FIRST EDITIONS RAPHAEL KING LTD a puli OLD AND MODERN R Books MUSEUM 0314 Books are DOOR, Cables: AUTOGRAPHS 28 MUSEUM STREET pera Os ےت‎ LONDON, W.C.1 18th 1 æ 1940 The Librarian Missouri Botanical Garden Library St.mLouis, Mo, U.S.A. Dear Sir, I have mueh pleasure in Sending you partic- ulars of a very fine copy of Bonpland's "Description des Plantes rares cultivees a Malmaison et a Navarre" Paris 1815, with the 64 magnificent plates by P.J. Redoute which may interest the library should they not already possess a copy. AS you know, the book is exceedingly rare and apparently only one copy has been sold at auction in London in the last twenty years. Particulars are enclosed with this letter. a Yours tr 2 i AT / as V ہہ‎ at We. ory OM Nora Sn, ها‎ ee four We. dhs qe ho ofo‏ اجه مه لم مدنا na. 40‏ ملا on as‏ s hour ۱۱۱۵ ۰‏ هبملت Ss pons‏ nada haves [he la ما‎ Costa bay dla dau mn prior جا‎ Puel Sus & da la 5 Hug دا‎ ol ais RE ls Le لمسيععرو‎ 2-14-u1, mA jin n |». 4. DESCRIPTION PLANTES RARES E CULTIVÉES | | ` A MALMAISON ET A NAVARRE. DESCRIPTION DES PLANTES RARES CULTIVÉES A MALMAISON ET A NAVARRE. Par Arme BONPLAND. A PARIS; DE L IMPRIMERIE DE P. DIDOT LAINE. 1813. re iin ۸ ۸ DEDIE ۹ 7 IMPERATRICE 7 A SA MAJESTE L sni sii A f 1 . P/EONIA. ORDO NAruRALIS, PAPAVERACEZÆ. Juss. POLYANDRIA pieynia. LINN. CHARACTER GENERICUS. © Vid. Juss. gen. plant. pag. 234. — Gerrner de fructib. et seminib. tom. I. p. 309. tab. 65. SPECIES. P/EONIA mouran. PxoNra : caule suffruticoso , foliis biternatis, subtus glaucis, parce hirtellis ; foliolis terminalibus, trifido-lobatis. Habitat in Imperio Sinensi, ad Montem Ho-nan. Arsuste formant buisson و‎ haut de quatre pieds (12 décimétres), feuillu dès sa base. Tiers : plusieurs, de la grosseur du doigt, droites, cylindriques, noueuses, recouvertes d'une écorce brune, presque lisse, entière- ment dépourvues de feuilles ; les pousses seules de l'année en sont garnies. ; Freunurs alternes, ouvertes , biternées, longues de douze à quinze pouces (4 décimétres) , d'un vert foncé en dessus, glauques en dessous, parsemées de quelques poils trés-courts ; folioles termi- nales divisées jusque dans leur milieu en trois parties, rarement plus profondément; les folioles latérales de forme ovale sont inéga- lement divisées dans leur moitié supérieure , entiéres et inégales dans leur inférieure. FEB 19 1941 o A» > ADEN LIBÊ 2 PÆONIA MOUTAN. PérioLes glabres و‎ embrassant à moitié les tiges; convexes en dehors, marqués intérieurement d'un léger sillon, et de couleur rose. Feuns rouges, solitaires, terminales. Carace composé de huit ou neuf folioles, dont les extérieures, plus longues et inégales tant dans leur forme que dans leur grandeur, sont réfléchies; les intérieures ovales, aiguës et droites, sont quel- quefois marquées de rouge à leur sommet. Corortk composée d'un trés-grand nombre de pétales fixés sur un disque charnu, légèrement élevé. La forme de chaque pétale est oblongue ; ils sont rétrécis inférieurement d'un rouge plus ou moins foncé, évasés dans leur moitié supérieure, rarement entiers dans leur limbe, et d’un rose pâle, souvent d’un blanc nacré. Éramınes nombreuses, situées entre les ovaires et la corolle, longues de dix à quatorze lignes (3 centimètres) ; filets légèrement com- primés, rougeätres, souvent blancs dans leur moitié supérieure ; anthères droites, oblongues, s'ouvrant longitudinalement sur les côtés; poussière Jaune. Pisin: ovaires six ou neuf, ovales, couverts d’un duvet tomenteux et blanchätre; style nul; stigmate membraneux, plissé en dehors, d’un rouge très-vif. Fnurr : cinq à neuf capsules longues d'un pouce (5 centimétres), couvertes de poils roussátres , terminées par le stigmate qui persiste souvrant longitudinalement en dedans, et renfermant cinq à sept ovules. OBSERVATIONS. Le genre Pæonia a été trés-anciennement connu. Pline , qui l'a établi, lui a donné le nom du médecin grec Pæon, qui, pendant le siège de Troye, guérit Mars blessé par Dioméde , et qu'on suppose s'étre servi pour cette cure de suc de pivoine. La plupart des espéces connues de ce genre sont originaires du nord de l'Europe. Celle que je viens de décrire est indigène de la Chine, et diffère essen- PÆONIA MOUTAN. 5 tellement de toutes les autres pivoines و‎ par ses tiges ligneuses. L'Afrique ni l'Amérique n'ont encore offert aux recherches des botanistes aucune espèce de ce genre. C'est dans les montagnes de la province de Ho-nan que cette plante a été trouvée. On la cultive depuis plus de 1400 ans en Chine, sous le nom de Moutan , et c'est d’après les demandes réitérées de Sir Joseph Banks qu'elle a été apportée à Londres en 1794. Malmaison posséde cette superbe plante depuis 1803, et ce n'est que depuis deux ans qu'on la trouve dans quelques uns de nos jardins oü elle a été répandue par les soins de M. Bourseau, qui a formé, en peu d'années, un établissement aussi intéressant par le nombre que par le choix des plantes qu'il y a rassemblées. Cette nouvelle espéce de pivoine est généralement connue sous le nom de Pivoine en arbre. James Donn, à la page 134 de T Hortus Cantabrigiensis , édi- tion de 1809, lui a donné le nom de Peonia arborea. Andrews, dans les plan- ches 373, 448, et 463, du Botanist Repository, a figuré trois variétés de cette méme plante, sous les noms de suffruticosa et de papaveracea. John Sims enfin, à la page 1154 du Botanical Magasine, l'a décrite sous le nom de Peonia Moutan. J'ai adopté ce nom qui lui convient mieux que celui de suffruticosa ou d'arborea, parce que c'est celui sous lequel elle nous est parvenue, et qu'il est probable que des découvertes ultérieures nous feront connoitre d'autres espéces ligneuses. La beauté des fleurs du moutan, leurs formes variées, et l'odeur délicieuse qu'elles exhalent, l'ont fait rechercher des Chinois , chez qui elle est devenue l'objet d'une culture particulière. Elle fait sur-tout l'ornement des jardins des grands. Les cultivateurs donnent à cette plante mille formes diverses, et la multiplient par marcottes, par boutures, par les graines, et par le moyen de Ia greffe. Je n'entre ici dans aucun détail sur ce qui est dit de cette plante chez les Chinois, parce qu'il me semble qu'il y a beaucoup d'enthousiasme et d'invraisemblance dans ce qui en a été écrit ۰ On cultive à Malmaison deux variétés du Paonia Moutan. Je donne à la planche première de cet ouvrage l'une de ses variétés, et l'autre sera figurée à la planche vingt-trois. Les moutans passent l'hiver en pleine terre , mais ils demandent à étre garantis du froid par des cages vitrées qu'il faut avoir soin de couvrir de paillassons pendant les nuits où le thermomètre descend à o. Les moutans craignent aussi la grande humidité et un soleil trop ardent. Ces plantes, que nous culti- vons en terre de bruyére, poussent chaque année des jets assez longs, mais leur majeure partie se flétrit, se desséche, et meurt; d’où il résulte que l'ac- croissement annuel de cette plante ligneuse se réduit à deux ou trois pouces (7 centimètres). Nous n'avons encore vu multiplier les moutans que par les * Voyez les Mémoires concernant l'histoire, les sciences, les arts et les mœurs des Chinois, par les missionnaires de Pékin, tom. III, pag. 46r. 4 PÆONIA MOUTAN. jeunes pousses qui partent des racines, et par les marcottes. L'un et l'autre moyen sont longs, et demandent les soins d'un jardinier habile. Le moutan le plus fort que nous ayons vu, a quatre pieds de hauteur (12 décimétres) et douze ( 3 mètres) de circonférence. Nous y avons compte , en mai 1812, treize fleurs, dont le parfum rappelle l'essence de rose. Quelque fort que soit cet individu, ses graines n'ont pas encore acquis le degré de maturité nécessaire à leur germination; mais l'observation semble indiquer qu'elles approchent chaque année de ce terme. EXPLICATION DE LA PLANCHE I. Une branche de Paonia Moutan. SIDA. TEN NATURALIS; MALVACEÆ. Juss. MONADELPHIA POLYANDRIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. gen. plant. p. 275. وم‎ de fructib. et seminib. tom. II. p. 249. tab. 134. SPECIES. SIDA PULCHELLA. foliis oblongo-cordatis, acutis, crenatis; subtus pilis stellatis subtomentosis, supra‏ :۶۸۰ص5 pilosiusculis : racemis axillaribus, paucifloris , abbreviatis : capsulis biaristatis.‏ Habitat. .... patria ignota. Anprısseau haut de quatre à six pieds (2 mètres); tronc droit, cylindrique, de la grosseur d’un doigt, recouvert d’une écorce presque lisse, brune, glabre. ul io + چا‎ Rameaux alternes, situés à des distances inégales, droits, feuillus; couverts d’une écorce verte, parsemée de poils étalés, disposés par faisceaux qui leur donnent un aspect blanchätre. Feuruues alternes, rapprochées les unes des autres, étalées, longues de trois ou quatre pouces (1 décimètre); légèrement échancrées en cœur à la base, pointues au sommet, inégalement crenelées sur les bords, vertes en dessus et munies de poils courts, veinées en dessous , blanchátres et légèrement tomenteuses par des faisceaux de poils, semblables à ceux qui couvrent les jeunes rameaux. 2 6 SIDA PULCHELLA. Périores longs d'un pouce (3 centimètres), convexes en dehors, munis à leur base de deux stipules linéaires , et caduques. Freurs d'un blanc terne, disposées par petites grappes, situées dans les aisselles des feuilles. Carice en forme de cloche, divisé jusque dans son milieu en cinq par- ties égales et droites; garni exterieurement de poils simples. Conorrz un peu plus grande que le calice, composée de cinq pétales oblongs, obtus, réunis par leur base, et formant corps avec le tube des étamines. Éramixes nombreuses, réunies en tube dans leur moitié inférieure; filets courts, en forme d’alene; anthéres réniformes; poussiére blanche. PisriL,; ovaire sphérique, déprimé et marqué de cinq stries longitu- dinales; styles cinq; stigmates en forme de téte. Fnurr ovale, déprimé , composé de cinq petites capsules bivalves, à une seule loge, renfermant deux graines, et dont chaque valve est terminée par une petite pointe. OBSERVATIONS. La plante que je viens de décrire se cultive dans nos serres depuis plusieurs années. On l'a obtenue de graines, mais on ignore d'oü ces graines ont été envoyées'. Nos jardiniers pépiniéristes la désignent sous le nom de Sida pulchella , et j'ai cru devoir lui conserver ce nom, qui est déjà connu dans le commerce. Le Sida pulchella est un joli arbrisseau, qui conserve ses feuilles toute l'année et ses fleurs pendant les mois de janvier, février, mars, et avril; il passe l'hiver dans Porangerie ou dans la serre-chaude; cependant je me suis assuré s * M. Noisette , l'un de nos pépiniéristes les plus distingués , et dont l'établissement mérite d'é ètre visité par les étrangers, pense qu'elle est venue des graines apportées de la Nouvelle-Hollande par l'expédition du capitaine Baudin. SIDA PULCHELLA. . 7 pendant l'hiver de 1811 et 1819 qu'une température de 15* est celle qui lui convient le mieux. Les fleurs, petites et d'un blanc terne, exhalent une odeur forte, semblable à celle des fleurs de nos chátaigniers ; quelques unes sont dépourvues de styles, mais le plus grand nombre en est muni. EXPLICATION DE LA PLANCHE II. Fre, 1. Une fleur dont on a été la corolle pour montrer la forme et la position de l'ovaire. 2. Une corolle fendue selon sa longueur et étalée pour montrer la disposition des étamines. 3. Une fleur entiére. e ICOSANDRIA monocynia. LIND. ORDO NATURALIS, CACTI. Juss. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. gener. pl. pag. 311.— Gertner de fructib. et seminib. t. II. p. 265. tab. 138. fig. 3. SPECIES. CACTUS SPECIOSUS. Cacrus : caulibus articulatis , compressis, foliaceis, serrato-repandis ; floribus magnis , tubo inermi , squamuloso. Habitat in America Meridionali ad Carthagenam. Racine de la grosseur du doigt, ligneuseintérieurement, produisant dés son collet plusieurs tiges qui ordinairement affectent une forme cylindrique, puis se dilatent etse compriment ; quelquefois cepen- dant, et dans un court espace, elles sont inférieurement triangu- laires ou quadrangulaires, crénelées et pourvues dans les crénelures de faisceaux de poils mous et roussätres. Tice rameuse, charnue, lisse, d'un vert tendre, composée de parties oblongues, comprimées, articulées, d'un pouce et demi (4 centi- mètres) de largeur sur trois ou six (8 à 16 centimètres) de longueur, marquées sur leurs bords de crénelures peu sensibles, et relevées dans toute leur longueur par une côte saillante. m CACTUS SPECIOSUS. 9 Frzuns solitaires, sessiles, situées dans les crénelures des uges; lege- rement courbées, longues de quatre pouces (1 décimétre). Carace adhérent à l'ovaire, oblong , cylindrique, arqué, marqué dans sa longueur de sillons peu profonds, garni d’ecailles rou- geätres, ovales, réfléchies. i Conorre d'un beau rouge, un peu plus longue que le calice auquel elle est attachée. Pétales nombreux, oblongs, comme disposés sur quatre rangs, et soudés ensemble à leur extrémité inférieure. Ceux qui forment les deux rangées extérieures sont étalés et plus courts; les plus intérieurs sont droits, et représentent une espèce de tube au centre duquel sont placés le style et les étamines. Éramines droites, wés-nombreuses , de même longueur que la corolle, soudées à son tube; filets blancs, tres-greles; anthères droites, jaunes , biloculaires , souyrant longitudinalement sur les côtés. Pisriz : ovaire oblong, situé au fond du calice auquel il adhère dans toutes ses parties; style filiforme ; stigmates cinq ou sept rappro- chés les uns des autres. Frurr. Na pas encore été observé. OBSERVATIONS. Le Cactus speciosus est originaire de l'Amérique méridionale. M. de Hum- boldt et moi l'avons trouvé, dans le mois d'avril 1801, prés du petit village de Turbaco, situé à quelques lieues au sud de Carthagéne, et élevé de 186 toises (360 métres) au-dessus du niveau de la mer. Cette espéce, ainsi que plusieurs autres du méme genre, croit sur le tronc des vieux arbres. Le Cactus speciosus a beaucoup d'analogie, par le port, avec le Cactus phyl- lanthus et le Cactus alatus, avec lequel il avoit d'abord été confondu. Ce n'est que depuis le mois de mars 1811 où cette nouvelle espèce de cierge a donné des fleurs à Malmaison, qu’il m'a été possible d'établir les différences qui existent entre ces trois plantes. 10 CACTUS SPECIOSUS. Dans cette espèce les articulations sont en général moins larges et moins longues; les crénelures, plus rapprochées et prolongées supérieurement en forme de dents; les fleurs sont grandes و‎ rouges, et très-remarquables par leur beauté : elles sont blanches, longues, et greles dans le Cactus phyllanthus ; petites et d'un vert blanchátre dans le Cactus alatus. 11 est probable que le Cactus speciosus est venu des graines que M. de Humboldt a envoyées en 4 France. à EXPLICATION DE LA PLANCHE III. Fre. I. Une fleur coupée selon sa longueur, et par moitié, pour montrer la position de l'ovaire, celle des pétales et des étamines. METROSYDEROS. Orpo naturatis, MYRTI. JUSS. ICOSANDRIA mMONOGYNIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. ` Vid. GAERTNER; de fructib. t. I. p. 170. tab. 34. SPECIES. METROSYDEROS satiena. Mzrrnosxpznos. Foliis alternis , angustato-lanceolatis, utrinque acutis, setaceo-mucronatis membranaceis , trinerviis ; floribus rameis spicato approximatis. Habitat in Nova Hollandia. ARBRISSEAU toujours vert, haut de quinze pieds (5 mètres), très- feuillu , tres-rameux; couvert d'une écorce grisâtre, légèrement gercée. Rameavx alternes, peu étalés, cylindriques inférieurement, anguleux à leur sommet, et garnis de quelques poils blanchätres. Frores alternes, membraneuses و‎ rapprochées, ouvertes, longues de trois pouces (8 centimètres), larges de sept ou neuf lignes (20 mil- limètres), plus aiguës au sommet qu'à la base, et terminées par une pointe aiguë; glabres, d’un vert luisant en dessus, et parse- mées de petits points glanduleux; marquées en dessous de trois nervures, dont les latérales peu sensibles sont presque confondues avec les bords des feuilles. Les jeunes feuilles sont molles, d'un rouge plus ou moins foncé, et couvertes d'un duvet blanchátre. 12 METROSYDEROS SALIGNA. PérioLes trés-courts, convexes ou anguleux en dehors, unis intérieu- rement. Freuns en épi, d'un blanc pâle, situées à l'extrémité des jeunes rameaux et au dessous des jeunes feuilles, longues de six ou huit lignes (15 millimètres). Carrce supere, glabre , persistant; tube ovale, vert, ponctué; limbe de cinq folioles arrondies, concaves intérieurement, scarieuses , roussätres. Conorre composé de cinq pétales attachés au sommet du tube du calice, et alternes avec les divisions de son limbe; chaque petale, moins long que le calice, a une forme arrondie, est concave inté- rieurement , et tombe peu de temps après le développement de la fleur. Eramines droites, plus longues que la corolle, trés- nombreuses, attachées au calice un peu au dessous de l'insertion des pétales ; filets blancs, droits, distincts, deux ou trois fois plus longs que les calices. Axrueres droites, ovales, fixées par le milieu, s'ouvrant sur les côtes en deux loges ; poussière jaune. PisriL : ovaire infère, situé et adhérent au fond du calice; style droit, de même longueur que les étamines, blanc dans sa moitié infé- rieure , vert supérieurement ; stigmate dilaté et tronqué. Fnurr. Capsule renfermée dans le calice qui persiste, s’ouvrant par le sommet en trois valves, et composée de trois loges qui renferment un grand nombre de petites graines dont la forme varie beaucoup, mais qui sont en général plus minces du côté de leur insertion. uu AAA OBSERVATIONS. Toutes les espèces de Metrosyderos connus jusqu'à ce jour sont originaires de la Nouvelle- Hollande, et la majeure partie de celles que nous cultivons viennent des graines apportées par l'expédition du capitaine Baudin. Ce genre a la plus grande affinité avec le genre Melaleuca, et n’en diffère véritablement METROSYDEROS SALIGNA. 15 que par la disposition des étamines , qui sont | 5 tes dans les Metrosyderos, et réunies très-inégalement en cinq faisceaux dans les Melaleuca. De ce carac- tere peu sensible, il est résulté beaucoup d'erreurs, © 'est-à-dire qu'on a décrit comme Milo giros des espèces de Melaleuca, et vice versa. Le célèbre Mutis, à la page 268 du Supplément de Linné, nous‘a donné le caractère du Brathis '. Ce genre n'a d'autres differences avec les Hypericum , que celle d'avoir les étamines réunies en faisceaux. Le Brathis, approuvé par Linné et par quelques autres botanistes و‎ a été réuni aux Hypericum par plusieurs auteurs qui laissent subsister les genres Metrosyderos et Melaleuca. Une analyse exacte des espèces qui composent les quatre genres cités peut seule faire trouver des caractères qui serviront à établir des genres bien dis- tincts, et qui éviteront la confusion des espèces. Malmaison est très-riche en Melaleucaeten Metrosyderos ; il y en a même plu- sieurs espèces non décrites , et qui n'ont pas encore fleuri: je me propose, dans cet ouvrage, de les figurer ainsi que toutes celles qui sont encore peu connues, et dont nous n'avons pas de figures coloriées bien exactes. Les espèces décrites dans ces deux genres sont des arbrisseaux d'une forme agréable, conservant leurs feuilles pendant toute l'année. Ils produisent des ` fleurs de diverses couleurs, inodores et disposées d'une maniére agréable. Ces plantes passent l'hiver dans l'orangerie و‎ et sont susceptibles de rester en pleine terre dans nos provinces méridionales , ou dans quelque autre partie où la tem- pérature moyenne de l'air s'élève jusqu'à 12° du thermomètre de Réaumur. Les feuilles des Melaleuca et des Metrosyderos sont ponctuées comme celles des orangers et de la plupart des myrtoides , et donnent une odeur aromatique trés-agréable quand on les froisse. Le Metrosyderos saligna dont je donne la figure à la planche IV, a été figuré en noir par M. Ventenat °: c'est un bel arbrisseau propre à l'ornement de nos serres et de nos jardins ; il se couvre d'un grand nombre d'épis blancs pendant les mois de juillet et d'aoüt. Ses fruits, comme ceux des autres espéces de ce genre , des Melaleuca, des Leptospermus et des Eucalyptus , ne sont mürs et propres à la germination qu'aprés avoir resté deux ans sur l'arbre. EXPLICATION DE LA PLANCHE IV. Fic. 1. Une fleur entière. 2. Un calice avec le style. 5. Fleur coupée verticalement pour faire voir la position de l'ovaire, celle de la corolle et des étamines. * Brathis juniperina sive hypericum brathis. * Plantes cultivées dans le jardin de Cels, tab. 70. La figure donnée par M. Ventenat est en noir; elle a été faite sur un individu encore trés-jeune , qui n'avoit pas acquis tout son développement, et sur lequel, il est probable, que les nervures des feuilles n'étoient pas encore développées; car elles ne paroissent pas dans la figure, et la description n'en fait pas mention. | SILENE. Orpo NATURALIS, CORYOPHYLLEZÆ. DECANDRIA ۱ LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. gen. plant. p. 302. SPECIES. SILENE CHLORÆFOLIA. : SILENE glauca, calycibus glabris, clavatis, petalis semibifidis foliis و‎ connatis, subrotundo ovalibus, inferioribus utrinque acutis , sammis cordatis, sessilibus, Habitat in Armenia. Prante herbacée, glauque, vivace, haute de quinze à dix-huit pouces (5 décimètres); racines fibrales, blanchâtres , fournissant dès leur collet plusieurs tiges droites, greles, cylindriques, dichotomes, garnies de feuilles dès leur base, légèrement renflées aux articula- tions et souvent rougeátres. FEUILLES opposées, étalées, réunies à leur base, de huit ou dix lignes (2 centimètres) de diamètre; les inférieures, supportées par des pétioles trés-courts , sont aiguës à la base et au sommet; les supé- rieures sessiles sont échancrées en forme de cœur à leur base. Frxuns terminales, solitaires, portées sur de longs pédoncules. * Wild. sp. pl. t. IL. pP. 707: SILENE CHLORAFOLIA. 15 Cazice oblong ‚membraneux, excavé bid و و‎ ventru vers la partie moyenne, partagé au sommet en cinq dents ovales, droites et bordées d'une membrane scarieuse. CoROLLE : pétales cinq, supportés par un onglet de méme longueur que le calice, ovales, inégalement dentés et trés-ouverts. La gorge de la corolle est munie d'une couronne formée par dix petites dents qui se trouvent placées deux par deux au sommet des onglets des pétales. Eramines dix un peu plus longues que le tube du calice; filets blancs, gréles; anthéres ovales, poussiére blanche. E PisriL: ovaire-supére, terminé par trois styles plus longs que la corolle; stigmates divergens, marqués intérieurement de poils trés-fins et très-courts. Frurr: capsule oblongue, renfermée dans le calice qui persiste, divisée inférieurement en trois loges, et s'ouvrant inégalement par le sommet. OBSERVATIONS. Le Silene chlorefolia perd tous les ans ses tiges aux approches de l'hiver, et ses racines en produisent de nouvelles au printemps. On conserve en général cette plante dans l'orangerie ; mais je pense qu'elle réussiroit en pleine terre, si on avoit la précaution de la couvrir de feuilles sèches. Quoique cette espèce de Silène soit connue depuis long-temps , je n'ai pas hésité à la faire figurer, 1° parce quelle ne l’a pas encore été; 2° parce qu'elle est extrêmement rare; 3° enfin, parce qu'elle est d'un port et d’une couleur peu communs, et qu’elle contraste avec ces plantes d’une belle végétation qui avec elle servent à l'ornement de nos jardins. Le nom de Siléne a été tiré du mot grec 61020 و‎ bave, parce que plusieurs espèces sont couvert es d'un suc gluant. Les espèces connues de ce genre sont très-nombreuses et pour la plupart originaires d'Europe. EXPLICATION DE LA PLANCHE V. Un rameau du Silène chloræfolia. GOODENIA. Orpo xaruraris, GOODENOVLE. BROWN. LOBELIACEE. JUSS. PENTANDRIA moNoGYNIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Brown, Prodr. florz nova Holland. p. 574. SPECIES. GOODE N 1 A GRANDIFLORA. Goopenta herbacea , glanduloso-pubescens ; pedunculis axillaribus, unifloris ; ramis striato- angulatis ; foliis cordatis , dentato-serratis, plerumque lyratis. Habitat in nova Hollandia. Prante annuelle , haute de deux à trois pieds (8 décimétres) و‎ par- semée de poils courts, portant chacun au sommet une glande d'ou découle une humeur visqueuse. Trees plusieurs, droites ; peu rameuses et marquées longitudinalement de stries inégales. Feurues alternes , membraneuses, échancrées inférieurement en forme de cceur, aigués au sommet, dentées sur les bords, molles et supportées par de longs pétioles , ordinairement munis sur les côtés de deux ou quatre folioles opposées و‎ dont la forme est celle d’un ovale, mais dont la grandeur varie beaucoup. Bracrérs deux, ovales, très-petites et persistantes, situées à la base de chaque petiole. | GOODENIA GRANDIFLORA. 17 Freurs irrégulières, jaunes, parsemées de taches rougeâtres, sup- portées par de longs pédoncules, situées dans les aisselles des feuilles. Pípoxcurs axiliaire , uniflore, long d’un pouce et demi (4 centimètres), strié longitudinalement, muni à sa partie inférieure de deux très- petites bractées opposées, le plus souvent simple et portant une seule fleur, rarement divisé en deux et portant alors deux fleurs. Carice supere, oblong, persistant, tube pentagone, limbe divisé en cinq parties égales, dont les deux supérieures sont plus écartées entre elles que les autres. Conorrz bilabiée, attachée au calice, composée de trois pétales, dont deux, arrondis et supportés par de longs onglets, forment la lèvre supérieure; le troisième, étroit inférieurement, plus large au sommet et divisé en trois parties, forme la lévre inférieure. Eramnes, cinq plus courtes que la corolle. Filets blancs; anthéres droites, linéaires, s'ouvrant longitudinalement sur les côtés. Pısrır. Ovaire infere, terminé par un style droit, rouge, charnu, garni de poils et plus long que la corolle; stigmate en forme de cloche, réfléchi, rouge en dedans, garni de poils sur les bords. D 3 w ۰ ۰ Fnurr. Capsule oblongue, couronnée par les divisions du calice qui persistent , composée de deux loges, de deux valves , d'une cloison parallèle aux valves, et de plusieurs graines. nnn وميه نمی‎ AA LR RS OBSERVATIONS. Le genre Goodenia a été établi par Smith ' en l'honneur du docteur Samuël Goodenough, naturaliste anglais. La plupart des espèces qui composent ce genre sont originaires de la Nouvelle - Hollande; nous en connoissions très- peu avant la publication du savant ouvrage de Robert Brown, qui en a décrit 32 espèces ”, et qui a pris ce genre pour type d’un nouvel ordre naturel auquel il a donné le nom de Goodenoviées. * Mémoires de la soc. Linn. vol. II. 2 Prodrom. flora Nov. Holland. et insula Van-Diemen و‎ page 374. or 18 GOODENIA GRANDIFLORA. Depuis la publication de l'ouvrage de Robert Brown, M. de Jussieu a fait paroitre, dans le 18° volume des Annales du Muséum , un mémoire sur deux nouvelles familles de plantes qu'il désigne sous le nom de Lobeliacées et de Stylidiees. Ce travail, medite depuis long-temps et enrichi des savantes obser- vations de M. Richard, est trés-précieux. Il a pour but de donner des carac- téres plus exacts à la famille des Stylidices, et de comprendre dans une méme famille, sous le nom de Lobeliacées, les Lobelia et toutes les autres plantes à corolle monopétale et fendue, qui auparavant étoient rapportées aux campa- nulacées. - Comme MM. de Jussieu et Richard , je pense que le genre Lobelia doit être compris dans la méme famille que le Goodenia et autres genres placés par Robert Brown dans les Goodenoviées, et qu'il seroit plus convenable de donner le nom de Lobeliacées à cette nouvelle famille, parce que les Goode- nía, presque tous originaires de la Nouvelle- Hollande, sont assez rares, tandis que les Lobelia, pour la plupart originaires d'Europe et d'Amérique , sont plus nombreux, plus anciennement connus, et généralement plus ré- pandus. Le Goodenia grandiflora dont je donne la figure à la planche VI, est annuel, et ne se trouve dans aucun ouvrage publié en France. Sims, à la planche موق‎ du Botanical Magazin , en a donné une figure; et Jacquin, dans ses Frag- menta Botanica, planche 9» et page 62, a décrit, sous le nom de Goode- nia appendiculata , une plante qui me paroit être la méme que le Goodenia grandiflora. La différence extréme qui existe entre les feuilles de la plante publiée par Jacquin et les feuilles de celle que je viens de décrire, peut avoir été causée par la qualité du terrain et le mode de culture. Le Goodenia appen- diculata ne seroit donc qu'une variété , et non une espece distincte. Le Goodenia grandiflora est la plus belle des espéces de ce genre, et mérite d'étre cultivée avec soin. EXPLICATION DE LA PLANCHE VI. Un rameau du Goodenia grandiflora. LOBELIA. ORDO NATURALIS, LOBELIACE/E. JUSS. : PENTANDRIA monocynta. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. gen. plant. pag. 165. — Scures. gen. pl. t. II. p. 596. SPECIES. LOBELIA ruLcens. Losetia erecta, pubescens : foliis longo-lanceolatis و‎ inæqualiter dentatis: corolle laciniis duabus superioribus longo-linearibus ; tribus inferioribus maximis , reflexis , ovalibus, mucronatis. Habitat in pratis Imperii Mexicani, juxta Valladolid. PLANTE vivace, garnie, sur toutes ses parties, de poils blancs, droits 0 0 P 0 P 0 0 plus ou moins nombreux. Racine fibreuse, produisant un grand nombre de drageons. Tices simples ou rameuses, hautes de trois à quatre pieds (1 mètre), droites , feuillues, marquées dans les deux tiers inférieurs de cré- nelures longitudinales; presque lisses dans le tiers supérieur, et souvent d'un violet foncé. FruriLLEs éparses, longues de trois à cinq pouces (1 décimétre) , lan- céolées, peu ouvertes ; semi-amplexicaules, inégalement dentées sur les bords, veinées en-dessus, et couvertes sur les deux faces de poils courts. * Annal, du Muséum d’hist. nat. tom. 18, pag. 1 et suiv. d'un pouce (environ 5 centi- mètres), disposées en grappe à l'extrémité des tiges. 20 LOBELIA FU 5 Fueuns d'un rouge très-vif, longues PépowcuLEs simples, plus courts que le calice, ne portant jamais qu'une seule fleur, et munis à leur base d'une foliole ou bractée plus courte que la fleur. Carice presque supére, persistant و‎ profondement divisé en cinq parties linéaires, droites. Coroze irrégulière, bilabiée, fendue longitudinalement en-dehors; la lèvre supérieure droite, divisée en deux parties plus courtes et plus étroites que celles de la lèvre inférieure: lèvre inférieure ré- fléchie, divisée en trois parties oblongues , obtuses, terminées par une pointe aigué. ۱ ÊTAMINES, cinq attachées à la base du tube de la corolle : filets mem- _braneux, réunis par leurs bords et formant un tube cylindrique plus étr it au sommet qu'à la base: anthéres re unies par leurs bords, formant un tube cylindrique un peu arqué vers le sommet. De ces anthères , les trois supérieures sont plus longues et garnies de poils distincts vers le haut; les deux inférieures, plus courtes, portent au sommet un faisceau de poils droits et très-serré. Pisi: ovaire presque entièrement infere, sphérique; style légèrement arqué , de méme longueur que les étamines; stigmate bilamellé, garni à sa base d'un anneau de poils très-serrés, qui enveloppe les divisions du stigmate avant leur écartement, et qui tombe ensuite. Frurr: capsule ovale, déprimée , biloculaire; enveloppée par le calice qui persiste ; elle s'ouvre au sommet en deux valves séparées longi- tudinalement par une cloison à la base de laquelle est fixé le récep- tacle. | Graines nombreuses, très-petites. OBSERVATIONS. Le genre Lobelia est très-anciennement connu ; il a été établi en l'honneur LOBELIA FULGENS. 21 de Lobel, botaniste flamand. Les espèces de ce genre sont vivaces ou annuelles. On en trouve dans tous les climats et dans tous les pays. En général, ces plantes fournissent un suc plus ou moins laiteux و‎ et passent pour être vénéneuses. À la Havane, où le Lobelia longiflora, que nous cul- tivons ici dans nos serres , se trouve trés- abondamment sur les bords des ruisseaux, on le nomme Preventa-Cavalo, parce que les chevaux qui en mangent enflent presque subitement, et meurent. Dans le royaume de Quito, sur les bords du Rio Mayo, on en trouve une nouvelle espèce, dont le suc très-laiteux s'épaissit par le contact de l'air, et donne de la gomme élastique que les naturels emploient à faire des balles dont ilsse servent pour jouer. Parmi les nombreuses espèces que M. de Humboldt et moi avons trouvées dans le cours de notre voyage, nous n’en connoissons aucune autre qui offre des propriétés sensibles. Le Lobelia fulgens dont je donne la figure à la planche VII de cet ouvrage, est originaire du Mexique, d’où nous l'avons apporté en 1804. Cette espèce, la plus belle de tout le genre, croit spontanément dans les plaines élevées de l'Intendance de Valladolid و‎ à 800 et 1000 toises de hauteur au-dessus du niveau de la mer. Plus tard je donnerai la figure et la description du Lobelia splen- dens, et j'établirai les différences qui existent entre ces deux plantes, dues au voyage de M. de Humboldt, et déja publiées par le professeur pone à qui nous les avions communiquées *. On cultive à Malmaison plusieurs espèces de Lobelia, qui toutes se multi- plient de graines , de boutures, ou par les éclats des pieds. Les Lobelia fulgens, splendens , cardinalis et siphylitica sont de pleine terre, et méritent d’être cultivés avec soin, par le bel effet qu'ils produisent dans les massifs; le Lobelia fulgens sur-tout est remarquable par ses épis de fleurs trés-nombreux et d'un rouge éblouissant. Le Lobelia triquetra, qui est d'orangerie , mérite aussi d’être multiplié : c'est une jolie espéce qui conserve ses fleurs pendant presque toute l'année. Parmi ceux qu'on cultive dans les serres, le Lobelia surinamensis est le seul qui mérite de fixer l'attention par la beauté de ses fleurs. EXPLICATION DE LA PLANCHE VII. Fic. 1. Une fleur entière pour montrer la disposition et la forme des divisions de la corolle. 2. Idem dont on a ôté la corolle pour faire voir la disposition des étamines et la différence de forme des anthéres. 3. Un pistil indiquant l'adhérence de l'ovaire avec le calice et l'anneau de poil qui se trouve au sommet du stigmate. v * Wild. hort. Berol. tab. 85 et 86. MELALEUCA. Orpo NATURALIS, MYRTI. Juss. POLYADELPHIA icosanpria. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. gen. plant. p. 323. — Gznrnea de fructib. t. 1. p. 172. tab. 35. fig. 1. SPECIES. MELALEUCA CHLORANTHA. MzrALEUCA foliis sparsis , creberrimis , oblongo-ovalibus, obtusiusculis , ( junioribus subtrinariis, ciliatis): floribus infra ramulos spicatim conjectis ; ramulis glabris. Habitat in Nova Hollandia. ARBRISSEAU toujours vert, haut de huit à dix pieds (3 mètres), très- rameux; tronc droit cylindrique de deux pouces (8 centimétres) de diamétre, couvert d'une écorce grisátre qui se léve par plaques inégales. Rameaux épars, peu étalés, nus inférieurement, couverts d'une écorce luisante, sur laquelle on remarque quelques vestiges des tubercules qui supportent les feuilles; les jeunes rameaux et ceux de deux ou trois ans sont plus gréles, feuillus, et offrent, selon toute leur longueur, des tubercules alongés au sommet desquels les feuilles sont attachées. FeuruLes éparses, trés-nombreuses, très-rapprochées, ouvertes, pres- que coriaces, longues de six à huit lignes ( 15 millimétres) sur deux MELALEUCA CHLORANTHA. 23 0۵ largeur, d’un vert foncé, et ponctuées. Les jeunes feuilles sont ciliées et ordinairement marquées en-dessous de trois nervures peu sensibles. PérroLes très-courts, appliqués le long des rameaux, droits, applatis intérieurement, convexes en-dehors. Freurs d'un vert jaunâtre, formant un épi ovale au-dessous du sommet des jeunes rameaux. Cazice ovale, semi-supère, glabre, persistant; d'un vert foncé en- dehors, ponctué, partagé en cinq dents égales, caduques, bordées d'une membrane mince et transparente. ConorLE: cinq pétales d'un vert clair jaunâtre, attachés un peu au- dessous des dents du calice avec lesquels ils alternent; ils sont de forme ovale, de méme longueur que le calice, concaves و‎ ponctués et scarieux sur les bords. ÉTAMINES : vingt-cinq à trente, d’un vert jaunâtre, beaucoup plus longues que le calice auquel elles sont attachées; filets cylindriques, distribués en cinq faisceaux par une membrane courte et entière; anthères ovales d'un jaune pâle, fixés par le milieu, s'ouvrant du côté opposé en deux loges; poussière verdätre. Pisriu : ovaire semi-infére; style droit de méme longueur et de même couleur que les étamines; stigmate urcéolé. Fnurr: capsule sphérique , enveloppée par le calice devenu très-épais, composée de trois valves qui s'ouvrent par le sommet, et divisée intérieurement en trois loges. GRAINES tres-nombreuses, cunéiformes, ponctuées, attachées sur un réceptacle qui se trouve placé au fond de chaque loge et à la base d’un axe central. ليحي ولحي وبحي ولد OBSERVATIONS. Cette nouvelle espèce de Melaleuca est originaire de la Nouvelle-Hollande, d'où les graines nous ont été apportées par l'expédition du capitaine Baudin. 24, MELALEUCA CHLORANTHA. Andrews, à la planche DCLXX VI du Botanist's Repository, a donné une figure de cette méme plante sous le nom de Melaleuca diosmefolia. J'aurois conservé ce nom s'il se trouvoit déjà publié dans d'autres ouvrages, quoiqu'il n'offre pas une indication bien précise de l'espéce; il me semble plus convenable de l'appeler Chlorantha, des mots ۳۵0۵, jaune, et ayIoc, fleur ; ce nom indi- que un caractère plus précis. Il est important de distinguer le Melaleuca chlo- rantha du Melaleuca viridiflora , avec lequel il pourroit être confondu , mais dont il diffère essentiellement par la forme de ses feuilles. Le Melaleuca chlorantha a fleuri pour la première fois en France en 1809, dans les jardins de Malmaison. C’est un très-joli arbrisseau qui se cultive dans l'orangerie , et qui est trés-propre à l'ornement des serres et des jardins. Ses fleurs, d'un vert jaunätre et disposées en épi, commencent à se développer à la fin d'avril, et se succédent pendant les mois de mai, de juin et une partie de juillet ; il en transsude une liqueur sucrée , aromatique , et tellement abon- dante que la culture de cet arbrisseau ajouteroit aux richesses économiques du midi de l'empire, en offrant une nouvelle ressource pour la nourriture des abeilles. EXPLICATION DE LA PLANCHE VIII. Fic. 1. Une fleur entière. 2. Idem dont on a enlevé les pétales , et deux faisceaux d'étamines pour montrer l'insertion et la disposition des étamines. 3. Un rameau portant des fruits. ہا‎ Un fruit séparé. 5. Une valve vue de son côté intérieur. 6. Graines de grosseur naturelle. 7. Graine grossie. PÆONIA DAURICA. 25 PÆONIA paurica. Ponta : caule herbaceo, foliis biternatis , subtus albidis , pubescentibus ; foliolis terminalibus, trifidolobatis ; petiolis interne pilosis. Floribus digynis ; capsulis tomentosis. Habitat in Siberia. Prante vivace, haute d'un pied (3 decimetres) ; du collet de la racine s'élèvent plusieurs tiges de la grosseur d'une plume à écrire, pour- vues à leur base de bractées dont les supérieures, plus grandes, sont concaves , de forme ovale, et inégalement fendues à leur sommet; à deux ou quatre pouces (8 centimétres) d'élévation, elles com- mencent à se subdiviser et à porter des feuilles. Frumues alternes , droites , longues de six à sept pouces (18 centime- tres), biternées, vertes en-dessus, blanchátres en-dessous , garnies de poils courts, droits, et trés-nombreux ;les folioles terminales sont en général divisées jusqu'à leur milieu en trois lobes et quelquefois plus profondément ; les latérales sont rarement entiéres, inégale- ment bilobées ou trilobées. | PéTIOLEs creusés intérieurement d'un sillon profond, garni sur les bords de poils courts, nombreux et tres-distincts. Freurs simples, d'un rouge cramoisi , terminales, solitaires ou gémi- nées, portées sur un pédoncule court. Carice composé de six ou sept folioles inégales, dont quatre ou cinq .. intérieures, orbiculaires, concaves en-dedans, diaphanes sur les «bords; les autres, beaucoup plus longues, sont plus larges au som- met qu'à la base, et quelquefois divisées. CorozLe composée de cinq ou huit pétales, insérée à la partie exté- «"rieure d’un disque charnu qui entoure les ovaires à la manière d’un anneau ; pétales orbiculaires d'inégale grandeur. Eramınes nombreuses, fixées à la partie intérieure du disque, et sépa- 26 PÆONIA DAURICA. rées les unes des autres par de petits mamelons rougeätres, parta- ges en deux par un sillon; filets courts, rouges dans leur moitie inférieure, blancs dans la supérieure; anthères droites, oblongues, se tournant en spirale lors de la maturité du pollen, s'ouvrant lon- gitudinalement sur les côtés; poussière jaune. ovaire, un ou deux ovales, couverts d’un duvet tomenteux,‏ :ہی blanchátre; style nul; stigmate membraneux, alongé , applati, arqué ,‏ de couleur rouge foncée.‏ Faurr: capsule ovale, blanche, tomenteuse , surmontée par le stig- mate qui persiste, marquée en-dedans d'une suture longitudinale par ou elle s'ouvre en deux valves; rouge en-dedans, et garnie de poils. Graines ovales de couleur rose, tres-nombreuses, attachées au bord des valves, rangées sur une seule ligne. OBSERVATIONS. Le Paonia Daurica* est originaire de Sibérie, d'ou il a été envoyé en Angleterre par John Bell en 1790. On cultive cette nouvelle plante, à Mal- maison depuis 1810 seulement, et elle y a fleuri tous les ans dans le mois de mal. Le Peonia Daurica porte trois ou quatre tiges herbacées, hautes d'un pied (3 décimétres), et terminées ordinairement par deux fleurs ; il est garni de feuilles droites et rapprochées qui lui donnent l'apparence d'un petit buisson. Les fleurs simples , d'un rouge cramoisi و‎ offrent un aspect agréable. _ Cette Pivoine, comme toutes les autres espèces du méme genre, est propre à l'ornement de nos jardins; elle demande à étre cultivée dans la terre de bruyére, et garantie du froid pendant l'hiver. Les fruits qu'elle porte cette année font espérer qu'on pourra la multiplier de graines et la répandre dans les autres jardins de France où elle est encore inconnue. EXPLICATION DE LA PLANCHE IX. Fic. 1. Un fruit entier, de grosseur naturelle. 2. Capsule ouverte. 3. Une graine entière. 4. Idem coupée selon sa longueur, et indiquant la position et la grandeur de l'embryon. * Andrewss. Botanist Repertory, tom. VII, tab. 486. ERICA. Orpo NATURALIS, ERICA. Juss. OCTANDRIA monocynia. LIN. CHARACTER GENERICUS. Hazrrus: frutrices procumbentes, adscendentes, erecti, ramosi. Folia minuta, sparsa, alterna, plerumque verticillata, petiolis brevissimis cauli appressis, suffulta. Flores admodum diversiformes, axillares aut terminales , varie dispositi. ۱ E FLORESCENTIA : calyx tetraphyllus, inferus, persistens, quandoque colo- ratus uni vel multi-bracteatus, ebracteatusve; foliolis figura dever- sissimis. ConorrA hypogyna, constanter quadrifida, nunc campanulata, nunc urceolata, seu varie tubulosa. STAMINA octo, ad ambitum disci hypogyni inserta, inclusa, aut exserta: filamenta superne introrsum arcuata; antherz approximate aut euam conniventes, biloculares; loculis partim prorsusve distinctis, postice aristatis, seu cristatis mulicisve. PisTILLUM: ovarium superum , sessile aut stipitatum ; stylus unicus sta- minibus longior; stygma recussum , subquadrigibbum. à _ Pericarrium. Capsula depresso-globosa, calyce persistente tecta, longitudinaliter sulcata, quadrilocularis, quadrivalvis, polysperma, valvis medio septiferis, ad axim centralem mediante septo partim affixis. Semina minutissima. 28 ERICA GRANDIFLORA. SPECIES. .' ERICA GRANDIFLORA. ® Erica: ramis ramulisque virgatis, foliis senis, quaternisve, longo-linearibus , patenti-reflexis : floribus axillaribus , cylindraceo-tubulosis , subarcuatis , infra ramulorum apicem spicato-aggre- gatis: filamentis apice bifidis ; antheris exsertis , loculis muticis sejunctis. Habitat ad Caput Bonæ Spei. . Prante ligneuse, s'élevant à trois ou quatre pieds (1 mètre) de haut; tige de la grosseur du petit doigt, couverte d'une écorce grise, marquée de cicatrices provenantes de la chûte des feuilles. Rameaux verticillés, droits, rapprochés les uns des autres, feuillus. Feurzces disposées en verticille de quatre ou de six, longues de trois quarts de pouce (20 millimètres), linéaires, ouvertes ou réflexies, convexes en-dessus, et portées par un pétiole court. FLevns en tube d'un beau jaune, disposées une à une dans les aisseles des feuilles, pédicillées et comme rassemblées en épi. PEDICELLE court, muni à sa partie moyenne de deux bractées oppo- sées. quatre folioles ovales, larges inférieurement, diaphanes sur‏ :سی les bords, marquées en-dehors d'un sillon longitudinal, aiguës au sommet. ConoLrE, en forme de tube, plus longue que les feuilles, légérement arquée, partagée en quatre divisions ovales, obtuses, un peu ré- flexies. | Eramines; huit, plus longues que la corolle, attachées autour d’un disque hypogyne, légèrement charnu; filets droits, jaunâtres dans leurs deux tiers inférieurs, amincis, arqués en-dedans, rouges et ERICA GRANDIFLORA. 29 bifurqués au sommet; anthères jaunes, formées de deux loges portées chacune sur un pédicelle particulier, Pisrir : ovaire sphérique, attaché sur un disque hypogyne; style droit, plus long et de même couleur que les étamines; stigmate brun, légèrement charnu, et comme divisé en quatre parties. Fnurr. Non observé. RS یی می موم هد موجه ہی‎ LALA OBSERVATIONS. | Les Bruyères forment un genre trés-nombreux. Les Anglois les aiment beau- ‘coup, et les cultivent avec autant de soin que de succés. James Donn, dans son Hortus Cantabrigiensis, édition de 1811 , en indique trois cent quatorze espéces qui se trouvent presque toutes gravées dans le bel ouvrage d'Andrews. La plus belle et la plus riche collection de ce genre que je connoisse en France, „est à Navarre ; elle se compose de cent trente-deux espèces bien déterminées, . dont la plupart ont des fleurs en tube. Des semis considérables, faits en 1811, . 1812 et 1813, ont produit un grand nombre d'autres espéces non détermi- nées , et qui le seront à mesure qu'elles fleuriront. ۶ Je compte dans le cours de cet ouvrage donner toutes les Bruyères qui ont des fleurs en tube, comme étant les plus belles et les plus propres à l’orne- ment de nos serres et de nos jardins. En parlant de chacune d'elles, jindi- querai son pays natal, le mode de culture qu'elle exige, et la manière de la multiplier. L'Erica Grandiflora, dont je donne la figure à la planche X, est originaire du Cap de Bonne-Espérance , d’où elle a été apportée en 1775. Comme la plu- part des autres espèces de ce genre, on la cultive dans une serre tempérée, le plus près du vitrage possible. Cette Bruyère est remarquable par ses rameaux droits , garnis de feuilles longues, linéaires et étalées ; par ses fleurs en tube, d'un jaune foncé, glabres, penchees, et souvent teintes d'un rouge brun. On la cultive à Malmaison et à Navarre, où elle fleurit tous les ans. Le meilleur moyen de multiplier cette plante, qui ne nous a pas encore donné de graines, c'est d'en faire des marcottes : les boutures réussissent difficilement. EXPLICATION DE LA PLANCHE X.. Fic. 1. Une portion de rameau pour montrer le nombre et la disposition des feuilles. 2. Corolle fendue selon sa longueur et étalée Pour faire voir la forme et la direction des divisions. 3. Une fleur dont on a 016 la corolle pour faire voir la disposition et la direction des étamines. 4. Une étamine grossie. 5. Pistil grossi. GOMPHOLOBIUM. Orpo NATURALIS, LEGUMINOSA. Juss. DECANDRIA monocynta. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Surru in Linn. societ. transact. vol. IV. p. 220. SPECIES. GOMPHOLOBIUM FURCELLATUM. GoOMPHOLOBIUM ; aphyllum, canescens, ramulis setaceo-furcellatis ; spicis paucifloris; calyce reflexo. Habitat in Nova Hollandia. Prante ligneuse, haute de trois à quatre pieds (1 mètre), couverte de poils blanes soyeux qui lui donnent un aspect argenté; divisée dés sa base en un grand nombre de rameaux. Rameaux épars, grêles, droits inférieurement, penchés vers le sommet, inégalement anguleux, produisant selon toute leur longueur de petits ramillets qui sont deux à deux, se divisent en trois , et dont les divisions latérales se subdivisent, tandis que l'intermédiaire est simple. Ces ramillets et leurs divisions sont pourvus à la base d'une petite stipule ovale, aiguë. Freurs, de couleur jaune mêlée de rouge, éparses ou comme rassem- blées en épi vers le sommet des rameaux. Carnicer infère, persistant, velu au-dehors, divisé en cinq parties oblongues, aiguës, réfléchies. GOMPHOLOBIUM FURCELLATUM. 31 CoroLze papillonacée, attachée au calice و‎ et composée de cinq pétales; étendard arrondi, échancré au sommet , terminé inférieurement par un onglet court et marqué à sa base d'une tache semi-lunaire d'un rouge foncé; ailes, deux plus courtes que l'étendard etla carène; carène de couleur rouge, formée de deux pétales distincts, plus longs que l'étendard. Éramines, dix penchées sur le côté : filets distincts inégaux, arqués vers leur sommet, de couleur rose : anthères ovales fixées par le milieu, biloculaires; poussière jaune. Prisrir. Ovaire supporté par un pédicule court : style arqué; stigmate vert, obtus. ` Frurt. Capsule velue, ovale, comprimee, cae pres" deux ou trois graines réniformes. Re RAR ہجو‎ ren O OBSERVATIONS. Le genre Gompholobium.a été établi par Smith, qui en a donné la descrip- tion dans les Transactions de la société linnéenne de Londres ’. La nouvelle espèce de ce genre que je viens de décrire est originaire de la Nouvelle-Hollande, d'ou les graines ont été apportées par l'expédition du capitaine Baudin. Je n'ai . encore vu cette plante que dans les jardins de Malmaison, oü il en existe "un seul pied. Nous connoissons à peine dix espéces de ce genre. Toutes demandent à étre cultivées en serre tempérée, sont difficiles à multiplier, donnent rarement des fruits múrs, et périssent dans un instant. Elles exigent les soins d'un jar- dinier habile et trés-assidu. Le Gompholobium Furcellatum présente au pre- mier aspect beaucoup d'analogie avec le Gompholobium Spinosum *; mais il en differe essentiellement en ce qu'il est dépourvu d'épines et que toutes ses parties sont couvertes de poils. Ce nom de genre est formé des mots Youdoc, cheville, et Aof óc, capsule; à cause de la ressemblance qu'on a trouvée de son fruit avec une cheville. EXPLICATION DE LA PLANCHE XI. Fic. 1. Les cing pétales détachés pour faire voir leur forme et leur grandeur respective. 9. Le pistil. 5. Une fleur dont on a óté la corolle pour faire voir la disposition des étamines et celle des divisions du calice. 4. Un ovaire grossi, et dont on a enlevé un des cótés de l'enveloppe pour mon- trer la disposition des graines. 5. Un ramillet détaché, indiquant ses divisions. * Vol. IV, pag. 220. * Labill. Novæ Holland. speci. t. I, p. 107, tab. 136. 1 CORREA. Orpo warURALIS, RUTACEAE. Juss. OCTANDRIA ۱ LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Surrn, act. soc. Linn. vol. IV. VENTENAT jard. de Malm. p. 13. SPECIES. | CORR EA VIRIDIFLORA. Connza : foliis cordato-oblongis , stellatim hirsutis reflexis, subtus ferrugineis و‎ subsessilibus : floribus solitarie terminalibus , cernuis. À s : a È 1 ۷ WE. de 8 i? e i Habitat in Nova Hollandia. =, i é 5 PLANTE ligneuse, haute de deux à trois pieds (1 mètre), rameuse 3 dès sa base, et couverte sur presque toutes ses parties de glandes l'aspect tomenteux. — + 7 o v ê + Rameaux opposés, peu étalés, cylindriques , rarement glabres dans leur partie inférieure seulement. FEUILLEs opposées, presque sessiles, ovales, lanccolées, membraneuses, ouvertes ou réfléchies, longues d'un à un pouce et demi (3 centi- metres ), vertes en dessus, convexes et parsemées de glandes por- tant un faisceau de poils, concayes en dessous, tomenteuses, blan- A e , , chátres, obtuses au sommet, élargies à la base, et échancrées en cœur. TA _sphériques portant au sommet un faisceau de poils qui lui donnent + ti B ` * % & y ‘ CORREA VIRIDIFLORA. : $5 PETIOLES trés-courts. ÿ 00 ca Freuns en tube, de couleur verdätre, disposées une à une, presque sessiles et.réfléchies à l'extrémité des jeunes rameaux. , CALICE infère, campanulé, persistant, tronqué à son limbe, et divisé ٢ en quatre petites dents droites. + © ^ e Coroute tubulée, longue d'un pouce (5 centimètres), tomenteuse, formée de quatre pétales étroitement unis par leurs bords, séparés au sommet , droits. * ۳ » Eramines : huit, exsertes , ainsi que la corolle, fixées sur un disque hypogyne : filets droits, verdátres, dont quatre plus longs alternent avec les quatre autres plus petits : anthéres ovales, droites, bilo- culaires : poussière jaune. Pısrız: ovaires, quatre peu distincts, fixés sur un disque hypogyne, surmontés chacun d'un faisceau de. poils : un seul style, situé au centre des quatre ovaires : stigmate simple. a à 7 Frurr: quatre capsules ovales, dispermes, entourées dans leur moitié inférieure par le calice qui persiste, tomenteuses, comprimées et terminées par un faisceau.de poils, longs et inégaux. & ? " GRAINES semblables à celles d'un petit haricot. 5 - له‎ s ممه‎ ۴ چا‎ y LI - OBSERVATIONS. Le genre Correa a été établi par Smith, en l'honneur de M. Correa de Serra, botaniste très-distingué, auquel nous devons d’excellens mémoires sur la car- pologie *. Ce genre appartient à la famille des Rutacées ; c'est le méme que celui qui a été publié par M. Labillardière sous le nom de Mazeutozeron , dans . sa Relation du voyage à la recherche de la Peyrouse. i Nous cultivons deux espèces de Correa; la première , figurée à la plan- che XIII de la Flore de Malmaison par M. Ventenat, est le Correa alba ; la seconde est le viridiflora, dont je donne la figure à la planche XII de cet ouvrage. Cette derniére espéce, couverte sur toutes ses parties de faisceaux de poils disposés en étoile, diffère essentiellement de la première par la forme. * Mémoires de la société Linnéenne de Londres, vol. V et VI. Annales du Muséum d'hist. nat. 9 34 CORREA VIRIDIFLORA. de ses feuilles, par celle de ses fleurs, et me semble avoir beaucoup d’analogie avec le Correa reflexa ۰ Les espèces connues jusqu'à ce jour sont origi- naires de la Nouvelle-Hollande. Elles passent l'hiver dans l'orangerie, et se multiplient facilement de boutures. EXPLICATION DE LA PLANCHE XII. 8 Fic. 1. Fleur entière. 2. Un calice avec le pistil. 3. Une corolle étalée pour montrer son rapport avec les étamines et sa forme. 4. Pistil. 5. 1d. grossi pour faire voir le disque sur lequel il repose et les poils qui couvrent le sommet des ovaires. 6. Ovaires grossis et coupés transversalement pour montrer leur nombré. 7. Fruit mûr. 8. Une loge ou une coque ouverte indiquant les deux graines qu’elle renferme. 9. Une graine séparée. 7 ۶ : Mazeutoxeron rufum de Labill. , Atlas pour servir à la recherche de La Peyrouse, tab. 19. ® EUCALYPTUS. ORDO NATURALIS, MYRTI. JUSS. ICOSANDRIA MONOGYNIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. » Vid. l'Henrr. sert. angl. SPECIES. EU C À LYPTUS 01۷۶۸۶۸۲۱۸۰ EUCALYPTUS : foliis glaucis , falcato-lanceolatis , apice mucronatis, ad basim æqualiter angustatis : umbellis axillaribus: operculo conico mutico: capsula turbinata , operculo cruciformi clausa. e Habitat in Nova Hollandia. ArpreE toujours vert, de vingt pieds (7 mètres) de hauteur; tronc droit, cylindrique, de quatre à cinq pouces (12 centimètres) de diamètre, recouvert d'une écorce grisätre presque lisse. Rameaux alternes, ouverts, un peu tortueux , cylindriques. Feurzzes alternes, glauques, persistantes, de forme et de longueur différentes, longues de deux à quatre pouces ( 15 à 16 centimétres) sur cinq à huit lignes (10 à 18 millimètres) de largeur; droites ou courbées en faucille, légérement coriaces, ponctuées, comme charnues et rougeätres sur les bords, aiguës à la base, terminées au sommet par une pointe molle plus ou moins alongée. Dans les jeunes pieds, les feuilles inférieures sont opposées, sessiles, ovales, lan- céolées, ou oblongues. PérioLes longs de six lignes (12 millimètres), rougeâtres, garnis de petits tubercules, sillonnés en-dedans, convexes en-dehors. 36 حم‎ EUCALYTUS DIVERSIFOLIA. Freurs d'un blanc pur, disposées en ombelle, et situées dans les ais- selles des feuilles. PÉprcELLE droit, beaucoup plus court que les feuilles, portant ordi- nairement six ou neuf fleurs presque sessiles. Cazice supere, demi-spherique, persistant, fermé par une coiffe en forme de cóne, qui tombe lors du développement des étamines. Conorrz:il n'y en a pas. Eramives nombreuses, insérées au bord intérieur du calice: filets blancs, droits, plus longs que le calice: anthères biloculaires, ovales, fixées par le milieu: poussiére jaune. E Pısrıu: ovaire infere: style droit plus court que les étamines: stigmate aigu. Fnurr: capsule turbinée, entièrement recouverte par le calice devenu . très-épais : fermée par un opercule en forme de croix, composé de ` quatre ou huit piéces fortement unies ensemble: divisée jusque vers son milieu en quatre valves, et intérieurement en quatre loges. Graves nombreuses, trés-dures, de formes différentes, attachées à un réceptacle commun placé au centre de la capsule. ds OBSERVATIONS. Le genre Eucalyptus ‘a été établi par PHéritier, et le caractère générique donné par cet auteur a été adopté par tous les botanistes. L'examen que j'ai fait de l'Eucalyptus diversifolia, qui est la seule espéce que j'aie vue en fleur, me porte à croire que le caractére de ce genre doit être reforme. Il faut espérer que M. Robert Brown, qui a vu un grand nombre d'espéces vivantes, fera ce tra- vail dans le second volume de son Flora Noya Hollandie , que tous les bota- nistes attendent avec impatience. ' Nous connoissons à peu près vingt-quatre espèces d Eucalyptus, décrites dans les divers auteurs; mais il en existe un bien plus grand nombre , soit dans 3 14 he 2 5 r 9 À E è x * Formé de Eú bon, bien, et de xaAUnT®, je couvre, je ferme; parce que le calice des espèces ب‎ de ce genre , avant le développement des étamines, est entièrement recouvert par une coiffe. EUCALYPTUS DIVERSIFLORA. 57 nos jardins } soit dans nos herbiers. L’herbier seul du Muséum en posséde plus de quinze espéces nouvelles. ۰ L'Eucalyptus diversifolia est dà à l'expédition du capitaine Baudin, qui en a apporté les graines de la Nouvelle-Hollande. Il est curieux d'observer que les naturalistes qui composoient cette expédition n'ont pas apporté cette plante dans leurs herbiers, et que la majeure partie des espéces de ce genre que nous cultivons , sont nouvelles, et ne se trouvent méme pas dans les herbiers. Ce qui me porte à croire que le caractère générique des Eucalyptus doit être réformé, c'est que sur celui que je viens de décrire, la capsule est fermée par un opercule cruciforme, composé de quatre ou huit piéces étroitement soudées. Cet opercule tombe à l'époque de la maturité des graines, et indique le temps précis de leur récolte. Il est probable que cette partie dont aucun botaniste n'a parlé, existe dans plusieurs autres espéces du méme genre. Les feuilles dans les jeunes plants de cet Eucalyptus, de méme que dans plu- sieurs autres espèces du méme genre qui se cultivent à Malmaison و‎ sont | opposées, et affectent une forme entièrement différente de celle des mémes individus plus avancés dans leur végétation. Les Eucalyptus offrent une nouvelle richesse au midi de l'Empire. M. Mar- tin, savant estimable , directeur du jardin botanique de Toulon, a mis depuis | plusieurs années, en pleine terre, un petit pied d’Eucalyptus qu'il avoit recu de Malmaison. Cette plante , que j'ai vue dans l'été de 1815 , avoit acquis plus de vingt pieds de hauteur, et étoit, pour la premiére fois, couverte de fruits bien nourris. Cette seule expérience prouve que les Eucalyptus peuvent croitre avec l'olivier, les grenadiers, les citroniers, et d'autres arbres utiles de nos pro- vinces méridionales. L'Eucalyptus cultivé par M. Martin nous paroit être le méme que I’ Euca- Iyptus diversifolia. Les petites différences que j'observe entre l'échantillon de cette plante, que j'ai cueilli à Toulon, et les pieds que je cultive à Malmaison, semblent étre produites par le changement de culture ou par le climat. EXPLICATION DE LA PLANCHE XIII. Fic. 1. Une fleur avant son développement. 2. Une fleur ouverte. 3. Coiffe d'une fleur. 4. Fleur dont on a enlevé la moitié pour faire voir la position de l'ovaire et des étamines. 5. Une étamine. 6. Un bouquet de fruits. 7. Une capsule vue par dessus. 8. Opercule qui ferme la capsule. 9. Une graine. 10 EUPATORIUM. Orpo warURALIS, CORYMBIFERA. JUSS. SYNGENESIA POLYGAMIA ÆQUALIS. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. gen. pl. pag. 178. Scures. gen. pl. tom. II. p. 546. SPECIES. EUPATORIUM »zrrorpkUw. EuPATORIUM : foliis petiolatis hastato-triangularibus و‎ trinerviis , subæqualiter crenatis, subtus pubescentibus ; panicula corymbosa ; calycibus multifloris. Habitat: patria ignota. PLANTE vivace, haute de quatre à six pieds (près de 2 metres), garnie de feuilles dés sa base, peu rameuse. Trees: plusieurs, droites, de la grosseur du petit doigt , cylindriques et glabres inférieurement. Feurues opposées , membraneuses, ouvertes, longues de quatre à cinq pouces (12 centimétres), triangulaires, hastées, glabres en- dessus, crénelées sur les bords, marquées en-dessous de trois ner- vures saillantes , et garnies de poils courts. Proces longs d'un pouce et demi ou deux pouces (5 centimètres), aplatis intérieurement, convexes en-dehors, et couverts de poils trés-courts. EUPATORIUM DELTOIDEUM. | 39 PANICULE TERMINALE , composée de plusieurs faisceaux de fleurs, portés sur un pédoncule commun. Freurs blanches, composées de quarante fleurons hermaphrodites, ou à peu près, supportées chacune par un pédicule pourvu à son sommet d'une ou de plusieurs bractées linéaires. Cazice commun, en forme de cloche, composé de quarante folioles linéaires, droités , presque égales. FLeurons nombreux (quarante), cylindriques, divisés au sommet en cinq dents ovales, souvent de couleur rose. Eramines: cinq, insérées à la base dela corolle: anthéres ovales, incluses, réunies par leurs bords en un cylindre. Pisi: ovaire infere, linéaire , marqué de stries longitudinales: style filiforme , divisé jusque vers son milieu: stigmates divergens, de couleur rose. 1 Frurr: graine linéaire, longue de trois à quatre lignes (8 millimètres), marquée de stries longitudinales, et parsemée de poils roides: cou- ronnée par une aigrette composée de dix rayons ou à peu près, garnis de poils sur les bords. RécerracLe: glabre, légèrement convexe. OBSERVATIONS. Je donne la figure de Y Eupatorium deltoideum, parce que j'en ai trouvé le dessin dans la belle collection des vélins de Malmaison; cette plante est déja gravée à la planche 369 de l’ Hortus Schenbrunensis; elle est trés-rare et peu connue : je ne l'ai vue qu'à Vienne et à Malmaison. Cette Eupatoire est probablement originaire de l'Amérique méridionale; elle est de serre chaude, et on peut l'avoir en fleur pendant la plus grande partie de l'année. C'est une trés-belle plante, qui, par son feuillage et ses panicules de fleurs, mérite d'étre recherchée pour l'ornement de nos serres pendant les mois d'hiver. EXPLICATION DE LA PLANCHE XIV. Fic. 1. Une fleur vue par-devant, et tres- ; avancée. 2. Un calice ouvert. 4. Une graine couronnée de son aigrette. BOEHMERIA. - à Orpo warunALIS, URTICÆ. JUS S. MONOECIA TETRANDRIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Scures. gen. p. tom. II. p. 632. Sw. prod. 34. SPECIES. BOEHMERIA caupara. Borumenria: caule suffruticoso ; foliis oppositis subcordato ovalibus, trinerviis, acuminatis و‎ serratis ; spicis longissimis , pendulis. Habitat in Antillis. PLANTE ligneuse, haute de quatre à cinq pieds (15 decimetres), pro- duisant, dès le collet de sa racine, plusieurs tiges droites, glabres et cylindriques inférieurement ; feuillues et pubescentes vers leur sommet. FrurLes opposées, ouvertes, réfléchies; longues de quatre ou six |» pouces (15 centimètres), ovales, membraneuses; légèrement échan- crées à leur base, acuminées au sommet , également dentées sur les bords, marquées en-dessous de trois nervures saillantes, et parse- mées sur l'une et l'autre face de poils courts. Périorzs longs de un à deux pouces (5 à 5 centimètres), pubescens, légèrement sillonnés en-dedans, convexes en-dehors. Epis pendans, wés-longs, disposés un à un dans les aisselles des = BOEHMERIA CAUDATA. 41 feuilles, et composés de fleurs mâles ou de fleurs femelles seule- ment, ou quelquefois de fleurs mâles mélées avec des fleurs femelles, Frruns manes, disposées sur un épi très-long, rapprochées lés unes des autres. CALICE: composé de quatre folioles ovales et marquées en-dehors de trois nervures saillantes. CoroLLe : il ny ena pas. Eramines: quatre, plus longues que le calice, et fixées autour d'un corps charnu qui occupe le centre dela fleur: filets droits: anthères ovales, droites, s’ouvrant longitudinalement sur les côtés. FLEURS FEMELLES, disposées par petits groupes sur un épi très-long, et munies d’une bractée. Bnracrée: plus longue que l'ovaire, lancéolée termince par une pointe ` alongée, pubescente. Carice et COROLLE : il n'y en a pas. Pisriz : ovaire, trés-petit, terminé par un style droit: stigmate aigu. GRAINES ovales, comprimées , pubescentes, terminées par le style qui persiste , et marquées sur les cótés par les bords saillans devenus comme charnus. OBSERVATIONS. Le Behmeria caudata publié dans l'Encyclopédie * par M. de Lamarck, a été décrit sur un échantillon apporté de l'Ile de France par Sonnerat et l’ Urtica Jruticosa, dont parle Brown dans son Histoire de la Jamaique ”, est regardée par tous les auteurs comme la méme plante. 11 est certain que la courte des- cription que donne Brown de sa plante convient parfaitement á celle de Sonnerat, mais il est impossible avec une simple description de distinguer la plante rapportée de l'Inde de celle dont parle Pauteur anglois. * Dict. pag. 640. ` Page 338, n? rr. 42 BOEHMERIA CAUDATA. Pour éclaircir le doute de quelques botanistes, j'ai cru devoir donner la figure exacte du Bœhmeria caudata publié par M. de Lamarck , et je l'ai fait d'autant plus volontiers , que les caracteres de ce genre ne se trouvent pas figu- rés dans l'excellent ouvrage de Gartner. Le Behmeria caudata est une très -belle plante; elle doit être cultivée en serre chaude, dont elle fait l'ornement par la beauté de son feuillage pendant 0 les derniers mois d'hiver. x Ce genre a été établi par Jacquin en l'honneur de George Rodolphe Bochmer, professeur de botanique et d'anatomie àl'académie de Wittenberg , mort en 1803. EXPLICATION DE LA PLANCHE XV. Fic. 1. Une fleur mâle. 2. Une foliole du calice. 5. Les étamines annexées au corps charnu situé ay centre de la fleur. 4. Un groupe de jeunes fruits vu par derrière pour faire voir la manière dont il est attaché à l'épi et la position de la bractée. 5. 10. vu par devant. 6. Bractée isolée pour en faire voir.la forme. 7. Un fruit détaché. 8. 1d. coupé verticalement pour faire voir la situation de la graine. ERICA 081. Erica : ramis ramulisque erectis ; foliis quaternis linearibus, patentibus ; floribus cernuis, infra ramulorum apicem verticillatis, spicato-aggregatis ; corollis tubulosis , clavatis , basi excavatio- nibus quatuor notatis ; staminibus inclusis , aristis setaceis instructis; stylo exserto. Habitat ad Caput Bonæ Spei. Prante ligneuse, s'élevant à quatre ou cinq pieds (15 décimètres) de haut, glabre sur toutes ses parties. FrurLues disposées en verticilles de quatre, linéaires, ouvertes, rap- prochées , longues de trois ou cinq lignes (10 millimétres) , con- vexes et glabres en-dessus , blanchätres en-dessous et marquées d'un léger sillon. Freurs en tube d'un rouge de corail pâle, longuement pédicellées, penchées, disposées en verticilles et tellement rapprochées qu'elles représentent un épi plus ou moins long. Pinrcerre arqué, long de quatre lignes (9 millimètres), cylin- drique, pourvu vers sa base de deux petites bractées ovales et opposées. Cazick formé de quatre folioles ovales, recourbées sur les bords, dia- . phanes, ou moins colorées, vertes au centre, marquées en-dessous d’un léger sillon. Conoure, en forme de tube, inégalement cylindrique, et légèrement arquée; marquée à sa base de quatre depressions ou excavations ; retrécie vers le sommet, divisée à son limbe en quatre parties obtuses et droites. Erammes: huit, plus courtes que la corolle, attachées autour d'un disque hypogyne: filets blancs, gréles, droits; anthéres , jaunes formées de deux loges réunies seulement à leur base, et munies en dehors de deux appendices ou arêtes setiformes. 44 ERICA EDELINIA. Pisi : ovaire supère, posé sur un disque hypogyne, marqué de quatre côtes peu saillantes, glabre et d'un vert clair: style droit, blanc, plus long que la corolle: stigmate brun en forme de tête. Frurr: non observé. OBSERVATIONS. E, Erica que je viens de décrire se trouve dans la collection des plantes de Navarre et dans celle de M. Cels, où elle est désignée depuis très-long-temps sous le nom d’Erica mammosa coccinea. Les recherches exactes que j'ai faites de cette plante dans le bel ouvrage d’Andrews; dans la dernière edition de l Hortus Cantabrigiensis par Donn, et dans les catalogues de MM. Lee et Kennedy, que j'ai reçus tout récemment , ayant été infructueuses, j'ai examiné cette plante avec le plus grand soin, et j'ai acquis la certitude qu'on devoit la considérer comme une espèce nouvelle, et non comme une variété de l Erica mammosa. J'ai donné à cette nouvelle bruyère le nom d’Erica edelinia, en l'honneur d'Edeline, jardinier en chef de Navarre , qui cultive les bruyères avec un succès étonnant, ainsi que les autres plantes qui lui sont confiées. L Erica edelinia diffère de Y Erica mammosa et de ses variétés par le port et la disposition de ses rameaux; par la forme, la dimension et la couleur de ses fleurs; par les appendices des antheres; par l'ovaire, et enfin par le style, qui est plus long que la corolle. Cette nouvelle bruyére semble avoir quelque ana- logie avec l Erica verticillata; mais la couleur de ses fleurs et la forme de ses appendices doivent la faire regarder comme une espèce différente. L' Erica ede- linia est probablement originaire du Cap de Bonne Espérance. Elle se propage difficilement par les boutures ; mais on Pobtient facilement de marcotte ; elle se couvre de beaux épis de fleurs d'un rouge de corail pále pendant les derniers jours d'aoút, le mois de septembre, d'octobre, et les premiers jours de no- vembre. EXPLICATION DE LA PLANCHE XVI. Fic. 1. Une fleur entière. 2. Corolle fendue selon sa longueur et étalée pour faire voir la disposition et la forme des quatre enfoncemens. 5. Une étamine. 4. Une foliole du calice vue par derrière. 5. Le pistil. 6. Une portion de rameau pour indiquer la manière dont les feuilles sont verticillées quatre à quatre. ORDO NATURALIS, CARYOPHILLE E. Juss. PENTANDRIA PENTAGYNIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. gen. pl. pag. 303. Gzrrn. de Fruet. t. II, p- 146, tab. 112, fig. ۰ SPECIES.. | LINUM. tricynum. Linum: caule suffruticoso, foliis alternis, ovali-oblongis , subintegerrimis, mucronatis ; floribus trigynis , calyce quinquepartito , laciniis lanceolatis. Habitat in India Orientali. Prante ligneuse , haute de deux à trois pieds (1 mètre), glabre, rameuse, revétue d'une écorce verte trés-lisse. Rameaux alternes, droits, inégalement cylindriques, feuillus. Feurtzes alternes, pétiolées, ovales ou oblongues, ouvertes, d'un à un pouce et demi (3 centimètres) de largeur, sur trois (8 centi- mètres) de longueur, généralement entières, trés-rarement denti- culées , munies au sommet d'une pointe molle; d’un vert luisant en-dessus ; glauques en-dessous, et marquées de veines peu sail- lantes. Périozes longs de six à dix lignes (2 centimètres), convexes en-dessus et en-dessous, bordés sur les côtés d’une crête légèrement saillante. 12 46 LINUM TRIGYNUM. y i ‘es une à une dans les Freurs jaunes, en forme de cloche, disposées une e aisselles des feuilles, supportées par un pédoncule plus court que | à sa base de petites bractées. le calice, qui est muni à sa p Cazice infere, persistant, oblong, profondément divisé en cinq par- ties lancéolées, légèrement inégales, concaves intérieurement, et terminées par une pointe aiguë. CoroLLe en forme de cloche trés-ouverte, attachée au tube des éta- mines,composée de cinq pétales adhérens parleurs parties moyennes; chacun de ses pétales est long d'un pouce et demi (4 centimètres), large au sommet et arrondi; inférieurement il est terminé par un onglet charnu. Éramnes: dix, plus courtes que les pistils, réunies inférieurement en un seul corps par un tube membraneux trés-court. Des filets, cinq sont constamment plus courts et dépourvus d'anthéres; les cinq autres, plus longs, sont subulés et portent une anthére droite, jaune, composée de deux loges qui s'ouvrent en-dehors. Pisriu: ovaire supere; trois styles droits, de méme 71 que le tube de la corolle, terminés par un stigmate sphérique, verdâtre et comme partagé en deux dans leur longueur par un léger sillon. Frurr: capsule sphérique, déprimée, garnie à sa base des cinq divi- sions du calice qui persistent; composée de six valves ou coques s'ouvrant longitudinalement en-dedans et renfermant une seule graine. Grane ovale, applatie sur les côtés, fixée à l'angle supérieure et interne de chaque valve. OBSERVATIONS. Cette nouvelle espéce de lin est originaire des Indes Orientales, d'oü elle a été apportée en Angleterre en 1802. Les premiers pieds que nous avons eus de cette plante en France ont été envoyés de Londres à Malmaison vers la fin de 1810. LINUM TRIGYNUM. | 47 Le Linum trigynum est ligneux ; il se présente sous la forme d'un petit buis- son ovale, garni de feuilles dès sa base; il est vert presque toute l'année, et commence à porter des fleurs en décembre. Ce lin passe l'hiver dans Poran- gerie, dont il contribue à faire l'ornement par la multitude de ses fleurs, qui sont grandes , d'un jaune vif et brillant. Parmi les espéces connues de ce genre, c'est la seule qui n'ait que trois styles, et on doit regretter que sa corolle tombe vingt-quatre heures aprés son développement. ` Sowerby, à la planche XVII de Exotic Botany, a donné la figure de cette nouvelle espéce de lin, et l'a représentée avec des feuilles dentées. Je cultive à Malmaison un trés-grand nombre d'individus de cette plante, qu'on multiplie facilement par boutures ; et sur tous les pieds que j'ai examinés, je n'ai vu que des feuilles entiéres, ou légérement crénelées sur les bords quand elles sont trés-avancées dans leur végétation. | Le Linum trigynum doit venir en pleine terre dans le midi de l'Europe et porter des graines qui serviront à le répandre promptement dans tous nos jardins. EXPLICATION DE LA PLANCHE XVII. Fic. 1. Une fleur dont les pétales sont tombés. 2. Etamines réunies à leur base en un seul corp par une membrane. 5. Ovaire terminé par trois styles. 4. Une capsule munie du calice qui persiste. 5. Idem dont les loges commencent à se séparer. 6. Une des valves qui forment la capsule. 7. Une graine. 3 LINARIA. ORDO NATURALIS, SCHROPHULARIEÆ. JUSS. DIDYNAMIA ANGIOSPERMIA. Linn. CHARACTER GENERICUS. 1 Vid. Dzsroxr. Flora atl. t. II, p. 37. SPECIES. = LIN ARIA ۸۰ Linarra : caule simplici ; foliis linearibus, glaucis, inferioribus quaternis ; floribus breviter pedicillatis ; calcare arcuato, corolla triplo longiore. Habitat: patria ignota. x» ¥ * Prante annuelle, glauque: divisée, des le collet de sa racine, en plu- sieurs tiges, dont les plus foibles sont couchées et les plus fortes droites. z FeuiLLEs linéaires, ouvertes, disposées en verticille de quatre à la base des tiges, solitaires et alternes vers le sommet. ÉPI TERMINAL, composé de cinq ou huit fleurs plus ou moins rappro- chées, beaucoup plus longues que les pédicelles. Cauce: divisé jusqu'à la base en cinq parties ovales, garnies de quel- ‘ques poils sur les bords. Conouue: labiée, de couleur violette, blanche à sa gorge et marquée tas LINARIA PAUCIFLORA. 49 de taches d’un violet foncé, longue d'un pouce, terminée à sa base par un éperon très-long, recourbé et aigu; lèvre supérieure droite; divisée en deux parties tellement rapprochées qu'elles semblent ne former qu'un seul corps; lévre inférieure réfléchie, divisée en trois parties ovales, obtuses: renflée intérieurement à sa base, et formant par ce renflement la gorge de la corolle. ÉTAMINES, quatre, dont deux plus petites: filets. légèrement arqués, courts: anthères ovales. " Pisriz : ovaire supère, terminé par un style court: stigmate légérement charnu. Fnurr: capsule ovale, entourée à sa base par le calice, qui persiste, percée.au sommet de deux trous; formée par quatre valves et divi- sée intérieurement en deux loges renfermant un grand nombre de graines. E 3 "^ OBSERVATIONS. 9 ba ٣ "i Les genres Linaria, A M v et Antirrhinum ont beaucoup d'analogie; cependant ils doivent étre considérés comme trois genres bien distincts d’après les caractéres donnés par M. Desfontaines , dans son Flora Atlantica. ' Cette division, fondée sur des caractéres constans , rend l'étude des espèces qui composent ces trois genres beaucoup plus facile: Presque toutes ces plantes sont originaires d'Afrique et d'Europe. La plupart sont annuelles ; quelques unes sont vivaces; il y en a peu de ligneuses. La nouvelle espèce de Linaria dont j'ai donné la figure à la planche XVIII, est cultivée à Malmaison depuis 1810 : cette espèce, dont j'ignore la patrie età laquelle j'ai donné le nom de Linaria pauciflora, a beaucoup d'analogie avec le Linaria laxiflora de M. Desfontaines *; mais elle en diffère cependant par ses tiges, beaucoup plus longues ; par ses feuilles, plus éloignées les unes des autres ; par ses fleurs, plus grandes et supportées par des pédicules plus courts ; par l'éperon recourbé, plus long et plus aigu; elle en diffère enfin par la lévre supérieure, dont les divisions sont tellement rapprochées , qu'elles semblent n'en former qu'une seule. : i * Vol. Il, pag. 37 et suiv. * Flora Atlantica, tom. II, pag. 45, tab. 138. 50 LINARIA PAUCIFLORA. Cette Linaire a aussi quelque analogie, par son port et sa couleur, avec le Linaria glaucophylla’; mais elle en differe essentiellement par la disposition et la grandeur des feuilles ainsi que par celle des fleurs. EXPLICATION DE LA PLANCHE X VIII. Fic. 1. Un calice vu de côté. 2 Une fleur idem dépourvue de son calice. 3 Flore Portugaise, publiée par Link et Offmansegg. tab. 6. UT ACACIA. Orpo NATURALIS, LEGUMINOSÆ. JUSS. POLYGAMIA MONCOECIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Wirrp. Spec. plant., tom. IV, p. 1049. SPECIES. ACACIA LINIFOLIA. Acacia : foliis angustato-linearibus, strictis , mucronatis; spicis globosis, pedunculatis, racemosis; racemis , solitariis folia subæquantibus. Habitat in Nova Hollandia. t A à E de * e i 0 8 $ Prante ligneuse, glabré, haute de six à huit pieds (2 à 5 mètres), divisée plus ou moins bas en rameaux greles; recouverte d’une écorce grisätre. Rameaux alternes, recourbés vers leur extrémité, feuillus, couverts d'une écorce grisätre, marquée de petits carènes ou tubercules formés par le soulèvement de l'écorce au-dessous de l'insertion des feuilles. Fevrrzes alternes; très-rapprochées les unes des autres, longues d'en- viron un pouce et demi (4 centimètres), linéaires, légèrement plus étroites vers leur base, plus larges au sommet, arrondies et termi- nées par une pointe molle. ۱ Périoces trés-courts, renflés extérieurement à leur base, et comme articulés. SriPULES : deux, très-petites, opposées, à la base de chaque pétiole, caduques. Ba ACACIA LINIFORNIA. Freurs, de couleur jaune, disposées dans une panicule axillaire, soli- taire, de méme longueur à-peu-près que les feuilles, et formée de capitules sphériques, pédicellés. Caxice trés-petit, en forme de cloche évasée, partagé à son limbe en cinq divisions plus ou moins régulières. Corozze trois fois plus grande que le calice, formée de cinq pétales réunis par leurs bords dans leur moitié inférieure, ouverts et aigus au sommet. Eramines nombreuses; filets gréles, aigus à leur sommet, libres dans toute leur longueur; anthéres ovales, à deux loges. . Pisriz : ovaire ovale, glabre, terminé par un style droit de méme 9 longueur que les étamines; stigmate subulé. Frurr non observé. OBSERVATIONS. | 9 Le professeur Willdenow a divisé, avec raison, le genre Mimosa en plusieurs autres, et a pris pour base de ce nouveau travail les parties de la fructification. Lorsqu'on connoitra mieux les fruits des Mimoses, il sera nécessaire, je pense, 5 pour rendre le travail de Wildenow plus parfait, d'établir encore quelques nouveaux genres, et l'on pourra en méme temps rapporter d'une maniere plus è exacte les espèces à chacun des genres auxquels elles appartiennent. L Acacia linifolia, dont je donne la figure à la planche XIX, a déja été figuré par Andrews! et par Ventenat*. Je me suis cependant déterminé à faire graver cette plante, 1° parcequ'elle devient trés-rare dans les collections ; 2° parce- qu'elle varie beaucoup dans les diverses époques de sa végétation, ce qui fait confondre ses variétés sous plusieurs noms; 3° enfin parcequ'elle fait partie de la précieuse collection des vélins de Malmaison. Dans la suite de cet ouvrage, je donnerai les figures de quelques Acacia nouveaux, à feuilles simples; je ferai en même temps l'énumération de toutes les espèces connues de cette section, et j'assignerai à chacune le caractère qui lui convient. - EXPLICATION DE LA PLANCHE XIX. Fic. ۱۰ Une fleur entière et grossie, vue par derrière. 2. Un pétale détaché, pour en montrer la forme. 3. Une étamine. 4. Un pistil. * Botanist repos. tab. 394. * Descript. des pl. nouv. du jardin de Cels, tab. 2. MAGNOLIA. ORDO KATURATIS, MAGNOLIE. JUSS. POLYANDRIA potyeynia. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. gen. pl. p. 281... Gznr. de fruct. et sem. tom. I, p. 343, tab. 70. SPECIES. " MAGNOLIA vurax. MacnoLia : foliis ob-ovalibus abrupte acuminatis, subtus petiolisque pubescentibus, membranaceis, deciduis. Pıaxre ligneuse, haute de six à douze pieds (2 à 4 mètres), divisée, ۰ à quelque distance du collet de sa racine, en branches alternes, recouverte d’une écorce de couleur brune, et presque lisse. Rameavx alternes, cylindriques, éloignés les uns des autres, ouverts 2 I 2 glabres inférieurement, et parsemés de petits tubercules de couleur grisätre; garnis de pile à leur sommet. Feurues alternes, membraneuses, longues de quatre ou six pouces (1 décimètre) sur quatre pouces (6 centimètres) de largeur; plus larges au sommet qu’à la base, et terminées par une pointe aigué; glabres en-dessus, et garnies de poils en-dessous, notamment sur 9 les nervures. Périoses longs d'un pouce (2 centimètres), pubescens, cylindriques dans leur moitié supérieure, creusés en gouttière dans l'inférieure, et renflés. E + "uc MAGNOLIA YULAN. SriruLes ovales, caduques, glabres en-dedans; couvertes en-dehors de poils soyeux, gris; luisans, très-serrés et trés-nombreux. FLeurs d'un blanc de lis, terminales, solitaires, tres-grandes, d'une odeur douce et très-agréable, s'épanouissant avant le développe- ment des feuilles. Carice : il n'y en a pas. Conore composée de neuf pétales charnus, disposés sur trois ran- gées , longs de trois à quatre pouces (1 décimètre) sur un pouce ou deux (4 centimètres) de largeur, droits dans leur moitié infé- rieure, ouverts et creusés en forme de cuiller dans leur moitié supérieure. Eramines nombreuses, attachées entre les ovaires et la corolle; filets charnus, trés-courts; anthères linéaires, composées de deux loges, fixées au filet dans toute leur longueur, et terminées par le prolon- gement de ce méme filet : poussiére jaune. Pısrır : ovaires nombreux, placés sur un réceptacle commun en forme de cône, et terminés chacun par un style court et subulé. Frurr : non observé. ~ OBSERVATIONS. Le genre Magnolia, dédié par Linné à Pierre Magnol, célèbre botaniste français , qui vivoit dans le 17° siècle, comprend à peu près douze ou quinze espèces, qui sont originaires de l'Amérique septentrionale, de la Chine ou du Japon. L'Europe, l'Afrique et le vaste continent de l'Amérique espagnole n'ont pas encore offert aux botanistes une seule espéce de ce genre. Tous les Magnolia connus se cultivent en pleine terre ou dans l'orangerie, sous le climat de Paris, et pourroient tous être cultivés en pleine terre, moyen- nant une exposition favorable, ou un abri assez fort pour empécher la gelée. Le midi de la France et l'Italie offrent de grands avantages pour la culture en pleine terre de toutes les espéces de ce genre. Depuis long-temps on récolte des graines du Magnolia grandiflora à Montpellier, à Toulouse, à Milan, à Venise, et dans plusieurs autres parties méridionales del'Europe. Les Magnolia glauca et umbrella , cultivés en pleine terre dans notre climat, fructifient, et donnent de trés-bonnes graines. MAGNOLIA YULAN. 55 Le Magnolia yulan, dont je donne la figure à la planche XX, est originaire de la Chine; c'est la même plante que celle qui est indiquée sous le nom de Magnolia conspicua, à la page 330 du troisième volume de l'Hortus Kewensis', Cette plante est très-recherchée par les Chinois, qui la cultivent avec beau- coup de soin pour l'ornement des jardins et des palais de leurs souverains. Depuis 1806, on cultive à Malmaison le Magnolia yulan. Cet établissement a long-temps possédé seul cette plante; mais depuis trois ans on commence à la répandre dans nos divers jardins. En 1811, j'ai fait mettre en pleine terre plusieurs pieds du Magnolia yulan : depuis ce temps, ils ont acquis un grand accroissement, et chaque année ils se couvrent de fleurs vers la fin du mois de mars et les premiers jours d'avril. Ces arbrisseaux, qui ont aujourd'hui douze pieds, ont résisté aux froids rigoureux de 1813 et de 1814, quoiqu'ils ne fussent couverts que d'une cage vitrée couverte de paillassons. Le Magnolia ‚yulan mérite l'attention des cultivateurs et des amateurs de plantes, pour la beauté de ses fleurs , qui sont d'un blanc delis, pour l'odeur délicieuse qu'elles exhalent, et pour la magnificence de son feuillage, qui ne se développe gu a- prés la floraison. Je ne pense pas qu'on puisse obtenir de fruits mürs de ce Magnolia dans notre climat; mais j'espère que dans peu d'années on en aura à Milan, dans les jardins de Montza, où j'ai envoyé un très-beau pied de cette plante, il y a déja plus de deux ans. Au reste, toutes les espèces de ce ee se multplient facilement de marcottes, ou par le CAB, EXPLICATION DE LA PLANCHE XX. ١ Deux branches de Magnolia yulan , l'une chargée de fleurs, et l'autre de feuilles. * Edition d’Aiton, en cinq volumes. * Mémoires sur les Chinois, tom. III, pag. 441. — Desfontaines , Histoire des Arbres et Arbris- seaux, tom. II, pag. 2 PITTOSPORUM. Orpo NATURALIS, PITTOSPOREÆ. Brown. PENTANDRIA monocynta. LINN. CHARACTER GENERICUS. Hasrrus : frutices vel arbores, inordinate ramosi; folia alterna, brevi petiolata, extipulata, integerrima ; flores pentandri, terminales, axillaresve, subracemosi , bracteati. FLORESCENTIA : calyx pentaphyllus و‎ inferus , deciduus , foliolis sub- æqualibus. 9 ۳۹ CorozLA pentapetala, petalis, inferne in tubum coherentibus, superne acutis, recurvis. STAMINA quinque hypogyna, cum petalis alternantia, inclusa. PisTILLUM : ovarium superum : stylus unicus; stygma subcapitatum. PericarPium : capsula unilocularis stylo umbilicata, bi aut trivalvis, polysperma; valvulis medio septiferis ; semina angulata septo inserta, duplici serie superposita : embryo minutus, prope umbilicum, in- clusus albumine carnoso. SPECIES. PITTOSPORUM TOMENTOSUM. Prrrosporum : foliis ob-ovali-oblongis, utrinque acutis, subtus ramulisque tomentosis, margine recurvis : floribus terminalibus. Habitat in Nova Hollandia. Prante ligneuse, haute de deux à trois pieds (8 décimètres), rameaux alternes, droits, peu feuillus, cylindriques, dont les plus jeunes sont couverts d’un duvet tomenteux, épais, et de couleur grise. PITTOSPORUM TOMENTOSUM. 57 FxurLLEs alternes, très-ouvertes, entières, longues de deux à quatre pouces (1décimétre) sur quinze ou dix-huit lignes (2 centimètres) de largeur, aiguës inférieurement, plus larges au sommet, et ter- minées par une pointe plus ou moins aiguë, glabres, et d’un vert foncé en-dessus, marquées en-dessous d’un duvet tomenteux, assez épais et roussätre dans les jeunes feuilles; pétiole court, convexe | en-dehors, applati interieurement. Freurs d'un jaune pale, disposées comme en ombelle à l'extrémité des jeunes rameaux. Carice composé de cinq folioles de couleur verdâtre, ouvertes, lan- céolées, scarieuses sur-les bords, et légèrement découpées. Conore formée de cinq pétales droits dans leurs deux tiers inférieurs, et réunis par leurs bords, réfléchis au sommet, obtus. Eramines cinq, plus courtes que la corolle; filets blancs, droits, aigus au sommet; anthéres à deux loges, ovales, droites, attachées par le milieu, aiguës au sommet, bifurquées à la base. Pisriz : ovaire supere, ovale, couvert de poils longs et trés-nombreux; style droit; stygmate obtus, légérement charnu. Fnurr : non observé. . OBSERVATIONS. M. Robert Brown a devancé M. Richard dans la publication du nouvel ordre naturel des Pittosporees, en nous en donnant le caractère à la page 10 de ses Remarques géographiques sur la Botanique des terres australes, qui font partie de l'ouvrage du capitaine Flinders. Le genre Pittosporum a été établi sur une espèce originaire des Canaries, et désignée dans divers auteurs sous le nom de Pittosporum coriaceum. Ce genre est formé des mots ۲۷۲۲۵ , résine, poix, et de OTOPOC, semence, parce- que les graines et la capsule contiennent une substance huileuse dont l’odeur a beaucoup d’analogie avec celle des résines. Nous connoissons encore peu d'espéces de ce genre : j'en cultive à Mal- maison trois qui sont distinctes de toutes celles décrites dans les divers auteurs; mais je ne puis leur assigner de caractères, parcequ’elles n’ont pas encore 15 58 PITTOSPORUM TOMENTOSUM. fleuri. Le Pittosporum tomentosum و‎ dont je viens de donner la description, a porté des fleurs, pour la première fois, dans les mois de février et de mars 1811. Cette espèce a quelque analogie avec le Pittosporum revolutum et le ferrugi- neum ; mais comme les phrases spécifiques qui caracterisent ces deux especes ne lui conviennent pas, et que d'ailleurs il n'en existe aucune figure, j'ai cru con- venable, afin d'éviter toute erreur, de la désigner sous le nom de Pittosporum tomentosum, qui seul la distingue de toutes les autres espéces connues. Les Pittosporum sont des arbrisseaux ligneux, feuillus, et peu élevés : ils passent ici l'hiver dans l'orangerie, et sont trés-propres à l'ornement de nos 8 serres par la beauté de leur feuillage, dont ils sont toujours couverts. Les Pittosporum undulatum que l'on cultive à Malmaison ont acquis une hauteur de douze pieds ; ils se couvrent ordinairement de fleurs dans le mois de mars. Toutes les espèces de ce genre pourroient être cultivées en pleine terre dans le midi de la France et en Italie. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXI. Fic. 1. Corolle étalée , pour faire voir la manière dont ses parties sont unies. 2. Une fleur dont on a ôté la corolle pour indiquer la position des étamines et du style. 3. Un pistil détaché et grossi. ERICA concinna. Erica : ramulis conferto-verticillatis, foliis senis, linearibus: floribus ad summitatem ramulorum ternis quinisve , brevi pedicellatis : corollis tubulosis, subarcuatis, pubescentibus; laciniis lato-ovalibus و‎ obtusis, patulis; staminibus inclusis , muticis. Habitat ad Caput Bonz Spei. Pranre ligneuse, haute de quatre ou six pieds (2 mètres), glabre sur toutes ses parties, excepté la corolle et les ramillets, qui generale- ment sont disposés en verticilles, et rapproches les uns des autres au-dessous du sommet de la tige ou des rameaux principaux. , Feurzzes disposées en verticilles de six, linéaires, longues de trois ou quatre lignes, convexes en-dessus, légèrement ciliées sur les bords. Freurs en tube, de couleur rose plus ou moins foncée, pubescentes, courtement pédicellées, comme rassemblées en faisceau , mais disposées trois à trois, ou en plus grand nombre, à l'extrémité des ramillets. PépiceLLE droit ou arqué, très-court, muni, vers la base, de deux petites bractées opposées. Carice formé de quatre folioles ovales dans leur moitié inférieure, scarieuse sur les bords, linéaire dans leur moitié supérieure, et marquées en-dehors d'un sillon longitudinal. Corozze en forme de tube, longue d'un pouce (2 centimètres), légè- rement arquée, pubescente en-dehors, partagée à son limbe en quatre divisions ovales, obtuses, et un peu recourbées en-dehors. ErAmINes: huit, plus courtes que la corolle, fixées autour d’un disque hypogyne : filets blancs, arqués en-dedans ; antheres rapprochées en tube de couleur violette, formées de deux loges, réunies par leur base seulement. Go ERICA CONCINNA. Pisi : ovaire supere, sphérique, déprimé, marqué de huit petites côtes : style droit, de même longueur que les étamines ; stigmate charnu, violet, comme divisé en quatre parties, Faurr : non observé. OBSERVATIONS. La plante que je viens de décrire a beaucoup d'analogie avec Erica cylin- drica, mais elle en diffère essentiellement par ses feuilles, qui sont disposées six par six, et légèrement garnies de poils sur les bords ; par ses corolles pubes- centes; enfin par ses anthères dépourvues d'aréte. Nous cultivons Erica concinna à Navarre, où nous l'avons obtenue de graines semées en 1810; c'est une très-belle plante d'ornement, qui'se couvre de fleurs pendant les mois de septembre et d'octobre. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXII. Une branche de l’Erica concinna garnie de fleurs. M LA PÆ O NIA MOUTAN. Var. b. AMARA و‎ rr اموه‎ OBSERVATIONS. La variété b du Moutan ; dont je donne la figure à la planche XXIIT, présente des différences sensibles qui n’ont pas échappé aux yeux des cultivateurs. Il est facile de distinguer ces plantes d’après le port et les caractères suivants. Le Pæonia moutan, dont j'ai donné la figure à la planche I" de cet ouvrage, diffère essentiellement de la variété 5, 1° par ses branches, qui sont constam- ment moins grosses , moins longues, et dont les noeuds sont plus rapprochés; 2° par ses feuilles, plus petites et plus gréles dans toutes leurs parties, mais plus droites, et d'un vert obscur; 3° par les fleurs, aussi moins grandes, mais plus serrées et d'un rouge beaucoup plus foncé; 4° enfin, par ses pétales, divisés moins profondément que dans la variété b, et dont le reflet est d'une belle couleur nacrée. En aoüt 1814, j'ai parcouru la riche collection des dessins qui se trouvent dans la bibliothéque de la Compagnie des Indes à Londres. Ce précieux dépót renferme presque toutes les plantes de la Chine que nous cultivons; et il est curieux d'observer, d'aprés ces dessins, que ces plantes viennent plus fortes dans notre climat que dans leur pays natal. Plusieurs dessins du Moutan que jai vus m'ont constamment offert la plante dont j'ai donné la figure à la planche I* de cet ouvrage. La variété b, qui déja est trés-répandue en Angle- terre, auroit-elle donc été obtenue en Europe? Depuis plusieurs années je cultive plusieurs pieds de Moutan à Malmaison et à N avarre; ils n'ont jamais montré que trés-peu de différence dans la couleur des pétales; cependant je pense qu'ils sont susceptibles d'en offrir de trés-grandes. Le premier pied de Peonia moutan apporté à Londres a donné quelques graines dans le jardin de Kew, où elles ont germé. Cela nous donne la certitude de multiplier ces plantes magnifiques par les graines , aussitót qu'on les cultivera dans le midi de la France et dans l'Italie. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXIII. Fra. 1. Une capsule bien formée, mais dont les graines ne sont pas parvenues à un degré de maturité parfaite. ZIERIA. Orpo NATURALIS, RÜTACE/E. Juss. TETRANDRIA monocynia. LINN. CHARACTER GENERICUS. Hasrrus : frutices erecti, ramosi : folia opposita, trifoliata, punctata, extipulata : pedunculi axillares, terminalesve, simplices aut racemosi. FronesceNria : calyx inferus, quadripartitus, persistens. ConorrA tetrapetala, fundo calycis inserta, petalis calyce duplo lon- gioribus et cum laciniis ejusdem alternantibus. Sramına quatuor, disco hypogyno inserta, calyci opposita, inclusa: filamenta basi intus uniglandulosa : antheræ globose, medio dorso affixæ, introrsæ, biloculares, loculis appositis, sulco longitudinali dehiscentibus. PisriLLUM : ovarium superum, quadrilobatum : stylus unicus, brevis : stygma capitatum, quadrifidum. PericArrıum : capsula quadriloba, lobis divaricatis , unilocularibus , monospermis, intus sulco longitudinali dehiscentibus. Semen com- presso-ovatum و‎ striis longitudinalibus notatum : embryo haud visus. SPECIES. ZIERTA SMITHII. ZIERIA : ramulis foliisque pilosiusculis ; foliolis lanceolatis , planis ; racemis foliorum longitudine, multifloris. Habitat in Nova Hollandia. Prante ligneuse, haute de quatre à six pieds (2 mètres), recouverte , , ; ۰ á ۰ d'une écorce brune, ponctuée, ainsi que les feuilles et toutes les Y bi ZIERIA SMITHII. a, 5 autres parties de la plante; les jeunes rameaux sont parsemés de poils courts à peine visibles à Poeil nu. Rameaux opposés, ouverts, peu feuillus. Feurzces opposées, longues d'un à deux pouces (4 centimètres), ter- nées, parsemées de points glanduleux, comme celles des orangers, membraneuses, et légérement pubescentes; pétiole commun, géné- ralement. plus court que les folioles, convexe en-dehors, applati en-dedans; folioles lancéolées, sessiles, articulées, planes, terminées, à la base et au sommet, par une pointe égale. Freuns petites, de couleur blanche, disposées sur une grappe axillaire de méme longueur que les feuilles. Carice infére, persistant, divisé en quatre parties droites; marqué, ainsi que les prm de points glanduleux. CoroOLLE composée de quatre pétales attachés à la base du calice, deux fois plus longs que lui, et alternant avec ses divisions. Eramınes: quatre, fixées sur un disque hypogyne, opposées aux divi- sions du calice; filets blancs, arqués intérieurement : anthères sphériques, fixées par le milieu, formées de deux loges opposées, qui s'ouvrent en-dedans par un sillon longitudinal. Pısrıu : ovaire supere, glabre, ponctué, partagé à son sommet en quatre lobes; un seul style, droit, plus court que les étamines ; stygmate en tête, marqué de quatre sillons. Frurr : capsule formée de quatre lobes divergents, unis par leur base; chaque lobe ovale, comprimé, s'ouvrant par l'angle intérieur, et renfermant une graine noire, marquée de stries longitudinales. OBSERVATIONS. Le genre Zieria a été établi par le chevalier Smith, qui en a donné le .caractére dans le quatriéme volume des Transactions Linnéennes ; il a dédié ce genre à M. Zier, son ami, qui est un naturaliste distingué. Nous cultivons depuis plusieurs années, à Malmaison et à Navarre, le Zieria Smithü. Les € * 64 a ZIERIA SMITHII. T. € By herl ® nous font connoitre trois espèces de ce genre, outre celle dont je ^ viens de donner la description. Ces trois espèces peuvent être désignées par les noms suivants, et reconnues par les caractéres que je leur assigne. SAVOIR: è ZIERIA MICROPHYLLA. 1 Lj ¥ E e cx ` ١ Zieria : ramulis, foliolisque subtus sericeis; foliolis linearibus , supra glabris, margine recurvis; - + pedunculis axillaribus , subtrifloris. 2 ZIERIA wACROPHYLLA. Zieria : ramulis pulverulaceis; foliolis oblongis utrinque a ر‎ planis; racemis petiolorum longitudine paucifloris. foliorum PE paucifloris. Toutes ces plantes sont originaires de la Nouvelle-Hollande. Nous cultivons avec succès le Zieria Smithiz dans l'orangerie, et il est probable que les trois autres espèces dont je viens de donner les caractères exigent la même culture. Ce nouveau genre augmente la famille des Rutacées, à laquelle il appartient. Toutes les parties de ces plantes sont pourvues de points glanduleux, qui secrétent une liqueur visqueuse très-aromatique. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXIV. Fic. 1. Une fleur vue par derrière. 2. Une idem vue par devant. 3. Un pétale. 4. Une fleur grossie, dont on a 016 les pétales pour faire voir U’ ovaire, les ctamines et les glandes auxquelles elles sont attachées. 5. Une étamine. 6. Un ۲۳۹۳ 7. Un fruit vu par derrière. 8. Un idem vu par devant. 9. Une graine entière. 10. Une idem coupée verticalement. y E ls ۲ m NEC 4OPEZIA. سی‎ Orpo xaruratis, ONAGRE. Juss. DIANDRIA moxocynia. ZINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Cavan. Icon. tom. I. pag. اد‎ tab. 18. ۲ SPRES y A" LOPEZIA RAGEMOSA. * ^" P e ' — Lopzzıa : caule diffuso, suffrutescente , tetragono; foliis ovali-lanceolatis , serratis. - d Habitat in imperio Mexicano frequens juxta Valladolid. Prante annuelle ou bisannuelle, sous-ligneuse; tige diffuse, longue de trois ou quatre pieds (1 mètre), rameuse, presque entierement d glabre, marquée de quatre angles peu marqués dans les jeunes rameaux. e * Feuruues alternes, ovales, lancéolées, longues d'un pouce et demi à deux pouces (5 centimétres), inégalement dentées sur les bords et marquées en-dessous de veines transversales paralléles entre elles. ad Périotes beaucoup plus courts que les fouito , marqués intérieure- ment d’ un sillon peu profond. Grarre terminale lâche, composée d'un grand nombre de fleurs blan- 8 * ches et rouges, longuement pédicellées et éloignées les unes des autres dans l'état parfait de floraison. 17 66 LOPEZIA RACEMOSA. ۰ ۰ pe 9 PrpickLLE filiforme, uniflore, muni à sa base d'une seule bractée, * x ovale. supere, coloré; divisé à son limbe en quatre folioles caduques.‏ دوہ Conore formée de quatre pétales qui se présentent sous des formes diverses; deux de ces pétales sont, en général, plus grands que les autres , ovales, échancrés au sommet et supportés par un onglet alongé ; les deux autres, constamment plus petits et plus étroits,’ sont légèrement charnus et pourvus, vers leur base, de tubercules ou de lames trés-petites, disposés sans aucun ordre régulier. Éramines: deux, dont une est fertile et l'autre avorte constamment; filet droit, blanc, cannelé et membraneux vers la base, aigu au sommet; anthére jaune, linéaire, fixée par le milieu, biloculaire; l'étamine avortée est généralement dirigée vers le bas de la fleur; sa forme est trés-variable; sa couleur est la méme que celle de l'éta- mine fertile, et elle se termine le plus souvent par un tubercule sphérique. Pisin: ovaire infère; style droit, entouré inférieurement d'une gaîne formée par la réunion des pétales; stygmate frange. Fnurr : capsule sphérique, s'ouvrant par le sommet et jusque vers son milieu seulement en quatre valves; divisée intérieurement en quatre loges qui renferment plusieurs graines très-petites, attachées à la : base d’un réceptacle central et quadrangulaire. OBSERVATIONS. Le genre Lopezia a été établi par Cavanilles en l'honneur de Thomas Lopez, qui a écrit sur l’histoire naturelle du nouveau monde. Ce nouveau genre a été considéré par presque tous les auteurs comme devant appartenir à la première - classe du système sexuel. M. de Jussieu, dans un mémoire qu'il a publié sur les onagres *, place le genre Lopezia dans la deuxième classe du systéme sexuel ; je suis entièrement de l'avis de ce savant estimable, et je considère comme éta- ` * Annales du Musée, vol. III, pag. 315, ^^ a یں LOPEZIA RACEMOSA. 67 mine avortée ce que tous les auteurs ont décrit comme cinquième petale : cette partie se présente toujours avec des formes diverses ; mais généralement elle est terminée par une membrane pliée suivant sa longueur, et d'une forme plus ou moins régulière. Nous voyons un très-grand nombre de plantes dans lesquelles les étamines se changent en pétales plus ou moins marqués ; les roses, les plus belles et les plus agréables de toutes les fleurs , nous en offrent continuellement des exemples. Toutes les espèces du genre Lopezia connues jusqu’à ce jour sont originaires du Mexique ; elles sont annuelles ou bisannuelles, et peuvent se conserver dans l'orangerie pendant l'hiver. Les auteurs ont décrit trois espèces de Lope- zia ; savoir: le Lopezia racemosa, dont je donne une figure à la planche XXV de cet ouvrage; le Lopezia hirsuta’, et le Lopezia coronata. Cette dernière espèce, que je cultive à Malmaison depuis mon retour d'Amérique, été publiée par l'auteur du Botanist Repository, qui en a donné la figure à la planche DLI. On doit ajouter à ces trois espéces une quatriéme que je désigne sous le nom de Lopezia pumila. Celle-ci, que j'ai trouvée une seule fois sur les collines de Guanaxuato, dans le Mexique, sera gravée dans notre Flore. Je me suis déter- miné à donner la gravure du Lopezia racemosa, parcequ'elle fait partie de la collection des vélins de Malmaison, et qu'elle représente la plante au moment où la floraison se développe. Il sera facile de reconnoitre et de distinguer les espèces dont je viens de parler aux caractères que j'en présente ici. LOPEZIA mss. Lopezia : caule erecto , suffrutescente, tereti; foliis ovali-lanceolatis, subtus, ramulisque pu- bescentibus. ; LOPEZIA ۰ Lopezia : caule simplici , erecto, herbaceo ; foliis lanceolato-ovalibus , inæqualiter serratis, lucidis. LOPEZIA ۰ Lopezia : caule simplici, hirsuto, tereti ; foliis brevi petiolatis, ovalibus, denticulatis; utrinque pilosiusculis. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXV. Fic. 1. Une fleur grossie et vue en-dessus. * Jacq. Collect. suppl. pag. 5, tab. 15, fig. 4. * RHEXIA. Orpo NATURALIS, MELASTOME. JUSS. OCTANDRIA 110203114. ZINN. SPECTES. RHEXIA PENDULIFOLIA. Rurxia : foliis cordatis, lanceolato-ovalibus, quinquenerviis, denticulatis, pendulis, glaberrimis; Panicula terminali : floribus decandris, minutis ; antheris simplicibus. Habitat in Gujanä. Prante annuelle, haute de un à deux pieds (4 à 5 décimètres), ra- meuse et feuillue dés sa.base; tige et rameaux quadrangulaires, rou- geätres, parsemés de poils courts. Feures opposées, longues de un à deux pouces (5 centimètres), pendantes, marquées sur les côtés de petites dentelures, échan- crées en cœur à la base, aiguës au sommet et relevées en-dessous + de cinq nervures rougeátres. Périores beaucoup plus courts que les feuilles > هوا ار‎ parse- més de quelques poils. .. PanicuLe terminale, composée d'un nombre peu considérable de petites fleurs blanches portées sur des pédicelles très-minces et munis de petites bractées. Carice supère, glabre, ovale inférieurement, retréci à la gorge, par- tagé à son limbe en cinq divisions linéaires, droites et aiguës. > RHEXIA ۰ 69 CoroLLE blanche, composée de cinq pétales ovales, un peu plus longs que les divisions du calice. Éramixes: dix, droites, incluses ; filets blancs; anthères ovales, de couleur rose. Pisi: ovaire supere , sphérique; style droit, stygmate aigu. Frurr: capsule s'ouvrant par le sommet, divisée intérieurement en trois loges, renfermant chacune un grand nombre de petites graines. m ` OBSERVATIONS. La plante que je viens de décrire est originaire dela Guyane, d'où les graines ont été envoyées par M. Martin à Sa Majesté l'impératrice Joséphine. C'est pen- dant le mois de mars 1810 que cette Rhexie a fleuri dans l’une des petites serres chaudes du fleuriste de Malmaison. Le Rhexia pendula a quelque analogie par le port avec le Rhexia aquatica ; mais il en diffère essentiellement par ses fleurs, dont les pétales sont réguliers, et par les étamines , qui sont droites et dépourvues d'appendices ; tandis que dans le Rhexia aquatica, elles sont disposées en faisceau , arquées (declinatæ) comme dans les Amaryllis, et que les anthères sont pourvues d'un appendice à leur base. $. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXVI ce Fig. 1. Une fleur entière vue avant son développement, et grossie. 2. 1d. coupée verticalement et dont on a enlevé une partie du calice Pour faire voir la position de l'ovaire, l'insertion des étamines et de la corolle. 3. Un ovaire grossi. RHEXIA GLANDULOSA. Ruexta: foliis ovalibus و‎ tri- quinquenerviis , crenulatis , suprà convexis, utrinque glaberrimis; floribus subsolitarie terminalibus , axillaribusve , decandris: staminum filamentis apice biglandulosis. Habitat in Gujan d. Prante herbacée, haute d'un pied (5 décimétres), rameuse et feuillue dés sa base; tige et rameaux cylindriques, pubescens, de couleur rouge foncée. Frurues opposées, longues de six à huit lignes (1 centimètre), ovales, crénelées sur les bords, convexes en-dessus, concaves en-dessous, et relevées de trois ou cinq nervures peu saillantes. Périoues beaucoup plus courts que les feuilles. Firurs blanches, terminales ou axillaires, pédicellées. Carce supere, glabre, ovale inférieurement, rétréct à sa gorge, par- tagé à son limbe en cinq divisions linéaires. Conorrz composée de cinq pétales ovales, blancs, marqués intérieu- rement à leur basede deux taches rouges. ÉraurNEs : dix, de couleur rouge; filets charnus و‎ légérement arqués et pourvus au sommet de deux corps glanduleux de couleur jaune; anthère droite, simple. Pisriz: ovaire supere, style droit, stygmate aigu. Fnurr : capsule sphérique, divisée intérieurement en trois loges qui renferment un grand nombre de graines trés-petites. me te E RHEXIA GLANDULOSA. | 71 OBSERVATIONS. Le Rhezia glandulosa est, ainsi qe le Rhezia pendulifolia, — de la Guyane. Cette nouvelle espéce n'a aucun rapport avec celles qui sont déja connues; semée à la méme époque que le Rhexia pendulifolia , elle a fleuri un mois plus tard , c'est-à-dire, en avril ; mais ses fleurs ont été d'une plus longue durée que celles du Rhezia pendul; lifolia. Cette nouvelle espéce ne s'est pas élevée dans nos serres à plus d'un pied (3 décimétres ). Elle étoit rameuse dés sa base et garnie de feuilles trés-petites. Ses fleurs , trés- -analogues à celles du Leptospermum j ‚ juniperinum 9 sont remarquables par deux corps glanduleux qui se trouvent placés au sommet et sur les côtés des filets. Il est extrêmement difficile de cultiver des Mélastomacées dans nos serres, et de les conserver. Les graines de ces plantes, nouvellement arrivées de l’ Amé- rique et des Indes, levent assez facilement; mais les jeunes plantes périssent bientôt. Pendant cinq années de suite que j "ai fait semer des graines de Mélasto- macées avec le plus grand soin, je n’en ai pu sauver que trois espèces, qui sont le Rhexia pendulifolia, figuré à la planche XXVI de cet ouvrage; le Rhexia glandulosa, à la pue XXVII ; et le Melastoma malabathrica , qui n'a que deux ans de semis, et n'a pas encore fleuri. Lesautres espéces de cet ordre qui sc cultiveñt à Malmaison sont le Melastoma eleagnoides et le Cymosa °. Ce der- hier, par son fruit supere et capsulaire doit être rapporté au genre ۰ EXPLICATION DE LA PLANCHE XXVII. Ha 1. Une fleur entière vue par-devant. 2. Id. dont on a enlevé une partie du calice pour faire voir la disposition de l'ovaire, des étamines et de la corolle. 3. Un pétale vu en-dedans. 4. Une éta- . mine. 5. Un pistil dont l'ovaire est grossi. 6. Coupe transversale d'un ovaire. * Ventenat. Jard. de Malm. tab. 89. > Vent. Jard. de Malm. pag. 8, pl. 14. ERICA PURPUREA. ERICA : ramis ramulisque virgatis; foliis octonis, senisve, linearibus, patenti-recurvis, rigidis ; floribus infra ramulorum apicem confertim verticillatis, cylindraceo-tubulosis , arcuatis; antheris muticis. Habitat ad Caput Bone Spei. g * E e PLANTE ligneuse, haute de quatre à six pieds (1 à 2 mètres), glabre sur toutes les parties, excepté les jeunes rameaux qui, vus à la loupe, paroissent couverts d'un tres-gränd nombre de petits poils blancs. + Rameavx verticillés, droits, cylindriques, garnis de feuilles dans toute leur longueur. ۳ ۹ Feuizzes linéaires, disposées en verticille de huit ou de six, longues de cinq à sept lignes (1 centimètre), ouvertes, légèrement arquées, _ convexes et d’un vert très-brillant en-dessus, marquées en-dessous d’un sillon longitudinal formé par le bord recourbé des feuilles. PérioLE trés-court, aplati. Freurs en tube, d’un beau rouge, disposées une à une dans les ais- selles des feuilles, ouvertes, réfléchies, courtement pédicellées et comme rassemblées en épi au-dessous du sommet des jeunes ra- meaux. PEDICELLE trés-court, uniflore, muni vers le sommet de trois bractées linéaires. Cazice, composé de quatre folioles ovales, aiguës, de couleur verte, pourvues intérieurement d'une liqueur visqueuse. Cororze tubulée, légèrement arquée, longue d'un pouce (2 centi- mètres), régulièrement évasée; limbe droit, divisé en quatre par- ties ovales, plus courtes que larges. ERICA PURPUREA. 73 ErawiNEs: huit, plus courtes que la corolle, attachées autour d'un disque hypogyne ; filets trés déliés, légérement arqués intérieure- ment dans leur tiers supérieur; anthéres ovales, composées de deux loges réunies par leur base, écartées par leur sommet, et s'ouvrant en-dehors par un trou rond. Pasi : ovaire supere, glabre, oblong, marqué extérieurement de huit cótes portant chacune à la base et au sommet un petit tu- bercule ; style-droit, plus long que la corolle; j stygmate légèrement charnu و‎ comme diving en quatre parties. Fruit: capsule à quatre loges. OBSERVATIONS. L'Erica purpurea est originaire du Cap de Bonne Espérance; elle se présente sous la forme d’un joli arbrisseau : cette espèce, que je cultive à Navarre depuis plusieurs années , est remarquable par ses rameaux droits, garnis de feuilles ver- ticillées au nombre de six ou de huit, par la disposition de ses fleurs, qui sont cylindriques و‎ arquées et d'une belle couleur rouge. L’ Erica purpurea est une tres-belle plante d'ornement, et mérite de fixer l'attention des cultivateurs. EXPLICATION DE LA PLANCHE XX VIII. Fic. 1. Une portion de rameau pour faire voir la manière dont les feuilles sont disposées. 2. Une feuille isolée et vue par derrière. 3. Un calice supporté par le pédicel pourvu de trois bractées vers le sommet. 4. Les étamines et le pistil séparés de la corolle et vus dans leur position naturelle. 5. Une éta- mine isolée. Le pistil grossi pour faire voir la forme de l'ovaire et du stygmate. : HIBISCUS SABDARIFFA. Hızıscus:: foliis dentatis, inferioribus ovalibus , superioribus trilobis, basi subcuneatis. Calyce exteriore subduodecim-fido; caule inermi; floribus magnis, axillaribus subsessilibusque. Habitat in India. — Prante herbacée , haute de deux à quatre pieds (1 mètre), rameuse dès sa base, feuillue. Tice et rameaux droits, cylindriques, de couleur rose-foncée, glabres. Frurues alternes, longues de quatre ou six pouces (15 centimètres), pétiolées, dentées sur les bords, comme terminées en forme de coin; entières à leur base, veinées en-dessous; les plus inférieures ovales, les supérieures partagées en trois lobes. Périozes longs de deux à trois pouces (6 centimètres resque 8 E FR na cylindriques, marqués intérieurement d’un léger sillon garni de poils, pourvus au sommet d'une glande plus ou moins visible et qui est quelquefois placée au bas de la nervure principale de la feuille. STIPULES : deux, opposées, subulées, caduques, placées près de la base des pétioles. t Frruns: disposées une à une et presque sessiles dans les aisselles des feuilles , longues de deux pouces (4 centimétres), d'un jaune pále, et marquées, vers la gorge, de taches d'un r8uge-pourpre. Cazice : double, légèrement charnu, coloré, campanulé, persistant; E ; a M a l'extérieur plus petit que l'intérieur, partagé jusque vers son milieu en douze divisions ou à-peu-prés ; elles sont inégalement triquétres et terminées en pointe; l'intérieur n'a que cinq divisions ovales, aiguës, et devient d'un rouge très-vif lors de la maturité du fruit. ۰ . ۰ . ۸ “ Conroe trois fois plus grande que le calice, d'un jaune pale, com- HIBISCUS SABDARIFFA. 75 posée de cing pétales, marqués à leur base de taches rouges; pétales oblongs, arrondis et très-larges au sommet, rétrécis en forme de coin vers la base, et marqués chacun en-dedans et vers leur milieu d’une tache de couleur pourpre-foncée. A ; ۰ ۰ ME 5 s Éramınes nombreuses, réunies inférieurement en un tube cylindrique, charnu et coloré; filets courts, très-déliés, portant chacun une pe- tite anthère jaune. | Pisi: ovaire pyramidal; style simple, droit, partagé jusque vers son milieu en cinq filets; cinq stygmates en forme de tête d'un rouge vif et tomenteux. FRUIT A capsule à cinq loges. OBSERVATIONS. L Hibiscus est un genre tres-ancien et trés-nombreux en espéces. Le sud des Etats-Unis, l'Inde et l'Amérique méridionale fournissent la plus. grande partie de ses plantes; elles demandent donc par conséquent à étre presque toutes cul- ` tivées en serre-chaude. Plusieurs des espèces de ce genre offrent une utilité mar- quée, indépendamment de la propriété générale attachée à toute la famille. Dans toute l'Amérique méridionale on cultive Hibiscus esculentus , et on en mange le fruit. L'Hibiscus abelmoschus offre un reméde certain contre la pi- qüre des serpents. Le Sabdariffa, dont je donne ici la figure, planche XXIX, offre un aliment trés-salutaire aux habitans de l'Inde et à ceux de tous les pays chauds. Ses feuilles , d'un goüt acide semblable à celui de notre oseille, s'em- ploient aux mêmes usages que cette dernière plante. L'Hibiscus sabdariffa doit fixer l'attention de tous les habitans des pays chauds, et ils peuvent la cultiver comme plante potagére. Pendant trois années que j'ai cultivé cette plante, il m'a été impossible d'en obtenir des fruits bien formés , ce que j'attribue à la température trop basse de nos jours et de nos nuits. Les feuilles, et sur-tout les Jeunes, étoient d'une saveur acide trés-agréable. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXIX. "Un rameau de Hibiscus sabdariffa portant des fleurs. Li TRISTANIA. ORDO warURALIS, MYRTI. Juss. POLYDELPHIA icosanpria. LINN. CHARACTER GENERICUS. Hasrrus. Frutices erecti, omnibus partibus glauduloso-punctati. Folia decussatim opposita, vel alterna, integerrima. Pedunculi axillares multiflori. FLORESCENTIA : calyx superus quinque dentatus, persistens. Conorra pentapetala, summo calycis tubo inserta ejusdem laciniis alterna. STAMINA circiter viginti ibidem inserta et in quinque phalanges basi connata ; antheræ medio dorso affixe , globose. PisriLLuM : ovarium inferum ; stylus unicus; stygma obtusum. PERICARPIUM: capsula infera, trilocularis (sive quadrilocularis ex obser- vationibus dom. Richard), polysperma ; seminibus minutis recepta- culo centrali affixis. SPECIES. TRISTANIA NERIIFOLIA « Trisranta : foliis oppositis, longo-lanceolatis, supra nitidis glabris, subtus glancescentibus. Corymbis axillaribus longiuscule pedunculatis. Habitat in Nova Hollandia. Pranre ligneuse, haute de trois ou six pieds (1 ou 2 mètres), rameuse * Melaleuca salicifolia. Andr. Botan. Reposit. tab. 485. Melaleuca nerüfolia. Sims. Botanic. Magaz. tab. 1058. Tristania nereifolia. Rob. Brown Hort. Kew. edit. de 1812, t. IV, p. 417. TRISTANIA NERIIFOLIA. 77 dés sa base, garnie de feuilles, et munie sur toutes ses parties de points glanduleux qui sécrétent une liqueur d'une odeur aromatique trés-prononcée. Rameaux opposés, droits, cylindriques inférieurement, marqués vers leur sommet d’une petite crête ou carêne formée par la décurrence des pétioles. Fevrues opposées, longues de deux ou quatre pouces (5 à 7 centi- mètres) sur six ou huit lignes de largeur (15 millimètres), ouvertes, tres-entieres, coriaces, glabres et d’un vert foncé en-dessus, glauques en-dessous et marquées de petits points glanduleux tres-nombreux. PérioLes trés-courts, sillonnés en-dedans, convexes en-dehors. Corymses axillaires supportés par un pédoncule commun légèrement comprimé. Carice supére, campanulé, partagé en son limbe en cinq divisions presque droites, ovales, obtuses, éloignées les unes des autres et scarieuses sur les bords. Entre chaque division du caliceil se trouve un point glanduleux de couleur rougeätre. Conorrr d'un beau jaune, formée de cinq pétales attachés à la gorge du calice et alternes avec ses divisions; pétales droits, ovales, ter- minés inférieurement par un onglet élargi et court. ErauiNEs : droites, au nombre de vingt ou à-peu-prés , attachées au sommet du calice, légèrement unies par leur base et disposées en cinq faisceaux ; filets droits, jaunes, de grandeur inégale, amincis au sommet ; anthére jaune, sphérique, formée de deux loges réu- nies par un connectif charnu et glanduleux. Pisriz : ovaire infere , terminé par un style droit, arqué vers le sommet; de méme longueur et de méme couleur que les étamines; stygmate obtus. Fnurr : capsule infère ou demi-infére , divisée inférieurement en trois ou quatre loges qui s'ouvrent par le sommet et renferment un grand nombre de graines attachées à un réceptacle central. 20 78 TRISTANIA NERIIFOLIA. OBSERVATIONS. Depuis 1808 on cultive le Tristania neriifolia à Malmaison. Cette plante avoit été envoyée d'Angleterre sous le nom de Crowea nereifolia ; mais, voyant qu'elle n'appartient pas à ce genre, et que je ne pouvois la rapporter à aucun autre connu , j'en avois fait un nouveau genre, que j'eusse publié, si M. Robert Brown ne m’avoit devancé, en publiant cette m&me plante sous le nom de Tristania à la page 415 du quatrième volume de l'Hortus Kewensis, édition de 1812. Ce nouveau genre a la plus grande affinité avec les Melaleuca , et n'en dif- fère véritablement que par la longueur des étamines , la nature de son calice, et la disposition de ses fleurs. La réunion des étamines en faisceaux est peu marquée, et ne se distingue pas sur un assez grand nombre de fleurs qui n’ont pas acquis tout leur degré de développement. Les détails que je donne de cette plante ont été dessinés d’après nature par M. le professeur Richard, que j'ai souvent eu occasion de citer, et auquel je rends toujours avec plaisir un nouveau témoignage de ma gratitude pour les savans conseils qu'il me donne, ainsi qu'à tous les botanistes qui l'approchent. Le Tristania neriifolia est une très-belle plante d’ornement, et doit être cultivée dans la serre d'orangerie. On la mulüplie facilement de boutures ou par couchage en la tenant sous des baches tempérées. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXX. 5 Fic. 1. Une fleur entière considérablement grossie. 2. Coupe verticale d’une fleur pour faire voir la position de l'ovaire, l'insertion et la disposition des étamines , la forme et l'insertion des pétales. 3. Une anthère avec une Partie du filet vue par devant. 4. 1d. vue par derrière. 5. Partie supérieure du style pour montrer la forme du stygmate. 6. Section verticale d'un ovaire indiquant l'existence de quatre loges. PIMELEA. Orpo NATURALIS, THYMELEA. JUSS. DIANDRIA MONOGYNIA. LINN. E CHARACTER GENERICUS. Vid. Suir, New. Holl. I. p. 31. R. Brown, Prod. Flor. Nov. Holl. pag. 359. SPECIES. .PIMELEA umro. Prwecea : involucris tetraphyllis ; foliolis late ovalibus, utrinque glabris, perianthii tubo articulato, sericeo; foliis oppositis , linearibus , brevi petiolatis. Habitat in Nova Hollandia. Prante ligneuse, haute de deux à trois pieds (1 mètre), rameuse des sa base; rameaux opposés, peu ouverts, gréles , cylindriques, rou- geätres, feuillus. Fevittes opposées en croix , trés-rapprochées les unes des autres, droites ou ouvertes, longues de six à huit lignes (15 millimètres), sur une ou deux (2 millimètres) de largeur, également aiguës à la base et au sommet, glabres, de couleur verte, et marquées en- dessous d’une seule nervure, qui n’est autre chose que le prolon- gement du pétiole. PÉTIOLE trés-court, sillonné en-dedans, convexe en-dehors. . 80 PIMELEA LINIFOLIA. Frruns ramassées en tête à l'extrémité des jeunes rameaux, fixées sur un réceptacle sphérique, couvert de poils blancs, et entourées d’un involucre qui tombe après la floraison. Invonucre composé de quatre folioles ovales, plus courtes que les fleurs, membraneuses, glabres, et de couleur verte. + Carice infére, blanc, couvert de poils longs extérieurement ; à tube cylindrique, droit et articulé au-dessus de l'ovaire, limbe ouvert, partagé en quatre divisions ovales, beaucoup plus courtes que le tube du calice. Corozze. Il n'y en a pas. 5 ÉTAMINES: deux, attach dă au sommet du calice, et alternes avec ses divisions ; filets blancs, trés-courts; anthéres جم‎ droites, d’un beau jaune. 2 PisriL : ovaire glabre, trés-petit, supporté par un court pédicelle; “style droit, naissant au-dessous du sommet de l'ovaire; stygmate simple. Fnurr: une seule graine couverte d'un périsperme membraneux , de consistance dure et enveloppé dans la base du calice qui persiste. OBSERVATIONS. Le genre Pimelea a été établi par Smith; Labillardière, dans sa Flore de la Nouvelle Hollande, nous a fait connoitre six espèces de ce genre, et Robert Brown en a décrit trente-quatre dans son Prodromus Flore Novæ Hollandie. Il est curieux d'observer que ce nouveau genre est le plus riche en espéces parmi ceux qui appartiennent à la famille des Thymelees. à Labillardiére nous apprend que les habitans de la Nouvelle Hollande erm f hint les écorces des diverses espèces de Pimelea pour faire des cordages. Cette pro- priété est commune à plusieurs plantes de la même famille. Les habitans des ge aii d و‎ qe + : PIMELEA LINIFOLIA. 81 Antilles tirent, on sait, un grand parti des écorces du Lagetto ou bois à dentelle. Il est à présumer que plusieurs espèces de Pimelea offrent aux naturels de Me la Nouvelle Hollande un caustique puissant, de méme que le genre Daphné 5 , en offre aux habitans de la France, à ceux du Mexique et du Pérou. : ee Les Pimelea sont des plantes d'un port agréable et doivent être tenues dans . Torangerie pendant l'hiver. Je cultive depuis plusieurs années le Pimelea linifo- ` lía; c’est la seule espèce de ce genre qui me soit parvenue vivante. E ۱ EXPLICATION DE LA PLANCHE XXXI. „Un rameaudu Pimelea linifolia portant des fleurs. 21 HELIOTROPIUM. ORDO NATURALIS, BORRAGINEZÆ. JUSS. PINTANDRIA MONOGYNIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. Gen. plant. pag. 130. SPECIES. HELIOTR OPIUM CORYMBOSUM. HerrornoPrum : caule fruticoso , foliis ovali-lanceolatis , utrinque acutis , recurvis , supra retrorsum asperis , subtus reticulato-venosis , pilosis; spicis dichotomis sub corymbosis. : Habitat in Peruvia. Prante sous-ligneuse, haute de un à trois pieds (1 métre), rameuse dés sa base, rarement droite ; rameaux alternes, cylindriques, par- semés de poils blancs, feuillus, souvent tortueux et couchés sur terre. Feures alternes, longues de deux à trois pouces (5 centimétres) membraneuses, également aiguës à la base et au sommet, garnies en-dessus de poils nombreux , courts et piquants, lorsqu'on passe le doigt sur la feuille de bas en haut; veinées en-dessous et garnies de poils moins rudes que ceux de la face supérieure. P£rioues trés-courts, convexes en-dehors, aplatis intérieurement. Fevas: toutes disposées du méme côté sur un épi dichotome et ter- minal. HELIOTROPIUM CORYMBOSUM. 83 Carce infere, persistant, divisé jusqu'à sa base en cing folioles linéaires, subulées et droites. ConorrE hypocratériforme, de couleur de lilas tendre, mêlée de blanc; tube droit, cylindrique, trois fois plus long que le calice; limbe campanulé, marqué de dix plis et divisé en cinq parties échancrées à leur sommet. Eramises: cinq, attachées à la base de la corolle et plus courtes que son tube; filets blancs; anthéres droites , rapprochées de maniére à former un tube. Pisriz: ovaire supere; style droit de même longueur que les étamines; stigmate en tête et comme divisé en deux. Frurr: quatre graines nues, contenues dans le fond du calice, qui persiste. OBSERVATIONS. La plante que je viens de décrire nous a été envoyée d'Angleterre il y a plu- sieurs années و‎ sous le nom de Heliotropium grandiflorum ; et James Donn l'a désignée sous ce même nom '. Curtis, à la planche 1609 de son Botanical Ma- gazin , vient de donner une petite figure de cette plante, et la considère comme la même que celle publiée par les auteurs de la Flore du Pérou, sous le nom de Heliotropium corymbosum ?. „Si la culture ne nous fournissoit pas tous les jours des exemples de la grande différence qui peut exister entre la plante cultivée et celle venue dans son sol natal, je serois autorisé à regarder cet Heliotrope comme une espèce vraiment nouvelle, et je lui eusse conservé le nom d’Heliotropium grandiflorum. UL Heliotropium corymbosum est une très-belle plante d'ornement; elle a les plus grands rapports avec I Heliotropium peruvianum. Cependant il est facile de la distinguer par ses tiges et ses rameaux, généralement plus grands, tor- tueux , moins feuillus etbeaucoup moins pubescens ; par ses épis, plus grands, plus lâches, plus divisés, et sur-tout enfin par ses fleurs, qui répandent une odeur douce de miel. Ces deux espèces d’Heliotrope exigent la méme culture. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXXII. Une branche de Heliotropium corymbosum. * Hort. Cantabrig. 6* édit, p. 42. ° Flor. Péruv. vol. II, pag. a, tab. 107, fig. a. MAGNOLIA wacnopmia. Macnorıa : foliis amplis, sub-cuneato oblongis, basi profunde cordatis , subtus glaucis, villosiusculis, deciduis. Habitat in regionibus occidentalibus fluvii Tenassée. Prante ligneuse, haute de douze à quinze pieds (4 à 5 métres), tronc grêle, irrégulièrement droit, couvert d'une écorce lisse, blanchátre, peu épaisse, rameaux alternes, étalés, tortueux. Frurmues alternes , situées au sommet des jeunes rameaux, étalées, longues de deux ou trois pieds (8 décimètres), membraneuses, plus larges au sommet qu'à la base, et terminées presque subite- ment en pointe, profondément échancrées à la base, glabres et d'un beau vert en-dessus, glauques en-dessous et couvertes d'un duvet soyeux , trés-sensible dans les jeunes feuilles. Périozes longs de cing à six pouces (15 centimétres), pubescens, convexes en-dehors, marqués en-dedans d'une gouttiére péu pro- fonde, et plus large dans sa moitié inférieure que dans la moitié supérieure. STIPULES : deux, attachées sur les bords inférieurs du pétiole; longues et trés-étroites, velues en-dehors , réunies par leur bord postérieur, caduques. Freurs terminales, droites, trés-grandes, disposées une à une à Pex- trémité des jeunes rameaux, et pourvues d'une odeur douce et très- agréable. Carice : il nyena pas. Conorrr: composée de neuf pétales longs de quatre à cinq pouces (1 décimétre J, blancs, charnus, disposés sur trois rangées, et mar- qués intérieurement et à leur base de couleur pourpre. ۱ Éramixes nombreuses, attachées au-dessous des ovaires, très-serrées, « w x MAGNOLIA MACROPHYLLA. 85 filets blancs, courts, charnus; anthéres droites, plus longues que les filets, formées de deux loges qui s'ouvrent longitudinalement en-dehors. PisriL: ovaires nombreux, rapprochés les uns des autres sur un récep- tacle commun; style droit, trés-court, terminé par un stygmate * aigu. Fruit : non observé. OBSERVATIONS. Le Magnolia macrophylla est originaire des Etats-Unis, oü il a été trouvé par le voyageur Michaux, si avantageusement connu pour les services impor- tans qu'il a rendus à l'agriculture et à la botanique”. Cette nouvelle espéce a quelque analogie avec le Magnolia tripetala et le Magnolia auriculata, dont il diffère cependant par des caractères très-sensibles. Le Magnolia macrophylla passe l'hiver en pleine terre dans le climat de Paris, mais il demande à étre planté dans un terrain humide et à l'abri de toute espéce de coup de vent: la grandeur de son feuillage , qui rappelle la végétation des tropiques la beauté et l'odeur délicieuse de ses fleurs , doivent le faire rechercher pour l'ornement de nos parcs et de nos jardins. Ce Magnolia se multiplie facilement de marcottes, comme toutes les autres espèces de ce genre; mais, comme il est encore très-rare, il est plus commun de le voir greffer par approche sur le Magnolia tripetala , qui donne des graines dans nos jardins depuis plusieurs années , et dont nous pouvons facilement nous procurer des pieds. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXXIII. Fic. 1. Un petale séparé et vu en-dedans pour faire voir la tache dont il est marqué. * Vid. Arb. forest. de l'Amér. sept. par Michaux fils , page 100. 22 METROSIDEROS «avc Mzrrnosipznos : foliis alternis, subcontortis, longe obverseque lanceolatis, trinerviis و‎ mucronatis , glaucescentibus ; floribus infrà ramulos spicatim conjestis. Habitat in Nova Hollandia. PLANTE ligneuse, haute de six à douze pieds (2 à 4 mètres), recou- verte d'une écorce de couleur grise, peu épaisse et gercée. RAMEAUX alternes, ouverts , réfléchis vers leur extrémité, inégalement cylindriques, rougeätres, garnis de feuilles très-rapprochées les unes des autres à leur sommet et parsemés de poils blancs, longs et mous. Feuirzes alternes, de couleur glauque, rapprochées les unes des autres, contournées à leur base , légèrement coriaces , ouvertes ou réfléchies, longues de trois ou quatre pouces (8 centimètres) sur six ou huit lignes de largeur (1 centimètre), ponctuées, plus larges vers le sommet qu’à la base et terminées par une petite pointe, marquées en-dessous de trois nervures saillantes, dont les deux la- térales sont très rapprochées des bords de la feuille, qui souvent sont colorés en rouge. Pérrorzs trés-courts, renflés en-dehors. 3 Fzeurs d'un rouge vif, formant par leur disposition un épi oblong au-dessous des jeunes rameaux. Carice supere, campanulé, persistant, couvert de poils soyeux en- dehors, partagé en son limbe en cinq divisions droites, ovales, obtuses. CoroLLE verte , formée de cinq pétales attachés au calice et alternes avec ses divisions; chaque pétale, de forme ovale, légérement con- cave intérieurement et obtus au sommet, de méme longueur que le calice, ou à-peu-près. : ^ : , 2 ® 1 Eramises, nombreuses attachées au calice, droites et trés-longues; 4 + METROSIDEROS GLAUCA. * 87 filets d’un rouge vif, trés-rarement réunis, d'une manière inégale, à leur base; anthères ovales, fixées par le milieu; poussière jaune. Pisrit: ovaire demi-infère, sphérique, glabre dans sa moitié infé- rieure; couvert dans sa moitié supérieure de poils blancs, doux au toucher, très-courts, très-serrés les uns contre les autres; style droit, de même couleur et de même longueur que les étamines; stygmate légèrement charnu. * Frurr : capsule sphérique, située au fond du calice, persistant et de- venu très-charnu, s'ouvrant par le sommet et divisé intérieurement en trois loges; graines linéaires trés-nombreuses, fixées au réceptacle ,qui forme le centre du fruit. : OBSERVATIONS. Le Metrosideros que je viens de décrire est nouveau. Cette plante a été ob- tenue de graines apportées par le capitaine Baudin; elle a fleuri pour la première fois à Malmaison pendant le mois d'août de 1811. Le Metrosideros glauca est, sans contredit, la plus belle espèce de ce genre et de tous les autres voisins; il mérite de fixer l'attention des cultivateurs et des amateurs par la beauté et par l'éclat de ses fleurs, qui sont beaucoup plus belles que celles du Metrosideros lophanta ' , trés-répandu dans nos jardins. Cette nouvelle espèce est encore rare; mais elle deviendra bientôt très-com- mune, parceque les deux forts pieds de cetie plante qui sont à Malmaison commencent à porter des fruits. Le Metrosideros glauca exige la même culture que les autres espèces de ce genre, et pourroit être cultivé en pleine terre dans le midi de l'empire. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXXIV. Fre. 1. Une fleur ouverte pour faire voir l'insertion et la disposition des étamines. 2. Un Jeune fruit indiquant la forme des divisions du calice. 5. Un pétale. 4. Un faisceau d'étamines. * Ventenat. Jard. de Celse. tab. 69, Metrosideros lanceolata. Smith, Metrosideros cetrina. Curt. Bot. Magaz. tab. 260. CHORIZEMA. . ORDO NATURALIS, LEGUMINOSÆ, JUSS. DECANDRIA monocynta. LINN. CHARACTER GENERICUS. ۰ +» ` Vid. LABILL, New. Holl. plantar. specimen. pag. 120. SPECIES. 8 CHORIZEMA ۰ CnonizEma : foliis alternis, ovali-oblongis , spinoso-dentatis, subtus ramisque pilosiusculis و‎ racemis axillaribus , paucifloris. Habitat in Nova Hollandia. Prante ligneuse, haute d'un pied (5 décimétres) , rameuse et garnie de feuilles dés sa base, parsemée sur presque toutes ses parties de poils blancs et mous. ۰ " ۰ ps Rameavx alternes, filiformes, couverts d'une écorce mince, de cou- leur verte. 1 Feurrres alternes , glabres et luisantes en-dessus , parsemées de poils en-dessous, coriaces , longues d’un pouce (2 centimètres), sur six ou huit lignes de largeur (2 décimètres) , légèrement et inégale- ment ondulées sur les bords, profondément dentées, et ayant chaque dent terminée par un piquant. P£riore trés-court, cylindrique. SriPULES: deux, aiguës et opposées près la base des pétioles. CHORIZEMA ILICIFOLIA. 89 Gnaprzs axillaires un peu plus longues que les feuilles, composées d'un petit nombre de fleurs, de couleur rouge et orangée. Péniceze très-gréle, muni de deux petites stipules. Cazice campanulé, persistant, partagé à son limbe en deux lèvres dont la supérieure est formée de deux divisions, et Pinférieure de pe. : Corozze papilionacée ; étendard réfléchi, de couleur orangée, plus ? ? ? larse que long, échancré au sommet et supporté par un onglet 8" Y 8» ۳ court; ailes oblongues و‎ de couleur rouge, obtuses, droites, appli- quées l'une contre l'autre , onguiculees; carène plus courte que les ailes et de même couleur qu’elles , renfermant les étamines, et com- posée de deux pétales réunis par leur bord postérieur. Éramines: dix, distinctes; filets droits; anthéres spheriques, très- petites, de couleur jaune. Pıstır : ovaire comprimé; style court, arqué; stygmate aigu. Faurr: gousse gonflée, renfermant plusieurs graines réniformes et supportées par de petits pédicélles. ma IRA‏ مہ OBSERVATIONS. Le genre Chorizema a été établi par M. Labillardière *. 11 est encore peu nombreux en espèces ; je n’en ai vu qu'une seule, quoique quelques auteurs en décrivent trois. Le Chorizema nana, figuré par Andrews, à la planche 434 du Botanist Repositorys ne me paroit être autre chose que le Chorizema ilicifolia, vu dans la première année de sa végétation : cette opinion est fondée sur ce que j'ai vu dans des semis de graines du Chorizema ilicifolia, faits en 1811. La pre- mière année, ces graines ont produit des plantes très-petites; et ce n’est que l'année suivante qu'elles ont acquis un grand développement dans toutes leurs parties et porté des fruits. Le Chorizema ilicifolia demande à être cultivé dans l'orangerie; c'est une plante trés-jolie, trés-agréable; mais elle exigeune culture extrémement soignée. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXXV. Fic. 1. Corolle étalée pour montrer la forme des pétales. 2. Les étamines. 3. Le pistil. 4. Un fruit de grandeur naturelle. 5. 1d. Ouvert, montrant l'insertion et la forme des graines. * Labill. Voyage à la Recher. de la Peyrouse, tom. I, p. 405, tab. 21. -— Nov. Holl. plantar. specimen. tom. II, p. 120. 23 CACTUS AMBIGÜUS. Cacrus : erectus, longus , subdecem angularis: angulis obtusis, spinis setaceis , lana longioribus ; petalis integerrimis. Habitat: Patria ignota. Prante ligneuse, charnue, droite, non articulée et peu ramifiée, longue de trois à six pieds (1 à 2 mètres) sur un pouce et demi à deux pouces de diamètre (5 centimètres), de couleur verte, creu- sée dans sa longueur de douze sillons ou à-peu-prés, séparés les uns des autres par autant de cótes obtuses, peu saillantes et paral- léles entre elles; chaque cóte est pourvue de faisceaux formés de huit ou dix aiguillons trés-gréles , longs de six ou huit lignes ( 1 cen- timétre), de couleur roussátre, divergens et entourés, à leur base, de poils blancs, trés-courts et trés-serrés. Rameavx alternes, peu nombreux, peu ouverts, naissant sur les an- gles de la tige principale, terminés au sommet par un faisceau d'ai- guillons trés-rapprochés. Freuirrzs: il n'y en a pas. " Freurs solitaires, situées sur les angles dela tige»ou des rameaux, longues de huit ou dix pouces (2 décimètres ( et d'un beau blanc. Carice supere, charnu, cylindrique, renflé à sa base, composé d'un grand nombre de folioles plus ou moins colorées, réunies inférieure- ment et dont les intérieures sont beaucoup plus grandes; les exté- rieures , beaucoup plus courtes, sont à peine libres à leur sommet et comme renflées, et portent un faisceau d'aiguillons qui ont moins de consistance que ceux de la tige. CoroLLE composée d'un trés-grand nombre de pétales blancs, entiers, et dont les intérieurs sont un peu plus larges que les extérieurs. ÉrAwINEs tres-nombreuses, attachées au calice , droites et disposées CACTUS AMBIGUUS. 91 en cercle; filets blancs, très-déliés; anthéres d'une belle couleur jaune , fixées par le milieu et formées de deux loges. Pisriz: ovaire infére; style blanc, droit, charnu, terminé par dix ou douze divisions. Fnurr : non observé. mars OBSERVATIONS. Le Cactus que je viens de décrire existe depuis long-temps dans nos jardins; mais, comme il n'y avoit jamais fleuri , nous ignorions à quelle espèce il falloit le rapporter. Dans le mois de juin 1811, un pied de cette plante que j'avois fait placer, pendant l'hiver précédent, prés du vitrage d'une petite serre chaude bien exposée, a donné des fleurs, et je me suis empressé d'en faire faire le des- sin dont on voit la gravure àla planche XXXVI. Cette nouvelle espèce de Cactus, que je désigne sous le nom de Cactus ambi- guus, se rapproche beaucoup du Cactus repandus * et du Cactus serpentinus °. Peut-étre rapporterois-je ces trois espéces à une seule, si j'avois pu les observer toutes, vivantes et garnies de fleurs. D'aprés la gravure que nous avons du Cactus repandus et la description que nous a laissée Cavanilles du Cactus serpentinus , ces deux plantes différent du Cactus ambiguus , savoir: la première par le tube du calice qui se trouve garni d'ecailles sans aiguillons, et parles pétales intérieurs, qui sont élargis vers leur sommet , terminés en une pointe aigué et dentés en scie sur les bords; la se- conde, par ses tiges rampantes et les pétales intérieurs divisés au sommet en deux parties. Les espèces de Cactus décrites dans les auteurs sont encore peu nombreuses, en comparaison de celles qui existent réellement. Ces plantes étant difficiles à trouver en fleur à cueillir et à sécher, ont été négligées par presque tous les voya- geurs. Humboldt et moi avons trouvé et décrit en Amérique un grand nombre d'espèces nouvelles de ce genre, dont une est figurée à la planche III’ de cet ouvrage, et les autres seront décrites dans notre Flore. Ces plantes offrent de grands avantages aux habitans de l'Afrique et de l'Amérique: plusieurs espéces parmi celles qui sont formées de piéces articulées et comprimées donnent d'ex- cellens fruits ; c'est aussi sur des espéces de cette division que vit et se multiplie l'insecte si précieux qui donne la cochenille: plusieurs espèces de celles qui ۶ Trew. tab. 14. * Ann. des Sciences nat. vol. IV, pag. 261. 7 و‎ ` CACTUS AMBIGUUS. ١ /3 à; croissent droit et qui ‘on mérité à ces plantes le nom de cierges fournissent bos r E xí habitans des bois utiles. Nous avons vu tous les Indiens du golfe de Cariaco et 5 . les marins de la cóte de Paria se servir exclusivement du bois de Cactus ur ^ k “٢ se faire des: avirons; enfin toutes les espèces de ce genre sont recherches a j >> plusieurs animaux, qui font leur nourriture des j jeunes pousses et des autres parties tendres de ces végétaux. + $ M 0 ue 4 N t سو‎ DE LA PLANGHE ی‎ P ; ۰. T A+ 1 + W P i COTYLEDON. Orpo naruraLis, SEMPERVIVE. Juss. DECANDRIA PENTAGYNIA. LINN. CHARACTER GENERICUS Vid. Juss. Gen. plant. pag. 207. T 2 SPECIES. COTYLEDON TARDIFLORUM. * Habitat : Patria ignota. Prante grasse, ligneuse, haute de trois à quatre pieds (1 mètre), glabre sur toutes ses parties; tronc cylindrique, de deux pouces de diamètre (5 centimètres), divisé au sommet en plusieurs branches recouvertes d'un épiderme grisátre qui se léve par écailles, nues ` inférieurement, garnies de feuilles à leur sommet et marquées de cicatrices formées par la chute des feuilles. E FrurLes charnues, ouvertes, recourbees, rassemblées au sommet des jeunes rameaux, longues de deux à quatre pouces (1 décimètre), | sur un pouce ou un pouce et demi (5 centimétres) de largeur , arrondies sur les bords. Les jeunes feuilles, au moment de leur développement, sont convexes en-dessus et très-obtuses; dans un âge plus avancé, elles déviénnent pliées sur leur longueur en forme de gouttière , elles s’alongent et deviennent aiguës à leurs extré- mités. * P£riote trés-court, aplati interieurement, convexe en-dehors. Grarre terminale, lâche, ouverte, garnie d’un petit nombre de fleurs rougeätres, pendantes et supportées par «des pédicelles courts. = 24 94 COTYLEDON TARDIFLORUM. میں‎ infére, trois ou quatre fois plus petit que la corolle, charnu, campanulé ¿ de couleur verte, partagé en cinq divisions droites et presque égales entre elles. Conouue d'une seule pièce, longue de huit ou dix lignes (2 centi- mètres); tube droit, légèrement pentagone et évasé au sommet; limbe divisé en cinq parties presque aussi longues que le tube, ou- vertes et recourbées en-dessous. Eramines: dix, attachées au bas du tube de la corolle: filets blancs, droits, garnis de poils au lieu de leur insertion, amincis et diver- sement recourbés au sommet : anthères réniformes, d’un beau violet. Pisric: cinq ovaires réunis en un seul corps, et terminés chacun par un style simple : stigmates aigus, d’une belle couleur rose. Necraine: cinq écailles disposées autour des ovaires, échancrées à leur sommet. Faurr : non observé. un‏ ہہ ہ uu‏ ~ وبحب AMAN RR‏ ولح OBSERVATIONS. La nouvelle espèce de Cotyledon que je viens de décrire, et à laquelle j'ai donné le nom de Cotyledon tardiflorum, existe depuis tres-long-temps dans nos serres; mais, comme elle n’avoit jamais donné de fleurs, il avoit été impossible de lui assigner un nom. On croyoit généralement qu'elle appar- tenoit au genre sedum. C'est en août 1812 que j'ai pu obtenir des fleurs de cette plante, et je ne les dois qu'à l'exposition que je lui ai donnée pendant l'hiver dans une serre construite pour soigner les plantes grasses. Le Cotyledon tardiflorum est encore rare dans nos jardins : il s'élève à trois ou quatre pieds de haut, et mérite l'attention des cultivateurs par la. beauté de ses fleurs et par celle de son feuillage, qui varie en forme et en couleur à diverses époques de la végétation. EXPLICATION DE LA PLANCHE XXXVII. Fic. 1. Une corolle fendue selon sa longueur, et étalée pour montrer l'insertion et la disposition des étamines. 2. Etamine détachée de la corolle , et grossie. 5. Pistil. ERICA VERSICOLOR. Erica : foliis ternis, linearibus, patenti-reflexis : floribus cernuis, ad summitatem ramulorum ternatis , pedicellatis ; corollis tubulosis و‎ supernè paululum ventricosis , laciniis lato-ovalibus , erectis; staminibus inclusis; antheris muticis. Habitat ad Caput ۵ Spei. Pane ligneuse, haute de deux ou trois pieds (9 décimétres), glabre sur toutes ses parties , rameuse dès le collet de sa racine, couverte d'une écorce grisátre. Rameaux ternés, feuillus, droits ou étalés, portant des fleurs à leur sommet. Frurues ternées, rapprochées les unes des autres, ouvertes ou réflé- chies, linéaires; convexes en-dessus et d'un vert luisant ; plus pâles en-dessous , et marquées d'un sillon longitudinal. Fıeurs en tube, de couleur rouge et verte, disposées trois par trois, à l'extrémité des jeunes rameaux, penchées, supportées par des pédicelles allongés. PepiceuLes gréles , munis à leur sommet de trois petites bractées ovales, de couleur verte. Catice: quatre folioles ovales, aiguës, de méme couleur que les bractées. Conorue en forme de tube, droite, cylindrique, de couleur rouge, verte à son limbe seulement , légèrement rétrécie un peu au-dessus de sa base, ventrue vers sa partie moyenne et rétrécie à sa gorge: limbe partagé en quatre divisions, ovales, obtuses, droites. ErawiNEs: huit, de méme longueur que la corolle , attachées à la cir- conférence d'un disque hypogyne: filets blancs, gréles, droits, arqués intérieurement. vers leur sommet: anthéres de couleur 96 ERICA VERSICOLOR. orange, formées de deux loges réunies par leur base seulement, et percées en-dehors d'une petite fente. :ہہ‎ ovaire-supére, placé sur un disque hypogyne, comme formé de quatre lobes, plus large au sommet qu'à sa base; glabre, d'un vert luisant; style droit, stigmate légèrement charnu. , : Faurr: capsule ovale, déprimée, divisée intérieurement en quatre loges qui renferment un grand nombre de graines. OBSERVATIONS. L'Erica versicolor dont je donne la figure à la planche XXXVIII, nous a été envoyée d'Angleterre vers la fin de 1811. En mars 1813, cette plante étoit garnie de fleurs dans les serres de Navarre, et je me suis déterminé à la faire dessiner, à cause des différences que je lui ai trouvées avec la description qu'en donne Wildenow *, et avec la figure qui est dans l'édition in-8° de l'ouvrage d'Andrews sur les bruyéres. Cette plante avoit acquis un degré de développe- ment parfait, ses feuilles étoient entièrement glabres و‎ et nullement ciliées, comme l'indique Wildenow. Les fleurs, d'un rouge plus ou moins vif, n'of- froient pas de couleur orangée à leur base; le limbe seul étoit d'un vert bien prononcé. Andrews, dans le méme ouvrage, a figuré sous le nom d’Erica versicolor longiflora, une plante qui se rapproche assez de celle dont je donne ici la figure et la description, par ses feuilles glabres et la couleur de ses corolles, qui sont seulement rouges et vertes. Je crois qu'il est nécessaire, pour décider si ces plantes forment des espéces distinctes ou sont des variétés les unes des autres, de les voir toutes en fleurs et en différens états de végétation. Le grand nombre des espéces de ce genre , le peu de figures exactes que nous en avons, et le manque de colette: vivantes, offrent de grands obstacles à la anl nation précise des espèces. f EXPLICATION DE LA PLANCHE XXX VIII. Fic. 1. Une portion de rameau, indiquant la disposition des feuilles. 2. Une feuille vue en- dessous. 3. Une corolle fendue selon sa longueur, et étalée, pour montrer la manière dont elle est divisée à son limbe , et la forme de ses divisions. 4. Un calice muni de son pédicelle et des bractées qui l'accompagnent. 5. Une fleur dont on a enlevé le calice et la corolle, pour montrer la dp tion des étamines et leur rapport avec le pistil. 6. Une étamine. 7. Pistil. * W. Sp. pl. tom. II, p. 397. LOBE LIA’ SURINAMENSIS. © LOBELIA : erecta و‎ grabiuscula : caule suffruticoso : foliis lanceolatis, sub serrato-denticulatis: floribus magnis, : ad summitatem ramulorum axillaribus, sub corymbosis : pedunculis florum longitudine, inferne Bilracteatis. Calycis laciniæ lineari-lanceolatis , denticulatis, patentibus. Habitat in Surinamo et in Guyana. . Pranre laiteuse, vivace, sous-ligneusef haute de six à huit pieds (2 mètres); tiges et rameaux cylindriques, glabres ou parsemés de petits poils courts, éloignés les uns des autres et à peine visibles à l'oeil nu. Feuizzes alternes, membraneuses, longues de cinq à six pouces (1 décimètre) sur un pouce ou un pouce et demi de largeur (3 centimètres), légèrement et inégalement dentées sur les bords, arrondies à leur base, aiguës au sommet; d'un vert brillant en- dessus, plus päles dba. et marquées de veines saillantes. Pérrorzs longs d'un demi-pouce (1 centimètre ) , convexes en-dehors, creusés en gouttiére intérieurement. Fzeurs grandes, d'un rouge vif, placées une à une dans les aisselles des feuilles, pédonculées, et comme disposées en corymbe à l'ex- trémité des jeunes rameaux. PénoxcuLes gréles, de méme longueur que les fleurs , munis à leur base de deux bractées linéaires. CALICE campanule , glabre, d’un vert luisant, marque a sa base de dix petites bosses ou tubercules plus ou ,moins élevés; partagé à son limbe en cinq divisions longues, étroites, aiguës, et inégale- ment denticulées sur les bords. Conorrz tubulée, longue d'un pouce et demi à deux pouces (5 cen- timetres ), glabre, manifestement comprimée dans sa moitié supé- rieure, comme quadrangulaire dans l'inférieure , et marquée au- din de sa base de quatre enfoncemens ; be divisé en deux lèvres, dont la supérieure est aiguë, et l'inférieure partagée en trois dents rapprochées les unes des autres. 25 98 LOBELIA SURINAMENSIS. Éramines cinq, insérées à la base de la corolle; filets blancs, distincts à leur base seulement, réunis dans le reste de leur longueur en un tube cylindrique ; anthères exsertes, réunies et garnies de longs poils de couleur violette. ; Pisa: ovaire-infère; style de méme longueur que les étamines; stig- mate bilamellé, entouré à sa base d'un anneau de poils qui em- brasse ses divisions, et qui s'eu détache lors de l'émission du pollen. Frurr: non observé. ہہ ہہ" rua su.‏ ہہ OBSERVATIONS. Le Lobelia que je viens de décrire se trouve déja publié sous. le nom de Lobelia lævigata et sous celui de surinamensis’. M. de Jussieu a cette plante en herbier, cuéillie au Pérou و‎ sous le nom de Lobelia sphæricarpa. Je con- serve à cette espèce le nom de Lobelia surinamensis, sous lequel elle est gé- néralement connue aujourd'hui , et j'en donne une bonne figure qui servira à ‘la faire reconnoitre et distinguer des autres plantes de ce genre, avec lesquelles elle a de Paffinité. Le Lobelia surinamensis est une plante magnifique , très- propre à l'ornement de nos serres chaudes. Elle a fleuri pour la premiere fois dans celles de Malmaison, en mars 1813, et je l'ai fait multiplier abondam- ment pour la répandre dans tous les établissemens oü elle ne se trouvoit pas. La végétation de cette Lobélie est si forte, qu'on pourroit en disposer les pieds de maniére à avoir des fleurs pendant presque toute l’année, comme on a des 5 7 . . violettes et des fraises. - EXPLICATION DE LA PLANCHE XJ IX. 9 r “es 4v Fic. 1. Une branche de Lobelia surinamensis. * r ١ ' Wild. Sp. pl. tom. I, p. 946. E ACACIA. curvirotta.. Acacia : inermis, foliis duplicato-pinnatis ; pinnulis sub quindecimjugis, foliolis numerosissimis و‎ minutis , glaberrimis ; spicis axillaribus geminatis. Habitat: Patria ignota. . Prante ligneuse, haute de trois pieds (9 décimétres), d'un port très- élégant, garnie de feuilles doublement pinnées, courbées en ma- nière d'arc, composées de folioles trés-nombreuses et très-petites. Tronc droit, de la grosseur du petit doigt, se divisant en plusieurs branches près du collet de la racine ; couvert d’une écorce grisätre, légèrement gercee. . 7 ; u à FeurLces alternes, doublement pinnées , longues de cinq à six pouces „(a décimétre) , composées de douze ou de dix-huit paires de pin- nules opposées, longues d'un pouce ou d'un. pouce et demi (5 cen- métres), folioles nombreuses, petites, linéaires, pus grandes d'un cóté que de Pautre, sessiles. Pérrotes communs, renflés à leur base, convexes en-dehors , sillon- nés intérieurement, et pourvus d’une glande sessile entre la pre- miére paire de pinnules. # Freurs : épis iiinis, cylindriques, de couleur jaune, disposés deux à deux dans les aisselles des feuilles. Carice ovale, d'un jaune verdátre, partagé à son limbe en cinq pe tites dents inégales, droites. Conorce de couleur jaune, trois fois plus grande que le calice, for- mée de cinq pétales oblongs, aigus au sommet, tronqués et rétrécis à leur base. Eramiwes: dix, dont cing plus courtes ; filets blancs, droits; anthéres ovales, biloculaires. 100 ACACIA CURVIFOLIA. Prsriz : ovaire-supére , parsemé de poils à son sommet ; style droit ; stigmate simple. Faurr: non observé. OBSERVATIONS. La nouvelle espèce d' Acacia que je viens de décrire a été obtenue de semis faits à Malmaison en 1806. Les recherches que j'ai faites pour connoitre le pays natal de cette plante me portent à croire qu'elle est originaire du Mexique, et que ses graines faisoient partie d de la riche collection que M. de Humboldt et moi avons agportée, Cette plante n'existe que dans les serres de Malmaison, et il n'y en a qu'un individu. Ce n'est qu'avec une peine extréme que j'ai pu parvenir à la conserver età en obtenir des fleurs. Comme tous les pue arbres des pays chauds et d'un bois dur, elle n 'offre dans nos serres qu'une végéta- tion languissante. í Ta L Acacia curvifolia, quoique petit, est d'un port agréable , par la légèreté _ et l'élégance de son feuillage ; ; ses fleurs; très-petites, sont .en épis ir. driques, longs d'un pouce (2 centimètres و(‎ droits et disposés deux à deux dans les aisselles des feuilles. C'est en aoüt 1811 que cette plante a fleuri pour la première fois dans les serres de Malmaison; et quétqua depuis cette époque elle ait constamment porté des fleurs tous les ans , elle n'a pas produit de fruits. EXPLICATION DE LA PLANCHE XL. Fig. 1. Une fleur entière, de grandeur naturelle. 2. Idem grossie. 3. Un pétal. 4. Pistil. METROSIDEROS parna. METROSIDEROS : foliis alternis obovali-oblongis , glaucis, mucronatis; floribus infra ramulos Spicatim congestis. Habitat in nova Hollandia. Prante ligneuse, haute de quatre ou six pieds (2 mètres); tronc droit d'un pouce et demi à deux pouces (5 centimètres) de dia- mètre, couvert d'une écorce grisâtre peu épaisse et gercée indga- lement. e, | | Rameaux alternes, droits ou légèrement ouverts, cylindriques et par- semés de petits tubercules dont la plupart sont produits par la chute des feuilles; Pécorce qui les recouvre est glabre et d’une couleur très-variée. Feurzces alternes, de couleur glauque, rapprochées à l'extrémité des jeunes rameaux, droites, ponctuées, marquées de trois nervures dont les latérales sont à peine visibles et distinctes du bord; co- riaces, longues de deux pouces (5 centimètres) sur cinq à six lignes (1 centimétre) de largeur; un peu plus larges au sommet qu'à la base, et terminées par un aiguillon : les jeunes feuilles sont d'une belle couleur rose et velues avant leur entier développement. Périore trés-court, aplati intérieurement, charnu et renflé en- dehors. — LI FLeuns d'un vert trés-pále, disposées en épis au-dessous du sommet des jeunes rameaux. CarrcE supére, demi-sphérique, glabre, persistant, partagé à son limbe en cinq divisions ovales , caduques. CoroLLE : cinq pétales d'un vert pále, attachés au calice et alternes avec ses divisions. Eramines, nombreuses, attachées au calice, droites, tres-longues; filets verdátres , libres dans toute leur longueur ; anthéres ovales, fixées par le milieu; poussière jaune. 26 los METROSIDEROS PALLIDA. Pisi : ovaire demi-infére , pubescent ; style droit, de méme couleur et de méme longueur que les étamines; stigmate obtus. ' Faurr : capsule sphérique y de la grosseur d’un très-petit pois, recou- verte par le calice persistant et devenu charnu, divisée intérieure- ment en trois loges qui renferment un grand nombre de graines attachées à un réceptacle central. att cated einer‏ عم مو ہنم ہیی OBSERVATIONS. La nouvelle espèce de Metrosideros que je viens de décrire est originaire de la Nouvelle-Hollande, d'ou les graines en ont été apportées par l'expédition du capitaine Baudin: je n'ai encore vu cette plante vivante qu'à Malmaison, où il y en à un seul pied, qui a fleuri pour la premiere fois pendant le mois de mai 1813. Je lui ai donné le nom de Metrosideros pallida, parceque ses feuilles et ses fleurs sont d'une couleur pàle. J'ai vu dernièrement, dans la riche collection de R. Brown, une nouvelle es- péce de Metrosideros à laquelle il a donné le nom 4 ustralis, mais qu'il n'a pas encore publiée. 11 est possible que cette plante, trouvée par M. Brown, soit la méme que celle dont je donne ici la description, et que les légères différences que j'y ai observées tiennent à ce que l'échantillon du botaniste anglois a été cueilli à la Nouvelle-Hollande , tandis que l'individu que j'ai décrit a été observé en France dans les serres oü on le cultive depuis plusieurs années. EXPLICATION DE LA PLANCHE LXI. Fic. 1. Une branche du Metrosideros pallida. MAGNOLIA crauca Macyotta: foliis ellipticis , obtusis , subtus glaucis, pilosuisculis ; petalis obovalibus. Habitat in Virginia, Pensylvania, Carolina. Ansrisseau haut de six à douze pieds (4 mètres), quelquefois rameux dés sa base, peu touffu; tronc cylindrique, de deux à trois pouces de diamètre (8 centimètres), recouvert d'une écorce. grisátre, presque lisse. Rameaux alternes, ouverts, souvent tortueux, cylindriques, nus infé- rieurement, feuillus à leur sommet. Fevruues alternes و‎ pétiolées, rapprochées les unes des autres à Pex- trémité des jeunes rameaux , longues de trois à cinq pouces (3 dé-. cimétres) sur un ou deux (5 centimètres) de largeur, obtuses ou légèrement aiguës à la base et au sommet, glabres et d'un beau vert en-dessus , glauques en-dessous et parsemées de poils blancs très- visibles dans les jeunes feuilles. Périoues longs d'environ un pouce (2 centimètres), cylindriques, glabres , légèrement charnus inférieurement. Fueurs terminales, d'un beau blanc, quelquefois jaunâtre; d'une odeur douce et agréable; solitaires, portées sur un pédoncule court, et renfermées avant leur développement dans une bractée ovale, caduque , verte et glabre en-dedans, et garnie extérieurement de poils soyeux. " composé de trois folioles ovales, obtuses, de méme couleur‏ میسن que les pétales , qui tombent peu de temps après l'épanouissement de la fleur. Conorrr ouverte, de deux à trois pouces (8 centimètres) de diamètre, formée de huit ou neuf pétales de forme ovale, obtus, longs d'un pouce, charnus , concaves intérieurement. Eramines nombreuses, attachées au bas de l'axe central qui supporte les ovaires; filets blancs trés-courts , aplatis et terminés en pointe; 104 MAGNOLIA GLAUCA. . anthéres oblongues, implantées au-dessous de la base, et dans les bords amincis des filets. Pisriz : ovaires nombreux , situés sur un axe central, terminés par un style très-court; stigmates charnus. Frurr: cône ové, long d'un à deux pouces (5 centimètres), composé d'un trés-grand nombre de petites capsules bivalves, fixées à un axe central , et renfermant chacune une graine de couleur rouge. + OBSERVATIONS. M. Michaux, dans le troisième volume de son ouvrage sur les arbres fores- tiers de l'Amérique septentrionale, a donné une figure réduite et la description du Magnolia glauca: avant cet auteur, Catesby et quelques autres botanistes ' avoient fait connoitre cette plante; cependant je n'hésite pas d'en offrir une figure et une description nouvelles, parcequ’elle doit fixer plus particulière- ment qu'elle ne l'a fait jusqu'ici l'attention des cultivateurs. La figure que je donne du Magnolia glauca , à la planche XLII de cet ouvrage , est de grandeur naturelle , et représente très-fidèlement la plante dans toutes ses parties. Le Magnolia glauca est originaire de l'Amérique septentrionale ; onle trouve en Virginie, dans la Caroline, et en Pensylvanie: il aime les lieux chauds et humides; et, suivant M. Michaux, il s'élève quelquefois jusqu'à quarante pieds (14 métres), et porte douze ou quatorze pouces de diamétre. Je cultive à Malmaison et à Navarre un très-grand nombre de Magnolia glauca : mais les plus élevés ont à peine douze pieds (4 mètres و(‎ et ils semblent étre arrivés au terme de leur végétation. Un climat plus méridional convient sans doute mieux à l'élévation du Magnolia glauca. Cependant je crois que si on se décidoit à cultiver en grand cette plante pour tirer parti de ses fleurs, il seroit bon de l'arréter à six ou huit pieds (2 mètres) de hauteur, et de faire en sorte que chaque pied füt divisé en deux ou trois branches près du collet de ses racines. En 1786, M. le professeur Richard, parcourant les Antilles , à son retour de Cayenne, s'assura , étant à la Martinique, que la célèbre madame Amphou employoit les fleurs du Magnolia plumieri * dans la fabrication de ses liqueurs, et il est présumable que l'onctuosité des liqueurs de la Martinique, si supé- rieure à celle des liqueurs des autres pays , est due à l'emploi de ces fleurs. Quoique le Magnolia plumieri doive étre séparé du genre Magnolia et en for- * W. Sp. plat. II, p. 1256. * Ibid. In E کر‎ “+. MAGNOLIA GLAUCA. 07ہ‎ ‘mer un nouveau, ainsi que l'a très-bien observé M. de Jussieu, les fleurs de ces deux plantes exhalent une odeur semblable et délicieuse, et contiennent une ‚grande quantité d'huile essentielle. Il est évident, d’après cela, que nos liquo- ` ristes devroient employer les fleurs du Magnolia glauca dans la fabrication des liqueurs, puisque nous pouvons cultiver cette plante en plein air sous le climat de Paris, et mieux encore dans les départemens méridionaux de la France. J'ai déja réuni plus de deux cents pieds de Magnolia glauca, et je me pro- pose d’en augmenter encore le nombre. Je cultiverai en grand cette plante pré- cieuse , convaincu , par les expériences que j'ai fait faire en 1812, que les liqueurs ` 0 u, par : ۱ J "۹ 1 dans lesquelles on fera entrer ses fleurs auront un degré de supériorité incon- testable sur toutes celles que l’on à faites en France jusqu'à ce jour. Le Magnolia glauca donne des fruits múrs dans le climat de Paris; il est d'ailleurs très facile d'en faire venir des Etats-Unis ; et, dans le cas où quelques cultivateurs ne pourroient pas se les procurer en France, il leur sera facile de le multiplier par le moyen des marcottes ‚ qui réussissent sur ce Magnolia aussi bien que sur toutes les autres espèces. du même genre. | $7 « EXPLICATION DE LA PLANCHE LXII. E | y Un rameau du Magnolia glauca ex Talauma, J üss: Gen. pl. pag. 281. e. 27 a AA ERICA VESTITA. Erica: ramis ramulisque virgatis, foliis octonis , sub setaceo-linearibus و‎ interne pilosiusculis و‎ tremulis; floribus axillaribus , infra ramulorum apicem spicato-aggregaus ; corollis cylindraceo- tubulosis , subarcuatis ; ovario sulcato , superne pilosiusculo ; antheris muticis ; foliolis calycinis * inferne ovalibus , superne lineari-subulatis , glandulosis. Habitat ad Caput Bone Spei. Prante ligneuse , haute de trois à six pieds (1 à deux mètres), presque entièrement glabre, recouverte d'une écorce grisátre lisse ou parsemée de petites cicatrices résultant de la chute des feuilles. Rameaux verticillés, droits, rassemblés en faisceau, nus inférieure- ment, feuillus à leur sommet. Feurrzes longues de 8 à 10 lignes (2 centimètres), cylindriques, verticillées huit par huit, tremblantes, parsemées de poils courts intérieurement. Périoes cylindriques , longs d'une ligne (2 centièmes de millimètre.) Freurs en tube, d'un rouge brillant, disposées une à une dans les aisselles des feuilles, pédicellées et comme rassemblées en épi un peu au-dessous du sommet des rameaux. PEnicere alongé, portant une seule fleur, muni de trois petites bractées, dont une vers le milieu du pédicelle, deux autres oppo- sées à son sommet. Cazice infere, formé de quatre folioles glabres, ovales dans leur moitié inférieure , linéaires et aiguës dans la supérieure; mar- quées en-dehors d'un sillon longitudinal, et garnies de petits points glanduleux sur les bords. Corozze tubulée, cylindrique, légèrement arquée, longue d'un pouce (2 centimètres), entièrement glabre, partagée à son limbe en quatre divisions ovales, obtuses, déprimées et un peu ouvertes. ERICA VESTITA. 107 Eramines : huit, de méme longueur, ou à-peu-près, que la corolle; attachées autour d’un disque hypogyne, et alternes avec de petits corps glanduleux و‎ verdâtres; filets cylindriques, droits et blancs dans leur moitié inférieure, arqués en-dedans et de couleur rose dans leur moitié supérieure; anthères jaunes, formées de deux loges réunies par leur base et écartées à leur sommet. Pisriz : ovaire supére, plus étroit à la base qu'au sommet, marqué dans sa longueur de huit petites cótes saillantes, et garni de poils au sommet; style de couleur rouge, droit, plus long que la corolle; stigmate en forme de téte, déprimé, de couleur violette et comme partagé en quatre lobes. Fnurr: non observé. OBSERVATIONS. La culture a produit beaucoup de variétés dans le genre Erica, etil est trés. difficile aujourd'hui de déterminer les espéces de ce genre d'une maniére pré- cise, si l'on n'a pas sous les yeux toutes les bruyéres vivantes, ou au moins un trés-grand nombre d'elles. La plante que je viens de décrire, et dont je donne la figure à la planche XLIII, a été figurée par M. Andrews, sous le nom d'Erica vestita coccinea , et le même auteur a donné huit variétés de cette espèce: j'en possède plusieurs dans la collection de Navarre et de Malmaison, et je crois qu'il sera facile d’en former différentes espèces, lorsque ces plantes auront acquis un degré de végétation parfaite dans toutes leurs parties. EXPLICATION DE LA PLANCHE XLIII. a Fre. 1. Une partie de rameau indiquant les feuilles verticillées huit par huit. 2. Une feuille vue de trois quarts , et indiquant les poils dont elle est pourvue à sa face supérieure. 5. ld. vue par derriére. 4. Calice, détaché de la corolle و‎ supporté par son pédicelle. 5. Etamines vues dans leur position naturelle. 6. Une étamine grossie, pour faire voir la forme des anthères. 7. Pistil. ERICA ۸ Erica : ramulis floriferis infra caulis apicem confertis , pyramidatis ; foliis quaternis , filiformibus, incurvis; corollis abbreviato-tubulosis , rectis , laciniis obtusis , patentibus ; staminibus inclusis, antheris aristatis ; foliolis calycinis inferne ovalibus , superne filiformibus. Habitat ad Caput Bone Spei. ow i ; Prante ligneuse, de deux à trois pieds (1 mètre) de hauteur, rameuse : et feuillue dès sa base; rameaux droits, d'inégale longueur, garnis de ramillets courts, très-feuillus et imitant per leur disposition une . pyramide. ` FEUILLES quaternées, linéaires, ouvertes et légèrement arquées en- dedans, longues de quatre à six lignes (1 centimètre), terminées | en pointe, entièrement glabres. Frxuns tubulées , de couleur jaune , disposées deux par deux ou trois par trois, à ا رم[‎ des jeunes : rameaux , et imitant une pyra- mide: “par leur disposition. —PípiceLLE: uniflore, court, trés-gréle, muni de trois bractées | linéaires. CaurcE: composé de quatre folioles ovales à leur base, et scarieuses sur les bords; linéaires dans leur partie supérieure. tubulée, cylindrique, droite, longue de six à huit lignes‏ : موم centimètres), partagée à son limbe, en quatre divisions obtuses,‏ 22( ouvertes et légèrement recourbees en-dehors.‏ Eramines : huit, attachées autour d'un disque hypogyne; filets droits, de couleur jaune; anthères incluses terminées inférieurement et en-dehors par deux appendices filiformes. ۳ Prsrr.: ovaire sphérique, placé sur un disque charnu , marqué de huit petites côtes saillantes ; style droit, un peu plus bas que les ERICA PATERSONIA. 109 étamines; stigmate petit, en forme de massue, et comme divisé en quatre lobes. Fruit: non observé. OBSERVATIONS. Il est extrêmement rare de voir Erica patersonia dans les collections de plantes vivantes. De méme que le Protea argentea, cette espèce de bruyère et beaucoup d'autres plantes meurent au moment où elles offrent la plus belle végétation. i Andrews a donné la figure de deux bruyères qu'il regarde comme des varié- tés de l'Erica patersonia ; l'une, sous le nom de Patersonia coccinea; et l'autre, sous celui de Patersonia major. Je n'ai pas vu ces deux dernières plantes vivantes ; mais, autant qu'il est possible d'en juger par les figures de M. Andrews, je suis porté à les considérer comme deux espèces très-distinctes, et je fonde mon opinion sur les différences que présentent les étamines, les folioles du calice, et enfin leur port. L' Erica patersonia que je viens de décrire, et dont je donne une figure trés- exacte à la planche XLIV, est bien certainement l'espèce primitive *. Elle fait partie de la collection des plantes de Navarre, où je l'ai fait dessiner en mai 1811. EXPLICATION DE LA PLANCHE XLIV. Fic. 1. Un rameau de l'Erica patersonia, chargé de fleurs. * Wild. Sp. pl. tom. II, p. 370. a$ ACACIA ۰ Acacra : inermis , foliis longo-linearibus و‎ apice subulatis ; floribus interrupte spicatis , spicis axillaribus , subsolitariis ; ramulis angulato-compr essis. Habitat in nova Hollandia. Prante ligneuse, sans épines; haute de six pieds (2 métres); tronc droit, de la grosseur du doigt indicateur, couvert d'une écorce lisse, de couleur verte et parsemée de petits tubercules grisâtres; rameaux alternes, droits ou légérement ouverts ; cylindriques inférieure- ment, inégalement anguleux ou comprimés à leur sommet. Feuruues alternes, sessiles, linéaires, longues de quatre pouces (1 dé- cimétre) sur une ligne et demie de largeur au plus (3 centièmes de millimètre), terminées par une pointe aigué. Freurs jaunes, très-petites, disposées par petits groupes sphériques, et formant un épi linéaire, situé dans les aisselles des feuilles. campanulé, partagé à son limbe en cinq petites dents droites,‏ سن égales. Conouue deux fois plus grande que le calice, composée de cing pé- tales lancéolés, tronqués à leur base, réfléchis. Eramines nombreuses, plus grandes que la corolle; filets de couleur jaunätre, qui paroissent formés de nœuds comme les conferves, lorsqu'on les regarde avec la loupe; anthéres ovales. Pisrin: ovaire ovale, parsemé de poils; terminé par un style droit; stigmate obtus. Fnaurr : non observé. OBSERVATIONS. On cultive dans nos jardins trois espèces d' Acacia très-distinctes, sous le nom d’Acacia linifolia. Sai donné, à la planche XXV de cet ouvrage, une ACACIA SUBULATA. 111 très-bonne figure de cette espèce, déja représentée par quelques auteurs: Joffre, à la planche XLV, la gravure d'une espèce très-voisine du Linifolia, que je désigne sous le nom d' Acacia subulata. La troisième espèce de ce genre, confondue avec le Linifolia, est facile à distinguer des deux autres par ses feuilles linéaires, arrondies au sommet, terminées par une pointe molle, plus longues que celles del Acacia linifolia, et plus courtes que celles du subulata. J'ai vu cette dernière espèce et I’ Acacia linifolia dans les jardins d'Angleterre, où elles sont aussi confondues l'une avec l'autre. L' Acacia subulata dont je donne ici la figure et la description n'existe, je crois, que dans les jardins de Malmaison et dans l'intéressante collection de M. Boursault *, que j'ai déja eu occasion de recommander aux amateurs de plantes dans cet ouvrage. Ces nouvelles espéces sont probablement originaires de la nouvelle Hollande, et nous les devons àl'expédition du capitaine Baudin qui en a apporté les graines. EXPLICATION DE LA PLANCHE XLV. Fic. 1. Une fleur entière. 2. Un petale. 3. Etamines séparées du calice et de la corolle. 4. Une éta- mine grossie pour faire voir les filéts , dont la texture est analogue à celle des conferves. 5. Pistil. ۰ ə * Rue Blanche, n° 20, à Paris. LOBELIA zxckrsa. LoBELIA : caule erecto , sub simplici ; foliis lineari - lanceolatis ; spinuloso-denticulatis, inferne, angustatis , subsessilibus; floribus magnis arcuatis ; corollæ laciniis superne cohærentibus. Habitat : Patria ignota. PLANTE vivace, laiteuse, haute de huit à dix pieds (5 mètres), glabre sur toutes ses parties; tige droite, cylindrique, de la grosseur du doigt médius; simple, un peu rameuse, feuillue depuis sa base jus- qu'au sommet; couverte d'une écorce luisante, de couleur verte. FeviLues éparses , rapprochées les unes des autres, droites ou étalées, membraneuses, longues de quatre à six pouces (5 centimétres) ou à-peu-prés ; étroites inférieurement , larges de quatre ou six lignes (1 centimètre) vers le sommet, marquées sur les bords de petites. dents inégales, lègèrement cartilagineuses et piquantes. Périozes trés-courts, un peu charnus, convexes en-dehors. Freuns tubulées, de couleur rougeätre, arquées, longues de deux pouces (5 centimètres), disposées une à une dans les aisselles des feuilles, pédicellées et comme rassemblées en épi. PéprcELLE cylindrique, long de huit à dix lignes (2 centimètres), uniflore et muni, vers son milieu, de deux bractées opposées, li- néaires, droites. Cazice supere, campanulé, long de six lignes (1 centimètre), légère- ment oblique à sa base, partagé jusque vers son milieu en cinq divisions linéaires, droites, aiguës au sommet, écartées les unes des autres à la base. ConorLe en forme darc, comprimée sur les côtés, fendue trés-pro- fondément en-dehors, partagée à son limbe en cinq divisions li- néaires, toutes réunies par leurs bords. Eramies: cinq, attachées à la base de la corolle; filets distincts, infé- rieurement membraneux, ciliés sur les bords et réunis dans le reste LOBELIA EXCELSA. ° ~ 113 de leur longueur en un tube cylindrique; anthères droites, linéaires, réunies par leurs bords, et s'ouvrant longitudinalement en-dedans: de ces anthéres, trois sont garnies de poils dans leur longueur, et en sont dépourvues au sommet; les deux autres, au contraire, sont terminées par un faisceau de poils trés-épais et entièrement glabres en-dehors. i Pisriz : ovaire infère, déprimé, terminé par un style plus long que les étamines; stigmate bilamellé, légèrement charnu et enveloppé par un involucre velu qui tombe avant la maturité du pollen. Fnurr: non observé. OBSERVATIONS. - y La nouvelle espèce de Lobelia que je viens de décrire m'a été envoyée d'An- gleterre en 1812, sous le nom de Lobelia gigantea. Mais elle ne se rapporte nullement à l'espèce de ce nom décrite et figurée par Cavanilles '. Notre plante a beaucoup plus d’analogie avec une espèce inédite de ce genre que possède M. Richard, et qu'il a apportée de Cayenne. J'ai donné à cette nouvelle plante le nom de Lobelia excelsa, à cause de la grandeur énorme de sa tige, que j'ai vue s'élever, sur le seul pied vivant de cette plante qui existe à Malmaison, à la hauteur de huit ou dix pieds. Le Lobelia excelsa ne se trouve dans aucune des riches collections de plantes séches et vivantes qui sont à Paris. Malmaison seul le possède, et l'a vu fleurir en juin 1813. La force de sa végétation et la beauté de ses fleurs méritent de fixer l'attention des botanistes et des cultivateurs , et leur faire rechercher cette nouvelle espéce pour l'ornement de leurs serres. EXPLICATION DE LA PLANCHE XLVI. Frc. 1. Une fleur dont on a 016 la corolle و‎ pour faire voir la forme et la disposition des étamines. 2. Pistil. 3. Stigmate vu après la fécondation , et couvert de pollen. * Cavanilles, Icones, t. VI, tab. 513. 29 PÆONIA ALBIFLORA ront مه‎ * PAEONIA : caule herbaceo, foliis glaberrimis, nitidis, superioribus simplicibus ternisve, inferioribus biternatis; foliolis ovali-lanceolatis; petalis linearibus oblongisve , apice inæqualiter dentatis vel partitis ; capsulis recurvatis, pilosis. Habitat in Siberia. PLANTE vivace, haute de trois pieds (1 mètre), glabre sur presque toutes ses parties; produisant, du collet de sa racine, plusieurs tiges de la grosseur du petit doigt, cylindriques, et d'un rouge plus ou moins foncé. Feuries alternes, longues d'un pied (3 décimétres); biternées, ex- cepté les supérieures, qui sont simples ou ternées ; chaque foliole a une forme lancéolée, l'intermédiaire seule est bi ou trilobée; toutes sont d'un vert foncé, luisantes en-dessus, d'un vert pâle en- dessous et marquées de veines trés-nombreuses. Périoze commun, long de deux à trois pouces (7 centimètres), ren- flé à sa base, creusé en gouttière intérieurement; pétioles partiels plus courts et plus minces que le pétiole commun, légérement comprimés sur les côtés, convexes en-dehors , creusés intérieure- ment en gouttière. Frruns terminales, doubles, d'un blanc de neige, de quatre à cinq pouces (5 centimètres) de diamètre et d'une hauteur égale. Carice infere, généralement formé de trois folioles orbiculaires, d’in- égale grandeur, réfléchies, concaves, échancrées au sommet et souvent munies d'une pointe molle. CoroLLE composée d'un grand nombre de pétales longs d'un pouce et demi à deux pouces (5 centimètres) de largeur et de forme inégales; les intérieurs sont, en général , linéaires, entiers, et rarement divi- sés en deux à leur sommet; les extérieurs, plus larges, sont tantót oblongs, tantôt cunéiformes, inégalement divisés à leur limbe, et quelquefois teints d'une légère couleur rose. z Andr. Botanist repos. tab. 612. PÆONIA ALBIFLORA. 115 ETAMINES trés-nombreuses » plus courtes que les pistils , attachées sur un réceptacle légèrement convexe qui entoure les ovaires; filets courts , blancs; antheres jaunes, droites linéaires, comme tournées en spirale, s’ouvrant sur les côtés. Pistrik: trois ou cinq ovaires, comprimés , d'un rose vif, et recouverts d'un trés-grand nombre de poils blancs, doux au toucher; style nul; stigmate alongé, membraneux , de couleur rouge, convexe en- dehors, sillonné en-dedans. ۰ Fnurr : trois ou cinq capsules de méme forme et de méme couleur que les ovaires, mais plus grosses, uniloculaires , convexes en- dehors, applaties en-dedans ; €t marquées d'un sillon longitudinal par ou elles s’ouvrent. Graines au nombre de six ou huit, fixées aux bords internes des valves sur une seule ligne, ovales, blanches, et comme implantées sur un réceptacle charnu. OBSERVATIONS. Le Peonia albiflora * est originaire de Sibérie. En 1784, il a été porté en Angleterre, où on en cultive plusieurs variétés, Cette plante est encore rare aujourd'hui dans les jardins , et ce n'est qu'en 1811 que j'ai pu me procurer la variété à fleurs doubles dont je donne la figure à la planche XLVII. M. Boursault, dans un voyage qu'il vient de faire à Londres » Sest procuré un grand nombre de plantes, parmi lesquelles on voit le Pæonia albiflora à fleurs simples, la variété A fleurs doubles dont je donne la figure, et deux autres variétés de la même plante, qui manquoient à nos collections. Le Pæonia albiflora à fleurs simples est facile à distinguer de ses variétés: 1° par ses tiges, plus basses et plus feuillues ; 2° par ses feuilles, plus courtes, d'un vert plus foncé, ainsi que par ses folioles, plus larges et plus consistantes ; 3° par ses fleurs simples ; 4° enfin par ses ovaires, qui sont glabres , tandis qu'ils sont constamment couverts de poils dans toutes les varictés. Le Pæonia albiflora, et sur-tout ses variétés , méritent l'attention des culti- vateurs, et sont dignes d'occuper le premier rang parmi nos plantes d'agré- ment. Leurs fleurs, qui contrastent agréablement avec celles de nos pivoines ordinaires , sont d'un blanc de neige pur, ou jaunátre, ou mélé de rose. | EXPLICATION DE LA PLANCHE XLVII. Une branche du Pæonia albiflora. * Wild. Sp. pl. tom. II, p. 1222. BANKSIA. TETRANDRIA MONOGYNIA. Linn. ORDO NATURALIS, PROTEACEAE. JUSS. CHARACTER GENERICUS. Vid. R. Brown. Prodrom. floræ novæ Hollandiæ, pag. 391. SPECIES. BANKSIA marcescens. Banxsra: foliis subcuneiformibus, planis, sparsis, truncatis; subtus leviter tomentosis, extra medium dentato-serratis , basi acutiusculis; ramulis tomentosis; perianthiis persistentibus folliculisque glabris. Habitat in nova Hollandia. AnsnissEAU haut de huit à dix pieds (5 mètres), d'un port trés-agréa- ble; tronc droit, cylindrique, divisé à trois ou quatre pieds (1 mè- tre) du collet de sa racine, couvert d'une écorce grisátre, presque lisse. RAMEAUx opposés, ouverts, nus inférieurement, feuillus à leur som- met, et couverts d'un duvet tomenteux, peu épais, de couleur roussátre. FruiLLEs éparses , quelquefois alternes ou opposées, en forme de coin ou à-peu-prés, tronquées au sommet , longues d'un pouce et demi à deux pouces (5 centimètres), légèrement coriaces, souvent entières dans leur moitié inférieure, inégalement dentées dans leur moitié supérieure , glabres en-dessus , couvertes en-dessous d'un duvet tomenteux, blanchátre et un peu épais. BANKSIA MARCESCENS. 117 PérIOLE très-court, convexe en-dehors. Freurs jaunes, trés-nombreuses, formant par leur réunion un chaton sphérique ou oblong, sessile et attaché sur les rameaux de deux ou trois ans. Carice profondément divisé en quatre parties linéaires, droites, re- courbées vers le sommet, élargies et légèrement concaves pour re- cevoir les étamines. Corotte: il n'y en a pas. Eramrngs: quatre, attachées au-dessous de la partie concave des divi- sions du calice; filets Irés-courts; anthéres droites. ovaire, ovale, pubescent, comme plongé dans un duvet‏ : ×ط soyeux, roussátre, droit, trés-dense et attaché à l'axe du chaton; style‏ droit, plus long que le calice; stigmate en massue, de forme ovale.‏ Favit: non observé; ovaire divisé intérieurement en deux loges sé- parées par une cloison membraneuse , et renfermant chacune une graine. OBSERVATIONS. Les Protéacées sont, pour la plupart, originaires de la nouvelle Hollande ; on en trouve aussi au Cap de Bonne Espérance et dans les régions tempérées du Pérou et du Chili. Presque toutes les plantés de cet ordre sont des arbris- seaux qui présentent des formes bizarres et dont les fleurs sont, en général, d’une beauté éclatante. Le voyage d’Entrecasteaux et l'expédition du Capitaine Baudin ont enrichi nos serres d'un nombre considérable de ces plantes ; mais peu d’elles ont encore acquis assez de force pour nous donner des fleurs avec tout le développement dont elles sont susceptibles. De tous les jardins, celui de Kew est, sans con- tredit, le plus riche en Protéacées. La plupart des espèces de cet ordre y sont aussi belles que dans leur pays natal ; elles y portent des fleurs aussi grandes; mais les fruits n'y parviennent Jamais au degré de maturité qui est nécessaire pour leur reproduction. Le Protea marcescens, dont je donne la figure à la planche XLVIII, est 30 118 BANKSIA MARCESCENS. encore très-rare dans nos jardins. Malmaison et Navarre possèdent plusieurs pieds de cette belle plante, dont deux sont déja tres-grands. En 1810, ils ont fleuri pour la premiere fois , et c'est sur un de ces individus que j'ai fait faire le dessin dont j'offre ici la gravure. Depuis cette époque, ils ont fleuri dans leur saison, et chaque année le chaton de leurs fleurs devient plus grand et plus développé. EXPLICATION DE LA PLANCHE XLVIII. Fic. 1. Une fleur entière. 2. Un ovaire. 3. Une division du calice avec l'étamine qui est attachée à la base de sa partie intérieure. 4. 10. id. dont l'étamine s'écarte aprés l'émission de son pollen. 5. Pistil. 6. Les deux ovules, dépourvues de leur enveloppe, et séparées lune de l'autre par une cloison membraneuse. IXORA. ORDO NATURALIS, RUBIACEÆ. JUSS. TETANDRIA MONOGYNIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. Gen. plant. p- 203. SPECIES. IXORA ۰ Ixora : foliis brevi petiolatis , oblongis , utrinque acutis; umbellis compositis , terminalibus; laciniis و‎ limbi corolle ovalibus, obtusis. Habitat in India orientali. Prante ligneuse, haute d'un à deux pieds (6 decimetres), généra- lement divisée dés le collet de sa racine; tiges cylindriques de la grosseur du petit doigt, recouvertes d'une écorce gercée, de cou- leur trés-brune. Rameaux opposés, droits, gréles, d'un rouge plus ou moins vif, feuil- lus, entiérement glabres. FEvILLEs opposées, en croix, presque sessiles , d'un vert luisant, lege- rement coriaces, très-entières, longues de deux à trois pouces (8 centimètres) sur un pouce et quelques lignes (2 centimètres) de largeur. SriPULES: deux, opposées, plus larges que longues, réunies par leur bord en maniére de gaine, et terminées par une pointe en forme d'aleine, comprimée à sa base en manière de créte et naissant en- dehors un peu au-dessous du bord supérieur, qui est trés-obtus. Ae 120 IXORA SPECIOSA. Freurs d'un beau rouge, situées à l'extrémité des jeunes rameaux et formant par leur disposition une ombelle composée. Carice supere, très-petit, d'un rouge plus vif que les corolles, partagé à son limbe en cinq petites dents droites et obtuses. > 5 5 * Corozze : hypocratériforme , longue d'un pouce (2 centimètres ); tube droit, grèle, cylindrique; limbe ouvert pes en quem di- | visions BEE رت‎ ۱ s $ 5 Eramixes: quatre, attachées à la gorge de la corolle et alternes avec ses divisions ; filets de couleur rouge, presque nuls;anthères ovales, biloculaires, introrses, attachées en-dehors un peu RT: de leur base, RE bilóltes inférieurement, terminées au s sommet par une p très-fine; poussière j jaune. ر Pisriz: ovaire ire sphérique; style filiforme, de même couleur que la corolle et dé la longueur de son tube ; ; Stigmate en massue, légèrement fendu au sommet. à Favit : non observé. |. +. ٠ اہ | OBSERVATIONS. 35 3 Nous cultivons depuis Me temps h vili que je viens de délgire dang tous nos jardins, et elle y est encore généralement connue sous. né" nom d'Izora * coccinea. Curtis, à la planche XXXIX de son Botanical Magazine, ena donné une figure sous ce nom, qu'elle conserve dans tous les jardins d'Angleterre . Py que j'ai eu occasion de visiter. Voyant cette belle plante en fleur pour la pre- mière fois, en mai 1809, dans les serres de Malmaison ; et consultant les ‘divers Morts qui parlent de ۵ coccinea, y je me suis assuré que. Ton confondoit plusieurs espéces différentes sous ce nom. Le professeur Wilde- now, quelques années aprés, fit la méme observation, et ila publié depuis cette nouvelle plante sous le nom d'Izora speciosa °. Je cultive à à ‘Malmaison quatre espèces de ce genre , savoir : Plzora speciosa , dônt j je donne i ici la des- cription et une figure très-exacte à la planche XLIX ; 0۵ coccinea, qui n'a * W. Sp. pl. t. I, p. 609. a W. Enum. pl. Horti Berol. t. I, p. 157. é > ii 0 + # 5 +” * y % 50 5 4 1 A ۰ de & * * - 3 0 ** c» ? e. : 5 Li ١ e s 5 ; ۰ ê 4, x ۳ ia" + : E è 5 1 Kg ۷ 9 1 1 ا‎ S A IXORA SPECIOSA. “EN var "pas encore acquis’ un degré de développement parfait; 120۳۵ alba ر'‎ et une nouvelle espéce qui n'a encore été citée dans aucun catalogue 4 ...یا‎ " ۳ NE. A x 4 5 یں‎ 5 t » — Les Zrora sont tous originaires de pays chauds, et demandent une culture - » très-soignée. Comme les Gardenia, il faut les mettre dans des baches d'une pe= e titgdimepsion, et leur donner beaucoup de chaleur et d' humidité. L'Izora spe. í ciosa est une très-belle plante d'ornement qui mérite les soins des cultivateurs. . L'Izóra coccinea en diffère essentiellement par ses feuilles aiguës au sommet, % légèrement échancrées à la base, et par les divisions de ses 'corolles, qui sont b aiguës: o M dh a M : 4 1‏ ي é” ۲. MEXPLICATION DE LA PLANCHE XLIX. * ۹‏ A Pisora speciosa, * i 7 me‏ تس Un‏ + ا > ELÆOCAR PUS. “ORDO NATURALIS, TILIACE.E. Jus $e POLYANDRIA MONOGYNIA. Zina CHARACTER GENERICUS. ۱ Vid. Gaerr. de Fruct. et Semin. t. I. p. 202. tab. 43. : + SPECTES. ۱ ELÆOCARP USt ۶7ش‎ ELAEOCARPUS : foliis alternis, longiuscule petiolatis, oblongis, æqualiter serratis, subtus reticulato venosis glaberrimis ; racemis simplicibus, staminibus villosiusculis. i e. Habitat in nova Hollandia. i 5 Praxre ligneuse, haute de six pieds (2 mètres), entièrement glabre; tige droite, recouverte inférieurement d'une écorce grisätre ; divisée à son sommet en plusieurs branches peu ouvertes, cylindriques, d'un rouge très-foncé, parsemées de tubercules peu sensibles. e FrviLLEs alternes, longues de trois ou quatre pouces (1 décimètre) sur un pouce et demi de largeur (4 centimètres), dentées en scie, aiguës et entières inférieurement, acuminées au sommet, glabres et d'un vert brillant en-dessus, m pales en-dessous et marquées . d'un réseau formé par la saillie des nervures. * PirroLe long de trois à quatre lignes (1 centimètre), sillonné inté- rieurement, légérement renflé à la base et au sommet. SriPULEs: deux, opposées , prés la base de chaque pétiole, trés-petites, de couleur rougeätre, appliquées sur les rameaux et persistantes. * Ann. du Muséum d'Hist. nat. t. II, p. 233. ELÆOCARPUS A@UMINATUS. 125 Gnarrzs situées sur les rameaux de deux ou trois ans, garnies d'un petit nombre de fleurs blanches, et réfléchies. Carice infere composé de cinq folioles, caduque, d'un blanc terne. ConouLe un peu plus longue que le calice, composée de cinq pétales blancs, partagés à leur limbe en un grand nombre de divisions. è : *. ErAMINES hypogynes, au nombre de trente ou environ, disposées sur deux rangées, beaucoup plus petites que la ne A e , velues ; filets droits , plus courts que les anthères, terminés par une pointe trés-aigué; سے‎ adnées, linéaires, de couleur grisâtre. ۰ Pisriz: ovaire supere, glabre, divisé intérieurement en deux loges, entouré à sa base d’un corps charnu de couleur jaune et marqué de dix petits tubercules; style blanc, droit; stigmate aigu. Favır + droupe ovoide , longue de six lignes (1 centimètre), renfer- mant un noyau de méme forme marqué extérieurement de ru- gosités et contenant dans son intérieur deux ou plusieurs graines ovales, droites, attachées par leur extrémité interne et inférieure, et munies d'un embryon droit et cylindrique. OBSERVATIONS. 9 a 4 0 à Cette nouvelle espéce d'Eleocarpus est originaire de la nouvelle Hollande, d'ou elle a été apportée par l'expédition du capitaine Baudin. Malmaison pos- sède un seul pied de cette plante, qui a donné des fleurs pour la première fois pendant le mois de mai 1811. | L’Eleocarpus acuminatus diffère essentiellement de PEleocarpus dentatus et du serratus, dont j'ai vu des échantillons dans l'herbier de M. de Jussieu et dans celui du Muséum. C'est probablement la méme plante que je viens de voir figurée à la planche 1737 du Botanical Magazine, sous le nom d’Eleocarpus eyaneus. M. de Jussieu avoit d’abord place le genre Eleocarpus près des orangers et des guttiferes *; mais dans un mémoire imprime depuis quelques années °, : Gen. pl. p. 258. ? Ann. du Muséum, vol. XI. n ° ELÆOCARPUS ACUMINATUS. il a justement pris ce genre pour le type d'une nouvelle famille, à laquelle il a donné le nom d'Elæocarpées. Dans ce mémoire, M. de Jussieu fait des rapprochemens trés-justes sur plusieurs genres qui doivent entrer dans sa nouvelle famille; mais le manque presque absolu de fruits ne lui a pas permis d'assigner le caractére positif de cette famille et des genres qui la composent. Ce travail, trés-important pour la science, ne pourra étre fait que lorsque nous aurons vu un assez grand nombre d'espéces en fleurs et en fruits de cette nou- velle famille. Je me bornerai ici à quelques considérations sur le caractère du genre Elæocarpus ; à la description exacte de l'espèce que j'ai vue vivante, et à dire que je regarde l'Elæocarpus monocera de Cavanilles ' comme appartenant véritablement au genre Elæocarpus. D'après l'examen que j'ai fait des espèces de ce genre , on doit y rapporter toutes les plantes qui auront un calice com- posé de cinq folioles; une corolle formée de cinq pétales, partagés à leur limbe en plusieurs divisions; trente étamines ou à-peu-près disposées sur deux ran- gées, attachées entre un disque hypogyne et l'ovaire, terminées en pointe , et munies d'anthéres fixées dans toute leur longueur un peu au-dessous du som- met des filets; un pistil simple, entouré à sa base d'un disque marqué de petits tubercules charnus; une droupe ovoide renfermant un noyau couvert d'aspérités contenant au moins deux graines droites fixées par leur bord infé- rieur et intérieur, et dont l'embryon est droit et filiforme. Comme la plupart des végétaux de la nouvelle Hollande que nous cultivons, l’Eleocarpus acuminatus passe l'hiver dans l'orangerie. C'est une plante d'un beau feuillage, curieuse par la disposition et la forme de ses fleurs , mais diffi- cile à cultiver. Les fruits qui n'ont pas encore acquis un degré parfait de ma- turité sont de couleur verte extérieurement et couleur de carmin intérieu- rement. Dans de jeunes fruits j'ai vu positivement deux graines séparées par une cloison; mais, comme cette cloison semble disparoitre dans les fruits plus avan- cés, je n'ose prononcer si le noyau est à une ou à plusieurs loges. EXPLICATION DE LA PLANCHE L. Fic. 1. Une foliole du calice. 2. Un pétale. 5. Une fleur dont on a óté le calice et la corolle pour faire voir la disposition des étamines et du pistil. 4. Une étamine. 5. Le pistil. 6. Un fruit de dix- huit mois qui n'a pas encore acquis un degré parfait de maturité. 7. Idem و‎ grossi et coupé transver- salement pour faire voir sa structure intérieure. 8. Une graine séparée pour faire voir sa forme et le point par lequel elle est fixée. 9. Idem , coupée verticalement indiquant la forme et la direction de l'embryon. * Cavan. Icon. vol VI, p. 1, t. 501. HOVEA. ORDO NATURALIS, LEGUMINOSE. JUSS. DIADELPHIA pecanpria. LINN. ۱ x CHARACTER GENERICUS. Vid. Hort. Kew. edit. 1812, vol. IV, p. 275. Brown. mss. SPECIES. HOVEA cezsr. Hovra : ramulis teretibus و‎ foliis lanceolatis , subrhombeis, apice obtusis , mucronatis ; pedunculis axillaribus , multifloris ; calyce bracteisque pilosiusculis. Habitat in nova Hollandia. PrawrE ligneuse, haute de quatre à six pieds (2 métres); tronc droit, cylindrique, de la grosseur du petit doigt, couvert d'une écorce grisátre , légèrement gercée , divisé à deux ou trois pieds ( 1 métre) au-dessus du collet de sa racine. Rameaux alternes, trés-nombreux , plusieurs fois divisés, penchés à leur sommet, cylindriques, glabres inférieurement et souvent par- semés de poils à leurs extrémités. FruiLes alternes, ouvertes ou penchées légèrement coriaces, lon- - ) P J 8 2 gues d’un à deux pouces (5 centimètres) sur huit ou dix lignes de largeur (2 centimètres), planes, presque rhomboides, obtuses à la base et au sommet, et terminées par une ointe molle; entièrement / P P 0 glabres, excepté à l'époque de leur développement, où elles sont parsemées de poils en-dessous. 3a 126 HOVEA CELSI. P£rıore cylindrique, long de deux à trois lignes (5 centièmes de millimètres. ) Feuns papillonacées d'un beau bleu, situées dans les aisselles des feuilles, et portées sur un pédoncule commun. Catıce bilabié, pubescent, pourvu à sa base de deux petites bractées opposées; lévre supérieure plus courte que l'inférieure, et partagée en trois dents égales et droites; l'inférieure est pliée longitudinale- ment en maniére de caréne, tréslarge, obtuse, et légérement échancrée. Cororze polypétale; étendard ouvert, plus grand que les ailes et la carène, presque rond, terminé à sa base par un onglet trés-court , échancré au sommet, marqué intérieurement d'une tache blanche, verdätre au centre; carène formée de deux pétales plus petits que les ailes qui la recouvrent. | Eramixes: dix, réunies par leur base en un tube membraneux, fendu antérieurement dans sa longueur ; filets trés-courts ; anthéres de couleur jaune, sphériques, s'ouvrant en-dehors. Pisriz : ovaire pédicellé, ovale, légèrement comprimé sur les côtés; style arqué, stigmate en tête. | Fnurr : gousse membraneuse, renfermant en général deux graines. OBSERVATIONS. Le genre Hovea est peu connu, peu nombreux en espèces, et son caractère générique , ainsi que celui d'un grand nombre de Légumineuses exotiques, n'est probablement pas bien fixé. Je crois cependant qu'il sera facile d'établir ce ca- ractère sur la forme du calice, sur la disposition des étamines, et sur le fruit lorsqu'on aura vu plusieurs espéces garnies de fleurs, et de fruits murs. Je cultive depuis 1812 un pied de lovea PAR Bas que j'ai obtenu de graines envoyées d'Angleterre. La nouvelle espéce de ce genre que je publie * Botanical Magazine , tab. 1624. HOVEA CELSI. i 227 aujourd’hui est due à M. François Cels ', auquel je la dédie. M. Cels a obtenu cette plante de graines apportées de la nouvelle Hollande par l'expédition du Capitaine Baudin, et il y a déja deux ans qu’elle a fructifié dans l’une de ses baches tempérées. sis L’Hovea celsi est un tres-joli petit arbrisseau ; il se couvre d'un grand nom- bre de fleurs d'une belle eouleur bleue ou violette, et mérite l'attention des cultivateurs pour l'ornement des baches et des serres tempérées. EXPLICATION DE LA PLANCHE LI. 776.1۰ Les pétales détachés du calice. 2. Calice vu Par derrière et muni de ses deux bractées. 3. Id., vu de côté. 4. les étamines, dont on a óté le tube membraneux qui les réunit en un seul corps. 5. Un fruit non développé. 6. Une feuille. ۱ * M. François Cels est un de nos pépiniéristes les plus distingués : c'est le fils du célèbre Cels, dont Ventenat avoit commencé à publier le Jardin. M. F. Cels continue l'établissement de son père au Petit-Mont-Rouge, près Paris, il y a fait des augmentations dignes d’être admirées par les amateurs de plantes et par les cultivateurs les plus habiles, BOSSLEA. ORDO NATURALIS, LEGUMINOSÆ. Juss. DIADELPHIA pEcANDRIA. LINN, CHARACTER GENERICUS. Vid. Venrenat Desc. pl. nov. I, pag. ۰ SPECIES. . BOSSIZÆA coccinea. Bossrara : foliis alternis, ovalibus, ramulisque pilosiusculis, apice mucronatis, subsessilibus ; pedunculis axillaribus solitariis , unifloris, superne bibracteatis. Habitat in nova Hollandia. Perir Arprisseau élevé d'un à deux pieds (6 décimétres) , rameux dès sa base, à tige et à rameaux cylindriques et glabres; rameaux alter- - nes , nus inférieurement, feuillus à leur sommet, couverts de poils blancs tres-nombreux, et rapprochés les uns des autres. Frurzes alternes ovales, longues de six lignes (1 centimètre), ouver- tes, souvent réfléchies, garnies de poils qui sont en plus grand nombre sur la face inférieure que sur la supérieure, et terminées par une pointe molle assez longue. PérIOLE trés-court, tomenteux, cylindrique, muni sur chacun de ses côtés d'une petite bractée filiforme. - Freuns disposées une à une dans les aisselles des feuilles et portées sur un pédoncule gréle, muni au sommet de deux petites stipules en forme de cœur ciliées sur les bords. BOSSIÆA COCCINEA. : 129 CazicE membraneux, partagé à son limbe en deux lèvres dont la su- périeure, plus large, est légèrement divisée en deux lobes obtus, et l'inférieure en trois petites dents égales et réfléchies à leur sommet. « Y Conotze papillonacée de couleur jaune et rouge, de méme grandeur a-peu-pres que les feuilles; étendard réfléchi, échancré au sommet , plus large que long, marqué intérieurement et vers sa base d'une tache rouge, de forme semi-lunaire; ailes droites, plus courtes que la carène; carène droite, de couleur rouge, formée de deux pétales qui couvrent les étamines et le pistil. Éramines: dix, réunies inférieurement en un tube membraneux, comprimé sur les côtés et fendu en-dehors dans toute sa longueur; anthéres sphériques, de couleur jaune , s'ouvrant sur le cóté en deux loges. Pısrır : ovaire linéaire, stipité; style arqué; stigmate aigu. Fnurr: gousse membraneuse , portée sur un long pédicelle, renfer- mant en général quatre graines. ہہ مہہ حہہ an‏ OBSERVATIONS. Le genre Bossiæa a été établi par Ventenat, et tous les botanistes qui ont écrit depuis lui Pont adopté. Nous ne connoissons encore que très-peu d'espéces de ce genre, et toutes sont originaires de la nouvelle Hollande. Les calices et quelques autres organes des Bossiæa ont beaucoup de ressemblance avec ceux des Hovea, des Aotus et de plusieurs espèces de Platylobium ; ce qui me fait présumer que les caractères de tous ces genres ont besoin d’être examinés de nouveau. t Le Bossiæa coccinea dont je donne la figure à la planche LII est originaire de la nouvelle Hollande. Je le cultive à Malmaison depuis 1811; ila fleuri tous les ans, mais il n’a pas encore fructifié. Comme toutes les plantes de la nou- velle Hollande, cette espèce doit être cultivée dans la serre tempérée. EXPLICATION DE LA PLANCHE LIL Fic. 1. Pétales séparés et placés de manière à ce qu'on distingue la forme de chacun d'eux. 2. Calice supporté par son pédicelle pour faire voir la position des stipules, la forme du calice, et la disposition des étamines. 3. Pistil. 33 orpo NaTuRALIs, LEGUMINOSE. Juss. DIADELPHIA pecanDriA. LINN. ` CHARACTER GENERICUS. Hasrrus: frutex crotallariæ similis habitu ; rami alterni longitudinaliter sulcati pilosiusculi; folia alterna ternata , petiolata; foliolis obcordatis mucronulatis; stipulæ subulatæ ad basim petiolorum persistentes; florum corymbus terminalis. Frorsscknria: calyx basi intrusus , limbo quinque dentatus, dentibus obtusis, rectis æqualibus , persistens. Conorra papillonacea ; vexillum reflexum subrotundum emargi- natum ; alæ oblongæ carina appressæ , apice rotundatæ ; carina arcuata , bipetala. SraĮmına; filamenta decem connata cum fissura dorsali, subæqualia ; antheræ biloculares globosæ. PıstıLLUM ; ovarium lineare, sessile; stylus brevis arcuatus; stigma acutum. Perıcarpıum : legumen lineari-oblongum subtorulosum bivalve , poly- spermum , coriaceam. SEMINA reniformia. SPECIES. DUVALIA OXALIDIFOLIA. Duvazra: ramulis sulcatis pilosiusculis; foliis ternatis obcordatis mucronulatis glaucescentibus; corymbo terminali. Habitat in nova Hollandia. PLANTE ligneuse, haute de quatre ou six pieds (2 mètres); tronc DUVALIA OXALIDIFOLIA. 151 droit, cylindrique , recouvert d'une écorce grisátre, divisée seule- ment vers le sommet. Rameaux alternes, ouverts ou réfléchis, marqués longitudinalement de cótes saillantes, parsemés de quelques poils et couverts d'une épiderme rougeátre. Feurrres alternes de couleur glauque, ternées, rapprochées les unes des autres et portées sur des pétioles cylindriques longs de quatre lignes (1 centimètre), pubescens; folioles longues de huit ou dix lignes (2 centimètres), échancrées en maniere de cœur à leur som- met et pourvues d'une petite pointe molle. SriPULEs: foliformes et persistantes, disposées une à une à la base et de chaque cóté des pétioles. y ^ Fievurs d'une belle couleur rose, disposées en corymbe à l'extrémité des jeunes rameaux. Cazice en forme de cloche, membraneux, persistant , enfoncé à sa base, partagé à son limbe en cinq dents, droites, obtuses et égales. COROLLE papillonacée; étendard penché arrondi, plus grand que les ailes et la caréne, légèrement échancré au sommet et marqué à sa base interne d’une tache blanche; ailes droites obtuses et plus lar- ges au sommet qu'à sa base; carène arquée, composée de deux pétales aigus au sommet plus étroits que les ailes. Éramines dix presque égales ; filets réunis dans leur moitié inférieure et formant un tube membraneux ouvert en-dessus dans toute sa longueur ; anthères sphériques formées de deux loges. Pisrix : ovaire linéaire, sessile, terminé par un style arqué ; stigmate aigu. Frorr: gousse linéaire, alternativement renflée, longue de deux pouces (5 centimétres) et renfermant généralement cinq ou six graines réniformes. OBSERVATIONS. J'ai dédié le nouveau genre que je viens de décrire à M. Duval, médecin et botaniste distingué. M. Duval est mort il y a deux ans victime de son zèle pour æ 132 DUVALIA OXALIDIFOLIA. l'étude de la médecine. Pendant dix années consécutives il avoit suivi les sa- - vantes lecons de M. Richard à l'Ecole de Médecine, et il les avoit rédigées avec un soin particulier. En 1808 il publia Pabrégé de ses lecons *. Cet abrégé, im- primé sous les yeux de M. Richard, renferme presque toutes les idées de notre illustre professeur sur l'analyse du fruit, et compose un des ouvrages les plus importans parmi ceux imprimés de nos jours sur la botanique. Le genre Duyalia est probablement originaire de la nouvelle Hollande, d’où les graines nous auront été apportées par l'expédition du capitaine Baudin. Ce nouveau genre a tout le port des Crotallaria, mais il en diffère essentiellement par son fruit, qui n’est pas renflé, et par d’autres caractères de moins d’im- portance. Cette plante ne se trouve dans aucun des herbiers de France et d’An- _gleterre. On ne la trouve non plus dans aucune collection de plantes vivantes, excepté à Malmaison, où je la cultive depuis 1808, et où elle a donné des fruits mürs en 1813. ^ * EXPLICATION DE LA PLANCHE LIII. Fic, 1. Corolle étalée et détachée du calice pour faire voir la forme des pétales. 2. Fleur dont on a ôté la corolle pour faire voir la forme du calice et la disposition des étamines. 5. Etamines réunies en un seul corps. 4. Pistil, dont l'ovaire est feconde. 5. Un fruit de grandeur naturelle. 6. Une graine. g # * Démonstrations de Botanique ou Analyse du Fruit, etc. , publiées par H. A. Duval Paris, 1808. ss. 4 a 5» Li ۰ # # v $ m * d « $ * & * 5 ud P * ۳ ۰ fe u ! y' + + Li 5 > CT à 0 * vj * + 7 " 1 | $ i ١ LIPARIA. | ORDO NATURALIS, LEGUMINOSAE. Juss. ve DIADELPHIA DECANDRIA. LINN. 4 CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. Gen. plant. pag. 353. Scures. Gen. plant. n° 1189. + SPECIES. | LIPARI ۸ SPHÆRICA. LIPARIA : florum capitulis cernuis ; foliis lanceolatis , multinerviis, apice pungentibus , glabris, $^ sessilibus. Habitat ad Caput Bone Spei. * * " ۳ جس Pranre ligneuse, de deux à trois pieds (1 mètre) de hauteur; très feuillue ر‎ rarement divisée dés sa base, entièrement glabre. Rameavx alternes, ouverts, généralement courts et sans ordre régu- lier, cylindriques, marqués de petites cicatrices provenant de la Chute des feuilles. Fruites alternes, ouvertes, sessiles, coriaces, longues d'un pouce (2 centimètres), tronquées à la base, terminées au sommet par un piquant, glabre et d'un beau vert en-dessus, plus pâles au-dessous et marqués de sept ou neuf nervures qui naissent toutes de la ner- vure principale. Frxuns jaunes formant par leur disposition un capitule penché, de deux à trois pouces de hauteur (8 centimètres) et d’un diamètre égal. ۳ 154 LIPARIA SPHAERICA. Carice d'une seule pièce, glabre, membraneux, creusé à sa base, partagé à son limbe en deux lèvres, dont la supérieure, beaucoup plus grande que l'inférieure, est élargie au sommet en manière de spatule, et marquée de trois petites dents égales. La lèvre infé- rieure, plus courte, est droite et divisée en quatre parties, dont l'intermédiaire est bifide. i Conozze de couleur jaune, deux fois plus grande que le calice; éten- dard lancéolé, peu réfléchi, comme partagé en trois lobes, marqué de trois petites dents au sommet, terminé inférieurement par un onglet court, arqué en-dedans ; ailes droites de même longueur que la carène et Pétendard, étroites inférieurement, plus larges au sommet, et comme partagées en deux lobes; carène droite formée de deux pétales étroits, onguiculés, réunis par leur bord postérieur et enveloppant les étamines et le pisul. Eramises: dix dont neuf sont réunis inférieurement par une mem- brane, et la dixième, isolée, se trouve placée au-devant de Povaire. Prsriz : ovaire pédicellé, ovale, comprimé et garni de poils; style courbé; stigmate simple. ۰ Frurr: gousse ovale renfermant deux ou trois graines. ۰ € 1 نے 3 TR AAA TS‏ جمه nnn‏ . OBSERVATIONS. » Le genre Liparia est extrémement voisin du Borbonia, et il est bien proba- ble que plusieurs espèces appartenant à l'un ou l'autre de ces genres auront été confondues. Le Liparia spherica', dont je donne une figure trés-exacte à la planche LIV de cet ouvrage, a fleuri pour la première fois en 1812 dans les serres de Malmaison. C'est une plante très-belle et très-propre à l'ornement de nos serres tempérées. Toutes les espèces connues de Liparia et de Borbonia sont originaires du Cap de Bonne Espérance. Ces plantes sont d'une culture difficile, et nous n'en possédons qu'un trés-petit nombre d'espéces vivantes. EXPLICATION DE LA PLANCHE LIV. ۱ & * Fra. 1. Une fleur entière, vue avant son entier développement. 2. Id. dont on a 016 les pétales pour faire voir la forme du calice et la disposition des étamines. 3. Neuf étamines réunies dans leur tiers inférieur par une membrane. 4. La dixième étamine et le pistil vus dans leur position naturelle. 5. L'étendard. 6. Une des ailes de la corolle. 7. La carène. * Botanic. Mag. tab. 1241. W. Spec. pl. t. TI; p^ 1114 ACACIA ARMATA. Acacia: foliis verticalibus, dimidiato-oblongiss glabris, mucronulatis » margine altero rectiusculo, altero rotundato; stipulis spinoso-setaceis; capitulis globosis, solitariis. Habitat in nova Hollandia. Perir ARBRISSEAU, de trois à quatre pieds de hauteur (1 mètre), di- visé dés le collet de sa racine, feuillu. iy E Rawzavx alternes, droits, très-rapprochés les uns des autres, cylin- driques, trés-feuillus et parsemés de poils dans leur extrémité. Furies alternes, verticales, longues de six à huit lignes (1 centi- métre), sessiles, mucronées, inégalement divisées par la nervure principale et disposées de manière à ce que l'un des bords regarde directement le rameau auquel elles sont attachées. Ce bord, qu'on doit considérer comme intérieur, est étroit et plane; l'autre, au contraire, que j'appelle extérieur, est arrondi, plus grand et à peine ondulé dans son contour. STIPULES: deux petites épines, opposées, molles, tres-foibles et ou- vertes à la base de chaque feuille. | > : Frruns: capitules globuleux, situés dans les aisselles des feuilles, soli- taires ou géminés, pédonculés. i “Péponcutes glabres, cylindriques, de la longueur des feuilles. Freurs d'un jaune clair, d'une odeur douce et agréable. Carice, campanulé , blanchâtre, marqué à son limbe de cinq dents .aigués, droites et égales. ^ Conorrr: cinq pétales lancéolés, de la longueur du calice, droits, de couleur blanchátre. Eramines: trente ou quarante de couleur jaune, plus longues que la corolle; anthéres sphériques. PrsriL: ovaire petit; style unilateral; stigmate en tête. 196 ACACIA ARMAT A. Fruit: gousse pédicellée, velue, longue d’un à deux pouces (cinq centimètres), applatie sur les côtés ou relevée en bosse, et renfer- mant plusieurs graines. ۳۹ OBSERVATIONS. MAS ہہ‎ v Lan ہج‎ sam مہو‎ L' Acacia armata , ainsi que toutes les autres espèces de ce genre à feuilles simples, est originaire de la nouvelle Hollande. Quoiqu'il ne ressemble nulle- ment à |’ Acacia paradoxa, on pourroit les confondre l'un avec l'autre , parce- que les descriptions spécifiques que nous avons de l Acacia armata * convien- nent également à | Acacia paradoza. J'ai donc cru devoir changer le caractère spécifique de I Acacia dont je donne la figure à la planche LV de cet ouvrage, et je vais établir les différences les plus sensibles qui existent entre l Acacia armata et Y Acacia paradoxa. L Acacia armata diffère essentiellement du paradoza par ses rameaux, qui sont droits, très-feuillus et parsemés de poils; par ses feuilles , entièrement glabres , presque planes et munies à leur base de stipules tres-greles, souvent molles et quelquefois légérement PUE Dans l Acacia paradoza, au con- “traire, les rameaux sont penches, moins fenillus, et nullement pubescens; las feuilles sont fortement ondulées , couvertes ainsi que les gousses d'un suc vis- queux , et pourvues à leur base de deux stipules véritablement épineuses. Je cultive ces deux espéces d' Acacia à Malmaison et à Navarre, depuis 1811; et ce n'est qu'aprés cinq années de culture qu'elles ont donné des fruits mürs. Ces deux plantes sont toujours vertes, d'un port agréable , et demandent à passer l'hiver dans I’ orangerie. ۴ :, EXPLICATION DE LA PLANCHE LV. A" o سا‎ 1. Une fleur entière, considérablement grossie. 2. Un pétale. 5. Un peri 4. Un fruit mins . Une graine. 1 + m. 4. P1 de Y ہے‎ m x T TS "T ¥ . : Botanical magazine tab. 1653. Aiton, hort. Kew, vol. V, p. 468 pe * ^ ‘ 5 => LE *, SOLANUM. ‚ORDO NATURALIS, SOLANE/E. Juss. PEN TANDRIA MONOGYNIA. “Lar CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. Gen. plant. pag. 126. Dunal, monogr. pag. 115, SPECIES. E "SOLANUM xosrrarum. سی‎ Soranum: caule aculeato, piloso » pilis apice stellatis ; foliis pinnatifido-lobatis , laciniis obtusis ; + : . » antheris declinatis , infima maxima. * n à è á e Habitat: patria ignota. ١ ٠ + Pranre bisannuelle, haute de deux à quatre pieds (1 métre), formant - buisson, garnie sur presque toutes ses parties de piquans et de „bi » 8 sur presq P p1q ؛‎ poils, divisés à leur sommet; tige cylindrique, feuillue et rameuse ٠ dés sa base, pourvue de piquans droits, d’inegale grandeur, de ` couleur jaunätre et comprimés à leur base. : , ` Rameaux alternes, etales. c lindriques, pourvus de pi uans plus رط‎ > Cy ques, 0 Pq P etits que ceux de la tige, et de poils risâtres, droits et comme P q se; P ) divisés, vers leur sommet » en quatre ou sept parties. alternes, pétiolées, longues de cinq à huit pouces (6 à 8‏ فتاه centimètres), profondément divisées en cinq ou sept lobes arron- dis à leur sommet et pourvues sur leurs nervures de quelques piquans plus nombreux à la face inférieure ; parsemées en-dessus de quelques poils simples, et en-dessous de poils disposés en étoile. " 158 SOLANUM ROSTRATUM. Grappe droite, latérale, longue de deux pouces (5 centimètres), composée de quatre ou huit fleurs ouvertes d’une belle couleur jaune. Caxice persistant, divisé en cinq parties inégales, garni en-dehors de poils étoilés, et parsemé de piquans très-minces. Conorue d'une belle couleur jaune, d'un à deux pouces de diametre (5 centimètres), glabre intérieurement, pubescente en-dehors; tube court, limbe étalé, partagé en cing divisions inégalement ai- gués ou arrondies. Érames: cinq, placées et inclinées du même côté, mais dont une, plus longue que les autres, est ventrue à sa base. Pisri: ovaire glabre, surmonté d'un style légèrement arqué; stig- mate simple. + Fnurr : baie sphérique, de six à huit lignes de diamètre (1 centimètre), enveloppée par le calice, qui persiste, et renfermant intérieure- ment un grand nombre de graines. OBSERVATIONS. La nouvelle espèce de Solanum que je viens de décrire étoit très-commune il y a huit ans dans nos jardins; aujourd'hui on la trouve difficilement, et sa rareré vient de la facilité avec laquelle elle se reproduit par ses graines , qui se sément d'elles-mémes. J'ai décrit et fait dessiner cette plante dés 1809; mais M. Dunal m'a devancé dans sa publication en la décrivant dans son excellent ouvrage sur les Solanées '. Ventenat avoit établi * un nouveau genre sous le nom de /Vycterium, et il vouloit rapporter à ce genre tous les Solanum qui ont une étamine plus longue que les quatre autres. Ce caractére seul n'étant pas suffisant pour former un genre distinct , il est convenable de ne pas ad- mettre le genre Nycterium, et de rendre au Nycterium cordifolium de Vente- nat le nom de Solanum vespertilio *, sous lequel il a été connu primitivement. Le genre Solanum offre des plantes utiles à tous les climats. Les habitans * Dunal , monogr. des Solanées , p. 134, tab 24. * Jardin de Malmaison, tom. II, pag. 85, tab. 85. * Wild. Sp. pl. tom. I, p. 1045. * SOLANUM ROSTRATUM. 139 des pays chauds cultivent et mangent les fruits de plusieurs espèces ; ceux des pays froids et tempérés cultivent le Solanum tuberosum, et trouvent dans ses racines un aliment inappréciable. Il y a peu d'années qu'il a été trouvé une nouvelle espèce de pomme de terre dans le royaume de Santa Fé de Bogota; l’auteur de cette découverte est le docteur Valenzuela, et nous en devons la communication à M. Palacio Faxardo, qui nous en a transmis la description, sous le nom de Solanum valenzuela. * EXPLICATION DE LA PLANCHE LVI. Un rameau garni de fleurs du Solanum rostratum. * Mémoires du Muséum و‎ t. II, p. 340. DALEA. ORDO NATURALIS, LEGUMINOSAE. Juss. DIADELPHIA pecanprtia. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. Gen. pl. pag. 356. Ortega decas. SPECIES. DALEA muranrris. Darra : decandra , spicis terminalibus oblongis و‎ foliolis quinque-octo jugis , obverse cordatis , glabris ; limbo calycis ciliato. Habitat in Mexico. Prante ligneuse, de deux à quatre pieds de hauteur (1 mètre). Rameaux alternes, droits, parsemés de feuilles à leur sommet. Feuirres alternes pinnées avec une impaire, ouvertes, pétiolées et munies de stipules: folioles cinq à six paires, obovales, légérement échancrées à leur sommet, longues de six lignes (1 centimétre), ponctuées , et supportées par un pétiole. m PErroLe commun, long d'un ou deux pouces (5 centimètres), com- primé et pourvu de poils à l'endroit seulement de l'insertion des pétioles partiels. STIPULES: deux, opposées à la base des pétioles, linéaires, subulées. Epr terminal , solitaire, long d’un à deux pouces (5 centimètres), cy- lindrique, fleurissant de la base au sommet. DALEA MUTABILIS. 141 Freurs sessiles, munies d'une peüte bractée ovale, de couleur blan- che et bleue. Cazice campanule, diaphane. mar ué de dix petites côtes saillantes P > 0 0 ۹ P > ponctuées; cilié à son limbe et divisé en cinq dents. Conorrr papillonacée, composée de cinq pétales onguiculés , très- ouverte; étendard ovale; ailes droites ; carène formée de deux pé- tales, rapprochés par leur bord postérieur. Eramines : dix, réunies en un seul Corps, attachées aux ailes et à la carène; filets d'égale grandeur; anthères sphériques. Pisriz : ovaire pubescent; style filiforme; stigmate aigu. Frurr: gousse lenticulaire, uni-sperme, pubescente. $ OBSERVATIONS. vis Le genre Dalea est très-ancien et trés-voisin du genre Psoralea, avec lequel il est facile de le confondre, si Pon n'apporte pas une attention toute particu- lière à l'examen de ses fleurs. Nous devons les caractères précis de ce genre à M. Casimir Ortega , qui le premier en a donné une bonne description dans un ouvrage très-rare, intitulé : Decas plantarum. Presque tous les Dalea sont ori- ginaires du Mexique , où M. de Humboldt et moi en avons trouvé un assez grand nombre de nouvelles espéces, qui seront décrites dans notre grand ouvrage (Nova Genera et sp.). Les Dalea sont pour la plupart de petits arbrisseaux à fleurs bleues , mélées de rose et de blanc. Nous ignorons encore l'usage qu'on peut en faire; mais il est probable qu'ils ont comme les Psoralea des proprié- tés stomachiques et sudorifiques. EXPLICATION DE LA PLANCHE LVIL FrG.1. Une fleur entière avancée dans sa floraison et munie d'une bractée. 2. Pétales détachés du calice et vus dans lordre de leur disposition. 5. Un calice. 4. La caréne » les ailes et les étamines , vus avant leur entier développement. 5. L'étendard. 6. Le pistil. 7. Le méme dont l'ovaire est grossi. 8. Le fruit enveloppé dans le calice. .و‎ Une gousse. 36 DALEA 810010. Darsa: decandra, spicis terminalibus elongatis, foliolis subquinque jugis, obverse cordatis و‎ pilosiusculis ; calyce villoso. Habitat in Mexico. Prante ligneuse, haute d'un à deux pieds (6 décimétres), grêle, peu feuillue, peu rameuse, recouverte inférieurement d'une écorce grisätre, presque lisse et glabre. Rameaux alternes, droits, cylindriques, garnis de poils très-courts, imbriques à la manière des tuiles, et d'un blanc argenté. Feurzzes alternes, pinnées avec une impaire, longues d'un pouce (2 centimètres), parsemées de poils soyeux, très-courts; folioles au nombre de quatre ou cinq paires, ob-ovales, généralement échan- crées à leur sommet, marquées en-dessous de points glanduleux et supportées par un pétiole très court. PérioLe commun, très-grêle, pubescent, pourvu à sa base de deux petites stipules opposées et persistantes. Erı terminal, solitaire , long d'un à deux pouces (5 centimètres), cy- lindrique, supporté par un pédoncule de même longueur que lui. Freurs sessiles, de couleur blanche et bleue, mêlées de rose; munies à leur base d’une petite bractée ovale, pubescente et terminée par une pointe aiguë. Canice campanulé , couvert de poils argentés, divisé à son limbe en cinq petites dents dont l'inférieure est prolongée et plus grande que les autres. Conorue papillonacée ; étendard ovale, longuement onguiculé, op- posé à la caréne et aux ailes; caréne de méme longueur que les ailes, plus grande que l'étendard et comme réunie en un seul corps avec les étamines et le pistil. Eramixes: dix, réunies en un seul corps fixé aux ailes et à la carène; DALEA BICOLOR. 143 filets trés-gréles d'inégale longueur; antheres jaunes, sphériques et à deux loges. ۳157753: ovaire pubescent, comprimé sur les côtés, terminé par un style long, trés-gréle; stigmate en tête. Frurr: gousse membraneuse » couverte par le calice, qui persiste, renfermant une seule graine. OBSERVATIONS. La nouvelle espèce de Dalea que je viens de décrire est originaire du Mexi- que, d'ou M. de Humboldt et moi en avons apporté les graines. Cette plante a déja été décrite par Wildenow ', qui La vue fleurir à Berlin. Le Dalea bicolor a fleuri dés 1810 à Malmaison, où je Pai fait dessiner. Cette plante passe l'hiver dans l'orangerie. Elle a peu d'éclat et est peu recherchée des cultivateurs. Je ne l'ai vue en France que dans la collection de Malmaison et à Navarre. EXPLICATION DE LA PLANCHE LVIII. Fic. 1. Pétales détachés du calice et vus dans leurs Positions respectives. 2. Le calice avec les éta- mines. 3. Etamines séparées des ailes et de la carène. 4. Pistil. * Wild. Hort. berol. pag. et tab. 89. PROTEA. ORDO NATURALIS, PROTE/E. Juss. TETANDRIA monocynia. LINN. Vid. Brown, in Linn. soc. transact. 10, pag. 74. Juss. Gen. pl. pag. 78. SPECTES. PROTEA RADIATA. Prorea : ramulis teretibus, hirsutis; foliis sessilibus, cordato-oblongis, utrinque pilosiusculis, ciliatis , externe argenteo-pilosis. Habitat ad Caput Bonæ Spei. Prante ligneuse, haute de six à huit pieds (2 mètres), rarement di- visée dès sa base, couverte de poils sur presque toutes ses parties et d’un aspect argenté. Rameavx alternes, peu ouverts, cylindriques, garnis de poils longs de couleur blanche, ouverts et assez nombreux pour couvrir la pres- que totalité des rameaux. Feurrres sessiles, longues de deux à trois pouces (8 centimètres), peu ouvertes, fortement membraneuses, de couleur glauque, ciliées, échancrées en forme de cœur à la base, obtusément aiguës au som- met, parsemées sur l’une et l’autre face de poils blancs plus nom- breux en-dessous qu’en-dessus. Feun terminale et solitaire, très-grande et d'une belle couleur rouge. Cazice ou mieux Ixvozucre, ovoide, composé d'un grand nombre de folioles, imbriquees, d’un rouge tres-vif, ciliées sur les bords, pres- que glabres intérieurement et garnies en-dehors de poils argentés. Conoxze : un très-grand nombre fixées sur un receptacle commun PROTEA RADIATA. 145 comme dans les plantes composées ; chacune d'elles est velue, for- mée de quatre pétales linéaires, dont un est libre, etles troisautres sont réunis par leurs bords dans leur partie supérieure; tous sont légèrement plus larges au sommet et concaves intérieurement pour recevoir les étamines. Eramives au nombre de quatre; filets tres-courts, attachés un peu au-dessous de la partie concave des pétales; anthères linéaires. $ Pisriz : ovaire courtement pédicellé, enveloppé par des poils longs de couleur carmélite, fixés autour et au sommet du pédicelle; style filiforme plus long que la corolle; stigmate subulé. Fruit: non observé. OBSERVATIONS. ‚La nouvelle espèce de Protea que je viens de décrire est originaire du Cap de Bonne-Espérance, d’où les graines ont été envoyées en 1809. Je l'ai obtenue de semis faits à Navarre, en mars 1810. Lorsque cette plante étoit encore jeune, j'avois cru pouvoir la rapporter au Protea speciosa ou au Protea longi- Jlora; mais les differences sensibles qu'elle présente aujourd'hui dans sa fleur et dans ses autres parties me déterminent à en faire une espèce nouvelle, Le nom de Radiata sous lequel je la désigne n’est pas étranger aux cultivateurs. C'est sous ce méme nom que j'ai vu ce Protea dans le superbe établissement de MM. Lee et Kennedy, pendant le mois d'août 1814. Le Protea radiata est une très-belle plante d'ornement; depuis trois ans, on la voit fleurir chaque année dans les serres de Malmaison. EXPLICATION DE LA PLANCHE LIX. Une branche du Protea radiata. 37 MIMU LUS. ORDO NATURALIS, SCROPHULARLE. Juss. PERSONATÆ. BROWN. ۱ 000 1 ۸ ANGIOSPERMIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. Gen. plant. pag. 122. Brown. Prod. pag. 439. SPECTES. MIMULUS turrus. Mimurvs:foliisovalibus, multinerviis, denticulatis , inferioribus petiolatis, caulibusbasi repentibus, adscendentibus pilosiusculis, projectura foliorum subtetragonis, pedicellis folio florali bre- vioribus. Habitat in Peruviæ humidis et umbrosis. Prante herbacée, haute d'un pied à un pied et demi (5 décimétres), parsemée sur les tiges et sur les pédicelles de poils blancs très- courts. Racines fibreuses, vivaces. Tices couchées dans leur partie inférieure, droites dans la supérieure, de la grosseur d'une plume à écrire, garnies de feuilles depuis la 4 > "MU / 4 ۰ ۰ base jusqu’au sommet , marquées de quatre angles peu saillans , qui semblent formés par la décurrence de l'une des nervures des feuilles. Frures opposées, ovales, longues d’un à trois pouces (6 centimètres), inégalement dentées sur les bords, marquées en-dessous de plu- MIMULUS LUTEUS. 147 sieurs nervures saillantes, membraneuses, d’un beau vert; les infé- rieures sont supportées par des pétioles courts et dentés, comme les feuilles sur les bords; les supérieures constamment plus courtes, sessiles et demi-amplexicaules. Feuns d'un beau jaune, longues d'un pouce, bilabiées, disposées une à une dans les aisselles des feuilles et souvent comme disposées en grappes à l'extrémité de la tige principale. PéDICELLE cylindrique , légèrement velu , uniflore, plus court que les feuilles florales. Carice en forme de cloche, long de six lignes (1 centimètre), lâche, membraneux, divisé en son limbe en cinq dents, marqué de cinq côtes saillantes, membraneuses, qui s'étendent de la base du calice au sommet de chaque dent, CoroizE longue d'un pouce, bilabiée, ventrue; tube cylindrique, plus court que le calice; gorge inégalement ventrue, lèvre supé- rieure partagée en deux lobes; l'inférieure, marquée intérieure- ment de points rouges et garnie de poils jaunes, est partagée en trois lobes, dont l'intermédiaire est plus large que les autres, et légérement échancré au sommet. Eramixes : quatre, insérées au tube de la corolle, incluses, didynames; filets gréles, légèrement arqués; anthères composées de deux loges ovales, attachées par leur sommet, écartées et terminées en pointe à leur base. Pisri: ovaire ovale, glabre, supporté par un court pédicelle; un seul style droit, de méme longueur que les étamines ; stigmate formé de deux lames orbiculaires. Fnurr: capsule ovale, renfermée dans le calice qui persiste , compri- mée, marquée de deux sillons opposés qui s'étendent depuis la base jusqu'au sommet, terminée par le style qui persiste, et divisée inté- rieurement en deux loges qui s'ouvrent sur les cótés; graines sphé- riques , très-nombreuses, attachées sur un réceptacle central, lége- rement charnu. 148 MIMULUS LUTEUS. OBSERVATIONS. La plante que je viens de décrire est bien certainement le Mimulus luteus dont Feuillée nous a donné une figure en noir *. Pai cru pendant long-temps avec M. Decandole? que cette espéce étoit nouvelle; mais un examen plus exact de la plante, fait à diverses époques de sa végétation, ne me laisse aucun doute ‘sur la détermination que j'en fais aujourd'hui. . Les grandes différences qu'on observe dans cette plante viennent assurément ` du terrain dans lequel on la cultive et des soins qu'on lui donne. En général, elle vient trés-belle dans nos jardins et avec une profusion telle qu'en peu de temps elle se rendroit maitresse de tout un terrain. Si on examine avec soin les pieds qui se trouvent sur les bords de la planche ou de la bordure, on verra qu'ils sont en tout semblables à l'échantillon que Feuillée a fait graver ; tandis que ceux du centre, plus forts, présentent un aspect tout différent. Le Mimulus Luteus est originaire du Pérou, où il croit certainement dans - une région élevée. Cette plante est annuellé, de pleine terre, et se séme d'elle- ۰ méme. EXPLICATION DE LA PLANCHE LX. Fia. 1. Un fruit entier dont on a rompu le calice pour faire voir la forme de la capsule. 2. Une des valves de la capsule , vue intérieurement pour observer la forme et la disposition du réceptacle 3. Une graine. * Feuill. Peruv. t. IL p. 745, tab. 34. * Decand. Catalogue. ERICA ۸ء‎ Erica: ramulis virgatis; foliis verticillatis, setaceo-linearibus, tremulis, margine cartilagineis و‎ floribusque glaberrimis; floribus axillaribus , infra ramulorum apicem spicato-aggregatis ; corol lis cylindraceo-tubulosis, subarcuatis, laciniis obtusis, subrecurvis; antheris muticis ; ovario superne hirsuto; foliolis calycinis e basi dilatatis , lineari-subulatis , glaberrimis. Habitat ad Caput Bone Spei. Prante ligneuse, haute de quatre à six pieds (2 mètres), glabre sur toutes ses parties. Rameaux en baguette, droits, garnis de feuilles depuis leur base jus- qu'à leur sommet. Feurzzes verticillées , tremblantes , longues d'un pouce (2 centimè- tres), linéaires, presque cylindriques, légèrement cartilagineuses sur les bords et terminées par une pointe aiguë. Freurs en tube, d'un rouge éclatant, placées une à une dans les ais- selles des feuilles, pédicellées et comme rassemblées en épi au-des- sous du sommet des rameaux. Péniceze alongé, portant une seule fleur, et muni de trois bractées, dont une, plus courte, située sur le milieu du pédicelle; les deux autres, plus longues, sont placées au haut du pédicelle. Carice infère, composé de quatre folioles ovales et membraneuses dans leur tiers inférieur, linéaires et subulées dans le reste de leur longueur. Conorrz tubulée, longue d'un pouce (2 centimètres), cylindrique, légèrement arquée et partagée à son limbe en quatre divisions légè- rement ouvertes, obtuses et échancrées à leur milieu. Éramines: huit, de méme longueur que la corolle, fixées autour d'un disque hypogyne ; filets cylindriques diversement colorés, légère- ment arqués en-dedans dans leur tiers supérieur ; anthères compo- sées de deux loges réunies par leur base, divergentes à leursommet. 38 150 ERICA FULGIDA. PisrIL : ovaire supere, rétréci à sa base, garni au sommet de poils blancs, droits; terminé par un style droit, plus long que la corolle, de couleur rouge; stigmate capité, de couleur brune et comme partagé en quatre divisions. Fruit: non observé. OBSERVATIONS. Andrews, dans son bel ouvrage sur les Bruyéres, a donné la figure de la plante que je viens de décrire, et il Pa désignée sous le nom d' Erica vestita ful- gida. J'ai dit plus haut, en parlant de l’Erica vestita, qu'on avoit désigné sous ce nom plusieurs plantes qui , examinées vivantes et dans un état de végétation parfaite, seroient probablement séparées de Erica vestita ', et formeroient des espéces différentes. La bruyére dont je donne la figure à la planche LXI offre assez de caractéres pour étre regardée comme une espèce distincte و‎ et je la désigne sous le nom 0 fulgida, qui lui convient parfaitement par l'ex- tréme beauté de ses fleurs. J'ai décrit trés en détail toutes les parties de cette espéce, et il est facile de voir toutes les différences notables qui existent entre elle et les espéces décrites sous le nom de vestita. EXPLICATION DE LA PLANCHE LXI. Fic. 1. Une corolle fendue longitudinalement et étalée pour faire voir la forme de ses divisions, 2. Une fleur dont on a öte la corolle pour faire voir la disposition des étamines. 3. Une des Jolioles du calice. 4. Le pistil avec les étamines. 5. Le pistil séparé des étamines. * Planche XLIII. BEGONTA. ORDO NATURALIS, BEGONIACEZÆ. MONÆCIA POLYANDRIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. Gen. plant. pag. 436. Dryand. act. soc. Linn. Lond. I, pag. 158. SPECIES. BEGONIA nomus. BEGONIA : caulescens, foliis hispidis semi-cordatis, acutis , inæqualiter dentatis, ciliatis; capsulis rotundatis , parum inzqualibus. Habitat in America meridionali. PLANTE vivace, haute d'un pied (3 décimètres), produisant un grand nombre de tiges droites, rarement divisées, charnues, comme transparentes et souvent teintes en rose; les nœuds sont légèrement renflés et comme articulés. Feures alternes, longues de deux à trois pouces (6 centimètres), à demi cordées, ouvertes, glabres en-dessous, parsemées en-dessus de poils blancs, inégalement dentées sur les bords, et ayant chaque dent terminée par un poil. PérioLes un tiers plus courts que les feuilles, creusés en gouttiere in- terieurement et garnis de poils dans leur tiers superieur. SripuLes: deux, opposées à la base de chaque petiole, lancéolées, dia- phanes, denticulées, obliques à la base, persistantes. 152 BEGONIA HUMILIS. Pepuncues axillares, longs d'un à deux pouces (5 centimètres), munis de petites bractées, partagés en deux à leur sommet, et chaque division portant une ou plusieurs fleurs de couleur blanche. Fıeurs mâles et fleurs femelles placées sur le même pied. Fleur mâle. Cazrce: il n'y en a pas. CoroLLE: composée de quatre pétales dont deux extérieurs, presque ronds, ouverts; deux intérieurs linéaires et plus courts. Eramines: vingt ou à-peu-près, réunies en un seul faisceau plus court que la fleur; anthéres jaunes, ovales droites, biloculaires : chaque loge est fixée au bord extérieur du filet et s'ouvre longitudinale- ment en-dehors. ` Fleur femelle. Carice: il n'y en a pas. . Conroe supère, composée de cinq pétales ovales, de largeur inégale, persistans. Pistin: ovaire infére, triangulaire, inégalement ailé , terminé par trois styles charnus de couleur jaune, pubescens, divisés en deux au sommet ; stigmates obtus, divergens. Fnurr: capsule triangulaire, munie sur chaque angle d'une aile ou pro- longement membraneux dont une constamment plus grande que les autres, ombiliquée, divisée intérieurement en trois loges poly- spermes ; graines rondes , très-petites, trés-nombreuses, placées sur un réceptacle central pourvu de trois prolongemens anguleux qui remplissent presque en totalité l'intérieur des loges. è OBSERVATIONS: Nous devons à Dryander une excellente monographie du genre Begonia ۰ * Dryand. act. societ. Lin. Lond. p. 159. كت BEGONIA HUMILIS. 155 Depuis le travail de ce célèbre botaniste, on en a publié quelques espèces nou- velles; mais les plantes de ce genre sont plus que doublées par le nombre des espèces inconnues que M. de Humboldt et moi avons apportées de notre voyage, et par celles qui ont été trouvées dans le Mexique seulement par Cer- vantes, Mocino et Sessés. Le. Mexique est de tous les pays celui qui offre le plus d'espèces de ce genre. Le Begonia, ainsi que l'a déja observé M. de Jussieu : est un genre isolé et qui ne peut être rapproché d'aucun autre genre connu: il est, d’après cela, convenable de le prendre pour le type d'une nouvelle famille, qui sera bien désignée sous le nom م1‎ L'espèce dont je viens de donner la description est bien certainement le Be- gonia humilis, et il sera facile de reconnoitre cette plante, d’après la figure très- exacte que j'en donne à la planche LXII de cet ouvrage. Nous cultivons le Begonia depuis long-temps dans nos serres, et le manque d’une bonne figure l'avoit fait regarder par plusieurs botanistes comme une espéce nouvelle. + EXPLICATION DE LA PLANCHE LXII. Fic. 1. Une fleur femelle. 2. Une fleur mâle. ۶ Juss. Gen. pl. 436. x BEGONIA ۸۰ Brconia : foliis inæqualiter cordatis و‎ serrulatisque , ciliatis, acuminatis, supra retrorsum asperiusculis : capsule و‎ alis acutangulis , una majore. Habitat in China. Prante vivace, haute d'un à trois pieds (9 décimétres), à racines tubéreuses. Ticzs: plusieurs, de la grosseur du petit doigt, cylindriques, herba- cées , de couleur verte dans presque toute leur étendue, mais d'un rouge foncé vers les nœuds qui sont renflés et comme articulés. FrurLues alternes , longues de six à dix pouces (2 décimètres), obli- quement cordées, acuminées au sommet, inégalement denticulées sur les bords, d'un vert de couleur rouge foncé en-dessous, d'un vert brillant en-dessus , et parsemées de petits tubercules terminés par un poil court et dur. Périorr: long de deux à quatre pouces (1 décimétre), cylindrique, _ quelquefois rougeátre à la base et au sommet. SripuLes: deux, opposées à la base de chaque pétiole, lancéolées, dia- * phanes, très-entières, caduques. ۹ Pépoxcures axillaires d'un beau rose, dichotomes, articulés et por- tant à l'extrémité de leur division deux ou trois fleurs. Frruns mâles et fleurs femelles d'une belle couleur rose, disposées sur le méme pied et toutes pédicellées. Fleur mále. Cazice: il n'y en a pas. Conorrr: formée de quatre pétales, ouverts, dont deux extérieurs, plus grands, arrondis, légèrement échancrés à leur sommet, et deux intérieurs p petits, élargis vers le sommet, rétrécis à la. base. Éramines trés-nombreuses , réunies en un seul corps par leur base ou fixées au sommet d'un réceptacle central, filiforme, de méme cou- BEGONIA EVANSIANA. 155 leur que la corolle; filets gréles, de couleur jaune, terminés par 4 i 5 3 ? une petite tête charnue, concaves sur les côtés , et logeant dans ce point les anthéres ; poussière grisâtre. Fleur femelle. Carice: il n’y ena pas. —CoroLLE composée de quatre pétales dont deux extérieurs plus grands, orbiculaires, entiers, deux intérieurs plus petits. Pisrr: ovaire infére, triangulaire, inégalement ailé, terminé par trois „styles charnus divisés à leur sommet en deux parties ou stigmates tournés en spirale, de couleur pistache et velues. Bracrées: deux, opposées à la base de chaque pédicelle commun, plus grandes que les pétales, arrondies, diaphanes et caduques. _. Frurr: capsule triangulaire de couleur rose, pourvue sur chaque angle d'une aile dont deux sont arrondies, et la troisième prolongée en forme d'angle vers son sommet, divisée intérieurement en trois loges renfermant chacune un tres-grand nombre de graines fixées sur un réceptacle central. : OBSERVATIONS. La plante que je viens de décrire a déja été publiée sous le nom de Begonia evansiana ' et sous celui de Begonia discolor?. Ce dernier nom convenant à presque toutes les espéces de ce genre , je lui conserve le premier, qui rappelle le nom de M. Evans, naturaliste anglais , auquel nous devons une grande quantité de plantes qu'il a apportées d'Amérique. Le Begonia evansiana est une trés-belle plante d'ornement; il se multiplie avec profusion et très-facilement par le moyen de petits tubercules solides qui se forment dans les aisselles des feuilles » lorsque la floraison est déja avancée. Cette plante demande à étre cultivée en serre chaude , et l'on peut en avoir des pieds en fleur toute l'année. EXPLICATION DE LA PLANCHE LXIII. Un rameau du Begonia evansiana. * Andr. Bot. Reposit. tab. 627. * Bot. Magaz. tab. 1478. DIGITALIS.. ا‎ ORDO NATURALIS, PERSONATÆ. BROWN. si SCHROPHULARLE ET PEDICULARES. Juss. i DIDYNAMIA ANGIOSPERMIA. LINN. CHARACTER GENERICUS. Vid. Juss. Gen. plant. pag. 120. SPECIES. . 2 - DIGITALIS r PURPURASCENS. .- | 15 s x Dicrratis : foliis lanceolatis, serratis و‎ basi amplexicaulibus ; foliolis calycinis lanceolatis, subtus à pubescentibus ; corolla leviter ventricosa, galea obtusa , emarginata; labii inferioris lacinia inter- media oblonga , obtusissima ; caule et ovario subpubescentibus. Fe Habitat in Palatina. .4 هم Prante vivace, haute d'un à deux pieds (6 décimètres), parsemée +‏ de poils sur toutes ses parties.‏ Tices: plusieurs, droites, cylindriques, simples, garnies de feuilles `‏ dans toute leur longueur. Frurrrs radicales et caulinaires; les premières, étendues sur le sol, sont généralement plus longues et plus larges que les autres. Celles- ci, alternes, semi-amplexicaules , longues de six ou huit pouces (2 décimètres), ouvertes, réfléchies, étroites et entières à la. base , in- également et largement dentées dans le reste de leur longueur; plus larges au milieu et terminées en pointes ; glabres en-dessus و‎ légérement pubescentes en-dessous, et membraneuses. DIGITALIS PURPURASCENS. . 157 Er terminal, lâche, composé de fleurs pédicellées et munies d’une bractée à la base de chaque pédicelle. Carce infère, persistant, profondément divisé en cinq folioles lancéo- lées, presque égales, légèrement pubescentes en-dehors. 5 Conorue monopétale, d'une belle couleur rose, penchée; tube droit, cylindrique; gorge renflée, ventrue d’un côté, et marquée intérieu- rement de points yerdátres; limbe oblique , inégalement partagé en quatre lobes courts et arrondis. . Eramines: cinq, dont une sterile, attach&es au tube dela corolle; filets arques, comme ranges deux par deux; antheres ovales, à loges - écartées. + _ Pısrır: ovaire supere , ovale, comprimé, légèrement pubescent; style = filiforme, droit; stigmate aigu. | Faurr: capsule ovale, biloculaire, _membraneuse; graines petites, e tres-nombreuses, fixées sur un réceptacle commun. m‏ 5 چ r. - OBSERVATIONS. uu Le Digitalis purpurascens est une très-belle plante d'ornement, et a de très- grands rapports avec le Digitalis purpurea qui fait l'ornement de nos jardins et de nos forêts; nous devons cette nouvelle espèce de digitale à Roth, qui l'a indiquée à la page 62 de son catalogue. Cette plante est très-rare en France ; je ne l'ai vue qu'à Malmaison , où je la cultive depuis 1811. La grande analogie qu'a notre Digitale avec le Digitalis purpurea me fait présumer que ces deux plantes doivent jouir des mêmes propriétés : elles mé- ritent l'une et l'autre l'attention des cultivateurs et des médecins. EXPLICATION DE LA PLANCHE LXIV. Un ramedu du Digitalis purpurascens. FIN. 4o A cara armata, | —— curvifolia, ——linifolia, ——subulata, + Banksia marcescens و‎ Begonia evansiana, — humilis, Boehmeria caudata, Bossiæa coccinea, + Cactus ambiguus, = speciosus 5 ۱ Chorizema ilicifolia, Correa viridiflora, Cotyledon tardiflorum, - Dalea bicolor, —— mutabilis, - Digitalis purpurascens, Duvalia oxalidifolia, Elæocarpus acuminatus x Erica concinna, —— edelinia, ' —— — fulgida i —— - grandiflora, cem patersonia, —— purpurea, —— versicolor, —— vestita, Eucalyptus diversifolia, مج جحي SAAR‏ TABLE. >99 و51 و110 116, 154, 151, 128, 93, 1 و6142 : 140, 156, 130, 122, ;59 ,43 ,149 ,28 ,108 و 72 ,95 ,106 ,35 ' Eupatorium deltoideum, 38, Gompholobium furcella- tum, Goodenia grandiflora, Heliotropium corymbosum, 85, 3o, 16, pag. 135, pl. 55‏ ے Hibiscus sabdariffa, pag. 74,pl. ود‎ Hovea celsi, Ixora speciosa, Linaria pauciflora, Linum trigynum, Liparia sphærica, Lobelia excelsa, —— fulgens, —— surinamensis, Lopezia racemosa, Magnolia glauca, —— macrophylla, —— yulan, Melaleuca chlorantha, Metrosideros glauca, —— pallida, saligna, Mimulus luteus, Pæonia albiflora, fl. pl. —— daurica, —— moutan, —— moutan, var. b. ` Pimelea linifolia, Pittosporum tomento- sum, Protea radiata, Rhexia glandulosa, —— pendulifolia , Sida pulchella, Silene chloræfolia, Solanum rostratum, Tristania neriifolia, Zieria smithii, FIN DE LA TABLE. 125, 305 48, 45, 133, 119; 19, 97; 65, 103, 84, 53, 32, | 86, IOI, it, 146, 1115. a», I, 01; 79» ,56 ,144 و70 ,68 ,5 ,14 ,137 ,76 ,62 5x 19 18 oy 46 7 39 25 42 33 20 8 3 ° 41 4 60 A * 8 0 9 % 4 ^ 5 ES su E, A ۰ ¥ Y v. 4 i $ y ١ va ۳ "at سن‎ ۸ hos v. . 5 at A 4 +. - 5 * a >>” " T * #2 * 0 * ۰ 5 1 i Lă * 4 x “ 7 x * Li io "n : > * i + ” ‘ ~, SMS t. FAUTES. A CORRIGER. : , کے‎ å hs 5 ۰ + + 9 ٦ " , * Page 12, ligne 9, composé , lisez composée. ۓ‎ à EF Ta ^ Y. 1 è Ibid. ligne 18, côtes, lisez côtés. _ ee š 14, ligne 8, la virgule qui est après foliis doit étre placée avant c ce mot. : 7 -~ Ibid. ligne 12, fibrales, lisez fibreuses. Qu + ra 4 1 ë + e M a 39, ligne 1, terminale composée , lisez tenen compose. e. ١ 51, ligne 15, petits, lisez petites. nR Š X de T + e 52, ligne 1, une, lisez un. ذسىؾ‎ ۰ t ۳ E : L ضف‎ Ibid. ligne 2, formée, lisez formé. 8 Ww et. 68, ligne 18, terminale, lisez terminal. . o 3 * 4, 7 gi ۳ e 73, ligne 20, , pédicel , lisez pédicelle. , a te y A A 6r» 4 à T * din 75, ligne 15, ses, lisez ces. e, ; ۱ ae 76, ligne 18, ' glancescentibus, , lisez glaucescentibus. 4 X E k $6 ER 3, conjests, lisez congestis. s US 2 3 4 li biuscula , lisez glabriuscula Ae نے‎ 97» ligne 1, grabiuse z glabriuscula. S^ + 9 * La . 4 ; _103, ligne 1, pilosuisculi lees pilosiusculis. Aa qm n de ٢ 5 119, ligne: 3 tetandria , lisez tetrandria. ` 5 1 à 3 |: a 2 +. se ٠ = یا‎ i ا‎ avant-derpiärßlignie , d'aleine lisez aline. E" a^ d es ‚ligne 18 و‎ coriaceam , lisez coriaceum. —— i £ Ps A. Le er gg firmes وومةه‎ o KO A 3 0 a و‎ A : un y za ^ Ws و م‎ oe .. A 3 T ١ ü 3٦ ۱ ^ i af %3 Li 2 Pe > : ا‎ TUNER ہے‎ e t. LE T s x 7 T M. «o + ts اس‎ ۳ * 9 5 ۰ WE ۳ 5 è * * P ۹ zi $. + > y i e و‎ : * &t* ١ Tu eO T y è A d dh 5 8 y 5 | à as ^ + و مر‎ am T ٩ بو‎ ps 5 * = 3 T i 3 o دي‎ à z * » : ” ۰ A 3 Ld a 5 5 & ۳۹ * $e "T úe + * d^ _* » 5 s 9 7 s : * ۳ Ae 8 1 i "e , 5 ۴۳۰ | +? $ 7 i . ۰ , Qr dde. : ہے ہم‎ V NH. : ua i sr” ^^, = er " ^. > - ee - e 3 in” : * :ع‎ ۰ «S + پیک تک‎ uu s ^ ` ۰ * x E -—" * m w pe G. * Ld * M ie 5 " d ۳ > ۰ ^ > 1 3 “> - et "j ... * E RU Ead e 3 à #4 Nm * + à * ME! i : La , Yo e i » é ےم‎ 4d A کے ا ا‎ 5 m ۶ء 3 و‎ 1 pă É $ ی‎ e a ده و‎ F: sa B Y - ای ا‎ e : و ا‎ : $71 s si ۹ $09 Es £ si 2*4 Xx e + ¢ 5 2 c s x vs * hl o. * . s e de BEN kat >” 5 T CAE 5 q 5 Er مو‎ ۰ * * * : v T 8 zie al a ۳ ۰ 7 " de u ۰ 7 Pr) ٠ ee Fe i 0 $‘, „er se... - . y zi yit و‎ " at UNS 2 یہ“‎ "A a 3 SEES ۳ qe + 7 % P : : 4 rg 4t à | > a? y we à 1 - >. Ý ۱م‎ e Æ kiea 3871 Hic Bre v^ aut | لي‎ a 59 Ce 4 2 qe ہے‎ > te ¥ " ۶ u, ” " t 8 d ^ 7 T 2 عو‎ > TOS. e E ۴ و‎ ^ QUE & EE. + à r و تو‎ da uw ^d d 9 e e. ON ^ . . a tug ۰ TE 1 ۰ - * > m ۰ 5 e ےك‎ ۰ : * t P ¿* . یه‎ * ۰ LA ^ * * ^ s s, ^* 8 T i 5 : pas جو‎ s e ns 24 + s E E i^ hi ۰ # ١ ۰ » * 5 e 1 . “mm ae : i 5 ; ^ ۰ dde + فس‎ : r. CRE +. كن‎ e Lac] i ; ۳ d . - ie - wo. zi ù % > 5 ا«‎ ۹ . * * في‎ Li 5 ' ^ 5 - + 5 ۹ * 7 a : ١ .. 7 + * m : E T * 3 8 + > * : COO S: G ( V ۳4 1 n TIERE ( peed cul par Langlora? prime 4 Aedes past سس وج تون ) ¿qua € X3 (7. OSAMA, Es / 0 U P i Q—À— LE Lanplow + prin par 7 Bora pune ht Bouauet Joul * N N x Imprime tonte puna! Fa 7 IT و ری‎ ( 4 t N 7 ل ل‎ a LE. 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