APERÇU GÉNÉRAL SUR EtisiMe ET SES ENVIRONS AUX POINTS DE VCE GÉOLOGIQUES BOTANIQUE ÀT ZOOLOGIQUE Rédigé par MM. PÉRON, Dr LEMOINE ét D' JOLIEŒEUR À L'OCCASION DU CONGRÈS TENU A REIMS EN 1880 PAR L'ASSOCIATION FRANÇAISE - POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES REIMS IMPRIMERIE ET LITHOGRAPHIE MATOT-BRAINE : 6. RUE DU CADRAX-SAINT-PIERRE, 6 1880 Lena Ps APERÇU GÉNÉRAL SUR RETMS AUX POINTS DE VUE GÉOLOGIQUE, BOTANIQUE ET ZOOLOGIQUE 4 : OkZIS APERÇU. GÉNÉRAL / S < : A L { SUR REIMS ET SES ENVIRONS AUX POINTS DE VUE GÉOLOGIQUE, BOTANIQUE ET ZOULOGIQUE . Rédigé par MM. PÉRON, De LEMOINE . et Dr JOLICŒUR A L'OCCASION DU SONGRES TENU À REIMS EN 1880 PAR L'ASSOCIATION FRANÇAISE : _ POUR L'AVANCEMENT DES SCIENCES à À REIMS : IMPRIMERIE ET LITHOGRAPHIE MATOT-BRAINE 6, RUE DU CADRAN-SAINT-PIERRE, 6 ÿ : 4 1880 | Mo. DOL. FAI ha APERÇU FORMATION Ci ACICQUE (ln fout chotrrer-dans- des Bsrirens de Mt ee I TERRAINS SECONDAIRES Par M. PÉRON, Sous-intendant Militaire Aa es environs de Reims présentent un très- « À beau dével LS désignée généralement sous les noms de craie blanche ou craie à Belemnitelles. Cette craie, qui comprend la partie supérieure de l’étage Senonien d’Alcide d'Orbigny, a été, comme on le sait, subdivisée en deux assises distinctes par M. Hebert, le savant professeur de géologie de la Sorbonne. L'’assise supérieure, connue sous le nom de craie de Meudon ou craie à Belemnitella mucronata, n'existe pas dans les environs immé- diats de Reims. Ce n'est qu’au sud de la montagne 2 REIMS ET SES ENVIRONS de Reims, dans les coteaux des environs d'Épernay, qu'on la voit recouvrir l’assise inférieure. Les ravins des environs d’Ay, de Damery, ete., les crayères des coteaux de Chavot, Maney, Ablois, Cramant, Le Mesnil, etc., permettent dé l’étudier dans tous ses détails. Dans la plupart de ces loca- lités, notamment au nord de la Marne, cette craie est recouverte directement, par les sables et da argiles du terrain tertiaire inférieur. Sur d’au points, la série est plus complète, et l’on voit vas la craie et le terrain tertiaire s'intercaler les bancs du calcaire pisolitique. Les environs de Chavot et de Vertus sont les meilleures localités pour l'étude de ce dernier terrain. Le Mont-Aimé, notamment, est bien connu du monde savant par les belles empreintes de poissons et les restes de sauriens qu'on y Grâce aux recherehes persbrérantes de M. Dutemple dans les environs d'Épernay, la craie supérieure de cette localité est connue dans Ja Tereb ignabergensis, Cidaris serrata, ete. ete. TERRAINS SECONDAIRES 3 Il est à remarquer que la Belemnitella mucro- nala, qui & donnëé son nom à l’assisé qui nous occupe, ne la caractérise dans notre région que très-imparfaitement. Elle se retrouve en effet presque aussi abondamment dans la zone infé- rieure, dont nous parlerons tout à l'heure. Il en que l'on peut dire! qu'au point de vue paléontolo- gique la liaison est très-intime entre les deux zones. Le fossile vraiment earactéristique de la craie supérieure d'Épernay est le Magas pumilus. Ce petit brachiopode est en effét répandu avec une abotidance extrême dans toutes les couches de cette craie et, d'autre part, il n’a pas encore été rencontré dans les couches: inférièmres à aber i- tella La zone défériense de la craie blanche se montre seule, comme nous l'avons dit, autour de Reims. Les environs de cette localité ont été considérés par M. Hebert comme le type le plus complet de cette zone, et le savant professeur a proposé de la désigner en conséquénee sons le nom de Craie de Reims ou zone à Belemnitella quadrata. Il est à remarquer en effet que cette. brutes n'existe. que sur la bordure nord-est du bassin parisien, où elle forme une bande étroite, UE tertiaire et Sézanne freqn/s, Monteroan, présente dans les environs dé Reims son plus grand développement. 4 REIMS ET SES ENVIRONS Dans tout le sud et l’ouest du bassin parisien, la craie à Belemnitella quadrata ne se retrouve pas. Cette craie de Reims est restée jusqu’à présent très-peu connue, aussi bien au point de vue de la faune fossile qu’elle contient qu'au point de vue de sa puissance, de son extension géographique et des différents horizons fossilifères qu'ellé peut présenter: C'est à peine si cinq ou six éspèces de fossiles en ont été citées par les divers géologues qui se sont occupés de la craie du bassin parisien. Ces espèces, déjà connues dans notre règion, sont celles qu'on rencontre le: vie communément comme Belemnitella quadrata, ostrea vesicularis, Echinocorys mate" Æchi- nocorys gibba, Spondylus RP. Terebratw- lina striata, Offaster pilula, ete Ce n'est là qu'une partie Fa minime dé la faune fossile de la craie de Reims. ‘Un mémoire, qui sera présenté pendant la session à la section de géologie, donnera des détails sur cette fauné, beaucoup plus riche qu'on ne le eroit généralement, et fera connaître cette craie des environs de Reims, considérée avec raison eomme le: type d'une des plus importantes ee du terrain crétacé supérieur. La craie de Reims s'Dolrwhitelle quadrété a dis les environs une puissance qui atteint 90 mètres, Sa limite inférieure est difficile à préciser en raison de la rareté des fossiles dans cette partie des ‘couchés. Les carrières dé Chälons-sur-Vesle, qui sont à 90 môtres d'altitude, appartiennent à cette craie, et d'autre part c'est encore à la même TERRAINS SECONDAIRES 5 zone qu'appartiennent les carrières du fort dé Nogent-l’Abbesse, qui sont à 180 mètres, les fossés du fort de Montbré à 171 mètres, les carrières de Ludes à 170 mètres, ete. C'est cette même épaisseur de 90 mètres que donne l'étude des pro- fondes carrières crensées aux copines Reims: :: -! tp elle"! Au point de vue des caractères f la eraiè de Reims se distingue facilément:de ‘la craie à Magas pumilus d'Épérnay: Elle est plus marneuse, moins légère, moins friable, moins tachante, d'un blanc moins ‘éclatant, souvent teintée de roux par les sels ferrugineux. Elle se présente én banes plus prerrenesé ue compactes et plus régulièrement stratifiés. Les points où l'on peut le mieux étudier les assises qui nous occupent sont les carrières de Dieu-Lumière, celles de Corinthe, de Montbré, de Ludes, celles dé Maizon, du Linguet, de Bour- gogne, de Nogent, de Bétheny, ete., etc. La collection | fossiles recueillis dans ces diverses localités fait partie de notre exposition da Lycée et montre que la craie de Champagne, réputée si ingrate pour les géologues, peut eepen- dant, par des recherches persévérantes, fournir bien des documents intéressants. La craie à Belemnitella quadrata s'étend au nord, par Amifontaine, dans la direction de La Fére et de Laon. Au nord-est sa limite est difficile à distinguer au milieu des plateaux de Champagne et des plantations de sapins. Nous pensons que ses couches inférieures s'étendent jusqu'à la vallée 6 REIMS ET SES ENVIRONS de la Suippe. Entre le Châtelet et, Rethel affleure un autre horizon craÿeux, le premier de la craie marneuse, celui que les géologues désignent sous le nom de craie Micraster cor anguinum. La craie de ce nouvel horizon est plus dure que celle de Reims, plus sèche, sans silex, très- peu fossilifère. C’est elle qui forme les parties les plus arides et les plus stériles de la Champagne, notamment lo sol des plateaux du Camp de Châlons. Au nord de Rethel, les collines sont eouronnées par des couches d’une autre formation crayensés: Ja craie à Micraster breviporus. On n’a pu, jusqu'ici, constater nettement entre cette formation et la précédente l'existence de la craie à Micraster cor testudinarium, qui, sur les autrés points du bassin parisien, occupe une place importante entre ces deux horizons. Il manquerait donc auprès de Rethel un des termes de la série stratigraphique, et cette circonstance a servi de point; d'appui à quelques géologues pour pläcer à cé niveau la ligne de séparation des deux ms étages, ee nien et Turonien. Au-dessous de la craie à Miarhoier réel qui règne depuis Rethel jusqu’à la Marne; en passant par Monthois, Somme-Bionne, Soulanges, ete., on voit affleurer, sur le flanc des coteaux, les marnes turoniennes à Terebratulina gracilis, très-riches en fossiles dans toute notre région. La éraie marneuse à Znoceramus labiatus, inférieure aux marnes à Gracilis, est fort peu développée dans le Rethelois. Au eontraire, ên descendant vers le snd-ést, elle prend un dèvelop- TERRAINS SECONDAIRES 7 rar 7e sde et on peut l'étudier à Valmy et , où elle est exploitée pour la peu varièes labéatt; Spomiyhes spinorus, Terebratula semi- L'étago sat en dessondant la série strati- , c'est-à-dire l'étage » se montre peu au nord. de. Reims. Il n'est guére représenté que par la zone marneuse à Belemmites plenus, que l'on peut voir aux environs d'Amagne, de Vouziers, ete. ; mais en avançant vers le sud- est, on voit ces couches se développer, et dans les environs de eur etoghseppsinlé on pat observer les couches suivantes ; LI CES AN ME RUE LA trés-peu développés sur ce point, mais requ psg enins Lente. Que Sapaherde le 8 REIMS ET SES ENVIRONS 2 Les sables vorts à Pecten asper, qui forment, entre Vouziers et la Marne, une bordure superposée à la gaize. On ÿ trouve de beaux: ‘Gchoitiiloës d'Ostrea carinata et de Pecten asper ; 3° Le Cénomanien inférieur ou zone à Ammont- tes inflatus, richement représenté dans l’Argonne par cette formation toute spéciale à notre région pres l'on appelle la gaize. Les paléontologistes pourront étudier la date de cette formation intéressante dans notre exposition, où elle est richement représentée par la collection de M. Collet, de Sainte-Ménehould. Au nord d'Amagne, au-dessous du Cénomanien, on voit apparaître les diverses assises de l'éta, Albien ou étage du Gault. Grâce à l'exploitation des nodules de phosphate de chaux;-cot horizon est depuis longtemps bien connu. Les gisements de Novion, Maiherdebii Soul: cos, Grandpré, ete., sont célèbres, dans le monde géologique, par les beaux fossiles qu'ils ont fournis ä toutes les colleetions. Les savants qui les vou- par une courte excursion dans ees localités, et ils sont assurés d’une ample moisson, Nous avons eu soin, du reste, d'exposer la majeure partie de cette faune bien connue. Au nord de Rethel, les sables verts du Gault reposent directement sur les calcaires jurassiques ; mais un peu plus à l’est, à Grandpré, on voit encore s'intercaler une formation des plus intéres- santes, los sables ferrugineux, que les’ auteurs s'accordent à considérer maintenant comme un TERRAINS SECONDAIRES 9 représentant de l'étage aptien. Ces sables renfer- ment une faune très-curieuse et d'un caractère absolument différent de celle des sables verts. Les Briozoaires , les Échinides, les Spongiaires , les . Brachiopodes y dominent. Cette série est parfai- tement représentée dans notre Exposition, dont elle forme l’un des éléments les plus intéres- sants. La partie inférieure du terrain erétacé manque au nord de notre région. Ce:n’est que dans l’est de notre département, à Sermaize, et surtout aux environs de Saint-Dizier, que l’on peut étudier les rer sat à 1Æchinospatangus cordi- formi teurieux d dè iv trouvèronts dans les carrières et les minières de Bettancourt-la-Ferrée, toutes facilités pour explorer les couches les plus intéressantes. Nous ne voyons pas non plus affleurer nettement, au nord de Rethel, les couches les plus élevées de la formation jurassique. Pour les trouver, il faut descendre vers Grandpré, roger , et surtout dans le Barrois, où les calcaires Portlandiens se montrent avec tous leurs os et tout leur développement. À Saulces, à Puiseux, à Monclin, les sables abris du Gault reposent sur l'étage corallien. Les calcaires de cet étage, si curieux par les amoncellements de polypiers qu’ils présentent, sont faciles à étudier dans les carrières de Saulces-aux-Tournelles, Puiseux, Vaux-Montreuil, ete. En continuant vers le nord, on voit apparaître, vers Nouvizy, Vieil-Saint-Remy, etc., les argiles 10 REIMS ET SES ENVIRONS ferrugineusés de l'étage oxfordien supérieur. Ces: localités, connues depuis longtemps dans le monde savant, sont classiques pour l’étude de eet étage. Les fossiles, et en particulier les crinoïdes, y sont extrêmement abondants, et on peut en faire une ample récolte dans les lavoirs à minerais : : Au-dessous des argiles ferrugineuses se rodnitffs près de Launoy, l’oxfordien calcaire, ou gaize oxfor- dienne, qui forme une de cés arêtes saillantes qu’on désigne, dans les Ardennes, sous le nom de erètes. C’est un caleaire chargé de silice pulvérulente où les fossiles sont assez abondants, mais moins ps À Poix se montre Fétage callovien, facile à étudier dans e ts esp les nombreuses excavations tion du minerai de fer en grains. Ce deuxième horizon de minerai ‘est: risibeiné par des fossiles tout différents de ceux de lhorizon supérieur. On y peut recueillir ds di sédes ét belies ammonites, notamment les À. Backeriæ, Jason, tumidus, etc., et de nombreuses bivalves. Auprès de cette même station de Poix commence la série puissante des assises de l'étage bathonien: Les couches du Cornbrash, de la grande Oolithe, du Bradfordclay, ete., sont partout riches en fossiles. On les voit affleurer successivement entré Poix et Boulzicourt, où apparaît l’éolithe inférieure ou étage bajocien. Les carrières de Dun-sur-Meuse, sealibeine, E (E à a Hisrest Fo ri à lg tA LAAAG Erteenée SUR Bphe ÉSpen Las LUS 1 à it PET N sa ee sapiens rm ab: chémpébess Re Havre fi re sE toto té, rare die) RÉ E £. MT) à bé EM 2 à EP PEUT ET nl APN CNE ENTER TTRNE dites ina : 0 aSitesié 29 umpogh-ws 2 men ris MErIA rasé EHESS N NN M État steam: TERRAINS TERTIAIRES |(l) Pur le Dr LEMOINE, professeur à l'Écok-de-Médecine de Reims Eratha e dépôt des couches crètacèes compléte- eu comme résultat l'affaissement de la partie cen- trale de la masse et le relèvement des bords, d’où la constitution d’une vaste cuvette dont Paris occupe le centre et Reims un des points du contour ; alors commence une nouvelle série de dépôts géologiques dont l’ensemble a reçu le nom de terrains ter- tiaires. Durant cette longue époque, la mer, à plusieurs reprises, a envahi le bassin parisien. ossi pr ps s’intercalent d’autres séries consti- tuées par des espèces d’eau Fe d’éau douce, ou même des espèces terrestr: Nous allons étudier ces pm couches dan leur ordre de succession, à la fois dans les monti- rons de Reims ont été fai s collaboration avec MM. Aumonier Eyck et André Dueil, ds a alement bien voulu nous donner son recherche d’une partie des ts fossil pour la TERRAINS TERTIAIRES 13 cules isolés de Brimont et de Berru et dans le massif montagneux séparé par la vallée de la Vesle en deux portions: l’une, plus ‘septentrionale, à laquelle appartiennent les localités ‘de Châlons- sur-Vésle, Saïnt-Thierry, Merfy, Chenay, Trigny, Prouilly, Pévy, Thil, Pouillon, Villers-Franqueux, Hermonville, Cormicy ; l’autre, à la fois ‘plus considérable et plus méridionale, est plus spécia- lement connue sous le nom de Montagne de Reims, chenot, Villers-Allerand, Les Voisillons, Rilly, Chigny, Ludes, Mailly, Verzenay, Villers-Mar- mery sur le versant septentrional, Crugny, Serzy, Treslon, Marfaux, Courtagnon, Nanteuil-la-Fosse dans la vallée de PArdrei: Germaine, La Neuville, Louvois, Mutigny, Ay, Hautvillers, Cumières, Romery, a Le don sur le versant méridional. De l'autre côté de la vallée de la Marne, nous md ny ‘encore Œuilly, Boursault, le Mont-Bernon, Pierry, Chavot, Cuis, Cramant, Avize, Oger, Vertus et le Mônt-Aimè; Sézanne occupe une position beaucoup plus ‘éloignée ‘vers le sud. Ces diverses localités peuvent être étudiées sur le plan géologique en relief de l’arrondisse- ment de Reims se se ‘trouve à lExposition du Lycée. «La dtuntiôt spéciale … Reims. Sur le bord de la cuvette. crétacée, c’est-à-dire sur le rivage même des mers tertiaires, là où devaient se multiplier :. REIMS ET.$SES ENVIRONS les saillies et les dépressions de la côte, nous explique dla dissemblance si grande offerte par le sol lui-même sur des points très-rapprochés, dissemblance minéralogique telle que l’on éprou- verait parfois la plus grande difficulté à établir les concordances statigraphiques, si! l’on n'avait pour seiguider la: Faye “ro ate assez riche du reste, 1, D'une autre parts Reims. est un des doi les ris fayorisés comme développement des premières es tertiaires, et. ses environs ont pu fournir re rte d'étude de tonte: une Fat où de a une flore spéciales. : Les premières assises tortiatned sont ‘ébustituées par: ces dépôts de sables assez variables comme grain etcomme couleur que l’on rencontre princi- palement sur les deux versants de la vallée de la Vesle, à partir de Champigny. Nous les désignerons sous le nom général de sables de Châlons-sur-Vesle, du nom de. la localité, devenue classique, où ils ont été tout d’abord étudiés, et, nons parpne dans cet horizon trois étages. L'étage inférieur ou des grès commence pa une couche de marne gris blanchâtre qui, par sa teinte, se confond, au premier abord, avec les derniêres couches de la craie mélangées de détritus voisins. Cette couche marneuse, déjà signalée par M. Hebert lors de la session de la Société de Géologie, peut être bien étudiée sur différents points du mont de Brimont, ainsi qu'aux Chauffours, localité voisine de Villers-Franqueux, et près de Muizon ; elle est caractérisée par de petits cailloux noirâtres TERRAINS TERTIAIRES 15 et des empreintes ferrugineuses de coquilles ; les huitres sont les seuls fossiles qui aient conservé leur test. La ons scutellaria peut caractériser cette assise. La couche marneuse n’a “a se ecnserver lissle que là où elle se trouvait complétement. abritée contre les agents atmosphériques ; aussi, dans la plupart des localités rencontre-t-on au contact même deg la craie un sable marneux grisâtre qui résulte du mélange de la marne en question ayec le sable qui la recouvrait immédiatement. - Viennent ensuite trois bancs de grès gris-jau- nâtre séparés par des couches de sable parfois assez fortement agglutiné. Les banes de grès, également indiqués par: de: savant professeur de la végétales : on y trouve de nombreuses plantes herbacées, notamment à Brimont, dans la carrière dite des Demoiselles, . Des troncs et des se d'arbres assez volu- mineux se rencontrent aux Chauffours, où ils sont rongés par des milliers de tarets, offrant ainsi le curieux spectacle d’une forêt envahie par la mer. Quelques-uns de ces tarets sont remarquables. leurs dimensions et leur conservation. Tel est le Teredo Cuvieri décrit par M. Stanislas Meunier. L'existence de ces bancs de grès-est constante à la base de ces collines sablonneuses, notamment à Brimont, Saint-Thierry, Merfy, Fiiansapfian, Pronle: Jonchery, ete. ,,, « Les banes de sable interposés varient, comme 16 REIMS! ET: SES ENVIRONS épaisseur ; ils sont généralement grisâtres, un peu argileux ou marneux, parfois fortement agglu- tinés. 17 sont 1 1 1 A divatans L 12227) "E-] localités et us aux Chauffours ; les em- preintes fossilifères n’y sont pas rares. Comme débris de vertëbrés, nous y avons trouvé une mâ- choiré inférieure de Chimère, des vertèbres et des dents de Squale, une vertèbre de Simœædosaure, reptile que nous pee gr plus loin, et des frag- ments d'Emyde. : L'étage moyen ou fossilifère est celui qui depuis longtemps a le plus attiré l'attention des géo- logues ; il offre une série de coquilles, spéciales vas le ‘plus grand: nombrèrà le régions et par suite très onningies est extrême ; ; aussi leur récolte demande-t-elle un diverses grandeurs. Nous conseillons spécialement pour les solidifier l'emploi du silicate de potasse ; en effet, la gomme en se desséchant s’écaille avec la partie la plus superficielle de la coquille, et le peu de consistance des fossiles rend à peu près impossi au moins pour un certain nombre, l'immersion dans la solution de gélatine. Les localités favorables à ces récoltes paléon- tologiques sont nombreusés, et chacune d'elles a pour ainsi dire sa petite frune spéciale, ce qui s'explique à la fois par 1 et sans doute aussi par les profondeurs diverses de la mer ; on sait effectivement combien peuvent EU rivage. TERRAINS TERTIAIRES 17 différer, dans un même parage, les espèces retirées par la drague, suivant le niveau où l’on opère. Nous ne pouvons qu’indiquer les localités de dr Merfy, ét Châlons-s ur-Vesle, Dans ces derniers endroits, les fossiles sont le plus souvent. À l’état d'empreintes dans une couche greyeuse rougeâtre, d’une grande importance comme point de repère, car elle se retrouve à la fois dans les localités fort dissemblables situées au nord et au sud de Reims. Ces fossiles sont le plus souvent disposés en lits de peu d'épaisseur, où ils se trouvent accumulés de façon à rendre difficile leur récolte. Le sable qui les contient est généralement d’un grain assez gros; il varie comme couleur du blanc au jaune et au gris parfois, notamment aux environs de Berru; il devient verdâtre sous l'influence de l'humidité. Nous donnons la liste des fossiles déjà décrits dans ces localités : Teredina Owenii. — Pholas, tripartita, — P. lophagina. — À Cor- u * à ie À Prestwichii. — T. Edwardsi, — Tellina Brimonti. — Psammobia consobrina. — P. debilis. — Donax incerta. — Cytherea avia. — C. orbicularis. — . pusi ÿ . suborbicularis. — C. angusta. — C. unioniformis. — .C. fabu- lina. —.C. veneriformis, — C. difficilis. — C. intermedia, — C. par- vula. — C. angustidens. — C. Deshayesi. — C. acutangularis. — Pisidium cardiolum. — Anisodonta complanatum. — Cyprina seu. tellaria. — C. lunulata. — Cardium. Edwardsi. — C. Bazini. — C. De — — C. trifidum. :— Diplodonta jee — D. Ar MENT D. inæqualis. — Lucina Goodalü. — L. pron: DL … 18: REIMS ET SES ENVIRONS L: terata, —"L. Prevosti, — L. mutata., — L, decipiens.— Joncheryensis. Parisiensis. — helicinæ- formis, — C. parvalum, — Nerita Brimonti. — N. semilugubris. Neritina gratiosa. — N. jaspidea. — Natica infundibulum, — N. Woodi, — N. abducta. — N. repanda. — N. Deshayesiana. — N. gr ronde Cerithium circinatum. — e editum — €. prosvus. C. Brimonti. — G. œquatum. — G: scuiptstuns. — C. cylindraceum.—Fusus Marisw.— P: — Triton antiquum. — Pleurotoma antiqua, — Fieula Chnoylid aifls. Rostellarin Marcéauxi. — eee — B. quæsitum. — B. deceptum. — Pseudoliva fissurata.— prisen. — Voluta dépréssa. — Beloptera Levesquei. } ; $ Nous ajouterons comme complément à la liste qui précède la série suivante de fossiles qui devront constituer pour la PES des Le nouvelles : Teredo Nova spec — DA en spec. — À op _ ov. spee., sde de Fe Cane — Avicula Nov. spec. ot met — T: spéc. — Dentalium No. spec. — Patella spec Yptrea TERRAINS TERTIAIRES 19 — M. Nov. spec. — Scalaria Nov: spec. me ssoa Noy. re — Eurycina spec. — Siphonaria Nov. spec. uricula s spec.— Buli- mus Nov. Spec., voisin du B. decollatus, rent ‘actuelle de la Led diterranée. — B. spec. — Achatina spec. — Pupa Nov. spec sin du P. Dhormi. — Clausilia Nov. — C. GHindrels spé: spec. — spec. — Cyclostoma Nov. spec., voisin du C. Helicinæformis. C. Spec. — C. Rillyensis. — Helix sp. — H. sp. — H. sp. — Bithi- iu phinula Nov. spec. — panpiene Nov. spec. — Cerithium Nov. spec. — C. Spec. — Fusus Nov. spec. —F. punticulus “gp é nuscrit. — F, Bélier {Desh-man: 1), — F. Nov. voisin du F, Lamarckii. — Pleurotoma parilis On renmn re — P. Tortilis Desh-manuserit). Ce qui frappe surtout dans cette Émanslin Een de fossiles, c’est le mélange aux espèces marines des espèces d’eau douce et terrestres. Celles-ci devien- nent d'autant plus fréquentes que les couches que Yon étudie sont plus élevées, Parmi les espèces que nous avons recueillies, un certain nombre sont communes aux sables de Châlons-sur-Vesle et au calcaire de Rilly, fait déjà signalé par M. Munier- mas Un abs calcaro-sableux recueilli Fa les environs de Berru contenait, avec leur test, le Cardium Edwardsii, l'Helix hemisphærica et un fragment de feuillage rappelant en tous points les empreintes de Sézanne. : On pe en l'importance de ce fait. Nous avons recueilli également dans cet étage fssilifère ne valves de eypris et des foraminifères. Les s de vertébrés sont peu abondants et se bornent à des dents de squales, des plaques den- taires et des aiguillons cutanés de Myliobates, des dents de Myledaphus, de à de Lépidostés et de quelques poissons Teleosteens ; une vertèbre 20 REIMS ET SES ENVIRONS de Simædosaure, des plaques costales d'Emyde, quelques os d'oiseaux (Eupterornis Remensis), enfin une dent de mammifère rappelant » ae Plio- lophus. L'étage supérieur des sables de MOTEUR Vesle est remarquable par l’absence de fossiles et par sa nature néttement siliceuse. Généralement il est jaune rougeâtre et ses dépôts constituent en grande partie le sol des deux versants de la vallée de la Vesle; ae il devient violacé, noirâtre même, comme ons ay ct + et she queux. Le ésble-blhit de Rilly a das don ide nombreux travaux de d'Archiac, d'Orbigny, M. Hebert, M: Prestwich. Ce sable, si renommé par sa pureté et la finesse de son grain, nous semble devoir être rapporté à la partie supérieure de cet étage ; on sait combien il est recherché sus les verreries. Jusqu'ici on le considérait comme faiblététibnt privé de restes organiques. Nous avons pu reeueil- lir des fragments considérables de Leépidosté, de Simædosaure, des pièces costales de Trionyx et enfin un tibia de Gastornis. Cetté couche de sable atteint 6 à 7 mètres d'épaisseur. Des dépôts analo- gues sont également exploités à Berru, à Brimont, à Chenay, Pévy et autres localités voisines, mais l'épaisseur de ces dernières couches sableuses est bien moindre, puisqu'elle ne dépasse guère 1 mêtre 50 e., et il s’y trouve presque constamment un bane de grès qui manque à Rilly. Lé sable blanc de Rilly est surmonté par une TERRAINS TERTIAIRES 21 couche de marne contenant des rognons calcaires connus depuis longtemps par la faune d’eau douce et terrestre qu'ils contiennent. Ce sont les marnes à Physe géante; nous désignerons cette, couche sous le nom de calcaire lacustre inférieur de Rilly pour la: ‘distinguer! fans autre gate qui lui est t dont la faune est toute différente. C'est : un des palits du contour du lac dont M: Hebert a pu suivre les traces jus- qu'aux envirohs de Dormans. Voici la liste des coquilles fossiles recueillies jusqu'ici. dans cette couche. Ces fossiles ne se rencontrent qu’exception- nellement avec leur test, d’où leur rareté dans les collections. Cyclas Boissyi. — C Rillyensis. — C. Vérneuilli — Pisidium nucleus. — P, Denainvillieri. —!Bithinia Nysti — Valvata par- bee 5 'e Lspoli 7 Aneylus Matheroni,, — Physa pary ryissima. P. gigantea. — Planorbis Boissyi, — — Auricula Remiensis. — Ca- as Miché éitnt. — C. Michaudi, — €. constrictum. = Vitrina Rillyensis. — Succinea gg hé — Helix RM — H. dis- Droueti ï. ta. — H. + Arnouldi, — Æ Dumas — H. Geslini. — ONE, Rüiliyensis. = B. Pet — B. Mi- chaudi. — B. species. — : Tervéri. — À. Rillyénsis. — . A. cuspidata; — A; similis. — A. columnella.— À. diversa.— Pupa palangula. — P. Archiaci. — P. inermis. —P. oviformis, — P. si- nuata. — P. Remyensis. — P. alternäns — Megaspira exarata. — * Clausilia contorta. — C: Evcltoma helicinæformis. Edmondi. — .— GC. Dutemplei. — C. Arnouldi. — C.. Matheroni. — G. conoi- deum. Comme débris: de re noùs n'avons encore rencontré dans cette conche qu’une canine et une phalange ‘du nouveau genre Protoadapis et une petite mâchoire sans dents D. un type beau- Der plus petit. * Des couches d’une snbèe sans doute posérisaie ; 22 REIMS ET SES ENVIRONS contiennent les fossiles du calcaire de Rilly renfer- més dans des nodules concrétionnés déjà signalés par M. Hebert entre la Fee et la nouvelle route de Montchenot, Nous y avons steel un fragment # plastron d'Emyde, une dent de crocodile et un cubitus d’un animal analogue à l'Arctocyon. : flore correspondant au dépôt taie tre que nous venons d'indiquer a pu être le sujet d’une étude approfondie de la part de M. de Saporta, grâce aux magnifiques empreintes existant dans le travertin de Sézanne. Nous avons recueilli des empreintes analogues dans le voisinage même de Reims, aux environs de Louvois. A Rilly même, au-dessus du calcaire Metal inférieur, se rencontre un mince lit d'argile ligniti- fère, que l’on peut considérer comme le commen- cement de cette longue série de couches étudiées sous le nom de ligaites Ce lit d'argile lignitifère, maté ses faibles dimensions, a une grande importance, car c’est un point de repère que l’on retrouve au nord de Reims, près de Merfy, dé Chenay et jusqu’à Berra, où il prend. sa développement spécial et une né pmhgn ère fossiles qu'on e ponbbhte: En différents points de la montagne de Berru, cette couche d'argile repose sur des sables à gros grains très-riches en Cyrènes et qui se rattachent manifestement aux sables de Châlons-sur-Vesle (Cardium Edwardsii). | Ce sable est agglutiné sur certains points par des rognons caleaires et constitue un conglomérat TERRAINS TERTIAIRES 23 dit de Cernay,.assez analogue au moins comme facies au conglomérat de Meudon. À Rilly même, la couche d'argile boites est recouverte par un lit épais de marne renfermant des rognons calcaires d’aspect assez variable qui contiennent des fossiles tout différents de ceux du calcaire lacustre sous-jacent à la même couche d'argile lignitifère. Ce sont surtout des RE des Planorbes, des Cyclas. Ces marnes et ces rognons calcaires dits nus supérieurs se retrouvent de Rilly à Villers-Alle- rand, au mont Berru, au mont Brimont, à Saint- Thierry, Merfy, Chenay, Prouilly, Pévy, et de Faure côté de la Ve sle, notamment à Vandeuil. P ph 6 pass avec rés calcaires ir du mont Bernon. Au. mont Berru, ce calcaire lacustre. supérieur, les couches d'argile lignitifére, le -conglomérat et le sable à gros grains sous-jacents renferment une calcaire de Rilly, des sables blancs de né et des es de Châlons-sur-Vesle. Les mammifères qu'on y de LA A Si une im- portance tania spéciales a Le sont los: prpniers plasgen CIAaSSC pr la complexité. de leurs small sr dé pins prononcée. Nous y avons recueilli : Le: genre Arctocyon, singulier carnassier joi- gnant aux caractères.de l'ours ceux de l’entelodon types hion 24 REIMS ET SES ENVIRONS (sorte dé porcin) avec d'autres pri es 7 aux Lemuriens et aux Ne L A, Gervaisil. — A. Duel. | _ Les genres phitéatité et Poste f offrent un mélange des caractères propres aux Létiurièns, aux Insectivores et aux Pachydormes. Proloadapis Copei. _ Plesiadapis Tricuspidens. se Le genre smidliiéltineie tiendrait davan- tage des Pachydermes ; il'se relierait d'autre part au Koala cs am marsupial des temps és | Pleuraspidotherium Aumonieri. — P. Delssel. rip Les oiseaux de la même époque atteignent pie: fois une taille considérable, ainsi le Gastornis Edwardsii. L'Eupterornis Remensis serait de taille moindre. Un troisième type encore inédit serait plus petit. Les tortues sont nombreuses et PRE aux sport Trionyx et Emys. Les Crocodiliens se Pure aux ae cre- codile et Caïman. Les Sauriens proprement dits parité hnt appar- tenir à trois genres; le plus considérable, bien remarquable à la fois par ses dimensions et ses vertèbres biplanes qui le relient aux reptiles secondaires, constitue le nouveau genre Simædo= saure ; il abonde dans ces terrains ét se rencontre dans les premières couches des sables de Chälons- sur-Vesle ; il constitue plusieurs espèces. TERRAINS TERTIAIRES 25 Les Batraciens paraissent pouvoir être rapportés aux groupes des Salamandres et des Crapauds, Les Poissons les plus nombreux appartiennent aux familles des Squales, des Raies, des Chimères, des Sparoïdes, des Lepidostés et des Amiadés. Ces deux dernières familles sont actuellement spéciales à l'Amérique Les coquilles, égsiihont nombreuses, et qui seront l’objet d’une description ultérieure, paraïs- sent se rattacher à la fois à la faune de Chälons- sur-Vesle et à celle de Rilly. Les empreintes végétales ne sont pas rares. de Au calcaire lacustre supérieur se superposent les assises des argiles à lignites proprement dites, si remarquables par leur développement et la diver- sité de leurs couches, dans la composition des- quelles les débris charbonneux jouent un si grand rôle. Dans les dépôts étudiès jusqu'ici, les fragments végétaux étaient dans un état de décomposition qui rendait toute détermination botanique impossible. Nous avons été assez heureux pour recueillir des séries d'empreintes végétales (bois, feuilles, fruits, ines) d’une conservation fort satisfaisante, qui feront l’objet d’un travail descriptif ultérieur. Cette flore se relie, du reste, d’une facon manifeste à celle de Sézanne, et un certain nombre d’échantil- lons sont susceptibles d’études histologiques. Les vertébrés de la masse des argiles à lignites appar- tiennent surtout aux Tortues, aux be 0 et aux poissons du groupe des Lepidosté Ces dépôts si intéressants m__. pe étudiés 26 REIMS ET SES ENVIRONS surtout à Berru, à Pouillon, Cormiey, Rosnay, Bouleuse, Saint-Buphraise, Rilly, see rt Verze- nay, Trépail, Ambonnay, Bernon, +. Les dépôts qui surmontent les ail à init proprement dits, mais qui paraissent devoit'se rattacher à cette formation, sont carac- térisés par des couches de sables à gros grains, par des Unio, des Térédines, et ils contiennent une riche faune de vertébrés qui se rattache d'une part à la faune de Berru et d'autre part à la faune des sables de Cuise. Elle ne manque pas d’analogie avec la faune de l'argile de Londres et des terrains suessoniens du - Nouveau-Mexique. Ces sables sont surtout développès. de chaque côté de la vallée de la Marne, dans les alentours d'Epernay,.d'Ay, Chavot, Cramant, Avize: Outre les Térédines et les Unio, on y rencontre les fossiles les plus caractéristiques des argiles à lignites. Les poissons appartiennent aux groupes des Squales, des Myliobates, des Amiadés et des Lépidostés, Les reptiles sont représentés par des Serponts, des Sauriens, rappelant les Varans et les Monitors actuels, des Crocodiliens, des Tortues fort nom- breuses appartenant aux genres Trionyx, Apholi- demys, Emys, Platemys et à un genre nouveau Sauvagesia. Les oiseaux ont laissé quelques : ‘débris : Fu d'entre eux n'était guère inférieur comme sions au Grastornis Edwardsii. TERRAINS TERTIAIRES 27 Les mammifères, également nombreux, se ratta- chent à la faune précèdente par les genres Protoa- dapis et Plesiadapis. Protoadapis Crassicuspidens. — P. Curvicuspidens. — P. Rec- pidens. Plesiadapis Daubrei, — P. Chevillonii. Les genres Miacis, Opisthothomus se rattachent également à ce grou Les gen res Hyenodictis et Proviverra sont net- tement carnassiers Hyænodictis Filholi. Proviverra Palæonictides. Les rongeurs apparaissent avec le genre Decti- cadapis, qui se reliait peut-être également au groupe des Edentés. Les Pachydermes proprement dits constituaient la partie la plus nombreuse de cette faune de ne el voit pp le genre Lophiodon, qui se Dr dans sables de Guise et toute la série du calcaire og Lophiodon Remense. — 2 autres espèces. Le genre Hyracotherium, également retrouvé dans l’argile de Londres et au Nouveau-Mexique. Hyracotherium Gaudryi. — H. Maldani. Lès genres Orotherium, Hyracotherhyus, Lo- phiotherium sont analogues. Le genre Protodichobune fait également son 28 REIMS ET SES ENVIRONS 7 — ve “apparition, er se rte dans les terrains ' suivants :! “ ARTTLETT à ne Protodichobune Owenil. = P. Campichli. Le genre Lophiodochærus semble spécial si plie faune. par la fHété des moliusqües fossiles récoltés; jusqu’ ici dans nos environs, soit dans la masse centrale, soit dans les marnes et le calcaire situés à sa base, soit dans les sables à gros grains qui la dominent. bis subovatus . keviga Campa- niensis. — P. hemistoma. — Auricula Dutemplei. — À. Remiensis. — Carychium Sparnacense. — Helix rara. — H. Prestwichii. — H. Pellati: — H. . + H. .— Bulimus splen- — N. co na. — N, pisifo — Natica tarum. — Ceri- thium D C. turris. — G: A tubes — G. Fischerii. — m. — Fusus ficulneus. — F, minax. — Melania spe- cies. — S Nova epétlot. lé fit: Mailen spen LEE sus spec. — Pseudoliva spéc _ Les terrains tertiaires qui précèdent sont spé- TERRAINS TERTIAIRES : 29 ciaux à nos environs, aussi avons-nous dû insister sur leur étude. Nous ne ferons qu’indiquer des couches sui- ntes : Les sables de Cuise non fossilifères et fossilifères ont été rencontrés dans nos environs, et spéciale- ment à Hermonwille, Cormicy, Prouilly, Sapicourt ; ils sont caractérisés par leur sable à aspect Sr par l'apparition des Nummulites. Nous y avons recueilli les fossiles suivants : Corbulomya seminulum. — C. sp, — Corbula gallicula. — C.Mi- nuta. — C, Striatina. — C. FAR — T seudoros- tralis. — Lucina Discors. — Hinds St — Crassatella spec. — Cardium Sorulobie 2 Code — C. acuticostata. — C. spec. — Leda Nov. spec. — mr her oblmis — Pectun- culus spec. — Cytherea suberycinoides. — C. proxima. LC than convexum.— C. Hornesi. — Arca Je Frs — Arca du — A. Textiliosa. — Mytilus Nov. “2 488 y. spec. icula Aizyensis. — À. spec. — Nau cr AV "he ariatan. — Calyptrea spec. — hernie spec. — T. spec. — Lacuna gans. — Guoya beterogyna. — Keïlostoma minor, — Pithinia Nos. riata. — B. Nov. pee — B: Nov. à. Brugnieri. — Sola- Levesquei, — Cancel — Cerithium speé. — . — C. .— “4 : Nov. spec. — Mitra spec. — Voluta angusta, — V, Ass ambigua. e calcaire grossier forme une partie très-im- portante des couches tertiaires rémoises ; il eou- ronne la plupart des monticules qui bordent la 30 REIMS ET SES ENVIRONS vallée de la Vesle. Tantôt il est à l’état de calcaire, et l'on sait quelle importance il a alors au point de vue des constructions ; tantôt il est à l’état de sable terreux friable, et ses fossiles sont Niae d'une raies des: ‘plus.re LA rio Trigny, Ps, ANT Jouy, Villedommange, Écueil, Chamery qui forme la limite orientale du terrain. Courtagnon, Nanteuil- la-Fosse, Fleury-la-Rivière, Cumières, Damery, Boursault constituent net des localités fossi- lifères importantes. Les vertèbrès jusq ci découverts dans ces couches de nos tar ip dit aa Dar te . Les mammifères se limitent au À Lophiodon Parisinse,— L. Hebert | “ad AE On y trouve égalemet quelques ediss 56 ob: codiliens, de Tortues, de Squales et de Myliobates. La faune malacologique est au contraire des plus importantes, Nous donnons la liste de toutes les espèces recueillies jusqu'ici dans les localités du pays rémois : — Pholas Levesquei. = P. Dutemplei. — proximus. — $ vaginalis. — S, — Cultellus fragilis, — C. G: rostrata. — S. angusta. — Callica. — C. La- marcki. — C. rugosa. — GC. ficus. — C. angulata. — Neœra radiata. — Pandora Def — Poromya — Mactra 1- cata. — M. recondita. — Syndosmya Recluzii. — S ee Tellina exelusa, — T. — T. — T. donaciali — T. parilis. — ane FER 9 4 ER T. lunulata. — nitida, — P. appendiculata. — P. tenera. — P. Dutem- Psammobia plei. — P. rudis. — P. tonuicula. — P. donacilla. — Donax Bas- TERRAINS TERTIAIRES 31 terotina: — D. i D. lanceolata. — D. nitida. — Venerupis Hermonwilliensis. — Von re 2 — NV. dax” 2 ne Ges- lini. — Cytherea læ ta —C. Par ensis.— GC. ovalina. — C. i [in . — G i — C. — C. deltoi. dea.— C. elegans. — GC. polita. — C. semisuleata. — Cyrena nobi lis. — GC. Charpentieri. — C. Dutemplei. — C. Rigaultii. — C. com- i . — C. ovalina. — Cypricardia n- sis. — C, cta. — C. ten _ um.— C. im- itum. — C. nr PTE C. Paris — C. aviculare. — Chama calcarata. — Sporte nan te T TE lamellosa. — Diplodonta renulata. — D. à idens. — Lucina pul- chella. — L, mutabilis. — L. Caillati. — L. elegans..— L. gibbo- sula. +— L. cei. orum. — L. bipartita.— L. spisula — L. Hermonvilliensis. — L i, — L. albella. — L, sublo- luta. — L. lo ta. — L, t: Hindsiaarc Erycina . las + uata Parisiensis. — ee Cuvieri., — Crassatella Plumbea, — C.com- — Ge lamellosa. — C. Grignonensis. — C. ng lata. — CG. squamosa. — CG. calcitrapoides. — C. decussata. — Lu- res Parisiensis. — Hippagus leanus. ta. — N iensis. — N. — Leda striata. — L. g pe — = ri € llata. — T. deltoidea. Limopsis — Pectunculus dispar. — Arca bi _ con- ita À. angus — A. obli À: — Marceauxiana. — À scapulina. — ONE — Cre elegans. — Modiola se- minula. — M. niformis. — ta. — M, subros M. cordata. — — rats rimosus. — Pinna RUE — Avicula. Hornesi. — A. fragilis. — Lima obliquata. — Vo Qu radula. — Ostrea — s,.— 0. 4 i Anomia ge a 2e — Chiton Grignonensis. — - Denain stria- tum, — cens. — D Brongniarti. — D. pe Ebu mie Parisienne, — Patella nes — Fissu ral ae — sr radiola. — Pa ae ARR œlatus. depres ngustus. mpressus. — — P. , à ee à squamæfor! — sta din corn iæ. trochiformis. — C. lævis. — C Turritella ter —T. carinifera. — T.i —T ki. — T, funicu- 10Sa. — T. mitis. —T. ambi T. regularis. — T. in — T; incerta. — T. fasciata. ia crispa. —.S. multilamella. — $. Caïillati. — S. Wardi. — ina incompleta. — Lac — Rissoina. cochlearella. — Diastoma costellata, — Mesostoma angulata. -— Se sr Le - nia lactea, — M. dolosa, — M. minutissima ss Melanopsis Lamarckii. — M. Dutemplei. — eg oi … Adi vbsgel ls 3% REIMS ET SES ENVIRONS AE RE -Anee +) LATE Bithinia toma. — B. sextonus, — B Eulima nitida, — 5. turgidalas— 8. Siret a ia miliola, — 0. | sata @'eclinoldék > c: iles €. cchetrimmbiue C. cancellatum. — C. terebrale. ag muricoides. ai F'tibevenloèus. it Mod — F: 9 mar — F. funiculosus. — F, Intortus, — F. crassicostatus. — li F. Tenuis. — F. scalaroides. — F, humilis. — F. dsidiiree — F. excisus. — F. minax. — F. costulatus. — F, po- biformis. — F. ficulnens, — _ T —T: — T. reticulosum. — Murex con- tabulatus. — M. tripteroides. — M. micropterus. — M. tricarina- tus. — M. frondosus, — .— M. crispus. — Typhis pungens a transversaria.— P, dentata.— P. polygona. P. granifera. = P. nodulosa. Pier + — P. furecata. — P ln. — P, dubia. — P. obliterata. — P, curvicosta. — P. bicatena. — P. inflexa. — P. acutangalaris — P. turrella, — P.. TERRAINS TERTIAIRES 33 ‘ granulata. — P. sulcata. — P. sithorelles : — P. pli cata. — P. ue lata. — P. Dameriacensis. — P. distorta, — P. elongata. — P.m blhdté tp) same — P. clavicularis. — P. prisca. — trs ca- lophora. — P. filosa. — P, glabrata, — P. 1 ineolata. —;P; labiata. — Conus disjunetus. — C. Repos — C. turriculatus. — C. De- francei. — Terebellum sopitum. — Rostellaria Murchisoni. — Ros- : idaria nod ssis harpæformi tellaria fissurella, — Cass Ca: EE. Buc stro B. i. — Terebra mutica — Na nt — O0, nitidula. — Ancillaria bucci- noid À. dubia, — Sen olivula, — A. can: — mr rer — Marginella eb M. contabulata x bifidoplicata. — M. ovulata. — Mitrs- arr, — M. mixta. — M. subcostulata. — M. marginata. — selliana, — M. terebel- Jum. — Voluta cithara. — V. spi . — V. crenulata. — V. calis. mitrata. — V. Hornesi. — V. muricina. — V. Bdvwarsi. —,V. mixta. — V, turgidula, — TP — Bel # B.sepoiden, — Nautilus vunbiisars — \. LARGE — Aturia Au point de vue sirtisaghinhe on peut distinguer dans le calcaire grossier de nos environs : Une couche inférieure glauconieuse remarqua- ble à la fois par son aspect sableux, ses gros grains verts et ses fossiles jaunes et luisants à la surface; puis vient un calcaire en plaquettes minces, dures, inégales où les fossiles sont à l’état de moules. Les couches qui succèdent ont plus d'importance, c’est la roche grise, la roche blanche des ouvriers, marquablés par les moules du Cerithe géant. Les couches RIT 10 a riches sont de la “ons poque. Les couches bus du calcaire grossier dans nos environs sont très-variables comme aspect minéralogique ; on % rencontre à la fois des lits de calcaire compacte, d s alternances de marnes blan- châtres et es et des sables caractérisés par le Melania Lactea. Re 3" 34 REIMS ET SES ENVIRONS Les caillasses peuvent être étudiées sur toute la crête de la montagne de Reims; on y aurait reeueilli des fragments du Lophiodon giganteum. Les sables moyens manquent dans les environs immédiats de Reims, ainsi que le gypse. Les autres couches tertiaires que nous pouvons signaler sont le calcaire de Saint-Ouen, le calcaire dé Ludes et le calcaire de Brie. Le calcaire dé Saint-Ouen, si variable comme apparence minéralogique, se présente en îlots dissé- minés sur le haut des plateaux au-dessus de Hour- ges, Vandeuil, Gérmigny, Vrigny, Pargny, Ville- dommange. 11 forme une couche continue dans les environs de Lagery, Romigny, Ion mienne, Jonquery, Marfaux, Fourcy, Courmas, Cham Nanteuil-la-Fosse, Courtagnon. On le se "4 également au-dessus de Montchenot, Villers-Alle- rand, Rilly, Chigny, Pere de ide Veprenns. fossil Iles caractérisques Lymnea LS AIR — L. acuminata, — Planorbis rotundatus. — .ambiguus Pc rm Helix Heberti. — Acha- tina: Cordier. — Coloris mumia. Ce terrain est également caractérisé par ses graines de Share alrnaîin À Love 4. 1 mais ji. dud l’on peut suivre de Montchenot pau Verzenay. Ses fossiles les plus importants sont : Cla Corbula pyxidula. — Pholadomya sis, — Cardilia Michelini Psammobia — Cytherea ni- tidula. — Chama turgidula. — Arca Marceauxiana, — Ostrea luden- sis. — Calyptrea troc tus. — Cyclos- TERRAINS TERTIAIRES 35 Nous y ajouterons : Corbula Ficus, — Crassatella rostralis. — Cardium coravium, — obliquum. — Cytherea Pabisidals 14 — Di iplodonta striatina. Magellanoi spec pec. — Murex asper. — M. spec. — Buce un Andreï. — Woluta RL perata. Le calcaire et la outièho de Brié terminent © “out le haut du étend à va d'ÉeNoils Courmas, Bligny, Chaumuzy, Jonquery, et ils constituent le sous-sol de la forêt. De nombreuses exploitations sont ouvertes dans cette couche, soit au sommet même de la montagne, soit sur ses flanes, où l’on observe de nombreux glissements des meulières et des argiles qui les entourent. Quelques lambeaux de sable rencontrés au-des- sus des meulières pourraient peut-être être rap- portés aux sables de Fontainebleau. Sur cette série de couches tertiaires s’est dèpo- sée cette croûte terreuse rapportée aux terrains LE PE a partie la plus importante au point de vue industriel ostte ue ces grévières exploitées aux portes mêmes de Reims, notamment près de la Porte-Paris et à Fléchambault. Des lambeaux peuvent en être suivis sur une partie de la route d'Épernay jusqu'aux environs de Villers-aux- œuds. Ces dépôts sont extrêmement variables comme aspect minéralogique ; les fossiles y abon- dent, et aux espèces quaternaires se trouvent 36 REIMS ET SES ENVIRONS mélangés des fossiles arrachés à toutes les couches sous-jacentes, craie, argile à lignites, calcaire grossier ; on peut même suivre un courant dirigé du sud au nord et qui, parti du versant septen- trional dé la montagne, de Chamery à Ludes, aurait abouti à la Porte-Fléchambault. On a recueilli, mélangés à ces diverses coquilles, une dent d'éléphant, des dents de bœuf, de cerf et de cheval. Le type du cheval de cette époque serait caractérisé par le développement tout spécial de ses canines. Un fragment de silex pourrait peut® être être considéré comme au travail de l'homme. APERÇU. BOTANIQUE —— 2 0 0 A ous nous proposons, dans un travail de longue haleine, dont les deux premières 2) livraisons se trouvent à l'Exposition du Lycée, de donner la ses ” 1ô AE de toutes les plantes qui environs de Reims. Nous nous bornerons i ici à signaler les plantes vasculaires rares de la région; les espèces marquées d’un * ont été indiquées pour la pre- mière fois par M. Barot, qui a bien voulu nous donner son concours pour la confection de la liste qui va suivre. Parmi les botanistes dont nous avons consulté les publications ou les herbiers, nous de- vons citer MM. de Lambertye, Remy, Saubinet, Levent, de Cazanove. — Vandeuil, bois pes 2 bois de Jonchery, près du DE de la ferme de Montazi Ceratoce Pcepl horus folcétue. : ns RSOON. — Champs ie sur la bla ). Roninénhts. Cæspitosus. Dune. — Grévières de Mourmelon- le-Grand. R. Philonotis. Enr. — Jardins (Jardin de M. de Belly}, à Reims; lieux frais à re en, 38 REIMS ET SES ENVIRONS . R. Sceleratus. Lin, — Marais à Reims, derrière Saint-Charles. Viridis. L. — À Montchenot, Ferme-du-Bœuf; Chal- Fismes. ia Densiflora. D. C, — Reims, jardins et champs, princi- t du intermedia. Promenades | Jard, à Mare marais de la Vesle, de Reims à Cormontreuil et au-delà. * Barbarea patula. FRIES. — Marais de la Vesle, rive droite, vis-à-vis Muire. * Barbarea stricta? ANDRZ. — Marais de Fléchambau Turritis on, Lin, — Champs secs, lieux pierreux, bols dé- couverts; Chenay; Germaine; allées des bois à Chaltrait; bois dits beretsngrcnr de à Chahee Arabis À ScopOLI. — Marais de Saint-Gond; bord des bois, depuis. js, Lépine jusqu'à Louvercy; Avize, dans cour de M. de ve; coteau crayeux ent dons-sur-Marne et Com pértrix. HN die Cardumine . L. = Bois de la Charmoye, près d'un pige bois de | rie et de Conpigny, près Orbais; forêt. de ia. LA 2 1 | Saint-Martim-d'Ablois ; fontaine lin, pa de Gin rs On; gs ag Sara M y Cardaminé amara. L. — ürd de la Vesle, rivé droite, vis-tis Muire: Hesperis Matronalis. LIN. — Chop cultivés , près | la ferme . Bayeux, aux Trois-Fontaines, en face La Neuvillette (près Reims); Vouzy, bois du château; pare dé Brugny. Erysimum de Lan. — Terres crayeuses : Bour- re qd Aulnizeux; dans un Le près de Livry; Châlons- es mum orientale, R. BROWN. — Champs cultivés et. vignes : à Aubilly, Cormoyeux, Romery. Sinapis cheiranthus. KOCH. — — Bouzy. Diplotacris tenwifolia. D. C. — Prairies artificielles de Sillery; la place et au square Saint-Nicaise, à Reims, et mème au pied 56e murs dans plusieurs rues. iplotavis muralis. D. G. — Bord du canal latéral à la Marne, entre Vrilly et sain La rd. iplotäris D: C. — Dans les vignes, entre Merfy et et Chenay ; pres de Ja es à Mâco. APERÇU BOTANIQUE 39 Lepidium sativum. L. — Isse, Avize; à Chàlons-sur-Marne, route de Lépine. Lepidium ruderale. — Port du Jard, à Châlons-sur-Marne ; Reims, aidera de art aie et boulevard Ger Lepidium latifoli Bords du chemin d'Hautvillers à Dizy et à Cumèrs nn, . DESvAUXx. — Bouzy, Avize; Chälons-sur- rare phone pn Jard et plaine de Aer près les auchet. Helianthemum fumana. MILLER. — Crauves, Sarrans; pâtis Chenay et : um pulverulentum. D. G.—Trigny, bord des vignes. ét an SV L. ar ndifolia. L. — Parmi les Sabu: à la fontaine de-La Peureuse, près Villers-Marmery ; sud-est de Verzy, près la forêt - Drosera longifolia. L. — Parmi les Sphagnum, marais tourbeux de Trigny, Muizon, Vrilly, intermedia. osera i NE. — - Marais. à Muizo * Polygala Depressa. WENDEROTIL — Forêt ne Reims, entre Rilly et Germaine, direction du ypsophila muralis. LAN, — Le Rerthais: Chaltrait, sur le sable des allées du pare. Dianthus Deltoïides, Lix.— Allées et tabsu. des bois de Vindey et du Haut-Buisson, près des communes du Meix et d'Époing, au Mon or t-Martin, _ A see Dianthus superbus. Li see Érns et sèches des ma- rais de RAR entre re Silene nutans, LIN. — errains ro Châlons-sur-Vesle, Chenay, Trigny, Vertus, Ve: Sil oti — Garenne d'Écueil, Châlons-s ur-Vesle, Chenay, prhssoht, Beoÿes, Verzy, pts terre crayeuse, entire —- e et Thillois. lene Gonica. Lin. RP epees : Shalonsqun;Vene, Chenay, Merfy, Pen Vindey; en ans Sagine apetela, L. — Champs sablonneux à Heiltz-le-Hutier; dmale-Derthels: Châlons-sur-Marne, rue Choiseul (avec le S. pro- cu mbens). Malva Moschata. LiN. — Chaltrait, Louvois, Sermaize, Saint- Marta bphe Reims, talus de la ligne de Soissons, près Sain arts pe Lin. — Bouzy, Soulières, Étoges; Mont-Bayen, artin; Baye, Gionges, Moi. ne, Hautvil- lers, red Grauves, Mont Sarrans, pâtis 40 REIMS ET SES ENVIRONS montanum. LIN. — Bouzy, rent muet a d'oNRaE : rive senc: à Châlons; Réims, li Ép l'Hôpital. “Pré teRs Impatiens Noli Tangere. LIN. — — Sermaizé. minima. LMK.— peinereereur he 1 SM Muizon; Sézanne, varme D: Mollissima Kock, medio que le type. a rom ae — Lieux curés à Châlons, près à chemin de bault à Cormontreuil, ce boulevard du Chominde-Fer, devant 1 Trifolium montanum. Lis. = Chenay, Merfy, chélotis-ctrt Vesle, Montchenot, D PE Asb sec + caire, le long de Ia b 1! i dogrend da Ch Dre N. — Sables, à arenne d'en set Ervum gracile. D. C. — Moissons, à | Ervum ervilia. Lix, — Dans les moissons, à Bouzy. Nissolia. LIN. — Moissons d'Heiltz-le-Hutier » près de l'Orcoñté (en Perthds); pare de Coupigny Sormazé #4 Ù Montmort, Heiltz-le-Hutier, sur les Lathyrus latifolius, LIN. — Bois des Clavières à Baconnes: flanc de la Montagne à Rilly, non loin du chemin de fer Lathyrus palustris. LIN, — Marais de Saint-Gond, bords: de hi de Saïnt-Prix; marais de la Vesle, pre de la route Fragraria ns ErH. — Vertus, sur le calcaire dues Achemill Kocn — Forêt de Traconne, près Sézanne route de la Tourrine à la Forestière Sangttisorba inalis. L siBois Sorbus domestica. LIN. — Bois pour à Rilly; sentis Ver- ment Chaltrait. Epilob im Tetragonum. L. — Forêt de Vertus, en face Chal- trait : Sérmtitl APERÇU BOTANIQUE 41 Myriophyllum : alterniflorum. D: Lo [t— Fossés autour de eims. Montia fontana. LIN, — nords de l'étang de Loisy; terres le. neuses à pirergses: Bois: . LIN, — Sur:les Poesien du pr belle, 33538 M Sin j'ai RÉSOUDRE DE PR: PORN te À rive ie du Surmelin. — Dans les bois, sur des bords de la Vesle, Chrysosplenium oppositifoliuwm: LIN. — Saint-M artin-d'Abjois, ir Lai 1 di © A ; fontaine de l’Aune, près Ægopodium podagraria, L. — pe pie Saint-Martin-d'Ablois, coolus P hot au-dessus des caves. . Prairies de Saint-Vrain, arrosé par l'Or- = rives de la Biesme. Fossés des + Bois om dre L. — s marais à Cémontrenls. tre pans LIN. — Crilly, Grauves, Vindey, à sur-Marne Hautville Saint-Martin-sur-le-Pré, et dans la plaine de Com: ' Ænanthe peucedanifolia. POLL. — ne rive susrhe de la Marne, en face le château dé Boursault; Châlons, rives de la errerie. t Pévy. Selinum carvifolia. L. — Marais des pére de la Vesle, entre Vrigny et D Rilly. P. risiense, D; CG. — Bois, autour de Ghaltrait ; Oger, mere Peucedanum érra REIGHENBACH. — os Rien da bois, bords de la route de Ludes à La Neuville, Peucedanum cervaria. LAPEY buses ne de! pate bois de Sarrans, près Cramant; depuis Vartus à la pointe Tordylium maximum. L, — Sain pe RE paca bords ar ierry. Laserpitium latifolium. LAN, — Les heg Frpnn 29 près Bayzy; Lrn ge rpm Moronvilli LiN.— Décombres à Ro enné Vouzy, rap à À dla alium boreale. arais de Vouzy, lieudit la Queue-d'Hiron- delle ; marais de la va en face le Château-d’'Eau, à Reims aleriana rame . (Forme atteignant Er a à 8 décimètes de haut. s, près ré station de Ger t marais entre la étstion à de mA et Mâco. 42 REIMS ET $8ES ENVIRONS Dipsacus pi bois : Brugny, Mont-Bayen, Le Meix- Pet 0 Series: les Islettes. Inula britannica. L.-— Canal latéral à la Marne, à Condé; vignes d'Ay; Vitry-le-François; rive de la Marne, à Châlons; Sarrans. Chrysa nn corymbosum. Lin. — Bois du mont Sarrans, près Cramant; bois au-dessus pe Cuis; ie de Cormont, près Bergè hetintes ineraria læfoliu. GMELIN. — Forêt de e Reims, “ms Mont- chenot et près Rilly: forêt d’Épernay, entre Saint-Marti: sault; forêt de 2. Fur spas bois d'Oger Senecio Fuschii, Forêts montagneuses de Reims, d' un de rit se le “ar de rh de Livry. bipontin s de Saint-Léonard, ne es. curé de au er di es Cirsium bulbosum. D. G. — Orconte, let ; set marécageux de lEspérance, rive esp du Cheneu, à Mour " Silybum Marianum - CRT" _ - Ghâlons-sur-Marne, fossé de ceinture, ports Sént-Mhvtiri, Arnoseris pusilla: Gœv. + _ champs sablonneux, “entre ‘le mont glabra. L. bles bois de re Tar. PRE eg En marais, res côté de Sain } tectorum. ur les murs: recouverts en terre crayeuse, dans les villages Se de Reims: : Crepis pulchra. LAN. — Bords des Pr sing et des champs de rs à pan et de Pari à Champillon; champs de Reims à treui Hieraciim me bifurcum. Mecs At2.l5 Baie à à Baconnes L£ pa + L. — Marais, station de Muizon; Reny Chà- ns RER Lane Boni é Vertus, près la maison des gardes, en mé roses Baie À. st ns dt de Pyrola secunda. LIN. — Coteau de Brimont. Asperula procu a Tax. — Sur le sexes pisolithique, à es Fa laises, près Vertus. Myosatis cœæpistost. SCHULTZ. — Marais de Saint-Gond ; prés me la Charmo: Myosotis srsiceloe. 4 RSOON rbarum. L v tré — Chaltrai ycium ss vie: ere A ae Jonchery, Châlons, près le pont . on APERÇU BOTANIQUE : 43 * Veronica a D-c: — Tinqueux, près Reims Veronica montana. — Parties humides de Ja “forêt gonne; forêt des sn près ! : bords de Bruxénelle : bois de Charamont, commune du Thou. … Veronica Demers: LR Ge — Buissons, a au bas des carrières bad : . Lin. — Garenne d'Écueil; Chenay, Sermiers. Veronica verna. Lin. — Sables, garenne d'Écueil ; Merfy. * gium campestre ; Chenay et Trigny. * Orobanche artemisiæ. VAUCH. — (Ghâlons-sur-Vesle, sur les 7 Lathræa squa — Parc de Saint-Martin-d'Ablois; tarrain mérétagenx, ph Eh Sainte-Ménehould, lieudit Norvai. : lis. MŒKCH, — dé Merfy; Saint-Mar- tin-d’Ablois; terrain marécageux, bois de ES lieu- Calamintha officinalis. MŒNcH.—Bois ms re Saint-Martin; pers: be euh sara Pre 4 mont Bayen; nn. Utricularia — Eaux Mantes marais, entre Chenay et Trigny. Lysimachia nemorum. L. — Les Islettes, vipe des Yrois-Fon- taines, à Sermaize. Ho L — palustris. à Marais de Muire, près Reims. Littorella lacustris. L. — Parmi les shhagrun, dans la forêt d'Éperna ; Mare ange la ‘ontagne d'Oger: \ EH oiltz. } Ls121174 le-Hu tier ; abondan _.. n de Muizon. Rumezx hy parus Bupsox — Bords de Pa et du ruis- seau de la Charmoye; bord de la Marne, rive dro; mpertrix Polygonum bistorta. L. — Polygonum Du: + L. — ois. Euphorbia stricta. L. — nos hs à Chàlons- sur-Marne, près la gare de FEst. Euphorbia au JaCQ.— _ couvert à Vindey; Sain Nicolas. Alisma na . L. — Eaux dormantes: étang du rires forêt de la Charmoye PAtis ds ra ranr « L. -- Étang de Ghaltrait : fossés des marais de Muire, pate Reims, A4 REIMS ET SES ENVIRONS Orchis simiæ. LMK, — Bois sablonneux de Chenay. rium hircinum. LAN: =— Bois sablo: nneux deJonchery; Saint- Lumier ; montagne, ins de Trigny: Ophris ant ge à — Mourmelon-le-Grand, lieudit les Bour- louyers, ru hainsleslé ensifolia. RicH — Bois: 1Louvôis, Montchenot. Sturmia Læselii. REICHENBACH.— Marais tourbeux, au ss ie près: Le ppt marais de Muizon, en face %e u:de 00 PAS ee L. —: Forêts œ cn et des rrols-Fontaines (arrondissement de Vitry). . L. — Rive droite de A Châlons ; Moslins ; bois de pions: rs Anthericum liliaga. L. — Bois de Chenay, sables infé P bifolia. LiNX. — Mont-Août, près Free ccee mat) et bah pee acidilarieni R. Ma: —+ Chaussée. plage iso es Neuf-Vivier, forèt de à ‘arenaria. L, — Bois de Chenay. Carex piuifera. L L. — ne bois ras Suinte-Méne- hould. : PMR BEL FAMERS AT GT di Dans Los aétlts dur ts AS CES, Careæ filiformis. LIN: — Dans les tourbières des marais duc sons: entre Muire et sr qui .# de’G : bords du bois de Chenay. Panicum sanguimale. L.— Muizon ; Heiltz-le-Hutier ; Chàlons- mme rue de Cisu Axa a cathédrale Pan d'u: GAUDIN.— Heiltz-le-Hutier ; cour du château de la FA ad Alopecurus utriculatus. Lame — Prairies, sur les bords de l'Orconté, à Heiltz-le-Huti nu sé gap — Aigny, ancien dit de la Marn Détélin arenarium. L. — Bois de Trigny, près Chenay. Phleum Bæœhmeri. WiBeL: — Merfy. Chamagrostis minima. BORK: — Trigny ; Merfy ; Chälons-sur- Vesle, : Avena pratensis. LIN. — Prés secs du Petit-Mourmelon, vis-à-vis les ‘de Livry. Avena caryophyllea. WIGGErs. — Muizon, Chenay, Merfv. Festuca rigida. ar — Livry ; Bouzy. Festuca b — Bords des chemins, en descendant de Trigny vers ss APERÇU BOTANIQUE 45 Bramss secalinus.. Et — Bou Sen de Vehtus, #0 pes Chaltrait. Etui FAT icum. Lars — Sables humides, à Ludes te 0 mn 4 ja Lin. — Bois de Verzy, à ertaël. iu ia. SWARTZ, — Marais de Chenay. Ophiogossun ARS Lle . LIN. — Mare, près de la brique rs noir animal, à Chälons; prés humides de la Bergerie et bois Liv Den mda regalis. LIN. — Bois de ru Forêt d’Ar- gonne, aux Islettes et ral be ngé-aux Polypodium dryonter. — Bois de on: Aspidium acHlentuu, ge OLL. — Bois de la Ghapelle-sous-Qr: bais. Aspidium fragitis. Swan — - Bois, rh humides. Parc de M. le comte Sa à Saint-Marti altrait, au Asplenium ‘adianthum ni ma ss LIN, — Bois de gs garenne d’Écuei | As ium septentrionale: D'ART — Mont-Hayen, pente au au sud, près la bordure de la forêt d'Épern et le chemin qui descend à Vina : Ble, spicant. R SR taine de la Peureuse, pie Nillers-Marmery ; près des Cascades, forêt de la gs L'herbier des plantes SRE, jun- germanes, lichens, champignons, algues) récoltées dans la région pourra être consulté à l'Exposition du Lycée. Les lichens de la Marne nt été étudiés spéciale- ment par M. Brisson, de Châlons M. le D' Richon, de Suitishmatl, a fait, depuis près de trente ans, une étude toute spéciale des champignons du département; il doit présenter au congrès un album aussi remarquable au point de bien voulu nous donner au début de nos études cryptogamiques., + | A6 REIMS ET SES ENVIRONS L'intérêt tout spécial des champignons, au point eng (Basidiosporées Thécasporées) récoltées par nous aux environs de Reims. Nous exposons au Lycée les moulages que nous en avons far sur nature : Amañita. — À. pere de (comestible). — A. gris ou therina ns (co: Lepiota, — Ag. Clypeolarius ie — À. Frierss (ont: ). Agnes — Ag. Melleus (com.). — Ag. Aurivellus. — “ Se Mes ét ru (on. L. A. a ê ; Tricholoma. — Ag. Ardaitne: — A. SP p A. PSE À. Equestris., — À. Leucocephalus (com.). — A. Melaleucus. — A. Fulvus. — A, Dei Voies: MF Russula (com.). — A, Rues" (vén.). Collybia. — Ag. Clavus. — A. Conigenus. — À. Driophilus it nt ou RE Nigripe 8. —A.S Phleyh.- Abu Cervinus (epson 7 3: Leoninus. — A. Villosus. om. CE Clitopilus. — rs rés Go com. j. Hebeloma. —: Ag. cdi (vén.).— A. Rimosus (vén.). — À. Inôdorus. rene — Ag. Pulverulentus ie — Ag. Semiorbicularis ypno er. Mycene. — Ag. Corticalis. — A. Lacteus. — A. Filopes. — A. pe ere — A. Purus (com.). — A. done — A. Fistulosus. A: Galericulatus Âge Eee rire (com.).— A. Fibula. — A. Infun- Ms à dtbuliformis TR — À. tus (com.). — pe Politus. — À. Um }. Pleuropus. — Ag. Eryngii (com.). — A. AE — À. Ostreatus (com.). — ER Petaloides (com.). — A. Inconstans. APERÇU BOTANIQUE 47 Crepidotus. — Ag. aus — À, Variabilis Psalliota. — Ag. Cyan — À. Arvensis PAR —A. Campestris ME — A. Sylvaticus Re — A. Cretaceus (com.). ypholoma. — Ag. Appendiculatus. — A. Candellianus.— 4. Su- Se ra AS a re ri A. Lacrymabundus Psilo œniscecii Fenthyra, — . Mans A. Gossypinu anœolus. — Ag Parent Paplionaoous — A. Nitens. Psathyrella. — Ag. Disseminatus, — A, Grac Coprinus — C. Socialis. — rs à Fe pra (com.): — C. Comatus ccm. ), — CG: 'Micaceus. — C Fais M yxacium. — Ag. Mucosus (com. ?}, Inoloma.— Ag. Violaceo, soyei 4 pan a — À. Violaceus > 2. — Ag. Camurus, — À. Cinnamomeus (com.). — Raphanoidi es. | Telamonia.— Ag. Iléopodius. — A. Turbinatus (susp.}. — A. Mesopheus. Paxillus. — P. Involutus (com.). — A. Atrotomentosus (suspect). res — G. Viscidus (com.). Ag. Eburneus(com.), —.A. Glutinifer, — A. Olivaceo ocybe.— M cr os de Conicus. — A. Miniatus. in Cameron — À. Niveau — L. Deliciosus ni — L. Piperatus (com.). — Le Pyrans cén). sg Torminosus (suspect). — L. Vellereus (suspi). Li - Tirosdlé, _— Fe a à ph —. R. Emetica (vén.). — R R Rosacea (susp.). — R. sanguinea (susp.), — R;.Alutacea (ce . Furcata (s _. — _ Rubra (susp.). Cantharellus. — C. ius (com.). — GC. Lutescens. — CG: Tu- bœformis. — C, Reti sr Marasmius. — À. Andresscons — vi Ramealis. — À. Rotula. 2 — À. Rudis. — A. Stypticus (vén.). Nyctalis. — N. Asterophora. Schizophyllum. — $. Commune I ius. — M T'Y — M. Crispus. Lenzites. — L. Rufo-Velutinus. — L, V Foporss. — P. Valgaris. M in PHeniarius, + P. 48 REIMS ET SES ENVIRONS Fomentarius. — P. Hispidus. — P. Obliquus. — P. Sulfureus (com.). — P: ustus.— P. Versicolor, — P. Intybaceus _— Melanopus. — P. Lucidus. — B. Æreus (com.). — B. Aurantiacus (com.). — B. . Luteus (com.) B. tus (susp.). — B. Satanas }. — B.Scaber (com.) B. Su tosus (com.). — B. Felleus (susp.). — B. Cyanescens (com. Hy . — H. Repandum us — H. Hybridum. — H. Auri- scalpium 6 À 2). — H. Hembranaceum. — H. Herba Jobi. Irpeæ, — usco violaceus, re * Lœvis.— T, Fuliginosa. WG ne # FR Fer- ruginea Palmata. + ! Clavaria. — 1@ Aibothysies (com). — : Btrris (om). — € Cinerea (com.?), — — C. Fas- tigiata (com.). — C. PERS C Viola. 0: i . Inœqualis. — C, Pistillaris (com. —T. À Calocera. — CG. Cornea. Pistillaria. = C. Cyathus. — C. Striatus. — G, Vernicosus. — C. Crucibulam. - +). tum. — L. Pyri x Geostrum. — G. Hygrometricum. — male. R. Lycogala. Spumaria. — S Physarum. — P, capitatu Trichia. — T. Varia. — g soumet ti. — T. Nigripes. Areyria. 49 APERÇU BOTANIQUE Trichoderma. — T. Viride. Helvella. — H. Crispa ) — H. per (com.). Morchella. — M. Esculenta (com.). — milibera (com.). Geoglossum. — (. Glabrum. — G. Ft 1m. Ascobolus. — À. Furfurac eziza. — P. Stipitata. LS. Cooéth nea. — P. ni res — P ROUE. — P. Omphalodes. — P, Virgine lor, — P. Cerinea. — P. Corticalis. = pl Papi ar ris. — P. gr erea. — P. Inflexa. — P # a. — P. Anomala. — P, a. — P. Herba- — P. Ci a. — sr ecideola. — P. iicnté — P, Um bon. su P. Pate TE Bulgaria. — B, Inquinans. 4* Mo. Bot. Garder APERÇU ZOOLOGIQUE ms 3 3 CC 9 0 eme Ml à faune actuelle de la Champagne paraît Zi) différer peu de celle de la zone de Paris. | Elle présente cependant quelques parti- mes dignes d'intérêt, . Dans l’embranchement des VERTÉBRÉS, parmi les mammifères, quand on a enregistré la fréquence en certains pays du Blaireau (Meles taxus), l'exis- tence de quelques chats sauvages (Catus ferus), la liste des quadrupèdes exceptionnels de la région est à peu près faite. Bon nombre de travaux notent à tort la présence du Furet dans le pays ; il ne s’y trouve qu’à l'état FRetAnS et parait originaire d’Espagne et de Bar Le département possède ré pe a tes; la plus belle galerie est assurément la collection de M. de Riocour, de Vitry-la-Ville. Cette collection, très-complète, démontre que la plupart des oiseaux de 1$one ou de passage sont ceux de la faune parisienn Quelques faits inerte se rattachant à cette 52 REIMS ET $ES ENVIRONS classe, méritent une mention spéciale : ainsi, chaque année, on peut voir dans les plaines de la Champagne des bandes de grandes outardes (Otis tarda). De uis al ans environ la petite outarde ou canepétièré (Otis fear) s'est acclimätéé, /à la grande satisfaction des chasseurs, entre Reims et Châlons. Enfin, dans la localité d'Ecury, à quatre kilomètres de Jälons-les-Vignes, existe une des plus vicilles héronnières de France; elle remonte au- delà du XIV* siècle, car il en est question dans un titre de 1383. Et cependant « pas un auteur, pas un naturaliste, sauf Toussenel, auquel rien di in- téressant n'a échappé, n'ont fait mention de cetté : héronnière. » C'est cé qu’affirime M. le V “ La de Dax dans un artielé sa les “Hérons, Su: “en publié en 1864 Bébé les lectures d'histoire naturelle du D" Chenu. «Aprésavoir vécu isolés en automne et én hiver, les hérons, d'après cet auteur, se rassemblent de tous les points de l’Europe et arrivent dans la nuit du 6 au 7 février prendre possession des cent quatre-vingt-dix nids de la héronnière. Elle ést Située dans une clairière de quatre où cinq cènts mètres de circonférence dont les arbres espacëés laissent apercevoir les grands marais. Ces arbres sont presque tous des chênes ; leur pied, entouré d'eau, est en partie caché par des jones, dés plantes aquatiques, et leurs branches portent des nids, soit entre les fourches principales, soit aux extrémités. Il y a cinquante ans, la héronnière occupait un emplacement très-rapproché du château. Les arbres APERÇU ZOOLOGIQUE 53 fréquentés par les hérons sont morts les uns après les autres, brûlés probablement par les déjections incessantes de ces oiseaux, et la tribu a été s'établir à sept ou huit cents mètres plus loin. » Depuis son installation nouvelle quelques arbres sont déjà morts complétement, d’autres ont cet aspect souffreteux qui indique que la sève ne’cir- cule plus librement. Ils mourront à leur tour, et occuper l’ancien emplacement, couvert de nouveaux arbres magnifiques. » ans un travail récent, M. Lescuyer, de Saint- Dizier, a fait aussi un historique complet de cette remarquable station de hérons. La classe des Reptiles et des Batraciens est représentée par un nombre assez limité d'espèces, dont voici la nomenclature d’après M. Louis De- maison : A. REPTILES I. SAURIENS 1. LacerTinés.— Lacerta agilis. L. (Stirpium. Daud.) C. _ : — Vivipara.Jacq. T.C. L L'auteur n’a jamais rencontré aux environs de Reims Lacerta muralis, qui est dans presque toute la France une des espèces les plus communes. 2. ScincinÉés.—Anguis fragilis. L. (Orvet.)T.C. D4. REIMS ET SES ENVIRONS mt Dem de mitiens . tm Eu ul. OPHIDIENS CoLUBRIDÉS. — — Coronella austriaca (couleuvre vipérine). 18. (Germaine, Jilée; bois de l'Hclisse. } : Re natrix. L. (Gouleuvrer à col- jimstne espèce de vipère n’a ds signalée d'une manière certaine.) B. BATRACIENS I. ANOURES L. Ranipés. — Rana esculenta. L. (Grenouille verte.) ; C. Id. Rana temporaria.L.(Grenouille rousse), T.C. 2. PÉLOBATIDÉS. — Bombinator igneus. Laur. (Crapaud sonneur.) Pelodytes punctatus. Dugès. (Pélodyte pone- tué.) Tue L'auteur n’a jamais rencontré le Pelobates [us cus, Laur., qui doit y vivre: pourtant, mais que ses mœurs rendent très-difficile à découvrir. : : | Alytes obstetricans. Sn (Crapaud accou- eur.) ‘A. R. 3. CaLamITIDÉS. — Hyla arborea. Schwenkf. (Rainette.) A, 0 4. Buroninés.— Bufo vulgaris. Laur. (Crapaud commun.) 1: APERÇU, ZOOLOGIQUE DD Id, Bufo. calamita, Laur. (Crapaud des jones.) AR IL URODÈLES SALAMANDRIDÉS. — Triton cristatus.Laur.T, C. Id. Triton aipestris. Laur. AïR: — helveticus. Razoum. (Palmatus Schmil ) C. Id. — tœniatus. Schneid. (Punctatus. Latr.) ps QE _ Cet: tte dernière espèce n’a jamais été prise dans les mêmes localités que. Triton alpestris et helve- ticus, qui habitent volontiers ensemble. Le Triton da 5. alamandre terrestre), n’a pas êté jus- qu'ici rencontrée près. de Reims. Une semblable nomenclature des poissons des canaux et des cours d’eau de la région serait très- désirable; malheureusement, jusqu’à ce jour, ces vertébrés n’ont été Fobjet d'aucun Masai spécial. Les amateurs de pêche, et ïls so mbreux, s'accordent à reconnaître qu'on . ici ARE les poissons des environs de Paris; le plus remarqua- ble à tout titre est la Truite saumonée (Salmo trutta) de la rivière de Suippe (1). L’embranchement des ANNELÉS Ou ARTICULÉS {1} Voici, d'après M. A. Ponsinet, pêcheur très-expérimenté, la liste des an de la Suippe : brochet, truite, perche, barbeau, meunier ou € che- venne, tanche, rosse, gardon, anguille, vandoise, goujon, lotte, 56 REIMS ET SES ENVIRONS comprend un si grand nombre d'êtres qu’en donner le catalogue serait dépasser les limites d’une simple notice ; d’ailleurs, depuis la création, il y a trois ans, d'une Société d'histoire naturelle, quelques- unes de ces classes ont donné lieu à un commence- ment de publications de catalogues raisonnés. Au nombre des coléoptères rares ou intéressants on a trouvé dans les environs: Cicindela Germa- nica, Calosoma Sycophanta, Cychrus attenuatus, Dytiscus latissimus, — un Helophorus nouveau, non encore dénommé, capturé par M. A. Lajoye.— Emus hirtus, Pselaphus Dresdensis, Necropho- rus germanicus, Megatoma undata, Odonteus mobilicornis, Hoplia farinosa, Rhyzotrogus cica- tricosus, Anthaxia 4 punctata, Agrilus subaura- tus, Corymbites cruciatus, Clerus 4 maculatus, Pyrochroa satrapa, Cerocoma Schæfferi, Sitaris muralis, Otiorynchus ligneus, Purpericenus Kœhleri, Necydalis major, Donacia hydrochari- dis, Cryptocephalus 10 punctatus, Cassida azu- rea, Coccinella hieroglyphica. Les lépidoptéristes trouvent en nombre dans la forêt de Reims: Limenitis populi, Limenitis' Camilla, Apatura Iris, Ap. Ilia et Clytie. La Vanessa Prorsa et sa variété existent dans le Nerii, et comme lépidoptères nocturnes rares, perche goujonnière, véron, épinoche, loche, ablette, chabot ou té- tard, bouvière. Dans la Marne, il n’y a pas de véron ; … hr tele aaraiti hotu, qui n'existent pas dans la Vesle et la° Suippe APERÇU Z00LOGIQUE 57 certaines collections peuvent montrer Platypterix Sicula, Lophopteryæ Carmelita, ‘Acronyeta Alni, ete.” | La Mante Prie-Dièeu (Mantis religiosa), grand orthoptère qui appartient plutôt à la faune de la France centrale et méridionale, se trouve chaque année aux environs d’Avize et de Vertus ; un autre insecte du même ordre, Œacanthus Pellucens, a été pris plusieurs fois près de Ville-en-Tardenois. Quant aux insectes d’autres ordres, hyménop- tères, diptères, névroptères, etc., il n’est actuelle- ment possible que de faire mention de leur grand nombre et de leur grande variété et d'inviter à leur étude, tâche difficile, qui serait certainement compènsée par la découverte de bien des faits intéréssants. Inatile de rappeler que l'éducation d'un insecte hyménoptére, l'Abeïlle, est très- répandue dans le dèpartément; les apiculteurs, fixistes où mobilistés, élévent l’Abeillé ordinaire (Apis mellifica) et l'Abeillé italienne (Apis ligus- tica). La renommée du miel dé Campagne est d’ailleurs universelle. Lés rhyriapodes, arachnides et crustacés, n'ont encore été l'objet d'aucun travail, excepté toutefois celui de M. le D' Lemoine. Dans son excellente thèse pour le doctorat és-sciences naturelles, il a publié une étude remarquable sur l'anatomie et la physiologie de l’écrevisse (Astacus fluriatilis), crustacé commun dans divers cours d'eau département. L'histoire du groupe des vers, annelides, hel- minthes, ete., est aussi encore à faire. À titre de 58 REIMS ET SES ENVIRONS documents fournis par la pratique médicale, on peut signaler la grande fréquence du Tœnia iner- mis. Depuis une dizaine d'années, cet helminthe est presque le seul qui se présente à l'observation; par contre, le Tœnia solium est devenu beaucoup plus rare. Les tumeurs _hydatiques ou à échinocoques se rencontrent aussi assez communément. Quant à l’embranchement des MozLusques, il ir à la Bibliothèque de la Ville une liste des trouvées dans le département, publiée par ps M. Aubriot ; elle peut étre consultée avec fruit, et sans entrer dans le détail des espèces relevées, on ne peut cependant omettre de consigner l'abon- dance sur plusieurs points de l’Helix vigneronne ou grand escargot: des marchands de Châlons en expédient tous les ans près d’un million sur Paris, et ils ne sont pas les seuls qui se livrent à cette spéculation (Poinsignon). Enfin, bien qu'il ait assurément un certain nombre de représentants, l’'embranchement des ZoornyTes ou RAYONNÉS ne parait pas encore avoir été très-étudié. Parmi les animaux de ce groupe, un des plus curieux qu'on puisse mentionner est l'Hydre verte ; elle est assez répandue dans les eaux du pays. Rens. — Hmprimerie MATOT-BRAINE, rue du Cadran-Saint-Pierre, 6. CULTURE DE LA VIGNE Par le Dr H. JOLICŒUR CE Bamia culture de la vigne en Champagne, Zesjdans le département de la Marne, et par- ÉMlticuliérement dans les arrondissements de Reims et d'Épernay, remonte, selon les auteurs les plus recommandables, à une haute antiquité. Plusieurs groupes de collines assises sur les rives de la Marne et de la Vesle, à terre légère, peu pro- fonde, à sous-sol perméäble et principalement Composé de formations tertiaires et de craie, admi- rablement exposées aux rayons du soleil, peu pro- pres d’ailleurs à la culture d’autres végétaux, durent inviter naturellement à la plantation de la vigne. Des terrains maigres, quelquefois même arides, pourvu qu'ils soient facilement accessibles à l'air et à l'eau, suffisent, ainsi que chacun sait, à son développement. Si les premiers essais de culture ont été couron- nés de succès, ce n’est cependant qu’à une époque assez rapprochée, et que l’on peut fixer aux vingt- cinq dernières années du siècle précédent, . que 5 62 REIMS ET $ES ENVIRONS cette exploitation agricole prit un notable accrois- sement. C’est en effet à dater de ce moment que les vins de Champagne, déjà réputés pour leur finesse et leur légèreté, devinrent l'objet d'une série d'études nouvelles; elles enrent pour rêsul- tats d'amener progressivement l'extension du vignoble et le perfectionnement de ses produits. Seize mille cinq cents hectares environ sont actuellement consacrés, dans le seul département de la Marne, à la culture de la vigne (1); dans ce chiffre, l'arrondissement de Reims comprend 7,624 hectares ; celui d'Epernay, 5,587 hectares; celui de Vitry-le-François, 2,465 hectares; eelui de Chà- lons, 555 hectares, et celui de Sainte-Ménehould, 269 hectares. Le tableau statistique publié anté- rieurement par M. Plonquet donne sensiblement les mêmes chiffres. Dans chacun de ces arrondissements, la nature du sol, son exposition, et surtout l'expérience, ap- puyée parfois sur la tradition, ont conduit les viti- culteurs à l'adoption de cépages d'origines diffé rentes et à la pratique de modes de eulture variés. Incontestablement les meilleurs produits sont ceux que fournissent la Montagne de Reims et celle de Vertus. Les vins issus des divers coteaux de ces montagnes ont été longtemps distingués: les premiers sous le nom de vins de rivière, les se- conds sous celui de vins de montagne; mais cette () Poinsignon, Géographie du département de la Marne, Chä- ons, 1870. : CULTURE DE LA VIGNE 63 distinction, depuis l'appropriation des vins de quelque qualité à la confection du Champagne mousseux, est à peu près tombée en désuëétude. Les vignobles les plus en renom s'étendent : 1° Sur la rive droite de la Marne, de Mareuil à Damery. Le long de la ligne du chemin de fer de Paris à Reims, le voyageur voit successivement à sa gauche les riches coteaux de Damery, Cumiè- res, Hautvillers, Dizy-la-Rivière, et enfin Ay. Plus loin, et en détour de cette ligne, il rencontre- rait ceux de Mareuil, Bouzy, Ambonnay, Trépail. 2 Sur la rive gauche, à six ou huit kilométres de la voie ferrée et de la Marne, se trouvent les crus célèbres d'Épernay, Pierry, Cuis, Cramant, Le Mesnil et Avize ; 3° Sur le versant qui regarde la Vesle et la ville de Reims, ceux non moins fameux de Rilly, Mailly, Sillery, Verzenay, Verz Non loin de ces nonubie producteurs des grands vins de la Champagne, d’autres, plus modestes, donnent des vins rouges de table d’un certain prix: c’est, d’une part, la partie de la Montagne de Reims occupée par Écueil, Sacy, Villedommange, et d’autre part, sur la Montagne de Saint-Thierry, les vignes de Saint-Thierry, Chenay, Pouillon, Marzilly et Hermonville. Quant aux arrondissements de Châlons, de Vitry et de Sainte-Ménehould, ils ne produisent que des vins de moindre valeur, et qui n’entrent guère dans le commerce des vins mousseux. Dans ces différentes localités, les principaux plants ou cépages sont: en blancs, l'Épinette ou G4 REIMS ET $ES ENVIRONS Morillon blanc, le gros plant Vert-Doré d'Ay ; en rouges, les Pineauæ, et parmi eux le petit plant Vert-Doré, caractérisé par ses grappes petites, tassées, irrégulières, à grains ronds de moyenne grosseur, par ses feuilles assez grandes, un peu rugueuses en dessus, nues à la face inférieure, lo- bées et peu profondément découpées. C’est cette variété qui, selon M. Violart, devrait porter le nom de Plant-Janson, du viticulteur qui, le pre- mier, l’a introduit à Ay, il y a près de quatre- vingts ans. Ce plant, ajoute cet auteur, resta long- temps stationnaire et presque ignoré ; ce n’est que depuis une trentaine d’années qu’on le propage et le cultive en grand; son origine est inconnue. C'est une des nicileurée variétés de Pineau: le vin qu’elle donne a beaucoup de finesse et de bouquet (1). Dans les vignes de second ordre se cultivent, en blanes, le Gouais ou Marmot, et en rouges, le Meunier où Morillon taconné. Ces cépages, de qualité inférieure, produisent abondamment des vins que les vignerons réservaient jadis pour leur propre consommation, mais que des spéculateurs peu délicats n'hésitent pas aujourd’hui de mêler à leurs cuvées. Il est juste de dire cependant que ces plants ont à peu près disparu des coteaux les plus en renom. Sur les montagnes de Reims et de Vertus, on cultive en basses vignes, tandis que la culture en (1) P. Violart, Calendrier du Vigneron Champenois, Épernay, 4871. LS ER PER CULTURE DE LA .VIGNE 65 hautes vignes est à peu près la seule en usage sur la Montagne de Saint-Thierry.Ces deux modes si diffé- rents paraissent commandés par la dissemblance de la nature des terrains. Le long de la Marne, la vigne repose sur un sol peu profond, sec, recevant etrenvoyant presque en totalité les rayons solaires ; le mode de culture en pratique permet d’assimiler les vignes, ainsi d’ailleurs que cela a êté fait maintes fois, à des sortes de treilles dont les troncs seraient Thierry, au contraire, l'exposition est généralement moins favorable; le sol, plus gras, est aussi plus profond, plus imprégné d'humidité : de là sans doute la nécessité de donner à la vigne plus d’éléva- tion et de la soumettre à un traitement particulier. En Champagne, la vigne, haute ou basse, ne rroduit qu’à la condition d’être incessamment et minutieusement soignée. Dans les localités où elle constitue à peu près l’unique culture, elle est toute lannée l’objet d’une série de travaux qui occupent la majeure partie de la population. Les travail- leurs viticoles sont, ainsi que la statistique l’éta- blit, à peine en nombre égal au chiffre qui repré- sente en hectares la superficie couverte de vignes, D’après le tableau publié dans l'ouvrage de M. J.-L. Plonquet (1), on compte en moyenne un (1) RéRhE sur la rare de la vigne dans le département de la Marne, Reims, Matot-Bra - 66 REIMS EŸ SES ENVIRONS —— ro pour 1 hectare 10 ares de surface culti- . traitements ou façons diverses sont exécu- tés, soit par les propriétaires ou vignerons pro- prement dits, soit par des ouvriers tâcherons qui se louent à la semaine et à des prix variables; selon l'argence des travaux, sur la place de Damery. Les chefs dès grandes maisons de Champagne sont . eù général propriétaires, dans une ou plusieurs lücalités, de lots de vignes considérables; aussi, on même temps qu’ils possèdent un vendangeoir, ont-ils de véritables escouades d'ouvriers vigne- rons qu'ils logent et entretiennent à l’année. Tailler, labourer, provigner, recoucher, biner, échalassér, ébourgeonner, pincer, faire des maga- sins, constituent les principales occupations de ces oùvriers du mois de janviér au mois de septem-— bre, époque de la récolte; à cé moment, ils condui- sént les opérations de la vendange; puis, le vin fait, les vignes déchalassées, ils mettent à profit les béaux jours de la fin de l’automne et dé l'hiver pour amender, creuser lés fossés de provignage, passer au fou ou sulfater les échalas, ete. Voiei d'ailleurs, d'après MM. Violart et Plonquet, déjà cités, la distribution mensuelle de ces divers tra- vaux. Pour le vigneron champenois, l’année cofnmence aussitôt après là .Saint-Vinéent, é’est-à-dire fin janvier, première moitié de février. A cette date, par un temps sec, on débute par l'opération de la taille. A Ay et à Dizy, tous les forts ceps.sont taillés à deux broches ; on opère les moyens et les Le. Fe L ù \ Ë ; À ‘ CULTURE DE LA VIGNE. EURE, petits à une seule broche, en leur conservantun œil de plus. À Avize, Cramant et Verzenay, la taille se fait suf une seule broche, mais plus longue. C’est aussi vers la fin de février qu’on met en bottes les sarments coupés, soit qu'on les destine au feu, soit qu'après un choix préalable on les rèéserve pour boutures En mars, la vigne recoit une première façon : c’est le moment du premier labour ou béchage; exécuté plus tôt, il aurait l'inconvénient de rencon- trér une terre trop ferme, et plus tard d’exposer les bourgeons, si tendres et si mollement attachés, à disparaître par défaut de précautions, principa- lement de la part d'ouvriers à gages. Dans ce mois aussi a lieu d'ordinaire lé recouchage de la vigne, que l’on fait ici en enterrant le cep jusqu’au jeune bois de l’année, et là en laissant une taille de l’année précédente hors de terre. Ce travail s’effec- tue à l’aide du hoyau, l’ouvrier ereusant une petite fosse sous la souche, qu’il baisse ensuite en appuyant dessus avec son outil ou son pied, en la recouvrant de la terre environnante. Au mois d’avril, continuation des mêmes opéra- dans un fossé préparé à l'arrière-saison, ou creusé au moment même à vingt centimètres plus bas que * les racines de la souche-mère, on dispose une eou- che de terre bien ameublie et prise à la surface du sol; puis on y couche horizontalement le sarment ménagé à cet effet sur la souche-mère, et on le recouvre de la terre vierge provenant du fond du = 68 REIMS ET SES ENVIRONS fossé. Ce mode de propagation de la vigne (le cep recouché étant destiné à être séparé de la souche- mère) a l'avantage de donner rapidement des sujets producteurs; il est d’un usage courant dans le vignoble champenois, bien que n’ayant mérité l'approbation ni du D° Guyot, ni du professeur Trouillet. C'est aussi dans le cours d'avril que se fait l’'échalassement. - Au mois de mai, si l’année est précoce, il con- vient de faire un premier pincement sur les rameaux qui prennent trop de développement; vers le 25, quand les gelées ne sont plus à crain- dre, on donne un premier binage. Ce labour léger, qui a pour objet de supprimer les végètations inu- tiles, se fait avec un sarcloir qui porte le nom de rouale ; dans le langage du pays cette opération s'appelle refuire ; il convient de la pratiquer par un temps see, et non après les pluies ni les rosées ma tinales. Vers la fin de ce mois, et surtout au commence ment de juin, on procède au liage des vignes : les rameaux d'un même cep sont maintenus par un même lien autour de l’échalas. Il est d'usage d’ex- ciser les brins qui n’atteignent pas la ligature à une feuille au-dessus du dernier raisin, et de cou- per très-court ceux qui ne présentent point de fruits. ‘ En dehors des binages, qu’un bon vigneron ne craint jamais de multiplier en cette saison, il est utile, vers la fin du mois, de donner un second labour. Ce nouveau bêchage, ordinairement terminé CULTURE DE LA VIGNE 69 dans les premiers jours de juillet, le raisin étant noué, il convient de pincer les sous-yeux poussés depuis la première opération semblable. Du 20 juillet au 15 août, les chaleurs ne permet- tent guère d'aborder les vignes, qui du reste ne réclament point de soins particuliers, hormis quel- ques binages si la saison est pluvieuse. Le vigne- ron utilise ce moment à faire ses magasins : c'est le nom consacré.en Champagne pour désigner ces amas de matières fertilisantes qu’il amène dans les écarts des chemins ou autres endroits aussi rapprochés que possible de ses vignes. C'est aussi l'époque de visiter les jeunes plants de l’année. .. Vers la fin d'août, il est de règle de soumettre les vignes à un pincement sévère, afin d'exposer mieux le raisin à l’air et à la lumière, en prenant garde toutefois de le froisser. On parfait les maga- sins et on se prépare à la vendange, opération dont la description se rapporte plutôt à l’étude de la préparation du vin. La récolte faite, dès la fin d’octobre les échalas sont enlevés et disposés en tas verticaux ou hori- zontaux qui portent le nom de moyères; puis, jus- qu'au mauvais temps, on s'occupe de réparer les chemins et les sentes du vignoble, d’arracher les vieilles vignes, de niveler le terrain, d’épandre les matériaux des magasins; de préparer les. fosses pour provignage, et quand le froid venu les vignes sont inabordables, on confectionne les échalas, dont on carbonise l'extrémité qui doit entrer, dans le sol, et que plus tard on soumet à l’imbibition d’une solution de sulfate de cuivre. 10 REIMS ET SES ENVIRONS Tel est l’ensemble des principales opérations que la pratiqué à consacrées dans le véritable vignoble champenois, é’est-à-dire dans la Montagne de Reims et de Vertus. Dans les vignes dites de Saint-Thierry, ou hautes vignés, la succession des opérations est assez sem- blable ét le travail ne diffère guère. Ce mode de culture exige trois ou quatre labours ; en outre, à la taille du premier printemps, on supprime la bran- che à fruits dé l’année précédente; puis, en suppo- sant que l'on ait à choisir entre quatre sarments laissés par la période de végétation antécédente, il faut en général en retrancher deux et conserver le plus rapproché de la souche-mère; celui-ci est. taillé à deux yeux et donne le bois de remplace ment. Quant à l’autre, destiné à faire la branche à fruits, on le choisit de grosseur moyenne, à nœuds bien saillants, et le plus propre à prendre la posi- . tiôn horizontale. Plus tard, le premier est fixé ver- ticalement à de longs échalas de six pieds, et le second est incurvé, fixé, et constitue La ploye. Basses vignes et hautes vignes recoivent, en temps opportun et selon les localités, de l’engrais et des amendements de nature variée. La question de savoir si la vigne doit être fumée, dans quelles conditions elle doit l'être, et à quel moment doit se faire cette opération, est dans la plupart des auteurs très-controversée. Ainsi le D° Guyot con- seille dé farmer tous les trois ans et de mettre en une seule fois la quantité de fumier nécessaire aux trois années, soit trois démi-kilos par eép dans les excellents terrains, trois kilos dans les sols méè- CULTURE DE LA VIGNE 71 dioeres, et six kilos dans lés sols mauvais, ce qui nécessite 15,000, 30,000 ou 60,000 kilogrammés de fumier par hectare pour trois ännées. D'autre part, M. Violart, d’Ay, dans son Calendrier, recom- mande l’emploi modéré de l’engrais pour les vignes déjà âgées et s'élève contre l'emploi abusif des amendements des jeunes vignes. « Le fruit qui en Sort, dit-il, n’est nourri que par l'engrais qu'on ÿ à jetè, il s’imprègné à peiné de la nature du sol, > On donne à la vigne une vigueur anormale, on la pléthorise en quelque sorte pour plusieurs añriées, et quand les $ues que contenait l’engrais sont épuisés, on la voit faiblir : ellé fait sa maladie, comme disent les vignérons. Il faut done améerider modérément les jeunes vignes et davantage Îles vignes adultes. » Leès magasins cités plus haut constituent à Aÿ les matières premières de ces amendements. Ils Sont composés généralémént d'un tiers fumier de ferme, d’un tiers dé terre de pâture, d’un tiers dé terre de la Montagne, ét dés détritus des pinéages, lognages, feuilles tombées, ete. À Silléry, Mailly, Verzenay, des cendres sulfureuses entrent dans la Composition dés magasins ou sont directement versées sur le sol. Dans la montagne de Saint- iérry, l'usage du fumier Ge ferme est er répandu; on y fait aussi quelques magas e dâns ces dérnièrés annéês, plusieurs siticièurs onteu reconrs à l'emploi dé cendres sulfureuses tirées de Cormicy. Une question dés plus itnportantes par son 72 REIMS ET 8ES ENVIRONS actualité et sa gravité est certainement celle des maladies du vignoble. Si le phylloxera n'existe pas encore en Cham- pagne, la production des vignes n’en est pas moins souvent compromise par l'apparition de divers fléaux. Chaque année, de réels désastres plus ou moins localisés sont enregistrés. Ici, comme partout ailleurs, en dépit de la vigilance et de la sagacité des vignerons, malgré l'invention de bien des moyens de protection (paillassons de toutes formes, abris, brouillards artificiels, ete.), certains . vignobles, en général ceux qui occupent les bas- fonds, paient. un large tribut aux gelées printa- nières et aux brouillards. Fréquemment aussi la grèle anéantit çà et là les produits de quelques contrées. En dehors de ces perturbations d’origine cosmi- que, dans certaines communes où la terre, plutôt riche que maigre, repose sur un sous-sol imper- méable, d'ordinaire argileux (Verzy, Mailly, Cau- roy-lès-Hermonville), se montre, après une vègé- tation luxuriante de plusieurs années, cette mala- die que les vignerons désignent sous le nom de Chabot; l'étiolement et la mort des ceps ne recon- nait dans ce cas d’autre cause que la pourriture de leurs racines, pourriture déterminée par un excès d'humidité accumulée dans un sous-sol non étan- che. Mais ce sont surtout les parasites végétaux et animaux qui depuis plus on moins longtemps sont venus compromettre les récoltes. En ces dernières années, un champignon microscopique, l'Oïdiwm CULTURE DE LA VIGNE 5 73 Tuckeri, s'est fréquemment montré, non-seule- ment sur les vignes en treilles, mais encore en plein vignoble. La fleur de soufre dans ce cas donne des résultats incontestables; malgré son efficacité, ce traitement n’est pas encore entré dans la prati- que courante de quelques viticulteurs. Assez souvent aussi, les feuilles des vignes ont à souffrir de l'invasion d’un autre cryptogame, l'Erineum Necator, mais le dommage qu'il occa- sionne est de peu d'importance. Les ravageurs d’origine animale les plus com- munément observês appartiennent principalement à l'ordre des insectes. Chaque année, diverses contrées ont à subir les dévastations de plusieurs coléoptéres. Au premier printemps, les bourgeons ont à souffrir des incisions des Cuis-Crottés ou Coupe-Bourgeons (Otiorynchus Ligustici, O.Rau- cus). Un peu plus tard, le Gribouri ou Écrivain (Bromius Vitis) vient inciser les feuilles, les grains de raisins, et surtout déposer ses œufs au collet de la vigne. Enfin, en juin et juillet, paraît la Bêche ou Lisette (Rhynchites Betuleti), qui dépouille prématurément les ceps de leurs feuilles. Parmi les lépidoptères, deux surtout sont parti- culièrement nuisibles. Le Cochylis ou Ver de Vendange (Cochytis Omphaciella) a deux généra- tions annuelles et détruit le fruit soit au prin- temps soit à l’automne. La Pyrale ou Ver de l'Êté (Œnophthira Pilleriana) est cantonnée, ainsi que l’attestent plusieurs documents anciens, depuis fort longtemps dans deux localités princi- pales. Elle ravage à intervalles variables, mais : RE DE TS 0 2 74 REIMS ET SES ENVIRONS toujours pour une période de plusieurs années, les meilleurs vignes qui sont à mi-côte entre Ay et Dizy. Sa seconde station est à Verzenay, dans d'excellents lieuxdits situês également sur la par- tie moyenne du coteau. Il convient peut-être enfin de signaler les ineur- sions fréquentes des sangliers, ainsi que les dépré- dations non moins importantes dues au passage des grives lors de la vendange. Tous les ans, les vignes champenoises, plus ou moins victimes de ces accidents, donnent, en gèné- ral, un rendement moyen peu considérable en quantité; en effet, malgré les soins et l'habileté du vigneron, un arpent ne produit guère que trois à quatre pièces de deux hectolitres, soit environ six à huit pièces à l’hectare de vin de cuyée. A ce premier rendement, il faut ajouter environ deux tiers en plus de vins de suite, connus sous les noms de première taille, seconde taille et rebêche; à part le premier, qui trouve parfois son emploi dans la confection des vins mousseux, les autres sont consommés par le propriétaire ou ses vignerons. À Ay, qui a été pris dans cet article eomme le centre et le type de la vraie production du Cham- pagne, année moyenne, le vin de cuvée vaut de 6 à 800 fr, la pièce de deux hectolitres ; cette valeur est à peu près la même pour les crus non moins renommés de Cramant et de Verzenay. Année moyenne, le viticulteur encaisse done, en admet- tant le prix minimum de 600 francs et la produe- tion de trois pièces à l’arpent, une somme de 1,800 francs ; mais il lui à fallu dépenser pour l’entre- CULTURE DE LA VIGNE 75 tien annuel de sa vigne de 1,000 à 1,200 fr. Ce résultat serait certainement des plus satisfaisants si l’on atteignait tous les ans ce chiffre moyen de production. L’étendue relativement minime du vignoble champenois (car bien qu'il y ait dans la Marne 16,500 hectares de vignes, les véritables centres producteurs du Champagne n’en occupent que 6 à 8,000) est la cause principale du haut prix dont est favorisée chaque année, bonne ou mauvaise, la récolte des premiers erus. Partout on pent faire u vin mousseux, mais il n’y a que les localités précitées capables de donner les raisins d’où l’on tire ce vin incomparable, si prisé de tous, et dont un poète champenois a si bien dit : I] laisse un doux parfum sur la lèvre Le ’il mouille, Sa mousse réjouit l her - a œ rêveu Et comm lon déécails Le nez ie pr rase Reims. — Imprimerie MATOT-BRAINE, rue du Cadran-Saint-Pierre, 6.