fo uvent un iade n Mie cette plante dans les lieux montagneux Pierre S ijj x266. À j a i DS (54) -— VII. Hypne triangulaire. Hypnum triquetrum. Lin. Spa ` 1589. Mufeus fquamofus , major, fivé vulgaris. Tournef. $53. Vail. 137, tab. XXVIII, f. 9. Ses tiges font longues. de quatre à fix pouces, prefque ites, & garnies de rameaux la plupart fimples, affez ont couvertes de feuilles ovales, pointues, sys un ées à leur & chargées d'un opercule obtus. On obferve fouvent au fommet des rameaux , certains paquets de feuilles ou efpèce de borgeons particuliers, non ouverts en étoile. Cette plante eft commune dans les bois. . ` IX. Hypne fourgon. Hypnum rutabulum, Lin. Sp. 1590. AMufcus myofuroides , rutabuli fructu, Vail. tab. X X V IT, f. 8. ~n JMMafcus erectus, major, foliis anguflioribus acutis, Ibid, tab. C EXHI pe r, folis angu | _ Ses tiges font rampantes, longues de deüx à Quas pouces; e & garnies de rameaux la plupart redrefíés ; fes feuilles font petites, ovales, trés-pointues, vertes, luifantes , embriquées ouvertes ou un peu lâches: les pédicules font longs de huit ou neuf lignes, & portent chacun une urne ovale inclinée & dont l'opercule eft conique. On trouve cette plante dans les bois au pied des arbres. *** Rameaux difpofés en manière d'aile, X. Hypne fougère, Hypnum filicinum. Lin. Sp. 1590- Hypnum repens , flicinun, crifpum, Dillen, 282 , tabs RTE 1» Mufcus filicinus , palufiris. Vail, 138, tab. XXIX, f 9 Re Mufcus terreftris, repens; &rc. lbid. tab. XXVI , f. 9. Hypnum crifla caftrenfis. Lin. Sp. 1591. Cette mouffe eft d'un vert-jaunátre, quelquefois méme d’un jaune tirant fur l'or, & reffemble à une petite fougère par la difpofiion de fes rameaux ; fes tiges font couchées, longues 1266. jd (55) d'un à trois pouces, & garnies de : beaucoup de rameaux menus fés fur deux rangs , en manière d'aile, parallèles entre eux, ^ Ons. T de Haller.en riie trois efpèces f Hypnum 76787 1768. Hall. hit. mufc. p. 34 /; ma is. les individu, que j'ai obfervés me paroiffent fe refufer à ces féparatio XI. io prolifère. p 'pnum P Dre Lin. Sp. 1590. AMufcus filicinus , major, fericeus, Nail. tab. XN: f 2 B. Mufeus filicinus major. lbid. XXV, f, a.— Ses tiges font longues de-trois à cinq pouces, Im aues-par intervalles, & deux ou trois fois fous-divifées e en leur hafe, ont chacune Pape d'une petite ne de ougére ; dont les pinnules feroient. extrémemen t fines : feuilles font trés- petites, étroites, aiguës , ’un vert r fovent. un peu pres les pédicules s naifent à à l'origine des prin- cipaux rameaux , ont un e & demi de longueur, font fouvent difpofés par de. x foutiennent des urnes incli- nées. La variété 8 a fes ramifications trés-fines , plus lâches & d'un vert plus fce On trouve cette plante dias les bois. XII. Hypne = murs Æfypnum parietinilit: Lin. Sp. 1590. Mufeus vulgaris, pou , major. Vail. Parif. tab. + XVHI , f. x Cette moufle eft d’un vert jaunâtre , un peu Ju? A. foyeux ; fes tiges font longues de quatre ou cinq pou point nue par intervalles, & ont leurs principales ramifications i 1266. (56) moins élargies à leur bafe que celles de Ta. précédente ; moins planes & moins alongées en pointe : : les AE Ede font rougeâtres 3 Jones d'un pouce, fafciculés dans la pire fupe- rieure des tiges, géminés dans leur partie moyenne, & folitaires à pee ale. On trouve. cette zie au viel des arbres & fur les murs des vi linges EE aa XIII. Hypne alongé. Hypnum prælongum, Lin. Sp. 1591. AMujfcus. filicinus y; minor, Vail. tab. XXHIE,-£. 9. Ses tiges font garnies de ramifications lâches & expense menues; fes feuilles font trés-petites, aiguës, mm terminées par un poil : les pédicules font longs d'un ces [e] o au pied des arbres ou fur leur : tronc. XIV. Hypne fapinet. HE A. Lin, Sp. 1591. Mhufeus pennatus , minor ,_ cauliculis re (s, in fummitate veluti fp icatus. Vail. tab. XXIX, f. AMufcus paluftris, abietinus, Nail. tab, xxi ; tas mebus. s Cette mouffe eft d'un. vert jaunâtre, & a beaucoup de rapport avec l'hypne fougère, n.° X; fa tige eft longue de deux pouces, divifée dans fa partie moyenne en aee rameaux finement ramifiés en manière d'aile, & alonges à : Tux n'eit point. recourbée en crochet, comme on l'obferve dans l'efpéce n.” X: fes feuilles font trés- : > & ouvertes ou un peu e cette plante dans les bois & 3 lieux humides, **** Feuilles réfléchis, XV. Pom cupreffiforme. Hypnum cupreffiforme. Lin. Sp- LITE Mufcus fquamofus , vamofas minor èr cripfus. Tournef. $53* Vail. parif. 139, tab. X XVIL f. 15. Ses tiges font couchées, rameufes , diffufes , comprimées & d'un vert un peu jaunátre & luifant; "fes feuilles font es, Hembriquées , ferrées les unes contre les autres , tournées pre fque MAI AUGE NT No T uj S FEESCHET IDIOT TEST TRU RN Ut 1266. 67). E z d'un feul côté , terminées par une pointe . en le; & crochues à leur fommet , ou courbées en faucille: les rameaux ont aufft - leur extrémité en crochet, & la difpofition des feuilles fait paroïtre leur fuperficie treffée : les pédicules font longs de fept à dix lignes, & portent des urnes prefque droites , dont l'opercule eft légérement pointu. On trouve cette ‘plante au pied des arbres & fur leur tronc. XVI. Hypnefcorpion. ZZypnum fcerpicides. Lin. Sp. 1592. Hypnum fcorpioides , iu magum lycopodit inflar [parfums Dillen, tab. XXX zi eft crochet : les feuilles font enrique ; ferrées les unes contre les autres , aiguës , terminées en un peu crochues ou courbées en dehors. J'ai trouvé cette plante dans les environs de Péronne parmi des pierres. Je wat pas vu fa fruélification. XVII —.Hypne farmenteux. Hypnum viticulofum. Lin. Sp. 1592. spun in uamofas , viticulis lo MEI pics 'Tournef, s n ps 137, tab. XXI F s tipes Pont rampantes & pouflent ue rameaux grêles , | eylindiiques, Lg reffemblant à de petites cordes, longs d'un à trois pouces & rouflâtres dans leur partie inférieure ; = feuilles font Tancéolé ées , aiguës , recourbées ou réfléchies leh à leu r fomniet , Emp NUES , & un peu plus ferrées eft conique. On trouve cette plante fur les côtes sèches pierreufes. em Hypne crochu. Zypnum aduncum. Lin. Sp. 1592. Hypnum palufire gale s E aduncis. Dillen. mufc. 292. tab. X Ses tiges font droites , iin d'un à deux pouces , E fiées dans leur partie fupérieure & d'un vert wés-clair ; 1266. (58) feuilles font étroites, aiguës , trés - courbées en dehors i paroiffent comme frifées ; elles donnent aux fommités des rameaux la forme de crochets trés-apparens : les pédicules font longs de deux pouces, trés-fins , d'un rouge noirâtre à leur bafe, & portent des urnes un peu cylindriques & inclinées. Cette plante croît dans les marais. Je l'ai trouvée parmi les plantes du Dauphiné, qui m'ont éré communiquées par, M. Faujas de Saint-Fond. XIX. Hypne rude. Hypnum fguarrofum. Lin. Sp. 1593. 4Mufcus erectus , foliis refexis Vail. 139, t. XXVII, f. g. Ses tiges font longues de quatre à cinq pouces, couchées , tortueufes , & garnies de rameaux, la plupart redreffés; elles f £ da E (m e v [e] o z c fr. eb [^7] o [er zh fr. o 2. e [^d [e F En e e 3 u ` e 8 m. «c [er [c] e» [^] 5 vert un peu jaunâtre , tranfparentes & luifantes; les pédicules font longs d’un pouce ou environ, & portent des urnes ovales , inclinées , & dont l'opercule eft conique. On trouve cette plante dans les lieux humides & les landes. XX. Hypne à cairrofes. Hypnum loreum. Lin. Sp. 1593. Mufeus Jquamofus , major, folis angu[fiorilus , acutiffanis, Tournef. $55. Vail. tab. XXV, f. 2.- Ses tiges font longues , rampantes, & garnies de rameaux vagues, cylindriques, un peu longs & redreffés ; fes feuilles & [uifantes; les pédicules fout On trouve cette plante dans les lieux montueux. "t Rameaux fafeiculés. XXI. Hypne arboré. Hypnum dendroides, Lin. Sp. 1593- Mufcus fquamofus, erectus , alopecuroides. "l'ournef, 5 54. tab, CCCX XVI, f, B, Vail, tab. XXVI, f, 6. 1266. (59) x haut teur : les feuilles recouvrent les “rameaux & font , Hin plante dans les prés humides & fur le bord des bois. XXII. Hyper queue de renard. Hypnum alopecurum. Lia. Sp. 1594. JMujcus dendroides elatior , radice repente, Tournef, 554. Vail, tab. XXIII, f. 5. Cette mouffe a, , comme la A crunt en des jets droits, pédicules font très-fins , ro es A nt P urnes | légèrement inclinées. On trouve, 2 plante dans les bois humides. *XXX XX Jos à rameaux cylindriques. XXHI. Hypne pur. Hypnum purum. Lin. Sp. 1594. - eus pps i us ; T seang $54. Vail. Ses jets ie dei pas de trois ou quatre pouces, dej rameaux épars, cylindriques & pointus; les feuilles font ovales, un peu obtufes , embriquées , ferrées , conniventes , trés-liffes : luifantes & fouvent jaunâtres ; les pédicules font longs d'un à deux pouces, & portent des urnes inclinées. Ger plante eft commune dans les bois. XXIV. Hypne vermiculé, Hypnum illecebrum. Lin. Sp. 159% Mu pe E s Jurculis kali aut illece bra emulis , folis pi tundis fquamatim. incumbentibus siue Vall tab. XXV, Ses tiges n'ont que deux pouces de longueur , font d'un an rouffátre , feuillées , & garnies de rameaux cylindriques t$; épais, obtus & peu écartés les uns des autres ; 5266. Pas (60) es feuilles font ovales , pointues, un peu convexes en-dehors, briquées, ferrées entre elles , luifantes & d'un vert jau- nâtre : les pédicules ont moins d'un iy ce de. » ngueur s tent des urnes un peu inclinées. On trouve cette plante por fur le bord des bois. XXV. Hypnedesrives. Hypnum riparimn. Lin. Sp. 1593. Hypnum aquaticum » Jagellis tereibus dr pinuats, Dillen. t. XL, f. 44. JMufcus aquaticus , pileis acutis. Vail. tab. XXVII , f. 16; Ses tiges & fes rameaux font cylindriques, & vont un peu en é ni vers leur fommet; ces dérniers font en petit nombre, un peu écartés entre eux, De ou divifés un pouce de longueur, & portent des urnes médiocremen inclinées dans leur win res On trouve cette XU fur le bord des ruifleaux ; elle m’a été communi iquée par M. de-.Be VO. XX VI: Hypne pointu. Hypnum cufpidatum, Lin. Sp. 75955 = M s, palufhis, folis flagell, e rigidiufeulis ET dd 3 ia ES TA Fe s Ses tiges Ea longues de trois à eing pouces rameufes & ramaffées. en gazon d’un vert jau Sie & luifan T uio fides tiges des rameaux . eft. remarquable s e pointe ges aiguë, liffe & pose de jeunes feuilles tout- fait conni- A É ventes; les autres feuilles font un peu plus lâches, plus légèrement inclinées. Cette plante eft commune dans fes marais. 2 ad a a a PX RE SIT RE GR ENEE ARENE CET e ; 1266. 4 7 ($13 I Rameaux rafemblés. ; XXVII. Hypne foyeux. Hypnum fericeum. Lin. Sp. 15955 Mufcus capillaceus , minimus, muralis, fericeus. Tournef, 2 Mufcus arboreus, fplendens, fericeus, Vail, 132, tab. XX VII, f. 3 auffi menues que des poils : les pédicules ont à peine un pouce de longueur & portent des urnes droites. On trouve cette moufle fur le tronc des arbres & fur les murailles. XXVIII, Hypne velouté. Élypnum. velutinum. Lin. Spe RES Mufcus fquamofus , vamofus , tenuior, capitulis incurvisq ail Tg , tab. XXVI, f. 9. Tournef. 555. * pédicules ont fouvent moins d'un pouce de longueur, portent des urnes un peu inclinées. On trouve, cette plante au pied des arbres. 5 A XXIX. Hypne traînant. Hypnum ferpens, Lin. Sp. 1596. Mufcus terreffris, omnium minimus , capitulis maju[culis g oblongis, ereclis, Vall. 138, tab, XXVIII, f. 2, 6a D, gr & fur [a terre. (62) 1256.8 XXX. Fate queue-d’écureuil. Hypnum fciuroides. Lin, Sp. 1596. ; E d arboreus , fplendens, myofuroides, Vail. tab, XXVII, 14 e 3 c M "a E M fb Nn w CH ya. | et e - ‘An e N e 2 et "t e n. o o [e] o & < © a fb v. Li ur plante fur les troncs d'arbres. XXXI. Hypne queue-de-rat. Hypnum myofuroides. Lin. Sp. j 1596 Mufcus criflam caffrenfem reprefentans , flavefcens , nemorofus; caffubicus, Vail. tab. XXVII, f£. x. Bene, fed ramuli nimis breves. Mufcus fquamofas , minor, myofuroïdes , capitulis incurvise Vail. 137, tab. XXVIL, f, 6. Ex fide autorum. Sa tige fe divife en trois ou quatre parties , garnies de rameaux cylindriques , affez longs, reffemblant à de petites cordes , d'un vert-jaunátre , luifans & très - foyeux; fes feuilles font lancéolécs , aigués , terminées par une pointe en filet, em ri- quées , ferrées les unes contre les autres & un peu lâches à leur fommet ; elles ont de petites nervures longitudinales trés- (enfibles : les pédicules font longs d'un pouce ou environ, portent des urnes légèrement inclinées. On trouve cette plante dans les bois ; au pied des arbres. 1126 "E Fontinale. Fontinalis. ^ Les Fontinales ont beaucoup de rapport avec les Hypnes, mais leurs urnes font fefliles ou prefque feffiles &. axillaires = la plupart des efpéces habitent communément dans l'eau. : Efpéces. I. Fontinale incombuflible. Fontinalis antipyrerica. Lin. Sp. 1571. ai a Jquamofus , foliis acutifimis, in ^W nafcens. ` ournef. 554. Vail. 140, tab. XX XII, f. 5. Sa tige eft rameufe, flotte dans l’eau, & a jufqu’à un pied 1267. (63) ftr AAE s "verte $ HI ui. & embriquées od manière un : les urnes font prefque feffiles, dif- pofées dans la partie moye inférieure de la tige, & II. Fontinale empennée. Fontinalis pennata. Lin. Sp. 1571. terre[fris , tame ramulis compre(fis , foliis faperficie pi Vail. tab. XXVII y d fei fees JMufcus faquamofus , isis folio major > cr dps. Tournef, $54. m tige eft longue de trois ou quatre pouces , comprimée , arnie de quelques rameaux écartés les uns des autres ; fes feuilles font ovales-oblongues , remarquables par des ondu- lations tranfverfales , d'un vert clair, luifantes, tranfparentes, diftiques , & difpofées fur deux rangs oppofés , en manière - de plume : les urnes font feffiles , & la a enveloppées par des gaines de feuilles. eem trouve cette plante dans les bois, fur le tronc des arbres. III. Fontinale écailleufe. Fontinalis fquamofa. Lin. Sp. 1571: Fontinalis fquamofa, tenuis, fericea , atrovirens, Dillen, 259, t. XXXIII, Ê 3. oint commun de fa racine, naiffent, en maniére de Élu : PES tiges ge d'un demi-pied , trés-menues, oibles, fimples à leur bafe, & rameufes dans leur partie | Riolen: elles font garnies dans toute leur longueur, de feuilles étoites-lancéolées capillaires à leur fommet, fort rapprochées les unes des autres, & d'un vert noirátre : les urnes i ovales » | "un rouge foncé, portées ur des ~ phiné par M. Foujas de s dle ma d (64) » 267. IV. Fontinale flottante. Fontinalis fluitans. Mufcus uan p "d flagellis longis tevuibofque, Vail; tab, X Mufcus vb, ^ x " 1gellis vi, dap penis d ín foliorum. alis. Vail. tab. XXVIII Set tiges font longues de cinq à fept pouces , & garnies eaux hombreux, mais communément fon „courts; fes feuilles font petites, lancéolées, aiguës , un peu lâches, d'un vert pále, & tranfparentes : celles ES Pung de tiges font moins ouvertes. que les autres & prefque conniventes; j i pas vu fes u les aiffelles des feuilles, & font extrêmement petites. On trouve cette plante dans les fofiés ucc & les étangs. 3268. | Algues. a Algues font, en p des plantes membraneufes , ou coriaces , ou attac ées, O gelatineufes, ou filamenteufes, & ont rarement des feuilles wienn diftinguées de tiges s qui font elles-mêmes , dans le plus grand nombre N trés-im- parfaites Ou tout - à - fait. nulles ; ces ‘plantes n’ont point de véritables A comme les moufles , mais leur fruétification , uoique peu connue; fe fait fouvent remarquer par des efpèces à cupules dá E fortes : ce font tantót des fachets iculés pediculés & chargés en-deflous de globules floriformes, qu s'ouvrent par plufieurs valves; tantôt des s plus Genres (65)— 1268. Genres felon M. RE i ] Jongermanne, . ... 2 + 1269 Fruchification remar-V Marchante. ,, .,... P.L 270 NT VLL LEA. 1271 ARR + 1272 apparentes. Anthocére. ,,,,,,,,, 1273 Lichen, .,..,,,,,:, 1274 Tremelle, ,,.,.. FruclificationY Varec i4 " e* * Sete © 9 to € 76 prefque point fen- z Jible è? comme LAVE eco sts n 1277 nulle. , Conferve, CPR 1278 Ms: ct 1279 ^ Aue © 1275 126 9e Jongermanne. Jungermannia. Les Jongermannes ont beaucoup de rapport avec les Mo uffes, & pluficurs efpèces ont, comme elles, des feuilles tout-à-fair e Hogg des tiges; mais elles en différent par leur fructi- fication qui eft remarquable, par des fachets fphériques , pé- diculés , & qui ! fe fendent jufqu'à leur afe en quatre parties difpofces en croix : les individus chargés de ces fachets Sas auffi très -fouvent des globules feffiles', nus, rama , & que l'on regarde comme des fleurs femelles. Efpéces. * Feuilles difliques ou difpofées en manière d'aile. I. Jongermanne afplénioide. Jungermannia afjlenioides. Lin. Sp. 1597- : AMufcus nummulariæ folio, major. Tournef. $ B- Mufcus nummulariæ foliis fubrotundis , dd 2. tis, Ibid. Hepaticoides politrichi facie, Vail, 99, tab: XIX , Ses tiges font longues de trois ou quatre pouces, E e & garnies de feuilles ovales-obtufes , prefque arrondies, vertes, tranfparentes & diftiques ; les pédicules p les tiges ou leurs rameaux, font blanchâtres, longs ouce ou moins, & portent des fachets qui fe partagent en mma parties brunes Tome À 1 p i d" 1269. Š PON (66) jou rougeâtres : [a variété @ eft un peu moins grande, & remarquable par fes feuilles fort rapprochées les unes des autres. On trouve cette plante dans les foffés des bois. IH. Jongermanne farmenteufe. Jungermannia viticulofa, Lin. Pe Se Jungermannia terreftris , viticulis longis , foliis perexiguis, denj ffemis , ex rotunditate acuminatis, Mich. gen. 8, ho LE Cette efpéce a beaucoup de rapport avec Îa précédente, mais fes feuilles font fort petites , trés- rapprochées les unes des autres, un peu étroites , médiocrement obtufes , prefque pointues: les pédicules des fachets ne font point Eterminaux. On trouve cette plante en Provence, dans les bois. HI. Jongermanne lancéolée. Jungermannia lanceolata, Lin. 7e Lichenaflrum trichomanis facie minus , ab extremitate forenss Dillen. mulc. 486, t. LXX, f. ro. Cette efpéce eft fort petite; fes tiges ont à peine un pouce de longueur, font à demi couchées, & forment des gazons affez étendus; fes feuilles font ovales-obtufes, très- petites, fort rapprochées les unes des autres, & diíliques : les pédiculés terminent les tiges. On trouve cette plante en Provence dans es. les lieux couverts, pierreux & humi IV. Jongermanne double-dent. Jungermannia bidentata. Lin Sp. 1598. gore AMufcus pennatus , foliis fubrotundis , bifidis, major, 'Tournef. 55 Hepaticoides polytrichi facie, folis. bifidis major, Vall. 99» xn ba ne Ms Hope Ses tiges font couchées , longues d’un pouce ou un peu pius , rameufes; fes feuilles font petites, diftiques , fort rapprochées entre elles, ovales ,-comme tronquées à leur inées par deux dents : les pédicules naiflent du fommet des rameaux & portent de petites croix d'un rouge- un. On trouve cette plante dans les lieux couverts & fablonneux. EN 1269. (67) V. Jongenpanne ondulée. Angenan PR Lin. Sp. 3 Eco Jaxatilis, ilala s Jeminiferas Vail. 98, t. XIX, Ses tiges font longues d'un pouce ou environ , rameufes & difpoíées par petits gazons d'un vert gai ; fes feuilles font petites , arron ies, très-entières, ondulées, contournées prefque pliées & tranfparentes : : les pédicules font terminaux, On trouve cette plante fur les pierres autour des m | VI. € blanchátre. FER albicans. Lin. Sp. 1 ais nummulariæ folio , fructu pediculo carente, "T ournef, 555* parte albefcens , foliis pinnatis, aik iDo, t. XIX, š Ses tiges on ive d'un à deux E. un peu rameufes, à demi couchées , & ramaffées en gazon; fes feuilles font diftiques , idis entre elles, un. peu REL mes ou en arriére , tranfparentes & d'un vert pâle : courbée aco naiffent de l'extrémité des tiges, finr och » ongs de cinq ou 5 ix lignes , & portent des boutons d'un rouge noirátre, qui s'ouvre en — parties. On trouve cette plante dans k lieux frais & couverts. VII. Jongermanne trilobée. Jungermannia trilobata. : Lin. Sp. Pincha pinnulis obtufe id , nervo geniculato, Dillen. ufc. 493. tab. LX XI. f. Ses tiges font à demi-couchées , courbées , un peu rameufes, & garnies de feuilles d'une forme prefque carrée , ayant à leur fo )mmet trois crénelures ou Hk dents peu profondes, vertes, “cul icules naiffent le long des tiges, felon les ETAT dé Dillen & y Mich LE & les 1269. (68) * C Feuilles cmbriquées, VIII. Jongermanne aplatie. Jungermannia. complanata. ; $95: Mafeus fguamofus, foliis fubrotund's dentifanis. Tournef, 5 5 4. Hepaticeides furculis à — thuyæ inflar compreffis majors Vail.tab. XIX , IX. pun dile, Jungermannia dilatata, Lin, Sp. odi. Müfcus faxatil's , nummulariæ folio, minor, Tournef, 555. "uet A y: E thuyet inflar compreffis , minore Vaill. tab. XIX win & ibo ees en gazon aplati & d'un vert-brun ; fes rameaux font un peu élargis à leur fommet ; fes feuilles = X. Jongermanne noirâtre, Jungermannia nigricans. LE ce Jquamo ofum , faxatile , nigro = purpureum , par Jolis circinatis , minoribus, Mich. gen. 10, t. VI. f. An Mu, TE nummularia olio du pedunculo carente Vail. XX Ee PE Jungermannia tamarifci.. Lin. Sp. 1600. Cette efpéce eft à pons diflinguée de la précédente ; fes tiges font rampantes , es d'un à trois pouces trés- ongu rameufes , difpofées en mes plat, d'un vert foncé dans leur 1269. . (69) l | jeunéffe, & deviennent en vieilliffant , d'un Pourpre obfcus & noirátre: les rameaux font fouvent un peu dilatés à leur . couchées , entrelacées , & difpofées en gazon aplati, d'un vert-brun ou un peu jaunâtre ; fes feuilles font pétites, un peu pointues , fort ferrées entr'elles , embriquées fur deux rangs, & engagées les unes dans les autres, comme des dents extrémement courts. On trouve cette plante fur les pierres & fur les troncs d'arbres. ^ XII. Jongermanne ciliée, Jungermannia ciliaris. Lin. Sp. | 1601. Mafeus Paire abfinthii folo, infipidus, Tournef, 6. Vail. t. XXVI fs. fi 15 & les bois fablonneux. xxx Feuilles. compo[ées d 'expanfons meméraneu[es. , . non diflinguées des tiges. ^ XIII. Jonsermanne foliacée. Jungermannia. foliacea. Marfillea major, atrovirens; floribus albicantibus € foliorum medio egredientibas, Mich. gen. 5, t. IV, f. 1. B. Hepaticeides cichorei crifpi folis. Vai tab. XIX, f. 4. * Ja. d Li 1 6 5 L Jungermannia epiphyl in, 5p. 1602, Sa tige eft compofée d’extenfons nn à à planes, 1265. (79) foliacées, ramifiées , lobées , vertes & attachées fur la terre, par de petites racines qui naiffent de leur nervure poftérieure : les pédicules font longs de deux pouces, blanchâtres , foibles > i portent chacun à leur fommët , un petit bouton qui s'ouvre n quatre parties jaunátres , émouffées & fort courtes. On are cette plante fur le bord des foflés humides & des ruifleaux. \ XIV. Jongermanne épaiffe. sm: pinguis, Lin. Sp. 1682. les capitulis oblongis , gan orti divi Le enaf- ibus, Dillen, mufc. $69. t 2? icules font longues de trois ou quatre lignes. Cette plante croît es m ws aquatiques, & fur $ ntaines ; elle é communiquée par M. da: Bauvois, qui l'a trouvée Lom lo environs de Paris. X V. Jongermanne fourchue. Jungermannia. furcata. Lin. S Hepatica arborem, globulifera, Vall. 98, t. XXIII , fe 11: ends Do dichotoma , fegmentis oblongis dr angulis il ub. XIX , f 3. gentes, & fouvent pointues : les pédicules n'ont que trois ou quatre se de lon ngueur. On trouve cette plagre fur les troncs d'arbres & fur les pierres , dans les lieux frais. XVI. Jongermanne multifide, Jungermannia multifida. Lin. Sp. 1682. | Lichenaftrum ambrofæ divifura. Dil. 511, t. LXXIV. f. 43. Ses expanfions forment des efpèces de feuilles découpées ; p 1269. | (71) trés-menues , Pigans; ramifiées , minces , tranfparentes, d'un vert - clair, & étalées fur la E e: en rofette diffufe. Cette plante a été pi i à Meudon, fur le pd d’un étang, par M. de Beauvois. - XVII. Jongermanne fluette. de pufilla. Lin. Sp. 1602, Lichenaftrum ex capitulis nigris , lucidis , e cotylis — sf US, s Dill 513 , t. LXXIV , f£. 4.6. noirátre ; "qui ae en “en quar parties. Cette plante a. été trouvée à Saint - Léger, d (de Ju eu, & m'a été communiquée par M. de Beauvois. 11270; Marchente, Marchantia. * inia A qui contiennent une itr fine, at ttac à des poils : les autres font des foffettes ou des efpèces y petits baffins fefliles , dans lefquelles on bi rve plufeurs corpufcules que l'on prend pour des femences. Ffpéces. I... Marchante étoilée. Marchantia féellatax ir carn. IT, P-.353- Hepatica officinarum, Vail, Parif. 97- ii piens; latifolius , five Lampes fontana, Bauh. g. Pose petreus , ffellatus, Bauh. ibid. Marchantia polymorpha [ æ, p]. Lir. Sp. 1603. Sa tige forme des expanfions membraneufes , p. ; ram- 1270. (72) pantes, longues fouvent de plus de deux pouces , ramifiées; lobées, obtufes à leur fommet, vertes, chargées de petits ints, & panis de racines capillaires , le long de leur fort petits, & crénelés ou de en Bes bords : la variété B eft un peu moins grande en toutes fes parties. On trouve cette plante fur le bord des ruifleaux- » des fontaines & des puits; elle eft incifive, déterfive & vulnéraire : on la dit excellente pour les maladies du foie & du poumon. IIT. Marchante ies Marchantia umbellata, Scop. Carn. I1, p iaa peirea , umbellata, Vail. Parif. 97. Lichen petrus , umbellatus, Bauh. pin. 362. Marchantia polymorpha [ y ]. Lin. Sp. 1603. Cette efpéce me paroît très- diftinguée de Ja pee Sa tige forme des expanfions membraneufes, vertes, ramifiées lobées , longues à peine d'un pouce, & difpofées en gazon "US LEA p " $ i plement de huit crénelures peu profondes : cette plante croît ; fur = bord des ruiffeaux & dans les lieux humides. Elle m'a été communiquée par M. de Beauvois , qui l'a trouvée dans les Xem de Lille. HI. Marchante croifette. Marchantia cruciata. Lin. Sp. 1604. Lunaria vulgaris. Mich, gen. tab. IV, f. 1. Ses tiges font des expanfions membraneufes, planes, ne vertes , "médiocn crement ramifiées, lo bées , arole à fommet, longues , d'un pouce & dem P& pee les e pédicules portent ' des plateaux profondément coupés en quatre parties étroites , velues dreufes : les baffins font de petites foffettes femi-lunaires , er en forme croiffant s qui contiennent des Corpufcules recouverts en partie par une ois , dans les foflés qui entourent les fortifi- ASS sq E ville de Lille. (73) 1270. IV. Marchante conique. Marchantia conica, Lin. $p.1604. Repatica pilata è flellata. Vail. Parif. 98. : | Hepatica reticulata à verrucofa, Vail. tab, XXXIII, f, 8; Sa tige forme des expanfions membraneufes , un peu plus 3 af LJ ge bn | £o Z e. fo Uu "d ca r e "t 2 a r — D m a n -A E o a e = e n o — [e ©? © a [2] Y [e] o à e 3 e $ Les pédicules font affez longs, blanchátres, tranfparens, & portent chacun à leur fommet un plateau conique, reffem- blant en quelque forte à un bonnet, & partagé intérieurement ramaflés en e de cette plante dans les licux humides & couverts V. Marchante hémifphérique. Marchantia hemifphærica. Lin. Sp. 1604. Lichen pilatus , parvus , folis crematis, Dillen. 19 , t. LXXV, f. 2. f : : feminiféres h'ont pas encore été obíervés dans cette plante ; gh croit en Provence dans les foffés & les lieux couverts. 3271. largione hypophile. Targionia Bypaphylla. Lin. Sp. 1603. Lichen petraus , minimus , fructu orobi, Bauh. pin. 362. globule feminiforme. On trouve cette plante en Frov fur les rochers, dans les lieux couverts. AE NET | 1272. Riccie. Riccia. La fruclification des Riccies eft feffile, & éparfe fur ia fuperficie des feuilles, qui font des extenfions membraneufes , nullement diflinguées des tiges; elle elt compofée, felon (74) Bios, agde Auteurs, d'une anthére cyli indique, difpoffe fur ovaire turbiné ou en toupie, & traverfée par un ftyle fliforme ui ei du fommet de es Le fruit eft glo- uleux , enferme plufieurs femences hémifphériques & pédiculées. Schreb. Lin. $yff. Nat. pag. 708. Toutes ces parties ne font encore qu NE connues, felon M. de Haller. H; ifl. mufe, p Efi I. Riccie cryflalline. Ricci cryffallina. Lin. Sp. 1605. à es palsftris , Tobis criflatis, Vail. 98, tab. XIX, Ses feuilles font membraneufes, vertes , parfemées de [din Points ou tubercules blancs, découpées ou lobées à leur fommet , rétrécies vers leur v , partent toutes d'un centre commun, orment fur la terre une petite A aplatie. On trouve cette oie dans is lieux humides IH. Riccie glauque. Riccia glauca, Lin. Sp. 1605. Hepatica Fe bifurcata , ca brevioribus , carizatis. ; Vail. 98, tab. XIX fa Ses feuilles font un peu épaiffes , non char sms de pt , inal, fourch HI. Riccie flottante. Riccia fluitans. Lin. Sp. 1606. os DM. pinguis , corniculatus , viridis, Vail, tab. X, n cheveux, qui donnent quelquefois à ^ plante Papet "d'un C On trouve cette efpèce us les mares & les foflés 0 aquatiques. 1273: tu Anthocère ponctué. Anthoceros punéatus. Lin. Sp. 1606. E o Anthoceros foliis minoribus, magis laciniatis, Dillen. €, tab. LXVIII, £ 1. 476, on regarde comme máles, font des efpéces de cornes fort longues, qui naiffent d'une gaine cylindrique , s'ouvrent en deux valves linéaires & aiguës, & contiennent des globules fufpendus à un filet ou réceptacle libre : les autres font de petites foffettes en étoile, dans lefquelles on obferve des corpufcules féminiformes. On trouve cetre plante dans les lieux couverts & humides de la Provence. 1274. Lichen. : (^ Les Lichens font des extenfions cruftacées, ou coriaces , convexes ou tuberculeufes : on les regarde comme des fleurs máles, & l'on prend pour fleurs femelles, des particules farineufes & éparfes, que l'on obferve communément fur ces ntes b Efpéces. [a]. Extenfons cruflacées, à cupules tuberculeufes. ~ I. Lichen écrit. Lichen fcriptus. Lin. Sp. 1606. Lichenoïdes crufla tenziffuna peregrinis veluti litteris infcripta, ilen, 125, tab. XVIII, £. 1. On le trouve fur les troncs d'arbres; fes extenfions forment croüte extrémement mince, couverte de petites lignes noirâtres, difpofées en divers fens, ou inclinées les unes par ort aux autres, & reffemblant, en quelque manière, à des lettres hébraiques. - I 274^ (76): IT. Lichen des hêtres. Lichen fagineus, Lin. Sp. 1608, : Licien crufaces albefcens, fcutis fariaaceis. Vail. Parif 1106, è Lichenoides candidum è? farinaceum, feuis feré planis, Dillen. XVIII, f, 11. Cette efpéce forme fur l'écorce des arbres , & particulié- rement fur celle des hétres, une croüte blanchátre, farineufe & grumelée. i - HI. Lichen en forme de chaux. Lichen valider Lin. Sp. 1607. Lichenoides tartareum , tinctorium , candidum , tuberculis atris, Dillen. 128, tab. XVIII, f. 8. Cette plante m'a été envoyée du Dauphiné par M. Faujas de Saint-Fond; elle forme une croûté blanchátre , trés-ma- melonnée, contournée en fes parties, & reffemble à de la chaux par fà fubftance. Je n'ai pas vu fes tubercules. IV. Lichen des Landes. Lichen ericetorum, Lin. Sp. 1608. Corralleides fungiformé , carneum , bafi Zeprofa, Dillen, 76 , t. XIV , f. 1. Lichenum ordo 35. Mich. p, 100, tab. LIX. V. Lichen fongiforme. Lichen fungiformis. Scap. carn. 11, P- 360. Lichen fungiforme , faxatile, pallide fufcum, Dillen. 78 ; t XIV. 4. Ê. Lichen byffoydes. Lin. mant, 1 3h Cette efpéce forme fur la terre une croûte grisâtre, ver- 4 CHR pol cR poudreufe , trés-inézale, de laquelle s élèvent des pédicules à peine longs d'une ligne & demie, & terminés chacun par une très-petite tête d'un brun - rougeâtre: Cette 2274. (77) ge eft de la groffeur de celle d'une é ingle ordinaire. Cette plante m'a été communiquée par M. de Bauvois qui l’a t à Meudon fur dela terre argileufe. Aa trouvée [B] Extenfiens cruflacées, à cupules en écuffon, VI. Lichen rubis. Lichen rubinus, Lichen cruflaceus » fartareus, glaucus, fcutis difformibus planis, ruberrimis, Hall. Hift, n° 20 o. feffiles , planes , irrégulières en leur bord , & d'un rouge trés- foncé; ces cupules reflemblent à des rubis épars fur Ja fuperficie de la plante & lui donnent un afpeét trés-élégant. On trouve cette plante fur les rochers des montagnes du Dauphiné; elle 'a été communiquée par M. Faujas de Saint-Fond. VII. Lichen brun. Lichen fubfufcus. Lin. Sp. 1609. Lichen cruflaceus , cinereus, fontis ferrugineis, Vail. Parif. 116. Lichenoides cruflaceum à leprofum , fcutellis fub fufcis, Dil. 134., t. XVIII , f. TE f fs p. Lichen cruflaceus, leprofus , fcutis nigricantbus, Vaill. Parif. 1 16, Lichenoides cruflaceum à leprofum, fcutellis nigricantibus, majoribus & minoribus, Dillen. 33, t, XVIII A 15. Cette plante croit fur les troncs d'arbres & fur les rochers; elle forme une croûte d'un blanc-grisátre ; couverte de cupules planes, feffiles, nombreufes , trés- rapprochées les unes des autres , brunes ou noirâtres, & remarquables par leur bord élevé & crénelé. VIII. Lichen jaunâtre. Lichen flavicans. An lichen crufla miniata , tenuifftma , infeparabi , fcutelis avis , marginatis, Mall. hift.#° 2072. La croûte que forme cette efpéce eft trés-blanche , mais fe décolore & difparoit de bonne heure; fes cupules font fort grandes, orbiculaires , prefque planes , jaunes & entourées d'un rebord blanc un peu élevé : ce rebord jaunit à mefure 1274. (78) que les cupules vieilliflent. Cette plante croit für les rochers n Dauphiné. , & m'a été communiquée z r M. Faujas de d Saint-Fond. I X. Lichen parelle. Ela. M e Lin. mant. 152. [Orfeille d'Auverg Lichenoides us , tincloriunt , feutellis lapidum cancri fgura, Dillen. 130, t. XVIII, f. 10. Lichen cruflaceus leprojus , d cinereis, Vail. Parif, 116. Cette efpéce croit fur les murs & fur les rochers ; fa fubftance eft une croûte blanchátre , "chargée de cupales feffiles, orbiculaires , un peu concaves & d’une couleur pâle. N [C] Extenfions foliacées , ferrées à embriquées. X. Lichen centrifuge. Lichen centrifugus. Lin. Sp. 1609. Lichen imbricatus viridans , fcutellis badiis, Dillen. 180, t. XXIV, f. 75. ,d pris ve âtre, & com re de tee de de folioles em briquées, arrondies à leur fommet & laciniées : Ies cupules font orbiculaires, a ndes , d'un fOhge-nomdtPe - feffiles & toutes ramaffées Xl. Lichen de roche. Lichen faxatilis. Lin. Sp. 1609. HIEMS papae », cinereo -glaucum , lacunofum Ù, irrhofum Di. p. 188, tab. X XIV, f. 85. Lichen opere phrygio ornatus, Vail. tab. XXI, A ts nfions font sèches, friables & difpofées en une rofette inégale en fà fuperficie , & d'un gris - olivâtre , tirant un peu fuor Ja couleur glauque ; fes_foholes font élargies ; arrondies & découpées ou lobées à leur fommet ; leur furface penen ue TR uable par des lignes puberes; réti- culé ées , festen en quelque forte , à de la broderie; n et Ve & noirâtre: les cupules font ra s caves & d'une grandeur médiocre. On trouve cette plante fur les rochers & fur les troncs d'arbres. 1274. (79) XII. Lichen ombiliqué. Lichen omphalodes. Lin. ici 1609. Lichen d dif omphalodes, "l'ournef. 549: Vail. tab. N . Ses folioles font trés-découpées, lobées, obus, glabres, d'un brun roufâtre à leur bafe, blanchâtres & farineufes à . leur fommet , cé & difpofées en une réfeite affez | élégante. On trouve | cette plante fur les pierres & fur les troncs d'arbres. XILL. — Lichen PAS Lichen olivaceus. Lin. Sp. 1610. Lichen ni T arboribus adnafcens, olvaceus, Vail. UXX B rar sois Javatils , fubtus nigricans, defuper onditæ colore , receptaculis florum concoloribus, Mi vts LI, ord. Lichen Ln modo arboribus adrafeens, pullus, genes 548. $e folioles font découpées, lobées, d'une couleur olivâtre à leur bafe, blanc a foco & brillantes à leur fom embriquées & difpofées en une rofette trés - élégante ; les cupules occupent le centre de Ja rofette, font affez grandes, rouffátres , & ont leur bor z e comme crénelé : variété B a fes cupules un peu plus petites, & lifles en leur bord. On trouve cette plante fur les pierres & fur les troncs d'arbres XIV. Lichen des murs. Lichen parietinus. Lin. Sp. 1610. iri M qm e ei C" » colore fiavefcente, nef. 5 331. Tou Leid. Pid f e p O feutellis datei, 18o, t. XXIV, Cette di eft trés-commune “à i murailles, les pierres & l'écorce des arbres, où elle forme des roféttes planes, très- adhérentes & d'un jaune lus ou moins foncé; fes lobées, ondulées & comme ‘frilées à leur fommet : les cupules font légérement pédiculées , orbiculaires & de même couleur que les folioles, ou quelquefois d'un jaune roufltre. 1274. (86) XV. Lichen enflé. Lichen phyfodes. Lin. Sp. 1610. Lichen cruflæ mod arboribus adnafcens , tenuiter divifuss Tournef, 548. Dili Ses folioles font multifides & ont leurs lobes enflés, prefque tubulés & corniformes : elles font d'un blanc cendré en-deffus & noirátres en-deflous. On trouve cette plante fur les arbres. Lichenoïdes ceratophyllum, obtufius dr. minus ramofutte ill. 154, i po 6s £. 49. XVI. Lichen étoilé. Lichen ffellaris, Lin Sp. 1611. Lichen pulmonarius, vulgatifimus, fuperne albo-cinereus, inferne nigricans , fegmentis angullis, receptaculis nigri- cantíbus, Mich. gen. 9x , tab. XLIII, Ses expanfions font profondément divifées en découpures un peu étroites, prefque ramifiées, d'un blanc cendré en- deffus, noirátres en- deffous , difpofées en une rofette plane , mais un peu lâche : les cupules font nombreufes , runes ou noirátres, & occupent le centre de la rofette. On trouve cette plante fur les arbres. À [D] Extenfons foliacées , lâches ou non embriaquées. 4 XVII. Lichen cilié. Lichen ciliaris. Lin. Sp. 1611. Lichen cinereus , latifolius aculeatus, umbilicis nigricantibus. Tournef, $49. Lichen cinereus, arboreus ; marginibus. fambriatis, Vail, - » de 4e B. Lichen cinereus , arboreus , marginibus fimbriaris. Tournef. Os Lichen cinereus, minor, marginibus pilofisy Vail. t. XX, * Li ] M Cette efpéce eft trés-commune für le tronc des arbres, où elle forme des gazons aplatis & d'un blanc grifätre ; ^ y s ees, s garnies de cils durs, noirátres & prefque piquans : les cupules ^ | X VIII. TEM ME E 26 is Ati NE TAS QE UU GN EM NNMERO dde dé hé > E : 2 , . n o —encatureLTSYT- 4274. (81) Rs ge z anie d'Iffande. Lichen Manis. Lin Pe TAPA rigidum , vong olia referens. Dillen, ^ XXVI £i ; 7 ul - Li v pubnonarius, minor, anguflifolus, &r'c. Mich. 85, XLIV , f. 4. B Licentie eryngii |! folia UM tenuioribus - cr ones HH . Dillen. 212, tab. XXVIII, É 1 5 £ i] [27 o © E e Fer] + EE <« e © ax À £ 3 ao a] E E © E B E e E € [e] e 3 ! aux cornes de daim , autres tout- à-fait ramifiés en. arbuftes : les cupules terminent les rameaux. On trouve cette plante dans les lieux ftériles & montueux , fur la terre : elle eft un peu amère; ‘aftringente & nc phtifique. XIX. Lichen blanc. Lichen candidus. Lichenoides D candidum , f endiviæ cripæ facie Dil XXI, f 56. Lichen — ae Sp. 1612. -efpéce forme ùn gazon t rés-garni , denfe & diffusz fes ofer: font dures uar hautes E un pouce ou un peu plus, convexes d’un côté , concaves de l'autre, foliacées, laciniées, ondulées & frifées vers Phu fommet z elles font bla nches dans leur partie füpérieure , & d'um pourpre*brun à leur bafe. On trouve cette plante dans les montagnes du Dauphiné. di d. E: ochreux. Lichen ochrolecus, Lichen convexo-concavus , lacuatus & glaber, ramis Katie Jubluteis, Hall, hift. n.° 1977. Ses ramifications font nombreufes , élargies vers leur fommet, un peu concaves, ondulées, contournées, frifées , ” Tome Z, x OPE 374 (82) XXI. PER pulmonaire. Lichen pubnonarius, Lin. Sp. 1612. Lichen arboreus , five pulmonar arborea, Tournef. $49. Lichencides Pulmoneum , reticulatum , vulgare , marginibus XIX, fus. peltiferise Dillen. 212 , tab. leur furface poíterieure eft boffelée , & couverte d’un duvet court & farineux. On trouve cette plante dans les bois, fur le tronc des arbres; elle eft un peu amère, aftringente pectorale & deflicative. XXII. Lichen à feuilles d'abfinthe. Lichen abfmthifolius. Lichen Alpinus , cornua cervi referens , fubtus anthracinus, defuper cinereus , receptaculis florum amplioribus, intüs ; ich. p. 7 f. piis » Concaves en-deffous , d'une couleur noirâtre, & réti- culées : leurs dernières ramifications font étroites, courtes & bifides. On trouve cette plante fur les troncs d'arbres, dans les montagnes du Dauphiné XXIII. Lichen farineux. Lichen farinaceus, Lin Sp. 1613. Lichen cinereus, ramofus, verrucofus, Vaill. tab, X X » t Lichenoides fegmentis anguftioribus, ad: margines verrucofis e meis ON Dill. 172 , tab. XXIII, f. 63. Ê: Lichen cornua dame referens , anguftifolius, Vail, tab. XX s Lo 1274. LI (83) XXIV. Lichen à goblets. Lichen calicaris, Lin. Sp. 1613. € c wt D ramofus. Tournef. $50. Vaill, Cette pis a xj de rapport avec Ia précédente ; mais fes ramifications font un peu plus larges, & ont "E pe cu chaque côté des excavations longitudinales : elles font a Se en leurs bords rogue es cupules légé érement pédicu lées , farineufes , con > & qui reffemblent à de peris job. On trouve eel bus fur les troncs d'arbre [XXV. Lichen de frêne. Lichen fraxineus. Lin. Sp. 1614. s pulmonaríus , cinereus , mollior, in amplas. lacinias f.4, K divifus, 'l'ournef. 549 , tab. CCCXXV , iun cd amples , & d'une couleur Fe ou un Spes ibis XXI, Lichen de prunellier. Lichen prunaftri, Lin. Sp. 1014. Lichen cinereus , vulgatiffimus , aa- die referens, Vail. 115, tab. XX, fig. 11 & 1 Ses expanfions eto trés-ramifiées , aplaties , d'un gris Tégé- rement verdâtre en-de fs avec de petites foffettes , blanches, Feat cde u concaves en-deflous. Cette plante eft trés-commune m we troncs d'arbre XXVII. Lichen froncé. Lichen caperatus. Li Sp. 1614. Lichen pulmonarius , faxatilis, maximus, Vail. Parif, 116. Lichenoides caperatum , rofaceæ expanfum , e Julfureo virens, Di , t. XXV, f. 97. Ses expanfions forment une rofette aflez E À d'un vert pále, un peu Le ridée a ndie, crén , & comme -Minonéc en uperficie, & arro X fà circonférence ; cette soft ef d’une 7... SM en- 1274. (84) Ideffous : fes cupules font grandes, feffiles ,. concaves & rouflätres. On trouve cette plante fur les pierres & au pied des arbres. XXVII. Lichen glauque. Lichen glaucus. Lin, Sp. 1615. Lichen pulnonarius , faxatilis, cinereus, minor, umbiliis nigricautibus, Vail. t. XXI, f. 12. Tournef. 549. ‘Cette cfpéce forme une rofette moins aplatie que celle de la précédente, foliacée , frifée, ‘un gris bleuâtre ou d'une couleur glauque ; fes expanfions ou folioles font blanches en leur bord, oiràátres en - deffous : fes cupules font petites & médiocrement concayes. On trouve cette plante fur les troncs d'arbres. ` XXIX. Lichen replié. Lichen convolutus. "c marginibus polliniferis, Hall. Hift An lichen crifpus, couvolutus , fronde oltvaceá , fcrobiculofä , s j il, Hift, m° 2012, An lichen refupinatus. Lin. Sp. 1615. Cette efpéce eft fort belle; fes expanfions font compofées , de beaucoup de feuilles d'un vert jaunâtre, laciBiées , lobées, frifées & roulées en-deffus; leur furface inférieure eft d'un blanc-de-lait, & fe trouve en erande partie à découvert, , Je n'ai pas vu fes cupules. J'ai trouvé cette plante fur la côte sèche-qui eft entre Cellovile & Belbeuf, aux environs de Rouen. : ique! [E]. Extenfions coriaces. XXX. Lichen de terre. Lichen terreffris. Lichen Pulmonarius , Jaxaulis ? digitatus , major, cinerets Tournef. 549. Licken terreffris , cinereus, Vail. tab. XXI , f. 16. Lichen canimus, Lin. Sp. 1616. ois un peu rouflâtres, & garnies en leurs bords, de cupules ovales, unguiformes, & d’un rouge brun; fa fürfaca 12744 (85) inferas eft blanchâtre, réticulée ; & 7 arnie de adicules nombreufes , qui la font paroftre velue. On trouve ed plante dans les ‘bois für la mouffe- & fur la terre- On la dit bonne contre la morfure des chiens enragés ; mais cette vertu n'eft pas confirmée. XXXI. Lichen fafrané. Lichen croceus, Lin, Sp. 1616. EST ns croceum , pelris Sm Dill. 221, ANR ct Eom { Cette He a beaucoup rapport avec s précédente ; fes expanfions font dos cdi » planes, incifées, lobées, grifes ou verdâtres en-defu veinées, & d'u ne belle couleur cette plante, fans former de faillie: ,remarquable. On la trouve dans les montagnes du Dauphiné. XXXII. Lichen à pochettes. Lichen faccatus. Lin. Sp. 1616. Léa tiens T. s acetabulis immerfis, Dill Cette diis SD d un peu à [a précédente, mais fes expanfions font moins larges; plus corlaces , arrondies, lobées, & remarquables par des enfoncemens femblables à de petites poches éparfes fur € iri au fond defquels font difpofées des cupules tes & noirätres. On trouve cette plante en Dauphiné fur dis rochers. XXXIII. Lichen puftuleux.: Lichen. puffulatus. Lin. Sp. 1617. Lichen crufle modo faxis adnafcens, semis , Cinereus & veluti deuffus.'Tournef. $49. Vail, tab, XX, fig Cette plante forme une croûte plane; arrondie. , lobée, d'une couleur grifätre, couverte de pen en fa fuperficie, & remarquable en fa partie po oftér re par beaucoup de petits REM qui la É nt paroitre Téüculée, On la trouve fur es pierres Ü i 1274. (86) XXXIV. Lichen brûlé. Lichen deuffus. Lin. Sp. 1618. Lichen pulmonarius , Jaxatils, e cinereo fufcus ;, minimuss ournef. 549. Vail. tab. XXI, f. 14. B Lichen miniatus, Lin. Sp. 1617. Ex fide CI. Guettard, p.30, n.? 6. Sa fubftance forme une croûte coriace , arrondie, lobée ou Hégèrement découpée en fes bords, ponétuée, & d'un gris fale en-deffus : fa furface inférieure eft brune , rouffâtre dans fa partie moyenne , & boffelée médiocrement ou chagrinée. On trouve cette plante fur les rochers. XXXV. Lichen polirife. Lichen polyrhifos, Lin. Sp. 1618. Lichenoïdes pullum fuperne. à glabrum, inferne nigrum Ù cirrhofum, Dillen, 226, t. XXX, f 130, On trouve cette plante en Dauphiné fur les rochers : elle MEL | [F] Cupules en forme de vafe ou d'entonnoir. XX XVI. Licheń coccifére. Zixen cocciferus. Lin. Sp. 1618. Lichen pyxidatus , oris coccineis &*' tumentibus, Vail, 115; XI , f. 4. Tournef. $49. Ses entonnoirs font droits, hauts de cinq à fept lignes ; grisâtres & chargés en leur bord de tubercules fongueux ; d'un rouge-écarlate trés-vif. On trouve cette plante fur la terre, dans les landes & les bois. n 1274. | 4 3 f (87) XXXVII. Lichen pixide. Lichen pyxidatu, Lin. Sp. x 619. EE QUON major, T ournef, 549. Vail t. XXI, p. us ENT minor, Tournef. Ibid. Vail, t. XXL f, 6. Lichen fimbriatus, Lin, Sp. 16 y. Lichen ere P E ur Jimbriato d» tuberculofos Vail. t Ses ea fon fpi » grisâtres , entiers en leur bord , & poin rgés de iubercules; ceux de la variété fA ont leur ts un peu grêle , cylindrique, blanchâtre , & font crénelés où denticulés en leu urs bords. La variété y a fes entonnoirs évafés, frangés & chargés + tubercules bruns. On trouve cette plante fur La terre dans les lieux ftériles, fur les murs, & fur le bord des allées des bois. XXX VIII. Lichen prolifére, Lichen prolifer. e, Lichen py#idatus, margine prolifero, fcabro, Nail. t. XXI?’ f, Liches pysidatus , extus prolifer, Hall. hif, n° z 926. À Lichen derent, acttabulis denfe aggeftis, Na, t. XXI, £a on edu proËferis , fungulis atrofufcis, Hall. hift, » Lichen ur prolifer, Vail, t, XXI, f. 5. Lichen infandibuls glabris , prolferis, Hall. hift. n.” 7927. |. Cette efpéce neft point rameufe comme la füivante , & fe diftingue de celle qui précède, par fes entonnoirs proliféres , c’eft- à-dire , chargés d utres enonmoi ; elle offre plufieurs des efpèces. La ue r le bord de fon enton- noir principal d’autres petits entonnoirs prefque Bord de fs , très - gréles ; E évafés , rougeà en leur. ont leur bafe élargie en e renverfée. On trouve cette plante dang les lieux Nie & f ur Ie bord des bah iv 1274. (38) XXXIX. Lichen diffus. Lichen diffufus. Lichen pyxidatus , endivize crifpæ folio, prolifer , acetabulorum cris crifpis. Tôurnef. 549. Vail. tab. XXI, f. 3s Coralioides feyphiforme , foliis alcicorniformibus , cartilagi- nofis, Dillen. 87, t. XIV Ses expanfions font très-ramifiées , diffufes , dures & garnies d'efpéces de feuilles laciniées , frifées , d'un brun-olivátre en- deffus, & tort blanches en deffous. Ses entonnoirs font un aplatis , foliacés & laciniés en leur hord. On trouve cette plante dans les lieux montagneux & pierreux. XL. Lichen cylindrique. Lichen cylindricus. Coralbides fophiforme, elatus , caulibus gracilibus , glabris, S DIL 98, t. XIV, £13: . Lichen gracilis, Lin. Sp. 1619. B. Lichen pyxidatus , teres, acetabulis minoribus, vepaudis 9. Lichen deformis, Lin. Sp. 1620. Ses expanfions font cylindriques , fiftuleufes , un peu iles comm wx XLI. Lichen cornu. Lichen cornutus, Lin. Sp. 1620. Coralloides non ramofa , tubulofa. Nail. Parif. 42. 2 liformes & peu évafées. On trouve cette plante fur la terre s dans les landes. | | Late Lie PRE AU CIE EE co ERE CULA M pde. M dites m E M c LE MM e MU 1274. (89) [G] Ramifications coralloïdes ou auos XLII. Hehe die Regni Lichen rangiferinus, Lin. Sp. Coralloides corniculis candidiffimis, "'ournef. E à ^Coralloides corniculis rufefcentibus, Ibid, Ses expanfions ar des efpéces de tiges très-nombreufes, extrêmement ram r pe ées, cylindriques , creufes i leur principale nourriture. XLIII.. Lichen fubulé. Lichen fubulatus. Lin. Sp. 1621. C cornua cervi referens , corniculis brevioribus. [ à’ longioribus ], Tournef, 565. Vail. t. XXVI, f. 7. LB ca cornua cervi referens, corniculis ant Vail. 42: ys Cora las t cornua. cervi referens , glabra [ & afpera ], cor- — bifurcatis, Vail. 4a , t. VII, f. 7; Ses expanfions ice dee tiges gréles, droites, hautes d'un pouce emi, d'un gris-brun à leur bàfe ; blanches à peu o ces rameaux font fouvent fimples, droits ou odi: qüelqieios fourchus, trés-pointus & corniformes. On trouve cette efpéce dans les mémes lieux que Ia précédente. XLIV. Lichen onciale. Lichen unciale. Lin. Sp. 1621. Coralloïdes tubulofa, ramulis craffioribus, Vail. 42. Cette efpèce ne s'éléve qu'à la hauteur d'un pouce, fes tiges font creufes, & divifées en rameaux très- courts poineos. On la trouve dans les landes & fur le bord des boi 1274. Rad (99) XLV. Lichen pafchal. Lichen pafchalis. Lin. Sp. 1621. . Lichen alpinus, ramofus , glaucus , botryoides, Mich. 78, t. LIII, f. 7. Cette plante eft uem par fes ramifications abon- fes d' fpéce de ctoüte farineufe, qui- XLVI. Lichen: roccelle. Lichen roccella, Lin. Sp. 1622. [ Orfeille des Canaries ]. Lichen gracus , polypoides , tinđorius , faxatilis, Tournef. » Mich. gen. 77. e sec corniculatum, fa dé "n fuc tereti . Dill, 120, f XVI » f. 39. rs ou — Re , non JEn s pointues, corniformes , & chargées latéralement de cupules alternes, tuberculeules, pulvérulentes & d'une couleur cendrée. On trouve cette plante. en Provence dans les lieux maritimes , fur les rochers ; oii en tire une teinture purpurine ou violette. XLVII. Lichen à gazon. Lichen cefpitofus. Coralloides minimum , fepe. decus iflar mafcens, Dillen. 101, tab. XVI, f. 28. Ses tiges font droites, hautes d'un pouce & fouvent moins, rameufes 3 fiftuleufes i & ramaflées en gazon épais , dur & ripe - “Fine & Qu rie On trouve iet e plite es montagnes du Dauphiné. 1274. (91) [h]. mars ons : fr pendantes ou das: E. pules prefque planes. j XLVIII. da aiat Lichen PE Ufnea vulgaris , deris longis , implexis, Dill. $6, t. IT, f Ie JMufcus arboreus , ufnea officinarum. Bauh, pin. 361. An lichen plicatus, Lin. Sp. 1622. Vide Hall, Lichen * 1971. Hift, e agréable , fur -tout lorfqu'elle croit ae e pins : on la dit bonne contre lhémorragie des narin Į XLIX. Lichen barbu. Lichen barbatus. Lin. Sp. 1622. Eee Juan loris tenuibus , fibrofis, Dil, 65 , t. XII, Cette plante a compofée de filés menues , cylindriques , très-ramifiées amenteufes, molles, d'une couleur pâle , & quelquefois; jaunátres ; fes ramifications font un peu ouvertes. On la trouve dans les bois, fur les arbres. L. Lichen articulé. Lichen articulatus. Lin. Sp. 1623. Mufeus arboreus, nodofus, Bauh. pin, 36. Ufnea capillacea à nodofa, Dill. 6o , t. XI, f. 4- pos plante a beaucoup de rapport avec la pr 5 & n'en eft peut-être qu'une variété, comme le penie ou garnies de nœuds ar fes ramifications trés-menues & ponétuées. On la trouve fur les arbres. LL Lichen fleuri. Lichen floridus. Lin. Sp. 1624. Lichen cinereus , vulgaris , capillaeto folio , minor, Tournef. $9. Ufo ae ma, tenuior €" brevior, cum EET Dill. mufc. , tab. XII, £a 3° s rameaux longs de deux ou trois pouces , cylin- Ses driques, garnis de beaucoup de filamens fimples & pred 1274. | (92) : capillaires, & ne pendent pas comme ceux des trois efpéces précédentes, mais font; redreffés ou fimplement épars ; les cupules font des écuflons affez grands, orbiculaires & radiés. On trouve cette plante fur les branches des vieux arbres , dans les bois. - LII. Lichen: doré. Lichen aureus, Ufnea capillacea , citrina , fruticuli fpecie, Dill. 73 , tab: ES KES IC. Lichen vulpinus, Lin. Sp. 1625. Cette efpèce eft d'un. jaune verdâtre dans fa jeuneffe , & ite d'un jaune dor z LIII. Lichen jayet. Lichen gagates, = Coralloides corniculatum , feci tenuioris facie, Dill. 118, VII, £..37. t Lichen fruticofus, alpinus , minimus , nigerrimus, Hall. enu Lf. d longues de fix lignes, trés-menues , rameufes ou plufieurs fois fourchues , dures, liffes , noires, nombreufes , & dif- pofées en un petit gazon ou en rofette denfe ; fes cupules font petites, très-noires , & planes ou légèrement convexes, mais point concaves. On trouve cette plante en Dauphiné , fur les rochers ; elle m'a été communiquée par M. Faujas de 'aint-Fond. S NS 1127 S. : "remelle, rue Les Tremelles font des plantes trés -fimples , compofées d'une fubflance gelatineufe, étendue fous diverfes formes , & dont la fruétification n’eft prefque point fenfible, |. 41275. (93) Efpéces. | I. Tremelle noftoc. Tremella nofloc. Lin. Sp 1625. — ANoffoc PAR Vail. Parif. 144. Tournef, Parif. t, IT, — No Ka ad, 1712, p. sat. B. Nofloc nigricans, arboribus. innafcens, Vail. 144. Subftance gélatineufe , d’un vert pâle, prefque tranfpa- fes plis, comme des efpèces de bourgeons & non comme des femences. On trouve cette plante fur la terre dans les prés, les allées des jardins & les bois : fa variété naît fur les arbres. IL. Tremelle lichenoide. Zreme/Iz lichenoides, Lin. Sp. 162 $i Lichen terreffris , minimus, fufcus, Lin. Sp. 162$. Cette efpéce eft un peu membraneufe , foliacée, lacinice, frike, & d'un rouge livide ou d'un bifu noirâtre. On [a . trouve fur la terre dans les lieux couverts & les bois. TI. Tremelle oreillette, Tremella auricula, Lin. Sp. 1625. Agaricus auricula formá, 'Tournef. $62. Mich. t, LXVI; £x. Peziza auricula, Lin, Syft. p. 725. Sa fubflance eft étendue en une membrane arrondie ou elliptique, concave, ridée & remarquable par des plis qui Kreflemblent en quelque forte à ceux de l'oreille humaine = p verruqueufe. Tremella verrucofa. Lin, Sp. 1625. du n flaviatilis , gelatinofa & utriculofa, Dill. 54, t. X, 6 à . 10, B. Tremella difformis, Lin. Sp. 1626. Sa fubftance eft véficuleufe , tuberculeufe, molle ou 1275. (94) caffante, lobée, difforme & brune, ou d'un vert rouffátre. On trouve cette efpéce dans les ruiffeaux , attachée fur les pierres, ou flottante à la furface de l’eau, felon l'obfervation de M. Guettard. V. Tremelle pourprée. Zremella purpurea. Lin. Sp. 1626. ` Nofoc gramulofus , coccineus , arboribus innafcens, Vail. 1 dde Cette efpéce forme des tubercules globuleux , feffiles, folitaires, glabres, d'une belle couleur pourpre, petits & reflemblant à des grains. On la trouve fur les rameaux fecs des arbres & fur leur tronc. OUS e SET N04 OB n se € Varec. Fucus. Les Varecs font des plantes aquatiques , membraneufes , coriaces , & dont la fruétification neft pas beaucoup plus dedans, & pañlent pour des fleurs mâles ; les autres font remplies de matière gélatineufe , & ont leur furface par- mée de points tuberculeux. On les regarde comme des fleurs femelles. Les véficules velues ne font , felon M. Guettard , que des houpes de poils, qu'il ne croit pas néceffaire à la fruc- tification de ces plantes. Efpèces. I. Varec flottant. Fucus natans. Lin. Sp. 1628. Fucus folliculaceus , ferrato folio, Tournef. 568, Sa tige eft filiforme , trés-rameufe, & garnie de beaucoup de feuilles fancéolées , dentées & fort rapprochées les unes des autres; elle eft chargée dans prefque toute fa longueur de véficules globuleufes pédunculées , & quelquefois fur- montées par une petite pointe ou un filet court. Cette plante a été obfervée fur les bords de la Méditerranée par M. Gouan. pom TURNS 1276. (955) - II. Varec grenu. Fucus acinarius, Lin. Sp. 1629. Fucus folliculaceus , linariæ folo, Tournef, $68. Cette efpéce reflemble beaucoup à Ia précedente, mais fes feuilles font trés-étroites, linéaires & entières en mes bords; , fes véficules font des grains pédunculés & extrêmement per M ESen II. Varec denté. Fucus ferratus. Lin. Sp. 1626. is T K APR » major, dentata, Morif. Hift. 3 ; . 648, ; ub. 1X SLT Ses ions forment Fs efpéces de feuilles alongées , planes, rameufes ou fourchues , garnies d'une côte ou ner- vure longitudinale , dentées en leurs bords , char, de tubercules vers leur fommet. Cette pisie a été uon fur les cótes de l'Océan par M. Guetta IV. Varec véficuleux. Fucus veficulofus. Lin. Sp. 1626. Fucus maritimus vel quercus maritima, veficulas habens, Tournef. 566, Ses expanfions forment des efpèces "i feuilles alongées, indulées , M en plufieurs lanières, non dentées en leurs bords > & chargées de véficules pis s [eur fommet. Cette efpéce eft commune ex les bords de la V. Varec céranoide. Fucus ceranoides. Lin. Sp. 1626. Fucus humilis, dichotomus , ceranoides , latioribus. foliis ug plurimum verrucofis, Tournef. 5 67. Morif. h. 3, p. 646, £16, t VIII d 13. B- Fucus lacerus, Lin. Sp. 1627. es expanfions forment des efpéces de feuilles moins longues S Que celles des deux efpèces précédentes, planes, dichotomes, & v le entières en leurs bords, laciniées : uleufes à leur fommet; ces feuilles ont en s'élargiffant vers leur extrémité, . qui eft comme tronquée & frangée ou bifide. pee DM a été gs vée eg aa fur les bords de la mer p M. Géra X276. ( 96) VI. Varec découpé. Fucus excifus. Lin. Sp. 1627. . Fucus dichotomus , menibranaceus , ex viridi flavefcens , cera- noides , ang 2$ EE ere Morif, h 3, P. 646, f. 15, t. VIII Fucus canaliculatus, Lin. d "Ma P. 716. Cette efpèce eft petite; fes expanfions font planes, linéaires, découpées & ramifiées vers leur fommet , concaves ou canali- culées d'un côté, & un peu convexes de Tautre. M. runs a obfervé cette plante du cóté des Sables d'Olonn VII. Varec noueux. Fucus nodofus, Lin. Sp. 1628. Foresti uodofus, "l'ournef. 566. ongues, étroites , planes peu ER GR & E sd efpace en efpace, de véficules ovales, qui naiffent iA la dilatation de. leur fubftance > & qui les font paroitre noueufes. On trouve cette plante Gé les bords de la mer, VIII. Varec filiqueux. Fucus filiquofus. Lin. Sp. 1629. Fucus marinus, alter, tuberculis paxiiff imis, Tournef, 566. Ses expanfions font longues, menues, & beaucoup plus ramifiées que “are = l 'efpèc e précédente; les vitiis font oblongues , & naiffent vers le fommet des ramifications. ME a uve cette plante aux environs des Sables : IX.. Varec à feuilles d’auronne. Fucus abrotanifolius, Corallina abrotani ifolior Tournef. 571. Fucus felaginoides. Lin. mant. 134. a tige eft filiforme, longue de fix pouces, tortueufe & Mueve dans fa EM fupérieure ; fes ramifications font trés-menues , courtes, en alène, & véficulaires à leur bafe. Cette plante a été sbfervée en Provence, fur le bord de la mer, par M. Gér 1276. (97) | - i X. Varec filiforme. Fucus filiformis, —— ^ Alga nigra, capillaceo rE Tournef, 569. Fucus filum, Lin, Sp. 1 Ses expanfions font longues E plufieurs de, ob driques, filiformes, fimples , un peu fermes ou caflantes , & reffemblent à de longues cordes trés- menues; elles de- viennent noirátres en LE séchant. On trouve cette plante fur lé bord de la mer. XI. Vac Een Fucus palmatus. Lin. Sp. 1630. Fucus foliaceus , humilis , vy humanam E um ora ns S4 b- $66. Moril. h. 3, Ps 646 , 4. r$,t EK expanfions font planes, NA & i en me lanières plus ou moins larges, gi reflemblent à des digitations. Cette efpéce a été obfervée fur bord de la mer en Languedoc, par M. Gouan. XII. Varec digité. Fucus digitatus. Lin. mant. 134. Fufcus arboreus, polyfchides edulis, Tournef, 756. Cette efpèce eft fort grande; fa tige eft longue, cylindrique, affez.épaifle & s'épanouit en plufieurs pros. qu folioles . enfiformes. On trouve cette plante fur le bord d a mer. XII. eri cartilagineux. Fucus cartilagineus. Lin. T 30. M maritimus, tenuiffime diffeétus , ruber, Bauh. pim, 63: F corallina rubens , millefolii ferè divifura. Tournef, 571. Cette plante a un port trés - élégant; fa tige fe divife, en es beaucoup de ramifications étroites , gu " multi & AL Ee : ellea été obfetvée par M. Guet . fur les cótes du bas Poitou, & fur celles des environs * Po ; XIV. Varec capillacé Fucus capillaceus. Corallina rubens , valde ramofa , capillacea, Tournefs 571. Fucus confervoides, Lin. Sp- 1629. Cette efpèce forme de petits buiffons d'un afpect charmant; Tome I, 4 X (98) 127 6. fes tiges font menues, extrêmement rameufes ; longues de trois à fept pouces, d'un rouge plus ou moins foncé , étalées E. ont leurs derniéres ramifications trés-fines, courtes & capil- laires: les véficules font des tubercules trés-petíts , épars d'un rouge-brun. On trouve cette plante fur les bords de [a mer. (1277. Ulve. Ulva. (^ Les Ulves font des plantes aquatiques trés - fimples , com- ofées d'extenfions membraneufes & tranfparentes , & ont {beaucoup de rapport avec les Varecs. : comerciales. I. Ulve plume de paon. Uba pavonia. Lin. fyft. nat. 719. Fucus maritimus , gallo-pavonis pennas referens, Tournef, 568. Ses expanfions font planes, arrondies-réniformes, panachées de diverfes couleurs & garnies de ftries , les unes longitudinales, & les autres. difpofées en travers. On trouve cette plante fur les bords de la mer , attachée fur les pierres & les coquillages- II. Ulve ombicale. Ulva umbilicalis. Lin. Sp. 1633. Tremella marina, umbilicata, Dill. AE LNUESE Cette efpèce forme une expanfion orbiculaire , plane ou | légèrement concave , finuée , un peu coriace, gluante, & remar- quable par des ondulations ou des plis qui partent de fon centre en manière de rayons, On la trouve = le bord de la mer. III. Ulve inteflinale. Uba inteflinalis, Lin. Sp. 1632. : Tremella marina, tubulofa, inteflinorum fgurá, Dill. 47» LIL f. Fucus tubulofus , inteffisorum. formå, Tournef. 568. Cette plante eft formée par une membrane concave , tubulée, alongée, ridée, boflelée ou pliflée, d'un vert på reffemble en quelque forte à un inteftin. On la trouve fur bo " le bord de ja mer & dans les ruiffeaux. 1277. (99) IV. Ulve large. Ulya larifima. Lin. Sp. 1632, Fucus longiffimo, latiffimo , tenuique folo, Tournef. $67. Cette efpéce eft formée par une membrane verte, mince plane, ondulée , longue fouvent de plus d'un pied, & Iar 4 de quatre à fix pouces. On la trouve fur le bord de la mer. s V. Ulve laitue. Ulva lactuca. Lin. Sp. 1632. Fucus lactucg folio, Tournef, $68. Ses expanfions forment des efpéces de feuilles affez nom- breufes , ramaflées , minces, larges, membraneufes , d'un vert pâle, luifantes, ondulées, & finuées ou laciniées à leur fommet. On trouve cette plante fur le bord de la mer, attachée fur les rochers. VI. Ulve chicoracée. Ulva intybacea. Fucus five alga intybacea, Tournef. 5 68. Ula linza, Lin. Sp. 1653. Ses expanfions forment des efpéces de feuilles minces , alongées, très-ondulées , ridées ou boffelées. On trouve (cette plante dans la mer & les étangs. 1278. Conferve. Conferva, (^ Les Conferves font des. plantes aquae > compofées d'extenfions filamenteufes , capillaires, affez longues & fimples, ou articulées, ou rétiformes , ou enfin rameufes. Efpèces. I. Conferve des ruiffeaux. Conferva rivularis, Lin. Sp. 1033 j Alga viridis, capillaceo folie, Tournef, $69. Ses filamens font fort longs, très-fimples, auffi menus que des cheveux, cylindriques, liffes . couleur verte. Cette plante eft commune dans les ruiffeaux , es. mares les fofíés aquatiques. On la dit bonne dans les :contufions & les fractures. ^ 1278. (100 D IT, Conferve bulleufe. Conférva bullofa, Lin. Sp. 1634. . Conferva paluftris , bombycina, Dillen. 18 , t. III, £ irs Ses filamens font très fins , rameux, & fouvent entrelacés de manière qu’ils forment des floccóns femblables à de la houatte, & dans TAE s'arréteht communément Les bulles d'air qui s'élévent du fond de l'eau.- On trouve cette plante ans les mares & les étangs. HII... Conferve des rives. Conferva littoralis, Lin. Sp. 1634. Conferva , eie capillacea , longa , ramofifima, Dill. 23; £& 1V, f 19. Ses filamens des très-Fameux, alongés & un peu rudes au toucher. On trouve cette She: für les bords de la mer, DUE unen fur les rochers IV." Conferve réticulée. Conferva > Lin. Sp. 1635. ne ORDo trouve cette efpéce dans les bois; fon fuc eft doux & aiteux. III. Agaric bronzé. Agaricus ærugineus. Fungus laétefcens , piperatus , vufus, Nai, Parif. 61, 7, Iü. Son chapeau eft large d'un ou deux pouces, plane ou un peu enfoncé dans fon milieu , & d'un roux verdâtre, tirant fur la couleur du bronze ; fes lames font blanches ; & fon pédicule eft prefque plein & bronzé, ou un peu verdâtre comme le chapeau : fon fuc eft laiteux & légèrement âcre. J'ai obfervé cette efpéce fur le bord des bois, dans les en- virons de Rouen. IV. Agaric rougiffant. Agaricus rubefcens. Fungus lactefcens, pragnantiffimus, Vail. 61, n° g. "Agaricus. deliciofus, Lin, Sp. 1641. Schœff, t, XI. Son chapeau eft large , enfoncé dans fon milieu, un peu roulé en-deffous en fes bords , légèrement tané en fa fi uperficie , & d'une couleur de bois ou "un roux - pále; fes lames font rouffâtres , & fon pédicule eft court , ferme & épais. Cette V. Agaric des bois. Agaricus Jlvaticus. Fungus piperatus , non lactecens, Nail. 62. Füngtis piperatus , non lactefcens , coloris brafilci. Vail. 654 "Agaricus. Schoeff, t, XV, XVI, LVIII, LXXV, XCII, XCHI, CCXIV; Agaricus integer, Lin. Sp. 1640. Son chapeau eft convexe, un peu aplati, quelquefois 1281. - ( 107) & prefque toutes d'égale longueur; fon pédicule eft blanc 2 court & épais: il eft commun dans les bois. VI. Agaric châtain. Agaricus fufcus. Fungus lat fufco colore, Vail. 64, n° 22. Fungus latè fufco colore; pediculo breviore, Vail. ibid, o 7 , Agaricus, Schoeff, t. XIV & LXIV. Son chapeau eft d'un gris rouffütre, terreux ou d'une couleur fauve , convexe, un peu élevé en mamelon dans fon milieu & drapé; les lames font grifâtres ou d'un blanc livide : le pédicule eft plein, d'un blanc-cendré , cylindrique & un peu long. On le trouve dans les lieux incultes. VII. Agaric paillet, Agaricus fframineus. Fungus pileolo flraminei coloris, Vail, 63, n° 1 €; Agaricus, "Scheeff. t. L, An agaricus quinque partitus, Lin. Son chapeau eft large d'un pouce & demi , d'un gris-blanc fatiné, de couleur de paille ou rouflâtre dans fon milieu, & fe fend communément en plufieurs parties, loríqu'il cft {tout-à-fait ouvert; les lames font blanchâtres, & le pédicule ft eft plein, affez court & de la couleur du chapeau. ll ef commun fur les peloufes & le long des bois. VIII. Agaric violet. Agaricus violaceus. Lin. Sp. 1641. Fungus major, violaceus. Vail. 67, n° 4 y. Schocff. t. II. B. Agaricus. Schoeff. t. XXXIV. Fungus magnus, albus , pileolo lato, proná parte , Jordide caruleo, Vail. 67. Son chapeau eft large de trois à Cinq pouces, convexe 1281. (10$ j IX. Agaric infundibuliforme. Agaricus infanhilfsrudyi. j Fungus aibibus , infundibuliformá , palaftris, Vail. 62. An — aps eris repandis è laceris, Hall. Hifl; 259 Son d eft mince, un peu creulé en entonnoir, d'un blanc-fale, & fouvent découpé en fes bords ; les lames & le pédicule font de la couleur du chapeau : le pédicule eft plein, & n’a qu'un ou deux pouces de longueur. X. Agaric à zones. Agaricus vonarius. Fungus Dgnofas n TATUM Vail. $n t, XIE f. 7. Agaricus. t. CCXXXV. eau eft plane, un peu enfoncé dans. fon milieu , oM en- €—: en fes Est , roux en remarquable par des cercles concentriques,. blanchâtres ou d'une couleur pâle; les lames font blanches , le pédicule eft court, plein Eois &. n fuc gd laiteux & fort âcre. Ogs. Je ne connois is pas d ' rà fon n poür ranger cette plante E CBE “Boletus, comme y font M. Linné; Gerard & D alibard. XI. Agaric chànierelle. "Agaricus cantharellus, Lin. Sp. 1639: uc angulofus à veluti in lacinias aptus vai 6o, t. XI, bicis TS Figs eee ps RER infer agarici laciniato, Vail, ; Pagu minimus inen hfc 1 Ibid, t. IX, X, Shapes fe élève à mefure qu'il fe dedu 15 orme prefque l'ersannoir : fes bords > dans cet état, font reet découpés j, -bés contournés ; fes lames font étroites , àches , raies > & reflemblent à des nervures. On la trouve dang, les prés. montagneux k les bois. k2Br. (109) XII. dit garic blanche: Agaricus albellus. Schœf. tab, XVI Fungus pilolo rotundiori , mouceron diclus, "Tournef£ 557« Amanita albus , ficcus , cute coríaceá, Hall. Hift, z,* 2 344» Son chapeau eft convexe, globuleux dans fa jeuneffe, & B blanchâtre , ainfi que fes lames & fon Fe fa blie eft ferme, & fà éd coriace. On le trouve au printem ps dans les lieux montagneux & incultes; F eft trés-employé dans uifine. la c xi. Agaric conique. Agaricus conicus. Schocff. t. XL Fungus aurantii coloris, capitulo in conum | abeunte, Fusgus aureus , capitulo in conum abeunte, Vaill. 67, n° 49a B. Fungus glutinofus., colore aurautio, Vaill, 72 , t. X11, f. 8, 9. Son Chapeau eft conique >, iffe, vifqueux, d'un jaune orangé, & prefque pourpre à fon fommet, far-tout dans fa jeuneffe ; les Tames font eane p^ foufre : le pédicule eft long de deux pouces, pes ftuleux & jaunâtre. es eds fecs , en automne, Il eft commun für ls i peiauies 9 XIV. ue écarlate: Agaricus coccineus. Schoeff. t. CCCI. Fungus parvus, coccineus, Vaill. 66, m 38. Cette efpéce reffemble affez à la précédente, maïs elle eft beaucoup plus petite, & d'un rouge plus vif & plus abondant en toutes fes parties, On la trouve dans les mémes lieux. XV: APCE vifqueux. Agaricus vifcofus. Schæff, t. XXXIX. CCLVI. AE capite expanfo , v vifcofus. Vaill. 70 , 2^ 6o, An amanita albus , vifcidus , laminis tenulfumis. H Hall, Hift, n° 2321. ; (offe Fungus media magnitüdinis , totus , albusı Vaill. 63, w^ 17e Son chapeau eft blanc-fale , couvert de vifcofités, convexe dais fa jeuneffe , s'étend par la fuite, & devient prefque plane; es lames font blanches, & le pédicule eft plein, ic i * peu ^ie » & long de deux ou trois pouces. On le i 281. (110) trouve dans les bois. La variété 8 eft d’un blanc-de-lait en toutes fes parties ; elle eft très-pernicieufe. XVI. Agaric livide. Agaricus lividus, Fungus cono primin obtufo , poftea plano , pileolo i7 pediculo glutine obducto, Vaill, 70, n° 6 1. Schæf. t. CCCI. ** Pédicule nu, un peu grêle, à dont la longueur égale au moins deux fois le diamètre du chapeau. XVII. Agaric cendré. Agaricus cinereus, Fo multiplez , ovatus, eimereus, Vail. 73, t. XII, dro, pf. Agaricus, Scheeff. t. LXXVII, LXXVIII. An agaricus Jeparatus, Lin, Ses pédicules font cylindriques , fiftuleux , longs de trois à cinq pouces, & naiflent plufieurs enfemble; les chapeaux font ovales, campanulés, longs de deux ou trois pouces, ftriés, d'une couleur cendrée, & un peu rouflâtres à leur fommet : les lames font grifatres dans leur jeuneffe, noir- ciflent par degrés, & fe fondent en eau noïrâtre. On trouve cette efpéce au pied des arbres ; elle dure très-peu de temps. / XVIII. Agaric rouflätre. Agaricus rufèfcens. Fungus multiplex , ovatus , cinereus, minor. Vaill. 726 Agaricus truncorum, Scop. carn, n° 1482., Schoeff. t. VI & XVII. Cette efpéce reffemble fort à Ta précédente, mais elle eft beaucoup plus petite; les pédicules naiffent un grand nombre enfemble, & portent chacun un chapeau ovale, campanulé , rouflâtre dans fa partie fupérieure, ftrié & poudreux ; les 128 r. (111) lames noirciffent en peu de temps, & fe fondent en une iqueur noire qui tache les mains. On Ja trouve au pied arbres. des XIX. Agaric pliffé. Agaricus plicatus, Fungus multiplex , fordidé carneus, Vail, 68 , m." 36, Agaricus. Scheff. t. XIII. If eft dans toutes fes parties d’un pourpre pâle ou d’un violet fale & rouflâtre ; les pédicules font longs, liffes, un peu fermes, fouvent courbés, prefque pleins, & naiffent cogis TE enfemble : leur cape eft aflez petit, conv difforme , comme pliflé en fes bords. On le Bare i les bois & les lieux nasi eux, XX. Agaric marron. Agaricus caffaneus, Fungus multiplex , campaniformis , colore caffaneo. Vail. 73, CXII, f 3. etin galericulatus, Scop. carn, n° 1564. Schæf. LU. Les pédicules Fins plufieurs enfemble, & portent des chapeaux campanulés-coniques , d’un rouge-brun , & doublés de lames blanchátres. On le trouve fur le bois pourri ; il n'a qu'un pouce & demi de hauteur. XXI. Agaric bouclier. Agaricus clypeatus, Lin. Sp. 1642. Fungus clypeatus , in medio protuberans. Vaill, 68, n° y 5 re Schoeff, t. LII , f. 7, 8, 9. en manière de mamelon; ce chapeau ei d un gris ben n é à fa circonférence & légèrement vifqueux : fes lames # (ont blanches. On le trouve dans les bois & les prés. 28r. (ua) XXII. Agaric jaunátre. Agaricus flavidus. Scheeff. t. XXXV. x à . E i ó K Fungi plures ex uno pede e prunorum radicibus enat, Nail- o o ; i SR ES Se B. Amanita pileo flaro , oris flriatis e lanuginofis , lamellis albis, Hall. hift. n° 25 6 7: Agaricus georgii Lin, Sp, 1642 Les pédicules naiffent*plufieurs enfemble, font fiftuleux ; tortus, d'un blanc-jaunâtre, un peu rouflâtres à leur bafe, & portent des chapeaux hémifphériques dans leur jeuneffe, & qui deviennent légèrement coniques à mefure qu'ils fe déve- loppent; ces chapeaux font d'un jaune - rougeâtre dans leur milieu & d'un jaune-pâle en leur circonférence : leurs lames font blanches ou de couleur de foufre. On 1e trouve au pied des arbres. XXII. Agaric tigré. Agaricus maculatus. Fungus pileolo conico maculato, Vail. 63, n° 1 Amanita petiolo gracili , farto , pileo fquamofo murino , lamellis albis, Hall. hift. n° 25 2. E trés-ouvert; ce chapeau eft blanc & couvert de peaux brunes, qui le font paroitre tigré : il eft doublé de lames blanches. On trouve cette efpéce dans les prés. . XXIV. Agaric campanulé. Agaricus campanulatus. Lin. Sp. . 1643. i Fungus multiples obtufe conicus, colore grifeo murino, Nail Il en naît plufieurs enfemble ; Ies pédicules font préles , liffes hauts d'un à deux pouces, & foutiennent des chapeaux f. campanulés-coniques , & d'un gris - de-fouris. On le trouve au pied des arbres. ; XXV. Agaric fragile. Agaricus fragilis. Lin. Sp. 1643- ; Fons pediculo croceo , fplendoris participe. Vaili, 69, t. XI, s 16, 17, 1 8. "Agaricus, Schœff, t. CCXXX. Amania, Hall. hifi, ^M 2425. , Cette efpéce eft fort petite; fon pédicule eft pue . up tendre , ^ 1281. (113) tendre, rouffátre, haut d'environ un yh & demi, & foutient un petit chapeau légèrement convexe & de couleur de tabac d’Efpagne. On la trouve dans ^e jadis & fur les peloufes. NC Agaric androface. Agaricus androfaceus, Lin. Sp. I ieo diner lamells | paucis , pediculo £j. De fie Vaill, 69, t. XI, f. 21 "E 23. CXXXIX. Cette efpéce eft plus petite que la précédente; fon pé- dicule eft très-menu , plein, noirátre, haut d'un pouce , & porte un trés-petit chapeau blanchâtre, mince, ftrié & légè- rement convexe : fes lames font fort perias blanches & un peu écartées entre elles, On la trouve fur le bois pourri & fur les feuilles 1 mortes. Ales troncs d'arbres IXXVIL Agaric délicat. Agaricus tenellus, Fungus minimus , totus albus , pileolo hemi mier "s firiato, lameïlls rarioribus. Mich. X , Agaricus anbellferus Lin. Sp. 1645. Son pédicule eft long d'un pouce & demi, trés - grêle , bible, , tendre; eu gs : chargé d'un très-petit chapeau blanc, convexe, ftrié e de trois ou quatre lignes; c chapeau eft doublé de jn blanches un peu écartées entre elles. On trouve cette d fur les feuilles pourries, & quelquefois fur les troncs d'arbres | XXVIII. Agaric clou. Agaricus clavus, Lin. Sp. 1644. Fungus minimus, aurantius, mamilaris, Vaill, 26 , te XI, 20. Amanita minimus , ori; adirattis , flavus , énferné albus, Hall. hit. n.” 2770, Son pédicule n long de quatre à huit lignes, pias menu, d’un-blanc jau nâtre , ^d) un petit chapeau convexe, d'un jaune orangé ou rouflätre , & reffemblant à n. téte d'un petit clou. doré. On le trouvé fur les feuilles mortes & fur Te D 7 X (114) 128 pr. [XXIX. Agaric grêle. Agaricus gracilis. | Fungus capitulo conico , pallidé cinericio , centro fufco, Vail, 63; Fungus epipterygios, Vail. 69. Schoeff. t. XXXI & XXXII Son pédicule eft trés-gréle, long de deux à trois pouces, jaunâtre ou rouffátre , & foutient un chapeau conique , court, d'un roux brun ou de couleur jaune à fon fommet, blan- châtre & ftrié en fes bords ; E lames font de la couleur des bords. du chapeau. On le trouve dans les bois parmi les moufles & fur les feuilles us n ** * Péídicule garni d'un anneau ou d'une efpéce - de collier. XXX, Aie moucheté. Agaricus mufcarius, Lin. Sp. Amanita petiolo anulato , fanguineo lamelis albis, Hal, ift. z^ 2 Pun mufcas defen, Tournef. E $9. ouc plane dans fon développement parfait; ce chapeau eft large de fix à neuf pouces & d'une belle couléür Vice; plus foncé {dans fon milieu qu'à la circonférence où il eft un peu aurore: il eft ordinairement: chargé s Mosen peaux blanches qui le rendent agréablement moucheté; fes lames font d'un blanc-de- lait; cette plante eft pcc dns les bois; on la dit perni- cieufe & propre pour faire mourir Eel mouches & les punaifes; celt vraifemblablement la méme que M. Vaillant décrit 2 la page 75 , n° 6 de fon T epum ; mais le fynonyme de Bauhin , qu'il y rapporte , ne convient tus 'à l'Agaric laiteux de cet Ouvrage, n°21. id XXXI. Agaric panaché. Agaricus variegatus. '* A. Fungus pileolo lato, longiffimo pediculo variegato, Vail. 744 ~ Amanita petiolo procero , a Hall, hift. n° 237r. Sch, : XXII & XXIII. Son pédicule eft bulbeux à fa bafe, haut prefque d'un pied, fiftuleux , panaché de blanc &-de brun, va en diminuant -S vers fon fommet & porte un chapeau ovoïde dans fa jeunefle ; 1298 1. (115) un rouge-brun , féparées & parfemées comme des taches für un fond blanc; fes lames font trés - blanches, On le trouve dans les bois. XXXII. Agaric écailleux. Agaricus fquamofus. Fungus pikolo lato, micis Jarfuraceis afperfo, Vail. LT Hs 2 : —— Schœff, ah pouces , rouflätre & pluché jufqu'à fon anneau, orte un chapeau Ius » large de deux ou trois pouces, un roux- jaunát & couvert due peaux brunes & XXXIII. Agaric des fumiers. Agaricus fimetatius, Lin. Sp. c 164.3. Fungus albus , ovum referense Buxb. cent. + 165 t. XXVII. $ pedem. De Schosff, t. VIL B. — typhoides, Vail. 72, 1^" 9. Schœf, t. VIII & XLVI. : Son chapeau, dans fa jeuneffe, a la forme d'un ceuf, couvre alors la plus grande partie du pédicule , & prend la figure 'une cloche , à mefure qu'il fe développe : il eft blanc écailleux & pluché par étages: les lames dont il eft doublé font s , d'abord blanches, deviennent enfuite d'un noir & fe fondent en une eau noire, d'une odeur cada- Xi $281. (116) XXXIV. Agaric verdâtre. Agaricus viridulus. Sch. + P Fungus parvus, pileolo cucullaro vifcido , intenfe viridi & fur vernice oblito , inferne lamellis à pediculo albis, cn, P. 152. Son pédicule eft prefque plein , d'un gris verdátre ou bleuátre , rte un chapeau convexe , un peu conique, d'un vert foncé d f ur le bleu, vers fes bords, légèrement 'aunátre à fon fommet, & couvert d'une vifcofité luifante ; fes lames font d'un bad fale. J'ai oils cette efpèce fur le bord des bois dans les environs de Rou XXXV. Agaric bulbeux. Agaricus bulbofùs. Fungus phalbides, annulatus, fordide virefcens dr patulus, va 74, m^ 3. Agari iu chai AL ji XXXV & LXXXVI. Be Fungus phalloides, Vail. 74, n°? 4. Schæff t, CCXLI. y. Fungus pediculo in bulbi formam excrefceme, Nail, 75; n^ j . * qe X ^. T5. P LAE 1 Ibe qui s'ouvre fupérieure- ment en plufieurs mes depu zs perfiftantes ; il e i drique, filtuleux , blanchátre & porte un T. convexe , XXXVI. Agaric puftuleux. Agaricus puflulatus. Fungus colore a tuberculis fiavo-fufcis , elegantifime variegato, Vaill. i 9. ut peaux Bes ou noirátres. #28 1. XXXVII. Agaric comeftible. Agaricus edulis. (1 17. ) XXXVII. Agaric mamelonné. Agaricus mammofus, —. Fungus centro mammofo, rufo. circulo fordide us Cirta, Vail. 76, n^ 1 0, Agar cus. Schaef. t. LX XX. Son pédicule eft velu & jaunátre dans fa moitié inférieure, & porte un chapeau un peu aplati , garni d'un mamelon T e [2 [et O SI S f m [e " c» 2 FE 5 Len oux très-pâle : les lames tirent fur la couleur de bois. On le trouve au pied des arbres : il en naît plufreurs enfemble. Fungus pileolo lato i7 rotundo, Tournef. 556. Agaricus campeffris, Lin. Sp. 1641. B. Fungus totus albus , edulis, Vail, 75 , 1." £. on pédicule eft épais plein, court, blanc, & porte un chapeau hémifphérique dans fa jeuneffe, qui s'étend enfuite , .S'aplatit & devient quelquefois fort large ; ce T" eft € couvert d'une peau blanche qui s'enléve facilement : dont il eft doublé font couleur de role , & deviennent noires en m ***^ Paraftes; chapeaux | feffiles , difformes | eu femi-orbiculaires. XXXIX. Agaric de chêne. Agaricus quercinus, Lin. Sp. 1644. Agaricus dadalais fnubus excavatus, Wournef. 562. "Agaricus de D; Cha, Vail, 351.4, EI & 2. Hall. hift; m^ 2330 - Sa fubftance eft ferme, dure, prefque ligneufe , légère, Edun blanc jaunâtre ou ventre de biche, douce au toucher , dX comme veloutée ; fes lames font fermes y irrégulières, iij ( 118) y 5381. pc Ies rner € autres par de petites cloifons tranf- à erfales , & forment des excavations difformes & finueufes. On le trouve a S bois prefque pourri : il eft propre à faire de l'amadou. [es Agaric d'aulne. Agaricus alneus. Lin. Sp. 1645. Agaricus acaulis, fquamofus , lobatus d villofus, lamellis ifectis, Ger. pr ^20 x LVI, B fope mige VAS a dino: alto adnafcenss il, 70, n^ e Cette efpèce eft m à M us TUE. culaire , légé- ] rement lobée en s: RERUM un peu velue en fa fuperficie ı qui eft médiocrement co garnie en-deffous de lames bifides & pulvérulentes ; ; Es Tama font d'une. couleur cendrée ou rouflâtre , ou quelquefois rU On la trouve fur le tronc des vieux arbres. XLI. Agaric cotonneux. Agaricus tomentofus, An Agaricus betulinus, Lin, Sp. 1645. fubftance eft folide, coriace, & forme un chapeau feffile, meu Dp prefque "plane en fa füperficie, velu, coton- neux, tre ou d une couleur pâle & remarquable par des zones concentriques; ce chapeau eft doublé de lames minces , coriaces , d'inégale longueur, & prefque toutes ees 3, oint adhérentes > ni anaftomofées entr'elles. On trouve ts epit fur le bois à demi-pourri. 1282. Bolet. Boletus. Les Bolets diffèrent des us pen s m non doublé de lames, mais garni en-de ou petits trous extrémement omis , & qui 5 ran que comme des points. . E [péces. * Chapeaux feffles. I. Bolet couleur-de-feu. Boletus igniarius, Lin. Sp. 1645. Agaricus pedis equini facie. "T ournef. 562. B. Agaricus five fungus laricis, lbid. Ses chapeaux font feffiles , attachés par le côté, arrondis 1282. N ti B A Se! c £o E. à m "t e (d uU N 2 M un [2» e e R Le | + & E e n et lI. Bolet bisarré. Boletus verficolor. Lin. Sp. 1645. Agaricus varii coloris, fquamofus, "Tournef. 562. Boletus Schœff, t. CCLXVIH & CCLXIX. ..Sa fubftance eft ferme, blanche intérieurement , & forme des chapeaux feffiles , femi-elliptiques , feftonnés, veloutés en-deflus , & remarquables par des zones de diverfes couleurs ; fes pores font blancs, trés-petits & inéegaux. On: le trouve fur le tronc.des vieux arbres & fur le bois demi-pourri. ** Chapeaux pédiculés. pi III. Bolet rameux. Boletus ramofiffimus. Schæff. t. CXI. Fungus cefpitofus , ramofus, umbellatus , major 47 minor. arr, ic. 1269 & 1270. Agaricus intybaceus. Tourne, $62. J B+ Agaricus efculentus, Tournef, ibid, Schœff, t, CXXVII & CXXIX.- t Subftance fongueufe, charnue, poreufe , trés-ramifiée, & difpofée en un paquet ou une ud èce de gazon très-denfe & d'une grandeur quelquefois fort confidérable ; fes ramifi- cations font plus ou moins comprimées , iné des chapeaux affez petits, d'un gris brun ou d'un brun jaunâtre , font trés-nombreux , ramaflés & inclinés de manière dans la variété B, qu’ Cette efpèce eft vivace , & compolée d'une fubftance coriace & prefque ligneufe; fon chapeau eft aplati, un peu enfoncé dans fon milieu Qun bru flàtre, & remarquable ( 126) $182. V. Bolet épais. Boletus craffus. Fungus porofus , eraffus, Tournef. $58, a, Boletus luteus, Boletus fhpitatus, pileo pulvinato fubvifeido , poris rotundatis | plins poo flpite FH 6 164.6, : LB: Boletus bovinus: Boletus flipitatus , pileo glabro, pulvinato , marginato , poris aoee, acutis , porulis angulatis, brevioribus. Lin. Sp, 164.6. Sa fubftance eft épaiffe, fpongieufe, & change ordinai- rement de couleur lorfqu'on l'entame; fon pédicule eft épais! renflé ou tubéreux à fa bafe, cylindrique, -plein , blanchâtre ou jaunâtre vers fon- fommet, foutient un chapeau orbiculaire fort épais , plus ou moins large & légère- ment convexe ou pers aplati, & reflemblant à une |fphére tronquée: le deffus de ce chapeau eft communément dun brun rougeâtre; fa furface inférieure eft garnie de pores Jjaunátres , ou verdátres, ou d'une couleur fale. On trouve tog plante dans les bois. ; 1283. Hydne. Hydnum. m Les Hydnes ont beaucoup de rapport avec les Bolets; mais ils s'en diftinguent par leur chapeau hériffé en-deffous de petites pointes ou papilles très-nombreufes. Efpèces. I. Hydne finué. Hydnum repandum. Lin. Sp. 1647. Fungus erinaceus, Vail, Parif; 59. Schoeff. t, CCCXVIII* porte un chapeau convexe ou un peu aplati, large de deux 1285. ( 121) IT. Haise quepedin Hydnum aurifealpium. Lin: Sp, 1648. Fa Li ed pra laterali , pilolo plano , obfcuyo, Hall, pb La Son pédicule eft grêle, haut de deux pouces , & s'insére fur le cóté du u Chapeau , ou dans l'efpéce déchancinre de fon bord: ce chapeau eft petit, fémi - orbiculaire , légèrement convexe & d’une couleur brune ou noirâtre. On le trouve - Provence, dans les bois. 1284. Morille. Phallus. es Morilles ont leur chapeau ovale-conique, crevaffé réticulé & Se en fa furface fupérieure , & tellement refferré contre le pédicule , que fà due inférieure qui eft lifle, eft prefque e cachée T2. I. Morille comeftible. Phallus efculentus. Lin. Sp. 1648. Boletus efculeutus , rugofus , albicans , quaft fuligine infeffus, 'Tournef. «6 : Boletus efculentus , rugofus fulvus, Tournef, Ibid, Son pédicule eft creux, blanchátre, & eu un chapeau ou une efpéce de tête ovale-conique , toute crévaflce, blan- chátre ou d'une couleur fauve, & que ques noirâtre. On la trouve au printemps dans les bois & les pré II. Morille fétide. Phallus fœtidus. DBoktus phalleides, Tournef. $61. Phallus impudicus; Lin. Sp. 1648. Schœff. t. CXCVIII. Son pédicule eft long de quatre à fix pouces, creux, caverneux , d'un blanc fale ou verdátre, va en diminuant vers fon fommet, & naît d'une gaine ovale qui renferme toute la plante dans fa jeuneffe; fon chapeau forme une efpéce de téte affez petite , Prale- -conique , celluleufe ; ombiliquée à fon fommet, livi un peu verdátre. On trouve cette éfpéce dans les bois en automne dr épand au loin, dans fon développement parfait , une odeur Fétide & infupportable. £295. (122 j Clathre. Clathrus, Les Clathres font des fongofités ordinairement arrondies, creufes , réticulées, grillées & percées à jour de toutes parts. Efpèces. | I. Clathre grillé. Clathrus cancellatus. Lin. Sp. 1648. Boletus cancellatus purpureus, Tournef. 561. P. Boletus cancellatus , flavefcens. Tournef. Ibid, onctuée ou poreufe, & garnie blanchâtre en-dehors & un peu coriace; fous cette enve- loppe, on obferve une racine affez longue, de la confiftance & Provence. | de la couleur de l'enveloppe. On trouve cette plante en IL. Clathre nu. Clathrus nudus. Lin. Sp. 1649. Clathroidaffrum obfcurum , majus à minus, Mich. 21 35 t. XCIV. Trichia petiolata , capitalo- cylindrico , axi perforato, Hall. hift, z” 216p. chacun une tête cylindrique , longue de trois ou quatre lignes, & entourée d'une peau d'un pourpre brun; cette peau tombe de bonne heure, & chaque tête n'eft alors compofée 1286. Helvelle. Helvella. Les Helvelles font des fongoftés un peu irrégulières , rétrécies en pétiole vers leur bafe , & qui forment à leur 3286. (123) Efpèces. I. Helvelle en mitre, Hebella mitra, Lin. Sp. Eo Boletus capitulo explanato , laciniato. Hall. hift, a. 2246, Sa bafe eft un is haut d'un à deux pouces, épais , anguleux , ridé, blanchátre, & qui foutient une téte ou une efpéce de. chapeau dioit; lobé & plié fouvent en maniére de nie On trouve cette pan en For dans les prés & le LH. zu s trompette. Helvella tubæformis, Schoetf. Fungus gelatinus, flavus, Nail. $8, tab. XIII, f. 7, 8, 9. n naît fouvent plufieurs enfemble , difpofés en manière de i fon pédicule eft jaunâtre, fillonné , z: prefque Qun pouce & + , grêle à fa bafe, & va roffiffant On ve s ces en on ne ls i lieux couverts S bois. & I M 1287. Péfife. Pets. ^ Les Péfifes font des Eur ge be ; sr À ou poe de feíliles, rétrécies à leur bafe, con n- campa- nulées, & femblables à des vafes ou dis creufets d Chimie, E Efpèces. I. Péffe à lentilles, Peziza lentifera. Lin. Sp. 1649. de ced ER im , femine fatum, Fournef, 560» p. Begids intl Td e fatum , internè fíriatum , enne Vail. $6, t. XI, f. 4, 5. Scheff, i LXXV HI Cette efpèce forme de petits creufets hauts de cor at ou fix lignes, feffiles, coriaces, bruns ou grifâtres & velus ehors, glabres & très-liffes en-dedans ; au fond dë ces Bruit on trouve plufieurs corpufcules Ienticulaires & féminiformes. (124) x28 7l La yariété B a Ta furface interne de fes creufets , Tiffe, Yutfante ; i ftriée , & plombée ou argentée. On trouve cette e plante dans es bois, fur la terre & fur les arbres mor tS. Il. Péfife corne d'abondance, Peziza cornucopioides, Lin. Sp. 1650. E zigriċans , majus , cornutopiæ formá, Vail. t. XIIL Ebela, Schæff. t. CLXV & CLXVI. Cette fongofité eft membraneufe, un peu coriace , va en s'élargiffant vers fon fommet , & reffemble à un entonnoir ; elle eft ‘creufée dans prefque toute fa longueur, brune ou jaunátre intérieurement , liée en fes "bords , qui font dme ou lobés. On la trouve dans les bois au pied des arbrés. III. Péfife en ciboire. Pezza acetabulum. Lin. Sp. 1650. ra fufcum acetabuli formå , exierné ramificatum, V ail. Cette fongofit reffemble cn quelque forte à un ciboire, de couleur brune , garnie en-dehors de nervures rameufes , & liffée à fa bafe, qui elt rétrécie & alongée en pédicule. On la trouve "dins les bois. 41V. Péfife en cupule, Peziza cupularis, Lip. Sp. 165 t. Fungoides glandis —— referens, margine dentato, Vail, $7 t,^Xl x f P s Cette sfide, eft. d'un Et rouffire, & reffemble à un calice de gland, dont les bords font dentés ou frangés. On la trouve daos les bois. V. Péfife en écuffon. Peziza fcutellata. Lin. Sp. 165 1. Funsoïdes, s? fargus usd d coloris aurantii, Vail. 57, tab. XHIT, f. 1 B Cette efpèce eft fort petite , T Fe un blanc jaunâtre ou rougeâtre , & reflemble à un petit écuffon ou à un chaton de bague, velu en fes bords. p s trouve fur la terre, dans Ales bois & fur les murs EDEN 9-4. | (125) : 12 87. VI. Péfife en coquille. Peziza cochleata. Vin. Sp. 16514 Fungoides auriculam jude referens, ints rufefcens, extus candicans , ir quafi farinofam. Vail. 17,5 25, E 8, Cette efpéce eft turbinée ou en coquille un peu irrégulière, tendre, tranfparente, rouflätre en-dedans, blanchâtre ` comme farineufe en-dehors. On la trouve dans les bois. 1288. Clavaire. Clavaria f Les Clavaires font des fongofités communément liffes, alongées, droites , & fimples ou rameufes. Efpèces. * * Fongofités fimples. I. Clavaire en pilon. Clavaria piffillaris. Lin. Sp. 1651. Clavaria alba, pif formé. Vail. 39» t. VII, € 5. Mich. t. LXXXVII, fus Sa fubflance eft fpongieufe, & forme un corps fimple, élargi & obtus à fon fommet, reffembiant à un pilon, & d'un blanc jaunâtre ou rouflàtre. On la trouve dans les bois. II. Clavaire écailleufe, Clavaria fquamofa. Clavaria militaris , crocea, Vail. 39 , t. VII, f. 4e Clavaria miliaris, Lin. Sp, 1652. Je crois que cette plante n'eft qu'une variété de celle qui précède ; elle forme une maflue un peu gréle, d'une couleur rouflâtre ou fafranée, & dont la tête eft écailleufe ou chagrinée. On la trouve dans les bois. IL, Clavaire noire. Clavaria nigra, Clavaria ophiogiofoides ; nigra, Vail. 30 , t. VU, £ 3. Clavarla ophioghffoides, Lin. Sp. 16$2. Scheff. tab. CCCXXVIL Cette efpèce forme une maffue haute d’un pouce ou ug 1298. (126) peu plus, noire, grêle à fa bafe , & comprimée dans fa partie fupérieure. On Ia trouve dans les bois. £ IV. Clavaire jaune. Clavaria lutea, Clavaria lutea, minima, Mich. gen. 208,1. LXXXVII ; Cette fongofité eft un corps fimple, long de fix à huit lignes , fiftuleux , pointu à fon fommet, courbé en manière de corne, fíffe, tendre & d’un jaune doré. J'ai trouvé cette efpèce fur les côtes sèches de Celloville, dans es environs e Rouen. ** Fongoftés rameufes. V. Clavaire digitée. Clavaria digitata. Lim. Sp. 1652. Agaricus digitatus, niger , [ v apicibus albidis J, Tournef, $62. " : B» Coralb-furgus candidifimus, Vail, t, VIII, f. 2. Cette fongofité eft compofée d'un paquet ou d’un faifceau maflues noires dans leur plus grande. partié , blanchâtres à leur fommet, réunies & cohérentes à leur bafe , fragiles & d'une confiflance prefque ligneufe. La variété à eft moins compofée & prefque toutà-fait blanche. On trouve cette plante dans les lieux couverts. VI. Clavaire cornue, Clavaria cormita, Clavaria hypoxylóm, Lin. Sp. 1652. Mich. t. LV, f r: Coralloides vamofa , nigra, compreffa, «apicibus, albidis T'ournef. 565. zo Cette M eft ligneufe , fimple , noire & quelquefois - a partie inférieure , divifée, comprimée & blan- châtre vers fon fommet: fes divifions teflemblent, en quelque forte à des cornes, & font fouvent tronquées à leur extrémité. On la trouve fur Je bois, dans des lieux humides. (12 288. [ VH. (Clavaire coralloide. Clavaria coralloides Lin. Sp. 16524 Corallo-fungus flavus, Vail. 41, t. VIII, £ 4. er fona Tournef, 565, t. CCCXXXIH, £ B XV. B. E Ja Tournef. $65. Sch. t. CLXX. ». Chrallides diluté purpurafcens, "Tournef, Ibid, Cette efpéce eft molle, charnue , très-ramifiée , une efpéce de gazon jaunâtre , ou blanchâtre, ou rougeâtre ; fes n - font courtes & comme dentées à leur fommet, On:la trouve dans les bois. , $38 9. Veffe-loup. Lycoperdon. Les Meurs font des fongofités trés-fimples, commu- nément arrondies , & qui contiennent la plupart dans leur déve- loppement parfait , une pouflière abondante & comme faris neufe ; elles s'ouvrent ordinairement à leur fommet. Efpéces. * Subflance folide , cachée fous la terre. I. Veffe-loup trufle. Lycoperdon tuber, Lin. Sp. 1653. Tuberamath, Tournef. $65. B. Tubera tefliculorum forma, Ibid. Cette fongofité eft une fubftance charnue , arrondie , noi- râtre, dépourvue de I n ; — comme hériffée en fa füperficie , veinée , odorante , & cachée fous la terre. On la conve dans les lieux (iBlossen à les dicat en font beaucoup e Cas. ** Subflance pulvérulente , difpofée fur la terre. II. Veffe-loup commune. Zycopedon vulgare. Tournef. 563. Fungus orbicularis, Dod. pempt. 484. Schæff. t. CXCI. Be Lycoperdon Ames Vail. t, XVI, £ 4, 5,7& 8; & XI $» 16. Lisci SEU Lin. Sp. 1653 [e B.J. e efpéce fournit un grand nombre de variétés que l'on mx | décillées dans les Auteurs , mais qu'il feroit trop long de citer ici. En général , cette . fongofité eft arrondie 1289. (128) a np prefque feffile , fcre ou cendrée , glabre ou ée de verrues P moins faillantes & poe convexe ou aplatie jon fommet , rétrécie mm pliffée à fà bafe, qui - ’alonge C e ois en pédicule; : fa fubftance eft un peu folide & blanchátre dans fa jeuneffe , maïs elle s'amollit par la fuite, & fe change en une Emm d'un roux-roirátre , qui paroît alors renfermée comme dans un fac ou une bourfe membraneufe , formée par la peau de cette lante : cette bourfe s'ouvre à fon fommet , laiffe échapper , fur-tout lorfqu'on la preffe , la pouffiére qu'elle contient , ui fort en maniére de fumée. On trouve cette plante dans les prés fecs & fur les peloufes & les bords des bois. HI. vds m orangée, Lycoperdon aurantium. Lin. Sp: 653 x yore auranti! coloris , ad bafin ragofum, Nail. 12 = 9, 10 Cette efpèce P grondie s labre , ridée ou froncée à fa laf. P S , légèrement pédiculée, 'une couleur-orangée obfcure , ou tirant fur le brun; elle s'ouvre à fon fommet par des déchi- rures jus grandes * échancrées. On la trouve fur les couches des jar IV. Veffe- loup étoilée. Lycoperdon ffellatum. Lin. Sp. 1653. Lycoperdon veficarium , ffellatum, "T'ournef, $64. L'enveloppe extérieure de cette efpéce eft une membrane épaiffe , coriace , qui fe fend en cinq à dix parties pointues & ouvertes en étoile: l'intérieure eft un globule fphérique, glabre & remarquable par une petite ouverture à fon fommet , formée B des déchirures courtes & pointues. On la trouve dans les is. V. Vefe- loup ponen Lycoperdon politum, | Lin. Sp. 1654. PRE parifi EE minimum , pediculo donatum, Tournef, $ 65, tab. CCCXX Uf E.F. Son pédicule eft grêle, haut prefque d’un pouce, & porte une téte globuleufe, petite & blanchâtre; l'ouverture de cette tête eft un peu cylindrique & très-entière en fes bords. On (ow cette fyete dans les champs. Moififfi ures 1296. (129) Moififfure. Mucor. Les Moififfures font des véficules ovales ou [. EE, cellulaires í poudreu es, communément pédiculées , & qui s'ouvrent. de différentes manières. Efpèces. * Moififfures perfiffantes ou vivaces. I. Moififfure à tête ronde. Mucor fpærocephalus, Lin. Sp. | 1655. ~ Trichia petiolata pp , capitulo fpharico , villo ochreleuco, Hall. hi ift. n’ 2161. PR A on pédicule eft noirátre , haut d'une à deux lignes , & foutient une tête globuleufe , cendrée, & qui contient beaucoup de poils rouffâtres ou noirâtres. On en trouve en quantité fur le bois pourri , fur les c planches & ps les cree vaffes des écorces d'arbres II. Moififfüre verte, Mucor viridis. — Ne i An mucor furfuraceus, Lin, Sp. 1655. Cette efpèce forme fur la terre & fur l'écorce des arbres une forte de pouffiére verte , fur laquelle font épars des pédicules affez nombreux , hauts d’une ligne B très- menus, own res, & chargés chacun d'un globule fphérique trés - pet d ** Moififfures trés-pa[fagéres. HI. Moififfure grisâtre. Mucor cinereus. Mucor vulgaris, capitulo a £s maturitatem nigro; pediculo grifeo, Mich. 215, t. XC Mucor mucedo, Lin. Sp. 16 55° Cette moififfure forme fur le pain, les fruits & Ia plu des corps qui fe pourriffent, une E e de barbe grifátre , compofée de filamens nombreux , aflez longs, trés-fms , & ins chacun par un globule £ilitique , lile & trés- mr Tome 4. Z { 130) IV. Moififfure glauque. Mucor glaucus. Lin. Sp. 1656. I290. z "Aegis calais capitulo api, feminibus votundise Mich, 212, t. KCl, f. On trouve cette efpéce fur les pommes, les oranges, les melons, & autres fruits ablakra qui "Commeficent à fe po urrir V. Moififfure cruílacée, Mucor cruftaceus. Lin. Sp. 1656. Ls ie po alba, feminibus rotundis, Mich. 2124 CI, : Cette efpéce forme une M blanche , compofée de filamens digités à leur fommet; chaque digitation eft chargée de globules difpofés en épi. “On la trouve fur les fruits qui P pourriffent, P Moififfure rameufe. Mucor S Afpegilhs ONE c ac ramofus, albus, Mich; 13» EA Maucor PELO Lis. zs 1656. Cette moififfure forme une barbe blanche, ferrée, & com pofce de filamens rameux; les rameaux de fes filamens font terminés par des épis globuliféres , digités & ternés. On [a ees ee - jardins fur les feuilles & les autres corps qui fe pourriff: Fin de la Cryptogamie, (131) A.DD.LITOO A la page xxj du. Diféours préliminaire, après ces mots [& de les indiquer fans erreur], ajoutez ce qui fuit. x: Q UAND je dis qu'il ne faut pas avoir égard aux rap- ports des Plantes dans fa formation des genres, qui felon moi ne peuvent être qu’artificiels ; je ne prétends pas pour cela donner comme genres, des affortimens bizarres , où Ia loi des rapports naturels fe trouveroit entièrement violée; je veux dire feulement que les caractères à l'aide defquels on tracera les limites qui détermineront les genres, ne doivent être gênés par aucune des confidérations qui entrent dans la formation d'un rapprochement de rapports, c'eft-à-dire d'un ordre naturel ; mais bien loin que les efpèces qui compoferont un même genre foient difparates „ le caractère artificiel qui les unira , fera choifi de manière à leur conferver les unes à l'égard des autres, le rang méme qu'elles occuperont dans Ia férie naturelle des Plantes. Ainfi, aprés avoir formé cette férie d’après les principes qui feront expofés dans la dernière partie de ce Difcours,il faudra tirer de diftance en diffance des limites artificielles , qui détacheront autant de petits grouppes,; dont les Plantes feront liées à l'aide d’un caraétère fimple , ou de deux caractères combinés, que l'on (132) obtiendra d'une ou deux parties quelconques , & noni pas exclufivement des parties de la fruclification. Ces grouppes feront les genres dont j'ai parlé , genres qui fe rapprocheront de la Nature , autant que le peut l'ouvrage de l'Art. H n'eft pas difficile de fentir l'avantage que ces mémes genres auront à tous égards fur ceux qu'ont adoptés la plupart des Botaniftes qui pour fe rappro- cher de la Nature, les ont affujettis à des ekceptions nombreufes par la préférence exclufive qu'ils ont donnée aux parties de la fructification. De pareils genres, &c. Suivez à la méme page. AVIS concernant les Planches. Les N." qui fe trouvent fous les figures, renvoyent aux IN." correfpondans des Principes. TABLE TABLE DES MATTER ES Conteuues dans ce Volume. Les chiffres romains indiquent les pages du Dilcours préliminaire, Les caractères arabeg ncipes, A renvoient aux numéros des Princi ACCROISSEMENT des plantes en longueur; maniére dont il fe fait, 634. Accroiffement en groffeur , 640. Adhérent ( pétiole) 314. Agrafe, 397: - Agrégées ( fleurs) 580. Aigrette , 600. ‘Deftination des aiprettes, 601. Voyez l'obfer- vation à la page 186. "Aigretée (femence) 599. Aiguës (feuilles) 2 5 1. Aiguillonnée ( tige) 97- . Aiguillons (les) 383 & 384. Aile de la femence, 601. Aile d'une corolle pacco " 487. Ailée ( pétiole) 302. Ailée ( femence ) Gor. Ailée (tige) 101. Ailée avec interruption, 287. Ailée avec impaire, 288. Alilée fans impaire, 289. Ailées ( feuilles ) 286. Alene (filet en) 446. Tome L Alène (ftyle en) 459. Alternes ( branches ) 11 $. Alternes ( feuilles) 138. Alternes ( péduncules ) 335- Alvéolé (réceptacle) 527. Aminci ( péduncule ) 353. Amplexicaule ( pétiole) 317- Amplexicaules (feuilles) 175. Analyfe. En quoi confifte la mé- thode d'analyfe exécutée dans cet Ouvrage, Difcours, lxj Z7 Jüiv, Ufage de cette méthode pour parvenir à la connoiffance des plantes, idem, Ixxij. Règles à obferver dans l'exécution de la méthode analytique, idem, Ixxiij Z7 fuiv. Avantages de l’a- nalyfe fur les fyftémes & fur les autres méthodes, idem, lxxxj- Principes: Voyez l'obíervation de la page 118.. Androgynes ( plantes ) 4244 Anguleufe ( capfule ) 605. Anguleufe (tige) 77- Anguleufes (feuilles) 197: & ï TABLE Anguleux ( pétiole) 306. Annuelle (racine) 28. Anthéres , 414 Appendiculé ( pétiole) 319. Appliquées ( feuilles) 153. Appliqués (péduncules) 339. Appuyées (feuilles) 171. Apre (tige) 96. Arborée (tige) 44 Arbre, 2. Arbriffeau, 3. Arrondies (anthères } 437. Arrondies ( feuilles ) 179. Articulé ( péduncule) 357- Articulée (bulbe) 10. Articulée ( racine ) 22, 69. Articulée (filique) 612. Articulées (feuilles) 282. Aubier, 33- Axillaire ( épine ) 382. Axillaire ( péduncule ) 330. Axillaires ( feuilles) 134. Axillaires ( fleurs) 542. Barbues ( feuilles) 252. Bicapfulaire ( péricarpe) 604. Bifide (ftyle) 455. Pifides ( feuilles) 208. Bificre ( péduncule ) 348. Bigéáninées ( feuilles) 292. Biloculaire ( capfule) 608. Binées ( feuilles) 284. Bipinnées ( feuilles) 294. Bifannuelle (racine) 27, Biternées ( feuilles) 293. Bivalve ( capfule) 607. Bois , 34: Botanique. Avantages & agrémens de cette fcience, Diféours, j. Ses difficultés , relativement à = Ja multiplicité des objets qu'elle embraffe , idem, ij. Combien les Botaniftes en ont rendu eux- mêmes l'étude difficile, idem, viij é7 fuiv. De fa meilleure maniére de voir & de travailler en Botanique, idem, xlix 27 fiv, Différens points de vue fous lefquels on peut envifager la Botanique. Principes, notions préliminaires. Botanifte. Combien il eft Se du Fleurifte, 5 83. Divers arran- gemens imaginés par les Bota- niftes , pour faciliter la connoif- fance des plantes, D; ifeours, xxxiij 7 fav. Bouquet ( fleurs en) $560. Bouton , 636. Bouton à feuilles, idem. Bouton à fleurs, 637. Bouton à fleurs & à feuilles, idem Boutures, 664. Brailées, 376. DES MATIÈRES. ij Branches, 114. Charnues ( feuilles } 268. Branchue (tige) 107. Chaton, 522. — Bulbe, 10. Chaume , 39. Bulbeufe (racine) 10. Chevelure ( braétées en) 379- Bullées ( feuilles) 244. Ciliées ( feuilles ) 221. Cire. Quelle en eft la matière. Obfervation à la page 113. Capuc (calice) 495. Cirrhifère ( péduncule) 328. Caduques ( bractées) 378. Chifon de la filique, 61 $ Caduques (feuilles) 278. Coadnées ( feuilles) 172. Caduques (ftipules) 370. Cœur ( feuilles en) 20r. Calendrier de Flore, 647. Cohérent ( pétiole ) 315. Calice. Sa diftinétion d'avec la Cohérentes ( ftipules) 372. corolle , 464 & 493; fes Collerette, $12. fonctions , 4.94. Colleté ( verticille ) $47- Calicinal ( épine) 382. Colorée ( bractée) 377. Caliculé ( calice) 505. Colorées ( feuilles) 237. Campanulée ( corolle ) 474. Commun ( calice) 502. Canaliculé ( pétiole) 308. ... Commun ( péduncule ) 323. Canaliculées ( feuilles) 259. Commun (réceptacle) 52 1. Capillaire ( filet } 445. Complet (réceptacle) 518. ` Capillaires ( feuilles) 194. Complète ( fleur) 507. Capfule, 603. Compofée ( fleur) 573. Caractère des plantes. Principes, Compofée ( grappe) 563. notions préliminaires; leur di- Compofée ( ombelle) 555. vifion felon M. Linné, idem. Compofées (feuilles) 281. Carene de la corolle, 486. Comprimée ( filique) 613. Carinées (feuilles) 272. Comprimée ( tige) 75. Cartilagineufes ( feuilles) 223. Comprimées ( feuilles) 27 1. Caulefcente ( plante ) 38. Coneayes ( feuilles) 260. Caulinaire ( péduncule) 327. Cóne , 627. Caulinaires ( feuilles ) 132. Confluentes (feuilles) 144. Cayeux, 638. Obfervation fur Conjuguées ( feuilles) 283. les cayeux de la tulipe, 639. Connées ( feuilles) 173» a à iv Conniventes ( anthéres) 433. Convèxes (feuilles) 261. Cordiformes ( feuilles) 201. Cornues (anthères) 431. Corolle, principe qui doit fervir à la déterminer, 463 & 464. Corymbe ( fleurs en) 558. Cótés (feuilles à trois ) 273. Cotonneufe (tige) 93. Cotonneufes ( feuilles) 250. Cotyledons , $90. Couchée (tige) 63- Couleur de la corolle, quelle en eft la principale caufe, 463. Voyez la note. Diverfes cou- leurs dont la corolle eft fufcep- tible, 492. La couleur de la corolle peut fournir des carac- téres avantageux pour la dif- tinction des plantes, idem. Voyez lobfervation. Courantes (feuilles) 174. Courbé (aiguillon) 384. Courbé (rameau) 125. Courbée (tige) 61. Courbées ( feuilles) 157. Couronnée ( emence) $98. Court (flet) 439. Court ( péduncule) 350. Court (pétiole) 309. Courtes (feuilles) 257. Couverte ( femence) 597. Crénelées ( feuilles) 218. Crénelées (fpules) 374 CT uid Pu = Créva(fée (tige) 85. Creufe (tige) 47. Crochet , 397. Crochues (ftipules) 373. Crochus (poils) 393. Croifées ( feuilles) 148. Crucifére (fleur) 481. Cruciforme, 481. Cuifante (tige) 99 Cunéiformes (feuilles) 185. Cylindrique ( capfule) 605. Cylindrique (péduncule) 55 1. Cylindrique ( pétiole) 304. Cylindrique ( ftyle) 456. Cyündrique (tige) 73. Cylindriques ( feuilles) 270. D Désirs (péduncule) 345. Déchiquetées ( feuilles) 216: Déchirées (feuilles) 224. Décurrent ( pétiole) 316. Décurrentes ( feuilles ) 174. Delroides ( feuilles) 199. Demi-cylindrique ( eek) 305 « Derni-fleuron, 576. Dentées (feuilles) 219. Dentées (ftipules). 374. Dentelées (feuilles) 219. Defféchée (écaille) 405. Diffus (panicule) 566. Diffufe (tige) 62. Digitées (feuilles) 187. JDioique ( plante) 425. DES MATIÈRES. y Diphylle (calice) 498. Difperme (baie) 626. Difliques ( feuilles) 139. Diftiques { rameaux ) 117. Divergens (rameaux) 123. Divifée (épine) 382. -Doloir (feuilles en) 277: Double (calice) $01. Double (fleur) $82. Drageons, 662. Droit (aiguillon) 384. Droit ( péduncule) 340. JDroit (rameau) 121. Droite (tige) $5. Droites ( feuilles ) S f Droites (fleurs) 5 Durée des plantes, band à leur développement, 409. Écarzcr, 404 Étailles ( feuilles en) 150. cailleufe ( racine) 10: |. Kcailleufe (tige) 82. cailleux ( péduncule) 357. Écartées (anthères) 434. chancrées ( feuilles) 227. chinée (femence) $95. Échinée (tige) 92. corce, 32. Effeuillaifon, 658. Effilé (tige) 109. £gaux (filets) 440. Elliptiques (feuilles) 182. Éloignées (feuilles) 146. - Embra(fantes (feuilles) 175. # Emnbriqué (calice commun) 504. — Embriquée (tige) 83. Embriquées ( bractées) 380. Embriquées ( feuilles) 143. Embryon de la femence, 417 & 591. Émoufées (feuilles) 228. Engainé (pétiole) 318. Engainée (tige) 81. Engainées ( feuilles) 177. Engainées (ftipules) 372. Enfiformes (feuilles) 275. — . Entiéres (feuilles) 195 , 217. Entortillée (tige) 72. Enveloppes de la fleur , leur defti- nation, 463. — Épaiffes (feuilles) 267. Épaifj; ( péduncule) 354- Épanouiffement de la fleur, 463. Voyez la note. Épars ( péduncules) 336. Épars (rameaux) 118.- Éparfes (feuilles) 140. Éparfes (fleurs) 532. speron (corolle à) 480. Épi (fleurs en) $67. Épiderme, 31. Épillet, $69. pine, 381. Épineufes (feuilles) 222. Épineur (pétiole) 321. Épineux (tige) 98- a iij LI Épingles (feuilles en) 193. Æfpéces, Les Botaniftes les ont Ætendard de la corolle, 485. Éroilés (poils) 396. Évafement dé la corólle, 4732 FAMILLES des plantes n’exiftent point dans la Nature. Difcours, xvij. Fafciculée (racine) 13. Fafciculées (feuilles) 142. Fafciculées (fleurs) 572. Fauffe ( ombelle) 5; 5. Faux (épi) 568. Fécondation , 240. Combien les reffources de la Nature y font admirables, 646. Femelles (fleurs) 422. Feuillé ( péduncule) 357. Feuillé (verticille) 548. Feuillée (tige) 80. Feuilles, ornemens des plantes, 130; leur utilité, idein; caracté- res qu'elles fourniffent pour dif- tinguer les plantes, 1 31 27 fuiv. Feuilles féminales , $93* Feuilletée (tige) 86. vj T 1 SET Fibreufe (racine) 16. Filet, 413. Filiformes (feuilles) 194. Filiforme ( péduncule) 352. Filiforme (ftyle) 457. Fifluleufe (tige) 47.. Fleuron, 575. d Fleur proprement dite & fes par- ties, 412. Fleurs, combien elles répandent d'agrémens fur la Nature, 410; - leur utilité par rapport à la re- production de l'individu, idem. Idée de la fleur en général, 411. Fhraifon, 645. : Florales ( feuilles) 376. Flofculeufe (corolle) $77. Flottantes ( feuilles) 166. Foible ( péduncule) 345. Foliaire ( épine) 382. Foliaire ( vrille} 359. Foliation, 64.1. Follicule, 609. Fourchue ( tige) 106. Fourchus (aiguillons) 384. Pifees (feuilles) 262... Fruclification (parties de la) 403. Fruit. Combien la Nature déploie fes reffources dans cet organe, $86; la fageffe du Créateur éclate dans la multiplication immenfe des graines , idem. Définition du fruit, $87. Fufifotme (racine) 18. EE M ZA G émINÉES ( feuilles ) 137. Géminés ( péduncules) 338. Géminés (itipules) 365. enres artificiels; combien ils feroient utiles pour: faciliter l'étude de la Botanique, Dif- cours, xx; inconvéniens des ge res prétendus naturels formés par les Botaniftes , idem, xxj. Germe, 417. Germinaticn , 630; moyen pour faire germer des grains de café, 593- Voyez la note. Glahre ( pétiole) 321. Glabre (tige) 90. Glabres ( feuilles) 235. Gladiée (tige) 76. Glande, 400 Glanduleufes ( feuilles ) 247. Glanduleux (pétole) 321. Globulaire ( glande) 401. Globuleufe ( capfule) 605. Ghlobuleuft (racine) 11. Globuleufe (femence) $94. Globuleufes ( anthéres P 43 1. Gluantes (feuilles) 248. Gomme, 407. Gorge de la corolle, 473. Greffe, 6 5 x D'où en eft venue TIÈRES. vf l'idée , 654 Comment elle s'exécute, 655 & 656. Grimpante (tige) 71-' Grumeleufe (racine) 15. Hamre, 40. Haflées (feuilles) 205. Hauteur de la tige; divers pro- cédés pour la mefurer, 48 êT fuiv. Herbacée (tige) 41. Herbe, 5. Herborifations, 645. Hériffée (tige) 96. Hérifées ( feuilles) 255. Hermaphrodite ( fleur) 423. Horizontale (racine) 20. Horizontales (feuilles) 155. Horloge de Flore, 648. Humeurs des plantes, 405. Hypocratériforme ( corolle) 477. Iucun£ ( péduncule) 344. Inclinée (tige) 60. Ancomplet (réceptacle) $19. ÆIncomplète ( fleur) 507. Inégaux (filets) 44.1. Inférieur ( ovaire) 452- Inférieure (corolle) 489. Infundibuliforme ( corolle) 475* Irréguliére ( corolle) 469. Arréguliers (filets) 442. a iy vif PE Lasrér ( corolle ) 479. Léche (tige) 56. Laciniées ( feuilles ) 216. Laineufe ( tige) 93. Laineufes ( feuilles) 2 $0. Lame, 472. Lamellé (réceptacle ) $26, Lancéolées (feuilles) 18 9. Latérale (fleur) 530. Latérale (ftipule) 366. Latérales ( anthéres) 436. ever, maniére dont lèvent les plantes, 631. Libres (filets) 443. Ligneufe (tige) 43. Ligneufes (racines) 25. Ligulée (corolle) $76. Ligulées (feuilles) 274. Limbe, 470. Linéaire ( pétiole) 301. Linéaires (feuilles) 191. Linné. Éloge de fon fyftème ; Difcours, viij & xl. Défauts inévitables qui s’y rencontrent, idem, xlj 27' fuiy, Life (tige) 87. Livret , 32. Lobe de la femence, $99. Lobées (feuilles) 211. Longues (feuilles) 257. Long (filet) 439. Long (péduncule) 350, T 4-H XN Long (péüole) 312, Long (ftyle) 460. Luifantes (feuilles) 236. umière, contribue à la végé- tation, 644. Lunulées ( feuilles ) 203. Lyrées (feuilles) 214. M MALE (fleur) 42r. Mamelonnées (feuilles) 246. Marcotte, 66 £s : JMafgue (corolle en) 479. AMa(jue (peduncule en) 355. Maffue (ftigmate en) 462; Maturation du fruit, 65 1. Action des fucs dans la maturation, 652. Médiocre (pétiole) 311. Membraneufes (feuilles) 265. Membraneux (pétiole) 303. Méthode, Ce que c'eft en Hiftoire Naturelle, & en quoi elle diffère du fyftéme. Difcours, xxxvij. Méthode analytique. Voyez Ana- lyfe. Mobiles” anthères) 435. Moëlle, 35. Monoique (plante) 424. ^ Monopétale (corolle) 466. Monophylle (calice) 496. ÆMonophylle (collerette) $15. Monofperme (baie) 626. > 4Monfires végétaux; monftres par DES MATIÈRES. ix Non-feuillée (tige) 79. AVon-neryeufes pues d 239. Noué (fruit) 651. JVoueufe (racine) 12, Noyau (fruit à) 62r. Nu (péduncule) 356. Nu- (réceptacle) 524. Nuances ; affemblage merveilleux de nuances que nous offrent les plantes. Diftours, cij. Nu (verticille) 549. Nue (femence) 596. JVue (tige) 78. Nues (feuilles) 234. Nul, (ftyle) 453. défaut. Obfervation à la page 170. : Mo par excés beaucoup pie | . communs , idem Montant VETED 346: Montant ( pétiole} 320. Montante (tige) $9. Mordues ( feuilles }-229. AVort des végétaux, 658. AMucronées (feuilles) 232. Multifides (feuilles) 209. JMultiftre ( péduncule) 349. Muliiloculaire (capfule) 608. N INzerar R E, Combien la figni- fication que M. Linné a attachée à ce mot eft vague & indéter- . minée, Difcours, xiij ; principes, OsrrovE (tige) 58. Obliques (feuilles) 165. Oblongues (anthéres) 431° Oblongues (feuilles) 185. Obtufes (feuilles) 22.6. €il, 625. : Oignon, 10. Ombelle , 551. Ombiliquée (pommette) 623. Ombiliquées (feuilles) 169. Ondées (feuilles) 265. Onglet, 47 1. Oppofés (péduncuks) 333- Oppofés (rameaux) 116. 491: Nerveufes (feuilles) 238. Niveau (fleurs en) 559. Niveau (tige en) 111. JNauds (tige fans) 102. Nombreufes (feuilles) 136. Nomenclature de la Botanique. Combien elle eft défectueufe & jette de difficultés dans l'étude de cette fcience. Difcours, x e? Ixxxij. Noms génériques & fpécifiques. Règles auxquelles on doit en foumettre la formation, idem, xxxiv, Oppolées (feuilles) 147. Orbiculaires (feuilles) 178. Ordre naturel, Son utilité pour x TABLE: Ja perfection de la Botanique. Difcours, 1. Un ordre naturel peut-il être en même temps un moyen propre à faire connoître les plantes! idem, hj "d Juiv. Ordre naturel comparé à l'ana- lyfe, idem Ixxxvij. À quoi fe réduifent les tentatives que nous pouvons faire pour parvenir à Pordre naturel! idem, Ixxxix. "Trois problèmes à réfoudre pour Ja formation d'un ordre naturel, xci £7 Juiv.. Effai d'un iip naturel, cxiv. Oreillées (feuilles) 188. ~: Organifation, caufe des altérations que fubiffent les plantes, & qui les conduifent enfin à la mort, 409 Ovaire, 417. Ovale (capfule) 605. Ovale (gouffe) 619. Ovales (feuilles) 181. Ouverte (tige) 112. Ouvertes (feuilles) 154. Ouverts (péduncules) 342. Parmi (racine) 14. Palnées (feuilles) 213. Panduriformes (feuilles) 207. Panicule (fleurs ën) 565. Paniculée (tige) 110. Papillonnacée (corolle) 484. Parabóles (feuilles en). 184. Parallele , cloifon de la filique , 616. Parafite (plante) 9. Parenchime » 130. Partagées ( feuilles) 212. Partiel ( péduncule) 324. Partielle ( collerette) 513. Partielle ( ombelle) $57. Pédiaires (feuilles) 285. Pédieulée (aigrette) 600. Péduncule , 322. Pédunculé (germe) 417. Pédunculé ( verücille) 546. Pédunculées (fleurs) 534. Penché ( pédunculé) 343. -Penchée (tige) 61 Penchées (fleurs) 540. Pendant (péduncule) 347. Pendant (rameau) 126. Pendantes (feuilles) 162. Pepin (fruit à) 622. Perfeuillées (feuilles) 1 h Périanthe , 494. Péricarpe , 602. Perpéndiculaire (tige) 55: Perfiflant (calice) 495. Perfiflante (racine) 26. Perfiflante (ftipule) 371. : Perfiflantes (feuilles) 279. Pétale , Pétiolaire ( vrille) seo. : Pétiole, 300. Pétiolées : feuilles) 168. DES MA Pinnatifde, 210. Pinnées (feuilles) 286. Piquans (les) 383. (feuilles) 256. Piffil, 411 & 416. Pivotante (racine) 19. Placenta, 628. Plane (filet ) 447. Plane (pétiole) 307. Planes- (feuilles) 258. Plantes, Reflources & agrémens qu’elles offrent à l'homme, Difcours , j. La variété de leurs formes le difpute à leur prodi- gieufe multiplication, dez, iij. Divers afrärigémens qui ónt été imaginés pour les diftribuer, & pour les faire connoitre, idem, xxxiij. Définition de la plante, Principes, 1. Ses diverfes parties , 7 Plants enracinés, 663. Plantule, $91. Plateau ( ftigmate en) 462. Plein, fleur pleine, 583. Pliés (rameaux ) 1 34. Plfées (feuilles) 262. Plumeufe (aigrette) 600. Plumeux (poils) 395. Poinçon, $2 Js Pointues (feuilles) 1 90. Polygame (plante) 426, - TIERES. xj Polypétale ( corolle ) 467. -~ Polyphylle (calice) 497. Polyfperme (baie) 626. Pommette, 622. Poncluées (feuilles) 24.5. Pouffiére fécondante, 411, 415; fon ufage, 420. Prolifére (tige) 105. Prolifére (fleur) $85. Propre ( calice) 499. Propre (réceptacle) 517. Provins, 665. Prunette, 621. Pubefcente (tige) 9 Pubefcentes ( Rer 249^. Pulpeufes (feuilles) 268. QuADRANGULAIRE (tige) 77. Quadricapfulaire ( fruit) 604. Quadriloculaire ( capfule) 608. Quadrivalye ( cápfule) 607. R RABOTEUSES (feuilles) 2 54. Raboteux (calice) $06. Racine , 8. Rapport entre Tes racines zd s E Obfervation de la pag Radical ( Sici) 326. Radicale (fleur) 543. Radicales (feuilles) 131. Radicante (tige) 68. zij A A Gili Radicantes (feuilles) 167. Radicule, $92. Radiée ( corolle ) $79. Ramaffé (rameaux) 11 CE Famaffé ( verticille } $50. Ramaffées ( feuilles) 14.1. Ramaffées ( fleurs ) rf LE Raméales ( feuilles) 133. Rameau, 11 4e Rameufe (racine) 17. Rameufe (tige) 108. . ÆRameux ( poils) 394- Rampante (racine) 23. Rampante (tige) 66. Rape, $23. Rapports, Combien les efforts que les Botaniftes ont faits pour con- ferver les rapports dans la for- mation de leurs méthodes, ont été préjudiciables à la fcience. Difcours , xxj. Idem, xlvij. Rapprochées ( feuilles) 145. Réceptacle , $16. Recompoées (feuilles) 291. Recourbé ( pétiole) 320. Redreffé ( pétiole) 320. Réfléchi ( rameau } 127. Réfléchies (feuilles) 158. Réfléchies (ftipules) 373. Règne végétal, fa comparaifon avec les deux autres régnes de la Nature, principes, notions préliminaires. Réguliére (corolle) 468. Rejets , 662. Relevées (feuilles) 156. Renflées (feuilles) 269. Réniformes (feuilles) 202. Réniforme (femence) 594. Renverfées ( feuilles) 159. Replié ( rameau ). 128. Réfine P 406. Refferré ( panicule) 566. Retourné ( péduncule) 344 Réunies (anthères) 432. Réunis (filets) 444. Rhomboïdes ( feuilles ) 198. Ridées (feuilles) 24.3. Roide (tige) 57. -Roides (feuilles) 152. Rondache (ftigmate en) 462. Rondaches ( feuilles en) 169. Rendes (feuilles) 180. Rongées (feuilles ) 225. Rofacée (corolle) 482. Roue (corolle en) 478. Roulée (vrille) 361, 362. Roulées (feuilles) 160, 161. Rude (tige) 91. Rudes (feuilles) 254. Runcinées (feuilles) 206. S SABRE (feuilles en ) 276. Sagittées (feuilles) 204. Sarmenteufe (tige) 67. Scarieufe (écaille) 405. Scarieufes ( feuilles) 266. DES MA Scie ( feuilles en) 220. Scrotiforme ( capfule) 605. Semence , 588. Différentes parties qui entrent dans fa ftruéture, 27 fui. Multiplication étonnante des femences, 586. Semi-cylindrique (tige) 74. Semi-flofculeufe ( corolle) 578. Sénination , 657. Serrés (rameaux) 122. Serrés ( péduncules) 341. Seffile (aigrette) 600. Seffile (fleur) 533. Seffile (glande) 402. Seffile (plante) 37. Seffile (ftigmate) 4.19. Sefile (ftipule) 372. Se(file ( verticille) 545. Seffiles (feuilles) 170. Sétacé (ftyle) 458. Sétacées (feuilles) 194. Seve afcendante, 631 & 632. Seve defcendante, 643. Silicule, 611. Silique, 610. Sillonnée (tige) 8 Sillonnées ( le 241. Simple (aigrette ) 600. Simple (calice) 500. Simple ( épine) 382. Simple (fleur) $28. Simple (fleur) en termes de Fleu- rite, 581. Simple (grappe) 562. TITEE Simple (ombelle) $54. Simple ( péduncule) 32 $. Simple (poil) 392. Simple (tige) 103. Simples (feuilles) 280. xiij `Sinuées (feuilles) 215. Solide (bulbe) 10. Solide (tige) 45. Solitaire (fleur) $35 £7 536. Solitaire ( péduncule) 537. Solitaire (ftipule) 364. Solitaire (ftyle) 454. Sous-arbriffeau , 4. Sous-ligneufe (tige) 42. Soyeufes (feuilles) 251. paille, $11. Spatulées (feuilles) 186. deque (ftigmate) 462. Spirales formées par certaines tiges, 72. Spongieufe (tige) 46. Stigmate , 419. Stipule, 363. Stipulée (tige) 100. Stolonifére (racine) 24. Stolonifire (tige) 65. Striée (tige) 88. Striées (feuilles) 240. Style, 418. Submergées (feuilles) 1 6 $- Subulées (feuilles) 192. Suc propre. Ses différentes cou- leurs. Obfervation de la page 102. xiv Superficie de la tige, 84. Supérieur (corolle) 488. Supérieur (ovaire) 451. Supports, 2 Somalie {feuilles ) 295. Suture de la filique , 610. Syfiime : Ce qu'on entend par ce terme en Botanique, Difcours , xxxvj. Impoffibilité de faire un fyftème qui rempliffe véritable- ment fon objet > idem, xxxviij eU Juiv. T T EnGEMIN ÉES (feuilles) 2 96. Terminal ( péduncule) 329. Terminale ( épine) 382. Terminale (fleur) 529. Ternées (feuilles) 284. Téte (fleur en) 570. Tétragone (péduncule) 35r. Tétragone (filique) 614. Tige, 29 7 36. Les tiges tendent communément à s'élever, 633. Tombante (tige) 64. Torfe ( capfule) 605. Tortueux (péduncule) 344. Tournefort. Son éloge; Difcours, viij. Défauts de fà méthode, idem, xlvij. Traçante (racine) 23. Traçante (tige) 65. Zranfverfale ( cloifon de la filique ) 617. T-A EE Trapéfiformes (feuilles) 200 Triangulaire (ftyle) 455. Triangulaires (feuilles) 20 8. -Trigone (péduncule) 351. Triloculaire ( capfule) 608. Triphylle ( calice) 498. Tripinnées ( feuilles) 298. Triternées ( feuilles) 297. Trivalve (capfule) 607. Tronc, 30; fa ftructure, 31 Q7 fuiy. Tronqué (füigmate) 462. Tronquée (racine) 21. Tronquées (feuilles) 230. Tubéreufe (racine) 11. Tubulée (corolle) 476. Tulipe, obfervation fur cette plante, 639. Tunique d’une racine Paipegié , 10. Tunique propre, 589. UvicAPSULAIRE ( péricarpe ) 604. Uniflore ( péduncule) 348. Unilatérale (fleurs) 531. Unilatérale ( grappe) $64. Uniloculaire (capfule) 608. Uniloculaire ( goufle) 620. Univalve ( capfule) 607. Univerfelle (collerette) $ 14 Univerfelle ( ombelle) 556. Dr; MAT FEES, xv Verticillés ( péduncules) 334. V Verticillés (rameaux ) 120. VAISSEAUX excrétoires , 643. Verticillées (feuilles) 149. Valve ou valvule, 509. Verticillées (fleurs) 544. Végétation , fes différentes cir- Véficulaires ( glandes) 401. conftances, 629 £7 fuiy, Vifqueufes (feuilles) 248. Végétaux. Voyez Plante. Vivace (racine) 26. Veinées ( feuilles) 242. Vrille, 358. Velu (filet) 448. Vrillées (feuilles) 233. Velu (réceptacle) 525. Velue (tige) 95. Velues (feuilles) 253. Zest. Obfervation de la page Verticales (feuilles). 164. 197. Verticales ( fleurs) 541. Zig-zag (tige en) 70. Verricille, 544. We xvi. TABLE DES TERMES LATINS Ufités en Botanique. | Les chiffres renvoient aux numéros des Principes, A A cav zrs ( planta) 57. Acerofa (folia) 195. Acinaciformia (folia) 276. . Aculeata (folia) 256. "Aculeatus (caulis) 97. Aculei, 383. Acuta (folia) 190, 231. . Adnata (folia) 17 1. Adnatæ (ftipulæ) 372. Adnati ( petioli) 315. Adnexa (folia) 171. "Adpreffa (folia) 153. "Adrre(fi ( pedunculi ) 339. Æqualia (filamenta) 440. Æqualis (caulis) 102. Æqualis (corolla) A . Aggregatus (flos) 5 Ak ( coroll ES 487. Alæ (feminis) 607. Alati (petioli) 302. latum (femen) 601. -Alatus ( caulis) 101. Alburnum , ER Alterna (folia) 138. Alterni ( pedunculi) 335. ome Í Alterni (rami) 115. Amentacea ( fpica) 568. mentum , 522. Amplexicaulia (folia) 175. "Amplexicavlis ( petiolus ) 317. ÆAnceps ( caulis) 76. Androgynæ (plante) 424. Angulatus ( caulis) 77. Angulatus (petiolus) 306. Angulofa (fo! ia) 197. Annua (radix) 28. Anthera, 414. Aplhyllus ( caulis ) 79. Appendiculatus ( petiolus ) 3 19» Approximata (folia) 145. Arbor, 2. Arboreus (caulis ) 44. Arida (folia) 266. Articulata ( folia) 282. Articulata (radix) 10, 22. Articulata (filiqua) 612. "Afcendens (caulis) $9 Afcendens (pedusculus ) 346. xiij . Afpera (folia) 254. é Affurgentia (folia) 156. Attenuatus ( pedunculus ) 353: Aurita (folia) 188. Axillares ( lores) 542. Axillares ( pedunculi} 330. Axillares (fpinæ) 382. Axillaria (folia) 134. Ba CCA, 24e SE Barba, 387. Barbata ( folia) 252. Bicapfulare ( pericarpium ) 604. Biennis (radix) 27. Bifere (plante) 650. Bifida (folia) 208. — Bifidus (ftylus ( 455- Biflori (pedunculi) 348. Bigeminata (folia) 292. Bilocularis ( capfula) 608. Binata (folia) 284. Bini (fores) 538. Bipinnata (folia) 294. Biternata (folia) 293. Bivalvis ( capfula) 607. Bivalvis {gluma} $09. Brachiatus ( caulis) 107. Braclee , 376. Bracteiferus ( pedunculus) 355 Brevis ( pedunculus ) 350. Brevis (petiolus) 310. Breviffima {filamenta ) 439. Brevifima (folia) 257. I 4k 4 Broviffi mi (petioli) 309. Bulbi, 10. Bulbofa (radix) ro. : Bullata (folia) 244 Capuc (folia) 278. Caducæ (bracteæ) 378. Caducæ (ftipulæ) 370. Caducus (calix) 495. — Calcarata (corolla) 480. Calix, 493. p Calycinæ (braéteæ) 382. Calyculatus (calix) $05. Campanulata ( corolla) 474. Canaliculata ( folia). 259. Canaliculatum (ftigma) 462. Canaliculatus (petiolus) 308... Capillaria (filamenta) 445, Capillaria (folia) 194. Capitati (flores) 570. Capitatum ({ligma}) 462. Capreclus, 358. Carinata (folia) 272. Carnofa (folia) 268. Cartilaginea (folia) 223. Caulefcentes ( plante ) 38. Caulina (folia) 132. Caulinus (-pedunculus) 327. Caulis, 36, Cernui (flores) $40. Cernui ( pedunculi) 343. > uU hi MS à did EEG OO EY DES TERMES KATIN Ciliata (folia) 221. - Ciliate (ftipule) 374. Circumcifa ( capfula ) 606. Cirrhiferus ( pedunculus) 328. Cirrhofa (folia) 233. Cirrus, 358. Clavatum (ftigma) 462. Clavatus ( pec con 7 355% Coadnata (folia) 1 Coalita P o se Coalitæ (antheræ) 432. Coarcata (panicula) 566. Coarcti ( pedunculi) 34.1. Coarcli ( ramY) 122. Color (foris) 492. Colorata ( folia). 237. Coloratæ (bractee ) 377. Commune (receptaculum) 521. Communis (calix) $02. . Communis (pedunculus) 323. … Comofæ (bratteæ) 379. - Completum (receptaculum } 518. Completus ( los) 507. Compofita (folia) 281. Compofita ( umbella) 555. Compofitæ ( bractez ) 382. Compofitus ( los) 573. Compofitus (xacemus) 563. Compreffa (filiqua) 619. Compreffus ( caulis) 75. Concava (folia) 260. Conceptaculum , 609. Conférta (folia) 141. Conferti (rami) 119. xix . Confértus (verticillus) $50. Confluentía (folia) 144. Congefli ( lores) 537. Conjugata (folia) 283. Connata (filamenta) 444. Connata (folia) 173. Connatæ (antheræ) 432. Conniventes (anthere ) 433. Contorta (capfula) 605. ' Comexa (folia) 261. Convolutus (cirrhus) 361. Corculum , $91. Cordata (folia) 201. Cordatum (ftigma) 462 : Corolla, 464. Coronatum ( femen) 598. Cortex, 32. Corymbofi (flores) 558. Craffa ( folia ) 267... Crenata (folia) 218. Crenatæ (ftipule) 374. Crifpa (folia) 264. Cruciferæ (plantæ) 481. Cruciformis Fee ) ibid, Culnus , 39. Cuneiformia ( folia) 185. Cuticula, 31. Cylindriea (capfula) 605. Cylindrica (folia) 270. Cylindricus (ftylus) 456. b ij xt | RS El. D Desrzis (caulis) 56. Decidua (folia) 278. — Deciduæ (ftipulæ) 370. Deciduæ (brateæ) 378. Declinatus ( caulis) 60. Decempofita (folia) 291. Decumbens (caulis) 64. Decurrens ( petiolus) 316. Decurrentia (folia) 174. Decuffata ( folia ) 148. Deflexi (rami) 125. JDeltoidea (folia) 199. Demerfa (folia) 165. Dentata (folia) 219- Denticulata ( folia ) ibid, Dependentia (folia) 162. JDepreffa (folia) 271. ` Dichotomus (caulis) 106. Diffifa (panicula) 566. - Diffufus (caulis) 62. Digitata (folia) 187. Dinidiatun ( capitulum) 571: Dicicæ (plante) 425. Dipetala (corolla) 48 PE Diphyllus (calix) 498. Difperma (bacca) 626. IDiffécla (folia) 216. AJDiffepimentum , Ors A Diffca (folia) 139. Diffici (rami) 117. Diflinæ (antherz ) 434 ' Divaricati (rami) 124. Divaricatus (caulis) 113. Divergentes (rami) 123. Dodrantalis (caulis) $2. Dolabriformia (folia) 277. Drupa, 621. Duplex ( calix) sor. Duplex (flos) 582. KEcurwarum (femen) 595. Echinatus Al 92. Effoliatio, 65 Elliptica ( folia) 182. Emarginata (folia) 227. Emarginatum (ftigma) 462. Enervia (folia) 239. Enodis (caulis) 102. Enfiformia (folia) 275: Erecla (folia) 151. Erectus (caulis) 55. Erectus (flos) 539. Erectus (pedunculus) 340. .- Ereclus ( petiolus) 320. Erectus -(ramus) 12 1. Froja (folia) 225. Extrafoliacew (ftipule) 367. Extrafoliaceus ( pedunculus ) 22 FascrcuzArA (fola) 142. Fafciculata (radix) i3. Fafciculati (flores) 572. Fafhgiati ( llores) 559. DES TERMES LATINS. xx} Fafligiatus (caulis) 111. Favofum oraaa) 527: Faux (corolla) 473 Femineus (flos) 422. Fibrofa (radix) 16. Filamentum , 415. JFiliformia (folia) 194. Filiformis ( pedunculus) 352. Filiformis ( tylus) 457. Fife ((tpule) 374. Fiftulofus ( caulis) 47. Faccidi ( pedunculi) 345. - Flexuofus (caulis) 70. Flerala (folia) 376. Florefcentia , 64.5. Fls, 421. Flofculofus (flos) 577. Flofculus , 575. Foliaceum ( ftigma) 462. Folares (braéteæ) 382. Foliaris (cirrhus) 359. Foliatus (caulis) 80. Foliatus ( pedunculus) 357. Foliatus (verticillus) 548. Folium , 130. Folliculus , 609. Frondefcentia, 64.1. JFrutefcens (caulis) 42. Frutefcentia, 651. Fruticofa (radix) 25. ` Fruticofus ( caulis ). 43. Fulcrati (rami) 129. Furcati (aculei) 384. Fufiformis (radix) 18, GEMINA (folia) 137. Geminæ (ftipulæ) 365. Geminati ( pedunculi) 338. Gemma, 636. : Gemma (florifera) 637. Gemma (folii fera) idem. Gemma (mixta) idem, Geniculatus ( caulis ) 69. Geniculatus ( pedunculus) 357- Germen , 417.. Germinatio, 630. Gibba (folia) 269. Glaber (caulis) 90. Glaber (petiolus ) 321. Glabra (folia) 255- Glandulæ , 400. Glandulofa (folia) 247. Glandulofus ( petiolus) 321. Globofa (capfula) 605. - Globofa (radix) 11. Globofæ (antheræ) 431. Globofum (femen) 594. Globofum (ftigma) 462. Globulares ( glandula ) 451. Glochides , 12 Gluma, $0 Glutinofa un 248. Grumofa (radix) 15. ummi, 407. Gummi-refinæ, 408. bi H Han 1-50 Hamofi, 393. Haflata (folia) 205. Herbaceus ( caulis) 41. Herbs , 5 Hermaphroditus (fios) 423. Hexapitala (corolla) 483. Hirjuta (folia) 255. Hirfutus ( caulis ) 95. Hirta ( filamenta’) ZA Hirta (folia) 255. Hrrtus (caulis) 96. Hifpida (folia) 255. Horifontalia (folia) 155. -Horifontalis (xadix) 20. Hypocrater:formis , 477» JusnrcarA (fola) 143. Imbricate (bractee) 380. Américatus (calix communis) 404. S Imbricatus (caulis) 83. Jnaqualia (filamenta) 441. JInæqualis ( corolla) 469. Jnanis (caulis) 46. Incompletum (receptaculum) 5 19. Jncompletus (flos) $07. Jneraffatus ( pedunculus) 354. Jncumbentes (antheræ) 435. {ncurva (folia) 157. Incurvetus (caulis) 61. lucur;i (aculei) 384. a UE Infera (corolla) 489. Inferum. (germen) 452. Inflexa (folia) 157. Infiexi ( rami) 127. Infundibuliformis ( corolla) 47 Şe Infertus (petiolus) 314. Infitio , Integerrima (folia) 217. Integra (folia) 195. Juterfoliaceus ( pedunculus) 332. Intrafoliacem (ftipulæ ) 368. Involucratus ( verticillus) 547. Inyolucrum , $12. Involuta (folia) 161. {rregularia (filamenta) 442. Irregularis (corolla) 469. Julus, $22. L Larrara (corolla) 479. Lacera (folia) 224. Laciniata (folia) 216. Levis (caulis) 87. Lamina, 472. Lana, 386. Lanata (folia) 250. Lanatus (caulis) 93. Lanceolata (folia) 189. Laterales. ( anthere ) 436. Laterales (flores) 530. Laterales ( (tipule } 366. Laterifolius (pedunculus) 332- Laxus (caulis) $6. Legumen, 618. DES TERMES LAT-LN S Lenticulares (glandule ) 401. Liber, 32. Libera (filamenta ) 443. Lignofus (caulis) 43. Lignum, Ligulata (corolla) 576. Ligulata' (folia) 274. Limbus, 470. Linedria (folia) 191. Linearis (caulis) 48. Linearis (petiolus) 301. Lineata (folia) 240. Linguiformia (folia) 274. Lobata (folia) 211. Locufla, 56 Longiffima (filamenta) 439. ALongiffima (folia) 257. ZLongiffimus t pedunculus) 350. Longiffimus (petiolus) 313. Lucida (folia) 236. ~ Lunata (folia) 203. — ZLyrata (folia) 214. M AManzscens. (flos). Obfer- vation Il, à la page 114. -Margo (foliorum ) 216. Mafculus (flos) 421. JMediocris ( petiolus) 511. Medulla; 35. Membranacea (folia) 265. Membranaceus (petiolus) 303. Miliares (glandulie) 401. Monoicæ ( plant) 424. Xxiij 4Monopetala ( corolla) 466. Monophylluin (involucram ) 5 15, Monophylluis (calix) 496. Monofperma (bacca) 626: AMucronata (folia) 232, JMultifere (plante) 650. AMultifida (folia) 269. Multiflori ( peduncuhi) 349. Multilocutaris (capfula) 608. Multiplex (flos) 582. Muricatum (femen) 595. AMuricatus ( caulis) 92. aod. Naranrra (folia) 166. Necđlarium, 491. JVervofa (folia) 238. - Nitida (folia) 236. JVedofa (radix) 12. ` - Nuda (folia) 234. INudum | ( receptaculurn ) ku JVudum (femen ) 596. Nudus ( caulis ) 78. Nudus (pedunculus) 356. - Nudus (veridillus) $49. Nullus (ftylus) 455. x JNumerofa (folia) 136. > JVutans ( caulis à 6 f; Nutans (flos) 5 Nux. Obfeaion à à e page T97. Ostreta (fola) 165. Ofliguus (caulis ) 58. ; b iv xxiv T 4 s F Oblonga (folia) 183. Oblonge (antheræ) 431. Obtufa (folia) 226. ^ Obverfa (folia) 164. Oppofita (folia) 147. Oppofiti ( pedunculi) 333. Oppofiti (rami) 116. Oppofitifolius (pedunculus) 332. Orbiculata ( folia) 178. Orbiculatum (ftigma) 462. Orgyalis (caulis) 54. Ovata (capfula) 605. Ovara (folia) 381. Ovata (legumina) 619. P ParzaczuMm ( receptaculum ) $26. Palnaris (caulis) $0. Palmata (folia) 213. Palmata (radix) 14. Panduriformia (folia) 207. JPanicüla , 565. JPaniculati ( fores) ibid. JPaniculatus (caulis) 110. Papilionacea (corolla) 484. Papillofa (folia) 246. Pappofum (emen) 599. Pappus , 600. Parabolica ( folia) 184. Parallelum (diffepimentum ) 616. Parafitiiæ (plante) 9. Partiale (involucrum) 513. Partialis (pedunculus) 324. Partialis ( amhali ) 5 n Partita (folia) 212. Parens (caulis) 112. Patentes ( pedunculi) 342. Patentía (folia) 154. Pauca (folia) 136. Pedalis ( caulis). 55. Pedata (folia) 285. Pedunculati (ores) $34. Pedunculati ( verticilli} $4.6. Pedunculatum. (germen) 417» Pedunculus , 322. Peltata. (folia) 1 69. Peltatum (ftigma) 462. Penduli ( pedunculi) 347. Penduli (rami) 126. Pentapetala ( corolla) 483. Perennis ( radix ) 26. Perfoliata (folia) 176. Pericarpiun, 602. Perperdicularis ( caulis) 55. Perpendicularis (radix) 19. Perfiflens ( calix) 495. Perfiflentes (bractee) 378. — Perfiflentes (ftipule ) 371. Perfiflentia (folia) 279. Petalum , 465. Petiolata (folia) 168. Petiolaris ( cirrhus) 360. Petiodlus, 300. x Pili, 385 Pila (folia) 253. Pilofum. (receptaculum) $25. Pilofus ( caulis) 95. { DES TERMES LATIN; Pinnata ( abrupté-pinnata) 289. Pinnata (alterné-pinnata) 290. Pinnata (decurfivè-pinnata) 290. Pinnata (folia) 286. Pinnata (impari-pinnata ) 288. Pinnata (interruptè-pinnata) 287. Pinnata ( oppofité-pinnata) 290. Pinnatifida, 210. Piflillun, 416. Plana (filamenta) 447. Plana (folia) 258. Planus ( petiolus ) 307. Planta, 1 Plantula, 591. Plenus (flos) 583. Plicata (folia) 262. Plunula, $93. Plunofi (pili) 395. - Plumofus ( pappus) 600. Pollen , > Pollicaris ( caulis) 49. Polygamæ (plante) 426. Polypetala (corolla) 467. Pobphyllus ( calix) 497. Pol/fperma (bacca) 626. omum, 622. Præmorfa (folia) 229. Præmorfa (radix) 21. Procumbens ( caulis) 63. Prolifer (caulis) 105. _ Prolifer (flos) 585. Propagines , 665. Proprium ( receptaculum ) 5 17. Preprius (calix) 499. Pubes , 388. Pubefcens ( cuit 94. Pubefcens (folium) 249- Pulpofa (folia) 268. Punclata (folia) 245- QuAanpRANGULARIS (caulis) Zee P Quadricapfulare ( pericarpium ) 604. Quadrilocularis ( capfula) 608. Quadrivalvis ( capfula) 607. Quaternata (folia) 284. Quinata (folia) idem. | Quinquevalvis ( capfula) 607. Racrmosi (flores) 56r. Racemus , ibid, - Rachis, $23. Radiatum (ftigma) 462. Radiatus (flos) $79. Radicales (flores) 543. Radicales (pedunculi) 326. Radicalia (folia) 131. Radicans (caulis) 68. Radicans (folium) 167. Radicula , 592. adix, 8. Ramea (folia) 135 Rami, 114. Ramofa (radix) 17. Ramofi (pili) 394. w xxvi Ramofus (caulis) 108. Receptaculum , 516. Receptaculum feminale, 628. Reclinata (folia) 159. Recliffima (folia) 151. Recuryati ( petioli) 320. Recurvi (aculei) 384. Reflexa (folia) 158. Reflexz (füpule) 373. Reflexi (rami) 127. Regularis ( corolla}-468. Remota (folia) 146. Reniformia (folia) 202. Reniformia (femina) 594. Repens (caulis) 66. Refapinati (pedunculi) 344. Retroflexi ( rami) 128. Retufa (folia) 228. Revoluta (folia) 160. Revolutus. ( cirrhus) 362. Rhombea (folia) 198. Rigida (folia) 152. JRigidus (caulis) $7. Rimofus (caulis) 85. Ringens ( corolla) 479. Rofacea (corolla) 482. Roflellun , 592. Rotata (corolla) 478. Rotunda (folia) 180. Rugofa (folia) 243. Runcinata (folia) 206. TAELE Ay S'AGITTATA (folia) 204. Sagitatæ (ftipulæ) 372. Sarmentofus ( caulis) 67. Scaber (caulis) 91, 96. Scabra (folia) 254. Scabrities, 390. Scandens (caulis) 7T- Scapus , 40 Scariofa (folia) 266. Scario[æ fquammæ, 405. Scrotiformis (capfula) 605. Secundi (flores) $31. Secundi (racemi) $64. Semen, 588. Semi-flofculofus ( flos) 5 78. Serni-flofèulus , $76. Seminale ( receptaculum ) 628. Seminatio, 657. Semi-teres ( caulis) 74- Semi-teres ( petiolus ) PLITES Semper-virentes , 659- Semper-virentia (folia) 279- Sericea (folia) 251. Serrata (folia) 220. Seffile ( germen ) 417. Seffiles (flores ). 533- Seffiles ( ftipule ) 372- Seffiles ( verticili) $45. Seffilia ( folia): 170. Seffilis ( pappus) 600. Setacea (folia) 194. Setaceus (ftylus) 458. DES TERMES LATIN 5$. Seta, f: Setofum (receptaculum) 525. Silicula; 611. Siliqua, 610. Simplex (calix) $00. Simplex ( caulis) 103. Simplex (flos) 528, 581. Simplex (folium) 280. Sünplex ( pappus) 600. Simplex. ( pedunculus) 325. Simplex (pilus) 392. Simplex (racemus) 562. Simplex (umbella) $54. Sinuata (folia) 215. Solidi (bulbi) ro. Solidis ( caulis) 45. Solitarig (ftipule) 3 64. Solitarii ( pedunculi) 337. Solitarii (flores) 535 , $36. Solitarius ( ftylus) 454^ Spadix , $23. Sparfa (folia) 140. Sparfi (flores) 532. Sparfi ( pedunculi) 336. Sparfi (rami) 118. Spatha, $11. Spathulata (folia) 186. Spica, $68. Spicati ( flores) $67. Spicula , 56 Je Spine , 381. Spinofa ( folia) 222. Spinofus (caulis) 98. Jpithameus (caulis) 5 t. xxvij Spongiofus ( caulis) 46. Spuria (umbella) 553. Squammeæ , 404. Squammofa (folia) 150. $quammofz (glandule) 401, Squammofus (bulbus) 10. Squammofus (caulis) 82. Squammofus ( pedunculus ) 357- Squarrofus (calix) $06. Stamen, 412 Stellata ( folia) 149. Stellari (pili) 396. Sigma, 419 Stipitate iie) 402. Stipitatus (pappus) 600. Siipulæ, 363. Stipulatus (caulis) 100. ` Stolones ,, 662. Srolonifer (caulis) 65. Stolonifera (radix) 24. Striata (folia) 240. Striatus (caulis) 88. Striéta (folia) 151. Srriclus (caulis) 55. Strigofa ( folia) 256. — Serigojitas, 389. Srrcbilus, 627. Stylus , 418. Suberofus ( caulis ) 84. Submerfa (folia) 165. Subrotunda (folia) 179. Subrotunda ( legumina ) 619. Subrotunda ( femina ) 594- Subrotundæ (antheræ) 431 xxviiJ Subulata (lamenta) 446. Subulata (folia) 192. Subularæ (flipule ) 372. Subulatus (ftylus) 459. Juffrutex , 4. Suffruticofus (caulis) 42. Sulcata (folia) 241. Sulcatus ( caulis) 89. Supera (corolla) 488. Superum (germen ) 451. ; Supra-decompofita ( folia ) 265- Supra - foliaceus ( pedunculus ) . 32 f. 610. T LALER 64. Telum (femen) $97. Teres ( caulis) 73. Teres (folium) 270. Teres ( pedunculus ) 351; Teres ( petiolus ) 304. Tergemina (folia) 296. Terminalis ( os) 529. Terminalis ( pedunculus) 329. Terminalis ( fpina) 362. ` Ternata (folia) 137, 284. Terni (flores) 538. Tetragona (fifiqua) 614. Tetrapetala ( corolla) 483. Tetraphyllum (involucrum) 5 15. Tetrafperma (bacca) 626. Thirfoidei ( flores ) iso. Thirfus, 561. du d E Tomentofa (folia) 250... Tomentofus (caulis) 93. Tomentum , Tranfverfum ( diffepimentum } GIJ: ET Trapefiformia (folia) 200. Triangularia ( folia) 196. Tricapfulare (pericarpium) 604. Trifida (folia) 208. Trifidus (ftylus) 455. Triflori ( pedunculi) 348. Triglochides ; 399. Zrigonus (caulis) 77. Trilocularis (capfula) 608. Jrina (folia) 137, 284. Tripetala (corolla) 483. Tripinnata (folia) 298. Triplicato-pinnata (folia) 298. Triplicato-ternata (folia ) 297. Triphyllun (involucrum) 515. Triphyllus ( calix) 498. Triquetra (folia) 273. Triquetra ( femina) 594. Trifperma (bacca) 626. Triternata ( folia 1.4973 Trivalvis ( capfi ula ) 607. Trivalvis (gluma) 509. Truncata (folia) 230. Truncata (radix) 21. Truncatum (ítigma) 462. Truncus, 30. . Tuberofa (radix ) 11. Tubulata (corolla) 476. Tubulofa (corolla) $75. DES TERM Tunicati (bulbi) ro. Tunicatus ( caulis ) 86. Turgidum (legumen ) 619. UnszrraA, $52« Umbellati (lores) 551. Umbelliferæ (plante) 552. Umbellula, $57. Umbilicata (folia) 169. Umbilicata ( poma) 623. Uncinatæ (füpule) 373. Uncinatum (ftigma) 462, Undata (folia) 263. Undulata (folia) 263. Unguis , Unicapfulare ( pericarpium ) 604. Uniflori ( pedunculi) 348. Uuilaterales ( lores) 531. Unilateralis ( vacemus ) 564. Unilecularis ( capfula ) 608. Univalvis ( capfula) 607. Univerfale (involuctum) 5 14. Univerfalis ( umbella) 556. Urens ( caulis) 99. ES LATIN J. V V'acin ans (folium) 177. Vaginantes (petioli) 318. Vaginantes (ftipule) 372. Vaginatus (caulis) 81. Valve , 509. Venofa (folia) 242. Verfatiles (antheræ) 435. Verticales { flores) $4.1. Verticalia (folia) 164. Verticillata (folia) 149. Verticillati (flores) 544. Verticillati (pedunculi) 334. Verticillati (rami) 120. Veficulares ( glandule ) 401. Vexillum, 485. Villofa (folia) 249. Villofum (receptaculum ) 525. Villfus ( caulis) 94. Villus, 388. Virgatus (caulis) 109. Vifcida (folia) 248. Vivi-radices , 663. Volubilis ( caulis) 72. xxix Fessard, « Sup "EFIE ets E Tuer C add L4 Er mr x da nr RC a sis tt EAEE R 4 ces il cd a Le dir SA RARE N an ON SN CNN, D N 0 À f T, 009 A 7 p». F 7,°294 p | DISPOSITION DES FLEURS, ^ y — M n^ cd Wy ; d | ii 722862 ; | ; | k { T * 4 b * f A p-a z S. L 7 * E. i r; P "d pores 2 4 , * PE j ] ; m f ; Fesrsard Seul 1 d: FLEURS. ye gr ve a Moe om M RD SMS as Y ent PRU E LP OT CONTES SR V4 NY NB - VETWEST fe x aM cqepenm m